Les plus belles filles de la BD érotique 9782362345203

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Du même auteur : ANTHOLOGIE DE LA

FELLATION

Sur chaque page de présentation, la date indiquée conespond à l'année de première apparition de l'héroïne. Les références exactes des œuvres présentées dans l'ouvrage figurent en fin de volume. L'éditeur tient à remercier l'ensemble des éditeurs, auteurs et leurs ayants droit pour leur aide. © Dynamite 2020 Conception graphique : Monique Plessis ISBN ePub: 978-2-38209-040-4 ISBN PDF: 978-2-38209-041-1 Dynamite, 122 rue du Chemin-Vert -75011 Paris www.bd-adultes .corn

LES PLUS

BELLES FILLES DE LA BD ÉROTIQUE Sélection et textes: NICOLAS CARTELET

Sommaire Alex (Christian Zanier)..................................................... 9

Iris (Eloïse et Thomas Raven)......................................... 136

Alicia (Manolo Carot)....................................................... 12

Janice (Erich von Götha)............................................... 140

Angie (Chris)................................................................... 15

Jessica Hampton Brooks (Horacio Altuna).................... 143

Anita (Guido Crepax)...................................................... 20

Karine (Coq)

Anna (Atilio Gambedotti)................................................ 23

La Cicca (Jordi Bernet & Carlos Trillo)........................... 151

Annie Wellington (Riverstone)....................................... 27

Laura (Pylate)................................................................ 153

Aude (Paul Gillon).............................................................31

Laura Desjardins (Igor & Boccère et Esparbec) .... 156

Beba (Baldazzini)............................................................ 33

Lilian & Agathe (Francisco Solano Lopez & Ricardo Barreiro)........................................................ 161

Belladonna (Mike Costa, Ignacio Calero & Nahuel Lopez)............................................................ 36

................................................................ 146

Linda (Philippe Bertrand)............................................... 167

Bernadette (Coax & Ensis)............................................. 39

Liz & Beth (Georges Lévis)............................................ 170

Betty Page (Jaap De Boer)............................................. 44

Madame (Jack-Henry Hopper)................................... 173

Blanche Epiphanie (Georges Pichard & Jacques Lob) .48

Magenta (Nik Guerra & Celestino Pes)....................... 177

Blanche-Neige (Trif & Celestini).................................... 53

Mara (Cosimo Ferri)....................................................... 180

Brianna (James Lemay)................................................... 56

Melonie Sweet (Filobedo)............................................ 183

Charlotte (Vincenzo Cucc)............................................. 61

Miss 130 (Chiyoji)........................................................ 187

La Cicciolina (Lucio Filippucci & Giovanni Romanini). .63

Molly Fredrickson (Cornnell Clarke)............................. 191

Claudia Christiani (Milo Manara)................................. 67

Mona Street (Leone Frollo)............................................ 195

Deborah Lick (Juan-Jose Ryp)....................................... 69

Nadia (Livio Labuz)....................................................... 199

Dinah (Toni Greis & Robi)................................................ 72

Nanna (Nephyla & Katia Even).................................. 202

Druuna (Paolo Eleuteri Serpieri).................................... 77

Nassao (Ruben del Rincon)........................................... 206

Ego (Vittorio Giardino)................................................... 79

Paola (Laura Bagliani & Alessandro Scalzo)............ 209

Elena & Laura (Marco Nizzoli)........................................ 81

La Patronne (Igor & Boccère)......................................... 213

Erma Jaguar (Alex Varenne).......................................... 84

Pinocchia (Jean-Pierre Gibrat & Francis Leroi)............ 219

Esmera (Zep & Vince)...................................................... 86

Poupée (Pitek)................................................................ 221

Flo (Ardem)..................................................................... 88

Ramba (Rossano Rossi & Marco Delizia)................... 226

Fred (Axel)........................................................................92

Rousse fatale (Gabriele Di Caro)............................... 233

Gabrielle (Cheri)............................................................ 97

Serena (Luca Tarlazzi)................................................. 236

Giovanna (Giovanna Casotto)......................................103

Sixella (Janevsky).......................................................... 243

Girl (Kevin Taylor).......................................................... 108

Sophie (Erich von Götha).............................................. 248

Gwendoline (John Willie)................................................ 112

Stella (Foxer)............................................................... 250

Heike Von Harbsthal (Yxes)............................................. 116

Twenty (Erich von Götha).............................................. 254

Hellina (revisitee par Juan-Jose Ryp)............................. 123

Valérie (Bruce Morgan)................................................. 259

Hilda (Kovacq).............................................................. 126

Viviana (Ferocius).......................................................... 261

Incarnation (Ignacio Noe)............................................ 132

Wanda (Olson).............................................................265

Les histoires passent, les héroïnes restent

ujourd'hui encore, je me souviens de mon premier émoi érotique à la lecture d'une bande dessinée. C'était au milieu des années 1990, je n'avais pas dix ans et j'étais tombé par hasard sur cet album de Natacha, hôtesse de l'air, qui m'avait laissé dans état d'hébétude totale. Natacha et son bel uniform Natacha et ses jupes si courtes qu'elles ne cachaient rien de ses interminables jambes, Natacha et son sourire mutin... En quelques pages, Natacha m'avait tout bonnement envoûté. Quelques années plus tard, ce sont les premières planches de la série Les Maîtres de l'orge (Van Hamme & Vallès, 1992), dans lesquelles une villageoise relevait ses jupons sous le regard coupable d'un jeune moine, qui devaient me marquer pour longtemps. Plus de vingt ans ont passé et je ne les ai pas oubliées. Ni Natacha et son adorable carré blond, ni la villageoise effrontée - une brune à frange et au sourire enjôleur. En revanche, je me trouverais bien incapable de raconter aujourd'hui les aventures de Natacha, et encore moins la trame scénaristique des Maîtres de l'orge (une vague histoire de bière, je crois...). Seules me sont restées en mémoire ces deux femmes, leur physique, leur caractère, le style avec lequel leur auteur a tracé leurs courbes - légèrement

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cartoon pour Walthéry, très réaliste pour Vallès. La même magie opère, il me semble, dans le domaine de la bande dessinée érotique. Tout amateur de BD connaît Druuna - Druuna, quelle femme ! entend-on répéter chez les nostal­ giques - mais bien peu nombreux sont ceux qui pourraient vous résumer le chef-d'œuvre de Serpieri. Même chose avec Guido Crepax : à l'évocation de l'auteur, ce sont ses femmes qui viennent en premier à l'esprit, Valentina, Anita, Bianca, beautés longilignes et éthérées reconnaissables entre mille. Pas ses histoires. Car la bande dessinée érotique fait appel à notre instinct le plus sensuel. L'œil est flatté en premier, puis les mots et la force des situations prennent le relais. On choisit une BD érotique comme on tombe sous le charme d'une inconnue, parce que l'héroïne sur la couverture est belle, parce qu'elle a quelque chose dans le regard, ou ailleurs, parce que le trait de l'auteur a su nous la rendre désirable. Moi cc sont les jambes et les sourires, d'autres préfèrent les seins, les fesses, les brunes ou bien les jolies rousses... Bien sûr le scénario a son importance, les héroïnes ne seraient rien sans lui, et je n'aurais pas pris plaisir à suivre la débauche de Claudia Christiani, bourgeoise bon chic bon genre, dégoûtée par le sexe, qu'un simple déclic suffit à transformer en créature lascive {LeDéclic, Milo Manara), sans la narration implacable du maestro. Mais toujours, quelle que soit l'histoire, la femme et sa beauté sont au centre des attentions. Elle est la reine du genre érotique. On la contemple, on la caresse des yeux et du bout des doigts, on s'attache à son humour, à sa fougue, à ses envies... Les BD érotiques sont des rencontres amoureuses. On les lit comme le ferait L'Homme qui aimait les femmes de Truffaut, dans une espèce de fascination coupable pour le beau sexe. Tourner les pages de cette anthologie, c'est prendre le risque de vous attacher à ces femmes pour toujours. Car vous voilà prévenus : les histoires passent, les héroïnes restent.

Nicolas Cartelet

Alex 2008 Banana Games, Christian Zanier

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n connaît Chnstian Zanier, auteur de comics canadien, pour ses pin-ups ultra numénques et ses scénarios brutaux, qui mêlent avec bno érotisme et violence. Sa série Banana Games, publiée entre 2008 et 2014 par Tabou, en est un parfait exemple. Dans un scénario marqué par l'influence du comics et du cinéma américains, le lecteur suit les péré­ grinations d’Alex et Simone, deux bimbos aux prises avec des gangs­ ters et npoux de tout poil. Si Simone, blonde à l’énorme poitnne, a des arguments à faire valoir, Alex nous semble plus marquante encore : cette métis au corps de rêve cache en effet un secret de taille, pénis démesuré qu’elle camoufle tant bien que mal sous sa jupe d’éco­ lière et ses airs mutins... La jolie

transsexuelle navigue ainsi entre deux eaux, partageant volontiers le lit de Simone et séduisant un à un les hommes qu’elle croise sur son chemin. L’art de Zanier, dont la précision est par moments photo­ graphique, se prête à merveille aux situations pornographiques dans lesquelles l’auteur place ses héroïnes. Ainsi cette incroyable scène qui voit Alex, enfermée dans une prison pour hommes, devenir la coqueluche de ses codétenus... Inoubliable !

En fait, dehors Je dormi Mais vu en d'dan: c'était une autre histoire.

Jétala compli

Je retrouvais les sensations que favals eues dans les chlottes. bouillonnait..

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Alicia 1998 University X, Manolo Corot

ifficile, à voir cette petite brune aux lunettes rondes, aux taches de rousseur et à l'air pincé, d'ima­ giner qu’Alicia est Manolo Carot imagine ces aventures l’une des plus perversesdéjantées, étudiantes publiées conjointement de son université. Toujours par Kiss en Comix et son équivalent vadrouille avec Sonia, qui elle français La Poudre aux Rêves. Au assume à fond son tempérament de rentre - dedans pratiqué par Sonia croqueuse d'hommes, Alicia préfère et ses jolies mèches blondes répond la discrétion, et feint le désintérêt la perversion d'Alicia, qui possède pour les beaux gosses de son un sixième sens lorsqu’il s’agit de campus - pour mieux les séduire flairer les bons coups - elle tombe dans le dos de sa meilleure amie ! alors son costume d'élève modèle Les deux jeunes femmes évoluent pour dévoiler un corps à croquer, dans l’ambiance de légèreté qui ne laisse personne indifférent, érotique qui règne dans l’Espagne surtout pas le lecteur. L’incarnation des années 1990, époque à laquelle parfaite de la girl next door.

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Angie 1989 Angie, infirmière de nuit, Chris

oilà une héroïne y prend même du plaisir. Le trait tout droit sortie des de Chris, délicieusement vintage, années 1980, et de rend à merveille les courbes, la l'espnt prolifique de lingerie et l’uniforme Chns, auteur bien d’Angie, redou­ connu des amateurs table poupée de pockets érotiques. Parmi érotique. les mille Du et une créatures de plaisir travail dessinées de par l’artiste espagnol, Angie est la professionnel. première qu’il crée pour un album grand format, après des années passées à produire pour le marché du livre de poche. Finie la construc­ tion éculée à deux cases par page, Angie s'épanouira sur de vastes planches où elle pourra déployer tout son charme et sa science du plaisir. Au gré de scénarios enlevés, qui exploitent à fond les fantasmes du pomo-pulp hérités du fumetti, la jolie brune aux cheveux courts, infirmière de nuit, se donne à fond pour choyer ses patients. Soulager un malade qui ne peut plus se masturber, épuiser deux cambrio­ leurs venus dévaliser la pharmacie de l’hôpital, céder aux avances d’un vieux chirurgien libidineux... Angie ne recule devant aucun sacnfice, et

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... SAVOIR FAIRE.'... JL FAUDRAIT "APOUClR" L‘ATMOSPHÈRE... PES HOMMES PE LA PRISON, MISS ANG/E...

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Le lendemain,

vers neuf heures...

W'

Je suis pésolée, monsieur ALFRER MAIS» JE VOIS VOUS QUITTER, IL FAUT QUE JE PARTE POUR UNE NOUVELLE DESTINATION -

Le docteur perkins m'a fait L' ÉLOGE PE VOTRE PERSONNE/.. JE SUIS CERTAIN QUE NOUS ENTRETIENDRONS D'EXCELLENTS RAPPORTS, MADEMOISELLE

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La

peau porèe au-pessus pe

MES BAS, ATTIRA L'ATTENTION PE L'HOMME...

Alors...

comme p'haeitupe, et pour la

TROISIÈME FOIS PANS MA "CARRIÈRE"... LE FAUR TREBUCHERENT...

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Anita 1974 Anita, Guido Crepax

nita n'est pas la plus célèbre des héroïnes de Crepax - sa Valentma, mais aussi son Emmanuelle, inspirée du roman d'Emmanuelle Arsan, tage marqué le genre - mais elle est probablement la plus intri­ gante de toutes. C'est une jolie jeune femme à la longue silhouette et aux gestes mous, lascifs, comme Guido Crepax les dessine toujours. Elle a le regard lointain, une mèche de cheveux lui balaye la moitié du

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visage, et l'on se demande à chaque planche si elle est bien là devant nous, ou si elle s'est perdue dans quelque rêve brumeux. En somme, Anita est une énigme autant qu’un fantasme pour le lecteur. ont Apparue davan dès ­ 1974 en Italie, dans une histoire courte bientôt suivie d'autres albums (le dernier paraît en 1988), elle aurait été inspirée par la performance d’Anita Ekberg dans La Dolce Vita, film culte de Fellini. Dans un scénario éthéré, Anita passe son temps devant la télévision et rêve qu'elle fait corps avec ses programmes favoris - elle couche avec un acteur, un pilote de formule 1, le méchant d'un film d'action... Difficile de ne pas penser à Linda aime l'art, création de Philippe Bertrand qui explore un thème similaire. Anita est une jolie poupée dont on n'apprend pas grand-chose, sinon que son espnt déborde de fantasmes. Il faudra nous en contenter.

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