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L'Année épigraphique 2022/1 (année 2019) — Notices 310 à 594 — Italie
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Notices 310 à 594

Italie Dans L'Année épigraphique 2022/1 (année 2019), pages 149 à 252 Éditions Presses Universitaires de France ISSN 0066-2348 ISBN 9782130829522 DOI 10.3917/aep.2019.0149

Article disponible en ligne à l’adresse https://www.cairn.info/revue-annee-epigraphique-2022-1-page-149.htm

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ITALIE Généralités 310) CIL, IX suppl. 1, 2 : nouveau supplément du CIL pour la regio IV (Sabini et Samnium). Corpus inscriptionum Latinarum. Consilio et auctoritate Academiae Scientiarum Berolinensis et Brandenburgensis editum. Voluminis noni supplementum. Pars prima : Regio Italiae quarta. Supplementum. Fasciculus secundus : Marrucini-Paeligni-Vestini (CIL IX 6974-7638), edidit Marco B , Berlin, Boston, 2019. Le volume est construit comme le CIL, IX suppl. 1, 1 présenté dans AE, 2018, 147. Les sites concernés sont : — pour les Marrucini : Teate Marrucinorum ; — pour les Paeligni : Pagus Interpromium, Sulmo, Pagus Lauernae, Corfinium, Superaequuum ; — pour les Vestini : Aternum Vicus, Angulus, Pinna Vestina, Aufinum, Peltuinum Vestinum, Furfo, Vicus potius quam Pagus Fificulanus, Aueia Vestina. C’est un plaisir de souligner l’exceptionnelle qualité de cette publication accompagnée de photographies et d’une carte remarquable en couleur, présentée sous forme de dépliant à la fin du volume. 311) Nouveau volume des Supplementa Italica. Le volume Supplementa Italica, n. s., 31, Rome, 2019, comprend les Supplementa de la Regio II. Apulia et Calabria. Bantia par M. C , p. 9-42 ; de la Regio XI. Transpadana. Inter Novariam et Vercellas Novaria - Inter Novariam et Aronam - Ripa Lacus Verbani occidentalis supra Aronam - Vallis Ossolae par G. M , V. P , p. 43-276 ; et de la Regio XI. Transpadana. Augusta Praetoria - Vallis

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Augustana inferior - Via Alpis Poeninae - Vallis Duriae superior par S. G B , M. B , p. 277-373. Est signalé, p. 375, le Répertoire bibliographique 10 pour l’Italie, la Sicile et la Sardaigne, rédigé par S. E , qui n’est pas imprimé mais consultable sur le site de l’Epigraphic Database Roma (www.edr.-edr.it). Voir infra nos 428-430 ; 541-571 ; 573-592. 312) Les interventions des évêques de Rome dans les diocèses voisins de l’Italie suburbicaire. V. F N , dans Studi in memoria di Fabiola Ardizzone, 1 (supra n° 19), p. 129-153, donne une synthèse sur les interventions de tous ordres des évêques de Rome dans les diocèses voisins de la Ville du IVe au VIIe s. p. C. Il s’attache en particulier aux témoignages épigraphiques qui attestent, à S. Ippolito à Porto ou sur la via Portuense, la création d’infrastructures près des tombes de martyrs (voir déjà AE, 2016, 194-196).

REGIO I Généralités 313) La vie sexuelle d’après les graffites de Pompéi et Herculanum. A. W , Rzymskie graffiti seksualne, erotyczne i miłosne z Pompejów i Herkulanum (I w. n.e.) [Les graffites romains – sexuels, érotiques et d’amour – de Pompéi et Herculanum (Ier s. p. C.)], Varsovie, 2019 (en polonais). Monographie qui, à travers la terminologie utilisée dans les graffites de Pompéi et d’Herculanum, trace un cadre détaillé de la vie sexuelle antique dans son aspect physique, mais aussi sentimental. À partir des graffites individuels, l’a. élargit son propos en le plaçant dans un contexte culturel gréco-romain, p. 7-22. Sont présentés les nombreux graffites de la région du Vésuve, leur chronologie, leur caractère, leur localisation et leur contexte, en insistant particulièrement sur leurs auteurs et sur leur présence singulière dans un contexte privé, à l’intérieur des maisons, p. 23-49. En analysant les termes relatifs à diverses pratiques sexuelles ( fellatio, irrumatio, cunnum lingere, futuere), l’a. réfléchit sur les formes d’invective et d’humour dans ce type d’inscriptions, p. 50-101. Il s’intéresse aussi aux relations homosexuelles (pedicare). Il souligne le contexte social, toujours important pour une réflextion sur l’invective, mais aussi sur la satire et sur la parodie, p. 102-123. Un chapitre est dédié à la prostitution, p. 124-162, son prix, son organisation et ses lieux ; il souligne la spécificité des graffites du Grand Lupanar à Pompéi et des autres endroits (cellae meretriciae, thermes, etc.). L’a. distingue aussi les graffites, concentrés non plus sur les pratiques sexuelles, mais sur l’amour et ses émotions, p. 163-189. Particulièrement importantes sont les considérations sur l’origine sociale des auteurs des graffites et des lecteurs potentiels. Dans l’analyse du contexte culturel, par exemple dans l’image des pathici et des cinaedi, l’a. insiste sur l’incompatibilité des définitions modernes du comportement sexuel avec le modèle gréco-romain, p. 190-229.

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Études et inscriptions site par site Latium 314) Ostie (Ostia). À propos des Fasti Ostienses pour les années 158 et 159 p. C. C. B , dans Uomini, Istituzioni, Mercati (supra n° 28), p. 259-265, photos, dessins, montre que les fragments des Fastes d’Ostie désignés comme Qc et R, comme l’inscription CIL, VI, 32321 = AE, 1999, 408, qui en fait partie aussi, peuvent être attribués aux années 158 à 160. La contribution de ces 19 lignes (lacunaires) de latin à l’histoire d’Ostie n’est pas très significative. Il est question d’un duouir dénommé Proclianus en 158, et il est clair qu’une autre personne appelée Sabinianus dans ces fragments n’a pas pu être un duouir d’Ostie. Deux hypothèses : soit cet homme a été impliqué dans un acte de munificence à la fin de la décennie 150 ; soit le texte traite d’une construction, peut-être une domus, qui tire son nom d’une personne nommée Sabinianus. 315) Ostie. Inscriptions sur mosaïque. A. L , A. P , dans Atti del XXIV Colloquio dell’Associazione italiana per lo studio e la conservazione del mosaico con il patrocinio del Ministero dei Beni e delle Attività Culturali e del Turismo (Este, 14-17 marzo 2018), M. B , C. C , M. E. E , D. M , F. R éd., Rome, 2019, p. 409-416, proposent une série de considérations sur les inscriptions sur mosaïque d’Ostie (maladresses des mosaïstes, restaurations modernes erronées, etc.), critiquent certaines lectures et hypothèses de restitution de L. B M , Ostia Speaks. Inscriptions, Buildings and Spaces in Rome’s Main Port (Louvain, 2012) – en CIL, XIV, 4549, 38a (1) [= EDR, 110860], la séquence SFC est le résultat d’une erreur d’un restaurateur ; la séquence originelle était S(tatio) C(orporis) F(rumentariorum) ; en [CIL, XIV, 4755a1 = EDR, 106985], l. 2, les a. proposent très prudemment le développement suivant : m(ilitibus) c(ohortis) s(ua) i(mpensa) ; en [EDR, 106986], Πρόκλος n’est probablement pas le mosaïste mais le gestionnaire du local cité sous le nom de [Pro]clus dans l’inscription précédente – et commentent l’onomastique présente sur ces inscriptions, en particulier les hapax Musiciolus [AE, 1989, 131a = EDR, 081300] et Sacal [EDR, 176934] qui selon Pline l’Ancien, N. H., 37, 36, désigne l’ambre grise en Égypte. En CIL, XIV, 4150 [= EDR, 165893], ils proposent d’identifier le rare cognomen Musc[losus] qu’ils rapprochent de l’aurige homonyme connu par CIL, VI, 10063, qu’il faut peut-être identifier avec l’aurige de même nom connu par CIL, VI, 10048 [l’hypothèse avait déjà été faite par M. D’A , Archeologia Classica, 53, 2002, p. 433-464 ; voir aussi A. P , dans Atti del XXV Colloquio dell’Associazione

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italiana per lo studio e la conservazione del mosaico con il patrocinio del Ministero dei Beni e delle Attività Culturali e del Turismo (Reggio Calabria, 13-16 marzo 2019), C. C , M. E. E éd., Rome, 2020, p. 280]. Voir infra n° 323. 316) Ostie. Le corpus des lieux de culte. F. V H , Regio I. Ostie, Porto, Rome, 2019 (Fana, templa, delubra. Corpus dei luoghi di culto dell’Italia antica, 6). Le volume propose un inventaire des lieux de culte de la cité d’Ostie, depuis ses origines jusqu’à son abandon, suivi de celui des lieux de culte de Portus. Les inscriptions, reproduites et traduites, sont donc replacées dans leur contexte archéologique. L’a. a fait le choix de ne pas publier d’inédits. P. 307-312, les dédicaces religieuses qu’il n’est pas possible d’attribuer à un lieu de culte connu sont répertoriées dans des tableaux. P. 313-331, une bibliographie particulièrement riche. Les planches de la fin du livre offrent 300 figures remarquables : cartes et plans, photos de monuments, de statues de divinités, d’inscriptions, de monnaies, etc. 317) Ostie. Collèges professionnels et associations cultuelles. J. S. K , dans Roman Imperial Cities (supra n° 41), p. 413-436, examine ces groupes dont au moins une soixantaine sont connus par des sources archéologiques et épigraphiques. Il scrute en détail certains des alba conservés, d’abord pour restituer les modalités de leur confection, ensuite pour mener des études prosopographiques pointues. Il concentre son attention sur le patronage et sur d’autres formes de relations sociales, telles que les banquets et les processions. Après d’autres chercheurs, il observe que, à la différence des patrons des collèges professionnels souvent choisis parmi les sénateurs et les chevaliers, ceux des associations cultuelles n’avaient pas de rang plus élevé que celui de décurion ou même de simple citoyen aisé. Trois aspects de la vie civique l’intéressent : 1) comment le patronage reliait-il les membres d’un collège professionnel d’Ostie (« non-elite Ostians ») à des personnes de rang sénatorial ou équestre et ces mêmes membres à ceux d’autres collèges (« non-elite groups ») ? ; 2) les possibilités de mobilité sociale offertes à quelques membres des collèges sont mises en évidence à l’aide d’études prosopographiques ; 3) à quel degré la participation à un collège professionnel permettait-elle d’établir une « connectivity » de leurs membres avec d’autres composantes de la société locale, telles que les associations cultuelles, sans passer par la médiation d’un patron ? L’a. explore ces divers sujets en analysant finement de très nombreux documents, en particulier ceux qui concernent les lenuncularii tabularii auxiliarii Ostienses. Les nombreuses listes de membres exposées n’étaient pas de simples documents d’archives ; elles avaient une fonction honorifique.

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318-323) Ostie. Inscriptions inédites ou revues à la lumière de nouveaux fragments. A. L , ArchClass, 70, 2019, p. 733-745. 318) = CIL, XIV, 4309 = AE, 2010, 241 + deux nouveaux fragments (= EDR, 072323). P. 733-736, n° 1 ; photo. Dans une zone comprise entre le Decumanus, viale del Sebazeo et via dei Molini. Plaque en marbre en plusieurs morceaux : 40 × 15 × 7,5 à 6,3 cm. Lettres : 8,5 à 6,4 cm. Nouvelles réserves de la Surintendance. F. V H , dans Regio I, Ostie, Porto (supra n° 316), p. 166. Inu[icto] Deo Soli | O[m]nipotenti, | Mer[cu]rio, Caelesti | Num[ini P]raesenti, | Fo[r]tu[na]e, Laribus, | Tut[ela]eque | [sa]c(rum) | [Venera]ndus. En dépit de la découverte des deux nouveaux fragments, il n’est pas possible de savoir à quelles et à combien de divinités était destinée la dédicace, car plusieurs noms peuvent être interprétés comme des théonymes ou des anthroponymes. Selon l’a., aux l. 1-3, pourrait être mentionnée la triade inhabituelle formée par Sol, Mercure et Caelestis. F. Van Haeperen reconnaît Mithra sous la dénomination Inuictus deus Sol omnipotens. Date : début du IIIe s. p. C. 319) = CIL, XIV, 4308 + un nouveau fragment (= EDR, 106211). P. 736-738, n° 2 ; photo. Sur le Decumanus, près du croisement avec la via del Sebazeo. Fragment d’une plaque en marbre : 39 × 38,5 × 3,8 à 3,6 cm. Lettres : 4,5 à 1,6 cm. Ligature : NT à la l. 3. I petit à la l. 3. Nouvelles réserves de la Surintendance. F. V H , Regio I, Ostie, Porto (supra n° 316), p. 166. I(nuicto) N(umini) S(---) | [D]oryphoriana | [Po]mpei Crescent(is) | [et Hi]larosi (serua) | [p(osuit)] p(ecunia) s(ua). Selon l’a., à la suite de la découverte du nouveau fragment il paraît difficile de considérer l’inscription comme mithriaque. En revanche, F. Van Haeperen la considère comme telle. 320) P. 738-739, n° 3 ; photo. En septembre 1919, dans les ruines à l’est de la Porta Romana. Fragment d’une plaque en marbre : 35 × 27 × 8,5 cm. Lettres : 4,2 à 3 cm. Nouvelles réserves de la Surintendance. Num[ini ---] | Mer[curio ---] | solo a[---] | Prisci C[---]. Dédicace à plusieurs divinités et mention d’un bâtiment édifié avec l’autorisation d’un personnage dont subsiste le seul cognomen Priscus.

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321) P. 739-740, n° 4 ; photo. Trois fragments jointifs d’une plaque dont deux trouvés respectivement dans le Sérapeum et dans le Decumanus entre la via dei Molini et le Forum : 32 × 46,8 × 2,9 à 2,3 cm. Lettres : 9,5 à 8,5 cm. Nouvelles réserves de la Surintendance. [Ioui Sera]pi | [T. Statilius Taur]ianus [ded(it) ?]. Selon l’a., le dédicant pourrait être T. Statilius Taurianus mentionné dans AE, 2004, 366. 322) = AE, 1948, 24 + un nouveau fragment = EDR, 073666. P. 740-742, n° 5 ; photo. À côté du sacellum d’Attis. Fragment : 13 × 17 × 16 cm. Lettres : 1,4 à 1 cm. Nouvelles réserves de la Surintendance. [Genio] dendro|[phorum] Ost(iensium) Q. Cae|[cilius] Fuscus, ar|[chigal(lus) co]lon(iae) Ost(iensis) | [im]ag(inem) Crispinae §Aug(ustae)à | [ex] arg(enti) p(ondo) III et clipe|[u]m aereum et sign(um) | [Ph]ryg(is) dend(rophoris) Ost(iensibus) d(ono) d(edit). | [D]edicauit et dedit | [sing]ul(is) sportul(as) (denarium) I. Dédicace de Q. Caecilius Fuscus, archigalle du culte de Cybèle, au Genius des dendrophores auxquels il offrit un buste en argent de l’impératrice Crispine d’un poids de trois livres, un bouclier de bronze et un signum Phrygis. À l’occasion de la dédicace, Q. Caecilius Fuscus, connu par deux autres inscriptions d’Ostie (CIL, XIV, 34-35), distribua un denier à chaque membre du collège. Date : 191-192 p. C., en raison du martelage du terme Augusta à la l. 5, qui fut peut-être réalisé entre l’exil et la mort de Crispine. 323) = CIL, XIV, 4283 + un nouveau fragment = EDR, 106124. P. 742-743, n° 6 ; photo. En 1939, sur le même site de la via della Fortuna Annonaria : 32,5 × 29,7 × 6,5 à 4 cm. Lettres : 5,2 à 4,9 cm. N surligné à la l. 4. Nouvelles réserves de la Surintendance. [Fort]unae | [Aug]usti | [---]nic(us) | [Caesari]s n(ostri) | [ser(uus) ? ---] | -----Dédicace faite probablement par un esclave impérial. 324) Ostie. Insula IV, xv, 2. Thermes de Musiciolus, frigidarium. Lors de sondages en 2017. En remploi dans la plinthe en marbre. Plaque de marbre portant un cadre, brisée en deux fragments jointifs – le plus petit a été retrouvé en remploi dans le pavement du vestibule des thermes –, et mutilée de tous côtés, sauf en h. : dimensions non indiquées.

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A. M , S. D T , E. R , dans Atti del XXIV Colloquio dell’Associazione italiana per lo studio e la conservazione del mosaico (supra n° 315), p. 375-384 ; photo. [--- ? Q]uintae feminae ca[---] | -----Le remploi a été effectué dans la 2e moitié du IVe s. p. C. 325-327) Trois inscriptions d’Ostie. L. B , SEBarc, 17, 2019, p. 23-30, publie deux inscriptions provenant de ventes aux enchères récentes et une troisième conservée au Broad Art Museum de l’Université de l’État de Michigan. 325) P. 24-25 ; photo. Provenant d’une collection privée anglaise. Vendue à Londres, le 9 novembre 2018, par Bertolami Fine Arts Ltd. Plaque quadrangulaire en marbre blanc, brisée en bas : 18,5 × 25,5 cm. Lettres ornées. [M gravé en caractères plus petit après un grand uacat à la fin de la l. 5.] Ponctuation. Traces de réglure. D(is) M(anibus). | A. Egrilio Ag|athopo f(aciundum ?) c(urauit ?) A. | Egrilius PTRDC |5 uac. M. Le défunt, s’il ne s’agit pas de la même personne, est homonyme d’un autre affranchi (CIL, XIV, 959), et d’un autre individu [AE, 2017, 153]. L. 4 : les lettres PTRDC sont séparées par des points. Elles pourraient recouvrir un sigle ou le cognomen du dédicant. L’a. suggère la possibilité de les développer en p(a)tr(i) d(ulcissimo) [et] c(arissimo) suivi de l’indication b(ene) m(erenti) dont la lettre B se serait trouvée à la fin de la l. 4 dans la petite partie manquante du support. Les points seraient une erreur du lapicide liée à la décision de graver seulement les consonnes par manque de place. Dans ce cas, l’absence du cognomen du dédicant poserait problème à l’époque considérée. L’inscription semble antique en dépit des difficultés signalées. Date : IIIe s. p. C., d’après l’écriture et le formulaire. 326) = CIL, XIV, 681 = EDR, 151504. P. 26-28 ; photo. Provenant d’une collection privée allemande. Vendue à Munich le 18 décembre 2018 par Gorny & Mosh GmbH. Considérée jusqu’à présent comme perdue. Plaque rectangulaire en marbre blanc : 24,5 × 18,5 cm. Lettres ornées avec peinture moderne. T long à la l. 2. Traces de réglure. [Hedera à la l. 1 entre D et M.] D(is) M(anibus). Axsiliae (sic) Tigridi | filiae optimae, | quae u(ixit) a(nnos) XXI, m(enses) VI ; |5 fecit L. Axilius | Parthenopeus.

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Le gentilice Axilius est rare et, à Ostie, attesté une seule autre fois. Le cognomen Tigris, rare lui aussi, est porté par des individus de sexe masculin ou féminin. Il rappelle sans doute le grand félin africain et asiatique, plutôt que le fleuve de Mésopotamie, comme l’indique la fiche du catalogue de vente. Le cognomen du dédicant est rare lui aussi : il rappelle le nom de Parthénopée, héros arcadien, fils de Méléagre et d’Atalante. Date : Ier - IIe s. p. C., d’après l’écriture et le formulaire. 327) P. 28-30 ; photos. Conservée à l’Ely and Edythe Broad Art Museum de l’Université de l’État de Michigan. Plaque quadrangulaire en marbre blanc : 29,6 × 28,2 cm. Lettres légèrement ornées avec traces de peinture rouge antique. Ligatures : TI à la l. 2 ; PH à la l. 5. D(is) M(anibus). | A. Egrilio Niceroti | et Egriliae Helene, | matri eius, |5 A. Egril(ius) Nicephor, | pater, fecit. Egrilius Nicephor est le père et le mari des deux défunts ; tous les trois sont des affranchis. L’épitaphe d’un autre A. Egrilius Nicephor a été publiée récemment [AE, 2018, 273]. 328) = EE, IX, 623a = EDR, 109799 ; photo. Lanuvio (Lanuuium). La porticus. M. T. D’A , C. L , ArchClass, 70, 2019, p. 619-650. Grâce à la redécouverte de l’inscription, conservée au British Museum, il est possible de corriger la lecture de la l. 3 : la présence d’un trait horizontal après le N permet d’exclure la restitution traditionnelle Iun[onis] et donc une relation possible entre la porticus mentionnée à la l. 2 et le temple de Iuno Sospita. Selon les a., la porticus, située sur la colline S. Lorenzo, ferait partie du forum de la cité, et non du temple. 329) = CIL, XIV, 2161 = EDR, 144087. Ariccia (Aricia). Le propriétaire de la villa. B. C , ArchClass, 70, 2019, p. 353-395, suppose que l’affranchi impérial Agathyrsus, dédicant de l’inscription, n’est pas le propriétaire de la villa, qui était vraisemblablement une résidence impériale d’après le mobilier trouvé. 330-331) Via Latina. Avant 2016, à Grottaferrata, dans une collection privée. D. K , ZPE, 211, 2019, p. 257-258. Catalogue Bertolami Fine Arts, Asta 22, Rome, 20.05.2016, lot 34.

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330) P. 257-258. Stèle en marbre, arrondie en h., brisée obliquement en b. : hauteur ca 43 cm. Mise en page soignée, centrée. Ponctuation. M. Papiri M. l. | Priami. | In f(ronte) p(edes) XXIV, | in ag(ro) p(edes) XII. Cette stèle est de même facture que CIL, VI, 38995 = AE, 1991, 160, provenant du même lot, mais elle est mieux conservée. La largeur de l’aire funéraire, 24 pieds, est supérieure à la moyenne. Date : fin de la République, par comparaison avec CIL, VI, 38995. 331) P. 258. Plaque en marbre, brisée de tous côtés, sauf en h. : 58 × 55 × ? cm. Lettres peu soignées, peu profondément gravées. Mise en page centrée à la l. 2. [© ?] Heraclius SE[© ?] | fecit. L’a. propose se [uiuo ou uiuente]. Il pourrait s’agir d’un esclave ou, si l’on suppose la présence d’un court gentilice au début de la l. 1, d’un homme libre [dans ce cas, très probablement un affranchi]. 332) = CIL, XIV, 2808 + VI, 28332 [= EDR, 154880]. Gabies (Gabii). Rapprochement de deux fragments d’une plaque en marbre. G. O , BMMP, 37, 2019, p. 148-149. Octauiae C. f. | Stratonices | matri | Fl(auia) Variane. Noter la variation génitif - datif. Date : IIe s. p. C. 332 bis) = EDR, 172349. Gabies. En 2016, lors de fouilles dans une couche de colluvion. Fragment d’une plaque en marbre retaillée pour remploi : 25 × 51 × 2 cm. Lettres : 6,5 cm. A. C. J , Epigraphica, 81, 2019, p. 669-675 ; photo. [---] seuiri A[ugustales --- | --- IIIIuiris] quinquenn[alibus ---]. Seconde attestation des quattuoruiri quinquennales à Gabii. L’inscription atteste l’importance et la prospérité des seuiri Augustales. Date : Auguste - Hadrien. 333-336) Préneste (Praeneste). Les Julio-Claudiens dans les inscriptions. M. G. G C , dans Philobiblos (supra n° 22), p. 387-405, photos, note le haut pourcentage d’inscriptions relatives à Auguste et aux Julio-Claudiens par rapport aux autres inscriptions impériales (CIL, XIV,

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2910 b ; 2898 = ILS, 3787 ; 2899 = ILS, 3788 ; 2911 ; 2964 ; 3017 ; infra nos 333-336). Tous ces textes témoignent de la précoce et profonde adhésion des Prénestins à la nouvelle idéologie impériale. 333) = CIL, XIV, 2910 a. P. 389-390 ; photo, dessin. M. G. G C , Supplementa Italica. Imagines. Supplementa fotografici ai volumi italiani del CIL Latium Vetus I (CIL XIV ; Eph. Epigr., VII e IX). Latium vetus praeter Ostiam, Rome, 2005, n° 705. [L. Ca]esari A[ug]usti f. Diui [nepoti] | princ[ipi] iuentu[tis] | auguri [c]o(n)s(uli) desig[nato | decu]rio[nes] populus[que | pat]rono. Inscription en l’honneur de Lucius César. Elle est à dissocier de CIL, XIV, 2910 b qui concerne Tibère César. Date : 2 a. C. - 2 p. C. 334) P. 396 ; photo. Autel. Au-dessus d’une guirlande, flanquée de deux cornes d’abondance, niche ronde avec buste d’Auguste dont il reste de la couronne radiée les trous de fixation autour de la tête. Sur les autres côtés, guirlande et cornes d’abondance. N. A , Il Museo Archeologico Nazionale di Palestrina. Le sculture, Rome, 2002, p. 243 249. Diuo Augusto sacrum. Date : règne de Tibère. 335) P. 393-394 ; photo. Vers 1885-1889, dans le dallage de la cathédrale. Fragment d’une plaque : 25 × 19 × 7,5 à 8 cm. Lettres : 7 cm. II surligné. ------ | [---]+[--- | --- | --- tribun]icia | [potestate - ?, co(n)]s(uli) II | -----Dans le cadre des hommages rendus aux membres de la domus julio-claudienne, l’a. envisage que le personnage honoré est Drusus le Jeune qui obtint son second consulat en 21 p. C. 336) = CIL, XIV, 2995 + 3017. P. 398-400 ; calque de 3017. Lettres claudiennes pour les V aux l. 2 et 3. Sex. Pomp[eius Sex. f. --- Sedatus] | trib(unus) mil(itum), IIuir [qui]nq(uennalis), fla[men] | diui Aug(usti), Neronis et Drusi Ca[esarum] | praefectus, testamento H++[---] | Pompeia Mummi [ux]or Sedat[i filia | ---] summa porticum mar[morauit ornauit] | ------

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Commémoration de travaux édilitaires exécutés par la volonté de Sex. Pompeius Sedatus qui a été préfet des fils de Germanicus, Néron et Drusus. La fille du chevalier a complété le don de son père fait par testament. Date : règne de Claude. 337) = AE, 1904, 110 = EDR, 072005. Préneste. En 1903, dans la vigne de Carlo Sbardella, près de l’église Sainte Marie de l’Aigle. Deux fragments jointifs d’une plaque en marbre dont subsiste une portion de la marge gauche : 23 × 24,5 × 6 cm. Lettres : 5,5 à 3,5 cm. Un troisième fragment est perdu. Tivoli, dans les réserves du sanctuaire d’Hercule Vainqueur. M. G. G C , dans Una lezione di archeologia globale (supra n° 28 bis), p. 341-344 ; photo. P. Ve+[---] | Pup(inia) +[---] | Attian[o ? ---] | co(n)s(uli), po[nt(ifici) ? ---] | -----L’inscription fait connaître un Vehilius membre de l’ordre sénatorial entre la fin du Ier s. et la 1re moitié du IIe s. p. C. La tribu Pupinia suggère qu’il appartenait à une ancienne famille locale. Il pourrait être un successeur des sénateurs Vehilii d’époque augustéenne. 337 bis) Préneste. Lieu et circonstances de la découverte inconnus. Fragment d’une plaque épaisse en calcaire local, décoré d’une frise dorique dans la partie sup. (un triglyphe entre deux métopes ornées d’un motif floral) : 32,4 × 42 × 25,7 cm. Bandeau inscrit : 11 cm. Lettres : 7 à 6,8 cm. Ponctuation. Museo Diocesano Prenestino di Arte Sacra. D. N , dans Una lezione di archeologia globale (supra n° 28 bis), p. 345-350 ; photo, reconstitution graphique de la base votive. [- ca 2 - S]aufeies A(uli) [ f. ---]. Au moins deux Saufeii dédicants avec leur filiation dont les prénoms devaient se trouver sur le bloc adjacent à gauche ; l’a. reproduit le dessin (dû à Valnea Santa Maria Scrinari) d’un fragment d’angle à frise dorique, non conservé, qui porte sur le bandeau les lettres A et C séparées par une ponctuation, tandis que le C est suivi d’une autre ponctuation. Des deux frères Aulus et Gaius Saufeii l’aîné aurait reçu le prénom du père. S’il s’agissait d’une paire de frères magistrats, les termes pr(aetores), aid(iles) ou q(uaestores) pouvaient suivre la filiation. Au cas où le fragment perdu n’appartiendrait pas à ce monument (les signes de ponctuation sont de style différent), on pourrait penser à deux dons distincts de la part des mêmes frères. Le monument a été dédié dans le sanctuaire de Fortuna Primigenia ou dans un autre contexte (sacré ou civil) de la cité. Date : fin du IIe - début du Ier s. a. C., d’après le décor.

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337 ter) = AE, 1901, 183. Mentana (Nomentum). La tablette de malédiction opisthographe. F. L , D. U , Epigraphica, 81, 2019, p. 421-469 ; photos (pour la première fois). Les a. analysent et commentent ce texte qui concerne d’un côté Malc(h)io Niconis, de l’autre Rufa pu(b)lica. Contre le premier, l’auteur de la malédiction s’en prend non seulement à sa santé – il mentionne 19 parties du corps à malmener –, mais aussi à son statut économique et social ; contre la seconde, l’imprécation porte exclusivement sur son corps, particulièrement sur ses organes sexuels. La defixio vise le couple. L’a. s’interroge sur le rôle des esclaves (17) et des affranchies (23) publiques connues par 38 inscriptions (tableau, p. 433-435). Aucun métier n’est mentionné pour ces femmes, aussi l’a. suppose-t-il que leur tâche essentielle était la reproduction et l’accroissement du nombre des esclaves des cités.

Latium adiectum 338) Atina. Les indications pécuniaires dans les inscriptions. G. M , dans Le epigrafi della Valle di Comino (supra n° 207), p. 65-72, passe en revue chronologiquement (fin du Ier s. a. C. - IIIe s. p. C.) les sept inscriptions qui mentionnent des évergésies ou des dépenses publiques (CIL, X, 5055 = ILS, 5349 ; CIL, X, 5074 = ILS, 5367 ; AE, 1981, 210 ; CIL, X, 5056 = ILS, 977 ; CIL, X, 5067 ; 5066 ; 5064 = ILS, 2667). 338 bis) Atina. Les femmes dans les inscriptions. C. P , dans Le epigrafi della Valle di Comino (supra n° 207), p. 103-126, commente brièvement les inscriptions où figurent des femmes – des impératrices aux gens de métier, en passant par les évergètes, les prêtresses et les membres de l’élite locale. 339) = AE, 1973, 178. Casino (Casinum). Proposition de restitution. C. M , dans Le epigrafi della Valle di Comino (supra n° 207), p. 179-182 ; photo. ------ | [II]uir i(ure) d(icundo) | [sibi et] L. Annio Princip[i | liberto ?] suo et Paccia[e | ---] et Obsequ[e]nt[i | filio ? L. A]nni Principi[s | arbitratu ?] Principis li[b]ert[i] | mei. Date : début de l’Empire.

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340-343) San Giorgio a Liri (Interamna Lirenas). Inscriptions révisées. C. M , dans Le epigrafi della Valle di Comino (supra n° 207), p. 182-190, reproduit des inscriptions, non reprises dans les recueils épigraphiques, d’après une transcription peu fiable. Le n° 2 de la publication = CIL, X, 5356 ; le 4 = AE, 1996, 336 ; le 6 = AE, 1911, 206. 340) = EDR, 178272. P. 185, n° 3. Atti Comm. Terra Lavoro, 25, 1894, p. 66, n° 2. ------ | Callisti uxsori | sibi suisq(ue) poster[isque ---]. 341) = EDR, 178271. P. 186-187, n° 5. Atti Comm. Terra Lavoro, 25, 1894, p. 66-67, n° 4. [---]s uix(it) VII | Alexander uix(it) a(nnis) III | Primigenia uix(it) a(nnis) VI m(ensibus) III. Épitaphe d’au moins trois enfants, morts en bas âge. 342) = EDR, 178297. P. 187-188, n° 7. Atti Comm. Terra Lavoro, 25, 1894, p. 67, n° 6. [-] Stati[--- | l]ocum mo[nu]|menti s[ibi f ]e[cit | p]ostereisque |5 sueis et | Pom{o}poniae | [-] f. patron(ae) suae. | In front(e) p(edes) XII, | in agr(o) p(edes) VIII.

Les trois premières lignes sont incertaines. L. 4 : postereisque pour posterisque ; l. 5 : sueis pour suis. Le commanditaire du tombeau ne porte pas le même gentilice que sa patronne, soit il a été affranchi par un homme et une femme et porte le gentilice du premier, soit il considère l’épouse de son patron comme sa patronne. Date : fin de la République. 343) = EDR, 178199. P. 188-189, n° 8. Atti Comm. Terra Lavoro, 25, 1894, p. 67, n° 7.

[---]APRO[--- ? | --- ?]uir[--- | A]efria ? [-] L. PARR[---] Hirtia ? | M. l. Daph[ne]. 344) = AE, 1972, 74. Aquino (Aquinum). Nouveau commentaire. Encastré dans la paroi droite (pour qui sort) de l’escalier « épigraphique » de l’abbaye de Montecassino. M. M , dans Le epigrafi della Valle di Comino (supra n° 207), p. 41-63 ; photos.

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[P. M]urrius P. P. l. Zetus | [Pla]centinus mercator | [pur]purarius hic situs est. | [Hospes] consiste et casus hominum cogita |5 [anno]rum natu(s) XXXV arbitror fuisse m[e | quo]m plurimi fui et florebam maxum[e | tum ou heu ou hic c]ecidi longe ab domo et meis amantibus | [P. M]urrius P. P. l. Ero[s | con]libertus et socios uiuos |10 [hoc] monumentum fecit ossaque | [eius re]ttulit Placentiam ++++. En se fondant sur des parallèles, l’a. propose quelques restitutions différentes : hospes au lieu de uiator à la l. 4, eius rettulit au lieu de transttulit (sic) à la l. 11. Mais il s’intéresse surtout à l’épigramme (l. 4-7) en vers iambiques qui sont gravés en lettres de plus petite taille : un vers occupe une ligne. 345) = AE, 2018, 442. Aquino. L’inscription de Niger, priuignus. C. M , dans Le epigrafi della Valle di Comino (supra n° 207), p. 190-191 ; photo. Voir AE, 2018. 346-355) Inscriptions romaines entre Aquinum et Fabrateria Noua. C. M , SEBarc, 17, 2019, p. 63-100. 346) P. 64-65, n° 1 ; photo. Terr. d’Aquinum. En 2018, lors de fouilles préventives pour l’agrandissement du cimetière. Dans la nécropole romaine le long du côté nord de la uia Latina. Cippe en calcaire local, brisé en haut et dont la partie inf. est mal dégrossie : 111 × 48 × ca 29 cm. Lettres : 6,5 à 5 cm. Ponctuation. Aquino, Musée « Kahled-al-Asaad ». ------ | Tusci. | In fr(onte) p(edes) XV, | in agr(o) p(edes) XV. Le cognomen Tuscus est déjà attesté à Aquinum. Date : fin du Ier s. a. C. - milieu du Ier s. p. C. 347) P. 65-69, n° 2 ; photo. Terr. d’Aquinum. En 2018, mis au jour avec le cippe précédent et conservé dans le même musée. Bloc trapézoïdal inscrit avec base concave, brisé en haut et à dr., qui devait être inséré dans un monument funéraire à exèdre : 116 × 95 × 50 cm. Une lésène borde à g. ce qui reste du ch. ép. Aquino, Musée « Kahled-al-Asaad ». ------ ? | Q. Ba[ebius ? ---] | M. Baebio [---] | fr[atri --- ?] | Viniae M. f. +[---]. Le gentilice Baebius est répandu à Aquinum et dans les cités voisines. Le gentilice Vinius est connu pour un couple d’affranchis dans la cité voisine de Casinum. Date : époque augustéenne ou julio-claudienne, d’après l’écriture et la typologie du monument.

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348-349) P. 69-74, nos 3-4 ; photos. Aquinum. Cippes jumeaux au texte identique, très endommagés, provenant d’un même monument funéraire, l’un et l’autre remployés en des lieux différents. 348) Le n° 3 (= AE, 1978, 108) provient du territoire de la commune de Castrocielo. Cippe en calcaire local, inscrit dans la partie haute, tandis que le bas est mal dégrossi : 106 × 46 × au moins 25 cm. Le texte est altéré par deux grosses rainures verticales liées au remploi. L[---]O[--- | ---]ASS[. ?]. | In f(ronte) [p(edes)] XVII | in a(gro) [p(edes)] XVII. 349) Le n° 4 a été trouvé vers 2000 dans le bourg médiéval d’Aquino. Cippe en calcaire local, inscrit dans la partie haute, tandis que le bas est mal dégrossi : 104 × 39 × 28 cm. Lettres : 4,2 à 4 cm. Points de séparation à la l. 1. Le texte est altéré par une grosse saignée verticale liée au remploi. Aquino, Musée « Kahled-al-Asaad ». ------ ? | [---]o L(uci) f(ilio) | [---] Crass[. ?. | In front(e) p(edes) --- ?]VII[. ?], | in [agr(o) p(edes) --- ?]VI[--- ?]. L’aire funéraire de 17 × 17 pieds, soit 5,03 × 5,03 m, se trouvait près de la sortie de la uia Latina par la porte occidentale d’Aquinum. Le défunt était, semble-t-il, [L. ---]ius L. f. [--- ?] Crassus. On connaît à Aquinum une épitaphe monumentale relative à des M. Licinii Crassi inscrits dans la tribu Oufentina locale, considérée par H. Solin comme un exemple de reprise de noms illustres dans le milieu municipal (AE, 1991, 414). Il n’est pas exclu qu’un Licinius de rang élevé ait pu être l’un des premiers patrons de la colonie triumvirale d’Aquinum. 350-353) Aquinum ou Fabrateria Noua. Les quatre inscriptions proviennent de Roccasecca et précisément d’une zone qui devait être aux confins des deux cités. 350) P. 76-82 ; photos. En 1977, connu seulement par la photo. Avait été remployé dans un pont antique à San Vito. Autel en calcaire : dimensions inconnues. D(is) M(anibus). | C. Iulio Antipatro | Gn(a)eus Cornelius | Antipater S[- 2 -]++[--- ?] |5 et Cornelia Noete | uxor b(ene) m(erenti) fecer(unt). Monument funéraire de C. Iulius Antipater élevé par Cn. Cornelius Antipater et par l’épouse (du défunt) Cornelia Noete. Date : IIe s. p. C., d’après l’écriture et l’abréviation D. M.

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351) P. 82-86 ; photos. Roccasecca. En 1999, en remploi dans le pavement médiéval de l’église San Vito sur la rive droite du Malfa. Cippe arrondi en calcaire dont le bas est mal dégrossi : 140 × 53 × 35 cm. Lettres : 6,5 à 4 cm. I longs aux l. 3, 4 et 7. Ponctuation. L. Marius L. [l.] | Amphio sibi et | Alfiai M. l. | Apolloniai |5 concubin(ai). | In f(ronte) p(edes) XII, | in a(gro) p(edes) XV. Le dédicant, affranchi, a fait construire le tombeau pour lui-même et pour sa concubine, elle-même affranchie d’un Alfius. Les Marii sont connus à Fabrateria Noua et les Alfii nombreux à Aquinum. Date : 2e moitié du Ier s. a. C., d’après l’écriture et la désinence en -ai des noms de la femme. 352) = CIL, X, 5613 + inédit. P. 87-89 ; photos. Roccasecca. Deux blocs parallélépipédiques en calcaire, inscrits et jointifs, conservés dans l’église médiévale San Vito sur le Melfa. Le premier (67 × 91 × ? cm) est connu depuis des siècles, encastré à gauche du portail médiéval ; le second (67,5 × 105 × 44 cm), repéré en 1999/2000, avec l’inscription tournée vers le haut, était inséré sous le même portail, pour lequel il servait en partie de base au piédroit de droite et en partie de seuil. Lettres : 8 à 6 cm. I longs. Ponctuation. L’inscription était gravée sur trois colonnes de deux lignes chacune, suivies d’une ligne continue. Col. 1 : Magullia C. f. | Rufa Col. 2 : C. Asin[i]us C. f. | Cor(nelia) Col. 3 : V(ibius) As[inius ? ---] | ------ ? Ligne finale : sibi et suis ex testamento fieri [iussit ?]. Le gentilice Asinius n’est pas connu localement mais l’inscription dans la tribu Cornelia peut donner à penser que le défunt était originaire d’Arpinum. Le gentilice Magullius est rare. Date : époque augustéenne ou 1re moitié du Ier s. p. C., d’après l’écriture, la typologie du monument et le formulaire. 353) = CIL, X, 5629. P. 90-92 ; photo. Roccasecca. Monument funéraire que M. Vibius St. f. Ouf(entina) Marcellus a donné par testament l’instruction d’élever pour lui-même et pour son père, St. Vibius St. f. Ouf(entina). Les deux hommes, ingénus, étaient inscrits dans la tribu Oufentina, majoritaire parmi le citoyens d’Aquinum. Le gentilice Vibius est répandu à Aquinum. Date : probablement 2e moitié du Ier s. a. C.

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354) P. 92-94 ; photos, dessin. Fabrateria Noua. San Giovanni Incarico. Grosse plaque parallélépipédique en calcaire en deux morceaux jointifs avec traces de lettres alvéolées qui identifient une inscription de place publique : 54 × 130 × 16 cm. Lettres : 12,5 cm. [---]epidi N[---].

Il ne s’agit pas d’éléments onomastiques mais du mot [cr]epidin[es], bien attesté ailleurs. Date : époque augustéenne ou première époque impériale. 355) = CIL, X, 5580 + 5626. P. 95-100 ; photo. Fabrateria Noua. San Giovanni Incarico. Plaque en marbre blanc, privée de l’angle inf. g., dont la photographie a été reconstituée par C. Molle par la réunion de celles des 4 fragments des deux inscriptions encastrés dans le mur de clôture d’un jardin : 60 × 110 cm. Lettres : 8,5 à 5 cm. Plusieurs I longs. Ponctuation. L. Egnatius L. f. Rufus | [II]uir, tr(ibunus) mil(itum), sibi et | [Egna]tiae L. f. Magnae fil(iae) | [---]e L. f. Pollae uxori |5 [---]+ Se[cun?]do nep(oti), uix(it) a(nnis) XV. Monument funéraire élevé par le chevalier L. Egnatius L. f. Rufus, duumuir et tribun militaire, pour lui-même, sa fille Magna, son épouse Polla et son petit-fils disparu à l’âge de 15 ans, vraisemblablement un fils d’Egnatia L. f. Magna. L’a. envisage la possibilité d’une identité avec L. Egnatius Rufus, un familier de Cicéron de rang équestre. Date : premières décennies de l’époque augustéenne, selon l’a. 356) Ferentino (Ferentinum). Trois inscriptions métriques. A. M. M , dans Le epigrafi della Valle di Comino (supra n° 207), p. 127-157 ; photos, dessin. CIL, X, 5844 = CLE, 1506 = ILS, 6270 (IIe s. p. C.), est l’unique inscription en vers qui mentionne, sous forme d’une annonce publicitaire, une distribution de crustula et mulsum. L’emploi de vers savants (hendécasyllabe phalécien), du style des épigrammes de Martial et d’expressions caractéristiques du formulaire épigraphique des distributions dans un carmen (municeps, diuidentur) montrent la maîtrise du poète local et illustrent les rapports entre poésie littéraire et épigraphique. De même dans CIL, X, 5856 + 5859 = CLE, 1777, les termes employés effigies, fulgeat et precor sit sont usuels en littérature. Quant au texte également fragmentaire d’AE, 1982, 313, il est poétique en mètres dactyliques. L’a. émet l’hypothèse que les deux dernières inscriptions sont plutôt honorifiques que funéraires.

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357-358) Anagni (Anagnia). Une inscription révisée et une nouvelle. H. S , dans Le epigrafi della Valle di Comino (supra n° 207), p. 207-211. 357) = CIL, X, 5950. P. 207-208, n° 1. Relecture des l. 1-3 d’après un estampage conservé à Berlin. Dis Manibus. | Volteiae Fortunatae coniugi | et A. Apustio Constanti. La l. 1 manque au CIL. L. 2 : le gentilice de la femme est bien Volteia. L. 3 : lire Constanti au lieu de Constantio. L’inscription date du IIe p. C. Le cognomen Constantius n’est guère usité avant la première moitié du IIIe s., tandis que Constans remonte au Ier s. 358) P. 209-210, n° 3. Serrone, frazione La Forma (terr. de Capitulum Hernicorum, puis d’Anagni ou Préneste). Encastrée dans l’entrée principale du Casale Verzetti. Partie sup. d’une stèle ou d’une plaque : 20 × 24 × ? cm. Lettres : 1,7 à 1,8 cm. [--- Pr]imegeniae So+ | Accia (mulieris) l. + | -----L. 1 : Primegeniae pour Primigeniae. 359-366) Minturnes (Minturnae). Une inscription révisée et des inscriptions provenant de la tour construite par Pandolfo Capodiferro au Xe s. à l’estuaire du Garigliano, détruite en 1943 par les Allemands, et conservées à Sessa Aurunca. G. C , U. S , dans Studi storico-epigrafici sul Lazio antico, II, H. S éd., Helsinki, 2019 (Commentationes Humanarum Litterarum, 137), p. 2-18. 359) P. 5-7, n° 1 ; photo. G. C , U. S , dans Le epigrafi della Valle di Comino (supra n° 207), p. 162-164 ; photo. Autel en marbre blanc, décoré sur les petits côtés d’un urceus et d’une patera : 80 × 40 × ? cm. Ligature : HE à la l. 2. C. D , MEFRA, 24, 1904, p. 327, n° 6. Sorrente, dans une propriété privée. D(is) M(anibus). | Maiae Adelphe | + Seruilius Barn(aeus) | coniug(i) ben(e) mer(enti) | fecit. Barn(aeus), nom sémitique déjà attesté à Minturnae. Date : IIe s. p. C.

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360) P. 7-10, n° 2 ; photos. G. C , U. S , dans Le epigrafi della Valle di Comino (supra n° 207), p. 164-168 ; photos. Bloc de calcaire, brisé de tous côtés : 28,5 × 56 × 47 cm. Lettres : 6 à 4 cm. Points triangulaires. [-] Baebius M. f. T[er(etina) ? ---] | turrim m[urum et --- ? ex d(ecurionum) d(ecreto) r(eficiunda) c(urauit)]. Réfection de la muraille de Minturnes. Baebius était IIuir ou aedilis. Date : époque triumvirale ou protoaugustéenne. 361) P. 10-12, n° 3 ; photo. G. C , U. S , dans Le epigrafi della Valle di Comino (supra n° 207), p. 168-169 ; photo. Bloc de calcaire avec cadre mouluré : 60,5 × 119 × 33,5 cm. Lettres : 9 à 7,2 cm. I long aux l. 1 et 3. Points triangulaires. C. Fabio C. l. Eroni | Coruncaniae M. l. | Chreusini uxori.

L. 3 : Chreusini pour Creusini. Le gentilice de la défunte est rare, mais déjà connu à Minturnes. Date : époque augustéenne. 362) = AE, 1908, 89. P. 12-13, n° 4 ; photo. G. C , U. S , dans Le epigrafi della Valle di Comino (supra n° 207), p. 170-171 ; photo. Relecture. Bloc de calcaire avec cadre mouluré : 57,5 × 117 × 39,5 cm. Lettres : 6,5 à 5,4 cm. Trois I longs à la l. 1 : dernier de Caeciliis, dans Chilae et Eroni.

Caeciliis Chilae, Eroni uac. Antho | parentibus uac. l(iberto) | L. Caecilius Secundus Augustal(is) fecit uac. et sibi. La fin des l. 1 et 2 a été ajoutée en un second temps : Anthus était l’affranchi du dédicant, un Augustalis. Date : début du Ier s. p. C.

363) P. 13-14, n° 5 ; photo. G. C , U. S , dans Le epigrafi della Valle di Comino (supra n° 207), p. 171-172 ; photo. Bloc de calcaire, brisé aux extrémités : 46 × 84 × 31 cm. Lettres : 13,5 à 14,5 cm. G. Q. G , NSA, 1908, p. 398, n° 3. [--- ? L. ? M]orasi(us) L. f. [--- ?]. Le gentilice est très rare, mais déjà connu à Minturnes. Date : milieu du Ier s. a. C. 364) P. 14-16, n° 6 ; photos. G. C , U. S , dans Le epigrafi della Valle di Comino (supra n° 207), p. 172-174 ; photo. Bloc

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de calcaire : 53,5 × 74,5 × 22,5 cm. Lettres : 4,7 à 4 cm. Ligature : VM à la l. 3. F martelé à la fin de la l. 2, dès l’Antiquité. Points triangulaires. [L.] Egnatius L. l. | Antiochus 〚 f.〛 | Naeuia N. l. Epistolium | L. Egnatius L. l. | Syneros u(iuit) | sibi et patrono su[o]. La relation entre la femme et les deux Egnatii échappe. L. 3 : cognomen très rare. Date : 2e moitié du Ier s. a. C. 365) P. 16-17, n° 7 ; photos. G. C , U. S , dans Le epigrafi della Valle di Comino (supra n° 207), p. 174-176 ; photos. Bloc de calcaire : 50 × 32,5 × 52,5 cm. Lettres : 4 cm. Points triangulaires. ------ | M. [-]+[-]+[---] | M. Badi(us) M. l. [---] | P. Stahi(us) P. l. Dap[---]. Liste de personnes. Gentilices d’origine osque. Date : fin de la République. 366) P. 17-18, n° 8 ; photo. G. C , U. S , dans Le epigrafi della Valle di Comino (supra n° 207), p. 176-177 ; photo. Bloc de calcaire : 58,5 × 118,5 × 25 cm. Lettres : 16 à 17 cm. Points triangulaires. T. Saluius T. f. | Ter(etina). Date : fin du Ier s. a. C. 367-376) Minturnes. Inscriptions provenant de la tour du Xe s. à l’estuaire du Garigliano et conservées au théâtre à Sessa Aurunca. H. S , P. T , dans Studi storico-epigrafici sul Lazio antico (supra nos 359-366), p. 19-39. Deux menus fragments ne sont pas reproduits ici. Les nos 19 et 20 de la publication = CIL, X, 5376 et 6024 ; le n° 21 = AE, 2015, 319. 367) P. 19-21, n° 9 ; photo. Deux fragments d’une plaque en calcaire, brisée à g. et à dr. : 62 × 91 × 11 à 26 cm. Lettres irrégulières : 16 à 8,5 cm. [---]s P. f. ++[--- | --- F]lauio Q. f. [--- | --- fi]l(io) suo | [---]mus legatum. Inscription funéraire où il est question d’un legs. Date : époque julio-claudienne.

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368) P. 21-24, n° 10 ; photos. Deux fragments non jointifs d’un autel en calcaire avec puluini, couronne schématisée dans le fronton, urceus, sur le petit côté g., et patera sur le dr. : 78 × 74 × 59 cm (sup.) ; 51 × 72 × 63 cm (inf.). Lettres irrégulières : 6,5 à 4,5 cm. D(is) M(anibus) | C. Iuli C. f. Ter(etina) | Liciniani | [---] | mens(ibus) V dieb(us) XXIII. L. 3 : la lecture du cognomen n’est pas assurée. Date : Ier - 1re moitié du IIe s. p. C. 369) P. 23-24, n° 11 ; photo. Partie inf. dr. d’une plaque en calcaire : 73,5 × 78 × 20 à 26 cm. Lettres : 9 à 7 cm. Points triangulaires. ------ | [--- ? arbit]ratu | [---] Philargyri l(iberti). Disposition relative à la tombe par la formule arbitratu illius. Date : époque julio-claudienne. 370) P. 24-25, n° 12 ; photo. Bloc de calcaire, brisée à g. et à dr. : 86,5 × 100 × 29 à 36 cm. Lettres : 10,5 à 9 cm. [---] (milibus) arbitr[atu --- ? | --- ? Tert]ullae uxoris. L. 1 : mention du prix de la tombe. Date : époque julio-claudienne. 371) P. 25-26, n° 13 ; photo. Plaque en calcaire, brisée à g. : 56 × 106 × 26 cm. Lettres : 12 à 5 cm. Points triangulaires. [---]s M. f. Ter(etina) | [---]us C. f. Ter(etina) | [---]nitus. Date : époque julio-claudienne. 372) P. 26-27, n° 14 ; photo. Bloc de calcaire, brisée à g. : 45 × 64 × 51 cm. Lettres fines peu profondes : 31 cm. ------ ? | [---] f. Ter(etina) | -----La nature de l’inscription reste indéterminée. Date : fin du Ier s. a. C. - Ier s. p. C.

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373) P. 27, n° 15 ; photo. Bloc de calcaire, brisée à dr. : 32 × 52 × 30 cm. Lettres : 4,5 à 5 cm. Points triangulaires. In fr(onte) ped(es) XII. Date : Ier s. p. C. 374) P. 27-28, n° 16 ; photo. Bloc de calcaire, brisée à g. et à dr. : 29 × 137 × 67 cm. Lettres : 10 cm. Points triangulaires. [--- in fr(onte)] p(edes) XXIII, in agro a [uia p(edes) ---]. La restitution de la fin a pour parallèle CIL, VI, 24434, mais d’autres expressions sont possibles. 375) P. 29, n° 18 ; photo. Plaque en calcaire : 62 × 88,5 × 29 cm. Lettres : 6 cm. Points triangulaires. In agro ped(es) XV. 376) P. 36-39, n° 22 ; photo. Stèle en calcaire, brisée en h. : 92 × 60 × 38 cm. Ch. ép. orné de faisceaux sur les côtés. Lettres : 3,5 à 2,5 cm. F long à la l. 6. Points triangulaires. Nouveau siège de la mairie, via 21 Luglio. ------ | ++ coniugi | M. Epidio M. f. | Ter(etina) Basso f(ilio) | Epidiae Pollae | nepti suae uix(it) a(nnis) XIV | M. Epidio M. f. Ter(etina) Maximo f(ilio) | Secundae uer[n]ae suae | sibi et suis. Épitaphe faite par un homme, au nom perdu, pour lui-même, son épouse, au nom aussi perdu, son fils, sa petite-fille, fille de ce dernier, un second fils et une esclave, née dans la maison. Date : époque julio-claudienne. 377) Minturnes. Inscriptions provenant de la zone de la tour construite par Pandolfo Capodiferro à l’estuaire du Garigliano, non conservées à Sessa Aurunca. H. S , dans Studi storico-epigrafici sul Lazio antico (supra nos 359-366), p. 39-44. AE, 1908, 84 (n° 23 de la publication) ; 1904, 185 (n° 24) sont restées sur le terrain. AE, 1989, 137 est conservée au Museo archeologico de Minturnes ; AE, 2015, 318, à Sabaudia. N’ont pas été retrouvées CIL, X, 796*, 5368 = AE, 1997, 280 ; EE, VIII, 629 ; MEFR, 27, 1907, p. 506, n° 19, et p. 507, n° 20 ; Ausonia, 6, 1911, p. 84 ([---] dabit in public[---] : allusion à une amende funéraire).

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378-380) Minturnes. Inscriptions des fouilles de Monte d’Argento conservées au Museo Nazionale d’Arte orientale, précédemment au Palazzo Brancaccio à Rome, maintenant à l’EUR. H. S , dans Studi storico-epigrafici sul Lazio antico (supra nos 359-366), p. 45-55. Les menus fragments ne sont pas reproduits ici. 378) P. 46, n° 33 ; pas d’illustration. En 1986. Fragment d’une plaque en marbre blanc : 18 × 15 × 6 cm. Lettres : 2,7 à 3 cm. Points triangulaires. ------ | [---] Aster[--- | ---]phos[--- | ---]senia Pri[--- | ---] f(ec-) [---]. L. 1 : cognomen (aucun gentilice commençant par Aster- n’est attesté). L. 3 : peut-être les gentilices Messenius ou Passenius. 379) P. 48, n° 38 ; photo. En 1987. Fragment d’une plaque en marbre blanc, brisée de tous côtés, sauf en h. : 19,5 × 14 × 3 cm. Lettres : 4 cm. Points triangulaires. D(is) M(anibus). | [---]x Larti +[--- | ---]+ Ianu[--- | ---]diae Iu[---] | -----L. 2 : [---]x est le nom de l’esclave de Lartius. Date : IIe - milieu IIIe s. p. C.

380) P. 49, n° 40 ; photo. En 1985. Plaque en marbre de Luni, en cinq morceaux jointifs, ornée d’un trident avec barre horizontale dans l’angle sup. dr. et d’une palme à la fin de la l. 3 : 23,5 × 30,5 × 2 cm. Lettres : ca 2,5 cm. I long aux l. 3-4. Ligature : MA à la l. 5. Ponctuation irrégulière. D(is) M(anibus). | G. Pontio A|prili qui ui|xit annis LIIII |5 Orfania Prima | coiux bene merinti (sic) f(ecit). Première attestation sûre du gentilice Orfanius. Coiux pour coniux Date : milieu du IIe - IIIe s. p. C. 381-385) Formies (Formiae). Nouvelles inscriptions. G. M , H. S , dans Studi storico-epigrafici sul Lazio antico (supra nos 359-366), p. 56-63. Ne sont pas reproduits ici les menus fragments ni une inscription à l’authenticité non assurée (n° 56 de la publication). 381) P. 56, n° 55 ; dessin. Plaque en calcaire, brisée à dr. et en b. : 35 × 65 × 7 cm. Lettres : 4,5 à 6,5 cm. Perdue. L. Corn[eli- ---] | C. uac. Lic[ini- --- ?] | milit(auit) ann(is) XXIII leg(ione) [---] | +++.

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382) P. 58, n° 58 ; photo. Plaque connue seulement par une photo. Provenance exacte inconnue. Selia Sp. f. Selene | sibi et | Seliae Sp. f. Sabinae | filiae suae | libertis libertabusque | suis fecit. 383-385) P. 59-63, nos 59-66. Inscriptions conservées dans la cathédrale de Gaète. 383) P. 59-60, n° 59 ; photo. Angle inf. dr. d’une plaque en marbre : 13 × 18,5 × 4,5 cm. Lettres : 3 à 1,8 cm. ------ | [---] Philonae | [--- cont]ubernali | [h(oc) m(onumentum)] h(eredem) n(on) s(equetur). Le cognomen masculin Philonas est rare dans l’onomastique romaine.

384) P. 60, n° 60 ; photo. Bloc en marbre, brisé à g. et à dr. : 12,5 × 32 × 25 cm. Lettres : 2,5 à 3 cm. Points triangulaires. Réglure. [---] Cn. f. Poll[io ? ---]. Date : Ier s. p. C. 385) P. 61, n° 63 ; photo. Plaque en marbre, brisée de tous côtés : 15 × 22 × 5 cm. Lettres : 3 cm. Points triangulaires. C. Tere[ntius --- | --- fecit si]bi et P. Gra[nio --- | ---] bene mer(enti). Date : Ier s. p. C. 386) Gaète (Caieta) (terr. de Formiae). D. D M , L’eredità della Formia romana nella Gaeta altomedievale, Marina di Minturno, 2018, étudie les relations entre Formies et Gaète dans l’Antiquité tardive et le haut moyen âge et procure quelques fiches épigraphiques. Il s’intéresse en particulier aux inscriptions antiques en remploi à Gaète. [P. 71-72, n° 20 ; photo : AE, 1995, 281 ; P. 80-81, n° 25 ; pas de photo : AE, 1995, 280 ; P. 84-86, n° 28 ; pas de photo : AE, 2013, 217 ; P. 86-89, n° 29 ; pas de photo : AE, 2013, 215.] Voir infra n° 387. 387) = EDR, 152572. P. 83-84, n° 27 ; pas de photo. Via Bausan, restaurant Mediterraneo. Encastrée. Plaque en marbre gris veiné, brisée en deux fragments jointifs : 31 × 31 × ? cm. Lettres : 2,3 à 4 cm. Réglure.

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P. L , dans Theodor Mommsen nel Lazio antico. Giornata di studi in memoria dell’illustre storico epigrafista e giurista, Rome, 2009, p. 141. [D(is) M(anibus).] | M. Popilio | Fausto | Vinicia Secunda | fecit. Date : IIe s. p. C. 388) Les milliaires de la via Appia entre Tor Tre Ponti et Mesa. H. S , dans Studi storico-epigrafici sul Lazio antico (supra nos 359-366), p. 65-82, reprend partiellement son étude parue dans L’iscrizione esposta, Faenza, 2016, p. 389-432, citée ici Solin (= AE, 2016, 3) en y apportant des compléments. Il revient notamment sur 14 des 26 milliaires du tracé : CIL, X, 6812, 6820, 6823-6826, 6828, 6837 ; Suppl It, 6, Setia, 7 ; Solin, nos 5, 12, 20-21, 26. 389) = CIL, X, 6309 = EDR, 156635. Terracina (Tarracina). Le bâtiment consacré à Tibère et à Livie. G. D B , ArchClass, 70, 2019, p. 711-721. À la suite de la redécouverte de l’architrave à l’intérieur du Palazzo della Crocetta, l’a. a constaté que le texte originel a été martelé, puis regravé dans la partie inférieure du support lors de la restauration financée par Pompeia Trebulla. À cette occasion fut changée l’onomastique de Livie, mentionnée alors comme diua Augusta. 389 bis) Priverno (Priuernum). Inscription opisthographe. Deux fragments mis au jour lors des fouilles de Priuernum, l’un en 2001, l’autre en 2000/2001, en remploi dans la « Cathédrale » : a) brisé de tous côtés : 12 × 12 cm ; b) reconstitué à partir de 4 fragments jointifs : 42,5 × 28,5 × 3,2 à 2,4 cm ; bords g. et inf. originels. Ils appartiennent à la même plaque tournée de 180°. Priverno, Musée archéologique. M. L. C , dans L’iscrizione nascosta (supra n° 4), p. 279-298 ; photos. Fragment b) Lettres : 3 à 2,8 cm et 3,4 cm, l. 10. -----[- ca 6/7 -]++N[---] [ui]nea Pinian[a, ---] f(undus) Laberianu[s, ---] f(undus) Attianu[s, ---] et k(asa) Busid[ia, ---] f(undus) Salonianus, [---] f(undus) Aconianus, [---] [ f(undus) R]omanianus, [---] [ f(undus)] Silianu[s, ---] f(undus) Pontianu[s, ---].

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La minuscule portion de texte contenue dans le fragment a) invite à penser qu’il y avait plusieurs colonnes, la première contenue dans le fragment b). De la 3e colonne reste dans a) la lettre f(undus) de 2,7 cm. La liste de fundi, casae et uineae de b) est alignée à gauche sur la 1re lettre et alignée à droite sur la dernière lettre S, selon un usage fréquent dans les listes. L’a. compare le fragment b) à la tabula censualis de Volcei (CIL, X, 407 = IIt, III, 1, 17 = Suppl It, 3, 1987, p. 67-68 et 76-77, n° 5 ; [voir aussi, AE, 2016, 340]). Elle identifie donc les deux fragments de Priuernum à un « cadastre » constantinien et signale la ressemblance de l’écriture avec celle de l’inscription de Fausta, épouse de Constantin, mise au jour dans les mêmes fouilles de la « Cathédrale » (AE, 2007, 354). Les Fastes de Priuernum [publiés par F. Zevi, AE, 2016, 228] étant devenus obsolètes, le verso a été réutilisé trois siècles plus tard pour y graver un autre document public. Beaucoup plus tard, dans la reconstruction de la « Cathédrale » des Xe - XIe s., les fragments a) et b) ont été remployés comme matériaux de construction. 390) Sezze (Setia). Provenance inconnue. Plaque en marbre, brisée à g., à dr. et en b. : 28 × 31 × 2 cm. Lettres : 4,7 à 3 cm. Points triangulaires. Museo Diocesano. H. S , P. T , dans Studi storico-epigrafici sul Lazio antico (supra nos 359-366), p. 82-85. Les inscriptions CIL, VI, 33999 et X, 6477 = VI, 19495, conservées au Museo Civico de Sezze, proviennent de Rome. [---]ebatius L. f. [--- | ---]ras fornacem [--- | --- fi]stulas epitoni[--- | --- decurionu]m decreto [--- | ---] coer[auit ---]. Le dédicant a fait construire, à la suite d’un décret des décurions, un four, des tuyaux et des robinets. Date : fin de la République. 391) Anzio (Antium). La provenance des inscriptions. H. S , dans Studi storico-epigrafici sul Lazio antico (supra nos 359-366), p. 89-151, reproduit, avec quelques modifications et mises à jour, un article paru dans Epigraphica, 65, 2003, p. 69-116 (= AE, 2003, 298-303) en raison de l’imminente publication du CIL X2. Il justifie l’exclusion de certains documents du corpus épigraphique d’Antium. La provenance de CIL, VI, 8639 = X, 6637 reste inconnue. CIL, VI, 29830 = 36613 = X, 985*, bien que de Rome, est CIL, X2, 58*. Des inscriptions d’origine étrangère à Anzio (voir aussi H. S , Epigraphica, 52, 1990, p. 122-124, et 53, 1991, p. 253-254), sont conservées :

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— Villa Adele : CIL, VI, 430 = 30767, 8983, 24071, 37606 ; Antium, 13 (Capua), CIL, IX, 2999 = AE, 2015, 384 [CIL, IX suppl. 1, 1, p. 1249] (Anxanum, l’a. comprend à la l. 3 : aedili Anxani et Cluuis, aedili, IIIIuiro ; le personnage a été édile à Anxanum et Cluuiae, ainsi que dans une troisième cité) ; AE, 2011, 124 (Poggio Mirteto). — Villa Spigarelli : CIL, VI, 3678 = 30872, 37152 ; AE, 1991, 393. — Villa Ugolini, anciennement Barsanti : CIL, VI, 22935, 38200. L’a., p. 144-149, reproduit des inscriptions grecques, dont AE, 2003, 302-303, ou trop fragmentaires pour être reprises ici. P. 151-159, il rend compte des deux études de L. Chioffi sur les inscriptions d’Antium (Antium. Collezioni epigrafiche, Anzio, 2017, et Antium. Noterelle Antiatinae, Anzio, 2018 (= AE, 2018, 488-492). Voir aussi les remarques de l’a. dans Latium, 32-33, 2015-2016, p. 1-43 (AE, 2018, 453-487). Il fait connaître deux inscriptions, une inédite, l’autre méconnue (infra nos 392-393). 392) P. 119-120, n° 91 ; pas d’illustration. Sur le marché des Antiquités à Rome, mais en provenance d’une villa d’Anzio. Autel parallélépipédique orné en façade d’une prêtresse d’Isis, tenant un sistre dans la main dr., d’un urceus sur le petit côté g. et d’une patera sur le dr. : ca 50 × 25 × 18 cm. Lettres : 2,5 cm. D(is) M(anibus). | Claudia | Clymene | sacrorum. L’autel provient probablement de Rome – de nombreuses inscriptions de Rome sont conservées dans les villas d’Anzio et la mention d’une prêtresse d’Isis nude dicta se rencontre surtout dans la capitale de l’empire. Toutefois ce document sera répertorié dans le CIL X2. 393) P. 149-151, n° 115 ; pas d’illustration. En 1956, vue dans le jardin de Villa Adele. Plaque en marbre, en deux morceaux. Ch. ép. avec cadre mouluré. Points triangulaires. D’après la photo publiée par V. H. A , Scanner News, 39 du 19 octobre 2006, p. 26. Perdue. C. Atelicinus | Hedymnestus | Iuliae Florae et | C. Atelicino Asclepiadi |5 parentibus suis | bene merentibus | d(---) f(---).

Le gentilice Atelicinus et le cognomen Hedymnestus sont des hapax. L. 7 : peut-être d(onum) f(ecit) ou d(is) f(ecit) avec Manibus sous-entendu.

394) Ardea. En 1961, via Cassia 485, chez un particulier. Autel en marbre blanc, avec puluini, fronton orné d’une couronne uittata, urceus

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sur le petit côté g. et patera sur le dr. : 129 × 59,5 × 30 cm. Lettres : 4,5 à 3,5 cm. Points triangulaires. Ardea, frazione Tor San Lorenzo, restaurant la Pineta dei liberti. M. K , H. S , dans Studi storico-epigrafici sul Lazio antico (supra nos 359-366), p. 161-162, n° 116 ; photo. D(is) M(anibus). | C. Poppaeus | Euhemer | feci | mihi et | libertis | libertabus|que posteris|que eorum. Date : IIe s. p. C.

Campania 395) = CIL, X, 719 = CIG, 5870 = IG, XIV, 698 = IGR, I, 463. Surrentum. Confirmation d’une lecture. W. A , ZPE, 210, 2019, p. 189-190, confirme, l. 5, la lecture du CIL, κοζους ιμβεια, pour coniux impia, dans cette inscription latine en caractères grecs. L’épouse du défunt se qualifie d’impia, car elle a survécu à son mari. 396) Vico Equense (Aequana). Ancienne cathédrale, lors de travaux. Inscription au verso de la dalle funéraire d’un évêque : 58 × 148 × 8 cm. Réglure. Points ronds et deux hederae. Trois croix, dont une manquante au-dessus de la l. 1. M. P , A. V , Epigraphica, 81, 2019, p. 692-696 ; photo. Voir aussi E. P , Epigraphica, 83, 2021, p. 618-620. Hinc Albine tuum consurgat corpus in [astra] | extingui mortem quam dabit o[ra ---] | tu magnus meritis per cuncta s[acra ---] | et propriis pastor pater ex[imius ---]. Inscription funéraire métrique d’Albinus, composée de deux distiques. L’expression pastor pater était employée pour désigner les évêques et les prêtres influents, voir M. S , dans Le origini della Diocesi di Mantova e le sedi episcopali dell’Italia settentrionale (IV-XI secolo), Trieste, 2006 (Antichità Altoadriatiche, 63), p. 44, note 44. Toutefois il est aussi possible que Pastor soit un nom porté par le père d’Albinus. Il n’est pas certain que l’inscription soit d’origine locale ; elle pourrait provenir de Naples. Date : fin du Ve - milieu du VIe s. p. C.

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397) Pompéi. La distribution et le contenu des graffites dans les domus et les hospitia. J. D B S , dans From Document to History (supra n° 10), p. 197-218, cartes diverses, rappelle la nécessité d’étudier les graffites en fonction de leur contexte. Une importance particulière est accordée à la visibilité de l’espace graffité depuis les autres espaces de l’habitation. Dans cette perspective elle concentre ses observations sur la « Casa degli Epigrammi Greci » (V.1.18), qui est une auberge, l’auberge d’Eumachia (VII.12.335) et la Maison du Triclinium (V.2.4). Les graffites analysés sont tous publiés dans le volume IV du CIL ; il n’y a pas d’inédits. L’a. met en évidence la pertinence du contenu des textes avec la nature du local, qu’ils permettent souvent d’identifier. 398) Pompéi. Faire la lumière sur les ludi. J. S , dans From Document to History (supra n° 10), p. 219-245, s’intéresse aux inscriptions portant, avec quelques variantes, PRO LVD LVM (CIL, X, 853-856 et 857a-d, voir ILS, 5653a-e), c’est-à-dire pro lud(is et) lum(inibus). Ces textes ont été interprétés d’ordinaire comme une autorisation de remplacer par un projet de construction d’intérêt public les spectacles (ludi scaenici) que le candidat avait promis d’offrir à la suite de son élection au duovirat. Ils ont fait supposer que certains spectacles étaient éclairés par des lumina et qu’ils pouvaient avoir lieu de nuit. Pour sa part l’a. estime que les illuminations ne concernent pas particulièrement les spectacles mais d’autres éclairages qui pouvaient être fournis en d’autres occasions, lors de fêtes sur le forum ou dans les rues. 399) Pompéi. Les tituli picti jaunes. D. J. M -A S , Epigraphica, 81, 2019, s’intéresse aux amphores qui portent les lettres C. A. R. et Ti. C. O. (Pompéi 13). Il s’agirait des tria nomina transporteurs. Ces amphores témoigneraient d’un complémentaire associé à un chargement annonaire d’origine et facilité par les escales vers Rome.

p. 443-469, (crétoise 2) abrégés de commerce égyptienne,

400) = CIL, IV, 2342. Pompéi. Correction d’un nom. Selon H. S , Arctos, 53, 2019, p. 211, le nom Aprilius doit être corrigé en Aprillus. Le gentilice Aprilius, attesté uniquement en Gaule et en Germanie, paraît très peu probable en Italie. Aprilius existe en tant que cognomen, mais uniquement dans l’Antiquité tardive (ICUR, n. s, VIII, 21031 = CIL, VI, 17797 ; peut-être aussi dans CIL, V, 5972).

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401-403) = AE, 2018, 498. Pompéi. Plusieurs études sont consacrées à l’elogium gravé sur la tombe monumentale mise au jour à Pompéi à l’extérieur de la Porte de Stabies, qui a été longuement présenté dans AE, 2018, 498 avec une traduction et un commentaire de M. Corbier. 401) Estimation de la population de Pompéi. A. W -H , dans Uomini, Istituzioni, Mercati (supra n° 28), p. 173-181, part du nombre de 6840 personnes qui auraient participé au dîner (epulum) offert par le défunt lors de sa prise de toge virile pour tenter de calculer la population de Pompéi. En se fondant sur les estimations indiquées par Galien pour évaluer la population de Pergame (40 000 citoyens masculins adultes représentant un tiers de la population totale de 120 000 incluant les femmes, les enfants et les esclaves), l’a. retient le nombre arrondi de 30 000 personnes. Toutefois l’a. souligne une incertitude concernant les participants : s’agit-il des seuls citoyens adultes masculins comme on le suppose d’ordinaire ? Autre incertitude : étaient-ils les seuls à être admis au banquet les citoyens résidant dans la ville à l’exclusion des habitants du territoire ? Et par ailleurs, dans une cité connue pour son activité commerciale, les affranchis Latins Juniens et les incolae, qui n’ont pas été invités au dîner, pouvaient constituer une proportion importante de la population. L’a. rappelle les calculs proposés par divers auteurs sur la base du comptage du nombre de maisons et de pièces dans chacune d’elles. Il aboutit à cette conclusion ; une population totale de 30 000 à 40 000 personnes pour l’ensemble du territoire, dont un tiers, soit 10 000 à 13 000 personnes, devaient résider dans la cité. Mais ces nombres restent affectés par toutes les incertitudes identifiées. 402) La caritas annonae. M. M , dans Uomini, Istituzioni, Mercati (supra n° 28), p. 473-491, après avoir résumé le texte de l’inscription, se propose d’analyser le passage entre deux hederae de la fin de la l. 1 à la l. 4. Il offre un bref commentaire grammatical et philologique avant de passer à son interprétation du passage. Le munus magnum et splendidum de gladiateurs dont il est question n’a pas accompagné l’epulum offert lors de la prise de toge virile. Le défunt a entretenu une énorme familia gladiatoria pendant quatre ans mais les gladiateurs ne lui appartiendraient pas. Il a acquis du blé sur le marché et l’a revendu à ses concitoyens à plus bas prix ; l’a. émet plusieurs hypothèses sur les modalités de cette évergésie ; il ne propose pas de traduction de ce passage. [L’a. est revenu sur ce texte dans Ricerche e scoperte a Pompei. In ricordo di Enzo Lippolis, M. O éd., Rome, 2021 (Studi e ricerche del parco Archeologico di Pompei, 45).]

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403) Notes sur l’elogium d’un bienfaiteur à Pompéi. J. B , A. B , S. B , C. B , J. E , JRA, 32, 2019, p. 148-182, restituent dans le texte de l’elogium deux mots oubliés par le lapicide et proposent une traduction, en suggérant des variantes possibles. Leur commentaire ligne à ligne rectifie certaines erreurs manifestes de l’editio princeps, propose parfois plusieurs possibilités d’interprétation en suivant les avis divergents des différents auteurs de l’article et s’appuie sur de nombreuses références épigraphiques. Des développements importants sont réservés à l’élucidation de l’intervention du bienfaiteur lors de la « cherté » du blé et aux modalités de l’offre de deux munera gladiatoria. 404) Pompéi. Nouveau corpus de graffites et de dipinti. R. W , Pompejanische Wandinschriften. Lateinisch-deutsch, Berlin, Boston, 2019, quelques fac-sim., édite un nouveau corpus de graffites et de dipinti pariétaux qui constitue une reprise, largement révisée et complétée, de l’ancien corpus de E. D , Pompeianische Wandinschriften und Verwandtes, 2e éd., Berlin, 1930. Dans la préparation de son livre, l’a. a parfois pu tirer parti des épreuves avant publication du fascicule 4, 2 du supplément au CIL, IV, H. S , A. V , P. K éd., Berlin, 2020 (= CIL, IV, 4, 2). Les inscriptions, assorties d’une traduction allemande, sont réparties en 11 catégories : dieux et héros ; empereurs et autres personnalités connues ; politique locale ; gladiateurs ; soldats ; acteurs de théâtre ; habitants, passants et touristes ; communications diverses ; maison et commerce ; amour en poésie et en prose ; école. Aucun inédit mais nombreux commentaires linguistiques, métriques, épigraphiques et historiques, ainsi qu’une série de corrections, d’améliorations, de nouvelles identifications de textes métriques et de nouvelles lectures qu’il n’est pas possible de répertorier ici dans leur ensemble mais dont les plus significatives sont résumées ci-dessous. Les inscriptions pour lesquelles une nouvelle lecture ou des corrections massives sont proposées font l’objet de notices séparées, infra nos 405-417. — = CIL, IV, 8873. P. 43-44, n° 35. L. 1 : la lecture de Della Corte, {h}omnes, ne tient pas, car la dernière lettre de ce mot ne peut pas être un S et la séquence serait contraire au mètre ; peut-être pantorgana M[usa] à la fin du vers. — = CIL, IV, 4404 [= CIL, IV, 4, 2, 4404]. P. 44-45, n° 36. Peut-être, avec hesy mal lu ou mal transcrit du grec pour hedy, un composé he┌d┐ymyrom pour *ἡδύμυρον, « au doux parfum » (voir aussi H. Solin, CIL, IV, 3, 2, 2020, ad num.) ? Quamuis : probable conjonction portant sur seuer(-) ; comprendre, avec tmèse, quamuis circum seuer(it) (de circumsero), « bien qu’il eût semé tout autour de l’autel aux doux

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parfums » ? Ou alors hesy pour pecu et seuer pour stetit, faisant écho à Properce, 2, 31, 7 : atque aram circum steterant armenta Myronis ? — = CIL, IV, 4603. P. 45, n° 38. Dedica pourrait être compris dans un sens administratif plutôt que religieux : « déclare » (au cens). — = CIL, IV, 4182 = AE, 1990, 182 a [= EDR, 071662 = CIL, IV, 4, 2, 4182]. P. 49, n° 50. Le 6.02.60 p. C. était un mercredi et non un dimanche (voir aussi H. Solin, CIL, IV, 3, 2, 2020, ad num.), mais effectivement le 16e jour après la nouvelle lune. — = CIL, IV, 6853. P. 51, n° 55. Le dernier mot doit être [re]uertit. — = CIL, IV, 10082 b. P. 65, n° 98. À la fin, lire Pompeianoru ‘s (pour Pompeianorum es). — = CIL, IV, 7065 [= EDR, 072296]. P. 127, n° 302. Le nom du candidat, (Q. Postumius ?) Proculus, se présente sous la forme Proculam. Exemple de contre-propagande électorale, ironique et à but dépréciatif, que renforce la mention, elle aussi dépréciative, de la turba, « populace », censée soutenir Proculus. — = CIL, IV, 5352. P. 137-138, n° 336. L. 2 : [A?]logius, du gr. ἄλογος, « privé de raison, absurde », est un sobriquet dépréciatif. Il s’agit donc ici aussi de contre-propagande. — = CIL, IV, 4876. P. 140-141, n° 346. Verpa est, « c’est une bite », peut aussi être compris comme uerpa(m) est (de edere), « il avale une bite », dépréciatif. Feliciter est ironique. Voir aussi CIL, IV, 7243 = ibid., n° 347, et CIL, IV, 5408 = ibid., n° 1321, avec le jeu de mots entre fellare et feliciter, respectivement Felix. Le graffite inclut le dessin d’un phallus. Le personnage ici insulté, Regulus, est probablement Liuineius Regulus [(PIR2, L, 291)], l’organisateur des jeux de gladiateurs qui ont dégénéré en émeute et en massacre à Pompéi en 59 p. C. [(Tacite, Ann., 14, 17)]. — = CIL, IV, 1658. P. 141, n° 348. Vetti, peut-être par erreur pour Suetti. Le candidat A. Suettius Verus est brocardé dans le graffite CIL, IV, 1662, situé juste à côté. — = CIL, IV, 7989 a. P. 150-151, n° 374 a. L. 3 : lire f(erias) Mart(i), ou Mart(ias). La correction du CIL, ┌k┐(alendas), ne se justifie pas. — = CIL, IV, 1181. P. 151-152, n° 375 a. L. 2 : qua dies patientur, comprendre quā(d), pour quoad. Sens probablement météorologique (« si le temps le permet »). [Voir aussi, entre autres exemples, CIL, IV, 11036.] — = CIL, IV, 1190 c. P. 157, n° 389 c. L. 6 : lire [m]em[ora]tore, non [red]em[p]tore. — = CIL, IV, 4327. P. 162, n° 401. L. 2 : probablement Bal(erianus), pour Valerianus. — = CIL, IV, 2476. P. 166, n° 416. Eros Pleia Apelei,’s familia gladiato[r]ia Pomponi Fa[u]sti[n]i. Pleia représente peut-être le gr. Πληϊάς, « étoile » ; Apelei probablement pour Apulei ; ’s pour ex. « Eros,

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Pleia (= étoile ?) d’Apuleius, de la troupe de gladiateurs de Pomponius Faustinus » (traduction d’après l’a.). — = CIL, IV, 4378. P. 168, n° 422. L. 1 : lire T(h)r(aex), m(urmillo). — = CIL, IV, 1309. P. 196, n° 502. L. 2 : pagitai, peut-être anagramme pour le gr. ἀγαπητή (voc.) ou ἀγαπητῇ (dat.), « chérie ». — = CIL, IV, 8108. P. 205, n° 535. Peut-être [Ami]anthus (voir CIL, IV, 1936 ; 8288). — = CIL, IV, 8964. P. 207, n° 544. Pedicidius. Hapax formé sur pedicare / gr. παιδ- et -cīdere. Certainement un sobriquet [que l’on pourrait donc traduire par « pédocide » ou « sodomicide ».] — = CIL, IV, 8854 c. P. 208, n° 548 c. Vesatnus : probable anagramme pour Venustas. — P. 213-214, nos 574 = CIL, IV, 3184, et 575 = CIL, IV, 3185. Sinquetus probablement pour gr. *συγκύητος, « jumeau ». — = CIL, IV, 3406. P. 215, n° 581. Asyncletus (nom du chien représenté dans le dipinto) : du gr. *ἀσύγκλητος, « impossible à rappeler ». — = CIL, IV, 1589 [= CIL, IV, 4, 2, 1589]. P. 218, n° 593. Issa pour ipsa, équivalent de domina. — = CIL, IV, 5360. P. 219, n° 596 : HIRIDICOLA[.]ICVLA, à lire sans doute HiridicoLa[d]icula. ICVLA n’est pas de la même main que le début du texte. Le second auteur, peut-être par jeu, aura utilisé la fin du premier nom, Hiridicola, diminutif de Hiris, -idis (gr. Ἴρις, -ιδος [avec H initial hypercorrect]), pour y greffer le second nom, Ladicula, diminutif de Ladice (gr. Λαδίκη), formant ainsi une sorte de nom-valise. Voir aussi, infra, à propos de CIL, IV, 4776 = ibid., n° 771. — = CIL, IV, 1593. P. 226, n° 615. L. 4 : lire s[i peris, l]icite [gau]deo. — = CIL, IV, 3905 [= CIL, IV, 4, 2, 3905]. P. 227, n° 618. Lire : Hirtia Psacas C. Hostilio | Conopi manuductori `coniugi suo´, etc. (voir aussi, diversement, H. Solin, CIL, IV, 3, 2, 2020, ad num.). — = CIL, IV, 8215. P. 247-248, n° 697. Variation du thème quisquis amat, ualeat (voir ibid., nos 1047-1062). Lup’amat pour lup(a) amat avec élision réalisée (voir ibid., n° 1049 = infra n° 411). LVP : jeu de lettres entre lup’ (= « put’ ») et les initiales du nom de l’Augustal L. Valerius Primus, propriétaire de la maison voisine (voir CIL, IV, 9469 b et 9962). — = CIL, IV, 5148. P. 255-256, n° 727. Peut-être un V ajouté (cal`u´os), donc jeu de mots entre calōs (gr. καλῶς), « bravo ! », et caluos, pour caluus, « chauve ». — = CIL, IV, 6641. P. 264, n° 756. Le dernier mot est tra(n)sias. Une trace du S est visible. — = CIL, IV, 7038 = CLE, 1934. P. 264-265, n° 757. L. 3-4 : lire si pre(n)sus fueris « si tu te fais attraper » ou, peut-être, si pre(n)su ‘s pueris (pour prensus es), « si tu te fais attraper par les esclaves ».

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— = CIL, IV, 8899. P. 265-266, n° 758. L. 2 : probablement plutôt cacans (traces de lettres visibles). — P. 270, n° 771 = CIL, IV, 4776 = AE, 2004, 402. Lire Ladicula, diminutif de Ladice (voir e. g. CIL, X, 4536), du gr. Λαδίκη (Λαοδίκη). Voir aussi supra, à propos de CIL, IV, 5360 = ibid., n° 596. — = CIL, IV, 6825 = CLE, 2061. P. 290, n° 836. Quo bibet, sans doute pour quo(d) bibet, à comprendre peut-être, en même temps, comme quo(d) uiuit, jeu de mots fréquent. Forme d’énigme à résoudre par le lecteur ? — = CIL, IV, 8832 = CLE, 2292. P. 298, n° 856. À la fin, peut-être quod mortis [initium (est)], ou [initiu(m) ‘st]. — = CIL, IV, 8226. P. 313, n° 904. Il n’y a pas lieu de corriger Hostirius en Hosti┌l┐ius. Il s’agit plutôt d’une forme avec anaptyxe, typique de l’osque, pour Hostrius. Le gentilice Hostorius, avec une anaptyxe un peu différente, est attesté à Pompéi (CIL, IV, 9838) et ailleurs en Campanie. — = CIL, IV, 7024. P. 325, n° 934. Lire : grauid[o] ṃe t[enet]. — = CIL, IV, 8013. P. 328, n° 941. L. 2 : sum(m)isi et non sumpsi (CIL). « J’ai envoyé (de l’argent) pour les dépenses (courantes) » (traduction d’après l’a.). — = CIL, IV, 8711 b. P. 358-359, n° 1027 b. L. 6 : rugat pour rogat. La lecture habituelle, auget, ne tient pas. — = CIL, I2, 2540 a = IV, 4966 = CLE, 934-935. P. 375, n° 1063. L. 2, début : l’a. confirme la lecture [©]++REM, probablement [© i]mbrem ; l. 4, début : peut-être [ fau]ces. — = CIL, IV, 1781 = CLE, 1785. P. 379-380, n° 1072. L. 2, à la fin, lire putem. La lecture traditionnelle, putamus, est contraire au mètre. — = CIL, IV, 9848. P. 385, n° 1086. L. 1 : +[.]++ont ne doit très probablement pas être lu c[a]nont (pour canunt) mais plutôt a[d]eront ou, peut-être, b[a]tuont (pour -unt). — = CIL, IV, 4029. P. 390, n° 1095. Interrompu en cours d’écriture. Le graffeur pensait peut-être écrire ce[leberrimae amicam] (hexamètre dactylique) ou ce[lebris pupulam] (sénaire iambique). — = CIL, IV, 8617. P. 411, n° 1155. L. 1-4 : le nom P. Propesicunius Verpa, formé sur le gr. προπίπτω, « je me précipite », et cunnus, est évidemment fantaisiste. L’a. le traduit plaisamment par « Publius Springinsloch Schwanz », que l’on pourrait rendre en français par « P. Labite d’Anletroux ». — = CIL, IV, 2066 = CLE, 956. P. 420-421, n° 1183. L. 1 : probablement multa mihi curae (moles), etc. ; l. 2 : mancinas, « manches, poignées » (d’un outil), avec une connotation obscène. Comprendre : « je vais, (serrant) ce manche, rendre en cascade le fluide qui dort » (traduction d’après l’a.).

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— = CIL, IV, 4126. P. 441-442, n° 1256. L. 2 : au lieu de la lecture traditionnelle arrurabiliter, l’a. propose de lire accrurabiliter, plaisamment formé sur *accrurare, « mettre les jambes en l’air ». Pour ce type d’adverbes, voir ibid., n° 1255. — = CIL, IV, 10675. P. 450-451, n° 1289. L. 3 : uix tarde à comprendre comme « sans beaucoup d’hésitations ». L. 5 : la somme de 105,5 sesterces, considérable, a dû permettre aux deux acolytes de s’offrir, à eux et à leurs compagnes d’un soir, un plantureux festin. 405) = CIL, IV, 4353. P. 164, n° 411. Nouvelle lecture. Cresces retia(rius), | puparum nocturnarum mat[u]t[in]ar[um] aliarumq[u]e | (e)st dominus et medicus. 406) = CIL, IV, 3301 = 5009 = CLE, 1785. P. 253, n° 718. Suggestion de nouvelle restitution. Peut-être : [Falso] felices (h)om(i)nes frustraque uocantur : quem sufferre potest nemo [metus enecat Orci]. Deux hexamètres dactyliques plutôt qu’un distique élégiaque. L. 1 : selon l’a., omnes pour homines. [Mais, du point de vue de la métrique, omnes (« tout le monde ») serait également acceptable. OS] « C’est à tort et en vain que les humains sont appelés heureux : la crainte d’Orcus, que nul ne peut supporter, les rend à moitié morts » (traduction d’après l’a.). 407) = CIL, IV, 8492. P. 314-315, n° 907. Nouvelle interprétation. Auete, utres sumus ; cot estis, ere uoluimus ; | quando uenistis, ere eximus. « Salut ! Nous sommes des baudruches ; ce que vous mangez, nous avons voulu le manger ; quand vous êtes arrivés, nous sommes sortis manger (ailleurs) » (traduction d’après l’a.). Cot pour quod ; estis et ere sont des formes du verbe edere, « manger », voir aussi ibid., n° 1314 = CIL, IV, 8931. Vtres sumus dans le sens de « nous ne valons rien » (voir Pétrone, Satyricon, 42, 4). Parfait contracte exīmus < exīimus. 408) = CIL, IV, 10024. P. 320-321, n° 920. H. S 1973, p 273.

, Gnomon, 45,

[Ructa ?] | quom biberis, feliciter, ac quoque, crude, | [c]lusum clunem aperir[e] aude, uoci{ci}lla[s ef ]flans.

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L. 3 : ou peut-être uocilla(m) [emi]ttens ; uocilla(m) [oli]turus est aussi possible, mais moins probable. « Rote (?) quand tu as bu, ça porte chance, et toi aussi, qui digères mal, ose ouvrir tes fesses closes, laissant se dégonfler de petites voix » (traduction d’après l’a.). [Noter l’allitération quoque crude clusum clunem.] 409 a-b) = CIL, IV, 2396-2397 [= CIL, IV, 4, 2, 2396-2397]. P. 352, n° 1017 a-b. Confirmation de lecture (voir CIL, IV, 3, 2, 2020, ad num.). Graffite répété à l’intérieur de deux représentations d’un poignard. a) quanti ‘s modesta ui maxim+ uac. b) quante ‘s modesta ui maxima sica. « Combien (tu vaux), modeste poignard, mais d’une extrême violence ! » (traduction d’après l’a.). a quanti ‘s pour quanti es (génitif de prix) ; b quantes pour quanti ‘s. L’auteur a répété son dessin et son texte après une première tentative peu fructueuse. 410) = CIL, IV, 10697 [= EDR, 140983]. P. 362, n° 1034. Corrections de lecture. Fortunatus amat Amplianda(m), | Ianuarius amat Veneria(m) ; | rogamus, domna Venus, | ut nos in mente habeas, |5 quod te modo introrgamus. L. 3 : domna, pour domina, et non damna (CIL) ; l. 4 : habeas et non habias (CIL) ; l. 5 : introrgamus, pour *introrogamus (voir les formations parallèles introuocare, introducere, intromittere), avec le sens de « nous t’invitons à entrer ». 411) = CIL, IV, 1173 = CLE, 946. P. 368-369, n° 1049. Nouvelle lecture. R. W , dans Inscriptions mineures en miroir : textes, langues et supports. Actes du 4e colloque Ductus (Rome, 5-7 décembre 2018, Institut Suisse de Rome-École Française de Rome), R. S , M. E. F , P. P éd., Drémil-Lafage, 2022, sous presse. quisquis | ama(t), ualia(t), | peria(t), qui n|o(n) sci(t) amare, |5 bis tanti pe|ria(t), quisqu|is amare | uota(t). | felices |10 adias, mia | pupa (e)s, 〚o〛| Martia. | s(i) i(n) te uibi(t) | de nobis |15 maxima | cura, place(t). Distiques élégiaques. L. 2 : ualiat pour ualeat ; l. 3 et 5-6 : periat pour pereat ; l. 8 : uotat pour uetat ; l. 10 : adias pour adeas ; mia pour mea ; l. 13 : uibit pour uiuit. L. 11 : le peintre avait d’abord écrit l’interjection o, puis, se rendant compte que cela posait un problème de

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métrique, l’a recouverte de peinture. L. 14 : nobis, probablement pluriel de modestie. Le dernier vers trouve un écho chez Ovide, Trist., 3, 11, 70 : est tibi de rebus maxima cura meis. « Celui qui aime, qu’il aille bien ; que périsse celui qui ne sait pas aimer ! Que périsse doublement celui qui interdit d’aimer ! Vas-y, chez ces veinards ! Tu restes quand même ma chérie à moi, Martia. Si en toi subsiste pour nous deux le sentiment suprême, ça me va. » (Traduction d’après l’a.) 412) = CIL, IV, 5174. P. 421, n° 1184. Nouvelle lecture. Tu quide(m) digitos contrudis M[.?]N[© ?]. La lecture du CIL, tu qui die, n’a pas de sens. Plusieurs éditeurs proposent de comprendre m[a]n[us], acc. plur., mais l’a. suggère plutôt m[e]n[tula- ©]. Peut-être une formule du type m[e]n[tulam amplexam tenens ou terens], ou m[e]n[tulae amplexos tenens], avec la même syntaxe que CIL, IV, 5296 = CLE, 950 = ibid., n° 1089 a, l. 1. 413) = CIL, IV, 5413. P. 439, n° 1247. Nouvelle proposition de lecture. Quem amas, prolicias. Lecture peu assurée cependant, que l’a. propose avec prudence. 414) = CIL, IV, 5473. P. 482, n° 1394. Nouvelle lecture. a b c d e f g [h i] k l m n o p q r [s] t u x | a x b u c t d s e r f q g + + uac. ? Il s’agit du jeu didactique, bien connu dans l’Antiquité, qui consiste à aligner en séquence la première lettre de l’alphabet, puis la dernière, puis la deuxième, puis l’avant-dernière, etc. 415) = CIL, IV, 10478. P. 484, n° 1403. Nouvelle lecture. Campan(us) | Secundus | Euplus | a x b u c t d s e r f q g {a} p h o i n k m l. Même jeu que dans la précédente. 416) = CIL, IV, 10031. P. 511, n° 1482. Nouvelle lecture. Ante decet uitare malum quam cre[dere pugnis ?]. « Mieux vaut éviter un problème à l’avance que de faire confiance à ses poings (?) » (traduction d’après l’a., légèrement modifiée par l’AE).

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417) Les Vrbulanenses. P. 78, n° 130, l’a. rapproche le nom des Vrbulanenses (CIL, IV, 7676, 7706, 7747) de celui de la porte appelée veru Urubla[nu] (ou Urubla[níu] ?) connue par l’inscription osque ImagItal, P 7. L’osque *Urublanom signifie probablement « Petite-Ville » et pourrait avoir désigné une agglomération secondaire, proche de Pompéi. 418) Pompéi. En 1952, lors des fouilles de la pièce de la tour I. Plaque en marbre : 29 × 42 × 4,5 cm. Lettre : 3,1 à 2,5 cm. Ligature : DI à la l. 1. Dépôt du forum. A. S , ArchClass, 70, 2019, p. 723-732. P. Tintirius P. l. Ad┌i┐utor et | Tintiriae Festae, | filiae suae u(i)┌x┐(it) an(nis) VII, | et sibi et Pontiae He|dymaeleni, uxso|ri suae, et suis. L. 4-5: Hedymaeleni pour Hedymeleni ; l. 5 : uxsori pour uxori. Le gentilice Tintirius est attesté à Pompéi dans trois inscriptions seulement (CIL, X, 890 ; IV, 156 et 158). Selon l’a., d’après l’analyse paléographique, il est possible d’attribuer au même lapicide les inscriptions de Liuia Calliope (EDR, 153053), où l’on trouve la même ponctuation intrasyllabique, et de C. Munatius Faustus (EDR, 147530). Date : époque néronienne, avant le tremblement de terre de 62/63 p. C. 419) = CIL, IV, 10525 [= EDR, 140152]. Herculanum (Herculaneum). Nouvelle lecture. J. F. D B -S , H. M. S , ZPE, 210, 2019, p. 251-262, photos, plan, fac-sim., reviennent sur ce graffite, tracé au charbon de bois sur la paroi d’une taverne d’Herculanum. Elles relèvent que la transcription, publiée par P. Ciprotti dans le CIL, « Hyacinthus hic fuit | uerginiae suae s(alutem) », ne correspond pas à ce que l’on peut voir sur le fac-sim. présenté dans ce même ouvrage, sans doute transmis à Ciprotti par M. Della Corte. Ce dernier, d’ailleurs, en avait publié une transcription légèrement différente dans un article antérieur (M. D C , Rendiconti della Accademia di Archeologia Lettere e Belle Arti di Napoli, 33, 1958, p. 247, n° 40) : HYACINTHVS HIC FVIT | VERGINIAE SVAE (salutem). Se fondant sur la documentation originelle laissée par Della Corte et actuellement déposée à Los Angeles (Halsted B. Vander Poel Campanian Collection, The Getty Research Institute, Accession no. 2002.M.16, Series I.C.), sur la lecture proposée par A. V , Titulorum Graphio Exaratorum qui in C.I.L. Volumine IV collecti sunt. Imagines I-II, Rome, 2012, p. 487, ainsi que sur des techniques de traitement informatique des images (« Reflectance Transformation Imaging (RTI) » et « Polynomial Texture Mapping (PTM) »), les a. aboutissent à la lecture suivante : Hyacinthus hic fu(tu)it | Verginiam suam.

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La lecture Verginiam, et non Verginiae, est assurée. CIL, IV, 2188 [= Wachter, PompW, 1236] offre un parallèle incontestable de fuit pour futuit. [Voir aussi CIL, IV, 10675 = Wachter, PompW, 1289, où fuit a été corrigé en fu`tu´it.] Les graffites à caractère sexuel ne sont pas exceptionnels sur les murs des tavernes (voir p. ex. CIL, IV, 10568, à Herculanum). [Pourquoi pas, plus simplement : uerginiam suam pour uirginiam suam ? MYP] 420) Herculanum. Les graffites de l’édifice désigné autrefois comme « Collège des Augustales » (Insula VI, 21, 24). S. A. F , dans From Document to History (supra n° 10), p. 165-178 ; plan de l’Insula, dessins. G. G , Cronache Hercolanesi, 18, 1988, p. 199. A. C. Messenius Eunomus i┌n┐ curia. B. Mamium Anicetum | ro┌g┐amus ┌c┐uria Augustin{i}a. C. In curia {Aug} Augusti. D. Arrius (ligne 2), Arrius (ligne 4), Arri ua(le) (ligne 5). E. Iaxea (ligne 3) : partie d’un nom ou série de chiffres ? L’a. a pu identifier sept actes d’écriture et cinq mains d’auteurs différentes. Ces lectures confortent l’identification du lieu à la Curie, déjà proposée par A. Wallace-Hadrill (JRA, 24, 2011, p. 121-160, sur « le centre monumental d’Herculaneum »). 421) Naples (Neapolis). Une cité plurielle. E. M D M , dans Roman Imperial Cities (supra n° 41), p. 381-394. L’a. évoque le grand nombre d’inscriptions grecques que la cité a produites dans le domaine public comme dans des contextes privés (I.Napoli, I et II) : elles datent pour la plupart de l’époque romaine. Après 89 a. C., lorsque la polis s’est transformée en municipe romain, les deux langues grecque et latine ont cohabité. L’a. accorde un développement important au concours gymnique, hippique et artistique des Italika Rhomaia Sebasta Isolympia : cette fête instituée en 2 a. C., célébrée pour la première fois en 2 p. C. et jusqu’aux IIIe - IVe siècles, est connue par une riche documentation épigraphique qui conserve les noms d’environ 230 vainqueurs. Les catalogues d’époque flavienne ont enregistré ceux des vainqueurs des compétitions d’éloges en prose et en vers pour divers membres de la famille impériale [voir, notamment, AE, 2018, 513-518].

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422) Pouzzoles (Puteoli). Activité du port et de la ville au IIe s. p. C. G. C , dans Roman Imperial Cities (supra n° 41), p. 327-348, carte, dessins, photo, s’appuie sur la documentation épigraphique pour conforter sa conviction d’un port de Pouzzoles toujours actif et d’une vie économique de la cité toujours florissante au IIe s. p. C. L’a. répertorie à cet effet les témoignages de procuratores ad annonam Puteolis (AE, 2005, 678 ; 2008, 666 = 2012, 752 ; 2012, 1885), qui s’échelonnent du règne de Trajan à la fin de l’époque sévérienne, et rappelle le uir perfectissimus, procurator portus Puteolanorum, de la fin du IIIe ou du début du IVe s. (AE, 1972, 79). Il met en évidence la présence de pérégrins venus de loin, notamment en reproduisant un certain nombre de graffites en grec et en latin de la taberna de l’actuel corso Nicola Terracciano datés de l’époque d’Hadrien, voir AE, 2018, 523-535. Et il réédite l’inscription du Forum honorant l’affranchi Cn. Pompeius Euphrosynus qui fait connaître ses diverses évergésies et reproduit le décret des décurions du 11 mars 129 p. C. lui attribuant les ornamenta decurionalia et (AE, 2008, 372 = 2018, 536). 423) = CIL, X, 270*. Misène (Misenum). La carrière du chevalier Ti. Claudius Ilus. W. E , Epigraphica, 81, 2019, p. 165-182, examine cette inscription, connue à la fin du XVIe s., à la lumière du diplôme militaire récemment découvert (AE, 2008, 1736) qui indiquent que Ti. Claudius Ilus, au cognomen rare, fut praefectus alae praetoriae – en Mésie supérieure, en 102-103 p. C., d’après le diplôme. Il analyse les différentes fonctions mentionnées, mais transcrites parfois de façon approximative, et restitue ainsi le texte, probablement honorifique : Ti. Claudio Ilo praefecto classis praetoriae Misenensis, procur(atori) ludi Magni, procur(atori) ludi Dacici, procur(atori) XX hereditatium, praefecto uehiculorum, praef(ecto) classis Alexandrinae ou procur(atori) ludi Alexandreae, praef(ecto) equit(um) alae praetoriae, trib(uno) mil(itum) legionis VII Claudiae P(iae) F(elicis), praef(ecto) coh(ortis) II Gallorum, praef(ecto) coh(ortis) I Bosporanorum [---]. Le chevalier est le seul procurateur connu du ludus Dacicus, vraisemblablement instauré par Trajan. L’a. date la préfecture de la flotte de Misène avant celle de Iulius Fronto (118-129 p. C.) et après celle de Q. Marcius Turbo (114 p. C., CIL, XVI, 60) on ne sait pas si ce fut le dernier poste d’Ilus. 424) S. Maria Capua Vetere (Capua). Trois inscriptions de l’amphithéâtre. A. D , M. P , Epigraphica, 81, 2019, p. 649-654 ; photos.

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Les textes P(---) (13 cm de h.), P. A(---) T(---) (9 à 7 cm) et T. F(---) C(---) (8,5 à 9 cm) sont gravés sur la plate-forme du péristyle, au sud-est, et datés de deux moments différents, les deux premiers de la fin du Ier ou du début du IIe s. p. C. La première lettre pourrait être la marque d’un ouvrier employé dans la mise en œuvre de plusieurs dalles de la crépis. Les tria nomina abrégés pourraient se référer, pour le plus ancien à une personne chargée de la construction d’une section du monument, pour le plus récent (milieu du IVe - milieu du Ve s. p. C.) à un entrepreneur autorisé à démonter une partie de l’édifice.

REGIO II Généralités 425) Cités et propriétés sénatoriales dans les Pouilles. M. S , dans Roman Imperial Cities (supra n° 41), p. 365-379. L’a. recense dans un tableau, cité par cité, les familles sénatoriales attestées dans la région II : 45 familles ou membres de l’ordre sénatorial aux trois premiers siècles de l’Empire, pour lesquels sont précisées la période où ils sont attestés localement ainsi que leur origine, locale ou extérieure. Pour les époques antonine et sévérienne elle note une forte concentration à Canosa et Venosa avec des familles locales et non locales, ces dernières originaires de régions voisines ou des provinces (comme le richissime sénateur athénien Hérode Atticus). L’album de Canusium de 223 p. C., qui enregistre les noms des décurions, c’est-à-dire les anciens magistrats des 30 années précédentes, fait apparaître les gentilices de plusieurs familles sénatoriales. L’a. note que certaines de ces personnes pouvaient appartenir au rameau principal de la famille, mais que d’autres pouvaient être des descendants de leurs affranchis. L’article se conclut par une étude de cas : celui des Mummii Sisennae, originaires de Bétique, grands propriétaires dans la Calabria romaine (le Salento), tandis qu’une autre branche de la famille, les Mummii Valerii Vegeti a laissé des traces à Aecae. Études et inscriptions site par site 425 bis) Patù, province de Lecce. Empreinte moderne sur cire rouge d’un signaculum avec litterae eminentes, sur un carton gris, perdu. Timbre : 2 × 4,5 cm ; caractères : hauteur 0,5 cm, profondeur ca 0,2 cm. I. D S M , dans Una lezione di archeologia globale (supra n° 28 bis), p. 325-328 ; carte, photo. Vitalis | Aug(usti) ser(ui). L’a. recense onze exemplaires de signacula d’esclaves de la domus Augusta qui présentent le même schema textuel, et douze signacula

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dans lesquels le rôle du titulaire est spécifié ; il ajoute deux inscriptions funéraires qualifiant l’esclave défunt de ministrator. Celle de Carthage concerne précisément un Vitalis et l’a. se demande si ce pourrait être le même, tout en reconnaissant que le nom Vitalis est répandu. 425 ter) = EDR, 105496. San Cataldo, terr. de Lupiae (Lecce). Vers 1897, dans une propriété proche de San Cataldo. Stèle en pierre de Lecce remployée avec fronton triangulaire et acrotères grossiers : 66 × 32,5 × 10 cm. Lettres : 5,9 à 3,3 cm. Petite hedera à la fin de la l. 1 et point à la l. 3. Lecce, réserves du Musée provincial « Sigismondo Castromediano ». M. S , dans Una lezione di archeologia globale (supra n° 28 bis), p. 199-203 ; photos. G. S , Fonti per la storia greca e romana del Salento, Bologne, 1962, p. 154, n° 109. Onirus | Isauricae s(eruus) | u(ixit) a(nnis) LV. D. M , dans Du latifundium au latifondo (Bordeaux, 1992), Paris, 1995, p. 164-165, avait suggéré d’identifier la domina de l’esclave à Flauia Seia Isaurica, en raison de la présence de nombreux Seii dans la région de Brindisi. Parmi les membres de l’ordre sénatorial, l’a. relève Plotia (Seruilia) Isaurica, Flauia Seia Isaurica et Iulia Quintilia Isaurica (fille du fondateur de la bibliothèque d’Éphèse). Elle note la présence de Seruilii à Brindisi avec, notamment, une estampille P. SERVIL[---] sur un dolium d’époque augustéenne, produit à Giancola. Flauia Seia Isaurica et Plotia (Seruilia) Isaurica sont connues l’une et l’autre comme propriétaires de figlinae. La chronologie respective de l’activité des deux nobles dames invite l’a. à retenir Plotia (Seruilia) Isaurica (PIR2, P, 524) comme domina de l’esclave Onirus. 426) Tarente (Tarentum). Encastré dans l’angle nord-est du cloître du XVe s. de l’ancien couvent Saint-Antoine-de-Padoue. Fragment d’une stèle en calcaire à fronton triangulaire et acrotères : 58 × 85 × ? cm. Lettres : 2 à 1,3 cm. Second V petit à la l. 4. A. G , Epigraphica, 81, 2019, p. 659-665 ; photo. D(is) M(anibus). | C. Septimio Celeri | militi clas(sis) pr(aetoriae) Mis(enensis) | M. Fundanius Velo[x | u]ixit ann[is XX]XIII | ------ ? Noter la mention du dédicant avant l’âge du défunt dont le gentilice ne remonte pas à Septime Sévère, en raison de son prénom Gaius et non Lucius. Date : fin du IIe - début du IIIe s. p. C., d’après l’écriture et le formulaire.

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427) Barletta (terr. de Canusium). Inscriptions antiques conservées. M. F , Le epigrafi di Barletta, Barletta, 2019, donne un corpus très sommaire de toutes les inscriptions conservées dans la ville et son territoire et réalisées depuis l’Antiquité jusqu’à l’époque contemporaine [; il y a des manques]. Le volume vaut surtout pour les photographies, en couleurs le plus souvent, associées aux fiches épigraphiques ; elles sont accessibles par un QR Code. Les inscriptions antiques sont très rares ; elles proviennent pour la plupart du lieu-dit Canne della Battaglia (Cannae) : P. 27, n° 11_15 : [CIL, IX, 6021 = EDR, 017207] ; P. 30, n° 11_49 : CIL, IX, 322 [= AE, 1996, 444 = EDR, 017154] ; P. 49, n° 11_84 : [AE, 1990, 190 = EDR, 081730] ; P. 332, n° 25_18 : [AE, 1945, 79 = EDR, 073514 ; l. 7 : EDR (F. C ) déchiffre C[ani]nia Miccia ; le premier mot paraît trop long ; l’a. lit quant à lui Gaia, ce qui paraît trop court] ; P. 333, n° 25_17 : [AE, 1945, 80 = EDR, 073515] ; P. 333, n° 25_16 : [AE, 1945, 82 = EDR, 073517 ; l’a. donne un texte incomplet] ; P. 333-334, n° 25_15 : [AE, 1945, 83 = EDR, 017206] ; P. 334, n° 25_14 : [AE, 1984, 258] ; P. 334, n° 25_13 : [AE, 1945, 81 = EDR, 073516] ; P. 334, n° 25_12 : [CIL, IX, 6023 = AE, 1968, 143 = EDR, 074837] ; P. 335, n° 25_11 : [CIL, IX, 6030 = EDR, 017212] ; P. 335, n° 25_10 : [AE, 1974, 290 = 1990, 193 = EDR, 075805 ; l’a. donne un texte incomplet] ; P. 336, n° 25_19 : [AE, 1945, 85 = 1949, 153 = EDR, 074213] ; P. 336, n° 25_28 : [AE, 1974, 287 = 1977, 236 = EDR, 076771 ; la transcription de l’a. est fautive] ; P. 336, n° 25_29 : [CIL, I, 3184 a = AE, 1999, 505 = EDR, 000075] ; P. 338, n° 25_30 : [CIL, IX, 319 (p. 659) = EDR, 017085 ; perdue] ; P. 338, n° 25_31 : [CIL, IX, 321 = EDR, 017145 ; perdue]. 428-430) Santa Maria di Banzi (Bantia). Le corpus des inscriptions. M. C , dans Suppl It (supra n° 311), p. 9-42. Après un rappel des recueils mis à jour, CIL, IX (1883), p. 43-44, nos 416 et 418, et EE, VIII (1889), p. 18, n° 84, et de la bibliographie essentielle, p. 9-17 (rubriques A-B), les données historiques et onomastiques sont mises au point, p. 18-31 (rubrique C), puis CIL, IX, 416, la Tabula Bantina (rubrique D) fait l’objet d’une longue mise au point bibliographique. Seules sont prises en compte ci-après les inscriptions nouvelles ou rééditées de la rubrique E, p. 33-40, excepté les inscriptions déjà répertoriées dans les corpora ou l’AE dont la lecture et l’interprétation sont inchangées ainsi que les menus fragments.

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428) = CIL, IX, 418 = EDR, 106446. P. 33, n° 1 ; photo. Base de statue encastrée dans l’abbaye Santa Maria : 78 × 36 × 40 cm. Lettres : 4,5 à 4,3 cm. N(umerius) Vssaeus | Sex. f., | T. Salisius T. f. | IIuir(i) i(ure) d(icundo) |5 Mineruae | signum | d(e) d(oneis) s(acreis) st(atuendum) c(oirauere). L. 7 : les développements sont ceux de l’a. Gentilices rares. Date : fin du Ier s. a. C., d’après l’écriture, l’onomastique et l’indication du duovirat. 429) P. 38, n° 6. En 1963, à Imbocca Porta, contrada Ricchiaggine (auj. commune de Genzano di Lucania). Stèle en calcaire. Perdue. Decciae L. l. | Arsinoe. | In agr(o) p(edes) XX, | in fr(onte) p(edes) XX. Date : fin du Ier s. a. C. - 1re moitié du Ier s. p. C., d’après le formulaire et l’onomastique. 430) [= AE, 1993, 531] = EDR, 026153. P. 38-39, n° 7 ; photo. En 1988, à Piano Regio (terr. de Venusia). Stèle en calcaire à sommet arrondi : 135 × 46 × 33 cm. Lettres régulières : 5 à 3,5 cm. Ponctuation. Venosa, Museo Archeologico Nazionale. L. Valerius | Sex. f. Cam(ilia), | domo Derthona. | Hered(es) ex test(amento) fecer(unt). Le défunt était originaire de Dertona et inscrit dans la tribu Camilia qui est habituellement celle des citoyens romains de Bantia. Date : fin du Ier s. a. C., d’après l’écriture, la structure du texte, l’absence de cognomen. 431) Venosa (Venusia). L’urbanisme de Venusia. M. L. M , dans Roman Imperial Cities (supra n° 41), p. 349-412, plans et photos, évoque l’histoire et surtout le développement urbanistique de la cité, reconstitué à partir des découvertes archéologiques. L’a. mentionne brièvement quelques rares inscriptions relatives à ce sujet : l’acte évergétique d’un certain C. Cassius qui, à l’occasion de son élection au duovirat, vers 29 a. C., a fait paver une rue (uiam strauit) ; des interventions sur le forum attestées par deux inscriptions ; des blocs portant des lettres de l’alphabet qui renvoient aux lieux de vote pour l’élection des magistrats (sur le forum, les électeurs étaient canalisés par curie ou tribu d’après de telles lettres de l’alphabet dans des corridors matérialisés par de longues bandes de tissu) ; un édifice public construit ou restauré par un certain T. Antonius, édile en 31 a. C. ; une inscription attestant la réparation de l’aqueduc avec la réparation de silanos tubosque.

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432) = EDR, 184154. Larino (Larinum). En 2010, lors de fouilles, en remploi dans le stylobate de la phase de l’Antiquité tardive de l’édifice A situé sur le côté oriental du forum. Plaque : 90 × 70 × 26,5 cm. Lettres : 6 à 5 cm. Premier I long à la l. 1 ; T long à la l. 2. G. L. G , A. L , dans Miscellanea di studi in memoria di Enzo Lippolis, I, F. V éd., Pise, Rome, 2021 (= Atti e memorie della società Magna Grecia, quinta serie, 4, 2019), p. 175-186. C. Vibio C. f. Postumo | pr(aetori) plebs urbana patron(o). [L. 2 : on lit pleps sur la photo.] Le sénateur est connu par deux autres inscriptions postérieures de Larino (CIL, IX, 730 ; AE, 1966, 74). Il fut consul suffect en 5 p. C., participa à la guerre dalmate où il obtint les ornamenta triumphalia, et couronna sa carrière par le proconsulat d’Asie à la fin du règne d’Auguste et au début de celui de Tibère (PIR2, V, 561). La nouvelle inscription mentionne pour la première fois son patronat du municipe. Date : premières années du Ier s. p. C. 433-435) Bénévent (Beneuentum). Fragments d’inscriptions. H. S , P. C , Oebalus, 14, 2019, p. 193-203. Un menu fragment (n° 2) n’est pas reproduit ci-dessous et le n° 4 = CIL, IX, 2028. 433) P. 193-196, n° 1 ; photo. Encastré dans le mur lombard, via Torre de la Catena au croisement avec la via Tommaso Rossi. Fragment de calcaire local : 30 × 37 cm. Lettres : 4 cm. ------ | Nouae Fu[---] | instaura[---] | meritis [---] | amorem [---] | +ost[---] | ------

Le vocabulaire employé (instaurare, [pro] meritis, [ob] amorem) invite à considérer l’inscription comme honorifique et non funéraire. Le cognomen Nouus, -a, est rare. Le texte pourrait concerner un curator d’une uia noua ; mais on connaît aussi à Bénévent une regio uiae nouae (CIL, IX, 1596) où fut restaurée une basilique. Date : IIe - IVe s. p. C. 434) P. 197-198, n° 3. Connu seulement par une photo. ------ | +++[---] | Magili[a- ---] | Graeca[---]. La combinaison des noms Magilia et Graeca laisse à penser que la femme est d’origine étrusque. Date : fin de la République.

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435) [= EDR, 175135.] P. 198-202, n° 4 ; photo. Encastré dans le mur lombard, viale dei Rettori (bar OllivanderS). Partie sup. d’un autel au sommet endommagé et cadre mouluré : 88 × 54 × ? cm. Lettres : 3,5 à 4 cm. L. 1 : au-dessus du ch. ép. [Me]moriae per[petuae] ‖ M. Bassaeo M. f. | Onomasto filio | dulcissimo et ob ple|5nissimam pietatem | desideratissimo q[ui | pr]o meritis ips[ius ---] | -----[L. 6, à la fin : il faut ajouter q[ui]. GCa] Noter l’expression ob plenissimam pietatem, sans parallèle. Le fils était très désiré afin qu’il puisse rendre à son père l’accomplissement des devoirs requis par la pietas. Sa mort prématurée prive ce dernier de cet espoir légitime. Les Bassaei étaient une famille sénatoriale et équestre de Bénévent. Date : IIe s. p. C. 436) Bénévent. Le 17.10.1894, au Corso Garibaldi, dans la propriété de MM. Zottoli et Rulli, lors de travaux de démolition. Partie inf. dr. d’un cippe en calcaire dont les côtés et la face arrière sont grossièrement travaillés : 20,5 × 21,5 × 11,5 cm. Ch. ép. maladroitement dégrossi, inscrit dans un cadre aux dimensions irrégulières : 16 × 17,5 cm. Lettres : 1,7 à 2,8 cm. Capitales peu régulières, [F, C et S longs, O inscrit dans le C à la l. 2]. Ligatures : MA à la l. 1 ; MA et MV à la l. 3. Mise en page maladroitement centrée. Ponctuation grossière et irrégulière. Traces de peinture rouge. Bénévent, dépôt du Musée du Samnium (inv. 6828). U. S , ZPE, 209, 2019, p. 273-275 ; photo, fac-sim. ©© | M. Mari Tit(i) | Rufini co(n)s(ulis) | Maximus se|r(uus) u(otum) l(ibens) s(oluit) c(um) s(uis). Manifestation de dévotion au Genius de son maître, ou dédicace pour la sauvegarde de celui-ci, par Maximus, esclave de M. Marius M. f. Stel(latina) Titius Rufinus (PIR2, M, 320), cos. suff. dans les dernières années du règne de Sévère Alexandre. Ce sénateur de haut rang était originaire de Bénévent ou de sa région (voir CIL, X, 1584 = EDR, 137225). Témoignage supplémentaire des liens entretenus par celui-ci avec sa terre d’origine.

REGIO III Études et inscriptions site par site 437) = CIL, X, 18. Locres (Locri). La legio XXX Classica. A. C , C. S , dans Philobiblos (supra n° 22), p. 247 280, rappellent les différentes transcriptions de cette épitaphe, perdue, d’un centurion de la legio XXX Classica originaire de Mutina. La légion XXX Classica est attestée seulement par cette inscription et par AE, 1997, 1416 (Alexandrie de Troade). Les a. émettent l’hypothèse que cette légion doive être identifiée comme la légion XXX de César, qui aurait obtenu le surnom de Classica en raison de sa participation à des opérations navales et amphibies. Ils retracent l’histoire de la légion XXX de 49 à 43 a. C. d’après les sources littéraires et épigraphiques. Ils supposent l’assignation de terres et l’établissement du défunt à Locres juste après la bataille de Philippes. 438) Copia Thurii. Le 6 septembre 2001, lors des fouilles, à l’extérieur d’un mausolée situé dans la nécropole hors les murs de l’enceinte républicaine, aussitôt après la « Porte Nord ». Fragment d’une fine lamelle de plomb carrée, brisée sur le côté droit et probablement aussi en bas : 7 × 6,5 cm. Capitales cursives latines. Huit lignes d’environ 10 à 14 lettres conservées par ligne. Au Musée National Archéologique de la Sybaritide. F. C , dans L’iscrizione nascosta (supra n° 4), p. 475-508 ; plan, photos sous divers éclairages. Quintia(m) Prima(m) [ut… deorum nomina] | rogo inimica(m) m[ea(m) ... tibi / uobis .. ;] | ma(n)do suas ma[nus, sua crura, suos pedes aut similia] | delocata (= dislocata) iri tam [… quam] ou tam[quam] |5 monimenta | et Rusticena(m) m[a(n)do ? / m[atrem eius ? ---] | ut in Lamia(m) | ueniat rogo ++[---] | ------L’invocation à une ou plusieurs divinités est dirigée contre Quintia Prima de même que la prière (rogo) de lui nuire en tant qu’ennemie de

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l’auteur de la defixio. Elle est envoyée aux puissances chthoniennes pour qu’elle soit privée d’agir. Une autre femme, Rusticena, est envoyée au diable, c’est-à-dire à Lamia pour être dévorée par ce monstre. La première victime est une femme libre, citoyenne romaine, la seconde une esclave. L’a. s’intéresse particulièrement au monstre, nommé Lamias dans la littérature grecque (nom dérivé de « glouton » et de « gorge profonde ») et Lamia dans la littérature latine. Il retrace l’origine du mythe lié à la fondation de Sybaris par les Locriens, qui se serait transmis sur le même site d’abord à Thourioi, ensuite à Copia – où on le retrouve donc dans une defixio contemporaine du municipium. Date : Ier s. p. C., d’après la structure et le mobilier funéraire du mausolée. 438 bis) Guardia Perticara, province de Potenza, Basilicate. Villa romaine de Tempa di Fabio. Signaculum en bronze avec plaque rectangulaire inscrite et poignée. E. L , dans Una lezione di archeologia globale (supra n° 28 bis), p. 270-272 ; photos. Lettres rétrogrades : L. PETILL/P LOC. Lecture possible : L(uci) Petill(i) | Ploc(ami). Le gentilice Petillius est répandu dans toute la péninsule. 439) = ILPaestum, 101 = AE, 1975, 258 = EDR, 076092 + nouveau fragment. Paestum. Quatre fragments jointifs d’une plaque en marbre blanc veiné de gris, dont la face postérieure est polie : 71,5 × 72,5 × 2,5 cm. Ch. ép. avec cadre mouluré. Lettres : 5,2 à 3,6 cm. Paestum, Musée Archéologique National, salle romaine (inv. 146250). U. S , ZPE, 210, 2019, p. 247-248, photo, donne une nouvelle édition de cette inscription, désormais complétée par un nouveau fragment trouvé lors de fouilles en 2007/2008 et resté presque inédit jusqu’ici. M. Tullio Cice[roni] | Venneiano, pa[tro]|no col(oniae) Paesta[no]|rum, praetor[i] |5 Laurentium Laui|natium, splendido | equiti Romano, Marcus, alumnus, `tabul(arius)´. L. 7 : dernier L gravé sur la moulure. Le dédicant n’était donc pas un tabularius publicus, mais le comptable personnel du dédicataire. La plaque pourrait avoir été exposée dans la domus de ce dernier [hypothèse qui trouve un potentiel écho chez Pétrone, Satyricon, 30, 1-2.]

REGIO IV Études et inscriptions site par site 440) Inscriptions de Telesia et Allifae. M. B , dans Le epigrafi della Valle di Comino (supra n° 207), p. 9-40, présente des inscriptions inédites ou révisées de Telesia et Allifae qui sont maintenant dans le supplément du CIL IX. Telesia : CIL, IX, 6422, 6425, 6447, 6459, 6463 ; Allifae : CIL, IX, 2334 et 2337. 441-442) Vasto (Histonium). Dédicaces à Élagabal et à son épouse Iulia Cornelia Paula. Nouvelles lectures et identifications. C. R , ZPE, 212, 2019, p. 271-276 ; photos, dessins. 441) = Suppl It, 22, 2004, p. 79, n° 26 = AE, 2004, 461 = CIL, IX, 6915 [= EDR, 109929]. Un nouvel examen de la pierre et le rapprochement avec l’inscription suivante amènent l’a. à proposer cette lecture : Iuliae Corneliae §[P]au[lae | A]ug(ustae), [con]i[ugi M. Aureli | Antonini Pii Felicis | Aug(usti) n(ostri)]à, |5 d(ecreto) d(ecurionum). Iulia Cornelia Paula épousa Élagabal entre la fin de l’été et l’automne 219 p. C., mais celui-ci la répudia quelques mois plus tard. Après l’élimination de cet empereur, seules les lignes 2 à 4, où son nom et sa titulature étaient mentionnés, furent martelées. Date : été 219 p. C. - fin 220 p. C. 442) = CIL, IX, 2841 = Suppl It, 2, 1983, p. 107 = 22, 2004, p. 74 [= EDR, 114792]. Le rapprochement avec l’inscription précédente amène l’a. à proposer la lecture suivante : [Imp(eratori) Caes(ari) M. Aurelio | Antonino Pio] Felici | [Aug(usto)], pont(ifici) | [max(imo), trib(unicia) pot(estate) II], |5 co(n)s(uli), p(atri) p(atriae), [proco(n)s(uli)]. | uac. | [D(ecreto) d(ecurionum) ?].

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Jusqu’ici le dédicataire était identifié à Sévère Alexandre. Élagabal a pris le titre de pater patriae le 13 juillet 218 p. C. ; devenu consul autour de cette même date, il n’aura porté le titre de proconsul que jusqu’à son arrivée en Italie, en 219 p. C. Cette dédicace serait donc antérieure à son mariage avec Iulia Paula. Après l’élimination de cet empereur, la plaque fut brisée en morceaux, dont seuls deux ont subsisté. Date : entre le milieu de 218 et l’été 219 p. C. 443) Marruuium et les municipes marses. C. L , dans Roman Imperial Cities (supra n° 41), p. 349-360, réexamine le changement institutionnel constaté à Marruuium qui, de même que Tarentum, Perusia et Clusium, a été administrée d’abord par des quattuoruiri, puis par des duouiri. Il conteste la thèse d’Angelo Russi (AE, 2003, 559) selon laquelle Marruuium aurait été le seul municipe marse jusqu’au règne d’Antonin le Pieux. Selon Letta, au contraire, dès le début de la municipalisation de l’Italie après la Guerre des Alliés, trois municipes quattuorviraux ont été créés chez les Marses : dans la liste augustéenne transmise par Pline l’Ancien (N. H., 3, 106) on peut reconnaître les Marruuini Fucentes de Marruuium (dits Fucentes pour les distinguer des habitants de la cité homonyme de la région de Reate), les Antinates d’Antinum et les Anxates Lucenses d’Anxa / Angitia, centre lié au lucus Angitiae. Le dossier épigraphique de Marruuium fait apparaître des quattuoruiri à partir du milieu du Ier s. a. C. jusqu’au règne de Claude et des duouiri à partir de Claude. Le changement de statut est probablement lié à la création par Claude de l’émissaire artificiel du Lac Fucin dans l’espoir d’accroître l’étendue des terres cultivables – extension qui n’advint pas avant le règne d’Antonin avec la nouvelle depalatio et terminatio des territoires d’Alba Fucens et de Marruuium. Lors de l’introduction du duumvirat, Marruuium ne devint pas colonie mais resta municipe (voir CIL, IX, 3855).

REGIO V Études et inscriptions site par site 444-445) Fermo (Firmum Picenum) ou environs. Deux inscriptions. M. T M , ZPE, 211, 2019, p. 299-304. 444) P. 299-302 ; photo, dessin. Provenance exacte inconnue. Fragment d’une [plaque] en marbre, brisé de tous côtés, dont la face avant est polie et la face arrière grossièrement travaillée, avec, surmontant l’inscription, un bas-relief dont est conservée la représentation d’une main sortant d’une toge virile et prenant appui sur un balteus : 32 × 57,3 × 15,5 cm. Ch. ép. non délimité. Lettres : 4,4 à 4 cm. [Capitales régulières, T longs, chiffre surligné.] Texte [probablement] centré. [Points triangulaires. Lieu de conservation non indiqué.] M. Tuscilio | M. f. Vel(ina), patri, | cent(urioni) leg(ionis) X. La tribu Velina est habituellement celle des habitants de Firmum. Le gentilice Tuscilius est bien attesté dans le Picénum. Un M. Tuscilius, que F. Münzer (RE, VII A, 2, 1948, c. 1462) supposait originaire de cette région, est mentionné chez Cicéron dans une lettre de Pompée à L. Domitius Ahenobarbus (Att., 8, 12 C, 2). S’il s’agit du même personnage, ce que semble supposer l’a., ce centurion aurait rejoint le parti césarien comme l’indique son appartenance à une legio X dont il n’est pas possible de déterminer l’appellation exacte (Equestris, Veneria, Gemina ou Fretensis). [Date : 2e moitié du Ier s. a. C., d’après l’écriture et la prosopographie.] 445) P. 302-304 ; photos. S. Vittoria in Matenano ou environs (terr. de Firmum Picenum), prov. de Fermo. Avant 2002, provenance exacte inconnue. Stèle à sommet arrondi : 156 × 47 × 20 cm. Ch. ép. non

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délimité. Lettres : 4,6 cm. S. Vittoria in Matenano, servant actuellement de banc public devant les nos 11-13 de la Piazza della Repubblica. G. R , Il ruolo sinteticamente esplicitato del sito di Santa Vittoria in Matenano nell’ambito della ricostruita geodesia dei Piceni e dei Romani, [s. l., s. d.]. [..]+[.]C Soli. La trace de lettre visible peut appartenir à un V ou à un M. 446) = AE, 2018, 628. Urbisaglia (Vrbs Saluia). Les Fasti consulares. P. T , ZPE, 211, 2019, p. 297-298, complète, pour les années 361-360 a. C., la restitution proposée par S. A , S. M. M , G. P , Picus, 38, 2018, p. 15-17. Le 1er cognomen du dictateur de 361 [T. Quinctius - f. - n.] Poenus Ca[pitolinus Crispinus] doit être une graphie archaïque du cognomen Pennus (= acutus) transmis par le Chronographe de 354 p. C. pour l’année 351 a. C. Il faudrait donc corriger [Penn]us en [Poe]nus dans les Fasti Capitolini (IIt, XIII, 1, p. 35 ; 400). Pour le texte complété, voir déjà AE, 2018. 447-453) Urbisaglia. Inscriptions latines encastrées dans l’entrée du presbytère. M. M O , F. P , SEBarc, 17, 2019, p. 31-61 ; photos. Cette collection a été constituée par Mons. Filippo Caraceni (18861958) dont les archives ont pu être également consultées. Une feuille datée de 1940 porte, sous le titre « frammenti iscrizioni poste ingresso Casa parrocchiale », le dessin de 9 des 11 inscriptions présentes actuellement. Il s’agit pour la plupart de textes fragmentaires. Le n° 2 est CIL, IX, 5537 = EDR, 106758, le n° 3 est trop lacunaire, le n° 6 est AE, 2008, 488 = EDR, 106665, le n° 10 est AE, 1993, 595 = EDR, 106687. 447) = EDR, 080447. P. 36-39, n° 1 ; photo. Plaque quadrangulaire en calcaire : 29,3 × 29,5 cm. Lettres capitales ornées : 4 à 1,6 cm. Ponctuation. Hedera entre sibi et et. P. Antilius | (mulieris) l. Diaconus | sibi et | Laguriae (mulieris) l. | Trophyme | benefic(io) C. Calui. | In f(ronte) p(edes) XII, in a(gro) p(edes) XII. Le cognomen Diaconus avait fait croire à Caraceni qu’il s’agissait d’une inscription chrétienne ; les correspondants qu’il a consultés l’en ont dissuadé. Le gentilice Antilius dérive peut-être de l’étrusque antle et le

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nom Laguria est un unicum. Le beneficium s’identifie ici au don d’un lot de terre (ici d’environ 4 m de côté) pour édifier la sépulture. Date : Ier s. p. C., d’après l’écriture, l’absence de cognomen de la personne qui a fait le beneficium et la formule sibi et. 448) P. 42-44, n° 4 ; photo. Fragment d’une plaque en calcaire veinée portant une inscription honorifique ou funéraire : 17 × 16,3 cm. Mise en page soignée, lettres capitales ornées. Lettres : 3,8 à 5,3 cm. Ponctuation. ------ | [--- publi]ce co[lonia ? --- | --- pa]tron[o ---] | -----L’a. donne la liste des 5 patrons d’Vrbs Saluia. Date : époque d’Auguste et Tibère ? 449) P. 44-45, n° 5 ; photo. Fragment d’une inscription funéraire en calcaire, brisée à g. : 20,7 × 11 cm. Lettres : 0,5 à 2,9 cm. Mise en page peu soignée. Ponctuation. ------ | [--- Fl]auiu[s | --- He]rmes | [coniu]gi kar|[issimae b(ene) m(erenti)] f(ecit). Affranchi de l’importante famille des Flauii. 450) P. 48-49, n° 7 ; photo. Plaque en calcaire, brisée en haut : 24 × 16 cm. Lettres : 3 cm. Ponctuation. ------ | leae | Clodi|us Vic|tor | b(ene) m(erenti). Le nom Lea est attesté mais il s’agit peut-être d’un nom tel que Thalea, Tessilea, etc. 451) P. 49-51, n° 8 ; photo. Fragment de calcaire appartenant à une série d’inscriptions provenant du théâtre romain d’Vrbs Saluia et plus précisément à une de celles qui mentionnent son constructeur L. Flauius Silua Nonius Bassus, cos. 81 p. C. : 15,5 × 27,5 cm. Lettres : 8 à 7,5 cm. ------ | [--- adlec]t(us) in[ter ? --- | --- ad]lect(us) in[ter praetorios ---] | -----Le sénateur a été en effet adlectus inter patricios par Vespasien et Titus lors de leur censure et adlectus inter praetorios par les mêmes. 452) P. 51-54, n° 9 ; photo. Fragment d’une plaque en calcaire local : 40 × 23,5 cm. Lettres : 4,5 cm. ------ ? | [V]rbisaluen[sium / -ses]. Date : IIe - IIIe s. p. C., d’après l’écriture.

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453) P. 58-59, n° 11 ; photo. Partie sup. d’une stèle monolithe dont le sommet arrondi contient un tympan orné d’une fleur : 84 × 47 × 20 cm. Lettres capitales : 9 à 6,5 cm. P. Flau[i-] | Hil[ar-] | uix[it ---] ou uiu[us] | -----Le gentilice Flauius est celui d’une famille particulièrement importante d’Vrbs Saluia. Date : Ier s. p. C., d’après l’écriture, la typologie du support et le formulaire. 454) = CIL, IX, 5578. S. Severino Marche (Septempeda). Correction de lecture. A. S , ZPE, 209, 2019, p. 279, propose de lire, aux l. 2-3 de cette inscription aujourd’hui perdue et connue uniquement par une copie du XVIIIe s., ┌C.┐ Valerio | [D]iocletiano au lieu de Fl(auio) Valerio | [D]iocletiano. Cet empereur n’a jamais porté le gentilice Flauius. L’index du CIL, IX, p. 755, donne « Aurelius (sic scr. pro FL) » mais l’a. suppose ici une erreur du copiste de 1776, qui aurait noté FL au lieu de C. Sur le nom de Dioclétien en 285-286, voir supra n° 37. Date : juillet - 9 décembre 285 p. C., 2e consulat et 2e puissance tribunicienne de Dioclétien. 455) Numana. En 1976, lors de fouilles dans la nécropole hellénistique, en remploi. Bloc de grès : 30 × 137 × 28 cm. Lettres à sillon plat : 6 à 6,5 cm. Réglure. Point rond. Traces de peinture rouge. G. P , Epigraphica, 81, 2019, p. 553-564 ; photos, dessin. Turo(s) Gramatio(s). Le nom Turos est d’origine illyrienne ; Gramatius est un hapax forgé sur le grec γραμματεύς. [On trouve Γραμματίων en Lycie (TAM, II, 1109). MYP] L’a. s’interroge sur le statut du personnage. Selon lui, il s’agirait d’un pérégrin (nom personnel suivi d’un surnom d’origine patronymique) et non d’un citoyen romain portant un gentilice. Le bloc proviendrait de la muraille de Numana et l’inscription se serait déployée sur plusieurs blocs. Date : 2e moitié du IIIe s. a. C., en raison de la forme des lettres et du contexte archéologique.

REGIO VI Études et inscriptions site par site 456) Otricoli (Ocriculum). Plaque en marbre : 43 × 68,5 × 9,5 cm. Lettres : plus haute à la l. 1. T long aux l. 1, 3 et 4 ; I et T longs à la l. 2 ; P long à la l. 3 (potestate). Chez un particulier. G. L. G , Epigraphica, 81, 2019, p. 666-669 ; photo. C. Litrio C. f. Cluuian[o --- ?] | Passeri IIIIuiro aed(ili), tr(ibuno) m[il(itum) --- ?], | pont(ifici), quinq(uennali) bis, quinquennalic(ia) pot[estate --- ? | D]ecurionum decreto CO[---]. L. 4 : peut-être conlatione facta. Le gentilice Litrius est très rare. Le personnage honoré, peut-être un polyonyme, a revêtu deux fois la charge de quinquennalis, une fois comme magistrat, une autre en dehors de la magistrature (quinquennalicia potestate). C’est le premier pontife sûrement attesté à Ocriculum et le premier magistrat local à devenir chevalier. Date : début de l’époque impériale, avant Claude. 457) = EDR, 123463 (M. C. S ) avec photo et dessin (E. Z ). Spolète (Spoletium). Entre 2006 et 2014, sous le Palazzo Martorelli Orsini, sur l’un des gradins du pavement du forum. Litterae caelatae. E. Z , ZPE, 211, 2019, p. 252. L. D , M. G , F. G , Spoletium, 50-51 (n. s. 6-7), 2013-2014, p. 155-163. L. C , dans Museo Archeologico di Spoleto. Dal Municipio all’età imperiale, Pérouse, 2009, p. 10. L. Milionius L. f. Filia, IIIIuir i(ure) deic(undo), d(e) s(enatus) s(ententia) aream lapide [strauit ? id]emq(ue) prob(auit). Deicundo pour dicundo. Date : 89-44 a. C., d’après l’écriture et le contexte archéologique (EDR).

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458-461) Foligno (Fulginiae). Inscriptions inédites, corrections et complément d’inscriptions éditées. E. Z , ZPE, 211, 2019, p. 250-256 ; photos. 458) P. 250. En 1974, au lieu-dit Colpernaco, Villa La Quiete, en remploi dans une tombe du Haut Moyen Âge. Trois fragments de plaques de pavement en calcaire, dont deux sont jointifs ; fragment 1, brisé à g. : 60 × 67 × 13 à 15 cm ; fragments 2 et 3, formant une plaque complète : 60 × 133 × 13 à 15 cm. Lettres : 21 à 22,5 cm (Q : 25 cm). Litterae caelatae, au sillon peu profond (3 cm), avec trous de fixation rectangulaires présentant des traces de plomb. Points probablement triangulaires. Foligno, Musée archéologique du Palazzo Trinci (inv. 79165). [© II]II uir quinq(uennalis) [©] ou [© II]II uir(i) quinq(uennales) [©]. L’inscription devait mentionner le pavement d’une place, sans doute le forum, par les soins d’un quattuorvir quinquennal – ou d’un couple de quattuorvirs quinquennaux – du municipe de Fulginiae. L’incision des sillons pour l’insertion des lettres de bronze a dû être réalisée après la pose des plaques [comme c’est généralement le cas]. Date : probablement époque augustéenne, d’après l’écriture. 459) P. 251. Date et lieu de découverte exacts inconnus. Fragment d’une plaque de pavement en calcaire, brisé en h. et en b. : 58,5 × 58 × 16 cm. Lettres : ca 19 cm. Litterae caelatae, au sillon peu profond (2 cm) [avec trous de fixation rectangulaires]. Foligno, Musée archéologique du Palazzo Trinci (inv. 79165). [©]L uac. V[©].

Lecture de l’AE d’après la photo. L’a. édite [©] L(ucius ?) V[©]. Les dimensions de la plaque ainsi que celles des lettres interdisent d’y voir un élément de l’inscription précédente. Il s’agit toutefois également d’une inscription liée au pavement d’une place. L’a. donne aussi, p. 251-252, une liste commentée des inscriptions de pavement de l’Ombrie : AE, 1981, 317 = EDR, 078221 et AE, 2001, 927 = EDR, 028688 à Assise ; EDR, 123463 [= supra n° 457] à Spolète ; CIL, XI, 4208 = EDR, 130813 et CIL, XI, 4216 = EDR, 131091 à Terni (Interamna Nahars). 460 a-b) = CIL, XI, 5220 a-b = EDR, 166752. P. 252-253. Les deux plaques, a et b, ne devraient pas être considérées comme appartenant à la même inscription. La plaque b, sur laquelle le texte encore actuellement

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lisible ne représente qu’une petite partie de celui qu’avait pu lire E. Bormann lors de l’édidion du CIL, XI, ne proviendrait pas du même endroit que a. Ainsi s’expliquerait l’anomalie souvent relevée dans ce cursus municipal et équestre, au cours duquel le tribunat militaire et la préfecture des ouvriers seraient venus s’intercaler entre les fonctions municipales. 461) = CIL, XI, 5220 = EDR, 167366. P. 253-255. Cette inscription, vue par E. Bormann à Roviglieto, en remploi dans le presbytère de S. Maria Assunta, est probablement identique à celle qui figure sur une plaque de calcaire de provenance inconnue (potentiellement S. Valentino di Civitavecchia selon la didascalie du musée), retaillée sur tous les côtés, dont la surface est très usée : 64 × 106 × 8 cm. Foligno, Musée archéologique du Palazzo Trinci. ©© ? | C. Seruenio [© | ©]T[©] | IIII ui[r(o) ©] | ©© ? Lecture de l’AE, d’après la photo et le commentaire de l’a. Le gentilice Seruenius n’était pas connu jusqu’ici à Fulginiae, mais est attesté ailleurs en Ombrie. [Les indications de provenance divergentes entre l’inscription publiée par E. Bormann et celle qui est présentée au Palazzo Trinci laissent cependant planer un doute sur cette identité.] Date : Ier s. a. C., d’après l’écriture. La présence désormais bien attestée de IIII uiri iure dicundo à Fulginiae conduit l’a. à placer la fondation du municipe au lendemain de la Guerre des Alliés, voire même déjà au IIe s. a. C. ; cette constitution quattuorvirale doit s’être maintenue durant toute l’époque impériale. L’inscription AE, 1988, 502 = EDR, 081192, dans laquelle est mentionné un IIuir i(ure) d(icundo) de rang équestre, ne doit pas être attribuée à Fulginiae, mais à Hispellum ou peut-être à Forum Flaminii, municipe de création plus récente, césarienne ou augustéenne. 462) Urbino, Lapidaire du Palais ducal. Copie d’une inscription latine réalisée au XVIIIe siècle. S. M , SEBarc, 17, 2019, p. 177-182, photo, publie le texte de la copie que Giovanni Battista Passeri a fait réaliser entre 1753 et 1756 (voir aussi supra n° 8). Nombres surlignés, hedera à la l. 1, C inversé à la l. 5, points en épines de roses. D(is) M(anibus). | Q. Apronio Q. f. | Quintiliano, | mil(iti) coh(ortis) VII praet(oriae), | (centuria) Camuri, | uix(it) ann(is) XXX, | mil(itauit ann(is) VIII, | T. Apronius Ferox et | M. Apronius Volusus | fratri incomparabili, | ex testamento.

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L’adjectif Restituta gravé au-dessous montre que la copie ne répondait pas à une intention frauduleuse. Le texte est très plausible, par son contenu, par le formulaire adopté, par ses abréviations et par l’usage des signes spécifiques. L’original étant perdu, on ne peut pas savoir s’il s’agissait d’une inscription romaine ou locale. Volusus, prénom traditionnel des Valerii patriciens (VIe - IVe s. a. C.), est rarement porté comme cognomen. Date : IIe s. p. C., d’après le formulaire.

REGIO VII Études et inscriptions site par site 463) = CIL, XI, 181* + AE, 2005, 491. Luni (Luna). Hypothèse de reconstitution d’une inscription honorifique. F. F , dans L’iscrizione nascosta (supra n° 4), p. 231-259, photos, dessin, rapproche un fragment d’inscription bilingue perdu mais connu par la tradition manuscrite depuis le XVIe siècle et considéré par le CIL comme un faux, d’un fragment d’inscription bilingue latin-grec découvert en remploi dans le dallage de l’église de l’abbaye San Caprasio, à Aulla dans la province de Massa Carrara. L. Titinio T. [ f. Petrin]iano praef(ecto) | fabr(um). Com[mune] Asiae. Τὸ κοινὸν τ[ῶν ἐπὶ τῆς Ἀ]σίας Ἑλλήνων | Λευκίωι Τιτ[ινίωι Τίτου υἱῶι] Πετρεινιανῶι. L’a. suggère prudemment que les deux fragments ont appartenu soit à la même inscription, soit à deux inscriptions honorifiques identiques. Les Titinii Petriniani sont bien attestés à Luna. Le notable honoré par le koinon d’Asie aurait accompagné en sa qualité de praefectus fabrum un proconsul d’Asie, comme il en existe d’autres exemples. L’a. observe qu’entre 26 et 21 a. C. le sénateur Sextus Appuleius, neveu et homme de confiance d’Auguste, probablement originaire de Luna, fut proconsul d’Asie mais présente cette coïncidence comme une simple hypothèse de travail. 464) = EDR, 127249. Fiesole (Faesulae). Dans les années 1910-1912, lors de fouilles sous la via di Riorbico, en remploi dans la maçonnerie d’une tombe des VIe - VIIe s. p. C. (l’un des fragments seulement). Trois fragments jointifs d’une plaque en grès « pietra serena » dont la face est travaillée au martelet : 60 × 165 × 10 cm. Ch. ép. non délimité. Lettres :

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10 à 7,8 cm. [Capitales] régulières [avec empattements discrets], M avec jambages obliques, P ouvert. Points triangulaires. Fiesole, portique d’entrée du Museo Civico Archeologico. C. G , ZPE, 209, 2019, p. 292-294 ; photo. E ., dans Epigrafia e società dell’Etruria romana, G. A. C , A. R , E. S G éd., Florence, 2017, p. 117-134 ; E. G , Fiesole. Gli scavi, il Museo civico, Milan, 1914, p. 15, 21-22, 134. [©]us L. f., C. +[©]us L. f. +[© | © aedem ? fa]ciundam, porticus caulas [©]. La plaque devait figurer sur la facade d’un édifice public, probablement le temple étrusco-romain dont la partie sud fut occupée aux VIe - VIIe s. p. C. par une nécropole lombarde. Le terme caulae est très rare dans les inscriptions (trois attestations connues : CIL, I2, 587 = Lex Cornelia de XX quaestoribus, col. II, l. 40-41 ; CIL, XI, 715 = VI, 460, à Bologne ; AE, 1987, 494 = 1988, 707, à Hispalis), et désigne l’entrée d’un temple ou l’enclos servant à délimiter un espace donné (voir aussi Macrobe, Sat., 1, 9, 16 et Servius, ad Aen., 7, 610). Les fouilles effectuées dans ce secteur montrent que les annexes du temple ont été reconstruites dans les premières décennies du Ier s. a. C. Les vestiges d’un portique avec colonnade sur podium y ont également été repérés. Cette activité édilitaire pourrait être mise en relation avec la fondation de la colonie syllanienne, en 80 a. C. La fonction des dédicants ainsi que la nature des fonds engagés ne peuvent pas être déterminées. [L. 2 : peut-être plutôt [© aedem ? refi]ciundam au vu de la présence à cet endroit d’un temple plus ancien que ne l’est l’inscription (voir les informations fournies par l’a., p. 293, n. 13) ?]. Date : 1re moitié du Ier s. a. C., d’après l’écriture. 465) Cinigiano, entre Sienne et Arezzo, site de Santa Marta. Lors de fouilles dans les thermes. Deux tronçons de tuyau en plomb inscrit. S. C , E. V , A. B , dans Le terme pubbliche nell’Italia romana (II secolo a. C. - fine IV d. C.). Architettura, tecnologia e società, M. M , A. P , Rome, 2019, p. 367-387 ; photos. Le mieux conservé : 240 × 8 (diam.) cm. Ch. ép. délimité par un listel : 54,5 × 5,5 cm. Lettres : 4 à 6,4 cm. Points ronds. Palme en début et fin de ligne. In situ. Iunie Calliene c(larissimae) f(eminae). Un second morceau porte le même texte fragmentaire. Iunia Calliena n’est pas connue par ailleurs, mais elle est sans aucun doute apparentée au sénateur Iunius Callienus (PLRE, I, 384) de la fin du IIIe s. p. C.

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466) = CIL, XI, 6712, 46 et 151. Relecture de deux signacula conservés au Museo Archeologico Nazionale de Pérouse. G. C , Epigraphica, 81, 2019, p. 643-648 ; photos Les esclaves Draco et Apolaustus ont pour maître le chevalier polyonyme Q. Planius Sardus C. f. Truttedius Pius – un Truttedius adopté par un Planius –, connu par deux diplômes militaires de 99 p. C. (AE, 2006, 1862 et 2012, 1957). 467) Cava Buia, Norchia, Viterbe. Inscriptions rupestres sur le parcours de la via Clodia. M. S , L. P , La via Clodia. Ricognizioni archeologiche nel cuore della Tuscia, Terni, 2019, p. 61 et 208, évoquent la localisation précise de [CIL, XI, 3342 = EDR, 128918] et [EDR, 131079]. 468) La Selvicciola, Ischia di Castro, Viterbe. Villa romaine. Lors de fouilles en 1982. M. S , L. P , La via Clodia (supra n° 467), 2019, p. 354, photo, signalent la découverte d’un bassin en ardoise inscrit au nom de L. Appuleius Saturninus (époque républicaine ; peut-être le premier propriétaire de la villa). Ils mentionnent également la découverte de deux fragments de coupes portant, dans un cartouche rectangulaire, les estampilles Minucius C. f. pour l’un, Minuci et L. Minuc(i) pour l’autre (dans des remblais d’époque augustéenne ; peut-être les propriétaires de la villa à la fin de l’époque républicaine). 469-471) Ajouts et corrections à Suppl It, 30, 2018. M. C. S , ZPE, 212, 2019, p. 303-306 ; photos. 469) = Suppl It, 30, 2018, p. 288-289, n° 76. P. 303-305. Avant 2002, provenance exacte inconnue. Couvercle d’urne en travertin, sans cadre ni décor : 17 × 39 × 41,5 cm. Ch. ép. non délimité. Lettres : 3,4 à 4,8 cm. [Capitales allongées], relativement régulières, [sans empattements]. Ponctuation. Lettres entièrement peintes en rouge. Pérouse, magasins de la Soprintendenza Archeologia, Belle Arti e Paesaggio dell’Umbria (sans n° d’inv.). L. Volcacius L. f. Vicer. Non pas Macer comme édité dans Suppl It. Contrairement à ce qui apparaît dans Suppl It, il s’agit d’une inscription distincte de la suivante. Bien que non attesté, le lieu de provenance est sans doute le même (voir infra). Date : milieu du Ier s. a. C., d’après l’écriture et la typologie du support.

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470) = Suppl It, 30, 2018, p. 288-289, n° 76. P. 303-305. En avril 1932, à Montevile, dans l’hypogée des Velχei. Urne parallélépipédique en travertin, pourvue de son couvercle, avec relief représentant la scène mythologique de l’écorchement de Marsyas : 59 × 57 × 52 cm. Ch. ép. correspondant au listel surmontant le relief. Lettres : 3,5 à 4 cm. Capitales [allongées], irrégulières, à sillon triangulaire. [Points ronds.] Lettres entièrement peintes en rouge. Pérouse, Museo Archeologico Nazionale dell’Umbria (inv. Comunale Lapidario 183). G. B , Studi Etruschi, 8, 1934, p. 355, f ; M. C , dans Perugia. Museo Archeologico Nazionale dell’Umbria. Chiostro Maggiore. Lapidario, M. C , D. M éd., Pérouse, 2004, p. 31, n° 54. L. Volcacius L. f. Vicer. Le personnage ici nommé pourrait être le père de celui qui est mentionné dans l’inscription précédente (voir les datations respectives), ou du moins lui être apparenté. Le gentilice, Volcacius, est la transcription latine de l’étrusque Velχei, famille à laquelle appartenait l’hypogée où cette inscription a été trouvée. Outre celle-ci, dix autres urnes, dont l’a. donne la liste, ont été trouvées au même endroit : huit portant des inscriptions étrusques, une anépigraphe, et une avec une inscription latine très fragmentaire (Suppl It, 30, 2018, p. 291-292, n° 80 = EDR, 149312). Deux d’entre elles (ET2, Pe 1.143 et 1.1340) mentionnent le nom étrusque Vicres, respectivement Vicre [correspondant au cognomen rare Vicer]. Date : fin du IIe ou début du Ier s. a. C., d’après l’écriture et la typologie du support. 471) P. 305-306. En mars 2019, via S. Giacomo, 4, lors de travaux, en remploi dans une habitation privée. Bloc en travertin : 63 × 88 × ? cm. Lettres : 37 à 38 cm. Lieu de conservation actuel non indiqué. [Perus]ia. Ce bloc, associé à d’autres de mêmes dimensions, provient de la « Porta della Mandorla » voisine. Le fragment CIL, XI, 1931 b = Suppl It, 30, 2018, p. 241, n° 19 A, portant les lettres [©]VS[©], plus petites (31 cm), appartenait probablement à une autre ligne de la même inscription monumentale, d’époque augustéenne. Date : règne d’Auguste. 472) = CIL, XI, 3007. Viterbe. Nouveau commentaire de la carrière du médecin M. Vlpius M. f. Sporus. Ma A. A A , Epigraphica, 81, 2019, p. 13-32. Après avoir été médecin dans deux troupes auxiliaires – l’ala Indiana, en Germanie, et l’ala III Asturum, en Maurétanie Tingitane –, M. Vlpius

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Sporus devint salariarius de la cité de Ferentium. Aucun autre médecin de deux unités militaires n’est connu. L’a. s’intéresse particulièrement à l’expression salariarius ciuitatis, un unicum. Le terme salariarius est connu par treize inscriptions (neuf datent de la fin du IIe au milieu du IIIe s. p. C.), dont dix sont indiscutablement en rapport avec l’armée. Sporus aurait employé en contexte civil un terme qui avait défini son statut dans l’armée. 473) = EDCS, 48500221. Ferento (Ferentium). [Plaque en marbre : dimensions non indiquées. Ch. ép. avec cadre mouluré. Texte centré. Capitales régulières, soigneusement gravées ; I long à la l. 1 dans Dis. Points en forme d’étoile à trois branches, triangulaires ou ronds. Ligature : IT à la fin de la l. 6.] W. E , ZPE, 212, 2019, p. 255-256. Dis Manibus | Atimeti, | Atimetus Appiae | Seuerae disp(ensator), |5 pater filio fecit, | et Appiae Cale cont(ubernali) bene merit(ae). Lecture de l’AE d’après la photo disponible sur EDCS. Comme c’est souvent le cas pour les dispensatores, le père du défunt est encore esclave alors que sa compagne, Appia Cale, a été affranchie. Sa maîtresse, Appia Seuera [(PIR2, A, 955)], est la fille du sénateur Sex. Appius Seuerus [(PIR2, A, 953)] et l’épouse de C. Ceionius Commodus, cos. ord. 78 p. C. [(PIR2, C, 603)]. Appia Seuera devait posséder des terres dans la région de Ferentium. Selon l’Histoire Auguste, uita Aelii, 2, 8, la famille de Ceionius Commodus était [du moins en partie] originaire d’Étrurie. 474) Bracciano (Forum Clodii). Dans des circonstances inconnues. Autel en marbre avec urceus et patera sur les petits côtés : 52,5 × 44,5 × 43 cm. Ch. ép. avec cadre mouluré : 33,5 × 29,5 cm. Lettres : 3,4 à 2,2 cm. XXII surligné. Points triangulaires. S. A , Epigraphica, 81, 2019, p. 623-626 ; photo. D(is) M(anibus). | P. Petronio P. l. | Sostheni | P. Petronius | Dignus (centurio) leg(ionis) XXII Primig(eniae) | liberto optimo. Le centurion est inconnu par ailleurs. La légion était stationnée en Germanie, à Mayence. Date : 2e moitié du Ier - IIe s. p. C. 475-476) Lucus Feroniae. Inscriptions inédites. Site archéologique, magasin lapidaire. E. A. S , ZPE, 211, 2019, p. 305-309 ; photos, dessins.

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475) P. 305-307. Dans les années 1960-1970, lors de fouilles. Angle inf. dr. d’une plaque en marbre polie sur les deux faces, avec bords travaillés à la gradine, trou de fixation circulaire (diam. de 0,7 cm) sur le bord inf., à 19,3 cm de l’angle dr. : 17,5 × 36,5 × 5,3 cm. Ch. ép. non délimité. Lettres : 7,5 à 5,1 cm. [Capitales élégantes, soigneusement gravées. Points triangulaires.] [© Di]ui f., co(n)s(uli), | [© i]ter(um) et tert(ium). L’a. propose, sous toutes réserves, la reconstitution suivante : [Imp. Caesari Di]ui f., co(n)s(uli), | [III uir(o) r(ei) p(ublicae) c(onstituendae), co(n)s(uli) desig(nato) i]ter(um) et tert(ium). À l’exception du C, plus large, les lettres de cette inscription sont très semblables à celles de l’épitaphe du consul C. Vibius Pansa [(CIL, VI, 37077 = ILS, 8890 = ILLRP, 421)], de 43 a. C. Une tête de statue d’Octavien d’un type antérieur à l’« Actium typus », trouvée lors des fouilles de l’« Augusteum » du forum, pourrait être mise en relation avec cette dédicace et avec la détente qui suivit l’accord de Brindes, en 40 a. C. Date : entre septembre 40 et la fin de 38 a. C., d’après la titulature. 476) P. 307-309. Le 25.06.1953, sur le forum, lors de la fouille du portique « du podium » (inv. épigr. 36). Deux fragments jointifs de l’angle sup. dr. d’une plaque en marbre de Luni polie sur les deux faces, avec bords travaillés à la gradine, trou de fixation circulaire (diam. de 0,7 cm) sur le bord sup., à 2,5 cm de l’angle dr. : 21,7 × 32 × 2,2 à 2,8 cm. Ch. ép. non délimité. Lettres : 6,2 à 3,8 cm. [Capitales élégantes, soigneusement gravées. Points triangulaires.] Traces de réglure ne correspondant pas, à la l. 1, à la mise en page effective. Traces de peinture rouge. [Oct]auiai | [Imp(eratoris) Caesaris s]orori. Une relation étroite avec l’inscription précédente est envisageable, mais l’absence de toute référence à Marc Antoine, devenu l’époux d’Octavie à la suite de l’accord de Brindes, amène l’a. à envisager une date postérieure pour cette dédicace, peut-être en relation avec les honneurs décernés à Octavie et à Livie en 35 a. C. (voir Dion Cassius, 49, 38, 1). Date : entre 40 et probablement 35 a. C., d’après la prosopographie. 477) = CIL, XI, 7727 + VI, 30553, 24 [= EDR, 172668]. Maccarese (Fregenae). Rapprochement de deux fragments d’une plaque en marbre. G. O , BMMP, 37, 2019, p. 147-148. D(is) M(anibus). | Secundino, | filio pientis|simo, | Lenae|us et Primiti|ua parentes | b(ene) m(erenti) f(ecerunt), q(ui) u(ixit) | [a(nnis)] XII m(ensibus) X | ------ ? L. 8 : [a(nnis) XII] m(ensibus) X (C. Ottavianelli). Date : Ier - IIe s. p. C.

REGIO VIII Études et inscriptions site par site 478) = CIL, XI, 312 (p. 1228) = ILCV, 4811 = CLE, 710. Ravenne (Rauenna). R. B , Ravenna. Studi e ricerche, 26, 2019, p. 35-44, pas de photo, donne une nouvelle édition et un commentaire de ce texte. 479) = CIL, XI, 315 = ILCV, 1314 = Felle, Biblia epigr., 592 [= EDR, 166270]. Ravenne. R. B , Ravenna. Studi e ricerche, 24, 2017, p. 9-17, fac-sim, donne une nouvelle édition et un commentaire de ce texte. 480) = CIL, XI, 6712, 117. Ravenne. Signaculum de bronze à plaque rectangulaire et anneau semi-circulaire. Ch. ép. délimité par une moulure. Lettres en relief. A sans barre horizontale. Texte aligné à g. Musée National de Ravenne, inv. n° 1676. I. D S M , SEBarc, 17, 2019, p. 159-165, photos, dessin, examine le texte (CLARI | VINA) et propose diverses interprétations qui révèlent un possible message promotionnel associé au nom du propriétaire du timbre, qu’il s’agisse de Clarus ou des moins fréquents Clario et Clarianus : — Clarus : Clari | uina « vins de Clarus » ; Clari | uina(rii) ou Clari | uina|ri « du marchand de vin Clarus ». — Clario : Clari(onis) | uina « vins de Clario » ; Clari(onis) | uina(rii) ou Clari(onis) | uina|ri « du marchand de vin Clario ». — Clarianus (avec une écriture en boustrophédon) : Clari|ani uina « vins de Clarianus » ; Clari|ani uina|ri « du marchand de vin Clarianus ». L’a. essaie deux possibles interprétations additionnelles liées au commerce du vin :

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— Clari(a) | uina « vins de Claros » : il pourrait s’agir de vins locaux qui se feraient passer pour des produits importés de Κλάρος, ville d’Ionie. Cette fraude commerciale serait cependant facilement identifiable par des experts, compte tenu de la mauvaise qualité des anciens vins de Ravenne (Martial, 3, 56-57). — Clari(a) | uina(ria) « factures vinaires » (la formule contiendrait la translitération du pluriel neutre dorien abrégé κλάρι﹙α﹚ « livres de comptes »). Si la dernière suggestion était correcte, on aurait affaire à un nouveau cas de signaculum servant à sceller des accords écrits sur papyrus, dont le texte aurait été étudié pour autoriser des lectures alternatives commercialement représentatives et fortement promotionnelles. Date : Ier s. p. C., d’après la typologie du signaculum et l’écriture. 481) Rimini (Ariminum). Nécropole de S. Gaudenzio. En 2009, lors de fouilles. Plaque en marbre : dimensions non indiquées. Texte encadré par deux lignes horizontales. [L. 1 : croix monogrammatique.] M. C , L. M , F. V , dans Medioevo svelato. Storie dell’Emilia-Romagna attraverso l’archeologia, S. G , C. C , M. M éd., Bologne, 2018, p. 501-503 ; photo. In (Christo) Aepatia | annorum IIII. [Transcription de l’AE.] Les a. illustrent la découverte dans le même contexte d’une brique portant une croix monogrammatique accostée de l’alpha et de l’oméga. Date : IVe s. p. C. 482) = CIL, XI, 268 [= ILCV, 225]. Faenza (Fauentia). R. B , Torricelliana. Bollettino della Società Torricelliana di scienze e lettere di Faenza, 68, 2017, p. 107-126, pas de photo, donne une nouvelle édition et un commentaire de ce texte qu’il propose de situer après le[s] tremblement[s] de terre, [intervenus vers] 519 p. C., attestés par l’Anonyme de Valois, pars posterior, 14, 84 [voir les commentaires de M. F , M. V , Paris, 2020, p. 115-116. Pour une datation générique aux années 524-525 p. C., voir I terremoti prima del Mille in Italia e nell’area mediterranea, E. G éd., Bologne, 1989, p. 610]. 483) = CIL, XI, 753. San Pietro in Casale (terr. de Bononia). Commentaires iconographique et épigraphique. F. C , Epigraphica, 81, 2019, p. 99-108 ; photo. La stèle funéraire présente trois personnes, à g. un affranchi en toge (le père), au milieu, une affranchie (la mère), tous deux encore vivants, à droite, une jeune affranchie (la fille), défunte. Leurs noms sont gravés, en colonne, au-dessus de chacun d’eux. L’a. note la parfaite romanité

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de cette représentation en zone rurale. La position centrale de la mère attire l’attention. L’a. y voit le reflet du rôle important joué par celle-ci et une représentation du modèle de la famille à l’époque augustéenne. Elle souligne, à l’aide d’autres exemples du territoire, cette adhésion à la conception augustéenne de la famille. 484-487) Modène (Mutina). Inscriptions nouvelles et révisées. A. R , L. P , Epigraphica, 81, 2019, p. 565-594. Un menu fragment (n° 3) n’est pas reproduit ci-dessous. Le n° 4 = AE, 2016, 417 (ajouter au-dessus de la l. 1 : V(iuus)) ; le n° 6 = AE, 2017, 462 ; le n° 7 = AE, 2017, 463. 484) P. 567-574, n° 1 ; photos. En 1999-2000, lors de travaux sur la ligne ferroviaire Modena-Sassuolo, dans la nécropole orientale de Mutina, entre la via Emilia Est et la via Pelusia. Sept morceaux d’une stèle en calcaire d’Aurisina, décorée d’une Gorgone au centre du fronton triangulaire et de deux acrotères en forme de lion (vestige partiel de celui de g.) ; mortaise de fixation percée d’un trou pour le poteau stabilisateur : 288 × 94 × 35 cm. Lettres : 12 à 6 cm. T long à la l. 1 ; L petit à la fin de la l. 3 ; les deux premiers I de la l. 4 et les deux derniers de la l. 5 sont longs. Ligature : HI à la l. 3. Par souci d’esthétique points de forme inhabituelle aux l. 1-2 (inflorescence). T. Furfanus T. l. | Zeno sibi et | Claro, Felici, Anchial(o) | lib(ertis) suis fi[e]ri iussit, |5 Patul[ciae] (mulieris) l. Agilini | [---] concubinae | [Furfa]nae Clari l. | Primigeniae | et T. Caesio Primigenio | uac. |10 In fr(onte) p(edes) XIIII, in ag(ro) p(edes) XVI. Les liens de T. Caesius Primigenius avec les autres personnes ne peuvent être précisés. Considérations onomastiques. Date : milieu du Ier s. p. C.

485) P. 574-577, n° 2 ; photos. En 2004, lors de fouilles entre la via Emilia Est et la via Cesana. Deux fragments d’une stèle en calcaire, au sommet arrondi, obtenue à partir d’un élément architectural décoré de pirouettes et de denticules (petit côté dr. de la stèle) ; mortaise de fixation percée d’un trou pour le poteau stabilisateur : 130 × 40 × 15 cm. Lettres : 6 à 3 cm. T long aux l. 2 et 5. Points triangulaires, hedera au milieu de la l. 4. V(iuus) | L. Ventienus L. l. | Cleomachus | sibi et | L. Ventieno L. l. Diomedi | -----Épitaphe pour un affranchi et son coaffranchi. Le gentilice Ventienus est un hapax. Date : époque augustéenne.

affranchi

ou

son

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486) P. 581-583, n° 5 ; photo. En 2000, lors de fouilles à l’angle des vie Emilia Este et Pelusia. Stèle en trachite, remployée, avec mortaise de fixation : 121 × 45 × 20 cm. Lettres : 7 à 4,5 cm. Points triangulaires. P. Titius [P. -] | Primu[s sibi] | et s[uis et] | Primae [---] | matri Ma[---] | Primigenia[e ---]. | In fr(onte) p(edes) X[---], | in ag(ro) p(edes) XI[---]. Un premier texte a été martelé. Date : 1re moitié du Ier s. p. C. 487) = AE, 1978, 338 = EDR, 077168. P. 591-594, n° 8 ; photo. Relecture et interprétation du carmen funéraire. ------ | [---]CA[---] | coniugi cari[ssimo]. | Imple m[---]+NOSC[--- |5 --ui]num adsidue cum soda[libus ---] | potaui memorabilium conuiu[iorum so]|lacium [---] qui sorti [---]om[---]. | In fr(onte) p(edes) XIIII, | in [ag(ro) p(edes) ---]. L. 4-7 : inscription métrique sur le thème de la convivialité. Le défunt invite le passant à remplir une coupe et rappelle qu’il a bu assidûment avec ses amis lors d’événements mémorables. Le vin console et réconforte (solacium). Date : fin du Ier - milieu du IIe s. p. C. 488-492) Modène. Parco Novi Sad. En 2009-2010 lors de fouilles liées à la construction d’un parking. Instrumentum inscriptum. D. R , M. M , dans Parco Novi Sad di Modena : dallo scavo al parco archeologico. Archeologia, antropologia, storia e ambiente di un insediamento periurbano di età romana e medievale, D. L , L. M éd., Florence, 2017 (Quaderni di Archeologia dell’Emilia Romagna, 36), p. 93-115, procurent et commentent le catalogue de toutes les estampilles sur lampes, briques, amphores trouvées lors des fouilles, ainsi que les graffites sur les mêmes supports. Quelques inédits. Les a. signalent ainsi p. 94 ; photo p. 42 ; fac-sim., une matrice estampillée Eucarpi en lettres en relief pour la valve inférieure d’une lampe ; p. 97, une estampille in planta pedis C. Rufr[---], une autre Q.L.D. sur une coupelle du type Conspectus 345, et, sur une coupelle Conspectus 22, dans un double cartouche rectangulaire, C. Tud suivi d’une palme ; p. 98, une tuile portant un cartouche estampillé TRIN. MAR en lettres en relief (avec ligature AR), une brique brisée portant dans un cartouche PRIAMIP[---] (avec ligature AM), et une tuile portant également dans un cartouche SEX.MP ; p. 101, une amphore Dressel 6B portant sur le bord dans un cartouche rectangulaire, en lettres en relief CAESI et sur le col sous le bord dans un cartouche ovale CIN ; p. 101 ;

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pas de photo ni fac-sim., sur une amphore de type Dressel 6A une estampille peinte portant une date consulaire que l’on peut relier aux consuls de 40 a. C. Cn. Domitius Caluinus et C. Asinius Pollio, suivi de Postumian[---], probablement l’indication du fundus où était produit le vin ; p. 102 ; photo en couleurs, p. 229, une amphore du type Beltrán IIA portant un titulus pictus au génitif au nom du marchand C. Valerius Linus [voir déjà AE, 2013, 538] ; p. 105 ; fac-sim., un petit vase portant le cognomen incisé à cru Berulli. Voir infra nos 489-492. 489) P. 93 ; photo en couleurs p. 233. Tombe 365. Lampe à canal fermé du type Buchi IXc portant sur le fond un cartouche en forme de tabula ansata encadrant une estampille (l. 2) dont les lettres sont gravées inversées et encadrée transversalement par deux lettres gravées à 90°. M(utina) | Fortis | f(ecit). Date : début du Ier s. p. C. 490) P. 98 ; photo p. 38. Édifice 5, US 485. Brique brisée portant une estampille dans un cartouche rectangulaire : dimensions non indiquées. Ligature : NI à la l. 2 L. Cloeli | Blaesiani. Ce personnage est inconnu par ailleurs. [Le cognomen est très rare.] 491) P. 98 ; pas de photo. Excavation nord-ouest. Amphore de type Dressel 6A portant un cartouche rectangulaire : dimensions non indiquées. Lettres en relief. Numisiae L. f. | Firmillae. Nombreux exemplaires. Production probablement padane. Date : milieu Ier - milieu IIe s. p. C. 492) P. 100-102 ; fac-sim. Zone d’assainissement sud-ouest. Petite amphore adriatique portant un titulus pictus. Ligatures : MVR à la l. 1 ; VM à la l. 3 ; AVT à la l. 5. Mur(iae) | flos | lectum | XX |5 Dec(imi ?) Lauti. 493) Modène. Parco Novi Sad. En 2009-2010, lors de fouilles liées à la construction d’un parking. Nouvelle édition. F. C , A. D , dans Parco Novi Sad di Modena (supra n° 488), p. 131-138. P. 131, n° 1 ; photo : [AE, 2013, 516 = EDR, 135506] ;

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P. 131-132, n° 2 ; photo : [AE, 2013, 517 = EDR, 135522] ; P. 131-132, n° 3 ; photo : [AE, 2013, 518 = EDR, 135523] ; P. 132, n° 4 ; photo : [AE, 2013, 519 = EDR, 135524] ; P. 132, n° 5 ; photo : [AE, 2013, 520 = EDR, 136245] ; P. 132-133, n° 6 ; photo : [AE, 2013, 521 = EDR, 136587] ; P. 133-134, n° 7 ; photo : [AE, 2013, 522 = EDR, 136606] ; P. 134, n° 8 ; photo : [AE, 2013, 523 = EDR, 136758] ; P. 134-135, n° 9 ; photo : [AE, 2013, 524 = EDR, 136762] ; P. 135, n° 10 ; photo : [AE, 2013, 525 = EDR, 136764] ; P. 135-136, n° 11 ; photo : [AE, 2013, 526 = EDR, 136766] : l. 3 : lire Eutychus ; P. 136, n° 12 ; photo : [AE, 2013, 527 = EDR, 136820] ; P. 136-137, n° 13 ; photo : [AE, 2013, 528 = EDR, 136825] ; P. 137, n° 14 ; photo : [AE, 2013, 529 = EDR, 136886] ; P. 137, n° 15 ; pas de photo : [AE, 2013, 530 = EDR, 136887] ; P. 137, n° 16 ; pas de photo : [AE, 2013, 531 = EDR, 137057] ; P. 137, n° 17 ; pas de photo : [AE, 2013, 532 = EDR, 137058] ; P. 137-138, n° 18 ; pas photo : [AE, 2013, 533 = EDR, 137219] ; P. 138, n° 19 ; photo : [AE, 2013, 534 = EDR, 137211] ; P. 138, n° 20 ; pas de photo : [AE, 2013, 535 = EDR, 137220] ; P. 139, n° 21 ; pas photo : [AE, 2013, 536 = EDR, 137221]. 494-497) Modène. Parco Novi Sad. En 2009-2010, lors de fouilles liées à la construction d’un parking. Nouvelles inscriptions. L. P , dans Parco Novi Sad di Modena (supra n° 488), p. 139-140. Les petits fragments ne sont pas ici repris. 494) P. 139, n° I ; pas de photo. En remploi comme couverture de la tombe 2. Stèle brisée en deux fragments jointifs : 52 × 36 × 7 cm. Lettres : 5 à 7 cm. ------ | [et] Mummeia [---] | Mani f. Cale [---] | Mummeia lib[erta] | Mummeia [---]. [L. 1-2 : autres possibilités [Ger]|mani] ; l. 2 : Cale[---].] Date : milieu du Ier - IIe s. p. C.

495) P. 139, n° III ; pas de photo. Dans la décharge nord-ouest. Cippe brisé : 27 × 25 × 13 cm. Lettres : 5 à 6 cm. Réglure. ------ ? | [Q. -]inari | Q. l. Liba(ni). | In f(ronte) p(edes) XVI | [i]n a[gro p(edes) ---]. L. 1 : [P]inari ? Date : Ier s. p. C.

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496) P. 139, n° VI ; pas de photo. Dans la décharge nord-ouest. Plaque en marbre avec cadre mouluré, brisée de tous côtés : 18 × 24 × 6 cm. Lettres : 8 à 8,5 cm. ------ ? | T. Baeb[---] | ------ ? Date : fin du Ier s. p. C. 497) = CIL, XI, 969 [= EDR, 130743]. Reggio Emilia (Regium Lepidi). Redécouverte de la pierre. Palais épiscopal, cour. En septembre 1737 lors du creusement d’un puits pour le fragment supérieur (l. 1-5), avant 1884 pour le fragment inférieur (l. 6-8). Plaque en marbre « bardiglio » gris à veines blanches portant sur sa partie supérieure deux trous de fixation et brisée en deux fragments presque jointifs : 50 × 61 × 7 cm. Lettres en capitales carrées : 4,5 à 2,5 cm. L. 7 (DD) : 4,8 cm. Réglure. L. 1 : un V tête-bêche flanqué d’un trait vertical surmonte N. Ponctuation en forme de virgules. [Texte centré.] Musée diocésain. N. C , dans Regium@Lepidi 2200. Archeologia e nuove tecnologie per la ricostruzione di Reggio Emilia in età romana, M. F éd., Bologne, 2016, p. 153-161 ; photo [peu lisible]. T. Pomponio T. f. Pol(lia) | Petrae | aedil(i) IIuiro praef(ecto) fabr(um) IIII | trib(uno) milit(um) leg(ionis) X Gemin(ae) | praef(ecto) equitum praef(ecto) | Germanici Caesaris IIuiro | quinq(uennali) q(uaestori). D(ecreto) d(ecurionum) | patrono. E. Bormann (CIL) indiquait ne connaître la pierre que par des sources manuscrites. Vérification faite cela s’avère impossible, car ces documents ne donnent le texte que de la partie supérieure de l’inscription tandis que le CIL présente le texte complet. Pour une raison inconnue, peut-être liée aux lois de confiscation des biens ecclésiastiques (1866-1867), Bormann aura dissimulé avoir vu la pierre en ces deux fragments. L’a. a retrouvé la pierre dans les réserves du Musée diocésain ; elle avait été un temps entreposée à l’intérieur de l’autel d’une chapelle latérale de la cathédrale. Cursus municipal et équestre. L. 1 : les deux signes surmontant N restent à interpréter, la lecture XI du CIL est erronée. La tribu Pollia est habituelle pour les habitants de Reggio. [L. 3 : le personnage a géré à quatre reprises la préfecture des ouvriers, ce qui est exceptionnel.] L. 4 : tribunat angusticlave de la legio X Gemina stationnée à cette époque en Hispania Citerior ; l. 5 : préfecture de cavalerie, probablement sur le Rhin à l’occasion des campagnes de Germanicus (11-17 p. C.), car on connaît une ala Petriana sur le Rhin pour la 1re moitié du Ier s. p. C. (voir CIL, XIII, 6820 ; 11605 ; Tacite, Hist., 1, 70) qui devait tirer son nom du cognomen du préfet qui l’avait créée et qui pourrait être le notable de Reggio. L. 5-6 : le personnage a assumé la charge de

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duumvir quinquennal de Reggio en lieu et place de Germanicus à une date antérieure à 19 p. C., année de la mort de ce dernier. [Il a assumé également la questure.] L. 8 : il a reçu le titre honorifique de patron de la cité, probablement en raison de ses bons offices dans les relations entre Reggio et Germanicus, qui expliquent les relations privilégiées entre l’empereur Claude et Reggio. L’a. rapproche cette inscription de [AE, 1996, 668 = EDR, 101318], une dédicace à Claude trouvée en 1981 dans des fouilles effectuées sous le siège principal du Credito Emiliano, qui ont mis au jour les vestiges d’un bâtiment que l’on a proposé d’identifier à la basilique du forum. Il émet l’hypothèse que l’inscription honorant T. Pomponius Petra provenait originellement du même contexte et qu’elle a été ensuite utilisée en remploi. L’a. édite une estampille (voir infra n° 498) portant le même cognomen que celui du notable honoré qu’il propose de considérer aussi comme le propriétaire d’une figlina. Date : [aux environs de] 19 p. C. 498) Bagnolo in Piano (terr. de Regium Lepidi). Contrada via Salvi. En 2006-2008, lors des fouilles d’une villa romaine. Tegula portant un cartouche rectangulaire estampillé : dimensions non indiquées. N. C , dans Regium@Lepidi 2200 (supra n° 497), p. 159-160 ; photo. Petrae. L’a. propose de lier cette estampille à T. Pomponius Petra (voir l’inscription précédente) qui aurait possédé en ce lieu une figlina. Date : milieu Ier s. a. C. - milieu Ier s. p. C., d’après le contexte archéologique. 499) Parme (Parma), Borgo delle Orsoline. Deux balances romaines estampillées. C. C , SEBarc, 17, 2019, p. 147-158, photos, dessins, publie deux balances romaines trouvées en 1953 dans un petit dolium en céramique commune avec leurs accessoires (deux plats, un fragment de crochet terminé par une tête d’oiseau aquatique et un fragment de grosse chaîne de suspension) et divers petits objets en bronze. La balance la plus grande porte une estampille dans un cartouche rectangulaire de 3,5 × 0,45 cm : Dionysius L(uci) Messi Pe+. La balance la plus petite porte une estampille dans un cartouche rectangulaire de 1,9 × 0,3 cm : M. Sextili(us) M[u]lsu(s).

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L’esclave Dionysius et M. Sextilius sont les fabricants des balances. Les balances sont graduées et l’a. reconstitue avec soin le double système de graduation de chacune d’elles.

REGIO IX Études et inscriptions site par site 500) = AE, 1987, 411 = Suppl It, 25, p. 125-126, n° 10. Mombaldone (terr. d’Aquae Statiellae). Cette inscription, considérée comme perdue, est conservée provisoirement dans l’oratoire SS. Fabiano et Sebastiano. Bloc de grès brisé à g. : 36,5 × 100,5 × 21,5 cm. Lettres : 8 à 7,5 cm. Réglure. C. S , dans Colligite fragmenta. Storia, arte, letteratura e archeologia nel territorio della diocesi di Acqui, B. G éd., Acqui Terme, 2019, p. 171-182 ; photos. [-] Petronio M. f. | [T]ro(mentina) Peicio | [- ?] P. M. C. f(ilii) p(osuerunt). À propos de cette inscription, l’a. s’intéresse aux textes où les dédicants sont mentionnés par leur seul prénom. Pour la région IX, elle en relève sept à Aquae Statiellae et dans les cités voisines d’Alba Pompeia et Hasta. Ces documents présentent des réminiscences d’onomastique celtique. L’identification par les prénoms, et non par les cognomina, des dédicants pourrait avoir été suggérée par les ateliers lapidaires pour concilier les désirs des clients et les nécessités de la mise en page du message épigraphique. [Il est aussi possible que les fils n’aient pas encore de cognomina. OS] Date : Ier s. a. C. - Ier s. p. C. 501) Alba (Alba Pompeia). En 2013-2015, 2018, corso Europa, en contexte extraurbain dans une villa rustica romaine. Fragment de poculum : 5,2 × 9,5 × 0,6 cm. Graffite sous la lèvre. Lettres : 0,8 à 2 cm G. M , Quaderni di Archeologia del Piemonte, 3, 2019, p. 244-245 ; photo. Saecundi.

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Saecundi pour Secundi. Nom du propriétaire, Secundus, Secundinus ou similaire. Date : IIe s. p. C. 502) Bene Vagienna (Augusta Bagiennorum). En 2017, lors de travaux agricoles. Pierre fluviale en gneiss de forme ovoïde allongée : 73 × 34 × 19 cm. Lettres : 3,2 à 3,8 cm. Bene Vagienna, Musée archeologique. D. R , G. M , Quaderni di Archeologia del Piemonte, 3, 2019, p. 259-261 ; photo. CCXXCIIX. « 288 pieds. » L’a. suppose qu’il s’agit d’un cippe placé, à distance régulière, par les autorités civiques pour délimiter le pomerium. Date : 1re moitié du Ier s. p. C. 503) Albenga (Albingaunum). En 1934, en remploi au monastère San Calocero (a), et en 2001, lors des explorations en surface de la Surintendance (b). Deux fragments d’une plaque en marbre blanc veiné, non jointifs : 24,5 × 19 × 5 cm (a) ; 18 × 23,5 × 5 cm (b). Lettres : 6,5 à 5 cm. G. M , dans Cultura epigráfica y cultura literaria (supra n° 29), p. 311-321 ; photos, carte. ------ | [--- Albin]gaune[nsibus --- | ---] aqua[m] noua[m | --- e]x flum[ine --- | --- p]erd[ucendam ---] | -----En 2001 et 2002, les campagnes de fouilles ont mis au jour un édifice thermal que les structures datent entre la fin du IIe et le début du IIIe s. p. C. ; l’inscription en serait la dédicace. Cette aqua noua, conduisant l’eau du fleuve Centa aux thermes, se distinguait de l’aqua uetus qui alimentait la cité en eau de source.

REGIO X Études et inscriptions site par site 504) = IIt, X, 4, 31 = Suppl It, 10, 1992, p. 215-216. Trieste. Le ius adipiscendae ciuitatis Romanae et le ius Latii. D. F , ZPE, 211, 2019, p. 293-296, revient sur la formule (col. 2, l. 3-8) : uti (…) per aedilitatis gradum in cu[r]iam nost[ra]m admitt[e]rentur ac per hoc ciuitat[e]m [R]oma[n]am apiscerentur. L’admission à l’édilité, l’entrée à la curie et l’octroi de la citoyenneté romaine doivent avoir été simultanés. On ne peut pas envisager que dans une colonie de citoyens romains des magistrats aient pu exercer leurs fonctions sans disposer du plenum ius. En sus de la summa honoraria, les Carni et les Catali qui étaient ainsi admis à l’édilité devaient continuer à s’acquitter du tributum dû à la cité. Il se peut qu’en raison de leurs capacités financières certains d’entre eux aient ainsi été forcés à revêtir des magistratures. Le texte du décret n’implique pas que l’octoi du ius adipiscendae ciuitatis Romanae ait été la conséquence immédiate de la concession du ius Latii aux gentes adtributae par Antonin le Pieux. Contrairement à l’opinion la plus répandue, l’a. pense que ceux-ci devaient avoir obtenu le droit latin à une époque antérieure, comme proposé par A. D , Il confine nord-orientale dell’Italia romana, Berne, 1954, p. 83, et O. C , JÖAI, 18, 1915, p. 98-114. 505) Aquileia (Aquileia). Différentes études. Aquileia. Una fortuna lunga più di duemila anni. Atti della XLIX settimana di Studi aquileiesi, Aquileia 7-8 maggio 2018, G. C éd., Trieste, 2019 (Antichità Altoadriatiche, 91). A. M , p. 17-29, rappelle les rapports de Mommsen avec Aquilée, particulièrement lors de son voyage en Italie du Nord, en 1867, avec les érudits locaux Tommaso Luciani et Carlo Gregorutti. G. B , p. 105-123, retrace l’histoire de la recherche relative

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à l’épigraphie d’Aquilée à travers la publication du CIL V, édité par Mommsen, et celle des Supplementa Italica, édités par Pais, en se fondant sur des lettres inédites et en se référant à Tommaso Luciani, Carlo Gregorutti et Enrico Maionica. D. M , p. 143-159, passe en revue les érudits et les chercheurs qui se sont occupés des inscriptions chrétiennes d’Aquilée aux XVIIIe et XIXe s. Il évoque Gian Domenico Bertoli, auteur des Antichità, et mentionne quelques inscriptions significatives recueillies par ce dernier : IAquil, 2908, 3180 ; CIL, V, 1663, 1693, 1707. Il rappelle Gerolamo Moschettoni et l’inscription liée à son nom IAquil, 2905. Il cite l’illustre Gaetano Marini, l’érudit Vincenzo Zandonati, Carlo Gregorutti, Giovanni Battista de Rossi intéressé très jeune par les inscriptions d’Aquilée, le directeur du Musée d’Aquilée Enrico Maionica et enfin Monseigneur Joseph Wilpert. L’a. cite au cours de son étude : IAquil, 2907, 2933-2934, 2940, 2943, 2989, 3006, 3013, 3021, 3038, 3092, 3147, 3204, 3207, 3209, 3233, 3341, 3350-3351. A. R. G , p. 184-187, à l’occasion de la redécouverte du théâtre d’Aquilée, mentionne les inscriptions qui fournissaient des indices concernant l’existence d’un théâtre dans cette cité : IAquil, 613 de M. Petronius scaenarius (architecte et décorateur de scènes théatrales) ; IAquil, 710 en mémoire de la mime Bassilla élevée par le chef de la troupe, Heraclide et ses collègues de scène ; peut-être CIL, V, 1008a où est mentionné un theatrum – mais il n’est pas certain qu’il s’agisse de celui d’Aquilée ; les plaques CIL, V, 1168, 1399, 1406 et d’autres similaires portant des indications numériques et / ou onomastiques relatives aux places de théâtre. D. R , p. 275-291, après avoir souligné le rôle de premier plan joué par Aquilée dans l’histoire militaire, se penche sur la documentation épigraphique qui peut offrir de nouvelles perspectives de recherche. Il réexamine IAquil, 64 = AE, 2002, 522 = EDR, 118867 et émet l’hypothèse que la legio II qui y est mentionnée était celle initialement fidèle à Lépide ou alors la II Gallica (enrôlée par César en 48 a. C.). Il relie IAquil, 2787 = EDR, 117950 à CIL, IX, 3312 = EDR, 146985 ; en conséquence le primipile T. Statius Marrax est identifié à l’édile, artisan d’une fontaine publique à Secinaro. La typologie des deux stèles parallélépipédiques (IAquil, 2761 = EDR, 117948 et IAquil, 2764 = EDR, 117759), dans lesquelles est inscrit un tympan arrondi et qui sont dédiées à des soldats de la légion IX Hispana, est répandue dans les provinces ibériques et montre l’influence de la légion même. Le lien entre les inscriptions d’Aquilée (IAquil, 2825-2826) et de Rome (CIL, VI, 32565, 32550) pourrait apporter des précisions sur les prétoriens. Enfin, l’a. s’attache à la part prise par les soldats et les vétérans dans le ravitaillement de l’armée, en mentionnant quelques inscriptions qui laissent cependant beaucoup de questions sans solution.

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506) = IAquil, 3492. Aquilée. Nouvelle lecture. F. M , ZPE, 211, 2019, p. 274-278, photo, revient sur cette inscription, en particulier sur l’identification des consuls mentionnés à la l. 4. Elle en propose la lecture suivante, qui diffère sur plusieurs points de celle que G. B. Brusin donnait dans les IAquil : ©© | [©] et [r?]ecognou[---]M[---]le uolo sic ut [© | ©]tentur uestrae fidei tol(l)en[- 6-7 ? - pe]raeq(ue) heredes, committo. | [©] Martias. | [© G]allo, Q. Carminio Gr[©] |5 [c]o(n)s(ulibus). Les l. 1 à 3 contiennent la formule finale de dispositions testamentaires liées à une épitaphe. Les termes lisibles conservés (uestrae fidei, committo) indiquent une procédure de fidéicommis. L. 4-6 : la comparaison paléographique avec d’autres inscriptions d’Aquilée (p. ex. CIL, V, 875, de 105 p. C., et IAquil, 308, de 204 p. C.) oriente vers la fin du Ier s. et l’entier du IIe s. p. C. La date, en février ou mars, s’accorde plutôt avec la mention de consuls suffects. Le premier des deux consuls, [© G]allus, pourrait être A. Caesennius Gallus (PIR2, C, 170), suffect à l’époque flavienne avant 80-82 p. C., ou Ap. Annius Gallus (PIR2, A, 654), probablement suffect en 139 p. C., ou encore L. Cestius Gallus Cerrinius Iustus Lutatius Natalis (PIR2, C, 692), suffect sous Marc Aurèle. Les données actuellement accessibles ne permettent pas une identification plus précise. Le second consul, Q. Carminius Gr[©], porte un gentilice d’origine vénète, attesté dans des inscriptions républicaines d’Aquilée et d’Opitergium. Si plusieurs Carminii, dont l’a. donne la liste, sont attestés dans l’ordre sénatorial, ils portent tous des prénoms différents (Sextus pour les Carminii Veteres entre la fin du Ier et le milieu du IIe s. p. C., Marcus et Titus pour les Carminii d’Asie). L’a. suppose donc plutôt un lien avec une branche divergente des Carminii de la Regio X (voir AE, 2011, 408, à Altinum, probablement du milieu du Ier s. p. C., mentionnant le notable local Q. Carminius Q. f. Sca. Asicianus) parvenue dans l’ordre sénatorial indépendamment des Carminii Veteres. Date : fin du Ier ou IIe s. p. C., d’après la prosopographie. 507) = AE, 1998, 570. Volče (Tolmin, Slovénie). Encastré dans la façade de l’église Saint-Daniel à g. de l’entrée. Autel très endommagé et de lecture très difficile : 109 × 53 × 34 cm. Ch. ép. : 46 × 30 cm. Lettres : 6,5 à 4 cm. M. L , dans Cerkev v cerkvi. Zbornik prispevkov o arheoloških odkritjih v cerkvi sv. Lenarta v Volčah in zgodovini kraja, Tolmin, 2019, p. 110-111 (en slovène) ; photos. D(is) M(anibus) s(acrum). | L. [---]nio | Cl(audia) Lucullo, | IIIIuir(o)

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a(edilicia) p(otestate), | IIIIuir(o) i(ure) d(icundo), | praef(ecto) i(ure) d(icundo), | o[bito] an(norum ?) LXXVII ? | [--- ]M++. Le défunt était probablement magistrat de Forum Iulii. Date : 2e moitié du Ier s. p. C. 508) = CIL, V, 8764 = ILCV, 4857 = I.Jud. Orientis, III, Syr., 43 [= EDR, 097912]. Iulia Concordia. Nouvelle lecture. W. A , ZPE, 210, 2019, p. 187-188, renvoie à M. P. S , Dumbarton Oaks Papers, 50, 1996, p. 163-170, photo, pour signaler qu’à son avis la mention d’un num(erus) Regi(orum) Emes(enorum) Iud(a)eoru(m), encore souvent citée, repose sur une lecture erronée. Il faudrait comprendre : Flauia Optata mili(tis) de | num(ero) Regi(orum), eme(t) siu(i) de | r(e) u(iri). Si quis pos(t) ouit(um) | me(um) arc(am) uolu(erit) ap(erire), enfe|5r(et fisci) ui(ribus) aur(i) lib(ram) una(m). [Lecture de l’AE, d’après la transcription diplomatique et la photo de M. P. Speidel. A brisés, F et L cursifs. L. 2. : eme(t) siu(i) pour emi(t) sib(i) ; l. 3 : ouit(um) pour obitum ; l. 4-5 : enfer(et) pour inferet,] erreurs fréquentes dans les épitaphes de Iulia Concordia selon M. P. Speidel. Il n’y aurait donc plus aucune preuve de l’existence d’une unité de soldats juifs au service de l’empire. [EDR (D. B ), consulté le 24.12.2021, cite les articles de M. P. Speidel et de W. Ameling mais ne les prend toutefois pas en compte pour l’édition du texte.] 509) = CIL, V, 8789 = EDR, 098269. Oderzo (Opitergium). Lamelle en bronze, considérée comme disparue, mais conservée à Bergame au Civico Museo Archeologico. Relecture de la l. 3. M. V , Notizie Archeologiche Bergomensi, 26, 2018, p. 253. [---]EP ? T[---]. L’a. émet l’hypothèse qu’il s’agit d’un fragment d’un décret municipal ou d’une table de patronat. 510 a-b) Trepalade, località Ziliotto, dans la nécropole de la via Annia (terr. d’Altinum). Stèle en calcaire d’Aurisina, privée de sa partie sup. et possédant un tenon de fixation pour une base perdue : 92 × 64 × 11 cm. Ch. ép. avec cadre mouluré. Inscription opisthographe. Lettres : 5,9 à 3,5 cm. Ligatures : AE aux l. 4, 6 (2 fois) en a ; AR, AE à la l. 4, AE aux l. 6 (2 fois), l. 7 en b. H inclus dans C en b. Espace d’une l. entre les l. 6-7. La l. 8 a été martelée puis réécrite. Altino, Museo Archeologico Nazionale.

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G. C M , dans Il dono di Altino. Scritti di archeologia in onore di Margherita Tirelli, G. C M , G. G , A. M éd., Venise, 2019 (Antichistica, 23. Archeologia, 5), p. 171-186 ; photos. a) [L. Anc]hario | [L.] l. Secundo | [p]atri et patrono | [A]nchariae L. l. Acceptae |5 matri et libertae | Muluiae L. f. Serenae uxori | Notelliae M. l. Cinnami | « nimium festinaui ». | L. Ancharius L. l. |10 Crescens sibi et suis | u(iuus) f(ecit). | Et tu et tibi. b) L. Anchar[io] | L. l. Secundo | patri et patron[o] | Anchariae L. l. Accepta[e] |5 matri et libertae | Muluiae L. f. Serenae uxor[i] | Notelliae M. l. Cinnami | « nimium festinaui ». | L. Ancharius L. l. |10 Crescens sibi et suis | u(iuus) f(ecit). | Et tu et tibi. L’épitaphe, qui se distingue des autres inscriptions funéraires d’Altinum, devait être incorporée dans le mur de clôture de l’espace funéraire afin d’être vue de l’intérieur et de l’extérieur de celui-ci. Les deux inscriptions sont de la même main. Les trois premiers défunts ont leurs liens familiaux avec le dédicant explicités par des appositions. L’indication du lien de Notellia M. l. Cinnamis, dont le gentilice semble un hapax, était peut-être gravée à la l. 8 qui a été réécrite. L. 7 : un espace semble avoir été laissé libre pour la mention d’un autre défunt. L. 8 : fragment de « prose affective » à la première personne du singulier qui fait référence à la mors immatura. L. 12 : élément d’un dialogue avec le lecteur où seule est gravée la réplique du défunt. Date : 2e moitié du Ier - début du IIe s. p. C. 511) = CIL, V, 3043. Padoue (Patauium). Épitaphe retrouvée. M. S. B , Epigraphica, 81, 2019, p. 626-634. L’inscription, connue par un manuscrit du XVIe s., est conservée en quatre fragments non jointifs au Museo Civico Archeologico de Padoue. Date : IIe s. p. C. 512) = AE, 2011, 410. Padoue. L’autel cylindrique de M’. Cutius M’. l. Philargurus : décor et technique de sculpture. E. P , P. T , dans Il dono di Altino (supra n° 510), p. 151-170 ; photos. Après restauration, étude de la riche décoration de haut niveau artistique de ce monument funéraire. Dans la partie supérieure du fût court une frise dorique dont les triglyphes sont séparés par des métopes ornés de motifs tous différents (végétaux, une patère, une loutrophore). Le fût présente trois grosses guirlandes de fleurs et fruits ; à leurs jonctions sont figurés deux masques de Satyre et une tête féminine (qui serait, selon

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les a., non un masque mais le portrait d’Attia Secunda, la dédicante de l’autel). Sous la tête féminine est sculpté un vase d’où sort un thyrse, sous les Satyres, respectivement un gecko et des motifs végétaux qui répondent à ceux de la frise. En bas du fût se déploient des rameaux de lierre. Ce décor, original par la combinaison d’éléments religieux, banals et insolites, reflèterait des doctrines proches de l’orphisme et du dionysisme. Date : 2e moitié du Ier s. p. C. 513) Vérone (Verona). Les milliaires. P. G , dans Verona e le sue strade. Archeologia e valorizzazione, P. B , B. B , C. C , P. G éd., Sommacampagna, 2019, p. 35-58, recense 53 milliaires pour le territoire de Vérone, dont 4 issus de la zone-frontière entre Vérone et Brescia, aux limites incertaines. L’a. s’attache à préciser le réseau viaire dont Vérone fut le centre ainsi que les limites du territoire de la cité. Aucun inédit. 514-516) Vérone. Deux inscriptions nouvelles et une retrouvée. A. B , dans L’iscrizione nascosta (supra n° 4), p. 25-44. 514) P. 30-33 ; fac-sim. Dans la seconde moitié du XXe siècle, à Buttapietra, province de Vérone. Stèle relevant du type des stèles avec cadre et tympan, en deux fragments, dont l’a. a pu voir seulement la photo. Q. Sertorio | Apolausto | VI uir(o) Aug(ustali) | Q. Sertorius | Firminus (centurio) | leg(ionis) IIII F(lauiae) F(elicis) | p[at]ri pientissimo | posuit. Les Sertorii sont bien attestés à Vérone. Le fils de l’affranchi sexuir Augustalis a fait une carrière militaire. La légion, créée en 70 p. C. par Vespasien et stationnée d’abord en Dalmatie, puis en Mésie supérieure, a participé aux Guerres daciques et a peut-être reçu à cette occasion l’épithète Felix. Date : 1re moitié du IIe s. p. C. 515) P. 33-36 ; photos. En 2015, à Vérone, lors de travaux de restauration d’un palais, ensevelie dans une cave. Base de statue ou autel funéraire en calcaire local, privée de quasi la moitié de sa partie sup. et abîmée sur les côtés : 97 × 88 × 57 cm. Ch. ép. poli, dans un cadre mouluré : 66 (restant) × 70 cm. La mise en page et l’écriture sont soignées. Lettres : 6 à 3,5 cm. L. 6 : le chiffre IIII est surligné. [- Cornelio | --- | ---]++rn[--- | pra]ef(ecto) coh(ortis) I[II ? |5 Br]eucor(um), trib(uno) | [m]ilit(um) leg(ionis) IIII F(lauiae) F(elicis), | [II]II uir(o) i(ure) d(icundo) | [- C]ornelius Fauor, | [ f ]ratri, t(estamento) f(ieri) i(ussit).

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Les Cornelii sont bien connus à Vérone. La carrière militaire du chevalier romain est présentée dans l’ordre ascendant. La place de la magistrature municipale n’indique pas nécessairement un ordre chronologique. La cohors III (?) Breucorum était stationnée en Germanie inférieure et la légion IIII Flauia Felix en Mésie supérieure. Date : IIe s. p. C., d’après la forme des lettres et des éléments du texte. 516) = CIL, V, 3352. P. 37-40 ; photo. La tradition manuscrite la situait place des Herbes, in domo Maciantorum, où elle fut vue pour la dernière fois au XVIe siècle par Policarpo Palermo (1565/1566-1610). Dégagée en 2018 d’un amas de déblais dans les caves des maisons Mazzanti, Piazza delle Erbe 26/A-Via Mazzanti 3/A. Stèle en calcaire local, privée du haut, du bas et d’une partie du côté g., dont le cadre a été enlevé par martelage : 96 × 73 × 23 cm. Ch. ép. poli : 86 × 62 cm. Lettres : 10 à 4 cm. Boucle du P très ouverte. V(iuus) f(ecit). | L. Appius | Sabini lib. | Cinnamus, | [ fic]tor ponti|[ ficu]m Romae, | [VIu]ir Aug(ustalis) sibi | [et ---] | -----Le patron, L. Appius Sabinus, n’est pas autrement connu mais il appartenait à la noble famille des Appii Sabini. L’affranchi L. Appius Cinnamus a exercé à Rome la fonction de fictor pontificum. D’après Varron, Lingua Latina, 7, 44, les fictores confectionnaient les gâteaux (liba) utilisés dans les sacrifices, mais ils pouvaient avoir d’autres tâches. Date : 1re moitié du Ier s. p. C., d’après le support et l’écriture. 517) Vérone. Une inscription inédite dans le manuscrit de Felice Feliciano (Vat. Lat., 3616, f° 58r, 5). X. E , Epigraphica, 81, 2019, p. 211, n° 414. Memoriae Simpliciani Currentis | L. Vetidius Apollonius genitor. 518) = AE, 2002, 577. Brescia (Brixia). L’amulette contre l’épilepsie. G. M , dans Storia e cultura a Brescia dall’antichità ai nostri giorni. Lavori in corso del Dipartimento di Scienze storiche e filologiche dell’Università Cattolica del Sacro Cuore, A. C , G. G éd., Milan, 2019, p. 35-39, revient sur cette amulette contre l’épilepsie. 519) Vigo Lomaso (terr. de Brixia). Réexamen des inscriptions. M. A , dans Alle origini della Pieve San Lorenzo. Storia e archeologia del costruito e del contesto, E. C éd., Comano Terme, 2019, p. 15-40. P. 25, n° 1.5 ; photo, fac-sim. : un fragment inédit trop petit pour être ici repris.

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520) = AE, 1977, 282 = EDR, 076813. Trente (Tridentum). Nouveau commentaire. G. C , dans Trento, i primi secoli cristiani. Urbanistica ed edifici. Incontro di studi, Trento, 4 dicembre 2017, C. B , E. P éd., Trieste, 2019 (Antichità Altoadriatiche, 90), p. 167-196, photo, retient que, par inexactitude dans la liste épiscopale du sacramentaire d’Uldaric II (XIe s.), les tempora Eugypii de l’inscription sont datables non des années 530-535, comme jusqu’à présent soutenu, mais de la seconde moitié des années 550, lors de la brève domination byzantine, après la reconquête de la région par Narsès. En outre, le cantor Laurentius, membre d’une famille fortunée de la cité, serait, selon lui, celui qui a financé la mosaïque et la chapelle, dédiée aux saints Côme et Damien, qui l’abritait.

REGIO XI Généralités 521) Inscriptions juives dans les campagnes du Piémont. G. M , dans Il viaggio della fede. La cristianizzazione del Piemonte meridionale tra IV e VIII secolo. Atti del convegno di Cherasco, Bra, Alba, 10-12 dicembre 2010, S. L S , E. G C , B. T éd., Carrù, 2013, p. 187-199, commente deux textes alors récemment retrouvés [AE, 2011, 431 = ICI, 17, 120 = EDR, 162503] (Alice Castello, terr. de Verceil (Vercellae)) et [ICI, 17, 23 = EDR, 169635] (Rivoli Torinese, terr. de Turin), rares témoignages sur une présence juive dans les campagnes du Piémont dans l’Antiquité tardive. Études et inscriptions site par site 522) = EDR, 173040. Bergame (Bergomum). En 2007, Teatro Sociale, via Colleoni. Bloc d’architrave en marbre : 75 × 60 cm. Lettres : 35 cm M. V , dans Bergomum un colle che divenne città, Bergame, 2019, p. 105. [---]VI[---]. De la taille des lettres, il ressort qu’il s’agit d’un élément de titulature impériale, sans exclure cependant le chiffre d’une légion ou le titre de [---]uir. 523-534) Bergame. Lors des fouilles de la Ville Haute. Graffites sur céramique. D. G , M. V , dans Bergomum (supra n° 522), p. 158-160. 523) P.158 ; photo. Via del Vagine. Sous la lèvre. HR. Peut-être une référence à un Herennius.

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524) P. 158. Via del Vagine. Sous la lèvre. Mer(---). Mercator, Mercurius ? 525) P. 158, Vicolo Aquila nera. Sur l’épaule. Max(---). Maximus ? Date : IVe - Ve s. p. C. 526) P. 158, Via Solata. Sous la lèvre. Hippo(---). Hippolytus, Hipponicus ? 527) P. 158. Via Solata. Sous la lèvre. Secu(---). Secundus, Securus, etc. 528) P. 159. Piazza Mascheroni. Tesson de patère à vernis noir. Lettres en ligature. Va(---). Date : Ier s. a. C. 529) P. 159. Via del Vagine. À l’intérieur du pied d’une patère en céramique sigillée. Success(---). Successus, Successor ? 530) P. 159-160 ; photo. Via alla Rocca. À l’intérieur du pied d’une petite coupe en céramique sigillée Myrin(-). Myrinus, Myrine ? Myrine est attesté à Bergame. 531) P. 159. Via Arena. Sur une patère en céramique sigillée. Cr(---). Crescens, Crispus ? Date : époque augustéenne.

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532) P. 159-160 ; photo. Piazza Mascheroni. À l’intérieur d’une coupe Drag. 35 / Consp. 43. Secundi Calui Petronis. Probablement une offrande votive. Date : 2e moitié du Ier s. p. C. 533) P. 159. Via Arena. À l’intérieur d’une patère à vernis noir. Pli(---). Plinius ? Peut-être une offrande votive. 534) P. 159-160 ; photo. Via degli Orti, dans un contexte funéraire. Sur l’épaule d’un pichet. Papiri. Les Papirii, absents à Bergame, sont attestés à Pavie et en Vénétie. Date : 2e moitié du Ier s. p. C. 535) Bergame, via Solata. Petite amphore à olives avec titulus pictus sur le col. L. S , dans Bergomum (supra n° 522), p. 109 ; dessin. Excel(lens) | P. Mar(i) Euty(chi). Excellens se réfère à la qualité des olives. Le nom indiqué est celui du producteur ou / et du commerçant. 536-537) Fara Olivana (Bergame). Tombe 7 de la nécropole romaine datée du Ier s. p. C. Graffites sur céramique. M. V , dans La pianura bergamasca in età romana, Quingentole, 2019, p. 75. 536) À l’extérieur sur le fond d’un pot. X. Chiffre ou initiale d’un nom d’origine grecque (Xanthippe, Xanthus…). 537) Sur un plat de céramique sigillée arétine. a) À l’intérieur du pied. X PC. PC est peut-être l’abréviation d’un prénom et d’un gentilice. b) Sur la paroi à l’extérieur, trait léger. Q. Vibi. Date: Ier s. p. C.

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538) = AE, 2003, 734-736 = EDR, 172857, 163975-163976. Côme (Comum), via Carloni. Les trois stèles funéraires. A. S , Rivista archeologica dell’antica provincia e diocesi di Como, 201-202, 2019-2020, p. 74-77 ; photo. À l’occasion de nouvelles fouilles dans leur ancien lieu de découverte (1919-1921), l’a. réexamine les trois stèles, en portant une attention particulière à la typologie, à la technique du travail de la pierre, à la mise en page, à l’écriture et à l’onomastique. Il souligne les liens de parenté que l’on peut identifier dans les textes de EDR, 163975 et EDR, 163976.

539) = AE, 2015, 478. Côme. En 2010, lors de travaux de restauration dans la chapelle du XVIIe siècle qui ferme le transept Sud de la cathédrale, en remploi avec trois autres inscriptions chrétiennes, dans ce cas des épitaphes. Plaque en marbre. S. L , dans L’iscrizione nascosta (supra n° 4), p. 347-358 ; photos. [---] tempore s(an)c(t)i Eusebi ep(iscop)i ea [--- | pauperi]bus matricularii ubi po[siti ? --- | ---]ues de uilla Superiore et d[e uilla ? --- | ---] redetus et de uilla Interla[cus --- | de fundis co]lonicis suis pensione constitu[ta --- | ---]textus tabolarum eloquetor q(u)as | [---] hominibus meis ego Basilius p(res)b(yte)r [---] | -----[Redetus pour reditus ; tabolarum pour tabulorum ; eloquetor pour eloquitur. MYP] L’acte auquel a été donnée une publicité épigraphique date de l’époque du saint évêque Eusèbe, connu comme septième évêque de Côme. Le huitième fut Eutychius dont l’épitaphe est datée de 539 p. C. Le prêtre Basile pourrait être le Basilius presbyter dont l’épitaphe lacunaire figure après celle d’un prêtre décédé en 519 p. C. dans l’inscription de Côme CIL, V, 5426. Le document atteste l’existence d’un registre des personnes assistées, matricula pauperum. Il évoque trois propriétés agricoles (uillae) aptes à produire des revenus (redetus), la présence de colons et la constitution d’une pensio, qui pourrait découler d’un bail d’emphytéose. En dépit des lacunes du document, il est possible d’identifier deux centres d’intérêt : les pauperes et les homines Basilii. Les premiers seraient les bénéficiaires du redetus des uillae. Aux seconds, liés au prêtre par la parenté ou par des rapports personnels, semble destinée la pensio provenant de fundi. Il pourrait s’agir d’un acte inter uiuos de donation par Basilius de son important patrimoine à l’Église qui en prévoyait l’usage des revenus. Date : début du VIe s. p. C., d’après l’écriture.

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540) [= EpHelvetica, 2020, 33.] Sonvico (probablement terr. de Comum), commune de Lugano, canton du Tessin. En 1986-1987, lors de la restauration de l’église S. Martino, en remploi dans un mur daté du VIIIe s. p. C. Fragment d’une stèle hermaïque en marbre de Musso, brisé de tous côtés : 17,5 × 22,5 × 9 cm. Ch. ép. délimité en b. par une moulure. Lettres : ca 2,5 cm (dimensions reconstituées). Capitales régulières. Perdu. R. D ’E , MH, 76, 2019, p. 111-114 ; photos, dessin. R. F -S , H. L , Archéologie suisse, 12, 1989, p. 122, note 1. M. B R et al., Annuaire de la Société Suisse de Préhistoire et d’Archéologie, 87, 2004, p. 126, 134-135 ; photo. ©© | [© ob © be]ne gestam [© ?]. Il s’agit à coup sûr de la dernière ligne de l’inscription. Un autre fragment, anépigraphe, appartenant très certainement à la même stèle, avec cadre, brisé en h., à dr. et en b. (16,5 × 13 × 10,5 cm), a été trouvé dans les années 2000 non loin de là lors de travaux routiers (conservé à Sonvico, archives paroissiales). On trouve la même formule élogieuse dans deux inscriptions de Côme (CIL, V, 5304-5305) dédiées par des collèges de la cité à des membres méritants, dont la première, due au collegium fabrum, figure également sur une stèle hermaïque. Il est ainsi probable que l’inscription de Sonvico émane elle aussi d’un tel collège. S’il s’agit du collegium fabrum, la formule finale pourrait être ob curam ou ob questuram bene gestam. La provenance locale de ces fragments, auxquels il faut ajouter la dédicace à un quattuorvir de Côme (AE, 1991, 859), trouvée au même endroit, semble montrer que ce terroir appartenait bien à l’ager Comensis et bénéficiait d’un lien privilégié avec son cheflieu. 541-571) Nouaria. Inscriptions nouvelles ou revisées. G. M , V. P , dans Suppl It (supra n° 311), p. 43-276. Après un rappel des recueils mis à jour, CIL, V, 2 (1877), SuppIt Pais (1888), ICI, 17, et de la bibliographie essentielle, p. 43-64 (rubriques A-B), les données historiques sont mises au point, p. 64-93 (rubrique C) et des précisions sont données sur les inscriptions publiées dans les recueils cités ci-dessus, p. 94-190 (rubrique D). Seules sont prises en compte ci-après les inscriptions nouvelles ou rééditées de la rubrique E (G. Mennella), p. 94-276, excepté les inscriptions déjà répertoriées dans les corpora ou l’AE dont la lecture et l’interprétation sont inchangées, les menus fragments, ainsi que les faux. 541) P. 194, n° 2 ; photo. Arona. Date et lieu de découverte inconnus ; aujourd’hui encastrée dans la paroi Est du quadriportique de la collégiale

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Santa Maria. Cippe en « serizzo », sans cadre, avec socle et couronnement sommairement moulurés : 86 × 40 × 35 cm. Lettres : 5 cm. Ligature : VE à la l. 2. Diane | Seuerianu[s] | u(otum) s(oluit) l(ibens) [m(erito)]. Les a. supposent que sous le nom de la déesse Diane se cache une divinité locale. Date : IIe - IIIe s. p. C., d’après l’écriture et l’aspect du monument. 542) = EDR, 169913. P. 197-198, n° 5 ; photo. Date et lieu de découverte inconnus ; en remploi à Borgomanero comme piédroit de la porte d’un édifice médiéval. Autel en « serizzo » à sommet arrondi : 63 × 22,5 × 19,5 cm. Triple listel horizontal entre la lunette supérieure et le ch. ép. Ch. ép. : 26 × 22 cm. Lettres : 4 à 2,5 cm. [H]erculi | [S]uriac(us), | opilio, | uotu(m) |5 ara(m) | f(ecit). Le dédicant est un esclave chargé de garder les moutons dans une région traversée par d’importants itinéraires de transhumance. Date : fin du Ier - milieu du IIe s. p. C. 543) P. 198-199, n° 6 ; photo. Arona. Date et lieu de découverte inconnus ; aujourd’hui en partie encastré dans la paroi Nord du quadriportique de la collégiale Santa Maria. Cippe rectangulaire à pseudo-tympan en « serizzo », sans cadre, avec couronnement mouluré et vestiges de puluini surdimensionnés et du tympan, brisé en bas, dont la surface est érodée : 50 × 41 × 29 cm. Ch. ép. : 26 × 36 cm. Lettres : 4 cm. Herculi | [---]+I | [---]+[---] | -----Nom du dédicant illisible. Date : fin du Ier - IIe s. p. C. 544) = EDR, 169695. P. 199-200, n° 7 ; photo. En 1903, à Candoglia. Autel en « serizzo » avec socle et couronnement sommairement moulurés, coupé en deux pour remploi : 106,5 × 37,5 × 34,5 cm. Ch. ép. : 59 × 34 cm. Lettres : ca 7 cm. I long à la l. 2. Maintenant reconstitué à Mergozzo, Civico Museo Archeologico. I(---) S(---) dei I|oui (sic) | aedem. Dédicace à Jupiter liée à un petit édifice cultuel de plan circulaire mis au jour à côté. L. 1 : initiales du nom du dédicant ou de la dédicante (vu l’absence de prénom). Date : Ier s. p. C., d’après l’écriture et la typologie du monument.

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545) = EDR, 169698. P. 201, n° 9 ; photo. À Briga Novarese, parmi les vestiges épars dans la cour de l’église paroissiale. Cippe en « serizzo » avec socle et couronnement sommairement moulurés, puluini et tympan triangulaire, endommagé sur les côtés et au sommet : 110 × 53 × 37 cm. Ch. ép. : 62 × 44,5 cm. Lettres : 9,5 à 8 cm. Exposé à l’intérieur de l’église S. Tommaso, adossé à la paroi gauche. ------ ? | +++ | I(oui) O(ptimo) M(aximo). Date : Ier s. p. C., d’après la typologie du monument. 546) = EDR, 010249. P. 202-203, n° 10 ; photo. En 1903, à Dormelletto. Autel en « serizzo » avec socle et couronnement moulurés et puluini : 91 × 44 × 34,5 cm. Ch. ép. : 52 × 41,5 cm. Lettres : 6 à 5,3 cm. Arona, Museo civico. Secundus | Gemelli(us) | M. f. Matr|onis |5 u(otum) s(oluit) l(ibens) m(erito). Le prénom Secundus et le gentilice Gemellius sont attestés dans la région. Date : 1re moitié du Ier s. p. C., d’après l’aspect général et l’écriture. 547) = EDR, 169699. P. 205-206, n° 13 ; photo. Dans des circonstances inconnues, à Intra, puis disparu. Autel en « serizzo » avec socle et couronnement moulurés : 83 × 48 × ? cm. Ch. ép. : 52 × 44 cm. Lettres : 7,5 à 5,5 cm. Ponctuation irrégulière. Retrouvé en 1976 dans l’église S. Giuseppe, encastré dans la face principale de l’autel sous un devant d’autel en bois. Silua|no | T. Statius | Marcian(us) |5 u(otum) s(oluit) l(ibens) m(erito). Date : Ier - IIe s. p. C., d’après l’onomastique et l’écriture. 548) = EDR, 169701. P. 206-207, n° 14 ; pas de photo. À Briga Novarese, encastré dans le portique de l’église paroissiale, mais non retrouvé à cet endroit. Partie base d’un cippe en « serizzo » : 60 × 55 × 45 cm. ------ | u(otum) l(ibens) s(oluit). Date : Ier - IIe s. p. C. 549) = EDR, 169878. P. 214, n° 19 ; photo. En remploi à San Nazzaro Sesia, encastrée à la base du campanile de l’abbaye SS. Nazario et Celso. Face droite d’une urne rectangulaire en « serizzo », dont manque la partie gauche : 48,5 (max.) × 76 × 66 (max.) cm. Ch. ép. en forme de tabula

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ansata avec rosette dans la queue d’aronde : 42,5 × 40 cm. Lettres : 8,5 à 6 cm. Ligature : NI à la l. 2. Ponctuation. ------ ? | [--- C]orneli | [--- Co]rneliani | [---] uir(i) i(ure) d(icundo) | [--- p(ecunia)] | s(ua) f(ecit). L. 3 : uir au nominatif au cas où serait indiqué ici le nom du dédicant. Date : IIe - IIIe s. p. C., d’après la typologie du support. 550) = AE, 2017, 526 = EDR, 169705. P. 221-222, n° 25 ; photo, dessin. Trouvé à Barengo et remployé en 1652 comme base d’une colonne de marbre surmontée d’une croix (enlevée) en face de l’église S. Maria di Campagna. Voir AE, 2017. 551) P. 226-227, n° 28 ; photo. Trouvée à Oleggio ; repérée en 1950 encastrée dans l’angle Sud-Ouest de la façade de la basilique S. Michele. Stèle en marbre de Quarona, brisée à g. et en b., avec dans l’ovale d’une niche un buste masculin très érodé : 61,5 × 44 × 2,8 cm. Niche : 25,5 × 33,5 cm. Ch. ép. : 22 × 42 cm. Lettres : 5,5 à 3,5 cm. [---]llus sib(i) | [et --- M]arciano | [--- pa]tri pientissim[o | --me]mori[am ---] | -----L. 1 : ou [---]lius. L. 3 : ou [ fra]tri. Date : IIe - IIIe s. p. C., d’après l’aspect général.

552) = EDR, 169159. P. 227-228, n° 29 ; photo. Trouvée à Borgosesia, lors de fouilles dans un contexte funéraire d’époque augustéenne. Pierre fluviale érodée, brisée à droite : 49 × 34 × 11 cm. Lettres : 8 à 5,5 cm. Exposée au Musée archéologique local. C. | Atili[us] | Hilar[us ?]. L. 1, autres possibilités : une roue celtique ou une lettre Q. Restitution au génitif possible. Date : Ier s. p. C., plutôt 1re moitié. 553) = EDR, 169710. P. 228-229, n° 30 ; photo. Trouvée à Vicolungo, dans la località Gargarengo, et encastrée comme marche extérieure dans un édifice adjacent à l’église située dans la « Tenuta Torre ». Face antérieure d’un sarcophage en « serizzo », taillé à droite : 69 × 149,5 × 9 (ép. visible) cm. Surface très usée. Lettres : 7 à 6,5 cm. Ponctuation. M(emoriae) [---] ? | Baebiae Rufi f[(iliae) ---] | Mutiaena ? Getu[lica ? ---]. Date : peut-être Ier - IIe s. p. C.

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554) P. 231-232, n° 34 ; photo. En 1888, à Mercurago dans l’église paroissiale S. Giorgio, remployée comme couverture de sépulture ; aujourd’hui encastrée dans la paroi Nord du quadriportique de la collégiale S. Maria à Arona. Stèle en « serizzo », à sommet arrondi, en deux morceaux jointifs, ornée dans la lunette d’une rose celtique à six pétales entre deux roues radiées plus petites : 94 × 50 × 2,8 (ép. visible) cm. Ch. ép. : 51 × 42 cm. Lettres : 8 à 7 cm. Ponctuation. Di(s) M(anibus). | Sucesus | Iouiuion(---) | pius. Vale.

L. 1 : Di(s) I(nferis) M(anibus), lecture alternative possible. L. 2 : Sucesus pour Succesus. L. 3 : Louiuion(is), Ferrua. L. 4 : P avec boucle peu prononcée ; fi(lius), Ferrua, qui ne se prononçait pas sur la suite. Date : Ier s. p. C., d’après la typologie du monument et le contenu. 555) = EDR, 169715. P. 232-233, n° 35 ; photo. En 1911, à Gattico comme dalle de couverture d’une tombe ; puis fixée dans la cour de la maison Leonardi à Villacortese, 2 via S. Rocco. Plaque en gneiss schisteux, sans cadre : 92,5 × 79 × 5,3 cm. Lettres avec traces de peinture rouge : 9 à 7,5 cm. L. 3 : 2e I long. Ponctuation. Domitiae L. l. | Auctae | fili sexs | matri fecere. |5 In fr(onte) p(edes) XIIII, | in agr(o) p(edes) XV[I ?]. Une affranchie commémorée par ses six enfants. La plaque devait appartenir à un petit monument funéraire de 4,14 × 4,74 m. Date : Ier s. p. C., d’après l’écriture et quelques archaïsmes ( fili, sexs, fecere). 556) = EDR, 169912. P. 235-236, n° 38 ; pas de photo. Trouvé à Briga Novarese, puis plusieurs fois déplacé ; introuvable. Cippe en « serizzo » avec petit fronton pointu et puluini bien formés : 125 × 60 × 40 cm. Surface usée. Connu par la tradition érudite du XIXe siècle. Peut-être : C. Poblicius Hilario | m(atri) | b(ene) m(erenti) f(ecit). Datation impossible. 557) = EDR, 169721. P. 236-237, n° 40 ; photo, dessin du texte. Dans les années 1830, à Zoverallo en remploi comme couverture d’une sépulture, puis déplacée. Stèle en « serizzo » à sommet droit : 193 × 53,5 × 8 cm. Ch. ép. : 24 × 53 cm. Lettres : 7,5 à 6 cm. Pallanza, Museo del Paesaggio. Leucuro | Moconis | f.

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Le nom renvoie au milieu celte : la racine Leuco-, blanc, et le patronyme dérivé de Moc(c)u- (de Mocco, porc). Date : 2e moitié du Ier s. a. C., d’après l’onomastique et la structure du texte. 558) = EDR, 169154. P. 237-238, n° 41 ; photo. Trouvée à Borgosesia. Pierre fluviale ornée au sommet de la représentation d’un niveau avec fil à plomb : 61 × 38 × 34 cm. Lettres : 6,5 à 4 cm. Ponctuation irrégulière. Borgosesia, Musée archéologique. Loucima | Adgenon|is f., p(ia). Vale. Onomastique d’origine celtique. Date : milieu du Ier s. p. C., d’après l’écriture, l’onomastique et la typologie du support. 559) = EDR, 169153. P. 239-240, n° 43 ; photo. Trouvée à Borgosesia, puis déplacée. Pierre fluviale brisée en bas : 65 × 68 × 19 cm. Lettres : 6,5 à 5,5 cm. Ponctuation. Borgosesia, Musée archéologique. Mageia Trep|ponis f., p(ia). Val(e). Idionyme et patronyme d’origine celtique. Date : Ier s. p. C., d’après l’onomastique, l’écriture et le support. 560) = EDR, 169156. P. 243-244, n° 47 ; photo. Trouvée à Borgosesia. Pierre fluviale ornée d’un quadrillage : 48 × 33 × 12 cm. Lettres : 6,5 à 4,5 cm. Borgosesia, Musée archéologique. Nirull[o] | CC. (duorum Gaiorum) l(iberto) Iu+[---] | seru(us). Le dédicant, peut-être Iustus ou Iustinus, était l’esclave de l’affranchi Nirullus. Date : Ier s. p. C., d’après l’onomastique et le support. 561) P. 245-246, n° 49 ; photo. Dans la décennie 1990, à Cureggio, près de l’église paroissiale où il est aujourd’hui conservé. Angle sup. droit d’une urne en « serizzo » de Mergozzo dont le ch. ép. en creux était probablement encadré par une tabula ansata : 34 × 31 × 24,5 cm. Lettres : 5 à 3 cm. Ligatures : AE à la l. 1 ; ME à la l. 2 ; RI à la l. 4. [---] Sabinae | [ filiae du]lcissimae, | [quae uixit an]n(os) III, m(enses) IIII, | [d(ies) --- et hor(as)] II. L. Virius |5 [--- et] Aemilia ? | [---]++++[---] | ------ ? Date : 1re moitié du IIe s. p. C., d’après la typologie du monument et l’écriture.

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562) = EDR, 169708. P. 246, n° 50 ; pas de photo. Dans la 2e moitié du XIXe s., à Vintebbio, frazione Cascine. Pierre fluviale en granit gris : 100 × 40 cm. Perdue depuis 1930. Texte transmis par C. C , Miscellanea Valsesiana, 9, 1931, p. 54. Saluius C. f. Veronis. Cognomen assonant avec la forme latine Veronius. Date : Ier s. p. C., d’après le support. 563) P. 246-247, n° 51 ; photo. Entre 1916 et 1918, à Briga Novarese, près de l’église rurale S. Tommaso, où elle est aujourd’hui conservée. Plaque de schiste serpentiforme : 69,5 × 43 × 5,8 cm. Lettres : 7 à 6,9 cm. Ligature : AN. Ponctuation. Seuerian|a p(osuit) s(ibi) u(iua). Date : Ier s. p. C., d’après l’écriture et le support. 564) P. 248, n° 53 ; photo. En 1887, à Levo. Stèle en « serizzo » probablement à sommet arrondi, sans cadre : 125 × 46 × 5,8 cm. Lettres : 5,5 cm. Turin, Musée archéologique. Surica | Ciponis | f. Date : Ier s. a. C., d’après l’écriture et l’onomastique. 565) = EDR, 169874. P. 250-251, n° 56 ; photo. En 1887, à Levo. Stèle en schiste serpentiforme à sommet droit : 123 × 50,5 × 4,5 cm. Lettres : 7,5 à 6 cm. Fixée dans le portique de l’église SS. Giacomo et Filippo. Veca | Atbiti | f. Idionyme et patronyme d’origine indigène. Date : 1re moitié du Ier s. p. C., d’après l’écriture et l’onomastique. 566) = EDR, 169161. P. 252, n° 57 ; photo. Trouvée à Borgosesia. Pierre fluviale brisée en bas : 29 × 17 × 19 cm. Dans la partie sup., dans une tabula ansata, esquisse de figure humaine aux jambes filiformes avec pieds stylisés. Lettres : 5 à 4 cm. Borgosesia, Musée archéologique. Verus | Seuer[i f. ?] | +++[---]. Date : Ier s. p. C., d’après l’onomastique et le support. 567) = EDR, 169709. P. 254, n° 59 ; photo. En 1892, à Meina, frazione Ghevio. Plaque en marbre gris en quatre fragments jointifs : 49 ×

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43 × 2 (visible) cm. Lettres : 7 à 5,5 cm. Arona, fixée sur le mur Ouest du quadriportique de la collégiale S. Maria. Victor | Virillion|is f. Date : Ier s. p. C., d’après l’écriture. 568) = EDR, 169158. P. 254-255, n° 60 ; photo. Trouvée à Borgosesia. Pierre fluviale : 47 × 38 × 15 cm. Non retrouvée au Musée archéologique local. Q. Vinicius | Nouelli|o t(estamento) s(uo). Épitaphe de Q. Vinicius Nouellio selon ses volontés testamentaires. Date : Ier s. p. C., d’après l’onomastique et le support. 569) = EDR, 169876. P. 255-256, n° 62 ; dessin. Stèle en « serizzo » à sommet arrondi, ornée d’une rose celtique à six pétales dans la lunette : 130 × 60 cm. Perdue. Viui fecer(unt) | Claro [---] f. Venno et [---] | S[---] eius patri |5 p(ro) p(ietate). Tombe d’un fils et de son père, Clarus [---] f. Vennus. Date : 1re moitié du Ier s. p. C., d’après la typologie du monument.

570) P. 258, n° 65 ; pas de photo. Identifié en 1965 à Granozzo con Monticello en remploi comme poids de pressoir. Sarcophage en « serizzo ». Pourrait se trouver à la « cascina Malvista ». ------ | Cn. [---] Marcellus | -----Date : IIe s. p. C., d’après la typologie du monument. 571) P. 265, n° 75 ; photo. En 1918, à Briga Novarese, lors de travaux de restauration de l’église rurale S. Tommaso, en remploi comme couverture d’une sépulture chrétienne. Tuile avec estampille encadrée dans une tabula ansata ; non retrouvée. Albine. L’une des deux tuiles trouvées avec cette estampille. Au génitif féminin, Albina est le nom de la propriétaire de l’emplacement ou celui de la briqueterie. Date : Ier - IIe s. p. C., d’après le support. 572) Aoste (Augusta Praetoria). L’exploitation des ressources naturelles et la production artisanale.

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G. A , BEPAA, 29-30, 2019, p. 261-272, met en évidence, en particulier grâce à la documentation épigraphique, l’importance des ressources naturelles dans le développement économique de la colonie d’Augusta Praetoria. Plusieurs inscriptions lapidaires (en particulier CIL, V, 6899 = Suppl It, n. s. 31, Augusta Praetoria, 113 = EDR, 169813, à Aymaville, Pont d’Aël, et CIL, V, 6845, à Aoste), documentent l’activité des Auilii, originaires de Patauium, et de leurs affranchis dans l’exploitation des carrières de marbre. De nombreuses estampilles sur briques et sur tuiles, portant des noms attestés en Vénétie (Poblicii / Publicii), en Ligurie (Annii, Poblicii / Publicii, Vibii) ainsi qu’à Rome et dans la Regio I (Artorii, Cassii, Seppii, Valerii), témoignent également de l’attrait exercé sur des artisans et des entrepreneurs actifs en Italie centrale et septentrionale par l’exploitation des gisements d’argile de la vallée, dans un contexte de forte activité édilitaire lié à la fondation de la ville. [Sur les Artorii voir aussi, maintenant, G. A , dans I Romani nelle Alpi. Storia, epigrafia e archeologia di una presenza, G. L. G , R. D ’E éd., Rome, 2021, p. 292-309.] 573-592) Aoste. Inscriptions nouvelles ou revues. S. G B , M. B , dans Suppl It (supra n° 311), p. 277-373. 573) = EDR, 074203. P. 326-327, n° 1 ; photo. En 1954, à Aoste. Cippe en calcaire à sommet arrondi, brisé en haut à droite : 80 × 40 × 24 à 30 cm. Lettres : 4,5 à 4 cm. Ponctuation. Réserves de la Surintendance du Val d’Aoste. Montanus | Lunae | u(otum) s(oluit) l(ibens) m(erito), | s(oluto) u(oto) l(aetus) s(um). Le culte de Luna est attesté à Aoste dans un petit temple du quartier Meyran. Le nom Montanus est répandu en contexte alpin et préalpin. Date : IIe s. p. C., d’après l’écriture. 574) = EDR, 169505. P. 327, n° 2 ; photo. En 2000, à Aoste. Autel ou cippe en marbre local (« bardiglio d’Aymavilles »), brisé en haut : 56 × 45 × 25 cm. Aoste, Musée archéologique régional. Matr[onis] | u(otum) s(oluerunt) l(ibentes) m(erito) | L. Valerius Iustus | et sui. Comme dans d’autres dédicaces attestées en Cisalpine les Matrones sont privées de qualificatifs ethniques ou topiques. Date : Ier - IIe s. p. C., d’après l’écriture.

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575) = EDR, 169506. P. 328, n° 3 ; photo. En 1953, à Aoste, lors des fouilles du mithraeum, dans l’insula au nord-est de la Porta Principalis Dextera. Cippe en marbre local (« bardiglio d’Aymavilles ») : 88 × 43 × 30 cm. Lettres : 5 à 3,5 cm. Ponctuation. Aoste, Musée archéologique régional. I(nuicto) M(ithrae) u(otum) s(oluit) | Antiochus | Aug(---). Les a. développe Aug(usti seruus) plutôt que Aug(ustanorum seruus) qui serait la première attestation d’un esclave public de la colonie Augusta Praetoria. Date : IIIe s. p. C., d’après l’écriture et la chronologie de la diffusion du culte en Occident. 576) = EDR, 169513. P. 331-332, n° 6 ; photo. Cippe en marbre local (« bardiglio d’Aymavilles ») : 67 × 35 × 28 cm. Ch. ép. : 29 × 27 cm. Lettres : 3,5 à 2,5 cm. L. 1 : L long ; dernier A petit. Ponctuation. Aoste, Musée archéologique régional. Vilia Secunda | u(otum) s(oluit) l(ibens) m(erito). Le nom de la divinité ne figure pas. Le cippe a été trouvé dans le quartier du mithraeum où pouvaient s’élever d’autres chapelles dédiées à diverses divinités. Date : IIe - IIIe s. p. C., d’après l’écriture et le contexte archéologique. 577) = EDR, 169518. P. 332-333, n° 7 ; photos. En 1985, dans la cathédrale d’Aoste, en remploi dans les fondations de l’édifice roman. Partie droite d’une plaque en marbre blanc avec cadre mouluré : 104 × 119 × 33 cm. Ponctuation. [Imp(eratori) Caes(ari)] T. Aelio | [Hadrian]o Antonino | [Aug(usto) Pio, po]ntifici max(imo), | [trib(unicia) pot(estate) ---], co(n)s(uli) III, p(atri) p(atriae), |5 [restitutori] Italiae, d(ecreto) d(ecurionum). Date : 140-144 p. C., 3e consulat d’Antonin le Pieux. 578) = EDR, 169539. P. 337-338, n° 13 ; photo. En 1986, dans le château de Saint-Pierre. Deux fragments de marbre local (« bardiglio d’Aymavilles ») appartenant à la face antérieure moulurée d’un sarcophage ou d’une urne : 47 × 41 × 5 cm (a) ; 40 × 28 × 4 cm (b). Le ch. ép. est partiellement inclus dans une tabula ansata. Lettres : 4 cm. L. 3 : Q et II surlignés. Ligatures : HR à la l. 2 ; VI à la l. 3. Ponctuation. Réserves de la Surintendance du Val d’Aoste. D(is) M(anibus) | [--- Ap]hrodisi | [---]+ q(uaestoris), IIuir(i) | -----Fragment de cursus municipal d’un homme dont le cognomen ou le nomen était Aphrodisius. Date : IIe s. p. C., d’après l’écriture et la typologie.

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579) = EDR, 169545. P. 341, n° 18 ; photo. En 1987, à Aoste, lors des fouilles de l’insula 46. Pavement en opus caementicium orné de tesselles de mosaïque blanches et noires : 120 × 75 cm. Lettres : 10 cm. Ponctuation. Réserves de la Surintendance du Val d’Aoste. Felix fecit. Date : Ier p. C., d’après le contexte archéologique (qui, toutefois, présente des restaurations d’époque successive). 580) = EDR, 169547. P. 342, n° 19 ; photo. En 2002, à Aoste, en remploi dans l’église Saint-Étienne. Plaque ou stèle en marbre local (« bardiglio d’Aymavilles ») : 45 × 43 × 12 cm. Lettres : 9 à 4,5 cm. Ponctuation. Réserves de la Surintendance du Val d’Aoste. C. Iulius Fra[ternus ?] | u(iuus) f(ecit) sib[i et] | Alfen[ae --- ?] | ------ ? Le gentilice Alfenus n’est pas attesté dans le colonie ; il est rare en Cisalpine ; le juriste Alfenus Varus était dit originaire de Crémone. Date : Ier p. C., d’après l’onomastique et l’écriture. 581) = EDR, 169548. P. 342-343, n° 20 ; photo. En 1991, à Aoste, en remploi dans la collégiale Saint-Ours. Stèle moulurée à fronton triangulaire en marbre local (« bardiglio d’Aymavilles ») en deux fragments jointifs : 76 × 27 × 9 cm. Ch. ép. : 34 × 16,5 cm. Lettres : 3,5 à 1,7 cm. L. 3 : chiffres petits. Hedera entre D et M. Réserves de la Surintendance du Val d’Aoste. D(is) M(anibus). | Acutil|lae qe (sic) XXV | Vere|5nus Victor | coiugi | karissime. L. 4-5 : Verenus est nouveau. Date : milieu du IIe - déb. du IIIe s. p. C., d’après l’aspect général et les usages linguistiques. 582) = EDR, 169550. P. 344, n° 21 ; photo. Au début des années 1940, à Aoste. Stèle à fronton triangulaire en marbre local (« bardiglio d’Aymavilles ») : 110 × 47 × 12 cm. Ch. ép. en creux : 63,5 × 34 cm. Lettres : 3,5 à 2,5 cm. Ponctuation. Réserves de la Surintendance du Val d’Aoste. M. Atrectio | Albucio | Macrina | coniugi |5 carissimo. Date : fin du Ier - IIe s. p. C., d’après l’écriture et le formulaire. 583) = EDR, 169551. P. 344-345, n° 22 ; photo. En 1974, à Aoste. Stèle rectangulaire à pseudo-tympan en marbre local (« bardiglio

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d’Aymavilles ») : 103 × 63 × 10 cm. Acrotère de g. orné d’un dauphin, celui de dr. d’une patère ou une rosette. Ch. ép. : 58 × 46,5 cm. Lettres : 3 à 2,3 cm. Ponctuation. Réserves de la Surintendance du Val d’Aoste. D(is) M(anibus). | Publiciae Incl[itae ?] | Atrius Verinu[s] | coniuci karissimae |5 et Atria Verina | matri | pientissimae. Coniuci pour coniugi. Date : IIe s. p. C., d’après l’écriture et l’aspect général. 584) = EDR, 169555. P. 345-346, n° 23 ; photo. En 1973, à Aoste, près de la chapelle San Rocco, à 800 m de la Porta Praetoria. Stèle rectangulaire à pseudo-tympan en calcschiste : 75 × 27 × 6 cm. Ch. ép. : 45 × 20 cm. Rosette à quatre pétales dans le pseudo-tympan et patères dans les acrotères. Lettres : 4 à 3 cm. Ligature : NT à la l. 6. Ponctuation. Réserves de la Surintendance du Val d’Aoste. D(is) M(anibus). | Rufinae | Ianuarius | contyber(nalis) (sic) |5 et fil(ii ?) eor(um) | posuerunt. L’esclave défunte Rufina était unie en contubernium à l’esclave Ianuarius. Date : IIe s. p. C., d’après l’écriture et le formulaire. 585) = EDR, 169556. P. 346-348, n° 24 ; photo. En 1992, dans la cathédrale d’Aoste, remployée comme seuil du portail latéral Sud de la façade principale, sous le pavement actuel, toujours en place. Stèle peut-être en marbre local, brisée en haut et peut-être en bas et retaillée sur les côtés, surface très abîmée : 140 × 60 cm. L. 2, petit O. L. 3, premier I long ; l. 5, premier T long ; l. 7, I long ; l. 9, T long. Ligatures : EN à la l. 5 ; peut-être DI à la l. 7 ; NT à la l. 9. Peut-être une hedera entre MEO et TAFIAE à la l. 4. ------ | [---]+is | [li]b(ertus) Felix memor(iam) | [p]atroni mei [e]t mih[i] | in meo, Tafiae ? |5 [A]styanaci ? Venustae [l(ibertae) | c]oniugi me[a]e, | [A]ldie ? Alpinae f(eci) | n(epti) m[eae], u(ixit) m(ensibus) XIIII. | [I]n front(e) p(edes) VII, |10 [i]n agr(o) p(edes) VII. Lecture des noms incertaine, mis à part Felix, Venusta et Alpina. Date : Ier s. p. C. 586) = EDR, 169557. P. 348, n° 25 ; photo. En 1996, signalée à la Surintendance pour la première fois. Stèle rectangulaire à pseudo-tympan, moulurée, en marbre local : 94 × 45 × 12 cm. Patères dans le pseudo-tympan et les acrotères. Ch. ép. : 47 × 35 cm. Lettres : 5 à 3,8 cm. Ponctuation. Encastrée dans un mur dans le jardin d’une maison particulière à Saint-Pierre, località Vetan. D(is) M(anibus). | Ser(---) Flauinus | patri b(ene) m(erenti).

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[Le développement ser(uus) suggéré par les a. semble douteux.] Date : IIe - IIIe s. p. C., d’après l’écriture et le formulaire. 587) = EDR, 169559. P. 350, n° 27 ; photo. Aoste, peut-être lors des fouilles en vue de la construction de l’église San Lorenzo (XVIIe s.). Inséré dans le mur au sommet de la troisième lésène sur le côté extérieur méridional de l’église et inaccessible. Fragment sup. droit de la face antérieure d’un sarcophage ou d’une urne en marbre local dont le texte était encadré d’une tabula ansata, flanquée d’une rosette sur les côtés : 72 × 17 cm. Lettres : 8 à 5 cm. Ligature : NE à la l. 2. [D(is)] M(anibus). | [---a]e Moschianes | -----La défunte portait un cognomen d’origine grecque. Date : Ier - IIe s. p. C., d’après l’aspect général des vestiges. 588) = EDR, 169560. P. 350, n° 28 ; photo. En 1940, à Aoste. Stèle à sommet arrondi en marbre local (« bardiglio d’Aymavilles »), très érodée : 55 × 27 × 10,5 cm. Lettres : 3,5 à 3 cm. I long à la l. 2. Réserves de la Surintendance du Val d’Aoste. Meliss[ae] | Iason++ u(iui) ? | [---]++I+ | [---]ARIA F.

Peut-être quatre noms d’esclaves ; les a. suggèrent Iasonis ?, M[ine]ruii ?, [Ianu]aria f(ecit) ? Date : Ier - IIe s. p. C., d’après l’écriture et la typologie. 589) = EDR, 169564. P. 353-354, n° 32 ; photo. En 1984, dans l’église S. Maria de Villeneuve en remploi comme couverture d’une sépulture tardive. Fragment dr. d’une plaque ou d’une stèle en marbre local (« bardiglio d’Aymavilles ») en deux morceaux jointifs : 53 × 64 × 11 cm. Lettres : 6 à 4 cm. Ponctuation. Réserves de la Surintendance du Val d’Aoste. ------ | [--- colleg]iati Alpis | [--- colon]iae Augustan(orum) | [--a]d faciendum | [--- co]ntulerunt (sestertios) C. | uac. |5 [--- ? ] Montana mater, | -----Proposition de restitution hypothétique : ------ | [iumentarii ? colleg]iati Alpis | [Poeninae ? colon]iae Augustan(orum) | [monumentum hoc a]d faciendum | [magistro ? b(ene) m(erenti) co]ntulerunt (sestertios) C. | uac. |5 [--- ?] Montana mater, | ----Date : Ier s. p. C., d’après l’aspect général et l’écriture.

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590) = EDR, 169573. P. 359-361, n° 40 ; photos, dessins. En 1974, à Aoste, lors d’une fouille autour de la villa romaine de la Consolata, dans un contexte stratigraphique peut-être de la fin de la République. Lamelle opisthographe en plomb, percée d’un trou : 2,2 × 1,6 cm. Lettres : 0,3 cm. Aoste, Musée archéologique régional. a) A. Iuni | [.?]Edr(---) C(---) ? b) V (unciis). Étiquette médicinale selon plusieurs hypothèses de restitution : [h]ed(e)r(a) = préparation à base de suc de lierre ; [c]edr(us) = résine ou huile de cèdre ; un onguent défini comme edrikos (anal). Le poids du produit : cinq onces = 136,25 g. Date : peut-être Ier s. a. C., d’après le contexte archéologique. 591) = EDR, 169586. P. 367, n° 49 ; photo. En 1984, à Aoste, lors de la fouille de la villa romaine de la Consolata. Fragment d’une tuile avec graffite incisé avant cuisson. Ligature : VP. Quatre exemplaires proviennent du même contexte. Réserves de la Surintendance du Val d’Aoste. Luperci. Le même nom figure sur des estampilles provenant d’Aoste. Date : fin du Ier s. a. C. - Ier s. p. C., d’après le contexte archéologique. 592 a-c) P. 367-368, n° 50 ; photos. Tuiles estampillées. a) C(---) F(---) A(ugusta) Pr(aetoria). b) R(es) P(ublica) A(ugustanorum). c) Public(a tegula). Les tuiles (et, en moins grand nombre, les briques) estampillées au nom de la colonie conservées dans les Réserves de la Surintendance du Val d’Aoste pourraient dater de l’époque augustéenne et julio-claudienne en rapport avec la phase constructive de la nouvelle colonie. 593-594) Territoire entre Nichelino et Vinovo (Turin). Lors de la construction d’une zone commerciale. Estampilles sur tuiles et céramiques. AA.VV., Quaderni di Archeologia del Piemonte, 3, 2019, p. 103-106 ; photo 593 a-c) Estampilles sur tegulae. a) L. Lamia. b) L. Lamiai. c) Lamiarum.

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On suppose, au début de l’Empire dans le territoire méridional de Turin, une intense activité artisanale sur la vaste propriété de la famille sénatoriale des Aelii Lamiae, en particulier de L. Aelius Lamia, mort en 33 p. C. 594 a-c) Estampilles in planta pedis. a) Sur fond de plat en céramique sigillée arétine. C. Murri. b) Sur fond de coupe. C. Ma(---). c) Sur fond de petite coupe en céramique sigillée padane. Destr(---).