L'actuel FBD : français, langue d'enseignement, 4e secondaire. FRA-4102-1 : faire le récit d'une page d'histoire. Guide d'apprentissage de l'élève 9782765057659, 2765057656

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L'actuel FBD : français, langue d'enseignement, 4e secondaire. FRA-4102-1 : faire le récit d'une page d'histoire. Guide d'apprentissage de l'élève
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L’ACTUEL FBD Français, langue d’enseignement • 4e secondaire NATHALIE FORTIN VIRGINIE LARIVIÈRE

FRA-4102-1

FAIRE LE RÉCIT D’UNE PAGE D’HISTOIRE Guide d’apprentissage de l’élève Conforme au PROGRAMME d’études

L’ACTUEL FBD Français, langue d’enseignement • 4e secondaire NATHALIE FORTIN VIRGINIE LARIVIÈRE

FRA-4102-1

FAIRE LE RÉCIT D’UNE PAGE D’HISTOIRE Guide d’apprentissage de l’élève

L’ACTUEL FBD FRA-4102-1 Français, langue d’enseignement, 4 e secondaire Guide d’apprentissage de l’élève Nathalie Fortin, Virginie Larivière © 2018 TC Média Livres Inc. Édition : Pascale Couture, Annie Fortier Coordination : Véronique Gagnon Révision linguistique : Claire St-Onge Correction d’épreuves : Maryse Quesnel Conception graphique : Micheline Roy Conception de la couverture : Karina Dupuis Impression : TC Imprimeries Transcontinental

Remerciements Pour leur précieux travail à titre de consultantes pédagogiques, l’Éditeur tient à remercier les personnes suivantes : Amilie Hétu, conseillère pédagogique, C. S. Seigneuries des Mille-Îles Luce Richard, enseignante, C.S. de la Capitale Sylvie Pageau, enseignante, C.S. des Premières Seigneuries Véronique Vasseur, conseillère pédagogique, C.S. de la Pointe-de-l’Île Sources iconographiques Page couverture : Lord Charles Beauclerk (18131842) © Musée McCord (vue arrière de l’église Saint-Eustache et dispersion des insurgés, rébellion des patriotes de 1837-1838) ; Shutterstock (sécheresse de la terre ; jeune femme photographe des années 40) Bibliothèque et archives Canada : p. 45 (illustration des patriotes) Colombine Drouin : p. 70 (Pauline Vincent) Éditions Alire ; p. 65 (couverture de ) Éditions Libre Expression : p. 3 (couverture de ) Groupe HMH : p. 32 (couverture de s) iStockphoto : p. 5 (incendie d’une maison) ; p. 20 (plume et encre) ; p. 10 (puits traditionnel) ; p. 33 (maison de campagne en hiver) ; p. 40 (livres de référence) ; p. 50 (seigneurie) ; p. 52-53 (paysage hivernal) ; p. 56 (arbre sous une éclaircie) ; p. 82 (extérieur d’une maison cossue) Lord Charles Beauclerk (1813-1842) © Musée McCord : p. 30 (vue arrière de l’église Saint-Eustache et dispersion des insurgés, rébellion des patriotes de 1837-1838) Marie-Josée Duchesne : p. 35 (Yves Dupéré) PXHere : p. 67 (intérieur d’une maison cossue) Sarah Scott : p. 2 (Micheline Bail) Shutterstock : toutes les autres photos

TOUS DROITS RÉSERVÉS. Toute reproduction du présent ouvrage, en totalité ou en partie, par tous les moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans l’autorisation préalable de TC Média Livres Inc. Toute utilisation non expressément autorisée constitue une contrefaçon pouvant donner lieu à une poursuite en justice contre l’individu ou l’établissement qui effectue la reproduction non autorisée. ISBN 978-2-7650-5765-9 Dépôt légal : 1er trimestre 2019 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada Imprimé au Canada 1

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Illustrations Annie Beauregard-Champagne : p. 8 (œuvre de Marie-Angélique) Colpron : p. 31 (Les rébellions dans le Bas-Canada en 1837-1838)

Table des matières Présentation du guide d’apprentissage ............ IV

SITUATION D’APPRENTISSAGE

3

Abréviations et symboles ...................................... VI Feuille de route ......................................................... VII

Secrets d’histoire..... SITUATION D’APPRENTISSAGE

1

62

Tâche 1 – Lire pour découvrir les dessous de l’histoire............................. 63 La Femme de Berlin (extrait).................................... 64

Quand la réalité devient fiction ............

1

Tâche 1 – Lire pour découvrir une page d’histoire .............................. L’Esclave (extrait) ........................................................

2 3

Tâche 2 – Écrire pour dévoiler la fin de l’histoire .................................. 77 Corrigé.......................................................................... 88 SITUATION D’APPRENTISSAGE ET D’ÉVALUATION

Tâche 2 – Lire pour s’informer sur un événement historique ................. 15 Tâche 3 – Écrire pour camper le décor ............ 20 Corrigé.......................................................................... 27 SITUATION D’APPRENTISSAGE

Raconte-moi une histoire !.................

2

30

Tâche 1 – Lire pour être témoin de la rébellion ........................................ 31 Les derniers insurgés (extrait) ................................... 32 Tâche 2 – Écrire pour entrer dans l’action ....... 46 Corrigé.......................................................................... 59

Écrire pour passer à l’histoire .........................

91

OUTILS 1. La recherche et la validation de l’information..................................................... 99 2. La cohérence textuelle ........................................ 100 3. Les marques de modalité ................................... 101 4. La reprise de l’information ................................. 102 5. Les organisateurs textuels et les marqueurs de relation.............................. 103 6. Les figures de style................................................ 105 7. La ponctuation....................................................... 106 8. La conjugaison : cas particuliers........................ 108 9. La révision et la correction d’un texte............. 109 INDEX ........................................................................... 111

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Table des matières

iii

Présentation

du guide d’apprentissage Ce guide d’apprentissage permet de développer les compétences et de construire les savoirs prescrits dans le cours FRA-4102 du Programme d’études. Il comprend trois situations d’apprentissage et leur corrigé, une situation d’apprentissage et d’évaluation, des outils, ainsi qu’un index.

La situation d’apprentissage (SA) Chaque situation d’apprentissage est découpée en deux ou trois tâches. Des textes variés permettent d’exploiter les savoirs à l’étude et offrent des modèles d’écriture.

L’encadré Buts de la situation d’apprentissage indique les apprentissages qui seront réalisés à la fin de la SA. Une activité servant de déclencheur permet d’amorcer la situation d’apprentissage. La rubrique Faites preuve de stratégie ! suggère diverses stratégies à mettre en œuvre pour réaliser la tâche.

La tâche L’encadré Savoirs présente les notions et concepts abordés dans la tâche.

La rubrique Pour mieux saisir le texte aide à mieux comprendre certains mots ou expressions dans le texte à l’étude. La rubrique Culture express fournit un complément d’information en lien avec la thématique abordée, dans le but d’enrichir les repères culturels.

iv

Présentation du guide d’apprentissage

Cette rubrique en marge donne un complément d’information ou attire l’attention sur une particularité.

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La section Autour du texte propose des activités pour dégager les caractéristiques du texte à l’étude et les utiliser dans ses écrits.

La section Autour de la phrase propose des activités graduées et variées en grammaire de la phrase. La rubrique Savoirs présente et illustre de façon concise les savoirs prescrits. Les tâches d’écriture proposent une démarche qui accompagne l’élève dans la rédaction de son texte. Des activités et des grilles l’aident à réviser, à corriger et à améliorer son texte.

Les outils Les outils donnent une information complémentaire et proposent des méthodes ou des techniques utiles à la réalisation des différentes tâches.

La rubrique Comment faire ? propose des stratégies ou des procédés qui facilitent l’apprentissage.

La situation d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ) La SAÉ permet de faire un retour sur les apprentissages réalisés tout au long du guide d’apprentissage. Elle peut constituer une préparation en vue de l’examen.

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Présentation du guide d’apprentissage

v

Abréviations et symboles Abréviations

Symboles

Adj.

adjectif

C

complément

Adv.

adverbe

C de P

complément de phrase

Attr. du CD

attribut du complément direct du verbe

C du N

complément du nom

CD du V

complément direct du verbe

Attr. du S

attribut du sujet

CI du V

complément indirect du verbe

f.

féminin

GAdj

groupe adjectival

m.

masculin

GAdv

groupe adverbial

Modif.

modificateur

GN

groupe nominal

pers.

personne grammaticale

GPart

groupe participial

pl.

pluriel

GPrép

groupe prépositionnel

Prép.

préposition

GS

groupe sujet

Pron.

pronom

GV

groupe verbal

s.

singulier

N

nom

Sub.

subordonnée

P

phrase

Sub.–C de P

subordonnée complément de phrase

S

sujet

Sub. compl.

subordonnée complétive

S de P

sujet de phrase

Sub. rel.

subordonnée relative

V

verbe

Pictogrammes Ce pictogramme indique un élément fautif. Ce pictogramme indique que des activités interactives sont offertes sur la plateforme i+ Interactif de Chenelière Éducation.

Note à propos des sources des textes ou extraits de textes Les sources indiquées sous les textes ou extraits de textes ne sont pas présentées de façon conventionnelle. Elles sont présentées selon le souhait des maisons d’édition qui autorisent ces reproductions.

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Abréviations et symboles

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Feuille de route Nom : Date de début : Partie du guide d’apprentissage

Durée du cours : 25 h Commentaires (notions à revoir, exercices complémentaires, etc.)

Échéance

Tâche 1

Tâche 2 SA 1 8h

Tâche 3

Tâche 1

SA 2 7h

Tâche 2

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Feuille de route

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Partie du guide d’apprentissage

Commentaires (notions à revoir, exercices complémentaires, etc.)

Échéance

Commentaires (notions à revoir, exercices complémentaires, etc.)

Résultat

Tâche 1

SA 3 5h

Tâche 2

Situation d’apprentissage et d’évaluation (SAÉ)

SAÉ 5h

Date prévue :

SAÉ suppl. (s’il y a lieu) Date prévue :

Date de l’examen du FRA-4102 :

Résultat :

Support à l’apprentissage ■ Ayez toujours sous la main un dictionnaire, une grammaire et un ouvrage sur la conjugaison. ■ Consultez régulièrement la section Outils de votre guide d’apprentissage.

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Feuille de route

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SITUATION D’APPRENTISSAGE

Quand la réalité devient fiction

1

Qu’elles soient naturelles ou causées par l’homme, les catastrophes jalonnent l’histoire. Sécheresses, inondations, tremblements de terre, tsunamis, famines, épidémies, incendies, feux de forêts et autres fléaux ont de tout temps effrayé l’humanité et marqué l’imaginaire. Ces pages tragiques de l’histoire ont d’ailleurs inspiré de nombreux auteurs. Dans cette situation d’apprentissage, vous lirez un extrait d’un roman historique relatant un événement tragique. Vous vous approprierez les caractéristiques de ce genre de texte, puis vous effectuerez des recherches en vue de faire, à votre tour, le récit d’une page d’histoire.

BUTS DE LA SITUATION D’APPRENTISSAGE

Durée

8 heures

• S’approprier les caractéristiques du récit historique • Dégager les éléments narratifs • Faire une recherche documentaire pour trouver •

des informations sur une catastrophe Exprimer sa créativité en planifiant un récit historique et en rédigeant sa situation initiale

1

Quand ces événements tristement célèbres ont-ils eu lieu ? Associez chaque catastrophe au siècle où elle s’est produite. Informez-vous ! a) La peste noire décime près de la moitié de la population européenne. b) Un tsunami détruit de nombreuses villes et endommage gravement une centrale nucléaire au Japon. c) Le Vésuve entre en éruption et détruit la ville de Pompéi, en Italie.

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1er siècle (79) 14e siècle (1347-1352) 21e siècle (2011)

TÂCHE 1

Lire pour découvrir une page d’histoire Les incendies, qu’ils soient de nature accidentelle ou criminelle, entraînent souvent des pertes de vie et jettent de nombreuses personnes à la rue. L’histoire garde d’ailleurs le souvenir de plusieurs incendies dévastateurs et Montréal, au cours des siècles, n’a pas été épargnée. Ces catastrophes peuvent aussi cacher d’autres tragédies qu’on aurait peut-être voulu… oublier.

SAVOIRS

historique : entre • Récit fiction et réalité narratifs dans • Éléments le récit historique accompli ou non • Aspect accompli des verbes aux

• •

temps de l’indicatif Auxiliaires d’aspect

Lisez la mise en contexte et l’extrait du roman Auxiliaires de modalité L’Esclave, dans lequel la romancière Micheline Bail mélange habilement le réel et la ction. Ce récit vous permettra de reconnaître les marques qui caractérisent le récit historique ainsi que les principaux éléments de l’univers narratif. FAITES PREUVE DE

stratégie

Pendant votre lecture, prêtez attention aux indices qui témoignent de l’époque à laquelle se déroule l’intrigue et qui donnent au récit un contexte réel.

CULTURE

EXPRESS

Micheline Bail est une auteure québécoise née en 1946. Après avoir travaillé dans le domaine de la santé et des services sociaux, elle se consacre, depuis sa retraite, à l’écriture de romans historiques. Diplômée en histoire, elle s’inspire de faits réels pour écrire ses romans en se basant sur des archives et des documents reconnus par les historiens. Ses deux premiers romans, L’Esclave (1999) et Frontenac (2008), ont pour toile de fond l’époque de la Nouvelle-France, tandis que sa trilogie, Pain noir, pain blanc (2013), dresse le portrait de personnages vivant au Québec, de l’époque de la crise économique de 1929 jusqu’aux années 1970.

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Quand la réalité devient fiction

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L’Esclave (extrait) En Nouvelle-France, l’esclavage était chose courante. Entre les débuts de la colonie (1608) et l’année de l’abolition de l’esclavage (1834), environ 4000 personnes, Amérindiens et Noirs, auraient été réduites à la servitude. Marie-Joseph Angélique est l’une de ces esclaves. Née vers 1705 à Madère, au Portugal, elle est achetée par le marchand français François Poulin de Francheville et débarque à Montréal en 1729 en tant qu’esclave domestique. À la mort de Francheville, en 1733, Thérèse de Couagne, sa veuve, devient propriétaire d’Angélique. Cette dernière, de tempérament plutôt rebelle, a un amant, Claude Thibault, un ouvrier blanc. Angélique demande à sa maîtresse de la libérer, mais celle-ci refuse. Le 10 avril 1734, une catastrophe s’abat sur la ville... — Au feu ! Au feu ! criait-on de toutes parts.

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Les bonnes gens se bousculaient devant la maison, le bras levé en direction du pigeonnier 2 , d’où s’échappait un sombre panache de fumée noire. Les vêpres à peine sonnées, le battement lugubre du tocsin 3 frappé à grands coups par le bedeau de l’église Notre-Dame retentit dans la rumeur du soir. On vit briller à la tour du clocher la lanterne suspendue à une perche, signal officiel d’incendie. Jeanne, Barbe et Angélique coururent vers le puits, déjà assiégé par les voisins. Le cœur de la vieille domestique se serrait au souvenir du dernier incendie, qui avait réduit la basse ville en cendres en l’espace de quelques heures. Elle crut se rappeler que le nordet soufflait aussi ce soir-là... — Doux Jésus, ayez pitié, épargnez-nous cette nouvelle croix, murmurait-elle en remontant son seau à la manivelle.

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Un jeune homme, impatienté par sa lenteur, la poussa et prit sa place en ordonnant aux autres d’aller chercher du renfort. Un contingent de maçons, de forgerons et de militaires, armés de gaffes 4a et de haches, convergeaient déjà vers la rue Saint-Paul. Des femmes et des hommes chargés de seaux d’eau puisés au puits de Pierre Gadoys ou à celui de la place du marché suivaient en désordre, l’angoisse au cœur. On avait confisqué à peu près tout ce que l’église Notre-Dame recelait d’équipement contre le feu, et les pioches, pelles et seaux de cuir circulaient de main en main. — Il faut couper le chemin au feu ! criait du pas de la porte Thérèse de Couagne aux hommes venus prêter main-forte.

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Tâche 1 • Lire pour découvrir une page d’histoire

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30

Dubuisson, son voisin immédiat, se précipita à l’intérieur, précédé d’Angélique, accourue pour lui montrer le chemin. De l’extérieur, deux ou trois solides gaillards grimpaient déjà à l’échelle pour aller arracher le toit avant que le feu ne se propage au reste de la bâtisse ou aux maisons voisines. D’autres braves les suivirent aussitôt et une chaîne humaine se forma pour relayer l’eau jusqu’au brasier. — Où est l’échelle qui mène au deuxième grenier ? Il n’y a pas d’échelle ! hurla Dubuisson, atterré.

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Des flammes rageuses parties des treillis de bois du pigeonnier et nourries par la paille et les fientes couraient déjà le long des arbalétriers et des entraits supportant le faîte. La fumée et la chaleur étaient suffocantes. On entendait clairement les cris des hommes à l’extérieur, le claquement nerveux de leurs haches et le crépitement dérisoire des jets d’eau brusquement vaporisés au contact des parois surchauffées. Dubuisson noua un mouchoir sur sa bouche et se hissa à la force des bras jusqu’au deuxième grenier pour tenter de défoncer de sa perche les planches rongées par les flammes et chasser le feu dehors. Il s’acharna. Les dents serrées, jusqu’à ce qu’il parvienne à faire une ouverture. Malheureusement, l’épais nuage de fumée jusquelà prisonnier explosa comme une bombe au contact de ce soudain apport d’air neuf. Le feu courut dans toutes les directions à la fois, produisant une telle chaleur que les quelques sapeurs accourus derrière Dubuisson durent se retirer en toute hâte, en sommant leur compagnon de redescendre au plus vite. La partie était perdue car la conflagration était maintenant hors de contrôle. L’homme s’entêta pourtant quelques instants encore... Si on n’y arrivait pas, c’était sa propre maison qui flamberait ! Désespéré à l’idée de voir s’envoler le travail de toute une vie, il se replia en catastrophe, dévala les marches quatre à quatre et se retrouva dans la rue, au cœur d’une pagaille monstre. Le feu avait tant progressé que des centaines de tisons, soufflés par le vent, se propageaient maintenant au-delà du mur coupe-feu jusqu’aux bardeaux des toits voisins, les embrasant aussitôt. La panique s’empara des gens : on se bousculait, chacun voulant s’accaparer qui un maçon, qui un charpentier, pour protéger sa propre maison. Des ordres contradictoires fusaient de partout et rendaient les secours inefficaces. Les femmes et les enfants avaient commencé à traîner dehors les meubles, les lits, la vaisselle et les vêtements qu’on entassait pêle-mêle dans l’église, la croyant à l’abri des flammes. Libérés en hâte, les animaux domestiques paniqués se bousculaient dans la mêlée, en accentuant la cacophonie générale. — Vidons au moins le magasin et les voûtes, hurla Thérèse quand elle comprit que la maison était perdue.

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4

Sa voix s’étouffa dans le ronflement assourdissant des flammes. Une nuée ardente enveloppée de tourbillons de fumée noire s’échappait du toit et des fenêtres. Un bref regard au loin lui révéla que tout le côté sud de la rue Saint-Paul flambait également.

Quand la réalité devient fiction

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— Mon Dieu ! cette fois, je vais tout perdre ! se dit-elle, écrasée par la cruauté du destin. 70

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Elle pensait avec horreur aux marchandises entreposées à la cave, aux sacs de grains et aux belles fourrures qu’elle venait tout juste de recevoir et qu’elle n’avait pas eu le temps d’écouler. Chiffrant mentalement sa perte, elle fut prise d’un profond découragement. Elle ne put s’apitoyer bien longtemps sur son sort car on la tirait déjà par le bras : Barbe et Angélique avaient traîné dehors des sacs de farine et voulaient savoir où les poser. — Remplissez la charrette et portez son contenu dans le jardin de l’hôpital. Regroupez tout au même endroit. Toi, Jeanne, surveille le butin, lança-t-elle à sa servante qui s’agitait dans toutes les directions comme une toupie sans réussir à être bien utile.

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La pauvre vieille était tellement catastrophée qu’elle ne cessait de répéter : — C’est pas Dieu possible, on va tous y passer...

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Des cris perçants finirent d’alarmer la foule : le feu avait traversé d’un coup la rue Saint-Paul et des escarbilles 4c s’étaient portées au toit de l’église, qui s’enflammait à son tour. Son faîte rougeoyait déjà dans le ciel presque noir. Quelques officiers se précipitèrent dans les échelles fixées au toit pour tenter d’en abattre la section embrasée, mais la flamme fut portée d’un bond sur toute la surface. Devant l’inéluctable, les religieuses se ruèrent à l’intérieur pour sauver les saintes espèces, le linge de sacristie, le ciboire, le calice et les autres instruments du culte. Puis on courut au monastère pour soustraire au désastre les effets personnels, les ustensiles domestiques, le linge, les différentes potions et les électuaires 4d que contenait la pharmacie.

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Tâche 1 • Lire pour découvrir une page d’histoire

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Tout ce qui se transportait fut sorti dans la cour, même les précieuses archives de la communauté. L’hôpital aussi dut être évacué de toute urgence : les filles et les garçons de salle traînaient les malades impotents ou infirmes à l’extérieur et sortaient les lits dans le jardin détrempé par la fonte des neiges. La boue éclaboussait jusqu’aux genoux, pendant que se formait dans la tourmente une cohorte de miséreux abasourdis...

— L’escalier est en feu ! cria quelqu’un aux religieuses se trouvant encore à l’intérieur du monastère.

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Les malheureuses, trop affairées à sauver leur pauvre butin, n’avaient pas réalisé avec quelle rapidité le feu s’était propagé. Elles se virent bientôt cernées de toutes parts. La seule issue possible était déjà la proie des flammes. Elles s’y précipitèrent tout de même et parvinrent à sortir par l’infirmerie, qui donnait sur le jardin. Toutes étaient indemnes, mais il était trop tard pour sauver le monastère, l’église et l’hôpital, qui se consumaient déjà en un violent brasier. Le monstre infernal, gavé de vent et de combustible, poursuivait sa marche. Les flammes avalaient maintenant un à un les toits des maisons voisines de l’HôtelDieu. Les fragiles chaumières de bois de la rue Saint-Joseph s’allumèrent comme des torches en éclaboussant la nuit jusqu’à vingt lieues à la ronde. Au ras du sol, les gens couraient, criaient, certains traînant péniblement de lourds effets, au milieu des pleurs et des gémissements des femmes et des enfants. D’autres priaient, agenouillés dans la fange contre les monceaux de tous leurs biens pêle-mêle, jurant à tous les saints d’amender leur vie de pécheurs pour qu’un miracle les épargne. Puis le vent tourna et rabattit brutalement la bête dans la rue Saint-Paul, en direction de l’ouest. Cette fois, toute la place du Marché risquait d’y passer.

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Une poignée de sergents de milice et de marchands, acculés à la ruine, prirent alors l’initiative de réquisitionner, sous la menace du fusil, des charpentiers, des maçons et des militaires pour couper le chemin au feu. Comme l’incendie faisait rage à l’est et à l’ouest comme au nord, on répartit les hommes en trois groupes pour abattre à la hache les mansardes de bois qui foisonnaient encore malgré les interdictions1. 1. Depuis l’incendie de 1721, il était interdit de construire des maisons en bois à l’intérieur de l’enceinte de la ville.

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Quand la réalité devient fiction

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Un renfort inattendu vint appuyer le travail des hommes de hache et de scie : le curé de GrandMaison s’avançait vers le sinistre, le saint sacrement brandi comme une épée. Agitant son arme sacrée en direction des flammes, il implorait à toute voix : — Pitié pour nous, pauvres mortels, car nous avons péché.

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La tempête de feu fit rage pendant une couple d’heures encore avant de s’essouffler, enfin matée par le travail acharné des sapeurs. À onze heures pile, le tocsin s’arrêta. Une odeur de soufre planait sur la ville.

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On avait sauvé la place du Marché et une partie des rues Saint-Joseph et SaintFrançois-Xavier. Les autres quartiers étaient intacts, mais la rue Saint-Paul offrait un spectacle de pure désolation : des rangées de ruines en pierre aux flancs éventrés dominaient un chapelet de masures effondrées. Plus de quarante-six maisons avaient été détruites, sans parler des mansardes abattues à titre préventif, des dépendances, des bâtiments. L’hôpital, l’église et le couvent de l’Hôtel-Dieu étaient des pertes totales. Les Hospitalières de Saint-Joseph se retrouvaient réduites à la mendicité pour la troisième fois en moins de quarante ans. Des dizaines de familles chargées d’enfants étaient également jetées à la rue, dans une saison encore froide. La plupart durent se résoudre à camper dans des abris improvisés au milieu des ruines fumantes jusqu’à ce que la charité publique puisse leur prêter secours. Dans le grand jardin de l’hôpital, encombré des effets épars de tout un chacun, des rescapés, abattus de fatigue et de désespoir, reprenaient lentement leurs esprits en se restaurant d’une maigre soupe de pain et d’une rasade de vin, gracieuseté des Récollets et des Messieurs de Saint-Sulpice, encore une fois épargnés. Mais sous les braises froides du découragement et de la résignation couvait un autre feu, celui de la colère. Le bruit courait que le sinistre avait été causé par une main criminelle. Si tel était le cas, pensait-on, la punition devait être exemplaire ! BAIL, Micheline. L’Esclave, Montréal, Libre Expression, coll. « 10/10 », 2009, p. 449 à 454.

POUR MIEUX SAISIR LE TEXTE 2

À quoi sert un pigeonnier ? Où est-il situé dans la maison où se déclare le feu ?

3

À la ligne 4, on peut lire que le bedeau de l’église Notre-Dame frappe le tocsin à grands coups. De quel objet s’agit-il ? À quoi sert-il ?

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Consultez un dictionnaire ou Internet au besoin.

Tâche 1 • Lire pour découvrir une page d’histoire

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4

Afin de représenter de manière exacte la réalité d’une époque, l’auteure de ce récit utilise souvent des termes techniques ou des mots représentatifs de cette époque. Répondez à quelques questions sur certains de ces mots. a) Que signifie le mot gaffe dans le contexte de l’extrait ?

b) Entre les lignes 35 et 40, trouvez trois termes qui désignent les poutres servant à la construction d’un toit.

c) À l’aide du contexte, dites ce que sont des escarbilles. Encerclez la bonne réponse. 1. des braises

2. des échelles

3. de la fumée

d) Donnez un synonyme du mot électuaires.

e) Entre les lignes 128 et 138, relevez : 1. un terme qui désigne une chambre aménagée sous le toit, constituée d’un mur incliné et d’un plafond bas.

2. un synonyme de petites maisons modestes.

CULTURE

EXPRESS

Marie-Josèphe-Angélique, dite Angélique, a travaillé cinq ans pour la famille de Couagne, jusqu’à sa mort en juin 1734. Accusée par la rumeur d’avoir mis le feu à la maison de sa maîtresse, Thérèse de Couagne, afin de fuir avec son amant, Angélique a été arrêtée et emprisonnée. Pendant le procès, qui a duré plusieurs semaines, elle a clamé son innocence, mais a fini par avouer — sous la torture — sa culpabilité. Elle a été exécutée publiquement le 21 juin 1734.

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Quand la réalité devient fiction

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AUTOUR

DU TEXTE

DÉGAGER LES CARACTÉRISTIQUES DU RÉCIT HISTORIQUE 5

a) Quelle est l’intention de communication de l’auteure de cet extrait ?

b) En quoi cette histoire se distingue-t-elle d’un récit purement ctif ?

6

À partir de la mise en contexte et de l’extrait que vous venez de lire, relevez deux éléments qui permettent d’affirmer que l’auteure s’est basée sur un contexte réel.

• • 7

Relevez deux éléments qui permettent de donner au récit un contexte fictif.





Le récit historique : entre fiction et réalité

SAVOIRS

Le récit historique est un texte narratif basé sur un ou plusieurs éléments réels (événements, faits, personnages, décor) appartenant à un passé plus ou moins lointain, c’est-à-dire à une époque où les façons de penser, les valeurs, le mode de vie ou les comportements étaient différents. Ces éléments historiques (réels) qui constituent la toile de fond du récit sont accompagnés d’éléments fictifs, c’est-à-dire issus de l’imagination de l’auteur. Pour que le contexte historique soit authentique et que les descriptions soient fidèles à la réalité, l’auteur doit s’appuyer sur une recherche documentaire rigoureuse. Il doit consulter des sources variées afin de s’assurer de l’exactitude des informations historiques qu’il utilisera.

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Tâche 1 • Lire pour découvrir une page d’histoire

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Remplissez le tableau suivant pour dégager l’essentiel de l’univers narratif présenté dans l’extrait du roman L’Esclave. Éléments de l’univers narratif Principaux personnages

Indices qui confirment que l’intrigue se passe à Montréal.

Époque



Indices révélateurs du mode de vie et des valeurs de l’époque (au moins deux indices)



Essentiel de l’intrigue de l’extrait (court résumé)

Deux thèmes de l’extrait

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Quand la réalité devient fiction

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Les éléments narratifs dans le récit historique

SAVOIRS

Comme pour tout récit, l’univers narratif du récit historique repose sur l’époque, le lieu, les personnages, l’intrigue et le ou les thèmes. Le récit historique se distingue des autres récits par les caractéristiques suivantes. L’époque qui situe le récit doit correspondre au moment où les événements historiques racontés ont réellement eu lieu. Elle peut être clairement indiquée (Durant la Première Guerre mondiale…, En 1742…, etc.) ou suggérée par certains indices (description des objets, des moyens de transport, des moyens technologiques, etc.). La description des lieux (les décors, les habitations, les paysages, etc.) doit respecter la réalité de l’époque choisie. Les personnages qui prennent part à l’action doivent être décrits en tenant compte de l’époque dans laquelle ils évoluent. Il faut par exemple que leurs habitudes de vie, leurs occupations, leurs valeurs et leurs vêtements correspondent à ceux des gens de cette époque. La variété de langue et le vocabulaire employés doivent également être vraisemblables pour l’époque. Le thème est une idée ou une préoccupation autour de laquelle se développe un récit. Les comportements des personnages, leurs propos, les valeurs qu’ils véhiculent, les caractéristiques du milieu dans lequel ils évoluent sont révélateurs des thèmes abordés.

• • •



ATTENTION ! Dans un récit historique, il faut faire attention de ne pas créer d’anachronismes, c’est-à-dire de ne pas insérer un personnage, un objet ou un fait qui appartient à une autre époque. Ex. : Si l’histoire se déroule au 18e siècle, les personnages ne peuvent pas se déplacer en automobile.

9

a) En vous appuyant sur le contexte, donnez le sens des deux figures de style de la première colonne et nommez-les. Figure de style

Sens

Outil 6, p. 105

Nom

« ... épargnez-nous cette nouvelle croix... » (lignes 11 et 12) « Le monstre infernal, gavé de vent et de combustible... » (ligne 105)

b) Relevez, entre les lignes 120 et 145, une comparaison et une métonymie. Comparaison : Métonymie : Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Tâche 1 • Lire pour découvrir une page d’histoire

11

AUTOUR

DE LA PHRASE

L’aspect accompli ou non accompli des verbes aux temps de l’indicatif

SAVOIRS

Le temps d’un verbe donne une indication du moment où se produit une action (présent, passé, futur). Il donne aussi des indices sur l’achèvement ou la durée dans le temps, soit sur l’aspect accompli ou non accompli du verbe.

• Lorsque l’action est vue comme étant terminée ou achevée, on parle d’aspect

accompli. Les temps composés (passé composé, plus-que-parfait, passé antérieur, futur antérieur) et le passé simple marquent l’aspect accompli. Ex. : Angélique courut vers le puits. Le dernier incendie avait réduit la basse ville en cendres. Ils auront maîtrisé l’incendie avant 11 heures.

• Lorsque l’action est vue comme étant en cours de déroulement ou inachevée, on parle d’aspect non accompli. Les temps simples (présent, imparfait, futur) marquent l’aspect non accompli. Ex. : Le feu fait rage depuis deux heures. On entendait le cri des hommes. La punition sera exemplaire.

10

Les verbes conjugués des phrases suivantes expriment-ils un aspect accompli ou non accompli de l’action ? Dites à quel temps ils sont conjugués, puis cochez la bonne réponse. Phrase

Temps

Aspect accompli

Aspect non accompli

a) On remplit la charrette et on porte son contenu dans le jardin de l’hôpital. b) « [L]e feu avait traversé d’un coup la rue Saint-Paul ». c) Mon Dieu ! Cette fois, je perdrai tout ! d) « Le monstre infernal, gavé de vent et de combustible, poursuivait sa marche dévastatrice. » e) « On avait sauvé la place du Marché et une partie des rues Saint-Joseph et Saint-François-Xavier. » f) « Elles se virent bientôt cernées de toutes parts. » g) « Une odeur de soufre planait sur la ville. »

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Quand la réalité devient fiction

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SAVOIRS

Les auxiliaires d’aspect

Les auxiliaires d’aspect comme aller, être en train de, être sur le point de, finir de, venir de, etc., suivis d’un verbe à l’infinitif, permettent de préciser le déroulement ou l’achèvement de l’action exprimée par l’infinitif. Ces auxiliaires situent : le début de l’action (avant) : aller, être sur le point de, commencer à, se mettre à, etc. Ex. : Il est sur le point de lire son roman.



• la progression de l’action (pendant) : être en train de, continuer de, etc. Ex. : Il est en train de lire son roman.

• la fin de l’action (après) : finir de, cesser de, venir de, etc. Ex. : Il vient de lire son roman.

11

Dans les phrases suivantes, soulignez les auxiliaires d’aspect et précisez le moment auquel ils situent l’action exprimée par l’infinitif (début, progression ou fin). Phrase Ex. : Angélique allait montrer le chemin à Dubuisson quand le toit de la maison s’effondra.

Moment de l’action Le début de l’action de montrer.

a) Sa maîtresse était sur le point de perdre la raison, mais elle lui fit reprendre ses esprits. b) Les voisins s’emparèrent des pioches, pelles et seaux qu’on venait de rapporter de l’église. c) Les hommes continuaient à aller chercher de l’eau au puits. d) Angélique commença à penser au dernier incendie et craignit le pire. e) Les femmes et les enfants se mirent à crier de plus en plus fort. f) Les servantes étaient en train de sortir les meubles quand le feu se propagea. g) Le feu était maintenant maîtrisé et le tocsin cessa de sonner.

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Tâche 1 • Lire pour découvrir une page d’histoire

13

SAVOIRS

Les auxiliaires de modalité

Les verbes devoir, falloir, pouvoir et vouloir suivis d’un verbe à l’infinitif, ainsi que les verbes paraître et sembler, sont appelés auxiliaires de modalité, car ils sont des indices du point de vue de l’énonciateur. Ils peuvent exprimer l’obligation, la possibilité, la probabilité, la volonté, etc. Ex. : Il éteint ce feu. Il faut éteindre ce feu. [Indique une obligation.] Ce feu détruit toutes les maisons. Ce feu peut détruire toutes les maisons. [Indique une possibilité.] Cet incendie est d’origine criminelle. Cet incendie semble d’origine criminelle. [Indique une probabilité.]

Outil 3, p. 101

12

Les phrases suivantes contiennent des auxiliaires de modalité. Soulignez ces auxiliaires, puis indiquez ce que chacun exprime : obligation (O), possibilité (Po), probabilité (Pr) ou volonté (V). O Po Pr V a) Les sapeurs devaient absolument travailler en équipe. b) Éteindre le feu pourrait leur prendre des heures. c) Il fallait à tout prix cesser la propagation des flammes. d) Angélique semblait inquiète pour sa maîtresse. e) Les femmes voulaient surtout protéger les enfants. f) Les dégâts causés par le feu paraissaient irréparables. g) Le couvent pouvait y passer lui aussi. h) L’hôpital doit être évacué immédiatement. i) Thérèse de Couagne souhaita épargner les marchandises.

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TÂCHE 2

Lire pour s’informer sur un événement historique

Dans la dernière tâche de chacune des situations SAVOIRS d’apprentissage de ce guide, vous rédigerez une Séquence narrative partie d’un récit historique de façon à vous approprier ce genre de texte. Votre récit aura comme toile de fond une catastrophe, naturelle ou causée par l’homme, ayant marqué l’histoire. Vous y mettrez en scène des personnages réels ou fictifs qui évolueront dans un contexte respectant l’époque choisie (mode de vie, préoccupations, valeurs, langage, etc.).



La tâche suivante vous permettra de choisir votre sujet, c’est-à-dire l’événement historique qui servira de toile de fond à votre récit, de vous documenter sur cet événement et de planier l’écriture de votre texte. FAITES PREUVE DE

stratégie



Pendant vos recherches, assurez-vous de consulter plus d’une source d’information afin de vérifier l’authenticité des faits racontés.



Prenez soin de noter les éléments qui sont particulièrement révélateurs du contexte de l’événement (lieu, époque, etc.).

AUTOUR

DU TEXTE

CHOISIR SON SUJET Répondez aux questions suivantes afin de choisir l’événement historique sur lequel sera basé votre récit. 13

a) Quels types de catastrophes, naturelles ou provoquées par l’homme, vous touchent le plus ? Cochez-les.

• Séismes, éruptions volcaniques • Épidémies, famines • Catastrophes climatiques (sécheresse, inondation, tornade, etc.) • Incendies, explosions, émanations de substances toxiques • Accidents de transport • Autres : b) Quelle époque de l’histoire vous fascine particulièrement ?

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Tâche 2 • Lire pour s’informer sur un événement historique

15

Outil 1, p. 99

14

Poursuivez votre réflexion sur les catastrophes historiques en consultant des livres ou des sites Internet. Notez ci-dessous les événements qui retiennent votre attention ainsi que le lieu et l’époque où ils sont survenus.

15

À partir des renseignements que vous avez notés, choisissez l’événement sur lequel portera votre récit et notez-le ci-dessous.

Faites valider votre choix par votre enseignante ou votre enseignant.

SE DOCUMENTER Outil 1, p. 99

16

Commencez votre recherche sur la catastrophe que vous avez retenue. Notez toutes les informations que vous jugez pertinentes et que vous pourriez utiliser dans votre récit historique (indices révélateurs de l’époque et du lieu, personnages réels, déroulement de l’événement historique, etc.). Notez les sources que vous avez consultées. Éléments retenus

16

Quand la réalité devient fiction

Sources consultées

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Éléments retenus (suite)

Sources consultées (suite)

PLANIFIER L’ÉCRITURE DE SON RÉCIT HISTORIQUE Planifiez maintenant l’écriture de votre récit historique. Dans la tâche 3 de la présente situation d’apprentissage, vous en rédigerez la situation initiale. Consultez l’encadré qui suit et réalisez les activités 17 à 21 pour planifier l’écriture de votre texte.

SAVOIRS

La séquence narrative

Dans un récit, la séquence dominante est la séquence narrative. Dans le récit historique, comme dans tout autre récit, cette séquence repose sur une structure qu’on appelle le schéma narratif. Cette structure permet au lecteur de comprendre l’intrigue, de retracer les étapes importantes du récit et d’en suivre le fil. Étape du schéma narratif

17

Description

Situation initiale

C’est le début de l’histoire : la vie suit paisiblement son cours. On y présente les personnages (qui ?), ce qu’ils font (quoi ?), le lieu (où ?) et le temps (quand ?).

Élément déclencheur

C’est un problème ou un événement qui vient perturber l’équilibre de la situation initiale.

Déroulement

C’est une série d’actions ou de péripéties provoquées par l’élément déclencheur. Ces actions contribuent à la quête d’équilibre.

Dénouement

Il s’agit de la dernière action du déroulement. Elle met n à la quête d’équilibre.

Situation finale

Elle présente les personnages et ce qu’ils font une fois que les actions sont achevées. Elle peut être absente.

À qui s’adressera votre récit ?

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Tâche 2 • Lire pour s’informer sur un événement historique

17

18

Quelle est votre intention d’écriture ?

19

Réfléchissez aux personnages que vous mettrez en scène, puis remplissez le tableau qui suit. Personnage principal Réel

Fictif

Son nom : Ses caractéristiques physiques ou psychologiques :

Son milieu de vie ou de travail :

Ses préoccupations ou valeurs :

Personnage secondaire 1 Réel

Fictif

Son nom : Ses caractéristiques physiques ou psychologiques :

Son milieu de vie ou de travail :

Ses préoccupations ou valeurs :

Personnage secondaire 2 Réel

Fictif

Son nom : Ses caractéristiques physiques ou psychologiques :

Son milieu de vie ou de travail :

Ses préoccupations ou valeurs :

Autres (s’il y a lieu)

18

Quand la réalité devient fiction

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20

Qui racontera l’histoire ? Le personnage principal Un narrateur extérieur à l’histoire Un personnage secondaire

21

Remplissez le tableau suivant pour élaborer le schéma narratif de votre récit. Situation initiale Qui ? Quoi ? Où ? Quand ? Élément déclencheur

Déroulement (principales actions)

Dénouement (la dernière action)

Situation finale (facultative)

Faites vérifier votre planification (activités 17 à 21) par votre enseignante ou votre enseignant.

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Tâche 2 • Lire pour s’informer sur un événement historique

19

TÂCHE 3

Écrire pour camper le décor

Pour capter l’attention du lecteur, les premières phrases d’un récit sont primordiales. Plus elles sont accrocheuses, plus elles incitent le lecteur à poursuivre sa lecture. Laissez libre cours à votre imagination !

SAVOIRS

de reprise de • Procédés l’information • Conjugaison : cas particuliers

Dans la tâche suivante, vous rédigerez la situation initiale de votre récit historique. Vous y présenterez le lieu et l’époque où se déroulent les événements ainsi que le personnage qui est au cœur de l’intrigue. Votre texte devra compter environ 100 mots. FAITES PREUVE DE

stratégie



Prenez le temps de relire le schéma narratif de votre récit (activité 21), en particulier la situation initiale. Relisez aussi vos réponses aux activités 17 à 20. Cette étape facilitera la rédaction de votre situation initiale et vous aidera à en améliorer la qualité.



N’oubliez pas de consulter les notes que vous avez prises sur l’événement historique qui sert de toile de fond à votre récit (activité 16, pages 16 et 17).

AUTOUR

DU TEXTE

LA COHÉRENCE TEXTUELLE Pour permettre aux lecteurs de suivre le fil de votre récit, assurez-vous de respecter les règles de la cohérence textuelle :

Outil 5, p. 103

• retenez des éléments pertinents liés au contexte historique ; • utilisez des organisateurs textuels et des marqueurs de relation appropriés pour faire des liens entre les idées ;

• employez suffisamment de procédés de reprise de l’information pour éviter les répétitions.

20

Quand la réalité devient fiction

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Avant d’écrire votre texte, faites l’activité suivante sur la reprise de l’information. 22

Outil 4, p. 102

Reprenez l’information en gras à l’aide des procédés demandés. a) Calculant mentalement tout ce qu’elle allait perdre, elle fut prise d’un profond découragement. (Nominalisation) Cette

serait catastrophique.

b) Elle pensait aux sacs de grains et aux légumes entreposés à la cave qu’elle n’avait pas eu le temps d’écouler. (Mot générique) Cette

allait partir en fumée !

c) Elle tenta toutefois de sauver quelques meubles du désastre. (Mot spécifique) Elle tenait particulièrement à la mère lui avait offerte.

que sa

d) L’hôpital, l’église et le couvent étaient complètement détruits. (Mot générique) Ces

allaient devoir être reconstruits.

e) Le feu infernal dévastait tout sur son passage. (Nominalisation) La

dura deux heures.

f) Les femmes, les hommes et les enfants semblaient figés devant tant de dégâts. (Mot générique) Les

devaient réagir rapidement.

RÉDIGER LE BROUILLON DE SON TEXTE Rédigez maintenant le brouillon de la situation initiale de votre récit historique en tenant compte des consignes ci-dessous. Si possible, rédigez votre texte à l’ordinateur. Votre texte doit : ✓ répondre à votre intention de communication ; ✓ présenter le lieu et l’époque où se déroulent les événements ainsi que le personnage principal et ce qu’il fait ; ✓ comporter environ 100 mots ; ✓ contenir des procédés de reprise de l’information ; ✓ être rédigé dans un français standard, à moins que le contexte justifie l’utilisation d’un autre niveau de langue.

FAITES PREUVE DE

• •

stratégie

Ayez sous la main un dictionnaire, une grammaire et un ouvrage sur la conjugaison. Relisez plusieurs fois votre texte pour vous assurer que les phrases sont bien construites et que les accords sont bien faits.

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Tâche 3 • Écrire pour camper le décor

21

Rédaction du brouillon Titre :

22

Quand la réalité devient fiction

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RÉVISER LE CONTENU DE SON TEXTE Prenez le temps de réviser et de corriger votre texte avant d’en rédiger la version définitive.

• Relisez-le en prêtant attention à chacun des éléments du tableau suivant. Ne cochez

l’élément qu’après l’avoir vérifié et après avoir apporté les changements nécessaires à votre brouillon, s’il y a lieu.

• Au besoin, consultez l’outil 9, La révision et la correction d’un texte, à la page 109. Élément



Mon texte répond à mon intention de communication. Mon texte présente le lieu et l’époque où se déroulent les événements ainsi que le personnage principal et ce qu’il fait. Mon texte comporte environ 100 mots. Mon texte contient des procédés de reprise de l’information. Mon texte est rédigé dans un français standard, à moins que le contexte justie l’utilisation d’un autre niveau de langue.

Faites vérifier votre texte et votre tableau par votre enseignante ou votre enseignant.

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Tâche 3 • Écrire pour camper le décor

23

AUTOUR

DE LA PHRASE

REVOIR LA SYNTAXE ET LA PONCTUATION Consultez l’outil 9, aux pages 109 et 110, et corrigez votre texte étape par étape.

• Relisez votre texte une phrase à la fois pour vous assurer que toutes vos phrases sont bien construites et bien ponctuées.

• Vérifiez chacun des éléments du tableau suivant et apportez les corrections nécessaires à votre brouillon, s’il y a lieu.

Élément



Les phrases contiennent toutes un sujet et un prédicat, sauf s’il s’agit d’une phrase à construction particulière. Les phrases subordonnées ne sont jamais seules : elles sont toujours enchâssées dans un groupe ou dans une phrase. Les phrases sont correctement ponctuées.

Faites valider votre tableau et votre texte par votre enseignante ou votre enseignant.

REVOIR L’ORTHOGRAPHE GRAMMATICALE ET LA CONJUGAISON Consultez l’outil 8, à la page 108, puis faites les activités 23 et 24. 23

a) Dans les phrases suivantes, soulignez le groupe nominal (GN). b) Conjuguez les verbes entre parenthèses au temps demandé de l’indicatif ou selon l’indication fournie. 1. Angélique (craindre, imparfait)

que le feu se propage.

2. Un ordre contradictoire (rendre, présent)

les secours

inefficaces. 3. Voyant sa marchandise partir en fumée, Thérèse est prise d’un grand découragement et (s’asseoir ou s’assoir, présent) par terre. 4. La rumeur qui circulait (décevoir, passé composé) la veuve. 5. (Prendre, impératif)

24

Quand la réalité devient fiction

le saint sacrement et fonce !

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24

Transformez les phrases suivantes en phrases interrogatives en insérant un pronom qui reprend le GN sujet. Ex. : Le récit d’Angélique convainc le juge. Le récit d’Angélique convainc-t-il le juge ? a) La servante craint que la maison soit détruite.

b) Après de longues heures, les sapeurs vainquent le feu.

c) La servante vainc sa peur.

d) Sa voix rompt le silence.

Consultez la section Vérifier les accords, à la page 110 de l’outil 9. Relisez maintenant votre récit pour vous assurer que les accords sont bien faits et que les verbes sont bien conjugués.

CORRIGER L’ORTHOGRAPHE D’USAGE Assurez-vous que tous les mots de votre texte sont bien écrits. Dès que vous doutez de l’orthographe d’un mot, cherchez-le dans le dictionnaire.

RÉDIGER LA VERSION DÉFINITIVE DE SON TEXTE Vous pouvez maintenant rédiger la version définitive de votre texte à la page suivante. Si possible, rédigez-la à l’ordinateur.

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Tâche 3 • Écrire pour camper le décor

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Titre :

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Quand la réalité devient fiction

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Corrigé Page 1 1

a) 1er siècle (79)

• Les lieux, les rues, l’église Notre-Dame, l’Hôtel-Dieu, sont réels. L’esclavage était une réalité au Canada.

b) 14 siècle (1347-1352) e

7

c) 21e siècle (2011)

Tâche 1, p. 2 à 14 2

C’est une pièce située sous les toits dans laquelle on élève des pigeons.

3

Il s’agit d’une cloche qui sert à donner l’alarme.

4

a) Il s’agit d’une perche munie d’un croc et d’une pointe, qui peut servir à accrocher un objet. b) Arbalétriers (poutres obliques), entraits (poutres horizontales) et faîte (poutre supérieure).

• Les pensées et les paroles des personnages, de même que la description de leurs gestes, sont certainement fictives, à moins que des témoignages de ces personnes nous soient parvenus. Exemple de paroles et de geste : « — Doux Jésus, ayez pitié, épargnez-nous cette nouvelle croix, murmurait-elle en remontant son seau à la manivelle. » (lignes 11 à 13) • La description des émotions des personnages est probablement fictive.

c) 1. d) Remèdes. e) 1. Mansarde. 5

2. Masures.

a) Raconter une histoire. b) Elle s’inspire d’un événement et de personnages réels.

6

Exemples de réponses. • Les personnages d’Angélique et de Thérèse de Couagne ont réellement existé. L’incendie de 1734 à Montréal (anciennement Ville-Marie) est un fait historique.

8

Exemples d’émotions décrites : « Le cœur de la vieille domestique se serrait au souvenir du dernier incendie, qui avait réduit la basse ville en cendres en l’espace de quelques heures. » (lignes 7 à 9) OU « Chiffrant mentalement sa perte, elle fut prise d’un profond découragement. » (lignes 72 et 73) — Autre réponse possible : Les personnages autres qu’Angélique et Thérèse de Couagne ont probablement été inventés par l’auteure pour étoffer son récit.

Éléments de l’univers narratif Principaux personnages

Thérèse de Couagne, Angélique, Jeanne, Barbe, Dubuisson et le curé de GrandMaison.

Indices qui confirment que l’intrigue se passe à Montréal.

La rue Saint-Paul, la rue Saint-Joseph (aujourd’hui rue Saint-Sulpice), la rue Saint-François-Xavier, la place du Marché, l’église Notre-Dame, l’Hôtel-Dieu, le monastère des Hospitalières.

Époque Indices révélateurs du mode de vie et des valeurs de l’époque (au moins deux indices)

Essentiel de l’intrigue de l’extrait (court résumé) Deux thèmes de l’extrait

Première moitié du 18e siècle (1734). • Exemples de réponses. Thérèse de Couagne, une commerçante aisée, a une servante et une esclave. OU Pour éteindre le feu, on s’approvisionne en eau au puits. OU On transporte les objets avec une charrette. • Forte présence de la religion catholique : communautés religieuses (Messieurs de Saint-Sulpice, Récollets, Hospitalières de Saint-Joseph), monastère, église, bedeau, curé, prières des habitants. Le curé s’avance avec le saint sacrement devant le feu et implore Dieu. Un incendie fait rage à Montréal et les habitants se mobilisent pour maîtriser les flammes. Malgré le travail acharné des sapeurs, plus de 46 maisons sont détruites. L’hôpital, l’église et le couvent de l’Hôtel-Dieu sont des pertes totales. Des dizaines de familles sont jetées à la rue. Mais le bruit court que le sinistre a été causé par une main criminelle... Exemples de réponses. La solidarité, l’entraide, la peur, l’angoisse, la religion.

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Corrigé

27

9

a)

Figure de style

Sens

Nom

« ... épargnez-nous cette nouvelle croix... » (lignes 11 et 12)

Épargnez-nous cette terrible épreuve (fait référence à la croix portée par Jésus).

Métaphore.

« Le monstre infernal, gavé de vent et de combustible... » (ligne 105)

Le violent incendie (l’enfer) est alimenté par le souffle du vent et par les différents matériaux qui se consument.

Personnification (le monstre). Autres réponses possibles : Hyperbole (le monstre infernal) OU Métaphore (gavé de vent...).

b) Comparaison : « ... le saint sacrement brandi comme une épée. » Métonymie : « ... le sinistre avait été causé par une main criminelle. »

10

11

28

Phrase

Aspect accompli

Temps

Aspect non accompli

a) On remplit la charrette et on porte son contenu dans le jardin de l’hôpital.

présent

b) « [L]e feu avait traversé d’un coup la rue Saint-Paul ».

plus-que-parfait

c) Mon Dieu ! Cette fois, je perdrai tout !

futur simple



d) « Le monstre infernal, gavé de vent et de combustible, poursuivait sa marche dévastatrice. »

imparfait



e) « On avait sauvé la place du Marché et une partie des rues Saint-Joseph et Saint-François-Xavier. »

plus-que-parfait



f) « Elles se virent bientôt cernées de toutes parts. »

passé simple



g) « Une odeur de soufre planait sur la ville. »

imparfait

Phrase







Moment de l’action

Ex. : Angélique allait montrer le chemin à Dubuisson quand le toit de la maison s’effondra.

Le début de l’action de montrer.

a) Sa maîtresse était sur le point de perdre la raison, mais elle lui fit reprendre ses esprits.

Le début de l’action de perdre.

b) Les voisins s’emparèrent des pioches, pelles et seaux qu’on venait de rapporter de l’église.

La fin de l’action de rapporter.

c) Les hommes continuaient à aller chercher de l’eau au puits.

La progression de l’action d’aller.

d) Angélique commença à penser au dernier incendie et craignit le pire.

Le début de l’action de penser.

e) Les femmes et les enfants se mirent à crier de plus en plus fort.

Le début de l’action de crier.

f) Les servantes étaient en train de sortir les meubles quand le feu se propagea.

La progression de l’action de sortir.

g) Le feu était maintenant maîtrisé et le tocsin cessa de sonner.

La fin de l’action de sonner.

Quand la réalité devient fiction

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12

a) Les sapeurs devaient absolument travailler en équipe. (O)

c) Elle tenait particulièrement à la commode que sa mère lui avait offerte.

b) Éteindre le feu pourrait leur prendre des heures. (Po)

d) Ces bâtiments allaient devoir être reconstruits.

c) Il fallait à tout prix que le feu cesse de se propager. (O)

f)

d) Angélique semblait inquiète pour sa maîtresse. (Pr)

e) La dévastation dura deux heures. 23

3. Voyant sa marchandise partir en fumée, Thérèse est prise d’un grand découragement et s’assoit OU s’assied par terre.

Les dégâts causés par le feu paraissaient irréparables. (Pr)

g) Le couvent pouvait y passer lui aussi. (Po)

4. La rumeur qui circulait a déçu la veuve.

h) L’hôpital doit être évacué immédiatement. (O) i)

Thérèse de Couagne souhaita épargner les marchandises. (V)

Tâche 2, p. 15 à 19 13 à 21

Réponse(s) personnelle(s).

1. Angélique craignait que le feu se propage. 2. Un ordre contradictoire rend les secours inefficaces.

e) Les femmes voulaient surtout protéger les enfants. (V) f)

Les gens devaient réagir rapidement.

5. Prends le saint sacrement et fonce ! 24

a) La servante craint-elle que la maison soit détruite ? b) Après de longues heures, les sapeurs vainquent-ils le feu ? c) La servante vainc-t-elle sa peur ? d) Sa voix rompt-elle le silence ?

Tâche 3, p. 20 à 26 22

a) Cette perte serait catastrophique. b) Cette nourriture allait partir en fumée !

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Corrigé

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SITUATION D’APPRENTISSAGE

Raconte-moi une histoire !

2

Après avoir découvert une page d’histoire du Régime français (1608-1760), vous serez maintenant témoin d’un conflit qui s’est déroulé durant le Régime anglais (1760-1867) : le combat des patriotes lors des rébellions de 1837-1838. Cette insurrection, qui s’est terminée tragiquement, a marqué l’imaginaire collectif. Dans cette situation d’apprentissage, vous lirez et analyserez un extrait d’un roman imaginé à partir des événements de 1837. Vous poursuivrez ensuite la rédaction de votre propre récit historique.

BUTS DE LA SITUATION D’APPRENTISSAGE

Durée

7 heures

• Distinguer les éléments historiques des éléments • •

fictifs dans un récit Relever les variations linguistiques dans un récit Rédiger l’élément déclencheur et le déroulement d’un récit historique

1

Testez vos connaissances des romans historiques québécois. Associez chaque titre à son auteur(e). a) Le canard de bois b) Les filles de Caleb c) Un bonheur si fragile d) Marie LaFlamme

Raconte-moi une histoire !

• • • •

• • • •

Chrystine Brouillet Louis Caron Arlette Cousture Michel David

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Lire pour être témoin de la rébellion SAVOIRS de variation • Marques À Saint-Denis, le 23 novembre 1837, 800 patriotes historique, géograTÂCHE 1

sont rassemblés pour affronter les troupes anglaises. Le récit de cet événement historique marquant vous permettra de revivre le combat que menèrent les rebelles en vue d’obtenir la reconnaissance de leurs droits. Lisez l’extrait du roman Les derniers insurgés pour approfondir votre connaissance du récit historique et assister à un moment charnière de l’histoire du Québec. Vous y accompagnerez un groupe de combattants livrant bataille aux forces britanniques. FAITES PREUVE DE

phique ou sociale

secon• Séquences daires descriptives et dialogales

du participe • Accord passé avec avoir suivi d’un verbe à l’innitif

du complément • Attribut direct du verbe

stratégie

Pendant votre lecture, prêtez attention aux tournures de phrases, aux expressions et aux mots qui vous semblent anciens ou propres à une région. Cela vous donnera des indices sur le lieu, l’époque et le milieu dans lesquels se déroule le récit.

CULTURE

EXPRESS

Les rébellions des patriotes (1837-1838) Selon l’ Acte constitutionnel de 1791, le gouverneur général du Bas-Canada a le pouvoir de bloquer les projets de loi adoptés par les députés de la Chambre d’assemblée. Cette situation est à l’origine d’une des revendications du Parti patriote mené par Louis-Joseph Papineau : obtenir un gouvernement responsable et plus démocratique. Pour appuyer leurs revendications, les patriotes organisent des assemblées populaires, que le Les rébellions de 1837-1838 gouverneur interdit. Ce dernier dissout aussi se déroulent surtout dans la le Parlement et ordonne l’arrestation des grande région de Montréal, principaux chefs du Parti patriote. Les patriotes notamment dans prennent alors les armes et arontent l’armée la vallée du Richelieu. britannique. Ils remportent une bataille à Saint-Denis, mais sont vaincus à Saint-Charles et ailleurs. De nouveaux arontements, en 1838, se soldent par la défaite des patriotes : 850 d’entre eux sont arrêtés. Parmi ceux-ci, environ 60 sont déportés en Australie et 12 sont pendus. On célèbre en mai la Journée nationale des patriotes an de commémorer leur lutte.

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Tâche 1 • Lire pour être témoin de la rébellion

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Les derniers insurgés

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(extrait)

Saint-Denis, jeudi, 23 novembre 1837

5

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15

Avec sa façade de pierre massive, la maison des Saint-Germain se dressait comme un roc contre le vent et la neige qui balayaient la région. Aux deux étages, les murs séparant les pièces avaient été démolis an de faciliter les déplacements. Louis avait pris position au premier étage de la résidence. Posté devant la fenêtre d’une ancienne chambre à coucher, il tentait de scruter l’horizon qui s’orait à lui, mais la visibilité était réduite à cause des rafales de neige. Il attendait fébrilement l’arrivée des troupes du colonel Charles Gore1 qui faisaient route depuis Sorel. Des informateurs et des éclaireurs 3 avaient prévenu les chefs patriotes qu’une troupe menée par le lieutenant-colonel George Wetherall2 avait traversé la rivière Richelieu depuis le fort Chambly et se dirigeait vers Saint-Charles. Cependant, la forte pluie, les routes exécrables et le lourd équipement militaire avaient fait en sorte de ralentir et d’exténuer les hommes. Le groupe armé avait dû faire halte à Saint-Hilaire, au manoir du seigneur de Rouville. Quant à Gore, il était à la tête de trois cents militaires sur le point d’atteindre Saint-Denis. Le plan de Colborne3 était simple : cerner les insurgés entre les deux corps armés, évitant ainsi toute fuite par le sud ou le nord.

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Durant l’attente, Louis essaya de se maintenir au chaud. Il resserra son capot gris, enfonça sa tuque bleue jusqu’aux sourcils, remonta son foulard rouge pour couvrir son nez et ne cessa de bouger ses doigts à l’intérieur de ses deux paires de mitaines an de combattre ce vilain froid matinal. Il partageait sa fenêtre avec un certain Antoine Labonté, un frêle adolescent de seize ans qui n’avait pas encore de poil au menton. À sa gauche, il y avait Hervé et David Bourdages. Ce dernier fumait sa pipe avec une sérénité déconcertante 4 , comme s’il attendait une vulgaire nuée de moustiques. Ce quatuor faisait partie de la centaine d’hommes présents dans la maison des Saint-Germain. De son côté, Francis

1. Officier britannique chargé de s’emparer de Saint-Denis en 1837. 2. Officier supérieur chargé par John Colborne de mater les rebelles à Saint-Charles et à Saint-Eustache. 3. Commandant en chef des forces armées des deux Canadas en 1836. Deux ans plus tard, il devient gouverneur général.

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était positionné sur le toit de la distillerie de Wolfred Nelson4 avec vingt-neuf autres hommes armés. D’autres rebelles avaient pris position dans des fossés, en arrière des granges et dans des maisons tandis qu’un groupe assurait la sécurité le long du chemin situé derrière le village. Huit cents hommes au total étaient à Saint-Denis. Plusieurs d’entre eux n’avaient pas de fusil. Ils étaient armés uniquement de fourches, de faux ou de gourdins. Toutefois, le général Brown5 avait reçu, la veille, deux barils de poudre et des milliers de pierres à fusil grâce à un voyage éclair d’Eusèbe Durocher à Montréal. Selon les dernières estimations entendues, ces réserves de munitions seraient utiles aux deux cent cinquante détenteurs d’armes à feu. C’est avec ces ressources humaines et matérielles que les insurgés attendaient avec nervosité et impatience les forces britanniques. — Nom d’un chien ! Voulez-vous ben me dire qu’est-ce qui font ? lança Hervé. J’ai pas envie de me transformer en glaçon en attendant ces maudits bâtards d’Anglais !

50

— Calme-toi, jériboire ! répliqua Louis, en s’adossant contre le mur. T’auras bentôt la chance de leur tirer dessus. — Ouais ! Qu’ils fassent vite parce que ma patience a des limites !

55

Louis regarda David qui lorgnait 5 Hervé d’un œil imperturbable tout en continuant de fumer calmement sa pipe. Il se tourna de l’autre côté et considéra l’état d’aolement du jeune Labonté. Celui-ci tremblait de tous ses membres en observant le mauvais temps sous sa tuque trop grande. — C’est-tu le froid ou la peur qui te fait trembler comme ça ? — Les deux, monsieur. Les deux.

4. Chef de l’aile radicale des patriotes qui prône le soulèvement armé. 5. Un des principaux chefs des patriotes, nommé général de l’armée insurgée à Saint-Charles.

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Tâche 1 • Lire pour être témoin de la rébellion

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Louis entrevit le regard d’Antoine et, eectivement, la peur se lisait dans ses yeux. 60

— Ça va ben aller, dit-il en se faisant le plus rassurant possible. On est à l’abri icitte et tu sais tirer. Pas vrai ? — Oui, monsieur. C’est pour ça qu’on m’a mis icitte. J’ai déjà tué plusieurs canards sauvages au vol. — Excellent ! Tu vas donc être capable de tirer sur un ennemi immobile au sol !

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Antoine le regarda d’un œil perplexe. — Mais c’est pas des canards, monsieur. C’est des hommes.

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75

— T’as raison. C’est des humains, comme toi et moi, sauf que c’est des militaires formés à tuer. Si tu les tues pas en premier, c’est eux autres qui vont t’envoyer dormir sous terre 6 . Crois-moi, t’es mieux de les voir comme des canards sauvages ! C’est la seule et unique chose à quoi tu dois penser, mon jeune. En tout cas, moi c’est de même que je pense ! Antoine continua de le considérer avec un regard songeur, sans rien ajouter. Ce bref moment de réexion fut interrompu par des détonations venant de l’hôpital. Au même moment, le cœur de Louis s’emballa. Il redressa la tête pour regarder à l’extérieur et attendit la suite comme tous les autres. La tension devint soudainement très lourde et la crainte se prola sur tous les visages des combattants. Le vent s’était légèrement calmé et la visibilité s’était améliorée. Plusieurs minutes passèrent sans qu’un Habit rouge apparaisse. — Amenez-vous, nom d’un chien ! Qu’est-ce que vous attendez ?

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95

— Ferme-la, Hervé ! cria Louis en se retournant vers son compagnon. Attends un peu, jériboire ! Ils s’en viennent ! En disant cela, il aperçut les premiers soldat anglais formant l’avant-garde de Gore s’avancer prudemment sur la grand-route de Sorel. Ces militaires portaient un shako noir avec un plumet blanc sur rouge, une redingote bleu foncé, presque noire, un havresac noir derrière leur dos maintenu par des bretelles blanches croisées sur le torse, une culotte blanche dissimulée par des guêtres foncées montant jusqu’aux genoux et des mocassins. Louis pouvait également distinguer une giberne, un fourreau à baïonnette et une gourde suspendue à la taille des soldats. Il cessa de porter son attention sur ces pièces d’équipement et enleva ses mitaines an de s’emparer du vieux Brown Bess6 de son père. Il pointa vers l’avant-garde et visa un soldat marchant dans la première rangée. « Si tu tires pas, c’est lui qui va te tuer. Si tu tires pas, c’est lui qui va te tuer. Si tu… » Louis répéta la phrase dans sa tête à quelques reprises avant de suspendre sa respiration et d’appuyer sur la gâchette. La détonation t sursauter Antoine et le reste des hommes à l’étage. Lorsque la fumée de la poudre s’évapora, il distingua sa cible étendue sur le sol enneigé. — Tu l’as eu ! hurla Hervé, tout souriant. 6. Fusil utilisé par les forces britanniques aux 18e et 19e siècles.

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Oui, il l’avait eu. Il venait d’abattre le premier être humain de sa vie. La sensation était bizarre, mais, étonnamment, il ne se sentait pas coupable. Il était en guerre et devait éliminer ses rivaux. Il avait choisi de prendre les armes pour combattre un ennemi qui voulait l’empêcher d’obtenir la liberté pour son peuple. C’était son destin et il allait l’assumer pleinement. — Aaah ! beugla-t-il intérieurement.

105

8

en laissant ainsi échapper toute la nervosité qui le rongeait

Un autre coup de feu se t entendre depuis le deuxième étage. Le tireur atteignit également un soldat qui tomba droit comme une planche, face contre terre. Voyant cela, l’avant-garde se replia rapidement an de ne pas subir d’autres pertes. — Ils se replient, les lâches ! tonna Hervé. — Ils vont revenir, prononça posément David en remplissant sa pipe de tabac. — Il a raison, enchaîna Louis. C’est juste le début !

110

— C’est un bon début, Cardinal ! T’en as déjà tué un ! Nom d’un chien ! T’es le meilleur ! L’enthousiasme d’Hervé se répandit partout dans la maison. Plusieurs cris de joie résonnèrent. Pendant que des hommes se tapaient dans les mains, Louis rechargea son arme avec de la poudre. En dévisageant à nouveau le jeune Labonté, il perçut l’étonnement dans ses yeux.

115

— Les revoilà, monsieur. Ils sont de retour ! Louis se tourna vers l’extérieur et aperçut au moins trois compagnies soutenir l’avant-garde. — À vos positions ! hurla-t-il. Les Anglais reviennent ! DUPÉRÉ, Yves. Les derniers insurgés, Montréal, Hurtubise HMH, 2006, p. 199 à 203.

CULTURE

EXPRESS

Yves Dupéré Depuis son enfance, Yves Dupéré est fasciné par l’histoire. Cette passion l’oriente vers des études dans ce domaine, puis vers la rédaction d’un mémoire sur l’histoire militaire du 18 e siècle. Ses recherches l’amènent à écrire son premier roman, Quand tombe le lys, qui porte sur la Conquête de la Nouvelle-France. Son second roman, Les derniers insurgés, raconte l’histoire d’un cultivateur qui participe aux rébellions des patriotes. De retour à Jonquière, sa ville natale, l’historien rédige son troisième roman, Un vent de révolte, qui lui vaut le prix de la Plume saguenéenne 2008.

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Tâche 1 • Lire pour être témoin de la rébellion

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POUR MIEUX SAISIR LE TEXTE 2

Le roman d’Yves Dupéré s’intitule Les derniers insurgés. Trouvez un synonyme du mot en gras entre les lignes 34 et 40.

3

Qu’est-ce qu’un éclaireur ?

4

Donnez un synonyme du mot déconcertante dans le contexte.

5

Quel est le sens du verbe lorgner ? Encerclez la bonne réponse. a) Juger

6

c) Observer

a) Que signie « Ils vont t’envoyer dormir sous terre » ?

b) Quelle gure de style l’auteur a-t-il utilisée ici ?

Outil 6, p. 105

36

b) Admirer

7

Entre les lignes 75 et 81, un groupe nominal est employé pour désigner un soldat anglais. Quel est-il ?

8

Donnez un antonyme du verbe beugler.

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AUTOUR

DU TEXTE

DÉGAGER LES CARACTÉRISTIQUES DU RÉCIT HISTORIQUE 9

Dégagez les principaux éléments de l’univers narratif de l’extrait. a) Où et quand se déroulent les événements relatés dans l’extrait ?

b) Qui est le personnage principal ?

c) Classez les personnages suivants dans le tableau ci-dessous, selon qu’ils sont réels ou fictifs.

• • •

David Bourdages John Colborne George Wetherall

• • •

Personnages réels

10

• • •

Hervé Bourdages Charles Gore Louis Cardinal

Thomas Brown Wolfred Nelson Antoine Labonté

Personnages ctifs

Comment pourriez-vous résumer l’intrigue de cet extrait ?

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Tâche 1 • Lire pour être témoin de la rébellion

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11

a) Comment Antoine Labonté réagit-il à l’idée de devoir tirer sur des soldats anglais ? Justiez votre réponse en vous basant sur certains passages du texte.

b) Quelles valeurs cette attitude révèle-t-elle ?

Le régime seigneurial était un mode de division et de distribution des terres. Implanté en 1627, il fut aboli en 1854.

12

Aux lignes 13 et 14, on peut lire que les troupes britanniques ont fait un arrêt à Saint-Hilaire, au manoir du seigneur de Rouville. a) Que signifie le mot seigneur dans le contexte ? Consultez un dictionnaire au besoin.

b) Utilise-t-on encore le terme seigneur dans ce sens de nos jours ? Pourquoi ?

13

Entre les lignes 82 et 89, relevez trois termes qui désignent des objets anciens.

14

Les mots désignant des objets anciens sont souvent révélateurs de l’époque à laquelle se déroule un récit. D’autres mots, moins utilisés en français moderne, le sont aussi. a) Aux lignes 19 et 20, on peut lire : « Il resserra son capot gris, enfonça sa tuque bleue... ». À l’aide du contexte, précisez ce qu’est un « capot ».

b) Ce mot est-il souvent utilisé dans ce sens de nos jours ?

15

Alors que les mots vieillis donnent des indices sur l’époque d’un récit, d’autres mots sont révélateurs de la région où se déroule l’histoire et du milieu dans lequel vivent les personnages. a) Entre les lignes 18 et 25, relevez deux mots dont l’usage est propre au Québec.

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b) Entre les lignes 59 et 65, dans le dialogue entre Louis et Antoine, relevez un terme familier qui permet de comprendre que le récit se déroule au Québec.

c) En prêtant attention aux dialogues et, en particulier, à la réplique suivante, que peut-on déduire du milieu de vie de Louis ? « Calme-toi, jériboire ! T’auras bentôt la chance de leur tirer dessus. » (lignes 50 et 51)

Les marques de variation historique, géographique ou sociale

SAVOIRS

Les marques linguistiques de variation historique, géographique ou sociale sont les mots, les expressions ou les tournures de phrases qui indiquent l’appartenance à une époque, à un lieu ou à un milieu. Les variations historiques de la langue témoignent des particularités linguistiques liées aux époques. Les archaïsmes (mots anciens), par exemple, permettent de situer approximativement l’époque à laquelle se déroule un récit.



Ex. : « Elle raconte des menteries ! » (Le terme menterie est « vieilli», car il ne s’utilise plus dans le français moderne ; on utilise plutôt le terme mensonge).



– Les archaïsmes sont soit absents des dictionnaires, soit accompagnés de la mention «  », «  » (vieux) ou « . » (ancien). Les variations géographiques de la langue sont associées aux pays, aux régions ou aux villes. Les québécismes et les autres régionalismes (mots utilisés dans certaines régions de la francophonie) permettent de situer le lieu où se déroule un récit.

De nombreux mots de la langue familière au Québec sont considérés comme des archaïsmes ailleurs dans la francophonie. C’est le cas du mot « menterie ».

Ex. : « Donne-moi un bec ! » (Le terme bec au sens de baiser est propre au Québec : c’est donc un québécisme.) – Dans certains dictionnaires, les régionalismes sont accompagnés de la mention « . » (régionalisme). Dans d’autres, la région est précisée dans la dénition. Ex. : Achaler : Au Québec, déranger, importuner, contrarier.

• Les variations sociales de la langue montrent les différences linguistiques liées au milieu de vie, à la classe sociale. L’emploi du joual, par exemple, est associé au milieu populaire.

Ex. : « Moé, y’a rien au monde que j’aime plus que le bingo ! Presque toutes les mois, on en prépare un dans’ paroisse ! J’me prépare deux jours d’avance, chus t’énarvée, chus pas tenable. [...] » TREMBLAY, Michel. Les Belles-Sœurs, Montréal, Leméac/Actes Sud Papiers, 2007, p. 64. – Dans la plupart des dictionnaires, les mots de registre familier ou populaire sont accompagnés de la mention « . » (populaire) ou « . » (familier).

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LES SÉQUENCES SECONDAIRES DESCRIPTIVES ET DIALOGALES 16

Quel type de séquence domine l’extrait du roman Les derniers insurgés ?

17

Cet extrait comporte des séquences secondaires. Nommez-en deux et donnez un exemple pour chacune.

Les séquences secondaires descriptives et dialogales

SAVOIRS

Dans un récit historique, comme dans tout récit, la séquence dominante narrative est souvent ponctuée de séquences descriptives et de séquences dialogales. Les séquences descriptives permettent au lecteur : – de visualiser un lieu, une époque ou un objet ; – de se représenter l’apparence d’un personnage, de connaître ses sentiments ou ses émotions, de saisir sa personnalité ; – de ressentir l’ambiance qui se dégage d’une situation. Les séquences dialogales rapportent les échanges entre les personnages. Elles rendent le récit plus vivant et font avancer l’histoire. Elles permettent au lecteur de mieux connaître les personnages : leur caractère, leurs attitudes, leur comportement, leur milieu social, leur lien avec les autres personnages, leur rôle dans le roman, etc.





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Lisez les passages de l’extrait dans la première colonne du tableau suivant. a) Dans la deuxième colonne, indiquez le type de séquence secondaire qu’on trouve dans chaque passage. b) Précisez le rôle ou l’intérêt de chaque séquence dans la troisième colonne. Passage du texte

Type de séquence

Rôle ou intérêt de la séquence

1. « Ce quatuor faisait partie de la centaine d’hommes […] armés uniquement de fourches, de faux ou de gourdins. » (Lignes 34 à 42) 2. « Nom d’un chien ! Voulez-vous ben me dire qu’est-ce qui font ? […] Ouais ! Qu’ils fassent vite parce que ma patience a des limites ! » (Lignes 48 à 52) 3. « C’est-tu le froid [...] En tout cas, moi c’est de même que je pense. » (Lignes 57 à 71)

4. « Ces militaires portaient un shako noir avec un plumet blanc sur rouge […] un fourreau à baïonnette et une gourde suspendue à la taille des soldats. » (Lignes 83 à 88) 5. « Oui, il l’avait eu [...] C’était son destin et il allait l’assumer pleinement. » (Lignes 97 à 101)

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AUTOUR

DE LA PHRASE

L’accord du participe passé avec avoir suivi d’un verbe à l’infinitif

SAVOIRS

Le participe passé employé avec avoir et suivi d’un verbe à l’infinitif suit la règle générale : il s’accorde en genre et en nombre avec le complément direct du verbe conjugué (CD du V) si ce CD est placé devant le verbe. CD du V ai vus

Ex. : Les militants, je les ai vus lutter pour leurs idées. m. pl.

J’aivu les militants lutter pour leurs idées. CD du V ai vu CD du V ont vue

La jeune fille que les soldats ont vue s’enfuir était affolée. f. s.

Les soldats ont vu la jeune fille s’enfuir affolée. CD du V ont vu

ATTENTION ! 1. Lorsque le CD complète le verbe à l’infinitif et non le verbe conjugué, le participe passé ne s’accorde pas. CD du V mener

Ex. : La rébellion que les patriotes ont voulu mener a échoué. Les patriotes ont voulu mener la rébellion. CD du V mener

2. Le participe passé fait suivi d’un infinitif ne s’accorde jamais. Ex. : La révolte que les soldats anglais ont fait échouer est passée à l’histoire.

19

Observez les participes passés en gras dans les phrases suivantes. a) Indiquez si le pronom souligné est le CD du verbe conjugué ou celui du verbe à l’infinitif. b) Accordez le participe passé, s’il y a lieu. 1. Les patriotes que Louis a vu____ s’insurger se battaient pour une noble cause. Le pronom que est le CD du verbe

.

2. Les canards qu’il a voulu____ chasser s’étaient enfuis. Le pronom qu’ est le CD du verbe

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.

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3. La liberté que cet homme a toujours souhaité____ offrir à ses enfants passait par la rébellion. Le pronom que est le CD du verbe

.

4. Les Anglais que les patriotes ont entendu____ hurler étaient à quelques mètres d’eux. Le pronom que est le CD du verbe

.

5. Les frères Bourdages, tu les as vu____ se cacher dans la maison. Le pronom les est le CD du verbe 20

.

Accordez correctement le participe passé, s’il y a lieu. a) Annette, la femme que ce jeune patriote a toujours espéré____ épouser, aidait les rebelles. b) La rébellion, que certains villageois ont pensé____ éviter, était à leurs portes. c) Louis est solidaire des femmes et des hommes qu’il a entendu____ crier. d) Les patriotes, il les a regardé____ marcher avec fierté et détermination. e) Louis et ses compagnons, que les villageois ont observé____ combattre, étaient déterminés. f) Les insurgés, que le général a fait____ encercler, ne pouvaient plus s’échapper. g) Cette famille, Louis l’a vu____ se réunir avant le départ de plusieurs de ses membres.

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L’attribut du complément direct du verbe

SAVOIRS

L’attribut du complément direct (Attr. du CD) est un mot ou groupe de mots qui donne une caractéristique au complément direct du verbe. Il fait donc fait partie du [groupe verbal]. L’attribut du complément direct: est précédé d’un verbe comme trouver, appeler, choisir, juger, estimer, croire, se sentir, considérer comme, traiter de, prendre pour, etc. ; est toujours placé à droite du verbe ; ne peut généralement pas être effacé sans modifier le sens de la phrase ou la rendre incorrecte.

• • •

CD

Attr. du CD

Ex. : L’homme [trouvait cette révolution nécessaire]. L’homme [trouvait cette révolution ∅]. Voici les groupes de mots qui peuvent occuper la fonction d’attribut du complément direct. Groupe de mots

Exemple

GN

Le conseil a élu cette femme présidente de la compagnie.

GAdj

Sacha a trouvé ces romans captivants.

GPrép

Les villageois considèrent les insurgés comme des héros.

L’adjectif qui remplit la fonction d’attribut du complément direct s’accorde en genre et en nombre avec le nom noyau du GN–CD du V ou le pronom–CD du V. Ex. : Louis croyait cette mission importante. f. s.

Cette mission, Louis la croyait importante. f. s.

21

Lisez les phrases suivantes. a) Soulignez le complément direct du verbe (CD). b) Surlignez l’attribut du CD. 1. Antoine a trouvé les patriotes inspirants. 2. Tu croyais cette mère exigeante. 3. J’ai considéré leurs gestes inutiles. 4. Ces gens, nous les avons traités de lâches. 5. Louis considérait la peur d’Antoine normale.

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22

Dans les phrases suivantes, accordez correctement les adjectifs attributs du complément direct. a) Les militants trouvaient les habitants (solidaire)

de leur

cause. b) Nous les avions crus (capable)

d’honorer leur parole.

c) Louis a jugé cet homme (lâche)

de ne pas l’accompagner

dans sa quête. d) Ces rebelles, l’histoire ne les jugera pas (coupable)

.

e) Elle pensait ses rêves (irréalisable)

.

f) Louis estimait cette femme (chanceux)

d’être encore en vie.

g) Vous les aviez toujours trouvés (vaillant)

et (brave)

, ces patriotes. h) Cette cause et ses valeurs, je les considère comme (noble)

.

i) Les frères Bourdages traitaient Antoine de (peureux) j) Ces militants trouvaient cette victoire (mérité) k) Tu les crois (invincible)

. .

, mais tout le monde a une faiblesse.

l) Les contestataires considéraient leurs actions comme (juste) et (honorable)

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.

Tâche 1 • Lire pour être témoin de la rébellion

45

TÂCHE 2

Écrire pour entrer dans l’action Dans la dernière tâche de la situation d’apprentissage 1, vous avez rédigé la situation initiale de votre récit historique en présentant le personnage principal, le lieu et l’époque où se déroulent les événements. Voici maintenant venu le temps de faire vivre quelques péripéties aux personnages que vous mettrez en scène. La tâche suivante vous permettra de rédiger l’élément déclencheur et le déroulement (actions) de votre récit. Cette partie de votre texte devra compter environ 300 mots et comporter au moins une séquence secondaire (descriptive ou dialogale).

FAITES PREUVE DE

• •

46

SAVOIRS

d’une phrase • Réduction subordonnée à un

• • •

groupe syntaxique Accord en nombre des infinitifs employés comme substantifs Accord de l’adjectif complément d’un GN formé d’un nom collectif Pluriel des noms propres et des noms composés

stratégie

Relisez la situation initiale de votre récit. Comme le déroulement de votre récit ne doit compter qu’environ 300 mots, assurez-vous d’éviter les digressions et de ne pas multiplier les péripéties.

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AUTOUR

DU TEXTE

PLANIFIER L’ÉCRITURE DE SON TEXTE

• Revoyez la planification que vous avez faite dans la tâche 2 de la SA1, aux pages 17 à 19. • Souhaitez-vous apporter des modifications à votre schéma narratif ? Si oui, notez-les à l’endroit approprié du tableau ci-dessous.

Élément déclencheur

Déroulement (principales actions)

Dénouement (la dernière action)

Situation finale

Faites vérifier votre nouvelle planification, s’il y a lieu, par votre enseignante ou votre enseignant.

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Tâche 2 • Écrire pour entrer dans l’action

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RÉDIGER LE BROUILLON DE SON TEXTE Rédigez maintenant le brouillon de l’élément déclencheur et du déroulement de votre récit historique. Référez-vous au plan de la page 19 ou à celui de la page 47, s’il y a lieu, ainsi qu’aux consignes ci-dessous. Si possible, rédigez votre texte à l’ordinateur.

Séquences secondaires descriptives et dialogales, p. 40 Outil 2, p. 100

Votre texte doit : ✓ présenter l’élément déclencheur et le déroulement de votre récit ; ✓ comporter au moins une séquence descriptive ou une séquence dialogale ; ✓ respecter le contexte historique retenu ; ✓ comporter environ 300 mots ; ✓ respecter les règles de la cohérence textuelle ; ✓ être rédigé dans un français standard, à moins que le contexte justifie l’utilisation d’un autre niveau de langue.

FAITES PREUVE DE

• • •

Ayez sous la main un dictionnaire, une grammaire et un ouvrage sur la conjugaison. Consultez au besoin votre planification. Relisez votre texte régulièrement en cours d’écriture.

Titre :

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stratégie

Raconte-moi une histoire !

(suite)

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Tâche 2 • Écrire pour entrer dans l’action

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RÉVISER LE CONTENU DE SON TEXTE Prenez le temps de réviser et de corriger votre texte avant d’en rédiger la version définitive. Relisez-le en prêtant attention à chacun des éléments du tableau suivant. Ne cochez l’élément qu’après l’avoir vérifié et après avoir apporté les changements nécessaires à votre brouillon, s’il y a lieu. Au besoin, consultez l’outil 9, Révision et correction d’un texte, à la page 109. Élément



Mon texte présente l’élément déclencheur et le déroulement du récit (actions). Mon texte comporte au moins une séquence secondaire (descriptive ou dialogale). Les éléments historiques présentés sont pertinents et vériables. Outil 5, p. 103

Mes idées sont liées entre elles de façon logique par des organisateurs textuels ou des marqueurs de relation. Mon texte respecte les règles de la cohérence textuelle. Mon texte est rédigé dans un français standard, à moins que le contexte justie l’utilisation d’un autre niveau de langue.

Faites vérifier votre texte et votre tableau par votre enseignante ou votre enseignant.

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AUTOUR

DE LA PHRASE

REVOIR LA SYNTAXE ET LA PONCTUATION

La réduction d’une phrase subordonnée à un groupe syntaxique

SAVOIRS

Réduire certaines subordonnées à des groupes syntaxiques permet de simplifier les phrases et de varier son style.

• Il est possible de réduire une subordonnée complément de phrase à : – un GPrép

Ex. : Quand les Habits rouges sont arrivés, les patriotes ont fait feu. À l’arrivée des Habits rouges, les patriotes ont fait feu. – un GPart Ex. : Puisqu’il n’était pas d’accord, il s’est opposé à cette décision. N’étant pas d’accord, il s’est opposé à cette décision.

• Il est possible de réduire une subordonnée complétive à : – un GPrép

Ex. : Il a cru que cette révolution était impossible. Il a cru à l’impossibilité de cette révolution. – un GInf Ex. : Louis a pensé qu’il pouvait rassurer Antoine. Louis a pensé pouvoir rassurer Antoine. – un GN Ex. : Les militants espèrent que les villageois les aideront. Les militants espèrent l’aide des villageois.

23

a) Dans chacune des phrases suivantes, soulignez la subordonnée complément de phrase. b) Réduisez chacune de ces subordonnées à un GPrép ou à un GPart, selon ce qui est demandé entre parenthèses. 1. Ils ont combattu pour que leur avenir soit meilleur. (GPrép) 2. De peur que la rébellion ne soit trop violente, Louis n’a pas dormi cette nuit-là. (GPart) 3. Étant donné que Louis voulait un avenir meilleur pour les siens, il s’est engagé. (GPart)

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51

24

a) Dans les phrases suivantes, soulignez les subordonnées complétives. b) Réduisez chacune de ces subordonnées à un GPrép, un GInf ou un GN, selon ce qui est demandé entre parenthèses. 1. Tous les combattants espèrent qu’ils seront victorieux. (GN) 2. Louis n’avait jamais cru que la rébellion serait possible. (GN) 3. Les Anglais croyaient que la colère des patriotes finirait par s’essouffler. (GPrép) 4. Les patriotes étaient convaincus qu’ils gagneraient. (GPrép) 5. Tous ces hommes croyaient qu’ils vaincraient leurs ennemis. (GInf)

Outil 9, p. 110

• Relisez maintenant votre texte, une phrase à la fois, afin de vous assurer que toutes •

vos phrases sont bien construites et bien ponctuées. Vérifiez chacun des éléments du tableau suivant et apportez les corrections nécessaires à votre brouillon, s’il y a lieu. Élément



Les phrases contiennent toutes un groupe sujet et un prédicat (GV), sauf s’il s’agit de phrases à construction particulière. Les phrases subordonnées ne sont jamais seules : elles sont incluses dans un groupe syntaxique ou dans une phrase. La construction des phrases est variée : certaines subordonnées ont été réduites à des groupes syntaxiques (GPrép, GN, GPart, GInf) pour alléger le texte. Outil 7, p. 106

Les signes de ponctuation sont appropriés.

Apportez des corrections à votre brouillon, s’il y a lieu.

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REVOIR L’ORTHOGRAPHE GRAMMATICALE Relisez votre texte pour vous assurer que les accords sont bien faits. Consultez la section Vérifier les accords à la page 110 de l’outil 9 et corrigez les accords dans votre texte.

L’accord en nombre des infinitifs employés comme substantifs

SAVOIRS

De nombreux noms, de forme simple ou composée, sont formés à partir de verbes à l’infinitif. Ex. : un aller, des avoirs, le dîner, un baiser, des faire-part, le savoir-faire, etc. Les noms simples dérivés d’un infinitif suivent la règle générale de l’accord du nom et se mettent au pluriel, s’il y a lieu. Ex. : J’ai acheté deux allers simples pour Paris. Ce mois-ci, nous aurons deux dîners en l’honneur de nos collègues retraités. Si Alex ne se ressaisit pas, ses parents vont lui couper les vivres. Les noms composés dont un ou plusieurs mots sont formés à partir d’un infinitif sont le plus souvent invariables. Ex. : Jeanne et Louis ont déjà envoyé leurs faire-part de mariage. Avez-vous finalement obtenu vos laissez-passer ? REMARQUE Comme aller-retour est formé de deux mots pouvant être employés comme noms, il peut prendre la marque du pluriel (des allers-retours), mais il peut aussi rester invariable (des aller-retour).

Pour distinguer le nom formé à partir d’un verbe à l’infinitif, on vérifie s’il peut : être précédé d’un déterminant ; être remplacé par un autre nom ; être précédé ou suivi d’un adjectif.

• • •

Ex. : Ses amis lui ont rappelé plusieurs souvenirs. Ses amis lui ont rappelé plusieurs événements. Ses amis lui ont rappelé plusieurs souvenirs heureux.

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53

25

a) Dans les phrases suivantes, soulignez les mots formés à partir d’un infinitif. b) Indiquez au-dessus s’il s’agit d’un verbe à l’infinitif (V) ou d’un nom (N). Accordez les noms, s’il y a lieu. 1. Malgré les levers de soleil qui se succédaient, les patriotes se tenaient toujours debout. 2. « Tous les pouvoirs ne peuvent tomber entre les mains d’un seul homme », se disaient-ils. 3. Ils ont toujours souhaité aller défendre leurs idées. 4. À leur départ, les patriotes embrassèrent leurs proches et leur firent des sourires. 5. Durant la révolte, Louis se battait pour vivre comme il en avait toujours rêvé. 6. Depuis quelque temps, les déjeuners se faisaient plus rares : la pauvreté s’installait. 7. Quelques allers -retours seront nécessaires.

L’accord de l’adjectif complément d’un GN formé d’un nom collectif Cas Le nom collectif est employé seul.

SAVOIRS

Accord de l’adjectif s’accorde en • L’adjectif genre et en nombre avec le

Exemples L’équipe victorieuse. f. s.

nom collectif. Le nom collectif au singulier est suivi d’un GPrép (de + nom).

s’accorde en • L’adjectif genre et en nombre avec

• ATTENTION ! Il arrive que le sens de la phrase exige un accord précis. L’adjectif doit alors s’accorder, selon le cas, avec le nom collectif ou avec le nom du GPrép.

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le nom collectif si on veut insister sur l’ensemble. L’adjectif s’accorde avec le nom du GPrép si on veut insister sur les éléments qui composent l’ensemble.

s’accorde en • L’adjectif genre et en nombre avec



le nom collectif s’il qualifie précisément ce dernier. L’adjectif s’accorde en genre et en nombre avec le nom du GPrép s’il qualifie précisément ce dernier.

Une équipe d’auteurs chevronnée. f. s.

Une équipe d’auteurs chevronnés. m. pl.

Une pile de feuilles lourde. f. s.

Une file d’étudiants impatients. m. pl.

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26

Dans les phrases suivantes, accordez l’adjectif en gras, s’il y a lieu. a) Un groupe d’hommes armé___ se promènent dans les rues. b) Une cinquantaine de personnes agité____ avaient ouvert leurs fenêtres pour voir ce qui se passait. c) Une file de militants interminable___ scandait sa colère. d) Une bande de manifestants colérique___ marchaient vers la place du village. e) Une foule d’idées sombre___ surgirent dans l’esprit de Louis. f) Les patriotes, regroupés ainsi, rappelaient une troupe de soldats solidaire___. g) Ils formaient une équipe de combattants déterminé___.

Le pluriel des noms propres et des noms composés

SAVOIRS

Les noms propres demeurent généralement invariables, sauf s’ils désignent des peuples, des habitants d’un lieu ou des dynasties. Ex. : Les Belges sont voisins des Allemands.

En cas de doute, consultez un dictionnaire.

Les Noirs sont majoritaires en Afrique du Sud. Ces Montréalaises participeront au triathlon de Magog. Le roi Henri IV a fondé la dynastie des Bourbons. Les Tremblay ont adopté un petit chien. L’accord en nombre des noms composés varie selon la composition de ces noms. Composition du nom

• Verbe + verbe (ex. : des pousse-pousse) • Verbe + nom qui a le trait non comptable (ex. : des aide-mémoire) • Verbe + pronom (ex. : des brise-tout) • Phrase (ex. : des je-ne-sais-quoi) • Nom + préposition + nom (ex. : des points de vue, des chef s-d’œuvre)

• Verbe + nom qui a le trait comptable (ex. : des garde-côte s) • Préposition + nom (ex. : des en-têtes) • Adverbe + nom (ex. : des bien-aimés) • Nom + nom (ex. : des safaris-photos) • Adjectif + nom (ex. : des courts-circuits) • Nom + adjectif (ex. : des comptes

Règle d’accord Les mots sont invariables.

– Le premier nom s’accorde. – Le deuxième nom ne s’accorde pas. – Le premier mot ne s’accorde pas. – Le deuxième s’accorde.

Les deux mots s’accordent.

rendus)

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27

a) Indiquez la composition des noms composés suivants. b) Créez une phrase avec chacun d’entre eux utilisé au pluriel.

28

Le nom sans-abris peut ou non prendre la marque du pluriel.

1. Après-midi

Composition :

2. Souper-conférence

Composition :

3. Laissez-passer

Composition :

4. Porte-monnaie

Composition :

5. Ouï-dire

Composition :

Observez les mots en gras dans chacune des phrases suivantes. Faites l’accord s’il y a lieu. Au besoin, référez-vous au tableau de la page précédente ou au dictionnaire. a) À cause de l’incendie qui avait détruit le village, on déplorait un grand nombre de sans-abri___ . b) À cause des nombreux orages, les villageois pouvaient observer des arc___ -en-ciel___ presque tous les jours. c) Plusieurs remue___-méninge___ avaient eu lieu ce matin-là afin d’établir une stratégie. d) Sa colère contre Hervé était un des à-côté___ qu’il devait ignorer durant la rébellion. e) Chez les Saint___-Germain___, la lumière demeurait visible. f) « Plusieurs pot___-de-vin___ avaient dû être acceptés », pensèrent certains hommes. g) Louis se méfiait un peu des arrière-pensée___ d’Antoine.

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CORRIGER L’ORTHOGRAPHE D’USAGE Assurez-vous que tous les mots de votre texte sont bien écrits. Dès que vous doutez de l’orthographe d’un mot, cherchez-le dans le dictionnaire.

RÉDIGER LA VERSION DÉFINITIVE DE SON TEXTE Vous pouvez maintenant rédiger la version définitive de votre texte. Si possible, rédigez-la à l’ordinateur. Titre :

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(suite)

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Corrigé Page 30 1

11

a) Louis Caron b) Arlette Cousture c) Michel David d) Chrystine Brouillet

Tâche 1, p. 31 à 45 2

Rebelles (ligne 38).

3

Il s’agit d’un soldat envoyé en avant d’une armée pour vérifier les lieux et signaler la présence de l’ennemi.

4

Désarmante, étrange, inusitée, etc.

5

c)

6

a) « Ils vont te tuer ».

7

Un Habit rouge.

8

Chuchoter, murmurer.

9

a) À Saint-Denis, en novembre 1837. b) Louis Cardinal. Personnages réels

12

a) Le mot seigneur désigne une personne qui possède une seigneurie, c’est-à-dire des terres.

13

Exemples de réponses. Les termes shako, havresac, giberne et baïonnette désignent des pièces qui faisaient partie de l’équipement des soldats à cette époque.

14

a) Il s’agit d’un manteau. b) Non, on ne l’entend à peu près plus.

15

Thomas Brown

David Bourdages

John Colborne

Hervé Bourdages

Charles Gore

Louis Cardinal

Wolfred Nelson

Antoine Labonté

Exemple de réponse. Les insurgés, dont le quatuor composé de Louis Cardinal, David Bourdages, Hervé Bourdages et Antoine Labonté, attendent la venue des soldats anglais dans la maison des Saint-Germain. Certains d’entre eux sont impatients de combattre et d’autres sont très nerveux à l’idée de tirer sur des soldats. Lorsque les premiers coups de feu retentissent et qu’il y a mort d’hommes, les insurgés semblent prêts à poursuivre la bataille.

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a) Les mots « tuque » et « mitaines ». b) « Icitte ». c) Comme il utilise un langage familier, on comprend que Louis vient d’un milieu populaire.

Personnages fictifs

George Wetherall 10

b) Exemple de réponse. Cette attitude révèle la valeur qu’il accorde à la vie humaine, peu importe les raisons qui justifient le combat contre l’ennemi. Elle démontre aussi une certaine empathie à l’égard des soldats anglais.

b) Non. Parce que le régime seigneurial n’existe plus.

b) Un euphémisme OU une périphrase.

c)

a) Exemple de réponse. Antoine est réticent à l’idée de tuer des hommes. En effet, lorsque Louis Cardinal lui dit qu’il sera capable de tirer sur l’ennemi puisqu’il a déjà tué des canards au vol, Antoine lui répond : « Mais c’est pas des canards, monsieur. C’est des hommes. »

16

Une séquence narrative.

17

Cet extrait comporte des séquences secondaires descriptives et dialogales. Exemple de séquence descriptive : « Avec sa façade de pierre massive, la maison des Saint-Germain se dressait comme un roc contre le vent et la neige qui balayaient la région. » (lignes 1 et 2) Exemple de séquence dialogale : « – Nom d’un chien ! Voulez-vous ben me dire qu’est-ce qui font ? […] – Ouais ! Qu’ils fassent vite parce que ma patience a des limites ! » (lignes 48 à 52)

Corrigé

59

18 Passage du texte

Type de séquence

Rôle ou intérêt de la séquence

1. « Ce quatuor faisait partie de la centaine d’hommes […] armés uniquement de fourches, de faux ou de gourdins. » (Lignes 34 à 42)

Séquence descriptive

Cette séquence permet de visualiser le lieu du combat, la façon dont les rebelles sont organisés et les armes qu’ils possèdent pour combattre.

2. « Nom d’un chien ! Voulez-vous ben me dire qu’est-ce qui font ? […] Ouais ! Qu’ils fassent vite parce que ma patience a des limites ! » (Lignes 48 à 52)

Séquence dialogale

Cette séquence permet de ressentir la tension qui monte entre les personnages : ils ne vivent pas l’attente de la même façon. Louis reste calme alors que Hervé s’impatiente.

3. « C’est-tu le froid [...] En tout cas, moi c’est de même que je pense. » (Lignes 57 à 71)

Séquence dialogale

Cette séquence permet de mieux connaître les sentiments de Louis, de saisir sa personnalité. Il est sensible à la peur du jeune Labonté : il essaie de le rassurer et de l’aider à affronter la situation.

4. « Ces militaires portaient un shako noir avec un plumet blanc sur rouge […] un fourreau à baïonnette et une gourde suspendue à la taille des soldats. » (Lignes 83 à 88)

Séquence descriptive

Cette séquence décrit l’apparence des soldats anglais. Elle nous permet de visualiser leur habillement et les armes qu’ils portent.

5. « Oui, il l’avait eu [...] C’était son destin et il allait l’assumer pleinement. » (Lignes 97 à 101)

Séquence descriptive

Cette séquence décrit les émotions et les pensées de Louis qui vient de tuer un homme pour la première fois de sa vie. Cela nous permet de mieux comprendre sa psychologie, sa quête et pourquoi il combat aux côtés des patriotes.

19

1. Les patriotes que Louis a vus s’insurger se battaient pour une noble cause.

d) Les patriotes, il les a regardés marcher avec fierté et détermination. e) Louis et ses compagnons, que les villageois ont observés combattre, étaient déterminés. f) Les insurgés, que le général a fait encercler, ne pouvaient plus s’échapper. g) Cette famille, Louis l’a vue se réunir avant le départ de plusieurs de ses membres.

Le pronom que est le CD du verbe conjugué a vus. 2. Les canards qu’il a voulu chasser s’étaient enfuis. Le pronom qu’ est le CD du verbe à l’infinitif chasser . 3. La liberté que cet homme a toujours souhaité offrir à ses enfants passait par la rébellion. Le pronom que est le CD du verbe à l’infinitif offrir.

21

2. Tu croyais cette mère exigeante.

4. Les Anglais que les patriotes ont entendus hurler étaient à quelques mètres d’eux.

3. J’ai considéré leurs gestes inutiles.

Le pronom que est le CD du verbe conjugué ont entendus . 5. Les frères Bourdages, tu les as vus se cacher dans la maison. Le pronom les est le CD du verbe conjugué as vus. 20

a) Annette, la femme que ce jeune patriote a toujours espéré épouser, aidait les rebelles. b) La rébellion, que certains villageois ont pensé éviter, était à leurs portes. c) Louis est solidaire des femmes et des hommes qu’il a entendus crier.

60

Raconte-moi une histoire !

1. Antoine a trouvé les patriotes inspirants.

4. Ces gens, nous les avons traités de lâches. 5. Louis considérait la peur d’Antoine normale. 22

a) solidaires b) c) d) e) f)

capables lâche coupables irréalisables chanceuse

g) h) i) j) k) l)

vaillants, braves nobles peureux méritée invincibles justes, honorables

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Tâche 2, p. 46 à 58 23

N

1. Ils ont combattu pour que leur avenir soit meilleur.

6. Depuis quelque temps, les déjeuners se faisaient plus rares : la pauvreté s’installait.

(GPrép) Ils ont combattu pour améliorer leur avenir.

N

2. De peur que la rébellion ne soit trop violente, Louis n’a pas dormi cette nuit-là. (GPart) Craignant une rébellion trop violente, Louis n’a pas dormi cette nuit-là.

7. Quelques allers -retours seront nécessaires. Accepter aussi le singulier aller-retour. 26

b) agitées

3. Étant donné que Louis voulait un avenir meilleur pour les siens, il s’est engagé.

24

a) armés c) interminable

(GPart) Voulant un avenir meilleur pour les siens,

d) colériques

Louis s’est engagé.

e) sombres f)

1. Tous les combattants espèrent qu’ils seront victorieux. (GN) Tous les combattants espèrent la victoire.

27

2. Louis n’avait jamais cru que la rébellion serait possible.

Exemples de réponses. 1. Composition : Préposition + nom Phrase : Je suis en congé tous les après-midis (OU après-midi) de juin.

(GN) Louis n’avait jamais cru la rébellion possible.

3. Les Anglais croyaient que la colère des patriotes finirait par s’essouffler.

2. Composition : Nom + nom Phrase : Des soupers-conférences ont eu lieu afin de transmettre l’information.

(GPrép) Les Anglais croyaient à un essoufflement de la colère des patriotes.

3. Composition : Verbe + verbe

4. Les patriotes étaient convaincus qu’ils gagneraient.

Phrase : N’oubliez pas de vous procurer vos laissez-passer.

(GPrép) Les patriotes étaient convaincus de gagner. 5. Tous ces hommes croyaient qu’ils vaincraient leurs ennemis.

4. Composition : Verbe + nom Phrase : La cliente hésite entre ces deux porte-monnaie.

(GInf) Tous ces hommes croyaient vaincre leurs ennemis. 25

5. Composition : Verbe + nom OU Verbe + verbe

N

1. Malgré les levers de soleil qui se succédaient, les patriotes se tenaient toujours debout. N

2. « Tous les pouvoirs ne peuvent tomber entre les mains d’un seul homme », se disaient-ils. V

3. Ils ont toujours souhaité aller défendre leurs idées. 4. À leur départ, les patriotes embrassèrent leurs N

proches et leur firent des sourires. 5. Durant la révolte, Louis se battait pour vivre comme il en avait toujours rêvé.

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Phrase : Il ne faut pas se fier aux ouï-dire. 28

a) sans-abri OU sans-abris b) arcs-en-ciel c) remue-méninges d) à-côtés e) Saint-Germain f)

V

solidaires

g) déterminés OU déterminée

pots-de-vin

g) arrière-pensées

Corrigé

61

SITUATION D’APPRENTISSAGE

Secrets d’histoire

3

On ne compte plus aujourd’hui les films et les romans inspirés des sombres années de la Seconde Guerre mondiale (1939-1945). La guerre et ses horreurs figurent en effet parmi les faits historiques les plus marquants. Cette situation d’apprentissage vous dévoilera quelques secrets bien gardés... Dans cette situation d’apprentissage, vous lirez un extrait du roman d’espionnage La Femme de Berlin. Cette lecture vous permettra de pénétrer dans les coulisses de la Seconde Guerre mondiale et de poursuivre votre exploration du récit historique. Vous terminerez ensuite la rédaction de votre propre récit historique.

BUTS DE LA SITUATION D’APPRENTISSAGE

Durée

5 heures

• Approfondir les caractéristiques du récit historique • Rédiger le dénouement et la situation finale d’un récit historique

1

L’espionnage, vous connaissez ? Dites si les énoncés suivants sont vrais ou faux. Vrai

Faux

a) Le MI5 et le MI6 sont deux branches du Service de renseignements britanniques. b) Mata Hari a été condamnée pour espionnage au service des Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale. c) Enigma est la machine dont se sont servis les Nazis pour encoder leurs messages.

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TÂCHE 1

Lire pour découvrir les dessous de l’histoire

On connaît assez bien les événements qui ont marqué l’Europe pendant la Seconde Guerre mondiale. Toutefois, ce qui se passait au Québec pendant cette période est moins bien connu. L ’ auteure Pauline Vincent s’y est intéressée dans son roman La Femme de Berlin, qui projette le lecteur dans le monde des services de renseignements.

SAVOIRS

relative • Subordonnée introduite par lequel ou

• •

l’une de ses variantes Choix du pronom relatif Coordination de phrases contenant des compléments indirects

Lisez la mise en contexte et le début du roman historique La Femme de Berlin pour découvrir la destinée de deux femmes qui, en raison de leur citoyenneté, verront leur vie tourner au cauchemar. Cette lecture vous permettra notamment de côtoyer des personnages ctifs plongés dans un univers bien réel. FAITES PREUVE DE

stratégie

Pendant votre lecture, prêtez attention aux indices qui permettent de situer le milieu social dans lequel évoluent les personnages.

CULTURE

EXPRESS

La Seconde Guerre mondiale (1939-1945) En 1933, le Parti national-socialiste (Parti nazi) dirigé par Adolf Hitler prend le pouvoir en Allemagne. Les Nazis mettent rapidement en place des mesures de persécution, principalement contre les Juifs, qu’ils considèrent comme un peuple inférieur. Six ans plus tard, l ’Allemagne envahit la Pologne an d’étendre son territoire. La France, le Royaume-Uni et le Canada, qu’on appellera les Alliés, déclarent alors la guerre à l’ Allemagne. C’est le début de la Seconde Guerre mondiale, où s’aronteront les puissances de l’ Axe (principalement l’ Allemagne, l’Italie et le Japon) et les Alliés (auxquels s’ajouteront entre autres l’URSS et les États-Unis). Durant la guerre, des millions de personnes, surtout des Juifs, sont emprisonnées dans des camps de concentration, puis dans des camps d’extermination, tenus par les Nazis. Près de six millions de personnes y perdront la vie. En juin 1944, les Alliés déclenchent une vaste oensive : le débarquement de Normandie. Cet événement majeur marque le début de la libération de plusieurs pays occupés par les forces militaires allemandes. L’ Allemagne capitule en mai 1945. La Seconde Guerre mondiale prend n dénitivement en septembre, au moment de la reddition sans condition du Japon.

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Tâche 1 • Lire pour découvrir les dessous de l’histoire

63

La Femme de Berlin (extrait) Au printemps 1939, la comtesse Claire von Ems - une Québécoise mariée à un Allemand - fuit l’Allemagne nazie avec sa lle Lydia pour préserver l’honneur de la famille. Lydia est en eet enceinte d’un homme dont elle ne veut pas dévoiler l’identité. Quelques mois plus tard, elles reçoivent la visite de deux policiers... DÉCEMBRE 1939

5

Indifférente à la morosité de ce premier Noël de guerre, une fine neige dansait au gré du vent sur un Westmount endormi. Dans cette banlieue cossue de Montréal, accrochée à flanc de montagne, un manoir d’influence Tudor s’éveillait. Une horloge grand-père égrena les sept coups de son carillon, dont la mélodie reprenait un air de la célèbre abbaye de Westminster. Au même moment, on sonna à la porte. — Maman, pouvez-vous répondre ? Je baigne Pierre, cria Lydia de la salle de bain.

10

15

« Quelle impudence 2 ! se dit Claire. Nous déranger à une heure aussi indue 3 ! Un lendemain de réveillon ! Et personne pour répondre. J’aurais dû garder Anita pour le congé des fêtes. Je suis trop généreuse avec le personnel. » En général, cette femme de trente-neuf ans détestait les imprévus et contrôlait les situations avec sang-froid. Toutefois, une pointe d’appréhension la parcourut. D’instinct, elle flairait la mauvaise nouvelle. Les gens bien élevés ne rendaient pas visite à leurs amis à une heure aussi matinale. Et si le messager de la mauvaise nouvelle était un attaché du consulat suisse ? Depuis l’entrée en guerre de l’Angleterre contre l’Allemagne, quatre mois auparavant, elle appréhendait chaque jour une telle visite. « Oh Hanz, mon amour, pourvu qu’il ne te soit rien arrivé ! » Son corps se contracta lorsqu’elle imagina son mari gisant sur un champ de bataille, quelque part en Europe. Elle secoua la tête pour en chasser la vision apocalyptique.

20

25

30

64

Rapidement elle enfila son peignoir préféré et, d’un pas volontaire, elle traversa la loggia circulaire qui dominait le hall d’entrée. Arrivée à l’escalier, encore baigné dans l’obscurité fragile du lever du jour, elle poussa l’interrupteur. L’orgie de lumière qui jaillit du lustre baroque la força à cligner des yeux. Que ce lustre clinquant pouvait l’agacer ! D’ailleurs, elle l’avait pris en aversion dès l’instant où elle avait posé le pied dans ce manoir où se mêlaient plusieurs styles architecturaux. Cette ostentation de parvenu 4 était aux antipodes du raffinement dans lequel elle vivait depuis une vingtaine d’années. En mars, lors de son emménagement en catastrophe à Montréal, avec sa fille, elle ne s’était pas attardée à ce genre de détails. Il lui avait fallu trouver une résidence meublée pouvant répondre aux exigences de leur mode de vie et leur procurer la plus grande discrétion pendant leur séjour dans la métropole canadienne. Et, grâce à une connaissance d’un ami de son mari, elle avait loué cette maison, la seule inoccupée, à l’époque, dans ce beau quartier. Aujourd’hui, toutes ces considérations oiseuses ne lui importaient plus.

Secrets d’histoire

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35

40

En s’engageant dans l’escalier de marbre ambré, elle fut secouée par des spasmes à l’estomac, suivis d’une douleur violente au côté. Ses jambes flanchèrent et sa vue s’embrouilla. Elle s’agrippa à la rampe de fer forgé et attribua son malaise au délicieux pâté de foie de canard en croûte de la veille. Sans doute un léger problème d’acidité gastrique. « Aurais-je dû résister à ce plaisir si exceptionnel en cette période de restrictions ? » se demanda-t-elle. Puis, refusant de se culpabiliser, elle descendit plus lentement en se promettant un jeûne de deux jours. « Rien de mieux pour retrouver la forme », pensa-t-elle. Le gong de l’entrée retentit de nouveau.

45

Arrivée dans le hall en rotonde soutenu par deux colonnes corinthiennes, Claire s’arrêta. Par réflexe plus que par coquetterie, elle lissa ses cheveux. Sa main tremblait. Quand elle ouvrit la porte, elle avait retrouvé un semblant de contenance 5 . Dans la froideur matinale de l’hiver, balayée par la poudrerie naissante, deux policiers en uniforme de la RCMP1 la fixaient d’un air autoritaire. — Messieurs ?

50

— Madame von Ems ? — Comtesse von Ems ! — De votre nom de fille, Grenier ? Chaque mot prononcé projetait une buée blanche.

55

Agacée par le ton officiel de l’agent, elle braqua sur lui un regard de faucon. — En vertu de la loi sur les mesures de guerre en vigueur au Canada et dans l’Empire britannique, vous êtes en état d’arrestation. Vous et votre fille Lydia. Est-elle ici ?

60

— Mais… mais… Qu’est-ce que cela signifie ?

65

— On vous a posé une question. Votre fille est là ? lança, dans un franglais 6 laborieux, le second homme, aux pommettes rougeaudes et à l’embonpoint qui mettait en danger les boutons de son paletot. — Qui êtes-vous ? — Agent Tremblay et agent Stanley, de la RCMP, dit le Canadien français en exhibant sa carte d’identité. Claire von Ems la lui arracha des mains. 1. RCMP : Royal Canadian Mounted Police. Depuis 1949, l’appellation française de ce corps policier est Gendarmerie royale du Canada (GRC).

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Tâche 1 • Lire pour découvrir les dessous de l’histoire

65

70

— Faites venir votre fille ! Sur ces entrefaites, Lydia cria de l’étage : — Mère, qu’est-ce que c’est ? — Reste dans ta chambre ! J’arrive, ma chérie.

75

Cachant à peine sa nervosité, Claire jeta un regard bref sur la carte d’identité avant de la rendre au policier d’un geste sec. Ne comprenant toujours pas ce qui lui arrivait, elle demanda : — Pourquoi ? — Vous avez cinq minutes pour préparer vos valises, lui répondit l’agent Stanley.

80

— Nos valises ? Vous avez l’intention de nous garder en détention ? Mais pourquoi ? C’est de la folie ! Répondez à la fin ! Grelottant, les policiers piétinaient, en cadence, la neige entassée sur le perron. Le petit se hasarda à demander : — Pouvons-nous entrer ?

85

Le froid nordique s’engouffrait par la porte entrouverte et la neige s’accumulait sur le marbre du plancher en fondant aussitôt. Claire ouvrit la porte de chêne sculptée. Sans autre invitation, ils entrèrent. Après s’être débarrassés de leur couvre-chef en castor, ils se secouèrent comme des oiseaux mouillés. « Les hyènes entrent dans la bergerie », pensa Claire.

90

Elle haussa le ton : — Répondez-moi à la fin. Pourquoi nous arrêtez-vous ? dit-elle en appuyant sur chaque mot. — Dépêchez-vous ! Toisant les deux policiers, elle ajouta, vindicative

95

7

:

— Vous commettez une grossière erreur, messieurs. Vous regretterez cet affront. Vous ne savez pas à qui vous vous adressez ! — À une Allemande, si je ne m’abuse, lança Tremblay avec un rien de cynisme. Jugeant qu’il était inutile d’insister, elle se montra plus conciliante. — Je vais chercher ma fille.

100

66

— Faites vite. On a d’autres chats à fouetter...

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Croyant les laisser en plan, Claire s’élança dans l’escalier, bientôt talonnée par l’agent Tremblay. Décontenancée, elle s’arrêta si brusquement qu’il la bouscula involontairement. Elle lui lança : 105

— Vous n’allez tout de même pas me suivre jusqu’au petit coin ? D’un ton qui n’invitait pas à la réplique, le petit homme rétorqua :

110

— Devoir oblige, madame la comtesse. Nous vous escorterons partout où vous irez. Si ça peut vous rassurer, je resterai à la porte de votre chambre. Au même moment, Lydia surgit dans le couloir, bébé Pierre dans ses bras. — Maman… Qui est cet homme ? Que fait-il ici ?

115

— Entre dans ma chambre et ne pose pas de questions, lui enjoignit sa mère. Claire claqua la porte derrière elle et un pan de son peignoir resta coincé. Furieuse, elle tira avec force, mais dut rouvrir pour se libérer. Imperturbable, le policier la dévisageait. Du coup, sa fureur céda la place à une rage sourde. — Maman, allez-vous m’expliquer à la fin ? dit Lydia en déposant son fils sur le lit.

120

Claire arpenta la pièce comme un automate. Elle n’arrivait pas à faire le point et marmonnait : « Ce n’est qu’un mauvais rêve, ma Claire ! Ne t’inquiète pas ! Ça passera ! » Lydia l’enlaça. La chaleur du contact l’apaisa. Après un court silence, Lydia lui chuchota : — Je ne peux pas vous aider si je ne sais pas ce qui se passe ! Claire se dégagea de l’étreinte de sa fille.

125

— Nous sommes en état d’arrestation. Ce sont des agents de la RCMP. Ils doivent nous emmener je ne sais où et j’en ignore autant la raison ! Nous avons cinq minutes pour boucler nos valises. Lydia allait demander « Pourquoi ? » mais elle jugea la question superflue. Elle connaissait la réponse.

130

135

Même si depuis le déclenchement des hostilités entre les grandes puissances, en septembre dernier, ce sujet tabou n’était jamais abordé à la maison, elle s’était préparée mentalement à ce moment. Surtout depuis la mise en application de la loi sur les mesures de guerre. Comme des centaines de ressortissants d’origine allemande ou en possession d’un passeport germanique, elles pouvaient être considérées comme des ennemies selon la loi du Dominion du Canada et de l’Empire britannique, et internées dans un camp.

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67

140

Toutefois, elles estimaient leur cas différent de celui des autres. En dépit de leurs passeports allemands, elles étaient nées au Canada et cela leur conférait des droits, s’obstinaient-elles à penser. Enfin, voilà que l’inévitable se produisait, au plus grand soulagement de Lydia. L’expectative de leur arrestation la minait depuis si longtemps. Pour sa part, Claire n’était pas dupe. Elle aussi en connaissait le motif. Dans une dernière tentative pour protéger sa fille et son petit-fils, elle se terrait encore derrière un rempart de non-dits et d’omissions volontaires.

145

150

— Mon amour pour ton beau-père nous a placées dans le camp ennemi. En fait, tout bien considéré, nous ne sommes ni entièrement canadiennes ni entièrement allemandes. — Les circonstances et les apparences nous condamnent d’avance. Ce n’était qu’une question de temps avant qu’ils ne nous arrêtent. Quelle ironie ! Selon le point de vue où l’on se place, on nous considère soit comme des citoyennes loyales, soit comme des ennemies à neutraliser. C’est la guerre... même ici, conclut Lydia. L’agent cogna à la porte. — Pressez-vous, mesdames ! Dans un sursaut de révolte, Claire lança :

155

— Nous sommes canadiennes avant tout ! Qui peut en douter et s’imaginer que… ? Ce n’est pas parce que j’ai épousé... un All... La gorge serrée, Claire ne put terminer sa phrase. L’éventualité de leur arrestation la privait de sommeil depuis des semaines. Réalisant son impuissance, elle fondit en larmes et s’allongea aux côtés de son petit-fils.

160

— Nous allons trouver une solution, affirma Lydia pour l’encourager. Elle essuya les larmes sur les joues fiévreuses de sa mère, puis l’embrassa sur le front. Claire von Ems caressa le crâne duveteux du petit Pierre. — Et ce cher enfant, à peine né et déjà plongé dans une pure folie. Qu’est-ce que tu vas devenir, mon ange ? Qu’est-ce que nous allons devenir ?

165

— Réfléchissons ! Soyons pragmatiques ! — C’est vrai ! D’abord, il faut à tout prix communiquer avec le consul de Suisse... suggéra Claire sans lever les yeux du poupon. — Bonne idée ! Il pourrait certainement nous tirer de ce mauvais pas. — Mais il y a ce gringalet de policier devant la porte.

170

68

— Je m’occupe de lui. Puis, j’appellerai monsieur Mueller. La RCMP comprendra vite que c’est une grossière erreur ! mentit Lydia.

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175

Se sentant investie d’un rôle de protection, Lydia endossa cette responsabilité sans réfléchir et la mutation se produisit naturellement. Sa mère ne devait plus souffrir des conséquences de sa décision. Leur présence à Montréal, c’était sa faute ! Coupable, elle l’était. Pour obtenir son pardon, elle se devait d’alléger le fardeau des tracas dont elle était la cause. VINCENT, Pauline. La Femme de Berlin, Lévis, Éditions Alire, 2017, p. 1 à 8.

POUR MIEUX SAISIR LE TEXTE 2

Que signie l’exclamation suivante : « Quelle impudence ! » Quelle surprise !

Quel manque de prudence !

Consultez le dictionnaire ou Internet au besoin.

Quel manque de respect ! 3

À la ligne 8, il est question d’heure indue. Trouvez un antonyme de cet adjectif.

4

Aux lignes 26 et 27, on peut lire que Claire déteste l’« ostentation de parvenu » qu’elle observe dans le manoir qu’elle a loué. Que signie cette expression ?

5

Aux lignes 46 et 47, il est écrit que Claire « avait retrouvé un semblant de contenance ». Que désigne le nom contenance dans ce contexte ? a) Le fait d’avoir de l’assurance, de l’aplomb. b) La capacité d’un contenant. c) Le fait de se montrer capable.

6

Le texte nous apprend que l’un des deux agents parle franglais. a) Dans vos mots, expliquez ce qu’est le franglais.

b) Par quel procédé linguistique a-t-on créé le mot franglais ? Abrègement

Dérivation

Télescopage (mot-valise)

7

Donnez un synonyme de l’adjectif vindicative (ligne 94) ? Consultez un dictionnaire au besoin.

8

Entre les lignes 125 et 131, surlignez un synonyme de guerre.

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69

CULTURE

EXPRESS

Pauline Vincent Née à Montréal en 1943, Pauline Vincent est une gure bien connue de l’univers culturel québécois. Son intérêt pour la littérature n’est pas sa seule passion : l’écrivaine a également travaillé comme journaliste, animatrice, correspondante à Paris et à Rome, conférencière, attachée de presse et conseillère en communication pour le premier ministre du Canada ainsi que pour plusieurs ministres fédéraux. Elle a rédigé neuf romans, dont un best-seller, L’Imposture, un roman historique racontant l’histoire d’une jeune journaliste des années 1930.

AUTOUR

DU TEXTE

DÉGAGER LES CARACTÉRISTIQUES DU RÉCIT HISTORIQUE 9

Quelle est l’intention de communication de l’auteure de cet extrait ? Raconter une histoire inspirée d’événements historiques. Raconter une histoire purement fictive. Décrire des faits historiques.

10

L’extrait que vous venez de lire correspond aux premières pages du roman La Femme de Berlin. Inscrivez ci-dessous les éléments qui constituent la situation initiale et l’élément déclencheur. Situation initiale Qui ?

Quoi ?

Où ?

Quand ?

Élément déclencheur

70

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11

Le récit historique est un mélange de réel et de fiction. Dites si les éléments suivants, tirés de l’extrait, sont fictifs ou réels. Cochez la bonne réponse. Fictif

Réel

Au besoin, consultez Internet.

a) Les nom des agents b) La loi sur les mesures de guerre c) La RCMP d) Le mariage de Claire et de Hanz e) La ville de Westmount f) Les camps d’internement 12

Relisez la phrase suivante : « Quelle impudence ! se dit Claire. Nous déranger à une heure aussi indue! » a) À quel registre de langue appartient cette phrase ? Registre familier

Registre standard

Registre soutenu

b) À quoi peut-on reconnaître ce type de registre ?

Marques de variation historique, géographique ou sociale, p. 39

c) Que révèle ce registre sur le milieu d’où provient Claire ?

13

Relevez deux éléments du texte qui confirment l’appartenance de Claire au milieu identifié dans la question précédente.

14

L’auteure a parsemé son texte de détails architecturaux et décoratifs qui confirment le milieu social des occupants du manoir et qui témoignent d’une recherche documentaire rigoureuse. Relevez trois de ces détails.

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15

Lisez les passages de l’extrait dans la première colonne du tableau suivant. a) Dans la deuxième colonne, indiquez le type de séquence secondaire qu’on trouve dans chaque passage.

Séquences secondaires descriptives et dialogales, p. 40

b) Précisez le rôle ou l’intérêt de chaque séquence dans la troisième colonne. Passage du texte

Type de séquence

Rôle ou intérêt de la séquence secondaire

1. Indiérente à la morosité de ce premier Noël de guerre, une ne neige dansait au gré du vent sur un Westmount endormi [...] dont la mélodie reprenait un air de la célèbre abbaye de Westminster. (Lignes 1 à 5) 2. « Mon amour pour ton beau-père nous a placées dans le camp ennemi. [...] C’est la guerre... même ici, conclut Lydia. » (Lignes 144 à 150)

AUTOUR 16

DE LA PHRASE

Dans l’extrait, on peut lire la phrase suivante : Cette ostentation de parvenu était aux antipodes du raffinement dans lequel elle vivait depuis une vingtaine d’années . a) Dans cette phrase, mettez entre crochets la subordonnée relative. b) Quel pronom relatif introduit cette subordonnée ?

c) Quelle préposition précède ce pronom relatif ?

d) Quel mot ce pronom remplace-t-il ?

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La subordonnée relative introduite par lequel ou l’une de ses variantes

SAVOIRS

La subordonnée relative peut être introduite par un pronom relatif dont la forme ne change jamais (qui, que, quoi, dont, où) ou par le pronom relatif lequel ou l’une de ses variantes (laquelle, auquel, duquel, auxquelles, etc.). Voici les variantes du pronom relatif lequel. Masculin Singulier

Féminin Pluriel

Singulier

Pluriel

lequel

lesquels

laquelle

lesquelles

duquel

desquels

de laquelle

desquelles

auquel

auxquels

à laquelle

auxquelles

La [subordonnée relative] remplit toujours la fonction de complément du nom ou du pronom, peu importe le pronom relatif utilisé. P Sub. rel.–C du N guerre

Ex. : La guerre [dont tout le monde a parlé] a été meurtrière. P Sub. rel.–C du Pron. celui

Ce souvenir est celui [auquel Claire tenait le plus]. Le pronom relatif lequel est le plus souvent précédé d’une préposition (dans lequel, sur lequel, avec lesquels, pour lesquelles, etc.) ou joint aux prépositions à ou de : auquel (à + lequel), desquels (de + lesquels), etc. Ex. : La maison [devant laquelle les policiers se trouvaient] était somptueuse. Le bureau [dans lequel Claire cherchait son passeport] était désordonné. Les origines allemandes [auxquelles le policier faisait référence] constituaient le sujet de leur rencontre. Le pronom relatif lequel (duquel, auquel, etc.) étant variable, il prend le genre et le nombre du nom ou du pronom qu’il remplace. Ex. : Les crimes de guerre [auxquels les policiers faisaient référence] étaient areux. m. pl.

L’heure [à laquelle les agents sont arrivés] a inquiété la comtesse. f. s.

ATTENTION ! Si l’antécédent du pronom désigne une personne, on utilise de préférence le pronom qui. Ex. : C’est cette femme [avec qui (plutôt que avec laquelle) j’ai travaillé]. f. s.

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73

17

Lisez les phrases suivantes. a) Surlignez le pronom relatif et la préposition qui le précède, s’il y a lieu. Mettez entre crochets la subordonnée relative. b) Tracez une flèche qui va du pronom relatif à son antécédent. 1. La guerre, qui a commencé en 1939 , s’est conclue en 1945 . 2. Ce passeport canadien, sur lequel elle comptait , devait se trouver quelque part . 3. Le chef du Parti nazi, à qui les soldats obéissaient , se nommait Hitler . 4. Ces deux femmes ont quitté le pays dans lequel elles vivaient pour éviter la guerre . 5. Les lumières de la maison devant laquelle les deux agents se tenaient étaient allumées . 6. Ce camp dans lequel plus d’un million de Juifs ont été exterminés se nomme Auschwitz . 7. De peur d’être emprisonnées , plusieurs personnes ont fui le pays duquel elles étaient originaires .

Comment choisir le pronom relatif approprié ?

COMMENT FAIRE ?

On choisit le pronom relatif auquel (à laquelle, auxquels, auxquelles) si le [GPrép] de la P2 est construit avec la préposition à (au, aux). Ex. : (P1) La période est fascinante. (P2) Cet historien s’intéresse [à cette période]. La période à laquelle cet historien s’intéresse est fascinante. On choisit le pronom relatif dont ou le pronom relatif duquel (de laquelle, desquels, desquelles) si le [GPrép] de la P2 est construit avec la préposition de (ou loin de, près de, etc.). Ex. : (P1) Les policiers arrêteront la famille. (P2) Claire se méfie [de ces policiers]. Les policiers dont Claire se méfie arrêteront la famille. Ex. : (P1) Le pays a engendré une guerre meurtrière. (P2) Elle se trouve [loin de son pays]. Le pays loin duquel elle se trouve a engendré une guerre meurtrière. On emploie le pronom relatif lequel (ou laquelle, lesquels, lesquelles) si le [GPrép] de la P2 est construit avec une préposition autre que à ou de (sur, sous, avec, dans, pour, chez, par, etc.). 74

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Comment choisir le pronom relatif approprié ? (suite)

COMMENT FAIRE ?

Ex. : (P1) La rampe était en marbre. (P2) Claire s’appuyait [sur la rampe]. La rampe sur laquelle Claire s’appuyait était en marbre. ATTENTION ! Si l’antécédent du pronom désigne une personne on utilise de préférence le pronom qui. Ex. : (P1) Le policier doutait de son honnêteté. (P2) Elle parlait [au policier]. Le policier à qui elle parlait doutait de son honnêteté.

18

Lisez les phrases ci-dessous. a) Dans la P2, soulignez le groupe de mots qui sera remplacé par un pronom relatif. b) Insérez la P2 dans la P1 en utilisant le pronom relatif lequel, ou l’une de ses variantes, précédé d’une préposition. Ex. : P1 Le secret avait été dévoilé. P2 Elle s’accrochait au secret. P1 + P2 Le secret auquel elle s’accrochait avait été dévoilé. 1. P1 La porte était recouverte de neige. P2 Les policiers ont frappé à la porte. P1 + P2 2. P1 La chaise grinçait. P2 Lydia était assise sur la chaise. P1 + P2 3. P1 Les bons moments étaient derrière elle. P2 Claire s’était habituée à ces bons moments. P1 + P2 4. P1 L’armoire était fermée à clé. P2 Elle avait déposé son passeport dans l’armoire. P1 + P2 5. P1 Des coups ont retenti à la porte. P2 Les deux agents se tenaient derrière la porte. P1 + P2

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Tâche 1 • Lire pour découvrir les dessous de l’histoire

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Comment coordonner des phrases contenant des compléments indirects ?

COMMENT FAIRE ?

Certains verbes se construisent avec des prépositions précises. Quand on coordonne deux phrases qui contiennent un complément indirect du verbe (CI du V), il faut tenir compte de la préposition qui introduit chacun des CI du V. Ex. : V J’ai pris connaissance et réagi à son histoire. On prend connaissance de quelque chose, mais on réagit à quelque chose.  Il faut respecter la préposition demandée par chacun de ces verbes.

Pour savoir quelle préposition utiliser, consultez le dictionnaire.

J’ai pris connaissance de son histoire et j’ai réagi à son histoire.  Il est possible ensuite de pronominaliser le deuxième CI du V. J’ai pris connaissance de son histoire et j’y ai réagi. 19

Les phrases ci-dessous sont mal construites. a) Récrivez-les une première fois en utilisant la préposition requise. b) Récrivez-les une deuxième fois en pronominalisant le deuxième CI du verbe. Ex. : La mère et sa fille ont pensé et ont discuté d’un plan. La mère et sa fille ont pensé à un plan et ont discuté d’un plan. La mère et sa fille ont pensé à un plan et en ont discuté.

On remplace de là et de cela par le pronom en et on remplace à cela par le pronom y. Ex. : Je sors de la maison (de là). J’en sors. Elle pense à sa maison (à cela). Elle y pense.

1. Claire parle et a peur des policiers.

2. Les femmes croient et se battent pour la liberté.

3. Elles pensent et parlent beaucoup de leur pays.

4. Elles tiennent compte et s’adaptent à la situation.

5. Elles souffrent et s’opposent à la guerre.

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TÂCHE 2

Écrire pour dévoiler la fin de l’histoire

Dans les deux premières situations d’apprentissage, vous avez rédigé la situation initiale, l’élément déclencheur et le déroulement de votre récit. Voici venu le moment de nous faire découvrir la fin de votre histoire ! La tâche suivante vous permettra de rédiger le dénouement et la situation nale de votre récit historique. Votre texte devra compter environ 100 mots. FAITES PREUVE DE

SAVOIRS

de quel employé • Accord comme attribut dans



quel… que et accord du verbe Accord de même, quelque et tout

stratégie



Prenez le temps de bien planifier l’écriture de cette partie de votre texte :  en relisant la situation initiale, l’élément déclencheur et le déroulement de votre récit (pages 25-26 et 57-58) ;  en relisant le schéma narratif de votre récit (activité 21, page 19) ainsi que les modifications que vous avez pu y apporter (page 47).



Demandez-vous si le dénouement que vous avez imaginé est la seule issue possible. Un autre sort, plus réaliste, plus étonnant peut-être, peut-il être réservé à vos personnages ?

AUTOUR

DU TEXTE

Revoyez la planification que vous avez faite dans la tâche 2 de la SA2, à la page 47. Souhaitez-vous apporter des modifications à votre schéma narratif ? Si oui, notez-les à l’endroit approprié du tableau ci-dessous.

Schéma narratif, p. 17

Dénouement (la dernière action)

Situation finale

Faites vérifier votre nouvelle planification, s’il y a lieu, par votre enseignante ou votre enseignant. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Tâche 2 • Écrire pour dévoiler la fin de l’histoire

77

RÉDIGER LE BROUILLON DE SON TEXTE Rédigez maintenant le brouillon du dénouement et de la situation finale de votre récit historique. Référez-vous à votre schéma narratif, pages 19, 47 et 77 ainsi qu’aux consignes ci-dessous. Si possible, rédigez votre texte à l’ordinateur.

Outil 2, p. 100

Votre texte doit : ✓ présenter le dénouement et la situation finale de votre récit ; ✓ respecter le contexte historique retenu ; ✓ comporter environ 100 mots ; ✓ respecter les règles de la cohérence textuelle ; ✓ être rédigé dans un français standard, à moins que le contexte justifie l’utilisation d’un autre niveau de langue.

FAITES PREUVE DE



Ayez sous la main un dictionnaire, une grammaire et un ouvrage sur la conjugaison.



Relisez votre texte régulièrement en cours d’écriture pour assurer la cohérence et le bon enchaînement des idées.

Titre :

78

stratégie

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(suite)

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RÉVISER LE CONTENU DE SON TEXTE Prenez le temps de réviser et de corriger votre texte avant d’en rédiger la version définitive. Relisez-le en prêtant attention à chacun des éléments du tableau de la page suivante. Ne cochez l’élément qu’après l’avoir vérifié et après avoir apporté les changements nécessaires à votre brouillon, s’il y a lieu. Consultez, au besoin, l’outil 9, Révision et correction d’un texte, à la page 109.

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Tâche 2 • Écrire pour dévoiler la fin de l’histoire

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Élément



Mon texte présente le dénouement et la situation nale de mon récit historique. Mon texte constitue une suite logique et vraisemblable au déroulement, compte tenu du contexte historique. Mon texte comporte environ 100 mots. Outil 2, p. 100

Mon texte respecte les règles de la cohérence textuelle.

Outil 5, p. 103

Mes idées sont liées entre elles de façon logique par des organisateurs textuels ou des marqueurs de relation. Mon texte est rédigé dans un français standard, à moins que le contexte justie l’utilisation d’un autre niveau de langue.

Apportez les corrections nécessaires à votre brouillon, s’il y a lieu. Faites valider votre tableau et votre texte par votre enseignante ou votre enseignant.

AUTOUR Réduction d’une phrase subordonnée à un groupe syntaxique, p. 51

DE LA PHRASE

AMÉLIORER SON STYLE Relisez votre texte et voyez si vous pouvez alléger certaines de vos phrases. Apportez les améliorations nécessaires à votre brouillon, s’il y a lieu.

REVOIR LA SYNTAXE ET LA PONCTUATION

• Relisez votre texte une phrase à la fois pour vous assurer qu’elles sont toutes bien •

construites et bien ponctuées. Vérifiez chacun des éléments du tableau suivant et apportez les corrections nécessaires à votre brouillon, s’il y a lieu. Élément

Subordonnée relative introduite par lequel ou l’une de ses variantes, p. 73



Les phrases contiennent toutes un sujet et un prédicat, sauf s’il s’agit d’une phrase à construction particulière. Les phrases subordonnées ne sont jamais seules : elles sont toujours enchâssées dans un groupe ou dans une phrase. La subordonnée relative est introduite par le pronom approprié : j’ai vérié l’emploi des pronoms que, dont, ainsi que lequel et ses variantes. Les phrases coordonnées qui contiennent des CI du V sont construites avec la ou les prépositions appropriées.

Outil 7, p. 106

Les phrases sont correctement ponctuées.

Apportez des corrections à votre brouillon, s’il y a lieu.

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REVOIR L’ORTHOGRAPHE GRAMMATICALE

L’accord de quel employé comme attribut dans quel… que et l’accord du verbe

SAVOIRS

Lorsqu’il est immédiatement suivi du verbe être au subjonctif, quel... que s’écrit en deux mots. Quel... que soit a alors le sens de « peu importe ». Ex. : Quel que soit son désespoir, elle fera face à la situation. Peu importe son désespoir, elle fera face à la situation. Dans ce cas, quel est attribut et il prend le genre et le nombre du sujet du verbe être. Le verbe être s’accorde aussi avec ce sujet. Ex. : Quelle que soit sa déception, elle gardera son secret. f. s.

Quels que soient ses motifs, son père ne les comprendra jamais. m. pl.

Elle acceptera sa volonté, quelle qu’elle soit. f. s.

ATTENTION ! Le verbe être est parfois à l’infinitif et précédé de pouvoir ou devoir au subjonctif. Ex. : Quelle que puisse être sa déception, elle endurera son malheur. 20

Lisez les phrases suivantes. a) Soulignez le nom noyau du GN sujet ou le pronom sujet du verbe être et indiquez son genre et son nombre en dessous. b) Écrivez correctement le mot quel à l’endroit prévu. Ex. : Elles suivront les policiers, quelles que soient leurs raisons. f. pl.

1.

qu’elles soient, les raisons de faire la guerre nous rebutent.

2. Cette loi,

qu’elle soit, déplaît aux deux femmes.

3.

que soient ces avis, ils ne sont pas parvenus à ces dames.

4.

que soit la situation au Canada, elles ont décidé de s’y établir.

5. Elle aura été avertie des conséquences, 6. « 7.

qu’elles soient.

que soit le règlement, vous devez vous y conformer. que soient les arguments des dames, les agents les

emmèneront avec eux. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Tâche 2 • Écrire pour dévoiler la fin de l’histoire

81

21

Lisez la phrase suivante tirée de l’extrait. Quelle ironie! Selon le point de vue où l’on se place, on nous considère soit comme des citoyennes loyales, soit comme des ennemies à neutraliser. C’est la guerre… même ici, conclut Lydia. À quelle classe de mots appartient le mot en gras ? Justifiez votre réponse.

L’accord de même, quelque et tout

COMMENT FAIRE ?

Pour savoir si les mots même, quelque et tout s’accordent ou s’ils sont invariables, il faut savoir à quelle classe de mots ils appartiennent. Même



Classe du mot

Explication

Adverbe

On le remplace par aussi, de plus, également. Il est invariable.

Adjectif

On le remplace par un autre adjectif qui marque la ressemblance. Il s’accorde en nombre avec le nom donneur.

Exemple (également)

Dans son grenier, il a même trouvé ces anciennes médailles. Toutes les femmes avaient les mêmes demandes. (des demandes semblables)

• Quelque Attention ! L’expression « il y a quelque temps » est au singulier, car elle signifie « il y a un certain temps ».

82

Secrets d’histoire

Classe du mot

Explication

Adverbe

On le remplace par environ. Il est invariable.

Déterminant

On le remplace par un autre déterminant. Il s’accorde avec le nom qu’il accompagne.

Exemple (Environ)

Quelque six millions de Juifs ont péri dans les camps de concentration. (Plusieurs / Des)

Quelques réfugiés habitaient à Montréal.

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L’accord de même, quelque et tout (suite)

COMMENT FAIRE ?

• Tout Classe du mot Déterminant

Adverbe

Explication

Exemples

On le remplace par un autre déterminant. Il s’accorde en genre et en nombre avec le nom qu’il accompagne.

(Cette)

Toute femme craignait f. s

la déportation.

On le remplace par un autre adverbe : très, tout à fait, complètement. Il est invariable.

ATTENTION ! Devant un adjectif féminin qui commence par une consonne ou un « h » aspiré, il est variable. Il prend le genre et le nombre de cet adjectif. Pronom

Il s’accorde en genre et en nombre avec le groupe de mots auquel il réfère.

(complètement)

Elles se sentent parfois tout égarées dans cette ville.

Elle est toute soulagée de fuir cette guerre meurtrière. Cette décision toute hâtive était inévitable. Ils connaissent tous leurs raisons m. pl.

m. pl.

d’avoir fui la guerre.

REMARQUE À l’oral, quand tous est un pronom, on entend le son « [s] ». Nom

Le tout est un nom masculin. Il peut s’écrire au singulier ou au pluriel. REMARQUE Lorsque tout est un nom, on peut le remplacer par (un) ensemble.

22

Elle apportait le tout dans une valise. Ces blocs forment des touts cohérents.

Écrivez correctement le mot même dans les phrases suivantes. a) Indiquez dans les parenthèses s’il s’agit d’un adverbe (adv.) ou d’un adjectif (adj.). b) Faites les accords s’il y a lieu. 1. La mère et sa fille étaient

(

) inquiètes de finir leurs jours en prison.

2. La guerre ne faisait que commencer, croyaient. 3. Ces deux femmes vivaient les 4. Les agents se trouvaient de temps. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

( (

(

) les plus optimistes le

) angoisses.

) plutôt gentils de leur donner un peu

Tâche 2 • Écrire pour dévoiler la fin de l’histoire

83

23

Écrivez correctement le mot quelque dans les phrases suivantes. a) Indiquez dans les parenthèses s’il s’agit d’un adverbe (adv.) ou d’un déterminant (dét.). b) Faites les accords s’il y a lieu. 1. 2.

(

) centaines d’arrestations du genre avaient déjà eu lieu.

(

) dix personnes, témoins de leur arrestation, attendaient

à l’extérieur. 3. Il y a

(

) temps, cette loi n’existait pas.

4. En ( ) années à peine, le nazisme s’est répandu comme une traînée de poudre. 24

Écrivez correctement le mot tout dans les phrases suivantes. a) Indiquez dans les parenthèses s’il s’agit d’un adverbe (adv.), d’un déterminant (dét.) ou d’un pronom (pron.). b) Faites les accords s’il y a lieu. 1.

(

) innocent qu’il fut, le bébé aussi fut arrêté.

2. Elle avait rêvé d’émancipation européenne 3. Pour un court temps, Lydia fut 4. Claire se sentit 5.

(

(

(

(

) sa vie.

) contente de sa nouvelle vie.

) honteuse de cette situation.

) ne sont pas venus à leur secours.

6. « Ces agents, je les hais

(

) », songea-t-elle.

Relisez maintenant votre récit pour vous assurer que les accords sont bien faits. Consultez la section Comment corriger un texte ? à la page 110 de l’outil 9 et corrigez votre texte étape par étape.

AUTOUR

DES MOTS

TIRER PROFIT DES PROCÉDÉS STYLISTIQUES 25

À la ligne 1 de l’extrait, page 64, il est écrit qu’« une fine neige dansait ». a) Le verbe danser est-il utilisé au sens propre ou au sens figuré ?

b) Par quel autre verbe aurait-on pu le remplacer ?

Outil 6, p. 105

c) De quelle figure de style s’agit-il ? Antithèse

84

Secrets d’histoire

Personnification

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26

a) À la ligne 32, l’auteure parle de la métropole canadienne. À quelle ville fait-elle référence ? b) De quelle figure de style s’agit-il ?

27

Identifiez la figure de style dans chacun des passages suivants de l’extrait. a) « L’orgie de lumière... » (lignes 22 et 23) b) « [...] elle braqua sur lui un regard de faucon. » (lignes 54 et 55) c) « Vous n’allez tout de même pas me suivre jusqu’au petit coin ? » (lignes 105 et 106) d) « [...] ils se secouèrent comme des oiseaux mouillés. » (lignes 87 et 88)

UTILISER UN VOCABULAIRE PLUS JUSTE Dans un texte narratif, le vocabulaire est souvent soigné. Cela rend le texte plus vivant, plus imagé. Comparez un vocabulaire standard à un vocabulaire plus soigné. Vocabulaire standard

Vocabulaire plus soigné

Elle avait peur de cette visite.

Elle appréhendait cette visite.

Elle l’imaginait étendu sur le champ de bataille.

Elle l’imaginait gisant sur le champ de bataille.

Elle n’aimait pas ce lustre.

Elle avait pris ce lustre en aversion.

28

Afin d’utiliser un vocabulaire plus juste et plus soigné, n’hésitez pas à consulter un dictionnaire de synonymes !

Dans les phrases suivantes, remplacez les mots en gras par des mots plus recherchés. contraintes Ex. : Ils les ont obligées à faire leurs valises. a) Elle traversa la grande b) La comtesse n’aime pas c) Elle tient d) Le gong de l’entrée sonna e) Le bel f) Elles avaient déménagé rapidement

loggia. les imprévus. la rampe en fer forgé. . escalier était en marbre. .

Relisez maintenant votre texte et voyez si vous pouvez l’enrichir en améliorant le vocabulaire ou en y insérant des figures de style. Apportez les améliorations nécessaires, s’il y a lieu.

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Tâche 2 • Écrire pour dévoiler la fin de l’histoire

85

CORRIGER L’ORTHOGRAPHE D’USAGE Assurez-vous que tous les mots de votre texte sont bien écrits. Dès que vous doutez de l’orthographe d’un mot, cherchez-le dans le dictionnaire. Faites vérifier votre texte par votre enseignante ou votre enseignant.

RÉDIGER LA VERSION DÉFINITIVE DE SON TEXTE Vous pouvez maintenant rédiger la version définitive de votre texte. Si possible, rédigezla à l’ordinateur. Titre :

86

Secrets d’histoire

(suite)

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Tâche 2 • Écrire pour dévoiler la fin de l’histoire

87

Corrigé Page 62

1

a) Vrai.

13

Exemples de réponses. Elle fait partie de la noblesse : elle est comtesse et porte un nom à particule (Claire von Ems) ; elle habite un manoir dans une banlieue « cossue » de Montréal (Westmount) ; elle a une domestique à son service (Anita) ; à Noël, elle a mangé du pâté de foie de canard en croûte.

14

Exemples de réponses. Le style d’inspiration Tudor (nom d’une dynastie royale d’Angleterre) du manoir ; le hall en rotonde soutenu par deux colonnes corinthiennes, le lustre baroque, l’escalier et le plancher de marbre ambré, la porte de chêne sculptée : tous ces éléments témoignent de la richesse du manoir habité par Claire et sa fille.

b) Faux. c) Vrai.

Tâche 1, p. 63 à 76 2

Quel manque de respect !

3

Convenable, appropriée.

4

L’ostentation de parvenu signifie : l’étalage de richesse qu’affectionnent souvent les nouveaux riches.

5

a) Le fait d’avoir de l’assurance, de l’aplomb.

6

a) C’est la présence, dans une conversation en français, de mots ou d’expressions calqués sur l’anglais. Autrement dit, un mélange de français et d’anglais. b) Télescopage (mot-valise)

7

Haineuse, rancunière.

8

hostilités

9

Raconter une histoire inspirée d’événements historiques.

10

Situation initiale Qui ?

La comtesse Claire von Ems, sa fille Lydia et son bébé, Pierre.

Quoi ?

La famille s’éveille ; Lydia baigne Pierre.

Où ?

Dans un manoir de la ville de Westmount.

Quand ?

À sept heures du matin, le jour de Noël 1939. Élément déclencheur

On sonne à la porte : deux agents de la RCMP viennent arrêter la comtesse et sa fille. 11

12

a) Fictif

d) Fictif

b) Réel

e) Réel

c) Réel

f)

Réel

a) Registre soutenu. b) Il présente un vocabulaire riche (« impudence », « indue ») et ne contient aucune faute de grammaire ou de syntaxe. c) Le registre soutenu révèle que Claire provient d’un milieu aisé, favorisé et éduqué.

88

Secrets d’histoire

15 Passage du texte 1. Indiérente à la morosité de ce premier Noël de guerre, une ne neige dansait au gré du vent sur un Westmount endormi [...] dont la mélodie reprenait un air de la célèbre abbaye de Westminster.

Type de séquence

Rôle ou intérêt de la séquence secondaire

Séquence descriptive

Le premier paragraphe du texte campe bien le décor et situe le milieu social dans lequel les personnages évolueront.

Séquence dialogale

Cette séquence nous apprend que la mère et la fille savaient très bien qu’elles seraient considérées comme ennemies et qu’elles risquaient d’être arrêtées à cause du mariage de Claire avec un Allemand, et ce, même si toutes les deux étaient nées au Canada.

(Lignes 1 à 5) 2. « Mon amour pour ton beaupère nous a placées dans le camp ennemi. [...] C’est la guerre... même ici, conclut Lydia. » (Lignes 144 à 150)

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16

5. P1 Des coups ont retenti à la porte.

a) Cette ostentation de parvenu était aux antipodes du raffinement [dans lequel elle vivait depuis une vingtaine d’années].

P2 Les deux agents se tenaient derrière la porte.

b) Le pronom relatif lequel.

P1 + P2 Des coups ont retenti à la porte derrière laquelle les deux agents se tenaient.

c) La préposition dans. d) Le pronom lequel remplace le nom raffinement. 17

19

Claire parle aux policiers et a peur d’eux.

1. La guerre,[ qui a commencé en 1939 ] , s’est conclue en 1945 .

2. Les femmes croient à la liberté et se battent pour la liberté.

2. Ce passeport canadien, [ sur lequel elle comptait ] , devait se trouver quelque part .

Les femmes croient à la liberté et se battent pour elle. 3. Elles pensent à leur pays et parlent beaucoup de leur pays.

3. Le chef du Parti nazi, [ à qui les soldats obéissaient ] , se nommait Hitler .

Elles pensent à leur pays et en parlent beaucoup. 4. Elles tiennent compte de la situation et s’adaptent à la situation.

4. Ces deux femmes ont quitté le pays [ dans lequel elles vivaient ] pour éviter la guerre .

Elles tiennent compte de la situation et s’y adaptent.

5. Les lumières de la maison [ devant laquelle les deux agents se tenaient ] étaient allumées . 6. Ce camp [ dans lequel plus d’un million de Juifs ont été exterminés ] se nomme Auschwitz . 7. De peur d’être emprisonnées , plusieurs

5. Elles souffrent de la guerre et s’opposent à la guerre. Elles souffrent de la guerre et s’y opposent.

Tâche 2, p. 77 à 87 20

1. Quelles qu’elles soient, les raisons de faire la f. pl.

personnes ont fui le pays [ duquel elles étaient originaires]. 18

1. Claire parle aux policiers et a peur des policiers.

guerre nous rebutent. 2. Cette loi, quelle qu’elle soit, déplaît aux deux f. s. femmes.

1. P1 La porte était recouverte de neige.

3. Quels que soient ces avis, ils ne sont pas parvenus m. pl. à ces dames.

P2 Les policiers ont frappé à la porte.

4. Quelle que soit la situation au Canada, elles ont

P1 + P2 La porte à laquelle les policiers ont frappé était recouverte de neige.

f. s.

décidé de s’y établir. 5. Elle aura été avertie des conséquences, quelles qu’elles soient.

2. P1 La chaise grinçait.

f. pl.

P2 Lydia était assise sur la chaise.

6. « Quel que soit le règlement, vous devez vous y m. s. conformer.

P1 + P2 La chaise sur laquelle Lydia était assise grinçait.

7. Quels que soient les arguments des dames, les m. pl.

3. P1 Les bons moments étaient derrière elle.

agents les emmèneront avec eux.

P2 Claire s’était habituée à ces bons moments.

21

P1 + P2 Les bons moments auxquels Claire s’était habituée étaient derrière elle.

Le mot « même » appartient à la classe de l’adverbe, car on peut le remplacer par « également ».

22

1. La mère et sa fille étaient même (adv.) inquiètes de finir leurs jours en prison.

4. P1 L’armoire était fermée à clé. P2 Elle avait déposé son passeport dans l’armoire. P1 + P2 L’armoire dans laquelle elle avait déposé son passeport était fermée à clé.

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2. La guerre ne faisait que commencer, même (adv.) les plus optimistes le croyaient. 3. Ces deux femmes vivaient les mêmes (adj.) angoisses. 4. Les agents se trouvaient même (adv.) plutôt gentils de leur donner un peu de temps.

Corrigé

89

23

1. Quelques (dét.) centaines d’arrestations du genre avaient déjà eu lieu. 2. Quelque (adv.) dix personnes, témoins de leur arrestation, attendaient à l’extérieur.

26

b) Il s’agit d’une périphrase. 27

24

1. Tout (adv.) innocent qu’il fut, le bébé aussi fut arrêté. 2. Elle avait rêvé d’émancipation européenne toute (dét.) sa vie. 3. Pour un court temps, Lydia fut toute (adv.) contente de sa nouvelle vie. 4. Claire se sentit toute (adv.) honteuse de cette situation.

25

a) Hyperbole b) Métaphore

3. Il y a quelque (dét.) temps, cette loi n’existait pas. 4. En quelques (dét.) années à peine, le phénomène nazi s’est répandu comme une traînée de poudre.

a) Montréal.

c) Euphémisme d) Comparaison 28

a) Elle traversa la grande majestueuse OU l’immense loggia. b) La comtesse n’aime pas déteste OU a en horreur OU exècre les imprévus. c) Elle tient s’agrippe à OU saisit la rampe en fer forgé. d) Le gong de l’entrée sonna retentit OU résonna OU se fit entendre de nouveau.

5. Tous (pron.) ne sont pas venus à leur secours.

e) Le bel somptueux OU magnifique OU l’imposant escalier était en marbre.

6. « Ces agents, je les hais tous (pron.) », songea-t-elle.

f)

a) Il est utilisé au sens figuré.

Elles avaient déménagé rapidement en catastrophe OU précipitamment OU en hâte à Montréal.

b) Exemple de réponse. Virevolter. c) Personnification.

90

Secrets d’histoire

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Situation d’apprentissage et d’évaluation Écrire pour passer à l’histoire De nombreux événements ont marqué l’histoire contemporaine du Québec. Que l’on pense à l’effondrement du pont de Québec en 1916, au passage du dirigeable R-100 à Montréal en 1930, à la grève de l’amiante en 1949, à la suspension de Maurice Richard en 1955 ou à la Crise d’Oka en 1990, plusieurs faits marquants ont tour à tour enthousiasmé, révolté ou inquiété la population québécoise. Écrire des récits historiques, c’est évoquer des époques anciennes et plonger ses héros dans un passé plus ou moins reculé : cela permet de raconter l’histoire autrement. À vous maintenant de faire voyager vos lecteurs dans le temps ! Votre tâche consiste à rédiger un récit historique. Cela vous permettra de fouiller le passé afin de réinvestir les connaissances acquises dans le présent guide et de vous préparer à l’épreuve de fin de cours. Vous pouvez choisir l’un des sujets mentionnés dans le premier paragraphe ou opter pour un autre sujet que vous ferez approuver par votre enseignante ou votre enseignant.

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DANS CETTE SITUATION D’APPRENTISSAGE ET D’ÉVALUATION :

Durée

5 heures

• vous vous inspirerez d’un fait réel pour imaginer un récit historique ; • vous consulterez plusieurs sources d’information pour vous assurer • •

de la vraisemblance de votre récit ; vous planifierez la rédaction de votre texte ; vous rédigerez un texte d’environ 500 mots, écrit dans un français standard, à moins que le contexte justifie l’utilisation d’un autre niveau de langue.

CONSIGNES Choisissez l’événement, le personnage ou le lieu historique sur lequel reposera votre récit. Faites valider votre sujet par votre enseignante ou votre enseignant. Notez l’information qui vous sera utile sur la feuille de notes aux pages 92 et 93. Élaborez le plan de votre texte à la page 94. Rédigez le brouillon de votre texte aux pages 95 et 96, puis corrigez-le. Rédigez la version définitive de votre texte aux pages 97 et 98.

Feuille de notes La feuille de notes doit être rédigée à l’aide de mots-clés ou de courtes expressions. Aucune phrase complète ne sera acceptée.

92

Situation d’apprentissage et d’évaluation

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Feuille de notes (suite)

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Écrire pour passer à l’histoire

93

Plan du texte

94

Situation d’apprentissage et d’évaluation

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Rédaction du brouillon

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Écrire pour passer à l’histoire

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Rédaction du brouillon (suite)

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Rédaction de la version définitive

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Écrire pour passer à l’histoire

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Rédaction de la version définitive (suite)

98

Situation d’apprentissage et d’évaluation

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Outils 1

La recherche et la validation de l’information L’écriture d’un récit historique repose sur une recherche documentaire rigoureuse. Il est important de consulter des sources variées afin de s’assurer de l’exactitude des informations historiques utilisées. Internet rassemble une multitude de sources d’information au même endroit et il est facile d’accès. En ce sens, il constitue un outil de recherche très intéressant. Cependant, pour en tirer profit, il faut faire preuve de sens critique ! La fiabilité des sources Si vous faites des recherches dans Internet, prenez le temps de consulter plusieurs sites. Assurez-vous de choisir des sources d’information fiables. Voici quelques questions utiles pour vous assurer de la fiabilité d’une source dans Internet. Question

Oui

Non

L’auteur (ou l’organisation responsable du site) est-il qualifié pour parler de ce sujet ? L’information donnée est-elle claire et facile à comprendre ? L’information est-elle rédigée dans un français standard ? La date de rédaction des documents est-elle indiquée ? Le document est-il toujours actuel ? (Il faut privilégier les documents récents et s’assurer que l’information est toujours pertinente en la validant à l’aide d’autres sources.) Le site a-t-il été mis à jour récemment ?

Si vous avez répondu Non à quelques-unes de ces questions, méfiez-vous. Il serait prudent de chercher d’autres sources d’information. La validité de l’information Il est important de vérifier la validité d’une information trouvée dans un site Internet. Pour ce faire, on peut la comparer avec l’information fournie par des organisations reconnues (dictionnaires, encyclopédies, grands quotidiens, grands magazines, chaînes de télévision, maisons d’édition, par exemple). On peut également comparer une information dans plusieurs sites Internet. En tout temps, on doit éviter de recueillir de l’information sur des pages personnelles. La notice bibliographique d’un site Internet Voici une façon de rédiger la notice bibliographique d’un site Internet. Remarquez la ponctuation, les caractères typographiques et les abréviations. NOM DE L’AUTEUR, Prénom (s’il y a lieu). « Titre de l’article », Nom du site, [en ligne]. [adresse du site] (date de consultation). Ex. : « Canada : histoire », Encyclopédie Larousse, [en ligne]. [larousse.fr/encyclopedie] (28 septembre 2018) Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

Outil 1

99

2

La cohérence textuelle Un texte narratif cohérent respecte quatre règles fondamentales :

• • • •

la pertinence des éléments narratifs retenus ; l’organisation du récit ; la continuité et la progression de l’intrigue ; l’absence de contradiction. Règle

Séquence narrative, p. 17

Pertinence des éléments

• Les éléments narratifs (lieux, époque, personnages, actions, etc.) permettent de créer un univers fictif vraisemblable, compte tenu du contexte historique du récit, d’élaborer une intrigue et de développer un ou des thèmes.

Organisation du récit

• Le texte est coiffé d’un titre évocateur. • Le texte respecte la structure type de la séquence narrative (le schéma narratif) ou toute autre modalité de réalisation de cette séquence. • Le déroulement de l’histoire respecte l’ordre chronologique. La chronologie peut cependant être ponctuée de ruptures (retours en arrière, anticipation, etc.). • La division en paragraphes correspond à des « moments » de l’intrigue (changement de lieu ou de temps, arrivée d’un personnage, rebondissement dans l’intrigue, etc.). • Les liens entre les différentes parties du texte sont assurés par des organisateurs textuels appropriés. • Les liens entre les idées sont assurés par des marqueurs de relation appropriés.

Outil 5, p. 103

Outil 4, p. 102

100

Outil 2

Caractéristiques d’un texte narratif cohérent

Continuité et progression de l’intrigue

• Le texte contient suffisamment de reprises de l’information, ce qui permet au lecteur de suivre le fil conducteur. • Les mots de reprise ou mots substituts (pronoms, synonymes, etc.) sont appropriés : ils permettent d’éviter les répétitions, mais sans créer de confusion. • Chaque phrase apporte une information nouvelle.

Absence de contradiction

• Aucun élément n’entre en contradiction avec l’univers créé. Dans un récit historique, il faut faire très attention aux anachronismes, c’est-à-dire qu’il faut éviter d’insérer un élément (personnage, objet ou fait) qui appartient à une autre époque. Ex. : Si l’histoire se déroule dans les années 1950, un personnage ne peut pas jouer à des jeux vidéo. La description des lieux et des personnages doit respecter la réalité de l’époque choisie. • Le statut du narrateur ne change pas soudainement (à moins que ce ne soit un procédé littéraire voulu). • Les points de vue du narrateur et des personnages sont constants. Si un point de vue change, ce changement doit être justifié par le contexte. • Le système verbal (du passé ou du présent) est le même tout au long du récit et les temps de verbes utilisés sont appropriés. Reproduction interdite © TC Média Livres Inc.

3

Les marques de modalité Dans un texte narratif, les marques de modalité employées par le narrateur ou les personnages leur permettent d’exprimer, implicitement ou explicitement, leurs opinions, leurs sentiments ou leurs valeurs. Le lecteur qui est attentif aux marques de modalité peut déceler le point de vue du narrateur par rapport à son propos ou à son destinataire, ainsi que l’état d’esprit ou le point de vue des personnages. La langue possède de nombreuses ressources qui permettent d’exprimer un point de vue. En voici quelques-unes. Marques de modalité

Exemples

Vocabulaire mélioratif ou péjoratif qui exprime un sentiment, une émotion ou un jugement.

Elle était tellement heureuse ! Sa maîtresse était complètement anéantie.

Vocabulaire connoté qui ajoute un sens particulier (positif ou négatif) et subjectif à un mot.

Dors bien, mon ange ! Le flic m’a collé une contravention !

Mots ou expressions marquant une certitude, un doute, une possibilité, une hypothèse, etc.

Elle était certaine d’être arrêtée. Les Patriotes étaient convaincus de gagner. Elle était sans doute une espionne.

Verbes de connaissance, d’opinion, de sentiment.

Angélique sait qu’elle est innocente. Les agents croient que les deux femmes sont des ennemies. Ils se réjouissent de l’arrivée des renforts.

Auxiliaires de modalité marquant l’obligation, la possibilité, la probabilité.

Il faut couper le chemin au feu ! Les soldats pouvaient fuir par le nord. L’incendie semble être d’origine criminelle.

Temps et modes verbaux Indicatif conditionnel, indicatif futur, subjonctif (pour marquer la possibilité, le doute, le souhait, etc.).

Elle y aurait vécu plusieurs années. Il aura pris la mauvaise décision. Pourvu qu’il puisse s’échapper !

Phrases et groupes incidents (pour marquer un commentaire, une opinion ou pour se distancier des propos).

Elle est — personne n’en doute — coupable du crime. La jeune femme, selon lui, n’avait pas toute sa tête.

Phrase emphatique (pour attirer l’attention).

C’est ce livre que je veux lire.

Ponctuation expressive (point d’exclamation, guillemets, points de suspension).

Quel courage ! Il a tout tenté, mais… Il s’agit d’un « accident de parcours ».

Variétés (registres ou niveaux) de langue La variété de langue peut être un indice du lien qu’un personnage entretient avec un autre, voire du respect ou du mépris qu’il éprouve envers lui.

— Ferme-la, Hervé ! — Attends un peu, jériboire !

Le narrateur peut aussi utiliser un niveau de langue familier pour formuler un jugement négatif ou, à l’inverse, un niveau plus soutenu pour formuler un jugement positif.

Il a quitté sa bicoque. Elles habitent un somptueux manoir.

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Outil 3

101

4

La reprise de l’information Pour éviter les répétitions dans un texte et pour assurer la continuité du propos, on emploie différents procédés de reprise de l’information. Principaux procédés de reprise de l’information Procédé

Exemple

Reprise par un pronom • Pronom reprenant un GN

Les maisons de ce quartier sont cossues. Elles sont toutes entourées d’arbres matures.

• Pronom reprenant un GN dont le noyau est un nom collectif

Une troupe britannique avait traversé la rivière Richelieu. Elle se dirigeait vers Saint-Charles.

• Pronom reprenant en partie la réalité désignée par un GN

Des dizaines de familles étaient jetées à la rue. La plupart durent camper dans des abris improvisés.

• Pronom reprenant l'idée exprimée par l’antécédent

Les résidents de ce quartier ont des demeures plus luxueuses que la mienne.

Reprise par un synonyme

De nombreux rebelles habitent ce village. Le lieu de rencontre préféré des insurgés est la taverne.

Reprise par un déterminant • possessif ou démonstratif

Il avait reçu quelques barils de poudre. Ces barils provenaient de Montréal.

• quantitatif

On lui fit également parvenir des pierres à fusil. Il devait y en avoir quelques milliers.

Reprise par une périphrase

L’espionne a appelé la police. Les forces de l’ordre seront bientôt à ses trousses.

Reprise par un GN abrégé

Selon les dix-neuf agents de la Gendarmie royale du Canada, la criminalité a augmenté sur le territoire. Les agents se disent préoccupés.

Reprise par un mot générique

Ceux-ci étaient armés de fourches. Ces armes leur seront indispensables.

Reprise par un mot spécifique

Louis vit au loin l’uniforme d’un soldat anglais. La redingote bleu foncé avançait à l’horizon.

Reprise par nominalisation

Louis combattait un ennemi qui voulait l’empêcher d’obtenir la liberté pour son peuple. Ce combat était son destin.

Reprise par un groupe adverbial

Louis n’oubliera jamais cette maison. C’est là qu’il a vécu toute son enfance.

ATTENTION ! Les mots substituts doivent être appropriés pour que le lecteur puisse repérer aisément leur antécédent (ce qu’ils remplacent).

102

Outil 4

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5

Les organisateurs textuels et les marqueurs de relation Les organisateurs textuels et les marqueurs de relation assurent la cohérence du texte. Ils permettent au lecteur de suivre le fil des idées et de bien comprendre le message. Les organisateurs textuels, leur nom l’indique, organisent un texte. Ce sont des mots, des groupes de mots ou des phrases qui font les liens entre les différentes parties d’un texte. Souvent placés au début d’un paragraphe, ils assurent les transitions en indiquant le temps, le lieu, la succession, etc. Type d’organisateur

Organisateurs textuels

Exemple

Temps Situer un événement dans le temps.

cette année, le mois dernier, hier, pendant ce temps, quand, la semaine prochaine, ensuite, etc.

En 1734, une catastrophe s’abat sur la jeune colonie.

Lieu Situer un événement dans l’espace.

plus au sud, à droite, au loin, derrière, sur le fleuve, ici, là-bas, etc.

De l’autre côté du fleuve, 800 Patriotes sont rassemblés pour affronter les troupes anglaises.

Ordre, succession Ajouter une idée à une autre. Ordonner ses idées les unes par rapport aux autres. Organiser les différents aspects d’un sujet.

premièrement, deuxièmement, etc. ; d’abord, ensuite, enfin ; d’une part… d’autre part, de plus, en outre, etc.

Cette jeune femme a d’abord lutté du côté des Allemands. Ensuite, elle est devenue espionne pour le Canada.

Opposition Introduire une idée contraire à la précédente.

pourtant, cependant, néanmoins, toutefois, au contraire, par contre, bien que, bien sûr, par ailleurs, etc.

Bien qu’il soit blessé, Louis continue de livrer bataille.

Conclusion

en terminant, pour conclure, en somme, donc, finalement, en résumé, enfin, bref, en fin de compte, etc.

Elle sera finalement exécutée publiquement le 21 juin 1734.

Annoncer la fin d’un raisonnement ou la conclusion d’un texte. ATTENTION ! Respectez les suites logiques :

Premièrement sera suivi de deuxièmement. D’abord sera suivi de ensuite… de plus… enfin. D’une part sera suivi de d’autre part.

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Outil 5

103

Les marqueurs de relation indiquent des liens de sens (rapports sémantiques) entre des mots, des groupes de mots ou des phrases. Ce sont le plus souvent des mots invariables (prépositions, coordonnants ou subordonnants). Pour choisir le bon marqueur de relation, il importe donc de bien connaître le rapport qu’on désire établir entre les éléments. Type de marqueur de relation

104

Outil 5

Marqueurs de relation

Exemples

Addition Pour ajouter un nouvel élément, une autre idée à celle déjà émise.

ainsi que, aussi, de même que, de plus, également, en outre, et, ni, etc.

Angélique a été arrêtée et emprisonnée. De plus, elle a été torturée.

But Pour préciser un objectif à atteindre (ou à éviter).

afin de, afin que, dans le but de, pour, pour que, etc.

On l’accusa d’avoir mis le feu à la maison dans le but de fuir avec son amant.

Cause Pour préciser la raison, le « pourquoi » d’un événement, d’une action.

à cause de, car, comme, en effet, étant donné, parce que, puisque, etc.

Comme elles possèdent un passeport allemand, la comtesse et sa fille sont associées à l’ennemi.

Choix Pour indiquer un choix entre deux ou plusieurs éléments.

ou, ou bien, soit… soit, etc.

Quelle est votre priorité ? La patrie ou votre sécurité ?

Comparaison Pour exprimer des ressemblances ou des différences entre des éléments.

aussi que, autant que, comme, de même que, moins que, plus que, tel que, etc.

Ce roman est aussi bon que le précédent : il se vend comme des petits pains chauds.

Conséquence Pour exprimer une suite logique à une action, à un fait.

ainsi, alors, donc, en conséquence, par conséquent, etc.

C’est un mot propre au Québec : c’est donc un québécisme.

Explication Pour préciser, faire comprendre ou illustrer une idée.

ainsi, autrement dit, c’est-à-dire, en d’autres termes, par exemple, etc.

À sa majorité, c’est-à-dire à 18 ans, il fera son devoir de citoyen.

Opposition Pour énoncer une idée contraire à la précédente ou nuancer une idée.

alors que, cependant, mais, néanmoins, par contre, tandis que, toutefois, etc.

J’aurais pu tenter quelque chose, mais j’étais paralysé par la peur.

Ordre, succession Pour indiquer une série d’actions, d’idées ou de faits.

d’abord, enfin, ensuite, puis, etc.

Encerclez d’abord les mots que vous ne comprenez pas, puis cherchez leur définition dans le dictionnaire.

Temps Pour indiquer le moment où ont lieu des événements ou pour situer un fait par rapport à un autre.

après, avant de, depuis que, dès que, lorsque, maintenant, plus tôt, etc.

Lorsque les Habits rouges sont apparus, les Patriotes ont fait feu. Depuis, la bataille fait rage.

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6

Les figures de style Les figures de style sont des procédés linguistiques fréquemment utilisés dans les textes narratifs. Elles permettent d’imager le propos, de le rendre expressif, vivant ou poétique afin d’émouvoir, de surprendre ou de séduire le lecteur. Figure de style

Exemple

La comparaison exprime une ressemblance entre deux réalités à l’aide d’un outil de comparaison (comme, tel, ainsi que, aussi… que, pareil à, etc.).

S’il ne fuit pas rapidement, il sera fait comme un rat.

La métaphore exprime une ressemblance entre deux réalités, mais sans utiliser d’outil de comparaison.

La tempête de feu fit rage pendant une couple d’heures.

L’antithèse consiste à réunir dans une même phrase ou dans un même paragraphe deux mots ou deux expressions qui s’opposent.

New York était la ville du rêve et du cauchemar.

L’hyperbole consiste à exagérer fortement une réalité, à l’amplifier pour lui donner plus d’impact, plus de force.

Lydia avait une faim de loup.

La personnification consiste à attribuer des caractéristiques humaines à des animaux ou à des objets.

La pluie tombait dru et lui giflait les joues.

La gradation est une énumération dans laquelle des mots ou groupes de mots sont présentés dans une progression croissante ou décroissante.

Il marche, il court, il s’envole presque !

La périphrase consiste à remplacer un mot par un groupe de mots représentant la même réalité.

Ce quartier résidentiel est une banlieue de la capitale nationale. (Québec)

La métonymie consiste à désigner une partie par le tout ou inversement (un contenu par le contenant, un objet par son fabricant ou la matière dont il est fait, etc.).

Finis ton assiette.

L’ironie est un procédé stylistique utilisé pour se moquer en laissant entendre le contraire de ce que l’on pense.

Quelle générosité ! (Pour se moquer de quelqu’un de chiche.)

L’euphémisme consiste à adoucir, à atténuer un mot ou une expression qui peut blesser, déplaire ou choquer.

Il était seul lorsque la vie l’a quitté. (Une façon adoucie de dire lorsqu’il est mort.)

La litote consiste à dire peu pour laisser entendre beaucoup.

Elle n’est pas très vaillante ! (Une façon de dire qu’elle est paresseuse.)

Le paradoxe présente un énoncé contenant une contradiction. Il affirme généralement le contraire de ce à quoi on s’attend.

Ce jeune voleur est respectueux du bien d’autrui.

L’onomatopée crée un mot par imitation du son réel. Elle rend le langage évocateur, vivant et réaliste.

Hormis le tic tac de l’horloge ancienne, la maison était silencieuse.

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Outil 6

105

7

La ponctuation La ponctuation facilite la lecture d’un texte. Elle sépare les unités de sens, donne un rythme à la phrase et permet au lecteur de mieux comprendre les énoncés. Elle est très importante, car elle peut même changer le sens d’un énoncé. Ex. : Le chef a dit : « Le nouveau soldat est très compétent. » « Le chef, a dit le nouveau soldat, est très compétent. » Signe Deux-points

Son coffre déborde d’outils variés : clé anglaise, clé à molette, tournevis, pince-monseigneur, pince-étau, etc.

• Introduire une explication (remplace parce que).

Elle était très inquiète : sa fille était en retard de plus de deux heures.

• Introduire une conséquence (signifie alors ou donc).

Sa fille était en retard de plus de deux heures : elle était vraiment inquiète.

• Introduire un discours direct (paroles rapportées ou citation).

Très ému, il lui dit : « C’est vraiment le plus beau jour de ma vie ! »

• Encadrer un discours direct.

« Il faut partir», dit-elle.

• Signaler un écart par rapport au vocabulaire standard.

Le cassoulet, c’est un peu comme les « bines », non ?

Parenthèses

Encadrer une information complémentaire.

Il adore les animaux et il en a plusieurs (trois chiens et cinq chats !).

Point

Marquer la fin d’une phrase déclarative et, parfois, d’une phrase impérative.

Il a fini son travail. Finis ton travail.

Point d’exclamation

Marquer la fin d’une phrase dite sur un ton exclamatif.

Quelle drôle d’histoire ! Dépêchez-vous donc !

Point d’interrogation

Marquer la fin d’une phrase qui pose directement une question.

As-tu fini ton travail ?

Points de suspension

• Marquer la fin de la phrase en indiquant que la pensée est inachevée.

Le nouveau venu ne m’inspire vraiment pas confiance…

• Marquer la fin de la phrase en indiquant que l’énumération est incomplète.

Cet espion est rusé, discret, ponctuel, motivé…

• Marquer une hésitation ou une interruption.

Hum… je croyais pourtant vous l’avoir dit !

Juxtaposer des phrases ayant un lien de sens étroit.

Certains étaient calmes; d’autres, très agités.

Point-virgule

Outil 7

Exemple

• Introduire une énumération.

Guillemets

106

Rôles

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Signe Tiret

Virgule

Rôles

Exemple

• Signaler une insertion.

Elle m’a annoncé — et ça m’a vraiment étonné — qu’elle aimerait partir.

• Marquer le changement d’interlocuteur dans un dialogue.

— Voudrais-tu m’accompagner ? — Bien sûr, avec plaisir !

• Juxtaposer des groupes de mots ou des phrases.

Il a eu un chat, un chien, des oiseaux et 1 des poissons. Il n’a ni chat, ni oiseau, ni 2 poisson. Il aime l’art, elle adore le sport. Je pense qu’il a tort, qu’il le sait et qu’il ne veut pas l’admettre.

• Séparer des phrases coordonnées.

Elle se dépêche, car 3 elle est en retard. On souhaite qu’il se batte, mais qu’il ne se blesse pas.

• Isoler un complément de phrase : – en tête de phrase ; – au milieu de la phrase. • Isoler certains compléments du nom : – un groupe adjectival ; – un groupe nominal.

Hier, j’ai vu mon ami Éloi. J’ai vu, hier, mon ami Éloi. Complètement sidérée, Angélique ne savait plus quoi dire. Alex, mon frère cadet, a obtenu son diplôme.

• Marquer l’effacement d’éléments identiques.

Marie joue du piano ; Antoine, de l’accordéon.

• Marquer l’insertion d’un groupe incident ou d’une phrase incidente.

Plusieurs insurgés, tous très motivés, participent à la bataille. Deux d’entre eux, paraît-il, en sont à leur première expérience.

• Marquer le détachement dans une phrase emphatique.

Ils sont en retard, ces Anglais !

• Isoler une apostrophe (interpellation).

Allons, mon ami, viens donc avec nous !

• Isoler une phrase incise.

« D’accord, dit Lydia, j’arrive. » « Je t’attends », murmura-t-elle.

ATTENTION ! 1. Il n’y a pas de virgule devant le et ou le ou qui précède le dernier élément d’une énumération. 2. Si une énumération comporte trois éléments ou plus unis par ou, et, ni, on met une virgule entre ces éléments. Ex. : Il n’était ni aveugle ni sourd. → Il n’était ni aveugle, ni sourd, ni naïf. 3. On met une virgule devant le coordonnant qui unit deux phrases, sauf devant et, ou, ni. Ex. : J’ai suivi ses conseils et j’ai réussi. J’ai suivi ses conseils, mais j’ai échoué.

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Outil 7

107

8

La conjugaison : cas particuliers Les verbes réguliers, c’est-à-dire les verbes en -er (sauf aller et envoyer) et les verbes en -ir qui font -issant au participe présent (finissant) se conjuguent tous de la même façon.

En cas de doute, consultez un ouvrage sur la conjugaison.

Par contre, les verbes dits irréguliers ne suivent pas un modèle de conjugaison. Pour les écrire correctement, il faut connaître et retenir leurs particularités. Voici quelquesunes de ces particularités. Exemples Cas particuliers

Cet ajout, nommé t euphonique, facilite la prononciation.

108

Outil 8

Présent de l’indicatif

Présent de l’impératif

Les verbes en -oir (ex. : recevoir, décevoir et apercevoir) changent de radical. (ex. : recev → rec). Le c devient ç devant o et u.

Je reçois. Tu déçois. Ils ont aperçu.

Reçois mes salutations ! Ne nous déçois pas !

Les verbes asseoir ou assoir peuvent être conjugués de deux manières.

J’assois  j’assieds. J’assoyais  j’asseyais.

Assois-toi !  assieds-toi ! Assoyez-vous !  asseyez-vous !

Les verbes en -indre et en -soudre (ex. : craindre, peindre ; résoudre, dissoudre) perdent le d du radical au singulier du présent de l’indicatif et de l’impératif. Devant une voyelle, le nd des verbes en -indre devient gn.

Je peins. Tu crains. Il résout.

Dissous le savon dans de l’eau.

Vous craignez. Ils peignent.

Peignons plus vite !

Les verbes en -cre, en -pre et en -dre (ex. : vaincre, rompre, rendre) conservent le c, le p et le d du radical au singulier de l’indicatif présent et de l’impératif présent. ATTENTION ! Les verbes en -pre gardent aussi le t à la 3e pers. s.

Je vaincs, il vainc.

Vaincs ta peur !

Je romps, il rompt. Je rends, il rend.

Romps avec le silence ! Rends-lui sa monnaie.

ATTENTION ! Les verbes présentés ici ne sont que des exemples : d’autres verbes ont les mêmes particularités. Ainsi, suivre a les mêmes particularités que dormir et vivre, alors que paraître se conjugue comme connaître. Les verbes qui sont de la même famille que mettre (promettre, remettre, démettre, etc.) et battre (abattre, combattre, débattre, etc.) se conjuguent tous de la même façon. Dans la phrase interrogative, on ajoute -t- entre le verbe et le pronom quand le verbe se termine par une voyelle et qu’il est suivi d’un pronom commençant aussi par une voyelle. On ajoute aussi -t- après le c des verbes vaincre et convaincre au présent lorsqu’ils sont suivis d’un pronom commençant par une voyelle. Ex. : Y a-t-il un médecin dans la salle ? « Ça va ? », demanda-t-elle. Vainc-t-elle le froid ?

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9

La révision et la correction d’un texte La façon la plus efficace de réviser un texte est de le faire au fur et à mesure qu’on écrit. On se relit après deux ou trois phrases, à la fin d’un paragraphe, au milieu du texte et ainsi de suite, jusqu’à la fin. Plus vous relirez votre texte, plus vous l’améliorerez ! Quoi et comment réviser ? 1 Le contenu (pertinence et absence de contradiction) Assurez-vous que : • le récit repose sur des éléments historiques (événements, faits, personnages ou lieux réels) ; • les éléments narratifs retenus permettent de créer un univers vraisemblable (crédible selon le contexte historique dans lequel le récit se déroule) ; • le texte présente une intrigue dans laquelle les personnages vivent des péripéties ; • l’intrigue s’articule autour d’un thème principal et, s’il y a lieu, de thèmes secondaires ; • les éléments du contenu n’entrent pas en contradiction entre eux ni avec l’univers créé ; • le narrateur demeure le même du début à la fin du récit ; • les points de vue du narrateur et des personnages sont constants, sauf si le contexte justifie un changement ; • les temps de verbes utilisés sont appropriés en fonction du système verbal retenu.

Récit historique, p. 9 Éléments narratifs dans le récit historique, p. 11

2 L’organisation du texte Assurez-vous que : • le texte porte un titre évocateur ; • le texte respecte le plan de la séquence narrative dominante et inclut des séquences secondaires dialogales ou descriptives ; • le déroulement de l’histoire respecte l’ordre chronologique (à moins qu’il y ait rupture dans la chronologie : retour en arrière, anticipation, etc.) ; • la division en paragraphes correspond à des « moments » de l’intrigue (changement de lieu ou de temps, arrivée d’un personnage, rebondissement dans l’intrigue, etc.) ; • les liens entre les parties du texte sont assurés par des organisateurs textuels appropriés ; • les liens entre les idées sont clairement établis par les marqueurs de relation.

Séquence narrative, p. 17 Séquences secondaires descriptives et dialogales, p. 40 Outil 5, p. 103

3 La continuité et la progression de I’intrigue Assurez-vous que : • les mots de reprise ou mots substituts (pronoms, synonymes, etc.) sont appropriés et variés ; • chaque phrase apporte une idée nouvelle.

Outil 4, p. 102

4 La qualité de la langue Vérifiez que : • le texte est rédigé dans un français standard, à moins que le contexte justifie l’utilisation d’un autre niveau de langue ; • les mots utilisés sont corrects, justes et précis ; • les phrases sont bien construites (voir le no 1 à la page suivante) ; • les phrases sont de types et de formes variés ; • les verbes sont conjugués au temps et au mode requis, selon le système verbal retenu ; • les signes de ponctuation sont bien utilisés.

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Outil 7, p. 106

Outil 9

109

La meilleure façon de corriger un texte est de procéder étape par étape. Comment corriger un texte ? 1 Vérifier la construction des phrases • Les phrases contiennent toutes un groupe sujet et un prédicat, sauf s’il s’agit de phrases à construction particulière. • Les phrases subordonnées ne sont jamais seules : elles sont toujours enchâssées dans un groupe ou dans une phrase. • La subordonnée relative est introduite par le pronom approprié. • Le choix du mode du verbe (indicatif ou subjonctif) dans les subordonnées complétives et compléments de phrase est approprié. qu’il • Aucune subordonnée complétive ne commence par qui (ex. : On dirait qui a peur.). • Les phrases négatives sont bien construites : attention à la double négation ! • La subordonnée complétive interrogative n’est pas construite comme une phrase interrogative directe (ex. : Dis-moi où est-ce que tu vas. ➔ Dis-moi où tu vas.). 2 Vérifier les accords • Accord du déterminant et de l’adjectif : – Accorder les déterminants et les adjectifs avec le nom donneur. • Accord du verbe : – Souligner tous les verbes conjugués à un temps simple ou à un temps composé et surligner leur sujet. – Si le verbe est conjugué à un temps simple : accorder le verbe avec le sujet. – Si le verbe est conjugué à un temps composé : accorder l’auxiliaire avec le sujet, puis accorder le participe passé en appliquant la règle d’accord du participe passé employé avec l’auxiliaire être ou avec l’auxiliaire avoir. • Accord du pronom de reprise et de son antécédent : – S’assurer que les pronoms variables sont du même genre et du même nombre que leur antécédent. 3 Vérifier l’orthographe d’usage • En cas de doute, vérifier l’orthographe des mots dans le dictionnaire.

110

Outil 9

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Index Accord de l’adjectif complément d’un GN formé d’un nom collectif, 54

Conjugaison cas particuliers, 108 « t » euphonique, 108

Recherche et validation de l’information, 99 Récit historique, 9, 40

de l’attribut du complément direct du verbe, 44

Coordination de phrases contenant un complément indirect, 76

Réduction d’une phrase subordonnée à un groupe syntaxique, 51

de même, quelque et tout, 82-83

Correction d’un texte, 110

Reprise de l’information, 102

de quel employé comme attribut dans quel… que, 81 des noms propres et des noms composés, 55

Révision d’un texte, 109

Éléments narratifs dans le récit historique, 11

Séquences textuelles

du participe passé avec avoir suivi d’un verbe à l’infinitif, 42

Figures de style, 105

du verbe attributif précédé de quel... que, 81

Marques de modalité, 101

en nombre des infinitifs employés comme substantifs, 53

Marques de variation historique, géographique ou sociale, 39

Adverbes même, 82 quelque, 82 tout, 83 Aspect accompli ou non accompli des verbes aux temps de l’indicatif, 12 Attribut du complément direct du verbe, 44 Auxiliaires d’aspect, 13 de modalité, 14

Séquence narrative, 17 Séquences secondaires descriptive, 40 dialogale, 40 Subordonnée relative

Marqueurs de relation, 104

choix du pronom relatif, 74

Nominalisation d’un verbe

introduite par lequel ou l’une de ses variantes, 73

ou d’un adjectif, 102 Notice bibliographique, 99

Terme générique, 102 Terme spécifique, 102

Organisateurs textuels, 103 Participe passé avec avoir suivi d’un infinitif (accord), 42

« t » euphonique dans la conjugaison, 108

Vocabulaire connoté, 101

Phrase emphatique, 101, 107 Pluriel des noms propres et des noms composés, 55

Cohérence textuelle, 100

Ponctuation, 106

Complément du nom ou du pronom : subordonnée relative, 73

Préposition dans la coordination de CI, 76

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Schéma narratif, 17

Index

111

Le guide se poursuit à la page suivante.

L’ACTUEL

FBD

Français, langue d’enseignement • 4e secondaire

• Offre numérique • Documents pour les enseignants • Documents pour les élèves • Corrigé des documents pour les élèves

L’ACTUEL FBD FRA-4102-1 Français, langue d’enseignement, 4e secondaire Nathalie Fortin, Virginie Larivière © 2018 TC Média Livres Inc. Édition : Caroline Bouffard Coordination : Véronique Gagnon Révision linguistique : Claire St-Onge Correction d’épreuves : Maryse Quesnel Conception graphique : Micheline Roy Conception de la couverture : Karina Dupuis Impression : TC Imprimeries Transcontinental Contenus interactifs Rédaction : Caroline Bouffard Édition : Pascale Couture Révision linguistique : Claire St-Onge Coordination de la production numérique : Laurence Lafortune Correction d’épreuves : Maryse Quesnel

TOUS DROITS RÉSERVÉS. Toute reproduction du présent ouvrage, en totalité ou en partie, par tous les moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans l’autorisation préalable de TC Média Livres Inc. Toute utilisation non expressément autorisée constitue une contrefaçon pouvant donner lieu à une poursuite en justice contre l’individu ou l’établissement qui effectue la reproduction non autorisée. Dépôt légal : 1er trimestre 2019 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada Imprimé au Canada 1 2 3 4 5 M 22 21 20 19 18 Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.

Table des matières Page

DOCUMENTS DE L’ENSEIGNANT • L’offre numérique de Chenelière Éducation ................................................................................116 • Le cours en un coup d’œil .....................................................................................................119 • Tableau d’adéquation avec le Programme d’études ...............................................................121 DOCUMENTS DES ÉLÈVES • Activités supplémentaires – SA 2 ........................................................................................................................................... 124 – SA 3 ........................................................................................................................................... 126 • Bilan de mes apprentissages – SA 1 ........................................................................................................................................... 129 – SA 2 ........................................................................................................................................... 130 – SA 3 ........................................................................................................................................... 131 • Situation d’apprentissage et d’évaluation supplémentaire ......................................................... 132

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L’ACTUEL FBD 4102 • TABLE DES MATIÈRES

115

L’offre numérique de Chenelière Éducation La collection L’Actuel FBD est offerte en version numérique sur la plateforme Éducation.

de Chenelière

La version numérique offre aux enseignants la possibilité de projeter les pages du guide d’apprentissage à l’aide d’un tableau numérique interactif (TNI) ou d’un projecteur. Dans cette version numérique, les enseignants peuvent afcher toutes les réponses à la fois ou consulter les notes pédagogiques de chacune des pages en un seul clic. Comme pour le guide d’apprentissage, la version numérique du matériel complémentaire, qui réunit tous les éléments du guide d’enseignement, permet aux enseignants de projeter les documents reproductibles à l’aide d’un TNI ou d’un projecteur. Tous les documents reproductibles sont en format PDF, an de faciliter leur impression, mais aussi en format Word modiable, ce qui permet aux enseignants d’adapter ces documents selon leurs besoins.

1. L’OFFRE NUMÉRIQUE DES GUIDES DE LA COLLECTION L’ACTUEL FBD Le guide d’apprentissage et le guide d’enseignement sont présentés sur la plateforme offerte en ligne. Ainsi, les éléments suivants sont disponibles.

,

Pour les élèves • L’accès à neuf activités interactives avec rétroaction, à réaliser en classe, au laboratoire ou à la maison. Pour les enseignants • Les nombreuses fonctionnalités de la plateforme

;

• Toutes les composantes imprimées offertes en version numérique ainsi que le contenu numérique offert aux élèves ; • Tous les documents reproductibles en format PDF et Word modifiable.

2. LES ACTIVITÉS INTERACTIVES Dans la version numérique, on trouve neuf activités interactives liées aux contenus du guide d’apprentissage. Ces activités sont réalisables en classe à l’aide du TNI ou encore individuellement. Les élèves peuvent ainsi les faire de façon autonome en classe, au laboratoire informatique ou à la maison, à l’aide d’un ordinateur ou d’une tablette. Chacune des activités compte en moyenne sept questions. Le format de chaque question a été choisi avec attention pour servir au mieux la notion traitée (mise en forme, menu déroulant, réponse libre, choix multiple, etc.). Les élèves ont accès au corrigé après chaque question et disposent parfois d’un indice pour les aider à répondre à une question. Les élèves qui ont un accès à la plateforme de Chenelière Éducation peuvent réaliser les activités interactives sur tout type d’ordinateur ou de tablette.

116

L’ACTUEL FBD 4102 • OFFRE NUMÉRIQUE

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Page du guide d’apprentissage traitant du sujet de l’activité

Indice

Corrigé

Soumettre une réponse Pastille de navigation

Boutons pour voir les points accumulés et pour suspendre la réalisation de l’activité

3. VUE D’ENSEMBLE DES ACTIVITÉS INTERACTIVES 1. Durée des activités interactives La réalisation d’une activité interactive requiert environ 15 minutes. Une activité interactive peut donc être complétée à l’intérieur d’une période de cours. 2. Lien avec les notions du guide d’apprentissage et répartition des activités interactives Les activités interactives proposent des questions sur les notions présentées dans le guide d’apprentissage. Le niveau de difficulté progresse d’une question à l’autre dans chaque activité interactive. Nous suggérons de les faire réaliser par les élèves après qu’ils ont vu les notions ciblées pour qu’ils puissent faire un retour sur leurs apprentissages. 3. Planication Consulter le tableau Vue d’ensemble des activités interactives, à la page suivante, pour intégrer les activités interactives à la planification.

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L’ACTUEL FBD 4102 • OFFRE NUMÉRIQUE

117

Le tableau suivant dresse la liste des activités interactives offertes avec la version numérique du guide d’apprentissage FRA-4102 de L’Actuel FBD. Ces activités peuvent être réalisées après avoir vu les notions ciblées.

VUE D’ENSEMBLE DES ACTIVITÉS INTERACTIVES (AI) ACTIVITÉ INTERACTIVE

118

PAGE DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

1

Les auxiliaires d’aspect et autres, p. 13

2

La cohérence textuelle, p. 21

3

La syntaxe et la ponctuation, p. 24

4

L’orthographe grammaticale et la conjugaison, p. 25

5

L’accord du participe passé avec avoir suivi d’un verbe à l’innitif et autres, p. 43

6

La réduction d’une phrase subordonnée à un groupe syntaxique, p. 52

7

Le pluriel des noms propres et des noms composés, et autres, p. 56

8

L’accord de même, quelque et tout, p. 84

9

Les gures de style, p. 85

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LE COURS EN UN COUP D’ŒIL FAIRE LE RÉCIT D’UNE PAGE D’HISTOIRE But du cours : Amener l’adulte à poser un regard actuel sur des événements ou des contextes d’une époque révolue an d’écrire des récits historiques.

Durée

25 heures

ÉLÉMENTS PRESCRITS Familles de situations d’apprentissage

Compétence disciplinaire • Écrire des textes variés

• Informer en élaborant des descriptions • Créer en élaborant des textes littéraires

Savoirs • Communication langagière • Grammaire du texte • Grammaire de la phrase • Lexique • Diversité de la langue

SA 1 – Quand la réalité devient ction

Durée : 8 heures

Domaines généraux de formation • Santé et bien-être • Vivre-ensemble et citoyenneté Compétences transversales • Résoudre des problèmes • Mettre en œuvre sa pensée créatrice • Actualiser son potentiel • Se donner des méthodes de travail efcaces Tâche

Genre de texte

1. Lire pour découvrir une page d’histoire

• Récit historique (extrait)

2. Lire pour s’informer sur un événement historique

• Textes descriptifs ou explicatifs (documentation sur un événement historique)

3. Écrire pour camper le décor

• Récit historique (situation initiale)

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L’ACTUEL FBD 4102 • LE COURS EN UN COUP D’ŒIL

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SA 2 – Raconte-moi une histoire !

Durée : 7 heures

Domaines généraux de formation • Vivre-ensemble et citoyenneté Compétences transversales • Résoudre des problèmes • Mettre en œuvre sa pensée créatrice • Actualiser son potentiel • Se donner des méthodes de travail efcaces Tâche

Genre de texte

1. Lire pour être témoin de la rébellion

• Récit historique (extrait)

2. Écrire pour entrer dans l’action

• Récit historique (élément déclencheur et déroulement)

SA 3 – Secrets d’histoire

Durée : 5 heures

Domaines généraux de formation • Santé et bien-être • Vivre-ensemble et citoyenneté Compétences transversales • Résoudre des problèmes • Mettre en œuvre sa pensée créatrice • Actualiser son potentiel • Se donner des méthodes de travail efcaces Tâche

Genre de texte

1. Lire pour découvrir les dessous de l’histoire

• Récit historique (extrait)

2. Écrire pour dévoiler la n de l’histoire

• Récit historique (dénouement et situation nale)

SAÉ – Écrire pour passer à l’histoire

Durée : 5 heures

Tâche • Écrire un récit historique

120

L’ACTUEL FBD 4102 • LE COURS EN UN COUP D’ŒIL

Genre de texte • Récit historique

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TABLEAU D’ADÉQUATION AVEC LE PROGRAMME D’ÉTUDES Le tableau qui suit indique les pages du guide d’apprentissage FRA-4102 de la collection L’Actuel FBD où sont vues les notions prescrites pour ce cours dans le Programme d’études. RÉFÉRENCE PAGE(S)

SAVOIRS COMMUNICATION LANGAGIÈRE ÉLÉMENTS DE LA COMMUNICATION • Tenir compte des éléments de la situation de communication (émetteur, récepteur/ destinataire, langage, message, référent) dans la transmission du message • Tenir compte des principaux facteurs qui inuent sur la communication dans la transmission du message

9 ; 17-18 ; 21 ; 48 ; 70 ; 78

ÉNONCIATION • Utiliser les marques énonciatives appropriées

*

Point de vue • Savoir employer les marques de modalité − Vocabulaire connoté − Phrase emphatique − Marques de l’attitude du narrateur par rapport aux personnages et à son propos

101

Ton • Employer le ton approprié au propos et au destinataire

*

GRAMMAIRE DU TEXTE GENRE DE TEXTE • Employer les marques qui caractérisent le genre de texte (récit historique) et tenir compte des éléments essentiels à l’univers narratif (milieu, époque, narrateur, personnages, intrigue, thème)

9-11 ; 16-17 ; 19 ; 37 ; 70-71

COHÉRENCE TEXTUELLE • Savoir utiliser certains procédés de reprise de l’information − Terme générique ou spécique − Nominalisation d’un verbe ou d’un adjectif (ex. : Apprendre est intéressant, mais l’apprentissage exige de la patience. / Il faisait extrêmement chaud et la chaleur nous empêchait de réagir.) • Appliquer les règles de la cohérence textuelle

20-21 ; 102

100

ORGANISATION DU TEXTE Marques d’organisation du texte • Employer les marques d’organisation du texte qui permettent de hiérarchiser les différentes parties du texte, d’assurer les transitions et de faire des liens entre les idées − Marques non linguistiques − Marques linguistiques : organisateurs textuels, marqueurs de relation

20 ; 103

Séquences textuelles • Employer le caractère typique ou diverses modalités de réalisation de la séquence narrative et les procédés qui lui sont propres • Savoir insérer des séquences secondaires dans une séquence dominante d’un autre type

17 ; 19 ; 40 40-41 ; 72

* Les notions suivies d’un astérisque ont été vues dans un cours antérieur ou le seront dans un cours ultérieur.

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L’ACTUEL FBD 4102 • TABLEAU D’ADÉQUATION

121

RÉFÉRENCE PAGE(S)

SAVOIRS GRAMMAIRE DE LA PHRASE CONSTRUCTION DE LA PHRASE Types, formes et sortes de phrases • Employer la phrase emphatique en tenant compte de ses particularités syntaxiques (construction, ponctuation)

*

GROUPES SYNTAXIQUES • Savoir employer le groupe nominal dont l’expansion du nom noyau est une subordonnée relative introduite par lequel (et variantes) ou par un pronom relatif précédé d’une préposition • Employer la préposition appropriée à la construction des groupes prépositionnels • Savoir utiliser les auxiliaires d’aspect (ex. : Il vient de partir. Elle est en train de lire.) et de modalité (ex. : Tu dois partir.) pour apporter des nuances au groupe verbal • Reconnaître quelque, même et tout employés comme adverbes et tenir compte de leur invariabilité ainsi que de l’accord de tout dans des cas particuliers

73-75 ; 80 76 13-14 82-84

FONCTIONS SYNTAXIQUES • Tirer prot du rôle syntaxique (complément du nom ou du pronom) de la subordonnée relative introduite par lequel (et variantes) ou par un pronom relatif précédé d’une préposition • Tirer prot du rôle syntaxique de la subordonnée complétive attribut du sujet • Tirer prot du rôle syntaxique des groupes nominal, adjectival et prépositionnel attributs du complément direct

73 * 44-45

LIENS DANS LA PHRASE ET ENTRE LES PHRASES Juxtaposition – Coordination • Employer la préposition appropriée dans la coordination de compléments indirects (ex. : Les enfants vont et reviennent de l’école à pied. = Les enfants vont à l’école et en reviennent à pied.)

76 ; 80

Subordination • Construire adéquatement la subordonnée relative introduite par un pronom relatif complexe ou par un pronom relatif précédé d’une préposition − Attention particulière au complément indirect du verbe de la subordonnée et au trait animé ou non de l’antécédent (ex. : C’est la théorie sur laquelle je m’appuie. C’est la personne sur qui je compte.) • Construire adéquatement la subordonnée complétive attribut du sujet • Employer différentes structures (groupe prépositionnel, groupe innitif ou groupe nominal) pour réduire la subordonnée complétive et ainsi varier les constructions syntaxiques (ex. : Vous vous doutez bien qu’il est impliqué dans cette histoire. Vous vous doutez bien de son implication dans cette histoire. / Il faut qu’on réduise nos dépenses. Il faut réduire nos dépenses.) • Savoir réduire la subordonnée complément de phrase à un groupe prépositionnel ou à un groupe participial (ex. : Quand vous arriverez, nous procéderons. À votre arrivée, nous procéderons.)

72 ; 75 73 ; 75 * 51-52

51

Ponctuation • Utiliser la virgule pour marquer le détachement de mots dans la phrase emphatique (ex. : Marcel, lui, est un excellent scripteur.)

106

ACCORDS DANS LES GROUPES ET ENTRE LES GROUPES Accords dans le groupe du nom • Effectuer l’accord des noms propres et des noms composés au pluriel • Effectuer l’accord en nombre des innitifs employés comme substantifs (ex. : des allers et retours, les agirs, les savoir-faire) • Effectuer l’accord de l’adjectif complément d’un groupe nominal dont le noyau est un nom collectif (ex. : Ils ont accueilli un groupe de représentants favorable/favorables à la négociation.)

55-56 53-54 54-55

* Les notions suivies d’un astérisque ont été vues dans un cours antérieur ou le seront dans un cours ultérieur.

122

L’ACTUEL FBD 4102 • TABLEAU D’ADÉQUATION

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RÉFÉRENCE PAGE(S)

SAVOIRS GRAMMAIRE DE LA PHRASE Accords dans le groupe du verbe • Effectuer l’accord de quel employé comme attribut dans quel… que et du verbe attributif • Effectuer l’accord du participe passé employé avec avoir, suivi d’un verbe à l’innitif • Effectuer l’accord de l’attribut du complément direct du verbe

81 42-43 44-45

CONJUGAISON • Tenir compte de l’aspect accompli ou non accompli des verbes aux temps de l’indicatif • Orthographier correctement les verbes : − Verbes en -indre et en -soudre (ex. : craindre, peindre, résoudre) − Verbes en -oir (ex. : recevoir, décevoir, émouvoir, asseoir) − Verbes en -cre et en -pre (ex. : vaincre, convaincre, rompre, corrompre et interrompre)

12 24-25 ; 108

LEXIQUE ORIGINE ET ÉVOLUTION DES MOTS • Employer les mots ou les expressions de la langue française qui permettent de remplacer les anglicismes dont l’emploi est critiqué

*

SENS DES MOTS • Employer le sens des mots approprié au contexte en recourant, au besoin, au dictionnaire • Employer le sens neutre ou connoté des mots pour marquer le point de vue

21 ; 85 101

Figures de style • Tirer parti de certaines gures de style (gradation, antithèse, euphémisme, litote, hyperbole, métonymie, ironie, etc.) en fonction de l’effet à produire

11 ; 36 ; 105

RELATIONS ENTRE LES MOTS • Employer les changements de classe grammaticale (nominalisation) pour assurer la reprise de l’information (ex. : L’évaluateur qui a jugé ce travail était très sévère. […] Son jugement n’est toutefois pas remis en question.) • Choisir des synonymes et des antonymes appropriés eu égard à leurs nuances de sens • Employer les mots ou les expressions qui se rattachent au lieu et à l’époque choisis, et qui contribuent à l’unité du texte

21 ; 102 8 ; 36 ; 69 ; 85 ; 102 7-8 ; 38-39 ; 100 ; 109

ORTHOGRAPHE D’USAGE ET TYPOGRAPHIE • Orthographier correctement les mots utilisés en recourant, au besoin, au dictionnaire • Employer le trait d’union en présence du t euphonique dans les verbes vaincre et convaincre dont le sujet est postposé (ex. : Te convainc-t-il ?)

25 ; 57 ; 86 25 ; 86 ; 108

DIVERSITÉ DE LA LANGUE • Tenir compte, s’il y a lieu, des marques de variation historique, géographique ou sociale qui dénotent l’appartenance à une époque, à un lieu ou à un milieu • Employer la langue standard (correcte) dans l’ensemble de ses communications écrites, sauf si le contexte justie l’emploi d’une autre variété de langue

7-8 ; 38-39 ; 71 ; 109 109

* Les notions suivies d’un astérisque ont été vues dans un cours antérieur ou le seront dans un cours ultérieur.

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L’ACTUEL FBD 4102 • TABLEAU D’ADÉQUATION

123

Nom :

Groupe :

Date :

SA 2 – RACONTE-MOI UNE HISTOIRE ! L’accord du participe passé avec avoir suivi d’un verbe à l’innitif Rubrique Savoirs, p. 42

1 Observez les participes passés en gras dans les phrases suivantes. a) Soulignez le pronom–CD que ou qu’, et indiquez sous celui-ci le genre et le nombre de son antécédent. b) Accordez le participe passé en gras, s’il y a lieu, et inscrivez la raison pour laquelle il s’accorde ou ne s’accorde pas. Code

Raison

A

Le pronom que ou qu’ est le CD du verbe conjugué. Le participe passé s’accorde donc en genre et en nombre avec ce pronom.

B

Le pronom que ou qu’ est le CD du verbe à l’innitif. Le participe passé ne s’accorde donc pas.

Raison Ex. : Les soldats qu’on a vus combattre étaient prêts à tout pour gagner. m. pl.

1. La tension que les deux clans ont senti 2. Les femmes qu’Antoine a espéré 3. Les Anglais que vous avez vu

A

monter les mettait en alerte.

protéger se sont finalement enfuies. revenir se battront jusqu’à la fin.

4. Les ennemis que vous avez voulu

attaquer reviendront en force.

5. Les munitions que les militaires auraient voulu 6. Les balles que les combattants ont entendu

recevoir ne sont pas arrivées. siffler ont été meurtrières.

2 Accordez correctement le participe passé en gras, s’il y a lieu. a) Les révoltes que certains peuples ont voulu b) Les idées que les rebelles ont souhaité

mener ont souvent échoué. défendre étaient progressistes.

c) Les femmes des rebelles, les autorités les ont entendu d) Ces combattants, que l’ennemi a pensé e) Ces partisans, que Papineau a vu

124

manifester.

soumettre, ont lutté sans relâche. se réunir, formaient un groupe solidaire.

L’ACTUEL FBD 4102 • ACTIVITÉS SUPPLÉMENTAIRES

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Nom :

Groupe :

Date :

La réduction d’une phrase subordonnée à un groupe syntaxique Rubrique Savoirs, p. 51

3 a) Dans les phrases suivantes, soulignez les subordonnées compléments de phrase ou les subordonnées complétives. b) Réduisez chacune de ces subordonnées à un GPrép, un GPart, un GInf ou un GN, selon ce qui est demandé entre parenthèses. 1. Ils espéraient que leurs droits soient reconnus. (GN) 2. Les combattants ont cru qu’ils perdaient la bataille. (GInf) 3. Comme ils étaient beaucoup moins nombreux, ils ont dû rendre les armes. (GPart) 4. Lorsque les Anglais sont partis, les Patriotes ont constaté le désastre. (GPrép) 5. Les Patriotes croyaient que leur cause était noble. (GPrép)

L’accord de l’adjectif complément d’un GN formé d’un nom collectif Rubrique Savoirs, p. 54

4 Dans les phrases suivantes, accordez l’adjectif en gras avec le nom du GPrép ou avec le nom collectif, selon le cas. a) Ce groupe de femmes effrayé b) Une foule de patriotes agité

fuyait la horde d’Habits rouges. scandait un slogan.

c) Une multitude d’armes dangereuse

se trouvait près de cette maison.

d) Une centaine de manifestants révolté e) Une rangée de soldats impressionnant f) Une troupe de patriotes armé

avançait au loin.

se faulait parmi les maisons.

g) Un rassemblement de paysans déchaîné

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descendaient dans les rues.

se tenait sur la place publique.

L’ACTUEL FBD 4102 • ACTIVITÉS SUPPLÉMENTAIRES

125

Nom :

Groupe :

Date :

SA 3 – SECRETS D’HISTOIRE La subordonnée relative introduite par lequel ou l’une de ses variantes Rubrique Savoirs, p. 73

1 Lisez les phrases ci-dessous. a) Dans la P2, soulignez le groupe de mots qui sera remplacé par un pronom relatif. b) Insérez la P2 dans la P1 en utilisant le pronom relatif la préposition qui le précède, s’il y a lieu.

,

ou

(et ses variantes) et

1. P1 Ces deux femmes semblaient déterminées.

P2 Les agents avaient entendu parler de ces deux femmes.

2. P1 Les armes étaient redoutables.

P2 Les soldats se aient à ces armes pour combattre l’ennemi.

3. P1 Ce conflit mondial s’est révélé tragique.

P2 Des millions de personnes ont perdu la vie durant ce conit mondial.

4. P1 Les fusils étaient moins efficaces que ceux de leurs adversaires.

P2 Les soldats se battaient avec ces fusils.

5. P1 Le débarquement de Normandie a été un moment important dans l’histoire de ce conflit.

P2 Les Canadiens ont été nombreux à participer au débarquement de Normandie.

126

L’ACTUEL FBD 4102 • ACTIVITÉS SUPPLÉMENTAIRES

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Nom :

Groupe :

Date :

L’accord de quel employé comme attribut dans quel… que et l’accord du verbe Rubrique Savoirs, p. 81

2 Lisez les phrases suivantes. a) Soulignez le nom noyau du GN sujet ou le pronom sujet du verbe être et indiquez en dessous son genre et son nombre. b) Écrivez correctement le mot quel à l’endroit prévu. 1.

que soit la détermination de ses soldats, ce pays perdra la guerre.

2. Elles savent que les policiers ont tort,

que soient les raisons de leur arrestation.

3.

que soit l’issue des combats, les deux camps subiront des pertes innombrables.

4.

que soit le nombre de personnes tuées, une seule victime représente une victime de trop.

5. Ces opérations militaires,

qu’elles soient, créent un climat de tension perpétuel

dans la ville. 3 Dans les phrases suivantes, accordez le mot quel, puis conjuguez le verbe être au subjonctif présent. a) Elles fuient leur pays, (quel) b) (Quel)

que (être)

que (être)

les dangers encourus.

les actes qu’on leur reproche, elles sont victimes

d’une injustice. c) Les femmes des soldats, (quel) d) Le dernier combat sera déterminant, (quel)

qu’elles (être) que (être)

, souffrent toujours. les

affrontements précédents. e) Les policiers procèdent à des arrestations tous les jours, (quel)

que (être)

l’heure.

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L’ACTUEL FBD 4102 • ACTIVITÉS SUPPLÉMENTAIRES

127

Nom :

Groupe :

Date :

L’accord de même, quelque et tout Rubrique Savoirs, p. 82 et 83

4 Observez le tableau suivant. a) Dans la deuxième colonne, écrivez et accordez correctement le mot selon ce qui est demandé dans la première colonne.

,

ou

,

b) Dans la troisième colonne, indiquez la classe du mot que vous avez écrit : adverbe, adjectif, déterminant, pronom ou nom. Mot à ajouter

Phrase

Classe du mot

Ces personnes, qui sont débarquées Même

par centaines, sont de la nationalité. cent personnes ont été

Quelque

arrêtées, ce soir-là, sur la grande place. Tout

Rassemblées, elles formaient un en apparence inébranlable.

Tout

Devant ces policiers, les deux dames semblaient

Même

nerveuses.

En raison de sa nervosité,

sa

voix tremblotait. Tout

Certains se demandaient si les Allemands étaient

embrigadés. agents étaient déployés

Quelque

pour recevoir ces immigrants. Tout

Elle était

intimidée par

l’attitude des agents. immigrante devait Tout

systématiquement présenter son passeport.

128

L’ACTUEL FBD 4102 • ACTIVITÉS SUPPLÉMENTAIRES

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BILAN DE MES APPRENTISSAGES SA 1 – Quand la réalité devient ction Pour répondre aux exigences du cours FRA-4102, vous devez être en mesure d’accomplir certaines actions qui sont précisées dans la première colonne du tableau suivant. Les activités en lien avec ces actions sont notées dans la deuxième colonne. En comparant vos réponses avec celles du corrigé, diriez-vous que vous avez accompli ces activités très facilement, plutôt facilement ou difcilement ? 1 : Très facilement

2 : Plutôt facilement

3 : Difcilement

ACTIONS

ACTIVITÉS

ÉCHELLE

AUTOUR DU TEXTE • Je m’appuie sur mes connaissances du lexique pour mieux saisir le texte.

2-4

1. M

2. M

3. M

• Je reconnais l’intention de communication de l’auteure.

5a

1. M

2. M

3. M

• Je distingue les éléments historiques des éléments ctifs dans un récit historique.

5b-7

1. M

2. M

3. M

• Je dégage les principaux éléments de l’univers narratif.

8

1. M

2. M

3. M

• Je reconnais certaines gures de style.

9

1. M

2. M

3. M

• Je choisis mon sujet et je me documente adéquatement à propos de l’événement que j’ai retenu.

13-16

1. M

2. M

3. M

• Je planie l’écriture de mon récit historique en tenant compte du genre d’écrit, des informations que j’ai recueillies, de mes destinataires et de mon intention de communication.

17-21

1. M

2. M

3. M

• J’utilise certains procédés de reprise de l’information (nominalisation, terme générique, terme spécique).

22

1. M

2. M

3. M

• Je reconnais l’aspect accompli ou non accompli exprimé par les temps de verbes de l’indicatif.

10

1. M

2. M

3. M

• Je reconnais les auxiliaires d’aspect et je saisis le sens qu’ils ajoutent au GV.

11

1. M

2. M

3. M

• Je reconnais les auxiliaires de modalité et la nuance de sens qu’ils apportent à la phrase.

12

1. M

2. M

3. M

• Je conjugue les verbes irréguliers aux temps demandés.

23

1. M

2. M

3. M

• J’emploie adéquatement le trait d’union en présence du t euphonique.

24

1. M

2. M

3. M

AUTOUR DE LA PHRASE

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L’ACTUEL FBD 4102 • BILAN DE MES APPRENTISSAGES

129

BILAN DE MES APPRENTISSAGES SA 2 – Raconte-moi une histoire ! Pour répondre aux exigences du cours FRA-4102, vous devez être en mesure d’accomplir certaines actions qui sont précisées dans la première colonne du tableau suivant. Les activités en lien avec ces actions sont notées dans la deuxième colonne. En comparant vos réponses avec celles du corrigé, diriez-vous que vous avez accompli ces activités très facilement, plutôt facilement ou difcilement ? 1 : Très facilement

2 : Plutôt facilement

3 : Difcilement

ACTIONS

ACTIVITÉS

ÉCHELLE

AUTOUR DU TEXTE • Je m’appuie sur mes connaissances du lexique pour mieux saisir le texte.

2-8

1. M

2. M

3. M

• Je dégage des éléments de l’univers narratif et je distingue les éléments historiques des éléments ctifs.

9-11

1. M

2. M

3. M

• Je reconnais des marques linguistiques qui sont révélatrices de l’époque, du lieu ou du milieu.

12-15

1. M

2. M

3. M

• Je reconnais l’insertion de séquences secondaires dans la séquence dominante et l’intérêt de celles-ci.

16-18

1. M

2. M

3. M

• J’explique la règle de l’accord du participe passé avec avoir suivi d’un verbe à l’innitif et j’accorde les participes passés.

19-20

1. M

2. M

3. M

• Je reconnais l’attribut du complément direct du verbe et je l’accorde correctement.

21-22

1. M

2. M

3. M

• Je réduis la subordonnée complément de phrase à un GPrép ou à un GPart.

23

1. M

2. M

3. M

• Je réduis la subordonnée complétive à un GPrép, à un GInf ou à un GN.

24

1. M

2. M

3. M

• Je reconnais et j’accorde les noms dérivés d’un verbe à l’innitif.

25

1. M

2. M

3. M

• J’accorde correctement l’adjectif complément d’un GN dont le noyau est un nom collectif.

26

1. M

2. M

3. M

• J’accorde correctement les noms propres et les noms composés, s’il y a lieu.

27-28

1. M

2. M

3. M

AUTOUR DE LA PHRASE

130

L’ACTUEL FBD 4102 • BILAN DE MES APPRENTISSAGES

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BILAN DE MES APPRENTISSAGES SA 3 – Secrets d’histoire Pour répondre aux exigences du cours FRA-4102, vous devez être en mesure d’accomplir certaines actions qui sont précisées dans la première colonne du tableau suivant. Les activités en lien avec ces actions sont notées dans la deuxième colonne. En comparant vos réponses avec celles du corrigé, diriez-vous que vous avez accompli ces activités très facilement, plutôt facilement ou difcilement ? 1 : Très facilement

2 : Plutôt facilement

3 : Difcilement

ACTIONS

ACTIVITÉS

ÉCHELLE

AUTOUR DU TEXTE • Je m’appuie sur mes connaissances du lexique pour mieux saisir le texte.

2-8

1. M

2. M

3. M

• Je reconnais l’intention de communication de l’auteure.

9

1. M

2. M

3. M

• Je dégage les éléments qui constituent la situation initiale et l’élément déclencheur du récit.

10

1. M

2. M

3. M

• Je distingue les éléments réels et les éléments ctifs dans l’univers narratif.

11

1. M

2. M

3. M

• Je reconnais les marques linguistiques et les éléments de l’univers narratif qui sont révélateurs du milieu dans lequel le personnage principal vit.

12-14

1. M

2. M

3. M

• Je reconnais l’insertion de séquences secondaires dans la séquence dominante et l’intérêt de celles-ci.

15

1. M

2. M

3. M

• Je reconnais et j’emploie correctement la subordonnée relative introduite par lequel (et ses variantes) ou par un pronom relatif précédé d’une préposition.

16-18

1. M

2. M

3. M

• Je tiens compte des prépositions qui introduisent des CI du verbe lorsque je coordonne des phrases.

19

1. M

2. M

3. M

• J’accorde correctement le mot quel employé comme attribut dans quel… que.

20

1. M

2. M

3. M

• Je reconnais la classe des mots même, quelque et tout, et je les accorde correctement.

21-24

1. M

2. M

3. M

• Je reconnais certaines gures de style an d’en tirer prot dans ma production écrite.

25-27

1. M

2. M

3. M

• J’utilise un vocabulaire plus soigné pour remplacer certains mots.

28

1. M

2. M

3. M

AUTOUR DE LA PHRASE

AUTOUR DES MOTS

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L’ACTUEL FBD 4102 • BILAN DE MES APPRENTISSAGES

131

Situation d’apprentissage et d’évaluation Faire revivre l’histoire De nombreux événements ont marqué notre histoire, que l’on pense à la Confédération de 1867, à l’adoption de la Déclaration canadienne des droits en 1960 ou à la Révolution tranquille dans les années 1960. Ces événements ont eu un impact important sur la vie des personnes qui les ont vécus et sur le cours de l’histoire. Écrire des récits historiques, c’est évoquer des époques anciennes et plonger ses héros dans un passé plus ou moins reculé : tout cela permet de raconter l’histoire autrement. À vous maintenant de faire voyager vos lecteurs dans le temps ! Votre tâche consiste à rédiger un récit historique. Cela vous permettra de fouiller le passé afin de réinvestir les connaissances acquises dans le présent guide et de vous préparer à l’épreuve de fin de cours. Vous pouvez choisir l’un des sujets mentionnés dans le premier paragraphe ou opter pour un autre sujet que vous ferez approuver par votre enseignante ou votre enseignant.

DANS CETTE SITUATION D’APPRENTISSAGE ET D’ÉVALUATION :

Durée

5 heures

• vous vous inspirerez d’un fait réel pour imaginer un récit historique ; • vous consulterez plusieurs sources d’information pour vous assurer de • •

132

la vraisemblance de votre récit ; vous planifierez la rédaction de votre texte ; vous rédigerez un texte d’environ 500 mots, écrit dans un français standard, à moins que le contexte justifie l’utilisation d’un autre niveau de langue.

L’ACTUEL FBD 4102  SAÉ SUPPLÉMENTAIRE

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Nom :

Groupe :

Date :

CONSIGNES Choisissez l’événement, le personnage ou le lieu historique sur lequel reposera votre récit. Faites valider votre sujet par votre enseignante ou votre enseignant. Notez l’information qui vous sera utile sur la feuille de notes aux pages 133 et 134. Élaborez le plan de votre texte à la page 135. Rédigez le brouillon de votre texte aux pages 136 et 137, puis corrigez-le. Rédigez la version définitive de votre texte aux pages 138 à 140.

Feuille de notes La feuille de notes doit être rédigée à l’aide de mots-clés ou de courtes expressions. Aucune phrase complète ne sera acceptée.

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L’ACTUEL FBD 4102 • SAÉ SUPPLÉMENTAIRE

133

Nom :

Groupe :

Date :

Feuille de notes (suite)

134

L’ACTUEL FBD 4102 • SAÉ SUPPLÉMENTAIRE

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Nom :

Groupe :

Date :

Plan du texte

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L’ACTUEL FBD 4102 • SAÉ SUPPLÉMENTAIRE

135

Nom :

Groupe :

Date :

Rédaction du brouillon

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L’ACTUEL FBD 4102 • SAÉ SUPPLÉMENTAIRE

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Groupe :

Date :

Rédaction du brouillon (suite)

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L’ACTUEL FBD 4102 • SAÉ SUPPLÉMENTAIRE

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Nom :

Groupe :

Date :

Rédaction de la version définitive

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Nom :

Groupe :

Date :

Rédaction de la version définitive (suite)

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L’ACTUEL FBD 4102 • SAÉ SUPPLÉMENTAIRE

139

Nom :

Groupe :

Date :

Rédaction de la version définitive (suite)

140

L’ACTUEL FBD 4102 • SAÉ SUPPLÉMENTAIRE

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DÉCOUVREZ LE 4102 !

L’ACTUEL FBD

• Des textes narratifs variés pour explorer le récit historique • Trois tâches d’écriture accompagnées d’une démarche de révision et de correction • Neuf outils qui offrent des méthodes et des techniques utiles à la réalisation des différentes tâches de lecture et d’écriture

L’ACTUEL FBD Pour les élèves • Des situations d’apprentissage (SA) dont la démarche pédagogique respecte le Programme d’études • Des encadrés théoriques simples et concis, accompagnés de nombreux exemples, qui couvrent tous les savoirs prescrits

propose :

• Une SAÉ qui aide les élèves à se préparer à l’examen de n de cours • Tous les corrigés des activités • Une feuille de route

Pour les enseignants

• • Des activités pour dégager les caractéristiques • des textes à l’étude • • Des activités de grammaire en nombre sufsant pour permettre aux élèves de • bien s’exercer

Le corrigé de chaque guide d’apprentissage Des activités de grammaire supplémentaires Une SAÉ supplémentaire qui prépare les élèves à l’examen de n de cours Un bilan des apprentissages pour chaque SA

Des contenus numériques novateurs sur la plateforme Pour les élèves

Pour les enseignants

• Des activités interactives avec rétroaction en lien avec le contenu des guides d’apprentissage

• Les nombreuses fonctionnalités de la plateforme i+ Interactif

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