Studi ellenistici [XV]
 8842714216, 9788842714217

Table of contents :
Indice
P. Gauthier, De nuoveaux honneurs cultuels pour Philétairos de pergame
G. Ragone, Aristonico tra Kyme e Cuma
P. Debord, Cité grecque - Village carien
D, Foraboschi, La cilicia e i tolemei
C. Franco, Anni difficili, Plutarco e Damone di Cheronea
Lucio Troiani, Il modello ellenistico
P. Desideri, Roma e la grecia: una cultura per due popoli
D. Campanile, Vivere e morire da sofista: Adriano di Tiro
C. Slavich, Due famiglie dell'aristocrazia Licia in età imperiale
N. Cau, Nuovi antroponimi indigeni nelle iscrizioni greche della Licia di età ellenistico-romana
M.G. Lancellotti, I bambini di Kharayeb
Note e discussioni
M. Facella, Recenti studi sulla commagene

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Studi ellenistici XV

STUDI ELLENISTICI Fondati e diretti da Biagio Virgilio ★

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STUDI ELLENISTICI XV a cura di

BIAGIO VIRGILIO

GIARDINI EDITORI E STAMPATORI IN PISA

Volume pubblicato con i contributi delle Università di Pisa, Pavia, Milano, Roma 

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INDICE

Philippe Gauthier, De nouveaux honneurs cultuels pour Philétairos de Pergame: à propos de deux inscriptions récemment publiées Giuseppe Ragone, Aristonico tra Kyme e Cuma (Ps. Scymn. vv. -; Aug. De Civ. Dei III ) Pierre Debord, Cité grecque - village carien. Des usages du mot koinon Daniele Foraboschi, La Cilicia e i Tolemei Carlo Franco, Anni difficili. Plutarco e Damone di Cheronea (Cim. -.) Lucio Troiani, Il modello ellenistico Paolo Desideri, Roma e la Grecia: una cultura per due popoli Domitilla Campanile, Vivere e morire da sofista: Adriano di Tiro Carlo Slavich, Due famiglie dell’aristocrazia licia in età imperiale Nicola Cau, Nuovi antroponimi indigeni nelle iscrizioni greche della Licia di età ellenistico-romana Maria Grazia Lancellotti, I bambini di Kharayeb. Per uno studio storico-religioso del santuario Note e discussioni Margherita Facella, Recenti studi sulla Commagene. A proposito di: J. Wagner (Hrsg.), Gottkönige am Euphrat. Neue Ausgrabungen und Forschungen in Kommagene, Mainz am Rhein 

          



Philippe Gauthier DE NOUVEAUX HONNEURS CULTUELS POUR PHILÉTAIROS DE PERGAME: A PROPOS DE DEUX INSCRIPTIONS RÉCEMMENT PUBLIÉES

Dans la e édition de la précieuse monographie que Chr. Habicht a consacrée au culte des souverains dans les cités grecques jusque vers le milieu du IIIe s. a.C., le chapitre portant sur les Attalides est fort bref . On y trouve mentionnées d’abord les fêtes Philétaireia célébrées au gymnase de Cyzique, à partir des années -, en l’honneur du fondateur de la dynastie, Philétairos; ensuite les Euméneia, fêtes annuelles fondées à Pergame, à l’initiative du peuple . Chr. Habicht, Gottmenschentum und griechische Städte, e éd. (), -. . Le témoignage essentiel est l’inscription de Cyzique republiée et expliquée par L. Robert, Et. anat. (), -, rapprochant OGI , avec l’information sur le don de  talents “pour l’huile et pour la réunion (le banquet) des jeunes gens”. Récemment, W. Ameling, dans l’utile recueil procuré par Kl. Bringmann et H. von Steuben, Schenkungen hellenistischer Herrscher an gr. Städte und Heiligtümer I (), p.  no  (“zum Fest, das m.E. keinen Kult implizieren muss”, etc.) et Kl. Bringmann lui-même, dans l’ouvrage de synthèse, Geben und Nehmen (Berlin ), -, ont critiqué Chr. Habicht et jugé qu’il convenait de distinguer nettement entre les “kultische Ehren” d’une part et le “Herrscherkult” d’autre part. Dès lors, selon Kl. Bringmann (loc. cit.), “la fête gymnasiale des Philétaireia à Cyzique ... n’est en aucune façon un sûr indice en faveur d’un culte du souverain voué à Philétairos”. – Il faut admettre, en effet, que tout “honneur cultuel” n’impliquait point par lui-même la “divinisation” du souverain honoré: voir notamment mes remarques (à propos des honneurs cultuels décernés par les Sardiens à Laodikè, épouse d’Antiochos III, en  a.C.) dans l’ouvrage mentionné infra note , loc. cit. Cependant, à propos de l’exemple de Cyzique, il est clair ) que la fête des Philétaireia avait été instituée au gymnase de la ville à la suite d’importants dons du dynaste, notamment en vue de la fourniture de l’huile indispensable pour “l’onction” des jeunes gens; ) que cette fête comportait sacrifice et banquet et ) qu’elle était distincte des Hermaia, c’est-à-dire de la grande fête célébrée en l’honneur de la divinité principale du gymnase. Dans ces conditions, il me paraît vraisemblable que, lors des Philétaireia, les sacrifices étaient offerts à l’évergète Philétairos lui-même. – Sur le gymnase en tant que lieu par excellence où se manifestait le culte envers les souverains hellénistiques, cf. L. Robert, Hellenica XI-XII (), - (avec une mention de Cyzique qui renvoie implicitement, mais sûrement, aux pages de l’ouvrage mentionné au début de cette note, donc aux Philétaireia).

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de la cité, pour le neveu et successeur de Philétairos, “Eumène (I) Evergète”; enfin la “procession” attestée à Kos “pour Eumène”, c’est-à-dire pour le roi Eumène II. Plus récemment, R. E. Allen a repris l’ensemble du dossier concernant le culte des Attalides, soit de leur vivant soit après leur mort, dans leur royaume comme au dehors. Il n’a pu que constater, lui aussi, que les témoignages portant sur la période la plus ancienne étaient à la fois peu nombreux et peu explicites. Selon R. E. Allen, Attale I [-], qui, le premier, prit le titre de roi, fut aussi “le premier de la dynastie à recevoir des honneurs cultuels au sens plein”. Cependant, l’essor du culte royal se situerait plus tard, après , lorsque les Attalides, alors au faîte de leur puissance, devinrent les maîtres d’un royaume très agrandi: “Ce fut seulement après  que fut franchie l’étape suivante consistant à instituer des prêtrises régulières des Attalides et d’appeler le roi &eo´w”. Un peu plus loin, R. E. Allen précise que cette divinisation des rois intervenait seulement au moment de leur mort. Le schéma historique ainsi présenté au sujet des honneurs cultuels paraît simple et logique: les Attalides, qui n’étaient pas des Macédoniens et qui avaient accédé à la royauté plus tard que les autres souverains hellénistiques, auraient fait l’objet, eux aussi, de cultes comparables, mais à une époque plus tardive. La validité d’un tel schéma serait à discuter ou à préciser. Il faudrait d’abord bien marquer la distinction (et la différence) entre la . OGI  II, -. . Syll.3 , . L’inscription inédite de Kos, mentionnée par Chr. Habicht, op. cit.,  note , a été publiée dans le recueil posthume de M. Segre, Iscrizioni di Cos I (), ED . Il s’agit d’un règlement (dont ne subsiste qu’un maigre fragment), dans lequel étaient énumérées les conditions exigées de l’acquéreur de “la prêtrise du roi Eumène”. . R. E. Allen, The Attalid Kingdom (), chapitre 6: Royal Cults, -. . Op. cit., . A l’appui de cette affirmation il invoque Polybe XVIII, , -: pour remercier le roi d’avoir libéré la terre sacrée d’Apollon moyennant le paiement des sommes nécessaires (lytroy^s&ai), les Sicyoniens décidèrent d’ériger à l’agora une statue-colosse du roi, haute de quelque  m., à côté de celle d’Apollon. S’ajouta à cela un peu plus tard l’institution d’un sacrifice annuel. Texte, traduction et commentaire dans le recueil procuré par Kl. Bringmann et H. von Stauben (supra note ), -, no . . Ibid., . . Ibid., .

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fondation de cultes civiques d’une part et l’institution d’un culte d’Etat d’autre part. Il faudrait aussi tenir compte de la spécifité, maintenue jusqu’à la fin, de la monarchie attalide. Dans les notes qui suivent, on se bornera à traiter de deux documents épigraphiques récemment publiés, qui obligent à reconsidérer l’opinion communément admise. Il s’agit, en premier lieu, de l’inscription découverte dans les fouilles de la Mission italienne à Kymè en Eolide et publiée par G. Manganaro. Sur une grande plaque de marbre clair avaient été gravés trois documents (le troisième n’est malheureusement conservé qu’en partie) qui jettent une vive lumière sur les relations qui s’étaient établies, dans le cours du premier tiers du IIIe s. a.C., entre le dynaste Philétairos et la cité de Kymè. Nous apprenons que les Kyméens, à un certain moment, avaient eu besoin de boucliers pour compléter l’équipement de leur milice civique. Après délibération, le peuple avait alors voté un premier décret (ll. -), en application duquel deux ambassadeurs se rendirent auprès de Philétairos, très vraisemblablement à Pergame, pour négocier l’achat de six cents boucliers. Dans sa réponse, transmise par lettre (ll. -), le dynaste informa les Kyméens que l’atelier affecté à la fabrication des armes avait été fermé, mais qu’il avait décidé de leur céder gracieusement les six cents boucliers demandés, en prenant sur les réserves dont il disposait. Les Kyméens reconnaissants votèrent alors un autre décret pour honorer Philétairos, décret dont subsiste près d’une vingtaine de lignes complètes (ll. -), les quinze suivantes n’étant conservées que très partiellement. . Voir les remarques de L. Robert d’abord au sujet d’Héraclès, père de Télèphe, qui était “traditionnellement l’ancêtre de la ville de Pergame”, ensuite au sujet des Attalides qui avaient adopté les traditions de la cité et se disaient euxmêmes descendants d’Héraclès, r™´iza »Hraklh^ow, d’où la conclusion: “Chez les Attalides de Pergame le culte royal n’a pas été ce qu’il fut chez les Ptolémées et chez les Séleucides, ni non plus sans doute la prétention aux ancêtres divins. Toujours a pesé le fait que le dynaste Philétairos n’avait pas la chance d’être Macédonien”, R. Phil. , - (Op. Min. Sel. VI, -) [les passages cités aux pp.  et - ( et -)]. . Chiron  (), -, avec une photographie bien lisible; cf. Bull. épigr. , . L’éditeur estime qu’il s’agit là de “la plus intéressante inscription hellénistique de Kymè” (loc. cit., ), jugement que l’extrême brièveté de son commentaire semble démentir. Sans vouloir classer les documents par ordre de mérite, disons que le dossier épigraphique de Kymè relatif à la grande bienfaitrice Archippè mériterait sans doute, lui aussi, de se voir décerner la palme.

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Je m’intéresserai surtout, ici, aux clauses concernant les honneurs attribués à Philétairos. Au dynaste les Kyméens décernèrent d’abord deux privilèges classiques: l’éloge public dû à tout bienfaiteur de la cité et une couronne d’or. En outre, ils décidèrent (ll.  sqq.): “que l’on place également une statue de lui, acrolithe (sta^™ w ka´lsai d« ay∫tv ^ kai` ei∫ko´na a∫kro´li&on), la plus belle possible (v listan), dans l’oikos sacré qui est dans le Philétaireion (e∫n tv ^ı ™irv ^ı oi¢kv ı tv ^ı e∫n tv ^ı Filetairei´v ı ); et que, lors des prochaines Dionysies-Antiocheia, l’agonothète fasse la proclamation solennelle de la couronne et de la statue (th`n ei∫ko´na); et que, s’agissant de la construction de la statue (e∫pi` de` ta^w kataskeya^w tv^ a∫ga´lmatow), l’on désigne celui qui sera chargé de l’adjudication”. Les dispositions votées par les Kyméens offrent ainsi un bel exemple de culte civique honorant un grand bienfaiteur de son vivant; et cet exemple vient se placer en tête de ceux qu’avait réunis et analysés autrefois Chr. Habicht à propos des Attalides. Certes, le texte étant à la fois allusif et incomplètement conservé, on ne saurait ni reconstituer dans le détail les relations qui s’étaient tissées entre le bienfaiteur et ses obligés, ni expliquer toutes les particularités des honneurs décernés au dynaste. On peut toutefois présenter quelques observations. En premier lieu, il est clair qu’à l’époque où les ambassadeurs kyméens partirent à Pergame pour négocier l’achat de six cents boucliers les bonnes relations entre le dynaste et la cité – marquées par l’octroi de grands bienfaits d’un côté, par la reconnaissance de la cité et l’octroi d’importants honneurs d’un autre côté – étaient déjà relativement anciennes. Dans le premier décret, en effet, les Kyméens font allusion aux “nombreux et grands services que (Philétairos) leur avait rendus dans toute sorte de situations critiques” (ll. -, pollai`w kai` mega´laiw xrei´aiw parexo´menow e∫n e™ka´stoisi tv ^ g kairv ^ n), proposition à laquelle succède et s’oppose une autre proposition, “et attendu que maintenant” etc. (kai` ny^n ktl). L’éditeur a traduit le dernier groupe de mots (l. ), de manière doublement approximative, “in ogni occasione”. Or, il me semble assuré, vu le contexte, que les kairoi sont ici “les circonstances critiques” ou “les situations difficiles”, comme en maint .

Cf. supra note .

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texte comparable. En outre, il faut rendre la nuance particulière qu’exprime l’expression e∫n e™ka´stoisi tv^n kairv^n, plus précise que celle qu’utilise plus loin le rédacteur du second décret, e∫m pa´ntessi toi^w kairoi^si (l. ). Aux ll. -, les Kyméens ont voulu marquer que Philétairos avait eu la possibilité et le désir, dans un passé plus ou moins proche, de leur rendre des services de nature très variée, adaptés à chaque fois au caractère spécifique des difficultés ou des malheurs qu’ils éprouvaient: donc aussi bien en temps de guerre qu’en temps de paix, soit pour assurer leur défense et leur sécurité (ainsi à présent en leur fournissant gracieusement des armes), soit par exemple en facilitant leur approvisionnement en grain ou en huile, soit encore en leur consentant des prêts ou des dons d’argent, à l’exemple du don que ce même Philétairos fit aux Pitanéens, voisins des Kyméens, pour l’achat d’un territoire. Sous une forme ramassée et (malheureusement pour nous) allusive, l’expression utilisée par le rédacteur du décret pouvait et devait donc évoquer pour les Kyméens une succession de bienfaits variés, comparable à celle qu’a fait connaître l’inscription de Cyzique qui énumère les libéralités de Philétairos à l’adresse de cette cité au cours des années -. L’ancienneté relative du comportement “évergétique” de Philétairos à l’égard des Kyméens est également évoquée au début du second décret gravé sur la pierre (ll. -): “attendu que Philétai. Cela étant bien connu, il peut suffire de renvoyer à Ad. Wilhelm, Wiener Studien  (), -, avec la remarque: “kairoi´ schlechtweg bedeutet oft genug schlimme Zeiten”. Parmi les textes publiés postérieurement à l’étude d’Ad. Wilhelm, évoquons e.g. le décret d’Istros pour Agathoclès repris par L. Moretti, Iscr. stor. ellen. II, no , l. , avec les parallèles cités par D. M. Pippidi, Scythica Minora (), ; ou encore le décret de Kéramos pour Lykiskos, I. Keramos , -. . IG XII Suppl. , ll. -, avec l’exégèse convaincante d’Ivana Savalli-Lestrade, REG  (), -, en particulier  (cf. Bull. épigr. , ). Il s’agissait, en l’occurrence, d’un don très important, entre  et  talents. . OGI ; le texte aussi, avec une traduction et un commentaire, dans le recueil procuré par Kl. Bringmann et H. von Stauben (supra note ), - no . Sur la chronologie des dons (et donc sur la date de l’inscription), il faut tenir compte des justes et prudentes remarques de M. Wörrle, Chiron  (),  et n.  (les magistrats éponymes qui sont mentionnés dans les différentes rubriques ne se sont pas nécessairement succédé sans interruption et la date de l’inscription pourrait donc être plus basse que celle qui est communément admise).

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ros, étant bienfaiteur de notre cité, n’a cessé de lui rendre de nombreux et grands services dans le passé (e¢n te toi^w e∫pa´nv xro´noiw), et que maintenant (kai` ny^n)”, etc. Ainsi, en faisant prendre à leurs ambassadeurs la route de Pergame, une route qu’ils connaissaient bien, pour y négocier l’achat de boucliers, les Kyméens devaient compter non seulement sur la bienveillance, mais aussi sur la générosité de Philétairos, leur bienfaiteur patenté. Et, une nouvelle fois, leurs espérances ne furent point trompées. Il convenait d’insister sur l’ancienneté des relations entre le dynaste et les Kyméens, telle qu’elle est soulignée dans le premier comme dans le second décret. Cela permet en effet de présenter deux observations, d’abord sur la date de nos décrets, ensuite sur les honneurs décernés à Philétairos. Au sujet de la date, on est invité, il me semble, à ne pas retenir pour le nouvel acte de générosité de Philétairos une date trop proche de -. Certes, on ne saurait tout à fait exclure que dès avant cette date, lorsqu’il était encore aux ordres de Lysimaque, Philétairos ait eu déjà quelque occasion de rendre service aux Kyméens. Mais ce fut seulement quand il eut rallié le camp de Séleucos I, et surtout après la victoire de Kouroupédion (février ) et la mort du roi à l’automne de la même année, que Philétairos put se poser peu à peu en dynaste indépendant et en protecteur attitré des cités voisines de Pergame, notamment lors des attaques des Galates. Sans vouloir me prononcer sur la date des deux décrets qui m’intéressent ici, il me semble qu’il serait préférable de les situer vers  ou peu avant, plutôt que vers -. L’importance (et le grand nombre?) des services antérieurement rendus par Philétairos aux Kyméens explique aussi – et explique seule – qu’à l’époque où furent adoptés nos deux décrets, et depuis quelque temps déjà, les citoyens reconnaissants gratifiaient leur bienfaiteur d’honneurs cultuels. Ils célébraient régulièrement des fêtes appelées Sôtèria et Philétaireia, qui comportaient notamment une procession. En outre, ils avaient consacré au dynaste un téménos, c’est-à-dire un domaine sacré bien délimité et plus ou . J’ai déjà souligné brièvement ce point dans Bull. épigr. ,  in fine. . L. : ... a™ po´liw a¢gW ta` Svth´ria kai` ta` Filetai´re[ia] sympompey´hn ... (les quatre premières lettres du verbe sont pointées). Le contexte immédiat est perdu, mais la présence de l’article avant le nom des fêtes conduit à rétablir au début de la proposition, avant le verbe au subjonctif, la conjonction oçtan (ou

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moins vaste. Dans ce téménos avaient été nécessairement érigés un ou plusieurs autels, indispensables au culte. Ce téménos, dénommé Philétaireion (l. ), évoque naturellement aussitôt l’Attaleion que fait connaître bien plus tard, au IIe s. a.C., un décret d’Egine, cité alors sujette des rois de Pergame. Mais le nouveau témoignage, du fait même de son ancienneté, est fort instructif. Il montre que le culte des dynastes (puis des rois) attalides, dans les cités grecques qui dépendaient d’eux peu ou prou, est bien antérieur au règne d’Attale I, contrairement à ce que supposait par exemple R. E. Allen (cf. supra). Dans “l’oikos sacré” du téménos voué au culte de Philétairos, les Kyméens décident à présent de dresser une statue du dynaste, “la plus belle possible”. Cette dernière précision est banale dans ce contexte, quelle que soit la catégorie à laquelle appartient la statue dont il est question. Qu’il s’agisse en l’occurrence d’une statue cultuelle n’est cependant pas douteux: la nature même du lieu où elle doit être placée le montre et l’emploi du terme agalma à propos de l’adjudication (cf. les ll. - citées supra) est à lui seul déterminant. Néanmoins, le rédacteur ayant employé aussi, à deux reprises et à propos de la même statue, le mot eikôn, il convient de s’interroger au sujet des variations du vocabulaire. Je croirais volontiers que l’emploi du mot eikôn par le rédacteur (l. ) s’exo¢ta. Ces fêtes ne sont donc pas des nouveautés. Plus loin, l’infinitif présent peut

se rapporter à une procession déjà régulièrement en usage, mais à présent modifiée du fait de la participation des citoyens portant les boucliers donnés par Philétairos, ou bien à une procession instituée à présent et qui prendra place régulièrement à l’avenir dans le cadre de ces fêtes. . Je me permets de renvoyer aux Nouvelles inscriptions de Sardes II (), -, avec les exemples cités dans les notes. Evoquant en juin  la fondation par les Sardiens d’un culte en son honneur, la reine Laodikè leur parle dans sa lettre du “décret selon lequel vous avez voté de consacrer un domaine sacré (te´menow) [appelé] Laodikeion et d’y ériger un autel”. . OGI , -: les Eginètes prévoient que la stèle portant le décret en l’honneur de Cléon, gouverneur en fonction dans l’île durant seize années, sous les règnes d’Eumène II puis d’Attale II, sera placée e∫n tv^i «Attalei´vi. . J’indique seulement quelques exemples se rapportant aux diverses catégories de statues: OGI ,  sqq. (l’agalma d’Antigone-le-Borgne à Skepsis); I. Priene ,  (l’eikôn de Mégabyxos à Priène, cf. infra); ,  (les eikones de Moschiôn); OGI ,  (l’andrias de Ménas à Sestos); SEG , , I, - (les agalmata d’Antiochos III et de son épouse Laodikè à Téos). . G. Manganaro, loc. cit.,  note , écrit: “L’alternanza di ei∫kv´n (ritratto

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plique simplement par le qualificatif qui l’accompagne, a∫kro´li&ow. Ne devaient être sculptées dans le marbre que la tête, les mains et les pieds du dynaste, le reste du corps, lui, devant être voilé par des étoffes ou des vêtements eux-mêmes fixés sur un mannequin de bois. Dès lors, ce qui devait être “le plus beau possible”, c’était bien, comme le précise le rédacteur, la tête, c’est-à-dire surtout le visage, donc le portrait ou l’effigie (eikôn) du personnage honoré. L’attention portée par les rédacteurs aux nuances du vocabulaire relatif aux statues se constate dans d’autres décrets honorifiques de l’époque hellénistique. Les inscriptions de l’époque hellénistique offrent des exemples instructifs de statues acrolithes, toujours dans un contexte cultuel. A Délos au milieu du IIe s. a.C., dans l’inventaire du Thesmophorion, il est fait mention des “statues cultuelles acrolithes (a∫ga´lmata a∫kro´li&a) des deux déesses (Déméter et Korè) assises sur des trônes, portant des diadèmes et des boucles d’oreille en bois doré, revêtues de vêtements ... de pourpre (?) et enveloppées de manteaux de lin”. A Argos, dans le décret des artistes dionysiaques de l’Isthme et de Némée en l’honneur de l’Argien Zénon, il umano) a∫kro´li&ow e di a¢galma (statua di culto ...) per indicare le stesso manufatto ... ritorna ad es. anche in I. Priene ,  e .” Le rapprochement n’est nullement pertinent, puisque dans le décret de Priène en question, adopté en l’honneur de Mégabyxos (cf. supra note ), la statue du personnage est d’abord qualifiée d’eikôn (l. ), ensuite d’andrias (ll. -,  et ), soit deux termes qui conviennent pour désigner une statue honorifique, non cultuelle. Toutefois, ici aussi, les variations du vocabulaire sont intéressantes et elles peuvent s’expliquer, cf. la note suivante. . Ainsi, pour reprendre l’exemple invoqué par G. Manganaro (cf. la note précédente), le rédacteur du décret de Priène pour le néocore d’Artémis Mégabyxos parle d’abord d’une eikôn (effigie ou portrait) “la plus belle possible”, puis de l’adjudication de la statue en pied, andrias, et il précise alors: “que les nomophylaques procèdent à l’adjudication, en collaboration avec Mégabyxos” (ll. ). L. Robert, Hellenica XI-XII (), -, a proposé une interprétation très séduisante de cette précision inhabituelle: “Je crois aussi, écrivait-il, que dans I. Priene , si Mégabyxos [sur la forme correcte du nom, cf. Bull. épigr. ,  et ], néocore d’Artémis à Ephèse, est associé à l’adjudication ..., c’est qu’il doit être figuré dans son costume original de fête, sur lequel il donnera (à l’adjudicataire) toutes précisions”. De là sans doute l’emploi, dans cette clause, d’andrias plutôt que d’eikôn. . I. Délos , A, col. I, . Le texte est cité et traduit par Ph. Bruneau, Recherches sur les cultes de Délos (),  et -; le texte et la traduction aussi dans le tout récent Choix d’inscriptions de Délos (Ecole Française d’Athènes, Etudes

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est précisé que celui-ci, en qualité de trésorier de l’Association, est intervenu “afin que soit construite pour l’Association une statue cultuelle acrolithe de Dionysos (a¢galma Diony´soy a∫kro´li&on), revêtue de vêtements brodés d’or, de six coudées”. Ainsi, à Délos comme à Argos, les précisions apportées à la description des statues acrolithes sont celles que l’on pouvait attendre; elles montrent que des étoffes de qualité et de luxueuses broderies permettaient de couvrir (et de masquer) le mannequin de bois. Dans les textes littéraires, les mentions de statues acrolithes sont très rares. Mais les auteurs anciens, spécialement Pausanias, décrivent ou évoquent à maintes reprises des statues de divinité, jo´ana ou a∫ga´lmata, qui étaient faites, en tout ou en partie, de bois. Et des statues cultuelles de bois sont mentionnées cà et là dans les inventaires des sanctuaires. Rappelons enfin un passage épigraphiques 4, textes réunis par Clarisse Prêtre, Athènes ), pp.  et , ll.  sqq. Les restitutions sont assurées par le rapprochement avec l’inventaire un peu plus tardif I. Délos  B, . . IG IV, , réédité par W. Vollgraff, Mnemosyne  (), -, ll. -; texte, traduction et bibliographie dans l’ouvrage récent de Brigitte Le Guen, Les Associations de technites dionysiaques à l’époque hellénistique (), I, no , pp. -. . Les dictionnaires renvoient toujours et seulement aux deux mêmes textes: d’une part Anthol. Pal. XII, , épigramme pédérastique anonyme, dans laquelle l’éromène se compare à une idole acrolithe (voir le commentaire de R. Aubreton dans la récente édition de la Coll. Univ. France); d’autre part Vitruve II, , , texte repris et traduit dans l’utile recueil intitulé La sculpture grecque. Sources littéraires et épigraphiques, édition établie et présentée par Marion Muller-Dufeu (mise à jour du recueil de Johannes Overbeck, paru en ), Paris , -, no : au sommet de l’acropole d’Halicarnasse, un sanctuaire d’Arès, Martis fanum habens statuam colossi quam a∫kro´li&on dicunt, oeuvre de Léocharès. . J’évoque seulement quatre exemples, empruntés (parmi d’autres) à Pausanias: VI, ,  (à Olympie, une statue cultuelle d’Apollon en buis, a¢galma py´jinon); VII, ,  (à Aigion, la statue cultuelle d’Ilithyie, jo´anon, oeuvre de Damophon de Messène, voilée de la tête aux pieds par un fin tissu, seuls le visage et l’extrémité des mains et des pieds étant en marbre du Pentélique); VIII, ,  (à Mégalopolis, à l’intérieur du péribole des Grandes Déesses, un sanctuaire d’Aphrodite, avec un temple dans lequel se trouvaient des statues cultuelles, a∫ga´lmata, oeuvres de Damophon: un Hermès de bois et un jo´anon d’Aphrodite, dont seuls le visage et les extrémités des pieds étaient en marbre); IX, ,  (à Platées, la statue d’Athéna Areia, a¢galma, dont seuls le visage, les mains et les pieds étaient en marbre). . Ainsi, à Délos, les inventaires mentionnent la statue cultuelle de bois de

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du fameux hymne ithyphallique chanté à Athènes en l’honneur de Démétrios Poliorcète: “Toi, nous te voyons présent, ni en bois ni en pierre, mais bien réel”, oy∫ jy´linon oy∫de` li´&inon, a∫ll« a∫lh&ino´n. Composé et chanté vers  ou , cet hymne n’est antérieur que d’une vingtaine d’années au décret de Kymè en l’honneur de Philétairos. Il nous confirme que dans le monde grec, à cette époque, l’usage soit du bois, soit de la pierre, ou encore et plus précisément, du bois et de la pierre, pour construire une statue cultuelle était très répandu. Il n’y a donc pas à chercher d’explication particulière à la décision prise par les Kyméens. La statue cultuelle acrolithe de Philétairos – quelle qu’ait été la “tenue” dans laquelle le dynaste avait été représenté et dont nous aurions aimé avoir une description – fut sans doute considérée comme une statue cultuelle d’un modèle courant tant par les Kyméens que par les étrangers de passage. Cette statue, une fois construite, devait être placée “dans l’oikos sacré” du Philétaireion. La précision pourrait laisser supposer qu’il y avait dans ce téménos au moins un autre oikos qui, lui, n’était pas “sacré”: devrait-on songer à un local servant de dépôt pour les instruments ou les objets nécessaires tant à l’entretien du téménos qu’aux sacrifices qui y étaient accomplis? Ou bien à une salle avec portique, servant de lieu de réunion et de repas après les sacrifices ? Quant à “l’oikos sacré”, le terme retenu, au lieu de naos, “temple”, pourrait suggérer qu’il s’agissait d’une construction de dimensions modestes, d’une sorte de chapelle. Là fut enfermée, à l’abri du soleil, du vent et de la pluie, la statue acrolithe de Philétairos. L. Robert a autrefois souligné que les sanctuaires en général et les temples en particulier n’étaient ouverts qu’en de rares occasions: “Beaucoup de temples n’étaient ouverts qu’aux jours de fête de leur divinité, ou lorsque, dans une grande fête, on ouvrait Léto et celle, sans doute aussi de bois, d’Aphrodite: voir Ph. Bruneau, op. cit. (note ),  et . . Douris de Samos apud Athénée VI,  d-f; F. Jacoby, F.Gr.Hist. , F (Démocharès) et , F  (Douris de Samos). Voir notamment Chr. Habicht, op. cit. supra note , -; Athènes hellénistique (trad. Martine et Denis Knoepfler, Paris ), -. . Voir Pauline Schmitt-Pantel, La Cité au banquet (), -, en particulier  (Délos) et  (Thasos).

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tous les temples de la ville”. Contrairement aux statues honorifiques des bienfaiteurs, statues de bronze ou de marbre, qui étaient érigées à l’agora ou ailleurs et qui étaient ainsi visibles de tous en toutes saisons, les statues cultuelles des divinités, statues souvent de bois ou, du moins, acrolithes, donc vulnérables, devaient être mises à l’abri dans leur temple et protégées ainsi non seulement des sacrilèges, mais aussi et d’abord des intempéries. L’autre document récemment publié est un décret de Pergame des années - a.C., qui honore un citoyen bienfaiteur, Mènodôros, fils de Mètrodôros. Ce décret fut proposé à l’Assemblée de Pergame par un certain Eponasios, “prytane et prêtre de Philétairos”, pry´taniw kai` ™ierey`w Filetai´roy (l. ). Outre la première attestation d’un prytane comme proposant de décret, la grande nouveauté qu’apporte cette inscription, et que l’éditeur, M. Wörrle, a bien mise en lumière, réside dans la précision relative au prytane et prêtre éponyme en fonction dans la cité de Pergame: ce prêtre n’était pas le desservant du culte d’Asklèpios, comme certains l’avaient supposé, il s’agissait du prêtre de Philétairos Evergète, le fondateur de la dynastie et surtout, de manière plus précise, “le nouveau fondateur [après le héros Pergamos et avant Mithridate, l’ami de César] de la patrie”, c’est-à-dire de la cité de Pergame. Depuis quand en était-il ainsi ? La plus ancienne mention, dans un décret de Pergame, du prêtre éponyme remonte à l’époque d’Eumène I (-). Accédant à la demande du dynaste, exprimée par lettre, les Pergaméniens décernent des honneurs au collège des stratèges sortant de charge et décident de sacrifier chaque an. Et. anat. (), ; voir aussi ibid., -. . M. Wörrle, Chiron  (), -, avec un commentaire approfondi (sur la datation, voir -). . En particulier R. E. Allen, op. cit., -; cf. R. K. Sherk, ZPE  (), , dans une étude sur les magistrats éponymes. . M. Wörrle, loc. cit.,  et n. , cite et commente deux autres inscriptions fragmentaires de Pergame, où il est désormais possible de restituer la mention du prytane et prêtre (éponyme) de Philétairos. . Sur la base des statues érigées au gymnase de Pergame en l’honneur de ce fameux Mithridate était en effet gravée l’inscription suivante, IGR IV, : »O dh^mow e∫ti´mhsen Mi&rada´thn Mhnodo´toy ktl. geno´menon th^w patri´dow me[ta` Pe´rgamon] kai` File´tairon ne´on kti´sthn.

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née, lors des Euméneia, une victime à “Eumène bienfaiteur”. A la fin, il est prescrit “que les trésoriers en fonction sous le prêtre Arkéôn versent la dépense pour la stèle et la gravure”. A présent complétée à la lumière du décret récemment publié, l’information que livre cette inscription anciennement connue est donc double: ) comme l’avait noté Chr. Habicht, Eumène I, de son vivant, faisait l’objet d’un culte civique à Pergame; ) en outre, dès l’époque d’Eumène I, un prêtre annuel de Philétairos était en place à Pergame, ce qui impliquait des sacrifices réguliers et plus généralement un culte civique en l’honneur du fondateur de la dynastie. De nouveaux documents nous permettront sans doute un jour de savoir si ce culte civique avait été institué, suivant l’exemple des Kyméens et des Cyzicéniens, du vivant de Philétairos, ou bien seulement, et peut-être plus probablement, peu après sa mort. . OGI  II, in fine; seule la lettre d’Eumène (OGI  I) dans le recueil de C. B. Welles, Royal Corr. (), no , avec de prudentes remarques sur la date. . Op. cit. (cf. note ), -. . Pour deux raisons je renonce à solliciter ici le témoignage des types et symboles qui figurent sur les monnaies d’argent de Pergame. D’abord, si ce monnayage était bien émis dans l’atelier de la ville de Pergame, il s’agissait néanmoins, dès l’époque de Philétairos, d’un monnayage “royal” avant la lettre, et non d’un monnayage civique (et ce monnayage, au IIIe s., circulait très largement en dehors de la région soumise aux Attalides). Le choix des types et des symboles monétaires, ainsi que les modifications qui y furent apportées au cours des années, relevaient donc de la décision du seul souverain ou des responsables, désignés par lui, de l’atelier monétaire. Ensuite, la chronologie absolue des différents groupes, dans le deuxième tiers du IIIe s., fait encore l’objet de discussions. Je signale néanmoins qu’à la suite de l’examen et de la publication de l’important trésor de Meydancikkale (Cilicie Trachée, ), G. Le Rider, “Les tétradrachmes attalides au portrait de Philétaire”, dans Florilegium Numismaticum, Studia in honorem U. Westermark edita (Stockholm ), -, a été conduit à remonter quelque peu la date de certains groupes de tétradrachmes au type de Philétairos. Il placerait le “groupe II” encore du vivant du dynaste, le “groupe III” au début du “règne” d’Eumène I. Or, dans le “groupe II”, la tête de Philétairos au droit est ceinte d’un simple bandeau (strophion), tel qu’en portaient les prêtres, “qui se termine comme un diadème par deux extrémités flottant derrière la tête” (loc. cit., ), tandis que dans le “groupe III” le bandeau de Philétairos est recouvert ou plutôt remplacé par une couronne de laurier tout autour de la tête, “ce qui convient à un personnage défunt et héroïsé”. Les Pergaméniens ont peut-être alors emboîté le pas à Eumène et décidé d’instituer dans la cité un culte de Philétairos défunt, culte desservi par le prytane éponyme devenu luimême prêtre du fondateur de la dynastie.

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Interprétant autrefois deux inscriptions de Thespies portant mention de la consécration d’une terre par “Philétairos, fils d’Attale, Pergaménien” (Pergamey´w), et reconnaissant justement dans le dédicant non pas le fils homonyme d’Attale I, mais bien le fondateur de la dynastie attalide, M. Holleaux avait porté sur ce personnage un jugement aussi sévère que méprisant, mais énoncé, comme d’ordinaire, dans un style étincelant. “J’imagine, écrivaitil, que cet aventurier de petit étage, transformé du jour au lendemain en seigneur de Pergame et devenu le possesseur d’un Pactole sans fond, pour avoir eu l’esprit de trahir et de filouter son maître au moment opportun, avait hâte de faire oublier les origines un peu trop louches de sa fortune, et qu’il fut tout de suite travaillé du désir d’obtenir des Grecs d’Europe ses lettres de noblesse, d’être salué par eux souverain authentique, et de prendre rang dans leurs adulations à côté des chefs des dynasties macédoniennes dont il prétendait être désormais l’émule”. Aujourd’hui encore, les historiens tentent de scruter et d’évaluer, à partir de sources littéraires partielles et partiales, les motifs qui poussèrent Philétairos à rompre avec Lysimaque et à rallier le camp de Séleucos I, et ils émettent des jugements passablement contrastés sur la volte-face de l’eunuque paphlagonien en . Je me bornerai à noter ici que l’examen de la documentation épigraphique permet aujourd’hui d’apprécier les ambitions et l’action politique de Philétairos tout autrement que ne l’avait fait Holleaux. Tout d’abord, si Philétairos, comme le supposait Holleaux, avait ardemment désiré obtenir les honneurs les plus élevés – notamment les honneurs cultuels – que les grands souverains du premier âge hellénistique reçurent de la part des Grecs d’Europe et des îles, alors il nous faudrait admettre qu’il échoua complètement sur ce point. Car, depuis un siècle (Holleaux publiait son étude en ), la documentation ne s’est guère accrue. En tout et pour . Etudes II (),  (article primitivement publié dans la REG ). . Assez récemment, C. Franco, Il regno di Lisimaco. Strutture amministrative e rapporti con le città (Pise ), en particulier -, a mis en lumière la partialité des sources littéraires et il a argumenté en faveur d’une réhabilitation de ce roi. Selon lui, l’assassinat d’Agathocle par son père n’aurait pas joué un rôle décisif dans le changement d’attitude de Philétairos à l’égard de Lysimaque. – Sur l’ouvrage de C. Franco, voir les remarques pondérées d’Alain Bresson, Dial. Hist. Anc.  (), -.

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tout, nous savons (comme déjà Holleaux) que Philétairos, conjointement avec son fils adoptif et son frère, fut honoré à Delphes de la proxénie, c’est-à-dire d’un privilège ou d’une distinction qui pouvait être recherchée par les citoyens de toute sorte de cités grecques ou par les représentants des rois, mais non par les souverains des dynasties les plus prestigieuses. Par ailleurs, à Délos, une fondation attalide de  drachmes, destinée à la célébration de fêtes annuelles appelées Philétaireia, est attestée à partir de  ou : l’initiative peut donc en être attribuée soit au dynaste luimême (mort en ), soit à son successeur, Eumène I. Quoi qu’il en soit, il s’agit là de l’initiative d’un dynaste attalide, et non pas de la communauté des Déliens. De manière analogue, la consécration d’une statue de Philétairos par son frère Eumène à Amphiaraos dans son sanctuaire d’Oropos ou les donations de Philétairos aux Muses de l’Hélicon et à Hermès à Thespies ne paraissent pas avoir été accompagnées ou suivies du vote de décrets honorifiques dans les cités concernées. En fait, les documents mêmes qu’invoquait Holleaux montrent que Philétairos n’avait pas eu les ambitions qu’il lui supposait. Loin de vouloir se poser, aux yeux des Grecs de Grèce péninsulaire, en souverain comparable aux Macédoniens qui avaient été les glorieux compagnons d’Alexandre, il s’était présenté aux Grecs d’Europe et il avait été reconnu par eux comme un membre de la cité de Pergame, “Philétairos, fils d’Attale, Pergameus”, c’est-à-dire comme un bienfaiteur authentiquement grec, ainsi notamment lorsqu’il avait consacré une terre aux Muses de l’Hélicon et lorsqu’il avait été honoré, à la suite de quelque bienfait, de la proxénie . M. Holleaux, Etudes II, chapitre II, -. L’inscription dans F. Delphes III, , . . Cf. mon étude sur Les Cités grecques et leurs bienfaiteurs (BCH, Supplément XII, ), - (avec l’exemple de Philétairos à Delphes p. ). . Cf. Ph. Bruneau (note ), - (testimonia et commentaire). . SEG , ; V. Pétrakos, Les Inscriptions d’Oropos (en grec), Athènes, , no . Voir encore les observations décisives de J. et L. Robert, Bull. épigr. , , à l’occasion de la première publication de l’inscription par V. Pétrakos. . Cf. M. Holleaux, Etudes I, - et note ; II, -; J. et L. Robert, Bull. épigr. ,  (à propos d’une étude de P. M. Fraser); les textes à présent, avec traduction et commentaire, dans le recueil procuré par Kl. Bringmann et H. von Steuben (supra note ), -, no --.

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à Delphes. Ainsi s’explique que le dossier des honneurs les plus élevés, notamment des honneurs cultuels, qui auraient pu ou dû, à lire Maurice Holleaux, avoir été décidés par les cités bénéficiaires des générosités de Philétairos en Grèce péninsulaire et dans les îles demeure – et demeurera sans doute – tout à fait vide. Il en va autrement à propos de l’Asie Mineure du Nord-Ouest, c’est-à-dire des régions plus ou moins proches de Pergame. Grâce aux inscriptions récemment publiées, il devient de plus en plus clair que pendant les quelque vingt années au cours desquelles il fut quasi indépendant, Philétairos, célébré comme le vainqueur des Galates, fut le protecteur attitré des cités de l’Eolide et des régions voisines. Contribuant à leur défense et (ou) à leur approvisionnement, il fut honoré dans plusieurs d’entre elles d’un culte déjà de son vivant, ainsi au gymnase de Cyzique, à Kymè et peutêtre à Pergame même. Et les importantes libéralités que fit le dynaste aux citoyens de Pitanè (cf. supra note ) et à ceux d’Aigai donnent à croire que de nouveaux témoignages de cultes civiques en l’honneur du dynaste, dans les régions où s’exerça ce qu’on pourrait appeler le protectorat de Philétairos, viendront au jour dans un avenir plus ou moins proche.

. Démonstrative à cet égard l’épigramme gravée à Délos par Sôsikratès, IG, XI , ; F. Durrbach, Choix d’inscr. de Délos, no 31; cf. Fr. Chamoux, REG  (), -, qui a montré que l’épigramme ne devait pas être datée de la e moitié du IIIe s., mais du vivant de Philétairos, donc d’avant . La nationalité du dédicant, Sôsikratès, demeure indéterminée. . Il s’agit en l’espèce, d’une part, d’une offrande ou d’une construction au sanctuaire d’Apollon Chrestèrios, la grande divinité de la cité, cf. OGI  + Addenda pp. - (d’après Holleaux, Etudes II,  n. ) et, d’autre part, de la consécration d’un territoire à la même divinité, cf. G. E. Bean, Belleten Türk Tarih Kurumu  (), -; voir Bull. épigr. , ; les deux textes à présent dans le recueil procuré par Kl. Bringmann et H. von Steuben (supra note ), -, no -.

Giuseppe Ragone ARISTONICO TRA KYME E CUMA (Ps.-Scymn. vv. -; Aug. De civ. Dei III ) . Introduzione: p. . – . Testo edito e testo tràdito nella testimonianza dei Giambi a Nicomede su Cuma in Opicia: p. . – . Kyme eolica madrepatria di Cuma. Interpretazioni moderne della tradizione: p. . – . Una tradizione rivisitata: Aug. De civ. Dei III  e la rivolta di Aristonico: p. . – . La tradizione sulla synghéneia Kyme-Cuma e l’ ‘ideologia’ dei Giambi a Nicomede. Riflessioni su un’ipotesi recente: p. .

. Introduzione. «Le Pseudo-Scymnos dit dans sa Périégèse que Cumes fut colonisée d’abord par des Chalcidiens, puis par des Éoliens. [...] Si le Pseudo-Scymnos, comme il est probable, voyait un lien entre la Cumes campanienne et son homonyme d’Éolide, on peut supposer que cette version de la fondation de Cumes vient d’Éphore, bien qu’on ait sans doute tort de voir en lui la source unique et immédiate de la description de l’Italie dans son poème».

Si è scelto questo passo de La colonisation grecque di Jean Bérard, a preferenza d’innumerevoli altri di diverso autore che si sarebbero potuti citare, come esempio di un singolare caso di ‘amnesia’ bibliografica. La tesi che il Bérard – a titolo d’inferenza «probable», e quindi, come il testo fa intendere, a prescindere da un’indubbia evidenza nella fonte – attribuisce allo ‘Pseudo-Scimno’, e prima di lui ad Eforo, si trova viceversa espressa a chiare lettere, come si vedrà tra poco, nel testo tràdito della Periegesi. Il legame ‘coloniale’ tra Cuma eolica (Kyme) e Cuma in Opicia, da molti ancor oggi ritenuto un assunto della ricerca storica moderna basato solo su . J. Bérard, La colonisation grecque de l’Italie méridionale et de la Sicile dans l’antiquité. L’histoire et la légende, Paris , pp. - (il corsivo ‘probable’ nella citazione è mio). . Vd. oltre, n. , , , . . Per pura convenzione distintiva, s’indicherà con ‘Kyme’ la città dell’Eolide anatolica (gr. Ky´mh Ai∫oli´w o Frikvni´w; lat. Cyme), con ‘Cuma’ quella di Magna Grecia (gr. Ky´mh h™ e∫n «Opikoi^w; lat. Cumae, Cyme). In pochi altri casi si farà riferi-

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inespresse implicazioni logiche delle fonti, è in realtà un enunciato esplicito della tradizione antica. La consapevolezza di tale circostanza, com’è ovvio, avrebbe comportato un atteggiamento critico alquanto diverso dalla pura ammissione in via d’ipotesi di una variante dossografica assunta come «probable». Un dato di tradizione antico può ben essere giudicato non vero, o storicizzabile solo in misura limitata, o aperto ad esegesi radicalmente destoricizzanti e demistificanti; purché lo si acquisisca appunto come ‘dato’, e lo si sottoponga alla normale analisi di merito, come ogni altra notizia – certa, problematica o dubbia – espressamente trasmessa dall’antichità. Altro atteggiamento comporta, insomma, la valutazione di una qualunque ipotesi moderna (esposta, quale ne sia la motivazione fattuale o teoretica, ad un più facile e libero gioco di consenso o dissenso); ed altro la critica storica di un’informazione o teoria tramandata in modo esplicito dalle fonti: passaggio, quest’ultimo, obbligato sul piano metodologico, e per sua natura iterato e ‘perenne’. * . Testo edito e testo tràdito nella testimonianza dei Giambi a Nicomede su Cuma in Opicia. È necessario partire da un riesame filologico dei vv. - dei Giambi a Nicomede (con tale titolo s’indicherà d’ora in poi, secondo la più recente proposta, la Peri´odow gh^w anonima un tempo erromento anche alla poco nota – o forse addirittura inesistente (vd. oltre, n. ,  e testo corrispondente) – ‘Kyme euboica’. Si adotteranno inoltre, con piena consapevolezza della loro improprietà (e però senza insistere ulteriormente nell’espediente cautelativo delle virgolette), i termini ‘colonizzazione’, ‘colonia’, ‘coloniale’ ecc., rispondenti a pure esigenze di semplificazione espositiva. Celebri saggi di M. Finley e di E. Lepore hanno inculcato nella storiografia moderna un’opportuna consapevolezza dei rischi di appiattimento semantico e d’inconsapevole assunzione di modelli modernizzanti insiti nell’adozione di tale terminologia. Basti qui rimandare alla loro riproposizione editoriale più recente: M. I. Finley - E. Lepore [a c. di E. Greco - M. Lombardo], Le colonie degli antichi e dei moderni, Roma  (Ed. Donzelli - Fondaz. Paestum, Coll. Arti e Lettere / Aspìs, ); E. Lepore [éds. C. Albore Livadie - J. Andreau - M. Bats - L. Breglia C. Montepaone - C. Talamo], La Grande Grèce: aspects et problèmes d’une ‘colonisation’ ancienne. Quatre conférences au Collège de France (Paris, ), Naples  (Centre J. Bérard - Ét., ).

aristonico tra kyme e cuma

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neamente attribuita a Scimno di Chio: mutilo poemetto in  trimetri giambici e varie decine di frammenti dedicato a Nicomede II o III di Bitinia). Base per la costituzione del testo è il cod. Parisinus suppl. gr.  (XIII sec., siglato come ‘D’ nell’index codicum del Diller), testimone capostipite unico per gran parte dei Giambi, e segnatamente per i versi di cui qui ci occuperemo. La sezione da riesaminare è riprodotta di séguito [A] in trascrizione diplomatica e [B] in forma emendata, con il minimo indispensabile di aggiustamenti formali, inerenti la divisione e l’ortografia delle parole, l’uso appropriato di maiuscole, spiriti e accenti, la punteggiatura, la scansione in versi ecc.: . Edizioni moderne: C. Müller, Geographi Graeci minores: e codicibus recognovit, prolegomenis, annotatione, indicibus instruxit, tabulis aeri incisis illustravit Carolus Müllerus, I, Parisiis  [= GGM, I], pp. - (testo + frammenti, recuperati attraverso citazioni e parafrasi inglobate nell’anonimo Periplo del Ponto Eusino); A. Diller, The Tradition of the Minor Greek Geographers, Lancaster, Pa.-Oxford  (American Philological Association - Philol. Monogr., ), repr. Amsterdam , pp. - (frammenti), - (testo integrale del Periplo del Ponto Eusino, da cui i frammenti stessi sono tratti); D. Marcotte, Les géographes grecs, I. Introduction générale. Pseudo-Scymnos, Paris , pp. -. Una nuova edizione commentata è in corso di preparazione a cura di R. Rollinger e M. Korenjak (Institut für Alte Geschichte / Institut für Klassische Philologie - Univ. Innsbruck): «Gnomon»  (), p. . L’opera è stata attribuita in passato a Marciano di Eraclea Pontica, Scimno di Chio o Pausania di Damasco: D. Marcotte, Les géographes grecs, cit., pp. -. Il titolo, che avrebbe dovuto comparire in explicit nel cod. D (= Parisinus suppl. gr. ; vd. oltre, n.  e testo corrispondente), manca a causa della perdita della parte conclusiva dell’opera, determinata dall’ablazione di alcuni quaternioni. In luogo delle designazioni convenzionali sino ad oggi prevalentemente usate (‘Pseudo-Scimno’ e ‘Periegesi’), il Marcotte, cit., p. XXX, LXI-LXII, LXXIX, , -, , propone come titolo Peri´odow Gh^w (desunto dalla locuzione th`n oçlhn peri´odon a v. ); e per l’autore avanza cautamente il nome di Apollodoro di Atene (pp. -). Qui si lascerà imprecisato l’autore, e per l’opera si adotterà la denominazione Giambi a Nicomede proposta di recente anche da E. Gabba, «Athenaeum»  (), pp. - (recens. a D. Marcotte, Les géographes grecs, cit.). L’abbreviazione corrispondente sarà pertanto ‘Anon. Iamb. Nic.’. Per il problema della cronologia e del dedicatario dei Giambi vd. oltre, nn. - e testo corrispondente. . Cfr. A. Diller, The Tradition, cit. (a n. ), pp. -; D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), pp. XIX-XX, LXXVII-LXXXVII. . In D il testo dei Giambi è scritto tutto di séguito, senza rispettare o marcare la divisione in versi, e con ‘a capo’ determinati solo dall’ampiezza del campo di

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Paris, Bibliothèque Nationale de France - Suppl. gr.  (= D), p.  lin. -: [A] . . . . . . . . . . . . . .

meta` de` lati´noyw e¢stin «Enopikoi^w po´liw th^w legome´nhw li´mnhw ao¢rn(oy) plhsi´on Ky´mW pro´teron hÇn xalkidei^w a∫pv ´kisan Ei¢tai∫olei^w ma´listaı teyandroym(e´n)h k(a)ta` th`n a∫si´(an) Ky´mW keim(e´n)h po´liw toy´toiw de` sayani^tai paroikoys« e∫xo´menoi tv ^ n ay∫so´n(vn) me&« oyÇw meso´geioi kei´m(en)oi oi∫koy^si leykanoi´ te Kampanoi` &« açmaı prosexei^w de` toy´Toiw ei∫si` palinoi´ no´trioi mexri th^w posidvnia´dow v ∫ nomasm(e´nh)w h£n fa(si`) symbrit(a`w) a∫poiki´sai pro` toy^ kai` massalivt(v ^ n) fvkae´(vn) telea´poliw hÇn e¢ktis(an) fygo´nt(ew) y™po` ta` persika` oi™ fvkeei^w oy∫kerbe´rio´n ti dei´knytai y™pox&o´ni(on) mantei^on e∫l&(ei^n) fasi` de` dey^ro para ki´rkhse pa´nagnon t« o∫dysse´a e∫k th^w de` Ky´mhw th^w pro`(w) ao¢rnv ı keim(e´nh)w Kti´sin k(a)ta` xrism(o`n) ÊElab(en) h™ne´a po´l(iw). . e∫n tv^ı po´rvı Kei^ntai de` tvı tyrrhnikv^ı nhsi^dew »Epta` . th^w sikeli´aw oy∫ pro´sv aÇw dh` prosagorey´oysi nh´. soyw ai∫o´l(oy), ktl

scrittura. Nel codice è inoltre evidente il retaggio fossile di un passaggio di copia anteriore di molti secoli, forse precedente lo stesso archetipo, dovuto ad uno scriptor incolto che ha profuso a piene mani nel testo errori tipici del passaggio dalla scriptio continua onciale alla minuscola (erronee divisioni delle parole, notazioni arbitrarie di spiriti e di accenti, fraintendimenti caratteristici di lettere ecc.). In [A] si è rispecchiata fedelmente tale situazione, riproducendo esattamente anche la divisione di righe del codice e limitandosi ad aggiungere tra parentesi le risoluzioni di compendi e di abbreviazioni (si tratta, in pratica, della pura e semplice trascrizione diplomatica di D, p.  lin. -; cfr. il facsimile grafico dell’originale: tav. ). In [B], ferma restando l’impaginazione originaria di D, si sono aggiunti alla stessa sezione di testo barre oblique e numeri con asterisco tra parentesi tonde, per rendere immediatamente percepibile la successione dei versi. Inoltre si è reso più comprensibile il testo, correggendone l’ortografia, stravolta da molteplici passaggi di ricopiatura, ed in particolare da quello ‘primario’ di cui si è detto. D’ora in poi i rimandi numerici ai versi dei Giambi saranno seguiti da un asterisco quando si riferiscono in modo specifico all’ordine di sequenza tràdito (come attestato in D e come riprodotto qui in [A] e [B]). La numerazione senza asterisco è invece quella della sequenza ‘riordinata’ dei versi, secondo le edizioni del Müller e del Marcotte (totalmente coincidenti da questo punto di vista). Talora vengono fornite entrambe le numerazioni affiancate; così: «vv. *-* [-]».

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

Paris, Bibliothèque Nationale de France - Suppl. gr.  (=D), p.  ll. - (rielaborazione grafica a cura dell’A.)

[B] . (*>) Meta` de` La. ti´noyw e∫sti`n e∫n «Opikoi^w po´liw / (*>) th^w legome´nhw li´mnhw . «Ao´rnoy plhsi´on / (*>) Ky´mh, pro´teron hÇn Xalkidei^w a∫pv´ı. kisan, / (*>) ei®t« Ai∫olei^w ma´lista´ t« ey∫androyme´nh / (*>) kata` th`n

. «Asi´an Ky´mh keime´nh po´liw. / (*>) Toy´toiw de` Sayni^tai pa. roikoy^s« e∫xo´menoi / (*>) tv^n Ay∫so´nvn. me&« oyÇw meso´geioi kei´menoi / . (*>) oi∫koy^si Leykanoi´ te Kampanoi´ &« açma. / (*>) Prosexei^w de`

. toy´toiw ei∫si` pa´lin Oi∫nv´trioi / (*>) me´xri th^w Poseidvnia´dow . v∫nomasme´nhw, / (*>) hçn fasi Sybari´taw a∫poiki´sai protoy^, / (*>) kai` M. assalivtv^n Fvkae´vn t« «Ele´a poliw, / (*>) hÇn e¢ktisan fygo´ntew



giuseppe ragone

. y™po` ta` Persika` / (*>) oi™ Fvkaei^w. oy© Kerbe´rio´n ti dei´kny. tai / (*>) y™pox&o´nion mantei^on. e∫l&ei^n fasi de` / (*>) dey^ro para`

. Ki´rkhw e∫pana´gont« «Odysse´a. / (*>) «Ek th^w de` Ky´mhw th^w . pro`w «Ao´rnvı keime´nhw / (*>) kti´sin kata` xrhsmo`n e¢laben h™ Nea´poliw. / . (*>) «En tv^ı po´rvı kei^ntai de` tv^ı Tyrrhnikv^ı / (*>) nhsi^dew e™pta`

. th^w Sikeli´aw oy∫ pro´sv, / (*>) aÇw dh` prosagorey´oysi nh´. soyw Ai∫o´loy, ktl

Si tratta, anche dopo gli indispensabili aggiustamenti ortografici, di una sequenza affetta da residue anomalie strutturali, ben percepibili a livello logico, sintattico e metrico. Ma, di là da questo, essa effettivamente contiene, così come tramandata, l’esplicita attestazione della tradizione che tanta parte della ricerca moderna si è sforzata di ricostruire per via deduttiva; la tradizione, cioè, che annovera tra i fondatori di Cuma Eoli provenienti da Kyme eolica: Ky´mh, pro´teron hÇn Xalkidei^w a∫pv ı´ kisan, / ei®t« Ai∫olei^w ma´lista´ t« ey∫androyme´nh / kata` th`n «Asi´an Ky´mh keime´nh po´liw (vv. *-

*). Nel tempo, il dato di tradizione autentico è ‘scomparso’ perché precocemente espunto in sede filologica (nel  ad opera di Carl Müller, come tra poco si vedrà). Il peso dell’auctoritas ha poi fatto sì che un testo profondamente modificato, in parte a ragione, in parte senza effettiva necessità logica e filologica, soppiantasse di fatto quello tràdito. Sulla scia di interventi autorevoli, che si fondavano appunto sul testo modificato dal Müller , il problema della componente eolica a Cuma in Opicia ha finito per assumere . Cfr. p.es. J. Beloch, Campanien. Geschichte und Topographie des antiken Neapel und seiner Umgebung, Breslau  (Studia Historica, ), rist. anast. Roma , p. : «Dieser gewöhnlichen Annahme steht die Ansicht entgegen, die das italische Kyme zur Pflanzstadt von Kyme in Aeolien macht. Ephoros der Kymäer ist ihr Hauptvertreter ...»; nella n.  ad loc., a conferma della versione ‘eforea’, sono semplicemente riportati i vv. - dei Giambi (con il v.  tronco ad Ai∫olei^w, come nella versione del Müller: vd. oltre nel testo e n. seguente), senza alcun accenno al testo tràdito. Vd. anche E. Ciaceri, Storia della Magna Grecia, I. La fondazione delle colonie greche e l’ellenizzamento di città nell’Italia antica, Città di Castello , rist. anast. Napoli , p. : «Se ne può scorgere la prova nel Pseudo Scimno, epitomatore di Eforo, il quale cercava di conciliare le due tradizioni facendo fondare la città da Calcidesi e da Eoli (v. 

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

in una parte considerevole degli studi quella caratteristica forma speculativo-deduttiva che esso conserva tuttora. Ecco dunque il testo edito dal Müller nei Geographi Graeci Minores (), che per circa un secolo e mezzo è stato alla base di quasi tutte le discussioni storiche sulla fondazione di Cuma: . Meta` de` Lati´noyw e¢stin e∫n «Opikoi^w po´liw . th^w legome´nhw li´mnhw «Ao´rnoy plhsi´on . Ky´mh, pro´teron hÇn Xalkidei^w a∫pvı´kisan, . ei®t« Ai∫olei^w. [oy© Kerbe´rio´n ti dei´knytai . y™pox&o´nion mantei^on. e∫l&ei^n fasi de´ . dey^ro para` Ki´rkhw e∫pana´gont« «Odysse´a. . «Ek th^w de` Ky´mhw th^w pro`w «Ao´rnvı keime´nhw . kti´sin kata` xrhsmo`n e¢laben h™ Nea´poliw.] . Toy´toiw de` Sayni^tai paroikoy^w« e∫xo´menoi . tv^n Ay∫so´nvn. me&« oyÇw meso´geioi kei´menoi . oi∫koy^si Leykanoi´ te Kampanoi´ &« açma. . Prosexei^w de` toy´toiw ei∫si` pa´lin Oi∫nv´trioi . me´xri th^w Poseidvnia´dow v∫nomasme´nhw, . hçn fasi Sybari´taw a∫poiki´sai protoy^, . kai` Massalivtv^n Fvkae´vn t« «Ele´a po´liw, . hÇn e¢ktisan fygo´ntew y™po` ta` Persika´ . oi™ Fvkaei^w. [ma´lista d« ey∫androyme´nh . kata` th`n «Asi´an Fvkai´a keime´nh po´liw.] . «En tv^ı po´rvı kei^ntai de` tv^ı Tyrrhnikv^ı . nhsi^dew e™pta` th^w Sikeli´aw oy∫ pro´sv, . aÇw dh` prosagorey´oysi nh´soyw Ai∫o´loy, ktl

[*] [*] [*] [*] [*]

[*] [*]

sq.): Ky´mh, pro´teron hÇn Xalkidei^w a∫pv´ıkisan, / ei®t« Ai∫olei^w». Da questo testo ‘monco’ il Ciaceri ricava poi, per via di deduzioni progressive, quanto è detto a p. : «... non essendo in grado di respingere la vecchia opinione dell’origine calcidica ormai saldamente radicata, vedevansi costretti a ricorrere ad un compromesso ammettendo, che la città fosse stata prima colonia dei Calcidesi e poi dei Cumani d’Asia, ovvero, che avesse avuti due oichisti o fondatori, l’uno cumano e l’altro calcidese, e che avesse preso nome da Cuma eolica mentre sarebbe stata considerata come colonia calcidica». Vd. anche oltre, n. , , . . C. Müller, GGM, I, cit. (a n. ), pp. -. Il testo è riprodotto qui senza alcuna modifica, anche lì dove la grafia adottata dal Müller desta qualche perplessità (cfr. p.es. a v.  l’integrazione Fvkai´a, invece di Fv´kaia: vd. anche ivi, p.  n. a vv. - [Fvkai´a]; p.  n. a v.  [Fvkai´a]; in D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. [a n. ], p.  v. , è usata invece, correttamente, l’accentazione Fv´kaia).

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Si tratta, come si vede, di un esempio da manuale di filologia ipercritica, distinto da tanti altri solo per l’insolita ampiezza e persistenza nel tempo delle sue conseguenze sulla produzione bibliografica successiva. Una volta distorto infatti, con il Müller, il testo dei Giambi (dal quale si desumerebbe solo che Cuma fu fondata prima da Calcidesi d’Eubea e poi da non meglio determinati Ai∫olei^w), è in concreto divenuto obbligato il riferimento ‘integrativo’ all’unico locus parallelus esistente: il noto passo di Strabone in cui si afferma che tra i fondatori di Cuma in Opicia vi fu un gruppo di Kymai^oi, guidati da Ippocle, ai quali fu concesso in base ad un accordo (divmologh´santo) di determinare l’eponimia della città, rinunziando in cambio alla titolarità ecistica della medesima, rico. Si veda ancora E. Pais, Storia d’Italia dai tempi più antichi sino alle Guerre Puniche, I. Storia della Sicilia e della Magna Grecia, , Torino-Palermo , p.  n. : «[Scimno] v.  dice: Ky´mh pro´teron hÇn Xalkidei^w a∫pv´ıkisan ei®t« Ai∫olei^w. Quale delle due versioni risponde meglio al testo primitivo di Eforo?»; U. Höfer, Die Periegese des sog. Skymnos, «RheinMus»  (), pp. - [-]: «Zu des Ephoros mutmaßlicher Ansicht aber und zu Strabon stimmt der Wortlaut bei Pssk. [= Pseudo-Skymnos] Ky´mh, pro´teron hÇn Xalkidei^w a∫pv´ıkisan, ei®t« Ai∫olei^w schlecht; entweder ist es ungenaue Entlehnung aus Ephoros – wozu Jacoby zu Fr.  neigt – oder eben ein Kompromiß anderer Art und einem anderen angehörend»; A. Mele, Il commercio greco arcaico. Prèxis ed emporìe, Napoli  (Centre J. Bérard - Cah., ), pp. -, cap.  (Eoli a Cuma in Opicia: edito con lo stesso titolo in Fili´aw xa´rin. Miscellanea di studi classici in onore di Eugenio Manni, Roma , pp. -); F. Raviola, Napoli. Origini, Roma  (= «Hesperìa» ), p. - e n.  ivi. . A v.  l’ei®t« con elisione può valere in linea di principio tanto ei®t(a) quanto ei®t(e). L’esegesi temporale, che mette in rapporto ei®t(a) con il precedente pro´teron (v. ), ha come esito logico una scansione in due tempi («prima ... poi») della colonizzazione di Cuma, che trasforma di fatto gli Ai∫olei^w in époikoi rispetto ai Xalkidei^w. La soluzione ei®t(e) implicherebbe invece un’alternativa dossografica («o ... o») tra le due medesime componenti etniche. Già il Müller (C. Müller, GGM, I, cit. [a n. ], p. ) propendeva a ragione per la prima esegesi: «prius quam Chalcidenses condiderunt, deinde Æoles». Sulla stessa linea è ora D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), p. : «les premiers, les Chalcidiens établirent une colonie, puis les Éoliens». Lo stesso autore ritiene tuttavia (ivi, p. -, comm. ad loc.) che tale tradizione, poiché poneva in secondo piano gli Eoli, «ne pouvait se faire l’écho du nationalisme d’Éphore ni ne devait, a fortiori, justifier le nom de la cité nouvelle par celui de la Kymè d’Asie. Cette dernière n’est donc pas nécessairement la patrie des Éoliens signalée aux v. ». L’alternativa prospettata (Ai∫olei^w = Eoli di Beozia) non regge, a fronte del recupero del testo tràdito che qui si propone.

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

nosciuta invece ai Calcidesi d’Eubea comandati da Megastene. Con logica stringente, ma pleonastica, si sono identificati i Kymai^oi di Strabone, non espressamente definiti dal Geografo sul piano etnico, con gli altrettanto indeterminati Ai∫olei^w dei Giambi a Nicomede, individuando in Kyme eolica la ‘sottaciuta’ metrópolis presupposta da entrambe le testimonianze. Ci si è posti poi il problema della plausibilità storica della tradizione così ricostruita (forse percepita come debole per le modalità stesse del suo recupero). Pertanto da un lato ci si è orientati verso la ricerca di elementi di contesto esterni (fatti leggendari, onomastici, cultuali ecc.) in grado di comprovare in modo autonomo un legame specifico fra Cuma e Kyme; dall’altro si sono esplorate possibili alternative alla pura e semplice storicizzazione del dato dedotto dal confronto tra Strabone ed i Giambi (è il caso, per esempio, del lungo ed interlocutorio dibattito sull’alternativa Kyme eolicaKyme euboica). È stato affrontato inoltre il problema della veico.

Strab. V ,: Tay´taiw d« e∫fejh^w e¢sti Ky´mh Xalkide´vn kai` Kymai´vn palaio´taton kti´sma. pasv ^ n ga´r e∫sti presbyta´th tv ^ n te Sikelikv ^ n kai` tv ^ n «Italivti´dvn. Oi™ de` to`n sto´lon a¢gontew, »Ippoklh^w o™ Kymai^ow kai` Megas&e´nhw o™ Xalkidey´w, divmologh´santo pro`w sfa^w ay∫toy´w, tv ^ n me`n 〈th`n〉 a∫poiki´an ei®nai tv ^ n de` th`n e∫pvnymi´an. oç&en ny^n me`n prosagorey´etai Ky´mh, kti´sai d« ay∫th`n Xalkidei^w dokoy^si. . Così p.es. F. Jacoby, FGrHist, II C, p. , comm. a Ephor.  F b: «ei®t« Ai∫olei^w] scheint ungenau; s. Strab. V , (= E[phorus]) ... [segue citazione del passo straboniano]. E nahm die Erfindung des heimatlichen Lokalpatriotismus auf; in Strabons Worten hört man noch die polemische Erklärung der Vulgata, nach der die italische Stadt von Chalkis gegründet ist». Sulla stessa linea, come si è già accennato all’inizio, J. Bérard, La colonisation grecque, cit. (a n. ), pp. -; ivi a n.  vengono citati appunto i vv. - Müller, ‘troncati’ dopo Ai∫olei^w. A p.  interviene poi il confronto tra Strabone e lo ‘Pseudo-Scimno’: «Une autre Cumes, celle d’Éolide en Asie Mineure, était célèbre dans le monde grec; et un facile rapprochement entre l’indication de Strabon et celle du Pseudo-Scymnos paraît la désigner assez expressément». Il Bérard è però almeno consapevole dell’esistenza del problema filologico: vd. oltre, n. . Stessa impostazione, indebitamente ‘deduttiva’, anche in D. Ridgway, L’alba della Magna Grecia, Milano  (Longanesi Archeologia, ), p. : «Quest’ultimo centro [scil. la Kyme menzionata in Strab. V , come patria di Ippocle] è stato identificato o come la più importante delle città eoliche sulla costa anatolica, o come un’oscura cittadina sull’inospitale costa orientale dell’Eubea stessa; come vedremo fra un momento, Strabone (o la sua fonte) intendeva probabilmente la prima» [il corsivo è mio]. . Vd. oltre nel testo, § . . Vd. già J. Beloch, l. cit. (a n. ): «Nur müssen wir nicht an das asiatische

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lazione storiografica della tradizione in esame, proponendo il nome di Eforo – Kymai^ow e campanilista autore dell’ «Epixv´riow – come possibile fonte comune di Strabone e dei Giambi, ovvero creatore o collettore primo di una teoria a base eponimica ex hypothesi di origine locale cumea. È seguita infine, più di recente, una reazione al semplicismo della tesi pan-eforea, con l’individuazione indiziaria, nei passi di Strabone dedicati a Cuma, di elementi non tutti e non solo ascrivibili allo storico di Kyme, ma piuttosto riconducibili a tradizioni locali più antiche, diversamente orientate e connotate, cumane piuttosto che cumee (ma anche pitecusane e neapolitane), almeno in parte pervenute all’Amaseo per il tramite di Timeo e di Posidonio. Un percorso argomentativo complesso, come si vede, del quale molti passaggi sarebbero forse risultati superflui, o almeno più stringenti ed immediati, se solo si fosse ragionato sul dato di tradizione reale, esplicito, che emerge dalla testimonianza dei Giambi. La consapevolezza dell’effettivo contenuto di tale testimonianza Kyme denken, sondern an die alte euböische Stadt»; E. Ciaceri, Storia, cit. (a n. ), p. : «In verità, puossi ritenere che la nostra città, d’origine calcidica, trasse nome da Cuma di Eubea, cittadina del territorio di Calcide o di Eretria che non ebbe importanza storica e che assai presto fu dimenticata dinanzi alla rinomanza di Cuma eolica»; F. Jacoby, l. cit. (a n. ): «Die euböische Stadt Kyme (Steph. Byz. s.v.) spielte vielleicht bei der wirkliche Gründung [...], gewiß nicht bei E eine Rolle»; M. Frederiksen [ed. N. Purcell], Campania, Rome , pp. : «He (scil. Ephorus) apparently claimed that the colony had been founded partly from Aeolic Kyme in Asia Minor, but the eighth century is too early for such a formal co-operative venture, and Cumae later has no memory of Aeolic connexions. If this is indeed Ephorus’ view, he may have been misled by patriotism towards his own native city, by false reasoning from the names, or by the insignificance in his times of Euboean Kyme». Per sviluppi più recenti di questo dibattito vd. oltre, n. ,  e testo corrispondente. . Vd. tra gli altri J. Bérard, La colonisation, cit. (a n. ), p.  (passo riportato sopra, in corrispondenza di n. ). Per un opportuno ridimensionamento del sommario giudizio di ‘Lokalpatriotismus’ che grava sulla fama e sulla fortuna storiografica di Eforo cfr. L. Breglia Pulci Doria, Eforo: l’ottica cumana di uno storico “universale”, in P. Carlier (éd.), Le IVe siècle av. J.-C. Approches historiographiques, Nancy  (Association pour la Diffusion de la Recherche sur l’Antiquité - Études anciennes, ), pp. -. . A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), pp. -; D. Ridgway, L’alba, cit. (a n. ), pp. -, .

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non si è per la verità mai smarrita del tutto. Essa affiora occasionalmente nella bibliografia anche dopo la pubblicazione dell’edizione del Müller: ad esempio in una vecchia dissertazione del Bruchmann, o in contributi assai più vicini nel tempo, come quelli di J. Bérard, H. Engelmann, V. Parker ecc.. Ma nella maggior parte . Nella stragrande maggioranza dei casi, tuttavia, essa è solo apparente. Anche quando si fa riferimento ai versi dello ‘Pseudo-Scimno’ come fonte attestante la partecipazione di Kyme alla fondazione di Cuma, ciò non avviene perché si sia consapevolmente recuperata l’esplicita sequenza ma´lista ... Ky´mh keime´nh po´liw del testo originario, ma solo perché, in base al locus parallelus di Strab. V , (sopra, n. ), si dà per acquisita (peraltro non a torto) l’equivalenza Ai∫olei^w (Ps.-Scymn.) = Kymai^oi (Strab.). In tal senso vd. p.es. G. Pugliese Carratelli, Problemi della storia di Cuma arcaica, in I Campi Flegrei nell’archeologia e nella storia. Atti del Convegno Internazionale, Roma, - maggio , ed. Roma  (Atti dei Convegni Lincei, ), p.  [-]; Id., Vitalità dell’immagine storica dei Campi Flegrei, in P. Amalfitano (a c. di), Il destino della Sibilla. Mito, scienza e storia dei Campi Flegrei. Atti del Convegno Internazionale di Studi sui Campi Flegrei promosso dalla Fondazione Napoli Novantanove, Napoli, - settembre , ed. Napoli  (Archaia - Collana di ricerche archeologiche Storia degli studi, ), pp. - [-]; Id., Kymaikà, «PdP»  (), p.  []; Id., Riflessioni sulla storia di Kyme eolica, in Studi su Kyme eolica. Atti della Giornata di Studio della Scuola di Specializzazione in Archeologia dell’Università di Catania, Catania,  maggio , ed. Catania-Palermo  (= «CronA»  [; ed. ]), p.  [-]; S. Lagona, Kyme eolica: fonti, storia, topografia, ibidem, p.  e n.  ivi [-]. . K. F. H. Bruchmann, Beiträge zur Ephoros-Kritik, I-II, Breslau - (Programm des Königlichen König-Wilhelms-Gymnasiums, , ) [non vidi: l’informazione è tratta da G. L. Barber, The Historian Ephorus, Cambridge , pp. -; il Bruchmann citerebbe i vv. *-*, nella forma ma´lista ... Ky´mh keime´nh po´liw, come indizio della dipendenza dello ‘Pseudo-Scimno’ dal ‘campanilista’ Eforo]. . J. Bérard, La colonisation, cit. (a n. ), p. : «Non seulement le PseudoScymnos [...] parle d’Éoliens, à propos de la fondation de la Cumes campanienne, mais, dans le texte tel qu’il nous est parvenu, une digression de deux vers à la gloire de la Cumes d’Asie, un peu plus loin, est immédiatement suivie de la mention de Naples» (in n.  ad loc.: «Müller [...] remarque avec raison que l’ordre des vers paraît altéré dans cette partie du poème; il suppose que la digression a trait en réalité à Phocée et trouve sa véritable place après la mention de la colonie phocéenne d’Élée»). Il Bérard è insomma consapevole dell’esistenza di un problema filologico, ma poi accetta in pieno l’emendamento del Müller. H. Engelmann, Die Inschriften von Kyme [= Inschr. v. Kyme], Bonn  (Inschriften Griechischer Städte aus Kleinasien [= IGSK], ), p.  T , cita i vv. *-* nella forma ei®t« Ai∫olei^w. ma´lista´ t« ey∫androyme´nh / kata` th`n «Asi´an Ky´mh «sti keime´nh po´liw, che corrisponde di fatto, senza che però ciò sia

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dei casi, in saggi anche degli ultimi anni, la nozione della problematicità filologica del testo in discussione manca del tutto, sicché la portata informativa della testimonianza dei Giambi su Cuma torna a ridursi alla pura e semplice notizia (o teoria) antica della partecipazione di indeterminati Ai∫olei^w alla fondazione della città; ed il recupero dell’altro assunto resta demandato di nuovo al parallelismo con la notizia di Strabone ed ai percorsi deduttivi della ricerca moderna. Stupisce che nel tempo non si sia avvertito quanto meno il bisogno di chiarire e di rendere esplicita questa sorta di doppia logica (che è poi il riflesso di una divergente, inconsapevole ‘scelta’ filologica) che attraversa tutto il dibattito storico moderno sul tema. Peraltro, come si è visto, il dato di tradizione che ci riguarda, anche se in molti casi ‘dimenticato’, è poi di fatto rientrato in gioco, se non altro a titolo di pura ipotesi moderna; per cui alla fine la ricerca si è comunque debitamente interrogata sul rapporto Kyme-Cuma, dando risposte più o meno accettabili e convincenti al problema storico di fondo. Non varrebbe pertanto nemmeno la pena sollevare qui una questione di pura minuzia filologica, in sé gratuita e quasi ininfluente, ed insistere oltre misura su questo singolare stato di cose; se non fosse per il fatto che la recente () – peraltro assai pregevole – edizione dei Giambi a Nicomede curata da D. Marcotte offre, dei versi qui presi in considerazione, una ricostruzione quasi identica a quella del Müller, in cui di fatto si accetta e si perpetua l’obliterazione del dato di tradizione qui preso in esame. Dimodoché si profila la concreta eventualità che il dibattito sulle origini di Cuma continui ad esercitarsi anche in futuro su un testo fortemente alterato, ma di fatto percepito – ormai quasi a buon diritto – come indubbio e consolidato; con conseguenti ulteriori ritardi nel percorso verso una più precisa, se non più ‘vera’, messa a punto della problematica storica connessa. precisato, alla soluzione emendativa di D. Höschel (vd oltre, n. ). Tuttavia nel testo non si fa alcun accenno al problema filologico. Altrettanto inesplicata ed irriflessa l’opzione testuale conservativa (se tale è) di V. Parker, Untersuchungen zum Lelantischen Krieg und verwandten Problemen der frühgriechischen Geschichte, Stuttgart  («Historia» - Einzelschriften, ), p. : «Skymnos sagt zwar ausdrücklich [corsivo mio] daß Siedler aus dem aiolischen Kyme den Chalkidiern gefolgt seien, aber dies war ohne jeden Zweifel seine eigene Schlußfolgerung aufgrund des Namens». . Cfr. sopra, n. , , , .

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

Ecco il testo edito dal Marcotte: . Meta` de` Lati´noyw e∫sti`n e∫n »Opikoi^w po´liw . th^w legome´nhw li´mnhw «Ao´rnoy plhsi´on . Ky´mh, pro´teron hÇn Xalkidei^w a∫pv´ıkisan, . ei®t« Ai∫olei^w. oy© Kerbe´rio´n ti dei´knytai . y™pox&o´nion mantei^on. e∫l&ei^n fasi de` . dey^ro para` Ki´rkhw e∫pana´gont« «Odysse´a. . «Ek th^w de` Ky´mhw th^w pro`w «Ao´rnvı keime´nhw . kti´sin kata` xrhsmo`n e¢laben h™ Nea´poliw. . Toy´toiw de` Sayni^tai paroikoy^s« e∫xo´menoi . tv^n Ay∫so´nvn. me&« oyÇw meso´geioi kei´menoi . oi∫koy^si Leykanoi´ te Kampanoi´ &« açma. . Prosexei^w de` toy´toiw ei∫si` pa´lin Oi∫nv´trioi . me´xri th^w Poseidvnia´dow v∫nomasme´nhw, . hçn fasi Sybari´taw a∫poiki´sai protoy^. . kai` Massalivtv^n Fvkae´vn t« «Ele´a po´liw, . hÇn e¢ktisan fygo´ntew y™po` ta` Persika´ . oi™ Fvkaei^w. ma´lista´ g« ey∫androyme´nh . kata` th`n «Asi´an Fv´kaia keime´nh po´liw. . «En tv^ı po´rvı kei^ntai de` tv^ı Tyrrhnikv^ı . nhsi^dew e™pta` th^w Sikeli´aw oy∫ pro´sv, . aÇw dh` prosagorey´oysi nh´soyw Ai∫o´loy, ktl

[*] [*] [*] [*] [*]

[*] [*]

Qual è, dunque, il ragionamento di critica testuale che ha indotto a suo tempo il Müller ed ora il Marcotte a modificare in maniera così profonda il testo tràdito dei Giambi, fino a far sparire da esso l’esplicita enunciazione del legame coloniale tra Kyme e Cuma? Si leggano integralmente le argomentazioni di entrambi gli editori. C. Müller, GGM, I, cit. (a n. ), p. , ad vv. -: «Horum series turbata est. Quæ post verba ei®t« Ai∫olei^w uncis inclusi, in codice leguntur v.  post verba oi™ Fvkaei^w; ea autem quæ ego post verba oi™ Fvk. cancellis notavi, codex habet post v. ei®t« Ai∫olei^w hunc in . Anon. Iamb. Nic. vv. - Marcotte (D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. [a n. ], pp. -). Si riporta anche l’apparato critico corrispondente (ibidem): «- oy© Kerbe´rion – h™ Nea´poliw post Fvkaei^w  habet D huc transposuit Müller |  Sayni^tai Höschel: sayani^tai |  Sybari´taw Salmasius: symbrita´w | - ma´lista – po´liw post Ai∫olei^w  habet D huc transposuit Müller |  g« ego: t« |  Fv´kaia Müller: Ky´mh».

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modum mutata et metrice corrupta: ma´lista´ t« ey∫androyme´nh kata` th`n «Asi´an Ky´mh keime´nh po´liw. Patet ordinem geographicum in codice susque deque mixtum esse, quum Cerberium ad Cumas pertineat, deinde proxime sequatur Neapolis, quam excipiunt Samnitum ora et dein OEnotria in eaque urbs Elea. Hanc igitur seriem transponendo restituimus. Aliter rem instituit Letronnius, qui verba oy© Kerbe´rion ... «Odysse´a post ei®t« Ai∫olei^w inseruit; deinde post verba oi™ Fvkaei^w collocavit verba: ma´lista´ t« ey∫androyme´nh kata` th`n «Asi´an Ky´mh [«sti` ex suppl. Hoeschelii] keime´nh, adeo ut post Phocæenses Eleæ nescio quo pacto memorentur Cumani Asiatici, deinde vero contra ordinem introducatur Cumanorum Opicorum colonia Neapolis. De qua rerum adornatione Meinekius: “At transpositio istorum versuum, quum per errorem quo integri sæpe versus loco suo moti sunt, facta esse non possit, difficillimum habet explicatum, nec quo consilio instituta fuerit ullo pacto potest intelligi. Ferenda tamen putarem et casu factam dicerem, si tamen ita dicendi legibus aliquo modo consultum esset. At vide mihi infantiam scriptoris in hunc modum balbutientis: in finibus OEnotriorum sita est Posidonia Sybaritarum et Velia Phocæensium colonia, et frequentissima Asiaticarum civitatum est Cuma; ab illis autem quæ ad Avernum sitæ sunt Cumis originem ducit Neapolis. Nisi igitur probabilior emendandi ratio reperta fuerit, præstabit, opinor, suum auctori errorem relinquere.” Hæc vero incommoda nostræ rationes jam sustulerunt. Causa autem turbarum in eo quærenda esse videtur, quod sciolus quidam verba poetæ ei®t« Ai∫olei^w accuratius definire voluit, ut sciret lector, quod sponte fere intelligitur, Æolenses illos, qui Cumas venerint, Cumanos fuisse Asiaticos. Id vero efficere sibi visus est transferendo huc quæ postea de Phocæa parenthetice dicta sunt, nisi quod nomini Fvkai´a substituit nomen Ky´mh, parum considerans metrum sic pessumdari; quod quomodo Hæschelius restituendum putaverit supra indicavi. (Mirum de hoc supplemento neque Letronnium neque Meinekium monuisse, quasi Ky´mh «sti` codicis esset lectio.) Jam vero satis patet ipsum poetam, si fusius explicare voluisset Æoles illos esse Cumanos Asiaticos, id non tam ineptis facturum fuisse verbis, quæ nihilo perspicuiora fore censeo si cum Meinekio dicas: “Hæc de Cuma Æolica quo consilio addiderit scriptor, paullo melius intelligetur si scripseris: ma´lista d« ey¢androw me`n h™ kata` th`n «Asi´an Ky´mh «sti` keime´nh po´liw”, sive cum Bernhardyo (Anal. in geogr. min. p. ) proposueris: ei®t« Ai∫olei^w ma´lista´ t« ey∫androyme´nh k. t. «As. Ky´mh [pote`] keime´nh po´liw». D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), pp. - ad vv. -: . Per i rimandi alle precedenti soluzioni emendative di D. Höschel (), A. J. Letronne (), A. Meineke () e G. Bernhardy () vd. oltre, n. .

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«D porte, à la suite de l’Ai∫olei^w du v. , les mots ma´lista´ t« ey∫androyme´nh kata` th`n «Asi´an Ky´mh keime´nh po´liw, dans lesquels il était tentant de voir, moyennant le supplément Ky´mh 〈«sti´〉 (conjecture de Höschel), une confirmation de l’influence d’Éphore sur Sc. à propos des Éoliens colonisateurs de Cumes. Après le oi™ Fvkaei^w du v. , cependant, le ms. présente une séquence relative à un oracle souterrain, nommé Kerbérion, consulté par Ulysse à son retour de chez Circé, et à la fondation de Naples par Cumes. L’oracle en question semble être celui de l’Averne, situé sous terre en un lieu occupé, selon Éphore chez Strabon, par des Cimmériens et où on localisait la nekyia homérique ( F  J. = Str. , , ). On sait la faveur qu’avait le rapprochement des noms Kerbe´riow-Kimme´riow, auxquels était prêtée, par le truchement de l’adjectif xeime´riow, une commune origine (cf. Soph., fr.  Radt; Aristoph., Gren. ; Hésychios, K a Latte). D’un autre côté, la présence de Cerbère est attestée à Cumes, où l’effigie du chien infernal constitue un symbole monétaire bien représenté (N. K. Rutter, Campanian Coinages - B.C., Édimbourg, , p.  et pl. IV). Comme cette présence ne nous est pas, inversement, connue pour la région à propos de laquelle le ms. la signale, l’OEnôtrie, où on n’a pas conservé non plus le souvenir d’une nekyomancie (on a une représentation de Cerbère sur une amphore à figures rouges de Poseidonia, cf. C. Sourvinou-Inwood, Three Related Cerberi, dans Antike Kunst , , p. -), il est légitime de transposer après la mention de Cumes les mots oy© Kerbe´rion – e∫pana´gont« «Odysse´a, ainsi que les deux vers consacrés à Naples, et de remettre à leur place le vers et demi ma´lista – keime´nh po´liw, après avoir corrigé avec Müller Ky´mh en Fv´kaia. La permutation erronée, par un copiste, des deux passages sur le Kerbérion et les ressources humaines de Phocée n’affectait pas la métrique: chacune des deux séquences s’ouvre après une césure du deuxième pied et se ferme sur un vers complet. Dans les deux cas, la coupe initiale est marquée par un même type d’ethnique en -ei^w (v. : ei®t« Ai∫olei^w; v. : oi™ Fvkaei^w) et les derniers trimètres s’achèvent sur des homéotéleutes (v. : h™ Nea´poliw; v. : keime´nh po´´ kaia de l’act. v.  aura, liw). Suite à la tansposition des passages, le Fv au mépris de la métrique, été adapté par un copiste en Ky´mh».

Motivo fondamentale del consistente intervento sul testo tràdito è dunque per entrambi gli editori il disordine geografico e logico della sequenza del codice D. Il Müller ritorna più volte sul punto: «horum series turbata est», «patet ordinem geographicum in codice susque deque mixtum esse» ecc. Ma si tratta di un’argomentazione non immune da rischi, se si considera la mediocre qualità letteraria della trattazione dei Giambi nel suo complesso, tuttaltro che sorve-

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gliata e rigorosa sul piano logico-contenutistico, quasi sciatta su quello stilistico, e segnata anche altrove da anomalie e persino aporie rispetto alla sequenza geografica teoricamente ‘ordinata’. In pura linea di principio, certe grossolane approssimazioni potrebbero semplicemente essere imputate al maldestro tentativo dell’autore dei Giambi di alternare o intrecciare una sequenza orientata di città costiere (lo schema del periplo, insomma) con una descrizione macroscopica ‘a chiazze’ contigue, spaziante fra paralía e mesógaia, di regioni individuate in base agli éthne (quindi una corografia). Ma una scelta di conservativismo testuale ad oltranza non pare in ogni caso sostenibile, in quanto urterebbe contro almeno un ostacolo oggettivamente insormontabile: il locativo oy© (v. *), che per immediato nesso logico rimanda in modo ineludibile al termine/luogo più vicino (ossia Elea, v. *-*), legherebbe di fatto la sequenza sul Kerbe´rion ad un contesto geografico che le è del tutto estraneo (quello eleate, appunto); mentre lo stesso avverbio pare assolutamente inappropriato a suggerire (dopo  versi!) un palintropo ‘ritorno al punto’, ossia a Cuma (vv. *-*), . In effetti la sequenza in esame comincia con la segnalazione (v. *) del passaggio dal territorio dei Latini a quello degli Opici, e prosegue poi con la menzione di Cuma, sùbito integrata, come in altri casi simili, dal riferimento alle origini metropolitane della città (l’evocazione degli Eoli e della madrepatria Kyme a vv. *-* è insomma del tutto appropriata in questa sede). Ciò che segue (vv. *-*) è di nuovo descrizione regionale-etnografica, che avanza per macro-unità contigue (paroikoy^si v. *; me&« oyÇw meso´geioi v. *; açma v. *) fino all’estremità meridionale della Campania: Sanniti (Sannio), Lucani (Lucania), Campani (Campania), Enotri (Enotria), fino al territorio di Posidonia (v. *). Qui riprende la trattazione delle città costiere, che sembra completarsi a circolo, con andamento palintropo, ossia muovendo da Posidonia ed Elea e ritornando indietro a Cuma (Cerberio, v. *) ed a Neapolis, subcolonia di quest’ultima. Non è proprio impensabile ascrivere al poco versatile autore dei Giambi questa oggettiva contorsione, possibile riflesso dell’imperizia del Nostro, come di tanti altri geografi antichi, nel contaminare fonti e punti di vista disomogenei (periplo e corografia, come si è detto); sicché, in ultima analisi, una soluzione fondamentalmente conservativa come quella del Meineke («suum auctori errorem relinquere»: A. Meineke, Scymni Chii Periegesis et Dionysii Descriptio Graeciae, Berolini , ad loc.) potrebbe essere preferibile alle funamboliche rationes emendative del Müller (dove l’imputato è come sempre l’amanuense, paradossalmente cólto abbastanza per tentare d’intrudere nel testo la notazione su Kyme madrepatria di Cuma, ma non poi per sanare le alterazioni metriche prodotte dalla sua stessa interpolazione).

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unica tra le località già menzionate nello stesso contesto ove sia documentata per altra via l’esistenza di una leggenda ‘cerberia’ e ‘cimmeria’. Sicché su questo punto ha senza dubbio ragione il Marcotte, che conferma con il Müller l’opportunità di anticipare e di legare a Cuma l’intera sequenza oy© Kerbe´rio´n ... h™ Nea´poliw (vv. *-* [-]). Ciò che non si può accettare, però, è che tale intervento implichi anche lo slittamento incrociato compensativo e lo snaturamento dei due versi relativi a Kyme eolica (ma´lista´ ... Ky´mh keime´nh po´liw, vv. *-*), che entrambi gli editori posticipano e legano alla successiva menzione di Elea, e quindi ‘emendano’ ad hoc per trasformarli in un riferimento alla madrepatria di quest’ultima, Focea (vv. -: ma´lista´ ... Fv´kaia keime´nh po´liw, dove Fv ´ kaia sostituisce, ed elimina definitivamente, il tràdito Ky´mh). Una soluzione più moderata, nonché più plausibile in termini filologici, del problema appena accennato emerge proprio dalle argomentazioni addotte dal Marcotte per avvalorare la tesi dello spostamento incrociato dei due gruppi di versi in esame (*-* ↔ *-*). L’editore osserva che la presunta «permutation erronée», imputabile ad un copista ‘distratto’, non produsse percepibili alterazioni della struttura metrica, in quanto le due sequenze invertite erano, da tale punto di vista, perfettamente intercambiabili. In virtù di un fortunoso ‘saut du même au même’, infatti, in versi non molto distanti tra loro comparivano da un lato due etnici in -ei^w in posizione iniziale e prosodicamente equivalenti (v. * []: ei®t« Ai∫olei^w; v. * []: oi™ Fvkaei^w), dall’altro due omeoteleuti di versi interi (v. * []: h™ Nea´poliw; v. * []: keime´nh po´liw). Questa peculiare costellazione avrebbe determinato . Oltre, nn. - e testo corrispondente. Si osservi che nei versi precedenti l’anonimo scandisce due tappe dell’itinerario ‘italico’ di Odisseo: nascita di Latino da Odisseo e da Circe (vv. -), nascita di Àusone dallo stesso Odisseo e da Calipso (vv. -). Terza tappa è appunto Cuma, ove l’eroe giunge dopo essersi dipartito da Circe (vv. -). La sosta cumana di Odisseo non può ovviamente essere legata che ad una riambientazione locale della Nékyia, dimodoché è qui che dovevano necessariamente trovare posto i versi sul Cerberio. Sull’itinerario di Odisseo in Lazio ed in Ausonia cfr. D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), pp. - (ove fra l’altro si coglie un orientamento ‘filoromano’ nella genealogia Odisseo > Latino; contra: E. Gabba, recens. cit. [a n. ]). . D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), p.  (passo riportato in precedenza nel testo).

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appunto il taglio e l’inversione/ricongiunzione delle due sequenze in punti metricamente omologhi (dopo la cesura del secondo piede), con automatico ripristino della continuità metrica. Quanto alla liquidità di senso, questa sarebbe stata ripristinata ex hypothesi successivamente, sostituendo Fv´kaia, lezione originaria, con Ky´mh (che Marcotte, come già Müller, declassa ad aggiustamento secondario, laddove di fatto è la sola lezione attestata). Anche se il ragionamento nel suo insieme non pare condivisibile (per motivi che tra poco diremo), le notazioni filologiche da cui esso parte sembrano giuste, e recuperabili in un contesto argomentativo diverso. Già A. Diller aveva sottolineato l’effettiva frequenza, nel Parisinus, di ‘sauts du même au même’, elemento di corruttela e di disordine testuale che sembra risalire almeno in parte, insieme con altri, alla tradizione manoscritta anteriore a tale codice (al suo antigrafo diretto o a qualcuno dei suoi antecessori). È merito del Marcotte aver approfondito questo aspetto, ricostruendo a monte di D una trafila complessa di tradizione, e riuscendo anche, entro certi limiti, a collocare in diacronia e quindi in ‘stratigrafia’ diversi tipi di errori recepiti dal codice. I Giambi a Nicomede fanno parte di una raccolta di opuscoli geografici realizzata nel V o VI secolo da Marciano di Eraclea Pontica (c.d. corpus ‘parigino’ o ‘marcianeo’), che si è perpetuata essenzialmente attraverso due testimoni, oggi perduti: un archetipo in onciale di VI secolo (m) ed un suo apografo traslitterato in minuscola, compendiato e mutilo (e). D rappresenta una copia, diretta o mediata, di e; come tale, da un lato eredita corruttele ‘fossili’ determinatesi nei due o più passaggi precedenti (p.es. errori tipici della traslitterazione dall’onciale alla minuscola, evidentemente prodottisi all’atto della ricopiatura da m ad e, o lacune pregresse, occasionalmente segnalate da lei´ph, ecc.), dall’altro ne aggiunge di sue. Calcolando l’estensione media ed il sottomultiplo comune di varie lacune di D risultanti da salti in omeoteleuto, il Marcotte è riuscito a dimostrare su buone basi che l’archetipo perduto m aveva . A. Diller, The Tradition, cit. (a n. ), pp. -, . . D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), pp. LXXVII-LXXXVII, CXVII-CXLIV. . D. Marcotte, cit., pp. LXXVII-LXXXIV, CXVII-CXXXII. . D. Marcotte, cit., pp. LXXXI-LXXXIV, CXXIV-CXXVII, CXXX-CXXXII.

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un’impaginazione a doppia colonna di scrittura, e colonne con una larghezza media di riga pari a ± / lettere. Il calcolo riguarda però solo gli opuscoli in prosa del corpus marcianeo; mentre per quelli in versi (tra cui i Giambi a Nicomede) non sembra possibile raggiungere analoghi risultati, in quanto si ignora se in m ed in e fosse ancora mantenuta la sticometria, o se i versi fossero già scritti tutti di séguito, a mo’ di prosa, come poi in D. Nel primo caso, infatti, i ‘sauts du même au même’ avrebbero determinato lacune coincidenti con versi interi; nell’altro, lacune pari a righe/sequenze di scrittura variamente ipermetriche rispetto all’unità-verso. Il quadro è complesso ed incerto nei dettagli; ma restano in ogni caso stringenti ragioni filologiche per supporre che in uno dei passaggi della traditio anteriori al Parisinus (a questo punto, poco importa quale) si fosse verificato un salto oculare tra le sequenze affini e¢laben h™ Nea´poliw (fine v. * []) e keime´nh po´liw (fine v. * []). La cosa appare più intuitiva se si postula come antigrafo un codice con ‘mise en page’ in versi, ove gli omeoteleuti sarebbero risultati bene evidenti sul limite destro del campo di scrittura. In un’ipotesi del genere, la terminazione po´liw sarebbe ‘saltata all’occhio’ ben quattro volte nello spazio di soli  versi (v. * []: «Opikoi^w po´liw; v. * []: keime´nh po´liw; v. * []: h™ Nea´poliw; v. * []: «Ele´a po´liw). Ma lo stesso errore meccanico avrebbe potuto prodursi anche nel caso di un manoscritto a formato grafico ‘compatto’, senza rispetto della versificazione. In questo caso le sequenze suscettibili di attrazione e confusione reciproca sarebbero apparse in linee di scrittura persino più ravvicinate, anche se non necessariamente in omeoteleuto, ma in posizioni reciproche variabili, tali comunque da configurare – vuoi all’inizio vuoi nel corpo centrale della riga – costellazioni ottiche egualmente attrattive. La dinamica dell’errore sembra in ogni caso chiara: in uno dei . D. Marcotte, cit., pp. CXXIV-CXXVII. . D. Marcotte, cit., p. CXXIV. . Omeoteleuti di versi desinenti in po´liw, in altri termini, avrebbero potuto indurre ‘salti’ visivi anche se fossero capitati, in una stesura continuativa del testo, in altre posizioni parallele grosso modo corrispondenti: tanto all’inizio (homoearchon, homoearcton) quanto verso il centro (homoeomeson) di righe di scrittura più o meno vicine.

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passaggi di ricopiatura del testo (m > e, oppure e > [x?] > D), si verificò un salto accidentale da Ky´mh keime´nh po´liw ad e¢laben h™ Nea´poliw. Sin qui il ragionamento del Müller e del Marcotte pare pienamente condivisibile. Ciò che non convince, invece, è l’idea che il salto in omeoteleuto finisse per risolversi nel caso specifico – per effetto di un improbabile movimento oculare palintropo – non in una semplice lacuna (come nella maggioranza dei casi simili), ma in una simultanea «permutation erronée», bizzarro travaso incrociato di righe e di versi, sorta di geometrico ed istantaneo hy´ steron próteron testuale. La sequenza anomala che si riscontra in D (vv. *-*) trova invece la spiegazione più semplice per via analogica, tenendo conto della comune tecnica emendativa dei copisti in casi del genere. Dopo la produzione di una lacuna per ‘saut du même au même’ nel passaggio da un antigrafo [ant.] ad un apografo [ap.], è frequentissima la trascrizione, in margine alla pagina di ap. risultata lacunosa, delle righe di ant. erroneamente omesse (in cima o in fondo alla pagina stessa, oppure – se in posizione laterale – senza stretta simmetria al punto destinato d’infissione). Egualmente consueta, ma non costante, è l’aggiunta di qualche nota o segno diacritico in grado di segnalare, al lettore di ap. e/o ad un futuro scriptor intenzionato ad esemplare su di esso nuovi apografi, il posizionamento approssimativo del testo da reintegrare. Nel caso specifico, la sequenza recuperata in margine ad ap. avrebbe dovuto essere reinserita, in fase di ricopiatura da questo codice ad un apografo di seconda generazione ap., immediatamente dopo Ky´mh keime´nh po´liw, a v. *. Ma a questo punto in ap. il termine po´liw ricorreva ancora tre volte nello spazio di po. Nell’ipotesi di un antigrafo con ‘mise en page’ in ‘prosa’ (vd. sopra nel testo), si riuscirebbe a spiegare meglio, in termini puramente meccanici, anche la scomparsa nell’apografo della parte iniziale del v. * [] (il mutilo < ∪ _′ ∪ _′ >oy [oy©?] Kerbe´rio´n ti dei´knytai). Nel ricopiare in margine ad ap. la sequenza di ant. accidentalmente omessa, infatti, il copista o il revisore dell’apografo avrebbe ‘ripescato’ meccanicamente da ant. linee compatte di testo, partendo quindi non dall’esatto inizio del verso in questione, bensì dall’inizio della riga che ne conteneva la più parte (ex hypothesi proprio da oy© Kerbe´rion in poi).

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che righe, il che apriva la strada ad ulteriori sviste. Di qui un malinteso ‘riassetto’ del testo nel passaggio ap. > ap., ed un erroneo reinserimento della sequenza omessa, reintegrata non dopo Ky´mh keime´nh po´liw, bensì dopo l’ultima unità sintattica contenente l’omoteleuto po´liw (vv. *-*: «Ele´a po´liw hÇn e¢ktisan fygo´ntew y™po` ta` Persika` / oi™ Fvkaei^w). La sutura finale del testo in ap. poté essere ottenuta a prezzo di ulteriori manipolazioni, per abborracciate finalità di senso, tanto del verso erroneamente prescelto per l’infissione, quanto dell’inizio della sequenza reintegrata extra ordinem. Alla fine del processo il testo risultante non doveva essere molto diverso da quello perpetuatosi in séguito fino a D: la stringa oy© Kerbe´rio´n ... h™ Nea´poliw era ormai delocata dopo la menzione di Elea e dei Focei; nel punto di sutura si riannodavano artificiosamente, con liquidità di senso solo apparente, due versi monchi: l’uno scorciato della parte finale dopo oi™ Fvkaei^w, l’altro di quella iniziale prima di oy© Kerbe´rion. La ricostruzione sin qui tentata può sembrare non meno ipotetica e macchinosa di quella prospettata dal Müller e dal Marcotte. Ma forse non esistono soluzioni ‘semplici’ ed immediate per una crux del genere; ed a parità di rischio filologico l’ipotesi qui avanzata presenta se non altro alcuni vantaggi: innanzitutto risponde ad una sequenza etiologica non priva di paralleli in campo filologico, quindi meglio documentabile e più intuitiva; inoltre è più conservativa, in quanto rispetto al testo trasmesso da D riduce al minimo (cioè ad uno solo) gli spostamenti di versi postulati, mantenendo inalterata nel dettato e nella collocazione la sequenza su Kyme eolica. Resta aperto un ultimo problema: quello dell’anomalia metrica residua della sequenza in questione, il cui testo tràdito (-*: Ky´mh, pro´teron hÇn Xalkidei^w a∫pv ´ı kisan, / ei®t« Ai∫olei^w ma´lista´ t« ey∫androyme´nh / kata` th`n «Asi´an Ky´mh keime´nh po´liw) presenta a . Si osservi che l’unica annotazione extra-testuale che ancora sopravvive in D (uno scolio inerente il §  del Peri´ployw th^w e¢jv &ala´sshw di Marciano) è apposta al testo senza alcun simbolo o richiamo di nota che segnali a quale parola o frase precisamente si riferisca: cfr. D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), p. LXXX e n.  ivi. . Nell’ipotesi prospettata a n.  si può anche pensare ad una sutura puramente meccanica, irriflessa.

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v. * una struttura prosodica ∪ ∪ – ∪ ∪ – – – – ∪ – ∪ ∪_, che almeno nella parte finale non rientra nello schema del trimetro. È opportuno analizzare preliminarmente la sintassi del periodo appena citato. Se la successione delle proposizioni viene resa più esplicita con il minimo indispensabile di costruzione prosastica (cioè riposizionando in sede logica il pronome relativo hçn ed il kai´ insito nel te enclitico), essa assume questo aspetto: Ky´mh, hÇn pro´teron Xalkidei^w a∫pv ´ı kisan, ei®t« Ai∫olei^w, kai` ma´lista ey∫androyme´nh kata` th`n «Asi´an Ky´mh keime´nh po´liw. Il senso del periodo

quadra senza particolari difficoltà: l’etnico generico che individua il secondo strato coloniale (l’epoikía degli Ai∫olei^w) si precisa immediatamente attraverso la menzione paratattica della città che «precisamente» o «in particolare» o «soprattutto» (tale qui il senso di ma´lista) fornì i coloni di stirpe eolica. In altri termini, il toponimo Ky´mh si aggiunge come soggetto specifico (con paratassi copulativa basata su te, e concordanza a senso) al generico Ai∫olei^w che regge il precedente predicato a∫pv´ıkisan. Il riferimento alla po´liw Ky´mh è circostanziato poi da un doppio, non pleonastico, corredo participiale: ey∫androyme´nh, in quanto evidentemente la città si volse all’avventura coloniale per esubero di popolazione (ey∫andri´a); e kata` th`n «Asi´an keime´nh, per distinguerla con perifrasi locativa dalla città omonima citata in precedenza, quella situata th^w legome´nhw li´mnhw «Ao´rnoy plhsi´on. È significativo il fatto che quando, poco oltre (v. * []), si menziona di nuovo Cuma in Opicia, per essa si adotti la locuzione h™ Ky´mh h™ pro`w «Ao´rnv ı keime´nh, simile a quella appena usata per Kyme eolica (v. *: kata` th`n «Asi´an Ky´mh keime´nh po´liw), salvo che per l’aggiunta dell’articolo determinativo, che marca una scelta distintiva – ‘determinativa’, appunto – tra le due città omonime menzionate in precedenza. Questo, tra l’altro, depone di nuovo a sfavore dello slittamento e dell’aggiustamento in chiave focea dei vv. *-*, così come proposti dal Müller e dal Mar. Cfr. sopra, n. . . L’avverbio vale ‘soprattutto’ o ‘in particolare’ anche nell’unica altra sua occorrenza nei Giambi: Anon. Iamb. Nic. vv. -: (a proposito del clima [a∫h´r] del ‘Golfo Adriatico’) o∫jy`w taraxv´dhw v¢n te pro`w ta`w metabola´w, / ma´lista toy^ &e´royw de´, ktl. . Di ey∫andri´a si parla anche a proposito di Crotone, a v. : ey∫androta´th po´liw te genome´nh Kro´tvn.

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cotte. Infatti solo ammettendo che a vv. *-* le due Ky´mh fossero state citate insieme, si comprende come l’ulteriore menzione del toponimo a v. * [], risultando ormai potenzialmente ambigua, potesse richiedere la ripresa in chiave ‘determinativa’ di una delle due precedenti specificazioni locative, per di più con l’iterazione di un verbo (kei^mai) che apparteneva all’altra. Occorreva ormai chiarire, insomma, a quale delle due città ci si volesse riferire: se a quella «sita (keime´nh) presso l’Aorno» oppure a quella «sita (keime´nh) in Asia». È anche il caso di osservare che la soluzione prospettata da Müller e Marcotte è fonte di un’altra curiosa anomalia. A vv. -, dopo il tràdito oi™ Fvkaei^w, l’autore dei Giambi aggiungerebbe ex hypothesi su Focea (in quanto appena citata come madrepatria di Elea) poche informazioni assolutamente elementari – abbondanza di popolazione e collocazione geografica –, quasi si trattasse della prima menzione di una città non ancora nota al lettore («Élée, [...] qu’ont fondée, dans leur fuite au temps des guerres contre les Perses, les Phocéens; au vrai, elle était très riche en hommes, Phocée, ville située en terre asiatique»). Ma a ben vedere si tratterebbe di una premura didascalica perlomeno tardiva, dato che di Focea si parla già ampiamente in precedenza, come madrepatria – teste Timeo – di ben cinque colonie in territorio iberico e ligure-celtico (Emporion, Rode, Agate, Rodanusia e Massalia), senza che l’autore dei Giambi avverta lì, in prima battuta, alcun bisogno di precisare la posizione geografica della città, evidentemente da lui ritenuta ben nota. A parte ciò – e per chiudere finalmente su questo punto – il tema dell’ey∫andri´a (v. * []: ey∫androyme´nh) come fattore determinante dell’impresa coloniale, per quanto non attestato altrove né per Kyme né per Focea, pare ben più adatto alla prima, definita da Strabone città megi´sth dell’Eolide e mhtro´poliw, insieme con Mitilene di Lesbo, di circa trenta altre città eoliche mi. D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), p. - (il corsivo è mio). . Anon. Iamb. Nic. v. , ,  (cfr. Timaeus FGrHist  F ). Anche una citazione successiva dei Focei (F  Marcotte) ha questa modalità cursoria, non didascalica. Lo stesso vale per altre metropóleis ioniche, come Chio (v. ), Clazomene (v. ), Teo (v.  e F b Marcotte), Samo (v. , -, ) e Mileto, quest’ultima menzionata ben  volte, sempre senza ragguagli specifici (v. , , ; F , -, -, , , [?], ,  Marcotte).

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nori; che non alla seconda, la cui colonizzazione è associata nelle fonti piuttosto al tema topico della stenoxvri´a (con una sola eccezione significativa, in cui però è appunto Kyme, nella persona del basiley´w collaborazionista Ouatìas, a concedere ai coloni focei xv ´ ra ay∫ta´rkhw per la loro fondazione primaria). Se tali sono la logica e la sintassi della sequenza che ci interessa, vengono in gran parte meno le ragioni per una sua radicale modifica in sede filologica. Resta solo la necessità del ripristino di una . Strab. XIII ,; ,; ,. Su Kyme eolica cfr. soprattutto J. Bouzek (ed.), Kyme I. Anatolian Collection of Charles University, Praha ; A. Salacˇ - J. Bouzek Ph. Kostomitsopoulos - I. Ondrejová (eds.), Kyme II. The Results of the Czechoslovak Expedition, Praha ; H. Engelmann, Inschr. v. Kyme, cit. (a n. ); S. Lagona, Kyme eolica, in Arslantepe, Hierapolis, Iasos, Kyme. Scavi archeologici italiani in Turchia, Venezia , pp. -; Ead., Kyme eolica, «Aitna»  (), pp. ; Ead., Kyme, Catania (ed. Cavallotto) ; Ead., Kyme, in EAA, suppl. II , Roma , pp. -; Ead., Kyme eolica, in Missioni archeologiche italiane. La ricerca archeologica, antropologica, etnologica, Roma , pp. -; G. Manganaro, Stranieri a Kyme eolica, «EA»  (), pp. -; Id., Nuove iscrizioni di Kyme eolica, in Studi su Kyme eolica, cit. (a n. ), pp. -; G. Pugliese Carratelli, Riflessioni, cit. (a n. ); S. Lagona, Kyme eolica: fonti, storia, topografia, cit. (a n. ); M. Frasca, Osservazioni preliminari sulla ceramica protoarcaica ed arcaica di Kyme eolica, in Studi su Kyme eolica, cit. (a n. ), pp. -; Id., Ceramiche greche d’importazione a Kyme eolica nell’VIII secolo a.C., in M. Bats - B. D’Agostino (a c. di), Euboica. L’Eubea e la presenza euboica in Calcidica e in Occidente. Atti del Convegno Internazionale di Napoli, - novembre , ed. Napoli  (Centre J. Bérard - Coll.,  / «AION-ArchStAnt» - Quad., ), pp. -; H. Kaletsch, Kyme (nr. ), in H. Cancik - H. Schneider (Hrsg.), Der neue Pauly. Enzyklopädie der Antike, VI, Stuttgart-Weimar , p. ; S. Lagona, Le ricerche a Kyme eolica, «Aitna»  (), pp. -; Ead., Cibele e Iside a Kyme eolica, in Fr. Krinzinger (Hrsg.), Die Ägäis und das westliche Mittelmeer. Beziehungen und Wechselwirkungen . bis . Jh. v. Chr. Akten des Symposions, Wien, - März , ed. Wien  (Österreichische Akademie der Wissenschaften, Philosophisch-historische Klasse - Denkschriften,  / Archäologische Forschungen, ), pp. -; Ead., Kyme eolica, ibidem, pp. -; M. Frasca, Ceramiche tardo geometriche a Kyme eolica, ibidem, pp. -; G. Manganaro, Kyme e il dinasta Philetairos, «Chiron»  (), pp. -; S. Patitucci - G. Uggeri, Kyme eolica e il castello bizantino, «RPAA»  (-), pp. -. . Nic. Dam. FGrHist  F ; cfr. E. Lepore, Strutture della colonizzazione focea in Occidente, in Nuovi studi su Velia, Napoli  (= «PdP» ), pp. - (poi in Id., Colonie greche dell’Occidente antico, Roma , pp. -, particol. p.  e n. ); A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), p.  n. ; R. Pierobon, Focea e il mare, in Sur les pas des Grecs en Occident. Hommages à A. Nickels, Paris  (Études Massaliètes, ), pp. -, particol. p. .

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normale struttura metrica nel verso finale (*), tràdito nella forma ametrica kata` th`n «Asi´an Ky´mh keime´nh po´liw. Per questo scopo limitato, però, basta un intervento minimo, ancora meno variantivo del Ky´mh 〈«sti`〉 keime´nh di Höschel o del Ky´mh 〈pote`〉 keime´nh di Bernhardy. Da un lato, infatti, la parte iniziale del v. * non richiede alcuna modifica, in quanto kata` th`n «Asi´an rappresenta, già così com’è, un metro giambico corretto, con entrambi i piedi sostituiti da anapesti; dall’altro, le due restanti syzygíai giambiche sono facilmente ripristinabili con la semplice inversione del binomio Ky´mh keime´nh e con l’aggiunta di un de´ con valore connettivo e copulativo, utile a scandire la successione dei due participi, altrimenti in asindeto: *. Ky´mh, pro´teron hÇn Xalkidei^w a∫pv´ıkisan, *. ei®t« Ai∫olei^w ma´lista´ t« ey∫androyme´nh *. kata` th`n «Asi´an de` keime´nh Ky´mh po´liw ( ∪ ∪ _′ ∪ ∪ _′ | ∪ _′ ∪ _′ | – _′ ∪ ∪_′ )

Uno hy´ steron próteron a v. * è assai plausibile, in quanto la pronunzia di Ky´mh e della parte iniziale di keime´nh (keime-), affine per . Cfr. sopra, n.  e testo corrispondente; D. Höschel, Geographica Marciani Heracleotae, Scylacis Caryandensis, Artemidori Ephesii, Dicaearchi Messenii, Isidori Characeni. Omnia nunc primum, praeter Dicaearchi illa, a Davide Hoeschelio Aug. ex manuscript. codd. edita, Augustae Vindelicorum , ad loc. (seguito da A. J. Letronne, Fragments des poëmes géographiques de Scymnus de Chio et du faux Dicéarque, restitués principalement d’après un manuscrit de la Bibliothèque royale; précédés d’observations littéraires et critiques sur ces fragments; sur Scylax, Marcien d’Héraclée, Isidore de Charax, le stadiasme de la Méditerranée; pour servir de suite et de supplément à toutes les éditions des petits géographes grecs; par M. Letronne, etc., Paris , ad loc.; A. Meineke, l. cit. [a n. ]); G. Bernhardy, Analecta in geographos Graecorum minores, Progr. Halis Sax. , p. . . Il trimetro ‘comico’ (cfr. v. , -) dei Giambi a Nicomede presenta sostituzioni nel % circa dei casi; più di frequente in numero di una o due, raramente di tre o quattro. Le sostituzioni più comuni sono, nell’ordine, l’anapesto in prima e seconda sede ed il tribraco in seconda e quarta. Normalmente presenti sono gli spondei in sede dispari (primo, terzo e quinto piede). Dei due anapesti sottesi a kata` th`n «Asi´an, il primo è inciso (ma si noti che kata´, in quanto parola ‘prepositiva’, virtualmente fa corpo unico con th´n). Sugli aspetti metrici della Peri´odow gh^w cfr. D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), pp. -. . Ringrazio Adele Teresa Cozzoli per la sua consulenza in questioni di metrica. È mia, ovviamente, la responsabilità dell’ipotesi qui avanzata.

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ragioni di itacismo (> kimi), poteva facilmente produrre inversioni di ‘dettato interno’. Sul piano sintattico, inoltre, un preciso parallelo sembra offerto dai vv. - dei Giambi: Meta` tay^ta d« a∫po` Na´joy Leonti´nh 〈po´liw〉, / h™ th`n &e´sin t« e¢xoysa »Rhgi´oy pe´ran, / e∫pi` toy^ de` por&moy^ keime´nh th^w Sikeli´aw, / Za´gklh, Kata´nh, Kalli´poliw e¢sx« a∫poiki´an. Qui la sequenza relativa a Zancle pre-

senta, in analoga successione, due participi scanditi dalle particelle connettive te e de´. Il secondo dei due, per giunta, è proprio keime´nh, posto – come s’ipotizza appunto per v. * – nella seconda metà del verso, con composizione ‘formulare’ pressoché identica. In conclusione, la sequenza testuale originaria dei versi in esame può essere così ricostruita: . Meta` de` Lati´noyw e∫sti`n e∫n «Opikoi^w po´liw . Ancora più conservativa sarebbe la soluzione kata` th`n «Asi´an Ky´mh de` keime´nh po´liw, egualmente corretta sul piano metrico ma forse troppo tortuosa su quello sintattico. Si osservi comunque che l’autore dei Giambi spesso sacrifica la linearità del costrutto al metro, ordinando le parole in modo bizzarro ed arbitrario. Inoltre il de´, come pure il te, è usato come flessibile espediente prosodico per far quadrare la metrica, spesso senza stretta necessità logica e costante rigore sintattico, e con posizionamento assai variabile. Non mancherebbero quindi sequenze simili anche a quella qui postulata in seconda istanza; cfr. p.es. v. : tv^n pro`w to` Sardv^ıon de` pe´lagow keime´nvn; v. : h™ plhsi´on xv´ra de` toy´tvn keime´nh; v. : ÊOlyn&ow yçsteron de` genome´nh po´liw. . Traduzione: «In séguito furono colonizzate a partire da Nasso la città di Leontini e quella che occupa il sito di rimpetto a Reggio e si affaccia sullo Stretto [dalla parte] di Sicilia – Zancle –; [inoltre] Catania e Callipoli». . La successione peculiare di elementi che s’ipotizza mediante l’inversione Ky´mh keime´nh > keime´nh Ky´mh è la seguente: . avv./locuz. locativa + . partic. kei´menow, -h, -on + . toponimo e/o po´liw, nh^sow ecc. Per essa non esiste soltanto il parallelo dei vv. - appena citati (con . e∫pi` toy^ de` por&moy^ / kata` th`n «Asi´an; . keime´nh ... Za´gklh / keime´nh Ky´mh), ma si possono richiamare sequenze abbastanza simili a v. : h£ tv^n kat« «Asi´an keime´nvn polisma´tvn; vv. -: hç te Peloponnh´svı sy´neggyw keime´nh / Za´kyn&ow; vv. -: Pepa´rh&on e∫ggy`w keime´nhn t« ay∫th^w ÊIkon / nh^son. Il participio kei´menow, -h, -on, trisillabo con valenza prosodica – ∪ ∪ o – ∪ – a seconda delle varianti flessionali, ricorre nei Giambi (esclusi i frammenti)  volte. La collocazione di gran lunga più frequente (tot.  volte) è in fine di verso, tra quinto e sesto piede: v. , , , , , , , ,  (), , , , , , , , , . Segue quella fra terzo e quarto piede (tot.  volte): v. , , , , , , , . Rare sono invece le collocazioni tra primo e secondo (v. ) o quarto e quinto piede (v. , ).

aristonico tra kyme e cuma . th^w legome´nhw li´mnhw «Ao´rnoy plhsi´on . Ky´mh, pro´teron hÇn Xalkidei^w a∫pv´ıkisan, . ei®t« Ai∫olei^w ma´lista´ t« ey∫androyme´nh . kata` th`n «Asi´an de` keime´nh Ky´mh po´liw. . < ∪ _′ ∪ _′ >oy (oy©?) Kerbe´rio´n ti dei´knytai . y™pox&o´nion mantei^on. e∫l&ei^n fasi de` . dey^ro para` Ki´rkhw e∫pana´gont« «Odysse´a. . «Ek th^w de` Ky´mhw th^w pro`w «Ao´rnvı keime´nhw . kti´sin kata` xrhsmo`n e¢laben h™ Nea´poliw. . Toy´toiw de` Sayni^tai paroikoy^s« e∫xo´menoi . tv^n Ay∫so´nvn. me&« oyÇw meso´geioi kei´menoi . oi∫koy^si Leykanoi´ te Kampanoi´ &« açma. . Prosexei^w de` toy´toiw ei∫si` pa´lin Oi∫nv´trioi . me´xri th^w Poseidvnia´dow v∫nomasme´nhw, . hçn fasi Sybari´taw a∫poiki´sai protoy^, . kai` Massalivtv^n Fvkae´vn t« «Ele´a po´liw, . hÇn e¢ktisan fygo´ntew y™po` ta` Persika` . oi™ Fvkaei^w < ∪ _′ ∪ _′ | ∪ _′ ∪ ∪_′ >. . «En tv^ı po´rvı kei^ntai de` tv^ı Tyrrhnikv^ı . nhsi^dew e™pta` th^w Sikeli´aw oy∫ pro´sv, . aÇw dh` prosagorey´oysi nh´soyw Ai∫o´loy, ktl



[*] [*] [*] [*] [*]

«Dopo il territorio dei Latini viene quello degli Opici; e qui, presso il lago detto Averno, c’è la città di Kyme [scil. Cuma]. La colonizzarono prima i Calcidesi, poi gli Eoli; e precisamente la popolosa città di Kyme situata in Asia. ... [lacuna di due piedi: ‘Presso l’Averno’ opp. ‘Ivi’ vel simil.] si mostra il cosiddetto Cerberio, un oracolo sotterraneo dove dicono giungesse Odisseo reduce da Circe. Da Kyme – quella posta presso l’Averno – fu poi fondata, in conformità ad un oracolo, Neapolis. Vicino . La ricostruzione a suo tempo proposta dal Müller ed ora accolta dal Marcotte, per effetto di un intervento invasivo sul testo tràdito, non lascia nulla di irrisolto in lacuna, rendendo di fatto obbligata una lettura di oy come avverbio locativo-relativo oy© (di cui ricorrono altri esempi a v. , , , , ). La soluzione conservativa qui adottata ripristina invece all’inizio di v.  (=  Müller - Marcotte) una lacuna di due piedi, per la quale sono possibili varie integrazioni, ed in particolare rientra in gioco anche una lettura di oy come terminazione di genitivo (-oy). Il contesto, insieme con l’usus scribendi dell’autore dei Giambi, suggerisce soluzioni del tipo 〈e∫pi` toy^ d« «Ao´rn〉oy (cfr. v. : e∫pi` toy^ de` por&moy^; v. , : e∫f« oy©), ovvero 〈e∫ggy`w d« «Ao´rn〉oy (cfr. e∫ggy´w + gen. a v. , , , , F b, F b), o ancora 〈e™jh^w d« «Ao´rn〉oy (cfr. e™jh^w + gen. a v. , ). In Strab. V , la localizzazione del mantei^on ‘cimmerio’ rispetto all’Averno è espressa dalla locuzione e∫ntay^&a´ poy.



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a queste genti [scil. gli Opici] abitano i Sanniti, che vengono dopo gli Àusoni [in direzione sud]. Ancora oltre nell’entroterra si trovano i Lucani, e con essi i Campani. Confinanti con questi, ma nella direzione opposta [scil. verso la costa], sono gli Enotri, [che giungono poi] fino al territorio che prende nome da Posidonia (che dicono abbia avuto a suo tempo come colonizzatori i Sibariti) e ad Elea, città dei Massalioti e dei Focei, fondata da questi ultimi allorché andarono esuli al tempo della conquista persiana ... [lacuna di quattro piedi]. Nell’area dello Stretto tirrenico ci sono poi sette piccole isole, non lontane dalla Sicilia, che sono chiamate “Isole di Eolo” [scil. Eolie] ...» ecc.

* . Kyme eolica madrepatria di Cuma. Interpretazioni moderne della tradizione. Una volta recuperata nella sua formulazione più conservativa e compiuta la tradizione dei Giambi sulla synghéneia Kyme-Cuma, occorre riconsiderare alcuni aspetti della sua esegesi negli studi moderni. Ricerche orientate verso una sua sostanziale acquisizione storica non hanno prodotto sino ad oggi risultati significativi. Il nesso coloniale Kyme-Cuma non trova infatti stringenti conferme sul piano archeologico, anche se il panorama via via più ampio e . Tale probabilmente il senso di pa´lin a v. ; di diverso avviso D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), p.  ad loc.: «à leur tour». . È difficile intravedere soluzioni per questa seconda lacuna. Poiché però il passaggio alla descrizione delle Eolie, scandito da un de´ connettivo, pare coincidere con l’inizio stesso di v.  (=  M. - M.), è assai probabile che la fine del v.  (=  M. - M.) facesse corpo con la sequenza sintattica precedente, riguardante Elea, e quindi contenesse qualche ulteriore ragguaglio sui Focei o sui Massalioti. La partecipazione di questi ultimi alla ktísis eleate, forse implicita in Antioco FGrHist  F , resta sostanzialmente non chiarita: cfr. D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), p.  ad loc. È anche possibile che la lacuna contenesse un cenno alla fonte delle notizie precedenti (Her. I -? Si noti che lo storico è espressamente citato a v. ,  e F ). La locuzione y™po` ta` Persika´ ritorna identica a v. , a proposito della migrazione degli abitanti di Teo ad Abdera dopo la conquista persiana (episodio narrato da Her. I  sùbito dopo quello analogo relativo a Focea e ad Elea). . Sintesi aggiornate sulla documentazione archeologica di Cuma, con richiami alla bibliografia precedente: L. Burelli - N. Valenza Mele, Cuma, in G. Nenci - G. Vallet (a c. di), Bibliografia topografica della colonizzazione greca in Ita-

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meglio delineato delle rotte protocoloniali euboiche include oggi a pieno titolo, nelle sue articolazioni orientali, anche un orizzonte anatolico, in modo specifico eolico-cumeo. Certe convergenze di cultura materiale possono certamente suggerire strette interrelazioni tra ‘Eolide’ continentale (in particolare città della Beozia gravitanti verso l’Euripo) ed Eubea (con le sue propaggini coloniali in Occidente), e rapporti di qualche entità tra la medesima ‘Eolide’ continentale e quella anatolica. Ma resta il fatto che mancano sinora situazioni di sostanziale identità tipologica e predominanza quantitativa bilaterale di manufatti affini – profili archeologici speculari, cioè, in grado di avvalorare piste metropolitane precise – tra l’una o l’altra delle tre città che in questo ampio areale condividono il nome Ky´mh. I recenti scavi di Viglatouri-Oxylithos d’Eubea, spunto per una rinnovata rivendicazione dell’importanza e del ruolo anche coloniale dell’oscura Kyme euboica in età protogeometrica e geometrica, sono, in termini di mera logica e ‘cogenza’ argomentativa, perfettamente controbilanciati dalla consistente presenza di ceramica euboica riscontrata in scavi altrettanto recenti nelle fasi più arcaiche sinora note dell’insediamento di Kyme lia e nelle isole tirreniche [= BTCGI], VII, Pisa-Roma , pp. - (- bibliografia); P. Caputo - R. Morichi - R. Paone - P. Rispoli, Cuma e il suo parco archeologico. Un territorio e le sue testimonianze, Roma ; Fr. Busse, Kyme / Cumae, in K. Brodersen - St. Eichler - R. Krebs - N. Stein (Hrsg.), Antike Stätten am Mittelmeer (Metzler Lexikon), Stuttgart-Weimar , pp. -; A. Muggia, Kyme (nr. ), in Der neue Pauly, VI, cit. (a n. ), pp. -; L. Jannelli, Ischia e Cuma, in E. Greco (a c. di), La città greca antica. Istituzioni, società e forme urbane, Roma , pp. - (Cuma: -; bibliogr.: -); L. Cerchiai, Golfo di Napoli: Ischia/Pitecusa, Cuma, Partenope e Napoli, in L. Cerchiai - L. Jannelli - F. Longo, Città greche della Magna Grecia e della Sicilia, San Giovanni Lupatoto , pp. - [-] + bibliogr. p. . . Vd. n. seguente e testo corrispondente. Il quadro aggiornato delle rotte coloniali euboiche emerge dall’insieme dei contributi raccolti in M. Bats - B. D’Agostino (a c. di), Euboica, cit. (a n. ); B. D’Agostino - D. Ridgway (a c. di), «Apoiki´a. I più antichi insediamenti greci in Occidente: funzioni e modi dell’organizzazione politica e sociale. Scritti in onore di Giorgio Buchner, Napoli  (= «AION-ArchStAnt», n. s.  []). Messa a punto dei principali nodi problematici in G. Boffa, L’insediamento euboico a Pitecusa, «PdP»  (), pp. -. Più di recente vd. D. Ridgway, The Orientalizing phenomenon in Campania: sources and manifestations, in Fr. Prayon - W. Röllig (Hrsg.), Der Orient und Etrurien. Zum Phänomen des ‘Orientalisierens’ im westlichen Mittelmeerraum (.-. Jh. v. Chr.). Akten des Kolloquiums, Tübingen .-. Juni , ed. Pisa-Roma , pp. -.

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eolica a Çakmaklı (tra la metà ed il terzo quarto dell’VIII secolo a.C.). Qui come altrove, insomma, la circolazione ceramica si rivela indicatore muto ed improprio rispetto ai fatti coloniali che si tenta di ricostruire. Essa, com’è ovvio, tende tuttalpiù a non escludere, ma certo non a dimostrare inoppugnabilmente, né a risolvere con una scelta, le diverse possibilità teorizzate sul piano dell’analisi della tradizione letteraria. È tuttavia quest’ultima che resta, allo stato attuale della ricerca, il vero fattore dirimente. Si comprende così come una semplice notazione filologica, come quella fatta di recente dal Brodersen al lemma Ky´mh di Stefano di Bisanzio, possa avere da sola implicazioni d’inopinata ampiezza su tutto il dibattito corrente su Cuma. Se veramente la Ky´mh ... pe´mpth th^w Ey∫boi´aw della lista di po´leiw omonime registrata negli «E&nika´ è frutto di puro autoschediasma, risultato cioè del fraintendimento in chiave ‘pan-euboica’ del passo di Strabone su Cuma colonia Xalkide´vn kai` Kymai´vn, questa semplice acquisizione testuale, in apparenza d’importanza assai limitata, rischia d’avere un effetto invalidante a catena su tutta la produzione bibliografica moderna su Kyme d’Eubea, nel suo asserito rapporto con Cuma in Opicia. Ormai è l’esistenza stessa di una Kyme euboica (documentata, com’è noto, solo dal laconico lemma del geo.

Cfr. E. Sapouna-Sakellaraki, IA« Eforei´a Proi¨storikv´n kai Klasikv´n Arxaioth´tvn, «AD» .B’. ( [ed. ]), p.  [-]; Ead., Geometric

Kyme. The excavation at Viglatouri, Kyme, on Euboea, in Euboica, cit. (a n. ), pp. -; M. Frasca, Ceramiche greche, cit. (a n. ); G. Boffa, L’insediamento, cit. (a n. ), pp. -. . K. Brodersen, The ‘urban myth’ of Euboean Cyme, «AncHistBull»  (), pp. -. . Steph. Byz. s.v. Ky´mh; Strab. V , (sopra, n. ). Il lemma di Stefano rappresenta l’unica attestazione della città euboica. Arbitraria l’equiparazione Kvmaei^w = Kymai^oi in IG XII , (da Eretria), riproposta, sulle orme di D. Stauropoulos (), da E. Sapouna-Sakellaraki, »H Ey∫boi¨kh` Ky´mh th^w e∫poxh^w tv^n a∫poikismv ^ n, «AE»  [ed. ], pp. -. . Oltre alla bibliografia indicata sopra, n.  e , vd. anche M. B. Sakellariou, Quelques questions relatives à la colonisation eubéenne en Occident, in Atti Taranto XVIII ( [ed. ]), pp. -; A. Sampson, «Anaskafh` sto`n PE oi∫kismo` th^w Moyrterh^w Ky´mhw, «AAA»  (), pp. - (+ -: riass. ingl.); Id., Ey∫boi¨kh` Ky´mh, I, Athenai-Chalkis ; D. Chr. Settas, »H Ky´mh, Athenai  (««Arxei^on Ey∫boi¨kv^n Meletv^n» , Suppl.); A. Daphnes, Istori´a thw eyboi¨kh´w Ky´mhw. Ellhniko´ h kymai¨ko´ alfabh´to. Sxe´sh Ky´mhw kai Mykhnv ´ n, Athena ; H. Kalcyc, Kyme (nr. ), in Der neue Pauly, VI, cit. (a n. ), p. .

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grafo bizantino, con il tenue riscontro di un moderno toponimo Koumi, attestato in Eubea occidentale forse non prima del XIX secolo) che viene messa in discussione, anzi apertamente declassata a puro ‘urban myth’, vanificando alla radice ogni moderna proposta d’identificazione del sito. A confronto, l’altra pista metropolitana – il nesso Kyme eolicaCuma teorizzato nei Giambi – appare se non altro ancora sorretta da un certo numero di riscontri, sia pure indiretti, che delineano nell’insieme un quadro di tradizione quanto meno non avverso. Gli elementi indiziarî addotti per avvalorare il legame coloniale Kyme-Cuma hanno però peso e rilevanza assai diseguali, ed a volte solo un impressionistico effetto cumulativo supplisce alla loro intrinseca debolezza. Si può essere per esempio senz’altro d’accordo sul «valore emblematico», a suo tempo giustamente rilevato, della vicenda biografica di Esiodo, con la sua peculiare ‘triangolazione’ trans-egea (migrazione del padre del poeta da Kyme eolica ad Ascra in Beozia; viaggio di Esiodo stesso a Calcide d’Eubea per partecipare all’agone funebre per Amfidamante). Ma va poi riconosciuto che altri tratti e fatti eolici attestati a Cuma trovano consonanza non su un versante specificamente eolico-anatolico, bensì in un orizzonte eolico continentale a più stretto contatto con . K. Brodersen, The ‘urban myth’, cit. (a n. ). La critica di Brodersen all’argomento della continuità toponomastica (p. ) è condivisibile solo se realmente mancano attestazioni del toponimo euboico Koumi prima del XIX secolo (ivi, n. ). Ma se invece hanno effettiva base documentale le asserite occorrenze in Eubea di Chimi e Vumi già nel XV secolo (J. Koder - F. Hild, Tabula Imperii Byzantini, I. Hellas und Thessalia, Wien , p. , cit. dallo stesso Brodersen), riesce difficile immaginare, già per quell’epoca, un caso di ripristino artificiale ed arbitrario di un nome classico. . Per gli aspetti cultuali vd. di recente G. Camassa, I culti, in Atti Taranto XXXIX ( [ed. ]), pp. - (spec. - per Cuma). . A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), p. . Le biografie omeriche (vd. bibliografia cit. oltre, n. ) tramandano genealogie fittizie, ascritte a Damaste, Ellanico, Ferecide ed Eforo, che apparentano in vario modo Esiodo ed Omero-Melesigene, nel segno di una comune origine cumea. I dati si trovano riassunti in Th. W. Allen, Homer: the Origins and the Transmission, Oxford , tav. di fronte a p. ; sulla genealogia di Eforo in particolare (FGrHist  F ) cfr. L. Breglia Pulci Doria, Tradizioni beotiche in Eforo: Esiodo, Pindaro, gli Egeidi, in J. Bintliff, Recent Developments in the History and Archaeology of Central Greece. Proceedings of the th International Boeotian Conference, Oxford  (BAR International Series, ), p.  [-].

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realtà euboiche, calcidesi ed eretriesi: per esempio a Tanagra (eponimia della fratria neapolitana degli Ey∫nosti´dai, se direttamente riconducibile alla figura dell’eroe tanagreo Eunosto), Antedone (filiazione da Glauco della Sibilla cumana Deifobe), Tespie (leggenda dei Tespiadi a Cuma) ecc. Altri indizi paiono francamente assai generici ed opinabili: così la presenza a Cuma della mantica sibillina, che può suggerire tuttalpiù indeterminate matrici anatoliche (l’orizzonte di riferimento è l’intero ampio areale microasiatico di diffusione delle Sibille), ma non individuare in modo . Per gli Ey∫nosti´dai ed Eunosto cfr. A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), p. ; E. Miranda, Iscrizioni greche d’Italia. Napoli, I, Roma , pp. - nr.  (= CIL VI, nr.  = ILS II, nr.  a-c); II, Roma , p. - nr.  (= IG XIV, nr. ); D. W. Roller, Eunostos, in Lexicon Iconographicum Mythologiae Classicae [= LIMC], IV , Zürich-München , pp. -. Ovviamente il nesso eolico Ey∫nosti´dai-Eunosto-Tanagra vale solo se si ipotizza che il nome della fratria neapolitana perpetui quello di una più antica fratria cumana. Ma non si può affatto escludere, in una realtà permeata di tradizioni ateniesi come quella di Neapolis (cfr. N. Maurizi, La presenza ateniese a Napoli. Aspetti mitici, culti, tradizione storica, «AnnPerugia»  [-], pp. -), un più banale rapporto con il demo attico di Ey∫nosti´dai. Sulle fratrie neapolitane in generale vd. anche F. Càssola, Problemi di storia neapolitana, in Atti Taranto XXV ( [ed. ]), pp. - [-]; da ultimo F. Ghinatti, Taranto e le organizzazioni civiche della Magna Grecia, in M. Girone - F. Ghinatti (a c. di), Puglia di ieri, Puglia di oggi (con F. De Martino [a c. di], Lettere di ieri), Bari  (Diomede - Studi e testi sul territorio e le sue culture, ), pp. - [-] (con ampia bibliografia precedente; per gli Eunostidi vd. in particolare p.  e n. ,  ivi; ). . Cfr. A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), pp. -. Per i Tespiadi in particolare vd. oltre, n.  (articolo di L. Breglia Pulci Doria). . Cfr. p.es. G. Pugliese Carratelli, Vitalità, cit. (a n. ), p. -; Id., Riflessioni, cit. (a n. ), pp. -. Sulla Sibilla cumana cfr. di recente H. W. Parke [B. C. McGing (ed.)], Sibyls and Sibylline Prophecy in Classical Antiquity, London-New York  (Croom Helm Classical Studies), pp. - e passim; N. Valenza Mele, Hera ed Apollo a Cuma e la mantica sibillina, «RIA» Ser. III, - (-), pp. ; R. C. Monti, The identification of Vergil’s cave of the Cumaean Sibyl in Aeneid , «Vergilius»  (), pp. -; A. Saggioro, La Sibylla cumana. Un personaggio virgiliano tra mito e storia, «StMatStorRel»  (), pp. -; R. J. Clark, Agathias and the Sibyl’s Cumaean cave: a Vergilian adaptation, «PdP»  (), pp. ; D. P. O’Brien, The Cumaean Sibyl as the revelation-bearer in the Shepherd of Hermas, «JECS»  (), pp. -; E. Stärk, Antrum Sibyllae Cumanae et Campi Elysii. Zwei vergilische Lokale in den Phlegräischen Feldern, Leipzig  (Abhandlungen der Sächsischen Akademie der Wissenschaften zu Leipzig, Philologisch-historische Klasse, .), particol. pp. -; G. Vanotti, Riti oracolari a Cuma nella tradizione letteraria di IV e III secolo a.C., in I. Chirassi Colombo - T. Seppilli (a c.

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stringente un rapporto specifico con l’Eolide e con Kyme. Lo stesso vale per la ricorrenza di Teuthra(n)s come idronimo ed antroponimo in area cumana, che solo un vago intreccio di generiche somiglianze onomastiche può far credere suggestiva di ‘rapporti’ d’alcun genere tra Cuma e la Teutrania asiatica, ergo Kyme. Realmente significativo sembra solo il caso dell’eroe tessalico Eumelo, che in effetti, al di fuori delle sue sedi eolico-continentali primigenie, è presente e riveste un ruolo peculiare soltanto nelle due aree ben circoscritte di Cuma-Neapolis da un lato e di KymeSmirne Ai∫oli´w dall’altro. Una comune matrice metropolitana, rappresentata dalla genealogia eroica Fere (Phéres) > Admeto > Eumelo, con le rispettive articolazioni leggendarie, sembra in questo caso ripetersi in modo puntuale e difficilmente solo fortuito in entrambi gli àmbiti coloniali. La designazione dei Neapolitani come Pheretiades non può avere altro senso che quello di ricondurli appunto a Fere, eponimo e re di Fere tessalica, ed assimilarli così ai Ferhtia´dai per eccellenza, Admeto ed Eumelo. La mnhstei´a di Admeto, che con l’aiuto di di), Sibille e linguaggi oracolari. Mito, storia, tradizione. Atti del Convegno, Macerata-Norcia, settembre , ed. Macerata-Pisa-Roma  (Ichnia, ), pp. ; P. A. Johnston, Juno’s anger and the Sibyl at Cumae, «Vergilius»  (), pp. -. . O, almeno, non con l’Eolide meridionale cumea. Un nesso lato sensu eolico è quello con la Sibilla troadica o marpessia. . Prop. I , (idronimo); Sil. Ital. XI ;  (antroponimo). . Cfr. G. Pugliese Carratelli, Problemi, cit. (a n. ), pp. -. Sintesi della questione, con riferimento soprattutto all’analoga tradizione sibarita attestata da Strab. VI ,, in M. L. Napolitano, «Sybaris sul Traeis» o «Sybaris sul Teuthras»? Un bilancio e una conclusione, «Hesperìa»  (), p.  [-]. Vd. inoltre L. Breglia Pulci Doria, La Sardegna arcaica tra tradizioni euboiche ed attiche, in Nouvelle contribution à l’étude de la société et de la colonisation eubéennes, Naples  (Centre J. Bérard - Cah., ), p.  [-] (per ulteriori inferenze sulla genealogia Thespios > Teuthras in Eusth. in Il. II ). . Per le fonti letterarie ed iconografiche su Admeto ed Eumelo cfr. M. Schmidt, Admetos (I), in LIMC, I , Zürich-München , pp. -; J.-R. Gisler, Eumelos, in LIMC, IV , cit. (a n. ), pp. -. . Sil. Ital. XII -. Non è chiaro se i versi alludano ai Neapolitani (in tal senso A. Mele, Il commercio, cit. [a n. ], p.  e n.  ivi) o ai Puteolani (cfr. F. Càssola, Problemi, cit. [a n. ], pp. - e n.  ivi). Ma anche nel secondo caso la presenza di tradizioni ‘feretiadi’ a Puteoli non si spiega, se non come effetto di mutuazione dalla comune madrepatria Cuma: cfr. Strab. V ,: [Puteoli] h®n de`

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Apollo riesce a superare la prova stabilita per ottenere la mano di Alcesti – sottomettere un leone ed un cinghiale ad un unico giogo –, può ben essere il referente leggendario sotteso alla scelta, nei tipi monetali più antichi di Cuma (inizio V secolo a.C.), del parásemon, altrimenti difficile da interpretare, dello scalpo di leone frontale tra due protomi di cinghiale di profilo. Il rapporto peculiare pro´teron me`n e∫pi´neion Kymai´vn; A. De Franciscis, Pozzuoli e∫pi´neion tv ^n Kymai´vn, «RendNap»  (), pp. -. Sulle tradizioni locali di Neapolis vd.

in generale F. Raviola, La tradizione letteraria su Parthenope, «Hesperìa»  (), pp. -; Id., La tradizione letteraria sulla fondazione di Neapolis, «Hesperìa»  (), pp. -; Id., Napoli. Origini, cit. (a n. ). Altri recenti contributi sulla città, con rimandi all’ampia bibliografia precedente: M. Leiwo, Neapolitana. A Study of Population and Language in Graeco-Roman Naples, Helsinki  (Societas Scientiarum Fennica - Commentationes humanarum litterarum, ); F. Zevi (a c. di), Neapolis, Napoli, Banco di Napoli, ; K. Lomas, Crossing boundaries. Ethnicity and urban development in southern Italy, in Classical Archaeology towards the Third Millennium: Reflexions and Perspectives. Proceedings of the XVth International Congress of Classical Archaeology, Amsterdam, July -, , ed. Amsterdam , pp. -; A. Muggia, Neapolis, in Der neue Pauly, cit. (a n. ), VIII, Stuttgart-Weimar , pp. -; D. Giampaola, Napoli greca e romana, tra Museo Archeologico Nazionale e centro antico, Napoli ; P. Arthur, Naples, from Roman Town to the City-State: an Archaeological Perspective, Rome-Lecce  (Archaeological monographs of the British School at Rome, ). . La leggenda era già nota in età arcaica; cfr. Paus. III ,: ÊAdmhto´w te zeygny´vn e∫sti`n y™po` to` açrma ka´pron kai` le´onta (trono di Amicle); per altre fonti vd. M. Schmidt, Admetos (I), cit. (a n. ), p. ,  nrr. -. . Lo scalpo leonino viene in genere connesso all’analogo parásemon samio, e spiegato con la presenza di coloni samî a Dicearchia a partire dal  a.C. Le protomi di cinghiale alluderebbero invece alla dedica nel santuario cumeo di Apollo degli o∫do´ntew del cinghiale d’Erimanto (secondo la tradizione locale [Kymai^oi de` e∫n «Opikoi^w ... le´goysin] riferita con qualche scetticismo da Paus. VIII ,): su questa linea soprattutto N. K. Rutter, Campanian Coinages, - B.C., Edinburgh , pp. -, -; Id., The Greek Coinages of Southern Italy and Sicily, London , pp. -, -; Id. - A. M. Burnett - M. H. Crawford - A. E. M. Johnston - M. Jessop Price (eds.), Historia numorum, I. Italy, London , pp. -; vd. anche P. Caputo et al., Cuma e il suo parco, cit. (a n. ), pp. -. Il trasferimento a Cuma delle zanne e la loro dedica come anáthema vengono in particolare ricondotti ad Eracle, figura ben radicata in area cumana (di qui l’associazione dei cinghiali alla leonté ?): N. Valenza Mele, Eracle euboico a Cuma La Gigantomachia e la Via Heraclea, in Recherches sur les cultes grecs et l’Occident, I, Naples  (Centre J. Bérard - Cah., ), pp. - [-]. Tendono ad escludere la pista Eracle-cinghiale d’Erimanto M. Caccamo Caltabiano, Kyme enkymon. Riflessioni storiche sulla tipologia, simbologia e cronologia della monetazione cumana, «ArchStorMess», ser. III,  (), pp. - [-]; C. Conidi, Ipotesi sui tipi e i

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dello stesso Admeto con Apollo, prospettato da alcune fonti come legame omofilo, ed in particolare la &htei´a del dio presso il giovane re di Fere in qualità di ™ippoboyko´low presso il fiume Anfriso (Àmphrysos), si riverberano da un lato sul versante euboico viciniore (riambientazione della &htei´a nel tempio di Apollo di Tamine presso Eretria, ritenuto fondazione dello stesso Admeto; episimboli monetali cumani, in F. Panvini Rosati (a c. di), Ricerche sui materiali e studi tipologici, Roma  (Archaeologica, ), p.  [-]. Non si spiegherebbe infatti «il nesso tra Apollo e più cinghiali» (C. Conidi, l. cit.); ed inoltre la variante dell’uccisione (e non della semplice cattura) della fiera d’Erimanto ad opera di Eracle sarebbe – come già sostenuto da N. Valenza Mele, l. cit. – non greca e non arcaica, risalendone la più antica attestazione solo alla fine del III secolo a.C., in fonti romane (su questo punto vd. ora W. Felten, Herakles and the Erymanthian Boar, in LIMC, V , Zürich-München , pp. -). Quest’ultima obiezione insiste su un rapporto stretto tra cronologia delle fonti e cronologia della tradizione che, ove innalzato a metodo, negherebbe qualunque possibilità di lettura ‘retrospettiva’ di tradizioni consimili, quando accidentalmente attestate solo in fonti ellenistiche o romane. L’obiezione iconografica ha invece qualche peso, e resta valida anche in rapporto alla ‘pista’ leggendaria arcaica qui suggerita (âthlon di Admeto, aggiogatore del leone e del cinghiale). Si noti peraltro che Admeto è anche tra i partecipanti alla caccia del cinghiale calidonio: I. Krauskopf - S. Woodford - G. Daltrop, Meleagros, in LIMC, VI , Zürich-München , p.  (fonti letterarie),  nr.  (‘Vaso François’: ÊAsmhtow = ÊAdmhtow ?) [-]. In ogni caso, i raffronti numismatici proposti in alternativa da M. Caccamo Caltabiano, Kyme enkymon, cit., p.  e da C. Conidi, Ipotesi, cit., p.  (compresenza leone-cinghiale, ma separatamente su R/V, in serie monetali di Cizico, Lesbo, Samo e dei dinasti lici; due protomi di cinghiale affiancate in sottomultipli di Lesbo del - a.C. ed in una singola emissione di un anonimo dinasta licio della prima metà del V secolo a.C.), molto difficilmente costituiscono «una traccia da seguire [...] per chiarire meglio [...] il ruolo che gli Eoli avrebbero avuto nella fondazione della città campana» (di nuovo Caccamo Caltabiano, l. cit.). In tal senso ben più pertinente – ma purtroppo altrettanto aleatorio ed in pratica inutilizzabile – è il dato della ricorrenza del parásemon del mitilo sia a Cuma sia a Grinio eolica (cfr. oltre, n. ). Sulla monetazione cumana, oltre ai contributi sinora citati, vd. anche M. Caltabiano, Considerazioni sulla tipologia della monetazione cumana, in Studi su Kyme eolica, cit. (a n. ), pp. -; R. Cantilena, Athena a Cuma: riflessioni su un tipo monetale di V secolo a.C., in S. Adamo Muscettola - G. Greco - L. Cicala (a c. di), I culti della Campania antica. Atti del Convegno Internazionale di Studi in ricordo di Nazarena Valenza Mele, Napoli - maggio , ed. Roma  (Pubblicazioni del Centro di Studi della Magna Grecia dell’Università degli Studi di Napoli ‘Federico II’, ser. III, ), pp. -. . A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), pp. -.

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clesi ™ippoboyko´low attestata per Apollo ad Eretria stessa); dall’altro sul versante cumano (designazione altrimenti inesplicabile della locale Sibilla come Amphrysia vates, ossia appunto sacerdotessa dell’Apollo fereo, mandriano presso l’Anfriso). Figlio di Admeto è Eumelo, che si distingue tra gli eroi combattenti a Troia proprio in virtù dei cavalli ereditati dal padre ed a suo tempo allevati da Apollo ™ippoboyko´low, e grazie a quelli riporta la vittoria ai giochi funebri in onore di Patroclo. Lo ritroviamo a Neapolis, subcolonia di Cuma, come &eo`w patrv^ıow della fratria degli Ey∫mhlei^dai; di una fratria, cioè, che rientra in un sistema improntato ad onomastica cumana (anzi probabilmente ricalcato proprio sul sistema fratriale della madrepatria), che annovera anche una fratria di Kymai^oi, pretesi discendenti dei coloni Kymai^oi-Ai∫olei^w noti dalle testimonianze di Strabone e dei Giambi a Nicomede. Lo ritroviamo, ancora a Neapolis, rappresentato nell’atto di venerare . A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), pp. - e nn. - ivi. Dubbi sull’effettiva partecipazione di Eretria alla fondazione di Cuma, attestata solo da Dion. Hal. VII ,, sono stati avanzati a suo tempo da E. Lepore (intervento in Contribution à l’étude de la société et de la colonisation eubéennes, Naples  [Centre J. Bérard - Cah., ], p. ) e più di recente da F. Durando, Gli Eubei di Cuma, «Acme»  (), fasc. , pp. -. . Verg. Aen. VI ; A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), pp. -. . Per le fonti su Eumelo cfr. J.-R. Gisler, Eumelos, cit. (a n. ). . Sul senso estensivo da attribuire alla locuzione (riferita ad Eumelo in CIG, nr.  = IG XIV, nr. : vd. n. seguente), che negli ambienti in cui esistono le fratrie non varrebbe come semplice sinonimo di &eo`w fra´triow, ma conserverebbe il suo senso specifico ed originario di ‘avito’, ‘ancestrale’, e quindi potrebbe piuttosto indicare un antenato mitico ed un’avita figura eroica rappresentativa per tutta la comunità, cfr. M. Giangiulio, Appunti di storia dei culti, in Atti Taranto XXV, cit. (a n. ), pp. - [-]; contra: F. Ghinatti, Taranto, cit. (a n. ), p.  n. . . Per gli Ey∫mhlei^dai cfr. A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), pp. -; F. Càssola, Problemi, cit. (a n. ), p. -; E. Miranda, Iscrizioni greche, cit. (a n. ), I, pp. - nr.  (= CIG, nr.  + add. ivi p.  = IG XIV, nr. ); pp. - nr.  (= CIG, nr.  = IG XIV, nr.  = IGRRP I, nr. ); F. Ghinatti, Taranto, cit. (a n. ), p. ;  nr. ,  e n. ;  e n.  ivi. Per i Kymai^oi e la relativa discussione (se tale fratria sia stata creata ex novo con l’arrivo a Neapolis di profughi cumani dopo il / a.C.; o se essa risalga ad un sistema fratriale antico, già istituito a Partenope e mutuato dalla madrepatria Cuma, includente questa ed altre fratrie corrispondenti alle varie componenti etniche dell’apoikía originaria di Cuma medesima, quali gli Ey∫boei^w e gli «Artemi´sioi), vd. ancora A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), pp. -; F. Càssola, Problemi, cit. (a n. ), pp. - e n.  ivi; F. Ghinatti, cit., p.  n.  (con bibliografia precedente).

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Apollo in un gruppo forse statuario dall’iconografia emblematica, in cui il dio si caratterizza come archegete della metropoli Cuma – ductor populi longe migrantis – soprattutto per l’epiteto della colomba, guida ornitomantica dei coloni cumani anche in un diverso racconto di fondazione pervenuto a Velleio. Lo ritroviamo, infine e soprattutto, a Kyme eolica, stavolta come capostipite genetico dei Tessali che parteciparono e∫n toi^w prv´toiw alla fondazione della città, e che  anni più tardi s’insediarono con altri Kymai^oi nella subcolonia Smirne Ai∫oli´w, sotto la guida dell’archegete Teseo, discendente appunto a∫po` Ey∫mh´loy toy^ «Admh´toy. . Stat. Silv. IV 8, vv. -: tu, ductor populi longe migrantis, Apollo, / cuius adhuc volucrem laeva cervice sedentem / respiciens blande felix Eumelus adorat; Vell. I ,: Nec multo post Chalcidenses orti, ut praediximus, Atticis Hippocle et Megasthene ducibus Cumas in Italia condiderunt. Huius classis cursum esse directum alii columbae antecedentis volatu ferunt, alii nocturno aeris sono, qualis Cerealibus sacris cieri solet; cfr. A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), p. ; Id. in E. Pozzi (a c. di), Napoli antica. Catalogo della Mostra, Napoli, Museo Archeologico Nazionale,  settembre  -  aprile , ed. Napoli , p. ; E. Miranda, ibidem, p. ; Ead., Iscrizioni greche, cit. (a n. ), I, p. ; M. Giangiulio, Appunti, cit. (a n. ), pp. -; F. Raviola, La tradizione letteraria su Parthenope, cit. (a n. ), p. ; Id., La tradizione letteraria sulla fondazione di Neapolis, cit. (a n. ), p. , ; Id., Napoli. Origini, cit. (a n. ), pp. -, -. . [Ps.-Her.] Vita Hom. : ÊEtyxon oi™ Kymai^oi kti´zontew to´te toy^ »Ermei´oy

ko´lpoy to`n myxo´n. ktizome´noisi de` th`n po´lin Smy´rnan e¢&eto to` o¢noma Uhsey´w, mnhmei^on e∫&e´lvn katasth^sai th^w e™vytoy^ gynaiko`w o™mv ´ nymon. h®n ga`r ay∫tW^ toy¢noma Smy´rnh. »O de` Uhsey`w h®n tv ^ n th`n Ky´mhn ktisa´ntvn e∫n toi^w prv ´ toiw Uessalv ^ n, a∫po` Ey∫mh´loy toy^ «Admh´toy, ka´rta ey® e¢xvn toy^ bi´oy. L’accenno alla grande ricchezza di Teseo (ka´rta ey® e¢xvn toy^ bi´oy), forse in connessione logica

con la sua genealogia, sembra alludere al rango regale del personaggio, ed intende forse rimarcare un suo eminente impegno finanziario (una sorta di ‘liturgia’ archegetica) nell’organizzazione dell’impresa coloniale. La sposa ed eponima Smyrne, di cui l’autore pare presupporre la morte precoce (tale l’implicazione del termine mnhmei^on), è probabilmente intesa già come Amazzone (ulteriori fonti in tal senso in L. Moscati Castelnuovo, Amazzoni eponime di città eoliche e ioniche d’Asia Minore, «Sileno»  [; ed. ], pp. - n. ,  n. ), forse nel quadro di una versione ‘tessalica’ dell’Amazzonomachia di Teseo, più comunemente nota nella sua versione ‘attica’, incentrata sulla figura di Antiope. In [Ps.-Her.] Vita Hom. , oltre al contingente eumelide e fereo che fa capo a Teseo, si fa riferimento anche ad una seconda componente coloniale tessalica: i Magneti, dei quali fa parte il cumeo Melanopo figlio di Itagene figlio di Cretone, avo materno di Omero-Melesigene. L’origine di questo secondo gruppo tessalico cumeo è con ogni probabilità simile, in termini d’identificazione leggendaria, a quella dei più noti coloni Magneti che migrano dalla Tessaglia a

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Una serie non trascurabile di concidenze, come è stato da più parti riconosciuto; coincidenze che se pure non valgono, ancora una volta, a dimostrare di per se stesse il reale fondamento storico della filiazione coloniale Kyme-Cuma, suggeriscono però quanto meno la possibilità di una sua precoce teorizzazione (ergo operatività ideologica e politica), in termini di connessioni leggendarie, di transiti e d’itinerari eroici ‘concordati’ e condivisi. A questo punto, si può ritenere accertato quanto meno che determinati gruppi di Cumani considerassero se stessi Ai∫olei^w e Kymai^oi ab origine, guidati a Cuma per columbam da un Apollo archegete, protettore ed erastés del loro &eo`w patrv^ıow Eumelo, figlio di Admeto: lo stesso eroe tessalico al quale parallelamente, sul versante microasiatico, riconnetteva le proprie origini un gruppo di abitanti di Kyme eolica, legato secondariamente anche alla fondazione di Smirne Aiolís. In una situazione di questo genere, conviene deporre ogni tentazione storicizzante e trattare il racconto di fondazione pervenuto in forma variata a Strabone ed all’autore dei Giambi come una tipica tradizione coloniale e di synghéneia: sondarne quindi il retroterra ideologico e l’eventuale genesi dimostrativa; studiarne, in specie, il gioco delle varianti, con le sottese etiologie ed implicazioni polemiche. In effetti il panorama di tradizione in cui s’inserisce, a mo’ di variante rarior e difficilior, la tesi della synghéneia coloniale KymeDelfi e di qui a Magnesia sul Meandro: tv^n dekatey&e´ntvn e∫k Ferv^n y™p« «Admh´toy (così Ermesianatte di Colofone in Parthen. Am. narr. ,), ossia offerti come decima da Admeto ad Apollo per ringraziarlo del suo servizio come ™ippoboyko´low a Fere: cfr. P. B. Schmid, Studien zu griechischen Ktisissagen, Freiburg in der Schweiz  (Dissertation zur Erlangung der Doktorwürde - Universität Freiburg in der Schweiz - ), pp. -; Fr. Prinz, Gründungsmythen und Sagenchronologie, München  (Zetemata, ), pp. -, - test. nrr. -. Sui problemi di attribuzione e di stratificazione interna del bíos pseudo-erodoteo, che ingloba senza dubbio anche tradizioni di ascendenza arcaica, vd. da ultimi M. R. Lefkowitz, The Lives of the Greek Poets, Baltimore, Maryland, , pp. -; E. Vogt, Homer – ein großer Schatten? Die Forschungen zur Person Homers, in J. Latacz (Hrsg.), Zweihundert Jahre Homer-Forschung. Rückblick und Ausblick, Stuttgart-Leipzig  (Colloquia Raurica, ), pp. -; G. Esposito Vulgo Gigante, Vite di Omero, Napoli  (Pubblicazioni del Dipartimento di Filologia Classica dell’Università degli Studi di Napoli ‘Federico II’, ), pp. -. . Cfr. p.es. F. Càssola, Problemi, cit. (a n. ), pp. -.

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Cuma è attraversato da percepibili polemiche, che un’indagine avveduta può essere in grado di ricondurre ad àmbiti precisi. Ciò che è in discussione innanzitutto è il primato coloniale greco in Occidente, in specie all’interno del campo calcidese. Un intero filone di tradizione, di ascendenza già arcaica, lo assegna a Pitecusa (trovando sostanziale conferma, ad oggi, nella documentazione archeologica, sia pure con delicati problemi di definizione tipologica dell’insediamento). Ma nelle fonti riconducibili a tale orienta. A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), p. , -. . Contributi recenti su Pitecusa, con rimandi alla bibliografia precedente: A. Corretti - L. Soverini, Ischia, in BTCGI, cit. (a n. ), VIII, Pisa-Roma , pp. - (- bibliografia); G. Buchner - D. Ridgway, Pithekoussai, I. La necropoli. Tombe - scavate dal  al , Roma  (Monumenti antichi-Serie monografica, ); A. Bartoneˇ k - G. Buchner, Die ältesten griechischen Inschriften von Pithekoussai. . Hälfte des VIII. bis . Hälfte des VI. Jh., «Die Sprache» . (), pp. -; J. N. Coldstream, Phoenician and Greeks in the West. A view from Pithekoussai, in The Archaeology of Greek Colonisation. Essays dedicated to Sir John Boardman, Oxford , pp. -; Id., Prospectors and pioneers. Pithekoussai, Kyme and central Italy, ibidem, pp. -; Id., The Orientalizing phenomenon in Campania. Sources and manifestations, in Fr. Prayon - W. Röllig (Hrsg.), Der Orient und Etrurien, cit. (a n. ), pp. -; Id., The First Western Greeks revisited, in D. Ridgway - F. R. Serra Ridgway - M. Pearce - E. Herring - R. D. Whitehouse - J. B. Wilkins (eds.), Ancient Italy in its Mediterranean Setting. Studies in Honour of Ellen Macnamara, London  (Accordia specialist studies on the Mediterranean, ), pp. -; Id., Seals, scarabs and people in ‘Pithekoussai I’, in Periplous. Papers on classical art and archaeology presented to Sir John Boardman, London , pp. -; B. D’Agostino, Pitecusa e Cuma tra Greci e indigeni, in La colonisation grecque en Méditerranée occidentale. Actes de la Rencontre Scientifique en hommage à Georges Vallet, Rome-Naples, - novembre , ed. Rome  (Collection de l’École Française de Rome, ), pp. -; Id., Euboean colonisation in the Gulf of Naples, in G. R. Tsetskhladze (ed.), Ancient Greeks West and East, Leiden-Boston-Köln  («Mnemosyne» Suppl. ), pp. -; L. Jannelli, Ischia e Cuma, cit. (a n. ), pp. -; L. Cerchiai, Golfo di Napoli, cit. (a n. ), pp. . Per il dibattito sullo statuto di empórion o apoikía dell’insediamento di Pitecusa vd. da ultimi B. D’Agostino, Pitecusa. Una apoikìa di tipo particolare, in «Apoiki´a, cit. (a n. ), pp. -; E. Greco, Pithekoussai: empòrion o apoikìa?, ibidem, pp. -. Nuovo elemento in discussione è il villaggio rurale di Forio d’Ischia-Punta Chiarito, scoperto di recente nella parte opposta dell’isola rispetto a Lacco Ameno-Monte di Vico-Mezzavia-Valle San Montano: cfr. S. De Caro - C. Gialanella, Novità pitecusane. L’insediamento di Punta Chiarito a Forio d’Ischia, in Euboica, cit. (a n. ), pp. -; C. Gialanella, Pithecusa: una fattoria greca arcaica a Punta Chiarito, in P. G. Guzzo - R. Peroni (a c. di), Archeologia e vulcanolo-

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mento (p.es. Livio e Flegonte di Tralleis), a tratti originari di tradizione locale pitecusana si sovrappongono riletture e riutilizzazioni tendenziose, in particolare di parte neapolitana. Nel riconnettersi più direttamente a Pitecusa, rivendicandone nel contempo il ruolo di più antica colonia d’Occidente, Neapolis regola i suoi conti con la sua ingombrante vicina e metropoli, Cuma, scegliendo per sé una più diretta e legittimante connessione alle scaturigini stesse della presenza calcidese in Opicia. Un’opposta tendenza si coglie invece in Strabone (forse dipendente in ultima analisi da Timeo e da Posidonio), che indica Cuma, in luogo di Pitecusa, come più antica tra le fondazioni italiote e siceliote. Questo distinto filone, anch’esso arcaico, tende a minimizzare in vario modo le memorie di un’autonoma storia pitecusana, in un singolare schiacciamento di prospettiva storica, in cui Cuma finisce per sostituirsi a Pitecusa anche nella ricostruzione di altri eventi remoti della storia dei Greci d’Occidente (p.es. la fondazione di Zancle). Si tratta di «tradizione [...] calcidese e cumana [...] che non distingue lo stanziamento in Pitecusa dalla fondazione di Cuma e a questa [...] riferisce eventi che cronologicamente appartengono all’epoca di Pithecusa». Ed è proprio sul punto del primato coloniale di Cuma in Occidente che Strabone sembra discostarsi una volta tanto dalla sua prevalente, spesso dichiarata, dipendenza da Eforo. Se è vero infatti che il Geografo, nel contesto della trattazione inerente Cuma, cita espressamente proprio lo storico di Kyme a proposito della leggenda dei Cimmeri all’Averno; è altrettanto vero però che la posizione di Eforo in tema di precedenza coloniale in Occidente sembra potersi intuire piuttosto diversa da quella ‘local-cumana’ gia in Campania. Atti del Convegno, Pompei,  dicembre , ed. Napoli , pp. -; G. Boffa, L’insediamento, cit. (a n. ), pp. -. . Liv. VIII ,; Phleg. Trall. FGrHist  F , X B, -. . A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), pp. -. . Strab. V ,: Xalkide´vn kai` Kymai´vn palaio´taton kti´sma. pasv^n ga´r e∫sti presbyta´th tv ^ n te Sikelikv ^ n kai` tv ^ n «Italivti´dvn; cfr. A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), pp. -. . A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), pp. -. . A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), p. . . Ephor. FGrHist  F a, da Strab. V ,; vd. oltre, nn. - e testo corrispondente.

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accolta dall’Amaseo. In particolare Eforo (la sua fonte), nel presentare come del tutto casuale l’arrivo dei primi coloni sicelioti nella regione dello Stretto, sottolinea come in precedenza i Greci non frequentassero quei mari nemmeno per motivi di commercio, per timore della pirateria tirrenica e della ferocia dei barbari locali; il che, unito alla datazione di questa prima apoikía deka´tW genea^ı rispetto alla guerra di Troia, suona in qualche modo implicita negazione dell’esistenza di precedenti fondazioni nel Tirreno. Anche per i dettagli del racconto ecistico forniti da Strabone non sembra vi sia motivo alcuno per chiamare in causa Eforo. La fonte ultima dell’Amaseo evoca infatti i Kymai^oi di Kyme eolica in un quadro ‘etiologico’, dimostrativo, che pare ancora una volta integralmente cumano, non cumeo. Essa sembra voler spiegare, avendo in mente racconti di fondazione locali precedenti, perché i Kymai^oi fossero stati prevalentemente dimenticati o omessi tra i coloni di Cuma. Nel racconto straboniano, infatti, la diomologhía rappresenta in modo evidente l’aítion della ‘sparizione’ dei Cumei: una volta che i due contingenti coloniali, Calcidesi di Megastene ed Ai∫olei^w-Kymai^oi di Ippocle, si erano accordati perché ai primi fosse riconosciuta la titolarità ecistica della colonia ed ai secondi solo la facoltà di determinarne il nome, gli Eoli-Cumei di fatto erano ‘scomparsi’ dal racconto della ktísis, non erano più stati annoverati tra i fondatori di Cuma (pur restando ben distinguibili nell’onomastica delle fratrie cittadine). Il quadro di tradizione che questo ragionamento presuppone come polo dialettico, e che cerca tacitamente di forzare, non prevede dunque la presenza di Cumei accanto ai Calcidesi, anche se in un certo qual modo la prefigura o la consente, con la menzione di due archegeti invece di uno. Non è forse un caso che la fonte di Velleio (peraltro condizionata da un filtro filo-ateniese recenziore) asserisca che Cuma fu fondata dai soli Calcidesi – reinterpretati a tesi come Attici – guidati appunto da due ecisti, Ippocle e Megastene, che però, a diffe. Cfr. Ephor. FGrHist  F , da Strab. VI , e Anon. Iamb. Nic. vv. . La corruttela kai` tW^ genea^ı in Strabone è da tempo risolta in deka´tW geneaı^, come in Anon. Iamb. Nic. v. . Sulle implicazioni di questo frammento eforeo cfr. M. Frederiksen, Campania, cit. (a n. ), p. ,  n. ; A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), p. ; D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), pp. -. . Strab. V , (sopra, n. ). . Sulla fratria cumano-neapolitana dei Kymai^oi vd. sopra, n. .

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renza di quanto si legge in Strabone, non sono più (o non sono ancora) distinti sul piano etnico: Chalcidenses orti [...] Atticis Hippocle et Megasthene ducibus Cumas in Italia condiderunt. In un contesto di tal genere, non è arbitrario chiedersi se anche la tradizione pervenuta all’autore dei Giambi possa aver avuto, rispetto ad altre, una sua collocazione argomentativa precisa, polemicamente polarizzata. Una ragione ‘neutra’ per postulare un rapporto coloniale tra Kyme e Cuma poteva certo essere il banale problema eponimico, che peraltro la tradizione locale cumana pare risolvesse anche in forme diverse: per esempio facendo ricorso alla paretimologia da ky^ma e spiegando il nome della città con i ky´mata che ne battevano la costa (soluzione nota anche a Kyme eolica, in alternativa forse a quella che sembrerebbe far riferimento ad un vaso kymi´llion, parásemon monetale ed anforario della città sin dall’età arcaica). Ma c’era, probabilmente, da spiegare molto di più: definire l’origine dei Kymai^oi e degli Eumelidi, rappresentati nel sistema delle fratrie cumane sin dall’epoca più antica (prima comunque della fondazione di Neapolis); cioè chiarire l’ascendenza di sezioni della popolazione che si riconoscevano appunto nel &eo`w patrv^ıow Eumelo figlio di Admeto, eroe strettamente connesso al culto del locale Apollo archegete. La tradizione pervenuta all’autore dei Giambi, per quanto a prima vista in linea con quella etnicamente polarizzata raccolta da Strabone, si rivela ad un esame più attento diversamente orientata . Vell. I ,: sopra, n. ; cfr. A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), p. ; F. Raviola, La tradizione letteraria su Parthenope, cit. (a n. ), p. ; Id., Napoli. Origini, cit. (a n. ), pp. -. . Strab. V ,; Serv. ad Aen. III ; VI ; Et. M. ,-. È tradizione forse veicolata da Timeo: cfr. E. Lepore, Timeo in Strabone V, , C - e le origini campane, in L’Italie préromaine et la Rome républicaine. Mélanges offerts à Jacques Heurgon, Rome  (Collection de l’École Française de Rome, ), II, p.  n.  [-] (il saggio si trova ora ristampato in Id., Origini e strutture della Campania antica. Saggi di storia etno-sociale, Bologna , pp. -). . S. Lagona, Timbro di ansa d’anfora di Kyme eolica, «PdP»  (), pp. ; O. Masson, Quelques noms de magistrats monétaires grecs. V: Les monétaires de Kymé d’Eolide, «RNum»  (), pp. -, particol. p.  n. a; pl. III, B-D; J. H. Oakley, The autonomous wreathed tetradrachms of Kyme, Aeolis, «ANSMusNotes»  (), pp. -, particol. pp. -; H. Engelmann, Inschr. v. Kyme, cit. (a n. ), p.  T . . Sopra, nn. - e testo corrispondente.

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quanto meno su un punto: essa risolve il problema dell’ ‘assenza’ dei Kymai^oi in termini diacronici, subordinandoli cioè ai Calcidesi nel ruolo di époikoi, di secondo strato coloniale o rincalzo, ossia attribuendo loro nei fatti una sorta di ri-fondazione (con parallela metonomasía ?) della città. È forte la tentazione di attribuire ancora una volta ad Eforo questa specifica variante: sia perché in essa si tace del preteso primato di Cuma in Occidente (mentre si vanta apertamente l’ey∫andri´a di Kyme); sia perché Eforo è uno degli autori espressamente citati dall’anonimo tra le sue fonti; sia perché, infine, i versi su Cuma e Kyme nei Giambi sono immediatamente seguiti dalla descrizione dello y™pox&o´nion mantei^on del Cerberio (Kerbe´rion) all’Averno, che come s’è visto anche in Strabone compare – stavolta in versione ‘cimmeria’ e con esplicito richiamo ad Eforo – in analoga sequenza. Ma, a ben vedere, anche in questo caso l’analisi minuta della tradizione mette in luce differenziazioni non marginali, non ricomponibili nella solita prospettiva pan-eforea. La sequenza dei Giambi comporta, a giudicare dal nome stesso Kerbe´rion dato al mantei^on presso l’Averno, l’adesione ad un corredo leggendario – ‘cerberio’, appunto – che è cosa diversa e distinta da quello ‘cimmerio’ presupposto dal frammento straboniano di Eforo e da altre fonti. Il fatto che a monte vi sia una polemica interna alla filologia alessandrina a proposito del vero dettato di un verso della Nékyia (con Odisseo che scende agli inferi ‘cimmerî’ secondo alcuni, e ‘cerberî’ secondo Aristarco), non elimina però il dato oggettivo della precisa scelta ‘cimmeria’ di Eforo, che accantona o ignora l’altra op. Sopra, n. . . Anon. Iamb. Nic. v. , , , F - Marcotte. . Strab. V ,; Anon. Iamb. Nic. *-* [-]. . Cfr. da ultimi A. Mele, Aristodemo, Cuma e il Lazio, in Etruria e Lazio arcaico. Atti dell’Incontro di Studio, Roma, - novembre , ed. Roma , pp. ; L. Antonelli, Aristodemo Ma´lakow e la dea dell’Averno. Per una storia del culto presso il nekyomantei^on in territorio cumano, «Hesperìa»  (), pp. -; L. Breglia Pulci Doria, I Cimmeri a Cuma, in Euboica, cit. (a n. ), pp. -; cfr. anche N. Luraghi, Tirannidi arcaiche in Sicilia e Magna Grecia. Da Panezio di Leontini alla caduta dei Dinomenidi, Firenze  (Fondazione L. Firpo - Studi e testi, ), pp. -. . Cfr. Schol. Od. XI ; Et. M. s.v. Kimme´rioi; Hesych. s.v. Kerbe´rioi; Schol. Aristoph. Ran. .

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zione, che è invece proprio quella affiorante nei Giambi (dove peraltro i Cimmeri non mancano, ma sono pienamente storicizzati ed inseriti nel loro naturale contesto pontico). Per di più, appare chiaro che Eforo distingueva due tempi e due localizzazioni del nekyomantei^on cimmerio: in passato presso l’Averno, e poi, in conseguenza della forzata migrazione dei Cimmeri, in un’altra località ‘non lontana’, non meglio precisata. Laddove la tradizione dei Giambi conosce ed attualizza al presente (v. * []: dei´knytai) solo la localizzazione «Ao´rnoy plhsi´on. C’è insomma tutto un complesso di sfumature divergenti, che sconsiglia una volta di più la reductio ad unum eforea delle due testimonianze in questione. Nella sequenza dei Giambi riguardante Cuma, dunque, esclusi i vv. *-* [-] relativi al Cerberio, Eforo può essere chiamato in causa solo per i vv. *-* [-] (teorizzazione del rapporto eponimico Kyme-Cuma; nessuna menzione di ecisti; accettazione per gli Eoli-Cumei di un ruolo avventizio di époikoi; vanto dell’ey∫andri´a di Kyme; silenzio sulla questione del primato coloniale cumano in Occidente); e può esserlo forse non tanto come autore in blocco della tradizione in questione – che all’origine ha maggiori probabilità di essere cumana che non cumea –, bensì solo come eventuale responsabile della sua recezione e rilettura sul versante metropolitano d’Eolide. La tradizione in esame si rivela dunque, per le sue stesse inflessioni polemiche, tradizione locale, cumana (cumea solo di riflesso), antica, probabilmente anteriore ad Eforo. È possibile che la sua comparsa nel quadro antagonistico delle varianti sulla fondazione di Cuma sia avvenuta in una fase ancora arcaica della storia della città, per iniziativa di fonti e/o àmbiti locali interessati a forzare in qualche modo la predominanza della vulgata euboicocalcidese. Traccia del processo dialettico di affermazione della nuova variante cumeo-eolica è l’espediente della diomologhía coloniale fra Calcidesi ed Eoli-Kymai^oi attestato da Strabone, poi . Cfr. spec. L. Breglia Pulci Doria, I Cimmeri, cit. (a n. ), pp. -, -. . Di diverso avviso L. Breglia Pulci Doria, I Cimmeri, cit. (a n. ), p. .

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quello della diacronia ápoikoi/époikoi (pro´teron ... ei®ta) perpetuatosi nei versi dei Giambi. La più recente ripresa della tradizione in Eforo è solo il sintomo di una sua recezione secondaria in àmbito cumeo ‘metropolitano’. La sua armonizzazione con le trame preesistenti delle saghe coloniali cumee (il ‘dossier’ delle tria´konta po´leiw fondate dalla mhtro´poliw megi´sth d’Eolide insieme con Mitilene di Lesbo, che include città come Cebren [Kebrén], Fantia [Phantía], Eno [Aînos], Neontico [Néon Teîchos], Larissa e la stessa Smirne) ha comportato forse qualche adattamento del racconto, e lo smussamento di tratti funzionali più al campanilismo cumano che non a quello cumeo. Sicché Eforo, che deve tener conto del quadro articolato delle numerose apoikíai cumee in Oriente, ed inoltre ha una diversa visione degli itinerari e delle precedenze nell’avventura coloniale in Occidente, non esagera l’apporto dei Cumei in quest’ultimo settore, se – come pare – non sposa la tesi della priorità di Cuma in Magna Grecia (innovazione arcaica local-cumana anche questa, tendente ad oscurare il ruolo di Pitecussa). La ripresa e la rilettura della tradizione cumana in àmbito cumeo e la sua trasposizione storiografica in Eforo non bastano però a garantirne la predominanza, in un sistema di racconti di fondazione che continua a gravitare, per ragioni anche di fondatezza storica manifesta, su Calcide e sull’Eubea. Benché la tradizione sulla fondazione di Cuma ci sia giunta, nel suo complesso, in uno stato pietoso, appare comunque chiaro che la versione di gran lunga dominante è (e resta, anche dopo il IV secolo, fino a Virgilio, Strabone, Stazio e Silio Italico) quella calcidese. Sicché la scelta dell’autore dei Giambi, che sappiamo orientato ad una programmatica valorizzazione di tradizioni rare e poco note, parrebbe configurarsi appunto come recupero erudito di una . Vd. sopra, n. . . Sopra, n.  e testo corrispondente. . A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), pp. -. . Sopra, n.  e testo corrispondente. . Per un ridimensionamento dell’abusata nozione di ‘Lokalpatriotismus’ di Eforo, forse troppo schiacciata sul pregiudizio riecheggiato da Strab. XIII ,, cfr. L. Breglia Pulci Doria, Eforo, cit. (a n. ). . A. Mele, Il commercio, cit. (a n. ), pp. -.

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versione oggettivamente minoritaria, sconosciuta ai più. La cosa appare tanto più probabile, se si tiene presente che l’Anonimo avrebbe potuto facilmente attingere la versione vulgata calcidese dalle Kti´seiw di Dionisio di Calcide, opera da lui espressamente citata tra le sue fonti. La scelta cade invece, qui come altrove, su oy∫ safv ^ w e∫gnvsme´na. La selezione del racconto ‘raro’ può aver fatto capo per certi aspetti ad Eforo, per altri a Timeo (che compaiono anch’essi entrambi tra le fonti dichiarate dell’anonimo). Almeno su un punto specifico, però (la caratterizzazione in chiave cerberia, e non cimmeria, della leggenda dello y™pox&o´nion mantei^on dell’Averno), l’anonimo sembra aver scartato deliberatamente la versione di Eforo, scegliendo un’opzione che sembra presupporre qualche consapevolezza della sottesa questione minuta di filologia omerica. Di fatto, egli aderisce alla versione local-cumana presupposta dalla rappresentazione di Cerbero tricefalo nella monetazione di Cuma. Il declassamento ad époikoi dei coloni Ai∫olei^w può essere un altro dettaglio variantivo e rarior, se si assume all’opposto come eforea la versione tramandata da Strabone, che prevede compresenza e diomologhía tra Calcidesi e Cumei. . Nel prologo (vv. -) l’anonimo dichiara a Nicomede la sua scelta programmatica di esporre in maniera essenziale e succinta oçsa me`n ey¢shma´ t« e∫sti` ^ n oy∫ safv ^ w e∫gnvsme´na. È la kai` safh^, ed in forma più diffusa oçsa d« e∫sti`n ay∫tv ragione per cui la testimonianza dei Giambi rappresenta l’unica fonte nota per un gran numero di varianti di tradizioni coloniali. Non stupisce, dunque, che anche nel caso di Cuma la scelta dell’autore possa essersi indirizzata verso una versione in qualche modo difficilior, rispetto ad un panorama di tradizione più ampio, in cui prevalevano con ogni probabilità opzioni puramente calcidesi, ove di Kyme eolica non si parlava affatto. . Anon. Iamb. Nic. vv. -; FGrHist  F -; D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), p.  e n.  ivi. . Sopra, n. . . Per Eforo vd. sopra, n. ; per Timeo cfr. Anon. Iamb. Nic. v. , , . Di un eventuale apporto timaico nei versi relativi a Cuma non è possibile giudicare, per mancanza di indizi apprezzabili. . Per un caso in parte analogo vd. oltre, n. . . Cfr. N. K. Rutter, Campanian Coinages, cit. (a n. ) pp. -,  nr. ; M. Caccamo Caltabiano, Kyme enkymon, cit. (a n. ), p. ; C. Conidi, Ipotesi, cit. (a n. ), p. . . Sopra, n. ; - e testo corrispondente.

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Altro indizio sottile per una possibile caratterizzazione della – o meglio di una – fonte dell’autore dei Giambi è il ‘filo rosso’ odissaico che lega tutta la descrizione della costa tirrenica dell’Italia, dal Lazio fino appunto a Cuma. Localizzate nel Tirreno le ‘Isole delle Sirene e di Circe’, ossia l’estremità nesízousa del promontorio Circeo e le Sirenusse della Penisola Sorrentina, l’anonimo segue Odisseo tra i Latini, facendo nascere da lui e da Circe l’eponimo Latìnos; e poi tra gli Àusoni, il cui eponimo Àuson diventa anch’egli figlio di Odisseo e di Calipso. Ignorata poi smaccatamente, nel pur encomiastico accenno alla città di Romolo «astro comune di tutto l’ecumene», la leggenda troiana ed eneade (come pure ogni altro filone in grado di conferire a Roma la patente, pur non lesinata ad altri, di po´liw »Ellhni´w), l’autore ritrova poco dopo Odisseo «reduce da Circe» appunto al Cerberio dell’Averno, presso il sito della futura Cuma, completando così un percorso di virtuale ellenizzazione ‘precoloniale’ che apparenta Latini, Àusoni ed Opici, lasciando ai margini Roma. In conclusione, per la trattazione di Cuma l’autore dei Giambi ha in un certo senso ‘scartato’ un ampio panorama di tradizione in cui prevalevano versioni ‘vulgate’ euboico-calcidesi, ed ha privilegiato, come in tanti altri casi, una tradizione rara, oy∫ safv^w e∫gnvsme´nh: una variante peculiare dell’opzione eolico-cumea nota anche a Strabone, non riconducibile semplicisticamente ed integralmente ad Eforo, ma anzi legata per certi aspetti ad un dibattito . Sopra, n. ; cfr. L. Antonelli, Aristodemo, cit. (a n. ), pp. -; vd. anche Id., Le localizzazioni della Nékyia di Odisseo (un itinerario sulle tracce degli Eubei), «Hesperìa»  (), pp. -. Sulla funzione di mediazione culturale svolta dalla leggenda odissaica nel ‘middle ground’ protocoloniale e coloniale campano, tra mondo greco ed etrusco, vd. da ultimo I. Malkin, A colonial middle-ground: Greek, Etruscan and local élites in the Bay of Naples, in C. L. Lyons - J. K. Papadopoulos (eds.), The Archaeology of Colonialism (evolved from a Symposium held at the IV World Archaeological Congress, Cape Town, - January ), Los Angeles  (Issues and debates, ), p.  ss. [-]. . Anon. Iamb. Nic. vv. - (su cui vd. D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. [a n. ], p.  n. ). . Anon. Iamb. Nic. vv. -. . Anon. Iamb. Nic. vv. -. . Anon. Iamb. Nic. vv. -. . Su questo aspetto vd. i contributi di E. Gabba citati sopra, n. , ed oltre, n. .

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tutto interno alla tradizione locale cumana (non cumea). È legittimo domandarsi se questo sia solo l’effetto di una ricerca bibliografica eterodossa, che ha casualmente trovato soddisfazione in una sorta di ‘contemperamento’ di Eforo, di Timeo e/o di un’altra fonte a noi sconosciuta; o se esista una ragione più complessa e nascosta, di questa come di altre scelte apparentemente casuali dell’anonimo, individuabile nell’intento dimostrativo di una sua fonte preminente non nota, o anche in un suo personale orientamento ‘ideologico’. * . Una tradizione rivisitata: Aug. De civ. Dei III  e la rivolta di Aristonico. Ci proponiamo adesso di esaminare una testimonianza che, per quanto abitualmente citata ed utilizzata negli studi su Cuma in età romana, non è stata forse ancora valorizzata a sufficienza nella prospettiva che qui ci interessa. Si tratta di un passo del De civitate Dei di Agostino, portato all’attenzione degli studiosi alcuni decenni orsono da Santo Mazzarino: Aug. De civ. Dei III : Neque enim aliunde Apollo ille Cumanus, cum adversus Achivos regemque Aristonicum bellaretur, quatriduo flevisse nuntiatus est; quo prodigio haruspices territi cum id simulacrum in mare putavissent esse proiciendum, Cumani senes intercesserunt atque rettulerunt tale prodigium et Antiochi et Persis bello in eodem apparuisse figmento, et quia Romanis feliciter provenisset, ex senatus consulto eidem Apollini suo dona missa esse testati sunt. Tunc velut peritiores acciti haruspices responderunt simulacri Apollinis fletum ideo prosperum esse Romanis, quoniam Cumana colonia Graeca esset, suisque terris, unde accitus esset, id est ipsi Graeciae, luctum et cladem Apollinem significasse plorantem. Deinde . S. Mazzarino, La legge cumana [- - -] et iis qui in terri[torio - - -] (AÉ , ) ˙ pp. - [-]. e altri problemi di storia di Cumae, «ActaAntHung»  (), La discussione è stata ripresa poi da L. Breglia Pulci Doria, Oracoli sibillini tra rituali e propaganda (Studi su Flegonte di Tralles), Napoli , pp. -; M. Basile, Le città greche ed Aristonico, «SEIA»  (), pp. ,  [-]; F. La Greca, Blossio di Cuma, in Studi di storia e di geostoria antica, Napoli  [= «QuadDipScAntSalerno» ], pp. - [-] (da cui si cita; esiste una versione precedente: Id., Blossio di Cuma: stoicismo e politica nella Roma dei Gracchi, «QuadDipScEducSalerno» , , pp. -).

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mox regem Aristonicum victum et captum esse nuntiatum est, quem vinci utique Apollo nolebat et dolebat et hoc sui lapidis etiam lacrimis indicabat. «Non fu altro che questo, infatti, il motivo per cui, durante la guerra contro gli Achei ed il re Aristonico, l’Apollo di Cuma – a quanto fu annunziato – pianse per quattro giorni. Poiché gli aruspici, sgomenti per il prodigio, espressero il parere che la statua dovesse essere gettata in mare, gli anziani di Cuma si appellarono [scil. contro un’eventuale decisione in tal senso]. Essi riferirono che anche al tempo delle guerre contro Antioco e contro Perseo un analogo portento si era manifestato nella medesima statua; e documentarono che [in tutte e due le occasioni] poiché la cosa si era risolta positivamente per i Romani, questi ultimi avevano per delibera del senato inviato doni al loro Apollo. A questo punto furono convocati [altri] aruspici, ritenuti più esperti [dei precedenti], ed il loro responso fu che il pianto della statua di Apollo era di buon augurio per i Romani per il fatto che, essendo Cuma colonia greca, il dio con il suo dolore aveva preconizzato lutto e sconfitta per la terra da cui lui stesso proveniva, cioè appunto la Grecia. Poco tempo dopo giunse [infatti] la notizia che Aristonico era stato sconfitto e fatto prigioniero. Apollo [quindi] non voleva in alcun modo che Aristonico fosse vinto, ed era addolorato per la sua disfatta, [sicché] manifestava il suo stato d’animo anche con le lacrime della sua [statua di] pietra.»

Ad esso va riaccostato un passo di Giulio Ossequente, con ogni probabilità dipendente dalla stessa fonte (Livio). Qui il prodigium associato alla guerra contro Aristonico è riferito in modo più sintetico, omettendo alcuni passaggi, ma anche conservando singoli dettagli tralasciati da Agostino; primo fra tutti, la data consolare dell’evento. Iul. Obseq. : Ap. Claudio M. Perperna coss. [/ a.C.] [...] Publius Crassus adversus Aristonicum dimicans occisus. Apollinis simulacrum lacrimavit per quatriduum. . Cfr. Sancti Aurelii Augustini de civitate Dei, libri I-X, Turnholti  [Corpus Christianorum - Series Latina, XLVII: Aurelii Augustini opera, pars XIV,]. Nell’edizione Teubner (edd. B. Dombart - A. Kalb - J. Divjak, Studgardiae ), pp. -, è riportato anche il titolo generale di III : De simulacro Cumani Apollinis, cuius fletus creditus est cladem Graecorum, quibus opitulari non poterat, indicasse. Nei codici ricorrono varianti di Achivos (: Achaeos, Acheos) e corruttele di Aristonicum (: Stratonicum, Istratonicum).

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Vates portenderunt Graeciae fore exitium, unde deductum esset. Sacrificatum tum a Romanis donaque in templo posita. «Durante il consolato di Appio Claudio e di Marco Perperna [...] Publio Crasso fu ucciso nel corso di combattimenti contro Aristonico. La statua di Apollo pianse per quattro giorni. I sacerdoti preconizzarono prossima la rovina della Grecia, [terra] donde [il dio] era stato portato [a Cuma]. In séguito [scil. quando tale profezia si realizzò] i Romani celebrarono sacrifici e deposero doni nel tempio.»

Un terzo passo – un frammento di Dione Cassio – nonostante la discrepanza cronologica forse più apparente che reale (il prodigium in questo caso viene interpretato come presagio della morte di Scipione Emiliano [ a.C.] e dei susseguenti rivolgimenti), si riferisce con ogni probabilità allo stesso episodio. Le circostanze del ‘pianto’ di Apollo sono infatti quasi identiche a quelle riferite da Agostino e da Ossequente, a parte la durata (e∫pi` trei^w h™me´raw di contro a quatriduo/per quatriduum); sicché non è inverosimile che si tratti del medesimo prodigio, diversamente interpretato ex post da altra fazione politica, nel rapido e drammatico evolversi degli eventi di quegli anni: . Fonte comune di Agostino e di Ossequente è con ogni probabilità il libro LIX di Livio (perduto; ma cfr. Liv. Epit. LIX): S. Angus, The Sources of the First Ten Books of Augustine’s De Civitate Dei, Princeton (PhD Thesis) , p.  (. ); H. Hagendahl, Augustine and the Latin Classics, Göteborg  (Studia Graeca et Latina Gothoburgensia, ), II. Augustine’s Attitude, p. . Non c’è ragione di supporre particolari modifiche o rielaborazioni del racconto liviano da parte di Agostino, che «delle fonti [...] si serve non da storico, ma piuttosto da retore» cercandovi solo «gli exempla per la dimostrazione della propria tesi» (L. Polverini, La storia romana nel De civitate Dei, in E. Cavalcanti [a c. di], Il De civitate Dei. L’opera, le interpretazioni, l’influsso, Roma-Freiburg-Wien, , p.  [-]). Cfr. anche Cic. De div. I , -: ... cum ad infinitam altitudinem terra desedisset Apuliaque maximis terrae motibus conquassata esset (quibus portentis magna populo Romano bella perniciosaeque seditiones denuntiabantur; inque his omnibus responsa haruspicum cum Sibyllae versibus congruebant); quid? cum Cumis Apollo sudavit, Capuae Victoria? quid? ortus androgyni nonne fatale quoddam monstrum fuit? Qui il contesto non fornisce elementi utili a precisare a quale dei tre casi citati da Agostino si alluda. C’è comunque una diversa definizione diagnostica del prodigio cumano: sudatio invece di fletus. . Per l’inquadramento del passo cfr. L. Breglia Pulci Doria, Oracoli sibillini, cit. (a n. ), pp. -, -. Sembra chiaro che si tratti dell’Apollo cumano

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Dio Cass. XXIV frg. ,:

»Ypejaire&e´ntow de` toy´toy [scil. Skipi´vnow:  a.C.] pa´nta ay®&iw ta` tv ^ n dynatv ^ n h∫lattv ´ &h, v ç ste e∫p« a∫dei´aw toy`w gevno´moyw pa^san v ™ w ei∫pei^n th`n «Itali´an por&h^sai. Kai´ moi e∫w toy^to oçti ma´lista a∫poskh^cai 〈dokei^〉 to´ te plh^&ow tv ^ n li´&vn tv ^ n e∫k toy^ oy∫ranoy^ katenex&e´ntvn kai` e∫w naoy´w te´ tinaw e∫mpeso´ntvn kai` a∫n&rv ´ poyw a∫pokteina´ntvn kai` ta` da´krya toy^ «Apo´llvnow. ÊEklaysen ga`r e∫pi` trei^w h™me´raw, v ç ste toy`w »Rvmai´oyw katako´cai te to` bre´taw kai` katapontv ^ sai e∫k symboylh^w ma´ntevn chfi´sas&ai.

«Dopo la sua scomparsa [scil. di Scipione] l’influenza politica della nobiltà diminuì di nuovo in tutti i campi, al punto che i commissari preposti alla distribuzione delle terre poterono, privi di freno, mettere a ferro e a fuoco – per così dire – l’Italia intera. A mio avviso fu soprattutto questo il senso dei tanti meteoriti che vennero giù dal cielo (colpendo anche alcuni templi ed uccidendo persone) e delle lacrime di Apollo. Il dio pianse infatti per tre giorni, tanto che i Romani, dietro consiglio d’indovini, decretarono che la sua statua fosse fatta a pezzi e buttata in mare.»

Il prodigium del  a.C. s’inserisce, com’è noto, in una serie di episodi analoghi che si susseguono a Roma ed in Italia tra gli ultimi decenni del III ed il I secolo a.C., caratterizzati dall’incidenza sempre più forte e scoperta di fattori propagandistici, percepibile tanto nelle congiunture non casuali in cui i ‘segni premonitori’ si manifestano e si addensano, quanto nel contrastato dibattito esegetico che li segue, nel quale sono coinvolti vari soggetti, ed emergono all’occasione spiegazioni e soluzioni di segno diverso, ove è spesso trasparente l’intento politico. Si coglie in particolare, com’è stato notato, «un polo di concentrazione del prodigio negli anni della guerra annibalica (ed immediatamente dopo) e negli anni che vanno dal momento graccano a quello della guerra sociale», con agganci caso per caso ipotizzabili – specialmente a partire dalla seconda metà del II secolo – con momenti e problemi determinati di politica interna ed estera, e distribuzione anche geograficamente significativa di prodigia e monstra in àmbiti territoriali connessi. Si (S. Mazzarino, La legge cumana, cit. [a n. ], p.  n. ) e non di quello di Roma, come da altri sostenuto (rif. in L. Breglia Pulci Doria, cit., p.  n. ). . L. Breglia Pulci Doria, Oracoli sibillini, cit. (a n. ), passim. . L. Breglia Pulci Doria, Oracoli sibillini, cit. (a n. ), p. ; vd. anche p.  ss.

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colgono, ancora, orientamenti politici variegati e contrapposti anche nelle soluzioni esegetiche ed espiatorie di volta in volta adottate, che chiamano in causa divinità e riti diversi, etnicamente e localmente connotati, in rapporto al vario radicamento locale, a Roma ed in Italia, delle forze in gioco; donde, anche, un alterno configurarsi del ruolo consuetudinario di aruspici, decemviri, pontefici e senato, e del gioco dialettico tra interpretatio Etrusca, consultazione dei libri sibillini ecc.. Per rilevanti motivi di contesto, insomma, la riflessione moderna ha fondati motivi per leggere il passo di Agostino, già di per sé abbastanza esplicito in tal senso, in chiave politica. Lo sfondo è il complesso gioco politico-propagandistico interno, e militare-diplomatico esterno, che accompagna a Roma il quadriennio della guerra contro Aristonico-Eumene III (- a.C.) e gli anni di forti turbolenze residue che succedono alla cattura ed alla morte dell’ultimo pretendente al trono attalide ( a.C.), fino alla pacificazione definitiva imposta con le armi e la diplomazia da M’. Aquil(l)io intorno al / a.C.. Nell’etiologia stessa raccolta da Agostino (< Livio) è presente il richiamo a due episodi analoghi . Per tutti questi aspetti vd. in in generale V. Rosenberger, Gezähmte Götter. Das Prodigienwesen der römischen Republik, Stuttgart  (Heidelberger althistorische Beiträge und epigraphische Studien [HABES], ). . Su Aristonico si citano qui solo alcuni contributi recenti (dell’ultimo decennio), dai quali si potrà trarre l’ampia bibliografia precedente: M. L. Sánchez León, Les colonies militaires de Lydie et la révolte d’Aristonicos, «Index»  (), pp. -; Ead., Sur quelques problèmes posés par le soulèvement d’Aristonicos, in M.-M. Mactoux - E. Geny (éds.), Mélanges Pierre Lévêque, VIII. Religion, anthropologie et societé, Paris  (Centre de Recherches d’Histoire Ancienne - Univ. Besançon, ), pp. -; R. M. Kallet-Marx, Hegemony to Empire. The Development of the Roman Imperium in the East from  to  B. C., Berkeley  (Hellenistic Culture and Society, ), pp. -; S. Bussi, La monetazione di Aristonico, «RivItNum»  (), pp. -; Ead., Aristonico, »Hlio´poliw e la Doy´lvn po´liw, Milano  (in forma di ‘pre-print’), pp. -; Chr. Mileta, Eumenes III. und die Sklaven. Neue Überlegungen zum Charakter des Aristonikosaufstandes, «Klio»  (), pp. -; M. Wörrle, Pergamon um  v. Chr., «Chiron»  (), pp. -; P. Briant P. Brun - E. Vari˙nli˙og˘ lu, Une inscription inédite de Carie et la guerre d’Aristonicos, in A. Bresson - R. Descat (éds.), Les cités d’Asie Mineure occidentale au IIe siècle a.C., Bordeaux-Paris  (Ausonius publications, ), pp. -; I. Savalli-Lestrade, Les Attalides et les cités grecques d’Asie Mineure au IIe siècle a.C., ivi, pp. -. . Cfr. sopra, n. .

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di pianto o essudazione del simulacro dell’Apollo cumano, rispettivamente collocati nella fase risolutiva finale dei conflitti contro Antioco III (/ a.C.) e Perseo di Macedonia (/ a.C.). Inoltre l’episodio del  a.C. è prossimo nel tempo, e di nuovo connesso, ai prodigi che fanno da sfondo alla morte di Tiberio Gracco ( a.C.) ed alla rivolta servile di Euno in Sicilia; nonché a quelli associati, rispettivamente, alla morte di Scipione Emiliano ( a.C.) ed alla sollevazione di Fregelle ( a.C.). Non è questa la sede per ripercorrere e ridiscutere la fitta sequenza dei portenti che si addensano intorno a queste date cruciali, ed il sotteso, complesso gioco di schieramenti politici e d’interessi che altri ha saputo persuasivamente ricostruire. Basti qui richiamare, per l’episodio del  a.C. che più da vicino ci interessa, l’ormai consolidata esegesi che vede contrapporsi, nella sottile partita diagnostica e politica innescata dal ‘pianto’ dell’Apollo cumano di quell’anno, da un lato senato romano e clientele scipioniche (con loro innervature locali a Cuma stessa), dall’altro gruppi cumani legati a C. Blossio (quindi anche clientele graccane, compartecipi della disillusione e del disorientamento di varî ambienti italici campani per la morte di Tiberio e la battuta d’arresto del suo progetto politico; e nel contempo ostili, in ragione di consolidati ed autonomi interessi orientali, all’affermarsi di un più stretto controllo romano in Oriente, attraverso la repressione armata della rivolta di Aristonico e l’attuazione, in chiave non ‘graccana’, del testamento di Attalo III). Qui s’intende percorrere una via diversa: proporre una lettura più analitica di certi dettagli del racconto sinora non adeguatamente messi a fuoco, e nel contempo tentare una più ordinata ri. L. Breglia Pulci Doria, Oracoli sibillini, cit. (a n. ), pp. - e passim. . L. Breglia Pulci Doria, l. cit. . Vd. da ultimo F. La Greca, Blossio di Cuma, cit. (a n. ), pp. -; cfr. inoltre L. Breglia Pulci Doria, Oracoli sibillini, cit. (a n. ), pp. -. In particolare sulla morte di Tiberio Gracco e gli eventi immediatamente successivi vd. J. Lea Beness, The punishment of the Gracchani and the execution of C. Villius in /, «Antichthon»  (), pp. -; J. Linderski, The pontiff and the tribune: the death of Tiberius Gracchus, «Athenaeum»  (), pp. -; sugli Italici e le riforme graccane cfr. L. Perrelli, I Gracchi, Roma  (Salerno Ed. - Profili, ), p.  ss.; R. S. Howarth, Rome, the Italians, and the land, «Historia»  (), pp. - [-].

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costruzione della concatenazione logica e cronologica degli eventi connessi al prodigium. Ci si baserà sul confronto minuto fra i tre loci paralleli già riportati. Una prima osservazione va fatta a proposito di adversus Achivos (Aug.). Qui si deve naturalmente escludere, con il Mazzarino, ogni riferimento alla Lega Achea, «in quanto gli Achei non ebbero nulla a fare con la guerra contro Aristonico». L’espressione allude piuttosto «a un’interpretazione del prodigium cumano ispirata al linguaggio decemvirale», ove Achivi vale «Axaioi´ (come poi «Axaisti´ = Graeco ritu nel primo oracolo sibillino del  a.C.), e serve a designare genericamente ‘genti greche’ nel senso più ampio del termine. Si potrebbe aggiungere che poiché Achivi ricalca evidentemente la designazione epico-iliadica dei Greci che combattono a Troia, il termine non può che evocare in modo implicito l’opposta equiparazione Romani/Troiani. Ciò che pare risultarne, insomma, è una lettura bipolare estremizzata del bellum Aristonici, quale iterazione per saecula del conflitto primigenio tra Oriente e Occidente: una rappresentazione storiografica ideologizzata e semplificata, in cui, contro la realtà storica minuta, le forze in campo a fianco di Aristonico figurano come tutte e solo ‘achee’ (e come correttivo basti pensare solo al sostegno dato all’ultimo Attalide dai mercenari traci [Kainoi?] e da Misî, Masdyeni ecc.), e gli antagonisti romani e pro-romani sono per converso, se non tutti espressamente ‘troiani’, quanto meno tutti ‘non-achei’ (il che, per esempio, non rappresenta affatto le tante po´leiw »Ellhni´dew – Pergamo in testa – che scelsero o furono indotte a scegliere l’alleanza con i nuovi arbitri dell’Asia Minore). . Cfr. S. Mazzarino, La legge cumana, cit. (a n. ), p.  (da cui provengono le due citazioni del testo). Contra: F. La Greca, Blossio di Cuma, cit. (a n. ), p.  n. : «La guerra contro gli Achei è quella di venti anni prima, conclusa nel  a.C. con la presa di Corinto». . Per i Traci vd. Val. Max. III ,; Frontin. Strat. IV , (passi riportati oltre, nn. -). Per i Kainoi in particolare cfr. F. Collins III, The Revolt of Aristonicus, Charlottesville - University of Virginia (PhD Thesis)  (Ann Arbor, Mich., Univ. Micr. Int., ), pp. -; M. L. Sánchez León, Sur quelques problèmes, cit. (a n. ), p. . Misî e Masdyeni sono fra i transfughi pergameni potenzialmente attratti dalla causa di Aristonico, menzionati in OGIS : cfr. Chr. Mileta, Eumenes III, cit. (a n. ), pp. -; oltre, n. . . Vd. oltre, nn. - e testo corrispondente.

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Peraltro nel séguito del racconto Agostino, come pure Ossequente, usa anche l’etnico Graecus, unito al coronimo Graecia. Sicché o si rinunzia a sovraccaricare di senso la terminologia minuta della fonte (e quindi si stempera la discrasia Achivi / Graecia in semplice variatio banale dei filtri più recenti della tradizione); o – nel caso s’insista su una valorizzazione ‘microscopica’ delle opzioni linguistiche dei testi – bisogna coerentemente ammettere la possibilità che questa alternanza dell’etnico implichi allusione a realtà o punti di vista differenti, ovvero tradisca attori o osservatòri diversi nel contesto delle vicende narrate. In altri termini, se adversus Achivos s’intende, con il Mazzarino, come riflesso, sia pure ormai inconsapevole, di una locuzione decemvirale, occorre allora chiedersi quale altro linguaggio o parlante, ex hypothesi distinto dal primo, sia presupposto dal simultaneo uso di Graecus e di Graecia. Si può certo cogliere un eccesso di geometrismo logico in un simile ragionamento; ma il problema metodologico ora segnalato è reale, non banale. Valga come controprova l’adozione di rex come titolo di Aristonico, di nuovo in Agostino. Una lettura cursoria e non problematica di questo dettaglio terminologico è certamente nel novero delle libere possibilità esegetiche. Ma in un panorama di tradizione in cui il pretendente al trono attalide è presentato talora come millantatore, talaltra come figlio illegittimo di Eumene II e di una sua concubina (paelex / pallakh´) o meretrix efesia, non pare gratuita forzatura del testo vedere, nell’uso appositivo immediato di rex, un indizio di tradizione diversamente connotata (nello stesso senso del iustus rex di [Trogo-]Giustino), che ammette in qualche misura la fondatezza della rivendicazione legittimistica di Aristonico, autoproclamatosi basiley´w con il nome di Eumene III sin dalla divulgazione dell’avverso testamento del suo predecessore (se non già prima, lui vivente). Tale doveva essere d’al. Aug. De civ. Dei III : ... quoniam Cumana colonia Graeca esset, suisque terris, unde accitus esset, id est ipsi Graeciae, luctum et cladem Apollinem significasse plorantem; Iul. Obseq. : Vates portenderunt Graeciae fore exitium. I due passi sono stati già citati integralmente nel testo. . Vd. oltre, n. . . [Trog.] Iust. XXXVI , (passo riportato oltre, n. ). . Per l’ipotesi che la rivolta di Aristonico fosse iniziata mentre Attalo III era ancora in vita cfr. J. Hopp, Untersuchungen zur Geschichte der letzten Attaliden,

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tronde l’orientamento del luogo liviano del libro LIX epitomato tanto da Agostino quanto da Ossequente, come appare dall’ ‘oggettivante’ dicitura Aristonicus, Eumenis regis filius della corrispondente periocha. Tale orientamento verosimilmente teneva conto dell’originario punto di vista cumano (‘blossiano’) su tale questione, anche se attraverso il filtro di una finale reinterpretazione di tutta la vicenda in chiave filoromana. Dall’insieme del racconto risulta poi chiaro il gioco dialettico tra haruspices ([Aug.] = vates [Iul. Obseq.] = ma´nteiw [Dio Cass.]) da una parte, Cumani senes (Aug.) dall’altra, e Romani ([Aug., Iul. Obseq.] = »Rvmai^oi [Dio Cass.]), ovvero senato romano in sede deliberante (cfr. chfi´sas&ai [Dio Cass.]) in terza ed ultima istanza. Se, una volta in più, si sceglie di leggere le fonti valorizzandone e problematizzandone le scelte terminologiche, dalla prima terna di nomi (haruspices / vates / ma´nteiw) emerge come lectio difficilior il termine haruspices. Pare insomma che sùbito dopo la relatio ufficiale del prodigium (è questo che verosimilmente sottintende il nuntiatus est di Agostino), il cómpito della prima esegesi diagnostica e dell’indicazione di un rimedio immediato sia stato affidato, come di consueto, ad haruspices, da intendersi in senso proprio e tecnico, come interpreti etruschi depositari della relativa disciplina. Nel caso in esame non si assiste ad una polarizzazione del dibattito esegetico tra interpretatio Etrusca ed opinioni discordanti di collegi sacerdotali o altri ambienti romani tradizionalmente diffidenti verso l’ermeneutica prodigiale di esegeti percepiti come Tusci ac barbari. Si profila viceversa, almeno inizialmente, una dialettica tutta interna ad ambienti italici, in cui gli haruspices danno prova di acceso filoromanesimo, proponendo un’interpretazione del prodigium ed un rimedio drasticamente avversi ai Cumani; laddove i Cumani senes (di cui pare evidente la caratterizzazione magistratuale, come autorità depositarie di memorie storiMünchen , pp. -; contra: R. M. Kallet-Marx, Hegemony, cit. (a n. ), p.  n. . . Liv. Epit. LIX . . Vd. oltre nel testo. . Per la relatio vd. V. Rosenberger, Gezähmte Götter, cit. (a n. ), p.  ss. . V. Rosenberger, Gezähmte Götter, cit. (a n. ), pp. -. . Cic. De nat. deorum, II -; cfr. V. Rosenberger, Gezähmte Götter, cit. (a n. ), p. , .

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che e di atti politici pregressi) intercedono presso l’autorità romana per rovesciare – se non a favore, almeno non a danno della città – la prima esegesi aruspicina. Nel racconto di Agostino gli aruspici, artatamente atterriti per il presagio avverso ai Romani da essi colto nel pianto di Apollo (con riferimento alla guerra in corso contro Aristonico), esprimono l’avviso che la statua del dio cumano debba essere gettata in mare: haruspices territi cum id simulacrum in mare putavissent esse proiciendum. Tale passaggio narrativo manca in Ossequente, mentre Dione Cassio attribuisce ai suoi generici ma´nteiw una prescrizione tecnicamente più articolata e precisa: katako´cai te to` bre´taw kai` katapontv ^ sai (in un quadro, tra l’altro, in cui l’indicazione aruspicina sembra almeno in prima battuta ricevere sanzione politica [chfi´sas&ai] dal senato romano). La procedura di abominatio consigliata, e forse inizialmente anche votata, prevede dunque katakoph´ e katapontismo´w della statua del dio (id simulacrum [Aug., Iul. Obseq.] = bre´taw [Dio Cass.]). Qui non pare esservi dubbio sul fatto che il provvedimento punitivo riguardi proprio l’immagine di culto del principale tempio di Cuma: lo stesso Apollo che aveva già pianto nell’imminenza della disfatta di Antioco III nel / (quando il dio aveva trasudato umore continuo), poi poco prima di quella di Perseo nel / a.C. (quando Cumis in arce Apollo triduum ac tris noctis lacrimavit); e che avrebbe trasudato ancora una volta, forse a sostegno di Livio Druso, nel  a.C. (allorché Cumis in arce simulacrum Apollinis sudavit). Va notato tuttavia che mentre tale immagine di culto, posta secondo tutte queste fonti Cumis in arce, è caratterizzata come signum ligneum (= jo´anon) da Celio Antipatro nel II secolo a.C., il racconto di Agostino invece, di là da un uso forse generico del termine figmentum (che in senso stretto varrebbe ‘imma. Flor. I ,: ... cum umore continuo Cumanus Apollo sudaret. Sed hic faventis Asiae suae numinis timor erat. Di questo prodigio del / Livio non dice nulla. . Cfr. Liv. XLIII ,; in quell’anno si procedette alla consultazione dei libri sibillini (ivi, ,). . Iul. Obseq. ; cfr. forse Cic. De div. I , (sopra, n. ). Per il possibile collegamento con Druso, cfr. S. Mazzarino, La legge cumana, cit. (a n. ), p. ; L. Breglia Pulci Doria, Oracoli sibillini, cit. (a n. ), p. . . Cael. Antip. frg.  Pet.: est in fano signum Apollinis ligneum altum non minus pedes XV; cfr. S. Mazzarino, La legge cumana, cit. (a n. ), p.  n. .

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gine plasmata/fittile’), fa espresso riferimento ad una statua litica (sui lapidis). Purtroppo non disponiamo di ulteriore documentazione letteraria ed iconografica, per raggiungere chiarezza definitiva su questo punto; ed è possibile che nel caso specifico un’insistenza eccessiva sulla terminologia minuta delle fonti possa creare solo falsi problemi. A questo punto del racconto di Agostino intervengono i Cumani senes. Per stornare le temute conseguenze del ‘consiglio’ (e∫k symboylh^w [Dio Cass.]) o della vera e propria prescrizione degli haruspices etruschi (evidentemente interessati a colpire il simbolo cultuale principale del concorrente profetismo cumano; e forse per ciò stesso identificabili con qualche ambiente di tradizione etrusca territorialmente più vicino a Cuma: quello per esempio di Capua, giusta la convergenza areale presupposta sin dal  a.C. dalla praefectura Capuam Cumas), oppure per bloccare l’attuazione del senatoconsulto che già ne era derivato (Dio Cass.), gli ‘anziani’ cumani intercedono presso i Romani per proporre una diversa esegesi del prodigium. Segue, in una sede virtualmente arbitrale, la presentazione tecnica (rettulerunt [Aug.]) di testimonia a favore della tesi di parte cumana (senes ... testati sunt [Aug.], dove testari può presupporre l’uso di martyrei^n o di marty´ria in una sottesa fonte greca). Nella fattispecie i Cumani senes esibiscono uno o più senatus consulta in cui i Romani, a séguito di una positiva rilettura ex post di due episodi analoghi di pianto dell’Apollo cumano, rispettivamente in occasione delle guerre contro Antioco III e Perseo, avevano in entrambi i casi riconosciuto l’esito favorevole, per le proprie sorti militari, delle due premonizioni inizialmente considerate infauste, ed avevano inviato offerte votive al dio. Già solo tali offerte, i dona a Romanis missa (dona = dv^ra, a∫na&h´mata), potevano di per sé costituire prova materiale della controargomentazione dei senes cumani. Il passaggio narrativo seguente di Agostino – tunc velut peritiores acciti haruspices responderunt – va inteso probabilmente nel senso che il senato romano, prima di emettere un giudizio definitivo, de. L’oggettiva contraddizione tra lapis e figmentum si può superare rinunziando ad una lettura strettamente etimologizzante del secondo termine (connesso a fingo: ‘plasmo’, ‘foggio’), ed attribuendo ad esso solo il senso generico di ‘immagine’, ‘statua’.

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cise di non riascoltare più i primi haruspices, rivelatisi inattendibili, ma di convocarne altri (acciti, evidentemente dall’Etruria), giudicati ‘più esperti’ (peritiores). Più difficile pare l’ipotesi, sottesa ad una diversa traduzione del testo, che si facessero ritornare i primi esegeti, nella convinzione che ora essi medesimi potessero emettere un più ponderato giudizio. Gl’interpreti etruschi rinunziarono comunque alla tesi proposta in prima battuta, e formularono una nuova spiegazione del prodigio, chiaramente ancora filoromana, ma stavolta, per forza di cose, conciliatoria verso i ben documentati ed ormai inattaccabili argomenti dei senes cumani: il pianto di Apollo andava inteso in senso favorevole ai Romani (e ciò – sembra doversi intendere – in tutti e tre i casi citati, messi intenzionalmente in parallelo), «perché la colonia di Cuma era greca» (quoniam Cumana colonia Graeca esset), e quindi, come si era già più volte sperimentato, il dio soleva piangere nell’imminenza di tracolli militari e di lutti per la terra da cui proveniva: la ‘Grecia’, appunto (ipsi Graeciae). In un certo senso il dio di Cuma, nel manifestare con pianto o ‘sudore’ il suo attaccamento alla madrepatria greca, si faceva suo malgrado profeta di sventura per i Greci suoi protetti, e di vittoria per i Romani. In Ossequente ancora una volta la narrazione è più stringata: omesso del tutto il dibattito iniziale, si dà conto solo della preconizzazione eufemistica finale degli aruspici, introdotta con il tecnicismo portenderunt: vates portenderunt Graeciae fore exitium, unde deductum esset. Inoltre si precisa (e di ciò non v’è traccia nelle altre fonti) che una volta avveratasi la predizione (tum), i Romani onorarono il dio di Cuma con un sacrificio e, come nelle due precedenti occasioni, con un’offerta di dona collocati nel suo tempio: sacrificatum tum a Romanis donaque in templo posita. Aver precisato, nella misura del possibile, le parti in causa nel . Cfr. la traduzione di C. Carena (a c. di), Agostino. La città di Dio, Torino  (Einaudi-Gallimard - Biblioteca della Pléiade), p. : «Allora furono convocati altri aruspici ritenuti più esperti»; vd. anche F. La Greca, Blossio di Cuma, cit. (a n. ), p. : «Allora, chiamati degli aruspici con maggiore esperienza, ecc.». . Tale ipotesi non va però esclusa a priori: poteva essere una buona soluzione diplomatica e conciliatoria, dopo aver fatto toccare con mano agli haruspices la valenza pro-romana del pianto di Apollo, lasciare loro, velut peritiores, la spiegazione finale del quia.

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dibattito esegetico, e chiarito la successione dialettica dei fatti e delle interpretazioni, può metterci ora in grado d’intendere nel giusto senso la discrasia Achivi / Graeci di cui prima si faceva cenno. Nel racconto di Agostino, come s’è detto, l’uso di Achivi promana con ogni probabilità dalla fonte storiografica ultima, romana, o dal suo sostrato documentale, del pari romano (un testo decemvirale?). Rispetto a questo osservatorio, il bellum Aristonici fu guerra di Troiani/Romani adversus Achivos. Invece l’asimmetrica ed apparentemente incongrua utilizzazione dell’etnico Graecus e del coronimo Graecia (quoniam Cumana colonia Graeca esset ecc. [Aug.] / Graeciae fore exitium ecc. [Iul. Obseq.]) ricorre all’interno del secondo intervento esegetico degli haruspices etruschi; può riflettere, cioè, un punto di vista, un parlante ed un linguaggio diversi. Tale considerazione vale in qualche misura ad attenuare la singolarità di una precisazione didascalica che, così come tramandata (se quella delle fonti non è solo semplificazione e banalizzazione compendiaria di un dato di tradizione originario ben altrimenti circostanziato), potrebbe sembrare del tutto pleonastica rispetto ad un osservatorio greco, e comunque piuttosto banale anche rispetto ad altro contesto. In un’epoca in cui, nonostante la virtuale romanizzazione di Cuma segnata sin dal  a.C. dall’adozione sua sponte del latino come lingua degli atti ufficiali, tutta la tradizione, pur romanizzata, si mostra comunque concorde senza eccezione alcuna sul dato dell’origine greca della città, pare strano che gli haruspices basassero la loro esibizione di capacità divinatoria e di maggior peritia ermeneutica su una nozione così ovvia come quella riferita nel testo: quoniam Cumana colonia Graeca esset. Vanno rilevati inoltre l’improprietà e l’implicito anacronismo di tale locuzione, che vuole essere forse calco di un’espressione greca del tipo Ky´mh »Ellh´nvn a∫poiki´a / kti´siw (ciò che peraltro meglio si sarebbe detto Cyme Graeca/Graecorum colonia), ma che in ogni caso sembra reminiscente (fuori luogo) del formulario onomastico delle colonie romane e latine. Ma la frase quoniam Cumana colonia Graeca esset si presta anch’essa ad un’ulteriore problematizzazione, secondo il tipo di analisi ‘microscopica’ già proposto nelle pagine precedenti. Proviamo ad ‘amplificare’ anche stavolta il racconto di Agostino, dando per scontato il fatto che esso rappresenti solo l’esito ultimo di un forte dilavamento ed impoverimento di dettaglio di una tradizione di

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certo in origine assai più articolata e precisa nei suoi passaggi e nella sua terminologia. Quando i Romani avevano sconfitto Antioco III e Perseo, effettivamente la loro vittoria si era risolta in danno anche della Grecia; e quindi si poteva dire che Apollo in quelle occasioni avesse pianto le sorti della sua patria, cioè della Grecia. Ma nel terzo caso, la rivolta di Aristonico, il teatro delle ostilità era stato solo l’Asia, ed il quadro delle alleanze era stato esclusivamente asiatico e grecoasiatico. È quindi solo in senso lato che gli haruspices (che qui fanno un discorso unitario, ossia propongono una spiegazione che s’intenda valida per tutti e tre i casi di pianto di Apollo) possono aver adottato il termine Graecia anche in riferimento agli eventi in corso in Asia. Qual è allora, nella fattispecie, la ‘Graecia’ anatolica implicata in questa terza, specifica occasione? È evidente che la terminologia stessa delle fonti (unde accitus esset [Aug.]; unde deductum esset [Iul. Obseq.]) evoca il modello greco ben noto della trasmigrazione dell’a∫fi´dryma della statua di culto del dio poliade o archegete in parallelo con un’a∫poiki´a. È chiaro insomma che questa tradizione, anche se si esprime, nel suo impoverito esito ultimo, in termini areali generici (Graecia), dev’essere stata costruita, nella sua forma originaria pregnante, intorno all’idea di un percorso ecistico preciso, da una determinata mhtro´poliw ad una determinata a∫poiki´a. Le espressioni suisque terris, unde accitus esset, id est ipsi Graeciae (Aug.) e Graeciae fore exitium, unde deductum esset (Iul. Obseq.) dicono dunque, da questo punto di vista, la stessa cosa: se non gli haruspices etruschi, di certo almeno i Cumani senes avevano in mente, quando (e se) parlavano lato sensu di ‘Grecia’, un punto di partenza geografico preciso. Si potrebbe, certo, pensare ad un Apollo archegete migrante dall’Eubea, da Calcide o da Eretria. Ma non va dimenticato che il contesto specifico dell’episodio in esame è quello della rivolta di Aristonico, e che il pianto del dio di Cuma nasce come tentativo di ambienti cumani ‘blossiani’ di frapporre un deterrente prodigiale alla prosecuzione delle azioni militari in Asia contro il pretendente attalide, so. Poco cambia, da questo punto di vista, l’iscrizione dei tre ‘veterani’ epiroti di Cassope, ausiliari ™ippikoi^w o∫xh´masin nella campagna di Marco Perperna: cfr. R. Merkelbach, Epirotische Hilfstruppen im Krieg der Römer gegen Aristonikos, «ZPE»  (), p. . . Cfr. N. Valenza Mele, Hera ed Apollo, cit. (a n. ), passim.

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stenuto da Blossio. Se a Cuma Apollo piange, è perché luctum et cladem (Aug.) gravano non tanto sulla Grecia tutta (tanto meno sull’Eubea), ma precisamente suis terris, unde accitus esset. È in Asia quindi, ossia tra le città greche d’Asia coinvolte nella rivolta di Aristonico, che bisogna cercare la metropoli periclitante del dio di Cuma. È chiaro qual è l’approdo ultimo del ragionamento sinora sviluppato. Noi sappiamo che la prima (peraltro non decisiva) sconfitta subita da Aristonico ad opera della flotta di Efeso alleata dei Romani si ebbe proprio «presso il territorio di Kyme» (peri` th`n Kymai´an). Sembra quindi fuor di dubbio che la fonte remota di Agostino e di Ossequente (a monte di Livio), nel collegare ex eventu il pianto di Apollo del  a.C. a luctum et cladem incombenti su una ‘terra greca’ dalla quale il simulacrum di Apollo era originariamente venuto (suis terris, unde accitus esset / unde deductum esset), intendesse fare implicito riferimento proprio alla tradizione – probabilmente già arcaica, come s’è visto – che faceva derivare il nome di Cuma in Opicia da quello di Kyme eolica, e che anzi considerava partecipante alla fondazione originaria della città italiota un gruppo ben individuato di coloni Ai∫olei^w e Kymai^oi. Era questo gruppo, evidentemente, che si riteneva avesse trasportato in . Vd. sopra, n.  e testo corrispondente. . Strab. XIV ,: Meta` de` Smy´rnan ai™ Ley^kai poli´xnion, oÇ a∫pe´sthsen «Aristo´nikow meta` th`n «Atta´loy toy^ Filomh´torow teleyth´n, dokv ^ n toy^ ge´noyw ei®nai toy^ tv ^ n basile´vn kai` dianooy´menow ei∫w e™ayto`n poiei^s&ai th`n a∫rxh´n. e∫ntey^&en me`n oy®n e∫je´pesen h™tth&ei`w naymaxi´aı peri` th`n Kymai´an y™po` «Efesi´vn, ei∫w de` th`n meso´gaian a∫niv ` n h¢&roise dia` taxe´vn plh^&ow a™po´rvn te a∫n&rv ´ pvn kai` doy´lvn e∫p« e∫ley&eri´aı katakeklhme´nvn, oyÇw »Hliopoli´taw e∫ka´lese. Prv ^ ton me`n oy®n pareise´pesen ei∫w Uya´teira, ei®t« «Apolloni´da e¢sxen, ei®t« a¢llvn e∫fi´eto froyri´vn. oy∫ poly`n de` diege´neto xro´non, a∫ll« ey∫&y`w aiç te po´leiw e¢pemcan plh^&ow, kai` Nikomh´dhw o™ Bi&yno`w e∫pekoy´rhse kai` oi™ tv ^ n Kappado´kvn basilei^w. ÊEpeita pre´sbeiw »Rvmai´vn pe´nte h©kon, kai` meta` tay^ta stratia` kai` yçpatow Po´pliow Kra´ssow, kai` meta` tay^ta Ma´rkow Perpe´rnaw, oÇw kai` kate´lyse to`n po´lemon zvgri´aı labv ` n to`n «Aristo´nikon kai` a∫nape´mcaw ei∫w »Rv ´ mhn. «Ekei^now me`n oy®n e∫n tv ^ı desmvthri´v ı kate´strece to`n bi´on, Perpe´rnan de` no´sow die´f&eire, Kra´ssow de` peri` Ley´kaw e∫pi&eme´nvn tinv ^ n e¢pesen e∫n ma´xW. Ma´niow d« «Aky´lliow e∫pel&v ` n yçpatow meta` de´ka presbeytv ^ n die´taje th`n e∫parxi´an ei∫w to` ny^n e¢ti symme´non th^w politei´aw sxh^ma.

. Questa soluzione, per quanto non chiaramente enunciata, sembra in qualche modo presupposta, da S. Mazzarino, La legge cumana, cit. (a n. ); L. Breglia Pulci Doria, Oracoli sibillini, cit. (a n. ), pp. -; Ead., I Cimmeri, cit.

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Opicia l’a∫fi´dryma di Apollo, un Apollo eolico connotato come cumeo (forse precisamente l’Apollo del contiguo mantei^on a∫rxai^on di Grinio, che anche altri elementi inducono a mettere in rapporto con Cuma). E poiché Kyme eolica si voleva a sua volta fondata, tra gli altri, da Tessali discendenti a∫po` Ey∫mh´loy toy^ «Admh´toy, ed a Cuma Eumelo stesso si affiancava iconograficamente come &eo`w patrv ^ı ow al dio ed alla colomba che avevano guidato la spedizione coloniale in Italia, il cerchio si chiudeva: l’Apollo cumeo e cumano veniva a rappresentare, attraverso la sua stessa migrazione fisica in forma di simulacrum/bre´taw, il simbolo ed il garante della synghéneia coloniale tra Kyme e Cuma. È noto, peraltro, che la cronologia della naymaxi´a peri` th`n Kymai´an è controversa, come del resto l’intera successione minuta degli eventi del bellum Aristonici. Il problema investe innanzitutto l’excursus straboniano in cui la battaglia navale è menzionata, in apparenza strettamente ordinato in senso cronologico. Il lungo brano, che rappresenta la testimonianza letteraria più importante ed estesa su Aristonico, ha di fatto fondato negli studi (a n. ), p.  (ove si parla di «... legami Cuma eolica-Cuma opicia, forse ancora operanti al momento della guerra dei Romani contro Aristonico»). . Vd. oltre, nn. - e testo corrispondente. . Vd. sopra, nn. - e testo corrispondente. . R. M. Kallet-Marx, Hegemony, cit. (a n. ), pp. -; Chr. Mileta, Eumenes III, cit. (a n. ). All’interno della discussione cronologica generale, un problema a sé stante è rappresentato dai decreti IGR IV - in onore di Diodoro Pasparo, la cui persuasiva ridatazione all’età delle guerre mitridatiche (Chr. P. Jones, Diodoros Pasparos and the Nikephoria of Pergamon, «Chiron»  [], pp. -; seguito da B. Virgilio, Gli Attalidi di Pergamo. Fama, eredità, memoria, Pisa  [Studi Ellenistici,  / Biblioteca di Studi Antichi, ], pp. ), che li espunge dal ‘dossier’ epigrafico su Aristonico, è ridivenuta di recente oggetto di animata discussione: cfr. D. Musti, I Nikephoria e il ruolo panellenico di Pergamo, «RFIC»  (), pp. -; B. Virgilio, Nota sui Nikephoria pergameni, in B. Virgilio (a c. di), Studi ellenistici, XII, Pisa-Roma 1999, pp. 353-357; F. Canali De Rossi, Attalo III e la fine della dinastia pergamena: due note epigrafiche, «EA»  (), pp. -; Chr. P. Jones, Diodoros Pasparos revisited, «Chiron»  (), pp. -; D. Musti, Un bilancio sulla questione dei Nikephoria di Pergamo, «RFIC»  (), pp. -. . Strab. XIV , (sopra, n. ); cfr. le chiare scansioni prv^ton me`n / ei®t« / ei®t« / oy∫ poly`n de` diege´neto xro´non / ey∫&y`w / e¢peita / meta` tay^ta / meta` tay^ta). M. L. Sánchez León, Sur quelques problèmes, cit. (a n. ), pp.  ss.; Chr. Mileta, Eumenes III, cit. (a n. ), p.  ss.

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moderni una ricorrente scansione del conflitto in due fasi, distinte sul piano motivazionale e geografico: legittimistica e ‘paralica’ la prima (fino appunto alla naymaxi´a peri` th`n Kymai´an ed alla conseguente ritirata del pretendente attalide nell’entroterra anatolico tra il Caico e l’Ermo); di carattere invece social-populistico e ‘mesogeo’ la seconda, segnata dalla progressiva adesione alla causa di Aristonico di città dell’interno come Tiatira, Apollonide e Stratonicea, e di una gran massa di diseredati e di schiavi ribattezzati con il nome di ‘Eliopoliti’. Se ci si attiene alla sequenza evenemenziale tracciata dal Geografo, la sconfitta di Aristonico ad opera della flotta di Efeso nella naymaxi´a «presso il territorio di Kyme» segnerebbe appunto il momento di trasferimento del teatro delle ostilità dalla costa all’entroterra anatolico (ei∫w de` th`n meso´gaian a∫niv´n). È chiaro invece che quando Agostino (ergo la sua fonte ultima, a monte di Livio) chiude il suo racconto ponendo il prodigium del pianto di Apollo in stretta e quasi immediata relazione cronologica con la sconfitta e la cattura di Aristonico (deinde mox regem Aristonicum victum et captum esse nuntiatum est), ciò che ha in mente non è la battaglia peri` th`n Kymai´an (ormai pregressa), ma l’episodio conclusivo della guerra, cioè l’assedio di Stratonicea al Caico, che si risolse appunto con la cattura del pretendente attalide ad opera del console Marco Perperna (quest’ultimo menzionato anche da Os. Sul fondamento delle pretese legittimistiche di Aristonico vd. oltre, n. . . Recenti messe a punto della questione degli Eliopoliti (in passato spesso amplificata ben oltre il laconico accenno straboniano, sino a trasformarsi in utopia egalitaria stoicheggiante delineata nell’opera di Giambulo e fatta propria da Aristonico per influsso di Blossio di Cuma, proponendosi come chiave interpretativa generale della rivolta), cfr. M. Winiarczyk, Das Werk des Jambulos. Forschungsgeschichte (-) und Interpretationsversuch, «RheinMus»  (), pp. - [-], con ampia bibliografia e sintesi degli studi precedenti; F. La Greca, Blossio di Cuma, cit. (a n. ), pp. -. Per la questione connessa della Doy´lvn po´liw cfr. S. Bussi, Aristonico, cit. (a n. ), pp. -,  ss.; Chr. Mileta, Eumenes III, cit. (a n. ), pp. -. . Cfr. Strab. XIV , (sopra, n. ); [Trog.] Iust. XXXVI , (oltre, n. ); Vell. II ,: Interim, dum haec in Italia geruntur, Aristonicus, qui mortuo rege Attalo a quo Asia populo Romano hereditate relicta erat, sicut relicta postea est a Nicomede Bithynia, mentitus regiae stirpis originem armis eam occupaverat, is victus a M. Perpenna ductusque in triumpho, sed a M’. Aquilio, capite poenas dedit, cum initio belli Crassum Mucianum, virum iuris scientissimum, decedentem ex Asia proconsulem interemisset; Flor. I , (vd. oltre, n. ): Mox a Perperna domitus et captus et per deditionem in vinculis habitus; Oros. V ,: Perperna consul, qui Crasso successerat, audita morte

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sequente nella datazione consolare del prodigium cumano: / a.C.). Non sono mancate proposte di revisione della sequenza straboniana, alcune delle quali (Magie, Robinson) comporterebbero in particolare la posticipazione al  o persino al  a.C. della battaglia «presso il territorio di Kyme». Anche se su questa soluzione non si registrano oggi significativi consensi, è però ormai opinione diffusa che vada almeno attenuato, se non respinto, lo schema straboniano della guerra in due fasi. In effetti la ricostruzione minutamente cronologizzata degli sviluppi militari e diplomatici del bellum Aristonici non dipende solo dalla verifica dell’attendibilità della sequenza di Strabone (affidata al confronto con i dati ricavabili da altre fonti letterarie), ma riposa soprattutto su un arduo lavoro di ricomposizione e riordinamento cronologico di frammenti di documentazione epigrafica, in sensibile incremento negli ultimi anni, e di alcune serie di cistofori scandite da numerali per anni di regno BA EY, riferibili con diverso grado di certezza ad Aristonico, autoproclamatosi basileu´ s con il nome di Eumene III. Orbene, l’insieme di questa documentazione sembra smentire che il movimento fosse inizialmente limitato all’area costiera eolica e ionica. In particolare la distribuzione e la scansione per anno dei cistofori BA EY (coniati a Tiatira già nel secondo anno [B] dell’era di Aristonico-Eumene III; poi ad Apollonide nel terzo [G] e nel quarto [D], ed a Stratonicea al Caico di nuovo nel quarto [D]) attestano uno stabile radicamento della rivolta nelle città della meso´Crassi et clade exercitus Romani, raptim in Asiam pervolavit, Aristonicum, recenti victoria feriatum, improviso bello adortus, nudatumque omnibus copiis, in fugam vertit; cumque Stratonicen urbem, ad quam ille confugerat, obsidione cinxisset, trucidatum fame ad deditionem coegit, Perperna consul, apud Pergamum correptus morbo, diem obiit. Aristonicus Romae iussu senatus in carcere strangulatus est; Eutr. IV ,: Postea Perperna, consul Romanus, qui successor Crasso veniebat, audita belli fortuna ad Asiam celeravit et acie victum Aristonicum apud Stratonicen civitatem, quo confugerat, fame ad deditionem conpulit. Aristonicus iussu senatus Romae in carcere strangulatus est. Triumphari enim de eo non poterat, quia Perperna apud Pergamum Romam rediens diem obierat; Val. Max. III ,: [M. Perpenna] ... regem enim Aristonicum cepit Crassianaeque stragis punitor extitit. . Sintesi delle varie posizioni in M. L. Sánchez León, Sur quelques problèmes, cit. (a n. ). . Vd. la rassegna più recente in P. Briant - P. Brun - E. Vari˙nli˙og˘ lu, Une inscription, cit. (a n. ), pp. -; cfr. anche S. Bussi, Aristonico, cit. (a n. ), pp. -.

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gaia per tutto l’arco dal / al / a.C.. Anche a prescindere

dall’esito – pare ormai negativo – del dibattito sull’eventuale riconoscimento di cistofori a numerale (A) attribuibili al ‘primo anno’ (o meglio ad un suo ristretto scampolo trimestrale residuo tra l’estate e l’ottobre del  a.C.), il dato numismatico è comunque importante, perché indurrebbe a comprimere nel solo  a.C. tutti gli eventi della presunta ‘prima fase’ paralica straboniana (fino appunto alla naymaxi´a presso il territorio di Kyme). Sarebbe a questo punto utile sapere dove si trovasse esattamente Aristonico quando diede inizio alla rivolta. Dalle fonti non si ricava nulla di chiaro in proposito, ma sembra doversi escludere che risiedesse a Pergamo o ad Efeso (quest’ultima, sua città di appartenenza da parte di madre). La locuzione post mortem Attali velut paternum regnum Asiam invasit in Trogo-Giustino . M. L. Sánchez León, Sur quelques problèmes, cit. (a n. ); più di recente S. Bussi, Aristonico, cit. (a n. ), pp. -; Ead., La monetazione, cit. (a n. ), con bibliografia precedente. . Non ha trovato molto consenso l’ipotesi ‘tracia’ di D. Potter, Where did Aristonicus’ revolt begin?, «ZPE»  (), pp. -. . Cfr. Chr. Mileta, Eumenes III, cit. (a n. ), p. . Il noto decreto pergameno OGIS  (su cui vd. in breve B. Virgilio, Gli Attalidi, cit. [a n. ], p.  n. ;  n. ), là dove commina a∫timi´a e confisca dei beni a quanti, uomini e donne, al momento della morte di Attalo abbiano già lasciato la città o la chóra o si propongano di farlo in avvenire, tenta di porre rimedio appunto a fughe in atto da Pergamo verso un ‘altrove’ che è con ogni verosimiglianza il luogo dove in quel momento si trovava Aristonico. Quanto ad Efeso, c’è ragione di supporre che anch’essa fosse sin dal primo istante favorevole ai Romani ed avversa ad Aristonico, in quanto interessata (come Pergamo stessa) a vedersi confermata la clausola testamentaria che le concedeva o ampliava l’autonomia politica. Si spiega così l’istituzione, a partire proprio dall’anno della morte e del testamento di Attalo, di una peculiare ‘era’ efesia, regolarmente scandita per l’arco di  anni magistratuali (dal / al / a.C.) da una distinta emissione di cistofori: cfr. K. J. Rigsby, The era of the province of Asia, «Phoenix»  (), pp. -. La posizione assunta da Efeso è tanto più significativa, se si pensa che la città avrebbe avuto un ottimo motivo per appoggiare la rivendicazione legittimistica di Aristonico, che un filone di tradizione vuole nato da Eumene II e da una donna efesia. Della questione si occupa in particolare Trogo-Giustino (dipendente da tradizione dichiaratamente avversa al Filometore ed orientata a riconoscere Aristonico come iustus rex), che indica come madre non iusto matrimonio di Aristonico una paelex (cfr. Eutr. IV : ex concubina / e∫k pallakh^w) o meretrix appunto efesia, a sua volta identificata come figlia di un citharista (cfr. Plut. Flam. ,: «Aristo´nikow o™ toy^ ki&arvıdoy^), ovvero di un ‘intrattenitore’ o ‘buffone’ (iocularius): cfr. [Trog.] Iust. XXXVI , (oltre, n. ; nel cod. C si legge in

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pare implicare una sua iniziale dislocazione periferica, se non esterna, rispetto all’Asia attalide. Leuce resta una candidata plausibile, dato che Strabone afferma che Aristonico stesso indusse il poli´xnion alla rivolta sùbito dopo la morte di Attalo III (ai™ Ley^kai poli´xnion, oÇ a∫pe´sthsen «Aristo´nikow meta` th`n «Atta´loy toy^ Filomh´torow teleyth´n). Dubbia è anche la ricostruzione degli

schieramenti iniziali del conflitto, in particolare per quanto riguarda l’orientamento delle singole póleis greche. Ma lo stesso vale anche per la definizione delle aree controllate da Aristonico nelle varie fasi successive della guerra. L’incertezza, infine, investe (come si vedrà) anche la collocazione politico-diplomatica della stessa Kyme. Strabone pare alludere al carattere forzato di certe adesioni alla causa di Aristonico/Eumene III. Un quadro almeno in parte diinterlinea meretrice eph. iocularii, aggiunto da manus recentior; ma è possibile che si tratti solo di una glossa dell’archetipo penetrata nel testo). È singolare che la contiguità, sia pure subalterna, ad ambienti di corte ed il dato dell’origine efesia accomunino quest’oscura figura ad un «Aristod[.....], anch’egli cittadino efesio, che un’epistola di Attalo II agli Efesî loda come˙ precettore ed e∫pista´thw di Attalo III negli anni decisivi della gioventù, validissimo nell’accattivarsi l’animo del principe ne´ow ed e∫k fy´sevw kalokaga&iko´w, e pertanto tenuto nella massima considerazione dal re e dal principe stesso (y™f« h™mv^n a∫lla` kai` y™p« ay∫toy^ «Atta´loy sfo´dra proshnv ^ w / [a∫]podex&ei´w): cfr. J. & L. Robert, Bull. Épigr. , nr. ; K. J. Rigsby, The era of the province, cit., pp. - e nn. - ivi (con ulteriore bibliografia). Il Rigsby ipotizza, con accettabili ragioni, che Aristod[---] avesse a corte il rango di fi´low. . [Trog.] Iust. XXXVI ,-: () Sed erat ex Eumene Aristonicus, non iusto matrimonio, sed ex paelice Ephesia, citharistae cuiusdam filia, genitus, qui post mortem Attali velut paternum regnum Asiam invasit. () Cum multa secunda proelia adversus civitates, quae metu Romanorum tradere se eidem nolebant, fecisset iustusque iam rex videretur, Asia Licinio Crasso consuli decernitur, () qui intentior Attalicae praedae quam bello, cum extremo anni tempore inordinata acie proelium conseruisset, victus poenas inconsultae avaritiae sanguine dedit. () In huius locum missus Perpenna consul prima congressione Aristonicum superatum in potestatem suam redegit Attalicasque gazas, hereditarias populi Romani, navibus inpositas Romam deportavit. () Quod aegre ferens successor eius M’. Aquilius consul ad eripiendum Aristonicum Perpennae, veluti sui potius triumphi munus esse deberet, festinata velocitate contendit. () Sed contentionem consulum mors Perpennae diremit. () Sic Asia Romanorum facta cum opibus suis vitia quoque Romam transmisit. . Strab. XIV , (sopra, n. ). . Cfr. in Strab. XIV , (sopra, n. ) l’uso dei verbi a∫pe´sthsen / pareise´pesen / e¢sxen / e∫fi´eto.

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verso sembra emergere invece dalle testimonianze di Trogo-Giustino (secondo il quale molte città opponevano resistenza all’Attalide solo metu Romanorum, sicché egli poté facilmente sottometterle ingaggiando multa secunda proelia, sino al punto da essere ormai quasi riconosciuto come iustus rex), e di Floro (che registra sia la facile induzione alla rivolta di una maggioranza di città regibus parere consuetae, sia singoli episodi di resistenza stroncati con la forza). In termini concreti di schieramento, Strabone conta come città alleate o soggette ad Aristonico Leuce, Apollonide e Tiatira; Trogo-Giustino accenna alla spontanea adesione di Focea (che a guerra finita si attirò la vendetta dei Romani, stornata poi da un intervento diplomatico dei Massalioti); Floro menziona Mindo, Samo e Colofone tra le paucae [urbes] resistentes piegate da Aristonico con le armi. Di quelle che gli si opposero riuscendo a sfuggire alla sottomissione, la documentazione epigrafica restituisce con qualche probabilità i nomi di Cizico, Smirne, Elea (il nay´sta&mon / e∫pi´neion degli Attalidi sul golfo omonimo, ove si affacciava la stessa Kyme) e Bargilia. Sostennero invece apertamente i . [Trog.] Iust. XXXVI , (sopra, n. ). . Flor. I : Aristonicus, regii sanguinis ferox iuvenis, urbis regibus parere consuetas partim facile sollicitat, paucas resistentis, Myndon, Samon, Colophona vi recepit, Crassi quoque praetoris cecidit exercitum ipsumque cepit. Sed ille memor et familiae et Romani nominis custodem sui barbarum virgula excaecat et in exitium sui, quod volebat, ita concitat. Mox a Perperna domitus et captus et per deditionem in vinculis habitus. Aquilius Asiatici belli reliquias confecit, mixtis – nefas! – veneno fontibus ad deditionem quarundam urbium. Quae res ut maturam, ita infamem fecit victoriam, quippe cum contra fas deum moresque maiorum medicaminibus inpuris in id tempus sacrosancta Romana arma violasset. . Cfr. Strab. XIV , (sopra, n. ); [Trog.] Iust. XXXVII ,: Capto Aristonico Massilienses pro Phocaeensibus, conditoribus suis, quorum urbem senatus et omne nomen, quod et tunc et antea Antiochi bello infesta contra populum Romanum arma tulerant, deleri iusserat, legatos Romam deprecatum misere veniamque his a senatu obtinuere. . Flor. I  (sopra, n. ); sugli schieramenti ora delineati cfr. Chr. Mileta, Eumenes III, cit. (a n. ), p.  n. . . Per Elea («Elai´a) nay´sta&mon ed e∫pi´neion degli Attalidi cfr. Strab. XIII ,; ,; sul sito vd. in breve G. E. Bean, Aegean Turkey, London , pp. -. Sulla documentazione epigrafica relativa alle altre città cfr. P. Briant - P. Brun E. Vari˙nli˙og˘ lu, Une inscription, cit. (a n. ), pp. -.

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Romani con l’invio di navi, oltre ad Efeso, anche Bisanzio, Alicarnasso e Metimna. Nonostante l’affermazione di Strabone secondo cui Aristonico, dopo la naymaxi´a peri` th`n Kymai´an, si ritirò nella meso´gaia, pare in realtà più probabile che anche in area costiera (sud-eolica, ionica e caria) le vicende militari si siano prolungate per anni, con esiti alterni. Leuce stessa non fu realmente perduta al campo dei sostenitori dell’Attalide, se ancora nel  a.C. fu sottoposta ad un ulteriore vano assedio ad opera di Publio Licinio Crasso Muciano, che cadde prigioniero e poi vittima di cavalieri traci sostenitori di Aristonico in una località che Strabone situa appunto «presso Leuce» (peri` Ley´kaw), ed altre fonti variamente «tra Elea e Mirina» (inter Elaeam et Myrinam: Frontino) o «tra Elea e Smirne» (inter Elaeam et Zmyrnam: Valerio Massimo). Quale che sia l’esatta localizzazione dell’episodio, e comunque si risolva in sede filologica il consueto scambio accidentale My´rina / [S]my´rna, pare dunque chiaro il protrarsi sino almeno al  a.C. di un virtuale controllo militare da parte di Aristonico di gran parte dell’Eolide meridionale ‘cumea’: forse l’area di Grinio (se vale l’indicazione topografica inter Elaeam et Myrinam di Frontino) o più genericamente la piana dell’Ermo tra Mirina, Kyme, Focea, Leuce e Smirne (se s’incrociano invece i dati di Strabone e di Valerio Massimo). Rispetto a tale più ampio contesto territoriale, si avvalora anche l’ipotesi, avanzata dal Basile, che la scelta di Leuce come punto di partenza e fulcro della rivolta in questa regione costiera fosse stata dettata ad Aristonico proprio dalla vicinanza del poli´xnion al porto di Kyme, e che Kyme stessa avesse aderito alla causa dell’Attalide, mettendogli a disposizione la sua flotta, poi utilizzata nella . M. Basile, Le città greche, cit. (a n. ), p.  e n.  ivi. . Strab. XIV , (vd. sopra, n. ). . Frontin. Strat. IV ,: P. Crassus, cum bellum adversum Aristonicum in Asiam gerens inter Elaeam et Myrinam in hostium copias incidisset vivusque abduceretur, exsecratus in consule Romano captivitatem, virga, qua ad equum erat usus, oculum Thracis, a quo tenebatur, eruit atque ab eo per dolorem concitato transverberatus dedecus servitutis, ut voluerat, effugit. . Val. Max. III ,: P. enim Crassus cum Aristonico bellum in Asia gerens a Thracibus, quorum is magnum numerum in praesidio habebat, inter Elaeam et Zmyrnam exceptus, ne in dicionem eius perveniret, dedecus arcessita ratione mortis effugit.

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naymaxi´a peri` th`n Kymai´an. In realtà le fonti non dicono nulla

di chiaro in tal senso; ma l’ipotesi opposta, che postula un’improbabile ‘neutralità’ di Kyme o dà per certa la sua collocazione in campo avverso, filoromano, resta del pari indimostrata, e fondata su argomenti e silentio. Di fatto Kyme manca tanto dallo sparuto gruppo di città spontaneamente o forzatamente alleate di Aristonico a noi note, quanto in quello, altrettanto esiguo, delle città che risultano su base documentale avverse al pretendente attalide. L’espressione liviana Asiam occupavit consiglia però opportuna prudenza rispetto a valutazioni troppo riduttive delle adesioni alla causa di Aristonico; e nel momento in cui – giustamente – si fa notare una singolare costanza di schieramenti (quindi d’interessi locali cittadini sottesi) tra il bellum Aristonici e la precedente guerra contro Antioco III, e si fa rilevare, in accordo con la tradizione antica, come in entrambi i casi Focea si trovasse nel campo delle città favorevoli al re ‘ribelle’ di turno, e Smirne in quello opposto filoromano, occorre allora chiedersi se un discorso analogo non possa valere anche per Elea e per Kyme, la prima da tempo vocata ad uno stretto ed indissolubile rapporto con la capitale attalide, la seconda invece schierata nel  a.C. accanto a Focea nel comune sostegno ad Antioco. . M. Basile, Le città greche, cit. (a n. ), p. : «Non sappiamo quali ragioni poterono indurlo a scegliere Leuke come punto di partenza della sua impresa, ma va notato che Leuke era vicina alla città di Kyme, dotata di un importante porto fortificato, e che proprio Kyme metterà la propria flotta a disposizione del pretendente, come si deduce dal fatto che Aristonico fu battuto dalla flotta di Efeso proprio al largo di Kyme». . Cfr. sopra, nn. - e testo relativo. . Liv. Epit. LIX : Aristonicus, Eumenis regis filius, Asiam occupavit, cum, testamento Attali regis legata populo R., libera esse deberet. . [Trog.] Iust. XXXVII ,; Aristid. Or. XIX Keil, . . Cfr. Polyb. XXI ,-; Liv. XXXVII ,-; ,; ,-,; ,; App. Syr. ,; D. Musti, Lo stato dei Seleucidi. Dinastia, popoli, città da Seleuco I ad Antioco III, «SCO»  (), pp. - [-]; vd. anche A. Mastrocinque, Roma e Antioco III. Guerra di propaganda e propaganda per la guerra, «AttiIstVen»  (), p.  [-]; M. Basile, Le città, cit. (a n. ), p. , -; J. Ma, Antiochos III and the Cities of Western Asia Minor, Oxford , p. . . Cfr. Strab. XIII ,; , (sopra, n. ). La città restò stabilmente in campo attalide durante la guerra contro Antioco III: cfr. Polyb. XXI ,-; Liv. XXXV ,; XXXVI ,; XXXVII ; ,-; ,-. . Liv. XXXVII ,; App. Syr. ,; cfr. J. Ma, Antiochos III, cit. (a n. ), p.

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Può essere utile infine, dal nostro punto di vista, anche un approfondimento delle implicazioni areali della locuzione straboniana «presso il territorio di Kyme» (peri` th`n Kymai´an), la quale evidentemente non è identica a peri` Ky´mhn. Ci si propone in altri termini di mettere a fuoco per quanto possibile l’articolazione rispettiva delle chôrai di Focea, Kyme e Leuce nell’area compresa tra il Golfo Elaitico e la piana dell’Ermo. Tale indagine rivela una situazione di grande interesse: un grado di compenetrazione reciproca di tutte queste chôrai, ed una diffusa ‘pervasività’ di quella di Kyme in particolare, tali da consigliare una forte elasticizzazione del valore topografico della locuzione. Il sito di Leuce (Ley^kai) è da tempo sicuramente identificato sulla costa della piana dell’Ermo a sud di Focea, dove si è perpetuato sino a tempi relativamente recenti (XIX secolo) un toponimo neogreco Lefke / Lefki, poi passato al descrittivo Tr(e)is Tepedès (‘Tre Colline’) ed al calco turco d’identico significato Üç Tepeler (quest’ultimo usato fino ai nostri giorni, con prevalente grafia Üçtepeler). Dalla descrizione di Strabone (meta` de` Smy´rnan ai™ Ley^kai poli´xnion [...] meta` de` Ley´kaw Fv ´ kaia e∫n ko´lpv ı ) appare chiaro che al tempo del Geografo tra Leuce e Focea non esistevano altre località degne di nota, sicché le due rispettive chôrai possono, per quell’epoca, considerarsi contigue. Tuttavia un  n. ; J. D. Grainger, The Roman War of Antiochos the Great, Leiden-Boston  («Mnemosyne» Suppl., ), pp. - e n.  ivi, . . Il nome evoca forse il ‘candore’ delle distese di saline naturali ed artificiali che circondano il luogo: cfr. J. Keil - A. von Premerstein, Bericht über eine Reise in Lydien und der südlichen Aiolis. Die südliche Aiolis, «DenkschrAWW» . (), pp. - (Abhandl. II), particol. -; in generale su Leuce vd. G. E. Bean, Aegean Turkey, cit. (a n. ), pp. -; F. Graf, Nordionische Kulte. Religionsgeschichtliche und epigraphische Untersuchungen zu den Kulten von Chios, Erythrai, Klazomenai und Phokaia, Rom , pp. -; N. Tuna, Ionia ve Datça Yarımadası arkeolojik yüzey aras¸tırmaları, -, «Aras¸tSonuçlTopl» . (), pp. -, particol. -, -, carta , fig. -; M. U. Anabolu, Su kus¸lari ve Leukai (Oiseaux aquatiques et Leukai), «Belleten»  (), pp. -. . A. M. Fontrier, Le monastère de Lembos près de Smyrne et ses possessions au XIIIme siècle, «BCH»  (), p. ; H. Ahrweiler, L’histoire et la géographie de la région de Smyrne entre les deux occupations turques (-), particulièrement au XIIIe siècle, «T&M»  (), pp. - [-]. . Strab. XIV , (cfr. sopra, n. ). Intermedio è in realtà il sito di Panaztepe, tuttora non identificato, le cui stratificazioni sono rilevanti soprattutto per l’età del bronzo e l’età arcaica, mentre non appaiono cospicue per l’età elleni-

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frammento delle liste della sessagesima relativo al / a.C., se integrato in F[o¯ ]kaie¯ w para` [L]e[y]ko-, sembrerebbe indicare che non lontano dalla località dove in séguito sorse Leuce (ossia il segnacolo naturale delle ‘Tre Colline’ con i due connessi porti naturali) fosse già esistita nel V secolo una sorta di ‘colonia’ – o comunque un’area di espansione agricola – focea contributivamente rilevante. Leuce stessa, stando alla tradizione ecistica trasmessa da Diodoro (che si tende al solito, senza specifiche ragioni, a ricondurre all’osservatorio locale di Eforo), sarebbe stata fondata solo intorno al / a.C., su un colle in vicinanza del mare, dall’egiziano Taco, ammiraglio ribelle ai Persiani: po´lin e¢ktise plhsi´on th^w &ala´sshw e∫pi´ tinow krhmnoy^ th`n o∫nomazome´nhn Ley´khn, e¢xoysan ™iero`n açgion «Apo´llvnow. Non è chiaro se il santuario apollineo di cui

Diodoro parla fosse preesistente o contestuale alla fondazione della cittadina. Lo storico in effetti attribuisce l’istituzione delle locali feste Prof&a´sia o Prof&asi´a al periodo immediatamente successivo alla morte di Taco, quando Leuce passò dal controllo degli Egizi a quello dei Greci, e presto divenne oggetto di contesa tra Kyme e Clazomene. L’oracolo delfico, chiamato a fare da arbitro della contesa, avrebbe deciso che Cumei e Clazomenî muovessero, ciascuno dalla propria città, in un giorno concordato, al levar del sole; e che Leuce fosse attribuita a chi per primo vi avesse celebrato un sacrificio: e¢krinen h™ Py&i´a tay´thn y™pa´rxein, hçtiw aÇn

prv ´ th &y´sW e∫n tW^ Ley´kW. o™rmh&h^nai de` e∫k th^w ∫idi´aw po´levw açm« h™li´v ı a∫nio´nti kata` th`n h™me´ran, hÇn a∫mfo´teroi symfv ´ nvw y™po sth´sontai . I Clazomenî, essendo nettamente sfavoriti sul piano

delle distanze geografiche, avrebbero fatto ricorso ad uno stratastico-romana: cfr. di recente A. Erkanal,  Panaztepe kazıları, «KazıSonuçlTopl»  ( [ed. ]), pp. -; Ead.,  Panaztepe kazı sonuçları, «KazıSonuçlTopl»  ( [ed. ]), pp. -. . L. & J. Robert, Claros I: Décrets hellénistiques, fasc. , Paris , p.  n. ; N. Cahill, Tas¸ Kule: a Persian-period tomb near Phokaia, «AJA»  (), p.  n.  [-], particol.  n. . I F[o¯ ]kaie¯ w para` [L]e[y]ko- sono distinti dai normali Fo¯ kaie¯ w che seguono sùbito dopo nella stele. Per l’esistenza di due porti a Leuce (Ley^kai kai` lime´new) la fonte è Ps.-Scyl. . . Diod. XV , (sub ann. / a.C.). . Cfr. J. Fontenrose, The Delphic Oracle. Its Responses and Operations, with a Catalogue of Responses, Berkeley-Los Angeles-London , p. , H  («after  B.C.»).

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gemma per precedere i Cumei: colonizzare preventivamente una località prossima a Leuce, di modo che la loro partenza potesse avvenire di lì, ottemperando formalmente alla condizione fissata dall’oracolo di partire dalla ‘loro città’. Di qui l’istituzione della festa, detta appunto ‘dell’Anticipazione’. Se l’aítion è storico, l’episodio va collocato anch’esso nella prima metà del IV secolo a.C. Ma si è anche ipotizzato che il racconto diodoreo rappresenti l’etiologia fittizia di una contesa periodica a sfondo territoriale e sacrale: uno di quei casi di belligeranza cronica, secolare, tra due póleis confinanti in lotta per il controllo di una eschatiá intermedia, che si decanta e si simbolizza in rituali d’iniziazione efebica agonisticamente contrapposti, ‘spedizioni’ che dalle città contendenti convergono e si appuntano su un santuario apollineo, il quale ultimo segnala (ed in qualche modo disciplina) il ‘margine’. Quale che sia la spiegazione più attendibile, resta in ogni caso confermata una presenza cumea concorrente e contigua ad altre realtà nella piana dell’Ermo, non lontano da Leuce. Quanto a Leuce stessa, essa nasce come postazione militare fortificata, egizia (solo secondariamente greca; ma nel / a.C. la città accoglierà di nuovo ingenti forze navali egizie al comando di Reomitre, alleato del faraone Taco) e sede di un importante culto apollineo, celebrato anche nei tipi della monetazione locale. Il ricordo di queste peculiarità del poli´xnion permane vivo nella memoria storica fino almeno al tempo di Diodoro. Nelle immediate vicinanze di Leuce, altre due località – l’interna Larissa Friconide e la costiera Cillene presso Kyme – erano note anch’esse come ‘città degli Egizi’ (po´leiw Ai∫gypti´vn) o semplicemente ‘egizie’ (Larissa è p.es. essa stessa Ai∫gypti´a), in quanto assegnate da Ciro il Vecchio a veterani egizi di Creso, dopo la caduta di quest’ultimo e di Sardi nel  a.C., e rimaste in possesso di loro . Diod. XV ,- (la frase riportata nel testo è ,); cfr. C. Vatin, Citoyenneté et ethnique des colonies grecques: à propos de Diodore XV, , «Anatolia Antiqua / Eski Anadolu»  (), pp. -. . Per questo tipo di esegesi del passo diodoreo cfr. A. Brelich, Guerre, agoni e culti nella Grecia arcaica, Bonn , pp. - e passim; contra: F. Graf, Nordionische Kulte, cit. (a n. ), p. . . Xen. Cyr. VIII ,; Diod. XV ,. . Vd. oltre, n. .

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discendenti ancora al principio del IV secolo a.C.. Forse proprio questa presenza coloniale ‘egizia’, o che si autoidentifica come tale, spiega perché la piana dell’Ermo, compresa fra Kyme, Focea, Leuce, Larissa, Neontico (Néon Teîchos), Temno e Smirne, venga in tutto un altro filone di tradizione espressamente riaccostata a quella del Nilo per il fenomeno delle piene. In questo contesto ermaico, è appunto Leuce la località più massicciamente coinvolta nei fenomeni di progradazione costiera indotti dai depositi alluvionali dell’Ermo: oppidum Leucae in promunturio quod insula fuit. L’area sublitoranea in cui la rivolta di Aristonico attecchisce sin dal primo momento è dunque una vasta pianura alluvionale a vocazione agricola e coloniale, caratterizzata dalla presenza d’insediamenti di veterani (un tempo ‘egizi’ e poi verosimilmente, col subentrare di realtà politiche nuove e di forme diverse d’identificazione etnica, anche ‘macedoni’ e ‘traci’), e da una peculiare diffusione del culto apollineo (quello di Leuce legato alla festa dell’‘Anticipazione’, ma anche molti altri, di cui Strabone attesta l’ampia diffusione e varietà lungo l’intera paralía eolica: p.es. quello della . Xen. Cyr. VII ,; cfr. anche Eust. in Il. II : e¢sti de´, fasi´, kai` Ky´mhw Kyllh´nh. J. M. Cook ritiene che Cillene possa corrispondere all’insediamento di Buruncuk, comunemente identificato con Larissa. Quest’ultima andrebbe posta invece a Yanık Köy, generalmente identificata con Neontico (Néon Teîchos): cfr. J. M. Cook, Old Smyrna, -, «ABSA» - (-), p.  n. ;  []; Id., Coins from an Aeolic site, «ABSA»  (), pp. - (a p.  sostiene, senza fondato motivo, che gli occupanti del luogo non fossero ‘Egizi’ in senso proprio, bensì mercenari ionici e carî tradizionalmente attivi al servizio dei Faraoni). Alcuni studiosi, senza altra ragione che la semplice assonanza dei nomi, propongono l’identificazione di Cilla eolica (Her. I ,) con la Cillene cumea. Xen. Hell. III ,, Cyr. VII , attesta la presenza di discendenti dei coloni egizi originari ancora un secolo e mezzo più tardi, al tempo della spedizione di Tibrone in Eolide ( a.C.). . Cfr. Ephor. FGrHist  F  f; Strab. XIII , (vd. n. seguente); Aristid. Or. XXXVI Lenz - Behr (= XLVIII Dindorf), pp. -. . Cfr. Mela I : In sinu Smyrnaeo est Hermus amnis et urbs Leuca, extra Phocaea, Ioniae ultima; Plin. NH V : A Smyrna Hermus amnis campos facit et nomini suo adoptat. [...] Fuit in ore eius oppidum Temnos, nunc in extremo sinu Myrmeces scopuli, oppidum Leucae in promunturio quod insula fuit finisque Ioniae Phocaea. Per Strab. XIII , la chóra stessa di Larissa era stata ‘accumulata dal fiume’ (potamo´xvstow). . Vd. sopra, nn. , -.

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vicina Grinio). Centro locale della rivolta e piazzaforte principale dell’Attalide è, per quanto le fonti espressamente attestano, Leuce, cittadella posta alla foce del fiume, dotata di due porti e soprattutto in grado di controllare la via fluviale ermaica di penetrazione verso l’entroterra lidio. Ma la geografia ‘politica’ di quest’area risulta ancora più complessa. L’oscura località di Boione (Boiv´nh), la cui esistenza è da tempo presupposta in base ad una monetazione adespota con etnico boivnitikon (fine IV-inizio III secolo a.C.) diffusa in area sudeolica, va situata, in base a probabili riscontri epigrafici, proprio nella zona intermedia tra Kyme, Buruncuk (Larissa?) e Focea, con ogni verosimiglianza più vicino a quest’ultima città. Ermupedio (»Ermoypedi´on), altra località tuttora non identificata, che Eforo situa genericamente «vicino Kyme» (to´pow plhsi´on Ky´mhw), nel suo stesso nome dimostra quanto meno una proiezione acquisitiva di Kyme verso la stessa pianura ermaica su cui insisteva Leuce (un dato che già si è dedotto dall’aítion delle Prophthasia). Lo stesso schema si ripropone per un’oscura località Gergi´&ion, che Strabone (ossia una sua fonte non menzionata, da identificare forse con il solito Eforo) dice essere sita ancora al suo tempo «nel territorio di Kyme, verso Larissa» (e∫n tW^ Kymai´aı [...] pro`w Lari´ssW). Serie monetali cumee di età imperiale recanti sul verso la personificazione dell’Ermo risultano anch’esse significative in una prospettiva di precisazione spaziale e temporale del processo di espansione cumea verso il mutevole e crescente retroterra offerto . Strab. XIII ,; cfr. G. Ragone, Il tempio di Apollo Gryneios in Eolide: testimonianze antiquarie, fonti antiche, elementi per la ricerca topografica, in B. Virgilio (a c. di), Studi ellenistici, III, Pisa, , p.  n.  [-]. . Ps.-Scyl.  (sopra, n. ). . W. Wroth - R. S. Poole, A Catalogue of the Greek Coins in the British Museum, XVII. Troas, Aeolis, Lesbos, London , nr. ; L. Robert, Études de numismatique grecque, Paris , pp. -; J. M. Cook, Coins, cit. (a n. ), p. ; H. Engelmann, Inschr. v. Kyme, cit. (a n. ), p. ; Id., Boione und Phokaia, «ZPE» . (), pp. -. . Ephor. FGrHist  F  (da Steph. Byz. s.v. »Ermoy^ pedi´on, da leggere forse »Ermoypedi´on = çErmoy pedi´on; in ogni caso, l’idronimo ricorre anche in forma ossitona/perispomena: cfr. Quint. Smyrn. ); cfr. L. Robert, Villes d’Asie Mineure. Études de géographie ancienne, Paris , p.  n. . . Strab. XIII ,; vd. anche Athen. VI , p.  = Clearch. Sol. frg.  Wehrli (pp. ,-,).

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dalla pianura alluvionale ermaica. Da questo punto di vista è del pari importante un ulteriore passo di Strabone, il quale, nel localizzare le città sud-eoliche continentali di Temno e di Ege, dice che esse erano situate «nella regione montuosa che sovrasta i territori di Kyme, Focea e Smirne; [regione] presso la quale scorre l’Ermo», restituendo così l’immagine dall’alto, quasi a volo d’uccello (da un osservatorio che corrisponde evidentemente al massiccio del Sardene), di una carta geopolitica complessa, che vede la pianura ermaica tripartita fra ‘terra’ (gh^) dei Cumei, dei Focei e degli Smirnei. Ma l’embricazione delle chôrai in quest’area doveva essere ancora maggiore, visto che la già ricordata attribuzione oracolare del possesso di Leuce a Clazomene nella prima metà del IV secolo a.C. si era risolta nella formazione in loco di una peraía clazomenia, come confermano sia la documentazione numismatica, sia, ancora per la prima metà del II secolo a.C., l’arbitrato cnidio tra Clazomene e Temno, che riguarda appunto territori contesi tra le due città, posti in questa zona litoranea. . W. Wroth - R. S. Poole, A Catalogue, cit. (a n. ), nr. , , ; Sylloge Nummorum Graecorum. The Royal Collection of Coins and Medals, Danish National Museum, IV. Aeolis, Lesbos, Copenhagen , nrr. -; Sylloge Nummorum Graecorum. Sammlung von Aulock. Nachträge, II, Berlin , nr. ; L. Robert, Études, cit. (a n. ), p.  n. -. Sulla monetazione cumea vd. inoltre J. H. Oakley, The autonomous wreathed tetradrachms of Kyme, Aeolis, «ANSMusN»  (), pp. -; O. Masson, Quelques noms de magistrats monétaires grecs, : Les monétaires de Kymé d’Eolide, «RN»  (), pp. -. . Strab. XIII ,: kata` th`n o∫reinh`n th`n y™perkeime´nhn th^w te Kymai´aw kai` th^w Fvkae´vn kai` Smyrnai´vn gh^w, par« hÇn o™ ç Ermow r™ei^.

. L’adozione del cigno e del cinghiale alato come emblemi caratterizzanti delle prime serie monetali emesse da Leuce, a partire dalla metà del IV secolo a.C., conferma per quest’epoca il persistere di uno stretto legame del poli´xnion con la madrepatria acquisita Clazomene (i due animali rappresentano infatti i tipi ‘standard’ della monetazione clazomenia). Il cigno, in particolare, suggerisce allusivamente il carattere ‘apollineo’ della fondazione, che in qualche caso è direttamente esplicitato, in controfaccia, dall’immagine laureata del dio: cfr. B. V. Head - R. S. Poole (eds.), A Catalogue of the Greek Coins in the British Museum, XIV. Ionia, London , pp. - (monetazione di Clazomene),  (monetazione di Leuce; ivi, nr. : moneta bronzea con testa laureata di Apollo sul recto, cigno sul verso); F. Graf, Nordionische Kulte, cit. (a n. ), pp. - (ivi, n. : fonti sul rapporto cigno-Apollo). . P. Herrmann, Die Stadt Temnos und ihre auswärtigen Beziehungen in hellenistischer Zeit, «MDAI(I)»  (), pp. -; F. Piejko, Textual supplements to the new inscriptions concerning Temnos, «MDAI(I)»  (), pp. -.

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Questo complesso di dati consiglia anch’esso di ampliare e di articolare opportunamente, sul piano topografico e cronologico, gli estremi della presenza di Aristonico in area sud-eolica. Dal punto di vista territoriale, vanno dunque valorizzate indicazioni areali estensive come inter Elaeam et Myrinam o inter Elaeam et Zmyrnam, stando alle quali appare difficile limitare la sfera di controllo del pretendente attalide alle sole póleis di Leuce e di Focea, senza includervi in qualche misura anche l’embricata chóra cumea nella pianura ermaica (Boione, Ermupedio, Gergi´&ion ecc.) e forse Kyme stessa, nonché la susseguente paralía nel Golfo Cumeo-Elaitico (Mirina, Grinio ecc.), fino forse alle porte dell’avversa Elea, nay´sta&mon ex-attalide, legato ora a Pergamo ‘libera’ ed ai Romani. Dal punto di vista cronologico, va abbandonata poi l’idea di una ‘ritirata generale’ di Aristonico verso la meso´gaia dopo la sconfitta subita nella naymaxi´a peri` th`n Kymai´an. Occorre pensare piuttosto ad una persistenza e resistenza dell’Attalide in area sud-eolica, inter Elaeam et Zmyrnam, almeno fino all’episodio della cattura e dell’uccisione di P. Licinio Crasso ( a.C.). Quando dunque l’Apollo cumano-cumeo piange, di un pianto inscenato dai gruppi ‘blossiani’ di Cuma favorevoli ad Aristonico, la partita in area sud-eolica è ancora tutta da giocare, nonostante il lacrimevole – e perciò dal dio lacrimato – esito negativo della pregressa naymaxi´a peri` th`n Kymai´an. Il momento del prodigium ( a.C.) è scelto accuratamente dai ‘blossiani’: i Romani hanno appena subito il più grave e clamoroso scacco dall’inizio del conflitto, ossia la disfatta, la cattura e l’uccisione del proconsole P. Licinio Crasso, avvenute di nuovo in una zona lato sensu ‘cumea’, peri` Ley´kaw o inter Elaeam et Myrinam o inter Elaeam et Zmyrnam. Ciò che il prodigio vuole segnalare alla dirigenza politico-militare romana in difficoltà, è da un lato il dolore e il dissenso del dio per le recenti azioni militari perpetrate suis terris, unde accitus esset (battaglia peri` th`n Kymai´an); dall’altro l’eventualità che lo sfavore di Apollo preluda, per i Romani, a sconfitte ancora più gravi della recente disfatta di Crasso. Gli haruspices etruschi intendono bene il senso politico-diplomatico del messaggio: il pianto di Apollo è presagio funesto per le future sorti militari dei Romani nella guerra contro Aristonico, rese precarie dall’ultimo grave episodio. Quindi il simulacrum di Apollo, quel simulacrum, va eliminato con apposita procedura di abominatio.

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La controargomentazione d’emergenza dei Cumani senes è che anche in altri due casi, al tempo della guerra contro Antioco e contro Perseo, il pianto del dio aveva oggettivamente – forse malgrado il dio stesso – preannunziato la vittoria dei Romani, come attestato dai Romani medesimi con senatoconsulti e dona missa. La conclusione degli haruspices peritiores è a questo punto di carattere generale, sistemico: Cuma è colonia di Kyme; il simulacrum/bre´taw cumano non è altro che l’Apollo cumeo trasmigrato in a∫fi´dryma; quindi suole piangere quando si profila la disfatta militare delle genti e dei territori greco-anatolici – Graeci e Graecia in senso lato – da cui esso è in origine venuto. * . La tradizione sulla synghéneia Kyme-Cuma e l’ ‘ideologia’ dei Giambi a Nicomede. Riflessioni su un’ipotesi recente. Nei Giambi a Nicomede gli Attalidi rappresentano la ‘Grande Storia’ recente, ma anche un mito incipiente. Nel prologo al &eio´tatow basiley`w Nikomh´dhw l’anonimo propone la casata di Pergamo come modello di un rapporto organico tra intellettuali e potere ch’egli si propone di ricreare nella decentrata capitale di Bitinia, con il patronato di colui che, dopo la cessazione della dinastia di Pergamo, rappresenta l’unico ‘vero re’ ancora rimasto in Asia Minore (mo´now basilikh`n xrhsto´thta prosfe´reiw). L’ ‘operazione culturale’ che Apollodoro di Atene, uno dei pochi autentici filologi attici viventi, allievo dello stoico Diogene ‘di Babilonia’ da Seleucia e poly`n xro´non di Aristarco di Samotracia, ha realizzato di recente con i tre libri di trimetri dei Xronika´ (il quarto è evidentemente ancora in fieri), egli intende ripetere ora con la sua Peri´odow gh^w. La a∫&a´natow do´ja che Attalo II Filadelfo si è assicurato . La nascita e l’evoluzione del ‘mito’ degli Attalidi sono ricostruite in B. Virgilio, Gli Attalidi, cit. (a n. ). . Su Nicomedia vd. P. Debord, Comment devenir le siège d’une capitale impériale: le “parcours” de la Bithynie, «RÉA»  (), p.  [-], con ulteriore bibliografia nelle note corrispondenti. . Anon. Iamb. Nic. v. . . Anon. Iamb. Nic. vv. -; cfr. D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), pp. -, -.

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

degnandosi di assumere il patronato letterario (e∫pigrafh´) dell’opera apollodorea potrà essere conseguita adesso anche da Nicomede. L’autore, confortato e indirizzato all’impresa (pei^ra) da Apollo Didimeo, già nume tutelare del padre del sovrano nel ‘raddrizzamento’ del regno ed ora oggetto di autentica venerazione da parte di Nicomede stesso, è giunto quindi con fiducia al ‘focolare’ (e™sti´a) del re, ormai divenuto casa e punto di riferimento comune per gli intellettuali (toi^w filoma&oy^sin). Egli potrà adesso vedere e saggiare di persona l’essenza della vera regalità, e divulgarne al mondo l’annunzio con i suoi carmi (kai` ti´ basiley´w e∫st« ∫idei^n, / çin« ay∫to`w e™te´roiw pa´lin a∫pagge´llein e¢xv). Il modello letterario di riferimento, l’ ‘intellettuale di corte’ Apollodoro, è evocato – senza mai farne il nome – con tale convinta ammirazione, con tanto minuto dettaglio nella conoscenza della parte già edita della sua opera ancora in via di completamento, da far ritenere al Marcotte che l’anonimo della Peri´odow gh^w possa essere l’autore stesso dei Xronika´, autocelebrantesi in un raffinato lusus letterario del quale si potrebbero citare altri esempi. A tale conclusione spingerebbero anche analogie abbastanza strette – contenutistiche, linguistiche e metriche – riscontrabili fra la Peri´odow e gli scarsi frammenti a noi noti dell’opera

. Anon. Iamb. Nic. vv. -; cfr. oltre, n. . . Non mancano attestazioni epigrafiche di rapporti devozionali della dinastia di Bitinia con il santuario oracolare di Didyma, ma in esse accidentalmente non si conservano i nomi dei sovrani, a parte – in un caso – quello di Prusia II: cfr. D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), pp. -, - ad vv. -. Si tenga presente che il regno di Bitinia inglobò almeno una colonia milesia nella zona costiera propontica: Kios, rifondata e ribattezzata Prusia sul Mare da Prusia I. Ad un apporto milesio nella colonizzazione – megarese o megarese-beotica (Anon. Iamb. Nic. F  Marcotte) – di Eraclea Pontica fa riferimento il solo Strab. XII ,: cfr. D. Marcotte, ivi, p. , - ad loc.; P. Debord, Comment devenir, cit. (a n. ), pp. -, . L’affermazione dell’anonimo, che presuppone due sovrani di Bitinia, padre e figlio, entrambi devoti del dio di Didyma, non trova conferma nelle fonti e nella documentazione epigrafica (il che, tra l’altro, non contribuisce a risolvere il problema della precisa identità del sovrano dedicatario dei Giambi: se Nicomede II o III: oltre, nn. - e testo relativo). . Anon. Iamb. Nic. vv. -.

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maggiore di Apollodoro, come pure di un Peri` gh^w in trimetro comico che Stefano di Bisanzio attribuisce allo stesso autore. L’ipotesi, avanzata dal Marcotte con opportuna prudenza, è molto suggestiva, ma non esente da difficoltà. Prima fra tutte, proprio la stranezza di una strategia letteraria di ‘doppia identità’ presumibilmente vanificata dal contesto stesso nel quale si sarebbe ex hypothesi inserita, nonché priva di scopo apparente o anche solo d’incidenza ‘ludica’ rispetto al medesimo contesto. Il prologo dei Giambi presuppone infatti da una parte il sovrano, committente e dedicatario consapevole dell’opera in questione, e di certo non ignaro dell’identità del suo autore; dall’altro una corte di filoma&o´ntew di cui l’anonimo fa parte, in cui non risulta (ma forse solo per mancanza di documentazione parallela) essere praticata una forma di allusività interna propria – in altri tempi ed ambienti – di gruppi d’intellettuali organizzati in ‘circoli’ o ‘scuole’ (si pensi p.es. alle doppie identità di tradizione e convenzione bucolica, in Virgilio e nei suoi più diretti interlocutori letterari; fenomeno peraltro in teoria postulabile anche per la corte di Nicomedia nella seconda metà del II secolo .C.). Certo è comunque che Apollodoro ed il nostro autore, quand’anche – com’è più probabile – siano da ritenere personalità distinte, hanno avuto una formazione affine, sono stati in contatto (forse in un periodo di permanenza . Cfr. D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), pp. -. Se tale ipotesi fosse vera, assumerebbe un significato particolare l’ampio spazio dedicato nei Giambi a Samotracia ed alle sue origini (Anon. Iamb. Nic. vv. -, su cui vd. ancora D. Marcotte, cit., pp. -), in quanto Apollodoro era stato per molto tempo allievo di Aristarco di Samotracia: vd. oltre, n. . . In proposito D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), p. , osserva che proprio l’identità Apollodoro-autore dei Giambi potrebbe invece ‘spiegare’ l’omissione del nome dello stesso Apollodoro nel prologo a Nicomede. Non convince tuttavia l’idea che l’espediente della doppia identità (opposizione ex hypothesi fittizia tra kei^now me´n [v. ] ed e∫gv` de´ [v. ]) possa riflettere, tra l’altro, «la volonté du iambographe de tester son interlocuteur», visto che l’Anonimo, quando scrive il prologo, si trova già alla corte di Nicomede, e quindi la sua identità è ben nota al sovrano. Quanto ai precedenti citati dal Marcotte in campo poetico (prologo della Teogonia esiodea) e storiografico (Tucidide in V , e ,; Senofonte / Temistogene di Siracusa), solo l’ultimo si può ritenere in qualche modo affine e pertinente. Ma, di nuovo, occorre notare che Senofonte, a differenza dell’anonimo, scriveva per un pubblico remoto di lettori, e non in un contesto ‘di corte’ ed in diretta interazione personale con un destinatario o committente dell’opera.

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comune a Pergamo) e si sono influenzati a vicenda sul piano letterario. Lasciando dunque aperta, com’è giusto, la questione d’identità posta dal Marcotte, ed orientandosi piuttosto, con il Gabba, verso una più interlocutoria ed aperta ricerca di definizione del possibile profilo culturale e ‘politico’ del nostro autore, è qui il caso di fare alcune osservazioni in parte collegate a quanto si è finora detto su Aristonico e sulla tradizione della synghéneia coloniale tra Kyme e Cuma. . Si è da tempo osservato che il verso  dei Giambi (e∫&nv^n oçlvn de` gnv´set« a¢sth kai` no´moyw) è imitazione di Od. I , dove la tradizione scoliastica documenta un’alternativa tra no´on, lezione difesa da Aristarco, e no´mon, lezione accolta da Zenodoto. Il fatto che l’Anonimo apparentemente conosca e ‘scelga’ la soluzione zenodotea, ha fatto discutere fra l’altro di un eventuale ruolo di Pergamo nella diffusione in Bitinia di un testo omerico corredato, o comunque consapevole, di lezioni zenodotee. Se inoltre l’autore dei Giambi fosse realmente Apollodoro, andrebbe del pari rimarcata la scelta di una lezione zenodotea da parte di un autore che in Anon. Iamb. Nic. v.  è detto allievo poly`n xro´non di Aristarco (- a.C.). Ma a giudizio di R. Nicolai, Zenodoto e Pseudo-Scimno (Hom. Od. ,), «RFIC»  (), pp. -, la variante no´mon era con ogni probabilità antica, prealessandrina; sicché, per il problema che ci riguarda, nulla se ne potrebbe inferire in merito a contatti diretti o mediati tra l’anonimo ed ambienti pergameni. Cfr. però la n. seguente. . È dimostrato che Apollodoro, in un frammento del IV libro dei Xronika´ (FGrHist  F : ™ikano`n t« «Arista´rxvı synesxolakv`w xro´non), riprende quasi testualmente un verso dei Giambi (: synesxolakv`w de` poly`n «Arista´rxvı xro´non). Poiché il IV libro dell’opera apollodorea è senz’altro posteriore alla composizione dei Giambi (D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. [a n. ], particol. pp. ), se ne deve dedurre che non solo l’anonimo imitò Apollodoro, com’egli stesso afferma nel prologo (vv. -), ma anche Apollodoro a sua volta ebbe precoce e diretta conoscenza dei Giambi poco dopo la loro pubblicazione. Una circostanza del genere si può spiegare solo in due modi: o postulando con il Marcotte l’identità dei due autori; o immaginando che avessero avuto contatti abbastanza stretti e frequenti. In effetti si ritiene comunemente che Apollodoro, dopo la cacciata da Alessandria ad opera di Tolomeo VIII Fiscone (/ a.C.: cfr. Menecl. Barc. FGrHist  F ), sia giunto a Pergamo, e lì abbia dedicato ad Attalo II i Xronika´ (originariamente in soli tre libri, fino appunto al / a.C.). Il soggiorno pergameno potrebbe poi essersi protratto fino alla morte di Attalo III nel  a.C. Dopodiché Apollodoro sarebbe rimpatriato ad Atene. Cfr. D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), pp. -. . E. Gabba, recens. cit. (a n. ); Id., Riflessione sui Giambi a Nicomede, in Th. Hantos (Hrsg.), Laurea internationalis. Festschrift für Jochen Bleicken zum . Geburtstag, Stuttgart  [non vidi].

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Il discusso problema cronologico sollevato dai Giambi si può considerare risolto in modo soddisfacente, ad avviso di chi scrive, con la datazione proposta da ultimo dal Marcotte, che pone l’opuscolo in anni non di molto successivi alla fine della dinastia pergamena ed alla sconfitta di Aristonico. Su questo punto sono state riproposte anche di recente impostazioni speculative diverse, come quella che riferisce i vv. - del poemetto (toi^w e∫n Perga´mv ı / basiley^sin, v © n h™ do´ja kai` te&nhko´tvn / para` pa^sin h™mi^n zv ^ sa dia` panto`w me´nei) «ad un periodo in cui Attalo II era scom-

parso, ma il regno non era ancora passato ai Romani», cogliendo quindi in kai` te&nhko´tvn una tacita distinzione fra Attalidi già morti, oggetto di celebrazione, ed Attalidi tuttora viventi, tenuti in scarsa considerazione; con la conseguenza di retrodatare l’opera di qualche anno («una data di poco precedente al »), situandola nel regno di Attalo III e quindi identificandone il destinatario con Nicomede II Epifane (-/ a.C.) piuttosto che con Nicomede III Evergete (/- a.C.). S. Mecca ha invece osservato – a ragione – che nei versi in questione la locuzione kai` te&nhko´tvn va intesa senz’altro come «anche da morti» («anche se morti», «anche dopo morti»), attribuendo al kai´ un comune valore concessivo. Quando l’autore scrive il proemio, insomma, morti sono tutti gli Attalidi, non solo alcuni di essi; e ciò non solo per evidenti ragioni grammaticali, ma soprattutto per l’insistita opposizione che l’anonimo istituisce fra te&nhko´tvn e zv^sa, ossia tra la morte dei re di Pergamo e la loro fama sempiterna, garantita dalla celebrazione letteraria apollodorea. . D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), particol. p. : «Si donc le roi à qui s’adresse l’Anonyme peut être Nicomède II, il n’y a en tout cas aucune objection sérieuse à son identification avec Nicomède III. Qu’il faille la situer après  ou après /, la publication du texte ne peut, en raison du v.  [...], avoir été assurée longtemps après la mort d’Attale III et doit, de toute manière, avoir précédé la parution du IVe livre des Chroniques d’Apollodore» (scil. / a.C. al più tardi). Sulla stessa linea E. Gabba, recens. cit. (a n. ); Id., Riflessione sui Giambi, cit. (a n. ). . S. Bianchetti, Plvta` kai` poreyta´. Sulle tracce di una periegesi anonima, Firenze , p.  ss., particol. p. . Per la datazione di Nicomede II e III, ed in particolare per la fissazione al / a.C. dell’incerto anno di avvicendamento dei due sovrani, cfr. D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), pp. -. . Cfr. S. Mecca, La Periegesi dello Pseudo-Scimno: questioni di paternità, cronologia e struttura, Potenza-Avigliano di Lucania  (tesi di laurea - Università

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Se dunque l’anonimo scrive, come ben conclude il Marcotte, poco dopo l’estinzione degli Attalidi e la repressione della rivolta di Aristonico, si comprende meglio la sua affermazione che Nicomede sia ormai l’unico re in Asia Minore a possedere vera xrhsto´thw regale (donde il desiderio dell’autore di venire alla sua corte per sperimentare personalmente, e poi annunziare ad altri, ti´ basiley´w e∫st« ∫idei^n); ed altrettanto bene si capisce come, con la recente eclissi di Pergamo come sede dinastica di tradizione ellenistica, la corte di Bitinia possa ormai candidarsi a rappresentare il nuovo punto di riferimento – quasi un’e™sti´a comune – per gli intellettuali del tempo in area microasiatica. È chiara insomma l’aspirazione a fare di Nicomedia una seconda Pergamo. Se è lecito precisare in questi termini il contesto storico, ambientale e culturale dei Giambi, si deve allora riservare attenta considerazione ad un recente suggerimento di E. Gabba, che rimarca la prospettiva fortemente ellenocentrica – sino al punto da apparire ‘passatista’ e datata – della rappresentazione dell’ecumene data nell’opuscolo, con il suo «strano tono fra geografia e archeologia», la «precisa [...] volontà di insistere sulla colonizzazione greca come base della realtà storica civile delle zone considerate», e soprattutto la «singolare menzione» di Roma ai vv. -. Quest’ultima appare in effetti quanto meno frettolosa, nel momento in cui, pur facendosi brevissimo cenno a Romolo ed al ruolo della città come «astro comune di tutto l’ecumene», se ne tacciono però della Basilicata - Anno Accademico /), pp. - [ringrazio l’autore per aver messo a mia disposizione il suo lavoro; le Eumenidi, per avere a suo tempo stornato sul nascere un suo progetto di traduzione in endecasillabi della Periegesi]. Nello stesso contesto (p. ) il Mecca rileva che il parallelismo, istituito già dal Pareti e poi dalla Bianchetti, tra il ny^n di v.  (ove è questione dei Xronika´ di Apollodoro, estesi – con il lib. III – a¢xri toy^ ny^n bi´oy: / a.C. circa) e quello di v.  (ove si parla di Nicomede come unico tv^n ny^n basile´vn a possedere doti veramente regali), risulta fortemente indebolito dal fatto che a v.  la lezione tràdita in D è in realtà me´n, laddove ny^n è emendamento – peraltro in sé probabile – del Meineke. Non è affatto certo, insomma, che il testo contenga due designazioni temporali attualizzanti che renderebbero «molto vicini i due eventi legati» (Bianchetti), autorizzando ulteriori inferenze cronologiche per una datazione ante  a.C. dei Giambi: cfr. L. Pareti, Quando fu composta la periegesi del Pseudo-Scimno?, in Saggi di Storia Antica e di Archeologia a J. Beloch, Roma , pp. -; S. Bianchetti, Plvta` kai` poreyta´, cit. (a n. ), pp. -. . Anon. Iamb. Nic. vv. -.

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le pretese origini eneadi e troiane, in un contesto in cui invece sono ben marcate e circostanziate quelle greche dei Latini e del Lazio da un lato (con Latino figlio di Odisseo e di Circe), e degli Àusoni e dell’Ausonia (con Àusone nato dallo stesso eroe greco e da Calipso) dall’altro. La »Rv´mh po´liw dell’anonimo pare un ‘astro’ senza alcun passato, sprovvisto di archaiología glorificante; pur situata in terra latina, sembra tagliata fuori da ogni sistema di omologazione ellenizzante: non trova spazio nella trama della leggenda odisseica nel Lazio; non è accreditata come po´liw »Ellhni´w / Graeca urbs; non ha posto nella geografia ed a∫rxaiologi´a greca che l’autore intende rievocare. La matrice ‘troiana’ – se vera – non compensa questo vizio d’origine; e infatti non è nemmeno citata. Tutto ciò può suggerire una implicita sintonia del Nostro con «quelle correnti storiografiche che per varie ragioni non collegavano Roma con il mondo troiano e non davano quindi una datazione per la sua fondazione», correnti di cui fa parte anche il suo dichiarato modello Apollodoro; una «impostazione [...] della quale è ovvia la valenza politica», tanto più percepibile in un’opera «offerta a un re greco». Si tratta, è vero, solo di un’ipotesi; alla quale potranno e dovranno apportare conferme o modifiche – o forse, meno probabilmente, smentite – futuri approfondimenti di altri aspetti del testo dei Giambi, anch’essi poco appariscenti ed impliciti, ma forse altrettanto rivelatori di possibili orientamenti culturali e politici dell’autore dell’opuscolo. L’indagine sin qui condotta può forse suggerire già uno spunto di riflessione in tale direzione. Come si è visto, il recupero erudito della tradizione sulla synghé. Sulle matrici antiche del filone odisseico in Italia, anche oltre la nota testimonianza di Hes. Op. -, vd. ora I. Malkin, A colonial middle ground, cit. (a n. ), particol. pp. -. . Tutto il tessuto delle citazioni è tratto da E. Gabba, recens. cit. (a n. ), p. . Si osservi solo che a v.  si allude all’interpretatio Graeca »Rv´mh - r™v´mh. . Debbo al Gabba il riconoscimento della giustezza della sua tesi, da me invece giudicata poco convincente in occasione di una conferenza sull’argomento da lui tenuta alla Terza Università di Roma nell’aprile del . Resto tuttavia ancora dubbioso sull’ipotesi del Marcotte, dal Gabba stesso condivisa, che l’autore dei Giambi possa essere Apollodoro. Non posso peraltro escludere di dovere un giorno fare palinodia anche su questo punto.

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neia Kyme-Cume (una variante dossografica minore, di quelle che l’anonimo stesso definisce oy∫ safv^w e∫gnvsme´na) può essere un fatto puramente occasionale ed estrinseco, legato ad un semplice gioco di mutuazione bibliografica (il che però, come si è cercato di dimostrare, non vuol dire in ogni caso dipendenza univoca da Eforo). Occorre però tener presente che il racconto pervenuto ad Agostino, forse di matrice liviana, ma con un retroterra di tradizione verosimilmente più antico e complesso, pone la reviviscenza o rifunzionalizzazione di tale synghéneia in chiaro rapporto con la rivolta di Aristonico, ossia con il momento politico ex hypothesi immediatamente precedente la composizione dei Giambi. Non si può dunque escludere che l’anonimo, trattando di Cuma pólis Hellenís sùbito dopo la tiepida menzione di Roma, scegliesse deliberatamente, tra le varie opzioni possibili sulla fondazione della città, quella che era al momento la più nota ed ‘attuale’, in quanto da poco riesumata e riproposta nel dibattito storiografico proprio a sostegno di una tesi politica di scoperto orientamento anti-romano; tesi, come si è detto, forse riconducibile ad ambienti ‘blossiani’ della Campania (e quindi difficilmente estranea a Blossio stesso e ad Aristonico), che voleva l’Apollo cumano àuspice di vittoria a fianco dell’ultimo degli Attalidi, come già di Antioco III e di Perseo. Tale funzione apparteneva al dio di Cuma in qualità di a∫rxhge´thw preposto al legame coloniale tra quest’ultima e Kyme eolica, in un momento in cui proprio in area cumea si giocavano le sorti della guerra guidata dai Romani contro Aristonico. Qualche decennio prima la dinastia di Bitinia aveva essa stessa condotto azioni militari contro Kyme: Prusia II, padre o nonno del dedicatario dei Giambi, aveva messo a segno th`n kataf&ora`n th^w xv ´ raw th^w te Mh&ymnai´vn kai` tv ^ n Ai∫gaie´vn kai` th^w Kymai´vn kai` »Hrakleivtv ^ n; ed in un successivo trattato del  a.C. si era

impegnato a versare un indennizzo all’ex avversario Attalo II. Kyme non era insomma del tutto estranea all’orizzonte della corte bitinica; e si può credere che la rilettura ultima della tradizione che ne faceva la metropoli di Cuma in Opicia, magari già depurata

. Anon. Iamb. Nic. v. . . Cfr. Polyb. XXXIII ,, su cui vd. da ultimo A. D’Hautcourt, Héraclée du Pont dans les Alexipharmaca de Nicandre de Colophon: un nouvel indice de chronologie?, in B. Virgilio (a c. di), Studi Ellenistici, XIII, Pisa-Roma , p.  [-].

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delle implicazioni anti-romane e neutralizzata ad usum imperii (come nell’esegesi finale eufemizzata proposta dagli haruspices nel racconto di Agostino), potesse in qualche modo assumere una pregnanza allusiva nell’ambiente cui l’opuscolo era destinato (che si trattasse della corte di Nicomede II, già alleato dei Romani nella guerra contro Aristonico; o di quella di Nicomede III, destinato ad un rapporto più contrastato con i nuovi arbitri della politica d’Asia Minore). Non mancano del resto, sullo stesso versante romano, indizi di appropriazione e di ulteriore sviluppo di questo filone leggendario ‘minore’, di origini forse arcaiche, ma rinverdito e salito in auge per ragioni di attualità politica nel gioco propagandistico connesso alla rivolta di Aristonico. In Virgilio trova sanzione letteraria, in chiave manifestamente filoromana ed ‘augustea’, un episodio inedito che presuppone una revisione ad hoc almeno della semplice articolazione itineraria della leggenda troiana di Roma: la consultazione dell’oracolo di Apollo Grineo, presso Kyme, da parte di Enea diretto in Italia. Secondo una suggestiva ma indimostrabile ipotesi, la stessa descrizione virgiliana delle scene istoriate sulle porte del tempio di Apollo a Cuma (Aen. VI -) sarebbe ispirata alla decorazione reale di quelle del tempio di Grinio. Ancora più . Diod. XXXVI ,; cfr. P. Debord, Comment devenir, cit. (a n. ), p. . . Aen. IV -: Sed nunc Italiam magnam Gryneus Apollo, / Italiam Lyciae iussere capessere sortes; cfr. G. Ragone, Il tempio, cit. (a n. ), p.  n. . . In tal senso C. Weber, Gallus’ Grynium and Vergil’s Cumae, «Mediterraneus Annual Report of the Collegium Mediterranistarum - Tokyo»  (), pp. -. L’unico argomento di qualche peso addotto dal Weber per avvalorare l’ipotesi di un rapporto Cuma-Grinio è la ricorrenza del parásemon del mitilo nella monetazione di entrambe le città: sin dal V secolo a.C. a Cuma (le cui prime emissioni sono alternamente datate al primo decennio del secolo o intorno al  a.C.; da Cuma il tipo si diffonde a Neapolis, Alife, Phistelia e nella monetazione a legenda Irnthii: cfr. Historia numorum, I, cit. [a n. ], p.  nr. ; - nrr. , -, -, -, ; - nrr. , , -, ; - nrr. -, ), e tra fine IV e III secolo a.C. a Grinio (per la cronologia della monetazione grinea cfr. G. Ragone, Il tempio, cit. [a n. ], p. - n. ). La coincidenza è rilevata anche da M. Caccamo Caltabiano, Kyme enkymon, cit. (a n. ), pp. - (ivi, pp. -, , , -, si avanza l’ipotesi che la ‘conchiglia’ cumana rappresenti il simbolo ‘uterino’ di una divinità locale eponima – Kyme e∫gky´mvn, ‘la pregna’ –, preposta alla fecondità ed alla maternità e connessa ad Aristodemo Malaco; contra: C. Conidi, Ipotesi, cit. [a n. ], pp. -). Se l’analogia dei due tipi monetali non è solo apparente o frutto di semplice coincidenza (l’area cu-

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significativa appare poi la circostanza che nel circondario di Kyme affiori in età romana una toponomastica ‘eneade’ non attestata in loco in età classica (e per quanto risulta, ma forse solo per accidentale mancanza di fonti, neanche in età ellenistica): siti come Ascanius Portus ed Itale, che Plinio il Vecchio recupera da una trafila di tradizione che può ben essere ricondotta ai Commentarii ed all’Orbis pictus di Agrippa, alludono chiaramente al transito di Enea ed alla missione oracolare Italiam magnam capessere affidata all’eroe troiano dal dio di Grinio (che s’identifica, per trasmigrazione coloniale del bre´taw e dell’oracolo, con il dio di Cuma). Questi elementi appaiono nell’insieme sufficienti a postulare un’operazione mitopoietica dal preciso intento ideologico. Gli anni in cui si tesse la trama della presenza eneade intorno a Kyme – con tappe a Grinio, Ascanius Portus ed Itale – sono gli stessi in cui Strabone riesuma in forma variata, attingendo non solo ad Eforo, la leggenda della fondazione di Cuma ad opera di Kymai^oi eolici guidati da Ippocle; gli stessi – anche – in cui Agrippa procede ad interventi ingegneristici imponenti in area cumea (Portus Iulius ecc.) ed a Cuma stessa (porto meridionale, ‘grotta di Cocceio’, Crypta Romana), non disgiunti, in particolare all’Averno, da meditate revisioni propagandistiche delle leggende locali. Va poi menzionato un ulteriore indizio, forse decisivo, a favore della tesi del Gabba. Nel descrivere i suoi itinerari di viaggio, che attestano la parte di autopsia che, aggiunta all’elenco dei syggramana era nota per la produzione di mitili; quella grinea e mirinea per la ricchezza di ostrea), si può al limite ritenere plausibile che il parásemon di Grinio rappresenti una ripresa di quello di Cuma (non viceversa); il che varrebbe come tenue indizio della diffusione sin dal [IV?-] III secolo a.C. di tradizioni locali inerenti un rapporto (di ‘filiazione’ mantica? di comune collegamento itinerario ed oracolare alla saga post-troiana di Enea?: vd. oltre nel testo) tra le due località ed i rispettivi santuari apollinei. . Plin. NH V  (): Itale è posta nel retroterra di Mirina e di Grinio, Ascanius portus tra Focea e Kyme. Per la dichiarata dipendenza di Plinio dai Commentarii di Agrippa e dall’Orbis pictus esposto nella porticus Vipsania cfr. J.-M. Roddaz, Marcus Agrippa, Rome  (Bibliothèque des Écoles Françaises d’Athènes et de Rome, ), p. , -. . Cfr. sopra, nn. - e testo corrispondente. . Vd. J.-M. Roddaz, Marcus Agrippa, cit. (a n. ), pp. -.

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fei^w, garantisce la validità dell’opera, l’anonimo procede per

grandi linee, indicando solo le aree regionali di appartenenza dei poli´smata di cui è stato &eath´w, o di cui ha acquisito conoscenza da testimoni diretti, o in cui si è personalmente recato: nomi di regioni, di mari, di popoli (ha visto la Grecia e l’Asia, ha fatto indagini di prima mano sulle città dell’Adriatico e dello Ionio; in Italia ha viaggiato dalla Sicilia «fino ai confini della Tirrenia», arrestandosi quindi alle soglie del Lazio, e di Roma). Ma, di tutti i luoghi che ha visitato, cita per nome eccezionalmente una ed una sola città: Cartagine; toccata di certo in gioventù, e comunque (com’è ovvio) prima della sua distruzione nel  a.C., mentre percorreva in lungo e in largo la Libia: e∫pelhly&v`w ... th^w Liby´hw ta` plei^sta kai` Karxhdo´now. La città antagonista di Roma viene così evocata, dietro lo schermo di una rappresentazione quasi ‘archeologica’ del Mediterraneo, come fosse ancora esistente, senza il minimo accenno al sale sparso sulle sue rovine solo pochi decenni prima. Alla corte di Bitinia il distacco malcelato da Roma si esprime nei modi e nelle forme omissive che sono ancora possibili a questa intellettualità greca di filoma&o´ntew tenacemente legati ai fasti del passato. Silenzi significativi (come quello stesso sulle realtà nuove delle province romane di Macedonia e d’Asia), ma anche eccezioni significative al silenzio: menzioni polemiche, quindi. Così come, dunque, può essere rivelatrice l’ossequiosa ma in fondo reticente citazione di Roma, città quasi deliberatamente elusa dall’autore nel suo itinerario autoptico d’Italia «fino ai confini della Tirrenia»; altrettanto può esserlo, nella sua ostentata unicità, l’evocazione di una non distrutta Cartagine come meta prescelta di viaggio e di ópsis. L’anonimo sa che cosa un nome – quel nome – sottintenda per il . Anon. Iamb. Nic. vv. -. . Anon. Iamb. Nic. vv. -. Sulla gradatio &eath´w (v. ), çistvr (v. ), e∫pelhly&v ´ w (v. ) cfr. D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), p. . . Anon. Iamb. Nic. v. . Altre due menzioni di Cartagine e dei Cartaginesi a v.  (a proposito dei Libyfoi´nikew di Sardegna) ed a v.  (a proposito dei poli´smata fortificati punici in Sicilia). . Di diverso avviso D. Marcotte, Les géographes grecs, cit. (a n. ), p.  n. : «Carthage n’est citée ici de préférence à toute autre ville qu’en raison du sens que pouvait revêtir sa mention pour illustrer l’étendue de l’autopsie à laquelle prétend l’auteur».

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

suo pubblico. Alla stessa e™sti´a ch’egli condivide con i filoma&o´ntew e con Nicomede, nella reggia ospitale di Prusia (padre o forse avo del re cui il poeta si rivolge), era approdato due generazioni prima il fuggitivo Annibale. Nella vicina Libissa si era chiusa tragicamente la sua vicenda politica ed umana, con un suicidio che un filone di tradizione, riconducibile a storiografia greca, antiromana e filoannibalica, assimila ad altre morti immani di basilei^w e di eroi, trasfigurando una cronachistica assunzione di fa´rmakon in teatrale e ‘regalizzante’ libagione di sangue di toro. Nel momento stesso in cui l’anonimo ricorda a Nicomede il suo pellegrinaggio giovanile a Cartagine, non lontano da Nicomedia, sul litorale propontico della Bitinia, il modesto tumulus dell’eroe punico è già al centro di quel ‘culto della personalità’ che un giorno avrà tra i suoi adepti anche un imperatore romano.

. L’osservazione è di nuovo di S. Mecca, La Periegesi, cit. (a n. ), p.  n. . Si tratta ovviamente di Prusia I (circa /- a.C.), alla cui corte Annibale giunse nel  a.C. . Fonti e bibliografia in J. Siebert, Hannibal, Darmstadt , pp. -; Id., Hannibal, Feldherr und Staatsmann, Mainz am Rhein  («Antike Welt», Sonderhefte, sine nr.), pp. -; S. Lancel, Hannibal, Paris  (qui cit. secondo la traduzione inglese a c. di A. Nevill, Oxford-Malden, Mass., ), pp. -. Per la morte di Annibale Nep. Hann. , registra tre diverse datazioni consolari – dal  al  a.C. – fornite rispettivamente da Attico, Polibio e Sulpicio Blitone (quest’ultimo non altrimenti noto). La data più probabile è il . . Cfr. M. D. Campanile, Del bere sangue di toro e della morte di Annibale, «Chiron»  (), pp. -. . Cfr. A. M. Mansel, Zur Lage des Annibalgrabes, «AA» , p.  ss.; M. J. Moscovich, Septimius Severus and the tomb of Hannibal, «AncHistBull»  (), pp. - (con ridiscussione di Tzetz. Chil. I - e delle relative fonti, ed ulteriori indizi a favore della tesi – ripresa da ultimo da T. D. Barnes – che attribuisce la monumentalizzazione della tomba di Annibale non a Settimio Severo, ma a Caracalla); S. Lancel, Hannibal, cit. (a n. ), pp. -.

Pierre Debord CITÉ GRECQUE - VILLAGE CARIEN. DES USAGES DU MOT KOINON* I. Le koinon des Cariens: p. . – II. L’ethnos des Chrysaoriens: p. . – III. Les koina: p. . . Telmissos: p. . . Olymos: p. . . Hydai: p. . . Panamara: p. . . Koliourga ?: p. . . Hyllarima: p. . . Yazır (nom antique inconnu): p. . . Mogoreis: p. . . Lagnokeis: p. . . Tarmianoi: p. . . Komètai-Barkokomètai: p. . . Pist[ianoi]: p. . . [Kelim]areis, peut-être: p. . . Kolôneis: p. . . Lôndeis: p. . . Leukoideis: p. . . Pisyètai-Pladaseis: p. . . Thèraioi: p. . . Idymioi: p. . . Laodikeis: p. . . Chersonnasioi: p. . . Amioi: p. . . Tymnioi: p. . . Kedreatai: p. . – Conclusion: p. . - Bibliographie: p. .

Depuis quelques années, le débat sur la nature et le fonctionnement de la cité grecque a connu un certain renouveau, en particulier à l’instigation de l’école de Copenhague. L’une des façons d’y contribuer consiste à étudier les marges du Monde grec, où se rencontre une cité réputée imparfaite, en cours de formation. Nous verrons par exemple plus loin les enseignements qu’il est possible de tirer des confins de la Grèce du nord. Pour ce qui concerne la Carie, sa situation est exposée de façon un peu manichéenne par nombre de savants qui opposent la côte à l’intérieur, au point que celui-ci est parfois perçu comme une zone au développement retardé. A première vue une telle opinion ne paraît pas infondée dans la mesure où elle s’appuie sur la lecture que l’on faisait dès le * Je remercie P. Herrmann et B. Virgilio de leurs observations et Olivier Henry pour la réalisation des cartes. . Cabanes . Voir aussi Cabanes , , sur le présupposé fallacieux selon lequel les régions fonctionnant dans le système de l’ethnos seraient ‘arriérées’, ou Cabanes , -, sur l’opposition monde civilisé/monde barbare dans la Grèce du nord-ouest, thème qui remonte à Thucydide au moins mais qui relève à l’évidence d’une lecture rapide et athénocentrique. . Hornblower , , distingue les inland ‘diglottal’ Karian villages et les coastal Greek colonized poleis. . Marchese ,  après Carpenter & Boyd .

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IVe s. a.C. des sociétés antiques, mais celle-ci est très marquée idéologiquement. Ainsi lorsque Ephore rend compte de l’activité navale de l’Athénien Cimon, peu avant la bataille de l’Eurymédon, il distingue deux catégories de poleis: – Les cités côtières (parathalattiai), fondées à partir de la Grèce, que Cimon persuade de se soulever contre les Perses. – Celles qui sont bilingues, ont encore des garnisons perses et qu’il emporte de force. Pour le Ve s. la documentation dont nous disposons est peu abondante mais il en ressort que la ligne de partage est moins nette que ce qu’affirment les auteurs du IVe s. Les listes du tribut attique indiquent en Carie la présence de très nombreuses communautés entrées dans l’alliance d’Athènes bien que loin à l’intérieur des terres. La ligue ne distingue alors nullement les entités grecques et les autres; elle accepte aussi bien les dynastes que les cités. Deux exemples suffiront à montrer que les cas d’espèce sont difficiles à classer aussi simplement que ne le fait Éphore. Halicarnasse, ville portuaire, est indubitablement une cité grecque. On sait par exemple qu’elle est co-fondatrice de l’hellénion de Naucratis. Pour Strabon, ses colons venaient, entre autres, de Trézène. Il n’est pas besoin de rappeler qu’elle est la patrie d’Hérodote qui, de son côté, affirme: «La population sur laquelle (Artémise) régnait ... était, je le déclare, toute dorienne; celle d’Halicarnasse, originaire de Trézène». L’affirmation d’Hérodote perturbe nombre de commentateurs qui observent que la cité utilise le dia. Diod. XI, . = Éphore, FGrHist,  F  fgt. . . Sur le retentissement qu’a pu avoir cette bataille pour la perception de différences physiques, de costume et de comportement entre Grecs et non-Grecs, cf. le commentaire donné par Wannagat  d’un vase à figures rouges portant la légende Eurymedon eimi. . Hornblower ,  traduit dans le premier cas par cities, par places dans le second. . Debord , -. . Schuller , -. . Hdt. II, . . Strabon XIV, . . Dont le père s’appelait Lyxes, nom carien: Virgilio , . . Hdt. VII, .

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lecte ionien dans ses inscriptions. Comme le note L. H. Jeffery, elle n’est pas isolée dans l’usage aux hautes époques de l’alphabet ionien, mais selon elle un changement de population à l’époque archaïque pourrait expliquer le choix du dialecte et serait la véritable explication de son expulsion de l’hexapole dorienne. En effet, dès le milieu du Ve s. plusieurs inscriptions sont rédigées en dialecte ionien qu’Halicarnasse est la seule à utiliser dans la région. Deux d’entre elles sont bien connues; leur analyse combinée montre que les anthroponymes conservés sont très mêlés, aussi bien à Halicarnasse même que dans les villages des alentours. Notons par exemple par deux fois le nom perse Megabates (une fois associé à un patronyme carien, l’autre fois comme patronyme d’un personnage au nom grec). Les noms cariens ne sont pas portés seulement par des gens modestes ou supposés tels (biens ou personnes gagés de Syll.3 ) mais aussi par les principaux magistrats de la cité (mnemones de Syll.3 ). Ce même mélange onomastique caractérise encore la délégation de la cité dans l’inscription datée de la satrapie de Mausole, donc du IVe s. (Herakleides, Demetrios, Pylades, ...archos mais aussi Kondmalos, Pyrkeas, Imbrassis). Évoquons aussi le cas de Kédréai – une île –, futur dème et koinon rhodien. Xénophon justifie le traitement drastique infligé par le navarque Lysandre aux habitants de cette polis alliée d’Athènes par le fait que ceux-ci sont des mixobarbaroi. Dans des circonstances politiques pourtant diamétralement opposées (alliance et non pas guerre avec la Perse) nous avons un bien intéressant rapprochement à opérer avec le passage précité d’Éphore. A côté des communautés de base et en constituant en quelque sorte la clef de voûte, une confédération, un koinon, réunit les Cariens. . Jeffery , . . Syll.3  (ML ) et . Sur la première, Virgilio , -; Maffi . Sur l’onomastique de la seconde, Masson , -, cf. Robert & Robert, Bull. Ep., , ; Blümel : la moitié des noms qui figurent dans cette inscription ( sur ) ne sont pas grecs et il convient de noter qu’assez fréquemment ( cas) le fils a un nom grec contrairement au père alors que la combinaison inverse est moins attestée. . HTC , l. -. . Xén., Hell., II, ..

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I. – Le koinon des Cariens. La première question qui se pose est naturellement celle des origines du koinon qu’Hérodote désigne simplement par l’appellation oi™ Ka^rew. Il est vain de s’interroger plus avant sur sa dénomination initiale dans la mesure où au VIe s. (et probablement déjà sous les Lydiens) il serait anachronique de leur appliquer le vocable grec de koinon. S’agit-il au départ d’une véritable organisation politique ou bien d’une réunion de circonstance pour tenter de faire face à l’avancée des Perses? On connaît par Hérodote deux lieux de réunion de ces Cariens au cours du conflit: la première assemblée a lieu aux Leukai Stelai, sur le Marsyas qui «venant de l’Idriade se jette dans le Méandre» et, après la défaite, les rescapés se concertent au sanctuaire de Zeus Stratios à Labraunda. Remarquons que les Cariens avaient été soumis par Crésus et que déjà dans le royaume lydien les ‘peuples’ jouaient un rôle important. Les Perses reprennent bon nombre d’éléments de l’organisation administrative antérieure; leur propre structure est fondamentalement basée sur le dahyu (dont l’équivalent chez Hérodote est l’ethnos). Il est cependant bien probable que cette constitution en un véritable corps politico-religieux ne s’est pas générée instantanément et que des évolutions que nous sommes incapables de mesurer ont dû avoir lieu aux Ve et IVe s.. Autre question soulevée par les modernes: dans quelle mesure la ligue carienne a-t-elle été modelée sur le koinon des Ioniens? Tel est le point de vue de A. Momigliano. La réfutation de D. Ma. Hdt. V, . . L’appellatif koinon n’apparaît comme tel que tardivement dans l’inscription IK, -Mylasa  datée du IIe s. a.C. (infra). On notera que Strabon XIV, . dit seulement «Les Chrysaoriens» pour désigner la ligue du même nom. . Hdt. V, -. . Je suis enclin à penser que ce lieu pourrait être Panamara. . Debord b, . . Hdt. I, . . Briant , s.v. ethnos-dahyu; Debord ,  sq. . Momigliano ,  sqq. spécialement .

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gie et S. Hornblower repose essentiellement sur le fait que les deux entités ne peuvent pas être de même nature, puisque dans un cas nous sommes en présence de poleis et dans l’autre de kômai. Sans revenir ici sur la nature et le fonctionnement de la ligue ionienne, on observera que celle-ci est utilisée par les Perses comme un instrument de leur pouvoir et sur ce plan il n’y a pas lieu de l’opposer aux Cariens. Pour le IVe s. nous n’avions d’information sur le koinon carien que par la fameuse inscription de Mylasa où l’envoyé des Cariens, Arlissis, dénonce les manoeuvres de Mausole au Roi, mais ce dernier tranche en faveur du satrape et condamne Arlissis au supplice. Il n’est pas clair si Arlissis a agi au nom du koinon ou à titre personnel. Comme souvent dans ce type de documents, à l’exception du bouc émissaire, on se garde bien d’identifier nommément les récalcitrants. Il est évident que le pouvoir (central aussi bien que régional) avait intérêt a posteriori à minimiser l’incident en l’interprétant officiellement comme une trahison individuelle. Qu’en est-il de la dichotomie cité-village? Un progrès décisif a été accompli récemment avec la publication de deux inscriptions trouvées à Sekköy, sur un site antique contrôlant la route qui mène de Kéramos à Mylasa. Il s’agit de deux listes d’envoyés de communautés cariennes, rédigées vraisemblablement pour la même affaire ou en tout cas à très peu de temps d’intervalle puisque, lorsque les parties conservées se recoupent, les envoyés sont les mêmes (avec quelques variantes d’orthographe ou erreurs du lapicide). Bien que cela ne soit pas explicitement indiqué, on ne voit pas dans quel autre cadre que le koinon des Cariens ces gens pourraient être réunis. L’affaire elle-même est obscure parce que le début de l’inscription est peu lisible pour l’une et manque pour l’autre. On devine seulement qu’il est question dans la première de la mise en possession de terres que l’on délimite avec la mention des gens de Kindyé, de Zeus Osogollis et des Mylasiens. Tout . . . . .

Magie ,  et n. . Hornblower ,  sqq. En particulier la n.  de la p. . IK, -Mylasa . Blümel , - (HTC -). A moins d’admettre dans HCT , l.  une restitution du type toi^w de` Kar]si` parh^san a∫po` po´levn.

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cela, mieux explicité, serait évidemment intéressant, mais à la l.  de HTC  la formule ouvrant la liste des envoyés ---]si parh^san a∫po` po´levn est tout à fait notable: cela signifie que Mausole considère chacune des entités représentées comme une polis. Observons d’emblée que ce n’est pas là une facilité de langage mais que l’on a voulu énoncer un concept institutionnel. La comparaison avec la situation des franges du monde grec balkanique (Épire, Macédoine) paraît tout à fait éclairante et on verra que les analyses que l’on peut faire de la situation en Carie rejoignent souvent celles que développe P. Cabanes. Je m’en éloignerai cependant sur un point: à la suite de J. A. O. Larsen, P. Cabanes considère que l’expression po´liw a™ tv^n Xao´nvn qui apparaît au IVe s. sur une lamelle oraculaire de Dodone désigne la communauté des Chaones, leur koinon. Je ne suis pas persuadé que cela corresponde à une ‘mode’, du moins si l’on considère qu’il s’agit d’un phénomène superficiel et purement formel. De fait le vocabulaire n’est pas innocent et il me paraît bien probable qu’il y a eu au IVe s. une tendance de fond que l’on pourrait comparer dans le domaine de la linguistique à la diffusion de la koinè: le concept de polis devient l’outil de référence pour les sociétés grecques ou hellénisées. Par là même il s’applique désormais à des situations bien lointaines de celles que nous percevons pour le premier classicisme (avec sans aucun doute un point de vue trop athénocentrique) mais cela n’implique nullement que le mouvement ait été irréversible en fonction des situations locales ou régionales, largement liées à la conjoncture politique. Pour revenir à la Carie, il serait certes tentant d’opposer deux systèmes idéologiques antagonistes en suspectant la chancellerie de Mausole d’employer un vocabulaire inadéquat face au mépris affiché des Grecs quant à la ‘barbarie’ des Cariens. Mais chaque fois que l’on peut vérifier pour une période im. Cabanes , -. . Larsen ,  n. : «it is more likely that it means the state of the Chaonians ... example of the short-lived tendency of this period to apply polis to any state». . Cabanes , . . SEG  (), ; cf. Robert & Robert, Bull. Ép., ,  et , . . Larsen ,  sq.

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médiatement postérieure, les communautés cariennes mentionnées dans ces deux inscriptions sont bien des cités. Examinons quelques cas significatifs. Pladasa est une cité sous le satrapat de Pixodaros et encore en / sous Philippe III. Même situation pour les Koarenzeis et pour Ouranion, même si dans ce cas le hiatus est un peu plus important (inscriptions du IIIe s.). Il est donc bien trop simpliste d’opposer cité grecque et ‘ville’ autochtone. Les trois entités précitées envoient des représentants dont tous les noms sont cariens or, si l’on se réfère aux catégories d’Éphore, deux d’entre elles ont une façade maritime, l’autre est située plus à l’intérieur. Dans les mêmes listes figurent au moins deux vieilles cités grecques: Halicarnasse et Iasos. Nous avons examiné plus haut le cas d’Halicarnasse; en ce qui concerne Iasos parmi les noms des envoyés deux sont indubitablement grecs, mais Phanes pourrait être lu comme un nom anatolien, quant à Ouliades il doit être perçu comme la forme grécisée du nom carien Oliatos qui apparaît chez Hérodote. En définitive une seule des délégations comporte exclusivement des noms grecs. Malheureusement le nom de la cité n’est pas intégralement conservé, le . Au delà les situations peuvent encore évoluer, cf. plus loin le cas d’Olymos et Hydai synoecisées avec Mylasa. . Labraunda . . Vari˙nli˙ogˇ lu et al. , . Il n’en va plus de même dans le courant du IIIe s. (infra). . IK, .-Stratonikeia -. Le no  emploie explicitement le terme de polis. . Hdt. V, . Vari˙nli˙ogˇ lu et al. , . . O. Masson retient Phanès comme nom grec, et même ionien (Masson , -; , ), dans le même sens Blümel , . La question des origines du nom ne me paraît pas tranchée, cf. Debord ,  n. . Sa présence sur des monnaies archaïques (Franke & Schmitt ) ne fait pas avancer le débat dans la mesure où l’on ne sait avec certitude à quel lieu d’émission attribuer ces monnaies: Halicarnasse, selon Kraay , , Ephèse selon Robinson , - suivi par la plupart des numismates (cf. les points de vue successifs de Jeffery ,  et ) mais apparement pas par Karwiese . . On observera que dans l’inscription d’Iasos IK, .-Iasos  (liste des personnes proscrites après un complot contre Mausole), les noms cariens ne sont pas absents mais tout de même assez minoritaires. Il est intéressant de noter que les noms Oliatos et Ouliades figurent simultanément dans ce texte; cf. Masson ,  sq. Je serais tenté de conserver l’origine carienne de ce nom Oliatos/Yliatos (cf. en ce sens avec prudence Masson , ).

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premier éditeur, W. Blümel, pense à Cnide, nous préférons restituer Mynd]os d’après une suggestion de R. Descat. Observons symétriquement que même à l’intérieur du pays l’acculturation hellénique commence à faire sentir ses effets: dans plusieurs cas, le représentant a un nom grec alors que son patronyme est carien. Comme nous l’avons déjà noté, les deux listes sont incomplètes. Elles se recoupent seulement pour deux délégations (Caunos et Pladasa). C’est un total de  noms de cités complets ou partiels qui nous sont transmis (trois délégations au moins, en l’état des pierres, restent anonymes). La cartographie des sites connus amène quelques réflexions ou interrogations (carte ). Si nous avons bien là une liste de membres du koinon carien, la répartition géographique est intéressante. A l’exception de Caunos, dont la présence ne doit pas nous étonner tant ses liens avec les Hékatomnides (et la Carie) apparaissent à la fois profonds et anciens, tous les autres centres se situent en Carie occidentale et centrale, en ne dépassant pas le Marsyas et le fond du golfe Céramique et il n’y a guère d’absences notables (Alinda, et surtout Mylasa mais le cas de cette dernière est peut-être lié à l’affaire qui motive la réunion et où elle est partie prenante), lesquelles pourraient s’expliquer ponctuellement par l’état de conservation des textes. En revanche, rien pour la vallée de l’Harpasos ou au delà vers l’est, dans cette région le statut de polis semble être apparu un peu plus tard, et de plus on ne sait pas jusqu’où s’étendait le pouvoir de Mausole vers l’est, mais il n’est pas démontré à ce jour qu’il ait contrôlé la vallée du Morsynos ni même celle de l’Harpasos.

. Le Ps.-Skylax, § , qualifie Caunos de cité carienne. Hdt. I,  est plus précis lorsqu’il indique que les Cauniens ont adopté la langue carienne bien qu’étant d’une origine ethnique différente. On y a découvert des inscriptions en dialecte carien, en dernier lieu Masson ,  sqq.; Frei & Marek , - (cf. Descat , -); , -, ainsi que les dédicaces de deux statues, l’une pour Mausole, l’autre pour Hékatomnos, sans compter une autre encore inédite. La parenté entre les tombes rupestres de Caunos et celles de la région qui nous occupe est tout à fait notable, cf. Roos ,  sqq. (carte p. ). On pensera enfin au choix du Basileus Caunios dans le dispositif religieux des Hékatomnides (trilingue de Xanthos, Cos). . La liste intégrait quasi certainement Chalkétor: on pensera à l’inscription IK, -Mylasa , décret de Chalkétor pour un citoyen de Koranza (IVe s. a.C.).

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

Carte . Le koinon des Cariens. Les noms des listes de Sekköy.

Autre intérêt des listes de Sekköy, elles attirent l’attention sur une série de documents similaires provenant de Mylasa et de Labraunda. La multiplication de listes en des endroits différents suggère plusieurs hypothèses: soit un affichage dans toutes les cités concernées, mais alors il est un peu étonnant qu’il n’y ait pas . Deux inscriptions IK, -Mylasa  et , l’une trouvée à Mylasa, l’autre copiée à Tralles mais provenant peut-être de Mylasa. La nouvelle découverte qui multiplie les occurrences de ce type de documents n’impose plus l’hypothèse de Robert , , selon laquelle IK, -Mylasa  et  seraient deux parties de la même stèle. . Labraunda .

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davantage d’inscriptions connues, soit que les lieux de réunion du koinon aient pu varier, éventuellement en fonction de la nature de l’affaire évoquée. Chaque délégation est composée de presbeis accompagnés d’un kèrux (Labraunda, Sekköy). Seules les inscriptions de Sekköy permettent de constater que toutes les communautés ne délèguent pas le même nombre de représentants. Dans les parties conservées, la plupart des cités envoient deux ou trois presbeis en plus du kèrux; les Ouraniètai n’ont qu’un presbeus, les Pladasiètai et les Cauniens en ont en revanche quatre. Nous ne savons rien des critères qui président à ces différences, mais comme nous le verrons plus loin, l’hypothèse la plus ‘économique’ est de penser qu’une hiérarchie était établie selon l’importance des cités, en d’autres termes le nombre de leurs composantes de base. On n’est pas étonné de l’importance de la représentation de Caunos, mais celle de Pladasa paraît surdimensionnée par rapport à la puissance supposée de cette communauté, mais si nos conclusions sont exactes l’ensemble Pisyè-Pladasa devait, dès cette époque, être constitué de nombreux villages. Il serait tout à fait fallacieux de tirer argument du développement ultérieur de telle ou telle de ces entités pour apprécier son ‘poids’ au début du IVe s. a.C. Tout conduit à penser que l’organisation des Cariens connut des évolutions entre le VIe et le IVe s. pour s’adapter à la nouvelle perception que l’on avait des entités ‘politiques’, tout en conservant une répartition issue de la tradition. Malgré l’apparition ultérieure de l’ethnos des Chrysaoriens, le koinon des Cariens ne disparaît pas pour autant. Ici comme ailleurs (on pense par exemple à l’évolution institutionnelle d’Athènes à la fin du VIe s.) on ne supprime pas les institutions anciennes. Il semble même que celles-ci aient pu connaître un regain d’intérêt au gré des circonstances politiques, comme par exemple après les sanctions prises par Rome contre les Rhodiens. Léôn, prêtre de Zeus Carios, est honoré du ‘droit de cité’ panamaréen pour avoir reconstitué les historiai et les anciens écrits concernant le sanctuaire, en particulier au sujet de l’asile. Ses préoccupations d’anti. Des hypothèses similaires pour les Lyciens, Magie , ; Moretti , -. . IK, -Mylasa . . Infra .

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quaire se manifestent aussi par le fait que les autorités du koinon panamaréen développent, sans aucun doute à sa demande, sa généalogie sur quatre générations. Le décret est ensuite communiqué au sympas dèmos dont il semble que le contour le plus plausible est la fédération des Cariens. Deux documents confirment la survie de cette organisation. Cariens et Chrysaoriens sont mentionnés de façon simultanée à Labraunda au IIIe s. a.C., et dans une inscription de Mylasa du IIe s. figure un ™ierey`w kai` basiley`w toy^ koinoy^ tv ^ n Kar[v ^ n]. L’occurrence est évidemment tardive mais il ne serait pas étonnant que, dès l’origine, le «roi» des Cariens en ait été en même temps le prêtre, que les Hékatomnides se soient ou non arrogés ce titre. Les affaires traitées qui nous sont connues relèvent manifestement du religieux, mais on sait combien ce dernier est lié au politique. * II. – L’ethnos des Chrysaoriens. Le point de départ est un passage bien connu de Strabon: «Stratonicée est une fondation des Macédoniens ... Il y a deux sanctuaires dans la chôra de Stratonicée ... le plus célèbre celui d’Hécate de Lagina, ... près de la ville celui de Zeus Chrysaoreus, commun à tous les Cariens, où . IK, -Stratonikeia . . Debord a, -; b, . . Labraunda  (voir infra p. ). . IK, -Mylasa , l.  (Olymos); cf. Robert ,  et n. ; Hornblower ,  n.  (cf. p. ) propose de restituer éventuellement o™] Karv^n basil[ey`w dans IK, -Mylasa . Faut-il mettre en relation avec le culte de Zeus Carios ou de Zeus Chysaoreus l’inscription IK, .-Stratonikeia , datée de la fin du Ier s. de notre ère, où l’organisation d’un culte comporte trois karitamiai ‘d’été’ (donc pour une fonction semestrielle) et deux néocores qui sont au mieux des affranchis. . Le fait que tel auteur grec leur attribue le qualificatif de roi ne saurait être allégué dans le débat. . Ainsi dans l’inscription HTC  (Sekköy), comme dans le fragment de Tralles IK, -Mylasa . . Strabon XIV, ..

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ils se réunissent pour sacrifier et pour délibérer des affaires communes. Leur confédération (systèma) a pour nom ‘Les Chrysaoriens’. Elle est formée de villages: ceux qui (re)présentent le plus de villages (kômai) l’emportent par le vote, comme les Kéramiètes. Les Stratonicéens appartiennent à la confédération, non qu’ils soient d’origine carienne, mais parce qu’ils ont des villages qui font partie de la confédération chrysaorienne».

Première remarque, Strabon emploie le terme systèma pour désigner la Confédération, mais, J. A. O. Larsen souligne qu’il ne s’agit nullement là du vocable usité, ‘officiel’, qui est ethnos, comme le montrent les inscriptions. La question des origines de la ligue est à reprendre. Certains auteurs les font remonter loin dans le temps alors que d’autres défendent l’idée qu’elle est apparue seulement à l’époque hellénistique. Il est nécessaire d’abord de s’interroger sur son nom. Jusqu’à ces dernières années il allait de soi pour tous que son éponyme était Chrysaor connu principalement pour les conditions si particulières de sa naissance: fils de Poséidon et de Méduse, il naît de la décollation par Persée de cette dernière en même temps que son demi-frère Pégase. Une inscription trouvée à Xanthos amène à remettre en question cette identification. Il s’agit d’un échange de décrets entre les Xanthiens et les Kyténiens de Doride. Ces derniers, vers  a.C., envoient une ambassade pour se procurer des fonds en vue de restaurer leurs fortifications mises à mal par un séisme et par Antigone Doson. Les Xanthiens expliquent pourquoi leur contribution restera modeste, tout en soulignant les liens qui unissent les cités à la fois au plan des dieux et à celui des héros. Parmi ces derniers figure Chrysaor, fils de Glaukos, fils . Sur Stratonicée à l’époque hellénistique, cf. Debord , -; Van Bremen , -; lecture différente de Gabrielsen , . . Larsen , - et n. ; . A noter que Polybe II, . qualifie de systèma le régime (démocratique) des Achéens et non pas la ligue elle-même. . Laumonier , -; S¸ahin , -. . En ce sens Robert & Robert , ; Debord , ; point de vue adopté par Antonetti , ; Gauthier ,  et n. ; cf. déjà Mastrocinque ,  sq. . Hésiode, Théogonie, v. -; Apollodore II, .. . Bousquet , -; Curty , - no ; Lücke , - (avec bibliographie).

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d’Hippolochos. Comme le souligne excellement C. D. Hadzis il y a donc deux Chrysaor et c’est le second qu’il faut lier aux Chrysaoriens. Cette autre généalogie induit un certain nombre de conclusions: Glaukos, le père de Chrysaor, est dans l’Iliade un compagnon de Sarpédon, il possède comme lui un grand temenos sur les rives du Xanthe. Comme attendu à Xanthos, nous sommes en présence d’une tradition qui privilégie le rôle de la Lycie, il est plus remarquable qu’elle trouve une confirmation dans la notice Chrysaoris d’Etienne de Byzance: Xrysaori´w. po´liw Kari´aw (d’après Apollonios au livre  des Karika): prv´th po´liw tv^n a∫po` Lykiv ^ n ktis&eisv ^ n. La ‘cité’ des Chrysaoriens serait donc la première fondation des Lyciens. L’interprétation proposée par C. D. Hadzis des l. - de l’inscription: «Ils nous représentaient encore que les colons partis de notre pays sous le commandement de Chrysaor fils de Glaukos fils d’Hippolochos furent pris en charge par Alétès, un des Héraclides» est séduisante. Pour elle, le mouvement de colonisation dont il est fait mention est parti de Lycie et a reçu l’aide du héros Aletès. Elle souligne qu’une tradition attribue au père de ce dernier la fondation de Cnide la Dorienne mais aussi la conquête et la réorganisation de Corinthe. On se contente dans le décret d’indiquer qu’il est un Héraclide. A partir de ces données considérées comme établies peut-on aller plus loin? On admet généralement que les péripéties des ‘retours’ des héros de la guerre de Troie correspondent à la période submycénienne. Avec Chrysaor nous sommes à la génération suivante. On doit être d’accord avec C. D. Hadzis pour admettre que les constructions mythologiques reposent sur un substrat réel et s’appuient sur des données transmises par la tradition. Cependant . Hadzis , -. . Sans compter d’autres encore, cf. le roi d’Ibérie dont Diodore IV, .; ., associe la descendance à la geste d’Héraclès. . Il. XII, . . Que l’on doit dater de l’époque impériale, Debord ,  n. . . ... e¢ti te paredei´knyon / tv^n a∫poikis&e´ntvn e∫k th^w h™mete´raw y™po` Xrysa´orow toy^ / Glay´koy toy^ »Ippolo´xoy pro´noian pepoihme´non «Alh´thn o¢nta tv ^n »Hrakleidv ^ n. Trad. J. Bousquet.

. Hadzis , -. . Chrysaor et Corinthe, Will ,  sq. (pour partie obsolète).

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on ne peut se contenter d’une lecture au premier degré et quasi mécaniste de textes élaborés tardivement par des érudits qui avaient la lourde tâche de concilier des données parfois contradictoires: «Nous apprenons ici ce que les Anciens savaient mais que nous ne savions plus: les colons qui créèrent les cités grecques [je souligne] de Carie venaient de Lycie». L’intérêt bien compris des Xanthiens et des Kyténiens est d’accepter ce lien de parenté: pour les premiers il s’agit de se donner des ‘lettres de noblesse’ aussi anciennes que possible en rattachant les origines de la colonisation de la Lycie et de la Carie à la Corinthie, pour les seconds il convient avant tout de se procurer des subsides ..., mais il ne saurait être question de cités ‘grecques’ avant le IVe en Carie intérieure. Quel est alors l’apport de cette nouvelle interprétation en relation avec la ligue des Chrysaoriens? Un certain nombre de faits laissaient penser que dès le Ve s. au moins des liens existaient entre diverses entités de la Carie centrale dans le cadre d’une ligue que l’on pourrait appeler par convention ‘ligue idrienne’. L’un des documents relatifs au fonctionnement de la ligue de Délos mentionne une syntélie réunissant les Kyromeis (Euromos), les Edrieis (à mettre en relation avec le territoire de la future Stratonicée), les Ymesseis (non localisés à ce jour). Cette association a suscité quelques interrogations, notamment à cause de l’éloignement de ses composantes. Il est important d’observer qu’Etienne de Byzance dans sa notice Eurôpos écrit: e¢sti kai` Kari´aw hÇn «Idria´da, a∫po` «Idrie´vw toy^ Xrysa´orow. Ce passage a été mal compris, la plupart des commentateurs traduisent «Idria´da comme un substantif et Europos serait un autre nom d’Idrias. Or Idrias peut être aussi bien un adjectif qu’un substantif, ce que rappelle opportunément Etienne de Byzance lui-même: o™ oi∫kv^n «Idriey´w kai` «Idria´w . Hadzis , . . Sur la généralisation de telles pratiques Curty ; Lücke . . Supra p. . . IG I , col. II  sq.; cf. Debord , -. . Hdt. V,  les situe correctement dans la haute vallée du Marsyas. . Sur les variantes Europos-Euromos, Robert , -. . Cf. les doutes de Robert , - qui tout en refusant ( n. ) l’existence d’une ville d’Idrias pour laquelle il n’y aurait pas d’autre documentation qu’Etienne de Byzance, ne propose pas d’autre solution.

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to` &hlyko´n, «celui qui y habite (est appelé) Idrien, Idrias est le fé-

minin». Il est donc tout aussi possible de traduire: «Une autre en Carie, qui est idrienne». Observons que la source d’Etienne prend la peine d’indiquer qu’Idrieus est fils de Chrysaor. Le héros Mylasos, éponyme de Mylasa est pour sa part fils de Chrysaor, fils de Glaukos, fils de Sisyphe: nous sommes toujours dans la même logique d’un Chrysaor descendant de Sisyphe, même s’il y a quelques erreurs. La ‘polis’ d’Idrias est encore présente dans la notice Hécatesia, ce qui suppose que le sanctuaire de Lagina appartient au même système. On a ainsi les contours, certes flous, d’une entité qui occupait primitivement le centre-nord de la Carie. Si l’on suit Pausanias le nom le plus ancien de la région et de la cité de Stratonicée était Chrysaoris, c’est le sens des notices d’Etienne de Byzance: Chrysaoris et Idrias se succèdent dans cet ordre. Il semble qu’à l’époque hellénistique il fallait à tout prix donner du lustre à la ligue chrysaorienne en lui procurant la plus grande antiquité possible et que l’on a choisi d’inverser les facteurs puisque la seule ligue dont nous ayons la trace anciennement est la ligue ‘idrienne’. Le changement d’épiclèse (tout en affirmant le lien de filiation) pourrait s’expliquer par le fait qu’il était peu séant pour un roi hellénistique de placer une ligue sous le patronage d’un dieu dont la dénomination rappelait la domination hékatomnide (même si l’on retient l’idée que c’est l’Idrias qui a donné son nom à Idrieus et non l’inverse). Il ne faudrait pas croire pour autant que tout était limpide et allait de soi dès l’Antiquité. Un premier exemple: dans la notice Idrias, Idrieus est fils de Kar et non de Chrysaor, et il en va de même dans Eurômos dont Etienne de Byzance n’a pas pris conscience (peut-être à cause de cette différence de généalogie) qu’elle constituait un doublet avec Eurôpos. Fils de Kar ou fils de Chrysaor? La différence n’est pas négligeable lorsqu’on se rappelle que le koinon des Cariens et les Chrysaoriens ont fonctionné (en simul. Mylasos, cf. Hadzis , ; Etienne de Byzance s.v. semble confondre les deux Glaukos. . Pausanias V, .. . C’est aussi de cette volonté archaïsante plus que d’une définition ethnique stricte que découle le choix du terme ethnos. Cf. Petit , -. . Debord , -.

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tanéité et en concurrence) probablement stimulés par des pouvoirs politiques qui exerçaient leur tutelle sur eux. Le lien entre l’actualité politique et la construction mythologique paraît d’autant plus net si l’on accepte l’opinion de J. Bousquet pour lequel l’allusion à Chrysaor dans le décret des Xanthiens (l. -) correspond à la mention d’Antiochos III dans le décret des Etoliens (l. ) et implique que l’ambassade des Kyténiens est passée par la Carie avant d’atteindre Xanthos. Autre remarque, Chrysaor fils de Méduse et Pégase ne sont pas pour autant absents de l’horizon caro-lycien. La scène canonique de leur naissance est présente sur une paroi de la tombe de Kızılbel que J. Mellink date du troisième quart du VIe s. Pour elle, il s’agit d’un thème grec visant à illustrer dans ce contexte funéraire l’idée d’une renaissance après la mort. Chrysaor est «un jeune kouros nu en style ionien», Pégase est représenté aptère. On relèvera encore la présence de Persée, tenant la tête de Méduse avec à ses pieds le corps mutilé, parmi les statues décorant l’hérôon de Périklès à Limyra; mais dans ce cas il n’est fait nulle allusion à Chrysaor et Pégase. Ce dernier est fréquemment attesté sur les monnaies cariennes. Nous ne retiendrons ici que les exemples assurés: Stratonicée (mais seulement sur les monnaies du Ier s. a.C. et non sur les plinthophores), Alabanda-Antioche des Chrysaoriens, Alinda, Bargylia. Il est prudent d’observer qu’il s’agit d’un thème banal en Anatolie et parfois fort loin de l’horizon chrysaorien, mais la coïncidence paraît très forte au moins pour les trois premières cités mentionnées. On observera aussi que Bargylia représente Bellérophon chevauchant Pégase (Bellérophon dont le début du nom figure sur une monnaie de Stratonicée). La cité d’Hydisos se donne comme héros éponyme un fils du premier nommé. . Bousquet , . . Mellink , -; -; pl. XXVII-XXVIII; cf. ,  et fig. ; cf. H. Metzger dans Metzger & Moret , -. . Borchhardt , -. Même situation à Stratonicée, dédicace d’une statue représentant Persée et la Gorgone: IK, -Stratonikeia . . Laumonier ,  sq.; Robert , . . BMC Caria, p.  no . . BMC Caria, pl. XXIV, . . Etienne de Byzance, s.v.; Antonetti , .

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La multiplicité et la complexité des thèmes évoqués ci-dessus doivent faire douter de l’adoption linéaire de thèmes grecs par les habitants de la part sud-occidentale de l’Anatolie, tout autant que de la démarche inverse soutenue entre autres par A. Laumonier. Ce sont des rapports multiformes, avec nécessairement des phénomènes d’aller-retour que nous ne maîtrisons pas, qui caractérisent la formation d’un tel tissu mythologique dont la fixation dans ses formes définitives ne saurait être antérieure à l’époque hellénistique. On a depuis longtemps remarqué que le dieu tutélaire de la ligue n’était pas Chrysaor mais Zeus Chrysaoreus dont c’est l’unique attestation avec cette épiclèse. La relation de Zeus avec Chrysaor ne va pas de soi. L’enjeu consiste ici à récupérer par un processus syncrétique les vertus d’une très ancienne divinité autochtone maîtresse d’un village sacré. Rappelons que Stratonicée a probablement succédé en l’intégrant à un village sacré – Hiérakome – devenu par acculturation une cité au IVe s. Quel était le dieu de ce centre religieux, probablement Zeus et, si l’hypothèse de la succession Idrias-Chrysaoris est retenue (et non l’inverse), il avait d’abord pour épiclèse Idrieus. Zeus Idrieus est présent à Iasos au IVe s.. Même si les historiens modernes sont enclins à privilégier le politique, on fausserait sérieusement les perspectives en n’accordant pas au religieux la place qui est la sienne dans ces affaires: la première. Amyzon , l.  indique la sanction suprême qui plane sur ceux qui ne contribueraient pas à la redevance due aux Chrysaoriens: «qu’ils ne puissent participer aux cultes Chrysaoriens ni aux autres durant toute leur vie», et comme le notent J. et L. Ro. Hadzis ,  § ; cf. le point de vue critique de H. Metzger dans Metzger & Moret , . . Laumonier , e.g. . . S¸ahin , -. . Sauzeau , - aborde de façon un peu schématique les relations Zeus-Chrysaor en Carie. . IK, -Iasos . . [Mh` / e¢st]v ay∫toi^w metoysi´a mh´te tv^n Xrysaorikv^n mh´te tv^n a¢llvn ™ierv^n me´xri to[y^ bi´oy toy^ e™ay/tv ^ n].

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bert les mots &evro´w, &y´sontew démontrent le caractère religieux de la confédération. A ce jour le sanctuaire de Zeus Chrysaoreus n’a pas été découvert, ce qui nous prive des inscriptions relatives à son culte. On constate en effet que l’épigraphie stratonicéenne ne lui accorde qu’un rôle secondaire. La plupart des inscriptions sont tardives et l’on connaît seulement huit de ses prêtres. Cette prêtrise apparaît comme marginale dans le dispositif religieux de la cité (mise en parallèle avec des cultes qui paraissent campagnards, comme ceux de Zeus Londargeus, Zeus Narasos ...) mais nous sommes là à l’époque impériale (jusqu’au IIIe s.) et la ligue chrysaorienne a nécessairement périclité. Deux inscriptions contrastent quelque peu avec ce tableau: IK, -Stratonikeia , l. , le dieu est qualifié de propa´tvr et , l. , de propa´tvr me´gistow &eo´w. Ces textes datent du règne de Trajan et l’on sait qu’à cette époque un effort systématique a été fait pour retrouver les racines des cultes et tenter de leur redonner (parfois bien artificiellement) leur lustre d’antan. L’épiclèse s’explique donc par une référence aux mythes chrysaoriens dont Etienne de Byzance se fait l’écho. Du texte de Strabon, tout le monde – moi y compris dans un article publié il y a quelques années – a tiré l’idée que la représentation des membres à l’intérieur de la ligue était liée aux villages. De façon exemplaire J. et L. Robert écrivent: «les villes étaient représentées au prorata des villages vivant sur leur territoire». Ils ajoutent, «les kômai; nous pouvons préciser les syngeneiai», prenant appui en cela sur un décret d’Alabanda. Une telle formule mérite . Robert & Robert , . . IK, -Mylasa , l. . . Strabon XIV, .. . Nous avons vu que Strabon le situait sans plus de précision près de Stratonicée. Laumonier , - suggère qu’il se trouvait à  km à l’ouest de cette dernière. . Robert & Robert , . . Diehl & Cousin , -, no  (cf. Oppermann , -): décrets honorifiques émanant de deux syngeneiai en faveur d’un personnage ayant bien agi «en faveur de la syngeneia et de tous les Chrysaoriens». Comme l’observent Robert & Robert ,  n. , la formulation s’explique par le fait que nous sommes à l’intérieur de la cité et qu’il s’agit là de deux décrets de syngeneiai pour un citoyen d’Alabanda. Notons en passant l’ambiguïté de ce terme (association de

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quelques nuances ou, à tout le moins, un commentaire. Tout d’abord, contrairement à ce qu’affirme Strabon qui semble avoir ici pris les conséquences pour les causes, ce sont bien des poleis qui composent la ligue chrysaorienne. L’inscription la plus ancienne la concernant écrit: synel&o´ntvn Xrysa[ore´v]n tv^[n a∫po`] tv^n p[o´]levn pro`w th`n [---, «Les Chrysaoriens des cités s’étant réunis pour ...». Toutes les mentions épigraphiques concourent à confirmer cela. Lorsque les Séleucides changent le nom d’Alabanda, ils la baptisent Antioche des Chrysaoriens: h™ po´liw h™ tv^n «Antioxe´vn tv ^ n e∫k toy^ Xrysaore´vn e¢&noyw. Les individus qui relèvent de cités membres de la ligue se définissent en général par une double mention: o™ d. Xrysaorey`w a∫po` Stratonikei´aw, a∫po` Mylasv ^ n, «Antioxei´aw puis à nouveau «Alaba´ndvn, «Ali´ndvn; la plupart des cas attestés se rencontrent dans des listes de vainqueurs de concours panhelléniques à Cos, Athènes, ou en Béotie. Même formulation dans une épitaphe hellénistique de Ténos: »Ekato´mnv toy^ Dhmhtri´oy Xrysaore´vw a∫po` Uh´rvn qui mérite particulièrement notre attention dans la mesure où elle émane de Théra non pas bien entendu la Théra insulaire mais celle de Carie, genè, ou association dans un même genos) qui en fait à peu près le synonyme de koinon dans une aire géographique différente. . En ce même sens Gabrielsen , . . Labraunda , l. -. Cf. encore Amyzon , l. : e∫n t]ai^w Xrysaore´vm po´l[esin]. . Réunies par Gabrielsen , -. . Holleaux , sp. . . Klee . Cf. Opperman , . . De même pour la Ligue lycienne, Ly´kiow a∫po` Pata´rvn (Klee , p. ); Ly´kiow a∫po` Ja´ntoy (Milet I, , daté de /). . Cos: Klee , I C.  (p. ) vers ; I B.  (p. ); II C.  (p. ), ère moitié du IIe s. a.C.; cf. FD III., , l. -, décret de Daulis pour un Stratonicéen (vers -): Stratonikei^w toy`w a∫po` Xrysa[ore´vn]. . Cos: Klee , I C.  (p. ), II C. (p. ), ère moitié du IIe s. a.C. Athènes: IG II2 , l.  (après  a.C.). Cf. IK, -Mylasa , l. -. . Athènes (début du IIe s. a.C.), IG II2 , l. , cf. aussi l.  où l’ethnique a disparu. . Athènes (après  a.C.), IG II2 , l. . Sur les textes d’Alabanda mentionnant les Chrysaoriens, Robert & Robert ,  n. . . Oropos (Ier s. a.C.), IG VII , l. . . IG XII., , donnée là comme du IIe s. a.C., hellénistique pour Robert ,  n. . Cf. Etienne ,  no ; Blümel , .

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dont les vestiges se trouvent à Yerkesik. La mise en série des documents permet tout d’abord de lever une ambiguïté sur le nom même de la cité: Théra plus probablement que Thérai (même pluriel que pour Mylasa, Alabanda, Alinda), de s’interroger aussi sur la date de ce monument qui ne saurait, nous le verrons plus loin, être postérieur à la paix d’Apamée, date après laquelle il n’existe plus de polis de Théra. Dans quelques cas seul l’ethnique ‘fédéral’ a été retenu. Examinons maintenant les deux exemples fournis par Strabon pour asseoir sa démonstration. Kéramos est bien représentée à cause du grand nombre de ses villages, or dans la liste de Sekköy le nombre de ses délégués est relativement faible (+). Par ailleurs un certain nombre d’indices laissent penser qu’au cours de l’époque hellénistique elle a absorbé plusieurs communautés jusque là indépendantes, au point d’être voisine de Mylasa, laquelle a suivi un processus comparable. Ces entités avaient voix dans l’ancien koinon des Cariens (e.g. les Armelitai, non localisés à ce jour) et il en allait sans doute de même dans la première phase de la Confédération chrysaorienne. Kéramos a capté leur voix, comme par exemple le fait Thèbes dans le cadre de la Confédération béotienne après l’annexion de Platées. En ce qui concerne Stratonicée le processus est un peu différent, mais présente cependant des similitudes. Stratonicée n’appartient pas en tant que telle à la Ligue et cela tient au fait qu’il s’agit d’une colonie macédonienne. Il n’est pas exclu de penser qu’elle a été fondée (par Antiochos II?) après la création de la Ligue chrysaorienne. Mais certaines des communautés fédérées (Koranza, Hiérakomè, Koliorga) . Brun , -. . Cf. Etienne de Byzance: Uh´ra ... Kari´aw a¢llh ... . Thespies (IIe s. a.C.) un Oy∫lia´dhw «Artemisi´oy Xrysaorey´w sans autre précision; IG VII , l. ; de même en Egypte, OGIS , l.  ou encore SEG  (), , l. : Xry]saorey´w (liste béotienne de vainqueurs IIe s.); SEG  (), , sculpteur à Rhodes (plus ou moins  a.C.): Me´nippow Xrysaorey´w. . Probablement une partie des Pladasseis (infra ). . L’hypothèse communément admise après Robert , - attribuait la fondation à Antiochos Ier. La date de la mort de Stratonikè, connue grâce à une chronique babylonienne, a été récemment précisée par Sachs & Hunger  (cf. Kuhrt & Sherwin-White ). Elle est fixée à Sardes fin . Plusieurs arguments plaident plutôt pour Antiochos II, cf. Debord a, -. En ce sens Ma , -.

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avaient rang de cité dans l’inscription de Mausole et ont dû ainsi faire partie de la liste initiale des adhérents des Chrysaoreis. Si l’on veut rechercher un parallèle du côté du monde grec, on pensera cette fois à la situation de Philippe II par rapport à l’amphictyonie delphique où les voix correspondent aux cités membres désormais sous le contrôle du roi. Sans même faire référence à ces évolutions historiques, la répartition des voix devait être dès le départ inégalitaire en fonction de l’importance des communautés représentées, cela par comparaison à la fois avec ce que nous avons vu plus haut pour le koinon des Cariens mais aussi grâce à la description que Strabon donne du fonctionnement de la ligue lycienne à l’époque hellénistique: «Il y a vingt-trois cités qui prennent part au vote ; on vient de chaque cité pour l’assemblée commune (synedrion koinon) dans la cité choisie. Les plus grandes cités disposent chacune de trois votes, les moyennes de deux, les autres d’un. Elles contribuent financièrement dans les mêmes proportions et aussi pour les autres liturgies ...».

Le fonctionnement de la Ligue nous est très mal connu. Quelques bribes d’information existent cependant. Comme tout organisme fédéral, les Chrysaoriens génèrent des dépenses – dépenses ordinaires pour les rencontres communes, les fêtes et les sacrifices qui les accompagnent. Cela suppose une caisse qu’il fallait alimenter par les contributions des membres. Le texte Amyzon  implique que la cité avait fourni sa quote-part au moyen d’une eisphora perçue sur les plus riches citoyens. Dans un deuxième temps tous les citoyens adultes sont astreints sous peine de lourdes sanctions à contribuer également pour répartir la charge. La solemnité du recouvrement pourrait faire penser à une mesure d’exception, la . Strabon XIV, .. . Donc un prélèvement obligatoire, Robert & Robert , . Comme le notent les éditeurs, le terme de proeisphora serait plus approprié. . Cinq drachmes par tête,  noms conservés avec des groupes familiaux mis en lumière par Robert & Robert , -. Le total ne peut être même estimé: il y avait nécessairement d’autres noms puisque aucun de ceux qui ont été désignés par le recouvrement n’est mentionné dans la liste des contributeurs, à moins de penser avec les éditeurs (p. ) que les cinq membres de la commission étaient ceux qui avaient fait l’avance. En tout état de cause une cinquantaine de citoyens et une contribution de  dr. ne sauraient convenir.

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modicité de ce qui est perçu par tête ( dr.) irait plutôt dans le sens d’une contribution régulière. Chaque cité envoie au synédrion (à l’ecclesia plutôt) une délégation dont les membres sont qualifiés de e∫klhsiasth`w kai` &evro´w dans un décret de Mylasa que J. et L. Robert rapprochent du texte de Strabon, &y´sonte´w te kai` boyleyso´menoi peri` tv ^ n koinv ^ n. Nous n’avons pas non plus d’information précise sur la nature des liens qui unissent les cités chrysaoriennes. J. Ma souligne que le décret Amyzon  accorde à un officier d’Antiochos III en raison de ses actes évergétiques les mêmes privilèges que ceux dont jouissent les Amyzoniens dans les cités des Chrysaoriens. Une telle disposition implique nécessairement une structure ‘supranationale’ ou, pour employer une terminologie par trop moderniste, une citoyenneté à deux niveaux, ce que semble retenir l’usage puisque nous avons vu que l’on peut être individualisé comme Xrysaorey`w a∫po` Stratonikei´aw ktl ou simplement désigné comme Chrysaoreus. Il y a tout lieu de penser que la ligue chrysaorienne a, comme sa devancière, évolué au gré des circonstances. En l’état de notre documentation, sa première mention datée se trouve dans une inscription de Labraunda. Il s’agit, notons le, du seul décret connu des Chrysaoriens, pris en  pour un économe lagide sur proposition d’un citoyen de Mylasa. L’éditeur de ce document J. Crampa suggère que le lieu d’émission du décret a pu être Mylasa, le lieu d’affichage Labraunda. L. Robert expose sans commentaire cette hypothèse. Elle paraît devoir être prise en considération avec une petite nuance. L’inscription Labraunda , lettre de Philippe V de Macédoine à la cité Mylasa (datable de  a.C. selon J. Crampa), explicite le contentieux qui opposait le prêtre de Labraunda, appuyé par les Chrysaoriens, à Mylasa. La revendica. IK, -Mylasa , l. ; cf. Robert & Robert , . . Ma ,  n. : «Amyzon [Amyzon ] ... whence it appears that all Chrysaorians share privileges in every Chrysorian city». . Supra n. . . Labraunda ; le no  est trop mutilé pour être vraiment exploitable; en revanche, malgré J. Crampa, le no , datant de l’époque d’Eupolémos n’a pas à être pris en compte dans ce contexte, dans ce même sens Gabrielsen ,  n. . . Crampa , . . Robert & Robert , .

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tion des Chrysaoriens sur le sanctuaire (lieu habituel de réunion d’un ethnos) implique que l’endroit où se tiennent les assemblées est identique au lieu d’affichage et ne peut être que Labraunda. En effet on précise l. -: to` [me`n] / ™iero`n oy¢te Xrysaorey^sin prosh´kei[n] oy¢te [toi^w] / loipoi^w Karsi`n a∫ll« y™me´teron ei®nai, to[y`w ˙ ˙˙ ˙ ˙ d]e` X[ry]/saorei^w zhtoy^ntaw e∫[ji]dia´sas&ai ay∫t[o` a∫d/i]kei^n ... ˙

«[décret des Mylasiens transmis à Philippe V où vous votez] d’une part que le sanctuaire n’appartient ni aux Chrysaoriens, ni aux autres Cariens mais qu’il est à vous (cité de Mylasa), et d’autre part que les Chrysaoriens qui cherchent à se l’approprier agissent illégalement ...» Il convient aussi de noter que Labraunda  est daté par l’année de règne de Ptolémée II; le secteur est donc contrôlé politiquement et militairement par les Lagides. Le texte du décret mêle, comme il se doit dans ce cas, les intérêts du roi et ceux des Chrysaoriens, auxquels l’économe royal a été attentif. Il faut probablement conclure que la création de cette ligue est liée à la volonté ou à l’accord, ce qui revient en pratique au même, des Lagides sans lesquels en tout cas cette ligue n’aurait pas pu prospérer. Observons que le cas n’est pas isolé; en ce qui concerne la ligue lycienne, la première attestation de la présence lagide en Lycie se situe en /, mais on n’a de preuve de l’existence de la ligue qu’à la fin du IIIe s. Cependant l’origine ptolémaïque est assez largement admise. Le lien entre les Lagides et l’amplification du rôle de la ligue des Nésiotes est encore plus facile à établir. Il semble donc bien que, comme c’était le cas pour les pouvoirs précédents, la dynastie a choisi de privilégier des interlocuteurs à une échelle plus large que celle de la cité. Ainsi, à cette époque, le lieu de réunion des Chrysaoriens pouvait ne pas être le sanctuaire de Zeus Chrysaoreus, soit que l’emplacement ait été variable comme Strabon le signale pour les Lyciens, soit que, pour une période relativement brève, Labraunda ait été le premier centre de l’ethnos. On comprendrait alors assez bien que les Séleucides, fondateurs de Stratonicée, aient souhaité . . . .

«Adi]kei^n pour Habicht ,  au lieu de e∫kle]i´(?)ein (Crampa). ˙

C’est à dire très probablement le koinon des Cariens. Strabon XIV, .. Bagnall , -.

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en faire le centre d’une confédération qu’ils entendaient à leur tour utiliser à leur profit. Le transfert (ou l’installation permanente) à Stratonicée s’inscrit donc dans une fourchette comprise entre  terminus ante ou même plutôt après , si l’on retient comme solution plus satisfaisante une fondation de la cité par Antiochos II, et environ  (Labraunda ) ce qui suppose une période où la dynastie séleucide est assez présente en Carie pour imposer ce lieu aux cités concernées. Le cas d’Alabanda doit être pris en compte dans ce dossier. L. Robert revenant sur la situation de cette cité, confirme que celle-ci est bien devenue par métonomasie Antioche des Chrysaoriens comme l’avait soutenu M. Holleaux. Ce dernier était resté prudent sur la date de cette transformation. L. Robert pense que cela a dû avoir lieu au plus tard vers -, donc sous le règne d’Antiochos II. On se reportera à sa démonstration basée sur SGDI , dont la date probable est /, décret de Delphes où sont honorés un certain Artémidoros fils de Ményllos et deux de ses frères. Ils sont définis comme Alabandiens. Le même Artémidoros honoré cette fois à Délos vers le milieu du IIIe s. a comme ethnique Antiocheus. La métonomasie a donc eu lieu entre les deux dates et je serais fortement tenté d’inscrire dans une même fourchette chronologique le changement de nom d’Alabanda, la fondation de Stratonicée et le transfert des Chrysaoriens. En tout cas la confusion entre les intérêts des Séleucides et la ligue chrysaorienne est parfaitement nette à l’époque d’Antiochos III comme le montre l’inscription de Delphes OGIS  où les amphyctions sous contrôle étolien se servent du prétexte d’honneurs rendus à Alabanda, rebaptisée Antioche des Chrysaoriens, pour marquer leur zèle à l’égard d’Antiochos III. En effet la prise en considération en série de plusieurs documents épigraphiques (l’inscription de Delphes précitée, le décret des Athéniens pour deux Antiochiens), amène à s’interroger sur le rôle joué par les Chry. Supra n. . . Robert , -, cf. Robert & Robert , , . . Holleaux , -. . L’un s’appelle Sisyphos, Robert , ; on rapprochera ce nom de la discussion concernant la généalogie de Chrysaor ci-dessus. . XI., . . FD III., , cf. Rigsby , -. . Pounder  (SEG  [], ); Rigsby , -.

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saoriens, en tout cas quelques uns de leurs membres éminents, dans la situation diplomatique extrêmement complexe de la fin du IIIe s. Un même personnage, Pausimachos fils d’Iatrocles a visité, probablement dans les deux cas accompagné de son frère, Delphes et Athènes où il a obtenu que la cité d’Alabanda soit reconnue comme sainte et asyle et que la chôra soit consacrée à Zeus Chrysaoreus et à Apollon Isotimos. Les formules sont pratiquement identiques. Il s’agit là d’une démarche relativement banale, mais ce qui l’est moins c’est la décision de faire inscrire le texte sur la base de la statue d’Antiochos (III). Tous les auteurs rappellent qu’à ce moment l’amphictyonie est entre les mains des Étoliens. Si nous sommes bien en  (ou peu après) ces derniers viennent de subir un revers important (mécomptes avec Rome, défaite face à Philippe) et il pouvait être indispensable pour eux de rechercher des contrepoids face à la Macédoine à un moment où Antiochos III était manifestement intéressé par ce qui se passait en Grèce d’Europe. On se demandera donc si la mission des Antiochéens n’avait pas une autre dimension restée par la suite lettre morte. On pourrait penser par exemple à une mission d’information au nom du Séleucide. Il me paraît en tout cas impossible d’admettre avec R. L. Pounder que leur démarche doit être interprétée comme un acte hostile, ou à tout le moins comme une marque de défiance, à l’égard du roi sinon comment comprendre que l’on ait choisi la base de la statue d’Antiochos pour y graver le décret. L’agression de Philippe V contre Alabanda ne prouve rien dans le . Sur la politique de ‘neutralité’ d’Athènes à la fin du IIIe s. et ses relations extérieures Habicht , . . Cf. Cos, Téos, etc., voir en général Rigsby . . E.g. Holleaux , . . La date est discutée: Rawlings , -, propose ; Rigsby , -, retient pour sa part . . Les contacts existaient d’ailleurs depuis quelques années comme le montre le décret des Étoliens sur la stèle des Kyténiens à Xanthos (Bousquet ) qui mentionne explicitement Antiochos comme interlocuteur en  ou . J. Bousquet en tire l’idée que l’ambassade des Kyténiens a visité d’abord la Carie avant de se rendre en Lycie. . Pounder , -. Ce point de vue est tout à fait contradictoire avec les l. - de OGIS  où Antiochos, évergète des Antiochéens, leur garantit démocratie et paix. . Polybe XVI, ..

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débat dans la mesure où le roi de Macédoine se comportait en Carie comme un ‘électron libre’, toléré par Antiochos III sans doute parce qu’il lui paraissait dangereux de se brouiller avec cet encombrant allié. Le même lien entre le Séleucide et les Chrysaoriens est manifeste dans les inscriptions d’Amyzon, publiées par J. et L. Robert: le no  est un décret pour un officier du roi et le no  est une souscription obligatoire levée pour rembourser l’avance faite de la contribution d’Amyzon à l’ethnos des Chrysaoriens qui date très probablement de la même période. J. et L. Robert mettent ce document et la liste des contributeurs en relation avec l’ ‘époque’ d’Antiochos III, mais sans trancher entre trois propositions: «Quant à la date exacte, elle ne peut être fixée. L’événement peut se placer sous la domination du roi séleucide, entre  environ et ; mais rien dans l’intitulé ne rappelle la royauté. Ce pourrait être après , sous la domination rhodienne; nous ne pouvons deviner si les Rhodiens ont aboli ou non la confédération chrysaorienne. Ce pourrait être aussi vers la fin de la domination lagide.»

Des trois hypothèses la deuxième est à écarter: il est clair que les Rhodiens n’avaient aucun intérêt à mettre en avant le système chrysaorien; la dernière est possible, mais l’ensemble des autres documents date du règne d’Antiochos III et l’ ‘ambiance’ du texte, avec en particulier l’exigence d’un versement de la part des cités correspond bien à une réorganisation du royaume y compris dans le domaine religieux sous ce souverain, phénomène dont on . Malgré Gabrielsen , , Nikomedès ne peut être un officier de Philippe V, cf. Amyzon . . Robert & Robert , . . Infra p. . On pourrait mettre en avant le fait que le nom de Chrysaor n’est pas absent de l’onomastique rhodienne (cf. infra p. ). Cela relevait de choix individuels et privés. En revanche il n’existe nulle part trace après  de l’appartenance à la confédération de régions restant attachées à Rhodes. Comme il est noté plus bas nous n’avons de preuves que pour des cités libres. Akarca ,  citant une hypothèse de L. Robert avance l’idée qu’une série de monnaies rhodiennes émises à Mylasa pourraient avoir été frappées par les Chrysaoriens. L’affirmation paraît quelque peu gratuite. . La réserve mise en avant par les éditeurs pour la première hypothèse s’applique tout autant à la troisième.

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a maintenant de multiples attestations. De plus J. et L. Robert observent que plusieurs des noms qui sont mis en valeur dans la liste (cités en premier) sont ceux de personnages ayant joué un rôle important sous le règne d’Antiochos III. Ils sont à l’évidence les chefs de la faction favorable à ce dernier. La ligue chrysaorienne poursuit son activité au delà de . Quelle fonction doit-on lui attribuer? Les rares inscriptions datées de cette époque paraissent montrer qu’elle concerne un certain nombre de cités libres (ou redevenues libres) de la partie centreoccidentale de la Carie: Stratonicée, Alinda, Alabanda, Kéramos, Mylasa et quelques autres (carte ). C’était sans doute une précaution nécessaire contre les puissants voisins qui risquaient de devenir envahissants tout en s’appuyant sur la tradition. Il semble bien que, pas plus alors que pour les époques plus anciennes, la part orientale de la Carie n’a été concernée. Cette restriction géographique et divers facteurs politiques ou culturels peuvent expliquer que la confédération chrysaorienne ait eu une action plus limitée que la ligue lycienne dans la mesure où la Lycie a manifestement fonctionné comme une entité plus homogène. Si, comme beaucoup d’auteurs le pensent, Strabon a emprunté la trame de son exposé à Artémidore d’Éphèse, il fait référence à un état proche des environs de  a.C. La dernière attestation des Chrysaoriens est le sénatus-consulte ‘de Lagina’ document de l’époque syllanienne. Ce n’est pas le fait du hasard si en Mysie on constate qu’à la même époque (et même un peu au delà) les autorités romaines ont laissé subsister le koinon. *

. Robert & Robert , . . Il n’y a en revanche aucune raison de compter les Tarmianoi (HTC ) parmi les membres de l’ethnos chrysaorien. Le fait que le prêtre éponyme s’appelle Chrysaor ne peut être retenu comme preuve (contra Oppermann , , suivi par Laumonier , ). . Robert & Robert , , n. ; , n. ; , , observent que la Carie ‘pisidienne’ n’est pas intégrée aux Chrysaoriens. . Sherk , no  ( a.C.). . Debord , -.

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Carte . Le membres attestés de l’ethnos des Chysaoriens.

III. – Les koina. Qu’est-ce qu’un koinon en Anatolie occidentale? C’est là une question complexe à laquelle il est prématuré de donner des réponses définitives. Tout au plus peut-on dresser un ‘état des lieux’ et ouvrir quelques pistes de réflexion. Le point de départ nécessaire est un inventaire des occurrences dont on étudiera ensuite l’image . On se reportera à la liste fournie par Magie , - (cf. aussi Gabrielsen ). Comme il est aisé de le voir le nombre des inscriptions concernant les koina est considérablement augmenté par celles publiées par Bresson et al.  auxquelles il faut ajouter celles provenant de régions situées plus à l’est,

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

cartographique. L’essentiel de l’information concernant les koina ‘de base’ provient de Carie et plus précisément des régions des hautes collines du centre et de l’est. . Telmissos. Un décret honorifique, daté des alentours de  a.C. a été découvert à Pelen, à l’intérieur de la péninsule de Myndos à quelques kilomètres au nord d’Halicarnasse mais il y a tout lieu de penser que le document est une ‘pierre errante’. Il émane du koinon des Telmisséens et son bénéficiaire a rendu des services signalés au sanctuaire d’Apollon. Telmissos doit son développement à la présence de ce sanctuaire réputé pour être un haut lieu de la mantique et dont on vante la grande antiquité. Elle semble avoir toujours joui d’une certaine marge d’autonomie par rapport à la plus par exemple du flanc est du Karincalı Dagˇ en direction du Geyreçay (Morsynos). Sur les noms, Blümel , -. . Les résultats de l’exploration menée conjointement par A. Bresson, P. Briant, P. Brun, P. Debord, R. Descat associés à E. Varinliogˇ lu sont publiés dans Debord & Vari˙nli˙ogˇ lu . Ma , , s’interroge sur le qualificatif de ‘Carie du Sud’ pour désigner le secteur où a travaillé l’équipe turco-française. Il s’agit évidemment d’une identification de premier niveau. La définition historique de cette région procède de l’analyse des documents étudiés dans leur contexte. . La seule exception est le koinon des Pernitai, connu par une inscription trouvée aux environs de Limyra en Lycie (Wörrle , ). Il s’agit d’un décret honorifique qui comporte les imprécations si fréquentes dans les funéraires lyciennes mais ne donne aucune précision sur les institutions. La date haute proposée (deuxième moitié du IVe s.) repose entièrement sur des critères paléographiques. M. Wörrle rapproche une autre inscription un peu plus tardive où il est question de Périclès (de Limyra), apparemment par référence à des décisions antérieures mais toujours en vigueur. Il conclut qu’il s’agit d’une communauté villageoise qu’il met en relation avec les perioikoi apparus dans plusieurs parties de la Lycie (p. -) et rapproche les komètai (HTC ). Il présente à ce propos diverses observations sur les inscriptions cariennes. Dans la seconde inscription les Pernitai ne sont plus désignés comme koinon mais il est fait mention d’un prêtre et d’un hierokèrux. Une magistrature similaire apparaît dans les inscriptions de Sekköy (HTC -). Par comparaison avec le koinon des Cariens précité nous serions tentés de voir là un élément de confirmation de l’existence dès le IVe s. au moins – sans doute avant (Debord , ) – d’un koinon des Lyciens. . E. L. Hicks dans Paton, Myres & Hicks ,  = Michel . . Telmessum religiosissimam urbem selon Pline, HN, XXX,  On s’efforce d’accréditer l’idée que nombre de personnages célèbres dès la plus haute antiquité on fait consulter l’oracle ou ses exégètes, cf. Hdt. I,  (Crésus);  (Mélès, roi

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proche agglomération voisine: Théangèla. On sait par exemple que sous Mausole Temoessow (sic) est dans la mouvance de Syangèla-Théangèla mais qu’elle conserve une forme d’identité puisqu’elle est la seule entité secondaire dont on explicite le nom dans la liste d’envoyés des poleis. Alexandre l’inclut dans le synoecisme qui réunit Théangèla, Side, Medmassa, Ouranion, Pedasa à Halicarnasse. Vers , le koinon est dans la mouvance d’une cité qui, à mon sens, ne peut être que Théangèla. Le personnage honoré bien qu’ayant exercé les charges les plus importantes dans la cité a pris la défense du sanctuaire – et donc du koinon – dans une contestation portant sur l’atélie dont bénéficiaient les terrains sacrés. De ce texte il ressort que la singularité de Telmissos est due en grande partie à son caractère sacré qui lui confère une place à part. On est tenté de rapprocher la controverse entre Labraunda et Mylasa – tout en notant que dans ce cas la revendication du prêtre Korris était plus radicale. En tout cas rien n’indique que Telmissos soit jamais devenue une cité. L’anecdote rapportée par Arrien semble impliquer que les Telmisséens étaient organisés en villages. . Olymos. Les hylime^w figurent dans les listes du tribut attique pour -, ce qui suppose qu’ils étaient alors une communauté indépende Sardes); Arrien, Anab., I, . (Alexandre); II, .- (Gordios). Cette notoriété dure fort tard puisque Cicéron, De divin., I, -; Tertullien, De An.,  et d’autres encore en connaissent l’existence (références dans Paton, Myres & Hicks , -). . Dans l’inscription HTC , l. . . Pline, HN, V, , cf. Vari˙nli˙ogˇ lu et al. , . Le caractère provisoire de cette fusion est attesté au moins pour Ouranion et Théangèla. La logique géographique voudrait que Telmissos ait suivi le même mouvement que cette dernière. La réinterprétation du texte de Pline a conduit nombre d’auteurs à chercher Telmissos près d’Halicarnasse à l’ouest, cf. e.g. Bean & Cook , -. . Pour E. L. Hicks dans Paton, Myres & Hicks , - la cité interlocutrice est Halicarnasse, de même pour Bresson et al. , . Opperman ,  pense que la stéphanèphorie (l. ) mentionnée ne peut être que celle d’Halicarnasse et non celle du koinon. Cf. ci-dessus la n. . . Arrien, Anab., II, .: kv´mh tiw tv^n Telmisse´vn. . IG I3 , II .

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dante. Cette autonomie existe encore au IIIe s. puisqu’un décret des Olymiens (sans autre précision) est pris en faveur d’un personnage dont l’ethnique est Tersogasseus qui est ainsi remercié de son action par le koinon; il reçoit la politeia et tout ce que partagent les autres politai. Nous apprenons aussi que l’ensemble était subdivisé en phylai. Enfin, l’affichage était supervisé par des tami]ai (?). Plus tard Olymos est un dèmos de Mylasa pour lequel nous possédons de nombreuses inscriptions. . Hydai. Les Kydaie^w sont également présents dans les listes attiques entre  et  mais aussi dans celles de Sekköy; ils ont donc constitué très tôt une polis. Au IIe s. il est clair que leur statut s’est altéré. Des textes qu’il est pour l’instant impossible de situer dans une chronologie relative les qualifient de koinon et de dèmos. Le koinon des Hydéens est mentionné à l’occasion d’une mise en possession de terres achetées pour Apollon et Artémis. Le document est daté de la seconde moitié du IIe s. a.C. sur des critères prosopographiques. Si toutefois on établit un parallèle avec Olymos on est tenté de proposer une séquence cité-koinon-dèmos. . Panamara. Situé en hauteur à Bagˇ yaka, à quelques kilomètres au sud-ouest de . On peut penser, parmi plusieurs autres solutions, à restituer leur nom dans HTC , . . IK, -Mylasa  sur des critères d’écriture et de dialecte. . Un [---]ogasseus dans l’inscription IK, -Mylasa , l. , où l’on croit reconnaître la liste des envoyés au synédrion du koinon des Cariens. S’il y a identité, les Tersogasseis seraient à classer parmi les entités ayant périclité avec la montée de la puissance de Mylasa. . IG I3 , V ; , II ; , II . . HTC , : »Ydaei^w. . Déclarés progonikoi theoi dans une inscription inédite copiée par L. Robert (cf. IK, -Mylasa ) les Hydéens sont alors qualifiés de dèmos, la mention de trois syngeneiai mylasiennes confirme que le dèmos est alors absorbé dans le synoecisme mylasien, cf. Robert a,  sq. (inscription); b,  (localisation); Laumonier ,  sq. . IK, -Mylasa .

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Stratonicée, Panamara mérite bien le nom de chorion que lui attribuent les documents les plus anciens. La dénomination de la communauté est koinon dans les premiers décrets connus qui datent de l’époque de Philippe V. Le no  nous apprend qu’à cette période l’éponyme est un stéphanèphore – sans doute en raison des conséquence sociales d’une situation militaire difficile, celui de l’année est Apollon (probablement pour la troisième année consécutive). Cette pratique qui consiste à se décharger sur un dieu des dépenses inhérentes à l’exercice de la magistrature n’est pas sans parallèles. Il ne faut pas en conclure que les Panamaréens ne sont pas alors autonomes en constatant que Zeus Carios n’est pas l’éponyme. On peut en effet observer qu’Apollon et Artémis sont les divinités ‘politiques’ de nombre de communautés cariennes. Les décrets no ,  et  datent de la période rhodienne. Dans le premier le bénéficiaire est invité à «partager tout ce que partagent les Panamareis», formule tout à fait vague (et banale) mais qui paraît bien correspondre à l’incertitude des temps quant au statut et à la situation de la communauté. La mention de l’octroi de la politeia dans le no  (l. -) serait une information tout à fait importante pour définir la relation qui existe avec les territoires occupés par Rhodes après  mais il faut tout aussitôt observer que le mot est entièrement restitué. Notons aussi la présence d’un dèmarque. Le troisième décret est le seul dont le début soit conservé, il est daté par l’éponyme rhodien et a été pris pour l’épistate rhodien en charge du chôrion. La fin de cette domination rhodienne ne s’est pas faite sans quelque tumulte: en témoigne le fait que le nom de l’épistate a été martelé en une sorte de damnatio memoriae. C’est à cette période de mutation de très peu postérieure à  que semble appartenir le décret pour le Stratonicéen Léôn. Panamara a retrouvé une autonomie au moins nominale, le koinon confère à nouveau la politeia, il y a cependant une autorité supérieure: le sympas dèmos qui me paraît tout à fait pouvoir être le koinon des . IK, -Stratonikeia  et  respectivement de  et  a.C. . Cf. par ex. Milet III., . . A Koranza, cf. IK, .-Stratonikeia  (et non pas Hécate); à Hydai, supra ; cf. Debord , . . Infra p. . . Cf. le commentaire de Holleaux , .

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Cariens. Dès ce moment l’influence de Stratonicée a dû grandir mais on ne connaît pas la date de l’intégration qui n’intervient pas avant le courant du Ier s. a.C. . Koliourga? L’identification du site d’où vient l’inscription IK, -Stratonikeia, , trouvée à Kurbetköy est loin d’être assurée; parmi les magistrats du koinon sont mentionnés des tamiai et un démarque. En l’état du texte il n’est fait ici aucune référence à Rhodes. L’imprécision de la date (IIe s. d’après l’écriture) empêche toute conclusion solide concernant le statut juridique. Il est cependant logique de penser que Koliourga appartient à l’Etat stratonicéen. Les privilèges accordés par décret ne comprennent pas la collation du droit de cité, alors que Koliourga est une polis au IVe s.. . Hyllarima. Le koinon est mentionné à deux reprises dans la partie conservée d’un décret d’Halicarnasse. H. Opperman, gêné par cette men. Debord b, . Cette formule a été employée pour de nombreuses entités. Elle s’applique par exemple au peuple de Rhodes et l’on pourrait être tenté de penser qu’il est l’instance de IK, -Stratonikeia , l. - par comparaison avec Amos (Bresson , no , l. ) et Carpathos (IG XII., , l. -: décret et honneur du dâmos des Brykountioi pour un Samien avec information au sympas dâmos). Cela reste néanmoins très improbable si l’on tient compte de la date proposée pour l’éponyme Eudamos (HTC ), aux alentours du milieu du IIe s. a.C. (infra p. ) et de la grande probabilité de simultanéité des honneurs décernés au Stratonicéen Léôn par les Panamaréens, les Laodicéens et les Kallipolitains. . Foucart , -, pensait avoir trouvé Koranza (suivi par Michel , n ; Laumonier ,  sqq.), on sait maintenant que ce n’est pas le cas. S¸ahin ,  n. , propose Lobolda. J’indique dans l’article cité supra n.  quelques raisons de pencher pour Koliourga. Interprétation retenue à titre d’hypothèse par Van Bremen , . . Cf. infra p. . . La probable mention d’un éponyme à la l.  n’induit nullement qu’il s’agit du prêtre d’Hélios, cf. infra p. . . HTC , l. . . Michel , no ; Robert ,  et pl. XXX. . Opperman , .

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tion, propose de corriger koi]noy^ en dh´]moy; or le N est sûr (cf. la photo dans la publication de L. Robert), et il faut bien admettre une évolution pour laquelle nous possédons quelques jalons épigraphiques: cité à la fin du IVe s. (époque de Pleistarchos), koinon dans la première moitié du IIe, cité au Ier s. av. notre ère, le poids de la présence rhodienne n’étant pas étranger à cette succession apparemment illogique. Etienne de Byzance emploie à son égard le terme ambigu de poli´xnion. . Yazır (nom antique inconnu). Décret inédit d’un koinon, texte assez endommagé du IIe s. a.C. L’éponyme est un stéphanèphore, le brabeutès est un magistrat important. . Mogoreis. Décret inédit pour un officier lagide (sous Ptolémée II), qui mentionne le chorion de Xystis. Ce dernier n’est donc pas encore une polis mais seulement le centre fortifié, et donc le village le plus important, de la communauté des Mogoreis. . Lagnokeis. BCH , , p.  sq. Les éditeurs proposent de voir là un décret honorifique voté par une société religieuse. L’existence de nombreux parallèles amène à réviser ce point de vue. Le koinon des Lagnokeis est l’entité politique qui a précédé la cité de Kys. Ce koinon est apparemment subdivisé en phylai (l. ), il organise des assemblées appelées synodoi, les magistrats sont un brabeutès et des epimenioi. . Roos , -. . Plusieurs inscriptions inédites mais déjà Maiuri , no , l. : y™po` ta^w po´liow ta^w »Yllarime´vn. A. Maiuri se demande si ces petites cités sont libres depuis la guerre de Mithridate en fonction des privilèges plus anciens ou par un don syllanien; cf. aussi Diehl & Cousin , , no , l.  octroi de privilèges à un citoyen d’Alabanda: [dh^mow o™ »Y]l[a]rime´vn e∫pai´n[vi kai` po]l[i]tei´ai. La présence systématique de iota adscrits dans l’inscription ne plaide pas pour une date trop basse.

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

. Tarmianoi. A Pisyè le koinon des Tarmianoi est associé à celui des Pisyètai dans une dédicace funéraire pour un ‘Rhodien’. Il apparaît surtout dans trois dédicaces provenant de Mug˘ la, la première pour un officier rhodien, la deuxième pour un ‘Rhodien’ ayant assumé l’éphébarchie et la gymnasiarchie, la troisième pour deux Kenendôlabeis ayant eu les mêmes charges. On doit raisonnablement considérer les Kenendôlabeis comme une subdivision des Tarmianoi, tout en observant qu’ils ne figurent pas dans deux inscriptions donnant une image identique des ‘dèmes’ qui sont associés dans l’ensemble des Tarmianoi: Mobôlleis, Tabènoi, Mniesytai, Lômeis. Dans la dédicace HTC  pour un épistate rhodien les magistrats du koinon sont nommés: trois archontes, un secrétaire, trois agoranomes. L’éponyme est un prêtre qui a toutes chances d’être ici le prêtre d’Hélios. L’inscription la plus récemment découverte, HTC  (liste de participants à une epidosis), atteste que cette organisation existait au moins depuis le tournant des IIIe-IIe s. a.C. et nous savons qu’elle perdure en tout cas au début du Ier s. a.C. jusqu’à l’annexion, dont on ne sait si elle a été durable, par Stratonicée. . Robert , -; Robert & Robert , -; Gabrielsen , -; Bresson et al. , -. . HTC , ème moitié du Ier s. a.C. . HTC -. . HTC -. . Notons que ces derniers ne sont pas mentionnés explicitement dans les deux inscriptions HTC -. . Qu’il est difficile de placer ailleurs qu’à Mugˇ la, Brun , -. . Cf. infra p. . . Non placés, distincts des Tarmianoi dans le passage de Tite-Live XXXIII, .-, cf. Debord a, , relatif à la campagne du Rhodien Pausistratos contre les forces de Philippe V. . Que HTC  permet de situer avec vraisemblance à Akçaova, cf. Bresson et al. , commentaire ad loc. . Infra p. . . HTC , discussion sur la date, infra p. . . Celle-ci reste problématique. Elle a été déduite de la mention faite de deux prêtres d’Hécate à Lagina pour / et peu après: IK, .-Stratonikeia  (Aristeas fils d’Herôdès Tarmianos) et  (Herôdès fils d’Aristeas Tarmianos), cf. Ro-

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. Komètai-Barkokomètai. Il paraît assez tentant d’admettre qu’il y a équivalence entre les deux entités. Le premier nom figure dans une inscription trouvée à Pisyè (HTC ): il s’agit d’une dédicace pour un couple de Myndiens. Le second dans HTC  venant de Tınas (Selviliçesme). Cette inscription, de lecture assez difficile, est une dédicace funéraire qui comportait initialement le nom de huit koina, trois ont complètement disparu, deux d’entre eux sont bien lisibles: Koloneis et Barkokomètai; trois autres restitués avec plus ou moins de certitude: L]ondeis, Kelim]areis, Pist[ianoi. A noter que l’inscription date probablement du Ier s. a.C. et qu’elle est gravée dans une ‘ambiance rhodienne’. . Pist[ianoi]. La restitution de HTC  est possible sinon certaine d’après HTC  où Pistianos est l’ ‘ethnique’ le plus fréquemment attesté de l’ensemble de ce texte d’epidosis (voir infra ). bert , ; Debord , ; Reger , . Ce scénario est discuté par Van Bremen ,  n.  et Bresson et al. , commentaire au no . L’annexion des Themesseis pourrait fournir un parallèle (cf. Robert , -). Themissos est une polis Karias selon Etienne de Byzance et bien que l’on ait seulement la trace de deux personnes (ou même une seule) avec ce démotique (IK, -Stratonikeia ; IK, .- Stratonikeia ), on est sûr qu’elle a été donnée à Stratonicée par Sylla en même temps que Kéramos (sénatus-consulte Sherk , no , l. ). Dans ce même passage il y a place pour une autre localité, pourquoi pas les Tarmianoi (en ce sens Reger ,  et n. ) et non Pedasos comme il est souvent restitué (à tort selon Robert, loc. cit.). On pourra objecter à juste titre que les Rhodiens ont été, eux aussi, récompensés pour leur attitude pendant la guerre de Mithridate et qu’il serait paradoxal de leur voir retirer une portion de territoire. Deux observations pour terminer. Le texte de Cicéron, Q. Fr., I.., si on le prend à la lettre, implique un accroissement insulaire (plus Caunos) pour les Rhodiens et ne dit rien du continent. Enfin, comme le note Robert ,  n. , le culte d’Hécate, même s’il avait acquis un renom international, était naturellement géré par des citoyens de Stratonicée. . Bresson et al. ,  commentaire à HTC  avec proposition de situer ce koinon dans le poljé de Pisyè. On notera cependant l’absence de ce nom dans la grande inscription HTC . . Avec une graphie KOLONEVN et non KOLVNEVN comme attendu. . Supra .

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. [Kelim]areis, peut-être. La restitution est loin d’être assurée, mais plausible si l’on tient compte de l’existence de cette communauté comme subdivision des Pisyètains (HTC , voir infra ). . Kolôneis. Les Kolôneis sont une polis dans l’inscription de Sekköy. Ils apparaissent ensuite au IIIe s. comme l’une des composantes de l’entité qui réunit Pisyètains et Pladasséens. Dans le courant du Ier s., date basée sur des critères paléographiques, ils sont soit associés dans un koinon unique avec les Lôndeis (Yeniköy) soit partagés entre deux koina différents (Tınaz) si la restitution proposée dans HTC , l. - est retenue: to` koi]no`n to` Kolonev^n[vk’v. to` koino`n to` / L]vnde´vn. En l’état rien ne permet d’établir la chronologie ˙ ˙ inscriptions HTC  et . C’est la proximité supposée relative ˙des des Lôndeis et des Kôloneis et l’absence de candidats pour la région de Yeniköy, par ailleurs riche en vestiges archéologiques, qui amène à proposer là les Kôloneis à cet égard le monument le plus intéressant est la tetrapyrgia qui domine le village actuel; la parenté de son plan et de sa facture avec ceux de Latmos et Théangèla nous oriente vers le IVe s. a.C, ce qui conviendrait parfaitement pour la cité déjà mentionnée dans l’inscription de Sekköy. Remarquons que les inscriptions provenant de Yeniköy concernent des ‘Rhodiens’. . Lôndeis. La localisation de cette communauté à Çiftlik est assurée par HTC . HTC , l. . . HTC , infra: deux personnes mentionnées dans la partie conservée de la liste. . HTC , l. -: toy^ koinoy^ toy^ Lvnde´vn / kai` toy^ Kolone´vn. Il semble qu’il n’y ait pas de doute sur cette interprétation dans la mesure où pour les deux autres entités mentionnées on prend la peine de noter à chaque fois le mot koinon. . On doit observer que Louis Robert avait lu LDEVN puis OLLEVN, il y a ˙ ˙ ˙ donc place pour d’autres solutions. . Brun , -. . HTC -, datées du Ier s. a.C. ou d’une époque immédiatement postérieure.

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. Son existence est attestée dès le IIIe s. a.C dans la grande inscription de Pisyè HTC  où figurent des Lôndokomètai, intégrés dans l’ensemble plus vaste décrit ci-après (). Deux inscriptions sans doute proches dans le temps, c’est à dire probablement dans la seconde moitié du IIe s. a.C, nous orientent vers le sanctuaire de Zeus Carios de Panamara. La première, HTC , dédicace d’une fontaine et d’un nymphée à Zeus Carios et aux Lôndeis, est le fait de deux hierotamiai. Il est vraisemblable de penser qu’ils gèrent le sanctuaire du dieu chez les Lôndeis, filiale du grand centre de Panamara et non pas ce dernier pour lequel nous ne possédons aucune trace d’une telle magistrature. Le lien est confirmé par IK, 21Stratonikeia , décret des Lôndeis découvert à Panamara. La mention probable d’un prêtre éponyme et d’archontes (qui sont à l’origine de la prise de décision) fait penser que les Lôndeis sont alors sous la tutelle de Rhodes. Notons aussi la présence d’un dèm]arque ou d’un kôm]arque. Il doit être remarqué que dans ce texte le terme koinon est chaque fois restitué. Au Ier s. a.C. les Lôndeis semblent constituer un seul koinon avec les Kolôneis. . Leukoideis. Ils sont connus par trois textes découverts à Çırpı auxquels il convient d’ajouter HTC . HTC  est un décret du koinon des Leukoideis datable de la fin du IIe s. ou du début du Ier s. a.C.. La région est alors contrôlée par Rhodes. Les magistrats de la communauté sont des kômarques. Les honneurs décernés seront proclamés e∫n tW^ sy[no´]dvi [t]v^n Marvllivn (l. ). Deux hypothèses sont ouvertes, les Marôllia sont une fête du koinon ou bien les . Debord b, -. . A la ligne  de cette inscription Cousin avait lu LVNDEI , corrigé et com˙ plété en LVNADAP[GEVN] par M. Holleaux, suivi par L. Robert et S. S¸ahin. ˙ ˙ Bresson et al. ,  proposent de restituer e¢doje Lvndey^[sin. ˙ . Infra p. . . Infra p. . . HTC . . HTC -. . Infra . . Infra p. . . Telle est in fine l’option retenue par Bresson et al. , .

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

Marôllioi sont une subdivision de base du koinon. Sans naturellement qu’il puisse y avoir de certitude je pencherais pour la deuxième solution. Comme nous l’avons noté plus haut la place prépondérante dans la vie communautaire est tenue par un collège de kômarques (au pluriel) or, ici comme ailleurs, il y a tout lieu de penser que le koinon résulte d’une association de kômai. De plus le dieu principal de la communauté est Zeus Hypatos, mentionné deux fois (son sanctuaire est le lieu d’affichage, il reçoit le montant de l’amende en cas de non respect des clauses du décret) et il est peu vraisemblable que les fêtes pour ce dieu se soient appelées Marôllia. Les deux autres inscriptions ne sont pas moins intéressantes, HTC  est une dédicace funéraire pour un ‘Rhodien’ marié à une Leukoidis. Les funérailles publiques sont le fait des Pisyètains unis aux Pladaséens ce qui semble indiquer que les Leukoideis vers le tournant de l’ère sont encore inclus dans ce grand koinon. La dédicace HTC  émane du koinon des Leukoideis, elle énumère les charges ou magistratures exercées par un ‘Rhodien’: prêtre, néocore, oinotamias, kômarque. . Pisyètai-Pladaseis. L’existence d’une cité de Pladasa est maintenant tout à fait établie: entité distincte dans les listes attiques, elle figure avec le plus grand nombre de représentants () en plus du héraut, à égalité avec Caunos, dans les listes de Sekköy. Elle a encore le statut de polis en / dans le décret HTC  mais disparaît ensuite en tant qu’entité isolée. La première attestation conjointe des Pisyètains et des Pladaséens (HTC ) est datable des alentours du milieu du IIIe s. a.C. et désormais c’est cette formule qui prévaut avec quelques variantes. Certes, le koinon des Pisyètai est seul (ou seul . Le parallèle proposé n’est pas complètement probant: IG XII.,  (Aigalè d’Amorgos) où une proédrie est accordée dans le synode des Itônia. Mais il faut observer que la déesse principale de la cité est Athéna Itônia. . Une autre hypothèse doit cependant être envisagée, le ‘Rhodien’ Dioclès pourrait être en fait originaire de Pisyè mais résider (ou être mort) chez les Leukoideis. . IG I3 , I ; , I ; , IV ; , IV . . HTC , l. -; , l. -, supra p. . . Cf. Vari˙nli˙ogˇ lu et al. , -.

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mentionné?) dans une inscription du Ier s. a.C. mais on écrit plus fréquemment koinon des Pisyètai et des Pladasseis qui sont avec les Pisyètai. L’inscription la plus intéressante est sans conteste HTC , la plus ancienne sur des critères paléographiques. Il s’agit d’une epidosis pour la construction de neôria, accompagnée de la liste de ceux qui ont effectivement contribué. Cette liste conserve les ‘ethniques’ des donateurs: –  () Pistianoi. On rapprochera la mention du toponyme Pystos chez Ptolémée qui n’est donc pas une variante (ou une erreur) orthographique pour Pisyè. On doit en effet écarter l’équivalence Pisyè-Pistos dans la mesure où les deux vocables figurent à des niveaux différents dans le texte. Il convient aussi de rappeler l’inscription de Selviliçesme: koinon des Pist[ianoi]. –  () Kelimareis. Evidente subdivision des Pisyètains, ils apparaissent comme tels dans HTC ,  et  (IIe s. a.C.) et peut être comme un koinon dans HTC . Très naturellement il n’y a à Pisyè aucune attestation de l’ethnique Pisyh´thw (pas plus que Tarmianos à Mugˇ la) pour qualifier une personne. Trois cas peuvent se rencontrer: on connaît des Kelimareis, des étrangers (Laodicéens, Myndiens, Trallianiens, Stratonicéens), des ‘Rhodiens’. Dans HTC  les Kelimareis sont de loin les plus nombreux avec les Pistianoi, or on doit constater que le poljé de Pisiköy-Yes¸ilyurt contenait deux ensembles fortifiés; le plus important au nord, Aldıran Asarı, domine les vestiges d’Arsanlı alors qu’une autre acropole avec une enceinte plus petite (Pisi Asarı) est située immédiatement au sud de l’agglomération moderne. A mon sens Kelimara doit être centré à Arsanlı dans la mesure où nombre des inscriptions conser. HTC , l. , à Yeniköy. . HTC , deuxième moitié du IIe s. a.C.; , deuxième moitié du Ier s. a.C.; , Ier s. a.C.; ,  a.C.- p.C., cette dernière inscription provient de Çırpı. . Le premier nombre indique la fréquence des occurrences, le second le nombre de personnes dont les noms sont conservés. La stèle est imparfaitement lisible, elle ne donne qu’une partie des participants de l’epidosis. . HTC , supra . . Supra . . Myndiens, HTC  (koinon des Komètai); ; ;  (Tınaz). Trallianiens, HTC ; . Stratonicéen, HTC . Sur les Laodicéens, infra . . Infra p. . . Brun , -.

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vées dans la petite ville nous ont été décrites comme provenant de là, en particulier HTC  précité, dédicace funéraire pour un Kelimareus. Pistos et Kelimara devaient donc se partager l’essentiel de la dépression cultivable. –  Kemesseis (localité inconnue par ailleurs). –  Tomosimpteis (id.). –  Londokometai, (centre à Çiftlik, cf. ). –  Leukoideis, (centre à Çırpı, cf. ). –  () Koloneis, (centre à Yeniköy (?), cf. ). –  () Pladasseus, (Akbuk, cf. infra). Il pourrait sembler étrange qu’il n’y ait que deux mentions de Pladasseis, et encore rajoutés sur la tranche, mais on doit tenir compte du fait qu’il manque au moins la moitié des noms et des ‘ethniques’. –  Hytarmeus (localité inconnue par ailleurs). Cette inscription pose beaucoup de questions mais permet cependant des avancées incontestables. La restitution du début de la face A ne peut être complète. Il y est fait mention du plèthos des Pisyètains et des Pladaséens, cela n’exclut pas pour autant que koinon ait été alors le nom de cet Etat: dans plusieurs autres cas le premier n’est en effet qu’une forme d’expression du second. Notons déjà que l’organisation est ici à deux niveaux (au moins) et que rien dans cette inscription ne préjuge d’un contrôle rhodien, mais il est non moins évident que la construction de neôria vers le milieu du IIIe s. ne saurait se concevoir sans l’aval (ou même la sollicitation) d’un pouvoir qui dépasse le cadre régional. A titre d’hypothèse, rappelons que nous sommes fort tenté d’attribuer la paternité de la fondation de Stratonicée à Antiochos II et à revaloriser son rôle en Carie. Il nous paraît donc un ‘candidat’ tout à fait vraisemblable dans la recherche d’un débouché maritime et d’une rade accessible à sa flotte. . Bresson , no , l.  (= IK, -Rhodischen Peraia , IIe s.) où, dans le koinon d’Amos, bien documenté par ailleurs cf. infra , le terme plethos, est mentionné dans le sens probable d’ensemble des citoyens (assemblée du peuple?); plethos aussi chez les Leukoideis (HTC ) en ce même sens aussi bien qu’à Telmissos (supra ), cf. Bresson et al. , . Les deux termes sont associés dans une dédicace inédite du koinon des Idymiens. . Dans le commentaire de HTC , p.  les auteurs présentent l’hypothèse

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. Thèraioi. La localisation de cette communauté n’est pas assurée avec une absolue certitude mais résulte de la mise en série d’un certain nombre d’informations, en premier lieu la découverte à Yerkesik de deux inscriptions où sont respectivement mentionnés un Thèraios et le koinon des Thèraioi. Théra ne figure pas dans les listes de Sekköy mais on ne peut rien inférer de cette absence. Il y a toutes chances en revanche que le Théréen de Ténos nous fournisse la preuve qu’au début du IIe s. au plus tard, Théra était une polis comme l’indique aussi la notice d’Etienne de Byzance. La présence sur le site de Tas¸yenice d’un ensemble théâtre-agora confirme que nous sommes bien sur le territoire d’une cité. Intégrée à l’Etat rhodien peut-être dès avant la paix d’Apamée, elle reste rhodienne après la rétrocession des acquis liés à celle-ci. Cela est démontré par HTC  (époque de la guerre de Mithridate) et  (Flaviens). L’ensemble théréen est alors qualifié de koinon. . Idymioi. Le koinon est mentionné dans deux inscriptions du IIe s. a.C. et que le rôle prépondérant dans cette construction est le fait soit d’un Lagide, soit d’un Séleucide. . Brun , -. . HTC  et . . HTC -. . IG XII., , cf. supra p.  et n. . . Brun , . . Sa situation juridique est difficile à déterminer dans la mesure où les restitutions de HTC  (= IK, -Peraia ) où il est fait mention d’un stratège de la Pérée sont l’objet de discussions, cf. par ex. Gabrielsen , - et n.  avec une interprétation bien différente de celle de HTC . . Les Théréens ne sont pas absents des inscriptions rhodiennes: occurrences dans Gabrielsen ,  n. . . HTC , inscription trouvée à Yeniköy, datée du Ier s. a.C., dédicace funéraire pour un Rhodien par plusieurs koina;  mention du koinon dans une dédicace à un empereur flavien. . HTC ; IK, -Rhodischen Peraia . Il figure déjà dans une inscription inédite du IIIe s.

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du Ier s. p.C.. Une liste de prêtres de Létô et Aphrodite malheureusement mutilée permet de connaître quelques subdivisions d’Idyma, parmi lesquelles les Losseis. . Laodikeis. L’inscription publiée par M. Ç. S¸ahin a déjà suscité une abondante littérature. Si l’on admet que le koinon appartient comme les précédents à l’ordre politique, encore faut-il le situer. Sa localisation est importante en soi mais elle amène aussi à s’interroger sur l’étendue de la domination rhodienne et sur l’histoire de la région vers le milieu du IIe s. a.C. Il est indispensable de reprendre le dossier qui se compose de trois éléments: – L’inscription de Panamara, en notant que sont inscrits sur la même stèle le décret des Laodikeis et celui du dèmos des Kallipolitai. – Un passage de Tite-Live (XXXIII, .-) donne la liste des contingents associés en  a.C. au Rhodien Pausistratos contre les positions de Philippe V. Voici le texte tel qu’il peut être raisonnablement restauré: Galli(politae) et Mniesutae et Pisuetae et Tarmiani et Theraeae ex Peraia et Laudiceni ex Asia erant. – La mention de Laodicéens dans plusieurs documents épigraphiques de la région. Selon la plupart des auteurs d’études sur la question, il y aurait en fait dans la région deux Laodicée: la ‘grande’, celle du Lykos et une ‘petite’ à la localisation incertaine mais en tout cas plus proche de Panamara et Stratonicée. Il convient naturellement de rechercher une solution qui rende compatible l’ensemble des données mais une remarque liminaire paraît devoir être faite: il est en bonne méthode indispensable de . HTC ; IK, -Rhodischen Peraia . Le terme koinon est probablement restituable dans plusieurs autres inscriptions. . HTC  avec le commentaire; IK, -Rodischen Peraia . . S¸ahin , ; HTC . . Contra Corsten , - qui pense à un groupe de Laodicéens résidant à Panamara. . Debord a, ; dans le même sens Bresson et al. , . . Holleaux , . . Robert & Robert , -.

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privilégier les solutions les plus simples, celles en particulier qui évitent les doublets lorsque ces derniers ne sont pas démontrés. Nous commencerons en quelque sorte à l’envers en étudiant le cas des Laodicéens isolés et en les replaçant dans leur contexte: – HTC  (Pisyè, fin IIIe-milieu IIe s a.C.), dédicace de deux Laodikeis pour un couple de ‘Rhodiens’. – HTC  (Tınaz, fin IIe-début Ier s. a.C.), épitaphe d’une ‘Rhodienne’ par un Myndien et une Laodicéenne. – HTC  (Idyma, Ier s. p.C.), dédicace honorifique collective dans laquelle les étrangers sont  Myndiens,  Halicarnassiens,  Laodicéens,  Alabandien,  Byzantin,  Kallipolitain. Faut-il conclure que ces Laodicéens sont ‘cachés’ dans le réseau des koina de la région? HTC  n’apporte aucune lumière dans ce débat, on notera en revanche que dans HTC , la Laodicéenne est sur le même plan qu’un Myndien et que la distance à vol d’oiseau entre Tınaz et Myndos d’une part, Laodicée du Lykos de l’autre, est à peu près identique. La troisième inscription, HTC , est encore plus significative. Si l’on considère la liste et la localisation des ‘étrangers’ tous appartiennent à des cités libres parfois fort éloignées d’Idyma, liste dans laquelle la ‘petite’ Laodicée détonnerait complètement. Le texte de Tite-Live appelle lui aussi quelques commentaires. Tous les éléments sont indubitablement dans l’orbite de Rhodes, dans la (future) Pérée sujette; le cas de Laodicée fait seul problème puisque le texte distingue tout un groupe ex Africa et une entité ex Asia. Certes il est bien clair que, comme cela est constant pour toutes les énumérations de toponymes, le texte a été gravement altéré par les copies successives mais même en ce cas il reste de bonne méthode de ne modifier radicalement le texte que s’il est incompréhensible: ce qui est par exemple le cas de ex Africa. En est-il de même pour ex Asia? Tel est le point de vue de J. Ma. Concédons que cette mention constitue un anachronisme s’il est fait référence à Laodicée du Lykos mais il faut rappeler que l’auteur du texte est Tite-Live lequel doit différencier la Laodicée qu’il . Dont Bresson et al. ,  notent qu’il est le seul a avoir un patronyme. . P. Fraser dans S¸ahin , ; Bresson et al.  commentaire à chacune des inscriptions précitées. . Ma ,  n.  relayé par Bresson et al. , , contra Debord , .

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cite des autres connues et je serais tenté de penser que le ex Africa fautif (à attribuer à l’un des copistes du texte initial) est la conséquence de la présence de ex Asia et non l’inverse. Pour Tite-Live il n’y a qu’une seule Laodicée possible, en rappelant que le complément ex Asia est connu par ailleurs. Il faudrait penser que la ‘petite’ Laodicée aurait suffisamment périclité pour être sortie des mémoires mais que faire alors des Laodicéens de HTC  ? Attachons-nous maintenant au décret du koinon; l’organisation en est rhodienne, différente de celle de Kallipolis qui est une cité. Cela pose évidemment la question de la date des documents. La paléographie, la fourchette chronologique retenue pour l’éponyme rhodien plaident pour les années proches du milieu du IIe s. a.C. Quelle est alors la situation? Nous avons de nombreuses preuves du fait que le retour à la liberté, seulement partiel, des composantes de la Pérée sujette ne s’est pas opéré sans douleur. Il a même laissé des traces profondes: on pense au décret de Panamara en l’honneur d’un épistate rhodien où le nom de ce dernier a été effacé a posteriori. Les symboles de la présence rhodienne sont périodiquement menacés, ce qui prouve que même dans les territoires conservés (ou récupérés) la domination rhodienne pouvait être contestée: par exemple sur l’autel de Zeus Atabyrios à Pisyè la rose a été écrasée et le nom de cette divinité spécifiquement rhodienne martelé. L’antagonisme Stratonicée-Rhodes et la haine des Rhodiens ont été fort durables. On imagine mal qu’après  la cohabitation au sein du sanctuaire de Panamara ait pu être irénique et si donc ce texte est postérieur à  nous sommes placés dans un cercle vicieux où l’on ne peut expliquer à la fois la montée en puissance de Stratonicée (décret des Kallipolitains) et de son influence à Panamara (prêtrise de Léôn) et la pré. Robert ,  sq.; e.g. IG XIV . . Infra p. . . Infra p. . . IK, -Stratonikeia . . HTC , Pisyè, début de l’ère. . Cf. par exemple à l’époque de la guerre d’Aristonikos, la persistance des conflits entre Rhodes et Stratonicée qui nécessitent une médiation et sont mentionnés dans un décret de Bargylia: IK, .-Iasos . . Cf. IK, .-Stratonikeia , sous les Antonins. . Bresson et al. , .

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sence des signes de l’autorité rhodienne dans le décret des Laodikeis. Il me semble qu’aucune des solutions historiques envisagées à ce jour n’est pleinement satisfaisante. P. M. Fraser, J. Ma et A. Bresson et al. penchent pour une communauté jusqu’alors non individualisée. G. Reger met cette communauté en relation avec les propriétés de Laodice dont une partie au moins se trouvait dans la chôra de Mylasa. On ne voit pas très bien pourquoi ensuite il situe ce koinon dans l’environnement et l’horizon politique de Stratonicée. S’il s’agit de Laodicée du Lykos nous sommes en présence d’un cas similaire à celui d’Hyllarima: une cité, fondation probable d’Antiochos II et encore cité de plein exercice sous Antiochos III, koinon rhodien, cité à nouveau après le revirement romain de . Un mot sur les institutions du koinon: d’abord un prêtre puis trois archontes e∫n Laodikei´ai, la formulation est intéressante et à rapprocher de ce que l’on note chez les Tarmianoi. Ce sont les archontes qui proposent le décret en l’honneur de Léôn. La Pérée intégrée comporte, en l’état de nos connaissances au moins quatre koina: . Chersonnasioi. Le koinon établit le catalogue des victoires d’un athlète. . Amioi. Ils sont mentionnés en tant que koinon par trois stèles concernant des baux de terres dont la charge incombait à des hieromnamons. . Bresson et al. , -. . Reger , -. . Labraunda . . De Panamara pour Th. Corsten, rhodien d’Hélios pour J. Ma et G. Reger. . Bresson ; Blümel . Pour une étude des subdivisions territoriales à Rhodes et dans les territoires qu’elle contrôle, Bresson s.d., (thèse d’Etat, ). . Bresson , no  = IK, -Rhodischen Peraia  (IIe s. a.C.). . Bresson , no - = IK, -Rhodischen Peraia - (fin du IIIe s. a.C.).

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. Tymnioi. Un décret du koinon promulgue un règlement religieux relatif au sanctuaire de Zeus et d’Héra. Il est fait mention d’un hiérothyte éponyme et de hierotamiai (comme chez les Londeis). Ce document confirme l’existence d’une subdivision: la ktoina. . Kedreatai. Dans une dédicace pour Nikagoras, connu par ailleurs pour son action militaire contre les possessions de Philippe V en  les termes dâmos (l.) et koinon (l. ) sont employés de façon quasi synonyme. On rappellera qu’à la fin du Ve s. Kédréai était une polis, certes peuplée de mixobarbaroi. Elle paie le phoros à Athènes avec une belle régularité jusqu’à l’action de Lysandre. L’île est riche en vestiges, notons en particulier la présence d’un théâtre. Il doit être noté par ailleurs que le caractère polysémique du mot koinon fait que l’on désigne par là dans la cité rhodienne toutes sortes d’associations, à caractère religieux en particulier (par exemple les éranistes d’Adonis), et c’est à cette tradition rhodienne que l’on doit sans doute la présence d’un koinon d’éranistes à Hyllarima. Lorsque l’on cartographie les résultats de cette enquête (carte ) il apparaît qu’à l’exception, sans doute explicable de Telmissos, nous sommes là dans une zone qui est globalement plus à l’est que celle de la carte .

. Bresson , no  = IK, -Rhodischen Peraia  (IIe-Ie s.). Je serais tenté pour ma part de restituer l. -: kai` peri` to`n [koi/no`]n ktl au lieu de [da^/mo]n. . Cf. le commentaire de Bresson , . . Bresson , no  = IK, -Rhodischen Peraia  (début du IIe s. a.C.). . Lindos . Cf. infra p. . . Supra p. . . IG I3 , III ; , III , etc. . Robert , , dédicace à Zeus Panamaros.

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Carte . Les koina cariens mentionnés dans les inscriptions.

Les documents les plus anciens remontent au IIIe s. Ceux de Panamara sont connus depuis longtemps, ils appartiennent à la période de domination antigonide sur la région. Mais le décret inédit des Mogoreis, trouvé à Xystis, daté de la e ou de la e année de règne de Ptolémée II nous fait remonter à déc.  ou déc. . A part cela tout l’essentiel des textes date du IIe s.; ils sont rédigés majoritairement dans un ‘contexte rhodien’. Dès les alentours de  les campagnes des généraux rhodiens contre ce qui restait des positions de Philippe V avaient permis de mettre en place les contours de nouvelles solidarités et d’asseoir des possessions. Par conséquent la paix d’Apamée avait seulement renforcé et systéma. . . pour

Crampa , -; cf. les observations de Bengtson . Cf. Grzybek , -, tableau p. . Cf. Lindos  et les mêmes termes à Karpathos: IG XII.,  (Syll.3 ) la campagne de Nikagoras qui «avait acquis (à Rhodes) la Pisyètide, l’I-

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

tisé une situation de domination ou de relations inégalitaires préexistantes dont les contours devaient être complexes et variables. Désormais, à l’exception des cités libres qui se trouvent pour l’essentiel vers l’ouest, se crée un véritable état territorial, certes, mais issu de situations ou ayant une histoire différenciées. Dans ces conditions les Rhodiens choisissent de rendre systématique un type d’organisation qu’ils empruntent aux communautés antécédentes (Mogoreis, Panamara, sans doute bien d’autres) qui ne s’étaient pas constituées en cités au sens strict du terme. Dans ces premiers cas attestés le koinon est une sorte de substitut et, peuton penser dans une réflexion a posteriori, une étape probable vers l’affirmation du statut civique: on observera par exemple que parmi les honneurs susceptibles d’être conférés figure la politeia. Mais la ‘récupération’ du système par Rhodes a pour conséquence (et pour objet?) d’empêcher le processus d’évolution institutionnelle et même dans quelques cas de liquider la cité qui avait précédemment existé. Le fait est certain dans le cas d’Hyllarima, des Koloneis, probable pour Pladasa, Idyma, Laodicée. A cette époque le droit de cité ne figure évidemment pas parmi les honneurs concédés et parfois même (Panamara) apparaît une procédure de confirmation/information auprès des autorités rhodiennes dont la tutelle est affirmée par l’apparition en tête de décret du prêtre éponyme d’Hélios. Qu’est-ce qu’un koinon? La question est délicate même si on la restreint au groupe d’inscriptions précité. Certaines conclusions s’imposent cependant. La taille de ces entités apparaît comme assez disparate et elles sont à ‘géométrie variable’. D’un côté de gros ensembles (ceux des Pisyètai-Pladasseis et des Tarmianoi étant les plus significatifs) et d’autres qui, en l’état de notre connaissance, apparaissent comme de taille beaucoup plus modeste (Komètaidymia, la Kyllandia et les forteresses qui s’y trouvent». Tite-Live XXXIII, .- pour la liste des contingents placés sous les ordres de Pausistratos, supra p. . . Même constat chez Cabanes , . . IK, -Stratonikeia . Nous avons observé plus haut p.  une seule exception notable (ibid. ) mais la concession de la politeia est toute hypothétique puisqu’entièrement restituée.

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Barkokomètai, etc.). Il semble donc que comme en Épire nous soyons en présence d’une hiérarchie à trois ou quatre niveaux. Nous n’avons pas la certitude que ce système a toujours été aussi structuré, ni que tous les rouages ont fonctionné en même temps. Dans le schéma reconstitué ci-dessous nous n’avons de preuve que pour des relations binaires existant à des périodes différentes. On observera par exemple que les trois textes (HTC : Pisyètains-Pladasséens, HTC -: Tarmianoi) qui supportent la définition géographique la plus large n’indiquent pas explicitement que nous sommes dans le cadre d’un koinon. Si tel est bien le cas, les koina sont à certaines époques fort vastes (de la fin du IIIe s. au début du Ier s. a.C.). L. et J. Robert relèvent la présence des Tabènoi dans la dédicace HTC , soutenant que ces derniers étaient bien les habitants de la seule agglomération de ce nom sûrement attestée, malgré la relativement grande distance qui sépare Mugˇ la-Mobolla de Tabai. En l’état il est difficile de trancher mais on observera que tout se tient: une Laodicée, une Tabai ou bien deux Laodicée, deux Tabai? Dans la première hypothèse on a une continuité territoriale aux confins nord-est de la Carie et surtout un très vaste koinon des Tarmianoi. La seule chose certaine: l’inscription HTC  montre que les limites du territoire de ces derniers dépassaient assez largement le cadre du poljé de Mugˇ la vers le nord-ouest et en faisaient les voisins de Stratonicée.

. Cabanes , . . Robert & Robert , -. . Contre E. Meyer, W. Ruge, etc. Bresson et al. , , admettent qu’il existe deux Tabai comme deux Laodicée. . Découverte à Akçaova. . Cf. supra p. .

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L’epidosis de Pisyè (HTC ) inclut des personnes appartenant à neuf subdivisions. Pour celles d’entre elles que l’on peut situer avec quelques sécurité on s’aperçoit qu’elles couvrent un assez vaste espace et que, par la suite, certaines apparaissent comme des entités distinctes (Koloneis, Londeis, Leukoideis, Pistianoi peut-être) formant seules ou à deux un koinon. De même les Tabenoi acquièrent manifestement leur autonomie par rapport aux Tarmianoi. Il doit être rappelé que nous ne savons pratiquement rien des avatars de l’histoire territoriale locale. Tout au plus des pistes peuvent être explorées en fonction des documents existants et du parallèle possible avec le ‘couple’ Plarasa-Aphrodisias où la première nommée apparaît seule d’abord puis en position dominante, ensuite comme entité secondaire avant de n’être plus mentionnée. L’évolution pour Pladasa et Pisyè pourrait être identique. Il semble bien qu’il y ait toujours eu un lien entre les deux, mais la première seule figure dans les listes attiques aussi bien que dans celles du koinon carien. Elle est comme nous l’avons vu plus haut, une cité en /. Cependant dans l’inscription HTC  (deuxième moitié du IIIe s.) où elle est présente par un ethnique, indirectement aussi par la mention de neoria (il est impossible de les placer ailleurs qu’à Akbük), elle apparaît dès l’intitulé en position secondaire par rapport aux Pisyètains. Telle est la situation pendant le reste de l’époque hellénistique. La formulation, tout de même un peu énigmatique «Pisyètains et Pladasséens qui sont avec les Pisyètains», laisse-t-elle entendre qu’une autre partie des Pladasséens a connu un autre sort? Par exemple un rattachement à Kéramos, mais cela ne peut être qu’une hypothèse. Les subdivisions du koinon peuvent être dénommées de façon différente: ktoina dans la Pérée intégrée, komè chez les Leukoideis, probablement les Komètai, phylè chez les Olymeis et les Lagno. Robert & Robert ,  (Tabai est identifiée comme une entité particulière chez Tite-Live XXXVIII, . (donc en ) mais cela n’induit en rien son statut juridique (cf. Xystis par rapport aux Mogoreis). Le sénatus-consulte Sherk ,  no  (d’après Robert &. Robert ,  sqq.) datable des alentours de  a.C. paraît plus décisif pour apprécier son autonomie. . Reynolds , -. . Cf. provisoirement Bresson ,  avant la publication de sa thèse. . No  et  mention de kômarques; no .

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keis, chorion chez les Mogoreis. Ces subdivisions ont leurs propres décisions prises en assemblée. Le terme de synodos sert aussi dans certains cas pour désigner des réunions au niveau du koinon. Ce fonctionnement éclaté correspond bien à ce que l’on sait des institutions cariennes à l’époque hékatomnide. Ainsi à Mylasa une décision de l’ensemble de la communauté pour être valide doit être entérinée par les tribus qui la composent. A travers les documents qui nous sont conservés il apparaît qu’il n’était pas d’usage fréquent de mentionner de magistrat éponyme: il y a cependant un archonte chez les Mogoreis, un stéphanèphore à Yazır. Le plus souvent il s’agit de prêtres, sans autre précision. Des solutions contradictoires et souvent peu vraisemblables ont été proposées, dans quelle mesure doit-on postuler qu’il s’agit du prêtre d’Hélios qui assure l’éponymie à Rhodes et donc sur le territoire contrôlé par la cité? Examinons les différents cas connus: – Agloumbrotos: vente du sacerdoce de tous les dieux à Hyllarima, à placer sous la domination rhodienne (cf. le culte du Peuple rhodien). Le nom est présent sur les timbres amphoriques. Fr. Hiller von Gaertringen retient une fourchette - alors que G. Finkielsztejn propose c.  a.C. – Archidamos: le nom figure dans le décret de Panamara IK, Stratonikeia,  avec une probabilité pour la période -. Ce prêtre a toutes chances d’être identique à Nilsson  (la date proposée là est -). V. Grace propose d’abaisser légèrement cette chronologie (-). Il faut probablement réunir les no  et . IK, -Mylasa ; BCH , ,  sq. . Encore que, dans ce cas, la mention de chorion de Xystis dans cette inscription décrit plutôt la nature de l’agglomération bien plutôt que son statut juridique. On pensera à Panamara (IK,  Stratonikeia ) où tel est sûrement le cas. . Ainsi la ktoina de Tymnos incluse dans le koinon du même nom (Bresson  no ), le synodos des Marôllioi de HTC . . A Yazır par exemple ou chez les Lagnokeis (supra). . Sokolowski , no ; cf. Segre ,  sq. . Nilsson , -. . Cf. aussi Grace ,  n. ; Fraser & Matthews . . Finkielsztejn , . . Nilsson . . Grace , . Pour Finkielsztejn , : c. - a.C.

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 de P. M. Fraser et E. Matthews et placer le sacerdoce au tout début du IIe s. – Eudamos: le décret des Laodikeis provenant de Panamara. Il s’agit certes d’un nom banal mais il y a un prêtre éponyme d’Hélios pour la période -. – Apollonios: il est le prêtre éponyme du décret des Leukoideis HTC . Il est présent sur les timbres amphoriques que V. Grace situe dans les années -début Ier s. Cette dernière opterait même pour une date qui pourrait appartenir au troisième quart du IIe s. a.C. – ---]stratos: dans le décret des Londeis, IK, -Stratonikeia, . Si l’on admet que le nom au génitif de la première ligne est bien celui de l’éponyme il est tentant d’y voir un prêtre qui ne peut être que celui d’Hélios à la date retenue en raison de la forme des lettres (IIe s.). Dans l’état actuel de nos connaissances il y a neuf noms de prêtres se terminant en ---stratos. Pour le IIe s. les seuls noms possibles sont Agestratos, Aristratos, Klenostratos, Peisistratos, Sostratos. Dans ce cas la restitution ne peut pas être Kallistratos Kallistratou. Il n’est en effet pas d’usage de citer le patronyme de l’éponyme rhodien et de surcroît ce nom ne figure pas dans la liste des prêtres d’Hélios connus. Cela supposerait donc une toute autre interprétation du début du texte. – Chrysaor: le nom figure (HTC ) sur le bouclier honorifique en marbre des Tarmianoi pour l’épistate rhodien. La date fait pro. Fraser & Matthews . . Supra p. . . Cf. Fraser & Matthews  s.v. . Cf. Reger ,  citant V. Grace. Cf. Fraser & Matthews s.v. () après Nilsson , ; à placer vers  a.C. pour Finkielsztejn , . . Hiller , no . . Grace  sous le no E , . . Bresson et al. , , adoptent la fourchette chronologique retenue par G. Finkielsztejn, - a.C. . Robert , . . Grace , -; Finkielsztejn . . R. Van Bremen citée par Bresson et al. , . Cette restitution était déjà proposée à titre d’hypothèse par Ç. S¸ahin, addenda à IK, .-Stratonikeia p. .

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blème. M. Holleaux avait proposé de renoncer à la datation haute (- a.C.) à cause d’un rapprochement prosopographique avec la liste IG XII.,  qui date du premier quart du Ier s. a.C. (apparente identité de l’épistate Sosikratès fils de Sosinikos). Tel n’est pas l’avis de J. et L. Robert qui reviennent à la date traditionnelle (tôt dans le IIe s. a.C.) sur des critères paléographiques. Cependant les timbres amphoriques amènent à s’interroger à nouveau sur la chronologie. V. Grace retient une fourchette - a.C., mais son commentaire entraîne à abaisser la date, plutôt fin IIe-début Ier s. et même encore un peu plus tard si l’on prend en compte les observations de J. Mertens éditeur des amphores de la fouille d’Alba Fucens (avant  a.C. pour G Finkielsztejn). Par conséquent il est difficile d’échapper à la conclusion que dans tous ces cas l’éponyme ne peut guère être que le prêtre d’Hélios. Les magistratures connues sont très diverses. Cela ne se conçoit que dans le cadre d’une évolution autonome des communautés mais avec des fonctionnements globalement semblables. De surcroît un même nom ne préjuge pas de l’appartenance à un système identique et l’on doit examiner les choses au cas par cas. Pour les démarques le terme est présent à Panamara, chez les Koliorgeis (?) et peut-être chez les Lôndeis. Ces occurrences ne sont pas homogènes dans la mesure où seule la deuxième est susceptible de correspondre à l’organisation stratonicéenne en dèmes; un kômarque chez les Leukoideis. Très remarquable aussi le terme brabeutès qui apparaît à plusieurs endroits (Yazır, Lagnokeis [avec des epime. Holleaux , . . Robert & Robert , . Sans doute aussi à cause de la présence de Tabai dans cette liste. . Grace  E , cf. E . . J. Mertens dans De Visscher et al. , -. . Finkielsztejn , . . IK, -Stratonikeia . . IK, .-Stratonikeia . . IK, -Stratonikeia , le début du mot est restitué, on pourrait tout aussi bien penser à kômarque. . Contra Wörrle ,  sq.; Van Bremen ,  et n. . . HTC .

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noi]) et qui ouvre plutôt vers le Nord. Des magistratures plus ‘banales’ dans les cités grecques, stéphanèphore à Panamara, tamiai à Kurbetköy, peut être à Olymos, hierotamiai pour les Lôndeis. Les Tarmianoi ont, comme les Laodikeis, trois archontes (était-ce le système imposé par Rhodes?) mais aussi un secrétaire et trois agoranomes. Chez ces mêmes Tarmianoi, dans des inscriptions relativement tardives il est vrai, apparaissent des fonctions qui sont plutôt des liturgies (mais l’on sait que la distinction avec les magistratures a tendance à s’estomper): éphébarchie et gymnasiarchie. On rapprochera l’oinotamias des Leukoideis dont la fonction s’inscrit dans un cadre religieux et évergétique. Le mot est nouveau mais il faut penser à l’oinoposiarque dont la présence est attestée dans plusieurs communautés villageoises de Bithynie. Quelques documents émanant des koina indiquent que ces derniers ont un réseau de relations avec des cités extérieures et leurs ressortissants (Tralles, Stratonicée, Myndos); dans un certain nombre de cas l’origine du personnage honoré n’est pas mentionnée, que les honneurs lui soient rendus de son vivant ou à titre posthume. Mais de nombreux exemples concernent des Rhodiens. Cela ne doit pas étonner si l’on se souvient que les koina sont principalement présents dans la zone de domination rhodienne et que cette dernière, même réduite sous la pression de Rome, a dû dépasser encore pour longtemps vers le Nord la ‘frontière’ du golfe Céramique, dans des régions acquises avant la paix d’Apamée. Faut-il encore s’interroger sur l’identité de ces ‘Rhodiens’ honorés? Rhodiens de l’île peut-être pour une part mais, beaucoup plus nombreux, Rhodiens des territoires annexés. Comment expliquer sans cela l’exercice de responsabilités à Stratonicée par des Rhodiens au côté des représentants des dèmes? La contre-épreuve est fournie par les inscriptions de Pisyè dont le nombre connu maintenant est de , dans lesquelles pas un seul Pisyètain n’est mentionné. Ce fait est évidemment logique puisque nous sommes à . Ce type de magistrats dans les kômai lydiennes (TAM V , , ; cf. Debord , ), voir Mitchell , . . Archontes probables aussi chez les Londeis (IK, -Stratonikeia ). . Mitchell , ; Debord ,  et n. . . Dans une inscription inédite de la période de domination rhodienne que publiera E. Varinliogˇ lu.

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l’intérieur de la communauté, c’est donc par les subdivisions internes que l’on se désigne (Kelimareus, etc.) ou par la qualité de Rhodien qui n’a donc pas été conférée à tous les hommes libres. Il est alors quasi certain qu’une part de la population (les personnes socialement les plus en vue) avait reçu le droit de cité rhodien tout en continuant à vivre dans leur région d’origine. C’est sans aucun doute à cette situation que fait allusion le texte épigraphique de Stratonicée où il est indiqué que seront invités aux fêtes «ceux des Rhodiens qui sont nos voisins». Que sont devenus finalement les koina? Nous avons observé que, pour un temps, Rhodes avait pu freiner l’évolution qui paraissait inéluctable vers l’acquisition du statut de polis. Nous possédons une information un peu explicite montrant que dans trois des cas dénombrés ci-dessus: les Tarmianoi, les Lagnokeis, les Mogoreis l’issue a été la création d’une cité. En ce qui concerne les premiers nommés, après avoir été intégrés pour un temps dans le territoire stratonicéen avec le statut de dème, ils constituent la cité de Mobolla. Aux Lagnokeis succède la cité de Kys et aux Mogoreis celle de Xystis, qui n’était qu’un chorion à l’époque hellénistique. Par conséquent le vieux système tribal des koina va céder la place à la cité. Cette évolution consacre l’émergence d’une agglomération principale qui devient le centre de la cité avec comme corollaire le renforcement de son urbanisme monumental (théâtre, temples, etc.). Elle contrôle et exploite les villages avoisinants qui n’ont pas connu le même essor. * . A Thera la situation est différente, un personnage est qualifié de Theraios (HTC ); de même chez les Leukoideis, la femme d’un Rhodien est Leukoidis (leurs fils sont Rhodiens). . Il est certes dangereux de s’appuyer sur des indices numériquement insuffisants mais cf. cependant HTC : deux Kelimareis honorent un ‘Rhodien’ qui a été leur «sauveur et bienfaiteur». Une telle formule paraît impliquer un statut social et économique différent. . IK, -Stratonikeia , l. , vçsper toy`w e∫n Kari´aı o™moroy^ntaw h™mi^n »Rodi´oyw. . IK, .-Stratonikeia  (/ a.C.) et . . Supra p. .

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Conclusion. Comme on pouvait s’y attendre le terme koinon, à cause de son sens littéral, recouvre des réalités de nature et de taille bien différentes depuis la communauté villageoise de base, dont on peut montrer cependant que l’organisation est déjà élaborée, le niveau intermédiaire étant le regroupement de koina (Tarmianoi, Pisuetai etc.) pour culminer dans les ligues à vocation régionale. Mais même de ce point de vue il serait fallacieux d’opposer directement koinon à polis. Le terme est tout aussi polysémique que ‘communauté’ en français. Il me semble que l’on doit se tenir à distance de deux hypothèses antagonistes. L’une qui confinerait le système des koina à une fédération de villages, l’autre plus récente qui donnerait koinon comme quasi synonyme de polis. Jusqu’à ces dernières années il était admis de tous que la Carie avait comme centre structurant le village (de Strabon à A. Momigliano). L’examen attentif des sources (il est vrai, pour certaines, découvertes récemment) amène à une toute autre conclusion. Les Cariens ont entretenu très tôt des rapports étroits, constants et multiformes avec le monde grec. Dès que nous avons une expression écrite de leur point de vue (et ce n’est pas avant la première moitié du IVe s.) il apparaît que la cité grecque a servi de référence et de modèle institutionnel. Certes les auteurs grecs du IVe s. affichent un mépris assez peu nuancé à l’égard de ces barbaroi ou au mieux mixobarbaroi et cela a alimenté des lectures erronées de la part des modernes, mais l’affirmation du statut de cité dès l’époque de Mausole n’est nullement un caprice conjoncturel lié à la volonté du dynaste-satrape. C’est ce titre de cité que revendiquent les communautés sous les successeurs immédiats d’Alexandre. On savait depuis longtemps que tel était la situation de Mylasa. Cependant on doit observer que lorsque cette dernière condamne les auteurs de complots contre Mausole la décision est prise par l’as. On ne peut donc que souscrire aux considérations introductives de Cabanes , , sur la polysémie du terme koinon; mais on pourrait faire le même type d’observation pour d’autres termes comme ethnos et même polis ainsi que le démontrent les débats récents à propos de l’emploi de ce dernier terme. . Cabanes , . . IK, -Mylasa -, formule quasi identique dans les trois décrets: e¢doje Mylasey^sin e∫kklhsi´hw kyri´hw genome´nhw kai` e∫peky´rvsan ai™ trei^w fylai´.

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semblée plénière mais elle doit être ratifiée par les trois tribus qui la composent, en une démarche qui pourrait paraître le contraire du fonctionnement que l’on prête ordinairement à la cité grecque. Faut-il plutôt inverser le raisonnement? Certains auteurs ont tendance à considérer que dans de nombreux cas koinon pourrait être remplacé par polis ou en tout cas dèmos. V. Gabrielsen s’appuie sur cette affirmation afin de démontrer qu’il n’existe pas de Pérée sujette mais une alliance d’entités autonomes autour de Rhodes. Plusieurs parmi les koina octroient le droit de cité par des décrets honorifiques et à cette occasion on souligne que le nouveau membre de la communauté partage les mêmes droits avec les autres politai et cela confirme bien leur aspiration à constituer un Etat de plein droit. Doit-on en conclure que les termes sont interchangeables?. Mais alors comment expliquer la volonté affichée de qualifier de polis les entités des listes de Sekköy et non de koina et le fait que la plupart affirment encore cette qualité au début de l’époque hellénistique. A titre de contre-exemple, le cas de Labraunda où les honneurs sont décernés par Korris et la syngeneia de Korris, parmi ces derniers figure la politeia et pourtant il est indubitable qu’avant d’être absorbé définitivement par Mylasa, le sanctuaire n’a jamais constitué une cité. Le fait que dès le IVe s. la cité appartienne à l’horizon carien n’exclut pas qu’à l’époque hellénistique avancée le poids des anciennes structures reste encore considérable, Strabon en fournit une preuve irréfutable. La pratique des inscriptions de la région montre que le phénomène de passage du koinon à la cité est loin d’être linéaire, et ne correspond pas seulement à une transformation avec des évolutions retardées d’ouest en est, de la côte vers l’intérieur (cf. l’exemple évoqué ci-dessus . Cf. déjà Holleaux , -; Robert , -; Charneux ,  qui retient cependant in fine une équivalence koinon-kômè. . Gabrielsen , : «even though the word koinon means ‘community’, it is often used as the equivalent of h™ po´liw or dh^mow, and so denotes a political community i.e. a state». . A titre de comparaison, le koinon des Balaïtes, (Cabanes , ), appelle les personnes honorées à mete´xein tv^n koinv^n; les membres de la communauté se désignent eux-mêmes comme politai. . Ainsi par exemple à Olymos, IK, -Mylasa . . Labraunda  et .

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d’Hyllarima). Le principal élément perturbateur paraît avoir été la pression exercée par Rhodes. Une fois cette tutelle éliminée, le mouvement naturel reprend ses droits. Il convient enfin d’observer que les communautés de base sont incluses dans des systèmes plus vastes, le koinon des Cariens puis l’ethnos des Chrysaoriens tolérés ou même suscités par le pouvoir central ou régional. Nous sommes ici à une autre échelle, mais cela n’empêche pas ces ligues d’établir des critères de représentation qui tiennent compte à la fois de l’importance des communautés nouvelles et de l’ancienneté d’autres dans la mesure où des synoecismes ont pu venir perturber l’ordre ancien auquel on s’efforce de coller le mieux possible. Il nous paraît donc bien probable que le processus naturel (‘promotion’ ou synoecisme) conduisait les communautés locales vers le statut de cité. Redisons avec force que s’il y a polysémie, variations historiques du sens d’un mot, il n’est pas pour autant employé au gré de quelque fantaisie: lorsqu’on emploie le terme de koinon pour désigner une communauté qui à quelque moment de son histoire a été une polis ce n’est pas par facilité de langage, ce fait est rendu évident par l’existence simultanée de koina qui eux ne sont pas à l’évidence des poleis. Ce sont des phénomènes conjoncturels qui ont rendu la situation plus complexe et surtout moins linéaire, cela explique la survie imprévue de termes (syngeneia, koinon) qui au départ avaient pour ambition de mieux s’adapter à la lecture qui était faite par les Grecs des institutions locales et de leur originalité. Tout se tient: du sens (ou des sens) que l’on attribue au terme koinon en Carie découle l’image que l’on a de l’ensemble que l’on a coutume de désigner sous le nom de Pérée sujette. V. Gabrielsen rejette la lecture traditionnelle qui en faisait un ensemble univoque et considère qu’il y a seulement place pour des communautés (principalement poleis) alliées de Rhodes. On en retiendra l’idée d’une certaine diversité voire peut-être du caractère disparate de l’ensemble. Il est possible qu’il n’y ait même pas eu toujours continuité territoriale et il est clair que Stratonicée ou Caunos ne pouvaient pas être traitées de la même façon que les obscurs petits koina de l’intérieur. En revanche la sujétion et même . Gabrielsen , -.

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une forme d’intégration paraît découler à l’évidence des inscriptions (magistratures, références constantes et informations transmises aux autorités rhodiennes) mais ce qui le rend encore plus évident (et éclatant avec la multiplication des occurrences) c’est que la grande majorité des inscriptions même privées concernent des Rhodiens. L’ensemble du corpus ne permet pas d’autre conclusion: ces ‘Rhodiens’ ne sont pas de façon très majoritaire originaires de l’île ou de la Pérée intégrée mais indubitablement les notables locaux et/ou les partisans de Rhodes. Ils nouent des liens matrimoniaux aussi bien avec des autochtones qui sont en fait leurs concitoyens qu’avec des Rhodiens de la Pérée intégrée, sont honorés par une ou plusieurs communautés de base dans des inscriptions: funérailles publiques. On doit constater la grande extension de ce ‘système’ au sud du Méandre, qui se suffit à luimême sans nécessité d’un filtre comme les Chrysaoriens ou tout autre. C’est un ensemble à géométrie variable qui était sans aucun doute en partie constitué avant Apamée sans quoi on ne comprendrait pas que Rhodes en ait conservé certaines portions après  et même très largement au delà avec aussi la possibilité d’une restauration après  a.C. Addendum: Ç S¸ahin, «EA»  (), p. -, publie un nouveau décret du koinon des Chrysaoriens trouvé à Lagina. La stèle, cassée en de multiples fragments, ne s’interprète pas aisément mais traite de l’affrontement des Rhodiens, de Stratonicée et des Chrysaoriens avec les forces de Philippe V. Elle ne manquera pas de susciter d’abondants commentaires.

. HTC . . HTC , Panarista Lardamia (donc d’un dème lindien) qui est l’épouse d’un ‘Rhodien’, cf. Bresson et al. , . . HTC .

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Daniele Foraboschi LA CILICIA E I TOLEMEI

Scrivendo nel  R. Bagnall notava che le nostre informazioni sul dominio tolemaico in Cilicia sono scarse e, inevitabilmente, vi dedicava poco più di una pagina. Sostanzialmente avevamo un passo di Gerolamo, un’iscrizione e un rapido cenno di Strabone. A questo si poteva aggiungere qualche scarna menzione nei frammenti del Tà metà Aléxandron di Arriano. Gerolamo nel suo commentario a Daniele ci conservava un frammento dei Chronica di Porfirio di Tiro, interessante per la conoscenza della guerra laodicea: «... Ptolemaeus cognomento Euergetes ... venit cum exercitu magno et ingressus est provinciam ... Seleuci cognomento Callinici, qui cum matre Laodice regnabat in Syria, et abusus est eis et obtinuit in tantum ut Syriam caperet et Ciliciam superioresque partes trans Euphratem et prope modum universam Asiam ... et Syriam quidem ipse obtinuit, Ciliciam autem amico suo Antiocho gubernandam tradidit ...».

L’iscrizione è una lettera, forse di Tolemeo IV, databile nel tardo III secolo a.C., in cui si interdice che i soldati fissino i loro stanziamenti non solo fuori dalla città di Soli, ma anche dentro la città, come fanno anche i soldati soprannumerari (e¢jv ta´jevn). Nel  veniva pubblicato un tesoro di monete trovato nella Cilicia Trachea, non lontano dall’entroterra di Nagidos-Arsinoe che arricchiva significativamente le nostre fonti. Si tratta di . monete d’argento – per un peso di  kg. – per lo più alessandri (le . The Administration of the Ptolemaic Possessions outside Egypt, Leiden , pp. -. . XIV, , . . A. Simonetti Agostinetti, Flavio Arriano, Gli eventi dopo Alessandro, Roma , F ; F ; F  A. . I, , -. . FGrHist , F  e II B . . RC . . A. Davesne - G. Le Rider, Le trésor de Meydancikkale, Gülnar II, Paris .

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dracme del tipo di Alessandro Magno) e quindi dracme tolemaiche. Doveva essere il tesoro di una guarnigione militare egiziana, installata a  m. di altezza e a  km dal mare, che negli anni attorno al - a.C., costretta ad una rapida ritirata – secondo le alterne vicende delle guerre siriaco-egiziane – occultò la propria cassa, per non ricuperarla mai più e lasciarla in eredità agli studiosi. L’interesse di queste monete sta nel fatto che gli alessandri, pur essendo più pesanti (ca. , gr.) delle dracme egiziane (ca. , gr.) e pur essendo più vecchi di quasi un secolo, presentano un tasso di usura uguale a quello delle monete egiziane. Evidentemente sembra questo il sintomo di una diversa velocità di circolazione: probabilmente in Asia Minore esisteva una maggiore massa monetaria e una minore velocità di circolazione, mentre in Egitto la relativa scarsità di moneta, di fronte ad un’alta domanda, ne forzava la velocità di circolazione e il conseguente tasso di usura. Due papiri offrono qualche ulteriore elemento alla conoscenza storica. Chr.Wilck. , (= P.Petr. II, XLV) contiene la descrizione, fatta da un soldato, o meglio da uno storico anonimo di parte tolemaica, di una battaglia condotta dal governatore seleucide di Cilicia Aribazo negli anni attorno al  a.C. nel territorio circostante la città di Soli contro le truppe di Tolemeo III. Secondo versi non si sa quanto attendibli di Teocrito la Cilicia sarebbe già stata tra i possedimenti di Tolemeo II Filadelfo, che dovette successivamente perderla se il figlio Tolemeo III Evergete – nell’iscrizione di Adulis – può scrivere di esserne divenuto signore, dopo una guerra in cui impiegò elefanti addestrati al combattimento. . D. Foraboschi, Civiltà della moneta e politica monetaria, in B. Virgilio (Ed.), «Studi Ellenistici» IV (Atti del Convegno «Aspetti e problemi dell’Ellenismo»), Pisa , p. . . FGrHist , Bulletin aus den .Syrischen Krieg, oppure Belli Syriaci tertii annales = C. Carsana, Le dirigenze cittadine nello stato seleucidico, Como , F A. . P.Petr. II, . . Idillio XVII, -; vd. D. Musti, Lo Stato dei Seleucidi, «SCO»  (), pp. -. . OGIS , ll. -. Vd. Cl. Préaux, Le monde hellénistique, Paris , I, pp. -; Ed. Will, Histoire politique du monde hellénistique2, Nancy , p. ; H. Heinen, The Syrian-Egyptian Wars and the New Kingdoms of Asia Minor, CAH2 VII/, Cambridge , pp. -, -.

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Più banalmente l’altro papiro, P.Cair.Zen. I, , , contiene una menzione di «grappoli di uva color del fumo, della Cilicia ...». A mia conoscenza sostanzialmente queste erano le nostre fonti per lo studio di pochi decenni di egemonia egiziana su questo tratto di Anatolia. Egemonia breve che tuttavia portò al reclutamento di soldati Cilici tra le truppe tolemaiche e, soprattutto, alla formazione di un politeuma di Cilici nel Fayum. Finalmente nel  veniva pubblicata una nuova, lunga ( ll.) iscrizione sulla città di Arsinoe che gettava luce documentaria su questo segmento di storia, stimolando non pochi interventi di studiosi. Si tratta di una lettera di Trasea, stratego di Cilicia e figlio del precedente stratego Aeto che aveva fondato – sotto Tolemeo II Filadelfo – la città di Arsinoe, alla quale viene inviata la lettera. Almeno una parte del territorio della città vicina di Nagidos viene . Vd. FGrHist II B Komm. . Ma il materiale documentario sulla Cilicia nelle sue diverse epoche storiche continua ad aumentare. Sono state trovate e non ancora pubblicate  nuove iscrizioni della Cilicia Orientale (SEG XLIII, ). Recentemente una nuova iscrizione seleucidica, proveniente da Aigeae, in onore di Antioco III – che cercò programmaticamente di ristabilire l’egemonia siriaca sulla Cilicia – è stata pubblicata (M. H. Sayar, Von Kilikien bis Thrakien: Neue Erkenntnisse zur Politik Antiochos III zwischen - v.Ch. Anhand von zwei neugefundenen Inschriften, in A. Bresson - R. Descat [Edd.], «Les cités d’Asie Mineure occidentale au II siècle a.C.», Paris-Bordeaux , pp. -). . D. Foraboschi, Iscrizioni greche, in E. Bresciani - S. Pernigotti - D. Foraboschi, Assuan, Pisa , p. . . I. Opelt - E. Kirsten, Eine Urkunde der Gründung von Arsinoe in Kilikien, «ZPE»  (), pp. - (= SEG XXXIX, ). La città di Arsinoe e quella di Nagidos – con cui si associa – erano già menzionate in parallelo da Strabone (XIV, , ). . A. Magnetto, Gli arbitrati interstatali greci, II, Pisa , p. . Nelle pagine successive viene pubblicato il testo, la traduzione italiana e il commento all’iscrizione. Vedi anche G. Petzl, Das Inschriftendossier zur Neugründung von Arsinoë in Kikikien: Textkorrekturen, «ZPE»  (), pp. - (ripropone il testo, con traduzione tedesca e note di lettura). Particolarmente interessanti mi sembrano inoltre due interventi di L. Boffo (anche se non esclusivamente relativi all’iscrizione): Iscrizioni greche e latine per lo studio della Bibbia, Brescia , pp. -; Lo statuto di terre, insediamenti e persone nell’Anatolia ellenistica, Documenti recenti e problemi antichi, «Dike»  (), p. . Per una storia di questa regione dell’Anatolia vd. P. Desideri, Cilicia ellenistica, in «Scambi e identità culturale: la Cilicia», «Quaderni Storici» n.s. / (), pp. -; sulla Cilicia romana vd. T. Bruce Mitford, Roman Rough Cilicia, in «ANRW» II/, , pp. -.

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concesso ad Arsinoe, i cui abitanti sono invitati a metterlo a coltura, per potere pagare i tributi dovuti al re. Alla lettera del governatore viene allegata una deliberazione di Nagidos in cui si accetta – per forza maggiore – che il territorio «che era nostro» venga ceduto ai coloni di Arsinoe che avevano cacciato i barbari che lo abitavano. Di conseguenza gli abitanti delle due città saranno vincolati in isopolitia e celebreranno feste in comune. Le clausole contro i trasgressori sono dure: se qualche magistrato o oratore avanzerà delle pretese sul territorio così redistribuito sarà soggetto alla multa di mille dracme. Appare qui con la più chiara evidenza che – almeno in alcuni casi – il territorio di una città non era irreversibilmente di sua competenza perché il re, secondo le sue finalità, lo poteva sottrarre e assegnare ad un’altra città. La chora non veniva propriamente qualificata come dorea, cioè come concessione graziosa e revocabile del re, ma comunque come un oggetto di possesso e non di proprietà su cui il re poteva sempre fare valere la propria Obereigentum, vale a dire il suo superiore diritto sovrano. Nelle monarchie ellenistiche si appanna l’invenzione occidentale della città autonoma, della città-stato, perché sempre di più la città sarà sottomessa al più alto potere centrale. Nel caso specifico era nel progetto politico di Tolemeo III Evergete – sulle orme del padre – di cacciare i barbari che infestavano quella regione per sviluppare l’agricoltura e l’urbanizzazione attraverso la fondazione dell’ennesima città di Arsinoe. Chi fossero questi barbari è difficile dire. La regione fu attraversata da invasioni di Assiri, Babilonesi, Persiani, Macedoni e poi Romani, accanto ad infiltrazioni di Fenici, Greci ed Ebrei. Precedente è l’insediamento di Ittiti e Luvi. Popolazioni di lingua aramaica lasciano tracce nelle legende delle monete. Ci si pone il . L. Boffo, Lo statuto di terre, insediamenti e persone nell’Anatolia ellenistica, cit., p. . . La monetazione di Nagidos inizia nel V secolo e comprende monete con la legenda Farnabazo in aramaico sul diritto e Nagidikon in greco sul rovescio (G. F. Hill, Catalogue of the Greek Coins of Lycaonia, Isauria and Cilicia, rist. Bologna , pp. XLI-XLII; G. Le Rider, Le monnayage perse en Cilicie au IVe siècle, in «Études d’histoire monétaire et financière du mond grec. Écrits -», Athènes , p. ); Sylloge Nummorum Graecorum, Cilicie, Paris .

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problema se sia esistita un’etnia cilicia, o piuttosto un melting pot di etnie regionali. Probabilmente qui il termine “barbaro” sussume una connotazione antropologica: i barbari sono i pastori contrapposti agli agricoltori e ai cittadini. Sono i pastori degli ampi territori a pastura della Cilicia. Nell’iscrizione si scrive che questi barbari erano epinemomenous la regione (ll. -) da cui erano stati espulsi per far posto ai coloni e ai cittadini. Qui il verbo epinemo pare abbia un valore plurisemico: non significa solo abitare, ma anche pascolare. I barbari vengono cacciati perché la loro pastorizia nomade è una invasione che si scontra con la civiltà urbana fondata sull’agricoltura. In nome di questa ideologia, che diventa programma politico, la polis di Nagidos è costretta a cedere suoi territori ad Arsinoe e a trovare forme di reciproco accordo istituzionale. Nagidos era una città di antica fondazione, menzionata già da Ecateo di Mileto e dal Periplo di Scilace. Del suo contesto archeologico non si sa nulla. La stessa epigrafe è stata trovata in un luogo sconosciuto ed esposta al museo della moderna città di Mersin, dove sei anni dopo venne vista e riconosciuta come inedita. Il nome Nagidos può esssere una formazione semitica, ma già nel V-IV secolo a.C. abbiamo visto che coniava monete con legenda greca. Ma nel progetto tolemaico di urbanizzazione viene costretta a questa forma di parziale unificazione con la città di nuova fondazione. . In «Scambi e identità culturale: la Cilicia», cit., vengono approfondite queste tematiche alle pp. , -, -, , . . P. J. Junge, Satrapie und Natio, «Klio»  (), pp. -; P. Desideri - A. M. Jasink, Cilicia. Dall’età di Kizzuwatna alla conquista macedone, Torino , pp. -. . Magnetto traduce «che lo avevano invaso». Jones «who were encroaching» (C. P. Jones - Ch. Habicht, A Hellenistic Inscription from Arsinoe in Cilicia, «Phoenix»  [], p. ). Epinemo come pascolare è già in Liddell - Scott, s.v. II ed è evidente in Scholia in Theocritum , /a. dove si scrive di capre che epinemontai i cespugli. . FrGrHist , F . . , ; vd. A. Peretti, Il periplo di Scilace, Pisa . . Opelt - Kirsten, Urkunde der Gründung von Arsinoe in Kilikien, cit., p. . . RE s.v. In P.Enteux. = SB ,, del  a.C. proveniente da Magdola in Egitto appare un Nagideus pentakosiarchos klerouchos che potrebbe forse essere un nome etnico da Nagidos.

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In Cilicia i Tolemei, assecondando le esigenze e le opportunità delle rotte marittime, fondarono la città di Berenice e, appunto, quella di Arsinoe. La fondazione delle due città della Cilicia rientrava nel sistema imperiale dei primi Tolemei che attraverso il controllo della Cirenaica, il dominio su Cipro, la Celesiria, parte dell’Asia Minore e delle isole dell’Egeo voleva crearsi uno scudo protettivo per la sicurezza dell’Egitto, oltre che un ambito territoriale di approvvigionamento. Ancor più intensa fu l’opera di urbanizzazione dei Seleucidi secondo un progetto di affermazione della sovranità territoriale. Sorsero soprattutto Seleucia, Aegeae e Alexandrea ad Issum. Notoriamente l’urbanizzazione appare un fenomeno tipico e qualificante dell’ellenismo. Mentre Polibio si mostra infastidito dalla caotica civiltà multietnica di Alessandria di Egitto, Strabone è addirittura affascinato – quasi precorrendo l’entusiasmo metropolitano di Georg Simmel – dal vitalismo della metropoli, che descrive nel dettaglio in forme assimilabili a quelle di una New York pre-capitalistica. Questa megalopoli è per lui un oggetto di ammirazione. Comunque la polis e la vita urbana – nelle sue diverse forme – saranno nel mondo greco-romano lo spazio ideale dell’insediamento sociale. Il fenomeno è ben noto e studiato. Per M. Weber . Polibio V, , -. . F. W. Walbank, Il mondo ellenistico, Bologna , p. . . Desideri, Cilicia ellenistica, cit., pp. -; Neue Pauly, s.v.; H. H. Schmitt - E. Vogt (Edd.), Kleine Wörterbuch des Hellenismus, Wiesbaden , p. . . Vd. la mia rapida sintesi in Economia reale e riflessione teorica, in «I Greci» II/, Torino , pp. -. . XXXIV, , . . La metropoli e la vita dello spirito, Roma . . C. Cardia, Il ”fallimento” di una città, in «La città e la crisi del capitalismo», Roma-Bari , pp. -, -. . D. Foraboschi, Le categorie economiche di Strabone, in A. M. Biraschi - G. Salmeri (Edd.), «Strabone e l’Asia Minore», Napoli , p. ; F. Prontera, Vision de la grande Ville: da Erodoto a Strabone, in Cl. Nicolet (Ed.), «Mégalopoles méditerranéennes. Géographie urbaine rétrospective», Paris , pp. -. . F. Prontera, Vision de la grande Ville, cit., pp. -; D. Foraboschi, L’ideologia della ricchezza in Aristea, in B. Virgilio (Ed.), «Studi Ellenistici» II, Pisa , pp. -.

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esiste una “radicale diversità” dell’urbanizzazione occidentale “rispetto a tutte le altre forme storiche conosciute”. Le comunità ordinate da leggi e associate in civitates sembrano la massima espressione della civiltà in Cicerone. E in opposizione alla sensibilità – o retorica ? – bucolico-arcadica, al piacere tardoantico della ruralizzazione scrivono ancora Vegezio e il re goto Atalarico attorno al . «Agrestem incultamque hominum in initio saeculi vitam a communione mutorum animalium vel ferarum urbium constitutio prima discrevit ... Ideo potentissimae nationes ac principes consecrati nullam maiorem gloriam putaverunt quam aut fundare novas civitates aut ab aliis conditas in nomen suum sub quadam amplificatione transferre». «... feris datum est agros silvasque quaerere, hominibus autem focos patrios supra cuncta diligere ... redeant igitur civitates in pristinum decus: nullus amoenitatem ruris praeponat moenibus antiquorum ... cui non affectuosum sit cum paribus miscere sermonem, forum petere, honestas artes invisere, causas proprias legibus expedire, interdum Palamediacis calculis occupari, ad balneas ire cum sociis, prandia mutuis apparatibus exhibere ?».

L’agricoltura è simmetrica alla città, che approvvigiona con i suoi surplus e che rappresenta nella cultura greco-romana uno stadio superiore di civiltà che si abbina positivamente alla pastorizia, ma solo a quella dei grandi allevamenti e non a quella arretrata della sussistenza e del nomadismo. Concetto che resta un topos almeno sino a Temistio: solo i barbari Sciti preferiscono la vita no. L. Capogrossi Colognesi, Le radici della modernità, Max Weber -, Roma , pp.  ss.; Id., Max Weber e le economie del mondo antico, Roma-Bari , pp.  ss.; «Nessuna forma di governo comunitario ha potenzialmente avuto, nell’antichità, una forza creativa pari a quella della polis per quel che attiene alla promozione di solidarietà umana e di parità di diritti corrispondente a parità di doveri, di cultura e di educazione ...» (G. Pugliese Carratelli, Dalla ‘polis’ all’ ‘urbs’, in «Principi e forme della città», Milano , p. ). . Sogno di Scipione, -; Della Repubblica, VI, .. . Vegezio, Epitoma rei militaris, IV prologo. . Cassiodoro, Variarum, VIII, XXXI. . Foraboschi, Le categorie economiche di Strabone, cit., p. .

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made, vivendo vagabondi come bestie; le popolazioni che non praticano l’agricoltura sono le più selvagge e feroci. È un orgoglio essere cittadini di una polis. Nel Romanzo di Alessandro in una lettera fittizia alla madre e ad Aristotele Alessandro Magno racconta come ottenne la vittoria di Isso legando lampadas sulle corna di un gregge di capre e facendole correre in modo che i Persiani, credendo di avere di fronte un ben più grande esercito si volsero in fuga. Per questo aiuto da parte delle aiges fondò la città di Aigeae, i cui abitanti andarono fieri di questa loro discendenza risalente al Grande Alessandro. Su questo retaggio ellenistico si innestarono i Romani introducendo nuove forme organizzative e collegando i principali centri con un’articolata e rinnovata rete stradale, non solo litoranea, ma anche con linee di penetrazione verso l’interno. Anche per il governo della Cilicia i Tolemei ricorsero ad una importante famiglia di Aspendos di Panfilia che possiamo conoscere attraverso fonti letterarie (Polibio, Flavio Giuseppe, II Maccabei), epigrafi e papiri e di cui possiamo ricostruire l’albero genealogico per varie generazioni. Capostipite di questa altolocata famiglia di governatori troviamo Apollonio di Aspendo, che secondo una felice suggestione di Lu. Elogio dell’agricoltura,  D- A. . R. Merkelbach, Eine Gründungssage der Stadt Aigeai in Kilikien, «ZPE»  (), p. . In epoca tardo-ellenistica la città conierà proprie monete sulla base di uno standard ponderale affine ma diverso da quello tolemaico (C. ArnoldBiucchi, Un trésor de tétradrachmes hellénistiques d’Aigeai en Cilicie, in M. Amandry - S. Hurter [Edd.], «Travaux de numismatique grecque offerts à Georges Le Rider», London , pp. -). . M. H. Sayar, Antike Strassenverbindungen Kilikiens in der römischen Kaiserzeit, in «Stuttgarter Kolloquium zur Historischen Geographie des Altertums , », Stuttgart , pp. -; T. R. S. Broughton, Roman Asia Minor, in «An Economic Survey of Ancient Rome», IV, Paterson, New Jersey , p.  (sull’urbanizzazione). . L. Boffo, Iscrizioni greche e latine per lo studio della Bibbia, cit., pp. -. . Jones - Habicht, A Hellenistic Inscription, cit., pp. -; J. D. Sosin, P.Duk.inv.677: Aetos, from Arsinoite Strategos to Eponymous Priest, «ZPE»  (), p. .

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cia Criscuolo potrebbe essere il famoso Apollonio ministro di Tolemeo II Filadelfo e assegnatario della doreà del Fayum che ci è ben nota dalle migliaia di papiri dell’archivio di Zenone. Suo figlio Aetos fu governatore di Cilicia e fondatore di Arsinoe. Anche Trasea di Aetos fu governatore di Cilicia. Allo stesso modo Tolemeo di Trasea fu governatore di Cilicia, ma attorno al 218, quando le sorti dei Tolemei cominciavano a vacillare in Celesiria, defezionò a favore di Antioco III che lo nominò governatore, questa volta seleucidico, di Celesiria, cui successe nella stessa funzione il fratello Apollonio II, mentre l’altro fratello Trasea II sembra abbia avuto alte funzioni amministrative a Cipro, per conto dei Tolemei. I re ellenistici egiziani continuarono cioè ad attingere i loro quadri dirigenti tra i membri di questa famiglia, malgrado alcune defezioni a favore dei nemici Seleucidi. Una denuncia su papiro del  Agosto del  a.C. ci documenta un Aetos III nella funzione di strategòs del nomòs arsinoite, una posizione importante, ma non di particolare prestigio. Una cinquantina di anni dopo conosciamo un Apollodoro di Aetos, ma non è chiaro se lo si possa considerare figlio di Aetos III. Comunque appare evidente anche dalle vicende di questa famiglia che i Tolemei in Egitto tendono a collocare nelle posizioni di maggiore responsabilità personaggi scelti tra le élites dei Greci e dei Greco-Macedoni, emarginando le aristocrazie indigene. Non diverso è il caso della Cilicia tolemaica, dove troviamo governatori greci, mentre un Aribazo, la cui onomastica lo tradisce come non greco, è lo strategòs seleucidico della Cilicia che intorno al  a.C., durante la terza guerra siriaca, cerca scampo sui monti del Tauro, ma viene intercettato dagli indigeni, che lo decapitano . Il dieceta Apollonios e Arsinoe, in H. Melaerts (Ed.), «Le culte du souverain dans l’Égypte ptolémaique au IIIe siècle avant notre ère» («Studia Hellenistica» ), Leuven , pp. -. . Sosin, P.Duk.inv., cit., p.  n. ; Jones - Habicht, A Hellenistic Inscription, cit., pp. -. . FGrHist . È un testo su papiro molto lacunoso e di difficile interpretazione. . [ke]f[alh`n] di II  è integrazione di Koe (FGrHist ). Diversa è la lettura e l’interpretazione di J. P. Mahaffy in P.Petr. II, -. L’unico elemento consistente che corrobora l’integrazione è l’espressione a∫potemo´ntew a∫n[h´e]gkan che la segue.

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e ne inviano la testa ad Antiochia (forse quella sull’Oronte). Un altro Aribazo fu nominato amministratore di Sardi al tempo di Antioco il Grande: i Siriaci insomma aprivano l’ascesa alle aristocrazie persiane e orientali per ruoli di alta responsabilità. Questo è un fenomeno già conosciuto per quanto riguarda i Seleucidi – secondo le tesi di Chiara Carsana – ma è invece opposta la politica dei Tolemei che furono più esclusivisti e colonialisti nella selezione di dirigenze elleniche, fino ad accettare alti dirigenti provenienti da famiglie certamente greche, anche se alcuni loro componenti erano passati al nemico. E questo non solo in Egitto, ma anche nei possedimenti esterni.

. FGrHist II Komm. ; C. Carsana, Dirigenze cittadine, cit., p.  n. . . RE s.v. . Dirigenze cittadine, cit., pp. -. Le tesi della Carsana sono criticate con eccessiva asprezza da I. Savalli-Lestrade in due importanti studi (Les philoi royaux dans l’Asie hellénistique, Genève , pp. -; Comment on écrit l’histoire hellénistique. À propros d’un livre récent sur la place des élites civiques dans le royaume séleucide, «REG»  [], pp. -). Al di là di una serie di notazioni analitiche anche I. Savalli deve ammettere la presenza nel regno seleucidico di un % di strateghi o dinasti orientali (Comment on écrit, p. ) e pur correggendo certi dati di C. Carsana non può sottovalutare la presenza di indigeni nei diversi settori dell’amministrazione (Les philoi, pp. 224-226). Questo non significa parlare di sincretismo o di preminenti continuità orientali dentro l’ellenismo. Significa solo constatare che la politica dei Tolemei fu così decisa nell’ellenizzazione dei ranghi superiori che il fenomeno appare una scontata acquisizione da manuale (O. Montevecchi, La papirologia, Milano , p. ), mentre diversa fu la scelta dei Seleucidi. Su questo concordano variamente anche i “padri” della storia ellenistica, come E. Bickerman (Institutions des Séleucides, Paris , pp. -) e D. Musti (Lo Stato dei Seleucidi, cit., p. : non si può parlare di politica di apartheid da parte dei Seleucidi). E non è una piccola cosa, se si vuole leggere l’ellenismo non come un fenomeno compattamente omogeneo, ma come un’esperienza storica ricca e rilevante, soprattutto per le sue diverse sfaccettature. Le numerose recensioni e gli apprezzamenti ottenuti dal libro della Carsana avrebbero meritato una maggiore disponibilità dialettica, anche da parte di un’esperta come I. Savalli. Quomodo historia conscribenda sit ...

Carlo Franco ANNI DIFFICILI. PLUTARCO E DAMONE DI CHERONEA (Cim. -.)

Una strana e cruenta vicenda di sangue, ambientata a Cheronea, apre inaspettatamente la Vita di Cimone. La storia è stata oggetto in tempi recenti di importanti studi specifici, che hanno largamente contribuito all’intelligenza dell’episodio. Il fatto è noto: un innominato ufficiale romano di stanza a Cheronea, innamorato di un giovanetto locale di nome Damone, ne minaccia la castità cercando di conquistarlo. Rifiutato, decide di organizzare un ratto ma il giovane, in accordo con alcuni coetanei, si libera dell’importuno corteggiatore uccidendolo nell’agora insieme ad altri del seguito e fuggendo dalla città. Il consiglio cittadino condanna per questo Damone a morte, ma subito dopo la ‘banda’ in un improvviso assalto uccide i consiglieri riuniti a banchetto. Lucullo, in transito per la città, svolge una inchiesta che sancisce la correttezza di Cheronea. Successivamente Damone e compagni, ormai alla macchia, svolgono azioni di saccheggio, finché un accordo li richiama in città. Damone è anzi eletto alla ginnasiarchia, ma viene a sua volta ucciso a tradimento. La strage dei soldati romani frutta anche una denuncia di Orchomenos contro Cheronea: la città è finalmente scagionata grazie alla determinante testimonianza di Lucullo, cui viene eretta una statua onoraria. Il . J. Ma, Black Hunter Variations. I. Damon le chasseur noir (Plutarque, Cimon -); II. Damon of Chaironeia: a historical Commentary, «PCPhS»  (), pp. -; C. S. Mackay, Damon of Chaeronea: the Loyalties of a Boiotian Town during the First Mithridatic War, «Klio»  (), pp. -; J. Thornton, Banditismo sociale in Beozia nel I secolo a.C., in Lo storico, il grammatico, il bandito. Momenti della resistenza greca all’Imperium Romanum2, Catania , pp. -. Altri fondamentali contributi recenti sull’episodio, con ulteriore bibliografia: R. Bernhardt, Polis und Römische Herrschaft in der späten Republik (- v.Chr.), Berlin-New York , part. pp.  e ; R. M. Kallet-Marx, Hegemony to Empire. The Development of the Roman Imperium in the East from  to  b.C., Berkeley-Los AngelesOxford , part. pp.  e  ss.; oltre ai commenti di A. Blamire (ed.), Plutarch, Life of Cimon, London ; S. Fuscagni, in S. Fuscagni - B. Scardigli (curr.), Plutarco, Cimone, Lucullo, Milano ; L. Piccirilli, in C. Carena - M. Manfredini - L. Piccirilli (curr.), Plutarco, Vite di Cimone e Lucullo, Milano .

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ricordo dei fatti vive ancora a secoli di distanza, nei monumenti e nelle credenze popolari. Il racconto di Plutarco, pur ampio, comprime numerosi aspetti della vicenda, la quale implica aspetti assai differenti tra loro: la situazione della città rispetto alle truppe romane, la vicenda omoerotica, le violenze ripetute, il ricordo conservato a livello locale. Non stupisce che tale complesso intreccio abbia sollecitato prospettive e metodologie d’indagine molto differenti tra loro: quasi a rimarcare l’impossibilità, per una chiave univoca, di rendere compiutamente conto del problema. Mette conto richiamare sinteticamente i percorsi della ricerca recente. Merita grande attenzione il lavoro ‘bifronte’ di John Ma. Come in un ‘esercizio di stile’, l’episodio di Damone è oggetto di due diversissimi saggi. La prima analisi adotta le categorie antropologiche del ‘cacciatore nero’ studiato anni or sono da Pierre Vidal-Naquet. La scelta della lingua francese (la più coerente per l’approccio sperimentato) conferisce al saggio l’arguzia di una parodia, capace di straniante mimesi rispetto a certa ‘maniera’ dell’antichistica, tra ‘marginalità’ e ‘inversioni’. Il lettore coglie certo l’ironia dell’operazione, ricordando anche talune severe critiche espresse contro il modello qui ripreso. Pur entro questa cornice ‘inautentica’, John Ma inserisce notevoli ed appropriate osservazioni. Nel secondo lavoro, redatto invece in «dry Oxonian style», la storia di Damone è commentata secondo gli strumenti più rigorosi del modello filologico, tra loci paralleli e sobrie annotazioni critiche. Anche in questo caso, nel quadro di una forma più familiare al classicista, si colgono i segni della parodia stilistica, e ancora si rinvengono ottime e utili osservazioni di dettaglio. È un peccato che un lavoro così intelligente e provocatorio non sia stato tenuto presente dagli altri studiosi che hanno affrontato non cursoriamente l’episodio di Damone. Di particolare impegno storico il saggio di Christopher Mackay: negando che si possa accogliere il taglio narrativo di Plutarco «at his face value», l’autore opera una complessa decostruzione del racconto, soprattutto ricol. P. Vidal-Naquet, Il cacciatore nero. Forme di pensiero e forme di articolazione sociale nel mondo greco antico, trad. it. Roma . . Il ‘Filottete’ e l’efebia secondo Pierre Vidal-Naquet, in V. Di Benedetto - A. Lami, Filologia e marxismo. Contro le mistificazioni, Napoli , pp. -.

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locandolo nel contesto delle guerre mitridatiche, lasciato in ombra da Plutarco. Valorizzando le contraddizioni interne al testo e richiamando i problemi di cronologia e la rete evenemenziale, l’autore fa della storia di Damone uno specchio delle contraddittorie e dolorose circostanze in cui la Beozia ed in particolare la città di Cheronea si vennero a trovare nello scontro tra Roma e il re del Ponto sul suolo greco, nel corso dell’anno 87 a.C. L’omicidio dell’ufficiale romano è visto come il primo atto di un moto politico, sviluppatosi poi nella creazione di un gruppo antiromano. Il richiamo in città di Damone si spiegherebbe nel quadro del prevalere in città di un governo democratico favorevole a Mitridate (solo Thespiai sarebbe rimasta incrollabilmente leale a Roma), mentre il finale assassinio segnerebbe la fine della rivolta e il prevalere definitivo a Cheronea della fazione filoromana. Una lettura dell’episodio pure in chiave politica, ma con importanti differenze, è svolta da John Thornton: vengono fortemente attenuati certi aspetti dell’interpretazione ‘mitridatica’ di Mackay, e la vicenda di Damone è interpretata come una vendetta privata, ma soprattutto come una ribellione individuale spinta dall’odio verso le truppe occupanti. La svolta successiva, con il periodo trascorso dalla ‘banda’ alla macchia e le scorrerie contro la città, viene analizzata in rapporto al modello del ‘banditismo sociale’ studiato da E. Hobsbawm, quale risposta possibile alla dura dominazione romana, ormai subita con rassegnazione dalla maggior parte dei Greci. Le tre (o meglio quattro) analisi sin qui brevemente richiamate hanno ciascuna pregi notevoli. Segno della loro fecondità è il fatto che esse suscitano ulteriori domande, riflessioni, approfondimenti. D’altra parte taluni sviluppi largamente speculativi (soprattutto nel lavoro di Mackay) devono essere ripensati. Se al termine dell’analisi qui condotta scaturisse una ‘nuova’ lettura dell’episodio (invero già molto sollecitato), ciò non sarà tanto segno della inevitabile arbitrarietà del procedimento interpretativo (mio e altrui), quanto piuttosto riprova del faticoso lavoro necessario all’interpretazione dei testi antichi. Né si potrà pensare di attingere al . Sui rischi della trasformazione dei ‘testi’ in ‘fonti’ vd. ora le considerazioni di metodo di M. Bettini, The Metamorphosis of ‘Texts’ into ‘Sources’ in Roman Social History, «QdS»  (), pp. -.

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piano della certezza, del wie es eigentlich geschah: ma i modelli e le rappresentazioni dei testi antichi potranno risultare più chiari. . Plutarco. L’interpretazione dell’episodio deve anzitutto valutare il ruolo dell’unico testimone che l’ha tramandato. Il primo livello di analisi, infatti, riguarda le ragioni che hanno indotto Plutarco ad aprire la biografia con questa pagina apparentemente fuori posto: solo comprendendo ciò ci si potrà rendere conto sia di quel che egli riporta, sia di quello – non meno importante – che tace. L’esordio della Vita di Cimone corrisponde ad una tipologia non infrequente nelle Vite Parallele: si tratta, è stato osservato, di un procedimento retorico affine a quello delle prolaliai neosofistiche, il cui incipit ‘fuori tema’ serviva ad attrarre l’attenzione e la curiosità del pubblico. Nel caso specifico, poi, la vicenda di Damone è comunque funzionale ad introdurre la coppia Cimone-Lucullo, in quanto valorizza proprio una benemerenza di quest’ultimo. Si ricordino poi le importanti considerazioni che Plutarco svolge nel seguito, a proposito della tecnica biografica e delle esigenze di ‘verità’ ad essa connesse. Ma non vi è dubbio che la spinta più forte sia venuta a Plutarco dal coinvolgimento primario di Cheronea, la sua ‘piccola patria’. Quel che sta al principio della Vita di Cimone è un frammento delle memorie locali di una città greca in età romana. Ciò ne evidenzia immediatamente l’interesse: da un lato la cura memoriale per il passato, tipica dell’epoca, dall’altro il problema di ‘gestire’ il ricordo dell’affermazione romana in Grecia, con gli eventuali imbarazzi per gli errori compiuti dall’una e dall’altra parte. Di questa complessa interazione, che oggi tanto attrae l’interesse degli studiosi, Plutarco era ben consapevole. Merita attenzione l’osservazione secondo cui i benefici di Lucullo verso Cheronea ‘durano ancor oggi’. La lunga digressione si . P. Stadter, The Proems of Plutarch’s Lives, «ICS»  (), pp. -, part.  s. . P. Desideri, La formazione delle coppie nelle ‘Vite’ plutarchee, in «ANRW» II.. (), pp. -, part.  s. . C. P. Jones, Plutarch and Rome, Oxford , pp.  ss. . J. Buckler, Plutarch and Autopsy, in «ANRW» II.. (), pp. -, part. : «a piece of native lore».

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inquadra dunque in una forte opzione memoriale e patriottica. La struttura è quella di un specie di aition locale (come nelle Questioni Greche: «perché a Cheronea si onora Lucullo?»), arricchito però da un forte tema politico. L’episodio infatti si colloca nella stagione aspra delle guerre romane in Grecia, il cui ricordo spesso affiora, pacato ma non anodino, nella pagina di Plutarco: sempre in riferimento a Cheronea, basterà richiamare gli episodi della campagna di Silla o l’ancor vivo ricordo delle requisizioni e delle corvées imposte durante la guerra aziaca. Ebbene, l’episodio di Damone implica un giudizio e un ricordo positivo di Lucullo, capace di riconoscere con correttezza colpe e meriti in un contesto di tensioni guerresche su cui per altro Plutarco resta vago. Nulla infatti aiuta il lettore a mettere in relazione l’episodio con l’azione di Lucullo in Grecia durante la guerra mitridatica, trattata altrove nella Vita. Lucullo non è in quest’opera oggetto di un giudizio complessivamente positivo, soprattutto per gli eccessi privati compiuti nell’ultima fase della sua esistenza: tuttavia, almeno dal punto di vista della Grecia, egli appare a Plutarco preferibile a Silla, per il suo atteggiamento complessivamente filellenico. La vicenda di Damone si presta ovviamente ad essere letta in chiave antiromana, ponendo l’accento sulle sopraffazioni compiute ai danni della popolazione locale nel corso della guerra, quando la Beozia ebbe più volte a passare di mano. Certo che Plutarco era troppo cauto e troppo consapevole per esprimere critiche esplicite: numerose osservazioni espresse nei Precetti politici mostrano quanta cura s’avesse ad evitare polemiche e rivendicazioni, considerate sterili e dannose. E infatti – come si è cercato di evidenziare anche nel sunto sopra esposto – il racconto della storia di Damone appare reticente ma con coerenza, depurato quasi completamente del contesto e delle tensioni politiche sottese. Ciò va attribuito piuttosto a Plutarco che alle tradizioni locali . Sull. .; Ant. .-. . S. Swain, Hellenism and Empire. Language, Classicism, and Power in the Greek World, AD -, Oxford , pp.  ss. . Mor. .a-c. P. Desideri, La vita politica cittadina dell’Impero: lettura dei Praecepta gerendae reipublicae e dell’An seni res publica gerenda sit, «Athenaeum»  (), pp. -. In generale vd. anche E. Valgiglio, Dagli ‘Ethica’ ai ‘Bioi’ in Plutarco, in «ANRW» II.. (), pp. -, part.  ss. (‘Lodi a Roma e ai Romani’),  ss. (‘Grecia e Roma’).

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cui egli attinse. Anzitutto la guerra: il nome di Mitridate (o Archelao) non è mai fatto, né quello di Silla. Non è fornita alcuna coordinata cronologica a spiegare la presenza delle truppe romane e l’intervento di Lucullo in Cheronea; quest’ultimo è presentato come ‘casuale’, senza rapporto ad una precisa campagna bellica. Ciò ha causato qualche incertezza nella cronologia del fatto, che però nella sua fase iniziale può ora essere collocato con buona certezza a partire dai primi mesi dell’anno . Plutarco, in effetti, omette gli indizi utili alla datazione della vicenda, collocandola su uno sfondo di guerra vago eppure doloroso. Ovviamente, tale decontestualizzazione non dipende solo o principalmente da cautela politica: si tratta anche di una scelta tipica del racconto biografico, in cui l’analisi di un aneddoto o la citazione di una chreia possono non tenere conto della cronologia. Altra omissione riguarda il nome dell’ufficiale romano colpevole delle molestie verso Damone (e causa della reazione di questi): non si può in via di principio escludere che il dato fosse inattingibile, ma ciò è almeno improbabile. Il livello di informazione che Plutarco rivela circa questa ed altre vicende locali è vistosamente buono. Ripercorrendo la pagina relativa a Damone si riconoscono gli apporti da diverse tipologie di fonti: i monumenti (la statua di Lucullo, con l’iscrizione che l’accompagnava), i materiali d’archivio (i decreti cittadini sul caso Damone), le storie locali e le testimonianze orali (per le notizie sul doppio nome di Damone/Peripoltas, il soprannome della banda, la discendenza di Damone, la leggenda del ‘fantasma’ delle terme). Tutto questo consentiva di ricostruire con vivezza l’accaduto, a quasi due secoli dai fatti. L’anonimato circa il colpevole primo può essere spiegato certo entro una logica di ‘rilevanza biografica’, ma anche con la scelta di non dilungare il racconto del vizio di un romano, dato che nell’intera vicenda il ruolo di Roma è, per quanto possibile, presentato positi. Vd. già il seminale lavoro di M. Holleaux, Décret de Chéronée relatif à la première guerre de Mithradates, «REG»  (), pp. - (= Études d’épigraphie et d’histoire grecques I, Paris , pp. -), part.  s. ( s.) e la discussione in Thornton, Banditismo, cit., p. , che porta ad escludere l’ipotesi da altri formulata di una data successiva, verso il . . In generale P. Desideri, I documenti di Plutarco, in «ANRW» II.. (), pp. -.

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vamente (e che discendenti dell’interessato potevano essere contrari a troppo esplicite menzioni). . Damone. La focalizzazione è comunque greca e locale: lo dimostra, su un piano concreto e significativo, l’analisi del sistema degli aggettivi che connotano Damone e il suo ambiente. Anzitutto la famiglia. Una tradizione locale nobilitante aveva fatto di Peripolta la guida dei fondatori greci di Cheronea, la più antica città beotica: non era questa l’unica versione dei fatti, ma si tratta di una bella rivendicazione di primato del tipo ben noto all’età di Plutarco. Coerentemente, i discendenti di Peripolta sono definiti fy´sei ma´ximoi kai` a∫ndrv ´ deiw. Poi il protagonista Damone, superiore ai coetanei – un adolescente leader, si direbbe oggi –, che spicca sv´matow ka´llei kai` cyxh^w fronh´mati, però mostrandosi a∫pai´deytow kai` sklhro`w to` h®&ow. La compresenza di tratti positivi e negativi, provata nello sviluppo della vicenda, configura un tipico ‘ritratto paradossale’: ciò spiega almeno in parte la configurazione ambigua di Damone, tra nobiltà e illegalità. Si realizza un divorzio tra la nobiltà del ghenos e la mancanza di paideia, certo non positiva agli occhi di Plutarco: a Damone, in quanto orfano, non è toccata una trasmissione completa dei valori propri della famiglia. D’altra parte una presentazione del giovine interamente coerente con lo stile degli antenati sarebbe stata imbarazzante: ne sarebbe conseguito infatti il facile parallelismo tra l’azione patriottica di quelli contro i Persiani, e l’azione di Damone contro i Romani. Su questo punto si è costruita l’ipotesi che il collegamento con gli eroici antenati fosse non una realtà, ma una rivendicazione politica. Eppure proprio Plutarco, in un famoso passo dei Precetti Politici, si mostra perfettamente consapevole del rischio politico implicito nell’equazione Persiani/Romani. Il dato onomastico relativo all’origine di Damone non era strettamente indispensabile: vi si dovrà vedere una comprensibile cura di Plutarco per le tradizioni locali. . Mackay, Damon, cit., pp.  s. . Mor. .a-c. . Tanto più per la menzione dei discendenti: se il fatto fosse stato esplicita-

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Qualunque sia il ‘vero’ significato dei suoi gesti estremi, Damone non viene presentato come un patriota ribelle che si difende dai nemici della patria, bensì come un coraggioso giovane che si oppone alle avances inopportune di un adulto. Ulteriore, minore tratto che distingue Damone dal genos è il suo isolamento di orfano. Quanto alla discendenza ricordata da Plutarco, essa comporta un piccolo problema ‘anagrafico’. Se la vicenda, come taluno ha creduto, si consumò in pochi giorni o mesi, come potrebbe esistere progenie di un adolescente? Al più – ma Plutarco non lo dice – dovrebbe trattarsi di discendenza non diretta. Ma vi sono indizi, di cui si dirà, che fanno pensare che la vicenda di Damone sia durata a lungo, più di quanto la compressa narrazione della Vita di Cimone lasci credere. . Cheronea. I tratti che Plutarco attribuisce a Damone sono nel loro complesso interamente funzionali al racconto: il coraggio, la bellezza, l’intelligenza, e però la durezza e impulsività del giovane, preparano e spiegano tutte le sue azioni successive, in cui ethos eroico e ferocia si uniscono. Va per contro osservata l’assenza di qualunque notazione antiromana, nel racconto come nella caratterizzazione dei personaggi: l’ipotesi che ciò sia frutto di una totale omissione è onerosa, anche perché implica una ricostruzione ipotetica del contesto politico. Indubbiamente, per la comprensione della vicenda appare importante il richiamo, in termini generali, ai tormentati accadimenti della Beozia durante la guerra mitridatica: l’analisi a livello locale, però, è costretta a fondarsi su ipotesi, forse astrattamente possibili, ma di fatto largamente indimostrate. Per esempio: che l’omicidio dell’ufficiale fosse parte di un moto contro la fazione filoantiromana di Cheronea, che la città sia passata da governi leali a governi ribelli contro Roma, che l’uccisione di Damone avesse come sfondo il definitivo prevalere dei gruppi filoromani in Beozia. È certamente vero che la fonte unica lascia insodmente antiromano, perché ricordare che la famiglia del ‘bandito’ era ancora esistente al tempo di Plutarco? . Ma, Black Hunter, cit., p. . . Per la ricostruzione vd. ora Mackay, Damon, cit., pp.  ss., cui si debbono anche le ipotesi di seguito evocate.

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disfatti perché isola la vicenda da un contesto che per altra via (Appiano soprattutto) si sa essere stato duro e drammatico. Tuttavia resta il fatto che la storia di Damone è narrata da Plutarco primariamente come una vicenda privata di vendetta. Né la riscrittura dell’evidenza disponibile può sostituire una minuta analisi del testo. L’unica notazione che potrebbe essere versata in un dossier di polemica politica riguarda la condizione della città di Cheronea, to´te lypra` prattoy´shw kai` dia` mikro´thta kai` peni´an parorvme´nhw (.). Il passo è stato effettivamente letto in questo senso: gli effetti dell’accantonamento di truppe nel territorio di qualunque polis, non solo di Cheronea, sono ben noti, sicché tale interpretazione può cogliere il vero. Il decreto per Amatokos, magistralmente studiato da Maurice Holleaux, elogiava appunto il corretto comportamento delle truppe in campagna contro Mitridate, durante il loro stazionamento a Cheronea: ma il formalismo del linguaggio diplomatico non fa dimenticare la realtà. Per altro Plutarco non parla di un generalizzato sopruso, ma di un episodio isolato (se perché unico, o perché appunto isolato da altri, non è possibile dire). Ma vi è dell’altro: il racconto è tagliato in modo da illuminare l’intervento di Lucullo a favore della città depressa. La misera condizione è attribuita ‘a quel tempo’, ma a ben vedere piccolezza e povertà sembrano essere state per Cheronea condizioni durevoli, non contingenti. Ci si deve interrogare piuttosto sul valore di quel tote: esso potrebbe infatti contrapporre non tanto la miseria dell’anno  alla prosperità precedente all’occupa. Thornton, Banditismo, cit., insiste particolarmente sulla caratteristica negativa dei Romani. . In generale vd. ora T. Ñaco del Hoyo, Milites in oppidis hibernabant. El hospitium militare invernal en ciudades peregrinas y los abusos de la hospidalidad sub tectis durante la República, «DHA»  (), pp. -, con documentazione. . F. Millar, Greece and Rome from Mummius Achaicus to St. Paul: reflections on a Changing World, in J.-Y. Marc - J.-C. Moretti (edd.), Constructions publiques et programmes édilitaires en Grèce entre le IIe siècle av. J.C. et le I siècle ap. J.C., Paris  (= «BCH» Suppl. ), pp. -, part. . . In generale J. Fossey, The Cities of the Copaid in the Roman Period, «ANRW» II. (), pp. - (= Papers in Boeotian Topography and History, Amsterdam , pp. -); sulla condizione della Grecia romana vd. ora, in diversa prospettiva, il ripensamento complessivo di S. Alcock, Graecia Capta. Politica, economia e società nel paesaggio dell’Ellade Romana.  a.C.- d.C., (), trad. it. Genova , e altri contributi dell’autrice.

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zione romana, bensì la pochezza di Cheronea antica, impossibilitata a difendere il proprio spazio per mancanza di autorevolezza, rispetto alla migliore situazione dell’età di Plutarco, effetto tra l’altro del beneficio di Lucullo. Che questa caritas plutarchea non rispondesse del tutto alla realtà, che quindi il ny^n non fosse in tutto migliore di quel to´te, non muta il senso della notazione. Quale che fosse stato il comportamento di Cheronea durante la guerra, certamente Plutarco aveva precisa volontà di sottolinearne la prevalente lealtà. . Quale giustizia? L’interesse macrostorico e politico del contesto ha forse indotto a trascurare un’analisi serrata del problema giuridico connesso alle azioni di Damone. È bene tenere distinti i vari aspetti, che presentano problemi diversi e non si prestano ad essere inquadrati ‘in un unico disegno criminoso’, bensì presentano un andamento desultorio, casuale, variamente motivato. Deciso a respingere il corteggiamento, Damone costituisce una ‘banda’, connotata da un cruento rituale da straniata eteria. Non vi sono elementi per ricostruire l’eventuale ‘preistoria’ di questo passo: che esso scaturisse anche dal malcontento verso i Romani è una possibilità. Il primo atto, l’omicidio di un comandante di coorte e di altri del suo seguito, viene immediatamente giudicato dalla boulé. Con tal nome, a partire dal II secolo a.C., si intendeva il tradizionale sinedrio delle città beotiche. La condanna dei colpevoli sarebbe valsa, nel giudizio di Plutarco, da apologema verso le autorità romane occupanti: in tal modo le istituzioni cittadine si dissociavano dal gesto dei giovani. . Cf. Valgiglio, Dagli ‘Ethikà’, cit., p. . Il diverso prestigio delle poleis di fronte al ‘problema’ romano si distingue bene in occasione dei momenti di crisi: allora solo le più forti, e meglio rappresentate, potevano sperare di negoziare condizioni non sfavorevoli: vd. tra gli altri J. Thornton. Misos Rhomaion o phobos Mithridatou? Echi storiografici di un dibattito diplomatico, «MedAnt»  (), pp. -, part.  s., con altri riferimenti. . Sulle istituzioni vd. P. Roesch, Études béotiennes, Paris , part. p. . L’iscrizione per Amatokos, studiata da Holleaux, presenta appunto operanti a Cheronea archontes, synedroi e il demos. . Il problema è di stabilire quando e in quale sede tale apologema dovesse essere fatto valere: vd. oltre.

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Va rilevato il fatto che l’omicidio di cittadini romani viene giudicato in autonomia dalla polis, pur in circostanze eccezionali, e in presenza delle truppe romane. I conflitti di competenza giuridica, soprattutto in periodi di guerra, e il problema dell’autorità locale romana rispetto alle istituzioni cittadine tornano spesso nelle vicende dell’età della conquista. I decreti di Colofone per Polemeo hanno recentemente apportato nuovi elementi di discussione. Si è notato che in questo caso le istituzioni di Cheronea agiscono largamente in modo autonomo, seppure condizionato di fondo dal timore di Roma. Ma alla condanna non segue cattura né esecuzione. Damone e i suoi fuggono (giuridicamente in condizione di esiliati), ritenendosi ingiustamente perseguitati. La questione va meditata. Vi si potrebbe rilevare un primo segno di doppiezza: le istituzioni sanzionano ma non puniscono. Vi erano dunque appoggi per i condannati o era dissenso verso la condanna, ritenuta necessaria in ragione delle circostanze? Se il gesto di Damone aveva connotazione antiromana, egli non ebbe certo per ricompensa la gratitudine che spetta ai patrioti. Perciò si è dovuto pensare ad un colpo di mano fallito per mancanza di consenso. In effetti, l’interpretazione dell’episodio che insiste unilateralmente sulla (ipotetica) matrice politica dell’assassinio, impone di svalutare come fittizia la natura privata della vicenda. Il ripensamento di questo aspetto pare invece aprire prospettive importanti per l’analisi degli sviluppi successivi. La condanna dell’omicidio da parte della boulè veniva a giustificare il comportamento dell’ufficiale. Reagendo contro il provvedimento delle istituzioni, Damone e i suoi rivendicavano al contrario la legittimità del gesto compiuto. In quali termini? Si è notato, sulla scorta del racconto di Plutarco, che il giovane aveva di. J.-L. Ferrary, Le statut des cités libres dans l’empire romain à la lumière des inscriptions de Claros, «CRAI» , pp. -. . Vd. in particolare Bernhardt, Polis, cit., p. . Sul problema dei processi criminali nelle provincie vd. le importanti considerazioni di L. Maggio, Processo criminale e giudici locali nella Sicilia dell’età ciceroniana, «Labeo»  () pp. . . Rispettivamente Thornton, Banditismo, cit., p.  e Mackay, Damon, cit., p. .

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feso il proprio onore. La nozione può essere precisata. Nelle consuetudini giuridiche greche, l’omicidio compiuto ai danni del responsabile di uno stupro su un libero configura un phonos dikaios, legittimo. Questo, non il mancato supporto politico, è nella logica di Plutarco il fondamento della reazione di Damone. Mette conto ora richiamare la tematica erotica, fondamentale nella vicenda. La debole Cheronea in guerra mancava certo di una struttura in grado di proteggere l’onore di un cittadino oltraggiato. Il corteggiamento insistente dell’ufficiale e il minacciato ratto configuravano entro le consuetudini una vera e propria hybris, che aveva degradato il giovane alla condizione di prostituto o schiavo. Ma Damone era libero: la regola del rapporto tra erastes e eromenos era dunque violata dal comportamento molesto dell’ufficiale, sicché l’omicidio era una delle soluzioni, possibili e legittimate, come si legge altrove in Plutarco. Ma poteva l’ufficiale romano condividere tale codice, e riconoscere i diritti di un libero a Damone, che non era un romano? La violenza del soldato occupatore nel confronti del nemico vinto è una tipologia contemplata nelle consuetudini antiche di guerra: non a caso sono stati suggeriti paralleli e richiamate le testimonianze antiche sul simmetrico motivo della continentia da parte di comandanti vittoriosi. Plutarco stesso non manca di riportare in più casi vicende violente ad opera di soldati romani. In questo quadro qualche elemento di riflessione può venire dal confronto tra episodi. Un primo riscontro utile è con l’episodio avvenuto a Lampsaco durante la pretura di Verre, che ben rappresenta il rapporto tra violenza ‘privata’ degli occupanti e debolezza . Thornton, Banditismo, cit., p. . . A. Biscardi, Diritto greco antico, Milano , part. pp.  e , con bibliografia. . K. J. Dover, L’omosessualità nella Grecia antica, trad. it. Torino , pp.  ss. . Mor. .f, .c-.b (rispettivamente da Amat. e Amat. narr.). Cf. anche l’episodio di Democle ‘il bello’ in Dem. .- e Comp. Dem. Ant. . . Discussi in Thornton, Banditismo, cit., pp.  s.; in generale vd. C. A. Williams, Roman Homosexuality. Ideologies of Masculinity in Classical Antiquity, New York-Oxford  (che non tratta la storia di Damone). . L. De Blois, The Perception of Politics in Plutarch’s Roman ‘Lives’, in «ANRW» II.., cit., pp. -, part.  e  s. per Lucullo.

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delle poleis. Altro episodio, per quanto non del tutto paragonabile a quello di Damone, è quello del miles Marianus. Tra le numerose versioni dell’episodio, noto nelle scuole di retorica, sarà particolarmente opportuno richiamare quella proprio di Plutarco. Gaio Lusio, ufficiale dell’esercito mariano, tenta violenza ai danni del giovane Trebonio, il quale l’uccide. Istituito il processo, di fronte alle molte accuse a suo carico il giovane si difende richiamando la propria castità di vita. Benché in relazione di parentela con la vittima, Mario assolve l’omicida e gli conferisce un’onorificenza. La legittimità della reazione è riconosciuta, ma naturalmente entro la necessità di preservare la disciplina militare. Nel caso di Damone, appunto, le cose vanno altrimenti: a seguito della condanna, legittime risultano le molestie. Al giovane che ha reagito al corteggiamento secondo un certo codice tradizionale, le autorità cittadine rispondono procedendo secondo ragioni di opportunità politica, punendolo per omicidio volontario (e∫k pronoi´aw). Può aver contato certo il fatto che Damone non aveva agito da solo e che l’esito era stato un omicidio plurimo. Plutarco in verità non spiega in quale modo i ‘complici’ fossero coinvolti nel fatto di sangue: certo, fino a questo punto, il resoconto della vicenda non manifesta esplicita valenza politica, mantenendosi nell’ambito di una vendetta privata senza toni di ribellione. Naturalmente la decisione del sinedrio di Cheronea poté risentire del ricordo delle violenze antiromane accadute altre volte in Beozia, ad esempio nel  dopo l’uccisione di Brachilla. Il fatto che s’ignori l’identità dell’ufficiale ucciso da Damone sottrae certo qualche elemento di analisi (era forse un membro di famiglia illustre?): Lucullo comunque interviene a tutela di un privato non dotato della cittadinanza romana. . Cic., Verr. II, . ss: tra le molte analisi vd. Bernhardt, Polis, cit., pp.  ss. . Mar. ; vd. anche Cic., Mil. ; Val. Max. VI, .; Plut., Mor. .b; Quint. III, .; [Quint.] Decl. . Discussione in Williams, Homosexuality, cit., pp.  s. e importanti osservazioni in E. Cantarella, Secondo natura. La bisessualità nel mondo antico, Milano , pp.  ss. Al confronto allude brevemente Ma, Black Hunter, cit., p. . . Polyb. XVIII, ; Liv. XXXIII, -: plurimae caedes. Processo di Zeuxippo: Polyb. XXII, .-. Ostilità antiromana in Beozia: Polyb. XX, .; Liv. XXXVI, ., .-. Sulla giustizia beotica Roesch, Études, cit., pp.  ss.

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. Dalla crisi all’inchiesta. Una dimensione cittadina, non prioritariamente politica, si può vedere così anche nel secondo gesto della ‘banda’, il massacro dei magistrati. Il temine archontes designa i magistrati supremi. Dunque un obiettivo in parte diverso rispetto al consiglio che aveva condannato Damone e i suoi. Non vi è menzione del ruolo del demos. Ciò potrebbe riproporre il problema delle ‘complicità’ a favore dei banditi, dato che i luoghi degli agguati sono esplicitamente pubblici: l’agora nel primo caso, l’archeion nel secondo. Per il secondo reato, appunto, ci si dovrebbe chiedere chi fece entrare i giovani in città, e perché. A questo punto vi è l’intervento di Lucullo, probabilmente legato alla situazione di anarchia in cui si trovava Cheronea: i fatti, viene detto da Plutarco, sono ancora recenti (pro´sfata). Qui, va notato, viene meno in qualche modo l’autonomia cittadina. La conclusione dell’inchiesta (e∫je´tasiw) è che la città «non era colpevole di nulla, ma anzi aveva subito anch’essa un torto»: ne segue la rimozione della guarnigione. L’interpretazione più comune di questo passo è che Cheronea non fosse colpevole della morte dei cittadini romani e che anzi avesse essa stessa subito danno, insieme a Roma, per la morte dei magistrati ad opera della banda. Ma ciò non rende ragione del provvedimento con cui viene allontanata la guarnigione. Se infatti Lucullo avesse riscontrato motivi di ordine pubblico o moti antiromani in città, avrebbe maggiormente esposto la città al caos proprio rimuovendo i soldati. Si è pensato, ancora collegando la situazione della città agli sviluppi della guerra, che le truppe fossero necessarie altrove, forse a Nord. Ma ciò contrasta proprio con l’interpretazione politica del fatto: si allontanerebbero le truppe da una città gravemente scossa da ribellione, in cui si perpetravano omicidi a ripetizione, in cui – ex hypothesi – il controllo di Roma era fortemente in crisi. A meno che non si supponga (ipotesi retta sull’ipotesi) che Lucullo ordinasse la ritirata da una posizione militarmente indifendibile, senza alcun rapporto con la storia di Damone. Ma con ciò si va ovvia. Roesch, Études, p. : «en particulier les polémarques». . Ad esempio Thornton, Banditismo, cit., p. . . Mackay, Damon, cit., p. : nesso con i problemi al confine con la Macedonia.

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mente troppo oltre. Di fatto in Plutarco la assoluzione di Cheronea e l’allontanamento della guarnigione sono strettamente collegate. È da ritenere quindi che Lucullo, sicuro sulla lealtà cittadina e indifferente ai rischi di stasis, potesse rimuovere le truppe proprio in quanto esse erano causa dei disordini che avevano turbato il centro beotico. L’inchiesta di Lucullo ebbe dunque due esiti: da un lato poté scagionare collettivamente la città da ogni responsabilità negli omicidi, dall’altro – se è proponibile l’accostamento con Mario e il suo miles – accertò le responsabilità delle truppe, riconoscendo legittima la reazione di Damone. A questo punto il senso del torto subito da Cheronea (che sarebbe stata synhdikhme´nh) potrebbe risultare ribaltato rispetto all’interpretazione corrente: il danno congiunto (syn-) non riguarderebbe Cheronea e Roma, bensì la città e Damone, vittime entrambe in modo diverso della tracotanza di soldati romani, cui provvidamente Lucullo pone rimedio, spostando altrove le truppe. . Soluzione provvisoria. Ma proprio la mancanza dei soldati consente il successivo degenerare dell’azione di Damone, che con i suoi si dà ad azioni di lesteia (latrocinium) e a scorrerie nella chora. Il lessico di questo passo è interessante: può rinviare o a una situazione di ribellione contro la città, descritta come ‘banditismo’ (come nel caso di Aristonico), o a scontri frutto di disordine militare e sociale. L’intervento di Lucullo non aveva dunque risolto completamente la situazione: nel contesto di guerra il gruppo di fuoriusciti al bando sopravvive in forme illegali. Il racconto di Plutarco si limita a scandire le successive fasi, senza chiarire la durata dei fatti: la successione è effettivamente problematica, ma è intuibile che la ‘guerriglia’ si protrasse per lungo tempo. Difficile dire se vi fosse anche un contrasto politico tra i cittadini e gli esuli, oppure se la stasis si collocasse ancora a livello cittadino e privato: la possibilità di vendetta da . Sul contrasto tra posizione individuale e publica causa nei contrasti tra città greche e Roma vd. Thornton, Banditismo, cit., p. . . Ma, Black Hunter, cit., p. . . Vd. i kakourgoi attivi contro Berenice in Cirenaica: Millar, Greece, cit., p. .

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parte dei parenti dei magistrati uccisi era motivo sufficiente a spiegare l’allontanamento dei colpevoli. L’insostenibilità della situazione è alla base della decisione, che nulla porta a supporre semplice e non controversa, di aprire alla conciliazione, trattando con Damone e i suoi. Non è necessario credere che la svolta richiedesse un cambio nello schieramento politico di Cheronea. In realtà la lealtà filoromana della città e l’accettazione del ‘lodo’ di Lucullo (se l’interpretazione qui fornita è corretta) costituivano la premessa e non l’ostacolo alla riconciliazione, quindi non è necessario ipotizzare un ennesimo rovesciamento del governo. La situazione, pensata in termini ellenistici, è quella semplicemente di una città che cerca di recuperare – dopo la crisi risolta da Lucullo – l’integrità del corpus civico, passando dalla stasis alla homonoia. Degna di nota è soprattutto la forma della trattativa, che avviene attraverso ambascerie e decreti onorifici. Questa procedura merita attenzione: le forme della trattativa configurano il rapporto tra comunità strutturate. La memoria corre al precedente di Atene del -, oppure all’esempio, più modesto, della stasis di Priene, quando tra la città e gli esiliati rifugiati nella chora si ebbe un comparabile scambio di decreti ‘ufficiali’. La presenza dei decreti – di cui Plutarco può aver avuto conoscenza diretta – potrebbe essere considerato un consistente indizio a favore della lettura politica della vicenda. L’esito finale della trattativa, con il rientro di Damone e i suoi dall’esilio (katel&ei^n), fu probabilmente un provvedimento di amnistia, implicante la cancellazione dei decreti di condanna e della conseguente atimia. . Questo meccanismo sembra poco rispondente alle dinamiche di continuità (talora ambigua), tipiche nell’avvicendamento delle fazioni nella vita politica delle città ellenistiche. . Per questa resa del termine philanthropa vd. P. Gauthier, Un commentaire historique des Poroi de Xénophon, Genève-Paris , pp.  s. ad ., con riferimento anche al passo di Plutarco. . I. Priene : C. Franco, Il regno di Lisimaco, Pisa , pp.  ss. . Mentre rende più sfumata la lettura in termini di banditismo sociale: sembra difficile che una banda fuorilegge possa essere oggetto di una trattativa formale con strumenti di diritto internazionale, quali decreti e soprattutto ambascerie. . Ipotesi discussa, per cui vd. le osservazioni di Thornton, Banditismo, cit.,

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Né ci si limitò a questo. Nel silenzio sopra il destino dei ‘complici’, Plutarco registra l’elevazione di Damone alla carica di ginnasiarca. Questa fase della vicenda è stata generalmente trattata con indifferenza: si è partiti dal presupposto che il richiamo in città di Damone fosse solo strumentale al tranello finale, e che quindi le tappe del rientro siano irrilevanti. In questo senso si è cercato di valorizzare l’espressione usata da Plutarco (y™phga´gonto), per rimarcare la doppiezza dei ‘cittadini’ di Cheronea, che avrebbero ‘attirato’ in città il giovane (e gli altri esuli?) con l’intento di eliminarlo. In realtà l’idea che il richiamo costituisse un inganno va attribuita all’interpretazione a posteriori di Plutarco, che conosceva l’esito della vicenda Alle procedure istituzionali di Cheronea – compresa la nuova e in qualche modo inaspettata carriera di Damone – va invece riconosciuto un valore formale che non può essere trascurato. In questo senso si possono fare alcune osservazioni. A parte le modalità della nomina (regolare elezione nelle archairesiai?), risalta immediatamente l’importanza della carica nella vita delle città, anche in Beozia. La ginnasiarchia comportava rigide prescrizioni ed esclusioni, sulle quali oggi si è ben informati dalla legge ginnasiarchica di Berea. Per accedere alla carica Damone doveva essere nel pieno dei suoi diritti di cittadino, ossia prosciolto (forse insieme ai suoi) dalle imputazioni. Tanto più che la carica, come è noto, implicava dei costi elevati e non poteva esser p. . Sulla stasis e l’amnistia H. J. Gehrke, La stasis, in S. Settis (cur.), I Greci. Storia Cultura Arte Società. .II, Torino , pp. -; A. Natalicchio, «Mh` mnhsikakei^n»: l’amnistia, ibid., pp. -, entrambi con bibl. precedente, e le sempre lucide pagine di U. E. Paoli, Studi di diritto attico, Firenze  (= Milano ), pp.  ss. . Come in Isocr. V, , a commento della storia di Clearco e gli strateghi convocati da Tissaferne; in Plat., Menex. .b il verbo richiama gli accordi (non certo ingannevoli) con cui le città medizzanti fecero rientrare il Persiano nella Grecia da cui era stato cacciato in precedenza. . P. Roesch, Thespies et la conféderation béotienne, Paris , pp.  ss. (che non cita il ginnasio di Cheronea). Poteri del ginnasiarco a Tespie: Plut., Mor. .a (Amat.). . P. Gauthier - M. Hatzopoulos, La loi gymnasiarchique de Béroia, Athènes , part. p. ; L. Moretti, Sulla legge ginnasiarchica di Berea, «RFIC»  (), pp. - (= Tra epigrafia e storiografia. Scritti scelti e annotati, Roma , pp. ). Per un aggiornamento vd. ora G. Cordiano, La ginnasiarchia nelle ‘poleis’ dell’Occidente mediterraneo antico, Pisa , pp. -.

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assunta in condizioni precarie (anche ammettendo un incarico congiunto). L’inchiesta di Lucullo aveva dimostrato che Damone aveva agito legittimamente: ciò permise alla città di riconoscerne l’innocenza (senza che si debba pensare a un rovesciamento di fronte, un passaggio a Mitridate). Il giovane che aveva preservato l’onore poteva essere non solo riammesso entro il corpus civico, ma anche ricompensato (come il miles Marianus!), affidandogli l’incarico di vigilare sui frequentatori del ginnasio: ai valori della giovinezza egli aveva attribuito decisiva importanza. . Finale: assassinio al ginnasio. Tuttavia l’interpretazione più diffusa della reintegrazione degli esuli è che si trattasse di un inganno studiato per eliminare definitivamente il pericoloso Damone: un’analisi non preconcetta del percorso ‘istituzionale’ non sembra giustificare appieno questa conclusione. In nessun momento Plutarco appare giudicare eccezionale o irregolare o subdolo il richiamo di Damone e la sua nuova carica. Anzi al riguardo va sottolineato un altro elemento, pure richiamato nella legge di Berea: la ginnasiarchia era conferita ad adulti sopra i trent’anni, ai fini di preservare la differenza d’età tra i frequentatori e i ‘rettori’, ma in generale era quello il limite per ogni magistratura. Se, come è ragionevole, anche a Cheronea la regola era seguita, la scansione cronologica della vicenda si ridisegna. Al momento del tentato ratto Damone aveva, a detta di Plutarco, appena passato la paidikh` h™liki´a: la sua nomina alla ginnasiarchia richiederebbe un lasso di tempo pari a circa dieci/quindici anni. Tanto dovrebbe durare l’esilio di Damone e dei suoi. Una così prolungata stasis non è impensabile, anzi il trascorrere del tempo – ovviamente – poteva rendere più agevole il condono degli omicidi e la sanzione di una forma di homonoia. Va da sé che la dilatazione dei tempi imposta dal limite dei trent’anni sfuma le letture politiche della situazione a Cheronea ‘riconciliata’: Damone sarebbe dive. Già in U. Kahrstedt, RE Suppl III, col. , s.v. Damon (.a): «um Rache nehmen zu konnen», e più di recente in Bernhardt, Polis, cit., p. : «um den Geflüchteten in die Stadt zu locken und umzubringen». . Gauthier - Hatzopoulos, Loi, cit., p. . . Ma, Black Hunter, cit., p. .

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nuto ginnasiarca verso la fine degli anni ‘, quando i drammi della guerra mitridatica erano ormai lontani dalla Beozia. Restano però significativi il livello cittadino e i problemi giuridici della ‘vecchia’ storia. È quanto viene riportato in primo piano dalla cruenta fine di Damone, assassinato nel pyriaterion. Non si può escludere, ed è anzi ipotesi la più probabile, che si sia trattato di una vendetta tardiva, forse dovuta a congiunti dei magistrati uccisi da Damone. Plutarco non fornisce alcuna informazione sui possibili autori, lasciando indeterminato il ‘soggetto’ delle azioni: non si andrà lontano dal vero ritenendo che i responsabili ritenessero che i decreti di richiamo erano stati illegali, e quindi che sempre valida era la condanna comminata inizialmente. La vendetta poté dunque fungere da esecuzione ritardata della prima sentenza: ma tale lettura è necessariamente ipotetica. Impossibile dire se anche gli antichi compagni di Damone furono coinvolti nel nuovo fatto di sangue. Difficile decidere se il luogo in cui l’ultimo omicidio fu commesso aveva qualche significato (come era stato nei casi precedenti). Lo scenario dovrebbe essere quello delle terme-ginnasio, secondo l’evoluzione caratteristica dell’istituzione e degli edifici: dunque un contesto legato alla funzione pubblica di Damone, e forse non privo di risvolti ambigui. Resta l’ennesimo atto grave: l’uccisione di un magistrato cittadino in carica, di un ginnasiarca. Questo è il fondamento della ‘leggenda nera’ che, secondo la testimonianza di Plutarco, gravava dopo decenni sull’edificio termale. Ancora una volta non solo la politica, ma anche la vita e le istituzioni della città appaiono come . J. Delorme, Gymnasion. Étude sur les monuments consacrés à l’èducation. Des origines à l’Empire romain, Paris , pp. -. . Ma, Black Hunter, cit., p . . F. Yegül, Baths and Bathing in Antiquity, New York , pp.  ss.,  ss. Argute osservazioni in Ma, Black Hunter, cit., p. . . Sugli eccessi sessuali delle terme vd. Dover, Omosessualità, cit., p.  e Yegül, Baths, cit., pp.  s. . Gauthier - Hatzopoulos, Loi, cit., pp.  s. . Sui biothanatoi ora S. J. Johnston, Restless Dead: Encounters between the Living and the Dead in Ancient Greece, Berkeley , part. pp.  ss. e : le apparizioni possono essere rivolte sia contro gli assassini, sia contro quelli che non hanno portato a termine la vendetta.

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al centro dell’episodio. A lunga distanza dagli avvenimenti la ‘piccola patria’ di Plutarco si confrontava ancora con la brutta storia di Damone, nelle dicerie popolari ma anche nella gloria dei monumenti. . La causa con Orchomenos. In realtà, nemmeno la morte del protagonista/vittima aveva posto fine alle tensioni cittadine. Nuovamente senza indicarne la precisa cronologia, Plutarco ricorda che la sua città dovette affrontare un giudizio di fronte al governatore della Macedonia: la vicina e rivale Orchomenos l’avrebbe falsamente accusata di complicità nella morte di cittadini romani. Anche questo momento della vicenda ha suscitato interrogativi e perplessità, soprattutto per la collocazione ‘relativa’ nella sequenza dei fatti. Si è ritenuto infatti (Mackay) che la denuncia avesse senso solo a ridosso della strage dell’agora, e comunque prima, e non certo dopo la morte di Damone. D’altra parte si è accreditata l’ipotesi (Ma) che la controversia tra le due città beotiche coinvolgesse problemi confinari, secondo una tipologia assai frequente e ben plausibile nel contesto locale. È noto che simili lotte tendevano a durare a lungo, talora a riaccendersi ciclicamente: per questo, e tenuto conto del décalage cronologico implicato dalla ginnasiarchia di Damone, è da accogliere l’ordine dei fatti proposto da Plutarco. Anzi: la ‘causa’ poté svolgersi ben dopo la morte di Damone, e il termine ante quem è dato, a rigore, dalla morte di Lucullo. Sicché, tenendo ancora una volta presenti possibili analogie ‘ellenistiche’ si può delineare lo svolgimento che segue: desiderosa di ottenere un pronunciamento favorevole, probabilmente per una controversia territoriale, la città di Orchomenos fece riferimento agli avvenimenti delle recenti guerre sul suolo di Beozia, nel corso delle quali potevano essersi verificati disordini e violazioni confinarie. Con l’appoggio di un falsa testimonianza, sostenne la slealtà di Cheronea, colpevole di appoggio a favore dei responsabili di reati contro Roma. Forse la sollevazione tardiva del problema non è necessariamente un problema. La città poteva .

Desideri, I documenti di Plutarco, cit., pp.  ss.

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essere accusata di connivenza con i ‘banditi’ evidentemente anche a seguito dell’amnistia emessa in loro favore. È possibile che la contesa implicasse anche il problema della località donde erano mosse le incursioni compiute dalla ‘banda’. A Priene l’occupazione di un forte da parte di un gruppo di esiliati era servita come prova nel dibattito relativo alla proprietà originaria del sito; a Colofone le scorrerie di un gruppo di ‘banditi’ ai danni di una località della chora avevano causato tensioni con la vicina Metropolis, richiedendo complesse trattative ed ambascerie a Roma. Tale pare lo sfondo anche della contesa tra Cheronea e Orchomenos, in cui l’aspetto ‘politico’ della vicenda (falsamente ed erroneamente invocato dagli attori) era parte di un contesto più ampio, in cui forse entravano antiche tensioni tra i due centri (dato che un tempo la città più grande aveva controllato la più piccola: Hdt. VIII, ). Si può credere che influenti cittadini si recarono come ambasciatori di Cheronea a difendere la città davanti al governatore romano: in questa sede poterono tra l’altro produrre i decreti di condanna emanati a carico di Damone come apologema, a discarico. La città non aveva avuto a che fare con gli omicidi; nemmeno il richiamo degli esuli significava slealtà verso Roma. È certo possibile che in tale sede i delegati di Cheronea abbiano valorizzato gli elementi di fedeltà a Roma e minimizzato le scelte dubbie o errate: una prassi comune, per la quale passarono tutte le poleis greche. Per dirimere la questione, di fronte a ricostruzioni dell’accaduto certo alquanto divergenti, il governatore di Macedonia si servì anche della testimonianza scritta di Lucullo, che rifacendosi alla sua precedente inchiesta sul posto si fece garante per lettera della fedeltà di Cheronea nel caso di Damone (e forse nel corso della intera guerra). Tale martyria, comune nelle procedure soprattutto arbitrali, risolse definitivamente la contesa a favore di Cheronea, guadagnando a Lucullo la memore gratitudine della città. Anche di questo sviluppo si possono citare analogie significative, pure di contesto mitridatico: ovviamente la prospettiva patriottica di Plutarco ne sottolinea l’eccezionalità, non la normalità, enfatizzando . I. Priene : vd. sopra. . ISE III, , con l’interpretazione di J. e L. Robert, Claros I, Décrets hellénistiques, Paris , e di Ferrary, Le statut, cit.

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la falsità delle accuse mosse da Orchomenos. Della eventuale portata territoriale – ed economica – della vittoria di Cheronea non è possibile dire alcunché. Ma è certo che agli ambasciatori toccarono adeguati decreti onorari, mentre Lucullo, onorato con la statua, veniva ad istituire un sorta di patronato sulla città beotica. . Altre riflessioni. La violenza sconvolgente della guerra mitridatica che ha guidato l’attenzione sulla storia di Damone ha contribuito forse anche a condizionarne la lettura, indirizzata quasi univocamente al problema politico. Le riflessioni sin qui svolte hanno cercato di seguire strade un poco differenti. Si è cercato il ‘ritorno a Plutarco’, ossia all’analisi del testo e delle sue prospettive. Ciò ha condotto a limitare la ricostruzione del contesto e soprattutto a ripensare nel loro spessore i differenti aspetti della vicenda: il love affair e l’omicidio dell’ufficiale, la strage dei magistrati e la condanna, l’esilio e le scorrerie, la riconciliazione e la morte di Damone richiedono infatti approcci distinti, capaci di cogliere nel compatto racconto i segni delle suture temporali, narrative, storiche. Importante è parso il richiamo alla prassi cittadina, a livello di istituzioni, vita politica e rapporti con Roma. Il risultato di questo percorso è forse riduttivo, ma non anodino: la dimensione politica ed antiromana della storia di Damone pare doversi ridimensionare, ma non eliminare. La lettura ‘ribellistica’ si confronta a fatica con le lacune e reticenze di Plutarco, più o meno consapevoli e legate al taglio biografico del racconto. Tra gli elementi (consapevolmente?) taciuti dal narratore, e in fondo non considerati dalla critica, sta anche la tematica erotica, primo motore della vicenda. Anch’essa, non meno del contesto politico di recente molto valorizzato, conteneva elementi imbarazzanti: il contrasto tra la pudicizia eroica di Damone e la violenza dell’ufficiale romano durante l’occupazione militare si sarebbe di per sé prestato a qualche riserva sulla brutalità ‘tirannica’. L’eccesso sessuale, come è noto, ne costituisce tratto caratteristico: e si . Non se ne dedurrà, nonostante Paus. IX, ., che Cheronea rifiorì o che Orchomenos cadde in decadenza: Ma, Black Hunter, cit., p. . . Sul patronato come ‘forma del rapporto con la città’ e sulle statue erette a Lucullo in Grecia vd. Bernhardt, Polis, cit., pp.  ss. e  s.

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potrebbe ricordare la lettura tucididea dell’episodio di Armodio e Aristogitone. In effetti Plutarco non lamenta la sorte dei romani uccisi o dei magistrati di Cheronea, né attribuisce alcuna giustificazione, se non la rivalità, alla denuncia di Orchomenos. Non per questo gli si potrà attribuire un giudizio conciliante sul Greek love implicato nella storia. La questione è complessa, ma sia il quadro generale, sia talune prese di posizione dirette dell’autore, inducono a ritenere che Plutarco condividesse al riguardo le riserve di molti suoi contemporanei. Dunque per lui la storia di Damone, che ai moderni appare una sorta di case study del rapporto tra Grecia e Roma, era soprattutto, o esclusivamente, una storia e memoria locale, che comprendeva aspetti di orgoglio patriottico ed altri più ambigui. Ciò è comunque significativo.

. Thuc. VI, . Sul tema C. Catenacci, Il tiranno e l’eroe. Per un’archeologia del potere nella Grecia antica, Milano , pp. -. . P. Veyne, La famiglia e l’amore nell’alto impero romano (), in La società romana, trad. it. Bari-Roma , pp. -, part.  ss., e le ampie riflessioni di M. Foucault, Storia della sessualità , L’uso dei piaceri, trad. it. Milano , part. pp.  ss. e Id., Storia della sessualità , La cura di sé, trad. it. Milano , part. pp.  ss.

Lucio Troiani IL MODELLO ELLENISTICO . Ogni modello di cultura e di formazione spirituale è soggetto alla legge del tempo. Di conseguenza, l’antichità ha conosciuto vari modelli che si sono succeduti all’interno delle differenti generazioni e si sono più o meno stabilmente insediati nelle coscienze e nel sentire comune. Uno di tali modelli, che ha avuto grande eco e risonanza (e non solo nei resti della tradizione letteraria antica pervenutaci) e, soprattutto, il più persistente è quello della paideia greca. Non starò qui a ripercorrere e ad enfatizzare i luoghi comuni che, qualche volta, ispirano le nostre ricostruzioni e rilevano, con vari argomenti, il ruolo dell’Ellade come scuola dell’antichità. Avvezzi ad un’operazione iterata di globalizzazione della cultura antica e allevati, dalle fasce, all’ideologia dell’aggregazione della civiltà antica sotto le bandiere della cosiddetta civiltà classica (o greco-romana), non prestiamo molta attenzione alle voci dissonanti e fuori del coro che pure ci sono giunte dall’antichità. Come ha visto Teodoro Mommsen, l’antica civiltà del Mediterraneo si estende di là dei modelli della letteratura e della civiltà che definiamo ‘classica’ o ‘greco-romana’. Così, ad esempio, la cultura dell’età degli Antonini non può esaurirsi nella prosa levigata e nell’orizzonte mentale di un Elio Aristide. Gli antichi, dall’Ebro all’Eufrate, sanno che quello dei greci è il modello dominante; non l’unico. Noi non potremmo capire l’emergere di un certo tipo di letteratura cristiana se non postulassimo la preesistenza e la coesistenza di culture complesse e articolate all’interno dell’ecumene greco-romana nel I e nel II secolo d.C. Le radici culturali del cristianesimo appartengono all’ebraismo e il testo classico dei cristiani è la Bibbia; non Omero. Autori come, ad esempio, Tertulliano, Taziano, Clemente alessandrino, Eusebio risco. Le provincie romane da Cesare a Diocleziano, traduzione dal tedesco di E. De Ruggiero, Roma , pp. -. . J. H. Oliver, The Civilizing Power. A Study of the Panathenaic Discourse of Aelius Aristides Against the Background of Literature and Cultural Conflict, with Text, Translation, and Commentary, «Transactions of the American Philosophical Society» New Series. Volume , Part , Philadelphia .

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prono e valorizzano polemicamente tutto un filone storico letterario indigeno che sarà stato emarginato e messo al bando negli ambienti classici. Essi devono richiamarsi a tradizioni storiche patrie che sono barbare, non elleniche. Di qui lo sforzo di individuare e valorizzare un filone letterario estraneo alla cultura classica: la cosiddetta letteratura parabiblica. Sul finire del I secolo d.C., lo storico Giuseppe, nativo di Gerusalemme, difende la dignità scientifica della storiografia e delle scritture vicino-orientali contro i canoni e le regole dell’ellenismo e riconosce, senza apparenti complessi di inferiorità, che il suo nemico di penna, Giusto di Tiberiade che lo ha duramente accusato, partecipa della paideia. Egli si mostra consapevole dell’esistenza di una cultura e di una letteratura che non possiedono lo stile e quella che egli definisce «la forza delle parole» in ossequio ai canoni ellenici; sa bene dell’esistenza di un patrimonio di conoscenze e di regole estraneo a quelli che chiama «i dotti fra i greci». Filostrato, nella Vita di Apollonio di Tiana, ricorda come gli scritti di un ninivita, un certo Damis, fedele discepolo di Apollonio, siano stati corretti e rivisti da lui stesso per la pubblicazione su invito dell’imperatrice Giulia, «poiché lo stile dell’uomo di Ninive era chiaro, ma tutt’altro che elegante». Tanto Clemente alessandrino quanto Origene, tra il II e il III secolo d.C., conoscono – come felicemente in attività – sapienti egiziani ‘nelle patrie scritture’ che elaborano speculazioni filosofiche sul divino. Come testimonia ad esempio Dionisio di Alicarnasso, l’archaiologia greca ha giudizi, pregiudizi e preclusioni, perché essa era «no re. Cfr., ad esempio, Tertulliano, Apologeticum , -; Taziano, Adversus Graecos ; Clemente Alessandrino, Stromata I, , -; Eusebio, Praeparatio Evangelica I, , -. E. J. Bickerman, Origines Gentium, «Classical Philology»  (), pp. - ristampato in Religions and Politics in the Hellenistic and Roman Periods, Edited by E. Gabba and M. Smith, Como , pp. -. . Giuseppe, Vita § . . Guerra Giudaica I, ; Contro Apione I, . . Vita di Apollonio di Tiana I, . . Clemente Alessandrino, Stromata V, , ; VI, -. Origene, Contro Celso , . Cfr. Tacito, Annali II,  (durante la visita di Germanico a Tebe d’Egitto per vedere le colossali costruzioni con iscrizioni relative, uno dei sacerdoti più anziani fu invitato a tradurre la lingua patria: iussusque e senioribus sacerdotum patrium sermonem interpretari).

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telling of sagas or guesswork, but a methodical science». Commentando la tavola dei popoli di Genesi , che gliene offre ampia possibilità, Giuseppe accenna esplicitamente a quelli che giudica i danni arrecati dalla colonizzazione anche culturale greca; la quale ha finito per oscurare la peculiarità e l’originalità di antiche civiltà. Egli invita il lettore a guardarsi dalla teoria e dal pregiudizio (che dovevano essere diffusi), che volevano gli ordinamenti costituzionali vigenti nel vicino oriente come istituiti dai greci. Un altro scrittore orientale grosso modo contemporaneo, Filone di Biblo, annoterà che gli scritti sulle origini sono stati irrimediabilmente deformati e sfigurati dall’ingegno sofisticato e brillante dei greci. Essi avrebbero introdotto ‘elementi spuri’ nelle trattazioni originarie, trasmesse dalle letterature del vicino oriente antico. Una delle voci più conformiste dell’antichità, Elio Aristide, arriverà ad elaborare, poco dopo, una vera e propria teoria della superiorità della cultura e del modello ellenici. La proprietà fondamentale del modello ellenistico è che esso agisce sulla mentalità e in questo ambito definisce e diffonde la sua azione ed i suoi effetti; tanto tra le millenarie civiltà del Levante quanto nella città di Roma. La forza invasiva della paideia non consiste nel fatto che produce, elabora e diffonde cultura. Erodoto consulta con enfasi i dotti persiani sulle origini della guerra troiana e gli scrittori orientali d’età greco-romana non hanno bisogno d’insistere che la scienza greca rimaneggia un sapere preesistente. Anche all’indomani delle trionfali conquiste militari d’Alessandro, filosofi e intellettuali greci preferiscono apprendere e rielaborare cultura altrui. Anzi, è proprio in questo periodo che diventa un luogo comune teorizzare che mostri sacri della Grecia abbiano attinto il loro sapere dagli egiziani. Discepoli della scuola d’Aristotele, ad esempio Clearco di Soli, rappresentano il maestro che avrebbe appreso da un ignoto giudeo della Celesiria – in occasione di periodici incontri presso una località dell’Asia Minore – più di quanto quest’ultimo non avesse imparato dal filosofo di Stagira. Si studia l’ipotesi che Pitagora abbia trasferito nel suo sistema filosofico quelle che erano le concezioni dei traci e dei giudei. In altre . E. J. Bickerman, op. cit., p. . . Giuseppe, Antichità Giudaiche I, . Filone di Biblo in Eusebio, Praeparatio Evangelica I, , -. Cfr. nota .

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rappresentazioni analoghe, i bramini e i ginnosofisti indiani divengono capostipiti di una complessa genealogia di sapienti e fondatori di civiltà. Diogene Laerzio deve polemizzare diffusamente contro teorie che sopravvaluterebbero la funzione dei barbari nell’invenzione della filosofia. Piuttosto che interrogarci sulla verosimiglianza di queste raffigurazioni, dovremmo chiedercene il perché. Prima di essere patrimonio canonico di contenuti e di forme specifiche, la paideia è una mentalità la cui caratteristica essenziale consiste nel fatto che essa non prevede una trasmissione tradizionale di nozioni che si perpetuano di generazione in generazione. Uno scrittore cananeo, vissuto fra il I ed il II secolo d.C., può notare e bollare di leggerezza e di plagio quella che chiama la superiore ‘ingegnosità’ dei greci, che consentirebbe loro di appropriarsi alla leggera delle millenarie tradizioni mitiche vicino-orientali. «Le nostre orecchie, che sono state allevate alle manipolazioni dei greci e prevenute da molti secoli, custodiscono, come un deposito, la mitologia che è stata loro tramandata, la quale, come anche ho detto all’inizio, aiutata dal tempo, ha reso indelebile la sua ritenzione nella memoria, così che la verità sembra chiacchiera, la parte spuria dell’esposizione verità». Un altro orientale, Berosso, vissuto nei primi giorni della signoria macedone nella Babilonia, è giunto all’opinione paradossale – verosimilmente come prima reazione alla diffusione di questa mentalità – secondo la quale, dai tempi del mitico Oannes della tradizione scritturale babilonese, nulla sarebbe stato più inventato di rilevante per lo sviluppo della civiltà umana; egli giudica inoltre gli storici ellenici rei di avere diffuso dicerie strampalate e inconsistenti sulla regina assira Semiramide. Un sacerdote egiziano, un certo Manetone, rivendica nel III secolo a.C. . Giuseppe, Contro Apione I, -; -. I brani sono commentati da M. Stern, Greek and Latin Authors on Jews and Judaism (GLAJJ), vol. I, Jerusalem , Nos.  e . Cfr. A. Dihle, in O. Reverdin (Herausgegeber), Aspects de la philosophie hellénistique, «Entretiens de la Fondation Hardt» , , pp. -. Id., Die Griechen und die Fremden, München , p.  e ss. Diogene Laerzio, Vite dei filosofi, Proemio §§ -. . Filone di Biblo in Eusebio, Praeparatio Evangelica I, , -. S. Ribichini, Poenus Advena, Roma . . Eusebio Armeno, Chron. P. , -,  K e Synkell. p. ,  = FGrHist , F , . Giuseppe, Contro Apione I, .

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la serietà della tradizione ieratica contro di quelle che erano, a suo giudizio, l’approssimazione e la leggerezza delle ‘storie dei greci’; in particolare, di Erodoto. Dietro di queste (e altre) critiche, la cui fondatezza è oggetto d’indagine e di verifica articolate da parte della dottrina moderna, gli scrittori vicino-orientali manifestano disagio nei confronti di una mentalità a loro estranea. Specialmente, ne vedono il pericolo. Perché, a partire soprattutto dal II secolo a.C., nell’area prospiciente l’antico Mediterraneo – dall’Armenia all’Egitto, dalla Babilonia a Gerusalemme fino a Roma – l’opinione pubblica comincia a prendere conoscenza di connazionali che vivono alla greca. Lo storico Polibio, ad esempio, deplora la piaggeria di un senatore romano, Aulo Postumio Albino, che si propone di scrivere servilmente secondo i modelli e le regole della storiografia greca. Come precisa lo storico di Megalopoli, il senatore romano è tutto infervorato del ‘modo di vita e di apprendere greco’. La sua scelta ellenistica urta i notabili, i più anziani e tradizionalisti; e, secondo Polibio, anche il buon gusto. In quegli stessi anni, a Gerusalemme, i sacerdoti trascurano l’ufficio nel tempio e il servizio all’altare e si precipitano alle nuove attività raccomandate dalla vita greca. Essi non tengono in alcun conto ciò che è stato tenuto tradizionalmente in onore dai loro padri e ritengono «le idee greche le più belle». Testi cuneiformi d’età ellenistica, provenienti da Babilonia, registrano la diffusione e la risonanza dell’ellenismo all’interno delle mura cittadine. Un anonimo scriba annota: «In quel mese (agosto-settembre  a.C.) ho sentito dire che il re Antioco aveva marciato vittoriosamente fra le città dell’Egitto e i cittadini avevano organizzato cortei solenni e riti secondo il modello dei greci». Egiziani, come pure babilonesi o ebrei, sono coinvolti nella moda dell’ellenismo. Lo storico Giuseppe può rinfacciare polemicamente a un celebre grammatico e omerista d’età giulio-clau. Giuseppe, Contro Apione I,  = FGrHist T a; Eustazio, Hom., Il. IV,  = FGrHist , F . A. Momigliano, Saggezza Straniera, Torino . . Polibio XXXIX, , -; F. W. Walbank, A Historical Commentary on Polybius, vol. III, Oxford , pp. -. . II Maccabei , - (edizione e commento ad locum di F.-M. Abel, Paris ). . G. F. Del Monte, Testi dalla Babilonia Ellenistica. Volume I: Testi cronografici, Pisa-Roma , pp. -.

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dia, Apione, di nascondere la sua identità egiziana. «Nato ad Oasi d’Egitto, il primo di tutti gli egiziani – come uno potrebbe dire – sconfessò la sua vera patria e la sua gente». Nella prospettiva di uno scrittore di Antiochia che vive nel I secolo d.C., Luca, l’autore degli Atti degli Apostoli, una parte degli appartenenti alla primitiva comunità cristiana di Gerusalemme è costituita da ‘ellenisti’. Sempre nella medesima opera e nella stessa città, taluni ‘greci’ tentano di eliminare Paolo di Tarso senza successo. I papiri, restituiti dal suolo egiziano, attribuiscono il titolo di ‘greci’ a tutta la congerie di popolazioni costituita dagli emigranti accorsi nella regione e nella metropoli fondata da Alessandro. Essi hanno come denominatore comune quello di non essere nativi egiziani. Agli occhi dell’amministrazione tolemaica, il termine esprime un’identità sovranazionale, in cui possano riconoscersi frigi e persiani, traci e siri. Questa mentalità ha avuto negli eserciti vittoriosi d’Alessandro e dei diadochi, nel loro seguito di uomini d’affari, commercianti, avventurieri e nella successiva costituzione di signorie greco-macedoni in Egitto, Siria e Mesopotamia il motore di diffusione e affermazione. Sarebbe tuttavia riduttivo sopravvalutare quest’aspetto. L’ellenismo si diffonde sulle ali della persuasione più che sulla forza delle armi. È nell’età degli Antonini, quando ormai l’ellenismo è fenomeno radicato da innumerevoli generazioni in Oriente, che Plutarco vuole immaginare la parata della falange macedone di Alessandro come una marcia trionfale della cultura greca. Egli appare inoltre prestare fede all’equivoco secondo il quale la diffusione della lingua greca avrebbe favorito l’ellenizzazione. Perché gli orientali, proprio in greco, comunicano e diffondono la loro distanza dai modelli ellenistici. . Giuseppe, Contro Apione II, . U. Wilcken in Grundzüge und Chrestomathie der Papyruskunde von L. Mitteis und U. Wilcken, Erster Band: Historischer Teil, Leipzig-Berlin , p. . . Atti degli Apostoli ,  e , . «Athenaeum» , pp. -. . The Tebtunis Papyri, Edited by B. P. Grenfell, A. S. Hunt and J. G. Smyly, London , . Linee -. E. J. Bickerman, Gli ebrei in età greca, traduzione italiana, Bologna , pp. -. . L. H. Feldman, Jew and Gentile in the Ancient World. Attitudes and Interactions from Alexander to Justinian, Princeton , p.  e n. .

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. Tale distanza nasce dalla preoccupazione per la diffusione delle ‘idee greche’. Infatti, come già sostiene con enfasi il retore Isocrate nella seconda parte del IV secolo a.C., l’identità greca è tendenzialmente ecumenica e definisce una mentalità prima che una cultura nazionale. Filone di Alessandria, in età giulio-claudia, teorizzerà che il modello culturale greco è esportabile in ogni angolo del mondo abitato; uno dei grandi meriti di Cesare Augusto, per lui, sarebbe quello di avere «allargato la Grecia con molte Grecie». Nei frammenti greci del suo trattato Sulla Provvidenza troviamo addirittura l’affermazione che «della Grecia soltanto si può dire che produca esseri veramente umani». In tale identità possono identificarsi traci e punici; spartani e giudei; babilonesi ed antiocheni; romani e cananei; siri e frigi. Se è lecito esprimersi in termini semplicistici, la paideia istruisce sui metodi e non sui contenuti. Come spiega Dionisio di Alicarnasso, le storie dei greci non hanno temi obbligati. Per quello che sappiamo dai resti della tradizione antica, ellenismo significa recepire apporti delle più diverse provenienze. Un processo che tocca l’erudizione come pure la vita quotidiana. L’orgoglio patriottico induce Polibio a deplorare la scomparsa, in occasione di una visita ad Alessandria, dell’elemento di lontana origine greca che, pur mescolato, «si ricordava dell’ethos comune dei greci». Si tratta di una mentalità contrassegnata da una concezione che potremmo definire dinamica ed ecumenica del sapere. Un contemporaneo di re Seleuco I Nicatore, Megastene, appartenente ad una generazione che risente l’eco delle conquiste del grande Alessandro, cerca di provare che le gesta di un sovrano caldeo, Nabucondonosor, sarebbero state più eclatanti e valorose di quelle di Era. Isocrate, Panegirico XIII, : «(La nostra città) ha fatto apparire quello di greci non più nome di una nazione ma di una mentalità e ha fatto sì che fossero chiamati ‘greci’ quanti partecipano della nostra paideia piuttosto che della comune natura». . Filone Alessandrino, Ambasceria a Gaio § ; Sulla Provvidenza II, . Cfr. G. Cresci Marrone, Ecumene augustea, Roma . . Dionisio di Alicarnasso, Antichità Romane I, , . Studia classica Iohanni Tarditi oblata (a cura di L. Belloni - G. Milanese - A. Porro), vol. II, Milano , pp. -. . Polibio XXXIV, . Walbank, op. cit., pp. -.

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cle. L’ostensione delle vesti del leggendario sovrano in una pubblica cerimonia a Babilonia, presieduta da Antioco III il Grande nel  a.C., dimostra la validità e la tenuta dell’epopea in piena età ellenistica e proprio sotto l’auspicio dell’autorità macedone. Un filosofo ed intellettuale dell’autorità di Posidonio di Apamea sostiene che la dottrina degli atomi risale ad un personaggio di Sidone, un certo Mochos. Un professore greco di retorica del I secolo a.C., un vero maître à penser, Apollonio Molone, nota con disappunto che, a differenza degli altri popoli non greci, i giudei non avrebbero mai contribuito in alcunché allo sviluppo della civiltà umana. Come è stato sopra osservato, i greci amano rappresentare i propri mostri sacri che peregrinano ovunque per acquisire il sapere degli altri. ‘La saggezza straniera’. Questo non significa che la mentalità greca penetri in profondità il sapere altrui. Il saggio di Arnaldo Momigliano, Saggezza straniera, rileva i limiti della comprensione etnografica greca. Come Paolo, però, efficacemente esemplifica, «i greci vanno in cerca del sapere» (I Corinzi , ). Un sapere che non è codificato in una ben definita tradizione canonica e immutabile, non è condizionato da alcuna specializzazione esoterica, ma si fonda sul confronto metodico. Ad esempio, per Plutarco, conoscere taluni aspetti delle concezioni religiose e rituali degli ebrei significa confrontarle con quelle di altra provenienza; nessun cenno, nemmeno di sfuggita, alle tradizioni scritte ebraiche; in una parola, alla Bibbia. Il sacrificio dei giudei è descritto da Teofrasto, successore di Aristotele, attraverso una serie di annotazioni che si presumono autoptiche. Egli riconosce loro una tradizione sapienziale di spessore, condensata nella definizione dei giudei non come etnia, ma come casta tra i siri («essendo filosofi di razza, parlano tra di loro del divino»). Un contemporaneo, Ecateo . FGrHist , F  = Giuseppe, Antichità Giudaiche X,  e Eusebio, Praeparatio Evangelica X, , . . G. F. Del Monte, op. cit., pp. -. . Strabone XVI, ,  = FGrHist , F . . Giuseppe, Contro Apione II,  = FGrHist , F a. Cfr. Cicerone, Bruto ; ; ; . Quintiliano, Istituzione oratoria III, , ; , : Plutarco, Cesare , . . GLAJJ I, cit., No.  = Plutarco, Quaestiones Convivales C-B. . GLAJJ I, cit., No.  = Porfirio, De Abstinentia II, .

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di Abdera, filosofo di scuola scettica, si diffonde sulla civiltà egiziana e sulla sua storia e insiste sul debito della civiltà greca nei confronti degli egiziani. Egli si tiene a debita e riverente distanza dalle scritture egiziane. Lo spirito della ricostruzione è problematico e non erudito: se l’organizzazione dello stato e della società egiziani corrisponda a certi modelli ricostruttivi della speculazione filosofica. Egli così individua alcuni aspetti e caratteri dell’utopia platonica nell’organizzazione data da Mosè alla res publica degli ebrei. Per lui non costituisce problema alcuno ignorare la Bibbia e dipingere Mosè, sull’esempio dei nomoteti greci, come non solo il legislatore degli ebrei, ma anche come il fondatore di Gerusalemme e del suo tempio. Un sapere fondato sul metodo del confronto empirico è un sapere che mescola e che finisce per produrre, secondo la mentalità severa ed elitaria del millenario oriente, prodotti spuri. Il gerosolimitano Giuseppe, nelle Antichità Giudaiche, lamenta la presunta superficialità con cui i greci trattano la storia politica e costituzionale del vicino oriente. «Abbellirono le nazioni con nomi a loro comprensibili e imposero ad esse forme di governo, come se fossero derivate da loro». Il nostro storico si oppone a una presunta opera di appropriazione e manipolazione delle antiche civiltà da parte dei greci; opera portata avanti tanto nelle istituzioni quanto nella cultura. Il confronto metodico dei greci è giudicato appropriazione indebita. Un altro orientale, Filone di Biblo, deplora l’opera di deformazione e travisamento introdotta dai greci nell’elaborazione delle tradizioni sulle origini. «Così che la verità sembra ciancia, la parte spuria della narrazione verità». Parliamo correntemente di civiltà ‘classica’ e di latitanza, se non assenza, di nazionalità antiche anche dietro suggerimento di quanto ci è prospettato dalla mentalità greca. La quale propone, come modello, una cultura, per così dire, dinamica, che si risolve in un patrimonio di conoscenze non canonizzato in stereotipi nazionali, documentari e ufficiali. Giuseppe, rivolgendosi ai greci, si . FGrHist , T -; Komm., pp. -. P. M. Fraser, Ptolemaic Alexandria, Oxford , I, pp. -; GLAJJ I, cit., No.  = Diodoro, Bibliotheca Historica XL, . . Antichità Giudaiche I, . . Filone di Biblo in Eusebio, Praeparatio Evangelica I, , .

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diffonde con enfasi polemica sulla serietà e sulla solidità delle scritture del vicino oriente. Egli sostiene che i greci stessi ammettono che gli egiziani, i caldei e i fenici «hanno la più antica e la più solida tradizione della memoria». Sa che la cultura egemone è unanime nel riconoscere serietà e affidabilità alle tradizioni storiche del vicino oriente che non sarebbero custodite e affidate al primo arrivato; ma a personale, per così dire, apposito e altamente qualificato; una mentalità secondo la quale la trasmissione della memoria storica non è consentita a tutti. Egli impiega toni di aristocratico disprezzo verso i greci che lasciano scrivere la storia a gente incompetente, debole e ignorante. Uno storico greco come Polibio si fa beffe di Timeo di Tauromenio che avrebbe sostenuto tante spese e patito tanti disagi per raccogliere i documenti scritti dei tirii. Giuseppe rivendica insistentemente l’esistenza e la credibilità delle storie nazionali o ‘barbare’, per usare la sua stessa espressione. Egli sa bene, però, che alla paideia non basta produrre tradotte le scritture native; occorrerebbe presentarle così come viste e rielaborate dallo spirito dell’investigazione greca. Autori come Berosso o Manetone hanno un bel disseminare i loro scritti di segnalazioni di errori degli storici greci sul fondamento delle scritture native. Citare anche i più esigui frustuli di storiografia greca che attestino la presenza dell’ebraismo nelle sue sezioni etnografiche è indispensabile a Giuseppe per stabilire un colloquio con la cultura greca. Nella consapevolezza della ‘diversità’ della paideia e della sua inconciliabilità con le millenarie culture del vicino oriente, egli nutre serie riserve sui tentativi di dare una vernice greca alle sacre scritture. I greci finiscono per introdurre elementi spuri. Di qui il suo giudizio limitativo sulla settanta. «Non di molto mancarono la verità». Dionisio di Alicarnasso sostiene che, fino al suo tempo (età di Cesare Augusto), non sarebbe uscita un’opera greca, puntuale e sistematica, sull’antica storia di Roma. «Salvo epitomi sommarie molto brevi». Filone di Biblo deplorerà la campagna di disinformazione e deformazione della storia fenicia . Giuseppe, Contro Apione I,  e ; Guerra Giudaica I, . . Polibio XII, a, . . Contro Apione I, . . Dionisio di Alicarnasso, Antichità Romane I, , ; , .

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più arcaica e delle sue tradizioni scritturali portata avanti dai greci. . Il sapere ellenistico si costruisce sul confronto problematico di varie ed eterogenee culture. Il modello della paideia si fonda sopra una sorta d’internazionalizzazione e mobilità del sapere. L’anonimo scrittore della Lettera di Aristea, probabilmente un alessandrino di origine ebraica che ha assorbito la mentalità greca, premette enfaticamente all’opera una citazione sulla necessità di un apprendimento continuo. Tradizioni dei parti, dei traci, degli assiri, degli egiziani, dei frigi e degli indiani, ad esempio, sono recepite, assorbite e prodotte. Per questo motivo gli autori orientali, alieni per formazione da tale mentalità – dall’Egitto alla Mesopotamia – tacciano metodicamente di plagio gli storici greci. Il diffondersi della mentalità greca avrà suscitato preoccupazione e sconcerto presso gli ambienti tradizionali nativi. A Gerusalemme, con l’ascesa al trono d’Antioco IV re di Siria ( a.C.), una consistente parte della classe dirigente, da generazioni a contatto con l’autorità occupante greca e macedone, decide di confrontare e misurare il patrimonio nativo con questa mentalità; soprattutto, di dare pubblico riconoscimento a questo confronto. La Giudea si apre al mondo circostante; un ginnasio è costruito a Gerusalemme. Usi e riti cananei ritornano in auge. Le cosiddette tradizioni patrie sono sottoposte all’azione corrosiva di questa mentalità. Si ridimensiona tutto ciò che sa di tradizione. Il ‘giudaismo’, vale a dire la stretta osservanza dei precetti tradizionali, diviene addirittura un capo d’imputazione. Prende avvio la cosiddetta riforma ellenistica. Il I Libro dei Maccabei, che rappresenta una delle fonti antiche principali, è sotto questo aspetto prezioso, perché ci consente di avere qualche idea sulla diffusione del modello . Filone di Biblo in Eusebio, Praeparatio Evangelica I, , - e I, , . . Pseudo Aristea §  (Lettera di Aristea a Filocrate. Introduzione, traduzione e note di F. Calabi, Milano , p. ). . Cfr. ad esempio FGrHist  (Frigia);  (India);  (Egitto);  (Babilonia, Assiria, Media, Persia). . I Maccabei , ; II Maccabei , . . E. J. Bickerman, The God of the Maccabees. Studies on the Meaning and Origin of the Maccabean Revolt (translated by H. R. Moehring), Leiden .

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ellenistico così come vista da un indigeno. Questi ha davanti a sé un ellenismo spurio, di riporto. Quello più o meno grezzo e frutto di mediazione. Per questo il ginnasio è costruito ‘secondo le usanze dei popoli’. Agli occhi del nostro autore, che non ha studiato sui manuali e sulle monografie moderne e che ripensa agli avvenimenti da un’ottica locale, ellenismo non significa solo presenza di mercanti, soldati, retori, filosofi greci; significa, piuttosto, uniformità e globalizzazione. Di qui, la sua bizzarra (e tanto discussa) notizia secondo la quale re Antioco avrebbe addirittura imposto con decreto, valido in tutto il regno, che tutti i popoli diventassero uno solo e ciascuno abbandonasse le sue tradizioni. Per lui sono il miscuglio e l’amalgama di culture a caratterizzare la nuova età. I riformatori (o presunti tali) hanno assorbito la mentalità ellenistica che vuole abbattere le pareti. «Andiamo e stringiamo accordi con i popoli intorno a noi» (, ). Egli vede l’affermarsi di una mentalità nuova, che lo preoccupa. A Gerusalemme, essa non ha solo e necessariamente comportato pedissequa imitazione degli usi e costumi greci; ma anche un giudizio nuovo nei rapporti con il mondo esterno. Egli sente i connazionali animati pericolosamente da questa mentalità. Per questo rivendica con forza il ruolo e la centralità del ‘giudaismo’ nella società. ‘Le idee greche’ – come sono definite dall’anonimo autore del II Libro dei Maccabei (, ) – si diffondono nella società e nella cultura. Secondo un passo di difficile comprensione, contenuto nel medesimo libro, nella città santa si comincia a dare vita ad istituti ellenistici: cittadini di Gerusalemme si iscrivono ad un corpo di ‘Antiocheni’. Questo pericolo non fu avvertito dai circoli tradizionalisti della Giudea del II secolo a.C. esclusivamente. Non mancano indizi di analoghe reazioni e differenziazioni in altre nazioni. Ad esempio, alcuni informatori egiziani spiegano a Ecateo di Abdera che la musica e la palestra sono sconosciute alla . L. Troiani, La riforma del culto del tempio di Gerusalemme, «Materia Giudaica» /, pp. -. . I Maccabei , -; cfr. il commento di F.-M. Abel, Les Livres des Maccabées, Paris , pp. -. . II Maccabei , con il commento di Abel, op. cit., pp. -. E. J. Bickerman, The God of the Maccabees, cit., pp. -.

il modello ellenistico

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tradizione nativa. Ancora in età imperiale, un sacerdote egiziano precisa gravemente che, a differenza dei greci, «presso gli egiziani non è permesso dire secondo la misura del verso e che non esiste per niente la poesia; sanno bene, infatti, che questa è medicina di piacere». Berosso insiste che la dottrina sulla costituzione è stata tutta enunciata dal mitico Oannes. Clemente alessandrino compendia al lettore i fondamenti e i contenuti della letteratura egiziana. Filone di Biblo in età adrianea cita in traduzione greca una cosmogonia che ricorda il primo capitolo della Genesi. Plutarco accenna all’esistenza di una letteratura frigia. Come nel caso della Bibbia, circolavano edizioni compendiate delle rispettive scritture indigene. Riscoprire in modo sistematico le vestigia di queste letterature native significherà comprendere meglio le dimensioni e i limiti del modello ellenistico. . In conclusione: il modello ellenistico avvia un processo di sgretolamento delle culture indigene, laddove sono in auge da millenni, proponendo un genere di conoscenze indipendenti dalle tradizioni scritte canoniche e fondate sul confronto delle culture. La storia della cultura antica oscilla fra un’accettazione dell’identità ellenistica facilitata dai grandi regni ellenistici, prima, e dall’impero romano, poi, ed una difesa delle rispettive identità.

. Ecateo di Abdera in Diodoro, Bibliotheca Historica I, . P. M. Fraser, op. cit., I, pp. -. . Dione Crisostomo, Orazioni XI, .

Paolo Desideri ROMA E LA GRECIA: UNA CULTURA PER DUE POPOLI*

Il processo dell’acculturazione romana alla Grecia, cioè dell’assunzione e della incorporazione da parte della cultura romano-italica dell’intero complesso di valori culturali che erano stati elaborati dal mondo greco, è un fenomeno di portata epocale, probabilmente unico nel suo genere nella storia delle civiltà, o almeno di quella dell’Occidente. Questo fenomeno si è sviluppato sull’arco di diversi secoli: prima, in una forma più lenta e graduale, nella fase di formazione delle culture italiche, esposte al contatto con gli insediamenti greci delle aree costiere dell’Italia meridionale; poi, con un ritmo accelerato, in concomitanza con gli eventi politicomilitari che segnarono l’emergere della dimensione mediterranea del dominio romano, negli ultimi due secoli e mezzo dell’evo antico. E si potrebbe anche sostenere che è stato un processo analogo, di riacculturazione greca, per così dire, dell’Occidente europeo, che ha portato molti secoli dopo un contributo decisivo al profondo rinnovamento intellettuale dal quale è nata l’Europa quale noi la conosciamo: alludo evidentemente al ritrapianto nella coscienza europea del patrimonio culturale greco, realizzatosi attraverso la migrazione in Italia dei dotti bizantini, e dei codici delle biblioteche bizantine, a partire dai primi decenni del XV secolo. Quest’ultimo episodio della storia culturale dell’Occidente è probabilmente anche quello grazie al quale noi europei abbiamo di nuovo acquistato la consapevolezza del nostro debito originario nei confronti della Grecia; ma in questa sede dovremo trascurare completamente questo aspetto del problema, così come dovremo sorvolare sulla fase più antica del processo di acculturazione, che * Si presenta qui, con qualche modifica e un corredo di note, il testo della relazione letta al Convegno su «Filohelenismo y helenización» svoltosi presso l’Universidad Pablo de Olavide (Sevilla) dal  al  aprile . Ringrazio l’amico Biagio Virgilio di accoglierlo in questo numero dei suoi «Studi Ellenistici». . Su questo passaggio, fondamentale anche se ultimamente sottovalutato, vd. ora J.-C. Saladin, La bataille du grec à la Renaissance, Paris .

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toccheremo solo in quanto episodi o momenti di quella fase abbiano poi costituito punti di riferimento della riflessione successiva, svoltasi nel periodo nel quale il processo di acculturazione è stato più intenso e rapido. È a questa seconda fase dunque che dedicheremo ora la nostra attenzione, in modo tale tuttavia da prendere in considerazione anche l’aspetto complementare del processo, vale a dire il modo in cui i greci hanno dal canto loro reagito all’acculturazione romana. Questa reazione è stata in effetti parte integrante del processo complessivo, e ha rappresentato il presupposto della successiva auto-identificazione di una parte almeno del mondo greco con l’impero romano; questa auto-identificazione si è poi tradotta nella costruzione politica dell’impero di Bisanzio, che era greco ma si definiva romano. Ha scritto ultimamente un grande conoscitore dell’umanesimo italiano, James Hankins, che la presenza della lingua e della letteratura greche nelle scuole dell’Occidente antico, anche nel periodo della sua massima diffusione, fra Cicerone e Quintiliano, non è quantitativamente comparabile con lo spazio che gli venne riconosciuto nella scuola dell’età rinascimentale e moderna. Se ciò è vero, lo è solo nel senso che la scuola stessa romana non è stata, per quanto ne sappiamo, così capillarmente distribuita sul territorio come quelle tardo-medievale e moderna; non certo nel senso che l’insegnamento letterario del latino potesse prescindere, in quell’epoca, dalla conoscenza del greco. E del resto il livello della nostra informazione sull’organizzazione e il funzionamento della scuola romana, in questo come in quasi tutti i periodi della sua storia – eccettuato in parte l’epoca tardo-antica – non è tale da consentirci neppure di avanzare delle ipotesi sul piano quantitativo. Ma se guardiamo ai principi generali, dobbiamo per lo meno tener conto del modo in cui Quintiliano parla dell’insegnamento del greco nella scuola dell’infanzia. «Voglio» dice il grande maestro «che il bambino cominci con la lingua greca, non solo perché il latino, che è più comunemente usato, lo assorbirà anche se noi non volessimo, ma anche perché è giusto che venga educato prima nelle discipline greche, dalle quali sono poi derivate (fluxerunt) anche le nostre» (I.O. I, .). Quintiliano critica anzi l’abitudine, che . J. Hankins, Lo studio del greco nell’Occidente latino, in S. Settis (Ed.), I Greci. Storia Cultura Arte Società. . I Greci oltre la Grecia, Torino , pp. -: .

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sarebbe propria della maggior parte dei maestri, di continuare a lungo col solo greco: abitudine dalla quale deriverebbero poi difetti di pronuncia e di espressione latina; la padronanza di entrambe le lingue, conclude, deve procedere di pari passo, e nessuna delle due deve creare difficoltà all’altra. La successiva trattazione quintilianea dell’ordinamento grammaticale è in ogni caso sviluppata all’insegna dell’affinità fra le due lingue, conseguenza, questa, di una tradizione d’indagine scientifica che analizzava il latino con la stessa strumentazione teorica con la quale era già stato analizzato il greco: probabilmente sulla base di una premessa linguistica generale quale quella formulata da Dionigi d’Alicarnasso alla fine del I libro della sua Storia di Roma arcaica (I, ), che il latino fosse da considerare un dialetto greco, anche se con commistioni barbare. Allo stesso modo Quintiliano insisteva sul parallelismo delle due letterature, che gli apparivano come due valve di uno stesso dittico. Ciò è particolarmente evidente nella ricognizione nel «medesimo ordine» degli autori più significativi, dal punto di vista della preparazione dell’oratore, prima della letteratura greca e poi di quella romana che Quintiliano sviluppa nel decimo libro della sua Institutio Oratoria (X, .-): una ricognizione che sottolinea peraltro anche i caratteri specifici delle due diverse storie culturali. Credo che ci siano davvero pochi dubbi che la scuola proposta dal maestro spagnolo desse allo studio della lingua e della cultura letteraria greca uno spazio almeno pari a quello riservato alla lingua e alla cultura letteraria latina. In questo modo egli seguiva naturalmente le orme di Cicerone, che più di un secolo prima, a conclusione della fase più tumultuaria del processo di acculturazione, aveva cercato di definire gli elementi di convergenza e quelli di divergenza fra i due mondi; l’obiettivo di Cicerone era stato in effetti quello di dif. Per la priorità del greco vd. anche I, . (a proposito della scuola del grammaticus): «Primus in eo qui scribendi legendique adeptus erit facultatem grammaticis est locus. Nec refert de Graeco an de Latino loquar, quamquam Graecum esse priorem placet: utrique eadem uia est.» . Vd. E. Gabba, Il latino come dialetto greco, in Miscellanea di studi alessandrini in memoria di A. Rostagni, Torino , pp. -. . A cominciare già dal parallelo istituito fra Empedocle da una parte, Varrone e Lucrezio dall’altra (I, .). . Idem nobis per Romanos quoque auctores ordo ducendus est (X, .).

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fondere il più possibile a Roma, dopo essersene personalmente appropriato, il messaggio culturale greco, ma nella consapevolezza della necessità di tutelare gli aspetti a suo parere più vitali della cultura e del sistema di valori ‘nazionale’ romano, che rischiava seriamente di smarrrire la propria identità sotto l’incalzare di una cultura superiore. * Richiameremo i passaggi essenziali di questo difficile percorso di Cicerone, quali si ricavano dalle riflessioni proemiali di alcune tra le più importanti delle sue opere filosofiche e da passi significativi di quelle retoriche. Prima di tutto deve però essere necessariamente considerato, anche per il contesto confidenziale nel quale si situa, che appare garanzia di sincerità, un passo di una lettera al fratello Quinto, a lui indirizzata al momento in cui si accinge ad esercitare la carica di governatore della provincia d’Asia. In questa lettera, scritta fra il  e il  a.C., Cicerone raccomanda al fratello di trattare le popolazioni della provincia con uno spirito di particolare benevolenza: si tratta infatti, afferma, di «una stirpe di uomini a partire dalla quale la humanitas stessa – oltre a risiedervi stabilmente – si ritiene sia pervenuta agli altri»; è dunque evidente, prosegue, che a loro dobbiamo in modo particolarissimo ricambiarla. «Non mi vergogno (aggiunge Cicerone) di dire addirittura questo – dato specialmente che la mia vita e le mie azioni sono e sono state tali da non consentire alcun sospetto di pigrizia o di leggerezza – che tutto quello che ho conseguito l’ho ottenuto grazie a quegli studi e a quelle arti che ci sono stati trasmessi dai testi e dalle discipline (monumentis disciplinisque) della Grecia. E per questo motivo, al di là della generica lealtà che si deve a tutti, sono convinto che con questa stirpe di uomini siamo tenuti a manifestare una disponibilità del tutto particolare a mostrare ciò che ab. Faccio qui riferimento a quanto ho scritto in L’impero bilingue e il parallelismo Greci/Romani, in S. Settis (Ed.), I Greci. . Una storia greca. III. Trasformazioni, Torino , pp. -: - (specialmente per quanto riguarda le tematica dei rapporti cronologici). Per una nuova discussione dei passi ciceroniani, nel contesto di una più generale riflessione (sulla quale ho molti dubbi) in merito ai caratteri dell’influenza greca sulla letteratura e la cultura latina in età repubblicana vd. ora T. N. Habinek, The Politics of Latin Literature. Writing, Identity, and Empire in Ancient Rome, Princeton , pp. -.

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biamo appreso, perché sono quelli stessi dai quali noi siamo stati educati». Qui Cicerone fa evidentemente proprio, anche a nome dei romani, il principio generale già formulato da Isocrate, secondo il quale la paidei´a – l’humanitas in termini latini – non è riservata ai greci per un diritto diciamo genetico, ma si può estendere indefinitamente ad altri popoli. Aveva scritto in effetti Isocrate nel Panegirico, lodando Atene per i suoi meriti in campo culturale: «la nostra città ha fatto sì che il nome di Elleni designi non più la stirpe ma il modo di pensare (dia´noia), e che siano chiamati Elleni non quelli che hanno la nostra stessa origine, ma quelli che hanno in comune con noi la nostra cultura (pai´deysiw)». Sulla base di questa premessa Cicerone dichiara in più luoghi di sentirsi personalmente investito della responsabilità di offrire anche ai suoi concittadini la possibilità di accedere ai tesori della letteratura greca, procurandone delle traduzioni o degli adattamenti in lingua latina. Basterà qui fare riferimento al Proemio generale del De officiis (l’ultima sua opera), dove Cicerone raccomanda al figlio di attenersi ad un principio metodologico fondamentale, quello che egli stesso ha sempre seguito: «come io ho sempre congiunto con mio vantaggio l’esperienza culturale latina alla greca, non solo nello studio della filosofia, ma anche nell’esercizio dell’eloquenza, così penso che tu debba fare la stessa cosa, in modo da essere ugualmente esperto nell’uso dell’una e dell’altra lingua». E prosegue: «In questo credo di avere offerto un grande aiuto ai nostri connazionali, tanto che non solo gli inesperti, ma anche gli esperti, delle lettere greche sono convinti di averne tratto qualche giovamento per quanto riguarda sia l’abilità espressiva che la capacità di giudizio». È uno sguardo retrospettivo che Cicerone rivolge con compiacimento alla sua opera di divulgatore della cultura greca a Roma, un’opera alla quale già aveva fatto poco prima riferimento, in maniera più impegnativa e dialettica, nel Proemio del De finibus bonorum et malorum. Qui, difendendosi dalle accuse . Ad Q. fr. I, .-; vd. J.-L. Ferrary, Philhellénisme et impérialisme. Aspects idéologiques de la conquête romaine du monde hellénistique, Roma , pp.  ss. . IV, : kai` to` tv^n »Ellh´nvn o¢noma pepoi´hken mhke´ti toy^ ge´noyw, a∫lla` th^w dianoi´aw dokei^n ei®nai, kai` ma^llon çEllhnaw kalei^s&ai toy`w th^w paidey´sevw th^w h™mete´raw h£ toy`w th^w koinh^w fy´sevw mete´xontaw (per una discussione su questo

passo vd. il mio L’impero bilingue, cit. [alla n. ], pp. -). . De officiis, I, .

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che gli erano state rivolte proprio per questa sua opera di divulgazione, egli aveva in particolare affermato che il latino disponeva delle potenzialità espressive necessarie a rendere i concetti filosofici dei grandi testi greci, non meno di quelle che servivano per la traduzione di testi poetici, e segnatamente teatrali, scritti in quella stessa lingua (I, ). E aveva anche rivendicato la dignità di questo suo lavoro intellettuale, che aveva avuto di mira, attraverso la promozione del greco, l’innalzamento del livello culturale dei concittadini: questo lavoro doveva a suo parere essere considerato non meno importante dell’attività politica e giudiziaria (I, ). Nello stesso contesto però Cicerone insisteva anche sull’autonomo valore ormai acquisito dalla tradizione letteraria latina: «non mi sembrano in verità abbastanza colti (aveva affermato) coloro che non conoscono la nostra letteratura» (I, ). E qui si può cogliere l’altra istanza forte presente nel pensiero di Cicerone: quella che lo spingeva a tutelare e valorizzare il patrimonio culturale romano. Dalla forza equivalente delle due istanze, potenzialmente contraddittorie, deriva l’idea di una sorta di complementarietà fra i sistemi di valori dei due diversi popoli, quale è espressa nella forma più comprensiva nel Proemio generale delle Tusculanae disputationes, dove è peraltro affermata in termini assoluti la maggiore versatilità dei romani. «Sono sempre stato convinto (dichiara Cicerone) che in ogni campo i romani o hanno inventato loro stessi con maggiore abilità dei greci, o hanno saputo perfezionare quanto avevano appreso da questi ultimi, naturalmente nei campi ai quali avessero ritenuto opportuno dedicare i loro sforzi» (I, ). I romani, o i loro antenati, prosegue, sono stati superiori per quanto riguarda i costumi e le istituzioni familiari, sociali e politiche, nonché naturalmente per le arti della guerra, e infine per un complesso di doti naturali: gravità, fermezza, magnanimità, onestà, lealtà (I, ). I greci viceversa hanno vinto nel campo della scienza e della letteratura (doctrina et omni litterarum genere): «vittoria facile (commenta Cicerone), visto che noi non ci difendevamo». E così la poesia è arrivata a Roma tardi (mentre in Grecia, con Omero ed Esiodo, si è posta alle origini stesse di quella civiltà); e tardi è arrivata la musica, come la geometria e la matematica; per non parlare della filosofia, che a Roma è tuttora completamente trascurata. L’oratoria invece, conclude Cicerone, appartiene alla più antica tradizione romana, e anche se per molto

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tempo gli oratori romani non hanno provveduto ad irrobustire con lo studio la disposizione naturale, da quando di recente hanno iniziato a farlo «hanno raggiunto un livello così alto che l’inferiorità rispetto ai Greci si è ridotta a poco o è addirittura scomparsa» (I, -). Cicerone rivendica chiaramente a se stesso il vanto di aver saputo uguagliare e anzi superare Demostene. Nell’ottica romana di Cicerone l’acculturazione di Roma alla Grecia tendeva dunque a configurarsi come un processo di acquisizione da parte romana di un patrimonio culturale, quello greco, sentito certo come di valore universale, ma di cui ci si doveva appropriare in modo tale da non perdere certe qualità naturali considerate caratteristicamente romane, che Cicerone riteneva costituissero motivo di superiorità rispetto al mondo greco. Si capisce bene a questo punto il senso dello sforzo intellettuale compiuto da Cicerone stesso nel De re publica per limitare il peso che poteva essere attribuito alle influenze greche su Roma nel corso della storia più antica della città, e in maniera del tutto particolare per escludere la possibilità cronologica di un rapporto di discepolato fra Numa e Pitagora. Accettare l’idea, largamente diffusa nella Roma medio-repubblicana (come pure Cicerone ammette), che il grande re Numa Pompilio fosse stato un allievo del filosofo greco Pitagora, significava infatti mettere in discussione l’autoctonia italica, se non romana, dei principi etico-religiosi ai quali secondo la tradizione era stata improntato il suo operato di ‘legislatore’, affermandone viceversa l’ascendenza greca. Ecco la ragione del sospiro di sollievo col quale Manilio, uno degli interlocutori del De re publica, accoglie la dimostrazione di Scipione Emiliano che «Pitagora venne a Sibari ed a Crotone ... dopo tre anni dall’ascesa al trono di Tarquinio il Superbo, ... circa centoquarant’anni dopo la morte di Numa». «Per gli dei immortali (commenta appunto Manilio) qual grosso e radicato sbaglio degli uomini è mai questo! E certo non mi dispiace che non si sia stati istruiti in arti importate da oltremare, ma in originali e patrie virtù» (II, -). È inutile dire che questo stesso passo ciceroniano dimostra come il problema dell’autoctonia dei valori ‘numaici’ si sia posto solo nel momento in cui la cultura romana si è sentita minacciata dal ritmo e dall’intensità della nuova ondata acculturativa greca, dopo la metà del II secolo (il De re publica, come si ricorderà, è infatti ambientato nel  a.C.).

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Questo che si ricava da Cicerone è un punto di vista romano particolarmente autorevole sui rapporti acculturativi col mondo greco; e il famoso passo dell’Eneide virgiliana del «tu regere imperio populos Romane memento», che assegna ai due popoli compiti diversi e complementari in una sorta di missione comune di realizzazione di un governo civile dell’umanità, mostra come poi esso sia diventato canonico. Ci si può ora domandare quale o quali siano i punti di vista greci sul rapporto col mondo romano. Le cose appaiono qui più complesse. Prima di tutto è chiaro che i greci si sono posti in età assai più antica il problema di come giudicare, se non specificamente i romani, almeno le popolazioni centroitaliche gravitanti sul Tirreno (così come, del resto, quelle gravitanti sull’Adriatico), nell’ambito di un interesse generale di tipo etnografico collegato naturalmente al fenomeno della colonizzazione greca d’Occidente: di questo interesse sono prova evidente i racconti delle peregrinazioni di Odisseo, e quelli che dovevano costituire l’ossatura dei No´stoi, il poema del Ciclo epico più strettamente connesso con l’Odissea. In questo contesto si saranno poste le condizioni per una lenta elaborazione dell’idea che ha collegato più specificamente alla costa laziale l’avventura occidentale di Enea, creando le premesse della più tarda formazione del mito nazionale romano delle origini troiane. Di questa elaborazione saranno stati principali responsabili i coloni greci dell’Italia meridionale, e nella sua fase conclusiva, da attribuire ai decenni finali del IV secolo, verosimilmente i Tarantini. Questa è anche l’epoca a partire dalla quale comincia a manifestarsi un’attenzione specifica per le popolazioni del Lazio, e per Roma in particolare, da parte della contemporanea storiografia greca, o per meglio dire siceliota: è infatti a cavallo tra IV e III secolo che vive il siciliano Timeo di Tauromenio, . G. Vanotti, L’altro Enea. La testimonianza di Dionigi di Alicarnasso, Roma ; E. Gabba, La nascita dell’idea di Roma nel mondo greco (), ora in Roma arcaica. Storia e storiografia, Roma , pp. -; Id., Sulla valorizzazione politica della leggenda delle origini troiane di Roma (III-II secolo a.C.) (), ora in Aspetti culturali dell’imperialismo romano, Firenze , pp. -. Il mito occidentale di Enea è ultimamente riesaminato, nel contesto di una ricostruzione complessiva dei rapporti fra Troia e Roma, in A. Erskine, Troy between Greece and Rome. Local Tradition and Imperial Power, Oxford .

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lo storico che, per ripetere un’espressione fortunata di Arnaldo Momigliano, ha scoperto Roma. Il vero punto di svolta, nella storia dell’interesse greco per Roma, è in realtà costituito dall’avventura magno-greca di Pirro. È allora che per la prima volta si verifica un contatto diretto fra romani e greci peninsulari, e che, non per caso, l’antefatto troiano viene interpretato dai greci come segno di contrapposizione fra Roma, progenie del troiano Enea, e il greco Pirro, che vanta come suo ascendente l’acheo Achille. Questa contrapposizione implica ovviamente da parte greca quella connotazione dei romani come barbari, che continuerà a contraddistinguerli per tutto il periodo della conquista dell’Oriente mediterraneo, e scomparirà solo lentamente, quando si sarà compiuto il processo di acculturazione romana alla Grecia nei termini sopra descritti. I romani stessi, del resto, almeno all’inizio l’accettano, come indica nel modo migliore l’espressione Plautus vortit barbare (cioè «in latino»), con la quale il grande poeta comico definisce la propria attività letteraria. Il mito troiano inteso in questo senso diventa anzi uno strumento politico-ideologico di penetrazione nel mondo greco d’Asia, dopo che già i Segestani in Sicilia, e poi gli Acarnani, hanno fatto appello, sulla base di quel mito, alla cognatio (o sygge´neia) con i romani per invocare il loro aiuto, rispettivamente contro i cartaginesi e contro gli etoli. Si spiega così, in particolare, la protezione accordata a Lampsaco e altre città della Troade al tempo della guerra con Antioco, e nello stesso contesto soprattutto l’episodio del ‘pellegrinaggio’ compiuto alla cittadella della Nuova Ilio da parte di Scipione Africano, subito dopo il suo sbarco in Asia, che è ricordato con grande enfasi da Giustino nella sua Epitome delle Storie filippiche di Pompeo Trogo (XXXI, .-). Più avanti nel tempo la distruzione di Corinto ad opera di Mummio sarà presentata dall’epigrammatista greco Polistrato come una vendetta troiana per la distruzione di Troia da parte degli Achei. Qui siamo ormai alla metà del II secolo, cioè all’epoca in cui è . A. Momigliano, Atene nel III secolo a.C. e la scoperta di Roma nelle storie di Timeo di Tauromenio (), ora in La storiografia greca, Torino , pp. -. . L’impero bilingue cit. (alla n. ), pp.  ss. . Trinummus, ; cfr. Asinaria,  (Maccus vortit barbare), etc. . A.P. VII, .-.

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evidente a tutti che la presenza romana nel Mediterraneo orientale non è un episodio contingente, ma una situazione di fatto che si avvia a diventare durevole, e con la quale i greci devono abituarsi a convivere. Polibio, l’uomo politico della Lega achea che è stato tradotto come ostaggio a Roma dopo la dissoluzione della Macedonia, ha già iniziato una riflessione approfondita sulle ragioni dell’espansione della potenza romana: essa condurrà lo storico greco, come è ben noto, alla teorizzazione della superiorità della struttura politico-istituzionale di Roma rispetto a quella di tutti gli altri stati dell’ecumene, presenti e passati. I greci non potevano più cullarsi nell’illusione che fosse stata la ty´xh responsabile della loro vittoria, e dovevano elaborare una strategia di sopravvivenza nel nuovo ordine mondiale che si stava formando. Polibio tuttavia non indicava ancora una soluzione del problema del ruolo che avrebbero potuto assumere i greci in quel contesto; anzi, si ha l’impressione che nell’ultima fase della sua vita, in concomitanza con una serie di difficoltà che si addensano, dall’interno e dall’esterno, sulla politica romana, abbia assunto un atteggiamento più distaccato e possibilista circa le prospettive future di quel dominio. E non bisogna naturalmente dimenticare che Polibio non rappresenta che una, per quanto autorevole, delle voci del mondo greco, e che l’opposta idea della resistenza a Roma continuerà ad alimentare i comportamenti politici di importanti stati ellenistici fino ad Azio (abbiamo tutti davanti agli occhi la grande figura di combattente anti-romano che fu Mitridate VI Eupatore, re del Ponto). Ma alla fine la linea dell’integrazione prevalse, certo avvantaggiata, oltre che dalla realtà politica concreta, anche dal precoce imporsi a Roma (come abbiamo visto sopra) di un orientamento culturale compatibile con tale linea, che si è soliti definire ‘filellenismo’; questo orientamento filellenico era uscito vincente da un serrato confronto con quello (solitamente identificato col personaggio di Catone il Censore) che viceversa mirava ad una difesa a oltranza delle tradizioni e dei valori romani. Non si trattò comunque di una scelta facile per gli esponenti dell’élite intellettuale e . E. Gabba, Storiografia greca e imperialismo romano (III-I secolo a.C.) (), in Aspetti culturali dell’imperialismo romano, cit. (alla n. ), pp. -; J.-L. Ferrary, La resistenza ai Romani, in S. Settis (Ed.), I Greci. 2. Una storia greca. III. Trasformazioni, cit. (alla n. ), pp. -; su Mitridate in particolare vd. il mio Mitridate e Roma, in AA. VV., Storia di Roma, II, , Torino , pp. -.

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politica greco-ellenistica, che alla fine sembrano essersi convinti della sua opportunità soprattutto in considerazione del fatto che il dominio romano era nel frattempo diventato il più efficace strumento di difesa dai rischi di sovversione sociale, sempre incombente nelle città della Grecia e d’Asia a seguito del collasso dei poteri centrali dei regni ellenistici. Questa almeno sembra l’interpretazione migliore da dare della linea politica e storiografica di una personalità importante come quella del filosofo Posidonio di Apamea, fieramente ostile a Mitridate e ai suoi sostenitori greci, e molto vicino invece alle posizioni di Cicerone. Nel nuovo mondo governato da Roma i greci assunsero così prima di tutto il ruolo di ‘intellettuali’, con funzioni di rappresentanti viventi di quel sistema di valori culturali che era stato creato dai loro progenitori; e quindi di educatori di quei romani che sentivano il bisogno di farlo proprio, ma anche di consiglieri degli uomini di potere romani (comandanti militari, o amministratori civili, o operatori economici che fossero): compiti che assai spesso si assommavano nelle stesse persone. E più in generale l’élite greca cominciò poi ad assumere, nell’interesse proprio non meno che di quello dell’amministrazione romana, importanti cariche pubbliche all’interno delle strutture cittadine e provinciali, rendendo visibile in forma più esplicita il sostegno offerto al governo di Roma. Ci fu anche, da parte dei Greci, una spinta nella direzione del riconoscimento ai romani di uno status etnico particolare, che superava la canonica opposizione greci-barbari che era caratteristica della loro tradizione culturale. Il momento forte di questo indirizzo è rappresentato in età augustea dalla già ricordata Storia di . Vd. M. A. Giua, Il dominio romano e la ricomposizione dei conflitti sociali, in S. Settis (Ed.), I Greci. . Una storia greca. III. Trasformazioni, cit. (alla n. ), pp. ; e i miei Lo spazio dell’Europa nella storiografia di Posidonio, in: G. Urso (Ed.), Integrazione mescolanza rifiuto. Incontri di popoli, lingue e culture in Europa dall’Antichità all’Umanesimo, Roma , pp. -; La distruzione di Cartagine: periodizzazioni imperiali tra Polibio e Posidonio, «RSI»  (), pp. -. . Vd. E. Rawson, Roman Rulers and the Philosophic Adviser, in M. Griffin – J. Barnes (Edd.), Philosophia Togata. Essays on Philosophy and Roman Society, Oxford , pp. -. . Per la storia di una specifica carica vd. M. D. Campanile, I sacerdoti del koinon d’Asia (I sec. a.C.-III sec. d.C.). Contributo allo studio della romanizzazione delle élites provinciali nell’Oriente greco, Pisa .

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Roma arcaica di Dionigi d’Alicarnasso. Come è ben noto, questo intellettuale asiano adduce una grande quantità di argomenti a favore dell’ipotesi che i romani siano in realtà un popolo di origine greca; in particolare egli sostiene il carattere greco di tutte le successive migrazioni che egli considera costitutive della popolazione romana, ivi compresa quella dei Troiani di Enea, che a suo parere sarebbero stati originari del Peloponneso (I, -). In questo modo greci e romani finivano per essere uno stesso popolo, anche se l’isolamento italico in cui i romani erano vissuti per secoli aveva garantito loro, secondo Dionigi, una migliore conservazione dei valori originari. Qualunque possa essere il valore di questa teoria – che sembra comunque avere un curioso precedente ad esempio nella definizione di Roma come po´liw »Ellhni´w, quale si trovava, secondo Plutarco, in Eraclide Pontico – essa poté costituire un punto di riferimento per tutti coloro che puntarono a smussare la contrapposizione fra romani e greci, e quindi a consentire ai greci uno spazio maggiore di partecipazione all’impero di Roma. Così si creavano le premesse di quello che sarà in seguito, a partire specialmente dalla fine del I secolo d.C., il fenomeno della totale assunzione di corresponsabilità da parte dei greci della gestione dell’imperium Romanum, in misura anche maggiore di quanto non sia avvenuto con le popolazioni indigene della sua parte occidentale. I greci finirono poi per autoidentificarsi a tal punto con le ragioni di questo impero da continuare a chiamarlo romano, e chiamando se stessi romani, anche quando i suoi rapporti con Roma furono diventati un puro ricordo del passato. In questo processo di auto-corresponsabilizzazione un ruolo importante spetta, a cavallo tra I e II secolo della nostra era, all’opera storiografica di Plutarco, caratterizzata dall’idea del parallelismo fra la Grecia e Roma. Possiamo qui limitarci a dire che l’idea di fondo più significativa delle Vite parallele è che greci e romani par. Su quest’opera (e sul suo autore) vd. specialmente E. Gabba, Dionigi e la storia di Roma arcaica (ediz. ital.), Bari . . Plut., Cam. .-. . F. Gascó, Vita della ”polis” di età romana e memoria della “polis” classica, in S. Settis (Ed.), I Greci. . Una storia greca. III. Trasformazioni, cit. (alla n. ), pp. ; G. Salmeri, La vita politica in Asia Minore sotto l’impero romano nei discorsi di Dione di Prusa, in B. Virgilio (Ed.), Studi Ellenistici XII, Pisa-Roma , pp. -.

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tecipano fin dall’inizio della loro storia, dall’epoca di Teseo e Romolo, di una cultura sostanzialmente affine, che non appare mai l’effetto di un processo di acculturazione da parte romana; quale che ne sia il motivo, passioni, valori, costumi degli uni e degli altri trovano facilmente un denominatore comune, e possono essere definiti con gli stessi termini. È chiaro che per Plutarco nel dittico Roma-Grecia si riassume il complesso dei valori di umanità; è un mondo a due valve per così dire speculari, al di fuori del quale non esiste nulla che possa integrarne la compiutezza in modo significativo. Va anche da sé, però, nonostante che Plutarco non ne faccia ostentazione, che la Grecia rappresenta per lui la pietra di paragone sulla quale si misurano i valori comuni. Il Plutarco politico locale della sua Cheronea e del santuario di Delfi non ignora certo che l’amministrazione romana rappresenta un limite della tradizionale libertà della polis, ma non arriva a lamentarsene; il suo pensiero sull’argomento è ben sintetizzato in una frase famosa dei Praecepta gerendae rei publicae: «di libertà le città ne hanno quanto basta, e di più forse è meglio che non ce ne sia» (c). Anche per lui, come già per Posidonio, era bene che i romani si fossero assunti il compito di custodi di una libertà, della quale i greci avevano abusato a loro danno; e il fatto che egli si sia dedicato attivamente alla politica a livello cittadino prova comunque la sua disponibilità ad operare nel mondo governato da Roma. Plutarco ha manifestato invece esplicitamente la sua indisponibilità all’assunzione di cariche interne all’amministrazione romana, lucrose procuratele e amministrazioni provinciali, «per correre dietro alle quali – afferma – i più invecchiano alle porte altrui» (Praec., d). Era un’estrema linea di difesa, di tipo moralistico, di fronte ad una tendenza delle élites greche ad integrarsi nelle strutture politico-amministrative imperiali che anche questa sua testimonianza indica essere largamente diffusa. Egli stesso del resto aveva ottenuto la cittadinanza romana, anche se non ce lo rivela nei suoi scritti (lo sappiamo da un documento epigrafico). Nel corso del secondo secolo queste linee di difesa furono decisamente . Vd. il mio La vita politica cittadina nell’Impero: lettura dei “Praecepta ger. reip.” e dell’“An seni resp. ger. sit”, «Athenaeum»  (), pp. -. . Sylloge3 A. Evidenzia bene il valore pregnante della monumentalità epigrafica come forma dell’autorappresentazione greca dell’epoca il saggio di L.

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superate, e altri grandi storici del periodo (Arriano, Appiano, Cassio Dione) furono funzionari imperiali, anche di rango elevatissimo. Non è un caso che proprio a questo secolo appartenga il documento che meglio di qualunque altro esprime il senso di soddisfazione che i ceti elevati della parte orientale dell’impero provavano nel collaborare al funzionamento e alla perpetuazione di quella struttura: alludo naturalmente al discorso A Roma di Elio Aristide, che da allora ne rappresenta la più convinta celebrazione. Questo testo può essere considerato il punto di arrivo del processo di autoidentificazione greca nell’impero romano che abbiamo qui cercato di delineare molto sommariamente. * L’integrazione fra cultura romana e cultura greca, quale si è realizzato negli ultimi due secoli dell’evo antico e nei primi due di quello cristiano, è stato di per sé un fenomeno singolarmente importante, anzi decisivo, per la storia dell’ecumene antica, e ancora, molto più tardi, per la rinascita della cultura occidentale e la formazione dell’Europa moderna. Questa integrazione è stato il prodotto di due fenomeni convergenti: da una parte il riconoscimento da parte romana della superiorità della cultura greca, che si rivelava depositaria di valori assoluti che anche i romani dovevano far propri, pur senza rinunciare alla propria identità ‘nazionale’; dall’altra il riconoscimento da parte greca della superiore abilità dei romani nel campo dell’organizzazione politica, e quindi l’accettazione delle strutture politiche da essi create, entro le quali potevano non solo continuare a funzionare le antiche cellule di base della politica greca, le città, ma addirittura crearsi le condizioni per realizzare una struttura territoriale unitaria di tutto il mondo greco. Credo che dobbiamo riconoscere che questa vicenda, con gli specifici elementi che l’hanno caratterizzata, e anche indipendentemente dal significato che ha avuto finora, può essere considerata ancora oggi esemplare, se non altro del ruolo che gli intelBoffo, Sentirsi greco nel mondo romano: espressioni epigrafiche, in B. Virgilio (Ed.), Studi Ellenistici XIII, Pisa-Roma 2001, pp. -. . Vd. su questo il mio Dimensioni della polis in età alto-imperiale romana, «Prometheus»  (), pp. - (a cui rinvio anche per una bibliografia aggiornata sul tema).

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lettuali possono giocare nella costruzione dei grandi processi storici. Senza voler con questo mettere in discussione l’importanza per lo sviluppo storico dei fatti sociali, politici, economici, militari, e altri ancora, mi pare che sarebbe del tutto inadeguato a cogliere il significato storico più profondo del confronto secolare fra la Grecia e Roma nel mondo antico un discorso che non desse uno spazio ancora maggiore al fattore culturale. Senza l’opera in qualche modo convergente di intellettuali come Plauto, Cicerone, Orazio, Quintiliano da parte romana, Polibio, Posidonio, Dionigi, Plutarco da parte greca – per citare solo qualcuno dei nomi più universalmente noti – la realizzazione del grande impero mediterraneo sarebbe rimasta priva dei suoi caratteri più specifici: quelli per i quali esso è entrato a far parte del patrimonio culturale dell’Europa moderna, e può tuttora costituire un punto di riferimento utile per le nuove sfide che l’attendono.

Domitilla Campanile VIVERE E MORIRE DA SOFISTA: ADRIANO DI TIRO*

Tra i «literary lions of the Second Sophistic», ovvero tra i più significativi rappresentanti di quel movimento culturale greco attivo nel corso dei primi secoli dell’impero romano, rilievo particolare merita il sofista Adriano di Tiro, la cui figura ben riassume alcuni caratteri propri della Seconda Sofistica, sino a raggiungere come * Sono grata a S. Cioccolo, C. Letta, C. M. Lucarini, K. Tabata, B. Virgilio per aver discusso con me questo lavoro. . Secondo la suggestiva definizione di C. P. Jones, Polybius of Sardes, «CPh»  (), pp. -, part. . . Tra gli studi recenti, per un primo orientamento bibliografico, vd. M. D. Campanile, La costruzione del sofista. Note sul bi´ow di Polemone di Laodicea, in B. Virgilio (Ed.), Studi Ellenistici XII, Pisa-Roma , pp. -; A. Billault, L’univers de Philostrate, Bruxelles ; M.-P. Noël, Philostrate, historien de la première sophistique, in L. Calboli Montefusco (Ed.), Papers on Rhetoric, III, Bologna , pp. -; L. Pernot, La rhétorique dans l’Antiquité, Paris ; P. Desideri, Ellenismo imperiale (I-II sec. d.C.), «Studia Historica - Historia Antigua»  (), pp. -; S. Goldhill (Ed.), Being Greek under Rome. Cultural Identity, the Second Sophistic and the Development of Empire, Cambridge ; T. Whitmarsh, Greek Literature and the Roman Empire. The Politics of Imitation, Oxford ; L. Pernot, Les sophistiques réhabilitées, in Actualité de la rhétorique, Paris , pp. -; E. N. Ostenfeld (Ed.), Greek Romans and Roman Greeks. Studies in Cultural Interaction (Aarhus Studies in Mediterranean Antiquity nr. ), Aarhus ; G. W. Bowersock, Philosophy in the Second Sophistic, in G. Clark - T. Rajak (Eds.), Philosophy and Power in the Graeco-Roman World: Essays in Honour of M. Griffin, Oxford , pp. -; P. Desideri, Roma e la Grecia: una cultura per due popoli, in questo volume, pp. -. Si dispone ora dell’importante traduzione e commento alle Vitae di M. Civiletti: Filostrato, Vitae dei sofisti, introduzione, traduzione e note di M. Civiletti, Milano . . W. von Christ - W. Schmid - O. Stählin, Geschichte der griechische Literatur, II., München  (Handbuch der Altertumswissenschaft ..), pp. ; W. Schmid, s.v. Hadrianos. ), in RE VII. (), coll. -; PIR2 H; H. Gärtner, s.v. Hadrianos, in DKP II (), col. ; S. Rothe, Kommentar zur ausgewählten Sophistenviten des Philostratos. Die Lehrstuhlinhaber in Athen und Rom, Heidelberg , pp. -; E. L. Bowie, s.v. Hadrianos [1], in DNP V (), coll. ; B. Puech, Orateurs et sophistes grecs dans les inscriptions d’époque impériale, Paris , pp. -, con l’Erratum. In Rhetores Graeci ..., edidit Ch. Walz, Stuttgartiae , I, pp. - e in H. Hinck, Polemonis declamationes quae extant duae. Accedunt excerpta a Callinici, Adriani, Jamblichi Diodori libris ..., Lipsiae , pp. -

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vedremo, almeno nella letterarizzazione proposta da Filostrato nel bi´ow a lui dedicato, tratti di forte tipicità. Non il solo carattere esemplare definisce però Adriano di Tiro, poiché tale personaggio è riuscito ad esprimere anche un’individualità precisa nei capitoli delle Vitae sophistarum come pure in fonti diverse che forniscono una documentazione preziosa ed in grado di confermare in modo autorevole la tradizione filostratea. In questo contributo non ho inteso ripercorrere in ordine cronologico la vita del sofista secondo la narrazione di Filostrato; senza rinunciare alla discussione su elementi di cronologia importanti per la vita di Adriano, ho preferito, invece, analizzare e discutere problemi a mio vedere meritevoli di attenzione; talune questioni, poi, mi parevano adatte a chiarire anche aspetti della tecnica narrativa di Filostrato. «Al fenicio Adriano Tiro diede i natali, Atene invece la formazione. Come ho sentito, infatti, dai miei maestri, egli giunse in questa città all’epoca di Erode (...). Frequentò, infatti, Erode quando ebbe all’incirca diciotto anni». All’inizio del bi´ow Filostrato si premura di chiarire che per tutto  si può leggere l’unica sua declamazione conservata, vd. M. Civiletti, cit., pp. -. Sulla Fenicia vd. F. Millar, The Roman Near East  BC - AD , Cambridge Mass. , pp. -; per la partecipazione delle élites locali alla vita culturale dell’impero e sulla presenza di filosofi, grammatici, retori, letterati originari della regione, vd. J. Sirinelli, Les enfants d’Alexandre. La littérature et la pensée grecques ( av. J.-C -  ap. J.-C., Paris , p. ; M. Sartre, Syria and Arabia, in CAH, XI, The High Empire A.D. -, Cambridge , pp. -, -; M. Sartre, D’Alexandre à Zénobie. Histoire du Levant antique IVe siècle av. J.-C. - IIIe siècle ap. J.C., Paris , p. . . Philostr., VS, -. . Sul valore e sui limiti inerenti al carattere delle Vitae sophistarum e sulla necessità di distinguere all’interno dell’opera cornice storica e costruzione filostratea vd. M. D. Campanile, La costruzione del sofista, cit. Assai utili C. P. Jones, The Reliability of Philostratus, in G. W. Bowersock (Ed.), Approaches to the Second Sophistic, University Park , pp. - e S. Swain, The Reliability of Philostratus’s Lives of the Sophists, «ClAnt»  (), pp. -. In generale vd. ora le riflessioni di M. Bettini, The Metamorphosis of ‘Texts’ into ‘Sources’ in Roman Social History. Some Examples from Richard Saller’s Roman Kinship: Structure and Sentiment, «QS»  (), pp. -. . Philostr., VS, : «Adriano`n de` to`n Foi´nika Ty´row me`n h¢negken, «A&h^nai de` h¢skhsan. »Vw ga`r tv ^ n e∫maytoy^ didaska´lvn h¢koyon, a∫fi´keto me`n e∫w ay∫ta`w

vivere e morire da sofista: adriano di tiro

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ciò che riguarda Adriano le sue fonti sono tra le migliori che si possano desiderare: sappiamo infatti che Flavio Damiano di Efeso e Proclo di Naucrati, alcuni tra i maestri di Filostrato, erano stati a loro volta allievi di Adriano durante il suo insegnamento ad Atene ed a Efeso. Poco oltre Filostrato aggiunge: «E quello che ho scritto su questi due personaggi [scil. Elio Aristide e Adriano di Tiro] l’ho esposto per averlo appreso da Damiano che ben conosceva le vicende di entrambi». Grazie ad alcuni elementi noti della biografia di Erode Attico è possibile, sia pure in modo approssimativo, determinare la data di nascita di Adriano, che, accolto diciottenne alla scuola di Erode Attico, non può essere nato prima del  d.C.; nativo di Tiro, egli ha però condiviso la sorte di molti uomini di cultura originari della Siria, che si affrettarono a trovare altrove scuole, allievi, pubblico. Siamo all’oscuro, invece, dei natali del sofista, ma in gekata` »Hrv ´ dhn (...). «Efoi´thse me`n ga`r tv ^ı »Hrv ´ dW o∫ktv ` kai` de´ka ¢isvw gegonv `w e¢th. Traduzione di M. Civiletti, cit., p. .

. Philostr., VS,  (Proclo);  (Damiano). . Philostr., VS, 605: kai` o™po´sa y™pe`r tv^n a∫ndrv^n toy´tvn a∫nage´grafa Damianoy^ ma&v ` n ei¢rhka ey® ta` a∫mfoi^n ei∫do´tow. Traduzione di M. Civiletti, cit., p. . Sul valore di queste citazioni puntuali delle proprie fonti vd. M. D. Campanile, La costruzione del sofista, cit., p. . Sul ruolo svolto dai sofisti anche come memoria storica dei loro predecessori, vd. A. Billault, L’univers de Philostrate, cit., pp. -. . Morto tra il / e il  d.C. a  anni di età e nato quindi intorno al  d.C., vd. P. Graindor, Un milliardaire antique. Hérode Atticus et sa famille, Le Caire , p. ; W. Ameling, Herodes Atticus. I. Biographie. II. Inschriftenkatalog, Hildesheim , I, p. ; S. Swain, The Promotion of Hadrian of Tyre and the Death of Herodes Atticus, «CPh»  (), pp. -; E. L. Bowie, s.v. L. Vibullius Hipparchus Ti. Claudius Atticus Herodes, in DNP V (), coll. -. . C. P. Jones, Two Enemies of Lucian, «GRBS»  (), pp. -, part. , nota ; Galen, On Prognosis, Edition, Translation, and Commentary by V. Nutton (Corpus Medicorum Graecorum V ,), Berlin , p.  e nota ; W. Ameling, Herodes Atticus. I., cit., p. ; secondo H. Gärtner, s.v. Hadrianos, cit., col. , e M. B. T[rapp], s.v. Adrianus (Hadrianus), in OCD3, Oxford , p. , il sofista sarebbe nato intorno al  d.C.; tra il  e il  colloca la sua nascita B. Puech, Orateurs et sophistes grecs dans les inscriptions d’époque impériale, cit., p. . . Vd. M. Sartre, D’Alexandre à Zénobie. Histoire du Levant antique, cit., p. : «Mais Tyr n’est pas seulement une grande ville marchande et artisanale, elle a aussi donné naissance à une pléiade de rhéteurs, philosophes, juristes, dont les plus connus, Marin, Maxime, Ulpien, ont contribué à la gloire du nom de Tyr, mais ont bien peu exercé a Tyr même. Car Tyr, comme la plupart des villes de

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nere si ritiene che Adriano debba aver conseguito la cittadinanza solo in età matura e che quindi la famiglia del sofista non godesse del privilegio. Credo utile soffermarsi su questo problema, ed è in primo luogo necessario sottolineare un fatto altrimenti trascurato: verso la fine della sua vita Adriano godeva della cittadinanza romana. Analizzeremo più avanti le circostanze legate al suo trapasso, mi limito qui a rilevare che egli ricevette dall’imperatore Commodo la nomina di ab epistulis Graecis: «Mentre Adriano giaceva ammalato a Roma, ormai vicino alla fine, Commodo lo nominò segretario imperiale». Credo poco verosimile che la funzione di ab epistulis, allora carica tra i vertici delle procuratele equestri e sommo fastigio per i grandi letterati greci, potesse essere conferita ad un individuo privo della cittadinanza. Adriano, dunque, almeno al termine della sua vita era cittadino romano. Sul tempo e l’occasione nella quale il sofista si sarebbe guadagnato il privilegio alcuni studiosi seguono, talora implicitamente, il primo che ha formulato l’ipotesi che ora discutiamo. È merito di E. Groag, infatti, aver identificato dedicante e dedicatario di un’iscrizione efesia e di aver quindi riconosciuto nell’ »Adriano´w non già, come in precedenza, l’imperatore Adriano ma il nostro sofista. Syrie, produit volontiers des «intellectuels», mais ceux-ci s’empressent d’aller trouver élèves et publics dans les vieux centres intellectuels de Grèce, d’Asie Mineure, voire à Rome même.» . Philostr., VS, -: Nosoy^nti de` ay∫tv^ı kata` th`n »Rv´mhn, oçte dh` kai` e∫teley´ta, e∫chfi´sato me`n ta`w e∫pistola`w o™ Ko´mmodow. Traduzione di G. F. Brussich in G. F. B. (a cura di), Flavio Filostrato, Vite dei sofisti, Palermo , p. . . Th. Mommsen (in G. Kaibel, Epigrammata Graeca ex lapidibus conlecta, Berolini , nr. , pp. -) aveva suggerito di identificare in Seoyh^row il consolare L. Catilius Severus, antenato di Marco Aurelio, e in »Adriano´w l’imperatore Adriano. La proposta fu accolta da E. L. Hicks, The Collection of Ancient Greek Inscriptions in the British Museum. Part III Priene, Iasos and Ephesos, London , nr. DXXXIX e in PIR1 V. In Further Greek Epigrams, edited by D. L. Page, revised and prepared for Publication by R. D. Dawe and J. Diggle, Cambridge , pp. -, sono ignorate le corrette identificazioni e viene ancora inteso Severus = L. Catilius Severus, Hadrianus = l’imperatore Adriano. . E. Groag, s.v. Cn. Claudius Severus (), in RE III. (), coll. -; E. Groag, Cn. Claudius Severus und der Sophist Hadrian, «WS»  (), pp. . Importante poi J. Keil, Vertreter der zweiter Sophistik in Ephesos, «ÖJ»  (), pp. -, part. - (SEG XIII, ).

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Riporto l’iscrizione secondo la recentissima edizione di C. P. Jones: A

[Gn. Klay´dion Seoyh^ron] y™patiko´n, ponti´fika, Klaydi´oy Oy∫mmidi´oy Kodra´toy  pate´ra, khdesth`n de` tv ^ n &eiota´tvn a∫ytokrat[o´rv]n, filo´sofon [kata` pa´]nta a¢riston, [»Adriano`w to`n e™a]y [toy^]prost[a´th]n.

B

pantoi´hw a∫[ret]h^[w s]ta´&mhn, r™[ysi´]ptolin a¢ndra. e¢joxon »E[l]lh´nvn, pro´kriton Ay∫soni´vn, kleinoy^ Kodra´toio fi´lon pate´r«, v © i basi´leion  »Armoni´h &a´lamon ph´jat« e∫p« ey∫gami´W, »Adriano`w Moy´saisi me´lvn a∫ne´&hke Seoyh^ron ei∫kv ` xalkei´hn oyçneka prostasi´hw. [toiv ^ ]nd«, a¢ndrew ÊIvnew, a∫ga´lmata kalo`n o™ra^s&ai  [e∫stao´t« «A]rte´m[idow ploy]si´vi e∫n teme´nei.

Adriano dunque ha fatto erigere una statua al proprio prosta´thw Severo, cui ha dedicato oltre al breve testo in prosa (la parte A dell’iscrizione) alcuni distici (parte B) ove i nomi dei due amici sono garbatamente uniti come primo ed ultimo termine del quinto verso. Severo, ovvero Cn. Claudius Severus (PIR2 C), era un personaggio di primo piano nella corte imperiale. Figlio di Cn. Claudius Severus Arabianus console ordinario nel  d.C. e maestro di filosofia di Marco Aurelio, originario di un’importante famiglia di Pompeiopolis fu a sua volta console ordinario nel  d.C., poi comes di Marco Aurelio. All’epoca della dedica, ovvero tra il  e il . C. P. Jones, Epigraphica, «ZPE»  (), pp. -, part. - Two Consulars Philosophers. Si tratta di un contributo importante: lo studioso propone una nuova edizione del documento grazie al recupero e alla giunzione di un nuovo frammento operata da H. Engelmann («JÖAI»  [], part. ). . G. W. Bowersock, Greek Sophists in the Roman Empire, Oxford , pp. ; C. P. Jones, Two Enemies of Lucian, cit., part.  ss.; G. Alföldy, Konsulat und

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 d.C., era marito di Annia Galeria Aurelia Faustina, la figlia maggiore di Marco Aurelio. Un figlio nato da un precedente matrimonio di Cn. Claudius Severus era stato adottato da M. Ummidius Quadratus, console ordinario nel  d.C.. A un tale personaggio il sofista Adriano pose una statua ad Efeso e l’iscrizione ci conferma l’esistenza di rapporti tra i due, rapporti già documentati dalla testimonianza di Galeno, che ricorda la partecipazione, tra gli altri, di Adriano e di Severo alle sue dimostrazioni anatomiche a Roma; è anzi possibile che la loro conoscenza debba risalire a questo interesse comune. All’inizio degli anni  del II secolo, infatti, Adriano era legato piuttosto al consolare Flavius Boethus, filosofo, amico di Galeno ed originario della stessa regione di Adriano: Boethus proveniva infatti da Tolemaide di Siria-Palestina. Con Boethus Adriano aveva cominciato a frequentare l’aula di Galeno e ad assistere alle dissezioni, e lì dovette conoscere Severo. Senatorenstand unter den Antoninen. Prosopographische Untersuchungen zur senatorischen Führungsschicht, Bonn , pp. -; H. Halfmann, Die Senatoren aus dem östlichen Teil des Imperium Romanum bis zum Ende des . Jh. n.C., Göttingen , pp. -, nr. ; H. Halfmann, Die Senatoren aus den kleinasiatischen Provinzen, in Epigrafia e Ordine Senatorio, II, Roma , pp. -, part. . . Vd. M.-Th. Raepsaet-Charlier, Prosopographie des femmes de l’ordre sénatorial, Louvain , nr.  e . . Fondamentale R. Syme, The Ummidii, «Historia»  (), pp. -, part.  (= R. Syme, Roman Papers, II, Oxford , pp. -, part. ); R. Syme, Greeks invading the Roman Government, in The Seventh Steven J. Brademas, Sr., Lecture, Brookline-Mass. , pp. - (= R. Syme, Roman Papers, IV, Oxford , pp. -, part.  (). Vd. E. L. Bowie, Poetry and Poets in Asia and Achaia, in S. Walker - Av. Cameron (Eds.), The Greek Renaissance in the Roman Empire, London , pp. -, part. ; E. L. Bowie, Greek Sophists and Greek Poetry in the Second Sophistic, in ANRW II.. (), pp. -, part. ; S. Fein, Die Beziehungen der Kaiser Trajan und Hadrian zu den Litterati, Stuttgart , pp. -. . Galen, On Prognosis, cit., p. . P. Brunt, The Bubble of the Second Sophistic, «BICS»  (), pp. -, part.  sui rapporti tra Adriano e Galeno. . Su Flavius Boethus: [A.] Kappelmacher, s.v. Flavius Boethus (), in RE VI. (), coll. -; PIR2 F; G. W. Bowersock, Greek Sophists in the Roman Empire, cit., pp. -; C. P. Jones, Two Enemies of Lucian, cit., part. ; G. Alföldy, Konsulat und Senatorenstand unter den Antoninen. Prosopographische Untersuchungen zur senatorischen Führungsschicht, Bonn , p. , ; V. Nutton, s.v. II  F. Boethus, in DNP IV (), col. . . Galen, On Prognosis, cit., p. : parh^san d« e∫n tW^ melloy´sW genh´ses&ai dei´jei

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La presenza di Adriano ad Efeso è d’altra parte ben documentata, perché da Filostrato sappiamo che prima di assumere la cattedre di retorica ad Atene egli praticò la sua arte ad Efeso. Altre vicende della vita, inoltre, lo legano ad Efeso, come da tempo ha suggerito Jones identificando il bersaglio polemico dello Pseudologista di Luciano proprio con Adriano di Tiro. L’ipotesi, sulla quale torneremo, mi pare assai attendibile. Jones, inoltre, data lo scontro avvenuto ad Efeso tra Adriano e Luciano il  gennaio del  d.C.. Che l’episodio si sia verificato nel  o nel , dobbiamo notare che ci troviamo appunto ad Efeso ed entro l’intervallo cronologico ove si deve collocare la dedica di Adriano a Severo. È il caso, però, di ritornare al testo della dedica e al problema da cui siamo partiti, ovvero quello dell’occasione nella quale il sofista avrebbe conseguito il privilegio della cittadinanza romana; la radice del vocabolo nella linea  del testo in prosa, prosta´thn compare anche, al sesto verso, come giustificazione della statua: kai` a¢lloi me´n tinew a∫ta`r oy®n kai` «Adriano`w o™ r™h´tvr, oy¢pv sofistey´vn a∫ll« e¢ti synv ` n tv ^ı Boh&v ^ı . Concordo con S. Swain, The Reliability of Philostratus’s Lives of the Sophists, cit., part. -, che qui Galeno con l’espressione «Adriano`w o™ r™h´tvr, oy¢pv sofistey´vn intenda riferirsi ad un’epoca in cui il sofista non occu-

pava ancora una cattedra. Sull’interesse tipico delle classi alte dell’età antonina per la medicina, vd. V. Nutton, The Patient’s Choice: a New Treatise by Galen, «CQ»  (), pp. -, part. -; J. Bompaire, Quatre styles d’autobiographie au IIe siècle après J.-C., in M. F. Baslez - L. Pernot (Eds.), L’invention de l’autobiographie d’Hésiode à Saint Augustin. Actes du deuxième colloque de l’Équipe de recherche sul l’hellénisme post-classique (Paris, École normale supérieure, - juin ), Paris , pp. -, part. -; A. Debru, Les démonstrations médicales à Rome au temps de Galien, in Ancient Medicine in its Socio-cultural Context. Papers read at the Congress held at Leiden University, - April 1992, Amsterdam, , pp. -. Anche in età successive l’interesse da parte delle classi alte per le dissezioni non venne meno, vd. lo stimolante studio di J. Sawday, The Body emblazoned. Dissection and Human Body in Renaissance Culture, London ; vd. inoltre V. Nutton, Representation and Memory in Renaissance Anatomical Illustration, in F. Meroi - C. Pogliano (Eds.), Immagini per conoscere. Dal Rinascimento alla Rivoluzione scientifica. Atti della Giornata di studio (Firenze, Palazzo Strozzi,  ottobre ), Firenze , pp. -, con ulteriore bibliografia. . Philostr., VS, . . C. P. Jones, Two Enemies of Lucian, cit., part. -; C. P. Jones, Culture and Society in Lucian, Cambridge , part. -. Secondo V. Nutton, Galen On Prognosis, cit., p.  e nota , l’episodio si sarebbe verificato a Efeso nel  d.C.

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oyçneka prostasi´hw. Groag si era chiesto quale protezione e quale

beneficio Severo dovesse vantare nei confronti di Adriano e aveva trovato la risposta appunto nella cittadinanza romana: Severus avrebbe fornito il necessario appoggio perché Adriano la potesse ottenere. Da allora il sofista, neo cittadino romano, si sarebbe chiamato Claudius Hadrianus e avrebbe recato nell’onomastica il segno dell’intervento dell’amico Cn. Claudius Severus. Gli studiosi successivi hanno sovente recepito, più o meno tacitamente, questa ricostruzione, alludendo al sofista con il nesso Claudius Hadrianus. Credo che l’ipotesi, pur assai acuta, manchi delle prove necessarie e che il supporto di vocaboli come prosta´thn e prostasi´hw, affettuosi ma generici, sia troppo debole per comprovarla. Chiarisco che non intendo usare come argomento l’assenza, per esempio in Filostrato, dell’uso del nomen Claudius per il nostro sofista, perché è ben noto che nella letteratura greca dell’età imperiale ci si riferiva ad individui anche provvisti di cittadinanza romana con il solo nome greco (il cognomen nella formula onomastica romana), l’elemento più caratterizzante e il solo accettabile per un purista. Neppure desidero valermi del fatto che nell’epigramma di ringraziamento pochi avrebbero potuto intendere l’entità del beneficio ricevuto, a meno che il sofista Adriano non si fosse indicato come Claudio Adriano. Anche a questa obiezione, infatti, si potrebbe rispondere che in un epigramma greco il vocabolo Klay´diow sarebbe stato stilisticamente fuori posto, anche se metricamente possibile. . E. Groag, Cn. Claudius Severus und der Sophist Hadrian, cit., part. . Vd. anche PIR2 H. . Vd., per esempio, W. Schmidt, s.v. Hadrianos, cit., part. ; J. Keil, Vertreter der zweiter Sophistik in Ephesos, cit.; H. Gärtner, s.v. Hadrianos, cit.; F. Grosso, La lotta politica all’epoca di Commodo, Torino , pp. - e ; W. Ameling, Herodes Atticus. I. Biographie, cit., p. ; S. Rothe, Kommentar zur ausgewählten Sophistenviten, cit., p. , ma vedi B. Puech, Orateurs et sophistes grecs dans les inscriptions d’époque impériale, cit., p. . . Su ciò vd., da ultimo, C. P. Jones, Epigraphica, cit., part. ; D. Campanile, Appunti sulla cittadinanza romana nella provincia d’Asia: i casi di Efeso e Smirne, in G. Salmeri (Ed.), Le Colonie romane nel mondo greco. Atti delle giornate di studio, Pisa - novembre 2000, c.d.s.; D. Campanile, Asiarchi e Archiereis d’Asia: titolatura, condizione giuridica e posizione sociale dei supremi dignitari del culto imperiale, in Les cultes locaux dans le mondes grec et romain. Actes du Colloque International, Lyon, - giugno 2001, Lyon, c.d.s.

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Ritengo, poi, che, se anche l’amico Cn. Claudius Severus si fosse prodigato presso gli imperatori Marco Aurelio e Lucio Vero per rendere Adriano civis Romanus, il nomen che il beneficiato avrebbe assunto sarebbe stato più probabilmente quello degli imperatori, ovvero Aurelius, non Claudius. Una traccia del nome dell’amico poteva restare nel cognomen, di modo che l’esito finale di una possibile nomenclatura sarebbe stato qualcosa come M. (o L. o addirittura M.L.) Aurelius Severus Hadrianus e non Claudius Hadrianus. Dubito, però, che anche questa possa essere la soluzione, perché l’epigramma e la statua posta dal sofista testimoniano certo in forma esplicita gratitudine e amicizia, ma non mi pare che il testo consenta di stabilire un collegamento tra questi sentimenti e lo specifico beneficio della cittadinanza. Non mi risulta invece considerato il fatto che Hadrianus non è un nome greco ma è un nome latino. L’antica e assai fiorente città di Tiro da cui proveniva il sofista non era ancora stata elevata al rango di colonia. Lo sarà, infatti, nel  d.C. come ricompensa per il sostegno nei confronti di Settimio Severo, ma certo tra le famiglie appartenenti agli strati superiori numerose erano quelle fornite di cittadinanza romana. Io credo, dunque, che il nostro sofista fosse già provvisto della cittadinanza romana sin dalla nascita. D’altra parte, la sua condizione sociale, le sue ricchezze – ricordiamo che appena diciottenne si recò ad Atene a studiare presso . Sulla questione della concessione della cittadinanza sotto il regno di Marco Aurelio e Lucio Vero dal punto di vista delle conseguenze onomastiche, vd. M. D. Campanile, M.L. Aurelius, «SCO»  (), pp. -. Utile W. Eck, Flavius Iosephus, nicht Iosephus Flavius, «SCI»  (), pp. -. . Vd. I. Kajanto, The Latin Cognomina, Helsinki , p. , che include ‘Hadrianus’ nella categoria Geographical Cognomina, tra gli Ethnics della sub-categoria III. Picenum, Sabinum, Samnium. Hadrianus non sembra poi da annoverare tra quei nomi di origine fenicia riadattati in greco o in latino. . D., ,, pr. (Ulp., 1 de censibus); D., ,,, (Paul., 2 de censibus); la città assunse la denominazione di Septimia Turus Metropolis Colonia, BMC Phoenicia, p. cxxv e pp. -; vd. F. Millar, The Roman coloniae of the Near East: a Study of Cultural Relations, in H. Solin - M. Kajava (Eds.), Roman Eastern Policy and other Studies in Roman History, Helsinki , pp. -, part. - con J.-P. Rey-Coquais, Inscriptions de l’hippodrome de Tyr, «JRA»  (), pp. -, part. -; M. Sartre, D’Alexandre à Zénobie. Histoire du Levant antique, cit., p. ; M. Christol, Entre la cité et l’Empereur: Ulpien, Tyr et les Empereurs de la dynastie sévérienne, in Consuetudinis amor. Fragments d’histoire romaine (IIe-VIe siècles) offerts à. J.-P. Callu, édités par F. Chausson - É. Wolff, Roma c.d.s.

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Erode Attico – e la stessa epoca della sua nascita, il secondo decennio del II secolo, rendono il possesso originario della cittadinanza più probabile rispetto ad un’acquisizione in età matura. I rapporti di Adriano con Cn. Claudius Severus nel volgere di un decennio dovettero deteriorarsi o quantomeno peggiorare. «Nel periodo in cui l’imperatore Marco partì per Atene in occasione dei misteri, costui [scil. Adriano] occupava già la cattedra di sofistica, e, fra le informazioni che volle assumere riguardo ad Atene, Marco incluse anche la conoscenza dell’abilità oratoria del sofista (...). Dal momento che il consolare Severo lo accusava di trattare gli argomenti sofistici con furore quasi bacchico, per il fatto che la sua forza oratoria stava nei discorsi forensi, Marco volle verificare quest’accusa, proponendogli Iperide prende in considerazione soltanto il parere di Demostene quando Filippo è ad Elatea, e quello espose l’orazione con tale padronanza da non sembrare inferiore per impeto neppure a Polemone». Nel  d.C. Marco Aurelio, come già l’imperatore Adriano, si recò ad Atene per essere iniziato ai Misteri Eleusini. Anche altri motivi dovevano giustificare la sua presenza ad Atene, tra i quali la curiosità di conoscere uno fra i migliori retori del suo tempo, che egli stesso aveva innalzato alla cattedra imperiale di retorica . Philostr., VS, -: Kata` de` toy`w xro´noyw, oyÇw o™ ay∫tokra´tvr Ma´rkow «A&h´naze y™pe`r mysthri´vn e∫sta´lh, e∫kra´tei me`n h¢dh toy^ tv ^ n sofistv ^ n &ro´noy o™ a∫nh`r oy©tow, e∫n me´rei de` o™ Ma´rkow th^w tv ^ n «A&hnv ^ n ™istori´aw e¢&eto mhde` th`n e∫kei´noy sofi´an a∫gnoh^sai. (...). Sebh´roy de` a∫ndro`w y™pa´toy diaba´llontow ay∫to`n v ™ w ta`w sofistika`w y™po&e´seiw e∫kbakxey´onta dia` to` e∫rrv ^ s&ai pro`w toy`w a∫gv ^ naw, e¢legxon toy´toy poioy´menow o™ Ma´rkow proy¢bale me`n ay∫tv ^ı to`n »Yperei´dhn to`n e∫w mo´naw e∫pistre´fonta ta`w Dhmos&e´noyw gnv ´ maw, oçte dh`n e∫n «Elatei´aı Fi´lippow h®n, o™ de` oyçtvw to`n a∫gv ^ na ey∫hni´vw die´&eto, v ™ w mhdh` toy^ Pole´mvnow r™oi´zoy lei´pes&ai do´jai. Traduzione di M. Civiletti, cit., p.  e . Secondo T. Ritti, Il sofista Antipatros di Hierapolis, in «XIII Miscellanea Greca e Romana», Roma  pp. -, part. - «le qualità stilistiche di Hadrianos di Tiro non erano apprezzate, a quanto pare, neppure dal personaggio che pur lo proteggeva». . Fonti e discussione in J. H. Oliver, Marcus Aurelius. Aspects of Civic and Cultural Policy in the East, Princeton , pp. -. . Sulla questione delle due cattedre ateniesi di retorica, vd. almeno P. Graindor, Un milliardaire antique. Hérode Atticus et sa famille, cit., part. ; S. Mazzarino, Prima cathedra: docenza universitaria e ‘trono’ episcopale nel II/III secolo, in Mélanges d’archéologie et d’histoire offerts à André Piganiol, Paris , pp. - (= S. Mazzarino, Antico, tardoantico ed èra costantiniana, Bari , pp. -, part. -; G. Kennedy, The Art of Rhetoric in the Roman World:  B.C.-

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e – forse – anche di verificare la sua condotta. Filostrato, infatti, che non può omettere il grave episodio perché troppo noto ma, anzi, approfitta dell’occasione per discolpare il suo eroe, narra come Adriano fosse uscito indenne da una causa intentatagli per omicidio. Gli allievi di Adriano avevano percosso un povero sofista ‘concorrente’, il quale, – sostiene Filostrato – anche per non aver seguito le terapie consigliategli dai medici, era morto un mese dopo l’episodio. Tutte le spiegazioni e le attenuanti non riescono, però, a mitigare la sgradevolezza della questione, soprattutto se si pensa che i maestri erano considerati responsabili delle azioni degli allievi che educavano. È comprensibile, dunque, la curiosità di Marco Aurelio che desiderava mettere alla prova le capacità di un uomo di cui tanto si parlava, ma, se è lecito identificare questo ‘consolare Severo’ con Cn. Claudius Severo, diventano assai meno comprensibili le calunnie (Sebh´roy de` a∫ndro`w y™pa´toy diaba´llontow) nei confronti di un amico. Dopo queste accuse la prestazione di Adriano sembra ancora più eccellente, ma bisogna ammettere che qualche contenzioso deve essere insorto tra Severo, suo antico prosta´thw, e Adriano. Filostrato sovente rappresenta episodi simili, nei quali un sofista viene denigrato da un antagonista di fronte ad un’importante autorità; siamo in presenza di un sagace meccanismo narrativo utile a far rifulgere vieppiù le capacità del protagonista, ma nel caso specifico l’antagonista, essendo un consolare, non è né socialmente né gerarchicamente un pari del sofista, ed inoltre dovrebbe essergli amico. Occorre aggiungere che è possibile comprendere il reale ogA.D. , Princeton , pp. -; I. Avotins, The Holders of the Chairs of Rhetoric at Athens, «HSCP»  (), pp. -; W. Ameling, Herodes Atticus. I. Biographie, cit., p. ; S. Swain, The Promotion of Hadrian of Tyre and the Death of Herodes Atticus, cit.; S. Nicosia, La Seconda Sofistica, in Lo spazio letterario della Grecia antica, Roma , I,III, pp. -, part. ; J. J. Flinterman, Power, paideia and Pythagoreanism. Greek Identity, Conceptions of the Relationship between Philosophers and Monarchs and Political Ideas in Philostratus’ Life of Apollonius, Amsterdam , p. . . Philostr., VS, . A. J. Papalas, Herodes Atticus and the Wrath of Philagrus, «RCCM» - (/), pp. -; J. Tobin, Herodes Attikos and the City of Athens. Patronage and Conflict under the Antonines, Amsterdam , p. ; A. Billault, L’univers de Philostrate, cit., pp. -.

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getto della critica rivolta da Severo allo stile e alla persona di Adriano, e afferrarne la gravità. Dal punto di vista stilistico con e∫kbakxey´ein intendiamo che Adriano, seguendo i dettami della linea di Gorgia, prediligeva una dizione melodiosa ed una forma ricca di immagini e piena di metafore tratte dalla tragedia. Cogliamo però anche un risvolto ulteriore nelle critiche di Severo: accusare Adriano di e∫kbakxey´ein significava accusarlo di praticare la sua arte in modo effeminato e scomposto, indegno di un vero sofista. Ricordiamo che Polemone aveva tacciato Scopeliano di bakxey´ein allorché aveva inteso imputargli proprio l’accusa di passività sessuale per ridicolizzarlo. Accuse non diverse Luciano nello Pseudologista muove al sofista suo obiettivo polemico, obiettivo identificato da Jones appunto in Adriano di Tiro. Molti indizi concorrono ad avvalorare la sua ipotesi, come il luogo di origine dell’avversario: la più bella e più grande città della Fenicia, l’epoca in cui si sarebbe svolta la disputa ad Efeso, l’amicizia dell’avversario con un potente romano definito al §  boh&o´w, termine che richiama irresistibilmente Flavius Boethus, l’amico di Adriano. . Importante L. Pernot, La rhétorique de l’éloge dans le monde gréco-romain, I, Histoire et technique, Paris , pp. -. Vd. anche A. Boulanger, Aelius Aristide et la sophistique dans la province d’Asie au IIe siècle de notre ère, Paris , pp. -; G. Anderson, Philostratus. Biography and Belles Lettres in the Third Century A.D., London , pp.  e -; M. Korenjak, Publikum und Redner. Ihre Interaktion in der sophistischen Rhetorik der Kaiserzeit, München , p. . . La bibliografia sugli aspetti sociali del comportamento dei sofisti è ora assai ricca, rimando allo studio pionieristico di M. W. Gleason, The Semiotic of the Gender: Physiognomy and Self-fashioning in the Second Century C.E., in Before Sexuality. The Construction of Erotic Experience in the Ancient Greek World, Princeton , pp. - (rielaborato nel cap. , pp. -, del suo importante volume Making Men: Sophists and Self-presentation in Ancient Rome, Princeton ). . Philostr., VS,  e , vd. M. D. Campanile, La costruzione del sofista, cit. part. -. . Vd., per esempio, Luc., Pseud., ; -; -; C. P. Jones, Two Enemies of Lucian, cit.; A. Billault, Une «Vie de sophiste»: le Pseudologiste, in Lucien de Samosate. Actes du Colloque International de Lyon,  septembre-er octobre , Lyon , pp. -. . C. P. Jones, Culture and Society in Lucian, Cambridge , pp. -, con richiamo al §  dello Pseudologista: Ei©w mo´now a¢n e∫pi´steyse´ soi e∫ja´rnvı ginome´nvı mhde`n toioy^to e∫rga´sas&ai kai` boh&o`w a¢n kate´sth, o™ teleytai^ow mis&odo´thw, a∫nh`r e∫n toi^w a∫ri´stoiw »Rvmai´vn. Toy¢noma de` ay∫to` dv ´ seiw a∫posivph^sai´ moi, kai`

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Un parallelo non remoto di una strategia analoga messa in atto per ridicolizzare un concorrente si può rintracciare nel ritratto in nero che il sofista Polemone aveva tracciato di Favorino, e bisogna notare che, se Polemone taceva il nome del suo bersaglio, forniva però indicazioni sufficienti perché il lettore capisse a chi voleva alludere, in primo luogo ricordandone il luogo di origine, la Gallia. Lo scontro tra personalità diverse rappresenta una costante nelle Vitae sophistarum di Filostrato, ma nell’episodio ateniese le insinuazioni di Severo ai danni di Adriano restano difficilmente inquadrabili all’interno delle consuete contrapposizioni di scuola o delle rivalità tra sofisti concorrenti. Adriano riesce, però, a superare la difficoltà e a crescere in fama e prestigio; al termine della sua esibizione Filostrato ci rivela il modello sul quale fino a quel momento si è esemplato il comportamento di Adriano, modello chiaro ma non ancora esplicitato: «Adriano svolse l’argomento con tanta abilità da non apparire per nulla inferiore quanto ad energia a Polemone». È significativo anche l’elemento che funge da comparazione tra i due, perché il r™oi^zow era proprio la caratteristica più ammirata dell’eloquenza di Polemone. Il lettore avvertito ha già intuito, d’altronde, la presenza del modello. L’intera sezione dedicata all’arrivo ad Atene di Adriano – non più come giovane studente ma come docente di retorica –, al tay^ta pro`w pa´ntaw ei∫do´taw oÇn le´gv. Tendono ad accettare l’ipotesi di Jones, V.

Nutton, in Galen, On Prognosis, cit., part. -; S. Rothe, Kommentar zur ausgewählten Sophistenviten des Philostratos, cit. p. ; G. Anderson, The Second Sophistic. A Cultural Phenomenon in the Roman Empire, London , p. ; A. Billault, Une «Vie de sophiste»: le Pseudologiste, cit.; E. L. Bowie, s.v. Hadrianos [1], cit. Vd. inoltre G. Anderson, Lucian: Tradition versus Reality, in ANRW II.. (), pp. -, part. -. . Scriptores physiognomonici Graeci et Latini (R. Förster Ed.), Leipzig , p.  (trad. latina di G. Hoffmann). Anche Luciano allude con scherno a Favorino celandone il nome, ma citandone la patria (e∫k Keltv^n): Eunuchus, , mentre in Luc., Demonax,  e  le crudeli battute di Demonatte sono rivolte esplicitamente a Favorino. Vd. S. Swain, Favorinus and Hadrian, «ZPE»  (), pp. ; T. Whitmarsh, ‘Greece is the World’: Exile and Identity in the Second Sophistic, in S. Goldhill (Ed.), Being Greek under Rome. Cultural Identity, the Second Sophistic and the Development of Empire, Cambridge , pp. -. . Philostr., VS, . Ancora nei secoli successivi, secondo Michele Psello, Anna Comnena e Michele Coniate il r™oi^zow continua ad essere il tratto che meglio definisce l’eloquenza di Polemone, vd. M. Civiletti, cit., p. .

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suo esordio come professore e al suo atteggiamento richiama comportamenti analoghi tenuti da Polemone in occasioni simili. Polemone, invece di serbare il contegno richiesto a chi dovesse per la prima volta tenere una declamazione ad Atene «non si lasciò indurre ad elogi della città (...) ma consapevole del fatto che le indoli degli Ateniesi vanno biasimate piuttosto che esaltate, parlò loro in questo modo: «Si dice di voi, Ateniesi, che siete esperti ascoltatori di discorsi: lo saprò subito». E Adriano nella sua orazione inaugurale «Così pieno di spavalderia salì la cattedra di retorica di Atene, che nel proemio del discorso agli Ateniesi non parlò della loro sapienza, ma di quella sua personale, cominciando in questo modo: «Di nuovo dalla Fenicia vengono le lettere»; e questo proemio era proprio di uno che si sentiva superiore agli Ateniesi e concedeva loro un beneficio piuttosto che riceverlo». L’allusione a se stesso come nuovo Cadmo è piuttosto trasparente, accomunando entrambi l’origine fenicia, ma ancora più interessante è la frase «esordio questo di uno che si poneva al di sopra degli Ateniesi» perché tale era esattamente l’atteggiamento che Filostrato pone come cifra di Polemone: «Polemone era così arrogante da conferire con le città come superiore, con i sovrani come non inferiore e con gli dei come uguale»; il bi´ow che Filostrato dedica a Polemone sembra impegnato ad illustrare appunto questa . Philostr., VS, - (Adriano);  e  (Polemone). . Philostr., VS, : «A&hnai´oiw me`n ga`r e∫pideikny´menow ay∫tosxedi´oyw lo´goyw, oçte kai` prv ^ ton «A&h´naze a∫fi´keto, oy∫k e∫w e∫gkv ´ mia kate´sthsen e™ayto`n toy^ a¢steow, (...) a∫ll« ey® gignv ´ skvn, oçti ta`w «A&hnai´vn fy´seiw e∫piko´ptein xrh` ma^llon ® «A&hnai^oi, sofoy`w ei®nai a∫kroata`w h£ e∫pai´rein diele´x&h v © de. “fasi`n y™ma^w, v lo´gvn. ei¢somai”. Traduzione di M. Civiletti, cit., p. . Il comportamento op-

portuno per un sofista in visita in un’altra città è quello, per esempio, tenuto ad Atene da Alessandro ‘Peloplatone’ che nell’Agrippeion si prodiga in elogi della città e si scusa di non esservisi recato prima: Philostr., VS, : h™ me`n dh` dia´lejiw e¢painoi h®san toy^ a¢steow kai` a∫pologi´a pro`w toy`w «A&hnai´oyw y™pe`r toy^ mh´pv pro´teron par« ay∫toy`w a∫fi^x&ai.

. Philostr., VS, -: Mesto`w de` oyçtv parrhsi´aw e∫pi` to`n &ro´non parh^l&e to`n «A&h´nhsin, v ™ w prooi´mio´n oi™ gene´s&ai th^w pro`w ay∫toy`w diale´jevw mh` th`n e∫kei´nvn sofi´an, a∫lla th`n e™aytoy^, h¢rjato ga`r dh` v © de “pa´lin e∫k Foini´khw gra´mmata.” To` me`n dh` prooi´mion toy^to y™perpne´ontow h®n toy`w «A&hnai´oyw kai` dido´ntow ti ay∫toi^w a∫ga&o`n ma^llon h£ lamba´nontow. Traduzione di M. Civiletti, cit., p. . Per la data,  d.C., vd. supra, note  e .

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espressione, che diventa la chiave di comprensione del personaggio. Le riprese non si fermano qui. Durante la docenza ateniese Adriano ostentò il massimo sfarzo, indossando abiti e gemme preziosi e usando cocchi sontuosi provvisti di finimenti decorati con argento. L’aggettivo a∫rgyroxa´linow è estremamente rivelatore: il termine è una creazione di Filostrato, o – almeno – in questo autore ne troviamo la prima attestazione. Troviamo sì la prima attestazione, ma non è questa (VS, ): il biasimo in cui incorreva Polemone per un tenore di vita troppo sfarzoso colpiva anche i fastosi corteggi del sofista, che viaggiava su veicoli lussuosi con briglie decorate d’argento: e∫pi` zey´goyw a∫rgyroxali´noy (VS, ). Adriano si offre dunque, nella rappresentazione di Filostrato, come un novello Polemone, con atteggiamenti, comportamenti, dizione retorica simile. L’influenza del sofista perfetto si avverte quindi non solo nell’eloquenza dei suoi epigoni ma anche nel comportamento e nelle pratiche sociali. Filostrato, in effetti, adotta la modalità descrittiva usata per Polemone, assai ben riuscita e dal punto di vista letterario molto coerente, anche per la vita di altri sofisti. Dubito che un tale reimpiego potesse dipendere dalla quantità o qualità delle fonti a disposizione del nostro autore: il contenuto e la lunghezza dei singoli bi´oi variano assai, ma è importante rilevare che tale diversità non è necessariamente in rapporto con la maggiore o minore conoscenza che Filostrato aveva dei vari personaggi. Ritengo piutto. Philostr., VS, : y™pe´rfvn ga`r dh` oyçtv ti o™ Pole´mvn, v™w po´lesi me`n a∫po` toy^ proy¢xontow, dynastai^w de` a∫po` toy^ mh` y™feime´noy, &eoi^w de` a∫po` ¢isoy diale´ges&ai. Su ciò vd. M. D. Campanile, La costruzione del sofista, cit., part.  ss. Sull’ ‘intellettuale elegante’, vd. P. Zanker, La maschera di Socrate. L’immagine dell’intellettuale nell’arte antica, Torino, , pp. -. . Philostr., VS, : megaloprepe´stata de` toy^ «A&h´nWsi &ro´noy e∫pemelh´&h e∫s&h^ta me`n plei´stoy a∫ji´an a∫mpexo´menow, e∫jhrthme´now de` ta`w &aymasivte´raw tv ^ n li´&vn kai` kativ ` n me`n e∫pi` ta`w spoyda`w e∫p« a∫rgyroxali´noy o∫xh´matow.

. Molto significativa a questo proposito è la vita del sofista Antipatro di Ierapoli (Philostr., VS, -); Filostrato conosceva direttamente Antipatro e ne aveva ascoltato le declamazioni, ma ‘colpisce (...) la relativa brevità della narrazione, considerando la complessità delle vicende vissute dal sofista ierapolita’, T. Ritti, Il sofista Antipatros di Hierapolis, in XIII Miscellanea Greca e Romana, Roma , pp. -, part. . Per quanto riguarda il bi´ow di Adriano si è già rilevata la quantità di fonti accessibili a Filostrato.

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sto che l’adozione di alcune caratteristiche proprie della vita di un particolare sofista anche nella descrizione della vita di altri rispondesse a specifiche esigenze letterarie e fosse funzionale all’immagine che Filostrato voleva fornire dei suoi personaggi. Attraverso vitae diverse Filostrato intende costruire per i suoi lettori una figura compiuta e mostrare, pur nella caleidoscopica mutevolezza delle esistenze, il sofista perfetto. Sotto questo aspetto anche le vicende legate alla docenza romana di Adriano sono significative. «Quando occupò l’alta cattedra di retorica, attirò su di sé l’attenzione di Roma al punto tale da suscitare anche in coloro che non capivano la lingua greca il desiderio di ascoltarlo». L’eloquenza di Adriano ha un potere di fascinazione assoluto, capace di attrarre anche chi ignora il greco; una simile capacità ammaliatrice poteva essere giudicata non troppo dissimile dagli effetti prodotti dalla magia e la forza quasi magica della persuasione suscitava, come già a suo tempo per Dionisio di Mileto, malevole dicerie di gohtei´a da parte degli avversari. Adriano non fu però l’unico sofista ad attirare anche chi conoscesse solo il latino: a Roma già Dione e Favorino avevano dimostrato di possedere una tale capacità. Adriano, in più, mostra di . Philostr., VS, 589: Katasxv`n de` kai` to`n a¢nv &ro´non oyçtvw th`n »Rv´mhn e∫w e™ayto`n e∫pe´srecen, v ™ w kai` toi^w a∫jyne´toiw glv ´ tthw »Ella´dow e¢rvta parasxei^n a∫kroa´sevw. Traduzione di M. Civiletti, cit., p. ; su a¢nv &ro´now importante S. Mazzarino, Prima cathedra: docenza universitaria e ‘trono’ episcopale nel II/III secolo, cit. . J. de Romilly, Magic and Rhetoric in Ancient Greece, Harvard , part. ; G. Anderson, Philostratus. Biography and Belles Lettres in the Third Century A.D., cit., p. ; L. Holford-Strevens, Aulus Gellius, London , p. ; M. Korenjak, Publikum und Redner, cit., p. ; M.-H. Quet, Ordre humain, ordre cosmique. Approche de l’affirmation identitaire hellène du siècle des Antonins, in La Grèce pour penser à l’avenir, Paris , - part. ; accuse di gohtei´a rivolte a Dionisio di Mileto: Philostr., VS, . Sulla retorica come tratto distintivo e difensivo proprio di esseri viventi sociali vd. G. A. Kennedy, Comparative Rhetoric. An Historical and Cross-Cultural Introduction, New York . . Philostr., VS,  (Dione); - (Favorino). P. Desideri, Dione di Prusa. Un intellettuale greco nell’impero romano, Messina-Firenze , p. ; G. Salmeri, La politica e il potere. Saggio su Dione di Prusa, Catania , p. ; S. Follet, Divers aspects de l’Hellénisme chez Philostrate, in »ELLHNISMOS. Quelques jalons pour une histoire de l’identité grecque. Actes du Colloque de Strasbourg - octobre , Leiden , pp. -; S. Swain, Hellenism and Empire. Language, Classicism, and Power in the Greek World AD -, Oxford , p. ; T. A. Schmitz, Trajan und Dion

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esercitare un potere che davvero sconfina nel prodigioso. Con abile rovesciamento di antichi episodi, Filostrato descrive spettatori di intrattenimenti popolari abbandonare di corsa i loro posti e precipitarsi ad ascoltare le declamazioni di Adriano, mentre sappiamo che, persino per la commedia, poteva avvenire il contrario, come lo stesso Prologo I e Prologo II dell’Hecyra di Terenzio malinconicamente ricordano. Filostrato, poi, attribuisce ad Adriano un altro talento assai importante in un compiuto sofista. Sin dalla prima giovinezza egli avrebbe infatti dimostrato nel declamare una spiccata capacità mimetica. Secondo una sua tipica strategia narrativa, Filostrato evoca questa qualità non attraverso una trattazione distesa ma nella narrazione di una vicenda e nell’immediatezza di un episodio vissuto. Giovanissimo allievo di Erode Attico, Adriano era stato presto accolto nel Clessidrio, un luogo privilegiato ove solo i dieci migliori discepoli erano ammessi, ma la precocità del talento caratterizza Adriano come altri illustri sofisti. In questa scuola nella scuola le esercitazioni continuavano in una vera e propria ascesi didattica. Una volta, seguendo la raccomandazione di Erode di occuparsi di cose serie anche mentre bevevano, Adriano si improvvisò imitatore dei sofisti più famosi, riproducendo così lo stile e le movenze di ciascuno. Non si azzardò, però, ad imitare il maestro; Anficle, un allievo più anziano, gliene chiese ragione e Adriano, con von Prusa: zu Philostrat, Vit. Soph. ,  (), «RhM»  (), pp. -; N. Purcell, Rome and Italy, in CAH2, XI, The High Empire A.D. -, Cambridge , pp. -, part. . . Ter., Hecyra, Prolog., I e Prolog., II, ove viene riferito che la commedia era stata interrotta e non rappresentata per ben due volte (distanziate nel tempo), in quanto gli spettatori erano fuggiti a vedere pugili, funamboli e gladiatori. . Philostr., VS, -. Il nome Klecy´drion derivava dalla durata del pasto, misurata appunto con una clessidra ‘tarata’ sul numero di versi (cento) che Erode spiegava. È evidente il rapporto tra il numero degli eletti e quello canonico dei dieci oratori, vd. P. Graindor, Un milliardaire antique. Hérode Atticus et sa famille, cit., part. -; M.-P. Noël, Philostrate, historien de la première sophistique, cit.; sul Clessidrio vd. W. Ameling, Herodes Atticus. I. Biographie, cit., pp.  ss.; G. Anderson, The Second Sophistic. A Cultural Phenomenon in the Roman Empire, London, , p. ; S. Nicosia, La Seconda Sofistica, cit., part. ; A. Billault, L’univers de Philostrate, cit., part. ; I. Worthington, The Canon of the Ten Attic Orators, in I. Worthington (Ed.), Persuasion: Greek Rhetoric in Action, London & New York , pp. -. . A. J. Papalas, Herodes Atticus and the Wrath of Philagrus, cit., part. -

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grande eleganza, rispose «Perché questi sono di quelli che si lasciano imitare anche da chi è ubriaco, Erode, invece, il re dell’eloquenza, mi contenterei se riuscissi ad imitarlo quando mi tengo lontano dal vino e sono sobrio». Erode, cui tali parole vennero riferite, si compiacque assai della risposta, ‘considerata, del resto, la sua debolezza nei confronti delle lodi’. Il garbo di Adriano non era disgiunto dalla virtù della prudenza, perché, come noto, Erode poteva essere suscettibile e invidioso. Una simile condotta, unita a indubbie capacità, innalzò Adriano alla cattedra di retorica in Atene, nomina alla quale non dovette essere estranea la benevolenza di Erode, e proprio Adriano tra tutti i discepoli fu quello prescelto a tenere l’orazione funebre per il maestro, ritengo, appunto, perché era, oltre che amato allievo, titolare allora della massima cattedra ateniese. L’epitaffio per Erode non è l’unica orazione funebre tenuta da Adriano di cui conserviamo memoria: nel corso della spedizione contro i Parti Lucio Vero si fermò ad Atene dove fu ospite di Erode Attico; è possibile che in quell’occasione l’imperatore dovesse conoscere Adriano, se già non lo aveva incontrato a Roma; scorge, giustamente, nel comportamento di Anficle un intento provocatorio. Su (Flavius) Amphicles C. P. Jones, A Leading Family of Thespiae, «HSCPh»  (), pp. -; C. P. Jones, Prosopographical Notes on the Second Sophistic, «GRBS»  (), pp. -, part. -; B. Puech, Orateurs et sophistes grecs dans les inscriptions d’époque impériale, cit., pp. -. . Philostr., VS, : “oçti” e¢fh “oy©toi me`n oi©oi kai` me&y´onti paradoy^nai mi´mhsin, »Hrv ´ dhn de` to`n basile´a tv ^ n lo´gvn a∫gaphto`n h£n a¢oino´w te kai` nh´fvn ^ı »Hrv ´ dW die´xeen ay∫to`n oÊnta kai` a¢llvw y™pokri´nvmai.” tay^ta a∫paggel&e´nta tv hçttv ey∫doji´aw. Traduzione di M. Civiletti, cit., p. .

. Si confronti questo comportamento con lo stratagemma messo in atto da Elio Aristide che, per ottenere da Erode il permesso di declamare il Panatenaico, gli dette da leggere in anticipo un testo diverso e peggiore: F. W. Lenz, The Aristeides Prolegomena, Lugduni Batavorum , p. .. . S. Mazzarino, Prima cathedra: docenza universitaria e ‘trono’ episcopale nel II/III secolo, cit., part. -. . Philostr., VS, . Sulle orazioni funebri di sofisti per i loro maestri vd. L. Pernot, La rhétorique de l’éloge dans le monde gréco-romain, I, Histoire et technique, cit., part. . . Philostr., VS,  e . W. Ameling, Herodes Atticus. I., cit., pp. - e -; J. Tobin, Herodes Attikos and the City of Athens, cit., p. .

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in ogni caso Libanio, estimatore del nostro sofista, ricorda che egli pronunciò l’orazione funebre per il danzatore Paride, favorito di Lucio Vero, onore che dimostra una certa familiarità da parte di Adriano con la casa imperiale. L’abilità mimetica di identificarsi con procedimento quasi attoriale nei personaggi cui si presta voce costituiva una tra le doti più apprezzate in un sofista e rappresentava un talento gradito anche in ambiti differenti; uno dei migliori allievi di Adriano, Elio Antipatro, possedeva, nella sua funzione di segretario imperiale, uno stile superiore a quello di altri ab epistulis e brillava per la capacità ineguagliabile di esprimersi e impersonare l’imperatore. È possi. Libanio apprezza Adriano e ha posseduto manoscritti di sue opere, cfr. ep., , ( W,  F) in Libanius. Autobiography and Selected Letters. II, edited and translated by A. F. Norman, Cambridge Mass.  (lettera del  d.C. a Palladio): «Adriano`w de´ se oy∫ diape´feyge me`n, a∫ll« e∫kei^now e∫n tW^ sW^ kei^tai xeiri´. Kate´meine de´, oçpvw a∫ei´ soy deoi´mhn kai` e¢xoiw oç ti xari´zoio. Anche il giudizio del retore Menandro è assai positivo, vd. Menander Rhetor, edited with Translation and Commentary by D. A. Russell and N. G. Wilson, Oxford , II.. ss.: bisogna leggere e imitare i lo´goi di Callinico, Aristide, Polemone e Adriano perché non solo eccellono e∫n tv^ı th^w fy´sevw to´pvı ma rifulgono particolarmente toi^w e∫pilo´goiw. . Liban., Or.,  (pro saltatoribus), : kai` mh`n kai` to`n par« h™mi^n pote la´mcanta to`n o™mv ´ nymon toy^ palaioy^ boyko´loy, par« v ı© peri` toy^ ka´lloyw e∫kri´&hsan ai™ &eai´, sofisth`w Ty´riow, oÇw tW^ glv ´ ttW ta` toy^ Poseidv ^ now ¢isxye sei´vn te kai` tina´ssvn açpanta, toy^ton oyçtvw e∫&rh´nhse kei´menon kai` megaloprepe`w e∫nta´fion ay∫tv ^ı to`n lo´gon e¢dvken, v ç st« oy∫k oi®d« oç ti a¢n e∫zh´thse mei^zon, ei∫ sofisth`n oi`xo´menon e∫ti´ma. Testo e commento ora in M. E. Molloy, Libanius and

the Dancers, Hildesheim , pp. , , - e  nr. . Paride era il nome d’arte di Maximinus, PIR2 M. Fu E. Rohde, Die asianische Rhetorik und die zweite Sophistik, «RhM»  (), pp. -, il primo ad identificare nel sofisth`w Ty´riow evocato da Libanio Adriano di Tiro e nel danzatore, omonimo del mitico giudice della bellezza delle dee Paride, il favorito di Lucio Vero. Non è inconsueto l’impegno di sofisti verso favoriti degli imperatori, si pensi alla partecipazione di Polemone al lutto dell’imperatore Adriano per la morte di Antinoo, vd. L. Pernot, La rhétorique de l’éloge dans le monde gréco-romain, II. Les valeurs, Paris , pp. -. . Philostr., VS, : e∫moi` me`n ga`r dh` a∫popefa´n&v meleth^sai me`n kai` jyg-

gra´cai toy^ a∫ndro`w toy´toy polloy`w be´ltion, e∫pistei^lai de` mhde´na a¢meinon, a∫ll« v ç sper tragv ı di´aw lampro`n y™pokrith`n toy^ dra´matow ey® jynie´nta e∫pa´jia toy^ basilei´oy prosv ´ poy f&e´gjas&ai. Vd. T. Ritti, Il sofista Antipatros di Hierapolis, cit.;

N. Lewis, Personal Style or Imperial Style?, «Latomus»  (), pp. -. Sul rapporto attori / sofisti utile B. Schouler, Les sophistes et le théâtre au temps des

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bile che in queste doti sia da riconoscere, almeno in parte, l’insegnamento del maestro. La carica di segretario imperiale è poi legata ai momenti estremi di Adriano in una rappresentazione altamente evocativa e patetica. Che sia narrata la morte del sofista costituisce in sé un fatto piuttosto insolito, poiché in genere Filostrato si limita a rammentare l’età dei sofisti e – solo di rado – le cause della fine, ma anche in questo Adriano è accostato a Polemone; Filostrato si compiace infatti di rappresentare per entrambi la fine come il vero e proprio sigillo di un’esistenza esemplare e di narrare vicende che permettono di mostrare la coerenza di un’intera vita. Ottantenne, malato, Adriano ricevette dall’imperatore Commodo la nomina di segretario imperiale; alla nomina erano accluse le scuse (jy`n a∫pologi´aı) dell’imperatore, rammaricato di non averlo designato prima; Adriano invocò, come sua abitudine, le Muse, rese ossequio allo scritto imperiale e spirò, facendo di quella carica il suo sudario. La vicenda va analizzata con una certa cura, tanto è ricca di significati complessi e di sottintesi simbolici; in primo luogo, per un corretto intendimento dei fatti, è essenziale la cronologia. Come abbiamo visto, Adriano non può essere nato prima del  d.C. e, circa ottantenne, deve essere morto negli ultimi anni del regno di Commodo. Non mi accosterei, allora, all’opinione di chi ritiene che l’espressione di Commodo ‘con le scuse di non averlo fatto prima’ (jy`n a∫pologi´aı toy^ mh` kai` &a^tton) sia da comprendere ‘prima, ovvero, forse, quando era ancora vivo Marco Aurelio’. Marco Aurelio morì nel  d.C.: una tale ipotesi dovrebbe prevedere una nomina da parte di Commodo di poco successiva alla empereurs, in Anthropologie et Théâtre antique. Actes du colloque international de Montpellier 6-8 mars 1986 (Cahiers du GITA nr. ), Montpellier , pp. -. . Philostr., VS, -. Sulla morte di Polemone, vd. M. D. Campanile, La costruzione del sofista, cit., part. -. . Philostr., VS, -: Nosoy^nti de` ay∫tv^ı kata` th`n »Rv´mhn, oçte dh` kai` e∫teley´ta, e∫chfi´sato me`n ta`w e∫pistola`w o™ Ko´mmodow jy`n a∫pologi´aı toy^ mh` kai` &a^tton, o™ de` e∫pi&eia´saw me`n tai^w Moy´saiw, v ç sper ei∫v ´ &ei, proskynh´saw de` ta`w basilei´oyw de´ltoyw th`n cyxh`n pro`w ay∫tai^w a∫fh^ken e∫ntafi´v ı tW^ timW^ xrhsa´menow. e∫teley´ta de` a∫mfi` ta` o∫gdoh´konta e¢th.

. Vd. nota . . Così suggerisce F. Grosso, La lotta politica all’epoca di Commodo, Torino , pp. -.

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morte di Marco, non agli inizi dell’ultimo decennio del II secolo, come di fatto avvenne. Da questa interpretazione, che, ripeto, non condivido, è facile poi ricostruire una certa ostilità tra Marco Aurelio e Adriano e legarla addirittura ai rapporti conflittuali tra lo stesso Marco Aurelio e il maestro di Adriano, Erode Attico. Bisogna invece ricordare che, in occasione della già ricordata visita ad Atene di Marco Aurelio e dell’audizione dal felice esito di Adriano, l’imperatore ricolmò di doni e privilegi il nostro sofista; inoltre sempre Marco Aurelio promosse a Roma, alla cattedra di retorica più importante dell’impero, Adriano. Credo che la frase di scuse per non averlo nominato ‘prima’ debba essere interpretata nel modo più semplice: ‘prima’, ovvero quando Adriano stava ancora bene e poteva ricoprire degnamente ed effettivamente, non solo in forma onoraria, l’importante carica. Una frase simile da parte di Commodo presuppone comunque un rapporto personale, una stima e una delicatezza nei confronti del sofista davvero notevoli. L’imperatore rende omaggio al grande sofista con un onore quasi postumo: ancora una volta la vita di Adriano presenta analogie con quella di Polemone, sofista al quale Antonino Pio conferì nella causa che avrebbe dovuto difendere una vittoria postuma. L’onore ricevuto rappresentava la conferma definitiva dell’eccellenza di Adriano; la nomina alla direzione della segreteria imperiale di lingua greca, ab epistulis Graecis, seguiva regole speciali: per disimpegnarsi onorevolmente occorrevano capacità straordinarie proprie solo di grandi letterati; a queste capacità doveva unirsi una totale fiducia e confidenza dell’imperatore nel proprio segretario. Dall’epoca della ripartizione – avvenuta in età adria.

Philostr., : a∫gas&ei`w de` ay∫to`n o™ ay∫tokra´tvr e∫pi` me´ga h®re dvreai^w te kai` dv ´ roiw. kalv ^ de` dvrea`w me`n ta´w te sith´seiw kai` ta`w proedri´aw kai` ta`w a∫telei´aw kai` to` ™iera^s&ai kai` oçsa a¢lla lamry´nei a¢ndraw, dv ^ ra de` xryso`n a¢rgyron çippoyw a∫ndra´poda kai` oçsa e∫rmhney´ei ploy^ton, v © n ay∫to´n te e∫ne´plhse kai` ge´now to` e∫kei´noy pa´ntaw. . Su ciò fondamentale H.-G. Pflaum, Les carrières procuratoriennes équestres sous le Haut-Empire romain, Paris -, part. ; ; -; a p. , nota : elenco degli ab epistulis Graecis noti, con pp. ; -; H.-G. Pflaum, Les procurateurs équestres sous le Haut-Empire romain, Paris , part. -.

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nea – dell’ufficio in due divisioni, quella per la lingua latina e quella per la lingua greca, il ruolo dell’ab epistulis Graecis impegnava sempre più i migliori sofisti provenienti dal mondo greco; così come, in una certa misura, anche la tendenza già iniziata con Domiziano e rafforzata da Traiano e Adriano a non affidare più la direzione di servizi a liberti faceva sì che la funzione di ab epistulis Graecis fosse riservata ai letterati eccellenti. Prima di morire Adriano compie due ultime azioni: dopo aver ricevuto la nomina volge il pensiero ‘come era sua abitudine’ (vçsper ei∫v´&ei) alle Muse e rende ossequio alla lettera imperiale. La precisazione «come era sua abitudine» è notevole, e ancor più notevole è la menzione delle Muse nell’iscrizione dedicata da . H.-G. Pflaum, Les carrières procuratoriennes équestres sous le Haut-Empire romain, cit., part. ; -; Vd. H. Lindsay, Suetonius as ab epistulis to Hadrian and the Early History of the Imperial Correspondence, «Historia»  (), pp. . Si vd. però G. B. Townend, The Post of ab epistulis in the Second Century, «Historia»  (), pp. -. . O. Hirschfeld, Die kaiserlichen Verwaltungsbeamten bis auf Diokletian, Berlin  (= ), pp. -; F. Millar, The Emperor in the Roman World ( BC - AD ), London , part. -; -; N. Lewis, Literati in the Service of Roman Emperors: Politics before Culture, in Coins, culture, and History in the Ancient World. Numismatic and Other Studies in Honor of Bluma L. Trell, Detroit , pp. -; a pp. - lista di ab epistulis; E. L. Bowie, The Importance of Sophists, in J. J. Winkler - G. Williams (Eds.), Later Greek Literature = «YCS»  (), pp. -, part. , ;  e -: Appendix : Greci con titolo di ab epistulis o di ab epistulis Graecis; A. R. Birley, Locus virtutibus patefactus? Zum Beforderungssystem in der Hohen Kaiserzeit, Opladen , part. - e -. . G. Boulvert, Esclaves et affranchis impériaux sous le Haut-Empire. Rôle politique et administratif, Naples , pp.  ss. e  ss.; P. R. C. Weaver, Familia Caesaris. A Social Study of the Emperor’s Freedmen and Slaves, Cambridge , pp. -; P. R. C. Weaver, Social Mobility in the Early Roman Empire: the Evidence of the Imperial Freedmen and Slaves, in M. Finley (Ed.), Studies in Ancient Society, London , pp. -, -; H. Lindsay, Suetonius as ab epistulis to Hadrian and the Early History of the Imperial Correspondence, «Historia»  (), pp. . . Attestazioni di ab epistulis Graecis prima ignoti: P. Aelius Apollonides: W. Eck, P. Aelius Apollonides, ab epistulis Graecis, und ein Brief des Cornelius Fronto, «ZPE»  (), pp. -, epoca di Marco Aurelio e Lucio Vero. M. Cn. Licinius Rufinus: P. Herrmann, Die Karriere eines prominenten Juristen aus Thyateira, «Tyche»  (), pp. -; F. Millar, The Greek East and Roman Law: the Dossier of M. Cn. Licinius Rufinus, «JRS»  (), pp. -, forse ab epistulis di Caracalla.

vivere e morire da sofista: adriano di tiro



Adriano all’amico Cn. Claudius Severus, menzione che rappresenta una conferma preziosa dell’attitudine del nostro sofista. Quanto al rendere ossequio al messaggio imperiale, sappiamo che ogni documento proveniente dall’autorità imperiale era per ciò stesso sacro e degno di venerazione. L’ultima parola è però di Filostrato che così conclude il racconto: «su quella (nomina) spirò, facendo della carica un sudario». L’allusione è del massimo interesse: il motivo di un bene, materiale o immateriale, in assenza del quale sarebbe disonorevole vivere ma sotto la cui protezione e conforto un uomo può dignitosamente morire ammantandosene come di un sudario, è ben noto nella cultura greca ed è possibile rintracciarne l’origine. Narra Isocrate che, assediato dai Cartaginesi e disperando della salvezza, il tiranno di Siracusa Dionigi meditava di fuggire per mare, quando uno dei suoi ardì opporgli che la tirannide era un bel sudario, invitandolo quindi a non fuggire, a reagire e semmai morire da coraggioso. Dionigi si vergognò allora delle proprie intenzioni e con uno sforzo decisivo sconfisse i Cartaginesi. . B, linn. -: »Adriano`w Moy´saisi me´lvn a∫ne´&hke Seoyh^ron / ei∫kv` xalkei´hn oyçneka prostasi´hw. E. Groag, Cn. Claudius Severus und der Sophist Hadrian, cit.,

part.  nota ; J. Keil, Vertreter der zweiter Sophistik in Ephesos, part. -; B. Puech, Orateurs et sophistes grecs dans les inscriptions d’époque impériale, cit., p. . . Th. Drew-Bear, in Th. Drew-Bear, W. Eck, P. Herrmann, Sacrae Litterae, «Chiron»  (), pp. -, part. ; cfr. V. I. Anastasiadis, G. A. Souris, An Index to Roman Imperial Constitutions from Greek Inscriptions and Papyri:  BC to  AD, Berlin-New York , svv; C. Ando, Imperial Ideology and Provincial Loyalty in the Roman Empire, Berkeley , pp. -. . Philostr., : pro`w ay∫tai^w a∫fh^ken e∫ntafi´vı tW^ timW^ xrhsa´menow. . Origine che V. Citti, Il lenzuolo funebre della tirannide. A proposito di Simon.  P., «Prometheus»  (), pp. - propone essere Simonide. Utile U. Bultrighini, «Maledetta democrazia». Studi su Crizia, Alessandria , in particolare il cap. V § . Filostrato e il kalòn entáphion, pp. -, ricco di documentazione e bibliografia. . Isocr., Archid., -: Diony´siow o™ ty´rannow katasta`w ei∫w poliorki´an y™po` Karxhdoni´vn, oy∫demia^w ay∫tv ^ı svteri´aw y™pofainome´nhw, a∫lla` kai` tv ^ı pole´mv ı katexo´menow kai` tv ^ n politv ^ n dysko´lvw pro`w ay∫to`n diakeime´nvn, ay∫to`w me`n e∫me´llhsen e∫kplei^n, tv ^ n de` xrvme´nvn tino`w tolmh´santow ei∫pei^n, v ™ w kalo´n e∫stin e∫nta´fion h™ tyranni´w, ai∫sxyn&ei`w e∫f« oi©w dienoh´&h kai` pa´lin e∫pixeirh´saw polemei^n polla`w me`n myria´daw Karxhdoni´vn die´f&eiren. L’opera è del  a.C., di poco successiva quindi alla morte di Dionigi. Per il valore di ty´rannow, tyranni´w, tyrannei^n in Isocrate vd. E. Alexiou, Ruhm und Ehre. Studien zu Begriffen,

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Questo è il racconto di Isocrate; Diodoro contestualizza in modo differente l’episodio. Non contro i Cartaginesi combatteva Dionigi, ma durante una rivolta dei Siracusani la situazione pareva tanto compromessa che il tiranno chiese a tre philoi «non in qual modo avrebbe potuto sconfiggere i Siracusani ma quale morte affrontare per sottrarre ad una infamia totale il rovesciamento del suo potere». Eloride, forse padre adottivo di Dionigi, avrebbe appunto risposto essere la tirannide un bel lenzuolo funebre. L’episodio è narrato ancora nel libro ventesimo, ma i passi non sono del tutto coerenti e ad alcuni sono sembrati il risultato di una fusione non ben riuscita di episodi avvenuti in momenti diversi. La vicenda e il detto audace piacquero assai. Furono ripresi anWerten und Motivierung bei Isokrates, Heidelberg , p. . Sulle relazioni tra Isocrate e l’isola vd. C. Franco, Isocrate e la Sicilia, «RFIC»  (), pp. -. . Diod., ,,-: Diony´siow (...) synh´gage toy`w fi´loyw boyleyso´menow peri` tv ^ n e∫nestv ´ tvn. oyçtv ga`r tele´vw a∫ph´lpisto ta` th^w dynastei´aw, v ç ste oy∫ zhtei^n ay∫to`n pv ^ w katapolemh´sW toy`w Syrakosi´oyw, a∫lla` poi^on y™pomei´naw &a´naton mh` pantelv ^ w a¢dojon poih´sW th`n kata´lysin th^w a∫rxh^w. çElvriw me`n oy®n, ei©w tv ^n fi´lvn, v ™ w d« e¢nioi´ fasin, o™ poihto`w path´r, ei®pen ay∫tv ^ı , dio´ti kalo`n e∫nta´fio´n e∫stin h™ tyranni´w. Tra virgolette la traduzione di D. P. Orsi, in Diodoro Siculo,

Biblioteca storica. Libri XI-XV, Palermo , p. . Ripresa della vicenda in Diod., ,,: me´llontow (scil. Diony´siow) d« e∫k tv^n Syrakoyssv^n e∫jippey´ein

pro`w e™koy´sion fygh´n,çElvriw o™ presby´tatow tv ^ n fi´lvn e∫pilabo´menow th^w o™rmh^w “Diony´sie”, fhsi´n, “kalo´n e∫nta´fion h™ tyranni´w”.

. M. Sordi, La dynasteia in Occidente (Studi su Dionigi I), Padova , pp. , part. -, (= M. Sordi, I rapporti fra Dionigi I e Cartagine fra la pace del / e quella del /, «Aevum»  [], pp. -) part.  «Ciò che rende particolarmente interessante la testimonianza di Isocrate è che egli collega l’episodio non con la rivolta di Siracusa, scoppiata contro Dionigi dopo la pace con Cartagine del /, ma durante una delle guerre del tiranno con Cartagine, una guerra terminata con una grande vittoria. Si tratta presumibilmente della vittoria riferita da Diodoro sotto il / (XIV, ,; , sgg.)». Più oltre si sottolinea «l’origine certamente timaica e non diodorea di questo spostamento». Si vd. anche M. Sordi, La dynasteia in Occidente (Studi su Dionigi I), cit., pp. -, part. - (= M. Sordi, Dionigi I dinasta d’Europa, in L’Europa nel mondo antico, Milano , pp. , part. -: «Da Filisto, attraverso Duride, deriva certamente Diod., XX ,»); M. Sordi, La dynasteia in Occidente (Studi su Dionigi I), cit., pp. -, part.  nota  (= M. Sordi, Lo Ierone di Senofonte, Dionigi I e Filisto, «Athenaeum»  [], pp. -); importante F. Sartori, Dall’Italía all’Italia, Padova , I, pp. -, part. - (= F. Sartori, Sulla DYNASTEIA di Dioniso il vecchio nell’opera diodorea, «CS»  [], pp. -). . V. Citti, Il lenzuolo funebre della tirannide. A proposito di Simon.  P., cit., ri-

vivere e morire da sofista: adriano di tiro



che da Plutarco, che trovò tuttavia da obiettare all’esaltazione della tyranni´w, e da Eliano. Più numerosi sono però gli autori che sfruttano, per personaggi e situazioni diverse, il motivo dell’e∫nta´fion. Così Polibio lo inserisce nel discorso di Scipione ai suoi soldati prima della battaglia di Zama, facendo dire al generale che morire per la patria è il miglior sudario come, più avanti, lo stesso pensiero sarà espresso da Asdrubale, generale dei Cartaginesi, nell’autunno del  a.C.. Nell’encomio di Demostene troviamo l’idea che la libertà è il sudario più bello, ma già Eleazar durante l’assedio di Masada aveva tiene, giustamente, che «Nel contesto colloquiale dell’esposizione di Isocrate, kalo´n e∫stin e∫nta´fion h™ tyranni´w, ha il suono di una citazione gnomica, che potrebbe essere una eco poetica». Per la ricerca delle occorrenze mi sono servita anche del CD-ROM TLG versione E (University of California, Irvine) utilizzando il programma ‘SNS-Greek&Latin .’ (Scuola Normale Superiore, Pisa); offro qui un’esemplificazione significativa. . Plut., An seni sit gerenda respublica, D-E: oy∫ ga`r h™ tyranni´w, vçw tiw ei®pe Dionysi´v ı , kalo`n e∫nta´fion. (...) Politei´a de` dhmokratikh` kai` no´mimow a∫ndro`w ei∫&isme´noy pare´xein ay™to`n oy∫k h©tton a∫rxo´menon v ∫ feli´mvw h¢ a¢rxonta kalo`n e∫nta´fion v ™ w a∫lh&v ^ w th`n a∫po` toy^ bi´oy do´jan tv ^ı &ana´tv ı prosti´&hsi. Plut., Cato maior, ,: a∫ll« vçsper Diony´sio´n tiw e¢peise ka´lliston e∫nta´fion h™gei^s&ai th`n tyranni´da, ka´lliston ay∫to`w e∫ggh´rama th`n politei´an poihsa´menow a∫napay´sesin e∫xrh^to kai` paidiai^w o™po´te sxola´zoi tv ^ı synta´ttes&ai bibli´a kai tv ^ı gevrgei^n.

Vd. U. Bultrighini, «Maledetta democrazia», cit., part. . . Aelian., V.H., IV,  (che invece di Eloride chiama Ellopide il consigliere):

Diony´siow o™ ty´rannow katasta`w y™po` Karxhdoni´vn ei∫w poliopri´an, oy∫demia^w ay∫tv ^ı svteri´aw y™pofainome´nhw, ay∫to`w me`n a¢&ymow h®n kai` e∫peno´ei drasmo´n. Tv ^n de` e™tai´rvn ay∫tv ^ı tiw, «Ellopi´dhw o¢noma, prosel&v ` n e¢fato v ® Diony´sie, kalo`n e∫nta´fion h™ tyranni´w. Come si nota, la prima parte della frase, da Diony´siow a y™pofainome´nhw corrisponde a quella di Isocrate citata alla nota . Importante anche Aelian., V.H., XII, : le´goysi (scil. oi™ Li´byew) ga`r kai` to` e∫ndo´jvw a∫po&anei^n e∫nta´fion ei®nai tv ^ı &aptome´nv ı.

. Pol., XV, , : e∫a`n d« v™w a¢llvw e∫kbW^ ta` kata` to`n ki´ndynon, oi™ me`n a∫po&ano´ntew ey∫genv ^ w e∫n tW^ ma´xW ka´lliston e∫nta´fion eçjoysi to`n y™pe`r th^w patri´dow, &a´naton, oi™ de` diafygo´ntew ai¢sxiston kai` e∫leeino´taton to`n e∫pi´loipon bi´on. . Pol., XXXVIII, , : kalo`n ga`r e∫nta´fion ei®nai toi^w ey® fronoy^si th`n patri´da kai` to` tay´thw py^r. Cfr. Pol., XXXVIII, , . . Luc. o Pseudo-Luc., Demosthenis encomium, : kalo`n ga`r krhsfy´geton &a´naton e∫n a∫kindy´nv ı panto`w ai∫sxroy^ gene´s&ai. Kai` ny^n, «Arxi´a, to` kat« e∫mayto`n oy∫ kataisxynv ^ ta`w «A&h´naw doylei´an e™kv ` n e™lo´menow, e∫nta´fion de` to` ka´lliston, th`n e∫ley&eri´an, proe´menow.



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affermato un tale concetto; il motivo del miglior lenzuolo funebre si incontra spesso nel romanzo, talvolta applicato a realtà concrete come la persona amata. Il tema ben si presta, come è ovvio, anche al suo rovesciamento. Così, per Nemesio, il peccato diventa un brutto sudario; secondo Sinesio, invece, è la virtù ad essere un bel sudario, in una frase ove il lenzuolo funebre torna ad essere collegato al sommo potere, potere ovviamente non più definito tyranni´w ma basilei´a. Il tema è adatto, inoltre, ad apologie, reali o fittizie, elogi od orazioni funebri, sia di cristiani sia di pagani. Da ultimo, Procopio fa in un certo senso interpretare alla fiera Teodora moglie di Giustiniano il ruolo che a Siracusa era stato di Eloride; in una situazione di pericolo estremo, e dunque in un contesto assai simile a quello originario, la donna conclude la sua perorazione affermando di preferire l’antico detto che il regno è un bel sudario; con queste parole incoraggia tutti e salva la situazione. Già questa breve e parziale rassegna può mostrare la ricchezza di suggestioni che il motivo del kalo`n e∫nta´fion ha continuato a serbare per secoli nella cultura greca. Per quanto riguarda Filo.

Fl. Ios., b. I., VII, -: &nhske´tvsan ga`r gynai^kew a∫ny´bristoi kai` pai^dew doylei´aw a∫pei´ratoi, meta` d« ay∫toy`w h™mei^w ey∫genh^ xa´rin a∫llh´loiw para´sxvmen kalo`n e∫nta´fion th`n e∫ley&eri´an fyla´jantew.

. Vd., per es., Char., De Chaerea et Callirhoe, IV, , : ei∫ de` kai` a¢llvw a∫ð´seien, oy∫de`n dynh´sW xei^ron pa&ei^n. «En tosoy´tv ı de` sy` mh` prodv ı^ w dy´o ta` ka´llista, e¢rvta kai` a∫rxh´n. «Enta´fion e¢ndojon h™ h™gemoni´a kai` meta` Kalliro´hw ç sper fyla´ttv, kai` me´xri h™dy´w. Heliod., Aethiopica, I, : ka&ara`n e∫mayth´n v &ana´toy fyla´jasa kai` kalo`n e∫nta´fion th`n svfrosy´nhn a∫penegkame´nh. .

Nemesius, De natura hominis, ,  Morani: kakv^w a∫pe´&anen, kako`n e∫nta´-

fion e∫pago´menow th`n a™marti´an.

.

Synes., Oratio de regno, ,: e∫nta´fio´n te e¢sxe (scil. Teodosio) th`n a∫reth´n, a∫dh´riton y™mi^n th`n basilei´an katalipv ´ n. Così Photius, Bibliotheca, , b (ultime parole di Costanzo al figlio Costantino): To´te kai` fasin ei∫pei^n to`n ey∫sebh^ Kvnsta´ntion. “Ny^n o™ &a´nato´w moi th^w zvh^w h™dy´terow, me´giston e∫nta´fion labo´nti th`n sh`n h™gemoni´an, yi™e´ moy”. . Greg. Nyss., Vita sanctae Macrinae, : “TW^ a™gi´aı ko´smow o™ ka&aro`w bi´ow diespoyda´s&h. toy^to kai` th^w zvh^w e∫gkallv ´ pisma kai` toy^ &ana´toy e∫nta´fion e∫kei´nW e∫sti´”. Liban., Or., , : nomi´zvn de` kalo`n th`n ey∫se´beian e∫nta´fion. Liban., Declam., ,  F: e∫gv` de` eçjv kalo`n th`n svfrosy´nhn e∫nta´fion. .

Procop., De bellis, I, , : e∫me` ga´r tiw palaio`w a∫re´skei lo´gow, v™w kalo`n e∫n-

ta´fion h™ basilei´a e∫sti´.

vivere e morire da sofista: adriano di tiro



strato, nelle Vitae sophistarum incontriamo per la prima volta l’espressione nel bi´ow dedicato a Crizia: «Morì ad opera dei seguaci di Trasibulo, che cercavano di far tornare dall’esilio i democratici, e ad alcuni sembra che abbia dato prova di valore al momento della morte, per aver fatto della tirannide una veste funebre. Io devo, invece, ammettere che nessun uomo muore valorosamente per una causa ingiusta; ed è per questo che, a mio avviso, la sua sapienza e i suoi scritti sono stati tenuti in minore considerazione da parte dei Greci». A chi intende riferirsi Filostrato quando obietta che una bella morte non onora una vita ingiusta? Varie sono le risposte plausibili, ed io credo lecito suggerire che dokei^ d« e∫ni´oiw potrebbe anche riferirsi ad Erode Attico. Sappiamo, ed è lo stesso Filostrato a riferirlo, che Erode si era dedicato allo studio degli antichi, in particolare di Crizia, autore che lo aveva affascinato al punto che Erode si era impegnato a diffonderlo nuovamente tra i Greci; il . Philostr., VS, : «Ape´&ane me`n oy®n y™po` tv^n a∫mfi` Urasy´boylon, oiç kath^gon a∫po` fygh^w to`n dh^mon, dokei^ d« e∫ni´oiw a∫nh`r a∫ga&o`w gene´s&ai para` th`n teleyth´n, e∫peidh` e∫ntafi´v ı tW^ tyranni´di e∫xrh´sato. e∫moi` de` a∫popefa´n&v mhde´na a∫n&rv ´ pvn kalv ^ w dh` a∫po&anei^n y™pe`r v © n oy∫k o∫r&v ^ w eiçleto, di« aç moi dokei^ kai` h™ sofi´a toy^ a∫ndro`w kai` ta` fronti´smata h©tton spoydas&h^nai toi^w çEllhsin. Traduzione di M. Civiletti, cit., p. . . U. Bultrighini, «Maledetta democrazia», cit., part.  e  ss., ritiene che la rivalutazione sia stata tentata già dopo la morte di Crizia e che tra gli ‘alcuni’ ci possano essere gli oligarchi di Eleusi, quelli che avrebbero eretto come monumento funebre per Crizia la celebre tomba con l’immagine di Oligarchia che dà fuoco a Democrazia e l’epitaffio inneggiante agli «uomini buoni, che per qualche tempo frenarono il maledetto popolo ateniese dalla prepotenza». Vd. D. Musti, B. Pulcini, La fiaccola della Demokratia e la statua della Libertà, «RCCM»  (), pp. -. Ritengo che anche l’uso del tempo presente in dokei^ d« e∫ni´oiw possa autorizzare la mia supposizione. . Philostr., VS, : prose´keito me`n ga`r pa^si toi^w palaioi^w, tvı^ de` Kriti´aı

kai` proseteth´kei kai` parh´gagen ay∫to`n e∫w h¢&h »Ellh´nvn te´vw a∫meloy´menon kai` periorv ´ menon. Sull’interesse, forse non solo letterario, di Erode Attico per Cri-

zia, vd. P. Graindor, Un milliardaire antique. Hérode Atticus et sa famille, cit., part. ; ; -; W. Ameling, Herodes Atticus. I., cit., p. -; J. Tobin, Herodes Attikos and the City of Athens, cit., pp. ; ; N. M. Kennell, Herodes Atticus and the Rhetoric of the Tyranny, «CPh»  (), pp. -, part.  e : «Greek tyranny in the Roman Empire was not a mere rhetorical fiction, it was a rhetorical and cultural reality». Per la fortuna letteraria di Crizia nella seconda sofistica, vd. M. Centanni, Atene assoluta. Crizia dalla tragedia alla storia, Padova , pp. -.

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lungo oblio censorio che aveva colpito h™ sofi´a toy^ a∫ndro`w kai` ta` fronti´smata era stato già rilevato da Filostrato e spiegato con la condotta e il ruolo politico di Crizia. Può darsi che Filostrato, non accettando un giudizio positivo sulla morte coraggiosa di Crizia, abbia desiderato esprimere il proprio dissenso (e∫moi` de` a∫popefa´n&v), ma senza nominare l’autore/gli autori della rivalutazione, perché tra questi vi era, tra gli ultimi, Erode Attico. Erode era una figura cara e autorevole, il rispettato maestro dei maestri e, soprattutto, la sua vita era stata ambigua a sufficienza dal punto di vista di comportamenti assimilabili alla tirannide che un ulteriore accostamento con Crizia non avrebbe certo giovato alla sua immagine. Secondo Filostrato, dunque, una morte, pur nobile, non riscatta un’esistenza votata ad una causa ingiusta; quale possa essere invece una causa giusta è espresso dallo stesso Filostrato negli altri casi ove ritroviamo nelle Vitae sophistarum il motivo dell’e∫nta´fion. Se Adriano è morto dopo aver ricevuto la nomina imperiale, Apollonio di Naucrati, discepolo dello stesso Adriano, morì ad Atene, settantenne, avendo come sudario la benevolenza di

. Il bi´ow filostrateo dedicato a Crizia è inserito tra i testimonia in H. Diels W. Kranz, Fragmente der Vorsokratiker, nr.  e in Sofisti. Testimonianze e frammenti. IV. Antifonte e Crizia, a cura di A. Battegazzore e M. Untersteiner, Firenze , nr.  A. Una diversa ricostruzione propone U. Bultrighini, «Maledetta democrazia», cit., part. -, il quale, nel «lungo percorso metaforico di entáphion» ritiene «l’illustre precedente simonideo», già attivo nella formulazione dell’epigramma funebre per Crizia; ad un certo punto si inserirebbe «la tirannide, con l’aneddoto su Dioniso I». . Senza voler qui affrontare i problemi legati all’identità degli autori chiamati Filostrato e all’attribuzione rispettiva delle varie opere, noto che l’immagine dell’e∫nta´fion torna anche nell’Heroicus, : to`n me`n dh` kolvno´n, to´n, je´ne, oÇn e∫pi` toy^ metv ´ poy th^w a∫kth^w o™ra^ıw a∫nesthko´ta, h¢geiran oi™ «Axaioi` jynel&o´ntew, oçte tv ^ı Patro´klv ı jynemi´z&h e∫w to`n ta´fon, ka´lliston e∫nta´fion e™aytv ^ı te ka∫kei´nv ı didoy´w, oç&en aı¢doysin ay∫to`n oi™ ta` filika` e∫painoy^ntew, e nel De gymnastica, : «Arrixi´vna de` to`n pagkratiasth`n dy´o me`n h¢dh «Olympia´daw nikv^nta, tri´th de` e∫p« e∫kei´naiw «Olympia´da maxo´menon peri` toy^ stefa´noy kai` h¢dh a∫pagorey´onta «Eryji´aw o™ gymnasth`w e∫w e¢rvta &ana´toy kate´sthsen a∫nabohsaw e¢jv&en v ™ w kalo`n e∫nta´fion to` e∫n «Olympi´aı mh` a∫peipei^n. Per quest’ultima opera vd. A. Billault, Le GYMNASTIKOS de Philostrate a-t-il une signification littérarire?,

«REG»  (), pp. -.

vivere e morire da sofista: adriano di tiro



tutti gli Ateniesi, i più bisognosi dei quali egli aveva reso partecipi dei suoi beni. Una prestigiosa carica a Roma o l’amore degli Ateniesi: questi i sudari convenienti per un sofista; un’esistenza operosa al servizio di Roma o il meritato affetto dei Greci rappresentano per Filostrato il degno apparato per una buona morte che può opportunamente coronare una buona vita. Il motivo dell’e∫nta´fion unito agli altri elementi del racconto di Filostrato, l’età avanzata, la preghiera alle Muse, le scuse dell’imperatore, contribuisce a diffondere nella retorizzazione delle vicende ultime di Adriano toni patetici, ed il rimpianto che egli ha lasciato in chi lo conobbe diventa l’ultimo requisito del sofista perfetto.

.

Philostr., VS, : e∫teley´ta de` e™bdomhkontoy´thw «A&h´nhsin e¢xvn e∫nta´fion th`n e∫j a™pa´ntvn «A&hnai´vn ey¢noian.

. Rimpianto e dolore già abilmente evocati da Philostr., VS, : e∫gv` toi kai` dakry´ontaw ay∫tv ^ n e∫ni´oyw oi®da, o™po´te e∫w mnh´mhn toy^ a∫ndro`w toy´toy ka&i´stainto, kai` toy`w me`n to` f&e´gma y™pokorizome´noyw, toy`w de` to` ba´disma, toy`w de` to` ey¢sxhmon th^w stolh^w.

Carlo Slavich DUE FAMIGLIE DELL’ARISTOCRAZIA LICIA IN ETÀ IMPERIALE

Grazie soprattutto alla conservazione di un documento straordinario come la genealogia iscritta del mausoleo di Licinnia Flavilla a Oinoanda, recentemente arricchitasi dei nuovi frammenti pubblicati da A. S. Hall e N. P. Milner, siamo in grado di ricostruire con insolita abbondanza di particolari la rete di parentele che lega tra loro le maggiori casate dell’aristocrazia licia di età imperiale. Lasciando da parte per il momento C. Licinnius Telemachus e Iulius Fronto Tlepolemus, i senatori cui si riferiscono i due ‘nuovi’ documenti che costituiranno il principale oggetto del presente studio, si può affermare oggi con una certa sicurezza che tutte le famiglie senatorie licie censite da H. Halfmann sono almeno lontanamente imparentate tra loro. Il primo senatore licio, M. Arrun. Sull’iscrizione della parete orientale del mausoleo (IGRR III 500) cfr. R. Heberdey - E. Kalinka, Bericht über zwei Reisen im südwestlichen Kleinasien, «Denkschr. Akad. Wiss. Wien, phil.-hist. Kl.», XLV, Wien  (prima edizione integrale del testo); J. A. O. Larsen, Tituli Asiae Minoris, II, 522 and the dating of Greek inscriptions by Roman names, «JNES»  (), pp. -; S. Jameson, Two Lycian Families, «AS»  (), pp. - (con stemma dei Licinnii); M. Wörrle, Stadt und Fest im Kaiserzeitlichen Kleinasien, München , pp. -, - e passim. A. S. Hall - N. P. Milner - J. J. Coulton, The Mausolaeum of Licinnia Flavilla and Flavianus Diogenes of Oinoanda: Epigraphy and Architecture, «AS»  (), pp. , hanno rinvenuto un nuovo frammento della parete orientale (che apporta una sola correzione al testo già ricostruito da Heberdey e Kalinka), ricollocato nella parete settentrionale alcuni blocchi che gli editori precedenti avevano attribuito all’iscrizione orientale (Col. I in IGRR III , con la genealogia di Flavia Platonis di Cibyra), e infine pubblicato tre frammenti inediti dell’iscrizione occidentale (nei quali apparentemente «the emphasis ... is on non-Oinoandan connexions, tracing in greater detail the leading families from other cities into which the Licinnii married», p. ), rinnovando in modo sostanziale la ricostruzione architettonica ed epigrafica del monumento (cfr. in particolare le pp. -). . H. Halfmann, Die Senatoren aus den kleinasiatischen Provinzen, in Epigrafia e ordine senatorio, II, Roma  (= Senatoren ), pp. -, al cui elenco bisogna aggiungere l’anonimo consolare dell’iscrizione pubblicata da M. Christol Th. Drew-Bear, Un sénateur de Xanthos, «JS» , pp. -, stretto congiunto del Ti. Claudius Telemachus di TAM II  = IGRR III , e il C. Iulius Nigrinus menzionato nel secondo dei documenti che saranno oggetto del presente studio;

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tius Claudianus di Xanthos, adlectus inter aedilicios verso la fine del I secolo d.C. dopo una fortunata carriera equestre, ha per nonno materno un Ti. Claudius Stasithemis, nel quale si riconosce un avo di quei Ti. Claudii Telemachi/Stasithemides, anch’essi di Xanthos, che produrranno almeno tre archiereis del koinon dei Lici nel corso del II secolo e diversi senatori a partire dall’età severiana. Il nome di Marcia Tlepolemis, moglie dell’archiereus Ti. Claudius Stasithemis e madre dell’archiereus Ti. Claudius Telemachus, attivo durante il regno di Commodo, potrebbe figurare in uno dei nuovi frammenti della genealogia dei Licinnii di Oinoanda; in un altro si leggono i nomi degli antenati di C. Iulius Maximianus Diophantus di Lydai, senatore nella prima metà del III secolo d.C.. cfr. anche SEG  (),  (Ti. Claudius Alexander, padre di non meglio precisati senatori). . RE Suppl. XIV (), coll. -; H. Halfmann, Die Senatoren aus dem östlichen Teil des Imperium Romanum bis zum Ende des 2. Jh. n.C., Göttingen  (= Senatoren ), p. , nr. ; Id., Senatoren , cit. (n. ), p. ; più diffusamente sulla famiglia A. Balland, Fouilles de Xanthos VII. Inscriptions d’époque impériale du Létôon, Paris , pp. -. Data la precocità dell’ingresso di Claudianus in senato, la congettura di Halfmann sul testo di TAM II , ll. -, [e∫n tv^ı e¢&nei] prv ^ tow synklhtiko`w [gegenhme´now toy^ / dh´]moy »Rvmai´vn, è a mio avviso preferibile a quella di Kalinka, [e∫n tv^ı / ge´nei] prv^tow ...; non mancano attestazioni di formule simili riferite alla città o alla provincia piuttosto che all’ambito familiare (ad es. I. Didyma , ll. -: pe´mp[tow] / me`n th^w «Asi´aw oçlhw e∫k to[y^

˙ ai∫]/v ^ now ei∫w sy´nglhton ei∫sel&[v ´ n], / [a∫]po` de` Meilh´toy kai` th^w a¢llh[w «I]/vni´aw ˙ ˙ ^ ton y™patey´santa / «Efesi´vn; cfr. mo´no[w kai` pr]v ^ tow; I. Ephesos , ll. -: [p]rv ˙ ˙ ˙˙˙

M. Dondin-Payre, L’expression de la novitas dans l’épigraphie du Haut-Empire, in Epigrafia e ordine senatorio, I, Roma , pp. -). . Balland, Fouilles de Xanthos VII, cit. (n. ), p. , nr. . . Basti rimandare qui allo studio di Christol - Drew-Bear, Un sénateur, cit. (n. ), in particolare pp. - (con stemmata alle pp. -). . Hall - Milner - Coulton, The Mausolaeum, cit. (n. ), pp. -, Inscr.  (b), ll. - (ma l’integrazione del nome è tutt’altro che sicura); su questi due personaggi cfr. Balland Fouilles de Xanthos VII, cit. (n. ), nr. , pp. - (con lo stemma a p. ). . Hall - Milner - Coulton The Mausolaeum, cit. (n. 1), pp. -, Inscr.  (a), col. I ll. -. Per uno stemma degli Iulii di Lydai si veda ora B. Puech, Orateurs et sophistes grecs dans les inscriptions d’époque impériale, Paris , pp. -, che corregge in più punti la ricostruzione di E. Kalinka ad TAM II/, , p.  (con le osservazioni di Wörrle, Stadt und Fest, cit. [n. ], pp. -, n. ), abbassando di una generazione la cronologia finora comunemente accettata per l’attività di C. Iulius Maximianus Diophantus (su questo senatore cfr. TAM II/,  = IGRR III ; TAM II/  = IGRR III ; PIR2 I ; G. Barbieri, L’albo senatorio

due famiglie dell’aristocrazia licia



Dagli stessi Licinnii di Oinoanda discende infine per linea materna Ti. Claudius Agrippinus di Patara, console tra il  e il , affiancato nella sua scalata all’ordine senatorio dal cognato, Ti. Claudius Titianus Flavianus Q. Vilius Proculus L. Marcius Celer M. Calpurnius Longus, leg. Aug. pro praetore di Bitinia-Ponto prima del , e dallo zio di questi, Q. Vilius Titianus Quadratus. Fatta eccezione per quest’ultimo gruppo, che non sarebbe improprio definire una ‘cordata’, le parentele cui si è fatto cenno risalgono a un’epoca in cui le famiglie dei futuri senatori si accontentavano di occupare stabilmente, una generazione dopo l’altra, i vertici dell’antica confederazione licia. Tra i loro antenati troviamo infatti numerose personalità di straordinario rilievo, che oltre a sostenere le massime funzioni federali, la Liciarchia e il sommo sacerdozio, hanno potuto e voluto procacciarsi gli ulteda Settimio Severo a Carino, Roma , pp. - nr. ; Halfmann, Senatoren , cit. [n. ], p. ; Id., Senatoren , cit. [n. ], p.  nr. ). . IGRR III , col. II ll. -. Cfr. PIR2, C ; G. Alföldy, Konsulat und Senatorenstand unter den Antoninen. Prosopographische Untersuchungen zur senatorischen Führungsschicht, Bonn , p. ; Halfmann, Senatoren , cit. (n. ), p. , nr. ; Senatoren , p. ; Wörrle, Stadt und Fest, cit. (n. ), p. , n. ; M. Th. Raepsaet-Charlier, Prosopographie des femmes de l’ordre sénatorial, Louvain , pp. -, nr.  (su Aelia Platonis, moglie di Agrippinus, una nipote del celeberrimo evergete Opramoas) e pp. -, nr.  (su Claudia Helene, sorella del medesimo). . L’indicazione dei rapporti di parentela tra questi tre personaggi, ricalcata dallo stemma di Halfmann, Senatoren , cit. (n. ), p.  (cfr. ibid., p. , nr. ; Id., Senatoren , cit. [n.], pp. -), va presa con beneficio d’inventario: si confronti la ricostruzione ben più complessa (e «moins satisfaisante», secondo il giudizio a mio avviso pienamente condivisibile di Raepsaet-Charlier, Prosopographie, cit. [n. ], nr. , pp. -) di Jameson, Two Lycian Families, cit. (n. ), pp. - (stemma a p. ), che colloca Q. Vilius Titianus Quadratus nella generazione dei bisnonni di Ti. Claudius Titianus Flavianus etc., e lascia nel vago il rapporto di quest’ultimo con Ti. Claudius Agrippinus; le divergenze nascono dalla problematica identificazione di Claudius Titianus, menzionato come cognato di Agrippinus nella genealogia di Flavilla (IGRR III , col. III ll. -), col Ti. Claudius Titianus Flavianus etc., di cui in TAM II . È senza dubbio per una svista che Halfmann, Senatoren , cit. (n. ), p.  e p.  fa del Liciarca C. Iulius Heliodorus il marito della (presunta) sorella di Q. Vilius Titianus Quadratus, Claudia Vilia Procula: cfr. Puech, Orateurs et sophistes, cit. (n. ), p.  n. . . Il problema dell’identità o diversità delle cariche di Liciarca e archiereus del koinon è oggetto di una controversia annosa e apparentemente inesauribile; per

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riori segni di preminenza che la singolare organizzazione del koinon dei Lici offriva quale posta in palio alla competizione tra i notabili. * Claudii Telemachi/Stasithemides. – Ti. Claudius Telemachus, archiereus nel - d.C. (TAM II , col. I, doc. , ll. -); – Ti. Claudius Stasithemis, nipote del precedente, archiereus (cfr. Balland, Fouilles de Xanthos VII, nr. , dove la moglie è detta a∫rxierei´a tv^n Sebastv ^ n Lyki´vn toy^ koinoy^). Sposato con Marcia Tlepolemis, sorella di Q. Veranius Priscus di Xanthos, poleiteyo´menow de` kai` e∫n tai^w kata` Lyki´an po´lesin pa´saiw, grammateus e archiereus del koinon, agonoteta della ∫isoly´mpiow e∫&nikh` panh´gyriw e (per quattro volte) dei Letoa di Xanthos, finanziatore di giochi e opere pubbliche, arconte in patria, pro` th^w a∫rxiervsy´nhw pleona´kiw teteimhme´now y™po` toy^ Lyki´vn e¢&noyw kai` y™po` th^w patri´dow tai^w kat« e¢tow teimai^w (Balland, Fouilles de Xanthos VII, nr. ), e figlia del fratello di Q. Veranius Tlepolemus, di Xanthos, poleiteyo´menow de` kai` e∫n tai^w kata` Lyki´an po´lesin pa´saiw, grammateus e ar-

chiereus del koinon nel  d.C. (IGRR III,  l. ), autore di molte spese a beneficio della città e del koinon, teteimhme´now y™po` Lyki´vn, più volte ambasciatore presso gli imperatori (TAM II , da Xanthos); – Ti. Claudius Telemachus, figlio del precedente e padre (?) dei sena-

un quadro degli argomenti a favore dell’una e dell’altra tesi, e relativa bibliografia, basterà rimandare a R. Behrwald, Der Lykische Bund. Untersuchungen zur Geschichte und Verfassung, Bonn , pp. - (che da parte sua propone una terza soluzione, innovativa e sicuramente interessante: si tratterebbe di funzioni diverse, ma consecutive e inscindibili) e Chr. Kokkinia, Die Opramoas-Inschrift von Rhodiapolis. Euergetismus und soziale Elite in Lykien, Bonn , pp. -. Dato che i due titoli non compaiono mai insieme nello stesso testo, e almeno in due casi sono usati in modo apparentemente intercambiabile (nei già citati decreti di Myra e Patara in onore di Iason di Kyaneai, IGRR III , col. II A ll. -: gegon[v`]w a∫rxierey`w [tv^n] S[eb]astv^n col. II B ll. -: di« h©w e∫te´le/sen lykiarxei´aw; cfr. anche, in questa stessa pagina, il caso di Ti. Claudius Telemachus, archiereus durante il regno di Commodo), propendo decisamente per l’identificazione; ad ogni modo, ai fini del presente studio è sufficiente constatare che le due funzioni comportano la medesima posizione di primato nella gerarchia sociale dell’aristocrazia licia e nella gerarchia istituzionale del koinon. . Da qui in poi, salvo diversa indicazione, seguo la cronologia degli archiereis di Licia proposta da C. Letta, Il dossier di Opramoas e la serie dei legati e degli archiereis di Licia, in B. Virgilio (Ed.), Aspetti e problemi dell’Ellenismo. Atti del convegno di studi, Pisa - novembre , («Studi Ellenistici» IV), Pisa , pp. -.

due famiglie dell’aristocrazia licia



tori di età severiana, cittadino di Sidyma, Xanthos, Patara e Myra, poleiteyo´menow de´, etc., je´now degli imperatori (il plurale si riferisce probabilmente a Marco Aurelio e Commodo), trib. leg. IV Scythicae, grammateus e archiereus del koinon durante il regno di Commodo (cfr. Balland, Fouilles de Xanthos VII, nrr. -; per la datazione cfr. TAM II , dove lo stesso è definito lykia´rxhw), agonoteta in un agone isolympios celebrato nel Letoon a Xanthos (probabilmente la stessa e∫&nikh` panh´gyriw dello zio Q. Veranius Priscus), donatore di a∫rgyrikai` e∫pido´seiw a beneficio di Xanthos e del koinon, teteimhme´now e∫n pa´saiw [tai^w kata` Lyki´a]n po´lesi kai` y™po` Lyki´vn toy^ koinoy^ tai^w prv ´ taiw kai` [deyte´raiw kai` t]ri´taiw teimai^w, teimv ´ menow de` kai` y™po` toy^ Lyki´vn [e¢&noyw kat« e¢]tow dia` panto´w

(Balland, Fouilles de Xanthos VII, nr. ); inoltre primo buleuta di Sidyma (TAM II ) e agonoteta di un agone privato a Xanthos (TAM II -). Vilii di Patara. – Q. Vilius Titianus, padre del senatore Q. Vilius Titianus Quadratus e nonno (?) materno del senatore Ti. Claudius Flavianus Titianus etc., di Patara, poleiteyo´menow de` kai` e∫n tai^w kata` Lyki´an po´lesin pa´saiw, prvtey´vn Lyki´vn e¢&noyw, amico del consolare Catilius Severus, amico e je´now di non meglio precisati «governatori e procuratori», teteimhme´now kai` y™po` Lyki´vn toy^ koinoy^ kai` tv ^ n plei´stvn po´levn, discendente a sua volta da archiereis che hanno recato molti benefici al koinon e alle singole città (TAM II, -). Claudii di Patara. – Ti. Claudius Agrippinus, di Patara e Myra, poleiteyo´menow de` kai` e∫n tai^w kata` Lyki´an po´lesin pa´saiw, praef. fabrum, trib. leg. III Gallicae, trib. leg. I Italicae, praef. alae Phrygum, grammateus e archiereus del koinon, agonoteta nei Letoa a Xanthos, donatore di a∫rgyrikai` e∫pido´seiw a beneficio di Xanthos e del koinon, teteimhme´now kai` y™po` Lyki´vn toy^ koinoy^ tai^w prv ´ taiw kai` deyte´raiw kai` tri´taiw teimai^w, onorato inoltre dalle città di Panfilia e dal koinon d’Asia (TAM II -, TAM II  = Balland, Fouilles de Xanthos VII, nr. ; cfr. Wörrle, Stadt und Fest, pp. -). – C. Iulius Demosthenes di Oinoanda, trib. leg. Ferratae (sic), praef. alae VII Phrygum, proc. Siciliae et insularum (durante il regno di Traiano), e lykia´rxhw solo in seguito, tra il  e il  d.C. (IGRR III , col. II, ll. -), donatore alla patria di una fondazione agonistica che sappiamo straordinariamente duratura (Wörrle, Stadt und Fest; A. S. Hall - N. P. Milner, in D. French [Ed.], Studies in the History and Topography of Lycia and Pisidia. In memoriam A. S. Hall, Ankara , nrr. -, pp. -), padre di colui che segue e bisnonno del senatore Ti. Claudius Agrippinus. – C. Iulius Antoninus, praef. coh I Hispanorum, praef. coh. I Celtiberorum, trib. leg. IV Scythicae (IGRR III , col. II, ll. -), padre di Iulia Lysima-

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che (la moglie di colui che segue) e nonno del senatore Ti. Claudius Agrippinus. – Ti. Claudius Dryantianus di Patara, o™ lykiarxh´saw (prima metà del II secolo d.C.), padre del senatore Ti. Claudius Agrippinus (IGRR III , col. II, ll. -). Iulii Diophanti/Heliodori di Lydai. – C. Iulius Heliodorus, di Lydai, poleiteyo´menow de` kai` e∫n tai^w kata` Lyki´an po´lesin pa´saiw, archiereus ( d.C.) grammateus e archiphylax del koinon, donatore di numerose e∫pido´seiw, di opere pubbliche a beneficio del koinon, e inoltre di vari spettacoli a Lydai e in altre città, ambasciatore presso l’imperatore, teteimhme´now y™p[o` Ly]ki´vn toy^ koinoy^ kai` [ka]ta` po´lin, oggetto di martyriai benevole da parte di governatori romani (TAM II ). – C. Iulius Diophantus, di Lydai, poleiteyo´menow de` kai` e∫n tai^w kata` Lyki´an po´lesin pa´saiw, archiereus e grammateus del koinon, donatore alla patria di una fondazione per la distribuzione gratuita di olio, padre del senatore C. Iulius Maximianus Diophantus (TAM II ).

* Possiamo qui accennare solo brevemente al particolare sistema di onorificenze ‘cumulative’ che contraddistingue la comunità politica licia, sia al livello cittadino che a quello federale. Nelle iscrizioni onorifiche licie si legge con una certa frequenza che il destinatario è stato onorato da una polis o dal koinon con le prv^tai, dey´terai, tri´tai teimai´ e così via, fino alle eçktai teimai´ federali conseguite dal padre di Opramoas, che per quanto ne sappiamo costituiscono un primato assoluto. Dai decreti emanati dall’as. È da notare la scarsa attenzione dedicata al sistema delle teimai´ negli studi generali sul funzionamento del koinon in età imperiale. Eppure questo costume istituzionalizzato della quantificazione numerica dell’onore, che non ha paragoni in nessun’altra regione del mondo greco, potrebbe essere rivelatore perlomeno di una specificità culturale: sarà un caso che proprio la Licia abbia prodotto mostruosità epigrafiche come le iscrizioni di Opramoas, Iason e Licinnia Flavilla, in cui l’accumulazione documentaria, lo stile archivistico prende il posto della sintesi retorica che caratterizza in genere il formulario dell’epigrafia onorifica? . Alle attestazioni raccolte in una breve nota da J. Deininger, Die Provinziallandtage der römischen Kaiserzeit, München , p. , n. , bisogna aggiungere perlomeno IGRR III  (tetra´kiw); TAM II  (tetra´kiw); Balland, Fouilles de Xanthos VII, cit. (n. ), nr.  (pleona´kiw teteimhme´non y™po` toy^ Lyki´vn e¢&noyw) e

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

semblea federale in occasione delle quattro teimai´ accordate allo stesso Opramoas si evince che all’atto pratico l’onorificenza consisteva in un decreto, due statue, una di bronzo e una dorata, e una corona aurea a partire dalla terza teimh´: un contenuto in sé non particolarmente impressionante, eppure assai ambito, a giudicare dalle controversie che ne potevano scaturire e dalle spese che gli interessati erano disposti a sostenere. Solo di recente R. Behrwald ha attirato l’attenzione sul rapporto che sembra intercorrere tra l’erogazione di queste teimai´ federali e quella particolare condizione di privilegio che nelle iscrizioni si esprime nella formula poleiteyo´menow de` kai` e∫n tai^w kata` Lyki´an po´lesin pa´saiw, l’ennesima peculiarità licia, che in precedenza gli studiosi avevano preso in considerazione quasi soltanto per il suo controverso contenuto giuridico; comportasse o meno pieni diritti di cittadinanza in tutte le città licie, tale formula va intesa anche come ‘titolo’, come nr.  (prv^tai kai` dey´terai kai` tri´tai teimai´); I. Arykanda (IK ), - (cfr. TAM II : pe´mptai teimai´), nr.  (dey´terai teimai´). Potrebbero di fatto alludere alle prv ^ tai teimai´ anche formule più semplici e abbastanza comuni come teteimhme´non y™po` Lyki´vn (cfr. ad es. TAM II ), ignorate nell’elenco di Deininger. . TAM II , col. II, doc. , ll. -; col. III, doc. , ll. - (il testo è incompleto); col. IV, doc. , ll. -; col. IV, doc. , ll. -. La ripetitività dei decreti assicura, se necessario, il forte grado di formalizzazione delle teimai´. . Sulla lotta per il conseguimento delle teimai´ federali cfr. da ultimo Kokkinia, Die Opramoas-Inschrift, cit. (n. ), pp. -. . J. A. O. Larsen, Lycia and Greek Federal Citizenship, «SO»  (), pp. -, e L. Moretti, Ricerche sulle leghe greche, Roma , -, concordavano nell’escludere che la formula potesse indicare un vero e proprio diritto di cittadinanza in tutte le poleis licie, l’uno interpretando il verbo politey´es&ai nel senso di «compiere atti d’evergetismo», l’altro nel senso di «rivestire magistrature»; S. Jameson, The Lycian League. Some Problems in its Administration, «ANRW» II , , , , Balland, Fouilles de Xanthos VII, cit. (n. ), pp. -, e infine Behrwald, Der Lykische Bund, cit. (n. ), pp. - hanno però evidenziato con ragione il nesso logico invariabile (de` kai`) che la aggancia all’elenco delle politeiai (rimane incerta Kokkinia, Die Opramoas-Inschrift, cit. [n. ], pp. -, che non esclude la possibilità di intendere il verbo politey´es&ai nel senso di «im Dienst der Öffentlichkeit aktiv zu sein», sulla strada indicata da Moretti). In particolare Behrwald, Der Lykische Bund, cit. (n. ), p.  osserva che nel dossier di Opramoas la formula poleiteyo´menow, etc., compare soltanto in seguito alla concessione da parte del koinon di certi non meglio precisati onori kata` po´lin (TAM II , col. VIII ll. -, col. IX ll. -, decreto nr. ): si tratterebbe quindi di una procedura onorifica in qualche modo ‘rituale’, il che potrebbe giustificare tra l’altro la rigorosa invariabilità della formula. Questa supposizione mi sembra rafforzata dal fatto che molto spesso nei decreti onorifici essa è accompagnata

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manifestazione epigrafica di un’amplissima onorificenza – la più splendida, forse, che il koinon potesse concedere ai suoi servitori più meritevoli. Come altri elementi che ritornano più volte nei cursus degli antenati dei senatori lici – le magistrature più importanti nel koinon, le agonotesie negli agoni federali, le evergesie rese «al koinon nel suo insieme e alle singole città», sotto forma di distribuzioni di denaro e finanziamento di opere pubbliche o spettacoli, le ambasciate presso gli imperatori, le amicizie di potenti Romani – anche la qualifica di poleiteyo´menow de`, etc., e un congruo numero di teimai´ federali sono segni che contraddistinguono un gruppo ristretto e compatto di individui e famiglie della Licia del II secolo d.C., una élite al quadrato, una vera e propria aristocrazia regionale sovrapposta alle aristocrazie cittadine. Il lungo galleggiare ai vertici del koinon dei Lici fa assomigliare questo gruppo di famiglie a una sorta di casta. Quasi tutti gli illustri avi di senatori che ho elencato sopra rivendicano a loro volta antenati che hanno rivestito le massime cariche del koinon in un’epoca antecedente alla riduzione della Licia a provincia. Vale la pena di sottolineare che questa rivendicazione, che si esprime anch’essa in modo vagamente formulare (e∫k progo´nvn strathgv^n nayarxv ^ n ™ipparxv ^ n lykiarxv ^ n, in tutte le possibili combinazioni dei diversi elementi), è estremamente rara al di fuori del circolo degli antenati dei senatori. Ciò significa che uno stesso blocco familiare, cementato al suo interno da una rete sempre più fitta di da un riferimento alle teimai´ federali (oltre ai casi citati tra gli avi dei senatori cfr. ad esempio IGRR III , te´tartai teimai´; TAM II , tri´tai teimai´; TAM II , te´tartai teimai´; TAM II , dedica di una statua effettuata dal koinon, forse in occasione di una teimh´). . Anche se non vi è alcun nesso apparente tra il numero delle teimai´ e la qualifica di poleiteyo´menow, etc., che troviamo applicata anche a individui insigniti di una sola teimh´, come Q. Vilius Titianus di Patara (TAM II -) o Q. Veranius Tlepolemus di Xanthos (TAM II ), è degno di nota che a Opramoas tale qualifica sia stata riconosciuta soltanto dopo aver ricoperto tutte le cariche federali, ricevuto quattro teimai´ e speso qualche milione di sesterzi in favore del koinon. . TAM II  (C. Iulius Diophantus); TAM II  (= Balland, Fouilles de Xanthos VII, cit. [n. ], nr. , Ti. Claudius Agrippinus); I. Arykanda (IK ), - (cfr. TAM II ; Sarpedo); TAM II , col. IV, doc. , ll. -; V, doc. , ll. - e passim (Opramoas); TAM II  (la madre di Opramoas); Balland, Fouilles de Xanthos VII, cit. [n. ],nr.  (un anonimo); nr.  (Q. Veranius Eudemus); nr. 

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legami di parentela, domina lo scenario politico licio per tutto l’arco cronologico ‘coperto’ dalle fonti epigrafiche. Di qui, forse, l’attaccamento propriamente dinastico alla nomenclatura di famiglia che contraddistingue alcune delle maggiori casate licie, come i Claudii Telemachi/Stasithemides di Xanthos e gli Iulii Heliodori/Diophanti di Lydai. * Afferma R. Behrwald nell’introduzione al suo recente e importante studio sulla confederazione licia che «eine detailliertere prosopographische Untersuchung der aus kaiserzeitlichen Inschriften bekannt gewordenen Bundesbeamten nur in den wenigsten Fällen zu aussagekräftigen Ergebnissen führt», con un’annotazione: «So ist aus der nicht unbeträchtlichen Anzahl der Kaiserpriester die überwiegende Mehrheit allein aus Datierungsformeln, mithin nur als Name bekannt. Eine Untersuchung, wie sie Maria Domitilla Campanile ... für das Koinon von Asia vorgelegt hat, scheint deshalb für den Lykischen Bund kaum sinnvoll». A mio avviso, il fatto che della maggior parte dei sommi sacerdoti di Licia si conosca solo il nome è dovuto più alla sovrabbondante documentazione offerta in questo senso da pochi grandi documenti che a una particolare carenza di materiali utili alla ricerca prosopografica; il gruppo dei ‘soliti noti’ è abbastanza folto da costituire un valido (Ti. Claudius Telemachus); IGRR III  (C. Licinnius Thoantianus, uno dei Licinnii di Oinoanda). . Cfr. supra, nn. - e  rispettivamente. Si intende che un certo grado di conservatorismo onomastico costituisce la norma presso le aristocrazie cittadine greche; le due famiglie menzionate – se ne potrebbero citare anche altre, ad es. i Mettii e Claudii Androbii/Irenei di Xanthos (IGRR III , col. V ll.  ss.; Hall Milner - Coulton, The Mausoleum, cit [n. ], Inscr.  [d], pp. -) – rappresentano casi estremi, ma non propriamente eccezionali. Sulle abitudini dei nobili lici in campo onomastico si vedano le osservazioni di F. Quass, Die Honoratiorenschicht in den Städten des griechischen Ostens. Untersuchungen zur politischen und sozialen Entwicklung in hellenistischer und römischer Zeit, Stuttgart , pp. -. . Behrwald, Der Lykische Bund, cit. (n. ), p.  con n. ; il riferimento è a M. D. Campanile, I sacerdoti del koinon d’Asia (I sec a.C. - III sec. d.C.). Contributo allo studio delle élites provinciali nell’Oriente greco, («Studi Ellenistici» VII), Pisa .

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oggetto di studio, cui la massa degli sconosciuti, come vedremo, può offrire se non altro integrazioni marginali. Un’accurata indagine prosopografica potrebbe portare qualche lume su un problema di fondo. La Licia è una regione che rappresenta per certi aspetti un’anomalia nel panorama di per sé variegato dell’Asia Minore di età imperiale: per l’importanza dell’organizzazione politica comunitaria, il koinon dei Lici, in rapporto alle singole città, retaggio di un’epoca precedente alla riduzione della Licia a provincia, quando il koinon rappresentava a tutti gli effetti una comunità autonoma; e per l’eccezionale disponibilità d’informazioni, che dobbiamo in gran parte a pochi documenti straordinari e tra loro profondamente affini, come le iscrizioni dei mausolei di Opramoas, Iason e Licinia Flavilla, ma anche a certe abitudini epigrafiche assolutamente caratteristiche, come l’eponimia dell’archiereus del koinon in tutte le città licie. Sarebbe del tutto ragionevole aspettarsi che la lunga esperienza comunitaria dei Lici abbia lasciato il segno anche sulla loro società, e in particolare sulla struttura familiare di una classe dirigente abituata a prvtey´ein e∫n tv ^ı e¢&nei oltre che e∫n tW^ patri´di, stimolando la formazione al suo interno della rete ‘nazionale’ di parentele che ho cercato sommariamente di descrivere; poiché tuttavia lo squilibrio della documentazione rende difficile stabilire confronti oggettivi con altre regioni o province, molti studiosi sono comprensibilmente restii a riconoscere in tale struttura l’ennesima anomalia licia. Così, J. Deininger afferma recisamente che «soziologisch ist das Bild des lykischen Koinon naturgemäß dasselbe wie in den Landtagen überhaupt, nur dank der reichen Überlieferung noch deutlicher als gewöhnlich»; anche M. Wörrle sottolinea a più riprese la normalità delle relazioni all’interno dell’aristocrazia licia di età imperiale (sulla dimensione super-cittadina delle relazioni . Cfr. ora la valida sintesi di Behrwald, Der Lykische Bund, cit. (n. ), il cui più vistoso contributo risiede forse nel ridimensionamento cronologico della storia del koinon, della cui esistenza non vi sono tracce prima della pace di Apamea (- a.C.) e dell’affrancamento della Licia dal regno seleucidico. . Cfr. Deininger, Die Provinziallandtage, cit. (n. ), p. ; Behrwald, Der Lykische Bund, cit. (n. ), pp. -. È da rilevare che questa manifestazione simbolica della subordinazione delle poleis al koinon entra in uso solo con la ristrutturazione subita dalle istituzioni comunitarie al momento della riduzione della Licia a provincia ( d.C.). . Deininger, Die Provinziallandtage, cit. (n. ), p. .

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familiari e dell’impegno politico, «keine Besonderheit Lykiens»; sui rapporti di proprietà, «auf deren für das westliche Kleinasien der Kaiserzeit ... mit einiger Zuversicht geschlossen werden darf»). È vero che le nostre conoscenze sulla ragnatela di parentele all’interno dell’aristocrazia licia derivano in massima parte da una testimonianza fuori del comune come la genealogia di Licinnia Flavilla: se quest’iscrizione non si fosse conservata vedremmo ben poco della rete di parentele, o viceversa se un documento analogo ci avesse trasmesso, ad esempio, la genealogia degli antenati di T. Statilius Lamprias, un giovane di Epidauro «nel quale più che in ogni altro era convenuta la nobiltà di tutta l’Ellade» e che poco prima di morire «aveva contessuto tra loro, grazie alla sua prolificità, le più illustri casate della patria», le élites delle città peloponnesiache ci apparirebbero forse non meno fittamente imbricate di quelle licie. Vi è però almeno un settore nel quale il comportamento dei nobili lici non può essere definito ‘sociologicamente normale’ senza pericolo di fraintendimenti: l’evergetismo. Come è accaduto di osservare rovistando nei larari delle famiglie senatorie, in Licia accadeva con una certa frequenza che gli appartenenti all’aristocrazia regionale facessero piovere grandi somme di denaro «sul koinon nel suo insieme e sulle singole città». Lo facevano perché era l’ethnos licio, ancor prima della polis, l’orizzonte delle loro responsabilità politiche e del loro primato sociale: né una spesa ‘normale’, né una spesa considerevole effettuata a beneficio di una o due città avrebbero probabilmente consentito loro di migliorare o perfino di conservare la condizione ereditata dagli antenati. (Quando definisce Opramoas «un virtuoso dell’evergetismo» alla ricerca della «perfezione», P. Veyne prescinde totalmente dalla situazione specifica della Licia nel II secolo d.C.: a differenza di Erode Attico, l’altro ‘virtuoso’ citato da Veyne, il magnate di Rhodiapolis si esercitava in un teatro dove solo un particolare grado di virtuosismo gli avrebbe assicurato di evitare i fischi.) Il . Wörrle, Stadt und Fest, cit. (n. ), pp. -, -. . IG IV , , ll.  ss.; cfr. Quass, Die Honoratiorenschicht, cit. (n. ), p. ; L. Boffo, Sentirsi greco nel mondo romano, in B. Virgilio (Ed.), Studi Ellenistici XIII, Pisa , p. . . P. Veyne, Le pain et le cirque, Paris  = Il pane e il circo, Bologna , pp. -.

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loro comportamento in questo campo è ‘sociologicamente normale’ in relazione alle particolari condizioni storiche della competizione politica e sociale nella Licia di epoca imperiale, e cionondimeno sostanzialmente differente da quello di altre aristocrazie regionali, che agivano entro comunità diversamente strutturate. È legittimo domandarsi se queste stesse condizioni storiche non possano giustificare in una certa misura anche la particolare coesione familiare dell’aristocrazia licia, quale emerge dalla ricca documentazione disponibile. * Licinnii Telemachi. In un’iscrizione votiva proveniente dal territorio di Oinoanda, pubblicata per la prima volta nel  da N. P. Milner (T. J. Smith N. P. Milner, Votive Reliefs from Balboura and its environs, «AS»  [], p.  nr. ) è menzionato quale eponimo un sommo sacerdote del koinon dei Lici di nome C. Licinnius Telemachus, in precedenza sconosciuto; la forma delle lettere e certi aspetti del formulario inducono l’editore a proporre una datazione entro il II secolo, e comunque non successiva al  d.C., dal momento che i dedicanti sono apparentemente privi della cittadinanza romana. Per quanto riguarda l’identità e l’origine di C. Licinnius Telemachus, Milner si limita a indicare come plausibile («may well be») la sua appartenenza alla celebre casata dei Licinnii di Oinoanda, rilevando cursoriamente che «the name Telemachos is also attested at Xanthos in the distinguished second century family of the Claudii Telemachi». In realtà non vi è nulla che permetta di ricondurre il sommo sacerdote ai Licinnii di Oinoanda: neppure la provenienza dell’iscrizione costituisce un indizio in tal senso, dal momento che l’archiereus del koinon fungeva da eponimo in tutte le città licie, a prescindere dalla sua origine; al contrario, poiché la smisurata genealogia di questi Licinnii e dei loro più immediati congiunti, iscritta sulla parete orientale del mausoleo di Licinnia Flavilla a Oinoanda, è conservata praticamente per intero (le iscrizioni delle . N. P. Milner, Votive Reliefs from Balboura and its environs, «AS»  (), p. . . Cfr. supra, n. .

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pareti occidentale e settentrionale, molto frammentarie, sembrano concentrarsi più che altro sui legami più remoti con altre famiglie al di fuori di Oinoanda e della Licia), e il cognomen Telemachus non vi compare una sola volta, possiamo affermare con rara sicurezza che il nostro personaggio non appartiene a quella casata. Appare invece estremamente probabile che C. Licinnius Telemachus sia un antenato dell’omonimo presbeyth`w [Sebbb(astv^n) kai` a∫ntistra´thgow?] kai` logisth`n («A&hnai´vn) del - d.C., di cui abbiamo notizia da due iscrizioni da Atene (IG II2  = Meritt - Traill, Athenian Agora XV, nr. ; IG II2 ), e la cui origine licia è stata da tempo congetturata su base esclusivamente onomastica. Dato che le grandi casate dell’aristocrazia licia tendono a occupare per molte generazioni le posizioni di vertice del koinon oltre che delle rispettive città, eventuali congiunti dei C. Licinnii Telemachi si dovranno cercare innanzitutto tra quegli archiereis o liciarchi che portano lo stesso gentilizio, ma non sono immediatamente riconducibili ai Licinnii di Oinoanda: C. Licinnius Stasithemis, archiereus tra il regno di Adriano e quello di Antonino Pio; C. Licinnius Philinus, archiereus dopo Traiano e prima della constitutio Antoniniana, e suo figlio C. Licinnius Fronto, anch’egli archiereus; C. Licinnius Cratippus di Xanthos, archiereus nella seconda metà del I secolo d.C., e suo figlio C. Licinnius Flavianus Iason, . Cfr. supra, n. . . E. Groag, Die Römische Reichsbeamte von Achaia bis auf Diokletian, Wien , p. ; PIR2 L ; Halfmann, Senatoren , cit. (n. ), p. . . IGRR III , col. I l. ; cfr. TAM II . La cronologia è assai controversa: cfr. C. Letta, Il dossier di Opramoas, cit. (n. ), pp. - e  ( d.C.) e Kokkinia, Die Opramoas-Inschrift, cit. (n. ), pp. - ( d.C.). Sull’erronea integrazione del nome di C. Licinnius Stasithemis nel dossier di Opramoas (TAM II ) vd. infra, n. . . TAM II  e . Si è tentati di attribuire a questa famiglia, piuttosto che ai Licinnii di Oinoanda, anche C. Licinnius Fronto figlio di Secundinus, attivo nel koinon nel  d.C., quando si incaricò di portare ad Adriano un’ambasciata del koinon sugli onori tributati a Iason di Kyaneai (TAM III , col. III B ll. -; III D l. ). C. Licinnius Philinus e C. Licinnius Fronto potrebbero comunque avere uno stretto legame con i Licinnii di Oinoanda per tramite di Licinnia ✝Cneil...ra, moglie di Licinnius Musaeus e madre del Liciarca Licinnius Longus ( d.C.): è senz’altro questa donna a introdurre il cognomen Fronto nel corredo onomastico dei Licinnii (cfr. lo stemma in Jameson, Two Lycian Families, cit., [n. ] p. ), e perché si verificasse una siffatta trasmissione per linea femminile era necessario

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agonoteta al tempo di Traiano, imparentato anche con un Asiarca di Cibyra. Di questi, solo C. Licinnius Stasithemis si presta a comporre con i due Telemachi una sequenza interessante. Si è già ricordata la dinastica regolarità con cui questi due cognomina, Telemachus e Stasithemis, si alternano nel contrassegnare la stirpe dei Ti. Claudii di Xanthos. Può darsi che un’esponente di questa famiglia li abbia innestati per via matrimoniale in una famiglia di C. Licinnii, oppure che due membri di uno stesso nucleo originario di Telemachi/Stasithemides abbiano ottenuto la cittadinanza a breve distanza di tempo, l’uno dal legatus Augusti propraetore C. Licinnius Mucianus, l’altro direttamente da Claudio o Nerone, perpetuando separatamente l’onomastica di famiglia. È quantomeno possibile che l’archiereus della nuova iscrizione di Milner sia identico al sommo sacerdote del  d.C., C. Licinnius [– – –], il cui nome ricorre per due volte, in entrambi i casi mutilato da una lacuna, nell’iscrizione del mausoleo di Opramoas (TAM II , col. XVIII, doc. , l.  = XVIII A, l.  nel facsimile di Heberdey). Soltanto una delle due occorrenze consente una stima della lunghezza del cognomen: XVIII , : e∫pi` a∫rxiere´ow Likinn{i´}oy[–––Pan]h´moy ka’ ˙

˙

che la famiglia della moglie fosse abbastanza importante da conferire lustro a quella del marito. (In tal caso erano almeno due le famiglie di Licinnii presso l’aristocrazia di Oinoanda, ugualmente importanti e tra loro ben distinte, nonostante il legame instauratosi col matrimonio di Musaeus e ✝Cneil...ra.). . Balland, Fouilles de Xanthos VII, cit. (n. ), nr.  e nr. ; cfr. TAM II  (Campanile, I sacerdoti, cit. [n. ], p. , nr. ). Altri C. Licinnii sono attestati alla spicciolata a Telmesso (TAM II ), Sidyma (TAM II ), Xanthos (TAM II , ), Pinara (TAM II ), Kyaneai (R. Behrwald - H. Blum - C. Schuler M. Zimmermann, Neue Inschriften aus Kyaneai und Umgebung IV, in Lykische Studien  [«Asia Minor Studien» ], Bonn , pp. - nrr. -) e Olympos (TAM II ), ma nessuno sembra appartenere alla cerchia dei prvtey´ontew e∫n tv ı^ e¢&nei. . Qualcosa del genere accade nello stesso periodo tra gli antenati di Licinnia Flavilla: un Musaeus, Liciarca, riceve la cittadinanza da C. Licinnius Mucianus durante il regno di Nerone; il fratello Thoas, anch’egli Liciarca, la riceve invece da Sex. Marcius Priscus durante il regno di Vespasiano; i figli dell’uno e dell’altro perpetuano l’onomastica di famiglia con gentilizi diversi. Cfr. ancora lo stemma di Jameson, Two Lycian Families, cit. (n. ), p. .

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Stando al facsimile di R. Heberdey, riprodotto nella recentissima riedizione di Chr. Kokkinia, l’ampiezza della lacuna ammonta complessivamente a dieci-undici lettere, ivi incluse le prime lettere del mese di [Pan]h´moy. Occorre rilevare, tuttavia, che altrove ˙ nell’iscrizione la grafia ˙del nome di questo mese presenta regolarmente la doppia legatura delle lettere NHM in N⋅M; più in generale, le tre lettere in questione vengono legate in modo pressoché sistematico in tutte le loro possibili combinazioni; dunque, a meno che il lapicida non abbia deviato proprio in questo punto dalla sua prassi abituale, la presenza delle legature è praticamente scontata, e ne risulta uno spazio di otto-nove lettere per il cognomen del sommo sacerdote. C. Licinnius Telemachus si candida quindi all’identificazione, in concorrenza con C. Licinnius Philinus – sommo sacerdote del koinon in un anno da porre post  e ante  d.C. – e col figlio di questi, C. Licinnius Fronto. * Senatori lici nel III secolo d.C.: i discendenti di Iulius Fronto. L’iscrizione di cui si riproduce il testo, incisa su una base cilindrica in pietra, è stata rinvenuta a Patara e pubblicata da Chr. Marek, «Arastirma Sonuçlari Toplantisi»  (), p.  nr.  (cfr. SEG  [],  = AE , ); per quanto mi risulta, essa non è stata finora oggetto di un commento, al di fuori delle lapidarie annotazioni degli editori del SEG e dell’AE circa la probabile datazione della scrittura al III secolo d.C. Patare´vn h™ po´liw, h™ mhtro´poliw . TAM II , col. VII, doc. , l. ; col. IX, doc. , l. ; col. XI, doc. , l. ; col. XII, doc. , l. ; col. XII, doc. , l. ; col. XVI, doc. , l. ; col. XVIII, doc. , l. ; col. XVIII, doc. , l. ; col. XVIII, doc. , l. ; col. XX, doc. , l. . . Kokkinia, Die Opramoas-Inschrift, cit. (n. ), p. . . Su costoro vd. supra, n. . Eccede lo spazio disponibile il cognomen [Stasi&e´midow], integrato da Rudolf Heberdey, e accolto poi da Kalinka nell’edizione dei TAM, in base a un’erronea interpretazione della sequenza cronologica dei documenti del dossier di Iason, nel quale un C. Licinnius Stasithemis figura sì come archiereus, ma in una data certamente lontana dal  d.C. (cfr. Wörrle, Stadt und Fest, cit. [n. ], p. , n. ; vd. anche supra, n. ).

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carlo slavich toy^ Lyki´vn e¢&noyw, M. Ay∫r. Diony´sion yi™o`n me`n toy^ a∫jiologvta´toy filodo´joy M. Ay∫r. Dhmos&e´noyw di`w toy^ kai` Dionysi´oy kai` th^w krati´sthw matrv ´ nhw «Ioyli´aw Tataw th^w kai` »Ele´nhw, e¢kgonon de` G. «Ioyl. Nigrei´noy synklhtikoy^ kai` «Ioyl. Metti´aw Ay∫r. »Ele´nhw y™patikh^w kai` M. Ay∫r. Dionysi´oy b« Lykia´rxoy, e∫je´kgonon de` «Ioyl. Fro´ntvnow y™patikoy^ kai` toy^ loipoy^ panto`w ge´noyw lykiarxikoy^ kai` synklhtikoy^

Il dedicatario della statua, M. Aurelius Dionysius, è evidentemente un giovinetto ancora sprovvisto di particolari benemerenze individuali, dal momento che la città non trova di meglio, per onorarlo, che richiamare la sua illustre progenitura. Nonostante alcune difficoltà, su cui mi soffermerò in seguito, la genealogia è tracciata in modo abbastanza preciso da consentire di delineare lo stemma (qui, p. ). Alcuni degli antenati del dedicatario sono identificabili quasi a colpo sicuro con personaggi già noti. Il Liciarca M. Aurelius Dionysius dis, cioè «figlio di Dionysius», è verosimilmente identico all’omonimo Liciarca che figura in un’iscrizione da Tlos per aver dedicato una statua a Ti. Pollenius Armenus Peregrinus, proconsole di Licia-Pamfilia nel  d.C.; inoltre, un M. Aurelius Dionysius dis, di Tlos, è menzionato come curator rei publicae di Balbura in un’iscrizione databile anch’essa verso la metà del III secolo d.C., e dal momento che la stragrande maggioranza dei curatores di città licie a noi noti ha rivestito, prima o dopo, la carica di Liciarca o archiereus, è estremamente probabile che si tratti ancora una volta della stessa persona. Il consolare Iulius Fronto, bisnonno materno del dedicatario, potrebbe allora identificarsi con Iulius Fronto Tlepolemus, proconsole di Cipro nel -. Anche di questo perso. TAM II ; si tratta dell’ultimo Liciarca di cui abbiamo notizia. . N. P. Milner, Victors at the Meleagria and the Balbouran Élite, «AS»  (), pp. -, nr. . . Cfr. TAM II ; IGRR III , col. I l. ; IGRR III ; Chr. Marek, «Arastirma Sonuçlari Toplantisi»  (), pp. -, nr.  (cfr. SEG  [], ). . H. Seyrig, Inscriptions de Chypre, «JHS»  (), , - (cfr. SEG  [], ).

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naggio si era già precedentemente sospettata l’origine licia su base onomastica; in lui si è indicato un possibile discendente di C. Iulius Tlepolemus, archiereus nel  d.C.. Poiché M. Aurelius Dionysius, il giovane destinatario degli onori, appartiene alla seconda generazione dopo il Liciarca, l’iscrizione dev’essere datata alla seconda metà del III secolo. La y™patikh´ Iulia Mettia Aurelia Helene è senza dubbio una discendente di Iulius Mettius Aurelius Philotas di Kadyanda, Liciarca in data anteriore al  d.C.. Salta all’occhio la disparità di rango col marito C. Iulius Nigrinus, che è ‘soltanto’ synklhtiko´w. Ancora in età severiana il rango di una donna sposata si uniformava rigidamente a quello del marito: una clarissima femina restava tale solo finché non si unisse a un uomo di rango inferiore; per quanto riguarda più precisamente le consulares feminae, solo le mogli dei consulares viri avevano diritto a tale titolo, e soltanto in casi estremamente rari, dietro apposita deroga imperiale, era loro concesso di conservarlo dopo un secondo matrimonio con un uomo di rango inferiore. Le deviazioni da questa regola, dapprima estremamente rare, vanno moltiplicandosi a partire dal regno di Severo Alessandro, e un rescritto di Diocleziano conferma che verso la . PIR2 J ; Halfmann, Senatoren , cit. (n. ), p. . Non è possibile individuare con sicurezza l’origine dell’archiereus: Wörrle, Stadt und Fest, cit. (n. ), p.  con n. , ne proponeva l’identificazione con l’omonimo notabile di Pinara menzionato in un’iscrizione del - d.C. (TAM II ); Puech, Orateurs et sophistes, cit. (n. ), p. , gli assegna un posto nella genealogia degli Iulii Heliodori/Diophanti di Lydai (cfr. supra, n. ), presso i quali il cognomen Tlepolemus ricorre con una certa frequenza nella seconda metà del II secolo d.C. (TAM II , ). Entrambe le ipotesi sono ammissibili. . TAM II -. . Sulle clarissimae: Dig. . ,  (Ulp., l. VI fideicommissorum): tamdiu igitur clarissima femina erit, quamdiu senatori nupta est vel clarissimo aut separata ab eo alii inferioris dignitatis non nupsit. Sulle consulares: Dig. . ,  (Ulp., l. LXII ad edictum): consulares autem feminas dicimus consularium uxores: adicit Saturninus etiam matres, quod nec usquam relatum est nec umquam receptum; inoltre . ,  pr. (Ulp., l. II de censibus): nuptae prius consulari uiro impetrare solent a principe, quamuis perraro, ut nuptae iterum minoris dignitatis uiro nihilominus in consulari maneant dignitate: ut scio Antoninum Augustum Iuliae Mamaeae consobrinae suae indulsisse. Questa legislazione è stata attribuita a Caracalla da A. Chastagnol, Les femmes dans l’ordre sénatorial: titulature et rang social à Rome, «RH»  (), pp. - (seguito da G. Alföldy, Die Ritter in der Führungsschicht des Imperium Romanum, «Chiron» , , pp. -, n. ), a Marco Aurelio da Raepsaet-Charlier, Prosopographie, cit. (n. ), pp. -.

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fine del III secolo una clarissima femina poteva conservare il proprio rango anche dopo un matrimonio ineguale, purché il titolo le derivasse dal padre, e non da una precedente unione. Può ben darsi che un analogo allentamento delle norme in vigore in età severiana abbia interessato (a maggior ragione) anche la titolatura delle consulares feminae. Nel nostro caso appare verosimile che Iulia Mettia Aurelia Helene dovesse la propria condizione di consularis a un primo marito piuttosto che al padre, il cui nome difficilmente sarebbe stato omesso dal decreto, qualora avesse aggiunto alla prosopopea del dedicatario lo splendore di un altro consolato; è anche teoricamente possibile che Iulius Fronto non sia padre di Iulius Nigrinus, bensì di Iulia Mettia Aurelia Helene, e che costei abbia derivato la propria nomenclatura dalla madre. Le fonti di cui disponiamo non permettono di stabilire fino a che punto le innovazioni attribuite a Severo Alessandro avvicinassero la normativa sui matrimoni ineguali a quella che si trovava in vigore al tempo di Diocleziano, né, in definitiva, se l’allentamento che indiscutibilmente si registra a partire da Alessandro sia il risultato di una vera e propria riforma, piuttosto che di un semplice mutamento negli indirizzi della politica imperiale. Iulia Tata h™ kai` Helene, nata clarissima in quanto figlia di C. Iulius Nigrinus, e sposata con un semplice notabile cittadino, l’a∫jiologv´tatow M. Aurelius Demosthenes, deve accontentarsi del titolo composito di krati´sth matrv ´ nh insolito e forse volutamente ambiguo: nelle iscrizioni, infatti, l’appellativo di matrv´nh (per lo più nella locuzione matrv´nh stvla´th, il cui preciso contenuto giuridico è difficile a definirsi) si trova invariabilmente applicato a donne appartenenti all’aristocrazia non-senatoria, mogli di cavalieri, ma anche di primipilari o di sommi sacerdoti dei koinà provinciali, mentre h™ krati´sth può essere usato indifferentemente per designare la condizione senatoria . A. Chastagnol, La législation du clarissimat féminin de Sévère Alexandre à la fin du IVe siècle, «Atti Accad. Rom. Cost.»  (), pp. -; Id., Dioclétien et les clarissimae feminae, in Studi in onore di A. Biscardi, II, Milano , pp. -; Alföldy, Die Ritter, cit. (n. ), n. ; da ultimo Raepsaet-Charlier, Les femmes sénatoriales du IIIe siècle. Étude préliminaire, in W. Eck (Ed.), Prosopographie und Sozialgeschichte. Studien zur Methodik und Erkenntnismöglichkeit der kaiserzeitlichen Prosopographie. Kolloquium Köln .-. November , Köln-Wien-Weimar , pp. -. . È infondata, per quanto mi risulta, l’idea che il titolo di a∫jiologv´tatow esprima in particolare la dignitas di coloro che hanno rivestito il sommo sacerdozio nei koina provinciali (così S¸ahin in I. Arykanda [IK ], p. ).

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carlo slavich

(talvolta, nel III secolo, con una sfumatura di inferiorità rispetto a lamprota´th) o quella equestre. Il fatto stesso che una titolatura onorifica sia ambigua raccomanda di scegliere, tra i suoi possibili significati, quello che meno lusinga colui o colei che la porta: con ogni probabilità, Iulia Tata aveva perduto lo stato di clarissima. Appare improbabile che il suo matrimonio con M. Aurelius Demosthenes risalga a un momento anteriore alla ‘riforma’ di Alessandro, dal momento che il nonno della sposa, C. Iulius Fronto, era stato proconsole di Cipro nel , e il padre dello sposo Liciarca nel : evidentemente, la portata delle innovazioni introdotte da Severo Alessandro non fu tale da escludere del tutto la possibilità che la figlia di un senatore perdesse la sua condizione in seguito all’unione con un uomo di rango inferiore; la legislazione vigente all’epoca di Diocleziano fu il risultato di un mutamento più graduale. Sul lato paterno, la genealogia si arresta alla generazione dei nonni: probabilmente, gli antenati del Liciarca M. Aurelius Dionysius di´w avevano poco da aggiungere al prestigio della sua discendenza. I rapporti di parentela su questo versante non sono del tutto chiari: benché il dedicatario dell’iscrizione sia indicato come «nipote» (e¢kgonow) del Liciarca, e la regolare sequenza ascendente yi™o´w - e¢kgonow - e∫je´kgonow inviti a prendere abbastanza alla lettera questa definizione, l’iterativo di´w mostra in modo inequivocabile che suo padre M. Aurelius Demosthenes o™ kai` Dionysius non è figlio di un Dionysius, ma di un altro Demosthenes; la soluzione più semplice consiste forse nel considerare Dionysius di´w patrigno o padre adottivo di Demosthenes di´w. La personalità del Liciarca . Cfr. B. Holtheide, Matrona stolata - femina stolata, «ZPE»  (), pp. ; A. Arjava, Zum Gebrauch der griechischen Rangprädikate des Senatorenstandes in den Papyri und Inschriften, «Tyche»  (), pp. -, con un elenco di kra´tistai (nel quale figura perlomeno una Aurelia Dioskouraina Benodora, matrv´na stvla´ta h™ krati´sth, IGRR I ); Raepsaet-Charlier, Les femmes sénatoriales, cit. (n. ), pp. -. . Sull’uso dell’iterativo Chr. Kokkinia, Zur Abkürzung der Homonymität in griechischen Inschriften, «ZPE»  (), pp. -. . L’assenza di una formula del tipo yi™o`w toy^ dei^now, fy´sei de` toy^ dei^now si potrebbe spiegare col fatto che qui l’indicatore di parentela designa il rapporto tra nonno e nipote, non quello tra padre e figlio: con ogni probabilità il giovane M. Aurelius Dionysius era stato a tutti gli effetti ‘nipote’ dell’omonimo Liciarca fin dalla nascita; non sussistevano quindi le ragioni di natura giuridica che raccomandavano di segnalare la filiazione ‘naturale’ nel caso del rapporto padrefiglio.

due famiglie dell’aristocrazia licia



imprime evidentemente ai destini del genos una certa spinta ascensionale, che tuttavia pare esaurirsi nel brillante matrimonio di M. Aurelius Demosthenes: non sembra che la perdita della condizione senatoria subita da Iulia Tata sia stata compensata con l’ingresso in Senato del giovane Dionysius, contrariamente a una prassi che alla fine del II secolo appariva ancora solida. La formula conclusiva, che riempie le lacune di una genealogia condotta esclusivamente per linee verticali, accenna in modo indiscriminato al loipo`n ge´now lykiarxiko`n kai` synklhtiko´n del destinatario: la sequenza di matrimoni che si risolve nella perdita della condizione senatoria per un ramo della discendenza di C. Iulius Fronto non è necessariamente sintomo di un declino generalizzato nel prestigio sociale della famiglia; altri figli, altri nipoti del consolare hanno conservato intatto il proprio status. ‘Aristocrazia imperiale’ e ‘aristocrazia regionale’ convivono fianco a fianco, e il legame che le unisce all’origine – abbiamo avuto occasione di osservare che tutti i ge´nh sygklhtika´ della Licia sono stati nella loro infanzia, se così si può dire, dei ge´nh lykiarxika´ – torna spesso a rinnovarsi attraverso la pratica dei matrimoni ‘locali’, che cementa un blocco tanto fortemente gerarchizzato (per censo, per rango e per funzione) quanto sostanzialmente solidale.

. Raepsaet-Charlier, Matronae Equestres. La parenté féminine de l’ordre équestre, in L’ordre équestre. Histoire d’une aristocratie (IIe siècle av. J.-C.-IIIe siècle ap. J.C.), Rome , pp. -. . Una locuzione analoga in IGRR III  (decreto di Balbura in onore di M. Aurelius Thoantianus, ll. -: ge´noyw synklhtikoy^ kai` y™patikoy^ kai` Lykiarxikoy^ kai` Pamfyliarxv ^ n kai` preimopilari´vn kai` ™ippikv ^ n). Anche se la rivendicazione epigrafica di antenati che hanno rivestito il sommo sacerdozio è un fatto abbastanza comune in tutti i più importanti koina, non mi risulta che in una qualsiasi altra provincia sia stato coniato un epiteto di rango come lykiarxiko´w, ricalcato su synklhtiko´w, y™patiko´w, e∫pitropiko´w, etc.; si nota inoltre che in IGRR III  l’epiteto è accostato a un ‘normale’ genitivo plurale, Pamfyliarxv^n. Un ulteriore esempio della peculiare formalizzazione degli onori in Licia? (cfr. supra, n. ). . Raepsaet-Charlier, Les femmes sénatoriales, cit. (n. ), pp. -; Ead., Le mariage, indice et facteur de mobilité sociale aux deux premiers siècles de notre ère: l’exemple sénatorial, in E. Frézouls (Ed.), La mobilité sociale dans le monde romain. Actes du Colloque de Strasbourg (novembre 1988), Strasbourg , pp. -; B. Rémy, Les alliances matrimoniales des sénateurs anatoliens au Bas-Empire, «Anatolia Antiqua/Eski Anadolu»  (), pp. -.

Nicola Cau NUOVI ANTROPONIMI INDIGENI NELLE ISCRIZIONI GRECHE DELLA LICIA DI ETÀ ELLENISTICO-ROMANA*

Il rinvenimento negli ultimi anni di numerose iscrizioni in Licia e l’individuazione di nuovi antroponimi indigeni hanno reso necessario aggiornare la raccolta dei Kleinasiatische Personennamen di Ladislav Zgusta, opera che rimane tuttora uno strumento di lavoro indispensabile per chi lavora nel campo dell’onomastica anatolica. Nel presente articolo sono stati raccolti tutti i nomi personali di tradizione indigena, attestati dalle epigrafi greche edite * Abbreviazioni bibliografiche utilizzate nell’articolo non comprese ne L’Année Philologique: Arykanda: S. S¸ahin, Die Inschriften von Arykanda, («Inschriften griechischer Städte aus Kleinasien» ), Bonn ; CIG: Corpus Inscriptionum Graecarum; FdX I: P. Demargne, Les piliers funéraires, «Fouilles de Xanthos» I, Paris ; FdX VI: H. Metzger, E. Laroche, A. Dupont-Sommer, M. Mayrhofer, P. Demargne, La stèle trilingue du Létôon, «Fouilles de Xanthos» VI, Paris ; FdX VII: A. Balland, Inscriptions d’époque impériale du Létôon, «Fouilles de Xanthos» VII, Paris ; FdX IX: H. Metzger (Ed.), La région nord du Létôon - Les sculptures - Les inscriptions gréco-lyciennes, «Fouilles de Xanthos» IX, Paris ; Lyciens: A. V. Schweyer, Les Lyciens et la mort. Une étude d’histoire sociale, Paris ; Lykische Studien : F. Kolb (Ed.), Lykische Studien . Die Siedlungskammer von Kyaneai, Bonn ; Lykische Studien : F. Kolb (Ed.), Lykische Studien . Forschungen auf dem Gebiet der Polis Kyaneai in Zentrallykien. Bericht über die Kampagne , Bonn ; Lykische Studien : F. Kolb (Ed.), Lykische Studien . Feldforschungen auf dem Gebiet von Kyaneai (Yavu-Bergland). Ergebnisse der Kampagnen /, Bonn ; Myra: J. Borchhardt (Ed.), Myra. Eine lykische Metropole in antiker und byzantinischer Zeit, Istanbuler Forschungen , Berlin ; N: G. Neumann, Neufunde lykischer Inschriften seit , Wien ; SEG: Supplementum Epigraphicum Graecum; TAM I-II: E. Kalinka, Tituli Asiae Minoris, I, II (-), Vienna -; TL: E. Kalinka, Tituli Asiae Minoris I, Tituli Lyciae lingua Lycia conscripti, Vienna  (riediti in traslitterazione da J. Friedrich, Kleinasiatische Sprachdenkmäler, Berlin , pp. -); Zwölfgötternreliefs: B. Freyer-Schauenburg, Die lykischen Zwölfgötternreliefs, («Asia Minor Studien» ), Bonn . Altre abbreviazioni: acc.: accusativo; D.: diritto; dat.: dativo; f: femminile; gen.: genitivo; lic.: licio; m: maschile; n., nn.: numero, numeri; nom.: nominativo; pers.: persona; R.: rovescio; sg.: singolare; voc.: vocativo. Il segno // è utilizzato per indicare le desinenze del nominativo che non sono attestate dalle fonti e che possono assumere forme diverse. . Cfr. L. Zgusta, Kleinasiatische Personennamen, Prag ; Id., Neue Beiträge zur kleinasiatischen Anthroponymie, Prag .

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nicola cau

dopo gli studi di Zgusta, e sono stati confrontati con gli antroponimi che compaiono nel corpus epigrafico licio (oltre  testi, per lo più funerari, databili al V e IV sec. a.C.). La possibilità di identificare con sicurezza i nomi personali nelle iscrizioni indigene licie rappresenta un progresso, se pure modesto, nello studio della lingua licia, la cui decifrazione è ostacolata da numerosi problemi di natura sia sintattica sia soprattutto lessicale. Nella scelta delle epigrafi sono stati rispettati i limiti geografici della Licia di età epicorica: Telmessos, la valle dello Xanthos, la Licia centrale fino al corso del Myros, l’oriente licio con i bacini dell’Arykandos e del Limyros fino a Gagai. Rimangono escluse la Kibyratis (con i centri di Kibyra, Bubon, Balboura e Oinoanda) e la Milyas, la cui appartenenza alla Licia «culturale» nel V e IV sec. a.C. non è provata né dalle fonti storiografiche né dal rinvenimento di testi epigrafici in licio. Nella prima parte del saggio, strutturata topograficamente secondo il luogo di rinvenimento delle epigrafi, vengono registrati i nomi personali così come pubblicati dagli editori; ogni nome è . A questo proposito occorre segnalare anche i preziosi lavori di W. Blümel sull’onomastica indigena caria in lingua greca che integrano la raccolta di Zgusta, Einheimische Personennamen in griechischen Inschriften aus Karien, «EA» , , pp. -; Id., Über die chronologische und geographische Verteilung einheimischer Personennamen in griechischen Inschriften aus Karien: M. E. Giannotta, R. Gusmani, L. Innocente, D. Marcozzi, M. Salvini, M. Sinatra, P. Vannicelli (Edd.), «La decifrazione del cario. Atti del o Simposio Internazionale, Roma, - maggio », Roma , pp. -. . Le epigrafi licie contengono naturalmente anche numerosi esempi di nomi personali greci (cfr. alaxssa[ñ]tra/«Ale´jandrow in TL , , da Tlos, pulenjda/«Apollvni´dhw in TL , ˙, da ˙Karmylessos, perikle/Periklh^w in TL b, ˙, da Limyra); per quanto riguarda l’onomastica greca nei testi lici si rimanda all’ampio e puntuale studio di G. Neumann, Griechische Personennamen in lykischen Texten: F. Blakolmer, K. R. Krierer, F. Krinzinger, A. Landskron-Dinstl, H. D. Szemethy, K. Zhuber-Okrog (Edd.), «Fremde Zeiten. Festschrift für Jörgen Borchhardt zum sechzigsten Geburstag am . Februar », I, Wien , pp. -. Cfr. anche P. H. J. Houwink Ten Cate, The Luwian Population Groups of Lycia and Cilicia Aspera during the Hellenistic Period, Leiden , pp. -; T. R. Bryce, The Lycians. Literary and Epigraphical Sources, Copenhagen , pp. . . Licia occidentale: Sidyma, Letoon, Patara, Arsada, Tlos, Kadyanda, Dereköy; Licia centrale: Antiphellos, Bayındır, Tyinda, Teimiousa, Isinda, Çardaklı, Apollonia, Büyük Avs¸ar, Kyaneai, Korba, Dereag˘ zı, Simena, Tyberissos, Istlada,

nuovi antroponimi indigeni



accompagnato dall’indicazione del genere (m/f), dal numero di riferimento dell’edizione di Zgusta, dalla voce «nuovo» qualora l’antroponimo non compaia nei Kleinasiatische Personennamen, dall’indicazione bibliografica e dalla datazione dell’iscrizione. Vengono sempre trascritti anche l’etnico e il patronimico se presenti nelle epigrafi. Nella seconda parte dell’articolo i nomi, disposti in ordine alfabetico, sono commentati dal punto di vista linguistico; dove è possibile viene indicato anche l’antroponimo licio corrispondente. * Sidyma Lalla (f) § - Nom.: La´lla («Ktema» , , pp. -, n. , linea ; datazione non fornita dall’editore)

Letoon Arbi(n)naw (m) § - Hoyran, Andriake, Myra, Yukarı-Beymelek; Licia orientale: Phoinike, Arykanda, Kilepe, Limyra, Rhodiapolis, Gagai. . L’attestazione del patronimico riveste un interesse particolare per lo studio delle dinamiche interne di società, come quella licia, in posizione piuttosto periferica rispetto al mondo ellenico, in quanto permette di osservare il tramandarsi di nomi di tradizione indigena o greca, nell’arco di più generazioni, all’interno di una stessa famiglia. È significativo notare come in alcuni casi nomi indigeni ricorrano di padre in figlio anche per tre o quattro generazioni (ancora in età imperiale), segno evidente che, nonostante il progressivo processo di ellenizzazione (documentabile in Licia a partire già dal IV sec. a.C.), le tradizioni locali, almeno nell’onomastica, continuavano a sopravvivere. . Nome completo: La´lla h™ kai` Ey∫frosy´nh. Patronimico: «Aleja´ndroy. . Nomi di origine iranica: Artapathw: «REG» , , pp. -, linea ; «REG» , , pp. -, nota  di p. , linea ; «REG» , , pp. -, linea ; pp. -, linea ; «REG» , , pp. -, linea ; «RA» , , pp. , linea ; Orontodathw: «REG» , , pp. -, linea ; Farnakhw: «REG» , , pp. -, linea . Sulla presenza di nomi persiani in Licia cfr. in generale P. Bernard, Une pièce d’armure perse sur un monument lycien, «Syria» , , pp. -; L. Robert, Documents d’Asie Mineure méridionale, Genève-Paris , pp. -; A. G. Keen, Dynastic Lycia. A Political History of the Lycians and Their Relations with Foreign Powers, c. - B.C., Leiden , pp. -; A. V. Schweyer, Les Lyciens et la mort. Une étude d’histoire sociale, Paris , pp. -.



nicola cau

Nom.: [«Arb]i´[n]aw pai^w Ge´rg[iow; «Arbi´naw («FdX» IX, p. , linee  e ; primo quarto del IV sec. a.C.); «Arbi´naw («FdX» IX, p. , linea ; primo quarto del IV sec. a.C.) Gen.: «Arbi´na («FdX» IX, pp. -, linea ; primo quarto del IV sec. a.C.) Dat.: «Arbi´nai («FdX» IX, p. , linea ; primo quarto del IV sec. a.C.); «Arbi´nai («FdX» IX, pp. -, linea ; primo quarto del IV sec. a.C.) Voc.: «Arbi´na («FdX» IX, p. , linea ; primo quarto del IV sec. a.C.); «Arbi´na («FdX» IX, pp. -, linea ; primo quarto del IV sec. a.C.) Arpidob//aw (m) (nuovo) Tandasin Arpidoboy («REG» , , nota  di p. ; fine III

Gen.:

sec. a.C.) Arsasiw (f) § - Nom.: Flabi´a [ÊA]rsasiw («FdX» VII, pp. -, n. ; età imperiale) Acc.: ÊArsasin («FdX» VII, pp. -, n. , linea ; seconda metà I sec. d.C.) Artemhliw (m) (nuovo) Acc.: «Artemhlin («FdX» VI, pp. -, linea ;  a.C.) Artimaw (m) § - Nom.: Poly´jenow «Arti´moy («REG» , , pp. -, linea ; metà o seconda metà II sec. a.C.) Gergiw (m) (nuovo) Gen.: [«Arb]i´[n]aw pai^w Ge´rg[iow («FdX» IX, p. , linea ; primo quarto del IV sec. a.C.); Ge´rgiow («FdX» IX, p. , linea ; primo quarto

del IV sec. a.C.)

Dat.:

Ge´rgi («FdX» IX, pp. -, linea ; primo quarto del IV sec.

a.C.) Daparaw (m) § - Non è stato possibile esaminare il testo della lunga iscrizione ( linee) scoperta da Alain Davesne nel Letoon di Xanthos, nella campagna di scavo del , e non ancora pubblicata. L’epigrafe presenta un trattato tra la comunità dei Termessi di Oinoanda e il koinon licio (databile a circa la metà del II sec. a.C.) e contiene una lista dei membri della commissione incaricata di stringere l’accordo; per una presentazione generale dell’iscrizione cfr. C. Le Roy, Une convention entre cités de la Lycie du Nord, «CRAI» , pp. -. . Nome completo: Flayi´an ÊArsasin th`n kai` PtolemaiÝda. Patronimico: Ti´toy Flayi´oy «Antio´xoy.

nuovi antroponimi indigeni Gen.:



Diony´siow Daparoy (J)a´n&iow («FdX» VII, pp. -, n. , linee

-; età imperiale)

»Ekato´mnvw (m) § - Pijv ´ darow »Ekato´mnv y™o´w («FdX» VI, pp. -; linee -; 

Gen.:

a.C.) Epenhniw (m) (nuovo) Nom.: Epenhniw Epenhniow toy^ Leonti´skoy («REG» , , pp. , linee -; metà o seconda metà II sec. a.C.); [E]penhniw Epenhniow toy^ Leonti´koy («REG» , , pp. -, linea ; metà

o seconda metà II sec. a.C.) Gen.:

Epenhniw Epenhniow toy^ Leonti´skoy («REG» , , pp. , linee -; metà o seconda metà II sec. a.C.); [»E]rmokra´thw Epenhniow; [E]penhniw Epenhniow toy^ Leonti´koy («REG» ,

, pp. -, linee  e ; metà o seconda metà II sec. a.C.)

Ermadapeimiw (m) § - «Ergote´lhw Ermadapeimiow («REG» , , pp. -, linea ;

Gen.:

metà o seconda metà II sec. a.C.) Ermakartadiw (m) § -a Ey∫fra´nvr Ermakartadiow («REG» , , pp. -, linea ;

Gen.:

metà o seconda metà II sec. a.C.) Ermakotaw (m) § - [Ma^r]kon «Arroy´ntion «Aky´lan [y]i™o`n Loyki´oy «Arroynti´oy »Erm[a]ko´toy («FdX» VII, pp. -, n. , linee -; I sec. d.C.) ˙˙ Ermatoyggaw (m) (nuovo) Nom.: Ermatoyggaw Farna´koy («REG» , , pp. -, linea ;

Gen.:

metà o seconda metà II sec. a.C.) Ermenhniw (m) § - [Ermenhni?]w Ermenhniow («REG» , , pp. -, linea ;

Gen.:

metà o seconda metà II sec. a.C.) Erpigraw (m) (nuovo) Gen.: [.......]IS Erpigroy («REG» , , pp. -, linea ; metà o ˙ metà II sec. a.C.) seconda Erpidenhniw (m) § - [.......]ow Erpidenhniow («REG» , , pp. -, linea ;

Gen.:

metà o seconda metà II sec. a.C.) Ueibesiw (m ?) (nuovo) Demokl[ei´]dhw Ueibesiow Limyrey´w («FdX» IX, pp. -; IV sec. ˙ a.C.)

Gen.:



nicola cau

Idagoaw (m) (nuovo) Nom.: Idag[o]aw «Antipa´troy Patarey´w («RA» , pp. -, linee -; seconda metà II sec. a.C.-I sec. a.C.) Kayli//ow (m) (nuovo) Gen.: [...]nv[n] Kayli´oy («REG» , , pp. -, linea ; metà o

seconda metà II sec. a.C.) Kesindhliw (m) (nuovo) Nom.: Kesindhliw («FdX» VI, pp. -, linea ;  a.C.) Koliw (m) (nuovo) Niko´laow Koliow («REG» , , pp. -, linea ; - a.C.)

Gen.:

Kondorasiw (m ?) (nuovo) Simi´an Kondorasiow y™o´n («FdX» VI, pp. -, linee -;  a.C.) ˙ Kotaniw (m) (nuovo) Gen.: Ey¢dhmow Kotaniow; [......]o´nthw Kotaniow («REG» , , pp.

Gen.:

-, linee  e ; metà o seconda metà II sec. a.C.)

Kroadiw (m) (nuovo) [......]vn Kroadiow («REG» , , pp. -, linea ; metà o ˙ metà II sec. a.C.) seconda

Gen.:

Lalla (f) § - La´llaw («REG» , , pp. -, linea ; metà o seconda

Gen.:

metà II sec. a.C.) May´svlow (m) § - Nom.: [May´sv]low Maysv´loy; May´svlow Maysv´loy toy^ Maysv ´ loy («REG» , , pp. -, linee  e  ; metà o seconda metà II sec. a.C.) Gen.: Maysv´loy (linee  e , vedi supra nom.); Maysv´loy (ibid., linea ; metà o seconda metà II sec. a.C.) Mion (f) § - Nom.: Mion Tlhpole´moy («FdX» VII, pp. -, n. , linea -; età imperiale) Moniw (f) §  Nom.: Moniw Perlamoy («REG» , , nota  di p. ; fine III sec. a.C.) . Patronimico: Levni´doy. . Patronimico: Levni´doy.

nuovi antroponimi indigeni



O(e)indemh (f) (nuovo) Gen.: «Arroynti´aw Oindemhw («FdX» VII, pp. -, n. , linea ; I sec.

d.C.) Acc.:

«Arroynti´[an Ti. Klaydi´oy] Stasi&e´mid[ow &ygate´ra] Oeindemhn («FdX» VII, pp. -, n. , linee -; I sec. d.C.)

Opramoaw (m) § - Nom.: «Opramo´a[n] «Apollvni´oy di`w toy^ Kallia´doy »Rodiapolei´thn ktl («FdX» VII, pp. -, n. , linee -; II sec. d.C.) Orenob//aw (m) (nuovo) Orenoboy («REG» , , pp. -, linea ; metà o seconda

Gen.:

metà II sec. a.C.) Pappow (m) § - Nom.: Pappow («FdX» VII, pp. -, n. , linea ; età imperiale) Gen.: Pa´ppoy Kayni´oy («FdX» VII, pp. -, n.  b, linea ; metà II sec. d.C.) Perlam//ow (m) (nuovo) «Androni´koy toy^ Perla´moy («REG» , , pp. -, linea ;  a.C.); Moniw Perlamoy («REG» , , nota  di p. ; fine

Gen.:

III sec. a.C.) Pi´grhw (m) § - Nom.: Pigrhw («FdX» VI, pp. -, linea ;  a.C.) Pijv ´ darow (m) § - Nom.: Pijv´darow »Ekato´mnv y™o´w; Pijv´tarow («FdX» VI, pp. -, linee - e ;  a.C.) Pomas//ow (m) (nuovo) Leonti´skow Pomasoy Ja´n&iow («REG» , , p. , linea ; se-

Gen.:

conda metà III sec. a.C.) Senbreidash (f) (nuovo) Acc.: Senbreidashn Kle´vnow Jan&i´an («FdX» VII, pp. -, nn. -

; fine I sec. a.C.-inizio I sec. d.C.)

Silloaw (m) (nuovo) Sillo´oy («FdX» VII, pp. -, n. , linea ; II sec. d.C.)

Gen.:

Tandasiw (m) §  Dejifa´noy toy^ Tandasiow («REG» , , pp. -, linea ;

Gen.:

seconda metà II sec. a.C.)

Acc.:

Tandasin Arpidoboy («REG» , , nota  di p. ; fine III

sec. a.C.)



nicola cau

Tittaw (m) (nuovo) Gen.: [«Asklhpi]a´dhw Titta («REG» , , pp. -, linea ;

metà o seconda metà II sec. a.C.) Patara Tata (f) § - Gen.: Tataw (SEG , , pp. -, n. , linea ; II-III sec. d.C.)

Arsada Armoaw (m) § - Arm[o]oy toy^ [Em]bromoy («ZPE» , , pp. -, n. , li-

Gen.: Dat.:

nee -; datazione non fornita dall’editore)

Armoaı Arm[o]oy toy^ [Em]bromoy («ZPE» , , pp. -, n. ˙,˙linee -; datazione non fornita dall’editore)

Arsasiw (f) § - Nom.: Arsasiw («ZPE» , , pp. -, n. , linea ; datazione non ˙˙ fornita dall’editore) Embromow (m) § - Nom.: Arsasiw kai` [E]mbromo[w] [e∫pi` t]v^ı e™a[tv^n] patri` Armoaı ˙˙ ˙ pp. -, n. , ˙ ˙liArm[o]oy toy^ [Em]bromoy («ZPE» , , nee -; datazione non fornita dall’editore) Gen.: [Em]bromoy (vedi supra nom.) Epidersasiw (f) (nuovo) Nom.: [Ep]idersasiw («ZPE» , , pp. -, n. , linea ; età ellenistica) Kotvn (m) § - Nom.: Kotvn («ZPE» , , pp. -, n. , linea ; datazione non fornita dall’editore) Lalla (f) § - Nom.: Lalla Data´moy («ZPE» , , pp. -, n. , linea ; datazione non fornita dall’editore); Lalla Ornemiow («ZPE» , , pp. -, n. , linee -; tarda età ellenistica) Masaw (m) § - . Nomi di origine iranica: Artapathw: SEG , , pp. -, n. , linee -. . Nome completo: «Iyli´aw Tataw th^w kai` »Ele´nhw. . Nomi di origine iranica: Datamhw: «ZPE» , , pp. -, n. , linea .

nuovi antroponimi indigeni



Nom.: Masaw Kle´vnow («ZPE» , , pp. -, n. , linea ; tarda età ellenistica) Ornemiw (m) (nuovo) Lalla Ornemiow («ZPE» , , pp. -, n. , linee -; tarda

Gen.:

età ellenistica) Orsonna (f) §  Orsonnaı («ZPE» , , pp. -, n. , linee -; tarda età

Dat.:

ellenistica) Osonoa (f) (nuovo) Nom.: Osonoa; Osonoa («A)rtemeoyw («ZPE» , , pp. -, ˙˙ n. , linee  e ; tarda età ellenistica) Ossamaw (m) (nuovo) Nom.: Ossamaw («ZPE» , , pp. -, n. , linea ; datazione ˙ non fornita dall’editore) Tilomaw (m) § - Nom.: Tilomaw («ZPE» , , pp. -, n. , linea ; datazione non ˙ dall’editore) fornita

Tlos Lalla (f) § - Lallan («ZPE» , , pp. -, n., linea ; metà II sec. d.

Acc.:

C.) Kadyanda Akka (f) § - Akkan Pijvda´roy (SEG , , p. , n. ; I-II sec. d.C. ?)

Acc.:

Ammia (f) § - Dat.: «Ammi´ai («Ktema» , , pp. -, n. , linea ; età impe-

riale) Arsasiw (f) § - Nom.: Ai∫li´a ÊArsasiw («Ktema» , , pp. -, nn.  e , linee  e -; II sec. d.C.) Affion (f) § -

.

Patronimico: Masaw Kle´vnow.

 Acc.:

nicola cau ÊAffion [Ka]dyandi´da («Ktema» , , pp. -, n. ; età

imperiale) Pijv ´ darow (m) § - Akkan Pijvda´roy (SEG , , p. , n. ; I-II sec. d.C. ?)

Gen.:

Dereköy Akka (f) § - Akkaw th^w Kereo[y]; [Ak]kaw th^w M[asoy]; Akkaw th^w Masoy; ˙ ˙ ˙ ˙ , , pp. -, linee: B II ; ÊAkkaw th^w Fa[n]i ´oy («Chiron» ˙ ˙ B II , B II ; B I ; II sec. d.C.)

Gen.:

Arsasiw (f) § - A∫il´iaw Arsasiow; Ai∫li´aw Arsa´siow; A∫il´iaw Arsasiow («Chiron» ˙ ˙ ˙, ˙ ˙ pp. -, linee: A , ˙ ˙ II ˙ ˙ B˙I , B˙ II˙ ˙; ˙ sec.˙ d.C.) ,

Gen.:

Arteimaw (m) § - »Ermado´rtoy toy^ «Artei´moy («Chiron» , , pp. -, linee: B I , B II ; II sec. d.C.); Masoy toy^ «Artei´moy (ibid., li˙ ˙˙˙˙ nee: B II -; II sec. d.C.)

Gen.:

Ermadortaw (m) § - »Ermado´rtoy toy^ «Artei´moy («Chiron» , , pp. -, li-

Gen.:

nee: B I , B II ; II sec. d.C.)

Ermandeimasiw (m) § - Ermandeimasiow toy^ Melea´groy («Chiron» , , pp. -, linea: B II ; II sec. d.C.) ˙ ˙ ˙

Gen.:

Ermassaw (m) (nuovo) Gen.: Ermassoy toy^ Kallikle´oyw («Chiron» , , pp. -, li˙ ˙ nea: B II˙ ; II sec. d.C.) Kbaimi//ow (m) §  Kbaimioy b« («Chiron» , , pp. -, linea: B I ; II sec. ˙ d.C.)

Gen.:

Kendhbhw (m) § - Kle´arxow Kendhboy («Chiron» , , pp. -, linea: B II

Gen.:

; II sec. d.C.)

Kereaw (m) § - . Nome completo: ... ni´da th`n kai` ÊAffion. . Nomi di origine iranica: Farnakhw: «Chiron» , , pp. -, linee: B I , B II .

nuovi antroponimi indigeni



Nom.: Kereaw »Ermai´oy («Chiron» , , pp. -, linea: B II ; II sec. d.C.) Gen.: Kereoy («Chiron» , , pp. -, linea: B I ; II sec. d.C.); Akkaw th^w Kereo[y] (ibid., linea: B II ; II sec. d.C.); »Er˙ ^˙ Kereoy ˙(ibid., linea: B I ; II sec. d.C.); Kereoy t[oy^] mai´oy toy ˙ L--oy (ibid., linea: B II ; II sec. d.C.)

˙ Lalla (f) § - Gen.: Kaloyen[t]i´aw Lallaw («Chiron» , , pp. -, linea: B II ˙ d.C.); ˙ ˙ ˙ La ˙ ˙´˙llaw ˙ th^w »Ermoly´koy (ibid., linea: B II ; II ; II sec.

sec. d.C.) Masaw (m) § - [Ak]kaw th^w M[asoy]; Akkaw th^w Masoy («Chiron» , , pp. ˙ linee: B II , B II ; II sec. d.C.); Masoy toy^ «Artei´moy -, ˙ ˙ ˙toy ˙ ˙^ Masoy (ibid., (ibid., linee: B II -; II sec. d.C.); Klea´rxoy linee: B I , B I ; II sec. d.C.); Filomoy´soy toy^ Masoy (ibid.,

Gen.:

linea: B I ; II sec. d.C.)

Meiw (f) § - Oy∫aleri´aw Meiw («Chiron» , , pp. -, linea: B I ; II

Gen.:

sec. d.C.) Molesiw (m) § - Klea´rxv ı Molesiow («Chiron» , , pp. -, linea: B II ; II sec. d.C.); Se[r]api´vnow toy^ Molesiow (ibid., linea: B I ; II

Gen.:

sec. d.C.) Molhw (m) § - Tatari´oy th^w Molhtow («Chiron» , , pp. -, linea: B I ˙˙˙˙˙ ; II sec. d.C.)

Gen.:

Nanna (m) § - Nannaw th^w Klea´rxoy («Chiron» , , pp. -, linea: B II ; II sec. d.C.); Nannaw th^w Kleoboy´loy (ibid., linea: B II ; II ˙ sec. d.C.)

Gen.:

Opramoaw (m) § - Opram[o]oy toy^ «Apollvni´oy («Chiron» , , pp. -, li-

Gen.:

nea: B II ; II sec. d.C.)

Ornepeimiw (m) § - »Ermoly´koy b« toy^ Ornepeimiow («Chiron» , , pp. -, ˙ ˙ ˙ B I ; II sec. d.C.) ˙ linea:

Gen.:

. Nome completo: Gai´oy Messi´oy Petrvni´oy toy^ kai` Kereoy. ˙˙ ˙



nicola cau

Orpeigesiw (m) (nuovo) Gen.: Orpeigesiow g« («Chiron» , , pp. -, linea: B I ; II sec.

d.C.) Tatarion (f) § - Tatari´oy th^w Molhtow («Chiron» , , pp. -, linea: B I ˙˙˙˙˙ ; II sec. d.C.)

Gen.:

Antiphellos Arsasiw (f) § - Ars]asiow («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica) A[rsa]se[i] (ibid., linea ; età ellenistica)

Gen.: Dat.:

Dapasaw (m) - Nom.: D]apasaw [Sto´]mvnow M[yrey´w («Lyciens», p. , n. , linee -; età ellenistica) Payash (f) § - Dat.: [Payashi] Timokra´toy («Lyciens», p. , n. , linea ; età elleni-

stica) Temblimiw (m) § »Ia´]svn [b«] toy^ Temblimiow «Antifellei´thw («Lyciens», p. , n.

Gen.:

, linea ; età ellenistica)

Bayındır Ermakotaw (m) § - Trokondaw Ermakotoy Fellei´thw («Lyciens», pp. -, n. ,

Gen.:

linea ; età ellenistica)

Ermastaw (m) § - Nom.: Ermastaw Ermadannoy («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica) Trokondaw (m) §- Nom.: Trokondaw Ermakotoy Fellei´thw («Lyciens», pp. -, n. , linea ; età ellenistica)

Tyinda Ermaktaw (m) § - . Nomi di origine iranica: Rodobazhw: «Lyciens» p. , n. , linea . Come nota A. V. Schweyer, ibid. p. , si tratta di «un nom hybride, gréco-perse».

nuovi antroponimi indigeni



Nom.: Ermakta[w di`w toy^] Monemiow («Lyciens», pp. -, n. , linea ; età ellenistica) Monemiw (m) §  Ermakta[w di`w toy^] Monemiow («Lyciens», pp. -, n. , linea

Gen.:

; età ellenistica)

Teimiousa Pa (f) (nuovo) Dat.: Pa («Lyciens», pp. -, n. , linea ; età ellenistica)

Isinda Payash (f) §- Dat.: PayasW («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica)

Çardaklı Osethw (m) §  «Ose´toy («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica)

Gen.:

Pi´grhw (m) § - Plethnorai Pigreoyw («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica); Pigreoyw (ibid., linea ; età ellenistica)

Gen.:

Plethnoraw (m) (nuovo) Plethnorai Pigreoyw («Lyciens», p. , n. , linea ; età elleni-

Dat.:

stica) Plethnow (m) (nuovo) Gen.: Pleth´noy («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica); Plethnv ı (ibid., linea ; età ellenistica) Svtanhw (nuovo) Dat.: Svtanei («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica)

Apollonia Arsasiw (f) § - Nom.: Arsasiw «Antio´xoy »Hraklei^tiw («Lyciens», pp. -, n. , linea ; età ellenistica) Dereimiw (m) § - .

Nomi di origine iranica: Sizaborasthw: «Lyciens», p. , n. , linea .

 Gen.:

nicola cau MlidanasW De(r)eimiow («Lyciens», pp. -, n. , linea ; età

ellenistica) Drobilasiw (m) §  Nom.: Drobilasiw Sarphdo[n]ow («Lyciens», pp. , n. , linee -; età ellenistica) Dat.: Drobilasei («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica) Mlidanash (f) (nuovo) Dat.: MlidanasW De(r)eimiow («Lyciens», pp. -, n. , linea ; età

ellenistica) Nannh (f) § - NannW («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica)

Dat.:

Büyük Avs¸ar Arsasiw (f) § - Fi´lippow Arsasiow («Lyciens», p. , n. , linee -; età elleni-

Gen.:

stica) Dat.:

Arsasi (ibid., linea ; età ellenistica)

Kyaneai Aberoyndiw (m) (nuovo) Gen.: Mi´daw Aberoyndiow («Lykische Studien» , pp. -, n. , linea

; tarda età ellenistica-prima età imperiale)

Ademiw (m) (nuovo) Ei∫rhnai^ow Ademiow («Lykische Studien» , pp. -, n. , linea

Gen.:

; tarda età ellenistica-prima età imperiale)

Ermadonemiw (m) § - «Isvn «Ia´sonow [toy^] «Ia´sonow E[r]madonemiow («Lykische ˙ ˙, pp. ˙ ˙ -, ˙˙˙ ˙ ˙ ˙ tarda ˙ età ˙ ellenistica) ˙ Studien» n. , linee -;

Gen.:

Ermakotaw (m) § - Ose´thw »Ermako´toy («Lykische Studien» , pp. -, n. , linea

Gen.:

; tarda età ellenistica-prima età imperiale)

Ermaktaw (m) § - [...]nniaw «Erma´kto[y] («Lykische Studien» , pp. -, n. , li-

Gen.:

nea ; tarda età ellenistica-prima età imperiale)

Ermapiaw (m) § - . Patronimico: »Ermokra´thw.

nuovi antroponimi indigeni Gen.:



«Ari´stvni Ermapioy («Lykische Studien» , pp. -, n. , li-

nee -; età imperiale)

Idagrhw (m) § - Ptolemai´oy toy^ Idagroy Kyanei´toy («Lykische Studien» , pp. -, n. , linee -;˙ ˙età imperiale); Idagroy toy^ Krolimoy toy^ ˙ ˙ ellenistica); ˙ Kro[limoy?] («Lykische Studien» , p. , n. ; età ˙ ˙ ˙ «Ia´svn Megi´stoy tri`w toy^ Idagroy Kyanei´thw («Lyciens», pp.

Gen.:

-, n. , linea ; età ellenistica)

Krolim//aw? (m) (nuovo) Idagroy toy^ Krolimoy toy^ Kro[limoy?] («Lykische Studien» , ˙ ˙˙ ˙˙ p. , n. ; età˙ ellenistica)

Gen.:

Ktibilaw (m) (nuovo) Nom.: Ktibilaw Polemai´oy («Lykische Studien» , pp. -, n. , linea

; tarda età ellenistica-prima età imperiale)

Lalla (f) § - [La´l]lan Prvte´oy Kyanei^tin kai` «Arnea^tin («EA» , , pp.

Acc.:

-, n. , linea ; II sec. d.C.)

Maysolow (m) § - Stratvni´dhw Timia´doy kata` de` yi™o&esi´an Mayso´loy («Lykische

Gen.:

Studien» , pp. -, n. , linee -; tarda età ellenistica-prima età imperiale)

Midaw (m) §  Nom.: Mi´daw Aberoyndiowq Mi´daw Sedepleoyw («Lykische Studien» , pp. -, n. , linee  e ; tarda età ellenistica-prima età imperiale) Gen.: «Ia´svn »Ermv´naktow toy^ M´idoy («Lykische Studien» , pp. ˙ ellenistica) ˙ ˙˙ , n. , linee -; tarda età Monasikaw (m) (nuovo) Dhmv ^ now toy^ Monasika toy^ kai` D ... («Lyciens», p. , n. , li-

Gen.:

nea ; età ellenistica)

Morvza (m) (nuovo) Gen.: M]orvza («Lykische Studien» , pp. -, n. ; prima metà IV

sec. a.C.) Nannh (f) § - . La lettura del nome non è sicura: è possibile integrare anche *Brolimaw. Si tratta, comunque, in entrambi i casi di apax.



nicola cau

Nom.: Na´nnh («Lykische Studien» , pp. -, n. , linea ; età imperiale) Dat.: Nannhi Dacymoy («EA» , , p. , n. , linee -; prima età ˙ Na ˙  («Lykische Studien» , pp. -, n. , linea ˙ ˙´ nnW imperiale); ; età imperiale); Na´nnW Sedeplemio[w] Kyane´itidi («Lykische ˙ ˙˙ Studien» , pp. -,˙n.˙, linee ˙-;˙ I-II sec. ˙d.C.) Osethw (m) §  Nom.: Ose´thw »Ermako´toy; Ose´thw Ose´toy («Lykische Studien» , pp. -, n. , linee  e ; tarda età ellenistica-prima età imperiale) Gen.: Ose´thw Ose´toy (vedi supra nom.); Mardoni´vı «Ose´toy («Lyki˙ I sec. d.C.) ˙ sche Studien» , pp. -, n. , linea ; ca. Ossapiaw (m) (nuovo) Nom.: Ossapiaw Krate´roy; Ossapiaw Ossapioy («Lykische Studien» , pp. -, n. , linee  e ; tarda età ellenistica-prima età imperiale) Gen.: Ossapiaw Ossapioy (vedi supra nom.) Ossvnaw (m) (nuovo) Nom.: Ossvnaw Glay´ko[y] («Lykische Studien» , pp. -, n. , linea ˙ età ellenistica-prima età imperiale) ; tarda Parpennay//ow (m) (nuovo) Gen.: «Apollv´niow Parpennayoy («Lykische Studien» , pp. -, n. , linea ; tarda età ellenistica-prima età imperiale); Parpennayoy («Lykische Studien» , pp. -, n. , linea ; III-II sec.

a.C.) Partasiw (m) § - Serimyaw Partasiow («Lykische Studien» , pp. -, n. , linea

Gen.:

; tarda età ellenistica-prima età imperiale)

Payash (f) § - Dat.: PayasW («Lykische Studien» , p. , n. , linea ; datazione

non fornita dall’editore) Poala (f ?) § - Poala («Lyciens», pp. -, n. , linea ; età ellenistica) Salbasiw (m) (nuovo) Salbasiow toy^ Ab[-]oy Myre´v[w («Lykische Studien» , pp. ˙ ˙ ,˙ linea˙;˙ età imperiale) ˙˙ -, n.

Gen.:

.

Nome completo: Na´nnW tW^ı kai` Syntrofi´aı «Apollvni´oy.

nuovi antroponimi indigeni



Sedeplemiw (m) § - Pole´mvn Sedeplemiow («Lykische Studien» , pp. -, n. , linea ; tarda età ellenistica-prima età imperiale); Na´nnW Sedeple˙ mio[w] Kyane´itidi («Lykische Studien» , pp. -,˙ n.˙ , linee ˙; I-II sec. ˙ ˙ d.C.) ˙˙

Gen.:

Sedepl//hw (m) § - Mi´daw Sedepleoywq Tandasiw Sedepleoyw («Lykische Studien» ,

Gen.:

pp. -, n. , linee  e ; tarda età ellenistica-prima età imperiale)

Seisadla (f) (nuovo) Seisadlan Prvte´oy Kyanei^tin kai` «Arnea^tin («Lykische Stu-

Acc.:

dien» , pp. -, n. , linea ; datazione non fornita dall’editore)

Serimyaw (m) (nuovo) Nom.: Serimyaw Partasiow («Lykische Studien» , pp. -, n. , linea

; tarda età ellenistica-prima età imperiale)

Seroti//ow (m) (nuovo) Gen.: »Yrkano`w Serotioy («Lykische Studien» , pp. -, n. , linea

; tarda età ellenistica-prima età imperiale)

Tandasiw (m) §  Nom.: Tandasiw Sedepleoyw («Lykische Studien» , pp. -, n. , linea ; tarda età ellenistica-prima età imperiale)

Korba Arpoarma (f) § - Arpoarmaı («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica)

Dat.:

Arsasiw (f) § - Arsasi («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica); Arsasei Dhmhtri´oy («Lyciens», pp. -, n. , linee -; età ellenistica)

Dat.:

Bortiath (f) (nuovo) BortiatW («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica)

Dat.:

Erinnarma (f) § - Erinnarmaı («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica)

Dat.:

Koliamoraw (m) §  Nom.: Koliamoraw [Ba]sil[i´]doy («Lyciens», pp. -, n. , linee -; età ellenistica) Malita? (f) (nuovo)

 Dat.:

nicola cau Matilai («Lyciens», pp. -, n. , linea ; età ellenistica)

Molhw (m) § - MolW («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica)

Dat.:

Tatarion (f) § - Tatariv ı («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica)

Dat.:

Trokondow (m) (nuovo) Trokon[d...] («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica) Dat.: Trokondvı Pl.oy.i Trokondvı (ibid., linea ; età ellenistica)

Dereag˘ zı Arsasiw (f) § - Nom.: ÊArsasiw (SEG , , p. , n. , linea ; I-III sec. d.C.)

Simena Arsasiw (f) § - Arsasei («Lyciens», pp. -, n. , linea ; età ellenistica)

Dat.:

Ermakotaw (m) § - Ermakotoy («Lyciens», pp. -, n. , linea ; età ellenistica)

Gen.:

Imbrasidhw (m) (nuovo) Gen.: Pra[ji]no´h Imbra[s]idoy («Lyciens», p. , n. , linee -; eta

ellenistica) Tyberissos Arsesidarh (f) § - Arsesidarhi («Lyciens», pp. -, n. , linea ; eta elleni-

Dat.:

stica) Onhnoa (f) (nuovo) Dat.: Onhnoai («Lyciens», pp. -, n. , linea ; eta ellenistica) . La diversa grafia dell’antroponimo è attribuibile probabilmente a un errore di stampa: a p.  (nella lista degli antroponimi) compare Malita, mentre a p.  (contenente il testo dell’epigrafe con la traduzione) Matilai. Nella traduzione l’antroponimo viene trascritto Malita: «Koliaimoras, fils de Baislidès, a construit cette tombe pour lui-même et sa femme Lusanis et ... et Malita...» (p. ). . Patronimico: Pinesamyoy. . Patronimico: Pinesamyoy.

nuovi antroponimi indigeni



Pinesamyaw (m) § a Pinesamyoy («Lyciens», pp. -, n. , linea ; eta ellenistica)

Gen.:

Istlada Ermapiaw (m) § - S..andelmiow toy^ Ermapioy («Lyciens», p. , n. , linee -; età

Gen.:

ellenistica) Erocidabh (f) (nuovo) Dat.: Erocidabhi («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica) Mamvtesiw (f) (nuovo) Dat.: Mamvtesi Nhniow («Lyciens», pp. -, n. , linea ; età elle-

nistica) Nhniw (m) § - Mamvtesi Nhniow («Lyciens», pp. -, n. , linea ; età elle-

Gen.:

nistica) Hoyran Ermapiaw (m) § - Ermapia («Lyciens», pp. -, n. , linea ; età ellenistica)

Dat.:

Andriake Ermoda

eimiw (m) (nuovo) Nom.: Eroda

eiw Fi´lvnow [t]oy^ Da[r]ei´oy [toy^] Fi´lvn[ow] toy^ Darei´oy («Lyciens», p. , n. , linee -; età ellenistica)

Myra Albasiw (m) § a Nom.: Albasiw Poseidvni´oy toy^ Albasiow toy^ «Arxedh´moy («Lyciens», pp. -, n. , linea ; età ellenistica); Albasiw (ibid., linea ; età ellenistica) Gen.: Albasiow (linea , vedi supra nom.) Ermakotaw (m) § -

. Nomi di origine iranica: Darei^ow: «Lyciens», p. , n. , linee ,  e . . Il nome compare anche a linea : Ermoda

eimiow.

 Gen.:

nicola cau »Ermapi´ai »Ermako´toy («EA» , , pp. -, n. , linea ; I sec. a.C.-I sec. d.C.); Lysi´maxow »Ermako´toy («EA» , , p. , n. , linea ; I sec. a.C.-I sec. d.C.); »Ermapi´ai »Ermako´toy (ibid., linea ; I sec. a.C.-I sec. d.C.); Erpigraı »Ermako´toy («EA» , , p. , n. , linea ; I sec. a.C.-I sec. d.C.)

Ermapiaw (m) § - »Ermapi´ai »Ermako´toy («EA» , , pp. -, n. , linea ; I sec. a.C.-I sec. d.C.); »Ermapi´ai »Ermako´toy («EA» , , p. ,

Dat.:

n. , linea ; I sec. a.C.-I sec. d.C.)

Erpigraw (m) (nuovo) Gen.: »Hlia´di Erpigroyq Erpigroy («EA» , , p. , n. , linee  e

; I sec. a.C.-I sec. d.C.)

Dat.:

Erpigraı »Ermako´toy (ibid., linea ; I sec. a.C.-I sec. d.C.)

Idamaj//ow (m) (nuovo) Gen.: «Ia´sonow toy^ «Idama´joy («EA» , , pp. -, n. , linee -; I

sec. a.C.-I sec. d.C.) Onemiw (m) (nuovo) Nom.: Onemiw («Lyciens», pp. -, n. , linea ; età ellenistica) Oplhndiw? (m ?) (nuovo) Nom.: Opl[h]ndiw («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica) Paya (f) § - Payaw th^w Ey∫ago´roy toy^ Ey∫ago´roy («Lyciens», pp. -, n.

Gen.:

, linea ; età ellenistica)

Pedbaasaw/Pedbeasaw (m) §  Nom.: [P]edbaa´sa[w («Lyciens», pp. -, n. , linea: A ; età ellenistica); Pedbea´saw (ibid., linea: B ; età ellenistica) Teblilabh/ (f) (nuovo) Teblidabh/ Terlilabh Nom.: Teblid[abh] («Lyciens», pp. -, n. , linea: A ; età ellenistica); Terlilab[h (ibid., linea: B ; età ellenistica) . Il testo frammentario dell’iscrizione rende problematico ricostruire il nome del proprietario della tomba; la lettura Opl[h]ndiw T... è proposta da A. V. Schweyer, Les Lyciens et la mort, cit. (a nota ), nota  di p. . . Si tratta di varianti ortografiche dovute forse alla difficoltà del lapicida «à lire la copie manuscrite qu’on lui avait remise», cfr. A. V. Schweyer, Les Lyciens et la mort, cit. (a nota ), nota  di p. .

nuovi antroponimi indigeni Dat.:



Teblil]a´bei (ibid., linee: A -; età ellenistica); [Teblil]a´bW (ibid.,

linea: B ; età ellenistica)

Toyw (f) (nuovo) Toyw («Lyciens», p. ; età ellenistica)

Yukarı-Beymelek Arsasiw (f) § - Nom.: ÊArsasiw («Myra», nota  di p. , linea ; datazione non fornita ˙ dall’editore)

Phoinike Ameiw (f) (nuovo) Ameiti »Hghsi´oy («Lyciens», p. , n. , linea ; età ellenistica)

Dat.:

Arykanda Embromianh (f) (nuovo) Gen.: [A]y∫r. «Embromianh^w [«A]rykandi´dow («Arykanda», pp. -, n. , ˙linee -; III sec. d.C.) ˙ Embromow (m) § - Dhmh´trion «Embro´moy («EA» , , p. , linea: II ; tarda età ˙ «Embro´moy toy^ Pan[taine´toy] («Arykanda», pp. ellenistica); , n. , linea ; II sec. ˙d.C.); «Ape[- ]now «Embro´moy («Arykanda», pp. -, n. , linea ; - d.C.); Parhsiastikv ^ı «Embro´moy («Arykanda», pp. -, n. , linea ; dopo il  d.C.); «Embro´moy toy^ Pantain[e´toy] («Arykanda», pp. -, n. , linea ; età imperiale); Pay´aı «Embro´moy b« toy^ Perikle´oyw ˙ ; età impe«Arykandi´di («Arykanda», pp. -, n. , linea ˙ ˙  riale); «Artei´maw «Embro´moy («Arykanda», p. , n. ; data-

Gen.:

zione non fornita dall’editore) Acc.:

[ÊE]mbromon Pantaine´toy toy^ »Erma´ioy «Arykande´a («Ary˙ ˙ pp. -, n. , linea ; II sec. d.C.) ˙ ˙ kanda»,

Ermasta (f) § - Nom.: Ermasta Ohgora («Arykanda», pp. -, n. , linea ; II sec. d.C.) Iamaraw (m) § - . Nella raccolta di L. Zgusta, Kleinasiatische Personennamen, cit. (a nota ), pp. -, § -, non compare il patronimico («Embro´moy) alla voce Embromow mentre è registrato «Artei´maw, pp. -, § -.

 Dat.:

nicola cau Ay∫r. Iamaraı («Arykanda», pp. -, n. , linee -; dopo il

 d.C.)

Kaidarma? (f) §  Kaidarmai («Arykanda», pp. -, n. , linee -; I sec. a.C.-I

Dat.:

sec. d.C.) Kalidarsasiw (f) (nuovo) Nom.: Kalida´rsasiw Perpendyberiow «Arykandi´w («Arykanda», pp.

-, n. , linee -; II sec. d.C.)

Kallidarsasiw (f) (nuovo) Nom.: Kallida´rsasiw («Arykanda», p. , n. , linee -; età impe-

riale) Kendhraw (m) (nuovo) Nom.: Kendhra^w «Arteme´oyw («Arykanda», pp. -, n. , linee -; I

sec. a.C.-I sec. d.C.) Killorthw (m) § - Nom.: Killo´rthw («Arykanda», p. , n. , linea ; I sec. d.C.); Killo´r]thw Pi´grhtow toy^ Killo´r[t]oy («Arykanda», pp. -, n. ˙ , linea ; II sec. d.C.) Gen.: Kill[o´r]toy («Arykanda», pp. -, n. , linea ; vedi infra acc.; ˙ d.C.); ˙ ˙ ˙ [P]i´grhtow Killo´rtoy («Arykanda», pp. -, n. , II sec. ˙ Pi´grhtow toy^ Killo´r[t]oy «Arilinea ; II sec. d.C.); Killo´r]thw staine´tW Kra[t]e´roy toy^ Killo´rtoy («Arykanda», pp.˙ -, n. , linee -; II sec. ˙d.C.); Killo´rtoy («Arykanda», pp. -, n. , linee -; II sec. d.C.) Acc.: [Ki]llo´rthn Pi´grh[tow] toy^ Kill[o´r]toy «Ar[y]kande´a («Ary˙ ˙ pp. -, ˙ ˙ ˙ -; ˙ II sec. ˙ ˙ ˙d.C.); Killo´rt[hn] Pi˙ n. , linee kanda», ˙ gre´oy[w] («Arykanda», p. , n. , linee -; II sec. d.C.) Koaw (m) § - . Non è escluso che il nome debba essere corretto in Kaidarma, cfr. S. S¸ahin, Die Inschriften von Arykanda, Bonn , p.  «Bis jetzt ist in Arykanda ein Frauenname Kalidarsasiw bzw. Kallidarsasiw in nr.  und  belegt; man vergleiche auch das Ethnikon Mendedarisoi in Z. . Nach diesen Beispielen könnte man den Namen der Frau in der obigen Inschrift auch Kaidarmai verstehen». . Nome completo: «Aristaine´th h™ kai` Kalida´rsasiw. . Una terza attestazione del nome Ka(l)lidarsasiw potrebbe comparire in «Arykanda», pp. -, n. : Ka]lidarsasin Ktasa[doy. ˙˙ ˙ ˙ . Killorthw è forse attestato anche in «Arykanda», pp. -, n. , in un contesto estremamente frammentario.

nuovi antroponimi indigeni Gen.:



Piapillaı Kooy («Arykanda», p. , n. , linea ; età elleni-

stica) Koyaya? (f) (nuovo) Nom.: Koyaya »Erma[i´oy?] («Arykanda», pp. -, n. , linea ; I sec. ˙ ˙ ?) a.C. Ktasadaw (m) §  Nom.: Ktasadaw Dioge´n[oywq ]peimiw oi™ Ktasa[doyq Ktasadaw Men[ («EA» , , p. , linee: II , II , II ; tarda età ellenistica); Kta[s]a[daw] [Ka]llikra´toyw («Arykanda», pp. -, n. , linee ˙˙ -;  d.C.) Lalla (f) § - La´llaw («Arykanda», p. , n. ; II sec. d.C.)

Gen.:

Marandiw (m ?) (nuovo) Pintaysei Marandi´ow («Arykanda», n. , p. , linee -; età ˙ ellenistica)

Gen.:

Merimaossa (f) § - Nom.: Merima´ossa »Ermai´oy («Arykanda», pp. -, n. , linea ; II

sec. d.C. ?) Merindash (f) §  Nom.: Merindash («EA» , , p. , linea: II ; tarda età ellenistica) Nannh (f) § - Nom.: Na´nnh «Ermai´oy («Arykanda», pp. -, n. , linea ; età imperiale) Obravgeliw (m) § - «Obra[vgel ?] («Arykanda», pp. -, n. , linea ; ca.  a.C.) Ohgoraw (m) (nuovo) Gen.: Ermasta Ohgora («Arykanda», pp. -, n. , linea ; II sec.

d.C.) . L’editore preferisce la lettura Piapillaı Kooy a Piaı Pillakooy «weil Pia allein als Frauenname (noch) nicht belegt ist». Pillako//aw è un patronimico indigeno attestato, come Koaw, in epigrafi della Pisidia, cfr. L. Zgusta, Kleinasiatische Personennamen, cit. (a nota ), p. , § -. Sulla scelta Piaı Pillakooy fatta dall’editore cfr. le osservazioni critiche di C. Brixhe, Bull. Épigr. , , p. . . Il nome Ktasadaw potrebbe essere integrato anche in «Arykanda», pp. , n. .



nicola cau

Opramoaw (m) § - [«Opramo´oy toy^] «Apollvni´oy («Arykanda», pp. -, n. , li-

Gen.:

nee -; II sec. d.C.)

Ossymm//aw (m) (nuovo) »Riko´mmaw Ossymmoy «Ar(ykandey´w) («Arykanda», pp. -, n.

Gen.:

, linea ; I sec. d.C.)

Oyaya (f) § - Nom.: Oyaya Ai¢xmvnow «Ary(kandi´w) («Arykanda», pp. -, n. , linea ; dopo il  d.C.) Gen.: Oyayaw Troko´ndoy («Arykanda», p. , n. , linee -; dopo il  d.C.) Dat.: Oyayaı («Arykanda», p. , n. , linea ; dopo il  d.C.) Oydepeimiw (nuovo) Nom.: Oydepeimiw («Arykanda», p. , n. , linea ; età imperiale) Oyidepeimiw (nuovo) Nom.: Oyidepeimiw («EA» , , p. , linea: II ; tarda età ellenistica) Paya (f) § - Nom.: Paya («Arykanda», p. , n. , linea ; età imperiale) Gen.: Pay´aw («Arykanda», pp. -, n. , linea ; II sec. d.C.) Dat.: Pay´aı «Embro´moy b« toy^ Perikle´oyw «Arykandi´di («Arykanda», ˙ ; età imperiale) ˙˙ pp. -, n. , linea Perpendyberiw (m) § - P]erpendyberi[- («Arykanda», pp. -, n. , linea ; età imperiale) Gen.: P]erpendyberiow («Arykanda», pp. -, n. , linea ; II sec. d.C. ?); Kalida´rsasiw Perpendyberiow «Arykandi´w («Arykanda», pp.

-, n. , linee -; II sec. d.C.);

Dat.:

Per[pen]dyberi («Arykanda», pp. -, n. , linee -; età im˙ periale)

Perpennynemiw (m) (nuovo) «Orny´my&on Perpennynemiow («Arykanda», p. , n. , linee -

Gen.:

; età imperiale)

Piapilla ? (f) (nuovo) Dat.: Piapillaı Kooy («Arykanda», p. , n. , linea ; età elleni-

stica) . Nome completo: Ai∫xmvni`w h™ kai` Oyaya. . Cfr. nota .

nuovi antroponimi indigeni



Pi´grhw (m) § - Pigre´oyw toy^ Os[- («Arykanda», pp. -, n. , linea ; I sec. a.C. ?); [P]i´grhtow Killo´rtoy («Arykanda», pp. -, n. , linea ; II sec. d.C.); [Ki]ll˙o´rthn Pi´grh[tow] toy^ Kill[o´r]toy «Ar[y]kan˙ ˙ pp. -,˙ n. , linee ˙ ˙ ˙ -;˙ II sec. ˙ ˙ ˙ d.C.); Kilde´a («Arykanda», lo´rt[hn] Pigre´oy[w] («Arykanda», p. , n. , linee -; II sec. ˙ («Arykanda», pp. -, n. , linea ; II sec. d.C.); d.C.); Pi´grhtow Killo´r]thw Pi´grhtow toy^ Killo´r[t]oy(«Arykanda», pp. -, ˙ ´ ntrofow Pi´grhtow «Ary(kann. , linea ; II sec. d.C.); Ay∫r. Sy dey´w)q Pi´grhtow («Arykanda», pp. -, n. , linee - e ;

Gen.:

dopo il  d.C.)

Pintaysiw (m) (nuovo) Teima´n&hw kai` Pla´tvn oi™ Pintaysiow («Arykanda», p. , n. ,

Gen.: Dat.:

linee -; età ellenistica)

Pintaysei Marandi´ow («Arykanda», p. , n. , linee -; età ˙ ellenistica)

Potteiw (f) § - Nom.: Potteiw («EA» , , p. , linea: II ; tarda età ellenistica) Rikommaw (m) (nuovo) Nom.: »Riko´mmaw Ossymmoy «Ar(ykandey´w) («Arykanda», pp. -, n. , linee -; I sec. d.C.) Gen.: Perikle´a »Riko´mmoy («Arykanda», pp. -, n. , linea ; I sec. d.C.) Sumadipyliw (m) (nuovo) Nom.: Symadi´pyliw Syri´oy («Arykanda», pp. -, n. , linea ; età ˙˙ ˙ ˙ ˙ ˙ ˙ ellenistica) Tedimoniw (f) (nuovo) Tedimo´nei («Arykanda», pp. -, n. , linea ; età ellenistica) ˙ Toalliw (m) § - Gen.: Pota´mvni Toa[l]l[io]w («Arykanda», pp. -, n. , linee -; * * ˙˙ ˙ ˙ non fornita datazione dall’editore); »Ermai´oy toy^ Toallio[w]

Dat.:

(«Arykanda», pp. -, n. , linea ; I-II sec. d.C.)

Trokondaw (m) § - Pantaine´tvi Troko´ndoy («Arykanda», p. , n. , linee -; datazione non fornita dall’editore); Oyayaw Troko´ndoy

Gen.:

(«Arykanda», p. , n. , linee -; dopo il  d.C.) Kilepe

Killorthw (m) § -

 Gen.:

nicola cau «Ie´rvn di`w toy^ Killo´rtoy «Ary(kandey´w) («EA» , , nota  di

p. ; età imperiale)

Limyra Arbasiw (m) § - Bisinariw Arbasiow Tymnisi´a («Chiron» , , pp. -,

Gen.:

linea ; IV sec. a.C.?)

Arindamatiw (f) (nuovo) Dat.: Arindamati («Chiron» , , pp. -, linea ; IV sec. a.C. ?) ˙ ˙˙ Arinnash (f) (nuovo) Dat.: Arinnashi («Chiron» , , pp. -, linea ; III-II sec. ˙ a.C.) Asedeplemiw (m) (nuovo) Nom.: Asedeplemiw («Chiron» , , p. ; IV sec. a.C.) ˙˙˙ ˙˙ Eda §  Nom.: Eda («Chiron» , , pp. -; IV sec. a.C.) Elideniw (f) (nuovo) Nom.: Elideniow («Chiron» , , pp. -, linea ; IV sec. a.C.) Ermapiaw (m) § - E[rm]apia («Chiron» , , p. , linea ; datazione non for˙ nita dall’editore)

Gen.:

Lalla (f) § - La[l]lai («Chiron» , , pp. -, linea ; III sec. a.C. ?) ˙ ˙

Dat.:

. Nomi di origine iranica: Artapathw: «Chiron» , , pp. -, linea . Cfr. anche la diversa lettura dell’antroponimo proposta da A. V. Schweyer, Les Lyciens et la mort, cit. (a nota ), p. . . L’iscrizione pubblicata in Chiron offre una nuova edizione di CIG  d: Bisinari`w «Aba[e´v]ow [Li]m[yr]i`w ktl. L. Zgusta, Kleinasiatische Personennamen, cit. (a nota ), p. , § -, aveva integrato, se pure ipoteticamente, il patronimico «Aba[so]w. . Il nome è presente nella lista di L. Zgusta, Kleinasiatische Personennamen, cit. (a nota ), p. , § , nella forma Abinnash, per una diversa lettura del secondo segno dell’antroponimo che appare danneggiato; M. Wörlle, Epigraphische Forschungen zur Geschichte Lykiens V. Die griechische Inschriften der Nekropolen von Limyra, «Chiron» , , p. , integra invece r al posto di b ricollegando così etimologicamente Arinnash al toponimo ittita Arinna.

nuovi antroponimi indigeni



Masaw (m) § -

Masai («Chiron» , , pp. -, linea ; IV sec. a.C.) ˙ ˙ ˙ ˙˙ Mistriaw (m) (nuovo) Nom.: Mistriaw («Chiron» , , pp. -, linea ; IV sec. a.C.)

Dat.:

Morasakhw (m) §  Nom.: Morasakhw («Chiron» , , pp. -, linea ; IV sec. a.C.) Nenitow (m) (nuovo) Nom.: Nenitow («Chiron» , , p. ; IV sec. a.C. ?) Oasymm//aw (m) (nuovo) Rimaraw Oasymmoy («Chiron» , , pp. -, linea ; IV sec.

Gen.:

a.C. ?) Pasiteneniw (f) (nuovo) Nom.: Pasiteneniw («Chiron» , , pp. -, linea ; IV sec. a.C.) ˙ Porimatiw (m) § - Acc.: Porimatin («Chiron» , , pp. -, linea ; IV sec. a.C. ?) Rimaraw (m) §  Nom.: Rimaraw Oasymmoy («Chiron» , , pp. -, linea ; IV sec. a.C. ?) Trebhmiw (m) § - »Iera[tik]oy^ Trebhmeow («Chiron» , , pp. -, linee -; ˙ metà III sec. d.C.) prima

Gen.:

Rhodiapolis Opramoaw (m) § - [Opram]o´oy toy^ «Apollvni´oy b« toy^ Kallia´doy »Rodiapolei´toy («EA» , , p. , linea ; II sec. d.C.)

Gen.:

Gagai Belvn (m) (nuovo) Nom.: Be´lvn di´w («EA» , , p. , n. , linea ; I sec. d.C.)

.

Il nome compare nell’iscrizione due volte: a linea  Porimatiw Armadapimiow (nom.) e a linea  Porimatin (acc.). In L. Zgusta, Kleinasiatische Personenna-

men, cit. (a nota ), p. , § -, viene registrata soltanto l’attestazione al nominativo.



nicola cau Provenienza sconosciuta

Masaw (m) § - Nom.: Masaw («Zwölfgötternreliefs», pp. , -, A  e B ; età imperiale) Trokondaw (m) § - Nom.: Trokondaw («Zwölfgötternreliefs», p. , B ; età imperiale)

Acefali e frammentari -aboraw a˙dao˙˙ ˙ -andyber[ -daroy ˙ -eitarmai ermad-idarma kenedktasa-lidaisasin ˙˙ ˙ ˙ -peimiw s .. andelmiow

«Arykanda», p. , n.  (da Arykanda) «Lykische Studien» , pp. -, n.  (da Kyaneai) «Arykanda», pp. -, n.  (da Arykanda) «Ktema» , , p. , n.  (da Sidyma) «Lyciens», pp. -, n.  (da Tyberissos) «FdX» VII, pp. -, n.  (dal Letoon) «ZPE» , , p. , n.  (da Arsada) «Lyciens», p. , n.  (da Korba) «Arykanda», pp. -, n.  (da Arykanda) «Arykanda», pp. -, n.  (da Arykanda) «EA» , , p. , linea: II  (da Arykanda) «Lyciens», p. , n.  (da Istlada)

. Le epigrafi provengono molto probabilmente dall’area licia, anche se rimane sconosciuto l’esatto luogo di rinvenimento. J.-M. Nieto Ibáñez, A Greek Epitaph in the Bierzo District Museum, Spain, «ZPE» , , pp. -, ipotizza l’origine licia anche dell’iscrizione sepolcrale pubblicata in SEG , , p. , n.  (senza l’indicazione della provenienza) contenente i seguenti nomi indigeni: Sortiaw, Sasiw, Pimoniw, Kia. . Gli editori suggeriscono l’identificazione con il nome indigeno Ada//ow, cfr. L. Zgusta, Kleinasiatische Personennamen, cit. (a nota ), p. , § -.

nuovi antroponimi indigeni



Indice alfabetico dei nomi Aberoyndiw (m) (nuovo)

Kyaneai

Ademiw (m) (nuovo)

Kyaneai

Akka (f) § -

Kadyanda; Dereköy

Albasij (m) § a

Myra

Ameiw (f) (nuovo)

Phoinike

Ammia (f) § -

Kadyanda

Arbasiw (m) § -

Limyra

Arbi(n)naw (m) § -

Letoon

Arindamatiw (f) (nuovo)

Limyra

Arinnash (f) (nuovo)

Limyra

Armoaw (m) § -

Arsada

Arpidob//aw (m) (nuovo)

Letoon

Arpoarma (f) § -

Korba

lic.: m ^ mije (dat.) lic.: erbbina

lic.: hrm ^ muwe (?) ˙ lic.: hrppidubeh (gen.)

. TL ,  (da Limyra). Cfr. E. Laroche, L’inscription lycienne, «Fouilles de Xanthos» VI, Paris , nota  di p. . . TL a,  (da Xanthos); N ,  (dal Letoon); «FdX» IX, pp. -, iscrizioni A-C (dal Letoon). Per le epigrafi monetali cfr. O. Mørkholm, G. Neumann, Die lykischen Münzlegenden, «Nachrichten der Wissenschaften in Göttingen Philologisch-Historische Klasse» n. , , pp. -. Il nome è considerato iranico (riconducibile alla radice *arba- «klein, jung») da R. Schmitt, Iranische Wörter und Namen im Lykischen: A. Tischler (Ed.), «Serta Indogermanica, Festschrift für Günter Neumann zum . Geburtstag», Innsbruck , pp. -. . TL ,  (da Üsümlü). L’identificazione del nome licio è qui proposta solo come semplice ipotesi dal momento che il contesto frammentario e oscuro dell’iscrizione non permette di stabilire con sicurezza che hrm ^ muwe rappresenti un ˙ antroponimo. . TL ,  (da Antiphellos). Hrppidubeh è un nome proprio composto con un elemento -ube/-ubi che si collega al verbo ube- «dedicare, offrire» (corrispondente al luvio upa-) e che si ritrova in nomi indigeni in greco come Kindanybaw/Xñta/enubi/-e o Prianobaw/Prijenubi/-e, cfr. O. Carruba, Contributi al licio, «SMEA» , , pp. -.



nicola cau

Arsasiw (f) § -

Letoon; Arsada; Kadyanda; Dereköy; Antiphellos; Apollonia; Büyük Avsar; Korba; Dereag˘ zı; Simena; Yukarı-Beymelek

Arsesidarh (f) § -

Tyberissos

Arteimaw (m) § -

Dereköy

Artemhliw (m) (nuovo)

Letoon

Artimaw (m) § -

Letoon

lic.: erttimeli

. I nomi Arsasiw, Epidersasiw, Kalidarsasiw e Kallidarsasiw (vedi infra) potrebbero contenere un elemento nominale comune, anche se non attestato dalla onomastica indigena anatolica; P. H. J. Houwink Ten Cate, The Luwian Population Groups, cit. (a nota ), pp. -, ipotizza arza che compare in Arzanahˇsu, un antroponimo documentato soltanto in Cappadocia: «Although the ele˘ Arza .... can be found only in a Cappadocian name and appears nowhere in ment Hittite onomastics, it was a very important feature of the onomastics of the Hellenistic period. It occurs in particular in Lycian and Pisidian personal names». Cfr. anche G. Neumann, Typen einstämmiger lykischer Personennamen, «Orientalia» , , p.  «Entsprechend gehört vielleicht Arsasiw f. zu heth. arsi- “Pflanzung” oder Partasiw m. zu luw. parta/i- “Seite”». Sorprende che nomi come Arsasiw o Lalla, così diffusi nella Licia di età ellenistico-romana (dalla valle dello Xanthos fino a Limyra e Korydalla), non siano presenti nelle epigrafi indigene del periodo achemenide. Si consideri comunque che i nomi sicuramente femminili nelle iscrizioni epicoriche databili al V e IV sec. a.C. sono rari in quanto di solito il proprietario della tomba si riferiva alla moglie solo con l’espressione generica hrppi ladi ehbi «per sua moglie». Valga come esempio l’iscrizione funeraria TL  da Pinara: 1 ebe^ : ñne^ : prñnawã me^ ti prñnawate^ 2xisterija xzzabãzeh tideimi 3hrppi : ladi ehbi se tideime «Questa tomba se l’è costruita Xisterija figlio di Xzzabãzi/-e per sua moglie e i figli». I nomi dell’intero corpus epigrafico licio che con certezza possono essere considerati femminili sono i seguenti: tikeuke^pre^/Tiseyse´mbran acc. (TL a,  da Tlos); merimawaj[e] dat. (TL ,  da Düver); tuhesi dat. (TL ,  da Tlos); tuhese ˙ Limyra); uwiñte dat. (TL ,  da Limyra); xuwataje/Koata dat. (TL ,  da dat. (TL ,  da Limyra); plezzijeheje dat. (TL , - da Limyra); ˙xuxuneje dat. (TL ,  da Limyra); m ^ mije dat. (TL ,  da Limyra); mam ^ mahaje dat. (TL ,  da Limyra); xatm ^ maje dat., xatm ^ mã acc. (N a,  da Myra); upe^neh gen. (N  dal Letoon). . N ,  (dal Letoon).

nuovi antroponimi indigeni



lic.: esedeple^mi

Asedeplemiw (m) (nuovo)

Limyra

Affion (f) § -

Kadyanda

Belvn (m) (nuovo)

Gagai

Bortiath (f) (nuovo)

Korba

Gergiw (m) (nuovo)

Letoon

lic.: xeriga

Daparaw (m) § -

Letoon

lic.: dapara

Dapasaw (m) -

Antiphellos

Dereimiw (m) § -

Apollonia

Drobilasiw (m) § 

Apollonia

Eda § 

Limyra

«Ekato´mnvw (m) § -

Letoon

Elideniw (f) (nuovo)

Limyra

Embromianh (f) (nuovo)

Arykanda

Embromow (m) § -

Arsada; Arykanda

lic.: be^la

lic.: ekatamla, katamla

lic.: hm ^ pram ^ a

. TL ,  (da Myra); TL ,  (da Limyra); TL ,  (da Limyra). . TL ,  (da Limyra). Il passo sebe^la : ehete^me[h] è stato normalmente scomposto se «e» + ebe^la (nom.) + ehete^me[h] (patronimico al gen.) «e Ebe^ la di Ehete^ mi/-e», cfr. per es. H. C. Melchert, Lycian Lexicon, a ed., Chapel Hill , p. . L’attestazione di Gagai permette adesso di riconsiderare la forma del primo antroponimo: Be´lvn potrebbe costituire infatti la versione greca del licio be^la, considerando che il greco offre esempi di temi in nasale per nomi lici in -a, cfr. (acc.) »Ie´rvna/iyeru (nom. *iyera) in N ,. Ebe^la non trova inoltre confronti nell’onomastica indigena anatolica. . TL ,  (da Xanthos); TL a, ; a,  (da Xanthos); N ,  (dal Letoon). Miliaco (o Licio B): TL c, ; c, ; d, ; d, ;d, ; d, - (da Xanthos). Per le epigrafi monetali cfr. O. Mørkholm, G. Neumann, Die lykischen Münzlegenden, cit. (a nota ), pp. , -. . Sorprende che la bilingue TL  (da Karmylessos) faccia corrispondere al licio dapara il greco Lapa´raw; forse si può pensare a un errore del lapicida dal momento che normalmente il fonema licio /d/ è reso in greco con il segno d. Cfr. anche P. Meriggi, Schizzo grammaticale dell’anatolico, «MAL», ser. VIII, vol. , , pp. -; ma cfr. anche Kesindhliw/xesñtedi (N ,  dal Letoon). . Ekatamla: TL e, -; n, - (da Kadyanda); Katamla: TL , - (da Xanthos); N ,  (dal Letoon). . TL ,  (da Xanthos); TL , - (da Xanthos). Cfr. J. Sundwall, Die einhei-



nicola cau

Epenhniw (m) (nuovo)

Letoon

Epidersasiw (f) (nuovo)

Arsada

Erinnarma (f) § -

Korba



Ermadapeimiw (m) § - Letoon Ermadonemiw (m) § -

Kyaneai

Ermadortaw (m) § -

Dereköy

Ermakartadiw (m) § -a Letoon Ermakotaw (m) § -

Letoon; Bayındır; Kyaneai; Simena; Myra

lic.: *[a/e]rmaxut[a]w[a] ˙

mischen Namen der Lykier nebst einem Verzeichnisse kleinasiatischer Namenstämme, Klio, elftes Beiheft, Leipzig , p. ; P. H. J. Houwink Ten Cate, The Luwian Population Groups, cit. (a nota ), p. ; E. Laroche, Les épitaphes lyciennes, «Fouilles de Xanthos» V, Paris , p.  «Hm ^ pram ^ a: datif singulier d’un thème en -a; génitif Hm ^ prãmeh (TL , )...; nominatif He^[p]ruma,  (monnaie). C’est l’équivalent lycien du “grec” Embromow». . Il nome Epenhniw come Ermenhniw, Erpidenhniw, Nhniw, Pasiteneniw e forse Nenitow (vedi infra) ha alla base la parola luvia nani- «fratello» (lic. ne^ni-), cfr. P. H. J. Houwink Ten Cate, The Luwian Population Groups, cit. (a nota ), pp. -; L. Zgusta, Anatolische Personennamensippe, Prag , pp. -; E. Laroche, Les noms des Hittites, Paris , p. . Nelle iscrizioni licie il vocabolo epñne^ni-, che potrebbe essere alla base del greco Epenhniw, compare due volte (TL ,  e forse TL , ) e indica un termine di parentela. . Ermadapeimiw (come i seguenti Ermadonemiw, Ermadortaw, Ermakartadiw, Ermakotaw, Ermaktaw, Ermandeimasiw, Ermapiaw, Ermassaw, Ermasta, Ermastaw, Ermatoyggaw, Ermenhniw) è un nome teoforico di tradizione luvia (Arma è

infatti il dio Luna del pantheon ittita e luvio), cfr. P. H. J. Houwink Ten Cate, The Luwian Population Groups, cit. (a nota ), pp. -; L. Zgusta, Anatolische Personennamensippe, cit. (a nota ), pp. -; E. Laroche, Les noms des Hittites, cit. (a nota ), p. . Il secondo elemento dei nomi Ermadapeimiw, Ermodapeimiw, Ornepeimiw, Oydepeimiw, Oyidepeimiw (vedi infra) è composto dal participio anatolico in -mi del verbo pija- «dare»: Ermadapeimiw è dunque interpretabile come «dato/donato dal (dio) Luna». È significativo a questo proposito che nella Trilingue di Xanthos (N , ) l’antroponimo natrbbije^mi (natr (nome o attributo di divinità) + bbije^mi grafia per pije^mi- «dato») compaia nella versione greca tradotto «Apollo´doton. . Il licio [e?]rmaxut[a]w[.] di TL ,  (da Isinda) deve probabilmente essere ˙ integrato [a]rmaxut[a]w[a] o [e]rmaxut[a]w[a], cfr. J. Sundwall, Die einheimischen ˙ ˙ pp. , ; P. H. J. Houwink Ten Cate, The LuNamen der Lykier, cit. (a nota ),

nuovi antroponimi indigeni Ermaktaw (m) § -

Tyinda; Kyaneai

Ermandeimasiw (m)

Dereköy

Ermapiaw (m) § -

Kyaneai; Istlada; Hoyran; Myra; Limyra

Ermassaw (m) (nuovo)

Dereköy

Ermasta (f) § -

Arykanda

Ermastaw (m) § -

Bayındır

§ -



Ermatoyggaw (m) (nuovo) Letoon Ermenhniw (m) § -

Letoon

Ermoda

eimiw (m)

Andriake

lic.: erm ^ mene^ni

(nuovo) Erocidabh (f) (nuovo)

Istlada

Erpigraw (m) (nuovo)

Letoon; Myra

Erpidenhniw (m) § -

Letoon

Ueibesiw (m ?) (nuovo)

Letoon

lic.: kbiejeh (gen.)

Iamaraw (m) § -

Arykanda

lic.: ijamara

Idagoaw (m) (nuovo)

Letoon

wian Population Groups, cit. (a nota ), p. . L’iscrizione presenta il nome del proprietario del sepolcro e il patronimico separati dal predicato verbale (similmente in TL ; : ; ): [e?]rmaxut[a]w[. p]rñnawate : [.]ppseh : 2[ñta]tã : atli : ˙ (figlio) di [.]ppsi/-e, ˙˙ ˙˙ se ladi : se tideime «A/Ermaxutawa, ha costruito la camera se˙ ˙ ˙ polcrale per se stesso e per la moglie e per i figli». . Antroponimo teoforico di origine luvia, letteralmente «dono del (dio) Luna». . TL  (da Limyra). Ermenhniw è un teoforico dal significato «fratello del (dio) Luna». . «FdX» IX, pp. - e N . . TL ,  e  (da Rhodiapolis). . La lettura Idag[o]aw è stata proposta da L. Robert, Catalogue agonistique des Romaia de Xanthos, «RA» , , p.  «Le vainqueur au pancrace fut Idagoas, fils d’Antipatros (l. -); le nom ne semble pas connu et une lettre est restituée; ce paraît être un nome indigène propre à avoir un jour des parallèles». Poiché Idagoaw costituisce un apax nell’onomastica anatolica, si potrebbe integrare al



nicola cau

Idagrhw (m) § -

Kyaneai

lic.: idãxre

Idamaj//ow (m) (nuovo)

Myra

lic.: idamaxzza

Imbrasidhw (m) (nuovo)

Simena

Kaidarma ? (f ) § 

Arykanda

Kal(l)idarsasiw (f )

Arykanda

(nuovo) Kayli//ow (m) (nuovo)

Letoon

Kbaimi//ow (m) § 

Dereköy

Kendhbhw (m) § -

Dereköy

Kendhraw (m) (nuovo)

Arykanda

Kereaw (m) § -

Dereköy

Kesindhliw (m) (nuovo)

Letoon

Killorthw (m) § -

Arykanda; Kilepe

Koaw (m) § -

Arykanda

Koliamoraw (m) § 

Korba

Koliw (m) (nuovo)

Letoon

Kondorasiw (m ?) (nuovo) Letoon

lic.: xesñtedi

lic.: qñturahi

posto della lettera o il segno r e ricostruire così la forma Idag[r]aw confrontabile con il greco Idagrhw e con il licio idãxre. . TL ,  (da Tyssa). . TL ,  e  (da Antiphellos). Cfr. S. S¸ahin, Epigraphische Mitteilungen aus Antalya I: Inschriften aus Pamphylien und Lykien, «EA» , , p.  ««Idama´joy scheint in griechischer Form neu zu sein. Belegt ist aber in einer lykischen Inschrift aus Antiphellos (TAM I ) Ida Makzza Uherijeh... Durch den neuen Beleg «Ida´majow wird die Zusammensetzung beider Namensteile doch wohl sicher». . Non si può escludere per Kayliow un’origine greca. . I nuovi ritrovamenti epigrafici assicurano per i nomi Kendhbhw, Killorthw, Moniw e Rimaraw (vedi infra) la corretta uscita del nominativo che nell’edizione di Zgusta era solo ipotizzata sulla base delle forme oblique allora attestate. . N ,  (dal Letoon). . TL ,  (da Antiphellos); N ,  (dal Letoon).

nuovi antroponimi indigeni Kotaniw (m) (nuovo)

Letoon

Kotvn (m) § -

Arsada

Koyaya ? (f) (nuovo)

Arykanda

Kroadiw (m) (nuovo)

Letoon

Krolim//aw ? (m) (nuovo)

Kyaneai

Ktasadaw (m) § 

Arykanda

Ktibilaw (m) (nuovo)

Kyaneai

Lalla (f) § -



lic.: kñtuni (?)

lic.: hrixttbili ˙ Sidyma; Letoon; Arsada; Tlos; Dereköy; Kyaneai; Arykanda; Limyra

Malita ? (f) (nuovo)

Korba

Mamvtesiw (f) (nuovo)

Istlada

Marandiw (m ?) (nuovo)

Arykanda

Masaw (m) § -

Arsada; Dereköy; Limyra

Maysolow (m) § -

Kyaneai

May´svlow (m) § -

Letoon

Meiw (f) § -

Dereköy

lic.: masasa/-i

. TL ,  (da Tlos). kñtuni è immediatamente preceduto nell’epigrafe da sedeplm ^ mi, un antroponimo che compare in greco nella forma Sedeplemiw. Il passo è purtroppo intraducibile per le lacune e il significato oscuro dei vocaboli. . L’origine epicorica di questo nome è difesa da L. Zgusta, Neue Beiträge zur kleinasiatischen Anthroponymie, cit. (a nota ), p. ; l’origine greca è invece sostenuta da G. Neumann, Besprechung der “Kleinasiatischen Personennamen” und der “Anatolischen Personennamensippe”, «Göttingische Gelehrte Anzeigen» , , p. . . TL ,  (da Tlos): 1hrixttbili mahana hi ⋅ uwehi ⋅ se lada ehbi «Hrixttbili, ad˙ detto ai bovini del dio, e sua moglie». Il nome licio potrebbe essere composto da due elementi, hri «su, sopra» e xttbili, quest’ultimo confrontabile con il greco Ktibilaw. . TL ,  (da Limyra); TL ,  (da Limyra); TL ,  (da Limyra).



nicola cau

Merimaossa (f) § -

Arykanda

Merindash (f) § 

Arykanda

Midaw (m) § 

Kyaneai

Mion (f) § -

Letoon



lic.: merimawaj[e] (dat.) ˙ lic.: mida

Mistriaw (m) (nuovo)

Limyra

Mlidanash (f) (nuovo)

Apollonia

Molesiw (m) § -

Dereköy

lic.: mulesi/-e

Molhw (m) § -

Dereköy; Korba

lic.: mula

Monasikaw (m) (nuovo)

Kyaneai

Monemiw (m) § 

Tyinda

Moniw (f) § 

Letoon

Morasakhw (m) § 

Limyra

Morvza (m) (nuovo)

Kyaneai

Nanna (m) § -

Dereköy

lic.: muraza

. TL ,  (da Düver). Sull’identità del nome Merimaossa/Merimayasa/merimawa cfr. P. H. J. Houwink Ten Cate, The Luwian Population Groups, cit. (a nota ), p. . . TL  (da Limyra). . Mistriaw può essere confrontato con il licio mizretije e mizratijehe, rispettivamente nom. e gen. (TL ,  e , da Sura). . TL ,  muleseh (gen.) (da Limyra). Sulla probabile derivazione del nome licio mulesi/-e dall’aggettivo luvio *muwalli- «kraftvoll, stark» da muwa- «Kraft» (*muwalli- > mu(l)li- + esi a pers. sg. del verbo «essere») cfr. G. Neumann, Spätluwische Namen, «Zeitschrift für vergleichende Sprachforschung» , , pp. -. Il nome è caratteristico della Licia e della Pisidia, cfr. L. Robert, Documents d’Asie mineure, «BCH» , , p. . . TL m, - mula/Molaw (da Kadyanda). Il nome è attestato in Anatolia soltanto in Licia, Pisidia e Panfilia, cfr. L. Robert, Noms indigènes dans l’Asie Mineure gréco-romaine, Paris , pp. -. . TL ,  murazahe (da Telmessos); TL ,  murãzahk (da Tschukurbag); TL ˙  murãzah[e] (da Kyanai); TL ,  murãzah (da Sura). L’identità Mvraza/mu˙ rãza è assicurata dal ritrovamento di una iscrizione che doveva costituire la versione greca del testo licio TL , cfr. M. Zimmermann, Neue Inschriften aus Kyaneai und Umgebung II: F. Kolb (Ed.), «Lykische Studien . Die Siedlungskammer von Kyaneai», Bonn , pp. -.

nuovi antroponimi indigeni Nannh (f) § -

Apollonia; Arykanda

Nenitow (m) (nuovo)

Limyra

Nhniw (m) § -

Istlada

Oasymm//aw (m) (nuovo)

Limyra

Obravgeliw (m) § -

Arykanda

O(e)indemh (f) (nuovo)

Letoon





Kyaneai;

Ohgoraw (m) (nuovo)

Arykanda

Onemiw (m) (nuovo)

Myra

Onhnoa (f) (nuovo)

Tyberissos

Oplhndiw ? (m ?) (nuovo)

Myra

Opramoaw (m) § -

Letoon; Dereköy; Arykanda; Rhodiapolis

Orenob//aw (m) (nuovo)

Letoon

Ornemiw (m) (nuovo)

Arsada

Ornepeimiw (m) § -

Dereköy

Orpeigesiw (m) (nuovo)

Dereköy

Orsonna (f) § 

Arsada

Osethw (m) § 

Çardaklı; Kyaneai

lic.: unuwe^mi

lic.: uhete^i ˙

. Il nome potrebbe essere greco. . TL ,  (da Isinda). . L’elemento finale del nome è strettamente collegato col verbo licio ube«dedicare, offrire», cfr. nota . . L’origine greca di questo antroponimo è sostenuta da A.V. Schweyer, Les Lyciens et la mort, cit. (a nota ), nota  di p.  «Il semble plus aisé de postuler un échange, courant en Lycie à partir de la basse époque hellénistique, entre -&et -s- qui correspond à l’altération de l’ancienne occlusive et permet de revenir à une forme ÊOr&onna. On trouve, par ailleurs, les anthroponymes masculins «Or&o´nnaw à Héraklion et «Or&o´noyw à Milet». . TL , - (da Limyra), cfr. E. Laroche, L’inscription lycienne, cit. (a nota ), p.  «Voici que dans un anthroponyme lycien ei répond au grec -h; et le cas n’est pas isolé: on relève Uhete^i = Osethw...». Non si deve comunque escludere



nicola cau

Osonoa (f) (nuovo)

Arsada

Ossamaw (m) (nuovo)

Arsada



Ossapiaw (m) (nuovo)

Kyaneai

Ossymm//aw (m) (nuovo)

Arykanda

Ossvnaw (m) (nuovo)

Kyaneai

Oyaya (f) § -

Arykanda

l’identificazione di Osethw con huzete^i, antroponimo licio attestato in N a,  (da Myra); J. Sundwall, Die einheimischen Namen der Lykier, cit. (a nota ), p. , spiega Osetaw a partire dalla forma *uze-te. . La seconda parte del nome (-piaw) è chiaramente riconducibile al tema verbale anatolico piya- «dare» (licio pije-) nel senso di «dono di...» (si confrontino nell’onomastica della Licia greca esempi come Ermapiaw/Armapiaw, che si ricollega al teoforico luvio Arma-pija «dono del (dio) Luna», oppure «Arsapiw, dove al posto del nome di divinità troviamo un sostantivo dal valore ancora imprecisabile). Sugli antroponimi greci derivanti dal verbo ittita-luvio piya- cfr. P. H. J. Houwink Ten Cate, The Luwian Population Groups, cit. (a nota ), pp. ; L. Zgusta, Anatolische Personennamensippe, cit. (a nota ), pp. -; E. Laroche, Les noms des Hittites, cit. (a nota ), pp. -. Il licio offre un solo esempio certo di nome personale (sicuramente maschile) costruito con pije: si tratta di ssepije (nom.)/Sapia presente nella bilingue greco-licia N , da Korydalla. ˙ Una seconda attestazione potrebbe comparire in TL  (ebe^ñne^: prñnawã: me ne  prñna wate^: [.]we se pije: ala[[la]]dahali) qualora interpretassimo il gruppo [.]we se ˙˙ ˙ ˙˙ ˙ ˙ ˙ come˙ un antroponimo pije (uwesepije), soggetto di prñnawate^, e non come nome ˙ ˙ ˙ personale ([.]we) + congiunzione (se) + predicato verbale (pije). Nel primo caso tradurremmo «questa costruzione l’ha costruita Uwesepije; per l’aladahali...»; nel secondo invece «this building (.)we has built it and gives(?) (it) aladahali», cfr. T. R. Bryce, Burial Fees in the Lycian sepulchral Inscriptions, «AS» , , p. . A sostegno della prima interpretazione sta la presenza di pije senza la desinenza verbale (dovremmo dunque pensare a un secondo errore del lapicida, oltre ala[[la]]dahali) nonché il confronto con TL , TL  e N : in queste epigrafi, infatti, il termine aladahali non appare dipendente sintatticamente dalla proposizione in cui si menziona il proprietario del sepolcro («questa tomba se l’è costruita (nome di persona + patronimico) per sua moglie e i figli; per l’aladehali...»): la stessa costruzione si presenta in TL  se si considera uwesepije soggetto della proposizione. Nelle iscrizioni licie, inoltre, non compare mai il sintagma pije- + aladahali (l’interpretazione proposta da Bryce costituirebbe così un apax). Uwesepije non trova per il momento precisi confronti nell’onomastica indigena se non parzialmente in uweseriqe (la parte iniziale dei due nomi è infatti identica), che appare in un passo molto frammentario in TL , , ammesso naturalmente che si tratti di un antroponimo, cfr. H. C. Melchert, Lycian Lexicon, cit. (a nota ), p. ; per quanto riguarda il corrispettivo greco di uwesepije si potrebbe pensare a una forma *Oasapiaw o Ossapiaw/*Osapiaw.

nuovi antroponimi indigeni Oydepeimiw (nuovo)

Arykanda

Oyidepeimiw (nuovo)

Arykanda

Pa (f) (nuovo)

Teimiousa

Pappow (m) § -

Letoon

Parpennay//ow (m)

Kyaneai



(nuovo) Partasiw (m) § -

Kyaneai

Pasiteneniw (f) (nuovo)

Limyra

Paya (f) § -

Myra; Arykanda

Payash (f) § -

Antiphellos; Isinda; Kyaneai

Pedbaasaw/ (m) §  Pedbeasaw

Myra

Perlam//ow (m) (nuovo)

Letoon

Perpendyberiw (m) §

Arykanda

Perpennynemiw (m)

Arykanda

-

(nuovo) Piapilla? (f) (nuovo)

Arykanda

Pi´grhw (m) § -

Letoon; Çardaklı; Arykanda

Pinesamyaw (m) § a

Tyberissos

Pintaysiw (m) (nuovo)

Arykanda

lic.: pigre^i

lic.: piñteusi

. È probabile che i nomi Parpennayow, Perpendyberiw e Perpennynemiw (vedi infra) presentino lo stesso elemento iniziale che tuttavia non trova ancora raffronti nell’onomastica anatolica. P. H. J. Houwink Ten Cate, The Luwian Population Groups, cit. (a nota ), p. , ipotizza *parpa-; J. Sundwall, Die einheimischen Namen der Lykier, cit. (a nota ), p. , propone per Perpendyberiw la forma *prbbe^+tube-ri. . N ,  (dal Letoon). Il nome è attestato forse anche in miliaco nella forma pixre (TL ,  da Antiphellos). . N˙ ,  (da Çag˘ man).



nicola cau lic.: pigesere

Pijv ´ darow (m) § -

Letoon; Kadyanda

Plethnoraw (m) (nuovo)

Çardaklı

Plethnow (m) (nuovo)

Çardaklı

Poala (f ?) § -

Kyaneai

Pomas//ow (m) (nuovo)

Letoon

lic.: pumaza

Porimatiw (m) § -

Limyra

lic.: purihimeti

Potteiw (f) § -

Arykanda

Rikommaw (m) (nuovo)

Arykanda

Rimaraw (m) § 

Limyra



Salbasiw (m) (nuovo)

Kyaneai

Sedeplemiw (m) § -

Kyaneai

Sedepl//hw (m) § -

Kyaneai

Seisadla (f) (nuovo)

Kyaneai

Senbreidash (f) (nuovo)

Letoon



Serimyaw (m) (nuovo)

lic.: sedeplm ^ mi

Kyaneai

. N , - e  (dal Letoon); TL ,  pixe[s]ere (da Xanthos). ˙ . TL ,  (da Limyra). . TL , - purihimetehe/Pyrima´tiow (da Karmylessos); TL ,  (da Tlos); TL ˙ ,  (da Limyra). ˙ . Il nome potrebbe derivare da un etnico che in licio è caratterizzato dal suffisso -zi, es. surezi «di Sura» in TL ,  o wehñtezi «di Phellos» in TL , ; Salbasiw può essere confrontato con i toponimi Salapa, Salpa, Salpasa attestati in età ittita, cfr. G. F. Del Monte, in G. F. Del Monte, J. Tischler: Die Orts- und Gewässernamen der hethitischen Texte, Répertoire Géographique des Textes Cunéiformes VI, Wiesbaden , pp. , ; Id., Die Orts- und Gewässernamen der hethitischen Texte, Supplement, Répertoire Géographique des Textes Cunéiformes VI/, Wiesbaden , pp. , . . TL ,  (da Tlos). . Interessante la ricostruzione del nome proposta da G. Neumann in M. Zimmermann, Neue Inschriften aus Kyaneai und Umgebung II, cit. (a nota ), p.  «Seremyaw ist zweifellos in sere und myas zu zerlegen. Das Zweitglied entspricht dem bekannten Namenelement -muwa--, das etwa “Kraft” oder auch “Mut” bedeutet. -sere-- gehört zu seri--, das in lyk.-epichor. Inschriften vermutlich als hri erscheint und etwa “empor, oben” o.ä. bedeutet».

nuovi antroponimi indigeni Seroti//ow (m) (nuovo)

Kyaneai

Silloaw (m) (nuovo)

Letoon

Symadipyliw (m) (nuovo)

Arykanda

Svtanhw

Çardaklı

Tandasiw (m) § 

Letoon; Kyaneai

Tata (f) § -

Patara

Tatarion (f) § -

Dereköy; Korba

Teblilabh/ (f) (nuovo) Teblidabh/ Terlilabh

Myra

Tedimoniw (f) (nuovo)

Arykanda

Temblimiw (m) § 

Antiphellos

Tilomaw (m) § -

Arsada

Tittaw (m) (nuovo)

Letoon

Toalliw (m) § -

Arykanda

Toyw (f) (nuovo)

Myra

Trebhmiw (m) § -

Limyra

Trokondaw (m) § -

Bayındır; Arykanda

Trokondow (m) (nuovo)

Korba



lic.: tiluma/-e

La pubblicazione di un’iscrizione funeraria incisa su un sarcofago di età imperiale da Phaselis ha permesso di individuare un altro antroponimo indigeno licio. La prima linea del testo presenta le seguenti . Nella prima parte del nome è facilmente riconoscibile la parola licia tedi«padre». Sui nomi greci composti con tedi- cfr. P. H. J. Houwink Ten Cate, The Luwian Population Groups, cit. (a nota ), pp. -; L. Zgusta, Anatolische Personennamensippe, cit. (a nota ), pp. -. . TL b,  tiluma (da Xanthos); TL ,  tilume (da Limyra). ˙˙˙ ˙ ˙ . Sulla famiglia di antroponimi greci derivanti dal nome del dio delle tempeste del pantheon luvio Tarhunt- (licio Trqqñt-) cfr. P. H. J. Houwink Ten Cate, The Luwian Population Groups, cit. (a nota ), pp. -; L. Zgusta, Anatolische Personennamensippe, cit. (a nota ), pp. -; E. Laroche, Les noms des Hittites, cit. (a nota ), pp. -.



nicola cau

lettere: «Elp´idi PORESI [.......]oj...hlh. Segue «Elpi´di, dativo sin˙ golare del nome femminile «Elpi´w (ben attestato nell’oriente licio, cfr. TAM II, ; ; ; ;  etc.), PORESI[... che può essere interpretato come nome del marito (al nominativo) oppure, più probabilmente, come patronimico (al genitivo). Si ricostruisce così una forma *Poresiw (nom.)/*Poresiow (gen.) che trova un preciso confronto con la legenda monetale puresi presente sul rovescio di due trioboli lici battuti secondo lo standard ponderale «pesante» (tipo monetale: scalpo di leone, D./triskeles, R.). L’attestazione di Phaselis prova con buona probabilità che puresi indica il nome di un dinasta e non un toponimo.

. Cfr. N. Cau, Sur l’anthroponyme lycien Puresi/grec *Poresiw, «Nouvelles Assyriologiques Brèves et Utilitaire» , , pp. -.



nuovi antroponimi indigeni Indice alfabetico dei nomi in ordine inverso Eda Morvza Ammia Akka Poala Seisadla Lalla Piapilla Kaidarma Erinnarma Arpoarma Nanna Orsonna Onhnoa Osonoa Pa Merimaossa Tata Malita Ermasta Paya Oyaya Koyaya Teblidabh Erocidabh Teblilabh Terlilabh O(e)indemh Embromianh Nannh Arsesidarh Senbreidash Merindash Mlidanash Arinnash Payash Bortiath Mion Tatarion Affion

Belvn Kotvn Arpidob//aw Orenob//aw Ermatoyggaw Ktasadaw Midaw Trokondaw Kereaw Ermapiaw Ossapiaw Mistriaw Monasikaw Ktibilaw Ossamaw Arteimaw Krolimaw Artimaw Rikommaw Oasymm//aw Ossymm//aw Tilomaw Arbi(n)naw Ossvnaw Idagoaw Koaw Silloaw Opramoaw Armoaw Iamaraw Rimaraw Daparaw Erpigraw Kendhraw Ohgoraw Koliamoraw Plethnoraw Pedbaasaw Pedbeasaw Masaw

Dapasaw Ermassaw Ermaktaw Ermakotaw Ermadortaw Ermastaw Tittaw Pinesamyaw Serimyaw Kendhbhw Imbrasidhw Morasakhw Molhw Sedepl//hw Svtanhw Pigrhw Osethw Killorthw Gergiw Kroadiw Ermakartadiw Marandiw Oplhndiw Aberoyndiw Meiw Ameiw Potteiw Obravgeliw Kesindhliw Artemhliw Toalliw Koliw Symadipyliw Ademiw Sedeplemiw Asedeplemiw Onemiw Ermadonemiw Monemiw Ornemiw



nicola cau Perpennynemiw Trebhmiw Ermadapeimiw Ermodapeimiw Oyidepeimiw Oydepeimiw Ornepeimiw Dereimiw Temblimiw Kotaniw Elideniw Pasiteneniw Nhniw Erpidenhniw Ermenhniw Epenhniw Moniw Tedimoniw Perpendyberiw

Albasiw Salbasiw Arbasiw Tandasiw Drobilasiw Ermandeimasiw Kondorasiw Arsasiw Kal(l)idarsasiw Epidersasiw Partasiw Ueibesiw Orpeigesiw Molesiw Mamvtesiw Pintaysiw Arindamatiw Porimatiw

Tatarion Trokondow Kayli//ow Kbaimi//ow Seroti//ow Maysolow Maysvlow Perlam//ow Embromow Plethnow Idamaj//ow Pappow Pijv ´ darow Pomas//ow Nenitow Parpennay//ow Toyw »Ekato´mnvw

Maria Grazia Lancellotti I BAMBINI DI KHARAYEB. PER UNO STUDIO STORICO-RELIGIOSO DEL SANTUARIO*

A Francesco, Michela e Francesco

. Introduzione.

Non

si può certo affermare che il sito scoperto oltre cinquant’anni addietro non lontano dal villaggio di Kharayeb, nel Libano meridionale tra Tiro e Adlun, abbia goduto o goda di grande popolarità nell’ambito degli studi fenicio-punici. Se si prendono in considerazione, a titolo di sondaggio, alcune tra le più recenti messe a punto sulla civiltà fenicio-punica, si deve constatare che a tale sito, documentato archeologicamente dal VI al I secolo a.C., è stata dedicata ben scarsa attenzione. Nel volume collettivo I Fenici () il riferimento a Kharayeb è inserito all’interno del contributo di A. M. Bisi concernente Le terrecotte figurate e il sito è chiamato in causa in un breve cenno a proposito dell’influenza greca sull’Oriente fenicio in epoca persiana. La voce Kharayeb redatta da E. Gubel per il Dictionnaire de la civilisation phéni-

* Il presente studio è stato realizzato grazie al sostegno del Aylwin Cotton Found, nell’ambito del progetto di ricerca sui rapporti tra iconografie classiche e iconografie vicino-orientali. Vorrei qui esprimere un particolare ringraziamento a Eric Gubel, Ida Oggiano e Paolo Xella per le stimolanti osservazioni e i preziosi suggerimenti che tanto mi sono stati utili nella stesura di questo lavoro. . «La découverte eut lieu sur la pente d’une terrasse formée par l’un des mamelons, auquel on accède par un sentier, qui bifurque de la route Sidon-Tyr, à près de  km au nord du pont du Qasmieh» (Chéhab -, p. ). . «La selezione dei tipi e la specializzazione dei caratteri che già l’ambiente fenicio della prima Età del Ferro presenta rispetto alla coroplastica siro-palestinese dell’Età del Bronzo, si accentua nell’Occidente fenicio, che pure recepisce le due tecniche principali correnti nelle botteghe levantine, quella al tornio con elementi aggiunti a mano libera e quella a stampo. Il fenomeno discriminante più notevole, dal momento che travalica la semplice categoria artigianale per investire rapporti più profondi e complessi sul piano storico-culturale, è l’influenza greca, che in Oriente appare solo in età persiana (significative a questo riguardo sono le terrecotte di Kharayeb e quelle dal mare di Shavei Zion, a sud di Tiro), mentre in Occidente è presente sin dall’epoca arcaica, con terrecotte importate soprattutto dai centri sicelioti (Selinunte, Agrigento, Gela, Megara



maria grazia lancellotti

cienne et punique () si limita, dal suo canto, a ricapitolare sinteticamente le tesi degli archeologi M. Chéhab e B. Kaoukabani. Ancora, nel manuale La civilisation phénicienne et punique curato da V. Krings (), il sito in questione è menzionato solo due volte: la prima citazione si deve a M. Yon la quale, nell’ambito della sua rassegna dei monumenti orientali (architettura sacra), dedica a Kharayeb poche righe con riferimento bibliografico al solo Kaoukabani; la seconda menzione si deve a J.-F. Salles, che lo chiama brevemente in causa come esempio di transizione dall’epoca fenicia a quella greco-romana nella regione di Tiro, sempre con Chéhab e Kaoukabani come autori di riferimento. Nel recente catalogo della mostra Liban, l’autre rive (), si trova un breve cenno ad opera di M. Sartre inserito nell’ampio tema dei rapporti tra Fenici e mondo egeo in epoca ellenistica. Infine, nuovamente una breve allusione a Kharayeb e alle sue statuette votive si trova nella recentissima sintesi di G. Markoe sui Fenici, mentre maggiore attenzione è stata riservata al sito e ai relativi reperti da A. Nunn nel suo studio sull’arte figurativa in Fenicia, Siria e Transgiordania tra VI e IV secolo a.C.. Data la natura stessa dell’opera e i suoi scopi i riferimenti, per quanto accurati, prendono in considerazione solo alcune rappresentazioni e l’analisi si limita al livello stilistico senza affrontare problemi di interpretazione. Iblea)»: Bisi , p. . Un breve riferimento in senso analogo si trova anche in Elayi , p. . . Gubel . Nella stessa opera, Kharayeb viene menzionato da A. M. Bisi nella voce Coroplastie (Bisi ) per le figurine ivi rinvenute. . «Dans la région de Tyr, on peut citer les vestiges d’un bâtiment rectangulaire à Kharayeb, dont l’état de l’epoque hellénistique est probablement la transformation d’un sanctuaire d’époque perse»: Yon , p. . . «La transition entre l’époque phénicienne et la période gréco-romaine est brillamment illustrée par les trouvailles de Kharayeb (), au N.-E. de Tyr: terres cuites en provenance de la favissa d’un temple “phénico-hellénistique” dédié à des divinités égyptiennes et/ou phéniciennes, sans doute dès le IVe s. - ou Ve d’après le matériel publié»: Salles , p. . . A proposito degli scambi commerciali, dopo aver menzionato ciò che i mercanti fenici vendevano, Sartre aggiunge: «Les marchands phéniciens importaient en échange papyrus, étoffes, huile d’olive, céramiques fines, statuettes de terre cuite comme celles qui ont été retrouvées dans la favissa de Kharayeb, importées ou fabriquées localement selon des modèles grecs»: Sartre , p. . . Markoe , p.  e soprattutto p. , nota . . Nunn , pp. - e -.

i bambini di kharayeb



Tale relativa marginalità di Kharayeb negli studi deve ricondursi principalmente alla scarsità di notizie, derivata da un’attività archeologica obiettivamente molto ridotta: tutto ciò ha probabilmente scoraggiato gli studiosi distogliendoli dal tentare un riesame aggiornato dei risultati conseguiti all’epoca degli scavi e da un (comunque utile) lavoro di rilettura e reinterpretazione dei reperti. Il risultato che ne deriva è che i rapporti di scavo e gli studi a loro tempo redatti da Chéhab e da Kaoukabani continuano ad essere gli unici punti di riferimento per il sito in questione e la sua cultura materiale, artistica e religiosa. In particolare, la cospicua presenza di reperti ispirati alla coroplastica ellenistica e la loro interpretazione in chiave ‘misterica’ da parte dei due studiosi libanesi, sono state accolte senza che si sia avvertita l’esigenza di ulteriori approfondimenti. Il fatto che si tratti di un sito ‘di confine’, in senso cronologico e tipologico, posto cioè a cavaliere tra l’ambito ellenistico occidentale e le sue manifestazioni vicino-orientali (fenicie), può avere ulteriormente contribuito a far sì che lo stato della questione fosse lasciato a come era stato descritto e sommariamente analizzato all’epoca delle indagini archeologiche. Il quadro offerto dal sito di Kharayeb – pur con i limiti sopra accennati – appare invece piuttosto stimolante sia in generale per nuovi studi, sia in particolare per una riconsiderazione storico-religiosa sollecitata dai problemi interpretativi che, a vari livelli, il complesso sacro nel suo insieme pone a chi tenti di approfondirne in questo senso caratteri e funzioni. A ciò va aggiunto che la produzione ivi rinvenuta – materiali di livello artistico certo non particolarmente elevato, di fattura locale e, tutto sommato, abbastanza diffusi e popolari in tutto il mondo ellenistico – pone il problema storico dei meccanismi che presiedono all’assunzione di modelli ‘altri’ (in questo caso, greci) in una data cultura, siano essi importati o ‘copiati’. In casi del genere, come è noto, non si tratta mai di un’operazione priva di premesse e di conseguenze importanti sul piano ideologico, a maggior ragione quando ciò coinvolge l’ambito religioso e ideologico in genere. Proprio per tali ragioni mi è sembrato utile sottoporre a un . Sui rapporti tra mondo greco e vicino orientale in epoca persiana ed ellenistica cfr. le recenti messe a punto di Mazzoni , Rossi  e Bondì .



maria grazia lancellotti

breve riesame critico le interpretazioni a suo tempo formulate da Chéhab e Kaoukabani e relative al retroterra ideologico a cui il santuario di Kharayeb avrebbe fatto riferimento. In tale riconsiderazione ho cercato di seguire rigorosamente una metodologia storico-religiosa, resistendo alla tentazione di formulare ipotesi che possono apparire suggestive, ma che non sono poi adeguatamente sostenute dai dati a disposizione. Ho tenuto conto, in aggiunta, dei risultati derivanti dalla ricerca archeologica, epigrafica e iconografica più recente in ambito fenicio, dei quali non poterono ovviamente giovarsi né Chéhab né Kaoukabani e che mi sono sembrati suscettibili di indirizzare l’interpretazione del sito e dei relativi reperti in una direzione diversa da quella proposta dai due archeologi libanesi, recepita abbastanza acriticamente negli studi specialistici. * . Descrizione del sito. Il santuario in questione si trova nei pressi di Kharayeb, una località situata a Nord Est di Tiro e precisamente a circa  km a nord del Nahr el-Qasimiye presso la localiyà di Juret al-Khawatim (“fossa degli anelli”), in una regione piuttosto povera, il cui terreno calcareo limita fortemente le possibilità di coltivazione nonostante la presenza di acque sorgive. Tra il  giugno e il  ottobre del , a seguito della notizia del ritrovamento di alcune statuette in questa località, M. Chéhab, allora Direttore Generale delle Antichità del Libano, fece intraprendere una prima campagna di scavo – affidandola ad A. Sahab ˙ – che permise di individuare un edificio sacro dalla forma rettangolare (delle dimensioni di m. , x ,), apparentemente costituito da un cortile fiancheggiato da camere rettangolari. Lungo i lati di tale edificio, risalente all’età persiana e forse soggetto a trasformazioni sotto i Lagidi, fu individuato un cortile antistante pavimentato, sul quale sono stati ritrovati oggetti di varia tipologia. . Cfr. Rossi , p. . . I dati di questa prima campagna sono analiticamente riportati in Chéhab - e -. . Chéhab -, p. .

i bambini di kharayeb



Infine, lo scavo di una favissa situata nelle immediate vicinanze ha consentito di portare alla luce un numero molto elevato di ulteriori reperti. Dopo questa prima ricognizione, l’attività archeologica si fermò e fu ripresa soltanto dopo molti anni, precisamente il  maggio . Secondo il resoconto di B. Kaoukabani, al quale venne affidata la seconda campagna di scavo, il lungo periodo di abbandono del sito aveva seriamente danneggiato l’edificio, i cui muri erano progressivamente crollati e le cui fondazioni erano state seriamente demolite. I sondaggi effettuati dall’archeologo rivelarono due strati archeologici a cui corrispondevano «deux différents types d’appareil». Egli decise di concentrare i suoi sforzi dapprima sullo strato più recente, quello già approfonditamente esaminato nel corso della prima missione. Successivamente Kaoukabani riprese gli scavi nel maggio del , dedicandosi questa volta allo strato precedente e più antico, meno toccato dalle precedenti campagne e ricco di terrecotte. Questo strato, esplorato solo in parte, dovrebbe estendersi sotto l’intera pavimentazione del cortile anteriore. * . Descrizione dei manufatti. Il numero delle terrecotte ritrovate a Kharayeb è molto elevato (esse superano il migliaio) e pone naturalmente vari problemi di ordine iconografico e stilistico, ma nel presente contributo, come preliminarmente accennato, mi limiterò alle questioni connesse all’interpretazione storico-religiosa di temi e personaggi. Naturalmente saranno tenuti in considerazione anche gli eventuali rapporti con materiali analoghi e con i probabili modelli stilistici di riferimento, nella misura in cui questo potrà contribuire a chiarire il background ideologico veicolato dalle statuette di Kharayeb. Non si tratta qui, tuttavia, di stabilire quanto gli ateliers di Kharayeb fossero più o meno fedeli alla produzione ellenistica di ambito egi. Descrizione in Kaoukabani . . Kaoukabani , p. . . Cfr. per l’area siro-palestinese, tra gli altri, Stern ; Winter  e Nunn .

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ziano piuttosto che a quella microasiatica – tentativo per altro già operato da Chéhab – quanto di verificare se e come tali modelli influissero, oltre che sul piano artistico, imponendo per così dire una ‘moda’, anche su quello culturale in generale e religioso in particolare. Questo passaggio appare fondamentale nell’economia del presente studio: presupporre che la trasmissione di una certa iconografia da una cultura all’altra comporti necessariamente il totale recepimento, da parte della seconda, dell’universo ideologico originario, condiziona fortemente l’interpretazione del materiale eventualmente riprodotto dalla cultura di accoglimento: nel nostro caso specifico, si darebbe cioè per scontata anche sul suolo libanese un’ideologia religiosa ‘ellenizzante’ conseguente alla ricezione e riproduzione, a Kharayeb, di modelli e di tipi in tal senso orientati. Va inoltre tenuto conto che un certo tipo di iconografia ellenistica è stato diffuso a ‘livello industriale’, divenendo di uso corrente a seguito degli scambi commerciali verificatisi nel bacino mediterraneo, e ha perso in tal modo almeno in parte molti dei suoi originari significati. Occorre infine considerare che, nel caso di Kharayeb, la presenza e la tipologia dei materiali, rinvenuti non già in ambito domestico, ma in un luogo dalle esplicite funzioni cultuali, rispondono a criteri di scelta tutt’altro che casuali da parte della gente locale: il debito pagato alla ‘moda’ doveva perciò, almeno in certa misura, essere ridotto e armonizzarsi con le concezioni alla base delle pratiche che lì si svolgevano. Dopo questa premessa, è opportuno fornire una pur rapida descrizione dei materiali rinvenuti in questo sito. A questo riguardo, il catalogo redatto da Chéhab presenta una prima distinzione tra gli oggetti ritrovati sulla pavimentazione e quelli rinvenuti nella favissa. Per quanto concerne i primi, vanno menzionate alcune teste egittizzanti, una ventina di figurine femminili nude, diverse raffigurazioni di un personaggio maschile seduto che si tocca la lunga barba e il cui copricapo varia nei diversi esemplari, un’ancora e uno stelo in piombo, un gran numero di . Osservazioni di ordine stilistico relative alla coroplastica di epoca achemenide in area siro-palestinese e fenicia in Stern , pp. - e Nunn , pp. -. . Catalogo e immagini in Chéhab - e -, da integrare con Kaoukabani .

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piatti, vasi, bottiglie, lampade e mortai. Si aggiungano ancora varie monete, perle in pasta vitrea, il frammento di un braccialetto anch’esso in pasta vitrea e moltissimi castoni del medesimo materiale. Va infine ricordato il busto di una statuetta di tipo cipriota in calcare trovato a una certa distanza dagli scavi. Gli oggetti raccolti nella favissa sono, come già premesso, molto numerosi. Chéhab ne ha tentato una classificazione secondo stile e raffigurazione: ‘tipi egittizzanti o orientali’, in cui rientrano le suonatrici di tamburino, alcune immagini di una c.d. ‘dea-madre’, di Bes, di un personaggio barbuto di tipo persiano, di Harpocrates, una di Apis, alcune teste di negro e altre egittizzanti, statuette di schiavi, di un’aquila e altre raffiguranti un personaggio con incensiere. Tra quelle da lui definite immagini di ‘dèi e dee’ Chéhab riconosce: Artemis, Aphrodite, Heracles, Hermes, Termes, Eros, Eros e Psyche, Dionysos e il suo thiasos, Demeter e Kore, Baubo, ancora Heracles e Antheus. Dubbia rimane l’identificazione di Demeter con la figura femminile con torcia rovesciata, di un altro personaggio divino che sarebbe rappresentato da una figura con la spada e del gruppo madre (o fanciulla) con bimbo in braccio. Esistono poi diversi esemplari di ‘gruppi di bambini’, in cui uno dei due porta l’altro sulle spalle o in braccio. Nella categoria dei ‘danzatori e musici’ rientrano varie danzatrici, bambini danzanti, suonatori e suonatrici di vari strumenti (trigono, lira, tamburino, siringa). Per quanto riguarda i ‘bambini con animali’ il numero degli esemplari è elevato: bambini e bambine, seduti o ritti con oca, con piccione, con gallo, con grappolo d’uva e gallo o oca, con paiolo, con cane, con palla. I fanciulli possono portare oggetti di vario genere: verghe, panieri, anfore, oinochoe, bisacce, lanterne, lampade, strigile e alabastri. Ancora si riscontrano statuette di bambini che portano frutta nel grembo sollevandosi la veste; molte immagini di scolari e scolare; figurine di fanciulli ed efebi senza alcun oggetto; immagini di tipo tanagrino riproducenti fanciulle. Vanno poi aggiunte numerose teste di fanciulli e fanciulle prive del resto del corpo, oltre ad altre raffiguranti personaggi più maturi, Satiri e divinità (Athena, Zeus?), altri frammenti di parti del corpo e una ventina di monete di varie epoche. Va infine menzionato il fram. Si tratta precisamente di diciassette monete così suddivise: un bronzo di Alessandro Magno (Acco,  a.C. circa); un bronzo di Antioco III il Grande

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mento di una statua in calcare, della quale resta lo zoccolo e i due piedi, su cui è incisa un’iscrizione fenicia votiva frammentaria, su cui si ritornerà più avanti, di cui si legge solo la parte finale qui sotto riportata: ) ..........nm ) ksˇ*mcqlm ) ybrkm

) .......... di essi (?) ) perché ha ascoltato la loro voce, ) li benedica!

Un’ultima menzione merita una serie di segni che compaiono sul dorso di alcune figurine, incisi prima della cottura dei pezzi e che sembrerebbero lettere dell’alfabeto fenicio. I successivi scavi eseguiti da Kaoukabani hanno portato alla luce, nello strato più recente, alcuni oggetti in vetro o pasta vitrea, dalla forma tondeggiante e colorati; una serie di statuette non dissimili da quelle rinvenute da Chéhab e varie monete. Su un frammento ceramico «à engoube rouge qui porte un cartouche mutilé du côté droit et se termine à l’autre bout en queue d’aronde» è stata incisa un’iscrizione in lettere fenicie la cui lettura è controversa. Nel secondo strato Kaoukabani ha rinvenuto diverse figurine femminili, da lui definite «Déesses de la Fécondité»: alcune si tengono tra le mani i seni, altre poggiano la mano sul ventre ingrossato, tre hanno le mani congiunte sul ventre, una sembra tenere un oggetto tra le mani riunite, di un’altra non rimane che la parte superiore; la maggior parte presenta acconciature egiziane di vario tipo. Segue la descrizione di una trentina di Bes e altri personaggi: (- a.C.) (Tiro); un bronzo di Antioco III o IV (Tiro); un bronzo di Demetrio I (- a.C.) (Tiro, o era seleucide = - a.C.); quattro bronzi dello stesso tipo ma con data illeggibile; due bronzi di Antioco VII (- a.C.) (Tiro); sette bronzi municipali di Tiro (I secolo a.C.). . Chéhab -, p.  n.  (disegno); Chéhab -, Pl. CI (foto): Chéhab , pp. -; cfr. Magnanini , n. /, p. . . Cfr. Chéhab -, p. , nn. ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; ; . . Cinque monete in bronzo, una delle quali, da Tiro, datata al / d.C., una seconda, anch’essa da Tiro, datata al / d.C. . Kaoukabani , pp. - e Pl. VI, -.

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un uomo assiso che si tocca la barba (ma ne esistono altri esemplari frammentari); una decina di personaggi incedenti con acconciatura egiziana; diversi esemplari raffiguranti un personaggio che tiene stretto al petto un loto dal lungo stelo. Sono inoltre state rinvenute in gran numero terrecotte di animali, tra i quali cavalli, tori, galli. Sono state ritrovate altre statuette solo abbozzate, tra cui alcune figurine femminili, una ‘dea della fertilità’, alcuni personaggi maschili con corona atef e fiore di loto, tre figurine maschili con capo rasato, vestite di una lunga tunica, nell’atto di camminare, un personaggio acefalo che stringe al petto un fiore (giglio?), diversi esemplari di guerriero con elmo corinzio. A queste vanno ancora aggiunte due grandi statue maschili incedenti e acefale in calcare che indossano il corto gonnellino egiziano; una figurina in argilla che rappresenta un uomo dall’aspetto massiccio; una testa di soldato greco; lampade e piattini. Inoltre è stato possibile recuperare alcuni elementi architettonici, in particolare un’architrave in calcare tenero con raffigurazione di un disco solare e due urei e tre piccoli altari. La datazione proposta per gli oggetti più antichi ritrovati sul pavimento è tra il IV e il III secolo a.C. (ma Kaoukabani per alcuni ipotizza una data più alta, tra VI-V secolo a.C.), mentre quelli ritrovati nella favissa sono posti tra la fine del IV e il I secolo a.C. L’identificazione di alcuni personaggi effigiati nelle terrecotte con divinità del mondo greco è alla base dell’interpretazione che gli studiosi libanesi hanno dato del santuario e della sua funzione in epoca ellenistica. Appare pertanto necessario verificare l’attendibilità delle identificazioni proposte. Ma prima, per maggior chiarezza, ritengo opportuno riportare le argomentazioni specifiche di questi autori in merito al simbolismo che gli oggetti di Kharayeb avrebbero veicolato. * . Le teorie precedenti. Il lavoro di riferimento, oltre che cronologicamente il primo, è quello di Chéhab. A lui si deve l’ipotesi secondo cui, in un primo momento, si sarebbe stabilito un culto di tipo materno dalle pro.

Cfr. Kh. ; Kh. ; Kh. ; Kh..

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fonde connessioni agrarie, fortemente permeato, pur se già reinterpretato, di religiosità egiziana. In particolare, viene sottolineata da Chéhab un’associazione/identificazione tra una figura femminile locale tipo ‘Astarte’ e Isis. Successivamente, il culto si sarebbe sviluppato in senso demetriaco, con profonde influenze di tipo eleusino e di conseguenza con probabili risvolti mistici e misterici. La prima fase cultuale è definita dall’A. con l’espressione «cultes de fertilité à expression égyptisante». I tipi iconografici più antichi ritrovati a Kharayeb rivelerebbero per Chéhab l’influenza egiziana: se alcune ‘dee della fecondità’ presentano tratti indigeni e orientalizzanti, quelle più egittizzanti ricordano il tipo ‘Isis che allatta Horus’, che in Fenicia sarebbe stata identificata dapprima con Astarte, mentre in seguito si sarebbe prodotta l’ulteriore identificazione Isis-Horus/Aphrodite-Eros. Analogamente all’Isis egiziana, l’‘Astarte’ di Kharayeb sarebbe stata invocata sia dalle donne desiderose di sposarsi che da quelle che volevano figli. Ma accanto a questo aspetto materno, un altro tratto condiviso da queste due divinità sarebbe stato quello della fertilità agraria. L’importanza di questo aspetto troverebbe riscontro a Kharayeb nelle numerose rappresentazioni di Harpocrates, a cui andrebbero collegate anche quelle di Eros e dei bambini con offerte di frutta. Bes sarebbe presente nella sua funzione di protettore contro gli esseri nocivi, mentre è difficile attribuire un nome al personaggio seduto che si accarezza la barba. Officianti dovrebbero infine considerarsi i personaggi maschili con l’incensiere. Per quanto riguarda questa fase (pre-ellenistica o appena agli inizi dell’ellenismo) a Kharayeb, per Chéhab i reperti considerati «matérialisent les croyances des dernières époques phéniciennes, et représentent surtout les divinités, qui veillent à la fécondité des hommes, des animaux ou de la terre, ainsi que certains gestes rituels des officiants qui cherchent par des rites sacrés à les honorer». La seconda fase è invece quella della «hellénisation des cultes phéniciens». A questo proposito, Chéhab elenca e commenta le figurine che riproducono alcune divinità ellenistiche. Nonostante la frequenza delle loro rappresentazioni, Heracles, Hermes e Artemis, secondo Chéhab, non sarebbero figure di primo rango a Kha. Su queste identificazioni cfr. Bonnet , p.  ss. e passim. . Chéhab -, p. .

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rayeb, tale posto essendo invece occupato da Demeter e Kore, Dionysos, Aphrodite ed Eros. Demeter, in particolare, avrebbe a Kharayeb un ruolo di grande rilievo poiché, come Dionysos, «elle est étroitement apparentée aux cultes traditionnels, qui roulent surtout autour des phénomènes de la fécondation et de la fertilité, pour lesquels les Phéniciens ont toujours manifesté un goût très prononcé». Una serie di statuette, sulle quali torneremo più avanti, sarebbero quindi da connettersi a Demeter e ai misteri eleusini, a cui Chéhab ricollega anche le rappresentazioni di Dionysos. Per quanto riguarda Aphrodite e suo figlio, a Kharayeb sarebbe confermata la fusione, già attestata in Egitto, della dea greca con Isis e di Eros con Harpocrates, a cui andrebbe aggiunta quella tra Isis e Demeter. Nel paragrafo seguente, intitolato «Kharayeb, centre de cultes agraires et de mystères éleusiniens», Chéhab propone la sua interpretazione dei culti che sarebbero stati praticati nel santuario di Kharayeb. Seguiamo lo svolgersi della sua argomentazione. La frequenza di raffigurazioni relative alle tradizioni mitiche e rituali concernenti Demeter e Dionysos inducono lo studioso a ipotizzare la presenza di culti legati non solo alla fecondità e alla fertilità, ma anche a misteri veri e propri. A questo punto Chéhab procede a una lettura del materiale rinvenuto nella favissa in chiave ‘eleusina’: dalle portatrici di daghe e torce a Heracles ricordato per i ‘Piccoli Misteri’, a Dionysos che «dans les initiations et les Mystères d’Eleusis (...) joue un rôle de premier ordre car l’exaltation dionysiaque amène l’initiation et le but des télétés est de faire remonter les âmes vers cette fin, là d’où elles ont fait leur première descente au commencement, quand Dionysos les avait établies et les avait assises sur le trône de son propre père». Una volta rico. Id., p. . . «À une époque où les civilisations de l’Orient, sous l’influence grecque, se sont avancées loin dans la voie de la fusion de leurs idées et croyances, n’est-il point naturel qu’Isis, en sa qualité de Déesse-Mère se soit rapprochée d’Aphrodite, mère d’Eros, de Déméter, mère de Coré et d’Iacchos, et de la Cananéenne Astarté. Ce culte, si en faveur de la Déesse-Mère, est ancien chez les peuples; à Kharayeb il apparaît déjà dès les statuettes cananéennes (...) et reste en honneur sous d’autres formes à l’époque hellénistique, influencé sans doute par la fusion d’Aphrodite avec Isis et de celle-ci avec Déméter» (Id., p. ). . Id., p. .

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nosciuti a Kharayeb dei misteri di tipo eleusino, tutte le testimonianze dovrebbero necessariamente essere lette in tal senso e, se proprio non si possono ascrivere pienamente a tale dimensione religiosa, non resta che invocare il segreto iniziatico per giustificare l’incomprensione. Si veda in particolare quanto scrive Chéhab a proposito dell’esorbitante numero di figurine rappresentanti scolari e scolare: «Le secret qui entoure les Mystères et enveloppe leur symbolisme ne permet pas de déterminer si les écoliers et écolières (...), si nombreux, représentent seulement des aspects de l’enfance ou s’ils symbolisent l’éducation religieuse, l’initiation que l’on reçoit dès l’enfance». I piccoli danzatori e musicanti vengono invece collegati ai misteri eleusini via Pitagora e la sua teoria della musica: «Les idées de Pythagore sur la Musique doivent être en relation avec les Mystères d’Eleusis, car il fut comme Aristote et Platon initié à plusieurs Mystères, dont surtout ceux d’Eleusis». Infine, anche la presenza o assenza delle ali negli Eros di Kharayeb sarebbe da ricollegarsi al discorso misterico. In conclusione, quindi, «Pour l’homme des champs, le personnage phallique représente la génération; l’oie, l’humidité fécondatrice; Déméter la dispensatrice du blé et des fruits; Coré, la semence; Dionysos et (sic) le raisin, les vendanges; Baubo, la défense contre la stérilité; Terme, la défense des limites; Artémis, la défense contre le mauvais esprits et les bêtes sauvages; Hercule, le triomphe après les peins. Mais pour l’initié, toutes ces statuettes ont un sens mystique, un sens qui échappe aux ignorants et qui se rapporte non seulement à la vie materielle d’ici-bas, qui n’est qu’une étape d’éprouves, mais aux moyens qui ramènent l’âme à la vie spirituelle, à la Sagesse et la Verité dont elle s’est détachée un moment». Le eventuali incoerenze riscontrate in questa ricostruzione vengono addebitate ai coroplasti, i quali, «à moins de supposer qu’ils furent tous des initiés, devaient comme nous être trompés par des attributs et des attitudes, qu’ils reproduisaient sans toujours comprendre toute leur portée. C’est pourquoi, ils ont pu quelquefois prendre avec leurs statuettes des libertés, dont le fonds leur échappaient, à des aspects proches, qu’ils observaient . Id., p. . . Id., p. . . Id., p. .

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dans la vie courante. Le mystère même de ces symboles donnait à leur expression une certaine élasticité». Tutto questo naturalmente implica che, per gli eventuali iniziati, non sarebbe stato d’importanza fondamentale il fatto che i simboli delle loro credenze religiose non venissero accuratamente riprodotti. Il successivo intervento di Kaukabani riguarda prevalentemente il livello più antico di scavo. La presenza di figurine rappresentanti la ‘dea della fecondità’ e Bes rimanderebbe a un contesto di maternità; ne consegue l’ipotesi dell’A. che, allora, l’edificio rinvenuto sia stato nella sua fase più antica un Mammisi, cioè quel particolare luogo, posto generalmente in connessione con un tempio, in cui in Egitto si immaginava che la dea-madre si rifugiasse per partorire e che era decorato con scene di cui era spesso protagonista Bes. Anche se è vero che, con il tempo, il Mammisi si staccò dal tempio a cui era originariamente collegato, esso non ne oltrepassò mai il confine esterno. Nel caso di Kharayeb, come evidenziato dallo stesso Kaoukabani, l’edificio non appare collegato ad alcun tempio e dello stesso edificio restano scarse vestigia. I simboli egiziani – corona atef, fiore di loto – connessi con le figurine rinvenute nello strato più antico, insieme con la presenza di divinità associate alla nascita, farebbero pensare quindi «à un sanctuaire dédié à une déesse de la Fécondité qui se rapporte au cycle d’Osiris-Isis». L’ipotesi di Kaoukabani è in sostanza che nel complesso di Kharayeb sia da riconoscere «un sanctuaire dédié initialement à une déesse-mère qui serait par syncrétisme devenue Isis-Astarté. Cette déesse est assistée dans ses heures d’enfantement par le dieu bouffon Bès, secondé par un babouin, attribut du dieu Thot, qui est le maître du temps et, selon Plutarque, le père d’Isis». A questo punto, rimangono però altre figurine da sistemare: si tratta di qualche personaggio dal cranio rasato e dalla lunga tunica . Id., p. . . Cfr. in proposito Daumas  e  (con esaurienti rinvii bibliografici). . Su questo personaggio cfr. tra gli altri Altenmüller ; Hermary ; Malaise  e più recentemente Lucas . . Kaoukabani , p. . . Id., p. .

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e di un altro, invece, con capelli corti e ricciuti, che indossa una fascia che gli attraversa diagonalmente il busto. La conclusione di Kaoukabani è che il culto isiaco di Kharayeb era a carattere misterico e che, quindi, le statuette rappresentavano verosimilmente degli iniziati e un probabile accolito. La presenza di figurine femminili attesterebbe l’inclusione delle donne in tali rituali. Per quanto riguarda lo strato ellenistico, Kaoukabani concorda in pieno con l’interpretazione fornita precedentemente da Chéhab: «Il a sciemment analysé ces figurines d’influence hellénistique et déduit avec beaucoup de mérite qu’elles illustrent des divinités qui se rapportent au culte éleusinien, qui malgré quelques points de similitude avec le culte ésotérique d’Isis, n’en demeure pas moins distinct». In conclusione, «le sanctuaire de Kharayeb fut, nous semble-t-il, dédié dans sa première phase à une déesse de la Fécondité qui serait par syncrétisme Isis-Astarté; cet “ISIUM” a dû subir une sérieuse transformation sous le règne des Ptolémées et son plan agrandi devient rectangulaire pour s’adapter aux exigences croissantes du nouveau culte éleusinien appelé à supplanter pour longtemps le culte isiaque». Queste sono dunque le posizioni interpretative di Chéhab e Kaoukabani che, se si dovesse giudicare dal fatto che nessuno ha ritenuto necessario commentarle o rivederle, dovrebbero ritenersi momentaneamente accolte dalla comunità scientifica. * . Nuova proposta interpretativa. Occorre innanzitutto notare che entrambi gli autori menzionati concordano nell’affermare l’esistenza di aspetti ‘eleusini’ nel culto di Kharayeb durante il periodo ellenistico. Kaoukabani, poi, approfondendo la ricognizione dello strato più antico del sito, ipotizza già per questo periodo, per così dire, ‘egittizzante’, l’esistenza di misteri, anche se egli sottolinea che l’esoterismo isiaco legato ai rituali di epoca pre-ellenistica non avrebbe niente a che fare con il successivo culto a carattere eleusino. . «Le culte isiaque à Kharayeb paraît avoir ses adeptes, et ses mystères ésotériques ne sont dévoilés qu’aux initiés»: ibidem. . Id., p. . . Ibidem.

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Per quanto riguarda quest’epoca più antica, sono certo innegabili gli influssi egiziani sul materiale rinvenuto. Inoltre è notevole la presenza di personaggi femminili che, nelle note forme dell’iconografia vicino-orientale, presentano chiari riferimenti alla fecondità e alla fertilità, così come il cospicuo numero di Bes, personaggio anch’esso in qualche modo legato al mondo femminile e dell’infanzia. Piuttosto problematico appare – anche se comunque non da escludere radicalmente – l’accostamento dell’edificio con un Mammisi egiziano; infatti – come afferma lo stesso Kaoukabani – la costruzione non è in relazione con alcun tempio, circostanza che ne farebbe pertanto un unicum (?) nel suo genere. Una generica e locale ‘dea-madre’ – sempre secondo l’interpretazione di Kaoukabani – sarebbe stata in seguito ‘sincretizzata’ con IsisAstarte, protagonista del parto nell’edificio sacro. Fin qui la ricostruzione proposta resta nel campo delle ipotesi più o meno difendibili. Del tutto congetturale appare invece la definizione del culto in questione come «mystères ésotériques» svelati soltanto agli iniziati, i quali sarebbero da identificarsi con le statuette rappresentanti i personaggi maschili dal capo rasato (più un diacono). Nonostante l’A. non si soffermi a spiegare che cosa egli intenda per ‘misteri’ isiaci, è comunque opinione largamente condivisa dagli studiosi che di una Isis come dea ‘misterica’, cioè coinvolta in un culto caratterizzato da iniziazione ed esoterismo, non si possa parlare che per il periodo imperiale e sotto l’influsso demetriaco. Come hanno sottolineato O. Keel e C. Uehlinger, per quanto riguarda l’epoca persiana e quella ellenistica è il ruolo materno di Iside (Isis lactans) a essere recepito ed esaltato, in ambito siro-palestinese, tanto nella glittica che nella coroplastica. Allo stato attuale delle conoscenze conviene allora fermarsi all’ipotesi che, nella sua fase più antica, il santuario di Kharayeb fosse connesso ad una divinità femminile, di origine locale ma assimilata a (e/o rappresentata come) Isis, legata al mondo della fecon. Cfr. p.e. Culican ; Winter , pp. -; Nunn , pp. - e -. . Cfr. in proposito Dunand Fr. , III, pp. -; Bianchi . . Keel - Uehlinger , p. .

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dità umana. La presenza di immagini di Bes, ben noto come protettore dei parti e del mondo infantile in genere, sembrerebbe confermare l’interesse dei frequentatori del sito verso questa particolare e cruciale fase dell’esistenza umana. Un ulteriore elemento da non trascurare, a mio avviso, è poi la raffigurazione del personaggio maschile, dai diversi copricapi che, assiso, si accarezza la barba e che potrebbe anch’esso essere una divinità maschile di primo piano. La successiva fase ellenistica, come si è visto, è stata ampiamente analizzata da Chéhab. Per quanto riguarda la sua lettura in chiave ‘eleusina’ delle figurine di Kharayeb, soltanto alcuni esempi saranno sufficienti a mostrare quanto essa sia stata condizionata da un infondato pregiudizio interpretativo. Prendiamo innanzitutto in considerazione la protagonista dei culti eleusini, Demeter. Nella tabella che Chéhab riporta a p.  del suo catalogo, in cui sono indicate le occorrenze delle divinità nelle figurine di Kharayeb, il gruppo Demeter-Kore è segnalato  volte. In realtà, esistono solo quattro esemplari (Kh. -). Si tratta evidentemente di una svista ma, ai nostri occhi, degna di nota perché riduce notevolmente le attestazioni di un tipo iconografico che, nell’ambito di un culto di tipo ‘eleusino’, avrebbe ovviamente un’importanza fondamentale. Allo stato dei fatti, Demeter si trova pertanto a confrontarsi con le  rappresentazioni di Aphrodite, le  di Harpocrates, le  di Heracles, le  di Dionysos con Sileno. Le due immagini del personaggio femminile che mostra i genitali (Kh. -) sono da Chéhab identificate con Baubo e collegate così anch’esse alla tradizione eleusina, ma tale identificazione non può essere accolta senza riserve, come ammette lo stesso Chéhab riportando le osservazioni di Graindor su raffigurazioni simili in Egitto. Si tratterebbe, per quest’ultimo studioso, di ex-voto di spose desiderose di avere figli o di donne alla fine della gravidanza che speravano in un parto senza complicazioni. Anche per quanto riguarda le figurine con la torcia (Kh. -), l’i. Cfr. Nunn , pp. -. . Per i paralleli cfr. Nunn , pp. -. . Per i paralleli cfr. Stern , p. ; Nunn , pp. -. . Graindor, Terres cuites de l’Égypte gréco-romaine, p.  citato in Chéhab , p. . Su questo tipo iconografico cfr. Winter , pp. -, secondo

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dentificazione con Demeter rimane altamente dubbia. La fanciulla con il porcellino (Kh. -), che potrebbe essere teoricamente connessa al rituale eleusino, potrebbe invece tenere tra le braccia un cane. Il discorso potrebbe essere ulteriormente approfondito e articolato ma, già a partire da tali premesse, sembra piuttosto difficile potersi pronunciare in favore di una ‘eleusinizzazione’ del santuario di Kharayeb in epoca ellenistica. Di contro a tale interpretazione, proporrei una diversa lettura del sito e dei relativi reperti in questo periodo, non condizionata da opzioni preconcette e mirante a dimostrare l’esistenza di una certa continuità con i culti ivi praticati in tempi precedenti. Le numerosissime terrecotte rinvenute nella favissa, come ha ben spiegato Chéhab, sono nella quasi totalità dei casi debitrici a modelli ellenistici ampiamente diffusi nella koinè mediterranea. Le diversità determinate dal fatto che si tratta di una produzione locale non impediscono di riscontrare numerosi paralleli in Egitto e in Asia Minore, da Chéhab puntualmente rilevati. Il problema nasce quando, dall’analisi formale, si passa al livello interpretativo: i differenti contesti nei quali determinati modelli vengono accolti possono infatti profondamente rielaborarne i contenuti fino a farli diventare qualcosa di completamente ‘altro’ rispetto all’originale. Quello che salta agli occhi anche in base ad una rapida rassegna del repertorio di Kharayeb, al di là dei diversi modelli utilizzati – rappresentazioni di esseri divini o umani – è un costante richiamo al mondo dell’infanzia e della pubertà. Anche le allusioni alla fecondità, che pur avranno avuto dei legami con il tema della fertilità più in generale, tanto animale che vegetale, sono soprattutto da rapportarsi al mondo umano. Il termine di paragone, allora, più che un contesto demetriaco eleusino (anche se non è assolutamente possibile chiamare qui in causa le cerimonie esoteriche, ma eventualmente le celebrazioni pubbliche), sembra invece essere quello dei culti legati a divinità cui: «Es ist deshalb anzunehmen, dass ihre Darstellung apotropäischen Zwecken diente» (p. ). . Id., p. . . Nel catalogo così la descrive Chéhab: «Fillette, au chiton talare couvert d’un manteau, qu’elle a massé de droite à gauche sur ses hanches et jeté sur l’épaule gauche. Elle porte contre sa poitrine un petit quadrupède, chien ou truie, qu’elle caresse de la main droite» (Id., p. ).

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tradizionalmente specializzate nell’attività guaritrice e profilattica. Forse troppo suggestionato dal confronto con i ritrovamenti della necropoli di Myrina in Asia Minore, Chéhab sembra avvicinarsi moltissimo a questa lettura, ma la sfiora appena e soltanto nelle ultime righe del suo lavoro, non approfondendone minimamente le implicazioni. Infatti, nel momento in cui si trova a doversi pronunciare sulla destinazione dell’edificio al quale era connessa la favissa e sul significato da attribuire ai piccoli piatti contenenti le offerte egli, richiamandosi appunto a Myrina, conclude che «Les bâtiments trouvés seraient-ils les restes d’un temple funéraire, destiné à des divinités protectrices de l’enfance, comme Echmoun l’a été à Sidon, et ainsi qu’il ressort des quatre statuettes en marbre trouvées à proximité de son temple». Da parte mia, mentre non accetto l’interpretazione dell’edificio di Kharayeb come ‘tempio funerario’, ritengo di grandissimo interesse il richiamo a Eshmun e al suo santuario a Sidone. All’epoca in cui Chéhab scriveva il suo studio, sul tempio sidonio si avevano conoscenze scarse e ancora provvisorie: M. Dunand, lo scavatore del sito, pur consapevole della sua importanza fin dal , era impegnato in altri scavi e pertanto cominciò a lavorarvi soltanto a partire dal . Solo recentemente, poi, la bibliografia relativa si è potuta arricchire di vari e consistenti contributi dovuti soprattutto allo studio sistematico di R. Stucky. Il santuario di Eshmun a Bostan esh-Sheikh, a circa  km da Sidone, fu fondato all’inizio del VI secolo a.C dal re sidonio Eshmunazor II e ha conosciuto varie fasi e rimaneggiamenti che non è . Sullo sviluppo e diffusione di santuari extraurbani legati a culti di guarigione in area siriana a partire dall’epoca persiana cfr. Mazzoni , pp. -. In particolare scrive l’A. che «questi santuari, sia perché sedi di un culto rivolto a divinità salvifiche e della fertilità di carattere universale, sia per la loro posizione isolata e in qualche modo protetta, sembrano sopravvivere alle conquiste assira e babilonese, e perfino acquisire tra VII e VI secolo una qualche preminenza nella regione; essi si trasformeranno allora in centri religiosi di frequentazione non solo regionale, e, di conseguenza, in poli dal forte richiamo culturale e artistico» (p. ). Cfr. anche Rossi , pp. - e . . Id., p. . . Tra i più recenti Ganzmann - van der Meijden - Stucky ; Stucky ; ; ; Xella ;  che riportano anche la bibliografia precedente.

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sempre agevole interpretare. Vi è stata rinvenuta un’enorme quantità di reperti di vario tipo, tra cui numerose iscrizioni dedicatorie e votive, che offrono paralleli di straordinario interesse ai nostri fini. Dal fondo del Museo di Istanbul, che comprende i risultati dei primi scavi del sito, per quanto riguarda le sculture in pietra locale del IV secolo in stile greco, si annovera un Eros (n. ), varie statue di fanciulli in piedi e in diverse posizioni, con volatili o oggetti tondeggianti. Alla seconda metà del V secolo appartengono invece le rappresentazioni di bambini semi-sdraiati, i noti templeboys. Le rappresentazioni di tali bambini sembrerebbero doni votivi, «Fürbitte oder Dank von Eltern an Eschmun bei Quelle Ydlal». Ancora, terrecotte di bambini e altri soggetti (attrice, Harpocrates, Bes, gallo) ricorrono per l’epoca ellenistica, per alcune delle quali il parallelo più vicino è costituito proprio da Kharayeb. Da un punto di vista stilistico, si osserva che «Unter den hellenistischen Terrakotten aus dem Eschmunheiligtum sind meherere Typen vertreten, die zum üblichen Repertoire dieser Zeit gehören (z.B. ‘Tanagräerin’, Bes, Harpokrates), wie dies beim bereits mehrfach herangezogenen (und weitaus reicheren) Fundkomplex aus Kharayeb auch der Fall ist». Gli scavi successivi a quelli di Th. Macridy hanno arricchito il numero dei reperti e permesso di ricostruire, anche se con qualche difficoltà e con problemi ancora aperti, il probabile orizzonte ideologico in cui gli oggetti si collocano. Nel tempio sidonio erano venerati Eshmun e Astarte, che condividevano alcune caratteristiche e prerogative. Astarte, in particolare, è legata come è noto alla fecondità intesa nel senso più am. Cfr. in generale Stucky  e , con bibliografia precedente. . Condotti da Th. Macridy tra  e il , i reperti sono catalogati in Ganzmann - van der Meijden - Stucky . . Sui temple-boys cfr. Beer  e . Su quelli marmorei emersi dalla favissa del tempio di Eshmun cfr. Dunand . . Ganzmann - van der Meijden - Stucky , p. . . Cfr. Ganzmann - van der Meijden - Stucky , nn. , , , , , . . Ganzmann - van der Meijden - Stucky , p.. . Ad opera di M. Dunand nel  e nel . . Si segue qui l’interpretazione di Stucky , pp. -.

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pio, al benessere della famiglia, alla fertilità della donna. Il dio Eshmun, che nel corso del VI secolo e fino alla prima metà del V secolo a.C. appare secondo Stucky secondo l’iconografia di Melqart/Heracles (nn. -) – iconografia giustificata da una affinità di attribuzioni – nel corso V secolo viene sempre più assumendo decise caratteristiche di ‘guaritore’, con il risultato della scomparsa di tale tipo iconografico in concomitanza con l’apparizione dei fanciulli votivi. L’associazione/identificazione del dio fenicio con Dionysos, a partire dal IV secolo, sarebbe giustificata dal fatto che quest’ultima divinità, proprio in tale periodo, assume le caratteristiche di ‘salvatore’ in questo mondo come nell’aldilà: «Die entscheidende Grund für die Identifizierung des phönizischen Eschmun mit dem griechischen Dionysos war wahrscheinlich der beiden Gottheiten gemeinsame Aspekt eines Retters und Helfers im Diesseits wie im Jenseits». A partire dal IV secolo a.C. Eshmun assumerebbe quindi aspetti dionisiaci e non solo dal punto di vista iconografico, come attestano le numerose immagini del suo thiasos (Sileni, Menadi, danzatrici). Nel corso dell’Ellenismo, infine, l’iconografia di Eshmun si andrà modellando su quella di Asclepios. Scrive ancora Stucky che «Die Funde griechischer Götterfiguren im sidonischen Eschmun-Heiligtum sind somit ein wichtiges Indiz für das frühe Eindringen fremder ikonographischer Typen in den phönizischen Raum; gleichzeitig spiegeln Asklepios und Dionysos offenbar schon seit dem . Jahrhundert v.Chr. zwei zentrale Aspekte des lokalen Heilgottes Eschmun wider». Al culto di guarigione rivolto a Eshmun sono pertanto collegate le statuette votive che rappresentano fanciulli di varie età. A prescindere dalle diverse datazioni e dalle conseguenti differenze stilistiche dovute ad influssi anche esterni, è importante sottolineare . Cfr. Bonnet , passim. . Cfr. anche Stucky  p.  che fa riferimento alla favissa del santuario di Melqart ad Amrit (su cui cfr. Bordreuil ). . Stucky , p. . . Il corteggio dionisiaco servirebbe a rappresentare «il carattere estatico del dio (scil. Eshmun)» (Stucky , p. ). Su Eshmun, cfr. da ultimo Xella . . Cfr. Stucky , p.  e n. . . Id., p. .

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che, in ogni caso, i bambini vengono rappresentati nella loro quotidianità, accanto ad animali domestici e con i loro giochi preferiti. Nel santuario sono rappresentati fanciulli e fanciulle di diversa età. Secondo Stucky, allo stesso complesso di statue votive vanno ricondotte anche quelle di uomini nudi che, guardati unicamente da un punto di vista greco, potrebbero essere considerati atleti. Esse, nel santuario, dovevano invece servire a rappresentare più genericamente dei giovani. Si tratterebbe quindi ugualmente di statue votive, ma appartenenti ad una diversa classe d’età rispetto alle altre immagini di fanciulli. Sul significato da attribuire alle statuette votive, osserva sempre Stucky che «Aus allen Votivinschriften unseres Heiligtums geht klar hervor, dass die sidonischen Eltern Eschmun die Kinderstatuen in der Hoffnung auf seine schützende Kraft darbrachten. Auf die Nennung des Weihenden und dessen Vaternamen folgt stets die Formel: “dass er ihn [bzw. sie] segne”. Die Statue veranschaulicht dabei nur den Zustand, in welchem das Kind “bewahrt” werden möge; sie stellt es nicht etwa so dar, wie es sich selbst der Gottheit in ihrem Heiligtum präsentiert hat». Questa rapida descrizione delle statue votive del tempio di Eshmun a Sidone e la loro interpretazione permette ora di mettere in evidenza i paralleli con le figurine del santuario di Kharayeb. Qui, come si evince immediatamente già dal catalogo di Chéhab, le rappresentazioni dei fanciulli aumentano in misura esorbitante in epoca ellenistica. Si ha quindi ragione di credere che anche qui ci si trovi di fronte ad un culto di guarigione, legato forse in modo particolare alla protezione dei bambini e ai vari problemi dell’infanzia. Proprio come nel caso di Bostan esh-Sheikh, si tratta di fanciulli di varie età, dalla prima infanzia fino alla pubertà. I modelli . Id., p. . . «Eine mögliche Deutung dieser Statuen nicht spezifisch als Athleten sondern allgemein als Jünglinge sehe ich in ihrer Votivfunktion: Offensichtlich weihten die Eltern dem Gott Bilder ihrer Söhne in verschiedenen Altersstufen; die ‘Temple-Boys’ repräsentieren die Kleinkinder, die stehende Knaben vertreten die Kinder im Alter von ungefähr drei Jahren. Es liegt auf der Hand, in den nackten männlichen Statuen einer dritte Alterstufe zur erkennen, die ungefähr der Pubertät entspricht»: Stucky , p. . . Id., p. .

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prescelti a simboleggiare i diversi stadi anagrafici sono diversi e di varia ispirazione, imitati e rielaborati sulla base di quanto i commercianti fenici e greci immettevano sul mercato in obbedienza alle mode e ai gusti imperanti: dalle fanciulle ‘tanagrine’ agli scolari, dai piccoli danzatori ai fanciulli in tenera età che si trastullano con giochi e piccoli animali. Proprio come accade per gli ‘atleti’ del tempio di Eshmun, l’angolo di visuale con cui venivano scelti poteva non coincidere (e di fatto non coincideva) con quello di provenienza delle iconografie, poiché i tipi erano piuttosto assunti in base alla capacità di documentare espressivamente un discorso ideologico originale. L’ipotesi che a Kharayeb si abbia a che fare con un culto di guarigione/protezione dell’infanzia emerge anche da un confronto più vasto con altri centri cultuali nei quali sono state rinvenute statue di bambini, per l’area fenicia in particolare Sarepta e Umm elAmed. Il lavoro di Ch. Vorster, che cataloga e studia le statue infantili (escluse le terrecotte) rinvenute in Grecia, giunge a conclusioni per noi interessanti. I reperti analizzati provengono infatti prevalentemente da santuari, trattandosi nella maggior parte di casi di culti terapeutici e legati al mondo dell’infanzia: «Kultstätten von Gottheiten mit Heil-, Kourotrophos- oder geburtshelfender Funktion, was nicht immer scharf voneinander zu trennen ist». L’Autrice menziona i santuari di Epidauro, Atene, Tricca e Mantinea per Asclepios e quello di Bostan esh-Sheikh per Eshmun (Asclepios); quelli di Oropo e Ramnunte per Amphiaraos; quello di Lilea per la divinità-fonte Kephissos; quelli di Delfi, Delo e Anfanea per Apollo; quelli di Brauron, Eretria, Efeso, Corfù, Thera per Artemis; quello di Tespie per Artemis-Eileithyia; ancora Atene per Eileithyia. Per quanto riguarda Demeter, la Vorster sottolinea che «Es wird nirgends erwähnt, daß Demeter in direktem Zusammenhang mit der Geburt verehrt wurde, und es sind auch keine entsprechenden Dankvotive an sie überliefert. Auch die Belege für . Cfr. per Sarepta i dati specifici in Pritchard , pp.  ss. e  ss. in particolare (e altri confronti con siti palestinesi); Pritchard , p. ; Pritchard , pp.  ss.; per Umm el-Amed, cfr. Dunand - Duru , p. . Sulla figura femminile incinta cfr. Culican ; Stern , p. ; Winter , pp. -; Nunn , pp. - e -. . Vorster , p. .

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Demeter als Kourotrophos sind überaus spärlich». Si pone quindi il problema dell’interpretazione delle tre figure di fanciulli (cat. nn. ; ; ) databili alla fine del IV-inizi III secolo a.C. ritrovate ad Eleusi. Si tratta probabilmente di raffigurazioni di giovani mystai, dato che era consentita l’iniziazione ai misteri anche in giovane età. Nelle sue conclusioni la Vorster ribadisce i punti fondamentali della propria interpretazione, appoggiata anche dai dati delle fonti scritte: le statuette di bambini provengono per la gran parte da santuari dedicati a divinità guaritrici o ‘nutritrici’, rappresentano non divinità ma esseri umani e costituiscono offerte votive per ottenere benefici o per grazia ricevuta, effettuate dai genitori che ponevano i loro figli sotto la protezione divina. Questo tipo di donativi, nel periodo che va dal IV al III secolo a.C., è caratteristico dell’Attica o è comunque influenzato dalla produzione di questa . Ead., p. . In particolare l’attributo Kourotrophos «findet sich nur einmal, auf einer Sitzinschrift des Dionysos-Theaters in Athen. Die gemeinsame Verehrung von Ge Kourothrophos und Demeter Chloe in Athen (Paus. I , ) kann nicht als Beleg für eine Kourotrophos-Funktion der Demeter herangezogen werden. Ebensowenig kann die Aufforderung der Heroldin in Aristophanes’ Thesmophoriazusen ( ff.) zu den Thesmophoren, Plutos, Kalligeneia, Kourotrophos, Hermes und den Chariten zu beten, als sicheres Zeugnis dafür gelten, dass Kourotrophos in Eleusis kultische Verehrung genoss. Es dürfte sich hier eher um eine bewusst komische Häufung handeln. Die Weihinschriften aus Eleusis, die Price als Beleg für einen derartigen Kult heranzieht, stammen alle erst aus der Zeit nach Christi Geburt, und es ist fraglich, ob sie schon für die früheren Jahrhunderte Gültigkeit haben»: Ead., pp. -. Il volume citato di Price è Hadzisteliou-Price . . Il fanciullo n.  è completamente avvolto nel suo himation e tiene nella mano sinistra una fiaccola o un Zweigbündel, con la destra trattiene un porcellino tenendolo per una zampa. «Der Grund für solch frühe Einweihungen dürfte dabei weniger eine Verehrung der Demeter als Kourotrophos sein, als die allgemeine Sorge, jemand, und sei auch ein Kind, könne uneingeweiht sterben»: Ead., p. . . «Die Mehrzahl der Figuren wurde in Heiligtümern von Heil- und Kourotrophos-Gottheiten gefunden (...). Hieraus ist zu schliessen, dass es sich um Dank- und Fürbitte-Votive handelt, die sterbliche Kinder geweiht wurden. Diese Interpretation, die auch den Schriftquellen entspricht, findet ihre Bestätigung in der alltäglichen Tracht der Votivfiguren, durch die das dem Schutz der Gottheit anbefohlene Kind möglichst typisch dargestellt werden soll»: Ead., p. .

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regione, mentre in epoca successiva il baricentro si sposta verso l’Oriente e la produzione tende a diversificarsi. Se tale è la situazione per le statuette infantili greche, sulla base dell’analisi effettuata dalla Vorster, appare ancora più improbabile che le figurine dei bambini rinvenute a Kharayeb possano essere interpretate nel quadro di un culto misterico locale del tipo di quello praticato a Eleusi. Che in questo caso non sia questione di riti iniziatici a sfondo misterico sembra poi ulteriormente confermato dai confronti istituibili con i materiali provenienti dal tempio sidonio dedicato a Eshmun e Astarte, un parallelo assai più stringente – per vicinanza geografica e identità culturale – dei santuari greci esaminati dalla Vorster. A Sidone, come nella vicina Kharayeb, doveva trattarsi di un culto di guarigione aperto a tutti, ma rivolto in particolare alla protezione dei più giovani. A parte le analogie fin qui sottolineate, si potrebbe aggiungere la presenza, tanto a Kharayeb quanto a Bostan esh-Sheikh, di raffigurazioni di Melqart/Heracles e di Dionysos con il suo thiasos, elementi che potrebbero far pensare alla presenza, anche a Kharayeb, accanto alla divinità femminile, di una maschile con essi identificata (Eshmun?). Un ulteriore indizio di importanza decisiva è rappresentato dall’iscrizione fenicia di Kharayeb prima menzionata, apposta tra i piedi di un frammento di statua in calcare (Kh. ), purtroppo incompleta, di cui però si legge chiaramente la tipica formula finale di benedizione attestata, tra l’altro, anche a Bostan esh-Sheikh nelle dediche dei fedeli alle locali divinità guaritrici. Certo, il santuario di Kharayeb non possiede la tradizione storica né la monu. Sul problema delle statue dei bambini di Sidone datate al V secolo a.C. cfr. Vorster , pp. -. . Sul sincretismo Eshmun-Melqart cfr. Xella . . Cfr. Stucky , p. . Vedi, tra l’altro, le iscrizioni (ri)pubblicate dallo stesso Autore, n.  (Baalshillem); n. ; n.  (ad Astarte e Eshmun); n.  (ancora in attesa di uno studio approfondito, ma con diretto probabile riferimento ai bambini, cfr. il termine ˇsrsˇ); e ancora le iscrizioni Magnanini  , p. ; , p. ; , p. . Non vale la pena qui menzionare altri documenti più o meno frammentari, che certamente recavano dediche del medesimo tipo. Un dato che va tenuto in debito conto è inoltre che, a mia conoscenza, ogni volta che a Kharayeb ci imbattiamo in una testimonianza scritta, essa è in lingua fenicia, sia che si tratti di un’iscrizione votiva, sia che si tratti delle lettere (?) poste sul dorso di alcune figurine (marchi di ceramisti?) sia, infine, della difficile iscri-

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mentalità di quello di Sidone, né come resti né come dimensioni effettive; la mancanza di oggetti votivi in marmo è forse rivelatrice di un pubblico che doveva essere certo numeroso (il numero delle statuette è molto superiore al migliaio e molti altri frammenti sono conservati nei depositi della “Direction Générale des Antiquités” di Beirut), ma modesto come possibilità economiche. È lecito tuttavia immaginare che è con la stessa fiducia che i genitori si recassero, a Sidone come a Kharayeb, a porre i propri figli sotto la protezione di dèi particolarmente disponibili a prendersi cura delle piccole creature, proteggerle ed eventualmente guarirle. Queste osservazioni permettono, in conclusione, di ipotizzare che a Kharayeb, in epoca ellenistica, il livello di penetrazione degli elementi culturali e religiosi greci fosse di differente profondità rispetto a quello degli elementi iconografici. L’aperta acquisizione di modelli greci non dovette infatti implicare il passivo recepimento dei significati e dei valori ad essi originariamente connessi. Si constatano invece a più livelli gli indizi di una loro rielaborazione sul piano dell’ideologia religiosa, che ne mostrano la ricontestualizzazione nell’ambito della cultura locale, processo di cui, se pure non ci sono percepibili i dettagli, appaiono invece chiari certi meccanismi di fondo. Ad esempio, quello che agli occhi nostri (o a quelli di un greco dell’epoca) può apparire come un ‘Hermes kriophoros’, doveva essere verosimilmente considerato un ‘semplice’ pastorello dai fedeli di Kharayeb; il gruppo di Demeter e Kore, al di là dei complessi rinvii ideologici originari, passava nella Fenicia meridionale di quell’epoca a simboleggiare l’affetto zione su coccio catalogato da Kaoukabani  (Kh. ), la cui lettura e interpretazione offerte in quella sede (ad opera di van den Branden e giustamente criticate da Starcky) non sono certo soddisfacenti. . Cortese informazione di Hélène Sader, che qui ringrazio cordialmente. . Ma cfr. le osservazioni di Stucky , pp. -, per Sidone. . Parla in questo senso anche la probabilissima ‘rilettura’ fenicia delle raffigurazioni greche sulla c.d. tribuna di Eshmun a Bostan esh-Sheikh, studiata approfonditamente da R. Stucky (Stucky ). Più in generale per l’epoca achemenide cfr. Rossi , pp. - e per quella ellenistica Bondì , pp. . . In realtà le raffigurazioni sono prive degli attributi tipici di questa divinità. Sull’opportunità di considerare come Hermes solo le immagini con i calzari alati, cfr. Siebert , p. .

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filiale; Eros e Psyche concorrevano ad una rappresentazione simbolica del legame amoroso e matrimoniale, tutti elementi che rientravano coerentemente in un ambito cultuale legato alla sfera della fecondità umana, della famiglia e dei problemi della prima infanzia, estraneo a problematiche soteriologiche o a cerimonie misteriche di qualunque tipo. Ciò che emerge è un quadro piuttosto complesso e articolato che chiama in causa da una parte l’iconografia greca e i processi di ricontestualizzazione locali, dall’altra l’uso rituale della dedica votiva di statue di fanciulli. In questo secondo caso si tratta dell’introduzione ex novo di una pratica non attestata anteriormente all’epoca persiana ed ellenistica nel Vicino Oriente e legata a queste fasi di grande apertura nei confronti del mondo egeo in generale e cipriota in particolare. Si deve quindi sottolineare, accanto all’apertura nei confronti di iconografie ‘straniere’, il recepimento di una pratica cultuale, anch’essa ‘esterna’, legata una nuova attenzione al mondo dell’infanzia e che va di pari passo con la diffusione dei culti di guarigione. Anche questo nuovo elemento non è però del tutto privo di rapporti con le pratiche religiose tradizionali che, pur non contemplando la presenza di figurine votive di fanciulli, erano tuttavia ugualmente connesse al mondo della fertilità e della nascita. Alla fine di questa indagine restano certo numerosi problemi aperti e molto piacerebbe ancora conoscere su questo sito così poco studiato. Un passo in avanti mi pare tuttavia che possa dirsi definitivamente compiuto: il santuario di Kharayeb, una volta restituito alla sua cultura di appartenenza, rivela per tutto il periodo in cui fu frequentato – dalle origini pre-ellenistiche fino al I secolo a.C. – una capacità di esprimersi e rinnovarsi senza sostanzial. A proposito del gruppo madre-figlia, pertinenti sono le osservazioni a loro tempo fatte da Pottier - Reinach  per la necropoli di Myrina: «Nous serions disposés à croire que, pour ce dernier motif, l’origine peut en être recherchée dans la représentation plastique de deux divinités (...); mais il est visible qu’à l’époque où se placent les terres cuites de Myrina le sens primitif et religieux du sujet s’était à peu près perdu (...): le groupe divin de Déméter et de Coré est devenu, sous l’influence d’un art sans doute encore religieux, mais plus réaliste dans ses créations, la représentation d’une mère que sa fille accompagne à la promenade» (I, p. ). . Cfr. Leglay , pp. -.

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mente uscire dal solco della propria tradizione. Tanto nello strato più antico che nella fase recente, infatti, i reperti rinvenuti indicano fortemente la presenza di un culto legato alla fertilità, alla fecondità e all’infanzia, il quale si dimostra sensibile agli stimoli che gli giungono dal mondo greco. Tali stimoli vengono integrati e/o rielaborati a diversi livelli e con differenti gradi di profondità coinvolgendo tanto gli aspetti iconografici che quelli cultuali. In futuro, forse, si riusciranno a tratteggiare in modo più nitido le figure divine a cui erano fiduciosamente affidati giovani spose, puerpere e figli di varia età; fin d’ora possiamo tuttavia affermare che le identità delle figure divine vanno ricercate, al di là di recepimenti, possibili assimilazioni e rielaborazioni, all’interno della stessa cultura fenicia pur permeata dai fermenti religiosi dell’età ellenistica.

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Meijden - R. A. Stucky, Das Eschmunheiligtum von Sidon. Die Funde der türkischen Ausgrabungen von  bis  im Archäologischen Museum in Istanbul, «IstMitt»  (), pp. - Gubel : E. Gubel, s.v. Kharayeb, in AA. VV., Dictionnaire de la Civilisation Phénicienne et Punique, Leuven , p.  Hzisteliou-Price : Th. Hadzisteliou-Price, Kourotrophos. Cults and Representations of the Greek Nursing Deities, Leiden  Hermary : A. Hermary, s.v. Bes, LIMC III/, Zürich-München , pp. - Kaoukabani : B. Kaoukabani, Rapport préliminaire sur le fouilles de Kharayeb -, «BMB»  (), pp. - Keel - Uehlinger : O. Keel - C. Uehlinger, Gods, Goddesses and Images of God in Ancient Israel, Edinburgh-Minneapolis  Leglay : M. Leglay, Saturne Africain. Histoire, Paris  Lucas : D. G. Lucas, Introduccipn al dio Bes de Oriente a Occidente, in E. Ferrero Albelda (Ed.), Ex Oriente Lux: las religiones orientales antiguas en la península ibérica, Sevilla , pp. - Magnanini : P. Magnanini, Le iscrizioni fenicie dell’Oriente, Roma  Malaise : M. Malaise, Bès et les croyances solaires, in S. Israelit-Groll (Ed.), Studies in Egyptology Presented to Miriam Lichtheim, II, Jerusalem , pp. - Markoe : G. Markoe, Phoenicians, London  Mazzoni : S. Mazzoni, La Siria e il mondo greco arcaico, in S. Settis (Ed.), I Greci. Storia Cultura Arte Società, . I Greci oltre la Grecia, Torino , pp. - Nunn : A. Nunn, Der figürliche Motivschatz Phöniziens, Syriens und Transjordaniens vom . bis zum . Jahrhundert v. Chr., Göttingen  Pottier - Reinach : E. Pottier - S. Reinach, La nécropole de Myrina, III, Paris  Pritchard : J. B. Pritchard (with contributions by W. P. Anderson, E. Herscher, J. Teixidor), Sarepta. A Preliminary Report of the Iron Age, Philadelphia  Pritchard : J. B. Pritchard, Recovering Sarepta, a Phoenician City, Princeton  Pritchard : J. B. Pritchard, Sarepta IV. The Objects from Area II, X, Beyrouth  Rossi : M. Rossi, La Siria e il mondo greco dopo l’età arcaica, in S. Settis (Ed.), I Greci. Storia Cultura Arte Società, . I Greci oltre la Grecia, Torino , pp. - Salles : J.-Fr. Salles, Phénicie, in V. Krings (Ed.), La civilisation phénicienne et punique. Manuel de recherche, Leiden-New York-Köln , pp. -

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maria grazia lancellotti

Sartre : M. Sartre, La conquête macédonienne et l’hellénisme. L’ouverture au monde grec, in AA. VV., Liban, l’autre rive, Paris , pp. - Siebert : G. Siebert, s.v. Hermes, LIMC V/, Zürich-München , pp. - Stern : E. Stern, Material Culture of the Land of the Bible in the Persian Period - B.C., Warminster  (Jerusalem ) Stucky : R. Stucky, Tribune d’Echmoun. Ein griechischer Reliefzyklus des . Jahrhunderts v. Chr. in Sidon, Basel  Stucky : R. A. Stucky, Il santuario di Eshmun a Sidone e gli inizi dell’ellenizzazione in Fenicia, «ScAnt»  (), pp. - Stucky : R. A. Stucky, Die Skulpturen aus dem Eschmun - Heiligtum bei Sidon. Griechische, römische, kyprische und phönizische Statuen und Reliefs vom . Jahrhundert vor Chr. Bis zum . Jahrhundert nach Chr., Basel  Stucky : R. A. Stucky, Le sanctuaire d’Echmun à Sidon, «National Museum News»  (), pp. - Vorster : Ch. Vorster, Griechische Kinderstatuen, Diss. Bonn  Winter : U. Winter, Frau und Göttin. Exegetische und ikonographische Studien zum weiblichen Gottesbild im Alten Israel und in dessen Umwelt, Göttingen  Xella : P. Xella, “Divinités doubles’’ dans le monde phénico-punique, in Hommages à Monsieur Maurice Sznycer (= Semitica XXXIX, ), , pp. - Xella : P. Xella, Eschmun von Sidon. Der phönizische Asklepios, in Mesopotamica - Ugaritica - Biblica. Festschrift für K. Bergerhof, NeukirchenVluyn , pp. - Xella : P. Xella, Les plus anciens témoignages sur le dieu phénicien Eshmoun. Une mise au point, in P. M. Daviau - J. W. Wevers - M. Weigl (Edd.), The World of the Aramaeans - II. Studies in History and Archaeology in Honour of Paul-Eugène Dion (JSOT SS ), Sheffield , pp. - Yon : M. Yon, L’archéologie monumentale partim Orient, in V. Krings (Ed.), La civilisation phénicienne et punique. Manuel de recherche, LeidenNew York-Köln , pp. -

NOTE E DISCUSSIONI

Margherita Facella RECENTI STUDI SULLA COMMAGENE A proposito di: J. Wagner (Hrsg.), Gottkönige am Euphrat. Neue Ausgrabungen und Forschungen in Kommagene, Mainz am Rhein, Philipp von Zabern, ,  Seiten,  Farb-,  Schwarzweiß- und  Strichabbildungen.

Gli ultimi trent’anni del secolo scorso hanno visto un graduale intensificarsi della ricerca archeologica in Commagene ed il progredire dell’indagine storica relativa a quest’area della Turchia sudorientale. A suscitare interesse verso questa regione hanno contribuito in maniera determinante gli studi di F. K. Dörner e di molti suoi collaboratori e allievi, che hanno diretto i loro sforzi non soltanto in direzione della ricerca, ma anche della conservazione del patrimonio archeologico (un esempio è il Nemrud Dag˘ ı Projesi diretto da S. S¸ahin, E. Schwertheim e J. Wagner). Un impulso ad intraprendere ed accelerare le attività archeologiche è poi venuto dalla minaccia del Keban Dam e del GAP (Güneydogˇ u Anadolu Projesi), progetti di sviluppo (in parte già realizzati) che prevedono l’unificazione dei bacini dei fiumi Tigri ed Eufrate attraverso la costruzione di varie dighe. Si calcola che quando il GAP sarà completato, scompariranno sotto le acque ca.  milioni di ha. e con essi andranno persi irrimediabilmente numerosi siti di indubbia importanza storica. Nelle aree destinate ad essere sommerse archeologi turchi e teams internazionali hanno condotto campagne di ricognizione e di scavo che hanno dato luogo a scoperte davvero rilevanti. Questa realtà che si arricchisce continuamente è oggetto di studio del volume miscellaneo a cura di J. Wagner. Il volume contiene  contributi di contenuto vario, che ci informano sulla storia e sulla cultura della Commagene dall’età neolitica ai nostri giorni. Nel contributo di H. Hauptmann (Ein frühneolithisches Kultbild aus Kommagene, pp. -) è esaminata una stele antropomorfa, proveniente dalla zona a Nord di Kilisik, databile alla fase iniziale del Neolitico. La stele fu donata al Museo di Gaziantep da un membro dell’equipe di Dörner, la baronessa B. von Freytag gen. Löringhoff,

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che l’aveva acquistata in loco da un contadino nel . Solo adesso però viene proposta per questa statua di culto una datazione sulla base del raffronto con i pilastri antropomorfi di Nevalı Çori e di Göbekli Tepe e con un gruppo di statue itifalliche della cultura di Nevalı Çori. Questa stele costituisce dunque un ritrovamento significativo perché testimonia nel Nord della Commagene l’esistenza di impianti di culto confrontabili con quelli attestati nella regione di Urfa. La politica edilizia di Antioco I e di Mitradate II di Commagene è il tema del primo dei due contributi di B. Jacobs contenuti nel volume (Das Heiligtum auf dem Nemrud Dag˘ ı. Zur Baupolitik des Antiochos I. von Kommagene und seines Sohnes Mithradates II, pp. -). L’autore si sofferma in particolare sul complesso monumentale del Nemrud Dag˘ ı, analizzandone in dettaglio forme e significato. Questo straordinario impianto è la massima espressione del sincretismo culturale fra tradizioni iraniche e tradizioni ellenistiche elaborato alla corte di Antioco I di Commagene (ca. - a.C.). Nell’illustrare l’imponente programma edilizio del re, Jacobs ne sottolinea l’aspetto politico e sociale: la creazione di numerosi luoghi di culto non rispondeva solo ad un bisogno di autorappresentazione di questo sovrano, ma consentiva anche che la volontà di Antioco si diffondesse presso un ampio strato della popolazione. Della politica religiosa di questo sovrano Jacobs tratta nel secondo articolo (Die Religionspolitik des Antiochos I. von Kommagene, pp. -), dove sono esposte riflessioni particolarmente interessanti. Lo studioso, sulla base delle conoscenze finora raggiunte nello studio dell’antica religione greca e di quella persiana, esamina le qualità ed i tratti distintivi delle divinità greche e delle divinità persiane che Antioco equipara nel suo pantheon, spiegando così in che modo si potè procedere alla fusione in un’unica entità. Giustamente Jacobs puntualizza che la difficoltà non è solo quella di individuare la componente greca e la componente orientale di questo culto, ma anche quella di distinguere gli elementi achemenidi-persiani da quelli iranici contemporanei al regno di Antioco. Il problema non è di facile soluzione a causa delle nostre lacune in materia di religione persiana: un esempio è il dibattito sulla presunta derivazione zoroastrica della fede degli Achemenidi in Auramazda¯ . Quanto poi allo scopo della riforma religiosa di questo sovrano,

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Jacobs formula una nuova ipotesi: il progetto non voleva essere, come finora è stato sostenuto dagli studiosi, una reazione alla minaccia che incombeva sulla Commagene a causa della situazione politica estera (p. : «dies schon deshalb nicht, weil diese [Bedrohung] nicht von Griechen und Persen, sondern von Römern und Parthern ausging»), ma un modo per sanare i contrasti sorti nel paese tra la classe iranica indigena e quella colonizzatrice greca. Questa spiegazione tuttavia solleva qualche interrogativo. Se è vero infatti, come lo stesso Jacobs afferma, che in Commagene Greci e Iranici coesistevano già da molte generazioni prima di Antioco, c’è da chiedersi quale cambiamento potrebbe essere intervenuto a mutare gli equilibri. Gli unici conflitti interni di cui si ha notizia in Commagene si verificano cinquant’anni dopo il regno di Antioco (nel  d.C. alla morte di Antioco III di Commagene) e vedono come protagonisti da una parte le classi abbienti, che per interessi socio-economici chiedevano a Roma la trasformazione costituzionale del paese in provincia e dall’altra parte il popolo che desiderava mantenere la forma di governo monarchica. In quel caso fu la forte presenza di Roma nel Vicino Oriente a generare dissenso. Se dunque anche in precedenza i presunti conflitti per un ruolo egemonico avessero avuto origine nella mutata situazione estera, la soluzione di Jacobs rientrerebbe in qualche modo nell’ipotesi che egli respinge. L’idea poi che la ‘minaccia’ debba necessariamente provenire da un contrasto tra Greci ed Iranici perché è ad essi che il progetto si indirizza, appare un po’ deterministica. Il chiaro intento da parte di Antioco di omogeneizzare e ‘compattare’ intorno alla sua figura le due maggiori componenti etniche della popolazione non si spiega unicamente con l’esistenza di un conflitto tra le classi dirigenti: esso sembra esprimere più che altro la volontà di rafforzare l’unità del regno e di raccogliere il maggior numero di consensi in un momento in cui era in gioco la sopravvivenza politica della dinastia di Commagene. Tra i destinatari degli onori di culto stabiliti da Antioco I figurano anche i suoi prógonoi persiani e macedoni. A ciascuno di essi, sulla terrazza orientale e su quella occidentale del Nemrud Dag˘ ı, è dedicata una stele che reca sulla parte anteriore il rilievo dell’avo onorato e su quella posteriore un’iscrizione contenente il suo nome (in accusativo), preceduto da quello di Antioco I (in nominativo). La disposizione delle stele su due file (l’una, quella degli avi

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paterni, capeggiata da Dario, l’altra, quella degli avi materni, da Alessandro) e il loro ordinamento in successione cronologica ha indotto gli studiosi a definire “galleria degli antenati” questo complesso di stele volto ad enfatizzare la legittimità di Antioco I al trono di Commagene. In un articolo ben documentato (Die Ahnengalerie des Antiochos I. von Kommagene, pp. -), dove si approfondiscono le ricerche di Dörner e di altri studiosi, W. Messerschmidt cerca di ricostruire queste due serie degli avi e di identificare i personaggi in questione sulla base delle informazioni che le fonti letterarie ed epigrafiche forniscono. Sfortunatamente il cattivo stato di conservazione delle stele non consente sempre di giungere a risultati certi: per ciò che riguarda la sequenza degli avi materni, ad esempio, si fronteggiano ipotesi diverse sull’identità dei re seleucidi che occupano il settimo, ottavo e nono posto (Dörner-Fischer), come parimenti su quella dei personaggi femminili onorati negli ultimi posti della serie (Messerschmidt-Jacobs). Il saggio di W. Hoepfner (Arsameia am Nymphaios und der Allergötterkult Antiochos’ I., pp. -) analizza le forme architettoniche che il culto del sovrano assume in Commagene, concentrandosi in particolare sullo hierothesion (“tomba-santuario”) di Arsameia sul fiume Ninfeo. Hoepfner sintetizza i dati emersi dalle campagne di scavo da lui condotte ad Arsameia, pubblicati per la prima volta in una monografia del , rivedendoli però alla luce di studi recenti e meno recenti. Così, ad esempio, contrariamente a quanto sostenuto nel suo lavoro precedente, lo studioso accoglie qui l’ipotesi di H. Waldmann che localizza, sulla base di un’iscrizione, la tomba o heroon di Mitradate Callinico nella cosiddetta “camera di roccia”. Il ritrovamento nella zona sud-occidentale del plateau di oggetti in ceramica, quali piatti e coppe, induce Hoepfner a pensare che nello hierothesion di Arsameia il culto istituito da Antioco sia stato praticato, se pur per breve tempo. Immaginare però che lo hierothesion di Arsameia abbia avuto un destino diverso da quello del Nemrud Dag˘ ı, dove invece numerosi ed inequivocabili indizi suggeriscono il mancato svolgimento delle pratiche di culto previste dal nomos del re, crea non poche esitazioni e spinge a chiedersi se i reperti in questione siano davvero da collegare con il . Si veda in proposito B. Jacobs, Forschungen in Kommagene III: Archäologie, «EA»  (), pp. -; S. S¸ahin, Forschungen in Kommagene I: Epigraphik, «EA»

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nuovo culto. Nessuna differenza cronologica si può invece stabilire tra i monumenti dei due siti: Hoepfner individua una sola fase di costruzione (cioé quella risalente al regno di Antioco I) anche per lo hierothesion di Arsameia. Questo re, secondo Hoepfner, cercò di favorire l’adozione della cultura ellenistica in Commagene attraverso la creazione di una “Kunst-Religion”, che pur contemplando elementi di matrice orientale, li relegava ad un ruolo marginale e del tutto esteriore (conclusione questa che contrasta con quanto sostenuto di recente da altri studiosi). Sulla base poi della considerazione che la religione di Antioco prevedeva il culto di tutti gli dei, Hoepfner interpreta gli hierothesia di Antioco come Panthea e rintraccia il termine di paragone più vicino alle tombesantuario di Commagene nel Pantheon di Kamiros a Rodi. Lo scopo della costruzione religiosa di Antioco I non è del tutto chiaro per Hoepfner: si trattò forse del tentativo di dare stabilità alla Commagene in un momento che vedeva la scomparsa di molti regni ellenistici orientali dallo scacchiere politico. L’originalità di questo progetto sta comunque nell’aver elevato il culto per il sovrano a vera e propria religione di stato, una concezione che secondo l’autore fu propria anche degli imperatori romani dall’epoca di Tiberio in poi. Completano la serie di studi dedicati più specificatamente alla dinastia di Commagene un articolo di J. Wagner (Die Könige von Kommagene und ihr Herrscherkult, pp. -), versione aggiornata e rielaborata di un fondamentale lavoro apparso in «IstMitt»  (), pp. -, e un articolo di D. Metzler (Kommagene von Osten gesehen, pp. -), già pubblicato in «Asia Minor Studien»  (), pp. -, riguardante gli influssi orientali sulla cultura di Commagene. L. Zorog˘ lu (Samosata. Ausgrabungen in der kommagenischen Hauptstadt, pp. -) offre una descrizione d’insieme delle ormai sommerse rovine di Samosata ed una sintesi particolareggiata dei risultati emersi dallo scavo dell’acropoli, effettuato negli anni ‘ sotto la guida di N. Özgüc. La scoperta più rilevante è costituita da un  (), pp. -; Id., Forschungen in Kommagene II: Topographie, «EA»  (), pp. -. . Così, per esempio, P. Petroff, Die griechisch-persische Tradition in Kultordnung und Herrscherrepräsentation des Antiochos I. von Kommagene, «Mainzer Althistorische Studien»  (), pp. -.

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grande edificio venuto alla luce nella parte sud-orientale del plateau. Le notevoli dimensioni dell’edificio, la presenza di mosaici sul pavimento e affreschi sulle pareti inducono a pensare che si tratti del basileion dei re di Commagene. Questa ipotesi è confermata anche dal ritrovamento, in uno dei piccoli ambienti del palazzo, di una testa maschile in calcare raffigurante probabilmente un sovrano di Commagene. L’identificazione con un re è suggerita dal fatto che questo giovane personaggio indossa il diadema; sotto l’occhio sinistro inoltre si trova inciso ANTIOXOS, nome che, come è noto, ricorre più volte tra i dinasti di Commagene. Sulla base del confronto con i rilievi e le sculture di Arsameia sul Ninfeo e del Nemrud Dag˘ ı, Zorog˘ lu è incline a riconoscere nel personaggio in questione Antioco I (sebbene non escluda la possibilità che si tratti invece di uno dei suoi successori). L’analisi dei reperti ceramici, numismatici e architettonici permette di datare il palazzo al I a.C. Più precisamente, si individuano due diversi momenti nella costruzione dell’edificio: alla fase di fondazione, risalente agli inizi del I a.C., cioé al regno di Mitradate Callinico, sarebbe seguita una seconda fase in cui il palazzo fu ingrandito e rinnovato. Questa ristrutturazione avrebbe avuto luogo qualche decennio dopo e sarebbe da ricondurre, secondo Zorog˘ lu, alla volontà del nuovo re Antioco I. Il I secolo d.C. vede affermarsi nell’Impero Romano il culto del Baal di Doliche. Di Iupiter Dolichenus nel contesto della sua città di origine si occupa il contributo di R. Ergeç e J. Wagner (Doliche und Iupiter Dolichenus, pp. -). Ad una breve ma accurata ricostruzione della storia di Doliche segue la descrizione del sito di Dülük. Alcuni ritrovamenti di superficie indicano che l’antico insediamento si estendeva su Keber Tepe; il villaggio moderno sorge invece nell’antistante Çimsit Tepe, le cui pendici anticamente avevano ospitato la necropoli di Doliche. Molte delle abitazioni moderne sono state costruite vicino o persino al di sopra delle numerose tombe scavate nella roccia (Ergeç calcola una cifra complessiva di  tombe, a cui si aggiunge anche una chiesa siriana dell’XI secolo). Attraverso lo studio di questa necropoli, grazie anche al confronto con la necropoli di Seleucia sull’Eufrate/Zeugma, gli autori deducono che Doliche non dovesse essere un centro molto popolato. Fu la sua posizione strategica all’incrocio di importanti vie militari e l’annessione alla provincia di Siria che permisero la

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rapida diffusione del culto di Iupiter Dolichenus nell’Impero Romano. L’aumento nel numero di rilievi dedicati al Dolicheno che si registra fra tardo Ellenismo e prima età imperiale è da mettere in relazione, secondo Ergeç e Wagner, con la sorte che toccò al progetto religioso di Antioco I: il tramonto del culto del sovrano determinò in Commagene la rinascita dei culti autoctoni, mai scomparsi, tra i quali spicca quello di Iupiter Dolichenus. Il santuario di Iupiter Dolichenus sarebbe da localizzare, secondo un’ipotesi di F. Cumont, su Dülük Baba Tepesi, la collina più elevata nei pressi di Doliche. Il sito è al momento oggetto di indagine da parte della ‘Forschungsstelle Asia Minor’ dell’Università di Münster. Di straordinario interesse e di notevole importanza dal punto di vista storico-religioso è la scoperta ad opera di A. Schütte-Maischatz e di E. Winter di due mitrei sul lato ovest di Keber Tepe (Dülük). Nel loro contributo (Kultstätten der Mithrasmysterien in Doliche, pp. -) è presentato un rapporto preliminare degli scavi condotti all’interno della grotta che ospita i due luoghi di culto. Il primo mitreo, individuato nel , è di dimensioni inferiori al secondo, scoperto a distanza di un anno. L’esigenza di maggiore spazio potrebbe essere, secondo Schütte-Maischatz ed E. Winter, la ragione che spiega l’insolita presenza di due mitrei nello stesso luogo, uno a fianco all’altro: il numero degli iniziati ai misteri mitraici a Doliche sarebbe cresciuto a tal punto da rendersi necessaria la creazione di un altro spazio di culto. Allo stato attuale dei lavori i due studiosi non si pronunciano riguardo l’epoca di fondazione e il periodo di utilizzo degli impianti. Viene fatto notare comunque che entrambi i rilievi sono stati volutamente scalpellati e che nel rilievo del primo mitreo al posto della testa del dio fu incisa una croce. Ciò induce ad attribuire ai Cristiani la distruzione di queste immagini. L’importanza della figura di Mithra nell’universo religioso della Commagene è nota da tempo (si veda in proposito la documentazione archeologica ed epigrafica del culto di Mithra sotto Antioco I); solo adesso però veniamo a conoscenza del fatto che in Commagene siano stati praticati i misteri mitraici. I mitrei di Doliche sono la prima testimonianza di una pratica di questi culti misterici anche in Oriente. Tra i vari interrogativi che si pongono, Schütte-Maischatz e Winter sollevano la questione se non sia il caso di rivalutare in qualche modo l’ipotesi di un’origine orientale dei misteri mitraici e di riconoscere a Doliche un ruolo non secondario nel loro processo di diffusione.

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La sezione relativa a Doliche si conclude con il lavoro di Peter Weiß relativo ad alcune impronte di sigillo di sicura o probabile origine dolichena (Tonsiegel aus Kommagene [Doliche], pp. -). Già dal  sono noti alcuni lotti di bullae per i quali si presuppone una provenienza dalla Commagene sulla base del fatto che nella maggior parte dei casi è Gaziantep il luogo di comparsa nel mercato antiquario e che il tipo ricorrente rappresenta una scena di dexiosis. Considerando che tra queste impressioni d’argilla ( quelle pubblicate fino al ) alcune recano l’iscrizione DOLIXAIVN e molte ritraggono Zeus, a buon diritto Weiß ritiene probabile che i reperti in questione provengano da Doliche. Nella maggior parte dei casi (%) si tratta di sigilli per uso privato, distinguibili da quelli per uso ufficiale perché di dimensioni generalmente inferiori. I tipi di sigilli ufficiali più diffusi raffigurano una divinità poliade, i busti affrontati di Zeus ed Hera o dei Dioscuri, la testa di una divinità velata con scettro (o verga), scene di dexiosis tra Iupiter Dolichenus ed imperatori romani. Riguardo poi all’epoca di datazione dei sigilli, essa si estende dall’Ellenismo all’età imperiale (per lo meno fino al II d.C.). Sono ancora numerosi i lotti di bullae, appartenenti a collezioni pubbliche e private, che attendono uno studio sistematico. In particolare Weiß auspica la pubblicazione del materiale in possesso del Museo di Gaziantep, non solo allo scopo di chiarire se esistano o meno altri luoghi di rinvenimento accanto a Doliche, ma per approfondire le nostre conoscenze sull’imagérie in uso in Commagene in epoca imperiale. R. Ergeç, M. Önal e J. Wagner presentano un resoconto delle ricerche archeologiche a Zeugma negli ultimi dieci anni (Seleukeia am Euphrat/Zeugma, pp. -), rivolgendo l’attenzione soprattutto agli eccezionali mosaici e agli affreschi che hanno reso celebre questo sito. Sin dalla fine dell’Ottocento erano giunti in musei e collezioni private europee grossi frammenti di Mosaici da Belkıs; fu però grazie agli studi di J. Wagner che si arrivò ad identificare con certezza questo sito con l’antica Seleucia, città che sorgeva vicino ad un guado dell’Eufrate, nota nell’antichità (secondo quanto ha dimostrato Wagner) anche sotto il nome di Zeugma. Nonostante i notevoli ritrovamenti di Wagner e la concreta minaccia di scavi clandestini avessero palesato la necessità di intraprendere al più presto un progetto di scavo, bisogna attendere il  per l’inizio delle attività. Gli scavi promossi dal Museo di Gaziantep, sotto

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la guida di R. Ergeç, portano alla luce ville di età ellenistico-romana ricche di arredi e oggetti degni di nota. Al fianco della missione turca lavorano due teams diretti da D. Kennedy e C. AbadieReynal, impegnati anche nell’indagine topografica del sito. Le straordinarie scoperte attirano l’attenzione di varie organizzazioni internazionali che offrono il loro supporto per effettuare le ricerche archeologiche, prima che le acque sollevate dalla Birecik Baraji sommergano buona parte della città. In questa corsa contro il tempo molto è stato fatto, molto è stato scoperto: il presente contributo dà un’idea dell’eccezionalità di questi rinvenimenti (insieme a nuovi edifici e splendidi mosaici è da segnalare un archivio contenente . bullae), mostrandoci quanto il nuovo materiale scoperto prima dell’ottobre del  sia illuminante sullo stile di vita e sul livello culturale di Zeugma. Alla mutevole storia politica e culturale della regione fra Tauro ed Eufrate in epoca medioevale è dedicato il contributo di H. Hellenkemper (Kommagene im Mittelalter, pp. -). Per la sua posizione geografica la Commagene diviene teatro di scontro fra potenze rivali. L’impero bizantino deve far fronte prima all’invasione sassanide, poi a quella araba, di proporzioni e conseguenze molto più rilevanti. Inevitabilmente l’avanzata fino al Tauro delle truppe arabe del califfo Omar I determina delle trasformazioni in Commagene: alcuni centri cittadini (per esempio, Perre o Zeugma) si spopolano o perdono di importanza, altri (Doliche, Raban) sono scelti come basi militari nel sistema di difesa arabo. La reazione da parte dei Bizantini ha luogo sotto Giovanni Zimisce e Niceforo Foca, così che fino alla metà dell’XI la zona dell’Eufrate tra Commagene ed Edessa è oggetto di contesa. Le incursioni dei Selgiuchidi costringono alla ritirata l’impero bizantino, indebolito per di più dall’autonomia acquistata dai piccoli potentati armeni. L’invio della prima crociata e la creazione della contea di Edessa da parte di Baldovino di Boulogne ritardano ma non arrestano la conquista araba che alla fine del XIII secolo si sarà estesa a comprendere tutta la Siria fino a Sud di Malatya. A loro volta i Mamelucchi dovranno cedere ai colpi degli invasori mongoli e turkmeni: nel  la zona fra Tauro ed Eufrate è annessa al suo impero dal sultano osmano Selim. Nel conflitto fra Arabi e Bizantini è importante, come ben chiarisce Hellenkemper, il ruolo dei monasteri non solo dal punto di vista artistico-letterario, ma anche

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politico. La presenza giacobita infatti implicava un rafforzarsi della componente etnica cristiana e per questa ragione era vista dai Bizantini come un elemento positivo, che permetteva loro un certo controllo del territorio. Attraverso un rapido excursus sulle vicende storiche, Hellenkemper ci fa comprendere il variegato tessuto etnico che si formò in Commagene in epoca medioevale e ci spiega le ragioni dell’assenza di una tradizione architettonica unitaria. Il volume si conclude con un apprezzabile contributo di J. Wagner sulle trasformazioni che il paesaggio della Commagene ha subito negli ultimi trent’anni in seguito a numerosi interventi di sviluppo (Kommagene. Schutz und Wandel der historischen Landschaft im . Jahrhundert, pp. -). La lunga esperienza sul campo e la profonda conoscenza dei luoghi consentono all’autore di illustrarci con chiarezza in che misura la costruzione di strade, oleodotti e dighe abbia modificato la natura fisica e storica del territorio. Insieme agli scopi che progetti come il GAP si prefiggono, Wagner analizza anche i problemi politici che la gestione di certe risorse (prima fra tutte l’acqua) implica. Tra le conseguenze negative che questi interventi hanno avuto nell’immediato c’è la perdita di una notevole documentazione archeologica. Ciò rende più impegnativo, ma ancora più indispensabile, il compito di ricostruire il quadro storico della regione, compito reso ancora più arduo dalla sostituzione dei nomi storici di alcune località con toponimi turchi di nuova creazione. L’autore non esita a rimarcare quanto sia necessario da una parte proseguire le ricerche archeologiche ed avviare nuovi surveys, dall’altra preoccuparsi della conservazione dei monumenti. Qualche risultato in questo campo è stato raggiunto (creazione del Parco Nazionale del Nemrud Dag˘ ı, restauro del ponte romano sul Cendere Suyu), ma molto rimane ancora da fare. In conclusione, il libro edito da J. Wagner si segnala per la ricchezza dell’informazione e per la varietà delle prospettive dei contributi che vi sono raccolti. Le splendide foto e le dettagliate cartine non sono un elemento decorativo, bensì uno strumento essenziale per la conoscenza della storia di questa regione e per la comprensione della sua cultura. Queste ed altre caratteristiche rendono il volume un utile e stimolante punto di riferimento per la ricerca futura sulla Commagene.

composto in carattere dante monotype, impresso e rilegato sotto le cure della accademia editoriale, pisa ⋅ roma, con il marchio giardini editori e stampatori in pisa, dagli istituti editoriali e poligrafici internazionali, pisa ⋅ roma ★ Giugno  (CZ?/FG)

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STUDI ELLENISTICI Fondati e diretti da Biagio Virgilio I () E. Gabba, Prefazione. - J. Wolski, Les Séleucides et l’héritage d’Alexandre le Grand en Iran. - B. Virgilio, Strabone e la storia di Pergamo e degli Attalidi. L. Troiani, Per un’interpretazione della storia ellenistica e romana contenuta nelle «Antichità Giudaiche» di Giuseppe (libri XII-XX). - G. Bodei Giglioni, Una leggenda sulle origini dell’Ellenismo: Alessandro e i cinici. - D. Foraboschi, Archeologia della cultura economica: ricerche economiche ellenistiche. - A. Gara, Limiti strutturali dell’economia monetaria nell’Egitto tardo-tolemaico. - A. Baroni, I terreni e i privilegi del tempio di Zeus a Baitokaike (IGLS VII, ). II () I. La «Lettera di Aristea» e il Giudaismo ellenistico: O. Murray, The Letter of Aristeas. - L. Troiani, Il libro di Aristea ed il Giudaismo ellenistico. (Premesse per un’interpretazione.) - D. Foraboschi, L’ideologia della ricchezza in Aristea. - A. Gara, Schiavi e soldati nella Lettera di Aristea. - M. Harari, Un punto di vista archeologico sulla Lettera di Aristea. — II. Conflittualità e coesistenza fra Greci e non-Greci, e aspetti dell’Ellenismo come modello: B. Virgilio, Conflittualità e coesistenza fra Greci e non-Greci, e il caso di Alicarnasso del V secolo a.C. - D. Ambaglio, Tensioni etniche e sociali nella chora tolemaica. - A. Marcone, La Sicilia fra Ellenismo e Romanizzazione (III-I secolo a.C.). L. Braccesi, Il sogno di Germanico e la pagina di Callistene. — III. Note e discussioni: B. Virgilio, I kátochoi del tempio di Zeus a Baitokaike. - B. Virgilio, Strutture templari e potere politico in Asia Minore. III () B. Virgilio, Prefazione. - G. Ragone, Il santuario di Apollo Grynios in Eolide. Testimonianze antiquarie, fonti antiche, elementi per la ricerca topografica. C. Franco, Lisimaco e Atene. - S. Cioccolo, Enigmi dell’h®&ow: Antigono II Gonata in Plutarco e altrove. - M. D. Campanile, L’iscrizione neroniana sulla libertà ai Greci. IV () Aspetti e problemi dell’Ellenismo. Atti del Convegno di Studi, Pisa - novembre : B. Virgilio, Prefazione. - L. Braccesi, Alessandro, Siracusa e l’Occidente. - E. Campanile, Riflessioni sulla koiné. - E. Gabba, Roma nel mondo ellenistico. - J.-P. Rey-Coquais, Du sanctuaire de Pan à la «Guirlande» de Méléagre. Cultes et culture dans la Syrie hellénistique. - V. Gigante Lanzara, «Da Zeus i re». Poesia e potere nell’Alessandria dei Tolemei. - B. Andreae, Il si-

studi ellenistici gnificato politico di gruppi scultorei ellenistici. - B. Virgilio, Fama, eredità e memoria degli Attalidi di Pergamo. - D. Foraboschi, Civiltà della moneta e politica monetaria nell’Ellenismo. - L. Troiani, Giudaismo ellenistico e Cristianesimo. - C. Letta, Il dossier di Opramoas e la serie dei legati e degli archiereis di Licia. V () B. Virgilio, Gli Attalidi di Pergamo. Fama, eredità, memoria. VI () C. Franco, Il regno di Lisimaco. Strutture amministrative e rapporti con le città. VII () M. D. Campanile, I sacerdoti del koinon d’Asia (I sec. a.C.-III sec. d.C.). Contributo allo studio della romanizzazione delle élites provinciali nell’Oriente greco. VIII () G. Ragone, Il millennio delle vergini locresi. - G. Sinatti, Epimeletes ed epimeleia in Diodoro Siculo XVIII-XX. - C. Ravazzolo, Tolemeo figlio di Tolemeo II Filadelfo. - M. D. Campanile, Città d’Asia Minore tra Mitridate e Roma. - S. Carrelli, Alcune osservazioni sul portorium Asiae. - L. Caramatti, Documenti dell’archivio Breccia relativi all’Egitto. - F. Spagnulo, Documenti dell’archivio Breccia relativi alla Cirenaica. — Note e Discussioni: B. Virgilio, Anatolia Ellenistica, Romana, Cristiana. (A proposito di S. Mitchell, Anatolia. Land, Men and Gods in Asia Minor, I-II, Oxford .) IX () G. F. Del Monte, Testi dalla Babilonia ellenistica. Volume I. Testi cronografici. X (in preparazione) G. F. Del Monte, Testi dalla Babilonia ellenistica. Volume II. Testi politici, giuridici, scientifici. XI () B. Virgilio, Lancia, diadema e porpora. Il re e la regalità ellenistica. XII () N. Cau, La legenda caria su una serie monetale del dinasta Kuprlli. - N. Cau,

studi ellenistici La spedizione di Melesandro in Licia nel racconto della Stele di Xanthos (TL a,  ss.): un tentativo di interpretazione. - L. Prauscello, Il decreto per Licurgo IG II , IG II2  e (Plut.) Mor.  F- E: discontinuità della tradizione? - G. Granata, La resistenza all’ellenizzazione. Il corpus di inediti momiglianei sul giudaismo ellenistico (-). - B. Virgilio, Re e regalità ellenistica negli affreschi di Boscoreale. - B. Virgilio, Tolemeo, Milinda, As´oka. M. Betrò, As´oka in un testo letterario demotico? - M. Facella, Basileus Arsames. Sulla storia dinastica di Commagene. - S. Bussi, Attacco di pirati a Teos ellenistica. - A. Catastini, Ant. Iud. XIII, -, bQidd. A, Dan. : meccanismi allusivi in testi giudaici. - E. Fontani, Il filellenismo di Antonio tra realtà storica e propaganda politica: le ginnasiarchie ad Atene e ad Alessandria. - G. Salmeri, La vita politica in Asia Minore sotto l’impero romano nei discorsi di Dione di Prusa. - M. D. Campanile, La costruzione del sofista: note sul bi´ow di Polemone. - L. Storari, Guida con cenni storici di Smirne (). Preface by G. W. Bowersock. — Note e discussioni: B. Virgilio, Nota sui Nikephoria pergameni. XIII () Chr. Habicht, Tod auf der Gesandtschaftsreise. - P. Debord, Sur quelques Zeus Cariens: religion et politique. - B. Virgilio, Re, città e tempio nelle iscrizioni di Labraunda. - B. Virgilio, Su alcune concessioni attalidi a comunità soggette. - G. Ragone, L’iscrizione di Kaplan Kalesi e la leggenda afrodisia di Salmacide - D. P. Orsi, Amicizie e inimicizie di Focione Ateniese. - S. Panichi, Ieronimo di Cardia, Alessandro e gli Antigonidi. - A. Catastini, La Lettera di Aristea e i suoi destinatari. - A. D’Hautcourt, Héraclée du Pont dans les Alexipharmaca de Nicandre de Colophon: un nouvel indice de chronologie? - A. Primo, Valutazioni critiche di Strabone e Posidonio sul dominio di Roma. Chr. Jones, Appia in Phrygia and Appius Claudius Pulcher, cos.  BCE. - D. Campanile, Provincialis molestia. Note su Cicerone proconsole. - L. Boffo, Sentirsi greco nel mondo romano: espressioni epigrafiche. XIV () B. Virgilio, Lancia, diadema e porpora. Il re e la regalità ellenistica. (Seconda edizione interamente rinnovata e ampliata.) XV () Ph. Gauthier, De nouveaux honneurs cultuels pour Philétairos de Pergame: à propos de deux inscriptions récemment publiées. - G. Ragone, Aristonico tra Kyme e Cuma (Ps. Scymn. vv. -; Aug. De Civ. Dei III ). - P. Debord, Cité grecque-village carien. Des usages du mot koinon. - D. Foraboschi, La Cilicia e i Tolemei. - C. Franco, Anni difficili. Plutarco e Damone di Cheronea (Cim. -.). - L. Troiani, Il modello ellenistico. - P. Desideri, Roma e la

studi ellenistici Grecia: una cultura per due popoli. - D. Campanile, Vivere e morire da sofista: Adriano di Tiro. - C. Slavich, Due famiglie dell’aristocrazia licia in età imperiale. - N. Cau, Nuovi antroponimi indigeni nelle iscrizioni greche della Licia di età ellenistico-romana. - M. G. Lancellotti, I bambini di Kharayeb. Per uno studio storico-religioso del santuario. – Note e Discussioni: M. Facella, Recenti studi sulla Commagene. (A proposito di: J. Wagner [Hrsg.], Gottkönige am Euphrat. Neue Ausgrabungen und Forschungen in Kommagene, Mainz am Rhein .) * Articoli o monografie di cui si propone la pubblicazione negli «Studi Ellenistici», redatti secondo le consuetudini editoriali della collana (dischetto Macintosh e stampa; font greco: Kadmos), vanno inviati a: Biagio Virgilio, «Studi Ellenistici» Dipartimento di Scienze Storiche del Mondo Antico via L. Galvani  - I  PISA Tel.: ().. - Fax: ().. - E-Mail: [email protected]

INDICE GENERALE DEGLI «STUDI ELLENISTICI» Ambaglio D., Tensioni etniche e sociali nella chora tolemaica: II () Andreae B., Il significato politico di gruppi scultorei ellenistici: IV () Baroni A., I terreni e i privilegi del tempio di Zeus a Baitokaike (IGLS VII, ): I () Betrò M., As´oka in un testo letterario demotico?: XII () Bodei Giglioni G., Una leggenda sulle origini dell’Ellenismo: Alessandro e i cinici: I () Boffo L., Sentirsi greco nel mondo romano: espressioni epigrafiche: XIII () Bowersock G. W., Preface to L. Storari, Guida con cenni storici di Smirne (): XII () Braccesi L., Alessandro, Siracusa e l’Occidente: IV () ——, Il sogno di Germanico e la pagina di Callistene: II () Bussi S., Attacco di pirati a Teos ellenistica: XII () Campanile E., Riflessioni sulla koiné: IV () Campanile M. D., L’iscrizione neroniana sulla libertà ai Greci: III () ——, I sacerdoti del koinon d’Asia (I sec. a.C.-III sec. d.C.). Contributo allo studio della romanizzazione delle élites provinciali nell’Oriente greco: VII () ——, Città d’Asia Minore tra Mitridate e Roma: VIII () ——, La costruzione del sofista: note sul bi´ow di Polemone: XII () ——, Provincialis molestia. Note su Cicerone proconsole: XIII () ——, Vivere e morire da sofista: Adriano di Tiro: XV () Caramatti L., Documenti dell’archivio Breccia relativi all’Egitto: VIII () Carrelli S., Alcune osservazioni sul portorium Asiae: VIII () Catastini A., Ant. Iud. XIII, -, bQidd. A, Dan. : meccanismi allusivi in testi giudaici: XII () ——, La Lettera di Aristea e i suoi destinatari: XIII () Cau N., La legenda caria su una serie monetale del dinasta Kuprlli: XII () ——, La spedizione di Melesandro in Licia nel racconto della Stele di Xanthos (TL a,  ss.): un tentativo di interpretazione: XII () ——, Nuovi antroponimi indigeni nelle iscrizioni greche della Licia di età ellenistico-romana: XV () Cioccolo S., Enigmi dell’h®&ow: Antigono II Gonata in Plutarco e altrove: III () D’Hautcourt A., Héraclée du Pont dans les Alexipharmaca de Nicandre de Colophon: un nouvel indice de chronologie?: XIII () Debord P., Sur quelques Zeus Cariens: religion et politique: XIII () ——, Cité grecque - village carien. Des usages du mot koinon: XV () Del Monte G. F., Testi dalla Babilonia ellenistica. Volume I. Testi cronografici: IX () ——, Testi dalla Babilonia ellenistica. Volume II. Testi politici, giuridici, scientifici: X (in preparazione)

studi ellenistici Desideri P., Roma e la Grecia: una cultura per due popoli: XV () Facella M., Basileus Arsames. Sulla storia dinastica di Commagene: XII () ——, Recenti studi sulla Commagene. A proposito di: J. Wagner [Hrsg.], Gottkönige am Euphrat. Neue Ausgrabungen und Forschungen in Kommagene, Mainz am Rhein : XV () Fontani E., Il filellenismo di Antonio tra realtà storica e propaganda politica: le ginnasiarchie ad Atene e ad Alessandria: XII () Foraboschi D., Archeologia della cultura economica: ricerche economiche ellenistiche: I () ——, L’ideologia della ricchezza in Aristea: II () ——, Civiltà della moneta e politica monetaria nell’Ellenismo: IV () ——, La Cilicia e i Tolemei: XV () Franco C., Lisimaco e Atene: III () ——, Il regno di Lisimaco. Strutture amministrative e rapporti con le città: VI () ——, Anni difficili. Plutarco e Damone di Cheronea (Cim. -.): XV () Gabba E., Prefazione: I () ——, Roma nel mondo ellenistico: IV () Gara A., Limiti strutturali dell’economia monetaria nell’Egitto tardo-tolemaico: I () ——, Schiavi e soldati nella Lettera di Aristea: II () Gauthier Ph., De nouveaux honneurs cultuels pour Philétairos de Pergame: à propos de deux inscriptions récemment publiées: XV () Gigante Lanzara V., «Da Zeus i re». Poesia e potere nell’Alessandria dei Tolemei: IV () Granata G., La resistenza all’ellenizzazione. Il corpus di inediti momiglianei sul giudaismo ellenistico (-): XII () Habicht Chr., Tod auf der Gesandtschaftsreise: XIII () Harari M., Un punto di vista archeologico sulla Lettera di Aristea: II () Jones Chr., Appia in Phrygia and Appius Claudius Pulcher, cos.  BCE: XIII () Lancellotti M. G., I bambini di Kharayeb. Per uno studio storico-religioso del santuario: XV () Letta C., Il dossier di Opramoas e la serie dei legati e degli archiereis di Licia: IV () Marcone A., La Sicilia fra ellenismo e romanizzazione (III-I secolo a.C.): II () Murray O., The Letter of Aristeas: II () Orsi D. P., Amicizie e inimicizie di Focione Ateniese: XIII () Panichi S., Ieronimo di Cardia, Alessandro e gli Antigonidi: XIII () Prauscello L., Il decreto per Licurgo IG II2 , IG II2  e (Plut.) Mor.  F E: discontinuità della tradizione?: XII () Primo A., Valutazioni critiche di Strabone e Posidonio sul dominio di Roma: XIII ()

studi ellenistici Ragone G., Il santuario di Apollo Grynios in Eolide. Testimonianze antiquarie, fonti antiche, elementi per la ricerca topografica: III () ——, Il millennio delle vergini locresi: VIII () ——, L’iscrizione di Kaplan Kalesi e la leggenda afrodisia di Salmacide: XIII () ——, Aristonico tra Kyme e Cuma (Ps. Scymn. vv. -; Aug. De Civ. Dei III ): XV () Ravazzolo C., Tolemeo figlio di Tolemeo II Filadelfo: VIII () Rey-Coquais J.-P., Du sanctuaire de Pan à la «Guirlande» de Méléagre. Cultes et culture dans la Syrie hellénistique: IV () Salmeri G., La vita politica in Asia Minore sotto l’impero romano nei discorsi di Dione di Prusa: XII () Sinatti G., Epimeletes ed epimeleia in Diodoro Siculo: VIII () Slavich C., Due famiglie dell’aristocrazia licia in età imperiale: XV () Spagnulo F., Documenti dell’archivio Breccia relativi alla Cirenaica: VIII () Storari L., Guida con cenni storici di Smirne (). Preface by G. W. Bowersock: XII () Troiani L., Per un’interpretazione della storia ellenistica e romana contenuta nelle «Antichità Giudaiche» di Giuseppe (libri XII-XX): I () ——, Il libro di Aristea ed il giudaismo ellenistico. (Premesse per un’interpretazione): II () ——, Giudaismo ellenistico e Cristianesimo: IV () ——, Il modello ellenistico: XV () Virgilio B., Strabone e la storia di Pergamo e degli Attalidi: I () ——, Conflittualità e coesistenza fra Greci e non-Greci, e il caso di Alicarnasso del V secolo a.C.: II () ——, I kátochoi del tempio di Zeus a Baitokaike: II () ——, Strutture templari e potere politico in Asia Minore: II () ——, Prefazione: III () ——, Prefazione: IV () ——, Fama, eredità e memoria degli Attalidi di Pergamo: IV () ——, Gli Attalidi di Pergamo. Fama, eredità, memoria: V () ——, Anatolia ellenistica, romana, cristiana. (A proposito di S. Mitchell, Anatolia. Land, Men and Gods in Asia Minor, I-II, Oxford ): VIII () ——, Lancia, diadema e porpora. Il re e la regalità ellenistica: XI () ——, Tolemeo, Milinda, As´oka: XII () ——, Re e regalità ellenistica negli affreschi di Boscoreale: XII () ——, Nota sui Nikephoria pergameni: XII () ——, Re, città e tempio nelle iscrizioni di Labraunda: XIII () ——, Su alcune concessioni attalidi a comunità soggette: XIII () ——, Lancia, diadema e porpora. Il re e la regalità ellenistica. (Seconda edizione rinnovata e ampliata): XIV () Wolski J., Les Séleucides et l’héritage d’Alexandre le Grand en Iran: I ()