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French Pages [36] Year 1875
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Biblioteca Nadol\ol deI Perct C.oiecctóR quechaa-a'jD\Ma
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lIL RlvtT 1057
ALPHABET PHONÉTIQUE DE LA
LANGUE QUECHUA l!ÉMOIRE LU Aln CONGRES DES AllÉRICANISTES A NANCY
PAR
GAVINO PACHECO-ZEGARRA
NANCY
PAR IS
G. CRÉPI1 -LEBLO D
LIBRAIRIE ESPAGNOLE
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GRAND'RUE
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ALPHABET
PHONÉTIQUE
DE LA
LANGUE
Q U E CHUA
lVIessieurs, la paro le étant la pensée en action , c'est dans la lang ue d'un peuple que l'on trouve la trace de toules les améliorations morales et maté rielles qui constituent sa civilisation; al\SSi a-t-on dit des langues, avec raison, qu'elles sont les archives du progrés . Le mayen le plus sur d'arriver a connaitre aussi complétement que possible un peupl e, soit ancien, soit moderne, est done d'éludier· la langue qu'il a parlée ou qu'il parl e; c'est pourquoi, les hommes voués a l'étude du passé et du présent, ont ajoulé aux foyers scientifiques universitaires et acaclémiques , celui des Congrés ioternationaux. Ayant l'h9nneur de prendre la parole dans cette assemblée, et sachant quelle importance elle attache aux études linguistiques, j'ai l'espoir que ce modeste travail sur l'alphabet de la langue bdrna, !'un des idiomes Íes plus importanls du Nouveau Monde, recevra un bienveillant accueil. Je dois tout d'abord avouer que, depui s mon · arrivée en Europe, j'ai co nslaté, non sans surprise, que beaucoup de personnes, Glont quelques-unes se piqu ent de connaltre les choses de l'Amérique, tant moderne qu'ancienne, considérent le b11i.ua comme étant une langue mo1te, ou tout au moins su1· le point de dispara1tre. Ricn n'est plus inexact. Dans to us les dépai•temenls de la République du l érou, qui se trouvent de l'autre c.óté des Andes, c'est-a-dire Puno, Cuzco; Auracu-
CONGfl~S DES A~If:IUCANISTES .
302 cho, en parti e I-Iuancayc lica el Jauja, les Indiens ne parlent que le b11'rna; et, les individus d'o ri gine espagnole qui habiten t ces con lrées, conna issent cetle la ngu e aussi bien que le castillan. Il y a e nco re, dans ces régions, des villes de 20 a 30,000 1\mes, ou, a l' excep Li on du curé, du gouverneur et de quelques ra res citadins , personne ne comprend la lang ue espagnole. J e calcu le , a l'aicle des Lableaux de recensement que, clans le P érou seul, le b1hua est parlé par environ ·1, 500,000 habi tan ts ; si l'on aj ou le a ce nombre, celui des indigé nes de l'Équaleur, de la Bolivie et meme de la Républiqu e Argentin e, qui font u age de cet idiome, on peut porler a 2,000,000 le chiffre qui précéde. Ce fait n'a rien que de trés - na turel, pui s que le b11'rna, au lemps des Incas, élait parlé par plus de 6,000,000 cl'hommes. Né dans le pa~1 s ou se parle cetl e lang ue, je la pratique depuis mon e nfance el la considere comme ma lang ue malernelle ; aussi puis -j e ass urer que parmi les nombreuses grammaires dont ell e a été l'objet, aucune ne donne une id é.e meme approximativem ent exacte, ele son alphabel, et a plus forle raison de la langue ell e-m eme. Un e tangue se compose de mols, les mots se composent de syllab"\S et cell es- ci sont form ées par la réunion de sons simples, représentés chacun par un e leLLre; la détermination des so ns ~ impl es et l'étude de l'alphabet qui doit étre le cadr e complet do ces sons, constituent done les bases de la connaissan ce d'une langue. Dans so n Alfabeto fon ético de Ja lengua castellana, reuvre unique de ce genre qui ait élé publiée jusqu'a ce jour su 1· la la tangue espagnole, M. Uricoechea répand sur la démonstraLion de cetle vé rité l.a clarté de l'évidence. iW. Georges ' i\Tith er s a pub lié l' an derni er, sous le Litre de Tbe English Jangunge spollod a pronounced, un tranti l non moins importanl et non moins conclu anl. Comm e ces écriva ins, j'estim e qu'il importe nux prog rés de la lin g uistiqu e et de la philologie que, dans l'alphabet
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ALPHAllET fa¡'flUA .
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d'une langue (élant bien enLenclu que ledit alphabet sera le cadre de sons fi xes et b,i en délerminés, représenlés au moyen ele caracteres correspondant a chacun d' eux), le nombre des signes soit égal a celui des sons. Cela n' est malheureusemont pas possible dans nos lang·ues romanes qui, n'ayant a leur disposiLion que l'alphabet latin, sont obligées de représenter des sons absolument diITérents de ceux de la langue latine, au moyen de combinaisons ele signes le plus souvent défecLueuses et parfois in stables . Mais la langue des In cas n'a a cornpLer ni avec l'alphabet latin, ni avece l' éLymologie, et ceux qui Ja parlent aujourd'hui comme leur langue propre, ne savent. pas l' écrire, faute d'un alphaeet ou ils puissent trouver la représentalion dislin cle de chacun des sons qu'ils émeLlent dans le langage oral. Il n'y a done pas lieu d'introduire, dans l' alphabet du fatflua, toules les anomalies que les ling ui sles les plus logiques et les plus autori sés s'efforcenL en vain d'exLirper des langues modernes. D'autre part, le fat'hua différant essenti ell ement des lan g'ues romanes, surlou t en ce qui concerne les so ns élémentaires , il est impossible de donner une id ée exacLe de ces so ns au muyen du seul alphabet latin qui, ainsi que j e viens de le dire, ne peut pas meme sa lisfaire aux ex igences des langues roman es. Ces considérations m'ont amené a composer, pour la Jangue péruvienne, un alphabet spécial que j'ai l'honneur, Mess ieurs, de so umettre a voLre bienveillanLe aLLenlion.
Des Voyelles A, A, E, I, J, O, U, U A, a.
L'A en fa1'hu a, ·se prononce comme dans le mot fran 9ais han, tu; pay, il.
famil!e.~Ex:
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CONGRh:S DES A~IÉR IC AN ISTES. 304 L'a aigu el es mols cheval, sac et l'a grave eles mots ame, pále lui sont étrangers. A, a.
Le sig ne A r ep résente un son beaucoup plus sourel que le précéelent et qui tient le milieu entre l'a et l'u el es mots anglais hat, cut; il n'a pas d'équivalent en frangais . Ex.: Samay, respirer; Kam ay, ordonner , commander, gouverner. E, e. L'E a le meme son que dans les mots fran gais ohjet, iralet. Ex. : Senha, nez; P erna, mur ; les sons de l' e muet de besoin, de l'é aigu de café et de l' e grave de pretre sont étrangers au br'hua. I, 1 1 tient le milieu entre l'e dont nous venons de parler et l' i fran gais. Ex. : Prsho, oiseau Iskay, deux; il se rapproche beaucoup du i anglais dans les mots this, pin, mais ce dernier est moins guttural et moins sourd .
I, i . Ce son est celui de l'i frdngais . Ex.: Inka, empereur et fils du soleil 1: 'fika, lleur ; 13itay, sauter .
o,
o.
L'O a le meme son que dans les mots fran ga is émotion, abricot. Ex.: hosa, mari; Opa, niais; les sons do l'o aigu de sotte et de l'ó grave d'apótre sont ét.rangers au fa1'hua.
o, u. Le signe O représente un son qui tient le milieu entre la voyelle o et la prétendue diphtongue ou, laqu elle équivaut a l'u espagnol. Ce son a beaucoup el'analogie avec celui du premier o elu mot anglais bosom. Ex. : h usho (Cuzco) , la capilale de l'empire des In cas ; Poka, rouge, 11ermeil ; Tora, frerr.
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ALPHABET b1'fÜJ A.
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u, u. L'U a le meme son qu' en espag nol eL que dans les moLs fran gais quadragésimal, équatio11,. Ex .: Ruku y, souffier; Kunka, cou . Il r ésulte de ce qui précede qu'il y a, en b1hua, huit voyelles bien neLtes et bien distinctes. Afin d'accouLumer l' cci l du lecteur aux signes nouveaux, nous avons répété en tete de chaque paragraphe explicatif le signe co rrespondant. Pour le meme motif et afin que les personnes qui connais saient le b1'frna puissent juger en connaissance de cause, nous donnons ci-dessous une série d' exempl es au mayen desquels nous espérons que l'on pourra se rendre compte des dilTé rences essentielles établies par nous , soit en pronon gant les mots indiqués, soit en les entendant prononcer . Enfln, pour bien préciser la nature de nos voyelles , il es L indispensable d'ajouter : 1° que l'a, l'i et l'u (ou) sont les seules qui se prononcent comme dans le fran gais et dans toutes les autres langues dérivées du latín; 2° que les voyelles a, e, 1, o et u ont le caractere g uttural qui prédomine dans la langue du P érou et qu'elles forment pour les oreilles frangaises des sons exotiques et étranges. A, a - Sara, mai's; Paha, la terre; Ama, 11011; Wasi, m?iso11; Hamp1, médeci11e; Tawa , quatre. A, a - Sum aJ, bonile; Takay, frapp er; PakaJ, celui qui cache; Raway, courir; Ahllay, cl10isir; Rawray, brüler. E, e - Senha, 11ez ; Perita, mur; h ella, oisif; Wehey, pleurer; h ena, flüte ; b epa, arl'iere. I, 1 - R1sba, cinq; Tmkuy, se r encontrer; DkayalI, la rivier e; Sim1, 110m ; h11lka, écriture; Islrnn, lmit. I, i - l.3itay, sauter; Hina, done ; Ih u, paille; Int1, le soleil; Sipry, tuer; Rimay, pacler. O, o - Ol'fw, miile; Sonh u, cceur ; Onhuy, maladie; Ro,Jtu, soul'd ; Opa, niais ; lLOJSly, sortir.
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CONGn~s
nr:s
A~I É RICANISTES.
306 , u ...,.-- O~o, dedans; rll , colline; Kuka, nom d'une plante péruvienne; Tura, frere; h uy ll or, étoile; R unlo, reuf. U, u - Urna, tete; Supay, diahle; Tut a, nuit ; Rupay, hruler; SumaJ, honite; 13uku, assiette. Parmi les auteurs qui se sont occupés de langue b11J.ua et qui ont écrit dans un temps ou l' on n'attachait aucune importance a la phonélique par suite de cetle id ée préco nyue qu'il ne pouvait y avoir dans au cune lang ue des sons autres que ceux de l'alphabet latin, parmi ces auteurs dis-j e, il n'en est ancun qui ait examin é séri eusement les so ns élémentaires de la langue qu'il prétendait faire connaitre. Tous se sont bornés a conslater le manque de certaines co nsonnes dont l'absence sautait aux yeux, sans comprendre pas plus d'ailleurs qu'on ne le comprend aujourd'hui, que le b1'frna, étant un idiome comp létemen·t différent des langues latines (de la l'absence de plusi eurs des sons usités d'a ns les langues mod ernes) , devait pour cette meme raison, comme cela existe en réalité, posséder beaucoup d'autres sons étrangers a l'alphabet latin. Ainsi, !'un des plus respectables parmi les grammairiens qui, au siecle dernier se sont occupés du b11J.u a, Tórres Rubio, s'exprim e ainsi : « La lang·ue des Indiens de ce r oyaume n'emploie que dix-huit lettres, de sorte que des vin g t-quatre lettres de l'alphabet latín, il y en a s ix qui manquent, ce sont: B, D, F, G, J, X . » Mais comme son oreille lui révélait l'in exactitud e de cette all ég·ation, il ajoute di verses observations curieuses attestant qu'il a comme nous meme constat.é l'existence d'un plus grand nombre de sons é:¡u'il n'a pas cru devoir r eprésenter par des lettres et faire fi g urer dans l'alphabet de l'idiome péruvien. C' est ai nsi qu'il dit, au suj et des voyell es : 11. Quant a la prononciation, on r emarque que les voyelles e, i, d'un e part et o, u, d'aut.re part se ressemblent beaucoup entre ell es, et a Cuzco meme les Indi ens. prennent indifféremment !'une pour l' autre, comme par exemp le Turay pour Toray, frer e ; Quelca pour Quilca,
écriture. »
307 ALPHABE'r b 1'f1uA. Il résulle de ceLte observation, non pas que les Indi ens substituent indifférnmment !' une a l'autre les voyelles de ces deux co uples, mais bien qu'il y a dans les mots ciLés par Tórres Rubio_, et notamm ent clans h1llka, un l dont le son ti ent, ainsi que nous l'avons dit, le rni li eu entre l'E et l'l, et que ce grammairi en a confondu un mot renfermant un I avec un auLre mot r enfermant un l. 11 l'a fait, parce qu'il ne c r o~rait pas qu'il püt y avoir des sons en dehors du cadre étroit de l'alphabet espagnol; voi la comment il altribuait de tres bonne foi aux Indiens un e confusion de sons qui était son fait personnel. Relativemcnt au mot toray, frere; il croyait entendre tantót un u et tan tót un o; jamais il n' entendait le son appar tenanra o. Faute d'avoir l' oreill é assez fin e, Tórres Rubio, !'historien Garcilaso , le P. Holguin et les différents auteurs des deux derniers siecles nous ont légué un alphabet fa1Trna cons idé. rablement tronqué, puisqu'il n' est autre que l'alphabet espagnol, déduction fa ite d'un cer tain nombre de lettres . ous ne devrions pas tr op nous étonner de cette maniere de pro céder qui trahit tout d'abord son vice origine!, puisc¡ue de nos jours ou la lin guistique a fait tant de progres, les écrivains qui se sont occupés do la langue du P érou n'o nt fait qu e suivre l' orni ere tracée par leurs devanciees. On lit, par exemple, dans un ouvrage récemment publié (L es rnces aryennes du P érou par DoN VICENTE FrnEL Lori;;z): « L'on ponrrait réduire a trois - a, i , u - le nombre des voyelles fondamen tales du Quichua. Quant aux deux autres voyelle que les E spag nols ont ad mi ses dans l'alphabet de celte langue: l'e et l'o - elles do ivent etre consicl érées comme inorgan iques , ce qui n'a ríen de bien étonnant, si 1' on admet · l'origine aryenne de l'idiome p óruvien. » Quand on voit Lomber dans un e erreur de cette nature un auteur qui para!L connaítre le fa1hu a, on peut dire ele lui qu'il a suivi les anciens errements en s'y attachant plu s fortement qu'aucun de ses prédecesseurs, si toutefois cela es t possibl e.
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CONGRES DES AMÉRICA ' ISTES.
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avons déja dit qu e les seul es voyelles du fa1hua qui se pronon cent comme en Frangais, sont l'a , l'i et 1'11 (0 11) ; voici maintenant que M. L ópez les consid ere comme étant les seules voyell es de l'idiome péruvien. Apres avoir mieux constaté qu e ne l'avaient fait ses devanciers, l'idenlité espagnole ou latin e de ces trois sons, il se montre plus rigoureux qu'eux en rej etan t purement et simplement les aulres son qui n'élap t pas id entiqnes aux so ns la lin s, ne s'adaptent point exa lement au moule auditif qu'il a dans l'oreille comme toules les personnes exclusivement habiluées aux sons des langues l.iLines. D'autre parl, que les voyelles dont il s'agit soient fondamentnles ou 11011 fondamentales, organiques ou non organiq11e$ nous es Lim ons que M. L ópez n'est pas enco re parvenu a se r endre com ple de ce qu' est la phono logie da ns son app li cat.ion aux lang ues . En effet, a supp oser que ces dis tin ct.io ns et ces class ifi calions so ient logiqu es , s'en s uit-il que les sons déclarés inorganiques n'exislent pas ? Vo yo ns maintenant si la classification de M. López es L exacte . L es v0yell es fondam enLales, puisque fonclamentales il y a, ne peuvent etre, dans un e lang ue quelconqu e, que les voyelles qu i présentent le plus de confo rmilé avec le caractere gé néral de cett e langue, et qui, pa1· su ite, priment LouLes les a u tres, en donnanL a cel le- ci un aspect qui lui est propre, nous pouvons meme clire une phys ionomie spéciale qui la distingu e des autres langues. Cela élant., les seules voyelles qui, dan s la langue des In cas, laqu elle est essenli ellement gulturale, puissent;, avec une certaine apparence de raison, elre appelées fond amenLales, sont a, 1, e, o, ; en eITet, ces ci nq sons consLituent le co rps voca lique de la tang ue a un le! point que les nutres paraissent etre exotique . Tous ceux qui , comm e nou , parlent le fa1T1u a pou r l'aYoir appri des leu r plus tendre enfance, partageront notre avis a cel égard . Au surplus, le son aigu de l'i , le so n g rave de l'u (ou) e l le son plein de !'a 1ous
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ALPHAB1"T
b1huA.
se font. en tendré rarement dahs cette langue; 011 ne peut don e leu r donh er la i.¡ualifi caLíon de fond'am enta ux. Pour nous, ces classificalions n'ont aucnn e importance, et nous n'en voulons pou r premie que l'e muet qui cons titue, en g rande parti e, la beaulé spéciale de la lang ue fran gaise, a ce point qu 'au jugement de nombreux aule urs il luí don ne la grace, l'élégance , un e g rand e ri chesse de nuan ces heu reuses, et, en somm e, cette physionomie caracté ri s tique dont nous parli ons tou t- a-l'heure; certes, cet te VOJ'elle clevrait etre réputée fonda-m entale ; et cependant, bi en des • gens lui repro chenb d'etre obscure, confnse et inorganique, ne prenant pas ga rde qu e si on luí retirait so n e muet, la langue frangaise serait a ttein te bien plus profondément qu e si on luí enlevait le so n a. Un autre vice de l'arg umentation de M. López es t que cet auteur dont le but est de prouver !'orig ine ar~1 e nn e du b1'frn a débute par admettre co mme é tab li ce qu'il devra1t s'a ppliquer a démontrer, et par exemple réduit a trois les voyell es fondamentales uniqu ement en vertu de l'hypo thése qu'ila imaginée . . Puisque la base de ce raisonn ement est purement h ~1 pothé tiqu e, la conclusion l'est également, e t la question n'a pas fait un pas. Ce qu'il y a de certain, c'est qu e la lang ue du P é rou posséde d'autres voyell es qu e celles pré tendu es fondamentales et qu'i l en est de meme pou r les langues ar~·ennes. Voila, soit clit en passant, comment l'on tombe dans les erre urs les plus g raves qu ancl on négli ge l' é tude des sons élémentaires d' un e la ng ue et qu'on céde a l'envi e de les classer et d'en. récl uire le nombre afin de les idenlifie r aux so ns d'un e auLre tangue. Au r es te, !VI. López se co ntred it lui-meme qu and il dit : « Ainsi qu e le r emarqu e fort jus tement M. Tschucli, les
lndiens prononcen t trés - so uvent l'i média l Oll ini tia l, a la fa go n de l'e . » Il s'agit ici du so n mo ye n qu e nous avons r eprésenlé par I et qui a r éson né comme un é a ux 01·ei lles de MM . Tschudi e t López.
·1'.!!
CONGRf:S lJ E::l All Éfü CA. ISTES.
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Ge demier s'exprim e ainsi au sujet de l'a : « Au commencement et au mi li eu des moLs, l' a quichua sonne fort et plein, tandis qu'a l a fin il sonne bref et parfois meme est peu