L'Année épigraphique 2022/1 (année 2019) — Notices 1143 à 1337 — Provinces danubiennes 9782130829522, 213082952X

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L'Année épigraphique 2022/1 (année 2019) — Notices 1143 à 1337 — Provinces danubiennes
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Notices 1143 à 1337

Provinces danubiennes Dans L'Année épigraphique 2022/1 (année 2019), pages 481 à 558 Éditions Presses Universitaires de France ISSN 0066-2348 ISBN 9782130829522 DOI 10.3917/aep.2019.0481

Article disponible en ligne à l’adresse https://www.cairn.info/revue-annee-epigraphique-2022-1-page-481.htm

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PROVINCES DANUBIENNES Généralités 1143) Les inscriptions romaines de Slovénie conservées à Trieste. J. V , Kronika, 67, 3, 2019, p. 349-366 (en slovène, résumés en anglais et en italien) ; photos. Treize documents sont présentés suivant l’ordre alphabétique des lieux de fouilles, traduits et commentés, mis en contexte et datés, quand c’est possible. Presque tous les types d’inscriptions sont représentés (funéraires, votives, impériales…) et mentionnent des gens ordinaires, des soldats ou des vétérans et même des empereurs. 1144) À la mémoire de Maria Bărbulescu. Varia epigraphica et archaeologica. Volume dédié à la mémoire de Maria Bărbulescu, Constanţa, 2019 (Pontica, 52. Supplementum, VI). A. B , p. 241-243. Retour nostalgique de l’a. († 2020) sur une inscription découverte à Tropaeum il y a un demi-siècle, dédiée ∆ὶ Ὀμβρίμῳ (AE, 1980, 795 = 2009, 1207 = 2011, 1139 = IScM, IV, 18). Une occasion d’évoquer la gratitude des habitants de Scythie mineure au Père des dieux pour avoir envoyé la pluie féconde. Voir aussi une inscription d’Istros (IScM, I, 334), également dédiée à Ζεὺς Ὄμβριμος, et une de Callatis (IScM, III, 31) pour la fête de ∆ιόμβρια. I. C. O , p. 271-290, présente de façon exhaustive les sources archéologiques et cartographiques modernes concernant le site archéologique (fortification) de Seimenii Mari (dép. de Constanţa). Il cite les milliaires AE, 1996, 1353 ; IScM, V, 1-2 et une inscription (CIL, III, 7487 = IScM, IV, 246). Voir aussi infra nos 1286-1287 ; 1292 ; 1311 ; 1315-1317 ; 1319 ; 1332-1333.

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1145) L’armée romaine et la société locale. Roman Army and Local Society in the Limes Provinces of the Roman Empire. Papers of an International Conference, Iași, June 4th - 6th, 2018, L. M -B , W. S éd., Rahden, 2019 (Pharos, 42). A.-I. P , p. 1-33, étudie la place des vétérans dans la société de la Mésie inférieure, qu’ils soient originaires de la province ou non. Elle traite de l’historique de la recherche, du nombre des anciens combattants, des données démographiques (âge, origine) et familiales, ainsi que de leurs activités après l’honesta missio. A. O , p. 35-46, étudie les initiatives édilitaires privées des militaires dans les provinces de Dacie et de Mésie inférieure. M. A , F. M -P , p. 63-84, présentent les principaux éléments de l’impact linguistique de l’armée romaine en Mésie inférieure dans le processus de romanisation. Ils soulignent la nécessité d’une classification des différents types de contacts linguistiques : accidentel ou permanent, privé ou officiel, etc. R.-G. C , p. 85-93, passe en revue les attestations épigraphiques les plus significatives du vocabulaire militaire en Mésie inférieure. N. Z , p. 249-262, s’intéresse aux abus des militaires contre les provinciaux au Bas-Empire, connus surtout par les sources littéraires. A. R Ț , I. C. O , p. 263-282, font connaître les nombreuses estampilles sur briques découvertes lors des fouilles des thermes du camp romain de Capidaua (IIe - IIIe s. p. C.). Les marques mentionnent les légions qui ont travaillé à la construction ou à la réparation des bains : leg(ionis) XI Cl(audiae), leg(ionis) XI C(laudiae) P(iae) F(idelis), leg(ionis) XI Cl(audiae) Ant(oninianae) (ligature ANT), leg(ionis) V Mac(edonicae) (ligature MA). Voir aussi infra nos 1240 ; 1251-1253 ; 1331. 1146) L’économie et la société du Bas-Danube. Limes, Economy and Society in the Lower Danubian Roman Provinces, L. M -B éd., Louvain, Paris, Bristol (CT), 2019 (Colloquia Antiqua, 25). R.-G. C , p. 11-18, traite de plusieurs cas de bilinguisme dans les inscriptions de Mésie inférieure (phénomène attesté dans la partie orientale de la province, dans la zone des cités pontiques) : IScM, I, 282 (Histria) ; ILBulg, 156 (Dolna Bešovica) et 183 (Vicus Trullensium). Elle s’interroge sur les raisons de ce fait, l’environnement social dans lequel il se produit (rural ou urbain, civil ou militaire), l’origine ethnique des usagers. L. M -B , p. 19-29, s’intéresse aux soldats d’origine rurale de la Mésie inférieure connus surtout par les diplômes militaires. Malheureusement la plupart de ces documents proviennent du commerce des Antiquités et sont de provenance inconnue ; il n’est donc pas possible

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d’apprécier correctement le nombre des vétérans qui sont retournés dans leur province d’origine, voire celui des communautés dont ils étaient issus. Un cas intéressant est celui des personnes recrutées dans le territoire de Nicopolis ad Istrum – un sujet abordé plus en détail dans une étude précédente : L. M -B , V.-M. R , DHA, 40, 2, 2014, p. 193-205. R. V , A.-I. P , p. 31-56, s’interrogent sur le commerce dans les provinces du Bas-Danube (Dacie, Mésie) et en Germanie. En choisissant les extrémités de l’empire romain européen, les a. ont voulu mettre en évidence les spécificités, ainsi que l’unité des mœurs et des manifestations épigraphiques des marchands. Ils soulignent le rôle primordial du Danube comme voie de communication entre l’Ouest et l’Asie mineure. Aperçu détaillé des réseaux et de la mobilité du commerçant. D. A , p. 57-80, s’intéresse au sort et à la prise en charge des soldats blessés lors des combats. Des hôpitaux ont été construits dans des camps (voir p. 59-66, les ualetudinaria en Dacie et Mésie). Noter les tableaux des médecins des légions ou des troupes auxiliaires attestés épigraphiquement en Mésie supérieure (p. 62), en Mésie inférieure (p. 72) et d’ophtalmologues en Dacie et en Mésie supérieure (p. 69). V. P , p. 83-94, s’intéresse à l’âge au décès des soldats des provinces de Mésie inférieure et de Dacie aux Ier - IIIe s. Il compare l’âge de la population militaire (soldats et vétérans) à celle de la population civile, en essayant d’expliquer pourquoi les militaires mouraient plus jeunes que les civils. F. M -P , p. 95-106, livre une étude complexe qui porte sur les termes territorium et regio de l’épigraphie des provinces de Dacie et Mésie. [Mais la regio était un « district de police », constitué des postes de beneficiarii (consularis), parfois avec un centurion à leur tête, détaché d’une légion de la province et faisant partie de l’officium consularis. Si la regio recouvrait parfois le territoire d’une cité (cas de Drobeta ; ou d’une organisation rurale, comme le territorium Lucanum en Dacia Superior : AE, 2015, 1186), territorium et regio recouvraient des notions différentes (voir aussi regio Montanensium en Mésie inferieure).] Trois autres regiones, citées par l’a., sont intéressantes : une inscription de Cyrrhus en Syrie (CIL, III, 195 = IGLS, 1, 150) mentionne un soldat de la légion IIII Flauia ex prouincia Moesia Super(iore) reg(ione) Viminac(ensi) ; à Rome, un prétorien est nat(us) Moesia Superiore reg(ione) Ratiare(n)se uico C[i]nisco (CIL, VI, 2730 = AE, 1979, 20 = 1996, 91) ; également à Rome, un autre soldat, natus ex prouincia Moesia Inferiore regione Nicopolitana uico Saprisara (CIL, VI, 2933). La mention de la région (parfois du village, uicus) était importante pour indiquer l’origine des militaires.

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[En revanche, la regio Scodrihe(n)sis (CIL, VI, 2698) n’était pas située en Dacie Trajane, mais en Dacia Mediterranea, et le toponyme était probablement Scodra d’Albanie (W. T , Die alten Thraker, Vienne, 1893, p. 83. G. G. M , Ephemeris Dacoromana, 1, 1923, p. 169. I. I. R , Illirii, Bucarest, 1969, p. 216).] Voir aussi infra nos 1281-1283. 1147) Le culte de Mercure dans le Norique et dans l’ouest de la Pannonie. A. D , Merkurkult in Noricum und Westpanonnien, Graz, 2020 (Römisches Österreich. Jahresschrift der österreichischen Gesellschaft für Archäologie, 42, 2019), étudie le culte du dieu dans le secteur considéré et dresse une liste des inscriptions qui le concernent. Trois inédites sur céramique, voir infra nos 1168 ; 1170 ; 1171 bis.

RHÉTIE Généralités 1148) Les graffites sur amphores en Rhétie. J. M. B L , Epigraphica, 81, 2019, p. 634-642, photos, présente sous forme d’un catalogue 23 nouveaux graffites découverts dans cette province. La plupart ont été gravés avant cuisson, sont fragmentaires et correspondent à des nombres.

Études et inscriptions site par site 1149) = CIL, XIII, 5256 = EpHelvetica, 2018-2019, 35. Stein am Rhein, canton de Schaff house. Nouvelle lecture. A. K , Museum Helveticum, 76, 1, 2019, p. 114-117 ; photo, dessin. Imp(erator) Caes(ar) Gaius A[ur(elius)] V[al(erius)] Di[ocletianus, pont(ifex)] | max(imus), trib(unicia) p┌t┐(estate) X[I, imp(erator) X, co(n)s(ul)] V, [p(ater) p(atriae), proco(n)s(ul), et | Im]p(erator) C[aes(ar)] Ma[rcus Aur(elius)] V[a(lerius)] M[aximianus, | t]ri[b(unicia)] (sic), p(ater) p(atriae), proc[o(n)s(ul), P(ii) F(elices) Augg(usti), et] V[al(erius)] C[onstantius (et) |5 Galerius V]a(lerius) M[ax(imianus)], nob[i]liss[imi Caess(ares), | ---]T a solo sumtu su[o --- Aur(elio) Procu|lo pr]aeside [prouinciae ---]. Un nouvel examen de l’inscription réalisé en février 2018 a permis de constater que celle-ci était formée de deux blocs jointifs auxquels manque la partie dr. Il en découle une nouvelle lecture et trois propositions de restitution des l. 6-7, qui se fondent sur le parallèle de CIL, XIII, 5249, de Winterthur, canton de Zurich. Selon l’une d’elles, il faudrait lire [murum Tasge]t(iensem). Date : sans doute 294 p. C. (par analogie avec CIL, XIII, 5249).

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1150) Bregenz (Brigantium), Vorarlberg. Deux nouveaux timbres amphoriques. J. M. B L , ZPE, 210, 2019, p. 274, photos, publie deux estampilles sur amphore. La première, sur une amphore Dr. 6A / Lamboglia 2, est fragmentaire : He[rennia] ; la seconde, sur une amphore Dr. 12, comprend les lettres MR, non développées. Voir également supra n° 44. 1151) Augsbourg (Augusta Vindelicum), Bavière. Dix nouveaux timbres amphoriques. J. M. B L , ZPE, 210, 2019, p. 271-273 ; photos. Ensemble de dix estampilles sur amphores Dr. 6B. Ce type destiné à l’huile d’olive était produit en Istrie. Parmi les timbres dont les noms peuvent être restitués, on relève Crispin(illi), C. Lae(kani) B(assi), [---] Fufiae, Tib. Iuli(-) Cal(-). Date : Ier s. p. C. (période de fabrication des amphores). 1152) = IBR, 322 A. Weissenburg (Biriciana), Ldkr. WeissenburgGunzenhausen, Bavière. En 1903, dans le camp. Tuile carrée d’un pilier d’hypocauste : 18 × 18 cm. Graffite incisé avant cuisson. Capitale cursives. Ligatures : LMN. II = E. Weissenburg, Musée romain. G. T , Bayerische Vorgeschichtsblätter, 84, 2019, p. 243-246 ; photo. E. F , Das Kastell Weissenburg, Heidelberg, 2014 (Der Obergermanisch-Rätische Limes des Römerreiches, B 7, 72), p. 55. ABCDEF{F}G|HIKLM{L}N|ROPQSTV|XYZ. L. 1 : correction de l’avant-dernière lettre, initialement un G, en F ; puis un second F a été inscrit au-dessus du premier. L. 2 : un L superflu a été ajouté dans le M. Selon l’a., la place fautive du R s’expliquerait par la volonté de faire un trait d’humour. En effet, HIK ROPQS suggère la lecture hic Rodos, qui serait une allusion à la maxime ésopique ou pseudo-ésopique hic R(h)odos (hic salta). [Hypothèse peu crédible. OS] Date : IIe - IIIe s. p. C. 1153-1154) Munningen (Losodica), Donau-Ries Kr., Bavière. En 2009, deux inscriptions fragmentaires mises au jour lors de fouilles dans un édifice à vocation cultuelle situé dans le uicus, à une cinquantaine de mètres au nord-ouest du camp. Deux phases de construction ont pu être établies. Les restitutions proposées sont données comme incertaines. A. S , M. S , dans Limes XXIII (supra n° 44), p. 145-150.

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1153) P. 147-149, n° 1 ; photos. Dans la pièce 3. Plaque en calcaire, en 16 fragments en partie jointifs, formant trois groupes de lettres : dimensions non indiquées. Épaisseur : 1,1 cm. Lettres soignées. In [h(onorem) d(omus) d(iuinae)] | glor[iae ---] | aet[ernae --- | c]ur[atores ?] coll[egii |5 ---]nen[siu]m | [---]+RI D+ | [---]um. Les a. supposent que le texte fait référence à une construction et que le nom de l’objet concerné était mentionné à la dernière ligne. Ils proposent donc de restituer, à la l. 7, [templ]um. L. 4 : noter la possible mention de curatores d’un collegium. 1154) P. 148-149, n° 2 ; photos. Plaque en deux fragments non jointifs : 21 × 19,5 × 1,5 cm. Traces de peinture rouge dans l’une des lettres. a) ------ | [---]R[--- | ---]TON[--- | ---]AMBI[--- | ---]T[---]. b) [---] S[--- | ---]VT[---]. a) l. 1-2 : les a. considèrent que la titulature la plus probable est celle de Commode et restituent : [M. ? Au]r[eli Commodi | An]ton[ini]. L. 3, peut-être allusion à ambitus, galerie, à moins qu’il ne s’agisse d’un nom propre comme Ambibolus. 1155-1158) Eining (Abusina), Ldkr. Kehlheim, Bavière. Les tablettes de malédiction du uicus, conservées à Munich, Archäologische Staatssammlung. J. B , B. S , Bayerische Vorgeschichtsblätter, 84, 2019, p. 229-242. Présentation de cinq tablettes de malédiction trouvées dans les années 1980 lors de prospections au moyen d’un détecteur de métal dans le nord du uicus, à proximité d’un édifice sans doute religieux. L’une d’elle a déjà été publiée (AE, 2011, 860) ; les quatre autres, inédites, sont reprises cidessous. 1155) P. 233-235, n° 1 ; photos, dessin. Lamelle en plomb avec un trou : 6,5 × 10,5 cm. Lettres en minuscule cursive ancienne : 0,6 à 0,8 cm. II = E. Le texte du recto est perdu. Quisquam mestitias | sustulit rogo, [i]d┌e┐m rogo, ut cogatur. | Eum rede mi(hi). Si non rederit, | sic idem fictum, ta(m)qua(m) |5 su(s)cep(t)u(m) cum defictcsione. L. 1 : mestitias pour m(a)estitias, avec monophtonguaison du ae en e. L. 3 : rede pour redde et rederit pour reddiderit, sans gémination des consonnes. L. 4 : fictum pour fixum ; taqua pour tamquam. L. 5 : suscepu pour susceptum ; defictcsione pour defixione.

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« Quelqu’un a-t-il supporté de telles tristesses ? Je demande, et de même je sollicite, qu’il soit forcé. Rends-le moi. S’il ne le rend pas, qu’il soit ainsi fixé, comme s’il était frappé par une malédiction. » (Traduction d’après l’a.) L’objet (ou l’individu ?) volé était sans doute indiqué au recto. La malédiction est rédigée dans un latin vulgaire. Date : milieu - fin du Ier s. p. C. 1156) P. 235-237, n° 2 ; photos, dessins. Lamelle en plomb en deux parties jointives, abîmée à dr. : 3,5 × 9 cm. Lettres en minuscule cursive ancienne, gravées sur le recto et le verso : 0,3 à 0,4 cm. II = E. Quis quis quis [---] | ut tu, domina, a ludio SLVO[---] | deueniant, et qui meum l[---] | conpilauit, et rogo, domina [---] ‖5 et promit(t)o [..]CES exempulo [---] | pro sua NABOM [..]MVMVS+[---]. Recto : l. 4, conpilauit pour compilauit. Verso : l. 5, promito pour promitto, sans gémination des consonnes ; exempulo pour exemplo, avec anaptyxe. « Qui, qui, qui [---] afin que toi, maîtresse, d’un histrion SLVO[---] ils en viennent à [---], et qui a dérobé mon [---], et je demande, maîtresse, [---]. » (Τraduction d’après l’a.) Le terme domina se retrouve dans les tablettes de malédiction du sanctuaire de Magna Mater et Isis à Mayence. Contrairement au numéro précédent, le latin de cette malédiction est correct. Même si le texte n’est pas complet, il s’agit indéniablement d’une tablette rédigée à la suite d’un vol. Date : milieu - fin du Ier s. p. C. 1157) P. 238-240, n° 4 ; photos, dessins. Lamelle en plomb en trois fragments, dont deux jointifs, brisée à dr. : 9 × 11 cm. L’oxydation rend illisible une grande partie du recto ; le verso n’est plus lisible. Lettres majuscules, proches de la capitale rustique : 0,7 à 0,8 cm. ------ | DC et qu[is ---] | quisquis ++E+[---] | et ++ fecit [---] | Y. L. 1, DC peut-être pour (h)oc. [L. 2, peut-être co(n)serue plutôt que quis ++E.] « [---] ceci (?) et qui [---] qui que ce soit [---] et (il) a fait [---]. » (Τraduction d’après l’a.) Date : IIIe s. p. C., d’après l’écriture.

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1158) P. 238 et 241, n° 2 ; photo, dessin. Lamelle en plomb en deux fragments, abîmée de tous les côtés, sauf en b. à g. : 7,4 × 6 cm. Lettres capitales, avec beaucoup d’espace entre elles : 3,5 à 1,4 cm. [---] S X [--- | ---] uir N [---] | X I nisi [---] | L P [---] | + + [---]. L. 2 : uir fait peut-être référence à l’auteur du délit. 1159) Straubing (Soruiodurum), Bavière. En 2016, à la Baltische Strasse. Graffite sur une coupe en céramique sigillée de type Dr. 31 : dimensions non indiquées. Deux graffites gravés à la pointe sèche, apparemment de deux mains différentes, en capitales. R. P , Jahresbericht des Historischen Vereins für Straubing und Umgebung, 121, 2019, p. 36 et 39 ; photo. Graffite : Vrba ‖ Seueri. Estampille : Regnus f(ecit). Regnus est un potier de Rheinzabern. [Seuerus était vraisemblablement le propriétaire de l’objet. Vrba pour Vrbana ?] Date : IIe s. p. C.

NORIQUE Généralités 1160) L’épigraphie du Norique dans les mélanges en l’honneur de Karl Strobel. Antiquitates variae. Festschrift für Karl Strobel zum 65. Geburtstag, R. L , H. D , M. L éd., Rahden, 2019 (Internationale Archäologie: Studia honoraria, 39). Le volume compte plusieurs études relatives à l’épigraphie. H. G , p. 103-107, estime que la forme particulière des lettres DM dans CIL, III, 4910 = Ubi erat lupa, n° 860, de Möderndorf (Virunum), pourrait dénoter une influence nord-africaine et s’accorder avec la désignation de la défunte comme Punica uirgo. Voir infra nos 1162-1167 ; 1334 ; 1569 ; 1660. Études et inscriptions site par site 1161) = Annona 2018-2019, n° 59. Maria Saal (Virunum), KlagenfurtLand, Carinthie. Une dédicace très fragmentaire. H. D , D. E -B , A. K , M. M -F , Carinthia I, 209, 2019, p. 18, photo, étudient un podium de temple situé dans le secteur Nord du municipium de Virunum. Ils signalent le fragment sup. g. d’un autel portant la lettre D, qu’ils interprètent comme un probable vestige de la formule Diis deabusque omnibus. 1162-1167) Inscriptions de Virunum et ses environs conservées à Klagenfurt, Landesmuseum Kärnten. H. D , dans Festschrift für Karl Strobel zum 65. Geburtstag (supra n° 1160), p. 45-68 ; photos, dessins.

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1162) = Annona 2018-2019, n° 50. P. 45-47, n° 1 ; photos. Kading, Klagenfurt-Land, Carinthie. En 2005, lors de travaux. Angle inf. g. d’une plaque en marbre avec cadre mouluré : 31 × 40,2 × 6,5 cm. Lettres : 4 à 3,7 cm. L. 3 : theta nigrum. Ponctuation. Traces de peinture rouge. ------ | tit[---] | duni[---] | (obit-) an[---] | Citatae [---]. [L. 2 : le I final n’est pas net sur la photo.] L’a. propose de lire : ------ | Tit[io Vin?]|duni[s fil(io)] | o(bito) | an(norum) [--- et] | Citatae [---]. L. 1-2 : ou Tit[io ---] | Duni [ fil(io)]. Une défunte, Titia, est aussi envisagée. Onomastique pérégrine. Plusieurs noms celtiques connus dans le Norique portent la séquence -dun-. Selon Annona, il peut aussi s’agir d’un cognomen incomplet suivant le gentilice Titius. Date : fin du IIe - IIIe s. p. C., d’après le theta nigrum. 1163) = Annona 2018-2019, n° 51. P. 47-49, n° 2/1 ; photo. Kading. En 2016, dans la nécropole Sud-Ouest de Virunum, lors d’un suivi archéologique, dans une couche de remblai récente apparemment liée aux fouilles de 2001-2003. Plaque en marbre avec cadre mouluré, endommagée en h. à g. et plus légèrement dans les angles sup. et inf. dr. : 37,7 × 56,7 × 9 cm. Ch. ép. : 26,5 × 45 cm. Lettres : 4,5 à 3,5 cm. Ponctuation. Vlp(ius) Acutus | et Vlp(ia) Succes|sa u(iui) fec(erunt) s(ibi) et | Primae fil(iae). Date : deux derniers tiers du IIe s. p. C., d’après le gentilice Vlpius et le style de l’inscription. 1164) = Annona 2018-2019, n° 52. P. 49-52, n° 2/2 ; photo, dessin. Kading. En 2015, lors de travaux, vraisemblablement dans le secteur de la nécropole Sud-Ouest de Virunum. Plaque en marbre avec cadre mouluré, endommagée dans sa partie inf., à la surface érodée : 43 × 57 × 11 cm. Ch. ép. : 33 × 51 cm. Lettres : 6,5 à 5 cm. T surplombant et petit O à la l. 2. Ligature : VS à la l. 3. Ti. Claud(io) | Quadrato | L. [Cl(audius)] P[r]iuamus | [p(atri ?) an]no(rum) XLV. Date : peut-être les deux dernières décennies du Ier s. p. C., d’après le gentilice Claudius (lié à la municipalisation de Virunum sous Claude ?), et l’âge du défunt. 1165) = Annona 2018-2019, n° 53. P. 52-55, n° 3 ; photos. Kading. En 2015, lors d’un suivi archéologique, dans un remploi du IIIe s. p. C.

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avec d’autres éléments de marbre et une tuile. Bloc en marbre avec cadre mouluré, endommagé en b. à g. : 45 × 42,5 × 11,3 cm. Ch. ép. : 32,6 × 26,9 cm. Lettres : 4,5 à 2,4 cm. Barres horizontales de certains A non gravées. L. 6 : N gravé en partie sur la moulure. L. 7 : lettres plus petites, gravées à la place de la moulure creusée pour l’occasion ; L cursif. Les l. 5-7 ont vraisemblablement été gravées dans un second temps. Ponctuation aux l. 4 et 7. Vicario e|t Tertiae e|t Finito fi|l(io) an(norum) XX |5 et Pastori | [et] Pastorin|[o f ]il(io) a(nnorum) X. Date : IIe s. p. C. 1166) = Annona 2018-2019, n° 55. P. 61-62, n° 5/1 ; photo, dessin. St. Michael am Zollfeld (Virunum), Klagenfurt-Land, Carinthie. À la fin des années 1950, au hameau de Rotheis, jusqu’alors considéré comme perdu. Fragment triangulaire de la partie g. d’un bloc en marbre mouluré : 18 × 26,5 × 9,5 cm. Lettres : 4,5 à 4 cm. Ponctuation. R. E , dans Die Ausgrabungen auf den Magdalensberg 1965-1968, H. V , G. P éd., Klagenfurt, 1969, p. 404. ------ | et Pri[mo ---]|ni f[ilio ---] | -----Ou Pri[mae ---]|ni f[iliae ---]. L. 1-2 : R. Egger avait proposé et Mu[---] | in h(onorem) d(omus) [d(iuinae) ---]. [Le tout reste incertain.] 1167) = Annona 2018-2019, n° 56. P. 62-65, n° 5/2 ; photo. St. Michael am Zollfeld. En 2016, lors de travaux. Bloc en marbre avec cadre mouluré : 60 × 75 × 12 cm. Ch. ép. : 60,5 × 47 cm. Lettres : 9 à 5 cm. T surplombants aux l. 1 et 3 ; L long à la l. 2 ; I longs aux l. 4-5. L. 3 et 5 : E et T en partie gravés sur le cadre mouluré. Ponctuation. T. Titio TT(itorum) l. | Colono | Titiae T. l. Tertiae | uiuae fili(i) | uiui fecerunt. [L. 1 : ou T(iti et) T(iti) l. OS] ; l. 3 : T(iti) l. Date : 1re moitié du Ier s. p. C., d’après l’écriture. 1168) = Annona 2018-2019, n° 79. Flauia Solua, Styrie. Pot ou pichet en argile avec graffite. Vienne, Institut archéologique autrichien (ÖAI). A. D , Merkurkult (supra n° 1147), p. 221, n° ET2. [Me]rcurio. Date : IIe - IIIe s. p. C.

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1169) = CIL, III, 5316. Jakobski Dol, Slovénie. Nouvelle lecture de la plaque en marbre blanc, encastrée dans le mur Sud de l’église : 65 × 62 cm. L. S , Časopis za zgodovino in narodopisje, 90 (55), 2019, p. 84-87 (en slovène) ; dessin. Finitus | Ittonis f. | uiu(us) f(ecit) sibi et | Seuerae | Seueri f. con(iugi) | an(norum) L. 1170) = Annona 2018-2019, n° 76. Salzbourg (Iuuauum). Coupe en céramique sigillée (Drag. 37) avec graffite. Salzbourg, Direction fédérale des monuments (BDA). A. D , Merkurkult (supra n° 1147), p. 221, n° ET3. [Me]rcurio. Date : IIe - IIIe s. p. C. 1170 bis) = Annona 2018-2019, n° 78 = Ubi erat lupa, n° 9286 ; photos. Siezenheim, Wals-Siezenheim, Salzbourg. En 1982, dans les fondations de l’église. Autel en marbre endommagé dans les angles inf. et sup. g., ainsi qu’au sommet, avec pseudo-acrotères sur le couronnement et ascia sur le socle : 123 × 55 × 44 cm. Ch. ép. avec cadre mouluré. L. 1 : DM gravé dans les pseudo-acrotères. L. 7 gravée en caractères beaucoup plus réduits. Siezenheim, chapelle du cimetière. E. P , I. W -H , dans Der Stifter und sein Monument (supra n° 680), p. 336, n° 20. [D(is)] M(anibus) ‖ Pacilus | Priuatu | et Vr[s]a Vrs|5uli (filia) con(iunx) et | Ianuara fi(lia) | uiui fec(erunt). L. 2-3 : ou P. Agilus Priuatu, possible affranchi en raison du cognomen, fréquent chez les esclaves. Date : règne de Trajan, d’après la dédicace aux dieux Μânes et le statut pérégrin de la fille du couple (à partir d’Hadrien, une fille de citoyen romain et de pérégrine aurait hérité du statut du père) [la présence d’une ascia mériterait aussi d’être prise en compte].

1171) = AE, 2004, 1093 = Annona, 2004, 76. Wels (Ouilaua), HauteAutriche. Correction de lecture. A. S , ZPE, 209, 2019, p. 282-283, photos, lit, aux l. 1-2, [C.] Valeri(o) | Diocletiano, etc., au lieu de [C. Aur(elio)] Valer(iano) | Diocletiano. L’espace disponible dans la lacune ne permet pas d’y restituer plus d’une seule lettre. L. 5 : iterum s’applique à consuli, qu’il précède comme c’est habituel sous la Tétrarchie. Le nombre des

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puissances tribuniciennes ne serait pas mentionné. La précipitation avec laquelle cette dédicace a été réalisée pourrait mettre celle-ci en relation avec l’expédition menée par Dioclétien contre les Germains dans la seconde moitié de 285 p. C. Voir aussi supra n° 37. Date : entre juillet 285 et le 31 mars ou le 31 décembre 286, deuxième consulat de Dioclétien. 1171 bis) = Annona 2018-2019, n° 63. St. Pölten (Aelium Cetium), Basse-Autriche. Pot en argile avec graffite. Graz, Universalmuseum Johanneum. C. D , Merkurkult (supra n° 1147), p. 221, n° ET4. Mercu(---). Nom du dieu Mercure ou nom de personne. Date : Ier - IIe s. p. C. ?

DALMATIE Généralités 1172) Comptes rendus des éditions épigraphiques concernant la Dalmatie. L. C , D. D , Atti e memorie della Società Dalmata di Storia Patria, 3e ser., 41, 2019, p. 117-139 ; très bonnes photos. Ce premier compte rendu analyse les publications de 2018. I ., Atti e memorie della Società Dalmata di Storia Patria, 3e ser., 42, 2020, p. 23-54, rendent compte des publications de 2019 et 2020. 1173) Les dédicaces pro salute Imperatoris. M. V C , dans Langages et communication (supra nos 88-89), https://books.openedition.org/cths/821 L’a. constitue et analyse le corpus des dédicaces pro salute Imperatoris pour la seule province de Dalmatie – 19 documents répartis sur un siècle et demi qui témoignent de l’étroite association du religieux et du politique dans la société romaine, dans ce cas pour l’expression publique de la loyauté envers l’empereur régnant et sa famille. Ces messages stéréotypés, présents dans d’autres provinces, sont concentrés sur une période assez courte avant de se transformer par l’adoption d’un autre formulaire de dévotion au numen de l’empereur lui-même, c’est-à-dire à son essence divine. Ces messages, qui, vu leur support de pierre, se sont bien conservés jusqu’à nous, ont été élevés majoritairement par des personnes liées à l’empereur (militaires, personnel d’encadrement des mines impériales, collège d’Augustales chargé du culte impérial et même un esclave impérial…). Ils n’expriment aucune ferveur populaire locale. 1174) Le culte d’Isis en Dalmatie. I. V B , Prilozi povijesti umjetnosti u Dalmaciji, 44, 2019, p. 345-358 (en anglais, résumé en croate).

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Aucun sanctuaire n’a été mis au jour dans la province mais les sculptures, les reliefs (ILJug, 117, représentation d’un sistre) et quatre inscriptions (CIL, III, 2903, 15092 ; IX, 3337 ; AE, 1981, 696) montrent que les divinités égyptiennes y était vénérées, notamment à Senia, Iader, Aenona et Salona. Études et inscriptions site par site 1175-1176) Vid (Narona). Le culte des Dioscures. G. P , dans Cultura epigráfica y cultura literaria (supra n° 29), p. 335-350 ; photos. [Le volume II du Corpus Inscriptionum Latinarum Naronitanarum a été publié en 2020.] 1175) = CIL, III, 14623, 3 [= CINar, II, 5]. P. 335-336 ; photo. Au début du XXe s., au sommet de la colline de Vid, dans des ruines mises au jour près de l’église du village. Fragment d’un autel, qui conserve sur un côté un relief qui pourrait être un urceus ou une patera. Au Musée de Split. C. Iulius C. [ f. ---] | Cerialis (centurio) [--- coh(ortis) I] | Campan[ae] | Castori et P[olluci] | u(otum) s(oluit) [l(ibens) m(erito)]. La présence en Dalmatie de la cohorte I Campana n’est pas attestée après 86 p. C. Date : Ier s. p. C. 1176) = AE, 1998, 1024 [= CINar, II, 6]. P. 336-337 ; photo. Encastrée dans le presbytère, voisin de l’église paroissiale, et provenant donc très probablement du sommet de la colline. Dédicace sur plaque. Castori et | Poluci (sic) sac(rum). | Q. Lusius Secundus | u(otum) s(oluit) l(ibens) m(erito). Les deux ex-voto invitent à situer le lieu de culte des dieux jumeaux au sommet de la colline. L’a. en rapproche un fragment de plaque décorative conservé au Musée de Vid sur lequel est figuré en relief un serpent à crête, dressé en position de défense, surmonté des lettres SACR, soit sacr(um). Il s’agit donc d’un relief votif. La comparaison avec un relief en marbre du Musée Calvet d’Avignon, représentant les Dioscures et leurs chevaux affrontés au-dessus d’un bandeau sur lequel sont incisés deux serpents crêtés et barbus, dressés et affrontés de part et d’autre d’un œuf, invite à supposer que la plaque de Vid devait représenter la même scène. En 1951, a été

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découvert à Vid un autre relief, mais de facture plus rustique, figurant les Dioscures avec leurs chevaux affrontés, dont les croupes sont surmontées chacune d’une tête de serpent dressée qui fait face à l’autre. L’a. suppose que le relief d’Avignon qui appartenait à la collection Nani de Venise, acquise par la Fondation Calvet en 1841 et constituée de nombreuses pièces provenant de Dalmatie, notamment de Narona, faisait partie lui aussi des ex-votos narrant la théogonie des dieux jumeaux produits dans cette cité. Les serpents constitueraient eux aussi une représentation des deux frères issus de l’œuf. 1177) Salone. Les soldats et vétérans impliqués dans l’administration et les cultes de cités de Dalmatie. I. M , Prilozi povijesti umjetnosti u Dalmaciji, 44, 2019, p. 153-174 (en croate, résumé en anglais), étudie cinq inscriptions de Salone qui font connaître des soldats et des vétérans qui ont occupé des magistratures, des postes administratifs et religieux à Salone, Aequum et Flanona (CIL, III, 1940 : decurio Salonis et Flanonae ; 2019 : scriba Salonis ; 2066 : decurio coloniae Salonitanae, quaestor, pontifex ; 8721 : IIuir coloniae Aequensium ; AE, 1979, 447, decurio coloniae Aequensium, flamen). 1178) Salone. Les marins des flottes de Misène et Ravenne. I. M , Radovi Zavoda za povijesne znanosti HAZU u Zadru, 61, 2019, p. 47-68 (en croate, résumé en anglais) commente dix inscriptions qui mentionnent des soldats (en activité et vétérans) des flottes de Vespasien au IIIe s. p. C. (CIL, III, 2020, 2034, 2036, 2051, 14691, 14695 ; XVI, 14 ; AE, 1904, 171 ; ILJug, 679 ; I. M , Rimski vojnici na natpisima iz Salone, 2015, p. 598, n° 197 ([pra]ef(ecti) class(is)). Il souligne l’importance croissante du port de Salone. 1179) L’ala Parthorum et l’ala Pannoniorum dans les inscriptions de Salone. I. M , VAHD, 112, 2019, p. 71-97 (en croate et en anglais), s’intéresse aux stèles de [Tiberius] Iulius Maximus, décurion de l’ala Parthorum (CIL, III, 8746) et du duplicarius Cloutius de l’ala Pannoniorum (CIL, III, 2016), les deux seules attestations de la présence de ces unités en Dalmatie. Le premier, fils de Gaius Julius Tiridates, est originaire de Rome et membre de l’aristocratie parthe ; le second, est originaire des Asturies. L’a. propose de dater l’arrivée de ces troupes immédiatement après le soulèvement dalmato-pannonien (6-9 p. C.). Au début du règne de Tibère l’ala Pannoniorum fut transférée en Pannonie ; quant à l’ala Parthorum, elle fut, selon l’a., envoyée dans le Nord-Ouest de la péninsule Ibérique au début du règne de Claude.

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1180) Salone. Les soldats et leurs relations familiales et sociales. I. M , RADOVI - Zavod za hrvatsku povijest, 51, 2, 2019, p. 61-116 (en croate, résumé en anglais), analyse 136 inscriptions de Salone de l’époque du Principat qui, en plus du soldat ou du vétéran, mentionnent d’autres personnes. Cent-quatre-vingt-dix individus sont ainsi connus ; il s’agit le plus souvent de leur femme, leurs affranchis, leurs parents, frères et sœurs, compagnons d’armes, amis, esclaves. Pour certains d’entre eux, il est précisé qu’ils sont héritiers. Quelques inscriptions n’indiquent aucun lien. Tableaux, p. 100-115. 1181) Salone. Hécate Triuia. A. T , Prilozi povijesti umjetnosti u Dalmaciji, 44, 2019, p. 331-344 (en croate, résumé en anglais) ; photos. L’a. examine deux monuments qui représentent une déesse multiforme. Le premier (CIL, III, 1966) est un relief qui figure une déesse avec trois visages, six bras et un seul corps (Hécate) ; l’inscription gravée en-dessous admoneste durement les malfaiteurs. Découvert à Split dans le palais archiépiscopal, il est conservé maintenant à Vienne au Kunsthistorisches Museum. Le second (CIL, III, 3156a), dont la provenance exacte n’est pas assurée, est conservé aussi à Vienne : sur une base où est gravée une dédicace à Diana Celcea, assimilée depuis longtemps à Hécate, sont représentées trois figures féminines adossées à un pilier. Sous l’Empire, le culte des divinités triformes était important en Dalmatie. 1182-1183) Salone. Deux inscriptions inédites dans une maison privée. A. D , D. D , Tusculum, 12, 2019, p. 35-43 (en croate, résumé en anglais). 1182) P. 36-38 ; photo. Stèle rectangulaire à fronton triangulaire et pseudo-acrotères ornés de motifs végétaux : 60 × 43 × 9,5 cm. Ch. ép. avec cadre et ascia en b. : 34 × 40 cm. Lettres : 3,5 à 3 cm. D(is) M(anibus). | Veneriae | def(unctae) an(norum) VIII | Murcidia |5 Hilara fil(iae) | infelici p(osuit). Le gentilice Murcidius est rare, connu seulement dans la région de Solin. Murcidia Hilara est peut-être la défunte de l’inscription CIL, III, 2436. Date : 2e moitié du IIe - IIIe s. p. C. 1183) P. 38-40 ; photo. Stèle rectangulaire à tympan arrondi et pseudo-acrotères ornés de motifs végétaux : 58 × 45,5 × ? cm. Ch. ép.

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avec cadre et ascia en b. : 26,5 × 38 cm. Lettres : 4 à 2 cm. Points triangulaires. L. 1 sur le cadre. Ligatures : NF, IM à la l. 2. D(is) M(anibus). ‖ Rufino | infelicissimo | qui ann(os) p(lus) m(inus) L |5 Vettia Perpe|tua marito | b(ene) m(erenti) p(osuit). Date : 2e moitié du IIe - IIIe s. p. C. 1184-1185) Split. Révision de deux inscriptions. D. D , Prilozi povijesti umjetnosti u Dalmaciji, 44, 2019, p. 175-190 (en croate, résumé en anglais). 1184) = CIL, III, 8774. P. 178-185 ; photos. Cinq fragments appartenant probablement à un autel. Encastrés dans la façade ouest d’une maison au 2, rue Dioclétien. ------ ? | [---] Pr[o]culu[s] | pra[ef(ectus)] coh(ortis) I[II ? | Alpino?]rum [--- | ---]no[--- | --- | ---]rumq(ue) [--- | ---] a non [--- | --- | t(estamento) f(ieri) i(ussit) a]rbitra[tu --- | In] f(ronte) p(edes) XXX, [in a(gro) p(edes) --- | ---] P. fil. C[---] | -----Inscription d’un préfet de cohorte. Date : 2e moitié du Ier - 1re moitié du IIe s. p. C. 1185) P. 186-188 ; photo. Dans les années 1920, dans les ruines de l’évêché. Fragment d’un sarcophage. S. I , dans Split u Arheološkome muzeju u Splitu, Split, 2007, p. 27. [N]octurnius S[at|ur]ninus d[ecurio ? col(oniae | Sa]l(onitanae) eq(ues) R(omanus) u(ir) e(gregius) [--- | II]uir q(uin)q(uennalis) et [--- |5 uiu]i sibi po[s(uerunt) | ---]ui in fil(i)is s[uis | ---]ma Noc[turni --- | --]+VE[---] | -----Le gentilice Nocturnius est connu une seule autre fois en Dalmatie (CIL, III, 8568, Salone) [il est formé sur le nom Nocturnus, assez rare et connu en Gaule, SD]. La mention de l’appartenance à l’ordre équestre est redondante eq(ues) R(omanus) u(ir) e(gregius). Date : IIIe s. p. C. 1186-1192) Trogir (Tragurium). Inscriptions inédites, conservées au Musée. D. D , Izdanja Hrvatkog arheološlog društva, 33, 2019, p. 197-210 (en croate, résumé en anglais). 1186) P. 199 ; photo. En 1982, lors de fouilles. Façade d’un sarcophage en calcaire, à décor végétal, en trois fragments : 65 × 217 × 14 cm.

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Lettres : 4,7 à 4 cm. Ch. ép. en forme d’une grande tabula ansata. L’inscription semble avoir été gravée sur un sarcophage plus ancien. Aur(elii) | Constantius et [---] arcam | uiui sibi posu[erunt]. Date : IVe s. p. C. 1187) P. 199-200 ; photo. Stèle : 56,5 × 48 × 11,5 cm. Lettres : 4,7 à 4 cm. Valia Apul[eia uiua] | sibi posuit e[t Aureli?]|o Felicissim[o coniu]|gi b(ene) m(erenti) et Au[reliae ? An]|5thidi filiae [pientissi?]|m(a)e, qu(a)e uixit a[nnis ---]. Date : IIe - IIIe s. p. C. 1188) P. 200-201 ; photo. Stèle en calcaire, retaillée de tous côtés, sauf en b. : 57 × 48 × 10 cm. Lettres : 3 cm. [D(is) M(anibus). | Aur(eliae) ? ---] | compari dulcis[simae | me]moriae, quae u[ix(it) an(nis) |5 p(lus)] m(inus) XXX, Val(erius) Fil+[--- | uxo]ri incomparab(i)li | nata[e | -] Aur(elii) Bellici. Noter l’emploi de nata pour filia. Date : 2e moitié du IIe - IIIe s. p. C. 1189) P. 202-204 ; photo. Angle sup. dr. d’une plaque en calcaire : 34,5 × 29 × 15 cm. Lettres : 6 à 2,7 cm. ------ | [---]tanius | [---]nus | [ueteranus ? e]x decurio|[ne alae ? ---] contulit | [---]icum (sestertios) CCCC | -----Date : Ier s. p. C. 1190) P. 204-205 ; photo. Fragment d’une stèle, brisée à dr. et à g., martelée en h. : 102 × 31 × 14 cm. Lettres : 3,9 à 3,6 cm. 〚---〛 | [--- sa]cerdos Iou[is --- | ---]res mil(es) c(ohortis) I F[lauiae ? --- | --- supe]rstites et [--- | --- pos]teris pos[uerunt ?]. Date : Ier s. p. C. 1191) P. 204-205 ; photo. Partie dr. d’une plaque avec cadre mouluré : 50 × 35 × 14,5 cm. Lettres : 5,1 à 4,7 cm. I long à la l. 3. Points triangulaires. [---] matri | [---]do fratr[i | --- f ]ratri | [---]rimae. Date : 2e moitié du Ier - 1re moitié du IIe s. p. C.

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1192) P. 206-207 ; photo. Fragment brisé de tous côtés, peut-être d’un sarcophage : 35 × 49 × 12,5 cm. Lettres : dimensions non indiquées. ------ | [---] Victoria | [coni]ugi karissim[o | pos]uit cum qu[o | uixit ann(is)] +X[---]. Date : IVe - VIe s. p. C., d’après l’écriture. 1193) Burnum. Fragment d’une stèle en calcaire avec trace sup. du cadre, taillé pour un remploi : 23 × 18 × 20 cm. Musée de Zadar. N. C , D. Š , ZPE, 199, 2016, p. 234-236 ; photos. [---]us | [---]uri f. equ[es | ala(e) Hisp(anorum)] Batau(u)s | -----Inscription d’un cavalier batave. L’aile était stationnée à Burnum probablement depuis la fin de la révolte de 6-9 p. C. jusqu’à son transfert en Pannonie, au début du règne de Claude. Date : 6-41 p. C. 1194) = AE, 2014, 1031. Shkodra (Scodra). L’inscription pour C. Memmius C. f. Iulius Maioriarius. R. H , dans Philorhômaios kai philhellèn (supra n° 21), p. 344-350. Publication parallèle à celle de l’AE, que l’a. ne pouvait connaître lors de l’élaboration de son travail. La formulation insolite du nom de l’intéressé, C. C. f. Memmius Iulius Maioriarius, pourrait s’expliquer par la mauvaise compréhension d’un nom très long et un peu suranné. Le choix du cognomen rare Maioriarius pourrait renvoyer à la fonction du même nom, que son père aurait occupée au moment de sa naissance. Discussion sur le nom Dynamius gravé au vocatif sur les côtés, en grec et en latin : comme l’indique aussi l’AE, il s’agit certainement d’un signum, dont plusieurs exemples sont cités et qui correspond à une vertu fondamentale des nobles ; le choix du grec est intéressant : bilinguisme des intéressés ou ostentation d’une langue de culture ? Commentaire de plusieurs aspects du cursus militaire de l’intéressé : caliga prima signifie qu’il a commencé comme simple soldat, vraisemblablement dans une unité de Rome. Le poste d’optio primipilariorum est la première mention de cette fonction, de même que celle de subcommentariensis (archiviste adjoint), dans l’officium important d’un très haut personnage – l’a. pense au praefectus Vrbi plutôt qu’à celui du prétoire dont les titulaires portaient le titre de a commentariis praefecti praetorio et connaissaient une carrière plus brillante : il se pourrait que les titres de uir egregius et ducenarius n’aient été qu’honorifiques. Cela n’a pas empêché le personnage de faire figure à Scodra.

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1195-1196) Zadar (Iader). En 2014, lors de travaux pour un nouveau réseau d’égout près de la porte Saint-Démétrius. Deux inscriptions remployées dans les fondations d’un mur de l’Antiquité tardive. A. K , B. Š , Asseria, 14, 2018, p. 67-98 (en croate et en anglais). 1195) P. 77-88 ; photos. Base en calcaire, en forme d’autel : 115 × 67 × 55 cm. Lettres : 4,5 à 3,3 cm. Ch. ép. avec cadre mouluré. Traces de réglure. Au sommet deux cavités encore remplies de plomb pour fixer une statue. Faustinae | Aug(ustae) | [M.] Aureli An|[t]onini fil(iae) | d(ecreto) d(ecurionum) p(ecunia) p(ublica). Selon les a., inscription en l’honneur de Faustine (151-177), fille de Marc Aurèle et de Faustine Minor. Une dédicace similaire a été découverte à Sarmizegetusa (CIL, III, 1449). On ignore quand Annia Galeria Aurelia Faustina obtint le titre d’Augusta. Date : vers 161-177 p. C. 1196) P. 88-92 ; photo. Grosse plaque en calcaire, brisée à droite : 59 × 159 × 46 cm. Lettres : 4,8 à 5,1 cm. ------ | Huic ordo Iadestinus locum liben[---]. Les a. supposent que les deux inscriptions et les fragments de corniche découverts appartenaient à un monument du culte impérial. 1197-1202) Zadar. En 2010, lors de fouilles dans la zone méridionale du forum, en remploi dans un mur médiéval. Six bases. K. A. G , N. C , D. Š , Prilozi Instituta za arheologjju u Zagrebu, 35, 2018, p. 193-218 (en croate et en anglais). 1197) P. 197-201 ; photos. Base parallélépipédique en calcaire, brisée à g. ; cavité pour la fixation d’une statue au sommet : 95 × 66 × 70 cm. Lettres : 4 à 2,4 cm. Ligatures : AM à la l. 1 ; ER à la fin de la l. 6. Deux T longs à la l. 4 ; I long à la l. 5 à la fin de armillis. Chiffres surlignés aux l. 2, 3 et 6. [Q. ? Ca]stricio Q. f. Cam(ilia), | [aed]ili, IIuir(o), auguri Albae | [P]ompeiae, prim(o)pil(o) leg(ionis) XI, a | Ti. Caesare Augusto donato |5 torquibus, armillis, phaleris | III et coronis aureis duabus, | [d]ecur(ioni) Cremonae, decur(ioni) Iader, | [praef(ecto)] Liburnor(um) et Iapudum | [Q. ? Cast]ricius Seuerus |10 [pat]rono.

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Originaire d’Alba Pompeia [inscrit dans la tribu Camilia qui est celle d’Alba. OS] où il revêtit les magistratures, Castricius fit une carrière militaire comme centurion et devint primipile dans la XIe légion ; il fut décoré par Tibère, puis décurion de Crémone et de Iader. Il fut chargé, en raison de son expérience militaire, de contrôler les Liburnes et les Iapides en tant que préfet. Date : 1re moitié du Ier s. p. C. 1198) P. 201-206 ; photos. Base parallélépipédique en calcaire, avec cadre mouluré ; cavité pour la fixation d’une statue au sommet : 117 × 90 × 65 cm. Inscriptions en façade et sur le petit côté g. Lettres : 5,5 à 4 cm (en façade) ; 4 à 4,5 cm (côté g.). Chiffre surligné à la l. 3. M. Magio L. f. | Pom(ptina) Opsequenti, | (centurioni) leg(ionis) XI Cl(audiae) P(iae) F(idelis), praef(ecto) | cohortis prim(ae) Hispan(orum). |5 Huic ordo Iadestin(us) | ornamenta IIuir(alia) | et quinquennal(icia) | decreuit. | Eu[t]ychus libert(us). ‖ L. uac. | M. uac. | huic uac.

Le chevalier M. Magius Opsequens fut préfet de la cohorte I Hispanorum, puis centurion de la légion XI, stationnée non loin de Iader, à Burnum. L’interprétation des lettres du petit côté reste énigmatique. Date : 42-69 p. C.

1199) P. 206-208 ; photos. Base parallélépipédique en calcaire, avec cadre mouluré, brisée à l’angle sup. dr. : 118 × 90 × 65 cm. Inscription très érodée à dr. en raison de son séjour dans l’eau. Lettres : 4,2 à 1,7 cm. Ligatures : NI à la l. 1 ; IN à la l. 3. Chiffres surlignés aux l. 4 et 10. Points triangulaires. L. Funisulano [L. f.] | Ani(ensi) Vettonian[o], | co(n)suli, proco(n)s(uli) prouin[c(iae)] | Africae, VII uir(o) |5 epulonum, [sodali] Aug(ustali), | leg(ato) [A]ug(usti) [pro] pr(aetore) [pro]uinc(iae) | Delmat(iae), item [prouinc(iae)] Pannoniae, | item prouin[c(iae) Moes(iae) Sup(erioris), curato]r[i] | uiae Aemili(ae), pra[e]f(ecto) a[er(ari) Saturni, leg(ato)] |10 leg(ionis) IIII Scythic(ae), p[raet(ori), trib(uno) pleb(is), quaest(ori)] | prouinciae [Siciliae, trib(uno) militum leg(ionis)] | VI [Victr(icis), IIIuir(o) capitali ---]. L. Funisulanus Vettonianus (PIR2, F, 570) a été cos. suff. en 78 p. C., gouverneur de Dalmatie entre 79 et 84 p. C., septemuir epulonum en 91/92 p. C. et proconsul d’Afrique en 91 p. C. Date : 91-96 p. C.

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1200) P. 209-212 ; photos. Base parallélépipédique en calcaire, avec cadre mouluré, brisée à dr. ; cavité pour la fixation d’une statue au sommet : 111 × 82 × 73 cm. Lettres : 6,1 à 3,7 cm. Points triangulaires. Chiffres surlignés à la l. 4. Cn. Corne[lio] | Cn. fil. Pap(iria) | Sabino, dec(urioni), a[edili], | IIuir(o), IIuir(o) quinq[uen(nali)], |5 pontif(ici), cur(atori) oper[um] | publ(icorum) dato ab Imp(eratore) C[aes(are)] | Antonino Aug(usto) Pio, s[el(ecto)] | iudici ex quinque | decuri(i)s, |10 Vettidia Sa[bina] | mater t(estamento) [p(oni) i(ussit)] | l(ocus) d(atus) d(ecreto) [d(ecurionum)]. [L. 2 : d’après la photo, on voit seulement la partie sup. g. de la troisième lettre de la tribu ; on pourrait donc penser aussi à Pal(atina). OS] Les citoyens de Iader sont inscrits dans la tribu Sergia ; on ignore la cité d’origine de Cn. Cornelius Sabinus. Après avoir revêtu des magistratures municipales, ce dernier fut nommé par Antonin le Pieux curateur des travaux publics à Iader, puis il fut choisi pour être juge. Date : 138-161 p. C. 1201) P. 212-214 ; photos. Base parallélépipédique en calcaire, avec cadre mouluré sur les quatre faces ; cavité pour la fixation d’une statue au sommet : 113 × 82 × 73 cm. Lettres : 6 à 3 cm. C dans O à la fin de la l. 1. T long à la l. 3. F. petit à la l. 1 ; premier I de commentariis petit à la l. 4. Points triangulaires. Chiffre surligné à la l. 3. Ligature : II à la l. 5. C. Veianio C. f. | Orestino | mil(iti) coh(ortis) III praet(oriae) | a commentariis |5 Aug(usti) | ornamentis | decuri(onalibus) honor(ato) | et loco statuae | ponendae publ(ice) |10 dato | C. Veianius Graptus | pater et | Vecilia Homoea | mater posuer(unt). Dédicace à un prétorien qui entra dans l’administration impériale comme responsable de l’archivage des documents de l’empereur (a commentariis Augusti). Il reçut les ornements décurionaux et une statue dans un lieu public à Iader. Ses deux parents semblent être des affranchis. Date : 2e moitié du IIe s. p. C. 1202) P. 215 ; photos. Base parallélépipédique en marbre, avec cadre mouluré, très érodée en raison de l’eau salée : 84 × 69 × 69 cm. Lettres : 3,8 à 3 cm. Co[---] | in ++[---] | fil[---] sui[---] | C. Plan[---] |5 T+[---]to p[---] | epul[o]q(ue) [de]dic[ari] | ------ ?

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1203) Nin (Aenona). Les tombes monumentales et leur décor. M. D G , D. M , Radovi Zavoda za povijesne znanosti HAZU u Zadru, 61, 2019, p. 5-46 (en croate, résumé en anglais), traitent de leur localisation dans les nécropoles, de leur architecture et des reliefs encastrés dans leur façade qui représentent les défunts. Ils mettent en évidence les similitudes existant entre ces monuments funéraires et ceux de Salone et Iader, en Dalmatie, et aussi souvent de Rome. 1204) Nin. Les estampilles sur tuiles du Musée. V. K , Diadora, 33-34, 2019-2020, p. 151-207 (en croate et en anglais), analyse 87 tegulae estampillées découvertes en fouilles mais aussi de façon fortuite. Treize marques différentes ont pu être identifiées, la plupart proviennent d’Aquilée et du delta du Pô, un petit nombre d’un atelier local dans les environs de Iader. L’estampille Pansiana est la plus répandue. Ces marques reflètent un commerce intense entre Aenona et les régions italiennes de l’Adriatique entre la seconde moitié du Ier s. a. C. et le début du IIe s. p. C. 1205) Argyruntum (Stari Grad) et l’« epigraphic habit ». M. G , Prilozi povijesti umjetnosti u Dalmaciji, 44, 2019, p. 203-214 (en croate, résumé en anglais), montre que les habitants d’Argyruntum avaient adopté les habitudes épigraphiques et les mœurs romaines. Il commente quelques inscriptions CIL, III, 9972, 14322 ; ILJug, 2894-2895. Les Metinii, Quinctii et Turcii sont bien attestés dans la cité. 1206) Île de Brač, aux environs des carrières de Škrip. Autel en calcaire, sans décor : 51,5 × 36,5 × 37,5 cm. Ligatures : HERC, AV à la l. 1. M. S , D. T , M. V , Izdanja Hrvatkog arheološlog društva, 33, 2019, p. 140-141 (en croate, résumé en anglais) ; photo. Herc(uli) Aug(usto) sac(rum) | P. Paridian|us l(ibens) u(otum) s(oluit). Le nom Paridianus est rare. Hercule est connu comme le protecteur des carriers. Date : IIe - IIIe s. p. C. 1207) = CIL, I2, 887 ; 888 = ILLRP, 1103. Osor (Opsorus). Les deux balles de fronde perdues. M. V C , Epigraphica, 81, 2019, p. 697-708 ; dessins. À propos de ces deux balles de fronde incisées dont l’une porte une acclamation, et l’autre, un nombre (indiquant probablement une légion) suivi d’une lettre, l’a. s’interroge sur l’événement historique en rapport

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avec ces graffites. Il passe en revue les épisodes belliqueux dans cette région à la fin de la République. Étant donné que les inscriptions en latin sur glandes sont liées aux guerres civiles, l’a. propose avec prudence la date de 49 a. C. qui voit l’affrontement entre les troupes pompéiennes et césariennes.

PANNONIES Généralités 1208) Nouveau volume de la série publiée par le groupe de travail hongrois du comité chargé de préparer le tome III2 du CIL. Studia Epigraphica Pannonica (SEP), 11, 2019, P. K , Á. S éd. B. F , p. 7-46, traite des supports de statues d’Aquincum qu’elle classe en quatre grands types : I, les bases ; II, les piédestaux ; III, les bases en forme d’autels ; IV, les colonnes et les piliers. Elle ne s’occupe pas des inscriptions. P. K , p. 47-60, examine la base trouvée à Demetrias en Thessalie (IG, IX, 2, 1135) et conclut que le gouverneur ne peut pas être identifié à A. Didius Gallus. Les Galates mentionnés dans l’inscription sont les Scordisci qui attaquèrent le territoire romain, la Macédoine la dernière fois en 16 a. C. Le Paionia mentionné n’était probablement pas Pannonien et le gouverneur honoré d’une statue pourrait être A. Didius Postumus, proconsul de Chypre. P. K , p. 61-96 (I ., Acta Archaeologica Academiae Scientiarum Hungaricae, 71, 2020, p. 71-88, en anglais), s’intéresse à ICUR, I, p. 265 = II, p. 284, n° 1 = CLE, 1335 = ILCV, 66, particulièrement à Constantius heros, cité d’après la copie d’une épitaphe métrique perdue, et à son rôle dans l’histoire de la Pannonie au Ve s. p. C. (Pannoniis gentibus horror erat). Constantius devait être originaire de Rome et un homme de guerre (magister militum ?) qui conduisit avec succès une campagne maritime et battit les Huns en Pannonie. La dernière campagne eut pour résultat de reprendre temporairement la Pannonie aux Huns (Marcellinus Comes, Chron. an. 427, éd. Th. Mommsen, Chronica minora (MGH, AA 11), II, p. 76 : Pannoniae, quae per quinqueginta annos ab Hunnis retinebantur, a Romanis receptae sunt). Constantius et sa femme ont été enterrés à Ravenne dans la première moitié du Ve s. Constantius ne doit pas être identifié à Flauius Felix (PLRE, II, Felix, 14) comme cela a été avancé ; il serait plutôt l’un de ses subordonnés (comes Illyrici ?).

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[Cette inscription vient d’être étudiée par J. W. P. W et M. P. H , dans Chiron, 51, 2021, p. 257-276, qui connaissent l’article de P. Kovács.] P. K , p. 97-142, s’intéresse à la Pannonie dans la première moitié du règne d’Honorius (395-410) lors des commandements de Stilicon (395-408 p. C.) et de Generidus (401-408/410 p. C.), aux rapports avec les Goths, et à la fuite de la population pannonienne vers l’Italie et la Dalmatie. La dernière mention des Pannonies comme provinces romaines date de 409 p. C. (Zosime, 5, 46, 2-5). P. K , p. 143-157 (I ., Acta Archaeologica Academiae Scientiarum Hungaricae, 71, 2020, p. 661-668 (en anglais)), s’interroge à propos de la campagne supposée de l’empereur Avitus (455-456 p. C.). Selon lui, l’empereur ne se rendit pas en Pannonie et l’entier territoire de cette dernière ne retourna pas, même pour un bref moment, sous le gouvernement de Rome (au maximum seule la province de Sauia fut conservée par Avitus). P. K , p. 159-170, publie trois milliaires anépigraphes de la région de Veszprém (2 de Pápa, 1 de Doba), qui n’ont pas été découverts in situ. L’examen du tracé de la route Sauaria - Aquincum le conduit à supposer qu’elle passait au sud de Bakony et qu’elle avait été reconstruite jusque-là. Á. N , p. 177-186, résume sa thèse « Symbolic burials in Roman Imperial Times with Special Regard to the Danubian Provinces ». P. P , p. 187-194, publie deux sceaux en bronze, l’un d’Alcsútdoboz (Fejér komitat), représentant la Victoire conduisant un quadrige, l’autre de Brigetio montrant les portraits de trois empereurs, probablement Valens, Gratien, Valentinien II, avec l’inscription DDNN (375-378 p. C. ?). Á. S , p. 195-238, traite de l’interprétation et des occurrences du terme dedicatio dans les inscriptions des Pannonies en les citant et en les regroupant en trois périodes : jusqu’en 212 p. C. ; de 212 à 313 p. C. ; et après 313. Il s’intéresse aussi au verbe dicauit. I. T , p. 263-276, donne le manuscrit non publié de RIU VII (Aquincum) avec la description de 25 inscriptions religieuses (nos 101-125) et la table de concordances. Aucun texte inédit. Le volume contient en outre de nombreuses inscriptions nouvelles ainsi que des lectures révisées, voir infra nos 1225-1230. 1209) Une nouvelle monographie sur les membres des élites impériales et locales originaires de Pannonie. N. A , Dignitas, auctoritas, maiestas és potestas Pannoniában. A politikai, vallási és gazdasági hatalom ismert pannoniai származású és helyi birtokosai Pannonia térségében Augustustól Iustinianus koráig [Dignitas, auctoritas, maiestas et potestas en Pannonie. Pouvoir politique,

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religieux et économique d’origine pannonienne avérée et possesseurs locaux en Pannonie depuis l’époque d’Auguste jusqu’à Justinien], Pécs, Budapest, 2019 (Ókor-Történet-Írás, 7) (en hongrois). Synthèse prosopographique des empereurs, sénateurs, chevaliers, grands-prêtres provinciaux et des magistrats municipaux (duumuiri, quattuoruiri avec tableaux, liste la plus complète d’Aquincum) et des principes ciuitatis. Aucune nouvelle inscription et aucune modification de lecture significative. 1210) Les sources de l’Antiquité tardive (284-395 p. C.) en Pannonie. P. K , Pannonia története a késő római korban (Kr. u. 284-395), Budapest, 2019 (en hongrois). La monographie contient, en un seul volume, les sources et les résumés des chapitres des Fontes Pannoniae Antiquae VI et VII (AE, 2011, 948 ; 2012, 1121 ; 2013, 1036) et des périodes non encore incluses dans la série (de la mort de Constantin Ier à la mort de Théodose Ier, 337-395 p. C.). En appendice, l’ouvrage réédite des études de l’a. déjà publiées, par exemple sur l’inscription de Beremend en l’honneur de Valerius Dalmatius (AE, 2018, 1304). 1211) L’évolution du terme Pannonius : du nom ethnique à la désignation de tous les habitants de Pannonie. P. K , dans The Roman Provinces. Mechanisms of Integrations, S. N , E. B -D , I. N , D. D éd., Cluj-Napoca, 2019, p. 133-142. Le changement du nom de la province d’Illyricum supérieure en Pannonie advint au plus tard sous Néron (SEG, 57, 1408 = 18, 566 ; CIL, X, 6225 = ILS, 985). À partir de là, l’origine des soldats auxiliaires nés dans la province et qui servirent ailleurs fut souvent indiquée comme Pannonius au lieu du nom ethnique. En appendice, catalogue des inscriptions mentionnant l’expression natione Pannonius. 1212) Le début des recherches épigraphiques en Hongrie et Transylvanie aux XVe et XVIe s. P. K , dans Visy 75 (supra n° 256), p. 300-323, examine le lapidarium du roi Mathias (1458-1490) et les inscriptions romaines de Dacie transportées à Buda en 1489, mentionnées et cités par les humanistes B. Fontius et A. Bonfini. Il se penche aussi sur la collection privée d’inscriptions romaines (CIL, III, 3584 = TRHR, 222 ; CIL, III, 3581 = TRHR, 223) appartenant à l’archevêque László Geréb (1501-1503) à Kalocsa, ainsi que sur les inscriptions de Titel qui ont été transportées au château par un collectionneur inconnu, manifestation de l’intérêt porté aux antiquités durant la Renaissance.

PANNONIE SUPÉRIEURE Généralités 1213) Les influences adriatiques dans la production des stèles du sud de la Pannonie. B. M , Prilozi povijesti umjetnosti u Dalmaciji, 44, 1, 2019, p. 231-246 (en croate, résumé en anglais), photos, analyse deux stèles du nord de la Croatie, l’une de Siscia (AE, 1935, 162), l’autre, probablement du village de Ščitarjevo (Andautonia ; CIL, III, 10860 [= Ubi erat lupa, 3788]). La première vient d’un atelier proche de Trieste. La seconde présente des traits mixtes, du nord de l’Italie (structure, décor de colonnes) et de Pannonie (lion au couronnement) ; elle est le produit d’un atelier local, comme le montre aussi la pierre employée, mais inspirée d’un modèle du nord de l’Italie. Études et inscriptions site par site 1214) = CIL, III, 3955. Sisak (Siscia). Le culte de Jupiter Heliopolitanus. T. F , Radovi - Zavod za hrvatsku povijest, 51, 2, 2019, p. 43-59 (en croate, résumé en anglais). À la fin de l’inscription de l’autel à Jupiter Héliopolitain élevé par le beneficiarius consularis Lucius Virilius Pupus, il est précisé que les porcs ne doivent pas être sacrifiés sur l’autel. C’est le seul texte épigraphique qui fait part de cette interdiction. L’a. livre à ce propos quelques réflexions sur cette divinité et les cultes « orientaux » en général. 1215) Ptuj (Poetouio). Les archivistes. J. V , Zbornik Pokrajinskega muzeja Ptuj, 6, 2019, p. 11-27 (en slovène, résumé en anglais), étudie quatorze inscriptions qui mentionnent des tabularii, adiutores tabularii ou des custodes tabularii.

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Tous sont explicitement des esclaves ou des affranchis impériaux et font partie du groupe le plus éduqué de la population urbaine. On les connaît surtout par des inscriptions votives (11 sur 14), dédiées avant tout à Jupiter Optimus Maximus, mais aussi à Jupiter Optimus Maximus Depulsor, à Sérapis, aux Nymphes et à Inuictus Augustus. 1216) Poetouio. En 2011, lors de fouilles de sauvetage sur le site des barraquements militaires à Vičava, près du forum supposé de Poetouio. Fragment, brisé de tous côtés, d’un diplôme militaire très érodé : 3,5 × 4,3 × 0,2 cm. Poids : 14 g. Lettres : 0,4 à 0,5 cm. Une face est lisible ; les lettres de l’autre sont évanescentes. M. L , Rimska vojaška diploma z Vičave na Ptuju, Ljubljana, 2019, p. 10-14 (en slovène, résumé en allemand) ; photos. [Imp(erator) Caes(ar) --- | equitibus et peditibus qui militant in alis --- et cohortibus --- quae | appellantur --- et --- -u]m uetera[na et --quae sunt in | Moesia Superiore s]ub Iulio Cand[ido stipendiis | emeritis dimissis ho]nesta miss[ione ipsis liberis | posterisque eorum ciu]itatem ded[it et conubium | cum uxoribus quas tun]c habuisse[nt cum est | ciuitas iis data aut si qui caelibes essent cum | iis quas postea duxissent, dum taxat singuli | singulas]. Diplôme issu d’une constitution d’un empereur de la fin du Ier s. p. C. octroyée aux troupes de Mésie supérieure. À la l. 4, on reconnaît le nom du gouverneur de cette province entre 96 et 100, Iulius Candidus. Le bénéficiaire du diplôme a vraisemblablement participé à la guerre dacique de Domitien. 1217) Keszthely-Fenékpuszta (Zala megye), du territoire de la forteresse de l’Antiquité tardive. Bague-sceau en argent, ronde, avec le portrait d’un homme, tourné vers la g., et une inscription gravée autour : 0,8 (diam.) cm. Poids : 2 g. Balatoni Múzeum, Keszthely. O. H -T , R. P , Castrum Virtuale. Rekonstruktion eines spätantiken Fundorts am Plattensee, Heidelberg, 2019 (Universitätsmuseum Heidelberg Kataloge, 14), p. 55, n° 9 ; photo. Cleme(n)s. Date : IVe s. p. C., d’après la typologie et l’écriture. 1218) Sauaria. Les personnes originaires de la cité connus hors de la Pannonie. N. A , Belvedere Meridionale, 31, 2019, p. 100-128 (en hongrois). Synthèse et catalogue des sources écrites mentionnant des soldats et des civils.

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1219) = Annona 2018-2019, n° 21. La caserne des gardes du gouverneur à Carnuntum. C. G , M. W , dans Authenticity and experience. Governor’s palaces of Roman imperial period and the limes, Proceedings of the international conference, Budapest, 5-6 November 2018, Z. H éd., Budapest, 2019 (Aquincum nostrum II.8), p. 21-54, proposent une synthèse sur les vestiges relevés en 2013 par des méthodes géophysiques dans les canabae legionis, à l’ouest du camp légionnaire, et identifiés depuis lors comme la caserne des gardes du gouverneur de Pannonie supérieure. Discussion générale au sujet de la présence militaire sur les sites de résidence des gouverneurs de provinces et liste des inscriptions locales relatives aux soldats ayant pu fréquenter le camp. 1220) = AE, 1992, 1452 = 2015, 1102 = Annona 2018-2019, n° 27. Vienne (Vindobona). Retour sur un graffite cursif sur tuile en hexamètres. P. K , V. G B , Tyche, 34, 2019, p. 89-94 ; photo. Les a. proposent deux restitutions possibles : Venturam | terris | uid[e me ex terra  factam]. « Regarde-moi, faite de terre, sur le point de tomber par terre ! » Venturam | terris | uid[e ut euites  testam]. « Attention de ne pas faire tomber la tuile par terre ! » Il s’agirait d’une variation originale autour d’un thème bien présent dans la poésie latine. 1221) = AE, 2006, 1080 = Annona 2018-2019, n° 36. Vienne. Une loi municipale sur un fragment de table en bronze. N. R , Tyche, 34, 2019, p. 141-150 ; photo. [---]+[---]ar i+[---]iniur[---] muni[---]nibus d[---]bito uti e[--- dum ne quit --- aduersus leges senatus consult]a edicta d[ecreta constitutiones diui Aug(usti) Ti(beri) Iuli Caes(aris) Aug(usti) Ti(beri) Claudi Caes(aris) Aug(usti) I]mp(eratoris) Galba[e Caes(aris) Aug(usti) --- fiat ---] | -----Huit lignes sont conservées, mais leur coupe n’est pas donnée, car elle est incertaine pour les parties restituées. MVN pourrait être l’abréviation de mun(icipium) ou mun(icipes). L’a., qui fait un parallèle avec la Lex Irnitana, propose d’identifier le texte à une loi municipale, très probablement relative à Vindobona. Elle ne daterait pas de Galba, qui apparaîtrait simplement ici dans une énumération d’empereurs. Discussion sur le municipium de Vindobona et sur sa date de création, encore incertaine, peut-être sous Hadrien ou Septime Sévère et / ou Caracalla.

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1222) = AE, 2008, 1111. Baden (Aquae), 26 km au sud de Vienne, Autriche. Tabellae I et II d’un diplôme militaire complet, retrouvé dans un trésor parmi d’autres pièces de métaux : 18,5 × 15,3 × 0,1 cm. Lettres : 0,5 (extrinsecus) ; 0,4 (intus) cm. Poids (tabella I) : 304 g. Triple ligne d’encadrement sur la face extérieure, une spécificité des diplômes des flottes. Intus de la tabella I : écriture d’une autre main. Collection privée. F. B , ZPE, 211, 2019, p. 237-246 ; photos. Tabella I extrinsecus : Imp(erator) Caesar diui Hadriani f(ilius) diui Traiani | Parthici nepos diui Neruae pronepos T. | Aelius Hadrianus Antoninus Aug(ustus) Pius, | pont(ifex) max(imus), trib(unicia) pot(estate) VIII, imp(erator) II, co(n)s(ul) IIII, p(ater) p(atriae), iis qui militauerunt in classe praetoria | Misenensi quae est sub Valerio Paeto | sex et uiginti stipendi(i)s emeritis di|missis honesta missione quorum | nomina subscripta sunt ipsis liberis | posterisque eorum ciuitatem Roma|nam dedit et conubium cum uxoribus | quas tunc habuissent cum est ciuitas | iis data aut si qui caelibes essent cum | i(i)s quas postea duxissent dumtaxat | singuli singulas. A(nte) d(iem) VII k(alendas) Nouembr(es) | L. Petronio Sabino | C. Vicrio Rufo co(n)s(ulibus). Ex gr(eg)ale | Ti. Claudio Secundi f. Masculo Boio | ex Pannon(ia). Descriptum et recognit(um) ex tabula aerea | quae fixa est Romae in muro post | templum diui Aug(usti) ad Mineruam. Intus : Imp(erator) Caesar diui Hadriani f. diui Traiani Part(hici) | nepos diui Neruae pronep(os) T. Aelius Hadrianus | Antoninus Aug(ustus) Pius, pont(ifex) max(imus), trib(unicia) pot(estate) VIII, imp(erator) II, co(n)s(ul) IIII, p(ater) p(atriae), iis qui militauer(unt) in classe praet(oria) Misenen(si) | quae est sub Valerio Paeto sex et uigin(ti) | stip(endiis) emer(itis) dimis(sis) ┌ho┐nes(ta) missio(ne) quorum | nom(ina) subscript(a) sunt ipsis liber(is) poster(isque) | eoru(m) ciuitat(em) Rom(anam) qui eoru(m) non haber(ent) | dedit et conub(ium) cum uxor(ibus) quas tunc habu(issent) | cu(m) est ciuit(as) iis dat(a) aut si q(ui) cael(ibes) ess(ent) cu(m) i(i)s quas | postea duxis(sent) dumtax(at) sing(uli) singulas. Tabella II intus : A(nte) d(iem) VII k(alendas) Nou(embres) | Sabino et Rufo co(n)s(ulibus). Ex gregale | A. Antistio Auspicati f. Euphronio Cotiae┌o┐ ex Ph|ryg(ia) | et Hospitali f(ilio) eius | et Crispinae fil(iae) eius.

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Extrinsecus : P. Atti Seueri | L. Pulli Daphni | M. Seruili Getae | L. Pulli Chresimi | M. Sentili Iasi | Ti. Iuli Felicis | C. Iuli Siluani. Fautes de scribe : ITC au lieu de HO ; C au lieu de O. Second diplôme issu d’une constitution d’Antonin le Pieux de 145 p. C. octroyée aux soldats de la flotte de Misène (voir CIL, XVI, 92 ; RMD, I, 44). Le préfet Valerius Paetus est déjà connu (PIR2, V, 156). Deux bénéficiaires différents sont nommés dans l’intus et l’extrinsecus : Ti. Claudius Masculus Boius ex Pannonia (apparemment celui qui a reçu le diplôme) et A. Antistius Euphronius de Cotiaeum ex Phrygia (intus). L’a. pense que le scribe de la tabella II était différent de celui de la tabella I et que les deux plaques ont été reliées ensemble par erreur ; une fois les deux plaques scellées on ne pouvait se rendre compte de l’erreur. En annexe, P. H examine le fait qu’à l’intérieur, à la formule ipsis liberis posterisque eorum ciuitatem Romanam dedit a été ajoutée de façon erronée la clause qui eorum non haberent en usage avant 140 p. C. dans les diplômes d’auxiliaires. Date : 26 octobre 145 p. C.

PANNONIE INFÉRIEURE Études et inscriptions site par site 1223) Budapest (Aquincum). Le décor de stèles. N. A , E. S , dans Visy 75 (supra n° 256), p. 36-50. Sur treize stèles d’Aquincum et de ses environs sont représentés une couronne et des pampres. Elles proviennent toutes du même atelier. Les commanditaires du IIe s. p. C. sont différents collèges d’Aquincum (collegia fabrum, (et) centonariorum, cultorum). 1224) Budapest, III. kerület Bécsi út 102/A-B. Au printemps 2019, dans la nécropole des canabae de la forteresse légionnaire. Coffre de sarcophage d’un enfant, décoré à g. du buste d’un homme barbu dans une niche, le père, à dr. du buste d’un garçon tenant dans ses mains un oiseau et une grappe de raisin, également dans une niche : 60 × 54 × 60 cm. Les deux bustes sont peints, l’arrière-plan en bleu, les vêtements en rouge, la grappe en jaune. Ch. ép. bordé de volutes norico-pannoniennes. Lettres avec peinture rouge : 3,5 à 3,7 cm. O petit à la fin de la l. 2 (2,7 cm). D. M. dans les volutes. Ligature : AV à la l. 4. Points triangulaires. F. F , dans Visy 75 (supra n° 256), p. 182-192 (en anglais) ; photo, dessin. D(is) M(anibus). ‖ Popilio Digno | filio carissimo | q(ui) uix(it) an(nos) V m(enses) V | Aurelia Felicis|sima mater | f(aciendum) c(urauit). Date : époque sévérienne. 1225) Baracs (Annamatia) (Fejér megye), au sud du castellum, proche de la tour n° 1. Fragment d’une plaque en calcaire : 105 × 74 × 22 cm. Lignes centrées. Lettres soignées : 5,3 à 4 cm ; 7,5 cm (l. 7). Points triangulaires. Z. V , SEP, 11, 2019, p. 289-294 (en hongrois) ; photo. ------ | uete[r(anus) cohor(tis)] | VIII Rae(torum) a[nn(orum)] | LXX | h(ic) s(itus) e(st) |5 Flauia Festa patro(no) | et sibi uiua | p(osuit).

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D’après le gentilice de l’affranchie, le vétéran avait reçu la citoyenneté romaine des Flaviens. La cohorte VIII Raetorum est l’une des cohortes Raetorum créées en 69 p. C. Elle est mentionnée dans plusieurs diplômes de Pannonie entre 80 et 102 p. C. (CIL, XVI, 26, 30-31, 47 ; RMD, III, 144). Elle devait être stationnée à Annamatia. Date : 105-120 p. C., d’après l’histoire de l’unité et l’âge au décès du défunt. 1226) Bölcske, Kövesszállás (Tolna megye). En 2015, près d’une route. Fragment d’une stèle en calcaire, ornée dans le tympan d’un cavalier lançant un javelot (vestiges de la queue du cheval et de la main tenant le javelot) : 95 × 40 × 28 cm. Lettres soignées : 7,5 à 5,5 cm. Hederae. E. S , SEP, 11, 2019, p. 247-262 (en hongrois) ; photo, dessin. I ., Acta Archaeologica Academiae Scientiarum Hungaricae, 71, 2020, p. 5-14 (en anglais) ; photo, dessin. Cris[pus ? ---] | f(ilius) C[---] | ------

L. 1 : ou Cris[pinus], Cris[pinianus]. La stèle appartient à la série de celles des soldats de l’ala I Tungrorum Frontoniana (TitAq, 616, 1011 ; RIU, 1220), stationnée dans le nord-est de la Pannonie, puis en Pannonie inférieure entre 70 et 120 p. C., d’abord à Aquincum, puis à Campona et Intercisa. L. 2 : origine du soldat (C[olapianus], C[ornacatus]) et / ou son grade c[ustos armorum]. Date : ca 100 p. C. 1227-1229) Trois nouveaux diplômes militaires du komitat de Baranya. Z. V , SEP, 11, 2019, p. 277-287 (en hongrois). 1227) P. 282-287, n° 1 ; photo. I ., ZPE, 214, 2020, p. 295-296, n° 1 ; photo. Ilocska (Baranya megye). En 2010, de façon illégale au détecteur de métaux. Angle sup. g. de la tabella I d’un diplôme : 4 × 3,1 cm. Triple ligne d’encadrement. Collection privée. Extrinsecus : Imp(erator) C[aesar diui Vespasiani f(ilius) Domitianus Au]|gu[stus ---]. Intus : Imp(erator) Augustus ---].

Ca[esar

diui

Vespasiani

f(ilius)

Domitia]|nu[s

Diplôme issu d’une constitution de Domitien à des soldats. Date : 85-96 p. C.

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1228) P. 280-281, n° 2 ; photo. Ilocska (Baranya megye). Fragment de la tabella II d’un diplôme : 3 × 2 cm. Collection privée. Ti. Claud(ii)] Men[andri] | -----Ti. Claudius Menander est témoin dans les diplômes militaires entre 103 et 142 p. C. Depuis 133, il apparaît au premier rang. Date : 133-142 p. C. (peut-être 129-145). 1229) P. 282-287, n° 3 ; photo. I ., ZPE, 214, 2020, p. 296-300, n° 2 ; photo. Au nord de Somberek, dans une villa romaine. Tabella II d’un diplôme, brisée en h. à dr., avec les deux trous de reliure : 12,5 × 9,6 × 0,1 cm. Lettres : 0,3 à 0,35 cm. Collection privée. Intus : [Imp(erator) Caes(ar) diui Hadriani f(ilius) diui Traiani Parthic(i) nep(os) diui Neruae pron(epos) T. Aelius Hadrianus Antoninus Aug(ustus) Pius, pont(ifex) max(imus), trib(unicia) pot(estate) XVII, imp(erator) II, co(n)s(ul) IV, p(ater) p(atriae),] [equit(ibus) et pedit(ibus), qui milit(auerunt) in al(is) V ?, quae appel(lantur) --- et coh(ortibus) XIII ? --- III Lusit(anorum) --- et sunt in Pannonia Infer(iore) sub Iallio Basso leg(ato) XXV item classicis XXVI (pluribusue) stip(endiis) emerit(is) dimiss(is) hon(esta) mis(sione) quor(um) nom(ina) subscript(a) sunt ciuit(atem) Rom(anam) qui eor(um) non hab(erent) item filis classic(orum) dedit et conub(ium) cum uxor(ibus) quas tunc hab(uissent)] cum est ciuit(as) i(i)s data aut cum i(i)s quas | post(ea) duxis(sent) dumtaxat singulis. | A(nte) d(iem) V k(alendas) Oct(obres) | Agricola et Iuliano co(n)s(ulibus). | Coh(ortis) III Lusitan(orum) cui prae(e)st | Vibius Rufus | ex pedite | Maximo Secundi f. Antiz(eti). | Descript(um) et recognit(um) ex tabula [aerea] | quae fixa est Romae in m[uro post] | templ(um) diui Aug(usti) ad M[ineruam]. Extrinsecus : M. Seruili [Getae] | L. Pulli Ch[resimi] | M. Sentili Iasi | Ti. Iuli Felicis | C. Iuli Siluani | C. Pomponi Statiani | P. Ocili Prisci. Nouveau diplôme issu de la constitution d’Antonin le Pieux du 27 septembre 154, octroyée aux troupes de Pannonie inférieure (voir RMD, III, 160 = V, p. 703 = AE, 1990, 799 ; AE, 2004, 1923 ; 2013, 2198). Le bénéficiaire Maximus Secundi f. de la tribu des Andizetes appartenait à la cohors III Lusitanorum qui a été transférée de Germanie inférieure avant la seconde guerre dacique. Son lieu de garnison en Pannonie est inconnu. Date : 27 septembre 154 p. C.

HORS DE L’EMPIRE 1230) Entre Gádoros et Nagyszénás (komitat Békés). Au milieu du XXe s. en compagnie de trois fragments de marbre sur lesquels il ne reste que quelques lettres. Fragment d’une plaque en marbre, brisé de tous côtés : 7,1 × 10,8 × 1,5 cm. Inscription sur deux colonnes. Lettres bien gravées, avec peinture rouge : 1,4 cm. Ligatures : AV dans Aur(elius). Collection privée. Á. S , SEP, 11, 2019, p. 239-246 ; photo. Colonne 1 : ------ | [---]R | [---]VQ | [---]+ | -----Colonne 2 : ------ | M. A[ur(elius) ---] | M. Aur(elius) [---] | M. Aur(elius) [---] | M. Aur(elius) [---] | M. [Aur(elius) ---] | -----Liste de noms. Colonne 1, l. 2 : la lettre Q est barrée, peut-être convertie en theta nigrum. Date : 1re moitié du IIIe s. p. C., après 212.

DACIE Généralités 1231) Chroniques épigraphiques de Roumanie. C. C. P , SCIVA, 71, 3-4, 2020, p. 323-364 (chronique XXXIX, 2019). Pour la Dacie, cette chronique contient la bibliographie et les généralités (nos 2082-2112), les inscriptions récentes ou relues (nos 2113-2141) et des inscriptions trouvées hors de Dacie (nos 2142-2144). Pour la Mésie inférieure, voir infra n° 1301. 1232) Nouveau volume des IDR. I. P , A. A , C. T , Inscriptiones Daciae Romanae, Appendix III. Inscriptiones laterum museorum Banatus Temesiensis, Cluj-Napoca, 2019, 256 p. L’ouvrage contient les estampilles et les graffites sur briques et tuiles se trouvant dans les musées du Banat roumain et serbe et provenant non seulement de cette région, mais aussi du reste de la Dacie et de la rive droite du Danube. Y sont mentionnées les légions suivantes : IIII Flauia Felix, V Macedonica, VII Claudia, XIII Gemina ; les troupes auxiliaires suivantes : ala II Gallorum et Pannoniorum, equites Dalmatae, coh. I Bracaraugustanorum, coh. I. Brittonum, coh. I Cretum sagittariorum, coh. III Delmatarum, coh. V Gallorum, coh. II Hispanorum, coh. VIIII Raetorum, coh. I sagittariorum, coh. I Vindelicorum, numerus Palmyrenorum Tibiscensium, numerus singularium ; les troupes en garnison sous le Bas-Empire à Aquae, Diana, Dierna, Siscia, Transdierna, Viminacium ; les domaines impériaux ; les producteurs privés ; enfin, est ajouté un bon nombre de graffites. Les nouveautés dans les domaines de la vie militaire et économique sont trop nombreuses pour être présentées dans ce cadre.

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1233) Les verbes scribere, legere dans l’épigraphie de la Dacie. C. F , AMN, 56, 2019, p. 121-134, analyse tous les cas connus et constate que l’occurrence du verbe scribere et de ses dérivés dépasse de beaucoup l’occurrence du verbe legere. 1234) Hommage à Zsolt Visy. Visy 75 (supra n° 256). M. B , p. 53-69, cite des inscriptions connues du camp de Potaissa (Turda). S. C , C. O , p. 87-93, présentent une estampille sur tuile découverte à Sutoru (comté de Sălaj) : [c]oh(ortis) I Br(ittonum), type bien connu à Porolissum au IIe s. (AE, 1968, 692 = IDR, App. I, XXVIII). E. N , p. 371-378, revient sur la Pannonie et les guerres de Trajan en Dacie. C. S , p. 511-533, délimite l’espace sacré des habitations d’Apulum, en utilisant les textes épigraphiques connus. Voir aussi supra nos 256 ; 1212 ; 1223-1224 et infra nos 2044-2050. 1235) L’empereur Dèce et la province de Dacie. I. P , dans Panegyrikoi logoi (supra n° 52), p. 53-61. L’article est centré sur trois thèmes. Le premier étudie les conditions dans lesquelles Dèce a pris au début de son règne le nom Traianus, étant donné que sur un poids du 23 septembre 249 p. C. de Nicomedia (R. H , P. W , Chiron, 44, 2014, p. 535-536, n° 20) et dans un papyrus de 28 septembre / 27 octobre 249 de Hermoupolis (BGU, XIX, 2833) il ne le porte pas encore. L’a. suppose que le nom de Trajan a été pris à la suite d’une première attaque des Goths en Dacie. Le deuxième thème concerne le déroulement de la grande attaque contre la Dacie, connue surtout grâce à l’inscription CIL, III, 1176 = IDR, III, 5, 431 (Apulum). Le dernier explique la signification de l’épithète impériale Dacicus maximus de CIL, II, 4949 = XVII, 1, 56 (Borriol) et CIL, II, 4957 = CIL, XVII, 1, 100 (Centelles). 1236) Mécanismes d’intégration dans les provinces romaines. The Roman Provinces - Mechanisms of Integration (supra n° 1211). La plupart des articles concernent la province de Dacie. D. D , p. 143-166, présente les témoignages épigraphiques récents sur l’onomastique dace. Il s’intéresse aux circonstances du recrutement des Daces dans l’armée romaine et à la survivance des éléments daces après les guerres de Trajan. T. V , p. 233-257, étudie le culte de Dominus et Domina en Dacie (quatre inscriptions connues et de nombreuses terres cuites leur sont attribuées). Elle passe en revue toutes les théories qui les concernent.

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S. N , p. 259-271, s’intéresse aux dieux et déesses de Dacie et à la personnification de la province. Il examine les expressions Dacia, Terra Dacia, Genius Daciarum, Fortuna Daciarum, Dis deabusque Daciarum et doute d’un rapport direct avec la religion autochtone ; il suppose plutôt une référence typiquement romaine à la spécificité de la province de Dacie. Voir infra n° 1284. 1237) L’activité des beneficiarii en Dacia Porolissensis. A. J. J , Novensia, 30, 2019, p. 103-108, s’intéresse à l’activité des beneficiarii en Dacia Porolissensis, attestés par des inscriptions du IIe s. p. C. jusqu’au règne de Gordien III, et recrutés principalement dans les légions XIII Gemina et V Macedonica. Il analyse les dédicaces provenant de Samum avec la formule diversement interprétée agens sub sig(nis ?) Samum cum reg(ione) Ans(amensium) (CIL, III, 822, 827 = 7633), mais aussi de Porolissum, Buciumi et Potaissa. Voir aussi infra nos 1251-1253. 1238) Étude sur la toponymie de la Dacie romaine. S. N , AMN, 56, 2019, p. 109-120, relève des toponymes dans trois inscriptions de Dacie. Voir infra nos 1257 ; 1259 ; 1262. 1239) Les Daces dans l’empire romain. S. N , D. D , I. N , E. B -D , L. N , T. V , The Dacians in the Roman Empire. Provincial Constructions, Cluj-Napoca, 2019. L’ouvrage examine la présence de l’élément dace dans l’empire d’après les sources littéraires, l’art romain, la présence effective des Daces dans les provinces de l’empire, les toponymes daces de Dacie, la population autochtone en Dacie et sa culture matérielle et, enfin, l’intégration des Daces dans le monde romain. D. D , p. 161-262, s’intéresse aux Daces dans l’empire. Il analyse le matériel onomastique déjà connu, en partie grâce à lui-même, et provenant de plusieurs provinces de l’empire, de Rome et de l’Italie. Au centre de la discussion se trouve la survivance de l’élément dace en Dacie même. L’a. se place dans une position objective, en critiquant aussi bien la thèse qui nie absolument toute survivance des Daces en Dacie que celle qui soutient leur survivance en masse. D. D , S. N , p. 263-326, s’intéressent à la toponymie dans la province et essayent d’accorder les sources littéraires (Ptolémée, la Tabula Peutingeriana et le Cosmographe de Ravenne) aux sources épigraphiques bien connues ; ils proposent (p. 326) une nouvelle carte de la province et des zones contiguës, fondée sur ces données.

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1240) L’exploitation du sel en Dacie romaine. L. M -B , AMN, 56, 2019, 135-145. L. M B , dans Roman Army and Local Society (supra n° 1145), p. 163-186. L. M -B , A. A , JAHA, 6, 3, 2019, p. 27-48. Historique de la question et des localités où le sel a été exploité à l’époque romaine, en se fondant sur les informations archéologiques et les inscriptions connues. Dans le deuxième et dans le troisième articles, les a. insistent sur les rapports entre l’exploitation du sel et l’armée et, aussi, sur les particularités religieuses des régions de salines. 1241) Le syncrétisme religieux. S. N , Le syncrétisme religieux en Dacie romaine, Cluj-Napoca, 2019. Ce nouvel ouvrage n’est pas une simple traduction du livre publié en roumain en 2005 (Sincretismul religios în Dacia romană, Cluj-Napoca, 2005, voir AE, 2005, 1283) mais bien une nouvelle élaboration sur ce thème. L’a. essaie de donner une interprétation convaincante du terme « syncrétisme », analyse l’impact de l’héritage autochtone et découvre des aspects syncrétiques dans la longue liste de divinités attestées dans la province. À la différence de la variante roumaine, ce volume n’inclut pas de catalogue épigraphique. 1242) La vie religieuse dans le Banat romain, c’est-à-dire la partie sud-ouest de la province de Dacie qui appartient aujourd’hui à la Roumanie et à la Serbie. A. O , Banatica, 29, 2019, p. 215-245, recense les cultes attestés dans cette région en se servant des sources épigraphiques connues. Études et inscriptions site par site 1243) Pomet (Porolissum). En 2014, trouvaille fortuite dans la zone de la statio portorii, à l’entrée dans la province. Fragment de la partie g. d’un autel ou d’une base de statue en calcaire, brisé en deux : 24 × 23 × 17 cm. Lettres : 5 cm. Ponctuation. I. P , C. H. O , ZPE, 209, 2019, p. 295-296 ; photo, dessin. ------ | pro sa[lute] | Impp(eratorum) C[aess(arum)] | L. Sep(timi) S[eueri] | Pii Pert(inacis) [et |5 M. Aur(eli) Anto|nini Aug(ustorum) et | §P(ubli) Sep(timi) Getae | Caes(aris)à et | Iuliae Aug(ustae)] | -----Le document semble provenir du sanctuaire de la statio portorii (voir AE, 1988, 977 et 2005, 1289). Dans ce cas, la dédicace aura été faite à I. O. M. et au Genius publici portorii. Date : 198-209 p. C.

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1244) = ILD, I, 686. Porolissum. En 1989, dans le camp. Autel ou base de statue, en grès jaune dont le couronnement est partiellement détruit, la plinthe a presque complètement disparu et le ch. ép. est abîmé à g. et en b. : 62 × 40 × 22 cm. Lettres : 3 cm. I. P , D. D , AMP, 41, 2019, p. 258-260, n° 3 ; photo, dessin. [De]o Volkano | [p]ro salute n(umeri) | Por[o]l(issensium) G(ordiani ?) | [---] X ? AM | ------

[Pal]m(yrenorum)

La dédicace à Vulcain a été faite pour le salut du numerus Palmyrenorum Porolissensium par un militaire, dont le nom ne peut pas être déchiffré. Date : 238-244 p. C. ? 1245) = AE, 1977, 709 = IDR, App. I, n° XVII ; AE, 1979, 501 d = IDR, App. I, nos LXI-LXVII = IDR, App. II, nos CXLV-CXLVIII. Porolissum. Tentative d’identification de la troupe énigmatique d’AE, 1979, 501 d. C. H. O , JAHA, 6, 4, 2019, p. 63-70. Dans cet article [trop agressif], l’a. soutient que la troupe de Porolissum, qui a produit des estampilles difficiles à reproduire ici (AE, 1979, 501 d), devrait être identifié soit à une cohors I sagittariorum attestée au Ier s. p. C. en Judée, soit à la cohors I sagittariorum milliaria attestée à Tibiscum en 165 p. C. (IDR, III, 1, 130) [ce dont il est permis de douter. Les estampilles discutées appartiennent au IIIe siècle, or à ce moment-là il est difficile de dresser la liste exacte des troupes auxiliaires, car il n’y a plus de diplômes militaires. À utiliser avec précaution]. 1246) Porolissum. Trouvé en 2001 par Al. V. Matei à l’extérieur du camp, au lieu-dit « Sub Mănăstire ». Graffite sur un fragment céramique rougeâtre, avec un texte fragmentaire en palmyrénien. J. H , AMP, 41, 2019, p. 175-184 ; photo, dessin. Traduction de l’a. : « [---] vase ». Dans la partie perdue se serait trouvé le nom du propriétaire. 1247) = AE, 1971, 392 = ILD, I, 653. Romita (Certiae ?). Autel ou base de statue, en calcaire, servant de pied d’autel dans l’église de Romita ; la plinthe est invisible : 78 × 53 × 40 cm. Lettres : 5 à 3 cm. Ligatures : ANT aux l. 3 et 5 ; AN, AV à la l. 4 ; AV à la l. 6. I. P , D. D , AMP, 41, 2019, p. 253-256, n° 1 ; photo, dessin. I(oui) O(ptimo) M(aximo) D(olicheno) | pro s(alute) d(omini) n(ostri) | M. Ant(onii) Gor|diani P(ii) F(elicis) Aug(usti) |5 et Sab(iniae) Tran{t}|quillinae Aug(ustae) | Scr[ib(onius ?) Fla?]uinus | trib(unus) c[oh(ortis) cu]m suis.

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Corrections mineures aux l. 1-6 et tentative de lire les l. 7-8. Le nom du tribun n’est pas sûr, mais il est assez clair qu’il s’agit du commandant de la cohors II Britannorum milliaria, qui était en garnison dans le camp de Romita. Date : 238-244 p. C. 1248) Romita. En 1996-1997, dans la zone des baraques de la retentura sinistra du camp auxiliaire, lors du nettoyage des bords d’un canal moderne. Trois fragments, dont deux jointifs, de l’angle sup. dr. de la tabella I d’un diplôme militaire : 4,8 × 4,8 et 2 × 1,8 × 0,11 à 0,14 cm. Lettres : 0,34 à 0,38 cm. Poids : 12,23 g. D. D , D. D , I. B , E. P , ZPE, 212, 2019, p. 261-264 ; photos. Extrinsecus : [Imp(erator) Caes(ar) M. Aurel]ius Antoninus | [Aug(ustus), pont(ifex) max(imus), tr]ib(unicia) pot(estate) XVI, co(n)s(ul) III et | [Imp(erator) Caes(ar) L. Aure]lius Verus Aug(ustus), | [trib(unicia) pot(estate) II, co(n)]s(ul) II, diui Antonini | [ fili diui Hadria]ni nepotes diui | [Traiani Parthi]ci pronepotes | [diui Neruae] abnepotes, [nomina militum q]ui militaue|[runt in cohortibus] praetori(i)s | [decem I II III IV V VI] VII VIII IX X | [et urbanis quatt]uor [X XI XII XIV] | subi[ecimus q]uibu[s fortiter et | pie militia fun]ctis [ius tribuimus ---]. Intus : [---] subi[ecimus quibu[s fortiter] | et pie m[ilitia functis ius tri]|buimus con[ubii] d[umtaxat cum sin]|gulis et primis u[xoribus ut eti]am si peregrini iu[ris feminas ma]|trimonio iunxe[rint proinde li]|beros tolla[nt ac si ex duobus] | ciuibus Rom[anis natos]. Diplôme issu d’une constitution de Marc Aurèle et Lucius Verus de 162 p. C. octroyée aux prétoriens et urbaniciani (voir aussi de 162 p. C. : CIL, XVI, 118 (Rhétie) ; RMD, V, 435 (Thrace) ; 436 (Norique) ; AE, 2010, 1854 ; infra n° 2041). Le diplôme a appartenu à un prétorien qui avait servi d’abord en Dacie ou à un prétorien qui se réengagea et fut transféré en province. Date : 162 p. C. (16e puissance tribunicienne de Marc Aurèle). 1249) Romita. En 2000, en surface du camp auxiliaire. Graffite avant cuisson sur un fragment de vase céramique de couleur jaunâtre : 13,5 × 5,6 × 1 cm. Mélange de capitales et de cursives : 0,5 à 1 cm. Manque la fin de la l. 1 et sont conservés du début de la l. 2 le bout de la première lettre et, clairement, les deux lettres suivantes. D. D , D. D , AMP, 41, 2019, p. 113-116 ; photo, dessin. Libro pat[ri] | Frugif[ero] | ------

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[Les a. ont été influencés par les dédicaces grecques à ∆ιόνυσος καρποφόρος. Or, dans les inscriptions latines la séquence Liber pater frugifer est quasi inconnue. D’ailleurs, à la l. 2 le bout de la première lettre appartient à un A. La lecture correcte est : Lib(e)ro pat[ri] | Aug(usto) M[..... | ------ ?] ; voir I. P , dans Miscellanea historica et archaeologica. Festschrift zu Ehren von Rainer Wiegels anlässlich seines 80. Geburtstages, K. M éd., Ingelheim, 2021, p. 175-181, 282.] 1250) Popeni, près de Porolissum. Manchon de pilum, en bronze, à section trapézoïdale, détérioré à la partie sup. : 4,4 × 1,7 à 2,2 × 0,1 cm. Lettres en pointillé : 0,4 cm. D. D , H. P , ZPE, 211, 2019, p. 224-226 ; photo, dessin. (Centuria) p(rimi) p(ili) | Decimus. Decimus appartenait probablement à une des vexillations légionnaires stationnées parfois à Porolissum. 1251-1253) Cășei (Samum). Les beneficiarii consularis : une inscription inédite et relecture de deux inscriptions. I. P , dans Roman Army and Local Society (supra n° 1145), p. 109-129, analyse les termes iterato agens statione, sub sig(nis), reg(io) Ans(amensium), les tâches des beneficiarii consularis à Samum, la chronologie, l’emplacement et la fin de la statio de Samum. Il donne la liste des quinze inscriptions de beneficiarii consularis de Samum. 1251) P. 110-112, 128, p. 124, n° 15 ; photo, dessin. En 2015, lors des travaux de canalisation pour l’arrivée de l’eau potable dans la localité de Cășei, à ca 600 m du camp auxiliaire, c’est-à-dire probablement à l’intérieur du uicus militaire. Autel en conglomérat calcaire ; les parties g., inf. et partiellement dr. du champ épigraphique, tout comme la base, ont été détruites par les dents de la pelleteuse : 88,5 × 55 × 37 cm. Lettres frustes : 4 à 5,5 cm. Étranges signes, apparemment inutiles, dans la seconde moitié de la l. 1 ; à la l. 2, après le C on a commencé à tracer un A ou un V et ensuite on y a renoncé, tout en ajoutant un point de séparation. Ligature : CO à la l. 3 ; faible trace d’un S à la l. 5, avant le V ; points incertains à la l. 3 avant et après BF et à la l. 5 après le L. Le texte ne semble pas continuer après la l. 5. Libero et Liber{o}(ae) | [.] Sec(undius, -undinius) {A} Valenti|[n]us b(ene)f(iciarius) co(n)s(ularis) le[g(ionis) | X]III Gem(inae) Seuer(ianae) |5 [ag(ens) sub ?] s(ignis ?) u(oto) l(ibens) p(osuit). L. 1 : par erreur a été écrit deux fois Libero. Le gentilice du dédicant trahit une origine de l’une des provinces celtiques occidentales. Voir le n° suivant. Date : 222-235 p. C.

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1252) = AE, 1957, 326 = CBI, 531 = ILD, I, 765. P. 110-112, 128, photo, dessin, p. 123, n° 10. Autel ou base de statue, en conglomérat calcaire. I(oui) O(ptimo) M(aximo) | P. Ae(lius) Marcellinus | b(ene)f(iciarius) co(n)s(ularis) leg(ionis) V M(acedonicae) | Gord(ianae) agens Sa|5mo cum reg(ione) Ans(amensium ?) | sub seg(nis) (primum) pro sa(lute) sua | et suorum u(oto) l(ibens) p(osuit) | [A]rriano et Papo co(n)s(ulibus). La correction porte sur le numéral I de la l. 6. La forme seg(nis) pour sig(nis) trouve son explication dans le passage de la voyelle I accentuée en E. La formule sub signis (agens sub signis) signifie que le bénéficiaire se trouve sous les enseignes militaires, autrement dit en mission, tandis que sub seg(nis), sub sig(nis) ou sub sig(no) I exprime le premier séjour ou la première mission du bénéficiaire dans la statio. L’expression est analogue à in stat(ione) prim[a] de CIL, XIII, 6637 = CBI, 181 (Stockstadt). Ceci suppose que la mission pouvait être prolongée ou exercée une seconde fois, voir p. 114-116. Date : 243 p. C., consulat de L. Annius Arrianus et C. Ceruonius Papus. 1253) = CCID, 131 = CBI, 525 = ILD, I, 769. P. 110-112, 128, photo, dessin, p. 123, n° 11. Autel ou base de statue, en conglomérat calcaire. I(oui) O(ptimo) M(aximo) Dol(icheno) | P. Ael(ius) M[a]rc[e]l|linus [b(ene)f(iciarius) co(n)s(ularis)] leg(ionis) | V M(acedonicae) Go[rd(ianae) agens Sa|5mo cum reg(ione) Ans(amensium ?) sub | seg(nis) (primum)] pro sal(ute) sua suo|rumq(ue) [omn]ium | u(oto) l(ibens) p(osuit) | [A]rriano et Papo co(n)s(ulibus).

L. 2 : P. Ael(ius) M[a]rc[e]l|linus au lieu de P. Aelius Proculinus. En réalité, il s’agit du même P. Aelius Marcellinus que dans l’inscription précédente qui, avant la fin de sa mission, avait dédié deux monuments à deux divinités distinctes. Date : 243 p. C., consulat de L. Annius Arrianus et C. Ceruonius Papus. 1254) Căşei (Samum). En 2010, lors des fouilles dans le uicus militaire. Autel ou base de statue, en tuf volcanique, privé de couronnement ; la base, en pan coupé, est brisée et le ch. ép. est par endroits endommagé : 79 × 33 × 34 cm. Lettres : 4 à 5 cm. Ligatures : TI, MI, NE à la l. 3. Chiffre surligné à la l. 6. Hederae. Sur la base on distingue encore des traces de lettres et une hedera. E. B -D , A. I , AMN, 56, 2019, p. 195-203 ; photo, dessin. I(oui) O(ptimo) M(aximo) | Iuno[ni] Reg(inae) | Marti Miner|uae Her|cul(i) sac(rum) |5 P. Ael(ius) Cae|rialis dec(urio) | coh(ortis) I Br|ittannic(a)e | u(otum) s(oluit) l(ibens) m(erito).

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L’officier appartennait à la cohors I Britannica (milliaria) c. R. equitata, qui stationnait à Samum. 1255) Bologa. Lors de fouilles dans le château médiéval, où elle avait été apportée du camp romain, qui se trouve à proximité. Partie inf. du ch. ép. et base en pan coupé d’un autel ou d’une base de statue, en grès : 23 × 33 × 29 cm. Lettres peu soignées : ca 3 cm. Ligature : [E]T à la l. 1. C. O , Z. C , AMN, 56, 2019, p. 205-210 ; photo, dessin. [--- coh(ors / -ortis ?) ---] ET ? coh(ors / -ortis ?) I Aelia(e ?) | Gaes(atorum) libens | posuerunt. [Ou : ------ | [coh(ors) II Hisp(anorum | e]t coh(ors) I Aelia | Gaes(atorum) libens | posuerunt. Le monument pourrait donc avoir été érigé par les deux unités présentes dans le camp de Bologa, la cohors II Hispanorum et la cohors I Aelia Gaesatorum ; ce qui dérange dans ce cas est le désaccord entre libens et posuerunt.] 1256) Sânpaul en Dacia Porolissensis, à proximité de la route Napoca - Porolissum. Lors de fouilles de sauvetage pour la construction de l’autoroute A 3, dans un sanctuaire d’une localité romaine inconnue jusque-là. Autel ou base de statue, avec couronnement et plinthe (détériorée) en pan coupé ; la partie sup. du couronnement est décorée d’une pomme de pin, d’acrotères et, entre ces éléments, de motifs végétaux : 70 × 40 × 33 cm. Lettres peu soignées : 4 à 6 cm. Ligature : AN à la l. 1. Réglure. G. C , V. R -B Ț, I. P , C. O , AMN, 56, 2019, p. 158-160 ; photo, dessin. Siluano | Gemino | Sep(timius) Veri|nus d(ecurio) co|5l(oniae) N(apocensis) pro sa|lute mea. [L’épithète Geminus exprime la double nature de Silvain, domesticus et siluester.] La localité appartient au territoire de Napoca, en raison du décurionat dans la colonie de Septimius Verinus. Date : à partir de Septime Sévère. 1257) = AE, 2012, 1237 = ILD, II, 985. Jebucu. Autel ou base de statue, en calcaire, privé de la partie dr. du couronnement, de la partie g. du ch. ép. et de la base. I. P , D. D , AMP, 41, 2019, p. 256-258, n° 2 ; photo, dessin. [I(oui)] O(ptimo) M(aximo) | [pro sal(ute)] dd§d(ominorum)à nn§n(ostrorum)à Seu(eri) | [et Ant(onini) A]ugg§g(ustorum) e[t Getae Caes(aris)à | c(iues) R(omani) et] uicani uici |5 [---]ni imp(ensa) com|[muni ?] sacrum faci|[endum curauerunt] | ------ ?

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Modification de lecture aux l. 2 et 5-6. La dédicace est faite à I. O. M. pour le salut des empereurs Septime Sévère et Caracalla et de Geta César par les ciues Romani et les uicani d’un uicus, dont le nom se cache au début de la l. 5. Les premiers a., R. Ardevan et R. Zăgreanu, tout comme S. Nemeti (supra n° 1238, p. 115-116), proposèrent le toponyme Rucconium, tandis que C. C. Petolescu (ILD) se prononça, avec plus de probabilité, pour Vlpianum. La lecture de S. Nemeti aux l. 5-6, in con|[ciliab(ulo)] sacrum p[o]s(uerunt) ou fece(runt) est erronée. Date : 198-209 p. C. 1258) Gilău. En 1999/2000, lors de fouilles dans le camp. Graffite après cuisson sur un fragment de vase rougeâtre. Lettres partiellement cursives : 0,5 à 2,2 cm. E. B -D , A. I , AMN, 56, 2019, p. 211-216 ; photos. Secat[---]. Les a. pensent à une forme du verbe secare [ce qui est peu probable. Il faut supposer un nom Secatus au génitif, qui indiquerait le propriétaire du vase. Bien qu’un hapax, un tel nom n’est pas plus étonnant que d’autres, qui suggèrent des défauts physiques ; donc, probablement Secat[i]]. 1259) = ILD, I, 513. Potaissa. Stèle en grès, avec la représentation de la famille de la défunte. S. N , ANM, 56, 2019, p. 113-115, lit à la l. 2 Dutae [solution peu probable], et à la l. 6 K(astello) Isugi [lecture inacceptable. Le texte de l’inscription, plein d’erreurs d’écriture, est le suivant : D(is) M(anibus) | Valeriae Dulae | uix(it) an(nis) XXXI titu|lun (sic) pos(uit) Volus(ius) |5 Titianus co(n)iugi pie(n)|is(simae) (coni)ugi b(ene) m(erenti) ; voir I. P , IDR, IV, 1, en cours de publication]. 1260) Potaissa. Actions votives et autoreprésentation. S. N , I. N , dans Der Stifter und sein Monument (supra n° 680), p. 284-296, utilisent les documents épigraphiques et anépigraphes connus. 1261) Potaissa. Les thermes du camp légionnaire, une monographie. Termele din castrul legionar de la Potaissa, M. B éd., Cluj-Napoca, 2019. L’ouvrage contient une présentation complète, archéologique, architecturale et épigraphique des fouilles des années 1993, 2005-2008 dans les thermes du camp légionnaire.

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S. N , p. 130-147, photos, dessins, présente toutes les estampilles sur briques et tuiles découvertes qui, pour la plupart, appartiennent à des types connus. Elles seront reprises dans IDR, IV, 1 (Potaissa et vicinia). M. B , p. 313-318, 422, photos, dessins, revient sur les deux bases de statues trouvées dans les thermes (AE, 2012, 1215-2016). [L’a. défend à tort ses anciennes lectures de la l. 3, Gallieni Aug(usti), pour §Aem(ilii) Aemil[i]a[ni] Aug(usti)à et de [§Ae]m(ilii) A[e]m[i]liani Aug(usti)à, et considère toujours que le préfet porte le cognomen Rhenus au lieu de Rhesus ; voir AE, 2012. Il soutient aussi que l’ala I Batauorum milliaria aurait été transférée de Războieni-Cetate dans le camp de Potaissa. La Dacie avait été soumise en septembre - octobre 253 p. C., tout comme les Mésies, à l’autorité de l’empereur Émilien ; voir I. P , Tyche, 29, 2014, p. 125-137.] 1262) = CIL, III, 7728 = 12555 = IDR, III, 4, 30. Doștat. Autel votif ou base de statue, en grès, privé du couronnement et de la partie sup. du champ épigraphique. S. N , ANM, 56, 2019, p. 111-113, voit aux l. 4-5 un toponyme Apal[.]nis [à tort]. [Comme le texte est plein de ligatures imprévisibles, il n’est pas justifié de renoncer à l’ancienne lecture a Palm(yre)|nis. D’autre part, la mauvaise qualité du support et de l’écriture plaide contre la provenance de Sarmizegetusa supposée par S. Nemeti.] 1263) = AE, 2018, 1341. Apulum. La dédicace à Silvain. G. V. B , B. P , Apulum, 56, 2019, p. 185-186, 190 ; photos, dessins. Siluan|o Dom|estico | u(otum) s(oluit) m(erito) |5 l(ibens) Alexan(der). [L(ibens) après m(erito) est insolite. Il pourrait s’agir d’un gentilice abrégé.] 1264) = IDR, III, 5, 1, 371. Apulum. Relecture d’une lamelle en plomb, représentant les deux cavaliers danubiens et, entre eux, une divinité féminine. Ch. ép. très détérioré. M. C , ZPE, 212, 2019, p. 301-302 ; photo, dessin. Comes tibi so(m). So à la place du sum. La nouvelle lecture assure le caractère apotropaïque du document. Voir aussi AE, 2006, 1828-1831. 1265-1279) Războieni-Cetate (Ad Batauos ?). Soixante-dix estampilles, réparties en trente-trois types, ramassées pour la plupart

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au cours des années par l’instituteur Pantelimon Popovici et qui appartiennent à sa collection. I. P , R. V , AMP, 41, 2019, p. 263-289. 1265) = CIL, III, 8074, 2 = IDR, III, 4, 78. P. 266-267, n° I/1-6 ; photos, dessins. Estampille avec cartouche rectangulaire : 2,3 × 11,2 cm. Lettres en relief : 1,8 à 2 cm. Ligature : LE. Signes de séparation. Chiffre surligné. Al(a)e I Ba(tauorum) (milliariae). L’ala I Batauorum milliaria était stationnée à Războieni-Cetate à partir de 118/119 p. C. 1266) = IDR, III, 4, 79 b. P. 267-268, n° II/1-2 ; photos, dessins. Estampille avec cartouche en forme de tabula ansata ; au milieu de l’estampille, orifice rond, dû à la tige du signaculum : 3,3 × 12,5 cm. Lettres en relief : 1,7 à 2,2 cm. Al(ae) Bat(auorum). 1267) P. 268-269, n° III/1-2 ; photo, dessin. Estampille fragmentaire, avec cartouche en forme de tabula ansata et cadre intérieur en relief ; au milieu de l’estampille, bouton dû à la tige trop courte du signaculum : ca 3,5 × 12 cm. Lettres en relief : 1,7 à 2,2 cm. Al(ae) [Bat(auorum)?]. 1268) = IDR, III, 4, 81. P. 269-271, n° IV/1-11 ; photos, dessins. Estampille fragmentaire avec cartouche en forme de tabula ansata et cadre intérieur en relief ; au milieu de l’estampille, trou provoqué par le bout de la tige du signaculum ; à la différence des nos précédents, les queues d’aronde sont inégales : 3,4 × 11,7 cm. Lettres en relief : 1,7 à 2,2 cm. Al(ae) Bat(auorum). 1269) = IDR, III, 4, 80 a ; 152, 2 = IDR, App. I, n° XII/2 = IDR, App. II, n° XCVI. P. 271-273, n° V/1-13 ; photos, dessins. Estampille avec cartouche rectangulaire, avec, à l’intérieur, une tabula ansata en relief : 4,3 × 10 cm. Lettres en relief : 2,5 cm. A(lae) p(rimae) B(atauorum).

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1270) P. 273-274, n° VI/1-7 ; photo, dessin. Estampille avec cartouche rectangulaire ; les marges latérales sont doublées à l’intérieur par des bords en relief : 2,6 × 7,5 cm. Lettres en relief : 2 cm. A(lae) p(rimae) B(atauorum). 1271) P. 274-275, n° VII/1-2 ; photo, dessin. Estampille fragmentaire avec cartouche rectangulaire, plus longue que les nos VI et le A est plus ouvert : 2,5 × 9 cm. Lettres en relief : 2 cm. A(lae) [p(rimae) B(atauorum)]. 1272) P. 275, n° VIII/1 ; photo, dessin. Estampille fragmentaire avec cartouche rectangulaire : 3,5 × 7,7 cm. Lettres en relief : 1,8 cm. Alae I [Bat(auorum) ?]. 1273) P. 275-276, n° IX/1-2 ; photo, dessin. Estampille en négatif, avec cartouche rectangulaire : 3,5 × 8,5 cm. Lettres en relief : 2 cm. Ligature : AL. Hederae. Al(ae) Ba(tauorum). 1274) = IDR, III, 4, 79 a. P. 276, n° X/1-2 (photo du second exemplaire, fragmentaire). L’exemplaire complet (X/1) a disparu. Estampille avec cartouche rectangulaire : 2,3 (h.) cm. Lettres en relief : 1,8 cm. A(lae) p(rimae) B(atauorum) N(---). Le N pourrait être l’initiale du toponyme antique de Războieni-Cetate. 1275) P. 277-278, n° XII/1. Estampille fragmentaire, avec cartouche rectangulaire, ayant, à l’intérieur, une tabula ansata en relief : 5 × 5 cm. Lettres en relief : 3 cm. A(lae) [---]. Il s’agit sans doute de l’ala I Batauorum milliaria. 1276) P. 279, n° XV/1-3 ; photo, dessin. Estampille avec cartouche rectangulaire : 4,3 × 10,5 cm. Lettres en relief : 3,2 cm. Leg(ionis) XIII. Cette estampille présente des différences par rapport aux estampilles connues d’Apulum (voir IDR, III, 6), ce qui n’implique pas qu’une vexillation légionnaire ait stationné à Războieni-Cetate. Le matériau de construction a été apporté d’Apulum.

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1277) P. 280, n° XVI/1-2 ; photo, dessin. Estampille avec cartouche rectangulaire : 3,5 × 13 cm. Lettres en relief : 2,7 cm. Leg(ionis) XIII. Cette estampille ne correspond à aucun type connu d’Apulum. 1278) P. 280-281, n° XVII/1-3 ; photos, dessins. Estampille avec cartouche rectangulaire : 3 × 11 cm. Lettres en relief : 1,8 cm. Leg(ionis) XIII. Cette estampille ne correspond à aucun type connu d’Apulum. En revanche, les nos XVIII-XXVI (p. 281-286) trouvent leurs correspondants à Apulum. 1279) P. 286-289, nos XXVII-XXXIII ; photos, dessins. Plusieurs types d’estampilles portant le nom de la legio V Macedonica. L(egionis) V M(acedonicae). Toutes ces estampilles trouvent leurs correspondants à Potaissa, d’où le matériau de construction a été apporté à Războieni-Cetate ; voir les estampilles de la legio V Macedonica dans le volume IDR, IV, 1, prêt à être publié. 1280) Micia. En 2014, pendant des labours, à ca 100 m à l’est du camp auxiliaire, donc dans la zone du uicus militaire. Autel fragmentaire en calcaire, la partie inf. du ch. ép. et la plinthe moulurées ; traces de feu secondaires : 42 × 40 × 35 cm. Lettres : ca 5 cm. M. G. B , M. V. V. S , Arheovest, 7, 1, 2019, p. 383-387. I[..] s(oluit) [et] ara(m) | p(osuit). [Le texte proposé est partiellement erroné, car la formule aram posuit exclut une formule antérieure comme [---] s(oluit). Dans la première moitié de la l. 1 doit se trouver la fin du nom du dédicant. La lecture correcte serait donc : ------ |t[u]s ou i[u]s ara(m) | p(osuit).] 1281-1283) Le culte d’Hécate. I. P , C. S , dans Limes, Economy and Society in the Lower Danubian Roman Provinces (supra n° 1146), p. 139-145, photo, dessin, donnent une nouvelle lecture d’un relief d’Hécate de Sarmizegetusa et étudient le culte de cette divinité en Dacie, en incluant toutes les inscriptions connues.

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1281) = IDR, III, 2, 365. Sarmizegetusa. P. 139-145. Circonstances de la découverte inconnues. Transporté vers 1912 au Collège Kuun de Orăștie (Broos) et en 1926/1927 à Cluj ; retrouvé en 2017 par C. Szabó dans l’École Apáczai de Cluj. Relief en marbre avec le coin sup. g. et la surface de la sculpture détériorée par endroits : 45 × 30 × 2 cm. Le relief représente la déesse Hécate triformis vêtue d’un chiton et d’un apoptygma. Sur la tête elle porte un kalathos et dans les mains elle tient un poignard et des torches allumées, orientées vers le haut et vers le bas. L’inscription se trouve sur le bord inférieur, haut de 7 cm. Lettres de mauvaise qualité : 1,5 à 2 cm. Fl(au)ia Reuocata de(ae) p(raesentissimae) placi|d(a)e ex uoto posuit. La première lettre de la l. 1 a été tracée comme un F et la deuxième comme un I. Des confusions identiques sont présentes dans tout le texte. Il est donc tout à fait possible que le gentilice de la dédicante soit en réalité (A)elia, comme nous l’avaient suggéré F. Matei-Popescu (verbalement) et C. C. Petolescu (SCIVA, 71, 3-4, p. 336-337, n° 2120). 1282) = IDR, III, 2, 347. Sarmizegetusa. P. 151-153 ; photo. En 1971, sur la hauteur Dealul Selei, près de Sarmizegetusa. Relief en marbre : 14 × 25 × 4 cm. Un grand chien, orienté vers la droite, occupe environ trois quarts de la scène. Au dos du chien semble être attachée, en position horizontale, la partie sup. d’un corps féminin allumant un autel. L’inscription a été gravée sur le bord inf. Lettres peu soignées : ca 1 cm. Euhemer(us) pro salute Antonini | fili(i) sui. Lecture identique. C’est la signification de la scène qui avait échappé jusqu’ici. La riche documentation sur les rapports entre les chiens et Hécate suggère que le relief de Sarmizegetusa représente justement la dualité de la divinité, exprimée par un être mi-femme, mi-chien. 1283) = AE, 1959, 333 = 1965, 277 = IDR, II, 144. P. 145-146, n° 1. Cioroiu Nou. Relief votif en marbre représentant Hecate triformis entre deux autels, vêtue d’un chiton et d’un apoptygma et portant sur la tête un polos : 19 × 15 × 5 cm. Lettres : 1,5 cm. Domna Pla|cida Val(erius) M(---) ex u(oto) | uotum.

L’ancienne lecture à la l. 2 était Val(---) MEXY, avec la supposition d’un nom comme Μεῖξις ou Μειξίας. L’abréviation du cognomen n’a pas de quoi surprendre, car le dédicant devait être connu ; et de pareilles plaques étaient d’habitude fixées devant la propre porte des dédicants. De plus, la formule votive a été doublée.

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1284) Sarmizegetusa. En compagnie d’un groupe de pièces trouvées illégalement à l’aide de détecteurs de métaux et achetées en 2004 par le Musée National d’Histoire de Transylvanie de Cluj-Napoca. Petit fragment de la partie centrale d’une plaque en bronze écrite : 7,3 × 4 × 0,85 cm. Lettres : 1,2 à 1,3 cm. E. B -D , S. N , dans The Roman Provinces - Mechanisms of Integration (supra n° 1211), p. 167-177 ; photo, dessin. ------ | [dum intra fines | ...]ci[... ? | utique ex] isde[m causis dies | diffindat]ur di[ ffis(s)us sit | utique si ne]q[ue diffi(s)um e | lege neque iudicatum sit ...] | -----Les a. se sont servis des lois municipales connues, avant tout de la lex Malacitana, afin de proposer un texte. [Il est évident que les restitutions sont hypothétiques, avant tout parce qu’on ne connaît pas la longueur des lignes, qui normalement devrait être plus grande. L’hypothèse qu’il s’agit d’un fragment de la lex coloniae Sarmizegetusae est pourtant raisonnable. Malheureusement, nous ignorons le lieu de découverte du fragment. Date : vers 108/110 p. C., date probable de la fondation de la colonie.] 1285) = AE, 1914, 112 = IDR, III, 2, 355. Sarmizegetusa. Circonstances de la découverte inconnues. Transporté vers 1912 au Collège Kuun de Orăștie (Broos) et en 1926/1927 à Cluj ; retrouvé en 2017 par C. Szabó dans l’École Apáczai de Cluj. Angle inf. dr. d’une plaque en marbre : 32 × 41 × 6 cm. Ch. ép. avec cadre mouluré. Lettres : 3 à 4,8 cm ; les lettres ORVM de la l. 5 sont de petites dimensions et les deux dernières sont écrites sur le cadre. Ligatures : NI à la l. 3 ; TR, CV, OR, VM à la l. 5. C. S , AMP, 41, 2019, p. 296, n° 2 ; photo. ------ | [--- Au]g(---) | [---]NT | [---]mnis | [--- A]ug(ustalis) col(oniae) |5 patr(i) cultorum | [ex u]isu fecit | l(oco) d(ato) d(ecurionum) d(ecreto). [Le cognomen de l’Augustal pourrait être [Solle]mnis.] Il s’agit d’une base de statue élevée dans un espace public à un prêtre d’un culte oriental. Date : époque sévérienne.

1286-1288) Sarmizegetusa. Inscriptions révisées et inédites. I. P , O. Ț , F. M -P , dans Volume dédié à la mémoire de Maria Bărbulescu (supra n° 1144), p. 245-254. En étroit rapport avec les dernières recherches dans le temple palmyrénien, est revue une inscription et sont publiées deux inscriptions inédites.

DACIE

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1286) = CIL, III, 7919 = IDR, III, 2, 247. P. 245-247, n° 1, p. 253 ; photo, dessin. Deux morceaux jointifs d’une plaque en marbre fragmentaire : 36 × 32 × 2 cm. Lettres : 4,5 cm. Ponctuation. [….] et Neptuno | [deis] magnis sacr(um) | [Philo]musus Augus|[ti lib. ad]iut(or) tabul[ar(ii) |5 uotu]m s(oluit) l(ibens) m(erito).

Ancienne lecture, l. 1-2 : [Ioui] et Neptuno | [dis] magnis sacr(um). L’expression dei magni est impropre pour Jupiter. Il s’agit donc d’une toute autre divinité, probablement une divinité orientale comme, par exemple, M(agna) d(eum) M(ater). Philomusus est connu, voir infra nos 1287-1288. Date : fin du IIe - début du IIIe s. p. C.

1287) P. 247-249, n° 2 ; photo, dessin. En 2017-2018, lors des fouilles dans le temple dédié aux divinités palmyréniennes, contigu au forum uetus. Cinq fragments de la partie g. d’une plaque en marbre, s’y ajoutent deux fragments de la partie supérieure et droite de la plaque, trouvés en 2010 : ca 53 × 82 × 4,5 cm. Lettres : 5,5 à 4,5 cm. L. 1 : espace resté libre à la fin ; l. 3 : espace d’environ une lettre entre le E et le P. La plaque avait été fixée sur un monument non identifiable. Pro salu[te] d[d(ominorum) n]n(ostrorum) | Augg(ustorum) in hon[or(em) domus] | diuinae Ph[ilomusus] | lib(ertus) adiut(or) ta[bul(arii) …..] |5 ex su[o fecit]. Dans la lacune de la fin de la ligne 4 était mentionné le monument dédié par Philomusus, par exemple statuam, fontem, etc. Date : 198-209 p. C. Par conséquent, le temple palmyrénien a été construit dans l’immédiate proximité du forum vers le début du règne de Septime Sévère. 1288) P. 249-250, n° 3 ; photo, dessin. En 2008 et 2017, deux fragments épigraphiques non jointifs en marbre appartenant à la bordure supérieure d’une fontaine, trouvés avec d’autres fragments anépigraphes. La fontaine se trouvait dans le portique Est du temple, étroitement liée à l’égout qui perçait aussi bien le mur Est du temple que celui du portique. Fragment A, pourvu d’une gueule de lion qui indique le centre de la fontaine : 12 × 60 × 43 cm ; fragment B : 12 × 34 × 24,5 cm. Lettres : 4 cm. Hederae dont une par erreur entre L et I de libertus. [Philomus?]us Aug(usti) lib(ertus) [et] Regalis d(ono) d(ederunt). La reconstitution graphique suggère qu’il s’agit du Philomusus des inscriptions précédentes ; Regalis serait son fils. Date : début de l’époque sévérienne.

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L’ANNÉE ÉPIGRAPHIQUE

2019

1289-1290) Tibiscum. Relecture de deux inscriptions avec des textes en latin et en palmyrénien. A. H , R. M , N. E. G , R. J P , J. M. H , Analele Banatului, 27, 2019, p. 177-195. 1289) = IDR, III, 1, 170 = ILD, I, 218. P. 179-186 ; photos, dessin. S. S , Dacia, 25, 1981, p. 360. C. C. P , SCIVA, 32, 4, 1981, p. 611, n° 71. [D(is) M(anibus) | --- ex | n(umero) Palmyren]orum u[ixit | annis ..] ex eis mili(tauit) anni[s | --- T]hemhes frat[ri | bene meren]ti pos(uit) |5 texte palmyrénien. L. 2 conservée : ex eis [C. C Petolescu avait fait cette correction il y a quarante ans dans plusieurs publications]. Les a. donnent des précisions sur le texte palmyrénien, qu’ils traduisent « le fils de Taym[ē] ». [Date : postérieurement au règne d’Antonin le Pieux, en raison de l’existence du numerus Palmyrenorum.] 1290) = IDR, III, 1, 178. P. 186-188 ; photo, dessin. Fragment d’une inscription funéraire, en grès, dont sont conservées une lettre latine à la l. 1 et quelques lettres palmyréniennes à la l. 2 : 14 × 8 × 2 cm. Lettres : 5,4 et 1,8 cm ------ | [b(ene)] m(erenti) [p(osuit) ?] | texte palmyrénien. L. 1 : M. [Comme il s’agit de la dernière ligne du texte latin, nous avons conservé la restitution des IDR.] Dans le reste du texte palmyrénien semble se cacher le gentilice [Ae]lius. 1291) La population de Romula. M. B , Banatica, 29, 2019, p. 207-213, utilise les inscriptions connues ; elle considère Romula comme capitale de la province [le terme de « capitale » est impropre pour l’administration romaine]. 1292) Slăveni, Romula et une localité inconnue de l’Olténie. Trois timbres amphoriques romains, mis au jour dans le uicus militaire de Slăveni, dans une villa suburbaine de Romula et dans une localité inconnue de l’Olténie ; sur des anses d’amphores romaines provenant de la Mer Égée (Dr. 24) : 2,5 à 2,8 × 1,5 à 1,7 cm. Lettres : 0,4 à 0,5 cm. C. C. P , D. B , dans Volume dédié à la mémoire de Maria Bărbulescu (supra n° 1144), p. 201-210 ; photos, dessins. ∆εκίβ|αλος. Le producteur semble inconnu.

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1293) Cioroiu Nou. En 2019, lors de labours ; en position secondaire, dans la construction de la fortification. Deux fragments (le premier brisé en deux), partiellement jointifs, d’une plaque en grès : 32 × 30 × 12,5 cm et 40 × 40 × 15 cm. Ch. ép. avec cadre orné de lierre. Lettres peu soignées : 4,5 à 2 cm. Nombreuses ligatures. À partir de la l. 3, le texte est divisé en trois colonnes. D. B , Oltenia, 26, 2019, p. 124-131 ; photos, dessin. Deae Ne[mesi] | pro salute [....]. Colonne 1 : Ant(onius) Cassianus | Iul(ius) Alexsander | Tre(bius ?) Florianus | Iul(ius) Syrianus |5 Iul(ius) Cas[sius] | MVLBO[---] | M[---] | -----Colonne 2 : [---] EFIMEON | Iul(ius) Proc(u)lus | Ael(ius) A(n)tonius | Cor(---) Coscon{t}ius |5 Tit(us) Hermaius | Aur(elius) C(h)restus | Iul(ius) Valentinus | Iul(ius) Val(e)ns | IO[---]utio |10 [---]anus | [---]us | -----Colonne 3 : Ant(onius) [---] | CTSO[---] | Cassi [---] | Ant(onius) Ercul(anus) |5 Vlp(ius) Valen[s] | Non(ius) Muza[---] | Iul(ius) Victo[r] | Ael(ius) Lauiu[s] | Iul(ius) Ianuar(ius) |10 Iul(ius) Max(imus) | Au(r)eli[us ---] | -----[Il s’agit d’une dédicace pour dea Nemesis de la part d’un collège religieux, pour la sauvegarde très probablement d’un ou de deux empereurs ; par conséquent, l. 2 : pro salute Aug(usti) ou Augg(ustorum). Quant à la liste des fidèles, on peut faire les observations suivantes : — col. 1, l. 3 : le gentilice est Tre(bius), Tre(bonius), Tre(uius), etc. (voir aussi C. C. P , SCIVA, 71, 3-4, 2020, ad 2115) ; l. 6 : Me(uius ?) (Petolescu) ; — col. 2, l. 1 : la première lettre du nomen pourrait être un S et la troisième un L, donc S[i]l(ius), tandis que le cognomen est sans aucun doute Filemon ; l. 4 : le nomen est sans doute Cor(nelius) ; l. 5 : Tit(ius) (Petolescu) ; — col. 3, l. 3 : le nomen est Cas(sius), abrégé et suivi de lettres peu claires, éventuellement d’un E ; l. 6 : le nomen Non(ius) est incertain ; le cognomen Muza[---] pourrait avoir des rapports plutôt avec des noms micro-asiatiques Μουσας, Μουζος, Μουζεας qu’avec le grec Μουσαῖος ; l. 8 : Lauius semble être un nom illyrien, mais il peut s’agir aussi d’un lauius ; l. 9 : Ianuariu(s) (Petolescu) ; l. 11 : le nom est plutôt Ant(onius) (A)eli[anus ?]. Quant à la date, elle est assez tardive, mais avant la constitutio Antoniniana (nombreuses ligatures et la présence d’un seul Aurelius, col. 2, l. 6). La restitution assez probable d’Aug(usti) ou Augg(ustorum) à la l. 2 invite à proposer le règne de Septime Sévère ou de Septime Sévère et Caracalla.]

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L’ANNÉE ÉPIGRAPHIQUE

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1294) = IDR, II, 71. Drobeta. Relecture d’une inscription. D. N , Drobeta. Rimski grad na Dunavu, Belgrade, 2019 (Éditions spéciales. Académie Serbe des Sciences et des Arts, Institut des Études balkaniques), p. 103-104, n° 58 ; photo. Étude historique fondée principalement sur le corpus des inscriptions de la ville romaine la plus importante de la région des Portes de Fer. [D(is)] M(anibus). | [B?]arbiae D[--- | ---]uae[---]. Une seule lettre manque au début de la l. 2. Pour les Barbii dans les provinces danubiennes, voir J. Š , Eirene, 5, 1966, p. 117-137. L. 2-3 : D[--- | ---]uae, un cognomen e. g. Donatiua. 1295-1296) Territoire de Drobeta. Fragments de deux diplômes militaires. D. D , Banatica, 29, 2019, p. 159-168. 1295) Izvoarele, près de Drobeta. P. 159-162, n° 1 ; photos. Fragment de la tabella I : 3,1 × 2,9 × 0,1 cm. Lettres : 0,3 à 0,5 cm (extrinsecus) ; 0,4 à 0,6 cm (intus). [Imp(erator) Ca]esar diui N[eruae f(ilius) Nerua Traianus Augustus, Germa]nicus, [pontifex maximus, tribunic(ia) potes]t(ate) II[II ?, co(n)s(ul) III ?, p(ater) p(atriae), [eq(uitibus et ped]it[ibus qui militant in alis tri]bus [et cohortibus uiginti et una ? quae appel]lant[ur praetoria ? et I Claudia] noua [et II Pannoniorum ? --- et sunt in Moesia Superiore ? sub C. Cilnio Proculo ? ---]. Diplôme militaire issu probablement de la constitution du 8 mai 100 p. C. octroyée aux troupes de Mésie supérieure (CIL, XVI, 46 ; AE, 2008, 1731 ; 2014, 1644). 1296) = AE, 2005, 1304 = ILD, II, 825. P. 162-165, n° 2 ; photos. Gîrla Mare. Trouvé après 1992 par Ion Stîngă sur la rive du Danube. Fragment de la tabella I : 2,6 × 2,3 × 0,1 cm. Lettres : 0,3 à 0,4 cm (extrinsecus) ; 0,3 à 0,5 cm (intus). [equitibus et peditibus qui militauerunt in alis - et cohortibus --- et ---n]ica et [--- et ---]no[rum ? et --- et sunt in Dacia ? sub ---]. [Descriptum et recogn]it[um ex tabula aenea quae fixa est Ro]mae [in muro post templum diui Au]g(usti) ad M[ineruam]. Date : selon l’a., probablement du règne de Trajan, d’avant 114. Selon l’ancienne lecture, le diplôme appartiendrait à l’armée de Dacie supérieure et daterait du règne d’Hadrien ou de celui d’Antonin le Pieux.

MÉSIES MÉSIE SUPÉRIEURE Études et inscriptions site par site 1297) Arčar (Ratiaria). En 2014, lors de fouilles dans la zone « Babuya ». Autel en marbre, brisé à g. : 100 × 63 × 42 cm. Lettres soignées : 6,5 à 5 cm. Ligature : AV à la l. 5. I. T , ZPE, 201, 2017, p. 292-296 ; photo. Dianae | sacr(um) | T. Minic(ius) | Opimianus | [l]eg(atus) Aug(usti) pr(o) pr(aetore) | [p]rou(inciae) Moes|[ia]e Super(ioris). Le légat appartient à la famille des Minicii Opimiani, dont plusieurs membres sont connus : T. (?) Saluius Rufinus Minicius Opimianus, procurateur de la province d’Asie vers 100 p. C. (PIR2, M, 623a) ; son fils fut consul suffect en 123 p. C. et proconsul d’Afrique en 138/139 ou 139/140, son petit-fils, consul suffect en 155 p. C. ; un dernier membre a été proconsul d’Afrique en 202/203 ou 203/204 (Passio SS. Perpetuae et Felicitatis ; T. B , Early Christian Hagiography and Roman History, Tübingen, 2010, p. 305). L’écriture, le laps de temps entre le consulat et le gouvernement de la Mésie supérieure, ainsi que la liste des gouverneurs de cette province désignent le consul de 123 p. C. comme le dédicant de la dédicace à Diane. Date : 126-129/130 p. C. 1298) Scupi. En 2008, dans un grand complexe thermal du territoire. Tabella I d’un diplôme militaire, brisée en deux fragments jointifs : 10 × 13 cm. Lettres : 0,3 à 0,4 cm. M. B , Macedoniae acta archaeologica, 21, 2008-2010 [2019], p. 359-368 ; photo.

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L’ANNÉE ÉPIGRAPHIQUE

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Extrinsecus : Imp(erator) Caes(ar) diui Hadriani f(ilius) diui Traiani | Parthici n(epos) diui Neruae pron(epos) T. Aelius | Hadrianus Antoninus Aug(ustus) Pius, pont(ifex) | max(imus), trib(unicia) pot(estate) XV, imp(erator) II, co(n)s(ul) IIII, p(ater) p(atriae), | equitib(us) qui mili(tauerunt) in al(is) X(II) quae appell(antur) I | Vlp(ia) cont(ariorum) et I Thrac(um) Victr(ix) et I Hisp(anorum) | Arauac(orum) et I Cannanef(atium) c(iuium) R(omanorum) et III Aug(usta) Thrac(um) | quae est in Pann(onia) Super(iore) sub Claudio Ma|ximo item I Fl(auia) Aug(usta) Britt(annica) (milliaria) et I Thrac(um) | sag(ittaria) uet(erana) et I praet(oria) c(iuium) R(omanorum) quae sunt in Pann(onia) | Infer(iore) sub Nonio Macrino et I Claud(ia) | noua misc(ellanea) et Gall(orum) Fl(auiana) quae est in Moes(ia) | Sup(eriore) sub Egrilio Plariano et I Fl(auia) Gaet(ulorum) | quae est in Moes(ia) Infer(iore) sub Fuficio | Cornuto et Felix Moes(ica) quae est in Ger|man(ia) Sup(eriore) sub Popilio Pedone leg(atis) quin(is) | et uicen(is) plurib(us)ue stip(endiis) emer(itis) dim(issis) hon(esta) | miss(ione) per Varium Clementem proc(uratorem) cum | essent in expedit(ione) Maur(etaniae) Caes(ariensis) quor(um) nom(ina) | subscr(ipta) sunt ciuit(atem) Rom(anam) qui eor(um) non | hab(erent) dedit et con(ubium) [cu]m uxor(ibus) quas tunc | hab(uissent) cum est ciuit(as) [iis data] aut cum i(i)s | quas post(ea) dux(issent) du[m] t[a]xat singuli. Pr(idie) k(alendas) Iun(ias) | P. Sufenate Seuero [L.] Tullio Tusco co(n)s(ulibus) | Alae Gall(orum) Fl(auianae) cui praeest | M. Vlpius Marc[e]llus | ex gr[egale | ...]sio Pedica+ f. Dard(ano). | [Des]cript(um) et recognit(um) ex tabul(a) aerea |30 [qu]ae fixa est Romae in mur(o) post | [tem]pl(um) diui August(i) ad Mineruam. Intus : Im(perator) Caes(ar) diui Hadriani f(ilius) diui [Traiani Par]|thic(i) n(epos) diui Neruae pron(epos) T. [Ha]|drianus Antoninus Aug(ustus) Pius, pon(tifex) | max(imus), trib(unicia) pot(estate) XV, imp(erator) II, co(n)s(ul) IIII, p(ater) p(atriae) | equitib(us) qui mili(tauerunt) in al(is) quae sunt in Pannon(ia) | Sup(eriore) et in Pann(onia) Infer(iore) et in Moes(ia) Super(iore) | et in Moes(ia) Infer(iore) et in [Germania Superiore] quin(is) | [et] uicen(is) plurib(us)ue stip(endiis) [emer(itis) dim(issis) hon(esta)] | mis(sione) per Varium Cleme[nte]m proc(uratorem) cum | essent in expedit(ione) Maur(etaniae) Caes(ariensis) quor(um) nom(ina) | subscr(ipta) sunt ciu(itatem) Rom(anam) qui eor(um) non hab(erent) | dedit et con(ubium) cum uxor(ibus) quas tunc hab(uissent) | cum est ciu(itas) i(i)s dat(a) aut cum i(i)s quas post(ea) | dux(iss)ent dumtax(at) singul(is).

MÉSIE SUPÉRIEURE

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Diplôme issu d’une constitution d’Antonin le Pieux du 31 mai 152 p. C., octroyée aux ailes de Pannonie inferieure, Pannonie supérieure, Mésie inférieure, Mésie supérieure et Germanie supérieure qui ont participé à l’expédition de Maurétanie césarienne. L’a. lit pour le nom du bénéficiaire: [--- r]sio [-] f(ilio ?) dic[a] Fl(auia) Dard(anorum). [D’après la photo, on lit [...]sio Pedica+ f., probablement Pedicae, un patronyme. Par conséquent, il faut lire Dard(ano) : l’origine du bénéficiaire était plutôt la ciuitas Dardanorum que la colonie de Scupi, ville la plus importante de la région de Dardanie, voir RMD, IV, 247 ; AE, 2008, 1742 ; RMD, I, 55 ; CIL, XIII, 8305 ; IKöln, 369 ; CIL, III, 7223 ; V, 2894 ; VI, 32800 ; AE, 1995, 671.] Date : 31 mai 152 p. C. 1299) = AE, 1973, 473 = 2003, 1533. Hajdučka Vodenica. Nouveau commentaire de la dédicace des Portes de Fer. D. N , Studia antiqua et archaeologica, 25, 2, 2019, p. 457-464, s’intéresse à la dédicace à Hercule placée dans les gorges du Danube par les lapidarii des légions de Mésie supérieure, la IIII Fl(auia) et la VII Cl(audia). L’invocation de cette divinité par les lapidarii lors des difficiles travaux d’extension de la route dans la partie la plus étroite de la gorge ne doit pas étonner, car Hercule apparaît comme le protecteur des tailleurs de pierre et des carriers, notamment avec l’épithète Saxanus, dans les inscriptions provenant des provinces occidentales. 1300) Karataš, Kladovo (Diana). En 1980. Fragment inf. g. en marbre blanc : 38 × 47 × 24 cm. Lettres : 5,5 à 6 cm, en b. un trou secondaire. D. N , Drobeta (supra n° 1294), p. 123, n° 88 ; photo. Mentionné dans une note par M. G , M. V , G. M -V , Cahiers des Portes de Fer, 2, 1984, p. 49. [---]nus de[curio] | m(unicipii) H(adriani) D(robetensium) [---].

MÉSIE INFÉRIEURE

Généralités

1301) Chronique épigraphique de Roumanie. C. C. P , SCIVA, 71, 3-4, 2020, p. 323-364 (XXXIX, 2019). Pour la Mésie inférieure, cette chronique contient la bibliographie et les généralités (nos 2145-2166) et des inscriptions récentes ou relues (nos 2167-2178). 1302) La contribution de D. M. Pippidi (1905-1993) à l’étude des inscriptions antiques. A. R , dans Un siècle d’études sud-est européennes en Roumanie. Bilan historiographique, A. T éd., Brăila, 2019, p. 51-64. Après avoir rappelé la formation et les principaux thèmes de recherches du savant roumain, l’a. centre particulièrement son attention sur la publication du corpus d’Histria (IScM I), en 1983, et sur les liens, notamment épistolaires, de D. M. Pippidi avec L. Robert et G. Klaffenbach. 1303) Les titres honorifiques des cités grecques des rives occidentales et septentrionales de la mer Noire à l’époque impériale. A. A , dans Roman Imperial Cities (supra n° 41), p. 227-244. Avec un supplementum epigraphicum. 1304) Les liens familiaux en Mésie inférieure. A.-I. P , JAHA, 6, 4, 2019, p. 110-117, vise à donner un aperçu des types de relations familiales attestées dans cette province sur une période de trois siècles, en essayant de distinguer les habitudes propres et les spécificités épigraphiques.

MÉSIE INFÉRIEURE

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1305) L’artisanat en Mésie inférieure. G. N , Meşteşugurile în provincia Moesia Inferior, Iaşi, 2019. Dans le domaine de l’épigraphie mineure, il faut noter la production de mortaria et de lampes estampillés, ainsi que l’importante production de briques avec des estampilles militaires. 1306) Le culte de Dionysos dans les cités pontiques. R. F , Arheovest, 7, 2, 2019, p. 807-828, analyse les sources épigraphiques et archéologiques (reliefs et poteries dionysiaques). Puis il traite des fêtes et des concours des thiasoi bacchiques dans les cités pontiques milésiennes (Istros, Dionysopolis, Apollonia Pontique), des fêtes des associations dionysiaques dans les cités pontiques mégariennes (Callatis, Byzance), de la musique sacrée et des danses bacchiques. Les associations dionysiaques dans les cités pontiques apparaissent comme des groupes indépendants, s’organisant selon leurs propres règles, ayant leurs propres magistrats et leurs propres manifestations cultuelles. Mais elles imitaient constamment les pratiques de la cité. Ainsi, les décrets honorifiques émis par les associations dionysiaques de la région du Pont-Euxin sont conçus selon la forme de décrets publics ; ils rendent des honneurs particuliers aux bienfaiteurs locaux, qui avaient déjà été déclarés « bienfaiteurs de la ville » par les autorités locales. L’un des honneurs décrétés est le couronnement des bienfaiteurs de la cité à l’occasion des jours fériés de l’association. Les magistrats qui organisent et surveillent ces fêtes portent les titres de gymnasiarque et d’agonothète, à l’instar des magistrats municipaux des concours publics. 1307) Le culte de Jupiter et de Junon Regina en Mésie inférieure. L. M -B , JAHA, 6, 2, 2019, p. 42-51, analyse les témoignages du culte (trois tableaux synthétiques d’attestations épigraphiques). Il conclut que la plupart des textes proviennent de zones rurales. Il relie ce culte à la présence des communautés des ciues Romani consistentes et de l’armée romaine dans les villages de Mésie inférieure. 1308) Études d’histoire et de spiritualité chrétiennes. E. P , Studii de istorie şi de spiritualitate creştină, IV. Epigrafie, Bucarest, 2019, 896 p. Le volume (le quatrième de cette série) rassemble les contributions épigraphiques de l’a. (archéologue, épigraphiste et historien byzantiniste ; 1928-2020). Indices (noms de personnes, toponymie et hydronymie, p. 872-891) et table de concordances, p. 892-894.

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Études et inscriptions site par site 1309) Svištov (Nouae). Estampilles sur tuiles et briques de la legio I Mineruia et de la legio XI Claudia. M. D , Novensia, 30, 2019, p. 7-19, analyse les estampilles sur tuiles et briques de la legio I Mineruia et de la legio XI Claudia, récemment trouvées dans le camp de la legio I Italica à Nouae (secteur XII), comme une preuve de l’existence de centres communs de production militaire, organisés p. ex. dans le contexte des guerres daciques de Trajan (voir AE, 2018, 1388). Il revient aussi sur un tuyau en terre cuite provenant de Nouae, mais peut-être produit par un grand centre des environs de Butovo, avec un timbre in planta pedis et les lettres TRA EX difficiles à interpréter – on a pensé à un nom thrace (AE, 2011, 1124), à (figlina) Tra(nsdanubiana) ex(ercitus Moesiae) (AE, 2018, 1387), mais l’a. propose maintenant (figlina) Tra(ciae) ex(ercitus). 1310) = AE, 2015, 1212 = 2016, 1359 = 2018, 1389. Svištov. Le titulus pictus. D. O , Titulus pictus z Novae reinterpretacja [Titulus pictus de Nouae. La réinterprétation], Gniezno, 2018 (Opuscula Gnesnensia, 19). Dans une conférence de 2017 en polonais, l’a. résume ses interprétations sur le titulus pictus de Nouae, déjà publiées ailleurs (voir AE, 2016, 1359 ; 2018, 1389). 1311) = AE, 2014, 1142 ; 2017, 1207 ; 2018, 1395. Săcele (dép. de Constanţa). Origine probable d’Histria. L’inscription de Q. Iulius Vestalis. Musée de Constanţa, inv. 43479. L. B , M. B , dans Volume dédié à la mémoire de Maria Bărbulescu (supra n° 1144), p. 31-33, reviennent sur cette inscription qu’elles datent des années 18/19 p. C. L’activité de Iulius Vestalis remonte à l’époque d’Auguste (auquel se rapporte l’épisode d’Aegyssus, rapporté par Ovide, Pontiques, 4, 7, 15-54), puis à l’époque de Tibère (probablement en 15, mission mentionnée dans la même lettre, 4, 7, 1-2), probablement avec le titre de praefectus (peut-être de la rive du Danube, praefectus ripae Danuuii). La même année, Pomponius Flaccus était legatus Augusti pro praetore de la province de Mésie inférieure. 1312-1313) Nouveautés épigraphiques d’Istros. A. A , Romanian Archaeological Institute in Athens Bulletin, 1, 2019, p. 69-78. L’a. publie douze inscriptions grecques qui, bien que provenant de découvertes plus anciennes, n’ont pas été incluses dans le corpus des monuments épigraphiques d’Istros (Histria) (IScM I). Il s’agit de

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quatre inscriptions funéraires d’époque classique ou de haute époque hellénistique (nos 1-4), de trois monuments honorifiques hellénistiques (nos 5-7), d’un monument érigé en l’honneur de Septime Sévère (n° 9 = infra n° 1313), d’un catalogue fragmentaire de l’époque des Sévères (n° 10) et de quelques inscriptions fragmentaires (nos 7-8 et 11-12). 1312) P. 72, n° 8 ; photo. Fragment d’une architrave en marbre brisé en h., à g. et à dr. : 16 × 35 × 23 cm. Écriture monumentale, avec des lettres pourvues d’apices. Lettres : 6,5 cm. Musée d’Histria, inv. 177. [Αὐτοκράτορι] Καίσ[αρι ---]. Date : époque des Antonins, selon l’a. 1313) P. 72-73, n° 9 ; photo. Plaque en marbre, brisée de tous côtés : 12,5 × 17,5 × 6 cm. Lettres profondément gravées : 1 à 1,2 cm. Êta avec la barre horizontale sans liaison avec les hastes ; sigma lunaire. L. 6 : plutôt Ν (qu’il conviendrait sans doute de corriger), puis une lettre triangulaire, peut-être Δ. Musée d’Histria, sans n° d’inv. [Ἀγαθῇ Τύχῃ· | ὑπ]ὲρ τῆς το[ῦ αὐτο|κρά]τορος ν[είκης, | Λ. Σεπ]τιμίου [Σευή|5ρου καὶ σύν]παντ[ος | αὐτοῦ οἴκου κ] δ[ή|μου τοῦ Ῥωμαίων ---] | -----« À la Bonne Fortune ! Pour la victoire de l’empereur L. Septimius Severus, de toute sa famille et du peuple romain [---]. » (Traduction d’après l’a.) Commentaire de l’a. : « À en juger d’après les débris des lettres conservées, l’on a affaire à une dédicace pour l’empereur Septime Sévère. Les restitutions reposent sur un formulaire quasi commun aux nombreuses inscriptions de ce genre, dont on trouve des spécimens entre autres à Istros (IScM, I, 81-82, 87). Il est pourtant à remarquer que la tournure est incomplète et surtout qu’elle n’est pas tout à fait correcte : le mot ν[είκης] aurait dû être inséré plus bas ; il manque ensuite, après [σύν]παντ[ος αὐτοῦ οἴκου] et avant le supposé [κ] δ[ήμου τοῦ Ῥωμαίων], la formule habituelle καὶ ἱερᾶς συγκλήτου. Si l’on tient compte du fait que le fils de l’empereur, Caracalla, n’était pas encore associé à son père en tant que Caesar, l’inscription est à placer dans l’intervalle compris entre 193 et le 4 avril 196, date de l’octroi du titre de Caesar à Caracalla. Puisque le formulaire de l’inscription présente les quelques imperfections déjà mentionnées, peu compatibles avec un

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monument érigé par les autorités de la cité, il est très probable que cette stèle provient d’un village du territoire d’Istros. » Date : 193-196 p. C. [plutôt 193-211 p. C. XD] 1314) = IScM, I, 217. Istros. Révision. A. A , dans Tracii şi vecinii lor în antichitate: arheologie şi istorie. The Thracians and their Neighbours in Antiquity: Archaeology and History. Studies in Honor of Valeriu Sîrbu at his 70th Anniversary, I. C éd., Brăila, 2020, p. 68-70, n° 4. Φί[λ]ιππος Φιλί[ππου κατεσκεύασεν ἑαυτῷ | κ]αὶ Πλωτείνᾳ Ἀχιλ[λᾶ τῇ αὐτοῦ συμβίῳ, | κ]αὶ Φαυστείνᾳ, τῇ αὐ[τοῦ γλυκυτάτῃ] | uac. θυγατ[ρί uac.]. L. 2 : Ἀχιλ[λᾶ] ou Ἀχιλ[λέως] (D. M. Pippidi). « Philippe, fils de Philippe, érigea (la tombe) à lui-même et à Plotine, fille d’Achillas, son épouse, et à Faustine, sa très douce fille. » Date : 2e moitié du IIe s. p. C., d’après les noms « impériaux », Plotina et Faustina. 1315-1317) Istros. Inscriptions grecques. D. H , dans Volume dédié à la mémoire de Maria Bărbulescu (supra n° 1144), p. 225-235. 1315) = IScM, I, 67. Histria. P. 225-226, n° 1 ; photo. Lettre du légat Tullius Geminus. Nouveau fragment qui complète les l. 51-57 en bas à gauche : 13 × 9,5 × 7,8 cm. Τούλλιος Γέμινος uac. πρεσβευτὴς καὶ ἀντιστράτηγ[ος] |50 Τιβ﹙ερίου﹚ Κλαδίου Καίσαρος Σεβ﹙αστοῦ﹚ uac. Γερμανικοῦ Ἰστριανῶν | ἄρχουσιν βουλῇ δήμῳ χαίρειν. οἱ πρέσβεις ὑμῶν ∆[ημή]|τριος, Χαβρίας, Χαιρήμων, ∆ημήτριος, Αἰσχρίων, Ὠτακ[ί]|λιος, Μειδίας, ∆ιονυσόδωρος, Ἡγ[ησ]αγόρας, Ἀρισταγ[ό]|ρας, Μεν[έχαρμ]ος ? ἐντυχόντες μ[οι ἐν] Τόμει τὸ ψήφισμα [ὑ]|55μῶν ἐπ[έδοσαν κ]αὶ εἰς τὸν Σ[εβα]στὸν ἡμῶν ἐ[πιδειξάμε]|νοι εὔ[νοιαν συν]ήσθησαν ἐπ[ὶ τῇ] ἡμετέρᾳ ὑ[γιείᾳ καὶ παρ|ο]υσ[ίᾳ σπουδεοτά]την ποιησάμενοι τὴ[ν περὶ ὧν ἐνετείλασ|θε αὐτοῖς ὁμειλίαν· ἐ]πιγνοὺς οὖν κτλ. | -----1316) = IScM, I, 180. P. 226-227, n° 2 ; photo. Améliorations de l’espace perdu (lacune ; côté droit) de l’inscription en l’honneur de Karpos. K. M , Dacia, n. s., 58, 2014 (= AE, 2014, 1132), p. 167-169, n° 13, remet en cause les restaurations antérieures. Selon D. Hălmagi, μητρόπολις, à la dernière ligne, est un complément convaincant,

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mais une ambassade pour Tomis est vraiment surprenante (« etwas befremdlich »). Par conséquent, un personnage d’une telle distinction était plus susceptible d’être loué pour une ambassade auprès de l’empereur. La suggestion de lecture de D. Hălmagi est la suivante : Κάρπος Ἀρτεμιδώρου τοῦ ἀ[ρχι]ερέω[ς καὶ ποντάρχου ? ---] | uac. εὐθηνιάρχου καὶ πολλάκις ἐν [ταῖς ἀφορίαις τοὺς πολίτας καὶ τοὺς | --- ἐνοι]|uac.κοῦντας ξένους θρέψαντος [καὶ πάσας ἀρχὰς τε καὶ λειτουργίας προ|uac.θ]ύμως ἄρξαντος καὶ πρεσβ[εύσαντος πλεονάκις εἰς Ῥώμην παρ’ ἑ]|5uac.[α]ὐτ[οῦ καὶ ἐν τῇ μ]ητροπ[όλει Τόμει ? ---] | -----1317) = IScM, I, 215 + 230. P. 227-228, n° 3 ; photo. Les deux fragments d’inscriptions, publiés séparément, font partie du même album. Dimensions totales : 17,5 × 15,5 × 9,3 cm. Liste de noms. ------ | π[ρο]στάτ[αι ? ---] | Αὐρ﹙ήλιος﹚ Χρυσάων ΣΟ [---] | Αὐρ﹙ήλιος﹚ Ἀριστόν[εικος ---] | ἱερεῖς Αὐρ﹙ήλιος﹚ Χρῆ[στος ---] |5 Αὐρ﹙ήλιος﹚ Ἀσκληπ[--- | Ο]ὔλπιος Π[--- | ---]ς Πρό[κλος ? ---] | -----1318) Istros. Un notable au nom martelé. C. C. P , Pontica, 53, 2020, p. 407-411. Dans deux inscriptions d’Istros, le nom d’un notable, ποντάρχης, ἀρχιερεύς et λογιστής, apparaît martelé (IScM, I, 178-179). Parmi les fonctions de ce personnage anonyme, celle de λογιστής attire l’attention. Elle évoque le cas de T. Antonius Alfenus Arignotus (CIG, 3497 = ILS, 8853 = TAM, V, 2, 925 = IDRE, II, 383, Thyateira, Lydie), qui, tout en effectuant sa deuxième milice équestre, remplit également la mission de curateur des finances de plusieurs villes de Mésie inférieure : λογιστής… τῆς [Ἰσ]τριανῶν πόλεως καὶ Τροπησίων καὶ [Ἀπ]ολωνείας. Deux inscriptions, également de Thyatire (CIG, 3484 = IDRE, II, 382), mentionnent une tâche inhabituelle ‫ ׃‬ἐπίτροπος Σεβαστοῦ ἄρκης Λιουιανῆς. Ce personnage est à identifier à Laeuianus Callistrati f., notable de Thyatire, dont le nom apparaît martelé dans une autre inscription de la même ville ‫׃‬ 〚Λαιβιανὸς〛 τοῦ Καλ[λι]στράτου (TAM, V, 2, 983). Il s’agit d’une charge spéciale, probablement créée par Septime Sévère après les proscriptions ordonnées contre les partisans de son adversaire, C. Pescennius Niger. Il est possible que le personnage au nom martelé dans les deux inscriptions d’Istros soit aussi une victime collatérale des persécutions de Septime Sévère, après la défaite de son rival. 1319) Tomis. Notes épigraphiques IX. A. A , dans Volume dédié à la mémoire de Maria Bărbulescu (supra n° 1144), p. 211-221.

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Cette nouvelle série de notes épigraphiques (numérotation suivant la série précédente, voir AE, 2018, 1392-1394) reprend trois inscriptions de Tomis (présentées déjà dans le tome récent, IScM, VI, 2, nos 4-5, 27). Et, l’a., p. 219, donne une nouvelle édition de l’inscription IScM, VI, 2, 19. IScM, VI, 2, 27 (Musée du Louvre). P. 216-218, n° 36 ; photo. L’inscription fait connaître trois nouvelles mentions de pontarque et livre une nouvelle attestation de l’épithète κοιν[οσώστης] (« sauveur du koinon »). 1320) = IScM, II (= VI, 2), 331. Tomis. A. A , Pontica, 52, 2019, p. 299-306 (numérotation suivant la série précédente). P. 304, n° 42. Mihail Kogălniceanu (terr. de Tomis). Inscription funéraire d’une femme : Ἰουλία Ε[---]. 1321-1324) Tomis. Quatre inscriptions de l’époque des Sévères. A. A , dans Homo omnium horarum. Symbolae ad anniversarium septuagesimum professoris Alexandri Podosinov dedicatae, A. B , C. I éd., Moscou, 2020, p. 17-24. 1321) = IScM, II, 82. P. 17-19, n° 1. Fragment d’une plaque en marbre. Anciennement au Musée des Portes de Fer à Drobeta Turnu Severin. [Ἀγαθῆι Τύχηι· | ὑπὲρ τῆς τῶν θειοτάτων αὐτοκρατό|ρων τύχης τε καὶ νείκης καὶ αἰωνίου | διαμονῆς Λ﹙ουκίου﹚ Σεπτιμίου Σευήρου Περ|τίνακος καὶ Μ﹙άρκου﹚ Αὐρηλίου Ἀντωνείνου | Παρθικῶν Μηδικῶν Ἀδιαβηνικῶν καὶ | §Π﹙ουπλίου﹚ Σεπτιμίου Γέτα ἐπιφανεστάτου | [Καίσαροςà καὶ Ἰουλίας ∆όμνης, μη|τρὸς στρατοπέδων καὶ Σεβαστῶν, καὶ | τοῦ σ]ύνπαντο[ς αὐτῶν οἴκου §καὶ --- | …...]ΡΑ ---à καὶ ἱερᾶς | συ]νκλήτου καὶ [τῶν ἱερῶν αὐτῶν στ|ρα]τευμάτων κ[αὶ κρατίστου ὑπατικοῦ | Ὀ]υεινίου Τερτ[ύλλου καὶ δήμου τῆς | το]ῦ Εὐωνύμου [Πόντου μητροπόλεως | Τ]όμεως ἱερασ[αμένου --- | ..] καὶ προστατ[οῦντος --- οἱ πε|ρ]ὶ ἱερέα βʹ ἀρχι[ερέα --- | ---]ΝΕΟΥΑΠ [---]. 1322) = IScM, II, 85. P. 19-20, n° 2. Nouvelle lecture. MAN, Bucarest, inv. L 834. [Ἀγαθῆι Τύχηι· | ὑπὲρ τῆς τύχης καὶ νείκης Αὐτοκρ]άτο|[ρος Λουκίου Σεπτιμίου Σεουήρου] Περτί|[νακος Σεβαστοῦ Ἀραβικοῦ Ἀδι]αβηνικοῦ | [Παρθικοῦ μεγίστου τε κ]αὶ αἰωνίου δια|5[μονῆς Μάρκου Αὐρη]λίου Ἀντωνείνου | [Σεβαστοῦ καὶ §Π﹙ουπλίου﹚ Σεπτ﹙ιμίου﹚] Γέταà Καίσαρος καὶ | [Ἰουλίας ∆όμνη]ς Αὐγούστης καὶ ἱερᾶς | [συγκλήτου καὶ ἱ]ερῶν στρατευμάτων uac. | καὶ δήμου Ῥω]μαίων καὶ βουλῆς καὶ δήuac.|10[μου

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τῆς μητροπ]όλεως Τόμεως uac. | [---]ν ὁ καὶ Λέων πρῶ|[τος ποντάρχης ?] ἐπὶ ἀρχῆς[---] | -----A. Avram : « La date de l’inscription est assurée par la mention comme César de P. Septimius Geta (PIR2, S, 454), dont le nom est, comme d’habitude, martelé : après peut-être l’automne 197 (et, quoi qu’il en soit, à partir de 199) et avant qu’il ne soit proclamé Auguste (209, sans doute vers septembre / octobre). » 1323) = IScM, II, 86. P. 21-22, n° 3. Stèle en marbre, brisée sur les bords et en b. Texte révisé. MAN, Bucarest, inv. L 939. [Αὐτοκράτορα Καίσαρα, Λ﹙ουκίου﹚ Σεπτιμίο]υ Σευήρου Π[ερτί|νακος Εὐσεβοῦς Σεβαστοῦ Ἀραβικο]ῦ Ἀδιαβη[νικοῦ | Παρθικοῦ μεγίστου υἱόν, θεοῦ Μ]άρκου [Ἀντωνείνου | Εὐσεβοῦς Γερμανικοῦ Σαρματικοῦ υἱ]ωνόν, [θεοῦ Ἀντωνεί|5νου Εὐσεβοῦς ἔγγονον, θεοῦ Ἁδριαν]οῦ κ[αὶ θεοῦ Τραϊανοῦ | Παρθικοῦ καὶ θεοῦ Νέρουα ἀπόγονον], Μᾶρ[κον Αὐρήλιον | Ἀντωνεῖνον Σεβαστόν ---]. En conclusion, A. Avram notait : « Stoian [l’auteur des IScM ΙΙ] s’était totalement trompé, lorsqu’il estimait que le monument avait été érigé en l’honneur de Caracalla après que ce dernier eut assassiné son frère Geta en 212. En fait, il est manifeste que Septime Sévère était encore vivant. Mieux encore, vu qu’à la l. 3 il ne reste plus d’espace pour insérer Βρεταννικοῦ μεγίστου, un titre que Septime Sévère n’obtint qu’en 210, peut-être le 31 mars, l’inscription est à placer avant cette date : en principe, à n’importe quel moment après la proclamation de Caracalla (PIR2, S, 446) comme Auguste, peut-être dès 197 (voir supra n° 1321), mais très probablement, comme dans l’inscription… de Nicopolis ad Istrum (IGBulg, II, 630), où la titulature de Caracalla est conservée de manière plus complète, à partir de 209. Je plaide, par conséquent, pour une date de 209-210 p. C. » 1324) = IScM, II, 419. P. 22-23, n° 4. Fragment d’une plaque en marbre. Bucarest, Musée National des Antiquités (MNA) - Institut d’archéologie « Vasile Pârvan », L 842. A. Avram : « La lecture de la dernière ligne conservée est fautive : j’y reconnais le génitif [Αὐτοκράτο]ρος, ensuite les lettres, ΚΑ ̣, donc Κα[ίσαρος]. Compte tenu des autres débris conservés aux deux premières lignes, j’arrive à reconstituer un monument honorifique pour Iulia Domna (PIR2, I, 663) » : [Ἰουλίαν ∆όμναν | Σεβαστήν, Αὐτοκράτορο]ς Καίσ[αρος Λ﹙ουκίου﹚ Σεπτιμίου | Σευήρου Περτίνακος ἀν]εικήτου [γυναῖκα, μητέρα | κάστρων

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καὶ Αὐτοκράτο]ρος Κα[ίσαρος Μ﹙άρκου﹚ Αὐρηλίου | Ἀντωνείνου καὶ Π﹙ουπλίου﹚ Σεπτιμίου Γέτα Σεβαστῶν] | -----1325) Nouveaux documents sur les cultes égyptiens à Tomis. A. A , D. H , Aristonothos, 15, 2019, p. 61-76. Les inscriptions les plus anciennes sont : IScM, VI, 2, 484, IIe siècle a. C. ; 152 ; 154 ; 7. Un groupe d’inscriptions date de la fin du IIe s. p. C. : IScM, VI, 2, 153 ; IScM, II, 398 = RICIS, 618-1006 ; IScM, VI, 2, 149 ; 486 ; 98 (de l’époque des Sévères). Les a. ajoutent à cette liste les noms théophores de plusieurs habitants de Tomis : Ἰσίδωρος (IScM, II, 96, l. 5, peut-être aussi IScM, II, 154 ; Σαραπίων (IScM, II, 2, l. 1 et 29, ca 100 a. C.), Σεραπίων (IScM, II, 17, l. 17 ; 21, l. 3 ; 125, l. I. 18) ; Σεραπόδωρος (IScM, II, 83, l. II. 23) ; Ἀνουβίων (IScM, II, 314). Voir infra n° 1326. 1326) = IGR, I, 621 = IScM, VI, 2, 37. P. 65-70. Fragment d’une plaque : 22,5 × 16,5 × 6,5 cm. MAN, inv. L 883. Τύχ[ηι Ἀγαθῆι | ἱερωμένης] θεᾶς Ἀγριπ[πείνης Σεβαστῆς μηνὸς | Ἀπατουρε]ῶνος ἕκτῃ πα[--- τῆς ἐκκλησί|ας ἀρχαιρε]τικῆς ἐπιμη[νιεύοντος τοῦ δεῖνος |5 τοῦ Ποσειδ?]ωνίου, uac. ἄρχ[οντες εἶπαν· ἐπειδὴ ὁ ἱε|ρεὺς Σαράπιδ]ος καὶ Ἴσιδ[ος ὁ δεῖνα τοῦ δεῖνος | εὐσεβῶς μὲν δ]ιακείμεν[ος πρὸς τὸ θεῖον, εὐνόως | δὲ εἰς τὴν πα]τρίδα, φιλ[--- | ---] θεοῖς [--- |10 ---]ΙΤΩΝ[---]. « À la Bonne Fortune ! Sous la prêtrise de la divine Agrippine Auguste, le sixième jour du mois Apaturéôn (?), [---] Untel fils de [Poseid?]onios étant président de l’assemblée d’élection des magistrats, les archontes ont fait la proposition : attendu que le prêtre de Sarapis et d’Isis, Untel fils d’Untel, éprouvant une disposition, d’une part, pieuse à l’égard de la divinité, d’autre part, bienveillante envers (notre) patrie [---]. » Le décret est daté de l’éponymie impériale (impératrice Agrippine) ; c’est la seconde éponymie impériale attestée en Scythie mineure, voir IScM, III, 46, Callatis : éponymie de Tibère. 1327-1330) Inscriptions funéraires de Scythie mineure conservées au Musée National des Antiquités (MNA) - Institut d’archéologie « Vasile Pârvan » à Bucarest. A. A , D. H , ZPE, 210, 2019, p. 108-115, présentent 12 inscriptions de provenance exacte inconnue ; ils supposent qu’elles viennent des cités grecques du Pont Gauche.

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1327) P. 109, n° 2 ; photo. Stèle en marbre, brisée en h. et en b., avec bords latéraux moulurés : 34 × 48 × 14 cm. Lettres élégantes : 4,2 à 6,4 cm. MNA, L 1520. [Ὁ δεῖνα] | Φιλίπ[που] | Μ﹙άρκῳ﹚ Κλαυδ﹙ίῳ﹚ | Ἀχιλλεῖ | τῷ ἑαυτοῦ | -----L’anthroponyme Ἀχιλλεύς est attesté à Istros et à Tomis. À la fin de l’article, dans un addendum, p. 115, les a. informent qu’ils ont constaté, au moment où ils étaient en train de corriger les épreuves, que cette inscription avait été déjà signalée (fac-sim., sans restitution) par O. H , SBWien, 77, 1874, p. 403, n° 56, et reprise par G. T , Monumente epigrafice și sculpturali, vol. 1, Bucarest, 1902, p. 432-433, n° 91 (fac-sim.), avec la restitution : [Μ. Κλαύδιος] | Φίλι[ππος] | Μ. Κλαυδ[ίῳ] | Ἀχιλλεῖ | τῷ ἑαυτοῦ | [ἀπελευθέρῳ]. Date : IIe s. p. C. 1328) P. 110, n° 5 ; photo. Plaque en calcaire, brisée de tous côtés : 32 × 56 × 13 cm. Ch. ép. en forme de tabula ansata, privée de la queue d’aronde g. Lettres profondément gravées : 2,6 à 4 cm. MNA, L 895. ------ | [..]ΘΩ[---] Κατυλλινίᾳ | [Ῥο]υφίνᾳ ζησάσ ἔτη γʹ· | [χ]αῖραι παροδῖτα. L. 1 : ou au nominatif, Κατυλλινία | [Ῥο]υφῖνα ζήσασ ; l. 3 : [χ]αῖραι pour χαῖρε. Le gentilice Catullinius est rare et se rencontre dans les régions celtiques. Date : IIe s. p. C. 1329) P. 111, n° 9 ; photo. Partie sup. d’une stèle en calcaire à fronton et acrotères ornés de demi-palmettes ; au milieu du fronton, une rosette : 42 × 46,5 × 10 cm. Le fronton et le ch. ép., effacé dans sa plus grande partie, présentent un cadre mouluré. Lettres profondément gravées : 2 à 3,5 cm. Ligature : ΝΗ à la l. 2. MNA, L 476. Ἰούλιος Καλλίμορ|φος κατεσκεύασε τὸ μνη|μεῖ[ο]ν α[ὑτῷ ζῶντι] καὶ | τῇ [γυ]νε[κὶ αὑτοῦ ?] Χρήσ|[τῃ ---]ΤΑ[---]ΤΑ|[---]ΡΗΣ | -----Selon les a., l’anthroponyme Καλλίμορφος, peu fréquent, est attesté entre autres dans le territoire de Nicopolis ad Istrum (IGBulg, II, 696 : Καλλίμορπος). L. 4 : γυνεκί pour γυναικί. Date : époque des Sévères.

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1330) P. 112, n° 10 ; photo. Fragment de la partie g. d’une stèle en calcaire : 29 × 24 × 14 cm. Lettres profondément gravées avec apices : 3 à 3,5 cm. MNA, L 1076. [Ῥ]οῦφος [τοῦ δεῖνος ζή|σ]ας ἔτη ο[.ʹ καὶ ἡ σύμ]|βιος αὑτο[ῦ ἡ δεῖνα Ἡρα]|κλέωνος ζ[ήσασα ἔτη .. |5 ἐ]νθάδε κε[ῖνται --- | ..]ΙΤΕ ἐτῶ[ν ---] | -----L. 6 : peut-être [κε]ῖτε, à condition qu’à la fin de la ligne précédente ait été ajouté le nom d’un autre défunt, par exemple le fils ou la fille du couple, enseveli(e) dans un second temps. Date : IIIe s. p. C. 1331) Provenance exacte inconnue. En 2013, dans la collection de l’école de Greci (dép. de Tulcea). Fragment d’une plaque en marbre : 28 × 19 × 3 cm. Hauteur des lettres uniforme. L. M -B , F. M -P , dans Roman Army and Local Society (supra n° 1145), p. 95-108. ------ | q(uin)q(uennalis) M. Egn[atius ---] | C. Iuliu[s ---] | q(uin)q(uennalis) C. Sulpi[cius ---] | et ob [hon(orem) q(uin)q(uennalitatis) ---] |5 q(uin)q(uennalis) L. Noni[us ---] | et ob h[on(orem) q(uin)q(uennalitatis) ---] | q(uin)q(uennalis) P. Ael(ius) Ascl[---] | et ob hon(orem) q(uin)q(uennalitatis) ---] | Ael(ius) Licinius E[---] |10 T. Flauius Iuni[---] | Q. Iulius Flori[anus ---] | C. Valerius Pri[mus ---] | Q. Manlius Ma[ximus ---] | C. Iulius [---] |15 C. Val(erius) [---] | A[---]. Album de quinquennales et de magistri canabensium de Troesmis. [L. 2 : IVLI\, l’inscription s’est brisée le long de la haste gauche du V ; l. 9, la lettre par laquelle commence le cognomen n’est pas E, mais seulement environ la moitié inférieure de la haste d’une lettre ; l. 10 : IVNI, ligature VN ; l. 14 : après le gentilice, deux autres lettres peuvent être identifiées, éventuellement TI ; l. 15 : le nom n’était probablement pas abrégé, dans la cassure on devine E, donc Vale[rius]. Enfin, à la dernière ligne, la lettre de la cassure n’est pas A, mais l’extrémité supérieure d’une haste, donc I ou plus probablement L (car après la haste, il semble avoir un espace), L(ucius ?).] 1332-1333) Halmyris. En 2019, lors de fouilles dans la forteresse, en remploi dans un mur. Deux fragments d’inscriptions. M. Z , J. K , dans Volume dédié à la mémoire de Maria Bărbulescu (supra n° 1144), p. 265-270.

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1332) P. 265-268. ; photo. Fragment de calcaire : 24 × 27 × 9 cm. Lettres : 5 cm. ------ | [---]s Aug(usti) [--- | ---] Amianus [--- | ---] cas(tra) res(tituit). L. 1 : les a. distinguent AVG, éventuellement AVGV ; il s’agit d’une inscription officielle. L. 2 : AMIANVS (avec la ligature AM ?), les a. considèrent qu’il peut s’agir du nom Am(m)ianus. [Bien que la photo ne soit pas très claire, quelques remarques s’imposent. L. 1 : AVG ou AVGG, il s’agit bien d’une inscription officielle. L. 2 : probablement la fin d’un nom, [Maxi]mianus, qui rappelle l’époque de la première Tétrarchie. L. 3 : les lettres ARES sont clairement visibles, ce qui suggère la restitution [Caes]ares. Au début de l’inscription, il devait s’agir des noms officiels des empereurs Dioclétien et Maximien, se terminant par Augg(usti), et aux l. 2 et 3 : [et Fl(auius) Val(erius) Constantius et Galerius Val(erius) Maxi]mianus | [nobilissimi Caes]ares cas[tra] rest[ituerunt]. Ce qui n’est pas une nouveauté pour Halmyris (voir AE, 1995, 1345 = 1997, 1318 b).] 1333) P. 268, n° 2 ; photo. Fragment d’une inscription funéraire : 18,5 × 18 × 5 cm. Lettres : 5 cm. ------ | [---] uix(it) an[nos | ---] me(n)se[s - | ---] fili[us ---]. Date : IIe - début du IIIe s. p. C. 1333 bis) Lomets (commune de Troyan ; Sostra). En fouille en 2016, près du castellum, couché sur le pavement de la route à proximité de son emplacement initial. Milliaire en calcaire blanc poreux presque intact (manque un éclat au sommet), partie inf. cubique pour l’insertion dans le sol (64 × 42 × 42 cm : 220 (h. totale) cm ; 156 (colonne) × 40 à 42 (diam.) cm. Initialement tourné vers la route, ch. ép. : 115 × 25 cm. Lettres : 3,5 à 4 cm, sauf dernière ligne, 6,5 et 8 cm. Musée de Troyan, inv. # AΚΠ 104. N. S , I. H , Archaeologia Bulgarica, 23, 2, 2019, p. 57-70 (sp. p. 62-67) ; photo. Milliaire signalé dans AE, 2018, 1385 à propos d’un milliaire lacunaire de Dimum. Imp(eratori) Caes(ari | §M(arco) Iu[l(io) Phi]|lipp[o] Pi[o]à | Fel(ici) Aug(usto), |5 Persico m[a]|ximo, Par|thico max(imo), | trb(unicia) pes(tate), | p(atri) p(atriae), proco(n)s(uli), |10 §et M(arco) Iul(io) Ph[i]|lippo nob[i]à|lissimo C|aesari fi|lio eius, |15 sub cura | Prastina(e) | Messalini | leg(ato) Aug(usti) pr(o) pr(aetore). M(ille) p(assuum) I. La distance indiquée n’est qu’approximative : le milliaire est situé à 300 m à l’est du castellum, et le pont sur la rivière Asamus l’est à 1 km

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au nord du castellum. Le martelage a dû être exécuté dès la mort des deux Philippes en septembre ou octobre 249 p. C. La bonne conservation de la pierre pourrait s’expliquer si sa chute est liée à l’invasion des Goths en 250-251 p. C. (qui a entraîné l’abandon de ce tronçon de la route), quoique le camp militaire de Sostra ait retrouvé une activité peu après. Ce milliaire est le seul document permettant de dater la charge du gouverneur C. Prastina Messalinus en Mésie inférieure. Date : août-décembre 244 p. C. 1334) Une communauté palmyrénienne en Mésie inférieure ? S. M , D. P , dans Festschrift für Karl Strobel zum 65. Geburtstag (supra n° 1160), p. 211-225. À propos de l’épitaphe en palmyrénien de Constanţa (CIS, 3907), les a. se demandent s’il existait une communauté de Palmyréniens en Mésie. Il est clair que le diplôme militaire CIL, XVI, 68 (découvert à Giurgiu ?) qui mentionne un préfet de cohorte originaire de Palmyre ne peut pas être versé au dossier en faveur de cette hypothèse. Néanmoins, il est probable que le défunt était un descendant d’un vétéran ayant servi dans un numerus Palmyrenorum de cette province (à Tibiscum ou à Porolissum). Un groupe de Palmyréniens était également présent à Viminacium en Mésie supérieure. La présence d’une communauté sémitique dans la ville du Pont-Euxin ne doit pas surprendre. Les découvertes épigraphiques ont mis en évidence la présence d’éléments juifs dans les villes du nord de la mer Noire, voir AE, 2014, 1161.

HORS DE L’EMPIRE Études et inscriptions site par site 1335) Olbia. Prosopographie des magistrats à l’époque impériale. M. O G , dans Advances in Ancient Black Sea Studies : Historiography, Archaeology and Religion, V. C , L. R , T. C , A.-I. P éd., Cluj-Napoca, 2019 (Pontica et Mediterranea, VIII), p. 601-619, analysent les dédicaces des stratèges à Apollon Prostatès, en étudiant la place de cette magistrature dans la carrière des notables locaux, la prosopographie des magistrats et leurs réseaux sociaux à l’époque impériale. 1336) Tanaïs. Découvert à Nedvigovka. Nouvelle publication, avec des fragments inédits, de la dédicace d’un thiase comportant la liste de ses membres. Dix fragments non jointifs d’une plaque en marbre avec un relief. Les fragments 4 et 6 ont été découverts en 1900 et en 1912, les autres lors des fouilles des années 1993, 1994, 1997 et 1998. Fragment 1 : 23,4 × 21,4 × 10,1 cm. Fragment 2 : 13,8 × 13 × 5,4 cm. Fragment 3 : 37,3 × 24,7 × 10,8 cm. Fragment 4 : 14,5 × 20,5 × 10,5 cm. Fragment 5 : 23,3 × 24,5 × 11 cm. Fragment 6 : 44,3 × 49,5 × 12 cm. Fragment 7 : 28,1 × 28,8 × 9 cm. Fragment 8 : 11,7 × 11,4 × 9,8 cm. Fragment 9 : 11,6 × 11,3 × 10,4 cm. Fragment 10 : 22,5 × 23,5 × 10,5 cm. Lettres : 2,5 à 3,6 cm. Interl. : 1,1 à 1,8 cm. A. I , S. T ’ , VDI, 79, 2019, p. 992-1008 ; photos. Musée archéologique de Tanaïs, inv. 93/750, КП301/АГ100/63 (fr. 1) ; inv. 94/2260, КП301/АГ100/100 (fr. 2) ; inv. 93/748, КП301/АГ100/64 (fr. 3) ; inv. 93/235+749, КП301/АГ100/6 (fr. 5) ; inv. 93/230 + 1043, КП301/ АГ100/1 (fr. 7) ; inv. 97/2201, КП301/АГ100/114 (fr. 8) ; inv. 98/2201, КП301/АГ100/118 (fr. 9). Musée de l’histoire des cosaques du Don à Novotcherkassk, inv. КП 4698, Арх 600. (fr. 4) ; inv. КП 3850, Арх 465, II-189 + II-191 + КП 3848, Арх 463, II-187 (fr. 6) ; inv. КП 3854, Арх 469, II-192 (fr. 10).

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Éd. : IOSPE, IV, 448 (fr. 4) ; CIRB, 1300 (fr. 4) ; A. I. B , Numizmatika i epigrafika, 1965, 5, p. 75-96, nos 7-9 (fr. 6, non réuni) ; CIRB, 1294-1295 et 1298 (fr. 6, non réuni) ; CIRB-album, 1294 ; 1295 + 1298 (fr. 6, réuni par L. A. L ’ ) ; B. B , Archäologischer Anzeiger, 1, 1995, 118, ph. 25 (fr. 7, photo seulement) ; T. M. A , B. B , Y. G. V , Eurasia antiqua, 1, p. 213-263 = T. M. A , B. B , Y. G. V , Vestnik drevney istorii, 3, 1996, 71, ph. 10 (fr. 3, photo seulement). Fragments 3-4 : ἀγαθῇ [τύχῃ· | ἐπὶ βασιλέως Τιβερί]ου Ἰου[λί|ου --φιλοκα]ίσαρο[ς | καὶ φιλορωμαίου, εὐσε]βοῦ[ς] | -----Fragments 5-6 : [--- πατέρα συν]όδ[ου ? --- | …]υγων[--- | Μ﹙ᾶρκον﹚] Οὔλπιο[ν ---] | Ἰούλιον [---] | Ζήνων[α ---] | Φαρνάκη[ν ---] | Αζιαν Σ[---] | Αρδαρον [Π]αππ[ου ---] | Πάγκαρπον Ἔρω[τος ---] | Στέφανον Ἔρωτο[ς ---] | Μᾶρκ{ι}ον Ποντικ[οῦ --- | Μη]ν[ό]φιλον Ἡρακλ[είδου --- | ---] Ἀρια[ράθου ou -ράμνου ---] | -----Fragment 7 : [---] uac.| [---]θου uac. | [---]ος uac. | [---] καὶ Οροατην | [--- Σαμου?]ήλου uac. | [---]τος τοῦ καὶ | -----Fragment 8 : [---]ΩΣ[--- | ---]ς Φ[---] | ------

Fragment 9 : [---]ς uac. | [---] uac. | [---ο]υ uac. | -----Fragment 10 : [--- Ὀμψαλακον] Θεοφ[ίλου --- | ---]λας Κικέρω[νος --- | ---] Πόθου uac. Fragment 5 : [---]ός[--- | ---]γων[ος ? --- | Μ.] Οὔλπιο[ν --- | Αἴ]λιον Ι[--- | ---]Ν[---] Vinogradov ms. Fragment 6, l. 4 : Ἰουλ[ιάδην] Boltunova ; l. 8 : [Π]απ[ου] Boltunova ; [Π]άπ[α] CIRB ; l. 9 : [---]ον Ἔρω[τος ---] Boltunova ; l. 10 : [---]νον Ἔρωτο[ς ---] Boltunova ; om. CIRB ; l. 11 : [---]ον Ποντικ[οῦ ---] Boltunova ; [---]νον Ποντικ[οῦ ---] CIRB ; 12 : [Θεόφ]ιλον Ἡρακλ[είδου ---] Boltunova. Fragment 7 : [---]ρου uac. | [---]ος uac. | [---] καὶ Οροατην | [---]ιλου uac. | [---]τος τοῦ καὶ | [---] Vinogradov ms. Fragment 10, l. 1 : [---] Θεόφ[ιλος] Boltunova ; l. 2 : [--Σά]λας Κικέρω[νος ---] Boltunova ; [---Ἀσκ?]λᾶς Κικέρω[νος ---] CIRB ; l. 3 : [Π]όθου Boltunova. Date : 1re moitié du IIe s. p. C., d’après la prosopographie et l’écriture. 1337) Tanaïs. En 1987, à Nedvigovka, découverte fortuite. Plaque en marbre blanc : 8,6 × 10,5 × 3,9 cm. Lettres : 1,3 à 1,5 cm. Sur la face antérieure (A) quatre lignes d’une inscription sont partiellement conservées. Sur la face postérieure (B), traces des lettres d’une autre inscription. Lettres : 3,8 cm.

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F. V. S -K , Antitchnyï mir i arkheologiïa / Ancient World and Archeology (Saratov), 19, 2019, p. 342-355 ; photos. Face A : [Ἐπὶ βασιλεῖ Τ﹙ιβερίῳ﹚ Ἰ﹙ουλίῳ﹚ Εὐπάτορι φιλοκαί|σαρι καὶ φιλορωμαίῳ, εὐσεβεῖ | καὶ e. g. Ῥαδα]μέζει Εὐί[ου τοῦ e. g. Ζήνω|νος, βασιλ]έως Εὐπ[άτορος χει|λιάρχῃ κα]ὶ ἐπὶ τῶν [Ταναειτῶν | τῶν κατὰ] Βόσπορ[ον ---]. Face B : [--- Ἄττ]ας Ἡ[ρακλείδου --- | --- Εὔιο[ς ∆άδα --- | ---]ω Πρ[---]. Date : (face A) 154-171 p. C. (mention du roi du Bosphore Ti. Iulius Eupator) ; (face B) 93-124 p. C. (règne du roi Sauromate Ier, d’après l’écriture). [Sur la face A, seules les restitutions [βασιλ]έως Εὐπ[άτορος] à la l. 2 et Βόσπορ[ον uel sim.] à la l. 4 sont probables. Pour le reste les parallèles font défaut et la préposition ἐπὶ devrait être normalement suivie du génitif. Sur la face B, la lecture et la restitution des noms propres ne sont pas assurées.]