Québec. Docs : histoire et éducation à la citoyenneté, 2e cycle du secondaire : 1re année. Cahier d’apprentissage – Connaissances, activités, documents et préparation à l’épreuve ministérielle [2-1] 9782765040293

787 158 46MB

French Pages 408 Year 2013

Report DMCA / Copyright

DOWNLOAD FILE

Polecaj historie

Québec. Docs : histoire et éducation à la citoyenneté, 2e cycle du secondaire : 1re année. Cahier d’apprentissage – Connaissances, activités, documents et préparation à l’épreuve ministérielle [2-1]
 9782765040293

Citation preview

Histoire et éducation à la citoyenneté

2e cycle du secondaire

1re année

OUEBEC DOCS Cahier d’apprentissage Connaissances

Activités

Documents

Préparation à l’épreuve ministérielle Jesse Boulette Sylvain Fortin Maude Ladouceur

Conforme à la PROGRESSION des apprentissages

Histoire et éducation à la citoyenneté

2e cycle du secondaire

1re année

OUEBEC DOCS Cahier d’apprentissage Connaissances

Activités

Documents

Préparation à l’épreuve ministérielle Jesse Boulette Sylvain Fortin Maude Ladouceur

Québec.docs Histoire et éducation à la citoyenneté 2e cycle du secondaire • 1re année Cahier d’apprentissage – Connaissances, activités, documents et préparation à l’épreuve ministérielle

Jesse Boulette, Sylvain Fortin, Maude Ladouceur © 2013 Chenelière Éducation inc. Édition : Valérie Tannier Coordination : Christiane Gauthier, Dominique Lapointe, Hélène Pelletier et Geneviève Blanchette Révision linguistique : Claire St-Onge Correction d’épreuves : Anne-Marie Théorêt, Michèle Levert Conception graphique : Micheline Roy Infographie : Micheline Roy et Danielle Dugal Conception de la couverture : Micheline Roy Cartographie : Colpron Recherche iconographique : Marie-Chantal Laforge, Melina Schoenborn Impression : TC Imprimeries Transcontinental

TOUS DROITS RÉSERVÉS. Toute reproduction du présent ouvrage, en totalité ou en partie, par tous les moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans l’autorisation préalable de Chenelière Éducation inc. Toute utilisation non expressément autorisée constitue une contrefaçon pouvant donner lieu à une poursuite en justice contre l’individu ou l’établissement qui effectue la reproduction non autorisée. ISBN 978-2-7650-4029-3

Dépôt légal : 2e trimestre 2013 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada Imprimé au Canada 1 2 3 4 5 ITIB 17 16 15 14 13 Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition.

Remerciements Pour leur précieux travail de consultation, l’Éditeur tient à remercier les personnes suivantes : Alvaro Cueto, Collège Notre-Dame-de-Lourdes ; Audrey Hébert, Collège Jean de la Mennais ; Gabriel Joseph, École secondaire Évangéline, C.S. de Montréal ; Frédéric Latreille, École secondaire Jean-Jacques-Rousseau, C.S. de la Seigneurie-des-Mille-Îles ; Mélanie L’Espérance, École secondaire d’Anjou, C.S. de la Pointe-de-l’île ; Sébastien Pagé, École secondaire Dorval-Jean-XXIII, C.S. Marguerite-Bourgeoys. Pour leur travail de révision scientifique réalisé avec expertise et générosité, l’Éditeur remercie également Stéphanie Béreau (les premiers occupants), Arnaud Bessière (le Régime français), Damien-Claude Bélanger (le Régime britannique) et Michèle Dagenais (la période contemporaine).

3

PRÉSENTATION DU CAHIER.........................................

V

LES PREMIERS OCCUPANTS VERS 1500 ....................

2

1. L’organisation des sociétés autochtones vers 1500 ................................................................... • Les familles linguistiques ..................................... • Les modes de vie des premiers occupants .......... • La conception autochtone du territoire et des ressources....................................................... • L’organisation politique des premiers occupants 2. La conception du monde des premiers occupants • Le cercle de vie ...................................................... • Les aînés et la tradition orale ............................... • L’expression du sacré ............................................

4 4 5 7 8

LE CHANGEMENT D’EMPIRE (1760 -1791) ................. 62

CHAPITRE 3

CHAPITRE 1

Table des matières

13 13 14 15

Activité synthèse .......................................................... 21 À l’épreuve! ................................................................... 22

1. Le programme de colonisation des compagnies avant 1663.................................................................. • Les explorations..................................................... • Le peuplement entre les mains de marchands ... • Des alliances importantes..................................... • La fondation de Québec......................................... • La colonie en 1627 ................................................. • La Compagnie des Cent-Associés ........................ • L’expansion du territoire........................................

26 26 27 29 30 31 33 35

2. Le programme de colonisation de l’Église ............. 38 • Évangéliser les Amérindiens................................. 38 • Une Église omniprésente ...................................... 40 3. Le programme de colonisation de l’État après 1663 ................................................................. 43 • Le gouvernement royal.......................................... 43 • Le peuplement de la colonie ................................. 45 4. La rivalité franco-britannique ................................. • Les principales causes de conflit.......................... • Les conflits............................................................. • La guerre de Sept Ans ...........................................

48 48 48 52

Activité synthèse........................................................... 58

1

À l’épreuve! ................................................................... 60

64 64

2. L’organisation de la province de Québec................. • La Proclamation royale (1763)............................... • Les instructions du roi George III.......................... • Des concessions accordées aux Canadiens ......... • L’économie dans la province de Québec...............

71 71 74 75 79

3. L’Acte de Québec et la révolution américaine ........ • L’agitation dans les Treize colonies....................... • L’Acte de Québec (1774) ......................................... • La révolution américaine (1775-1783)................... • Les effets de la révolution américaine sur la province de Québec............................................

81 81 82 85

65 66 69

86

Activité synthèse........................................................... 90 À l’épreuve! ................................................................... 92 LES REVENDICATIONS ET LES LUTTES DANS LA COLONIE BRITANNIQUE (1791-1850) .................... 94

CHAPITRE 4

CHAPITRE 2

L’ÉMERGENCE D’UNE SOCIÉTÉ EN NOUVELLE-FRANCE (1534-1760).......................... 24

1. Le régime militaire britannique .............................. • La mise en place du régime militaire ................... • La situation des Canadiens sous le régime militaire .................................................................. • Des mouvements de population............................ • Le traité de Paris de 1763......................................

1. L’influence des idées libérales dans la colonie...... • Les idées libérales................................................. • La diffusion des idées libérales............................. • Les revendications liées aux idées libérales ........

96 96 96 97

2. Les débuts du régime parlementaire...................... 99 • L’Acte constitutionnel (1791).................................. 99 • Les premières luttes parlementaires dans le Bas-Canada .......................................................104 • La société du Bas-Canada .................................... 106 3. Des tensions politiques et sociales......................... 108 • Deux partis politiques qui s’opposent ................... 108 • L’affirmation des Canadiens.................................. 109 • Les revendications des Canadiens........................ 111 4. Les conséquences des tensions politiques et sociales.................................................................. 115 • Des rébellions armées .......................................... 115 • Le rapport Durham................................................ 122 • L’Acte d’Union (1840).............................................. 123 • Vers un gouvernement responsable ..................... 127 Activité synthèse...........................................................129

2

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

À l’épreuve! ...................................................................131

4

III

5

6

7

CHAPITRE 5

LA FORMATION DE LA FÉDÉRATION CANADIENNE (1850-1929) ...................................................................134

4. La Révolution tranquille et ses conséquences ...... 196 • L’élection de Jean Lesage ..................................... 196 • L’État providence.................................................... 196 • La réforme de l’éducation ..................................... 197 • La santé et la sécurité sociale .............................. 198 • La laïcisation de la société ....................................202 • La montée du syndicalisme...................................202 • Le nationalisme québécois....................................203 • Le mouvement féministe dans les années 1960 .. 205 • L’ouverture sur le monde ......................................207

1. Vers la fédération .....................................................136 • Les difficultés politiques ....................................... 136 • Le contexte économique........................................140 • Le projet de confédération .................................... 143 2. La fédération canadienne ........................................148 • L’Acte de l’Amérique du Nord britannique (AANB)148 3. Les relations avec les Amérindiens et les Métis.... 153 • L’expansion territoriale du Dominion.................... 153 • Le soulèvement des Métis.....................................154 • La Loi sur les Indiens ............................................ 155

5. Le Québec dans les années 1970............................209 • Des revendications nationalistes ..........................209 • Le développement hydroélectrique....................... 211 • Les relations avec les Autochtones ...................... 211 • Les débats linguistiques........................................ 213 • Le féminisme des années 1970............................. 214 • Des réformes sociales........................................... 214

4. Le développement industriel................................... 158 • La première phase d’industrialisation (1850-1896).............................................................158 • La Politique nationale............................................164 • La seconde phase d’industrialisation (1896-1929)............................................................. 167

Activité synthèse...........................................................175 À l’épreuve! ...................................................................177

CHAPITRE 6

LA MODERNISATION DE LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE (1930-1980) ...................................................................180

IV

1. La Grande Crise et ses conséquences ..................... 182 • La Grande Crise (1930-1939)................................. 182 • L’intervention de l’État pendant la crise ............... 182

À l’épreuve! ...................................................................218 LES ENJEUX DE LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DEPUIS 1980 .................................................................220

CHAPITRE 7

5. La politique extérieure du Dominion au début du XXe siècle..............................................................171 • La participation à la guerre des Boers ................. 171 • La participation à la Première Guerre mondiale.. 172 • La reconnaissance de l’autonomie du Dominion . 173

Activité synthèse .......................................................... 216

1. Des enjeux politiques ...............................................222 • Des enjeux de société ............................................222 • Le statut politique du Québec ...............................223 • Les revendications autochtones............................228 2. Des enjeux économiques .........................................231 • Les conséquences de la récession des années 1980 ....................................................231 • La crise des finances publiques............................232 • La mondialisation des marchés............................234

2. Le Québec pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945)................................................................185 • La production de guerre ........................................ 185 • La crise de la conscription .................................... 186 • Les femmes et la guerre .......................................186 • Le gouvernement d’Adélard Godbout ................... 186

3. Des enjeux sociaux ...................................................237 • Le vieillissement de la population ........................ 237

3. La société québécoise sous Duplessis.................... 188 • La croissance de la population ............................. 188 • La société de consommation ................................ 188 • Le conservatisme sous Duplessis......................... 190 • L’autonomie de la province.................................... 190 • Le développement des régions ............................. 191 • Duplessis et le mouvement ouvrier ...................... 191 • Des changements de mentalités et des mouvements d’opposition .............................. 193

À l’épreuve! ...................................................................248

4. Des enjeux environnementaux ................................242 • Les changements climatiques ..............................242 • La gestion des déchets..........................................243 Activité synthèse ..........................................................246

RÉVISION .......................................................................250 CARTES ET SCHÉMAS ..................................................270 GLOSSAIRE-INDEX .......................................................279 SOURCES .......................................................................281

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le cahier OUEBEC

DOCS

Votre cahier vous permettra d’acquérir des connaissances, de développer des compétences et de réaliser des opérations intellectuelles utiles en histoire et en éducation à la citoyenneté. Il vous préparera également à l’épreuve ministérielle de 4e secondaire. Le cahier est divisé en plusieurs parties.

LES CHAPITRES Le cahier comporte sept chapitres qui sont structurés de la même manière.

Dans les pages d’ouverture, un texte d’introduction et des documents iconographiques donnent un avant‑goût du chapitre.

Un repère du temps permet de situer chronologiquement les principaux événements qui seront abordés dans le chapitre.

Chaque chapitre est divisé en dossiers. Les dossiers présentent des textes et différents documents. Ils abordent des réalités sociales du passé en lien avec la compétence 2, .

Les mots qui apparaissent en bleu dans le texte sont dénis dans la marge. Les dénitions de ces mots sont rassemblées dans un glossaire à la n du cahier.

Des activités aident à bien comprendre le contenu historique. Certaines d’entre elles permettent de réaliser des opéra‑ tions intellectuelles. Ces opérations sont indiquées dans le guide‑corrigé.

Les activités « À l’épreuve » portent sur des documents et permettent de se préparer à l’épreuve ministérielle de 4e secondaire. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

PRÉSENTATION DU CAHIER

V

Chaque chapitre se termine par deux sections : « Activité synthèse » et « À l’épreuve ». L’activité synthèse est généralement présentée sous forme de schéma ou de tableau. Elle permet de réviser les connaissances essentielles abordées dans le chapitre.

La section « À l’épreuve » propose une série d’activités portant sur des documents. Cette section sert de préparation à l’épreuve ministérielle de 4e secondaire.

LES RUBRIQUES À l’intérieur de chaque chapitre, on trouve les rubriques « Aujourd’hui » et « Ailleurs ».

La rubrique Aujourd’hui permet d’étudier des réalités sociales du présent. Elle présente du contenu en lien avec la compétence 1,

, et la compétence 3,

.

La rubrique Ailleurs présente une facette d’une société de comparaison et permet de voir les similitudes et les différences avec le Québec.

VI

PRÉSENTATION DU CAHIER

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

LA RÉVISION Cette partie permet de réviser les connaissances essentielles vues dans chaque chapitre. Elle se trouve à la fin du cahier et peut être réalisée à la fin de l’année ou après chaque chapitre.

Un repère temporel à compléter permet de voir l’ensemble du contenu dans le temps.

LES CARTES ET LES SCHÉMAS Cette partie présente des cartes politiques du Québec, du Canada et du monde, et reprend des cartes et des schémas présentés dans les chapitres qui permettent de voir, d’un coup d’oeil, l’évolution du territoire et des structures politiques au Québec et au Canada.

VII

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

PRÉSENTATION DU CAHIER

CHAPITRE

1

1

Une illustration du récit iroquoien de l’origine du monde

2

Les premiers occupants -33 000

-28 000

Vers -33 000 à vers -28 000 Arrivée des ancêtres des Autochtones en Amérique 2

Les premiers occupants vers 1500

-10 000

-9000

-8000

-7000

-6000

Vers -10 000 Début de l’occupation progressive du territoire québécois par des Autochtones

-5000

-4000

-3000

-2000

-1000

Vers -1000

Vers 1500, des dizaines de nations autochtones peuplent l’Amérique du Nord-Est. Certaines de ces nations sont nomades, d’autres sont sédentaires et chacune a ses particularités culturelles. Malgré leurs différences, ces nations ont en commun une conception du monde étroitement liée à la nature. Quels liens y a-t-il entre la conception du monde des Autochtones et leur façon de vivre en société ?

3

Une Inuite en parka avec son enfant 4

100

200

300

400

500

600

700

800

900

Des Iroquoiennes moulent des grains de maïs

1000 1100

1200

1300

1400

1500

1600

PREMIERS OCCUPANTS Sédentarisation des Iroquoiens

à 900

Vers l’an 1000 Migration des ancêtres des Inuits dans l’Arctique québécois

Vers 1500 Premiers contacts entre les Amérindiens et les pêcheurs européens

3

DOSSIER

1

L’organisation des sociétés autochtones vers 1500

Autochtones Premiers habitants d’un territoire. Nation Groupe de personnes qui occupent un territoire en particulier, et qui ont une histoire, une langue et une culture communes. Famille linguistique Groupe de langues et de dialectes qui possèdent des caractéristiques communes.

Les ancêtres des Autochtones sont arrivés sur le continent nord-américain il y a environ 30 000 ans. Au fil du temps, leurs descendants se sont répartis sur le territoire et ont adopté des modes de vie différents, adaptés à leur environnement.

Les familles linguistiques La diversité linguistique est l’une des principales caractéristiques des peuples autochtones de l’Amérique du Nord-Est. En 1500, les dizaines de nations autochtones qui occupent le territoire actuel du Québec sont divisées en trois grandes familles linguistiques : la famille esquimaude-aléoute (inuite), la famille algonquienne et la famille iroquoienne. 5

Les nations autochtones du nord-est de l’Amérique, vers 1500

Le terme « Algonquien » désigne un ensemble de nations dont les langues possèdent des caractéristiques communes. Cet ensemble comprend la nation des Algonquins, qui a donné son nom à la famille linguistique algonquienne. De la même manière, le terme « Iroquoien » désigne toutes les nations qui forment la famille linguistique iroquoienne. Les nations iroquoises qui en font partie ont donné leur nom à cette famille. La famille linguistique esquimaude-aléoute correspond à la nation inuite.

4

CHAPITRE 1

Les premiers occupants vers 1500

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les modes de vie des premiers occupants Vers 1500, le mode de vie de chaque groupe autochtone de l’Amérique du Nord-Est est en étroite relation avec son milieu de vie. Les tâches sont réparties entre les hommes et les femmes de façon très précise.

Le mode de vie des Algonquiens Les Algonquiens occupent un très grand territoire en Amérique du Nord. Leur territoire est si vaste que, du nord au sud, le climat varie énormément. Au nord, les étés sont courts et frais, alors que les hivers sont très longs et froids. Au sud, les étés sont chauds et humides, et les hivers sont plus doux. Au nord des Grands Lacs, la majorité des nations algonquiennes sont nomades et leur subsistance est principalement basée sur la chasse. Les Algonquiens se déplacent suivant les saisons et établissent leurs campements là où se trouvent les animaux qu’ils chassent. Chez les Algonquiens, les hommes s’occupent de la chasse au gros gibier, de la pêche, des échanges commerciaux, de la construction des habitations ainsi que de la fabrication des outils et des armes. Les femmes, de leur côté, se chargent de la cueillette des petits fruits et des noix, de la pêche (à l’occasion), de la chasse au petit gibier, de la préparation des repas, de la confection des vêtements et de l’artisanat (vannerie, contenants d’écorce, etc.). 6

Une famille népissingue

7

Nomade Groupe d’humains se déplaçant sur une base régulière an de chasser. Subsistance Ce qui permet la survie d’un individu ou d’un groupe. Par exemple, des individus accomplissent certaines activités de subsistance pour combler leurs besoins essentiels. Vannerie Objets fabriqués à partir de bres végétales, comme le roseau.

Une peau de cervidé peinte

Jacques Grasset de Saint-Sauveur, 1801.

Cette illustration montre deux autres tâches importantes chez les Algonquiens : la femme élève les enfants et l’homme fait la guerre lorsque nécessaire. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Cette peau, datée du XVIIe siècle, constitue un précieux témoignage de l’art algonquien. Les peaux décorées servaient de manteau ou recouvraient le sol des habitations pour les isoler de l’humidité. DOSSIER 1

L’organisation des sociétés autochtones vers 1500

5

8

Une Inuite en parka avec son enfant

Banquise Étendue de glace formée par la congélation de l’eau de mer.

Les Inuites confectionnent entre autres des vêtements appelés « parkas ».

9

Un John White, 1577.

Le mode de vie des Inuits Les Inuits vivent sous le climat rigoureux de l’Arctique, où le sol demeure gelé en permanence et où la végétation est peu abondante. Tout comme les Algonquiens, les Inuits sont nomades. Ils établissent leurs campements d’hiver sur la banquise et leurs campements d’été sur la terre ferme près des étendues d’eau. Pour assurer leur subsistance, les Inuits pratiquent la chasse et la pêche. Chez les Inuits, les hommes sont responsables de la chasse aux gros mammifères marins, comme le phoque et le morse, et au gros gibier, comme le caribou. Ils construisent aussi les habitations, fabriquent les traîneaux, les embarcations, les outils et les armes. Les femmes dépècent les mammifères marins ou le gibier que ramènent les hommes, préparent les repas, chassent le petit gibier et pêchent. Elles ramassent des œufs, des algues et des fruits de mer. Elles s’occupent aussi de l’éducation des enfants.

Les servent à dépecer les animaux que tuent les chasseurs et à découper leur fourrure. Les morceaux de fourrure nécessaires à la fabrication du parka sont cousus avec des aiguilles en os et un l fait de tendons d’animal.

Le mode de vie des Iroquoiens

6

Sédentaire Qui vit dans un lieu xe.

CHAPITRE 1

Vers 1500, les Iroquoiens vivent dans la vallée du Saint-Laurent et dans la région des Grands Lacs. Sur ce territoire, les étés sont longs et chauds, et les terres sont fertiles. Ces caractéristiques permettent aux Iroquoiens de pratiquer l’agriculture, qui constitue leur principal moyen de subsistance. Ils cultivent principalement le maïs, la courge et le haricot. Les nations qui font de l’agriculture doivent demeurer en permanence à proximité des champs. En effet, selon les périodes de l’année, il faut s’occuper des semences, entretenir les cultures et faire les récoltes. C’est pourquoi les Iroquoiens sont sédentaires. Ils construisent leurs villages près des champs qu’ils cultivent.

Les premiers occupants vers 1500

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les principales activités des hommes iroquoiens sont la chasse au gros gibier, la pêche, le commerce, la fabrication des armes et des outils, la construction des habitations et les réparations de toutes sortes. Certains s’occupent aussi de politique. Lorsqu’ils sont en conflit avec une autre nation, les hommes prennent les armes pour attaquer l’ennemi ou défendre leur village. Parfois, ils ont aussi la responsabilité de défricher des parcelles de forêt afin d’obtenir de nouvelles terres agricoles. Les femmes se chargent des travaux agricoles et de la préparation des repas. Elles s’occupent également de chasser le petit gibier, de cueillir des petits fruits et des noix, de récolter la sève des érables, de fabriquer des pièces d’artisanat (vannerie, poterie, etc.) et d’éduquer les enfants. 10

Des Iroquoiennes moulent des grains de maïs

Les femmes iroquoiennes ont la tâche de préparer les repas, qui sont souvent à base de maïs moulu.

Artiste inconnu, 1664.

La conception autochtone du territoire et des ressources Bien qu’ils aient des modes de vie différents, les groupes autochtones ont une conception similaire du territoire. Pour eux, le territoire n’est jamais considéré comme une propriété individuelle, mais comme un bien collectif appartenant à la nation. Ils se font un devoir de partager les ressources de leur territoire et de s’assurer que personne ne manque de rien. Les valeurs telles que le partage, l’entraide et le don sont très présentes dans leur vie quotidienne. Les Autochtones ne cherchent pas à accumuler les biens et les richesses. Toutefois, face aux autres nations, ils défendent leur territoire et les ressources qui s’y trouvent. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 1

L’organisation des sociétés autochtones vers 1500

7

L’organisation politique des premiers occupants Conseil Assemblée qui réunit des chefs ou certains membres de la communauté an de discuter d’un enjeu et de prendre des décisions. Consensus Accord entre plusieurs personnes.

11

Un chef algonquien

Les groupes autochtones sont dirigés par des chefs. Les décisions qui concernent l’ensemble ou une partie du groupe se prennent en conseil. La complexité de l’organisation politique varie selon le mode de vie de la communauté.

Le pouvoir des chefs et le rôle des aînés Les chefs autochtones n’ont pas le pouvoir d’imposer leurs décisions à la communauté. Pour diriger, ils doivent compter sur leur influence et sur leur capacité à convaincre les membres du groupe du bien-fondé de leurs décisions. Les chefs autochtones gouvernent en tentant de rallier le plus de membres possible afin de créer un consensus. Les aînés aussi ont une grande influence dans le groupe, surtout quand vient le temps de prendre des décisions. Les Autochtones accordent beaucoup de valeur à l’expérience de vie des aînés, qui sont considérés comme des sages. Même si la plupart d’entre eux n’ont pas un statut de chef, ils sont invités à donner leur avis et à formuler leurs recommandations dans l’intérêt de la communauté.

L’organisation politique des Algonquiens et des Inuits Les Algonquiens nomades et les Inuits ont une organisation politique simple et souple, bien adaptée à leur mode de vie. Les chefs prennent les décisions quotidiennes, par exemple diriger les déplacements, organiser la chasse, établir les campements, etc. Quant aux décisions plus complexes, elles peuvent être débattues en conseil. C’est le cas lorsqu’il faut établir une alliance avec une autre nation, faire du commerce, déclarer la guerre, etc. 12

Un chasseur inuit

Illustration tirée d’une carte de Samuel de Champlain, 1612.

Dans la culture des Algonquiens, le courage, l’éloquence, la bravoure au combat et l’habileté à la chasse sont très valorisés. Ce sont généralement des qualités que possèdent les chefs algonquiens. Chez les Inuits, le chef est un homme qui a gagné l’estime et le respect de la communauté, par exemple en démontrant son grand talent de chasseur.

Éloquence Qualité de quelqu’un qui parle bien, de manière à convaincre les autres. 8 John White, 1577.

CHAPITRE 1

Les premiers occupants vers 1500

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’organisation politique des Iroquoiens

13

Les villages iroquoiens rassemblent des centaines et même parfois des milliers de personnes. Cela nécessite une organisation politique plus élaborée que dans les sociétés nomades. Dans chaque village, on nomme plusieurs chefs civils et plusieurs chefs de guerre.

Joseph-François Latau est un religieux français qui a séjourné en Nouvelle-France au début du XVIIIe siècle. Il a fréquenté des Amérindiens de plusieurs nations et a noté ses observations, qui ont été publiées en 1724. « Les femmes sont toujours les premières qui délibèrent, ou qui doivent délibérer, selon leurs principes, sur les affaires particulières ou communes. Elles tiennent leur conseil à part, et en conséquence de leur détermination elles donnent avis aux chefs des matières qui sont sur le tapis, an qu’ils en délibèrent à leur tour. Les chefs, sur ces avis, font assembler les Anciens de leur tribu ; et si la chose dont on doit traiter intéresse le bien commun, tous se réunissent dans le conseil général de la nation. »

Les chefs civils sont responsables de tout ce qui concerne la politique, le commerce, et les relations avec les autres villages et les autres nations. Ils veillent au respect des coutumes et organisent la vie communautaire, comme les fêtes et les jeux. Les chefs civils sont désignés par les femmes aînées, car celles-ci ont une très grande influence dans le village. Les chefs de guerre décident des stratégies militaires et dirigent les guerriers au combat. Ils sont choisis pour leur bravoure et leurs exploits guerriers.

Joseph-François Latau, Mœurs des Sauvages américains comparées aux mœurs des premiers temps, 1724. (Français modernisé)

Les Iroquoiens mettent en place des conseils afin de prendre des décisions. Cette structure occupe une place de première importance dans la vie communautaire de chaque village.

AUJOURD’HUI

L’inuence des femmes chez les Iroquoiens

LES INSTITUTIONS POLITIQUES AUTOCHTONES ujourd’hui, une bonne partie des Amérindiens du Québec habitent dans des réserves*. Ces réserves sont des territoires qui leur ont été attribués et qui sont administrés par le gouvernement fédéral. Chaque réserve amérindienne est dirigée par un conseil de bande, composé d’un chef et de plusieurs conseillers. Le conseil de bande administre les services (santé, éducation, urbanisme, conservation de la faune, sécurité publique, etc.) nécessaires à la bonne gestion des réserves.

Chez les Inuits, les institutions sont différentes. Les Inuits n’habitent pas dans des réserves, mais dans des villages. Chaque village est dirigé par un maire et un conseil. Les intérêts des Inuits du Québec sont représentés auprès des gouvernements par la Société Makivik.

Il existe aussi des institutions** qui rassemblent plusieurs bandes et qui se chargent de défendre leurs intérêts communs auprès des gouvernements. Par exemple, la nation crie est représentée par le Grand Conseil des Cris du Québec.

Les Autochtones possèdent leurs propres institutions. Dans ce cas, pourquoi est-il nécessaire qu’ils participent tout de même aux élections provinciales et fédérales ?

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

* Territoire réservé aux populations amérindiennes et administré par le gouvernement fédéral.

** Ensemble des structures politiques et sociales établies par la loi ou la coutume pour gérer le fonctionnement d’un État.

DOSSIER 1

9

L’organisation des sociétés autochtones vers 1500

Date :

AILLEURS

Nom :

Groupe :

LA HIÉRARCHIE SOCIALE CHEZ LES AZTÈQUES DU MEXIQUE l y a environ 700 ans, les Aztèques se sédentarisent dans la vallée de Mexico. Ils fondent un vaste empire comprenant plusieurs grandes villes. Au sommet de la pyramide sociale des Aztèques se trouve l’empereur. En plus d’être chef de guerre, celui-ci est également chef religieux. Viennent ensuite les prêtres, qui assistent l’empereur dans ses tâches religieuses ; les guerriers, qui protègent l’empire ; et les fonctionnaires, qui gèrent

l’empire. Les marchands qui amassent des richesses pour les ramener dans l’empire forment une classe privilégiée. Le peuple et les esclaves occupent les échelons inférieurs de la pyramide sociale. L’organisation de la société des Aztèques est‑elle similaire à celles des Autochtones de l’Amérique du Nord‑Est ? Expliquez votre réponse.

1. Complétez le tableau sur les rôles des hommes et des femmes autochtones. Dans chacune des cases, indiquez deux tâches. Tâches des hommes

Tâches des femmes

























Algonquiens

Iroquoiens

Inuits

10

CHAPITRE 1

Les premiers occupants vers 1500

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

2. Identifiez les familles linguistiques correspondant aux lettres qui apparaissent sur la carte. Complétez ensuite chacune des fiches. Les familles linguistiques de l’Amérique du Nord-Est, vers 1500

A

B

C

A Famille linguistique :

Mode de vie :

Mode de décision :

Choix des chefs :

B Famille linguistique :

Mode de vie :

Mode de décision :

Choix des chefs :

C Famille linguistique :

Mode de vie :

Mode de décision :

Choix des chefs :

11

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 1

L’organisation des sociétés autochtones vers 1500

Nom :

Date :

Groupe :

3. Décrivez la façon dont les Autochtones perçoivent leur territoire et les ressources qui s’y trouvent. Rédigez votre description à partir des thèmes proposés. Territoire et ressources :

Partage, entraide et don :

Accumulation des biens et des richesses :

4. a) Indiquez la façon dont les aînés sont perçus dans les sociétés autochtones.

b) Quel rôle peuvent jouer les aînés sur le plan politique ?

5. Parmi les énoncés suivants, cochez ceux qui décrivent correctement le mode de prise de décision chez les Algonquiens et les Inuits. a) La prise de décision dans la vie de tous les jours suit un processus simple et souple. b) Ce sont les chefs qui prennent les décisions au quotidien. c) En ce qui concerne la vie quotidienne (déplacements, organisation de la chasse, etc.), c’est l’ensemble de la communauté qui prend les décisions. d) Les décisions plus complexes, liées au commerce et à la politique, sont prises en conseil. e) C’est toujours à la suite d’un long processus de consultation que les chefs prennent les décisions, qu’elles soient simples ou complexes. f) Les chefs consultent les femmes avant de prendre des décisions, car elles ont beaucoup d’influence dans les communautés.

12

CHAPITRE 1

Les premiers occupants vers 1500

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER

2

La conception du monde des premiers occupants

Vers 1500, chaque nation autochtone d’Amérique du Nord-Est a ses propres croyances, cérémonies, mythes et légendes. Toutefois, elles ont en commun une conception du monde où la nature occupe une place très importante.

Le cercle de vie La façon dont les Autochtones voient le monde est représentée par le cercle de vie. Leur conception du monde s’inspire de l’observation des cycles de la nature, comme les cycles du Soleil, de la Lune ou des saisons. Selon les peuples autochtones, l’existence humaine forme aussi un cycle : naissance, vie et mort, puis passage dans le monde des esprits. Le cercle de vie est basé sur l’interrelation entre les êtres animés (êtres humains, animaux, plantes) et les êtres inanimés (comme les pierres). Par exemple, les êtres humains doivent compter sur le cycle des saisons pour assurer leur subsistance. De même, les éléments de la nature tels que l’eau et le feu sont indispensables à la survie de l’être humain. Selon cette conception du monde, l’être humain ne domine pas la nature : il est égal à tous les autres êtres qui en font partie. De plus, tous les êtres, qu’ils soient animés ou inanimés, possèdent un esprit. Cette croyance est appelée « animisme ». 14

Conception du monde Manière de concevoir et d’interpréter l’environ­ nement et les rapports entre les êtres vivants. Cycle Suite d’événements ou de phénomènes qui se répètent sans cesse, toujours dans le même ordre. Par exemple, chaque année, le printemps est suivi de l’été, de l’automne, puis de l’hiver. Esprit 1. Être immortel qui n’a pas de corps. 2. Partie immortelle d’un être (synonyme : âme).

Une représentation du cercle de vie

Dans cette œuvre contemporaine du cercle de vie, l’artiste illustre les quatre grandes phases de la vie humaine, soit la naissance, l’enfance, l’âge adulte et la vieillesse. Au centre gure une représentation de la nature, le jour et la nuit.

13 Laurie Whitehawk, 1995. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 2

La conception du monde des premiers occupants

Les aînés et la tradition orale Au début du XVIe siècle, les premiers occupants de l’Amérique du Nord-Est ne connaissent pas l’écriture. C’est donc par la tradition orale qu’ils transmettent leur conception du monde. Cette tradition consiste à raconter les légendes ou les récits mythiques qui permettent d’expliquer les origines du monde, les rapports entre les humains et la nature, etc. Les Autochtones accordent une grande valeur au fait de prendre la parole publiquement pour enseigner et raconter. Les personnes qui obtiennent ce privilège et cet honneur doivent posséder d’excellentes habiletés de communication pour réussir à captiver et à étonner leur auditoire. Généralement, les légendes et les récits sont transmis par les aînés. Grâce à leur longue expérience de vie, les aînés possèdent l’autorité morale nécessaire pour enseigner.

15

Le récit iroquoien de l’origine du monde

Les récits mythiques des Amérindiens reètent leur culture et leur mode de vie. La nature et les animaux y occupent une grande place. Ce récit mythique iroquoien, connu sous le nom de « La chute d’Aataentsic », en est un excellent témoignage. « Il y avait des gens qui habitaient dans le ciel. Une femme, qui avait pour tâche de faire la récolte quotidienne du maïs, coupa un jour toutes les tiges […]. Elle avait ainsi gâché la récolte de maïs. C’est pourquoi les hommes, en colère contre elle, la jetèrent à travers un trou dans le ciel. Elle tomba dans les airs. Partout il n’y avait que de l’eau. Des oies sauvages qui nageaient par là virent quelque chose dans le ciel. […] la femme tomba sur leur dos sans même toucher l’eau. […] Grande Tortue nagea alors jusqu’à la surface de l’eau et prit la femme sur son dos. Dame Crapaud monta bientôt à la surface, avec juste un tout petit peu de poussière. Elle le donna à la femme et dit : “Tu n’as qu’à en mettre un peu dans l’eau, tout autour de la carapace de la Tortue.” La femme t comme on lui disait et alors la terre se mit à grandir autour d’elle. Bientôt,

elle fut très grande et la femme n’eut plus besoin que la tortue la porte plus longtemps. Elle habita sur l’île. […] » Récit recueilli en 1912 auprès d’une Autochtone, Catherine Johnson. Publié dans Marius Barbeau, Mythologie huronne et wyandotte, 1993. (Texte adapté à des ns pédagogiques)

Arnold Jacobs, Haudenosaunee (nation Onondaga), 1981.

14

CHAPITRE 1

Les premiers occupants vers 1500

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

AILLEURS

LE SOLEIL, AU CENTRE DES CROYANCES AZTÈQUES e Soleil occupe une place de première importance dans la conception du monde des Aztèques du Mexique. Pour eux, le Soleil est synonyme de « monde ». Chez les Aztèques, plusieurs récits mythiques racontent que cinq mondes, ou Soleils, se sont succédé dans l’histoire. Les quatre premiers Soleils auraient été détruits par différentes catastrophes. Un dieu se serait alors sacrié (brûlé vif) pour donner naissance à un cinquième Soleil. Celui-ci, toutefois, était immobile et risquait par conséquent de brûler le monde. D’autres dieux se sont alors sacriés pour permettre au cinquième Soleil de reprendre sa place parmi les astres. Cette notion de sacrice est importante chez les Aztèques, qui pratiquent d’ailleurs plusieurs cérémonies de sacrices humains. Comment la conception du monde des Aztèques se distingue-t-elle de celle des Autochtones de l’Amérique du Nord-Est ?

Illustration tirée du Codex de Florence, entre 1540 et 1585.

Pour accomplir un sacrice humain, le prêtre aztèque ouvrait le thorax de la victime à l’aide d’un couteau sacriciel et en extrayait le cœur pour l’offrir au Soleil et aux dieux.

L’expression du sacré Chez les Autochtones, le sacré fait partie de la vie quotidienne. Des activités telles que la chasse et l’agriculture, ou encore des phénomènes courants, comme les rêves, comportent une dimension sacrée. Cet aspect de la spiritualité autochtone s’exprime aussi à travers des rituels et des objets sacrés associés à différents événements. Ainsi, des cérémonies sont célébrées à des moments précis de l’année, comme l’arrivée du printemps ou la saison des récoltes. Aussi, les Autochtones pratiquent des rites à des moments importants de la vie, comme l’adolescence ou la mort. 16

Un calumet

Certaines nations croient que le calumet possède des origines divines et est un objet sacré. Selon cette croyance, la fumée qui s’échappe du calumet et monte vers le ciel permet d’acheminer les souhaits des fumeurs vers le monde des esprits. Lorsque vient le temps de conclure un accord commercial ou diplomatique, la tradition veut que tous les partenaires fument à tour de rôle le calumet, symbole d’union et de bonne entente, an de conclure ofciellement l’accord.

15

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 2

La conception du monde des premiers occupants

Les rêves Le monde des vivants et celui des esprits sont deux mondes séparés. Toutefois, les Autochtones croient qu’il existe une interrelation entre eux. Ainsi, pendant le sommeil, les esprits transmettent aux vivants des messages, des mises en garde, des directives, etc. Cette communication par le rêve n’est pas toujours claire et se présente sous forme de symboles qu’il faut interpréter. Pour les Autochtones, les rêves bien interprétés peuvent fournir des indications précieuses : ils peuvent par exemple indiquer au chasseur où trouver les bêtes, mettre en garde la femme contre un danger qui guette ses enfants, ou encore guider les guerriers pour qu’ils sortent vainqueurs d’un combat. 17

Des messages à ne pas ignorer

Le Français Antoine-Denis Raudot raconte l’importance que prennent les rêves pour les Amérindiens et les efforts déployés pour réaliser ce qui leur a été révélé. « Les sauvages sont fort adonnés aux rêves et sont si fort persuadés que c’est leur esprit qui les leur donne, qu’il faut absolument qu’ils les exécutent ; ce sont des rêves qui les obligent d’entreprendre des guerres, de faire des grands voyages, d’abandonner des partis qu’ils ont entrepris contre leurs ennemis et de s’en retourner dans leur cabane. » Antoine-Denis Raudot, Relation par Lettre de l’Amérique septentrionalle, 1709-1710. (Français modernisé)

18

Un capteur de rêves

Le capteur de rêves est un objet sacré qu’utilisent plusieurs nations amérindiennes de l’Amérique du NordEst. Les Amérindiens croient qu’il permet de laisser passer les bons rêves et de retenir les mauvais. Le matin venu, les rayons du soleil brûlent les rêves néfastes emprisonnés dans le capteur de rêves.

Les rites de passage Les étapes importantes de la vie des Autochtones sont soulignées par des rites de passage. Par exemple, chez les Hurons-Wendats, vers l’âge de 15 ans, les garçons s’apprêtent à commencer leur vie d’adulte. Ils quittent alors le village et s’en vont vivre en forêt pendant environ deux semaines. Pendant cette période, ils espèrent que les esprits se manifestent afin de leur annoncer leur avenir. C’est également à l’adolescence que le jeune garçon huron-wendat reçoit son chant personnel à travers une révélation. Il doit mémoriser ce chant et y avoir recours uniquement en situation de danger.

16

CHAPITRE 1

Les premiers occupants vers 1500

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les rites funéraires Les croyances et les rituels liés aux funérailles varient selon les différentes cultures autochtones. Toutefois, certaines pratiques semblent assez répandues. Par exemple, chez plusieurs nations algonquiennes et iroquoiennes, la mort d’un individu donne lieu à des festins. Au moment d’enterrer le défunt, ses objets personnels et d’autres qui lui sont offerts sont déposés dans la fosse, près de la dépouille. Les premiers occupants croient en la survie de l’esprit de l’être humain après la mort. Ces objets doivent assurer le bien-être de l’esprit du défunt. 19

Des funérailles iroquoises

Le corps du défunt est placé comme un fœtus dans le ventre de sa mère. Il existe différentes interprétations quant à la signication de cette position. En plaçant le corps de la personne ainsi, on favorise la renaissance de son esprit. Joseph-François Latau, 1724. (Détail)

20

La signication des rituels funéraires

Charles Lalemant est un religieux français qui a fait un séjour en Amérique au début du XVIIe siècle. Il a discuté avec un Amérindien de la signication spirituelle des rites funéraires autochtones. « Aux festins qu’ils font pour la mort de quelqu’un, ils font la part [de nourriture] au défunt aussi bien qu’aux autres, laquelle ils jettent dans le feu […]. Ils enterrent les morts et avec eux tout ce qu’ils avaient, comme chandeliers, peaux, couteaux, etc. Et comme je demandais un jour à un vieillard pourquoi ils mettaient tout ce bagage dans les fosses, il me répondit qu’ils le mettaient an que le mort s’en serve dans l’autre monde ; et comme je lui rétorquais que toutes les fois que l’on regardait dans les fosses on y trouvait toujours le bagage, qui était un témoignage que le mort ne s’en servait pas, il me répondit qu’à la vérité le corps des chaudières, des peaux, couteaux, etc., demeurait, mais que l’âme des chaudières, couteaux, etc., s’en allait dans l’autre monde avec le mort, et que là il s’en servait. » Charles Lalemant, Relations des Jésuites, 1626. (Français modernisé)

Lorsque les Hurons-Wendats déménagent leur village, ils effectuent le rituel de la fête des morts. Les dépouilles et les ossements sont alors exhumés et redéposés dans un ossuaire collectif à proximité du nouveau village. Cette fête est accompagnée de cérémonies qui peuvent s’échelonner sur 10 jours. Les Hurons-Wendats croient que ce rituel libère les esprits des corps et leur permet d’aller rejoindre le monde des esprits. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 2

Exhumer Retirer un cadavre de son lieu de sépulture.

La conception du monde des premiers occupants

17

Nom :

Date :

Groupe :

1. a) Quel terme désigne la conception du monde chez les Autochtones ?

b) Qu’est-ce qui a inspiré aux Autochtones cette conception du monde ?

c) Selon cette conception du monde, les différents êtres (animés et inanimés) ont-ils des liens entre eux ? Expliquez votre réponse.

2. Surlignez les énoncés qui correspondent au cercle de vie selon la conception du monde des Autochtones. a) L’être humain est égal à tous les autres êtres qui font partie de la nature. b) Les être inanimés, comme les roches, sont exclus du cercle de vie. c) L’être humain peut se passer de la nature, puisqu’il est le seul être intelligent de la création. d) L’être humain dépend de certains éléments de la nature pour sa survie. 3. a) Nommez le moyen par lequel se transmet la conception du monde des Autochtones.

b) Pourquoi ce mode de transmission occupe-t-il une place si importante dans la culture autochtone au début du XVIe siècle ?

c) Quel groupe social assure principalement la transmission de la conception du monde dans la culture autochtone ? Pourquoi ?

18

CHAPITRE 1

Les premiers occupants vers 1500

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

4. Indiquez si les énoncés suivants sont vrais ou faux. Si vous indiquez qu’un énoncé est faux, corrigez‑le. Énoncé

Vrai

Faux

Correction

a) Pour les Autochtones, les rêves sont des histoires sans importance issues de leur imagination.

b) Puisque le rêve n’est pas toujours clair et qu’il comporte des éléments plutôt symboliques, les Autochtones croient qu’il faut les interpréter. c) Selon les croyances des Autochtones, un rêve ne doit pas toujours être pris au sérieux.

d) Le rêve peut parfois être une mise en garde du monde des esprits au monde des vivants. Le rêveur doit tout mettre en œuvre an de réaliser ce que son rêve lui dicte.

5. Nommez les objets suivants et expliquez la dimension sacrée que les Autochtones leur accordent.

Objet :

Objet :

19

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 2

La conception du monde des premiers occupants

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

6. Lisez le texte, puis répondez aux questions. «Les Montagnais, Algonquiens et autres peuples errants [nomades] font […] [des] cérémonies particulières envers les corps des défunts, car ils n’ont pas de cimetière commun et arrêté; […] [ils] ensevelissent et enterrent ordinairement les corps de leurs parents défunts dans les bois, proche de quelque gros arbre, ou autre marque, pour en reconnaître le lieu et avec ces corps [ils] enterrent aussi leurs […] peaux, chaudières, […] cuillères et autres choses du défunt, avec son arc et ses èches, si c’est un homme, puis mettent des écorces et des grosses bûches par‑dessus et de la terre après, pour en ôter la connaissance aux étrangers. » Gabriel Sagard, Le grand voyage du pays des Hurons, 1632. (Français modernisé)

a) Quels moments liés à l’expression du sacré sont décrits dans ce texte ?

AUJOURD’HUI

b) Expliquez ce que signifie le passage surligné et la fonction de l’action qui y est décrite.

LES REVENDICATIONS AUTOCHTONES a Loi sur les Indiens, adoptée par le gouvernement fédéral en 1876, fait des Amérindiens des personnes mineures placées sous la tutelle du gouvernement, sans droits politiques. Aujourd’hui, les Autochtones s’organisent an de se réapproprier leurs terres, de conserver leurs modes de vie et de faire reconnaître leurs droits. Leurs principales revendications visent : • la reconnaissance de leurs droits ancestraux*; • un agrandissement de leur territoire ; • une plus grande autonomie politique ; • la conservation de leurs valeurs, de leur mode de vie et de leur identité ; • leur implication dans la gestion et le développement de leur territoire.

Des principes de coexistence pacique

En 1998, l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador présente aux gouvernements un document dans lequel les nations amérindiennes revendiquent plusieurs droits. « […] Les Peuples autochtones déterminent libre‑ ment leur statut politique et assurent librement leur développement économique, social et culturel. […] Les Peuples autochtones ont le droit de déci‑ der de leurs propres institutions sociales, écono‑ miques et politiques […]. Les Peuples autochtones ont le droit de conserver et de renforcer les liens particuliers, spirituels et matériels, qui les unissent à leurs terres, à leurs territoires, à leurs eaux u‑ viales et côtières, et aux autres ressources tradition‑ nellement possédées, occupées ou utilisées […]. » Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador, Principes fondamentaux de coexistence pacique, 1998.

* Droits issus d’une pratique ou d’une tradition qui caractérise la culture d’un groupe autochtone.

Pourquoi les Autochtones du Québec doivent-ils revendiquer la reconnaissance de leurs droits ?

20

CHAPITRE 1

Les premiers occupants vers 1500

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. À partir des informations déjà dans le tableau, identifiez chaque famille linguistique. Complétez ensuite les autres cases du tableau.

Mode de vie

Activité synthèse

Famille linguistique Nomade

Principale activité de subsistance

Chasse aux gros mammifères marins

2. Dans le tableau suivant, cochez le ou les groupes qui assument les tâches énoncées. Une tâche peut relever de plus d’un groupe. « H » désigne les hommes et « F », les femmes. Tâche

Inuits H

F

Iroquoiens H F

Algonquiens H F

a) La pêche b) La récolte de la sève d’érable c) La chasse au gros gibier d) Le défrichage e) La cueillette de petits fruits OU le ramassage des fruits de mer f) Les travaux agricoles g) La construction des habitations

3. Complétez le schéma suivant sur la conception du monde des Autochtones. La conception du monde

est transmise oralement par les et les

à travers les

. Cette conception se caractérise entre autres par

des rites de

et des rites

associés des

. Y sont

, comme le calumet et le capteur de rêves.

est représentée par Les

possèdent

. Cette croyance est appelée

sont en interrelation

«

Les êtres inanimés

possèdent

».

.

21

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

ACTIVITÉ SYNTHÈSE

DOCUMENT

1

DOCUMENT

2

« Si quelqu’un est dans la disette, ils se cotisent d’abord pour l’assister. Quand le grain a manqué chez leurs alliés, ils les ont invités à venir en quérir [chercher] chez eux. » Nicolas Perrot, Mémoire sur les moeurs, coustumes et relligion des sauvages de l’Amérique septentrionale, publié en 1864. (Français modernisé)

Paul Kane, vers 1850. DOCUMENT

3

DOCUMENT

4

« Ils prennent surtout garde de ne jeter aucune arête de poisson dans le feu, et y en ayant jeté ils m’en tancèrent [me réprimandèrent] fort et les en retirèrent promptement, disant que je ne faisais pas bien et que je serais cause qu’ils ne prendraient plus rien, parce qu’il y avait de certains esprits, ou les esprits des poissons mêmes, desquels on brûlait les os, qui avertiraient les autres poissons de ne pas se laisser prendre, puisqu’on brûlait leurs os. » Gabriel Sagard, Le grand voyage du pays des Hurons, 1632. (Français modernisé)

DOCUMENT

Louis Nicolas, vers 1675-1680.

5

« Ce conseil [celui des anciens] a des séances qui sont secrètes, et d’autres qui sont publiques. Les premières se tiennent pour délibérer sur leurs différents intérêts […] et les secondes pour déclarer publiquement ce qui a été résolu, ou pour toutes les autres affaires de la nation qui demandent quelque solennité, comme recevoir des ambassadeurs. » Joseph François Latau, Mœurs des sauvages américains, comparées aux mœurs des premiers temps, 1724. (Français modernisé)

22

CHAPITRE 1

Les premiers occupants vers 1500

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. Le document 1 présente un campement algonquien. Indiquez les principales caractéristiques du mode de vie des Algonquiens et de leur organisation politique.

2. À l’aide du document 2 , décrivez la relation que les Autochtones entretiennent avec le territoire qu’ils habitent et les ressources qu’ils utilisent.

3. Observez le document 3 , puis répondez aux questions. a) Quel est l’objet sacré illustré dans ce dessin ? b) Quel pouvoir lui attribue-t-on ?

c) Donnez un exemple de son utilisation.

4. L’anecdote relatée dans le document 4 se rattache à une croyance autochtone. a) Quelle est cette croyance ? b) Résumez en quoi consiste cette croyance.

5. Servez-vous du document 5 afin de répondre aux questions suivantes. a) Quel est le mode de prise de décision évoqué dans ce texte? b) Dans quelles circonstances les groupes autochtones utilisent-ils ce mode de décision ? Cochez les bonnes réponses. Pour établir une alliance. Pour décider du rôle des femmes. Pour décider des moments pour faire la guerre ou la paix. Pour décider d’un déplacement important.

23

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

À L’ÉPREUVE !

CHAPITRE

2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

1

Une carte de la vallée du Saint-Laurent au XVIe siècle

2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France de 1534 à 1760 1530

1540

1600

1610

1620

1630

1640

1650

RÉGIME FRANÇAIS 1534 Premier voyage de Jacques Cartier

24

1600 Création d’un premier poste de traite à Tadoussac 1603 Première alliance entre les Français et des Amérindiens

1608 Fondation de Québec

1627 Création de la Compagnie des Cent-Associés 1615 Arrivée des premiers missionnaires

1642 Fondation de Ville-Marie (Montréal) 1634 Fondation de Trois-Rivières

1660

Au début du XVIIe siècle, des Français s’installent en Amérique du Nord pour fonder une colonie qu’ils nomment « Nouvelle-France ». Des religieux, des marchands, des représentants du roi et des paysans commencent à s’établir dans la colonie. Comment cette colonie s’est-elle développée et quels ont été les effets de ce développement sur le territoire et les premiers occupants ?

3

L’habitation de Québec, dessinée par Champlain en 1615

4 La bataille des plaines d’Abraham, en 1759

1660

1670

1680

1690

1673 – 1682 Exploration du Mississippi

1665 Arrivée de l’intendant Talon et des Filles du Roy 1663 Instauration du gouvernement royal

1700

1710

1713 Traité d’Utrecht

1720

1750

1760

1754 Affrontements francobritanniques dans l’Ohio 1759 Bataille des plaines d’Abraham 1760 Capitulation de Montréal

25

DOSSIER

1

Le programme de colonisation des compagnies avant 1663

Colonie Territoire dominé par un État étranger qui l’exploite.

À partir de la fin du XVe siècle, des États européens commencent à explorer de nouveaux territoires. Ils envoient des explorateurs à la recherche d’une route maritime vers l’Asie. S’ils la trouvent, ils pourront faire le commerce des richesses de ce continent sans passer par les marchands génois, vénitiens ou turcs. En traversant l’océan Atlantique, certains explorateurs atteignent l’Amérique. Les richesses qu’ils y trouvent incitent des États européens, comme la France, l’Angleterre, le Portugal et l’Espagne, à revendiquer la possession de territoires et à y fonder des colonies.

Les explorations Les expéditions d’exploration organisées par la France ont quatre objectifs principaux : 1) Trouver la route maritime qui lui permettrait de commercer directement avec l’Asie. 2) Créer un empire colonial pour concurrencer ses rivaux européens. 3) Trouver des métaux précieux pour accroître ses richesses.

Évangélisation Enseignement de l’Évangile, des rites et des valeurs chrétiennes aux non-chrétiens.

4) Évangéliser les Autochtones. Le roi de France considère l’évangélisation comme un devoir essentiel pour un roi catholique. En 1524, le roi François Ier décide de financer une première exploration. Il envoie Giovanni de Verrazano, qui atteint les côtes de l’Amérique du Nord. Quelques années plus tôt, en 1497, Jean Cabot était parti explorer cette partie du monde pour le compte de l’Angleterre.

Une première tentative de peuplement

Mission Lieu où des religieux s’installent pour accueillir et évangéliser les Amérindiens.

À la demande du roi François Ier, Jacques Cartier effectue deux premiers voyages en Amérique du Nord, soit en 1534 et en 1535. Cartier a alors l’occasion d’explorer le territoire, mais il ne réussit pas sa mission, qui est de trouver un passage vers l’Asie et de nouvelles richesses. En 1541, François Ier ordonne un autre voyage auquel il ajoute deux objectifs : évangéliser les Amérindiens et établir une colonie dans la vallée du Saint-Laurent. Il confie cette tâche à François de la Roque, sieur de Roberval. Cartier est désormais sous sa direction. En 1543, la colonie est ravagée par le scorbut et se trouve en conflit avec des Amérindiens. Roberval décide de mettre fin au projet et de rapatrier toute la colonie en France. Ces échecs et la reprise de guerres en France contraignent les Français à abandonner temporairement l’exploration et le peuplement de la vallée du Saint-Laurent.

26

CHAPITRE 2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Seuls les pêcheurs européens fréquentent encore le territoire. Dès le XVIe siècle, ils s’arrêtent sur les rives de Terre-Neuve et du golfe du Saint-Laurent pour faire sécher la morue ou extraire l’huile des baleines avant de retourner en Europe. Ils établissent alors des contacts avec des Amérindiens et échangent avec eux divers objets contre des fourrures, principalement des fourrures de castor. Comme cette fourrure est très recherchée en Europe, elle représente une bonne source de profit pour les pêcheurs.

5

Des gentilshommes portant le chapeau de feutre

Le peuplement entre les mains de marchands À la fin du XVIe siècle, les profits intéressants réalisés par les pêcheurs grâce aux fourrures de la Nouvelle-France attirent l’attention de l’État français. Le roi Henri IV voit dans ce commerce une façon d’augmenter sa richesse et sa puissance. Il décide de peupler la colonie afin de s’assurer que les Français contrôlent le commerce des fourrures en Nouvelle-France et qu’ils défendent le territoire. Pour atteindre cet objectif, le roi accorde à des marchands, ou à des compagnies, le monopole du commerce des fourrures. En retour, ceux-ci s’engagent à remplir les obligations qui leur sont imposées. Leur principale obligation consiste à peupler, à leurs frais, le territoire de la Nouvelle-France.

Organiser et développer le commerce des fourrures Pour faire des profits intéressants, les marchands français veulent mieux organiser le commerce des fourrures. Ils mettent donc sur pied un réseau de traite afin d’échanger avec les Amérindiens une plus grande quantité de fourrures à des endroits précis. En 1600, le marchand Pierre Chauvin, alors détenteur du monopole, fonde un premier poste de traite à Tadoussac. L’emplacement de ce poste a été choisi avec soin. Il est situé à l’embouchure de la rivière Saguenay, ce qui permet d’acheminer les fourrures vers la vallée du Saint-Laurent. De plus, la fourrure est abondante et accessible sur ce territoire. Les Français disposent désormais d’un endroit pour faire des échanges avec les Amérindiens et pour 6 Le poste de traite de Tadoussac entreposer les fourrures avant de les expédier en France. Au fil des années, plusieurs autres postes de traite seront fondés.

Abraham Bossé, XVIIe siècle. Détail de l’œuvre.

À cette époque, le chapeau de feutre fabriqué avec du duvet de fourrure est très à la mode en Europe. La demande pour la fourrure de castor est particulièrement forte. En effet, le castor est de plus en plus rare en Europe en raison de la chasse intensive dont il est l’objet.

Monopole Exploitation exclusive d’une ressource par un individu ou une compagnie. Poste de traite Établissement où les Européens et les Amé­ rindiens échangent des fourrures contre des produits européens.

Le premier poste de traite de la Nouvelle-France a été reconstitué à Tadoussac. Il offre un excellent aperçu de ce à quoi pouvait ressembler un poste de traite en 1600.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 1

Le programme de colonisation des compagnies avant 1663

27

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

1. Observez ce document, puis répondez aux questions. a) Que représente ce document ?

Illustration tirée de Duhamel de Monceau, Traité général des pêches, 1793.

b) À partir de ce document, expliquez ce qui amène la France à s’intéresser à nouveau à la Nouvelle-France à la fin du XVIe siècle.

2. Pourquoi le roi de France désire-t-il peupler le territoire de la Nouvelle-France ?

3. a) À qui le roi confie-t-il la responsabilité de développer la colonie ?

b) Quelle était leur principale obligation envers l’État français ?

c) Quel privilège ont-ils obtenu de l’État français ?

4. Pourquoi Pierre Chauvin choisit-il Tadoussac pour établir un premier poste de traite ? Donnez deux raisons. •



28

CHAPITRE 2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Des alliances importantes Au début du XVIIe siècle, les Français ont encore très peu exploré le territoire de la colonie. Ils ont donc besoin des Amérindiens pour s’approvisionner en fourrures. En 1603, le détenteur du monopole est le marchand Pierre du Gua de Monts. Il conclut une alliance avec les Innus (Montagnais), qui deviennent des intermédiaires commerciaux entre les Français et les autres nations amérindiennes. En 1611, une autre alliance est conclue avec les HuronsWendats. Au fil des ans, l’alliance franco-amérindienne comprendra plusieurs nations amérindiennes. Par ailleurs, dans la culture des Amérindiens, une alliance commerciale signifie également une alliance militaire. En s’alliant avec les Innus et les Hurons-Wendats, les Français acceptent de combattre leurs ennemis, les Iroquois. Les Français et les Iroquois seront ennemis pendant près de 100 ans. 7

La première bataille entre les Français et les Iroquois, en 1609

D

Cette illustration a été réalisée par l’explorateur Samuel de Champlain, en 1613, près du lac auquel il a donné son nom.

A Samuel de

Champlain, ici représenté en tenue militaire, un mousquet à la main.

B C A

B Guerriers majoritai-

rement innus. C Guerriers iroquois. D Quelques Français Illustration tirée de Champlain, Les voyages de sieur de Champlain, 1613.

8

Samuel de Champlain (vers 1570‑1635)

Cartographe, explorateur et administrateur pour l’État français, Champlain a consacré une bonne partie de sa vie au développement de la Nouvelle-France. Toutefois, aucun portrait de Champlain n’a été réalisé de son vivant. Les portraits qui sont parvenus jusqu’à nous sont le fruit de l’imagination des artistes qui les ont réalisés. Celui-ci a été réalisé par L. S. Beaucher, en 1908.

embusqués dans la forêt, tirant sur les Iroquois.

9

Étienne Brûlé (vers 1591‑vers 1633)

En 1610, Étienne Brûlé, un aventurier, part vivre chez les Hurons-Wendats pour apprendre leur langue. En 1611, il revient dans la vallée du Saint-Laurent pour rencontrer Champlain. Il est vêtu comme les Hurons-Wendats et il sait parler leur langue. Étienne Brûlé aurait été le premier interprète de l’histoire de la Nouvelle-France. Il serait aussi le premier Européen à explorer la région des Grands Lacs jusqu’au lac Supérieur.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 1

Le programme de colonisation des compagnies avant 1663

29

La fondation de Québec Les premières installations, soit les postes de traite, servent essentiellement à la traite des fourrures. Les Français n’y demeurent pas de façon permanente à l’année. L’alliance conclue avec des Amérindiens à Tadoussac crée des conditions favorables à l’établissement permanent des Français dans la vallée du Saint-Laurent, qu’on appelle alors « Canada ». En 1608, Pierre du Gua de Monts demande à Samuel de Champlain de trouver un endroit propice pour fonder un établissement afin d’y installer de façon permanente des colons français. Champlain choisit un lieu que les Amérindiens appellent Québec, ce qui veut dire « l’endroit où le fleuve se rétrécit ». L’étroitesse du fleuve à cet endroit permet de surveiller le trafic maritime et d’en assurer un meilleur contrôle. De plus, Québec est situé sur un territoire fréquenté par les Algonquins et les Innus, qui sont alliés aux Français. Enfin, la rivière Saint-Charles, située tout près de Québec, permet aux Amérindiens d’y acheminer les fourrures. 10 Une habitation en bois est construite lors de la fondation de Québec en 1608. Les Français y aménagent tout ce qui est nécessaire à une occupation permanente des lieux : des logements A , un cadran solaire B , une forge C et des jardins D . La présence d’un pont-levis E et de canons F démontre que les Français veillent aussi à assurer leur sécurité.

L’habitation de Québec dessinée par Champlain

A

B

C

E

D

F

Champlain, 1613.

30

Métropole État qui possède des colonies ou des territoires extérieurs à son territoire.

CHAPITRE 2

Après avoir fondé Québec, Champlain explore l’intérieur du continent jusqu’en 1616 afin de mieux connaître les ressources du territoire. Champlain considère que la Nouvelle-France a beaucoup à apporter à la métropole sur le plan commercial. Cependant, les marchands et les compagnies qui détiennent le monopole des fourrures mettent peu d’efforts et de moyens dans le développement de la colonie. En 1618, Champlain écrit deux mémoires pour convaincre le roi de France et des personnes influentes de la métropole de développer et peupler la Nouvelle-France.

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

La colonie en 1627 Malgré l’entente qui oblige les marchands et les compagnies ayant le monopole des fourrures à s’occuper de l’installation des colons, le peuplement de la Nouvelle-France est lent. À plusieurs reprises, le roi de France retire le monopole à une compagnie pour le donner à une autre, mais la situation ne change pas. En effet, ces compagnies se montrent plus empressées d’organiser une colonie-comptoir qui leur apporte des profits que d’établir une colonie de peuplement. Comme elles obtiennent des fourrures grâce aux Amérindiens, elles n’ont pas besoin de main-d’œuvre française. Peupler la colonie ne leur rapporte rien et représente 11 La répartition de la population pour elles des coûts importants. de la Nouvelle-France en 1627* Les compagnies craignent aussi que les colons établissent des relations commerciales avec les Amérindiens. Ils pourraient jouer un rôle d’intermédiaire dans le commerce des fourrures, ce qui pourrait faire augmenter le prix des fourrures. Vers 1627, il y a un peu plus de 100 colons en Nouvelle-France, majoritairement des hommes.

Colonie-comptoir Territoire que les Européens s’approprient an d’en exploiter les ressources naturelles, sans toutefois le peupler. Colonie de peuplement Territoire dont on exploite les ressources tout en y installant des gens provenant de la métropole pour former une société.

* Ces données sont approximatives. D’après Marcel Trudel, Histoire de la Nouvelle-France, 1966.

1. Complétez le texte à l’aide des mots suivants. • Hurons-Wendats • alliances • fourrures • Innus • territoire • Iroquois • Amérindiens

Au début du XVIIe siècle, les Français ont très peu exploré le la Nouvelle-France. Ils doivent donc s’allier avec des . Les Français concluent des les

et les

de pour obtenir des avec, entre autres, . Ces nations s’engagent à

approvisionner les Français en fourrures et, en retour, ceux-ci acceptent de combattre leurs ennemis, les

.

31

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 1

Le programme de colonisation des compagnies avant 1663

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

2. Lisez le texte suivant, puis répondez aux questions. Les marchands de fourrure et le développement de la colonie

L’historien Charlevoix décrit dans cet extrait l’attitude des marchands français qui détiennent le monopole du commerce des fourrures. « Champlain ne faisait plus qu’aller et venir de Québec en France, pour en tirer des secours, qu’on ne lui fournissait presque jamais. La Cour ne se mêlait point de la Nouvelle France et laissait faire des particuliers, dont les vues étaient bornées, qui n’avaient point d’autre objet que leur commerce et qui ne songeaient qu’à remplir leurs magasins de pelleteries [fourrures], s’embarrassaient fort peu de tout le reste, ne faisaient qu’à regret les avances pour l’établissement d’une colonie qui ne les intéressait que fort peu. » Charlevoix, Histoire et description générale de la Nouvelle-France avec le journal historique d’un voyage fait par ordre du roi dans l’Amérique septentrionale, 1744. (Français modernisé)

a) Nommez le principal objectif des marchands qui détiennent le monopole du commerce des fourrures.

b) Selon Charlevoix, les marchands qui détiennent le monopole du commerce des fourrures remplissent-ils leur obligation de peuplement ? Expliquez votre réponse.

c) Selon ce qu’écrit Charlevoix, que fait l’État pour assurer le suivi concernant le peuplement de la colonie ?

3. Remplissez la fiche suivante sur la fondation de Québec. Fondateur :

Année de fondation :

Choix de l’emplacement : •





But de la fondation : •

32

• CHAPITRE 2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La Compagnie des Cent-Associés L’État français constate que le développement de la Nouvelle-France ne se fait pas comme prévu. C’est pourquoi, en 1627, le cardinal de Richelieu, principal ministre du roi de France, décide de fonder la Compagnie des Cent-Associés. Au total, 100 personnes, dont le cardinal de Richelieu et Samuel de Champlain, investissent des sommes importantes pour mettre la compagnie sur pied. Celle-ci a pour objectif de développer et de peupler la colonie. De plus, contrairement aux compagnies précédentes, elle est encadrée par l’État. 12

Ministre Membre du gouvernement d’un État.

Un extrait de l’Acte pour l’établissement de la Compagnie des Cent-Associés

Une des obligations de la Compagnie des Cent-Associés consiste à évangéliser les Amérindiens. Dans le document qui suit, le roi Louis XIII précise d’autres obligations que la compagnie doit remplir en échange de son monopole. « […] [La compagnie devra] faire passer audit pays de la Nouvelle-France deux à trois cents hommes de tous métiers dès l’année prochaine, 1628, et pendant les années suivantes, et en augmenter le nombre jusqu’à quatre mille de l’un et de l’autre sexe, dans les quinze prochaines années. […] Sa Majesté accordera auxdits associés, pour toujours, le trac de tous cuirs, peaux et pelleterie [fourrures] de ladite Nouvelle-France et pour quinze années seulement […] tout autre commerce […] à l’exception de la pêche des morues et baleines seulement. » Actes pour l’établissement de la Compagnie des Cent-Associés pour le commerce du Canada […], 1627. (Français modernisé)

Les difficultés de la Compagnie des Cent-Associés

13

Malgré ses moyens financiers importants et l’implication personnelle de Richelieu, la Compagnie des Cent-Associés ne tarde pas à se retrouver en difficulté. En 1627, la France et l’Angleterre sont en guerre. Les deux puissances s’affrontent à la fois en Europe et en Amérique. En 1628, quatre navires de la compagnie, avec 400 colons à bord, sont capturés par des Anglais. L’année suivante, les Anglais s’emparent de Québec et mettent la main sur les fourrures qui y sont entreposées. Beaucoup de Français doivent quitter la colonie, dont Champlain. Ces événements portent un dur coup à la Compagnie des Cent-Associés, qui perd des sommes importantes. À cause de ses dettes, elle ne sera jamais capable de remplir son obligation de peuplement. 14

Armand Jean du Plessis, cardinal de Richelieu (1585-1642)

Une Nouvelle-France en mauvais état

En 1632, l’Angleterre et la France signent la paix. Les Anglais quittent la Nouvelle-France, qui revient sous le contrôle du roi de France. Selon l’historien français Charlevoix, la situation de la Nouvelle-France en 1632 est peu reluisante. « C’était bien peu de choses […] le fort de Québec environné de quelques méchantes maisons et de quelques baraques, deux ou trois cabanes dans l’île de Montréal, autant peut-être à Tadoussac et à quelques autres endroits sur le euve Saint-Laurent […] un commencement d’habitation aux TroisRivières […] voilà en quoi consistait la Nouvelle-France. » Charlevoix, Histoire et description générale de la Nouvelle-France avec le journal historique d’un voyage fait par ordre du roi dans l’Amérique septentrionale, 1744. (Français modernisé)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 1

Le programme de colonisation des compagnies avant 1663

33

Régime seigneurial Type d’organisation sociale dans laquelle un seigneur distribue des terres à des paysans en échange de redevances. Seigneurie Terre qui appartient à un seigneur. Communauté religieuse Groupe de religieux qui vivent ensemble selon certaines règles. Censive Terre faisant partie d’une seigneurie et exploitée par un paysan.

Champlain revient en Nouvelle-France en 1633. En 1634, il commande au sieur de Laviolette de fonder Trois-Rivières. Les Français veulent un autre établissement afin de recevoir les fourrures des Amérindiens de la région. La rivière Saint-Maurice, située tout près, permet aux Amérindiens alliés aux Français de s’y rendre facilement.

L’organisation du territoire Dès 1627, l’une des responsabilités confiées à la Compagnie des CentAssociés consiste à distribuer les terres selon un modèle déjà présent en France, soit le régime seigneurial. La Compagnie des Cent-Associés accorde les seigneuries à des gens fortunés, à des personnes influentes et à des communautés religieuses. Les seigneurs divisent leurs seigneuries en plus petites parties appelées « censives», qui sont attribuées à des paysans, les censitaires. Un Français qui s’établit en Nouvelle-France pour cultiver la terre doit demander à un seigneur de lui accorder une censive. Les seigneurs et les censitaires doivent respecter des devoirs. 15

Un aperçu d’une seigneurie

Censitaire Paysan qui obtient une censive d’un seigneur.

Les premières seigneuries sont situées le long du euve Saint-Laurent. Les seigneuries et les censives sont généralement de forme rectangulaire.

16

Quelques devoirs du seigneur et du censitaire

Le seigneur • Il doit s’engager à être dèle au roi de France. • Il doit donner une censive à une personne qui le lui demande. • S’il y a du minerai et des chênes dans sa seigneurie, le seigneur doit réserver ces ressources au roi.

34

• Il doit construire et maintenir en bon état un moulin à farine dans sa seigneurie. CHAPITRE 2

Le censitaire • Il doit exploiter sa terre. • Il doit donner chaque année un montant d’argent ou remettre une certaine quantité des produits de sa ferme à son seigneur. • S’il doit utiliser un moulin à farine, il doit utiliser celui de la seigneurie et donner au seigneur une certaine quantité de grains moulus. • Il doit effectuer en moyenne trois journées de corvée par année pour son seigneur. • Il doit entretenir les chemins qui passent sur sa censive.

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’expansion du territoire

17

Depuis l’arrivée des Européens en Amérique du Nord, les conflits entre les nations amérindiennes se sont intensifiés en raison du commerce des fourrures. À partir de 1648, les Iroquois attaquent et détruisent la plupart des villages hurons-wendats qui sont les principaux alliés des Français dans la région des Grands Lacs. Ceux-ci sont presque exterminés par les Iroquois. Environ 300 d’entre eux iront trouver refuge près de Québec. Des nations iroquoiennes alliées aux Hurons-Wendats subissent le même sort. Ces nations, provenant de la région des Grands Lacs, étaient les principaux fournisseurs de fourrures des Français. À cause des guerres amérindiennes, l’acheminement des fourures vers la vallée du Saint-Laurent est dorénavant compromis. Des marchands décident alors d’organiser des expéditions vers la région des Grands Lacs afin d’aller chercher les fourrures et d’établir des alliances avec d’autres nations amérindiennes. Des religieux et des représentants de l’État participent aussi à ces expéditions. C’est ainsi que, dans la seconde moitié du XVIIe siècle, la Nouvelle-France connaît une expansion territoriale importante vers le centre et le sud de l’Amérique du Nord. Plus au nord, à la même époque, les Français et les Anglais se disputent la possession de la baie d’Hudson. Ces affrontements visent le contrôle des fourrures qui s’y trouvent. La Hudson Bay Company, une compagnie anglaise, y possède des postes et des forts pour recevoir et entreposer les fourrures. En 1682, la Compagnie du Nord, une compagnie française, installe un poste à l’embouchure du fleuve Nelson afin d’exploiter les fourrures dans cette région. 18

Les explorations françaises à partir de la seconde moitié du XVIIe siècle

Pierre Le Moyne d’Iberville (1661-1706)

À la n du XVIIe siècle, Pierre Le Moyne d’Iberville, un militaire né dans la colonie, dirige plusieurs attaques contre les postes et les forts anglais de la baie d’Hudson. Il réussit à les occuper tous. Toutefois, au cours des années suivantes, les Anglais reprendront le contrôle dénitif de la baie d’Hudson.

35

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 1

Le programme de colonisation des compagnies avant 1663

Nom :

Date :

Groupe :

1. À partir des informations des pages précédentes, indiquez si les énoncés suivants s’appliquent ou non à la Compagnie des Cent-Associés. S’applique

Ne s’applique pas

a) Elle reçoit le monopole du commerce des fourrures à perpétuité. b) Elle doit contribuer à l’évangélisation des Amérindiens. c) Elle peut posséder sa propre armée privée. d) De nombreux actionnaires décident de quitter la compagnie, puisque les revenus du commerce des fourrures sont moins élevés que prévus. e) Elle doit installer de 200 à 300 hommes en Nouvelle-France pour l’année 1628. f) Elle reçoit le monopole du commerce de la pêche à la morue et à la baleine à perpétuité. g) Elle doit construire plusieurs forts afin de défendre les territoires où se trouvent les fourrures. h) En 15 ans, elle doit installer en Nouvelle-France 4000 personnes. i) Chacun des 100 associés reçoit une somme du roi pour compenser son investissement. j) En 1629, la prise de Québec par les Anglais, qui mettent la main sur les fourrures entreposées, entraîne des pertes financières importantes. 2. Complétez le tableau suivant à l’aide de la carte 18 sur les explorations françaises au XVIIe siècle, en indiquant la région explorée ou les noms des explorateurs concernés. Région explorée

Explorateur

Partis du lac Huron, ils longent le euve Mississippi jusqu’à la rivière Arkansas. À partir de l’embouchure de la rivière Saguenay, ils atteignent la baie James. La Salle

Allouez

Ils explorent les régions à l’ouest des Grands Lacs et atteignent un territoire situé près de la rivière Yellowstone.

36

CHAPITRE 2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

3. Remplissez la fiche suivante sur la fondation de Trois-Rivières. Fondateur :

Année de fondation :

Choix de l’emplacement :

But de la fondation :

4. Complétez le texte suivant. En Nouvelle-France, les terres sont distribuées selon un modèle déjà présent en France, appelé «

». Selon ce modèle, des territoires sont divisés en qui sont elles-mêmes divisées en

les censitaires doivent remplir certains être fidèle au

. Les seigneurs et . Par exemple, le seigneur s’engage à

et à donner une

demande. Il doit aussi construire un

à une personne qui le lui dans la seigneurie. Le censitaire

doit l’utiliser pour moudre son grain et en remettre une certaine quantité à son seigneur. De plus, le censitaire doit effectuer trois journées de seigneur. Les

par année pour le compte de son

sont surtout situées dans la vallée du

.

5. Les énoncés suivants traitent des rivalités entre Amérindiens et de l’expansion du territoire. Placez-les en ordre chronologique en les numérotant de 1 à 4. a) Le commerce des fourrures alimente la rivalité entre les nations amérindiennes. Cette rivalité conduit à la quasi-extermination des Hurons-Wendats. b) Des représentants de l’État et des religieux participent aussi à ces expéditions. c) Pour faire face à cette situation, des marchands français décident d’aller chercher eux-mêmes les fourrures en territoire amérindien et organisent des expéditions. d) Puisque ces nations sont alliées aux Français, le réseau de traite menace de disparaître, car les fourrures ne peuvent plus être acheminées vers la vallée du Saint-Laurent. 6. Expliquez la cause des affrontements franco-anglais à la baie d’Hudson.

37

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 1

Le programme de colonisation des compagnies avant 1663

DOSSIER

2

Le programme de colonisation de l’Église

Conversion Changement de religion ou choix d’une autre religion.

Les Français ne s’intéressent pas uniquement au commerce des fourrures. Le roi de France veut également évangéliser les Autochtones. L’Église est donc présente en Nouvelle-France dès les débuts de la colonie. Le programme de colonisation de l’Église vise la conversion des Amérindiens à la religion catholique. L’Église veut aussi assurer l’encadrement religieux et social des colons.

Évangéliser les Amérindiens Missionnaire Religieux envoyé dans un territoire non chrétien dans le but d’évangéliser la population.

Pour évangéliser les Amérindiens, l’Église catholique utilise plusieurs moyens. Elle envoie des communautés religieuses s’établir en Nouvelle-France, dont les Jésuites et les Récollets. Certains missionnaires apprennent les langues des Amérindiens et partent vivre avec eux. D’autres membres de ces communautés fondent des missions. En créant des missions, les Jésuites cherchent à influencer les Amérindiens pour qu’ils adoptent la religion catholique et un mode de vie à la française. Malgré plusieurs difficultés, des Amérindiens acceptent de se convertir à la religion catholique. 19

38

Sainte-Marie-des-Hurons

La toute première mission, Sainte-Marie-des-Hurons, est établie en 1615 en territoire huron-wendat par les Récollets. Cette mission est prise en charge par les Jésuites en 1633. Un petit village prend alors forme et permet aux Hurons-Wendats de constater à quoi ressemble un mode de vie à la française. Les Jésuites croient qu’ainsi les Amérindiens accepteront plus facilement de se convertir à la religion catholique. Comme on peut le voir sur cette photo, la mission Sainte-Marie-des-Hurons a été reconstituée sur le site d’origine, près de Midland, en Ontario, de façon à faire revivre et connaître son histoire aux visiteurs. CHAPITRE 2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

20

Convertir grâce à l’enseignement

Les Sulpiciens arrivent en 1657 et deviennent les seigneurs de l’île de Montréal. Ils sont missionnaires et enseignent à de jeunes Amérindiens. « À une lieue de Montréal, messieurs du Séminaire [les Sulpiciens] ont une mission de Sauvages, dans la montagne, qui est fort bien inventée et fort utile. Il y a quelques ecclésiastiques [Sulpiciens et Filles séculières de la Congrégation de Notre-Dame] qui en ont un soin très particulier ; leur méthode pour instruire ces petits Sauvages est fort bonne, ils ont fait deux classes : dans l’une, il n’y a que des garçons et, dans l’autre, des lles. Ils ont soin d’apprendre aux garçons leur croyance, de les faire chanter à l’église en latin, à lire, à écrire et à parler français […]. Il y a deux lles de la Congrégation qui ont le même soin de la seconde classe et de leur apprendre tout ce qu’il convient aux lles. » Lettre de l’intendant de Meulles au ministre de la Marine, 4 novembre 1683.

Au fil des années, les missionnaires constatent que beaucoup d’Amérindiens convertis ont conservé certaines pratiques et croyances de leur spiritualité traditionnelle. Cette situation irrite les missionnaires, qui exigent que ces Amérindiens abandonnent leurs anciennes croyances, ce que plusieurs ne font pas. Par ailleurs, la conversion de certains Amérindiens au catholicisme crée des tensions dans leurs communautés. Des affrontements ont lieu, des couples se séparent et des objets spirituels ou religieux, comme des capteurs de rêves et des croix chrétiennes, sont détruits.

La fondation de Montréal L’objectif de conversion des Amérindiens à la religion catholique attire aussi des laïcs en Nouvelle-France. En 1639, des Français fondent la Société de Notre-Dame de Montréal. Cette société veut peupler l’île de Montréal afin de convertir les Amérindiens. C’est à Paul de Chomedey de Maisonneuve 21 Jeanne Mance (1606-1673) qu’on confie ce projet. En 1642, il fonde Ville-Marie, qui deviendra Montréal. Il est accompagné par Jeanne Mance, qui fonde la même année l’Hôtel-Dieu de Montréal, un hôpital qu’elle dirige jusqu’à sa mort. Paul de Maisonneuve et Jeanne Mance sont laïcs.

Vitrail de Vincent Poggi d’après les dessins de James McIsaac installé au pavillon de Bullion de l’Hôtel-Dieu du CHUM. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Laïc Personne qui n’appartient pas à une communauté religieuse.

22

Une statue de Paul de Chomedey de Maisonneuve (1612-1676)

Jeanne Mance soigne un Amérindien avec le premier chirurgien de l’Hôtel-Dieu de Montréal, Jean Pouppée. DOSSIER 2

39

Le programme de colonisation de l’Église

Une Église omniprésente Paroisse Territoire dont le curé a la charge et sur lequel il offre des services religieux. On y trouve habituellement une église. 23

Un autre objectif de l’Église catholique en Nouvelle-France est d’assurer l’encadrement religieux des nouveaux colons. Pour y arriver, elle établit des paroisses aux endroits où les colons sont suffisamment nombreux. L’Église catholique est la seule église chrétienne présente en Nouvelle-France. D’ailleurs, seuls les catholiques sont autorisés à venir s’y établir. La pratique religieuse est très répandue : les colons se soumettent généralement aux directives de l’Église et assistent à Le monastère des Ursulines de Québec la messe régulièrement. Des communautés religieuses se chargent également de l’éducation et des soins de santé. En effet, certaines d’entre elles fondent et dirigent des écoles et des hôpitaux. 24

Les Hospitalières de Saint-Joseph

Joseph Légaré, première moitié du XIX e siècle.

Sous la direction de Marie de l’Incarnation, les Ursulines s’installent dans la colonie en 1639. Elles fondent un séminaire pour offrir de l’enseignement à des jeunes Françaises et à des Amérindiennes. Anonyme, La salle des femmes, 1780-1790.

Arrivées à Ville-Marie en 1659, les Hospitalières de Saint-Joseph donnent des soins aux malades.

25

La fondation des Filles séculières de la Congrégation de Notre-Dame

Cette communauté religieuse est fondée en 1658 par Marguerite Bourgeoys et se consacre à l’enseignement. « Louis, par la grâce de Dieu, roi de France et de Navarre. À tous présents et à venir, salut. Notre bienaimée Marguerite Bourgeoys […] nous a très humblement fait exposer qu’il y a longtemps qu’il a plu à Dieu de lui inspirer le désir de l’avancement de la foi catholique, par la bonne instruction des personnes de son sexe, tant sauvages que des Français naturels retirés en la Nouvelle-France, où elle se serait pour ce sujet retirée dès l’année mil six cent cinquante-trois, s’y étant établie dans l’île de Montréal avec quelqu’autre lles associées, vivantes en communauté, où elle a fait l’exercice de maîtresse d’école, en montrant gratuitement aux jeunes lles tous les métiers qui les rendent capables de gagner leur vie. » Lettres patentes accordées aux Filles séculières de la Congrégation de Notre-Dame, 20 juin 1671.

40

CHAPITRE 2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. Complétez les phrases suivantes. a) Des religieux œuvrent plus particulièrement auprès des populations amérindiennes, on les appelle

.

b) En enseignant l’Évangile de Jésus-Christ aux Amérindiens dans leur propre langue, des religieux cherchent à les

.

2. Trouvez le mot qui correspond à chaque définition. Puis, placez-le au bon endroit dans la grille. Horizontalement 1 Communauté religieuse qui s’installe en Nouvelle-France. 2 Enseignement de l’évangile de Jésus-Christ à des non-chrétiens. 3 Personnes qui n’appartiennent pas à une communauté religieuse. 4 La seule Église chrétienne autorisée en Nouvelle-France. 5 La toute première a été créée par les Récollets en 1615. 6 Cette communauté religieuse s’installe en Nouvelle-France en 1639 pour enseigner.

Verticalement 7 Fondée en 1642 par Paul de Chomedey de Maisonneuve. 8 Arrivés en 1657, ces seigneurs de l’île de Montréal enseignent aux jeunes Amérindiens. 9 Territoire où un curé offre des services religieux aux croyants. 10 Fondatrice de l’Hôtel-Dieu de Montréal, en 1642. 10 1 9 7 2 8 3

4 5

6

41

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 2

Le programme de colonisation de l’Église

Nom :

Date :

Groupe :

3. Indiquez un objectif de l’Église catholique concernant les colons de la Nouvelle-France et un moyen qu’elle met en place pour l’atteindre.

4. Présentez quatre éléments qui illustrent que la religion catholique occupe une place très importante en Nouvelle-France. •







5. En plus d’assurer l’encadrement religieux, quels autres services l’Église offre-t-elle aux colons ?

6. Remplissez la fiche suivante sur la fondation de Ville-Marie (Montréal). Société à l’origine de la fondation :

Année de fondation :

But de la fondation :

Responsable du projet et fondateur :

Fondatrice de l’Hôtel-Dieu : Fondatrice des Filles séculières de la Congrégation de Notre-Dame et tâche à laquelle elle se consacre :

42

CHAPITRE 2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER

3

Le programme de colonisation de l’État après 1663

En 1663, la population de la Nouvelle-France s’élève à environ 3000 personnes. À cause des difficultés qu’elle a connues, la Compagnie des Cent-Associés n’a jamais été capable de répondre à son obligation d’installer 4000 colons dans la colonie : le monopole du commerce lui est donc retiré en 1663. La Nouvelle-France est alors peu peuplée et les hommes sont beaucoup plus nombreux que les femmes. L’État français veut changer cette situation et développer davantage sa colonie.

26

Louis XIV (1638-1715)

Le gouvernement royal

AILLEURS

En 1661, le jeune roi Louis XIV décide de diriger lui-même sa colonie. Il veut que la Nouvelle-France contribue à faire de la France l’État le plus puissant de toute l’Europe. En 1663, il instaure dans la colonie un gouvernement royal. Il nomme un gouverneur général et un intendant qui vont administrer la Nouvelle-France en son nom et selon ses directives. Le roi espère ainsi atteindre deux objectifs importants : favoriser le peuplement de la colonie et l’exploitation de ses ressources.

Louis XIV a été roi de France de 1643 à 1715. Son règne a été le plus long de toute l’histoire de la France.

LA COMPAGNIE FRANÇAISE DES INDES ORIENTALES a Compagnie française des Indes orientales est fondée en 1664 grâce à l’initiative du principal ministre de Louis XIV, Jean-Baptiste Colbert. Elle est la propriété de l’État, ses prots vont dans les coffres de la France. Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, la compagnie établit des comptoirs commerciaux en Inde. Louis XIV lui accorde le monopole du commerce entre l’Inde et la France, mais elle doit assurer la défense et l’administration des comptoirs. Les Français installés en Inde sont peu nombreux. Ce sont principalement des marchands qui font appel à la main-d’œuvre locale indienne pour exploiter les ressources du territoire. La ville de Pondichéry, fondée en 1673, devient le principal comptoir français

en Inde. La Compagnie française des Indes orientales y installe son gouvernement. Elle fonde aussi des colonies de peuplement dans les îles Mascareignes, situées dans l’océan Indien. On y exploite des ressources comme le café, la canne à sucre et des épices.

Quelles similitudes constatez-vous entre la Nouvelle-France et les comptoirs commerciaux français de l’Inde ?

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Une vue de Pondichéry au XVIIIe siècle

Anonyme, XVIIIe siècle.

DOSSIER 3

Le programme de colonisation de l’État après 1663

43

EN FRANCE

27

LE ROI Il possède tous les pouvoirs. Il nomme les ministres et les gens qui l’assistent dans la gestion des affaires de l’État.

LE MINISTRE DE LA MARINE Il est responsable de l’ensemble des colonies françaises.

LE CONSEIL SOUVERAIN Le Conseil souverain est une Cour d’appel, il administre la justice selon la coutume de Paris. Il a aussi des fonctions d’administration et il participe à la gestion des affaires de la colonie.

EN NOUVELLE-FRANCE

Coutume de Paris Lois établies selon l’usage dans la région de Paris. Milice En Nouvelle-France, troupe militaire formée par des colons de 16 à 60 ans à qui le gouverneur général demande de prendre les armes pour faire la guerre.

Le gouvernement royal de la Nouvelle-France, en 1663

LE GOUVERNEUR GÉNÉRAL Il possède la plus haute autorité en Nouvelle-France, car il représente le roi. Il est responsable des affaires extérieures, comme les relations avec les Amérindiens et les colonies anglaises. Il dirige aussi les affaires militaires de la colonie.

L’INTENDANT Il est responsable des affaires internes de la colonie, comme les nances, le commerce, la justice, le développement économique et le peuplement.

LES CAPITAINES DE MILICE Ils doivent mettre en place une milice dans une seigneurie ou une paroisse. Ils ont aussi la responsabilité de communiquer les ordres des dirigeants au peuple.

LE PEUPLE 28

Daniel Rémy de Courcelles (1626-1698) Daniel Rémy de Courcelles a été gouverneur général de la Nouvelle-France de 1665 à 1672. Il a participé à deux importantes campagnes militaires contre les Iroquois et a favorisé l’expansion territoriale de la Nouvelle-France.

29

Jean Talon (1625-1694)

Jean Talon est le premier intendant de la Nouvelle-France. Il est aussi le seul intendant de l’histoire de la colonie à avoir rempli cette fonction à deux reprises (1665-1669 et 1670-1672).

44

CHAPITRE 2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

30

Le Conseil souverain de la Nouvelle-France en 1663

Charles Huot, entre 1927 et 1929.

Il est composé du gouverneur général, de l’intendant, de l’évêque et de conseillers.

Le peuplement de la colonie Depuis le début de la colonisation française, les hommes sont beaucoup plus nombreux que les femmes. Cette situation nuit à la natalité dans la colonie. Pour augmenter la population de la Nouvelle-France, il faut d’abord atteindre un certain équilibre entre les deux sexes. C’est pourquoi l’État décide d’envoyer à ses frais des Filles du Roy. De 1663 à 1673, environ 770 Filles du Roy vont s’établir en Nouvelle-France. L’État français prend aussi plusieurs autres mesures pour augmenter la population de sa colonie. Des mesures pour favoriser la croissance de la population de la Nouvelle-France • On oblige les capitaines des navires qui partent pour la Nouvelle-France à transporter un certain nombre d’engagés. Plus le navire est imposant, plus le nombre d’engagés doit être élevé. Une fois arrivés dans la colonie, plusieurs engagés travaillent comme journaliers sur des terres agricoles. • En 1670, l’État annonce plusieurs mesures pour encourager les naissances et les mariages. Ce document prévoit des amendes pour les pères qui ne réussissent pas à marier leur garçon de 20 ans et leur lle de 16 ans. Il précise également que, le jour des noces, une somme d’argent sera remise par le roi aux hommes de 20 ans et moins et aux femmes de 16 ans et moins. Enn, le roi s’engage à accorder un montant d’argent annuel aux parents qui ont 10 enfants vivants ou plus.

Évêque Dans l’Église catholique, dirigeant religieux qui est responsable de certains membres du clergé. Fille du Roy Jeune Française, orpheline ou pauvre, envoyée dans la colonie aux frais de l’État pour marier un colon. Engagé Colon qui s’engage, pour une durée déterminée par contrat, à travailler pour un employeur établi dans la colonie moyennant un salaire, son entretien et le paiement de ses frais de voyage. Dot Biens qu’une femme apporte avec elle en se mariant.

• Le roi donne une dot aux lles pauvres et aux Amérindiennes catholiques qui épousent un colon français. • Le roi permet à certains prisonniers et contrebandiers de s’installer en NouvelleFrance. Il s’agit pour eux d’une chance de quitter les prisons pour refaire leur vie. • On propose à des soldats et à des ofciers de s’installer dans la colonie. Par exemple, en 1667, après deux campagnes militaires contre les Iroquois, l’État offre aux soldats du régiment Carignan-Salières la possibilité d’obtenir une terre. Sur 1200 soldats, près de 400 acceptent l’offre. L’État propose aussi aux ofciers du même régiment la possibilité de devenir seigneur. Certains, comme Verchères, Varennes et Sorel, acceptent et obtiennent des seigneuries sur la rive sud de Montréal.

45

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 3

Le programme de colonisation de l’État après 1663

Nom :

31

Date :

L’arrivée des Filles du Roy

Groupe :

De Français à Canadiens Avec les années, les Français nés en Nouvelle-France sont de plus en plus nombreux. Leur culture et leur façon de vivre sont différentes de celles des Français venus de France. On finit par appeler « Canadiens » les colons établis dans la vallée du Saint-Laurent et « Acadiens » ceux établis dans les Maritimes.

Arthur Edward Elias, 1875.

Sous le règne de Louis XIV, la grande majorité des Français emploient un dialecte régional ou un patois. Puisque les Filles du Roy proviennent de Paris, une région où le français est la langue d’usage, elles vont apprendre à leurs enfants le français de Paris. L’arrivée de Filles du Roy en Nouvelle-France favorise la diffusion du français dans la colonie.

1. Nommez deux objectifs importants du gouvernement royal. • •

À l’épreuve !

2. Lisez le texte, puis répondez aux questions. Le ministre Colbert s’adresse à Talon

Dans la seconde moitié du XVIIe siècle, l’État prend plusieurs mesures pour augmenter la population de la Nouvelle-France. Dans cette lettre qu’il adresse à l’intendant Talon, le ministre Colbert fait référence à ces mesures. « Le roi a appris avec plaisir par votre dernière lettre que des 165 lles qui passèrent l’année dernière audit pays, il n’en restait que 15 à marier, et que les soldats des dernières compagnies ayant travaillé à leurs habitations, ils sont en état de se marier. Sa Majesté, pour cet effet, a donné les ordres nécessaires pour envoyer cette année 150 lles. Ainsi, je m’assure qu’aussitôt qu’elles seront arrivées, vous travaillerez à les établir et les marier avec lesdits soldats et avec les autres habitants, en sorte que la colonie en recevra une augmentation considérable. » Le ministre Colbert à l’intendant Talon, 11 février 1671.

a) De quelle mesure est-il question dans la lettre de Colbert ?

b) Le roi est-il satisfait de cette mesure ? Expliquez pourquoi.

46

c) Sur quel autre groupe social Colbert fonde-t-il des espoirs pour augmenter la population de la Nouvelle-France ?

CHAPITRE 2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

3. Qui suis-je ? a) Je représente le roi dans la colonie. Je m’occupe des affaires extérieures, comme les relations avec les Amérindiens et les colonies anglaises. Je dirige aussi les affaires militaires de la colonie. b) Je possède tous les pouvoirs. Je nomme les ministres. c) Je suis responsable des affaires internes de la colonie, comme les finances, le commerce et la justice. Je suis également responsable du développement économique et du peuplement de la colonie. d) Nous avons la responsabilité de communiquer les ordres des dirigeants au peuple. e) Je suis responsable de l’ensemble des colonies françaises. f) Je suis la Cour d’appel qui administre la justice selon la coutume de Paris. 4. Pour chacune des catégories sociales énumérées, indiquez une mesure mise en place par l’État afin de favoriser le peuplement de la Nouvelle-France.

Les soldats

Les ofciers militaires

Les engagés

Les prisonniers et les contrebandiers

5. Quelles mesures sont mises en place par l’État afin de favoriser les mariages et les naissances en Nouvelle-France ? Encerclez les bonnes réponses. a) Des récompenses sont accordées aux familles nombreuses. b) Une maison est construite par le roi si les mariés ont tous les deux 18 ans. c) Une récompense est accordée lors du mariage si l’homme est âgé de 20 ans et moins et si la femme est âgée de 16 ans et moins. d) Le roi donne une dot aux filles pauvres et aux Amérindiennes catholiques qui épousent un colon français. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 3

Le programme de colonisation de l’État après 1663

47

DOSSIER

4

La rivalité franco-britannique Au cours du XVIIe et du XVIIIe siècle, la France et la Grande-Bretagne cherchent à augmenter leur pouvoir et leur influence. Plusieurs conflits armés éclatent entre les deux États. Ils s’étendent jusqu’en Amérique du Nord, où les deux puissances ont établi des colonies.

Grande-Bretagne Nom donné à l’union entre l’Angleterre et l’Écosse en 1707.

Les principales causes de conflit

32

En Amérique du Nord, les deux puissances européennes veulent contrôler le commerce des fourrures et agrandir leur territoire. Les deux métropoles se disputent notamment la région de la baie d’Hudson au nord. Les Treize colonies, pour leur part, connaissent La Nouvelle-France, vers 1700 un développement rapide et leur population est en forte croissance. Elles ont besoin de plus d’espace pour accueillir de nouveaux colons. Cependant, elles ne peuvent prendre de l’expansion à cause des Français qui contrôlent le territoire des Grands Lacs jusqu’à la Louisiane.

Les conflits À quatre reprises, la France et la Grande-Bretagne vont se faire la guerre. Étant donné que les colonies sont soumises à l’autorité de leur métropole, elles doivent participer à la guerre et déposer les armes lorsqu’un traité de paix est signé par leur roi.

48

CHAPITRE 2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La guerre de la ligue d’Augsbourg (1689-1697) En 1689, plusieurs États européens, dont l’Angleterre, s’allient et déclarent la guerre à la France afin de mettre un terme aux nombreuses conquêtes du roi Louis XIV. Ce conflit s’étend à l’Amérique du Nord. Les Français et leurs alliés amérindiens attaquent les Treize colonies britanniques en employant la stratégie de la petite guerre. Pour leur part, les Anglais tentent de prendre Montréal et Québec, mais c’est un échec. Les deux métropoles se disputent également Terre-Neuve, l’Acadie et la baie d’Hudson. Le traité de Rijswijk met fin à cette guerre qui n’apporte aucun changement territorial pour la Nouvelle-France. 33

Petite guerre Stratégie militaire qui mise sur les attaques éclair pour créer un sentiment d’insécurité chez l’ennemi.

Le siège de Québec par les Anglais, en 1690

Anonyme, 1846.

34

Louis de Buade de Frontenac et de Palluau (1622-1698)

En 1690, le gouverneur général Frontenac défend avec succès la ville de Québec contre la otte du général Phips. Ce dernier avait auparavant envoyé un émissaire demander à Frontenac de remettre la ville aux Anglais. Furieux, Frontenac lui a répondu : « Je vais répondre à votre maître par la bouche de mon canon. »

Frontenac est le seul gouverneur de la Nouvelle-France à avoir occupé à deux reprises ce poste. Il est un fervent défenseur de l’expansion territoriale et il est reconnu pour ses talents de négociateur auprès des Amérindiens. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4

La rivalité franco-britannique

49

La guerre de succession d’Espagne (1701-1713) En 1701, la succession au trône d’Espagne déclenche une deuxième guerre qui, elle aussi, s’étend bientôt jusqu’en Amérique du Nord. La Nouvelle-France a de nouveau recours à la petite guerre alors que les Britanniques tentent d’envahir la colonie, en 1711. L’expédition britannique tourne au désastre, sa flotte ayant fait naufrage. En 1713, la signature du traité d’Utrecht met fin à la guerre en Europe et, par conséquent, dans les colonies. Ce traité ampute la Nouvelle-France de plusieurs territoires. Elle doit céder à la Grande-Bretagne une partie de l’Acadie, la baie d’Hudson et Terre-Neuve. 35

La Nouvelle-France après le traité d’Utrecht, en 1713

Au début du XVIIIe siècle, les Français entreprennent la construction de la forteresse de Louisbourg dans le but de protéger l’entrée du golfe du Saint-Laurent des attaques ennemies.

La guerre de succession d’Autriche (1744-1748) La succession au trône d’Autriche déclenche un autre conflit entre la France et la Grande-Bretagne. Cette guerre se termine par la signature du traité d’Aix-la-Chapelle, qui n’entraîne aucune modification territoriale. 50

CHAPITRE 2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

36

Groupe :

La forteresse de Louisbourg

Le fait marquant de cette guerre en Amérique est la prise de Louisbourg, une importante forteresse française. Les activités de pêche de Louisbourg faisaient concurrence aux colonies britanniques établies sur les côtes de l’Atlantique.

Lewis Parker, vers 1728.

1. Au cours du XVIIe siècle, des conflits entre la France et la Grande-Bretagne se déroulent à la fois en Europe et en Amérique du Nord. Plusieurs raisons expliquent ces conflits. Indiquez si les raisons suivantes sont vraies ou fausses. Si vous indiquez qu’un énoncé est faux, corrigez-le. Énoncé

Vrai

Faux

Correction

a) Les colons des Treize colonies voulaient étendre leur territoire.

b) La France et la Grande-Bretagne veulent contrôler le commerce des fourrures. c) Les Treize colonies limitent l’expansion territoriale de la Nouvelle-France vers l’ouest. d) Les activités de pêche de Louisbourg font concurrence à certaines colonies britanniques de la côte atlantique.

2. Pourquoi une colonie doit-elle participer aux conflits quand sa métropole est en guerre ?

3. Quelles sont les conséquences du traité d’Utrecht pour la Nouvelle-France ? 51

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4

La rivalité franco-britannique

La guerre de Sept Ans Un autre conflit éclate entre la France et la Grande-Bretagne. Cette fois, c’est en Amérique du Nord qu’il débute. Dès 1754, des affrontements ont lieu entre les Français et les Britanniques dans la vallée de l’Ohio. Les Français et leurs alliés amérindiens réussissent à repousser les Britanniques qui tentent de s’emparer de certains forts français. En 1755, les affrontements s’étendent à la région du lac Champlain et en Acadie. En 1756, le conflit se transporte en Europe, aux Antilles, en Afrique et en Asie, et implique la plupart des royaumes européens. La France et la Grande-Bretagne se disputent des territoires à travers le monde. Cette guerre qui dure sept années, soit de 1756 à 1763, est appelée « guerre de Sept Ans ». En Amérique, le conflit qui débute en 1754 entraînera la conquête de la Nouvelle-France en 1760, c’est pourquoi on l’appelle la guerre de la Conquête. Cette guerre nordaméricaine s’insère dans le conflit mondial qu’est la guerre de Sept Ans.

La déportation des Acadiens

Déportation Expulsion d’un individu de son pays pour l’obliger à s’installer ailleurs.

Depuis le traité d’Utrecht de 1713, une partie de l’Acadie appartient à la Grande-Bretagne. En 1755, les Britanniques décident de déporter les Acadiens, et ce, pour deux raisons. D’abord, ils craignent que les Acadiens participent à des opérations militaires aux côtés des Français. Ensuite, ils désirent favoriser l’immigration britannique dans la colonie de la Nouvelle-Écosse, qui est encore essentiellement peuplée d’Acadiens. Au total, près de 10 000 Acadiens sont déportés, principalement vers des colonies britanniques. D’autres échappent à la déportation, en fuyant, entre autres, vers la Nouvelle-France. 37

La déportation des Acadiens, en 1755

George H. Craig, 1893.

52

CHAPITRE 2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les forces en présence Par le déclenchement officiel de la guerre de Sept Ans, la France et la Grande-Bretagne cherchent à atteindre des objectifs différents. C’est en Europe, plus particulièrement en Allemagne, que la France cherche à agrandir son territoire afin d’accroître sa puissance. Les dirigeants britanniques, eux, croient que c’est en gagnant des territoires en Amérique du Nord que la Grande-Bretagne augmentera sa puissance. 38

Les forces et les ressources présentes en Amérique du Nord*

Ressources

Nouvelle-France

Treize colonies

Population

82 000

1 600 000

Miliciens

20 000

22 000

Soldats venus d’Europe

7000

23 000

Navires de guerre

38

116

Budget (en livres anglaises)

5 000 000

80 000 000

* Ces données sont approximatives. 39

La guerre de la Conquête en Amérique du Nord

En plus de devoir faire face à des forces nettement supérieures aux siennes, la NouvelleFrance doit défendre un très vaste territoire.

53

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4

La rivalité franco-britannique

La Conquête En Amérique du Nord, au début de la guerre, les Français remportent quelques victoires. Toutefois, dès 1758, les Britanniques gagnent des batailles importantes. Cette année-là, la forteresse de Louisbourg et plusieurs forts français tombent aux mains des Britanniques. Le 13 septembre 1759, les forces françaises et britanniques s’affrontent à Québec, sur les plaines d’Abraham. Les Britanniques remportent une victoire décisive en s’emparant de la capitale de la Nouvelle-France. 40 41

Louis-Joseph de Montcalm (1712-1759)

42

James Wolfe (1727-1759)

La bataille des plaines d’Abraham

Anonyme, 1797.

Le matin du 13 septembre, les troupes britanniques débarquent à l’Anse au Foulon et gravissent le terrain accidenté pour atteindre les plaines d’Abraham. Le général Montcalm décide de les affronter peu de temps après. La bataille sera très courte (moins d’une demi-heure), mais elle fera plusieurs morts (environ 1200) parmi les Canadiens et les Français, dont le marquis de Montcalm. Du côté des Britanniques, le général Wolfe fera partie des 600 victimes.

La capitulation de Montréal En 1760, le chevalier de Lévis, qui commande les troupes françaises après la mort de Montcalm, remporte une importante victoire près de Québec. Toutefois, l’arrivée d’une flotte britannique au printemps pousse les Français à se replier vers Montréal. Devant la supériorité des forces britanniques, Montréal capitule et les forces françaises en Nouvelle-France déposent les armes. La Nouvelle-France est conquise et passe aux mains des Britanniques. Cependant, son sort définitif sera réglé au cours des négociations de paix qui suivront la fin de la guerre de Sept Ans, en 1763.

54

CHAPITRE 2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

AUJOURD’HUI

Nom :

Date :

Groupe :

LA PROTECTION ET LA PROMOTION DU FAIT FRANÇAIS AU QUÉBEC ujourd’hui, la province de Québec se distingue de l’ensemble de l’Amérique du Nord sur le plan linguistique. En effet, la majorité de sa population est francophone. En 2011, le français était la langue maternelle de 79,7 % des Québécois. Le 26 août 1977, l’Assemblée nationale du Québec a adopté la Charte de la langue française, aussi appelée « loi 101 ». La Charte fait du français la langue ofcielle du Québec et met en place plusieurs dispositions pour favoriser l’emploi et la protection du français. De nos jours, le Québec est le seul endroit en Amérique du Nord où la principale langue en usage est le français. Pour assurer la protection

et la promotion de la langue française, le gouvernement du Québec a pris différentes mesures au l des ans. Par exemple, l’Ofce québécois de la langue française (OQLF) est une institution* gouvernementale qui a pour mandat de s’assurer que le français est la langue habituelle du travail, des communications et des affaires. Il existe aussi des organisations indépendantes des gouvernements, comme la Société Saint-Jean-Baptiste, qui militent pour la préservation de la langue française ainsi que la promotion de la culture québécoise. * Organisme public ayant une valeur ofcielle ou légale. Son objectif consiste à répondre aux besoins des citoyens.

Les institutions gouvernementales et les organisations qui visent à promouvoir le français répondent-elles efcacement à leur mission ? Sur quels éléments s’appuient vos arguments ?

1. Indiquez l’événement ou le lieu qui correspond à chacun des énoncés suivants. a) C’est notamment pour attirer des immigrants britanniques dans la colonie de la Nouvelle-Écosse que les autorités britanniques procèdent à cette opération.

b) C’est dans cette région qu’ont lieu les premiers affrontements entre Français et Britanniques, en 1754.

c) Lors de cette importante bataille près de Québec, le général Montcalm affronte le général Wolfe. Les troupes françaises perdent la bataille et la ville de Québec est prise par les Britanniques.

d) En 1760, devant la supériorité des troupes britanniques, cette ville de la Nouvelle-France capitule et les armées françaises déposent les armes.

2. Qu’est ce qui distingue la guerre de Sept Ans de la guerre de la Conquête ?

55

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4

La rivalité franco-britannique

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

3. Les textes suivants présentent le jugement de quelques Français sur Montcalm lors de la bataille des plaines d’Abraham. Analysez-les, puis répondez aux questions. Le 13 septembre 1759, le général Montcalm décide d’affronter l’armée britannique avec le quart des forces françaises. Sa stratégie ne fait pas l’unanimité, comme le démontrent les différentes opinions exprimées par les Français de l’époque. Le témoignage du marquis de Vaudreuil, gouverneur général de la colonie

« M. le Marquis de Montcalm reçut ma lettre, mais il ne prit conseil que de la vivacité de son tempérament, il marcha à l’ennemi oubliant qu’il perdait les hauteurs que son armée occupait, mit sa troupe hors d’haleine et donna en même temps la supériorité du terrain à l’ennemi. Le désordre fut inséparable de la vivacité de la marche, notre troupe t une décharge générale sans réserver un seul coup à tirer ; aussi se replia-t-elle avec beaucoup de confusion, les ennemis qui étaient en bon ordre les poursuivirent. » Lettre de Vaudreuil au ministre de la Marine, 5 octobre 1759. (Français modernisé)

Le témoignage anonyme d’un Français

« La précipitation avec laquelle M. de Montcalm attaqua prit son principe dans la jalousie : M. de Vaudreuil le prévint par un billet où il le priait d’attendre pour attaquer qu’il eût réuni toutes ses forces, qu’il marchait en personne avec le bataillon de Montréal : il n’en fallut pas davantage pour déterminer un général qui eut volontiers été jaloux de la part que le simple soldat eût pu avoir à ses succès : son ambition était que son nom seul parût partout. » Anonyme, Extrait d’un journal tenu à l’armée que commandait feu Mr de Montcalm, lieutenant général. (Français modernisé)

Le témoignage du chevalier de Lévis

« On impute à M. de Montcalm d’avoir trop divisé l’armée, et d’avoir attaqué trop tôt les ennemis sans avoir rassemblé toutes les forces qu’il aurait pu avoir. Je dois à sa mémoire, pour assurer la droiture de ses intentions, de dire qu’il a cru ne pouvoir faire mieux ; mais malheureusement les généraux ont toujours tort, quand ils sont battus. » Lettre du chevalier de Lévis à Belle-Isle, 1er novembre 1759. (Français modernisé)

Le témoignage du chevalier de La Pause

« M. de Montcalm comptait que tous lesdits détachements se rassembleraient et arriveraient à temps pour charger les ennemis par derrière en même temps qu’il les attaquerait de front ; mais cela n’étant pas combiné, il attendit inutilement jusqu’à 10 h du matin et, n’ayant aucune nouvelle, il prit malheureusement la résolution de marcher aux ennemis, malgré sa faiblesse et sa mauvaise position. » La Pause, Mémoire et réexions politiques et militaires sur la guerre du Canada depuis 1746 jusqu’à 1760. (Français modernisé)

56

CHAPITRE 2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

a) Quelles différences constatez-vous entre les témoignages de Vaudreuil et de La Pause ?

b) Quelle différence constatez-vous entre le témoignage d’un Français anonyme et celui du chevalier de Lévis ?

c) Tous les témoignages s’accordent sur au moins un fait : quel est ce fait ?

À l’épreuve !

4. À l’aide du document 38, décrivez le rapport de force entre la France et la Grande-Bretagne lors de la guerre de la Conquête pour chacun des éléments indiqués. Appuyez votre description sur des données.

57

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4

La rivalité franco-britannique

Nom :

Date :

Groupe :

Activité synthèse

1. Complétez les schémas sur les différents programmes de colonisation de la Nouvelle-France. A. Le programme de colonisation des compagnies (avant 1663) Pour exploiter cette ressource, l’État leur accorde le

Les fourrures attirent des

du commerce des fourrures en échange de

et l’obligation de

des

le territoire. En 1627, c’est la qui obtient le monopole.

en Nouvelle-France.

Pour développer ce commerce, les marchands et les compagnies utilisent différents moyens.

• Ils établissent des • Ils font des

.

• Ils fondent les établissements de

avec les Amérindiens.

et

• Ils explorent le territoire.

.

L’objectif poursuivi par les marchands et les compagnies :

.

B. Le programme de colonisation de l’État (après 1663) En 1663, le roi de France met en place un

en Nouvelle-France.

Les administrateurs de la colonie •





Les objectifs de l’État Sur le plan démographique : Sur le plan économique :

Pour atteindre ses objectifs sur le plan démographique, l’État met en place des mesures : •



58

CHAPITRE 2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

C. Le programme de colonisation de l’Église Principaux objectifs poursuivis par l’Église

Auprès des Amérindiens :

Auprès des colons français :

Moyens utilisés pour y parvenir •

Moyens utilisés pour y parvenir : •



• •



• Fondation de l’établissement de Ville-Marie (Montréal)

2. Complétez le schéma suivant sur la rivalité franco-britannique en Amérique du Nord au XVIII e siècle. Conits entre la France et la Grande-Bretagne

Principales causes de rivalité en Amérique du Nord • •

Guerre de succession d’Espagne (1701-1713)

Guerre de Sept Ans (1756-1763) ou Guerre de la Conquête (1754-1760) • Lieu où débutent les affrontements en Amérique du Nord :

• Traité qui met n à la guerre : • Français déportés en 1755 : • Le rapport des forces entre la France et la Grande-Bretagne : • Effet de ce traité sur la Nouvelle-France : • Endroit où se livre une bataille décisive en 1759 :

• Dernière ville de la vallée du Saint-Laurent qui capitule en 1760 :

• Issue de cette guerre :

59

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

ACTIVITÉ SYNTHÈSE

DOCUMENT

1

DOCUMENT

2

« L’année suivante il [le marchand du Gua de Monts] eut le crédit de se faire établir pour un an dans son privilège [monopole] ; mais ce fut à condition qu’il ferait un établissement dans le euve Saint-Laurent. Sa compagnie […] n’avait en vue que le commerce des pelleteries [fourrures] […] Ses associés équipèrent deux navires à Honeur et les conèrent à M. de Champlain et de Pontgravé, qui furent chargés d’aller faire la traite à Tadoussac, tandis que M. de Monts solliciterait une prorogation [prolongation] de son privilège. »

« Mes intentions sur ce que j’ai estimé nécessaire de faire pour favoriser les mariages et gratier ceux de mes sujets habitant audit pays qui auront le nombre de dix à douze enfants, et comme pour maintenir ledit pays il est non seulement nécessaire de penser à le bien peupler […] [mais aussi] à rendre lesdits habitants experts au maniement des armes et à la discipline militaire. »

Journal historique d’un voyage fait par ordre du roi dans l’Amérique septentrionale, Paris, 1744. (Français modernisé)

Le roi à Courcelles au sujet de la milice, Paris, 3 avril 1669. (Français modernisé)

DOCUMENT

3

DOCUMENT

4

Un combat naval devant Québec, en juin 1759

« Et en effet, je ne me suis pas trompé, car pendant ce peu de temps qu’il [un père jésuite] a séjourné en Nouvelle-France, il a vu plusieurs personnes de qualité, auxquelles il a fait connaître les grandes richesses spirituelles que l’on peut espérer de ces vastes contrées, où se retrouve un nombre quasi innombrable de nations qui n’attendent que la publication de l’Évangile pour embrasser la foi et reconnaître leur créateur ». P. Barthelemy Vimont, Relation de ce qui s’est passé en la Nouvelle-France en l’année 1642, Paris, 1643. (Français modernisé)

DOCUMENT

Dominic Serres, vers 1900.

5 Quelques affrontements

Date

Conséquence

Attaques de troupes françaises dans la vallée de l’Ohio

28 mai 1754

Victoire des Britanniques

Fort Nécessité

3 juillet 1754

Victoire des Français

Fort Duquesne

9 juillet 1755

Victoire des Français

Lac George Saint-Frédéric

8 septembre 1755

Victoire des Français

Chouaguen (Oswego)

14 août 1756

Victoire des Français

Fort William-Henry

9 août 1757

Victoire des Français

Carillon

8 juillet 1758

Victoire des Français

Forteresse de Louisbourg

26 juillet 1758

Victoire des Britanniques

Bataille des plaines d’Abraham

13 septembre 1759

Victoire des Britanniques

Capitulation de Montréal

8 septembre 1760

Conquête de la Nouvelle-France

Louise Dechêne, Le Peuple, l’État et la Guerre sous le Régime français, Boréal, Montréal, 2008.

60

CHAPITRE 2

L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. Faites un lien entre le principal objectif des marchands et des compagnies évoqué dans le document 1 et le faible peuplement de la Nouvelle-France à ses débuts.

2. Le document 2 évoque un aspect important du programme de colonisation de l’État, lequel ?

3. Reportez-vous au document 3 pour répondre aux questions suivantes. a) Quel est le principal objectif du programme de colonisation de l’Église?

b) Quels groupes ou personnes se consacrent principalement à cette tâche? Encerclez votre réponse. Les missionnaires • L’évêque • Les marchands • Les colons • Les curés 4. Observez les documents 4 et 5 , puis répondez aux questions. a) À quel événement doit-on associer les deux documents ?

b) À l’origine, qu’est-ce qui a amené la France et la Grande-Bretagne à se faire la guerre en Europe ?

c) En Amérique du Nord, quelle victoire des Britanniques marque un tournant dans la guerre de la Conquête?

d) Quel événement marque la conquête de la Nouvelle-France ?

e) Est-ce que cet événement règle définitivement le sort de la Nouvelle-France ? Expliquez votre réponse.

61

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

À L’ÉPREUVE !

CHAPITRE

3

Le changement d’empire (1760 – 1791)

1

La place Royale de Québec après les bombardements, en 1760

2

Le changement d’empire 1750

1755

RÉGIME FRANÇAIS

1760

1765

1770

LES PREMIERS OCCUPANTS RÉGIME BRITANNIQUE

1760 – 1763 Régime militaire

62

1775

1760 Capitulation de Montréal

1763 Traité de Paris et Proclamation royale

1774 Acte de Québec

Après la Conquête, la Grande-Bretagne prend possession de la Nouvelle-France. Elle souhaite y implanter sans tarder sa culture et ses institutions. Toutefois, les institutions françaises continuent de côtoyer les institutions britanniques dans la colonie. Quelles sont les conséquences de la Conquête pour les Canadiens ?

3

La , selon la Proclamation royale de 1763

4

1775

1780

Un campement loyaliste, en 1784

1785

1783 Traité de Paris

1776 Déclaration d’Indépendance des États-Unis

1775 Invasion de la province de Québec par les insurgés des Treize colonies

1790

1795

1800

1791 Acte constitutionnel

63

DOSSIER

1

Le régime militaire britannique

Régime militaire Administration d’une colonie ou d’un pays par des autorités militaires. Gouvernement provisoire Gouvernement temporaire instauré pendant ou après une guerre, une révolution ou une révolte, en attendant la mise en place d’un gouvernement permanent.

En 1760, la capitulation de Montréal met fin à la guerre de la Conquête. La Nouvelle-France passe sous le contrôle des Britanniques. Les Canadiens vivent maintenant sous un régime militaire.

La mise en place du régime militaire La guerre de la Conquête prend fin en Amérique. Toutefois, en Europe, la Grande-Bretagne et la France continuent de s’affronter dans la guerre de Sept Ans. En attendant la fin de cette guerre, les Britanniques doivent maintenir l’ordre et administrer la colonie conquise. Le général Jeffrey Amherst, qui dirige la colonie, met donc en place un régime militaire. Il s’agit d’un gouvernement provisoire. 5

Un délé militaire britannique à Québec

Richard Short, 1761.

L’organisation du gouvernement provisoire Le général Amherst abolit le gouvernement royal du Régime français. Il maintient cependant les gouvernements particuliers de Québec, de Trois-Rivières et de Montréal. Les trois nouveaux gouverneurs nommés par Amherst sont des officiers britanniques : James Murray à Québec, Ralph Burton à Trois-Rivières et Thomas Gage à Montréal. Le général maintient également les capitaines de milice dans leurs fonctions civiles, car ceux-ci servent d’intermédiaires entre la population canadienne et l’administration britannique. Par ailleurs, un nombre important de Canadiens qui occupent des fonctions judiciaires et administratives conservent leur poste.

64

CHAPITRE 3

Le changement d’empire (1760-1791)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La situation des Canadiens sous le régime militaire En prenant possession de la colonie française, les conquérants britanniques imposent de nouvelles mesures aux Canadiens. Ils respectent toutefois les conditions négociées par les autorités françaises au moment de la capitulation de Montréal. 6

Les obligations et les droits des Canadiens sous le régime militaire

De nouvelles mesures

Des libertés conservées

• Les milices canadiennes doivent déposer leurs armes. • Les Canadiens doivent prêter serment d’allégeance et de délité au roi de GrandeBretagne, Georges III. • Les lois criminelles (voir le document 8) françaises sont abolies. En cas d’acte criminel, c’est désormais le droit militaire britannique qui s’applique dans la colonie.

• Les Canadiens peuvent demeurer propriétaires de leur terre et de leurs biens. Ils ne risquent pas d’être déportés. • Les Canadiens sont libres de pratiquer la religion catholique, et ce, même si la GrandeBretagne est ofciellement protestante. • La plupart des institutions françaises sont conservées. Par exemple, le régime seigneurial est maintenu, ainsi que les lois civiles (voir le document 8) françaises. La langue française est toujours en usage dans l’administration de la colonie.

7

Les lois civiles et les lois criminelles

Les lois civiles concernent entre autres : • • • • • 8

la distribution des terres la propriété la succession le mariage et le divorce le commerce

Les lois criminelles concernent entre autres : • • • • •

les vols les agressions les homicides les fraudes la haute trahison

Droit Ensemble des règles et des lois qui régissent une société. Institution 1. Organisme public ayant une valeur ofcielle ou légale. Son objectif consiste à répondre aux besoins des citoyens. 2. ( ) Ensemble des structures politiques et sociales établies par la loi ou la coutume pour gérer le fonctionnement d’un État. Haute trahison Crime commis dans le but de renverser l’autorité gouvernementale.

George III, roi de Grande-Bretagne (1738-1820)

Royaume-Uni Nom donné à partir de 1801 au royaume composé de la Grande-Bretagne et de l’Irlande à la suite de l’unication de ces deux royaumes.

George III est roi de Grande-Bretagne et de l’Irlande de 1760 à 1801, puis roi du Royaume-Uni jusqu’à sa mort, en 1820.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Serment d’allégeance Engagement ou promesse de se soumettre à l’autorité du ou des nouveaux dirigeants.

DOSSIER 1

Le régime militaire britannique

65

Des mouvements de population Le changement d’empire entraîne des conséquences immédiates sur la population et l’économie de la colonie. Environ 4000 Français décident de retourner en France. Parmi eux, des nobles, des officiers, des soldats, des grands marchands de fourrure et des administrateurs, tels le gouverneur et l’intendant. Toutefois, la grande majorité de la population demeure dans la colonie. La plupart des seigneurs, des membres du clergé, des paysans et des artisans nés dans la colonie choisissent d’y rester. À partir de 1760, l’immigration britannique remplace l’immigration française. Quelques centaines de marchands et d’aventuriers quittent la Grande-Bretagne et, surtout, les Treize colonies pour s’installer dans la colonie conquise. Ils comptent faire fortune en particulier grâce au commerce des fourrures. Ces nouveaux venus profitent du départ des marchands français pour contrôler les échanges commerciaux de la colonie qui se font désormais avec la nouvelle métropole, la Grande-Bretagne. Les marchands canadiens, quant à eux, ne sont pas exclus de la traite des fourrures. Plusieurs travaillent pour le compte de grands marchands d’origine britannique, car la plupart d’entre eux s’installent à Montréal. On appelle ces marchands « ». D’autres travaillent encore à leur propre compte. Les marchands canadiens bénéficient toujours d’importants réseaux et contacts commerciaux à l’intérieur du continent. D’ailleurs, les nouveaux marchands britanniques doivent souvent se fier aux réseaux des marchands canadiens. 9

Le palais de l’intendant à Québec, en 1761

Richard Short, 1761.

Sous le Régime français, le palais de l’intendant est considéré comme un symbole du pouvoir de l’administration coloniale. Après la Conquête, il est utilisé comme habitation et boulangerie.

66

CHAPITRE 3

Le changement d’empire (1760-1791)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. a) Quel type de gouvernement provisoire les Britanniques mettent-ils en place dans la colonie au lendemain de la Conquête ?

b) Pour quelle raison les Britanniques mettent-ils en place un gouvernement provisoire ?

2. Qui gouverne la colonie pendant la période du régime militaire ? Encerclez la bonne réponse. James Murray

Pierre de Rigaud de Vaudreuil

Jeffrey Amherst

Ralph Borton

3. Pour chacun des énoncés suivants, indiquez s’il s’agit d’un changement ou d’un élément de continuité. Énoncés

Changement

Continuité

a) Les Britanniques prennent le contrôle de la Nouvelle-France. b) Les conquérants britanniques remplacent le gouvernement royal par un régime militaire. c) Amherst laisse en place les gouvernements particuliers de Québec, de Trois-Rivières et de Montréal. d) Amherst cone les postes de gouverneurs à des ofciers britanniques. e) Amherst maintient les capitaines de milice dans leurs fonctions civiles.

4. Quels sont les principaux groupes qui composent la société de la province de Québec au lendemain de la Conquête ?

67

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 1

Le régime militaire britannique

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

5. Lisez le texte, puis répondez à la question.

« Une fois le peuple convaincu qu’il n’a pas à craindre la déportation et qu’il jouira du libre exercice de sa religion, après la cession irrévocable [définitive] du Canada par un traité de paix, les Canadiens deviendront de bons et fidèles sujets de Sa Majesté et le pays qu’ils habitent sera avant longtemps une riche et très utile colonie de la Grande-Bretagne. » Rapport du général James Murray, 5 juin 1762.

Selon le document, quelle liberté les autorités britanniques accordent-elles aux Canadiens au lendemain de la Conquête ?

6. Les énoncés suivants sont faux. Modifiez-les pour qu’ils deviennent vrais. a) Les Canadiens sont déportés dans d’autres colonies et perdent leurs terres.

b) Les autorités appliquent le droit militaire britannique plutôt que les lois criminelles et civiles françaises.

7. Indiquez des conséquences du régime militaire britannique sur différents aspects de la société canadienne. Territoire

Population

Politique

Économie

68

CHAPITRE 3

Le changement d’empire (1760-1791)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le traité de Paris de 1763 La signature du traité de Paris, le 10 février 1763, met fin à la guerre de Sept Ans et au régime militaire britannique. Il confirme officiellement la victoire de la Grande-Bretagne sur la France. Par ce traité, la France cède la Nouvelle-France à la Grande-Bretagne. L’Empire britannique obtient d’immenses 10 L’Amérique du Nord après le traité territoires en Amérique du Nord. de Paris (février 1763) Le traité de Paris reconnaît certains droits aux Canadiens. Par exemple, ils peuvent conserver la propriété de leurs biens et ils ont le droit de pratiquer la religion catholique.

Les transformations du territoire nord-américain : 1) L’ancien territoire de la NouvelleFrance est cédé à la Grande-Bretagne, à l’exception de la partie de la Louisiane située à l’ouest du Mississippi qui avait déjà été cédée à l’Espagne en 1762. 2) La Grande-Bretagne laisse à la France les îles de Saint-Pierre et Miquelon, un droit de pêche dans le golfe du Saint-Laurent et un droit de séchage sur les côtes de Terre-Neuve. 3) La Floride, une colonie espagnole, est cédée à la Grande-Bretagne.

Les Amérindiens face à la Grande-Bretagne Dès 1761, le général Amherst modifie les relations diplomatiques qui existaient auparavant entre les Français et les Amérindiens. Il supprime certaines pratiques, comme la fourniture d’armes et la vente d’alcool, et met en place de nouvelles règles. Ces mesures irritent les Amérindiens. Avec la signature du traité de Paris et la confirmation de la défaite française, les Amérindiens craignent de perdre leurs terres aux mains des Britanniques et veulent protéger leur souveraineté. Ils décident donc de former une coalition pour s’opposer aux Britanniques. À la tête de cette coalition se trouve Pontiac, un chef de la nation outaouaise. En 1763 et 1764, la coalition amérindienne combat les Britanniques. Les tensions diminuent après 1764 et Pontiac est forcé de signer un traité de paix en 1766. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

11

Le chef amérindien Pontiac (vers 1720-1769)

Coalition Alliance temporaire de personnes ou de partis politiques, dans le but de lutter contre un adversaire ou un problème commun. DOSSIER 1

Le régime militaire britannique

69

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

1. Consultez la ligne du temps, puis répondez aux questions. Début de la guerre de la Conquête 1754

Capitulation de Montréal : n de la guerre de la Conquête et du Régime français

1755

Amérique du Nord

1756

1757

1758

1760

Guerre de la Conquête

Europe et ailleurs dans le monde 1754

1759

1761

1762

1763

1764

1763

1764

Régime militaire Guerre de Sept Ans

1755

1756

1757

1758

1759

1760

1761

Début de la guerre de Sept Ans

1762

Signature du traité de Paris : n de la guerre de Sept Ans

a) Quel événement met fin à la guerre de Sept Ans ?

b) Quelle conséquence cet événement a-t-il en Amérique du Nord ?

c) Quel événement met fin au Régime français ?

AILLEURS

À l’épreuve !

2. Observez le document 10. Résumez en quelques lignes les conséquences du traité de Paris sur le territoire nord-américain.

LES BRITANNIQUES EN INDE ans la deuxième moitié du XVIIe siècle, les empires français et britannique commencent à implanter des comptoirs commerciaux sur les côtes de l’Inde. Les compagnies françaises et britanniques peuvent alors développer le commerce des épices, de la soie, du thé et d’autres produits recherchés.

La n de la guerre de Sept Ans a aussi des conséquences dans cette région du monde. Par exemple, le traité de Paris précise que la France ne peut avoir plus de cinq comptoirs commerciaux en Inde. C’est ainsi que la Grande-Bretagne assure sa suprématie* à la fois en Amérique du Nord et en Inde. * Supériorité, situation de domination.

Quel est le principal intérêt de la France et de la Grande-Bretagne à s’implanter sur d’autres continents ?

70

CHAPITRE 3

Le changement d’empire (1760-1791)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER

2

L’organisation de la province de Québec

Après le traité de Paris, la Grande-Bretagne organise ses nouvelles possessions en Amérique du Nord. Les décisions de la métropole britannique ont des effets sur la société canadienne.

La Proclamation royale (1763) En octobre 1763, quelques mois après la signature du traité de Paris, le gouvernement britannique publie la Proclamation royale. Cette première constitution annonce d’importants changements territoriaux, politiques et juridiques par rapport à l’ancienne colonie française.

La réorganisation du territoire

Constitution Ensemble des lois qui établissent l’organisation politique d’un pays.

Dans la Proclamation royale de 1763, la Grande-Bretagne modifie les frontières de son empire en Amérique du Nord. Une partie de ce qui était la Nouvelle-France devient la , ou province de Québec, le mot anglais « province » ayant ici le sens de « colonie ». Le territoire de la nouvelle 12 L’Amérique du Nord après la Proclamation royale (octobre 1763) colonie britannique correspond à la vallée du Saint-Laurent. Une autre partie est réservée aux Amérindiens. Ce vaste territoire comprend notamment la région des Grands Lacs et la vallée de l’Ohio. Aucun sujet britannique ne peut s’y installer sans l’autorisation du gouvernement. En réservant cet immense territoire aux Amérindiens, la Couronne britannique souhaite éviter les conflits avec les nations qui s’étaient alliées aux Français. Cette décision déplaît cependant aux colons des Treize colonies, car ces derniers ne peuvent pas agrandir leur territoire vers l’ouest.

71

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 2

L’organisation de la province de Québec

L’organisation politique

Chambre d’assemblée Ensemble des personnes élues par une partie de la population an de la représenter au sein du gouvernement.

En plus de réorganiser le territoire, la Proclamation royale de 1763 met en place une nouvelle structure politique dans la colonie. Désormais, un gouverneur général et un Conseil formé de 12 membres gouvernent la colonie. La nouvelle constitution prévoit aussi la création d’une chambre d’assemblée. Toutefois, les autorités britanniques ne la mettront pas en place sous cette constitution. Le gouverneur général est nommé par la Couronne britannique. Il détient tous les pouvoirs dans la colonie et assure le commandement de l’armée. En novembre 1763, James Murray devient le premier gouverneur de la province de Québec.

James Murray (1720-1794)

Ofcier de l’armée britannique et gouverneur du district de Québec pendant le régime militaire, James Murray devient le premier gouverneur de la province de Québec, en 1763.

PROVINCE DE QUÉBEC

14

GRANDE-BRETAGNE

13

L’organisation du gouvernement de la province de Québec, en 1763 LE GOUVERNEMENT BRITANNIQUE Le souverain (roi ou reine), son Conseil privé et le Parlement britannique (la Chambre des Lords et la Chambre des communes)

LE MINISTRE DES COLONIES

LE GOUVERNEUR GÉNÉRAL • Il détient tous les pouvoirs, entre autres ceux d’émettre et de faire exécuter des ordonnances. • Il détient le commandement de l’armée. • Il peut nommer les juges.

LE CONSEIL • Il est formé de 12 membres. • Il est consultatif, il n’a donc aucun pouvoir de décision.

UNE CHAMBRE D’ASSEMBLÉE* Une chambre d’assemblée est prévue. La métropole décidera du moment de sa mise en place.

LES ÉLECTEURS

* Dans les faits, le gouverneur détient tous les pouvoirs, puisque la chambre d’assemblée ne sera pas constituée.

Légende Nomme Élit

Un système de justice britannique La Proclamation royale transforme également les institutions judiciaires de la colonie. Dans la province de Québec, les lois civiles et criminelles anglaises remplacent les lois françaises qui étaient toujours en vigueur sous le régime militaire. De plus, les autorités politiques n’ont plus le pouvoir judiciaire. Désormais, un juge en chef est nommé pour administrer la justice et les tribunaux.

72

CHAPITRE 3

Le changement d’empire (1760-1791)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

1. La Proclamation royale a créé deux nouveaux territoires à partir de l’ancien territoire de la Nouvelle-France.

L’Amérique du Nord après la Proclamation royale (1763)

Remplissez les fiches reliées à la carte. A Nom du territoire :

Description : A

B

B Nom du territoire :

Description :

À l’épreuve !

2. Comparez le document 27, à la page 44, et le document 13, à la page 72. a) Indiquez trois changements entre le Régime français et la Proclamation royale de 1763 en ce qui concerne l’organisation du gouvernement. • • • b) Y a-t-il un élément de continuité dans l’administration de la colonie depuis la fin du Régime français ? Si oui, lequel ?

3. Qui est le premier gouverneur général de la province de Québec ? 4. Quel énoncé décrit adéquatement le système de justice prévu par la Proclamation royale ? Encerclez la bonne réponse. a) Les lois civiles et criminelles françaises sont maintenues dans la colonie. b) Les lois civiles anglaises s’appliquent dans la colonie, mais les lois criminelles françaises sont rétablies. c) Les lois civiles et criminelles anglaises s’appliquent dans la colonie. 73

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 2

L’organisation de la province de Québec

Assimilation Processus par lequel un peuple adopte la culture d’un autre peuple. Canton Division territoriale où les occupants sont propriétaires et libres de toute forme de redevance. Le canton prend en général la forme d’un carré. Serment du Test Serment que doivent prononcer les Canadiens qui désirent travailler dans l’administration coloniale britannique. Ce serment les amène à jurer délité au roi de la Grande-Bretagne, à renier leur foi catholique et à rejeter l’autorité du pape. 15

Les instructions du roi George III En décembre 1763, peu de temps après la Proclamation royale, George III envoie des instructions précises au gouverneur James Murray. Le roi de la Grande-Bretagne veut mettre en place des institutions britanniques dans la colonie. Il souhaite aussi faire appliquer diverses mesures qui ont pour but l’assimilation de la population canadienne. Les principales mesures contenues dans les instructions du roi George III • • • • • • •

Adopter l’anglais comme seule langue de l’administration. Diviser les terres en cantons plutôt qu’en seigneuries. Appliquer les lois civiles et criminelles anglaises. Encourager la construction d’écoles et d’églises protestantes. Favoriser l’immigration de colons britanniques. Imposer le serment du Test. Créer éventuellement une chambre d’assemblée, mais en interdire l’accès aux catholiques. • Interdire l’admission de nouveaux prêtres catholiques dans la colonie.

La chapelle des Cuthbert

Malgré les importantes mesures de la Proclamation royale pour favoriser l’immigration britannique, la province de Québec accueille peu d’immigrants. Les Canadiens demeurent donc fortement majoritaires dans la colonie britannique. En 1766, la population canadienne s’élève à environ 70 000 habitants, alors que les Britanniques établis dans la colonie ne sont que 500.

La chapelle des Cuthbert, à Berthierville, est le plus ancien temple protestant au Québec. James Cuthbert est un ofcier britannique qui s’installe dans la colonie après la guerre de Sept Ans. Il fait construire cette chapelle funéraire en 1785 pour y faire reposer la dépouille de son épouse.

74

CHAPITRE 3

Le changement d’empire (1760-1791)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Des concessions accordées aux Canadiens La Proclamation royale de 1763 avait pour but d’assimiler les Canadiens. Malgré les instructions du roi, le gouverneur Murray et son successeur, Guy Carleton, se montrent plutôt conciliants envers les Canadiens et le clergé catholique.

Les assouplissements de Murray Puisque les Canadiens sont toujours largement majoritaires dans la colonie, Murray ne peut appliquer fidèlement les instructions du roi. Le gouverneur est persuadé qu’il ne peut forcer les Canadiens à apprendre rapidement l’anglais et à adopter la religion protestante. Selon lui, seule une politique de compromis peut assurer l’ordre dans la colonie. Murray croit également que les Canadiens développeront plus facilement un sentiment d’appartenance envers la Couronne britannique si celle-ci se montre tolérante envers eux. Les principales concessions du gouverneur Murray • Comme Murray ne peut pas s’entourer de conseillers catholiques, il nomme des protestants tolérants ou favorables aux Canadiens au Conseil. • Murray reporte la création d’une chambre d’assemblée, car aucun Canadien ne pourrait s’y faire élire, à moins de prêter le serment du Test. • Le gouverneur permet l’application du droit civil français dans des tribunaux locaux où se déroulent des procès impliquant uniquement des Canadiens. Murray permet également à des Canadiens de remplir certaines fonctions judiciaires sans avoir à prêter le serment du Test (par exemple, la fonction de juré).

Des concessions accordées à l’Église catholique À la mort de monseigneur Pontbriand, en 1760, il n’y a plus d’évêque dans la colonie. Sans son chef, l’avenir de l’Église catholique canadienne est menacé. En effet, l’évêque est le seul membre du clergé qui peut procéder à l’ordination de nouveaux prêtres. Le clergé catho16 Monseigneur Jean-Olivier lique réclame donc que les autorités britanniques permettent la Briand (1715-1794) nomination d’un nouvel évêque. Bien que la colonie soit officiellement protestante, James Murray prend le parti du clergé. Le gouverneur veut ainsi s’en faire un allié, car le clergé catholique a beaucoup d’influence auprès des Canadiens. Murray croit que, si le catholicisme est bien accepté par les autorités coloniales, les Canadiens seront reconnaissants et plus fidèles à la Couronne britannique. À la suite des recommandations de Murray, le gouvernement britannique autorise la nomination d’un évêque par Rome. En 1766, le vicaire général Jean-Olivier Briand est nommé évêque de Québec. À partir de ce moment, le clergé catholique et les autorités britanniques coloniales collaborent de façon continue. L’Église catholique rappelle à ses Jean-Olivier Briand est fidèles qu’ils doivent obéissance et évêque de Québec fidélité à leur souverain britannique. de 1766 à 1784. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

75

DOSSIER 2

L’organisation de la province de Québec

Camp Groupe de personnes soutenant la même cause contre un autre groupe soutenant une cause adverse. 17

Un changement de gouverneur La politique de compromis de Murray est loin de faire l’unanimité parmi les colons britanniques. Ceux-ci se divisent alors en deux camps : le , qui appuie la politique de compromis de Murray, et le , qui s’y oppose.

Les deux camps qui divisent la population d’origine britannique

Composition

Administrateurs, ofciers militaires et nobles

Marchands britanniques originaires des Treize colonies et de la Grande-Bretagne

Attitude à l’égard des Canadiens et revendications

Favorables à une politique de compromis.

• • • •

18

Sir Guy Carleton (1724-1808)

Prônent l’assimilation des Canadiens sans compromis. Réclament l’application systématique des lois britanniques. Réclament l’interdiction de pratiquer la religion catholique. Revendiquent la création d’une chambre d’assemblée dans laquelle seuls les protestants seraient autorisés à siéger.

Les marchands britanniques du font parvenir de nombreuses pétitions au roi. Ils réclament le départ de Murray. Londres se montre plutôt favorable à leurs revendications. En 1766, James Murray est rappelé en Grande-Bretagne. Son successeur, Guy Carleton, entre en fonction en 1768. Le nouveau gouverneur se révèle aussi tolérant que Murray à l’égard des Canadiens. Il poursuit la politique de compromis de son prédécesseur, au grand mécontentement des marchands britanniques.

AILLEURS

Guy Carleton remplace Murray comme gouverneur général en 1768. Il occupe ce poste de 1768 à 1778, puis à nouveau de 1786 à 1796.

L’ADMINISTRATION BRITANNIQUE DE L’INDE n Inde, la Grande-Bretagne cone l’administration du territoire à la East India Company (EIC), une compagnie britannique. Toutefois, à partir de 1773, le gouvernement britannique impose certains changements administratifs. Warren Hasting, gouverneur du Bengale* et responsable du comptoir de Calcutta, devient gouverneur général de l’Inde. Sous son mandat, les autorités

britanniques imposent l’ . D’une part, ils maintiennent en place les institutions politiques indiennes et les dirigeants locaux. D’autre part, ils appliquent le système juridique britannique, tout en tenant compte des lois religieuses hindoues et musulmanes dans les jugements prononcés. * Région de l’Inde.

Indiquez une similitude et une différence entre les nouvelles structures mises en place dans la province de Québec et en Inde.

76

CHAPITRE 3

Le changement d’empire (1760-1791)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. En décembre 1763, le roi George III envoie ses instructions au gouverneur Murray. a) Résumez les mesures ordonnées par le roi pour chacun des aspects mentionnés dans le tableau. Aspect Administratif

Mesure Imposer le serment du Test à ceux qui veulent travailler dans l’administration.

Juridique

Linguistique

Politique

Religieux

Territorial

b) Quel objectif ces mesures visent-elles ?

À l’épreuve !

2. Observez le graphique. Quel lien pouvez-vous faire entre ces données et la décision des deux premiers gouverneurs d’adopter une politique de compromis à l’égard des Canadiens ? La composition de la population de la province de Québec, en 1766

Population canadienne 99,3 %

Population d’origine britannique 0,7 %

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

77

DOSSIER 2

L’organisation de la province de Québec

Nom :

Date :

Groupe :

3. Parmi les énoncés suivants, surlignez ceux qui décrivent des concessions faites par le gouverneur Murray aux Canadiens. a) Murray crée des tribunaux locaux dans lesquels il permet l’application du droit civil français. b) Murray crée une chambre d’assemblée. c) Murray maintient les lois civiles et criminelles françaises. d) Murray nomme des Canadiens sur le Conseil. e) Murray nomme sur le Conseil des protestants favorables aux Canadiens. f) Murray permet à des Canadiens d’occuper certains postes judiciaires, sans qu’ils aient à prêter le serment du Test.

À l’épreuve !

4. Lisez le texte, puis répondez aux questions. « Nous croyons […] que l’admission parmi les jurés de personnes appartenant à la religion [catholique] romaine, et qui reconnaissent l’autorité […] de l’Église de Rome, constitue une violation manifeste de nos lois et de nos libertés les plus sacrées, conduit à la destruction de la religion protestante, et menace le pouvoir […] de Sa Majesté dans la province où nous vivons. » Documents relatifs à l’histoire constitutionnelle du Canada, 1759-1791.

a) À quel groupe peuvent être rattachés les auteurs de ce texte ?

b) Qui forme ce groupe ?

c) Que reproche ce groupe au gouverneur Murray ?

d) Est-ce que tous les colons britanniques de la province de Québec sont du même avis que les membres de ce groupe ? Expliquez votre réponse.

e) Quelles sont les conséquences des protestations de ce groupe sur le gouvernement de la province de Québec ?

78

CHAPITRE 3

Le changement d’empire (1760-1791)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’économie dans la province de Québec Le changement d’empire entraîne de nombreuses transformations dans la colonie. Cependant, l’économie repose toujours sur la pêche, le commerce des fourrures et l’agriculture.

La pêche La pêche demeure une des principales activités économiques dans la colonie. On exporte encore de grandes quantités de morues en Europe, particulièrement en Grande-Bretagne. Grâce au traité de Paris, la France conserve des droits de pêche dans le golfe du Saint-Laurent. Ce sont toutefois les Britanniques qui contrôlent ce fructueux commerce. Quant aux pêcheurs canadiens, plusieurs travaillent pour le compte de riches marchands britanniques.

Le commerce des fourrures La mise en place du Régime britannique dans la colonie attire quelques centaines d’aventuriers et de marchands originaires des Treize colonies. Ces nouveaux arrivants, en quête de richesses et de profits, cherchent notamment à prendre le contrôle de la traite des fourrures dans la province de Québec. Dorénavant, les fourrures qui passent par Montréal sont expédiées en Grande-Bretagne, dans la nouvelle métropole. Au début du Régime britannique, la traite des fourrures demeure donc une importante activité économique dans la colonie. Les Canadiens ne sont pas exclus de la traite. Plusieurs travaillent comme voyageurs et comme intermédiaires pour les marchands britanniques qui ont pris le contrôle du commerce extérieur. D’autres marchands canadiens travaillent toujours à leur propre compte. 19

Voyageur Personne qui détient un permis pour faire la traite des fourrures avec les Amérindiens.

Des voyageurs franchissant une cascade en canot

Frances Anne Hopkins, 1869.

Le drapeau britannique xé à l’arrière de l’embarcation signale que ces voyageurs travaillent pour le compte de marchands britanniques – dans le cas présent, pour la Compagnie de la Baie d’Hudson. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 2

L’organisation de la province de Québec

79

Nom :

Date :

Groupe :

L’agriculture Vers 1760, la majorité des Canadiens cultivent la terre. Même après le changement d’empire, l’agriculture demeure l’activité économique qui fournit du travail à une majorité d’habitants. Les Canadiens profitent de l’ouverture des marchés en Grande-Bretagne pour y écouler leurs surplus de blé. L’exportation des produits agricoles permet à de nombreuses familles de colons d’accroître leurs revenus. 20

La vie des paysans canadiens

James Peachey, vers 1785.

1. Indiquez si les énoncés suivants sont un élément de continuité ou de changement par rapport à la situation économique qui existait avant la Conquête. Élément de Élément de continuité changement

a) La France détient des droits de pêche dans le golfe du Saint-Laurent. b) Plusieurs pêcheurs travaillent pour le compte de riches marchands britanniques. c) L’agriculture est l’activité économique d’une majorité d’habitants. d) Les Canadiens profitent de l’ouverture des marchés en Grande-Bretagne pour y écouler leurs surplus de blé. e) Quelques centaines d’aventuriers et de marchands britanniques originaires des Treize colonies prennent le contrôle du commerce des fourrures dans la colonie. f) Les fourrures qui passent par Montréal sont expédiées en Grande-Bretagne. g) Plusieurs Canadiens travaillent comme voyageurs. 80

h) La traite des fourrures est une activité économique importante dans la colonie. CHAPITRE 3

Le changement d’empire (1760-1791)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER

3

21

L’Acte de Québec et la révolution américaine

Le

, en 1773

L’agitation dans les Treize colonies Les mesures imposées par la Grande-Bretagne après la guerre de Sept Ans provoquent le mécontentement et la colère des colons des Treize colonies. La tension monte rapidement entre eux et leur métropole.

Le mécontentement Par la Proclamation royale de 1763, le gouvernement britannique réserve un immense territoire aux Amérindiens à l’ouest de ses colonies. Or, les terres de la vallée de l’Ohio sont très fertiles et les colons des Treize colonies souhaitent depuis longtemps s’installer dans cette région. La décision de la Grande-Bretagne empêche leur expansion vers l’ouest. Elle les prive aussi d’un territoire riche en fourrures. Les colons britanniques sont extrêmement fâchés de cette décision. Par ailleurs, la Couronne britannique s’est endettée au cours de la guerre de Sept Ans. Le roi George III estime que ses colonies doivent faire leur part pour rembourser cette dette. C’est pourquoi, dès 1764, le gouvernement britannique oblige les marchands de ses colonies à commercer uniquement avec la métropole. De plus, il impose de nouvelles taxes sur certains produits d’importation. L’adoption de ces mesures engendre de vives réactions dans les Treize colonies. Bon nombre de colons s’y opposent en énonçant le principe suivant : . Cela signifie que la métropole n’a pas le droit de taxer les Treize colonies tant qu’elles n’auront pas de députés pour les représenter au Parlement de Londres. Malgré les protestations des colons, Londres adopte une série de lois et de taxes qui soulèvent l’indignation et la colère dans les Treize colonies. 22

Artiste inconnu, XIXe siècle.

En réaction à l’adoption du , plus d’une centaine de colons, déguisés en Amérindiens, prennent d’assaut trois navires britanniques ancrés dans le port de Boston et jettent leurs cargaisons de thé à l’eau. L’événement, nommé « », force les autorités britanniques à intervenir. Londres ferme le port de Boston pour une durée indéterminée et prend temporairement le contrôle de la colonie du Massachusetts.

Des lois imposées aux Treize colonies par la Grande-Bretagne

Année

Loi

1764

Le

1765

Le (loi sur le timbre). Oblige les colons à apposer un timbre sur les documents qui circulent dans la colonie, donc à acheter des timbres.

1765

Le (loi sur le cantonnement). Oblige les colons à loger et à entretenir les soldats britanniques présents dans les colonies.

1767

Les (lois proposées par Charles Townshend, ministre des Finances au Parlement britannique). Imposent des taxes sur différents produits, dont le verre et le thé.

1773

Le (loi sur le thé). Accorde le monopole du commerce du thé dans les colonies à la Compagnie anglaise des Indes orientales, une compagnie de la métropole.*

(loi sur le sucre). Impose une taxe sur plusieurs produits importés, dont le sucre.

* En vertu de cette loi, la Compagnie anglaise des Indes orientales pouvait vendre du thé aux colonies sans payer les taxes. Elle pouvait donc vendre ses produits à des prix plus bas que celui de ses concurrents, les marchands des colonies. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 3

L’Acte de Québec et la révolution américaine

81

L’Acte de Québec (1774) L’agitation dans les Treize colonies inquiète Guy Carleton, le gouverneur de la province de Québec. Selon lui, cette agitation menace l’Empire britannique en Amérique du Nord. Carleton veut se servir de la province de Québec comme base pour écraser la rébellion, notamment en faisant appel à la milice canadienne, qu’il remet sur pied. Il demande à la Couronne britannique d’accorder certains privilèges à ses sujets canadiens afin qu’ils lui restent fidèles. Carleton parvient à convaincre son gouvernement de l’importance de s’allier les habitants de la province de Québec. En 1774, Londres proclame donc une nouvelle constitution : l’Acte de Québec. 23

L’Amérique du Nord après l’Acte de Québec (1774)

De nouvelles frontières Par l’Acte de Québec, le gouvernement britannique agrandit considérablement le territoire de la province de Québec. La colonie récupère une bonne partie du territoire qui était réservé aux Amérindiens. Grâce à ces changements, les marchands de la province de Québec peuvent à nouveau profiter du contrôle de la région des Grands Lacs, le lieu principal d’approvisionnement en fourrures. La décision de Londres choque profondément les habitants des Treize colonies, qui convoitaient depuis fort longtemps la vallée de l’Ohio. Pour eux, l’Acte de Québec est une loi intolérable.

Des mesures favorables aux Canadiens Londres adopte aussi une série de mesures favorables aux Canadiens. Le serment du Test est remplacé par un serment de fidélité au roi de Grande-Bretagne. Les Canadiens peuvent désormais siéger au Conseil et occuper des fonctions administratives sans avoir à renier leur foi. Les lois criminelles anglaises sont maintenues, mais les lois civiles françaises sont rétablies. Enfin, la pratique de la religion catholique, qui était seulement tolérée par les autorités coloniales britanniques, est maintenant officiellement reconnue. L’Église catholique peut à nouveau percevoir la dîme auprès de ses fidèles. De plus, l’Acte de Québec reconnaît le régime seigneurial.

82

Dîme Somme d’argent versée à l’Église par les catholiques. CHAPITRE 3

Les changements apportés par l’Acte de Québec réjouissent les Canadiens, en particulier les seigneurs et les membres du clergé. Par contre, il mécontente certains colons britanniques qui sont contre les concessions faites aux Canadiens. Par ailleurs, la nouvelle constitution ne prévoit pas la création d’une chambre d’assemblée, et ce, même si les membres du la réclament.

Le changement d’empire (1760-1791)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

AUJOURD’HUI

Nom :

Date :

Groupe :

LA DUALITÉ DES INSTITUTIONS a dualité* des institutions qui existait autrefois dans la colonie est encore présente aujourd’hui. On la retrouve entre autres dans les domaines de la justice, de l’éducation et des médias. Le système juridique du Québec est fondé sur deux codes de lois d’origines différentes. Ainsi, le Code civil du Québec provient des lois civiles françaises, tandis que le droit criminel provient de la britannique. Cette dualité est également visible dans les institutions d’enseignement. Les commissions scolaires, qui ont longtemps été confessionnelles**, sont maintenant linguistiques. Depuis 1998, le Québec compte 60 commissions scolaires francophones et 9 anglophones. La situation est semblable dans

Indiquez un autre exemple qui démontre la dualité des institutions publiques au Québec.

le réseau postsecondaire. Même si la plupart des établissements sont francophones, il y a aujourd’hui, au Québec, des cégeps et des universités où l’enseignement est donné principalement en anglais. Pour ce qui est des médias, les citoyens du Québec ont accès à des journaux, et à des chaînes radiophoniques et télévisuelles en français comme en anglais. * Coexistence de deux éléments différents. ** Relatif à la religion.

La Société Radio-Canada (en anglais : la , ou CBC) est une société d’État bilingue qui offre des services de télécommunication (télévision, radio, Internet) en français et en anglais.

1. Par la Proclamation royale de 1763, la Grande-Bretagne avait accordé aux Amérindiens un immense territoire. Indiquez deux raisons qui font que les colons britanniques sont fâchés de cette décision. •



2. Quel principe les colons britanniques évoquent-ils lorsqu’ils refusent d’être taxés ? Que signifie ce principe ?

3. Dans quel but le gouvernement britannique adopte-t-il l’Acte de Québec ?

83

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 3

L’Acte de Québec et la révolution américaine

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

4. Observez les documents et répondez aux questions.

a) Donnez un titre à chaque carte. b) Nommez les trois régions que récupère la province de Québec avec la deuxième constitution.

c) Quels groupes se retrouvent grands perdants dans cette modification territoriale ? Pourquoi ? •



5. Dans le tableau suivant, indiquez les principaux changements apportés par l’Acte de Québec pour chacun des aspects mentionnés. Aspect Juridique

Politique

Principaux changements • • Les lois criminelles anglaises sont maintenues. •

• L’Acte de Québec ne prévoit pas la création d’une chambre d’assemblée. Religieux

84

CHAPITRE 3

• • L’Église catholique peut à nouveau percevoir la dîme auprès de ses dèles.

Le changement d’empire (1760-1791)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La révolution américaine (1775-1783) Depuis la Proclamation royale de 1763, la tension augmente de plus en plus entre les Treize colonies et la Grande-Bretagne. Lorsque le gouvernement britannique adopte l’Acte de Québec, en 1774, la situation dégénère et la révolte gronde.

L’appel aux Canadiens En 1774, des représentants des Treize colonies sont réunis à Philadelphie pour organiser la résistance face à la Grande-Bretagne. Ils adressent une lettre aux habitants de la province de Québec dans le but de les convaincre de se rallier à leur cause. Les Canadiens ignorent leur demande.

L’invasion de la province de Québec La guerre entre la Grande-Bretagne et ses colonies éclate en juillet 1775. Étant donné le refus des Canadiens de les appuyer et le risque de voir la province de Québec servir de base aux troupes britanniques, les insurgés des Treize colonies décident d’envahir la province. En novembre 1775, ils marchent sur Montréal et Québec. Montréal tombe rapidement aux mains des rebelles, tandis que la ville de Québec, assiégée pendant tout l’hiver, résiste jusqu’à l’arrivée de la flotte britannique. Au printemps 1776, les rebelles abandonnent leur position et se replient vers New York.

24

Insurgé Personne qui se soulève contre un pouvoir politique en prenant les armes.

La bataille de Québec, en décembre 1775

Charles William Jefferys, date inconnue.

25

La signature du traité de Paris, en 1783

La victoire américaine Malgré leur invasion ratée dans la province de Québec, les colonies insurgées poursuivent la rébellion. Le 4 juillet 1776, les Treize colonies proclament leur indépendance et prennent le nom d’ÉtatsUnis d’Amérique. Soutenus militairement par la France et l’Espagne, les insurgés remportent la victoire contre la GrandeBretagne. En 1783, après un an de négociations, les représentants des États-Unis et de la Grande-Bretagne signent le traité de Paris. Par ce traité, le gouvernement britannique reconnaît officiellement l’indépendance des États-Unis d’Amérique. Les différends entre la Grande-Bretagne, la France et l’Espagne sont quant à eux réglés par le traité de Versailles, signé aussi en 1783. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Benjamin West, 1783-1784.

Ce tableau montre les représentants américains chargés de négocier la paix avec le commissaire britannique David Hartley. Ce dernier aurait refusé de poser, c’est pourquoi le tableau n’a jamais été achevé. DOSSIER 3

L’Acte de Québec et la révolution américaine

85

Les effets de la révolution américaine sur la province de Québec La victoire des Treize colonies sur la Grande-Bretagne a des conséquences sur le territoire, le commerce et la population de la province de Québec. 26

L’Amérique du Nord après le traité de Paris (1783)

De nouvelles limites territoriales À la suite du traité de Paris de 1783, les frontières de l’Amérique du Nord sont redessinées. Forts de leur victoire contre la Grande-Bretagne, les Américains prennent possession des territoires situés au sud des Grands Lacs (la vallée de l’Ohio et le territoire amérindien). Avec l’ajout de ces nouvelles terres longtemps convoitées, le territoire des États-Unis prend de l’expansion au détriment de la province de Québec.

Le commerce des fourrures au nord-ouest Privés des régions situées au sud des Grands Lacs, les marchands de fourrures de Montréal doivent réorganiser la traite. Ils n’ont d’autre choix que d’étendre leur réseau vers le nordouest. Pour s’approvisionner en fourrures, les voyageurs doivent se rendre toujours plus loin sur le continent. Des postes de traite sont mis en place bien au-delà de la région des Grands Lacs. Malgré ce changement, la traite des fourrures demeure l’une des principales activités économiques dans la province. 27

Les réseaux de traite des fourrures, de 1774 à 1789

86

CHAPITRE 3

Le changement d’empire (1760-1791)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’arrivée des loyalistes Dans les Treize colonies, l’idée d’indépendance ne fait pas l’unanimité. Même si la majorité des colons soutiennent la cause des insurgés pendant la révolution, des dizaines de milliers d’autres s’y opposent. Ils sont fidèles au roi George III et appuient la Grande-Bretagne : ce sont des loyalistes. Après la signature du traité de Paris de 1783, plus de 100 000 loyalistes décident de quitter les États-Unis. Environ 30 000 à 40 000 d’entre eux vont s’établir en Nouvelle-Écosse et dans les autres colonies maritimes. La province de Québec, pour sa part, en accueille environ 7000 autres. La plupart des loyalistes s’établissent à l’extérieur de la zone seigneuriale. Ils s’installent sur la rive nord des lacs Ontario et Érié ou encore en Gaspésie et dans la région des Cantons-de-l’Est, au sud de Montréal. 28

Loyaliste Personne demeurée dèle à la Couronne britannique et qui refuse d’appuyer les insurgés des Treize colonies.

Un campement de loyalistes sur les rives du Saint-Laurent

James Peachey, 1784.

L’arrivée massive de loyalistes fait augmenter la proportion de colons d’origine britannique dans la province de Québec. En s’installant dans la colonie, ces colons constatent que les institutions britanniques, en particulier les lois civiles britanniques et une chambre d’assemblée, ne sont pas en vigueur. Ils se joignent aux marchands britanniques pour réclamer des changements. Leurs revendications mèneront à l’adoption d’une nouvelle constitution en 1791 : l’Acte constitutionnel.

87

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 3

L’Acte de Québec et la révolution américaine

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

1. Consultez le document. Indiquez deux arguments donnés par les auteurs de la lettre pour convaincre la population de la province de Québec de se joindre aux colonies insurgées. « Nos amis et concitoyens […]. Saisissez l’occasion que la Providence [Dieu] elle-même vous offre […]. Vous n’êtes qu’un très petit nombre en comparaison de ceux [les habitants des Treize colonies] qui vous invitent à bras ouverts à vous joindre à eux ; un instant de réexion doit vous convaincre qu’il convient mieux à vos intérêts et à votre bonheur de vous procurer l’amitié constante des peuples de l’Amérique septentrionale [du Nord], que de les rendre vos implacables ennemis. » Lettre adressée aux Habitants de la province de Québec ci-devant le Canada, 26 octobre 1774.





2. Pourquoi les troupes des Treize colonies envahissent-elles la province de Québec en 1775 ? • • 3. a) Qui remporte la guerre qui oppose les Treize colonies à la Grande-Bretagne ?

b) Quel événement marque officiellement la fin de la guerre d’Indépendance américaine ?

À l’épreuve !

4. Consultez le document 26. Du point de vue territorial, le traité de Paris de 1783 a-t-il été favorable aux habitants de la province de Québec ? Expliquez votre réponse.

5. Qu’est-ce qui pousse des milliers de loyalistes à quitter les États-Unis et à émigrer vers le nord, dans les colonies britanniques ?

88

CHAPITRE 3

Le changement d’empire (1760-1791)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

6. Indiquez si les énoncés suivants sont vrais ou faux. Si vous indiquez qu’un énoncé est faux, corrigez-le. Énoncé

Vrai

Faux

Correction

a) La signature du traité de Paris de 1783 n’a aucun impact sur le commerce des fourrures dans la province de Québec.

b) Sous le Régime britannique, la traite des fourrures demeure une importante activité économique.

c) Dans les Treize colonies, l’idée d’indépendance fait l’unanimité.

d) Après la guerre d’Indépendance, des milliers de loyalistes quittent les États-Unis et viennent s’établir dans les seigneuries, le long du euve Saint-Laurent.

7. Quelles sont les conséquences de l’arrivée des loyalistes dans la province de Québec ? a) Sur le plan démographique:

b) Sur le plan politique:

89

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 3

L’Acte de Québec et la révolution américaine

Activité synthèse

Nom :

Date :

Groupe :

1. Classez les énoncés liés au changement d’empire dans la bonne colonne. Attention ! Certains énoncés peuvent être placés deux fois dans le tableau. • Commerce des fourrures • Roi de France • À majorité francophone • Religion catholique • Religion protestante • Anglais • Lois civiles et criminelles françaises • Ministre de la Marine • Minorité britannique • Intendant • Contrôlée par les marchands britanniques • Agriculture • Conseil souverain • Nouvelle-France • Lois civiles françaises et lois criminelles britanniques • Parlement britannique • • Départ de la noblesse française • Conseil • Français • Ministre des colonies • Pêche • Contrôlée par les marchands français • Roi de Grande-Bretagne • Gouverneur général • Présence de nouveaux aventuriers

Sous le Régime britannique, à la suite de la Proclamation royale

Sous le Régime français Territoire









Population

• •

Composition du gouvernement

Justice

Économie







































• •

Religion



• •

90

Langue



• •

CHAPITRE 3

Le changement d’empire (1760-1791)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

2. Complétez le schéma sur les événements liés au changement d’empire. 1754 – 1760

1760 – 1763 Capitulation de Montréal

Endettement de la Grande-Bretagne

1763

1763

Traité de Paris et institution de la

Instructions du roi au gouverneur

Proclamation royale

Mesures imposées aux colonies britanniques :

Principal objectif :

• Obligation de commercer seulement avec la métropole •

Mesures d’assouplissement du gouverneur : • Réactions des colons britanniques :

• • • Report de l’instauration de la chambre d’assemblée

• •

1774 • Agrandissement du territoire de la Province of Quebec Agitation dans les Treize colonies



• Révolution américaine



1776



Effets sur la Province of Quebec : • • Réorganisation de la traite des fourrures et extension du territoire de traite vers l’ouest Traité de Paris

91



Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

ACTIVITÉ SYNTHÈSE

DOCUMENT

1

DOCUMENT

2

« [Les Britanniques] ne sont pas venus pour ruiner et détruire les Canadiens, mais pour leur faire goûter les douceurs d’un gouvernement juste et équitable [pourvu que les Canadiens] rendent leurs armes, prêtent le serment de délité et demeurent chez eux en repos. » Robert Monkton (ofcier britannique), 1759.

DOCUMENT

3

DOCUMENT

4

DOCUMENT

5

DOCUMENT

6

Les loyalistes en route vers leurs nouvelles terres

L’Amérique du Nord après la signature du traité de Paris (1783)

Charles William Jefferys, 1934.

92

CHAPITRE 3

Le changement d’empire (1760-1791)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

DOCUMENT

7

Groupe :

DOCUMENT

8

La révolution américaine

« La cour des plaids communs [tribunaux locaux où on applique le droit civil français] est établie seulement pour les Canadiens : ne pas admettre [interdire] une cour semblable jusqu’à ce qu’on [l’État colonial britannique] puisse supposer qu’ils [les Canadiens] soient familiarisés sufsamment avec nos lois et nos méthodes concernant l’administration de la justice dans nos cours équivaudrait à lancer un navire sur la mer sans boussole. » James Murray, Ordonnance établissant des cours civiles, 17 septembre 1764. Anonyme, 1797.

1. Indiquez deux mesures imposées aux Canadiens durant le régime militaire. • • 2. Consultez les cartes des documents 2 , 3 et 4 . Dans la première colonne du tableau ci-dessous, placez ces documents en ordre chronologique (du plus ancien au plus récent) en indiquant leur numéro. Indiquez ensuite l’événement politique associé à chacune de ces cartes et l’année où il a eu lieu. Carte (numéro du document)

Événement politique

Année

3. Indiquez un privilège d’ordre juridique accordé aux Canadiens par le gouverneur Murray.

4. Consultez les documents 5 , 6 et 7 . Quel lien pouvez-vous établir entre ces trois documents?

93

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

À L’ÉPREUVE !

CHAPITRE

4

Les revendications et les luttes dans la colonie britannique (1791-1850)

1

Le débat sur les langues à la Chambre d’assemblée, en 1793

2

Les revendications et les luttes dans la colonie britannique 1790

1795

1800

1805

1810

RÉGIME BRITANNIQUE

1792 Première Chambre d’assemblée 1791 Acte constitutionnel 94

1806 Fondation du Journal

1815

1820

En 1791, la Grande-Bretagne adopte l’Acte constitutionnel, qui permet de mettre en place une Chambre d’assemblée dans le Bas-Canada. Inuencés par les idées libérales, des Canadiens et des colons britanniques réclament des changements dans leurs institutions politiques. Après une quarantaine d’années de tensions, des rébellions éclatent. Londres réagit en adoptant l’Acte d’Union, qui vise à assimiler les Canadiens français. Quelle est l’inuence des idées libérales au Canada ?

3

Lord Durham, gouverneur du Canada-Uni

4

Louis-Joseph Papineau, chef du Parti patriote

1820

1825

1830

1835

1840

1845

1850

1850

RÉGIME BRITANNIQUE

1834 Adoption des « 92 Résolutions »

1840 Acte d’Union 1839 Rapport Durham 1838-1841 Conseil spécial

1837-1838 Rébellions dans le Bas-Canada et le Haut-Canada

1848 Obtention du gouvernement responsable 95

DOSSIER

1

L’influence des idées libérales dans la colonie Vers la fin du XVIIIe siècle, des colons britanniques et des Canadiens sont influencés par les idées libérales qui circulent dans la colonie et ailleurs dans le monde. Ils réclament une réforme des institutions politiques.

Les idées libérales

Monarchie absolue Système politique dans lequel le roi ou la reine détient tous les pouvoirs. Libéralisme Doctrine prônant la liberté et l’égalité des personnes.

Au XVIIe siècle, les sociétés d’Europe et d’Amérique sont dirigées par des rois, des reines ou par leurs représentants. Tous ces monarques qui occupent le plus haut rang de la société bénéficient de nombreux privilèges. Dans plusieurs cas, ils détiennent tous les pouvoirs, il est donc impossible de contester leur autorité. C’est ce qu’on appelle la monarchie absolue. Dès la fin du XVIIe siècle et durant tout le XVIIIe siècle, des philosophes remettent en question ce type de pouvoir. Ils propagent des idées d’égalité et de liberté. Ces philosophes considèrent en effet que tous les individus devraient avoir les mêmes droits et libertés. Ils répandent aussi l’idée que chaque être humain a le droit de donner son opinion et de pratiquer la religion de son choix. C’est ce qu’on appelle le libéralisme. Les philosophes du XVIIe siècle affirment aussi que le pouvoir politique devrait appartenir à des représentants élus au lieu d’être détenu par une seule personne. En Europe, et plus particulièrement en Angleterre, cette nouvelle façon de penser gagne en popularité.

5

John Locke (1631-1704)

La diffusion des idées libérales Au XVIIIe siècle, l’idée selon laquelle une nation doit être gouvernée par des représentants du peuple séduit les Américains et les Français, qui se révoltent contre l’autorité de la monarchie.

La révolution américaine (1775-1783) et la révolution française (17891799) contribuent à la diffusion des idées libérales dans la colonie. Par ailleurs, les journaux locaux ainsi que les rebelles américains qui envahissent la province de Québec en 1775-1776 en parlent abondamment. Des publications contribuent aussi à diffuser ces idées. Dès 1764, des partisans de ces idées expriment leurs opinions dans La Gazette de Québec. À partir de 1785, La Gazette de Montréal fait connaître, elle aussi, les idées libérales. Fondé par l’imprimeur Fleury Mesplet, cet hebdomadaire est d’abord publié en français et en anglais, avant d’être unilingue anglais ; e il devient alors The Gazette. John Locke est un philosophe anglais du XVII siècle qui

96

prône des idées libérales, comme la liberté. Il s’oppose au pouvoir absolu des monarques et propose un système politique qui limite les pouvoirs des rois pour en attribuer à des représentants élus. Locke est reconnu pour avoir inuencé les philosophes du XVIIIe siècle.

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les idées libérales sont également débattues dans certains lieux publics où les notables se rencontrent pour discuter d’affaires publiques. 6

Un cabinet de lecture, au XIXe siècle

Notable Personne (seigneur, marchand, médecin, notaire, etc.) qui occupe une position inuente dans la société.

Au début du XIXe siècle, des gens fréquentent les cabinets de lecture pour étudier, s’informer et échanger des points de vue. Ils peuvent aussi y louer des livres et des journaux. Johann Peter Hasenclever, 1843.

7

La Gazette de Québec

La Gazette de Québec a été fondée en 1764 par William Brown et Thomas Gilmore, deux imprimeurs de Philadelphie. Cet hebdomadaire bilingue de quatre pages traite des événements d’actualité dans la colonie et reprend les nouvelles importantes publiées dans les journaux d’Europe.

Les revendications liées aux idées libérales Au XVIIe siècle, le régime parlementaire en vigueur en Grande-Bretagne est très bien implanté. Toutefois, la Couronne britannique n’instaure pas ce régime dans la colonie. Elle refuse d’y créer une Chambre d’assemblée. À cause de cette situation, en 1784, des milliers de loyalistes et des colons britanniques et des notables canadiens s’unissent pour revendiquer la représentativité politique. Ils envoient à Londres une pétition de plus de 2000 signataires dans laquelle ils réclament la mise en place des institutions politiques qui existent déjà dans la métropole et dans les autres colonies britanniques. La Couronne finit par répondre à leur demande et adopte l’Acte constitutionnel, en 1791. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Régime parlementaire Régime politique dans lequel des représentants élus forment un Parlement pour discuter et voter des lois. Représentativité Dans une démocratie, le fait d’être représenté par une personne élue.

DOSSIER 1 L’influence des idées libérales dans la colonie

97

Nom :

Date :

Groupe :

1. Nommez deux valeurs encouragées par le libéralisme. • • 2. Comment les idées libérales sont-elles diffusées dans la colonie britannique, au tournant du XIXe siècle ? Indiquez deux façons. • • 3. Au XVIIIe siècle, deux événements marquants contribuent à la diffusion des idées libérales dans la colonie. Lesquels ? • •

À l’épreuve !

4. À partir du document suivant, expliquez ce que réclament les signataires de la pétition de 1784.

« À Sa Très Excellente Majesté le roi. Qu’il plaise à Votre Majesté […] 1. Que la Chambre des représentants ou l’assemblée soit élue par les paroisses, villes et districts de la province et composée indistinctement d’anciens [Britanniques] et de nouveaux sujets [Canadiens] de Votre Majesté […] ; que l’Assemblée soit triennale et les membres élus tous les trois ans. […] 14. […] Que l’Assemblée soit investie du pouvoir de prélever les taxes et droits de douane nécessaires pour défrayer les dépenses du gouvernement civil de la province.» Pétition demandant une Chambre d’assemblée, 24 novembre 1784.

5. Cochez les facteurs ou les événements qui amènent des colons britanniques et canadiens à réclamer une Chambre d’assemblée. a) L’adoption de l’Acte constitutionnel par la Grande-Bretagne. 98

b) Les révolutions américaine et française. c) La diffusion des idées libérales. CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER

2

Les débuts du régime parlementaire

L’Acte constitutionnel (1791) La nouvelle constitution entraîne d’importants changements territoriaux dans la colonie. Elle permet également la mise en place d’un système parlementaire : désormais, des citoyens ont le droit de vote.

Des changements dans le territoire Par l’Acte constitutionnel, le Parlement britannique divise le territoire de sa colonie pour former deux provinces : le Bas-Canada, à l’est, et le Haut-Canada, à l’ouest. En partageant le territoire en deux, le roi George III cherche à satisfaire les intérêts parfois divergents de ses sujets d’origines britannique et canadienne. Il veut répondre aux demandes des Britanniques, en particulier à celles des loyalistes. Ces derniers réclament un mode de division des terres en cantons et des institutions britanniques. Par ailleurs, il ne veut pas retirer aux Canadiens les droits qu’il leur avait accordés par l’Acte de Québec, en 1774. 8

L’Amérique du Nord britannique, en 1791

99

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 2 Les débuts du régime parlementaire

Les caractéristiques du Bas-Canada et du Haut-Canada, en 1791

9

Caractéristiques

Bas-Canada

Haut-Canada

Population

Environ 160 000 habitants

Environ 15 000 habitants

Langue

Majorité francophone

Majorité anglophone

Religion

Majorité catholique

Majorité protestante

Lois

Lois civiles françaises et lois criminelles britanniques

Lois civiles et criminelles britanniques

Mode de distribution des terres

Selon le régime seigneurial et sous forme de cantons

Sous forme de cantons

Un régime parlementaire La Grande-Bretagne réorganise la structure politique et administrative de sa colonie. Le nouveau régime politique suit le modèle de celui de la métropole. Il s’agit d’une monarchie constitutionnelle. C’est le début du régime parlementaire dans la colonie. L’organisation politique du Bas-Canada et du Haut-Canada, en 1791 LE GOUVERNEMENT BRITANNIQUE Le souverain et son cabinet des ministres

GRANDEBRETAGNE

10

Monarchie constitutionnelle Régime politique dans lequel le souverain est chef d’État, mais dont les pouvoirs sont réduits par une constitution.

LE MINISTRE DES COLONIES

BAS-CANADA ET HAUT-CANADA

LE GOUVERNEUR GÉNÉRAL BAS-CANADA

HAUT-CANADA

Le gouverneur

Le lieutenant-gouverneur

LE CONSEIL EXÉCUTIF

LE CONSEIL LÉGISLATIF

LA CHAMBRE D’ASSEMBLÉE (50 députés)

LE CONSEIL EXÉCUTIF

LE CONSEIL LÉGISLATIF

LA CHAMBRE D’ASSEMBLÉE (16 députés) Légende

LES ÉLECTEURS

LES ÉLECTEURS

Nomme Élit

100

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

11

Le cheminement d’un projet de loi LA CHAMBRE D’ASSEMBLÉE Elle vote les lois et les taxes.

LE CONSEIL LÉGISLATIF Il approuve ou modie les projets de lois.

LE GOUVERNEUR • Il autorise l’entrée en vigueur d’une loi. • Il peut rejeter un projet de loi voté par les députés en utilisant son droit de veto.

Droit de veto Pouvoir de bloquer une loi.

• Il peut dissoudre la Chambre d’assemblée. LE CONSEIL EXÉCUTIF Il fait appliquer les lois et administre les fonds publics.

12

Le Parlement du Bas-Canada, en 1820

De 1791 à 1832, une partie du gouvernement du Bas-Canada est installé dans le Palais épiscopal de Québec (ou Palais de l’évêque). La Chambre d’assemblée siège dans la chapelle de l’édice. James Smillie, 1828.

Le droit de vote Grâce à l’Acte constitutionnel, des habitants du Haut-Canada et du BasCanada ont le droit de vote. Pour la première fois, ils peuvent élire des députés à la Chambre d’assemblée. Les députés sont élus pour quatre ans. Les électeurs se rendent au bureau de vote du comté, où ils votent à haute voix. Les élections se déroulent sur plusieurs jours. En effet, les bureaux de vote restent ouverts tant que des lecteurs s’y présentent. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 2 Les débuts du régime parlementaire

101

Les conditions pour avoir le droit de vote • Être sujet britannique. • Être âgé de 21 ans ou plus. • Être propriétaire foncier, c’est-à-dire posséder une maison ou une terre par exemple, ou être locataire et avoir payé un an de loyer d’une valeur minimale de 10 livres sterling, la monnaie en vigueur en Grande-Bretagne.

L’Acte constitutionnel ne précise pas le sexe des personnes ayant le droit de vote. Les femmes peuvent donc voter. Cependant, en 1834, des députés de la Chambre d’assemblée tentent de les exclure. Selon eux, le vote des femmes défavorise les francophones, puisque beaucoup de femmes anglophones peuvent voter parce qu’elles sont propriétaires. Ils considèrent aussi que le rôle des femmes est de s’occuper de la famille. À l’été 1792, la population du Bas-Canada élit 34 députés canadiens et 16 députés britanniques. Les députés sont élus pour quatre ans. Le 17 décembre de la même année s’ouvre à Québec la première session parlementaire du Bas-Canada.

1. Pour chaque énoncé, indiquez s’il s’agit d’une caractéristique du Bas-Canada ou du Haut-Canada. Énoncé

Bas-Canada

Haut-Canada

a) La population est principalement composée de Canadiens qui parlent français. b) La population est principalement formée de Britanniques. c) La province compte environ 160 000 habitants. d) Le territoire de cette province englobe entre autres la vallée du Saint-Laurent. e) Le territoire de cette province s’étend sur la rive nord des Grands Lacs.

À l’épreuve !

2. À partir du document 8, répondez aux questions suivantes. a) Quel est le principal changement territorial apporté par l’Acte constitutionnel ?

b) Quel élément naturel marque la frontière entre le Bas-Canada et le Haut-Canada ?

102

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

3. a) Par quel nom désigne-t-on la constitution de 1791 ? b) En 1791, quel droit important est accordé à certains habitants de la colonie ? 4. Indiquez si les énoncés suivants sont vrais ou faux. Si vous indiquez qu’un énoncé est faux, corrigez-le. Énoncé

Vrai

Faux

Correction

a) À partir de 1791, tous les

sujets britanniques de la colonie peuvent voter. Énoncé

Vrai

Faux

Correction

b) C’est la Chambre

d’assemblée qui détient le plus de pouvoirs.

5. Associez chaque institution à l’énoncé correspondant. La Chambre d’assemblée

Fait appliquer les lois et administre les fonds publics. Ses membres sont nommés.

Le Conseil exécutif

Autorise l’entrée en vigueur d’une loi et peut utiliser son droit de veto.

Le Conseil législatif

Vote les lois et les taxes. Ses membres sont élus.

Le gouverneur

Approuve ou modie les projets de loi. Ses membres sont nommés.

À l’épreuve !

6. Consultez les documents 10 et 11, puis répondez aux questions. a) Qui détient le plus de pouvoirs dans l’organisation politique de la colonie ? b) Les membres des Conseils législatif et exécutif doivent-ils rendre des comptes aux députés ? Expliquez votre réponse.

c) Pourquoi la Chambre d’assemblée du Bas-Canada et celle du Haut-Canada ne comptent-elles pas le même nombre de députés ?

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 2 Les débuts du régime parlementaire

103

Les premières luttes parlementaires dans le Bas-Canada 13

Jean-Antoine Panet (1751-1815)

Dès la première session de la Chambre d’assemblée, en 1792, des tensions surviennent entre les députés canadiens et les députés britanniques du Bas-Canada.

Le choix du président Les députés ne s’entendent pas sur le choix du président de la Chambre d’assemblée. Les députés canadiens veulent un président francophone, alors que les députés britanniques réclament un président anglophone. Finalement, comme les députés canadiens sont majoritaires, ils font élire un francophone, Jean-Antoine Panet.

La question de la langue

Panet est député de la hauteville de Québec. Il devient le premier président de la Chambre d’assemblée du Bas-Canada.

14

En 1793, les députés s’affrontent à la Chambre d’assemblée au sujet de la langue. Les députés britanniques veulent que les textes légaux soient rédigés en anglais. De leur côté, les députés canadiens veulent s’exprimer en français. Le gouvernement britannique accepte finalement que le français soit utilisé dans les débats et que les textes de loi soient traduits en français.

Le débat sur les langues, en 1793

Charles Huot, œuvre réalisée entre 1910 et 1913.

104

En janvier 1793, les députés débattent de la question de la langue à la Chambre d’assemblée. Les députés canadiens veulent s’exprimer en français, puisqu’ils sont plus nombreux que les députés britanniques. Par contre, les députés britanniques font valoir que l’anglais est la langue d’usage dans les institutions britanniques. Cette toile, accrochée dans la salle de l’Assemblée nationale au parlement de Québec, illustre ce débat. CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

Le financement des prisons En 1805, les députés ne s’entendent pas sur le financement de la construction des prisons. Les députés britanniques veulent taxer les propriétaires fonciers, c’est-à-dire les personnes qui possèdent des terres. Les députés canadiens s’opposent à cette mesure, car elle toucherait surtout les Canadiens. Ils proposent plutôt de taxer les produits importés. Cette idée ne fait pas l’affaire des Britanniques, qui protègent les intérêts économiques des marchands. Majoritaires, les députés canadiens l’emportent, ce qui provoque la colère des Britanniques.

De nouveaux partis Cette situation d’affrontements mène à la formation des premiers partis politiques. Les députés canadiens, qui protègent les intérêts de la population francophone composée surtout de cultivateurs, forment le Parti canadien. Les députés britanniques, qui protègent les intérêts des marchands, fondent le British Party.

1. Complétez le texte suivant à l’aide de la banque de mots. • Acte constitutionnel • députés

• élus

• canadiens

• intérêts

• Chambre d’assemblée

• langues

• lois

• régime parlementaire

Grâce à l’

• marchands

• majoritaires

• débats

• président

• prisons

• voter

de 1791, les habitants de la colonie peuvent,

pour la première fois, élire des

. L’implantation du

permet aux représentants

de s’exprimer et de

des lois. Dans la

, les députés

canadiens et britanniques s’affrontent à plusieurs reprises. Dans les

, la position

des deux groupes linguistiques est souvent contradictoire. Les députés protègent surtout les intérêts des cultivateurs francophones, alors que les députés britanniques défendent ceux des sur les

. L’élection du

, le débat

, puis le financement des

sont des

sujets de conflit. Parce qu’ils sont adopter des

, les députés canadiens font qui vont dans le sens de leurs

et de ceux de la population canadienne. 105

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 2 Les débuts du régime parlementaire

La société du Bas-Canada Bourgeoisie professionnelle Groupe social relativement aisé, composé surtout de personnes qui exercent une profession libérale (médecin, avocat, notaire). Bourgeoisie d’affaires Groupe social composé de riches commerçants.

Au début du XIXe siècle, le régime parlementaire modifie en partie la hiérarchie sociale du Bas-Canada. Chez les Canadiens, la noblesse et le clergé catholique perdent de leur influence au profit d’un nouveau groupe : la bourgeoisie professionnelle. Cependant, les membres de la bourgeoisie d’affaires britannique détiennent toujours une très grande part du pouvoir. Même s’ils sont peu nombreux, ils contrôlent les principales institutions politiques de la colonie.

La bourgeoisie d’affaires britannique Au Bas-Canada, la bourgeoisie d’affaires britannique forme le groupe le plus puissant. Ces bourgeois vivent principalement du commerce. Plusieurs d’entre eux exercent aussi des fonctions importantes au sein du gouvernement. Certains sont députés, d’autres occupent un siège au Conseil législatif ou au Conseil exécutif. En fait, ils sont majoritaires au sein des deux Conseils dont les membres sont nommés par le gouverneur. Cette situation leur donne un avantage sur les Canadiens, puisqu’ils occupent les postes les plus importants dans l’administration. Les membres de la bourgeoisie d’affaires britannique peuvent donc défendre leurs intérêts politiques et commerciaux.

La bourgeoisie professionnelle canadienne Au début du XIXe siècle, l’influence de la bourgeoisie professionnelle canadienne augmente. Les bourgeois canadiens sont instruits et relativement fortunés. Dès 1792, les bourgeois canadiens sont nombreux à être élus députés. Majoritaires à la Chambre d’assemblée, ils défendent ardemment leurs intérêts et ceux des Canadiens. Conscients du fait que le pouvoir réel est entre les mains du gouverneur et des membres des Conseils, les députés 15 Un bal au château Saint-Louis canadiens réclament une réforme des institutions politiques. Ils revendiquent davantage de pouvoirs.

Les Britanniques et les Canadiens qui siègent aux Conseils font partie de la classe dirigeante de la société du Bas-Canada. On les appelle la « clique du château », parce qu’ils gravitent autour du gouverneur et ont accès au château Saint-Louis, le lieu de résidence du gouverneur.

106 George Heriot, 1801.

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. Cochez le groupe social auquel correspond chacun des énoncés suivants. Bourgeoisie d’affaires britannique

Énoncé

Bourgeoisie professionnelle canadienne

a) Elle constitue le groupe qui a le plus d’inuence auprès des dirigeants de la colonie. b) Ses membres exercent des professions libérales. c)

Ses membres défendent les intérêts des marchands.

d) Ses membres défendent les intérêts des Canadiens. e) Ses membres occupent la majorité des sièges à la Chambre d’assemblée. f)

Ses membres occupent la majorité des sièges au Conseil législatif et au Conseil exécutif.

g) Ses membres réclament une réforme des institutions politiques.

À l’épreuve !

2. Consultez le document ci-contre. Pour chaque énoncé, nommez le groupe social dont il est question. a) Groupe principalement composé de marchands britanniques.

b) Groupe qui compte les plus haut placés au sein de la société coloniale.

c) Groupe comprenant la majorité des habitants de la colonie.

d) Groupe composé de notaires, d’avocats et de médecins canadiens.

e) Groupes qui voient leur influence et leur pouvoir diminuer au début du XIXe siècle.

La société du Bas-Canada, au début du XIXe siècle

Gouverneur

Dirigeants coloniaux Juges, ofciers militaires, membres des Conseils Bourgeoisie d’affaires britannique Marchands Bourgeoisie professionnelle canadienne Notaires, avocats, médecins

Noblesse et clergé catholique Seigneurs, évêques, curés

Peuple Soldats, artisans, ouvriers, agriculteurs, etc.

107

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 2 Les débuts du régime parlementaire

DOSSIER

3

Des tensions politiques et sociales Depuis l’Acte constitutionnel, en 1791, les tensions dans la colonie entre Canadiens et Britanniques ne cessent d’augmenter.

Deux partis politiques qui s’opposent

Subside Revenu tiré du pouvoir de taxation de la Chambre d’assemblée.

16

Au début du XIXe siècle, les députés canadiens et britanniques qui siègent à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada sont de nouveau divisés. Cette fois, ils ne s’entendent pas sur le financement des canaux et l’utilisation des subsides.

Le financement des canaux

Au début du XIXe siècle, l’industrie du bois est en plein essor au Bas-Canada. La Grande-Bretagne importe de plus en plus de bois. L’augmentation des activités commerciales incite les hommes d’affaires à chercher une façon d’améliorer le transport des ressources et des marchandises. Par exemple, la La construction du canal de Lachine bourgeoisie d’affaires britannique veut faire construire des canaux pour contourner les chutes et les rapides afin d’atteindre les Grands Lacs. Ce projet nécessite des investissements considérables. Les députés du Parti canadien acceptent que le gouvernement finance les canaux dans le Bas-Canada, mais pas vers le Haut-Canada. Selon eux, ces canaux profiteraient uniquement aux Britanniques. Ils proposent plutôt d’investir dans l’agriculture ce qui, à leur avis, aiderait davantage l’ensemble de la population, qui vit de ce secteur. Les deux groupes s’affrontent sur cette question. W. Scheuer, 1874.

La construction du canal de Lachine débute en 1821. Financé par la Chambre d’assemblée du Bas-Canada, le canal est inauguré en 1825.

108

Les subsides La Chambre d’assemblée du Bas-Canada est aussi divisée au sujet de l’utilisation des subsides. Ceux-ci permettent normalement à la Chambre de financer des projets, comme la construction de prisons ou de canaux. Cependant, le gouverneur veut utiliser les subsides pour combler son déficit. En effet, il n’arrive plus à payer ses dépenses et Londres refuse de l’aider. Les députés acceptent que le gouverneur puise dans les subsides, à la condition qu’il accorde à la Chambre le droit de superviser ses dépenses. Le gouverneur, considérant qu’il n’a pas de comptes à rendre, refuse. La question des subsides revient chaque année au moment du budget du gouvernement, ce qui crée des tensions à la Chambre d’assemblée.

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’affirmation des Canadiens Depuis le début du régime parlementaire, les Canadiens tentent de prendre une place plus importante au sein du gouvernement du Bas-Canada. Celui-ci est contrôlé par les Britanniques, qui sont pourtant minoritaires. Les députés canadiens revendiquent donc une réforme des institutions politiques. Ils réclament surtout que les membres du Conseil législatif soient élus plutôt que nommés. Ils revendiquent aussi la responsabilité ministérielle, ou un gouvernement responsable. La Grande-Bretagne, de son côté, ne veut pas perdre le contrôle de sa colonie. Elle refuse donc d’apporter les changements demandés par les Canadiens.

Le Parti patriote En 1826, le Parti canadien devient le Parti patriote. Mené par le président de la Chambre d’assemblée, Louis-Joseph Papineau, le Parti patriote intensifie ses demandes afin d’obtenir des institutions plus démocratiques. Les députés du Parti patriote critiquent l’administration britannique, tant à la Chambre d’assemblée que dans les journaux. De plus, ils refusent de voter le budget, ce qui paralyse le gouvernement. 17

18

Pierre Bédard (1762-1829)

James Henry Craig (1748-1812)

Pierre Bédard est député à la Chambre d’assemblée du BasCanada de 1791 à 1812. Il fonde le journal Le Canadien en 1806 dans lequel il diffuse le programme de son parti et revendique la réforme des institutions politiques. Il est aussi chef du Parti canadien.

19

Responsabilité ministérielle Principe selon lequel les membres du Conseil exécutif sont choisis parmi les membres du parti majoritaire à l’Assemblée législative. Ces conseillers sont alors responsables de leurs décisions devant la Chambre d’assemblée.

James Henry Craig est le gouverneur général de l’Amérique du Nord britannique, de 1807 à 1811. En 1807, il fait emprisonner Pierre Bédard et d’autres collègues à cause de commentaires publiés dans Le Canadien.

Le banquet de la Société Saint-Jean-Baptiste, en 1834

Le 24 juin 1834, le journaliste, imprimeur et fondateur de la Société Saint-JeanBaptiste, Ludger Duvernay, organise un banquet à l’occasion de la Saint-JeanBaptiste. On décide de faire de ce jour la fête nationale. Lorenzo de Nevers, date inconnue. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 3 Des tensions politiques et sociales

109

Nom :

Date :

Groupe :

1. Des tensions perturbent la Chambre d’assemblée du Bas-Canada. a) Nommez les deux groupes qui s’affrontent. • • b) Nommez les deux sujets de tension. • • 2. Cochez les énoncés qui expriment la position des membres du Parti canadien sur les sujets de tension. a) Le gouvernement doit financer la construction de canaux qui relieront le Bas-Canada et le Haut-Canada. b) Le gouvernement doit venir en aide au secteur de l’agriculture. c) Le gouverneur ne doit pas utiliser les subsides de la Chambre d’assemblée. d) Le gouverneur peut utiliser les subsides, à la condition que les députés puissent superviser ses dépenses. 3. Complétez le texte suivant. La bourgeoisie d’affaires

veut que des canaux soient construits

afin que les navires commerciaux puissent atteindre les députés du Parti

appuient la construction de canaux dans le

Bas-Canada, mais non vers le publics servent à l’

. Les

. Ils veulent plutôt que les fonds .

4. Indiquez deux revendications du Parti canadien. • • 5. Indiquez deux actions menées par les membres du Parti patriote pour se faire entendre des autorités coloniales britanniques. •



110

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

6. Qui suis-je ? Indiquez le nom du personnage qui correspond à chacun des énoncés. a) Fondateur du journal Le Canadien, je réclame une réforme des institutions politiques. b) Chef du Parti patriote et président de la Chambre d’assemblée, je réclame des institutions politiques plus démocratiques. c) Gouverneur général des colonies d’Amérique du Nord, je fais emprisonner le chef du Parti canadien. d) Imprimeur et journaliste, je fonde la Société Saint-Jean-Baptiste et j’organise un banquet le 24 juin 1834.

Les revendications des Canadiens Dans les années 1830, le contexte économique difficile augmente les tensions entre la population canadienne et ses représentants élus d’un côté, et les autorités britanniques de l’autre.

20

Louis-Joseph Papineau (1786-1871)

Au cours de cette période, de nombreux Canadiens souffrent de la famine à cause des mauvaises récoltes dues à l’appauvrissement des sols et des conditions climatiques particulièrement difficiles. Ils comptent sur leurs représentants à la Chambre d’assemblée pour améliorer leurs conditions de vie. Malheureusement, les pouvoirs des députés canadiens sont limités. Les projets de loi qu’ils votent à la Chambre d’assemblée sont souvent rejetés par le gouverneur.

Louis-Joseph Papineau est chef du Parti patriote et président de la Chambre d’assemblée du Bas-Canada à partir de 1815. Il est l’homme politique canadien le plus inuent de son époque.

Charles Jefferys, vers 1925.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 3 Des tensions politiques et sociales

111

Les 92 Résolutions En 1834, les membres du Parti patriote rédigent un document officiel nommé « 92 Résolutions ». Les auteurs du document dénoncent l’inefficacité de l’administration et de la justice, la faible représentation des Canadiens à des postes clés, la corruption et les injustices d’un système qui privilégie la minorité britannique. Ils revendiquent un Conseil législatif élu et le contrôle des fonds publics. Ils réclament aussi la protection de la langue et des lois civiles françaises ainsi que la responsabilité ministérielle (ou un gouvernement responsable). Le gouverneur Aylmer s’oppose aux 92 Résolutions et dissout la Chambre d’assemblée. Des élections sont déclenchées à l’automne 1834. Les électeurs du Bas-Canada appuient alors massivement le Parti patriote, qui fait élire 78 députés sur une possibilité de 84. À la suite de ce résultat, Londres remplace le gouverneur Aylmer par Lord Gosford, qui a la tâche d’examiner les revendications des Patriotes.

Les 10 résolutions ou résolutions Russell Il faudra attendre trois ans pour que le Parlement britannique donne suite aux 92 Résolutions. En effet, en 1837, Londres adopte les 10 résolutions présentées par le ministre britannique responsable des colonies, Lord John Russell. Dans ce document, Londres rejette toutes les revendications du Parti patriote. De plus, la métropole autorise l’administration de la colonie à puiser dans les subsides de la Chambre d’assemblée. La réponse de Londres crée un véritable choc parmi les députés du Parti patriote. 21

Lord Gosford (1776-1849)

22

Lord John Russell (1792-1878)

Archibald Acheson, 2e comte de Gosford, succède à Lord Aylmer et devient gouverneur du Bas-Canada, en 1835. Bien que relativement sympathique à la cause des députés patriotes, il se range du côté du gouvernement britannique. Il conclut qu’il ne faut pas réformer en profondeur le système en place.

112

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. Quel est le principal problème économique de la population du Bas-Canada dans les années 1830 ?

2. Nommez quatre revendications contenues dans les 92 Résolutions. • • • • 3. Pourquoi les députés du Parti patriote sont-ils insatisfaits du système politique en place ? Encerclez les bonnes raisons. a) La Chambre d’assemblée dispose de trop de pouvoirs. b) La majorité des députés élus sont des Canadiens. c) La province est gouvernée par une minorité britannique qui détient le pouvoir réel. d) Les Canadiens font élire des députés pour les représenter à la Chambre d’assemblée. e) Les membres des Conseils sont nommés par le gouverneur.

À l’épreuve !

4. Lisez le texte suivant, puis répondez aux questions.

« IV- Dans la situation actuelle du Bas-Canada, on ne saurait recommander que le Conseil législatif de cette province devienne électif […] V- S’il est bon de réformer la composition du Conseil exécutif dans le Bas-Canada, il n’est pas à conseiller de lui donner la responsabilité que réclame pour lui la Chambre d’assemblée de cette province. »

a) Quel est le nom du document adopté par le Parlement britannique, en réponse aux 92 Résolutions du Parti patriote ?

b) Quelles demandes des Patriotes sont rejetées par le Parlement britannique ? • • 113

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 3 Des tensions politiques et sociales

Nom :

Date :

Groupe :

5. Cochez l’intrus parmi les quatre personnages suivants qui ont marqué le début du XIXe siècle. Expliquez votre choix. Lord Gosford

Lord Aylmer

Lord John Russell

Louis-Joseph Papineau

Explication :

6. Cochez les énoncés qui constituent des conséquences des 92 Résolutions. a) La population canadienne souffre de la famine en raison des mauvaises récoltes. b) Le gouverneur Gosford est envoyé pour étudier les revendications des Patriotes et faire ses recommandations au Parlement britannique. c) Le Parlement britannique adopte les 10 résolutions, ou résolutions Russell. 114

d) Les lois votées par la Chambre d’assemblée sont souvent rejetées par les autorités coloniales britanniques. CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER

4

Les conséquences des tensions politiques et sociales

En 1837, le Parlement britannique rejette les 92 Résolutions. Les députés canadiens comprennent alors qu’il n’y aura pas de réforme des institutions politiques. Certains députés canadiens qui revendiquent des institutions plus démocratiques se radicalisent. Le même phénomène se produit dans le Haut-Canada avec des députés réformistes.

Des rébellions armées Cette décision de Londres sème la colère au sein du Parti patriote. Entre les autorités britanniques et le Parti patriote, les tensions s’accentuent. Certains membres du Parti se radicalisent et envisagent de prendre les armes pour renverser le gouvernement.

Des assemblées populaires Au printemps 1837, les membres du Parti patriote organisent des assemblées populaires pour dénoncer les 10 résolutions et manifester leur mécontentement à l’égard des autorités britanniques. Le chef des Patriotes, Louis-Joseph Papineau, invite la population à boycotter les produits importés de Grande-Bretagne. Il veut ainsi déstabiliser les marchands britanniques. À la mi-juin, le gouverneur Gosford interdit les assemblées, parce qu’il craint que la population se révolte. Lorsque s’ouvre la session parlementaire, à la fin août, les tensions entre le Parti patriote et les autorités britanniques atteignent un point critique. Les députés patriotes, majoritaires à la Chambre d’assemblée, refusent de voter le budget, ce qui paralyse le gouvernement. Le gouverneur réagit : il dissout le Parlement.

Assemblée populaire Rencontre de leaders d’un parti politique avec une portion de la population sympathique aux idées de ce parti. Boycotter Refuser d’acheter et de consommer certains produits dans le but de défendre une cause.

Certains membres radicaux du Parti patriote décident alors de fonder l’association des « Fils de la liberté ». Ils invitent leurs partisans à prendre les armes. Cette association est aussi créée en réponse au Doric Club, un groupe de radicaux anglophones qui veulent recourir aux armes contre les Canadiens. Même si c’est interdit, le Parti patriote organise, le 23 octobre, l’assemblée des Six Comtés. Devant environ 5000 personnes, Papineau s’en prend une fois de plus aux autorités et il invite les Canadiens à continuer de boycotter les produits britanniques. Il considère qu’il faut mener la lutte sur le plan politique et non prendre les armes. D’autres leaders plus radicaux, comme Wolfred Nelson, appellent à la révolte armée.

115

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 Les conséquences des tensions politiques et sociales

23

L’assemblée des Six Comtés

Des milliers de partisans venant des comtés de Saint-Hyacinthe, Rouville, Chambly, Verchères, Richelieu et L’Acadie se rassemblent à Saint-Charles, dans la vallée du Richelieu. Papineau s’adresse à la foule pendant deux heures et demie. Le drapeau patriote, vert, blanc et rouge, otte au-dessus des têtes. Charles Alexander Smith, 1890.

Le gouverneur Gosford réagit en lançant des mandats d’arrêt contre 26 leaders patriotes, dont Papineau et Robert Nelson. Ceux-ci sont accusés de haute trahison. Comme plusieurs, Papineau se réfugie dans les campagnes avant de fuir aux États-Unis. De son côté, Wolfred Nelson prépare ses troupes pour la bataille. 24

Wolfred Nelson (1791-1863)

25

L’avis de recherche contre Louis-Joseph Papineau

Frère aîné de Robert Nelson, Wolfred Nelson est un leader patriote anglophone. Accusé de haute trahison, il est nalement condamné à l’exil, comme son frère aîné, Robert Nelson.

116

En 1837, le gouverneur Gosford lance un mandat d’arrêt contre Louis-Joseph Papineau. Papineau s’exilera pendant sept ans, d’abord aux États-Unis, puis en France.

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Des affrontements En novembre 1837, un premier affrontement éclate entre les Patriotes et l’armée britannique, à Saint-Denis. Armés de fusils de chasse, de fourches et de bâtons, les Patriotes repoussent les soldats. L’armée, qui ne s’attendait pas à une telle opposition, revient en force et défait les Patriotes partout ailleurs. Après les batailles, il arrive que les troupes britanniques et les milices loyalistes incendient et pillent des villages. 26

La bataille de Saint-Eustache

Charles Beauclerk,1840.

En décembre 1837, 250 Patriotes sont massacrés à Saint-Eustache par 1200 soldats britanniques et des milices loyalistes. L’armée tire du canon sur l’église où les Patriotes ont trouvé refuge. Plusieurs se jettent par les fenêtres du bâtiment en ammes.

En février 1838, Robert Nelson ainsi que 300 Canadiens proclament l’indépendance du Bas-Canada. Ils veulent briser définitivement les liens politiques qui unissent le Bas-Canada à la métropole. Cette déclaration d’indépendance ne sera évidemment pas reconnue par les autorités britanniques. Ces leaders fondent l’Association des Frères Chasseurs, dans le but de préparer une deuxième rébellion. Cette fois, ils comptent obtenir des armes et des munitions des États-Unis. Menés entre autres par Robert Nelson et Thomas-Chevalier de Lorimier, les Frères Chasseurs reprennent les combats en novembre 1838. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 Les conséquences des tensions politiques et sociales

117

AUJOURD’HUI

René Lévesque (1922-1987)

FÉDÉRALISME OU SOUVERAINETÉ ? epuis les années 1970, le statut du Québec au sein du Canada est au cœur des débats. Certains partis politiques préconisent le fédéralisme. Ils veulent conserver le système politique en vigueur depuis la Confédération de 1867. D’autres, au contraire, proposent la souveraineté. Ils veulent que le Québec se sépare du reste du Canada, qu’il devienne un pays indépendant. À mi-chemin entre ces deux positions, d’autres partis proposent l’autonomie : ils souhaitent que le Québec demeure au sein du Canada tout en ayant davantage de pouvoirs. Les opinions varient parmi les citoyens, mais aussi au sein de la classe politique. Par exemple, le Parti libéral du Québec appuie le fédéralisme, alors que le Parti québécois soutient la souveraineté. À chaque élection provinciale, le débat sur le statut politique du Québec refait surface.

Quel est le statut politique du Québec ?

27

John Colborne (1778-1863)

René Lévesque (premier ministre du Québec de 1976 à 1985) lors de la campagne référendaire de 1980.

La fin des rébellions En novembre, les Patriotes sont défaits à Lacolle et à Odelltown. La rébellion de 1838 se termine par un échec. De nombreux Patriotes sont tués et des centaines sont emprisonnés. Une centaine d’entre eux sont condamnés à mort. De ce nombre, 58 sont finalement déportés vers l’Australie et une douzaine d’autres sont exécutés. Le 15 février 1839, cinq Patriotes, dont le leader Thomas-Chevalier de Lorimier, sont pendus. Leur exécution met fin aux rébellions de 1837-1838. 28

La pendaison des Patriotes

John Colborne est le commandant des troupes britanniques dans les deux Canadas. En plus d’envoyer ses soldats combattre les Patriotes, il fait brûler les fermes et les maisons de Canadiens soupçonnés d’abriter des rebelles.

118

De décembre 1838 à février 1839, 12 Patriotes sont pendus pour avoir participé aux rébellions. Henri Julien, date inconnue.

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Dans le Haut-Canada En 1837-1838, le mécontentement s’exprime également dans le Haut-Canada. Des députés réformistes réclament que les membres du Conseil législatif soient élus. Ils revendiquent aussi la responsabilité ministérielle ou un gouvernement responsable. 29 Des rebelles marchent sur Toronto, en 1837 Dirigés par William Lyon Mackenzie, les députés réformistes s’opposent au Family Compact, un groupe de politiciens et de fonctionnaires issus de familles puissantes. Les membres du Family Compact occupent les postes les plus prestigieux au sein de l’administration du Haut-Canada. Comme les Patriotes du Bas-Canada avant eux, les réformistes de Mackenzie prennent les armes. Ils se rendent à Toronto, le siège du gouvernement du Haut-Canada. Les rebelles, qui ne sont pas plus de 500, affrontent la milice loyaliste. Celle-ci disperse la troupe désorganisée. Les autres attaques des rebelles échouent également.

Charles William Jefferys, date inconnue.

AILLEURS

Le 5 décembre 1837, des rebelles marchent sur Toronto pour renverser le gouvernement du Haut-Canada.

LES RÉVOLTES EN IRLANDE nspirés par les idées libérales, des Irlandais protestants et des catholiques forment La société des Irlandais Unis. Ils réclament une réforme des institutions. À partir de 1794, ils revendiquent l’indépendance de l’Irlande, soumise à la Grande-Bretagne. Ils veulent que tous les Irlandais soient égaux, et ce, peu importe leur religion. Ils s’allient à une société secrète, les Defenders. À la même époque, les membres de l’Ascendancy forment l’ordre d’Orange, un groupe qui défend les privilèges des protestants. Des affrontements armés éclatent entre les deux groupes. Le gouvernement britannique intervient en soutenant l’ordre d’Orange. L’armée est envoyée et les rebelles irlandais sont écrasés. Leurs chefs sont condamnés à la pendaison.

Pour quelles valeurs les Irlandais se battent-ils ?

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

George Cruickshank, 1854.

Les rebelles irlandais sont défaits à Vinegar Hill, en 1798.

DOSSIER 4 Les conséquences des tensions politiques et sociales

119

Nom :

Date :

Groupe :

1. Les énoncés suivants présentent les différents moments des rébellions de 1837-1838 dans le Bas-Canada. Placez-les en ordre chronologique en les numérotant de 1 à 8. a) Certains membres révolutionnaires du Parti patriote fondent l’association des « Fils de la liberté ». b) Des membres révolutionnaires du Parti patriote fondent la Société des Frères Chasseurs et affrontent l’armée britannique à Lacolle et à Odelltown. c) Reconnus coupables de haute trahison, des leaders patriotes sont condamnés à mort et pendus. d) Le gouverneur Gosford interdit la tenue des assemblées populaires et dissout le Parlement. e) Le gouverneur Gosford lance un mandat d’arrêt contre les leaders patriotes. f) Les Patriotes combattent les troupes britanniques à Saint-Denis et Saint-Eustache. g) Les Patriotes organisent des assemblées populaires. h) Londres adopte les 10 résolutions. 2. Indiquez deux moyens utilisés par les Patriotes pour amener les autorités britanniques à réformer le système politique. Moyen pacifique :

Moyen radical :

3. Qui suis-je ? a) Auteur de la Déclaration d’indépendance du Bas-Canada, je suis un leader patriote lors des rébellions de 1838. b) Chef du Parti patriote, j’invite les Canadiens à boycotter les produits importés de GrandeBretagne. c) Chef politique du Haut-Canada, j’amène mes partisans à se révolter contre les autorités politiques en place. d) Dirigeant britannique, j’interdis les assemblées populaires et je dissous le Parlement. 120

e) Leader patriote, j’appelle à la révolte armée et je participe aux combats. CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

4. Observez la carte et la légende qui portent sur les rébellions dans le Bas-Canada.

a) Où ont eu lieu la majorité des combats ?

b) Que pouvez-vous dire du résultat des combats ?

À l’épreuve !

5. Lisez le texte, puis répondez aux questions. « Nous, au nom du Peuple du Bas-Canada, DÉCLARONS SOLENNELLEMENT 1. Qu’à compter de ce jour, le Peuple du Bas-Canada est ABSOUS de toute allégeance [obligation de délité et d’obéissance] à la Grande-Bretagne, et que toute connexion politique entre cette puissance et le Bas-Canada CESSE dès ce jour. 2. Que sous le gouvernement libre [indépendant] du Bas-Canada, tous les citoyens auront les mêmes droits ; […] 3. Que toute union entre l’Église et l’État est déclarée abolie, et toute personne a le droit d’exercer librement la religion et la croyance que lui dicte sa conscience.[…] ET pour le support de CETTE DÉCLARATION, et le succès de la cause patriotique, que nous soutenons, NOUS [...] engageons, par ces présentes, mutuellement et solennellement les uns envers les autres, notre vie, nos fortunes, et notre honneur le plus sacré. » Déclaration d’indépendance du Canada, 1838.

a) Nommez les deux idées libérales qui ont inspiré les auteurs de la Déclaration d’indépendance du Bas-Canada. •



b) Soulignez une fois les passages du texte où il est question de la première idée libérale que vous avez mentionnée. c) Soulignez deux fois les passages où il est question de la deuxième idée libérale que vous avez mentionnée. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 Les conséquences des tensions politiques et sociales

121

Le rapport Durham En réaction aux rébellions, la métropole suspend la constitution du BasCanada et les libertés civiles. La Chambre d’assemblée et le Conseil législatif sont dissous. Londres met en place un Conseil spécial qui gouverne le Bas-Canada de 1838 à 1841. Aucun représentant élu ne siège au Conseil. Londres nomme également un nouveau gouverneur, Lord Durham. Ce dernier reçoit le mandat de faire la lumière sur les événements de 18371838. Il doit identifier les causes des rébellions et proposer des solutions à la crise. En janvier 1839, Durham dépose son rapport. Ses conclusions sont claires : Londres doit adopter des mesures dans le but d’assimiler les Canadiens francophones. 30

John George Lambton, comte de Durham (1792-1840)

Lord Durham est gouverneur de la colonie du 29 mai au 29 septembre 1838. Comme de nombreux Britanniques, il est convaincu qu’il est dans l’intérêt des Canadiens d’apprendre l’anglais et d’adopter la culture britannique.

31

Les principaux éléments du rapport Durham Les causes des rébellions

122

Les solutions proposées

Dans le système parlementaire en place, les députés élus ont un pouvoir limité, puisque les lois adoptées peuvent être rejetées par les Conseils.

Instaurer un gouvernement responsable an d’éliminer les affrontements entre les députés élus et les Conseils.

La majorité des représentants élus à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada sont canadiens. Leurs intérêts sont souvent incompatibles avec ceux des dirigeants britanniques.

Unir les deux Canadas et instaurer une seule Chambre d’assemblée, dominée par des Britanniques.

Les Canadiens français sont majoritaires au sein de la population. Ils refusent la domination des Britanniques.

• Adopter l’anglais comme seule langue ofcielle. • Mettre sur pied une politique d’immigration britannique massive an que les Canadiens français se retrouvent minoritaires.

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les réactions au rapport Durham Les réactions au rapport Durham varient. La plupart des Canadiens sont favorables à un gouvernement responsable, mais tous s’opposent à l’union des deux Canadas. Ils considèrent que cette union placerait la population canadienne-française en situation d’infériorité. En effet, dans une colonie anglaise peuplée et dirigée par une majorité de Britanniques, leur langue, leur culture et leurs institutions seraient menacées. De leur côté, les colons britanniques sont divisés au sujet du gouvernement responsable. La bourgeoisie d’affaires s’y oppose : ses membres craignent de perdre l’influence qu’ils exercent sur les dirigeants. Les députés réformistes, par contre, appuient cette recommandation de Durham. Par ailleurs, dans l’ensemble, les colons britanniques approuvent l’union des deux Canadas. Ils considèrent qu’elle stimulerait l’économie de la colonie et leur assurerait la majorité au sein de la population et à la Chambre d’assemblée.

L’Acte d’Union (1840) En 1840, à la suite des recommandations de Lord Durham, Londres adopte l’Acte d’Union. Cette nouvelle constitution impose des changements territoriaux et politiques à la colonie. Le Haut-Canada et le Bas-Canada sont désormais unis dans une seule province : le Canada-Uni. Le territoire du Bas-Canada porte le nom de Canada-Est, alors que celui du Haut-Canada devient le Canada-Ouest. 32

Le Canada-Uni à la suite de l’Acte d’Union, en 1840

123

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 Les conséquences des tensions politiques et sociales

La nouvelle constitution réunit le Canada-Est et le Canada-Ouest sous un seul gouvernement. Bien que la population du Canada-Est soit plus nombreuse, (650 000 habitants) que celle du Canada-Ouest (450 000), Londres attribue aux deux régions le même nombre de députés. Ainsi, chaque région a désormais 42 députés. La Chambre d’assemblée est donc dominée par des députés d’origine britannique puisqu’une partie des députés du Canada-Est est anglophone. Les députés canadiens-français se retrouvent en situation d’infériorité : leur pouvoir est limité au sein du gouvernement. Malgré les recommandations de Durham, Londres refuse d’instaurer un gouvernement responsable. Le gouverneur et les membres des Conseils, nommés par les autorités britanniques, détiennent toujours le pouvoir de bloquer les projets de loi votés par les députés. L’anglais devient la seule langue officielle. Londres décide également de fusionner les dettes des deux Canadas, même si celle du Canada-Ouest est beaucoup plus importante que celle du Canada-Est. Le Canada-Est doit donc assumer une partie des dettes du Canada-Ouest. Seule consolation pour les Canadiens français, les lois civiles françaises sont maintenues dans le Canada-Est.

ROYAUME-UNI

33

L’organisation politique du Canada-Uni à la suite de l’Acte d’Union, en 1840

LE GOUVERNEMENT BRITANNIQUE Le souverain et son cabinet de ministres

LE MINISTRE DES COLONIES

CANADA-UNI

LE GOUVERNEUR GÉNÉRAL

LE CONSEIL EXÉCUTIF Il est composé de huit membres nommés par le gouverneur.

LE CONSEIL LÉGISLATIF Il est composé de 24 membres nommés par le gouverneur.

LA CHAMBRE D’ASSEMBLÉE CANADA-OUEST (42 députés)

CANADA-EST (42 députés) Légende Nomme

LES ÉLECTEURS

124

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Élit

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

1. Lisez le texte suivant, puis répondez à la question.

« […] On ne peut guère concevoir de nationalité plus dépourvue de tout ce qui peut vivier et élever un peuple que celle que représentent les descendants des français du Bas-Canada, du fait qu’ils ont conservé leur langue et leurs coutumes particulières. Ils sont un peuple sans histoire et sans littérature. […] Je ne doute guère que les Français, une fois placés en minorité […], abandonneraient leurs vaines espérances de nationalité. » Lord Durham, Report on the Affairs of British North America, 1839.

Dans quel but Durham propose-t-il l’union des deux Canadas ? Expliquez votre réponse.

2. Indiquez si ces différents groupes du Bas-Canada sont favorables ou non au rapport Durham. Favorables

Défavorables

a) Les Canadiens. b) Les membres de la bourgeoisie d’affaires britannique. c) Les députés réformistes britanniques. 3. Par l’Acte d’Union, quel changement apporte Londres au territoire de sa colonie ?

4. Pour quelle raison la métropole décide-t-elle d’unir les deux anciennes provinces sous un même gouvernement ? Encerclez la bonne réponse. a) Pour centraliser les pouvoirs à Montréal. b) Pour éviter les conflits entre les gouvernements du Haut-Canada et du Bas-Canada. c) Pour placer les députés canadiens-français en situation minoritaire. d) Pour réduire ses dépenses et les coûts administratifs. 125

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 Les conséquences des tensions politiques et sociales

Nom :

Date :

Groupe :

5. Indiquez si les énoncés sont vrais ou faux. Si vous indiquez qu’un énoncé est faux, corrigez-le. Énoncé

Vrai

Faux

Correction

a) À la suite de l’Acte d’Union, les habitants du Canada-Est et du Canada-Ouest sont représentés par le même nombre de députés. b) Par l’Acte d’Union, les Conseils législatif et exécutif sont abolis.

c) À la suite de l’Acte d‘Union, le partage de la dette entre Énoncé le Canada-Est et le CanadaOuest est équitable.

Vrai

Faux

Correction

d) À la suite de l’Acte d’Union, les députés canadiens-français sont minoritaires par rapport aux députés d’origine britannique. e) Par l’Acte d’Union, Londres accorde aux habitants de sa colonie un gouvernement responsable.

À l’épreuve !

6. Comparez le document 33, à la page 124, aux documents 10 et 11, aux pages 100 et 101. Depuis l’Acte constitutionnel de 1791 à l’Acte d’Union de 1840: a) quels éléments ont changé ?

b) quels éléments sont identiques ?

126

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Vers un gouvernement responsable Au lendemain de l’Acte d’union, les députés réformistes du Canada-Est et du Canada-Ouest envisagent de s’allier dans le but d’obtenir un gouvernement responsable.

Une alliance des réformistes Au Canada-Est, les députés canadiens-français, minoritaires à la Chambre d’assemblée, ne peuvent plus jouer un rôle déterminant au sein du gouvernement. La situation n’est pas vraiment plus facile chez les réformistes du CanadaOuest. C’est pourquoi, en 1840, leur chef, Robert Baldwin, propose aux réformistes canadiens-français, dirigés par Louis-Hippolyte Lafontaine, de former une alliance. L’alliance se fera après les élections de 1841. Elle leur permettra d’être majoritaires à la Chambre d’assemblée, en 1842.

L’obtention d’un gouvernement responsable En 1846, Londres met fin à sa politique de protectionnisme qui avantage l’achat de ressources de ses colonies. Les marchands de la colonie réagissent fortement contre cette décision puisqu’ils devront dorénavant affronter la concurrence étrangère. Cette décision de la métropole signifie que les colonies doivent désormais être plus autonomes sur le plan économique. Elle signifie aussi que Londres s’engage implicitement à leur accorder plus d’autonomie sur le plan politique.

Protectionnisme Politique économique mise en place par un gouvernement pour protéger l’économie d’un pays ou d’un empire contre la concurrence étrangère.

Ainsi, en 1848, soit après les élections remportées par l’alliance BaldwinLafontaine, le gouverneur Elgin accorde un gouvernement responsable au Canada-Uni. Pour la première fois, les membres du Conseil exécutif sont choisis par des représentants élus à la Chambre d’assemblée. Ils sont responsables de leurs actes devant cette Chambre. Ainsi, pour conserver le pouvoir, les membres du Conseil exécutif doivent présenter des projets de loi qui reçoivent l’appui de la majorité des députés. Quant aux membres du Conseil législatif, ils sont nommés par le gouverneur général sur la recommandation du Conseil exécutif. L’alliance Baldwin-Lafontaine restera au pouvoir jusqu’en 1851. En accordant le principe du gouvernement responsable, le Parlement britannique accepte que ses colonies soient politiquement et économiquement plus autonomes. Cependant, la métropole conserve les droits sur les relations que ses colonies établissent avec d’autres États.

127

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 Les conséquences des tensions politiques et sociales

Nom :

Groupe :

L’organisation politique du gouvernement responsable, à partir de 1848

ROYAUME-UNI

34

Date :

LE GOUVERNEMENT BRITANNIQUE Le souverain et son cabinet de ministres LE MINISTRE DES COLONIES

CANADA-UNI

LE GOUVERNEUR GÉNÉRAL Il doit accepter les lois proposées par le Conseil exécutif. Il peut annuler une loi si elle va à l’encontre des pouvoirs de la métropole. Il peut aussi refuser au Conseil exécutif la dissolution de la Chambre.

LE CONSEIL EXÉCUTIF (Le Conseil des ministres) Il propose les projets de loi à la Chambre d’assemblée et élabore des politiques dans le but de mettre les lois en application.

LE CONSEIL LÉGISLATIF Il approuve les lois.

LA CHAMBRE D’ASSEMBLÉE Le chef du parti majoritaire* désigne les membres du Conseil exécutif parmi les députés appartenant à son parti. La Chambre d’assemblée vote les projets de loi présentés par les membres du Conseil exécutif. Légende

LES ÉLECTEURS

Nomme Élit

* En 1848, il n’y a pas de parti majoritaire, mais une alliance réformiste. Il y a donc deux chefs, Baldwin et Lafontaine, qui choisissent les membres du Conseil exécutif ensemble parmi les députés de leurs partis.

À l’épreuve !

1. Consultez le document 34, puis répondez aux questions. a) À la suite de l’obtention du gouvernement responsable, quelles institutions politiques sont composées : • de représentants élus ? • de membres nommés ? b) En quoi le gouvernement de 1848 est-il plus démocratique que celui institué par l’Acte Constitutionnel de 1791 ?

128

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

Nom :

Date :

Groupe :

1. Complétez le schéma sur les événements qui vont mener aux rébellions. Avant 1791

L’Acte constitutionnel (1791)

Inspirés par les idées libérales comme

Le gouvernement britannique divise la province de et

Québec en deux : le

• l’ , des notables canadiens, des loyalistes et des colons britanniques réclament une .

le

et

Activité synthèse

• la

. Il instaure un régime

en accordant à chaque province une Chambre d’assemblée.

L’organisation politique en 1791 Les institutions

Rôle

Caractéristiques

ou

Le gouverneur est par le roi de la Grande-Bretagne.

Conseil exécutif

Faire appliquer les lois et les fonds publics.

Les membres sont nommés par le

Conseil législatif

Approuver ou les projets de loi.

Les membres sont nommés par le gouverneur.

Gouverneur

Chambre d’assemblée

les projets de loi.

.

les lois et les

.

sont par les électeurs.

Après 1791 Les premières

Les

Les conséquences de ces débats ont lieu

Des partis politiques se forment. Le

au Bas-Canada, en . Plusieurs débats divisent les députés canadiens et britanniques du Bas-Canada :

protège les intérêts des Canadiens, alors que le British Party protège les intérêts



Puisque le gouverneur appuie très souvent la minorité

de la

; •

et qu’il des projets de loi votés par les députés , ceux-ci réclament :

; • .

britannique.



;



;



;



.

129

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

ACTIVITÉ SYNTHÈSE DOSSIER 4 Les conséquences des tensions politiques et sociales

Activité synthès

Nom :

Date :

Groupe :

2. Complétez le schéma sur les rébellions de 1837-1838. La principale cause des rébellions

Les rébellions dans le Bas-Canada



• Le Parti patriote organise des assemblées populaires.

ou le refus de Londres de réformer les institutions politiques.



les interdit.

• Les députés patriotes refusent de voter le budget, ce qui paralyse le gouvernement. • Gosford dissout

.

• Le Parti patriote organise

La rébellion dans le Haut-Canada

, à Saint-Charles.

• Des députés réformistes s’opposent au Family Compact et réclament un

• Le gouverneur . .

• Plusieurs affrontements ont lieu. • Des Patriotes fondent l’Association

• Environ 500 rebelles

et .

. • Les rébellions échouent.

• La rébellion échoue.

Les conséquences des rébellions • Plusieurs leaders patriotes .

• Londres nomme un nouveau gouverneur,

.

• Le gouverneur dépose son rapport, dans lequel il identie des causes des rébellions et propose des solutions. • À la suite des recommandations de Durham, Londres adopte l’

L’Acte d’Union (

L’alliance réformiste

)

• Les réformistes de Robert Baldwin et de Louis-Hyppolite

• Le Bas-Canada et le Haut-Canada sont

Lafontaine forment .

.

• Les réformistes réclament et l’obtiennent en

• Il n’y a plus qu’une seule

130

.

.

.

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOCUMENT

1

DOCUMENT

2

« […] La tranquillité ne peut revenir, je crois, qu’à la condition de soumettre la province au régime vigoureux d’une majorité anglaise ; et le seul gouvernement efcace serait celui d’une union législative [Union des provinces dans une seule Assemblée]. Cette sorte d’union réglerait une fois pour toutes la question raciale ». Lord Durham, Report on the Affairs of the British North America, 1839. DOCUMENT

3

La bataille de Saint-Eustache

131

A L’ÉPREUVE !

Nom :

DOCUMENT

Date :

Groupe :

4

L’organisation politique du Canada-Uni LE GOUVERNEUR GÉNÉRAL Il doit accepter les lois proposées par le Conseil exécutif. Il peut annuler une loi si elle va à l’encontre des pouvoirs de la métropole. il peut aussi refuser au Conseil exécutif la dissolution de la Chambre.

CANADA-UNI

LE CONSEIL EXÉCUTIF (Le Conseil des ministres) Il propose les projets de loi à la Chambre d’assembléeet élabore des politiques dans le but de mettre les lois en application.

LE CONSEIL LÉGISLATIF Il approuve les lois.

LA CHAMBRE D’ASSEMBLÉE Le chef du parti majoritaire désigne les membres du Conseil exécutif parmi les députés appartenant à l’alliance ou à son parti. La Chambre d’assemblée vote les projets de loi présentés par les membres du Conseil exécutif. Légende Nomme

LES ÉLECTEURS

Élit

DOCUMENT

5

DOCUMENT

6

L’organisation politique du Bas-Canada

« […] Je dis que le temps est venu. Je vous conseille de mettre de côté vos plats et vos cuillers d’étain, an de les fondre pour en faire des balles. » Wolfred Nelson

LE GOUVERNEUR GÉNÉRAL

LE GOUVERNEUR

LE CONSEIL EXÉCUTIF

« Depuis longtemps, Nos Très Chers Frères, nous n’entendons parler que d’agitation, de révolte, [...]. Ne vous laissez donc pas séduire, si quelqu’un voulait vous engager à la rébellion contre le Gouvernement établi. » Mgr Lartigue, évêque au Bas-Canada

LE CONSEIL LÉGISLATIF

LA CHAMBRE D’ASSEMBLÉE (50 députés) Légende

LES ÉLECTEURS

Nomme Élit

132

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. Placez par ordre chronologique les documents 1 , 2 , 3 et 6 .

2. a) Quelles solutions propose Lord Durham pour régler les conflits dans la colonie ? • • b) Quel objectif vise Lord Durham en proposant cette solution ?

3. Consultez les documents 1 , 4 et 6 . Associez chaque document à l’événement politique auquel il se rapporte. Événement politique

Numéro du document

L’Acte constitutionnel L’Acte d’Union L’obtention d’un gouvernement responsable

4. À partir des documents 4 et 6 , indiquez un élément de continuité et un élément de changement dans l’organisation politique de la colonie. a) Élément de continuité :

b) Élément de changement :

5. Wolfred Nelson et Mgr Lartigue partagent-ils le même point de vue en ce qui concerne la rébellion des Patriotes ? Justifiez votre réponse.

133

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

À L’ÉPREUVE !

CHAPITRE

5

La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

1

2

Le port de Halifax, en 1914

Vers la fédération canadienne 1850

1860

1870

1880

1890

PÉRIODE CONTEMPORAINE

134

Première phase d’industrialisation (1850-1896) 1850 Début de la première 1867 1879 Mise en œuvre de phase d’industrialisation la Politique nationale Adoption de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique 1876 Adoption de la Loi sur les Indiens 1869 1873 Adhésion de l’Île-du-Prince-Édouard Rébellion de la rivière Rouge à la Confédération 1870 1871 Création de la province du Manitoba Adhésion de la Colombie-Britannique à la Confédération

Au milieu du XIXe siècle, les difcultés politiques et économiques du Canada-Uni poussent des politiciens à proposer l’union des colonies britanniques d’Amérique du Nord. Au même moment, le processus d’industrialisation s’amorce, ce qui contribue au développement de la fédération canadienne. Comment la fédération canadienne se développe-t-elle ?

3

Les Pères de la Confédération, en 1867

4

Des immigrants allemands dans les terres de l’Ouest, en 1911

1890

1900

1910

1930

1920

PÉRIODE CONTEMPORAINE 1896 Début de la seconde phase d’industrialisation 1905 Création des provinces de l’Alberta et de la Saskatchewan

Seconde phase d’industrialisation (1896-1929)

1914-1918 Première Guerre mondiale

1929 Krach boursier à New York 1931 Statut de Westminster

135

DOSSIER

1

Vers la fédération Dans les années 1850, le Canada-Uni connaît une période d’instabilité. Les deux Canadas continuent de s’affronter sur le plan politique. Pour sortir de cette situation difficile et relever les défis économiques, certains dirigeants vont proposer d’unir les colonies britanniques d’Amérique du Nord.

Les difficultés politiques En 1840, l’Acte d’Union réunit le Haut-Canada et le Bas-Canada pour en faire une seule colonie : le Canada-Uni. La région que le Bas-Canada occupait devient le Canada-Est, tandis que le Haut-Canada porte le nom de Canada-Ouest. En plus du Canada-Uni, l’empire britannique possède d’autres colonies et territoires en Amérique du Nord. Terre-Neuve, l’Île-du-Prince-Édouard, la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick sont aussi des colonies britanniques et chacune a son gouvernement. Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les colonies britanniques d’Amérique du Nord font face à deux problèmes politiques majeurs. Premièrement, elles n’ont pas le pouvoir de gérer leur politique extérieure, puisque c’est la métropole qui le fait. Deuxièmement, de nombreux conflits politiques au sein des gouvernements des colonies, notamment au Canada-Uni, créent un climat d’instabilité. 5

Les possessions britanniques en Amérique du Nord, vers le milieu du XIXe siècle

136

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La politique extérieure Depuis leur indépendance en 1783, les États-Unis prennent de l’expansion vers l’ouest. En 1861, le pays s’étend d’un océan à l’autre. Les États situés au nord sont les plus industrialisés. Les États du Sud fondent leur économie surtout sur la culture du coton qui utilise de nombreux esclaves. Les États du Nord souhaitent l’abolition de l’esclavage. En 1860, Abraham Lincoln devient président des États-Unis et se prononce en faveur de l’abolition de l’esclavage. Devant cette position, 11 États du Sud décident de faire sécession avec les États du Nord. Cette séparation est à l’origine d’une guerre civile entre les États du Sud et les États du Nord qui dure de 1861 à 1865. La guerre de Sécession va avoir d’importantes répercussions dans les colonies britanniques.

Sécession Action par laquelle une partie de la population se sépare d’un État pour en former un autre.

Comme il dépend du Royaume-Uni pour sa défense, le Canada-Uni ne se sent pas capable de faire face à la menace américaine. De son côté, le Royaume-Uni trouve qu’il est de plus en plus coûteux d’envoyer des troupes dans les colonies pour les protéger. 6

La guerre de Sécession (1861-1865)

La politique intérieure Au Canada-Uni, l’alliance réformiste qui forme le gouvernement responsable se défait dans les années 1850. Par conséquent, le Parti réformiste, qui est à la tête du gouvernement, est divisé. Les réformistes radicaux s’opposent maintenant aux réformistes modérés. De nouveaux partis politiques sont alors fondés. Les radicaux deviennent des libéraux. Ils sont dirigés par George Brown au Canada-Ouest et Antoine-Aimé Dorion au Canada-Est. Les libéraux ne forment cependant pas une alliance. Le parti de George Brown, le Parti Clear Grit, ne s’entend pas avec le parti d’Antoine-Aimé Dorion, le Parti rouge. Les réformistes modérés deviennent des conservateurs. Ils sont dirigés par John A. Macdonald et le Parti conservateur au Canada-Ouest et par GeorgeÉtienne Cartier et le Parti bleu au Canada-Est. Les objectifs communs des conservateurs sont de développer la colonie et d’établir des relations commerciales et politiques au Canada-Uni. Cette opposition entre les conservateurs et les libéraux marque le début du bipartisme au Canada-Uni. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Bipartisme Système politique où deux partis principaux se succèdent à la tête du gouvernement. DOSSIER 1 Vers la fédération

137

Majorité Dans un contexte politique, se dit d’un gouvernement qui compte plus de 50 % des députés à la Chambre d’assemblée. 7

En 1854, une alliance formée par les conservateurs des deux Canadas prend le pouvoir. Ce gouvernement est dirigé par John A. Macdonald et George-Étienne Cartier. Toutefois, les conservateurs n’ont pas la majorité. Leur pouvoir est donc contesté par les libéraux des deux Canadas. Entre 1854 et 1864, plus de 10 gouvernements se succèdent à la tête du CanadaUni. Cette situation d’instabilité politique empêche la bonne gestion de la colonie.

Le bipartisme au Canada-Uni CANADA-OUEST

CONSERVATEURS

LIBÉRAUX

Nom du parti : Parti conservateur Chef : John A. Macdonald Représentation : Minoritaire

Nom du parti : Parti bleu Chef : George-Étienne Cartier Représentation : Majoritaire

Nom du parti : Parti Clear Grit Chef : George Brown Représentation : Majoritaire

Nom du parti : Parti rouge Chef : Antoine-Aimé Dorion Représentation : Minoritaire

Représentation proportionnelle Processus électoral par lequel le nombre de députés est proportionnel à la population d’une région.

8

CANADA-EST

CONSERVATEURS

LIBÉRAUX

Au cours des années 1850, la population du Canada-Ouest (952 000) dépasse celle du Canada-Est (890 000). Toutefois, le nombre de députés qui représente cette partie de la population reste le même. George Brown, le chef des Clear Grits, dénonce cette situation. Il propose la représentation proportionnelle, qui est aussi appelée « Rep by Pop ». Les députés du Canada-Est s’opposent à cette mesure, parce que le Canada-Ouest aurait alors plus de députés qu’eux. Ce nouveau sujet de dispute pousse plusieurs politiciens à chercher une solution pour changer l’organisation politique du Canada-Uni.

George Brown (1818-1880)

George Brown ne veut pas que les francophones, moins nombreux que les anglophones, occupent une trop grande place à la Chambre d’assemblée. Il décrit la situation qui, selon lui, pose problème. « Nous avons deux pays, deux langues, deux religions, deux façons de penser et d’agir. La question est de savoir s’il est possible de maintenir ces deux nations avec une seule législature et un seul exécutif. » George Brown, 1856.

138

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. Complétez le tableau suivant. Il décrit la politique extérieure du Canada-Uni dans les années 1860.

Situation politique aux États-Unis

Craintes du Canada-Uni au sujet des États-Unis

Position du Royaume-Uni au sujet de la protection du Canada-Uni Solution trouvée pour défendre le Canada-Uni

2. Lisez les énoncés sur les élections de 1854, puis complétez les encadrés. Je suis un ancien réformiste modéré du Canada-Ouest. Je forme une alliance avec George-Étienne Cartier.

Nom du politicien : Parti politique : Représentation à la Chambre d’assemblée :

Je suis un ancien réformiste radical du Canada-Est. Je fais partie de l’opposition ofcielle.

Je suis un ancien réformiste modéré du Canada-Est. Je forme une alliance avec John A. Macdonald.

Nom du politicien : Parti politique : Représentation à la Chambre d’assemblée :

Nom du politicien : Parti politique :

Je suis un ancien réformiste radical du Canada-Ouest. Je fais partie de l’opposition ofcielle à la suite des élections de 1854.

Représentation à la Chambre d’assemblée :

Nom du politicien : Parti politique : 139

Représentation à la Chambre d’assemblée : Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 1 Vers la fédération

Le contexte économique De nombreux défis économiques poussent les politiciens à s’interroger sur l’avenir de la colonie.

L’adoption du libre-échange

Libre-échange En économie, abolition des droits de douane (taxes) pour favoriser les échanges commerciaux entre pays.

Au milieu du XIXe siècle, le Canada-Uni exporte la majorité de ses ressources vers le Royaume-Uni. Celui-ci applique une politique de protectionnisme, c’est-à-dire qu’il privilégie l’achat des ressources provenant de ses colonies et qu’il ne leur impose pas de droits de douane. Toutefois, entre 1846 et 1849, le Royaume-Uni remplace cette politique par une politique de libre-échange. Comme les produits des colonies ne sont plus protégés, le Canada-Uni doit faire face à la concurrence étrangère.

Le traité de réciprocité Le Canada-Uni doit trouver de nouveaux partenaires pour vendre ses produits et acheter les biens qu’il ne produit pas. Il se tourne vers son voisin, les États-Unis. En 1854, la métropole britannique signe, pour sa colonie, un traité de réciprocité avec les États-Unis. Le traité supprime les droits de douane (taxes) que le Canada et les États-Unis appliquent habituellement sur les matières premières. Cette mesure va permettre d’augmenter les échanges commerciaux entre les États-Unis et le Canada-Uni pendant plus de 10 ans. Cependant, en 1865, les États-Unis refusent de renouveler le traité. À partir de 1866, le Canada-Uni doit donc payer des droits de douane sur les produits qu’il vend aux États-Unis.

9

Les échanges commerciaux de quelques colonies britanniques d’Amérique du Nord 1851 1860 1870

Importations (%) En provenance du Royaume-Uni

59,3

44,4

57,1

En provenance des États-Unis

37,0

51,1

32,2

En provenance d’autres pays

3,7

4,5

10,7

Exportations (%) Vers le Royaume-Uni

58,8

38,1

43,3

Vers les États-Unis

35,3

57,1

44,8

Vers d’autres pays

5,9

4,8

11,9

D’après J.R.T. Hughes, Fluctuations in Trade, Industry and Finance, 1886.

140

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Dans les années 1860, les échanges entre les colonies britanniques d’Amérique du Nord et le Royaume-Uni diminuent. Par contre, les échanges entre ces colonies et les ÉtatsUnis augmentent. Puis, lorsque le traité de réciprocité prend n, les échanges entre les colonies et les ÉtatsUnis diminuent.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le développement d’un marché intérieur La fin du traité de réciprocité avec les États-Unis pousse le Canada-Uni à rechercher de nouveaux partenaires commerciaux parmi les autres colonies britanniques d’Amérique du Nord. Au fil du temps, les échanges entre les colonies se multiplient. Des politiciens envisagent alors de les unir afin de développer un marché intérieur. 10

Un vaste projet ferroviaire

Edward William Watkin est le dirigeant de la compagnie du Grand Tronc. Il vante les mérites d’un train qui relierait l’océan Atlantique à l’océan Pacique. « Essayez d’imaginer […] une grande ligne de chemin de fer […] reliant les côtes de l’Atlantique au Pacique […]. Il en résulterait pour l’Empire quelque chose de remarquable pour notre époque ; et cette réalisation ferait la fortune du Grand Tronc […]. Cette entreprise ne pourrait se réaliser que par la coopération des deux gouvernements, et en associant à cette entreprise ferroviaire d’importants projets d’occupation du territoire […]. » Edward William Watkin, Canada and the States, 1866. (Traduction libre)

11

Le développement du réseau ferroviaire Plusieurs hommes d’affaires veulent faire construire l’Intercolonial, une ligne de chemin de fer qui relierait le Canada-Uni au port d’Halifax par la ligne du Grand Tronc. Cette voie ferrée entre les différentes colonies permettrait d’augmenter les échanges commerciaux. Ils croient donc qu’il faut étendre le réseau ferroviaire.

Le réseau ferroviaire, vers 1860

141

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 1 Vers la fédération

Nom :

Date :

Groupe :

1. Complétez les phrases, puis associez chaque politique économique à sa description. Politique économique qui permet aux colonies britanniques d’Amérique du Nord Libre-échange

de vendre leurs matières premières au payer de

sans avoir à (taxes).

Politique économique qui oblige les colonies britanniques d’Amérique du Nord Protectionnisme

à affronter la

étrangère et à trouver de nouveaux pour échanger leurs produits.

À l’épreuve !

2. Répondez aux questions suivantes à l’aide du document 9. a) Pourquoi y a-t-il une augmentation des échanges entre les colonies britanniques et les États-Unis entre 1851 et 1860 ?

b) Pourquoi les colonies exportent-elles moins de produits vers le Royaume-Uni entre 1851 et 1860 ?

c) Pourquoi les exportations des colonies vers les États-Unis diminuent-elles entre 1860 et 1870 ?

3. Quels sont les principaux partenaires commerciaux du Canada-Uni quand le traité de réciprocité prend fin ?

À l’épreuve !

4. Observez la photographie, puis répondez aux questions.

142

a) Pourquoi ce moyen de transport favorise-t-il le développement du marché intérieur ?

b) Comment s’appelle la ligne de chemin de fer qui relierait le Grand Tronc au port d’Halifax ?

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le projet de confédération Les difficultés politiques et économiques du Canada-Uni au milieu du XIXe siècle poussent des politiciens à chercher des solutions. Plusieurs proposent d’unir les colonies britanniques d’Amérique du Nord.

La Grande Coalition Le chef des Clear Grits, George Brown, veut mettre fin à l’instabilité politique du Canada-Uni. Il propose à John A. Macdonald et à George-Étienne Cartier de former une coalition. Les deux chefs obtiendraient ainsi une majorité à la Chambre d’assemblée. Macdonald et Cartier sont d’accord avec l’idée de former la Grande Coalition. En 1864, la Grande Coalition propose une confédération des colonies britanniques d’Amérique du Nord. Elle se donne pour mission de convaincre les autres colonies d’adopter ce projet.

Les conférences de Charlottetown et de Québec En 1864, deux conférences ont lieu avec comme objectif de trouver une forme d’union qui conviendrait à toutes les colonies. En septembre, les représentants du Nouveau-Brunswick, de l’Île-du-Prince-Édouard et de la Nouvelle-Écosse se réunissent à Charlottetown pour discuter d’une union des colonies maritimes. Le Canada-Uni se fait inviter à la Conférence de Charlottetown. Il tente de convaincre les colonies maritimes que l’union de toutes les colonies serait plus profitable. Les délégués s’entendent alors sur l’idée d’une fédération. Ils décident de tenir une autre conférence sur le sujet à Québec, en octobre.

Confédération Association de plusieurs États qui délèguent certains de leurs pouvoirs à un gouvernement central tout en conservant leur autorité politique. Fédération Union de plusieurs gouvernements provinciaux autour d’un gouvernement central qui détient les pouvoirs les plus importants.

Lors de la Conférence de Québec, Terre-Neuve s’ajoute aux discussions, mais s’en retire rapidement. Au terme de la conférence, les délégués acceptent le projet d’union. Ils rédigent les 72 résolutions, un document qui résume les principaux points sur lesquels ils se sont mis d’accord. 12

Les conférences de négociations Conférence

Résultat des discussions

Charlottetown (Île-du-Prince-Édouard) Septembre 1864

Entente sur le principe d’une fédération : • deux paliers de gouvernement (fédéral – provincial) ; • un Parlement à deux chambres (une nommée, une élue).

Québec (Canada-Uni) Octobre 1864

Acceptation de l’idée d’une fédération. Adoption des 72 résolutions, dont : • partage des pouvoirs entre deux paliers de gouvernement ; • construction d’un chemin de fer pour relier l’ensemble des provinces de l’Union ; • représentation proportionnelle des députés de chacune des provinces.

143

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 1 Vers la fédération

13

Les Pères de la Confédération, en 1867

George-Étienne Cartier John A. Macdonald

Les délégués à la Conférence de Québec sont souvent appelés « Pères de la Confédération ».

George Brown

Les réactions au projet de confédération Le projet de confédération ne fait pas l’unanimité. Les colonies maritimes ainsi que Terre-Neuve craignent d’avoir à rembourser l’importante dette du Canada-Uni liée à la construction des canaux et des voies ferrées au XIXe siècle. Terre-Neuve et l’Île-du-Prince-Édouard sont les colonies les moins peuplées. Elles savent qu’elles auront peu de députés à la Chambre d’assemblée et que leur poids politique sera faible. Ces deux colonies se retirent donc dès le début des négociations. Au Nouveau-Brunswick, le projet connaît une forte opposition. Toutefois, le lieutenant-gouverneur de la colonie est en faveur de la Confédération. Il réussit à faire élire un partisan du projet aux élections de 1866. Cela assure la participation de la colonie à l’union. Enfin, la NouvelleÉcosse accepte de s’unir aux autres colonies, mais à la condition d’être reliée au Canada-Uni par un chemin de fer.

14

La réaction des Terre-Neuviens

« Pas de confédération ! […] Laissez-nous le contrôle des pêches ! Laissez-nous garder le contrôle sur nos territoires, nos mines et nos minéraux ! ! Laissez-nous garder le contrôle sur nos revenus ! ! ! Terre-Neuve appartient aux Terre-Neuviens. […] Nous ne changerons jamais le drapeau des colonies britanniques pour celui du Canada ! ! Ne donnons pas au Canada le droit de nous taxer. » 144

The Morning Chronicle (St. John’s), 28 septembre 1869. (Traduction libre)

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Au Canada-Uni, le Canada-Ouest appuie majoritairement le projet de confédération. La représentation proportionnelle lui permettrait d’augmenter le nombre de ses députés. De plus, le projet prévoit la colonisation du territoire vers le nord et vers l’ouest. Cela avantagerait le Canada-Ouest, qui compte sur ces régions pour étendre son développement. Au Canada-Est, les Bleus appuient le projet de confédération, mais les Rouges s’y opposent. En effet, les Rouges craignent que la position des francophones soit affaiblie par une union dominée par une majorité anglophone. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

15

L’opinion de George-Étienne Cartier (1814-1873)

George-Étienne Cartier est chef du Parti bleu au Canada-Est et membre de la Grande Coalition. Il défend le projet de confédération. « […] Il faut donc que la confédération de toutes les provinces britanniques s’effectue, sans quoi nous tombons dans la Confédération américaine. […] Je sais que le désir de toutes les personnes présentes est d’achever cette grande œuvre nationale, qui liera […] tous les principaux intérêts des colonies, et qui fera de nous tous une véritable nation […] ». George-Étienne Cartier, Discours à la Chambre des communes, 1864.

16

La position d’un Rouge

Jean-Baptiste-Éric Dorion est membre du Parti rouge au Canada-Est. Il s’oppose au projet de confédération qui, selon lui, donne trop de pouvoirs au gouvernement central (fédéral). « Je m’oppose au projet de confédération, parce que […] ce n’est pas une union fédérale que l’on nous propose […]. Fédéralisme veut dire union de certains États qui conservent leur pleine souveraineté […] mais qui soumettent à un gouvernement général (fédéral) les questions de la paix, de la guerre, des relations étrangères, du commerce extérieur, des douanes et des postes. […] Dans le projet que nous examinons, tout est force, puissance, dans le gouvernement général (fédéral) ; tout est faiblesse […] dans les gouvernements locaux (provinciaux) ! » Jean-Baptiste-Éric Dorion, Débats parlementaires sur la question de la confédération des provinces de l’Amérique britannique du Nord, 1865.

La Conférence de Londres Le projet de confédération doit être approuvé par le Parlement britannique. Les délégués des colonies britanniques d’Amérique du Nord se rendent donc à Londres en décembre 1866. Ils travaillent à un document final, à partir des 72 résolutions. Le document est présenté au Parlement britannique, qui l’accepte. En 1867, Londres signe l’Acte de l’Amérique du Nord britannique (AANB), qui devient la première Constitution canadienne. Le texte de l’AANB est différent de celui des 72 résolutions. Il donne au gouvernement central (fédéral) des pouvoirs plus importants qu’aux provinces. Par exemple, l’AANB accorde les pouvoirs résiduaires au gouvernement central. Ce dernier peut aussi utiliser son pouvoir de désaveu pour annuler des lois votées par les gouvernements provinciaux. 17

La Conférence de Londres

Pouvoir résiduaire Pouvoir qui n’est pas prévu dans le texte de la Constitution. Pouvoir de désaveu Pouvoir du gouvernement fédéral de s’opposer à des lois provinciales.

Ce timbre a été émis par Postes Canada en souvenir de la Conférence de Londres. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

145

DOSSIER 1 Vers la fédération

Nom :

Date :

Groupe :

1. Qui fait partie de la Grande Coalition ? Cochez le nom des politiciens qui font partie de la Grande Coalition. Puis, indiquez à quel parti politique chacun des noms cochés est associé. Politicien

Membre de la Grande Coalition

Parti

a) Joseph Papineau b) George Brown c) John A. Macdonald d) Antoine-Aimé Dorion e) George-Étienne Cartier 2. Quel projet propose la Grande Coalition pour mettre fin à l’instabilité politique ?

3. Complétez les phrases suivantes. a) Une

est une union de plusieurs États qui délèguent certains de

leurs pouvoirs à un gouvernement

, mais qui conservent leur . Dans ce type d’union, le gouvernement

n’a pas de pouvoirs plus importants que les États qui en font partie. b) Une

est l’union de plusieurs gouvernements provinciaux autour d’un

gouvernement

. Dans ce type d’union, le gouvernement

a des pouvoirs plus importants que les gouvernements

.

4. Complétez le tableau suivant. Il porte sur les conférences de négociations. Conférence de Date

Conférence de

Septembre 1864

1864

Entente sur le principe d’une

Acceptation du principe de

: Décision

• deux

. de

Adoption des Entente sur la construction d’un chemin de fer.

gouvernement ;

.

• un Parlement à deux chambres.

146

5. Quelles colonies se retirent au début des négociations ? • CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

• Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

6. Lisez les documents suivants. Puis, indiquez si les auteurs de ces documents sont pour ou contre le projet de confédération et résumez leur position en quelques mots.

« Il est […] nécessaire que les [futures] provinces unissent toutes leurs forces et toutes leurs ressources pour prendre rang parmi les pays les plus importants du monde par le commerce, l’industrie, la prospérité publique et le développement […]. » Discours de George-Étienne Cartier, Halifax, 12 septembre 1864.

Pour la Confédération

Contre la Confédération

Résumé de la position :

« Dans votre projet de nouvelle Constitution, il n’y a pas moins de 10 clauses qui entraîneront la guerre […]. Nous n’en citerons que quelques-unes. 1. La taxe […] que le peuple ne voudra pas se laisser imposer. 2. L’armée […] qui sera sous le contrôle […] du gouvernement central […] 3. Le veto qui permettra au gouvernement de gérer tout à sa guise. 4. [La] prépondérance* de l’élément protestant sur l’élément catholique […]. » * Supériorité, domination. Médéric Lanctôt, L’Union nationale, 6 mars 1865.

Pour la Confédération

Contre la Confédération

Résumé de la position :

147

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 1 Vers la fédération

DOSSIER

2

La fédération canadienne L’Acte de l’Amérique du Nord britannique (AANB)

Dominion État autonome membre du Commonwealth britannique (ensemble des anciennes colonies de l’Empire britannique qui demeurent unies à la Couronne).

19

18

148

Le Parlement britannique adopte l’AANB le 1er juillet 1867. Le Canada devient alors un dominion. Son régime politique est une monarchie constitutionnelle. Cela signifie que le chef officiel du Canada est la royauté britannique, mais que le gouvernement canadien est responsable de diriger le Dominion. En 1867, le premier premier ministre du Canada est John A. Macdonald.

L’organisation du territoire En 1867, le Dominion du Canada compte quatre provinces : le Québec (anciennement Canada-Est), l’Ontario (anciennement Canada-Ouest), le Nouveau-Brunswick et la Nouvelle-Écosse. Au cours des années qui vont suivre, le Dominion va chercher à agrandir son territoire. Le Dominion du Canada, en 1867

John A. Macdonald (1815-1891)

Les colonies qui ont refusé de faire partie de la fédération canadienne demeurent des possessions britanniques. L’immense territoire (Terre de Rupert) qui sépare la Colombie-Britannique du Dominion du Canada appartient à la Compagnie de la Baie d’Hudson. La Compagnie le cèdera au Royaume-Uni en 1869. CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le Dominion du Canada au sein de l’Empire britannique Le Dominion du Canada demeure sous l’autorité de la royauté et du Parlement britannique, qui contrôlent la politique extérieure et l’armée. Par contre, il est responsable de faire ses propres lois. Il gère aussi ses finances et sa politique intérieure. Cependant, il ne peut pas modifier sa Constitution (l’AANB) sans consulter le Parlement britannique.

La structure politique du Dominion du Canada L’AANB décrit la structure politique du Dominion. Les pouvoirs sont répartis entre deux paliers de gouvernement : un gouvernement central (le gouvernement fédéral) et des gouvernements provinciaux. 20

Les paliers de gouvernement dans le Dominion du Canada, en 1867 LE GOUVERNEMENT FÉDÉRAL (Ottawa)

GOUVERNEMENT PROVINCIAL

GOUVERNEMENT PROVINCIAL

GOUVERNEMENT PROVINCIAL

GOUVERNEMENT PROVINCIAL

Ontario (Toronto)

Québec (Québec)

Nouveau-Brunswick (Fredericton)

Nouvelle-Écosse (Halifax)

L’organisation politique du gouvernement fédéral, en 1867

ROYAUMEUNI

21

LE GOUVERNEMENT BRITANNIQUE La royauté et le Parlement

LE GOUVERNEUR GÉNÉRAL

CANADA

Il approuve les lois.

POUVOIR LÉGISLATIF

LA CHAMBRE DES COMMUNES (La Chambre d’assemblée) Elle fait les lois et les vote.

LE SÉNAT (Le Conseil législatif) Il étudie les projets de loi et les vote.

POUVOIR EXÉCUTIF

LE PREMIER MINISTRE ET LE CONSEIL DES MINISTRES Ils font appliquer les lois. Légende

LES ÉLECTEURS

A un rapport d’autorité Élit

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 2 La fédération canadienne

149

Le partage des compétences L’AANB indique la façon dont les pouvoirs doivent être partagés entre le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux. Ces pouvoirs sont aussi nommés « compétences ». Les compétences fédérales concernent l’ensemble du Dominion, alors que les compétences provinciales s’appliquent seulement aux provinces. 22

La répartition des compétences entre le fédéral et le provincial Compétences fédérales

Compétences provinciales

Compétences partagées

• Affaires indiennes • Commerce • Défense et armée

• Administration de la justice • Droit civil (ex. : mariage) • Éducation

• Agriculture • Développement économique • Immigration

• • • • •

• Municipalités • Ressources naturelles et matières premières • Routes et travaux publics • Santé

• • • • •

Droit criminel Droits de douane Monnaie et banque Navigation et transport maritime Postes

Impôts Pêches Prisons Transports et communications Travaux publics

AUJOURD’HUI

• Pouvoir de désaveu • Pouvoirs résiduaires

LA REDISTRIBUTION DE LA RICHESSE AU CANADA a majorité des compétences sociales (éducation, santé) sont provinciales. Toutefois, le gouvernement fédéral a mis en place, au cours des années, des programmes et des services qui portent sur ces compétences. Par exemple, il offre une pension de la sécurité de la vieillesse aux personnes âgées à faible revenu ainsi qu’une allocation aux parents d’enfants âgés de moins de 6 ans. Il gère aussi le régime d’assurance-emploi.

provinces qui en ont le plus besoin. Le système de péréquation vise à partager la richesse de façon équitable entre les provinces.

Par ailleurs, le gouvernement fédéral a mis en place un système de péréquation. Ce système permet de transférer une partie des revenus du fédéral aux Le gouvernement fédéral peut-il intervenir dans les domaines de la santé et de l’éducation au Québec ?

150

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. Observez la carte suivante, puis répondez aux questions. Le Dominion du Canada, en 1867

a) Sur la carte : • Coloriez en jaune le Dominion du Canada. • Coloriez en rouge les colonies britanniques qui ne font pas partie du Dominion du Canada. • Écrivez le nom des provinces du Dominion du Canada en 1867. • Situez la capitale du Dominion du Canada. • Complétez la légende. b) Qu’arrive-t-il aux colonies qui ont refusé de faire partie du projet de confédération ?

c) À qui appartient l’immense territoire qui s’étend au nord et à l’ouest du Dominion du Canada ?

2. Quelle est la capitale de chacune des provinces du Dominion ? Ontario : Québec : Nouveau-Brunswick : Nouvelle-Écosse :

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

151

DOSSIER 2 La fédération canadienne

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

3. L’extrait suivant est tiré de l’AANB. Lisez-le, puis répondez aux questions à l’aide des informations présentées dans les pages précédentes. « 9. À la Reine […] sont […] attribués le gouvernement et le pouvoir exécutifs du Canada. 15. À la Reine […] est […] attribué le commandement en chef des milices de terre et de mer et de toutes les forces militaires et navales en Canada. 17. Il y aura, pour le Canada, un parlement qui sera composé de la Reine, d’une chambre haute appelée le Sénat, et de la Chambre des communes. »

a) Quel est le nom complet de l’AANB ?

b) Quel est le régime politique du Dominion du Canada ?

c) Qui est le chef d’État officiel du Dominion ?

d) Quels pouvoirs détient ce chef d’État ? e) Qui gère la politique intérieure du Dominion ?

4. Indiquez si les énoncés sur la structure politique du Dominion du Canada sont vrais ou faux. Corrigez les énoncés qui sont faux. Énoncé

Vrai

Faux

Correction

a) Le premier ministre canadien et ses ministres détiennent le pouvoir législatif. b) Le gouverneur général du Canada est sous l’autorité du premier ministre du Dominion. Énoncé

Vrai

Faux

Correction

c) La Chambre des communes est chargée de faire appliquer les lois dans le Dominion. d) Les deux institutions qui possèdent le pouvoir législatif sont la Chambre des communes et le Sénat.

5. Indiquez les compétences qui appartiennent : au gouvernement fédéral (F), aux gouvernements provinciaux (P), aux deux (F-P). 152

a) Les impôts :

c) L’éducation :

e) La santé :

g) Le droit criminel :

b) L’immigration :

d) Le droit civil :

f) L’armée :

h) L’agriculture :

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER

3

Les relations avec les Amérindiens et les Métis

Dès sa création en 1867, le Dominion du Canada cherche à étendre son territoire. Cependant, il le fait sans consulter les populations autochtones qui vivent sur les terres qu’il souhaite acquérir.

L’expansion territoriale du Dominion Plusieurs raisons poussent le Dominion à vouloir prendre de l’expansion. D’abord, il veut agrandir son marché intérieur. Ensuite, il veut empêcher les États-Unis de s’approprier le vaste territoire situé à l’ouest de l’Ontario. Finalement, il veut donner la possibilité aux Canadiens d’aller s’y installer. En 1869, après des négociations avec le gouvernement britannique et la Compagnie de la Baie d’Hudson, le Dominion achète la Terre de Rupert et les Territoires du Nord-Ouest pour 1,5 million de dollars. Cette acquisition lui permettra de développer son économie et d’installer sa population, composée surtout d’immigrants, dans les terres de l’Ouest. Dans les années qui suivent, d’autres colonies adhèrent à la Confédération et de nouvelles provinces sont formées. 23

L’expansion territoriale du Dominion du Canada (1867-1905)

En 1905, 38 ans après sa création, le Dominion du Canada compte 9 provinces. Le Manitoba est fondé en 1870. En 1898, la création du territoire du Yukon marque une autre étape de l’expansion territoriale du Dominion. En 1905, l’Alberta et la Saskatchewan voient le jour sur les terres acquises en 1869.

153

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 3 Les relations avec les Amérindiens et les Métis

Les soulèvements des Métis Métis Personne dont le père et la mère ne sont pas de la même origine. Au Canada, les Métis sont issus d’un parent blanc et d’un parent amérindien.

Au moment de la création du Dominion du Canada, plusieurs nations amérindiennes et inuites, de nombreux Métis et quelques colons vivent dans les terres de l’Ouest. On estime qu’environ 10 000 Métis habitent dans la région de la rivière Rouge, dans le sud du Manitoba actuel. En 1869, le gouvernement du Canada entreprend de coloniser les terres où les Métis sont installés. Ces derniers craignent de perdre leurs terres et répliquent en organisant une rébellion. Ils veulent ainsi faire reconnaître leurs droits territoriaux. Sous la direction de Louis Riel, un Métis francophone, ils forment un gouvernement provisoire en décembre 1869. Le gouvernement du Canada entame des négociations avec les Métis, afin de régler la crise. En 1870, il crée la province du Manitoba. Il s’engage alors à respecter les droits territoriaux des Métis. Toutefois, le gouvernement ne respecte pas réellement sa promesse et poursuit la colonisation. Plusieurs Métis décident alors de se déplacer vers l’ouest, dans la région de Batoche, en Saskatchewan.

24

Louis Riel (1844-1885)

Louis Riel est originaire de la colonie de la rivière Rouge. Après avoir étudié au Québec, il retourne dans les terres de l’Ouest où il s’engage dans la protection des droits des Métis. Riel est à la tête des rébellions métisses de 1869 et de 1885.

154

25

L’exécution d’un colon ontarien, en 1870

Certains colons venus s’établir dans l’Ouest refusent l’autorité du gouvernement provisoire de Riel. L’un d’eux, Thomas Scott, est exécuté en 1870. Le gouvernement du Dominion ne pardonne pas cette exécution à Riel. Ce dernier doit fuir devant les troupes britanniques et canadiennes. Il s’exile aux États-Unis.

Dans les années 1880, l’arrivée massive de colons et le prolongement du chemin de fer dans la région de Batoche réduisent encore une fois le territoire de chasse et de pêche des Métis. Louis Riel prend de nouveau la tête d’un mouvement de rébellion. En 1885, il forme un gouvernement provisoire à Batoche. Le gouvernement canadien envoie ses troupes, qui le capturent. Accusé de haute trahison pour avoir pris les armes contre le gouvernement, Riel est emprisonné, jugé, condamné à mort, puis exécuté.

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La Loi sur les Indiens Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les Amérindiens des terres de l’Ouest sont menacés de famine à cause de la disparition presque complète du bison. L’arrivée de milliers de colons et la construction du chemin de fer les privent également de leurs territoires de chasse et de pêche. Dans l’espoir d’améliorer leur situation, les Amérindiens signent des traités avec le gouvernement du Canada, qui s’approprie leurs terres. En échange, le gouvernement crée des territoires qui sont réservés aux Amérindiens, les réserves. Pour qu’ils acceptent de vivre dans ces réserves, le gouvernement leur promet des services, comme des soins médicaux et une aide alimentaire. En 1876, le Dominion du Canada adopte l’Acte des Sauvages, aussi appelé « Loi sur les Indiens ». Cette loi fait des Amérindiens des mineurs sous la tutelle du gouvernement. Ils n’ont aucun droit politique et sont considérés comme des êtres inférieurs. Le principal objectif de cette loi est l’assimilation. On suggère aux Amérindiens de s’émanciper du statut d’Indien et d’adopter la culture des Blancs. Pour s’émanciper, un Amérindien doit quitter sa réserve. Peu d’Amérindiens le font, puisqu’ils doivent sacrifier leur identité, leur langue et leur culture. Ils doivent aussi rompre les liens avec leur famille.

26

Réserve Territoire réservé aux populations amérindiennes et administré par le gouvernement fédéral. Émanciper Rendre libre. Pour les Amérindiens, il s’agit de renoncer à leur statut d’Indien.

De jeunes Amérindiens dans un pensionnat à Port Harrison, au Québec, vers 1890

Le gouvernement fédéral oblige des milliers de jeunes Amérindiens à quitter leur famille pour aller vivre dans des pensionnats. Ces établissements, qui visent à les assimiler, sont en majorité tenus par le clergé catholique.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 3 Les relations avec les Amérindiens et les Métis

155

Nom :

Date :

Groupe :

1. Expliquez pourquoi le Dominion du Canada cherche à étendre son territoire vers l’ouest. Donnez deux raisons. • •

2. Nommez les territoires acquis par le gouvernement du Dominion du Canada en 1869. • • 3. Sur la carte : • Inscrivez le nom des provinces du Canada en 1905. • Coloriez en bleu les provinces qui font partie du Dominion du Canada en 1867. • Coloriez en vert les colonies qui se joignent au Dominion du Canada entre 1870 et 1880. • Coloriez en rouge la province du Canada qui est créée à la suite de la rébellion métisse de 1869. • Coloriez en jaune les provinces qui sont créées en 1905. L’expansion territoriale du Dominion du Canada (1867-1905)

156

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

4. Lisez le texte suivant, puis répondez aux questions. a) Qui est l’accusé à ce procès ? En 1886, un homme, accusé du crime de haute trahison, témoigne à son procès. « Quand je vins au Nord-Ouest […], je trouvai les Métis mangeant le lard pourri de la Compagnie de la Baie d’Hudson et devenant malades et plus faibles de jour en jour. […] je vis qu’ils étaient privés d’un gouvernement responsable, je vis qu’ils étaient privés de leurs libertés […]. Nous avons adressé […] des pétitions au gouvernement canadien, lui demandant de faire quelque chose pour procurer du soulagement au pays. […] ce gouvernement est tellement irresponsable envers le Nord-Ouest […] qu’il n’a rien fait pour la population […]. Ils [les troupes du gouvernement] sont venus à la Rivière Rouge et ils ont voulu prendre possession du pays, sans consulter le peuple. […] Nous avons pris les armes contre les envahisseurs. […] »

b) Quel est son rôle dans les rébellions métisses ?

c) Pourquoi est-il arrêté ?

La Reine vs L. R., 1886.

d) Selon le texte, quelle est la situation des Métis à son arrivée dans le Nord-Ouest ?

e) Qu’est-ce que l’accusé reproche au gouvernement ?

f ) Selon le texte, quels sont les deux moyens pris par l’accusé pour venir en aide aux Métis ? • • 5. Qu’est-ce que les Amérindiens obtiennent en échange de leurs terres ?

6. Quel est le principal objectif de la Loi sur les Indiens ? 157

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 3 Les relations avec les Amérindiens et les Métis

DOSSIER

4

Le développement industriel

Industrialisation Passage de l’artisanat à la production de biens en usine. Ensemble des changements économiques liés aux progrès techniques.

27

Des transformations économiques et sociales marquent les débuts de la fédération canadienne. Ces transformations sont liées à l’industrialisation qui débute au milieu du XIXe siècle.

La première phase d’industrialisation (1850-1896) Les politiques de libre-échange adoptées par le Royaume-Uni avant la Confédération obligent les colonies britanniques à fabriquer leurs biens de consommation. De plus, le traité de réciprocité de 1854 augmente les échanges entre les colonies et les États-Unis. Cela pousse les colonies à produire davantage. C’est le début de l’industrialisation du Canada.

De l’artisan à l’ouvrier

Un nouveau mode de production

1880 300 paires par jour

1780 2 paires par jour

Avec l’industrialisation, la façon de produire les biens change. On passe de l’artisanat à la mécanisation : les machines remplacent les artisans et les usines remplacent les ateliers. Dans les usines, les ouvriers effectuent des tâches simples et répétitives. Ils ont peu de formation.

La nouvelle façon de faire

L’ancienne façon de faire

AUJOURD’HUI

La mécanisation du travail, c’est-à-dire l’utilisation de machines, permet de produire plus de biens en moins de temps.

158

LES EFFETS DU LIBRE-ÉCHANGE e libre-échange et la mondialisation de l’économie créent de la concurrence entre les pays. Pour faire face à cette concurrence, des entreprises du Québec déplacent leurs usines dans des pays où la main-d’œuvre est moins chère. Cela nuit au secteur manufacturier de la province. Pour remédier à cette situation, le Québec développe de nouveaux secteurs économiques de pointe, comme l’aérospatiale*. * Relatif à l’aéronautique (aviation) et au domaine spatial (engins destinés à voyager dans l’espace, etc.).

Quels sont les secteurs industriels en difculté au Québec ? Quels sont ceux en développement ?

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850–1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Des investissements pour s’enrichir Pour soutenir l’industrialisation, des riches marchands et des hommes d’affaires, surtout britanniques, investissent des capitaux dans différents moyens de production. Ils achètent des machines et des outils, et ils font construire des usines. Ils tirent des profits de la vente des biens qu’ils produisent et ils réinvestissent cet argent dans d’autres machines ou dans d’autres usines. Ce système économique basé sur la recherche du profit se nomme le capitalisme.

Capitaux Ensemble des biens ou des avoirs (argent) d’une personne ou d’une entreprise.

Les principaux secteurs manufacturiers Dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la population du Canada augmente. L’industrie canadienne se développe pour répondre aux besoins de la population qui est en pleine croissance. L’industrie manufacturière, qui comprend les secteurs de l’alimentation, de la chaussure, du textile et du bois, connaît une croissance rapide. Au cours de cette période, les secteurs du fer et de l’acier se développent grâce à la construction du chemin de fer. 28

Moyens de production Ensemble des machines, des outils, des usines, etc., qui servent à la production de biens. Capitalisme Système économique basé sur l’investissement de capitaux dans des entreprises dans le but d’en tirer des prots.

La production manufacturière du Québec, de 1861 à 1891 40 Alimentation

Valeur de la production (en millions de dollars)

35

Textile

30

Bois

25

Fer et acier

20 15 10 5 0 1861

1871

1881

1891

Années

D’après J. Hamelin et Y. Roby, Histoire économique du Québec 1851-1896, 1971.

Le réseau de transport L’augmentation des échanges entre les colonies, puis entre les provinces, pousse le Canada à investir dans les réseaux de transport. Pour faire circuler les biens des villes industrielles, comme Montréal, vers l’intérieur du continent, on utilise les cours d’eau. Le réseau de canaux est donc bien entretenu dans la seconde moitié du XIXe siècle. Toutefois, le transport maritime n’est pas très rapide. De plus, l’hiver, les cours d’eau gèlent et deviennent impraticables. Avec ce type de transport, il est aussi impossible d’atteindre les endroits situés loin des cours d’eau. C’est ce qui amène de riches hommes d’affaires et les gouvernements à investir dans la construction du chemin de fer. Le réseau de voies ferrées est complété à la fin du XIXe siècle.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 Le développement industriel

159

Nom :

29

Date :

Groupe :

Un train dans l’Ouest canadien, en 1889

Le train est étroitement lié au développement industriel du Canada parce qu’il permet : • d’accéder aux matières premières ; • de distribuer les biens produits ; • de relier les provinces entre elles, et ainsi accroître le marché intérieur ; • d’accéder aux terres à coloniser ; • de développer les secteurs de l’acier et du matériel ferroviaire.

1. Précisez les conséquences de ces deux changements économiques sur les colonies britanniques d’Amérique du Nord. Changement économique

Conséquence sur les colonies britanniques d’Amérique du Nord

Adoption de politiques de libre-échange par le Royaume-Uni

Signature du traité de réciprocité avec les États-Unis en 1854

2. Parmi les mots suivants, surlignez ceux qui se rapportent à l’industrialisation.

160

Usine

Artisan

Mécanisation

Faible production

Ouvrier

Capitalisme

Atelier

Production rapide

Machines

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

3. Complétez le schéma suivant à l’aide de la banque de mots. Il porte sur les caractéristiques du capitalisme industriel. • ouvriers

• machines

• capitaux

• biens

• simples

• britanniques

De riches marchands, surtout

,

détiennent des

.

Ils investissent dans

Ils engagent

des moyens de production comme les usines

des

et les

des tâches

.

qui sont réinvestis dans

• prots

qui effectuent . Ces derniers produisent des

Cela permet de produire des Ils rapportent des

de consommation qui sont vendus.

4. Quels secteurs industriels sont en croissance durant la première phase d’industrialisation ? Biotechnologies

Fer et acier

Alimentation

Textile

Pâtes et papiers

À l’épreuve !

5. Observez les deux photographies, puis répondez aux questions. a) Quel moyen de transport est le plus développé dans la seconde moitié du XIXe siècle ?

b) Pourquoi ce moyen de transport est-il plus pratique que l’autre ?

c) Qui finance la construction du réseau de ce moyen de transport ? 161

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 Le développement industriel

Les conditions de travail L’industrialisation a d’importantes conséquences sociales. Les entrepreneurs ne partagent pas leurs profits avec les ouvriers. Ils les utilisent plutôt pour réinvestir dans des machines et s’enrichir. 30

Des ouvriers dans une fonderie, vers 1901

L’industrialisation contribue donc à la formation de deux classes sociales. Une classe est composée de riches entrepreneurs, qui possèdent les capitaux et les moyens de production. L’autre classe est composée d’ouvriers, qui travaillent en échange d’un salaire souvent très bas. Pour produire davantage, les entrepreneurs obligent les ouvriers à travailler de longues heures. Malgré cela, le salaire des ouvriers ne suffit pas à faire vivre leur famille. De plus, ils n’ont aucune protection sociale. S’ils se blessent au travail ou s’ils sont malades, ils ne sont pas payés et ils peuvent perdre leur emploi.

Comme le salaire des ouvriers est très bas, toute la famille doit travailler. Le salaire des femmes et des enfants est cependant inférieur à celui des hommes, mais leurs conditions de travail sont aussi mauvaises.

Les effets de l’industrialisation sur le territoire

Urbanisation Concentration de la population dans les villes. Exode rural Migration des populations des régions rurales vers les villes ou les centres industriels. 31

La majorité des usines sont situées dans les grandes villes. Des villes comme Montréal prennent de l’expansion. La population des villes augmente. Ce phénomène s’appelle l’urbanisation. Un réseau routier voit le jour. Il permet de relier les villes entre elles et d’acheminer les biens de consommation vers les commerces, qui sont eux aussi de plus en plus nombreux. Les villes doivent aussi se doter de services publics (aqueducs, égouts, électricité) pour répondre aux besoins d’une population croissante. L’urbanisation entraîne une baisse de la population dans les régions. En effet, beaucoup de travailleurs agricoles quittent la campagne en espérant se trouver un emploi en ville : c’est l’exode rural.

La population urbaine et rurale du Québec, de 1851 à 1931

Population (en pourcentage)

90 80

Population urbaine

70

Population rurale

60 50 40 30 20 10

162

0 1851

1871

1891

1911

1931

Années

D’après Statistique Canada, Recensements du Canada, 1851-2001.

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe Groupe::

Les conditions de vie Au cours du XIXe siècle, les quartiers ouvriers sont souvent situés près des usines où l’air est pollué. Les logements sont petits et parfois insalubres. Il n’y a pas d’électricité et certains quartiers ouvriers, qui se sont développés très rapidement, n’ont ni eau courante ni égouts. À certains endroits, les toilettes extérieures et les égouts à ciel ouvert favorisent l’apparition de maladies contagieuses.

Insalubre Malsain, malpropre, mauvais pour la santé.

Les quartiers des entrepreneurs sont la plupart du temps loin des usines. Leurs maisons sont grandes, bien chauffées et munies d’installations sanitaires (système d’égout, toilette, eau courante, etc.). Au cours du XXe siècle, les conditions de vie des ouvriers s’améliorent peu à peu. 32

Une maison d’ouvrier, en 1903

33

Une maison d’entrepreneur, en 1896

1. Complétez les textes suivants. Classe sociale composée d’

Classe sociale composée d’

Ils possèdent les

Ils travaillent en échange d’un . Ils font beaucoup de

Même s’ils travaillent de longues

qu’ils ne partagent

leur salaire est souvent très

pas avec ceux qui travaillent pour eux. Ils les

et les enfants doivent

entreprises an de s’enrichir. Ils vivent dans de

travailler. Ils vivent dans des logements mal

qui sont

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

et

parfois insufsant pour faire vivre leur famille. Les

dans d’autres

souvent situées loin des

.

.

chauffés situés près des usines où l’air est . DOSSIER 4 Le développement industriel

163

La Politique nationale De 1873 à 1878, le Canada connaît une grave crise économique. Les entreprises américaines font concurrence aux entreprises canadiennes naissantes. De plus, le prix des matières premières, comme le blé et le bois, est en baisse. Cela prive le Canada d’une importante source de revenus qu’il tire de l’agriculture et de l’industrie du bois. En 1879, le premier ministre du Canada, John A. Macdonald, met en place la Politique nationale. Il veut ainsi encourager le développement industriel du pays. Sa politique a pour objectif de protéger les entreprises canadiennes de la concurrence américaine, d’augmenter le peuplement dans l’ouest du pays pour en exploiter les terres et de développer le marché intérieur. 34

Une afche électorale sur la Politique nationale

L’augmentation des droits de douane

À la fin du XIXe siècle, les produits fabriqués aux États-Unis coûtent moins cher, parce que le pays compte plus d’entreprises et que celles-ci produisent davantage. Pour vendre Pour affronter cette concurrence, mes produits, le premier ministre Macdonald il me faut un marché intérieur composé propose d’augmenter les droits d’ouvriers bien de douane. Le prix des produits payés. qui viennent d’ailleurs sera donc plus élevé, ce qui poussera les Canadiens à acheter les biens faits au pays. Cela aura pour effet de stimuler la production et de développer l’industrie canadienne.

L’expansion du réseau ferroviaire Macdonald propose d’étendre le chemin de fer jusqu’en Colombie-Britannique. En 1880, la compagnie Canadian Pacific Railway (CPR) est créée. Largement subOù sont mes ventionnée par le gouvernement amis les ouvriers ? canadien, elle réussit à terminer À qui vais-je vendre mes produits la construction du chemin de fer maintenant ? en 1885. Le train facilite la circulation des biens. Il permet aussi aux nouveaux Canadiens d’aller peupler et exploiter les terres de l’Ouest.

Cette afche fait la promotion de la Politique nationale.

164

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

35

Le réseau ferroviaire, au début du XXe siècle

L’augmentation de l’immigration Macdonald a besoin d’agriculteurs pour exploiter les terres de l’Ouest et produire les céréales qui serviront à nourrir la population. Il tente donc d’attirer des immigrants. Ces nouveaux Canadiens représentent aussi un marché pour écouler les biens produits dans les usines. En 1872, le gouvernement adopte la Loi sur les Terres du Dominion. Elle promet aux futurs immigrants 160 acres de terres agricoles. 36

Une publicité diffusée en Europe, vers 1890 On présente le climat du pays comme étant le plus sain du monde.

On indique les trajets pour s’y rendre en été comme en hiver.

Le gouvernement offre 160 acres de terres au Manitoba, dans les Territoires du Nord-Ouest ou en Colombie-Britannique. Cette publicité s’adresse aux Britanniques.

165

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 Le développement industriel

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

1. Lisez le texte suivant, puis répondez aux questions.

En 1876, le fabricant de poêles à bois Edward Gurney témoigne devant la Chambre des communes de la situation économique de son entreprise. « Président de la Chambre : Comment a été votre production en 1875 par rapport à 1873 ou 1874 ? Avez-vous produit autant ? Monsieur Gurney : Non, nos affaires ont diminué d’environ 15 % en 1875. Président : Existe-t-il des biens qui ne sont pas manufacturés au pays qui entrent en compétition avec les vôtres ? Monsieur Gurney : Oui. […] Il y a quelque temps, nous avons reçu une circulaire de la plus importante entreprise dans ce domaine, la Dewitt & Root, de Buffalo [aux États-Unis], nous avisant qu’ils allaient vendre leurs produits sur notre marché à un prix plus bas que le coût de production. » Témoignage d’Edward Gurney, de Hamilton. Journals of the House of Commons of Canada, 30 mars 1876. (Traduction libre)

a) Selon vous, quelle est la situation économique qui contribue à la baisse de production de l’usine de monsieur Gurney en 1875 ?

b) Selon monsieur Gurney, qu’est-ce qui explique cette baisse ?

2. Quels sont les trois principaux objectifs de la Politique nationale? • • • 3. À quel aspect de la Politique nationale se rapporte chacune des situations suivantes ? a) Pour favoriser la création d’un marché intérieur, le Dominion doit augmenter sa population. Une population plus importante consomme plus, ce qui amène les entreprises à produire davantage. b) Pour développer le marché intérieur, il faut faciliter l’accès aux matières premières, il faut pouvoir distribuer les biens de consommation rapidement et partout, et il faut relier les provinces entre elles, d’un océan à l’autre.

166

c) Pour protéger les entreprises canadiennes, il faut que les biens de consommation canadiens se vendent à un prix équivalent ou plus bas que le prix offert par la concurrence, entre autres la concurrence américaine. CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La seconde phase d’industrialisation (1896-1929) En 1896, Wilfrid Laurier est le premier Canadien français à devenir premier ministre du Canada. Son mandat correspond à une période de prospérité. Au début du XXe siècle, son gouvernement parvient à mettre en place une politique d’immigration efficace. Ces nouveaux immigrants fournissent une main-d’œuvre abondante qui participe au processus d’industrialisation. Une nouvelle source d’énergie, l’électricité, est de plus en plus utilisée. Le Québec compte de nombreux cours d’eau à fort débit. Il a donc un important potentiel hydroélectrique. Cette source d’énergie permet de développer des secteurs industriels. C’est le début de la seconde phase d’industrialisation.

De nouveaux secteurs industriels

Potentiel hydroélectrique Capacité de produire de l’énergie hydroélectrique.

Le potentiel hydroélectrique du Québec et la présence d’une main-d’œuvre abondante attirent les investisseurs étrangers, surtout américains. Ceux-ci investissent dans les ressources naturelles, comme le bois et le minerai. Ils financent aussi la construction de barrages et de centrales hydroélectriques. Ils produisent ainsi l’énergie pour faire fonctionner leurs usines. Les régions riches en ressources se développent. C’est le cas de la Mauricie. Le potentiel hydroélectrique de la rivière Saint-Maurice et la présence du bois encouragent la production de pâtes et papiers. Les secteurs de l’hydroélectricité, des mines, des pâtes et papiers, de l’aluminium et de la métallurgie connaissent une importante croissance. Cette production fournit en matières premières le marché intérieur, mais surtout l’industrie américaine. Ainsi, dans le secteur des pâtes et papiers, la province exporte près de 90 % de sa production aux États-Unis.

4000 3500 Amiante

2500

Cuivre

2000

Or

1500 1000 0 18 8 18 9 9 18 2 9 18 5 9 19 8 0 19 1 0 19 4 0 19 7 1 19 0 1 19 3 1 19 6 1 19 9 2 19 2 2 19 5 28

Production (en milliers de dollars)

4500

3000

Années

D’après Maurice Saint-Yves, Atlas de géographie historique, 1982.

Des villes situées près des mines d’amiante voient le jour, comme Thetford Mines, en 1876.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les investissements étrangers au Canada, de 1914 à 1930

38

La production minière au Québec, de 1887 à 1928

Investissements étrangers (en pourcentage)

37

Métallurgie Industrie de la fabrication des métaux et des alliages, comme l’acier.

80 70

Royaume-Uni États-Unis Autres

60 50 40 30 20 10 0 1914 1916 1918 1920 1922 1924 1926 1930

Années

D’après M.C. Urquhart et K.A.H. Buckley, Historical Statistics of Canada, 1965.

Les Américains investissent beaucoup au Canada, entre autres dans la province de Québec où les ressources sont abondantes. DOSSIER 4 Le développement industriel

167

39

Une grève à Hamilton, en Ontario, en 1880

La naissance des syndicats Au cours de la seconde phase d’industrialisation, les conditions de travail et de vie des ouvriers restent difficiles. Cette situation pousse les travailleurs à se regrouper dans des associations. Ils veulent ainsi défendre leurs intérêts et améliorer leurs conditions de travail. Dès la fin du XIXe siècle, des ouvriers forment des syndicats. Ils exigent, entre autres, une réduction des heures de travail et une protection pour les ouvriers blessés ou malades. Jusque dans les années 1890, les syndiqués sont surtout membres d’associations américaines, comme les Chevaliers du travail. Toutefois, en 1883, le Congrès canadien du travail est fondé. Il regroupe tous les syndicats canadiens. Au Québec, les travailleurs sont plutôt membres des syndicats catholiques.

AILLEURS

Les ouvriers organisent des grèves pour faire pression sur leurs employeurs.

La présence des syndicats force les gouvernements à intervenir. En 1900, le gouvernement fédéral met sur pied le ministère du Travail. Il a pour mandat d’amener les entrepreneurs et les ouvriers à négocier.

L’INDUSTRIALISATION AUX ÉTATS-UNIS e processus d’industrialisation s’amorce aux États-Unis dans les années 1850. Six éléments sont à la base du développement industriel américain. • L’abondance de matières premières ; • De nouvelles technologies, comme l’électricité, pour transformer les matières premières en produits manufacturés ; • Un réseau ferroviaire très étendu qui permet d’acheminer la main-d’œuvre, les matières premières et les produits manufacturés ; • Un vaste marché intérieur qui ne cesse de grandir grâce, entre autres, à l’augmentation de la population ; • Une main-d’œuvre abondante due à une immigration massive ; • Des mesures économiques protectionnistes : l’imposition de droits de douane sur les produits venant de l’extérieur du pays.

168

L’industrie américaine se concentre dans le nord-est du pays, près du bassin des Grands Lacs. Les Américains se spécialisent dans la production de charbon et de pétrole, et ils développent surtout les secteurs de l’acier et du textile. À la n du XIXe siècle, les ÉtatsUnis sont la première puissance industrielle du monde.

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850–1929)

Une jeune ouvrière aux États-Unis, en 1905

Quels sont les points communs entre l’industrialisation au Canada et aux États-Unis ?

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. Coloriez la partie de la ligne du temps qui correspond à la seconde phase d’industrialisation, puis identifiez-la. 1860

1870

1880

1890

1900

1910

1920

1930

2. Parmi les secteurs industriels suivants, encerclez ceux qui sont en croissance au cours de la seconde phase d’industrialisation. Textile

Pâtes et papiers

Chaussures

Mines

Bois

Hydroélectricité

Métallurgie

Cuir

Les investissements étrangers de 1910 à 1930 Montants investis (en millions de dollars)

À l’épreuve !

3. Observez le graphique, puis répondez aux questions.

5000 Investissements américains

4000

Investissements britanniques 3000 2000 1000 0 1910

1915

1920

1925

1930

Années

D’après Statistique Canada, Statistiques historiques du Canada, 1983.

a) D’où viennent la majorité des capitaux investis au Canada en 1910 ?

b) D’où viennent la majorité des capitaux investis au Canada après les années 1920 ?

c) À quoi servent ces capitaux au cours de la seconde phase d’industrialisation ?

169

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 Le développement industriel

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

4. Observez la photographie ci-contre, puis répondez aux questions. a) Quel secteur industriel est illustré ?

b) Dans quelle région ce secteur est-il en développement ?

c) Quel autre secteur industriel contribue au développement de la ville de Thetford Mines au Québec au début du XXe siècle ?

5. Expliquez pourquoi certaines régions du Québec se développent durant la seconde phase d’industrialisation.

6. À quels marchés est destinée la production industrielle québécoise au cours de la seconde phase d’industrialisation ?

7. Complétez les phrases suivantes. a) Les ouvriers travaillent dans des conditions qui les poussent à

b) Les syndicats réclament

c) Les syndicats organisent des grèves pour

170

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER

5

La politique extérieure du Dominion au début du XXe siècle

Le Canada est un dominion. Il participe donc aux conflits militaires dans lesquels le Royaume-Uni s’engage au début du XXe siècle.

La participation à la guerre des Boers En 1899, le Royaume-Uni tente de réprimer la révolte des Boers qui revendiquent leur indépendance en Afrique du Sud. Le Royaume-Uni essaie plutôt de prendre possession des territoires occupés par les Boers. Pour parvenir à ses fins, il demande l’appui du Canada dans la guerre des Boers (1899-1902). De 1900 à 1902, plus de 7000 soldats canadiens sont envoyés en Afrique du Sud pour combattre aux côtés des Britanniques.

Boers Descendants des colons hollandais installés en Afrique du Sud. Les descendants des Boers se nomment « Afrikaners ». Ils forment la majorité de la population blanche de l’Afrique du Sud.

Les soldats canadiens qui se portent volontaires pour combattre en Afrique du Sud s’illustrent au cours de certaines batailles. Souvent, le retour des soldats Conscription est célébré par de grands défilés au Canada anglais. Fiers de leurs succès, les Obligation de s’engager Canadiens gagnent confiance en eux. Ce sentiment de confiance contribue au dans l’armée. développement d’une volonté d’autonomie par rapport à l’Empire britannique. 41 Wilfrid Laurier et la guerre des Boers La participation du Canada à cette guerre provoque également des débats mouvementés entre les Canadiens français et ceux qui veulent défendre l’Empire britannique. En effet, la plupart des Canadiens français estiment que cette guerre ne concerne pas le Canada. Ils pensent que le Dominion devrait obtenir plus d’autonomie en matière de politique extérieure. 40

Des soldats canadiens pendant la guerre des Boers

Les soldats canadiens qui participent à la guerre des Boers sont facilement reconnaissables à leur chapeau en feutre. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le premier ministre Wilfrid Laurier est partagé entre la position des Canadiens anglais et celle des Canadiens français à propos de la participation du Canada à la guerre des Boers. C’est pour cette raison qu’il appuie la participation du Dominion à la guerre, mais qu’il n’impose pas la conscription. Seuls les volontaires sont envoyés au front. « Je considère que cette guerre est juste, et comme l’opinion publique désirait vivement que le Canada y prit part, nous avons cru de notre devoir de nous rendre à cette manifestation en envoyant un régiment [...]. Nous avons agi avec toute l’indépendance de notre pouvoir souverain. Ce que nous avons accompli, nous l’avons fait de notre plein gré ; [...] quand nous avons appris [...] qu’ils [les soldats canadiens] s’étaient conduits en héros [...] y a-t-il un homme dont le coeur n’ait pas battu d’orgueil, de cet orgueil le plus noble, l’orgueil du pur patriotisme, de la conscience de notre force, de la conscience qu’en ce jour le monde à appris qu’une nouvelle puissance avait surgi en Occident ? » Wilfrid Laurier, Discours prononcé devant la Chambre des communes, 13 mars 1900.

DOSSIER 5 La politique extérieure du Dominion au début du XXe siècle

171

La participation à la Première Guerre mondiale 42

Au service de Sa Majesté

Les premiers navires militaires canadiens sont mis à l’eau pour servir l’Empire britannique. Ce matelot est une des premières recrues de la marine canadienne. Sur sa casquette, on peut lire le nom du navire sur lequel il a servi, le H.M.C.S. Niobe : Her Majesty’s Canadian Ship Niobe (Niobe : navire canadien de Sa Majesté).

Les grandes puissances européennes se partagent le monde et veulent affirmer leur force. En 1910, le Royaume-Uni craint que la guerre éclate en Europe. C’est dans ce contexte qu’il demande au Canada de lui fournir des navires de guerre. En 1914, le Royaume-Uni et l’Allemagne entrent en guerre : c’est le début de la Première Guerre mondiale. Au cours du conflit, 32 pays s’engagent dans les affrontements. D’un côté, l’Allemagne, l’Autriche-Hongrie, la Turquie et leurs alliés représentent les Puissances centrales. De l’autre, la France, le Royaume-Uni, la Russie et leurs alliés représentent la Triple-Entente. Avec l’entrée en guerre des États-Unis du côté de la Triple-Entente en 1917 et la participation des colonies, la guerre est véritablement mondiale. Les deux camps s’affrontent jusqu’en 1918. Au terme du conflit, l’Allemagne et ses alliés perdent la guerre. On compte plus de 8 millions de morts. Pour sa part, en tant que Dominion britannique, le Canada choisit de participer à la guerre aux côtés du Royaume-Uni. Il fournit à la Triple-Entente près de 630 000 soldats canadiens qui font partie du Corps expéditionnaire canadien. La contribution militaire n’est pas la seule forme d’engagement du Canada. Le Dominion fournit aussi des armes et des vivres. La production de guerre entraîne une augmentation des activités économiques au pays et contribue à la seconde phase d’industrialisation. Les agriculteurs produisent plus pour nourrir les forces armées, tandis que certains secteurs industriels se développent pour combler les besoins en armements. Afin d’acheminer ces produits vers l’Europe, il faut construire des navires. La guerre stimule donc aussi le secteur des transports. Les usines fonctionnent au maximum de leur capacité.

La crise de la conscription Les premiers soldats qui participent à la guerre sont des volontaires, et la plupart sont canadiens anglais. Il y a très peu de Canadiens français. Du côté du Canada anglais, beaucoup de gens pensent que les Canadiens français ne font pas leur part. Par ailleurs, les pertes humaines sont importantes et il manque de soldats. C’est pourquoi le gouvernement fédéral vote la loi sur la conscription, en 1917. Cette loi oblige les hommes de 20 à 45 ans, célibataires ou veufs sans enfants, à s’engager dans l’armée. Une bonne partie de la popu43 Des manifestations contre la conscription lation du Québec s’oppose fermement à cette loi.

Au Québec, plusieurs manifestations contre la conscription s’organisent, comme ici, à Montréal, en 1917. Des émeutes éclatent à Québec. Le gouvernement fédéral réagit en envoyant l’armée, qui tire sur la foule et tue quatre personnes.

172

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les Années folles

44

Deux danseurs à Montréal, en 1928

Quand la guerre prend fin en 1918, la croissance économique amorçée pendant la guerre profite à plusieurs Canadiens dont le niveau de vie augmente. Après les sacrifices qu’ils ont faits pour contribuer à l’effort de guerre, beaucoup d’entre eux ont le goût de s’amuser et de profiter de la vie. Au cours des années 1920, certains Canadiens, surtout ceux qui habitent dans les villes, consomment davantage. Ils fréquentent les cinémas, les restaurants et les salles de danse : c’est la période des Années folles. Cette période de réjouissance se termine de façon abrupte par un événement qui entraînera une importante crise économique dans les années 1930.

La reconnaissance de l’autonomie du Dominion L’effort de guerre fourni par le Canada lui vaut la reconnaissance des pays alliés. En 1919, le Dominion est invité à signer le traité de Versailles, qui met fin à la guerre. C’est la première fois que le Canada signe un traité international. Il devient de plus en plus indépendant. En 1926, Lord Balfour, ministre du cabinet britannique, publie un rapport sur les pouvoirs des dominions de l’Empire britannique. Dans son rapport, il conclut que les dominions constituent des collectivités autonomes au sein de l’Empire britannique et il précise qu’ils peuvent gérer seuls leur politique intérieure et extérieure. Toutefois, il faudra attendre 1931 pour que le Royaume-Uni adopte le Statut de Westminster, qui reconnaît officiellement cette autonomie et cette indépendance. Le Canada peut dorénavant gérer sa politique extérieure. Le Parlement britannique conserve cependant la possibilité d’intervenir en matière constitutionnelle. 46

Montréal est touchée par la frénésie des années 1920, mais l’inuence de l’Église fait que l’ensemble du Québec reste plutôt conservateur.

45

Des participants à la conférence impériale de Londres, en 1926

Le Statut de Westminster

Le texte du Statut de Westminster reconnaît l’autonomie du Dominion. Toutefois, seul le Parlement britannique peut modier la Constitution du Canada. « Il est déclaré que le Parlement d’un Dominion a tout pouvoir pour faire des lois à portée extraterritoriale. La présente loi ne s’applique pas à l’abrogation [annulation] ni à la modication des Lois de 1867 à 1930 [Constitution] sur l’Amérique du Nord britannique […]. »

George V

William Lyon Mackenzie King

Le premier ministre du Canada William Lyon Mackenzie King participe aux conférences impériales dans le but de clarier le statut du Canada au sein de l’Empire britannique.

Statut de Westminster, 1931.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 5 La politique extérieure du Dominion au début du XXe siècle

173

Nom :

Date :

Groupe :

1. Indiquez les dates, puis l’ordre chronologique des événements suivants. Date

Événement

a)

Première Guerre mondiale

b)

Guerre des Boers

c)

Signature du traité de Versailles

d)

Crise de la conscription

e)

Adoption du Statut de Westminster

Ordre

2. Pourquoi le Canada entre-t-il en guerre en 1914 ?

3. De quelle façon le Canada participe-t-il à l’effort de guerre pendant la Première Guerre mondiale ? Nommez trois façons. • • •

À l’épreuve !

4. Observez le document, puis répondez aux questions à l’aide des informations présentées dans les pages précédentes. a) À qui s’adresse cette affiche ?

b) Quel objectif vise le gouvernement par cette affiche ?

c) Comment réagissent les Canadiens français à la loi sur la conscription ?

5. Indiquez si les situations suivantes témoignent de l’autonomie ou de la dépendance du Dominion du Canada envers le Royaume-Uni. a) Le Dominion du Canada est invité à signer le traité de Versailles. b) Le Parlement britannique adopte le Statut de Westminster. 174

c) Le Dominion du Canada participe à la guerre des Boers. CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom : Nom :

Date : Date :

Groupe : Groupe :

1. Complétez le schéma sur les étapes qui ont mené à la création du Dominion du Canada. Les causes de la fédération

Problèmes politiques : Le Canada-Uni craint la d’

. Il y a un climat

politique. Le Canada-Ouest réclame la .

Problèmes économiques : Le Royaume-Uni adopte le

. Le

avec les États-Unis prend n en 1866. Les colonies doivent développer un

2

.

Les conférences sur la fédération Charlottetown

3

Québec

Londres

Activité synthèse

1

Les caractéristiques de la fédération

Nom de la Constitution canadienne : Les provinces du Dominion en 1867 :

Le régime politique : Le gouvernement du Dominion gère : Le gouvernement britannique garde la maîtrise de : Qui fait les lois ? Qui étudie et vote les lois ? Qui approuve les lois ?

175

Qui fait appliquer les lois ? Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 5 La politique extérieure du dominion au début du XXe siècle ACTIVITÉ SYNTHÈSE

Nom :

Date :

Groupe :

Activité synthèse

2. Complétez le schéma suivant qui porte sur le développement industriel de la fédération canadienne. Première phase d’industrialisation

Seconde phase d’industrialisation

Dates :

Date s:

Secteurs industriels :

Secteurs industriels :

Provenance des capitaux :

Provenance des capitaux :

Principal marché :

Principal marché :

Classes sociales

INDUSTRIALISATION

La classe composée d’entrepreneurs Effets sur le territoire Dans les villes : Conditions de vie au XIX siècle e

Conditions de travail au XIX siècle e













Dans les zones rurales :

Syndicalisation Les ouvriers se regroupent dans des

pour

réclamer de

.

Ils organisent des

pour faire pression sur leurs .

176

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOCUMENT

1

DOCUMENT

2

« Il est de notre devoir de vous rapporter que le gouvernement du Canada est aux prises avec de graves difcultés […]. La nécessité de trouver un remède à cet état de chose […], et d’apaiser les tensions qui sont aggravées par les disputes entre les différents partis politiques, a convaincu les conseillers des représentants canadiens de Sa Majesté de lui faire part de l’importance de trouver une façon d’arranger les choses. »

« Nous […] prenons respectueusement la liberté d’exposer à Votre Majesté que le système de protection modérée [tarifs préférentiels] accordée aux produits coloniaux sur les marchés de la Grande-Bretagne qui existait ci-devant [auparavant] […] a été la principale source de prospérité de cette province ; que l’abolition de la protection accordée à la eur [farine] et au blé canadien […] a porté une atteinte sérieuse à l’industrie agricole et manufacturière […] ».

Statutes, treaties and documents of the Canadian Constitution, 1713-1929. (Traduction libre)

Journaux de l’Assemblée législative de la Province du Canada, 11 juin 1849.

DOCUMENT

3

Les activités industrielles du Québec, vers 1905

DOCUMENT

4

DOCUMENT

5

« Riel, notre frère, est mort, victime de son dévouement à la cause des Métis dont il était le chef, victime […] de la trahison […]. » Honoré Mercier, Discours prononcé sur le Champ de Mars, 22 novembre 1885.

177

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

À L’ÉPREUVE !

Nom :

Date :

6

DOCUMENT

Le commerce extérieur du Canada

250

Exportations

200

Importations

150 100 50

s ay

nis at

tre sp

eum

Au

et

s-U

i Un

is

ier

0

ac

en te

m

Bo

ts

e til

300

Fe r

Al

im



Te x

ir Cu

ac Ta b

en

ta

tio

n

Production (en milliers de dollars)

20 000 18 000 16 000 14 000 12 000 10 000 8000 6000 4000 2000 0

Ét

La production industrielle au Québec Production (en milliers de dollars)

7

Ro ya

DOCUMENT

Groupe :

D’après F.H. Leacy, Statistiques historiques du Canada, 1983.

D’après J. Hamelin et Y. Roby, Histoire économique du Québec, 1851-1896, Montréal, 1971.

1. Consultez les documents 1 et 2 , puis répondez aux questions. a) Pour chacun des documents, expliquez le problème abordé. Document 1 : Document 2 : b) Quelle est la solution envisagée par les politiciens pour régler ces problèmes ?

2. Consultez le document 4 . À quels événements ce document fait-il référence ?

3. À l’aide du document 3 , expliquez le lien entre le développement du chemin de fer et le développement de l’industrie au cours de la première phase d’industrialisation. Servez-vous des mots suivants dans votre réponse. acier

• marché intérieur

• biens manufacturés

• matières premières

• colons

178

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom:: Nom

Date:: Date

Groupe:: Groupe

4. Consultez les documents 6 et 7 . a) Associez chacun à l’une des phases d’industrialisation. Première phase d’industrialisation : Seconde phase d’industrialisation : b) Situez ces deux phases sur la ligne du temps ci-dessous. 1840

1850

1860

1870

1880

1890

1900

1910

1920

1930

1940

5. Consultez le document 5 . a) Identifiez le personnage : b) Expliquez le rôle qu’il a joué dans : • la formation de la fédération canadienne :

• le développement industriel de la fédération :

6. À part le personnage illustré dans le document 5 , nommez deux autres acteurs de la Grande Coalition qui ont proposé un projet de confédération. • • 7. À partir du document 3 , déterminez les conséquences de la seconde phase d’industrialisation sur le territoire.

179

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

À L’ÉPREUVE

CHAPITRE

6

La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

1

2

Expo 67

La modernisation de la société québécoise 1920

1930

1940

1950

PÉRIODE CONTEMPORAINE Krach à la Bourse de New York 1929 Début de la Grande Crise 1930

1939

Seconde guerre mondiale

1945

1944 Élection du second Élection du gouvernement Godbout 1939 gouvernement Droit de vote des femmes au Québec 1940 Duplessis

Élection du premier gouvernement Duplessis 1936

180

1948 Adoption du drapeau du Québec

En 1929, un krach à la Bourse de New York provoque une grave crise économique en Europe et en Amérique du Nord. Les États sont forcés d’intervenir et de jouer un rôle de plus en plus important pour répondre aux besoins de leurs populations. Peu à peu, ces sociétés se modernisent. Comment la société québécoise se transforme-t-elle au cours du XXe siècle ?

3

Le premier ministre Maurice Duplessis et le clergé, en 1955

4

Le camion de la campagne électorale de Jean Lesage, en 1960

1950

1960

1970

1980

PÉRIODE CONTEMPORAINE 1952 Mise en ondes de la télévision de Radio-Canada 1954 Création de l’impôt provincial

1960 Élection du gouvernement Lesage et début de la Révolution tranquille 1963 Création de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement

1970 Élection du gouvernement Bourassa Création de l’assurance maladie du Québec Crise d’Octobre 1971 Annonce du projet hydroélectrique de la Baie-James

1976 Élection du gouvernement Lévesque 1977 Adoption de la Charte de la langue française

1980 Référendum sur la souverainetéassociation 1978 Création de la Régie de l’assurance automobile

181

DOSSIER

1

La Grande Crise et ses conséquences

Krach Effondrement de la valeur des actions à la Bourse. Bourse Lieu d’échanges entre acheteurs et vendeurs d’actions, qui servent à nancer les entreprises.

5

La Première Guerre mondiale a stimulé l’industrie canadienne. Au cours des années 1920, le Québec et le Canada connaissent donc une période de prospérité : ce sont les Années folles. Toutefois, en octobre 1929, un krach à la Bourse de New York ébranle fortement l’économie mondiale.

La Grande Crise (1930-1939) Le krach boursier appauvrit les Américains. Ils ne peuvent plus acheter autant de produits canadiens. Cette situation nuit aux entreprises canadiennes, car elles exportent une grande partie de leur production vers les États-Unis. Des usines ferment leurs portes et des milliers d’ouvriers se retrouvent au chômage. Une importante crise économique sévit alors au Canada. On l’appelle la Grande Crise. Elle va durer jusqu’en 1939.

Le taux de chômage au Canada, en 1929 et en 1933

6

Des chômeurs devant le refuge Meurling, en 1933

Taux de chômage (en pourcentage)

30 25 20 15 10 5 0 1929

1933

Années

D’après P. A. Linteau et al., Histoire du Québec contemporain, 1989.

Le refuge Meurling à Montréal est un organisme de charité qui offre des repas gratuits et un abri aux personnes dans le besoin.

L’intervention de l’État pendant la crise Il n’y a pas de programmes sociaux comme l’assurance-emploi ou l’aide sociale au début de cette crise. Les communautés religieuses et les organismes de charité privés prennent en charge les personnes les plus pauvres. Toutefois, le nombre de ces personnes augmente rapidement. Des centaines de milliers de personnes s’alimentent dans les soupes populaires et vivent entassées dans de minuscules logements. Les refuges et les soupes populaires n’arrivent plus à aider tous ceux qui sont dans le besoin. 182

Par conséquent, de plus en plus de gens réclament que les gouvernements interviennent pour venir en aide aux personnes démunies. Ceux-ci hésitent, parce qu’ils croient que la situation est temporaire. CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

En 1931, le gouvernement fédéral, en collaboration avec les gouvernements provinciaux et les municipalités, met sur pied un programme de travaux publics. Les chômeurs sont alors embauchés pour construire et rénover des édifices et des routes. En 1932, les gouvernements créent aussi un programme de secours directs. 7

Les travaux de construction du tunnel Wellington à Montréal

Secours direct Aide nancière sous forme de coupons, puis de chèques, accordée aux familles pauvres an qu’elles puissent se procurer de la nourriture, des vêtements, du bois de chauffage, etc.

Les programmes de travaux publics fournissent un emploi, donc un revenu, aux chômeurs.

Au Québec, plusieurs pensent que le mode de vie industriel est la cause de la crise. Ils font donc la promotion du retour à la terre, qui leur apparaît comme une bonne solution pour contrer les effets de la crise. En 1935, le gouvernement du Québec, soutenu par le clergé, lance un programme de colonisation des régions éloignées, comme la Gaspésie et l’Abitibi-Témiscamingue. Il finance aussi la construction de maisons et de routes pour atteindre ces régions. 8

La colonisation de l’Abitibi, en 1934

Ceux qui partent coloniser les régions éloignées, comme l’Abitibi, n’ont pas la vie plus facile que les chômeurs des villes. Ils doivent travailler très dur et pendant de longs mois pour rendre la terre cultivable.

Les premières interventions de l’État En 1935, le premier ministre du Canada, Richard B. Bennett, propose un plan afin de redresser l’économie. Ce plan, appelé « New Deal », implique une plus grande intervention de l’État. Par exemple, Bennett veut créer un régime d’assurance-chômage et verser des subventions aux agriculteurs et aux pêcheurs. Cependant, le New Deal ne sera pas appliqué. Le fédéral adoptera plutôt un programme d’assurance-chômage, en 1940, puis un programme d’allocations familiales, en 1945. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Allocation familiale Montant mensuel remis aux familles qui ont des enfants.

DOSSIER 1 La Grande Crise et ses conséquences

183

Nom :

Date :

Groupe :

1. Placez par ordre chronologique les éléments suivants, en les numérotant de 1 à 4. a) Krach boursier à New York

c) Années folles

b) Première Guerre mondiale

d) Grande Crise

La production manufacturière du Québec, de 1929 à 1940 Valeur (en millions de dollars)

À l’épreuve !

2. Répondez aux questions à partir du graphique et des informations présentées aux pages précédentes.

1600 1400 1200 1000 800 600 400 200 0 1929

1930

1931

1932

1933

1934

1935

1936

1937

1938

1939

1940

Années

D’après P. A. Linteau et al., Histoire du Québec contemporain, 1989.

a) Quel est l’effet de la crise sur la production manufacturière, de 1929 à 1933 ?

b) À partir de quelle année la production manufacturière recommence-t-elle à monter ?

c) En quelle année la production manufacturière dépasse-t-elle la valeur de 1929 ?

3. Indiquez les mesures prises par les gouvernements pour venir en aide aux personnes sans emploi durant la crise. • • 4. Indiquez une mesure prise par le gouvernement du Québec pour favoriser le développement de l’agriculture et des régions.

5. Indiquez deux mesures sociales que le gouvernement fédéral adopte à la suite de la Grande Crise. • 184



CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER

2

Le Québec pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

La crise crée aussi de graves problèmes en Europe. En Allemagne, par exemple, la situation économique très difficile pousse la population à appuyer de nouveaux partis politiques radicaux. C’est ainsi qu’Adolf Hitler est porté au pouvoir en 1933. Hitler s’engage à donner du travail aux chômeurs en développant l’industrie de l’armement. En 1939, il envahit la Pologne dans le but d’étendre le territoire allemand. C’est alors que la France, le Royaume-Uni et le Canada déclarent la guerre à l’Allemagne. C’est le début de la Seconde Guerre mondiale, qui dure jusqu’en 1945. La participation du Canada à l’effort de guerre va relancer l’économie du pays.

La production de guerre En 1939, le gouvernement fédéral vote la Loi sur les mesures de guerre. Il peut désormais prendre toutes les décisions qu’il juge nécessaires pour participer à l’effort de guerre. Cette loi lui permet entre autres d’intervenir dans tous les secteurs de l’économie afin que les usines se concentrent sur la production de guerre (armes, munitions, vivres, vêtements, etc.). De plus, le gouvernement contrôle les prix et les salaires. Il rationne également les matériaux nécessaires à la production de guerre, comme l’essence, le caoutchouc, le tissu, le métal, etc. 9

Le rationnement

L’État limite la consommation de produits comme le nylon, qui sert à fabriquer des parachutes. Cette femme dessine sur sa jambe une couture pour donner l’impression qu’elle porte des bas de nylon. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

10

Rationner Limiter la consommation d’un produit.

La récupération

Le gouvernement encourage la récupération des objets en métal pour fabriquer du matériel militaire. Ici, des enfants d’une école primaire d’Ottawa participent à une collecte de casseroles en aluminium, en 1941. DOSSIER 2 Le Québec pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

185

La crise de la conscription Au début de la guerre, le gouvernement fédéral de William Lyon Mackenzie King promet de ne pas imposer la conscription. Toutefois, le pays manque de volontaires pour aller faire la guerre. En 1942, le gouvernement organise donc un plébiscite afin de demander à la population de le libérer de sa promesse.

Plébiscite Vote de la population sur un programme ou une décision politique. Le gouvernement n’est pas obligé de respecter le résultat d’un plébiscite. 11

La majorité des Canadiens français sont contre la conscription, alors que la majorité des Canadiens anglais sont pour. Cette question accroît les tensions entre les deux groupes. Le gouvernement fédéral finit par imposer la conscription en 1944.

Les résultats du plébiscite de 1942 Québec

Ensemble du Canada

OUI

28,8 %

63,7 %

NON

71,2 %

36,3 %

Les femmes et la guerre La majorité des hommes travaillent dans les usines de guerre ou s’engagent dans l’armée. Rapidement, la main-d’œuvre vient à manquer. À partir de 1942, les femmes commencent à travailler dans les usines de guerre. Certaines s’enrôlent dans les corps féminins de l’armée canadienne.

André Laurendeau, La crise de la conscription, 1942.

Le gouvernement d’Adélard Godbout 12

Le travail des femmes

En 1939, la conscription est au cœur de la campagne électorale du Québec. Maurice Duplessis, premier ministre du Québec et chef de l’Union nationale, se prononce contre. De son côté, le chef du Parti libéral du Québec, Adélard Godbout, va jusqu’à promettre de démissionner si le fédéral impose la conscription. Godbout remporte les élections et assume la fonction de premier ministre de 1939 à 1944. Pendant son mandat, le gouvernement Godbout met en œuvre plusieurs mesures afin de moderniser la société québécoise.

Au cours de la Seconde Guerre mondiale, plus de 265 000 femmes travaillent dans l’industrie de guerre.

13

Des mesures de modernisation du gouvernement Godbout

Année

186

Mesures

1940

• Application au Québec du programme d’assurance-chômage administré par le gouvernement fédéral. • Octroi du droit de vote aux femmes aux élections provinciales.

1943

• Adoption d’une loi sur la fréquentation scolaire obligatoire jusqu’à l’âge de 14 ans. • Création du ministère de l’Industrie et du Commerce.

1944

• Adoption de la Loi sur les relations ouvrières. • Création de la Commission hydroélectrique du Québec (Hydro-Québec).

CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. Situez sur la ligne du temps les lettres associées aux événements suivants. A. B. C. D. E.

Seconde Guerre mondiale Élection du gouvernement d’Adélard Godbout Plébiscite sur la conscription Octroi du droit de vote aux femmes aux élections provinciales du Québec Création de la Commission hydroélectrique du Québec

1930

1940

1950

2. À quoi sert la Loi sur les mesures de guerre ? Encerclez la bonne réponse. a) Elle permet au gouvernement fédéral de débloquer des fonds pour financer l’achat d’armes et de munitions. b) Elle permet au gouvernement fédéral de prendre toutes les mesures qui lui semblent utiles pour participer à l’effort de guerre. c) Elle permet au gouvernement fédéral d’envoyer des soldats en Europe sans qu’ils se soient portés volontaires. 3. De quelles façons le Canada participe-t-il à la Seconde Guerre mondiale ? • • • 4. De façon générale, à qui pourriez-vous attribuer chacun des énoncés suivants : à un Canadien français ou à un Canadien anglais ? Je suis contre la conscription. Ce conit européen ne concerne pas le Québec. Le Québec ne doit rien au Royaume-Uni.

Je suis pour la conscription. Il est de notre devoir de défendre la démocratie et les intérêts britanniques dans le monde.

5. Qui est premier ministre du Québec durant la majeure partie de la Seconde Guerre mondiale ?

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 2 Le Québec pendant la Seconde Guerre mondiale (1939-1945)

187

DOSSIER

3

La société québécoise sous Duplessis Maurice Duplessis, chef de l’Union nationale, est premier ministre du Québec de 1936 à 1939. Il revient au pouvoir en 1944 et le restera jusqu’à sa mort, en 1959. Pendant son deuxième mandat, la société québécoise vit de profondes transformations.

La croissance de la population À la fin de la Seconde Guerre mondiale, la population du Québec augmente rapidement. Deux phénomènes expliquent cette croissance. D’abord, la province connaît une importante hausse de la natalité, appelée « baby-boom ». 14

Les naissances au Québec, de 1936 à 1961

Naissances vivantes

160 000

Crédit Argent prêté par une institution nancière.

15

140 000 120 000 100 000 80 000 60 000 40 000 20 000 0 1936

1941

1946

1951

1956

1961

Années

D’après P.-A. Linteau et al., Histoire du Québec contemporain, 1989.

L’arrivée d’immigrants, en 1947

Au début des années 1950, le quart de la population a moins de 10 ans. Ensuite, de nombreux immigrants viennent s’installer au Québec. Plusieurs groupes vont alors exiger que les institutions publiques (écoles, universités, etc.) s’adaptent à cette nouvelle réalité.

La société de consommation

188

On estime que près de 400 000 immigrants s’établissent au Québec de 1946 à 1960.

Après la Seconde Guerre mondiale, le Québec amorce une période de prospérité. Les salaires des travailleurs augmentent et il est plus facile d’obtenir du crédit. Par exemple, certains Québécois ont désormais les moyens de se payer des biens de consommation comme des téléviseurs, des réfrigérateurs et des automobiles. Les médias, la télévision par exemple, diffusent des publicités qui incitent les gens à se procurer des biens : c’est le début de la société de consommation.

CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

L’influence de la culture américaine

16

Groupe :

Une famille devant un téléviseur

Depuis la Première Guerre mondiale, la société québécoise est influencée par les valeurs américaines, qui privilégient la réussite individuelle et le confort matériel. Les Américains sont très présents dans les médias. Au Québec, l’influence de la culture américaine provoque des changements dans les mentalités. Les jeunes, qui représentent le quart de la population, préfèrent regarder des émissions et des films américains plutôt que de participer aux activités proposées par l’Église. Le clergé perçoit ces changements comme une menace aux valeurs traditionnelles, comme le respect de l’autorité de l’Église.

La télévision captive les familles dans les années 1950. Radio-Canada diffuse ses premières émissions en 1952.

Mentalité Ensemble des croyances et des habitudes d’une collectivité.

1. Indiquez deux facteurs qui contribuent à l’augmentation de la population du Québec après la Seconde Guerre mondiale. • • 2. Comment le Québec réagit-il à cette croissance de la population ?

3. Complétez le texte suivant. Il porte sur les débuts de la société de consommation. Dans la seconde moitié du XXe siècle, les ouvriers ont des

plus

élevés et ils ont plus facilement accès au se procurer des des

. Ils peuvent donc , comme des

et

. Les

diffusent beaucoup de

qui incite à la émissions et les films

. Dans les médias, les prennent de plus en plus de place. Ils influencent

la jeunesse québécoise, qui se détourne peu à peu de l’autorité de l’

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

.

DOSSIER 3 La société québécoise sous Duplessis

189

Le conservatisme sous Duplessis Au cours des années 1950, la société québécoise est tiraillée entre deux tendances qui s’opposent : la modernité et le conservatisme. Maurice Duplessis représente le courant conservateur. Il vante les mérites de l’Église, de la famille et du retour à la terre. Il donne aussi beaucoup de place à l’Église. Par exemple, c’est elle qui est responsable des systèmes de santé et d’éducation. 17

Une religieuse avec ses élèves, en 1952

18

Maurice Duplessis (1890-1959)

Le rôle de l’Église selon Maurice Duplessis « Dans bien des pays, on a oublié les vérités que nous respectons ici dans la province de Québec : la valeur de la terre, […] de l’agriculture […] et des traditions religieuses. Et ce soir […], j’en prote […] pour leur dire […] notre admiration pour le rôle incomparable joué par le clergé […]. Maurice Duplessis, Discours au banquet de la jeunesse rurale, 1947.

Sous le gouvernement Duplessis, l’Église se charge de l’éducation. Elle s’assure ainsi de transmettre aux jeunes les valeurs traditionnelles de la société québécoise.

L’autonomie de la province Duplessis veut protéger le caractère français et catholique de la société québécoise. Il tente donc d’affirmer l’autonomie de la province quand le gouvernement fédéral veut intervenir dans les compétences provinciales. Par exemple, il refuse les subventions que le fédéral veut accorder aux universités du Québec. Duplessis s’oppose aussi au pouvoir de taxation (impôts) du fédéral sur les provinces. Son slogan « Rendez-nous notre butin » exprime parfaitement son opinion sur cette question. En 1954, Duplessis crée l’impôt provincial. Le fédéral est alors forcé de réduire les impôts qu’il perçoit au Québec. 19

190

L’adoption du eurdelisé

Le gouvernement Duplessis souhaite afrmer l’identité de la province de Québec au sein du Canada. En 1948, il souligne cette volonté en inaugurant le drapeau ofciel du Québec (le eurdelisé) qui est légèrement différent du drapeau actuel. CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le développement des régions Duplessis croit que la province doit pouvoir compter sur l’agriculture pour se développer. Il entreprend donc de moderniser les campagnes et les fermes. Par exemple, en 1945, son gouvernement adopte la Loi pour favoriser l’électrification rurale. Les fermes qui ont l’électricité produisent davantage, ce qui stimule le développement économique des régions. Les régions du Québec regorgent de ressources naturelles. Les ressources minières, en particulier, attirent les entreprises américaines. Les capitaux américains investis au Québec permettent à la province d’amasser des revenus importants. Duplessis autorise donc les entreprises américaines à construire les infrastructures (routes, ponts, etc.) pour atteindre les régions où se trouvent ces ressources. C’est ainsi que des villes minières comme Port-Cartier, Schefferville et Gagnon voient le jour. Le nord du Québec se développe.

Duplessis et le mouvement ouvrier Les conditions de travail sont difficiles dans les grandes entreprises américaines. Pendant les années 1950, les syndicats se battent pour la santé et la sécurité des travailleurs. Duplessis, de son côté, voit les syndicats comme une menace à l’ordre public. Il intervient régulièrement en envoyant la police arrêter des manifestants et des grévistes. 22

20

Une étable munie de trayeuses électriques

Grâce aux trayeuses électriques, on peut produire plus de lait en moins de temps. La production laitière contribue au développement de l’industrie agroalimentaire.

21

L’inauguration de la Voie maritime du Saint-Laurent, en 1959

La grève de l’amiante, en 1949

En 1949, près de 5000 mineurs de Thetford Mines et d’Asbestos font la grève. La santé et la sécurité au travail sont au cœur de ce conit qui va durer plusieurs mois. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le Canada et les États-Unis nancent les travaux de construction de la Voie maritime du Saint-Laurent. Cette voie d’eau facilite les échanges commerciaux en permettant aux transatlantiques d’atteindre les Grands Lacs. DOSSIER 3 La société québécoise sous Duplessis

191

Nom :

Date :

Groupe :

1. Parmi les mots suivants, surlignez ceux qui correspondent aux valeurs et aux idées que Maurice Duplessis met de l’avant.

Tradition

Religion

Syndicalisme

Conservatisme

Agriculture

Nouveauté

Modernité

Ouverture au monde

2. Sous le gouvernement Duplessis, qui est responsable de la santé et de l’éducation au Québec ?

3. Indiquez trois actions prises par Duplessis pour affirmer l’autonomie du Québec. • • • 4. Qu’est-ce qui facilite les échanges commerciaux entre le Québec et les États-Unis à la fin des années 1950 ?

5. Complétez le schéma suivant.

Modernisation des campagnes

Investissements de capitaux

Exploitation des

Augmentation de la

des fermes

Création de

Développement des régions

6. Pourquoi les syndicats organisent-ils des grèves dans les années 1940 et 1950 ? 192

CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Des changements de mentalités et des mouvements d’opposition Dans les années 1950, le gouvernement Duplessis est de plus en plus critiqué. Certains groupes remettent en question son conservatisme et réclament des changements.

Les syndicats Duplessis n’entretient pas de bonnes relations avec les syndicats. Pour rassurer les entreprises étrangères qui viennent investir au Québec, il n’hésite pas à prendre position contre les mouvements syndicaux. D’ailleurs, son gouvernement adopte plusieurs lois antisyndicales. Par exemple, en 1949, il vote une loi qui limite la syndicalisation des fonctionnaires dans les municipalités rurales et interdit les grèves dans les services publics. Malgré ces obstacles, le mouvement syndical s’organise. En 1957, la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ) voit le jour. En 1960, la Confédération des travailleurs catholiques du Canada (CTCC), le plus important syndicat ouvrier du Québec, prend ses distances à l’égard du clergé. La CTCC devient alors la Confédération des syndicats nationaux (CSN).

Les scientifiques Sous Duplessis, l’instruction publique n’est pas obligatoire. Plusieurs groupes croient cependant qu’il est essentiel d’éduquer la population pour assurer le développement de la province. Au cours du XXe siècle, de nombreux scientifiques et universitaires vont tenter de rendre l’éducation plus accessible et de favoriser l’enseignement scientifique. Le frère Marie-Victorin, entre autres, souhaite faire la promotion des sciences. En 1923, il crée l’Association canadienne-française pour l’avancement des sciences (ACFAS). En 1938, le microbiologiste Armand Frappier fonde l’Institut de microbiologie et d’hygiène de Montréal. Cet organisme se consacre à la recherche et à l’enseignement des sciences.

23

Michel Chartrand (1916-2010) Michel Chartrand

Dans les années 1940, Michel Chartrand s’engage dans le mouvement syndical. Il s’oppose au gouvernement Duplessis en participant à de nombreuses grèves. Il revendique une plus grande justice sociale. De 1968 à 1978, il est à la tête du Conseil central de Montréal de la CSN. Par la suite, il se consacre à la défense des travailleurs accidentés.

24

Fernand Seguin (1922-1988)

Le biochimiste Fernand Seguin devient journaliste à Radio-Canada. Son travail de vulgarisateur scientique consiste à transmettre l’information de façon que le grand public comprenne les sujets associés aux sciences.

193

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 3 La société québécoise sous Duplessis

Les intellectuels Au cours des années 1940 et 1950, plusieurs intellectuels prennent position contre le gouvernement Duplessis. Ils remettent en question le rôle de l’Église dans l’État. Ils croient que l’éducation est essentielle pour moderniser la société québécoise.

Favoritisme Tendance à avantager certaines personnes.

25

En 1950, Pierre Elliott Trudeau et Gérard Pelletier fondent la revue Cité libre. Dans leurs articles, ils font la promotion des libertés individuelles et de la démocratie. Ils dénoncent aussi la corruption et le favoritisme du gouvernement Duplessis. Trudeau deviendra plus tard premier ministre du Canada, alors que Pelletier occupera les postes de ministre et de diplomate, entre autres.

Le favoritisme au sein du gouvernement Duplessis

En 1958, André Laurendeau est rédacteur en chef du journal Le Devoir et journaliste à RadioCanada. Il prend position contre le gouvernement Duplessis. « L’arbitraire M. Duplessis considère, sincèrement croyons-nous, le pouvoir comme une propriété personnelle. Il en dispose à son gré. Ses amis obtiennent des faveurs. Les comtés amis reçoivent un traitement particulier. Les députés d’opposition n’ont en Chambre à ses yeux que des moitiés de droits […]. Cet arbitraire va contre la démocratie et les coutumes d’un régime parlementaire. […] » André Laurendeau, « Maurice Duplessis à l’Assemblée nationale : la théorie du roi nègre », Le Devoir, 18 novembre 1958.

Les artistes Plusieurs artistes rejettent eux aussi le conservatisme de la société québécoise et le contrôle qu’exerce l’Église dans tous les domaines. Ils veulent pouvoir s’exprimer librement dans leurs œuvres, ce qu’ils ne peuvent pas toujours faire à cause de l’Église. En 1948, 15 jeunes artistes, dont les peintres Paul-Émile Borduas et Jean-Paul Riopelle, publient le manifeste du Refus global. Ils veulent ainsi protester publiquement contre les valeurs de la société sous Duplessis. 26

Le manifeste du Refus global, dont on voit ici la couverture, contient des textes, des illustrations et des photographies.

La couverture du manifeste du Refus global

« […] Un petit peuple serré de près aux soutanes* restées les seules dépositaires** de la foi, du savoir, de la vérité et de la richesse nationale. Tenu à l’écart de l’évolution universelle de la pensée pleine de risques et de dangers, éduqué sans mauvaise volonté, mais sans contrôle […]. » * Vêtement long porté par les membres du clergé. ** Personne ou groupe qui reçoit quelque chose.

194

Refus global, 1948.

CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. Indiquez si les énoncés sont vrais ou faux. Si vous indiquez qu’un énoncé est faux, corrigez-le. Énoncé

Vrai

Faux

Correction

a) Le gouvernement Duplessis vote plusieurs lois qui visent à reconnaître le droit de grève des syndicats.

b) Duplessis encourage l’instruction publique obligatoireÉnoncé au Québec.

Vrai

Faux

Correction

c) L’ensemble de la société québécoise partage les mêmes valeurs que celles de Maurice Duplessis.

2. Associez chaque groupe au bon énoncé. Les syndicats

Une société plus démocratique où les libertés individuelles sont respectées.

Les scientiques

Un accès plus facile à l’éducation et une plus grande place à la science.

Les intellectuels

Une plus grande liberté d’expression.

Les artistes

Une plus grande justice sociale, le droit de grève et de meilleures conditions de travail.

3. Qui suis-je ? a) Je me suis engagé au sein du mouvement syndical et je travaille à la CSN. b) Je suis à l’origine de la fondation de l’Institut de microbiologie et d’hygiène de Montréal. c) Je participe à la fondation de la revue Cité libre en 1950 et je serai premier ministre. d) Je suis journaliste scientifique. e) Je suis peintre et j’ai participé au manifeste du Refus global. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

195

DOSSIER 3 La société québécoise sous Duplessis

DOSSIER

4

27

La Révolution tranquille et ses conséquences Au moment de la mort de Duplessis, en 1959, la société québécoise est en pleine transformation. Plusieurs groupes, dont les syndicats, les intellectuels et les artistes, réclament une société plus démocratique et plus ouverte sur le monde.

Jean Lesage et son équipe du tonnerre

L’élection de Jean Lesage En 1960, les Québécois élisent le Parti libéral du Québec, dirigé par Jean Lesage. Pour accomplir ses deux mandats (de 1960 à 1966), Lesage s’entoure d’une équipe de ministres dynamique, surnommée « l’équipe du tonnerre ». Lesage et son équipe transforment l’État québécois. Ce dernier intervient beaucoup plus dans l’économie, l’éducation et la santé, par exemple. Le Québec se modernise. C’est ce qu’on appelle la « Révolution tranquille ».

Jean Lesage célèbre sa victoire électorale en 1960. Le slogan de sa campagne est alors « C’est le temps que ça change ». Il est entouré ici de deux de ses futurs ministres.

Jean Lesage René Lévesque

Paul Gérin-Lajoie

L’État providence

État providence État qui intervient sur les plans social et économique dans le but d’améliorer le bien-être de l’ensemble de la population.

Le gouvernement Lesage renforce le rôle de l’État, qui devient plus interventionniste. Il met sur pied plusieurs ministères pour gérer les programmes sociaux, surtout dans les domaines de l’éducation et de la santé. L’État ne se contente plus d’assumer des fonctions d’ordre et de sécurité. Il fournit aussi des services à l’ensemble des citoyens : il devient un État providence. 28

Quelques ministères sous Lesage

Année de création

Ministère

1961

Ministère des Affaires culturelles

1961

Ministère des Affaires fédérales-provinciales

1961

Ministère des Affaires sociales

1961

Ministère des Richesses naturelles

1961

Ministère des Terres et Forêts

1964

Ministère de l’Éducation

196

CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

AUJOURD’HUI

LA TENDANCE À INTERVENIR DE L’ÉTAT aurice Duplessis était non-interventionniste : il laissait aux entreprises privées le soin de développer les infrastructures et il conait à l’Église la gestion de l’éducation et de la santé. Jean Lesage, au contraire, met en place une série de programmes sociaux et économiques an de fournir des services à l’ensemble de la population : le gouvernement Lesage est interventionniste. La tendance plus ou moins grande d’un État à intervenir dépend de ses valeurs. Si un État met de l’avant des valeurs d’égalité, il a tendance à intervenir en investissant dans les services. Si, au contraire, ses valeurs s’inspirent du libéralisme et de la libre concurrence, il a tendance à moins intervenir. L’État laisse alors des entreprises privées gérer des domaines comme la santé ou les ressources naturelles. Plus un État est interventionniste, plus il dépense de l’argent pour fournir des services à la population. La tendance à intervenir peut changer selon les années et les gouvernements en place. Aujourd’hui, au Québec, les points de vue s’opposent quant au rôle de l’État. Certains réclament davantage de services, tandis que d’autres pensent que l’État n’a pas à investir dans les services.

Les dépenses du Québec en 2010-2011 (en millions de dollars) Service de la dette 8991 Gouverne et justice 5669

Santé et services sociaux 31 039

Soutien aux personnes et aux familles 6112

Économie et environnement 10 918

Éducation et culture 18 929

D’après ministère des Finances du Québec, Comptes publics 2010-2011.

Aujourd’hui, l’État québécois est-il interventionniste ? De quelle façon intervient-il ?

La réforme de l’éducation Jusque dans les années 1960, l’Église s’occupe de gérer le système d’éducation. À cette époque, les Canadiens français sont peu scolarisés. Seulement un petit nombre d’entre eux font des études universitaires. Le gouvernement Lesage veut changer cette situation. En 1961, il met sur pied la Commission royale d’enquête sur l’enseignement. Cette commission est dirigée par monseigneur Alphonse-Marie Parent, qui est aussi le recteur de l’Université Laval. En 1963, la commission Parent publie son rapport.

Recteur Directeur d’une université.

197

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 La Révolution tranquille et ses conséquences

29

Les insolences du frère Untel

En 1964, le ministre de l’Éducation, Paul Gérin-Lajoie, suit les recommandations de la Commission et propose une réforme du système scolaire. Voici quelques changements que le gouvernement Lesage apportera : • gratuité scolaire jusqu’au niveau collégial ; • fréquentation scolaire obligatoire jusqu’à l’âge de 16 ans ; • création d’écoles secondaires (les polyvalentes) ; • création des collèges d’enseignement général et professionnel (les cégeps) ; • formation universitaire pour les futurs enseignants. 30

Les membres de la commission Parent

Jean-Paul Desbiens est membre d’une communauté religieuse. En 1960, il publie un livre intitulé Les insolences du frère Untel, dans lequel il critique sévèrement le système scolaire. Son ouvrage, vendu à plus de 100 000 exemplaires, va inuencer les décisions du gouvernement au moment de la réforme de l’éducation.

Monseigneur Parent

La santé et la sécurité sociale 31

Dans le domaine de la santé, le gouvernement Lesage veut que les soins soient plus accessibles à l’ensemble de la population. Avant 1960, seules les personnes très pauvres ou celles qui ont une assurance privée peuvent bénéficier de soins de santé. En 1960, à peine 43 % de la population du Québec a une assurance privée. La grande majorité de la population n’a donc pas accès à des soins de santé gratuitement. En 1961, le gouvernement Lesage met sur pied le programme d’assurance hospitalisation, en collaboration avec le gouvernement fédéral. Ce programme permet aux Québécois d’être hospitalisés sans frais.

Le coût des soins de santé, en 1961 et en 1966

Dépenses de l’État en santé (en millions de dollars)

400

198

350 300 250 200 150 100 50 0

1961

1966

Années

D’après P.-A. Linteau et al., Histoire du Québec contemporain, 1989.

CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

32

Des patientes à l’hôpital du Sacré-Cœur, en 1966

AILLEURS

En 1960, environ la moitié des Québécois doivent payer lorsqu’ils consultent un médecin ou qu’ils sont hospitalisés.

LA RÉVOLUTION CUBAINE urant la première moitié du XXe siècle, Cuba dépend économiquement des États-Unis qui, par des traités commerciaux, freinent l’industrialisation de ce pays. Des gouvernements vulnérables à la corruption et favorables aux ÉtatsUnis se succèdent. Au cours des années 1950 et 1960, la société cubaine vit d’importantes transformations. Dans les années 1950, la population appuie un petit groupe de rebelles, dirigé par Fidel Castro. Ce groupe mène une guérilla* contre le gouvernement. En 1959, Castro devient chef du gouvernement révolutionnaire. Il donne beaucoup d’importance à l’État et adopte des mesures économiques et sociales qui visent à améliorer les conditions de vie des Cubains. Par exemple, il met sur pied des systèmes d’éducation et de santé gratuits.

Fidel Castro

En 1961, Castro se déclare socialiste et adopte des mesures plus radicales. Ainsi, il reprend plus de la moitié des terres agricoles de l’île pour les transformer en fermes d’État. La production agricole est dorénavant gérée par l’État cubain.

Fidel Castro et des membres de la guérilla dans la jungle en 1957.

En 1960, les États-Unis, qui s’opposent fermement au régime de Castro, décrètent un embargo** sur le commerce avec Cuba. Cet embargo crée de graves problèmes économiques dans l’île, ce qui poussera une partie de la population à quitter le pays.

* Guerre à long terme caractérisée par plusieurs attaques-surprises menées par de petits groupes armés. ** Interdiction d’importer et d’exporter des marchandises vers un pays donné.

Quelles sont les ressemblances et les différences entre la révolution cubaine et la Révolution tranquille ?

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 La Révolution tranquille et ses conséquences

199

Nom :

Date :

Groupe :

1. Quels éléments peut-on associer à la Révolution tranquille ? Encerclez les bonnes réponses. a) Maurice Duplessis b) Église c) Diminution des dépenses de l’État d) Jean Lesage e) État providence f) Interventionniste g) Non-interventionniste h) Augmentation des dépenses de l’État 2. Donnez le surnom de l’équipe qui entoure Jean Lesage à la suite des élections de 1960 et nommez deux ministres qui en font partie. Surnom de l’équipe : Ministres : •



3. Servez-vous des éléments que vous avez entourés à la question 1 pour expliquer ce qu’est la Révolution tranquille.

À l’épreuve !

4. Trouvez quatre événements liés aux changements dans l’éducation au cours de la Révolution tranquille. Situez ensuite sur la ligne du temps les lettres associées à ces événements. A. B. C. D.

1950

1960

1970

200

CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

5. Classez les énoncés dans les encadrés ci-dessous en reportant la lettre correspondante. A. Les Québécois peuvent être hospitalisés sans frais. B. L’Église gère les systèmes de l’éducation et de la santé. C. Les élèves qui terminent leurs études secondaires dans les polyvalentes peuvent avoir accès aux cégeps. D. L’État gère les systèmes de l’éducation et de la santé. E. Seul un petit nombre de Canadiens français font des études universitaires. F. Pour être hospitalisés sans frais, les Québécois doivent avoir une assurance privée. Avant la Révolution tranquille

Après la Révolution tranquille

À l’épreuve !

6. Observez les trois images ci-dessous. a) Cochez les images qui témoignent des réformes proposées par le rapport Parent. Une polyvalente

Des étudiants au cégep

Une école de rang

b) Indiquez les autres changements proposés par Paul Gérin-Lajoie dans sa réforme du système scolaire. •





7. Nommez une mesure adoptée par le gouvernement Lesage dans le domaine de la santé.

201

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 La Révolution tranquille et ses conséquences

La laïcisation de la société

Laïcisation Le fait de ne plus coner à des religieux la gestion de certaines institutions. Fonctionnaire Personne qui travaille dans la fonction publique, c’est-à-dire qui est au service de l’État. Féministe Personne qui fait la promotion de l’égalité des droits entre les femmes et les hommes.

En 1962, le gouvernement Lesage vote la Loi des hôpitaux. Désormais, tous les hôpitaux, publics et privés, doivent détenir un permis. Ils doivent aussi être administrés par un conseil de médecins et non plus par des religieux. Peu à peu, des laïcs vont prendre la place des religieux dans les écoles et les hôpitaux : cet important changement dans la société est appelé laïcisation.

La montée du syndicalisme La création de plusieurs ministères entraîne une hausse du nombre de fonctionnaires. Avec les réformes de la santé et de l’éducation, le nombre d’enseignants et d’employés d’hôpitaux augmente aussi. La majorité de ces nouveaux employés adhèrent à des syndicats. Les centrales syndicales comptent de plus en plus de membres. Elles ont dorénavant une grande influence dans la société. Elles font pression sur le gouvernement afin qu’il adopte des mesures visant à améliorer les conditions de travail de ses employés. En 1964, le gouvernement Lesage adopte le Code du travail. Ce nouveau code gère les relations de travail entre les employés et les employeurs. Le gouvernement accorde aussi le droit de grève aux employés des hôpitaux, des commissions scolaires, des municipalités, puis aux enseignants et aux fonctionnaires. 33

202

Marcel Trudel (1917-2011)

Marcel Trudel est un historien québécois réputé. Dans les années 1950 et 1960, il est professeur à la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval. Selon lui, le retard des Canadiens français est dû à l’inuence du clergé catholique sur la société québécoise. CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

34

Madeleine Parent (1918-2012)

Madeleine Parent est une féministe et une syndicaliste québécoise. Elle a consacré toute sa vie à l’amélioration des conditions de travail des ouvriers, tant au Québec que dans le reste du Canada. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le nationalisme québécois

35

Maîtres chez nous !

Au cours des années 1960, les Québécois acquièrent un sentiment d’appartenance au territoire québécois. Ils sont fiers de leurs réalisations et cherchent à préserver leur autonomie face au gouvernement fédéral. Ils tentent aussi de protéger leurs ressources, leur identité et leur culture. À l’époque de Duplessis, les entreprises américaines contrôlaient les ressources naturelles de la province. Les Québécois cherchent maintenant à prendre en main leur économie en gérant eux-mêmes leurs ressources. Ainsi, en 1962, le ministre des Richesses naturelles, René Lévesque, propose de nationaliser l’hydroélectricité. L’État rachète la majorité des entreprises d’électricité privées et les intègre à Hydro-Québec. Cette entreprise d’État va générer des revenus importants et fournir de nombreux emplois.

Le nationalisme culturel et politique Dans les années 1960, de nombreux artistes mettent en valeur l’identité et la culture québécoises. Leurs œuvres témoignent de leur attachement à la langue et au territoire.

La nationalisation de l’électricité est un des principaux thèmes de la campagne électorale de 1962. Le slogan du Parti libéral est alors : « Maintenant ou jamais! Maîtres chez nous ».

La volonté des Québécois de s’affirmer se fait aussi sentir dans le domaine politique. En effet, certains pensent que le Québec est distinct du reste du Canada et qu’il devrait s’en séparer. Un nouveau parti politique fondé en 1963, le Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN), fait d’ailleurs la promotion de l’indépendance du Québec. D’autres évaluent que le Québec devrait devenir un État souverain. C’est le cas de René Lévesque qui quitte le Parti libéral en 1967 pour fonder le Mouvement souveraineté-association (MSA). En 1968, le RIN et le MSA vont s’unir pour former le Parti québécois (PQ). 36

État souverain État qui prend ses propres décisions et qui n’est pas contrôlé par un autre État.

Daniel Johnson (1915-1968)

En 1965, le chef de l’Union nationale, Daniel Johnson, publie un essai sur sa vision du Québec au sein du Canada. Johnson sera premier ministre de la province de 1966 à 1968. « Il faut une patrie à la nation canadiennefrançaise. Si elle ne parvient pas à se réaliser politiquement d’un océan à l’autre, dans un fédéralisme nouveau et binational, elle n’aura pas d’autre choix que de faire l’indépendance du Québec. » Daniel Johnson, Égalité ou indépendance, 1965.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 La Révolution tranquille et ses conséquences

203

Nom :

Date :

Groupe :

Le nombre de syndiqués, en 1961 et en 1984

Le nombre de prêtres, en 1960 et en 1981

1 000 000

10 000

Nombre de prêtres (en milliers)

Nombre de syndiqués (en milliers)

À l’épreuve !

1. Observez les deux graphiques, puis répondez aux questions.

800 000 600 000 400 000 200 000

8000 6000 4000 2000

0

0 1961

1984

1960

Années

D’après P.-A. Linteau et al., Histoire du Québec contemporain, 1989.

1981

Années

D’après P.-A. Linteau et al., Histoire du Québec contemporain, 1989.

a) Que vous apprennent ces graphiques ? Graphique 1 : Graphique 2 : b) À quel graphique pouvez-vous associer chaque concept ? Expliquez votre choix. • La laïcisation :

• La syndicalisation :

2. Encerclez l’énoncé qui décrit le mieux le nationalisme québécois des années 1960. a) Un nationalisme basé sur la défense de l’autonomie provinciale et le respect des compétences fédérales. b) Un nationalisme basé sur le maintien de certaines caractéristiques traditionnelles de la société canadienne-française, comme la religion et l’agriculture. c) Un nationalisme basé sur un sentiment d’appartenance au territoire et sur une volonté d’affirmer sa différence, de protéger les ressources, l’identité et la culture de la société québécoise. 3. Comment s’organise le mouvement d’affirmation nationale au Québec? Indiquez les dates, puis l’ordre choronologique des événements suivvants. Date

204

Événement

Ordre

a)

Mouvement souveraineté-association (MSA) est fondé.

b)

Le MSA et le RIN s’unissent pour fonder le Parti québécois (PQ).

c)

Le Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) devient un parti politique.

CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le mouvement féministe dans les années 1960 Depuis la fin du XIXe siècle, le mouvement féministe revendique des changements sociaux. Les féministes militent entre autres pour le droit de vote des femmes et un accès plus facile à l’université. Elles réclament aussi l’égalité économique et juridique entre les hommes et les femmes. L’Église s’oppose à leurs demandes. Elle prône plutôt le maintien du rôle traditionnel de la femme dans la société. Ce n’est qu’en 1940, sous le gouvernement d’Adélard Godbout, que les femmes obtiennent le droit de vote.

La condition des femmes dans les années 1960 Au cours des années 1960, la condition des femmes devient un enjeu social important. Même si la grande majorité des Québécoises continuent à fonder des familles, plusieurs cherchent à s’affirmer et à prendre en main leur destinée. Par exemple, certaines choisissent d’utiliser la pilule contraceptive. Elles peuvent ainsi décider si elles veulent avoir des enfants et choisir le meilleur moment pour en avoir. À la fin des années 1960, la contraception est de plus en plus courante et le nombre de naissances commence à diminuer. 37

Henry Morgentaler avec une patiente

En 1968, même si l’avortement est encore un acte criminel au Canada, le docteur Henry Morgentaler ouvre une clinique d’avortement à Montréal. Les femmes qui se rendent à sa clinique peuvent désormais se faire avorter de façon sécuritaire.

Au cours des années 1960, de plus en plus de femmes fréquentent l’université. Étant donné que les écoles et les hôpitaux sont laïcisés, plusieurs femmes travaillent à temps plein dans ces secteurs. D’autres deviennent journalistes ou syndicalistes, et d’autres encore font carrière en politique.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 La Révolution tranquille et ses conséquences

205

Nom :

38

Date :

Des femmes à l’honneur

Irma Levasseur • Devient la première femme médecin spécialiste francophone du Québec, en 1903. • Participe à la fondation de l’Hôpital SainteJustine de Montréal et de l’Hôpital de l’EnfantJésus de Québec.

Réalisations

Groupe :

Thérèse Casgrain

Laure Gaudreault

Marie-Claire Kirkland-Casgrain

• Fonde, en 1928, la Ligue des droits de la femme qui revendique le droit de vote des femmes au Québec. • Participe, en 1966, à la fondation de la Fédération des femmes du Québec. Ce groupe milite pour l’amélioration des conditions des femmes et pour l’égalité salariale, entre autres, entre les hommes et les femmes.

• Milite, à partir des années 1930, pour une amélioration des conditions de travail dans l’enseignement. • Fonde, en 1936, la première Association catholique des institutrices rurales de la province de Québec (ACIR). • Est à l’origine du syndicalisme enseignant qui se développe dans les années 1960.

• Devient, en 1961, la première femme députée à l’Assemblée nationale. • Devient, en 1962, la première femme ministre au Québec. • Fait adopter, en 1964, la Loi sur la capacité juridique de la femme mariée. Cette loi permet aux femmes mariées d’effectuer des transactions nancières, de signer des documents juridiques, etc., sans l’accord de leur mari.

1. Nommez trois revendications du mouvement féministe au Québec, avant et pendant les années 1960. • • • 2. Combien d’années séparent le droit de vote des femmes aux élections provinciales et l’élection de la première députée à l’Assemblée nationale du Québec ?

3. Selon vous, pourquoi le nombre de naissances diminue-t-il à la fin des années 1960 ?

206

CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’ouverture sur le monde Au cours des années 1960, la population québécoise se diversifie. Toutefois, les immigrants qui s’installent au Québec s’intègrent davantage à la communauté anglophone. Le Québec cherche donc à augmenter le nombre d’immigrants francophones en créant des liens avec d’autres pays francophones. La province fait la promotion de sa culture à l’extérieur du Canada. À partir de 1961, elle installe des délégations générales à Paris, à New York et à Londres.

Délégation générale Organisme représentant le Québec à l’extérieur du Canada.

En 1967, Montréal présente l’Exposition universelle, mieux connue sous le nom d’Expo 67. Cet événement permet aux Québécois de découvrir le monde, de s’affirmer en tant que société moderne et de s’ouvrir à d’autres cultures. C’est aussi l’occasion pour le Québec de montrer son savoir-faire. C’est d’ailleurs en 1966, juste avant Expo 67, que le métro de Montréal est inauguré. 39

La doctrine Gérin-Lajoie

40

Expo 67

En 1965, Paul Gérin-Lajoie présente, à l’occasion d’un discours, ses idées sur la politique internationale du Québec. Selon lui, lorsqu’il s’agit des compétences provinciales comme l’éducation, la culture et la santé, le Québec devrait pouvoir conclure des accords avec l’étranger sans avoir à passer par Ottawa. « […] La multiplication des échanges de toutes sortes entre les pays a rendu nécessaire l’intervention directe ou indirecte de l’État moderne an de faire de ces échanges l’un des éléments essentiels du progrès, de la compréhension et de la paix entre les peuples. Dans plusieurs domaines, qui ont maintenant acquis une importance internationale, le Québec veut jouer un rôle direct […]. » Allocution prononcée par Paul Gérin-Lajoie, 1965.

41

Charles de Gaulle à Montréal, en 1967 L’Exposition universelle contribue à faire connaître le Québec dans le monde.

Le général Charles de Gaulle, président de la France, est invité au Québec à l’occasion d’Expo 67. Il prononce alors un discours dans lequel il déclare : « Vive le Québec ! Vive le Québec libre ! » Sa déclaration est perçue comme un appui au mouvement indépendantiste québécois. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 La Révolution tranquille et ses conséquences

207

Nom :

Date :

Groupe :

1. Comment le Québec ou les Québécois réagissent-ils à chacune des situations suivantes ?

Les immigrants s’intègrent surtout à la communauté anglophone.

Le Québec

Le Québec veut faire la promotion de sa culture à l’extérieur du Canada.

Le Québec

Montréal accueille l’Exposition universelle de 1967.

Les Québécois

À l’épreuve !

2. En vous basant sur le document 39, lequel de ces énoncés résume le mieux la doctrine Gérin-Lajoie ? Encerclez la bonne réponse. a) Le Québec devrait pouvoir gérer ses relations extérieures dans les domaines qui sont liés à ses compétences provinciales. b) Le Québec et le gouvernement fédéral devraient pouvoir s’entendre afin de pouvoir prendre des décisions communes en matière de politique extérieure. c) Le Québec devrait laisser le gouvernement fédéral gérer sa politique extérieure, puisque c’est une compétence fédérale.

À l’épreuve !

3. Observez la caricature, puis répondez aux questions. La mesure des secousses sismiques, en 1967

a) Qui est le général de Gaulle ?

b) À quelle occasion est-il venu au Québec ?

c) Quelle phrase importante a-t-il prononcée ?

d) Selon vous, pourquoi l’a-t-on représenté sous l’aspect d’un graphique servant à mesurer les secousses sismiques (tremblements de terre) ?

208

CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER

5

Le Québec dans les années 1970

Au cours des années 1970, le Québec doit s’ajuster aux transformations amorcées sous le gouvernement Lesage. La montée du nationalisme, l’exploitation du territoire et les droits des Autochtones font partie des enjeux auxquels le Québec doit faire face.

Des revendications nationalistes En 1970, Robert Bourassa, chef du Parti libéral du Québec, devient premier ministre. Pendant son mandat, qui se terminera en 1976, certains groupes nationalistes se radicalisent. Par exemple, le Front de libération du Québec (FLQ) pose des bombes dans des boîtes aux lettres de quartiers où vit une majorité anglophone. En octobre 1970, le FLQ kidnappe le diplomate britannique James Richard Cross et le ministre libéral Pierre 42 L’armée appelée en renfort Laporte. En échange de leur libération, les membres du FLQ réclament l’indépendance du Québec : c’est la crise d’Octobre. Lorsque Pierre Laporte est retrouvé mort, Robert Bourassa demande l’aide du gouvernement fédéral, dirigé par Pierre Elliott Trudeau. Ce dernier adopte alors la Loi sur les mesures de guerre. Cette loi permet au gouvernement de faire appel à l’armée. Elle autorise aussi les autorités à arrêter toute personne soupçonnée d’entretenir des liens avec le FLQ. La crise d’Octobre donne lieu à plusieurs arrestations arbitraires. Au Québec, ces événements renforcent la méfiance de la population envers le gouvernement fédéral. En 1976, le Parti québécois (PQ) prend le pouvoir. Il y restera jusqu’en 1985. René Lévesque, chef du PQ, préconise des moyens pacifiques et démocratiques pour obtenir la souveraineté. Il promet aux Québécois d’organiser un référendum sur la souveraineté avant la fin de son mandat. En 1980, il propose 43 La nouvelle entente Québec-Canada donc aux Québécois la souverainetéassociation, c’est-à-dire un Québec indépendant sur le plan politique, mais lié au Canada sur le plan économique. Au cours de la campagne référendaire, deux camps s’affrontent : le camp du OUI, qui est en faveur de la souveraineté, et le camp du NON, qui est contre. Le jour du vote, c’est le camp du NON qui l’emporte, avec 59,6 % des votes.

Pendant la crise d’Octobre, l’armée canadienne est déployée dans les rues de Montréal et plusieurs arrestations ont lieu.

Référendum Vote par lequel la population exprime son opinion sur une question précise.

En 1979, le gouvernement du Québec publie un document qui explique le principe de la souveraineté-association.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

209

DOSSIER 5 Le Québec dans les années 1970

Nom :

Date :

Groupe :

1. Lequel de ces mouvements nationalistes est à l’origine de la crise d’Octobre ? Encerclez la bonne réponse. a) Le Mouvement souveraineté-association (MSA) b) Le Rassemblement pour l’indépendance nationale (RIN) c) Le Parti québécois (PQ) d) Le Front de libération du Québec (FLQ) 2. Utilisez les mots ci-dessous pour résumer la crise d’Octobre. • indépendance

• ministre

• armée

• arrestations

• Loi sur les mesures de guerre

• diplomate

3. Qui est premier ministre du Québec : • de 1970 à 1976 ?

• de 1976 à 1980 ?

4. Complétez le tableau sur le référendum et la souveraineté-association. Répondez ensuite aux questions. Camp

OUI

NON

Signication

Résultat lors du référendum

Pour ou contre la souveraineté-association ? Pour

Contre

Pour ou contre la souveraineté-association ? Pour

Contre

a) En quelle année ce référendum a-t-il lieu ? b) Qui l’organise ? c) Qui est le premier ministre du Québec pendant ce référendum ?

210

d) Quelle est la situation du Québec après le référendum ? Surlignez la bonne réponse. • Le Québec devient un pays indépendant. • Le Québec reste une province au sein du Canada. • Le Québec devient indépendant sur le plan politique, mais conserve un lien économique avec le Canada.

CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le développement hydroélectrique Après la nationalisation de l’hydroélectricité, le gouvernement du Québec entreprend la construction de plusieurs barrages, comme le barrage Daniel-Johnson. Le Québec acquiert ainsi une expertise dans le domaine de l’hydroélectricité.

44

Le barrage Daniel-Johnson

Au début des années 1970, le gouvernement libéral de Robert Bourassa continue de lancer de grands travaux hydroélectriques. En 1971, il annonce entre autres la construction du « projet du siècle ». Il s’agit d’un vaste réseau de barrages et de centrales hydroélectriques à la Baie-James, sur la rivière La Grande.

Les relations avec les Autochtones Les Autochtones qui habitent ces régions n’ont pas été consultés par le gouvernement du Québec. Les Inuits et les Cris craignent que les barrages nuisent à leur territoire et à leur environnement. En 1971, ils demandent donc à la Cour supérieure du Québec de faire arrêter les travaux. En 1973, le juge Malouf ordonne l’arrêt des travaux, mais son jugement est annulé par la Cour d’appel du Québec. Le gouvernement du Québec décide finalement de négocier avec les Autochtones pour qu’ils abandonnent les procédures judiciaires. Les deux parties signent alors quelques ententes. 45

Le barrage Daniel-Johnson a été érigé dans la région de la Côte-Nord, sur la rivière Manicouagan. C’est un des plus gros barrages du monde. Construit dans les années 1960, il est entré en activité en 1970.

Des ententes entre le gouvernement du Québec et des Autochtones

Année

1975

Entente

Signataires

Concession Acte de céder ou de donner un droit, un privilège ou une terre.

Résultats pour les signataires

Convention de la Baie-James et du Nord québécois

• Gouvernement du Québec

• Protection de la culture et du mode de vie traditionnel des Inuits et des Cris.

• Inuits et Cris de la Baie-James

Convention du Nord-Est québécois

• Gouvernement du Québec • Naskapis du Nord-Est québécois

• Concessions aux Autochtones des droits de chasse et de pêche dans la région. • Reconnaissance du droit des Autochtones de se gouverner par la création d’institutions politiques autonomes. • Compensation nancière d’environ 234 millions de dollars aux Autochtones. • Reconnaissance du rôle des Autochtones dans l’exploitation et la gestion environnementale des ressources naturelles du Grand Nord québécois. • Reprise des travaux de construction hydroélectrique.

1978

• Possibilité, pour le gouvernement, d’exploiter les ressources minières, hydroélectriques et forestières de la région.

211

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 5 Le Québec dans les années 1970

Nom :

Date :

Groupe :

1. Qu’est-ce que le « projet du siècle » ?

2. Dans quelle région du Québec le « projet du siècle » est-il réalisé ?

3. Qui propose le « projet du siècle » ?

4. Nommez le barrage construit dans la région de la Côte-Nord dans les années 1960.

5. Complétez le schéma suivant. Il porte sur les relations entre les Autochtones et le gouvernement du Québec au cours des années 1970. Développement hydroélectrique à la

Les

.

craignent que les barrages nuisent à leur

.

Le Les Inuits et les Cris demandent à la Cour supérieure de accepte .

de avec les Autochtones.

Le gouvernement, les Inuits et les Cris signent Les Inuits et les Cris acceptent d’abandonner les

la . en 1975.

Le gouvernement et les

212

Convention du

CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

signent la en 1978.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les débats linguistiques La question linguistique est un enjeu majeur dans la société québécoise des années 1970. Les Québécois francophones craignent que le français perde du terrain au profit de l’anglais. Le gouvernement adopte alors une loi qui oblige les immigrants à inscrire leurs enfants dans des écoles francophones. En 1974, le gouvernement de Robert Bourassa vote la Loi sur la langue officielle (loi 22). Cette loi fait du français la seule langue officielle de la province. Toutefois, les enfants qui ont une bonne connaissance de l’anglais peuvent encore fréquenter les écoles anglophones. En 1977, le gouvernement du Parti québécois adopte la Charte de la langue française (loi 101). Cette loi impose l’utilisation du français dans l’affichage public et oblige les enfants des immigrants à fréquenter les écoles francophones. La loi 101 provoque beaucoup de mécontentement au sein de la communauté anglophone du Québec. Certains jugent en effet que cetteloi les prive de leurs droits.

47

46

Des conits linguistiques

Les lois linguistiques soulèvent plusieurs débats. En 1969, dans une école de Saint-Léonard à Montréal, un conit éclate entre les partisans des écoles bilingues et les partisans des écoles unilingues francophones.

La Charte de la langue française

Avec l’adoption de la loi 101, le français devient la langue ofcielle du travail, de l’enseignement, du commerce et de l’afchage au Québec. « Langue distinctive d’un peuple majoritairement francophone, la langue française permet au peuple québécois d’exprimer son identité. L’Assemblée nationale […] est donc résolue à faire du français la langue de l’État et de la Loi aussi bien que la langue normale et habituelle du travail, de l’enseignement, des communications, du commerce et des affaires. L’Assemblée nationale entend poursuivre cet objectif dans un esprit de justice et d’ouverture, dans le respect des institutions de la communauté québécoise d’expression anglaise […]. » Charte de la langue française, 1977.

213

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 5 Le Québec dans les années 1970

Le féminisme des années 1970

Dans les années 1970, des femmes s’illustrent dans le domaine juridique. C’est le cas de Claire L’Heureux-Dubé, première Québécoise nommée juge à la Cour supérieure (1973), puis à la Cour d’appel du Québec (1979) et, enn, à la Cour suprême du Canada (1987).

Indemnisation Remboursement d’une partie des dépenses.

49

En 1970, le gouvernement fédéral publie le rapport de la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme au Canada. Ce rapport révèle que, même si les femmes ont les mêmes droits que les hommes, elles subissent plusieurs injustices. Plusieurs grou48 Claire L’Heureux-Dubé (1927- ) pes féministes réclament donc des réformes. Leurs principales revendications portent sur l’égalité salariale, les congés de maternité et la mise en place de garderies. En 1974, Québec répond à leurs préoccupations en votant une politique gouvernementale en matière de garderies.

Des réformes sociales Au cours des années 1970, la société québécoise affronte plusieurs enjeux sociaux importants. D’abord, une importante crise économique frappe le Canada et le Québec à la fin des années 1970. Cette crise est liée à la hausse des prix du pétrole. Le nombre de chômeurs augmente et certains groupes s’appauvrissent. Le gouvernement québécois met alors en place des programmes sociaux afin de corriger certaines inégalités et de répondre aux besoins de la population.

Quelques mesures gouvernementales, de 1970 à 1978

Année

Gouvernement

Mesure

Conséquences pour les Québécois

1970

Gouvernement libéral de Robert Bourassa

Régime d’assurance maladie

Soins de santé gratuits pour tous.

1974

Gouvernement libéral de Robert Bourassa

Création des centres locaux de services communautaires (CLSC)

Services de santé (ex. : consultation en psychologie, en travail social, soins inrmiers, etc.) gratuits.

1977

Gouvernement péquiste de René Lévesque

Loi sur l’assurance automobile

Indemnisation des victimes d’accidents de la route.

1978

Gouvernement péquiste de René Lévesque

Loi sur la protection du territoire agricole

Division du territoire du Québec en zones, dont certaines sont réservées à l’agriculture.

214

CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. Complétez les phrases suivantes. Elles portent sur la question linguistique au Québec dans les années 1970. a) La question linguistique préoccupe les Québécois francophones qui craignent...

b) En 1974, le gouvernement Bourassa vote...

c) En 1977, le Parti québécois adopte...

2. Dans quels domaines la loi 101 est-elle imposée au Québec ?

3. Pourquoi la communauté anglophone s’oppose-t-elle à la loi 101 ?

4. Indiquez trois revendications des groupes féministes dans les années 1970. • • • 5. Associez chacune des réformes au parti politique qui l’a instaurée et à la date de sa mise en place. Assurance maladie

1974

Protection du territoire agricole

1971

Assurance automobile

1978

CLSC

1977

Parti libéral de Robert Bourassa

Parti québécois de René Lévesque

215

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 5 Le Québec dans les années 1970

Nom :

Date :

Groupe :

Activité synthèse

1. Complétez le schéma suivant. Il porte sur les années 1930 à 1960 au Québec. 1929

1930 à la

Grave

Début de l’

Bourse de New York au Canada

1939-1944

des gouvernements

- 1939

Mandat du gouvernement

Premier mandat de

d’

Maurice Duplessis

-

1939 – 1945 Obtention du droit

Mise en place des premiers

et

-

Le gouvernement de

de vote des femmes

Les positions de Duplessis L’économie :

L’éducation et la santé :

Les relations fédérales-provinciales :

Le développement des régions :

216

Transformations de la société sous Duplessis

Groupes d’opposition à Duplessis

• Baby-boom



• Avènement de la société de



• Américanisation de la culture



• Invention de la



CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

2. Indiquez les principales caractéristiques de la Révolution tranquille dans les domaines suivants.

État

Éducation

Santé

Nationalisme québécois

3. Complétez le tableau suivant à l’aide de la banque de mots. • Michel Chartrand • Madeleine Parent

• santé-sécurité • droit de vote • université • Laure Gaudreault • Mouvement de laïcisation • conditions de travail • Marcel Trudel • Église • Mouvement syndical Personnes ayant fait partie de ces groupes

Groupes de pression

Revendications



• De meilleures



• Des mesures concernant la des travailleurs

• Le frère Untel • M Alphonse Marie-Parent

La limitation de la place de l’ dans les secteurs de l’éducation et de



la santé

• Thérèse Casgrain

• Le aux femmes. • La modication du statut juridique de la femme mariée

gr

Mouvement féministe



• L’accès à l’ Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

ACTIVITÉ SYNTHÈSE

217

1

DOCUMENT

« Le droit de chacun à l’instruction […] réclame que l’on dispense l’enseignement à tous les enfants et cela de l’école primaire jusqu’à l’université. […] La gratuité scolaire s’impose […] ; […] L’État, qui avait toujours laissé à l’initiative privée, surtout aux Églises, le soin de l’éducation, est devenu le principal agent d’organisation, de coordination et de nancement de l’enseignement. »

Nombre de prêtres (en milliers)

DOCUMENT

2

10 000 8000 6000 4000 2000 0 1960

1981

Années

D’après P.- A. Linteau et al., Histoire contemporaine du Québec, 1989.

Rapport Parent, 1963. DOCUMENT

4

Des femmes revendiquent l’égalité DOCUMENT

3

« Il faudrait faire […] un grand exposé de ce que le mouvement syndical a réalisé pour l’homme, […] quelles pressions il a exercées sur les propriétaires de capitaux et comment il les a acculés non seulement à donner aux travailleurs de meilleures conditions, mais également à moderniser leurs entreprises, ce qui a considérablement contribué au développement économique. […] » Marcel Pépin, « Positions », CSN, 1968. DOCUMENT DOCUMENT

5

Année

Mesures de l’État

1931

Mise en place d’un programme de travaux publics

1932

Distribution de bons de secours direct

1940

Adoption d’un programme d’assurance-chômage par le gouvernement fédéral

1961

Mise sur pied d’un programme d’assurance hospitalisation au Québec

1970

Mise en place d’un régime d’assurance maladie au Québec

1974

6

Adoption d’une politique gouvernementale en matière de garderies

« Le Gouvernement du Québec a fait connaître sa proposition d’en arriver, avec le reste du Canada, à une nouvelle entente fondée sur le principe de l’égalité des peuples ; cette entente permettrait au Québec d’acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses impôts et d’établir ses relations extérieures, ce qui est la souveraineté – et, en même temps, de maintenir avec le Canada une association économique comportant l’utilisation de la même monnaie. » Rapport ofciel du Directeur général des élections du Québec, mars 1980.

218

CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. À partir des documents 1 et 2 , expliquez comment évolue le pouvoir de l’Église au Québec dans la seconde moitié du XXe siècle.

2. Trois mouvements ont contribué à la modernisation de la société québécoise au cours du XXe siècle. a) Indiquez quels documents peuvent être associés à chacun de ces mouvements. b) Indiquez les revendications de chacun de ces mouvements. • Au syndicalisme

• À la laïcisation

• Au féminisme

3. Observez le document 5 , puis décrivez l’évolution de l’interventionnisme de l’État au XXe siècle.

4. Lisez le document 6 , puis répondez aux questions suivantes. a) De quel événement ce document témoigne-t-il ?

b) Au terme de cet événement, le Québec fait-il encore partie du Canada? Expliquez votre réponse.

219

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

À L’ÉPREUVE !

CHAPITRE

7

1975

Les enjeux de la société québécoise depuis 1980

1

Une célébration de la fête de la Saint-Jean-Baptiste

2

Les enjeux de la société québécoise, de 1980 à aujourd’hui 1980

1985

PÉRIODE CONTEMPORAINE

1992 Accord de Charlottetown

1980 Référendum sur la souveraineté-association

1982 Rapatriement de la Constitution canadienne

220

1995

1990

1985 Reconnaissance ofcielle, par le gouvernement du Québec, de 10 nations autochtones

1987 Accord du lac Meech

1990 Crise d’Oka 1989 Entrée en vigueur de l’Accord de libre-échange canado-américain

Depuis les années 1980, le Québec fait face à plusieurs enjeux politiques, économiques, sociaux et environnementaux. Quels sont les principaux enjeux de la société québécoise ?

3

La campagne référendaire à Montréal, en 1980

4

La signature du rapatriement de la Constitution en 1982

5

La signature de la Paix des Braves, en 2002

1995

2000

2005

PÉRIODE CONTEMPORAINE 1995 Référendum sur la souveraineté 2000 Loi sur la clarté référendaire 2002 Signature de la Paix des Braves

2010

2006 Reconnaissance ofcielle du Québec en tant que nation par le gouvernement canadien 221

DOSSIER

1

Des enjeux politiques

Espace public Lieu virtuel (journaux, télévision, Internet, réunion, assemblée, etc.) où circule l’information et où l’on discute des questions relatives au bien commun. Société de droit Société organisée selon un ensemble de lois qui déterminent les règles de la vie en société, les rapports entre les individus ainsi que les droits et les devoirs des citoyens.

6

Depuis les années 1980, plusieurs enjeux politiques importants sont débattus dans l’espace public québécois.

Des enjeux de société Le Québec est une société de droit. Son gouvernement reconnaît les droits fondamentaux de chacun. Deux lois ont été adoptées pour protéger ces droits et libertés. En 1975, le gouvernement de Robert Bourassa adopte la Charte des droits et libertés de la personne. Par la suite, en 1982, le gouvernement fédéral de Pierre Elliott Trudeau adopte la Charte canadienne des droits et libertés. Ces lois décrivent les principes et les valeurs qui forment la base de la vie en société, comme l’égalité et la liberté.

La Charte canadienne des droits et libertés

La Charte canadienne des droits et libertés a préséance sur toutes les autres lois canadiennes. « Chacun a les libertés fondamentales suivantes : a) liberté de conscience et de religion ; b) liberté de pensée, de croyance, d’opinion et d’expression, y compris la liberté de presse et des autres moyens de communication ; c) liberté de réunion pacique ; d) liberté d’association ; […] La loi […] s’applique également à tous […] indépendamment de toute discrimination […] fondée sur la race, l’origine nationale ou ethnique, la couleur, la religion, le sexe, l’âge ou les déciences mentales ou physiques. » Charte canadienne des droits et libertés, 1982.

7

222

Le Québec est aussi une société démocratique. Lors des élections, les citoyens votent pour le candidat de leur choix. Les candidats élus représentent les citoyens dans les institutions politiques de la province. C’est ce qu’on appelle une démocratie représentative. Il existe toutefois d’autres façons de participer activement à la vie démocratique. Par exemple, pour faire connaître ses opinions, chaque citoyen peut : • exprimer son opinion dans les médias d’information ; • participer à des consultations publiques ; • s’engager dans différentes organisations : organisations syndicales, partis politiques, organisations pour la défense des droits des citoyens, etc. ; • exprimer son opinion lors de manifestations ; • signer des pétitions.

La Chambre des communes, à Ottawa, et l’Assemblée nationale, à Québec

Plusieurs acteurs sont concernés par la gestion des enjeux de société, mais seulement deux institutions peuvent voter des lois pour gérer ces enjeux : la Chambre des communes, au fédéral, et l’Assemblée nationale, au provincial.

CHAPITRE 7 Les enjeux de la société québécoise depuis 1980

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le statut politique du Québec En 1980, le gouvernement de René Lévesque organise un référendum sur la souveraineté-association. Les citoyens du Québec doivent prendre une décision importante pour l’avenir de la province. Le statut politique du Québec au sein du Canada devient alors un véritable enjeu de société. Le camp du OUI, qui est pour la souveraineté-association, affronte le camp du NON, qui est contre. Plusieurs leaders des deux camps défendent leur opinion dans l’espace public. Par exemple, le premier ministre du Canada, Pierre Elliott Trudeau, s’oppose à la souveraineté-association et propose plutôt un fédéralisme renouvelé. Le premier ministre promet aux Québécois que, si le camp du NON l’emporte, il modifiera la Constitution canadienne de façon à mieux définir la place du Québec au sein de la fédération. 8

Pierre Elliott Trudeau dans le camp du NON

9

Fédéralisme renouvelé Système politique dont le but est de satisfaire davantage les revendications du Québec au sein de la fédération canadienne.

Pierre Elliott Trudeau (1919-2000)

Le 14 mai 1980, devant plus de 10 000 partisans, Pierre Elliott Trudeau prononce un discours en faveur du NON. « […] Je suis de votre avis : c’est une option erronée, c’est une option qui veut […] que nous n’envoyions plus de députés québécois pour nous gouverner, dans le Canada ; c’est une option qui veut dire : l’indépendance ; une option qui veut dire : la séparation du Québec du reste du pays. À cela notre réponse est NON. […] Si la réponse à la question référendaire est NON, nous avons tous dit que ce NON sera interprété comme un mandat pour changer la Constitution, pour renouveler le fédéralisme. » Discours de Pierre Elliott Trudeau, Montréal, 14 mai 1980.

Le rapatriement de la Constitution Le jour du référendum, le camp du NON l’emporte avec 59,6 % des voix. Trudeau s’engage donc à modifier la Constitution canadienne. En 1981, plusieurs rencontres fédérales-provinciales ont lieu afin de mieux définir les pouvoirs des provinces au sein de la fédération. Toutefois, à cette époque, la Constitution du Canada se trouve à Londres, car c’est une loi britannique. Par conséquent, seul le Parlement britannique peut la modifier. Le premier ministre canadien entreprend donc des démarches dans le but de rapatrier la Constitution. Il profite de l’occasion pour proposer des changements. Il négocie avec les premiers ministres des 10 provinces afin de parvenir à une entente sur le rapatriement, mais les négociations échouent. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Pierre Elliott Trudeau (premier ministre du Canada de 1968 à 1979 et de 1980 à 1984) lors de son discours en faveur du NON pendant la campagne référendaire, en 1980.

Rapatrier Ramener quelqu’un ou quelque chose dans son pays (sa patrie) d’origine.

DOSSIER 1 Des enjeux politiques

223

Puisque les négociations ne donnent pas les résultats espérés, Trudeau décide de rapatrier unilatéralement la Constitution. Cependant, les provinces contestent cette décision. En novembre 1981, une nouvelle conférence est organisée afin de trouver une solution aux mésen10 Des négociations difciles tentes. Trudeau réussit à convaincre neuf provinces de signer l’entente constitutionnelle. René Lévesque, premier ministre du Québec, est tenu à l’écart des discussions. En 1982, le Parlement du Royaume-Uni approuve le rapatriement de la Constitution. La Loi constitutionnelle sur le Canada entre en vigueur le 17 avril 1982. Cependant, cette loi ne précise pas le statut du Québec au sein du Canada, puisque le caractère particulier de la province n’est pas reconnu. Unilatéralement Se dit d’une décision prise sans consultation.

L’accord du lac Meech En 1985, le premier ministre québécois, Robert Bourassa, accepte de reprendre les négociations afin de définir le statut du Québec au sein du Canada. Il demande, entre autres, que le Québec soit reconnu Dans la nuit du 4 au 5 novembre 1981, le gouvernement en tant que société distincte et réclame plus de fédéral de Pierre Elliot Trudeau négocie en secret avec toutes les provinces, sauf le Québec. En apprenant cette pouvoirs pour les provinces. En 1987, au lac Meech, nouvelle, le premier ministre du Québec, René Lévesque, le gouvernement fédéral de Brian Mulroney et les quitte Ottawa sans signer l’entente. 10 provinces parviennent à se mettre d’accord sur un texte qui tient compte des revendications du Québec. 11 Lucien Bouchard (1938- ) Ce texte reconnaît que le Québec est une société distincte. Chacun des parlements provinciaux doit toutefois approuver l’accord avant 1990 pour qu’il soit officiel. Comme le Manitoba et Terre-Neuve ne signent pas l’entente dans les délais prévus, la tentative d’accord échoue. 12

Les négociations au lac Meech, en 1987

Quelques députés fédéraux sont insatisfaits des négociations lors de l’accord du lac Meech, dont Lucien Bouchard (premier ministre du Québec, de 1996 à 2001). Il décide donc de fonder un nouveau parti, le Bloc québécois. Il devient le chef de ce parti de 1990 à 1996. L’objectif du Bloc est de défendre les intérêts des Québécois au niveau fédéral.

224

Brian Mulroney

CHAPITRE 7 Les enjeux de la société québécoise depuis 1980

Robert Bourassa

Brian Mulroney (premier ministre du Canada de 1984 à 1993) reçoit 10 ministres provinciaux à son chalet du lac Meech, dont Robert Bourassa (premier ministre du Québec de 1970 à 1976). Les Premières Nations et les territoires n’y sont pas représentés.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’accord de Charlottetown

13

En 1991, de nouvelles négociations constitutionnelles sont organisées entre le gouvernement fédéral de Brian Mulroney et les autres gouvernements provinciaux. Un accord est conclu à Charlottetown en 1992. Les revendications du Québec lors de l’accord du lac Meech font partie de la nouvelle entente. Toute la population du Canada est invitée à donner son opinion sur l’accord de Charlottetown lors d’un référendum. Plus de 56 % de la population du Québec et 54 % de la population canadienne rejettent l’accord. C’est un nouvel échec.

Jacques Parizeau (1930- )

Le référendum de 1995 Au Québec, le Parti québécois est élu aux élections de 1994. L’échec de l’accord de Charlottetown amène les Québécois à reconsidérer l’option souverainiste. En 1993, ils élisent un nombre suffisant de députés du Bloc québécois pour que ce parti devienne l’opposition officielle du gouvernement. Le premier ministre du Québec, Jacques Parizeau, décide de tenir un nouveau référendum sur la souveraineté. La campagne référendaire de 1995 se termine par la victoire du NON, qui l’emporte avec 50,6 % des voix, contre 49,4 % pour le OUI. Ce résultat serré démontre bien que la question de l’avenir du Québec divise la société québécoise. Au cours des années suivantes, des fédéralistes tentent de trouver des moyens pour empêcher la tenue d’un autre référendum. Par exemple, le premier ministre Jean Chrétien demande à la Cour suprême du Canada de vérifier si la loi permet au Québec de se séparer du Canada. Encore aujourd’hui, le sujet de la souveraineté et de la place du Québec au sein de la fédération soulève de nombreux débats dans la société québécoise. 15

Jacques Parizeau (premier ministre du Québec de 1994 à 1996), lors d’un discours pendant la campagne référendaire de 1980.

14

Jean Chrétien (1934- )

La Loi sur la clarté référendaire

En 2000, le gouvernement fédéral adopte la Loi sur la clarté référendaire. Cette loi précise que la question et le résultat du vote référendaire doivent être clairs pour que le fédéral accepte de négocier avec une province qui voudrait obtenir sa souveraineté. « […] Le gouvernement du Canada n’engage aucune négociation sur les conditions auxquelles une province pourrait cesser de faire partie du Canada si la Chambre des communes conclut […] que la question référendaire n’est pas claire […]. » Loi sur la clarté référendaire, 2000.

Jean Chrétien (premier ministre du Canada de 1993 à 2003) est un fervent défenseur du camp du NON lors de la campagne référendaire de 1995.

225

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 1 Des enjeux politiques

Nom :

Date :

Groupe :

1. En 2006, le premier ministre du Canada, Stephen Harper, fait adopter une motion qui précise que « les Québécois forment une nation au sein d’un Canada uni ». Quels événements politiques sont à l’origine de cette reconnaissance ? Pour répondre à cette question, complétez le tableau suivant en indiquant les dates des événements manquants, puis à l’aide de la banque de mots. Attention! Certains énoncés peuvent être placés deux fois dans le tableau. • Population du Québec • Population du Canada • René Lévesque • Robert Bourassa • Brian Mulroney • Jacques Parizeau • Représentants des provinces canadiennes • Pierre Elliott Trudeau Date

Événement politique

Le référendum sur la souveraineté-association

Principaux acteurs

• • • René Lévesque •

1982

• Représentants des provinces canadiennes • •

1987

• • L’accord de Charlottetown

• • Représentants des provinces canadiennes •

1995

• •

2. Placez les événements suivants en ordre chronologique en les numérotant de 1 à 6. a) René Lévesque est tenu à l’écart des négociations constitutionnelles. b) Pierre Elliott Trudeau décide de rapatrier unilatéralement la Constitution. c) Des conférences provincial-fédéral sont organisées afin de mieux définir les pouvoirs des provinces au sein de la fédération. d) Trudeau promet de revoir la Constitution canadienne si le NON l’emporte. e) Le Québec refuse de signer l’entente constitutionnelle. 226

f) Le Parlement britannique accepte le rapatriement de la Constitution. CHAPITRE 7 Les enjeux de la société québécoise depuis 1980

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

À l’épreuve !

3. Observez la caricature, puis répondez aux questions.

Groupe :

Le rapatriement de la Constitution

a) Quel homme politique est représenté ici ?

b) Que tient-il dans son bras mécanique ?

c) Pourquoi, selon vous, est-il seul dans l’espace ?

Aislin (alias Terry Mosher), 1982.

En novembre 1981, un bras mécanique conçu au Canada est utilisé pour la première fois dans l’espace.

4. Indiquez l’enjeu qui fait l’objet du débat lors : a) du rapatriement de la Constitution :

b) du référendum sur la souveraineté :

5. En 1987 ont lieu les négociations concernant l’accord du lac Meech. Quelles sont les revendications du Québec lors de ces négociations ?

6. De quelle façon les citoyens du Canada ont-ils participé démocratiquement à un choix de société lors de l’accord de Charlottetown ?

7. En quoi consiste la Loi sur la clarté référendaire ?

227

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 1 Des enjeux politiques

Les revendications autochtones

Droits ancestraux Droits issus d’une pratique ou d’une tradition rattachée à la culture d’un groupe autochtone. 16

Au cours des années 1970, les Autochtones revendiquent de plus en plus le respect de leurs droits auprès des gouvernements. Ils s’appuient sur les décisions des tribunaux canadiens qui donnent raison aux Autochtones pour réclamer plus d’autonomie, particulièrement dans la gestion de leurs territoires et de leurs infrastructures de santé, d’éducation et de justice. En 1982, l’article 35 de la nouvelle Constitution reconnaît en effet les droits ancestraux revendiqués par les Autochtones. Le gouvernement du Québec, de son côté, reconnaît en 1985 l’existence et les droits ancestraux de 10 nations autochtones du Québec. Une 11e nation, celle des Malécites, est reconnue en 1989.

La Résolution de 1985 sur la reconnaissance des nations autochtones

« Que cette Assemblée : Reconnaisse l’existence au Québec des nations abénaquise, algonquine, attikamek, crie, huronne, micmaque, mohawk, montagnaise, naskapie et inuite ; Reconnaisse leurs droits ancestraux existants […]. » Résolution de l’Assemblée nationale du Québec du 20 mars 1985 sur la reconnaissance des droits des Autochtones.

Autodétermination Droit d’un peuple à déterminer la forme de gouvernement qui lui convient.

La crise d’Oka

En 1990, la crise d’Oka démontre la volonté des Autochtones de faire reconnaître leurs droits. Cette crise débute lorsqu’un groupe de Mohawks de la réserve de Kanesatake, au nord de Montréal, s’opposent à un projet d’agrandissement d’un golf situé en partie sur un territoire qu’ils revendiquent. Pour attirer l’attention sur leurs demandes, ils érigent un barrage sur la route qui relie leur 17 Un manifestant mohawk durant la crise d’Oka réserve à la municipalité d’Oka. La situation dégénère quand la police intervient et qu’un agent est tué. En signe de solidarité, les Mohawks de Kahnawake, au sud de Montréal, se joignent aux manifestations. Ils revendiquent le droit à l’autodétermination et bloquent le pont Mercier. Le gouvernement du Québec fait alors appel à l’armée canadienne. Le conflit dure plusieurs mois. Même si peu de résolutions sont adoptées à la suite de la crise, cet événement incite les communautés autochtones du Québec à continuer de revendiquer le respect de leurs droits.

Pendant la crise, la communauté mohawk est divisée. Certains membres déplorent l’usage de la violence au cours des manifestations, alors que d’autres, plus radicaux, y ont recours pour parvenir à leurs ns.

228

CHAPITRE 7 Les enjeux de la société québécoise depuis 1980

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La Paix des Braves Dans les années 1990, plusieurs projets de complexes hydroélectriques sont en cours dans la région de la Baie-James. Toutefois, les Autochtones qui habitent le territoire s’opposent à ces travaux. Ils craignent les effets négatifs que ces constructions pourraient avoir sur leur communauté, leur territoire et leurs ressources. Les Autochtones commencent alors à négocier avec le gouvernement provincial. Ils revendiquent le droit de participer à l’exploitation et au développement du territoire ainsi que la reconnaissance de leurs droits ancestraux. En 2002, le gouvernement du Québec signe une entente avec le Grand Conseil des Cris. Par cette entente appelée « Paix des Braves », le gouvernement s’engage à promouvoir le développement économique de la région en encourageant la participation des Autochtones. De plus, il reconnaît leurs droits ancestraux sur les territoires visés et leur verse une compensation financière.

Militer pour ses droits

18

La signature de la Paix des Braves

L’entente de la Paix des Braves réunit deux nations qui négocient sur un pied d’égalité : la nation québécoise, représentée par le premier ministre, Bernard Landry, et la nation crie, représentée par Ted Moses, responsable des négociations pour le Grand Conseil des Cris.

À la suite de la signature de la Paix des Braves, plusieurs autres nations autochtones revendiquent le droit à l’autodétermination et adoptent une attitude militante. Ainsi, en 1999, les Inuits du nord du Canada réussissent à obtenir la gestion autonome de leur territoire en signant l’accord du Nunavut. D’autres nations décident de faire connaître leurs revendications sur le plan international. Par exemple, en 2007, l’ONU adopte la Déclaration des droits des peuples autochtones, qui reconnaît entre autres leur droit à l’autodétermination. 19

Des militants cris

L’engagement des nations autochtones dans la construction d’une société plus égalitaire se reète aussi par leur participation lors des élections, dans leur engagement au sein de différents groupes d’intérêts, par leur présence dans les médias, etc. Ici, des militants cris du nord du Québec qui souhaitent attirer l’attention sur leurs revendications se rendent à l’ONU (à New York) en canot.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 1 Des enjeux politiques

229

Nom :

Date :

Groupe :

1. Quelle loi, adoptée en 1982, incite les Autochtones à revendiquer le respect de leurs droits ?

2. Complétez le tableau qui porte sur les revendications autochtones. Date

Événements

1985

Nations concernées

Revendications

10 nations

1990

2002

À l’épreuve !

3. Le texte suivant a été prononcé lors de la signature d’une entente entre le gouvernement du Québec et une communauté autochtone du Québec. 230

« Aujourd’hui, nous pouvons enn tourner la page et porter notre attention, notre énergie et notre imagination sur notre effort commun, dans un véritable esprit de collaboration avec le Québec, en vue de planier un avenir qui tienne compte de tous les Québécois, y compris les Cris. » Entente Québec-Cris, 2002.

a) De quelle entente s’agit-il ? b) Qui était le représentant de la communauté crie lors de la signature de cette entente ?

c) Qui était le représentant du gouvernement du Québec lors de la signature de cette entente ?

4. Nommez deux moyens utilisés par les Autochtones pour faire valoir leurs droits dans l’espace public. 230

CHAPITRE 7 Les enjeux de la société québécoise depuis 1980

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER

2

Des enjeux économiques

Au début des années 1980, le Québec subit une importante récession économique. Cette situation incite les Québécois à remettre en question le rôle de l’État dans l’économie et les services sociaux.

Récession Ralentissement des activités économiques.

Les conséquences de la récession des années 1980 Le taux de chômage augmente rapidement au Québec et atteint près de 14 % en 1993. Les secteurs de l’économie les plus affaiblis par la récession sont les secteurs primaire et secondaire. Les États-Unis, qui subissent eux aussi les effets de la récession, importent moins de produits du Canada. Étant donné que l’économie du Québec dépend largement de ses exportations vers les États-Unis, plusieurs entreprises manufacturières doivent fermer leurs portes et plusieurs travailleurs perdent leurs emplois. De plus en plus de Québécois travaillent dans le secteur tertiaire. La récession et le chômage contribuent aussi à augmenter l’écart entre les riches et les pauvres. Cette situation a des conséquences sur l’économie. En effet, plus les gens sont pauvres, moins ils consomment de biens et de services, ce qui contribue au ralentissement de l’économie. 20

Secteur secondaire Ensemble des activités liées à la transformation des matières premières (industries, construction, etc.). Secteur tertiaire Ensemble des activités liées aux services (commerce, administration, transport, nance, éducation, santé, etc.).

La part de certaines industries dans la production manufacturière du Québec 21

20 Part de la production manufacturière (en pourcentage)

Secteur primaire Ensemble des activités liées à l’exploitation des ressources naturelles (agriculture, forêts, mines, etc.).

Des emplois dans le secteur tertiaire

1950 1992

15

10

5

0 Alimentation

Vêtement

Textile

Industries manufacturières D’après Roma Dauphin, La croissance de l’économie du Québec au 20e siècle, Institut de la statistique du Québec.

Même si les secteurs de l’alimentation et du vêtement occupent encore une part importante de la production manufacturière au Québec, ils sont en baisse depuis les années 1950. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le secteur tertiaire compte de nombreux travailleurs dans le domaine des services, comme la restauration ou la vente au détail. Toutefois, ces emplois sont souvent précaires, c’est-à-dire qu’ils ne permettent pas de vivre au-dessus du seuil de la pauvreté et n’offrent pas de sécurité d’emploi. DOSSIER 2 Des enjeux économiques

231

La crise des finances publiques Pour diminuer les effets du ralentissement économique et soutenir les personnes en difficulté, plusieurs réclament à l’État davantage de services et de programmes sociaux. Cependant, étant donné que l’économie tourne au ralenti, les revenus de l’État (taxes et impôts) sont en baisse. L’État doit s’endetter pour maintenir les services qu’il offre à la population. Il accumule donc une dette publique. Depuis les années 1980, les gouvernements essaient de contrôler ou encore de réduire cette dette publique.

Montant de la dette (en milliards de dollars)

22

La dette publique du Québec 200 180 160 140 120 100 80 60 40 20 0 1981

1995

2006

2012

Années

D’après École nationale d’administration publique, 2013.

Au cours des années 1980 et 1990, les gouvernements du Québec et du Canada font plusieurs compressions dans les budgets pour diminuer la dette publique. Au fédéral, le gouvernement de Brian Mulroney entreprend de réduire la taille de l’État canadien en privatisant certaines sociétés d’État. Ainsi, en 1988, il privatise la société Air Canada, puis Petro-Canada en 1991. Au Québec, le gouvernement 23 Les listes d’attente dans les hôpitaux de Robert Bourassa réduit le nombre d’employés du Québec et les salaires dans le secteur public en plus de procéder lui aussi à des privatisations. Depuis, l’État a accepté que certains services publics soient privatisés. En effet, certains citoyens acceptent de payer pour avoir accès à des soins de santé plus rapidement en fréquentant des cliniques privées. D’autres cependant s’opposent à la privatisation des soins de santé. Ils dénoncent ce qu’on appelle « le système de santé à deux vitesses » : un système plus rapide pour les riches qui ont les moyens de payer, et un système plus lent pour tous les autres. Privatiser Transférer au secteur privé ce qui était auparavant une propriété de l’État.

Plusieurs Québécois déplorent le temps d’attente pour les chirurgies dans les hôpitaux et choisissent plutôt de se faire soigner dans des cliniques privées.

232 André-Philippe Côté, 2008.

CHAPITRE 7 Les enjeux de la société québécoise depuis 1980

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. Quels sont les secteurs les plus affaiblis par la récession des années 1980 ?

2. À quel secteur économique correspond la production manufacturière ? Cochez la bonne réponse. Primaire

Secondaire

Tertiaire

3. Quel secteur connaît la plus forte croissance depuis les années 1980 ?

4. Complétez le schéma suivant à l’aide de la banque de mots. • Hausse des dépenses publiques • Hausse du chômage • Fermetures d’entreprises

• Endettement de l’État

Les effets de la récession des années 1980

Réduction des dépenses de l’État

5. Face aux effets de la récession, comment réagit : a) la population du Québec :

b) le gouvernement fédéral de Brian Mulroney :

c) le gouvernement provincial de Robert Bourassa :

6. Quels sont les arguments pour et contre la privatisation dans le système de la santé au Québec ? Pour :

Contre :

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

233

DOSSIER 2 Des enjeux économiques

La mondialisation des marchés Depuis 1980, les échanges économiques s’effectuent de plus en plus à un niveau international : c’est la mondialisation des marchés. Les entreprises investissent à l’étranger et exportent leurs produits partout dans le monde. Pour rester compétitif sur les marchés mondiaux, le Canada décide de se joindre à de grands ensembles économiques.

Le libre-échange À partir de 1986, le gouvernement de Brian Mulroney entreprend des négociations avec les États-Unis, principal partenaire économique du Canada. Les deux États veulent mettre en place une politique de libre-échange. En 1989, l’Accord de libre-échange canado-américain entre en vigueur pour une période de 10 ans. Cet accord élimine les droits de douane sur les produits que les deux pays échangent. En 1992, le Mexique se joint aux deux États et un nouvel accord prend forme : l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), qui entre en vigueur en 1994. L’ALENA élimine les droits de douane entre le Canada, les États-Unis et le Mexique. 24

La signature de l’ALENA, en 1992

Carlos Salinas de Gortari, président du Mexique

George H. W. Bush (père), président des États-Unis

Brian Mulroney, premier ministre du Canada.

Plusieurs entreprises comptent sur la signature de l’ALENA pour multiplier leurs investissements aux États-Unis et au Mexique.

25

Les échanges entre le Canada et les autres pays de l’ALENA, de 1989 à 2002 Valeur des échanges entre le Canada et les États-Unis (en millions de dollars)

234

Valeur des échanges entre le Canada et le Mexique (en millions de dollars)

1989

1994

2002

1989

1994

2002

Importations

119 820

199 864

382 101

733

1 269

3 208

Exportations

115 381

182 574

295 734

2 042

4 983

13 067

D’après Affaires étrangères et Commerce international Canada, L’ALÉNA, déjà dix ans, 2003.

CHAPITRE 7 Les enjeux de la société québécoise depuis 1980

Plusieurs défenseurs de l’ALENA sont convaincus que la croissance de la valeur des échanges entre les pays signataires justie l’adoption d’un tel accord.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les effets de la mondialisation

26

Dans les années 1980 et 1990, le phénomène de la mondialisation économique s’accélère : les échanges se multiplient. Toutefois, la mondialisation place les pays en compétition les uns avec les autres. Cela signifie que chacun doit vendre les biens qu’il produit à un meilleur prix. Cette situation engendre de nombreux débats de société. Plusieurs voient dans la mondialisation une chance pour le pays d’accroître sa production et de permettre d’améliorer le niveau de vie de la population. Cependant, d’autres considèrent que la mondialisation est aussi responsable de la baisse du nombre d’emplois disponibles au Québec. En effet, beaucoup d’entreprises décident de délocaliser leurs usines là où les coûts de production (salaires des employés, prix des matières premières, etc.) sont moins élevés. Au Québec, la délocalisation de plusieurs entreprises, entre autres vers des pays asiatiques, est directement liée à la perte de nombreux emplois du secteur secondaire.

Les effets de la mondialisation selon la FTQ

Les syndicats québécois estiment que la mondialisation est responsable de la fermeture d’entreprises et de la perte de nombreux emplois, notamment dans le secteur manufacturier. « Les délocalisations d’entreprises au prot des pays en voie de développement se multiplient et laissent des trous béants dans nos communautés, nos régions, notre économie. […] Même s’il est difcile d’établir un lien direct entre l’ouverture des marchés au libre-échange et les pertes d’emplois, il reste que les fermetures d’usine font mal. Dans la seule région des Laurentides, on se souvient du départ de Philips pour le Mexique en 1998 et de la fermeture de GM [General Motors] en 2003. » FTQ, Aauer Nike à Saint-Jérôme – Les emplois déménagent en Chine, 2004.

Pour contrer le phénomène de la délocalisation, le gouvernement du Québec a décidé d’intervenir dans l’économie de la province. Pour demeurer compétitif, le Québec a choisi d’encourager et de financer le développement de secteurs économiques innovateurs, comme l’aérospatiale, les télécommunications, les biotechnologies, le multimédia, etc. 27

Le Québec, un expert mondial dans le domaine des multimédias

28

Des « Alternatives » à la mondialisation

Grâce aux subventions et crédits d’impôt accordés par le gouvernement québécois, certaines entreprises multimédias viennent s’installer dans la province. « […] le Québec s’impose aujourd’hui comme l’un des meilleurs endroits du monde pour le développement de jeux électroniques et de contenu interactif. Grâce à une main-d’oeuvre créative, à des frais d’exploitation très compétitifs et à un soutien gouvernemental de premier plan, l’industrie québécoise du jeu électronique a connu une forte croissance au cours des dernières années ! […] » Multimédia, Le Québec : Un milieu d’affaires dynamique et protable, Investissement Québec, p. 3.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le Québec a vu apparaître, au cours des dernières décennies, plusieurs organismes ayant pour mission d’informer la population sur les effets de la mondialisation et d’offrir des pistes d’action pour contrer ces effets. C’est le cas de l’organisme Alternatives, fondé en 1994. Alternatives propose de lutter contre la mondialisation et réclame plus de justice sociale.

DOSSIER 2 Des enjeux économiques

235

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

1. Utilisez les données du tableau ci-dessous pour construire un diagramme à lignes brisées. Répondez ensuite aux questions suivantes. La valeur du commerce des marchandises entre le Canada et les États-Unis (en millions de dollars)

Exportations

1989

1994

2002

101 592

183 303

345 427

D’après Affaires étrangères et Commerce international Canada, L’ALÉNA, déjà dix ans, 2003.

a) Qui est le plus important partenaire économique du Canada ?

400 350 300

b) Interprétez ce diagramme. Quelles conclusions pouvez-vous en tirer ?

250 200 150 100 50 0 Années

c) À quels événements pouvez-vous associer les dates suivantes : 1989 : 1994: d) Qui est premier ministre du Canada lors de ces événements ?

2. Comment réagit le Québec face à la mondialisation économique ? a) Expliquez les arguments de ceux qui sont pour la mondialisation.

b) Expliquez les arguments de ceux qui sont contre la mondialisation.

236

CHAPITRE 7 Les enjeux de la société québécoise depuis 1980

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER

3

Des enjeux sociaux

Le vieillissement de la population Comme dans plusieurs pays du monde, le vieillissement de la population est au centre de plusieurs enjeux sociaux au Québec, surtout à partir des années 1980.

La dénatalité Depuis les années 1960, le Québec connaît une chute du taux de natalité. Cette diminution importante du nombre des naissances est aussi appelée « dénatalité ». En 1980, les femmes québécoises mettent au monde 1,6 enfant en moyenne. Ce chiffre baisse à 1,4 en 2000. De plus, les femmes ont leurs enfants plus tard, ce qui réduit le nombre d’enfants qu’elles peuvent avoir au cours de leur vie. Au Québec, en 1980, l’âge moyen des femmes qui donnent naissance à un premier enfant est de 27,4 ans. Ce chiffre passera à 29,93 en 2010.

Pourcentage de la population

35 Naissances pour mille

Les proportions des grands groupes d’âge au Québec, 1956 à 2056 (projection)

30

Le taux de natalité au Québec, de 1950 à 2010

29

30 25 20 15 10 5 0

0-19 ans

80

20-64

70

65 ans et +

60 50 40 30 20 10 0

1950

1960

1970

1980

1990

2000

2010 Années

D’après Institut de la statistique du Québec, Naissances et taux de natalité, Québec, 1900 à 2011, 2012.

Le taux de natalité indique le nombre de naissances pour 1000 femmes âgées de 15 à 49 ans pour une année donnée.

1956

1976

1996

2016

2036

2056

Années

D’après Institut de la statistique du Québec, Le bilan démographique du Québec, Édition 2011.

Les statisticiens se servent des prévisions pour décrire les tendances démographiques des années à venir. Ils ont prévu l’évolution des groupes d’âge jusqu’en 2056.

L’augmentation du nombre de personnes âgées Une grande partie de la population québécoise est née à l’époque du babyboom. Toutefois, les nombreux baby-boomers vieillissent. Depuis les années 1980, le nombre de Québécois âgés de 65 ans et plus est en augmentation. Le groupe d’âge le plus nombreux en 2012 se situe entre 45 et 59 ans. Selon certaines estimations, au Québec, 1 personne sur 4 aura 65 ans et plus à partir de 2031. C’est donc la majorité de la population du Québec qui approchera de l’âge de la retraite. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

237

DOSSIER 3 Des enjeux sociaux

Les effets de la dénatalité et du vieillissement de la population Ensemble, la dénatalité et le vieillissement de la population ont plusieurs conséquences sur la société québécoise. De plus en plus de personnes âgées vont prendre leur retraite et de moins en moins de travailleurs expérimentés vont pouvoir les remplacer sur le marché du travail. 31

De nombreux départs à la retraite

Le départ massif à la retraite des personnes âgées de 65 ans et plus suscite de nombreuses craintes parmi la population québécoise. « La population en âge de travailler – celle de 15 à 64 ans – va cesser de croître d’ici sept ans. Les travailleurs vont vieillir, prendre leur retraite en masse et même une politique de forte immigration ne pourra pas résoudre le problème. […] À Québec [le gouvernement du Québec], […] pour retenir les travailleurs de 60 ans et plus, on est prêt à bonier leur rente tout en favorisant la semaine de quatre jours. » « La dénatalité au Québec », Zone libre, Radio-Canada, 2003.

Depuis les années 1980, l’État tente de mettre en place quelques mesures afin d’encourager les naissances et de faire croître la population du Québec. Quelques mesures pour encourager les naissances et faire croître la population du Québec • 1980 : Création de l’Ofce de garde à l’enfance (développement des services de garde). • 1986 : Le ministère du Revenu accorde une exemption d’impôt pour les enfants à charge. • 1997 : Création du ministère de la Famille et de l’Enfance. • 1997 : Création des centres de la petite enfance (CPE), avec des frais à 5 $ par jour (puis à 7 $ depuis 2004). • 2006 : Entrée en vigueur du Régime québécois d’assurance parentale (RQAP — soutien nancier aux parents qui désirent prendre un congé parental à la naissance d’un enfant).

238

En plus de ces mesures, le gouvernement compte sur l’immigration pour attirer de nouveaux travailleurs qualifiés et pour augmenter le taux de natalité de la province. Au cours des années 1980 et 1990, le Québec encourage donc l’immigration. Plus de 355 000 immigrants viennent s’installer dans la province durant les années 1990. L’immigration contribue à la diversité culturelle du Québec. Toutefois, la question de l’intégration des immigrants soulève plusieurs débats. Certains craignent qu’un trop grand nombre d’immigrants se joignent à la communauté anglophone et qu’ils mettent ainsi en péril la langue française, même si la Charte de la langue française (loi 101) oblige les enfants d’immigrants à fréquenter des écoles francophones. D’autre part, une partie de l’opinion publique estime que trop de privilèges sont accordés à certaines minorités culturelles, au détriment des valeurs de la société québécoise. CHAPITRE 7 Les enjeux de la société québécoise depuis 1980

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Pour faciliter l’intégration des immigrants à la société québécoise, le gouvernement du Québec a mis en place des mesures qui visent à réconcilier les valeurs de la majorité francophone et les droits des minorités culturelles. Ainsi, en 1990, le gouvernement publie un Énoncé de politique en matière d’immigration et d’intégration. Le principal objectif de cet énoncé est de renseigner les nouveaux arrivants sur leur participation à la vie collective de la province et de leur donner des solutions pour établir de bonnes relations avec leur communauté d’accueil. 33

32

La semaine d’actions contre le racisme

Depuis 2000, plusieurs organismes québécois s’unissent pour organiser la semaine d’actions contre le racisme. Les activités au programme durant cette semaine (musique, projections de lms, conférences, etc.) ont pour but d’inciter les gens à rééchir aux effets de la discrimination et du racisme dans la société québécoise.

Les effets du vieillissement sur les finances publiques Le vieillissement a une autre conséquence importante pour la société québécoise. En effet, plus la population vieillit, plus grands sont les besoins en matière de soins de santé et de services sociaux. Tous ces soins et services supplémentaires coûtent de plus en plus cher, ce qui entraîne une augmentation des dépenses de l’État. Étant donné que l’ensemble de la population doit contribuer à ces dépenses en payant des impôts, plusieurs jeunes prévoient une augmentation considérable de leurs impôts et un endettement plus élevé pour l’État québécois. 34

Le port du kirpan

Le vieillissement de la population

En 2002, une commission scolaire de Montréal interdit qu’un élève de religion sikh porte le kirpan à l’école. Toutefois, en 2006, la Cour suprême du Canada lui accorde le droit de porter son kirpan. Au Québec, la question du port du kirpan et d’autres symboles religieux (comme le voile islamique) provoque encore des débats.

Sikh Relatif au sikhisme, une religion fondée en Inde au XVIe siècle. Kirpan Poignard cérémoniel et symbolique porté par les sikhs pour se rappeler leur devoir de protéger les plus vulnérables.

La population vieillissante requiert plus de services et ceux-ci coûtent de plus en plus cher à l’État. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 3 Des enjeux sociaux

239

Nom :

Date :

Groupe :

À l’épreuve !

1. Observez la pyramide des âges de la population du Québec en 2012, puis répondez aux questions suivantes.

Groupes d’âge

La pyramide des âges au Québec, en 2012

a) Dans quelle tranche d’âge se situe la majorité de la population québécoise en 2012 ?

100 et + 95 à 99 90 à 94 85 à 89 80 à 84 75 à 79 70 à 74 65 à 69 60 à 64 55 à 59 50 à 54 45 à 49 40 à 44 35 à 39 30 à 34 25 à 29 20 à 24 15 à 19 10 à 14 5à9 0à4

b) Qu’est-ce que cette pyramide des âges vous apprend sur la population du Québec en 2012 ?

0

100

200

300

400

500

600

700

Nombre de personnes par groupe d’âge (en milliers) D’après Institut de la statistique du Québec, Population par groupe d’âge, Canada et régions, 1er juillet 2012.

2. Expliquez ce que signifient les termes suivants : • Dénatalité :

• Vieillissement de la population :

3. De quelle façon le gouvernement du Québec compte-t-il faire face à la dénatalité et au vieillissement de la population ? Encerclez les bonnes réponses. a) En mettant l’âge de la retraite obligatoire à 55 ans. b) En offrant des conditions avantageuses aux personnes en âge de prendre leur retraite, mais qui veulent rester sur le marché du travail.

240

d) En offrant un soutien financier plus élevé aux personnes âgées de 65 ans et plus tout en diminuant le soutien aux jeunes familles. e) En encourageant l’immigration.

c) En offrant plus de services aux jeunes familles pour leur permettre de contribuer à la croissance de la population.

CHAPITRE 7 Les enjeux de la société québécoise depuis 1980

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

4. Complétez le schéma sur les débats liés à l’immigration au Québec depuis les années 1980. Dénatalité et vieillissement de la population

Immigration

Débats sur l’immigration

1990

5. Quel est le lien entre le phénomène du vieillissement de la population et l’état des finances publiques de la province ?

6. Remplissez le tableau suivant. Conséquences liées au vieillissement de la population Conséquences pour les jeunes Québécois

Conséquences pour l’État québécois

241

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 3 Des enjeux sociaux

DOSSIER

4

Des enjeux environnementaux Depuis les années 1970, les débats sur les questions environnementales occupent une place importante dans l’espace public.

Les changements climatiques 35

Les principales activités émettrices de GES, en 1999 Déchets 6%

Électricité 1,1 %

Agriculture 10,4 %

Chauffage non industriel 12,3 %

Transport 38,6 %

Dans l’ensemble, les scientifiques s’entendent pour dire que les gaz à effet de serre (GES) sont responsables du réchauffement climatique. Ces gaz proviennent surtout des activités humaines. Plusieurs scientifiques et groupes écologistes s’inquiètent des conséquences que pourraient provoquer ces changements climatiques et réclament une réduction de l’émission des GES.

Les Québécois prennent de plus en plus conscience de leur consommation d’énergie et ils sont nombreux à tenter de trouver des solutions au problème des GES. Par exemple, certains décident d’utiliser les transports en commun pour se rendre au travail. Également, des industries mettent sur le marché des produits qui ont été fabriqués en émettant moins Industries 31,6 % de GES. Les gouvernements, de leur côté, adoptent plusieurs mesures pour protéger l’environnement. D’après Ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs, 1999. Ainsi, en 1978, le gouvernement du Québec met sur pied le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE). La mission du BAPE est d’organiser des consultations publiques sur les projets qui pourraient avoir un impact sur l’environnement. En l’an 2000, le gouvernement du Québec adopte un Plan d’action sur les changements climatiques (PACC). Le PACC vise à améliorer les performances du Québec en ce qui concerne la réduction des émissions de GES. Ce plan a été renouvelé en 2006, puis en 2012. 36

Des membres de Greenpeace manifestent devant le parlement fédéral

En 2002, le Canada ratie le protocole de Kyoto, dont l’objectif est de réduire de 5 % les émissions de GES avant 2012. Toutefois, le Canada se retire de l’entente en 2011. En 2005, des manifestants déguisés en ours polaires réclament le respect des objectifs du protocole de Kyoto. Paul Martin est alors premier ministre du Canada.

242

CHAPITRE 7 Les enjeux de la société québécoise depuis 1980

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La gestion des déchets Dans les années 1980, les Québécois prennent conscience du fait que les nombreux produits qu’ils consomment génèrent une quantité considérable de déchets. Ceux-ci se retrouvent dans les sites d’enfouissement, où ils mettent beaucoup de temps à se décomposer. En 1989, le gouvernement du Québec adopte une Politique de gestion intégrée des déchets solides. Cette politique a pour objectif de réduire de 50 % avant l’an 2000 les déchets qui prennent le chemin des dépotoirs. Les municipalités commencent donc à fournir des bacs de recyclage aux citoyens et procèdent à la collecte sélective. En 2000, le gouvernement du Québec adopte la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles, dont l’objectif est de transformer plus de 65 % des matières résiduelles ramassées annuellement. Aujourd’hui, le recyclage fait partie des habitudes des Québécois. Cependant, les coûts du processus de récupération des matières recyclables sont très élevés, ce qui nuit à l’atteinte de l’objectif de la Politique québécoise de gestion des matières résiduelles. La consommation et la production de déchets au Québec 100 Ventes au détail (en milliards de dollars)

14

Ventes au détail

95

13

Production de déchets

90

12

85

11

80

10

75

9

70

8

65

7

60

6

55

5 1998

2000

2002

2004

2006

2008

D’après Recyc-Québec, Bilan 2008 de la gestion des matières résiduelles, 2009.

38

Des citoyens préoccupés

Production (en millions de tonnes)

37

Matières résiduelles Ensemble des déchets, comprenant tout ce qui est destiné au recyclage et au compostage.

Seulement pour l’année 2008, chaque Québécois a généré 1,69 tonne de déchets par année. En participant à la société de consommation, les Québécois contribuent à la production de nouveaux déchets.

Années

Compostage Procédé qui permet la dégradation des déchets organiques (pelures de fruits et de légumes, feuilles mortes, coquilles d’œuf, etc.) pour produire du compost, qui peut être ensuite utilisé pour fertiliser les sols. Les citoyens peuvent s’engager dans le processus de gestion des déchets de plusieurs façons. Par exemple, en prenant la parole lors d’une consultation publique pour demander la mise sur pied d’un programme de compostage. Ils peuvent aussi refuser d’acheter des produits qui sont suremballés et ainsi faire pression sur les entreprises qui les produisent.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 Des enjeux environnementaux

243

Nom :

Date :

Groupe :

1. Que sont les GES ? 2. Quel est le lien entre les GES et les changements climatiques ?

À l’épreuve !

3. Lisez le texte suivant, puis servez-vous des informations des pages précédentes pour répondre aux questions. « De 1990 à 2005, les émissions de GES au Québec ont connu une hausse de 5,2 %. Pendant cette même période, la population québécoise s’est accrue de 8,5 %, son PIB de 39,3 %, et sa consommation d’énergie provenant des combustibles fossiles [gaz, charbon, pétrole, etc.] de 11,3 %. […] Les secteurs contribuant le plus aux émissions totales de GES en 2005 au Québec sont les transports […] et l’industrie […]. Au Québec, l’augmentation des GES pourrait se traduire, d’ici 2050, par une hausse des températures pouvant atteindre 5 °C au sud et 9 °C au nord […]. Dans la foulée de son engagement à réduire les GES sur son territoire […] le gouvernement du Québec a adopté, à l’automne 2000, le Plan d’action québécois 2000-2002 sur les changements climatiques [PACC]. […] » Transport Québec, Effet de serre et changements climatiques.

a) Selon vous, pourquoi dans ce document fait-on un lien entre la hausse des émissions de GES et l’augmentation de la population québécoise ?

b) Quelle est la principale conséquence de l’augmentation des GES sur le territoire du Québec ?

c) Quelle mesure le gouvernement du Québec adopte-t-il pour réduire l’émission de GES sur son territoire ?

4. Donnez un exemple des solutions proposées par chacun des acteurs suivants pour remédier au problème du réchauffement climatique. Le citoyen :

L’industrie :

244

L’État québécois :

CHAPITRE 7 Les enjeux de la société québécoise depuis 1980

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

Trois façons d’éliminer les déchets

5. Complétez le schéma sur la gestion des déchets au Québec.

Citoyen

Consommation

Compostage

À l’épreuve !

6. Observez le graphique, puis répondez aux questions. La gestion des déchets au Québec, de 1998 à 2008 Production de déchets Élimination (dépotoire)

Quantité de déchets (en millions de tonnes)

14 000 000

Récupération

12 000 000 10 000 000 8 000 000 6 000 000 4 000 000 2 000 000 0 1998

2000

2002

2004

2006

2008

Années

D’après Recyc-Québec, Bilan 2008 de la gestion des matières résiduelles, 2009.

a) Que pouvez-vous dire sur la génération de nouveaux déchets ?

b) Que pouvez-vous dire sur l’élimination des déchets dans les dépotoirs ?

c) Que pouvez-vous dire sur la récupération ?

d) Comparez les données sur l’élimination dans les dépotoirs et la récupération. Que pouvez-vous dire ? 245

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

DOSSIER 4 Des enjeux environnementaux

Nom :

Date :

Groupe :

Activité synthèse

1. Résumez les principaux enjeux politiques de la société québécoise depuis 1980 en complétant le tableau suivant. Enjeux

Événements liés à l’enjeu

Acteurs

• 1980 : Référendum sur la souveraineté





• Pierre Elliott Trudeau



• Robert Bourassa







• Jacques Parizeau



• Jean Chrétien

• 2006 : Reconnaissance de la nation québécoise par le gouvernement fédéral



• 1982 : Article 35 de la Constitution qui reconnaît les droits ancestraux





• Gouvernement du Québec et Autochtones

• Reconnaissance d’une 11e nation, celle des Malécites

• Gouvernement du Québec et Autochtones



• Mohawks (Autochtones), armée canadienne, gouvernement du Québec et du Canada

• 1999 : Accord du Nunavut

• Inuits et gouvernement du Canada



• Grand Conseil des Cris (Ted Moses), Bernard Landry, gouvernement du Québec

2. En vous référant aux événements politiques qui se sont déroulés depuis les années 1980, résumez la situation du Québec au sein du Canada. Servez-vous des termes suivants. • Fédéralistes

• Souveraineté

• Entente constitutionnelle

• Négociations constitutionnelles

246

CHAPITRE 7 Les enjeux de la société québécoise depuis 1980

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

3. En plus de l’enjeu politique, quel autre enjeu avez-vous étudié ? Cochez l’enjeu étudié. a) L’enjeu économique b) L’enjeu social c) L’enjeu environnemental 4. Complétez le tableau suivant selon l’enjeu étudié. Enjeu

Événements liés à l’enjeu

Acteurs liés à l’enjeu

Solutions mises de l’avant

247

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

ACTIVITÉ SYNTHÈSE

DOCUMENT

1

DOCUMENT

2

La reine Élisabeth II et Pierre Elliott Trudeau signent un document ofciel

« [...] “Nous n’accepterons pas de lever les barricades à moins que toutes les forces policières ne quittent le territoire”, a déclaré au cours de la journée le porte-parole du Long House de Kanesatake, Ellen Gabriel. [...] Pendant ce temps, plusieurs centaines de policiers de la Sûreté du Québec gardaient leurs propres barrages partout dans la municipalité d’Oka. Ils refusaient l’accès au village à toute personne autre que les résidents de la municipalité. […] » « Ciacia négocie avec les Mohawks », Le Devoir, 13 juillet 1990.

DOCUMENT

100 90 80 70 60 50 40 30 20 10 0

3

DOCUMENT

49,4%

50,6%

OUI

NON

DOCUMENT

4

« L’entente prévoit que les communautés cries seront associées à l’aménagement du complexe Eastmain-Rupert, mais elle porte aussi sur une variété d’aspects du développement du Nord, comme l’établissement d’un régime forestier adapté et la gestion de la faune locale. “C’est un premier pas vers l’autonomie gouvernementale”, a souligné Ted Moses. Bernard Landry a déclaré que l’entente“ ouvrait une nouvelle ère de collaboration et une véritable relation de nation à nation entre les Cris et le Québec” ». Document de Radio-Canada, 8 février 2002.

5

La déception d’un premier ministre après l’échec des négociations constitutionnelles

« Au nom de tous les Québécois, je veux exprimer ma plus profonde déception, déception qui s’explique par tous les efforts qui ont été faits par différents gouvernements depuis une dizaine d’années pour réintégrer le Québec dans la Constitution canadienne. […] M. le Président, le Canada anglais doit comprendre d’une façon très claire que […] le Québec est […] une société distincte, libre et capable d’assumer son destin et son développement. » Assemblée nationale du Québec, Journal des débats, 22 juin 1990.

248

CHAPITRE 7 Les enjeux de la société québécoise depuis 1980

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. Servez-vous des documents 1 à 5 pour répondre aux questions suivantes : a) À quel événement les documents suivants font-ils référence ? Document 1 : Document 2 : Document 3 : Document 4 : Document 5 : b) Placez sur la ligne du temps les numéros associés à chacun de ces événements.

1980

1985

1990

1995

2000

2005

2. À quel enjeu pouvez-vous associer : a) le document 1 : b) le document 5 : 3. Dans le document 3 : a) À quoi correspond le OUI ?

b) À quoi correspond le NON ?

4. À l’aide des documents 2 , 3 et 5 , caractérisez l’évolution de la situation politique du Québec depuis les années 1980.

5. Le document 4 fait référence à une revendication faite par les Autochtones du Québec depuis les années 1980. Quelle est cette revendication ? 249

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

À L’ÉPREUVE !

Nom :

Date :

Groupe :

Chapitre 1

1. Au bas de la page, une frise du temps permet de faire la révision de tous les événements importants vus cette année. Complétez la frise en indiquant les dates et les événements manquants, et en les reliant à la frise. Notez que certains événements qui ont une longue durée sont indiqués à l’intérieur de la frise.

Révision

2. Comment la conception du monde des Autochtones influence-t-elle leur façon de s’organiser et de vivre en société ?

3. Identifiez et situez les trois familles linguistiques qui peuplent le territoire du Québec actuel en 1500. Pour ce faire, coloriez sur la carte leurs territoires respectifs et complétez la légende. Les familles linguistiques de l’Amérique du Nord-Est, vers 1500

Légende

-33 000

-28 000

-10 000

1000

1100

1200

PREMIERS OCCUPANTS Vers -33 000

Arrivée des ancêtres des Autochtones en Amérique

Vers -28 000

Début de l’occupation progressive du territoire québécois par les Autochtones

250

RÉVISION Chapitre 1

Les ancêtres des Inuits migrent dans l’Arctique québécois.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

4. Complétez le tableau. Famille iroquoienne

Famille algonquienne

Famille esquimaude-aléoute

Mode de vie Principale(s) activité(s) de subsistance Organisation politique

Chefs de guerre, chefs civils et conseils

6. Complétez le texte suivant. Les Autochtones représentent leur conception du monde par le eux, tous les êtres, animés ou inanimés, ont un l’ «

». Les

dimension

. Selon : c’est ce qu’on appelle

, les rites et certains objets comportent une . Comme ils ne connaissent pas l’

Autochtones comptent sur la tradition

, les

(les

et les récits

) pour transmettre leurs croyances. Les savoir, leur culture et leurs 1200

Révision

5. De quelle façon sont réparties les tâches entre les hommes et les femmes chez les Autochtones ?

transmettent leur

aux nouvelles générations.

1300

1400

1500

PREMIERS OCCUPANTS

Vers 1500

Premier voyage de Jacques Cartier 251

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

RÉVISION Chapitre 1

Nom :

Date :

Groupe :

1. Complétez la frise du temps.

Révision

Chapitre 2

2. Quels sont les effets des programmes de colonisation des compagnies, de l’Église et de l’État sur la société et le territoire de la Nouvelle-France ?

3. Complétez l’encadré suivant qui porte sur la guerre de la Conquête. La guerre de la Conquête (1754-1760) Causes du conit en Amérique :

Lieu où commencent les affrontements :

• • Le rapport des forces entre la France et la Grande-Bretagne :

Endroit où se déroule une bataille décisive en 1759 : Dernière ville de la vallée du Saint-Laurent à capituler, en 1760 : Issue de cette guerre :

1534

1600

1610

1620

1630

1640

1650

1660

1670

1680

RÉGIME FRANÇAIS Programme des compagnies

1615

Arrivée des premiers missionnaires

Programme de l’État (gouvernement royal)

Fondation de Ville-Marie (Montréal)

Création de la Compagnie des Cent-Associés

1608

Fondation de Trois-Rivières

252

RÉVISION Chapitre 2

Début du gouvernement royal

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Groupe :

Compagnies

4. Cochez le programme de colonisation qui correspond à chacun des énoncés suivants. Attention ! Certains énoncés peuvent être associés à plus d’un programme. Énoncés

État

Date :

Église

Nom :

• Évangéliser et convertir les Amérindiens à la religion catholique et assurer l’encadrement religieux de la population. Objectifs visés

• Faire du commerce et des prots. • Peupler la colonie et s’approvisionner en ressources.

Moyens utilisés pour coloniser

• Marchands ou compagnies. • Gouverneur général, intendant et Conseil souverain. • Envoyer des Filles du Roy et accorder des terres aux militaires et aux engagés. • Établir des communautés religieuses, des missions et des paroisses.

Révision

Administrateurs

• Explorer le territoire et y bâtir des postes de traite. • Alliances avec les Amérindiens et développement du commerce des fourrures. Effets des programmes sur la société

• Conversion des Amérindiens et encadrement de la société catholique. • Faible peuplement de la colonie. • Forte croissance de la population coloniale. • Rivalités avec les Britanniques et les Iroquois. • Aménagement du territoire en seigneuries.

Effets des programmes sur le territoire

1680

1690

• Exploration et expansion du territoire. • Exploitation des ressources et construction de forts. • Établissement de missions et de paroisses.

1700

1710

1720

1730

1740

1750

1760

RÉGIME FRANÇAIS Programme de l’État (gouvernement royal) (

)

1756

Affrontements franco-britanniques dans l’Ohio (début de la guerre de la Conquête) 1713

Déportation des Acadiens

Guerre de Sept ans

1763

Capitulation de Montréal (n de la guerre de la Conquête) 1759 253

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

RÉVISION Chapitre 2

Nom :

Date :

Groupe :

1. Complétez la frise du temps.

Révision

Chapitre 3

2. Dans les tableaux suivants, associez chaque énoncé à l’aspect approprié de l’histoire. A. La colonie est administrée par le gouverneur James Murray et son Conseil de 12 membres.

E. La religion catholique est ofciellement reconnue. Le clergé peut percevoir la dîme.

B. La province de Québec s’étend du Labrador jusqu’à la vallée de l’Ohio, au sud des Grands Lacs.

F. La religion protestante est ofcielle. Le gouverneur tolère le culte de la religion catholique, mais le clergé ne peut percevoir la dîme.

C La province de Québec s’étend du Labrador jusqu’au milieu des Grands Lacs.

G. Le serment du Test est remplacé par un serment de délité au roi.

D. La province de Québec se limite à la vallée du Saint-Laurent.

H. Les lois civiles et criminelles sont anglaises, mais le gouverneur tolère les lois civiles françaises.

Aspect

Proclamation royale (1763)

Territorial

Politique Le serment du Test est imposé aux catholiques qui veulent occuper des fonctions au sein de l’administration coloniale. Juridique

Religieux

1760

1761

1762

1763

1764

1765

1766

1767

1768

1769

1770

1771

1772

1773

1774

1775

1776

RÉGIME BRITANNIQUE Régime militaire

Traité de Paris

Proclamation royale (1re Constitution)

Acte de Québec (2e Constitution)

Invasion de la province de Québec par les insurgés des Treize colonies

254

RÉVISION Chapitre 3

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

Acte de Québec (1774)

Aspect Territorial

La colonie est administrée par le gouverneur Carleton et son Conseil de 12 membres. Politique

Les lois civiles françaises sont reconnues ofciellement, mais les lois criminelles anglaises demeurent.

Juridique

Aspect

Révision

Religieux

Traité de Paris et traité de Versailles (1783)

Territorial Politique

La colonie est administrée par un gouverneur et son Conseil de 12 membres.

Économique

La traite des fourrures est réorientée vers le nord-ouest.

3. Quelles sont les conséquences de la Conquête britannique sur la société canadienne ?

1776

1777

1778

1779

1780

1781

1782

1783

1784

1785

1786

1787

1788

1789

1790

1791

RÉGIME BRITANNIQUE Acte de Québec (2 e Constitution) (

)

1783

Déclaration d’Indépendance américaine



Acte constitutionnel

• 255

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

RÉVISION Chapitre 3

Nom :

Date :

Groupe :

1. Complétez la frise du temps.

Chapitre 4

2. Quel est l’effet des idées libérales dans les revendications et les luttes de la nation canadienne ?

3. Indiquez à quelle constitution sont associés les énoncés suivants. Attention ! Certains énoncés peuvent être associés aux deux constitutions. Acte constitutionnel

Énoncés

Acte d’Union

Révision

a) L’anglais est la langue ofcielle du gouvernement de la colonie. b) La Chambre d’assemblée du Bas-Canada compte 50 députés et la majorité sont Canadiens. c) Le Canada-Uni compte deux régions : le Canada-Est et le Canada-Ouest. d) Le gouverneur général est nommé par Londres (gouvernement britannique). e) Le Parlement de la colonie compte un gouverneur général, un Conseil législatif, un Conseil exécutif et une seule Chambre d’assemblée, où siègent 84 députés. f) Le territoire de la colonie compte deux provinces : le Bas-Canada et le Haut-Canada. g) Les députés n’ont pas de réel pouvoir, car le gouverneur peut rejeter les projets de loi votés en Chambre. h) Les habitants peuvent faire élire des députés qui les représentent à la Chambre d’assemblée.

1790

1792

1794

1796

1798

1800

1802

1804

1806

1808

1810

1812

RÉGIME BRITANNIQUE Acte constitutionnel (3e Constitution) (Haut-Canada et Bas-Canada - début du régime parlementaire)

Débat sur les langues Acte constitutionnel (monarchie constitutionnelle)

Fondation du journal

Première Chambre d’assemblée 1792

Débat sur le nancement des prisons

256

RÉVISION Chapitre 4

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

4. Complétez le tableau en plaçant les mots de la banque au bon endroit. • Assemblées populaires • Conseil législatif élu • Déclaration d’indépendance • Égalité • Fondation du Parti canadien/patriote • 92 Résolutions • Nationalité • Publications • Représentativité • Responsabilité ministérielle ou gouvernement responsable • Révolte armée • Liberté Idées libérales

Revendications

Moyens d’afrmation de la nation

















• •



5. Pour chacun des énoncés suivants, indiquez s’il s’agit d’une cause ou d’une conséquence des rébellions. Cause

Conséquence

a) La faible représentation des Canadiens aux postes clés de l’administration et l’absence, entre autres, d’un conseil législatif élu. b) La proclamation de l’Acte d’Union par le gouvernement britannique. c) La condamnation des chefs patriotes à l’exil ou à la pendaison.

Révision



d) Le dépôt du rapport Durham. e) Les luttes et les tensions entre les députés canadiens et britanniques. f) Le refus des 92 Résolutions par Londres (résolutions Russell).

1812

1814

1816

1818

1820

1822

1824

1826

1828

1830

1832

1834

1836

RÉGIME BRITANNIQUE Acte constitutionnel (3e Constitution) (Haut-Canada et Bas-Canada - début du régime parlementaire) (

Le Parti canadien devient le Parti patriote

)

Adoption des 92 Résolutions

257

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

RÉVISION Chapitre 4

Nom :

Date :

Groupe :

Révision

6. Qui suis-je ? a) Chef du Parti patriote. b) Réformiste du Canada-Est, responsable de l’alliance politique avec les réformistes du Canada-Ouest. c) Gouverneur qui autorise l’obtention d’un gouvernement responsable. d) Gouverneur qui lance un mandat d’arrestation contre les leaders patriotes. e) Gouverneur qui propose l’union des deux Canadas. f) Ministre britannique qui rejette les revendications des patriotes. g) Patriote qui organise le banquet de la Société Saint-Jean-Baptiste, en 1834. 7. Quels liens peut-on établir entre les événements suivants ? Le rapport Durham

L’alliance réformiste

L’Acte d’Union

L’obtention du gouvernement responsable

1836

1838

1840

1842

1844

1846

1848

1850

RÉGIME BRITANNIQUE RÉGIME BRITANNIQUE Acte constitutionnel (3e Constitution) (Haut-Canada et Bas-Canada - début du régime parlementaire) (

Acte d’Union (4e Constitution) Canada-Uni

)

– Résolutions Russell et rébellions dans le Bas-Canada et le Haut-Canada

Rapport Durham et pendaison de 12 patriotes

258

RÉVISION Chapitre 4

Alliance réformiste (Baldwin-Lafontaine) 1848

Acte d’Union Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

1. Complétez la frise du temps.

3. Quels événements ou facteurs politiques et économiques ont contribué à la formation de la fédération canadienne ? Dans la colonne de droite, inscrivez l’événement ou le facteur décrit dans la colonne de gauche. Facteurs politiques Le conit entre les États américains du Sud et du Nord s’avère une menace pour le Canada-Uni.

De 1854 à 1864, plus de 10 gouvernements se succèdent au Canada-Uni.

Révision

Chapitre 5

2. Quel lien y a-t-il entre l’industrialisation et la formation de la fédération canadienne ?

Le Canada-Ouest, qui est plus peuplé que le Canada-Est, réclame un nombre plus important de députés à la Chambre d’assemblée.

1850

1851

1852

1853

1854

1855

1856

1857

1858

1859

1860

1861

1862

1863

1864

1865

1866

RÉGIME BRITANNIQUE Première phase d’industrialisation

1854

1866

Traité de réciprocité avec les États-Unis

Conférences de Charlottetown et de Québec

Conférence de Londres

259

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

RÉVISION Chapitre 5

Nom :

Date :

Groupe :

Facteurs économiques La Grande-Bretagne abandonne le protectionnisme et adopte une nouvelle politique économique.

Cette entente commerciale entre le Canada-Uni et les États-Unis n’est pas renouvelée en 1866, ce qui pousse le Canada-Uni à se chercher de nouveaux partenaires commerciaux.

Révision

Pour commercer entre elles, les colonies britanniques doivent être reliées par un réseau de transport rapide, efcace et praticable en toute saison.

4. Complétez le texte suivant. Après l’entrée en vigueur, le 1er juillet 1867, de l’

,

le Canada devient un dominion. Il compte quatre provinces : l’Ontario, le

,

le Nouveau-Brunswick et la

. Le régime politique du Canada

est une monarchie

, c’est-à-dire un régime dirigé par la britannique, mais son pouvoir est limité par une

Le Dominion du Canada fait partie de l’ ses propres

.

britannique. Il est responsable de faire

sur son territoire, mais c’est le souverain et le Parlement britanniques

qui contrôlent sa politique

et l’

. La structure politique

du Dominion du Canada est une

. Les

sont

partagés entre deux paliers de gouvernement : le gouvernement

ou fédéral,

et les gouvernements provinciaux.

1867

1868

1869

1870

1871

1872

1873

1874

1875

1876

1877

1878

1879

1880

1881

1882

1883

PÉRIODE CONTEMPORAINE Première phase d’industrialisation (

)

1867

Adhésion de l’Île-du-Prince-Édouard à la Confédération Adhésion de la Colombie-Britannique à la Confédération 260

Rébellion de la rivière Rouge

RÉVISION Chapitre 5

Création de la province du Manitoba

Loi sur les Indiens Politique nationale de Macdonald

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

5. Complétez le schéma suivant. La situation : En 1869, le Dominion du Canada achète la Terre de Rupert.

Le problème pour le gouvernement :

L’objectif :

Les réactions à la suite de l’arrivée massive des colons blancs Réactions des Métis

Réactions des Amérindiens





• Ils forment un gouvernement provisoire.

Révision



• Plusieurs se déplacent vers l’ouest, dans la région de Batoche. •

Les conséquences Conséquences pour les Métis

1883

1884

1885

1886

1887

1888

1889

Conséquences pour les Amérindiens

1890

1891

1892

1893

1894

1895

1896

1897

1898

1899

PÉRIODE CONTEMPORAINE Première phase d’industrialisation (

• Pendaison de Louis Riel • Achèvement du réseau ferroviaire de la compagnie Canadian Pacic Railway

)

Élection du gouvernement Laurier au fédéral

Deuxième phase d’industrialisation

Début de la deuxième phase d’industrialisation 261

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

RÉVISION Chapitre 5

Nom :

Date :

Groupe :

6. Les énoncés suivants décrivent soit des causes, soit des conséquences de l’industrialisation. Classez-les en écrivant la lettre correspondante dans la case appropriée. A. L’apparition de la classe ouvrière. B. L’apparition des machines (mécanisation). C. L’augmentation des échanges entre les colonies et les États-Unis. D. La création d’associations ouvrières ou syndicats. Causes

Conséquences

Industrialisation

Révision

7. Complétez les fiches suivantes. 1re phase d’industrialisation (1850-1896) Principaux secteurs : • Effets de l’industrialisation sur le territoire : • Principale destination des produits ou des ressources : • 2e phase d’industrialisation (1896-1929) Principaux secteurs : • Effets de l’industrialisation sur le territoire : • Principale destination des produits ou des ressources : •

1900

1901

1902

1903

1904

1905

1906

1907

1908

1909

1910

1911

1912

1913

1914

1915

1916

PÉRIODE CONTEMPORAINE Deuxième phase d’industrialisation (

)

1914

Première Guerre mondiale

Création des provinces de l’Alberta et de la Saskatchewan 262

RÉVISION Chapitre 5

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

8. Complétez le schéma sur la Politique nationale de John A. Macdonald. Situation économique dans les années 1870

Politique nationale (1879) 2e volet :

3e volet :

Objectif poursuivi :

Objectif poursuivi :

Objectif poursuivi :

Stimuler l’économie en protégeant les industries canadiennes contre la concurrence américaine.

Favoriser la circulation des ressources et des produits, et permettre aux nouveaux arrivants de se rendre dans l’Ouest.

Peupler l’Ouest, y exploiter les terres et y développer un nouveau marché pour écouler les produits manufacturés.

9. Reliez les événements de la colonne de gauche à l’énoncé qui correspond au statut du Canada à cette période.

1916

Acte de l’Amérique du Nord britannique

En tant que membre de l’Empire britannique, le Dominion du Canada appuie militairement la Grande-Bretagne.

La guerre des Boers et la Seconde Guerre mondiale

Le Canada est récompensé pour l’effort de guerre fourni lors des différents conits militaires auxquels il a participé. Désormais, le Parlement canadien gère sa politique extérieure. Il est autonome sur le plan international.

Le Statut de Westminster

Le Canada est un dominion. Son Parlement vote ses propres lois, mais c’est la Grande-Bretagne qui gère sa politique extérieure.

1917

1918

1919

1920

1921

1922

1923

1924

1925

1926

1927

1928

1929

1930

1931

Révision

1 volet : er

1932

PÉRIODE CONTEMPORAINE Deuxième phase d’industrialisation ( Première Guerre mondiale

1918

)

Années folles

Grande Crise économique

1929

1929

Crise de la conscription

1931 263

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

RÉVISION Chapitre 5

Nom :

Date :

Groupe :

1. Complétez la frise du temps.

Chapitre 6

2. Expliquez pourquoi l’État intervient davantage au cours du XXe siècle.

3. Complétez le schéma suivant.

Révision

Élément déclencheur de la Grande Crise

Conséquences de la Grande Crise au Canada • • •

Mesures mises en place par les gouvernements pour enrayer la crise • • •

Interventionnisme du gouvernement fédéral après la crise • •

1933

1934

1935

1936

1937

1938

1939

1940

1941

1942

PÉRIODE CONTEMPORAINE Grande Crise économique (

)

1939

Élection du premier gouvernement Duplessis au Québec 1935

Seconde Guerre mondiale

Droit de vote des femmes au Québec

Élection du gouvernement Godbout au Québec

264

RÉVISION Chapitre 6

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

4. Complétez le texte suivant. Au cours de la Seconde Guerre mondiale, l’État fédéral adopte la Loi et impose le

à la population civile. Au début de la guerre,

le gouvernement Mackenzie King promet de ne pas imposer la en 1942, il organise un

, mais,

pour demander à la population de le libérer

de sa promesse de ne pas rendre l’enrôlement obligatoire. En raison du départ des hommes pour la guerre, les femmes sont appelées à jouer un rôle important dans les

.

5. Au Québec, sous le gouvernement Duplessis, plusieurs groupes réclament des changements. Complétez le tableau suivant.



• Les scientiques

Objectifs poursuivis

Moyens utilisés

• L’amélioration des conditions de travail (santé et sécurité) des travailleurs.







• Les manifestations

• Fondation de l’Institut de microbiologie et d’hygiène de Montréal •

• Remettre en question le rôle de l’Église dans l’État.

• Fondation de la revue Cité libre

• Les artistes

• Rejeter le conservatisme de la société québécoise et le contrôle de l’Église dans tous les domaines.



Révision

Groupes



1942

1943

1944

1945

1946

1947

1948

1949

1950

PÉRIODE CONTEMPORAINE Gouvernement Duplessis

Seconde Guerre mondiale

1945

Plébiscite sur la conscription Élection du second gouvernement Duplessis

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Adoption du eurdelisé, drapeau du Québec 265

RÉVISION Chapitre 6

Nom :

Date :

Groupe :

6. Au cours des années 1960, l’État québécois devient interventionniste. Il crée plusieurs nouveaux ministères et participe activement au développement de l’économie de la province. Quels sont les principaux changements apportés par le gouvernement Lesage en éducation, en santé et en économie ?

Révision

7. Des enjeux importants marquent les années 1970. Complétez le schéma, qui porte sur un aspect des relations avec les Autochtones. Élément déclencheur

Revendications autochtones

Le gouvernement construit d’immenses complexes hydroélectriques dans le nord du Québec, sans tenir compte des populations autochtones qui y vivent.

Conséquences

1951

1952

1953

1954

1955

1956

1957

1958

1959

1960

1961

1962

1963

1964

1965

1966

PÉRIODE CONTEMPORAINE Gouvernement Duplessis (

Création de l’impôt provincial Mort de Maurice Duplessis

RÉVISION Chapitre 6

Création de la Caisse de dépôt et placement

Élection du gouvernement Lesage au Québec

Mise en ondes de la télévision de Radio-Canada

266

Gouvernement Lesage Révolution tranquille

)

Nationalisation de l’hydroélectricité Commission royale d’enquête sur l’enseignement

Création du ministère de l’Éducation

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

8. Dans les années 1960, plusieurs mouvements contribuent aux changements de mentalité de la société. Quel mouvement est à l’origine des changements décrits dans chacun des énoncés suivants ? a) Dans les hôpitaux comme dans les écoles, les religieux et les religieuses sont remplacés par des laïcs. b) En 1964, le gouvernement adopte le Code du travail, en plus d’accorder aux travailleurs et aux employés de l’État le droit de grève. c) En 1964, le gouvernement fait adopter la Loi sur la capacité juridique de la femme mariée.

1966

Maurice Duplessis

Création du Parti québécois et organisation d’un référendum sur la souveraineté du Québec

Charles de Gaulle

Adoption du drapeau ofciel du Québec

Le Front de libération du Québec (FLQ)

Attentat à la bombe et enlèvement de personnalités politiques

René Lévesque

Au cours d’un discours, déclaration : «Vive le Québec, vive le Québec libre ! ».

1967

1968

1969

1970

1971

1972

1973

1974

1975

1976

1977

1978

1979

Révision

9. Depuis les années 1930, plusieurs mouvements ou acteurs ont posé des gestes concrets en lien avec l’affirmation nationale. À l’aide de flèches, associez les différents acteurs aux événements.

1980

PÉRIODE CONTEMPORAINE

Exposition universelle de Montréal (Expo 67)

• Élection du gouvernement Bourassa au Québec • Crise d’Octobre

Annonce du projet hydroélectrique de la Baie-James Convention de la Baie-James et du Nord québécois

Création de l’assurance automobile

Adoption de la Charte de la langue française (loi 101)

Élection du gouvernement Lévesque (PQ) au Québec

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

RÉVISION Chapitre 6

267

Nom :

Date :

Groupe :

1. Complétez la frise du temps.

Chapitre 7

2. Quel rôle important jouent les citoyens dans un régime politique démocratique ?

3. Complétez les tableaux sur le statut politique du Québec. Référendum sur la souveraineté-association

Date :

Référendum sur la souveraineté

Date :

Principaux acteurs :

Révision

• Camp du OUI :

SOUVERAINETÉ

• Camp du NON :

Résultat :

Principaux acteurs : • Camp du OUI : • Camp du NON : Résultat :

1980

1981

1982

1983

1984

1985

1986

1987

1988

1989

1990

1991

1992

1993

1994

1995

1996

1997

1998

PÉRIODE CONTEMPORAINE

Rapatriement unilatéral de la Constitution 1980

Signature du protocole de Kyoto

Crise d’Oka

Adoption d’une résolution reconnaissant 10 nations autochtones au Québec

1995

Accord de Charlottetown 1987

268

RÉVISION Chapitre 7

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

Rapatriement de la Constitution

Date :

Principaux acteurs : • Pour le rapatriement unilatéral : • Pour un statut particulier pour le Québec : Objectif : Rapatrier de Londres la Constitution du Canada an de pouvoir la modier. Résultat :

Date : 1987



Révision

FÉDÉRALISME

Principaux acteurs :

• Objectif : Résultat :

Date : 1992 Principaux acteurs : • • Objectif : Permettre au Québec de signer la Constitution. Résultat :

1998

1999

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

2012

2013

2014

2015

PÉRIODE CONTEMPORAINE

Reconnaissance ofcielle du Québec en tant que nation

Élection de la première femme au poste de premier ministre du Québec (Pauline Marois)

2000 269

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

RÉVISION Chapitre 7

Cartes et schémas

Le Québec administratif

270

CARTES ET SCHÉMAS

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Cartes et schémas

Le Canada politique

271

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

CARTES ET SCHÉMAS

Cartes et schémas

Le monde politique

272

CARTES ET SCHÉMAS

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Cartes et schémas 273

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

CARTES ET SCHÉMAS

B

D

Les Autochtones du nord-est de l’Amérique, vers 1500

La Nouvelle-France après le traité d’Utrecht de 1713

A

C

274

CARTES ET SCHÉMAS

L’Amérique du Nord après la Proclamation royale, en 1763

La Nouvelle-France, vers 1700

Cartes et schémas

L’évolution des territoires canadien et québécois, de 1500 à 1999

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

E

275

CARTES ET SCHÉMAS

G

F

Cartes et schémas

L’Amérique du Nord après le traité de Paris, en 1783

L’Amérique du Nord britannique, en 1791

L’Amérique du Nord après l’Acte de Québec, en 1774

H

276

CARTES ET SCHÉMAS

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

J

I

frontières des provinces et des territoires au moment de leur entrée dans la Confédération.

* Cette carte présente les

Le Dominion du Canada, en 1867

L’expansion territoriale du Canada, de 1867 à 1999*

Le Canada-Uni après l’Acte d’Union, en 1840

Cartes et schémas

Le gouvernement royal de la Nouvelle-France, de 1663 à 1760 LE ROI

LE MINISTRE DE LA MARINE

B

L’organisation du gouvernement de la province de Québec, de 1763 à 1791

GRANDEBRETAGNE

EN FRANCE

A

LE GOUVERNEUR GÉNÉRAL

L’INTENDANT

LES CAPITAINES DE MILICE

LE PEUPLE

PROVINCE DE QUÉBEC

EN NOUVELLE-FRANCE

LE CONSEIL SOUVERAIN

LE GOUVERNEMENT BRITANNIQUE

LE MINISTRE DES COLONIES

LE GOUVERNEUR GÉNÉRAL

LE CONSEIL

UNE CHAMBRE D’ASSEMBLÉE*

Cartes et schémas

L’évolution de l’organisation politique, de 1663 à aujourd’hui

LES ÉLECTEURS

* Dans les faits, le gouverneur détient tous les pouvoirs, puisque la chambre d’assemblée ne sera pas constituée avant 1791.

Légende Nomme Élit

C

L’organisation politique du Bas-Canada et du Haut-Canada, de 1791 à 1840

277

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

CARTES ET SCHÉMAS

D

L’organisation politique du Canada-Uni à la suite de l’Acte d’Union, de 1840 à 1848

F

L’organisation politique du gouvernement fédéral, de 1867 à nos jours

L’organisation politique du gouvernement responsable, de 1848 à 1867

Cartes et schémas

E

278

CARTES ET SCHÉMAS

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Glossaire-index A llocation familiale (p. 183) Montant mensuel remis aux familles qui ont des enfants. Assemblée populaire (p. 115) Rencontre de leaders d’un parti politique avec une portion de la population sympathique aux idées de ce parti. Assimilation (p. 74) Processus par lequel un peuple adopte la culture d’un autre peuple. Autochtones (p. 4) Premiers habitants d’un territoire. Autodétermination (p. 225) Droit d’un peuple à déterminer la forme de gouvernement qui lui convient. B anquise (p. 6) Étendue de glace formée par la congélation de l’eau de mer. Bipartisme (p. 137) Système politique où deux partis principaux se succèdent à la tête du gouvernement. Boers (p. 171) Descendants des colons hollandais installés en Afrique du Sud. Les descendants des Boers se nomment « Afrikaners ». Ils forment la majorité de la population blanche de l’Afrique du Sud. Bourgeoisie d’affaires (p. 106) Groupe social composé de riches marchands. Bourgeoisie professionnelle (p. 106) Groupe social relativement aisé, composé surtout de personnes qui exercent une profession libérale (médecin, avocat, notaire). Bourse (p. 182) Lieu d’échange entre acheteurs et vendeurs d’actions, qui servent à nancer les entreprises. Boycotter (p. 115) Refuser d’acheter et de consommer certains produits dans le but de défendre une cause. C amp (p. 76) Groupe de personnes soutenant la même cause contre un autre groupe soutenant une cause adverse. Canton (p. 74) Division territoriale où les occupants sont propriétaires et libres de toute forme de redevance. Le canton prend en général la forme d’un carré. Capitalisme (p. 159) Système économique basé sur l’investissement de capitaux dans des entreprises dans le but d’en tirer des prots. Capitaux (p. 159) Ensemble des biens ou des avoirs (argent) d’une personne ou d’une entreprise. Censitaire (p. 34) Paysan qui obtient une censive d’un seigneur. Censive (p. 34) Terre faisant partie d’une seigneurie et exploitée par un paysan. Chambre d’assemblée (p. 72) Ensemble des personnes élues par une partie de la population an de la représenter au sein du gouvernement. Coalition (p. 69) Alliance temporaire de personnes, ou de partis politiques, dans le but de lutter contre un adversaire ou un problème commun. Colonie (p. 26) Territoire dominé par un État étranger qui l’exploite. Colonie-comptoir (p. 31) Territoire que les Européens s’approprient an d’en exploiter les ressources naturelles, sans toutefois le peupler.

Colonie de peuplement (p. 31) Territoire dont on exploite les ressources tout en y installant des gens provenant de la métropole pour former une société. Communauté religieuse (p. 34) Groupe de religieux qui vivent ensemble selon certaines règles. Compostage (p. 239) Procédé qui permet la dégradation des déchets organiques (pelures de fruits et de légumes, feuilles mortes, coquilles d’œuf, etc.) pour produire du compost, qui peut être ensuite utilisé pour fertiliser les sols. Conception du monde (p. 13) Manière de concevoir et d’interpréter l’environnement et les rapports entre les êtres vivants. Concession (p. 211) Acte de céder ou de donner un droit, un privilège ou une terre. Confédération (p. 143) Association de plusieurs États qui délèguent certains de leurs pouvoirs à un gouvernement central tout en conservant leur autorité politique. Conscription (p. 171) Obligation de s’engager dans l’armée. Conseil (p. 8) Assemblée qui réunit des chefs ou certains membres de la communauté an de discuter d’un enjeu et de prendre des décisions. Consensus (p. 8) Accord entre plusieurs personnes. Constitution (p. 71) Ensemble des lois qui établissent l’organisation politique d’un pays. Conversion (p. 38) Changement de religion ou choix d’une autre religion. Coutume de Paris (p. 44) Lois établies selon l’usage dans la région de Paris. Crédit (p. 188) Argent prêté par une institution nancière. Cycle (p. 13) Suite d’événements ou de phénomènes qui se répètent sans cesse, toujours dans le même ordre. Par exemple, chaque année, le printemps est suivi de l’été, de l’automne, puis de l’hiver. D élégation générale (p. 207) Organisme représentant le Québec à l’extérieur du Canada. Déportation (p. 52) Expulsion d’un individu de son pays pour l’obliger à s’installer ailleurs. Dominion (p. 148) État souverain membre du Commonwealth britannique (ensemble des anciennes colonies de l’Empire britannique qui demeurent unies à la Couronne). Dot (p. 45) Biens qu’une femme apporte avec elle en se mariant. Droit (p. 65) Ensemble des règles et des lois qui régissent une société. Droit de veto (p. 101) Pouvoir de bloquer une loi. Droits ancestraux (p. 225) Droits issus d’une pratique ou d’une tradition rattachée à la culture d’un groupe autochtone. É loquence (p. 8) Qualité de quelqu’un qui parle bien, de manière à convaincre les autres.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Émanciper (p. 155) Rendre libre. Pour les Amérindiens, il s’agit de renoncer à leur statut d’Indien. Engagé (p. 45) Colon qui s’engage, pour une durée déterminée par contrat, à travailler pour un employeur établi dans la colonie moyennant un salaire, son entretien et le paiement de ses frais de voyage. Espace public (p. 222) Lieu virtuel (journaux, télévision, Internet, réunion, assemblée, etc.) où circule l’information et où l’on discute des questions relatives au bien commun. Esprit (p. 13) 1. Être immortel qui n’a pas de corps. 2. Partie immortelle d’un être (synonyme : âme). État providence (p. 196) État qui intervient sur les plans social et économique dans le but d’améliorer le bien-être de l’ensemble de la population. État souverain (p. 203) État qui prend ses propres décisions et qui n’est pas contrôlé par un autre État. Évangélisation (p. 26) Enseignement de l’Évangile, des rites et des valeurs chrétiennes aux non-chrétiens. Évêque (p. 45) Dans l’Église catholique, dirigeant religieux qui est responsable de certains membres du clergé. Exhumer (p. 17) Retirer un cadavre de son lieu de sépulture. Exode rural (p. 162) Migration des populations des régions rurales vers les villes ou les centres industriels. F amille linguistique (p. 4) Groupe de langues et de dialectes qui possèdent des caractéristiques communes. Favoritisme (p. 194) Tendance à avantager certaines personnes. Fédéralisme renouvelé (p. 223) Système politique dont le but est de satisfaire davantage les revendications du Québec au sein de la fédération canadienne. Fédération (p. 143) Union de plusieurs gouvernements provinciaux autour d’un gouvernement central qui détient les pouvoirs les plus importants. Féministe (p. 202) Personne qui fait la promotion de l’égalité des droits entre les femmes et les hommes. Fille du Roy (p. 45) Jeune Française, orpheline ou pauvre, envoyée dans la colonie aux frais de l’État pour marier un colon. Fonctionnaire (p. 202) Personne qui travaille dans la fonction publique, c’est-à-dire qui est au service de l’État. G ouvernement provisoire (p. 64) Gouvernement temporaire instauré pendant ou après une guerre, une révolution ou une révolte, en attendant la mise en place d’un gouvernement permanent. Grande-Bretagne (p. 48) Nom donné à l’union entre l’Angleterre et l’Écosse en 1707. H aute trahison (p. 65) Crime commis dans le but de renverser l’autorité gouvernementale. I ndemnisation (p. 214) Remboursement d’une partie des dépenses. GLOSSAIRE-INDEX

279

280

Industrialisation (p. 158) Passage de l’artisanat à la production de biens en usine. Ensemble des changements économiques liés aux progrès techniques. Insalubre (p. 163) Malsain, malpropre, mauvais pour la santé. Institution (p. 72) 1. Organisme public ayant une valeur ofcielle ou légale. Son objectif consiste à répondre aux besoins des citoyens. 2. (Au pluriel) Ensemble des structures politiques et sociales établies par la loi ou la coutume pour gérer le fonctionnement d’un État. Insurgé (p. 85) Qui se soulève contre un pouvoir politique en prenant les armes. K irpan (p. 239) Poignard cérémoniel et symbolique porté par les sikhs pour se rappeler leur devoir de protéger les plus vulnérables. Krach (p. 182) Effondrement de la valeur des actions à la Bourse. L aïc (p. 39) Personne qui n’appartient pas à une communauté religieuse. Laïcisation (p. 202) Le fait de ne plus coner à des religieux la gestion de certaines institutions. Libéralisme (p. 96) Doctrine prônant la liberté et l’égalité des personnes. Libre-échange (p. 140) En économie, abolition des droits de douane (taxes) pour favoriser les échanges commerciaux entre pays. Loyaliste (p. 87) Personne demeurée dèle à la Couronne britannique et qui refuse d’appuyer les insurgés des Treize colonies. M ajorité (p. 138) Se dit d’un gouvernement qui compte plus de 50 % des députés à la Chambre d’assemblée. Matières résiduelles (p. 239) Ensemble des déchets, comprenant tout ce qui est destiné au recyclage et au compostage. Mentalité (p. 189) Ensemble des croyances et des habitudes d’une collectivité. Métallurgie (p. 167) Industrie de la fabrication des métaux et des alliages, comme l’acier. Métis (p. 154) Personne dont le père et la mère ne sont pas de la même origine. Au Canada, les Métis sont issus d’un parent blanc et d’un parent amérindien. Métropole (p. 30) État qui possède des colonies ou des territoires extérieurs à son territoire. Milice (p. 44) En Nouvelle-France, troupe militaire formée par des colons de 16 à 60 ans à qui le gouverneur général demande de prendre les armes pour faire la guerre. Ministre (p. 33) Membre du gouvernement d’un État. Mission (p. 26) Lieu où des religieux s’installent pour accueillir et évangéliser les Amérindiens. Missionnaire (p. 38) Religieux envoyé dans un territoire non chrétien dans le but d’évangéliser la population. Monarchie absolue (p. 96) Système politique dans lequel le roi ou la reine détient tous les pouvoirs. GLOSSAIRE-INDEX

Monarchie constitutionnelle (p. 100) Régime politique dans lequel le souverain est chef d’État, mais dont les pouvoirs sont réduits par une constitution. Monopole (p. 27) Exploitation exclusive d’une ressource par un individu ou une compagnie. Moyens de production (p. 159) Ensemble des machines, des outils, des usines, etc., qui servent à la production de biens. N ation (p. 4) Groupe de personnes qui occupent un territoire en particulier, et qui ont une histoire, une langue et une culture communes. Nomade (p. 5) Groupe d’humains se déplaçant sur une base régulière an de chasser. Notable (p. 97) Personne (seigneur, marchand, médecin, notaire, etc.) qui occupe une position inuente dans la société. P aroisse (p. 40) Territoire dont le curé a la charge et sur lequel il offre des services religieux. On y trouve habituellement une église. Petite guerre (p. 49) Stratégie militaire qui mise sur les attaques éclair pour créer un sentiment d’insécurité chez l’ennemi. Plébiscite (p. 186) Vote de la population sur un programme ou une décision politique. Le gouvernement n’est pas obligé de respecter le résultat du vote d’un plébiscite. Poste de traite (p. 27) Établissement où les Européens et les Amérindiens échangent des fourrures contre des produits européens. Potentiel hydroélectrique (p. 167) Capacité de produire de l’énergie hydroélectrique. Pouvoir de désaveu (p. 145) Pouvoir du gouvernement fédéral de s’opposer à des lois provinciales. Pouvoir résiduaire (p. 145) Pouvoir qui n’est pas prévu dans le texte de la Constitution. Privatiser (p. 232) Transférer au secteur privé ce qui était auparavant une propriété de l’État. Protectionnisme (p. 127) Politique économique mise en place par un gouvernement pour protéger l’économie d’un pays ou d’un empire contre la concurrence étrangère. R ationner (p. 185) Limiter la consommation d’un produit. Récession (p. 231) Ralentissement des activités économiques. Recteur (p. 197) Directeur d’une université. Référendum (p. 209) Vote par lequel la population exprime son opinion sur une question précise. Régime militaire (p. 64) Administration d’une colonie ou d’un pays par des autorités militaires. Régime parlementaire (p. 97) Régime politique dans lequel des représentants élus forment un Parlement pour discuter et voter des lois. Régime seigneurial (p. 34) Type d’organisation sociale dans laquelle un seigneur distribue des terres à des paysans en échange de redevances. Représentation proportionnelle (p. 138) Processus électoral par lequel le nombre de députés est proportionnel à la population d’une région.

Représentativité (p. 97) Dans une démocratie, le fait d’être représenté par une personne élue. Réserve (p. 155) Territoire réservé aux populations amérindiennes et administré par le gouvernement fédéral. Responsabilité ministérielle (p. 109) Principe selon lequel les membres du Conseil exécutif sont choisis parmi les membres du parti majoritaire à la Chambre d’assemblée. Ces conseillers sont alors responsables de leurs décisions devant la Chambre. Royaume-Uni (p. 65) Nom donné à partir de 1801 au royaume composé de la Grande-Bretagne et de l’Irlande à la suite de l’unication de ces deux royaumes. S écession (p. 137) Action par laquelle une partie de la population se sépare d’un État pour en former un autre. Secours direct (p. 183) Aide nancière sous forme de coupons, puis de chèques, accordée aux familles pauvres an qu’elles puissent se procurer de la nourriture, des vêtements, du bois de chauffage, etc. Secteur primaire (p. 231) Ensemble des activités liées à l’exploitation des ressources naturelles (agriculture, forêts, mines, etc.). Secteur secondaire (p. 231) Ensemble des activités liées à la transformation des matières premières (industries, construction, etc.). Secteur tertiaire (p. 231) Ensemble des activités liées aux services (commerce, administration, transport, nance, éducation, santé, etc.). Sédentaire (p. 6) Qui vit dans un lieu xe. Seigneurie (p. 34) Terre qui appartient à un seigneur. Serment d’allégeance (p. 65) Engagement ou promesse de se soumettre à l’autorité du ou des nouveaux dirigeants. Serment du Test (p. 74) Serment que doivent prononcer les Canadiens qui désirent travailler dans l’administration coloniale britannique. Ce serment les amène à jurer délité au roi de la Grande-Bretagne, à renier leur foi catholique et à rejeter l’autorité du pape. Sikh (p. 239) Relatif au sikhisme, une religion fondée en Inde au XVIe siècle. Société de droit (p. 222) Société organisée selon un ensemble de lois qui déterminent les règles de la vie en société, les rapports entre les individus ainsi que les droits et les devoirs des citoyens. Subside (p. 108) Revenu tiré du pouvoir de taxation de la Chambre d’assemblée. Subsistance (p. 5) Ce qui permet la survie d’un individu ou d’un groupe. Par exemple, des individus accomplissent certaines activités de subsistance pour combler leurs besoins essentiels. U nilatéralement (p. 224) Se dit d’une décision prise sans consultation. Urbanisation (p. 162) Concentration de la population dans les villes. V annerie (p. 5) Objets fabriqués à partir de bres végétales, comme le roseau. Voyageur (p. 79) Personne qui détient un permis pour faire la traite des fourrures avec les Amérindiens.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Sources LÉGENDE haut = h ; bas = b ; centre = c ; gauche = g ; droite = d

Photographies Couverture : (carte) British Library, London, UK, © British Library Board. All Rights Reserved/The Bridgeman Art Library. (immigrants) Bibliothèque et Archives Canada : PA-129829. (barrage) Images du Québec. (femme) Skywoman descending Great Turtle Island by Arnold Jacobs (Onondaga), 1981. © Arnold Jacobs. (bataille) Illustration by Charles William Jefferys/ Published in 1916/Cover Art for « The father of British Canada : A chronicle of Carleton », Volume 12, by William Wood. (foule) Musée national des beaux-arts du Québec, 37.54. Photo : Patrick Altman. P. 2 : Skywoman descending Great Turtle Island by Arnold Jacobs (Onondaga), 1981. © Arnold Jacobs. P. 3 : (g) British Museum ; (d) The Granger Collection, NYC – All rights reserved. P. 5 : (g) Bibliothèque et Archives Canada. Collection de Canadiana W.H. Coverdale ; (d) Inv. n. : 75.15646. © 2013. Musée du quai Branly, photo Patrick Gries/Scala, Florence.P. 6 : (h) British Museum ; (b) Musée McCord, M21041. P. 7 : The Granger Collection, NYC – All rights reserved. P. 8 : (g) Bibliothèque et Archives nationales du Québec, 3816241 ; (d) British Museum. P. 10 : Werner Forman/Art Resource, NY. P. 13 : Laurie Houseman-Whitehawk avec l’autorisation de Great Plains Art Museum. P. 14 : Skywoman descending Great Turtle Island by Arnold Jacobs (Onondaga), 1981. © Arnold Jacobs. P. 15 : (h) © Bettmann/CORBIS ; (b) Musée de la civilisation, Collection Coverdale. Calumet. Saki. Avant 1850. Bois, stéatite, piquant de porc-épic. Idra Labrie Perspective, photographe. No 682709. P. 16 : Haveseen | Dreamstime.com. P. 17 : Musée Stewart, Montréal. P. 19 : (h) Haveseen | Dreamstime.com ; (b) Musée de la civilisation, Collection Coverdale. Calumet. Saki. Avant 1850. Bois, stéatite, piquant de porc-épic. Idra Labrie Perspective, photographe. No 68-2709. P. 22 : (h) Art Gallery of Ontario, Toronto, Canada/The Bridgeman Art Library ; (b) Bibliothèque nationale de France. P. 24 : British Library, London, UK, © British Library Board. All Rights Reserved/The Bridgeman Art Library. P. 25 : (h) Bibliothèque et Archives Canada : C-009711 ; (b) Bibliothèque et Archives Canada : C-001078. P. 27 : (hd) Private Collection, The Stapleton Collection/The Bridgeman Art Library ; (bg) Municipalité de Tadoussac. P. 28 : Collection de Nelson Cazeils, Biarritz, France. Michel Dubreuil photographe. P. 29 : (c) Archives of Ontario Library, 971.011 CHB ; (bg) BAnQ-Québec/P600,S5,PFU1/Collection Centre d’archives de Québec/Samuel de Champlain, 1633/L. S. Beaucher, 1908 ; (bd) Government of Ontario Art Collection, Archives of Ontario. P. 30 : Bibliothèque et Archives Canada : C-009711. P. 33 : La Sorbonne, Paris, France, Archives Charmet/The Bridgeman Art Library. P. 34 : Monique Chaussé. P. 35 : Bibliothèque et Archives Canada : C-026026. P. 38 : Gracieuseté de Parcs historiques de la Huronie. P. 39 : (g) Jiawangkun/Shutterstock ; (d) Collection des religieuses Hospitalières de Saint-Joseph de Montréal. Photographe Gilbert Langlois. P. 40 : (g) © Musée des Ursulines de Québec, Collection du Monastère des Ursulines de Québec ; (d) Collection des religieuses Hospitalières de Saint-Joseph de Montréal. Photographe Gilbert Langlois. P. 43 : (h) Chateau de Versailles, France/Giraudon/The Bridgeman Art Library ; (b) Réunion des Musées nationaux/Art Resource, NY. P. 44 : (g) Musée des Augustines du Monastère de l’Hôtel-Dieu de Québec ; (d) Bibliothèque et Archives Canada : C-010604. P. 45 : Collection de l’Assemblée nationale. P. 46 : Bibliothèque et Archives Canada : C-029486. P. 49 : (h) Bibliothèque et Archives Canada : C-006022 ; (b) Neuville Bazin/Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Centre de Québec. P. 51 : Photo prise de la Banque d’images au site www.cmhg.gc.ca Ministère de la Défense nationale. Reproduit avec la permission du ministre de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, 2008. P. 52 : Collection du Musée Acadien de Moncton. Dossier 4, p. 54 (hd) Bibliothèque et Archives Canada : C-001078 ; (hg) Bibliothèque et Archives Canada : C-027665 ; (b) Bibliothèque et Archives Canada : C-003916. P. 60 : Bibliothèque et Archives Canada : C-004291. P. 62 : Bibliothèque et Archives Canada :

C-025662. P. 63 : (h) Musée McCord, M3683 ; (b) Bibliothèque et Archives Canada : C-002001. P. 64 : Bibliothèque et Archives Canada : C-000361. P. 65 : National Portrait Gallery, London : NPG 223. P. 66 : Bibliothèque et Archives Canada : C-000360. P. 69 : Private Collection, Peter Newark American Pictures/The Bridgeman Art Library. P. 70 : National Portrait Gallery, London. P. 72 : Bibliothèque et Archives Canada : C-002834. P. 74 : Photo de Denis Chabot/Images du Québec. P. 75 : Musée de la civilisation, dépôt de l’Archevêché de Québec, DT179.990. Photographie : Keld. P. 76 : Bibliothèque et Archives Canada : C-002833. P. 79 : Bibliothèque et Archives Canada : C-002771. P. 80 : Bibliothèque et Archives Canada : C-002029. P. 81 : Private Collection/Peter Newark American Pictures/The Bridgeman Art Library International. P. 83 : © Société Radio-Canada. P. 85 : (h) Illustration by Charles William Jefferys/Published in 1916/Cover Art for « The father of British Canada : A chronicle of Carleton », Volume 12, by William Wood ; (b) The Granger Collection, NYC – All rights reserved. P. 87 : Bibliothèque et Archives Canada : C-002001. P. 92 : Bibliothèque et Archives Canada : C-020587. P. 93 : Private Collection/Peter Newark American Pictures/The Bridgeman Art Library International. P. 94 : Collection Assemblée nationale, Photographe Christian Chevalier. P. 95 : (g) Wikipedia Commons ; (d) Bibliothèque et Archives Canada : C-073725. P. 96 : National Library of Congress. P. 97 : (h) Socami ; (b) Alte National Galerie Berlin. P. 101 : Collection Assemblée nationale. P. 104 : (h) Collection de la Chambre des communes, Ottawa ; (b) Collection Assemblée nationale, Photographe Christian Chevalier. P. 106 : Bibliothèque et Archives Canada : C-000040. P. 108 : Bibliothèque et Archives Canada : C-061471. P. 109 : (hg) Bibliothèque et Archives nationales du Québec, P1000,S4,D83,PB22 ; (hd) Bibliothèque et Archive Canada : C-024888 ; (b) © Société Saint-Jean-Baptiste. P. 111 : Bibliothèque et Archives Canada : C-073725. P. 112 : (g) Université de Montréal. Division de la gestion de documents et d’archives ; (d) Private Collection/© Look and Learn/The Bridgeman Art Library. P. 114 : (hg) Université de Montréal. Division de la gestion de documents et d’archives ; (hd) Bibliothèque et Archive Canada : C-004809 ; (bg) Private Collection/© Look and Learn/The Bridgeman Art Library ; (bd) Bibliothèque et Archives Canada : C-073725. P. 116 : (h) Musée national des beaux-arts du Québec, 37.54. Photo : Patrick Altman ; (bg) Musée McCord, M20430 ; (bd) Bibliothèque et Archives nationales Québec : P600-6. P. 117 : Musée McCord, M4777.6. P. 118 : (h) CP PHOTO/Jacques Nadeau ; (g) Archives publiques de l’Ontario ; (b) Bibliothèque et Archives Canada : C-013493. P. 119 : (h) Bibliothèque et Archive Canada : C-013988 ; (b) British Library. P. 122 : Wikipedia Commons. P. 131 : Musée McCord, M4777.6. P. 134 : Musée McCord, MP-0000.25.64. P. 136 : (h) © Rogers/Bibliothèque et Archives Canada : C-148218 ; (b) Bibliothèque et Archives Canada : PA-010397. P. 138 : Hunter & Co./ Bibliothèque et Archives Canada : C-009553. P. 142 : Musée des sciences et de la technologie du Canada. P. 144 : © Rogers/Bibliothèque et Archives Canada : C-148218. P. 145 : (h) Bibliothèque et Archives Canada : C-008007 ; (b) Bibliothèque et Archives Canada/Copyright : Canada Post Corporation. P. 148 : Bibliothèque et Archives Canada : PA-121571. P. 150 : The Canadian press/Ryan Remiorz. P. 154 : (g) University of Manitoba Archives & Special Collections ; (d) Bibliothèque et Archives Canada : C-048776. P. 155 : H.J. Woodside/Bibliothèque et Archives Canada ; PA-123707. P. 158 : (hg) Musée McCord, M930.50.5.262 ; (hd) Musée McCord, M930.50.5.142 CP ; (b) PHOTO/Ryan Remiorz. P. 160 : Musée McCord, MP-0000. 25.980. P. 161 : (h) Musée McCord, VIEW-3261 ; (b) Topley Studio/Bibliothèque et Archives ; PA-026267. P. 162 : Musée McCord, MP-0000.25.288. P. 163 : (g) Musée McCord, II-146359 ; (d) Musée McCord,II-116161. P. 164 : Bibliothèque et Archives Canada : C-095470. P. 165 : Bibliothèque et Archives Canada : C-095320. P. 168 : (h) Bibliothèque et Archives Canada : PA-103086 ; (b) The Granger Collection, NY. P. 170 : Musée McCord, VIEW-4517. P. 171 : William Frederick Athawes/Bibliothèque et Archives Canada/PA-173029. P. 172 : (h) C. T. Cooke, jeune matelot du NCSM Niobe (MCG 19820190039) Collection Beaverbrook d’art militaire © Musée canadien

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

de la guerre (MCG) ; (b) Bibliothèque et Archives Canada/ C-006859. P. 173 : (h) Musée McCord, II-287308 ; (b) Bibliothèque et Archives Canada ; C-000964. P. 174 : « Canadiensfrançais Enrolez-vous ! » (19890086-881) © Musée canadien de la guerre (MCG). P. 177 : Bibliothèque et Archives Canada : PA-121571. P. 180 : Gracieuseté des archives de la Ville de Montréal. P. 181 : (h) © The (Montreal) Gazette/Bibliothèque et Archives Canada/PA-119877 ; (b) © Parti Libéral du Québec. P. 182 : Ville de Montréal. Gestion des documents et archives. P. 183 : (h) Gracieuseté des archives de la STM ; (b) William Gallaway/Bibliothèque et Archives Canada : PA-027507. P. 185 : (g) Bettmann/CORBIS ; (d) Malak/Bibliothèque et Archives Canada ; PA-182924. P. 186 : Ofce national du lm du Canada. Photothèque/Bibliothèque et Archives Canada. P. 188 : Bibliothèque et Archives Canada : PA-129829. P. 189 : © Bettmann/CORBIS. P. 190 : (hg) Ofce national du lm du Canada. Photothèque/Bibliothèque et Archives Canada/ PA-151654 ; (hd) Dupras & Colas/Copie par Livernois, 1938/ Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Centre d’archives de Québec : P560,S2,D1,P1827-1 ; (b) Archives La Presse. P. 191 : (h) Cattle Country © 1944 Ofce national du lm du Canada ; (bg) Bibliothèque et Archives nationales du Québec – Centre d’archives de Montréal, Fonds Henri Rémillard P685,S2,D6,P1 ; (bd) Société des archives historiques de la région de l’amiante – Fonds Famille Gérard Chamberland. P. 193 : (h) Confédération des syndicats nationaux ; (b) RadioCanada. P. 194 : © Jean Paul Riopelle/SODRAC (2013). Photo : Collection de la Bibliothèque et archives nationales du Québec. P. 196 : Archives La Presse. P. 198 : (g) Jean-Paul Desbiens. Les Insolences du frère Untel, Éditions de l’homme ; (d) Le Mémorial du Québec, Tome VI, Montréal, Société des Éditions du Mémorial, 1980. P. 199 : (h) Gabor Szilasi, 1966 – Bibliothèque et Archives nationales du Québec – Centre d’archives de Montréal, E6,S7,SS1,P660068-001 ; (b) Bettmann/CORBIS. P. 201 : (g) Henri Remillard, 1975 – Bibliothèque et Archives nationales du Québec – Centre d’archives de Montréal, E6,S7,SS1,P750190_001 ; (c) Bibliothèque et Archives nationales du Québec – Centre d’archives de Montréal, E10,S44,SS1,D70-029PC4 ; (d) Bibliothèque et Archives nationales du Québec – Centre d’archives de Montréal. P. 202 : (g) Marcel Trudel par Marc-André Grenier © ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, Gouvernement du Québec, 2001 ; (d) Pierre Côté/ La Presse. P. 203 : (h) Droits réservés ; (b) Archives La Presse. P. 205 : Armand Trottier/La Presse. P. 206 : (g) Archives du CHA-Hôpital Enfant-Jésus ; (cg) Yousuf Karsh/Bibliothèque et Archives Canada/PA-178177 ; (cd) Archives Centrale des syndicats du Québec ; (d) Bibliothèque et Archives nationales du Québec/Direction du Centre de Montréal/Laval Bouchard, 1966/E6,S7,P6640107. P. 207 : (h) © Compagnie canadienne de l’exposition universelle de 1967. Reproduit avec la permission du ministre des Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (2006). Source : Bibliothèque et Archives Canada/ Expo 67 collection/e001096759 ; (b) Ville de Montréal. Gestion des documents et archives. P. 208 : Musée McCord, M965.199.9298. P. 209 : (h) THE CANADIAN PRESS/Montreal Star ; (b) Bibliothèque et Archives nationales Québec. P. 211 : Images du Québec. P. 213 : © Edwards/The Montreal Star, 1969/ Bibliothèque et Archives Canada/PA-137177. P. 214 : CSC/Larry Munn. P. 218 : Archives La Presse. P. 220 : CP PHOTO/Le Soleil – Jean-Marie Villeneuve. P. 221 : (h) Journal de Québec/Agence QMI ; (bg) CP PHOTO/Jacques Boissinot ; (bd) CP PHOTO. P. 222 : (g) Bibliothèque du Parlement/Roy Grogan ; (d) REUTERS/ Mathieu Belanger. P. 223 : CP PHOTO. P. 224 : (h) CP PHOTO ; (c) Pierre Roussel/Images Distribution ; (b) CP PICTURE ARCHIVE – Ron Poling. P. 225 : (h) CP PHOTO/Paul Chiasson ; (b) WireImage/ Getty images. P. 227 : Musée McCord, M983.227.81. P. 228 : CP Photo. P. 229 : (h) CP PHOTO/Jacques Boissinot ; (b) AP Photo/ str/Mario Cabrera. P. 231 : Jeff Greenberg/maXx images. P. 232 : © André-Philippe Coté. P. 234 : Bettmann/CORBIS. P. 235 : www.alternatives.ca. P. 239 : (h) CP PHOTO/Fred Chartrand ; (c) Semaine d’actions contre le racisme ; (b) stevecoleimages/iStockphoto. P. 242 : JIM YOUNG/Reuters/Corbis. P. 243 : © Stéphane Champagne. P. 248 : CP PHOTO.

SOURCES

281

Tableaux, graphiques et cartes (sources additionnelles) P. 31 : Marcel Trudel, , vol.1, Montréal, Fides, 1971. P. 86 : (b) , volume 1, Presses de l’Université de Montréal, 1987. P. 140 : J. R. T. Hugues, , Canada, , 1886, tableau 1, cité dans Jean-Guy Latulippe, « Le traité de réciprocité, 1854-1866 », , volume 54, numéro 4, p. 443. P. 159 : J. Hamelin et Y. Roby, , p. 267, cité dans P. A. Linteau, R. Durocher et J. C. Robert, , Montréal, tome 1, Boréal, 1989, p. 159. P. 167 : (d) M. C. Urquart et K. A. H. Buckley, , p. 169, cité dans P. A. Linteau, R. Durocher et J. C. Robert, , Montréal, tome 1, Boréal, 1989, p. 443. P. 178 : (g) J. Hamelin et Y. Roby. , Montréal, Fides, 1971, p. 267 ; (d) F.H. Leacy (sous la dir. de), e , 2 éd., Ottawa, Statistique Canada, 1983, séries G389-392, G396-399. P. 182 : P. A. Linteau, R. Durocher, J. C. Robert et F. Ricard, , Montréal, tome 2, Boréal, 1989, p. 14. P. 184 : P. A. Linteau, R. Durocher, J. C. Robert et F. Ricard, , Montréal, tome 2, Boréal, 1989, p. 22. P. 186 : André Laurendeau, , Montréal, Éditions du Jour, 1962. P. 188 : Bureau de la statistique du Québec, , p. 93, cité dans P. A. Linteau, R. Durocher, J. C. Robert et F. Ricard, , Montréal, tome 2, Boréal, 1989, p. 213. P. 198 : P. A. Linteau, R. Durocher, J. C. Robert et F. Ricard, , Montréal, tome 2, Boréal, 1989. p. 644. P. 204 : (g) P. A. Linteau, R. Durocher, J. C. Robert et F. Ricard, , Montréal, tome 2, Boréal, 1989, p. 570 ; (d) P. A. Linteau, R. Durocher, J. C. Robert et F. Ricard, , Montréal, tome 2, Boréal, 1989. P. 218 : (doc. 2) P. A. Linteau, R. Durocher, J. C. Robert et F. Ricard, , Montréal, tome 2, Boréal, 1989. P. 231 : Roma Dauphin, « La croissance de l’économie du Québec au 20e siècle », Institut de la statistique du Québec [en ligne]. P. 232 : L’école nationale d’administration publique (ENAP), « L’État québécois en perspective », 2013 [en ligne]. P. 234 : Affaires étrangères et commerce international Canada, « L’ALENA, déjà dix ans, rapport préliminaire », tableaux 2.1 et 3.1, 2003 [en ligne]. P. 236 :Affaires étrangères et commerce international Canada, « L’ALENA, déjà dix ans, rapport préliminaire », tableau 2.2, 2003 [en ligne]. P. 243 : Recyc Québec, « Bilan 2008 de la gestion des matières résiduelles », gure 1.4, 2009. P. 245 : Recyc Québec, « Bilan 2008 de la gestion des matières résiduelles », tableau 1.1, 2009.

Textes P. 9 : Joseph-François Latau,

, 1724 (tiré d’une réédition en français modernisé : Joseph-François Latau, , Paris, Éditions La Découverte, 1994, tome 1, p. 86). P. 14 : Charles Marius Barbeau, , Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 1994, p. 44. P. 16 : Antoine-Denis Raudot, , Lettre LXXVI, p. 185. P. 17 : Charles Lalemant,

282

, Mercure François, tome 13, Québec, 1er août 1626, p. 1. P. 20 : Gabriel Sagard, , Bibliothèque du Nouveau Monde, Les Presses de l’Université de Montréal, 1998, p. 20 : (rubrique) Assemblée des Premières nations du Québec et du

SOURCES

Labrador, mai 1998 [en ligne]. P. 22 : (doc. 2) Nicolas Perrot,

,

, R. P. J. Tailhan, édition Librairie A. Franck, Leipzig & Paris, 1864, réimpression : S.R. Publishers Limited Johnson Reprint Corporation Mouton & Co. N.V., 1968, p. 71 ; (doc. 4) Gabriel Sagard, , Montréal, Bibliothèque québécoise, 1999, p. 270 ; (doc. 5) Joseph-François Latau, , 1724, Paris, Éditions La Découverte, 1994, p. 86. P. 32 : P. De Charlevoix,

12)

, tome 1, Paris, Éditions Élysées, 1976, p. 156. P. 33 : (doc.

, volume 1, SainteEulalie, Éditions du Chardonnet, 1991, p. 2 ; (doc. 14) P. De Charlevoix, , tome 1, Paris, Éditions Élysées, 1976, p. 176. P. 39 : Marcel Trudel, , Collection Histoire, Montréal, Éditions HMH, p. 156. P. 40 : Marcel Trudel, , Collection Histoire, Montréal, Éditions HMH, p. 370. P. 46 : Marcel Trudel, , Collection Histoire, Montréal, Éditions HMH, p. 105. P. 56 : (1er doc.) « Lettre de Vaudreuil au ministre de la Marine Berryer, 5 octobre 1759 », AC, Série F3, volume 15, folios 271-294, dans Guy Frégault et Marcel Trudel, , tome 1, édition revue et augmentée, Montréal et Paris, Fides, 1963, p. 100 ; (2e doc.) « Extrait d’un journal tenu à l’armée que commandait feu Mr de Montcalm, lieutenant général », AC, Série C11A, volume 104, folio 259, dans Guy Frégault et Marcel Trudel, , tome 1 (1534-1584), édition revue et augmentée, Montréal et Paris, Fides, 1963, p. 101 ; (3e doc.) : « Lettres du Chevalier de Lévis concernant la guerre du Canada (1756-1760) », Montréal, C.O. Beauchemin & Fils, 1889, p. 244, dans Guy Frégault et Marcel Trudel, , tome 1, édition revue et augmentée, Montréal et Paris, Fides, 1963, p. 101 ; (4e doc.) La Pause, « Mémoire et réexions politiques et militaires sur la guerre du Canada depuis 1746 jusqu’à 1760 », , Québec, 1934 p. 155, dans Guy Frégault et Marcel Trudel, , tome 1, édition revue et augmentée, Montréal et Paris, Fides, 1963, p. 102. P. 60 : (doc. 1) Pierre François-Xavier de Charlevoix, , Nyon, Paris, 1744, tome 1, p. 120 ; (doc. 2) « Le roi à Courcelles au sujet de la milice, Paris, 3 avril 1669 », dans Cameron Nish, , volume 1, Scarborough, Prentice-Hall, 1966, p. 66 ; (doc. 3) : P. Barthelemy Vimont, , dans , 1642-1646, tome 3, Montréal, Éditions le Jour, 1972, p. 1. P. 68 : « Rapport du général James Murray, 5 juin 1762 », dans Adam Shortt et Arthur G. Doughty, , Ottawa, Imprimeur du roi, 2e éd., 1921, p. 63. P. 78 : Adam Shortt et Arthur G. Doughty, , Ottawa, Imprimeur du roi, 2e éd., 1921, p. 737. P. 88 : « Lettre adressée aux Habitants de la province de Québec ci-devant le Canada, 26 octobre 1774 », dans Guy Frégault et Marcel Trudel, , tome 1, Montréal et Paris, Fides, 1963, p. 145. P. 92 : Robert Monkton (ofcier britannique), 1759, dans Jacques Lacoursière, , Sillery (Québec), Les éditions du Septentrion, 1995, p. 313. P. 93 : James Murray, gouverneur de la , 17 septembre 1764, dans Jacques Lacoursière, , Sillery (Québec), Les éditions du Septentrion, 1995, p. 354. P. 98 : « Pétition demandant une Chambre d’assemblée, 24 novembre 1784 », dans Adam Shortt et Arthur G. Doughty, , Ottawa, 1921. P. 113 : Gérard Filteau, Sillery (Québec), Les éditions du Septentrion, 2003, p. 186. P. 121 : « Déclaration d’indépendance du Bas-Canada, 1838 », dans Yves Bourdon et Jean Lamarre, , Laval, Beauchemin, 1998,

p. 58. P. 125 : Lord Durham, « Report on the Affairs of British North America », dans Yves Bourdon et Jean Lamarre, , Laval, Beauchemin, 1998, p. 59. P. 131 : (doc. 2) Jacques Lacoursière, , Les Éditions du Septentrion, tome 2, 1996, p. 422. P. 132 : (doc. 5 h) Jacques Lacoursière, , Les Éditions du Septentrion, tome 2, 1996, p. 338 ; (doc. 5 b) Miche Brunet, , Montréal et Paris, Fides, 1963. P. 138 : Craig Brown, , Montréal, Boréal, 1990, p. 377. P. 141 : Edward William Watkin, , 1866 [en ligne]. P. 144 : , 28 septembre 1869, dans Bibliothèque et Archives Canada [en ligne]. P. 145 : (doc. 15) George-Étienne Cartier, , dans Michel Brunet, , tome 2, Montréal, Fides, 1979, p. 17 ; (doc. 16) JeanBaptiste-Éric Dorion, , 3e session, 8e Parlement, Québec, dans Bibliothèque et Archives Canada [en ligne]. P. 147 : (h) Discours de GeorgeÉtienne Cartier, Halifax, 12 septembre 1864 ; (b) Médéric Lanctôt, , 6 mars 1865, dans Gilles Laporte et Luc Lefebvre, , Montréal, Chenelière/McGraw-Hill, 1995, p. 101. P. 152 : « Acte de l’Amérique du Nord britannique, 1867 », dans [en ligne]. P. 157 : « La Reine Vs Louis Riel accusé et convaincu de haute trahison », 1886 [en ligne]. P. 166 : « Témoignage de Théophile Charron lors de la Commission sur les relations entre le capital et le travail, 1889 », dans Gilles Laporte et Luc Lefebvre, Montréal, Chenelière/McGraw-Hill, 2000, p. 120. P. 171 : Wilfrid Laurier, « Discours prononcé devant la Chambre des communes, le 13 mars 1900 » [en ligne]. P. 173 : Statut de Westminster, 1931 [en ligne]. P. 177 : (doc. 1) [en ligne] ; (doc. 2)

, 4e session du 3e parlement provincial du Canada, « Motion présentée pour une adresse à la Reine au sujet de la protection des produits canadiens », 11 juin 1949 ; (doc. 4) Honoré Mercier, « Discours prononcé sur le Champ de Mars, le 22 novembre 1885 », dans [en ligne]. P. 190 : Maurice Duplessis, « Discours au banquet de la jeunesse rurale », septembre 1947, dans Bibliothèque et Archives Canada [en ligne]. P. 194 : (doc. 25) A. Laurendeau, « Maurice Duplessis à l’Assemblée nationale : la théorie du roi nègre », , 18 novembre 1958 ; (doc. 26) Paul-Émile Borduas, , 1958 [en ligne]. P. 203 : Daniel Johnson, , Éditions Renaissance, 1965, p. 110. P. 207 : Paul Gérin-Lajoie, «Allocution prononcée le 12 avril 1965 », ministère des Affaires internationales [en ligne]. P. 213 : Charte de la langue française, 1977 [en ligne]. P. 218 : (doc. 1) « Les structures supérieures du système scolaire », 1963, , tome 1, p. 93 [en ligne] ; (doc. 2) Marcel Pépin, « Positions, CSN, 1968 », , 2000, p. 171 ; (doc. 3) Rapport ofciel du directeur général des élections du Québec, mars 1980 [en ligne]. P. 222 : Ministère de la Justice du Canada, , 1982. P. 223 : « Discours de Pierre Elliot-Trudeau, 14 mai 1980 », dans Bibliothèque et Archives Canada [en ligne]. P. 225 : Gouvernement du Canada, « Loi donnant effet à l’exigence de clarté formulée par la Cour suprême du Canada dans son avis sur le renvoi sur la sécession du Québec », 2000 [en ligne]. P. 228 : Gouvernement du Québec, « Résolution de l’Assemblée nationale du Québec du 20 mars 1985 sur la reconnaissance des droits des Autochtones » [en ligne]. P. 230 : Ted Moses, Grand Conseil des Cris, 2002, dans [en ligne]. P. 235 : (doc. 26) FTQ, « Bauer Nike à Saint-Jérôme : Les emplois déménagent en Chine », 2004 [en ligne] ; (doc. 27) : Investissement Québec, « Le Québec : un milieu d’affaires dynamique et protable », 2009, p. 3. P. 238 : Émission Zone libre à RadioCanada, « La dénatalité au Québec », 2003 [en ligne]. P. 244 : Transport Québec, « Effet de serre et changements climatiques », 2013 [en ligne]. P. 248 : (doc. 1) « Ciaccia négocie avec les Mohawks », , 13 juillet 1990 [en ligne] ; (doc. 4) Radio-Canada, « La Paix des Braves est signée », 8 février 2002 [en ligne] ; (doc. 5) Assemblée nationale du Québec, , 22 juin 1990.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Histoire et éducation à la citoyenneté

2e cycle du secondaire

1re année

OUEBEC DOCS Cahier d’apprentissage Connaissances

Activités

Documents

Préparation à l’épreuve ministérielle

Guide

Québec.docs Histoire et éducation à la citoyenneté 2e cycle du secondaire c 1re année

Remerciements

Guide

Pour leur précieux travail de consultation, l’Éditeur tient à remercier les personnes suivantes :

© 2013 Chenelière Éducation inc.

Frédéric Latreille, École secondaire Jean-JacquesRousseau, C.S. de la Seigneurie­des Mille­Îles ;

Édition : Valérie Tannier Coordination : Christiane Gauthier, Dominique Lapointe, Hélène Pelletier Révision linguistique : Jacques Audet Correction d’épreuves : Anne-Marie Théorêt, Michèle Levert Conception graphique : Danielle Dugal Infographie : Danielle Dugal Cartographie : Colpron Recherche iconographique : Marie-Chantal Laforge

5800, rue Saint-Denis, bureau 900 Montréal (Québec) H2S 3L5 Canada Téléphone : 514 273-1066 Télécopieur : 514 276-0324 ou 1 800 814-0324 [email protected]

TOUS DROITS RÉSERVÉS. Toute reproduction du présent ouvrage, en totalité ou en partie, par tous les moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans l’autorisation préalable de Chenelière Éducation inc. Les pages portant la mention « Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc. » peuvent être reproduites uni­ quement par l’enseignant dont les élèves disposent personnellement du cahier périssable faisant partie intégrante de l’ensemble didactique comprenant le présent ouvrage et exclusivement pour les élèves visés dans ce paragraphe. Toute utilisation non expressément autorisée constitue une contrefaçon pouvant donner lieu à une poursuite en justice contre l’individu ou l’établissement qui effectue la reproduction non autorisée. Dépôt légal : 1er trimestre 2014 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada Imprimé au Canada Nous reconnaissons l’aide financière du gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) pour nos activités d’édition. Gouvernement du Québec – Programme de crédit d’impôt pour l’édition de livres – Gestion SODEC.

Sébastien Pagé, École secondaire Dorval-Jean-XXIII, C.S. Marguerite-Bourgeoys.

Sources Textes P. 351 : (doc. 1) François-Xavier de Charlevoix, Journal historique d’un voyage fait par ordre du roi dans l’Amérique septentrionale, 1744, édition critique de Pierre Berthiaume de l’Université d’Ottawa, Montréal, Les Presses de l’Université de Montréal, 1994, page 110 ; (doc. 3) De Courcelles, « Jugements et délibération du Conseil souverain du 20 octobre 1670 » cité dans Marcel Trudel, La Nouvelle-France par les textes, Les cadres de vie, collection Histoire, Montréal, Éditions Hurtubise HMH, 2003, p. 103. P. 359 : (doc. 2) « Pétition des habitants français au roi au sujet de l’administration de la justice, 1764 », citée dans Documents relatifs à l’histoire constitutionnelle du Canada, 1759-1791, archives publiques éditées et annotées par Adam Shortt et Arthur G. Doughty, Document parlementaire no 18, 1922, p. 197. P. 367 : Lord Durham, Rapport sur les affaires de l’Amérique du Nord britannique (1839), cité dans Yves Bourbon et Jean Lamarre, Histoire du Québec, Laval, Beauchemin, 1998. p. 59. P. 369 : (doc. 1) Louis-Joseph Papineau, La Minerve, 2 novembre 1837, [en ligne] (18 novembre 2008) ; (doc. 2) Étienne Parent, Le Canadien, 7 mai 1831. Cité dans Étienne Parent (1801-1874), Textes choisis présentés par Paul-Eugène Gosselin, Montréal, Fides, 1964, p. 18. P. 397 : (doc. 2) Bernard Landry, Journal des débats, 17 avril 2002, [en ligne] (19 novembre 2008). Photographies P. 341 : Bibliothèque et Archives Canada/C­147966 ; P. 342 : Laurie Houseman-Whitehawk avec l’autorisation de Great Plains Art Museum ; P. 351 : (doc. 2) Musée des Ursulines de Québec, collection du Monastère des Ursulines de Québec ; P. 357 : Bibliothèque et Archives Canada : C­038989 ; P. 359 : (doc. 3) Bibliothèque et Archives Canada : C­002001 ; P. 389 : (doc. 1) Bibliothèque et Archives nationales du Québec – Centre d’archives de Montréal, E6S7SS1_P222980 ; (doc. 2) Richard Godin/La Presse ; (doc. 3) Droits réservés ; P. 397 : (doc. 1) CP PHOTO.

Note aux utilisateurs Les hyperliens proposés dans ce guide-corrigé mènent à des sites Internet qui présentent du contenu de qualité pertinent sur le plan pédagogique. Les hyperliens sont fonctionnels. Cependant, comme ils mènent à des sites externes variés, Chenelière Éducation n’est pas responsable des contenus qui y sont hébergés. Nous recommandons donc fortement aux utilisateurs de toujours vérifier le contenu du site consulté avant de le présenter aux élèves, puisque des changements ont pu y être effectués depuis la parution du guide-corrigé. Notez également que certains sites affichent des messages publicitaires.

L’offre numérique de Chenelière Éducation Chenelière Éducation offre une variété de supports numériques de façon à répondre à tous vos besoins et à ceux de vos élèves. LA PLATEFORME CHENELIÈRE ÉDUCATION

– ÉLÈVE ET ENSEIGNANT

Cette plateforme web et téléchargeable vous permet de personnaliser, de présenter et de partager les contenus pédagogiques proposés par Chenelière Éducation et d’ajouter les vôtres pour créer vos propres organisations de cours. Elle est compatible avec tout tableau numérique interactif (TNI) et fonctionne avec ou sans accès Internet. Pour plus de renseignements, consultez l’extrait du guide-corrigé interactif de OUEBEC DOCS à l’adresse www.cheneliere.ca/quebecdocs.

LA CLÉ USB CHENELIÈRE ÉDUCATION

– ENSEIGNANT SEULEMENT

La clé USB offre la version numérique du guide-corrigé pour l’enseignant. Elle est compatible avec tout tableau numérique interactif (TNI) ou projecteur. Ses différents outils facilitent entre autres la navigation et permettent d’intervenir directement dans les pages. Pour plus de renseignements, consultez le tutoriel à l’adresse www.cheneliere.ca/tutoriel-secondaire.

L’APPLICATION CHENELIÈRE ÉDUCATION POUR IPAD – ÉLÈVE ET ENSEIGNANT Cette application vous donne accès au cahier et au corrigé. Elle est synchronisée avec la plateforme Chenelière Éducation. Elle permet entre autres à l’élève d’insérer des réponses dans son cahier et de les soumettre à son enseignant. L’enseignant peut à son tour annoter les réponses reçues et les retourner à l’élève. Pour plus de renseignements, consultez la vidéo à l’adresse www.cheneliere.ca/offre-ipad.

L’offre numérique pour la collection OUEBEC DOCS La collection OUEBEC DOCS est offerte sur les différents supports de Chenelière Éducation qui comportent un grand nombre de fonctionnalités et d’outils pour faciliter et dynamiser l’enseignement du programme d’histoire et éducation à la citoyenneté. LES GUIDES-CORRIGÉS NUMÉRIQUES En plus de disposer de toutes les fonctionnalités offertes dans la plateforme et dans la clé USB Chenelière Éducation , les guides-corrigés de OUEBEC DOCS proposent : 21 cartes interactives ; un ruban du temps interactif ; près de 300 documents afchables en format plein écran (documents iconographiques, textes de source primaire, tableaux, diagrammes, cartes, etc.) ; environ 200 hyperliens, dont de nombreux liens vers des extraits vidéo ; plus de 60 rubriques d’information complémentaire ; les réponses une à une pour toutes les activités du cahier ; tous les documents reproductibles du guide-corrigé en format modiable.

Les icônes Les icônes épinglés sur les pages du guide-corrigé numérique donnent accès aux différents éléments mentionnés ci-dessus. Positionnez le curseur sur un icône pour faire apparaître une infobulle précisant le type d’élément dont il est question. Cliquez sur l’icône pour accéder à son contenu. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Québec.docs • L’OFFRE NUMÉRIQUE DE CHENELIÈRE ÉDUCATION

285

Les cartes interactives Les cartes interactives peuvent comporter différentes fonctionnalités, selon le cas. Pour connaître les fonctionnalités d’une carte donnée, référez-vous aux boutons situés dans le haut de l’écran. Les boutons actifs apparaissent en surbrillance au survol du curseur.

Un exemple de carte interactive Permet d’afcher ou de masquer la légende.

Permet d’agrandir les cartes. Il est aussi possible de double-cliquer sur la carte pour l’agrandir.

Permet d’afcher deux cartes côte à côte an de les comparer. S’il y a un choix de cartes à comparer, cliquez sur la carte sélectionnée pour la voir apparaître à l’écran. Certains éléments de la légende sont interactifs alors que d’autres sont statiques. Une trame bleue apparaît au survol du curseur lorsqu’un élément est interactif. Les éléments interactifs de la légende présentent différents types d’interactivité : • une zone de la carte est mise en évidence ; • un tracé se dessine progressivement à l’écran ; • des symboles de la carte clignotent.

Un aperçu du comparateur de cartes Le comparateur permet de comparer une carte donnée avec une ou plusieurs autres cartes représentant d’autres périodes. Seul le zoom peut être utilisé lorsque le bouton Comparateur est activé. Il permet d’agrandir une zone donnée dans les deux cartes en même temps. Le titre et la légende de chaque carte sont afchés. Les éléments de la légende ne sont pas interactifs lorsque le bouton Comparateur est activé.

286

Québec.docs • L’OFFRE NUMÉRIQUE DE CHENELIÈRE ÉDUCATION

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les rubriques d’information Des rubriques présentent de l’information complémentaire sur des personnages historiques, des événements, etc.

Le ruban du temps interactif Le ruban du temps interactif couvre toutes les périodes et tous les événements à l’étude. Il suffit de cliquer sur une période pour accéder aux différents niveaux du ruban.

Niveau 1 Le niveau 1 présente les quatre grandes périodes historiques à l’étude. Cliquez sur une période ou le titre d’un chapitre pour agrandir une portion du ruban du temps.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Québec.docs • L’OFFRE NUMÉRIQUE DE CHENELIÈRE ÉDUCATION

287

Niveau 2 Le niveau 2 présente les événements de la période sélectionnée. Ces événements sont représentés par des points sur le ruban du temps lorsque le bouton est activé. Lorsque le curseur est positionné sur un événement, le titre et la date de l’événement apparaissent dans une infobulle. Il est également possible d’afcher les événements sous forme de liste à l’aide du bouton .

Niveau 3 Lorsqu’on clique sur un événement qui est accompagné de l’icône , une rubrique d’information contenant le titre et la date de l’événement s’ouvre en format plein écran. Certaines rubriques présentent aussi un document iconographique, des liens vers des cartes du cahier et des hyperliens, notamment vers des extraits vidéo.

288

Québec.docs • L’OFFRE NUMÉRIQUE DE CHENELIÈRE ÉDUCATION

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Table des matières DOCUMENTS POUR LES ENSEIGNANTS Tableaux de planification de l’évaluation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

291

Grille de consignation des évaluations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

314

Médiagraphie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

315

DOCUMENTS REPRODUCTIBLES POUR LES ÉLÈVES Cartes muettes Carte 1 : Le monde . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

326

Carte 2 : Le Canada . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

327

Carte 3 : Le Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

328

Carte 4 : Les nations autochtones du nord-est de l’Amérique, vers 1500 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

329

Carte 5 : La Nouvelle-France, vers 1700 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

330

Carte 6 : La Nouvelle-France après le traité d’Utrecht, en 1713 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

331

Carte 7 : L’Amérique du Nord après la Proclamation royale, en 1763 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

332

Carte 8 : L’Amérique du Nord après l’Acte de Québec, en 1774 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

333

Carte 9 : L’Amérique du Nord après le traité de Paris, en 1783 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

334

Carte 10 : L’Amérique du Nord après l’Acte constitutionnel, en 1791 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

335

Carte 11 : Le Canada-Uni après l’Acte d’Union, en 1840 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

336

Carte 12 : Le Dominion du Canada, en 1867 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

337

Carte 13 : L’expansion territoriale du Dominion du Canada, de 1867 à 1905 . . . . . . . . . . . . . . . . . .

338

Tests Test 1 : Chapitre 1 – Les premiers occupants vers 1500 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

339

Test 2 : Chapitre 2 – L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760) . . . . . . . . . . . . .

343

Test 3 : Chapitre 3 – Le changement d’empire (1760-1791) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

353

Test 4 : Chapitre 4 – Les revendications et les luttes dans la colonie britannique (1791-1850) . . .

361

Test 5 : Chapitre 5 – La formation de la fédération canadienne (1850-1929) . . . . . . . . . . . . . . . . . .

371

Test 6 : Chapitre 6 – La modernisation de la société québécoise (1930-1980) . . . . . . . . . . . . . . . . .

381

Test 7 : Chapitre 7 – Les enjeux de la société québécoise depuis 1980 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

390

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS • TABLE DES MATIÈRES

289

CORRIGÉS Corrigés des tests

290

Corrigé Test 1 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

C-1

Corrigé Test 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

C-3

Corrigé Test 3 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

C-8

Corrigé Test 4 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

C-12

Corrigé Test 5 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

C-17

Corrigé Test 6 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

C-22

Corrigé Test 7 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

C-27

QUÉBEC.DOCS • TABLE DES MATIÈRES

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Tableaux de planification de l’évaluation Aux fins d’évaluation, voici une analyse du contenu des composantes de la collection (cahier et guide) selon la et selon le . Les tableaux qui suivent présentent, pour chacun des trois critères d’évaluation du Cadre, les diverses occasions d’évaluation que contient la collection . Le critère 1 s’applique aux textes et documents du cahier, ainsi qu’aux activités du cahier. Le critère 2 s’applique aux activités du cahier et aux tests d’évaluation du guide. Le critère 3 s’applique aux tests d’évaluation du guide.

CHAPITRE 1 Les premiers occupants vers 1500 Critère d’évaluation 1 : Maîtrise des connaissances ciblées par la Cahier Éléments de la

Textes et documents

Activités

THÈME 1 LES PREMIERS OCCUPANTS 1. La présence autochtone, aujourd’hui, au Québec a. Nommer la loi fédérale qui s’applique aux Autochtones : Loi sur les Indiens b. Nommer des institutions politiques autochtones (ex. : le Grand conseil des Cris, la Société Makivik)

Les contenus des compétences 1 et 3 abordés dans le cahier sont traités dans les rubriques .

c. Décrire la situation démographique de communautés autochtones (ex. : le taux de natalité est élevé ; la population est majoritairement composée de jeunes)

2. Premiers occupants vers 1500 2.1 Familles linguistiques a. Nommer les trois familles linguistiques autochtones du Québec : algonquienne, inuite, iroquoïenne

p. 4-6

p. 11, no 2

a. Indiquer le terme qui désigne la conception du monde des peuples autochtones : cercle de vie

p. 13

p. 18, no 1

b. Donner des caractéristiques du cercle de vie : interdépendance des aspects de la vie, interrelation perpétuelle entre tous les êtres animés ou inanimés

p. 13

p. 18, nos 1, 2

a. Indiquer des moments liés à l’expression du sacré chez les premiers occupants (ex. : rites funéraires, rites de passage)

p. 15-17

p. 20, no 6

b. Nommer des objets associés à l’expression du sacré chez les premiers occupants (ex. : masques, capteurs de rêves)

p. 15-16

p. 19, no 5

2.2 Conception du monde

2.3 Expression du sacré

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

291

Cahier Éléments de la

Textes et documents

Activités

2.4 Rapport à l’Univers a. Décrire des croyances liées à la conception du monde des premiers occupants : les êtres animés ou inanimés forment un cercle de vie ; le temps est représenté de manière cyclique

p. 13

p. 18, no 1

b. Nommer un moyen par lequel se transmet la conception du monde chez les Premiers occupants : la tradition orale

p. 14

p. 18, no 3

c. Identifier le principal groupe qui assure la transmission de la conception du monde, des mythes et des récits chez les premiers occupants : les

p. 14

p. 18, no 3

a. Décrire des rôles attribués aux femmes et aux hommes dans un groupe autochtone (ex. : chez les Hurons, la responsabilité de l’agriculture relève des femmes et la responsabilité de la chasse relève des hommes)

p. 5-7

p. 10, no 1

b. Indiquer comment se traduit, sur le plan politique, la considération que les premiers occupants accordent aux : un rôle important leur est accordé dans la prise de décision

p. 8

p. 12, no 4

c. Décrire des modes de sélection des dirigeants chez les premiers occupants (ex. : les désignent les chefs chez les Iroquoïens ; les chasseurs les plus valeureux sont désignés comme chefs chez les Algonquiens)

p. 8-9

p. 11, no 2

d. Indiquer le mode de prise de décision chez les premiers occupants : en conseil

p. 8-9

p. 10, no 2 p. 12, no 5

e. Décrire comment les premiers occupants considèrent le territoire occupé et les ressources : tout est partagé entre les membres de la communauté

p. 7

p. 12, no 3

2.5 Rapports sociaux

3. Revendications autochtones et reconnaissance de droits, aujourd’hui, au Québec a. Indiquer des revendications des Autochtones (ex. : le respect des droits ancestraux existants et des droits accordés par des traités ; l’obtention de l’autonomie politique) b. Indiquer ce que stipule la Loi sur les Indiens concernant la propriété des réserves et les pouvoirs du conseil de bande : la réserve est la propriété du gouvernement fédéral, mais elle est gérée par le conseil de bande qui s’assure de l’observation de la loi et du maintien de l’ordre

Les contenus des compétences 1 et 3 abordés dans le cahier sont traités dans les rubriques .

c. Nommer des exprimés par l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador : le droit de disposer d’elles-mêmes ; le droit de déterminer leur statut politique ; le droit de conclure des traités de nation à nation d. Nommer les catégories de droits reconnus aux Autochtones par la Loi constitutionnelle de 1982 : les droits ancestraux existants, soit les droits territoriaux non cédés par des traités ou éteints par une loi, les droits accordés par des traités

292

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Critère d’évaluation 2 : Utilisation appropriée de connaissances Collection

Opérations intellectuelles

Cahier – activités

Examiner des réalités sociales du présent et du passé

p. 9, Rubrique –

Guide – test —

p. 20, Rubrique – Situer dans le temps et dans l’espace

p. 11, no 2

Test 1, no 1

Établir des faits

p. 11, n 2 p. 23, nos 3, 4, 5

Test 1, nos 1, 7, 8

Caractériser une réalité historique

p. 23, nos 1, 2

Test 1, nos 2, 3, 4, 5, 6, 8

Établir des comparaisons

p. 10, Rubrique –



o

p. 15, Rubrique – Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences

p. 20, no 6

Test 1, no 7

Déterminer des éléments de continuité et des changements





Mettre en relation des faits





Établir des liens de causalité





Critère d’évaluation 3 : Rigueur du raisonnement Guide – Test d’évaluation Rigueur du raisonnement

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Test 1, n 9 o

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

293

CHAPITRE 2 L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760) Critère d’évaluation 1 : Maîtrise des connaissances ciblées par la Cahier Éléments de la

Textes et documents

Activités

THÈME 2 L’ÉMERGENCE D’UNE SOCIÉTÉ EN NOUVELLE-FRANCE 1. Le fait français, aujourd’hui, au Québec a. Indiquer le poids démographique des principaux groupes linguistiques b. Nommer des institutions publiques qui reflètent le fait français (ex. : la Charte de la langue française, le Code civil) c. Indiquer des manifestions culturelles qui témoignent du fait français (ex. : les Francofolies de Montréal, les Fêtes de la Nouvelle-France, le Festival en chanson de Petite-Vallée)

Les contenus des compétences 1 et 3 abordés dans le cahier sont traités dans les rubriques .

2. L’émergence d’une société en Nouvelle-France 2.1 Programme de colonisation des a. Identifier les administrateurs de la colonie avant 1663 : les , notamment la Compagnie des Cent-Associés

p. 26-27 p. 33

p. 28, no 3 p. 36, no 1

b. Nommer l’objectif poursuivi par les

p. 27, 31

p. 32, no 2

c. Indiquer des facteurs qui contribuent au choix de l’emplacement des premiers établissements dans la vallée du Saint-Laurent : l’accessibilité à des ressources, l’accès à des voies d’eau, la présence d’Amérindiens

p. 27, 30

p. 28, no 4

d. Nommer la principale obligation ainsi que le privilège accordé aux par l’État : le peuplement de la colonie, l’obtention du monopole du commerce des fourrures

p. 27

p. 28, no 3

e. Indiquer des moyens utilisés par les pour développer le commerce des fourrures (ex. : explorer le territoire, construire des postes de traite)

p. 27, 35

p. 36, no 2

a. Identifier les administrateurs de la colonie après 1663 : le gouverneur, l’intendant, le Conseil souverain

p. 43-44

p. 47, no 1

b. Indiquer des fonctions du gouverneur, de l’intendant et du Conseil souverain (ex. : le gouverneur s’occupe de la diplomatie ; l’intendant gère les finances ; le Conseil souverain administre la justice selon la Coutume de Paris)

p. 44

p. 47, no 1

c. Nommer les objectifs poursuivis par l’État sous le gouvernement royal : peupler la colonie, s’approvisionner en ressources

p. 43, 45

p. 46, no 1

d. Indiquer des mesures mises en œuvre par l’État pour peupler la colonie : l’octroi de terres aux engagés et aux militaires, l’envoi de Filles du roi

p. 45

p. 46, no 2 p. 47, nos 4, 5

a. Nommer les objectifs poursuivis par l’Église : évangéliser les Amérindiens, assurer l’encadrement religieux et social de la population de la colonie

p. 38-40

p. 41, nos 1, 2, 3, 4, 5

b. Indiquer des moyens utilisés par l’Église pour évangéliser et assurer l’encadrement religieux et social : l’établissement de communautés religieuses, l’établissement de missions, l’établissement de paroisses

p. 38-40

p. 41, nos 1, 2, 3, 4, 5

: le profit

2.2 Programme de colonisation de l’État

2.3 Programme de colonisation de l’Église

294

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Cahier Éléments de la

Textes et documents

Activités

2.4 Effets des programmes de colonisation a. Indiquer des effets des programmes de colonisation sur le territoire : p. 34 l’occupation de la vallée du Saint-Laurent, la division du territoire en seigneuries, la construction de forts, l’expansion territoriale

p. 37, no 4

b. Nommer les premiers établissements français : Québec, Trois-Rivières, Montréal

p. 30, 34, 39

p. 32, no 3 p. 37, no 3 p. 42, no 6

c. Nommer des territoires explorés et exploités par des Français : les régions des Grands Lacs, du Mississippi, de la baie d’Hudson

p. 35

p. 37, no 5

d. Indiquer l’effet des programmes de colonisation des et de l’État sur l’activité économique : le développement du commerce des fourrures

p. 35

p. 36, no 1 p. 37, nos 3, 5

e. Indiquer des effets des programmes de colonisation sur les relations p. 29 avec les Amérindiens (ex. : conversion, alliances et rivalité)

p. 31, no 1 p. 37, no 5

2.5 Rivalité franco-britannique en Amérique du Nord au 18e siècle a. Nommer les principaux objets de rivalité entre la France et la Grande-Bretagne : la possession du territoire, le contrôle du commerce des fourrures

p. 48

p. 51, no 1

b. Indiquer le principal effet du traité d’Utrecht sur la NouvelleFrance : perte des territoires de la baie d’Hudson, de l’Acadie et de Terre-Neuve

p. 50

p. 51, no 3

c. Décrire le rapport de force entre la France et la Grande-Bretagne sur le plan militaire à la veille de la : la flotte britannique est plus importante que la flotte française ; les troupes britanniques sont plus nombreuses et disposent de plus d’armement que les troupes françaises

p. 53

p. 56, no 3 p. 57, no 4

d. Nommer quelques faits relatifs à la (ex. : la guerre en Ohio, la déportation des Acadiens, la bataille des plaines d’Abraham, la capitulation de Montréal)

p. 52-54

p. 55, nos 1, 2, 3

3. Recherche d’autonomie et rapports de dépendance, aujourd’hui, au Québec a. Indiquer la principale mesure mise en œuvre par l’État pour protéger et promouvoir le fait français : la Charte de la langue française b. Nommer des organismes préoccupés par la protection et la promotion du fait français (ex. : la Société Saint-Jean-Baptiste, l’Office québécois de la langue française, le Conseil supérieur de la langue française)

Les contenus des compétences 1 et 3 abordés dans le cahier sont traités dans les rubriques .

c. Indiquer des secteurs pour lesquels le Québec est dépendant d’autres États pour satisfaire ses besoins (ex. : hydrocarbures, alimentation) d. Nommer des organismes internationaux dont le Québec est membre (ex. : l’UNESCO, l’Organisation internationale de la Francophonie) e. Nommer des ententes et des organismes internationaux auxquels le Québec est lié de par son appartenance à la fédération canadienne (ex. : Accord de libre-échange nord-américain, Organisation mondiale du commerce)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

295

Critère d’évaluation 2 : Utilisation appropriée de connaissances Collection

Opérations intellectuelles

Cahier – Activités

Guide – Test

Examiner des réalités sociales du présent et du passé

p. 55, Rubrique –



Situer dans le temps et dans l’espace

p. 36, no 2 p. 37, no 5

Test 2, nos 4, 7, 15, 17, 21

Établir des faits

p. 32, no 2 p. 36, no 2 p. 46, no 2 p. 61, nos 2, 3, 4

Test 2, nos 1, 4, 6, 8, 10, 11

Caractériser une réalité historique



Test 2, nos 9, 12, 16, 19

Établir des comparaisons

p. 43, Rubrique –

Test 2, no 16

p. 56, no 3 p. 57, no 4 Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences

p. 28, no 1 p. 32, no 2 p. 51, no 3 p. 61, nos 1, 4

Test 2, nos 2, 3, 5, 14, 18, 20

Déterminer des éléments de continuité et des changements





Mettre en relation des faits





Établir des liens de causalité



Test 2, nos 3, 7, 13

Critère d’évaluation 3 : Rigueur du raisonnement Guide – Test d’évaluation Rigueur du raisonnement

296

Test 2, n 22 o

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

CHAPITRE 3 Le changement d’empire (1760-1791) Critère d’évaluation 1 : Maîtrise des connaissances ciblées par la Cahier Éléments de la

Textes et documents

Activités

THÈME 3 LE CHANGEMENT D’EMPIRE 1. La dualité des institutions publiques, aujourd’hui, au Québec a. Indiquer des objets qui reflètent la dualité de certaines institutions publiques (ex. : langue, religion) b. Nommer des institutions où s’exprime la dualité culturelle ou linguistique (ex. : commissions scolaires, droit civil, médias)

Les contenus des compétences 1 et 3 abordés dans le cahier sont traités dans les rubriques .

2. Le changement d’empire 2.1 Régime militaire a. Nommer le mode de gouvernement instauré dans la colonie à la suite de la capitulation de Montréal : un régime militaire

p. 64

p. 67, nos 1, 3

b. Identifier les administrateurs de la colonie au lendemain de la capitulation de Montréal : des généraux tels que Jeffery Amherst et James Murray

p. 64

p. 67, nos 2, 3

c. Donner la raison pour laquelle le régime militaire est instauré : la guerre entre la France et la Grande-Bretagne n’est pas terminée en Europe

p. 64

p. 67, no 1

d. Indiquer des mesures imposées aux durant le régime militaire : la remise des armes, l’obligation de ne vendre des terres qu’à des Britanniques, l’imposition d’un serment d’allégeance et de fidélité au roi

p. 65

p. 67, no 8

e. Indiquer des effets immédiats du régime militaire sur l’économie de la colonie : l’arrivée d’aventuriers intéressés par l’exploitation des ressources, l’arrivée de marchands britanniques

p. 66

p. 67, no 8

f. Indiquer ce qui met fin au régime militaire : le traité de Paris

p. 69

p. 69, nos 1, 2

p. 71

p. 73, no 1

b. Identifier les administrateurs de la à la suite de la Proclamation royale et à la suite de l’Acte de Québec : les gouverneurs, notamment James Murray et Guy Carleton, les conseillers

p. 72

p. 73, nos 2, 3

c. Indiquer les principales mesures stipulées dans les Instructions du roi : l’instauration d’une chambre d’assemblée dès que possible, l’imposition des lois civiles et criminelles anglaises, l’obligation de prêter le Serment du Test pour occuper un poste administratif

p. 72, 74

p. 73, no 4 p. 77, no 1

d. Indiquer les principales concessions accordées aux par les premiers gouverneurs à la suite des Instructions du roi : le maintien du droit civil français, la nomination de conseillers britanniques favorables aux

p. 75

p. 77, nos 2, 3

2.2 Organisation politique de la a. Indiquer les limites du territoire de la de la Proclamation royale

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

à la suite

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

297

Cahier Éléments de la e. Indiquer les limites du territoire de la de l’Acte de Québec

Textes et documents à la suite

f. Indiquer des effets de l’Acte de Québec sur la (ex. : l’abolition du Serment du Test, la présence de Conseil, l’invasion américaine)

Activités

p. 82

p. 84, no 4

p. 82

p. 84, no 5

p. 79-80

p. 80, no 1

au

2.3 Économie coloniale a. Nommer les principales activités économiques pratiquées dans la : le commerce des fourrures, l’agriculture, la pêche

b. Identifier le groupe qui prend le contrôle du commerce des fourrures p. 79 au lendemain de la : les marchands britanniques

p. 80, no 1

c. Nommer le principal produit et le principal marché d’exportation : les fourrures ; la Grande-Bretagne

p. 80

p. 80, no 1

p. 86

p. 88, no 4

b. Indiquer l’effet du Traité de Paris (1783) sur le territoire de la : la perte de la région au sud des Grands Lacs

p. 86

p. 88, no 4

c. Indiquer le principal effet de la Révolution américaine sur le commerce des fourrures : le déplacement du commerce vers le nord-ouest

p. 86

p. 89, no 6

d. Indiquer le principal effet de la Révolution américaine sur la composition de la population de la : présence de

p. 87

p. 89, nos 6, 7

2.4 Effets de la Révolution américaine sur la a. Indiquer les limites du territoire de la des États-Unis à la suite du Traité de Paris (1783)

et de celui

3. Différences, intérêts et coexistence, aujourd’hui, au Québec a. Identifier des acteurs qui prennent part au débat à propos d’objets qui reflètent une dualité (ex. : des organisations à caractère politique, des médias) b. Indiquer la position d’acteurs qui s’expriment à propos d’objets qui reflètent une dualité (ex. : la primauté de la langue française, l’accès à l’éducation en langue anglaise)

Les contenus des compétences 1 et 3 abordés dans le cahier sont traités dans les rubriques .

c. Indiquer des intérêts des acteurs qui s’expriment à propos d’objets qui reflètent une dualité : la défense de valeurs, de principes et de croyances

298

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Critère d’évaluation 2 : Utilisation appropriée de connaissances Collection

Opérations intellectuelles

Cahier – Activités

Guide – Test

Examiner des réalités sociales du présent et du passé

p. 83, Rubrique –



Situer dans le temps et dans l’espace

p. 70, no 2 p. 73, no 1 p. 84, no 4 p. 93, no 2

Test 3, nos 5, 13, 17

Établir des faits

p. 68, no 5 p. 70, no 1 p. 88, no 1 p. 93, nos 1, 3

Test 3, nos 1, 4, 7, 10, 12

Caractériser une réalité historique



Test 3, nos 2, 6, 7, 8, 11

Établir des comparaisons

p. 76, Rubrique –



Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences

p. 68, no 7 p. 70, nos 1, 2 p. 70, Rubrique –

Test 3, nos 3, 4, 15, 16, 17, 18

p. 77, no 2 p. 78, no 4 p. 83, no 1 p. 84, no 4 p. 88, no 4 Déterminer des éléments de continuité et des changements

p. 67, no 3 p. 73, no 2 p. 80, no 1 p. 84, no 5

Test 3, nos 11, 14

Mettre en relation des faits

p. 78, no 4

Test 3, no 9

Établir des liens de causalité

p. 93, n 4

Test 3, no 1

o

Critère d’évaluation 3 : Rigueur du raisonnement Guide – Test d’évaluation Rigueur du raisonnement

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Test 3, n 19 o

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

299

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique (1791-1850) Critère d’évaluation 1 : Maîtrise des connaissances ciblées par la Cahier Éléments de la

Textes et documents

Activités

THÈME 4 REVENDICATIONS ET LUTTES DANS LA COLONIE BRITANNIQUE 1. L’idée de l’appartenance nationale, aujourd’hui, au Québec a. Énumérer les principaux éléments constitutifs d’une nation : un territoire commun, une histoire, une culture, des valeurs partagées b. Indiquer des conceptions de la nation (ex. : le Québec au sein de la fédération canadienne, la souveraineté du Québec)

Les contenus des compétences 1 et 3 abordés dans le cahier sont traités dans les rubriques .

2. Revendications et luttes dans la colonie britannique 2.1 Transmission des idées libérales a. Nommer des valeurs et des idées libérales diffusées au début du 19e siècle : la liberté, l’égalité, le principe de nationalité

p. 96

p. 98, no 1

b. Indiquer des moyens de diffusion des idées libérales au début du 19e siècle (ex. : publications, journaux, cabinets de lecture)

p. 96-97

p. 98, no 2

c. Indiquer des revendications d’ordre politique liées aux idées libérales : représentativité, participation au pouvoir

p. 97

p. 98, no 4

a. Nommer les constitutions de 1791 et de 1840 : l’Acte constitutionnel et l’Acte d’Union

p. 99-101

p. 103, no 3

b. Indiquer les limites du Haut-Canada et du Bas-Canada en 1791 et celles du Canada-Uni en 1840

p. 99

p. 102, nos 1, 2

c. Nommer le régime politique instauré par l’Acte constitutionnel : la monarchie constitutionnelle

p. 100

p. 152, no 3

d. Nommer l’institution par laquelle la population est représentée sur le plan politique à la suite de l’Acte constitutionnel : la Chambre d’assemblée

p. 101

p. 103, nos 4, 5

e. Décrire la structure politique mise en place par les constitutions de 1791 et de 1840, et des pouvoirs de ses composantes (ex. : le gouverneur possède un droit de veto et choisit les membres des conseils ; le conseil exécutif fait appliquer les lois et administre les fonds publics ; les députés de la Chambre d’assemblée votent les lois)

p. 100-101

p. 103, nos 3, 4, 5, 6

a. Décrire la place occupée par les marchands britanniques et la bourgeoisie professionnelle canadienne-française dans la structure politique du Bas-Canada en 1791 : les marchands britanniques sont majoritaires aux conseils exécutif et législatif ; des membres de la bourgeoisie professionnelle canadienne-française siègent à la Chambre d’assemblée

p. 106

p. 107, nos 1, 2

b. Indiquer des intérêts politiques des administrateurs britanniques et de la bourgeoisie professionnelle au Bas-Canada au début du 19e siècle (ex. : les administrateurs britanniques veulent conserver le contrôle de la colonie ; la bourgeoisie professionnelle canadiennefrançaise défend les intérêts du peuple)

p. 106

p. 107, nos 1, 2

2.2 Organisation politique de la colonie

2.3 Intérêts des groupes sociaux

300

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Cahier Éléments de la

Textes et documents

Activités

2.4 Tensions politiques et sociales a. Nommer des objets d’opposition entre le gouverneur, les membres des conseils et la Chambre d’assemblée du Bas-Canada (ex. : le financement de la construction de canaux, la langue utilisée à la Chambre d’assemblée)

p. 104, 108

p. 105, no 1 p. 110, nos 1, 2, 3

b. Indiquer les principales revendications énoncées dans les : la responsabilité ministérielle, le contrôle des budgets par la Chambre d’assemblée, l’élection des membres des conseils

p. 112

p. 113, nos 2, 3, 4

c. Nommer quelques faits relatifs aux (ex. : la dissolution de la Chambre d’assemblée, la déclaration de Toronto, la déclaration d’indépendance du Bas-Canada, le désaveu de l’ordonnance d’amnistie générale accordée par Durham aux , la pendaison de ordonnée par le Conseil spécial)

p. 115-119

p. 120, nos 1, 2, 3 p. 121, nos 4, 5

d. Indiquer les recommandations du rapport Durham : l’union des deux Canadas, l’octroi de la responsabilité ministérielle, l’assimilation des Canadiens-français

p. 122

p. 125, nos 1, 3, 4, 5

e. Indiquer la réaction de la majeure partie de la population du Bas-Canada à la suite du rapport Durham : dénonciation du projet d’union

p. 123-124

p. 125, no 2

3. Conceptions de la nation et débat de société, aujourd’hui, au Québec a. Indiquer l’objet de débat : le statut politique du Québec b. Identifier des acteurs concernés par le débat relatif au statut politique du Québec (ex. : les premiers ministres, les partis politiques, les gouvernements du Québec et du Canada, la Société Saint-Jean-Baptiste, la Ligue monarchiste du Canada)

Les contenus des compétences 1 et 3 abordés dans le cahier sont traités dans les rubriques .

c. Indiquer la position d’acteurs concernés par le débat relatif au statut politique du Québec : le fédéralisme, le fédéralisme renouvelé, l’autonomisme, la souveraineté

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

301

Critère d’évaluation 2 : Utilisation appropriée de connaissances Collection

Opérations intellectuelles

Cahier – Activités

Examiner des réalités sociales du présent et du passé

p. 118, Rubrique –

Guide – Test —

p. 119, Rubrique – Situer dans le temps et dans l’espace

p. 102, no 2 p. 120, no 1 p. 121, no 4 p. 133, no 1

Test 4, no 3

Établir des faits

p. 98, no 4 p. 103, no 6 p. 113, no 4 p. 121, no 5 p. 128, no 1 p. 133, no 2

Test 4, nos 8, 10, 12, 17, 18

Caractériser une réalité historique



Test 4, nos 1, 4, 5, 6, 19

Établir des comparaisons

p. 133, no 5

Test 4, no 7

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences

p. 102, no 2 p. 114, no 6 p. 125, no 1

Test 4, nos 9, 13, 15, 16

Déterminer des éléments de continuité et des changements

p. 126, no 6 p. 133, no 4



Mettre en relation des faits

p. 107, no 2 p. 133, no 3

Test 4, nos 11, 20

Établir des liens de causalité



Test 4, nos 2, 14

Critère d’évaluation 3 : Rigueur du raisonnement Guide – Test d’évaluation Rigueur du raisonnement

302

Test 4, n 21 o

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929) Critère d’évaluation 1 : Maîtrise des connaissances ciblées par la Cahier Éléments de la

Textes et documents

Activités

THÈME 5 LA FORMATION DE LA FÉDÉRATION CANADIENNE 1. Le Québec au sein de la fédération canadienne, aujourd’hui a. Nommer des champs de compétence des gouvernements fédéral et provinciaux (ex. : la défense et la monnaie pour le gouvernement fédéral ; l’éducation et le droit civil pour le gouvernement du Québec ; l’immigration et l’agriculture pour les deux paliers de gouvernement)

Les contenus des compétences 1 et 3 abordés dans le cahier sont traités dans les rubriques .

b. Indiquer des mesures de redistribution de la richesse entre les provinces : la péréquation, les programmes sociaux fédéraux c. Donner des caractéristiques du développement économique du Québec (ex. : les difficultés rencontrées par certaines industries, l’émergence de l’industrie aérospatiale et le développement des biotechnologies)

2. La formation de la fédération canadienne 2.1 Cheminement vers la fédération canadienne a. Identifier des acteurs concernés par le projet de fédération des colonies britanniques de l’Amérique du Nord (ex. : des banquiers, Cartier, Brown, le Parlement britannique)

p. 138, 143-145

p. 138, no 2 p, 146, no 1

b. Donner des raisons invoquées par les partisans et les opposants au projet de fédération (ex. : la création d’un marché intérieur pour les partisans ; la mise en minorité des francophones sur le plan politique pour les opposants)

p. 141, 144

p. 142, nos 1, 2, 3 p. 147, no 6

c. Donner les principaux résultats des conférences de Charlottetown, de Québec et de Londres : entente sur le principe d’une fédération à la Conférence de Charlottetown ; entente sur l’union fédérale, le partage des pouvoirs et la construction d’un chemin de fer à la Conférence de Québec ; acceptation de la création d’une fédération à la Conférence de Londres

p. 143-145

p. 146, no 4

d. Nommer les colonies qui ont participé aux conférences préparatoires et qui n’ont pas adhéré au projet de fédération : l’Île-du-Prince-Édouard, Terre-Neuve

p. 144

p. 146, no 4

a. Nommer la constitution de 1867 : l’Acte de l’Amérique du Nord britannique

p. 145, 148

p. 152, no 3

b. Nommer les provinces qui forment le Canada en 1867 : le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, le Québec, l’Ontario

p. 148

p. 151, no 1

c. Situer, sur une carte, les provinces qui forment le Canada en 1867

p. 148

p. 151, no 1

d. Nommer les provinces qui adhèrent à la fédération canadienne entre 1870 et 19051 : le Manitoba, la Colombie-Britannique, l’Île-du-Prince-Édouard, la Saskatchewan, l’Alberta

p. 153

p. 156, no 3

e. Situer, sur une carte, les provinces qui adhèrent à la fédération canadienne entre 1870 et 1905

p. 153

p. 156, no 3

2.2 Fédération canadienne

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

303

Cahier Éléments de la

Textes et documents

Activités

2.3 Système politique a. Nommer le régime politique reconduit par l’Acte de l’Amérique du Nord britannique : la monarchie constitutionnelle

p. 148

p. 152, no 3

b. Décrire la structure politique instaurée par l’Acte de l’Amérique du Nord britannique et les pouvoirs de ses composantes (ex. : la Chambre des communes adopte les projets de loi, le gouverneur général les sanctionne)

p. 148-149

p. 152, nos 3, 4, 5

a. Nommer les territoires de la Compagnie de la Baie d’Hudson acquis par le gouvernement fédéral en 1869 : les Territoires du Nord-Ouest, la Terre de Rupert

p. 153

p. 156, no 2

b. Décrire les principales réactions des Métis à la suite de l’achat par le Canada des territoires de la Compagnie de la Baie d’Hudson : les Métis dirigés par Riel se soulèvent ; un gouvernement provisoire est formé à la rivière Rouge

p. 154

p. 157, no 4

c. Nommer l’objectif visé par la Loi sur les Indiens de 1876 : l’assimilation

p. 155

p. 157, no 6

a. Indiquer le degré d’autonomie du Dominion du Canada par rapport à la Grande-Bretagne à la suite de l’adoption de l’Acte de l’Amérique du Nord britannique : pleine autonomie en matière de politique intérieure ; dépendance sur le plan international et constitutionnel

p. 171

p. 174, nos 2, 5

b. Indiquer des effets, pour le Canada, d’avoir le statut de dominion avant 1931 (ex. : la participation à la guerre des Boers, la participation à la Première Guerre mondiale)

p. 171-172

p. 174, nos 1, 2, 3, 4

c. Indiquer le degré d’autonomie du Dominion du Canada par rapport à la Grande-Bretagne à la suite de l’adoption du Statut de Westminster : pleine autonomie sur le plan international ; dépendance sur le plan constitutionnel

p. 173

p. 174, no 1, 5

a. Indiquer les principaux secteurs industriels développés durant la première phase d’industrialisation, la principale provenance des capitaux et le principal marché : l’industrie manufacturière et l’industrie du bois ; des capitaux en provenance principalement de la Grande-Bretagne ; le marché intérieur

p. 158-160

p. 160, no 2 p. 161, nos 3, 4

b. Nommer les objectifs de la : la protection des industries canadiennes, le peuplement de l’Ouest canadien, le développement du marché intérieur

p. 164-165

p. 166, nos 2, 3

c. Nommer les trois volets de la : l’augmentation des tarifs douaniers, l’augmentation de l’immigration, le parachèvement du chemin de fer transcontinental

p. 164-165

p. 166, no 3

2.4 Relations avec les Amérindiens et les Métis2

2.5 Relations avec la Grande-Bretagne

2.6 Développement industriel

304

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Cahier Éléments de la

Textes et documents

Activités

d. Indiquer les principaux secteurs industriels développés durant la seconde phase d’industrialisation, la principale provenance des capitaux et les marchés : l’hydroélectricité, la métallurgie, les mines et les pâtes et papiers ; des capitaux en provenance principalement des États-Unis ; le marché local et le marché d’exportation

p. 167

p. 169, nos 2, 3, 4, 6

e. Décrire des conditions de vie et de travail des ouvriers (ex. : des logements sont insalubres ; les heures de travail sont nombreuses ; les salaires sont bas)

p. 162-163, 168

p. 163, nos 1, 7

f. Établir un lien entre développement industriel et syndicalisation : les conditions de travail incitent les ouvriers à se regrouper et à revendiquer

p. 168

p. 170, no 7

g. Indiquer des effets du développement industriel sur les villes et sur les régions (ex. : l’exode rural, l’expansion du réseau routier, l’augmentation du nombre de commerces et de services)

p. 162-163

p. 170, nos 4, 5

3. Changements économiques et pouvoir politique, aujourd’hui, au Québec a. Indiquer des effets de la libéralisation des marchés sur l’économie du Québec (ex. : la délocalisation de l’emploi dans certains secteurs d’activité, l’augmentation des exportations) b. Indiquer des mesures mises en œuvre par le gouvernement du Québec pour développer certains secteurs économiques (ex. : l’investissement de fonds en recherche et développement ; l’encouragement à la spécialisation et à l’innovation ; l’adoption d’une stratégie de développement des technologies vertes)

Les contenus des compétences 1 et 3 abordés dans le cahier sont traités dans les rubriques .

c. Identifier des groupes d’intérêt concernés par les changements économiques (ex. : des groupes communautaires, des syndicats, des partis politiques) d. Nommer des institutions publiques concernées par les changements économiques (ex. : les Parlements, la Banque du Canada, la Caisse de dépôt et placement du Québec) 1. En 1949, la colonie britannique de Terre-Neuve se joint à la fédération canadienne. 2. Les Métis constituent l’un des peuples autochtones avec les Amérindiens et les Inuits.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

305

Critère d’évaluation 2 : Utilisation appropriée de connaissances Collection

Opérations intellectuelles

Cahier – Activités

Examiner des réalités sociales du présent et du passé

p. 150, Rubrique –

Guide – Test —

p. 158, Rubrique – Situer dans le temps et dans l’espace

p. 151, no 1 p. 156, no 3 p. 169, no 1 p. 174, no 1 p. 179, no 4

Test 5, nos 12, 16, 24

Établir des faits

p. 152, no 3 p. 157, no 4 p. 161, no 5 p. 170, no 4 p. 174, no 4 p. 178, no 2 p. 179, nos 5, 6

Test 5, nos 7, 8, 9, 10, 19, 21, 23

Caractériser une réalité historique

p. 139, no 1

Test 5, nos 3, 13, 14, 15, 20, 24

Établir des comparaisons

p. 168, Rubrique –



Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences

p. 147, no 6 p. 156, no 1 p. 166, no 1 p. 178, no 1 p. 179, no 7

Test 5, nos 1, 5, 6, 18

Déterminer des éléments de continuité et des changements

p. 160, no 1

Test 5, nos 11, 22

Mettre en relation des faits

p. 157, no 4 p. 161, no 5 p. 169, no 3 p. 174, no 5 p. 179, no 5

Test 5, no 2

Établir des liens de causalité

p. 178, no 3

Test 5, nos 4, 17

Critère d’évaluation 3 : Rigueur du raisonnement Guide – Test d’évaluation Rigueur du raisonnement

306

Test 5, no 25

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980) Critère d’évaluation 1 : Maîtrise des connaissances ciblées par la Cahier Éléments de la

Textes et documents

Activités

THÈME 6 LA MODERNISATION DE LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE 1. Valeurs sociales et gouvernance, aujourd’hui, au Québec a. Indiquer les façons d’envisager le rôle de l’État dans la société : interventionnisme, non-interventionnisme b. Nommer des valeurs sous-jacentes à l’interventionnisme de l’État (ex. : justice sociale, égalité, solidarité)

Les contenus des compétences 1 et 3 abordés dans le cahier sont traités dans les rubriques .

c. Nommer des valeurs sous-jacentes au non-interventionnisme de l’État (ex. : liberté d’entreprise, recherche du profit) d. Nommer les principaux domaines de la vie collective pris en charge par l’État : éducation, santé et services sociaux

2. La modernisation de la société québécoise 2.1 Interventionnisme de l’État a. Indiquer les principales mesures mises en place par les gouvernements dans le domaine social pour venir en aide aux personnes sans emploi durant la crise économique des années 1930 : l’établissement d’un programme de travaux publics, l’instauration du secours direct

p. 182-183

p. 184, no 3

b. Indiquer des mesures mises en place par le gouvernement fédéral dans le domaine social à la suite de la crise économique des années 1930 : l’assurance chômage, les allocations familiales

p. 183

p. 184, no 5

c. Indiquer des mesures mises en place par le gouvernement du Québec pour favoriser le développement des régions : des plans de colonisation, l’électrification rurale, la construction d’infrastructures de transport

p. 183, 191

p. 184, no 4 p. 192, no 5

d. Indiquer des mesures mises en place par le gouvernement du Québec dans le domaine social, de la aux années 1980 (ex. : l’assurance hospitalisation et l’assurance maladie, le Code du travail, le Régime de rentes du Québec, l’assurance automobile, une politique en matière de garderies publiques)

p. 198, 202, 214

p. 201, nos 5, 7 p. 215, nos 4, 5

2.2 Mouvements contribuant aux changements de mentalité au Québec a. Nommer des mouvements qui contribuent aux changements de mentalité : mouvement féministe, mouvement syndical, mouvement de laïcisation Mouvement féministe b. Identifier des acteurs associés au mouvement féministe (ex. : Thérèse F. Casgrain, la Ligue des droits de la femme, Laure Gaudreault, Henry Morgentaler)

p. 205-206

p. 206, no 2

c. Indiquer des revendications du mouvement féministe (ex. : le droit de vote, la modification du statut juridique des femmes mariées, l’accès aux études supérieures)

p. 205, 206, 214

p. 206, no 1 p. 215, no 4

d. Indiquer la position d’acteurs opposés aux mouvements qui contribuent aux changements de mentalité (ex. : l’Église prône le maintien du rôle traditionnel de la femme)

p. 205

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

307

Cahier Éléments de la

Textes et documents

Activités

e. Indiquer des interventions de l’État associées à des revendications du mouvement féministe (ex. : l’octroi du droit de vote, la nomination de femmes à la magistrature)

p. 186, 205-206, 214

p. 187, no 1 p. 206, no 2

Mouvement syndical b. Identifier des acteurs associés au mouvement syndical (ex. : Madeleine Parent, Michel Chartrand, la Confédération des travailleurs catholiques du Canada, les centrales syndicales)

p. 193, 202

p. 195, no 3 p. 204, no 1

c. Indiquer des revendications du mouvement syndical (ex. : de meilleures conditions de travail des mesures concernant la santé et la sécurité des travailleurs, notamment dans le secteur minier)

p. 191, 193

p. 192, no 6

d. Indiquer la position d’acteurs opposés aux mouvements qui contribuent aux changements de mentalité (ex. : le gouvernement Duplessis et le patronat refusent de reconnaître le droit de grève)

p. 191, 193

p. 195, nos 1, 2

e. Indiquer des interventions de l’État associées à des revendications du mouvement syndical (ex. : la création du Département du Travail, l’adoption de la Loi sur les relations ouvrières, la reconnaissance du droit à la syndicalisation de la fonction publique)

p. 186, 202

p. 204, no 1

Mouvement de laïcisation b. Identifier des acteurs associés au mouvement de laïcisation (ex. : la Faculté des sciences sociales de l’Université Laval, le frère Untel [Jean-Paul Desbiens], Mgr Alphonse-Marie Parent, Marcel Trudel)

p. 197-198

p. 200, nos 2, 4

c. Indiquer une revendication du mouvement de laïcisation : la limitation de la place de l’Église dans le secteur de l’éducation et dans le secteur de la santé

p. 197-198, 202

p. 201, no 5 p. 204, no 1

d. Indiquer la position d’acteurs opposés aux mouvements qui contribuent aux changements de mentalité

p. 190, 194

p. 192, nos 1, 2 p. 195, nos 1, 2 p. 200, nos 1, 4

e. Indiquer des interventions de l’État associées à des revendications du mouvement de laïcisation : la prise en charge du secteur de l’éducation et du secteur de la santé, l’adoption de la Loi des hôpitaux

p. 194, 197-199, 202

p. 200, no 4 p. 201, nos 5, 6, 7 p. 204, no 1

a. Identifier des acteurs qui contribuent au développement de la science et de la technologie (ex. : le frère Marie-Victorin [Conrad Kirouac], Irma Levasseur, Fernand Seguin, Armand Frappier)

p. 193, 206

p. 195, no 3

b. Nommer des infrastructures et des institutions liées au développement de la science et de la technologie (ex. : la Voie maritime du Saint-Laurent, le métro de Montréal, le barrage Daniel-Johnson, le Centre de recherche en microbiologie de l’Université de Montréal)

p. 191, 193, 207, 211

p. 195, nos 2, 3 p. 212, no 4

p. 189

p. 189, no 3

2.3 Développement de la science et de la technologie

2.4 Société de consommation a. Indiquer des facteurs qui contribuent à l’américanisation du mode de vie dans la seconde moitié du 20e siècle (ex. : la diffusion de productions artistiques américaines, les médias)

308

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Cahier Éléments de la

Textes et documents

Activités

b. Indiquer des facteurs qui contribuent à l’augmentation de la p. 188 consommation dans la seconde moitié du 20e siècle : l’accroissement du revenu disponible, la publicité, la facilité d’accès au crédit

p. 189, no 3

c. Nommer des produits de consommation accessibles à la majorité de la population dans la seconde moitié du 20e siècle (ex. : réfrigérateur, téléviseur, automobile)

p. 188

p. 189, no 3

a. Indiquer la réaction des Cris et des Inuits en 1971 face à la construction de barrages hydroélectriques par le gouvernement du Québec : le dépôt à la Cour supérieure du Québec d’une requête visant l’arrêt des travaux

p. 211

p. 212, no 5

b. Indiquer des actions entreprises par le gouvernement du Québec à la suite de la décision rendue par la Cour supérieure du Québec à l’effet de s’entendre avec les Cris et les Inuits : demander l’arrêt des procédures judiciaires entreprises par les Cris et les Inuits, négocier avec ces peuples

p. 211

p. 212, no 5

c. Indiquer les principaux éléments des conventions signées entre le gouvernement du Québec et les Cris et les Inuits (1975) et avec les Naskapis (1978) : la protection du mode de vie traditionnel, des compensations financières, la création d’institutions politiques autonomes, l’exploitation des ressources hydrauliques, forestières et minérales

p. 211

p. 212, no 5

a. Nommer des expressions liées à l’affirmation nationale (ex. : « Rendez-nous notre butin », « Maintenant ou jamais ! MAÎTRES chez nous », « Égalité ou indépendance », « Vive le Québec ! Vive le Québec libre ! »)

p. 190, 203, 207

p. 192, no 3 p. 208, no 3

b. Indiquer la position de la majorité des Canadiens-français lors de la tenue du plébiscite sur la conscription pour le service outre-mer : opposition

p. 186

p. 187, nos 1, 2, 3, 4

2.5 Relations avec les Autochtones

2.6 Affirmation nationale

c. Identifier des acteurs liés à l’affirmation nationale (ex. : des premiers p. 190, 203, 209 ministres du Québec, le Rassemblement pour l’indépendance nationale, le Mouvement souveraineté-association, des organisations sociopolitiques) d. Indiquer des interventions de l’État québécois qui témoignent de l’affirmation nationale (ex. : l’adoption du Fleurdelisé, la nationalisation de compagnies d’hydroélectricité, la doctrine Gérin-Lajoie et l’ouverture de délégations du Québec à l’étranger, la tenue du référendum sur la souveraineté-association)

p. 192, no 3 p. 204, nos 2, 3 p. 210, nos 1, 3, 4

p. 190, 203, 207, p. 192, no 3 209 p. 203, nos 1, 2 p. 204, nos 2, 3 p. 208, no 2 p. 210, nos 3, 4

3. Conception de la société et rôle de l’État, aujourd’hui, au Québec a. Décrire des façons d’envisager le rôle de l’État dans la société : l’interventionnisme conduit l’État à prendre en charge des domaines de la vie collective ; le non-interventionnisme repose sur la libre entreprise et sur la loi du marché

Les contenus des compétences 1 et 3 abordés dans le cahier sont traités dans les rubriques .

b. Indiquer des moyens utilisés par l’État pour intervenir dans des domaines de la vie collective : législation, taxation, dépenses publiques c. Nommer des institutions publiques qui interviennent dans des domaines de la vie collective (ex. : l’Assemblée nationale, les municipalités)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

309

Critère d’évaluation 2 : Utilisation appropriée de connaissances Collection

Opérations intellectuelles

Cahier – Activités

Guide – Test

Examiner des réalités sociales du présent et du passé

p. 197, Rubrique –



Situer dans le temps et dans l’espace

p. 184, no 1 p. 187, no 1 p. 200, no 4 p. 204, no 3



Établir des faits

p. 208, nos 2, 3 p. 219, nos 2, 4

Test 6, nos 2, 3, 5, 6, 7, 10, 12, 16, 17, 19, 20, 21, 22, 23

Caractériser une réalité historique

p. 200, no 3 p. 204, no 1 p. 210, no 2

Test 6, nos 8, 9, 11, 15, 18

Établir des comparaisons

p. 199, Rubrique –



Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences

p. 184, no 2 p. 208, nos 1, 3 p. 219, no 4

Test 6, nos 4, 13, 14

Déterminer des éléments de continuité et des changements

p. 200, no 4 p. 201, nos 5, 6



Mettre en relation des faits

p. 195, no 2 p. 204, no 1 p. 215, no 5 p. 219, no 2



Établir des liens de causalité

p. 192, no 5 p. 212, no 5

Test 6, no 1

Caractériser l’évolution d’une société (pratique pour la 4e secondaire)

p. 219, nos 1, 3



Critère d’évaluation 3 : Rigueur du raisonnement Guide – Test d’évaluation Rigueur du raisonnement

310

Test 6, no 24

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

CHAPITRE 7 Les enjeux de la société québécoise depuis 1980 Critère d’évaluation 1 : Maîtrise des connaissances ciblées par la Cahier Éléments de la

Textes et documents

Activités

THÈME 7 LES ENJEUX DE LA SOCIÉTÉ QUÉBÉCOISE DEPUIS 1980 1. Un objet de débat, aujourd’hui, au Québec a. Indiquer l’enjeu qui est objet de débat Enjeu politique Le statut politique du Québec1

p. 222-2231

p. 226, no 1 p. 227, nos 4, 5, 6, 71

Les revendications autochtones2

p. 228-2292

p. 230, no 12

Enjeu économique, social ou environnemental Selon le choix de l’enseignant ou des élèves

p. 231-2323 p. 234-2354 p. 237-2395 p. 242-2436

b. Indiquer l’aspect de société auquel se rattache l’enjeu qui est objet de débat Enjeu politique Aspect politique Enjeu économique, social ou environnemental Aspect économique, social ou environnemental

p. 223-2251

p. 227, no 41

p. 228-2292

p. 230, no 12

p. 231-2323 p. 234-2354 p. 237-2395 p. 242-2436

2. Les enjeux de la société québécoise depuis 1980 2.1 Éléments de conjoncture a. Nommer des principes et des valeurs à la base de la vie collective Enjeu politique Ex. : égalité, liberté, représentativité

p. 222, 225-2261 p. 227, no 61 p. 222, 228-2292 p. 230, no 32

Enjeu économique, social ou environnemental Ex. : égalité, liberté, représentativité

p. 222, 231-2323 p. 222, 234-2354 p. 222, 237-2395 p. 222, 242-2436

b. Indiquer des moyens utilisés pour débattre de l’enjeu étudié Enjeu politique Ex. : participer à des émissions d’affaires publiques, tenir des rassemblements, prendre la parole lors de consultations publiques

p. 2221

Enjeu économique, social ou environnemental Ex. : participer à des émissions d’affaires publiques, tenir des rassemblements, prendre la parole lors de consultations publiques

p. 222, 231-2323 p. 222, 2354 p. 222, 237-2395 p. 222, 242-2436

p. 222, 228-2292 p. 230, no 42

c. Nommer quelques faits relatifs à l’enjeu étudié Enjeu politique Ex. : le référendum sur la souveraineté-association, le rapatriement de la constitution, l’adoption de la Loi sur la clarté référendaire, la reconnaissance de la nation québécoise par le gouvernement fédéral

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

p. 223-2251

p. 226, nos 1, 2 p. 227, nos 3, 4, 5, 6, 71

p. 228-2292

p. 230, nos 1, 2, 3 2

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

311

Cahier Éléments de la

Textes et documents

Enjeu économique, social ou environnemental Selon l’enjeu choisi

Activités

p. 231-2323

p. 233, nos 1, 2, 3, 4, 5, 63

p. 234-2354

p. 236, nos 1, 24

p. 237-2395

p. 240-241, nos 1, 2, 3, 4, 5, 65

p. 242-2436

p. 244-245, nos 1, 2, 3, 4, 5, 66

p. 222-2251

p. 226, nos 1, 2 p. 227, no 31

p. 228-2292

p. 230, no 22

p. 231-2323

p. 233, no 53

p. 234-2354

p. 236, nos 1, 24

p. 237-2395

p. 240, no 3 p. 241, nos 4, 65

p. 242-2436

p. 244, nos 3, 4 p. 245, no 56

p. 223-225

p. 226, nos 1, 2 p. 227, nos 3, 4, 5, 61

p. 228-2292

p. 230, no 22

p. 231-2323

p. 233, no 63

p. 234-2354

p. 236, nos 1, 24

p. 237-2395

p. 240, no 3 p. 241, nos 4, 5, 65

p. 242-2436

p. 244-245, nos 1, 2, 3, 4, 5, 66

2.2 Débat sur un enjeu de société a. Identifier des acteurs concernés par la gestion de l’enjeu étudié Enjeu politique Ex. : les chefs de partis politiques, l’Assemblée nationale, la Chambre des communes, la Cour suprême du Canada Enjeu économique, social ou environnemental Selon l’enjeu choisi

b. Indiquer des positions d’acteurs relatives à l’enjeu étudié Enjeu politique Le fédéralisme, le fédéralisme renouvelé, l’autonomisme, la souveraineté

Enjeu économique, social ou environnemental Selon l’enjeu choisi

3. Enjeu de société et participation à la délibération sociale, aujourd’hui, au Québec a. Identifier des acteurs qui participent à la délibération sociale relative à l’enjeu

Ces éléments sont traités dans l’ensemble du chapitre 7.

b. Indiquer la position d’acteurs qui participent à la délibération sociale relative à l’enjeu 1. 2. 3. 4. 5. 6.

Le statut politique du Québec est présenté à titre d’exemple d’un enjeu politique. Les revendications autochtones sont présentées à titre d’exemple d’un enjeu politique. Les conséquences de la récession des années 1980 et la crise des finances politiques sont présentées à titre d’exemple d’un enjeu économique. La mondialisation des marchés est présentée à titre d’exemple d’un enjeu économique. Le vieillissement de la population est présentée à titre d’exemple d’un enjeu social. Les changements climatiques et la gestion des déchets sont présentés à titre d’exemples d’enjeux environnementaux.

312

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Critère d’évaluation 2 : Utilisation appropriée de connaissances Collection

Opérations intellectuelles

Cahier – Activités

Guide – Test

Examiner des réalités sociales du présent et du passé





Situer dans le temps et dans l’espace

p. 226, n 2 p. 249, no 1

Test 7, no 6

Établir des faits

p. 227, no 3 p. 230, no 3 p. 244, no 3 p. 249, nos 1, 5

Test 7, nos 1, 2, 3, 9, 15, 16

Caractériser une réalité historique

p. 240, no 1 p. 249, no 3

Test 7, nos 4, 5, 7, 10, 12

Établir des comparaisons





Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences

p. 227, no 3 p. 233, nos 5, 6 p. 241, no 6

Test 7, nos 13, 14

Déterminer des éléments de continuité et des changements





Mettre en relation des faits

p. 236, n 1 p. 241, no 4 p. 244, no 3 p. 245, no 6 p. 249, no 2



Établir des liens de causalité

p. 227, no 4 p. 233, no 4 p. 241, no 5

Test 7, nos 8, 11, 17

Caractériser l’évolution d’une société (pratique pour la 4e secondaire)

p. 249, no 4



o

o

Critère d’évaluation 3 : Rigueur du raisonnement Guide – Test d’évaluation Rigueur du raisonnement

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Test 7, n 18 o

QUÉBEC.DOCS c TABLEAUX DE PLANIFICATION DE L’ÉVALUATION

313

Grille de consignation des évaluations Noms des élèves

314

Groupe : oooooooooooooooooooooooooooooooooooo Tests

1

2

QUÉBEC.DOCS c GRILLE DE CONSIGNATION DES ÉVALUATIONS

3

4

5

6

7

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Médiagraphie Voici une liste de sites Internet à consulter pour trouver de l’information historique. Nous proposons des sites qui, de façon générale, s’adressent aux enseignants et aux élèves. Cependant, les textes qu’on y trouve ne présentent pas tous le même niveau de difficulté ; certains, dont le vocabulaire est parfois spécialisé, sont plus complexes que ceux du cahier. Nous proposons également quelques liens vers des extraits vidéo qu’il peut être intéressant de visionner en classe, avec les élèves.

CHAPITRE 1 Les premiers occupants vers 1500 UQTR – Territoires et sociétés amérindiennes vers 1500 Ce site de vulgarisation est très bien documenté. Il donne des informations sur le mode de vie, l’environnement, la société et les traditions des populations algonquiennes et iroquoiennes de 1500 à aujourd’hui.

http://www2.uqtr.ca/hee/site_1/ index.php?no_fiche=1876 Réseau jeunesse des Premières Nations – Les Premières Nations du Québec aujourd’hui (Carte interactive) Cette carte présente les nations autochtones du Québec. En cliquant sur les noms des communautés, on obtient des renseignements sur leur population.

http://www.reseaujeunessepn.com/nations_ carte_communautes_plein_ecran.php Musée canadien des civilisations – Peuple de la maison longue Ce site fournit des informations sur différents aspects du mode de vie des Iroquoiens (vie sociale, environnement, traditions, etc.).

http://www.civilisations.ca/cmc/exhibitions/ aborig/fp/fpz3d01f.shtml Musée McCord – Le pouvoir des chefs et des aînés À l’aide d’artefacts autochtones, l’auteur présente la diplomatie autochtone au XVIIIe siècle et, en particulier, le rôle des chefs.

http://www.mccord-museum.qc.ca/scripts/ printtour.php?tourID=CW_LivingWords_ FR&Lang=2

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Mémo – Les Aztèques Ce site présente un portrait de la civilisation aztèque, son empire et la conquête espagnole.

http://www.memo.fr/article. asp?ID=MOY_AME_005 Revue Argument – Entrevue de Georges Sioui sur la notion du cercle de vie Intellectuel huron-wendat, Georges Sioui évoque, dans cette entrevue, la philosophie amérindienne et en particulier la notion de cercle de vie.

http://www.revueargument.ca/article/200003-01/117-lamerindien-philosopheentrevue-avec-georges-e-sioui.html Studios permanents des Premières Nations du Québec – Transmission des traditions par les aînés Attikameks (Vidéo) Ce film montre comment, de nos jours, les aînés des communautés autochtones transmettent les traditions aux jeunes. Le film est accompagné de photos anciennes et de chants traditionnels attikameks. (Durée : 8 min.)

http://www.studiospermanents.com/ traditions_studios_permanents_des_ premieres_nations_du_quebec.php Bibliothèque et Archives Canada – Voix des Premières Nations Ce site donne un aperçu de l’importance et du contenu de la tradition orale des Premières Nations. On y trouve des informations sur les récits mythologiques.

http://www.collectionscanada.gc.ca/ histoires/020020-1000-f.html

QUÉBEC.DOCS • MÉDIAGRAPHIE

315

Musée McCord – Artefacts amérindiens Ce site présente et décrit un grand nombre d’objets qui se rapportent à l’histoire, la culture et la spiritualité autochtone.

http://www.musee-mccord.qc.ca/fr/ recherche/collection/00015 Encyclopédie canadienne – Les spiritualités autochtones Cette page donne des informations claires, précises et synthétiques sur les spiritualités autochtones.

http://www.thecanadianencyclopedia.com/ articles/fr/autochtones-religion-des Native Drums – Culture et musique des Premières Nations Ce site donne de multiples informations sur la signification et l’utilisation des tambours

et des masques autochtones. On y trouve des textes, des vidéos ainsi que des ressources pour les enseignants.

http://www.native-drums.ca/index.php/ Accueil?tp=f&bg=1&ln=f Réseau du patrimoine gatinois – Rite funéraire autochtone Ce site, qui détaille deux voyages de Champlain sur la rivière Outaouais (en 1613 et 1615), permet de comprendre comment l’explorateur voit les Autochtones. On y trouve, entre autres, une section sur les cérémonies funéraires.

http://reseaupatrimoine.ca/cyberexpositions/ samuel-de-champlain/les-voyages-surloutaouais/1615-un-voyage-qui-laisse-destraces/la-ceremonie-funeraire-un-ritedimportance/

CHAPITRE 2 L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760) Épopée en Amérique – L’expédition de Jacques Cartier (Vidéo)

Épopée en Amérique – La fondation de Québec (Vidéo)

Cet extrait présente les motivations du roi de France lorsqu’il décide de soutenir des explorations, notamment l’expédition de Jacques Cartier en 1534. (Commencer la vidéo à 1 min 7 s et terminer à 6 min 28 s.)

L’extrait raconte l’installation de Champlain à Québec en 1608. (Commencer la vidéo à 3 min 24 s et terminer à 7 min 4 s.)

http://www.youtube.com/watch?feature=end screen&v=HViCNQdNC38&NR=1 Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française – L’histoire de Tadoussac Ce site présente l’histoire de Tadoussac et de sa région. Plusieurs images, cartes, photographies et manuscrits intéressants accompagnent cette capsule historique.

http://www.ameriquefrancaise.org/fr/ article-673/Tadoussac_entre_mer_et_forêts. html-.UYpN-4LRf6c Épopée en Amérique – La guerre franco-iroquoise (Vidéo) L’extrait explique le déroulement des guerres franco-iroquoises au XVIIe siècle dans la colonie. (Commencer la vidéo à 4 min 30 s et terminer à 10 min 18 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=tT0MebL6xq0 Tourisme Trois-Rivières – Circuit patrimonial de Trois-Rivières Ce site touristique propose un tour d’horizon de Trois-Rivières et de son histoire. Plusieurs séquences vidéo alimentent les capsules historiques.

http://m.tourismetroisrivieres.com/fr/circuits/ circuit-patrimonial/1.aspx Épopée en Amérique – Liens entre les seigneurs et les habitants (Vidéo) Cette vidéo explique les liens qui unissent les seigneurs et les habitants de la colonie. On y voit également le découpage rectangulaire (et parfois triangulaire) des seigneuries. (Commencer la vidéo à 15 min 30 s et terminer à 20 min 12 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=mXvPVY55dp8

http://www.youtube.com/ watch?v=osuuMJJKSm0

316

QUÉBEC.DOCS • MÉDIAGRAPHIE

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Musée virtuel du Canada – Les missionnaires

Épopée en Amérique – Les Filles du Roy (Vidéo)

Cet extrait du site présente certains des problèmes quotidiens auxquels devaient faire face les missionnaires. Il offre beaucoup d’illustrations et des témoignages d’époque.

L’extrait porte sur les raisons de l’envoi de Filles du Roy dans la colonie, le voyage de ces femmes jusqu’en Nouvelle-France et leur mariage avec les habitants. (Commencer la vidéo à 0 min 38 s et terminer à 6 min 38 s.)

http://podcastmcq.org/Nouvelle-France/ accessible/fr/les_missions/index.html Musée canadien des civilisations – Les explorateurs Cette section du site Internet permet d’approfondir les connaissances sur les explorations durant le Régime français. À travers 19 parcours d’illustres explorateurs, on découvre leurs voyages, certains éléments biographiques et de très belles cartes interactives montrant leur parcours en Amérique du Nord.

http://www.civilisations.ca/musee-virtuelde-la-nouvelle-france/les-explorateurs/ Épopée en Amérique – Les missionnaires jésuites (Vidéo) Cet extrait raconte l’entreprise des missionnaires jésuites en Nouvelle-France. On y parle notamment des « Relations des Jésuites », ces textes écrits par les missionnaires, ainsi que des établissements en Huronie. (Durée : 8 min 53 s.)

https://www.youtube.com/ watch?v=mUlkx84Uf-Q Le Canada : une histoire populaire – La guerre de Neuf Ans (Vidéo) L’extrait porte sur le déroulement de la guerre de la ligue d’Augsbourg en Amérique. On y parle des raids et du siège de Québec. (Commencer la vidéo à 3 min 2 s et terminer à 8 min 28 s.)

http://www.youtube.com/watch?v=Qjwc DwD7zOM&list=PLSs1IMg1V_87abiBV7 dh4Z26RhARf_f6m Épopée en Amérique – La guerre de succession d’Espagne (Vidéo) L’extrait porte sur le déroulement de la guerre de succession d’Espagne en Amérique. On y traite aussi de la Grande Paix de 1701, des trente années de paix qui ont suivi le traité d’Utrecht et de la construction de Louisbourg. (Commencer la vidéo à 7 min 45 s et terminer à 10 min 30 s.)

http://www.youtube.com/watch?v=IW8tcIx8_v4

https://www.youtube.com/ watch?v=rZX7JP5-PaY

Archives Montréal – La fondation de Montréal

Le Canada : une histoire populaire – Québec sur le pied de guerre 1754 (Vidéo)

Ce site présente l’histoire de Montréal par époque et par sujet, accompagné de nombreuses archives.

Cet extrait porte sur le contexte du début de la guerre de Sept Ans. Il présente les ambitions territoriales des colonies britanniques, le début des affrontements dans la vallée de l’Ohio ainsi que le contexte de la déportation des Acadiens. (Commencer la vidéo à 1 min 13 s et terminer à 5 min 14 s.)

http://www2.ville.montreal.qc.ca/ archives/500ans/portail_archives_fr/ accueil.html Musée canadien des civilisations – Communautés religieuses en Nouvelle-France Cette section du site Internet permet de mieux connaître les religieux en Nouvelle-France. On y présente à la fois leur impact social et religieux dans la colonie.

http://www.civilisations.ca/musee-virtuel-dela-nouvelle-france/population/communautesreligieuses/

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

http://www.youtube.com/watch?v=YCYi QxPdArw&feature=relmfu Le Canada : une histoire populaire – La déportation des Acadiens (Vidéo) L’extrait porte sur les motifs et le déroulement de la déportation des Acadiens par les forces britanniques. (Commencer la vidéo à 4 min 30 s et terminer à 12 min 41 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=r-qZadzS0NI

QUÉBEC.DOCS • MÉDIAGRAPHIE

317

Le Canada : une histoire populaire – La guerre de Sept Ans (Vidéo)

Le Canada : une histoire populaire – La bataille des Plaines d’Abraham (Vidéo)

L’extrait porte sur le contexte de la guerre de Sept Ans, notamment sur les motivations de chaque camp et les forces en présence. (Commencer la vidéo à 4 min 44 s et terminer à 7 min 31 s.)

Cette vidéo raconte la bataille des plaines d’Abraham. (Durée : 23 min 6 s.)

http://www.youtube.com/watch?v= 4W0yNVOg3eY&feature=relmfu Commission des champs de bataille nationaux – La Conquête Ce site porte essentiellement sur les différentes batailles de la guerre de Sept Ans dans la vallée du St-Laurent (siège de Québec, bataille des plaines d’Abraham, la bataille de Sainte-Foy). Plusieurs sections de mise en contexte permettent de bien comprendre les enjeux de ces affrontements.

http://bataille.ccbn-nbc.gc.ca/fr/ Le Canada : une histoire populaire – La flotte britannique à Québec en 1759 (Vidéo) Cette vidéo porte sur les préparatifs des Canadiens pour défendre Québec. Elle raconte aussi l’arrivée de la flotte britannique à Québec. (Durée : 6 min.)

http://www.youtube.com/ watch?v=qXh5bAp-e94&feature=relmfu Le Canada : une histoire populaire – Les Britanniques repoussés à Beauport (Vidéo) Cette vidéo raconte les différentes attaques britanniques à Beauport, la riposte de Québec et les représailles du général Wolf. (Durée : 14 min 38 s.)

http://www.youtube.com/watch?v= yN2KyEPS4es&feature=relmfu

http://www.youtube.com/watch?v= zOmNyJiyieI&feature=relmfu Bibliothèque et archives Canada – Capitulation de Montréal de 1760 Ce document est une numérisation des textes de la capitulation de Montréal de 1760 qui scelle le sort de la colonie. Les nombreux articles de la capitulation permettent de bien saisir les conséquences de cette entente sur la colonie française (prise de possession des lieux, prise du matériel de guerre, pratique de la religion, situation des Amérindiens, etc.)

http://collectionscanada.gc.ca/pam_ archives/index.php?fuseaction=genitem. displayItem&lang=fre&rec_nbr=3073477&rec_ nbr_list=3073477,3073338,3073510,2894466,3 073494,3073464,3073509,3073500,2894916,30 73540 Le Canada : une histoire populaire – La bataille de Sainte-Foy et la reddition de Montréal (Vidéo) Cet extrait raconte les dernières batailles et la reddition de Montréal. (Commencer à 6 min 28 s jusqu’à la fin.)

http://www.youtube.com/watch?v= igOVbazZjUg&feature=relmfu

CHAPITRE 3 Le changement d’empire (1760-1791) Épopée en Amérique – Le régime militaire en Nouvelle-France (Vidéo)

Le fil ULaval – Des mouvements de population

Cet extrait présente l’instauration du régime militaire en Nouvelle-France. (Durée : 7 min 33 s.)

Cet article souligne le rôle de l’élite canadienne d’origine française restée au Canada après la Conquête.

http://www.youtube.com/watch?v=3mV4Lo_j2Qw Gouvernement du Canada – Le régime militaire britannique

http://www.lefil.ulaval.ca/articles/unedecapitation-partielle-20721.html

Courte présentation du régime militaire en 1760 et du rôle de sir Jeffrey Amherst, général en chef des forces armées britanniques.

http://www.cmhg.gc.ca/cmh/page-268-fra.asp

318

QUÉBEC.DOCS • MÉDIAGRAPHIE

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le Canada : une histoire populaire – Les Amérindiens face à la Grande-Bretagne (Vidéo) Cet extrait décrit les relations entre les Amérindiens et la Grande-Bretagne au lendemain du traité de Paris. Il traite de la révolte de Pontiac en 1763, dans la région des Grands Lacs. (Commencer la vidéo au début et terminer à 6 min 32 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=UwQgfHKPces Épopée en Amérique – Les instructions du roi George III (Vidéo) Cet extrait traite du serment du Test que devaient prêter les fonctionnaires de la colonie. (Commencer la vidéo à 5 min 42 s et terminer à 6 min 32 s.)

Le Canada : une histoire populaire – L’Acte de Québec (Vidéo) Cet extrait permet de saisir les raisons qui ont mené à l’instauration de l’Acte de Québec, en 1774. (Commencer la vidéo à 18 min 45 s jusqu’à la fin.)

http://www.youtube.com/ watch?v=UwQgfHKPces Musée du Château Ramezay – L’invasion de la province de Québec Ce site présente le passage des forces américaines à Montréal, en 1775-1776. Il constitue un témoignage important de la présence des révolutionnaires dans la colonie.

http://www.chateauramezay.qc.ca/fr/musee/ historique/la-revolution-americaine/

http://www.youtube.com/watch?v=3mV4Lo_j2Qw

Canadiana – L’arrivée des loyalistes

Le Canada : une histoire populaire – Des concessions accordées aux Canadiens (Vidéo)

Ce site décrit l’immigration des loyalistes vers le Canada entre 1775 et 1812. Plusieurs entrées thématiques permettent de dresser un tour d’horizon de cet important mouvement migratoire.

Cet extrait illustre le fait qu’après la Conquête, le gouverneur Murray adopte une politique plus conciliante à l’endroit des Canadiens. De son côté, l’évêque de Québec, Mgr Briand, ordonne à ses fidèles d’obéir au roi. Il veut ainsi préserver la religion catholique dans la colonie. Les marchands britanniques s’opposent au gouvernement Murray qui est remplacé par le gouverneur Carleton. Ce dernier adopte des positions semblables à celles de Murray. (Commencer la vidéo à 9 min 25 s et terminer à 18 min 45 s.)

http://www.canadiana.ca/citm/themes/ pioneers/pioneers4_f.html Épopée en Amérique – Les loyalistes (Vidéo) Cette vidéo explique l’arrivée des loyalistes au Canada et les conséquences pour la province de Québec. (Commencer la vidéo à 5 min 15 s et terminer à 7 min 15 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=XreyyrHQc-0

http://www.youtube.com/ watch?v=UwQgfHKPces

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique (1791-1850) Épopée en Amérique – Régime parlementaire (Vidéo)

Épopée en Amérique – L’Acte constitutionnel (1791) (Vidéo)

Cet extrait montre l’influence qu’ont eue, sur la société canadienne du XVIIIe siècle, les révolutions française et américaine. (Commencer la vidéo à 29 min 50 s et terminer à 35 min 40 s.)

Cet extrait explique les changements territoriaux et politiques liés à l’Acte constitutionnel de 1791. (Commencer la vidéo à 35 min 40 s et terminer à 36 min 55 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=jggNCXeGA-c

http://www.youtube.com/ watch?v=jggNCXeGA-c

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS • MÉDIAGRAPHIE

319

Élections Canada – Le droit de vote au Canada

Épopée en Amérique – Les Patriotes du Bas-Canada (Vidéo)

Ce site présente l’histoire du droit de vote au Canada. Organisé par périodes historiques, l’article utilise des sources d’archives très pertinentes.

Cet extrait présente le contexte politique et le climat de tensions avant les Rébellions. (Commencer la vidéo à 5 min 48 s et terminer à 9 min 45 s.)

http://www.elections.ca/content.aspx?section= res&dir=his&document=chap1&lang=f-a19 Encyclopédie du patrimoine culturel de l’Amérique française – Les premières assemblées parlementaires dans le Bas-Canada Ce site, à partir de la section , présente les premiers moments du parlementarisme canadien.

http://www.ameriquefrancaise.org/fr/ article-432/Premières_assemblées_ délibérantes_au_Bas-Canada_:_une_ démocratie_partielle.html-.UY1O44LRf6c Les Patriotes de 1837-1838 – La bourgeoisie d’affaires Ce site présente les caractéristiques de la bourgeoisie professionnelle canadienne au Bas‑Canada.

http://www.1837.qc.ca/1837. pl?out=article&pno=analyse10 Bibliothèque et Archives Canada – Deux partis politiques qui s’opposent Ce site, à partir de la section , présente un aperçu des tensions entre les partis politiques du Bas‑Canada.

http://www.youtube.com/ watch?v=f0N_7b9Jeek Les Patriotes de 1837-1838 – Boycottage et contrebande proposés par le Parti patriote Ce texte explique l’objectif visé par le boycottage et la contrebande que prônait le Parti patriote.

http://www.1837.qc.ca/1837. pl?out=article&pno=analyse52 Épopée en Amérique – Les Rébellions de 1837-1838 (Vidéo) Cet extrait présente l’affrontement entre les Patriotes et l’armée britannique au cours des Rébellions de 1837‑1838. (Commencer la vidéo au début et terminer à 7 min 28 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=1Pnwl4C1V6I Épopée en Amérique – Le rapport Durham (Vidéo) Cet extrait contextualise et explique le contenu du rapport Durham. Il présente aussi le contenu de l’Acte d’Union. (Commencer la vidéo au début et terminer à 5 min 44 s.)

http://www.youtube.com/watch?v=jLX_ Epbng5E

http://www.collectionscanada.gc.ca/ confederation/023001-2200-f.html

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929) Le Canada : une histoire populaire – La politique extérieure (Vidéo)

Le Canada : une histoire populaire – La politique de George-Étienne Cartier (Vidéo)

Cet extrait présente les enjeux du Canada face à la guerre de Sécession aux États‑Unis. (Commencer la vidéo à 4 min 26 s et terminer à 9 min 5 s.)

Cet extrait présente le parcours ainsi que la politique de George‑Étienne Cartier. (Commencer la vidéo à 9 min 6 s et terminer à 15 min.)

http://www.dailymotion.com/video/xypw61_lecanada-une-histoire-populaire-8-1-2-legrand-projet-1850-1867_tv-.UZVAgoLRfmI

http://www.dailymotion.com/video/xypw61_lecanada-une-histoire-populaire-8-1-2-legrand-projet-1850-1867_tv-.UZVAgoLRfmI

320

QUÉBEC.DOCS • MÉDIAGRAPHIE

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le Canada : une histoire populaire – Le parcours de John A. MacDonald (Vidéo)

Le Canada : une histoire populaire – Soulèvements des Métis (Vidéo)

Cet extrait présente le parcours ainsi que la politique de John A. Macdonald. (Commencer la vidéo à 15 min 1 s et terminer à 19 min 10 s.)

Cet extrait présente Louis Riel et son rôle dans les soulèvements des Métis de la rivière Rouge. (Commencer la vidéo à 13 min 5 s et terminer à 33 min 9 s.)

http://www.dailymotion.com/video/xypw61_ le-canada-une-histoire-populaire-8-1-2-legrand-projet-1850-1867_tv-.UZVAgoLRfmI Le Canada : une histoire populaire – Le parcours de Georges Brown (Vidéo) Cet extrait présente le parcours ainsi que la politique de George Brown. (Commencer la vidéo à 19 min 11 s et terminer à 23 min 36 s.)

http://www.dailymotion.com/video/xypw61_ le-canada-une-histoire-populaire-8-1-2-legrand-projet-1850-1867_tv-.UZVAgoLRfmI Musée McCord – Les chemins de fer au Canada, de 1830 à 1918 Article consacré à l’histoire du chemin de fer au Canada. Lien vers 194 artefacts (cliquer sur « Voir tous les artefacts »).

http://www.mccord-museum.qc.ca/scripts/ explore.php?Lang=2&tableid=11&tablename= theme&elementid=4__true&contentlong Épopée en Amérique – Le projet de Confédération (Vidéo) Cet extrait explique le processus entourant le projet de Confédération. (Commencer la vidéo à 7 min 47 s et terminer à 10 min 34 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=eQLI7bJadqg Épopée en Amérique – L’Acte de l’Amérique de Nord britannique (AANB) (Vidéo) Cet extrait présente le contexte historique de la création du Canada en 1867. (Commencer la vidéo à 4 min 17 s et terminer à 7 min 46 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=RUjkeqjU7hY Ministère des Finances Canada – La redistribution de la richesse au Canada Explication de la péréquation et de son fonctionnement.

http://www.fin.gc.ca/fedprov/eqp-fra.asp

http://www.dailymotion.com/video/xyq1di_lecanada-une-histoire-populaire-9-d-un-oceana-l-autre-1867-1873_tv-.UZU2pYLRc5g Le Canada : une histoire populaire – Attitude envers les Amérindiens (Vidéo) Cet extrait présente l’attitude des autorités envers les Amérindiens des terres de l’Ouest dans la deuxième moitié du XIXe siècle. (Commencer la vidéo à 36 min 45 s et terminer à 38 min 45 s.)

http://www.dailymotion.com/video/xyq1di_lecanada-une-histoire-populaire-9-d-un-oceana-l-autre-1867-1873_tv-.UZU2pYLRc5g Musée McCord – L’industrialisation, première phase Article consacré à la première phase d’industrialisation accompagné de 177 artefacts sur le sujet (cliquer sur « Voir tous les artefacts »).

http://www.mccord-museum.qc.ca/scripts/ explore.php?Lang=2&tableid=11&tablename= theme&elementid=30__true Musée McCord – Le réseau de transport Cette photographie du port de Montréal pris dans les glaces durant l’hiver 1873-1874 illustre la difficulté d’utiliser les cours d’eau comme moyen de transport l’hiver.

http://www.mccord-museum.qc.ca/fr/ collection/artefacts/MP-0000.1452.49 Épopée en Amérique – Les conditions de travail des ouvriers (Vidéo) Cette vidéo présente les conditions de travail des ouvriers durant la première phase d’industrialisation (Commencer la vidéo au début et terminer à 1 min 24 s.)

http://www.youtube.com/watch?v=YFkiqi_ mQqA&feature=relmfu Musée McCord – Le développement industriel et social de Montréal (Vidéo) Ce montage audiovisuel présente le développement industriel et social de Montréal dans les années 1850-1896. (Durée : 3 min 31 s.)

http://www.youtube.com/watch?v=CtAidqaK94s Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS • MÉDIAGRAPHIE

321

UQAM – La révolution industrielle

SISP – La naissance des syndicats (Vidéo)

Ce site présente les principales caractéristiques de la révolution industrielle et compte plusieurs archives photographiques du Montréal industriel (du XIXe siècle jusqu’au début du XXe siècle).

Présentation des luttes syndicales et des gains obtenus au Québec par Jacques Rouillard, professeur d’histoire de l’Université de Montréal. (Durée : 5 min 48 s.)

http://www.er.uqam.ca/nobel/ m174774/index.htm

http://www.youtube.com/ watch?v=yvmBGxdgZQ0

Musée McCord – La Politique nationale (Vidéo)

Musée de la Guerre – La participation à la guerre des Boers

Cette vidéo explique la Politique nationale de John A. Macdonald. (Durée : 3 min 30 s.)

Page du site consacrée à la guerre des Boers et à la participation du Canada au conflit. Un menu permet d’approfondir différentes caractéristiques de l’effort de guerre du Canada dans la colonie britannique en Afrique du Sud.

http://www.mccord-museum.qc.ca/scripts/ projects/CH/animCH.php?tourID=CW_ PolitiqueNationale_FR&Lang=2&type=flash Musée McCord – L’industrialisation, seconde phase Présentation de 155 artefacts du musée McCord en lien avec la seconde phase d’industrialisation.

http://www.museedelaguerre.ca/cwm/ exhibitions/boer/boerwarhistory_f.shtml Musée de la Guerre – Le Canada et la Première Guerre mondiale

http://www.mccord-museum.qc.ca/scripts/ explore.php?Lang=2&tableid=11&tablename= theme&elementid=31__true

Section du site consacrée à la Première Guerre mondiale. Un menu permet d’approfondir différentes caractéristiques de l’effort de guerre du Canada durant le conflit de 1914-1918.

Musée McCord – Le développement du secteur minier québécois (Vidéo)

http://www.museedelaguerre.ca/cwm/ exhibitions/guerre/home-f.aspx

Cette vidéo présente les caractéristiques du développement du secteur minier québécois au cours de la seconde phase d’industrialisation. (Durée : 2 min 52 s.)

Patrimoine canadien – La signature du Statut de Westminster

http://www.youtube.com/ watch?v=oHYNMBQ6hoU

Le site de Patrimoine canadien présente la signature du Statut de Westminster en 1931.

http://www.pch.gc.ca/special/jdn-nfd/hist/ voice-voix-fra.cfm

CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980) Musée McCord – La crise des années 1930 Cet article est consacré à la Grande Crise qui frappe la province entre 1930 et 1939. Lien vers 84 artefacts (cliquer sur « Voir tous les artefacts »).

http://www.mccord-museum.qc.ca/scripts/ explore.php?Lang=2&tableid=11&tablename= theme&elementid=9__true&contentlong

322

QUÉBEC.DOCS • MÉDIAGRAPHIE

Radio-Canada – Colonisation de l’Abitibi-Témiscamingue (Audio) Cette capsule d’histoire de l’émission radio de Radio-Canada « À rebours » porte sur la colonisation de l’Abitibi-Témiscamingue durant les années 1930.

http://www.radio-canada.ca/ emissions/a_rebours/2012-2013/ chronique.asp?idChronique=245480

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Musée de la Guerre – Le Canada pendant la Seconde Guerre mondiale

Gouvernement du Québec – La Révolution tranquille

Cette section du site est entièrement consacrée à la Seconde Guerre mondiale. Un menu présente différents aspects de l’effort de guerre du Canada durant le conflit de 1939-1945.

Ce site fait un survol des grands thèmes de cette période historique qu’est la Révolution tranquille. Une courte vidéo illustre le propos.

http://www.museedelaguerre.ca/cwm/ exhibitions/chrono/1931crisis_f.shtml ONF – Les femmes canadiennes durant la Seconde Guerre (Vidéo) Ce documentaire traite de l’effort de guerre des femmes canadiennes durant la Seconde Guerre mondiale. (Durée : 10 min.)

http://www.onf.ca/film/a_vous_mesdames Parcs Canada – Témoignages de femmes qui ont travaillé pendant la guerre (Site avec vidéos) Témoignage de trois femmes qui ont travaillé dans les usines de munitions durant la Seconde Guerre mondiale.

http://www.pc.gc.ca/media/ culture_f.asp?video=76 Épopée en Amérique – La croissance de la population (Vidéo) Cet extrait présente le début de la société de consommation, le baby-boom, l’immigration et l’exode rural québécois après la Seconde Guerre mondiale. (Commencer la vidéo au début et terminer à 5 min 25 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=AqF4LLbokKA 30 journées qui ont fait le Québec – La grève d’Asbestos, 13 février 1949 (Vidéo) Cet extrait vidéo présente la position de Duplessis à l’endroit du mouvement ouvrier et syndical. (Commencer la vidéo à 2 min 2 s et terminer à 8 min 28 s.)

http://www.revolutiontranquille.gouv.qc.ca/ index.php?id=6 30 journées qui ont fait le Québec – La Révolution tranquille (Vidéo) Cet extrait porte sur l’impact de la Révolution tranquille à la suite de l’élection du gouvernement Lesage. On y traite, entre autres, de la création de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement dirigée par Alphonse-Marie Parent. (Commencer la vidéo à 18 min 32 s et terminer à 25 min 42 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=Vj1Ce5BMwVQ 30 journées qui ont fait le Québec – La Révolution tranquille (Vidéo) Cet extrait explique les résultats de la Commission Parent et la création du ministère de l’Éducation durant la Révolution tranquille. (Commencer la vidéo à 30 min 28 s et terminer à 32 min 55 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=Vj1Ce5BMwVQ La guerre froide – La Révolution cubaine, 1959-1962 (Vidéo) Cet extrait présente les origines du conflit entre Cuba et les États-Unis durant la guerre froide. (Commencer la vidéo au début et terminer à 10 min 43 s.)

http://www.dailymotion.com/video/ x29j11_la-guerre-froide-10-de-24cuba-1959_news-.UZahBoLmrmI Radio-Canada – La crise d’Octobre : 40 ans (Site avec vidéo)

http://www.youtube.com/ watch?v=TC6uBStH8Mc

Cet extrait relate les origines de la crise d’Octobre de 1970. (Commencer la vidéo au début et terminer à 10 min 15 s.)

FTQ – Fédération des travailleurs du Québec

http://www.radio-canada.ca/ nouvelles/societe/2010/09/16/001octobre-derome.shtml

Cette page présente l’histoire de la Fédération des travailleurs du Québec (FTQ). L’onglet propose également une chronologie des événements marquants du mouvement ouvrier.

http://ftq.qc.ca/pages/175/Un-peu-d-histoire---? langue=fr&menu=13&sousmenu=20

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS • MÉDIAGRAPHIE

323

Radio-Canada – La soirée référendaire de 1980 au Québec (Vidéo) Cette vidéo présente l’ouverture de l’émission spéciale consacrée au référendum de 1980 sur les ondes de Radio-Canada. (Commencer la vidéo au début et terminer à 4 min.)

http://www.youtube.com/ watch?v=83Yml-NcZM0 Chantier – Les Grands Chantiers du Québec : La Baie James – « Le développement hydroélectrique » (Vidéo)

Chantier – Les Grands Chantiers du Québec : La Baie James – « Les relations avec les Autochtones » (Vidéo) Cet extrait aborde la question environnementale et traite de l’opposition des Cris au projet de la Baie James (Commencer la vidéo à 32 min 10 s et terminer à 37 min 40 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=Ql9p8eFneHA 30 journées qui ont fait le Québec – 26 août 1977 : La loi 101 est adoptée (Vidéo)

Cet extrait démontre les défis du démarrage des chantiers de la Baie James. (Commencer la vidéo à 3 min 29 s et terminer à 13 min 43 s.)

Cet extrait présente l’adoption de la loi 22 en 1974 et de la loi 101 en 1977. (Commencer la vidéo à 17 min 3 s et terminer à 30 min 45 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=Ql9p8eFneHA

http://www.youtube.com/ watch?v=fI-crFu9unE

CHAPITRE 7 Les enjeux de la société québécoise depuis 1980 Radio-Canada – Extrait du célèbre discours de Trudeau sur le fédéralisme et contre le séparatisme (Vidéo) Cette vidéo présente un extrait du célèbre discours de Pierre Elliott Trudeau prononcé le 19 octobre 1969 au cours duquel il demande aux militants libéraux de se prononcer clairement pour le fédéralisme au moment où le nationalisme gagne du terrain au Québec. (Commencer la vidéo à 5 min 13 s jusqu’à la fin.)

http://www.youtube.com/ watch?v=vS_FlYoJHLM René Lévesque : La nuit des longs couteaux (1981) (Vidéo) Cette vidéo présente « La nuit des longs couteaux », soit la nuit où neuf provinces et le fédéral s’entendent sur l’Acte constitutionnel à l’insu du Québec. (Durée : 5 min 31 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=Abh5Onxlzi4 Radio-Canada – 22 juin 1990 : échec de l’accord du Lac Meech, discours de Robert Bourassa (Vidéo) Cette vidéo présente le discours de Robert Bourassa qui exprime sa déception à la suite de l’échec de l’accord du lac Meech. (Durée : 4 min 23 s.)

L’impasse : Histoire du Québec – Le rejet de l’accord de Charlottetown (Vidéo) Cet extrait vidéo présente les résultats de l’accord de Charlottetown en 1991. (Commencer la vidéo à 6 min 55 s et terminer à 11 min 40 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=7FuM7eXN_MY Point de rupture (Radio-Canada) – Référendum sur la souveraineté du Québec de 1995 (Vidéo) Cet extrait présente le déroulement de la campagne référendaire de 1995. (Commencer la vidéo à 38 min 24 s et terminer à 54 min 46 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=_GsZD2G6Ae0 Secrétariat aux Affaires autochtones (Québec) – Les droits ancestraux Ce site explique ce que sont les droits ancestraux et le titre aborigène.

http://www.versuntraite.gouv.qc.ca/ negociations/droits_ancestraux.htm

http://www.youtube.com/ watch?v=gRXva1cqY7s

324

QUÉBEC.DOCS • MÉDIAGRAPHIE

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

ONF – Kanehsatake, 270 ans de résistance, la crise d’Oka (Vidéo)

Encyclopédie de l’Agora – La Zone de libre-échange des Amériques (ZLÉA)

Cet extrait porte sur l’affrontement d’Oka, lorsque les Autochtones affrontent la Sûreté du Québec et l’Armée canadienne dans le but de protéger leur territoire. L’Abénakise Alanis Obomsawin est la productrice et réalisatrice de ce documentaire. Elle a passé 78 jours à tourner des images du conflit. (Commencer la vidéo au début et terminer à 10 min 35 s.)

Ce texte explique ce qu’est la Zone de libreéchange des Amériques (ZLÉA) d’un point de vue critique.

http://www.onf.ca/film/ kanehsatake_270_ans_resistance

Ce site présente les buts de l’organisation de solidarité ainsi que les projets qu’il promeut, tous dans une perspective de développement durable.

Tout le monde en parlait – La crise d’Oka (Vidéo) Cet extrait de l’émission porte sur la Crise d’Oka à l’été 1990. (Commencer la vidéo à 14 min 40 s jusqu’à la fin.)

http://www.dailymotion.com/video/ xwmie9_tout-le-monde-en-parlaitcrise-d-oka-1_news-.UZvI_Ot-aHk Radio-Canada – Nouvelles : La Paix des Braves est signée Cet article porte sur la signature de l’entente de la « Paix des Braves » à l’automne 2002.

http://www.radio-canada.ca/nouvelles/ Politique/nouvelles/200202/07/003-crisentente-rb.asp Samian – Plan Nord (Vidéo) Chanson du chanteur et militant autochtone Samian. (Durée : 4 min 53 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=PgKA7WcPZK0 Bibliothèque et Archives Canada – Le Nunavut Ce texte présente l’historique des revendications autochtones au Nunavut.

http://agora.qc.ca/documents/ amerique--la_zone_de_libre Alternatives – Une organisation de solidarité

http://www.alternatives.ca/a-propos Université Laval – Le problème de la dénatalité au Québec Ce site explique le problème de la dénatalité au Québec.

http://www.axl.cefan.ulaval.ca/amnord/ Quebec-3denatalite.htm Septentrion – Immigration et vieillissement de la population (Vidéo) Dans cette vidéo, l’auteur, un doctorant en démographie à l’INRS, traite du lien entre le vieillissement de la population et l’immigration. (Durée : 1 min 29 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=fOeQAvgj5-o Les changements climatiques : un phénomène global qui atteint le Québec (Vidéo) Cette vidéo présente l’impact des changements climatiques au Québec. (Durée : 8 min 12 s.)

http://www.youtube.com/ watch?v=eF4j1FZa3Rw

http://www.collectionscanada.gc.ca/ confederation/023001-3090-f.html

Le Devoir – Québec s’attaque aux déchets organiques

Radio-Canada – Entente de principe entre les États-Unis et le Canada (Vidéo)

Cet article de Louis-Gilles Francoeur présente les mesures que le gouvernement veut mettre en place en 2009 en matière de gestion des déchets organiques.

Ce reportage de Radio-Canada porte sur l’annonce par le premier ministre Mulroney d’une entente intervenue entre les États-Unis et le Canada. (Durée : 1 min 45 s.)

http://archives.radio-canada.ca/economie_ affaires/accords_commerciaux/clips/2833

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

http://www.ledevoir.com/environnement/ actualites-sur-l-environnement/274812/ quebec-s-attaque-aux-dechets-organiques

QUÉBEC.DOCS • MÉDIAGRAPHIE

325

Nom :

1

326

Date :

Groupe :

Le monde

QUÉBEC.DOCS c CARTE 1

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

Le Canada

Légende

2

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c CARTE 2

327

Nom :

3

Date :

Groupe :

Le Québec Légende

328

QUÉBEC.DOCS c CARTE 3

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

Les nations autochtones du nord-est de l’Amérique, vers 1500

Légende

4

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c CARTE 4

329

Nom :

5

Date :

Groupe :

La Nouvelle-France, vers 1700

Légende

330

QUÉBEC.DOCS c CARTE 5

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

6

Date :

Groupe :

La Nouvelle-France après le traité d’Utrecht, en 1713

Légende

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c CARTE 6

331

Nom :

7

Date :

Groupe :

L’Amérique du Nord après la Proclamation royale, en 1763

Légende

332

QUÉBEC.DOCS c CARTE 7

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

8

Date :

Groupe :

L’Amérique du Nord après l’Acte de Québec, en 1774

Légende

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c CARTE 8

333

Nom :

9

Date :

Groupe :

L’Amérique du Nord après le traité de Paris, en 1783

Légende

334

QUÉBEC.DOCS c CARTE 9

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Groupe :

L’Amérique du Nord après l’Acte constitutionnel, en 1791

Légende

10

Date :

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c CARTE 10

335

Nom :

Groupe :

Le Canada-Uni après l’Acte d’Union, en 1840

Légende

11

Date :

336

QUÉBEC.DOCS c CARTE 11

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Groupe :

Le Dominion du Canada, en 1867

Légende

12

Date :

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c CARTE 12

337

Date :

Groupe :

13

L’expansion territoriale du Dominion du Canada, de 1867 à 1905

Légende

Nom :

338

QUÉBEC.DOCS c CARTE 13

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

CHAPITRE 1 Les premiers occupants vers 1500 Critère 2 : Utilisation appropriée de connaissances

Groupe :

TEST Résultat Critère 2 :

1 /23

Résultat Critère 3 :

/7

Résultat final :

/30

1. Situez les territoires des trois familles linguistiques de l’Amérique du Nord-Est vers 1500 en inscrivant le nom de chacune dans le bon encadré.

Famille

Famille

Famille

Établir des faits ET Situer dans le temps et dans l’espace 0,5 point par réponse

Total :

/1,5 point

Total :

/1,5 point

L’élève nomme correctement les familles linguistiques. 0,5 point par réponse L’élève situe les territoires des familles linguistiques.

2. Identifiez la famille linguistique à l’aide de l’indice donné, puis complétez la fiche. Famille linguistique : Une caractéristique du territoire : Le mode de vie : Le type d’habitation : Maison longue Une activité de subsistance pratiquée par les hommes : Une activité de subsistance pratiquée par les femmes :

Caractériser une réalité historique Total :

1 point par réponse

/5 points

L’élève identifie la famille linguistique et indique certaines de ses caractéristiques.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 1

339

Nom :

Date :

Groupe :

3. Parmi les énoncés suivants, surlignez ceux qui correspondent à la conception du territoire et des ressources chez les Autochtones. a) b) c) d) e)

La conception du territoire varie d’une nation à l’autre. Les Autochtones valorisent l’accumulation de richesses. Pour les Autochtones, le territoire est un bien collectif et non une propriété individuelle. Les Autochtones méprisent l’entraide et le don. Les ressources sont partagées entre les membres du groupe afin que personne ne soit dans le besoin. Caractériser une réalité historique Total :

0,5 point par réponse

/1 point

L’élève reconnaît les principales caractéristiques de la conception du territoire et des ressources chez les Autochtones.

4. Complétez le texte suivant sur l’organisation politique des premiers occupants. Les groupes autochtones sont dirigés par des

. Toutefois, ceux-ci

n’ont pas le pouvoir d’imposer leurs décisions. Les décisions qui concernent l’ensemble ou une partie du groupe se prennent en

. Les

ont une grande influence dans le groupe en raison de leur et de leur s Chez les

de vie

. Ils sont souvent consultés dans la prise de décision. et les

, les chefs sont choisis

en bonne partie sur la base de leurs qualités de c

. Chez les

, les chefs civils sont désignés par les , qui ont une très grande influence dans chaque village. Caractériser une réalité historique Total :

0,5 point par réponse

/5 points

L’élève reconnaît les principales caractéristiques de l’organisation politique des premiers occupants.

5. Quel lien faites-vous entre la façon de diriger des chefs et le mode de prise de décision privilégié chez les Autochtones ?

Caractériser une réalité historique 2 points

Total :

/2 points

L’élève établit un lien pertinent entre la façon de diriger des chefs et le mode de prise de décision privilégié chez les Autochtones.

340

QUÉBEC.DOCS c TEST 1

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

6. Indiquez les principales caractéristiques de la conception du monde des Autochtones en encerclant les lettres des bons énoncés. a) b) c) d)

Il y a une interrelation entre tous les êtres, animés ou inanimés. L’être humain est supérieur aux animaux et aux plantes. La survie de l’être humain dépend de certains éléments de la nature. Tous les êtres qui font partie de la nature sont au service de l’être humain. Caractériser une réalité historique Total :

0,5 point par réponse

/1 point

L’élève identifie les principales caractéristiques de la conception du monde des Autochtones.

7. a) Nommez le moyen par lequel se transmet la conception du monde chez les Autochtones.

b) Qu’est-ce qui explique ce mode de transmission ?

c) Nommez le groupe qui s’occupe principalement de cette transmission au sein des communautés autochtones.

d) Pourquoi cette tâche est-elle souvent confiée aux membres de ce groupe ?

Établir des faits ET Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

1 point par réponse

/4 points

L’élève nomme le mode de transmission de la conception du monde chez les Autochtones et le groupe qui en a la charge, et en explique les causes.

8. Observez le document et répondez aux questions. a) Cette image illustre un moment lié à l’expression du sacré chez les Autochtones. Quel est-il ?

b) Donnez l’exemple d’une pratique liée à ce moment.

Établir des faits ET Caractériser une réalité historique 1 point par réponse

Total :

/2 points

L’élève nomme le moment lié à l’expression du sacré et donne l’exemple d’une pratique qui y est liée. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Joseph-François Latau, Fête générale des morts chez les Hurons et les Iroquois, 1732.

QUÉBEC.DOCS c TEST 1

341

Nom :

Date :

Groupe :

Critère 3 : Rigueur du raisonnement 9. Quels sont les liens entre la conception du monde des premiers occupants et l’organisation de leurs sociétés ? Pour répondre à cette question, vous devez : a) Nommer le terme qui désigne la conception du monde des premiers occupants à partir de votre observation du document visuel. b) Rappeler les caractéristiques importantes de cette conception du monde. c) Établir des liens entre la conception du monde des premiers occupants et leurs activités, leurs rapports sociaux et leur organisation politique.

Rigueur du raisonnement 1 point

Total :

/1 point

L’élève nomme le terme qui désigne la conception du monde chez les premiers occupants. 1 point par élément explicatif (caractéristiques et liens)

Total :

/6 points

L’élève établit des liens entre la conception du monde des premiers occupants et l’organisation de leurs sociétés.

342

QUÉBEC.DOCS c TEST 1

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

CHAPITRE 2 L’émergence d’une société en Nouvelle-France (1534-1760) Critère 2 : Utilisation appropriée de connaissances

Groupe :

TEST Résultat Critère 2 :

2 /44

Résultat Critère 3 :

/6

Résultat final :

/50

1. Quels sont les principaux objectifs que la France vise en organisant des expéditions d’exploration au XVIe siècle ? • • • • Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/2 points

L’élève énumère les principaux objectifs que la France poursuit lors de ses explorations au XVIe siècle.

2. Expliquez pourquoi la fourrure intéresse les Français et les incite à coloniser la Nouvelle‑France.

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

2 points

/2 points

L’élève est en mesure d’expliquer pourquoi la fourrure intéresse les Français et les incite à coloniser la Nouvelle‑France.

3. Complétez les phrases du tableau suivant. Cause

Conséquence Les Français concluent des

Les Français ont besoin

Les

des pour s’approvisionner en

entre autres avec les Innus et les Hurons-Wendats au cours du XVIIe siècle.

.

doivent combattre les ennemis de leurs alliés : les

.

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences ET Établir des liens de causalité 0,5 point par réponse

Total :

/2,5 points

L’élève est en mesure de déterminer les causes et les conséquences des alliances commerciales établies entre les Français et les Amérindiens.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 2

343

Nom :

Date :

Groupe :

4. Associez chacun des personnages historiques suivants à l’établissement qu’il a fondé et celui-ci à sa date de fondation. Samuel de Champlain

Ville-Marie (Montréal)

1608

Paul de Chomedey de Maisonneuve

Trois-Rivières

1642

Sieur de Laviolette

Québec

1634

Établir des faits ET Situer dans le temps et dans l’espace Total :

0,5 point par réponse

/3 points

L’élève identifie les personnages qui ont fondé les premiers établissements en Nouvelle-France et il associe une date à la fondation de chacun de ces établissements.

5. Parmi les énoncés suivants, lesquels correspondent à des effets des programmes de colonisation sur le territoire ? Encerclez les bons énoncés. a) La traite des fourrures. b) La division du territoire en seigneuries. c) La division du territoire en cantons. d) L’expansion territoriale. e) L’exploitation des forêts. Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

0,5 point par réponse

/1 point

L’élève identifie les effets des programmes de colonisation sur le territoire de la Nouvelle-France.

6. Inscrivez le terme correspondant à chacune des définitions suivantes. a) Exploitation exclusive d’une ressource par un individu ou une compagnie.

b) Type de colonie que les Européens mettent sur pied afin d’exploiter les ressources naturelles d’un territoire sans avoir à le peupler.

c) Compagnie encadrée par l’État et chargée, à partir de 1627, de développer et de peupler la colonie en échange du monopole sur le commerce des fourrures.

Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/1,5 point

L’élève reconnaît des éléments liés à l’émergence d’une société en Nouvelle-France.

344

QUÉBEC.DOCS c TEST 2

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

7. Le territoire de la Nouvelle-France s’est agrandi au cours du XVIIe siècle. En vous servant des lettres associées aux énoncés suivants, placez par ordre chronologique les causes et les conséquences de cette expansion territoriale. A. Des marchands décident d’organiser des expéditions vers la région des Grands Lacs. B. L’acheminement des fourrures vers la vallée du Saint-Laurent est compromis. C. Les Hurons-Wendats sont presque entièrement exterminés par les Iroquois. D. Les Hurons-Wendats et d’autres nations amérindiennes sont les principaux fournisseurs de fourrures des Français. Ils créent des alliances avec eux. E. Plusieurs guerres opposent l’alliance franco-amérindienne aux Iroquois. F. La Nouvelle-France connaît une forte expansion territoriale vers le centre et le sud de l’Amérique du Nord. D

C

A

Établir un lien de causalité ET Situer dans le temps et dans l’espace Total :

1,5 point

/1,5 point

L’élève place par ordre chronologique les facteurs explicatifs et les conséquences liés à l’expansion du territoire de la Nouvelle-France au cours du XVIIe siècle.

8. Parmi les énoncés suivants, lesquels correspondent à des moyens utilisés par l’Église catholique afin d’évangéliser les Amérindiens ? Encerclez les bons énoncés. a) b) c) d) e)

Envoyer des communautés religieuses s’établir en Nouvelle-France. Fonder des compagnies chargées de gérer le territoire occupé par les Amérindiens. Envoyer des missionnaires chez les Amérindiens. Construire des missions et inciter les Amérindiens à se convertir. Capturer des Amérindiens et les envoyer dans la métropole pour qu’ils se convertissent à la religion catholique. Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/1,5 point

L’élève identifie les moyens utilisés par l’Église pour évangéliser les Amérindiens.

9. En vous inspirant des éléments suivants, nommez un objectif de colonisation de l’Église catholique en Nouvelle-France. Paroisse

Messe

Colons

Éducation

Santé

Objectif :

Caractériser une réalité historique 1 point

Total :

/1 point

L’élève dégage un objectif de l’Église à partir de plusieurs concepts qui caractérisent la Nouvelle-France.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 2

345

Nom :

Date :

Groupe :

10. Indiquez qui sont les administrateurs de la Nouvelle-France avant et après 1663, et dites quels sont leurs objectifs. Avant 1663

Après 1663

Administrateurs

Objectifs

Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/2 points

L’élève identifie les administrateurs de la colonie et spécifie leurs objectifs.

11. Quel est le poste occupé par les personnages historiques suivants dans le gouvernement de la Nouvelle-France après 1663 ? a) Jean Talon : b) Louis XIV : c) Daniel Rémy de Courcelles : d) Jean-Baptiste Colbert : Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/2 points

L’élève identifie les principales composantes du gouvernement de la Nouvelle-France après 1663.

12. Qui compose le Conseil souverain et quel est son rôle dans le gouvernement de la colonie ? Composition :

Rôle :

Caractériser une réalité historique 1 point par réponse

Total :

/2 points

L’élève indique les caractéristiques du Conseil souverain.

346

QUÉBEC.DOCS c TEST 2

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

13. Remplissez le schéma suivant sur le peuplement de la Nouvelle-France. L’État envoie à ses frais des dans la colonie.

L’État encourage les et les

en remettant

des sommes d’argent.

Les sont plus nombreux que les

.

La colonie est faiblement peuplée.

L’État oblige les navires à transporter des qui viennent travailler en Nouvelle-France. L’État offre des terres aux qui décident de rester dans la colonie.

Le roi remet une

aux lles

pauvres qui épousent des colons français. Établir des liens de causalité Total :

0,5 point par réponse

/4 points

L’élève décrit la situation du peuplement en Nouvelle-France et indique les mesures prises pour remédier aux problèmes.

14. Nommez les deux principales causes des conflits entre la France et la Grande-Bretagne en Amérique du Nord au XVIIIe siècle. •



Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

1 point par réponse

/2 points

L’élève indique les causes de rivalité entre la France et la Grande-Bretagne au XVIII siècle. e

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 2

347

Nom :

Date :

Groupe :

15. Complétez la carte, puis répondez aux questions. a) Coloriez en bleu le territoire de la Nouvelle-France. b) Coloriez en rouge le territoire des colonies britanniques. c) Coloriez en vert les territoires contestés. d) Complétez la légende. e) Précisez à qui appartient Terre-Neuve vers 1700. f) Précisez à qui appartient Terre-Neuve à la suite de la signature du traité d’Utrecht en 1713. g) Nommez et situez sur la carte l’emplacement du premier poste de traite en 1600. h) Nommez et situez sur la carte l’emplacement des trois premiers établissements permanents de la Nouvelle-France. La Nouvelle-France, vers 1700

Situer dans le temps et dans l’espace 0,5 point par réponse

Total :

/4 points

L’élève situe sur une carte le territoire de la Nouvelle-France et des lieux précis où des faits se sont produits à différentes époques.

348

QUÉBEC.DOCS c TEST 2

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

16. Comparez la Nouvelle-France et les Treize colonies à partir des éléments suivants. Nouvelle-France

Treize colonies

Métropole

Territoire

Population

Caractériser une réalité historique ET Établir des comparaisons Total :

0,5 point par réponse

/3 points

L’élève énumère des caractéristiques de la Nouvelle-France et des Treize colonies, et en fait la comparaison.

17. Indiquez les dates pour chacun des conflits suivants et situez-les sur la ligne du temps en y inscrivant leur lettre. A. La bataille des plaines d’Abraham : B. La guerre de Sept Ans : C. La guerre de la Conquête : 1740

1750

1760

1770

Situer dans le temps et dans l’espace Total :

0,5 point par réponse

/3 points

L’élève donne les dates des événements et les situe sur une ligne du temps.

18. Quelles sont les conséquences territoriales du traité d’Utrecht de 1713 ? Encerclez la bonne réponse. a) b) c) d)

La Nouvelle-France gagne l’Acadie, Terre-Neuve et la baie d’Hudson. La Nouvelle-France doit déporter les Acadiens. La Nouvelle-France perd la région des Grands Lacs et la vallée de l’Ohio. La Nouvelle-France perd une partie de l’Acadie, la baie d’Hudson et Terre-Neuve. Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences

1 point

Total :

/1 point

L’élève détermine les conséquences territoriales du traité d’Utrecht.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 2

349

Nom :

Date :

Groupe :

19. Lequel de ces encadrés décrit les caractéristiques de la Nouvelle-France et lequel décrit celles des Treize colonies à la veille de la guerre de la Conquête ?

Population : 1 600 000

Population : 82 000

Nombre de miliciens : 22 000

Nombre de miliciens : 20 000

Nombre de soldats européens : 23 000

Nombre de soldats européens : 7 000

Flotte militaire : 116

Flotte militaire : 38

Budget (en livres anglaises) : 80 000 000

Budget (en livres anglaises) : 5 000 000

Caractériser une réalité historique Total :

0,5 point par réponse

/1 point

L’élève reconnaît les caractéristiques de la Nouvelle-France et des Treize colonies à la veille de la guerre de la Conquête.

20. Donnez deux raisons pour lesquelles les Britanniques décident de déporter les Acadiens. •



Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

1 point par réponse

/2 points

L’élève donne les facteurs qui expliquent la déportation des Acadiens.

21. Placez par ordre chronologique ces événements liés à la guerre de Sept Ans en les numérotant de 1 à 4. a) La conquête de la Nouvelle-France par les Britanniques. b) Les affrontements entre Français et Britanniques dans la vallée de l’Ohio. c) La prise de la forteresse de Louisbourg par les Britanniques. d) Les affrontements entre Français et Britanniques sur les plaines d’Abraham à Québec. Situer dans le temps et dans l’espace Total :

2 points

/2 points

L’élève ordonne chronologiquement des faits liés à la guerre de Sept Ans.

350

QUÉBEC.DOCS c TEST 2

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

Critère 3 : Rigueur du raisonnement 22. Quelles sont les raisons qui poussent les Français à venir s’installer et à peupler la Nouvelle-France ? Pour répondre à cette question, vous devez : a) Prendre connaissance des trois documents ci-dessous et associer chacun de ces documents à un des aspects suivants : • Aspect religieux : • Aspect économique : • Aspect politique : b) Aborder chacun de ces trois aspects dans votre réponse. DOCUMENT

1

« Le Sieur du Pont-Gravé […] avait fait plusieurs voyages à Tadoussac et avait compris que la traite des pelleteries, si elle était dans une seule main [un monopole], pouvait être le fond d’un grand commerce : il proposa à M. Chauvin, capitaine de vaisseaux, d’en demander au roi le privilège exclusif […]. » François-Xavier de Charlevoix, Journal d’un voyage fait par ordre du roi dans l’Amérique septentrionale, 1744. (Français modernisé)

DOCUMENT

2

DOCUMENT

La France apportant la foi aux Indiens de la Nouvelle-France, 1675.

3

« [Est enjoint] à tous compagnons, volontaires et autres personnes […] de se marier dans quinze jours après l’arrivée des navires de l’an prochain, sous les peines […] d’être privés de liberté de toute sorte de chasse et pêche et de la traite avec les Sauvages […]. » De Courcelles, Jugements et délibération du Conseil souverain du 20 octobre 1670.

Frère Luc (Claude François), vers 1666. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 2

351

Nom :

Date :

Groupe :

Rigueur du raisonnement 0,5 point par association de document à un aspect

Total :

/1,5 point

Total :

/4,5 points

L’élève associe le bon document à chacun des trois aspects. 1,5 point par explication

L’élève explique les raisons qui poussent les Français à venir s’installer en Nouvelle-France et à la peupler en fonction de chacun des aspects présentés dans les documents.

352

QUÉBEC.DOCS c TEST 2

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

CHAPITRE 3 Le changement d’empire (1760-1791) Critère 2 : Utilisation appropriée de connaissances

TEST

3

Résultat Critère 2 :

/42

Résultat Critère 3 :

/8

Résultat final :

/50

1. a) Comment se nomme le mode de gouvernement mis en place dans la colonie à la suite de la Conquête de la Nouvelle-France par les Britanniques ? Le régime b) Pourquoi ce type de gouvernement est-il mis en place ?

Établir des faits ET Établir des liens de causalité 1 point

Total :

/1 point

Total :

/2 points

L’élève nomme le mode de gouvernement mis en place après la Conquête. 2 points

L’élève établit une cause de la mise en place de ce type de gouvernement après la Conquête.

2. Indiquez une mesure imposée aux Canadiens sous ce gouvernement.

Caractériser une réalité historique Total :

2 points

/2 points

L’élève indique des mesures imposées aux Canadiens à la suite de la Conquête.

3. Complétez les textes sur les conséquences du changement d’empire sur la population. Population française : Environ

Français décident de retourner en

France. Ce sont surtout des

, des militaires, des marchands et des

administrateurs, tels le

et l’

majorité de la

. Toutefois, la

choisit de rester dans la

.

Population britannique : Quelques centaines de quittent la

et d’aventuriers

et les

pour venir

s’installer dans la colonie conquise. Ils comptent faire fortune grâce au . Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences 0,5 point par réponse

Total :

/5 points

L’élève indique des conséquences du changement d’empire sur la population.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 3

353

Nom :

Date :

Groupe :

4. En 1763, la guerre de Sept Ans entre la France et l’Angleterre prend fin. a) Quel est le nom du traité qui met fin à cette guerre ?

b) Quelle conséquence politique ce traité a-t-il dans la colonie ?

Établir des faits ET Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

0,5 point par réponse

/1 point

L’élève donne le nom du traité et en indique la conséquence politique dans la colonie.

5. Avec l’adoption de la Proclamation royale en 1763, les autorités britanniques créent la province de Québec. À quelle région correspond le territoire de la nouvelle colonie ?

Situer dans le temps et dans l’espace Total :

1 point

/1 point

L’élève reconnaît les changements territoriaux en lien avec la Proclamation royale.

6. Le schéma suivant illustre l’organisation du gouvernement de la province de Québec à la suite de la Proclamation royale. Complétez-le.

PROVINCE DE QUÉBEC

GRANDEBRETAGNE

L’organisation du gouvernement de la province de Québec, de 1763 à 1791 LE GOUVERNEMENT BRITANNIQUE

LE MINISTRE DES COLONIES

UNE CHAMBRE D’ASSEMBLÉE* Légende Nomme

LES ÉLECTEURS

Élit

* Dans les faits, le gouverneur détient tous les pouvoirs, puisque la chambre d’assemblée ne sera pas constituée avant 1791.

Caractériser une réalité historique 1 point par réponse

Total :

/2 points

L’élève indique les caractéristiques de l’organisation politique de la province à partir de 1763.

354

QUÉBEC.DOCS c TEST 3

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

7. En décembre 1763, le roi George III envoie des instructions dans la colonie. a) À qui s’adressent ces instructions ?

b) Complétez les énoncés du tableau afin de résumer les principales mesures contenues dans ces instructions pour chacun des domaines mentionnés. Administration

Imposer le dans l’administration.

à ceux qui veulent travailler

Langue

Adopter

Droit

Appliquer les lois civiles et criminelles

Politique

Créer une aux catholiques.

Religion

Interdire l’admission de nouveaux prêtres dans la colonie.

Territoire

Diviser les terres en

comme seule langue de l’administration. . , mais en interdire l’accès

.

Établir des faits ET Caractériser une réalité historique 1 point

Total :

/1 point

Total :

/3 points

L’élève nomme la personne à qui s’adressent les instructions du roi. 0,5 point par réponse L’élève indique les principales mesures contenues dans les instructions du roi.

8. Donnez un exemple de concession accordée aux Canadiens dans l’application des instructions du roi pour chacun des domaines mentionnés. Politique :

Droit :

Caractériser une réalité historique 1 point par réponse

Total :

/2 points

L’élève indique des concessions accordées aux Canadiens. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 3

355

Nom :

Date :

Groupe :

Quel lien établissez-vous entre la composition de la population de la province de Québec et la politique de compromis adoptée par les premiers gouverneurs dans l’application des instructions du roi ?

9.

Mettre en relation des faits Total :

2 points

/2 points

L’élève met en relation la composition de la population et la politique de compromis des premiers gouverneurs.

10. Nommez les trois principales activités économiques pratiquées dans la province de Québec après le changement d’empire. •



• Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/1,5 point

L’élève nomme les principales activités économiques pratiquées dans la colonie.

11. Complétez le tableau en indiquant les caractéristiques de l’économie de la colonie et en précisant s’il s’agit d’un élément de continuité ou d’un changement par rapport au Régime français. Caractéristiques de l’économie de la colonie

Continuité

Changement

Principale ressource exploitée Groupe qui contrôle ce secteur Marché où cette ressource est exportée Caractériser une réalité historique ET Déterminer des éléments de continuité et des changements Total :

1 point par réponse

/3 points

L’élève indique les principales caractéristiques de l’économie coloniale à la suite du changement d’empire. Total :

0,5 point par réponse

/1,5 point

L’élève indique si ces caractéristiques sont des éléments de continuité ou des changements.

12. En 1774, le gouvernement britannique adopte une nouvelle constitution pour la province de Québec. Quel est le nom de cette constitution ?

Établir des faits 1 point

Total :

/1 point

L’élève nomme la constitution adoptée en 1774.

356

QUÉBEC.DOCS c TEST 3

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

13. Cette carte montre l’Amérique du Nord-Est en 1774. Indiquez les changements territoriaux entraînés par la nouvelle constitution.

Situer dans le temps et dans l’espace Total :

2 points

/2 points

L’élève reconnaît les changements territoriaux en lien avec la Constitution de 1774.

14. Complétez le texte suivant sur les changements apportés par la nouvelle constitution dans les domaines politique et juridique. Le

est remplacé par un serment de

permet aux

de siéger au

qui sans avoir à renier leur

. La Constitution de 1774 ne prévoit pas la création d’une d’

. Les lois civiles

sont entièrement rétablies.

Déterminer des éléments de continuité et des changements Total :

0,5 point par réponse

/4 points

L’élève reconnaît les changements politiques et juridiques en lien avec la Constitution de 1774.

15. Cette caricature montre des évêques catholiques en train de célébrer la nouvelle constitution, pendant que le roi George III, conseillé par un diable, les regarde. Selon vous, pourquoi les évêques catholiques célèbrent-ils ?

Anonyme, Le menuet des mitres, paru dans le London Magazine, juillet 1774.

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences 1 point par élément de réponse

Total :

/2 points

L’élève reconnaît les changements dans le domaine religieux en lien avec la Constitution de 1774. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 3

357

Nom :

Date :

Groupe :

16. La guerre d’Indépendance américaine éclate en 1775. Quel effet direct cette guerre a-t-elle dans la province de Québec cette année-là ?

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

1 point

/1 point

L’élève identifie la conséquence de la guerre d’Indépendance américaine dans la province de Québec en 1775.

17. Le traité de Paris de 1783 met officiellement fin à la guerre d’Indépendance américaine. Observez la carte montrant les nouvelles limites territoriales et répondez aux questions. a) Quelles régions la province de Québec perd-elle avec ce traité ?

b) Quels sont les effets de ces changements sur l’économie de la province de Québec ?

Situer dans le temps et dans l’espace ET Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences 0,5 point par élément de réponse

Total :

/1 point

Total :

/2 points

L’élève reconnaît les changements territoriaux en lien avec la Constitution de 1774. 1 point par élément de réponse

L’élève indique les conséquences des changements territoriaux sur l’économie de la colonie.

18. Quelle est la conséquence de la révolution américaine sur la population de la province de Québec ?

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences 1 point

Total :

/1 point

L’élève indique la conséquence de la révolution américaine sur la population de la province de Québec.

358

QUÉBEC.DOCS c TEST 3

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

Critère 3 : Rigueur du raisonnement 19. Décrivez l’évolution du territoire et de la société de la colonie de 1763 à 1791. Pour répondre à cette question, vous devez : a) Décrire l’évolution du territoire en vous inspirant en partie du document 1. b) Décrire l’évolution de la société en vous inspirant en partie des documents 2 et 3. Cette partie de votre réponse doit aborder au moins cinq des sujets suivants : la composition de la population, la langue, la religion, les lois, l’économie et l’organisation politique. DOCUMENT

1

DOCUMENT

2

« En effet que deviendrait le bien général de la colonie, si ceux qui en composent le corps principal en devenaient des membres inutiles par la différence de la religion ? Que deviendrait la justice si ceux qui ne comprennent point notre langue, ni nos coutumes, en devenaient les juges […] ? » Pétition des habitants français au roi au sujet de l’administration de la justice, 1764. (Français modernisé)

DOCUMENT

3

Un campement loyaliste

James Peachey, 1784.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 3

359

Nom :

Date :

Groupe :

Rigueur du raisonnement 1 point par élément de réponse

Total :

/3 points

Total :

/5 points

L’élève décrit l’évolution du territoire de la colonie de 1763 à 1791. 1 point par élément de réponse L’élève décrit l’évolution de la société coloniale de 1763 à 1791.

360

QUÉBEC.DOCS c TEST 3

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

TEST

CHAPITRE 4 Les revendications et les luttes dans la colonie britannique (1791-1850)

Résultat Critère 2 : Résultat Critère 3 :

/7

Résultat final :

Critère 2 : Utilisation appropriée de connaissances

4 /53 /60

1. Caractérisez le libéralisme à partir des aspects suivants. Les idées :

Les droits :

Le pouvoir politique :

Caractériser une réalité historique Total :

0,5 point par réponse

/1,5 point

L’élève donne les principales caractéristiques du libéralisme.

2. Complétez le schéma ci-dessous sur la diffusion des idées libérales. Diffusion des idées libérales par des philosophes dès la n du

Diffusion dans les Treize colonies

1775-1783 :

siècle

Diffusion en France

1775-1783 :

Diffusion dans la province de Québec grâce à des publications comme la

Revendications : • L’instauration d’une c

et la

d’ 1791 : Adoption de

l’

dans la colonie

• La r politique dans la colonie

Établir des liens de causalité 0,5 point par réponse

Total :

/4 points

L’élève établit des liens entre la diffusion des idées libérales et ses conséquences dans la colonie.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 4

361

Nom :

Date :

Groupe :

3. Laquelle des deux cartes ci-dessous représente l’Amérique du Nord britannique sous l’Acte constitutionnel de 1791 ? Encerclez la lettre correspondant à la bonne carte. Carte A

Carte B

Situer dans le temps et dans l’espace Total :

1 point

/1 point

L’élève reconnaît les changements territoriaux en lien avec l’Acte constitutionnel.

4. Corrigez le schéma suivant qui représente l’organisation politique du Bas-Canada. a) Surlignez les institutions politiques qui sont mal placées. b) À l’aide de flèches, indiquez où ces institutions devraient être placées.

Caractériser une réalité historique 0,5 point par réponse

Total :

/4 points

L’élève indique les principales caractéristiques de l’organisation politique du Bas-Canada.

362

QUÉBEC.DOCS c TEST 4

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

5. Les énoncés suivants se rapportent au gouvernement du Bas-Canada sous l’Acte constitutionnel. Indiquez s’ils sont vrais ou faux. Si vous indiquez qu’ils sont faux, corrigez-les. Énoncé

Vrai

Faux

a) Les membres du Conseil exécutif sont élus par les membres de la Chambre d’assemblée. Correction :

b) Le gouverneur peut rejeter un projet de loi voté par la Chambre d’assemblée. Correction :

c) Le Conseil législatif est responsable de faire appliquer les lois dans la colonie. Correction :

d) Les membres de la Chambre d’assemblée sont élus. Correction :

Caractériser une réalité historique Total :

0,5 point par réponse

/2 points

L’élève connaît les principales caractéristiques du gouvernement du Bas-Canada sous l’Acte constitutionnel.

6. Lesquelles de ces personnes ont le droit de vote lors des premières élections de 1792 ? Cochez les bonnes réponses. Je suis un marchand britannique et j’ai immigré dans la colonie il y a 10 ans. J’ai 45 ans. Je suis propriétaire d’une maison à Montréal. Je suis un Canadien et j’ai 22 ans. Je suis locataire d’une maison à Québec depuis environ 8 mois. Je suis une Canadienne de 52 ans. Je suis propriétaire de la ferme familiale depuis que mon mari est mort il y a 3 ans. Caractériser une réalité historique Total :

1 point par réponse

/2 points

L’élève reconnaît les conditions pour avoir le droit de voter lors des élections de 1792.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 4

363

Nom :

Date :

Groupe :

7. Quels sont les sujets de tension entre les députés canadiens et les députés britanniques à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada ? Indiquez les positions des députés canadiens et des députés britanniques pour chacun des sujets de débats ci-dessous. • Le choix du président Position des députés canadiens : Position des députés britanniques : • La question de la langue Position des députés canadiens : Position des députés britanniques : • Le financement des prisons Position des députés canadiens : Position des députés britanniques : Établir des comparaisons Total :

0,5 point par réponse

/3 points

L’élève énonce les positions divergentes des députés canadiens et britanniques.

8. Nommez les deux partis politiques qui s’affrontent à la Chambre d’assemblée du Bas-Canada au début du XIXe siècle. •

• Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/1 point

L’élève nomme les partis qui s’affrontent au Bas-Canada au début du XIXe siècle.

9. Quelles sont les tensions politiques au Bas-Canada au début du XIXe siècle en lien avec les sujets suivants ? • Le financement des canaux :

• Les subsides :

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

1,5 point par réponse

/3 points

L’élève explique des sujets de tension politique au Bas-Canada au début du XIX siècle. e

364

QUÉBEC.DOCS c TEST 4

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

10. Cochez les énoncés qui constituent des revendications des députés canadiens. a) Le droit de dépenser des subsides pour combler le déficit b) La responsabilité ministérielle c) L’adoption d’un projet de loi qui permet le développement d’un nouveau réseau de canaux vers le Haut-Canada d) L’élection des membres du Conseil législatif Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/1 point

L’élève reconnaît les revendications des députés canadiens.

11. Complétez le texte ci-dessous. Le

devient le Parti patriote en

. Il est mené par

. Le Parti patriote revendique des institutions politiques plus

. Afin de diffuser leurs idées, certains membres de ce parti

publient leurs revendications dans différents journaux, dont

,

fondé par Pierre Bédard en 1806. Mettre en relation des faits Total :

0,5 point par réponse

/2,5 points

L’élève met en relation des faits liés à l’affirmation des Canadiens.

12. En 1834, les membres du Parti patriote rédigent les 92 Résolutions. Précisez ce qu’ils dénoncent et ce qu’ils revendiquent dans ce document en plaçant la lettre des éléments ci-dessous dans le tableau. A. L’inefficacité de la justice B. La faible représentation de Canadiens à des postes clés C. La protection de la langue française D. Un système qui privilégie la minorité britannique

E. F. G. H. I. J.

Un Conseil législatif élu La corruption Le contrôle des fonds publics La protection des lois civiles françaises La responsabilité ministérielle L’inefficacité de l’administration

Éléments dénoncés par les membres du Parti patriote

Éléments revendiqués par les membres du Parti patriote

Établir des faits 0,5 point par réponse

Total :

/5 points

L’élève classe correctement les éléments dénoncés et revendiqués par le Parti patriote.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 4

365

Nom :

Date :

Groupe :

13. Expliquez comment le Parlement britannique réagit aux 92 Résolutions.

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

2 points

/2 points

L’élève explique la réaction du Parlement britannique aux 92 Résolutions.

14. Pour résumer les étapes qui mènent aux rébellions armées de 1837-1838, complétez le schéma ci-dessous. Augmentation des tensions entre les

Rejet des par le Parlement britannique

Radicalisation de certains députés de ce parti

et le Parti

Interdiction des

Organisation des produits importés

par le

d’

du

Refus de voter le

Dissolution du

par les députés majoritaires du

par le

Organisation de l’assemblée des Six Comtés

Appel à la

du

par des Patriotes plus radicaux

gouverneur contre des leaders

et début des affrontements

du

Établir des liens de causalité 0,5 point par réponse

Total :

/7,5 points

L’élève établit un enchaînement logique entre les étapes qui mènent aux rébellions de 1837-1838.

366

QUÉBEC.DOCS c TEST 4

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

15. Expliquez les raisons des rébellions dans le Haut-Canada en 1837-1838.

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

2 points

/2 points

L’élève énonce les raisons des rébellions dans le Haut-Canada.

16. Parmi les énoncés ci-dessous, lesquels représentent des conséquences des rébellions de 1837-1838 au Bas-Canada ? Encerclez les bonnes réponses. a) La métropole suspend la Constitution et dissout la Chambre d’assemblée et le Conseil législatif. b) Le gouvernement interdit aux rebelles de se présenter au Parlement. c) Les Patriotes gagnent les élections qui ont lieu après les rébellions. d) Londres nomme un nouveau gouverneur qui doit faire la lumière sur les causes des rébellions. e) Londres adopte une nouvelle constitution pour ses colonies : l’Acte d’Union. Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

0,5 point par réponse

/1,5 point

L’élève indique les conséquences des rébellions de 1837-1838.

17. Lisez le texte, puis répondez aux questions. « La langue, les lois et le caractère du continent nord-américain sont anglais ; et toute autre race que la race britannique […] y apparaît dans un état d’infériorité. C’est pour les tirer de cette infériorité que je désire donner aux Canadiens notre caractère britannique. […] l’union des deux provinces ne donnerait pas seulement une majorité britannique absolue, mais une majorité qui s’accroîtrait chaque année sous l’inuence de l’émigration britannique […]. » Lord Durham, Rapport sur les affaires de l’Amérique du Nord britannique, 1839.

a) Qui a rédigé ce document et quelle est sa fonction ?

b) Qu’est-ce que l’auteur recommande dans ce document ?

Établir des faits 1 point par réponse

Total :

/2 points

L’élève établit des faits en lien avec les événements qui suivent les rébellions de 1837-1838.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 4

367

Nom :

Date :

Groupe :

18. Quel est le nom de la province issue de l’union du Haut-Canada et du Bas-Canada en 1840 ?

Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/0,5 point

L’élève nomme la province après l’Acte d’Union.

19. Complétez le schéma ci-dessous afin de préciser les caractéristiques de l’alliance réformiste formée en 1841. Canada-Ouest

Canada-Est

Chef des réformistes :

Chef des réformistes :

Situation à la Chambre d’assemblée :

Situation à la Chambre d’assemblée :

Alliance réformiste du Canada-Uni en 1842 Situation à la Chambre d’assemblée : Caractériser une réalité historique Total :

0,5 point par réponse

/2,5 points

L’élève indique des caractéristiques de l’alliance réformiste de 1842.

20. Complétez le texte suivant. En 1846, Londres abandonne ses politiques deviennent plus

et les colonies

sur le plan économique. La métropole accorde

aussi une plus grande

politique à ses colonies en acceptant, en

, d’accorder un

au Canada-Uni.

Dans ce nouveau réformiste

, dirigé par l’alliance , les membres du

sont choisis parmi des représentants élus à la donc

. Ils sont

de leurs actes et de leurs décisions devant les députés

élus par la population. Mettre en relation des faits 0,5 point par réponse

Total :

/5 points

L’élève met en relation des faits liés à l’obtention du gouvernement responsable au Canada-Uni.

368

QUÉBEC.DOCS c TEST 4

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

Critère 3 : Rigueur du raisonnement 21. Quelle est l’influence des idées libérales sur l’affirmation et les revendications des Canadiens de 1791 à 1850 ? Pour répondre à cette question, vous devez : a) Lire les documents ci-dessous. b) Inclure dans votre réponse les éléments suivants : – le nom de l’idéologie dominante qui influence les Canadiens à la fin du XVIIIe et au début du XIXe siècle ; – le principal moyen par lequel l’idéologie dominante se diffuse au sein de la population ; – le groupe social et le parti politique à l’origine de l’affirmation des Canadiens ; – les revendications des Canadiens ; – les moyens utilisés par les Canadiens pour faire connaître leurs revendications ; – les moyens utilisés par les Canadiens pour que leurs revendications soient satisfaites avant 1840 ; – les moyens utilisés par les Canadiens pour que leurs revendications soient satisfaites après 1840. DOCUMENT

1

« Quand un peuple se trouve invariablement en butte à une suite d’oppressions […], malgré ses vœux exprimés, de toutes les manières reconnues par l’usage constitutionnel, par des assemblées populaires et par ses représentans [sic] en parlement […] ; quand ses gouvernans [sic], au lieu de redresser les maux divers qu’ils ont eux-mêmes produits par leur mauvais gouvernement, ont […] proclamé leur […] détermination de […] renverser jusqu’aux fondations de la liberté civile, il [est] du devoir du peuple de se livrer sérieusement à la considération de sa malheureuse position […] et […] de faire les arrangements nécessaires pour conserver intacts leurs droits de citoyens et la dignité d’hommes libres. » Louis-Joseph Papineau, La Minerve, 2 novembre 1837.

DOCUMENT

2

« La Presse en multipliant l’expression de la pensée a porté la lumière dans tous les rangs, dans toutes les classes ; elle a appris aux peuples qu’ils n’étaient pas faits pour les Rois et les Gouvernements, mais que les Rois et les Gouvernements étaient faits pour les peuples ; qu’il n’y a de gouvernements légitimes [sauf] ceux qui assurent aux peuples liberté, justice et protection [...]. Elle [La Presse] a fait plus, elle a appris aux peuples à se gouverner eux-mêmes, par l’heureuse invention ou par le perfectionnement du Gouvernement représentatif qui existe déjà dans tout le continent américain et chez la plupart des nations d’Europe. » Étienne Parent, Le Canadien, 7 mai 1831.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 4

369

Nom :

Date :

Groupe :

Rigueur du raisonnement Total :

1 point par réponse

/2 points

L’élève identifie l’idéologie qui influence les Canadiens à la fin du XVIII siècle et son moyen de diffusion à partir des documents. e

1 point par précision

Total :

/5 points

L’élève explique l’influence des idées libérales sur l’affirmation et les revendications des Canadiens de 1791 à 1850.

370

QUÉBEC.DOCS c TEST 4

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

TEST

CHAPITRE 5 La formation de la fédération canadienne (1850-1929)

Résultat Critère 2 :

Critère 2 : Utilisation appropriée de connaissances

5 /55

Résultat Critère 3 :

/10

Résultat final :

/65

1. Expliquez les problèmes de politique intérieure auxquels les colonies britanniques d’Amérique du Nord font face dans la deuxième moitié du XIXe siècle.

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

2 points

/2 points

L’élève explique la situation politique intérieure des colonies britanniques d’Amérique du Nord dans la seconde moitié du XIXe siècle.

2. Le schéma suivant énumère des chefs politiques et des partis. a) À l’aide de flèches, associez le nom de chaque chef politique à son parti. b) Surlignez le nom des partis qui forment une alliance lors des élections de 1854. John A. Macdonald

Parti rouge

Antoine-Aimé Dorion

Parti bleu

George-Étienne Cartier

Parti conservateur

George Brown

Parti Clear Grit Mettre en relation des faits Total :

0,5 point par réponse

/3 points

L’élève fait des liens entre les chefs et les partis politiques de la seconde moitié du XIXe siècle, et indique ceux qui forment une alliance en 1854.

3. Qu’est-ce que la représentation proportionnelle ? Encerclez la bonne réponse. a) C’est un processus électoral par lequel le nombre de députés est égal entre toutes les régions. b) C’est une situation qui permet à deux députés de représenter le même nombre d’électeurs. c) C’est une situation qui fait en sorte que la population de toutes les régions est représentée par le même nombre de députés à la Chambre d’assemblée. d) C’est un processus électoral par lequel le nombre de députés est proportionnel à la population d’une région. Caractériser une réalité historique 1 point

Total :

/1 point

L’élève reconnaît les caractéristiques de la représentation proportionnelle. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 5

371

Nom :

Date :

Groupe :

4. Lequel des concepts ci-dessous est à l’origine de la signature du traité de réciprocité avec les États-Unis ? Encerclez la bonne réponse. • Protectionnisme

• Colonisation

• Mercantilisme

• Libre-échange

Établir des liens de causalité Total :

1 point

/1 point

L’élève identifie un facteur à l’origine de la signature du traité de réciprocité avec les États-Unis.

5. En 1865, les États-Unis refusent de renouveler le traité de réciprocité. Comment réagit le Canada-Uni à cette décision ?

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

2 points

/2 points

L’élève explique les conséquences liées à la fin du traité de réciprocité avec les États-Unis.

6. Pourquoi de nombreux hommes d’affaires des colonies britanniques d’Amérique du Nord veulent-ils étendre le réseau ferroviaire ?

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

2 points

/2 points

L’élève explique l’importance du développement du réseau ferroviaire.

7. Quels chefs politiques forment la Grande Coalition ? Donnez les noms des chefs et ceux de leur parti. • • • Établir des faits 0,5 point par réponse

Total :

/1,5 point

L’élève identifie les membres de la Grande Coalition et leur parti.

372

QUÉBEC.DOCS c TEST 5

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

8.

Date :

Groupe :

Quel est l’objectif de la Grande Coalition et quel projet propose-t-elle ? Objectif : Projet : Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/1 point

L’élève identifie l’objectif et le projet de la Grande Coalition.

9.

Quelles sont les réactions des colonies au projet de confédération ? Nommez la ou les colonies associées à chacune des réactions suivantes. Ces colonies sont contre, car elles savent qu’elles vont avoir peu de députés dans l’union. Elles se retirent dès le début des négociations. Le projet y connaît une forte opposition. Toutefois, le lieutenant-gouverneur réussit à faire élire un partisan du projet aux élections de 1866. Cette colonie est en accord avec le projet seulement si un réseau de chemin de fer permet de la relier aux autres colonies. Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/1,5 point

L’élève identifie les colonies britanniques d’Amérique du Nord selon leurs réactions au projet d’union.

10. Quel est le nom de la première constitution canadienne adoptée à Londres en 1867 ?

Établir des faits Total :

1 point

/1 point

L’élève donne le nom de la première constitution canadienne.

11. En quoi le texte de la Constitution de 1867 est-il différent de celui des 72 résolutions ? Encerclez la bonne réponse. a) b) c) d)

Il propose un projet de confédération plutôt qu’un projet de fédération. Il donne des pouvoirs plus importants au fédéral. Il donne des pouvoirs moins importants au fédéral. Il ne contient pas d’articles sur le partage des pouvoirs entre le fédéral et le provincial. Déterminer des éléments de continuité et des changements

0,5 point

Total :

/0,5 point

L’élève reconnaît la différence entre le texte des 72 résolutions et celui de la Constitution de 1867.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 5

373

Nom :

Date :

Groupe :

12. Quels sont les changements apportés par la Constitution de 1867 sur le territoire ? a) Nommez les quatre provinces qui composent le Dominion du Canada. •







b) Nommez les trois colonies britanniques qui ne font pas partie du Dominion en 1867. •



• c) À qui appartient la Terre de Rupert en 1867 ?

Situer dans le temps et dans l’espace Total :

0,5 point par réponse

/4 points

L’élève nomme les territoires qui font ou ne font pas partie du Dominion en 1867.

13. Qui gère les domaines suivants dans le Dominion du Canada ? • La politique extérieure et l’armée : • Les finances et la politique intérieure : Caractériser une réalité historique Total :

0,5 point par réponse

/1 point

L’élève identifie les caractéristiques du pouvoir dans le Dominion.

14. Qui… a) … détient le pouvoir exécutif dans le Dominion ?

b) … approuve les lois dans le Dominion ?

c) … fait les lois et les vote dans le Dominion ?

d) … étudie les projets de loi et les vote dans le Dominion ?

Caractériser une réalité historique 0,5 point par réponse

Total :

/2 points

L’élève indique les principales composantes de l’organisation politique du Dominion en 1867.

374

QUÉBEC.DOCS c TEST 5

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

15. Indiquez si les pouvoirs mentionnés dans ce tableau sont de compétence provinciale, fédérale ou partagée. Compétence provinciale

Compétence fédérale

Compétence partagée

a) L’éducation b) La santé c) L’agriculture d) Les impôts e) Les ressources naturelles et les matières premières f) Les postes g) Le pouvoir de désaveu h) Les affaires indiennes i)

La défense et l’armée

j)

Les routes et les travaux publics

k) La monnaie et les banques l)

Les pouvoirs résiduaires

m) L’immigration n) Le droit criminel o) Le droit civil Caractériser une réalité historique Total :

0,2 point par réponse

/3 points

L’élève associe les compétences aux bons paliers de gouvernement.

16. Indiquez l’année de création ou d’entrée dans la Confédération des provinces suivantes. Servez-vous ensuite de leur lettre pour les situer sur la ligne du temps. A. Le Manitoba :

D. La Colombie-Britannique :

B. La Saskatchewan :

E. L’Alberta :

C. L’Île-du-Prince-Édouard : 1860

1870

1880

1890

1900

1910

Situer dans le temps et dans l’espace 0,5 point par réponse

Total :

/5 points

L’élève situe dans le temps l’année de la création ou l’année d’entrée des provinces dans la Confédération.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 5

375

Nom :

Date :

Groupe :

17. Complétez le schéma suivant sur les causes et les conséquences de l’expansion territoriale du Dominion. Causes de l’expansion du Dominion

Volonté d’agrandir le

Volonté d’empêcher les

Volonté de peupler les

de s’approprier le territoire à l’ouest de l’Ontario

Expansion du Dominion

Conséquences de l’expansion du Dominion

Achat de la

et

des

Colonisation et peuplement des terres de l’Ouest

par le Dominion du Canada

1869 : Soulèvement métis de la région de la

1870 : Création de la province du

Déplacement des Métis vers l’Ouest (Saskatchewan)

Arrivée massive de et prolongement du

1885 : Soulèvement métis à

Réduction du territoire de et de

des Métis et des Amérindiens

1885 : Arrestation, emprisonnement, jugement, condamnation et pendaison du chef métis

Établir des liens de causalité Total :

0,5 point par réponse

/6,5 points

L’élève précise les causes et les conséquences de l’expansion du Dominion.

376

QUÉBEC.DOCS c TEST 5

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

18. Donnez les causes des situations suivantes. • Les Amérindiens des terres de l’Ouest sont menacés de famine : • Les territoires de chasse et de pêche des Amérindiens sont considérablement réduits :

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

1 point par réponse

/2 points

L’élève détermine les facteurs qui expliquent la situation des Amérindiens des terres de l’Ouest.

19. Quel est le principal objectif de la Loi sur les Indiens, adoptée par le gouvernement du Dominion en 1876 ?

Établir des faits Total :

1 point

/1 point

L’élève énonce l’objectif de la Loi sur les Indiens.

20. Quelles sont les principales caractéristiques de la première phase d’industrialisation ? • Mode de production : • Principaux investisseurs : • Système économique en place qui permet de retirer des profits : • Principaux secteurs manufacturiers en développement : • Transport : • Conditions de travail des ouvriers : • Conditions de vie des ouvriers : • Effet de l’industrialisation sur le territoire urbain :

Caractériser une réalité historique 0,5 point par réponse

Total :

/4 points

L’élève identifie les principales caractéristiques de la première phase d’industrialisation.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 5

377

Nom :

Date :

Groupe :

21. Nommez les trois aspects de la Politique nationale de 1879. • • • Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/1,5 point

L’élève nomme les aspects de la Politique nationale.

22. Parmi ces caractéristiques de la seconde phase d’industrialisation, lesquelles représentent des changements et lesquelles sont en continuité par rapport à la première phase d’industrialisation ? Changement

Continuité

a) Utilisation de l’électricité. b) Développement du secteur de l’acier et de la métallurgie. c) Investissements surtout américains. d) Développement du secteur des pâtes et papiers. e) Présence d’une main-d’œuvre abondante. f) Construction de barrages hydroélectriques. g) Difficiles conditions de travail et de vie des ouvriers. Déterminer des éléments de continuité et des changements Total :

0,5 point par réponse

/3,5 points

L’élève distingue les éléments qui sont en continuité et les changements qui sont survenus depuis la première phase d’industrialisation.

23. Expliquez à quoi servent les syndicats.

Établir des faits 1 point

Total :

/1 point

L’élève explique à quoi servent les syndicats.

378

QUÉBEC.DOCS c TEST 5

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

24. Donnez la date de chacun des événements ci-dessous, puis précisez s’ils témoignent de l’autonomie ou de la dépendance du Dominion du Canada envers l’Empire britannique en plaçant leur lettre dans le bon encadré. A. Le gouvernement fédéral vote la loi sur la conscription lors de la Première Guerre mondiale : B. Le Dominion est invité à signer le traité de Versailles à la suite de la Première Guerre mondiale : C. 700 soldats canadiens sont envoyés en Afrique du Sud pour combattre aux côtés des Britanniques pendant la guerre des Boers : D. Le Royaume-Uni adopte le Statut de Westminster : Autonomie

Dépendance

Situer dans le temps et dans l’espace ET Caractériser une réalité historique Total :

0,5 point par réponse

/4 points

L’élève situe des événements dans le temps et il reconnaît ceux qui sont en lien avec l’autonomie ou la dépendance du Dominion.

Critère 3 : Rigueur du raisonnement 25. Quel est le lien entre l’industrialisation et le développement de la fédération canadienne ? Dans votre réponse, vous devez : a) Citer les deux diagrammes ci-dessous en exemple. b) Préciser les secteurs industriels qui ont contribué au développement du Dominion. c) Expliquer en quoi l’industrialisation est essentielle au développement ferroviaire, et vice-versa. d) Indiquer les conséquences du développement ferroviaire sur l’expansion du territoire. e) Indiquer les conséquences de l’industrialisation sur les villes.

Nombre de kilomètres de voies ferrées

La longueur du réseau ferroviaire au Canada, de 1865 à 1885

La répartition de la population du Québec, en 1901 et en 1931

20 000 17 500 15 000 12 500 10 000 7 500 5 000 2 000 0 1865

1870

1875

1880

1885 Années

D’après Maurice Saint-Yves, Atlas de géographie historique du Canada, Boucherville, Les Éditions françaises, 1982, p. 85. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

D’après L. O. Stone, Urban Development in Canada, Ottawa, Bureau de la statistique, 1967, p. 29.

Population urbaine Population non urbaine

QUÉBEC.DOCS c TEST 5

379

Nom :

Date :

Groupe :

Rigueur du raisonnement 2 points par réponse

Total :

/10 points

L’élève fait des liens entre l’industrialisation et le développement de la fédération canadienne, et traite de chacun des éléments demandés en faisant référence aux diagrammes.

380

QUÉBEC.DOCS c TEST 5

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

TEST

CHAPITRE 6 La modernisation de la société québécoise (1930-1980)

Résultat Critère 2 : Résultat Critère 3 :

/6

Résultat final :

Critère 2 : Utilisation appropriée de connaissances

6 /49 /55

1. Complétez ce schéma sur la Grande Crise en utilisant les mots suivants. • exportations • production • baisse • faillites • secours directs • New York • fermetures • allocations familiales • travaux publics • chômage • assurance-chômage • intervention

1929 : Krach à la Bourse de

Réduction des des achats de produits canadiens par les Américains

Des milliers d’ouvriers se retrouvent au

Réduction de la

et

des entreprises canadiennes

de plusieurs entreprises et banques

Début de l’

1931 : Mise sur pied d’un programme de

des entreprises canadiennes

de l’État

1932 : Mise sur pied d’un programme de

1940 : Adoption par le fédéral d’un programme d’

pour aider les plus démunis

1945 : Adoption par le fédéral d’un programme d’ pour les couples qui ont des enfants

Établir des liens de causalité Total :

0,5 point par réponse

/6 points

L’élève établit l’enchaînement logique des étapes qui mènent à l’intervention de l’État à la suite de la Grande Crise.

2. Quel est le principal objectif de la Loi sur les mesures de guerre adoptée par le gouvernement fédéral en 1939 ?

Établir des faits 1 point

Total :

/1 point

L’élève identifie le principal objectif de la Loi sur les mesures de guerre de 1939.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 6

381

Nom :

Date :

Groupe :

3. À quoi servent le rationnement et la récupération au cours de la Seconde Guerre mondiale ? Répondez à cette question en remplissant les encadrés suivants. Rationnement

Récupération

Objectif :

Objectif :

Exemple de produits rationnés :

Exemple de produits récupérés :

Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/2 points

L’élève indique l’objectif du rationnement et celui de la récupération, et il donne un exemple pour chacun.

4. Pourquoi le gouvernement de William Lyon Mackenzie King organise-t-il un plébiscite en 1942 ?

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

1 point

/1 point

L’élève explique pourquoi le gouvernement fédéral organise un plébiscite en 1942.

5. Quelle est la position de ces deux groupes par rapport à la conscription lors du plébiscite de 1942 ? • La majorité des Canadiens français : Pour

Contre

• La majorité des Canadiens anglais : Pour

Contre

Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/1 point

L’élève indique les positions des deux groupes sur la conscription lors du plébiscite de 1942.

6. Quel groupe social commence à travailler dans les usines de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale ?

Établir des faits 1 point

Total :

/1 point

L’élève identifie le groupe social qui commence à travailler en usine pendant la Seconde Guerre mondiale pour contribuer à la production de guerre.

382

QUÉBEC.DOCS c TEST 6

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

7. Observez le diagramme ci-dessous, puis répondez aux questions. 160 000 Nombre de naissances

a) Quel phénomène démographique représenté dans ce diagramme se caractérise par une forte augmentation de la natalité au Québec après la Seconde Guerre mondiale ?

140 000 120 000 100 000 80 000 60 000 40 000 20 000 0

b) Quel autre phénomène contribue à l’accroissement de la population du Québec à la suite de la Seconde Guerre mondiale ?

1931-35 1936-40 1941-45 1946-50 1951-55 1956-60 1961-65 1966-70 Années D’après Maurice Saint-Yves, Atlas de géographie historique du Canada, Boucherville, Les Éditions françaises, 1982, p. 69.

Établir des faits Total :

1 point par réponse

/2 points

L’élève identifie les phénomènes qui contribuent à l’accroissement de la population du Québec après la Seconde Guerre mondiale.

8. Décrivez la société québécoise après la Seconde Guerre mondiale en vous servant des caractéristiques ci-dessous. • Les conditions de vie et la consommation :

• La culture américaine :

• Le conservatisme :

Caractériser une réalité historique 2 points par réponse

Total :

/6 points

L’élève décrit les caractéristiques de la société québécoise après la Seconde Guerre mondiale.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 6

383

Nom :

9.

Date :

Groupe :

Résumez en quelques mots la position de Duplessis sur les sujets suivants : • L’autonomie provinciale :

• L’agriculture :

• Le mouvement ouvrier :

Caractériser une réalité historique Total :

1 point par réponse

/3 points

L’élève résume la position de Duplessis sur différents sujets.

10. Nommez deux des quatre groupes de la société qui composent le mouvement d’opposition au gouvernement de Duplessis dans les années 1950. Pour chacun des groupes nommés, donnez un exemple d’une personne qui s’y illustre.

Établir des faits Total :

1 point par groupe et par exemple

/4 points

L’élève identifie des groupes et des personnes qui s’opposent au gouvernement de Duplessis dans les années 1950.

11. En utilisant les concepts suivants, expliquez ce qu’est la Révolution tranquille. État providence

Intervention

Éducation

Santé

Caractériser une réalité historique Total :

0,5 point par réponse

/2 points

L’élève explique ce qu’est la Révolution tranquille en utilisant les concepts.

384

QUÉBEC.DOCS c TEST 6

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

12. Quel est le nom du rapport publié en 1963 par la Commission royale d’enquête sur l’enseignement au Québec ? Encerclez la bonne réponse. a) Le rapport Cousineau. b) Le rapport Charbonneau.

c) Le rapport Rowell-Sirois. d) Le rapport Parent. Établir des faits Total :

0,5 point

/0,5 point

L’élève donne le nom du rapport publié par la Commission royale d’enquête sur l’enseignement au Québec.

13. Afin de faire ressortir les conséquences de la Révolution tranquille sur la société québécoise, remplissez le tableau ci-dessous. La place occupée par l’Église dans la société

L’Église occupe une place moins importante parce que l’État prend la santé et l’éducation en charge. Les membres du clergé sont remplacés par des laïcs dans les écoles et les hôpitaux. C’est ce qu’on appelle la laïcisation de la société.

Le syndicalisme

Sur le plan économique

Le nationalisme québécois

Sur le plan politique

Sur le plan culturel

De nombreux artistes mettent en valeur l’identité et la culture québécoise dans leurs œuvres.

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences 1 point par réponse

Total :

/3 points

L’élève détermine les conséquences de la Révolution tranquille.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 6

385

Nom :

Date :

Groupe :

14. De quelle façon les deux éléments suivants ont-ils, dans les années 1960, une influence sur la condition des femmes et sur la société ? • La pilule contraceptive (ou la contraception) :

• Le plus grand accès des femmes à l’université :

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

1 point par réponse

/2 points

L’élève décrit l’influence, dans les années 1960, de certains facteurs sur la condition des femmes et sur la société.

15. Associez, à l’aide de flèches, le nom des femmes suivantes à une de leurs réalisations. Laure Gaudreault

Participe, en 1966, à la fondation de la Fédération des femmes du Québec.

Marie-Claire Kirkland-Casgrain

Milite, à partir des années 1930, pour améliorer les conditions de travail dans l’enseignement.

Irma Levasseur

Devient, en 1961, la première femme députée à l’Assemblée nationale.

Thérèse Casgrain

Devient, en 1903, la première femme médecin spécialiste francophone du Québec. Caractériser une réalité historique Total :

0,5 point par réponse

/2 points

L’élève associe des femmes à une de leurs réalisations.

16. De quelles façons le Québec fait-il la promotion de sa culture à l’extérieur du Canada dans les années 1960 ? Cochez les bonnes réponses. Il envoie des jeunes Québécois étudier à l’étranger. Il crée des liens avec d’autres pays francophones. Il installe des délégations générales à Paris, à New York et à Londres. Il fonde des entreprises à l’étranger. Établir des faits 0,5 point par réponse

Total :

/1 point

L’élève indique les moyens utilisés par le Québec pour faire la promotion de sa culture à l’extérieur du Canada.

386

QUÉBEC.DOCS c TEST 6

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

17. Comment nomme-t-on l’événement organisé dans les années 1960 qui permet au Québec de découvrir le monde et de s’ouvrir aux autres cultures ?

Établir des faits Total :

1 point

/1 point

L’élève indique le nom de l’événement qui permet au Québec de s’ouvrir sur le monde.

18. Répondez aux questions suivantes qui portent sur les revendications nationalistes au Québec dans les années 1970. a) Quel parti politique est au pouvoir au Québec au cours de la crise d’Octobre en 1970 et qui dirige ce parti ?

b) Quelle est la principale revendication du FLQ ?

c) Quel parti politique prend le pouvoir lors des élections de 1976 au Québec et qui dirige ce parti ?

d) Quel est le principal but de ce parti ?

Caractériser une réalité historique 0,5 point par réponse

Total :

/2 points

Total :

/1 point

L’élève fait ressortir les particularités de la politique québécoise des années 1970.

19. Quel est le projet que Robert Bourassa appelle « le projet du siècle » ?

Établir des faits 1 point L’élève explique ce qu’est le « projet du siècle ».

20. Donnez le nom des deux ententes signées entre le gouvernement du Québec et les Autochtones dans les années 1970. • • Établir des faits 0,5 point par réponse

Total :

/1 point

L’élève nomme les deux ententes signées entre le gouvernement et les Autochtones au cours des années 1970. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 6

387

Nom :

Date :

Groupe :

21. Nommez les deux lois linguistiques qui sont adoptées au Québec dans les années 1970. a) Loi adoptée sous le gouvernement libéral de Robert Bourassa en 1974 :

b) Loi adoptée sous le gouvernement péquiste de René Lévesque en 1977 :

Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/1 point

L’élève nomme les lois linguistiques adoptées dans les années 1970.

22. Quelles sont les trois principales revendications des féministes québécoises dans les années 1970 ? • • • Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/1,5 point

L’élève indique les principales revendications des féministes québécoises dans les années 1970.

23. En quelle année et par quel parti politique les mesures suivantes sont-elles adoptées ? Année

Mesure

Parti

Loi sur l’assurance automobile

Création des CLSC

Régime d’assurance maladie Loi sur la protection du territoire agricole Établir des faits 0,5 point par réponse

Total :

/4 points

L’élève associe des dates et des partis politiques aux principales mesures adoptées par l’État québécois dans les années 1970.

388

QUÉBEC.DOCS c TEST 6

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

Critère 3 : Rigueur du raisonnement 24. Comment le rôle de l’État québécois évolue-t-il du début des années 1960 jusqu’à la fin des années 1970 ? Pour répondre à cette question, vous devez : a) Prendre connaissance des trois documents et associer chacun de ces documents à l’un des aspects suivants : – Le mouvement féministe : – Le nationalisme économique : – La place de l’Église : b) Aborder chacun de ces trois aspects pour structurer votre réponse. DOCUMENT

1

Une classe d’une école primaire dans les années 1950

DOCUMENT

2

Une manifestation pour le droit à l’avortement en 1989

DOCUMENT

3

Le slogan de Jean Lesage en 1962

Rigueur du raisonnement 0,5 point par association de document à un aspect

Total :

/1,5 point

Total :

/4,5 points

L’élève associe le bon document à chacun des trois aspects. 1,5 point par explication

L’élève explique l’évolution du rôle de l’État québécois en fonction de chacun des aspects présentés dans les documents. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 6

389

Nom :

Date :

Groupe :

TEST

CHAPITRE 7 Les enjeux de la société québécoise depuis 1980

Résultat Critère 2 :

7 /34

Résultat Critère 3 :

/6

Résultat final :

Critère 2 : Utilisation appropriée de connaissances

/40

1. Deux lois adoptées au Québec et au Canada dans les années 1970 et 1980 ont comme effet de reconnaître et de protéger les droits fondamentaux des individus. Donnez le nom de ces lois, l’année de leur adoption, le nom du premier ministre qui les fait adopter et son niveau de gouvernement (fédéral ou provincial). •



Établir des faits Total :

1 point par réponse

/2 points

L’élève nomme les deux lois qui reconnaissent et protègent les droits et libertés des individus, ainsi que le contexte de leur adoption.

2. Nommez trois actions par lesquelles les citoyens peuvent faire connaître leur opinion dans une société démocratique. • • • Établir des faits Total :

0,5 point par réponse

/1,5 point

L’élève énumère des actions possibles pour exprimer son opinion dans une société démocratique.

3. Sur quoi porte le référendum de 1980 ? Encerclez la bonne réponse. a) b) c) d) e)

Les échanges commerciaux avec les États-Unis. La péréquation. Les relations fédérales-provinciales. Le statut politique du Québec par rapport au reste du Canada. La conscription. Établir des faits

0,5 point

Total :

/0,5 point

L’élève indique l’objet du référendum de 1980.

390

QUÉBEC.DOCS c TEST 7

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

4. Présentez les résultats du référendum de 1980 à partir du diagramme ci-dessous. a) Coloriez en rouge le pourcentage des votes des partisans du NON. b) Coloriez en bleu le pourcentage des votes des partisans du OUI. 60

59,6 % 40,4 %

40 0

Caractériser une réalité historique Total :

0,5 point

/0,5 point

L’élève présente les résultats du référendum de 1980.

5. Expliquez ce qu’est le fédéralisme renouvelé tel que le propose Pierre Elliott Trudeau lors de la campagne référendaire de 1980.

Caractériser une réalité historique Total :

2 points

/2 points

L’élève donne les caractéristiques du fédéralisme renouvelé tel que le propose Pierre Elliott Trudeau.

6. En vous servant des lettres associées aux énoncés suivants, placez par ordre chronologique les événements liés au rapatriement de la Constitution canadienne. A. Pierre Elliott Trudeau décide de rapatrier unilatéralement la Constitution canadienne. B. La Loi constitutionnelle sur le Canada entre en vigueur. C. Plusieurs rencontres fédérales-provinciales sont organisées pour redéfinir les pouvoirs des provinces au sein de la fédération et parvenir à une entente sur le rapatriement. D. Les provinces contestent le rapatriement de la Constitution. E. Plusieurs conférences sont organisées pour trouver une solution aux mésententes. F. Le Parlement du Royaume-Uni approuve le rapatriement de la Constitution. G. Trudeau tient le Québec à l’écart des négociations et réussit à convaincre les neuf autres provinces de signer l’entente constitutionnelle. A

E

B Situer dans le temps et dans l’espace Total :

2 points

/2 points

L’élève ordonne chronologiquement des faits liés au rapatriement de la Constitution. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 7

391

Nom :

Date :

Groupe :

7. Complétez les phrases du tableau sur les négociations constitutionnelles qui suivent le rapatriement de la Constitution. Le premier ministre du Québec, , accepte de reprendre les négociations pour redénir le statut du Québec au sein du Canada. Il veut que le Québec soit reconnu en tant que société et réclame plus de L’accord du lac Meech

pour les

provinces. Celles-ci se réunissent en au lac Meech et s’entendent sur un texte. Pour que les changements proposés dans ce texte soient adoptés, tous les parlements provinciaux doivent signer l’accord avant . Toutefois, le

et

décident de ne pas le signer. L’accord est donc un

.

En , , premier ministre du Canada, invite les provinces à une nouvelle série de

L’accord de Charlottetown

pour en arriver à un accord qui inclut les revendications que le Québec avait faites au lac . Un accord est conclu en et toute la population du Canada est invitée à donner son opinion à ce sujet lors d’un référendum. La

de la population du

Canada

l’accord. C’est un nouvel échec. Caractériser une réalité historique Total :

0,2 point par réponse

/3 points

L’élève décrit les principales caractéristiques des négociations constitutionnelles après 1982.

8. Les événements suivants sont-ils des causes ou des conséquences du référendum de 1995 ? Inscrivez la lettre de chaque énoncé dans le bon encadré. A. Les négociations constitutionnelles des années 1980 et 1990 sont des échecs. B. La Loi sur la clarté référendaire est adoptée. C. Le premier ministre du Canada demande à la Cour suprême de vérifier si la loi permet que le Québec se sépare du Canada. D. Le Québec ne signe pas la Loi constitutionnelle sur le Canada de 1982. Causes

Conséquences

Établir des liens de causalité Total :

0,5 point par réponse

/2 points

L’élève distingue les causes et les conséquences du référendum de 1995.

392

QUÉBEC.DOCS c TEST 7

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

9.

Date :

Groupe :

Quelle loi canadienne reconnaît les droits ancestraux revendiqués par les Autochtones ?

Établir des faits Total :

0,5 point

/0,5 point

L’élève indique le nom de la loi canadienne qui reconnaît les droits ancestraux des Autochtones.

10. À quoi s’engage le gouvernement du Québec lors de la signature de la Paix des Braves en 2002 ?

Caractériser une réalité historique Total :

0,5 point

/0,5 point

L’élève précise l’engagement du gouvernement avec la signature de la Paix des Braves.

11. Complétez les phrases du schéma ci-dessous sur les conséquences de la récession des années 1980.

Baisse des de matières premières vers les

Récession des années 1980

Baisse de la Difcultés dans les secteurs et

qui dépendent, entre autres, des exportations

Augmentation du taux de

Augmentation de la pauvreté et de l’écart entre les et les

Ralentissement économique Hausse de la proportion de Québécois Baisse des de l’État et endettement

travaillant dans le secteur Réduction des de l’État et privatisations Établir des liens de causalité

0,5 point par réponse

Total :

/5,5 points

L’élève indique les conséquences de la récession des années 1980.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 7

393

Nom :

Date :

Groupe :

12. Remplissez le tableau suivant sur le libre-échange. Date de l’entrée en vigueur

Nom de l’accord

Pays signataires

Contenu de l’accord

Canada

Accord de libre-échange canado-américain

États-Unis

1994

Élimination des droits de douanes sur les produits que les trois pays échangent

Caractériser une réalité historique Total :

0,5 point par réponse

/2 points

L’élève présente les caractéristiques des deux principaux accords de libre-échange ratifiés par le Canada à partir de la fin des années 1980.

13. Expliquez les effets de la mondialisation en fonction de chacun des éléments suivants. Concurrence

Production

Délocalisation

Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

1 point par réponse

/3 points

L’élève explique les effets de la mondialisation sur l’économie de la province.

394

QUÉBEC.DOCS c TEST 7

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

14. Comment le gouvernement du Québec réagit-il face à la délocalisation pour aider l’économie québécoise à demeurer compétitive ? Encerclez la bonne réponse. a) b) c) d) e)

Il encourage les pays étrangers à venir installer leurs entreprises au Québec. Il signe des accords de libre-échange avec des pays asiatiques. Il privatise les sociétés qui gèrent l’exploitation des ressources naturelles. Il nationalise l’hydroélectricité. Il encourage et finance le développement de secteurs économiques innovateurs. Déterminer des facteurs explicatifs et des conséquences Total :

0,5 point

/0,5 point

L’élève indique la réaction du gouvernement du Québec à la mondialisation de l’économie.

15. Qu’est-ce que la dénatalité ?

Établir des faits Total :

0,5 point

/0,5 point

L’élève donne une définition de la dénatalité.

16. Observez le diagramme ci-dessous. Quel phénomène démographique représente-t-il ?

Pourcentage de la population de 65 ans et plus

La proportion de la population âgée de 65 ans et plus de 1976 à 2006, et les projections pour 2016 et 2026 30 25 20 15 10 5 0 1976

1981

1986

1991

1996

2001

2006

2016

2026

Années

D’après Statistique Canada, Recensements de la population, 1956 à 2006 ET Institut de la statistique du Québec, Le bilan démographique du Québec , 2007, p. 19.

Établir des faits 1 point

Total :

/1 point

L’élève identifie le phénomène illustré sur le diagramme. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 7

395

Nom :

Date :

Groupe :

17. Remplissez ce schéma sur les effets de la dénatalité au Québec en utilisant les mots suivants. • natalité • dépenses • personnes âgées • intégration • immigration • services sociaux • encourager • impôts • naissances • santé • faciliter • qualifiés • retraite • expérimentés

Baisse du nombre de

Hausse de la proportion de

Mise en place de mesures pour

Départ à la

les naissances

Augmentation des coûts de

de plusieurs milliers de travailleurs

et de

Mesures pour encourager l’ an d’attirer de nouveaux travailleurs

Manque de travailleurs

pour répondre aux besoins de la population vieillissante

Mise en place de mesures pour

Augmentation des

et augmenter le taux de

Problèmes d’ des immigrants

l’intégration des immigrants

de l’État et des

Établir des liens de causalité 0,5 point par réponse

Total :

/7 points

L’élève indique les liens de causalité entre la dénatalité et le vieillissement, et il décrit les effets de ces phénomènes au Québec.

Critère 3 : Rigueur du raisonnement 18. Comment évoluent les relations entre le Québec et le gouvernement fédéral depuis les années 1980 ? Pour répondre à cette question, vous devez : a) Prendre connaissance des documents suivants et associer chacun de ces documents à un événement. – Document 1 : – Document 2 : b) Expliquer dans votre réponse pourquoi ces événements sont importants dans ces relations fédérales-provinciales.

396

QUÉBEC.DOCS c TEST 7

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Groupe :

c) Donner deux autres exemples d’événements qui marquent les relations fédérales-provinciales. d) Conclure en décrivant la situation politique actuelle du Québec au sein de la fédération canadienne. DOCUMENT

1

Les camps du OUI et du NON en 1980

DOCUMENT

2

« Vingt ans après le rapatriement unilatéral de la Constitution, la voie d’une réforme en profondeur du fédéralisme est toujours bel et bien bloquée. […] On nous a imposé unilatéralement une Constitution qui ne nous convient pas. […] » Bernard Landry, Journal des débats, 17 avril 2002.

Rigueur du raisonnement 0,5 point par association de document

Total :

/1 point

Total :

/2 points

L’élève associe les documents aux bons événements. 1 point par explication des événements dont il est question dans les deux documents

L’élève explique pourquoi ces événements sont importants dans les relations fédérales-provinciales. 1 point par événement donné en exemple

Total :

/2 points

L’élève donne deux autres exemples d’événements qui ont marqué les relations fédérales-provinciales. 1 point

Total :

/1 point

L’élève conclut en décrivant la situation politique actuelle du Québec au sein de la fédération. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

QUÉBEC.DOCS c TEST 7

397

OUEBEC DOCS permet aux élèves d’acquérir les connaissances essentielles prescrites dans le programme de formation et la Progression des apprentissages au secondaire et de réaliser les opérations intellectuelles énoncées dans le Cadre d’évaluation des apprentissages du MELS. Conçu de façon à s’adapter à tous les types d’enseignement et d’apprentissage, OUEBEC DOCS est un matériel complet, offert en version imprimée et en version numérique. Les composantes imprimées Pour les élèves

Les composantes numériques Pour les élèves

Le cahier d’apprentissage Des textes simples et des activités variées adaptées au niveau des élèves ; Un contenu élagué, qui va à l’essentiel et qui est conforme à la Progression des apprentissages ; De nombreux documents de source primaire ; Des cartes et une iconographie riche et attrayante ; Des sections et des activités « À l’épreuve » permettant aux élèves de se préparer à l’épreuve ministérielle de 4e secondaire ; Des activités de synthèse sous forme de schémas ou de tableaux ; Une section de révision à la n de chaque cahier.

Pour les enseignants Le corrigé Le corrigé complet et en couleurs du cahier d’apprentissage ; Une variété de notes pédagogiques à même le corrigé ; Des notes précisant les opérations intellectuelles à même les activités.

Le cahier d’apprentissage est offert avec l’application Chenelière Éducation pour iPad.

Pour les enseignants Le corrigé numérique Le corrigé du cahier d’apprentissage est offert avec l’application Chenelière Éducation pour iPad. Le guide-corrigé numérique Une clé USB, compatible avec tout type d’ordinateur, tout TNI ou tout projecteur, sur laquelle on trouve : Le guide-corrigé complet ; Les ches reproductibles du guide-corrigé en format modiable ; Des cartes et des frises du temps interactives ; Les visuels, les cartes et les textes de source primaire du cahier en format TNI ; Des capsules d’information supplémentaires, des vidéos et des liens vers des sites Internet d’intérêt ; L’afchage une à une des réponses du cahier.

Le guide-corrigé Tout le contenu du corrigé ; Des outils d’évaluation ; Des cartes muettes ; Des tableaux de corrélation avec la Progression des apprentissages ; Et plus encore ! Les composantes de OUEBEC DOCS pour le 2e cycle du secondaire Composantes imprimées • Cahier d’apprentissage • Corrigé • Guide-corrigé

• Cahier d’apprentissage • Corrigé • Guide-corrigé

Composantes numériques 1re année • Cahier d’apprentissage (application Chenelière Éducation pour iPad) • Corrigé du cahier d’apprentissage (application Chenelière Éducation pour iPad) • Guide-corrigé numérique (clé USB) 2e année • Cahier d’apprentissage (application Chenelière Éducation pour iPad) • Corrigé du cahier d’apprentissage (application Chenelière Éducation pour iPad) • Guide-corrigé numérique (clé USB)

Aussi offert