Textes et Etudes du Moyen Âge TEMA 23 Lexiques et glossaires philosophiques de la Renaissance Actes du Colloque International de Rome, Academia Belgica, (3-4 novembre 2000) 2503515355, 9782503515359

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Textes et Etudes du Moyen Âge TEMA 23 Lexiques et glossaires philosophiques de la Renaissance Actes du Colloque International de Rome, Academia Belgica, (3-4 novembre 2000)
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Fédératio n Internati onale des Instituts d'Études Médiéva les TEXTES ET ÉTUDES DU MOYEN ÂGE, 23

LEXIQUES ET GLOSSAIRES PHILOSOPHIQUES DE LA RENAISSANCE

LOUVA IN-LA-N EUVE 2003

FÉDÉRATION INTERNATIONALE DES INSTITUTS D'ÉTUDES MÉDIÉVALES

Présidents honoraires : L.E. BOYLE (t) (Biblioteca Apostolica Vaticana e Commissio Leonina, 1987-1999) L. HOLTZ (Institut de Recherche et d'Histoire des Textes, Paris, 1999-2003)

Président: J. HAMESSE (Université Catholique de Louvain, Louvain-laNeuve) Vice-Président : 0. MERISALO (University of Jyvaskylii) Membres du Comité : P. BOURGAIN (Ecole Nationale des Chartes, Paris) Ch. BURNETT (The Warburg Institute, London) M.C. PACHECO (Universidade do Porto, Gabinete de Filosofia Medieval) O.PECERE, (Università degli Studi di Cassino) N. VAN DEUSEN (Claremont College, CA / Medieval Academy of America) Secrétaire : J. MEIRINHOS (Universidade do Porto) Trésorier: O. WEIJERS (Constantijn Huygens Instituut, Den Haag)

Fédération Internationale des Instituts d'Études Médiévales TEXTES ET ÉTUDES DU MOYEN ÂGE, 23

LEXIQUES ET GLOSSAIRES PHILOSOPHIQUES DE LA RENAISSANCE

Actes du Colloque international organisé à Rome par l'Academia Belgica en collaboration avec le projet des « Corrispondenze scientifiche, letterarie ed erudite dal Rinascimento all 'età moderna », l'Università degli Studi di Roma« La Sapienza »et la Fédération Internationale des Instituts d'Etudes Médiévales (F.l.D.E .M) (Academia Belgica, 3-4 novembre 2000)

édités par Jacqueline HAMESSE et Marta FATTORI

LOUVA IN-LA-N EUVE 2003

ISBN 2-503-51535-5

AU rights reserved. No part of this publication may be reproduced, stored in a retrieval system or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording or otherwhise, without the prior pennission of the publisher. Copyright© 2003 Fédération Internationale des Instituts d'Etudes Médiévales Place du Cardinal Mercier 14 B-1348 LOUVAIN-LA-NEUVE Belgique D/2003/7243/3

TABLE DES MATIERES

J. HAMES SE, Préface .. .. .. ..... ... .. .. .. ... . .... .. .... .. .. .. ... .. .. . ... . .... .. .. .. .. ..

VII

C. CODONER, La ambigüedad de los humanistas ante el texto

de Isidoro de Sevilla ........................................................ . M. CAMPANINI, Edizioni e traduzioni di Averroè tra XIVe

XVI secolo .. .. .. ..... . .. .. ... ... .. .. .. .. ... .. ... .. .. ..... .. .. .. .. ... ... .. ... .. .. .

21

O. MERISALO, Il glossario della traduzione della Politica di

Aristotele, a cura di Nicole Oresme ................................ J. Ducos, Entre latin et langues vernaculaires, le lexique météorologique ... .......................................... .... ............... M. PADE, I manoscritti del Perotti (1429130-80) e il materiale utilizzato per il Cornu Copiae........ .. ... .. .. ... .. .. ..................

43 55

73

M. REGOLIOSI, Il rinnovamento del lessico filosofico in

Lorenzo Valla...................................................................

97

M. MuccILLO, Aspetti della terminologiafilosofica nella Nova de . universis philosophia di Francesco Patrizi da

Cherso (1529-1597).........................................................

129

M. Rursr, Alfabeti di immagini e lessici della mente. Alcune

fonti dei trattati di mnemotecnica del Rinascimento .. ... .. S. NuccrARELLI, I Grammatico rum nubilosa volumina in Giordano Bruno : la Spicilegio, il Calepino, la Cornucopia e il Nizzolio came "specchio " del sapere pcdantesco........................................................................ M. FATTORI, John Floria e Francis Bacon. ............................. G. STAB ILE, Lo statu ta di " inesorabile" in Galileo Galilei......

191

213

247 269

C. BLACKWELL, The Vocabulary for Natural Philosophy. The De primo cognito question - A Preliminary

Exploration : Zimara, Toletus, Pereira and Zabarella....

287

Index des auteurs anciens et médiévaux ....................... .... ....... Index des auteurs modernes..... ................... ................... ...........

309

315

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PREFACE

Les lexiques et glossaires du moyen âge sont loin d'avoir été tous inventoriés et étudiés. Et pourtant, ils ont été abondamment utilisés par les intellectuels de l'époque qui y cherchaient l'explication de néologismes, l'équivalent de certains termes et des définitions précises de concepts. Si on y ajoute l'étymologie qui accompagnait parfois certains mots, on comprend que ces instruments de travail pouvaient rendre d'énormes services. Cependant la plupart d'entre eux n'ont pas encore livré tous leurs secrets et les richesses qui s'y trouvent rassemblées, qu'elles soient lexicales, sémantiques ou conceptuelles, méritent de retenir l'attention des chercheurs modernes. Comment comprendre certaines explications de termes données par les médiévaux sans connaître les sources auxquelles ils ont puisé ainsi que l'origine des étymologies qu'ils utilisent? Il y a donc là un vaste champ de recherche à explorer. C'est ainsi qu'en 1994 est né le projet international G.L.O.S.S.A. (Glossaria Lexicaque Operum, Scriptorum sive Anonymorum), au cours d'une Settimana organisée à Brice. Lors des discussions préparatoires, il avait semblé utile de commencer par identifier les manuscrits des lexiques et des glossaires dont un grand nombre reste encore inconnu 1. Cette première semaine de travail a permis de mettre au jour toute une série de recueils qui n'ont pas encore été étudiés et de susciter des recherches en vue de constituer des relevés plus complets. Mais il était impossible de faire en si peu de temps le tour d'un domaine aussi vaste. De nombreuses questions furent posées et diverses 1

Les manuscrits des lexiques et glossaires de ! 'Antiquité tardive à la fin du Moyen Age. Actes du Colloque international organisé par le "Ettore Majorana Centre for Scientific Culture" (Erice, 23-30 septembre 1994) édités par J. Hamesse (Fédération Internationale des Instituts d'Etudes Médiévales. Textes et études du moyen âge, 4). Louvain-la-Neuve, 1996.

VIII

JACQUELINE HAMESSE

suggestions nous ont inspiré l'organisation de rencontres futures sur des sujets plus limités et portant sur des domaines ciblés. Le résultat en fut une série de colloques déjà réalisés ou en préparation. Il nous a semblé que c'était la meilleure manière de répondre à l'attente des chercheurs en mettant ensemble nos expériences et en cumulant les informations déjà rassemblées par les uns et par les autres 2 . Les publications des actes de ces rencontres ont suscité de nombreuses réactions et nous incitent à continuer dans cette voie. Une des suggestions faites en 1994 a été reprise comme thème du présent colloque : étudier les lexiques et glossaires de la Renaissance pour voir dans quelle mesure ils ont été influencés ou non par les recueils médiévaux. Il est encore trop tôt pour mesurer cette influence sur la base de la documentation connue. Pour ne pas se perdre dans l'abondance de la matière, il fut décidé de se limiter pendant cette rencontre au domaine philosophique. Mais pour arriver à des résultats probants, il faudrait se livrer à un travail préalable, en établissant une filiation pour les lexiques et glossaires. On pourrait ainsi suivre l'évolution de ce "genre littéraire", apprécier les différences de structure qui existent entre les ouvrages d'époques différentes, identifier les emprunts faits et essayer de comprendre pour quelles raisons certaines sources ont été reprises alors que d'autres ont été négligées. En dégageant une vue d'ensemble, on pourrait alors peutêtre essayer de retracer l'histoire de ces instruments de travail philophiques. Autant de sujets qui restent encore à traiter3 . Les communications qui suivent donneront un aperçu de la problématique et tenteront de répondre à une série de questions spécifiques. L'élaboration des lexiques et des glossaires de la 2

Un premier Colloque fut organisé à Rome en 1996 : " Aux origines du lexique philosophique européen. L'influence de la latinitas". Les actes ont été publiés par J. Hamesse (Fédération Internationale des Instituts d'Etudes Médiévales. Textes et études du moyen âge, 8). Louvain-la-Neuve, 1997. Un deuxième eut lieu à Paris en 1997 : "Lexiques bilingues dans les domaines philosophique et scientifique (Moyen Age - Renaissance)''. Les actes ont été préparés par J. Hamesse et D. Jacquart (Fédération Internationale des Instituts d'Etudes Médiévales. Textes et études du moyen âge, 14). Turnhout, 2001. Le dernier en date a été organisé à Rome en 2000 et les actes sont publiés dans le présent volume 3 Ces problèmes seront traités !or~ d'un prochain colloque qui est en préparation.

PRÉFACE

IX

Renaissance est également tributaire d'autres éléments. Si les médiévaux intègrent des néologismes rencontrés dans les traductions latines faites sur la base du grec et de l'arabe, les humanistes qui sont désonnais en possession des textes grecs originaux sur lesquels ils travaillent, auront d'autres exigences linguistiques. D'autre part, en ce qui concerne les traductions, celles qui se basaient sur les textes arabes vont céder le pas aux traductions faites en hébreu parce que les oeuvres philosophiques arabes vont être traduites et diffusées dans cette langue. C'est le cas notamment pour les oeuvres d'Averroès 4 . Il faut souligner une autre conclusion importante au niveau lexicographique et linguistique: l'introduction des traductions de textes philosophiques en langues vernaculaires qui vont circuler à côté des autres traductions. Les néologismes qui en résultent vont influencer profondément la terminologie scientifique et philosophique de nos langues modernes. Voilà autant d'éléments importants qui ont été soulignés lors de ces journées et qui apporteront un éclairage nouveau sur les lexiques et glossaires de la Renaissance. Cette rencontre n'aurait pas été possible sans une collaboration étroite avec l'Università degli Studi di Roma "La Sapienza" et en particulier avec le projet de recherche "Le corrispondenze scientifiche, letterarie ed erudite dal Rinascimento all' età moderna". Que leurs responsables veuillent bien trouver ici l'expression de notre reconnaissance la plus vive.

Jacqueline Hamesse

4

Cf. l'article de M. Campanini.

CARMEN CODONER

(Universidad de Salamanca) LA AMBIGÜEDA D DE LOS HUMANISTAS ANTE EL TEXTO DE ISIDORO DE SEVILLA

Uno de los elementos culturales mas resistentes al cambio es la ensefianza; gracias a ello las rupturas con el pasado son, por lo general, poco abruptas. La dificultad de acceder a los rasgos de la ensefianza real en cualquier época pasada radica, sobre todo, en la doble faceta de quienes la imparten: la de educadores en la practica y la de estudiosos en sus escritos. Mucho de los humanistas han sido profesores y, mas en concreto, profesores de gramatica tomando este término en su doble acepci6n clasica: maestros de lengua latina y comentaristas de textos. La mayor parte de ellos, cuando han transmitido por escrito sus reflexiones, se han mostrado en disconformidad con la tradici6n gramatical y pedag6gica recibida de la Edad Media y con el latin barbaro ligado a esa tradici6n. Los testimonios que conservamos en sus escritos avalan la realidad del cambio propugnado te6ricamente: latin cuidado de acuerdo con las normas de la gramatica tradicional, interés por los textos clasicos que se toman como modelo de ese latin gramaticalmente correcto, discusiones sobre la traducci6n ... todo nos lleva a un cambio de panorama respecto a fechas anteriores 1. Y sin embargo, durante el siglo XV, y parte del siglo XVI en algunas zonas de Europa, en las bibliotecas de las universidades encontramos 1

Son conocidas las distintas posturas de los estudiosos ante la realidad del cambio. Especialmente desde la publicaci6n del influyente libro de GARIN E., Il pensiero pedagogico dell'Umanesimo, Florencia, 1958. Podemos encontrar un resumen de las mismas, centrado, sobre todo, en los escritos de GRAFTON A.JARDINE L., From Humanism to Humanities: Education and the liberal arts in fifteenth- and sixteenth-century Europe, London, Duckworth, 1986 y GRENDLER P.F., Schooling in the Renaissance Italy: Literacy and Learning. 1300-1600, BaltimoreLondon, The Johns Hopkins University Press, 1989 en BLACK R., "Italian Renaissance Education: changing perspectives and continuing controversies", Journal of the History of ldeas 52, 1991, pp. 314-334, complementado par la respuesta de GRENDLER P.F., "Reply to Robert Black", Ibid., pp. 335-337.

2

CARMEN CODONER

Huguciôn de Pisa, el Catholicon, el Graecismus, el Doctrinale como libros vivos a los que se recurre, aunque resulte bochomoso citarlos. Dejo al margen las gramaticas, el Doctrinale, para centrarme en el aspecto que ahora me interesa: la transmisiôn del vocabulario 2•

1. LA TRANSMISIÔN DEL LÉXICO. Los problemas que plantea la adquisiciôn del léxico son decisivos en la primera etapa de aprendizaje de una segunda lengua. Si la finalidad perseguida es la lectura, el domino del léxico se fundamenta sobre la base de la memoria y de los textos, siempre con el posible recurso al diccionario. De ahi la importancia de lo que se pretende transmitir: una visiôn cristianizada (no cristiana) del mundo clasico, lo cual es equivalente a una identificaciôn con él, o una visiôn del mundo clasico obtenida a través de la lectura "objetivada" de los autores que lo vivieron y que, por tanto, lo representan. Textos clasicos adaptados a las exigencias de una mentalidad que, por ese procedimiento, contribuyen a afianzar, o textos clasicos sin mas en un intento de captar por su mediaciôn una realidad ajena, ya pasada, pero , ne ue lessum funeris ergo ".

45 L'attuale Zan. lat. 418 (1556) "Scriptum ... per ... Dominicum Ferrum parrnensem iuris pontificii studiosum, in VALENTINELLI V., op. cil., 4, p.76-78 e BIANCA C., Laformazione, p. 75 en. 149.

MARIANGELA REGOLIOSI

(Università di Firenze) IL RINNOV AMENTO DEL LESSICO FILOSOFICO IN LORENZO V ALLA

Ci sono opere che rappresentano una sorta di pietra miliare nella storia del pensiero umano, delle svolte e dei mutamenti radicali. Una di queste è certamente la Dialectica di Lorenzo Valla 1. Della portata

1

Faccio riferimento, con questa denominazione abbreviata ormai canonica, al complesso scritto sulla dialettica e la filosofia, in più redazioni: VALLA L., Repastinatio dialectice et philosophie, ed. ZIPPEL G., Padova, 1982, in due volumi con numerazione continua, il I con l'Introduzione critica e filologica e il testo della redazione definitiva (in apparato la redazione intermedia), il II con la prima redazione (da questa edizione verranno tratte tutte le citazioni ne! presente saggio, rispettandone scansioni ed ortografia). Una redazione ancora precedente del Proemio generale all'opera, in Rlzzo S., Un Proemio sconosciuto della Dia!ectica valliana scoperto da Riccardo Ribuoli (con un 'Appendice di Mariangela Regoliosi), in Lorenzo Valla e l'Umanesimo italiano. Atti del Convegno internazionale di studi umanistici (Parma, 18-19 ottobre 1984), a cura di BESOMI 0. - REGOLIOSI M., Padova, 1986, pp. 241263. Ritengo che i contributi che esprimono i punti di vista più significativi (anche se divergenti) sull'opera logica del Valla (a moiti dei quali le mie pagine sono debitrici) siano: V ASOLI C., La dialettica e la retorica dell 'Umanesimo. 'lnvenzione' e 'mctodo' nella cultura del XVe XVI secolo, Milano, 1968, soprattutto pp. 28-77; TRINKAUS C., ln our Image and Likeness, London, 1970, specialmente I, pp. 103-170, e Io., Lorenzo Valla 's anti-aristotelian natural philosophy, in I Tatti Studies, 5 (1993), pp. 279-325; CAMPOREALE S. I., Lorenzo Valla. Umanesimo e teologia, Firenze, 1972, e, dello stesso autore - fondamentale per questo ambito di studi valliani - almeno Lorenzo Valla «Repastinatio, Liber primus>:: retorica e linguaggio, in Lorenzo Valla e l'Umanesimo italiano, op. cit., pp. 217-239; e Institutio oratoria Lib. L cap. 6,3 e le variazioni sul tema di Lorenzo Valla. 'Sermo' e 'interpretatio ', in Memorie Domenicane, n.s., 25 (1994), pp. 233-244; GRAVELLE S. S., Lorenzo Valla 's comparison of Latin and Greek and the humanistic background, in Bibliothèque d'Humanisme et Renaissance, 44 (1982), pp. 269-289; CESARINI MARTINELLI L., Lorenzo Valla e le arti, in Sapere e/è potere. Discipline, dispute e professioni

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MARIANGELA REGOLIOSI

'rivoluzionaria' del suo libro era ben cosciente l'autore stesso, che impose all' opera, nelle successive redazioni, una serie di titoli eloquenti: Repastinatio dialectice et phlosophie, la prima redazione, e quindi "nuova zappatura, rivolgimento totale del terreno"; Reconcinnatio dialectice et philosophie, la seconda, "rifacimento, riordinamento, rimessa a nuovo"; Retractatio totius dialectice cum fundamentis universe philosophie, la terza, "ritrattazione, rettifica, correzione"2 . Evidente è dunque, fin dalla intestazione, la volontà di sradicare vecchie culture, di rimettere a nuovo o rifare precedenti realtà, di rettificare e quindi mutare l'intero percorso: significativa - ad indicare la radicalità della riforma - l 'introduzione degli aggettivi totus nell'Università medievale e moderna. Il casa bo!ognese a confronta. Atti del 4° Convegno, Balogna, 13-15 aprile 1989, I, a cura di AVELLINI L., Bologna, 1990, pp. 117-149; DEL NERO V., Linguaggio efilosofia in Vives. L 'organizzazione del sapere ne! De disciplinis, Bologna, 1991, e Valla, Vives e Nizolio: filosofia e linguaggio, in Rinascimento, II s., 34 (1994), pp. 293-304; MACK P., Valla and Agricola in the Traditions of Rhetoric and Dialectic, Leiden-New York-Koln, 1993; MONFASANI J., Language and Learning in Renaissance ltaly. Selected articles, Aldershot, 1994, passim (qualche cenno utile anche in MONFASANI J., Disputationes vallianae, in Penser entre les lignes, a cura di MARL\NI ZINI F., Villeneuve d'Ascq, 2001, pp. 229250, specialmente 232-235); FUBINI R., Contributo per l'interpretazione della Dialectica di Lorenzo Valla, in Rivista sto;ica italiana, 110 (1998), pp. 119-143; LAFFRANCHI M., Dialettica efilosofia in Lorenzo Valla, Mi!ano, 1999; MARIAN! ZINI F., Lorenzo Valla et la réflexion sur la 'Res', in Penser entre les lignes, op. cit., pp. 275-288 (tutti con altra bibliografia precedente). 2 Il grande 'maestro' di latino utilizza nei titoli dei termini abbastanza sconcertanti. Repastinatio, piuttosto raro, cosi corne il più diffuso repastino risultano utilizzati in ambito c!assico solo in senso proprio e quindi, non a caso, sono attestati unicamente in testi 'tecnici' (CICERONE, De senectute; Columella; Plinio il V.); in senso traslato, sostantivo e verbo compaiono solo in Tertulliano. Reconcinnatio corne sostantivo non è attestato, mentre il verbo reconcinno compare in pochi autori (Cicerone, Cesare, Plauto), ma sempre nell'accezione di rifacimento pratico e concreto; molto più diffuso il verbo concinno, ne! significato di 'disporre in ordine' o semplicemente di facere, sia in senso concreto che astratto, e da cui deriva, tra gli altri, il sostantivo concinnatio (preparazione, compilazione), sui quale il Valla puo aver costruito il nuovo deverbale col prefisso re. Meno problemi presenta retractatio, usato da Cicerone anche in opere filosofiche per indicare la revoca di opinioni precedenti, e per il quale il Valla poteva avere nell'orecchio anche il titolo di una famosissima opera dis. Agostino, le Retractationes, appunto. Si tratta, corne si vede, nell'insieme, di termini astratti non consueti nella tradizione classica e ne! contempo espressionistici, che meriterebbero una ricerca particolare.

RINNOV AMENTO DEL LESSICO FILOSOFICO IN LORENZO

V ALLA

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e universus nel titolo della terza redazione. Ancora più significativo il fatto che la mutazione riguardi dialettica e filosofia insieme, abbinate in modo sempre più esplicito nei tre titoli: la rifondazione globale della dialettica comporta evidentemente per il Valla la messa in discussione dell'intera filosofia («universe philosophie»), e specialmente la riformulazione degli elementi fondativi o fondanti (jundamenta) della filosofia stessa3 . Ma quale è il contenuto, quali sono le modalità di questa 'svolta epocale'? E quale conseguenza hanno sul lessico della filosofia? Per parlare di lessico è opportuno prendere spunto dalle pagine della Dialectica che toccano esplicitamente il problema del linguaggio. E non si tratta di una scelta puramente tattica: corne vedremo nello sviluppo del discorso, è proprio nella peculiare concezione del linguaggio la radice del rinnovamento logico-filosofico del Valla e quindi, alla fine, anche della revisione del lessico intellettuale. Capitoli centrali della Dialectica enunciano con chiarezza il valore della lingua umana, la sua origine, la sua modalità d'uso: specialmente, I Proemio, 12-13, p. 5-6; I 9 (De anima), soprattutto 22-37, p. 66-71; 1 14, 22-25, p. 122-24; II 11, p. 215-19; e analoghi passi della prima redazione: I 19, 10-11, p. 433-34; II 9, soprattutto 4 e 13, p. 473 e 475. Ne riassumo un po' schematicamente il contenuto. Secondo una prospettiva squisitamente umanistica, e di origine ciceroniano-quintilianea (Nat. deor. II 147-48 e Jnst. or. II 16, 12-19), per il Valla la parola è l'elemento che caratterizza l'uomo in quanto uomo, distinguendolo dal bruto ed avvicinandolo all'immagine del Dio creatore; e la parola fa tutt'uno con la ratio, tant'è vero che in greco il tennine per identificare entrambe è uno solo, Myoç, anzi «ÀÇlyoç prius 'orationem' sive 'sermonem' significavit, quam 'rationem'»: di conseguenza la opinio-ratio della nostra mente si materializza nella

3

L'autocoscienza della forte innovazione introdotta dalla Dialectica traspare anche in aitre opere del Valla, in specie nell'epistolario: VALLA L., Epistole, ed. BESOMI 0. ~ R.EGOLIOSI M., Padova, 1984, epistola 13, in particolare pp. 201-202; ep. 17, pp. 214-216; ep. 17a, p. 238; e Epistole. Addendum, in Lorenzo Valla e l'Umanesimo italiano, op. cit., ep. 3a, pp. 87-88.

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MARIANGELA REGOLIOSI

parola espressa ed 'esiste' m quanto è possibile esprimerla m un linguaggio adeguato 4 . L'origine del linguaggio è nella storia e nella storia è il suo sviluppo. In una pagina famosa - Dialectica I 14, 22-23, p. 122-23 (e più sinteticamente nella prima redazione, I 19, 10-11, p. 433-34) - il Valla ricorda corne la vox, la capacità di emettere suoni, sia istintiva e comune anche agli animali, ma la parola articolata sia solo umana, e nasca dall'esigenza di dare un nome alle cose che le identifichi in modo chiaro e comunicabile: 'Vox' humana naturalis illa quidem est, sed eius significatio ab institutione: que significatio et ipsa est qualitas. Verum et vox hec licet a natura oriatur, tamen ab institutione descendit. Homines enim, rebus cognitis, voces quas adaptarent invenerunt et propterea 'signa' appellaverunt, quorum primus fuit Adam, Deo auctore; easque cum suis significationibus posteras docuerunt, ut soni quidem sint a natura, voces autem sive signa et significationes ab artifice: atque ita, quod Plata vult [Tim. 47 c-d], erit vox propria hominis. Aliter bruta non dicerentur 'muta' cum vocem emittant, sed quia non articulatam et artificio factam. Ex quo fit ut sonos auris, significationes animus, voces ambo percipiunt. Postremo invente sunt littere, illorum signorum signa, quasi mute voces sive vocum imagines (ut ipse voces sunt quasi imagines significationum), que iam proprie dicuntur 'vocabula'. Atque hoc est quicquid loquimur: etiam ipsum 'substantia', 'qualitas', 'actio' atque adeo ipsum 'res'.

Nel piano della creazione (Deo auctore) 5 all'uomo è dunque affidato il compito di possedere le cose e, una volta conosciutele (rebus

4

Dialectica, I 9, 27-37 (la citazione a§ 34), pp. 68-71 (70). Auctor. seconda Elegantie IV 32, significa prioritariamentefa ctor, cioè creatore, specialmente riferito a Dio («et illud quotidianum: "Credo in unum Deum, patrem omnipotentem, factorem coeli et terrae"»): e quindi l'incisa andrà inteso "essendo Dio creatore, avendo Dio operato la creazione, seconda la volontà del Dio creatore" o simili. Un sjgnificato del tutto improprio formula LAFFRANCHI M., Dialettica, op. cit., pp. 67-71: sviluppando arditamente uno spunto marginale del capitolo delle Elegantie - la comune radice di auctor e auctio - giunge a immaginare che «Dio, da parte sua auctor primus nella 'vendita all'asta' della realtà di ogni cosa, avrebbe registrato e convalidato con etema ratifica il prezzo offerto da! suo privilegiato acquirente formulato ne! significato di ciascun nome appropriato per ogni cosa», in ta! modo garantendo aile parole scelte da Adamo una garanzia veritativa di valore assoluto e trascendente («Adamo [ ... ] acquistando l'autorità sulle cose tramite il 5

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cognitis), di inventare parole ad esse adatte (voces quas adaptarent invenerunt): nomi che - a discrezione dell' art!fèx - esprimano la significatio (et propterea [voces] 'signa' appellaverunt) delle cose stesse, cioè la loro qualitas, e quindi, secondo la definizione stessa di qualitas del Valla (Dialectica, I 13, 3, p. 113), la «figura et species alicuius» - in sostanza, le qualità o attributi di ciascuna cosa, le sue proprietà caratterizzanti. Fin dall'inizio risultano quindi con chiarezza tre elementi. Il primo, che la parola sia iniziativa umana e pertanto storica. La evidenza del discorso è confermata da una fonte che, a mio avviso, il Valla ha tenuto presente e che traspare con echi verbali tra le righe del suo brano, un passo di Quintiliano, lnst. or. VIII 3, 30, sulla liceità o meno di coniare nova verba: «[Graeci] non dubitaverunt nomina aptare, non alia libertate quam qua illi primi homines rebus appellationes dederunt», ove i primi homines fungono da 'sostituto storico' del biblico Adamo, ancorando l'origine del linguaggio all'interno del mondo dell'uomo. Il secondo elemento riguarda il valore 'convenzionale' del linguaggio, creato con atto istltutivo (ab institutione) ab artifice o artificio 6 : e pertanto non infuso per illuminazione divina nella mente ma 'impastato' dalle mani dell'uomo corne un'opera materiale, con un insieme di 'segni' ritenuti di volta in volta convenzionalmente idonei. Il terzo elemento concerne la funzione 'descrittiva' della parola umana: che non pretende di definire l' 'essenza' delle case, ma solo, con pertinenza, esprimere significationes di "qualità", cio per cui le case sono dette quales, sono dotate di determinate caratteristiche. Anche in questo caso una fonte classica primo uso del linguaggio, sarebbe divenuto a sua volta auctor secundus e fideiussor, cioè garante giurato della univocità della trasmissione culturale della stessa realtà [ ... ]. La parola sarebbe il prezzo pattuito e giurato dinanzi all'autorità, originale e immodificabile, necessario, quanta al rapporta di significazione, per entrare in possesso delle re.rn). La soluzione è sottile, perché permette un recupero un po' a latere, ma acuto, del valore ontologico e 'necessario' del linguaggio. Su questo aspetto ritomerè diffusamente, poiché, al contrario, è proprio contra l'ontologismo del linguaggio che si gioca tutta la battaglia culturale del Valla. Un fatto è comunque certo: nessun punto de!l'opera del Valla attesta un uso di auctor nell'accezione sostenuta da Laffranchi e quindi, su!la scorta dell'usus dell'autore, la sua interpretazione è assolutamente fantasiosa e insostenibile. 6 Per il significato di artifex cf. Elegantie IV 4: «artificia sunt opificum», o il Cornu copiae del Perotti, a Marziale I 2, 627: « 'opifex' atque 'artifex' eiusdem significationis, a quibus 'opificium' et 'artificium'» (PEROTTI, Cornu copiae, II, ed. CHARLET J.-L., Sassoferrato, 1991, p. 234).

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MARIANGEL A REGOLIOSI

aiuta a mettere a fuoco l'esatto punto di vista del Valla, spiegando il suo concetto di qualitas - concerto centrale nella Dialectica (dove occupa i capitoli 13 e seguenti del I libro, fino al fondamentale capitolo I 20, con l'acuta distinzione tra diffinitio e descriptio 7 ) e variamente analizzato nella bibliografia critica. È Cicerone ad 'inventare' il termine, per tradurre il greco 1rot6TT]Ç, equivalente al concreto "un oggetto concerte proprietà" (Cie. Acad, I 24-25). Ed una applicazione chiarissima si riscontra nel capitolo VI 34 delle Elegantie (il famoso In Boethium de persona): « 'persona' significat qualitatem qua alius ab alio differimus, tum in animo, tum incorpore, tum in extra positis ». La risultanza è altrettanto chiara: la lingua è un 'manufatto' degli uomini composta per 'significare' gli elementi distintivi di ogni tipo di realtà (quicquid loquimur), materiale e spirituale. Tali significationes, poi, attraverso i canali della umana comunicazione, scorrono lungo la via della tradizione, per cui le parole, nate nella storia, nella storia vengono recepite e si sviluppano: « [ ... ] vox [ ... ] ab institutione descendit. Homines enim [ ... ] voces [ ... ] cum suis significationibus posteras docuerunt ». Jnstitutio e docere si correlano tra loro, e ben esprimono la coscienza del passaggio concreto da un uomo all'altro, da padre a figlio, da maestro a discente, del grande patrimonio della lingua e della cultura. La lingua, in sostanza, è sottoposta allo stesso processo di apprendimento che caratterizza ogni attività umana, che, corne ribadisce Quintiliano, sulla scia della Poetica di Aristotele e di tutto il pensiero antico, per gran parte si costruisce sulla base dell' imitatio (Inst. or. X 2, 1): e non è un caso che il Valla stesso, nella Dialectica, riconosca corne attività primaria dell'anima la memoria, la capacità di afferrare e trattenere, e quindi rielaborare con la ratio, tutto quanto il passato consegna aile generazioni successive, lingua compresa8 .

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Prezioso anche l'analogo capitolo della I redazione, I 10. Dialectica, I 9, 22-25, pp. 66-67: «Memoria prima vis anime numeratur seu prima potentia, que a retinendo appellata est, cum eadem sit que capiat: ut manus que capit quippiam, eadem tenet et pene in capiendo tenet. Neque enim alia vis anime est in tenendo quam in capiendo [ ... ], unde Quintilianus: "ingenii signum in parvis precipuum memoria est: eius duplex virtus, facile percipere et fideliter continere" [lnst. or. I 3, !]. [ ... ] Proxima vis anime est ratio, cuius munus est res memoria perceptas ac retentas examinare et quasi de his fe1Te sententiam. Tertia vis que nisi memoria teneat et ratio iudicaverit officia suo vacat, hec dicitur voluntas [ ... ]; 10, 1 p. 8

RINNOVAMENTO DEL LESSICO FILOSOFICO IN LORENZO VALLA

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Lingua storica, lingua convenzionale, lingua descrittiva: lingua reale. Una lingua che nasce nella storia e che si comunica attraverso il 'passaggio di consegna' generazionale non puo che essere una lingua dell'uso, sia parlato che scritto, distinta e remota dunque da ogni forma linguistica d'invenzione artificiale. Cio che risulta del tutto intuitivo è comunque confermato da dichiarazioni esplicite valliane, proprio all'inizio della stessa Dialectica, I, Proemio, 12, p. 6: [... ] quippe cum lingua greca tune esset una pene atque eadem vulgi et litteratorum, quemadmodum et apud priscos Romanos, quorum lingua nunc 'romana' [... ], nunc 'latina' dicitur. Quas duas linguas nabis hac tempestate difficilius est quam aliquot liberalium artium perdiscere. Nam cum plerique omnes per illas artes veluti per stagna quedam facile navigent, tamen in lingua quidem greca, quasi in freto, assidue estu ipso retrahantur, in latina vero, tanquam in lato mari, longius a te1Ta recedere non audeant9.

73: «lgitur in prioribus anime potentiis, memoria et ratione, insunt discipline atque artes omnes [ ... ] ideoque 'sapientia' dicta est 'filia usus et memorie' et qui multa experti erant et eorum memores vocabantur 'sapientes'[ ... ].». Non è questo il momento di esaminare ne! dettaglio la teoria dell'anima e della memoria in Valla (e le sue fonti). Mi preme solo sottolineare quanta già accennato ne! testa: la primaria funzione assegnata da! Valla alla memoria tra le virtù cognitive dell'anima rientra anche nella linea della tradizione retorica aristotelico-ciceroniano-quintilianea che, pur con opportune distinzioni e precisazioni, attribuisce all'insegnamento dei testi del passato, accolti attraverso la lectio, la memoria e l'imitatio e rielaborati attraverso la aemulatio critica, valore fondativo di agni cultura. Si veda in particolare Cie. De or. I 17-19 e Quint. lnst. or. I 1, 36; I 3, l; X 1, 19 e 2, 1-13; XI 2 (dedicato specialmente aile tecniche di memorizzazione, per le quali anche Rhet. Her. II 28-40; Cie. De or. Il 350-60). La citazione esplicita nella Dialectica di Quintiliano I 3, 1 (che contient: con poca variatio entrambi i verbi utilizzati da! Valla: capio/percipio, retineo/contineo) è la conferma del rapporta di dipendenza: ed è molto significativo che il medesimo passa quintilianeo venga chiosato da! Valla stesso, sui fogli del suo codice dell'lnstitutio oratoria, con un commenta che è la replica precisa di Dialœtica I 9, 22-25: «Prima virtus anime est memoria, que non solum retinet, sed etiam, quod prius est, capit. Secunda virtus est ingenium. Tertia, que est in voluntate, amor discendi probitasque» (VALLA L., Le pastille al!' Institutio oratoria di Quintiliano, a cura di CESARINI MAR TINELLI L. - PEROSA A.' Padova, 1996, p. 15). 9 Il passa citato è sicuramente discriminante per precisare la posizione del Valla relativamente ad un problema - latino lingua scritta e parlata o lingua solo dotta ed artificiale? - che, corne si sa, a partire da! Medioevo e ancora in epoca umanistica suscitava discussioni e incertezze. In epoca vicina al Valla la questione era stata riaperta ne! 1435, con uno scontro Biondo-Bruni, e anche il Valla vi prese parte,

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L'uso, la consuetudo di ogni lingua rivestono di conseguenza, nell'ideologia linguistica del Valla, un peso enorme, anzi determinante. Tra i molti menzionabili, un luogo della Dialectica esprime sinteticamente e brillantemente questa convinzione: Nobis quidem ad normam grammatices loquendum est, nec tam grammatice quam latine loquendum: hoc est non tam ad precepta artis, quam ad consuetudinem eruditorum atque elegantium, que optima ars est. Nam quis nescit maximam loquendi partem auctoritate niti et

consuetudine? De qua ita ait Quintilianus: «Consuetudo certissima est loquendi magistra, utendumque plane sermone ut nummo, cui publica forma est» [Inst. or. I 6, 3]. At enim ratio est, inquiunt, cur ita loqui liceat, si velimus. Utinam esset, ut eos probare, potius quam improbare

qualche anno dopo, con un intervento specifico. Non intendo affrontarlo ora, e rinvio semplicemente al volume che registra tutte le testimonianze del dibattito: TAVON! M., Latina, grammatica, volgare. Storia di una questione umanistica, Padova, 1984. Non posso tacere pero che recentemente Silvia Rizzo abbia posto il Valla« piuttosto nella linea del Bruni che in quella del Biondo; cioè piuttosto in quella linea che proiettando nell'antichità la diglossia contemporanea riteneva che il latino fosse stato da sempre una lingua artificiale posseduta solo dai dotti e coesistente con il volgare parlato dagli indotti, anziché nella linea innovativa rappresentata da quegli umanisti, corne Biondo o Poggio, che interrogando le testimonianze letterarie si venivano convincendo che il latino prima di diventare la lingua della cultura dell'occidente era stato anch'esso lingua viva, la lingua parlata dagli antichi Romani » - e cio sulla scorta di una apparente identità tra il lessico utilizzato da! Valla per discutere di lingua e quello della tradizione medievale legata a Dante (RIZZO S., Petrarca, il latino e il volgare, in Quaderni petrarcheschi, 7, 1990, p. 32; RIZZO S., Ne! cantiere del Valla [recensione a REGOLIOSI M., Ne! cantiere del Valla. Elaborazione e montaggio delle Elegantie, Roma, 1993], in Roma ne! Rinascimento, 1993, pp. 5-16, specialmente 6-9; e V ALLA L., Orazione per l 'inaugurazione dell 'anno accademico 1455-1456, a cura di RIZZO S., Roma, 1994, pp. 75-77: la frase qui citata é a p. 77). Ho già replicato con ampia documentazione a questo punto di vista in un articolo negli Studi di grammatica italiana, 19 (2000), pp. 315-336 : Le Elegantie del Valla came 'grammatica' antinormativa, e a quello rinvio; voglio solo ribadire corne non sia possibile valutare il lessico di un autore al di fuori del suo contesto e corne, quindi, talune affinità possano risultare, ad una analisi storicamente documentata, solo apparenti: mentre, invece, è unicamente attraverso un confronto intertestuale all'intemo delle opere dell'autore o con sicure sue fonti - che è possibile ricostruire, corne ho cercato di fare anche in queste pagine, il significato preciso del lessico valliano.

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possemus 10 ! Nam quod Grecus, Hebreus, Latinus, Afer, Dalmata cetereque lingue preter ipsas voces figura loquendi discordant, usu fit, non ratione, nisi in paucis. Nec magis de grammatica reddi ratio potest (quod quidam nugatores faciunt, ut ii qui de modis significandi scribunt), quam cur aliis vocibus alie nationes utantur (Dialectica, II 11, 6-7, p. 217).

Ogni lingua, derivata storicamente per canali diversi dalla prima lingua (greco, ebreo, latino ... e si tratta, abbiamo visto, di lingue ugualmente parlate e scritte, da dotti ed indotti), ha un proprio sistema d'uso, legato alla tradizione formata e perfezionata specialmente dalle persone colte, che la qualifica nel suo insieme organico e coerente corne que/la lingua, e la distingue dalle altre. La stessa formalizzazione grammaticale (norma grammatices, precepta artis, grammatica) nasce, presso ogni popolo, sulla scorta dell'uso (usu fit) e non da modelli teorici apriori o da forme innate nella mente (secondo la linea modista). Le differenze non implicano necessariamente un giudizio di qualità, sono al contrario, prima di tutto, differenze di consuetudine storica, e corne tali devono essere rispettate. Con un'immagine tratta direttamente da Quintiliano, il Valla precisa, anzi, che ciascuna lingua, e pertanto anche la lingua latina, è per ogni natio corne una moneta d'uso corrente, che fonda legittimamente i commerci. Non si tratta, Io si vede bene, di riflessioni puramente teoriche ed erudite: implicano, al contrario, delle conseguenze operative di grande rilievo, nel campo della cultura e della comunicazione. Se la lingua, ogni lingua, nasce nell'uso, corne una sorta di 'patto sociale' tra membri di uno stesso popolo, essa sarà, per quel popolo, vincolo ineludibile di intesa, tale da non poter essere scisso o obliterato. Come chi batte moneta falsa viene messo in galera o espulso dalla comunità civile, cosi chi non rispetta le caratteristiche d'uso del proprio sistema linguistico si pone fuori dal contesto sociale, si autoesclude dalla comunicazione, e reca danno alla comunità impedendo e falsificando gli scambi: A qua [consuetudine] siquis desciverit, non secus a choro litteratorum explodendus quam legum morumque contemptor e civitate expellendus est 11 • Et ut sunt varii mores varieque leges nationum ac populorum, ita

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Su questa obiezione interna al discorso del Valla si ritomerà più sotto. Il Valla riecheggia qui, naturalmente, la cacciata dei filosofi da Roma di cui parla Gel!. XV 11. 11

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varie nature linguarum, apud suos unaqueque intemerata et sancta. !taque consuetudine, tanquam quodam more civili, standum est (Dialectica, II 11, 14, p. 219) 12 .

E di conseguenza la lingua 'naturale' di ciascuno, di ciascuna categoria, di ciascun popolo, è la lingua comunemente parlata e scritta. Sintomatica la peculiare accezione di naturalis che si ricava da moltissime pagine della Dialectica. Naturalis non è la lingua naturalmente appresa, contrapposta ad una lingua artificiale, ma è la lingua dell' usus communis e della consuetudo, secondo l'endiadi sistematica «ad naturalem sensum usumque communem accommodatius» (Dialectica, 1 16, 11, p. 130), e si occupano di questioni relative alla «vera o falsa ortografia» 39 ; tuttavia è il brano bruniano del De la causa ricordato all 'inizio che fornisce una caratterizzazione specifica delle questioni che interessano Polihimnio. La cultura del pedante bruniano si sostanzia emblematicamente intorno al dibattito sulla più inconsistente tra le lettere dell'alfabeto, la lettera h per cui «non si scrive "homo", ma "omo"; non "honore", ma "onore"; non "Polihimnio", ma "Poliinnio"». Il tema è presente, ma questa volta non in termini ironici, nelle Grammatices institutiones in cui Lucio Giovanni Scoppa discute sul numero delle lettere dell' alfabeto e conclude che «inter literas connumerari non debeb> 40 ed anche nel Vocabolario et grammatica di Alberto Accarisi, figura centrale nella lessicografia cinquecentesca, si discute intorno a questo argomento 41 . Un analogo riferimento alle dispute intorno alla lettera in questione è presente nella descrizione fatta da Garzoni della «guerra grammaticale» 42 dei «puri grammatici anzi meri pedanti» che versano «intorno alle minutezze di lettere, di sillabe, di dittioni, di punti, et di cosi fatte bassezze ... i quali stan tutto pona avanti et appresso al sustantivo? Onde ne la dizzione alcuna copula, quale (verbigrazia) et, si pone innanzi, et alcun 'altra, quale per essempio, QUE, si pone a dietro? Come Io E e D con la giunta del temone e scissione del D per il mezzo, viene a far comodamente il ritratto di quel !urne di Lampsaco, che per invidia commise I'asinicidio? Chi l'autore a cui legitimamente deve referirsi il libro della Priapea, il Maron mantuano, o pur il sulmonese N asone?». Cf. anche lvi, p. 361 in cui si parla di «instauratori d' ortografie». 39 Furori, BOeuC VII 379. 40 Grammatices institutiones, pp. 4-7: «nec K nec Q nec H in numero adhibet literarum ... H ... litera vero non est: ideo inter literas connumerari non debet ... H contractis paulum faucibus ventus exhalat>>. 41 Cf. Biblioteca encyclopaedica. Catalogo del fonda storico della biblioteca dell 'Istituto dell 'Enciclopedia Italiana fondata da G. Treccani, Roma, 1997, p. 1112. ACCARISI A., Vocabolario et grammatica con l'orthographia della lingua va/gare, Venetia, 1550, f. 154'-v: «Hoche sia, o che non sia lettera, nulla o poco ci fa, ma bene mi pare, che senza essa non possiamo scrivere alcune voci, corne che o chi, lequali senza la h, havrebbono diversa pronontia e diverso significato. Noi, possendo fare senza, non la usiamo, eccetto ne le voci, che da greci sono tolte, o da latini, corne trahe, huomo, hora, e aitre, che seguiranno, ne! mezzo di rado la usiamo, luogo, giogo, vago, lungo e simili non si scrivono con la h, ma luoghi si, gioghi, vaghi, lunghi, percià che altra pronontia havrebbono . . . a le voci, che vengono da latini, lequali hanno dopo il g, o il c, la l, noi Io mutiamo in h, in i, corne glans ghianda, glacies ghiaccia». 42 GARZONI T., La piazza univers ale, cit., p. 124.

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il giorno ... contendendo alla disperata ... se l'h è lettera, o veramente, nota d' aspiratione» 43 . N el brano si fa menzione delle «superstitiose contese d'accenti, di punti, d'ortographia, di prononcia di lettere, di figure, d'ethimologie, d'analogie, di precetti, regole, declinationi, modi di significare, mutazioni di casi, varietà di tempi, di persane, di numeri, di varii impedimenti et ordini di construire»44 . Il legame tra grammatica ed ortografia è ribadito anche nei manuali dei grammatici napoletani: nelle Grammatices institutiones si legge corne «partes aliae grarnmatices ... sunt orthographia, prosodia, ethyrnologia et syntaxis», di cui la prima consiste nella «recta scriptura» e «dicitur ab orthos quod est rectum et grapho scribo» 45 . Per Sidencino e Salano l'ortografia «docet recte scribere» 46 e anche nella grammatica di Despautères l'ortografia, definita «recte scribendi peritia», è una delle quattro parti della grarnmatica47 . Un'altra sezione in cui si suddividono i citati rnanuali di grarnrnatica è costituita dallo studio dell' etirnologia delle parole; definita «veriloquium et dicitur ab etyrnon quod est verurn et logos sermo quasi veriloquiurn» 48 . Anche Bruno parla di «rigori di 43

lvi, p. 120-123. Anche ne Il teatro (op. cit., pp. 125-126) a proposito: «De' cervelletti Pedanteschi e Sofistici», si parla di «quelli che sempre stanno si nelle cose di nessun momento ... sopra certe minutezze da un bezzo, le quali il volgo chiama communemente pedanterie . . . Che importa alle persone letterate . . . se la h, nella quale gridano tanto, è nota d'aspiratione o veramente Jettera? ... Se la h va rimossa overo va posta 0 ». 44 lvi, p. 124. 45 Grammatices institutiones, p. 2: «Partes aliae grammatices . . . sunt orthographia, prosodia, ethymologia et syntaxis. Orthographia est recta scriptura quae a Suetonio in Augusto formula ratioque scribendi a grammaticis instituta interpretatur; et dicitur ab orthos quod est rectum et grapho scribo .... Haec tamen partes superioribus correspondent. Ortographiae namque respondet litera, prosodie syllaba, etymologiae dictio, syntaxi orationis ordo». 46 Grammaticae epitome, A 2v: «Sunt, et aliae partes Grammaticae. Ortographia, quae docet recte scribere». 47 Grammatices despauterianae, f. 57": «Quot sunt partes grammaticae methodicae? Quatuor. Orthographia, Etymologia, Syntaxis, Prosodia. Primae, litera: Secundae, dictio. Tertiae, oratio. Quartae, debetur syllaba. Orthographia, quid est? Recte scribendi peritia». 48

Grammatices institutiones, p. 2: «Etymologia est veriloquium et dicitur ab etymon: quod est verum et logos senno quasi veriloquium quod Cicero in topicis reformidans notationem appellat: haec ab Aristotele symbolon hoc est nota»; Grammaticae epitome, A 2v: «Ethimologia, quae discrimina casuum ... atque sensus

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SIMONA NUCCIARELLI

gramatica» e «discorsi grammaticali» proprio riferendosi alle sottigliezze etimologiche di Prudenzio49 e sia nel Candelaio che nello Spaccio le indagini etimologiche sono oggetto di satira. Nella commedia si ironizza sull 'etimologia di «muliercola quod est per ethimologiam "mollis Hercules", opposita iuxta se posita» e di «Pedante» che «vol dire quasi ''pede ante "» 50 ; nel dialogo morale l'ironico riferimento è all'origine etimologica di «quell'Orione ... che fa per spavento (corne dico no gli etimologisti) orinare il cielo» 51 .

Anche Du Cange parla, riferendosi ai dizionari e glossari di questo periodo, della produzione di «etimologie ridicole e putride» 52 . Oltre allo studio dell'ortografia e della etimologia dei termini, la grammatica è l' arte che insegna a schivare gli errori ed i vizi dell' orazione. I manuali presi in esame dedicano una specifica sezione («De figuriis et coloribus poeticis et oratoriis») a questo argomento 53 e analoghe in dictionibus trahit ... Quamquam enim eadem significet bonus, et boni, tamen alia est m alio casu proprietas. Latine, veriloquium diciturn; Grammatices despauterianae, f. sr: «Etymologia ... scientia ostendens veram dictionum originem cum reliquis accidentibus ... Ab etymos: id est verus; et logos, sermo, verbum, ratio, quasi veriloquium». 49 Cena, BOeuC II 33-35. 5 Candelaio, BOeuC I 81, 177-179. Cf. supra, n. 10. 51 Spaccio, BOeuC V.II 461. 52 Glossarium, p. XXXVI: «Ex iis porro veteribus dictionariis vel glossariis, de quibus hactenus egimus, vocabulorum etymologias interdum describimus, ridiculas et putidas». 53 Grammatices despauterianae, f. 102v-l 04': «Vitia orationis generalia, sunt tria: obscurum, inordinatum, barbarum. Obscuritatis species, sunt octo: Acyrologia, Pleonasmos, Perissologia, Amphibologia, Tautologia, Ecclipsis cum Aposiopesi, Aenigma, Macrologia. Inordinatae orationis species sunt quinque: Tapinosis, Cacophaton, Cacosyntheton, Aescrologia, Cacozelia. Barbare orationis species sunt duae: Barbarismus, et Solaecismus ... Barbarismus, est unius dictionis corruptio, scribendo aut loquendo commissa . . . Solaecismus, est impar, et inconveniens compositura partium orationis ... Acyrologia est impropria dictionis usurpatio ... Perissologia, est adiectio verborum superflua sine ulla vi rerum ... Macrologia, est longa sententia, res non necessarias comprhendens ... Eclipsis, unicum verbum, id est, dictionem subaudit ... Aeschrologia, est vitio compositionis inverecunda oratio, ut compositio verborum obscoenae significationis ... Cacophaton, aut cacephaton, est obscoena pronuntiatio vel in compositione, vel in uno verbo»; Grammatices institutiones, p. 240-255: «Barbarismus dictus a barbaris id est difficulter aspere duriter bleseque loquentibus: et non perfecte pronuntiantibus . . . Dicitur namque Barbarismus id est dissonans . . . Eclipsis . . . id est defectio dicta ab Eclipo id est

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trattazioni si trovano nelle opere di Nicola Perotti54 . Errori e v1z1 dell 'orazione sono di contro oggetto di satira nella letteratura pedantesca: Bruno elenca i vizi del parlare nel De la causa, con riferimento ai «barbarismi», ai «solecismi», alle «macrologie», «taftologie», «acrilogie», «eclipsi», «escrilogie», «perissiologie» e «cacocefati» 55 e, se nei Dialoghi piacevolissimi di Nicola Franco il pedante Borgio afferma di aver imparato da Cicerone che «mi bisogna nell'oratione fuggire i vitii del parlare, e massime il sollecismo e il barbarismm> 56 , ne La piazza universale di Garzoni si dedica un'ampia

deficio est defectus quidam: necessariae dictionis id est praepositionis quam desiderat sententia ... Macrologia id est longus sermo dicta a Macros idest longus et logia idest sermo ... Solaecismus dicitur a Solone qui a Craeso discedens in Ciciliam urbem Solos condidit»; Grammaticae epitome, [G 2'"v]: «Cacephaton idest turpis sonus ... Eclipsis latine defectus cum sententiae aliquid deest». 54 Cornucopia, I.30: «Barbarismus ... definitur una pars orationis enuntiatione, vel scripto corrupta ... differtque a soloecismo ... impar et inconveniens compositura partium orationis»; Jvi, 139.19: «Macrologia longa oratio, multiloquentia»; Jvi, 550.8: «Cacephaton turpis locuti0»; Jvi, 651.35: «Perissologia superflua locutio»; Rudimenta, f. 105'-108': «Quid est Barbarismus? Est pars orationis vitiosa, quae vel scribendo, vel loquendo vitium contrahit . . . Qu id est Soloecismus? Est vitium in contextu partium orationis, contra regulam artis grammaticae factum . . . Quot sunt vitia que cum Barbarismo et Soloecismo connumerantur? Duodecim. Barbarismus, Soloecismus, Acyrologia, Cacephaton, Pleonasmos, Perissologia, Macrologia, Tautologia, Eclipsis, Tapinosis, Cacosyntheton, Amphibologia. Acyrologia, est impropria dictio ... Cacephaton, est obscura enunciatio in composita dictione, vel in uno verbo ... Perissologia, est supervacua verborum additio sine ulla vi rerum ... Macrologia, est sententia longa et supervacua, res non necessarias comprehendens. . . . . Eclipsis, est necessaria dictionis defectus, quam desyderare videtur perfecta sententia . . . Quid est Metaplasmus? Est transmutatio quaedam recti soli tique sermonis in alteram speciem, metri, omatus, aut necessitatis causa». 55 Causa, BOeuC III 93-95: «Ü voi suavissimi aquarioli, che con le belle eleganzucchie ne furate l'animo, ... riferite a buon conseglio i nostri barbarismi, date di punta a' nostri solercismi ... fate eunuchi i nostri macrologi, rappezzate le nostre eclipsi, affrenate gli nostri taftologi, moderate le nostre acrilogie, condonate a nostre escrilogic, iscussate i nostri perissologi, perdonate i nostri cacocefati». Cf. anche Candelaio, BOeuC I 129. 56

FRANCO N., Dialoghi piacevolissimi, Venetia, 1609, f. 43v_44'. Notizie su Nicolo Franco si trovano in NICODEMO L., Addizioni copiose, cit., p. 179-181; MERCATI A., 1 costituti di Niccolà Franco (1568-1570) dinanzi all'Jnquisizione di Roma esistenti nell'Archivio Segreto Vaticano, Città del Vaticano, 1955.

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S!MONA NUCCIARELLI

sezione a queste v1z10se figure retoriche e grammaticali a proposito della professione dei correttori o censori 57 .

* * * Dopo aver visto la descrizione dei «grammatisti» nel passo di Pietro Angelo Spera e quella tecnica dei «gra1nmatici» di Mario Nizolio, è necessario chiarire l'impiego bruniano del termine «grammaticm>. Rispetto alla tripartizione di Nizolio i grammatici costituiscono per Bruno l'unica indistinta categoria all'intemo della quale vengono assimilati i nomi di autori tanto diversi quale Lucio Giovanni Scoppa, Niccolà Perotti, Ambrogio Calepino e Io stesso Nizolio; mentre, rispetto al brano di Spera, anche Bruno impiega il termine "grammatista". Al fine di una chiarificazione terminologica le voci dei dizionari sono di grande aiuto: infatti Bruno impiega il termine sempre in un'accezione negativa corne si evidenzia dalla sua 57

GARZONI T., La piazza universale, cit., pp. 341-344: «La professione de' correttori, o vero censori a moiti capi s'estende ... Basta che venendo a' parlari vitiosi, pongono mente a' barbarismi, a' solecismi, all'acyrologia, alla cacophagnia, al pleonasmos, alla perissologia, alla syntomio, alla macrologia, alla tautologia, all'eclissi, alla tapinosis, al cacozelon, al cacosintheton, et all'amphibologia, i quali sono da' giudiciosi auttori per parlari vitiosi massimamente in prosa reputati ... non essendo il barbarismo altro che una corruttione di parola, o nelle lettere, o nelle sillabe, o nel pronunciarla breve, o longa dove non si ricerca ... il solecismo ancora, il quai vitio si commette, quando leggendosi una cosa si confonde la clausola, si guastan le parole, l'ordine, l'eleganza, et le regole della latina, et volgar lingua ... Non meno pare istrana l'acyrologia, corne quando si ragiona impropriamente; verbi gratia s'uno dicesse; "Queste orecchie !'han visto" ... Odioso et dispiacevol suono rende all'orecchia ancora de' correttori la cacophognia, overo cacephaton, cominciandosi la parola seguente nell'istesso modo, ch'è l'ultima sillaba, overo Jettera dell'antecedente ... Corregono la perissologia, la quale non è altro che una adiettione di più parole superflue. Come se tu dicessi "Vivat Rex, et non moriatur" ... Cosi la macrologia, la quale si fa quando la descrittione delle cose è più lunga del dovere ... la tautologia ... le parole significhino l'istessa cosa ... vi stanno corne corrispondenti all'altre, et quasi parte del tutto ... Et similmente è vitiosa l'ecclissi, che suona difetto, o mancamento, et suole avvenire ogni volta che nella clausula manca il verbo principale».

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equivalenza con i termini di «pedante» e di «gramrnatista». Tale equivalenza terminologica è attestata nei dialoghi in lingua italiana: la «costellazione pedantesca» è rappresentata