Parlons coréen 2738440827, 9782738440822

Le coréen est parlé par plus de 60 millions de personnes, ce qui le place parmi les vingt premières langues du monde. Da

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Parlons coréen
 2738440827, 9782738440822

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Parlons coréen
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POURQUOI ET COMMENT APPRENDRE LE CORÉEN
L'ECRI1URE COREENNE: L'ALPHABET HANGUL
LA CONVERSATION COURANTE
3.Lexique français-coréen
CHRONOLOGIEDE L'HISTOIRE DE LA CORÉE
TABLE DES MATIERES

Citation preview

Parlons " coreen

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MER DE L'EST ou

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DU JAPON

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. Séoul

Taejon

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MER JAUNE

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Kwa:gjU ~,~---

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Michel MALHERBE Olivier TELLIER CHOI Jung Wha

Parlons coreen ;

Éditions L'Harmattan 5-7, rue de l'École-Polytechnique 75005 Paris

Collection Parlons dirigée par Michel Malherbe Déjà parus:

Parlons Parlons Parlons Parlons Parlons Parlons Parlons Parlons Parlons Parlons Parlons Parlons

hongrois, 1988, CAVALIEROS,M. MALHERBE. wolof, 1989, M. MALHERBE, CHEIKH SALL. roumain, 1991, G. FABRE. swahili, 1992, A. CROZON, A. POLOMACK. kinyarwanda-kirundi, 1992, E. GASARABWE. ourdou, 1993, M. ASLAM YOUSUF, M. MALHERBE. estonien, 1993, F. DE SIVERS. birman, 1993, M. H. CARDINAUD,YIN XIN MYINT. lao, 1994, C. NORINDR. tsigane, 1994, M. KOCHANOWSKI bengali, 1994, J. CLÉMENT. pashto, 1994, L. DESSART.

Parlons telougou, 1994, o. et D. BossÉ. Parlons Parlons Parlons

ukrainien, 1995, V. KOPTILOV euskara, 1995, T. PEILLEN bulgare, 1995, M. V ASSILEVA. Parlons népali, 1996, P. ET E. CHAZOT Parlons soninké, 1995, CH.GIRIER

À paraître: Parlons mongol, lapon, letton, malgache, ingouche,géorgien, indonésien, albanais, kurde etc. @ L'Harmattan, 1996 ISBN: 2-7384-4082-7

POURQUOI

ET COMMENT APPRENDRE

LE CORÉEN

Le coréen est parlé par plus de 60 millions de personnes, ce qui le place parmi les vingt premières langues du monde. L'expansion économique remarquable de la Corée fait de ce pays un panenaire irremplaçable de tous les peuples, industrialisés ou non. Des dizaines de milliers de Coréens travaillent de façon permanente à l'étranger et le nombre des touristes coréens croît très rapidement. En France, la colonie coréenne atteint déjà 20.000 personnes et Paris compte une bonne trentaine de restaurants coréens. En Mrique et au Moyen-Orient, la contribution des entreprises coréennes au développement économique est considérable ; la Corée est le deuxième pays exponateur du monde en matière de bâtiments et de travaux publics, avant la France à laquelle elle a récemment ravi cette place et après les ÉtatsUnis. Les entreprises coréennes sont de plus en plus fréquemment associées à des panenaires français. Cette brillante réussite nous conduit à poner enfin à la Corée un intérêt qui dépasse le, cercle des orientalistes. Ignorer la Corée et la considérer comme un pays asiatique parmi d'autres n'est plus possible aujourd'hui. Que dirait-on d'un Coréen qui n'aurait pas une perception claire de la place économique et culturelle ,de la France en Europe? Heureusement, notre connaissance de la Corée s'éveille. 5

Les liens diplomatiques avec la France qui remontent à une centaine d'années sont devenus des liens d'amitié et de solidarité pendant la guerre de Corée en 1950-1953. Le bataillon français des Nations-Unies qui s'y est illustré reste chaudement vivant dans la mémoire des Coréens. A la suite de ces événements tragiques, 8 000 orphelins coréens ont été adoptés par des familles françaises. Ces enfants et leurs parents adoptifs forment un poot natUrel entre nos deux cultUres. C'est en bonne pattie pour maintenir et renforcer ces liens du cœur que ce livre a été écrit.

*

. * La culture, autant que la beauté des paysages et le contraste des modes de vie, enthousiasme les visitews et touristes qui sont chaque jaw plus nombreux. Nul ne peut parcourir la Corée sans eUe frappé par son mélange de charme et d'efficacité. Tous. hommes d'affaires ou touristes. regrettent de ne pouvoir mieux comprendre la Corée, en grande partie à cause de la barrière de la langue. Aujourd'hui, des milliers de personnes de langue française se rendent chaque année en Corée et souhaitent établir des relations de travail et d'amitié avec un peuple dont la culture est fascinante.

.

* .

Le caractère unique et original de la langue et de l'écriture coréennes a pour effet que peu d' éuangers en ont une 6

connaissance, même rudimentaire. Les Coréens n'en sont que plus sensibles à la marque d'amitié et d'estime que représente la possibilité de dire ne serait-ce que quelques mots en coréen. Un minimum de connaissance de la langue est cependant extrêmement utile sur place car, si les Coréens d'un niveau d'études supérieur et le personnel des professions touristiques peuvent avoir une bonne pratique de l'anglais ou d'une autre langue, dans la majorité des cas, comme en France, seule la langue du pays permet de se lancer à la découvene et d'avoir une cenaine autonomie. Cenes, la langue coréenne est dépaysante pour un Occidental, mais c'est aussi une raison d'intérêt supplémentaire et les difficultés sont loin d'être insurmontables. Du point de vue linguistique, le coréen est une langue typiquement c agglutinante. comme le sont le japonais, le turc ou le hongrois, c'est-à-dire qu'on y trouve beaucoup de suffixes qui s'ajoutent les uns aux autres. Il n'est pas inutile de rappeler que, par sa structure et sa grammaire, le coréen n'a rien à voir avec le chinois son voisin. En paniculier, il n'existe pas de ces tons qui rendent la phonétique chinoise si ardue. En revanche, la proximité de la Chine et son influence culturelle se sont manifestées depuis des siècles par un nombre imponant de mots chinois empruntés par le coréen. Ces mots ont été adaptés à la phonétique coréenne, ils ont notamment perdu leurs tons. Cet appon chinois contribue à la très grande richesse du vocabulaire coreen. Par exemple, il existe en coréen deux façons de compter: avec des noms de nombres purement coréens ou avec une série équivalente d'origine chinoise. Grammaticalement, le coréen est assez proche du japonais, mais les deux langues sont très différentes, bien plus que le français de l'espagnol, et aucune intercompréhension n'est possible spontanément, malgré la présence dans chaque langue d'une quantité équivalente de mots chinois empruntés. Ainsi, pour donner un exemple, les caractères chinois qui signifient c manquement à la politesse» se prononcent c shi7

Ii J> en chinois,

«sil-Iyé J> en coréen,

et «shitsurei»

en

japonais. Les principes de la grammaire coréenne sont fon différents de ceux du français. C'est pourquoi toute méthode basée sur « l'assimilation» de phrases courantes est quasi impossible sans l'acquisition préalable d'un minimum de grammaire. Par exemple, les verbes coréens ne marquent pas les personnes mais jouent sur différents styles de discours, plus ou moins respectueux. La logique de la pensée et de l'enchaînement des phrases est aussi très originale. On ne peut pas dire que la grammaire coréenne est plus difficile ou plus simple que la grammaire française, c'est un autre monde dans lequel il est passionnant d'entrer. En ce qui concerne l'écriture coréenne, si étrange à première vue, elle est d'une très grande simplicité. C'est, contrairement aux écritures chinoise et japonaise qui sont idéographique ou syllabique, tout bonnement un alphabet, avec consonnes et voyelles, d'une si grande fidélité phonétique que sa lectUre ne pose aucun problème sérieux de prononciation. Cependant, cette phonétique est aSsez nettement différente de la nôtre, sans pour autant être spécialement difficile, grâce à l'absence de tons. * *

*

Soyons francs: on n'apprend pas le coréen aussi aisément que l'espagnol ou l'italien. L'effon pour entrer dans la logique de cette langue nécessite d'être motivé. Notre méthode est spécialement conçue pour:

- les hommes d'affaires et ingénieurs qui doivent effectuer un séjour ou des voyages répétés en Corée, - les touristes cultivés qui ponent un intérêt particulier à la culture et à la langue des pays qu'ils visitent. La méthode s'adresse aussi bien sûr aux étudiants en lan8

gues ou civilisations orientales, non spécialisés en coréen, qui désirent avoir, de façon pratique, une connaissance générale de cette langue. La méthode est aussi destinée aux jeunes Français d'origine coréenne, adoptés dans leur plus jeune âge, et qui souhaitent reprendre contact avec la langue de leur pays de naISsance. * *

*

Pour rendre facilement accessible la langue coréenne, nous avons imaginé une méthode d'un type nouveau. Les principes qui nous ont guidés sont les suivants: - tous les mots et exemples de phrases sont écrits en alphabet coréen. Il serait en effet dommage d'apprendre la langue sans pouvoir la lire, alors que l'écriture est si facile; - une transcription en lettres latines, sans signes phonétiques spéciaux, immédiatement prononçable en français, a été cependant ajoutée pour rendre plus aisée l'assimilation de l'écritUre et de la prononciation coréennes. Heureusement, le coréen présente l'avantage d'être une langue très homogène qui connaît peu de particularités de prononciation. Ce que vous aurez appris vous sera utile dans toute la péninsule de Corée, du nord au sud. - les explications vous sont données dans le vocabulaire de la grammaire française des classes élémentaires. La rigueur aurait peut-être exigé d'employer des termes de linguistes, mais la compréhension aurait été plus difficile, sans guère d'avantages supplémentaires; - les mots employés sont des plus courants et notre lexique français-coréen d'environ 500 mots répond aux besoins de tous les jours; - notre premier souci a été de faire comprendre clairement le mécanisme dépaysant de la phrase coréenne. Il ne servirait à rien d'apprendre des phrases toutes faites si l'on était dans l'impossibilité d'en modifier un seul mot; - nous nous sommes également efforcés, et ce point est 9

souvent négligé dans les méthodes de langues, de vous faciliter la compréhension des réponses aux questions que vous poserez. Trop souvent en effet, si vous vous exprimez bien, votre interlocuteur répond rapidement et vous avez des difficultés à le saisir; - enfin, ce livre ambitionne de ne pas être une simple initiation à la langue, mais de donner aussi quelques explications sur le vocabulaire spécifique de la culture coréenne. Pensez aux difficultés d'un étranger formé de façon livresque qui rencontre des expressions typiques comme c les quais -, c le quanier latin _, c une entrecôte saignante - ou c un château aux pommes -. Sans enuer dans uop de détails, il a paru utile de vous initier aussi aux termes courants de la vie coréenne. L'ensemble est complété par une cassette. Ainsi, si vous avez la persévérance de suivre cette méthode pendant trois semaines à raison de deux heures par jour, ce qui est généralement compatible avec la préparation d'un voyage d'affaires ou de tourisme, non seulement vous n'aurez pas de dépaysement excessif en Corée mais vous pourrez vous c débrouiller

10

~

dès votre arrivée.

1. Grammaire Cette pattie permettra au lecteur de s'initier à l'écriture et à la phonétique, mais aussi de comprendre les mécanismes originaux de la grammaire et la formation du vocabulaire. Nous ne présenterons que des formes d'expression usuelles, de façon à garder à cette méthode un rôle essentiellement pratique.

o Comment écrire les lettres hangul Les traits qui forment les lettres vont toujours de haut en bas et de gauche à droite. La plume ne se lève pas pour écrire" ni '- . Le tableau ci-dessous indique l'ordre dans lequel dessiner les différentes lettres.

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L'ECRI1URE

COREENNE:

v

L'ALPHABET

HANGUL

L'écriture alphabétique coréenne est, à juste titre, l'une des fiertés nationales. Inventée au XVesiècle par le roi Sédjong, elle est d'une très grande simplicité et d'une parfaite rigueur phonétique 1. L'alphabet comprend 19 consonnes et 21 voyelles, mais ce nombre élevé comprend des compositions graphiques qui sont analogues à ce que sont en français ai, ya, yo, you, etc. De même, cenaines consonnes, aspirées ou redoublées, se déduisent très facilement des consonnes simples. En fait, il existe seulement 10 consonnes et 6 voyelles simpIes. Une syllabe comprend généralement trois lettres: consonne initiale, voyelle et consonne finale. Ces lettres sont disposées de façon à former ce qui ressemble, pour un œil non aveni, à une sone de caractère chinQis de forme assez anguleuse et géométrique. Mais, répétons-le, cette écriture, d'ailleurs facilement identifiable, n'a rien de commun avec les caractères idéographiques chinois qui sont, comme nous le verrons, encore partiellement utilisés en coréen. L'assemblage des lettres dans la syllabe coréenne se fait selon les principes suivants : -

la consonne initiale est toujours en haut et à gauche;

1. La plus large avenue de Séoul est dédiée au roi Sedjong, dont le nom s'écrit aussi Saejong. 13

-

si la syllabe commence par une voyelle, l'absence de

consonne initiale est marquée par un 0

à l'emplacement

habituel de la consonne initiale, c'est-à-dire en haut et à gauche; - la voyelle, selon le cas, se place à droite ou en dessous de la consonne initiale, ou du 0 indiqué ci-dessus. Une voyelle déterminée est toujours à la même place; - la consonne fmale, si elle existe, est toujours placée à la pattie inférieure de la syllabe. Exceptionnellement, la consonne fmale peut être remplacée par un groupe de deux consonnes. Les dix consonnes simples sont les suivantes: ., correspond à notre K souvent adouci en G, (prononcé comme dans Gamin, jamais comme dans Girafe) ; GI se prononce donc gui. L- est exactement notre N. C est l'équivalent de notre T, souvent adouci en D. a est à mi-chemin entre L et R, sons que les Coréens distinguent à peine. Le son est plus proche de R en début de syllabe et entre deux voyelles et de L en finale. a rend exactement notre M. i:I est notre P, souvent adouci en B. Â correspond au S, mais il tend parfois vers le son français CH. ~ est prononcé TCH, souvent adouci en DJ. -i est notre H aspiré. o se prononce NG. Cette lettre ne peut être confondue avec le 0 de même forme qui indique l'absence de voyelle, puisqu'elle n'existe qu'en finale, c'est-à-dire en bas de la syllabe. L'adoucissement des quatre lettres '7 1:. '=f ~ matique entre deux voyelles. * * 14

*

est systé-

Les 6 voyelles simples sont les suivantes: 1-

prononcé A, comme dans patte, et non pâte.

~ prononcé

0, comme dans botte, et non pas beau. Nous le noterons 0 pour le distinguer du suivant. ..L prononcé 0, comme dans beau. -r prononcé OU, nous le transcrirons U pour simplifier, car le son français U n'existe pas en coréen. - c'est un son assourdi, entre le E muet et le U français. "-' Nous le noterons U.

I

prononcé I. * * *

Nous pouvons déjà ainsi lire une grande panie des syllabes coréennes. Exemples de syllabes sans consonne finale, c'est-à-dire: consonne + voyelle

7~ KA

~ KU (KOU)

~

t

~ sa ,,~ SA Ai SA 7l KI 2 KO .1..' SI \..~NA Exemples de syllabes complètes, c'est-à-dire consonne initiale + voyelle + consonne finale: ,1- KAM ~~ HAK ~ SUK cr ... v KIM

~ SAL

~

POP

KUK

~

i"

SQ,NG

KUM

Exemples de syllabes commençant par une voyelle: qfAK

~VN

~Il

Vous voyez que ce n'est vraiment pas compliqué. Vous remarquerez que les voyelles qui se placent à droite de la consonne component une grande barre venica1e et celles qui sont en dessous de la consonne ont une grande barre horizontale.

15

* * Passons maintenant

*

aux consonnes dérivées.

Quatre consonnes peuvent être expirées, de la façon dont

on prononce en françaisle P de « Peuh! » méprisant par rappon au P de « peu ». Ces consonnes sont: 7 K C T

A TCH

~P

Les consonnes expirées s'écrivent:

e T'

7 K'

* TCH'

!l. p'

Autrement dit, cette expiration se traduit dans l'écriture par une légère modification de la lettre et, dans notre transcription, par une apostrophe après la consonne. Remarquez

que le

c:.

est un \- surmonté d'une barre ce qui traduit

le fait que n et t sont, selon les linguistes, des dentales. Enfm, cinq consonnes, les quatre précédentes, plus le  (S), peuvent être redoublées ou, si l'on veut, intensifiées. Ces cinq consonnes doubles s'écrivent: -"

KK;

Ct TT ;

y~ PP ;

M 55

Al. TTCH ;

Pour éviter d'excessives complications onhograpruques, nous nous contenterons le plus souvent d'écrire TCH au lieu de TTCH. Voici quelques exemples de syllabes componant des consonnes doubles: v v 7J}.. KKA;

("'4 TTOK;

U~ PPANG; ~

SSU

Notons que 77~ (kka) est une terminaison interrogative fréquemment employée; y".. (ppang) signifie «pain» et 0 provient du mot français. * *

*

EnfID, pour en terminer avec l'alphabet, présenter les quinze voyelles composées. 16

il nous reste à

-

Quatre d'entre elles se déduisent de :

~ A;

0; -'- 0; -r U (prononcé OU). TI suffit de doubler le petit trait perpendiculaireà la grande "i

barre. On obtient ainsi une voyelle « mouillée », qui correspond à l'addition d'un Y en français: v YO;.JJ. YO; ". YU (prononcé YOU) F y A;

4

Par exemple, o--f (yak) signifie « médicament» et constitue l'enseigne des pharmacies; o~ (yok) signifie « gare» ou «station». -

Tlne autre lettre est formée de

-

(V)

et de

)

(I);

on écrit -4 VI. Le mot ~ (üi) sen à former le génitif, c'est-à-dire le complément du nom. -

Avec le }- (A) et le , (I), on forme un È grave écrit . Curieusement, ceci peut se comparer au AI français qui se prononce aussi sensiblement È.

~

-

Avec le

-I (0)

et le

I (I), on forme la lettre -1\ qui

se prononce É, aigu. - En vertu du principe de formation des voyelles « mouillées », on a également, en redoublant la petite barre: Fi

et

:t)

qui se prononcent respectivement YÈ et YÉ. - Enfm, en combinant cenaines voyelles précédentes avec ..1- (0) ou -r (U), on obtient les six dernières voyelles: iL

,\

\J....

0 + A = WA -11 0 + I = UE -rI U + I = WI J..~ 0 + E = WÈ ~~ U + 0 = WQ ",,~, U + E = WÉ ~

..4 (uè) présente une prononciation irrégulière selon nos habitudes; on ne dit pas Di mais un son proche de ué, mais où la première lettre est peu marquée. Notre notation, purement conventionnelle, permet de distinguer cette lettre de ~'i (WÈ) et de -r~' (WÉ). Voici quelques exemples de syllabes employant ces voyelles composées: 17

~

KW AK; !fi TWI; iJ KWON; !l.~ WÈ Par coïncidence, le mot ~ (wè) signifie c pourquoi» en coréen, ce qui ressemble à l'anglais c why)) de même signification.

18

o RécflpittÛlltÎon

Les tableaux ci-après donnent les consonnes et les voyelles de base ainsi que leurs dérivées:

consonnes de base

CONSONNES consonnes expirées

k ou g

'7

consonnes redoublées

=J

k'

71

kk

E-

t'

U.

tt

"

p'

\1\1 pp M ss

~

tch'

n

\....

t: t ou d 2. r ou I a m tJ p ou b A s o ng (en fmale) Â. tch ou djo "0

"%~ tch

(ttch )

h

voyelles de base

VOYELLES voyelles « mouIllées»

t- atJ

4

0

.L

0 U

-r --

4J

~ya yo~u ""-rr

yo

voyelles composées H

è;

~yè

é; ~t yé -4' ~, WI >I ue ; ..-I

~~i

yu

U

Ji- wa;

T~ wo"

I

MI wè;

T-t\ wé

D Classement des lettres dans le dictionnaire L'ordre dans lequel sont classées les lettres dans un dictionnaire coréen place en premier lieu les consonnes et, après seulement, les voyelles. Cet ordre officiel est le suivant: 19

CLASSEMENT DES LETTRES DANS LE DICTIONNAIRE CONSONNES

-,

et

.."

\... C et Ct

2 0 tt et I:t\:I J.- et J..A 0 ~et 1~

E ~~...., 0

VOYELLES T~ .. Ii

T-II

t:

1'1 ~11'

-'I

4

,

-J

~,

,

.4~J.&.\

,.

o Sens de l'écriture; les mots et les phrases Le coréen s'écrit normalement, comme le français, de gauche à droite. Plus précisément, chacune des syllabes, formées comme nous venons de le voir, se place à la droite de celle qui la précède dans le mot ou dans la phrase. Nous verrons au paragraphe suivant que les anciennes habitudes chinoises conduisent encore parfois à disposer les syllabes successives par colonnes de haut en bas, en commençant par la colonne de droite. Cette vieille habitude est en régression. Elle a complètement disparu en Corée du Nord. Par sa nature même, le système coréen d'écriture implique qu'il n'y a pas de liaison entre les syllabes successives 1. Remarquons que les lettres doubles étaient jadis placées dans des rubriques distinctes. 20

d'un même mot. Les séparations entre les mots se marquent simplement par un écart un peu plus grand que celui des syllabes. A noter que les nombreux suffIXescoréens sont considérés comme une pattie du mot auquel ils se rapponent. L'écart entre les suffixes et le mot principal est donc le même qu'entre les syllabes du mot. * *

*

o Rôle des caractèreschinois en coréen Jusqu'à l'invention de l'alphabet han~l, le coréen s'écrivait avec les idéogrammes chinois. Ces idéogrammes, ainsi appelés car chacun d'eux correspond à une idée et non pas seulement à un son, n'ont jamais qu'une seule syllabe: le chinois est une langue monosyllabique. L'écriture idéographique, très bien adaptée à la langue chinoise, est peu pratique pour le coréen où les mots ont souvent plusieurs syllabes et comportent en outre des suffixes qui ne peuvent être rendus par des idéogrammes que d'une façon peu satisfaisante. Les Coréens restent cependant imprégnés de culture chinoise et leur langue a notamment emprunté une grande quantité de mots chinois. Il est donc assez naturel pour un Coréen cultivé d'employer dans l'écriture courante des caractères chinois au lieu de la syllabe coréenne qui en transcrit la prononciation. On compte près de 20 000 caractères chinois encore en usage, mais un bagage d'environ 6 000 constitue un raisonnable niveau universitaire. Les caractères chinois, que les Coréens appellent ~~ A.\- (hanja), c'est-à-dire « écriture des Han », du nom de la dynastie chinoise, sont appris au collège et au lycée, un peu comme le latin en Europe. Il est évidemment impensable d'initier le lecteur à ce système d'écriture, somme toute secondaire pour le coréen; nous nous contenterons, dans la deuxième pattie, de présenter 21

quelques dizaines des caractères les plus connus, que l'on retrouvera sunout dans les noms géographiques ou les noms de famille. Aujourd'hui, vous remarquerez ks caractères chinois principalement dans trois cas : - sur les monuments, comme les temples. A noter que sur les frontons où ces caractères ne peuvent pas être disposés venicalement, ils le sont, selon l'usage chinois ancien, de droite à gauche; - sur les canes de visite qui ne sont pas destinées à des étrangers. En effet, beaucoup de noms de famille se prononcent identiquement en coréen et seuls les caractères chinois permettent de les distinguer. Par exemple! (mun)

peut s'écrire t. ou M -, sur les panneaux de signalisation,mais il s'agit là d'une counoisie destinée aux touristes japonais qui ne lisent pas l'alphabet coréen. Les inscriptions sont alors généralement à la fois en hangul et en caractères chinois. * *

22

*

QUELQUES PRINCIPES DE PHONÉTIQUE CORÉENNE

A l'oreille, le coréen ne dépayse pas autant que les langues asiatiques à tons comme le chinois. Cependant, on remarque très vite l'existence de ce que nous avons appelé les consonnes expirées qui peuvent même sembler être véritablement crachées. Il faut donc s'efforcer de bien distinguer les consonnes simples.., (k), C (t), t:J (p) et ~ (tch) de leurs homologues expirées '7 (k'), E (t'), 11:(p') et *- (tch'). Dans la suite du livre, la transcription des mots coréens maintiendra systématiquement cette apostrophe qui vous rappellera l'orthographe coréenne. Cependant, le caractère « expiré» de ces consonnes n'a pas toujours la même intensité, ce que vous constaterez à l'usage. Il n'y a pas de problème particulier à prononcer les consonnes redoublées, en fait un peu intensifiées, que sont 7J (kk), tt. (tt), tiki (pp) et J.I.. (5S). Ne vous désaniculez pas la mâchoire pour prononcer AÀ ttch; vous serez compréhensible en prononçant simplement tch. Pour les voyelles, les deux seules lettres à surveiller sont ~ et .1-\ . ~\ (üi) se prononce le plus généralement comme l'indique notre transcription, c'est-à-dire en combinant le 11sourd et l'i. Cependant, cette prononciation est parfois déformée en é, mais uniquement quand ~ sert à former le complément de nom, comme nous le verrons plus loin. 23

il se prononce oé, mais avec un 0 très léger, le son tendant vers ué, comme dans « huer ». Après tch, le 0 est presque imperceptible; par exemple, le nom propre se prononce presque tché. Par convention, nous transcrivons la lettre ~ par we.

~

* *

*

La vraie difficulté de la prononciation coréenne provient de l'adoucissement des consonnes que nous avons déjà évoqué. Il peut toucher les quatre lettres" c. \:I et A.. . C'està-dire que, dans cenaines circonstances, le son k s'adoucit en g, t en d, p en h, et tch en d.j. Cet adoucissement est systématique entre deux voyelles d'un même mot, mais on l'observe aussi après un a (m) ou un L.. (n). Ainsi, le nom de la Corée est formé de (Han) et de ~ (kuk), mais l'ensemble se prononce Hanguk. De

~

même, le plat national coréen dit ~..il ï

I

se prononce

« pulkogi » selon nos conventions (poulkogui), car le premier k, placé entre une consonne et une voyelle, garde sa valeur alors que le second, entre. deux voyelles, se prononce g. On aura de même:

-&1t (kan-aJang), «sauce de soja» (kabang), «sac», «valise» 7~ I:IJ'

1t71 (kamgi), «rhume» Souvenez-vous que, dans notre système de transcription, la lettre g se prononce toujours dur comme dans « gare» et jamais avec le son j comme dans « girafe» : gi doit donc se lire comme « gui ». N'oubliez pas non plus que le e (1) se prononce à michemin entre le r et le /. Dans notre transcription, nous emploierons l'une ou l'autre de ces lettres, selon ce qui semble le plus proche de la prononciation coréenne. Ne vous étonnez donc pas d'une cenaine irrégularité de cette trans24

cription. Rappelons qu'en principe ~ est plus proche de r en début de syllabe ou entre deux voyelles mais de I en , employé pour marquer le comfmale. Ainsi, le mot plément d'objet direct, sera transcrit rUl.

t

* *

*

D'une manière générale, la prononciation coréenne tend toujours à la facilité et les règles de la phonétique coréenne ne font que traduire ce fait. C'est pourquoi aussi certaines lettres glissent vers une prononciation différente de leur valeur normale. Par exemple:

-

et

- la terminaison des verbes au présent t\ ~I (littéralement : -pnida) se prononce en fait « -mnida » ; - le nom de la fameuse dynastie Silla, qui a donné son nom à un grand hôtel de Séoul, s'écrit {:.I ë~ (Sin-la), mais se prononce bien Silla. On pourrait multiplier de tels exemples. Il ne faut pas s'étonner de ces changements phonétiques qui ne sont pas sans analogie avec ce que nous connaissons en français, comme dans le cas de nos liaisons (. Ce pronom interrogatif ou indéfmi était anciennement ~ (nu); c'est pourquoi ont dit ~..,t(nuga) avec le sufflXe sujet, mais -'=r-i- g.\ (nugu--l1i) avec le sufflXe du complément de nom.

Exemples:

.!r"~ « quelqu'un

~;L 01 t

~ ~ c.\-

(nuga

vient », «on vient» ,-,;A.. 01t::f",J..,.,L r. ?

omnida)

(nugu-è t""1 k~s imnikka) « Ceci est à qui? » De même pour « quelque chose» ou « quoi », affumatif

52

~ 01

ou interrogatif, on dit en ou Sf~

~

(muot), souvent contracté

Y

(amu saram), ou mieux o\- ~ S:.. (amudo) qui, comme , signifie « quelqu'un» dans les phrases afflImatiJ;:. + ves et « personne ~ dans les phrases négatives. Ex.: o~ 5:. t.\(amudo ~ps~mnida) c il n' y a personne» « Rien» accompagné d'un verbe négatif se rend par c Personne»

se traduit

~

ol- Sf1! £..

par

'O~ Sf.

J-.~

~: '-\

(amug~tto).

~

(na-n:1n \..}-J:.. or =f s.. .. £!- '-\ 1:.\u J. amugotto mommnl d a ) «Je' ne SalSrIen ». 0 n notera que Ies

Ex. :

formes en ~ (to) ne reçoivent ni les sufflXes du sujet, ni celui du complément d'objet. * *

*

TABLEAU DES PRONOMS LES PLUS USITÉS

- Je: ~ ~~ personne - Tu: \-.1 3e personne - Il, elle: J. 1re personne

f

2e

t:

, a.:'..=. Elle: _=1\,..

Nous : ~ " Vous: %" ~ La chose:.l

1!

LES POSSESSIFS

Les adjectifs possessifs se forment simplement avec les pronoms personnels et 2.\ (i1i) qu'on emploie pour tous les compléments de noms. Autrement dit, «mon », «ton» « son» n'existent pas : on dit « de moi », « de toi », c de cette personne ». Exemple: (ki1 saram-é djip) « sa mai~ A~~ ~ son», «la maison de cette personne». Rappelons qu'avec les pronoms de la première et de la

~

53

(na), ~-\ (tcho), et L.1 (no) ont '"-t(nè), généralement leurs possessifs contractés en "ti A-f} (tché) -et Loot\ (né) respectivement. Les pronoms possessifs, c le mien ., c le tien ., etc., s'expriment avec le mot"~ (k~t) c chose. ; par exemple, «le (nè g~t), c'est-à-dire c ma mien. se dit ui chose. .

seconde personne

~

LES DÉMONSTRATIFS

Les démonstratifs coréens se placent, eux aussi, avant le nom auxquels ils se rapponent. Le français a deux démonstratifs « ce... ci» et « ce.. .là », selon la proximité de l'objet. Le coréen en a trois qui correspondent aux deux cas du français et au cas d'un objet dont on a déjà parlé. Ces démonstratifs sont respectivement: o} (i), J. (kü), et Â~ (tch~). Les pronoms démonstratifs se forment, comme pour les (kot),« chose », aux adjecpossessifs, en ajoutant le mot tifs démonstratifs: ol""~ (i-gèft)« ceci., «cette chose-ci », :!. ~ (kl1-g~t)c cela », «cette chose-là ».

~

54

LES NOMBRES ET LA FAÇON DE COMPTER

Le coréen dispose de deux séries de mots pour exprimer les nombres: l'une est purement coréenne, l'autre est dérivée du chinois, mais prononcée à la coréenne. Les deux séries sont les suivantes: Système coréen 1 2 3 4 5

~6 7

+

-i;~

c.

a

~.d

L-4\ A c~ AJ

o~

i

~8 0:\ 1:.4 9

TASOT

.f-

0

w

fIJ

~YOL \I

Il 13

IL I SAM SA

AHOP

10

12

01 e0\ I,t~a A~

....

0\ .Il

\:t

HANA TIJL SET NET YOSOT ILGOP .., .., YODOL

a.t A-i A.. 2-

Système sino coréen

YOL-HANA ~~~Yv

1i- ,(~

et

YOL-TIJL u YOL-SET

,

YUK

1!

TCH'IL

=lAI Id

KU

'

P'Al

.AI 01 bI e AI 01 kt ,(, AI-

i:::I (]

SIP

SIBIL

sm-I SIP-SAM

et ainsi de suite... 20

i

21

St -;~ et ainsi de suite... 30 Ai "2-C

\#

~SUMUL

~~w ~SUMULHANA "il

oJ

SOLUN

01 h't:j 0\ A' 01 tal e. A.... IC.' (3 \:;I

I-SIP I-Sm-Il SAM-SIP

55

40

QI-

~I

50 60

0:'\

70 80

0' u-\

~90

3 L:"

ëi

..,

MAHUN SWIN

~\-r

f 0

~YESUN ..,

~':I

o\- i

SA-SIP O-SIP YUK-SIP

~~, TCH'IL-SIP t:J

llHUN

~t= c YODÜN '-

'\I '\\ AI

).i\-

il (tch~n-é), c avant -. sition Exemple: c M. Kim téléphonera avant d'aller à l'aéropon ~

~

~-Yo-i\ "~1'

~ Ot'

11 ~,~

~!}

'i~11J~'1 ~~

(kong-hang-é kagi-djon-é Kim-ssiga tch~n-hwa hagéssWnnida)

Littéralement:

c aéropon-à

aller-avant Kim-monsieur

téléphonera. Une proposition introduite par après que emploie la postposition ,*Oi} (hu-é), c après~, qui s'applique au participe passé et non au nom verbal. Exemple: c M. Kim téléphonera après être allé à l'aéropon

.

#;J-~\ -zr. "'-011 ~~I'~ ~ iI-~r~.;4cl(kong-hang-é kan-hu-é Kim-ssiga tchon-hwa hagéssUmnida) Littéralement: c aéropon-à aller-après Kim-monsieur téléphonera. Une proposition introduite par pendant que emploie l'une l'autre des postpositions 0-.1 (tchung-é) ou /,\- 0\ o-il (sa-i-é) qui s'applique au participe du verbe de la subordonnée. Exemple: c M. Kim téléphonera pendant qu'il ira à

~

ou

l'aéropon

.

i ~ 01\ .,~:: (kong-hang-é hagéssUmnida) Littéralement: téléphonera.

82

~

i C>tl ~,~ ka-nun-djung-é c

~!J ir 1j-â'1clKim-ssiga

aéropon-à allant-pendant

tchon-hwa Kim-monsieur

D Propositions circonstllncie/les de lieu Une proposition française introduite par où se construit en coréen avec le participe du temps de cette subordonnée, suivi de c.-t} (té) qui signifie c lieu », c endroit ». Ex. : c il habite où son père travaille» .2 01 ~ o~ Wi~'7~ ~ i~:: c..' ~ '-I q..

(kuié abodjiga il hanUn dé samnida) (littéralement: c son père travaillant-endroit, il habite») Toutefois, si la phrase répond à une interrogation ou à un doute, on emploie le mot 0-\ c.1 (odi), Coù», en tête de la subordonnée dont le verbe est, comme précédemment, au participe du temps convenable. Ex. : c je sais où il est allé» 04et~ It '=.Â\ ~ ~ ~ '-i c.t- (odi-ro kannun-dji algéssWnnida) o Propositions circonstllncie//es de mllnière Le système reste le même: le verbe de ce qui est la subordonnée en français est traduit par un participe coréen, présent, passé ou futur, et cette proposition s'applique à un mot

auxiliaire tel que.q. (su), c moyen », qui se construit avec ~ c.'- (itta) et en ~~ (~pta) Exemple: c il ne sait pas comment y aller» 2 7~

o-t c~?il

2

~ Ot'

1t ~ ~ ~ ~

~i "I t.~ (ku-nun ottOké kÜgos-é kal su innundji morUmnida)

Littéralement: c il comment ce-lieu-à aller moyen être ne-sait-pas

»

D Propositions

cIIUSllles

Une proposition française introduite par parce que peut se traduire de deux façons: - s'il s'agit d'une réponse implicite à la question pourquo;, la tournure consiste à ajouter au radical du verbe + .,\ (ki), c'est-à-dire au nom verbal, la locution 83

~ Oil

c;t:t-{

(ttèmun-é).

Vient

alors la proposition

principale. Ex. : «je n'irai pas parce qu'il pleut» YIï~ 2. 71 "Ctti ~ Oil ~..,~ ~ ~ '1 Ca~ (piga o-gi ttèmun-é mot kagéss1Unnida) - s'il s'agit d'une relation causale entre deux verbes, il convient d'employer A~ (so) comme nous le verrons plus loin dans le chapitre sur la coordination des phrases. D Propositions conditionnelles Une proposition française introduite par si ou dans le cas où qui exprime une hypothèse, se traduit en coréen grâce au sufflXe ~ (myon) ou ~ o~ (\lmy~n) après une consonne. Ce sufflXe s'ajoute au radical du verbe non modifié pour le présent ou au radical suivi du suffDCedu passé ou du futur selon les cas. (pi-ga o-myon) Ex. : « s'il pleut» kil11--î. a~ Littéralement: c la pluie, si elle vient» c s'il pleuvait » ~'7~ R ~ ~ (Pi-ga wassUmyon) Rappelons que wass est le radical du passé du verbe o-da (o-ass)

D Les propositions infinitives En français, de nombreuses phrases emploient une construction infmitive, c'est-à-dire que la subordonnée a pour verbe un infinitif. Par exemple: c j'ai décidé d'aller au cinéma»

«je pense revenir samedi '>, etc. On compte un nombre considérable de verbes qui admettent de telles propositions infinitives comme complément d'objet: désirer vouloir devoir être possible savoir demander espérer refuser laisser, etc. Le coréen dispose d'une tournure qui n'est pas sans rap84

peler la proposition inftnitive française en ce sens qu'elle est fondée sur deux verbes dont l'un a le sens principal et l'autre nuance le premier. Il s'agit des verbes composés, dont l'emploi est si généralisé qu'ils traduisent aussi des verbes simples du français. D'autres propositions inftnitives françaises se rendent en coréen par des formes verbales particulières. Nous allons passer en revue ces deux procédés importants. On constatera encore une fois que les catégories grammaticales françaises, telles que les propositions inftnitives, s'adaptent mal à la structure de la langue coréenne. * *

.

*

Verbes composés de plusieurs verbes

Ce procédé de formation est extrêmement fécond: il combine deux ou parfois trois verbes. Le nouveau verbe ainsi obtenu nuance l'action du premier verbe grâce à l'idée exprimée par le second et éventuellement le troisième. La formation de ces verbes composés est simple: on se contente d'ajouter le second au radical modifié du premier. Nous avons déjà vu, à propos du passé et de la forme en yo, comment s'effectue cette modification du radical. Voici quelques exemples de ces verbes, classés en fonction de la signification du deuxième élément, celui qui nuance l'action, et dont le rôle s'apparente à celui d'un auxiliaire. Cet auxiliaire peut avoir, en composition, un sens légèrement distinct de son sens original. ~ t:~ (tchuda) et son équivalent honorifique .=. ël et(turida) ont pour sens originel c donner ~. En composition, ils traduisent les verbes français «faire ~ (pour quelqu'un d'autre), c rendre le service de.. On aura ainsi: - montrer, indiquer I~ 2.\ =1=\~ c.J(kalik'yo-djuda) - s'occuper de ~ ~ et (pwa-djuda) 85

!i fi- ç. q.

- aider -

-

(towa-djuda)

écouter ~ofzr t~ (Wro-djuda) . (ssO-djuda) écrire (pour que~qu'un) ~-\ ~ t1-

Exemple:

c

0\

écrivez-moi ceci en caractères chinois»

~-i

1!~\-!.

Mi ~ ~ ~IB-

(igosIDhandja-ro ~-djusipsio) Littéralement: cene-chose Chine-caractère-avecécrire-donnez. (poda) Essayer de : l'auxiliaire est le verbe ~ elc voir» (comparez avec le français populaire c montrez voir »). Exemple: c essayer de réparer» ~ ~~ ~ et(kotchy~-poda) de

:il ~, t:.~

(kotch'ida),

c réparer ».

Paraître: l'auxiliaire est le passif du verbe (poda) : ~ 0\4 (po-ida) c être vu ». Exemple:

~ q..

1~ 011 0\ q. (tch JJ.\ 7~ ~~ ~ ~ c.~ fA

(itta),

(andja

(Kim-ssi-ga

'--\

wa- issOOmida)

.

Les autres propositions infinitives

D'autres propositions infInitives françaises sont rendues en coréen par des tournures particulières dont le principe ressemble à ce que nous avons vu précédemment pour la forme négative des verbes. Voici quelques exemples de ces tournures, parmi les plus imponantes. Forme en.il (ko) Cette forme, très féconde, s'obtient en ajoutant .:il (ko) au radical du verbe. Elle présente des analogies avec ce que les grammairiens appellent un gérondif et s'emploie très souvent pour rendre la forme progressive, c'est-à-dire pour exprimer qu'une action est en cours. On ajoute alors à la forme en j:! (ko) l'auxiliaire (itta) qui est le verbe

flet-

c être . ou son équivalent honorifique

-,:(1,(1q.

(kyésida)

Ainsi,. avec le verbe ~~ t:..I- (ilkta) c lire., on aura (ilko ÏS5t1mnida)c je lis ., c je ~4l!. ~l~'1c} 87

suis en train de lire ». C'est exactement la tournure de la forme progressive anglaise: «I am reading ». Un autre emploi de la forme en jl (ko), cette fois avec le verbe auxiliaire (sip'ta), rend les propositions infmitives françaises construites avec les verbes c vouloir» ou c désirer». (kago sip'o-yo) Par exemple, ..,~1!. o-t .fi. signifie:

~ cf

~

« il est désirable d'aller », ce qui, selon le contexte, peut

exprimer: c je désire aller ». On peut aussi faire suivre la forme en J:!. (ko) du temps convenable du verbe composé (sip' 0 ~ o-t ; ~c.~ hada). L'interventiondu verbe ~~ c.1- (hada) peut se com-

parer à celle du verbe français « exprimer» dans l'expression « exprimer le désir» au lieu de « désirer». Exemple: 1} ~ Â~o} tIi\-e.,OiJ '~j! ~~01 ~J ~ 1:1« M. Kim désire aller à Paris; (Kim sonseng-i Pari-é kago sip'o hamnida). Plus familièrement, avec la forme en ~ (yo), (sip'o hamnida) se dit o-f i'i ~ (sip'o hè-yo). La forme en .I! (ko), très courante, s'emploie dans de nombreuses autres occasions, soit avec un verbe auxiliaire comme ci-dessus, soit, comme nous le verrons plus loin, coordonner deux phrases ou pour le discours indirect.

~

Forme en

ë.=\ il

(ryo-go)

Cette forme, dans laquelle 11 est parfois facultatif, exprime l'intention. Elle se suffIXe au radical du verbe;

l'ensemble, suivi du verbe

"à}- c.\-

(hada) rend l'expression

française « avoir l'intention ». Ex. : c j'ài l'intention d'aller» 7~ ê1.1! v,L-1 c.~ (ka-ry~-go hamnida), ou simplement (ka-ryo hamnida) « je suis sur le point de partir »

cc; +~j! (tto-na-ryogo hamnida) V'-'l -cr Forme en OF (ya) En ajoutant le suffixe OF (-ya) au radical modifié du verbe on obtient une forme verbale qui traduit une obliga88

tion, une nécessité qui s'impose. Cette forme est suivie d'une proposition principale, par exemple tout simplement le verbe -; ~q.. (hada) faire.

L'ensemble traduit alors sensiblement le verbe fal/oir. Ex. : c il faut que vous lisiez ce livre» o\ 'i\-op ~\oo\ t.}(i tchèg-ul pwa-ya hamnida) « que faut-il que je fasse maintenant? » A\ è 4\?~ ~ ~!: -sHo~ -:t';l"'~: (tchigilm-un nè-ga muo-sul hè-yai hamnikka) Participe futur + (tchul) (tchul) joue le rôle d'un nom dont le sens est à peu près: /a façon de faire, /e moyen. Ce mot, intercalé entre le panicipe futUr (radical + 2. ) et l'un des verbes (mon1da) permet de tra°l 9- (alda) ou 2. ~ c.~

~ ~

t

i'

duire les locutions françaises:

faire ». Rappelons

~ ~

et

«

que

«

savoir faire»

0i"

ç~

et « ne pas savoir

signifie«

savoir»

et

ne pas savoir ».

Ex. : c savez-vous parler français? »

~ Ë!-"i

~!

Y i o~~ ~ ~~ ~

(pullansO

mar-ul hal tchul asimnikka) 4. On remarque que le 2. du radical du verbe tombe devant un . c.JCette tournure n'est pas sans rappeler la formation des propositions circonstancielles vues plus haut. Du point de vue de la grammaire coréenne, il existe un verbe principal, simple ou composé, qui peut avoir comme complément aussi bien un nom qu'une proposition. Dans ce cas, le verbe reçoit une forme spéciale et un mot intermédiaire, comme ici doit parfois être employé. La -i' ' notion de proposition subordonnée ou infmitive n'a été évoquée que par référence au français, mais elle n'a pas véritablement d'équivalent en coréen. Il existe bien d'autres formes usudles et fréquentes que

"

°i

4. Le mot un

2..

~

(tchul), par exception, ne s'adoucit pas en rJjul après (hal-tchul). (1). Dites donc bien

-ii ~

89

vous aurez sans doute l'occasion d'observer. n n'est pas indispemable, dans une première approche de la langue, d'en maîtriser l'usage. A titre d'exemple, voici quelques expressions pour exprimer l'intention qui s'ajoutent à la forme en 2~ I! (ryogo) que nous avons vue plus haut: 2. ~ Aâ (-I tchllktchong), après le radical verbal. Ex. : c je compte passer l'examen d'enuée de l'Université

de Séoulgj i,1- A\ ~; I 3t~ ~ ~ CIA~I C-~ (So-ul 1èhak ip-hak sih~~-ul pol tchaktch~ng imnida) i! ~I~ (-I yérJjong), Ex. : c M. Kim doit arriver demain matin à Kimpo _

~

1J 1:!"~ol ~oJ O'-~OI' ~~ ~i;o-t\ 1~~ ~l cd\""à ~ -1 t:1- (Kim sOnseng-inè-il atch'im-é Kimp'o kong-hang-étotch'ak-hal yédjong imnida) * * * Pour donner un autre exemple de la complexité et de la

souplesse des verbes coréens, si l'on veut dire c vouloir que quelqu'un fasse -, on emploie une tourn:ure avec le nom ver-

bal - radical +.,1 Exemple:

~

(Ici)-

le directeur voudrait que vous restiez iciA~~ at Aè. A~ ai 0':\'" -,:(110.1,\ c

i>l-1:J 1 -q-

t

(sOnseng-i yogi kyésigi-rilI sadjang-i won-

hasimnida) soit, littéralement: voudrait -

c

Monsieur ici rester directeur

Ici, c'est l-enom verbal du verbe -,::1\ A' ~ (kyésida), c rester _, qui est employé avec la postposition du complé(ritI). ment d'objet direct

t

* * * Les exemples innombrables les principes ce que vous 90

donnés ci-dessus sont les plus imponants des tournures verbales coréennes. Ils illustrent bien de la construction des phrases et c'est suttout devez en retenir.

LA COORDINATION

DES PHRASES

La pensée coréenne s'efforce toujours de relier les phrases entre elles. TI existe un nombre incroyable - plusieurs dizaines - de suffIXes qui permettent de coordonner un membre àe phrase avec le suivant. C'est dire que la notion de proposition subordonnée que nous avons employée jusqu'ici par analogie avec la grammaire française est considérablement élargie en coréen. Sans entrer dans le détail de ces nombreuses formes, nous allons nous efforcer de faire comprendre le principe de ces enchaînements de phrases. En français, pour relater plusieurs actions, on peut construire des propositions ou phrases simples indépendantes: c n va au village. Il prend son vélo. Il revient à son travail. . Ou bien, on peut employer des conjonctions de coordination: c Il va au village et prend son vélo, puis revient à son

travail. . Dans les deux cas, les propositions gardent leur indépendance de propositions principales. En coréen, seul le dernier verbe prend les terminaisons de style de discours et de temps qu'exige la phrase. Les verbes des premières propositions gardent une forme simplifiée le radical ou le radical modifié - et reçoivent l'un des nom-

breux suffixes de liaison dont nous venons de parler ~. Ces suffIXes expriment des nuances telles que: la simultanéité des actions, leur succession chronologique, leur dépendance de cause à effet, l'opposition ou la discordance entre deux faits, etc. TI est clair que ces nuances ne se traduisent pas facilement en français: cenaines sont inutiles car nous ne les percevons pas ; d'autres se rendent par une simple conjonction de coordination (et, mais, puis...) ; dans d'autres cas, il est préféJ

5. Le temps de ces verbes n apparatt donc pas et se trouve ainsi c neuttalisé .. 91

rable de traduire cette liaison par une conjonction de subordination (malgré que, puisque, comme, si, etc.); parfois aussi, on traduira par une construction infmitive, comme on l'a vu à propos des verbes composés, en employant un verbe tel que: prétendre, faire semblant de, en être réduit à, admettant que, etc. On conçoit qu'après les propositions subordonnées coréennes qui ont une cenaine ressemblance avec les propositions subordonnées françaises, il faille consacrer un paragraphe à ce type de liaison entre phrases. Elles ont donc un principe de fonctionnement très semblable à ce que nous avons vu pour les propositions subordonnées déjà étudiées, mais elles se traduisent en français de différentes façons. Le fll conducteur le plus simple consiste à passer en revue les suffIXes coréens de liaison les plus usuels et de donner des exemples de leur emploi. Gardons en mémoire que, si ces propositions sont en fait subordonnées par ces suffixes, elles ne sont pas forcément aussi rigoureusement subordonnées en français; on constate, à l'opposé, que cenaines propositions subordonnées françaises se rendent en coréen par des tournures telles que des verbes composés ou des noms verbaux pour lesquels la subordination n'est pas aussi nettement perçue en coréen.

.

Les plus importants suffixes de liaison entre propositions

(1) La façon la plus simple de relier deux propositions consiste à mettre le verbe de la première sous la forme de son radical modifié et à placer immédiatement après la deuxième proposition. Ce procédé, dont un cas particulier est celui de la formation des verbes composés, traduit un simple enchaînement de faits. Exemple: « allez à la poste et achetez des

timbres ~

~ ~-tl ~ cHI,~ ~ i

-t Â\- ~ ,(-(1~ égugé ka up'io-rul sadjuséyo)

(utch'-

(2) Pour renforcer cette liaison, on peut ajouter au radical modifié du premier verbe le suffIXe "-1 (so). Ce suf. 92

fIXe compone l'idée d'une succession logique d'événements, parfois même une nuance causale.

Exemple: c allez dire au chauffeur de venir» .

~ ~ A\- tf-E1\ '~,(1 i Al2.~j!. 5~ A~1~ (undjonsa hantè kasO osirago haséyo) (3) Un suffIXe très imponant est .i}. (ko). Il correspond souvent au français c et » reliant deux propositions de même nature. :il s'ajoute directement au radical du verbe. Exemple: «je vais manger et panir » (pam mok -ko kaW- ~ TI 7~ '1 t:.~ géssifmnida) Littéralement: «riz-manger, je panirai»

~;

(4) S'il existe une cenaine opposition entre les deux phrases, ce qui correspond au français «Inais », la tournure coréenne emploie le suffIXe ~ (man) qui s'ajoute au suffIXe AI (tchi) de la forme négative. Autrement dit, on emploie le double suffIXe. Ex. : «je suis venu des États-Unis, mais je ne suis pas

américain » Qi~ Di\/,1 ~ ~\ ~t- u} ~ .(.~ ~ ~ o\- ~J ~ e)(Migugéso watchiman Miguk saramün animnida) On constate que le double suffIXe A \ e!' s'ajoute au radical modifié. Si l'on emploie A\ passé, la caractéristique

de ce temps

~

~

avec un verbe au (oss) ou

~

(ass)

se combine phonétiquement avec ~I et l'on ne prononce pas de s: on n'entend que -;tchiman ou -atchiman, etc.

Si une phrase commence par « mais », on applique la tournure précédente au verbe J.. ei 1:.)ainsi », ce qui donne: J. ~i0 "Âl o~

.

m3.1S

(kurota)« faire (kurotchiman),

.

(5) Une autre panicule très imponante est 'S:. (to) qui s'emploie après toutes sones de mots. Après un nom, elle a pour sens « aussi », c même» et exprime une similitude. Avec un verbe, elle se place après le radical modifié avec le sens de « bien que », «quoique ». 93

Voici quelques exemples de l'emploi de cette panicule: c Moi aussi, j'ai cessé de fumer. » '-"I-

%. 'Ët ~H-I: .4 z! Ê'--\

et

(nado tambè-rÜl kkÜnossUmnida)

Littéralement: c moi-aussi, le tabac j'ai interrompu»; ÉtY"

~

verbe

c tabac.

a le sufflXe de l'accusatif

~

,et

le

-.::.1- (kkÜnta) est au passé, le radical modifié

etant ."~ nJ I c Il ignore les caractères chinois et l'alphabet coréen. . 3. C. ê! ~~ S:. ê!" ~ 5. S!.~ '1 C\(ku-nün hanja-do hangUl-do morUmnida) On remarque que 5:. se place après chacun des deux mots ~ ;c.~ et !!" i c Même s'il pleut, je panirai. » \:II ~x Î\-~&&1~ ""

'"

(pi wado kagèssUmnida) Littéralement: pluie vient même si, je partirai; on remarque que \:II ex

c

s'applique

q_ ~L '-r

.

c ventr

c Peut-on

la pluie» n'a pas besoin de sufflXe et que au

entrer?

i ~ 7~ '5:.

radical

modifié

du

verbe

».

»

~\ '-tTI\- ~

(tÜrOka-do twèmnikka) Ici, £. s'applique

au

verbe

composé

~

signiftant c deve-. 0-\7~ c.~ et, le verbe S:.Iq. nir », c être possible ., la phrase peut se traduire: même si l'on entre, c'est possible? »

LES ADJECTIFS n existe en coréen deux sottes d'adjectifs: les adjectifs purs et les adjectifs-verbes. Ces derniers sont nettement plus nombreux; dans leur cas, cela revient à dire qu'il n'existe pas, par exemple, d'adjec-

tif c grand » maisun verbe c être grand» dont la forme relative c qui est grand» sen d'adjectif épithète. 94

L'adjectif épithète est toujours placé avant le nom. L'adjectif attribut s'exprime tout simplement par l'adjectifverbe. Ainsi le verbe c être grand» est::!. c.\- (k' uda) ; c grand ~ est le participe présent de ce verbe d'état è (k'un). D'où: c la maison est grande»

~ c0\unel'-igrande CI-

(tchib-i k'umnida) maison ~

~ ~

(k'un

djip). Le procédé est facile et général; par exemple: 7J~ q. c casser» a pour passif ""Ii ~I ~ (kkèdjida) c être cassé» ; d'où l'adjectif

~o q..

c

-"'1

~

~0 ~

être bon »donne

(kkèdjin) c cassé » (tchohUn) c bon »,

etc. Attention toutefois aux règles phonétiques qui modifient cenaines lettres, comme nous l'avons vu dans les premières pages du livre; ainsi le verbe c être chaud» cJq.. donne l'adjectif c.i ~ (to-un) c chaud» car la combinaison de c p» et de c u ~ est devenue Les adjectifs étant, à tous égards, des verbes, si un nom

a deux épithètes, reliés en français par la conjonction c et », le premier adjectif prend la forme verbale de liaison en :il (ko) ou en o:j (mya) au lieu de la terminaison du panicipe présent. Exemple: c cette maison est belle et grande» (i djib-un 0\ ~ ~ o\-!q..~ o:t i arUrnda-u-myo k'Umnida)

'-\*

* *

*

Les adjectifs purs sont rares, environ une dizaine purement coréens et autant de sino-coréens. Ils ne peuvent être employés que comme épithètes et placés immédiatement avant le nom. Les plus importants sont: 95

adjectifs purement .