Colloque en Sorbonne - 1992 - Métaphysique et Morale - Dossier remis aux participants

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Colloque en Sorbonne - 1992 - Métaphysique et Morale - Dossier remis aux participants

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COLLOQUE EN SORBONNE Samedi 21 novembre 1992

Métaphysique et Morale

Sous le haut pai de Son Eminence h Jean-Marie LIE Archevêque de

COLLOQU en Sorboni "METAPHYSIQUE E 21 novembre

- > de 9h à 12h : Grand Amphithéâtre de la Sorbonne ( 42 rue des Ecoles,

Hégélianisme et christianisme (M. le Professeur Bernard BOURGEOIS , Université Paris I Panthéon-Sor

Doute méthodique et morale cartésienne (M. le Professeur Jean-Robert ARMOGATHE, Ecole Pratique des Hautes E

Une métaphysique de l'être est-elle encore possibl ( R P Marie-Dominique PHILIPPE. Professeur émérite Université de Frit __ *__

= > de 14h30 à 18 h30 : Amphi 2 de l'Université Paris I, Panthéon-Sorbonne ( 12 place

Considérations sur l'amour dans la lumière de la métaphysiç (Mgr Henri BRINCARD, Evêque du Puy)

Métaphysique de l'Un et métaphysique de l’Etre (M. le Professeur André de MURALT, Université de Genève)

Le geste et la personne LR.P. Samuel ROUVILLOIS . Docteur en Philosophie. Université de Paris I Pantl

Sous le haut patronage de Son Eminence le Cardinal Jean-Marie LUST1GER, Archevêque de Paris

COLLOQUE en Sorbonne "METAPHYSIQUE ET MORALE" 21 novembre 1992

= > de 9h à 12h : Grand Amphithéâtre de la Sorbonne ( 42 rue des Ecoles, Paris 5ème )

Hégélianisme et christianisme (M. le Professeur Bernard BOURGEOIS , Université Paris I Panthéon-Sorbonne)

Doute méthodique et morale cartésienne (M. le Professeur Jean-Robert ARMOGATHE, Ecole Pratique des Hautes Etudes )

Une métaphysique de l'être est-elle encore possible ? (RP Marie-Dominique PHILIPPE, Professeur émérite Université de Fribourg) __ *__

= > de 14h30 à 18 h30 : Amphi 2 de l'Université Paris I, Panthéon-Sorbonne (12 place du Panthéon , 5ème )

Considérations sur l'amour dans la lumière de la métaphysique de l’acte (Mgr Henri BRINCARD, Evêque du Puy)

Métaphysique de l'Un et métaphysique de l’Etre (M. le Professeur André de MURALT, Université de Genève)

Le geste et la personne ( R.P. Samuel ROUVILLOIS , Docteur en Philosophie, Université de Paris I Panthéon-Sorbonne)

Sciences et métaphysique; ratio et causa ( M. le Professeur Jacques VAUTHIER. Université Paris VI Pierre et Marie Curie)

__ *___ = > 19h45 : Messe de clôture : Eglise Saint-Etienne du Mont ( Place du Panthéon )

HÉGÉLIANISME ET CHRISTIANISME Bernard BOURGEOIS , Université de PARIS

La philosophie qui — comme sa postérité le vérifie pour une large part — semble dissoudre de la façon la plus radicale la Révélation chrétienne, en la soumettant à une rationalisation absolue, est cependant celle qui non seulement fait culminer la raison dans la décision créatrice de Dieu — et, par là même, dit en ses concepts le contenu même du dogme chrétien sans le mutiler— mais, d'abord, se reconnaît elle-même en sa propre existence comme conditionnée originairement par le fait absolu de l'irruption de Dieu dans l'histoire. On comprend alors qu'un Karl Barth ait pu écrire au sujet du hégélianisme : "Tout ce qui semble constituer l'éclat particulier et la dignité particulière de la théologie paraît ici incomparablement mieux mis en relief et en valeur que dans les mains des théologiens eux-mêmes ( sauf peut-être chez Thomas d'Aquin ), parce qu'ici la théologie, prise en charge par la philosophie, n'est pas, à vrai dire, dépassée, mais s'est dépassée ellemême". Pourtant, si la philosophie hégélienne peut être dite la philosophie chrétienne par excellence, c'est à la condition que la philosophie soit identifiée au discours purement conceptuel, engendrant absolument le sens dans l'articulation totalement maîtrisable de déterminations transparentes à elles-mêmes. Le christianisme, au contraire, ne se sait-il pas excéder la philosophie ainsi comprise de toute la profondeur d'un sens dont la donation gracieuse assigne à sa saisie humaine un statut essentiellement symbolique ? Il est vrai, néammoins, que le discours qui exprime une telle limitation du savoir conceptuel se veut bien encore lui-même conceptuellement rigoureux, et que la référence hégélienne est, de la sorte, encore exploitée dans la tentative même pour la dépasser, manifestation cruciale de la difficulté de l'entreprise théologique.

DOUTE MÉTHODIQUE ET MORALE CHRÉTIENNE Jean-Robert ARMOGATHE ( Ecole pratique des hautes études )

"Je n'ai jamais employé que fort peu d'heures par jour aux pensées qui occupent l'imagination, et fort peu d'heures par an à celles qui occupent l'entendement seul" : en ces termes. Descartes expose à la princesse Elisabeth le programme de vie qui fut le sien. Loin d'être envahi par la recherche des sciences et la réflexion métaphysique, Descartes a placé au cœur de son expérience le souci de la morale, la recherche de la sagesse. La séquence historico-génétique des textes permet de relire la constitution de la morale cartésienne dans la complexité de son intrication métaphysique, depuis la "morale par provision" du Discours de la Méthode jusqu'aux échanges sur la sagesse des dernières années.

Le doute méthodique épargne les maximes morales que Descartes établit. Mais le doute reste-t-il étranger au projet d'une morale parfaite ? Comment peut-elle se constituer, au long des années ? Et quel statut lui accorder dans le projet cartésien d'un monde nouveau ? L'examen des passions permet d'approcher la conversion de la morale à la sagesse. Loin d'être invalidée par le criticisme philosophique, la morale cartésienne se trouve être à la fois, dans ses états successifs, héritière de la réflexion des Anciens et porteuse des exigences métaphysiques de l'âge moderne. Sous le regard de la raison, elle confère à la quête de la sagesse le statut souverain de la conscience.

UNE METAPHYSIQUE DE L’ETRE EST-ELLE ENCORE POSSIBLE ? Marie-Dominique PHILIPPE , o p

Si nous regardons l'histoire de la philosophie occidentale, nous pouvons facilement constater combien le problème de l'être, des rapports de l'être et du devenir, de l'être et de la vie, de l'être et de la pensée, sont une clé pour saisir son développement depuis ses premiers balbutiements en Grèce jusqu'à la proclamation du primat du néant dans la philosophie contemporaine. Dans le monde d'aujourd'hui, le cri de Heidegger dénonçant si vigoureusement l'oubli de l'être par la métaphysique prend une acuité toute particulière. Il nous oblige à nous interroger d'une manière radicale sur la possibilité d'une philosophie première, d'une véritable métaphysique de l'être permettant à l'intelligence humaine de connaître ce-qui-est, la personne humaine, et de découvrir à partir de celle-ci une sagesse philosophique qui cherche à contempler le mystère de l'Etre Premier. Les grands obstacles actuels au développement de cette philosophie première sont d'une part le positivisme qui refuse à l'intelligence humaine toute autre connaissance que celle des sciences, du mesurable, ramenant ainsi l'être à Vêtant", à son conditionnement; d'autre part le règne de la psychologie qui, en ramenant le réel au vécu, confond l'être et la vie dans son conditionnement. La philosophie hégélienne a été une tentative très étonnante pour dépasser ces deux obstacles en voulant découvrir l'absolu de l'esprit, une philosophie de l'esprit absolu. Il suffit de citer brièvement Hegel pour s'en convaincre : "Plus s’est développée la connaissance des choses finies, l'extension des sciences étant devenue presque illimitée et tous les domaines du savoir s'étant étendus immensément, et plus s'est rétréci le cercle de la science divine (...) Ce n'est plus un chagrin pour notré époque de n’avoir

nulle connaissance de Dieu; au contraire cela passe pour la vue la plus élevée que cette connaissance ne soit pas même possible". Mais Hegel, trop dépendant du grand tournant opéré par Descartes dans l'histoire de la philosophie européenne, n'est pas allé assez loin dans son désir de retrouver une véritable philosophie, une véritable pensée. Ne dit-il pas : "René Descartes est en réalité celui par qui a véritablement commencé la philosophie moderne... Il est un héros qui a repris totalement les choses par le commencement et a reconstruit à nouveau le sol de la philosophie, où elle n'a fait retour qu'avec lui après un parcours de mille ans". En s'orientant alors vers un primat de l'esprit et du développement absolu de celui-ci en luimême, il en arrive à un primat de la méthode dialectique sur la réalité, ne découvrant pas vraiment ce qu'est l'esprit. Heidegger a voulu à son tour dépasser les obstacles à une véritable philosophie première et se libérer de l'emprise de la philosophie hégélienne, pour découvrir une véritable ontologie, une "ontologie fondamentale",. Mais a-t-il vraiment saisi dans toute sa profondeur l'intuition hégélienne? De ce fait, n'en reste-t-il pas prisonnier malgré lui, sa philosophie se révélant impuissante à critiquer Hegel pour le dépasser et retrouver la source? Pour dépasser le positivisme, le règne de la psychologie et ne pas rester prisonnier de la pensée hégélienne, qui relativise d'une manière absolue l'être à l'esprit, la redécouverte d'une philosophie réaliste s'avère urgente et nécessaire dans le monde d'aujourd'hui. Seule une philosophie première de ce-qui-est permet de connaître l'Etre premier, la Personne première, et l'esprit.

CONSIDÉRATIONS SUR L’AMOUR DANS LA LUMIÈRE DE LA MÉTAPHYSIQUE DE L’ACTE Mgr Henri BRINCARD

Au-delà de l'opposition trop souvent faite entre une métaphysique de l'être et une métaphysique du bien, la découverte de l'acte — en tant que principe selon la fin de ce qui est — permet d'affirmer qu'il n'existe qu'une seule métaphysique : celle de l'être et celle du bien regardés à la lumière de l'acte. Une telle métaphysique prépare la voie à une sagesse philosophique où la transcendance de l'Etre premier est pleinement respectée par une intelligence que la découverte de l'acte rend accueillante à la Révélation du Dieu Amour.

MÉTAPHYSIQUE DE L’ETRE ET MÉTAPHYSIQUE DE L’UN André de MURALT ( Université de GENEVE )

La métaphysique cherche à déterminer le principe de l'intelligibilité première de tout ce qui est. Elle se diversifie selon la pluralité des notions dites transcendantales. Ce sont les métaphysiques de l'être et de l'un qui seront examinées ici, sous la forme exemplaire de la métaphysique de Saint Thomas d'Aquin et de Nicolas de Cuse. La métaphysique aristotélicienne voit son objet dans ce qui est en tant qu'il est. Elle donne à comprendre par là que tout ce qui est n'est intelligible qu'en tant qu'il est et que ,par conséquent, tout ce qui est est selon son mode propre d'être et de vérité. Dans la vision de sagesse théologique de Saint Thomas, il en résulte que Dieu comme la créature sont, selon un être qui leur est propre, qui définit et mesure leur mode d'autonomie substancielle. La métaphysique peut dire ainsi que l'être est une notion qui s'attribue analogiquement à la créature et à son créateur en permettant de distinguer leur degré hiérarchique de perfection dans l'être et de respecter leur ordre réciproque. La créature est créée, ce qui exprime activement le mode créé de son autonomie substantielle, et comme telle, elle participe de l'être de son créateur, cette participant fondant et manifestant tout à la fois l'autonomie du créé dans son être, puisque la créature participe en tant qu'elle est, son être étant d'être un être qui participe de l'Etre divin, mais qui ne se définit pas univoquement par cette seule participation. La multiplicité des disciplines du savoir est ainsi assurée de sa légitimité; tout ordre de réalité ayant son mode propre d'être, il fonde un savoir spécifique. Les sciences humaines procèdent des diverses expériences possibles à leur principe selon une induction causale, et elles culminent dans la science du principe premier de tout ce qui est et de tout ce qui se meut, principe dont l'intelligibilité, la vérité, la bonté, l'efficience souveraines permettent en retour un regard de sagesse contemplant la participation du Créateur par la créature.

La métaphysique de l'un, portée à son extrême limite par Nicolas de Cuse, présente une épure radicale de l'inspiration néo-platonicienne. Tout est un, tout est l'Un, et l'Un est tout. En l'Un se résume tout ce qui est, s'identifie à l’infini tout ce qui est. Seul l'Un est, et le multiple, s'il est, est l'Un lui aussi, du moins l'Un continué, explicité. La métaphysique de l'être considère que l'être premier crée un être qui est autre que lui. qui est. comme lui — c'est-à-dire sur son modèle —, subsistance substantielle autonome en soi, et la multiplicité est celle d'êtres créés existants par soi. d'êtres à la fois par soi et par création, selon un ordre diversifié de participation exemplaire. La métaphysique cusaine de l'un considère que seul l'Un est en soi, que s'il y a multiplicité, cette multiplicité n'est autre que l'Un communiqué. Communiqué à qui, à quoi? Non pas participé à un être qui existerait par soi dans son mode dépendant de créature, suscité absolument par son créateur hors du néant, selon la métaphore usuelle, — non, mais communiqué très proprement à rien. L'Un en effet est seul en soi, et par la même il est dans rien, dans rien d'autre que soi. La multiplicité des êtres, elle, n'est en soi qu'en Dieu, n'est en soi que l'Un; en soi, elle n'est rien, et c'est dans ce rien, c'est à ce rien que l'Un se communique, comme Un dans son unité totale absolue, sans garder rien de soi pour soi, "sans envie”, dit Nicolas, "la multiplicité naît de ce que Dieu est dans rien". Formule extraordinaire. Le multiple est l'Un dans rien. Il n'est que parce qu'il participe. Son être est participation. Il vaut mieux, à la vérité, renoncer à parler de créature et de participation. Le multiple n'a pas une part à l'Un, il est l'Un répété. Le principe même de l'intelligibilité des choses multiples est donc la contradiction, de même que le néant se voit attribuer une fonction quasi positive de principe constitutif de l'être. C'est pourquoi la métaphysique de l'un se voit comme acculée à s'exprimer négativement. Il n'est qu'un savoir, et ce savoir n'est qu'ignorance ( c'est la docte ignorance ). La mathématique, comme la physique, se résume dans la métaphysique de l'Un ,ce qui explique les fameuses considérations cosmologiques que l'on fait honneur à Nicolas de Cuse d'avoir formulées.

LA PERSONNE ET LE GESTE Samuel ROUVILLOIS , o s J

Nous redécouvrons aujourd'hui l'omniprésence souvent provocante, parfois silencieuse du corps, à travers les gestes quotidiens. Le coips de la personne humaine n'existe jamais en dehors d'un exercice vital et d'un engagement, serait-ce même par la passivité. Il n'est jamais un fait; il révèle et voile les actes intérieurs et les engagements de la personne à l'égard d'autrui et dans le monde. Le geste est cette présence, engagé. Il est le concret de la corporeïté personnelle. Il est donc un lieu de dévoilement de l'humanité de l'homme et du tragique de sa condition. Il est surtout un appel du corps à l'accueil du réel et à la docilité cognitive et volontaire au réel. Dans tout amour personnel, et a fortiori dans le couple, la communion se fonde sur le choix intérieur et réciproque. Mais elle ne s'exerce et ne se vérifie que par et dans le geste. Celui-ci est médiateur de l'unité sans cesse à accomplir entre la beauté et l'acte éthique, et du rejaillissement de la lumière intérieure jusque dans les ombres les plus profondes de la matière. De la famille à la Nation en passant par l'entreprise, le corps communautaire s'enracine dans l'intentionnalité biologique qui nous fait être de la même humanité. Mais ce corps ne devient communauté humaine que lorsque le corps de chacun est présent dans le geste juste qui invite et permet la convenance et l'harmonie de la coopération. L'activité politique qui engage les richesses et les ambivalences du jeu du visible et de l'invisible vient apprendre sa rectitude au geste intégrant la complexité du vivre en commun. Enfin, le geste trouve son accomplissement ultime dans l'acte liturgique qui vient mettre en lumière ses virtualités multiples dans la symbolique artistique et se servir de ses limites et de sa précarité précieuse pour tourner l'homme et la communauté vers l'au-delà d'eux-mêmes. Il devient théophanique dans son effacement même.

SCIENCES ET MÉTAPHYSIQUE ratio et causa Jacques VAUTHIER , Université de PARIS

Depuis Descartes, les hommes ont préféré la recherche des certitudes à la quête exigeante de la vérité. Il n'est donc pas étonnant qu'à la mort des "maîtres du soupçon" — comme les appelle Ricœur — et après l'abandon des idéologies, le seul roc qui semble encore émerger d'une mer d'opinions diverses soit la Science. Là, semble-t-il, les choses sont certaines, affirmées par des spécialistes forts des expériences de laboratoires et des théories ainsi confirmées. Il est significatif de constater combien, depuis peu, ces scientifiques ont envahi le domaine philosophique abandonné un peu vite par des philosophes qui préfèrent se cantonner dans l'histoire de leur domaine ou la réflexion sur le langage. Quels regards proposent-ils à partir des données fournies par leurs champs d'investigation? Pour les uns, l'homme vient de nulle part et va on ne sait où; tout n'est que hasard et nécessité. Pour les autres, le cosmos est né d'une fluctuation quantique grâce à l'utilisation systématique d'une inégalité mathématique trouvée par Heisenberg. Plus de réalité hormis celle des compteurs Geiger, des aiguilles sur un cadran ou des points sur un écran d'ordinateur. Tout n'est plus qu'interaction. Plus d'objet, car comment parler d'un électron qui est à la fois onde et particule ? Plus de temps, puisque celui-ci devient élastique en fonction de la vitesse et relatif à chacun. Poussières d'étoiles, nous voici remis dans le grand tout du cosmos, soumis aux cycles étemels de vie et de mort.

A leur tour, la théorie des fractals nous ôte le libre-arbitre et la chimie du cerveau nous explique le "pourquoi" de nos sentiments. Enfin, notre intelligence est dépassée par celle des ordinateurs. Que nous reste-t-il face à ce "brave new world"?

Notre but est ici de réfléchir sur la genèse de la science pour montrer ses racines métaphysiques. L'analyse des scientifiques contemporains à partir de résultats spectaculaires révèle un ontologisme fondamental, quand on ne retombe pas dans une vision cyclique du monde — qui a pourtant montré sa stérilité depuis longtemps. On est en droit de se demander si la mathématique, avec la réflexion sur la logique et les résultats de Gôdel, n'a pas le privilège de relativiser tout cet appareil et de rendre ainsi à l'homme sa place suréminente dans l'univers. Seul l'homme sait être capable de comprendre ce cosmos en le modélisant, pourvu qu'il ne confonde pas réalité et description de cette réalité. Cette quête débouche nécessairement sur la métaphysique, dont l'ascèse est d'un autre ordre que ce que nécessitent de simples gloses.

g^^a métaphysique n 'est ni un jeu de ditettantes, ni un art de fuir ta vie et ses difficultés ; ette n 'est ni ittusoire, ni mensongère. Ette est vraiment enracinée en ce qu 'ily a de ptus naiuret dans ta vie de t’esprit...

Ette est donc, pour notre intettigence, souverainement vitale.

MED EtKlLIEtPE, op.

C o n c e p tio n IB'AGENCY - 46 62 94 67 - Im a g e extraite d e l'HORTUS DELICIARUM

La connaissance métaphysique est ta seute qui permette à notre intettigence de découvrir safinalité propre et uttime, ce pour quoi ette est faite ...