Prosopographie chrétienne du Bas-Empire: Tome 2, Prosopographie de l'Italie chrétienne (313-604) Volume 2, L-Z 2728306133, 9782728306138

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Prosopographie chrétienne du Bas-Empire: Tome 2, Prosopographie de l'Italie chrétienne (313-604) Volume 2, L-Z
 2728306133, 9782728306138

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PROSOPOGRAPHIE CHRÉTIENNE DU BAS-EMPIRE 2 ITALIE (313-604) sous la direction de

Charles PIETRI et Luce PIETRI Volume 2

L-Z

École française de Rome

PROSOPOGRAPHIE CHRÉTIENNE DU BAS-EMPIRE 2 PROSOPOGRAPHIE DE L’ITALIE CHRÉTIENNE (313-604) sous la direction de Charles PIETRI (†) et Luce PIETRI par Janine DESMULLIEZ, Christiane FRAISSE-COUÉ, Élisabeth PAOLI-LAFAYE, Charles PIETRI, Luce PIETRI, Claire SOTINEL

Volume 2

L-Z

ÉCOLE FRANÇAISE DE ROME 2000

Janine DESMULLIEZ, maître de conférences à l’Université de Lille III. Christiane FRAISSE-COUÉ, ingénieur au CNRS. Élisabeth PAOLI-LAFAYE, chargée de recherche au CNRS. Charles PIETRI (†), directeur de l’École française de Rome. Luce PIETRI, professeur à l’Université de Paris IV-Sorbonne. Claire SOTINEL, maître de conférences à l’Université de Bordeaux III.

Cet ouvrage en deux volumes est le second tome de la Prosopographie chrétienne du Bas-Empire fondée par Henri-Irénée MARROU et Jean-Rémy PALANQUE sous les auspices de l’Académie des inscriptions et belles-lettres.

´ cole franc¸aise de Rome - 2000  - E ISBN 2-7283-0613-3

Diffusion en France: DIFFUSION DE BOCCARD ´ DICIS 11 RUE DE ME 75006 PARIS

Diffusion en Italie: «L’ERMA» DI BRETSCHNEIDER VIA CASSIODORO 19 00193 ROMA

SCUOLA TIPOGRAFICA S. PIO X - VIA ETRUSCHI, 7-9 ROMA

LABINIA 1

(374-409) uirgo Dei,

vierge consacrée à Dieu, morte à 35 ans et déposée au cimetière de Cyriaque à Rome, sur la via Tiburtina, le 3 avril 4091. 1

ICVR, NS 7, 17545.

LABINIA

2

(. . . avant juin 591) religiosa femina,

fonde un monastère, probablement en Corse, longtemps avant juin 591, date à laquelle le pape Grégoire envoie une lettre à Symmachus, defensor de l’Église romaine en Corse, pour le féliciter de sa proposition de remettre en état ce monastère, abandonné à cette date, afin d’y établir des moines1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 50, MGH Ep. I, p. 76 = CC 140, p. 63-64 (Jaffé 1120); voir SYMMACHVS 8.

[La?]CTAN[tius]

(Ve/1ère moitié du VIe s.) [le?]ctor,

probablement lecteur, connu par une inscription mutilée, trouvée lors des fouilles de la piazza Santa Felicità à Florence (Florentia = Firenze)1. 1

NSA, 1957, p. 308.

LAETA

(. . . avant 402 - avant 419 . . .)

noble romaine1, née du «mariage mixte» 2 entre un aristocrate païen, le pontifex Albinus 3, et une chrétienne, est élevée par sa mère dans sa foi; L. épouse Toxotius 4 et entre ainsi dans une famille très chrétienne, devenant la bru de Paula et la belle-sœur d’Eustochium 5 ainsi qu’une alliée du Gracchus converti au Christ durant sa préfecture 6. Redoutant de perdre l’enfant dont elle est bientôt enceinte, L. fait vœu de le consacrer à la chasteté perpétuelle 7, avec l’accord de son époux récemment converti, peut-être sous son influence 8. L. met au monde Paula peu avant 402, ` date à laquelle Jérôme évoque celle-ci comme un nourrisson vagissant 9. A cette époque, L. joint ses prières à celles de Marcella pour demander au soli-

1228

LAETA

taire de Jérusalem de tracer pour sa fille, vouée au Christ, un programme d’éducation10. Avant 402, elle est la destinataire d’une longue lettre de Jérôme qui, après l’avoir exhortée à ne pas désespérer du salut de son père, répond à sa requête avec un véritable petit traité De institutione filiae11. L. y est pressée d’exercer une étroite surveillance sur sa fille12, dont elle doit être la compagne de tous les instants13, et de lui donner sans cesse l’exemple14. Elle reçoit le conseil d’élever Paula en la tenant à l’écart de la vie mondaine15, en l’habituant dès son plus jeune âge à des pratiques ascétiques (sans excès) dans sa nourriture16 comme dans son vêtement17. Elle est également invitée à former sa fille aussi bien au travail manuel, en lui apprenant à filer et à coudre18, qu’aux exercices spirituels de la prière et de la psalmodie19. Quand Paula sera plus grande, L. devra lui procurer les leçons d’un professeur, pour lui apprendre les rudiments 20, puis des connaissances suffisantes en latin et en grec 21 afin de lui permettre de s’adonner à la lecture des Saintes Écritures ainsi que des œuvres de Cyprien, d’Athanase et d’Hilaire 22. Cependant, L. est jugée par Jérôme comme trop engagée encore dans la vie mondaine du siècle et dans les liens du mariage – avec le devoir de donner à son époux d’autres enfants – pour être en mesure de mettre en application cette dernière partie du programme éducatif; aussi est-elle vivement sollicitée d’envoyer dès que possible à Bethléem, dans le monastère de Paula et d’Eustochium, la jeune Paula pour laquelle Jérôme promet d’être un professeur et un père nourricier attentif 23. L. décide de mener une vie continente, «en s’adonnant à la chasteté perpétuelle», à une date antérieure à janvier 404, puisque sa belle-mère Paula, ` Rome, avant de mourir, est informée de cette décision dont elle se réjouit. A où elle continue de résider, elle imite l’exemple donné par cette dernière à Jérusalem, «par sa foi et ses aumônes» 24. L. conserve auprès d’elle sa fille dont elle confie l’éducation au prêtre romain Bonifatius. Elle meurt avant 419, date à laquelle Jérôme, félicitant ce dernier de sa récente élévation au pontificat (fin décembre 418), l’évoque comme une défunte de «sainte et vénérable mémoire» 25. 1 HIERONYMUS, Ep. 107, 1, CSEL 55, p. 290-291 et Ep. 108, 1, ibid., p. 306-307; voir PLRE 1, p. 492, Laeta 2. 2 Id., Ep. 107, 1 et 2, ibid., p. 290, ligne 16. 3 Identifié dans la PLRE 1, p. 34-35 avec Albinus 8. 4 HIERONYMUS, Ep. 107, 1, CSEL 55, p. 290, ligne 16. 5 Id., Ep. 107, 13, ibid., p. 304, lignes 10-14; Ep. 108, 26, ibid., p. 345; voir PAVLA 1. 6 Id., Ep. 107, 2, ibid., p. 292, lignes 1-7. 7 Id., Ep. 107, 1, ibid., p. 291, lignes 1-4; Ep. 108, 26, ibid., p. 345. 8 Id., Ep. 107, 1, ibid., p. 290-291. 9 Id., Ep. 107, 2, ibid., p. 292, lignes 11-13; Ep. 107, 4, ibid., p. 293, lignes 1-4; Ep. 107, 13, ibid., p. 304, lignes 4-5; voir PAVLA 2. 10 Id., Ep. 107, 3, ibid., p. 292-293; voir MARCELLA 1. 11 Id., Ep. 107, 1, ibid., p. 290, lignes 10-16 et p. 291, lignes 16-18; Ep. 107, 2, ibid., p. 291, lignes 15-18; la datation de cette lettre est donnée par l’allusion de Jérôme au temple de Marnas à Gaza avant qu’il ne soit détruit (402) : Ep. 107, 2, ibid., p. 292, lignes 12-13. 12 Id., Ep. 107, 6, ibid., p. 297-298. 13 Id., Ep. 107, 11, ibid., p. 302. 14 Id., Ep. 107, 9, ibid., p. 300, lignes 4-6. 15 Id., Ep. 107, 4, ibid., p. 293-294; Ep. 107, 8, ibid., p. 299. 16 Id., Ep. 107, 8, ibid., p. 299. 17 Id., Ep. 107, 5, ibid., p. 296. 18 Id., Ep. 107, 10, ibid., p. 300-301.

1229

LAMPADIVS 1 Id., Id., 21 Id., 22 Id., 23 Id., 24 Id., 25 Id.,

19

20

Ep. 107, Ep. 107, Ep. 107, Ep. 107, Ep. 107, Ep. 108, Ep. 153,

4, ibid., p. 294, lignes 16-22; 107, 8, ibid., p. 300. 4, ibid., p. 294, lignes 23-25. 9, ibid., p. 300, lignes 1-4. 12, ibid., p. 302-303. 13, ibid., p. 303-304. 26, ibid., p. 345. CSEL 56, p. 366; voir BONIFATIVS 3.

LAETVS

(. . . entre 374 et 397 . . .) uir consularis,

entre en conflit avec sa sœur, alors veuve, et avec son frère l’évêque Marcellus – qui prend fait et cause pour cette dernière, sans élever aucune prétention pour lui-même ou pour son Église – au sujet de la dévolution d’une partie de l’héritage familial. L. refuse, comme le proposait Marcellus, que soit accordée à leur sœur jouissance d’une portion d’un domaine dont cependant la propriété lui reviendrait après la mort de cette dernière; il justifie son refus en arguant de la dépréciation possible de terres gérées par une femme. Alors que le procès traînant en longueur est sur le point de passer devant le préfet du prétoire, L. accepte, comme l’autre partie, que l’affaire soit soumise à l’audentia episcopalis; selon la sentence prononcée par l’évêque Ambroise de Milan, L. reçoit la propriété du terrain contesté, à la condition qu’il verse à sa sœur une rente annuelle fixe en nature, ce qui permet une réconciliation familiale1. L. doit probablement être identifié au consularis et patricius chrétien, père de Furia, auquel Jérôme, sans le nommer mais en jouant sur son nom, souhaite, en 395, «qu’il réalise pleinement» celui-ci (inpleat nomen suum) et «qu’il se réjouisse (laetetur) d’avoir engendré une fille pour le Christ et non pour le monde» 2. L. doit vraisemblablement être identifié à Quintilius Laetus qui exerce en 398/399 une haute charge publique, peut-être celle de préfet de la Ville 3. 1 AMBROSIUS, Ep. 82, 7-12, PL 16, 1277-1279 = Ep. 24, 7-12, CSEL 82, 1, p. 173-175; voir MARCELLVS 3. 2 HIERONYMUS, Ep. 54, 6, CSEL 54, p. 472; pour la date, voir FVRIA. 3 Voir PLRE 1, p. 492-493, Laetus 2.

LAMPADIVS 1

(. . . entre 395 et 430 . . .)

chrétien féru d’astrologie, manifeste, en présence d’Augustin, son intérêt pour la question du destin et de la fortune1. Il écrit une lettre – perdue – à Augustin 2, qui, en réponse, réfute la doctrine mettant les péchés des hommes au compte du destin et blâme en particulier les astrologues 3. L. est prié de faire savoir s’il souhaite un livre sur ce sujet 4. Il n’y a pas de raison décisive pour l’identifier avec son homonyme, un païen, préfet de la Ville en 403/407 5, ni même de le considérer sûrement comme un Italien. 1 AUGUSTINUS, Ep. 246, 1, CSEL 57, p. 583, lignes 1-3; cf. id., Ep. 246, 3, ibid., p. 585, lignes 1-15; POSSIDIUS CALAM., Operum s. Augustini Elenchus, X5, 172, Miscellanea Agostiniana, 2, p. 190; voir PCBE, Afrique, p. 625, LAMPADIVS 1 bis.

1230

LAMPADIVS

2

AUGUSTINUS, Ep. 246, 1, CSEL 57, p. 583-584. Id., Ep. 246, 1-3, ibid., p. 583-585. 4 Id., Ep. 246, 3, ibid., p. 585, 1, lignes 11-15. 5 Malgré A. Chastagnol, Les fastes de la Préfecture de Rome au Bas-Empire, Paris, 1962, p. 260 (n. 109). 2 3

LAMPADIVS

2

(. . . 1er mars 499 . . .)

episcopus ecclesiae Vrbissaluensis (Vrbs Saluia = Urbisaglia; Macerata)1, mentionné au 63e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4 pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 68e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. 1 Var. Vrbisalbiensis : on ne peut, comme le fait Lanzoni (Diocesi, p. 830), le compter comme un évêque d’Alba. 2 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 410 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 650. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647.

LARENTIVS

(VIe/VIIe s.) exorcista,

exorciste romain, connu par une épitaphe du cimetière Ad Catacumbas remployant une plaque déjà utilisée, au IVe siècle, pour une inscription sommaire et médiocre1. 1

ICVR, NS 5, 13564 (voir 13590).

Fl(auius) LATINVS 1

(IVe s.)

episcopus, évêque de Brescia (= Brixia), d’après la provenance de son épitaphe retrouvée dans cette ville au XVe siècle. Exorciste pendant 12 ans, prêtre pendant 15 ans, L. est évêque 3 ans et 7 mois, comme le note l’inscription dédiée à lui-même ainsi qu’à Fl(auia) Paulina, sa nièce1.

LATINVS

1231

3

L. est placé au 3e rang (alors qu’Vrsicinus, sûrement attesté en 343, est au 5e rang) d’une liste rédigée en 838 par l’évêque Rampertus, dans le récit de la translation des reliques de Filaster à la cathédrale 2. 1 2

Inscr. Italiae X, 5, 2, Brixia, p. 360, n. 723; voir PAVLINA 2. J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 433-437 et p. 739.

LATINVS

2

(. . . après le 10/11 janvier 476 . . .) uir illustris, patricius1,

est envoyé à Constantinople, avec le uir spectabilis Madusius, en mission officielle auprès de l’empereur Basiliscus; à cette occasion, il est probablement porteur aussi de plusieurs lettres du pape Simplicius 2 : l’une destinée à l’empereur, datée du 10 janvier 476 3, l’autre du 9 ou 10 janvier pour l’évêque Acace de Constantinople 4 et la troisième du 10 ou 11 janvier adressée aux prêtres et archimandrites de la capitale impériale 5, dans lesquelles le pape exprime sa volonté de voir chasser d’Alexandrie l’évêque monophysite Timothée Élure et défend l’autorité du concile de Chalcédoine. Voir PLRE 2, p. 657. SIMPLICIUS, Ep. 5, Coll. Auel. 57, CSEL 35, 1, p. 129-130 (Jaffé 575). 3 Cf. id., Ep. 3, Coll. Auel. 56, ibid., p. 124-129 (qui l’attribue à p. 179-183 (Jaffé 573). 4 Cf. id., Ep. 2, Coll. Auel. 58, ibid. p. 130-133 (10 janvier); Ep. 2, (9 janvier) (Jaffé 572). 5 Cf. id., Ep. 4, Coll. Auel. 59, ibid., p. 133-135 (10 janvier); Ep. 4, (11 janvier) (Jaffé 574). 1

2

LATINVS

3

= Thiel, p. 186 Zénon) = Thiel, Thiel, p. 177-179 Thiel, p. 183-186

(. . . avant le 12 avril 559 . . .)

ad episcopatum Marcellianensis ecclesiae seu Consilinatium electus (Marcellianum ou Consilinum = Sala Consilina; Salerno), diacre de Grumentum (près de Grumento Nova; Potenza), est, avant avril 559, élu à l’unanimité évêque de Sala Consilina, ainsi que l’annoncent au pape Pélage Ier des fidèles, le visiteur de cette Église, l’évêque Petrus de Potenza1, et l’évêque de Grumentum Tullianus qui sollicite l’avis du pape sur cette élection 2. L. ne reçoit pas immédiatement, comme le croit le pontife, l’autorisation de se rendre à Rome, Tullianus attendant pour la donner une réponse de ` la suite de ce malentendu, L. fait, avant le 12 avril 559, l’objet d’une Pélage. A lettre du pape demandant à Tullianus de lui accorder les dimissoriae litterae, afin qu’il puisse venir à Rome pour y être consacré le samedi de Pâques, faute de quoi la cérémonie devra être renvoyée à la période de jeûne du quatrième mois, celle qui suit la Pentecôte 3. L., qui, ainsi que le confirme l’évêque Petrus au pape, remplit toutes les conditions requises, reçoit peu de temps après, par l’intermédiaire du visiteur, une pressante invitation à se rendre à Rome dans les délais déjà précisés 4. 1

PELAGIUS I, Ep. 58, Gassò et Batlle, p. 153-154 (Jaffé 1017); voir PETRVS 62.

1232

LATRONIANVS 2 3 4

Id., Ep. 56, ibid., p. 146-148 (Jaffé 1015); voir TVLLIANVS 1. Id., Ep. 56, ibid.; Ep. 58, ibid., p. 154. Id., Ep. 58, ibid., p. 153-154.

LATRONIANVS

(. . . 314 . . .) uir clarissimus, corrector Siciliae1,

est invité, comme le précise Constantin dans une lettre à Chrestos, évêque de Syracuse, à accorder à ce dernier le privilège de l’euectio (usage de la poste publique) pour se rendre, le 1er avril 314, au concile convoqué dans la ville d’Arles pour régler le conflit soulevé en Afrique par les adversaires de l’évêque Caecilianus (ceux qu’on nomme par la suite les donatistes) 2. PLRE 1, p. 496, Latronianus 2. EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 21-24, GCS 9, II, 2, p. 887-888; voir PCBE, Afrique, CAECILIANVS 1, p. 168. 1

2

LAVDICIVS

(. . . entre 492 et 495/496 . . .)

aveugle, retrouve miraculeusement la vue à Naples, lors de la translation du corps saint de Séverin de Norique au Castellum Lucullanum (= Pizzofalcone; Napoli), du temps du pape Gélase et de l’évêque Victor de Naples1. 1 EUGIPPIUS, Vita Seuerini, 46, 4, MGH aa 1, 2, p. 30 = CSEL 9, 2, p. 66; voir VICTOR 6.

LAVR[. . . .]

(. . . 17 décembre 399) [p]r(es)b(yter),

prêtre, reçoit une sépulture dans un cimetière proche de l’Appia, à Rome, le 17 décembre 3991. 1

ICVR, NS 4, 12543.

* LAVRENCIVS : voir LAVRENTIVS.

LAVRENTIA 1

(entre 264 et 284 - entre 366 et 384)

mère du pape Damase1 et de la uirgo Irene 2, perd son époux, probablement nommé Antonius 3, entre 306 et 327 et consacre dès lors à Dieu son veuvage; elle meurt presque centenaire, soixante ans après son époux 4, alors que

LAVRENTIA

5

1233

Damase est déjà évêque de Rome (364-384), puisque son épitaphe la dit Damasi mater 5, sans indiquer aucun titre pour son fils. Au témoignage du Liber Pontificalis, L. est ensevelie dans la basilique de la via Ardeatina où elle est rejointe par son fils et sa fille 6. Epigram. Damas. 10, vers 1, Ferrua, p. 106. Cf. Epigram. Damas. 11, ibid., p. 108-109. 3 Voir ANTONIVS 1. 4 Epigram. Damas. 10, vers 2 et 3, Ferrua, p. 106. 5 Voir note 1. 6 Liber Pont., XXXIX, p. 213.

1

2

LAVRENTIA

2

(IVe s.) sacra ui[rgo],

vierge consacrée, fille de Fidentia, h(onesta) f(emina), est enterrée avec sa mère et sa sœur (dont le nom est perdu), également vierge consacrée, au cimetière de Cyriaque, à Rome1. 1

ICVR, NS 7, 17809.

LAVRENTIA

3

(fin IVe s.)

épouse de l’évêque Leo qu’après sa mort elle dépose, un 14 mars, près de StLaurent-hors-les-murs, à Rome1. 1

ICVR, NS 7, 19004, vers 10; voir LEO 4.

LAVRENTIA

4

(IVe/Ve s.) puella Dei,

vierge consacrée, est associée avec Anastasia, également puella Dei, dans une inscription actuellement à Ste-Marie-du-Transtévère, à Rome1. 1

ICVR, NS 1, 544; voir ANASTASIA 3.

LAVRENTIA

5

(Ve/VIe s.)

donatrice, contribue, avec les siens, pour 180 pieds au paiement d’un pavement en mosaïque (le plus ancien connu) pour une basilique suburbaine de Trieste (Tergeste), au Sud de la cité (via Madonna del Mare)1. 1

G. CUSCITO, Aquileia nostra 54, 1973, p. 130.

1234

LAV[rentia?]

LAV[rentia?]

6

6

(VIe s.)

donatrice, épouse (?) d’un Eracli[us] lec(tor)1, mentionnée par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une église actuellement disparue (S. Tommaso), à Porecˇ (Croatie; = Parentium). Elle contribue au paiement d’un pavement (le plus récent) 2. 1 2

Et non tec(tor). Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 57, n. 185.

LAVRENTIA

7

(VIe s.)

donatrice, associée à Damianus, probablement son époux, est connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la cathédrale primitive de Pula (Croatie; = Pola) attestant qu’elle a contribué, avec les siens, pour 100 pieds au paiement du pavement1. 1

Inscr. Italiae X, 1, Pola, p. 207, n. 549.

LAVRENTIA

8

(VIe s.) famula Chr(ist)i,

connue par une inscription mutilée de Lenno (Como) près du lac de Côme; déposée un jour de septembre1. 1

CIL V, 8992.

LAVRENTIVS 1

(. . . mars 394 . . .)

sacrarum lectionum oracula personans1, issu d’une famille chrétienne de Florence (Florentia), est voué, dès avant sa naissance, par sa mère, Iuliana, et par son père (demeuré pour nous un anonyme) à la virginité 2 et au service de Dieu ainsi que du martyr Laurent 3, dont il reçoit le nom par la volonté de son père 4. Comme ses trois sœurs aînées, L. est élevé par sa mère, à la suite de la décision de son père de se consacrer «au ` service des saints autels» 5, puis du fait de la mort prématurée de ce dernier 6. A la requête pressante de Iuliana qui lui demande d’accomplir les promesses de ses parents 7, L., encore tout jeune 8, assure, dans l’église construite par sa mère à Florence, la charge de lecteur 9 – pour laquelle il est probablement ordonné le jour où Ambroise de Milan procède à la dédicace du sanctuaire, à la fin mars10 de l’année 39411. 1 AMBROSIUS, Exh. uirg., 55, PL 16, 352 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 242; voir IVLIANA 1. 2 Id., Exh. uirg., 10, ibid., 339 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 206-208. 3 Id., Exh. uirg., 52, ibid., 351 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 240.

LAVRENTIVS

1235

4

Id., Exh. uirg., 15, ibid., 340 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 210. Cf. id., Exh. uirg., 12, ibid., 339 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 208. 6 Cf. id., Exh. uirg., 10 et 93, ibid., 339 et 365 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 206-208 et 268-270. 7 Id., Exh. uirg., 12-15 et 52, ibid., 339-340 et 352 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 208-210 et 240. 8 Id., Exh. uirg., 14, ibid., 340 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 210. 9 Id., Exh. uirg., 55, ibid., 352 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 242. 10 Id., Exh. uirg., 42, ibid., 348 = Bibl. Ambrosiana, 14, 2, p. 232. 11 Cf. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 27 et 29, Pellegrino, p. 90 et 92. 4 5

LAVRENTIVS

2

(. . . après 397-avant 411 . . .)

papa fidelissimus, évêque de siège non mentionné, reçoit de Rufin d’Aquilée, qu’il a sollicité par lettre, la dédicace de son Commentaire sur le Symbole1. Il en est le dédicataire, sûrement après 397, date à laquelle Rufin revient en Occident, et avant 411, date à laquelle ce dernier a disparu. 1

RUFINUS, Expositio symboli, 1, CC 20, p. 133; voir RVFINVS 3, notes 250-252.

* LAVRENTIVS NVMERIVS

(IVe/Ve s.)

diaconus : voir NVMERIVS.

LAVRENTIVS

3

(IVe/Ve s.)

foss(or)1, fossoyeur romain, témoin, avec un autre fossor, Seuerus, dans la vente d’une sépulture réalisée par un troisième fossor, Hilarus, pour le prix de 500 folles, au bénéfice d’un Artamisius, d’après l’inscription provenant d’un cimetière romain 2, peut-être du cimetière de Cyriaque 3. Le titre est placé près de Seuerus, mais vaut pour L. qui suit. ICVR, NS 1, 1282; voir HILARVS 1; SEVERVS 7. 3 D’après Marchi, Monumenti, p. 85.

1

2

LAVRENTIVS

4

(IVe/Ve s.)

peut-être fossor, bien qu’il n’en porte pas le titre, puisqu’il vend une sépulture, au cimetière des saints Marc et Marcellien, à Rome1. 1

ICVR, NS 4, 11960.

1236

LAVRENTIVS

LAVRENTIVS

5

5

(IVe/Ve s.)

u(ir) s(pectabilis), chrétien d’Aquilée (Udine; = Aquileia), d’après le contexte, est connu par la dédicace d’un reliquaire à des saints locaux d’Aquilée (Cantius, Cantianus, Cantianilla. . .); associé à Ioannis, lui aussi u(ir) s(pectabilis), et à Niceforus, il participe à l’offrande faite aux martyrs d’une capsella d’argent, retrouvée à Grado1. 1

G.B. DE ROSSI, BAC, 1872, p. 155 (Diehl 1910); voir IOANNIS 1.

[La]VRENTIVS

6

(IVe/Ve s.)

est connu, en même temps que quatorze autres donateurs, par une inscription notant au 11e rang sa contribution pour une portion dont la surface, par suite de la mutilation du pavement, demeure inconnue, mais ne dépasse pas, étant donné l’ordre adopté dans la liste, soixante pieds (environ 18,5 dcm2), au pavement de l’église Santa Reparata, première cathédrale de Florence, dont les vestiges ont été retrouvés sous l’actuel Duomo1. 1 G. MOROZZI, Santa Reparata, l’antica cattedrale fiorentina, Florence, 1987, p. 29 et p. 63 (pl. 23); pour les autres donateurs de la liste, voir MARINIANVS 2, et, pour une portion particulière du pavement, OBSEQVENTIVS.

LAVRENTIVS

7

(. . . entre 401 et 417 . . .)

episcopus Seniensis1 (Saena/Sena = Siena), évêque de Sienne, fait rapport au pape Innocent (401-417) sur les conventicules organisés dans le territoire de sa pastorale par des hérétiques qui nient la divinité du Fils de Dieu, en se réclamant de Photin de Sirmium et, en particulier, sur l’activité de leur chef, Marcus, récemment expulsé de Rome (peut-être en 407) 2. Il reçoit du pape une lettre annonçant l’envoi des defensores de l’Église romaine chargés d’interdire toute activité de prosélytisme aux hérétiques et de les expulser 3. Var. Siniensis; Symensis. Cf. CT XVI, 5, 40 du 22 février 407; la loi adressée au préfet de la Ville, Senator, a pu donner l’occasion d’expulser l’hérétique; voir MARCVS 5. 3 INNOCENTIUS, Ep. 41, PL 20, 607-608 (Jaffé 318). 1

2

LAVRENTIVS

8

(. . . entre décembre 419 et juillet 422 . . .)

frère du tribunus et notarius Dulcitius, correspondant d’Augustin et dédicataire de l’Enchiridion1. 1 Voir PCBE, Afrique, p. 330, DVLCITIVS 2 et voir p. 629, LAVRENTIVS 2, qui corrige PLRE 2, p. 658, Laurentius 2.

LAVRENTIVS 11

Caelius LAVRENTIVS

9

1237 (446-8 mai 494)

lector sanctae aeclesiae Aeclanensis (Aeclanum = Mirabella Eclano; Avellino), lecteur de l’Église d’Aeclanum, connu par une épitaphe aujourd’hui perdue; il meurt à 48 ans, et est déposé le 8 mai 4941. 1

CIL IX, 1377; ICI VIII, n. 45.

LAVRENTIVS1 9 bis

(milieu Ve s.)

episcopus, évêque (peut-être italien, à moins qu’il ne soit africain), encourage Arnobe le Jeune à composer un commentaire sur les Psaumes et reçoit la dédicace de cet ouvrage avec un autre évêque, Rusticus 2. Var. LEONTIVS. ARNOBIUS IUNIOR, Comm. in Psalmos, Prol., CC 25, p. 3; voir RVSTICVS 4; voir PCBE, Afrique, p. 630, LAVRENTIVS 4. 1

2

LAVRENTIVS 10

(466-526)

prepositus basilice b[eat]i Pauli Apostoli, intendant chargé d’administrer la basilique romaine de St-Paul-hors-les murs, où il est enterré, d’après une inscription provenant du pavement, indiquant son âge (60 ans) et la date de sa déposition (le 22 janvier 526)1. 1

ICVR, NS 2, 5044.

LAVRENTIVS 11

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 9e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Comme les trois prêtres homonymes attestés à ce même concile 4, L. pourrait être identifié avec l’un des trois prêtres de ce nom, mentionnés au 2e, 25e et 44e rang au concile de 495 5, avec l’un des deux prêtres L. attestés au concile de 499 6, ainsi qu’avec le prêtre L., présent au 31e rang au concile de novembre

1238

LAVRENTIVS 12

502 7, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Voir LAVRENTIVS 12, 13 et 14. 5 Voir LAVRENTIVS 19, 20 et 21. 6 Voir LAVRENTIVS 25 et 26. 7 Voir LAVRENTIVS 33.

1

2

LAVRENTIVS 12

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 12e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. L. présente les mêmes problèmes d’identification que les trois autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir LAVRENTIVS 11. 3 Voir LAVRENTIVS 11, 13 et 14.

1

2

LAVRENTIVS 13

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 49e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. L. présente les mêmes problèmes d’identification que les trois autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir LAVRENTIVS 11. 3 Voir LAVRENTIVS 11, 12 et 14.

1

2

LAVRENTIVS 14

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 62e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2.

LAVRENTIVS 15

1239

L. présente les mêmes problèmes d’identification que les trois autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir LAVRENTIVS 11. 3 Voir LAVRENTIVS 11, 12 et 13.

1

2

LAVRENTIVS 15

(. . . 488/489 - entre 503 et 506 . . .)

episcopus Mediolanensis (Mediolanum = Milano), clerc de Milan, éloquent et cultivé, est élu, à un âge déjà mûr, par un vote unanime, évêque de cette cité, pour succéder à Theodorus1; L. est consacré un printemps 2, peu avant l’été 489, puisqu’il est nouvellement évêque lorsque éclate la guerre 3, sûrement le conflit entre Odoacre et Théodoric 4. Pendant le siège de Milan – par Odoacre –, il reçoit des propositions de l’ennemi, mais refuse de lui ouvrir les portes de la ville 5. Lors de la chute de la cité, il est fait prisonnier avec d’autres habitants et partage les rigueurs de leur captivité 6. Libéré, il revient à Milan dépeuplée et dévastée 7 qu’il entreprend aussitôt de relever 8. En 494, L. accepte d’accompagner l’évêque Épiphane de Pavie, comme ce dernier le lui demande, à Ravenne, auprès de Théodoric, pour obtenir que soit rapportée une loi qui exclut du droit romain ceux qui ont pris parti contre le roi pendant la guerre. L. présente publiquement la requête; dans son discours, il rappelle l’appui donné par les évêques aux partisans du roi en des temps difficiles et, invoquant les bienfaits de la providence divine (avec la victoire), il réclame la justice pour les innocents et la clémence pour les coupables. Il est loué publiquement par le roi et obtient gain de cause 9. Après 497, date de la mort de l’évêque Épiphane, et avant 499, L. accueille dans son clergé Ennodius, venu de Pavie10. Sans doute dans les premières années de son épiscopat, L. recueille le jeune Arator, encore infantulus et orphelin, qu’il considère comme son fils et dont il assure l’éducation11. Lors de la double élection à Rome de Symmaque et du prêtre Laurentius en 498, L. reste sur la réserve; il n’est pas mentionné sur les listes de présence et de souscriptions du concile symmachien de 49912, mais il prête, entre Pâques 501 et Pâques 502, par l’intermédiaire et avec la caution de son diacre Ennodius, plus de 400 sous d’or à Symmaque pour financer le voyage du pape à Ravenne, où celui-ci est convoqué par Théodoric13. Pendant l’été de 502, L. se rend au concile convoqué par Théodoric à Rome (synodus prima) pour juger le pape Symmaque : selon les détracteurs du pontife, L., de même que Petrus de Ravenne, s’abstient de nommer Symmaque pendant la messe, une attitude qu’Ennodius, fervent partisan de ce dernier, rapporte en s’efforçant de l’expliquer comme un devoir de réserve avant le synode14. Alors qu’au cours de la session suivante (synodus secunda), des émeutes soulevées contre Symmaque déterminent plusieurs prélats à regagner leur cité, L. – de même que Petrus de Ravenne et Marcellianus d’Aquilée – demeure à Rome, attitude dont les félicite le roi Théodoric dans une lettre du 8 août 502, adressée à tous les évêques in urbe residentibus, pour les convoquer à une nouvelle session conciliaire (synodus tertia) qui doit s’ouvrir le 1er septembre suivant15. L. souscrit au 1er rang16 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie) les décisions de ce concile, synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute

1240

LAVRENTIVS 15

urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi17, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de son rival, le prêtre Laurentius, à se réconcilier avec leur évêque18. L. mentionné, sans l’indication de son siège, au premier rang des évêques sur la liste de présence19, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 20. Au cours du débat, L. intervient le premier, signe de son rôle éminent 21, et immédiatement après la lecture de la scriptura promulguée en 483 par le préfet du prétoire Basilius 22, pour dire que la scriptura n’a aucune valeur et qu’un laïc ne peut légiférer pour l’Église; il rappelle également que le pape n’a pas souscrit ce texte, dont la valeur est canoniquement nulle 23. Il prend la parole immédiatement avant Petrus de Ravenne et Eulalius de Syracuse, en donnant un avis qui sert de référence à la sentence promulguée par le synode 24. L. souscrit au premier rang des évêques 25 le constitutum de Symmaque qui règle l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 26. L. entreprend à plusieurs reprises des démarches pour obtenir le remboursement de l’argent prêté à Symmaque : il s’entretient avec Luminosus, qui séjourne à Milan entre 503 et 506, pour lui demander de s’entremettre auprès du pape 27. Il fait aussi intervenir Ennodius auprès de Luminosus 28, auprès des diacres Dioscoros et Hormisda 29, et auprès du pape 30. L. est en relation avec le sénateur Faustus Niger, dont il reçoit des mules qu’il considère comme un présent et qu’Ennodius cherche en vain à lui faire restituer. Pendant que cette affaire est en cours, L. envoie à Faustus un groupe de serviteurs (familia) et d’artisans (artifices) 31. L. doit être identifié au personnage anonyme qu’Ennodius désigne comme un frère du pape Symmaque, lorsque celui-ci envoie une légation munie d’instructions à l’évêque Marcellianus, sûrement celui d’Aquilée, pour l’inciter à renoncer à une «erreur néfaste», sans doute le schisme, puisque Marcellianus est resté hostile à Symmaque. Il adresse au pape sur sa mission un rapport qui est évoqué par une lettre d’Ennodius 32. L., dont l’activité charitable est célébrée par Ennodius 33, entreprend aussi d’assez nombreux travaux à Milan 34. D’après les dédicaces rédigées par Ennodius, L. élève, à des dates inconnues, un édifice associé à S. Lorenzo et dédié à saint Sixte (oratoire de S. Sisto) 35, une basilique, à l’emplacement d’un édifice dévasté par l’incendie, dédiée à plusieurs saints (basilica sanctorum = S. Romano) 36, une domus avec un oratoire (la résidence épiscopale?), elle aussi construite sur des ruines 37. Il décore de marbres le baptistère de Milan 38, et restaure une basilique dédiée à Calemerus (basilica sancti Calemeri = S. Calimero) 39. Il commande à Ennodius une série d’épigrammes célébrant ses prédécesseurs depuis Ambroise, vraisemblablement pour servir de légendes à des portraits, et aussi peut-être les hymnes en l’honneur d’Ambroise, de Denys et de Nazaire, démontrant son intérêt pour la tradition ecclésiologique et pour le sanctoral de Milan 40. Au printemps d’une année inconnue, L. est célébré par un discours d’Ennodius prononcé à l’occasion du natalis de son accession à l’épiscopat 41; de même, à une époque indéterminée de celui-ci, L. assiste à la cérémonie de dédicace de la basilique des Apôtres édifiée à Novare par l’évêque Honoratus 42. L. est sans doute le personnage anonyme, à coup sûr un évêque, qui prend

LAVRENTIVS 15

1241

connaissance, par une lettre adressée à son diacre, du désir des chrétiens d’Afrique, alors sous domination vandale, de recevoir des reliques des martyrs Romain et Nazaire, et qui accède à leur demande en accompagnant son envoi d’une lettre d’encouragement (éditée parmi les lettres d’Ennodius) 43. L. meurt malgré les attaques de la maladie à un âge avancé 44 ; il a pour successeur Eustorgius attesté entre 507 et 51145. D’après les catalogues milanais (IXe/XIe siècle), L. est enterré ad sanctum Yppolitum (San Ippolito) 46, un oratoire situé au chevet de S. Lorenzo. 1 ENNODIUS, Dictio 1, 9-10, MGH aa 7, p. 2, lignes 15-26; id., Dictio 4, 25, ibid., p. 4; voir THEODORVS 9. 2 Id., Dictio 1, 7, ibid., p. 1-2. 3 Id., Dictio 1, 12, ibid., p. 2, lignes 35-38. 4 Voir note 9. 5 ENNODIUS, Dictio 1, 13, MGH aa 7, p. 2, lignes 39-42. 6 Id., Dictio 1, 14-16, ibid., p. 3. 7 Id., Dictio 1, 17-18, ibid., p. 3. 8 Id., Dictio 1, 19, ibid., p. 3. 9 Id., Vita Epiphani, 122-133, ibid., p. 99-101; voir EPIPHANIVS 1. 10 Voir ENNODIVS. 11 ENNODIUS, Dictio 9, 17-18, MGH aa 7, p. 114. 12 Acta syn. rom., MGH aa 12, p. 399-410; voir LAVRENTIVS 23. 13 Cf. ENNODIUS, Ep. 3, 10, MGH aa 7, p. 83, lignes 19-20; id., Ep. 6, 16, ibid., p. 223, lignes 11-12; id., Ep. 6, 33, ibid., p. 229, lignes 13-14. 14 Id., Opusc. 2 = Libellus aduersus eos qui contra synodum scribere praesumpserent, 77, ibid., p. 59, lignes 26-42; voir PETRVS 30. 15 THEODORICUS, Praeceptio regis 3, 1, MGH aa 12, p. 419-420 = Thiel, p. 670-672; voir MARCELLIANVS 3. 16 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 11, Thiel, p. 667. 17 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 18 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 19 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683. 20 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 21 ENNODIUS, Dictio 1, 22-23, MGH aa 7, p. 4. 22 Acta syn. rom., 3, 9, MGH aa 12, p. 447, lignes 6-10 = SYMMACHUS, Ep. 6, 8, Thiel, p. 688; voir BASILIVS 7. 23 Acta syn. rom., 3, 8, ibid., p. 447 = SYMMACHUS, Ep. 6, 8, Thiel, p. 688. 24 Acta syn. rom., 3, 11, ibid., p. 448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 11, Thiel, p. 689; voir EVLALIVS 3. 25 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692. 26 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 27 ENNODIUS, Ep. 3, 10, MGH aa 7, p. 83, lignes 18-19; id., Ep. 6, 16, ibid., p. 223; voir LVMINOSVS 1. 28 Id., Ep. 3, 10, ibid., p. 83; id., Ep. 4, 11, ibid., p. 139; id., Ep. 6, 16, ibid., p. 223. 29 Id., Ep. 5, 13 et 6, 33, ibid., p. 183 et p. 229. 30 Id., Ep. 4, 22, ibid., p. 144-145. 31 Id., Ep. 8, 5, ibid., p. 273, ligne 34; p. 274, ligne 13; voir FAVSTVS 4. 32 Cf. id., Ep. 4, 1, ibid., p. 129. 33 Id., Dictio 9, 17-18, ibid., p. 114. 34 Id., Dictio 1, 19, ibid., p. 3.

1242

LAVRENTIVS 16

Id., Carm. 2, 8, ibid., p. 120. Id., Carm. 2, 9, ibid., p. 120. 37 Id., Carm. 2, 12, ibid., p. 123. 38 Id., Carm. 2, 56, ibid., p. 157. 39 Id., Carm. 2, 60, ibid., p. 158. 40 Id., Carm. 2, 77-89, ibid., p. 162-167; id., Carm. 1, 15, 18 et 21, ibid., p. 252-256. 41 Id., Dictio. 1, ibid., p. 2-8. 42 Id., Dictio. 2, 9, ibid., p. 122; voir HONORATVS 5. 43 Dans ENNODIUS Ep. 2, 14, ibid., p. 68. 44 Id., Ep. 1, 14, ibid., p. 23, ligne 9. 45 Cf. CASSIODORUS, Variae 1, 9, MGH aa 12, p. 18 = CC 96, p. 19. 46 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103 : ad sanctum Cassianum, siue ad predictum Ypolitum; voir F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, I, Lombardia, p. 15-16; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 64. 35 36

LAVRENTIVS 16

(. . . entre 492 et 496 . . .)

un clerc ou peut-être un évêque, connu par le fragment d’une lettre du pape Gélase, lui rappelant que l’intérêt de l’Église commande de respecter la volonté du testateur1. 1

GELASIUS, Fragm. 29, Thiel, p. 500 (Jaffé 731).

LAVRENTIVS 17

(. . . entre 492 et 496 . . .)

archidiaconus, clerc d’Ostie (sans doute un diacre) que l’évêque Bellator, préférant un autre clerc, Maro, n’entend pas promouvoir à l’archidiaconat, bien qu’il ait pour lui, selon les règles du droit, l’ancienneté. Il est promu (peut-être parce qu’il a protesté à Rome) sur intervention du pape Gélase1. 1

GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 26, Loewenfeld 14, p. 8 (Jaffé 662); voir BELLATOR 1.

LAVRENTIVS 18

(. . . entre 492 et 496 . . .)

Romanae ecclesiae defensor, défenseur de l’Église romaine, est envoyé par le pape Gélase, afin de juger, de concert avec les évêques Rufinus et Iustus (de Larino), le diacre de Veroli (Frosinone; = Verulae), Agnellus, qui a suscité une plainte des notables de la cité auprès du pape1. 1 GELASIUS, Fragm. 15, Thiel, p. 491 (Jaffé 655); voir AGNELLVS 4; IVSTVS 4; RVFINVS 7.

LAVRENTIVS 19

(. . . 487?-495-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain, est mentionné au 2e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et

LAVRENTIVS

21

1243

qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 4. Comme les deux prêtres homonymes attestés à ce même concile 5, L. pourrait être identifié avec l’un des deux prêtres de ce nom mentionnés au concile de 499 6, avec le prêtre L., présent au 31e rang au concile de novembre 502 7, ainsi qu’avec l’un des quatre prêtres L., attestés au 9e, 12e, 49e et 62e rang au concile de 487 8, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 2 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 5 Voir LAVRENTIVS 20 et 21. 6 Voir LAVRENTIVS 26, à l’exclusion de LAVRENTIVS 25. 7 Voir LAVRENTIVS 33. 8 Voir LAVRENTIVS 11, 12, 13 et 14.

LAVRENTIVS

20

(. . . 487?-495-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain, est mentionné au 25e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 convoqué par le pape Gélase et qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2. L. présente les mêmes problèmes d’identification que les deux autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 37e. 2 Sur le déroulement du concile, voir LAVRENTIVS 19. 3 Voir LAVRENTIVS 19 et 21.

LAVRENTIVS

21

(. . . 487?-495-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain, est mentionné au 44e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 convoqué par le pape Gélase et qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2. L. présente les mêmes problèmes d’identification que les deux autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 301, Thiel, p. 437.

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LAVRENTIVS 2 3

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Sur le déroulement du concile, voir LAVRENTIVS 19. Voir LAVRENTIVS 19 et 20.

LAVRENTIVS

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(. . . entre 497 et 526 . . .)

un «frère» de Dionysius Exiguus (peut-être un moine), engage ce dernier à donner une traduction latine des canons conciliaires grecs, comme le traducteur le rappelle dans sa préface dédiée à l’évêque de Salone Stephanus1. 1

DIONYSIUS EX., Praefatio in canonum Graecorum translatio prima, 2, CC 85,

p. 39.

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(. . . 498-507 . . .)

Romanae ecclesiae presbyter; puis episcopus ecclesiae Nucerinae (Nuceria Alfaterna = Nocera; Salerno), prêtre romain, élu évêque de Rome1 le 22 novembre 498, peu après la mort du pape Anastase II (le 13 novembre), en une élection et une consécration accomplies à Ste-Marie-Majeure entraînant la division du clergé et du sénat, tandis que le diacre Symmaque est consacré le même jour in basilica Constantiniana (St-Jean de Latran) 2. Dans ce conflit 3, L. est invité, en même temps que son adversaire, à rejoindre Ravenne pour se soumettre à l’arbitrage de Théodoric, qui finalement l’écarte 4, comme le reconnaît le Fragment du Liber Pontificalis favorable à son parti (= Fragm. Laurentien). Selon ce témoignage, tandis que Symmaque obtient le pontificat et beaucoup d’argent, L. est incité, avec de multiples promesses, à devenir évêque de Nocera en Campanie (Nucerina ecclesia) 5. Cependant, il n’est peut-être pas exclu d’identifier L. avec le Laurentius, indiqué au 1er rang sur la liste de présence 6, qui souscrit en qualité de Caelius Laurentius, archipresbyter tituli Praxidae, toujours au 1er rang des prêtres, le décret pris dans un synode réuni par Symmaque le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican), excommuniant tout prêtre, diacre ou clerc préparant à l’insu du pape encore vivant la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Selon la version symmachienne du Liber Pontificalis, L. est établi par le pape comme évêque de Nocera, après le synode 8 : signe que L. s’est soumis à l’arbitrage royal et a reconnu la légitimité de Symmaque. Au bout de 4 ans selon le Liber Pontificalis 9, au bout de quelques années selon le Fragment Laurentien, alors que Symmaque est accusé de divers crimes (d’avoir dilapidé des biens ecclésiastiques, en particulier d’avoir célébré Pâques le 25 mars 501 sans tenir compte du comput alexandrin, le 22 avril), et qu’en renonçant à gagner Ravenne, il s’est retranché finalement à StPierre10, L., qui supportait difficilement la relégation à Nocera11, est ramené secrètement à Rome, peut-être après Pâques 502 (quatre ans après 498), avec l’appui d’une partie du clergé et celui des sénateurs Festus et Probinus, alors qu’un acte d’accusation a été dressé contre Symmaque, envoyé à Ravenne par Festus et Probinus et qu’a été obtenue la nomination d’un visiteur pour Pâques 502, Petrus d’Altinum12. Selon le Fragment Laurentien, qui situe l’appel à Ravenne, après la nomination de Petrus d’Altinum (entre Pâques 501 et Pâques 502) et après l’échec de la première session du synode réuni pour juger le

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pape, L., établi à Ravenne (à cause de la présence à Rome du visiteur), reçoit l’appui d’une partie du clergé et du sénat faisant pétition en sa faveur, pour qu’il occupe le siège romain en vertu des règles canoniques interdisant le transfert d’un évêque loin du siège de sa consécration. L. est présenté comme l’évêque légitime par une requête que les circonstances permettent de dater : la pétition rappelle que L. doit retrouver un siège dont il a été écarté par des artifices, alors que Symmaque a démontré à trois reprises qu’il refusait la convocation devant le synode réuni pour examiner sa culpabilité (il est ainsi contumax) et que cette résistance démobilise les évêques réunis à Rome, en créant ainsi un grand désordre; L. est défendu, assure le Fragment Laurentien, par le clergé et par le sénat13, ce qui correspond assez bien au rapport dont le titre est conservé dans le dossier du concile et qui est rédigé par le sénat et par Marcellianus (d’Aquilée), texte qui suit un document du 8 avril et précède la réponse du roi Théodoric datée du 27 août 50214. L. revient à Rome depuis Ravenne à une date inconnue, peut-être après la pétition réclamant son retour, après le départ du visiteur Petrus d’Altinum : selon le Liber Pontificalis symmachien (qui fait la synthèse de toutes les sentences et les place avant les émeutes de septembre 502, auxquelles L. ne paraît pas mêlé), L. est condamné par un synode de 115 évêques en même temps que Petrus15 ; en tout cas, il est présent à Rome au moment où Symmaque, relaxé le 23 octobre 502 par une session du synode et confirmé le 6 novembre, paraît ne pouvoir être renversé que par la force. L. détient dès lors la majorité des églises titulaires, dans un climat de violence attesté par les deux parties (surtout par les symmachiens qui insistent sur la politique aggressive de Festus et de Probinus et sur la résistance de Faustus Niger)16. L., dont les partisans s’efforcent d’arracher l’appui de Ravenne et mènent une campagne de pamphlets auquel répond le Libellus pro synodo, rédigé par Ennodius (où L. ne se trouve mentionné qu’une seule fois)17, est finalement vaincu par l’intervention du diacre Dioscoros, obtenant de Théodoric qu’il ordonne à Festus de faire restituer toutes les églises à Symmaque. Après la promulgation de l’édit royal, le 11 mars 50718, L. renonce à toute résistance et se retire sans retard; il se réfugie dans l’un des domaines de Festus. Il mène jusqu’à sa mort une vie d’ascèse19. L. vaut comme un symbole dans le conflit, puisque les témoignages insistent moins sur son rôle que sur celui de ses partisans sénatoriaux. Il paraît, par ses qualités morales, avoir inspiré la fidélité de saints personnages, tel le diacre Paschasius qui meurt sans accepter la réconciliation 20. Liber Pont., Fragm. Laurent., 52, p. 44. Liber Pont., LIII, 1-2, p. 260; voir SYMMACHVS 5. 3 Excerpta Vales., II, 65, Moreau, p. 19; THEODORUS ANAGN., Epitome, 461, GCS 45, p. 130. 4 Liber Pont., LIII, 2, p. 260. 5 Fragm. Laurent., voir note 1; THEODORUS ANAGN., Epitome, 462, GCS 45, p. 130. 6 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 410. 8 Voir note 4. 9 Liber Pont., LIII, 3, p. 260. 10 Voir note 4. 11 VICTOR TONNENS., Chron. ad ann. 497 (sic), MGH aa 12, Chronica minora 2, p. 192. 12 Liber Pont., LIII, 3, p. 260 : sur la querelle pascale, voir Fragm. Laurent., 44 qui 1

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suggère l’opposition au comput de Symmaque pour 501; cf. PS. SILUESTER. Ep. (2), PL 8, 823-824 et Ep. (1), ibid., 823; voir PETRVS 39; FESTVS 2; PROBINVS 1. 13 Fragm. Laurent., 52, p. 46. 14 Acta syn. rom., 3, MGH aa 12, p. 420, ligne 16; voir MARCELLIANVS 3. 15 Liber Pont., LIII, 4, p. 260; voir note 11. 16 Liber Pont., LIII, 4 et 5, p. 260-261; Fragm. Laurent., 52, p. 47; voir FAVSTVS 4. 17 ENNODIUS, Libellus pro synodo, 125, MGH aa 7, p. 65. 18 THEODORICUS, Ep. 9, MGH aa 12, p. 392. 19 Voir note 15. 20 GREGORIUS, Dial. IV, 42, 1, SC 265, p. 152; voir PASCHASIVS 14.

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(. . . 495?-499 - avant octobre 502)

episcopus ecclesiae Trebiatis1 (Trebia = Trevi; Perugia), bien qu’il ne soit pas mentionné sur la liste de présence du concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence, le 1er mars 499, in basilica beati Petri apostoli (St-Pierre du Vatican) 3 pour établir après des troubles récents 4 un règlement des élections pontificales 5, L. souscrit en qualité d’episcopus ecclesiae Trebiatis, au 27e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Il n’est pas exclu d’identifier L. avec l’un des deux évêques homonymes de siège non mentionné qui figurent au 21e et au 47e rang sur la liste de présence du concile tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 8 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 9, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et d’autre part pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)10. L. meurt avant le concile romain d’octobre 502, date à laquelle est attesté son successeur Propinquus11. Var. Trebeatis; Tribensis; Truensis. Acta syn. rom., 1, 2, MGH aa 12, p. 402 lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 et p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 21e ou 44e, à moins qu’il s’agisse de L. de Bergame ou de L. de Boio attesté au concile d’octobre 502; voir LAVRENTIVS 31 et 32. 9 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 10 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 11 Voir PROPINQVVS. 1

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Caelius LAVRENTIVS

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(. . . 487?-495?-499 . . .)

archipresbyter tituli Praxidae (S. Prassede, Roma), est le prêtre romain mentionné au 1er rang des prêtres sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3 pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Praxidae, au 1er rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile 8, L. peut vraisemblablement être identifié avec l’un des trois prêtres présents au 2e, 25e et 44e rang au concile de 495 9 ainsi qu’avec l’un des quatre prêtres L. mentionnés au 9e, 12e, 49e et 63e rang au concile de 48710, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. En revanche, il ne peut être, en raison de son rang en 499, le prêtre L. attesté au 31e rang au concile de novembre 50211. Il n’est pas totalement exclu d’identifier L. avec le prêtre romain, ancien rival de Symmaque, devenu évêque de Nocera après 49912. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 410 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 651. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Voir LAVRENTIVS 26. 9 Voir LAVRENTIVS 19, 20 et 21. 10 Voir LAVRENTIVS 11, 12 et 13, 14. 11 Voir LAVRENTIVS 33. 12 Voir LAVRENTIVS 23. 1

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(. . . 487?-495?-499-6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Laurentii (S. Lorenzo in Damaso, Roma), prêtre romain mentionné sans indication d’église titulaire au 61e rang sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir après des troubles récents 4 un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Laurentii, au 59e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant à l’insu du pape encore vivant la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. L. peut vraisemblablement être identifié avec le prêtre de ce nom mentionné au concile de novembre 502 8, avec l’un des trois prêtres présents au 2e,

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25e et 44e rang au concile de 495 9 ainsi qu’avec l’un des quatre prêtres L. mentionnés au 9e, 12e, 49e et 62e rang au concile de 48710, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. 1

Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 55e

ou 62e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMAEp. 1-2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 414 = SYMMACHUS, Ep. 9, 1, Thiel, p. 653. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Voir LAVRENTIVS 33. 9 Voir LAVRENTIVS 19, 20 et 21. 10 Voir LAVRENTIVS 11, 12, 13 et 14. 2

CHUS,

LAVRENTIVS

26 bis

(Ve s.)

presbyter, a déjà fait don de tous ses biens aux églises et aux pauvres, à l’époque où il évolue dans le cénacle pieux organisé autour du prêtre Macedonius1. 1

SEDULIUS, Ep. ad Macedonium, CSEL 10, p. 7; voir MACEDONIVS 5.

[La]VRENTIVS

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(Ve s.)

exor[cista], exorciste romain, d’après un fragment d’épitaphe provenant du pavement de St-Paul-hors-les murs1. 1

ICVR, NS 2, 5181.

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(Ve/VIe s.)

notarius, peut-être un notaire de l’Église, en tout cas un donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement de la basilique de S. Canzian d’Isonzo (Gorizia); il est associé à une Maria, sa sœur1. 1

MIRABELLA ROBERTI, Aquileia Nostra, 38, 1967, p. 68-69; voir MARIA 2.

LAVRENTIVS

LAVRENTIVS

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(Ve/VIe s.)

serb[us Dei?], connu par un fragment de transenne, trouvé près du cimetière de Commodille à Rome, sur lequel est gravée une inscription, probablement funéraire, dédiée à une épouse1. 1

ICVR, NS 2, 6241.

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(. . . entre 501 et 513 . . .)

sublimis uir, correspondant d’Ennodius, obtient de ce dernier une lettre de recommandation auprès du pape Symmaque en faveur de ses fils venus à Rome sans doute pour y étudier1. Il n’y a aucune raison, malgré l’homonymie, de l’identifier avec Laurentius, uir inlustris, lié à l’évêque de Vienne Auitus 2. 1 2

ENNODIUS, Ep. 4, 22, MGH aa 7, p. 144-145. Cf. AUITUS VIENN., Ep. 9, MGH aa 6, p. 43; Ep. 47, ibid., p. 76-77.

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(. . . 495?-23 octobre 502-6 novembre 502? . . .)

episcopus ecclesiae Bergomatis1 (Bergomum = Bergamo), souscrit au 33e rang 2 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie) les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3, synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. Il n’est pas exclu d’identifier L. avec l’un des deux évêques homonymes mentionnés sans indication de siège au 13e et au 30e rang sur la liste de présence 7 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 8, concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème contre les contrevenants clercs et laïcs et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. Mais il ne figure pas sur la liste de souscriptions de ce constitutum11. De même, il n’est pas exclu d’identifier L. avec l’un des deux évêques homonymes de siège non mentionné qui figurent au 21e et au 47e rang sur la liste de présence du concile tenu le 13 mai 495 in basilica Petri12 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)13, sollicitant sa réintégration

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dans la communion romaine et d’autre part pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)14. Var. Virgomatis. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, 11, Thiel, p. 668. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 439 et 440; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683 ou 684, 4e ou 22e ; voir LAVRENTIVS 32. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-691. 11 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692-695. 12 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 301, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse de LAVRENTIVS 24 ou 32. 13 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 14 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

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(. . . entre 492 et 496?-6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Boensis1 (Bouianum Vndecimianorum = Boiano; Campobasso), souscrit au 11e rang 2 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. L., sûrement présent au concile, doit vraisemblablement être identifié avec l’évêque homonyme, mentionné sans indication de siège au 13e rang sur la liste de présence 7 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 8 – concile au cours duquel est proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. L. figure au 36e rang sur la liste de souscriptions du constitutum de Symmaque11.

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33

1251

Il n’est pas exclu d’identifier L. avec l’un des Laurentius mentionnés sans indication de siège au 21e rang ou au 47e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri12 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)13, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)14. L. est vraisemblablement l’évêque homonyme chargé par le pape Gélase avec Constantius de Venafro et Siracusius, évêque de siège non mentionné, d’instruire l’appel d’un esclave chrétien qui s’est réfugié dans l’église de Venafrum pour échapper à son maître juif Iudas qui l’a fait circoncire15. Var. Bonensis; Bononsis; Bononiensis; Bonomensis; Bouianensis. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 433 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 667; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 3, 3-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 11 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 453; SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694, 35e. 12 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 21e et 44e ; voir LAVRENTIVS 24 et 31. 13 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 14 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 15 GELASIUS, Fragm. 43, Thiel, p. 506-507 (Jaffé 742); voir CONSTANTIVS 18. 1

2

LAVRENTIVS

33

(. . . 487?-495?-499?-6 novembre 502 . . .)

presbyter, prêtre romain, mentionné au 31e rang sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2, le 6 novembre 502, concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 3, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 4. L. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque 5.

1252

LAVRENTIVS

34

L. pourrait être identifié avec L., presbyter tituli Laurentii, attesté au concile de 499 6, avec l’un des trois prêtres L. mentionnés au 2e, 25e et 44e rang au concile de 495 7, ainsi qu’avec l’un des quatre prêtres de ce nom présents au 9e, 12e, 49e et 62e rang au concile de 487 8, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 24e. Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 3 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 4 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 5 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 6 Voir LAVRENTIVS 26, presbyter tituli Laurentii, attesté au concile de 499; l’identification à LAVRENTIVS 25, archipresbyter tituli Praxidae, toujours cité 1er à ce concile, étant exclue. 7 Voir LAVRENTIVS 19, 20 et 21. 8 Voir LAVRENTIVS 11, 12, 13 et 14. 1

2

LAVRENTIVS

34

(. . . entre 507 et 511 . . .)

presbyter, prêtre probablement italien, accusé de piller des tombes, est soumis à une investigation confiée au comes Anna par Théodoric1. 1

CASSIODORUS, Variae 4, 18, MGH aa 12, p. 122 = CC 96, p. 154.

LAVRENTIVS

35

(516-571)

u(ir) s(pectabilis), fam(ulus) Chr(ist)i, mort à 55 ans, le 4 juillet 571, connu par une épitaphe trouvée à Lennon (Como) dans le pavement de l’église1. 1

CIL V, 5230.

LAVRENTIVS

36

(. . . entre 526 et 530 . . .)

presbiter, fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; avec les autres contestataires, sous la conduite du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus, L. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs ravennates; L. est mentionné au 1er rang des clercs (1er des prêtres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste

LAVRENTIVS

40

1253

jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

LAVRENTIVS

37

(. . . entre 526 et 530 . . .)

acolitus, fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; L. est mentionné au 15e rang des clercs (6e des acolytes) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus»1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 172 = MGH srl, p. 321; voir LAVRENTIVS 36.

LAVRENTIVS

38

(. . . entre 526 et 530 . . .)

lector, fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; L. est mentionné au 18e rang des clercs (2e des lectores) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus»1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 172 = MGH srl, p. 321; voir LAVRENTIVS 36.

LAVRENTIVS

39

(. . . entre 526 et 530 . . .)

orrearius, chargé d’administrer les greniers de l’Église, fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; L. est mentionné au 24e rang des clercs (seul horrearius) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus»1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 172 = MGH srl, p. 321; voir LAVRENTIVS 36.

LAVRENTIVS

40

(. . . 7-9 décembre 531 . . .)

presbyter, prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape

1254

LAVRENTIVS

41

Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 33e rang des prêtres1. ` ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par A Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. L. participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 35e ou au 40e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

LAVRENTIVS

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 741 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

41

(. . . 7-9 décembre 531 . . .)

presbyter, prêtre romain, participe au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 39e rang des prêtres. Il assiste à la même procédure que l’autre prêtre homonyme1. L. participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 35e ou au 40e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 2, dans les mêmes conditions que son homonyme 3. 1 Conc. roman. (531), sessio 1, Mansi 8, 741 = Silva Tarouca, p. 1; voir LAVRENTIVS 40. 2 Conc. roman. (531), sessio 1, Mansi 8, 747 = Silva Tarouca, p. 12. 3 Voir LAVRENTIVS 40.

LAVRENTIVS

42

(. . . entre 541 et 553 - 593/594 . . .)

religiosus uir, est très lié avec le praepositus du monastère de Fundi (= Fondi; Latina), Libertinus (disciple de l’abbé Honoratus), attesté à l’époque du roi Totila (541553)1. Plus tard, L. rapporte au pape Grégoire des miracles opérés par Honoratus 2 et surtout par Libertinus 3. L. est encore vivant au moment où Grégoire consigne ces récits dans les Dialogues 4. 1

GREGORIUS, Dial. I, 2, 1, SC 260, p. 24; voir HONORATVS 8; LIBERTINVS 2.

LAVRENTIVS 2 3 4

45

1255

Id., Dial. I, 1, 4, ibid., p. 20. Id., Dial. I, 2, 2-6 et 8-11, ibid., p. 24-28 et 30-32. Id., Dial. I, 2, 1, ibid., p. 24.

LAVRENTIVS

43

(. . . 3 janvier 552 - 13 janvier 552 . . .)

u(ir) h(onestus), gunnar(ius), peaussier, souscrit en qualité de témoin, le 3 janvier 552, le testament par lequel Georgius lègue ses biens à l’Église de Ravenne; il est présent lors de l’ouverture du testament le 13 janvier 5521. 1

Pap. Lat. 4-5, Tjäder, B VI, 8, p. 214 (= Marini 74-74 A); voir GEORGIVS 2.

LAVRENTIVS

44

(. . . 4 avril 553 . . .)

u(ir) s(pectabilis), est, à la demande de Ranilo, témoin pour authentifier la donation de cette dernière à l’Église de Ravenne; il y souscrit le 4 avril 5531. 1

Pap. Lat. 13, Tjäder, 65, p. 306 (= Marini 86).

LAVRENTIVS

45

(. . . avril 557 . . .)

episcopus Tusciae Annonariae, évêque de Tuscie dont le siège n’est pas indiqué, refuse la communion de Rome pendant l’année suivant l’élection du pape Pélage Ier, consacré le 16 avril 556; il s’abstient de citer le nom du nouvel évêque de Rome dans la célébration de l’eucharistie, et rejoint ainsi Gaudentius, Gerontius, Maximilianus, Terentius, Iustus et Vitalis, tous évêques dans la même province1. Avec eux, il confie à Iordanes, defensor de l’Église de Rome, probablement envoyé par le pape pour enquêter sur cette attitude, une explication écrite 2 ; d’après le contenu de ce texte, aujourd’hui perdu, mais connu par la réponse qu’y apporte le pape 3, L. expose qu’il ne pense pas se séparer de l’Église tout entière en se séparant de l’évêque de Rome 4 ; il demande des garanties sur l’orthodoxie de Pélage 5, soupçonné d’avoir trahi la foi de Chalcédoine en ratifiant la condamnation des Trois Chapitres 6. L. reçoit une lettre du pape, datée du 16 avril 557, et adressée aux sept évêques de Tuscia Annonaria impliqués dans cette affaire, qualifiés de dilectissimi fratres 7. L. est averti qu’en refusant la communion de Pélage, il agit en schismatique 8, et reçoit, dans la même lettre, une déclaration du pape professant sa fidélité aux quatre conciles oecuméniques et au Tome du pape Léon 9. Il est aussi invité à rentrer dans l’unité de l’Église10 et, s’il lui restait encore des doutes, à se rendre à Rome11. Il n’y a pas de raison d’identifier L. avec l’évêque homonyme de Civitavecchia qui reçoit une lettre du pape Pélage en 55912. 1 PELAGIUS I, Ep. 10, 3, Gassò et Batlle, p. 33 (Jaffé 939); voir MAXIMILIANVS 3; GAVDENTIVS 25; GERONTIVS 12; IVSTVS 6; TERENTIVS 3; VITALIS 11.

1256

LAVRENTIVS

46

Id., Ep. 10, 1, ibid., p. 31 et 32; voir IORDANES 3. Id., Ep. 10, ibid., p. 31 à 34. 4 Id., Ep. 10, 2 et 3, ibid., p. 32-33. 5 Id., Ep. 10, 4 et 3, ibid., p. 33. 6 Voir PAVLVS 34. 7 PELAGIUS I, Ep. 10, 1, Gassò et Batlle, p. 31. 8 Voir note 4. 9 Voir note 5. 10 PELAGIUS I, Ep. 10, 5, Gassò et Batlle, p. 34. 11 Id., Ep. 10, 6, ibid. 12 Voir LAVRENTIVS 46. 2 3

LAVRENTIVS

46

(. . . mars 559 . . .)

episcopus Centumcellensis (Centumcellae = Civitavecchia; Roma), reçoit une lettre du pape Pélage Ier, envoyée en mars 559, lui demandant d’examiner les candidatures de Marcus, Paulus et Pascalis, proposés au pape par les autorités militaires pour devenir respectivement prêtre, diacre et sous-diacre de l’Église de Civitavecchia. Il doit veiller qu’une fois établis, après une ordination prévue pour la semaine sainte, les clercs nomment dans la célébration liturgique le nom du pape et celui de leur évêque1. Il n’y a pas de raison d’identifier L. avec l’évêque homonyme de Tuscia Annonaria qui refuse la communion de Pélage avant avril 557 2. 1 PELAGIUS I, Ep. 43, Gassò et Batlle, p. 119-120 (Jaffé 1002); voir MARCVS 14; PAVLVS 36 et PASCALIS 1. 2 Voir LAVRENTIVS 45.

LAVRENTIVS

47

(. . . entre septembre 570 et août 578 . . .)

u(ir) r(eligiosus), subdiaconus s(anctae) R(auennatis) e(cclesiae), praepositus fabricae huius, sous-diacre de l’Église de Ravenne et préposé à l’entretien de ses édifices, intervient à la suite d’un vœu, avec le consentement de l’évêque Petrus III (septembre 570-17 août 578), comme nous l’apprend une inscription aujourd’hui perdue, pour la décoration de l’ecclesia sancte et semper uirginis interemate Marie1 (Santa Maria Maggiore), une église édifiée à Ravenne par l’évêque Ecclesius (522-532). 1

CIL XI, 285; voir PETRVS 64; ECCLESIVS 1.

LAVRENTIVS

48

(. . . entre 571/533 et 586/587 . . .)

diaconus, seruus Chr(isti), diacre, connu par une inscription de pavement provenant de l’église S. Eufemia construite à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’évêque

LAVRENTIVS

1257

52

Helias; il contribue au paiement de l’entreprise, au moins pour le pavement, à moins que la place privilégiée donnée à son inscription votive n’indique une participation plus importante encore1. Il intervient également pour une annexe (le diaconicon?) de la basilique 2. 1 2

CIL V, 1594. BRUSIN ET ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 493.

LAVRENTIVS

49

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

u(ir) c(larissimus), palatinus, donateur, connu par une inscription de pavement provenant de l’église S. Eufemia construite à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’évêque Helias; il contribue avec les siens au paiement de l’entreprise pour 200 pieds1. 1

CIL V, 1592.

LAVRENTIVS

50

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

[mi]lis de n[umero] Trauis[iano], soldat d’un corps de troupes de Trévise (?), donateur, intervient également à S. Eufemia de Grado, pour 25 pieds du pavement, dans le même édifice que Laurentius palatinus1. 1

CIL V, 1593; voir LAVRENTIVS 49.

LAVRENTIVS

51

(572 - 27 février 612)

ep(iscop)us ecclesiae ciuitatis Stabiensis (Stabiae = Castellamare di Stabia; Napoli), connu par une épitaphe aujourd’hui perdue, dont l’authenticité n’est pas totalement établie. Évêque pendant 12 ans, de 600 à 612, il est mort à 40 ans, le 27 février 6121. 1

MARINI, Vat. Lat. 9072, 290, f. 382, n. 2; UGHELLI, Italia Sacra, 6, p. 356.

LAVRENTIVS

52

(. . . 573-avant mars 593)

episcopus Mediolanensis (Mediolanum = Milano), appartient peut-être à une famille sénatoriale puisqu’il lègue une partie de ses biens à un clarissime1. L. devient évêque de Milan (2e de ce nom) après l’invasion lombarde de 569 et, comme ses prédécesseurs depuis Honoratus, il est installé à Gênes, où une partie du clergé et de la population milanaise a trouvé

1258

LAVRENTIVS

53

refuge 2. Lors de son accession au pontificat, L. est séparé de la communion romaine, comme ses prédécesseurs, parce qu’il refuse la condamnation des Trois Chapitres décrétée au concile de Constantinople le 2 juin 553 et ratifiée par le pape Vigile le 24 février 554. Mais dès le début de son épiscopat et au plus tard en 573 puisque le futur pape Grégoire exerce alors la fonction de préteur urbain (ou de préfet?), L. adresse au pape Jean II un engagement solennel (districtissima cautio), signé par plusieurs membres de l’aristocratie milanaise (uiri nobilissimi et legitimo numero) par lequel l’Église de Milan reconnaît que son attitude schismatique est infondée et regagne la communion romaine 3. Au plus tôt en 585, L. reçoit une lettre du roi franc, Childebert, qui se recommande à ses prières et lui annonce une expédition franque contre les Lombards, conformément aux vœux de l’empereur; L. est prié d’avertir Smaragdus, exarque en Italie après octobre 584, que l’attaque n’aura lieu que l’année suivante, et de lui demander de lancer au même moment un assaut byzantin contre les Lombards 4. Avant août 591, L., qui vient d’être malade, écrit au pape Grégoire une lettre aujourd’hui perdue, mais connue par la réponse du pontife, pour lui annoncer sa guérison et lui demander que soient restituée à l’Église de Milan une partie du montant des impôts du patrimoine milanais en Sicile, perçus par des administrateurs romains, sans doute à l’époque où l’Église de Milan était séparée de Rome; L. reçoit une réponse réticente de Grégoire, datée d’août 591, qui lui annonce cependant que la question sera examinée grâce à l’intervention du diacre milanais Constantius, un ami personnel de Grégoire 5. ` une date inconnue, L. excommunie le prêtre milanais Magnus, rétabli A dans la communion de l’Église de Milan par une lettre de Grégoire très peu de temps après la mort de L. 6. L. lègue tous ses biens à l’Église de Milan, à l’exception d’un legs particulier en faveur de l’époux ou des fils d’Aretusa, clarissima femina 7. L. meurt au plus tard en mars 593, date à laquelle sa mort est évoquée pour la première fois par Grégoire 8. D’après les catalogues milanais (IXe/Xe s.), L., successeur de Frontus, meurt après 19 ans, 7 mois d’épiscopat, le 21 août 592, et est enterré dans l’église S. Sisto à Gênes 9. Voir note 7. Cf. PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 29, MGH srl, p. 86; voir note 9. 3 GREGORIUS, Ep. 4, 2, MGH Ep. I, p. 234 = CC 90, p. 218. 4 CHILDEBERTUS REX, Ep. ad patriarcam Laurentium, Ep. Austrasicae 46, CC 117, p. 468-469. 5 GREGORIUS, Ep. 1, 80, MGH Ep. I, p. 99 = CC 90, p. 87-88; voir CONSTANTIVS 29. 6 Id., Ep. 3, 26, ibid., p. 183 = CC 90, p. 171; voir MAGNVS 3. 7 Id., Ep. 11, 11, MGH Ep. II, p. 272 = CC 90A, p. 877. 8 Id., Ep. 3, 26, MGH Ep. I, p. 183 = CC 90, p. 171. 9 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103; voir F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, I, Lombardia, p. 15-16. 1

2

LAVRENTIVS

53

(. . . entre 577 et 586 . . .)

presbyter, prêtre italien, connu par la liste des signatures conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium, participe au synode réuni par l’archevêque

LAVRENTIVS

54

1259

d’Aquilée Helias dans la basilica sanctae Euphemiae (Basilica S. Eufemia) au Castrum Gradense (Grado; Gorizia), à une date imprécise entre 577 et 5861. Avec dix-neuf évêques de Venetia et Histria, de Noricum, de Raetia Secunda et de Pannonia, et quelques prêtres, tous séparés de la communion romaine par refus de la condamnation des Trois Chapitres (concile de Constantinople, 553), L. souscrit une synodale rappelant la fidélité au concile de Chalcédoine des évêques présents, et approuvant le transfert du siège archiépiscopal d’Aquilée au Castrum Gradense 2. 1 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15; Acta concilium Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 9, 495-496; pour la date, voir AGNELLVS 8. 2 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, lignes 15-35.

LAVRENTIVS

54

(. . . entre 588 et 590-après janvier 591 . . .)

episcopus Bellunensis (Bellunum = Belluno), refuse, comme onze autres évêques partisans des Trois Chapitres, de suivre l’archevêque d’Aquilée Seuerus lorsque ce dernier accepte, pendant son séjour forcé à Ravenne, entre 588 et 590, la communion de l’évêque Iohannes qui, comme l’Église de Rome, a souscrit aux décisions du deuxième concile de ` ce titre, il peut être un des dix évêques qui se réunissent à Constantinople. A l’Oppidum Maranum (Marano Lagunare; Udine) avant 591 dans un concile qui prend deux décisions : – réintégrer dans la communion des Églises séparées de Rome Seuerus d’Aquilée, qui présente un libellus dans lequel il reconnaît ses erreurs; – probablement réconcilier aussi les évêques Iohannes de Parentium (Porecˇ ; Croatie), Seuerus de Trieste, Vindemius de Cissa (Peljesac?; Croatie), l’évêque de Noricum Iohannes de Celia (Celje; Croatie) et Patricius d’Emona (Ljubljana; Slovénie), qui avaient rejoint la communion romaine en même temps que Seuerus1. L. apprend par une lettre du pape Grégoire datée de janvier 591 et appuyée par un ordre impérial, que Seuerus d’Aquilée est convoqué à Rome 2. L. participe à un synode réunissant dix évêques partisans des Trois Chapitres et établis dans des cités sous domination lombarde 3. L. souscrit au 3e rang 4 une lettre vraisemblablement rédigée pendant le synode, adressée après janvier 591 à l’empereur Maurice. L. s’associe ainsi à un texte qui, après avoir expliqué au prince pourquoi les suffragants d’Aquilée refusent la condamnation des Trois Chapitres 5, lui rappelle l’engagement, qu’il a pris à la fin de l’épiscopat de Helias, de ne pas inquiéter les évêques séparés de Rome 6, rapporte l’arrestation de Seuerus d’Aquilée et les pressions exercées sur lui pour lui faire regagner la communion romaine, explique que l’évêque d’Aquilée ne veut pas se rendre au concile proposé par le pape Grégoire de peur d’y être contraint à l’unité 7, et demande enfin à l’empereur que toutes les poursuites et les pressions soient suspendues jusqu’à ce qu’une victoire définitive contre les Lombards permette

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à Maurice de juger lui-même cette affaire 8. L. explique que toute autre politique obligerait les évêques suffragants d’Aquilée, fidèles soutiens de l’Empire, à quitter leurs sièges, lesquels passeraient sous le contrôle des archevêques gaulois voisins non soumis à l’empereur 9. P AULUS D IAC ., Hist. Lang. 3, 26, MGH srl, p. 107; voir SEVERVS 25; IOHANNES 63; SEVERVS 24. 2 GREGORIUS, Ep. I, 16, MGH Ep. 1, p. 16-17 = CC 140, p. 16. 3 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 19, lignes 17-20 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 10-15. 4 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 21, lignes 12-22 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 29-35. 5 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 18, lignes 8-23 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 8-23. 6 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 18, lignes 24-35 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 24-34. 7 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 18, ligne 36 à p. 19, ligne 20 = ACO IV, 2, p. 133, ligne 39 à p. 134, ligne 10. 8 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 20, lignes 1-14 = ACO IV, 2, p. 134, lignes 32-38. 9 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 20, lignes 15-29 = ACO IV, 2, p. 135. 1

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(. . . septembre 591 . . .)

primus. . . in ordine diaconii sedes apostolicae, premier diacre romain est, en raison de son orgueil et de ses forfaits, déposé par le pape Grégoire en septembre 591 et remplacé par Honoratus1. 1 Narratio, MGH Ep. I, 2, p. 101 = Appendix II, CC 149 A, p. 1095; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 7, PL 75, 133, qui le qualifie d’archidiacre; voir HONORATVS 14.

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(. . . entre 593/594 et 599 . . .)

Aretinus praesul (Aretium = Arezzo), disciple et successeur de Decentius sur le siège épiscopal d’Arezzo, est lié d’amitié à l’évêque Floridus de Tifernum Tiberinum (= Città di Castello; Perugia). Mystérieusement prévenu de la fin prochaine de ce dernier, L. accourt, avec des clercs et des fidèles, à son chevet et lui donne, en présence d’Habentius, évêque de Pérouse et de Leontius d’Urbino, le viatique; il est, peu après, avec ces derniers, témoin de la mort de Floridus1 (après 593/4 et avant mai 599). 1 Vita Floridi, 22, An. Boll. 106, p. 438-439; voir DECENTIVS 5; LEONTIVS 17 (BHL 3062).

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(. . . 5 juillet 595 . . .)

presbyter tituli sancti Siluestri (S. Martino ai Monti, Roma), participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains – dont Iohannes, de la même église titulaire – en présence des diacres, au 1er rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel L. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 366; voir IOHANNES 93. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 366. 4 Id., Decretum, 2, ibid. 5 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 6 Id., Decretum, 4, ibid. 7 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 8 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

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(. . . 596 - 2 février 619 . . .)

monachus, presbyter; archiepiscopus . . . Durouernensis ecclesiae (Durouernum = Cantorbéry, Grande Bretagne), moine du monastère romain de St-André (ad Cliuum Scauri)1, également prêtre, est, avec le moine Petrus, l’un des deux compagnons nommément connus de l’abbé Augustinus, envoyé par le pape Grégoire à destination de la Bretagne en 596 pour y évangéliser le peuple païen des Angles, puisqu’avant juin 601, il est, avec Petrus, de retour à Rome de cette première mission : en effet, L. informe alors de vive voix le pape de l’accueil que la reine des Angles, Berta, a réservé à Augustinus 2 et probablement aussi de l’aide que les souverains francs ont accordée à celui-ci lors de sa traversée de la Gaule 3. Au témoignage de Bède, L. est, avec Petrus, envoyé par l’évêque Augustinus pour faire au pape un rapport sur les premiers succès de la mission et lui poser aussi une série de questions sur l’organisation de la nouvelle Église 4.

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Le 22 juin 601, L. quitte Rome, emmenant, sous sa direction et sous celle de l’abbé Mellitus, une «congrégation de moines» issus du monastère de Grégoire 5, envoyée en renfort par le pape pour aider Augustinus dans sa mission évangélisatrice, ainsi que le précisent à cette date les lettres pontificales de recommandation à l’adresse d’évêques et de souverains de la Gaule 6. L. a alors, pour compagnons, l’abbé Mellitus 7, les moines Iustus, Paulinus et Rufinianus 8 ainsi que Petrus 9 et Iohannes10, tous chargés d’emporter vaisselle et ornements liturgiques ainsi que des reliques des Apôtres et des martyrs11. Pour ce voyage, L. est explicitement recommandé par les lettres du pape qui sollicitent, collectivement, en faveur des moines traversant le territoire gaulois, les évêques Vergilius d’Arles12, Etherius de Lyon13 et Aregius de Gap14 ainsi que les rois Thierry II15 et Théodebert16. Mais L., aux côtés de Mellitus, est l’objet d’une recommandation particulière dans la lettre adressée à l’évêque Desiderius de Vienne17, dans la circulaire destinée aux évêques Menna de Toulon, Serenus de Marseille, Lupus de Chalon, Agiulfus de Metz, Simplicius de Paris, Melantius de Rouen et Licinus d’Angers18, ainsi que dans deux messages adressés, à la reine Brunehaut et au roi Clotaire II19. Bien que les porteurs n’en soient pas nommés, L., avec ses compagnons, emporte certainement aussi les lettres de même date destinées à Augustinus 20, à la reine Berta 21 et au roi Adilbertus 22. L. est peut-être également porteur du petit traité sous forme de lettre, connu sous le nom de Libellus Responsionum par lequel le pape répond aux questions de l’évêque Augustinus, puisqu’au témoignage de Bède, cette réponse parvient à ce dernier «sans tarder» 23. Consacré évêque par Augustinus, L. devient, après le décès de ce dernier (26 mai 604), évêque de Cantorbéry. Il meurt le 2 février 619. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 7, PL 75, 133. GREGORIUS, Ep. 11, 35, MGH Ep. II, p. 304, lignes 12-15 = CC 140 A, p. 923, lignes 5-9 (Jaffé 1825); voir AVGVSTINVS 3 et PETRVS 83. 3 Cf. GREGORIUS, Ep. 11, 47, ibid., p. 320, lignes 16-17 = CC 140 A, p. 946, ligne 25 (Jaffé 1838); Ep. 11, 48, ibid., p. 321, ligne 5 = CC 140 A, p. 947, ligne 10 (Jaffé 1839); Ep. 11, 50, ibid., p. 323, lignes 16-17 = CC 140 A, p. 950, lignes 21-22 (Jaffé 1841); Ep. 11, 51, ibid., p. 324, lignes 2-4 = CC 140, p. 951, lignes 9-11 (Jaffé 1842). 4 BEDA, HE I, 27, Plummer, p. 48; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 36, PL 75, 100. 5 GREGORIUS, Ep. 11, 56, MGH Ep. II, p. 331 = CC 140 A, p. 961-962 (Jaffé 1848). 6 Voir notes 12 à 19. 7 BEDA, HE I, 29, Plummer, p. 63; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 37, PL 75, 100; PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 25, MGH srl, p. 105; id., Vita Gregorii, 21, PL 75, 51. 8 BEDA, HE I, 29, Plummer, p. 63; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 37, PL 75, 100; voir IVSTVS 11; PAVLINVS 24; RVFINIANVS 2. 9 BEDA, HE I, 29, Plummer, p. 63; voir PETRVS 83. 10 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 25, MGH srl, p. 105; id., Vita Gregorii, 21, PL 75, 51; voir IOHANNES 134 bis. 11 BEDA, HE I, 29, Plummer, p. 63. 12 GREGORIUS, Ep. 11, 38, MGH Ep. II, p. 311, lignes 19-22 = CC 140 A, p. 934, lignes 38-42 (Jaffé 1828). 13 Id., Ep. 11, 40, ibid., p. 314, lignes 11-16 = CC 140 A, p. 937, lignes 32-38 (Jaffé 1830). 14 Id., Ep. 11, 42, ibid., p. 316, lignes 9-14 = CC 140 A, p. 939-940, lignes 26-33 (Jaffé 1832). 15 Id., Ep. 11, 47, ibid., p. 320, lignes 17-20 = CC 140 A, p. 946, lignes 26-30. 16 Id., Ep. 11, 50, ibid., p. 323, lignes 18-21 = CC 140 A, p. 950, lignes 23-28. 17 Id., Ep. 11, 34, ibid., p. 303, lignes 24-27 = CC 140 A, p. 922-923, lignes 22-26. 1

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Id., Ep. 11, 41, ibid., p. 315 = CC 140 A, p. 938 (Jaffé 1831). Id., Ep. 11, 48 et 51, ibid., p. 321 et 324, lignes 4-11 = CC 140 A, p. 947 et 951, lignes 11-21. 20 Cf. id., Ep. 11, 36, ibid., p. 305-308 = CC 140 A, p. 925-929 (Jaffé 1826); Ep. 11, 39, ibid., p. 312-313 = CC 140 A, p. 934-935 (Jaffé 1829). 21 Cf. id., Ep. 11, 35, ibid., p. 304-305 = CC 140 A, p. 923-924 (Jaffé 1825). 22 Cf. id., Ep. 11, 37, ibid., p. 308-310 = CC 140 A, p. 929-932 (Jaffé 1827). 23 BEDA, HE I, 27, Plummer, p. 48. 18 19

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(. . . novembre/décembre 598 - avril 599 . . .)

uir clarissimus1, est chargé par le pape Grégoire de se rendre en Sicile pour y soumettre à l’examen de l’exconsul Leontius la gestion financière du défunt numerarius Bonifatius, dans l’espérance que les légataires de la fortune personnelle de ce dernier – sa veuve et le xenodochium romain proche de St-Pierre – puissent bénéficier définitivement, une fois les comptes apurés, de leur part d’héritage. Par une première lettre pontificale, datée de novembre/décembre 598, adressée au scribo Azimarchus et par une seconde d’avril 599, adressée au defensor Romanus – missives dont il est porteur à l’occasion d’un ou de deux voyages –, L. est, à cette dernière date, accrédité auprès du scribo Azimarchus, assistant de Leontius 2, et d’autre part, recommandé au defensor Romanus chargé de défendre, avec l’évêque Iohannes de Syracuse, les intérêts des héritiers de Bonifatius 3. Voir PLRE 3, p. 766, Laurentius 5. GREGORIUS, Ep. 9, 63, MGH Ep. II, p. 84 = CC 140 A, p. 619-620 (Jaffé 1588); voir BONIFATIVS 18; LEONTIVS 18. 3 Id., Ep. 9, 130, ibid., p. 130 = Ep. 9, 131, p. 681 (Jaffé ); voir ROMANVS 20; IOHANNES 89. 1

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(. . . 600? . . .)

u(ir) str(ennus), exepod(ecta) ciu(itatis) Fanestr(is) (Fanestris colonia = Fano; Pesaro e Urbino), ancien percepteur de Fano, est, à la demande de Sisiuera, témoin pour authentifier la donation de cette dernière à l’Église de Ravenne (vers 600); il souscrit l’acte1. 1

Pap. Lat. 20, Tjäder, 91 et 124, p. 350-352 (= Marini 93).

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(VIe s.)

cant(or), chantre de l’Église de Trento (Tridentum), donateur d’un pavement au temps de l’évêque Eugypius, selon une dédicace votive adressée aux saints Cosme et

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Damien provenant de la basilique septentrionale du complexe épiscopal de Trento1. 1

Suppl. It. 6, p. 173-175, n. 36.

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(VIe/VIIe s.)

p(res)b(yte)r, connu par un proscynème tracé au cimetière de Pamphile, à Rome1. 1

ICR, NS 10, 26319.

** LAVRENTIVS évêque de Canosa, mentionné dans une Vie de saint Marcianus, évêque de Frigento, dépourvue de toute autorité; L. aurait siégé au temps du pape Léon1. 1

AASS Iul. III, p. 626-629 (BHL 5264).

** LAVRENTIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. L. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** LAVRENTIVS évêque de Siponto (Foggia), connu par deux Vies tardives, l’une du IXe-Xe siècle1 et l’autre du XIe siècle, utilisant le récit de l’apparition au Mont Gargano de l’archange Michel; selon la Vie la plus ancienne, L. aurait siégé au temps de l’empereur Zénon (474-491) et pendant la lutte d’Odoacre avec Théodoric (489-493) et il aurait été, après la victoire du roi goth, désigné comme évêque par Zénon (ce qui est impossible). Il aurait dédié dans la ville une église à la Vierge1. 1 Vita Laurentii episc. Sipontini : selon le classement proposé par Lanzoni (Diocesi, p. 279), Vita 1 (BHL 4790), MGH srl, p. 543-545; Vita 2 (BHL 4791), AASS Febr. II, p. 57-60.

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LAVRICIVS

** LAVRENTIVS évêque de Lucques (Luca) mentionné sur deux listes épiscopales du XIIe siècle1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 592.

** LAVRENTIVS évêque de Novara (Nouaria), figure au 3e rang sur les listes épiscopales inscrites sur deux diptyques provenant de S. Gaudenzio et de S. Maria, rédigées au IXe/XIe s.1, comme successeur d’Agabius et prédécesseur de Diogenis. 1 C. Bascapè, Novaria, p. 222 et p. 272 (Laurentius presbyter); Lanzoni, Diocesi, p. 1033; mais F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243 et J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-463, p. 639-640 et p. 743 (Laurentius episcopus).

** LAVRENTIVS episcopus, évêque, fondateur de l’abbaye de Farfa (Rieti) d’après un privilège du pape Jean VII adressé au second fondateur, en 705, Thomas de Maurienne1. D’après une chronique anonyme sur la construction de Farfa 2 (IXe siècle?) et d’après le Chronicon farfense de Gregorio di Catino (XIIe siècle) 3, L. est originaire de Syrie, venu avec sa sœur Suzanna et des disciples (Iohannes et Isaac) à Rome, d’où il est envoyé comme évêque en Sabine. Après avoir renoncé à sa charge, il fait retraite et fonde le monastère, sous l’empereur Gratien, selon l’anonyme, ou, selon Gregorio di Catino, plus tardivement, au Ve/VIe siècle. Il n’y a aucune raison de l’identifier à l’évêque homonyme de Spolète, martyr au temps de Dèce, selon un récit peut-être assez ancien (VIe siècle) 4, même si une hagiographie plus récente propose cette identification, postérieure en tout cas au XIe siècle. Il est difficile de déterminer ce qu’il faut retenir pour l’historicité de Laurentius. Bullarium Romanum, I, p. 213. GREGORIUS CAT., Chronicon Farfense, FSI, 33, p. 129. 3 Id., Chronicon Farfense, ibid., 33, p. 119-132; id., Liber Floriger, ibid., p. 121-124 (note 1). 4 A. Dufourcq, Étude sur les Gesta martyrum romains, III, Paris, 1907, p. 62-63. 1

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LAVRICIVS

(. . . avant 423-445/446 . . .) u(ir) i(nlustris), maior cubiculi Honorii imperatoris,

grand chambellan de l’empereur Honorius (395-15 août 423), est chargé par celui-ci de construire à Cessarea (ancien faubourg de Ravenne) un palais; avec les fonds fournis par l’empereur, L. fait édifier, au lieu d’un palais, l’ecclesia

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LAVRIO

beati Laurencii martiris1 (démolie en 1553), une basilique de très vastes dimensions, décorée de mosaïques dorées, de marbres précieux et de stucs 2 et dont la construction, selon l’inscription de l’arc triomphal résumée par Andreas Agnellus, est achevée dans un délai de quatre ans et six mois 3. Selon le récit merveilleux recueilli par Andreas Agnellus, L. est sauvé de la colère du prince, lors de sa visite à Cessarea, grâce à l’apparition du martyr Laurent à ses côtés, derrière l’autel 4. Quelques années plus tard, L. fait construire, à côté de l’ecclesia beati Laurencii, une chapelle funéraire, le monasterium Geruasii et Protasii 5 où il fait exécuter, dans le sanctuaire lui-même ou dans le vestibule précédant celui-ci (antequam in cubiculum arce ingredieris), sur le mur de droite, une mosaïque représentant les trois enfants dans la fournaise; d’après l’inscription en lettres d’or figurant au même endroit et relevée par Andreas Agnellus, L. dédie le petit sanctuaire «aux martyrs Étienne, Protais et Gervais», le 29 septembre 435 6. Entre septembre 445 et septembre 446, L. rédige trois lettres d’instructions et de recommandations relatives à l’administration de son patrimoine privé en Sicile qui, jointes à un document comptable, sont recueillies dans les archives de l’Église de Ravenne 7 à laquelle L. fait probablement donation de ses biens. L. meurt à l’âge de quatre-vingt-seize ans, à une date inconnue mais qui ne tombe certainement pas dans le règne d’Honorius, comme l’écrit par erreur Andreas Agnellus 8 ; il est enseveli dans le monasterium sanctii Geruasii et Protasii 9 où son tombeau (arca) passe bientôt pour posséder des propriétés merveilleuses10. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 34 et 35, A. Testi Rasponi, p. 94-95, lignes 5-10 = MGH srl, p. 298, lignes 8-10; voir PLRE 2, p. 659-660. 2 Id., Liber Pont. Rauen., 36, ibid., p. 96, lignes 28-29 = MGH srl, p. 299, lignes 6-8. 3 Id., Liber Pont. Rauen., 36, ibid., p. 97, lignes 43-44 = MGH srl, p. 299, lignes 21-22. 4 Id., Liber Pont. Rauen., 35, ibid., p. 95-96, lignes 10-25 = MGH srl, p. 298, lignes 12-24 et p. 299, lignes 1-3. 5 Id., Liber Pont. Rauen., 36, ibid., p. 96, ligne 28 = MGH srl, p. 299, lignes 5-6. 6 Id., Liber Pont. Rauen., 36, ibid., p. 96-97, lignes 37-42 = MGH srl, p. 299, lignes 16-20 = CIL XI, 270. 7 Pap. Lat. 1, Tjäder, p. 172-178 (= Marini 73). 8 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 36. A. Testi Rasponi, p. 96, lignes 27-28 = MGH srl, p. 299, lignes 4-5. 9 Id., Liber Pont. Rauen., 36, ibid., p. 96, lignes 27-28 = MGH srl, p. 299, ligne 6. 10 Id., Liber Pont. Rauen., 36, ibid., p. 96, lignes 29-37 = MGH srl, p. 299, lignes 8-16.

LAVRIO

(VIe s.) monachus,

moine élevé par Anastasius dans le monastère de Subpentoma (Castel Sant’Elia), près de Nepi. Il vit encore et il est âgé lorsque le pape Grégoire écrit les Dialogues1, en 593-594. 1

GREGORIUS, Dial. I, 7, 1, SC 260, p. 66.

LAZARVS

LAVRVS

1267 (VIe s.)

fossoyeur romain (bien que son titre ne soit pas mentionné), intervient dans la vente d’une sépulture au cimetière de Domitille à Rome1; il est possible de l’identifier avec les deux homonymes qui interviennent également dans une autre vente dans le même cimetière 2. 1 2

ICVR, NS 3, 7760. ICVR, NS 3, 7677d : LAVR[us]; A. Ferrua, RAC, 36, ]60, p. 197.

LAVTVS 1

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) lector,

donateur, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement appartenant à une annexe de la basilique édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée, Helias (S. Eufemia); il contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 493.

LAVTVS

2

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) actoarius s(an)ctae eccl(e)s(iae) Aquil(eiensis),

donateur, intervient dans la même basilique (édifiée par Helias à Grado) que son homonyme, lecteur; il est associé à Lucinus, Romana, Lucianus et Luciana pour 100 pieds d’une mosaïque de pavement1. 1

CIL V, 1595; voir LVCIANVS 5; ROMANA 2.

LAZARVS

(. . . après le 15 septembre 440 - avant 451) antistes,

évêque de Milan, siège, comme en témoigne l’ordre des carmina consacrés par Ennodius aux évêques milanais, après Glycerius, mort le 15 septembre 440, et avant Eusebius, attesté à l’été 451. Qualifié de sanctus, il est loué pour son zèle pastoral dans le carmen qu’Ennodius lui consacre (avant 521)1. D’après les catalogues milanais (IXe/XIe s.), L. est déposé ad sanctum Nazarium (S. Nazaro) 2. ENNODIUS, Carm. 2, 201, MGH aa 7, p. 165; voir EVSEBIVS 6; GLYCERIVS 1. Catalogus archiep. Mediolanensium, MHG script. 8, p. 103; pour la date, voir F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, I, Lombardia, p. 15-16; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 53-59. 1

2

1268

LEA 1

LEA 1

(. . . entre 374 et 397 . . .)

très probablement de Verona (Vérone), de condition sociale médiocre et de mauvaise réputation, est, ainsi que Mercurius, sollicitée par Renatus et Leontius pour témoigner à Milan, sous l’épiscopat d’Ambroise, contre la vierge Indicia; mais elle est contumace1. 1 AMBROSIUS, Ep. 5, 20, PL 16, 897 = Ep. 56, 20, CSEL 82, 2, p. 96; voir MERCVRIVS 3; RENATVS 1; LEONTIVS 6.

LEA

2

(. . . octobre/décembre 384) monasterii princeps, mater uirginum,

riche et sans doute noble dame romaine1, décide, après avoir perdu son époux, de se convertir 2, en faisant vœu de chasteté perpétuelle (de secundo ordine castitatus) 3. Amie de Marcella et liée à Jérôme, elle réunit à Rome, autour d’elle, une communauté de vierges qu’elle dirige (monasterii princeps) comme leur «mère» (mater uirginum); menant une vie d’ascèse, consacrant ses nuits à la prière, elle instruit ses compagnes par son exemple plus que par ses discours 4. L. meurt peu de jours après le consul désigné Vettius Agorius Praetextatus 5, soit dans les derniers mois de 384. Elle est ensevelie à Ostie, avant que Marcella ait pu rendre les honneurs à sa dépouille mortelle 6. Elle est donnée par Jérôme, dans la lettre de consolation adressée à Marcella, comme un exemple de la félicité éternelle promise aux fidèles du Christ et refusée aux adeptes du paganisme, tel Praetextatus 7. HIERONYMUS, Ep. 23, 2, CSEL 54, p. 212; voir PLRE 1, p. 498. Id., Ep. 23, 2, ibid., p. 212. 3 Id., Ep. 24, 1, ibid., p. 214, ligne 12; voir MARCELLA 1. 4 Id., Ep. 23, 2, ibid., p. 212-213. 5 Id., Ep. 23, 3, ibid., p. 213; voir PRAETEXTATVS 1. 6 Id., Ep. 23, 1, ibid., p. 212. 7 Voir note 5.

1

2

LEA

3

(. . . 393)

chrétienne, enterrée dans un cimetière romain (d’après O. Marucchi, S. Valentino?), le 19 septembre 393. L., connue par une inscription métrique incomplète, aurait été une [sacrat]a Deo1. 1

LEA

A. FERRUA, APARA(R), 46, 1973-1974, p. 139.

4

(Ve/VIe s.) uidu[a],

connue par son épitaphe provenant du cimeière de Pamphile, à Rome1. 1

ICVR, NS 10, 29394.

1269

LEO 1

Picentia LEGITIMA

(. . . entre 352 et 366)

neofyta. . . , consignata a Liberio papa, meurt, après avoir reçu depuis peu le baptême (neofyta), puis la confirmation, de la main du pape Libère (352-366), peut-être alors sur le chemin de l’exil (fin 355); L. est déposée par son époux, Flauius Hospitianus, dans le sarcophage à deux places que celui-ci a préparé pour leur couple dans un lieu saint (hoc loco [sanct]o), probablement l’ecclesia s. Gregorii de Spolète (Perugia; = Spoletium), où se trouvait le sarcophage1. 1

CIL XI, 4975; Inscr. Italiae VI, Umbria, p. 104-106, n. 63.

LEGITIMVS

(. . . 10 octobre 443 . . .)

episcopus, évêque italien appartenant à l’épiscopat de Campanie ou à celui du Picenum ou encore à celui de Tuscia puisqu’il est chargé avec les évêques Innocentius, Legitimus et Segetius1, appartenant à l’un de ces trois collèges, d’apporter aux épiscopats des trois provinces 2 une décrétale du pape Léon datée du 10 octobre 443, rappelant qu’il est interdit d’admettre aux ordres sacrés des esclaves sans qu’ils aient été affranchis par leurs maîtres, qu’il faut interdire le ministère à un candidat époux d’une veuve ou veuf remarié, qu’il faut interdire aux clercs et aux laïcs l’usure, et enfin, menaçant de déposition tout évêque qui enfreindrait les règles canoniques 3. 1 La lettre énumère dans l’ordre alphabétique le nom des provinces comme celui des évêques : il est aléatoire d’établir des correspondances; voir INNOCENTIVS 9; SEGETIVS 1. 2 LEO, Ep. 4, 2, PL 54, 613 A (Jaffé 402) et l’adresse, ibid., 610. 3 Id., Ep. 4, 1-5, ibid., p. 611-614.

LEO 1

(. . . 343 . . .)

diaconus, diacre romain, légat du pape Jules avec les prêtres Archidamus et Philoxenus au concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui des autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome1. Il souscrit au 20e rang, avec les prêtres Archidamus et Philoxenus, la lettre adressée par Athanase à l’issue du concile, aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, pour leur confirmer que son innocence a été reconnue, que ses accusateurs ont été déposés et pour souligner enfin l’illégitimité de Gregorios d’Alexandrie 2. À la fin du concile, il est chargé, avec les prêtres Archidamus et Philoxenus, de porter au pape Jules la lettre synodale et de l’instruire par un rapport verbal sur les incidents survenus pendant le concile 3. Il ne figure pas dans la liste des signatures recueillies par Hilaire, ni dans celle de la collectio Prisca 4. 1 ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz II, 1, p. 124; voir PHILOXENVS 1; ARCHIDAMVS 1.

1270

LEO

2

2 Id., Ad easdem apud Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS DIAC., Sylloge, 12, Turner I, 2, 3, p. 660. 3 Ep. ad Iulium papam, dans HILARIUS, Fragm. hist. B II, 2 (10), CSEL 65, p. 127. 4 Cf. Synodi Sardicensis nomina episcoporum, dans HILARIUS, Fragm. hist. B II, 4, 15, CSEL 65, p. 132-139; Concilium Serdicense nomina episcoporum, Turner I, 2, 3, p. 546-559.

LEO

2

(. . . entre 366 et 384 . . .) presbyter,

assure, sous la responsabilité éminente du pape Damase, l’aménagement et la décoration de la basilique cémétériale d’Hippolyte sur la voie Tiburtine à Rome, comme l’atteste une dédicace placée peut-être après la mort du pape1. 1

LEO

Epigr. Damas. 35 (1), Ferrua, p. 173; ICVR, NS 7, 19936.

3

(IVe s.) fossor,

fossoyeur romain connu par une inscription consignant la vente d’un bisomus au cimetière de Cyriaque1. Il n’est peut-être pas exclu de l’identifier au fossor homonyme qui prépare une sépulture pour lui-même et pour son épouse Ad Catacumbas près de l’Appia 2, le lieu de sépulture étant choisi dans ce cas pour son prestige spirituel et non dans la zone cémétériale où exerçait le fossoyeur. 1 2

LEO

ICVR, NS 7, 18749. ICVR, NS 5, 13568.

4

(fin IVe s. ?) episcopus,

évêque connu par une épitaphe trouvée en plusieurs fragments dont certains proviennent de la zone de St-Laurent-hors-les-murs à Rome et dont le texte est signalé par une sylloge de la même région. L., possédant d’importants revenus, converti du paganisme, marié avec une Laurentia, qui partage ses convictions religieuses, devient diacre, puis évêque, peut-être d’une des Églises organisées dans le suburbium de Rome. Il compose lui-même l’épitaphe que lui dédie son épouse, qui célèbre sa charité. L. meurt à plus de 80 ans; il est enterré un 14 mars sur sa propriété, peut-être – d’après le caractère de l’inscription – à la fin du IVe siècle1. Il est sans doute enterré non loin d’un diacre Florentius, son fils spirituel, si on se fie à la composition symétrique des deux inscriptions 2. L. peut être reconnu dans l’homonyme qui repose dans une église sancti Stephani voisine de St-Laurent, dans laquelle, au temps du pape Hadrianus (772-795), il est honoré comme episcopus et martyr 3. 1 ICVR, NS 7, 19004 (= ICVR II, p. 92, n. 62; p. 106, n. 48 et p. 107, n. 51) = Epigr. Damas. 67, Ferrua, p. 240; voir LAVRENTIA 3. 2 Voir FLORENTIVS 5. 3 Liber Pont., XLVIIII, 1, p. 249 et XCVII, 75, p. 508.

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LEO

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1271 (IVe/Ve s.)

pr(es)b(yter), prêtre romain, déposé au cimetière d’Hippolyte (via Tiburtina)1. 1

LEO

ICVR, NS 7, 20105.

6

(IVe/Ve s.)

laïc chrétien, s’il faut bien lire Leo et non pas lec[tor]; comme l’atteste une inscription mutilée, contribue avec les siens au paiement d’un pavement en mosaïque1, pour une basilique suburbaine (alla Beligna), édifiée à 1 km au Sud d’Aquilée (Udine; = Aquileia). 1

LEO

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 278, n. 10.

7

(. . . 418-461) diaconus1,

originaire d’Étrurie, fils d’un Quintianus selon le Liber Pontificalis (dont les informations pour cette époque ne sont pas assurées); de fait, dans une lettre à l’impératrice Pulchérie, L. lui-même désigne Rome comme sa «patrie», sa ville natale 2. L. peut, avec vraisemblance, être identifié avec l’acolyte homonyme qui apporte à l’évêque Aurelius de Carthage, pendant l’été de 418, une lettre du prêtre romain Sixtus (le futur pape Sixte III) assurant qu’il n’a plus aucune sympathie pour les thèse pélagiennes 3. Devenu diacre de l’Église romaine – archidiacre selon Gennade 4 – L., au nom du pape Célestin – inquiet des prises de position doctrinale de Nestorius (évêque de Constantinople depuis avril 428) – réclame à Cassien, avec lequel il entretient d’amicales relations, un traité sur l’Incarnation, sans que l’on puisse affirmer, comme le laisse entendre le moine marseillais, qu’il a dès l’abord considéré Nestorius comme «le nouvel ennemi de la foi» 5 ; très probablement avant août 430 (date à laquelle l’évêque de Constantinople est condamné par Rome), en tout cas avant le concile d’Éphèse (juin 431), L. est le dédicataire du De incarnatione Domini contra Nestorium 6, rédigé par Cassien pour dénoncer la christologie de Nestorius et ses liens supposés avec le pélagianisme. Selon Vigile de Thapse, L. a rendu témoignage de la foi droite sous le pape Célestin 7, remarque qu’il faut peut-être rapporter à son intervention dans la controverse nestorienne. En 439, selon Prosper d’Aquitaine, L. convainc le pape Sixte III de ne pas réconcilier le pélagien Julien d’Éclane, revenu en Italie pour essayer de mettre fin à son exil 8. Il faut identifier L. à l’homonyme mentionné dans les Gesta Polychronii (un faux fabriqué au temps du pape Symmaque, 498-514) dont le récit imagine une mission d’un diacre L. à Jérusalem, sous le pontificat de Sixte pour examiner, avec une délégation romaine, les accusations portées contre le prélat 9. En 440, peut-être pendant l’été, L. est mandé pour une mission officieuse (qui suppose l’accord ou même l’initiative du pouvoir impérial) en Gaule afin de réconcilier le maître des milices Aetius avec le préfet du prétoire Albinus.

1272

LEO

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À la mort de Sixte III (19 août 440), on attend son retour pour l’élire évêque de Rome (29 septembre 440-10 novembre 461)10. Liber Pont., XLVII, 1, p. 238. LEO, Ep. 31, 4, Coll. Grimanica 11, ACO II, 4, p. 14 (Jaffé 425). 3 AUGUSTINUS, Ep. 191, 1, CSEL 57, p. 163, lignes 15-17; sur la date, voir PCBE, Afrique, p. 123, note 257, AVRELIVS 1; voir SIXTVS 1. 4 GENNADIUS, De uiris inl. 62, TU 14, 1, p. 82. 5 CASSIANUS, De incarnatione Domini, Praef. 1, CSEL 17, p. 236. 6 Id., De incarnatione Domini, Praef., ibid., p. 235-236. 7 VIGILIUS THAPS., Contra Eutychetem, 4, 1, PL 62, 119. 8 PROSPER AQUIT., Chronicon, ann. 439, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 477; voir IVLIANVS 9. 9 Gesta de purgatione Polychronii, Mansi 5, 1070-1078. 10 PROSPER AQUIT., Chronicon, ann. 440, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 478. 1

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LEO

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(. . . avant 445 . . .) prebeter,

prêtre romain d’après une inscription de St-Paul-hors-les-murs, signalant sa sépulture qui reçoit également sa fille âgée de 20 ans, déposée le 24 octobre 4451. 1

LEO

ICVR, NS 2, 4917.

9

(459 - 22 avril 519) diac(onus),

diacre connu par son épitaphe découverte en 1991 et provenant du cimetière Capo La Torre à Atripalda (Avellino; = Abellinum); L. est enterré dans la même tombe que Palumba diacona, certainement son épouse; mort à 50 ans, le 22 avril 5191. 1

H. SOLIN, ICI. . . (à paraître), Atripalda, n. 21.

LEO 10

(. . . 13 mars 487 . . .) presbyter,

prêtre romain, mentionné au 26e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

1

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LEO 13

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(Ve/VIe s.) presbyter,

prêtre romain, d’après une inscription relevée à St-Paul-hors-les-murs1. 1

ICVR, NS 2, 5157.

LEO 11bis

(. . . avant octobre 519 . . .)

compagnon d’Eulogius et probablement, comme ce dernier, agens in rebus (ou tribunus et notarius), apporte avec lui, avant octobre 519, une lettre du pape Hormisda aux légats romains séjournant à Constantinople1. 1 Suggestio legatorum, dans HORMISDA, Ep. 110, Coll. Auel. 185, CSEL 35, 2, p. 641-642 = Thiel, p. 910-911; voir PLRE 2, p. 665, Leo 10; voir EVLOGIVS 3.

LEO 12

(VIe/VIIe s.) uir s(an)c(tu)s, monachus,

moine (qui a peut-être servi par la suite dans le clergé, comme le laisse supposer l’épitaphe métrique incomplète : exmonacho?); il est enterré à Cimitile (Napoli; = Nola), d’après le fragment conservé provenant de la basilique St-Félix1. 1

CIL X, 1376.

LEO 13

(. . . octobre 535? – mai-juin 536 . . .) episcopus ecclesiae Nolanae (Nola = Cimitile; Napoli),

successeur de Musonius, mort le 19 septembre 535, appartient à une délégation envoyée à Constantinople par le pape Agapit, en compagnie des évêques Sabinus de Canosa, Epiphanius d’Éclane, Asterius de Salerne et Rusticus de Fiesole – et peut-être des diacres romains Theophanes et Pelagius – attestée par les actes du concile réuni dans la capitale impériale du 2 mai au 4 juin 5361; il pourrait avoir été envoyé à Constantinople depuis le 15 octobre 535, s’il faut l’identifier à l’un des légats anonymes adressés à cette date à Justinien pour régler l’affaire de Stephanos de Larissa (Thessalie) et celle de l’évêque Achilles 2 ; il est attesté dans la capitale impériale avant Agapit lui-même, arrivé sûrement avant le 16 mars 536 3. Après la mort du pape (22 avril 536) 4, L. siège avec les autres représentants de Rome au concile réuni à Constantinople sur ordre de Justinien; il est présent aux côtés de l’archevêque Menas (le nouvel évêque de la capitale impériale depuis le 13 mars), au 6e rang des évêques (et 5e des Italiens), aux séances du 2 mai 536 5, du 6 mai 6, du 10 mai 7, du 21 mai 8 et au 5e rang des évêques présents (4e des Italiens) à la séance du 4 juin 536 9. A la première séance du 2 mai, à la demande du concile, il produit, avec les autres représentants de Rome, les plaintes formulées contre Anthime de Constantinople dans une pétition des

1274

LEO 14

archimandrites et reçues par Agapit, ainsi que la lettre de ce dernier condamnant Anthime10 ; le 21 mai, sollicité par Menas11, il s’associe aux déclarations de la délégation romaine qui affirme s’en tenir au jugement porté par Agapit contre Anthime12 et souscrit en latin, au 10e rang (5e des Italiens), les actes de cette séance qui confirment la déposition de ce dernier13 ; à la dernière séance du 4 juin, sur l’intervention de Menas14, il présente, en association avec les autres représentants de Rome, les lettres du pape Hormisda condamnant Sévère d’Antioche et Petros d’Apamée et en demande lecture15 ; il souscrit au 5e rang (4e des Italiens) les actes de cette séance qui renouvellent la condamnation portée contre Sévère d’Antioche, Petros d’Apamée et le moine Zoaras16. L. doit très vraisemblablement être identifié à l’évêque Leo mentionné dans le prologue d’une Vita s. Felicis composée par le prêtre de Nole Marcellus qui lui dédie son oeuvre17. Il faut vraisemblablement identifier L. avec l’episc(opus) mentionné sur l’épitaphe de sa sœur [Apol?]lonia sacra ui[rgo], une inscription provenant de la basilique construite par Paulin de Nole auprès de la tombe de saint Felix à Cimitile18. 1 Voir notes 5-9 ; voir SABINVS 7 ; EPIPHANIVS 19 ; ASTERIVS 17 ; RVSTICVS 10; PELAGIVS 3. 2 Cf. AGAPITUS, Ep. 1, 11, Coll. Auel. 88, CSEL 35, 1, p. 337, ligne 19; id., Ep. 1, 14, Coll. Auel. 88, ibid., p. 338, ligne 9 (Jaffé 894). 3 IUSTINIANUS AUG., Libellus de fide, 7, Coll. Auell. 89, ibid., p. 340; ZACHARIAS RHET., HE 9, 19, CSCO 84, Script. Syr. 41, p. 137 (syriaque) = CSCO 87, Script. Syr. 42, p. 94. 4 Liber Pont., LIX, 6, p. 288. 5 Conc. Constantinopol. (536), Actio 1, 52, Coll. Sabbaitica 5, ACO III, p. 126. 6 Actio 2, 73, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 154. 7 Actio 3, 87, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 161. 8 Actio 4, 104, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 169. 9 Actio 5, 4, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 27. 10 Actio 1, 63 et 65, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 136. 11 Cf. Actio 4, 122, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 177-178. 12 Cf. Actio 4, 124, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 178. 13 Actio 4, 131, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 182. 14 Cf. Actio 5, 15, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 52. 15 Actio 5, 16 (17), Coll. Sabbaitica 5, ibid. 16 Actio 5, 40, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 113. 17 AASS Ian. I, 946, Vita s. Felicis (BHL 2874); voir MARCELLVS 8. 18 CIL X, 1362; voir [Apol?]LONIA.

LEO 14

(. . . après le 22 novembre 545 . . .) uir illustris,

apporte au pape Vigile, alors en Sicile, à Catane1, après avoir été enlevé de Rome, le 22 novembre 545, une lettre de l’empereur Justinien, invitant l’évêque romain à maintenir la paix avec tous les évêques, c’est-à-dire avec l’évêque de Constantinople Menas et ceux qui ont souscrit l’édit de Justinien condamnant Théodore de Mopsueste, certains écrits de Théodoret de Cyr et la lettre d’Ibas d’Édesse à Maris (les Trois Chapitres) 2. 1 2

Liber Pont., LXI, 5, p. 297. FACUNDUS, Contra Mocianum, 39, CC 90 A, p. 410.

LEO 16

LEO 15

1275 (. . . février-avril 559 . . .)

praetor Siciliae, uir magnificus, préteur de Sicile, se rend à Rome où il fait au pape Pélage Ier, sur l’élection du diacre Helpidius, porté au siège épiscopal de Catane par une large majorité, un rapport favorable et décisif, comme en témoigne une lettre du pontife datée du 2 février 559 et adressée au clergé de l’Église de Catane pour demander que lui soit envoyé le procès-verbal des élections et la lettre du visiteur Eucarpus, évêque de Messine, afin qu’il puisse procéder à la consécration du nouvel élu1. Probablement au cours de la même audience, L. décide Pélage à ne pas différer plus longtemps la consécration de l’évêque (Eleutherius?), élu depuis un an déjà au siège de Syracuse et qui, malgré les réticences du pontife à son égard, conserve la confiance de ses électeurs, décision dont le pape informe le patrice Cethegus dans une lettre datée de février 559 2. De retour en Sicile, L. est chargé par Pélage Ier, parce que sa foi et son intégrité sont au-dessus de tout soupçon, d’instruire en appel la plainte portée contre l’évêque Helpidius de Catane par le fils de son prédécesseur, Anastasius, débouté précédemment dans un procès en première instance, comme le pape en informe Helpidius dans une lettre de peu postérieure au 16 avril 559 3. A la même époque, L., praetor Siciliae, intervient en faveur de Secundus, évêque de Taormina, qui refuse, depuis trois ans que le pape est élu, d’entrer en relations avec lui, malgré des sommations répétées : par ses prières, il obtient, comme l’en informe une lettre du pontife, de peu postérieure au 16 avril 559 et dont il est destinataire, que ce dernier renonce à sévir contre Secundus 4. 1 PELAGIUS I, Ep. 23, Gassò et Batlle, p. 70-72 (Jaffé 982); voir PLRE 3, p. 768, Leo 3; voir HELPIDIVS 5. 2 Id., Ep. 33, ibid., p. 89-92 (Jaffé 982); voir ELEVTHERIVS 1; CETHEGVS 1. 3 Id., Ep. 72, ibid., p. 183-184 (Jaffé 1030); voir ANASTASIVS 11. 4 Id., Ep. 78, ibid., p. 193-194 (Jaffé 1036); voir SECVNDVS 2.

LEO 16

(. . . septembre 590 – août 591 . . .) exconsul,

est envoyé en Sicile avant septembre 590, date à laquelle le pape Grégoire informe le scholasticus Paulus de son arrivée1; il a probablement pour mission de s’occuper sur place du transport des blés siciliens destinés à l’approvisionnement de Rome : en effet, de retour à Rome, il adresse en août 591 des directives, connues par une lettre de Grégoire au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain dans l’île – chargé au même moment par Grégoire de constituer des provisions de grains en levant les redevances dues par le colons de l’Église et en procédant à des achats –, au sujet des navires qui effectueront le transport de ce ravitaillement à destination de Rome en février 592 2. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 3, MGH Ep. I, p. 4 = CC 140, p. 3 (Jaffé 1069); voir PLRE 3, p. 769, Leo 5; voir PAVLVS 37. 2 Id., Ep. 1, 70, ibid., p. 90 = CC 140, p. 79 (Jaffé 1030); voir PETRVS 70.

1276 LEO 17

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(. . . avant juin 591 – mars 604 . . .) episcopus Catanensis (Catana = Catania),

successeur d’Helpidius sur le siège de Catane1, est attesté dans ses fonctions épiscopales pour la première fois au printemps 591, époque à laquelle, invité par le pape Grégoire à venir, avec les autres évêques de Sicile, à Rome pour le natalicium s. Petri du 29 juin, il en est, comme ses collègues, empêché à cause du litige qui oppose alors en justice l’épiscopat sicilien au préteur Iustinus; selon la lettre par laquelle le pape, en août 591, informe de ces faits le sousdiacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, L. doit être invité par ce dernier à se rendre auprès de lui à Syracuse avant l’hiver 591/592, comme en sont priés également les évêques Gregorius d’Agrigente et Victor de Palerme 2. Durant ce même mois d’août 591, L. est sans aucun doute l’un des destinataires de la lettre circulaire adressée à tous les évêques de Sicile par Grégoire pour mettre en garde ses correspondants contre des individus se prétendant faussement defensores du Siège apostolique et exigeant indûment des Églises des corvées de charroi et d’autres prestations, et pour préciser que les véritables représentants du siège romain sont toujours accrédités par des lettres du pontife ou du rector Siciliae 3. Dans les mois qui suivent, L. est accusé par la rumeur publique de commettre des actes honteux, incompatibles avec l’état sacerdotal; il est l’objet d’une enquête ordonnée par le pape qui conclut à son innocence; au cours de cettte instruction, il se rend à Rome où il achève de se justifier par des serments prêtés sur la tombe de saint Pierre. L. retourne en Sicile, porteur d’une lettre du pape datée du 5 juillet 592, invitant le préteur Iustinus à l’accueillir avec tous les honneurs dus à un évêque reconnu en tout point digne de sa charge 4. Avant l’été 594, L. relègue dans un monastère Honorata qui, veuve du sous-diacre Speciosus, a commis, selon lui, la faute de convoler ensuite en secondes noces. En juillet 594, L. reçoit de Grégoire l’ordre de rendre Honorata à son nouvel époux, étant donné que son premier mari, Speciosus, s’il avait bien été élu au sous-diaconat, avait en fait refusé ce ministère pour continuer à mener la vie conjugale. L. est invité en revanche à veiller que les clercs mariés, promus par lui au sous-diaconat, s’abstiennent dès lors de tout rapport avec leur épouse 5. Selon les instructions adressées en février 595 par le pape au diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain en Sicile, concernant le choix du successeur de Maximianus sur le siège de Syracuse, L. doit être invité à donner son accord au cas où serait élu le prêtre de Catane Iohannes, le candidat préféré du pontife 6. Iohannes ayant été effectivement élu et consacré évêque de Syracuse et souhaitant ensuite faire venir auprès de lui un prêtre de Catane qui lui est cher, L. s’oppose à ce transfert, auquel le diacre Cyprianus est chargé, par une lettre pontificale d’octobre 595, de le faire consentir 7. Au cours des mois suivants, L. tolère que des juifs de Catane achètent des esclaves païens et les fassent circoncire, faisant preuve, au regard des lois en vigueur, d’une négligence dont il est accusé devant le pape. Il est, en avril 596, le destinataire d’une lettre de réprimande de Grégoire lui ordonnant, si les faits sont bien exacts, d’affranchir ces esclaves et de les placer sous la protection de l’Église sans donner à leurs anciens maîtres, passibles de sanctions légales, la moindre compensation pécunaire 8. En juillet 596, L., qualifié, par l’erreur d’un copiste, d’évêque de Fanum, est sollicité par le pape d’accueillir à Catane le porteur d’une lettre de recommandation pontificale, le religiosus Iohannes, un schismatique d’Histria,

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(partisan des Trois Chapitres), qui vient de rentrer en communion avec l’Église romaine : L. est prié de lui accorder sa protection, le pape pourvoyant par des subsides annuels à sa subsistance 9. Au cours de la quinzième indiction (1er septembre 596-30 août 597), L. répartit la quatrième part des revenus de son Église, celle qui revient au clergé, en défavorisant les prêtres et les diacres. Des représentants de ces derniers, le prêtre Donatus et les diacres Theodosianus et Viator étant venus porter plainte à Rome auprès du pape., L. est en novembre 597 le destinataire d’une lettre de ce dernier lui enjoignant de répartir le quart des revenus ecclésiastiques entre les prêtres, les diacres et les simples clercs, en tenant compte des mérites de chacun d’entre eux, de façon à récompenser les plus méritants et à susciter chez les autres une saine émulation10. Toujours en novembre 597, L. est sans aucun doute l’un des destinataires de la lettre de Grégoire adressée à «tous les évêques de Sicile» ainsi qu’à plusieurs métropolitains, pour expliquer comment doit être appliquée la loi impériale interdisant aux militaires et aux fonctionnaires de fuir leurs responsabilités en entrant dans le clergé ou en faisant profession dans un monastère : comme ses frères dans l’épiscopat, L. se voit recommander la plus extrême prudence devant des vocations douteuses; il ne doit accepter dans les monastères que des fonctionnaires ayant reçu quitus pour la gestion de leur charge publique; quant aux militaires, il ne doit les accueillir dans ces mêmes monastères qu’après une enquête sur leur passé, à la suite de laquelle ils seront encore soumis à trois années de probation11. L’année suivante, L. entre en litige avec l’exconsul Leontius, chargé d’une grande enquête administrative par l’empereur Maurice; L. est l’objet des plaintes de Leontius auprès du pape qui, regrettant la légèreté et la précipitation de l’évêque de Catane, confie au defensor Romanus le soin de suivre son affaire, ainsi qu’il en informe l’évêque Iohannes de Syracuse en octobre 59812. A la requête du uir magnificus Seuerus se rendant en Sicile, L. est le destinataire d’une lettre pontificale datée d’août 599 dont est porteur l’intéressé, recommandé par Grégoire à sa protection contre toute injustice qui pourrait lui être faite13. Un an et demi plus tard, L. est certainement au nombre des évêques qui reçoivent du pape une lettre datée de février 601, adressée à tout le collège épiscopal de Sicile, pour inciter chacun de ses membres, alors que l’île est menacée d’invasion, à célébrer chaque semaine, le mercredi et le vendredi, des cérémonies de supplication (laetania) et à inciter les fidèles à la pénitence pour obtenir le secours de Dieu14. En janvier 603, L. doit sans le moindre doute être identifié à l’évêque homonyme qui est l’un des destinataires d’une lettre circulaire de Grégoire, adressée également à six autres évêques (sans mention de leur siège), cinq établis à l’évidence comme lui en Sicile orientale et méridionale, à savoir Gregorius (d’Agrigente), Secundinus (de Taormina), Iohannes (de Syracuse), Donus (de Messine), Lucidus (de Lentini), le sixième étant Traianus (de Malte). Comme ses frères dans l’épiscopat, L. se voit recommandé le porteur de la lettre, le cartularius Adrianus, envoyé pour administrer le patrimoine romain de la région de Syracuse mais qui a aussi pour mission de les admonester discrètement s’ils commettent une faute et, si cela ne suffit pas, d’adresser un rapport au pape. D’autre part, L., comme les autres évêques, se voit rappeler par le pontife, informé par la diacre Seruusdei, responsable du patrimoine romain dans l’île du temps de son prédécesseur Pélage II, les termes d’un accord accepté à cette dernière époque par le corps épiscopal de Sicile, selon lequel, lors des tournées entreprises par chaque évêque pour administrer la

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confirmation aux enfants, les prêtres de chaque diocèse étaient tenus de rétribuer les clercs chargés de s’occuper des enfants, sans pour autant que cela constitue une charge trop lourde pour ces prêtres : le fardeau reposant sur ceux-ci s’étant depuis lors alourdi, L., aussi bien que les autres évêques, est invité à en diminuer le poids15. Au cours de l’année 603, L. entre en conflit avec le scholasticus Paulus, puis se réconcilie avec ce dernier16. A la même époque, L. est désigné pour juger la cause de l’évêque sicilien Exhilaratus, de siège inconnu, cause portée ensuite devant le pape. L., en première instance à Catane, comme ensuite à Rome où il se rend avec l’accusé devant le tribunal pontifical, intervient en faveur d’une sentence de clémence, si bien que Grégoire, inclinant d’abord à la sévérité, décide finalement de renvoyer Exhilaratus dans son Église, en recommandant par une lettre de septembre 603 au defensor du patrimoine romain de Palerme Fantinus de veiller au rétablissement de bons rapports entre cet évêque et son clergé17. C’est certainement au cours de ce même séjour à Rome que L. a l’occasion de célébrer auprès du pape les mérites de son ancien adversaire avec lequel il s’est réconcilié, le scholasticus Paulus, invité en conséquence par une lettre du pontife de septembre 603 à maintenir lui aussi la concorde ainsi restaurée avec l’évêque de Catane18. Au printemps 604, L. est accusé devant le pape par le moine Marcianus du monasterium sancti Viti, parlant au nom de sa congregatio, de tolérer que ce monastère, établi sur les pentes de l’Etna, subisse des violences et des préjudices et que certains de ses moines y cohabitent avec des femmes. L. est en conséquence sévèrement admonesté en mars 604 par le pape pour sa négligence et invité, d’une part, à protéger le monastère de toute atteinte extérieure et, d’autre part, à rétablir dans la communauté la discipline, en vertu des privilèges (preceptum) jadis accordés par le pape Pélage II à son prédécesseur Helpidius et solennellement confirmés par Grégoire19, toutes décisions communiquées par le même courrier à Adrianus, recteur du patrimoine romain de la région de Syracuse, chargé d’enquêter et de punir les coupables 20. 1 GREGORIUS, Ep. 14, 16, MGH Ep. II, p. 436 = CC 140 A, p. 1090 (Jaffé 1993); voir HELPIDIVS 5. 2 Id., Ep. 1, 70, MGH Ep. I, p. 89-90 = CC 140, p. 78 (Jaffé 1139); voir GREGORIVS 11; VICTOR 16; IVSTINVS 5; PETRVS 70. 3 Id., Ep. 1, 68, ibid., p. 88 = CC 140, p. 77 (Jaffé 1137). 4 Id., Ep. 2, 30, ibid., p. 126-127 = Ep. 2, 29, CC 140, p. 115-116 (Jaffé 1183). 5 Id., Ep. 4, 34, ibid., p. 269-270 = CC 140, p. 254 (Jaffé 1306); voir HONORATA 4; SPECIOSVS 2. 6 Id., Ep. 5, 20, ibid., p. 303 = CC 140, p. 289 (Jaffé 1339); voir MAXIMIANVS 5; CYPRIANVS 8. 7 Id., Ep. 6, 20, ibid., p. 398-399 = CC 140, p. 390 (Jaffé 1399); voir IOHANNES 88. 8 Id., Ep. 6, 30, ibid., p. 408 = CC 140, p. 402-403 (Jaffé 1410). 9 Id., Ep. 6, 45, ibid., p. 420 = Ep. 6, 47, CC 140, p. 419-420 (Jaffé 1427); voir IOHANNES 99. 10 Id., Ep. 8, 7, MGH Ep. II, p. 9-10 = CC 140 A, p. 524 (Jaffé 1494); voir VIATOR 6; DONATVS 11. 11 Id., Ep. 8, 10, ibid., p. 12-13 = CC 140 A, p. 527-528 (Jaffé 1497). 12 Id., Ep. 9, 32, ibid., p. 63-64 = CC 140 A, p. 592-593 (Jaffé 1556); voir LEONTIVS 18; ROMANVS 20. 13 Id., Ep. 9, 238, ibid., p. 233 = CC 140 A, p. 821-822 (Jaffé 1765); voir SEVERVS 28. 14 Id., Ep. 11, 31, ibid., p. 301 = CC 140 A, p. 914-920 (Jaffé 1821).

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15 Id., Ep. 13, 22, ibid., p. 388-389 = Ep. 13, 20, CC 140 A, p. 1020-1021 (Jaffé 1887); voir SERVVSDEI 6; ADRIANVS 2. 16 Id., Ep. 14, 1, ibid., p. 419-420 = CC 140 A, p. 1065-1066 (Jaffé 1914); voir PAVLVS 37. 17 Id., Ep. 14, 4, ibid., p. 423 = CC 140 A, p. 1070-1071 (Jaffé 1917); voir EXHILARATVS 3. 18 Id., Ep. 14, 1, ibid., p. 419-420 = CC 140 A, p. 1065-1066. 19 Id., Ep. 14, 16, ibid., p. 435-436 = CC 140 A, p. 1089-1090; voir MARCIANVS 17. 20 Id., Ep. 14, 17, ibid., p. 436 = CC 140 A, p. 1090-1091 (Jaffé 1994).

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(. . . août 591 . . .) episcopus in Corsica,

évêque en Corse d’un siège non mentionné, est nommé par le pape Grégoire, dans une lettre d’août 591, visiteur de l’ecclesia Saonensis (Saona = Sagone), depuis longtemps privée de pasteur1. L. reçoit pouvoir d’ordonner pour cette Église et ses paroisses des diacres et des prêtres en choisissant des candidats qui ne sont pas frappés d’empêchement canonique et qui lui paraissent dignes de ces offices par leurs moeurs 2. Il est également autorisé, jusqu’à nouvelles instructions du pape, à administrer le patrimoine de l’Église de Sagone comme s’il en était l’évêque titulaire 3. Dans une autre lettre, adressée en même temps, en août 591, au clergé et aux notables (nobiles) de la cité, L. est recommandé par le pape qui leur annonce la venue de l’évêque et qui les invite à lui prêter obéissance 4. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 76, MGH Ep. I, p. 96 = CC 140, p. 84, lignes 2-6; Ep. 1, 79, ibid., p. 98 = CC 140, p. 87, lignes 7-11. 2 Id., Ep. 1, 76, ibid., p. 96 = CC 140, p. 85, lignes 8-13. 3 Id., Ep. 1, 76, ibid., p. 96 = CC 140, p.85, lignes 13-17. 4 Id., Ep. 1, 79, ibid., p. 98 = CC 140, p. 86-87.

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(. . . janvier-mars 594 . . .) acolithus,

acolyte romain, reçoit du pape Grégoire, par une lettre datée de janvier/mars 594, mission d’organiser le patrimoine de l’église S. Agatha in Subora (S. Agata dei Goti), longtemps «une caverne d’hérétiques», «une église arienne rendue du culte catholique»; il est chargé de percevoir les loyers des maisons constituant les revenus du sanctuaire à l’époque des Goths, de prévoir et de payer les réparations nécessaires pour le toit, les aménagements pour le luminaire et de reverser toutes sommes restantes au trésor1. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 20, MGH Ep. I, p. 253-254 = Ep. 4, 19, CC 140, p. 237 (Jaffé 1292).

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(. . . avant octobre 594 - octobre 594 . . .)

archidiaconus ecclesiae Myriensis (Myria ou Meria, lieu non identifié dans le Bruttium), archidiacre de l’Église de Myria, se réfugie, certainement pour fuir l’invasion lombarde, avec d’autres clercs, à Regium Iulium (Reggio di Calabria), où il se trouve avant octobre 594. A la suite de la mort de l’évêque de Myria, Seuerinus, antérieure à cette dernière date, il fait demander au pape Grégoire restitution des vases sacrés de son Église, emportés par Seuerinus à Squillacium (= Squillace) dans le Bruttium, lieu de son refuge. Suivant les instructions que le pape, en réponse à cette requête, donne en octobre 594 au notarius Petrus, recteur du patrimoine romain dans le Bruttium. L., avec les autres clercs de son Église, doit être invité par ce dernier à rentrer dans sa cité pour y élire un nouvel évêque qui, une fois consacré, sera habilité à recouvrer le trésor de l’ecclesia Myriensis1. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 9, MGH Ep. I, p. 290 = CC 140, p. 275-276 (Jaffé 1324); voir PETRVS 75; SEVERINVS 5.

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(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sancti Damasi (S. Lorenzo in Damaso,

Roma), prêtre romain, participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains – dont Speciosus, de la même église titulaire – en présence des diacres, au 33e rang des prêtre 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel L. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367; voir SPECIOSVS 6. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid.

1

2

LEO 5 6 7 8

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Id., Id., Id., Id.,

Decretum, Decretum, Decretum, Decretum,

3, 4, 5, 6,

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ibid., p. 364. ibid. ibid., p. 364-365. ibid., p. 365.

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(. . . 596 - septembre/octobre 598 . . .) cartarius,

greffier au service de l’Église de Tauromenium (= Taormina), est soupçonné d’adultère par sa femme qui l’abandonne pour revêtir l’habit de moniale; L. proclame son innocence et, sur ordre du pape Grégoire, est jugé en 596 (ante triennium) par l’évêque Secundinus de Taormina qui ne réussit pas à établir la preuve de sa culpabilité; L. retrouve alors la confiance de son épouse qui, de sa propre volonté, retourne auprès de lui, mais qui est, à la suite de cette décision, privée, ainsi que sa famille, de la communion par Secundinus. A l’été 598, L. se rend à Rome pour porter plainte auprès du pape Grégoire qui le renvoie porteur d’une lettre datée de septembre/octobre 598 adressée à l’évêque de Taormina, demandant à celui-ci, si les affirmations de L. sont véridiques, de réintégrer l’épouse de ce dernier et sa famille dans la communion1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 3, MGH Ep. II, p. 42 = CC 140 A, p. 564-565 (Jaffé 1527); voir SECVNDINVS 6.

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(VIe/VIIIe s.)

prêtre connu par un proscynème tracé dans un cubiculum de la catacombe de Pamphyle à Rome1. 1

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E. JOSI, RAC 3, 1926, p. 95 = ICVR, NS 10, 26319.

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(VIe/VIIe s.) pr(esbyter),

mentionné par un graffito tracé sur un mur de l’abside dans la cathédrale construite par l’évêque Eufrasius à Porecˇ (Croatie; = Parentium); il meurt un 16 décembre, comme le précise l’inscription destinée à rappeler au célébrant la commémoration du défunt1. 1

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Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 54, n. 150.

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(VIe/VIIe s.) secundice[rius. . .],

appartient peut-être à la schola notariorum de l’Église romaine (d’autant qu’on relève sur l’inscription mutilée, une référence à l’ecclesia catholica), d’après une épitaphe relevée dans le pavement de l’église St-Paul-hors-les-murs1. 1

ICVR, NS 2, 5199.

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(VIe/VIIe s.?), pr(es)b(yte)r,

prêtre connu par une inscription trouvée à S. Maria Capua Vetere (Caserta; = Capua) qui, d’après le formulaire ne peut être antérieure au VIe/VIIe s., à moins qu’elle ne date de l’époque carolingienne1. 1

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CIL X, 4530.

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(VIe/VIIe s.?) pr(es)b(yter),

prêtre, connu par une inscription provenant de la basilique de St-Felix à Cimitile (Napoli; = Nola), affirme sa croyance en la résurrection avec un formulaire (credo resurgere) qui ne peut être antérieur à la fin du VIe siècle ou au début du VIIe siècle, s’il ne date pas de l’époque carolingienne1. 1

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CIL X, 1377.

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(VIe/VIIe s.) pr(es)b(yter),

prêtre connu par plusieurs proscynèmes à Rome, sans qu’il soit possible d’affirmer s’il s’agit d’un seul personnage ou de plusieurs portant le même nom avec le même titre : – dans la crypte de Corneille, près de l’image du saint1 au cimetière de Calliste; – dans le même cimetière, à la crypte de sainte Cécile 2 ; – sur une grande plaque provenant d’un cimetière près de la via Ardeatina 3 ; – au cimetière de Prétextat 4 ; – au cimetière de la via Labicana, dans la crypte des saints Marcellin et Pierre 5 ; – à Commodille 6. ICVR, NS 4, Ibid., 9524. 3 Ibid., 12240. 4 ICVR, NS 5, 5 ICVR, NS 6, 6 ICVR, NS 2,

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9373 g; p; r.

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13878. 15938 b et 15975. 6449, 25.

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LEONINVS

** LEO episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. L. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** LEO ciues romanus, diaconus, diacre romain signalé par les Gesta de purgatione Polychronii, un récit apocryphe, fabriqué au VIe siècle, d’un procès intenté et jugé à Rome sur le cas de l’évêque Polychronios, accusé de simonie pour avoir vendu des biens ecclésiastiques. L. aurait été envoyé à Jérusalem pour participer à un synode et, à son retour, participerait à Rome, avec le pape Sixte et l’empereur Valentien, à un concile qui relaxe l’évêque1. Le faussaire pense évidemment au futur pape Léon. Le même diacre est mentionné dans les Gesta Sixti qui prétendent rapporter un épisode du pontificat de Sixte (432-440), fabriqué lui aussi, pour relater l’histoire d’un synode romain réuni pour décider si le pape Sixte, accusé par Marinianus et Bassus, peut être jugé. L., diacre, soutient la position interdisant que le pape soit jugé 2. 1 2

Gesta de purgatione Polychronii, Mansi 5, 1070-1075; voir LEO 6. Gesta de purgatione Sixti, 4 et 5, ibid., 1063.

LEONINVS

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus,

évêque (du Picenum d’après le contexte), est le destinataire, en même temps que l’évêque Respectus, d’une lettre du pape Gélase, le chargeant d’enquêter sur l’évêque de Falerio (= Falerone; Ascoli Piceno), accusé par son archidiacre Iohannes de s’être approprié toutes les richesses de l’Église et d’avoir exclu les clercs qui lui résistaient, dont Iohannes; il est invité avec Respectus, à faire rapidement rapport au pape sur cette affaire1. 1 GELASIUS, Fragm. 22, Thiel, p. 496 (Jaffé 687); voir IOHANNES 14; RESPECTVS 2.

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LEONTIA 1

LEONTIA 1

(Ve s.)

donatrice, avec Primenius, sans doute son époux, contribue, pour 200 pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero) édifiée au Ve siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. Il faut sans doute l’identifier à l’homonyme qui, avec Primenius et avec les siens, contribue pour 300 pieds au paiement d’un pavement en mosaïque pour une basilique suburbaine (alla Beligna), construite à 1 km au Sud d’Aquilée 2. 1 2

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 342, n. 22; voir PRIMENIVS 1. Id., Monumenti paleocristiani, p. 275, n. 5.

LEONTIA1 2

(VIe s.) uelamine casto crinibus imposito 2,

vierge consacrée de Verceil (= Vercellae), associée à Licinia, à Ampelia et à Flauia, ses trois sœurs nées d’une même mère 3, toutes appartenant comme elle à la même communauté de moniales; L. partage avec celles-ci un même éloge et une même sépulture qui leur est dédiée par leur nièce Taurina, elle aussi vierge consacrée 4. L’inscription, connue par une copie, appartient probablement à la série des poèmes composés à Verceil au VIe/VIIe siècle. Le nom est donné en acrostiche. CIL V, 6731, vers 2 et 3. 3 Ibid., vers 15; voir LICINIA 2. 4 CIL V, 6731, vers 30.

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LEONTIOS 1

(. . . 388 . . .)

évêque de Rome pour les novatiens; il donne asile (en 388) à l’ancien préfet de la Ville Symmaque qui cherche, après avoir soutenu l’usurpateur Maxime, à ` la demande de Symmaque, L. intervient avec éviter l’accusation de trahison. A succès auprès de Théodose 2. 1 2

Leontı¥ov. SOCRATES, HE 5, 14, PG 67, 601 B; voir SYMMACHVS 1.

LEONTIVS 1

(. . . 1er août 314 . . .) presbyter ab Ostiis1,

prêtre d’Ostie (Roma; = Ostia), participe le 1er août 314, au concile d’Arles réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine 2. Il apparaît au 44e rang 3, accompagné du prêtre Mercurius, dans la liste des présents annexée aux Canones ad Siluestrum 4. 1 Et non episcopus, comme l’indique une liste, Concilia Galliae, CC 148, p. 17, ligne 71.

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5

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EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 23, GCS 9, II, 2, p. 889. Concilia Galliae, CC 148, p. 15, ligne 85; var. au 43e rang, p. 17, ligne 71; au 42e rang, p. 20, ligne 70; au 41e rang, p. 19, ligne 71; au 40e rang, p. 22, ligne 67. 4 Concilia Galliae, ibid., p. 4; voir MERCVRIVS 1. 2 3

LEONTIVS

2

(. . . 355 . . .)

évêque (italien?) dont le nom figure au 18e rang dans la liste des signatures épiscopales signalée par Baronius1, comme une annexe de la synodale du concile de Milan, pressant Eusebius de Verceil de rejoindre l’assemblée (été 355); ce qui signifie que L. aurait pris part au concile et signé la condamnation d’Athanase d’Alexandrie 2. 1 2

BARONIUS, Annales Eccles., IV, p. 541. Conc. Mediol., Ep. synodica, dans EUSEBIUS VERCELL., Append., II, A, 1, CC 9,

p. 119.

LEONTIVS

3

(. . . 356 . . .) praefectus Vrbis,

réprime énergiquement une agitation à laquelle paraissent mêlés des chrétiens (Philoromus, un aurige, et Petrus Valuomeres); sur ordre de l’empereur Constance II il fait arrêter, de nuit, l’évêque de Rome Libère1, pendant l’été de 356, pour le conduire à Milan avant qu’il soit mandé en exil 2. 1

AMMIANUS MARCEL., Hist. 15, 7, 1-10, Clark, p. 56; voir PLRE 1, p. 503, Leontius

2

Ch. Pietri, Roma Christiana p. 246-247.

22.

LEONTIVS

4

(. . . 371 . . .)

clerc romain, partisan d’Vrsinus dans le conflit qui oppose ce dernier à Damase pour le siège épiscopal de Rome, est banni en Gaule pour avoir perturbé l’ordre public, avec Adiectus, Gaudentius, Vrsus, Rufus, Auxano, Auxanius et Rufinus, sur ordre de Valentinien Ier, notifié à Ampelius1, préfet de la Ville (attesté depuis le 1er janvier 371); L., comme ses compagnons d’exil, obtient la liberté de résidence, à l’exclusion des régions suburbicaires, décision également communiquée au vicaire de la Ville, Maximinus 2, avant juin 371, époque à laquelle Maximinus est promu préfet du prétoire des Gaules. 1 VALENTIANUS, VALENS, GRATIANUS AUGG., Ep., Coll. Auel. 11, CSEL 35, 1, p. 52-53; voir PLRE 1, p. 56-57, Ampelius 3; voir VRSINVS 1; VRSVS 1. 2 Id., Ep., Coll. Auel. 12, ibid., p. 53-54; voir PLRE 1, p. 577-578, Maximinus 7.

LEONTIVS

5

(. . . 374 . . .) clarissimus uir1,

cache pendant quelque temps, dans son domaine, Ambroise élu évêque de Milan qui cherche à se soustraire à son élection (374); mais quand le uicarius

1286

LEONTIVS

6

Italiae (Italicus?) 2 fait obligation, sous peine de poursuites, de livrer le fugitif, il fait conduire Ambroise à Milan 3. Voir PLRE 1, p. 501, Leontius 13. Voir ibid., p. 466, Italicus 1. 3 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 9, Pellegrino, p. 62.

1

2

LEONTIVS

6

(. . . entre 374 et 397 . . .)

sans doute un chrétien de Verona (Vérone), intervient avec Renatus comme témoin de Maximus devant Syagrius, évêque de Verona, pour accuser la vierge Indicia1; venu à Milan en compagnie de Maximus et des autres accusateurs, il ne réussit pas à maintenir l’accusation devant Ambroise de Milan 2 et il est excommunié jusqu’à ce qu’il vienne à résipiscence 3. 1 AMBROSIUS, Ep. 5, 19, PL 16, 897 = Ep. 56, 20, CSEL 82, 2, p. 95, lignes 244-247; voir MAXIMVS 5; RENATVS 1. 2 Id., Ep. 5, 19, ibid., 897 = Ep. 56, 19, CSEL 82, 2, p. 96, lignes 247-253. 3 Id., Ep. 5, 24, ibid., 898 = Ep. 56, 24, CSEL 82, 2, p. 97.

LEONTIVS

7

(IVe s.) fossor,

connu par la vente d’un bisomus d’après une inscription provenant d’un cimetière romain1. 1

ICVR, NS 1, 1753.

LEONTIVS

8

(IVe/Ve s.)

donateur attesté par l’inscription d’une mosaïque de pavement retrouvée à Vicenza (= Vicetiae) dans le martyrium des saints Felix et Fortunatus. Associé à Mariniana, sans doute son épouse, offre une partie du pavement en guise de vœu1. 1

MIRABELLA ROBERTI, La basilica dei ss. Felice e Fortunato in Vicenza, 1979, p. 45.

LEONTIVS

9

(. . . avant 405) presbyter,

prêtre romain dont l’activité se place à la fin du IVe siècle, puisque son petitfils Leontius, âgé de 8 ans, vient partager, en 405, la sépulture occupée depuis quelque temps par l’aïeul, d’après une inscription provenant d’un cimetière et connue par une méchante copie (relevée à S. Martino ai Monti)1. 1

ICVR, NS 1, 729.

1287

LEONTIVS 13

LEONTIVS 10

(. . . entre 492 et 496 . . .) clericus,

esclave de Placidia, illustris femina, est, en absence de celle-ci, accueilli dans le clergé (comme son frère Antiochus, lui aussi esclave et ordonné prêtre) par l’évêque Sabinus de Sala Consilina (Salerno; = Consilinum), malgré les règles ecclésiastiques établissant l’empêchement des ordinations serviles sans le consentement du maître. Il doit être renvoyé au domaine de Placidia, comme en décide le pape Gélase dans une sentence communiquée par une lettre adressée à l’évêque Herculentius de Potenza, à Stephanus et à Iustus, vraisemblablement titulaires de Venosa et d’Acerenza (Potenza), chargés de faire appliquer la sentence après enquête1. 1 GELASIUS, Ep. 21, Thiel, p. 388 (Jaffé 653); voir PLACIDIA 2; SABINVS 3; STEFANVS 14; IVSTVS 3; ANTIOCHVS 3.

LEONTIVS 11

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus,

évêque italien (de siège inconnu) reçoit avec un autre évêque, Petrus, une lettre du pape Gélase dont n’est conservé qu’un court extrait, invitant les deux prélats à ne pas écarter les appels interjetés par des fidèles en difficulté1. 1

GELASIUS, Fragm. 30, Thiel, p. 500 (Jaffé 730); voir PETRVS 13; 14; 27; 30.

LEONTIVS 12

(Ve s.)

donateur, avec Maximianus, connu par une inscription provenant du pavement de l’église cathédrale de Brescia (= Brixia); contribue au paiement de la mosaïque pour 100 pieds1. 1

Inscr. Italiae, X, 5, Brixia, 2, p. 337, n. 718; voir MAXIMIANVS 1.

LEONTIVS 13

(Ve/VIe s.) u(ir) h(onestus),

témoin pour l’authentification, puis l’ouverture d’un testament rédigé probablement en faveur de l’Église de Ravenne par un testateur qui demeure inconnu par suite de la mutilation du papyrus recueillant aussi les protocoles d’ouverture de cinq autres autres testaments entre la fin du Ve siècle et le milieu du VIe siècle1. 1

Pap. Lat. 4-5, Tjäder 1 A 5, p. 204 (= Marini 74-74A).

1288

LEONTIVS[. . .] 14

LEONTIVS[. . .]1 14

(milieu VIe s.?)

témoin pour authentifier le contrat par lequel le diacre Guidilibus vend une portion du fundus Caballariae au diacre Alamus 2. 1 2

Lecture incertaine : Guic. . . ? Pap. Lat. 118, Marini, p. 179-180.

LEONTIVS 15

(. . . mars 559 . . .) episcopus,

évêque italien, reçoit du pape Pélage Ier, en même temps que son collègue Amabilis, mission d’accorder à Andreas et à Iohanna, qui en ont fait la requête pour écarter les difficultés soulevées sur leur statut1, la protection de l’Église. Il n’y a pas de raison de lui attribuer le siège d’Urbino (Pesaro e Urbino; = Vrbinum Metaurense) 2, occupé par un Leontius, 34 ans plus tard. 1 PELAGIUS I, Ep. 40, Gassò et Batlle, p. 113 (Jaffé 999); voir AMABILIS 3; ANDREAS 12. 2 Lanzoni, Diocesi, p. 503; voir LEONTIVS 17.

LEONTIVS 16

(. . . janvier 592 . . .) uir clarissimus,

chargé par le pape Grégoire d’assurer l’administration et la défense de Nepi (Viterbo; = Nepet), comme l’atteste une lettre pontificale confiée à L. luimême et adressée au clergé, à l’ordo et au peuple de cette cité, invités instamment à lui prêter obéissance1. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 14, MGH Ep. I, p. 112 = Ep. 2, 10, CC 140, p. 97 (Jaffé 1166); voir PLRE 3, p. 776, Leontius 10.

LEONTIVS 17

(. . . mars 593 - avant mai 599) episcopus Vrbinatis (Vrbinum Metaurense = Urbino; Pesaro e

Urbino), évêque d’Urbino1, est nommé en mars 593 par le pape Grégoire visiteur de l’Église de Rimini (Forli; = Ariminum), en l’absence de son évêque Castorius, ainsi que le pontife en informe l’intéressé 2 et, d’autre part, les habitants de la cité, invités à lui prêter obéissance 3 : L. est investi de tous les pouvoirs d’un évêque titulaire (tamquam cardinalis et proprius sacerdos) notamment pour l’ordination des clercs et l’administration du patrimoine 4. Par son autoritarisme, L. suscite bientôt le mécontentement du clergé de Rimini qui se plaint au pape d’être écarté de l’administration du patrimoine ecclésiastique; en juin 595, L. est le destinataire d’une lettre de Grégoire l’invitant à laisser la gestion des affaires de l’Église de Rimini soit à des servi-

LEONTIVS 18

1289

teurs de celle-ci qu’il aura désignés, soit au diacre porteur de la lettre, quitte, s’il soupçonne quelque malversation, à adjoindre ses propres serviteurs pour le contrôle des comptes. L. reçoit également des directives pour la répartition des revenus ecclésiastiques, les deux parts destinées habituellement, l’une à la fabrique, l’autre à l’évêque devant être divisées en trois, de façon à pourvoir à l’entretien de Castorius et au sien propre. L. se voit aussi rappeler qu’il a toute autorité pour la promotion des clercs et qu’il doit veiller à l’intégrité des biens de l’Église de Rimini dont il est responsable. Enfin, il se voit reprocher d’accaparer l’annone au lieu de l’utiliser pour les besoins de l’Église et des pauvres 5. Avant l’été 596, L. avertit le pape que la basilica beati Stephani martyris de Rimini, qui avait été incendiée, est restaurée. Par une lettre de Grégoire de juillet 596, il reçoit instruction de se rendre à Rimini où, en vertu de l’autorisation pontificale, il devra consacrer le sanctuaire et son autel après avoir déposé les reliques d’Étienne dans celui-ci. Il est, en cette occasion, invité à faire respecter les droits jadis reconnus aux fondateurs de la basilique 6. ` une date inconnue entre 593/594 et le printemps 599, L., en sa qualité A d’évêque d’Urbino se rend, de même que Laurentius d’Arezzo et d’Habentius de Pérouse, au chevet de l’évêque Floridus de Tifernum Tiberinum (Città di Castello; Perugia) et assiste à ses derniers instants 7. L. meurt très probablement avant mai 599, puisqu’à cette date c’est un autre visiteur de l’Église de Rimini, Sebastianus (peut-être successeur de L. à Urbino), qui est chargé, à la suite de l’abdication de l’évêque Castorius, de faire procéder à l’élection épiscopale 8. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 4, 52, PL 75, 209 B. GREGORIUS, Ep. 3, 34, MGH Ep. I, p. 182 = CC 140, p. 169-170 (Jaffé 1228); voir CASTORIVS 4. 3 Id., Ep. 3, 25, ibid., p. 183 = CC 140, p. 170 (Jaffé 1229). 4 Voir note 2. 5 Id., Ep. 5, 48, ibid., p. 347-348 = CC 140, p. 341-342 (Jaffé 1364). 6 Id., Ep. 6, 43, ibid., p. 419 = Ep. 6, 45, CC 140, p. 418 (Jaffé 1425 a). 7 Vita Floridi, 22, An. Boll. 106, p. 438 (BHL 3062); voir LAVRENTIVS 56. 8 GREGORIUS, Ep. 9, 140, MGH Ep. II, p. 138 = Ep. 9, 141, CC 140 A, p. 692-693 (Jaffé 1665); voir SEBASTIANVS 12. 1

2

LEONTIVS 18

(. . . avant août 598 - septembre 600 . . .) exconsul,

haut fonctionnaire impérial (uir gloriosissimus), paré du titre honorifique d’exconsul, est lié d’amitié, à Constantinople, avec l’évêque de Mélitène Domitianos1, parent de l’empereur Maurice, réfugié dans la capitale, où L. compte, également semble-t-il, parmi ses relations haut placées, l’illustris femina Adeodata 2. Au printemps ou au tout début de l’été 598 (en tout cas avant le mois d’août de cette année), L. est chargé par les souverains – Maurice et son fils Théodose – d’une importante mission «d’utilité publique» 3 en Italie et en Sicile, où, comme le démontrent ensuite ses activités, il doit enquêter sur l’administration de fonctionnaires soupçonnés de prévarication mais aussi, avec des pouvoirs judiciaires et administratifs étendus, régler d’autres affaires. L. est précédé ou accompagné à son arrivée en Occident d’un renom de justice et de bonté dont se font l’écho auprès du pape, favorablement impressionné, plu-

1290

LEONTIVS 18

sieurs personnes 4 et notamment l’évêque de Mélitène Domitianos 5, ami et correspondant de Grégoire. L. s’installe en Sicile d’où, dès avant août 598, il noue des relations courtoises avec le pape, lui envoyant en hommage de l’huile sanctifiée par la sainte Croix et du bois d’aloès ainsi que des présents pour son cellier 6. Au même moment, L., concurremment avec l’évêque Iohannes de Syracuse, est saisi par Grégoire de la cause de l’évêque Decius de Lilybaeum (= Marsala), ainsi que Grégoire en informe l’illustris femina Adeodata en août 598 7 et, un mois plus tard, Domitianos de Mélitène, partie adverse dans le procès, puisque ce dernier revendique pour son Église la fortune laissée à l’Église de Lilybaeum par son défunt évêque Theodorus, le prédécesseur de Decius 8. En août 598, L. est le destinataire d’une lettre de Grégoire le félicitant de ses heureuses dispositions à l’équité, le remerciant pour les cadeaux reçus et lui annonçant l’envoi d’une clé du sépulcre de saint Pierre contenant des reliques, sous la forme de quelques parcelles des chaînes de l’Apôtre 9. A la même époque, L. délègue à Rome le scribo Azimarchus – probablement porteur à l’aller comme au retour des lettres10 et cadeaux échangés par l’exconsul et le pape – pour obtenir l’extradition, de l’asile d’une basilique romaine où ils se sont réfugiés, de plusieurs fonctionnaires, dont l’ancien préfet Gregorius, tous appelés à comparaître devant lui pour rendre compte de leur administration; grâce à l’intervention du pape qui prêche l’obéissance au représentant de l’empereur, L. obtient gain de cause, puisque les intéressés, sortant de leur asile, promettent à Azimarchus de se rendre en Sicile, ainsi que le relate Grégoire dans la lettre adressée en septembre/octobre 598 à Domitianos de Mélitène; à cette date, L., ajoute encore le pape, se trouve toujours en Sicile et n’est pas encore venu à Rome11 (où il ne se rendra jamais, semblet-il). Probablement dès cette époque, L. annonce son intention de soumettre à une enquête l’administration de l’ancien préteur de Sicile Libertinus, puisque Grégoire manifeste au sujet de ce dernier une vive inquiétude dans une lettre adressée à Amandinus12. Avant octobre 598, L. se plaint au pape Grégoire d’une action judiciaire entamée par l’évêque Leo de Catane, avec une légèreté et une précipitation que le pontife lui-même juge condamnables, en confiant au defensor Romanus le soin de suivre cette affaire en même temps que le procès opposant le médecin Archelaus à Domitianos de Mélitène, procès probablement porté lui aussi devant le tribunal de L., puisque les deux causes sont associées dans la relation qu’envoie le pape à l’évêque Iohannes de Syracuse en octobre 59813. Durant ce dernier mois, L. est le destinataire d’une lettre de Grégoire lui recommandant – à la requête de l’intéressé, porteur de cette missive – le maître des milices Apollonius : L. est prié d’accorder à ce dernier sa faveur et sa protection14. Au même moment, L., sous l’influence d’un de ses conseillers, nourrit l’intention de priver les seniores et ciues de la cité de Naples des privilèges de insulis que l’empereur Maurice, à la requête de Grégoire alors apocrisiaire, leur avait naguère concédés; il suscite une vive réaction du pape qui charge, en octobre/novembre 598, le defensor Romanus d’amener l’exconsul à renoncer à son projet, en lui présentant une copie – qu’il lui fait tenir par le même courrier – de la décision impériale et en se disant disposé, si nécessaire, à expédier en Sicile le document original15. En novembre 598, L. est le destinataire d’une lettre pontificale le priant de traiter avec mansuétude et équité, lors de sa comparution prochaine, l’ancien préfet Gregorius16, en faveur duquel le pape sollicite au même moment les interventions, auprès de l’exconsul, du domesticus Amandinus17 et des évêques

LEONTIVS 18

1291

Donus de Messine18, Secundinus de Taormina et Iohannes de Syracuse19. Par l’entremise du scribo Azimarchus qui, de retour en Sicile, est le destinataire de deux lettres du pape datées de novembre/décembre 598, L. est indirectement informé du départ pour la Sicile de l’ancien préfet Gregorius, jusqu’alors retenu à Rome par une maladie 20 ; par le même canal, il est averti du prochain envoi dans l’île du uir clarissimus Laurentius, chargé par le pape de présenter à l’exconsul les comptes du défunt numerarius Bonifatius qui doivent être apurés, pour que les légataires de sa fortune personnelle, sa veuve et le xenodochium romain proche de St-Pierre, puissent jouir sans contestation de son héritage 21. Quelques mois plus tard, L. doit accueillir des représentants du bureau impérial de l’annone, partis de Rome en février 599, porteurs d’une lettre de Grégoire les recommandant au defensor Romanus pour faciliter et maintenir dans les limites de l’équité leur mission en Sicile; en cette circonstance, L. est, dans l’île, le représentant supérieur de l’autorité auquel appartient de contrôler la perception des prestations dues au titre de l’annone par les Siciliens 22. En avril 599, L. n’a pas encore examiné les comptes du numerarius Bonifatius, puisqu’à cette date Grégoire écrit au defensor Romanus pour lui demander d’intervenir à ce sujet, aux côtés de l’évêque Iohannes de Syracuse et du uir clarissimus Laurentius – qui se met alors seulement en route pour la Sicile –, auprès de l’exconsul : celui-ci doit être sollicité de ratifier officiellement, pour qu’elle soit désormais inattaquable, la donation faite en solidi par le défunt au xenodochium romain, le pape se déclarant cependant disposé, en cas de refus, à restituer cette somme 23. En juillet 599, L. obtient l’aide de Grégoire pour que le uir clarissimus Crescentius, dont il réclame la comparution, accepte de sortir de l’asile romain où il s’est réfugié, ainsi que Grégoire en informe l’évêque Iohannes de Syracuse chargé d’intercéder auprès de l’exconsul pour que Crescentius soit traité par lui avec équité et mansuétude 24. Quelques mois plus tard, L. soumet à une enquête serrée l’ancien préteur de Sicile Libertinus qui, très certainement au cours de cette instruction, reçoit du pape, par une lettre de juin 600, des marques de compassion et le conseil de supporter avec résignation la punition des fautes qu’il a peut-être jadis commises 25. L. en vient ensuite à user de sévices corporels pour extorquer des aveux à Libertinus qu’il fait jeter en prison. Il envoie ensuite au pape copie du document officiel (cautio) établissant la culpabilité de l’ancien préteur, document que Grégoire soumet à l’examen du patrice Palatinus et du conseiller Theodorus. L. reçoit en réponse une lettre datée de septembre 600, où le pape, tout en reconnaissant que Libertinus «a fraudé sur les biens publics», relève en faveur de celui-ci les témoignages de reconnaissance exprimés par toute la province; L. est l’objet de la part du pontife de vives critiques portant à la fois sur la procédure (étant donné le recours à la violence) et sur la sentence, injuste à son sens, puisqu’elle prive l’ancien préteur non de ses biens mais de la liberté; enfin, L. est accusé, de façon plus générale, de s’être laissé aveugler dans ses jugements par la colère, au point que des innocents paient pour les coupables, faute dont il sera comptable devant la justice de Dieu 26. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 4, MGH Ep. II, p. 43, lignes 5-8 = CC 140 A, p. 565, lignes 6-10 (Jaffé 1528); voir PLRE 3, p. 776-777, Leontius 11. 2 Id., Ep. 8, 34, ibid., p. 37, lignes 9-13 = CC 140 A, p. 560, lignes 23-29 (Jaffé 1523). 3 Id., Ep. 9, 4, ibid., p. 43, lignes 9-10 = CC 140 A, p. 566, lignes 12-13. 4 Id., Ep. 8, 33, ibid., p. 35, lignes 27-29 = CC 140 A, p. 558, lignes 25-28 (Jaffé 1522); Ep. 8, 34, MGH Ep. II, p. 37, ligne 11 = CC 140 A, p. 560, lignes 25-26.

1292

** LEONTIVS

Id., Ep. 9, 4, ibid., p. 43, lignes 4-7 = CC 140 A, p. 565, lignes 4-9. Id., Ep. 8, 33, ibid., p. 36, lignes 5-18 = CC 140 A, p. 558-559, lignes 37-53. 7 Id., Ep. 8, 34, ibid., p. 37, lignes 9-13 = CC 140 A, p. 560, lignes 23-29; voir IOHANNES 89; DECIVS 5. 8 Id., Ep. 9, 4, ibid., p. 43, lignes 15-25 = CC 140 A, p. 566, lignes 19-33; voir THEODORVS 20. 9 Id., Ep. 8, 33, ibid., p. 35-36 = CC 140 A, p. 557-559. 10 Id., Ep. 9, 57, ibid., p. 81, ligne 8 = CC 140 A, p. 615, lignes 14-15 (Jaffé 1579). 11 Id., Ep. 9, 4, ibid., p. 43, lignes 8-14 = CC 140 A, p. 565-566, lignes 10-18; voir GREGORIVS 12. 12 Id., Ep. 9, 5, ibid., p. 44 = CC 140 A, p. 567 (Jaffé 1529); voir LIBERTINVS 3; AMANDINVS 2. 13 Id., Ep. 9, 32, ibid., p. 63-64 = CC 140 A, p. 592-593 (Jaffé 1556); voir LEO 17; ROMANVS 20. 14 Id., Ep. 9, 34, ibid., p. 65 = CC 140 A, p. 594 (Jaffé 1558). 15 Id., Ep. 9, 46, ibid., p. 73 = CC 140 A, p. 605 (Jaffé 1570). 16 Id., Ep. 9, 55, ibid., p. 79-80 = CC 140 A, p. 613 (Jaffé 1577). 17 Id., Ep. 9, 56, ibid., p. 80 = CC 140 A, p. 614 (Jaffé 1578). 18 Id., Ep. 9, 50, ibid., p. 76 = CC 140 A, p. 608-609 (Jaffé 1576); voir DONVS 1; SECVNDINVS 6. 19 Id., Ep. 9, 57, ibid., p. 80-81 = CC 140 A, p. 614-615. 20 Cf. id., Ep. 9, 77, ibid., p. 94 = Ep. 9, 78, CC 140 A, p. 633 (Jaffé 1602). 21 Cf. id., Ep. 9, 63, ibid., p. 84 = CC 140 A, p. 619-620 (Jaffé 1588); voir LAVRENTIVS 59; BONIFATIVS 27. 22 Id., Ep. 9, 106, ibid., p. 113 = Ep. 9, 107, CC 140 A, p. 659-660 (Jaffé 1631). 23 Id., Ep. 9, 130, ibid., p. 130 = Ep. 9, 131, CC 140 A, p. 681-682 (Jaffé 1657). 24 Id., Ep. 9, 182, ibid., p. 175 = Ep. 9, 183, CC 140 A, p. 739 (Jaffé 1709); voir CRESCENTIVS 3. 25 Cf. id., Ep. 10, 12, ibid., p. 246-247 = CC 140 A, p. 838-839 (Jaffé 1780). 26 Id., Ep. 11, 4, ibid., p. 262-264 = CC 140 A, p. 862-865 (Jaffé 1790); voir PALATINVS 2; THEODORVS 18. 5 6

** LEONTIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. L. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

LEOPARDVS

2

LEOPARDA

1293 (IVe/Ve s.?)

sancta uirgo, vierge romaine, morte à 20 ans, un 21 avril, d’après une inscription mutilée provenant d’un cimetière romain1. 1

ICVR, NS 1, 974.

LEOPARDVS 1

(360-384)

lector de Pudentiana (S. Pudenziana, Roma), lecteur romain, mort âgé de 24 ans en 384, déposé le 24 novembre, mentionné dans une inscription provenant d’un cimetière romain1. 1

ICVR, NS 1, 3200.

LEOPARDVS

2

(. . . entre 384 et 399 - entre 401 et 417 . . .)

presbyter, prêtre romain, participe en même temps que le prêtre Theodorus (probablement le responsable de toute l’entreprise, sous le pape Damase) à un aménagement ultérieur de la crypte des martyrs Protus et Hyacinthus, en particulier la tombe de Hyacinthus, dont l’épitaphe, refaite au moment des travaux, indique l’intervention de L. lui-même1. Sous le pontificat de Sirice (384-399), L. prend une part décisive dans le chantier qui transforme une salle thermale en église (le titulus Pudentis, l’ecclesia Pudentiana = S. Pudenziana); en effet, il est mentionné dans les dédicaces et presque toujours au premier rang, avec le prêtre Ilicius, engagé lui-aussi dans le chantier, et avec Maximus également prêtre, qui intervient plus tardivement. Avec Ilicius, il est déclaré fondateur de l’église, commencée (d’après la date autrefois lisible sur le livre que saint Paul porte dans la mosaïque absidiale) en 387 ou en 390 2 ; L. mène à son terme le chantier, achevé, pour l’adaptation en église de la salle, en 398 (d’après l’inscription déjà citée); il est mentionné également dans la dédicace qui associe Ilicius (placé au premier rang dans l’ordre alphabétique) et aussi Maximus 3. Il est enfin cité avec le seul Maximus par une inscription remployée (?) pour un sarcophage signalé au XVIe s. dans la cour de l’église (à moins qu’il ne s’agisse d’une inscription tardive pour les reliques des fondateurs : hypothèse peu probable étant donné le formulaire) 4. Il est chargé, comme légat, avec les prêtres Crescens et Alexander, d’apporter à Milan notification de la sentence portée par le pape Sirice et le concile de Rome contre Iouinianus et ses disciples 5. Avec les autres légats, il intervient pour faire chasser les hérétiques de Milan à l’occasion du concile tenu dans cette ville (392/393) qui confirme la sentence romaine 6. A l’époque du pape Innocent (401-417), Leopardus prend personnellement la charge (sumptu proprio) du décor (avec des marbres et des peintures) pour l’église S. Pudenziana, comme l’indique une dédicace mentionnant qu’Innocent est le pape et ajoutant pour la datation (toujours au datif) le nom des

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LEOPARDVS

3

prêtres Ilicius et Maximus, probablement prêtres du titre, comme l’est encore peut-être L. lui-même 7. Avec le prêtre Vrsicinus et avec le diacre Liuianus, L. est chargé de diriger le chantier d’une nouvelle église, construite avec la donation de Vestina, une illustris femina, grâce à laquelle est établi un titulus, avec l’édifice du culte dédié aux martyrs Gervais et Protais (S. Vitale), son patrimoine, son trésor de vases liturgiques et le luminaire 8. Il appartient dès lors au titre de Vestina et il reçoit avec Paulinus (un prêtre du même titre) la charge d’administrer et de restaurer la basilique de S. Agnese (Nomentana) 9. A une époque indéterminée, sous l’un des deux pontificats déjà cités, L. décore la basilique de St-Laurent-hors-les-murs et en particulier offre, toujours en un acte de générosité personnelle, pour l’abside, une mosaïque ou une peinture représentant la main de Dieu donnant la couronne du martyre, comme l’indique la sylloge de Würzbourg recueillant les inscriptions des basiliques suburbaines10. 1 E. JOSI, RQS, 31, 1924, p. 15-21 et pour le texte fragmentaire, p. 17, complété par la sylloge d’Einsiedlen, p. 21, d’après G.B. DE ROSSI, ICVR II, p. 30, n. 73 = ICVR, NS 10, 26 673; voir THEODORVS 2. 2 G.B. DE ROSSI, BAC, 1867, p. 53; id., Mosaici cristiani e saggi dei pavimenti delle chiese di Roma ant. al XV sec., Rome, 1899, p. 27 sq.; voir MAXIMVS 8. 3 Id., BAC, 1867, p. 51-52 (d’après les indications de O. Panvinio, l’inscription est sciée et réutilisée pour les entrées du presbyterium). 4 Signalée par P. UGONIO, Historia delle stationi di Roma, Rome, 1588, c. 162v verso; R. KRAUTHEIMER, Corpus, III, p. 279. 5 SIRICIUS, Ep. 7, 4, PL 13, 1171 = id., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 7, CSEL 82, 3, p. 301 (Jaffé 260); voir ALEXANDER 2; CRESCENS 2. 6 AMBROSIUS, Ep. 42, 13, PL 16, 1128 = Ep. extra coll. 15, 13, CSEL 82, 3, p. 310. 7 Voir note 2 : G.B. DE ROSSI, Mosaici, loc. cit. 8 Liber Pont., XLII, 3-6, p. 220-222; voir VRSICINVS 1. 9 Liber Pont., LXII, 7, p. 222; voir PAVLINVS 4. 10 G.B. DE ROSSI, ICVR II, p. 155, n. 3.

LEOPARDVS

3

(IVe/Ve s.)

fossor, fossoyeur romain connu par la vente d’une sépulture au cimetière Maius (via Nomentana)1. 1

ICVR, NS 8, 21817.

** LEOPARDVS évêque d’Osimo, selon une tradition attestée par une Vie qui n’est pas antérieure au XVe siècle et par un culte lié à une invention des reliques en 1298. L. doit être, à ce compte, exclu des fastes antiques1. 1

AASS Nou. III, p. 364-368 (BHL 4884).

LEVCIVS

LEPIDVS

1295 (. . . 13 mars 487 . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 38e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III) réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale, datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

1

2

LEPORIVS

(. . . 445/448 . . .) spectabilis,

sénateur ayant rang de spectabilis, habite, en Italie du Nord, un domaine un peu à l’écart de la route conduisant de Milan à Ravenne qu’emprunte l’évêque Germain d’Auxerre en 448 (au plus tard) pour se rendre à la cour impériale; malade et alité ainsi que tous les membres de sa famille et tous ses serviteurs frappés de diverses maladies, L. envoie à l’évêque Germain des émissaires à cheval pour solliciter sa visite et lui remettre une offrande de 200 sous d’or. Germain ayant accédé à sa requête, L., ainsi que toute sa maisonnée, est, selon la Vita Germani, au bout de trois jours, guéri par l’évêque qu’il peut raccompagner à son départ1. 1 CONSTANTIUS LUGDUN., Vita Germani, 33-34, SC 112, p. 184-186; voir PLRE 2, p. 675, Leporius 2; pour la date, voir PETRVS 9.

LETA

(Ve/VIe s.) presbitera,

épouse d’un prêtre, connue par son épitaphe provenant de Tropea (Catanzaro; = Trapeia), dédiée par son mari, peut-être le Monses presbiter connu par l’inscription d’une tombe voisine; L. meurt à 40 ans, 8 mois et 9 jours, un 14 mai1. 1

CIL X, 8079; ICI V, 13.

LEVCIVS

(IVe/Ve s.?)

évêque de Brindes (Brundisium), dont l’historicité paraît probable, mais dont la chronologie est incertaine. Il est sûrement connu par le culte, dont il reçoit l’hommage, comme l’indique le Martyrologe hiéronymien, faisant mention de

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LEVCOSIVS

son anniversaire, le 11 janvier1, en tant que confessor, titre qui convient parfaitement à un évêque 2. Il reçoit ce culte à Brindes, où ses reliques sont déposées dans une église (in Brindisii ecclesia), comme en témoigne le pape Grégoire, en juillet 601, lorsqu’il réclame à Petrus, évêque d’Otrante (alors visiteur pour l’Église de Brindes) des reliques du martyr Leucius pour un monastère qui lui est dédié et qui est situé à 5 milles de Rome, sur la via Flaminia, monastère encore attesté au IXe siècle 3. Bien que Grégoire lui donne ce titre de martyr (comme il lui arrive de le faire pour des confesseurs), L., dans la Vie qui lui est consacrée, est présenté comme un Alexandrin venu à Brindes au temps d’un empereur Théodose (par conséquent, bien après les persécutions, à la fin du IVe siècle ou dans la première moitié du Ve siècle); devenu évêque de la cité, il fait construire une église sous la dédicace de la Vierge Marie et du Baptiste et organise dans sa ville la liturgie processionnale. Ce récit, au demeurant tardif, conserve la mémoire d’un évêque, probablement le premier dans sa ville, établi au temps de l’Empire chrétien 4. AASS Nou., II, 2, p. 35. GREGORIUS, Ep. 11, 57, MGH Ep. II, p. 344 = CC 140 A, p. 963 (Jaffé 1849). 3 Liber Pont., XCVII, 77, t. I, p. 509, sous Adrien Ier (772-795) et CVI, 9, t. II, p. 141, sous Benoît III (855-858); voir PETRVS 81. 4 AASS Ian., I, p. 668 (BHL 4894). 1

2

LEVCOSIVS

(IVe s.) episc(opus),

évêque de Tauriana (bien que son siège ne soit pas indiqué), connu par une épitaphe trouvée près de Gioia Tauro (Reggio Calabria; = Tauriana), par laquelle il dédie la sépulture de son fils Fl(auius) Euentius, cent(enarius) ou cent(urio), mort à 35 ans et 6 mois, après 13 ans de service1. 1

ICI V, p. 14, n. 8.

LIBANIVS

(. . . 417 . . .) diaconus,

diacre invoqué par Paschasinus, évêque de Libybaeum (= Marsala; Trapani), dans une lettre datée de 442/443, comme le témoin d’un épisode miraculeux survenu au temps du pape Zosime, en 417, lorsque celui-ci avait refusé de célébrer Pâques un 22 avril, selon le comput alexandrin et que, dans le domaine de Meltinas, au jour fixé selon les calculs romains (un 25 mars : calcul erroné selon Paschasinus), les fonts baptismaux étaient restés mystérieusement asséchés1. Il n’y a aucune raison d’identifier L. avec le diacre de Palerme Silanus, porteur d’une lettre du pape Léon sur la fête de Pâques de 444, lettre à laquelle répond Paschasinus 2. 1 2

PASCHASINUS, Ep., dans LEO, Ep. 3, 3 et 4, PL 54, 608-609 (Jaffé 401). Cf. id., Ep. 3, 1, ibid., 606.

LIBERIVS 1

LIBERATVS 1

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(. . . septembre 590 - mai 591 . . .) negotiator,

négociant, habitant en Sicile la massa Cinciana, se place sous la protection de l’Église; il reçoit de celle-ci, par les soins du diacre Seruusdei, pour la 9e indiction (1er septembre 590 - 31 août 591), une subvention que le sous-diacre Petrus, recteur nouvellement nommé du patrimoine romain en Sicile, est invité par le pape Grégoire, en mai 591, à lui verser à son tour, régulièrement chaque année, en estimant lui-même la somme nécessaire à cette assistance et en l’imputant sur ses comptes1. GREGORIUS, Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 67, lignes 33-36 = CC 140, p. 55, lignes 183-187 (Jaffé 1112); voir PETRVS 70; SERVVSDEI 6. 1

LIBERATVS

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(. . . août 591 . . .) diaconii fungi perhibetur officio,

diacre de Cagliari, ambitionne la charge de diaconus cardinalis (archidiacre?), au moment où s’établit un nouvel évêque sur le siège épiscopal, Ianuarius, bien que son ancienneté dans le diaconat n’autorise point cette promotion et que le prédécesseur du nouvel évêque n’ait pas envisagé de la lui accorder. Il est déclassé au dernier rang des diacres, sur décision du pape Grégoire, communiquée dans une lettre d’août 591 à Ianuarius qui avait consulté le pape sur cette affaire1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 81, MGH Ep. I, p. 99 = CC 140, p. 88 (Jaffé 1150); voir IANVARIVS 20.

LIBERIVS 1

(. . . 336?-352-366) diaconus, puis évêque de Rome,

Romain de naissance, fils d’un Augustus, selon le Liber Pontificalis1, est, s’il faut en croire les Gesta Liberii, éduqué puis ordonné diacre par le pape Marc (336) 2 ; évêque de Rome (352-366). Si l’éloge métrique provenant du cimetière de Priscille et conservé par plusieurs sylloges qui célèbre un immaculatus papa 3, fidèle à la foi de Nicée 4 et ferme dans sa fidélité 5 jusqu’à l’exil 6, se rapporte bien à L., ce dernier appartient à une famille chrétienne 7 ; éduqué au sein de l’Église 8, il sert comme lecteur dès son jeune âge 9, avant de devenir diacre10. Liber Pont., XXXVII, 1, p. 207. Gesta Liberii, 1, PL 8, 1388. 3 ICVR, NS 9, 24831, vers 26. 4 Ibid., vers 31. 5 Ibid., vers 36. 6 Ibid., vers 42. 7 Ibid., vers 1.

1

2

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LIBERIVS 8 9

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2

Ibid., vers 5. Ibid., vers 9. Ibid., vers 1-19.

LIBERIVS

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(milieu du IVe s.)

évêque de Ravenne, deuxième du nom, successeur de Seuerus (attesté en 343), est placé au 12e rang dans la liste épiscopale du Liber Pontificalis Rauennatis, ce qui suggère de situer son épiscopat vers le milieu du IVe siècle; L. est loué par Andreas Agnellus, sans autre précision, pour sa charité et sa justice1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 19, A. Testi Rasponi, p. 57 = MGH srl, p. 287; voir SEVERVS 3.

LIBERIVS

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(fin IVe/débutVe s.) antistes,

évêque de Ravenne, troisième du nom, successeur de Florentius, est placé au 15e rang dans la liste épiscopale du Liber Pontificalis Rauennatis, ce qui suggère de situer son épiscopat vers la fin du IVe siècle et le début du Ve siècle; L. est loué par Andreas Agnellus pour son zèle évangélisateur et son humilité; il est inhumé dans le monasterium sancti Pulionis, «construit de son temps, non loin de la porte qu’on appelle Neuve»1 (c’est-à-dire dans un oratoire élevé dans la région funéraire au S.E. de Ravenne et consacré avec des reliques du martyr de Cibalae près de Sirmium), avant une translation de son corps auprès de la basilica Apostolorum où il rejoint son prédécesseur ainsi que l’indiquait une inscription (perdue) donnant leurs deux noms 2. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 22, A. Testi Rasponi, p. 62-64 = MGH srl, p. 288; voir FLORENTIVS 4. 2 CIL XI, 392.

Petrus Marcellinus Felix LIBERIVS

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(. . . avant 493-554 . . .)

praefectus praetorio, patricius, parcourt une longue et brillante carrière au service d’Odoacre, puis du roi Théodoric et de ses successeurs Athalaric et Théodat, enfin de l’empereur Justinien, occupant de hautes fonctions en Gaule et en Orient aussi bien qu’en Italie où ses activités intéressent à plusieurs reprises l’histoire du christianisme1. Peut-être originaire de Ligurie, il est en tout cas apparenté à Rufius Magnus Faustus Auienus 2 et donc au père de ce dernier, Faustus Niger. Il est l’époux d’Agretia 3 qui lui donne une fille et plusieurs fils dont Venantius, luimême consul en 507 4. Après avoir exercé la préfecture du prétoire d’Italie (493-509) au nom de Théodoric, et reçu de ce dernier le titre de patricius en 500, il demeure, après sa sortie de charge, un personnage en vue avec lequel Ennodius noue des relations épistolaires 5 ; il est alors probablement installé à Ravenne, puisqu’il appartient à un groupe composé d’Agapitus, d’Albinus, d’Eugenes et de Sena-

Petrus Marcellinus Felix LIBERIVS

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rius : avec ceux-ci, il reçoit un billet collectif d’Ennodius que son porteur, le diacre Stephanus, est chargé de commenter oralement à chacun des destinataires 6. Après la mort de l’évêque d’Aquilée Marcellianus (506), demeuré durablement hostile au pape Symmaque, alors que la succession ainsi ouverte met aux prises partisans de l’antipape Laurent et symmachiens, L. intervient à Aquilée de façon décisive : usant de son autorité personnelle ou investi d’un mandat officiel, il impose, avec le concours d’un collège qu’il s’est adjoint pour l’examen des candidatures, Marcellinus, un partisan de Symmaque, ce dont Ennodius le félicite chaleureusement 7. Après avoir exercé, au nom des souverains goths, les fonctions de préfet du prétoire des Gaules de 510/511 à 533, L. est rappelé à la cour en qualité de praefectus praesentalis (533-534). C’est probablement durant ces dernières années plutôt qu’avant sa préfecture des Gaules que L. fonde en Campanie un monastère, puisque Seruandus, probablement le premier abbé de la communauté, entretient des relations étroites avec Benoît alors établi au Mont Cassin 8. L. est installé à Ravenne (à en juger d’après le groupe auquel il se joint en une démarche collective), lorsqu’il s’adresse au pape Jean II (533-535) 9. Il réclame, avec une insistance pressante dans une lettre (aujourd’hui perdue), des éclaircissements10 sur l’attitude romaine prise à l’occasion d’une double démarche : – celle de l’abbé Cyros et d’Eulogios, représentant les moines acémètes de Constantinople, qui protestent11 contre l’emploi de la formule théopaschite Vnus de trinitate crucifixus en particulier dans les textes officiels12 et qui se défendent de l’accusation de nestorianisme lancée contre eux par l’empereur Justinien, dans une lettre datée du 6 juin 533 et adressée au pape13 ; – celle de deux évêques, Hypatios d’Éphèse et Demetrios de Philippes, mandatés par la même lettre impériale pour obtenir l’accord du siège romain sur l’édit du 15 mars 533 (et faire déclarer explicitement cet assentiment dans une lettre à Justinien et dans une autre lettre à Epiphanios de Constantinople) et aussi pour faire excommunier les acémètes14. En particulier, L. s’enquiert de la réponse romaine donnée aux questions posées au nom de l’empereur par les évêques orientaux : – sur l’utilisation de la formule (autrefois contestée par le pape Hormisda), confessant qu’Un de la Trinité a souffert la passion; – sur la légitimité de la formule déclarant que le Dieu Christ a souffert dans la chair, tout en étant impassible quant à la divinité; – sur l’obligation de dire que Marie, toujours vierge, est Mère de Dieu, du Dieu Verbe15. Il reçoit du pape une réponse embarrassée, invoquant les difficultés de secrétariat pour la mise au point d’un texte dogmatique mandé à Constantinople, après avoir reçu l’approbation des évêques, du sénat et du peuple, effectivement expédié le 25 mars 534 par un messager16. Il est donc, en attendant tout le dossier, prié d’accepter une présentation abrégée de la réponse romaine, positive en ce qui concerne les questions posées par Justinien (dans la forme où le pape les retouche)17. Il trouve également un dossier de témoignages patristiques (des Pères latins, en particulier, Augustin, Léon et Gélase mais aussi Proclos de Constantinople et le 12e anathématisme de Cyrille d’Alexandrie)18. Il apprend ainsi que le pape se flatte d’avoir répondu à l’espérance de l’empereur et d’avoir exprimé la foi de l’Église romaine, en professant que le Christ est Un de la Trinité, de deux natures sans division ni confusion19.

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Petrus Marcellinus Felix LIBERIVS

4

Il est averti que les Aquimiti (les acémètes) sont condamnés comme nestoriens et il est fermement invité, en conclusion, à s’abstenir de toute relation avec eux 20. Mandé, fin 534, avec Opilio et d’autres sénateurs, en ambassade à Constantinople auprès de Justinien par le roi Théodat, L. demeure en Orient. Nommé augustal d’Alexandrie en 538/539, il est envoyé dans cette ville, comme l’est son ami le diacre Pélage 21 – alors apocrisiaire apostolique à Constantinople –, avec mission particulière d’enquêter sur l’assassinat du diacre alexandrin Psoïs. Avec Pélage, il identifie les coupables, son propre prédécesseur Rhodon (plus tard mis à mort par Justinien) et ses complices, le sénateur Arsenios qu’il fait exécuter et le patriarche d’Alexandrie, Paulos, qui est déposé et exilé 22. Bientôt en butte à l’hostilité de l’aristocratie égyptienne qui fait courir le bruit de son rappel, L., grâce à l’intervention de Pélage, de retour à Constantinople, obtient une lettre impériale l’informant qu’il est maintenu en charge; mais il est révoqué peu après, comme il l’apprend de la bouche de son successeur désigné, Iohannes. Ce dernier ayant été tué au cours de l’échauffourée qui s’ensuit, L. est rappelé à Constantinople, mis en jugement devant le sénat, mais finalement acquitté 23. Par la suite, il exerce plusieurs commandements militaires au cours de la reconquête de l’Occident entreprise par Justinien, en 550 en Sicile et en 552 en Espagne. En 553, L. est présent à Constantinople, au moment du concile réuni pour trancher définitivement sur la condamnation des Trois Chapitres; il participe aux démarches tentées pour presser le pape Vigile de rejoindre l’assemblée; le 1er mai, il est présent dans une délégation composée du magister officiorum Petros, du patrice Patricios et du questeur Constantinos ainsi que de Bélisaire, de Cethegus et de Rusticus 24. L. participe le 7 mai à une seconde délégation formée toujours de Petros, Patricios et Constantinos mais aussi des évêques des ` deux grands sièges orientaux (Theodoros Ascidas, Andreas d’Éphèse). A reprises, il transmet le message impérial et essuie le même refus de Vigile 25. L. rentre en Italie, probablement en 554 : cité par la Pragmatique Sanction datée du 13 août de cette année 26, il joue un rôle important dans la réorganisation de l’Italie replacée sous la domination de Justinien 27. Il meurt peu après, ayant presque atteint l’âge de 90 ans; il est enseveli par ses enfants à Rimini dans la même tombe que son épouse, Agretia 28. 1 Voir PLRE 2, p. 677-681, Liberius 3; pour ses interventions, dans la vie de l’Église gauloise, voir PCBE, Gaule. 2 ENNODIUS, Ep. 9, 7, MGH aa 7, p. 296; voir AVIENVS 2. 3 Vita Caesarii Arelat. II, 12-15, MGH srm 3, p. 488-489; voir FAVSTVS 4. 4 Voir PLRE 2, p. 1153, Venantius 2. 5 ENNODIUS, Ep. 2, 26, MGH aa 7, p. 75; Ep. 5, 1, ibid., p. 153-154; Ep. 6, 12, ibid., p. 221-222; Ep. 8, 22, ibid., p. 283. 6 Id., Ep. 6, 12, ibid., p. 221-222; voir AGAPITVS 14; ALBINVS 3; STEPHANVS 13. 7 Id., Ep. 5, 1, ibid., p. 153. On a cru longtemps à tort que la lettre était du pape Symmaque (Jaffé 752 et encore PLRE 2); voir MARCELLIANVS 3; MARCELLINVS 10. 8 GREGORIUS, Dial. II, 35, 1, SC 260 p. 236; id., Ep. 9, 162, MGH Ep. II, p. 162 = Ep. 9, CC 140 A, p. 721-722 (Jaffé 1692); id., Ep. 9, 164, ibid., p. 163 = Ep. 9, 165, CC 140 A, p. 723 (Jaffé 1691). 9 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 1-2, ACO IV, 2, p. 206-210 (Jaffé 885); voir AMPELIVS 2; AVIENVS 2; AVITVS 2; CLEMENTINVS 2; FIDELIS; OPILIO 3; SENATOR (voir CASSIODORVS 2); SEVERINVS 3; SILVERIVS 2. 10 Id., Ep. ad senatores, 1, ibid., p. 206, ligne 4.

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LIBERATUS, Breuiarium 19, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 134. CJ I, 1, 6, du 15 mars 533. 13 IUSTINIANUS AUG., Ep., dans IOHANNES II, Ep., Coll. Auel. 84, CSEL 35, 1, p. 322-325. 14 Id., Ep., 18-21, dans IOHANNES II, Ep., ibid., p. 324-325. 15 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 2, ACO IV, 2, p. 206. 16 Voir note 5; IOHANNES II, Ep. ad senatores, 2, ibid., p. 206, ligne 12. 17 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 2 et 29, ibid., p. 206 et p. 209-210; 30, ibid., p. 210, lignes 8 et 9. 18 Id., Ep. ad senatores, 4-28, ibid., p. 207-209. 19 Id., Ep. ad senatores, 29, ibid., p. 209-210. 20 Id., Ep. ad senatores, 30, ibid., p. 210. 21 PROCOPIUS, Anecdota, 29, 2, Haury-Wirth, p. 175; voir PELAGIVS 3. 22 LIBERATUS, Breuiarium, 23, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 139; PROCOPIUS, Anecdota, 27, 17-19, Haury-Wirth, p. 168-169. 23 PROCOPIUS, Anecdota, 29, 1-11, ibid., p. 175-176. 24 Conc. Constantinopol. (553), gesta 8, actio 2, ACO IV, 1, p. 27; voir RVSTICVS 11. 25 Conc. Constantinopol. (553), gesta 6 et 8, actio 2, ibid., p. 27, ligne 8 et ligne 23; 10, p. 28, ligne 25. 26 IUSTINIANUS AUG., Nou., App. VII, 1, Krueger, p. 799. 27 CIL XI, 382, vers 11-12. 28 CIL XI, 382, vers 3. 11

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(Ve s.)

donateur, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de S. Maria Rotunda, à Brescia (= Brixia); associé à Pientia ainsi qu’à Theodorus et Marta, il contribue au paiement du pavement pour 17 pieds1. 1

Inscr. Italiae, X, 5, Brixiae 2, p. 337, p. 716; voir THEODORVS 1; MARTA 1.

LIBERIVS

6

(. . . après le 14 février 572 . . .) tabell(io) ciu(itatis) Rau(ennatis),

notaire de Ravenne, rédige, peu après le 14 février 572, l’acte par lequel Bonus et Martyria font donation d’une moitié de leurs biens à l’Église de Ravenne1. 1

Pap. Lat. 14-15, Tjäder, III, 4, p. 316 (= Marini 88-98 A); voir BONVS 7.

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(. . . avant mars 592) Cumanae ecclesiae . . . antistes (Cumae = Cuma; Napoli),

évêque de Cumes, meurt avant mars 592, date à laquelle le pape Grégoire nomme l’évêque de Misène, Benenatus, visiteur de cette Église1. L. est évoqué

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LIBERIVS

8

de nouveau dans une autre lettre (datée de juillet 592), adressée à l’évêque Benenatus par le pape qui décide d’unir l’Église de Cumes à celle de Misène 2. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 25, MGH Ep. I, p. 122 = Ep. 2, 22, CC 140, p. 108-109 (Jaffé 1178). 2 Cf. id., Ep. 2, 44, ibid., p. 143 = Ep. 2, 37, CC 140, p. 121-122 (Jaffé 1197); voir BENENATVS 6.

LIBERIVS

8

(. . . 593/594 . . .) magnificus, uir nobilissimus,

notable de Ligurie, puisqu’il témoigne, aux côtés de l’évêque Venantius de Luni, d’un événement advenu à Gênes : présent à Rome au moment où le pape Grégoire rédige les Dialogues, L. rapporte à celui-ci un épisode miraculeux au cours duquel, dans l’église génoise du confesseur Syrus, le défunt defensor de l’Église de Milan, Valentinus, un débauché notoire, avait été mystérieusement arraché de son tombeau1. 1 GREGORIUS, Dial. IV, 55, 1, SC 265, p. 180; voir PLRE 3, p. 791-792; voir VENANTIVS 8; VALENTINVS 17.

** LIBERIVS diaconus, diacre romain, assiste1, selon un récit apocryphe fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas et tenu en deux sessions le 29 et le 30 mai 324, au cours duquel 284 évêques 2 auraient condamné trois hérétiques et élaboré un code de discipline ecclésiastique. 1 2

Constitutum Siluestri, PL 8, 838. Ibid., 831-832.

LIBERTINVS 1

(. . . 7-9 décembre 531 . . .)

presbyter, prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 29e rang des prêtres1. A ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 25e rang

LIBERTINVS

1303

3

des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. Conc. Conc. 3 Conc. 4 Conc. 5 Conc. 6 Conc.

1

2

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

LIBERTINVS

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

2

(. . . entre 541 et 552-554 . . .)

Fundensis monasterii praepositus (Fundi = Fondi; Latina), disciple de l’abbé Honoratus, devient, au temps du roi Totila (541-552), prieur du monastère fondé par son maître à Fondi. Selon le récit fait par son ami Laurentius au pape Grégoire, L. accomplit de nombreux miracles1. Rencontrant sur sa route l’armée du comes goth Darida, probablement en 552, il obtient que son cheval, volé par les soldats, lui soit restitué par ceux-ci 2. En 554, il parvient à échapper aux Francs de Buccellinus et à sauvegarder les richesses du monastère que ceux-ci étaient venus piller 3. Au temps du successeur d’Honoratus à la tête de sa communauté, il se rend, sur ordre de ce dernier abbé, à Ravenne et, sur sa route, il aurait ressuscité un enfant avec une relique d’Honoratus 4. Il fait également preuve d’une humilité exemplaire en supportant, sans se plaindre, la blessure que lui inflige ce même abbé, dans un accès de colère que L. impute à sa propre indignité 5. GREGORIUS, Dial. I, 2, 1, SC 260, p. 24; voir HONORATVS 8; LAVRENTIVS 42. Id., Dial. I, 2, 2-3, ibid., p. 24-26; Darida est par ailleurs inconnu, mais l’épisode peut être rattaché au passage de Totila dans le Samnium en 552; cf. MARCELLINUS COMES, Chronicon, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 107. 3 Id., Dial. I, 2, 4, ibid., p. 26. 4 Id., Dial. I, 2, 5, ibid., p. 28. 5 Id., Dial. I, 2, 8-11, ibid., p. 30-32. 1

2

LIBERTINVS

3

(. . . avant mai 593 - septembre 600 . . .)

praetor Siciliae, succède à Iustinus – encore attesté dans ses fonctions en juillet 592 – dans la charge de préteur de Sicile qu’il exerce déjà en mai 593 : à cette date, L. est le destinataire d’une lettre du pape Grégoire, informé que son prédécesseur dans l’île a toléré, en se laissant corrompre à prix d’argent, que le juif Nasas, sous couleur d’élever au «bienheureux Helias» (le prophète Élie?) un autel, entraîne de nombreux chrétiens à un culte sacrilège et qu’il achète et retienne à son ser-

1304

LIBERTINVS

3

vice des esclaves chrétiens; L. est chargé d’enquêter et, si les faits sont avérés, de châtier de façon exemplaire Nasas et d’affranchir ses esclaves chrétiens1. En août 593, L. est certainement le praetor Siciliae, sollicité, par une lettre de Grégoire (perdue), d’accorder son appui à l’évêque de Tyndaris, (= Tindari, près Patti; Messina), Eutychius – prévenu à cette date de l’initiative du pontife –, dans la lutte entreprise, dans son diocèse, contre des sectateurs d’un culte des idoles et des dogmata Angelliorum 2. En avril 595, L. est désigné par le pape au diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain en Sicile, comme le détenteur de l’autorité publique auquel il doit demander toute l’aide nécessaire pour punir des clercs de l’Église de Syracuse s’adonnant à des pratiques magiques (canterma), que l’évêque Maximianus n’a pas eu le temps, avant de mourir, ainsi qu’il en avait l’intention, de jeter en prison 3. Au printemps 597, L. doit être informé par le même diacre Cyprianus, destinataire en mai d’une lettre pontificale lui en donnant instruction, que les évêques siciliens sont conviés à venir célébrer à Rome le natale s. Petri du 29 juin, pour que le préteur ne conçoive aucun soupçon du fait de leur départ; L. doit également être averti que le pape a reçu de Ravenne une lettre – qui lui sera communiquée – révélant une machination ourdie contre lui, mais en même temps tranquilisé puisque le pape, en sa faveur, a écrit à l’exarque (Callinicus) qui ne peut rien lui refuser 4. En septembre/octobre 598, L. n’exerce plus, semble-t-il, les fonctions de préteur, puisque Grégoire, dans une lettre adressée à cette date au domesticus Amandinus, ne le désigne plus par ce titre et manifeste à son sujet une inquiétude nouvelle, probablement suscitée par la récente arrivée de l’exconsul Leontius – chargé par les empereurs d’une vaste enquête en Sicile et en Italie sur les fonctionnaires soupçonnés de prévarication – devant lequel L., sorti de charge, ne peut manquer d’être convoqué pour rendre les comptes de son administration 5. Effectivement quelques semaines plus tard, en octobre 598, L. est qualifié par Grégoire d’expraefectus; cependant il jouit encore apparemment, sans être inquiété, d’un prestige intact, puisqu’il est alors sollicité par le pontife d’accorder sa protection à Romanus, envoyé par le pontife pour gérer dans l’île le patrimoine romain des régions de Syracuse et de Catane 6. En juin 600. L. est dévoré d’angoisse, très probablement du fait de sa comparution devant l’exconsul Leontius : il suscite la compassion de Grégoire qui lui conseille cependant de supporter avec résignation la punition des fautes qu’il a pu commettre jadis; il reçoit en même temps du pontife, par l’intermédiaire du defensor Romanus, une somme d’argent pour vêtir vingt de ses serviteurs 7. Peu après, bien que toute la province ait fait parvenir des témoignages de sa reconnaissance pour son administration, L., soumis par l’exconsul Leontius à des sévices corporels, est contraint d’avouer qu’il «a fraudé sur les biens publics»; il est alors jeté en prison, au grand scandale du pape qui critique la dureté de la procédure et de la sentence, disproportionnée, à son avis, aux fautes commises, ainsi qu’il l’écrit en septembre 600 à Leontius 8. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 37, MGH Ep. I, p. 195 = CC 140, p. 182-183 (Jaffé 1247); voir PLRE 3, p. 792; voir IVSTINVS 5. 2 Cf. id., Ep. 3, 59, ibid., p. 218-219 = CC 140, p. 207-208 (Jaffé 1263); voir EVTYCHIVS 2. 3 Id., Ep. 5, 32, ibid., p. 313 = CC 140, p. 299-300 (Jaffé 1347); voir MAXIMIANVS 5; CYPRIANVS 8. 4 Id., Ep. 7, 19, ibid., p. 462-463 = CC 140, p. 470 (Jaffé 1465).

LIBIE[. . .]

1305

5 Id., Ep. 9, 5, MGH Ep. II, p. 44 = CC 140 A, p. 567 (Jaffé 1529); voir LEONTIVS 18; AMANDINVS 2. 6 Id., Ep. 9, 28, ibid., p. 61 = CC 140 A, p. 589 (Jaffé 1552), avec la leçon expraetor; voir ROMANVS 20. 7 Id., Ep. 10, 12, ibid., p. 246-247 = CC 140 A, p. 838-839 (Jaffé 1780). 8 Id., Ep. 11, 4, ibid., p. 262-264 = CC 140 A, p. 862-865 (Jaffé 1794).

LIBERTINVS

4

(. . . juillet 599 - septembre 602 . . .)

episcopus Sardiniae, évêque en Sardaigne, destinataire d’une lettre du pape Grégoire, datée de juillet 599, également adressée à d’autres évêques de Sardaigne, Vincentius, Innocentius, Marinianus (évêque de Turris), Agatho et Victor; L., comme les autres évêques, est rappelé à l’ordre et invité à observer l’antique coutume prévoyant que les évêques de Sardaigne sollicitent de leur métropolitain la date de la Pâque pour l’année suivante, chaque année après la période pascale; il est également invité à observer la règle interdisant aux évêques de quitter l’île sans la permission écrite du métropolitain (litterae formatae), exception faite du cas où ils doivent faire recours au Siège apostolique contre l’évêque de Cagliari1. En septembre 602, L. est désigné par le pape à l’évêque de Cagliari, Ianuarius, comme l’assesseur qu’il doit s’adjoindre, avec l’évêque Innocentius, pour trancher le procès opposant l’abbesse Desideria à l’abbé Iohannes 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 202, MGH Ep. II, p. 189-190 = CC 140 A, p. 760-761 (Jaffé 1729); voir AGATHO 7; INNOCENTIVS 16; VICTOR 18; VINCENTIVS 10; MARINIANVS 5. 2 Id., Ep. 13, 6, ibid., p. 371 = Ep. 13, 4, CC 140 A, p. 996 (Jaffé 1870); voir IANVARIVS 20; IOHANNES 76.

LIBER(us)1

(IVe s.) fossor,

fossoyeur romain, connu par deux actes de vente d’une sépulture effectuée à la catacombe de saint Valentin (via Flaminia) 2. 1 2

Mieux que Liberius ou Liber. ICVR, NS 10, 27445 et 27446.

LIBIA[. . .]1

(Ve s.)

contribue avec Gemi[nus ou nius?] et Ru[. . .] au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine édifiée, au Ve siècle, au N.E. d’Aquilée (Gorizia; = Aquileia) 2. 1 2

A moins de comprendre Geminus Libianius. BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 337, n. 12.

1306

LICENTIVS

LICENTIVS

(. . . 386-395 . . .)

disciple d’Augustin, est, à partir de novembre 386 et encore après le 4 mai 395, établi en Italie1. 1

Voir PCBE, Afrique, p. 640-642, LICENTIVS 1.

LICINIA 1

(IVe/Ve s.)

épouse du diacre Theodotus, mariée à 15 ans, vit avec celui-ci pendant 27 ans et reste dans le veuvage (consacré?) pendant 25 ans; déposée un 16 octobre d’après son épitaphe provenant d’un cimetière romain1. 1

ICVR, NS 1, 3148.

LICINIA1 2

(VIe s.) uelamine casto crinibus imposito 2,

vierge consacrée de Verceil (Vercellae), associée à Leontia, à Ampelia et à Flauia, ses trois sœurs nées de la même mère 3, toutes appartenant comme elle à la même communauté de moniales; L. partage avec celles-ci un même éloge et une même sépulture qui leur est dédiée par leur nièce Taurina, elle aussi vierge consacrée 4. L’inscription, connue par une copie, appartient probablement à la série des poèmes composés à Verceil au VIe/VIIe siècle. Le nom est donné en acrostiche. CIL V, 67, 31, vers 2 et 3. 3 Ibid., vers 16; voir LEONTIA 2. 4 Ibid., vers 30.

1

2

LIMENIVS

(. . . 381 - avant 396) episcopus Vercellensis (Vercellae = Vercelli),

évêque de Verceil, mentionné au 4e rang sur la liste des présents au concile d’Aquilée1, le 3 septembre 3812. Il donne publiquement au 12e rang son approbation à la condamnation pour arianisme de Palladius de Ratiaria (Arcˇar; Bulgarie) et Secundianus de Singidunum (Belgrade) 3. Il faut sûrement identifier L. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné qui figure au 7e rang dans la liste des signataires de la lettre synodale 4 adressée postérieurement aux empereurs, rendant compte du déroulement du concile, du nombre des participants 5 et leur demandant confirmation des condamnations à l’égard des accusés 6. Se situant entre Eusebius, premier évêque attesté à Verceil, et Honoratus, que son épitaphe dit le troisième évêque de la cité 7, L. exerce la charge épiscopale après 369/370 (époque de la mort d’Eusebius) et avant 396, date à laquelle Ambroise de Milan se désole de savoir le siège épiscopal de Verceil dépourvu de titulaire 8.

LITORIVS

1307

Il n’y a aucune raison déterminante pour identifier L. à l’évêque anonyme mentionné par Paulin de Milan comme ayant baptisé Ambroise le 30 novembre 374 9. Gesta conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 327. Voir liste des conciles. 3 Acta conc. Aquil., 59, CSEL 82, 3, p. 361. 4 Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, CSEL 82, 3, p. 325. 5 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-942 = Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 6 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, PL 16, 942-944 = Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 7 Voir CIL 5, 6722, vers 1-3. 8 Cf. AMBROSIUS, Ep. 63, 1-2, PL 16, 1189-1190 = Ep. extra coll. 14, 1-2, CSEL 82, 3, p. 235-236; voir EVSEBIVS 1; HONORATVS 1. 9 Cf. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 9, Pellegrino, p. 62 et note 4. 1

2

LIM [. . .]

(. . . 395?) [pr]esbyter,

est connu par une inscription très fragmentaire provenant du cimetière de Domitille à Rome, où il est déposé un 22 septembre, probablement de l’année 395, et où le rejoint sa fille [. . .] orica, morte en 396 ou 402. L. descend d’une lignée qui a donné, aux trois générations précédentes, un évêque Basilius, un évêque Marcellus et un diacre de la Ve région ecclésiastique de Rome, dont le nom a disparu1. 1

ICVR, NS 3, 8161; voir BASILIVS 1; MARCELLVS 1.

LITORIVS1

(. . . 495-499 - 6 novembre 502 . . .) presbyter,

prêtre romain, est mentionné au 43e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 2 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 3 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 4, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 5. L. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme, mentionné, sans indication d’église titulaire, au 27e rang des prêtres sur la liste de présence 6 du concile romain convoqué par le pape Symmaque 7 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli 8, pour établir, après des troubles récents 9, un règlement des élections pontificales10. Mais il n’a pas souscrit le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues11. L. est vraisemblablement le prêtre homonyme mentionné au 19e rang sur

1308

LIVANIA 1

la liste de présence12 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50213 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48314, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales15. L. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque16. Var. LVTORIVS. Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 36e. 3 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 4 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 5 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447; voir VITALIS 3. 6 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 40; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 24e. 7 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3; ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 8 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 9 Voir LAVRENTIVS 23. 10 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 11 Voir Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 12 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 33e. 13 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 14 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 15 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 16 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 1

2

LIVANIA1 1

(. . . avant 412 . . .) uidua 2,

peut-être une Italienne, destinataire, certainement avant 412 – date à laquelle des Africains en ont connaissance 3 – d’une lettre de direction de Pélage 4 (aujourd’hui perdue), composée d’au moins deux livres 5, traitant de l’importance de la prière 6 et de la Loi 7, ainsi que de la possibilité pour l’homme d’être, s’il le veut, sans péché 8. Voir PLRE 2, p. 685. MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 69, ligne 12; cf. AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 6, 16, CSEL 42, p. 68; 6, 19, CSEL 42, p. 71; cf. HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, 3, 16, CC 79, p. 120. 3 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 6, 19, CSEL 42, p. 72, lignes 2-3. 4 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO 1

2

1309

LOLLIANVS

I, 5, p. 69, lignes 12-13; AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 6, 16, CSEL 42, p. 68, lignes 10 et 17; 6, 19, CSEL 42, p. 71, lignes 21-22. 5 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 6, 16, CSEL 42, p. 68, ligne 17. 6 Id., De gestis Pelagii, 6, 16, ibid., lignes 17-24. 7 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 69, lignes 14-22. 8 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 6, 16, CSEL 42, p. 68, lignes 10-16; lignes 18-2; HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, 3, 16, CC 79, p. 120.

LIVANIA

2

(498-528)

épouse de l’ust(iarius) Paulus, connue par son épitaphe trouvée à Potenza (= Potentia), morte à 30 ans après 13 ans de mariage1, le 15 juillet 528. 1

CIL X, 178; voir PAVLVS 29.

** LIVERIVS diaconus, diacre du pape Silvestre, selon les actes apocryphes d’un concile tenu in thermas Domitianas; il aurait été un des sept diacres institués par Silvestre à la tête des régions ecclésiastiques de la Ville1. 1

Canon uel Constitutum Siluestri episcopi, actio secunda, PL 8, 837 A.

LIVIANVS

(. . . 401-417 . . .) diaconus,

diacre romain chargé par le pape Innocent, avec les prêtres Vrsicinus et Leopardus, d’œuvrer pour le chantier d’une nouvelle église (S. Vitale), construite avec la donation de Vestina, illustris femina, grâce à laquelle est établi un titulus, avec l’édifice, un patrimoine, un trésor de vaisselle liturgique et le luminaire1. 1

Liber Pont., XLII, 3-6, p. 220-222; voir LEOPARDVS 2; VRSICINVS 1.

LOLLIANVS

(. . . avant l’été 435 . . .) diaconus,

diacre romain envoyé par Sixte III, avec le prêtre Martinianus1, à l’évêque Perigenès de Corinthe qui est invité, par une lettre du pape, à se soumettre sans réticence à l’autorité du vicaire apostolique, l’évêque Anastasios de Thessalonique 2 ; il accomplit sa mission avant l’été 435 3. Il faut peut-être le rapprocher de l’homonyme connu par un récit apocryphe fabriqué au VIe siècle et qui pré-

1310

** LOLLIVS

tend évoquer un concile romain tenu par le pape Sixte pour juger le cas de l’évêque Polychronios de Jérusalem, accusé de simonie pour avoir vendu des biens ecclésiastiques en période de famine. Comme diacre romain, L. aurait été envoyé, avec une délégation, à Jérusalem pour participer à un synode et, à son retour, à la session romaine qui relaxe Polychronios 4. SIXTUS, Ep. 7, 1, PL 50, 610 (Jaffé 393); voir MARTINIANVS 2. Id., Ep. 7, 1-2, ibid., 610-611. 3 Cf. id., Ep. 8, 3, ibid., 612 (Jaffé 394). 4 Gesta de Polychronii purgatione, 7 et 8, Mansi 5, 1071-1072.

1

2

** LOLLIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. L. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

Fl. Macrobius LONGINIANVS

(. . . après 395?-400/402 . . .)

praefectus Vrbis; praefectus praetorio, finance la construction d’un baptistère dont la dédicace est attestée par un poème d’inspiration religieuse conservé dans la sylloge de Lorsch (où les inscriptions sont classées par églises romaines), après une dédicace : in eccl (esia) s(an)c(t)ae Anastasie in tron(o), avec la mention ad fontes, se rapportant manifestement à Ste-Anastasie (et non à St-Pierre, comme on l’a parfois suggéré). L. (dont le nom apparaît sous la forme Longimanus) utilise une langue emphatique qui ne permet pas de préciser la nature de l’aménagement baptismal1.

** LVCAS

1311

L. peut être identifié au correspondant païen d’Augustin d’Hippone qui s’adresse à lui (après 395) en lui expliquant qu’il n’y a qu’une voie, le Christ, pour arriver au bien, à Dieu et à la vie éternelle 2. L., qui reconnaît exercer un sacerdoce païen3, se déclare, dans sa réponse, touché par l’image de Dieu que lui donne Augustin, mais incapable de se prononcer sur le Christ 4. Il reçoit une nouvelle réponse d’Augustin tout à fait disposé à l’instruire 5. 1 ICVR II, p. 150, n. 19; voir p. 150, n. 18 pour l’abside; voir PLRE 2, p. 686-687, Longinianus, praefectus Vrbis en 400/402. 2 AUGUSTINUS, Ep. 233, CSEL 57, p. 517-518; POSSIDIUS CALAM., Operum s. Augustini Elenchus, I, 32, dans Miscellanea Agostiniana 2, p. 163. 3 LONGINIANUS, dans AUGUSTINUS, Ep. 234, 2, ibid., p. 520, lignes 4-8. 4 Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 234, 2-3, ibid., p. 520-521. 5 AUGUSTINUS, Ep. 235, ibid., p. 521-523.

LONGINOS1

(IVe s.)

fossoyeur romain enterré dans le cimetière (aujourd’hui inconnu) où il a travaillé, comme l’indique l’épitaphe dédiée par Chrysès, son épouse, et gravée sur un sarcophage 2. 1 2

Loggino¥v. ICVR, NS 1, 4021.

LONGINVS

(. . . 592/593 . . .) uir clarissimus strator,

officier de la cour impériale, apporte au pape Grégoire le texte de la loi datée de 592 par laquelle l’empereur Maurice entend interdire aux fonctionnaires et aux militaires l’accès des ordres ecclésiastiques ou l’entrée dans un monastère1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 61, MGH Ep. I, p. 220, ligne 7 = CC 140, p. 209, ligne 8 (Jaffé 1266); IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 15, PL 75, 93; voir PLRE 3, p. 797, Longinus 6.

** LVCAS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. L. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier

1312

LUCCEIA

sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

LUCCEIA1

(. . . 389 . . .) c(larissima) f(emina),

fille du préfet de la Ville Viuentius, amie de la vierge Maximilla, fait ensevelir cette dernière, décédée le 4 octobre 389, dans un sarcophage placé sous le pavement de la Platonia, un oratoire annexé à la basilica Apostolorum (S. Sebastiano). 1

ICVR, NS 5, 13355.

LVCEIANVS

(494-542) defensor,

peut-être un defensor ecclesiae (bien que cette précision, habituellement indiquée, manque), mort à 48 ans et déposé le 25 novembre 542 à Nola (= Cimitile; Napoli)1. 1

CIL X, 1352.

LVCENSIVS1

(. . . 9 juin 451 - après janvier 452 . . .) episcopus 2 ecclesiae Ascolanae 3 (Asculum Picenum = Ascoli

Piceno), évêque d’Ascoli et légat du pape Léon, fait partie, avec le prêtre romain Basilius, de la délégation envoyée à Constantinople et prévue au moins dès le 13 avril 451 pour convaincre l’empereur Marcien de remettre le projet de concile oecuménique 4 envisagé par une lettre impériale du 22 novembre 450 5. Il est expressément accrédité comme légat dans la capitale impériale par une série de lettres pontificales du 9 juin 451 : auprès de l’empereur Marcien 6 auquel, avec son compagnon, il est chargé plus particulièrement d’exposer la nécessité de différer le concile général en raison de la situation en Occident 7 ; auprès de l’impératrice Pulchérie 8 et auprès de l’évêque Anatolios de Constantinople 9, avec mission de prendre, en accord avec ce dernier, toute mesure nécessaire à la réconciliation des évêques signataires des actes du «Brigandage d’Éphèse» (449), qui peuvent être réintégrés dans la communion de l’Église – à l’exclusion des cas les plus litigieux réservés à Rome10 –, à condition qu’ils anathématisent Eutychès, sa doctrine et ses partisans11; par une autre lettre du 9 juin, L. est aussi recommandé, de même que son compagnon, à Iulianos de Cos, représentant autorisé de Léon dans la capitale impériale, avec mission d’agir en accord avec ce dernier12.

LVCENSIVS

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L., qui, avec Basilius, a certainement quitté Rome avant le 24 juin 45113, est, à cette date, associé à une délégation romaine désormais composée de l’évêque Paschasinus de Lilybée (désigné comme vicaire pontifical), du prêtre romain Bonifatius ainsi que de Iulianos de Cos, en raison de la décision prise le 23 mai 451 par l’empereur Marcien de convoquer un concile œcuménique à Nicée pour le 1er septembre14. L. est alors à nouveau accrédité auprès de l’empereur pour représenter le pape Léon au concile, avec mission d’agir en accord avec les autres représentants de Rome15 ; il est une nouvelle fois recommandé, avec ses compagnons, par le pape dans trois autres lettres du 26 juin, à l’empereur16 (auquel est rappelée la nécessité de condamner Eutychès), à Anatolios de Constantinople17 et à Iulianos de Cos, auquel le pontife demande d’unir ses efforts à ceux de ses envoyés18. Enfin, le 27 juin 45119, L., avec ses compagnons, est accrédité auprès du futur concile de Nicée par le pape, déclarant qu’il est pleinement représenté au concile en la personne de ses légats (nunc in uicariis meis adsum) 20, affirmant son attachement aux règles de foi déjà définies au concile d’Éphèse (431), ainsi que dans sa lettre à Flavien de Constantinople (le Tome qui professe dans le Christ une personne en deux natures distinctes) et exprimant sa volonté que les évêques injustement déposés à Éphèse en 449 soient réintégrés dans leur siège 21; selon des instructions, aujourd’hui perdues, mais ultérieurement évoquées au concile de Chalcédoine, L., ainsi que les autres légats, a mission de refuser la participation de Dioscoros d’Alexandrie au concile 22, et de veiller au maintien des prérogatives romaines 23 ; L., de même que Basilius, doit recevoir, par l’intermédiaire de Paschasinus et de Bonifatius, les lettres pontificales le mandatant comme légat pour le concile 24, ainsi que le fait savoir le pape Léon à Marcien dans une nouvelle lettre du 20 juillet, dans laquelle il demande à nouveau pour ses représentants le soutien de l’empereur 25 ; à cette date, L., avec ses compagnons, est de nouveau recommandé par le pape à l’Augusta Pulchérie 26. Parvenu en Orient, L., ainsi que les autres légats, demande à Marcien de venir assister au concile, à Nicée, car il refuse de siéger hors de la présence de l’empereur; avec ses compagnons, il obtient – le 22 septembre 45127 – que le concile soit transféré à Chalcédoine 28. L. siège au concile réuni à Chalcédoine dans l’église Ste-Euphémie (où le légat Basilius ne paraît pas) en qualité de légat (et 3e des présents), après Paschasinus et avant Bonifatius; il y intervient par l’intermédiaire d’un interprète, Florentios de Sardes 29 ; – il est présent à la première séance 30 du 8 octobre 45131, où il intervient, avec succès, à la suite de Paschasinus, pour demander que Dioscoros d’Alexandrie soit exclu de l’assemblée des Pères 32 et où sont lus les actes du concile d’Éphèse (431) 33 ainsi que ceux concernant l’affaire d’Eutychès 34 ; il y déclare orthodoxe la profession de foi de Flavien de Constantinople sur l’union des deux natures du Christ et réclame la déposition de ceux qui l’ont condamné à Éphèse en 449 35, tout en souhaitant que Dioscoros puisse exposer sa défense 36 ; – il siège à la seconde séance 37 du 10 octobre 38, tenue en l’absence de l’évêque d’Alexandrie, séance au cours de laquelle tous les présents s’accordent pour faire lire comme profession de la foi le Symbole de Nicée et le symbole de Constantinople (381), en y ajoutant la seconde lettre de Cyrille à Nestorius ainsi que sa lettre à Jean d’Antioche sur l’union 39, et enfin le Tome de Léon à Flavien 40, sur lequel les évêques de Palestine et d’Illyricum demandent des explications; – présent (2e) à la troisième séance 41 du 13 octobre 42, il y intervient pour demander lecture des libelli d’accusation que lui et les autres légats ont reçus

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LVCENSIVS

contre Dioscoros 43 et demande à l’un des accusateurs, le prêtre égyptien Athanasios, de confirmer publiquement sa plainte 44 ; avec Paschasinus et Bonifatius, il y prononce solennellement la déposition de Dioscoros, déclaré coupable d’avoir accueilli dans sa communion Eutychès, d’avoir déposé Flavien de Constantinople, d’avoir empêché au concile d’Éphèse (449) la lecture du Tome de Léon, d’avoir excommunié le pape et d’avoir fait défaut aux citations du concile 45 ; il souscrit (2e) la déposition de l’évêque d’Alexandrie 46. Avant le 17 octobre 47, L. prend part avec les autres légats et Anatolios à une réunion restreinte décidée par les commissaires impériaux en raison des réserves émises par les évêques d’Illyricum et de Palestine sur le dualisme christologique, à leurs yeux trop accentué, exposé dans le Tome de Léon; avec ses compagnons, il réussit à convaincre les évêque palestiniens de l’orthodoxie de cette lettre et les dispose ainsi à souscrire la profession de foi romaine 48. L. siège à la quatrième séance 49 du 17 octobre 50, au cours de laquelle Paschasinus proclame la foi du synode (telle qu’entend la définir la délégation romaine) exprimée par le symbole de Nicée-Constantinople, par la seconde lettre de Cyrille à Nestorius et enfin, en pleine conformité avec les autres textes 51, par la lettre de Léon condamnant Nestorius et Eutychès (le Tome à Flavien) 52 ; avec ses compagnons, il est invité par les prélats palestiniens – qui proclament leur adhésion au Tome de Léon – à professer l’unité du Seigneur, Fils de Dieu, et à écarter ainsi tout soupçon de nestorianisme 53 ; il s’associe à Paschasinus pour réclamer des treize évêques égyptiens, qui ont présenté une profession de foi condamnant toutes les hérésies sans mentionner celle d’Eutychès, la condamnation explicite de ce dernier et l’adhésion à la lettre du Siège apostolique 54 ; il dénonce, avec toute la délégation romaine, leur refus de souscrire, sans l’accord de Dioscoros, la lettre du pape 55 et souligne la prééminence du concile en matière de foi 56 : – présent 57 à la séance du 20 octobre 58, où est réglé le différend entre l’évêque métropolitain de Tyr, Photios, et l’évêque de Berytos, Eustathios, il y intervient avec les autres légats pour dénoncer comme sacrilège l’attitude d’Eustathios qui a déposé et rétrogradé à la prêtrise trois prélats de la province de Tyr ordonnés par Photios 59 ; – L. siège à la séance du 22 octobre 60 où, avec les autres légats, il rejette catégoriquement le symbole de foi 61 qu’approuve la majorité de l’assemblée, mais qui ne tient pas compte du Tome du pape Léon 62, et menace même de quitter Chalcédoine pour faire tenir le concile en Italie; ayant finalement obtenu que la lettre pontificale figure dans le symbole 63, L. fait partie de la commission 64 qui, réunie dans le martyrium de Ste-Euphémie, élabore la définition de foi 65 ; il assiste ensuite en séance 66 à la lecture de cette profession de foi, fondée sur les Symboles de Nicée et de Constantinople, sur la seconde lettre de Cyrille à Nestorius ainsi que sur le Tome de Léon, et qui définit l’union de deux natures parfaites dans la personne unique du Christ après l’Incarnation 67 : in duabus naturis inconfuse, inmutabiliter, indiuisibiliter, inseparabiliter. – L. siège, avec les autres légats, à la séance solennelle du 25 octobre 68 où, en présence de l’empereur Marcien et probablement de l’impératrice Pulchérie, est donnée lecture de cette profession de foi qu’il souscrit (2e) après Paschasinus 69 ; – présent 70 le 26 octobre 71, à la séance qui examine l’accord conclu entre Maximos d’Antioche et Juvénal de Jérusalem pour définir leur juridiction respective sur les Églises du diocèse d’Orient, il prend la parole pour approuver cet accord qui attribue les deux Phénicies et l’Arabie à Maximos, et les trois

LVCENSIVS

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Palestines à Juvénal 72 ; ce même jour 73, L. qui, avec les autres légats, a reçu de Théodoret de Cyr des libelli contre sa déposition au concile d’Éphèse (449) 74, assiste à la séance 75 où Théodoret accepte d’anathématiser publiquement Nestorius; il s’associe au synode pour demander que l’évêque de Cyr soit réintégré dans son siège 76. Ce même 26 octobre, selon les actes grecs 77, le 27 octobre, selon les actes latins 78, à la séance où l’évêque Ibas d’Édesse vient demander justice contre Dioscoros qui l’a déposé en son absence au concile d’Éphèse (449), L. réclame, avec les autres légats et Ioulianos de Cos, conformément au souhait d’Ibas, la lecture des procès-verbaux concernant cette affaire, antérieurs au concile d’Éphèse 79, et demande ensuite, par l’intermédiaire de Bonifatius, à Photios de Tyr et à Eustathios de Berytos qui, au synode de Tyr (février 449), ont déclaré Ibas innocent, de se prononcer devant le concile 80, puis à l’assemblée conciliaire elle-même de faire connaître sa décision 81. Le 27 octobre, selon les actes latins 82, L. assiste à la séance qui scelle l’accord entre Maximos d’Antioche et Juvénal de Jérusalem 83 ; avec Paschasinus et Bonifatius, il y rappelle que le pape a reconnu Maximos comme évêque d’Antioche et a approuvé la proposition de ce dernier de régler la situation de l’ancien titulaire du siège, Domnos, déposé à Éphèse en 449 84 ; selon une unique source latine, avec Paschasinus, Bonifatius et Ioulianos de Cos, il y donne ensuite solennellement son approbation à l’accord conclu entre Maximos et Juvénal, ainsi qu’à la décision réglant le sort de Domnos, et souscrit (2e) les actes de cette séance 85. Ce même 27 octobre, selon les actes grecs 86, le 28 octobre, selon les actes latins 87, à la séance où est continué l’examen de la plainte d’Ibas d’Édesse, L. intervient avec succès, ainsi que les autres légats, pour s’opposer à ce que l’assemblée d’Éphèse de 449 soit appelée concile et pour refuser la lecture des actes condamnant Ibas, produits dans cette réunion dont les décisions ont été déclarées nulles par le pape 88 ; il se déclare, avec les autres légats, convaincu de l’orthodoxie d’Ibas, demande qu’il soit réintégré dans son siège et que la situation de l’actuel titulaire du siège d’Édesse, Nonnos, soit réglée par Maximos d’Antioche 89. Le 29 octobre 90, L., avec les autres légats, est présent 91 lors de l’examen de la plainte de Bassianos, ancien évêque d’Éphèse, déposé et remplacé par Stephanos. ` la séance du 30 octobre 92, où se poursuit l’examen de cette affaire, il A fait remarquer que l’occupation d’un même siège épiscopal par deux évêques est contraire aux canons 93 ; ce même jour 94, L. assiste au règlement, au profit de l’Église de Nicomédie, du conflit de juridiction entre Eunomios, évêque de cette cité, et Anastasios de Nicée 95. Le 31 octobre 96, L., avec les autres légats, siège à la séance 97, où est provisoirement réglé le cas de l’évêque Sabinianos de Perrha qui, déposé au concile d’Éphèse de 449, a été remplacé à Éphèse par l’ancien titulaire du siège, Athanasios, et, ce même jour 98, L. est présent à une autre séance où, selon les actes grecs 99, est donnée lecture, à la demande de Bonifatius, de la lettre adressée par le pape Léon au concile. L. souscrit les vingt-sept canons ayant trait à des questions de discipline, à l’organisation ecclésiastique et à la vie monastique100, élaborés dans une séance certainement postérieure à la séance solennelle du 25 octobre et antérieure à la dernière séance, sans qu’on puisse assigner une date plus précise à cette réunion en raison de la divergence des sources : il est mentionné au nombre des signataires (2e) des canons dans la Collectio Prisca101 (qui ne donne ni date ni numéro de séance), et par la Collectio Hispana102 dans un

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LVCENSIVS

appendice à la sixième séance (du 25 octobre); mais, contrairement à Bonifatius, il ne figure pas parmi les signataires des canons dans le fragment d’actes latins conservés comme étant ceux de la quinzième séance103, actes analogues aux actes grecs (sans mention de souscriptions) retenus comme étant ceux de la septième séance104. Lors d’une séance, vraisemblablement antérieure au 31 octobre105 et peutêtre au 28106, L., qui, selon l’affirmation ultérieure du primicerius notariorum Aetios a été invité avec les autres légats à participer aux débats concernant les prérogatives de l’Église de Constantinople107, quitte l’assemblée avec ses compagnons, arguant qu’il n’est pas mandaté pour traiter de cette question108. Le lendemain109, qui serait le 28 octobre, selon le protocole des actes latins et grecs110 – mais que les actes latins indiquent aussi comme la dernière séance (ultima)111 (donc au plutôt le 31 octobre)112 –, L. intervient dès l’ouverture des débats, avec Paschasinus, pour demander lecture des décisions prises en leur absence et qu’il estime contraires aux canons113, suscitant les protestations du primicerius notariorum Aetios114 ; après l’audition du 28e canon définissant les prérogatives de l’Église de Constantinople, qui place celle-ci immédiatement après l’Église de Rome, L. intervient pour affirmer que les évêques ont été contraints d’adhérer à des canons115 non reconnus (non conscriptis)116 ; malgré le démenti de l’assemblée, L. proteste contre le 28e canon, qui se fonde, selon lui, non pas sur les canons de Nicée, mais seulement sur ceux de Constantinople (381); après l’approbation par l’assemblée du 28e canon, L. proteste solennellement contre cette décision, contraire aux instructions pontificales, puisque prise en leur absence, et non canonique, réclame en vain son annulation et obtient que sa protestation et celle de ses compagnons soient insérées au procès-verbal de la séance117. L. quitte Constantinople en compagnie de Bonifatius et du diacre Marcianus, après le 31 octobre 451, en emportant des actes synodaux (ceux de la déposition de Dioscoros)118, à l’exclusion de ceux du 28e canon119 ; de même que Paschasinus et Bonifatius, à cause de leur opposition au 28e canon, il est critiqué dans la relatio du concile de Chalcédoine, adressée au pape120. Il est également mis en cause par Anatolios de Constantinople qui, dans un message personnel au pape, proteste aussi contre l’affront qu’il a reçu121 et enfin par l’empereur Marcien qui, dans une lettre du 18 décembre 451, – transmise par l’intermédiaire de l’évêque Lucianos et du diacre Basilios – à laquelle est jointe la lettre d’Anatolios122 (et sans doute celle du concile), demande au pape d’accepter le 28e canon123. L., de même que ses compagnons, est rentré en Italie après le 27 janvier 452124 et remet les gesta du concile au pape qui, dans une lettre adressée, sans doute peu après son retour, aux évêques de Gaule, se réjouit du succès de ses légats125 et notifie à ses correspondants la sentence de condamnation que L. et ses compagnons ont portée contre Dioscoros126. Var. LVCENSIS; LVCENTIVS; LVCENTINVS; LVCVLENSIS. Presbyter (Coll. Prisca). 3 Var. Arculanensis; Herclanensis; Asculanae; Ausculanae; Asculitanae. 4 Cf. LEO, Ep. 78-82, Coll. Grimanica 35-39, ACO II, 4, p. 38-41 (Jaffé 458-462); voir BASILIVS 5. 5 MARCIANUS AUG., Ep. Coll. M, 8, ACO II, 1, 1, p. 8-9.. 6 LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42, lignes 31-32 (Jaffé 463). 7 Id., Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ibid., p. 43, lignes 11-15. 8 Id., Ep. 84, Coll. Grimanica 42, ibid., p. 43, ligne 25 (Jaffé 464). 9 Id., Ep. 85, Coll. Grimanica 43, ibid., p. 44, ligne 21 (Jaffé 465). 10 Id., Ep. 85, Coll. Grimanica 43, ibid., p. 44, lignes 21-30; p. 45, lignes 13-15; cf. 1

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LVCENSIVS

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id., Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ibid., p. 43, lignes 4-6; cf. id., Ep. 84, Coll. Grimanica 42, ibid., p. 43, lignes 25-30. 11 Id., Ep. 85, Coll. Grimanica 43, ibid., p. 44, ligne 10. 12 Id., Ep. 86, Coll. Grimanica 40, ibid., p. 42 (Jaffé 466). 13 Cf. id., Ep. 89, Coll. Grimanica 46, ibid., p. 47, lignes 23-24; p. 48, ligne 6 (Jaffé 469). 14 MARCIANUS AUG., Ep. : Omnibus rebus, ACO II, 3, 1, p. 20; id., Ep. : Omnia ad, ibid., p. 19-20; voir BONIFATIVS 4; PASCHASINVS 1. 15 LEO, Ep. 89, Coll. Grimanica 46, ACO II, 4, p. 47, lignes 21-28. 16 Id., Ep. 90, Coll. Grimanica 47, ibid., p. 48, lignes 30-32 (Jaffé 470). 17 Cf. id., Ep. 91, Coll. Grimanica 48, ibid., p. 48, lignes 9-13 (Jaffé 471). 18 Cf. id., Ep. 92, Coll. Grimanica 49, ibid., p. 49 (Jaffé 471). 19 Id., Ep. 17, Ep. Coll. M, ACO II, 1, 1, p. 32. 20 Id., Ep. 93, Coll. Grimanica 52, ACO II, 4, p. 52, lignes 9-12 (Jaffé 473); cf. id., Ep. 17, Ep. Coll. M, ACO II, 1, 1, p. 31-32. 21 Id., Ep. 93, Coll. Grimanica 52, ACO II, 4, p. 52, lignes 17-30. 22 Conc. Chalcedon., Gesta 5 action. 1, ACO II, 1, 1, p. 65 = ACO II, 3, 1, p. 40. 23 Gesta 14 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 95 = Gesta 14 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 109. 24 Cf. LEO, Ep. 94, Coll. Grimanica 50, ACO II, 4, p. 50, lignes 2-4 (Jaffé 474). 25 Id., Ep. 94, Coll. Grimanica 50, ibid., p. 50, lignes 14-17 (Jaffé 471). 26 Cf. id., Ep. 95, Coll. Grimanica 51, ibid., p. 50, lignes 28-29 (Jaffé 475). 27 MARCIANUS AUG., Ep. : Dudum quidem, ACO II, 3, 1, p. 22-23. 28 LIBERATUS, Breuiarium, 13, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 4, p. 119. 29 Voir Index prosopograficus, ACO II, 6, p. 65-66. 30 Conc. Chalcedon., Gesta 3 action. 1, ACO II, 1, 1, p. 56 = ACO II, 3, 1, p. 28. 31 Gesta 1 action. 1, ACO II, 1, 1, p. 55 = ACO II, 3, 1, p. 27. 32 Gesta 9-12 action. 1, ibid., 1, 1, p. 65-66 = ACO II, 3, 1, p. 40. 33 Gesta 911-942 action. 1, ibid., 1, 1, p. 189; cf. Gesta 911-944 action. 1, ACO II, 3, 1, p. 196-235. 34 Gesta 223-849 action. 1, ACO II, 1, 1, p. 100-179 = ACO II, 2, 1, p. 77-169. 35 Gesta 275 action. 1, ibid., p. 114-115 = ACO II, 3, 1, p. 94. 36 Gesta 338 action. 1, ibid., p. 114-115 = ACO II, 3, 1, p. 94. 37 Gesta 1 action. 3, ACO II, 1, 2, p. 70 = Gesta 1 action. 2, ACO II, 3, 2, p. 4; cette séance, appelée la troisième dans les actes grecs, est cependant datée du 10 octobre. 38 Gesta 1 action. 3, ACO II, 1, 2, p. 69 = Gesta 1 action. 2, ACO II, 3, 2, p. 3. 39 Gesta 11-20 action. 3, ACO II, 1, 2, p. 79-81 = Gesta 11-20 action. 2, ACO II, 3, 2, p. 5-14. 40 Gesta 22-26 action. 3, ACO II, 1, 2, p. 81-82 = Gesta 22-26 action. 2, ACO II, 3, 2, p. 14-16. 41 Gesta 2 action. 2, ACO II, 1, 2, p. 3; cf. Gesta 2 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 17; cette séance, appelée la seconde dans les actes grecs, figure cependant à la date du 13 octobre. 42 Gesta 1 action. 2, ACO II, 1, 2, p. 3 = Gesta 1 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 17. 43 Gesta 42 action. 2, ACO II, 1, 2, p. 15 = Gesta 42 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 27. 44 Gesta 52 action. 2, ACO II, 1, 2, p. 19 = Gesta 52 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 34. 45 Gesta 94 action. 2, ACO II, 1, 2, p. 28-29 = Gesta 94 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 45-46. 46 Gesta 97 action. 2, ACO II, 1, 2, p. 34 = Gesta 97 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 72. 47 Voir note 53. 48 Gesta 9, 98 action. 4, ACO II, 1, 2, p. 102, lignes 29-36 = ACO II, 3, 2, p. 110; cf. gesta 9, 114, action. 4, ACO II, 1, 2, p. 103, lignes 21-28 = ACO II, 3, 2, p. 111, lignes 9-12. 49 Gesta 1 action. 4, ACO II, 1, 2, p. 85 = ACO II, 3, 2, p. 103. 50 Gesta 1 action. 4, ACO II, 1, 2, p. 85 = ACO II, 3, 2, p. 102. 51 Gesta 9, 2-4, action. 4, ACO II, 1, 2, p. 94 = ACO II, 3, 2, p. 106.

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LVCENSIVS

Gesta 6 action. 4, ACO II, 1, 2, p. 93 = ACO II, 3, 2, p. 105. Cf. Gesta 9, 94-114, action. 4, ACO II, 1, 2, p. 103, lignes 29-30 = ACO II, 3, 2, p. 111, lignes 13-14. 54 Gesta 28 action. 4, ACO II, 1, 2, p. 111 = ACO II, 3, 2, p. 115 55 Gesta 38 action. 4, ACO II, 1, 2, p. 112 = ACO II, 3, 2, p. 116 56 Gesta 53 action. 4, ACO II, 1, 2, p. 85 = ACO II, 3, 2, p. 118. 57 Gesta 2 action. [19], ACO II, 1, 3, p. 102. 58 Gesta 1 action. [19], ibid., p. 101. 59 Gesta 49 action. [19], ibid., p. 108. 60 Gesta 1 action. 5, ACO II, 1, 2, p. 121 = ACO II, 3, 2, p. 128. 61 Gesta 9 action. 5, ACO II, 1, 2, p. 123 = ACO II, 3, 2, p. 131. 62 Gesta 7 action. 5, ACO II, 1, 2, p. 123 = ACO II, 3, 2, p. 130. 63 Cf. Gesta 27-28 action. 5, ACO II, 1, 2, p. 125 = ACO II, 3, 2, p. 133. 64 Gesta 29 action. 5, ibid., p. 125 = ACO II, 3, 2, p. 133. Outre Anatolios de Constantinople, Iulianos de Cos et les légats pontificaux, la commission est composée de Maximos d’Antioche, de Juvenal de Jérusalem, Theodoros de Tarse, Cyros d’Anazarbe, Theodoros de Claudiopolis, Constantinos de Bostra pour le diocèse d’Orient; de Thalassios de Césarée de Cappadoce, Eusebios d’Ancyre, Diogenes de Cyzique pour le Pont; de Francion de Philippopolis, Sebastianos de Beroe de Thrace et de Basilios de Traianopolis pour la Thrace; de Leontios de Magnésie, Florentios de Sardes et Eusebios de Dorylée pour le diocèse d’Asie; de Quintillos d’Heraclée; Atticos de Nicopolis et de Soizon de Philippes pour l’Illyricum. 65 Cf. gesta 29 action. 5, ACO II, 1, 2, p. 125-126 = ACO II, 3, 2, p. 133. 66 Cf. gesta 30 action. 5, ACO II, 1, 2, p. 133. 67 Gesta 30-34 action. 5, ACO II, 1, 2, p. 126-130 = Gesta 31-34 action. 5, ACO II, 3, 2, p. 134-138. 68 Gesta 1 action. 6, ACO II, 1, 2, p. 130 = ACO II, 3, 2, p. 138. 69 Gesta 9 action. 6, ACO II, 1, 2, p. 141 = ACO II, 3, 2, p. 157; Symbolum ex Coll. Dionysiana aucta, ACO II, 2, 2, p. 66. 70 Gesta 1 action. 8, ACO II, 1, 3, p. 3 = Gesta 2 action. 7, ACO II, 3, 2, p. 7 = Gesta, Coll. Vatic. 3, ACO II, 2, 2, p. 18; cf. Gesta 1 action. 8, ACO II, 3, 3, p. 3. 71 Gesta 1 action. 8, ACO II, 1, 3, p. 3 = Gesta 1 action. 7, ACO II, 3, 2, p. 3 = Gesta 1 action. 8, ACO II, 2, 2, p. 7 = Gesta, Coll. Vatic. 3, ACO II, 2, 2, p. 17. 72 Gesta 7 action. 8, ACO II, 1, 3, p. 5 = Gesta 7 action. 7, ACO II, 3, 2, p. 3-4 = Gesta 2 action. 8, ACO II, 3, 3, p. 9, lignes 14-21 = Gesta, Coll. Vatic. 3, ACO II, 2, 2, p. 18, lignes 29-35. 73 Gesta 1 action. 9, ACO II, 1, 3, p. 7 = Gesta 2 action. 8, ACO II, 3, 3, p. 10. 74 Gesta 5 action. 9, ACO II, 1, 3, p. 9 = Gesta 5 action. 8, ACO II, 3, 3, p. 13. 75 Gesta 2 action. 9, ACO II, 1, 3, p. 7 = Gesta 3 action. 3, ACO II, 3, 3, p. 11. 76 Gesta 16 action. 9, ACO II, 1, 3, p. 10 = Gesta 6 action. 8, ACO II, 3, 3, p. 14. 77 Gesta 1 action. 10, ACO II, 1, 3, p. 11. 78 Gesta 1 action. 9, ACO II, 1, 3, p. 15. 79 Gesta 6 action. 10, ACO II, 1, 3, p. 14 = Gesta 6 action. 9, ACO II, 3, 3, p. 16. 80 Gesta 9 action. 10, ACO II, 1, 3, p. 16 = Gesta 9 action. 9, ACO II, 3, 3, p. 19-20. 81 Gesta 12 action. 10, ACO II, 1, 3, p. 16 = Gesta 12 action. 9, ACO II, 3, 3, p. 20. 82 Gesta 18 action. 7, ACO II, 3, 3, p. 5 = Gesta, Coll. Vatic. 4, ACO II, 2, 2, p. 19. 83 Gesta 19 action. 7, ACO II, 3, 3, ibid. = Gesta, Coll. Vatic. 4, ACO II, 2, 2, ibid. 84 Gesta 21 action. 7, ACO II, 3, 3, p. 6 = Gesta, Coll. Vatic. 4, ACO II, 2, 2, p. 20. 85 Gesta, Coll. Vatic. 4, ACO II, 2, 2, p. 21. 86 Gesta 1 action. 11, ACO II, 1, 3, p. 16. 87 Gesta 1 action. 10, ACO II, 3, 3, p. 20. 88 Gesta 144 action. 11, ACO II, 1, 3, p. 38 = Gesta 144 action. 10, ACO II, 3, 2, p. 46-47. 89 Gesta 161 action. 11, ACO II, 1, 3, p. 39 = Gesta 161 action. 10, ACO II, 3, 2, p. 48-49. 90 Gesta 1 action. 12, ACO II, 1, 3, p. 42 = Gesta 1-2 action. 11, ACO II, 3, 2, p. 52. 52 53

LVCENTIVS

1319

Gesta 2 action. 12, ACO II, 1, 3, p. 42 = Cf. gesta 1-2 action. 12, ACO II, 3, 3, p. 52. Gesta 1 action. 13, ACO II, 1, 3, p. 53 = Cf. Gesta 1 action. 12, ACO II, 3, 3, p. 62. 93 Gesta 5 action. 13, ACO II, 1, 3, ibid. = Gesta 5 action. 12, ACO II, 3, 3. 94 Gesta 1 action. 14, ACO II, 1, 3, p. 56 = Gesta 1 action. 13, ACO II, 3, 3, p. 65. 95 Gesta 2 action. 14, ACO II, 1, 3, p. 56 = Cf. Gesta 2-3 action. 3, ACO II, 3, 3, p. 65. 96 Gesta 1 action. 15, ACO II, 1, 3, p. 65 = Gesta 1 action. 4, ACO II, 3, 3, p. 71. 97 Gesta 2 action. 15, ACO II, 1, 3, ibid. = Cf. Gesta 2 action. 14, ACO II, 3, 3, ibid. 98 Gesta 1 action. 16, ACO II, 1, 3, p. 83. 99 Gesta 2 action. 16, ibid., p. 83. 100 Canones ex Coll. Prisca, ACO II, 2, 2, p. 23-40; Coll. Hispana 1, ibid., p. 86-92; action. 15, 166, ACO II, 3, 3, p. 91-98. 101 Coll. Prisca, ACO II, 2, 2, p. 40. 102 Coll. Hispana 14, ibid., p. 93. 103 Cf. actio 15, ACO II, 3, 3, p. 98. 104 Cf. actio 7, ACO II, 1, 2, p. 158-163. 105 Voir note 112. 106 Voir note 110. 107 Gesta 6 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 88 = Gesta 6 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 101. 108 Cf. Gesta 6 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 88 = Gesta 6 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 101. 109 Gesta 4 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 88, ligne 6 = Gesta 4 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 101, lignes 15-16; Gesta 45 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 99, ligne 17 = Gesta 45 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 113, ligne 32. 110 Gesta 1 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 86 = Gesta 1 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 98. 111 Actio ultima; Gesta 1 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 98, apparat critique. 112 Selon les actes grecs et latins, le 31 octobre est réglé les cas de Sabinianos de Perrha (voir notes 96-97); selon les actes grecs, lecture est donnée le même jour de la lettre du pape au concile (voir notes 98-99). 113 Gesta 4 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 87-88 = Gesta 4 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 101. 114 Gesta 10 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 94. 115 Gesta 10 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 108. La portée de l’intervention de L. a été édulcorée dans les actes grecs. 116 Gesta 10 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 108. 117 Gesta 45 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 99 = Gesta 45 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 113-114. 118 ANATOLIUS CONSTANTINOPOL., Ep., Coll. Ep. B, 15, ACO II, 1, 2, p. 52, ligne 24; voir MARCIANVS 4. 119 Id., Ep., Coll. Ep. B, 15, ibid., p. 54, ligne 303. 120 Relatio conc. Chalcedon., Action. 3, Appendix, ACO II, 3, 2, p. 98, lignes 4-7. 121 ANATOLIUS CONSTANTINOPOL., Ep., Coll. Ep. B, 15, ACO II, 1, 2, p. 54, lignes 6-14. 122 Voir id., Ep., Coll. Ep. B, 15, ibid., p. 54, ligne 34. 123 MARCIANUS AUG., Ep. Diuina humanaque, Appendix ex Coll. Thessalon., ACO II, 4, p. 167-168. 124 Cf. LEO, Ep. 62, Coll. Grimanica 53, ACO II, 4, p. 54, lignes 33-35 (Jaffé 479). 125 Id., Ep. 103, PL 54, 988 (Jaffé 480). 126 Id., Ep. 103, ibid., 989-992. 91

92

LVCENTIVS

(IVe s.) presbyter,

prêtre romain, enterré dans une chambre de la catacombe de Prétextat, comme l’atteste une épitaphe peinte sur la lunette d’un arcosolium, accompagnée d’ac-

1320

LVCIANA

clamations célébrant L. et même, dans un cas, donnant une date, le 28 août (anniversaire de la mort ou du pèlerinage). L. bénéficie ainsi des témoignages de quelques pèlerins illustrant son prestige spirituel1. 1

ICVR, NS 5, 14429.

LVCIANA

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

donatrice connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement appartenant à la basilique édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias (S. Eufemia). Avec Lautus, actoarius, Lucinus, Romana et Lucianus, elle contribue pour 100 pieds à l’entreprise1. 1 CIL V, 1595 (lecture d’une copie ancienne); voir LVCIANVS 5; ROMANA 2; LAVTVS 2.

LVCIANVS 1

(. . . après 366/367 - avant 373/378)

évêque des donatistes à Rome, succède, dans la direction de la communauté des Montenses, à Macrobius après 366/367 et précède Claudianus (ordonné après 373/378). Il occupe la cinquième place dans la suite des évêques donatistes revendiquant le titre d’évêque de Rome1. 1 OPTATUS MILEU., 2, 4, CSEL 26, p. 37-39, notamment p. 39, ligne 8; voir CLAVDIANVS 2.

LVCIANVS1 2

(. . . 495?-499 . . .) episcopus ecclesiae Tarquiniensis (Tarquinii, = Tarquinia;

Viterbo), mentionné au 41e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 47e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. Il n’est pas exclu d’identifier L. avec l’évêque homonyme, mentionné (sans indication de siège) au 34e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 9 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)10, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)11. 1 2

Var. LICINIANVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643.

LVCIANVS

1321

4

Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMAEp. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 408; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650, 48e. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 10 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 11 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 3

CHUS,

LVCIANVS

3

(Ve s.)

donateur avec Romulus, contribue pour 100 pieds au paiement d’une mosaïque de pavement pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve siècle au N.E. d’Aquilée (Udine = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 340, n. 17; voir ROMVLVS 6.

LVCIANVS

4

(. . . 14 mai 553 . . .) episcopus ecclesiae Meletensis (Melita? = Malte),

est attesté au nombre des partisans du pape Vigile en qualité de titulaire de l’ecclesia Meletensis, comme son prédécesseur immédiat sur la liste, l’évêque Alexander, sans que l’on puisse dire s’il appartient à la pars Orientis, ou à la pars Occidentis; comme Alexander, L. pourrait en effet être identifié, soit au titulaire du siège métropolitain de Mélitène (Melitene, Armenia II), soit au titulaire du siège de Malte, à moins de rejeter, comme une erreur de copiste, cette seconde mention de l’ecclesia Meletensis1. À Constantinople, L. souscrit au 14e rang 2 le Constitutum de saepe dictis tribus capitulis 3 adressé à Justinien le 14 mai 553 4 par le pape Vigile, pressé par l’empereur de se prononcer sur la question des Trois Chapitres 5 ; par cette signature, il s’associe à la prise de position du pape qui, ayant refusé de siéger au concile œcuménique, réuni depuis le 5 mai 553, pour débattre de cette question 6, – rappelle les récentes professions de foi des patriarches de Constantinople, Menas et Eutychios, des évêques Theodoros de Césarée de Cappadoce, Andreas d’Éphèse, Theodoros d’Antioche de Pisidie, Petros de Tarse, ainsi que celle d’Apollinaris d’Alexandrie, Domninos d’Antioche de Syrie et Helias de Thessalonique, déclarant leur adhésion au Tome du pape Léon et leur communion avec Rome 7 ; – porte l’anathème – sans nommer l’auteur – contre soixante propositions attribuées à Théodore de Mopsueste 8, mais interdit – en évoquant l’autorité des Pères – de condamner la mémoire de ce dernier, mort dans la communion de l’Église 9 ; – dénonce, en s’appuyant sur les actes du concile de Chalcédoine (451),

1322

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les attaques portées contre Théodoret de Cyr, rappelle que ce dernier a été reçu dans la communion de Rome et dans celle du concile, tout en précisant qu’il condamne les propositions qui auraient pu lui être attribuées10, dont cinq sont solennellement anathématisées11; – interdit – en citant les procès-verbaux du concile de Chalcédoine – de modifier le jugement prononcé par ce concile en présence des légats romains sur la personne et la lettre d’Ibas d’Édesse, reconnues orthodoxes12 ; – interdit de porter atteinte à l’autorité du concile de Chalcédoine, en citant la promulgation que le pape Léon a faite de ses actes et l’adhésion du pape Simplice à ses sentences13, et déclare qu’il a lui-même manifesté la plus grande vénération pour le synode14 ; – interdit à tous ceux qui appartiennent aux ordines et à tous ceux qui ont un rang dans l’Église de manifester, verbalement ou par écrit, dans l’enseignement ou dans la prédication, des critiques, ou de rouvrir le débat sur le Constitutum et déclare nul et non avenu ex auctoritate sedis apostolicae tout ce qui, fait, dit ou écrit, pourrait entrer en contradiction avec l’acte présent15. Voir ALEXANDER 9. VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 312, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1 p. 318 (Jaffé 935). 3 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 4 Id., Constitutum de tribus capitulis, 314, Coll. Auel. 83, ibid., p. 320. 5 Id., Constitutum de tribus capitulis, 24, Coll. Auel. 83, ibid., p. 235. 6 Conc. Constantinopol. (533), Gesta 2 et 4 action. 2, ACO IV, 1 p. 25; Gesta 8 action. 2, ibid., p. 28, lignes 20-21. 7 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 3-20, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 231-234. 8 Id., Constitutum de tribus capitulis, 29-202, Coll. Auel. 83, ibid., p. 237-286. 9 Id., Constitutum de tribus capitulis, 203-220, Coll. Auel. 83, ibid., p. 286-293. 10 Id., Constitutum de tribus capitulis, 221-227, Coll. Auel. 83, ibid., p. 283-295. 11 Id., Constitutum de tribus capitulis, 228-235, Coll. Auel. 83, ibid., p. 295-296. 12 Id., Constitutum de tribus capitulis, 236-285, Coll. Auel. 83, ibid., p. 296-311. 13 Id., Constitutum de tribus capitulis, 286-296, Coll. Auel. 83, ibid., p. 311-315. 14 Id., Constitutum de tribus capitulis, 297-305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 315-318. 15 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305-306, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 1

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(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement appartenant à la basilique édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée, Helias (S. Eufemia). Avec Lautus, Lucinus, Romana et Luciana, contribue pour 100 pieds à l’entreprise1. 1

CIL V, 1595 (lecture d’une copie ancienne); voir ROMANA 2; LAVTVS 2.

** LVCIANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas.

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L. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

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(. . . février 558 . . .)

engagé dans un procès qui vient devant le tribunal du pape Pélage Ier, envoie un dossier de preuves que Pélage trouve convaincantes en sa faveur mais qu’il ne peut utiliser en l’absence de l’adversaire, comme le pape l’explique au magister militum Sindu(l)a1. 1

PELAGIUS I, Ep. 31, Gassò et Batlle, p. 87 (Jaffé 990).

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(. . . août 602-janvier 603 . . .) episcopus Leontinis (Leontium = Lentini; Siracusa),

reçoit du pape Grégoire, par une lettre datée d’août 602, instruction de consacrer à la prêtrise, pour le monastère de son diocèse dont Iohannes est l’abbé et suivant la requête adressée par ce dernier au pontife, un des frères de la communauté; il doit choisir, au sein de la congregatio, un candidat sur lequel ne pèse aucun empêchement canonique et, en l’ordonnant prêtre, ne lui concéder d’autre privilège que de célébrer la messe pour sa communauté1. L. doit, sans le moindre doute, être identifié à l’évêque homonyme qui, en janvier 603, est l’un des destinataires d’une lettre circulaire adressée par Grégoire également à six autres évêques (sans mention de leur siège), cinq comme lui établis en Sicile orientale et méridionale, à savoir Gregorius (d’Agrigente), Leo (de Catane), Secundinus (de Taormina), Iohannes (de Syracuse), le sixième étant Traianus (de Malte). Comme ses frères dans l’épiscopat, L. se voit recommandé le porteur de la lettre, le cartularius Adrianus, envoyé pour administrer le patrimoine romain de la région de Syracuse mais qui a aussi pour mission de les admonester discrètement s’il commettent une faute et, si cela ne suffit pas, d’adresser un rapport au pape. D’autre part L., comme les autres évêques, se voit rappeler par le pontife, informé par le diacre Seruusdei, responsable du patrimoine romain dans l’île du temps de son prédécesseur Pélage II, les termes d’un accord, accepté à cette dernière époque par le corps épiscopal de Sicile, selon lequel, lors des tournées entreprises par chaque évêque pour administrer la confirmation aux enfants, les prêtres de chaque diocèse étaient tenus de rétribuer les clercs chargés de s’occuper des enfants, sans pour autant que cela constitue une charge trop lourde pour ces prêtres. Le far-

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deau reposant sur ceux-ci s’étant depuis lors alourdi, L., aussi bien que les autres évêques, est invité à en diminuer le poids 2. 1 GREGORIUS, Ep. 12, 15, MGH Ep. II, p. 362 = CC 140 A, p. 909 (Jaffé 1865); voir IOHANNES 135. 2 Id., Ep. 13, 22, ibid., p. 388-389 = Ep. 13, 20, CC 140 A, p. 1020-1021 (Jaffé 1887); voir GREGORIVS 11; LEO 17; SECVNDINVS 6; IOHANNES 89; TRAIANVS 4; SERVVSDEI 6; ADRIANVS 2.

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(. . . après novembre 353-370) episcopus Calaritanus 2 (Carales = Cagliari),

évêque de Cagliari, dont les origines (peut-être un Sarde? comme Eusebius de Verceil), la formation et la carrière initiale sont inconnues. L. se présente spontanément à Rome, au moment où, après le concile d’Arles (novembre 353), Vincent de Capoue, envoyé comme légat pontifical, a été amené à accepter la promulgation d’un édit impérial destiné à contraindre l’épiscopat occidental à entériner la condamnation portée par les Orientaux contre Athanase 3. L. se dit convaincu que l’offensive contre Athanase sert de prétexte aux hérétiques pour remettre en cause la formule de foi nicéenne. L. se déclare prêt à gagner le comitatus pour exposer à l’empereur Constance qu’il faut traiter l’affaire devant l’assemblée générale des évêques, sous tous ses aspects (disciplinaires et théologiques) 4. Il est envoyé à Eusebius de Verceil par le pape Libère, avec une lettre invitant l’évêque italien à intervenir auprès de Constance et aussi avec mission d’informer oralement son interlocuteur 5. L., accompagné de deux clercs romains, le prêtre Pancratius et le diacre Hilarius, est probablement arrivé à Verceil lorsque Libère le recommande à Eusebius dans une seconde lettre, mentionnant également les autres légats et dénonçant l’irrégularité d’une procédure engagée contre un accusé absent 6. L., avec les autres légats, est chaleureusement accueilli par Eusebius qui, après avoir répondu à Libère, reçoit une troisième lettre pontificale le félicitant de l’appui apporté à la délégation romaine (le pape cherchant à convaincre son correspondant autant qu’à se convaincre lui-même) 7. Après ce séjour à Verceil (puisque les lettres du pape ne mentionnent pas la démarche des légats auprès de l’empereur), L., avec les autres envoyés, apporte à Constance, alors établi à Milan (au plus tôt pendant l’été de 354), une lettre du pape expliquant que l’affaire soulevée par les Orientaux n’engage pas seulement la personne d’Athanase mais aussi la foi de Nicée, garante de l’unité ecclésiale, et qu’il entend obtenir également la condamnation d’Arius 8. En 355, au plus tard au début de l’été 9, L. participe avec les autres légats au concile de Milan et, constatant la procrastination d’Eusebius devant l’offensive du parti conduit par Valens de Mursa, presse l’évêque de Verceil de venir condamner l’hérésie arienne10. Dans les débats, L. reste fidèle à la même ligne de conduite : il s’appuie sur la règle de droit qui interdit de condamner un accusé en son absence et refuse de distinguer le cas d’Athanase d’une cause de la foi, puisque condamner l’évêque d’Alexandrie équivaut, selon lui, à professer l’hérésie (ce qui entraîne L., avec les autres légats, à traiter Constance d’hérétique)11. Après le transfert du concile au palais impérial, L. (comme il décrit lui-même la scène) est accusé devant l’empereur, dont la majesté est dissimulée derrière un voile12. Isolé, retenu au palais, L. adresse, selon le témoignage fragile de la

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Vita Dionysii, une lettre à ses partisans, en demandant à l’évêque Denys de Milan et à Eusebius de faire lire sa lettre devant le concile13. Malgré les menaces, L. persiste (devant l’empereur) dans son refus de souscrire la condamnation d’Athanase; il fait l’objet d’une sentence d’exil avec les évêques Denys, Eusebius, le prêtre Pancratius et le diacre Hilarius14. Sur la route de l’exil, L. reçoit de nombreux témoignages de sympathie15 et en particulier une lettre d’encouragement de Libère (antérieure à l’exil de ce dernier, été 356), qui lui prodigue ses consolations, loue son exemple et celui de Denys et d’Eusebius et qui demande ce qui s’est passé au concile et dans l’entrevue avec l’empereur16. L. connaît un long exil (le Libellus compte à tort dix ans17, puisqu’il est relaxé sous Julien) et il est envoyé en quatre résidences successives, puisqu’il laisse, en revenant vers l’Italie, son quatrième exil18. Il réside dans son premier exil à Germanicie, la cité dont Eudoxios (que L. nomme Adoxius) est l’évêque avant de se transférer sur le siège d’Antioche (en 358)19. Pour le second lieu de son exil, L. est envoyé (peut-être après le transfert d’Eudoxios) à Eleuthéropolis en Palestine. Il y subit mille violences fomentées par Turbo, diacre de l’évêque local Eutychios. L. célèbre la messe lorsque des forcenés interrompent la célébration, tuent l’un des assistants, confisquent les vases et les livres liturgiques 20. Il est peut-être transféré en Cappadoce, comme Eusebius, amené de Scythopolis (mais il manque un appui à cette hypothèse, qui aurait l’avantage de fixer les quatre résidences d’exil, puisqu’il faut exclure manifestement un exil à Rimini imaginé d’après un témoignage erroné de Photius 21). En revanche, L. est sûrement conduit en Thébaïde, où il retrouve, non loin de sa résidence forcée, Eusebius de Verceil 22. Pendant ces exils successifs, L. subit la violence de ses geoliers qui le mettent au secret et parfois même lui infligent des tortures, comme il en témoigne lui-même avec une éloquence enflammée 23. Malgré ces épreuves, L. ne renonce pas à mener une polémique acérée, dirigée contre l’empereur Constance (mort le 3 novembre 361); il déploie une activité d’écriture inlassable qui impressionne, dit-on, Athanase 24, que signalent volontiers Jérôme 25 et Sozomène 26 et qu’attestent les œuvres parvenues jusqu’à nous 27. Si l’on considère les livres actuellement conservés (pour lesquels une chronologie relative est concevable mais non une distribution pendant les différentes périodes d’exil), L. rédige, dans un premier temps, le De non conueniendo cum haereticis, qui évoque, à travers un dossier de citations scripturaires, le déroulement du concile de Milan 28. Il compose ensuite un pamphlet sur Les rois apostats 29, auquel se réfère par la suite le pamphlet Moriundum esse pro Dei filio 30. L. y évoque les violences exercées par Constance pour s’emparer de la personne d’Athanase 31, dans la nuit du 8 au 9 février 356 32. L. publie un traité De Athanasio 33, en précisant que «personne ne doit juger ni condamner un absent»; il écrit ce pamphlet, réunissant les thèmes d’une polémique déjà ébauchée, au moment des difficultés d’Eudoxios (358?) 34 et surtout, au moment où a été établi l’évêque Georgios d’Alexandrie 35, installé le 24 février 357 et déposé le 2 octobre 358 36. Pour ce long traité en deux livres, adressé comme les autres à Constance, il obtient pendant son exil assez de publicité pour appeler une réponse d’Hilaire de Poitiers, également exilé, notant dans son De synodis (à la fin de 358) qu’il y a quelque imprudence de la part de L. à utiliser la formule similis atque aequalis pour définir la relation du Fils au Père 37 ; L. réagit à cette critique par une lettre de protestation, reprochant au Gaulois son indulgence pour les hérétiques 38. En 359 ou 360, L. publie un traité De non parcendo in Deum deliquentibus 39, où il accuse Constance de connivence avec Photin de Sirmium 40, tout en se référant à tout le dossier de ses premiers écrits 41. Alors qu’Eudoxios a déjà été transféré sur le siège de Constantinople, le 27 janvier 360 42, L. compose un libelle dont le

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titre est plus énergique encore : Moriundum esse pro Dei filio 43. Entre 359 et 361, L. reçoit du magister officiorum Florentius 44 un billet qui lui demande d’identifier un codex présenté à l’empereur sous son nom 45. L. répond aussi brièvement au maître des offices qu’il reconnaît la paternité du livre (on ne sait lequel des pamphlets : mieux que le De non parcendo, le Moriundum?) qu’il le restitue au porteur, l’agens in rebus Bonosus, et qu’il est prêt à braver les menaces de mort. Précisément dans le Moriundum, L. rappelle comment il a dénoncé les blasphèmes de Constance dans le pamphlet dirigé contre Les rois apostats 46 et se déclare, avec les même accents que dans la lettre à Florentius, indifférent aux menaces de mort 47. Après que l’empereur Julien a décidé de relaxer tous les exilés (par une ordonnance datée du 4 février 362) 48, L. se concerte avec Eusebius sur les moyens de rétablir l’unité nicéenne; mais, malgré les instances de l’évêque de Verceil qui le presse de se rendre à Alexandrie auprès d’Athanase, L. préfère gagner Antioche 49, soit qu’Eusebius ait essuyé son refus 50 (ce qui est le plus probable), soit qu’il ait accepté cette distribution des rôles, L. envoyant cependant à Alexandrie deux de ses diacres : Erennios et Agapetos 51. Passant directement de la Thébaïde à Antioche, L. y intervient sans attendre ni le retour de l’évêque Mélèce exilé par les ariens, ni les sentences du concile d’Alexandrie; oubliant aussi sa promesse de choisir un candidat accepté de toutes les communautés chrétiennes qui divisent l’Église locale 52, il ordonne à l’épiscopat le chef de la petite Église se réclamant d’Eustathe d’Antioche, Paulinos 53. Selon Socrate, L. quitte aussitôt Antioche; selon Rufin et Sozomène, il y demeure assez longtemps pour être informé des réactions négatives d’Eusebius refusant de reconnaître Paulinos 54. L. envisage de ne pas ratifier les décisions du concile d’Alexandrie prescrivant, dans un esprit d’apaisement, de réconcilier les évêques faillis repentants qui anathématiseront l’hérésie d’Arius et confesseront la foi de Nicée; mais il y renonce, pour ne pas désavouer l’adhésion donnée par ses légats 55. Depuis Antioche, L., se séparant toujours d’Eusebius, regagne l’Occident; arrivé à Naples (avant de gagner Rome), il refuse la communion de l’évêque Zosimus, parce que ce dernier, établi au temps de Constance, occupe le siège du confesseur Maximus chassé par les ariens et il le menace du châtiment divin 56. L. refuse, de manière générale, sa communion non seulement à ceux qui ont accepté le symbole promulgué à Rimini mais aussi à ceux qui réconcilient les hérétiques repentis 57. Il vaut ainsi comme le symbole d’une fidélité nicéenne intransigeante, mais silencieuse (on ne connaît pour cette période aucune œuvre de lui) 58 ; il devient une référence, pour Grégoire d’Elvire 59, pour ceux qui sont nommés les lucifériens (luciferiani) 60. Il regagne la Sardaigne où il vit obscurément (semble-t-il, sans plus participer aux débats) jusqu’à sa mort en 370 61. Loykı¥fer. MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 22, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 12; HIERONYMUS, De uir. inl., 95, TU 14, 1, p. 46. 3 LIBERIUS, Ep. 1, 1, 2, dans EUSEBIUS VERCELL., Appendix II B, 1, CC 9, p. 121 (Jaffé 211); voir VINCENTIVS 1. 4 Id., Ep. 1, 1, 3, dans EUSEBIUS VERCELL., ibid., p. 121. 5 Id., Ep. 1, 2, dans EUSEBIUS VERCELL., ibid., p. 122; voir EVSEBIVS 1. 6 Id., Ep. 2, Appendix II B, 2, ibid., p. 122 (Jaffé 213); voir PANCRATIVS 1; HILARIVS 1. 7 Id., Ep. 3, Appendix II B, 3, ibid., p. 122-123 (Jaffé 215). 8 Id., Ep. Obsecro, 6, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist., A, VII, CSEL 65, p. 93 (Jaffé 212); voir note 2. 1

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Ch. Pietri, Roma Christiana, p. 244, n. 3. LUCIFER CALARIT., Ep. 7, CC 8, p. 319 = CC 9, p. 103. 11 Id., De Athanasio, II, 11, CC 8, p. 94-96; De regibus apostaticis, 5, ibid., p. 145, lignes 41-42; Conc. Mediolanense, dans HILARIUS, Fragm. hist., II B, CSEL 65, p. 187; HIERONYMUS, voir note 2; RUFINUS, HE 10, 21, GCS 9, II, 2, p. 987. 12 LUCIFER, Moriundum esse pro Dei Filio, 1, CC 8, p. 266; 4, ibid., p. 272-273. 13 Vita Dionysii, 76, AASS Mai., VI, p. 46 (BHL 2168); voir DIONYSIVS 1. 14 LUCIFER, De non conueniendo cum haereticis, 5, CC 8 p. 173, lignes 37-40; ATHANASIUS, Ad Constantium, 27, Opitz II, 1, p. 295; De fuga, 4, ibid., p. 71; Hist. Arian., 33, 6-7, ibid., p. 201 et 46, 3, p. 210. Gesta inter Liberium et Felicem, 1, Coll. Auel. 1, CSEL 35, 1, p. 1; MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 22-23, Coll. Auel. 2, ibid., p. 12; HIERONYMUS, Chron., ann. 355, GCS 47, p. 239-240 et voir note 2; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 39, CSEL 1, p. 92; RUFINUS, HE 10, 21, GCS 9, II, 2, p. 987; SOCRATES, HE 2, 36, PG 67, 301; SOZOMENUS, HE IV, 9, 3-4, GCS 50, p. 148; THEODORETUS, HE 2, 15, 4, GCS 19, p. 129; PROSPER AQVIT., Epitom. Chron., ann. 354, MGH aa 9, Chronica minora, 1, p. 455 (datant par erreur de 354). 15 ATHANASIUS, Hist. Arian., 34, 3, Opitz II, 1, p. 202. 16 LIBERIUS, Ep., dans HILARIUS, Fragm. hist., Appendix II A, VII, CSEL 65, p. 164-165 (Jaffé 216). 17 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 85, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 31. 18 Id., Libellus precum, 63, ibid., p. 23; 89, ibid., p. 32. 19 LUCIFER, De Athanasio, I, 9, CC 8, p. 17. 20 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 109, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 39. . 21 PHOTIUS, Bibliotheca, 258 (483a), Henry, p. 94. 22 RUFINUS, HE 10, 28, GCS, 9, II, 2, p. 991; SOCRATES, HE 3, 5, PG 67, 388; SOZOMENUS, HE V, 12, 1, GCS 50, p. 210-211; THEODORETUS, HE 3, 4, 2, GCS 19, p. 179. 23 LUCIFER, De Athanasio I, 34, CC 8, p. 58 ligne 16; De Athanasio II, 14, ibid., p. 99, ligne 2; De non conueniendo, 5, ibid., p. 173, lignes 38-39; De non parcendo, 22, p. 237, ligne 5; Moriundum esse pro Dei filio, 3, ibid., p. 270, lignes 16-19. 24 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 88, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 31. Cette notation relève du jugement des «lucifériens», un milieu dans lequel apparaissent des lettres d’Athanase à Lucifer, parfaitement apocryphes : dans LUCIFER, Ep. 3-4, CC 8, p. 306-310; id., Ep. 6, ibid., p. 316-318. 25 HIERONYMUS, De uir. inl., 95, 2, TU 14, 1, p. 53. 26 SOZOMENUS, HE III, 15, 7, GCS 50, p. 126. 27 LUCIFER, De non parcendo, 21, CC 8, p. 236, lignes 64-66; HILARIUS, Apologetica ad reprehensores libri de synodis, 3 et 6, PL 10, 546-547. 28 LUCIFER, De non conueniendo, 1-15, CC 8, p. 165-192. 29 Id., De regibus apostaticis, 1-12, ibid., p. 135-161. 30 Id., Moriundum, 12, ibid., p. 293, ligne 53. 31 Id., De regibus apostaticis, 7, ibid., p. 150-151. 32 Cf. Historia Acephala, 2, 2, SC 317, p. 144. 33 LUCIFER, De Athanasio I et II, CC 8, p. 3-132. 34 Id., De Athanasio I, 9, ibid., p. 16-17; De Athanasio II, 18, ibid., p. 108; II, 25, ibid., p. 120. 35 Id., De Athanasio I, 30, ibid., p. 50. 36 Cf. Historia Acephala, 2, 3, SC 317, p. 146. 37 HILARIUS, De Synodis, 77, PL 10, 530, qui répond à De Athanasio I, 33, CC 8, p. 57. 38 Voir note 27, HILARIUS. 39 LUCIFER, De non parcendo, 1-35, CC 8, p. 195-261. 40 Id., De non parcendo, 18, ibid., p. 228-229. 9

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Id., De non parcendo, 21, ibid., p. 236. Id., Moriundum, 11, ibid., p. 288. 43 Id., Moriundum, 1-15, ibid., p. 265-300. 44 Voir PLRE 1, p. 363, Florentius 3. 45 FLORENTIUS, Ep. ad Luciferum et LUCIFER, Ep. ad Florentium, CC 8, p. 305. 46 LUCIFER, Moriundum, 12, ibid., p. 293. 47 Id., Moriundum, 6, ibid., p. 280; voir PLRE 1, p. 163, Bonosus 2. 48 Cf. Historia Acephala, 3, 2 SC 317, p. 148; HIERONYMUS, Chron., ann. 362, GCS 47, p. 242. 49 RUFINUS, HE 10, 28, GCS 9, II, 2, p. 991; SOCRATES, HE 3, 7, PG 67, 388; SOZOMENUS, HE V, 12, 1 et 3, GCS 50, p. 210-211. 50 Ainsi voir note 49, RUFINUS. 51 Voir note 48 et sur le nom des diacres, ATHANASIUS, Tomus ad Antiochenos, 9, PG 26, 808; voir AGAPETOS 2. 52 RUFINUS, HE 10, 28 et 31, GCS 9, II, 2, p. 991 et 993. 53 SOCRATES et SOZOMENUS, voir note 49; THEODORETUS, HE 3, 5, 1 et 2, GCS 19, p. 180-181. 54 SOCRATES, voir note 53. 55 RUFINUS, voir note 52; SOZOMENUS, HE V, 13, 4, GCS 50, p. 212. 56 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 62 et 63, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 23; voir ZOSIMVS 2; MAXIMVS 4. 57 SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 45, 9, CSEL 1, p. 99; PROSPER, Epit. Chron., ann. 370, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 459. 58 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 87, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 31. 59 Id., Libellus precum, 87, ibid., p. 32. 60 Id., Libellus precum, 84 et 86, ibid., p. 30 et 31; RUFINUS, HE 10, 31, GCS 9, II, 2, p. 994; SOCRATES, HE 3, 9, PG 67, 465; SOZOMENUS, HE V, 13, GCS 50, p. 212 et 7, 3, 6, ibid., p. 304. 61 HIERONYMUS, Chron., ann. 370, GCS 47, p. 246. 41

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2

(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Tifernis Metauris (Tifernum Metaurum = S. Angelo in Vado; Pesaro e Urbino), mentionné au 32e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur relation d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. 1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

LVCIFER

3

(. . . 484 . . .) episcopus Calaritanus (Carales = Cagliari),

figure, à la date de 484, sur l’état des Églises dans les provinces sous domination vandale; il occupe le 1er rang sur la liste de la province de Sardaigne1. 1

Notitia., Sardinia, 1, MGH aa 3, 1, p. 71 = CSEL 7, p. 133.

1329

LVCILLIANVS

LVCIFER

4

(. . . octobre 598 . . .) monachus; praepositus. . . Lucuscani monasterio,

moine appartenant à l’une des deux communautés dirigées à Palerme par l’abbé Vrbicus, avant que ce dernier, conservant seulement la direction du monasterium sancti Hermetis, décide de donner, peu avant octobre 598, son autonomie (in hac diuisione cellarum) au monasterium Lucuscanum (ou monasterium sanctorum Maximi et Agathae), en y instituant un abbé, secondé par un praepositus; le candidat choisi par Vrbicus pour cette dernière fonction, Catellus, ayant été écarté comme indigne par le pape Grégoire, L. est désigné par ce dernier pour exercer la charge de prieur à Lucuscanum, selon une décision notifiée par le pontife à Vrbicus dans une lettre datée d’octobre 5981. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 20, MGH Ep. II, p. 54-55 = CC 140 A, p. 580-581 (Jaffé 1544); voir VRBICVS 6; VICTOR 16; CATELLVS 5.

LVCILIANVS

(IVe s.?) Chr(isti) serbus (s’il faut rattacher le chrisme à serbus),

connu par une inscription tracée sur le ciment d’une sépulture, dans la catacombe romaine de Valentin (via Flaminia), signalée par P. Ugonio au XVIe siècle et aujourd’hui perdue1. 1

O. MARUCCHI, Catacombe, p. 604.

LVCILLA

(IVe/Ve s.) [uirgo] Dei1,

vierge romaine, connue par une épitaphe du cimetière d’Hippolyte (via Tiburtina) indiquant son âge (39 ans) et ébauchant un éloge : par[ens paupe]rum, célébrant sa charité 2. 1 2

On lit [uirgi]ni. ICVR, NS 7, 20115.

LVCILLIANVS

(IVe s.) fossor,

fossoyeur romain, petit-fils d’un Maximianus1, marié pendant dix ans à une Augustula, exerce la charge de fossoyeur pendant 9 ans et meurt à 35 ans, un 27 avril, tandis que son épouse meurt un 7 avril, comme l’explique une épitaphe du cimetière Maius (via Nomentana) 2. 1 2

ICVR, NS 8, 21904. ICVR, NS 8, 21905.

1330

LVCILIVS

LVCILIVS

(IVe s.) fossor,

fossoyeur romain, enterré dans un cimetière de la via Salaria (Priscille?), d’après l’épitaphe dédiée par son frère Maximinus1. 1

ICVR, NS 8, 23223.

* LVCILLVS

(. . . 343-356 . . .) (episcopus) de Verona : voir LVCIVS 1.

LVCILLVS 1

(. . . avant 476 - avant 492/496) presbyter,

est peut-être originaire de Rhétie, puisqu’il a une dévotion particulière pour un saint évêque de cette province, Valentinus, dont il célèbre chaque année l’anniversaire (diem depositionis), le lendemain de l’Épiphanie (7 janvier)1. L. fait profession dans le monastère fondé par Séverin à Fauianes dans le Noricum Ripense (= Mautern; Autriche). Avant la disparition de l’Empire en Occident (476), peut-être déjà revêtu de la prêtrise (si le titre de presbyter ne lui est pas donné dans le récit par anticipation), L. est envoyé par Séverin auprès du roi des Alamans Gibuldus, en Rhétie, dont il ramène, ainsi que le souverain l’avait promis à Séverin, de nombreux prisonniers romains libérés 2. Le jour de l’Épiphanie de l’année 480, L. annonce à Séverin son intention d’honorer le lendemain, comme il en a coutume, la mémoire de l’évêque Valentinus. Il est alors chargé par Séverin, pressentant deux années à l’avance qu’il mourrait le 8 janvier 482, de célébrer, après sa disparition, les vigiles de l’Épiphanie à sa mémoire, en dépit des protestations incrédules de L., qui se considère comme trop âgé pour lui survivre 3. En qualité de presbyter, L. succède en 482 à Séverin à la tête de la communauté. Six ans plus tard, en 488, sur ordre du roi Odoacre et du comes Pierus, il quitte Fauianes avec tous les frères, en emmenant en direction de l’Italie le corps de Séverin retiré de son tombeau. L. s’établit avec les moines qui demeurent avec lui au Mons Feleter (= San Leo; Pesaro e Urbino) 4. Peu après son installation, il est averti qu’un moine vient d’être guéri après avoir prié dans l’oratoire où est déposé le corps de Séverin 5. L. meurt avant 492/496, puisqu’à cette époque, c’est à son successeur le prêtre Marcianus que l’illustris femina Barbaria propose de se transférer au Castellum Lucullanum près de Naples, avec sa communauté et avec le corps de Séverin 6. EUGIPPIUS, Vita Seuerini, 41, 1, MGH aa 1, 2, p. 27 = CSEL 9, 2, p. 58. Id., Vita Seuerini, 19, 5 et 20, 1, ibid., p. 18 = CSEL 9, 2, p. 38. 3 Id., Vita Seuerini, 41, 1-2, ibid., p. 28 = CSEL 9, 2, p. 58. 4 Id., Vita Seuerini, 44, 5 et 7, ibid., p. 29 = CSEL 9, 2, p. 63-64. 5 Id., Vita Seuerini, 45, ibid., p. 30 = CSEL 9, 2, p. 64-65. 6 Cf. id., Vita Seuerini, 46, 1-2, ibid., p. 30 = CSEL 9, 2, p. 65; voir MARCIANVS 5.

1

2

LVCILLVS

LVCILLVS

2

2

1331

(. . . avant juillet 592 - septembre/octobre 599 . . .) episcopus de Melita (Malte),

vivant, semble-t-il, d’abord dans le siècle, puisqu’il a un fils du nom de Petrus1, devient, à une date inconnue, évêque de Malte; L. est, avant l’été 592, accusé devant le pape Grégoire de tolérer que des clercs de son Église, ayant la jouissance de terres appartenant à l’Église africaine, ne versent pas à cette dernière les redevances (pensio) qui lui sont dues; il est vivement admonesté par une lettre pontificale de juillet 592 pour sa négligence, sommé, en les menaçant au besoin de sanctions disciplinaires, d’obliger les clercs fautifs à s’acquitter de leurs dettes sans retard, faute de quoi le pape se réserve de sévir lui-même contre ces derniers 2. En novembre 597, L. est sans aucun doute l’un des destinataires de la lettre de Grégoire adressée à «tous les évêques de Sicile» – à laquelle Malte est rattachée – ainsi qu’à plusieurs métropolitains, pour expliquer comment doit être appliquée la loi impériale interdisant aux militaires et aux fonctionnaires de fuir leurs responsabilités en entrant dans le clergé ou en faisant profession dans un monastère : comme ses frères dans l’épiscopat, L. se voit recommander la plus extrême prudence devant des vocations aussi douteuses, parce que suscitées par le désir de fuir le siècle et non par l’élan d’une conversion spirituelle; il ne doit accepter dans les monastères que des fonctionnaires ayant reçu quitus pour la gestion de leur charge publique; quant aux militaires, il ne doit les accueillir dans ces mêmes monastères qu’après une enquête sur leur passé, à la suite de laquelle ils seront encore soumis à trois années de probation 3. L. commet par la suite des fautes graves, successivement révélées en 598 et 599 : avec la complicité de prêtres et de diacres de son Église, il commet un crime (facinus) dont la nature n’est pas précisée 4 ; d’autre part, ainsi qu’il apparaît dans un second temps, il détourne à son profit les revenus de son Église destinés à l’entretien des sanctuaires du diocèse et s’empare, ainsi que son fils, de biens ecclésiastiques 5. Avant l’automne 598, L. voit son crime découvert et révélé au pape par l’évêque Iohannes de Syracuse; sur mandat expédié à Iohannes en octobre 598, il doit être déféré, ainsi que ses complices, devant un tribunal présidé par ce dernier et composé de trois ou quatre autres évêques et, si sa culpabilité est reconnue, déposé de son siège, relégué, de même que les clercs ses complices, eux aussi dégradés, dans un monastère, où, privé de la communion, il fera pénitence jusqu’à ce que l’évêque de Syracuse le juge digne d’être réconcilié 6. L. est effectivement reconnu coupable et déposé avant octobre 599, ` puisqu’à cette date il est déjà remplacé sur le siège de Malte par Traianus. A cette époque il jouit encore – sans que l’on sache s’il est effectivement relégué dans un monastère – des biens qu’il a détournés et dont la disparition est alors seulement constatée par son successeur et dénoncée par ce dernier à Grégoire. Suivant les ordres adressés par le pape en octobre 599 au defensor Romanus, L. doit être l’objet d’une nouvelle enquête, menée par lui avec le concours de l’évêque Iohannes de Syracuse, et contraint à restituer tout ce que lui-même et son fils Petrus se sont jadis indûment approprié et conservent encore par devers eux 7. 1 GREGORIUS, Ep. 10, 1, MGH Ep. II, p. 236, ligne 25 = CC 140 A, p. 826, lignes 20-21 (Jaffé 1768); voir PETRVS 86. 2 Id., Ep. 2, 43, MGH Ep. I, p. 142 = Ep. 2, 36, CC 140, p. 121 (Jaffé 1196). 3 Id., Ep. 8, 10, MGH Ep. II, p. 12-13 = CC 140 A, p. 527-528 (Jaffé 1497).

1332

[Lu]CINA

Id., Ep. 9, 25, ibid., p. 58, lignes 12-19 = CC 140 A, p. 585, lignes 1-11 (Jaffé 1549). Id., Ep. 10, 1, ibid., p. 236 = CC 140 A, p. 825. 6 Id., Ep. 9, 25, ibid., p. 58, lignes 19-32 = CC 140 A, p. 585-586, lignes 11-29; voir IOHANNES 89; TRAIANVS 4. 7 Id., Ep. 10, 1, ibid., p. 236 et 237 = CC 140 A, p. 825-825; voir ROMANVS 20. 4 5

[Lu]CINA

(Ve s.)

donatrice connue par une inscription sur la mosaïque d’un pavement trouvée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense), dans une basilique (Piazza della Vittoria). L. contribue avec [. . .]ilia (sa fille?), pour 150 pieds au paiement du pavement1. 1 H. SWOBODA et W. WILBERG, Jahreshefte des Österr. Archäol. Inst. in Wien, 9, 1906, p. 22-23.

LVCINVS

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) seruus Chr(ist)i,

donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement appartenant à la basilique édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias (S. Eufemia); avec Lautus, actoarius, avec Romana, Lucianus et Luciana, contribue pour 100 pieds à l’entreprise1. 1 CIL V, 1595 (lecture d’une copie ancienne); voir LAVTVS 2; LVCIANVS 5; ROMANA 2.

LVCIVS1 1

(. . . 343-356 . . .) ab Italia de Verona (episcopus),

évêque de Vérone présent au concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome; il souscrit aux sentences du concile au 20e rang, comme l’indiquent la liste publiée par Hilaire 2 et celle qui est annexée aux actes de la version latine de la collection Prisca 3, ainsi que la liste, sans indication des sièges, publiée par Athanase, où il se trouve, au 9e rang, parmi les évêques ayant effectivement participé au concile 4. Il souscrit au 30e rang la lettre adressée par Athanase, à l’issue du concile, aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, leur confirmer que son innocence a été reconnue, que ses accusateurs ont été déposés et souligner enfin l’illégitimité et l’indignité de Gregorios d’Alexandrie 5. L. est cité par Athanase dans son Apologie à Constance, en compagnie de Fortunatianus d’Aquilée, d’Ossius de Cordoue, de Crispinus de Padoue, de Denys de Lydda et de Vincent de Capoue, pour témoigner qu’Athanase n’a jamais rencontré l’empe-

LVCIVS

3

1333

` la date où Athanase rédige ce texte, en 356, L. reur Constant en tête-à-tête. A est toujours vivant 6. L. doit sans doute être identifié à l’évêque représenté sous le nom de Lucillus au 6e rang sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus de Vérone 7 et à l’évêque Lucillus mentionné également au 6e rang dans les Versus de Verona 8. Var. Loy¥killov; LVCILLVS. (Synodi Sardicensis) nomina episcoporum, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. B, II, 4, 15, CSEL 65, p. 134. 3 Concilium Serdicense nomina episcoporum, Turner I, 2, 3, p. 550-551. 4 ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz II, 1, p. 124. 5 Id., Ad easdem apud Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS DIAC., 13, Sylloge 13, Turner I, 2, 3, p. 661. 6 ATHANASIUS, Apol. ad Const., 3, SC 56, p. 91; voir CRISPINVS 1; VINCENTIVS 1. 7 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et fig. 55. 8 Versus de Verona, Versum de Mediolano ciuitate, G.B. Pighi, p. 153. 1

2

LVCIVS

2

(. . . entre automne 352 et printemps 353 . . .) presbyter urbis Romae,

légat du pape Libère, avec les prêtres Paulus et Helianus, est envoyé à Alexandrie auprès d’Athanase1 après la mort du pape Jules 2, porteur d’une lettre de Libère qui invitait l’Alexandrin à se rendre à Rome, pour être entendu par un synode, en le menaçant d’excommunication s’il était contumace 3. De retour à Rome, L., ainsi que les deux autres prêtres, annonce au pape Libère le refus d’Athanase de se rendre à sa convocation 4. 1 LIBERIUS, Ep. Studens paci dans HILARIUS, Fragm. hist., B, III, 1, CSEL 65, p. 155, ligne 10; voir PAVLVS 2. 2 Id., Ep. Studens paci, ibid., p. 155, ligne 9. 3 Cf. id., Ep. Studens paci, ibid., p. 155, lignes 13-15. 4 Cf. id., Ep. Studens paci, ibid., p. 155, lignes 15-16.

LVCIVS

3

(. . . 359 . . .) episcopus,

évêque occidental (peut-être italien), prend part au concile réuni au début de l’été 359 à Rimini (Forli; = Ariminum), pour faire adopter par l’Église d’Occident ainsi que par l’Église d’Orient – siégeant en un autre concile convoqué à Séleucie – un symbole de foi, daté du 22 mai 359, d’inspiration nettement subordinatianiste. L. appartient vraisemblablement à la majorité des évêques que leur fidélité au Symbole de Nicée amène le 21 juillet 359 à repousser le «credo daté» soutenu par la minorité, à excommunier les défenseurs de cette formule de foi – les évêques illyriens, Ursace de Singidunum, Valens de Mursa, Germinius de Sirmium et Gaius de Sabaria – et à faire part de leurs décisions à l’empereur Constance1.

1334

LVCIVS

4

Dans cette hypothèse – la plus probable – L. fait ensuite partie de la délégation envoyée à l’empereur par la majorité et comptant, comme celle mandée par la minorité, 10 membres, dont l’évêque Restitutus de Carthage 2. L., comme ses compagnons, n’est pas reçu par l’empereur qui fait arrêter le groupe à Adrianopolis de Thrace, en lui enjoignant d’attendre qu’il soit libre (alors qu’il accueille la délégation envoyée par la minorité) 3. Finalement L. est, avec les autres membres de sa délégation, transféré à Nikè, petite station de Thrace (choisie peut-être pour entretenir la confusion avec Nicée) 4. Restitutus étant peu après revenu sur les décisions prises le 21 juillet à Rimini et dénonçant en elles l’influence du «diable, fauteur de discorde», L., 10e d’un groupe présent à Nikè qui compte (Restitutus inclus) 14 membres, souscrit le 10 octobre un protocole aboutissant – par le rétablissement de la communion avec les quatre évêques ariens naguère excommuniés 5 – à un ralliement à la profession de foi homéenne 6. Étant donné qu’il est impossible de préciser si les quatre membres qui se sont ajoutés à la délégation initiale de 10 membres, ont été envoyés avec quelque retard par la majorité de Rimini ou s’il s’agit d’ariens venus influencer le groupe assigné à résidence à Nikè, il n’est pas totalement exclu que L., ainsi que trois autres évêques, puisse avoir été dès l’origine arianisant. 1 HILARIUS, Fragm. hist., A, V, 1, 1-2, CSEL 65, p. 78-83; ATHANASIUS, De Synodis, 10, Opitz II, 1, p. 237-239; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 41, 1 et 5, CSEL 1, p. 94-95; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 312-317; SOZOMENUS, HE 4, 18, GCS 50, p. 164-167. THEODORETUS, HE 2, 19, 1-13, GCS 19, p. 139-143. 2 HILARIUS, Fragm. hist., A, V, 2, 4, CSEL 65, p. 85; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 41, 6-7, CSEL 1, p. 95; ils mentionnent l’un et l’autre deux délégations de 10 membres chacune. Si la lettre de Constance adressée au concile de Rimini et reproduite par Athanase (De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 278, ligne 1) donne le chiffre de 20 membres, c’est probablement en totalisant les effectifs des deux délégations; voir PCBE, Afrique, p. 968-969, RESTITVTVS 1. 3 ATHANASIUS, De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 277-278; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 317-320; SOZOMENUS, HE 4, 19, GCS 50, p. 167-168; THEODORETUS, HE 2, 20, GCS 19, p. 143-144. 4 SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 324; SOZOMENUS, HE 2, 19, 4-8, GCS 50, p. 168-169. 5 HILARIUS, Fragm. hist., A, V, 3, CSEL 65, p. 85-86; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 1-2, CSEL 1, p. 96. 6 SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 2, ibid.; THEODORETUS, HE 2, 21, GCS 19, p. 145-146.

LVCIVS

4

(. . . mars/avril 559 . . .) defensor in Apuliae prouinciae patrimonium,

défenseur du patrimoine romain d’Apulie, doit accueillir et surveiller Benedictus, condamné pour adultère, qui lui est envoyé de Lucanie, sur ordre du pape Pélage Ier (mars/avril 559) par le sous-diacre Melleus1. Il faut sans doute l’identifier à Dulcitius/Dulcius, qui exerce la même fonction en Apulie en février 2. 1 2

PELAGIUS I, Ep. 64, Gassò et Batlle, p. 167 (Jaffé 1022); voir BENEDICTVS 5. Voir DVLCITIVS 7.

LVMINOSA 1

LVCIVS

5

1335 (. . . avant septembre 592 . . .)

episcopus Regitanus (Regium Iulium = Reggio di Calabria), évêque de Reggio di Calabria, prédécesseur de Bonifatius (attesté en septembre 592), est accusé de s’être emparé des biens d’une Stephania, qui porte plainte auprès du pape Grégoire, lequel invite, dans une lettre datée de juin 593, son successeur à procéder à la restitution1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 43, MGH Ep. I, p. 199-200 = CC 140, p. 188 (Jaffé 1248); voir BONIFATIVS 28; STEPHANIA 2.

** LVCIVS évêque de Vérone (Verona), représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe siècle au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus de Vérone. Il figure au 10e rang après Zeno et Agapitus1. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et fig. 55.

LVCVSTI[. . .]

(IVe s.) diac[conus],

diacre romain, s’il faut lire un nom précédant le titre sur une épitaphe très mutilée du cimetière de Cyriaque1. 1

ICVR, NS 7, 19046.

LVMINOSA 1

(. . . 472-476 . . .) gloriosissima femina1,

noble dame de Pavie (Ticinum), dont Ennodius loue la sainteté, se voit confier par l’évêque Epiphanius sa sœur cadette, Honorata, consacrée de la main de ce dernier en 472; L. remplit avec succès sa mission 2. En 476, lors du conflit qui oppose Orestes, le père de Romulus Augustule, à Odoacre et qui entraîne la prise de Pavie par les troupes de ce dernier, L. est emmenée en captivité par celles-ci 3. Voir PLRE 2, p. 692. ENNODIUS, Vita Epiphani, 77, MGH aa 7, p. 93; voir EPIPHANIVS 1 et HONORATA 2. 3 Id., Vita Epiphani, 93, ibid., p. 96. 1

2

1336 LVMINOSA

LVMINOSA

2

2

(. . . décembre 590 . . .) honesta femina,

épouse du tribunus Zemarchus exerçant les fonctions de comes à Civitavecchia (Roma; = Centumcellae), perd son mari avant l’hiver 590 et se voit alors attribuer, par décision du palatinus Theodorus, la charge comtale (cometiua) détenue par son défunt époux, pour que, jusqu’au terme de l’indiction en cours, elle l’exerce elle-même ou la confie à une personne de son choix; L. se place sous la protection du pape Grégoire qui, en décembre 590, la recommande à l’évêque de Centumcellae, Dominicus, chargé de veiller que nul ne l’inquiète en la circonstance1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 13, MGH Ep. I, p. 13-14 = CC 140, p. 14 (Jaffé 1280); voir PLRE 3, p. 798; voir THEODORVS 17; DOMINICVS 4.

LVMINOSA

3

(. . . mai 602 . . .) ancilla Dei,

vierge (consacrée?) de Milan, nièce de l’évêque Constantius et héritière de biens que ce dernier lui a légués par testament. Elle voit cet héritage contesté par le nouvel évêque Deusdedit qui le revendique pour son Église. L. obtient la protection du pape Grégoire qui, dans une lettre adressée en mai 602 à Deusdedit, invite ce dernier à enquêter sur la provenance du patrimoine laissé par son prédécesseur et à ne pas revendiquer les biens que Constantius avait acquis avant son épiscopat et dont il pouvait légitimement disposer par ses dernières volontés1. 1 GREGORIUS, Ep. 12, 14, MGH Ep. II, p. 361 = CC 140 A, p. 988-989 (Jaffé 1864); voir CONSTANTIVS 29; DEVSDEDIT 12.

LVMINOSVS 1

(. . . 503 - avant 511 . . .)

personnage influent, depuis longtemps ami d’Ennodius, alors diacre à Milan, qui le qualifie de uir sublimis, magnitudo, amplitudo1; L. se trouve à Milan en 503, lorsque Ennodius lui confie une lettre de félicitations destinée à Faustus Niger, récemment promu à la questure 2 ; c’est peut-être à cette date qu’il s’entretient avec l’évêque Laurentius de Milan des 400 solidi que ce dernier a prêtés, quelque temps auparavant, au pape Symmaque 3. L. est sûrement établi à Rome lorsqu’il reçoit, du vivant de Laurentius, donc avant 511, trois lettres d’Ennodius lui demandant d’intervenir auprès de Symmaque pour obtenir le remboursement des dettes pontificales 4. Il reçoit encore une lettre d’Ennodius lui recommandant son neveu Parthenius, qui se rend à Rome afin de poursuivre ses études 5. 1 ENNODIUS, Ep. 6, 16, MGH aa 7, p. 223, lignes 8-11; voir PLRE 2, p. 692-693; voir LAVRENTIVS 15; FAVSTVS 4. 2 Id., Ep. 2, 24, ibid., p. 74. 3 Id., Ep. 3, 10, ibid., p. 83, lignes 18-22.

LVMINOSVS 4 5

1337

4

Id., Ep. 3, 10, ibid., p. 83; Ep. 4, 11, ibid., p. 139; Ep. 6, 16, ibid., p. 223. Id., Ep. 5, 11, ibid., p. 180; voir PLRE 2, p. 832-833, Parthenius 2.

LVMINOSVS

2

(. . . entre 526 et 530 . . .)

lector, fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; avec les autres contestataires, sous la conduite du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus, L. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs ravennates; L. est mentionné au 21e rang des clercs (5e des lectores) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 172 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

LVMINOSVS

3

(. . . mars/16 avril 559 . . .)

praesbyter, prêtre (appartenant peut-être à l’Italie du Nord d’après la nature de sa mission), chargé par le pape Pélage Ier d’une intervention en Ligurie et en Vénétie (alors agitées par le schisme des Trois Chapitres). Il est invité à s’en tenir strictement à sa mission1. Il est recommandé au comes patrimonii Iohannes, prié de faciliter son voyage et de lui procurer, avec ses subordonnés, tout l’appui possible 2. 1 2

PELAGIUS I, Ep. 61, Gassò et Batlle, p. 162 (Jaffé 1020). Id., Ep. 62, ibid., p. 163 (Jaffé 961); voir IOHANNES 52.

LVMINOSVS

4

(. . . juin 595 . . .)

abbas monasterii sanctorum Andreae et Thomae in Ariminensi ciuitate (Ariminum = Rimini; Forlì), abbé du monastère Sts-André-et-Thomas de Rimini, adresse, avec les frères de sa communauté, une pétition au pape Grégoire pour se plaindre des abus de pouvoir de l’évêque de Rimini, Castorius; il obtient gain de cause, puisque le pontife, le 6 juin 595, adresse à lui-même et à Castorius deux lettres fixant dans les mêmes termes le statut de l’établissement, interdisant d’une part à l’évêque d’intervenir dans la gestion ou dans l’acquisition des biens du monastère, de faire l’inventaire de ceux-ci et de les grever de charges, d’autre part,

1338

LVMINOSVS

5

lui faisant défense de célébrer au monastère des messes publiques ou d’y organiser des processions publiques, enfin lui recommandant, pour l’avenir, d’ordonner comme abbé uniquement un candidat élu par la communauté, pourvu qu’il soit digne de ce choix, toutes dispositions qui ne laissent à Castorius et à ses successeurs qu’une «juridiction générale et canonique» sur le monastère1. Par la lettre qui lui est destinée, L. se voit en outre recommander de se consacrer avec les frères de la communauté à la prière et de veiller au respect de la discipline pour éviter toute intervention de l’évêque 2. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 47, MGH Ep. I, p. 346-347 = CC 140, p. 340-341 (Jaffé 1363); Ep. 5, 49, ibid., p. 348-349 = CC 140, p. 342-343 (Jaffé 1362); voir CASTORIVS 4. 2 Id., Ep. 5, 47, ibid., p. 347, lignes 5-8 = CC 140, p. 341, lignes 11-15.

LVMINOSVS

5

(. . . 5 juillet 595 . . .)

episcopus ciuitatis Ferentinae1 (Ferentinum = Ferentino; Frosinone), participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 595 2. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 13e rang des évêques 3, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel L. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile, et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 4 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 5 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 6 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 7 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 8 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 9. Var. Terrentinae. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). 3 Id., Decretum, ibid., p. 366. 4 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 5 Id., Decretum, 2, ibid. 6 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 7 Id., Decretum, 4, ibid. 8 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 9 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

1

2

LVPARIVS

LVMINOSVS

6

1339 (. . . juillet 599 . . .)

seruus sanctae Mariae, quod est parrochiae ecclesiae Grumentinae (Grumentum, près Grumento Nova; Potenza), desservant, sans que l’on puisse préciser la nature de ses fonctions, une église dépendant du diocèse de Grumentum, est, selon ses dires, poussé à bout par les brutalités commises par le uir clarissimus Salusius à son égard et à celui de son épouse et contraint de se rendre à Rome pour porter plainte auprès du pape Grégoire. Le pontife estimant que sa qualité doit lui valoir la protection de l’Église, L. repart porteur d’une lettre de Grégoire de juillet 599, adressée à Romanus, defensor du patrimoine romain en Sicile, chargé – faute d’un représentant du Siège apostolique en Lucanie? – d’admonester Salusius s’il tourmente sans raison le couple ou, si les torts sont partagés, de faire comparaître les deux parties devant des juges élus dont il appliquera la sentence1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 209, MGH Ep. II, p. 196 = Ep. 9, 210, CC 140 A, p. 769 (Jaffé 1737); voir ROMANVS 20.

** LVMINOSVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. L. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Callistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts de revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

LVPARIVS

(VIIe s.?) archipresbyter, athle(t)a Christ(i),

archiprêtre (titre qui indique une époque tardive) dont l’épitaphe (aujourd’hui perdue) était gravée sur les faces d’une tombe surélevée ou d’un sarcophage (?), signalée à Bologne, dans le monastère S. Michele in Busclo1. 1

CIL XI, 752.

1340

LVPERCILLA

LVPERCILLA

(IVe/Ve s.)

épouse (costae suae) du diacre romain Ianuarius, est ensevelie avec ce dernier et avec leur fille Marturia, ainsi que l’indique une épitaphe de la catacombe Ad Decimum, au 10e mille de la via Latina1. 1

ICVR, NS 6, 15710; voir IANVARIVS 8.

[Lu]PICINVS 1

(IVe/Ve s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement, découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Pascasia, sans doute son épouse, contribue, pour 400 pieds, au paiement de la mosaïque, pour une église antérieure à l’édifice du Ve siècle, précédant elle-même l’église construite au milieu du VIe siècle par l’évêque Eufrasius1. De même, associé à [Pa]scasia et à [Re]uerentia, une servante, (fa[mula]?), il contribue pour une entreprise voisine, dans le même édifice 2. 1 2

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 27, n. 58. Ibid., p. 29, n. 62.

Pompeius LVPICINVS

2

(Ve/VIe s.)

lector, lecteur connu par son épitaphe aujourd’hui perdue, relevée à Florence (Florentia); mort à 5 ans et 5 jours1. 1

CIL XI, 1709.

** LVPICINVS ep(iscop)us, évêque de Novara (Nouaria), figure au 17e rang sur les listes épiscopales – alors que Fylacrius, attesté peut-être en 544, figure au 12e rang – tracées sur les diptyques de S. Gaudenzio et de S. Maria, rédigés au IXe/XIe s.1. 1 C. Bascapè, Novaria, p. 222 et 272; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Il Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-463 et p. 743.

** LVXORIVS

1341

** LVPICINVS évêque de Vérone (Verona), est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe siècle au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus de Vérone. Il figure au 12e rang, après Syagrius attesté entre 374 et 3971. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73. Son médaillon figurait sur une partie du Velo di Classe, perdue mais décrite encore au XVIe s.; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et fig. 55.

LVPO

(VIe/VIIe s.) s(er)b(us) D(e)i,

connu par un proscynème dans la crypte d’Hippolyte, à Rome (via Tiburtina)1. 1

ICVR, NS 7, 19942 b.

LVPVS

(. . . après 24 septembre 366-21 - août 370 . . .) diaconus,

participe – aussitôt après la mort du pape Libère (24 septembre 366) – avec le diacre Amantius, avec des prêtres et une partie des fidèles – dans la basilica Iulii (Ste-Marie-du-Transtévère), à l’élection du diacre Vrsinus, consacré évêque de Rome par l’évêque de Tivoli, Paulus1. Après l’élection concurrente de Damase et la consécration de ce dernier dans la basilique du Latran (1er octobre 366), L. est envoyé en exil (octobre 366) avec Amantius et Vrsinus par ordre du préfet de la Ville Viuentius et du préfet de l’annone Iulianus, qui, selon les partisans d’Vrsinus, avaient été soudoyés par Damase 2. Mais L. n’est pas touché par les nouvelles mesures d’expulsion prises le 21 août 370 contre les partisans d’Vrsinus 3. 1 Gesta inter Liberium et Felicem, 6, Coll. Auel. 1, CSEL 35, 1, p. 3, ligne 5; voir PAVLVS 4; AMANTIVS 1; VRSINVS 1. 2 Gesta inter Liberium et Felicem, 10, Coll. Auel. 1, ibid., p. 4. 3 VALENTINIANUS, VALENS, GRATIANUS AUGG., Ep., 3, Coll. Auel. 12, ibid., p. 53-54.

** LVXORIVS évêque de Bologne (Bononia) placé au 14e rang sur la liste épiscopale donnée par un manuscrit canonique du XIVe siècle1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 431-433.

1342

M[. . .] 1

M[. . .] 1

(. . . 432 ou 454) sacr(a) uirg(o),

vierge consacrée, est connue par son épitaphe provenant de la basilique StFélix à Cimitile (Napoli; = Nola); déposée le 16 février d’un consulat d’Aetius, en 432 ou 4541. 1

CIL X, 1339.

M[. . .]

2

(. . . après 534) subdiac(onus),

est connu par son épitaphe retrouvée mutilée dans l’église S. Pietro in ciel d’oro de Pavie (Ticinum) et, de nos jours, perdue; il est déposé après 534, puisque l’inscription est datée de l’un des postconsulats de Paulinus Iunior1. 1

Suppl. It., ns 9, 1992, p. 307, n. 80 B.

MA[. . .]

(IVe s.)

avec d’autres donateurs, dont le nom est mutilé, contribue au paiement d’une mosaïque de pavement, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au IVe siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 342, n. 23.

Fl. MA[. .]VSO

(début du Ve s.)

probablement un fossor romain, vend dans la catacombe de l’ancienne vigna Chiaraviglio, via Appia, une sépulture ad sanctum (probablement saint Eutychius), une transaction pour laquelle le prêtre Hilarus sert de témoin1. 1 C. Carletti, dans Historiam pictura refert, Studi di antichità cristiana, 51, Cité du Vatican, 1994, p. 111-126; voir HILARVS 1 bis.

* MACARIVS : voir MACHARIVS. (VIe/VIIe s.)

MACEDO1 [pre]suiter

prêtre connu par une épitaphe mutilée provenant de Tropea (Catanzaro; = Trapeia) 2. 1 2

Ou MACEDO[nius]? ICI V, 11.

MACEDONIVS

MACEDO[nia]

2

1343 (Ve s.)

[sac]ra uirgo, vierge consacrée est enterrée avec une [P]aula, clarissime, d’après une inscription provenant de la basilique St-Paul, à Rome (à moins que l’épitaphe ne provienne d’un cimetière voisin et qu’elle ait été remployée dans le pavement1). 1

ICVR, NS 2, 4959.

MACHEDONIVS 1

(. . . 381 . . .)

episcopus, évêque de siège non mentionné, figure au 29e rang dans la liste des présents au concile d’Aquilée1, le 3 septembre 3812. Il faut sûrement identifier M. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné qui figure au 11e rang des signataires de la lettre synodale 3 adressée postérieurement aux empereurs, rendant compte du déroulement du concile, du nombre des participants 4 et leur demandant confirmation des condamnations à l’égard des accusés, Palladius de Ratiaria (Arcˇar; Bulgarie) et Secundinus de Singidunum (Belgrade) 5. Acta conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 327. Voir liste des conciles. 3 Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, CSEL 82, 3, p. 325. 4 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-941 = Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 5 Ibid., dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, ibid., 942-944 = Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 1

2

MACEDONIVS

2

(. . . 383 . . .)

magister officiorum, maître des offices1, exerce ses fonctions à la cour de Milan à l’époque où les évêques espagnols Priscillien, Instantius et Saluianus, condamnés par le synode de Saragosse (380) et expulsés comme hérétiques en vertu d’un rescrit de l’empereur Gratien, viennent interjeter appel en Italie, mais sans succès, auprès du pape Damase, puis de l’évêque Ambroise de Milan 2. M. se laisse acheter par Priscillien et Instantius et, à ce prix, obtient de l’empereur un nouveau rescrit abrogeant le décret antérieur et rendant les deux évêques à leurs Églises 3. M. intervient à nouveau lorsque l’évêque Ithacius d’Ossonoba, l’un des adversaires les plus déterminés de Priscillien et de ses partisans, accusé à son tour par ces derniers d’être un perturbateur de l’Église, est poursuivi en justice et se réfugie à Trèves, où le préfet du prétoire des Gaules, Gregorius, ordonne d’arrêter les poursuites contre lui tout en s’apprêtant à les reprendre contre les hérétiques. M. accepte à nouveau de ces derniers une grosse somme d’argent, obtenant en échange que, par ordre de l’empereur, l’instruction de l’affaire d’Ithacius soit retirée au préfet et confiée au vicaire des Espagnes, apparemment plus favorable à Priscillien. M. donne même ordre de faire ramener, de

1344

MACEDONIVS

3

Trèves en Espagne, Ithacius, qui se soustrait à cette mesure grâce à la protection de l’évêque de Trèves Britto 4. M. manifeste, en une autre circonstance, son animosité à l’égard de l’évêque Ambroise qui s’oppose à lui 5. Alors que ce dernier vient intercéder auprès de lui pour l’un de ses protégés, il donne ordre de lui fermer les portes de son praetorium. Après la mort de Gratien (25 août 383), M., lui-même poursuivi, cherche à trouver asile dans une église de Milan; mais, bien que les portes soient ouvertes, subissant le retour des choses prédit par Ambroise selon la biographie de ce dernier, il ne réussit pas à trouver l’entrée de l’édifice 6. 1

SULPICIUS SEUERUS, Chron. II, 48, 5, CSEL 1, p. 101; voir PLRE 1, p. 526, Macedo-

nius 3. 2 Cf. SULPICIUS SEUERUS, Chron. II, 47, CSEL 1, p. 100-101; PRISCILLIANVS, Liber ad Damasum (Tract. II), CSEL 18, p. 40-41. 3 SULPICIUS SEUERUS, Chron. II, 48, 5, CSEL 1, p. 101. 4 Id., Chron. II, 49, 3-4, ibid., p. 101-102. 5 Id., Chron. II, 48, 4, ibid., p. 101, lignes 21-22. 6 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 37, Pellegrino, p. 102-104.

MACEDONIVS

3

(IVe s.)

exorcista de Katolika, exorciste romain, dont l’épitaphe, provenant du coemeterium Iordanorum (via Salaria), insiste sur l’appartenance à une communauté orthodoxe, établie auprès d’un Partenius (a(d)Partenium) (le prêtre qui la dirige?). M. entend évidemment se distinguer d’hérétiques (des ariens?)1. Il faut peut-être l’identifier au Machedonius nommé sur une inscription mutilée de la catacombe de SteAgnès (via Nomentana) où est citée la chatolica 2 (sic). 1 2

ICVR, NS 9, 24435. ICVR, NS 8, 21165.

MACEDONIVS

4

(. . . entre 401 et 417 . . .)

episcopus Apulus, évêque en Apulie, reçoit, ainsi que ses collègues Agapitus et Marianus, une lettre du pape Innocent qui, faisant état de nombreuses infractions aux règles canoniques en Apulie, lui rappelle que les canons du concile de Nicée interdisent l’accès des pénitents au clergé et qui le prie de convoquer Modestus, accusé d’être devenu clerc malgré cette règle et de prétendre même à l’épiscopat; il est invité, si la plainte s’avère fondée, à destituer Modestus1. 1

INNOCENTIUS, Ep. 39, PL 20, 606 (Jaffé 316); voir AGAPITVS 4; MARIANVS 1.

MACEDONIVS

5

(. . . entre 425 et 450 . . .)

presbyter, prêtre, sans doute italien, accueille le poète Sedulius, après sa conversion (entre 425 et 450), dans le cénacle pieux qui, comparé à celui qu’animait quel-

MACARIVS 1

1345

ques décennies plus tôt à Rome Jérôme, gravite autour de lui et comprend l’antistes Vrsinus, les prêtres Laurentius, Gallianus et Vrsinus, le laïc Felix, ainsi que la sacra uirgo Syncletica et sa sœur Perpetua. M. reçoit la dédicace du Paschale Carmen, un poème en cinq chants composé par Sedulius, peutêtre à l’intention de ce petit groupe1. Il demande ensuite à Sedulius la version en prose de son œuvre poétique 2, le Paschale Opus. SEDULIUS, Ep. ad Macedonium, CSEL 10, p. 1-13; voir VRSINVS 4 et 5; LAVRENTIVS 26 bis; FELIX 44 bis. 2 Id., Ep. (altera) ad Macedonium, ibid., p. 171-176. 1

MACEDONIVS

6

(. . . 551? – avant février 559)

évêque d’Aquilée (Udine; = Aquileia), succède à Maurus, d’après une liste tardive publiée au XIIe siècle, qui est le premier document à préciser son nom1. M. est sûrement l’évêque de Vénétie anonyme associé à la sentence prononcée en août 551 à Constantinople par Datius de Milan, au nom des Églises des Gaules, de Burgundia, d’Espagne, de Liguria, d’Aemilia, sentence qui menace d’excommunication tous ceux qui accepteraient le nouvel édit de Justinien condamnant les Trois Chapitres 2. M. est certainement l’évêque d’Aquilée qui, après la mort de Datius de Milan (postérieure à février 552) et avant celle de Totila (juillet 552), se rend à Milan pour y consacrer, selon une coutume ancienne 3, le nouvel évêque de la cité 4, mais sans se soucier d’obtenir au préalable l’autorisation impériale; pour avoir outrepassé ses droits, l’évêque d’Aquilée, avec son collègue de Milan, est conduit à Ravenne par le patrice Valerianus, désireux d’attendre la confirmation impériale 5. M. meurt avant février 559, date à laquelle son successeur Paulus est attesté 6. M. est mentionné comme témoin d’une donation qui aurait été faite en 546 par l’évêque Maximianus de Ravenne à deux sanctuaires de Pola, selon un acte très probablement apocryphe 7. Origo ciuit. Italiae seu Venetiarum, I, 5, add., FSI 73, p. 39; voir ** MAVRVS. Cf. Ep. clericorum ad legatos Francorum, MGH Ep. III, p. 440, lignes 20-25 = Vigiliusbriefe, Schwartz, p. 21. 3 Cf. PELAGIUS I, Ep. 24, 11, Gassò et Batlle, p. 76, lignes 35-40. 4 Cf. id., Ep. 52, 15, ibid., p. 138-139; voir VITALIS 10. 5 Voir note 3; voir VALERIANVS 3. 6 Cf. PELAGIUS I, Ep. 24, Gassò et Batlle p. 73-80; voir PAVLVS 34. 7 KANDLER, Cod. dipl. istr., ann. 547; voir MAXIMIANVS 2. 1

2

MACARIVS 1

(. . . après 368? – avant 383/384) in urbe Roma presbyter,

prêtre établi à Rome, où il mène une existence ascétique1; il se rattache à un groupe de clercs rigoristes qui, se réclamant de Lucifer de Cagliari, fustigent les compromissions du passé et, dans le présent, sous le pontificat de Damase, celles résultant à leurs yeux de l’établissement de l’Église romaine dans le

1346

MACHARIVS

2

siècle 2. M. vit à l’écart de l’Église de Damase et réunit sa fraternité dans une maison particulière pour des vigiles de prières; il est surpris dans une de ces réunions par des clercs de Damase qui dispersent l’assemblée sans que M. n’oppose de résistance; M. est cependant blessé d’un coup de hache 3, puis traîné au tribunal du préfet qui tente de le contraindre à reconnaître l’autorité religieuse de l’évêque; sur son refus, M. est expulsé de Rome, peut-être en vertu du rescrit impérial visant les ursiniens, ce qui placerait l’épisode en 368 ou peu après. Réfugié à Ostie, M. y meurt des suites de ses blessures 4 ; alors que les frères de sa communauté songent à l’ensevelir dans une tombe ordinaire, il est transféré, sur ordre de l’évêque Florentius d’Ostie, dans la basilique du martyr Asterius pour y être inhumé 5, avant 383/384, date à laquelle les prêtres Marcellinus et Faustinus, portant plainte à Constantinople, relatent toute l’affaire. 1 2 3

MARCELLINUS ET FAUSTINUS, Libellus precum, 78, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 28. Voir FAVSTINVS 2 et MARCELLINVS 3. MARCELLINUS ET FAUSTINUS, Libellus precum, 79 et 80, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1,

p. 29. 4 5

Id., Libellus precum, 81, ibid., p. 29. Id., Libellus precum, 82, ibid.; voir FLORENTIVS 3.

MACHARIVS1 2

(. . . 397 – avant 429/430)

qualifié de frater par Rufin d’Aquilée 2 qui loue sa foi, sa culture et sa noble origine 3, doit certainement être identifié avec l’homonyme résidant à Rome, cité par Gennade 4, puisque celui-ci, comme Rufin 5, en fait l’auteur d’un ouvrage contre l’astrologie (Aduersus mathematicos); M. est occupé à rédiger une réfutation d’opuscula d’astrologie quand Rufin arrive à Rome par mer, après Pâques 397 6 ; encouragé par un songe lui annonçant qu’avec l’arrivée d’un navire, ses difficultés seront résolues 7, M. demande à Rufin un exposé des arguments d’Origène sur les problèmes d’astrologie; s’étant vu proposer l’étude de l’Apologie de Pamphile, il réclame avec insistance de Rufin la traduction de cet ouvrage et obtient celle du premier livre 8, accompagnée d’une préface qui lui est dédiée 9 et dans laquelle Rufin confesse sa foi10. M. reçoit aussi un court mémoire dédicacé11, De adulteratione librorum Origenis, dans lequel lui sont expliqués, exemples à l’appui, les principes qui ont guidé la traduction de Rufin12. Pendant le carême de 398, M., qui se trouve alors à Rome, en relations étroites avec Rufin13, et qui a réclamé avec insistance la traduction du Perıù Arxw÷n14, obtient celle des deux premiers livres, avec une dédicace15 ; il y est averti des risques d’une nouvelle controverse origéniste que peut susciter cette traduction16. Après les fêtes pascales de cette même année, M., qui s’est installé à l’autre bout de la cité17, reçoit, comme Apronianus, les scedulae de l’ouvrage, au fur et à mesure de leur élaboration (premières ébauches, qui auraient été volées à l’instigation de Marcella)18 ; M. reçoit également de Rufin la traduc÷ n qui lui est dédiée; il est alors à noution des livres 3 et 4 du Perıù Arxw veau pris à témoin des risques que comporte la traduction de cet ouvrage19. M. qui, de même qu’Apronianus, a reçu un exemplaire mis au net de la traduction ÷ n, est cité, en 401, dans l’Apologie contre Jérôme, par Rufin du Perıù Arxw

MACHARIVS

2

1347

qui fait son éloge et invoque son témoignage contre Eusebius de Crémone sur la manière dont a été divulguée cette traduction 20. M. doit très vraisemblablement être identifié avec Macarius, correspondant de Paulin de Nole 21 qualifié de frater 22, dont la fonction n’est pas précisée – mais qui est très certainement le uicarius Vrbis 23 attesté en 409/410, si l’on en juge par la requête qui lui est adressée 24 ; il est sollicité par Paulin qui lui demande d’intervenir auprès du sénateur Postumianus, afin que ce dernier fasse rendre à son légitime propriétaire, le chrétien Secundianus, une cargaison dont un de ses intendants s’est illégitimement emparé 25. Il est vraisemblable, en conséquence, que M. soit l’exuicarius (aßpoù bikarı¥av) du même nom dont Palladius compare l’origine, la culture et la piété à celles de Pammachius et qu’il célèbre pour le don fait aux pauvres de la moitié de ses biens de son vivant, et de l’autre moitié à sa mort 26, une générosité qui justifie l’appellation de monachus que lui donne Gennade 27. M. doit peut-être être identifié avec le Macarius auquel Paulin de Nole écrit une lettre de consolation, aujourd’hui perdue, pour la mort de sa femme, certainement avant 429/430, date à laquelle Augustin en fait état 28. Il n’y a, en revanche, pas de raison de l’identifier au frater Macharius dont Augustin attend la venue à Hippone en 395 29. Var. MACARIVS. RUFINUS, In librum Origenis, Praef. 2, CC 20, p. 245, ligne 25. 3 Id., Apol. c. Hieron. 1, 11, ibid., p. 40. 4 GENNADIUS, De uiris inl., 26, TU 14, 1, p. 72. 5 RUFINUS, Apol. c. Hieron. 1, 11, CC 20, p. 44; GENNADIUS, De uiris inl., 28, TU 14, 1, p. 72. 6 Voir RVFINVS 3, notes 71-72. 7 RUFINUS, Apol. c. Hieron., 1, 11, CC 20, p. 44; cf. HIERONYMUS, Ep. adu. Rufinum, 24, CC 79, p. 96. 8 RUFINUS, Apol. c. Hieron., 1, 11, CC 20, p. 44-45. 9 Id., In Apologeticam Pamphili Martyris pro Origene, ibid., p. 233. 10 Id., In Apologeticam Pamphili Martyris pro Origene, ibid., p. 233-234. 11 Id., De adulteratione librorum Origenis, 1, ibid., p. 7; id., In libros Origenis; In librum I, Praef., 3, ibid., p. 246; HIERONYMUS, Apol. c. Rufin., 2, 15, CC 79, p. 48-49. 12 Id., De adulteratione Origenis, 6 et 11, CC 20, p. 10 et p. 14. 13 Id., In librum Origenis III, Praef., ibid., p. 248. 14 Id., In librum Origenis I, Praef., 2, ibid., p. 245; id., Apol. c. Hieron., 1, 11, ibid., p. 45. 15 Id., In librum Origenis I, Praef., 2, ibid., p. 245. 16 Id., In librum Origenis I, Praef., 3-4, ibid., p. 246-247. 17 Id., In librum Origenis III, Praef., ibid., p. 248, ligne 7. 18 Id., Apol. c. Hieron., 1, 19, ibid., p. 53-54; voir APRONIANVS 1; MARCELLA 1. 19 Id., In librum Origenis III, Praef., ibid., p. 248, lignes 21-42. 20 Voir note 18; voir EVSEBIVS 4. 21 PAULINUS, Ep. 49, CSEL 29, p. 390-404. 22 Id., Ep. 49, 12 et 15, ibid., p. 399 et 403. 23 Voir PLRE 2, p. 696, Macarius 2. 24 Cf. CTh XIII, 9, 5; loi du 15 avril 397. 25 PAULINUS, Ep. 49, 15, CSEL 29, p. 403. 26 PALLADIUS, Hist. Laus., 62, Butler, p. 157. 27 Voir note 4. 28 AUGUSTINUS, Ep. 259, 1, CSEL 57, p. 611. 29 Id., Ep. 29, 1, CSEL 34, 1 p. 114; voir PCBE, Afrique, p. 661, MACHARIVS. 1

2

1348

* MACHEDONIVS

* MACHEDONIVS : voir MACEDONIVS. (Ve s.)

MACRIANA

donatrice, connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement retrouvée à Vicenza (= Vicetia) dans le martyrium des saints Felix et Fortunatus; contribue, avec Mauricus, probablement son époux, et avec les siens, au paiement du pavement1. 1 MIRABELLA ROBERTI, La basilica dei Santi Felice e Fortunato in Vicenza, Vicenza, 1979, p. 46.

MACRINA1

(Ve s.) uirgo,

vierge (d’après son éloge, sans doute une vierge consacrée), est célébrée par un poème funéraire gravé sur un sarcophage provenant de Vicenza (= Vicetia) 2. 1 2

Dans le texte, Nicarina, vers 7; le nom est donné par le poème en acrostiche. CIL V, 3216.

Fla(uius) MACRINVS 1

(IVe s.)

lector, lecteur de Brescia (Brixia), est enterré au côtés de l’évêque de la ville, Fl. Latinus, peut-être son oncle, de Latina, vraisemblablement sa mère (et la sœur de l’évêque), comme l’indique une épitaphe recueillie au XVe siècle, dédiée par Fla(uia) Paulina, peut-être sa sœur puisqu’elle se déclare nièce (de l’évêque)1. 1

Inscr. Italiae X, 5, 2, Brixiae, p. 360, n. 723; voir LATINVS 1; PAVLINA 2.

[M]ACRINVS

2

(Ve/VIe s.)

[f]amolus [Christi], connu par une inscription mutilée de Côme (= Comum) provenant de S. Protasio1. 1

PAIS, 828.

MACROBIVS

(. . . 344/347?-366/367 . . .)

évêque donatiste, à la tête de la communauté romaine, occupe la quatrième place dans la succession épiscopale des Montenses (comme leurs adversaires désignent les schismatiques). Il est, à Rome, le successeur d’Encolpius et le

1349

MAGETIA

prédécesseur de Lucianus, à l’époque où Optat de Mileu publie la première édition de son ouvrage en 366/3671. M. serait un Africain, qui reçoit le titre de martyr, peut-être parce qu’il a subi la persécution de 344/347 (si on accepte l’identification, légitimement proposée, avec l’auteur de la Passio Maximiani et Isaac 2). En revanche, M. ne doit certainement pas être confondu avec Macrobius presbyter, auteur du Ad confessores et uirgines 3. 1 OPTATUS MILEU., 2, 4, CSEL 26, p. 37-39, notamment p. 39, ligne 8; voir LVCIANVS 1. 2 Voir PCBE, Afrique, p. 662, MACROBIVS 1. 3 GENNADIUS, De uir. inl. 5, TU 14, 1, p. 63.

MADVSIVS

(. . . après le 10/11 janvier 476 . . .) spectabilis1,

est envoyé à Constantinople, avec le uir illustris Latinus, en mission officielle auprès de l’empereur Basiliscus; à cette occasion, il est probablement porteur aussi de plusieurs lettres du pape Simplicius 2 : l’une destinée à l’empereur, datée du 10 janvier 476 3, l’autre du 9 ou 10 janvier pour l’évêque Acace de Constantinople 4 et la troisième du 10 ou 11 janvier adressée aux prêtres et archimandrites de la capitale impériale 5, dans lesquelles le pape exprime sa volonté de voir chassé d’Alexandrie l’évêque monophysite Timothée Élure et défendue l’autorité du concile de Chalcédoine. Voir PLRE 2, p. 699. SIMPLICIUS, Ep. 5, Coll. Auel. 57, CSEL 35, 1, p. 129-130 = Thiel, p. 186 (Jaffé 575); voir LATINVS 2. 3 Cf. id., Ep. 3, Coll. Auel. 56, ibid., p. 124-129 (qui l’attribue à Zénon) = Thiel, p. 179-183 (Jaffé 573). 4 Cf. id., Ep. 2, Coll. Auel. 58, CSEL 35, 1, p. 130-133 (10 janvier); Ep. 2, Thiel, p. 177-179 (9 janvier) (Jaffé 572). 5 Cf. id., Ep. 4, Coll. Auel. 159, ibid., p. 133-135 (10 janvier); Ep. 4, Thiel, p. 183-186 (11 janvier) (Jaffé 574). 1

2

MAGETIA1

(. . . entre 492 et 496 . . .) spectabilis femina,

chrétienne de Sora (= Sora; Frosinone), demande au pape Gélase l’autorisation de fonder un oratoire sur ses terres en Campanie et d’y enterrer les siens : elle obtient l’accord du pape qui demande à l’évêque Iohannes de Sora – sur le ressort duquel se trouve le domaine de M. – de permettre cette fondation et d’accepter que l’on y célèbre uniquement les offices pour les défunts, à l’exclusion de tout autre service liturgique 2. 1 2

Var. MEGETIA; MEGENTIA. GELASIUS, Ep. 33, Thiel, p. 448 (Jaffé 709); voir IOHANNES 11.

1350

MAGNA

MAGNA

(IVe s.)

avec Arcontius, sans doute son époux, contribue au paiement d’une mosaïque de pavement, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au IVe siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 331, n. 2.

Fl(auius) MAGNVS 1

(. . . après 397 . . .)

u(ir) c(larissimus), orator urbis Romae, professeur de rhétorique à Rome, accueille et dirige dans ses études un protégé de Jérôme, Sebesius, qui retourne ensuite auprès de ce dernier en Orient; à l’occasion de ce retour, M. confie à Sebesius une lettre (perdue) dans laquelle il interroge Jérôme sur l’usage que ce dernier fait dans ses œuvres d’exemples tirés de la littérature profane1. M., que Jérôme soupçonne de répercuter la demande d’un autre, un traître 2 (qui ne peut être que Rufin d’Aquilée), écrit donc après le retour de ce dernier à Rome en 397. M. reçoit une longue réponse de Jérôme, expliquant à son correspondant qu’il ferait bien de mieux connaître les Écritures, qu’il trouverait dans la Bible (avec par exemple le discours de Paul à l’aréopage) ou chez les écrivains ecclésiastiques (Cyprien, Justin, Hippolyte) des références tirées de la littérature profane 3. M. doit très certainement être identifié au Fl(auius) Magnus, uir clarissimus, rhetor urbis aeternae, dont l’éloge funéraire, gravé sur la face d’un sarcophage provenant du cimetière de Cyriaque à Rome, célèbre les qualités et évoque leur récompense: l’accès au sénat 4. M., dont on ne sait s’il est le Magnus que Sidoine Apollinaire cite dans une série de rhéteurs célèbres 5, peut en revanche difficilement être identifié au sénateur Magnus, frère de Magnillus et de Romanus, connu par la correspondance de Symmaque 6. HIERONYMUS, Ep. 70, 1 et 2, CSEL 54, p. 700-701; voir PLRE 1, p. 535, Magnus 10. Id., Ep. 70, 6, ibid., p. 708; id., Apol. c. Rufin., 1, 30, CC 79, p. 29. 3 Id., Ep. 70, 2-5, CSEL 54, p. 701-708. 4 ICVR, NS 7, 18802. 5 SIDONIUS APOL., Ep. 5, 10, 3, Loyen, p. 214. 6 SYMMACHUS OR., Ep. 1, 70, MGH aa 6, 1, p. 31 et Ep. 2, 20, ibid., p. 48; voir PLRE 1, p. 534, Magnus 6. 1

2

MAGNVS 1bis

(. . . apr. 510/511 – av. 535/536) episcopus mediolanensis (Mediolanum = Milano)

connu par une épitaphe dépourvue d’indication chronologique, aujoud’hui perdue, mais figurant dans une sylloge milanaise composée entre le XIe et le XIIIe siècle, qui célèbre la dignité avec laquelle il a exercé sa charge et sa générosité à vêtir les pauvres et à racheter les captifs1. Selon les listes épiscopales de Milan (IXe/Xe s.), M. succède à Eustorgius, sûrement attesté en 510/ 5112. Il meurt avant 535/536, date à laquelle son successeur Datius est attesté.

MAGNVS

3

1351

CIL V, p. 621, no 10. Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103; voir F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, I, La Lombardia, p. 221-224; voir EVSTORGIVS 2. 1

2

MAGNVS

2

(. . . entre 526 et 530 . . .) diaconus,

fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité, Ecclesius; avec les autres contestataires, sous la conduite du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus, M. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs ravennates; M. est mentionné au 6e rang des clercs (2e des prêtres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

MAGNVS

3

(. . . avant mars 593 – avant septembre 600) presbyter ecclesiae Mediolanensis (Mediolanum = Milano),

prêtre de l’Église de Milan (alors réfugiée à Gênes), excommunié par son évêque Laurentius (décédé avant mars 593), est en mars 593, sans doute à la suite d’un appel à Rome, le destinataire d’une lettre du pape Grégoire qui, le jugeant innocent de toute faute, le réintègre dans la communion ecclésiastique et dans son office. À cette occasion, M. est chargé par le pontife d’exhorter le clergé et le peuple de Milan à s’accorder sur le nom d’un candidat au siège épiscopal1. Peu après, M., en compagnie du clerc milanais Yppolitus, apporte au pape le procès-verbal de l’élection de Constantius comme évêque de l’Église milanaise; mais comme les clercs milanais ont omis de signer le document, M., avec son compagnon, doit se porter garant de son authenticité, ainsi que l’explique, en avril 593, Grégoire aux prêtres et diacres de Milan dans une lettre probablement remportée à Gênes par M. 2. Par la suite, M. administre les propriétés que possède l’Église romaine en Ligurie, fonction qu’il assure jusqu’à une époque de peu antérieure à septembre 600, date à laquelle il est mentionné comme un défunt par Grégoire et remplacé dans cette administration par le notaire Pantaleo 3. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 26, MGH Ep. I, p. 183-184 = CC 140, p. 171 (Jaffé 1230); voir LAVRENTIVS 52. 2 Id., Ep. 3, 29, ibid., p. 186 = CC 140, p. 174 (Jaffé 1233); voir CONSTANTIVS 29. 3 Id., Ep. 11, 6, MGH Ep. II, p. 266 = CC 140, p. 868 (Jaffé 1796); voir PANTALEO 2.

1352

MAIORANVS

MAIORANVS

(. . . entre 526 et 530 . . .) notarius, defensor,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité, Ecclesius, au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; M. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; M. est mentionné au 29e rang des clercs (2e des defensores) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

MAIORIANVS 1

(. . . 451 . . .)

episcopus ecclesiae Placentinae (Placentia = Piacenza), évêque de Plaisance, participe au concile convoqué par l’évêque de Milan, Eusebius (sans doute dans cette ville, en tout cas selon une procédure fixée par le pape Léon pour la Gaule1 et pour l’Italie), après le retour de l’évêque Abundius de Côme et du prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 451 de la capitale impériale où ils ont reçu la profession de foi d’Anatolios, le nouvel évêque de Constantinople admis dès lors dans la communion romaine 2. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le programme du concile italien 3, M. entend, selon l’ordre prévu, le rapport des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 4 – réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 5. M. souscrit au 3e rang des évêques 6, pour donner pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation déjà professée par Milan, la lettre synodale dont le porteur est Cyriacus de Lodi. Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110; voir EVSEBIVS 6. LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42 (Jaffé 463); voir ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 3 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 A. 4 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 5 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 B. 6 Id., dans LEO, Ep. 97, 3, ibid., 947 B; voir CYRIACVS 3. 1

2

MAIORICVS

MAIORIANVS

2

1353 (. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Astensis (Asta = Asti), évêque d’Asti, est mentionné au 18e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur relation d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. 1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

** MAIORIANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. M. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

MAIORICVS

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus,

évêque italien, titulaire d’un siège du Bruttium ou du voisinage puisqu’il est chargé de missions pour des Églises de la région1. Il est désigné par le pape Gélase – peut-être au début de son pontificat 2 – pour être visiteur (ministerium uisitationis ecclesiae) (en même temps que l’évêque Iohannes) de l’Église de Scolacium (= Squillace; Catanzaro), où deux évêques titulaires ont été tour à tour assassinés; il reçoit mission de suspendre toute procédure d’élection d’un nouvel évêque et de confier les paroisses (parrocciae) à des prêtres étrangers au diocèse 3 ; il doit, toujours en collaboration avec Iohannes, mettre fin à une pratique – que le pape juge détestable sans la définir, mais qui évoque des usages manichéens – consistant à s’abstenir, dans la communion, du vin consacré 4.

1354

** MAIORINVS

Peut-être après avoir accompli cette première mission, M., en même temps que Iohannes, mande au pape Gélase un rapport, dont un évêque Serenus prend également la responsabilité. Comme les autres prélats, M. signale les troubles fomentés dans l’ecclesia Vibonensis (Vibo Valentia = Vibo Valentia; Catanzaro) par deux (ou plusieurs?) personnages désignés comme les Dionysii qui cherchaient à devenir clercs; il dénonce également (toujours avec Iohannes et Serenus) l’indiscipline de Caelestinus, prêtre de Serenus, qui a donné la communion aux Dionysii et doit être déposé 5. 1 2 3 4 5

GELASIUS, Ep. 37, 1, Thiel, p. 451 (Jaffé 725); Ep. 39, ibid., p. 453 (Jaffé 733). Id., Ep. 37, 1, ibid., p. 451, lignes 7 et 8. Id., Ep. 37, 1, ibid., p. 451; voir IOHANNES 13. Id., Ep. 37, 2, ibid., p. 451-452. Id., Ep. 39, Thiel, p. 453; voir SERENVS 2; CAELESTINVS 4.

** MAIORINVS évêque d’Acqui (Alessandria; = Aquae Statiellae), figure sur une liste épiscopale perdue (mais copiée au XVIIe siècle) datant du XIe-XIIe siècle; selon cette liste, il aurait siégé 34 ans, serait mort un 27 juin et il aurait été enterré à San Pietro avant d’être transféré à la cathédrale1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 828; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 397-398.

MAIVLVS

(VIe/VIIe s.) mon(acus),

moine connu par un proscynème du cimetière de Pamphile, à Rome1. 1

ICVR, NS 10, 26315.

MAIVS

(IVe s.) fossor,

fossoyeur romain, connu par son épitaphe dédiée par ses petits-enfants au cimetière de Ste-Agnès1. 1

ICVR, NS 8, 21167.

MAK[ar]I(os)1

(Ve/VIe s.)

pre(s)W(y¥terov), prêtre, dédie la donation d’une mosaïque de pavement pour le salut d’un Kobouldeous, dans la zone absidiale d’une basilique identifiée à S. Miceli près de Salemi (Trapani) 2. 1 2

Maka¥riov. B. PACE, La basilica di Salemi, Mon. ant. Acc. Lincei, 24, 1917, 708.

1355

MAMMONIA

MALCHOS1

(IVe/Ve s.)

contribue, comme l’atteste une inscription grecque, avec son père Barbeousos, fils de Dracontios, originaire de l’Apamène, sa mère Mathbè et sa sœur Ioanna, au paiement d’une mosaïque de pavement, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au IVe siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia) 2. Il faut sans doute l’identifier à Malchos, connu par une inscription grecque elle aussi, qui contribue, pour 33 pieds, au paiement d’une mosaïque de pavement, pour une basilique suburbaine (Basilica alla Beligna), construite à 1 km au Sud d’Aquilée 3. De même, il peut être aussi le Malchos qui, d’après une inscription latine aujourd’hui perdue, intervient, avec Eufimia, sans doute son épouse, et avec les siens, pour le paiement d’une mosaïque de pavement, dans une basilique construite au Sud d’Aquilée, en l’honneur des saints Felix et Fortunatus 4. Il n’est pas exclu de l’identifier à Malchus qui, avec Eufimia et Honoratus, contribue, pour 60 pieds, au paiement d’un pavement (également une mosaïque) pour une église construite sans doute au Ve siècle à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) 5, et reconstruite au VIe siècle près de la cathédrale (S. Maria delle Grazie). 1 2 3 4 5

Ma¥lxov. BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 332, n. 4. Id., ibid., p. 278, n. 9. CIL V, 1619. BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 430, n. 3; voir HONORATVS 4.

* Flauius MALLIVS THEODORVS

(. . . 382-399 . . .)

: voir Flauius Mallius THEODORVS 3.

MAMMONIA

(. . . avant novembre 598)

vraisemblablement habitante de Catane (Catania), mère de Petrus, fait, après la mort de son fils, qui laisse une veuve, Stephania, et un jeune enfant, Callixenus, donation à l’Église de Rome de la maison familiale sise à Catane, au détriment de son petit-fils. M. est déjà morte lorsque Stephania, qui avait vainement contesté la donation auprès du diacre romain Cyprianus, porte plainte devant le pape Grégoire à Rome, dont elle revient avec une lettre du pontife datée de novembre 598, enjoignant au defensor Romanus de restituer la maison à Callixenus1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 48, MGH Ep. II, p. 74-75 = CC 140 A, p. 607 (Jaffé 1574); cf. Ep. 9, 199, ibid., p. 188 = Ep. 9, 200, CC 140 A, p. 758; voir PETRVS 87; ROMANVS 20; STEPHANIA 3; CYPRIANVS 8.

1356

MAMMVLA

MAMMVLA

(VIe s.)

donatrice, connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la basilique de Concordia (Venezia; = Iulia Concordia); avec Vrsus, sans doute son époux, contribue pour 150 pieds au paiement de l’entreprise1. 1 G. FOGOLARI, Atti III congresso Naz. Arch. Crist., Trieste, 1974, p. 277; voir VRSVS 18.

** MANASSES évêque de Trente (Tridentum), occupe la 26e place sur une liste tardive figurant dans un sacramentaire copié entre 1039 et 1043; il suit sur la liste Agnellus attesté en 579/590, en 24e position1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 502-504 et p. 750.

MANLIA DAEDALIA

(IVe/Ve s.)

: voir DAEDALIA. (. . . 25 février 575 – avant le 1er avril 575 . . .)

MANNA

u(ir) d(euotus), fils de Nanderit, fait dresser, le 25 février 575, son testament par lequel il affranchit trois esclaves et institue l’Église catholique de Ravenne héritière de ses biens; M. meurt avant le 1er avril 575, date de l’ouverture de son testament1. 1

Pap. Lat. 6, Tjäder, p. 220-224 (= Marini 75).

MAQRINVS

(VIIe s.?) clericus,

clerc, connu par un proscynème tracé sur une paroi de la crypte des saints Marcellin et Pierre, à la catacombe romaine de la via Labicana1. 1

ICVR, NS 6, 16979.

MAR1 [. . .]

(IVe/Ve s.)

aΩgnhù [parue¥]nov X[ristoy÷], vierge du Christ, peut-être une vierge consacrée, connue par une inscription de Syracuse, est enterrée à la catacombe S. Giovanni 2. 1 2

Mar[ianh¥ ?]. P. ORSI, RQS, 10, 1896, p. 42, n. 348.

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1357

(. . . entre 339 et 346 – après août 410)

issue d’une famille illustre comptant des consuls et des préfets dans son ascendance1, est également cousine (consobrina) du sénateur Pammachius 2. Fille d’Albina, orpheline de père 3 et peut-être sœur d’Asella 4, M. apprend à connaître, de la bouche même d’Athanase, lors de son séjour à Rome pendant son deuxième exil en Occident (avril 339-octobre 346), la vie de l’anachorète Antoine, découvrant ainsi la spiritualité monastique 5. Mariée, elle devient veuve après sept mois de cette union 6 ; elle récuse ensuite la demande en mariage de Cerealis, un consulaire âgé – il avait été consul en 358 7 –, malgré le désir de sa mère Albina 8. Elle s’impose à l’aristocratie romaine par la dignité et la rigueur de son veuvage 9. Retirée dans sa demeure de l’Aventin10, M. souhaite affecter tous ses biens au service des pauvres, mais, pour ne pas déplaire à sa mère, elle accepte de laisser à ses parents la disposition de ses bijoux et de son mobilier11. La première, M. introduit un style de vie spirituelle en référence au monachisme égyptien, malgré le mépris, note Jérôme, dans lequel on tenait, à Rome, les moines12. Elle se lie d’amitié avec Paula, une autre illustre aristocrate, devenue veuve, et élève auprès d’elle la fille de cette dernière, Eustochium13. Lors de la venue de Jérôme à Rome – en compagnie de Paulin, évêque d’Antioche, et d’Épiphane, évêque de Chypre, pour participer au synode romain convoqué en 382 par le pape Damase14 –, M., qui connaît sa réputation d’exégète, insiste pour le rencontrer. Elle interroge Jérôme sans complaisance, avec le désir d’apprendre, et devient assez compétente pour être parfois consultée sur une difficulté du texte : elle y répond, en ce cas, sans jamais s’attribuer le mérite de l’explication15. Elle établit ainsi un échange de consultations et de réponses, assez important pour que Jérôme réunisse lui-même cette correspondance, sous le titre : Ad Marcellam epistolarum liber, mentionné dans le De uiris inlustribus (393)16. M. échange donc, entre 383 et 385, un certain nombre de billets amicaux avec Jérôme, fournissant parfois quelques indications chronologiques, insuffisantes toutefois pour établir un classement sûr de cette correspondance17. Ainsi, au cours de l’été 384 (peu avant une lettre datée du 29 juin), M. reçoit une lettre de Jérôme qui commente la conversion de Blesilla, fille de Paula, à la vie ascétique, après la guérison miraculeuse d’une grave maladie18 et qui ébauche, avec cet exemple, une apologie de l’ascétisme, en réponse aux critiques dont il est l’objet19. Quelques semaines plus tard, alors qu’elle discute avec Jérôme, vers neuf heures du matin, sur la traduction du Psaume 72, M. apprend la mort de Lea, jeune veuve qui dirigeait une communauté spirituelle. Elle manifeste alors les signes d’une profonde tristesse, aggravée par le regret de n’avoir pu lui rendre les honneurs funèbres 20. Elle reçoit le même jour 21 une lettre de Jérôme qui, en faisant l’éloge de Lea 22, compare sa mort à celle – survenue peu de jours auparavant – du consul païen Vettius Agoratus Praetextatus (mort entre le 2 septembre 384 et le 1er janvier 385) 23, et qui l’invite à rester ferme dans la voie choisie 24. Deux jours plus tard, M. est la destinataire d’une autre lettre de Jérôme, faisant cette fois l’éloge d’une vierge, Asella 25, qu’elle connaît bien puisque c’est elle qui a instruit Jérôme 26 de ses mérites; ainsi, M. dispose d’un modèle de vie parfaite qu’elle peut proposer aux jeunes filles réunies auprès d’elle 27. M. reçoit de Jérôme un billet dans lequel il fustige l’un de ses adversaires (dont on ne connaît que le surnom donné par Jérôme : Onasus) 28. M. envoie, de la part de ses sœurs spirituelles (uelatae uirgines) 29, quelques petits cadeaux (un sac, des sièges, des cierges et des coupes) à Jérôme qui répond par un mot de

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remerciement 30. Une autre fois enfin, M. reçoit de Jérôme, invoquant l’exemple d’Origène adonné à la prière et à la lecture de l’Écriture 31, une invitation à se retirer avec lui dans une retraite bien cachée, loin de Rome et de son tumulte 32. M. échange d’autre part avec Jérôme une correspondance qui concerne l’explication de textes scripturaires. Ainsi, à la suite de la lecture commentée du Psaume 90, M. obtient, à sa demande, un billet de Jérôme lui apportant des précisions sur les dix noms par lesquels Dieu est désigné dans l’Écriture 33. Une autre fois, M. l’interroge de vive voix sur le sens des mots hébreux 34 ; elle obtient ensuite une lettre traitant de la signification de alleluia, amen, maranatha, transcrits littéralement dans les versions latines 35. Peu après la réception de cette lettre qui suscite la critique de certains 36, M. est la destinataire de la réplique de Jérôme, justifiant son travail de correcteur de la traduction latine des Évangiles par sa conception de l’inspiration des Écritures, inspiration qui concerne la pensée, non les erreurs de transcription qui, elles, doivent être corrigées 37. M. manifeste en cette occasion des réserves sur les excès du langage polémique chez Jérôme, qui se défend vigoureusement auprès d’elle 38. Peu après, M. reçoit une autre lettre destinée à résoudre un problème laissé en suspens dans la lettre contenant l’explication des mots hébreux : le sens de diapsalma 39, explication complétée par une reproduction littérale de la théorie d’Origène sur ce point 40. Une autre fois, M. réclame à Jérôme une réponse écrite 41 sur le sens à donner aux termes hébreux ephod bad 42 et teraphim 43. Elle obtient une réponse circonstanciée de Jérôme qui lui demande, étant donné la difficulté du sujet, de lui poser ses questions de préférence en tête-à-tête 44. M. reçoit un court billet de Jérôme s’excusant de sa brièveté parce qu’il est occupé à collationner l’édition d’Aquila avec le texte hébreu et qu’il termine le livre de l’Exode pour passer à celui du Lévitique 45. M. est priée par Jérôme de présenter ses vœux de bonne santé à sa mère Albina 46 et de remettre à leurs destinataires, après en avoir pris connaissance, deux lettres confiées au porteur, Currentius 47 : l’une à Eustochium, pour la remercier de menus cadeaux offerts le 29 juin 384, à l’occasion de la fête de saint Pierre 48, l’autre, dont elle pourra se procurer un exemplaire si elle le désire, à Paula, sur la signification des Psaumes alphabétiques 49. M. demande également à Jérôme l’explication de l’expression panem doloris, figurant dans le Psaume 126 50. De Jérôme, qui s’excuse de ne pouvoir lui fournir celle d’Origène, dont le texte n’avait pas été retrouvé par Pamphile 51, elle reçoit une interprétation faite à partir de l’hébreu 52. M. demande, toujours à propos du même Psaume, le sens de l’expression «fils des secoués» (filii excussorum). Elle apprend de Jérôme que la formule désigne le peuple des croyants et qu’Hilaire de Poitiers ne l’a pas comprise parce qu’il ne connaissait guère le grec et pas du tout l’hébreu 53 ; elle est informée, dans la même lettre, qu’il faut redresser une autre erreur commise par les interprètes latins de la Septante, qui dans le Psaume 127, traduisent le grec karpoyùv par «fruits» (labores fructuum tuorum manducabis, ce qui embarrasse les commentateurs), au lieu de le prendre au sens de «mains» (labores manuum tuarum...) 54. M. prie Jérôme de lui prêter le Commentaire sur le Cantique des Cantiques de Reticius, évêque d’Autun. Elle se heurte à un refus catégorique de Jérôme 55, qui relève les inepties 56 de cet auteur et qui s’étonne qu’il ait ignoré le commentaire d’Origène 57. Lorsque M. reçoit un dossier d’extraits de l’Évangile de Jean que lui a présenté un sectateur de Montan 58, elle le communique à Jérôme qui lui envoie une réfutation circonstanciée du montanisme 59 et qui, à cette occasion, la félicite pour sa remarquable connaissance des Écritures 60. M. interroge sur l’irrémissibilité du péché contre l’Esprit Saint 61 et obtient

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un bref exposé concernant les erreurs des partisans de Novatien 62. Elle reçoit un discret adieu de Jérôme 63, au moment où celui-ci s’embarque au Portus Romanus pour l’Orient, en août 385 64. M. a acquis alors une connaissance si profonde de l’exégèse qu’on recourt à son jugement lorsque s’élève une controverse sur l’Écriture 65. Après le départ de Jérôme, M. prend la place de celui-ci comme guide de la vierge Principia dont elle partage la vie : jouant auprès d’elle le rôle d’une mère, elle s’installe avec Principia dans son domaine suburbain qui leur tient lieu de monasterium 66. M. cependant continue de correspondre avec Jérôme et insiste pour qu’il publie ses Commentaires sur les épîtres de Paul 67. Elle obtient en partie satisfaction de Jérôme qui, la mentionnant comme un exemple privilégié de veuvage consacré 68, explique comment son zèle et ses prières ont permis, avec ceux de Paula et d’Eustochium, la publication du Commentaire de l’épître aux Éphésiens 69. Lorsque M. perd sa mère Albina, elle reçoit de Jérôme, pour consoler sa douleur, la dédicace du Commentaire de l’épître aux Galates, en hommage à ses connaissances scripturaires 70. Elle reçoit ce commentaire avant 393, puisqu’il figure dans la dernière notice du De uiris inlustribus, dans laquelle Jérôme a consigné le catalogue des œuvres qu’il a déjà écrites 71. À l’époque, M. réside de nouveau sur l’Aventin et possède dans sa bibliothèque les ouvrages de Jérôme, en particulier le De uiris 72, qui vient de paraître, ainsi que la traduction latine du Livre de Job 73. À une date indéterminée, mais vraisemblablement avant les tribulations de Jérôme en Palestine (commencées en 393), M. reçoit de Paula et d’Eustochium un appel pathétique, peut-être rédigé par Jérôme lui-même 74, traçant un tableau idyllique de la vie dans les Lieux Saints et prévenant toutes ses objections, pour l’inviter à venir les rejoindre 75. M. n’acquiesce pas à cette demande, mais continue de correspondre avec Jérôme; elle l’interroge en particulier au sujet de cinq problèmes posés par le Nouveau Testament, concernant la vie future et la résurrection du Christ 76. Elle est la destinataire d’une réponse précise de Jérôme, écrite après la parution du Contra Iouinianum, publié en 393, auquel Jérôme fait référence 77. M. est donnée en exemple par Jérôme à la vierge Principia comme un guide pour la science des Écritures 78, dans une lettre écrite en 397, avant la longue maladie qui interdit au solitaire d’écrire le Commentaire du Cantique des Cantiques promis à sa correspondante 79. Après l’arrivée de Rufin à Rome et après la traduction par ce dernier du Peri Archôn, réalisée en 398, M. se maintient quelque temps dans la réserve, avant d’intervenir, lorsqu’elle voit des prêtres, des moines et aussi des laïcs «entraînés par l’hérétique», comme dit Jérôme, et lorsqu’elle constate, toujours selon la même source, que la simplicité de l’évêque (Sirice) est ridiculisée 80. Selon toute vraisemblance, M. fait partie de ces personnages qui, à Rome, accueillent avec joie la réponse faite à Pammachius et à Oceanus par Jérôme au sujet de la traduction incriminée 81, et qui refusent (à cause de la campagne menée par Rufin contre Jérôme) de transmettre la lettre de ce dernier destinée à Rufin et jointe au même courrier 82. M. est celle qui, qualifiée de Jézabel, aurait aux dires de Rufin, inspiré le vol des schedulae de sa traduction du Peri Archôn 83. Dès l’avènement du pape Anastase Ier (399), M. s’active, selon Jérôme, pour obtenir la condamnation des hérétiques; produisant le témoignage d’origénistes repentis, présentant les volumes du Peri Archôn avec les corrections dues au Scorpion (= Rufin), elle demande, sans succès, la convocation des hérétiques 84 ; en un mot, elle mène une campagne qui ne laisse aucune chance au

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parti adverse : lors de la confrontation de Rufin avec le prêtre Eusebius (de Crémone) devant l’évêque de Milan en 400, M. est certainement la matrona citée par Eusebius comme l’instigatrice de toute l’affaire 85. Dès qu’elle a connaissance de l’Apologie contre Jérôme rédigée par Rufin en réponse à cette campagne 86, M., ainsi que Pammachius, informe Jérôme des attaques de Rufin, en lui demandant d’y répondre 87 ; M., ainsi que Pammachius, est la destinataire d’une longue réfutation de ce pamphlet, qui leur est dédiée : l’Apologia aduersus Rufini libri duo 88, écrite au début de 401. À la même époque, M. encourage Laeta à demander à Jérôme des directives pour l’éducation de la petite Paula, la fille de cette dernière, qui a été consacrée au Christ avant de naître 89. Elle obtient une lettre adressée à Laeta, qui constitue un véritable traité d’éducation, écrit avant la destruction du temple de Marnas à Gaza que Jérôme donne seulement comme abandonné 90. Quelques mois plus tard, au printemps de l’année 402, M., ainsi que Pammachius, reçoit la traduction latine de l’original grec de la lettre pascale de Théophile d’Alexandrie condamnant l’origénisme 91, avec une lettre d’envoi destinée aux deux Romains 92, leur suggérant d’intervenir auprès du pape Anastase et les encourageant à continuer leur campagne en faisant circuler, en grec et en latin, la lettre de Théophile 93. Peu après la publication par Jérôme du Commentaire sur le prophète Amos, paru en 406 94, M., avec Pammachius, se voit dédicacer le Commentaire sur le prophète Daniel 95, achevé probablement en 407/408. Lors du sac de Rome, en août 410, M. subit, en compagnie de Principia, les sévices des Goths qui ont fait irruption dans sa demeure de l’Aventin; elle est rouée de coups tandis qu’elle s’efforce de protéger Principia; elle obtient enfin d’être conduite avec cette dernière à la basilique des apôtres Pierre et Paul 96. Elle est alors, semble-t-il, la destinataire d’une lettre de réconfort, en provenance d’Afrique 97, attribuée par la tradition manuscrite à Jérôme ou à Paulin de Nole, mais qui a parfois aussi été restituée à Pélage. Elle meurt en présence de Principia, quelques mois après le sac de Rome par Alaric (post aliquot menses) 98. Elle reçoit un dernier hommage de Jérôme sous forme d’un éloge (epitaphium) adressé à Principia deux ans plus tard (biennium), en 412 99. HIERONYMUS, Ep. 127, 1, CSEL 56, p. 146; voir PLRE 1, p. 542-543, Marcella 2. Id., Ep. 48, 4, CSEL 54, p. 349. 3 Id., Ep. 127, 2, CSEL 56, p. 146; voir ALBINA 1. 4 Id., Ep. 45, 7, CSEL 54, p. 328. 5 Id., Ep. 127, 5, CSEL 56, p. 149. 6 Id., Ep. 54, 18, 1, CSEL 54, p. 485; Ep. 127, 2, CSEL 56, p. 146. 7 Voir PLRE 1, p. 197-198, Cerealis. 8 HIERONYMUS, Ep. 127, 2, CSEL 56, p. 146. 9 Id., Ep. 127, 3, ibid., p. 147-148; Ep. 54, 18, CSEL 54, p. 485. 10 Id., Ep. 47, 3, CSEL 54, p. 346. 11 Id., Ep. 127, 4, CSEL 56, p. 148-149. 12 Id., Ep. 127, 5, ibid., p. 149; Ep. 46, 1, CSEL 54, p. 329. 13 Id., Ep. 127, 5, CSEL 56, p. 149; voir PAVLA 1. 14 Cf. id., Ep. 108, 6, CSEL 55, p. 310-311. 15 Id., Ep. 127, 7, CSEL 56, p. 150-151. 16 Id., De uir. inl., 135, TU 14, p. 55-56. 17 Cf. id., Ep. 30, 14, CSEL 54, p. 248 et sur la date, Ep. 31, 2, p. 250; voir notes 47-49. 18 Id., Ep. 38, 2-4, CSEL 54, p. 290-291. 1

2

MARCELLA 1 Id., Ep. 38, 5, ibid., p. 292-293; voir LEA 2. Id., Ep. 23, 1, ibid., p. 211-212. 21 Id., Ep. 23, 1, ibid., p. 211. 22 Id., Ep. 23, 2, ibid., p. 212-213. 23 Id., Ep. 23, 3, ibid., p. 213; voir PRAETEXTATVS 1. 24 Id., Ep. 23, 4, ibid., p. 213-214. 25 Id., Ep. 24, 1, ibid., p. 214; voir ASELLA 1. 26 Id., Ep. 24, 5, ibid., p. 216-217. 27 Id., Ep. 24, 1, ibid., p. 214. 28 Id., Ep. 40, ibid., p. 309-311. 29 Id., Ep. 44, 1, ibid., p. 322-323. 30 Id., Ep. 44, ibid., p. 322-323. 31 Id., Ep. 43, 1, ibid., p. 318. 32 Id., Ep. 43, 2-3, ibid., p. 318-321. 33 Id., Ep. 25, ibid., p. 218-220. 34 Id., Ep. 26, 1, ibid., p. 220-221. 35 Id., Ep. 26, ibid., p. 220-223. 36 Id., Ep. 27, 1, ibid., p. 223-224. 37 Id., Ep. 27, 1, ibid., p. 224. 38 Id., Ep. 27, 2, ibid., p. 224-225. 39 Id., Ep. 28, 1-5, ibid., p. 227-230. 40 Id., Ep. 28, 5-6, ibid., p. 230-231. 41 Id., Ep. 29, 1, ibid., p. 232. 42 Id., Ep. 29, 2-3, ibid., p. 233-237. 43 Id., Ep. 29, 4-6, ibid., p. 237-241. 44 Id., Ep. 29, 7, ibid., p. 241-242. 45 Id., Ep. 32, 1, ibid., p. 252. 46 Id., Ep. 32, 2, ibid., p. 252-253. 47 Id., Ep. 32, 1, ibid., p. 252. 48 Cf. id., Ep. 31, ibid., p. 249-251. 49 Id., Ep. 30, 14, ibid., p. 248-249. 50 Id., Ep. 34, 1, ibid., p. 260. 51 Id., Ep. 34, 1, ibid., p. 259-260. 52 Id., Ep. 34, 2, ibid., p. 260. 53 Id., Ep. 34, 3, ibid., p. 261-262. 54 Id., Ep. 34, 5, ibid., p. 264. 55 Id., Ep. 37, 4, ibid., p. 288. 56 Id., Ep. 37, 1, ibid., p. 286; id., Comm. in Ionam I, 3, CC 43, p. 59. 57 Id., Ep. 37, 3, CSEL 54, p. 288. 58 Id., Ep. 41, 1, ibid., p. 311. 59 Id., Ep. 41, 1-4, ibid., p. 311-314. 60 Id., Ep. 41, 4, ibid., p. 314. 61 Id., Ep. 42, 1, ibid., p. 315. 62 Id., Ep. 42, ibid., p. 315-317. 63 Id., Ep. 45, 7, ibid., p. 328. 64 Cf. id., Apol. c. Rufin. 3, 22, CC 79, p. 93. 65 Id., Ep. 127, 7, CSEL 56, p. 151. 66 Id., Ep. 127, 8, 1, ibid., p. 151. 67 Id., Comm. in ep. ad Ephesios, 2, Prol., PL 26, 477 A. 68 Id., Comm. in ep. ad Ephesios Prol., ibid., 439 C-440 A. 69 Voir note 67, Comm. in ep. ad Ephesios, 3, ibid., 513 D. 70 HIERONYMUS, Comm. ep. ad Galatas, Prol., PL 26, 307 A-308 A. 71 Id., De uir. inl., 135, TU 14, 1, p. 55.

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MARCELLA

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Id., Ep. 47, 3, CSEL 54, p. 346. Id., Ep. 48, 4, ibid., p. 349. 74 A. Feder, Biblica, I, 1920, p. 502, n. 20. 75 PAULA et EUSTOCHIUM, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 46, 1-12, CSEL 54, p. 329343; en particulier Ep. 46, 13, p. 343-345. 76 HIERONYMUS, Ep. 59, 1-5, ibid., p. 541-547. 77 Id., Ep. 59, 2, ibid., p. 543. 78 Id., Ep. 65, 2, ibid., p. 619. 79 Id., Ep. 65, 22, ibid., p. 645-647; cf. id., Comm. in Euang. Matthaeui, Prol., CC 77, p. 6. 80 Id., Ep. 127, 9, CSEL 56, p. 152; voir RVFINVS 3. 81 Cf. id., Ep. 84, CSEL, 55, p. 121-135. 82 Cf. id., Ep. adu. Rufin., 38, CC 79, p. 106. 83 Cf. RUFINUS, Apol. c. Hieron., 1, 19, CC 20, p. 53-54. 84 HIERONYMUS, Ep. 127, 10, 3-4, CSEL 56, p. 153. 85 Cf. RUFINUS, Apol. c. Hieron., 1, 19, CC 20, p. 54, lignes 43-45; voir EVSEBIVS 4. 86 Cf. RUFINUS, Apol. c. Hieron., ibid., p. 29-123. 87 HIERONYMUS, Apol. c. Rufin., 1, 1, CC 79, p. 1, et 1, 3, ibid., p. 3. 88 Id., Apol. c. Rufin., 1, 1, ibid., p. 1; cf. id., Ep. adu Rufin., 8, ibid., p. 81. 89 Id., Ep. 107, 3, CSEL 55, p. 292-293; voir PAVLA 3. 90 Id., Ep. 107, 2, ibid., p. 292, ligne 12; voir E. Stein, Histoire du Bas-Empire, I, p. 226. 91 Id., Ep. 97, 3-4, ibid., p. 184; cf. THEOPHILUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 98, CSEL 55, p. 185-211; sur la date, Ep. 87, 1, ibid., p. 182, ligne 2. 92 Id., Ep. 97, ibid., p. 182-184. 93 Id., Ep. 97, 3-4, ibid., p. 184. 94 Cf. id., Comm. in Amos, 3, CC 76, p. 300. 95 Id., Comm. in Danielem prophetam, Prol., CC 75 A, p. 772. 96 Id., Ep. 127, 13, CSEL 56, p. 155. 97 PELAGIUS ?, Ep. ad Marcellam, dans PAULINUS NOL., Ep., CSEL 28, 1, p. 429-436. 98 HIERONYMUS, Ep. 127, 14, CSEL 56, p. 156. 99 Id., Ep. 127, 1, ibid., p. 145. 72 73

MARCELLA

2

(. . . 385 . . .)

chrétienne de Rome, est liée à Jérôme qui lui fait ses adieux en août 385, en s’embarquant pour l’Orient; elle est l’une des deux sorores Marcellae qu’Asella, dans la lettre que lui adresse Jérôme, est chargée de saluer, en même temps qu’Albina, Marcellina et Felicitas1. 1 HIERONYMUS, Ep. 45, 7, CSEL 54, p. 328; voir ALBINA 1; FELICITAS 1; MARCELLA 1; MARCELLINA 1.

MARCELL[a]

3

(IVe/Ve s.)

electa a Deo, probablement une vierge consacrée, célébrée dans un poème funéraire mutilé, provenant d’un cimetière romain, avec l’acrostiche du nom1. 1

ICVR, NS 1, 3624.

MARCELLIANVS

MARC[ella?]

1363

3

4

(Ve/VIe s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une église, actuellement disparue, de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec son mari Ste[...] et leur fils Andrea, contribue pour 16 pieds au paiement de la mosaïque de pavement de cet édifice1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 57, n. 186; voir ANDREA 1.

MARCELLIANVS1 1

(. . . 418-431 . . .)

évêque italien de siège non mentionné, fait certainement partie des évêques déposés comme partisans de Pélage et de Caelestius, en même temps que Julien d’Éclane, Praesidius, Florus et Orontius 2, par le pape Zosime, en automne 418, pour avoir refusé de signer l’epistula tractoria; il doit peut-être être compté au nombre des évêques expulsés d’Italie à la suite des mesures anti-pélagiennes prises entre avril et décembre 418 3, sans qu’on puisse dire s’il a, comme Julien et d’autres exilés, gagné ensuite l’Orient; M., de même que Caelestius, Pélage, Julien, Orontius, Florus et Praesidius, est, en tout cas, de nouveau condamné à Éphèse, en juillet 431, par le concile cyrillien, qui confirme la sentence de déposition prononcée contre lui 4. Var. Markellı¥nov. NESTORIUS, Ep. 1 ad Caelestinum papam, 13, Coll. Vatic. 82, ACO I, 1, 3, p. 9 = Coll. Casin., pars prior 58, ACO I, 3, p. 173 = Coll. Veron. 22, ACO I, 2, p. 88. 3 Cf. MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, lignes 20-26; voir CAELESTIVS, notes 188; 223-225, pour la date de ces mesures. 4 Voir IVLIANVS 9; FLORVS 4; ORONTIVS; PRAESIDIVS 2. 1

2

MARCELLIANVS

2

(501-556)

famulus Chr(is)t(i), u(ir) r(eligiosus), subdiac(onus) s(an)c(t)e Mediol(anensis) eccl(esiae) (Mediolanum = Milano), sous-diacre de Milan, fonde à ses frais, non sans de grandes dépenses, un castrum (un poste fortifié, qui peut avoir quelque fonction religieuse ou charitable, étant donné la qualité du fondateur), comme l’atteste l’épitaphe qui était à l’origine près de la fondation, voisine de Côme, où est conservée l’inscription. Il meurt à 55 ans, le 27 avril 5561. 1

CIL V, 5418.

MARCELLIANVS1 3

(. . . printemps 502 – avant 507?)

episcopus, évêque d’Aquilée (Aquileia; Udine), reçoit, comme Laurentius de Milan et Petrus de Ravenne, le premier praeceptum de Théodoric qui le convoque à

1364

MARCELLIANVS

3

Rome au printemps de 502 pour participer au concile devant juger le pape Symmaque, accusé d’avoir dilapidé les biens ecclésiastiques, d’avoir célébré la fête de Pâques le 25 mars 501 sans tenir compte de la date du 22 avril calculée selon le comput alexandrin, d’avoir renoncé à gagner Ravenne malgré la convocation royale et de s’être finalement retranché à Rome 2. M., avec les autres évêques de Liguria, d’Aemilia et de Venetia, se rend à Rome, passant par Ravenne où il confère avec le roi 3, sans qu’on sache s’il joue un rôle dans la désignation de l’évêque d’Altinum Petrus, son suffragant, comme visiteur chargé de célébrer la fête de Pâques à Rome 4. Alors qu’au cours de la deuxième session du concile romain, des émeutes soulevées contre Symmaque déterminent plusieurs évêques à regagner leur cité, M. – de même que Laurentius de Milan et Petrus de Ravenne – demeure à Rome, attitude dont les félicite Théodoric dans une lettre datée du 8 août 502, adressée à tous les évêques in Vrbe residentibus pour les convoquer à une nouvelle session conciliaire (synodus tertia) qui doit s’ouvrir le premier septembre suivant 5. Après le 8 août 502, M. s’associe au Sénat pour rédiger un rapport dont seul le titre est conservé 6, mais qui est aussi mentionné par la lettre adressée par le roi le 23 août 7. M. ne souscrit pas la synodale, datée du 23 octobre 502, consignant à la fin de la session habita Roma Palmaris (près de la curie) les décisions de ce concile, rétablissant Symmaque dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de son rival à se réconcilier avec leur évêque 8 ; il ne participe pas au concile romain du 6 novembre 502 9, sans qu’on sache à quel moment il quitte Rome. M. persiste à refuser la communion de Symmaque, puisqu’il reçoit une légation envoyée par un évêque, qualifié de «frère du pape» (il ne peut s’agir que de Laurentius de Milan), pour le persuader de se rallier aux décisions du concile de 50210. M. reste vraisemblablement séparé de la communion romaine jusqu’à sa mort, ainsi que semble l’indiquer une allusion obscure d’Ennodius, qui parle d’une défaite des «ennemis du siège romain» dans la lettre par laquelle il annonce à Symmaque la mort de l’évêque d’Aquilée11, et ainsi que le suggèrent les difficultés soulevées pour sa succession12. M. meurt vraisemblablement avant le 11 mars 507, date à laquelle un rescrit de Théodoric met fin à toute opposition au pape13, si on considère qu’un siège de l’importance d’Aquilée peut difficilement se soustraire à l’autorité royale. Var. MARCELLINVS. Cf. Liber Pont., LIII, 4, p. 260; voir PETRVS 30; LAVRENTIVS 15. 3 Cf. Quarta synodus habita Romae Palmaris, MGH aa 12, p. 426, lignes 9-14 = Thiel, p. 658. 4 Cf. Liber Pont., LIII, 3, p. 260; voir PETRVS 39. 5 Praeceptio regis III, MGH aa 12, p. 419-420 = Thiel, p. 670-672. 6 Praeceptio regis III, ibid., p. 420, ligne 16 : «Reg relt senatus uel Marcellin epsc cum ceteris». 7 Cf. Praeceptio regis III, ibid., p. 420, lignes 18-24 = Thiel, p. 672. 8 Cf. Quarta synodus habita Romae, 2-6, ibid., p. 426-432. 9 Cf. Acta syn. rom., 3, ibid., p. 438-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, Thiel, p. 682-692. 10 ENNODIUS, Ep. 4, 1, MGH aa 7, p. 129. 11 Id., Ep. 4, 29, ibid., p. 150. 12 Cf. ENNODIUS, Ep. 4, 31, ibid., p. 151. 13 Cf. Epistulae Theodericianae uariae 9, 9, MGH aa 12, p. 392 (Fragment laurentien, Liber Pont., p. 46, lignes 10-14). 1

2

MARCELLINA 1

MARCELLINA 1

1365

(. . . avant 339/340 – 4 avril 397) . . .

uirgo Dei1, fille d’Ambrosius, préfet du prétoire des Gaules 2, sœur aînée d’Vranius Satyrus 3 et d’Ambrosius 4, le futur évêque de Milan, né, le dernier, en 339/340, en Gaule. Après la mort de son père, elle quitte la Gaule pour s’installer à Rome avec sa mère et son frère Ambroise 5. À la même époque, avant ou après leur retour en Italie, alors qu’elle séjourne seule à la campagne, elle prend l’engagement de faire profession de virginité, apparemment sans avoir été déterminée dans cette décision par une influence extérieure 6. À une époque où Ambroise est encore adolescent 7, M. est consacrée à Rome, en présence de nombreuses vierges, par le pape Libère, à St-Pierre, le jour de Noël d’une année antérieure à l’exil du pape (été 356), donc en 355 au plus tard 8. Pendant la cérémonie, elle est exhortée par le pape Libère, qui la qualifie de filia au témoignage d’Ambroise 9, à aimer Dieu10, à respecter les devoirs des vierges, en limitant les visites aux parents, en pratiquant le jeûne, en observant les règles de la pudeur et du silence11. Elle continue de résider, avec sa mère et son frère Ambroise, dans la maison familiale où elle a pour compagne Candida, une autre vierge consacrée12. Quelques années après la consécration d’Ambroise au siège épiscopal de Milan (7 décembre 374), alors que leur mère est morte, M., qui vit toujours à Rome dans la compagnie de la vierge Candida, reçoit la visite de son frère Ambroise13. M. est la dédicataire du De uirginibus composé par Ambroise en 377, la troisième année de son épiscopat14, comme le rappelle, de façon allusive, Jérôme15 : dans cette œuvre, M. reçoit des conseils de modération dans la pratique du jeûne16 et obtient, en réponse à ses questions sur les martyrs volontaires17, le récit du martyre de Pélagie d’Antioche; elle est l’objet de louanges particulières pour avoir suivi l’exemple de leur parente, la vierge Sotheris (morte martyre en 304)18. M. est frappée, ainsi qu’Ambroise de Milan, par la mort de leur frère Vranius Satyrus survenue à un moment où des barbares envahissent l’Italie, peutêtre en 37819, et, dans l’éloge funèbre prononcé par Ambroise, elle est louée à plusieurs reprises pour ses vertus 20. En août 385, M. reçoit par l’intermédiaire d’Asella les adieux de Jérôme s’embarquant pour l’Orient, elle est saluée, ainsi que Paula et Eustochium, Albina, les deux Marcellae et Felicitas 21, qui forment peut-être avec elle, à Rome, une communauté spirituelle. Elle entretient avec son frère une correspondance dont il ne reste que trois réponses d’Ambroise, témoignant de leur affection mutuelle 22. Au printemps 386, elle écrit à Ambroise une lettre dans laquelle elle se dit troublée par des songes, lettre qu’Ambroise reçoit la veille du «conflit des Basiliques» 23 qui dure du 27 mars au 2 avril 386 24. Soucieuse des affaires de l’Église 25, elle obtient une réponse relatant en détail les actions d’Ambroise, son refus de céder aux ariens la basilica Portiana (S. Lorenzo?) et la basilica noua (SteThècle?) 26, sa résistance lors du siège de la basilique Portiana où, enfermé, il invoque les droits imprescriptibles de l’Église 27 jusqu’à ce que la lutte cesse au lever du jour 28. Après le 19 juin 386, M. reçoit de son frère Ambroise le récit détaillé de l’invention des martyrs Gervais et Protais 29 et de la translation de leurs

1366

MARCELLINA 1

reliques, d’abord à la basilique Fausta, puis à la basilique ambrosienne (du 17 au 19 juin 386) 30, immédiatement après la crise arienne 31. En 388, elle est destinataire d’une lettre d’Ambroise, qui lui rend compte de l’incendie de la synagogue et du conuenticulum des valentiniens à Callinicon, le 1er août 388 32, et qui lui donne le texte du discours de protestation qu’Ambroise tint en présence de Théodose Ier dans l’église 33. À une date que l’on ne peut préciser, M. accueille à Rome, dans sa maison, la vierge Indicia de Vérone, alors que son frère est absent, sans que l’on puisse dire s’il est alors déjà évêque; lorsque celle-ci est accusée injustement d’inconduite et que l’évêque Syagrius de Vérone demande qu’elle soit examinée par une sage-femme, M. est sollicitée, par l’intermédiaire de son frère l’évêque (donc entre 374 et 397), pour être le témoin de cette visite. M. refuse cette procédure et témoigne de la conduite irréprochable d’Indicia 34. M. est le principal informateur de Paulin de Milan recueillant auprès d’elle, après la mort d’Ambroise (4 avril 397), des renseignements pour la Vita Ambrosii, rédigée en 412/413 35. Elle meurt après avril 397 36, durant une année non précisée, à la mijuillet d’après son inscription funéraire 37, le 17 juillet, selon le Martyrologe hiéronymien et une Vita (XIe siècle) 38. Elle est ensevelie à Milan, auprès de son frère, dans la basilica Ambrosiana (S. Ambrogio) 39. 1 Cf. AMBROSIUS, De excessu fratris, I, 54, CSEL 73, p. 238; voir PLRE 1, p. 544, Marcellina 1. 2 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 3, Pellegrino, p. 52; voir AMBROSIVS 1. 3 Voir note 1; voir PLRE 1, p. 809, Vranius Satyrus. 4 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 1, Pellegrino, p. 50, ligne 9; cf. id., Vita Ambrosii, 3, p. 54, lignes 5 et 8; cf. id., Ep. 5, 21, PL 16, 898 = Ep. 56, 21, CSEL 82, 2, p. 96 (sancta soror); cf. id., Ep. 22, ibid., 1019 = Ep. 77, CSEL 82, 3, p. 126 (sorori . . . frater); cf. id., Ep. 41, ibid., 1113 = Ep. extra coll. 1, CSEL 82, 3, p. 145 (frater sorori). 5 Cf. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 4, Pellegrino, p. 54, lignes 1-3. 6 Cf. AMBROSIUS, De uirginibus, III, 37, Cazzaniga, p. 75, lignes 17-21. 7 Cf. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 4, Pellegrino, p. 54, ligne 1. 8 Cf. AMBROSIUS, De uirginibus, III, 1, Cazzaniga, p. 57, lignes 2-9. 9 Cf. id., De uirginibus, III, 1 et 3, ibid., p. 57 et 58. 10 Cf. id., De uirginibus, III, 3-4, ibid., p. 58-59. 11 Cf. id., De uirginibus, III, 4, 5, 8, 10 et 11-14, ibid., p. 59, 60 et 61-63. 12 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 4, Pellegrino, p. 54. 13 Id., Vita Ambrosii, 9, ibid., p. 62. 14 AMBROSIUS, De uirginibus, II, 39, Cazzaniga, p. 53, lignes 8-9. 15 HIERONYMUS, Ep. 22, 22, CSEL 54, p. 175. 16 AMBROSIUS, De uirginibus, III, 15-16, Cazzaniga, p. 65. 17 Id., De uirginibus, III, 32, ibid., p. 73. 18 Id., De uirginibus, III, 32-38, ibid., p. 73-75. 19 Id., De excessu fratris, I, 6, 27 et 75, CSEL 73, p. 212, 224 et 248. Pour la date, voir Vranius SATVRVS. 20 Cf. AMBROSIUS, De excessu fratris, I, 16, 33, 36, 41, 54 et 76, CSEL 73, p. 218, 228, 229, 235, 238 et 248. 21 HIERONYMUS, Ep. 45, 6, CSEL 54, p. 328; voir PAVLA 1; MARCELLA 1 et 2; ALBINA 1; FELICITAS 1. 22 AMBROSIUS, Ep. 22, PL 16, 1019 = Ep. 77, CSEL 82, 3, p. 126. 23 Id., Ep. 20, 1, ibid., 994 = Ep. 76, 1, CSEL 82, 3, p. 108. 24 Id., Ep. 20, 4 et 25, ibid., 995 et 1001 = Ep. 76, 4 et 25, CSEL 82, 3, p. 109-110 et 123-124 : la lecture de Jonas a lieu le Jeudi Saint.

MARCELLINVS

1367

2

Id., Ep. 20, 1, ibid., 994 = Ep. 76, 1, CSEL 82, 3, p. 108, lignes 3-5. Id., Ep. 20, 1-5, ibid., 994-995 = Ep. 76, 1-5, CSEL 82, 3, p. 108-111. 27 Id., Ep. 20, 6-13 et 19, ibid., 996-997 et 999-1000 = Ep. 76, 6-13 et 19, CSEL 82, 3, p. 111-114 et p. 118-119. 28 Id., Ep. 20, 24-27, ibid., 1001-1002 = Ep. 76, 24-27, CSEL 82, 3, p. 123-125. 29 Id., Ep. 22, 1 et 2, ibid., 1019-1020 = Ep. 77, 1 et 2, CSEL 82, 3, p. 126-128. 30 Id., Ep. 22, 1-23, ibid., 1019-1026 = Ep. 77, 1-23, CSEL 82, 3, p. 126-140. 31 Id., Ep. 22, 10 et 16-22, ibid., 1022 et 1024-1026 = Ep. 77, 10 et 16-22, CSEL 82, 3, p. 132 et p. 136-139; PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 14, Pellegrino, p. 70-72. 32 AMBROSIUS, Ep. 41, 1, PL 16, 1113 = Ep. extra coll. 1, 1, CSEL 82, 3, p. 145. 33 Id., Ep. 41, 1-28, ibid., 1113-1121 = Ep. extra coll. 1, 1-28, CSEL 82, 3, p. 145-161. 34 Id., Ep. 5, 21, ibid., 897-898 = Ep. 56, 21, CSEL 82, 2, p. 96. 35 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 1, Pellegrino, p. 50. 36 CIL V, 623, n. 16, vers 9. 37 CIL V, 623, n. 16, vers 15. 38 AASS Iul., IV, p. 231-238 (BHL 5223); AASS Nou., II, 2, p. 380. 39 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 45, 97, 605. 25 26

MARCELLINA

2

(Ve s.)

donatrice, connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une église retrouvée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense), piazza della Vittoria; associée avec Paulinus, sans doute son époux, contribue pour une importante superficie (de 1500 pieds = 130 m2) au paiement du pavement1. 1

BRUSIN

ET

ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 504; voir PAVLINVS 16.

*MARCELLINOS

(. . . 418-431 . . .)

episcopus : voir MARCELLIANVS 1.

[Au]r(elius) MARCELLINVS 1

(IIIe/IVe s.)

dia[conus], diacre du Portus (Porto; Roma), dédie l’épitaphe de son fils Aur(elius) Zinzius mort à 25 ans1. 1

THYLANDER, Inscr. Ostia, B 277, p. 338.

MARCELLINVS

2

(. . . avant 343)

évêque de Ravenne, prédécesseur de Seuerus, lui-même attesté en 343, est placé au 10e rang dans la liste du Liber Pontificalis Rauennatis1. Au témoignage d’Andreas Agnellus, M. occupe le siège épiscopal de Ravenne assez longuement (plurima annorum curiculla spacii), et, après sa mort, selon une

1368

MARCELLINVS

3

tradition rapportée avec prudence par le chroniqueur (ut fatentur alii), il serait enseveli avec plusieurs de ses prédécesseurs 2, près de Classe, in basilica beati Probi 3, un sanctuaire dont la construction date sans doute en fait d’une époque ultérieure. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 12, A. Testi Rasponi, p. 41, ligne 2 = MGH srl, p. 283, ligne 11; voir SEVERVS 3. 2 Id., Liber Pont. Rauen., 12, ibid., p. 41, lignes 7-9 = MGH srl, p. 283, ligne 8. 3 Cf. id., Liber Pont. Rauen., 9, ibid., p. 38, ligne 6 = MGH srl, p. 283, ligne 3.

MARCELLINVS1 3

(. . . entre août 383 et décembre 384 . . .)

presbyter 2, prêtre qui, avec le prêtre Faustinus, se définit lui-même comme appartenant à un petit groupe, défenseur intransigeant de l’orthodoxie nicéenne et qui, adversaire sans concession de l’hérésie arienne 3, se déclare persécuté pour cette raison 4 ; il connaît bien à Rome la petite communauté groupée autour du prêtre romain Macarius – expulsé par les clercs du pape Damase alors qu’il organise des célébrations liturgiques séparées 5 – et autour d’Ephesius, ordonné évêque du «peuple intact» de Rome par un évêque Taorgius, lui-même considéré comme luciférien par les partisans de Damase et exilé 6. M. se montre particulièrement hostile au pape Damase 7 sans qu’on puisse pour autant le considérer comme un partisan d’Vrsinus, puisqu’il ne se réclame jamais de ce dernier et qu’il ne figure pas sur la liste des ursiniens exilés par les pouvoirs publics 8 ; il professe une révérence particulière pour Lucifer de Cagliari dont il admire l’attitude sans concession en face de l’empereur Constance 9 ; il a peutêtre lui-même été considéré comme luciférien, ainsi qu’en témoigne le qualificatif de luciferiani donné aux membres de sa communauté10 ; en tout cas, il doit gagner l’Orient, soit qu’il ait été lui-même persécuté – peut-être frappé d’une sentence d’exil11 –, soit qu’il ait préféré prévenir les violences dénoncées dans le cas de Macarius et d’Ephesius. Avec Faustinus, M. se trouve à Constantinople12 après le 25 août 383 (mort de l’empereur Gratien) et avant le 11 décembre 384 (mort du pape Damase); avec son compagnon, il adresse alors aux empereurs Valentinien II, Théodose Ier et Arcadius une petitio dénonçant les persécutions dont ils sont victimes avec leur communauté13 ; après en avoir appelé à la rectitude dans la foi des princes actuels14, il s’en prend à leurs prédécesseurs qui, en opposition formelle avec le concile de Nicée, ont soutenu l’arianisme; il attaque particulièrement la politique de l’empereur Constance et le concile de Rimini15, dénonce les prévaricateurs16 – parmi lesquels il range Ossius de Cordoue17 et Hilaire de Poitiers, accusés de laxisme18 – avec lesquels il refuse toute compromission19 ; il y fait l’éloge de Lucifer de Cagliari, qualifié de uir apostolicus 20 et salué comme le défenseur de la vraie foi 21; il rejette cependant le qualificatif de luciferiani donné aux partisans de Lucifer, car il considère que ce terme réduit à n’être qu’une secte ce qui est à ses yeux la véritable Église 22 ; il se réclame aussi de Grégoire d’Elvire 23 ; il évoque les persécutions dont sa communauté est victime en Espagne, en Italie ainsi qu’en Égypte et en Palestine 24 et dénonce comme hérétiques les falsi sacerdotes 25 ; il accuse aussi le pape Damase de prévarication, de tyrannie et de complicité d’assassinat 26 ; il demande aux empereurs, devant la persistance de l’hérésie arienne 27,

MARCELLINVS

3

1369

les faux ralliements et la complaisance envers les ariens 28, de prendre la défense de la vraie foi, dénonçant l’ostentation et le luxe des églises des prévaricateurs 29. M. soucrit, le 1er, avec Faustinus, la pétition aux empereurs 30 ; il obtient de Théodose un rescrit, adressé à Cynegius au plus tôt en janvier 384 (date à partir de laquelle ce dernier est attesté comme préfet du prétoire) qui, le qualifiant, ainsi que Faustinus, de plenissimus fidei sacerdos 31, et le déclarant innocent, interdit de le persécuter puisqu’il est en communion avec Grégoire d’Elvire et Heraclida d’Oxyrhynchos et lui reconnaît le droit de vivre où bon lui semble 32. Var. MARCELLIANVS. Var. sacerdos. 3 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 5-20, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 712; voir FAVSTINVS 2. 4 Id., Libellus precum, 30-41, Coll. Auel. 2, ibid., p. 14-17; id., Libellus precum, 56, Coll. Auel. 2, ibid., p. 21; Libellus precum, 1, Coll. Auel. 2, ibid., p. 5. 5 Id., Libellus precum, 78-80, Coll. Auel. 2, ibid., p. 28-29; voir MACARIVS 1. 6 Id., Libellus precum, 84 et 104, Coll. Auel. 2, ibid., p. 30 et 37. 7 Voir note 26. 8 Malgré le témoignage d’une note éditoriale qui précède le Libellus precum dans la Collectio Auellana et qui paraît établir un lien entre les Gesta inter Liberium et Felicem et la situation de M. et de Faustinus; voir VRSINVS 1. 9 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 5-22, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 7-12; voir LVCIFER 1. 10 Voir note 22. 11 Voir Coll. Auel., CSEL 35, 1, p. 5 et THEODOSIUS AUG., Ep., 3, Coll. Auel. 2a, ibid., p. 45. 12 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 6, Coll. Auel. 2, ibid., p. 8. 13 Id., Libellus precum, Coll. Auel. 2, ibid., p. 5-44; GENNADIUS, De uir. inl., 16, TU 14, 1, p. 67. 14 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 1-4, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 5-7. 15 Id., Libellus precum, 12-19, Coll. Auel. 2, ibid., p. 9-12. 16 Id., Libellus precum, 3, Coll. Auel. 2, ibid., p. 6; 19, ibid., p. 11-12; 30-31, ibid., p. 14. 17 Id., Libellus precum, 32-34, Coll. Auel. 2, ibid., p. 15. 18 Id., Libellus precum, 24, Coll. Auel. 2, ibid., p. 12; GENNADIUS, De uiris inl., 16, TU 14, 1, p. 67. 19 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 52, Coll. Auel. 2, ibid., p. 20. 20 Id., Libellus precum, 22, Coll. Auel. 2, ibid., p. 12. 21 Id., Libellus precum, 87, Coll. Auel. 2, ibid., p. 31; 109, ibid., p. 39. 22 Id., Libellus precum, 84-86, Coll. Auel. 2, ibid., p. 30-31. 23 Id., Libellus precum, 33-40, Coll. Auel. 2, p. 15-17. 24 Id., Libellus precum, 77-109, Coll. Auel. 2, ibid., p. 28-40 et 73, ibid., p. 26-27. 25 Id., Libellus precum, 114, Coll. Auel. 2, ibid., p. 41. 26 Id., Libellus precum, 79-84, Coll. Auel. 2, ibid., p. 28-30; GENNADIUS, De uir. inl., 16, TU 14, 1, p. 67. 27 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 116, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 41-42. 28 Id., Libellus precum, 117, Coll. Auel. 2, ibid., p. 42. 29 Id., Libellus precum, 121, Coll. Auel. 2, ibid., p. 43. 30 Id., Libellus precum, 124, Coll. Auel. 2, ibid., p. 44. 1

2

1370

*Flauius MARCELLINVS

31 32

THEODOSIUS AUG., Ep., 2, Coll. Auel. 2 a, ibid., p. 45. Cf. id., Ep., 6-8, Coll. Auel. 2 a, ibid., p. 46.

*Flauius MARCELLINVS

(. . . 14 octobre 410 – 13 septembre 413)

tribunus et notarius, sur son activité à Ravenne en 410, voir PCBE, Afrique, p. 671-688, MARCELLINVS 2. MARCELLINVS

4

(. . . entre 426? et 454? . . .)

episcopus Vincohabentiae (Vicohabentia = Voghenza; Ferrara)1, premier évêque de Voghenza, est consacré par l’évêque de Ravenne Pierre Chrysologue (attesté au plus tard on 445?/448), après qu’un édit impérial et une décision du pape en ont donné l’autorisation, malgré l’opposition d’un personnage qualifié de seruus 2. Ancien pêcheur comme l’apôtre Pierre (car le parallèle est concrètement développé) 3, il est ordonné par l’évêque ravennate, un 1er novembre (un dimanche), consécration pour laquelle le Chrysologue fait, dans un sermon, son éloge et célèbre en sa personne la naissance d’une nouvelle Église en la comparant à la Nativité 4. PETRUS CHRYSOLOGUS, Sermo 175, CC 24 B, p. 1065. Id., Sermo 175, 3, ibid., p. 1066; voir PETRVS 9. 3 Id., Sermo 175, 3, ibid., p. 1067. 4 Id., Sermo 175, 3, ibid., p. 1066; Sermo 175, 4 et 6, ibid., p. 1066-1067; M. a pu être consacré en 426, 437, 443, 448 ou 454. 1

2

MARCELLINVS

5

(. . . 487-495?-499? . . .)

presbyter, prêtre romain, mentionné au 76e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. M. pourrait vraisemblablement être identifié avec l’un des deux prêtres homonymes présents au 38e et au 42e rang au concile de 495 4 ainsi qu’avec le prêtre Marcellinus attesté au concile de 499 5, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. 1

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609).

MARCELLINVS 2 3 4 5

1371

7

Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. Voir MARCELLINVS 6 et MARCELLINVS 7. Voir MARCELLINVS 8.

MARCELLINVS

6

(. . . 487?-495-499? . . .)

presbyter, prêtre romain, est mentionné au 38e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3 sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 4. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile 5, M. pourrait vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme présent au concile de 499 6 ainsi qu’avec le prêtre Marcellinus mentionné au 76e rang au concile de 487 7, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 35e. 2 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447; voir VITALIS. 5 Voir MARCELLINVS 7. 6 Voir MARCELLINVS 8. 7 Voir MARCELLINVS 5.

MARCELLINVS1 7

(. . . 487?-495-499? . . .)

presbyter, prêtre romain, est mentionné au 42e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 2 convoqué par le pape Gélase et qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 3. M. présente les mêmes problèmes d’identification que le précédent Marcellinus. 1 2 3

Var. MARCELLVS. Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474. Sur le déroulement du concile, voir MARCELLINVS 6.

1372

MARCELLINVS

MARCELLINVS

8

8

(. . . 487?-495?-499 . . .)

presbyter tituli Iuli (S. Maria in Trastevere, Roma), mentionné, sans indication d’église titulaire, au 38e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3 pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Iuli, au 28e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. M. pourrait vraisemblablement être identifié avec l’un des deux prêtres homonymes attestés au 38e et au 42e rang au concile de 495 8 ainsi qu’avec le prêtre Marcellinus attesté au 76e rang au concile de 487 9, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 35e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir PAVLINVS 12, SEPTIMINVS 2 appartenant eux aussi au titulus Iuli et attestés à ce même concile. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Voir MARCELLINVS 6 et MARCELLINVS 7. 9 Voir MARCELLINVS 5. 1

2

MARCELLINVS

9

(Ve/VIe s.?)

pr(es)b(yter), prêtre de Vercelli, connu par un éloge funéraire conservé dans une sylloge; originaire des montagnes voisines de Rome (Bessorum in partibus ortus)1, il exerce son ministère à Verceil (Vercellae) 2. 1 Identifiées par L. Bruzza, Iscrizioni antiche Vercellesi, Rome, 1884, p. 322-323 d’après Strabon 5, 1, 12 et Pline, Hist. Nat., 33, 21. 2 CIL V, 6733 = ICVR II, p. 173, n. 34.

MARCELLINVS 10

(. . . après 507?-avant 513 . . .)

episcopus, candidat à l’évêché d’Aquilée (Udine; =Aquileia) à la mort de Marcellianus (après 502 et avant 507), reçoit le soutien du patrice Liberius, qui s’adjoint un autre arbitre pour examiner les candidatures et qui facilite son élection1 dans

1373

MARCELLINVS 13

un siège occupé jusque là par un adversaire du pape 2. Il bénéficie également du soutien d’Auitus et d’Helissea, encouragés en ce sens par Ennodius de Pavie 3. Par l’intermédiaire du uir magnificus Stefanio, il reçoit une lettre de félicitations d’Ennodius (donc avant 513), qui lui demande le secours de ses prières 4. ENNODIUS, Ep. 5, 1, MGH aa 7, p. 153-154; voir MARCELLIANVS 3; LIBERIVS 4. Cf. id., Ep. 4, 29, ibid., p. 150; id., Ep., 4, 31, ibid., p. 151. 3 Id., Ep. 4, 31, ibid., p. 151; id., Ep. 5, 4, ibid., p. 155; id., Ep. 5, 5, ibid., p. 156; voir AVITVS 2. 4 Id., Ep. 6, 17, ibid., p. 223. 1

2

MARCELLINVS 11

(. . . mars/avril 559 . . .)

episcopus Amiterninus (Amiternum = San Vittorino Amiterno; L’Aquila), est chargé, en mars/avril 559, par le pape Pélage Ier, avec l’évêque Catellus de Rieti, de juger l’affaire de Tucza, transmise au tribunal ecclésiastique après avoir été examinée par le comes Georgius, agens uices . . . uicarii. En effet, M. apprend du pape que Tucza, après avoir fait un procès à un prétendu époux, Maximinus, pour lui réclamer une part de la dot de fiançailles, a été identifiée comme une moniale en rupture de communauté1. M. est chargé de reprendre l’instruction avec son collègue et avec un délégué de Georgius, de faire comparaître Tucza ainsi que Maximinus, au demeurant disculpé, et de décider s’il faut emprisonner la femme dans le monastère dont elle s’est évadée 2. 1 PELAGIUS I, Ep. 63, Gassò et Batlle, p. 164-166 (Jaffé 1021); voir MAXIMINVS 9; GEORGIVS 3; CATELLVS 2. 2 Id., Ep. 63, ibid., p. 166.

MARCELLINVS 12

(. . . avant 593/594)

antistes Anchonitanae ecclesiae (Ancona = Ancona), évêque d’Ancône, infirme, se fait porter jusqu’à l’incendie qui ravage la cité et qu’il aurait arrêté par sa seule présence; il appartient à un passé peut-être déjà lointain, lorsque Grégoire, en 593/594, l’évoque comme un défunt dans ses Dialogues1. 1

GREGORIUS, Dial. I, 6, 1-2, SC 260, p. 62-64.

MARCELLINVS 13

(. . . avant juillet 600)

est vraisemblablement abbé du monasterium quod Crateras dicitur situé in Plaia, à Naples, puisque les moines de cet établissement sont dénommés par le pape fratres Marcellini1. M. est sans doute décédé avant juillet 600, date à

1374

MARCELLVS 1

laquelle le pontife, accédant à la requête des moines, permet, à titre provisoire, l’union du monasterium Graterense au monasterium sancti Sebastiani que dirige à Naples l’abbé Adeodatus 2, une mesure définitivement entérinée en septembre 602, alors que les frères se sentent toujours orphelins de M. 3. 1 GREGORIUS, Ep. 13, 4, MGH Ep. II, p. 369, ligne 4, = Ep. 13, 2, CC 140 A, p. 993 lignes 4-5, (Jaffé 1868). 2 Cf. id., Ep. 10, 18, ibid., p. 253, lignes 8-18, = CC 140 A, p. 847, lignes 1-16 (Jaffé 787); voir ADEODATVS 20. 3 Id., Ep. 13, 4, ibid., p. 369 = Ep. 13, 2, CC 140 A, p. 993.

MARCELLVS 1

(1ère motié du IVe s.)

episc(opus), est cité dans une inscription très fragmentaire provenant du cimetière de Domitille à Rome, l’épitaphe du prêtre Lim[...], mort en 395 (?), et de sa fille [...]orica, déposée aux côtés de son père, probablement en 396 ou 402. M. est présenté comme l’arrière-grand-père de cette dernière et comme un membre d’une lignée comptant, à la génération précédente, un évêque Basilius et, à la génération suivante, un diacre de la Ve région ecclésiastique de Rome dont le nom a disparu1. 1

ICVR NS, 3, 8161; voir BASILIVS 1.

MARCELLVS

2

(. . . 353 . . .)

episcopus ex Campania, évêque campanien de siège non mentionné, est envoyé en 353 comme légat du pape Libère en compagnie de l’évêque Vincent de Capoue, auprès de l’empereur Constance II, pour lui réclamer la convocation d’un concile à Aquilée1; avec Vincentius, il lui remet la lettre des Orientaux (parmi lesquels quelques Égyptiens) contre Athanase d’Alexandrie, et la synodale signée par 80 évêques égyptiens et apportée à Rome par Eusebius, prêtre d’Alexandrie, justifiant Athanase, toutes deux lues auparavant devant le presbyterium puis devant le synode romain réuni par Libère 2 avant l’été 353 3. Parvenu en Arles 4 où Constance fait souscrire aux évêques gaulois et italiens, présents à l’occasion de ses tricennalia fêtés le 8 novembre 353 5, l’édit d’union des Églises comportant les condamnations d’Athanase, de Marcel d’Ancyre et de Photin de Sirmium, la reconnaissance de Georgios comme évêque d’Alexandrie, ainsi que la formule de foi de 347/348 6, M. ne réussit pas sa mission; il se voit refuser la tenue d’un concile à Aquilée; il tente alors avec Vincentius de défendre sa doctrine : dans un premier temps, il se déclare prêt à souscrire les sentences portées contre l’évêque d’Alexandrie par les Orientaux si ceux-ci condamnent l’hérésie d’Arius 7 ; mais M. se heurte au refus de discuter de la foi de la part de Valens de Mursa et de ses alliés 8 et il est contraint à son tour de souscrire sous la menace la condamnation d’Athanase et d’accepter l’édit impérial 9. 1 LIBERIUS, Ep. ad Osium, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. B VII, 2, 6, CSEL 65, p. 167 (Jaffé 209); voir VINCENTIVS 1.

MARCELLVS

3

1375

2 Cf. id., Ep. ad Constantium, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. A VII, 2, ibid., p. 90 (Jaffé 213). 3 Cf. Historia Acephala 1, 7, SC 317, p. 141 (voir notes 23-24, p. 178-179); Lettres Festales 25, ibid., p. 252-254 pour la datation du synode romain. 4 Voir note 2, p. 90, ligne 25. 5 Cf. AMMIANUS MARCEL., Hist. 14, 5, 1, CUF, p. 69 (diem sextum idus octobres, 10 octobre) – en fait 8 novembre selon la correction apportée par A. Chastagnol au texte d’Ammien; voir P. Bastien, Le monnayage de Magnence, Wetteren, 1964, p. 25, n. 153. 6 LIBERIUS, Ep. 1, 1, 2, dans EUSEBIUS VERCELL., Appendix II, B 1, CC 9, p. 121-122 (Jaffé 212). 7 Cf. LIBERIUS, Ep. ad Const. dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. A VII, 5, CSEL 65, p. 92. 8 Cf. SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 39, CSEL 1, p. 92. 9 ATHANASIUS, Apol. ad Constant., 27, SC 56, p. 119.

MARCELLVS

3

(. . . après 374?-381 – avant 397? . . .)

episcopus, évêque de siège non mentionné, figure au 31e rang dans la liste des présents du concile d’Aquilée1, le 3 septembre 3812. M. assiste, sans intervenir personnellement, à l’interrogatoire, conduit par Ambroise de Milan, et au procès des deux évêques ariens, Palladius de Ratiaria (Arcˇar; Bulgarie) et Secundianus de Singidunum (Belgrade); il est ainsi associé à leur condamnation, bien que son nom ne figure pas dans la liste des souscriptions annexée à la lettre synodale de ce concile 3. Il faut probablement l’identifier à l’évêque homonyme 4, de siège non mentionné, frère de Laetus, uir consularis 5 et d’une sœur veuve 6, correspondant 7 et ami très cher d’Ambroise de Milan 8, qui recourt à l’arbitrage de celui-ci dans un problème familial d’héritage 9 ; M. est donc vraisemblablement titulaire d’un siège d’Italie du Nord. Au témoignage d’Ambroise, M. avait renoncé pour luimême – et donc aussi pour son Église10 – à ses droits d’héritage sur une propriété. Il propose en effet spontanément que sa part du domaine soit donnée, sa vie durant, à sa sœur, et qu’elle revienne, à la mort de cette dernière, à leur frère Laetus11. M. se heurte au refus de Laetus qui fait valoir que ladite propriété, mal gérée par une femme, perdra de sa valeur12. Le différend, qui traîne en longueur, étant finalement porté devant le tribunal de l’évêque Ambroise, afin d’éviter l’intervention du préfet du prétoire 13, M. est informé par Ambroise que, préférant un accord à l’amiable14, il a décidé que le domaine en litige serait donné en toute propriété à Laetus, à charge pour celui-ci de fournir à sa sœur, chaque année, une certaine quantité de blé, de vin et d’huile15. M., félicité par Ambroise de sa générosité en faveur de son frère et de sa sœur16, est invité à ne pas se faire scrupule d’avoir privé, ce faisant, son Église d’une propriété; il procure à cette dernière, par son exemple et son enseignement, des biens supérieurs, car éternels17. Acta conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 327. Voir liste des conciles. 3 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, PL 16, 936 = Ep. 2, CSEL 82, 3, p. 325. 4 Cf. AMBROSIUS, Ep. 82, 2, PL 16, 1276 = Ep. 24, 2, CSEL 82, 1, p. 171, lignes 18-20; Ep. 82, 3, ibid., 1276 = Ep. 24, 3, CSEL 82, 1, p. 171-172; Ep. 82, 5, ibid., 1277 = 1

2

1376

MARCELLVS

4

Ep. 24, 5, CSEL 82, 1, p. 172, ligne 48; Ep. 82, 9, ibid., 1278 = Ep. 24, 9, CSEL 82, 1, p. 174, ligne 99. 5 AMBROSIUS, Ep. 82, 7 et 8, PL 16, 1277-1278 = Ep. 24, 7 et 8, CSEL 82, 1, p. 173174; voir PLRE 1, p. 492-493, Quintilius Laetus 2. 6 Id., Ep. 82, 5 et 7, ibid., 1277-1278 = Ep. 24, 5 et 7, CSEL 82, 1, p. 172 et 173. 7 Id., Ep. 82, ibid., 1276-1278 = Ep. 24, CSEL 82, 1, p. 170-175. 8 Id., Ep. 82, 5 et 13, ibid., 1277 et 1278 = Ep. 24, 5 et 13, CSEL 82, 1, p. 172 et 175. 9 Id., Ep. 82, 1, ibid., 1276 = Ep. 24, 1, CSEL 82, 1, p. 170-171. 10 Id., Ep. 82, 6 et 10, ibid., 1277-1278 = Ep. 24, 6 et 10, CSEL 82, 1, p. 172-173 et 174-175. 11 Id., Ep. 82, 7, ibid., 1277 = Ep. 24, 7, CSEL 82, 1, p. 173, lignes 64-68. 12 Id., Ep. 82, 7, ibid., 1278 = Ep. 24, 7, CSEL 82, 1, p. 173, lignes 71-75. 13 Id., Ep. 82, 1 et 2, ibid., 1276 = Ep. 24, 1 et 2, CSEL 82, 1, p. 170-171. 14 Id., Ep. 82, 4, ibid., 1277 = Ep. 24, 4, CSEL 82, 1, p. 172. 15 Id., Ep. 82, 8, ibid., 1278 = Ep. 24, 8, CSEL 82, 1, p. 173-174. 16 Id., Ep. 82, 9, ibid., 1278 = Ep. 24, 9, CSEL 82, 1, p. 174. 17 Id., Ep. 82, 10 et 13, ibid., 1278 = Ep. 24, 10 et 13, CSEL 82, 1, p. 174 et 175.

MARCELLVS

4

(IVe-Ve s.)

connu, en même temps que quatorze autres donateurs, par une inscription notant au 3e rang sa contribution, pour une portion de 200 pieds, au pavement de l’église S. Reparata, première cathédrale de Florence dont les vestiges ont été retrouvés sous l’actuel Duomo1. 1 G. MOROZZI, Santa Reparata l’antica cattedrale fiorentina, Florence, 1987, p. 29 et p. 63 (pl. 23); pour les autres donateurs de la liste, voir MARINIANVS 2 et, pour une portion particulière du pavement, OBSEQVENTIVS.

MARCELLVS

5

(495-563)

subd(iaconus) reg(ionis) sexte, sous-diacre romain, attaché à la sixième région ecclésiastique, dispose d’une sépulture qui lui a été concédée à lui et à ses héritiers dans la basilique StPierre (d’après le lieu de la découverte, près de la «porta santa») par le pape Iohannes (Jean II), entre 561 et 563, sépulture où il est déposé, à l’âge de 68 ans, le 22 décembre 5631. 1

ICVR, NS 2, 4186.

MARCELLVS1 6

(. . . 499 – 6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Romani 2, mentionné au 23e rang des prêtres sur la liste de présence 3, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 4 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 5, pour établir, après des troubles récents 6, un règlement des élections pontificales 7. Il souscrit, en

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qualité de presbyter tituli Romani, au 31e rang, le décret qui excommunie tout prêtre 8, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 9. M. est vraisemblablement le prêtre homonyme, mentionné au 9e rang sur la liste de présence10, qui assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50211 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48312, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales13. M. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque14. Var. MARCELLINVS. Mentionné en cette unique circonstance, ce titulus n’est pas identifiable, à moins de supposer une erreur du copiste qui aurait pu écrire : Romanus tituli Marcelli. 3 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, Thiel, p. 644, 20e. 4 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 5 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 8 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 9 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 442; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 13e. 11 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 12 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 13 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 690-692. 14 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 1

2

MARCELLVS

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(. . . entre 507 et 512 . . .)

élève d’Ennodius à Milan, s’installe à Rome où il appartient à l’entourage de Barbara, comme le rappelle Ennodius dans une lettre adressée à Beatus pour transmettre l’épitaphe métrique composée en l’honneur de Cynegia, la femme du patrice Faustus1. 1 ENNODIUS, Ep. 7, 29, MGH aa 7, p. 260; voir PLRE 2, p. 713, Marcellus 5; voir BEATVS 2.

MARCELLVS

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(. . . 535-536 . . .)

presbyter Nolanus, prêtre de Nola (= Cimitile; Napoli), est, ainsi que le mentionne le prologue, l’auteur d’une Vita s. Felicis en prose, élaborée d’après l’œuvre en vers de

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MARCELLVS

9

Paulin de Nole et dédiée à un évêque Leo qu’il convient sans doute d’identifier à celui de Nole attesté en 535-5361. 1 AASS Ian. I, p. 946 (BHL 2874), voir T. LEHMANN, Eine spätantike Inschriftensammlung und der Pilgerstätte des hl. Felix in Cimitile/Nola, Zeitschrift für Papyrologie und Epigraphik, 91, 1992, p. 272-273; voir LEO 11.

MARCELLVS

9

(. . . mars 559 . . .)

episcopus Seuoniensis1, évêque d’une cité dont le nom est corrompu dans les différents manuscrits, pourrait être titulaire d’un siège en Italie 2, à moins que ce dernier soit situé en Gaule, en Rhétie Seconde ou en Dalmatie 3. M. reçoit, par une lettre du pape Pélage Ier, datée de mars 559, des instructions sur le cas du clerc Valentinus qu’il croit digame parce ce dernier a épousé une femme précédemment promise à un autre homme, depuis lors décédé. M. est averti que, cette femme étant vierge lors de son mariage avec Valentinus, cette union n’entraîne pour ce dernier aucun empêchement canonique. Par ailleurs, M. est invité par le pape à accueillir des prêtres chassés par la guerre des différentes régions d’Italia et réfugiés dans son diocèse et à leur confier, après enquête sur leurs antécédants, un service liturgique; il se voit aussi recommander de promouvoir des moines aux ordres sacrés pour que les églises soient desservies, mais en veillant à ne pas désorganiser les monastères 4. Var. Senoniensis ou Atoniensis. Senae (Sienna), Sena Gallica (Sinigaglia; Ancona) et Cures Sabinorum (Curi, près Fara Sabina; Rieti), plutôt que Savona et Atina (près de Frosinone) qui ne deviennent siège épiscopal respectivement qu’au IXe et au XIe siècle. 3 En Gaule, Sens (Senonensis), dont l’évêque est connu à cette date, est exclue; on a songé à Sabiona en Rhétie Seconde (= Saeben, près de Brixen), voire à Salona en Dalmatie. 4 PELAGIUS I, Ep. 57, Gassò et Batlle, p. 149-152 (Jaffé 1016); voir VALENTINVS 16. 1

2

MARCELLVS 10

(. . . 583/584)

frater, moine du monasterium S. Andreae ad Cliuum Scauri à Rome, meurt dix ans avant que le pape Grégoire ne rédige les Dialogues, dans lesquels il relate que M., ainsi que trois autres moines, Valentinianus, Agnellus et Gerontius, sont disparus après avoir été avertis de leur mort prochaine par un songe de Gerontius1. 1 GREGORIUS, Dial. IV, 27, 4-5, SC 265, p. 88-90; voir GERONTIVS 14; VALENTINIANVS 5; AGNELLVS 9.

MARCELLVS 11

(. . . janvier 591 . . .)

fidèle, plutôt que clerc, de la Barunitana ecclesia, une église de la cité de Palerme, est envoyé – pour une faute inconnue – faire pénitence dans le monasterium sancti Adriani de cette même cité – laissant ainsi sans ressource

1379

** MARCELLVS

son jeune fils. Au monastère, M. manque cruellement de nourriture et de vêtement, si bien que le pape Grégoire, informé de sa situation, prescrit au sousdiacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, de lui fournir nourriture, vêtement et couverture et d’assurer d’autre part à son fils une rente annuelle, en estimant lui-même l’importance de ces subsides qu’il devra imputer sur ses comptes1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 18, MGH Ep. I, p. 24 = CC 140, p. 17-18 (Jaffé 1086); voir PETRVS 70.

MARCELLVS 12

(. . . avant 593-594)

chrétien de Todi (Perugia; = Tudertina urbs) où il réside avec ses deux sœurs; tombé malade, il meurt le soir d’un samedi saint, mais, selon le récit du pape Grégoire, il revient à la vie le lendemain avant l’aube, à l’appel de l’évêque Fortunatus, que les deux sœurs de M. ont supplié d’intervenir; M. raconte alors à Fortunatus son séjour dans l’au-delà et attribue son retour à la vie à l’intercession de l’évêque. M. vit encore de longues années, avant de disparaître à une date antérieure à celle de la rédaction des Dialogues par Grégoire1. 1

GREGORIUS, Dial. I, 10, 17-19, SC 260, p. 106-110; voir FORTVNATVS 14.

MARCELLVS 13

(. . . janvier 599 . . .)

affranchi de l’excubitor Comitiolus vivant dans le Bruttium, doit, avec Stephanus, autre affranchi, recevoir, au terme du testament de Comitiolus, un legs représentant 1/6e de la fortune de ce dernier. Après la mort de son ancien maître, M., n’ayant rien reçu, porte plainte avec Stephanus contre Maria, fille et principale héritière de Comitiolus, auprès du pape Grégoire; il obtient une lettre pontificale datée de janvier 599 et adressée au sous-diacre Sabinus, recteur du patrimoine romain dans le Bruttium, chargé de faire droit à la requête des deux affranchis1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 89, MGH Ep. II, p. 102 = Ep. 9, 90, CC 140 A, p. 643-644 (Jaffé 1615); voir STEPHANVS 45; MARIA 4; SABINVS 9.

MARCELLVS 14

(VIe/VIIe s.)

sacerdos, évêque, plus probablement que prêtre, connu par une inscription gravée sur une architrave retrouvée dans les environs d’Otricoli (Terni; = Ocriculum); il dédie un baptistère ou au moins un aménagement baptismal1. 1

ICI, VI, 3.

** MARCELLVS évêque de Bologne (Bononia) placé au 9e rang, après Petronius, sur la liste épiscopale donnée par un manuscrit canonique du XIVe siècle1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 380; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 431-433.

1380

** MARCELLVS

** MARCELLVS ep(iscop)us, évêque de Novara (Nouaria), figure au 15e rang alors que Fylacrius, mort en 553-554, est indiqué au 12e rang sur les listes tracées sur deux diptyques provenant de S. Gaudenzio et de S. Maria et rédigées au IXe/XIe siècle1. 1 C. Bascapè, Novaria, p. 222 et p. 272; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-463 et p. 743.

* MARCIA DECENTIA

(. . . 5 septembre 424 . . .)

: voir DECENTIA.

MARCIA

(. . . septembre 594 . . .) sanctimonialis femina. . . ex monasterio,

moniale du monastère St-Martin de Palerme, se transfère, sans raison valable, dans un autre monastère palermitain, suivie par une de ses sœurs en religion, Victoria, qui crée ou aggrave la discorde dans cette seconde communauté; selon les ordres adressés en septembre 594 par le pape Grégoire à l’évêque de Palerme Victor, blâmé pour sa négligence, M. doit être ramenée dans son monastère d’origine1. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 4, MGH Ep. I, p. 284 = CC 140, p. 269-270 (Jaffé 1320); voir VICTOR 16; VICTORIA 2.

MARCIANVS 1

(. . . 392/393 . . .)

chrétien établi à Rome1, qui, après avoir mené une vie ascétique 2, devient disciple actif de Iouinianus. Il est excommunié avec Iouinianus, Auxentius, Genialis, Germinator, Felix, Plotinus, Ianuarius, Ingeniosus, par le pape Sirice, dans un concile réuni à Rome 3. Il gagne Milan, en même temps que Iouinianus et les autres condamnés, d’où il est chassé après intervention des prêtres Crescens, Leopardus et Alexander, légats du pape Sirice 4. Il est de nouveau condamné par un concile milanais réuni par Ambroise, qui confirme la sentence romaine en 392/393 5. 1 SIRICIUS, Ep. 7, 4, PL 13, 1171 = id., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 6, CSEL 82, 3, p. 301 (Jaffé 260). 2 AMBROSIUS, Ep. 42, 9-10, PL 16, 1127 = Ep. extra coll. 15, 9-10, CSEL 82, 3, p. 307-308. 3 Voir note 1; concile qui s’est tenu antérieurement au concile de Milan; voir IOVINIANVS 1; AUXENTIVS 4; GENIALIS 1; GERMINATOR; FELIX 10; PLOTINVS; IANVARIVS 5; INGENIOSVS.

MARCIANVS

1381

5

4 AMBROSIUS, Ep. 42, 12-13, PL 16, 1128 = Ep. extra coll. 15, 12-13, CSEL 82, 3, p. 309-310; voir CRESCENS 2; LEOPARDVS 2; ALEXANDER 2. 5 Id., Ep. 42, 14, ibid., 1128 = Ep. extra coll. 15, 14, CSEL 82, 3, p. 310-311.

MARCIAN[us]

2

(IVe s.)

praesbyter, prêtre romain, connu par une inscription très mutilée provenant de la crypte des saints Processus et Martinianus, si du moins il faut associer son nom au titre de praesbyter figurant à la ligne précédente. M., cité à la fin du texte, pourrait être le dédicant des travaux d’aménagement de la crypte qu’évoque le début de l’inscription1. 1

ICVR, NS 2, 4479.

MARCIANVS

3

(IVe/Ve s.)

presbyter, prêtre romain, est témoin pour l’achat d’une sépulture par un Faustinus auprès du mansonarius Iulius, d’après l’inscription provenant d’un cimetière de la Ville1. 1

ICVR, NS 1, 1987; voir IVLIVS 2.

MARCIANVS1 4

(. . . après octobre 451 . . .)

dia¥konov, diacre probablement romain, et compagnon des légats au concile de Chalcédoine, Lucensius, évêque d’Ascoli, et Bonifatius, prêtre romain, quitte Constantinople avec ces derniers, peu après octobre 451, en emportant les actes synodaux 2, à l’exclusion de ceux du 28e canon 3, comme l’indique une lettre de l’évêque de Constantinople Anatolios au pape Léon. Attesté seulement sous la forme Markiano¥v. ANATOLIUS CONSTANTINOPOL., Ep., Coll. Epistularum B, 15, ACO II, 1, 2, p. 52, ligne 24; voir BONIFATIVS 4. 3 Id., Ep., Coll. Epistularum B, 15, ibid., p. 54, lignes 30-31. 1

2

MARCIANVS

5

(. . . avant 482 – avant 509)

monachus, presbyter . . . monasterio praefuit, citoyen du castellum Cucullis dans le Noricum Ripensis (= Kuchl, au Sud de Salzburg; Autriche), à une époque où la province est ravagée par les barbares,

1382

MARCIANVS

6

est le témoin de sacrifices païens accomplis par une partie de ses concitoyens; il assiste à l’arrivée de Séverin, venu dans la cité à l’appel des fidèles et des clercs ainsi qu’aux cérémonies expiatoires organisées par celui-ci et marquées par un miracle dénonçant dans l’église les apostats1. Peut-être à la suite de ces événements, il fait profession dans le monastère fondé dans le Noricum Ripense, à Fauianes (= Mautern; Autriche) par Séverin; en sa qualité de moine, il est chargé par celui-ci, donc avant janvier 482, de remplir, en compagnie d’un autre frère, Renatus, une mission dans le Norique occupé par les barbares, au cours de laquelle il se trouve en grand danger, avant de revenir au monastère quelques mois plus tard 2. Six ans près la mort de Séverin, soit en 488, conformément aux ordres du roi Odoacre et du comes Pierus, M. quitte le Norique avec la communauté qui, alors dirigée par le prêtre Lucillus, emporte avec elle, à destination de l’Italie, le corps du saint; avec ceux des moines qui demeurent unis sous la férule de Lucillus, il s’établit au Mons Feleter (= San Leo; Pesaro e Urbino) 3. M., revêtu de la prêtrise, succède à Lucillus au plus tard entre 492 et 495/ 496 : en effet à cette époque il reçoit, en sa qualité d’abbé, des lettres de l’illustris femina Barbaria l’invitant à venir s’installer avec les frères et leur précieuse relique au Castellum Lucullanum, à Naples; avec l’assentiment du pape Gélase, il conduit ses moines au Castellum Lucullanum où le corps de Séverin est déposé par l’évêque de Naples Victor dans le mausolée aménagé par Barbaria 4. M. préside aux destinées de la communauté plusieurs années encore et meurt avant 509, date à laquelle son successeur Eugippius est attesté comme abbé du Castellum Lucullanum 5. 1 2 3 4 5

EUGIPPIUS, Vita Seuerini, 11, MGH aa 1, 2, p. 13 = CSEL 9, 2, p. 27-28. Id., Vita Seuerini, 37, ibid., p. 25 = CSEL 9, 2, p. 55. Cf. id., Vita Seuerini, 44, 5-7, ibid., p. 29 = CSEL 9, 2, p. 63-64; voir LVCILLVS 1. Id., Vita Seuerini, 46, 1-2, ibid., p. 30 = CSEL 9, 2, p. 65; voir VICTOR 6. Id., Vita Seuerini, 37, 1, ibid., p. 25, ligne 1 = CSEL 9, 2, p. 55, lignes 1 et 2.

MARCIANVS

6

(. . . 13 mars 487 . . .)

episcopus Amerinus (Ameria = Amelia; Terni), mentionné au 15 rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. e

1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

MARCIANVS

MARCIANVS1 7

1383

7

(. . . 487?-495?499 . . .)

presbyter tituli sanctae Caeciliae (S. Cecilia, Roma), mentionné au 3 rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4 pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit en qualité de presbyter tituli sanctae Caeciliae, au 3e rang 7, le décret qui excommunie tout diacre, prêtre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. M. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme mentionné au 6e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 9 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri10 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)11 sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes contre Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)12. M. pourrait être également identifié avec le prêtre homonyme mentionné au 32e rang des prêtres sur la liste de présence13, qui assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême14. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel15. e

Var. MARTIANVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa. 12, p. 401. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir BONIFATIVS 11 appartenant lui aussi titulus sanctae Caeciliae et attesté à ce même concile. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 411 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 651. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 2 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 10 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 11 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 12 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 13 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 14 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-263. 15 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 1

2

1384

MARCIANVS

MARCIANVS

8

8

(fin Ve s.)

uir st(renuus), témoin pour l’authentification, puis pour l’ouverture d’un testament rédigé à la fin du Ve siècle, probablement en faveur de l’Église de Ravenne, par un ancien agent comptable de la préfecture du prétoire (exnum(erarius) in(lustris) po(testatis)), demeuré anonyme par suite de la mutilation du papyrus1. 1

Pap. Lat. 4-5, Tjäder B I, 10, p. 206 (= Marini 74-74 A).

MARCIANVS1 9

(. . . 23 octobre 502 – 6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Aecanae 2 (Aeca = Troia; Foggia), souscrit, au 37e rang 3, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 4 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 5, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 6 à se réconcilier avec leur évêque 7. M., mentionné sans indication de siège, au 32e rang, sur la liste de présence 8, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 9 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48310, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales11. Il souscrit, au 32e rang, ce constitutum de Symmaque12. Var. MARTIANVS; MARTINVS. Var. Eclanus. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 24e. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 10 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 11 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 12 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 453; SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694, 31e. 1

2

1385

MARCIANVS 12

MARCIANVS 10

(. . . 534/539 – 578/593 . . .)

episc(opus), évêque de siège non mentionné, peut-être italien, connu par l’épitaphe inscrite sur le pavement de mosaïque d’une annexe de l’église S. Eufemia, édifiée par l’évêque Helias à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense). Sur les 44 années de son épiscopat, M. en passe 40 en exil pro causa fidei (pour la défense de la foi). Il est enseveli le 24 avril d’une 11e année de l’indiction, au plus tôt en 578, seule année où une 11e indiction tombe pendant l’épiscopat de Helias (. . . 571/572 – 586/587), dont le monogramme orne le pavement de l’annexe, au centre1, ou peut-être en 593, car rien n’indique que le monogramme et l’inscription aient été réalisés en même temps; M. pourrait être un évêque partisan des Trois Chapitres réfugié à Grado. 1

P. PASCHINI, RAC 14, 1937, p. 137-143; id., APARA (R) 1, 1937, p. 117-125.

MARCIANVS 11

(. . . entre 577 et 586 . . .)

episcopus Opitergiensis (Opitergium = Oderzo; Treviso), évêque d’Oderzo, d’après la liste des signatures conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium, participe au synode réuni par l’archevêque d’Aquilée Helias dans la basilica sanctae Euphemiae (Basilica S. Eufemia) au Castrum Gradense (Grado; Gorizia), à une date imprécise entre 577 et 5861. Avec 20 autres évêques de Venetia et Histria, du Noricum, de Raetia Secunda et de Pannonia, et quelques prêtres, tous séparés de la communion romaine parce qu’ils refusent la condamnation des Trois Chapitres (concile de Constantinople, 553), M. souscrit une synodale rappelant la fidélité au concile de Chalcédoine des évêques présents et approuvant le transfert du siège archiépiscopal d’Aquilée au Castrum Gradense 2. 1 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15 = Acta Concilium Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 9, 495-496; pour la date, voir AGNELLVS 8. 2 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, lignes 15-35.

MARCIANVS 12

(. . . entre 577 et 586 . . .)

episcopus Petenatis (Pedena = Padena; Croatie), évêque de Pedena, participe, d’après la liste des signatures conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium, au synode réuni par l’archevêque d’Aquilée Helias dans la basilica sanctae Euphemiae (Basilica S. Eufemia) au Castrum Gradense (Grado; Gorizia), à une date imprécise entre 577 et 5861, dans les mêmes conditions que son homonyme, l’évêque d’Oderzo 2. 1 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 33 = Acta Concilium Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 9, 495-496; pour la date, voir AGNELLVS 8. 2 Voir MARCIANVS 11.

1386

MARTIANVS 13

MARTIANVS 13

(. . . 5 juillet 595 . . .)

episcopus ciuitatis Ferentis (Ferentis = Ferento; Viterbo), participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 17e rang des évêques 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel M. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. 1 2 3 4 5 6 7 8

GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 366. Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. Id., Decretum, 2, ibid.. Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. Id., Decretum, 4, ibid.. Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

MARCIANVS 14

(. . . avant juillet 597 – avril 599 . . .)

episcopus Lucrensis ciuitatis (Locri = Locri; Reggio di Calabria), prêtre d’une église du diocèse de Taurianum dans le Bruttium (= Taurianova; Reggio di Calabria), se trouve en 597, pour une raison inconnue, installé en Sicile, auprès de l’église de la massa Largia, dans le diocèse de Catane : dans une lettre de juillet 597 adressée au diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain en Sicile, M. est présenté par le pape Grégoire, – qui souhaite pourvoir à la vacance du siège épiscopal de Locri, ouverte par la mort de l’évêque Dulcinus, et qui vient de refuser le candidat élu par les habitants de cette cité – comme un clerc susceptible de revêtir cette charge; en conséquence, M. doit être soumis par Cyprianus à une enquête afin de s’assurer qu’il ne s’est souillé d’aucune faute et, si les résultats sont satisfaisants, il doit être envoyé au plus tôt à Rome pour y être consacré par Grégoire1.

MARCIANVS 16

1387

M. est effectivement consacré évêque de Locri avant la fin de 598, époque à laquelle il est déjà, en cette qualité, en plein conflit avec un évêque sicilien, Secundinus de Taormina : mal informé par ses clercs, M. conteste le testament de son prédécesseur Dulcinus, qui avait laissé la moitié de ses biens personnels à l’Église de Locri et l’autre moitié (notamment des oblations faites à lui par les fidèles) au monasterium sancti Christophori situé dans le diocèse de Taormina; il tente de spolier ce monastère de sa part d’héritage, alors que les dispositions prises par Dulcinus avaient été par avance examinées et entérinées, sur mandat de l’évêque Maximianus de Syracuse, donc avant novembre 594, par les évêques Rufinus de Vibo Valentia et Secundinus de Taormina; aux termes de la lettre adressée à ce dernier par le pape en novembre/décembre 598, M. devra accepter le partage prévu 2. En avril 599, M. est chargé, aux côtés de quatre évêques du Bruttium, Paulinus de Taurianova, Proculus de Nicotera, Palumbus de Cosenza et Venerius de Vibo, ainsi qu’avec le concours du sous-diacre Sabinus, recteur du patrimoine romain dans le Bruttium, d’examiner la plainte portée contre l’évêque Bonifatius de Reggio de Calabre par son clergé auprès du Siège apostolique, en vertu de la délégation expresse du pape, ainsi qu’il ressort de deux lettres de Grégoire, l’une adressée aux évêques concernés 3 et l’autre à Sabinus 4. 1 GREGORIUS, Ep. 7, 38, MGH Ep. I, p. 487 = CC 140, p. 502-503 (Jaffé 1484); voir CYPRIANVS 8. 2 Id., Ep. 9, 75, MGH Ep. II, p. 93 = Ep. 9, 76, CC 140 A, p. 631 (Jaffé 1600); voir SECVNDINVS 6; MAXIMIANVS 5; RVFINVS 12. 3 Id., Ep. 9, 134, ibid., p. 132 = Ep. 9, 135, CC 140 A, p. 684-685 (Jaffé 1656); voir SABINVS 9; BONIFATIVS 28; PAVLINVS 22; PROCVLVS 3; PALVMBVS 2; VENERIVS 2. 4 Id., Ep. 9, 129, ibid., p. 129 = Ep. 9, 130, CC 140 A, p. 680 (Jaffé 1655).

MARCIANVS 15

(. . . octobre 598 . . .)

s’arroge en Sicile le titre et les fonctions de defensor dans le cadre de la gestion du patrimoine romain et, selon les informations parvenues au pape Grégoire, fait preuve de désobéissance à l’égard de l’évêque de Syracuse Iohannes, auquel est confié provisoirement la surveillance de ce patrimoine dans la région de Syracuse; suivant les instructions adressées par le pape au defensor Romanus en octobre 598, M. doit, si les accusations sont fondées, être envoyé en exil1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 22, MGH Ep. II, p. 56, lignes 11-17 = CC 140 A, p. 592, lignes 18-26 (Jaffé 1546); voir IOHANNES 89; ROMANVS 20.

MARCIANVS 16

(. . . avant décembre 598/janvier 599 . . .)

tabularius, agent comptable au service de l’Église de Syracuse, est chargé par son évêque, Iohannes, avant la fin de 598, d’examiner la plainte déposée auprès de ce dernier par le uir clarissimus Petrus, intendant de la patricia Rusticiana, accusant des hommes de l’Église syracusaine d’empiéter sur un domaine sicilien de sa

1388

MARCIANVS 17

patronne. M., probablement à l’instigation de Iohannes, fait traîner l’affaire en longueur jusqu’en décembre 598/janvier 599, époque à laquelle le pape Grégoire, saisi directement par Petrus, ordonne à Iohannes de mettre fin sans délai par son jugement à ce litige1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 83, MGH Ep. II, p. 98 = Ep. 9, 84, CC 140 A, p. 638-639 (Jaffé 1608); voir IOHANNES 89; PETRVS 90.

MARCIANVS 17

(. . . mars 604 . . .)

monachus monasterii sancti Viti quod in monte Ethena est positum, moine du monasterium sancti Viti, établi sur les pentes de l’Etna dans le diocèse de Catane, se rend à Rome au début de l’année 604 pour se plaindre auprès du pape Grégoire, au nom de sa congregatio, d’une part de violences et d’injustices subies par son établissement et d’autre part du relâchement, dans ce dernier, de la discipline monastique, du fait de moines qui cohabitent avec des femmes. Il obtient gain de cause, puisque le pontife adresse en mars 604 une lettre à l’évêque Leo de Catane1 et une autre au notarius Adrianus 2, recteur du patrimoine romain pour la région de Syracuse, leur demandant d’intervenir pour mettre fin à ce double scandale. 1 GREGORIUS, Ep. 14, 16, MGH Ep. II, p. 435-436 = CC 140 A, p. 1089-1090 (Jaffé 1993); voir LEO 17. 2 Id., Ep. 14, 17, ibid., p. 436 = CC 140 A, p. 1090-1091 (Jaffé 1994); voir ADRIANVS 2.

** MARTIA[nus] episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. M. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

MARCVS

MARCIVS

2

1389 (463/475-513/525)

fa[mulus Dei], qualifié de membre du troupeau chrétien (gregarius), connu par son épitaphe découverte en 1922 et provenant du cimetière Capo la Torre à Atripalda (Avellino; = Abellinum); mort à 50 ans, un 12 avril, sous le consulat d’un Probus, très vraisemblablement en 5131. 1

H. SOLIN, ICI... (à paraître), Atripalda, n. 18 : 513 ou 525 plutôt que 406 ou 371.

MARCVS1 1

(. . . après le 15 avril 313 – avant le 2 octobre 313 . . .)

est, avec l’évêque de Rome Miltiade, le destinataire d’une lettre de l’empereur Constantin écrite après que ce dernier a reçu le rapport du proconsul d’Afrique Anulinus daté du 15 avril 313 2 ; M. est informé comme Miltiade que trois évêques gaulois, Reticius d’Autun, Maternus de Cologne et Marianus d’Arles se joindront à eux pour juger à Rome de l’ordination de Caecilianus de Carthage, convoqué dans la Ville avec dix évêques qui lui sont favorables et dix autres qui s’opposent à lui 3, en une réunion finalement tenue le 2 octobre 313. M. reçoit, par le même envoi, la copie des documents expédiés à l’empereur par Anulinus 4. M., auquel la lettre impériale ne donne aucun titre mais qui est dit, avec Miltiade, avoir pour «collègues» (kolh¥gwn) les évêques gaulois 5, demeure un personnage difficile à situer; il n’y a pas de raison suffisante pour l’identifier à l’évêque Merocles de Milan, à Marcus, futur évêque de Rome (336) ou à l’évêque Marcus qui figure sur les listes de Nicée en 325 6. Attesté seulement sous la forme Ma¥rkov. CONSTANTINUS AUG., Ep., dans EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 18, GCS, 9, II, 2, p. 887; cf. ANULINUS, Ep., dans AUGUSTINUS, Ep. 88, 2, CSEL 34, 2, p. 408; Gesta Conl. Carth. III, 220, SC 224, p. 1160 et 1662; AUGUSTINUS, Sermo 162 A = Denis, 8, dans Miscellanea Agostiniana 1, p. 106; voir PCBE, Afrique, p. 80-81, ANVLINVS 2. 3 CONSTANTINUS AUG., Ep., dans EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 19, GCS, 9, II, 2, p. 888. 4 Id., Ep. dans EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 20, ibid., p. 888. 5 Voir note 3. 6 Voir MARCVS 2 et 3. 1

2

MARCVS1 2

(. . . 325 . . .)

évêque dont le siège est incertain en raison des divergences de la tradition manuscrite, figure (en fin de liste) au nombre des signataires des actes du concile œcuménique de Nicée (325), dans un certain nombre de listes, grecques 2, latines 3 et syriaques 4 – à l’exclusion des listes coptes – classées géographiquement, tantôt dans la province de Dacie 5, tantôt dans la province de Calabre 6. M. pourrait être un évêque de Calabre de siège non mentionné et serait alors, avec les légats romains, les prêtres Bitus et Vincentius, le seul représentant de l’Italie attesté au concile de Nicée, bien que certaines des listes latines affirment que, dans les manuscrits, les signatures des évêques de la pars Occidentis n’ont pas été retenues en raison de l’orthodoxie de ces derniers 7 ; mais

1390

MARCVS

3

M. pourrait aussi être identifié à un évêque de la pars Orientis, peut-être le titulaire d’un siège situé, soit dans la province d’Europe 8, soit dans la province de Mésie 9, soit dans la province de Scythie10. H. Gelzer a maintenu M. en qualité d’évêque de KalaWrı¥av dans son index restitutus11, au contraire d’E. Honigmann qui suit une autre tradition manuscrite12. Il n’y a pas de raison d’identifier M. au Marcos de fonction non précisée qui est le destinataire en 313 d’une lettre de l’empereur Constantin adressée également à l’évêque Miltiade de Rome13. 1 2

Ma¥rkov. H. Gelzer, H. Hilgenfeld, O. Cüntz, Patrum Nicaenorum nomina, Leipzig, 1898,

p. 69. Nomina episcorum Nicaenorum, Turner, I, 1, p. 84-85; p. 89. H. Gelzer . . . , Patrum Nicaenorum nomina, p. 114-115; p. 138-139. 5 Voir notes 2 et 4 : M. y est attesté en tant que titulaire du siège de KalaWrı¥av et Nomina episcoporum Nicaenorum, Turner, I, 1, p. 84 : M. metropolitanus; ibid., p. 85 : M. sans mention de siège. 6 Nomina episcoporum Nicaenorum, Turner, I, 1, p. 84-85; p. 89 : M. y figure sous la rubrique Calabriae, en qualité d’évêque Calabriae ou Calabriensis. 7 Nomina episcoporum Nicaenorum, Turner, I, 1, p. 91; voir VINCENTIVS 1. 8 KalaWrı¥av aurait été mis pour KalamWrı¥av, cité de la province d’Europe, selon E. SCHWARTZ, Über die Bischofslisten der Synoden von Chalkedon, Nicaea und Konstantinopel, AAM, NF 13, 1937, p. 70-71; p. 77; E. HONIGMANN, Sur les listes des évêques participant aux conciles de Nicée, de Constantinople et de Chalcédoine, Byzantion 12, 1937, p. 339, proposait, dans une première hypothèse, l’identification avec KalaWrı¥a (actuelle Kalivri), également dans la province d’Europe. 9 E. HONIGMANN, La liste originale des Pères de Nicée, Byzantion 14, 1939, p. 39-40, suggère de voir dans M. le titulaire du siège de Tomea, en Mésie Inférieure, cité différente de Tomiv, correspondant à la leçon M. Tomew÷n attestée par certains manuscrits sous la rubrique Dacie. 10 Id., The Original Lists of the Council of Nicaea, the Robber Synod and the Council of Chalcedon, Byzantion 16, 1942-1943, p. 22-23, propose de réinsérer dans l’énumération des provinces la mention Skyuiav et de considérer M. comme l’évêque de Tomoi. 11 H. Gelzer. . . , Patrum Nicaenorum nomina, p. LXIX. 12 E. HONIGMANN, La liste originale des Pères de Nicée, Byzantion 14, 1939, p. 48, no 188 : Ma¥rkov Tomew÷n. 13 Voir MARCVS 1. 3 4

MARCVS

3

(. . . 336)

d’origine romaine, fils de Priscus, selon le Liber Pontificalis qui, en ce cas et pour cette époque, ne donne pas un témoignage sûr1. Il appartient selon toute probabilité au clergé romain; il aurait été diacre, selon les actes apocryphes du concile romain réuni par le pape Silvestre 2. Il n’y a pas de raison d’identifier M. au Marcos de fonction non précisée qui est le destinataire en 313 d’une lettre de l’empereur Constantin adressée également à l’évêque Miltiade de Rome 3. Évêque de Rome (janvier 336 – 7 octobre 336). 1 2 3

Liber Pont., XXXV, 1, p. 202. Constitutum Siluestri, 10, PL 8, 837. Voir MARCVS 1.

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4

7

1391 (IVe/Ve s.)

[e]xorcista, exorciste romain, si une épitaphe de la Ville, très mutilée, mentionnant un exorciste, son âge et la date de sa déposition, donne bien le nom du clerc à la dernière ligne avec la formule locus Marci, à moins que M. ne soit un second défunt rejoignant l’exorciste (anonyme pour nous) dans la tombe1. 1

ICVR, NS 1, 1039.

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5

(. . . entre 401 et 417 . . .)

hérétique se réclamant de Photin de Sirmium pour nier la divinité du Fils de Dieu, est le chef d’une petite secte expulsée de Rome, peut-être en vertu de la loi du 25 novembre 4071; il s’établit sur le territoire de Sienne où il organise, dans des propriétés rurales, des conventicules. Dénoncé au pape Innocent (401417) par l’évêque Laurentius de Sienne, M. se voit interdire, par les defensores de l’Église romaine qu’envoie le pontife, tout prosélytisme et sera expulsé avec ses partisans 2. 1 2

Cf. CT XVI, 5, 40, du 22 février 407, adressée au préfet de la Ville Senator. INNOCENTIUS, Ep. 41, PL 20, 607-608 (Jaffé 318); voir LAVRENTIVS 7.

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6

(. . . entre avril 419 et fin septembre 419 . . .)

chrétien; est vraisemblablement installé à Rome, puisque Donatus est chargé de lui transmettre les salutations de Jérôme, dans une lettre où celui-ci mentionne le nouveau pape Boniface Ier ; avec Donatus, Ianuarius, Primus, Restitutus, Traianus et Marius Mercator, il appartient à un groupe hostile aux pélagiens1. 1 HIERONYMUS, Ep. 154, 5, CSEL 56, p. 368; voir DONATVS 5; IANVARIVS 10; RESTITVTVS 2; PRIMVS 3; TRAIANVS 1; pour la date, voir DONATVS 5.

MARCVS

7

(. . . entre 492 et 496 . . .) presbiter monasterii, quod in fundo Luciano noscitur consti-

tutum, prêtre d’un monastère établi sur un domaine situé, d’après le contexte, dans le diocèse de Luceria (= Lucera; Foggia), est chassé de son église, un jour de Pâques, par Romulus et Ticianus, prêtres de Luceria, qui font irruption au moment de la messe, s’emparant des objets du culte et les confiant à un laïc venu avec eux, le conductor du domaine rural, Moderatus, et qui, enfin, mettent au pillage le monastère. M. adresse une plainte au pape Gélase qui charge les évêques Iustus de Larinum (= Larino; Campobasso) et Probus (de Carmeia? = près Manfredonia; Foggia) de procéder à une enquête et de sanctionner les cou-

1392

MARCVS

8

pables. M. obtient également une autre satisfaction puisque ces deux mêmes évêques doivent avertir leur collègue de Lucera qu’il peut se rendre au monastère, selon la coutume, à condition d’empêcher ses clercs d’y apporter le trouble et que, dans le cas contraire, il doit s’abstenir de toute visite1. 1 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 3, Loewenfeld 3, p. 2 (Jaffé 631); voir IVSTVS 4; PROBVS 7; ROMVLVS 3.

MARCVS1 8

(. . . 499-6 novembre 502? . . .) presbyter tituli Lucinae (S. Lorenzo in Lucina; Roma),

prêtre romain, mentionné sans indication d’église titulaire au 69e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Lucinae, au 62e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. M. est vraisemblablement le prêtre homonyme, mentionné au 16e rang des prêtres sur la liste de présence 9 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50210 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48311, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toute les Églises provinciales12. M. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque13. Var. MARCIVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 66e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 414 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 648, 27e. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 11 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 12 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 13 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 1

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1393 (. . . 6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Samninae1, (Samnium = site près Reino?; Campobasso), bien qu’il ne soit pas mentionné sur la liste de présence du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 2, M. souscrit au 38e rang le constitutum de Symmaque 3. 1 Var. Samnae; Samininsis; Samninus; Sterninus; pour l’identification, Duchesne, Les évêchés d’Italie, I, p. 104 et II, p. 397. 2 Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682; sur ce concile, voir MARCVS 8, notes 9 à 13. 3 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 453; SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694, 36e.

MARCVS 10

(. . . entre 523 et 526 . . .) presbyter,

prêtre d’Apulie ou de Calabre (d’après le contexte), est dénoncé avec Andreas et Simeonius, des fidèles, comme débiteur de redevances dues, au titre du siliquaticum (impôt de 4,5% sur les transactions), au uir clarissimus Thomas qui a affermé la perception pour les indictions 8, 9, 11, 12 et 15, dans l’Apulie et la Calabre. Il tombe sous le coup d’une enquête confiée par Théodoric au uir deuotus Decoratus (attaché aux services financiers) pour examiner la légitimité de la plainte1. 1 CASSIODORUS, Variae 5, 31, MGH aa 12, p. 160 = CC 94, p. 206; Voir DECORATVS 2.

MARCVS 11

(. . . entre 526 et 530 . . .) lector,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; M. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; M. est mentionné au 24e rang des clercs (2e des lecteurs) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

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MARCVS 12

MARCVS 12

(. . . février – mars 537 . . .) scholasticus,

avocat établi à Rome pendant le siège de la Ville par Vitigès (commencé le 21 février 537), fabrique, avec le praetorianus Iulianus, de fausses lettres que le pape Silvère aurait adressées au roi des Goths pour lui promettre de livrer Rome en ouvrant la porte Asinaria, près du Latran1. M. ne convainc pas Bélisaire qui le considère comme un faux témoin 2, tout en utilisant l’accusation contre Silvère, finalement déposé le 11 mars 537. 1 LIBERATUS , Breuiarium, 22, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 136; voir IVLIANVS 26; voir PLRE 3, p. 824, Marcus 1. 2 Cf. Liber Pont., LX, 6, p. 292.

MARCVS 13

(. . . entre 541 et 546/550 . . .) poeta, monachus,

poète, rend visite, au monastère du Mont Cassin, à Benoît1; il compose des vers en son honneur 2, après la mort de ce dernier, à une époque où il est moine au Mont Cassin. 1 2

PAULUS DIAC., Hist. Lang. 1, 26, MGH srl, p. 68. MARCUS CASSINENSIS, Carmen de sancto Benedicto, PL 80, 183-186.

MARCVS 14

(. . . mars 559 . . .)

est proposé par les autorités militaires de Civitavecchia (Rome; = Centumcellae) au pape Pélage Ier pour être ordonné prêtre de l’Église locale, en même temps que Paulus pour le diaconat et Pascalis pour le sous-diaconat. Selon les instructions adressées par le pontife, début mars 559, à l’évêque Laurentius de Civitavecchia, M., si l’enquête menée par ce dernier ne révèle aucun empêchement canonique, devra être ordonné le samedi de Pâques (29 mars); une fois élevé à la prêtrise, il devra, sous le contrôle de Laurentius, nommer, dans les célébrations liturgiques, le nom du pape et celui de son évêque1. 1 PELAGIUS I, Ep. 43, Gassò et Batlle, p. 119-120 (Jaffé 1001); voir PAVLVS 36; PASCHALIS 1; LAVRENTIVS 46.

MARCVS 15

(VIe/VIIe) pr(esbyt)er,

prêtre connu par un proscynème dans la basilique de saint Valentin, à Rome1. 1

ICVR, NS 10, 27279.

* MARCVS BIBVLVS : voir BIBVLVS.

(. . . 571/572 – 586/587 . . .)

MAREAS 1

* MARCVS

1395 (. . . 598 . . .)

scribo, uir magnificus : voir AZIMARCHVS.

** MARCVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. M. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** MARCVS diaconus, diacre romain, assiste1, selon un récit apocryphe fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas et tenu en deux sessions le 29 et le 30 mai 324, au cours duquel 284 évêques 2 auraient condamné trois hérétiques et élaboré un code de discipline ecclésiastique. 1 2

Constitutum Siluestri, PL 8, 838. Ibid., 831-832.

MAREAS1 1

(Ve s.)

connu par une inscription grecque, contribue pour 35 pieds, avec Ioseph, Ioulianos et Palladis, vraisemblablement tous de Kaprotouris (= Tourin; Syrie), au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia) 2. 1 2

Marea¥v. BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 340, n. 18; voir IOSEPH 1.

1396

MAREAS

MAREAS

2

2 (. . . après décembre 545 – et avant le 1er septembre 555 . . .) pr(esbyter), praesulis in uicibus,

prêtre romain connu par son épitaphe1 – conservée par une sylloge –, assume de fait la direction de l’Église de Rome, en l’absence du pape Vigile 2 (enlevé sur l’ordre de Justinien en novembre 545) et à défaut des deux mandataires désignés en décembre 545 par le pontife, l’évêque Valentinus de Silua Candida et le prêtre Ampliatus 3 ; il intervient pour défendre la foi, face aux envahisseurs goths, qui prennent Rome en décembre 546 4 ; d’autre part, il rappelle aux prêtres qu’ils doivent se contenter, pour la confirmation, selon l’usage romain, d’appliquer la première chrismation sur la poitrine du nouveau baptisé, la seconde marquant le front étant réservée à l’évêque 5 ; il se montre aussi très généreux envers les pauvres 6 ; pour toutes ces raisons, il paraît promis au siège de Rome 7, mais il meurt – peu après le pape Vigile (mort le 7 juin 555), une troisième année de l’indiction 8 – donc avant le 1er septembre 555 et avant l’élection qui porte sur le siège de saint Pierre le diacre romain Pélage (le 16 avril 556). M. est enseveli dans un cimetière de la via Salaria, peut-être dans la catacombre de Priscille 9. 1 2 3 4 5 6 7 8 9

ICVR, NS 8, 23 065. Ibid., vers 3. Liber Pont., LXI, 4-5, p. 297; voir VALENTINVS 14. ICVR, NS 8, 23 065, vers 3-4. Ibid., vers 5-6. Ibid., vers 9-10. Ibid., vers 7-8. Ibid., vers 13. Voir note 1.

MARIA 1

(. . . 2 janvier 491 . . .) sp(ectabilis) f(emina),

avec son mari, fait donation à l’Église de Ravenne d’un domaine rural (casa) dénommé Domicilium, sis in Corneliensi (dans le territoire de Forum Cornelii = Imola; Bologna) dont elle conserve, avec son époux, l’usufruit, leur vie durant, en priant le papa Iohannes (l’évêque de Ravenne Iohannes I) de leur accorder à tous deux une sépulture dans la basilica sancti Laurenti (San Lorenzo in Caesarea). Après la mort de son époux, circonstance qui a dû faire obstacle à l’enregistrement officiel de la donation, elle réitère, après avoir rappelé sa précédente initiative, en son nom propre, ses volontés dans un acte daté du 2 janvier 491, que, ne sachant pas écrire, elle fait souscrire pour elle par un des témoins, le banquier Seuerus1. 1 Pap. Lat. 12, Tjäder, p. 298-299 (= Marini 84, I); voir IOHANNES 8; SEVERVS 15.

MARIA

MARIA

2

1397

5

(Ve/VIe s.)

donatrice, sœur (germana) du notarius Laurentius auquel elle est associée pour la donation d’un pavement de mosaïque dans la basilique de S. Canzian d’Isonzo (Gorizia)1. 1

MIRABELLA ROBERTI, Aquileia Nostra, 38, 1967, p. 68-69; voir LAVRENTIVS 28.

MARIA

3

(. . . avant avril 596)

chrétienne de Campanie, laisse sa fortune à l’Église de Rome avant sa mort antérieure à avril 596, puisque le pape Grégoire, à cette dernière date, charge le sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, de faire un inventaire précis des biens de M. pour le lui envoyer sans tarder1. 1

GREGORIUS, Ep. 6, 32, MGH Ep. I, p. 411 = CC 140, p. 405 (Jaffé 1412).

MARIA

4

(. . . janvier 599 . . .)

chrétienne du Bruttium, fille de l’excubitor Comitiolus, femme du clerc Pardus, héritière de son père, fait l’objet d’une plainte présentée au pape Grégoire par deux affranchis de Comitiolus, Marcellus et Stephanus, qui l’accusent de ne pas leur avoir remis le legs prévu par son père – un 1/6e de sa fortune; elle doit être mise en demeure de verser aux deux légataires ce qu’ils réclament et aussi, si elle ne l’a pas encore fait, de verser à l’ecclesia sancti Georgi le legs d’un autre 1/6e de sa fortune prévu par le testament de Comitiolus, ainsi que le décide, en janvier 599, le pape Grégoire, communiquant sa sentence au sousdiacre Sabinus, recteur du patrimoine romain dans le Bruttium, chargé de régler l’affaire1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 89, MGH Ep. II, p. 102 = Ep. 9, 90, CC 140 A, p. 643-644 (Jaffé 1615); voir PARDVS 2; MARCELLVS 13; STEPHANVS 45; SABINVS 9.

MARIA

5

(VIe s.)

vierge consacrée de Vercelli (Vercellae), comme le suggère une formule de son éloge funéraire (texerat haec sacros casto uelamine crines); elle meurt à treize ans1. 1

CIL V, 6734.

1398

MARIANVS 1

MARIANVS1 1

(. . . entre 401 et 417 . . .) episcopus Apulus,

évêque d’Apulie, reçoit, ainsi que ses collègues Agapitus et Macedonius, une lettre du pape Innocent (401-417) qui, faisant état de nombreuses infractions aux règles canoniques en Apulie, lui rappelle que les canons du concile de Nicée interdisent l’accès des pénitents au clergé et qui le prie de convoquer Modestus, accusé d’être devenu clerc malgré cette règle et de prétendre même à l’épiscopat; il est invité, si la plainte s’avère fondée, à destituer Modestus 2. M. doit vraisemblablement être identifié avec l’évêque homonyme faisant partie de la légation, composée de cinq évêques (dont Aemilius de Bénévent, Gaudentius de Brescia et Cythegius, tous italiens), de deux prêtres romains (Bonifacius et Valentinianus) ainsi que d’un diacre romain anonyme, et qui est envoyée à Constantinople, durant l’été de 406, sur ordre écrit de l’empereur Honorius au pape Innocent 3. Avec les autres légats, il est chargé de porter une lettre de l’empereur Honorius demandant à son frère Arcadius d’appuyer la convocation d’un synode œcuménique à Thessalonique pour régler le cas de Jean Chrysostome, illégalement expulsé de son siège 4, ainsi qu’une lettre d’Innocent et une lettre des évêques italiens (dont Chromatius d’Aquilée et Venerius de Milan) 5. Toujours au même titre que les autres légats, il représente le concile occidental tenu vraisemblablement à Rome avec le pape Innocent – et auquel il a peutêtre lui-même assisté – et il emporte les actes de ce concile ainsi qu’un memorandum les chargeant de réclamer le rétablissement de Jean dans son siège avant d’entreprendre contre lui un procès 6. Bénéficiant du privilège de l’euectio, il atteint Athènes avec les autres légats et avec des évêques orientaux venus à Rome pour soutenir la cause de Jean Chrysostome, Kyriakos de Synnada, Demetrios de Pessinonte, Palladius d’Helenopolis et Eulysios d’Apamée, qui se sont joints au groupe 7. M. connaît, pendant les quatre mois que dure l’ambassade, le même sort que ses compagnons : il se voit interdire par un tribun l’accès de Thessalonique où il devait donner des lettres à l’évêque Anysios; transporté par bateau, dans des conditions pénibles, il atteint Constantinople qui lui est interdite; assigné à résidence au castellum d’Athyras, il est séparé, avec les autres Occidentaux, du groupe oriental. Comme ceux-là, il refuse de donner au notarius Patricios, envoyé de Constantinople, les lettres dont il est chargé et repousse une tentative de corruption – 3.000 pièces d’or – en vue de lui faire reconnaître l’évêque Atticos, nouvellement établi sur le siège de Constantinople et de lui faire abandonner la cause de Jean Chrysostome 8. Embarqué avec une escorte militaire, sur l’ordre du tribun Valerianos, sur un rafiot, il atteint Lampsaque dans l’Hellespont; de là, il regagne en vingt jours l’Italie, où il débarque à Hydruntum (= Otranto; Lecce), sans avoir obtenu d’informations sur la situation de Jean, ni sur le sort de ses compagnons de route orientaux, dont il est séparé depuis Athyras 9. M. fait probablement partie des évêques «venus d’Occident», destinataires de trois lettres écrites depuis son exil par Jean Chrysostome qui, après avoir évoqué leurs pérégrinations10, les félicite de leur zèle pour la foi et les encourage à poursuivre leurs efforts en sa faveur11. Var. MAVRIANVS; MARTINVS. INNOCENTIUS, Ep. 39, PL 20, 606 (Jaffé 316); voir MACEDONIVS 4, AGAPITVS 4. 1

2

MARINA

1399

3 PALLADIUS, Dial. 3, 128-132, SC 341, p. 82; Dial. 4, 1-3, ibid., p. 84 et 4, 38, ibid., p. 90; voir AEMILIVS 1; GAVDENTIVS 3; BONIFACIVS 3; VALENTINIANVS 2. 4 Id., Dial. 4, 4, ibid., p. 84 et 3, 133-167, ibid., p. 82-84. 5 Id., Dial. 4, 5-6, ibid., p. 84; voir VENERIVS 1. 6 Id., Dial. 4, 5-13, ibid., p. 84-86. 7 Id., Dial. 4, 7-9, ibid., p. 84. 8 Id., Dial. 4, 14-56, ibid., p. 86-90. 9 Id., Dial. 4, 57-68, ibid., p. 90-92. 10 Cf. IOHANNES CHRYSOS., Ep. 157, PG 52, 704. 11 Cf. id., Ep. 157-159, ibid., 703-705.

MARIANVS

2

(Ve s.?)

donateur, mentionné avec Vitalianus, pour sa contribution à la fondation d’une église, dans un sermon prononcé lors de la dédicace de l’édifice; l’attribution traditionnelle de ce texte à Maxime de Turin devant être remise en cause1, il n’est pas certain que M. soit un fidèle de Turin. 1 MAXIMUS TAURIN., Sermo 87, 4 (spurius), CC 23, p. 356-357; voir VITALIANVS 4.

MARIANVS

3

(. . . avant novembre 596 – mai 600 . . .) defensor,

defensor de l’Église de Milan, repliée à Gênes, est au service de l’évêque Constantius; il se rend à Rome, où il reçoit des instructions verbales, auxquelles se réfère le pape Grégoire, dans une lettre datée de novembre 596 qui réprimande Constantius pour son goût excessif des querelles1. Quatre ans plus tard, M. est à nouveau envoyé à Rome porter une lettre de Constantius au pape au sujet de l’affaire de l’évêque Pompeius; il repart de la Ville muni de la réponse pontificale datée de mai 600 2. 1 GREGORIUS, Ep. 7, 14, MGH Ep. I, p. 457, ligne 22 (avec la graphie MARINIANVS) = CC 140, p. 464, ligne 22 (Jaffé 1460); voir CONSTANTIVS 29. 2 Id., Ep. 10, 11, MGH Ep. II, p. 245 = CC 140 A, p. 873 (Jaffé 1770).

MARINA

(IVe s.) sa[cra uirgo?],

vierge consacrée, si on accepte la restitution, d’après une épitaphe mutilée de la catacombe des saints Marcellin et Pierre, près de la via Labicana, à Rome1. 1

ICVR, NS 6, 16335.

1400

MARINIANA

MARINIANA

(Ve s.)

donatrice, connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement retrouvée à Vicenza (= Vicetia) dans le martyrium des saints Felix et Fortunatus, contribue avec Leontius et avec les siens, en vertu d’un vœu, au paiement du pavement1. 1 MIRABELLA ROBERTI, La basilica dei santi Felice e Fortunato in Vicenza, Vicenza, 1979, p. 45; voir LEONTIVS 8.

MARINIANVS 1

(. . . 355 . . .)

évêque, peut-être italien, dont le nom figure au 8e rang dans la liste des signatures épiscopales signalée par Baronius1 comme une annexe de la synodale du concile de Milan adressée à Eusebius de Verceil 2 pour le presser de rejoindre l’assemblée (été 355). Si cette liste est authentique, M. a pris part au concile et souscrit la condamnation d’Athanase. 1 2

C. BARONIUS, Annales Eccles., IV, p. 541-542. Conc. Mediol., Ep. synodica, dans EUSEBIUS VERCELL., Append., II, A, 1 CC 9, p. 119.

MARIN[i]ANVS

2

(IVe/Ve s.)

diaconus, connu, en même temps que treize autres donateurs, tous laïcs, par une inscription notant au 1er rang sa contribution pour une portion de 300 pieds (environ 90 dcm2), au pavement de l’église Santa Reparata, première cathédrale de Florence dont les vestiges ont été retrouvés sous l’actuel Duomo1. 1 G. MOROZZI, Santa Reparata, l’antica cattedrale fiorentina, Florence, 1987, 29 et 63 (pl. 33); pour les autres donateurs de la liste voir DELMATIVS, EVRESIVS, FORTVNATVS 3, GAVDENTIVS 9, HILARIVS 2, IOVINIANVS 2, IOVIANVS 3, LAVRENTIVS 6, MARCELLVS 4, OPTATVS 1, SEPTIMINVS 1, VERICVNDVS, VINCENTIVS 5 ainsi que, pour une portion particulière du pavement, OBSEQVENTIVS.

Flauius Auitus MARINIANVS

3

(. . . 422 – entre 440 et 461 . . .)

uir inl(ustris), exp(rae)f(ectus praetorio) et cons(ul) ord(inarius), préfet du prétoire en 422, consul ordinaire en 4231; avec son épouse Anastasia, illustris femina, paie une mosaïque décorant la façade de St-Pierre de Rome et représentant l’adoration de l’Agneau; comme en témoigne l’inscription votive, il intervient à la demande du pape Léon (440-461) qui surveille l’exécution du vœu 2. M. a peut-être servi de modèle à l’homonyme mentionné dans les Gesta Sixti, un récit apocryphe qui prétend rapporter un épisode du pontificat de Sixte III (432-440) mais qui est fabriqué au temps du pape Symmaque (498514): M., qui cherche à s’emparer d’un domaine légué à l’Église, est repoussé

MARINIANVS

4

1401

par Sixte; il accuse le pape, avec l’aide de Bassus, d’avoir séduit une vierge consacrée, Chrysogonis; il est condamné avec Bassus 3. 1 2 3

PLRE 2, p. 723-724, Marinianus 3. ICVR, NS 2, 4102; voir ANASTASIA 2. Gesta de purgatione Sixti, 1; 3; 5 et 6, Mansi 5, 1061-1065; voir BASSVS 3.

MARINIANVS1 4

(. . . avant 590 – octobre 603 . . .)

arc[h]iep(iscopus) 2, Romain de naissance 3, neveu de l’évêque de Ravenne Iohannes d’après Andreas Agnellus 4, vit pendant longtemps comme moine avec Grégoire dans le monastère S. Andrea ad Cliuum Scauri, fondé par ce dernier avant son accession au pontificat en 590 5. M. y occupe un officium in regimine monasterii ainsi que le rappelle plus tard une lettre du pape Grégoire sans préciser pour autant quel est cet officium 6. Avant 595, M. évolue dans l’entourage du pape au Latran, et a pour compagnons Maximianus, Augustinus, Probus, Claudius et Mellitus 7. Il est ordonné prêtre à une date antérieure à 595, après être demeuré au monastère jusqu’à cette date, s’il faut interpréter ainsi le longa quieta otia eius dont parle Grégoire 8. Après que le pape a rejeté les candidatures de deux clercs de Ravenne, l’archidiaconus Donatus et le presbyter Iohannes, M. est désigné, en tant qu’ancien compagnon de Grégoire, comme candidat à l’épiscopat par une pétition unanime du clergé de Ravenne 9. M. refuse d’abord, mais finit par se laisser convaincre et il est consacré par Grégoire à Rome10, avant le 5 juillet 595, ainsi que l’atteste sa participation au concile réuni à cette date in basilica Petri apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire11. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 1er rang des évêques en tant qu’episcopus ciuitatis Rauennae12, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel M. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures13 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape14 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs15 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul16 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert17 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle18. M. est recommandé au scolasticus Andreas par une lettre du pape Grégoire datée de juillet 595. Peut-être dès son arrivée à Ravenne, M., à la suite d’une campagne calomnieuse, est suspecté de ne pas respecter l’autorité du concile de

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MARINIANVS

4

Chalcédoine; il se justifie publiquement et avertit sans doute le pape, puisqu’il bénéficie de l’appui d’une lettre de Grégoire, datée de septembre 595 et adressée au clergé et au peuple de Ravenne, lettre dans laquelle le pape atteste l’orthodoxie de M. et sa fidélité aux quatre conciles œcuméniques19. Par une lettre que lui adresse Grégoire, le 15 août 595, M. obtient le privilège d’user du pallium dans les même limites que son prédécesseur, c’est-àdire à l’intérieur de l’église pour la célébration de la messe et, quatre fois par an, à l’extérieur de l’église pour les processions solennelles (litaniae) 20. En septembre de 595 au plus tard, M. vient à Rome avec des membres de son clergé porter au pape une pétition contre le testament de son prédécesseur Iohannes. Il obtient une ordonnance, datée de septembre 595, qui casse le testament en rejetant les clauses concernant les biens acquis par Iohannes au cours de son épiscopat; mais M. doit respecter celles qui concernent les biens acquis avant l’épiscopat, en particulier la donation faite à l’oratoire monastique (monasterium) S. Marci Marcelli et Felliculae fondé par Iohannes auprès de l’église St-Apollinaire 21, donation approuvée par le pape du vivant de Iohannes 22. M., pour résoudre un litige qui opposait Claudius, abbé du monastère S. Iohannis et Stephani, situé à Classis, à l’Église de Ravenne dès l’époque de son prédécesseur Iohannes, demande l’arbitrage de Rome et charge le diaconus seruus Dei Secundus de représenter son Église auprès du pape. M. informe ensuite Grégoire, par une lettre aujourd’hui perdue, portée par le diacre Vigilius, qu’une partie de son clergé conteste le droit de Rome à intervenir dans les affaires de l’Église de Ravenne. M. reçoit en réponse une lettre de Grégoire datée de janvier 596, qui rappelle toute l’affaire et justifie le recours à Rome : M. ne doit pas se laisser ébranler par des propos stupides et doit savoir que son attitude est conforme à la politique de son prédécesseur, comme le lui confirmeront Secundus et le notarius romain Castorius, chargé de la cause de Claudius. M. est prié, par la même lettre, de remettre à Secundus et à Castorius une épée (spatha) oubliée à Ravenne par Petrus alors qu’il était défenseur de l’Église romaine sous l’épiscopat de Iohannes 23. M. écrit à Grégoire une lettre, aujourd’hui perdue, pour revenir sur la situation du monasterium fondé par Iohannes. Il reçoit en réponse une lettre du pape, datée de mars 596, dans laquelle il est accusé d’écouter de mauvais conseillers, de mal protéger les monastères, de les accabler de charges (grauamines), d’oublier les décisions prises en sa présence à propos du monasterium fondé par son prédécesseur, et de tolérer des intrusions du clergé ravennate dans les monastères 24. Avant avril 596, M. reçoit une lettre du pape lui donnant des conseils spirituels, à laquelle il ne répond pas, comme le lui reproche indirectement Grégoire dans une lettre datée de ce mois et adressée au moine Secundus 25. Avant avril 596, M. est sollicité par des mendiants âgés (senes mendicantes) se rendant à Rome, auxquels il répond qu’il n’a rien à leur donner. Dénoncé par eux au pape, il est désigné par Grégoire à l’attention du moine Secundus dans une lettre datée d’avril 596 : M. doit recevoir une remontrance de Secundus à propos de son manque de charité, que la lectio et l’oratio ne peuvent suffire à remplacer 26. M. reçoit les suppliques des fidèles de l’Église de Forum Cornelii (= Imola; Bologna) dont l’évêque a commis un crime (lapsus criminaliter). M. hésite à consacrer un remplaçant et consulte Grégoire à ce sujet, comme l’atteste la réponse du pape datée d’août 597, lui rappelant les règles à suivre : M. ne peut en aucun cas rétablir le coupable et ne doit pas laisser plus de trois mois le siège épiscopal vacant 27.

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Avant août 597, M. continue à faire peser des charges sur les monastères de Ravenne, abus qui, rapportés au pape à plusieurs reprises, lui sont reprochés par une lettre de Grégoire datée d’août 597; dans cette lettre, M. reçoit des injonctions très pressantes : il doit veiller à ce qu’aucune charge ne pèse plus sur les monastères, à ce que les clercs de l’Église de Ravenne n’y pénètrent jamais, sauf pour célébrer les saints mystères et à ce que l’ordination d’un moine ou d’un abbé ne soit prétexte à aucune imposition. M. doit dépêcher à Rome un envoyé qui en ramènera des moines volontaires pour s’installer dans les monastères de Ravenne 28. En novembre de 597, M. est le destinataire, ainsi que Constantius de Milan, les évêques d’Illyricum, Ianuarius de Cagliari et les évêques de Sicile, d’une lettre du pape commentant l’édit de l’empereur Maurice destiné à empêcher les fonctionnaires et les militaires d’échapper à leur charge en entrant dans le clergé. Comme les autres destinataires, M. doit imposer une période de probation de trois ans pour vérifier la qualité de la vocation, ce qui, selon Grégoire, devrait suffire à satisfaire l’empereur 29. En avril 598, M. reçoit Claudius, abbas du monasterium S. Iohannis et Stephani à Classe, de retour de Rome, porteur d’une lettre de Grégoire qui le recommande à son amitié, en souvenir de leur passé commun au monastère 30. M. reçoit de Grégoire une lettre datée du même mois, et vraisemblablement portée par Claudius en même temps que la précédente, qui réaffirme les droits du monastère S. Iohannis et Stephani à Classis, limite l’ingérence du clergé dans les monastères, en particulier pour la gestion des biens, l’élection de l’abbé et les visites épiscopales, précise les modalités de l’entrée des moines dans le clergé et de l’arbitrage des conflits entre le monastère et l’Église de Ravenne 31. Par une autre lettre de Grégoire, datée d’avril 598 et portée par un certain Iohannes, M. est chargé d’accorder sa protection à la femme du porteur, dont la condition juridique est litigieuse, et qui s’est réfugiée dans une église; M. doit examiner le cas de cette femme, et régler la question par voie juridique, en veillant à ce qu’aucune violence ne soit exercée contre elle 32. En février/avril 599, M. reçoit le uir clarissimus Iohannes, chargé d’escorter de Ravenne à Rome la femme du préfet de la Ville Iohannes, et porteur d’une lettre de Grégoire qui demande à M. de lui accorder son aide 33. Par une lettre de Grégoire datée d’avril 599, et portée par les envoyés du maître des milices Maurentius, M. est invité à confier au notarius Menas la mission d’aider les porteurs à percevoir le tribut destiné aux soldes militaires (precarium) 34. M. est chargé en mai 599 de convoquer celui qui aura été choisi comme évêque par le peuple et le clergé de Rimini et de l’envoyer à Rome après enquête, muni du procès-verbal de l’élection (testificationis epistula), pour qu’il soit consacré 35. En mai 599, M. accueille à Ravenne des habitants de l’Histria, partisans des Trois Chapitres revenus à l’unité, porteurs d’une lettre de Grégoire datée de ce mois et adressée à M. : il doit leur accorder sa protection et obtenir de l’exarque Callinicus qu’il garantisse leur sécurité lorsqu’ils seront rentrés chez eux 36. Par une lettre du pape datée de mai 599, M. est informé que l’évêque Iohannes du castellum quod Nouas dicitur, d’abord partisan des Trois Chapitres, a été expulsé de son siège et s’est réfugié dans l’île de Caprea – appartenant jusqu’alors au castellum –, qu’il a demandé, avec les habitants de l’île, sa réintégration dans l’unité de l’Église par une pétition interceptée par Iulianus, le conseiller de l’exarque Callinicus 37 et qu’enfin, sous la pression, il est retourné au schisme. M. est invité à exhorter Iohannes à revenir dans la

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communion romaine et, en cas de refus, à le déposer et à ordonner un autre évêque pour l’île de Caprea rattachée au diocèse ravennate tant que perdure le schisme 38, toutes dispositions dont sont informés les habitants de l’île par une lettre de Grégoire 39. M. doit tenir au courant l’exarque Callinicus des décisions prises par le pape 40, en lui expliquant que la protection des schismatiques revenus à l’unité n’est pas contraire au décret de l’empereur qui a seulement interdit d’exercer envers eux la contrainte 41. Par la même lettre de mai 599, M. est chargé par le pape de mener une enquête sur l’évêque Maximus de Salone, à la demande de l’exarque Callinicus. M. doit convoquer Maximus et l’archidiacre Honoratus, examiner les accusations d’ordination irrégulière, de simonie et de «crime corporel», et prendre les dispositions qui s’imposent. Si M. craint d’être suspecté de partialité, il peut demander à l’évêque Constantius de Milan de venir à Ravenne pour juger avec lui la cause de Maximus 42. M. envoie, avant juin 599, auprès du pape Grégoire, Florentinus, un diacre de son Église pour discuter de l’usage du pallium à Ravenne lors des processions solennelles (litaniae). M. est troublé par les divergences d’avis entre Grégoire et son propre clergé. Il semble porter le pallium plus souvent que ne l’avait accordé le pape, ainsi que le lui reproche la lettre que Grégoire envoie à Castorius en juin 599 pour qu’il fasse une enquête soigneuse à ce sujet 43. Si l’on en croit Jean Diacre, M. aurait réclamé cet usage étendu du pallium, poussé par ses clercs et par le uir magnificus Andreas 44. M. ne tient pas compte des directives pontificales concernant Maximus de Salone, comme le lui reproche Grégoire dans une lettre datée de juillet 599 et portée par Castorius; dans cette lettre, M. reçoit de nouvelles instructions : il doit demander à Maximus de prêter un serment solennel devant les reliques de saint Apollinaire et en présence de l’évêque de Ravenne et de Castorius, pour se justifier des accusations de simonie et d’autres fautes dont il est soupçonné; une fois Maximus innocenté, M. doit lui imposer une pénitence pour avoir célébré la messe alors qu’il était excommunié (excommunicatus) 45. M. réconcile Maximus dès juillet 599, comme l’atteste une lettre de Grégoire datée de ce mois 46, et en avertit le pape par une lettre aujourd’hui perdue, mais mentionnée par une autre lettre pontificale adressée à Maximus de Salone en août 599 47. Si l’on en croit Jean Diacre, M. aurait infligé comme pénitence à Maximus qu’il se promène dans la cité de Ravenne en cilice, en déclarant avoir péché contre Dieu et contre le pape Grégoire 48. M. demande au pape, par une lettre aujourd’hui perdue, de recommander à l’apocrisiaire romain à Constantinople, Anatolius, le diacre de Ravenne Florentinus qui se rend dans la capitale impériale pour les affaires de son Église; M. sollicite aussi l’avis de Grégoire à propos d’une ordination à la prêtrise. Il reçoit une réponse de Grégoire datée de juillet 599, accompagnée de la lettre de recommandation demandée, donnant à M. toute liberté pour l’ordination évoquée, mais lui reprochant d’avoir par sa négligence fait perdre une cause 49. M. envoie son diacre Iohannes pour administrer le patrimoine que l’Église de Ravenne possède en Sicile et dont les revenus s’amenuisent, ainsi que nous l’apprend une lettre du pape, datée d’octobre 600, adressée à Alexander, préteur en Sicile 50. M. souffre de vomissements de sang, ce dont Grégoire est averti par des hommes venus de Ravenne. Il reçoit une lettre du pape, datée de février 601, qui lui transmet les conseils des médecins de Rome consultés sur son cas, et les recommandations amicales de Grégoire : M. doit éviter toute fatigue, jeûner le moins possible, seulement pour les plus grandes solennités de l’année, cinq au maximum; il doit éviter de se surmener à l’occasion des

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vigiles, des prières sur la lumière (preces super cernum) et des expositions de l’Évangile, deux célébrations propres à la liturgie ravennate. Dès que sa santé le lui permettra, M. est invité à déléguer ses fonctions épiscopales et à venir se reposer auprès de Grégoire, en demandant, si besoin est, une escorte militaire au roi lombard Agilulfus 51. M. qui, d’après Grégoire, est un lecteur assidu des œuvres d’Ambroise et d’Augustin, demande au pape de lui envoyer les vingt-deux homélies sur Ezéchiel qu’il a prononcées en 593/594; il reçoit le recueil (constitué en 601/602 à la demande des moines du monastère S. Andrea ad Cliuum Scauri, à Rome) qui lui est dédié 52. M. est chargé d’ordonner abbé à la tête du monasterium S. Iohannis et Stephani à Classe, le célérier Maurus désigné par Grégoire, si l’enquête menée par le diacre de Ravenne Iohannes se révèle satisfaisante, ainsi que l’atteste une lettre du pape datée de janvier 602 adressée à Iohannes : M. doit aussi veiller que les quelques moines de ce monastère qui possèdent encore des biens s’en dépouillent 53. M. fait lire aux vigiles le commentaire de Grégoire sur le livre de Job, choix critiqué par le pape, qui affirme, dans la même lettre de janvier 602, que le texte est trop difficile pour un auditoire ignorant (rudibus auditoribus) 54. M. utilise un codex qui n’a pas été corrigé et qui diffère, d’après Grégoire qui s’en inquiète, sur des points importants, de celui de Rome 55. M. néglige de régler une affaire qui perturbe l’Église d’un évêque Iohannes dont le siège n’est pas précisé. Selon les instructions d’une lettre de Grégoire datée de janvier 603 et adressée au sous-diacre romain Iohannes, M. doit résoudre la question à l’amiable, ou, à défaut, faire appel au jugement du sous-diacre 56. En mars 603, M. souffre à nouveau de vomissements de sang et reçoit de Grégoire une lettre qui lui recommande encore de ne pas jeûner avec excès 57. En octobre 603, M. accueille Fortunatus, abbé du monastère S. Zeno et Laurentius situé à Cesena (Forli; in Caesinate castro), injustement destitué par son évêque Concordius et porteur d’une lettre de Grégoire datée de ce mois. M. est chargé par le pape d’examiner l’affaire, et, si l’innocence de Fortunatus est prouvée, de le rétablir dans sa fonction et de blâmer l’évêque coupable 58. M. intervient peut-être dans l’église S. Giovanni Evangelista de Ravenne construite par Galla Placidia pour y établir un nouveau pavement de mosaïque, comme le suggère une inscription portant son nom mutilé ([M]ARIN. . .) 59, et peut-être aussi pour l’implantation d’un nouveau dispositif liturgique. M. dote l’église SS. Giovanni e Paolo d’un ambon portant une inscription datée de son épiscopat 60. M. meurt avant 619, époque à laquelle est attesté son premier successeur connu Iohannes III, un 23 octobre, selon Andreas Agnellus. Il est enterré à StApollinaire, dans l’ardica, portique de façade de la basilique; il est honoré par une épitaphe recueillie par Agnellus, proclamant que le «saint» (Apollinaire), l’a donné au peuple 61. Var. MARIANVS. CIL XI, 300. 3 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 10, MGH srl, p. 120; ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 30, A. Testi Rasponi, p. 249 = MGH srl, p. 343. 4 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 99, A. Testi Rasponi, p. 249 = MGH srl, p. 343; voir IOHANNES 41. 5 GREGORIUS, Ep. 5, 51, MGH Ep. I, p. 350 = CC 140, p. 345 (Jaffé 1367). 6 Id., Ep. 8, 17, MGH Ep. II, p. 19 = CC 140 A, p. 536, lignes 3-4 (Jaffé 1504). 7 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 11, PL 75, 92; voir MAXIMIANVS 5; AVGVSTINVS 3; PROBVS 11; CLAVDIVS 6. 1

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8 GREGORIUS, Ep. 5, 51, MGH Ep. I, p. 350 = Ep. 5, 52, CC 140, p. 346, ligne 26 (Jaffé 1367). 9 Id., Ep. 5, 51, ibid., p. 350 = Ep. 5, 52, CC 140, p. 346, lignes 10-16, lignes 31-32, (Jaffé 1367); voir DONATVS 10; IOHANNES 95. 10 Id., Ep. 5, 51, ibid., p. 350 = Ep. 5, 52, CC 140, p. 345, ligne 20, (Jaffé 1367). 11 Id., Decretum, ibid., p. 362 (Jaffé 1365). 12 Id., Decretum, ibid., p. 365-366. 13 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 14 Id., Decretum, 2, ibid. 15 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 16 Id., Decretum, 4, ibid. 17 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 18 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365. 19 Id., Ep. 5, 51, ibid., p. 350 = CC 140, p. 345 (Jaffé 1367); voir ANDREAS 19. 20 Id., Ep. 5, 61, ibid., p. 375 = CC 140, p. 363 (Jaffé 1377). 21 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 29, A. Testi Rasponi, p. 245 = MGH srl, p. 345. 22 GREGORIUS, Ep. 6, 1, ibid., p. 380 = CC 140, p. 369 (Jaffé 1380); id., Ep. 6, 28, ibid., p. 406 = CC 140, p. 400 (Jaffé 1408). 23 Id., Ep. 6, 24, ibid., p. 402 = CC 140, p. 393-394 (Jaffé 1404); voir SECVNDVS 4; PETRVS 70; VIGILIVS 9; CASTORIVS 7. 24 Id., Ep. 6, 28, ibid., p. 406 = CC 140, p. 400-401 (Jaffé 1408). 25 Id., Ep. 6, 33, ibid., p. 487 = CC 140, p. 407, lignes 26-28 (Jaffé 1415). 26 Id., Ep. 6, 33, ibid., p. 487 = CC 140, p. 406, ligne 26 (Jaffé 1415). 27 Id., Ep. 7, 39, ibid., p. 487 = CC 140, p. 503 (Jaffé 1485). 28 Id., Ep. 7, 40, ibid., p. 488 = CC 140, p. 504 (Jaffé 1486). 29 Id., Ep. 8, 10, MGH Ep. II, p. 12 = CC 140 A, p. 527-528 (Jaffé 1497); voir CONSTANTIVS 29; IANVARIVS 20. 30 Id., Ep. 8, 18, ibid., p. 20 = CC 140 A, p. 538 (Jaffé 1505). 31 Id., Ep. 8, 17, ibid., p. 19 = CC 140 A, p. 536 (Jaffé 1504). 32 Id., Ep. 8, 20, ibid., p. 21 = CC 140 A, p. 540 (Jaffé 1508); voir IOHANNES 106. 33 Id., Ep. 9, 117, ibid., p. 121 = Ep. 9, 118, CC 140 A, p. 671 (Jaffé 1643); voir IOHANNES 111 et 102. 34 Id., Ep. 9, 131, ibid., p. 130 = Ep. 9, 132, CC 140 A, p. 682 (Jaffé 1658); voir MAVRENTIVS 2; MENAS 3. 35 Id., Ep. 9, 138, ibid., p. 136 = Ep. 9, 139, CC 140 A, p. 690 (Jaffé 1663); Ep. 9, 139, ibid., p. 137 = Ep. 9, 140, CC 140 A, p. 691-692. 36 Id. Ep., 9, 148, ibid., p. 149 = Ep. 9, 149, CC 140 A, p. 704 (Jaffé 1674). 37 Id., Ep. 155, ibid., p. 155 = Ep. 156, CC 140 A, p. 712 (Jaffé 1681); Ep. 154, ibid., p. 154 = Ep. 155, CC 140 A, p. 711 (Jaffé 1680); voir IOHANNES 114; IVLIANVS 33. 38 Id., Ep. 155, ibid., p. 156 = Ep. 156, CC 140 A, p. 712. 39 Id., Ep. 9, 152, ibid., p. 152 = Ep. 9, 153, CC 140 A, p. 708 (Jaffé 1678). 40 Id., Ep. 9, 154, ibid., p. 154, lignes 25-26 = Ep. 9, 155, CC 140 A, p. 711, lignes 19-21 (Jaffé 1680). 41 Id., Ep. 9, 155, ibid., p. 156, lignes 10-15 = Ep. 9, 156, CC 140 A, p. 712, lignes 31-38, (Jaffé 1681); cf. MAURICIUS AUG., Ep., dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, MGH Ep. I, p. 22-23. 42 GREGORIUS, Ep. 9, 149, MGH Ep. II, p. 150 = Ep. 9, 150, CC 140 A, p. 705-706 (Jaffé 1675); Ep. 9, 155, ibid., p. 156 = Ep. 156, CC 140 A, p. 712, (Jaffé 1681). 43 Id., Ep. 9, 167, ibid., p. 165 = Ep. 9, 168, CC 140 A, p. 726 (Jaffé 1694); voir FLORENTINVS 5. 44 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 4, 13, PL 75, 175. 45 GREGORIUS, Ep. 9, 177, MGH Ep. II, p. 172 = Ep. 9, 178, CC 140 A, p. 735 (Jaffé 1704).

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Cf. id., Ep. 9, 176, ibid., p. 171 = Ep. 9, 177, CC 140 A, p. 734 (Jaffé 1703). Id., Ep. 9, 234, ibid., p. 229 = CC 140 A, p. 816 (Jaffé 1761). 48 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 4, 12, PL 75, 179. 49 Id., Ep. 9, 188, MGH Ep. II, p. 179 = Ep. 9, 189, CC 140 A, p. 745 (Jaffé 1715); id., Ep. 9, 189, ibid., p. 180 = Ep. 9, 190, CC 140 A, p. 745-746 (Jaffé 1716); voir ANATOLIVS 3. 50 Id., Ep. 11, 8, ibid., p. 267-268 = CC 140 A, p. 870 (Jaffé 1798) ; voir IOHANNES 125; ALEXANDER 11. 51 Id., Ep. 11, 21, ibid., p. 281 = CC 140 A, p. 891-892 (Jaffé 1810). 52 Id., Homiliae in Hiezechielem, Liber 1, praef., CC 142, p. 4 = SC 327, p. 46-48. 53 Id., Ep. 12, 6, MGH Ep. II, p. 351 = CC 140 A, p. 975, lignes 45-50 (Jaffé 1857); voir MAVRVS 14. 54 Id., Ep. 12, 6, ibid., p. 351 = CC 140 A, p. 974-975, lignes 13-26 (Jaffé 1857). 55 Id., Ep. 12, 6, ibid., p. 351 = CC 140 A, p. 976, lignes 59-63 (Jaffé 1857). 56 Id., Ep. 13, 19, ibid., p. 386 = Ep. 13, 17, CC 140 A, p. 1017 (Jaffé 1881); voir IOHANNES 126 et 136. 57 Id., Ep. 13, 30, ibid., p. 394-395 = Ep. 13, 28, CC 140 A, p. 1029-1030 (Jaffé 1895). 58 Id., Ep. 14, 6, ibid., p. 424 = CC 140 A, p. 1072-1073 (Jaffé 1919); voir FORTVNATVS 23; CONCORDIVS 4. 59 S. MURATORI, Felix Ravenna, 31, 1926, p. 49. 60 W. DEICHMANN, Ravenna, Hauptstadt des spätantiken Abenslandes, 1, 1969, fig. 98. 61 CIL, XI, 307; ANDREAS AGNELLUS, Liber. Pont. Rauen., 30, A. Testi Rasponi, p. 254-255 = MGH srl, p. 343-345. 46 47

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(. . . juillet 591 – octobre 599 . . .)

episcopus Turritanae ciuitatis (Turris = Porto Torres; Sassari), évêque de Porto Torres en Sardaigne, adresse au pape Grégoire une plainte angoissée contre le magister militum de l’île, Theodorus, qui pressure les pauvres et moleste les clercs, comme en témoigne le pontife dans une lettre datée de juillet 591 adressée à l’exarque d’Afrique Gennadius pour qu’il mette fin à ces exactions1. Quelques années plus tard, M. est engagé dans un procès dont le pape Grégoire renvoie la conclusion à des temps meilleurs – lorsque le paix aura été conclue avec les Lombards –, comme le pontife en informe l’évêque Ianuarius de Cagliari en octobre 598 2. En juillet 599, M. est le destinataire d’une lettre du pape Grégoire, également adressée à d’autres évêques de Sardaigne, Vincentius, Innocentius, Libertinus, Agatho et Victor; M., comme les autres évêques, est rappelé à l’ordre et invité à observer l’antique coutume prévoyant que les évêques sardes sollicitent de leur métropolitain la date de la Pâque pour l’année suivante, chaque année après la période pascale; il est également invité à observer la règle interdisant aux évêques de quitter l’île sans la permission écrite du métropolitain (litterae formatae), exception faite du cas où ils doivent faire recours au Siège apostolique contre l’évêque de Cagliari 3. En octobre 599, M. est averti par Grégoire que le clarissime Stephanus a dénoncé à Rome l’enlèvement de sa belle-sœur, une moniale, séduite à deux reprises par un certain Petrus; par la lettre que le pape confie au plaignant, M., réprimandé pour sa négligence passée, est invité à ramener la moniale coupable dans son monastère, avec l’aide du defensor Vitalis; il doit prévenir toute tentative du uir magnificus Filoxenus, protecteur de Petrus, pour entraver

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MARINIANVS

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l’exécution des ordres pontificaux, et, en cas d’échec, en informer le pape qui s’adressera à l’empereur pour obtenir justice 4. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 59, MGH Ep. I, p. 82 = CC 140, p. 70 (Jaffé 1129); voir THEODORVS 18. 2 Id., Ep. 9, 11, MGH Ep. II, p. 49 = CC 140 A, p. 171 (Jaffé 1535); voir IANVARIVS 20. 3 Id., Ep. 9, 202, ibid., p. 189-190 = CC 140 A, p. 760-761 (Jaffé 1729); voir VINCENTIVS 10; INNOCENTIVS 16; LIBERTINVS 4; AGATHO 7; VICTOR 18. 4 Id., Ep. 10, 3, ibid., p. 238-239 = CC 140 A, p. 828-829; voir STEPHANVS 47; PETRVS 95; VITALIS 14.

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(. . . juillet 591 – septembre/octobre 598 . . .)

abbas, abbé d’un établissement monastique de Sicile sans doute modeste (cella fratrum), probablement l’un des six monastères fondés dans l’île par Grégoire avant son élévation au pontificat1 (coepta nostra), obtient, comme le pape en informe en juillet 591 le sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, que l’oratoire monastique récemment édifié en l’honneur de la bienheureuse Marie soit solennellement dédié au mois d’août prochain, probablement lors de la fête mariale du 15 de ce mois; à l’occasion de cette cérémonie, compte tenu des faibles ressources de sa communauté, M. doit recevoir du pape, par l’entremise de Petrus qui les imputera sur ses comptes, dix solidi, trente amphores de vin, deux cents rations (annonae) de pain, deux amphores (orcae) d’huile, douze moutons et cent poules, afin de les distribuer aux pauvres 2. En septembre ou octobre 598, M. est le destinataire d’une lettre du pape lui confiant, à lui-même ainsi qu’à ses successeurs, l’administration de l’ecclesia s. Georgii s’élevant au lieu dit Ad Sedem et qui est ainsi réunie à son monastère; M. devra entreprendre la restauration de l’édifice qui en a grand besoin, en consacrant à ces travaux tous les dons qui seront faits au sanctuaire dans lequel il fera célébrer l’office 3. Il n’y a pas de raison décisive d’identifier M. à l’abbé sicilien, nommé suivant les manuscrits, Martinianus ou Marianus, qui informe Grégoire de l’inachèvement des travaux de construction du monasterium Praetoritanum, dépendant de l’abbé Priuatus, information dont le pape fait état dans une lettre adressée en juillet 592 au sous-diacre Petrus 4. GREGORIUS TURON., Hist. 10, 1, MGH srl, p. 478. GREGORIUS, Ep. 1, 54, MGH Ep. I, p. 79 = CC 140, p. 67 (Jaffé 1124); voir PETRVS 70. 3 Id., Ep. 9, 7, MGH Ep. II, p. 45-46 = CC 140 A, p. 569 (Jaffé 1531). 4 Id., Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 138 (avec la leçon MARTINIANVS) = Ep. 2, 50, CC 140, p. 144 (avec la leçon MARINIANVS) (Jaffé 1186); voir MARINIANVS 7. 1

2

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(. . . avant juillet 592 . . .)

abbas, abbé sicilien, informe le pape Grégoire de l’inachèvement des travaux de construction du monasterium Praetoritanum, dépendant de l’abbé Priuatus,

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4

information transmise par le pape au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, dans une lettre de juillet 2. Var. MARTINIANVS. GREGORIUS, Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 138 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 144 (Jaffé 1186); voir PETRVS 70. 1

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MARIN[us]1 1

(IVe s.)

donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la première cathédrale de Vérone; contribue au paiement du pavement pour 10 pieds avec les siens 2. 1 2

Ou MARIN[a?]. CIL V, 3895.

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(. . . entre 492 et 495/496 . . .) primicerius cantorum sanctae ecclesiae Neapolitanae (Nea-

polis = Napoli), primicier des chantres de l’église de Naples, est, selon la Vita Seuerini, guéri miraculeusement de maux de tête en touchant de son front le char transportant le corps de saint Séverin de Norique, lors de sa translation au Castellum Lucullanum (= Pizzofalcone; Napoli), du temps du pape Gélase et de l’évêque de Naples Victor1. 1 EUGIPPIUS, Vita Seuerini, 46, 5, MGH aa 1, 2, p. 30 = CSEL 9, 2, p. 66; voir VICTOR 6.

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(. . . après 492/495 – avant 509 . . .) abbas,

exhorte Eugippius à sélectionner dans les œuvres d’Augustin des extraits significatifs, comme l’atteste la lettre adressée par Eugippius, encore simple prêtre, donc entre 492/495 et 509, à une parente de Cassiodore, la vierge romaine Proba, pour accompagner un exemplaire de ces Excerpta réclamé par celle-ci1. Bien qu’il ne soit pas totalement exclu de l’identifier avec Marianus, prêtre et abbé de Lérins mentionné vers 520 par l’auteur anonyme de la Vie des Pères du Jura 2, M. est plus vraisemblablement un abbé – par ailleurs inconnu – d’une communauté italienne. 1 2

EUGIPPIUS, Ep. ad Probam 1, CSEL 9, 1, p. 1; voir PROBA 5. Cf. Vita Eugendi, 26, SC 142, p. 432.

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(. . . entre 526 et 530 . . .) defensor,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Eccle-

1410

MARINVS

5

sius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; M. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; M. est mentionné au 28e rang des clercs (1er des defensores) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

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(. . . avant mars 593)

lègue par testament sa demeure, probablement sise à Naples ou, en tout cas, dans le diocèse de l’évêque napolitain, pour qu’y soit fondé un monastère sous le titre de saint Martin, comme l’atteste la lettre du pape Grégoire adressée en juin 595 à l’évêque Fortunatus de Naples1. M. meurt bien avant mars 593 puisqu’à cette date est destitué Secundinus, le troisième abbé de St-Martin 2 et premier successeur connu d’Andreas (premier ou deuxième abbé?) qui avait aménagé l’oratoire monastique dans la maison de M. 3. GREGORIUS, Ep. 5, 50, MGH Ep. I, p. 350 = CC 140, p. 344 (Jaffé 1365). Cf. id., Ep. 3, 23, ibid., p. 181 = CC 140, p. 169 (Jaffé 1227); voir ANDREAS 17; FORTVNATVS 16; SECVNDINVS 7. 3 Voir note 1. 1

2

MARINVS1 6

(. . . 600? . . .)

xryswkatalaktiv, banquier, est, à la demande de Iohannes, primicier du numerus Theodosiacus, témoin pour authentifier la donation de ce dernier à l’Église de Ravenne; il souscrit l’acte en caractères grecs, vers 600 2. 1 2

Attesté seulement sous la forme Marı÷nov. Pap. Lat. 16, Tjäder, 38, p. 324 (= Marini 90); voir IOHANNES 129.

MARINVS1 7

(. . . vers 600 . . .) u(ir) h(onestus),

est, à la demande du napolitain Stephanus, témoin pour authentifier vers 600 la donation de ce dernier à l’Église de Ravenne; il souscrit l’acte 2. Il est dénommé, sans doute par erreur, Maurinus, dans la liste des témoins 3. 1 2 3

Var. MAVRINVS. Pap. Lat., 18-19, Tjäder 45, p. 342 (= Marini 92); voir STEPHANVS 53. Ibid., 18-19, 53, ibid., p. 342.

1411

MARIVS 1

MARINVS

8

(VIe/VIIe s.) p(res)b(yte)r inuicti s(an)c(t)i Ma(u)ri e(piscopi),

prêtre de Porecˇ, comme l’indique la mention de l’évêque Maurus, vénéré dans cette Église, est attesté par un graffito, tracé sur le mur de l’abside, dans la cathédrale construite par l’évêque Eufrasius de Porecˇ (Croatie; = Parentium); il meurt un douze août, comme le note l’inscription destinée à rappeler au célébrant la commémoration du défunt1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 49, n. 113; voir MAVRVS 1.

MARINVS

9

(VIe/VIIe siècle) p(res)b(yte)r,

attesté par un graffito tracé sur un mur de l’abside dans la cathédrale construite par l’évêque Eufrasius à Porecˇ (Croatie; = Parentium). Il meurt un 27 mai comme le note l’inscription destinée à rappeler au célébrant la commémoration du défunt1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 55, n. 167.

** MARINVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. M. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

MARIVS 1

(. . . avant 482 – avant 521 . . .) presbyter,

est établi, avec quelques disciples, dans la vallée de l’Adda (Tellina uallis); il accueille dans sa petite communauté le moine Antonius qui fuit le Norique à la

1412

MARIVS

2

suite d’une invasion de Francs, d’Hérules et de Saxons. Mais il ne réussit pas à faire un clerc d’Antonius qui préfère le quitter pour mener une vie d’ermite. M. est certainement décédé lorsqu’il est évoqué par Ennodius dans la Vita beatissimi Antoni1. 1 ENNODIUS, Descriptio uitae b. Antoni monachi (opusc. 4), MGH aa 7, p. 187; voir ANTONIVS 5.

MARIVS

2

(. . . avant 502)

prête de l’argent au pape Symmaque, probablement en 501, au moment où ce dernier est convoqué à Ravenne; il meurt avant 502 puisqu’à cette date Ennodius, qui séjourne alors à Rome, intervient auprès du pape pour obtenir le remboursement de cette somme au profit des héritiers de M., démarche qu’il réitère par écrit plusieurs années plus tard1. 1

ENNODIUS, Ep. 4, 8, MGH aa 7, p. 137.

MARIVS

3

(. . . 1er mars 499 . . .)

episcopus ecclesiae Tifernatium1 (Tifernum Tiberinum = Città di Castello; Perugia ou bien Tifernum Metaurum = S. Angelo in Vado; Pesaro e Urbino), mentionné au 54e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4 pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 67e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. Var. Treuernarum; Treuernasio. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel., p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 410; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650, 68e. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 1

2

MARIVS

4

(. . . 559 . . .) praesbyter,

prêtre sicilien dépendant de l’évêque Cardelus (de Leontium? = Leontini; Siracusa), conteste, avec la complicité ou à l’insu de son évêque, la convention

MAROLVS

1413

passée entre celui-ci et la mère de l’évêque Eleutherius de Syracuse sur la répartition des offrandes faites au monastère fondé par elle, avec un oratoire, à Castellum, dans le diocèse de Cardelus : un accord prévoyant le partage par moitié entre le monastère et l’évêque Cardelus des oblations recueillies à l’anniversaire de la dédicace et à celui des saints patrons de l’oratoire monastique. M. fait violence aux moines ainsi qu’au prêtre Gaudentius desservant l’oratoire, qu’il laisse à moitié mort, pour obliger la communauté, en empêchant la célébration de la messe, à renoncer à toute redevance. À la suite de la plainte portée à Rome par Eleutherius auprès du pape Pélage Ier, M., selon les ordres adressés par ce dernier au defensor Iohannes, doit être mis en demeure de ne plus faire obstacle à la célébration de la messe, tandis que le partage des oblations, s’il a bien fait l’objet d’une convention, est confirmé par le pontife ou, sinon, doit être renégocié, Iohannes servant de médiateur1. 1 PELAGIUS I, Ep. 44, Gassò et Batlle, p. 120-124 (Jaffé 1003); voir IOHANNES 50; GAVDENTIVS 26; ELEVTHERIVS 1.

MARKIA1

(IVe s.)

doy¥lh [. . . soy], chrétienne de Syracuse, âgée de 25 ans, enterrée à Syracuse à la catacombe de Vigna Cassia, près d’un arcosolium, sur lequel sont représentés, avec une orante agenouillée, le Christ et les deux Apôtres 2. 1 2

Markı¥a. J. FÜHRER, Abh. der Bayer. Akad. Wiss. (Phil. Kl.), 20, 1897, p. 775.

MARKIANOS1

(400-423)

doy¥lov U(eo)y, mort à 23 ans, le 15 juillet 423 et enterré à la catacombe S. Giovanni à Syracuse 2. 1 2

Markia¥nov. A. FERRUA, Kokalos, 28-29, 1984, p. 16-17, n. 51.

* MARKOS : voir MARCVS 1. MAROLVS

(. . . après 406 – octobre/novembre 430? . . .) episcopus,

évêque de Milan, siège, comme en témoigne la série des carmina consacrée, dans l’ordre chronologique, par Ennodius de Pavie aux évêques milanais, après

1414

MARTA 1

Venerius, attesté en 401-406, et avant Martinus1; selon cet éloge, M. est originaire d’une province voisine du Tigre. Il s’établit ensuite en Syrie avant d’être installé sur le siège de Milan où il laisse une réputation d’ascète 2. M. pourrait être l’évêque anonyme de Milan qui, en même temps que les évêques également anonymes d’Aquilée et de Ravenne, est le destinataire d’une lettre du parti antiochien – écrite probablement lors de la campagne contre les anathématismes de Cyrille d’Alexandrie (à partir d’octobre/novembre 430) – dénonçant comme apollinaristes les écrits de ce dernier, à moins qu’il ne s’agisse de son successeur Martinus 3. D’après les catalogues milanais (IXe/XIe s.), M. est enseveli un 23 avril dans la Basilica Apostolorum (S. Nazaro) auprès de Venerius 4. 1 ENNODIUS, Carm. 2, 80, MGH aa 7, p. 164 vers 198; voir VENERIVS 1 et MARTINVS 2. 2 Id., Carm., 2, 80, ibid., p. 164. 3 Cf. THEODORETUS, Ep. 112, SC 111, p. 52; voir PETRVS 9 et IANVARIVS 11. 4 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103, selon deux mss : ad sanctum Petrum et ad sanctum Nazarium; pour la date, voir F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, I, Lombardia, p. 15-16 et p. 30-31; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 53.

MARTA 1

(IVe/Ve s.)

donatrice, connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement; associée à un Theodo[...], son époux, et avec les siens, elle contribue pour 17 pieds au paiement du pavement, d’après une inscription votive provenant de l’église S. Maria Rotunda à Brescia (= Brixia)1. 1

Inscr. Italiae X, 5, 2, Brixiae, p. 357, n. 716; voir THEODO[...] 1.

MARTA

2

(. . . 510) r(eligiosa) f(emina),

connue par son épitaphe trouvée à Ivrea (Torino; = Eporedia); morte un 22 avril 5101. 1

Inscr. Italiae XI, 2, Eporedia, p. 18, n. 44.

MARTANA

(Ve s.)

donatrice connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la cathédrale de Vérone, contribue, avec Barbes et avec les siens, pour 120 pieds au paiement de la mosaïque1. 1

P. PIVA, dans P. Brugnoli, La cattedrale di Verona, Vérone, 1987, p. 60.

* MARTIANVS : voir aussi MARCIANVS.

MARTINIANVS

MARTINIANOS1

1415

3

(. . . après mai 357-359 . . .)

notarius, peut-être romain, aurait selon Athanase, sur ordre de l’empereur Constance, rassemblé les exemplaires de la seconde formule de Sirmium (22 mai 357), – le «Credo daté» –, pour qu’ils soient retirés de la circulation, alors que se déroulent les conciles de Séleucie et de Rimini (359) 2. Martiniano¥v. ATHANASIUS, De synodis, 29, 1, Opitz II, 1, p. 257; voir PLRE 1, p. 563, Martinianus 4. 1

2

MARTINIANVS 1

(. . . 378 . . .)

fossor, fossoyeur romain, procède à la vente d’une sépulture pour un Victorinus, d’après une inscription datée de 378, dans un cimetière de la via Appia, en deçà de Calliste (Marc et Marcellien?)1. 1

ICVR, NS 4, 11772.

MARTINIANVS (. . . octobre/novembre 430? – septembre/octobre 431 . . .)

eßpı¥skopov th÷v Mediola¥nw÷n : voir MARTINVS 2. MARTINIANVS

2

(. . . avant l’été 435 . . .)

presbyter, prêtre romain, est envoyé par Sixte III, avec le diacre Lollianus, à l’évêque Perigenes de Corinthe1, qui est invité par une lettre du pape à se soumettre sans réticence à l’autorité du vicaire apostolique, l’évêque Anastasios de Thessalonique 2 ; il assure sa mission avant l’été 435 3. 1 2 3

SIXTUS, Ep. 7, 1, PL 50, 610 (Jaffé 393). Id., Ep. 7, 1-2, ibid., 610-611. Cf. id., Ep. 8, 3, ibid., 612 (Jaffé 394).

MARTINIANVS

3

(. . . 484 . . .)

episcopus de Foru Traiani (Forum Traiani = Fordungianus; Oristano), figure à la date de 484 sur l’état des Églises dans les provinces sous domination vandale; il occupe le 2e rang dans la liste de la Sardaigne1. 1

Notitia., Sardinia, 2, MGH aa 3, 1, p. 71 = CSEL 7, p. 133.

1416

MARTINIANVS

MARTINIANVS

4

4

(. . . 487 – 495? . . .)

episcopus Formianus (Formiae = Formia; Latina), mentionné au 14e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Il n’est pas exclu d’identifier M. avec l’évêque homonyme mentionné sans indication de siège au 12e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 4 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 5, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 6 (à moins que le siège de Formiae soit déjà occupé par Adeodatus, présent au concile du 1er mars 499 7). FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 13e. 5 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 6 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 7 Voir ADEODATVS 11. 1

2

MARTINIANVS

5

(. . . 13 mars 487 . . .)

presbyter, mentionné au 63 rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé au même décret que l’évêque homonyme de Formia 2. e

1 2

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Voir MARTINIANVS 4.

MARTINIANVS1 6

(. . . 6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Ostranae 2 (siège non identifié), mentionné sans indication de siège au 69e rang sur la liste de présence 3, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence

MARTINIANVS

1417

8

in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 4 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 5, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème contre les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 6. Il souscrit au 16e rang, en qualité d’episcopus ecclesiae Ostranae, ce constitutum de Symmaque 7. Var. MARTIANVS; MARCIANVS; MARTINVS. Var. Ostentis; Hostiensis; Ortensis; il ne peut s’agir d’Ostie, représentée à ce même concile par son évêque Ariston, ni d’Orte qui n’est attestée comme évêché qu’au VIIe siècle (Lanzoni, Diocesi, p. 540). 3 Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 68e. 4 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, Thiel, p. 682. 5 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 6 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 7 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 452 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693. 1

2

MARTINIANVS

7

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de l’église S. Eufemia édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias (basilica sanctae Eufemiae); avec Simplicia, son épouse, et avec ses enfants, contribue pour 100 pieds au paiement de ce pavement1. 1

G. CUSCITO, Aquileia Nostra, 43, 1972, 118; voir SIMPLICIA 2.

* MARTINIANVS

(. . . avant juillet 592 . . .)

abbas : voir MARINIANVS 7.

MARTINIANVS

8

(. . . avril 593 . . .)

abbas de Panormo (Panhormus = Palermo), abbé d’un monastère du diocèse de Palerme, est, en avril 593, conjointement au notarius Benenatus, recteur du patrimoine romain dans la région, le destinataire d’une lettre du pape Grégoire, indigné de l’inconduite de nombreux Palermitains et de l’incurie de leur évêque, Victor. M., comme Benenatus, est informé de la plainte portée devant le Siège apostolique par le uir clarissimus Bonifatius qui accuse l’évêque Victor de l’avoir, sans raison valable, privé de la communion et accablé de mauvais traitements. En conséquence, M. est chargé, avec Benenatus, de se livrer à une enquête en sollicitant des témoignages sur Bonifatius. Toujours en collaboration avec le notarius, il doit, s’il découvre que Bonifatius est coupable d’un crime, le priver, au nom du pontife

1418

MARTINOVS

lui-même, de la communion et le reléguer dans un monastère pour qu’il y fasse pénitence; si, au contraire, Bonifatius n’est accusé par personne ou s’il est victime de faux témoignages, M. devra en faire part au pape, soucieux de remédier à une sentence frappant de façon inique un innocent1. Il n’y a pas de raison décisive d’identifier M. à l’abbé sicilien, nommé suivant les manuscrits Marinianus ou Martinianus, qui informe Grégoire de l’inachèvement des travaux de construction du monasterium Praetoritarum dépendant de l’abbé Priuatus, information dont le pape fait état dans une lettre adressée en juillet 592 au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile 2. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 27, MGH Ep. I, p. 184-185 = CC 140, p. 172-173 (Jaffé 1231); voir BENENATVS 7; VICTOR 7; BONIFATIVS 32. 2 Id. Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 138 (avec la leçon MARTINIANVS) = Ep. 2, 50, CC 140, p. 144 (avec la leçon MARINIANVS) (Jaffé 1186); voir MARINIANVS 7.

MARTINOVS1

(VIIe s.?)

dia¥k(onov), diacre, connu par un proscynème, rédigé en latin mais en caractères grecs, sur une paroi de la crypte des saints Marcellin et Pierre, dans la catacombe de la voie Labicana 2, à Rome. 1 2

Martı¥noyv. ICVR, NS 6, 15968.

MARTINVS 1

(IVe s.?) ep(iscopu)s,

évêque, s’il faut rattacher le titre au nom tracé au-dessus de lui, connu par un proscynème tracé sur une paroi de la crypte de Caius, au cimetière de Calliste à Rome1. 1

ICVR, NS 4, 9540, 6.

MARTINVS1 2 (. . . octobre/novembre 430? – septembre/octobre 431 . . .)

eßpı¥skopov th÷v Mediola¥nw÷n (Mediolanum = Milano), évêque de Milan, siège, comme en témoigne la série des carmina consacrés dans l’ordre chronologique par Ennodius aux évêques milanais, entre Marolus, attesté avant 431, et Glycerius qui meurt en 440. Selon Ennodius, M. est élu à l’unanimité, malgré lui et aussi malgré un ambitieux qui aspirait à l’épiscopat 2. Au cours de la controverse nestorienne – probablement lors de la campagne menée par Jean d’Antioche et les évêques du diocèse d’Orient contre les anathématismes de Cyrille d’Alexandrie, à partir d’octobre/novembre 430 –, M. est probablement l’évêque anonyme de Milan qui, en même temps que les

MARTINVS

3

1419

évêques également anonymes d’Aquilée et de Ravenne, est le destinataire d’une lettre du parti antiochien, dénonçant l’hérésie apollinariste qui imprègne, à ses yeux, les écrits de Cyrille 3. Avant septembre/octobre 431, vraisemblablement en réponse à l’initiative des Orientaux, M. adresse à Jean d’Antioche ainsi qu’aux évêques de son parti, une lettre (ajourd’hui perdue) et fait parvenir à Théodose II le traité d’Ambroise de Milan De incarnationis dominicae sacramento 4, sans qu’on puisse préciser ses propres positions christologiques. Lors des négociations menées à Chalcédoine, après le concile d’Éphèse, entre les délégués du parti cyrillien et ceux du parti antiochien (à partir du 11 septembre et avant le 25 octobre 431) 5, M. est cité par Jean d’Antioche et les représentants de son parti désireux de rallier l’évêque Rufus de Thessalonique à leur cause, pour l’envoi de ces deux écrits qui laissent prévoir, selon les antiochiens, l’opposition des Italiens à la christologie exprimée par Cyrille dans les anathématismes 6. Durant son épiscopat, M., au témoignage d’Ennodius, construit deux églises à Milan 7. M, d’après les listes épiscopales de la cité (IXe/XIe s.), meurt un 29 décembre et est enterré ad sanctum Stephanum, au Sud-Est de la cité 8. 1 Attesté sous le nom de Martı÷nov par les sources grecques contemporaines, figure sous le nom de MARTINIANVS dans les sources latines du début du VIe s. et dans les sources latines tardives. 2 ENNODIUS, Carm. 2, 81, MGH aa 7, p. 164, vers 3-6. 3 Cf. THEODORETUS, Ep. 112, SC 111, p. 52; voir PETRVS 9; IANUARIVS 11. 4 Ep. mandatariorum Orientalium ad Rufum, Coll. Vatic. 97, ACO I, 1, 3, p. 41-42. 5 Ep. ad episc. Orientales Ephesi degentes, Coll. Athen. 65, ACO I, 1, 7, p. 76 = Coll. Casin., pars sec. 64, ACO I, 4, p. 6 = Coll. Winter. 18, ACO I, 5, p. 374; Narratio, Coll. Vatic. 109, ACO I, 1, 3, p. 67 = Coll. Casin., pars prior 64a, ACO I, 3, p. 179. 6 Voir note 4. 7 ENNODIUS, Carm. 2, 81, MGH aa 7, p. 164, vers 9-10. 8 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, I, Milano, p. 30-31; voir G. Bovini, Antichità cristiana di Milano, Bologna, 1970, p. 25.

MARTINVS

3

(. . . 495?-499 – 6 novembre 502? . . .) presbyter tituli Cyriaci1 (S. Ciriaco, Roma),

prêtre romain mentionné au 24e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4 pour établir, après des troubles récents 5 un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Cyriaci, au 21e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. M. est vraisemblablement le prêtre homonyme, mentionné au 2e rang sur la liste de présence 9, qui assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50210 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48311, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant abso-

1420

MARTINVS

4

lument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales12. M. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque13. M. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme, mentionné au 30e rang des prêtres sur la liste de présence du concile14 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri15 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)16, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)17. Var. Ciriaci; Quiriaci. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 21e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645; voir EPIPHANIVS 14, du même titulus. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 11 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 12 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 13 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 445 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 14 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 15 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 16 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 17 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

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(. . . après 541 – entre 579 et 590 . . .) uir uenerabilis . . . solitariam uitam duxit,

ermite, mène une vie solitaire en Campanie in Monte Marsico1 (dans le diocèse de Forum Popilii près de Carinola; Caserta), à l’époque où Benoît est abbé du Mont Cassin 2 et encore sous le pontificat de Pélage II (579-590), par lequel Grégoire entend parler de lui 3. M. vit d’abord le pied lié à un rocher de la montagne par une chaîne qu’il retire par la suite, à la demande de Benoît, intervenant par l’entremise d’un de ses disciples 4. Il s’établit ensuite dans une grotte étroite 5, attirant des disciples qui s’installent non loin de sa caverne 6. Il reçoit des visites, celle d’une femme

MARTINVS

7

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qui tente de le détourner de son vœu de chasteté 7 mais aussi celles de nombreux fidèles venus pieusement en pèlerinage 8, tel Mascator 9. 1 2 3 4 5 6 7 8 9

GREGORIUS, Dial. III, 16, 1, SC 260, p. 326. Id., Dial. III, 16, 9, ibid., p. 334. Id., Dial. III, 16, 1, ibid., p. 326. Id., Dial. III, 16, 9, ibid., p. 334. Id., Dial. III, 16, 1 et 10, ibid., p. 326 et 334. Id., Dial. III, 16, 10, ibid., p. 334. Id., Dial. III, 16, 5, ibid., p. 330. Id., Dial. III, 16, 6, ibid., p. 330-332. Id., Dial. III, 16, 7-8, ibid., p. 332-334.

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(. . . entre juin 557 et juillet 570 . . .) frater,

moine ou clerc, appartenant probablement à l’Église de Ravenne, intervient en faveur d’un certain Armenius, troublé par quelques points du dogme catholique que mettent en cause les ariens, auprès de l’évêque de Ravenne Agnellus (24 juin 557 – 1er août 570) et obtient de ce dernier l’Epistola de ratione fidei, rédigée à l’intention d’Armenius pour établir que le Fils est coéternel au Père et réfuter les accusations de patripassianisme portées par les hérétiques1. 1 AGNELLUS RAUEN., Epistola de ratione fidei ad Armenium, PL 68, 381 = G. Montanari, dans Agnello arcivescovo di Ravenna, Studi per il XIV centenario della morte, Società di studi Romagnoli, Saggi et repertori 14, Faenza, 1971, p. 49; voir AGNELLVS 3; ARMENIVS 3.

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6

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

donateur connu par l’inscription mutilée d’une mosaïque de pavement provenant de la basilique S. Eufemia édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; comme l’indique l’inscription votive, il contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

CIL V, 1597.

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(. . . entre 577 et 586 . . .) presbyter,

prêtre d’une Église d’Italie septentrionale, connu par la liste des souscriptions conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium; il participe au synode réuni par l’archevêque d’Aquilée Helias dans la basilica sanctae Euphemiae (basilica S. Eufemia) au Castrum Gradense (= Grado; Gorizia) à une date imprécise, entre 577 et 5861. Avec vingt évêques de Venetia et Histria, de Noricum, de Raetia Secunda et de Pannonia, et quelques autres prêtres, tous séparés de la communion romaine parce qu’ils refusent la condamnation des

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Trois Chapitres (concile de Constantinople, 553), M. souscrit une synodale rappelant la fidélité au concile de Chalcédoine des évêques présents, et approuvant le transfert du siège archiépiscopal d’Aquilée au Castrum Gradense 2. 1 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15; Acta concilium Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 9, 495-496; voir AGNELLVS 8. 2 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, lignes 15-35.

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8

(. . . avant août 591 – avant janvier 596) episcopus in Corsica, in ecclesiam Alirensem (= Aleria;

Corse), exerce d’abord la charge épiscopale dans l’ecclesia Tadinatis1 (Taina = peutêtre Tavania ou Tavegna; Corse); cette cité ayant été détruite par l’ennemi, M. est nommé, à sa demande, sacerdos cardinalis (ou pontifex cardinalis) in ecclesiam Alirensem par le pape Grégoire 2 ; M. est informé de la décision pontificale par une lettre d’août 5913, date à laquelle le pape notifie également sa nomination au clergé et aux notables (nobiles) d’Aléria 4. M. disparaît avant janvier 596, puisque son successeur, Petrus, est attesté à cette époque sur le siège d’Aléria 5. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 77, ecclesia Tainatis. 2 Id., Ep. 1, 77, ibid., p. 3 Id., Ep. 1, 77, ibid., p. 4 Id., Ep. 1, 79, ibid., p. 5 Voir PETRVS 82.

MARTINVS

MGH Ep. I, p. 96, ligne 26 = CC 140, p. 85, ligne 4 : var. 96, lignes 25-27 = CC 140, p. 85, lignes 7-9 (Jaffé 1146). 96-97 = CC 140, p. 85. 97 = CC 140, p. 86-87 (Jaffé 1147).

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(. . . avant juin 594) colonus,

colon dans la région de Palerme (d’après le contexte), meurt avant juin 594, en laissant un fils aveugle, Albinus, pour lequel le pape Grégoire intervient auprès du defensor Candidus1. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 28, MGH Ep. I, p. 262 = CC 140, p. 247 (Jaffé 1300); voir ALBINVS 8; CANDIDVS 7.

MARTINVS 10

(. . . avril 597 . . .)

diaconus et abbas, est accusé, auprès du pape Grégoire, de fautes graves qui, après une enquête demandée par le pontife, se révèlent inexistantes; pour que soient levés tous les soupçons, M. doit se justifier, à la demande du pape, par un serment prêté sur le corps de saint Pierre, à Rome. À la suite de cette procédure, M. est le destinataire, en avril 597, d’une lettre de Grégoire qui reconnaît formellement

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MARTVRIVS

son innocence et le renvoie dans son Église (dont le nom n’est pas précisé) aux place et lieu qu’il occupait auparavant1. 1

GREGORIUS, Ep. 7, 18, MGH Ep. I, p. 461 = CC 140, p. 469-470 (Jaffé 1464).

MARTINVS 11

(VIe/VIIe s.) clericus et ostiarius istius ecclesiae,

clerc et portier de l’Église de Bologne (Bononia), connu par son épitaphe; meurt un 6 novembre, une quatrième année de l’indiction1. 1

A. MANARESI, NBAC, 18, 1912, p. 105.

MARTINVS 12

(VIe/VIIe s.)

acoluthus, acolyte connu par un proscynème du cimetère de Pamphile, à Rome1. 1

ICVR, NS 10, 26316.

* MARTIVS FIRMISSIMVS

(IVe s.)

presbiter : voir FIRMISSIMVS.

MARTIVS

(. . . 27 septembre 591 . . .)

chef militaire (d’après son titre de gloriosus), établi dans la région de Spolète, est signalé par le pape dans une lettre datée du 27 septembre 591 et adressée à Velox, maître des milices, qui est invité à tenir conseil avec lui et avec un autre uir gloriosus, Vitalianus, pour établir un plan permettant de prendre à revers Ariulfus, le duc de Spolète1. 1

GREGORIUS, Ep. 2, 7, MGH Ep. I, p. 106 = Ep. 2, 4, CC 140 A, p. 92 (Jaffé 1152).

MARTVRIVS

(VIe s.) p(res)b(yter),

connu par une épitaphe provenant de Veroli (Frosinone; = Verula), notant sa déposition, un dimanche 1er décembre, d’une douzième année d’indiction (en 519?)1. 1

CIL VI, 5799.

1424

MARTYRIA

MARTYRIA

(. . . 572 . . .)

h(onesta) f(emina), épouse de Bonus, fabricant de braies, fait, avec ce dernier, devant les autorités municipales de Ravenne, entre le 14 février et le 15 mars 572, donation de la moitié de ses biens, mobiliers et immobiliers sis tant à la ville qu’à la campagne, à l’Église de Ravenne «à laquelle préside le u(ir) b(eatissimus) Petrus archiepis(copus)» (Petrus III), représenté par les defensores de son Église; M. se réserve pour elle-même et pour son époux, leur vie durant, l’usufruit d’une partie du fundus Quadrantula et de ses esclaves1. 1 Pap. Lat. 14-15, Tjäder, p. 312-316 (= Marini 88-88A) ; voir BONVS 7 ; PETRVS 64.

MARTYRIVS 1

(. . . 343 . . .)

(episcopus), à l’issue du concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, souscrit, sans mention de siège, au 15e rang, la lettre adressée par Athanase aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, leur confirmer que son innocence a été reconnue, que ses accusateurs ont été déposés et souligner enfin l’illégitimité et l’indignité de Gregorios d’Alexandrie1. On ne peut identifier le siège de M. qui appartient sans doute à l’épiscopat de la pars Occidentis, étant donné son attitude, sans qu’il soit possible de mieux préciser. 1 ATHANASIUS, Ad easdem apud Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS loge 13, Turner I, 2, 3, p. 660.

MARTYRIVS

2

DIAC.,

Syl-

(. . . 29 mai 398?)

lector, frère aîné de l’ostiarius Alexander1, sert d’abord dans la militia temporalis, mais refuse de s’engager dans les liens du mariage; rejetant le ceinturon, insigne de ses fonctions, il entre dans les rangs des catéchumènes puis, élevé, après avoir reçu le baptême, aux fonctions de lecteur 2, il abandonne sa patrie et sa famille et se fait peregrinus 3 pour aller, en compagnie de son cadet, évangéliser la «nation barbare» de l’Anaunia en Venetia (= Val di Non; Trento), sous la direction du diacre Sisinnius 4. M., qui s’adonne à une vie ascétique, exerce les fonctions de lecteur dans l’ecclesia construite par Sisinnius au lieu-dit Anagnia 5 (= Sanzeno, à 40 km au N. de Trente). En même temps que ses deux compagnons, soit pour avoir pris la défense d’un néophyte refusant de fournir les victimes animales destinées au rite païen de la lustratio 6, soit pour avoir tenté plus audacieusement d’interdire le culte idolâtre 7, M. suscite la colère des païens. Sisinnius ayant été blessé par ces derniers dans une première échauffourée, M. le soigne et le lendemain matin, alors qu’il chante matines dans l’église, il doit, à la suite de l’irruption des païens, se retirer dans le jardin voisin où il est appréhendé 8. Il est grièvement blessé puis décapité 9, son corps étant ensuite brûlé avec ceux du diacre et de l’ostiarius, eux aussi

MARTYRIVS

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3

mis à mort, sur un bûcher fait avec les poutres de l’église détruite10, un vendredi 29 mai11, postérieurement à la mort d’Ambroise de Milan (4 avril 397)12, très probablement en mai 398 où le 29 tombe un vendredi. Avec ses deux compagnons, M. est déposé dans l’église épiscopale de Trente par les soins de l’évêque Vigilius13 qui élève également sur le lieu du martyre une basilique14. Toujours associé aux deux autres martyrs, M. est glorifié au lendemain de sa mort par Vigilius dans une lettre envoyée à l’évêque Simplicianus de Milan avec des reliques15 (qui auraient rendu la vue, à leur arrivée, à un aveugle venu de Dalmatie)16 et dans une autre lettre adressée, avec des cendres des martyrs, par l’intermédiaire du magister militum Iacobus, à l’évêque de Constantinople Jean Chrysostome17. Toujours en compagnie de Sisinnius et d’Alexander, M. est célébré dans deux homélies de Maxime de Turin18 (entre 398 et 405), dans un tractatus de Gaudentius19, qui dépose entre 400 et 402 des cendres des martyrs dans une église de Brescia dédiée au Concilium Sanctorum, dans une lettre adressée par Augustin en 411 à Marcellinus 20 et dans un carmen que Fortunat destine, avant 566, à une église St-André élevée par un évêque Vitalis à Ravenne 21. M. est inscrit au Martyrologe hiéronymien au 29 mai 22. 1 VIGILIUS TRIDENT., Ep. 1, E. Menestà, p. 160, lignes 53-54 (BHL 7794); voir ALEXANDER 3. 2 Id., Ep. 1, ibid., p. 159-160, lignes 35-42. 3 Id., Ep. 1, ibid., p. 159, lignes 55-56. 4 Cf. id., Ep. 1, ibid., p. 159, lignes 23-24; Ep. 2, ibid., p. 163, lignes 56-59; voir SISINNIVS 2. 5 Id., Ep. 1, ibid., p. 161, ligne 87; Ep. 2, ibid., p. 170, lignes 169-171. 6 Id., Ep. 2, ibid., p. 163-164, lignes 77-79. 7 MAXIMUS TAURIN., Sermo 106, CC 23, p. 417-418. 8 VIGILIUS TRIDENT., Ep. 1, Menestà, p. 161, lignes 75-81; Ep. 2, ibid., p. 165, lignes 131-145. 9 Id., Ep. 2, ibid., p. 165, lignes 152-155. 10 Id., Ep. 1, ibid., p. 161, lignes 86-90. 11 Id., Ep. 1, ibid., p. 161, lignes 102-103; Ep. 2, ibid., p. 169, lignes 247-298. 12 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 52, Pellegrino, p. 124. 13 Passio s. Vigilii, 5, AASS Iun. VII, p. 145 (BHL 8602-8607); voir VIGILIVS 1. 14 VIGILIUS TRIDENT., Ep. 1, Menestà, p. 161, lignes 91-92. 15 Id., Ep. 1, ibid., p. 159-161; voir SIMPLICIANVS 1. 16 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 52, Pellegrino, p. 124. 17 VIGILIUS TRIDENT., Ep. 1, Menestà, p. 162-170; voir IACOBVS 2. 18 MAXIMUS TAURIN., Sermo 105 et 106, CC 23, p. 414-417. 19 GAUDENTIUS BRIX., Tractatus 17, 13, CSEL 68, p. 144. 20 AUGUSTINUS, Ep. 139, 2, CSEL 44, p. 150-151; voir PCBE, Afrique, MARCELLINVS 2. 21 VENANTIUS FORTUNATUS, Carm. I, 2, vers 19-24, MGH aa 4,1, p. 8; voir VITALIS 12. 22 AASS Nou. II, 1, p. 68.

MARTYRIVS

3

(. . . fin IVe/début Ve s.? . . .)

recommande un jeune homme dont il est le cultor à un personnage anonyme, vraisemblablement pélagien (peut-être Pélage lui-même?); il est qualifié de sanctus et loué pour sa sagesse et sa foi dans la lettre de direction spirituelle que reçoit en retour cet adolescent1. 1

PELAGIUS (?), Ep. ad adulescentem, 1-2, PLS 1, 1375.

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MARTYRIVS

MARTYRIVS1 4

4

(. . . entre 492 et 496 – novembre 502 . . .)

episcopus Terracinensis (Terracina = Terracina; Latina), évêque de Terracina, mentionné au 22e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5 un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 25e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. Il faut identifier M. avec l’évêque homonyme, mentionné, sans indication de siège, au 19e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 9 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)10, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)11. D’autre part, M. est l’évêque de siège non mentionné, chargé par le pape Gélase, avec les évêques campaniens, Victor de Naples, Constantinus de Capoue, Felicissimus de Caudium, Serenus de Nole et Timotheus d’Avellino, d’intruire en appel l’affaire de Benenatus et de Maurus, citoyens de Bénévent, tous deux coupables d’avoir violé le droit d’asile en arrêtant un curiale dans une église et excommuniés par leur évêque Epiphanius. M., avec ses collègues, reçoit du pape Gélase l’ordre (iussio) d’interdire les églises de leurs diocèses à Benenatus et à Maurus12. Il faut aussi identifier M. à l’évêque de siège non mentionné, chargé par Gélase avec Iustus, évêque de Larino ou d’Acerenza, de régler l’affaire d’Amandianus, uir illustris, dont les hommes ont été ordonnés diacres ou prêtres contre le gré de leur maître et de faire appliquer les règles canoniques en ce domaine13. M. souscrit au 22e rang14 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie) les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric15 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi16, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque17. M., mentionné sans indication de siège au 72e rang sur la liste de présence18, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50219 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 20, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs et étendant l’application de la loi à toutes les Églises provinciales 21. Il souscrit au 13e rang ce constitutum de Symmaque 22. Var. MARTINVS; MARTVRIVS; MARCIANVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3 ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 1

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6

1427

Voir LAVRENTIVS 23. Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437; il n’y a pas d’autres Martyrius attestés dans les conciles de 487, 499 et 502. 10 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 11 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 12 GELASIUS, Fragm. 40, Thiel, p. 504-505 (Jaffé 737); id., Fragm. 39, Thiel, p. 504 (Jaffé 736); voir BENENATVS 2; MAVRVS 3; VICTOR 6; CONSTANTINVS 4; SERENVS 1; EPIPHANIVS 8; voir FELICISSIMVS 5; TIMOTHEVS 1. 13 Id., Ep., 20, ibid., p. 386-388 (Jaffé 651); voir IVSTVS 3 ou 4; AMANDIANVS 2. 14 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 15 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 16 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 17 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 18 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 55e. 19 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, 20 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 21 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 22 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 453 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693. 5 6

Iulius MARTYRIVS

5

(Ve/VIe s.)

fidelis spiritalis uirgo, citoyen de Constantinople, dont l’épitaphe souligne d’une formule emphatique l’engagement spirituel et la continence. Il meurt à Naples à 50 ans et il y est déposé un 12 août, d’après une inscription dont la provenance exacte n’est pas connue1. 1

CIL X, 3309.

MARTYRIVS

6

(. . . avant 593/594)

famulus Dei, moine appartenant à une communauté établie en Valeria; les frères ayant omis de tracer le signe de la croix sur la pâte avant la cuisson des pains, il fait,

1428

MARTYRY[s]

devant le feu, le signe qui se trouve imprimé «non par contact, mais par la foi» en un miracle relaté par Grégoire dans les Dialogues, alors que M. est déjà mort1. 1

GREGORIUS, Dial. I, 11, 1, SC 260, p. 110-112.

MARTYRY[s]

(Ve s.)

avec Felicita[s], sans doute son épouse, contribue, pour deux cents(?) pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 341, n. 19; voir FELICITAS 4.

MASCATOR 1

(. . . entre 501 et 513 . . .)

correspondant d’Ennodius1, est sollicité par ce dernier d’intervenir pour l’assistance des pauvres, en aidant des fidèles à recouvrer leur condition d’hommes libres (après un esclavage pour dettes) 2. 1 2

ENNODIUS, Ep. 3, 24, MGH aa 7, p. 119-120; voir PLRE 2, p. 733. Id., Ep. 9, 20, ibid., p. 306.

MASCATOR

2

(. . . après 541 – entre 579 et 590 . . .)

neveu du uir illustris Armentarius, se rend avec une foule de paysans auprès de l’ermite Martinus, établi in Monte Marsico (dans le diocèse de Forum Popilii : près de Carinola; Caserta), pour lui conseiller, sans succès, d’évacuer la grotte où il habite, menacée par la chute d’un rocher la surplombant1. 1

GREGORIUS, Dial. III, 16, 7, SC 260, p. 332; voir MARTINVS 4.

MASTALLO 1

(. . . entre 492 et 496 . . .) uir illustris, comes sacrarum largitionum1,

intervient auprès du pape Gélase pour lui demander que Tullinus, que le pape a lui-même récemment ordonné prêtre, puisse demeurer à Rome au lieu de retourner auprès de l’évêque Epiphanius de Bénévent dont il dépend; M. n’obtient pas gain de cause, puisque Gélase annonce à Epiphanius qu’il renvoie Tullinus dans son diocèse 2. Voir PLRE 2, p. 734. GELASIUS, Ep., Coll. Brit. 21, Loewenfeld 12, p. 7 (Jaffé 657); voir EPIPHANIVS 8. 1

2

* MASTALO

(. . . entre 526 et 530 . . .) archidiaconus : voir MASTALVS.

MAT[. . .]

MASTALLO

2

1429 (. . . mai/juin 599 . . .)

notable établi dans l’Italie septentrionale (problablement en Vénétie et Istrie), œuvre avec zèle pour que les schismatiques séparés de Rome acceptent la condamnation des Trois Chapitres, promulguée par le concile de Constantinople (553), et retournent à l’unité de l’Église. Signalé au pape par un rapport de ses responsales, il est reçu à Rome par Grégoire qui lui adresse ensuite, en mai/juin 599, une lettre chaleureuse d’éloges, qu’il doit partager avec son collaborateur Theodosius1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 161, MGH Ep. II, p. 161 = Ep. 9, 162, CC 140 A, p. 720-721 (Jaffé 1688); voir THEODOSIVS 6.

MASTALVS1

(. . . entre 526 et 530 . . .) archidiaconus eclesiae Rauennatis (Rauenna = Ravenna),

dirige (avec le titre de diacre), aux côtés du prêtre Victor, le groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; avec le prêtre Victor et les autres contestataires, M. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs ravennates; M. est mentionné au 5e rang des clercs (1er des diacres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques 2. Dans ce texte, M., qualifié d’archidiaconus, a, seul de tous les clercs ravennates, le privilège de voir son cas personnel pris en considération, puisque le pape recommande que les avantages traditionnellement attachés à la charge archidiaconale ne soient pour lui en rien diminués 3. Var. MASTALO. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12. 3 Id., Liber Pont. Rauen., 60, ibid., p. 170, lignes 105-107 = MGH srl, p. 321, lignes 3-5. 1

2

MAT[. . .]1

(IVe/Ve s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de l’église S. Maria Rotonda de Brescia (Brixia); avec Seue[...], probablement son époux, elle contribue au paiement de cette mosaïque 2. 1 2

MAT[erna?] ou MAT[idia?]. Inscr. Italiae X, 5, 2, Brixiae, p. 357.

1430

MATERNVS 1

MATERNVS 1

(début du IVe s.)

évêque de Milan, est représenté sur une mosaïque de S. Vittore in ciel d’oro, près de la basilique S. Ambrogio, à Milan, entre les saints Nabor et Felix, en face du groupe formé par Gervais et Protais entourant Ambroise, une décoration réalisée probablement à la fin du Ve siècle1. Selon la Passio s. Victoris Mauri martyris Mediolanensis, il faut vraisemblablement l’identifier à l’évêque Maternus qui a fait transférer le corps du martyr Victor, mort le 8 mai 303, en même temps que Felix et Nabor 2, après avoir subi le martyre à l’oppidum Laudense (Lodi) 3. D’après les catalogues milanais (IXe/XIe s.), M., qui succède à Merocles, attesté en 314 et précède Protasius, connu en 342, meurt un 18 juillet et est enterré ad sanctum Naborem (San Nabore) 4, alors que l’Itinéraire milanais du VIIe/VIIIe siècle place sa tombe entre San Celso et San Eustorgio : ce qui laisse supposer une translation postérieure à San Nabore 5. 1 J. WILPERT et W. SCHUMACHER, Die römischen Mosaïken der kirchlichen Bauten von IV bis XIII Jahrhundert, Vienne, 1976, p. 320-321. 2 Passio s. Victoris Mauri Mediolanensis, AASS Mai. II, p. 287 (BHL 8580; CPL 2242). 3 AMBROSIUS, Hymne 10, J. Fontaine, p. 455-457, vers 1-4, 25-28, 30-32. 4 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 102; voir F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, I, Lombardia, p. 15-16 et p. 30-31; G. Bovini, Antichità cristiane di Milano, p. 125 et p. 153. 5 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 41.

Iulius Firmicus MATERNVS

2

(. . . entre 328 et 335/337 – entre 343 et janvier 350 . . .)

u(ir) c(larissimus)1, originaire de Sicile où il séjourne souvent 2, habitant plus précisément Syracuse 3, encore païen, entreprend une carrière d’avocat; se faisant le défenseur des victimes et des faibles, il s’attire de solides haines et finit par abandonner les affaires pour jouir pleinement de l’otium 4, grâce à la protection de Lollianus Mauortius qu’il connaît de longue date. Il le rencontre à nouveau, alors que celui-ci est gouverneur consulaire en Campanie (entre 328 et 335/337) 5. M. promet, à la demande de ce sénateur païen, adepte du néoplatonisme, de rédiger un texte sur «la puissance et les pouvoirs des astres» 6. Il dédie cet ouvrage, achevé en huit livres, la Mathesis, à Mauortius alors proconsul et consul ordinaire désigné (336/337), du vivant encore de l’empereur Constantin (avant mars 337) 7. Converti au christianisme, M. compose le De errore profanarum religionum, à l’époque des empereurs Constance et Constant 8, après juin 343, date de l’expédition de Constant en Bretagne dont il fait état 9 et avant le 18 janvier 350 (usurpation de Magnence). Se disant converti par la lecture des Écritures10, M. dénonce le polythéisme comme le culte des faux dieux et les rituels païens comme des contrefaçons du mystère chrétien. À plusieurs reprises, il exhorte

Octavia MATRONA 1

1431

les deux empereurs à extirper la religion païenne11, en des termes qui rappellent ceux de la loi du 1er décembre 346 menaçant de mort les sacrificateurs12, sans que l’on puisse savoir si le texte législatif a déteint sur le De errore ou si le traité a influencé la formulation de la loi. Voir PLRE 1, p. 567-568, Maternus 2. FIRMICUS MATERNUS, Mathesis I, Proemium, 4, Kroll, Skutsch et Ziegler, p. 1. 3 Id., Mathesis I, Proemium, 5, ibid., p. 2. 4 Id., Mathesis IV, Proemium, 1-3, ibid., p. 195-196. 5 Id., Mathesis I, Proemium, 2, ibid., p. 1. 6 Id., Mathesis I, Proemium, 4-5, ibid., p. 2-3. 7 Id., Mathesis I, Proemium, 7-8, ibid., p. 3. 8 Id., De errore profanarum religionum, 20, 7, CSEL 2, p. 109. 9 Id., De errore, 28, 6, ibid., p. 125. 10 Id., De errore, 8, 4, ibid., p. 90. 11 Id., De errore, 16, 4, ibid., p. 100; 20, 7, p. 109; 28, 6, p. 125; 29, 1, p. 129. 12 Cf. CT XVI, 10, 4. 1

2

MATHBE

(Ve s.)

donatrice connue par une inscription grecque, contribue, avec son époux, Barbeousos, et avec Ioanna et Malchos, leurs enfants, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 332, n. 4.

MATHEVS

(. . . avril 599 . . .) uir clarissimus, scolasticus,

avocat auquel le pape Grégoire ordonne de faire donner 12 sous d’or, dans une lettre adressée en avril 599 au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 136, MGH Ep. II, p. 134-135 = Ep. 9, 137, CC 140 A, p. 688 (Jaffé 1662).

Octauia MATRONA1 1

(IVe s.)

uidua Dei, chrétienne appartenant à l’ordre des veuves, d’après une brève épitaphe provenant d’une catacombe romaine 2. 1 À moins que matrona soit un qualificatif, qui évoquerait le rang social, tandis que le second titre serait religieux. 2 ICVR, NS 1, 1705.

1432

[M]ATRON[a] sen[ior]

[M]ATRON[a] sen[ior]

2

2

(Ve s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement, découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec M[atrona] iunior, contribue au moins pour 100 pieds, au paiement de la mosaïque, pour la cathédrale antérieure (de plus d’un siècle?) à l’église construite par l’évêque Eufrasius au milieu du VIe siècle1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 35, n. 75.

M[atrona] iunior 3

(Ve s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec [M]atron[a] senior (d’où la restitution de son nom mutilé), contribue, au moins pour 100 pieds, au paiement du pavement, pour la cathédrale antérieure (de plus d’un siècle?) à l’église construite par l’évêque Eufrasius au milieu du VIe siècle1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 35, n. 75.

MATRONA

4

(. . . avant juin 591 – avant octobre 600)

chrétienne de Cagliari (Caralis), fille de la femina religiosa Pompeiana et épouse d’Epiphanius1, un lecteur de l’Église de Cagliari 2 ; elle perd, avant juin 591, son mari dont le testament est, mais en vain, contesté par la mère de ce dernier 3. Usufruitière de l’héritage laissé par son mari (une maison dans laquelle Epiphanius avait prévu la fondation ultérieure d’un monastère), elle meurt avant octobre 600, date à laquelle est envisagée l’installation du monastère dans sa maison 4. 1 GREGORIUS, Ep. 14, 2, MGH Ep. II, p. 421 = CC 140 A, p. 1068 (Jaffé 1915); voir EPIPHANIVS 20. 2 Id., Ep. 11, 13, ibid., p. 273 = CC 140 A, p. 879 (Jaffé 1808). 3 Id., Ep. 1, 46, MGH Ep. I, p. 73 = CC 140, p. 60 (Jaffé 1116). 4 Id., Ep. 11, 13, MGH Ep. II, p. 273 = CC 140 A, p. 879-880; id., Ep. 14, 2, ibid., p. 241-242 = CC 140 A, p. 1068-1069 (Jaffé 1808).

MATVRA

(IVe/Ve s.)

donatrice, connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une basilique suburbaine de Zuglio (Udine; = Iulium Carnicum); avec Profuturus, sans doute son époux, contribue au paiement du pavement pour 300 pieds1. 1

P. MORO, Iulium Carnicum (Zuglio), Rome, 1956, p. 99.

MAVRENTIVS

2

1433

** MAVGVRIVS frère de l’évêque Vigile de Trente et de Claudianus, accompagne Vigile dans la mission d’évangélisation de la vallée dite Randena (Val Randeno)1. 1 Passio Vigilii, 6 et 7, AASS Iun. VII, p. 145; AASS Mart. II, p. 398 : sous le nom de MAGORIANVS (BHL 8602-8604).

MAVRENTIVS 1

(Ve s.)

sanctus . . . presbiter, prêtre de Concordia (Venezia; = Iulia Concordia), est déposé au seuil d’une basilique consacrée aux Apôtres, comme l’atteste l’inscription tracée sur le cartouche d’un sarcophage, découvert près d’un mausolée triconque transformé en oratoire, non loin d’une basilique érigée à la fin du Ve siècle (Basilica Apostolorum)1. 1 BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti romani e cristiani di Iulia Concordia, Pordenone, 1960, p. 88.

MAVRENTIVS

2

(. . . septembre 590 – mai/juin 599 . . .)

uir magnificus chartularius, puis magister militum, très certainement officier de l’armée impériale (chartularius), est attendu en septembre 590 en Sicile, où le pape Grégoire souhaite qu’en accord avec le scholasticus de l’île, Paulus, il pourvoit aux problèmes de la ville de Rome, «accablée à l’extérieur par le glaive des ennemis» et menacée par «le péril intérieur des séditions militaires»1. En février 591, M. n’est pas encore revenu à Rome, puisque le pape diffère jusqu’à son retour le soin de s’occuper de la propriété réclamée par un certain Nonnosus 2. Avant avril 596, M., avec le diaconus Bonifatius, écrit au notaire romain Castorius, installé à Ravenne, des recommandations que le pape conseille à ce dernier de suivre attentivement 3. M., qui doit être identifié au magister militum uir gloriosus homonyme ultérieurement attesté dans la correspondance de Grégoire, est promu à ce nouveau grade avant février 598 4 : à cette époque, il passe un accord avec Candidus, abbé du monastère romain S. Andrea ad Cliuum Scauri pour régler la succession de son frère, le moine Iohannes, qui a fait profession et est décédé dans le monastère; M. reçoit du pape en février 598 un praeceptum confirmant et garantissant la transaction, dont un autre exemplaire est expédié à Candidus 5. En octobre 598, M. est destinataire d’une lettre de Grégoire le priant de presser l’exécution d’une commande de 24 sièges passée par le pontife au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, et de lui faire parvenir ces meubles par l’entremise de Iulianus, uir clarissimus maior 6. M., qui est alors établi à Naples 7, ne met pas le pape au courant des interventions de l’évêque Fortunatus dans la vie municipale de Naples, où il usurpe les prérogatives du maior populi Theodorus, négligence que lui reproche Grégoire dans une lettre datée de novembre 598, en lui faisant tenir une copie de la lettre envoyée par lui-même à l’évêque. M. est également informé que l’île

1434

MAVRENTIVS

2

de Procida, avait fourni à la demande de Theodorus, pendant deux années, 20 urnae de vin à Vecta, ancien comes du castellum de Misène, tombé dans la misère et que, par la suite, le successeur de Vecta, Comitaticius, a exigé par la violence la même allocation; M. est chargé par le pape d’enquêter et de soustraire les contribuables de l’île à une telle charge si elle n’est pas coutumière. D’une manière générale, M. est invité à préserver les privilèges de la cité de Naples et les intérêts de l’île de Procida 8. À la même époque, M. se brouille avec le comes Comitaticius; il reçoit une lettre datée de novembre ou décembre 598 par laquelle le pape, favorablement impressionné par le zèle de Comitaticius, lui demande avec insistance de rendre sa faveur à ce dernier 9. Toujours en novembre ou décembre 598, M. est cité dans une lettre de Grégoire adressée au sous-diacre Anthemius, comme un collaborateur susceptible d’aider éventuellement l’évêque de Naples Fortunatus dans une enquête sur le clerc Petrus qui se dit faussement accusé d’une faute grave et qui, redoutant son évêque, est venu porter plainte à Rome10. En février 599, M. est sollicité par le pape de joindre ses efforts à ceux d’Anthemius et de l’évêque Fortunatus pour obtenir que le uir magnificus Felix remette, par charité chrétienne, la partie de la dette que son débiteur, le négociant Maurus, n’a pu lui rembourser11. À cette époque, M. est en litige avec l’évêque de Palerme Victor pour la possession de la massa Getina – un domaine revendiqué par l’Église palermitaine – : il sollicite, pour que soit mis fin au différend, l’intervention du pape, qui, dans une lettre de février/avril 599, enjoint au sous-diacre Fantinus, de faire, en collaboration avec le patricius Venantius de Palerme, comparaître M. et un représentant de l’Église de Palerme pour trancher l’affaire «par le moyen des saints Évangiles», à moins que les parties ne préfèrent élire d’autres juges12. Toujours à la même date, M. est prié par le pape de transmettre une lettre au duc lombard de Bénévent, Arogis, pressant ce dernier d’apporter une aide en hommes ou en animaux de trait au sous-diacre Sauinus, recteur du patrimoine romain dans le Bruttium, chargé de faire couper et d’expédier à Rome du bois de charpente destiné aux églises romaines de Pierre et de Paul. M. est également prié de donner des conseils à Sauinus pour le transport de poutres par voie de mer13. En avril 599, M. envoie à Ravenne, pour y percevoir les tributs destinés à la solde des troupes (precarium), des délégués et obtient pour ceux-ci deux lettres de recommandation du pape destinées respectivement à l’évêque Marinianus et au curateur de la cité Theodorus14. En mai ou juin 599, M. est le destinataire d’une lettre du pape le priant de donner au fils du magnificus uir Domitius, comme il l’a fait pour d’autres, l’autorisation d’être naviculaire15. Il reçoit une seconde lettre pontificale de même date, lui demandant de relever l’abbé Theodosius et les moines de son monastère campanien de la garde à monter sur les murs de la cité ou tout au moins d’alléger cette charge16. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 3, MGH Ep. I, p. 4 = CC 140, p. 4 (Jaffé 1069); voir PLRE 3, p. 852-853, Maurentius 2; voir PAVLVS 37. 2 Id., Ep. 1, 21, ibid., p. 126 = CC 140, p. 20 (Jaffé 1089). 3 Id., Ep. 6, 31, ibid., p. 410 = CC 140, p. 404 (Jaffé 1411); voir BONIFATIVS 30; CASTORIVS 7. 4 Id., Ep. 8, 12, MGH Ep. II, p. 15, lignes 5-6 = CC 140 A, p. 530, lignes 11-12 (Jaffé 1499). 5 Id., Ep. 8, 12, ibid., p. 15 = CC 140 A, p. 530-531 (Jaffé 1499); voir CANDIDVS 11; IOHANNES 105. 6 Id., Ep. 9, 17, ibid., p. 52 = CC 140 A, p. 578-579 (Jaffé 1541) ; voir IVLIANVS 32.

MAVRICIVS

3

1435

Id., Ep. 9, 52, ibid., p. 78, lignes 10-11 = CC 140 A, p. 611, lignes 2-3 (Jaffé 1573). Id., Ep. 9, 53, ibid., p. 78-79 = CC 140 A, p. 611-612 (Jaffé 1573); voir FORTVNATVS 16; THEODORVS 24. 9 Id., Ep. 9, 65, ibid., p. 85 = CC 140 A, p. 621 (Jaffé 1590). 10 Id., Ep. 9, 68, ibid., p. 88 = Ep. 9, 69, CC 140 A, p. 625 (Jaffé 1093); voir PETRVS 89. 11 Id., Ep. 9, 108, ibid., p. 114-115 = Ep. 9, 109, CC 140 A, p. 662 (Jaffé 1634); voir FELIX 75; MAVRVS 12. 12 Id., Ep. 9, 119, ibid., p. 122-123 = Ep. 9, 120, CC 140 A, p. 672 (Jaffé 1645); voir VICTOR 16; VENANTIVS 7. 13 Id., Ep. 9, 124, ibid., p. 125-126 = Ep. 9, 125, CC 140 A, p. 675-676 (Jaffé 1650); voir SAVINVS 9. 14 Id., Ep. 9, 131 et 133, ibid., p. 131, 132 = Ep. 9, 132 et 134, CC 140 A, p. 682, 684 (Jaffé 1658 et 1654); voir MARINIANVS 4; THEODORVS 23. 15 Id., Ep. 9, 159, ibid., p. 160 = Ep. 9, 160, CC 140 A, p. 719 (Jaffé 1686); voir DOMITIVS 2. 16 Id., Ep. 9, 162, ibid., p. 162 = Ep. 9, 163, CC 140 A, p. 721-722 (Jaffé 1690); voir THEODOSIVS 5. 7 8

MAVRICIVS 1

(fin IVe s.)

donateur, connu par une inscription (aujourd’hui perdue) trouvée dans l’aire de la cathédrale de Rimini (Ariminum); avec Valentina, sans doute son épouse, contribue pour 150 pieds au paiement d’une mosaïque de pavement1. 1

CIL XI, 551.

MAVRICIVS

2

(. . . avant avril 600 . . .) monachus,

laïc, accepté dans la communauté napolitaine dirigée par l’abbé Barbatianus, devient moine et est tonsuré sans avoir été soumis par ce dernier à un noviciat de deux ans. Il abandonne ensuite le monastère, emmenant dans sa fuite d’autres moines, comme l’atteste la lettre de réprimande adressée en avril 600 par le pape Grégoire à l’évêque de Naples Fortunatus1. 1 GREGORIUS, Ep. 10, 9, MGH Ep. II, p. 244 = CC 140 A, p. 835-836 (Jaffé 1776); voir BARBATIANVS 2; FORTVNATVS 16.

MAVRICIVS

3

(VIe/VIIe s.) acolitus,

acolyte mentionné par un graffito tracé sur un mur de l’abside dans la cathédrale achevée avant 559 par l’évêque Eufrasius à Porecˇ (Croatie; = Parentium); il meurt à une date dont la mention, aujourd’hui disparue, était destinée à rappeler au célébrant la commémoration du défunt1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 55, n. 161.

1436

MAVRICVS

MAVRICVS

(Ve s.)

donateur, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement retrouvée dans le martyrium des saints Felix et Fortunatus à Vicenza (Vicetia); contribue, avec Mauriana, son épouse, et avec les siens, au paiement du pavement1. 1

MIRABELLA ROBERTI, La basilica dei ss. Felice e Fortunato in Vicenza p. 46.

MAVRILIO 1

(Ve s.)

donateur connu par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement provenant de la cathédrale de Vérone (Verona); avec Valeria, sans doute son épouse, il contribue pour 300 pieds au paiement de ce pavement1. 1 P. PIVA, dans P. Brugnoli, La cattedrale di Verona, Vérone, 1987, p. 62; voir VALERIA 3.

MAVRILIO

2

(. . . avant mars 591 – novembre/décembre 598 . . .) expraefectus,

préfet (d’Italie ou de la ville de Rome?), est sorti de charge en 591, époque à laquelle, redoutant de rendre les comptes de son administration au préfet du prétoire Georgius, il se réfugie dans l’asile d’une église de Ravenne; il est alors l’objet d’une lettre de recommandation adressée en mars 591 par le pape Grégoire à l’évêque de Ravenne, Iohannes, chargé d’intervenir pour que M. ne souffre d’aucune violence lors de sa comparution devant Georgius1. Plus tard retiré en Sicile, M. est le destinataire en novembre/décembre 598 d’une lettre de Grégoire qui s’étonne de son silence et lui demande de donner de ses nouvelles, chaque fois qu’il en aura l’occasion 2. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 35, MGH Ep. I, p. 48 = CC 140, p. 42-43 (Jaffé 1105); voir PLRE 3, p. 862-863; voir GEORGIVS 4; IOHANNES 41. 2 Id., Ep. 9, 64, MGH Ep. II, p. 85 = CC 140 A, p. 620 (Jaffé 1589).

MAVRVS 1

(IVe s.?) episcopus et confessor,

évêque de Porecˇ (Croatie; = Parentium), connu par une inscription incomplète retrouvée sous l’autel majeur de la basilique reconstruite au milieu du VIe siècle par l’évêque Eufrasius. Selon cette inscription, M. restaure la première église (primitiua ecclesia) de la cité; après sa mort, son corps est transféré dans cet édifice «doublé en son honneur» (état pré-eufrasien de la basilique?). M. est alors célébré par l’inscription comme episcopus et confessor1 (un qualificatif appliqué aussi à des évêques du IVe siècle qui ont combattu pour la foi), et plus tard par la mosaïque de l’abside de la basilique eufrasienne sur laquelle

MAVRVS

1437

4

il est représenté, qualifié de s(an)c(tu)s Maurus, avec la couronne du martyre 2 ; mais la Passio dont il est doté à partir du IXe siècle est sans valeur 3. Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 29-30, n. 64. Ibid., p. 37, n. 80. 3 V. Saxer, Atti e memorie della soc. istriana di archeol. e storia patria, 32, 1984, p. 68-91. 1

2

MAVRVS

2

(. . . avant 438/439 . . .)

époux de Focaria, appartenant à une famille libre de Pavie (= Ticinum), est le père d’Epiphanius (né en 438/439), futur évêque de Pavie1. 1

ENNODIUS, Vita Epiphanii, 7, MGH aa 7, p. 85; voir EPIPHANIVS 1.

MAVRVS

3

(. . . entre 492 et 496 . . .) Beneuentanae municeps ciuitatis (Beneuentum = Benevento),

citoyen de Bénévent, en compagnie de Benenatus, viole le droit d’asile en arrachant d’une église un curiale qui y avait cherché refuge. M. est excommunié, ainsi que Benenatus, par l’évêque Epiphanius, absent pendant le rapt, sentence confirmée par le pape Gélase1. 1 GELASIUS, Fragm. 40, Thiel, p. 504 (Jaffé 737); voir EPIPHANIVS 8; BENENATVS 2.

MAVRVS

4

(. . . entre 526 et 530 . . .) subdiaconus,

fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; avec les autres contestataires, sous la conduite du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus, M. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs ravennates; M. est mentionné au 9e rang des clercs (seul sous-diacre) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

1438

MAVRVS

MAVRVS

5

5

(. . . avant 541 . . .) monachus,

fils d’un noble romain, Euthicius, est confié tout jeune par son père à l’abbé Benoît, alors établi à Subiaco, pour être élevé au monastère; il devient rapidement l’aide (adiutor) du Maître1. M. accompagne Benoît lors d’une visite que l’abbé rend dans l’un des monastères fondés par lui dans le voisinage de Subiaco (celui que dirige Pompeianus), pour corriger un moine; selon Grégoire, il voit ce que Pompeianus ne sait pas voir, la présence du diable auprès du coupable 2. M. informe Benoît de la perte d’une faucille que l’abbé avait donnée à un moine goth, alors que celui-ci n’ose s’adresser à l’abbé 3. Envoyé par Benoît, il sauve le petit moine Placidus, tombé dans le lac, acte qu’il considère comme un miracle dont il attribue tout le mérite à Benoît 4. M. se voit infliger une pénitence pour l’excès de son zèle, lorsqu’apprenant la mort d’un ennemi de Benoît, le prêtre Florentius, il court avec joie l’annoncer à l’abbé, déjà en chemin vers la Campanie 5. 1 2 3 4 5

GREGORIUS, Dial. II, 3, 14, SC 260, p. 150. Id., Dial. II, 4, 2, ibid., p. 152; voir POMPEIANVS 2. Id., Dial. II, 6, 2, ibid., p. 156. Id., Dial. II, 7, 1-3, ibid., p. 156-158; voir PLACIDVS 1. Id., Dial. II, 8, 7, ibid., p. 164; voir FLORENTIVS 14.

MAVRVS

6

(. . . septembre 552 – septembre/octobre 558 . . .) episcopus Praenestinus (Praeneste = Palestrina; Roma),

évêque de Palestrina, est chargé d’administrer un domaine entré, par le legs qu’en a fait Hildiuade, dans le patrimoine de l’Église romaine, durant une période allant, à l’époque des papes Vigile et Pélage Ier, de la 1ère à la 6ème année de l’indiction (1er septembre 552 à 31 août 558). M. remet au prêtre Ampliatus et au diacre Stephanus, représentants du pape Vigile, les revenus perçus pendant les trois premières années; puis, sur instruction du patrice Narsès, il verse aux prêtres romains Dulcitius, Felix et Iohannes, les revenus de la 4e année de l’indiction (1er septembre 555 – 31 août 556). En septembre/octobre 558, M. obtient du pape Pélage, ainsi qu’il l’a demandé, quitus de toute sa gestion financière jusqu’à la 6e année de l’indiction comprise1. 1 PELAGIUS I, Ep. 14, Gassò et Batlle, p. 44-46 (Jaffé 951); voir STEPHANVS 28; DVLCITIVS 6; FELIX 53; IOHANNES 42.

MAVRVS

7

(. . . mars 559 . . .) praesbyter,

prêtre de Catane (Catana), recommandé par Saturninus, uir illustris, pour être l’abbé du monastère et xenodochium St-Jean à Catane. Il pourra être établi dans cette charge, en présence de l’évêque de la cité Helpidius (dès son arrivée, après avoir été consacré à Rome?), par le defensor Opilio, à moins que

MAVRVS

1439

9

celui-ci ne préfère rétablir le diacre Cresciturus, chassé par les moines de la charge abbatiale sans raison apparente, comme le note une lettre du pape Pélage Ier au defensor, laissé libre de la décision1. PELAGIUS I, Ep. 42, Gassò et Batlle, p. 116-119 (Jaffé 1001); voir HELPIDIVS 5; OPILIO 5; SATVRNINVS 5. 1

MAVRVS

8

(. . . mars 594 . . .) abbas,

est nommé, par une lettre du pape Grégoire de mars 594, abbé à la tête de la communauté monastique que le pontife installe à Rome auprès de l’ecclesia sancti Pancrati, à la place des prêtres desservant le sanctuaire, écartés à cause de leur incurie; M. reçoit en même temps pour son monastère les biens et les revenus affectés à l’église, à charge d’entretenir et de réparer l’édifice; il est invité à choisir, pour y célébrer la messe, un presbyter peregrinus (un prêtre étranger à la communauté) qui sera logé et nourri au monastère et il doit, de manière générale, veiller que des offices soient célébrés quotidiennement auprès du corps du bienheureux Pancrace1. 1

GREGORIUS, Ep. 4, 18, MGH Ep. I, p. 252-253 = CC 140, p. 236-237 (Jaffé 1290).

MAVRVS

9

(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sanctae Priscae (S. Prisca, Roma),

participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 17e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel M. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. 1

GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365).

1440

MAVRVS 10 2 3 4 5 6 7 8

Id., Id., Id., Id., Id., Id., Id.,

Decretum, Decretum, Decretum, Decretum, Decretum, Decretum, Decretum,

ibid., p. 367. 1, ibid., p. 363. 2, ibid. 3, ibid., p. 364. 4, ibid. 5, ibid., p. 364-365. 6, ibid., p. 365.

MAVRVS 10

(. . . octobre 597 . . .) seruus,

esclave qui fait partie d’un domaine situé près du fleuve Macra, le fundus Faborianus et Lumbricata, à deux milles de la ville de Luna (= Luni; La Spezia). Il est donné avec Iohannes, un autre esclave, et avec la propriété, par l’évêque Venantius de Luni, au monastère de moniales que celui-ci a fondé dans sa cité sous la dédicace de l’apôtre Pierre et des martyrs Jean et Paul, selon une charte de fondation qu’authentifie le pape Grégoire dans une lettre datée d’octobre 5971. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 5, MGH Ep. II, p. 8 = CC 140 A, p. 522 (Jaffé 1492); voir IOHANNES 104; VENANTIVS 8.

MAVRVS 11

(. . . avril 598 . . .) uir clarissimus, comes,

comte pour la cité de Terracina (= Terracina; Latina), reçoit, dans une lettre (aujourd’hui perdue), l’ordre du pape Grégoire d’aider l’évêque Agnellus de Terracina à lutter contre les pratiques païennes, comme l’atteste la lettre pontificale adressée en avril 598 à l’évêque Agnellus1. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 19, MGH Ep. II, p. 21 = CC 140 A, p. 539 (Jaffé 1507); voir PLRE 3, p. 863-864, Maurus 2; voir AGNELLVS 11.

MAVRVS 12

(. . . février 599 . . .)

probablement un négociant, achète au uir magnificus Felix des marchandises, en lui faisant un premier versement au comptant de 400 solidi; il obtient, pour le solde, un crédit s’élevant à 375 solidi, puisqu’il remet à son créancier deux reconnaissances de dette pour un montant total de 500 solidi, représentant la somme encore due, grevée d’un intérêt de 25% (sex siliquas per solidum). L’échéance venue, M. verse seulement 400 solidi à Felix; incapable de s’acquitter du restant de sa dette, il se rend à Rome pour obtenir l’intervention du pape Grégoire en sa faveur. À la suite de cette démarche, ainsi que le pontife en donne l’ordre au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie par une lettre de février 599, M. doit bénéficier d’une intervention conjointe du sous-diacre, de l’évêque Fortunatus de Naples et du magister

MAVRVS 15

1441

militum Maurentius pour inviter Felix à remettre, par charité chrétienne, le reste de sa dette à M.1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 108, MGH Ep. II, p. 114-115 = Ep. 9, 109, CC 140 A, p. 661-662 (Jaffé 1634); voir FELIX 75; voir FORTVNATVS 16; MAVRENTIVS 2.

MAVRVS 13

(. . . août 599 . . .)

fils de l’aveugle Philagrius, est, selon ce dernier, injustement détenu comme esclave par l’Église de Dertona (= Tortona; Alessandria), ainsi que sa femme et ses enfants qui ont voulu suivre son sort. Sur intervention de son père à Rome, M. obtient la protection du pape Grégoire qui ordonne, dans une lettre adressée en août 599 à l’évêque Constantius de Milan (alors à Gênes), d’enquêter auprès de l’évêque de Tortona et d’exiger de celui-ci, s’il elle est justifiée, la libération de M.1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 235, MGH Ep. II, p. 231 = CC 140 A, p. 819 (Jaffé 1857); voir CONSTANTIVS 29.

MAVRVS 14

(. . . janvier 602 . . .) cellerarius,

économe du monasterium beatorum Iohannis et Stephani in Classitana ciuitate (Classe) dirigé par l’abbé Claudius, est loué par ce dernier pour ses mœurs et son application. À la suite de la mort de Claudius et après l’échec de la candidature de Constantius présentée à l’assentiment du pape Grégoire par les moines venus à Rome, M. est proposé par ces derniers au pontife comme abbé. M. doit être l’objet d’une enquête que Grégoire, par une lettre de janvier 602, confie au sous-diacre Iohannes, son responsalis à Ravenne, chargé, si le résultat en est satisfaisant, d’inviter l’évêque de Ravenne Marinianus à ordonner M. abbé1. 1 GREGORIUS, Ep. 12, 6, MGH Ep. II, p. 352 = CC 140 A, p. 974-975 (Jaffé 1857); voir IOHANNES 126; CLAVDIVS 6; CONSTANTIVS 36; MARINIANVS 4.

MAVRVS 15

(VIIe/VIIIe s.) pre(s)b(yter),

prêtre connu par un proscynème tracé au cimetière de Commodille à Rome, sur une paroi de la «crypte sainte»1. 1

ICVR, NS 2, 6449, 26.

1442

** MAVRVS

** MAVRVS évêque d’Aquilée qui succède à Stephanus et précède Macedonius d’après la première partie de la liste épiscopale de cette cité, attestée sans doute dès 8271, mais connue seulement par des manuscrits de la fin du XIIe siècle 2. 1 Concilium Mantuanum, MGH conc. aeui Karol. I, 2, p. 588-589 = Mansi 11, p. 495-496. 2 Origo ciuitatum Italiae, FSI 73, 1933, p. 162-163.

** MAVRVS évêque de Vérone (Verona), est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe siècle au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 27e rang1. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73. Son médaillon figurait sur une partie du Velo di Classe, perdue mais décrite encore au XVIe siècle; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55.

MAX[. . .]

(IVe s.) exorcista,

exorciste romain, marié, connu par son épitaphe provenant du cimetière de Bassila, à Rome1. 1 C. CARLETTI, Atti della Pont. Accad. Rom. di Arch., ser. III, Memorie, vol. II, 1976, p. 57, fig. 53.

** MAXENTIA dame romaine, veuve, mère de Vigile de Trente, de Iulianus, Claudianus et Maugurius. D’après une Vita, elle les suit dans leur mission d’évangélisation de la vallée dite Randena (Val Randeno). Lorsque Vigile devient évêque de Trente, elle se retire et mène une vie d’ascèse en accomplissant des miracles1. 1

AASS April. III, p. 781-782 (BHL 5800-5803).

MAXENTIVS 1

(. . . 487-495?-499? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 40e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et

MAXENTIVS

2

1443

réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. M. doit vraisemblablement être identifié au prêtre homonyme mentionné au 16e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 4, qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 5 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 6, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 7. M. doit vraisemblablement aussi être identifié au prêtre M. mentionné au 5e rang des prêtres sur la liste de présence 8 du concile romain convoqué par le pape Symmaque 9 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli10, pour établir, après des troubles récents11, un règlement des élections pontificales12. Mais il ne souscrit pas le décret13 qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues14. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 16e. 5 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 6 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 7 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 8 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 2e. 9 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645. 10 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 11 Voir LAVRENTIVS 23. 12 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 13 Cf. Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 410-415 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 651-653. 14 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 1

2

MAXENTIVS

2

(Ve s.)

contribue avec les siens au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 341, n. 20.

1444 MAXENTIVS

MAXENTIVS

3

3

(. . . 18 mars 550 . . .)

serviteur du prêtre et apocrisiaire romain Iohannes, est chargé par ce dernier de faire parvenir à l’évêque Valentinianus de Tomi, la réponse que le pape Vigile, alors à Constantinople, lui adresse le 18 mars 550, pour le mettre en garde contre les adversaires du Iudicatum1, une sentence sur les Trois Chapitres. 1 VIGILIUS, Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ACO IV, 1, p. 196, lignes 34-36 (Jaffé 924); voir IOHANNES 37.

MAXENTIVS

4

(. . . entre 577 et 586-591 . . .)

episcopus Iuliensis (Iulium Carnicum = Zuglio; Udine), participe, d’après la liste des signatures conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium, au synode réuni par l’archevêque d’Aquilée Helias dans la basilica sanctae Euphemiae (Basilica S. Eufemia) au Castrum Gradense (Grado, Gorizia), à une date imprécise entre 577 et 5861. Avec dix-neuf autres évêques de Venetia et Histria, de Noricum, de Raetia Secunda et de Pannonia, et quelques prêtres, tous séparés de la communion romaine par refus de la condamnation des Trois Chapitres (concile de Constantinople, 553), M. souscrit une synodale rappelant la fidélité au concile de Chalcédoine des évêques présents, et approuvant le transfert du siège archiépiscopal d’Aquilée au Castrum Gradense 2. M., comme onze autres évêques partisans des Trois Chapitres, refuse de suivre l’archevêque d’Aquilée Seuerus lorsque ce dernier accepte, pendant son séjour forcé à Ravenne, entre 588 et 590, la communion de l’évêque Iohannes qui, comme l’Église de Rome, a souscrit aux décisions du deuxième concile de Constantinople. À ce titre, il peut être un des dix évêques qui se réunissent à l’Oppidum Maranum (= Marano Lagunare; Udine) avant 591 dans un concile qui prend deux décisions : – réintégrer dans la communion des Églises séparées de Rome Seuerus d’Aquilée, qui présente un libellus dans lequel il reconnaît ses erreurs; – probablement réconcilier aussi les évêques Iohannes de Parentium (Porecˇ ; Croatie), Seuerus de Trieste, Vindemius Cessensis (Peljesac; Croatie?), l’évêque de Noricum Iohannes de Celeia (Celje; Slovénie) et Patricius d’Emona (Ljubljana; Slovénie), qui avaient rejoint la communion romaine en même temps que Seuerus 3. M. apprend, par une lettre du pape Grégoire datée de janvier 591 et appuyée par un ordre impérial, que Seuerus d’Aquilée est convoqué à Rome 4. M. participe à un synode réunissant dix évêques partisans des Trois Chapitres et établis dans des cités sous domination lombarde 5. Il souscrit au 2e rang 6 une lettre vraisemblablement rédigée pendant le synode, adressée après janvier 591 à l’empereur Maurice. M. s’associe ainsi à un texte qui, après avoir expliqué au prince pourquoi les suffragants d’Aquilée refusent la condamnation des Trois Chapitres 7, lui rappelle l’engagement qu’il a pris, à la fin de l’épiscopat de Helias, de ne pas inquiéter les évêques séparés de Rome 8, rapporte l’arrestation de Seuerus d’Aquilée et les pressions exercées sur lui pour lui faire regagner la communion romaine, explique que l’évêque d’Aquilée ne veut pas se rendre au concile proposé par le pape Grégoire de peur d’y être contraint à l’unité 9, et demande enfin à l’empereur que toutes les poursuites et les pressions soient suspendues jusqu’à ce qu’une victoire définitive sur les Lombards

MAXIMA

2

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permette à Maurice de juger lui-même cette affaire10. M. explique que toute autre politique obligerait les évêques suffragants d’Aquilée, fidèles soutiens de l’Empire, à quitter leurs sièges, lesquels passeraient sous le contrôle des archevêques gaulois voisins non soumis à l’empereur11. 1 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15; Acta concilium Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 9, 495-496; pour la date, voir AGNELLVS 8. 2 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, lignes 15-35. 3 PAULUS DIAC., Hist Lang. 3, 26, ibid., p. 107; voir IOHANNES 63 et 41; SEVERVS 25 et 24; PATRICIVS 6. 4 GREGORIUS, Ep. 1, 16, MGH Ep. I, p. 16-17 = CC 140, p. 16 (Jaffé 1084). 5 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 19, lignes 17-20 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 10-15. 6 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 21, lignes 12-22 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 29-35. 7 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 18, lignes 8-23 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 8-23. 8 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 18, lignes 24-35 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 24-34. 9 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 18, ligne 36 à p. 19, ligne 20 = ACO IV, 2, p. 133, ligne 39 à p. 134, ligne 10. 10 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 20, lignes 1-14 = ACO IV, 2, p. 134, lignes 32-38. 11 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 20, lignes 15-29 = ACO IV, 2, p. 135.

MAXIMA 1

(490-525) [a]ncilla Cristi,

porte un simple titre de dévotion, puisqu’elle a été mariée pendant sept ans et qu’elle disparaît à 35 ans sans avoir pu appartenir à l’ordo uiduarum; elle meurt le 23 juin 525, d’après une épitaphe provenant d’un cimetière de la via Prenestina, à Rome1. 1

ICVR, NS 6, 17284.

MAXIMA

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(. . . entre 492 et 496 . . .) illustris et magnifica femina,

envoie ses agents se plaindre auprès du pape Gélase que l’évêque de Luceria (= Lucera; Foggia) a ordonné diacres, deux de ses colons, Siluester et Candidus, sans son consentement. Elle obtient gain de cause auprès de Gélase qui confie à l’évêque apulien Aprilis et à Rufinus (de Canosa) le soin d’enquêter et de chasser du clergé les clercs illégitimement ordonnés1. 1 GELASIUS, Ep. 22, Thiel, p. 389 (Jaffé 658); voir PLRE 2, p. 738, Maxima 2; voir APRILIS 2 et RVFINVS 7; SILVESTER 4; CANDIDVS 5.

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MA[x]IMA

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MA[x]IMA1 3

(Ve/VIe s.)

donatrice connue par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement relevée dans la basilique de S. Miceli près de Salemi (Trapani); contribue avec Kobouldeous, sans doute son époux, et avec leurs enfants au paiement de la mosaïque1. 1 2

Ma[j]ima. M. BILOTTA, Felix Ravenna, 113-114, 1977, p. 37.

[M]AXIMA

4

(Ve ?/VIe s.)

donatrice connue par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement, attestant qu’elle a contribué au paiement du pavement pour la cathédrale de Lucera (Foggia = Luceria)1. Il n’est pas totalement impossible d’identifier M. à la Maxima illustris et magnifica femina qui, en conflit avec l’évêque de Lucera, est mentionnée dans une lettre du pape Gélase1. 1 2

C. CARLETTI, Vetera Christianorum, 20, 1983, p. 429. Voir MAXIMA 2.

MAXIMELLA

(Ve s.)

avec Constantius, sans doute son époux, contribue, pour 100 pieds, au paiement d’une mosaïque de pavement, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1 BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 334, n. 5; voir CONSTANTIVS 20.

MAXIMIANVS 1

(IVe/Ve s.)

donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de S. Pietro de Brescia (= Brixia); avec Leontius, contribue pour 100 pieds au paiement du pavement1. 1

Inscr. Italiae, X, 5, 2, Brixiae, p. 357, n. 718; voir LEONTIVS 12.

MAXIMIANVS

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(498-553-février 556?)

archiepiscopus, archevêque de Ravenne, né – étant donné son âge à la date de son élévation à l’épiscopat1 – en 498, est originaire de Pola en Istria (= Pula; Croatie), où il

MAXIMIANVS

2

1447

est ensuite consacré au diaconat 2, une charge qu’il exerce, selon Andreas Agnellus, auprès de l’ecclesia beate Marie. . . que uocatur Formossa 3 (= Santa Maria Formosa, Pula). Au témoignage d’un de ses ouvrages (in suis uoluminibus; à distinguer, semble-t-il, de la Chronique) perdu, mais dont Andreas Agnellus cite un extrait, M. entreprend un voyage en Orient, qui le conduit notamment à Alexandrie, à l’époque où Timotheos (Timothée III) en est l’évêque, peu après le tremblement de terre qui détruit, en Cilicie, Anazarbe (525) 3. Quelques années plus tard, au cours de ce même voyage ou, plus vraisemblablement, d’un autre ultérieurement entrepris 4, M. se rend à Constantinople; ayant découvert, selon un récit légendaire recueilli par Andreas Agnellus, en labourant un champ, un riche trésor de pièces d’or dont il garde secrètement pour lui-même une partie, il en offre le reste à Justinien, empereur depuis 527 5. Durant son séjour dans la capitale, M. parvient en tout cas à se mettre bien en cour, puisque, lorsque, après la mort de l’évêque de Ravenne Victor (probablement le 15 février 545), une délégation ravennate vient présenter le candidat élu par le clergé et le peuple à l’approbation de Justinien, M., bénéficiant de la préférence de l’empereur, est désigné par ce dernier pour le siège de Ravenne; puis, sur son ordre, il est, à l’âge de quarante-huit ans, consacré à Patras (Achaïe) par le pape Vigile, en route pour Constantinople, le 14 octobre 546, un dimanche, et honoré de l’insigne du pallium, probablement dès son avènement 6 ; il devient ainsi le 26ème évêque de Ravenne, selon la liste épiscopale 7. À son arrivée en Italie (fin 546 ou début 547), M. se heurte à l’opposition des citoyens de Ravenne qui refusent de l’accueillir dans la ville 8, très certainement à l’instigation du clergé local, ardent défenseur des Trois Chapitres et donc hostile à un évêque désigné par l’empereur qui a condamné ces derniers. M. doit alors s’installer en dehors de l’enceinte urbaine, auprès de la porta sancti Victoris, dans les résidences naguère occupées par les évêques ariens, l’episcopium édifié par Vuimundus, du temps du roi Théodoric, auprès de la basilica sancti Eusebii et l’episcopium de l’ecclesia beati Georgii «construit aussi du temps des ariens» 9 (tous deux détruits au IXe siècle). M. reçoit une délégation envoyée par ceux qui, à Ravenne, sont ses partisans (et donc des partisans de la condamnation des Trois Chapitres); mais il rejette leur suggestion d’en appeler à l’empereur contre les opposants. Choisissant de gagner ceux-ci à sa cause, il fait inviter un prêtre de ce parti et plusieurs notables (primates urbis), les régale à sa table et les renvoie avec de précieux cadeaux; il recommence les deux jours suivants avec d’autres notables. S’étant ainsi acquis les bonnes grâces des citoyens les plus influents, par ailleurs inquiets de voir leur Église privée d’évêque, M. est finalement accepté par toute la population et accueilli en grande pompe dans la ville10. Dans les premiers temps de son épiscopat, M. consacre des églises qu’il trouve achevées ou presque à son arrivée à Ravenne. Pour l’ecclesia beati archangeli Michaelis (= San Michele in Africisco), édifiée dans la regio ad Frigiselo par Bacauda et Iulianus et dédiée par eux (dedicatio : vœu solennel du fondateur) le 7 mai 545 (à une époque où le siège épiscopal était vacant), il procède aux rites officiels de la consecratio11, le 7 mai 547, s’il faut en croire une inscription tardive que l’on pouvait lire dans l’église jusqu’en 179912. Toujours en 547, au témoignage de l’inscription figurant dans l’ardica (portique) de St-Vital, un 13 des kalendes d’un mois qui a été omis par Andreas Agnellus et, qui, pour coïncider avec un dimanche (jour de consécration à Ravenne) ne pourrait être que le 20 janvier, le 17 février ou le 20 octobre (ou bien, si l’on accepte les corrections proposées par A. Testi Rasponi en 548, le 17 mai), M. consacre la basilica beati martiris Vitalis13 (= San Vitale) dont la construction,

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MAXIMIANVS

2

décidée par Ecclesius, continuée par Vrsicinus et Victor, est l’œuvre de Iulianus, l’argentarius. C’est peut-être M. – si du moins cette opération n’a pas déjà été réalisée en vertu d’une décision prise par Victor – qui fait transporter les sarcophages de ses trois prédécesseurs (Ecclesius, Vrsicinus et Victor) dans le monasterium sancti Nazarii – une chapelle en forme de rotonde flanquant au SE le chœur de la basilique; dans cette hypothèse, ce serait également M. qui, pour justifier cette décision, contraire à la volonté du fondateur Ecclesius – qui avait interdit par avance toute inhumation dans le sanctuaire – fait graver sur la façade de St-Vital (in atrio ipsius frontis aule) une autre inscription établissant une exception à la lex, en faveur des seules sépultures épiscopales14. M. se fait représenter dans une mosaïque de l’abside de St-Vital parmi les prélats qui, avec de hauts fonctionnaires et des soldats, font cortège à l’empereur Justinien15. Le 9 mai 549, comme nous l’apprennent l’inscription de dédicace de la basilique, relevée, avec quelque erreur, par Andreas Agnellus16 et une inscription commémorative destinée à la tombe d’Apollinaire, non mentionnée par le chroniqueur mais encore conservée, M. consacre la basilica beati Apolenaris sacerdotis (= S. Apollinare in Classe), dont la construction, décidée par Vrsicinus, avait été continuée par Victor et peut-être parachevée par lui-même; ainsi que l’explique la seconde de ces inscriptions, il y fait transférer, sans doute le jour même de la consecratio, le sarcophage (arca) de saint Apollinaire17. Dans la seconde moitié de 549 (après le 9 mai 549 et avant janvier 550 où il est à nouveau présent à Ravenne)18, M. fait un séjour à Constantinople19, où, lors des travaux de construction de l’Apostoleion, les sarcophages contenant les corps des apôtres André, Luc et Timothée viennent d’être inventés (28 juillet 548) et sont reconnus avant d’être à nouveau enfouis dans le sol de la nouvelle basilique en 550. S’il ne joue donc pas le rôle de protagoniste que lui prête Andreas Agnellus dans la découverte du corps de saint André 20, M. survient du moins comme témoin au milieu de ces événements et il réussit à se procurer – par un pieux larcin, selon le chroniqueur, ou par la faveur impériale? – la barbe de l’apôtre pour la rapporter à Ravenne avec de nombreuses autres reliques 21, ainsi qu’avec un chargement de marbres de Proconnèse 22. Probablement au cours de ce même séjour dans la capitale impériale, M. obtient de Justinien la reconnaissance des droits de l’Église ravennate sur la forêt de Vistrum en Istrie 23 ainsi que la concession de tout un patrimoine foncier pour son Église dans cette même région 24, un patrimoine assez important pour justifier l’existence d’un rector préposé à sa gestion. En effet, pour mieux assurer la présence administrative et spirituelle de l’Église de Ravenne en Istrie, M. prend, peut-être à l’occasion de son voyage de retour en Italie ou à son arrivée dans sa ville, une série de mesures : il fait édifier à Pola une domus pour le recteur du patrimoine ravennate en Istrie 25 ; il reconstruit d’autre part ou peut-être restaure, en la décorant, l’eccelesia beate Marie. . . que uocatur Formossa, à Pola 26. De retour à Ravenne, M. entreprend, en janvier 550 27, la construction, non loin de la posterula Ouilionis, de l’ecclesia beati Stephani 28 (aujourd’hui détruite), ornée de marbres précieux rapportés d’Orient et de mosaïques, avec son effigie sur l’arc triomphal 29 ; ayant, au témoignage de l’inscription en lettres d’or de l’arc triomphal que recopie Andreas Agnellus, achevé les travaux en 11 mois 30, il consacre, suivant une autre inscription encore relevée par Andreas Agnellus, le sanctuaire du protomartyr le 11 décembre 550 31, un dimanche; à cette occasion, il y dépose de nombreuses reliques – dont certaines récemment rapportées par lui d’Orient – des apôtres et des martyrs, Petrus, Paulus, Andreas, Zacharia, Iohannes Baptista, Iohannis Euangelista,

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Iacobus, Thomas, Mattheus, Stephanus, Vincentius, Laurentius, Quirinus, Florianus, Emilianus, Apollinaris, Agatha, Eufemia, Agnes et Eugenia 32. M. fait également édifier, jouxtant l’ecclesia à gauche (parte uirorum) et à droite, deux petits oratoires (monasteria parua), décorés de mosaïques à fond doré, faisant graver son nom sur les chapiteaux des colonnes et, dans le monasterium de gauche, des lettres composant son monogramme qu’Andreas Agnellus n’a pas réussi à déchiffrer 33. À la même époque – plutôt qu’avant son départ pour Constantinople, puisqu’il dispose de matériaux rapportés de ce voyage –, M. fait procéder à des travaux dans l’ecclesia beati Andreae Apostoli (= San Andrea Maggiore), sise non loin de la regio Herculana (église détruite dont il ne reste que quelques vestiges), où il remplace les colonnes en bois de noyer (du ciborium?) par des colonnes en marbre de Proconnèse 34 et où il dépose dans l’autel la barbe de l’apôtre André rapportée de Constantinople 35. En 552 ou 553, à se fier aux synchronismes présentés par Andreas Agnellus, M. fait expulser de Ravenne des hérétiques qualifiés de manichéens, qui sont ensuite lapidés par les Ravennates orthodoxes au lieu-dit Fossa Sconii 36. Le 4 avril 553, M. est, sans aucun doute possible, l’archiepiscopus de Ravenne qui reçoit, par un document officiel, de la sublimis femina Ranilo, en faveur de son Église, une donation constituée de 35 livres d’argent et des 5/12ème de deux domaines, la massa Firmidiana sise près d’Urbino et la massa (. . .)liana située dans la région de Lucques, avec les esclaves et les colons qui les mettent en valeur 37. Comme il s’agit du premier document daté lui donnant un tel titre – inusité jusqu’alors en Italie et emprunté à l’Orient où il désigne un métropolitain placé à la tête de plusieurs provinces –, M. est sûrement à partir de 553, sinon déjà depuis 548, date à laquelle il apparaît en Italie comme le seul partisan important de la condamnation des Trois Chapitres, doté, par l’empereur, d’une autorité étendue aux provinces de Dalmatie et d’Istrie et peut-être aussi à toute l’Italia. À des dates impossibles à préciser, M. intervient dans d’autres édifices : il achève la construction de la domus dite Tricoli (= episcopium), commencée par Petrus II et continuée par Caelius Aurelianus, Ecclesius, Vrsicinus et Victor; il se fait représenter dans la galerie de portraits et citer dans l’inscription présentant tous ceux qui ont contribué à l’édification de la domus 38. Toujours à Ravenne, il fait construire, non loin du Milliaire d’or, un édifice qui, à l’époque d’Andreas Agnellus, devait servir de caserne (Banchus) au numerus primus de la milice urbaine et où son nom était encore gravé 39. M. fait d’autre part embaumer le corps du bienheureux Probus (Probus I) et celui d’autres «saints pontifes» vénérés par la tradition ravennate (Aderitus, Calocerus, Datus, Liberius, Agapitus, Marcellinus et peut-être Proculus) et les «installe convenablement» dans une basilique qui ne peut être que la basilica beati Probi de Classe, sans que l’on puisse savoir s’il est le constructeur de ce sanctuaire, comme l’affirme au Xe siècle l’auteur anonyme de la Vita s. Probi 40, ou s’il s’est borné, comme le suggère le récit d’Andreas Agnellus, à aménager, avec ses tombeaux, un édifice déjà existant et à en décorer la façade d’une mosaïque représentant les saints Probus, Eleucadius et Calocerus 41. De la présence de son monogramme sur la mosaïque du baptistère restauré et décoré par Neon 42 (= SaintJean-des-Fonts ou baptistère dit des orthodoxes), on peut déduire que M. a achevé la décoration de cet édifice. Comme son monogramme figure également sur l’imposte d’un chapiteau du monasterium sancti Andreae 43, un oratoire élevé par Petrus II auprès de la domus Tricoli pour lui servir de chapelle épiscopale, M. fait certainement exécuter des travaux dans ce monasterium. Parallèlement, M. enrichit le mobilier des églises ravennates : il fait fabri-

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quer deux vases liturgiques (crismataria uascula, pour l’huile consacrée ou les saintes espèces?), magnifiquement ciselés, dont l’un, déjà disparu au IXe siècle, pèse quatorze livres de métal précieux et l’autre porte une inscription dédicatoire, lue par Andreas Agnellus, lui donnant le titre d’archiepiscopus 44. Pour la célébration de l’Épiphanie dans l’ecclesia ursiana (= Duomo), M. fait broder une endothis (nappe d’autel ou antependium; perdue) qui, représentant, avec son propre portrait en deux endroits (selon Andreas Agnellus) et une inscription de dédicace, l’histoire du Sauveur, ne sera achevée que par son successeur Agnellus 45. Il fait tisser avec du fil d’or une seconde endothis (également perdue), avec les images de tous ses prédécesseurs et deux autres encore, ornées de perles et portant toutes deux la même inscription recopiée par Agnellus 46. M. fait également fabriquer une grande croix en or (crux maior : une croix de procession?), ornée de pierres précieuses et de perles, avec, au centre, une relique du bois de la vraie Croix 47, ainsi que, très probablement, la chaire épiscopale en ivoire à laquelle on associe traditionnellement son nom, puisque le monogramme qu’elle porte paraît bien être le sien 48. M. laisse par ailleurs des écrits, sinon les Chronica qu’on lui attribue au IXe siècle et que mentionne, sous son nom, par deux fois Andreas Agnellus 49, du moins des ouvrages (uolumina), traitant, entre autres, des controverses théologiques agitant l’Orient, à en juger par le faible extrait cité par Andreas Agnellus 50. D’autre part, il fait préparer une édition des soixante-douze livres canoniques de l’Écriture Sainte, pour laquelle la version «vieille latine» est corrigée grâce aux leçons de Jérôme et aux traités d’Augustin 51; il publie également un sacramentaire avec les offices de tous les jours de l’année liturgique, ceux des fêtes des saints comme ceux des temps de pénitence quadragésimale 52 (carême et avent). M. meurt un 22 février 53, peut-être celui de l’année 556; il est enseveli dans la basilica s. Andreae, à côté de l’autel 54. M. est mentionné comme donateur dans un diplôme apocryphe publié pour la première fois en 1657 par un évêque de Pola 55. Voir note 6. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 70, A. Testi Rasponi, p. 186, lignes 3-4 = MGH srl, p. 326, lignes 1-2; id., Liber Pont. Rauen., 75, ibid., p. 193, ligne 110 = MGH srl, p. 329, ligne 4 = CIL XI, 264, vers 9. 3 Id., Liber Pont. Rauen., 70, ibid., p. 193, ligne 116 = MGH srl, p. 329, lignes 9-10. 4 Id., Liber Pont. Rauen., 78, ibid., p. 200-201, lignes 163-176 = MGH srl, p. 330, lignes 27-34 et p. 331, lignes 1-10. 5 Id., Liber Pont. Rauen., 70, ibid., p. 186-187, lignes 6-18 = MGH srl, p. 326, lignes 15-18. 6 Id., Liber Pont. Rauen., 70, ibid., p. 187, lignes 19-24 = MGH srl, p. 326, lignes 19-24; voir VICTOR 13. 7 Id., Liber Pont. Rauen., 69, ibid., p. 186, ligne 2 = MGH srl, p. 325, ligne 41. 8 Id., Liber Pont. Rauen., 70 et 71, ibid., p. 187, ligne 25 et p. 188, ligne 32 = MGH srl, p. 326, lignes 24-25 et ligne 32. 9 Id., Liber Pont. Rauen., 70, ibid., p. 187-188, lignes 25-31 = MGH srl, p. 326, lignes 25-31. 10 Id., Liber Pont. Rauen., 71, ibid., p. 188-189, lignes 32-55 = MGH srl, p. 326, lignes 32-36 et p. 327, lignes 1-20. 11 Id., Liber Pont. Rauen., 77, ibid., p. 196, lignes 134-136 = MGH srl, p. 329, lignes 28-29 et p. 330, lignes 1-2; voir BACAVDA 2; IVLIANVS 25. 12 Inscription publiée par G. Bovini, Giuliano l’Argentario, Felix Ravenna, 4e série, (CI), 1970, p. 130. 1

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13 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 77, A. Testi Rasponi, p. 196, lignes 134-135 = MGH srl, p. 329, lignes 28-29; id., Liber Pont. Rauen., 77, ibid., p. 198, lignes 156-159 = MGH srl, p. 330, lignes 18-22 = CIL XI, 288. 14 Cf. id., Liber Pont. Rauen., 61, ibid., p. 172-173, lignes 166-167 = MGH srl, p. 321, lignes 37-42 et p. 322, lignes 1-6 = CIL XI, 292; voir ECCLESIVS 1; VRSICINVS 3; VICTOR 13. 15 Id., Liber Pont. Rauen., 77, ibid., p. 197, lignes 143-144 = MGH srl, p. 330, lignes 7-9 = CIL XI, 291 C. 16 Id., Liber Pont. Rauen., 77, ibid., p. 196, ligne 134 = MGH srl, p. 329, ligne 28; et ibid., p. 198, lignes 151-155 = MGH srl, p. 330, lignes 13-17 = CIL XI, 294. 17 CIL XI, 295. 18 Voir note 27. 19 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 73 et 74, A. Testi Rasponi, p. 192, lignes 88 et 94 = MGH srl, p. 328, lignes 123 et 129; id., Liber Pont. Rauen., 76, ibid., p. 195, lignes 123-124 = MGH srl, p. 329, lignes 15-17. 20 Id., Liber Pont. Rauen., 76, ibid., p. 195, lignes 122-129 = MGH srl, p. 329, lignes 14-22. 21 Id., Liber Pont. Rauen., 76, ibid., p. 195, lignes 129-132 = MGH srl, p. 329, lignes 32-25. 22 Id., Liber Pont. Rauen., 73, ibid., p. 192, lignes 86-92 = MGH srl, p. 328, lignes 21-27; et 76, ibid., p. 195, lignes 120-122 = MGH srl, p. 329, lignes 13-14. 23 Id., Liber Pont. Rauen., 74, ibid., p. 192-193, lignes 93-99 = MGH srl, p. 328, lignes 28-34. 24 Id., Liber Pont. Rauen., 76, ibid., p. 194, lignes 118-119 = MGH srl, p. 329, lignes 11-12. 25 Id., Liber Pont. Rauen., 76, ibid., p. 194, lignes 117-118 = MGH srl, p. 329, lignes 10-11. 26 Id., Liber Pont. Rauen., 76, ibid., p. 193-194, lignes 116-117 = MGH srl, p. 329, lignes 9-10; voir note 3. 27 Voir note 30. 28 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 72, A. Testi Rasponi, p. 190, lignes 56 et 57 = MGH srl, p. 327, lignes 21-22. 29 Id., Liber Pont. Rauen., 73, ibid., p. 192, lignes 86-92 = MGH srl, p. 328; id., Liber Pont. Rauen., 72, ibid., p. 190-191, lignes 58-59 = MGH srl, p. 327, lignes 23-25. 30 Id., Liber Pont. Rauen., 72, ibid., p. 191-192, lignes 69-80 = MGH srl, p. 328, lignes 5-15 = CIL XI, 299. 31 Id., Liber Pont. Rauen., 72, ibid., p. 191, lignes 61-63 = MGH srl, p. 327, lignes 27-29 = CIL XI, 298. 32 Id., Liber Pont. Rauen., 72, ibid., p. 191, lignes 65-69 = MGH srl, p. 327, ligne 31 et p. 328, lignes 1-5. 33 Id., Liber Pont. Rauen., 72, ibid., p. 192, lignes 81-85 = MGH srl, p. 328, lignes 16-20. 34 Id., Liber Pont. Rauen., 76, ibid., p. 195, lignes 120-122 = MGH srl, p. 329, lignes 12-14. 35 Id., Liber Pont. Rauen., 82, ibid., p. 210, lignes 246-247 = MGH srl, p. 332, lignes 42-43. 36 Id., Liber Pont. Rauen., 79, ibid., p. 206, lignes 187-189 = MGH srl, p. 331, lignes 17-20. 37 Cf. Pap. Lat. 13, Tjäder, p. 306, lignes 56-57 (= Marini 86). 38 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 75, A. Testi Rasponi, p. 193, lignes 100-115 = MGH srl, p. 328, lignes 35-42 et p. 329, lignes 1-8 = CIL XI, 264; voir PETRVS 30, AVRELIANVS 1. 39 Id., Liber Pont. Rauen., 77, ibid., p. 197-198, lignes 146-150 = MGH srl, p. 330, lignes 11-13.

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Vita s. Probi, 3, AASS Nou. IV, p. 478 (BHL 6946). ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 77, A. Testi Rasponi, p. 199-200, lignes 160-162 = MGH srl, p. 330, lignes 23-26. 42 Dans A. Testi Rasponi, Liber Pont. Rauen., tav. 1, entre p. 78 et 79. 43 Ibid. 44 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 80, A. Testi Rasponi, p. 207, lignes 202-205 = MGH srl, p. 331, lignes 30-34. 45 Id., Liber Pont. Rauen., 80, ibid., p. 207-208, lignes 206-213 = MGH srl, p. 332, lignes 1-9; voir AGNELLVS 3. 46 Id., Liber Pont. Rauen., 80, ibid., p. 208, lignes 214-217 = MGH srl, p. 332, lignes 9-12. 47 Id., Liber Pont. Rauen., 80, ibid., p. 208, lignes 218-221 = MGH srl, p. 332, lignes 12-15. 48 CIL XI, 267. 49 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 42, A. Testi Rasponi, p. 123, lignes 272-273 = MGH srl, p. 306, lignes 30-31; et 78, A. Testi Rasponi, p. 201-202, lignes 176-178 = MGH srl, p. 331, lignes 7-10. 50 Id., Liber Pont. Rauen., 78, ibid., p. 200-201, lignes 163-176 = MGH srl, p. 330, lignes 27 et 34 et p. 331, lignes 1-7. 51 Id., Liber Pont. Rauen., 81, ibid., p. 208, lignes 222-227 = MGH srl, p. 332, lignes 16-21. 52 Id., Liber Pont. Rauen., 81, ibid., p. 208-209, lignes 227-229 = MGH srl, p. 332, lignes 21-24. 53 Id., Liber Pont. Rauen., 82, ibid., p. 210, ligne 246 = MGH srl, p. 332, ligne 42. 54 Id., Liber Pont. Rauen., 82, ibid., p. 210, lignes 246-247 = MGH srl, p. 332, lignes 42-43. 55 B. M. DE ROSSI, Monumenta ecclesiae Aquileiensis, p. 192-193. 40 41

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3

(. . . 495?-499 . . .)

episcopus ecclesiae Subaugustae1 (Subaugusta = Centocelle, sur la via Labicana, à trois milles de Rome), mentionné, au 46e rang des évêques, sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 50e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. Il n’est pas exclu d’identifier M. avec l’évêque homonyme, mentionné sans indication de siège, au 26e rang des évêques, sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 9 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)10, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)11. Var. Subaugustanus; Subaugustranus. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 1

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Voir LAVRENTIVS 23. Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 409; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650, 51e. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, si toutefois le siège n’est pas occupé par l’évêque Petrus, attesté au concile de 487 (voir PETRVS 14), ou s’il ne s’agit pas de MAXIMILIANVS 2, attesté en 499 et 502 comme évêque de Pérouse. 10 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, ibid., p. 439-440. 11 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 5 6

* MAXIMIANVS

(. . . 499-502 . . .)

episcopus ecclesiae Perusinae : voir MAXIMILIANVS 2.

MAXIMIANVS

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(. . . 510/511 . . .)

illustris uir1, sénateur romain, est, avec quatre autres sénateurs, les patrices Symmachus, Decius, Volusianus et Caelianus, désignés par le roi Théodoric pour constituer un iudicium quinqueuirale afin de juger, avec le préfet de la Ville Argolicus, les sénateurs Basilius et Praetextatus, accusés de magie 2. Voir PLRE 2, p. 739, Maximianus 6. CASSIODORUS, Variae 4, 22, MGH aa 12, p. 124 = CC 96, p. 156-157; id., Variae 4, 23, ibid., p. 124 = CC 96, p. 157; voir BASILIVS 11; PRAETEXTATVS 3; SYMMACHVS 6; DECIVS 2; VOLVSIANVS 3. 1

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MAXIMIANVS1 5

(. . . avant 585 – novembre 594)

episcopus Syracusanus (Syracusae = Siracusa), originaire de Sicile, s’il faut en croire Jean Diacre 2, entre au monasterium sancti Andreae ad Cliuum Scauri fondé à Rome par le futur pape Grégoire et dont il est, succédant probablement à Valentio, l’abbé (pater monasterii) à l’époque où Grégoire, encore diacre, séjourne en qualité d’apocrisiaire à Constantinople (au plus tard en 579 et avant 585) 3. Toujours à la même époque M. est également revêtu de la prêtrise 4. «Poussé par la charité», M., avec quelques-uns des moines de son monastère, rejoint Grégoire à Constantinople 5. M. doit sans aucun doute être reconnu dans le presbyter (anonyme dans le texte) dont le pape Pélage II, par une lettre adressée le 4 octobre 584 au diacre Grégoire, réclame le retour à Rome, parce que sa présence est nécessaire au monastère St-André et auprès du pontife qui le désigne pour une mission parti-

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culière 6. M. entreprend avec ses moines le voyage de retour et essuie durant la traversée une violente tempête avant d’arriver au port de Crotone 7. À la fin de 587, M. reçoit du diacre Grégoire, pour son monastère, une donation consistant en terrains 8 (Lauerianus, Speianus et Ancessanus), situés au 25ème mille de Rome sur la voie Tiburtine 9, donation dont le texte original, altéré, nous a été transmis sous une forme remaniée. Toujours en qualité d’abbé de St-André, M., dénommé dans l’adresse Maximus, est, à la fin de 590, le destinataire du priuilegium que Grégoire, porté depuis quelques semaines au pontificat, renouvelle en faveur de son monastère pour interdire que soient aliénés, par l’abbé ou par les frères, les biens (loca uel praedia) que lui-même, trois ans plus tôt, ou d’autres, antérieurement, ont donnés à cet établissement10. En ces débuts du pontificat, M., qui est déjà abbé depuis longtemps11, est l’un des conseillers intimes dont s’entoure le pape Grégoire12. C’est certainement au plus tard à cette époque que M. rapporte au pape – qui le citera plus tard comme sa source – des récits concernant un curiale de la province de Valeria13, Nonnosus, prieur du monastère du Mont Soracte14, ou encore le moine Victorinus, dit Emilianus15. Dans le courant de l’année 591, au plus tard au début de l’automne, M. est consacré évêque de Syracuse : en cette qualité en effet, mais à titre personnel, il est institué, en octobre 591, vicaire du Siège apostolique, avec autorité sur toutes les Églises de Sicile; il est en conséquence chargé de régler lui-même tous les problèmes concernant les communautés de l’île, à l’exception des causes majeures qu’il devra, en cas de difficulté, soumettre au Siège apostolique16. En février 592, M. reçoit du pape l’ordre de confier le gouvernement de l’Église de Lipari à l’évêque Paulinus de Tauriana (= Gioia Tauro; Reggio di Calabria)17, lui-même informé par une lettre pontificale de même date qu’il sera transféré à Lipari mais conservera dans l’Église de Tauriana des fonctions en qualité de uisitator18. Avant l’été 592, M. accueille à Syracuse le seruus Dei Pretiosus, prieur du monastère romain de St-André, que le pape, pour une faute sans gravité, a chassé de sa présence. Heureux de cette compagnie, il refuse, ainsi que le pape, regrettant son emportement, le lui demande, de renvoyer à Rome Pretiosus, luimême désireux de rentrer19. À la même époque, M., dans un accès de colère, excommunie pour une faute non précisée l’abbé sicilien Eusebius, bien que celui-ci soit âgé et malade 20, puis, lui pardonnant, le réintègre dans la communion, mais se heurte au refus de ce dernier que le pape, dans une lettre de juillet 592, invite à l’humilité et à la réconciliation 21. Peu après, M. est, par une lettre pontificale de juillet/août 592, blâmé pour son emportement dans cette affaire et sollicité d’apporter consolation à Eusebius 22. Il doit également, selon les instructions adressées à la même date par Grégoire au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, être exhorté par ce dernier à ne pas proférer hâtivement des sentences aussi graves, et, d’autre part, être prié, une nouvelle fois, de consentir au départ de Pretiosus pour Rome, si du moins Petrus estime que cette dernière requête n’est pas de nature à le contrister 23. À la même époque, M. reçoit de Grégoire une lettre (perdue) lui enjoignant d’envoyer à Rome les accusateurs de l’évêque Gregorius d’Agrigente. Faute d’avoir obtempéré, M. se voit, en novembre 592, intimer l’ordre de procéder sans retard et avec la plus grande célérité à l’envoi à Rome de ces mêmes accusateurs ainsi que de tous les documents (gesta et petitiones) concernant cette affaire 24. Ainsi que le pape en donne instruction en juillet 593 à Theodorus, évêque de Lilybée, M. doit être informé par ce dernier de tous les abus commis dans son Église, pour décider des remèdes qui doivent être apportés 25. Toujours en juillet 593, M. est chargé par Grégoire de faire donner à Agatho, évêque

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déposé du siège de Lipari, une somme de 50 sous d’or pour assurer sa subsistance 26. À la même date, M. est prié, par une lettre de ton plus personnel, de rassembler ses souvenirs et de consigner par écrit, dans les plus brefs délais, à l’intention de Grégoire, toutes les informations utiles à la rédaction de son ouvrage De miraculis Patrum....in Italia (= Dialogues); il doit notamment rafraîchir la mémoire défaillante du pontife au sujet de ce qu’il lui a jadis raconté à propos de l’abbé (sic) Nonnosus 27. Par une lettre de septembre 593, M., en sa qualité de vicaire apostolique en Sicile, reçoit des instructions précises de Grégoire sur certains points jusqu’alors négligés par lui, comme des plaintes portées auprès du pape en ont convaincu celui-ci. Les évêque siciliens ayant pris la mauvaise habitude de conserver pour leur seul usage les revenus des biens ecclésiastiques récemment acquis, M. doit veiller que ces nouveaux revenus, comme ceux provenant du patrimoine ecclésiastique ancien, soient eux aussi divisés en quatre parts (c’est-à-dire pour l’évêque, le clergé, les pauvres et l’entretien des bâtiments), conformément à la règle canonique. D’autre part, M. doit interdire que prêtres, diacres et autres clercs deviennent abbé d’un monastère, sauf à renoncer à leur statut de membre du clergé, car, selon le pape, la vie monastique et l’appartenance à la milice cléricale sont incompatibles. À chaque vacance d’un siège épiscopal, du fait de la mort ou de la déposition de son titulaire, M. est invité à faire dresser, en sa présence, devant les évêques visiteurs et les clercs majeurs réunis, l’inventaire des biens de l’Église concernée, sans permettre que la moindre parcelle en soit distraite sous prétexte de rétribuer le travail de ceux qui inventorient. En revanche, dans la même circonstance, M. veillera que soit assuré l’entretien des évêques visiteurs et de leurs clercs. Enfin, M. doit interdire aux évêques d’instituer comme abbesse, dans les monastères féminins, des moniales de moins de soixante ans 28. En octobre 593, M. est destinataire d’une lettre de Grégoire qui, déplorant les mauvaises actions dont la Sicile est le théâtre, lui recommande le porteur, victime d’un de ces méfaits, puisque selon ses dires, son parrain, un homme relevant d’un domaine de l’Église de Messine, l’a marié de force à l’une de ses esclaves et, après que celle-ci lui a donné plusieurs enfants, l’a vendue à un autre. M. est chargé d’enquêter et, si les faits sont exacts, de restituer l’épouse à son mari mais aussi de réprimander vigoureusement l’évêque de Messine, Felix, qui a toléré un tel abus, en l’avertissant qu’au cas où se reproduirait pareil scandale, il serait frappé par le pape lui-même d’une sanction canonique 29. Le même mois, M. se voit recommander le porteur d’une autre lettre pontificale, le diacre Felix, appartenant probablement à une des Églises de Venetia et Histria, qui a d’abord refusé, sous l’influence des schismatiques d’Istrie, de condamner les Trois Chapitres, puis, venu à Rome, est rentré dans la communion romaine : M. est invité par le pontife à incardiner Felix dans l’Église de Syracuse, soit en lui confiant les fonctions du diaconat, soit en lui versant seulement le stipendium attaché à cet office et à lui accorder sa protection et son aide 30. Par une lettre de juillet 594, M. est prié par le pape d’accéder, dans toute la mesure où elle est justifiée par la loi, à la requête présentée par Euplus, fils du défunt évêque d’Agrigente, Eusanius : il devra restituer à Euplus les biens provenant de la succession maternelle, qui, passés aux mains de son père, ont été attribués, lorsque celui-ci, après sa déposition, est mort intestat, à l’Église d’Agrigente; il pourra également rendre à Euplus les biens que son père possédait avant d’être élevé à l’épiscopat, si toutefois celui-ci n’en a pas fait donation à son Église 31. Au mois d’août de la même année, M. est invité par le pape, à la suite de la requête adressée à ce dernier par l’évêque Bacauda de Formies, à rechercher dans toute la Sicile, avec l’aide du porteur de la lettre

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qui les connaît, les clercs de cette Église qui se sont réfugiés dans l’île et ont été incardinés dans des Églises siciliennes, pour les renvoyer à Bacauda, qui n’a plus auprès de lui ni prêtre ni diacre 32. En novembre 594, M. est une dernière fois cité comme encore vivant dans une lettre de Grégoire adressée à l’évêque de Triocala (en Sicile = Caltabellotta; Agrigento), Petrus, nommé par le pontife uisitator de l’Église d’Agrigente; ainsi que le précise le pape, M. est destinataire, à la même date ou peu avant, d’une lettre (perdue) lui enjoignant de faire donner à Petrus, tant que durera sa mission à Agrigente, la quatrième part des revenus ecclésiastiques de cette Église, celle qui, en temps ordinaire, est dévolue à son évêque 33. Durant son épiscopat, à des dates qu’il est impossible de fixer avec précision, M. prend des décisions ou rend des sentences qui sont évoquées seulement après sa mort, dans la mesure où elles sont alors remises en question. Par un jugement prononcé peut-être peu après son élévation au siège de Syracuse, il restitue au cartularius Felix le domaine sicilien dit Asinaria, dont l’Église syracusaine, vraisemblablement du temps de son prédécesseur, lui avait dénié la possession 34. À une époque indéterminée de son épiscopat, M. mandate les évêques Secundinus de Taormina et Rufinus de Vibo pour régler la succession de l’évêque Dulcinus de Locri (Reggio Calabria), qui a partagé sa fortune personnelle entre le monasterium sancti Christophori de Taormina et l’Église de Locri par un testament contesté après sa mort par le clergé de Locri 35. À un moment tout aussi indéterminé, M. fait de Cosmas, moine du monasterium sanctae Luciae de Syracuse, un sous-diacre de son Église 36. Probablement vers la fin de son épiscopat, puisque Grégoire, en 600, qualifiera cette sentence de récente, M. est appelé à juger l’évêque Pompeius (de Pavie?), accusé d’un crime, et le déclare innocent 37. Aux alentours de l’année 593, à se fier à la chronologie relative de Grégoire, M. affranchit Felix, un esclave chrétien, passé, par voie de donation, au pouvoir d’un maître juif 38. Vers la même époque ou un peu plus tard, M. est saisi de la plainte portée par Faustinus, miles de l’Église de Myria, qui se dit spolié d’une partie de l’héritage laissé à lui par son père Peltrasius mort à Messine; il rend une sentence favorable à Faustinus, sentence qui ne semble pas avoir eu le temps de prendre effet avant la mort de l’évêque 39. Dans les toutes dernières semaines de son pontificat, M. achève une enquête qui lui permet de convaincre des clercs de l’Église de Syracuse de pratiques magiques (canterma); il a l’intention de les jeter en prison mais il est empêché de mettre cette décision à exécution par sa mort 40, survenue en novembre 594, comme le pape l’apprend avec douleur, quelques temps plus tard, du diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain dans la région de Syracuse, témoin du deuil de toute la population de cette ville; M. est vivement regretté par le pape, soucieux que lui soit donné un successeur de même valeur 41, sinon semblable à lui, comme les nobles de Syracuse en expriment le souhait 42. Var. MAXIMVS. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 1, 33, PL 75, 76. 3 GREGORIUS, Dial. III, 36, 1, SC 260, p. 408; 4, 33, SC 265, p. 110; Hom. Eu., 34, 18, PL 76, 1257. 4 GREGORIUS, Hom. Eu. 34, 18, PL 76, 1257. 5 GREGORIUS, Dial. III, 36, 1, SC 260, p. 408; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii I, 33, PL 75, 76; cf. GREGORIUS, Ep. 5, 53 a, MGH Ep. I, p. 354, lignes 22-23 (Jaffé 1368) = Moralia, Praef. 1, CC 143, p. 2. 6 PELAGIUS II, Ep., MGH Ep. II, Append. II, p. 441, lignes 11-13 (Jaffé 1052). 1

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** MAXIMIANVS

1457

7 GREGORIUS, Dial. III, 36, 2-5, SC 260, p. 408-410; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii I, 33, PL 75, 76-77. 8 Id., Ep. 1, 14 a, MGH Ep. I, p. 14-15, ligne 6 = Appendix II, CC 140 A, p. 105, lignes 15-16 (Jaffé 1082). 9 Donation, Appendix I, MGH Ep. II, p. 437-439. 10 GREGORIUS, Ep. 1, 14 a, MGH Ep. I, p. 14-15 = Appendix II, CC 140 A, p. 10941095 (Jaffé 1082). 11 Id., Dial. IV, 33, 1, SC 265, p. 108. 12 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 11, PL 75, 92. 13 GREGORIUS, Dial. IV, 33, 1, SC 265, p. 108. 14 Id., Dial. 1, 7, 1, SC 260, p. 64-66; Ep. 3, 50, MGH Ep. I, p. 206-207 = CC 140, p. 195-196 (Jaffé 1255). 15 Id., Hom. Eu. 34, 18, PL 76, 1257; voir NONNOSVS 2; VICTORINVS 9. 16 Id., Ep. 2, 8, MGH Ep. I, p. 107 = Ep. 2, 5, CC 140, p. 93 (Jaffé 1159). 17 Id., Ep. 2, 51, ibid., p. 155 = Ep. 2, 15, CC 140, p. 101 (Jaffé 1171); voir PAVLINVS 22. 18 Id., Ep. 2, 19, ibid., p. 116 = Ep. 2, 16, CC 140, p. 101-102 (Jaffé 1172). 19 Id., Ep. 2, 38, ibid., p. 136, lignes 17-20 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 143, lignes 60-64 (Jaffé 1186); voir PRETIOSVS 1. 20 Id., Ep. 2, 35, ibid., p. 131 = Ep. 2, 48, CC 140, p. 139-140 (Jaffé 1185); Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 137 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 143; voir EVSEBIVS 13. 21 Id., Ep. 2, 31, ibid., p. 127-128 = Ep. 2, 30, CC 140, p. 116-117 (Jaffé 1183). 22 Id., Ep. 2, 35, ibid., p. 131 = Ep. 2, 48, CC 140, p. 139-140. 23 Id., Ep. 2, 38, ibid., p. 136-137 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 143; voir PETRVS 70. 24 Id., Ep. 3, 12, ibid., p. 171 = CC 140, p. 159 (Jaffé 1216); voir GREGORIVS 11. 25 Id., Ep. 3, 49, ibid., p. 205 = CC 140, p. 195 (Jaffé 1254); voir THEODORVS 21. 26 Id., Ep. 3, 53, ibid., p. 210 = CC 140, p. 199-200 (Jaffé 1258); voir AGATHO 4. 27 Id., Ep. 3, 50, ibid., p. 206-207 = CC 140, p. 195-196 (Jaffé 1255). 28 Id., Ep. 4, 11, ibid., p. 243-245 = CC 140, p. 228-230 (Jaffé 1282). 29 Id., Ep. 4, 12, ibid., p. 245-246 = CC 140, p. 230 (Jaffé 1283); voir FELIX 61. 30 Id., Ep. 4, 14, ibid., p. 247 = CC 140, p. 232 (Jaffé 1285); voir FELIX 70. 31 Id., Ep. 4, 36, ibid., p. 271-272 = CC 140, p. 256-257 (Jaffé 1307). 32 Id., Ep. 4, 42, ibid., p. 278 = CC 140, p. 263 (Jaffé 1314); voir BACAVDA 4. 33 Id., Ep. 5, 12, ibid., p. 293 = CC 140, p. 278 (Jaffé 1327); voir PETRVS 78. 34 Id., Ep. 9, 91, MGH Ep. II, p. 104 = Ep. 9, 92, CC 140 A, p. 646 (Jaffé 1616); voir FELIX 65. 35 Id., Ep. 9, 75, ibid., p. 93 = Ep. 9, 76, CC 140 A, p. 631 (Jaffé 1600); voir SECVNDINVS 6; RVFINVS 12; COSMAS 2. 36 Id., Ep. 13, 32, ibid., p. 395-396 = Ep. 13, 30, CC 140 A, p. 1031 (Jaffé 1897). 37 Id., Ep. 10, 11, ibid., p. 245 = CC 140 A, p. 837 (Jaffé 1779). 38 Id., Ep. 8, 21, ibid., p. 22 = CC 140 A, p. 540-541 (Jaffé 1509); voir FELIX 55. 39 Id., Ep. 8, 3, ibid., p. 5 = CC 140 A, p. 518 (Jaffé 1490); voir FAVSTINVS 13. 40 Id., Ep. 5, 32, MGH Ep. I, p. 313 = CC 140, p. 299 (Jaffé 1347). 41 Id., Ep. 5, 20, ibid., p. 302 = CC 140, p. 288-289 (Jaffé 1339); voir CYPRIANVS 8. 42 Id., Ep. 5, 54, ibid., p. 358 = CC 140, p. 349 (Jaffé 1370).

** MAXIMIANVS évêque d’Arezzo (Aretium), indiqué au 7e rang d’une liste épiscopale du XIe siècle1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 573.

1458

** MAXIMIANVS

** MAXIMIANVS évêque de Verceil (Vercellae), si on en croit le témoignage d’une copie moderne recueillant les légendes des portraits épiscopaux (VIIIe/IXe s.) placés dans la cathédrale et détruits au XVIIIe siècle. Si l’ordre et la numérotation reproduisent une liste épiscopale, M. est placé au 8e rang1. 1 G.S. Ferrerio, Sancti Eusebii Vercellensis episcopi..., p. 112; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 511-514.

MAXIMELLA

(Ve s.)

avec Constantius, sans doute son époux, contribue, pour 100 pieds, au paiement d’une mosaïque de pavement, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1 BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 334, n. 5; voir CONSTANTIVS 20.

MAXIMILIANVS 1

(. . . entre 401 et 417 . . .)

agens in rebus1, dénonce indignes dotal. Il Seuerus, 1 2

au pape Innocent le scandale créé dans le Bruttium par les prêtres qui ont des enfants, alors qu’ils sont établis dans le ministère sacerenvoie un rapport que le pape transmet aux évêques Maximus et chargés de rétablir la discipline 2.

Voir PLRE 2, p. 740, Maximilianus 2. INNOCENTIUS, Ep. 38, PL 20, 605 (Jaffé 315); voir MAXIMVS 13; SEVERVS 8.

MAXIMILIANVS1 2

(. . . 495?-499-502 . . .)

episcopus ecclesiae Perusinae (Perusia = Perugia), évêque de Pérouse, mentionné au 39e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 45e rang, sous le nom de Maximianus 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8.

MAXIMILIANVS

2

1459

M. souscrit, au 16e rang 9, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric10 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi11, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque12. M., mentionné sans indication de siège, au 42e rang, sur la liste de présence13, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50214 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48315, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales16. Il souscrit, au 33e rang, ce constitutum de Symmaque17. Il n’est pas exclu d’identifier M. avec l’évêque Maximianus, mentionné sans indication de siège au 36e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri18 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)19, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 20. Var. MAXIMIANVS; MAXIMVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402. ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 408; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650, 46e. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 453 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 667, pour la date, voir liste des conciles. 10 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 246, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 11 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 12 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 13 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 14 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 15 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 16 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 17 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 453 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694. 1

2

1460

MAXIMILIANVS

3

18 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 31e, à moins qu’il ne s’agisse de Maximianus 3. 19 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 20 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

MAXIMILIANVS

3

(. . . avril 557-559 . . .)

episcopus Tusciae Annonariae, évêque de Tuscia dont le siège n’est pas indiqué, refuse de reconnaître la communion de Rome pendant l’année suivant l’élection du pape Pélage Ier, consacré le 16 avril 556; il s’abstient de citer le nom du nouvel évêque de Rome dans la célébration de l’eucharistie et rejoint ainsi Gaudentius, Gerontius Terentius, Iustus, Vitalis et Laurentius, tous évêques dans la même province1. Avec eux, il confie à Iordanes, defensor de l’Église de Rome, probablement envoyé par le pape pour enquêter sur cette attitude, une explication écrite 2 ; d’après le contenu de ce texte, aujourd’hui perdu, mais connu par la réponse qu’y apporte le pape 3, M. expose qu’il ne pense pas se séparer de l’Église toute entière en se séparant de l’évêque de Rome 4 ; il demande des garanties sur l’orthodoxie de Pélage 5, soupçonné d’avoir trahi la foi de Chalcédoine en ratifiant la condamnation des Trois Chapitres 6. M. reçoit une lettre du pape, datée du 16 avril 557 et adressée aux sept évêques de Tuscia Annonaria impliqués dans cette affaire, qualifiés de dilectissimi fratres 7. M. est averti qu’en refusant la communion de Pélage, il agit en schismatique 8, et reçoit, dans la même lettre, une déclaration du pape professant sa fidélité aux quatre conciles œcuméniques et au Tome du pape Léon 9. Il est aussi invité à rentrer dans l’unité de l’Église10 et, s’il lui restait encore des doutes, à se rendre à Rome11. Après l’élection de l’évêque d’Aquilée, Paulus, en 559, M. est dénoncé au pape par des plaignants venus de Tuscia Annonaria jusqu’à Rome. Il est accusé, d’une part, de perturber l’unité de l’Église avec l’évêque Terentius, et, d’autre part, de détourner à son profit les biens de l’Église. Qualifié, avec Terentius, de pseudo-episcopus par Pélage, M. reçoit, à la suite de ces plaintes, deux envoyés du pape, le prêtre Petrus et le notaire Proiectus, mandatés pour lui retirer l’administration du patrimoine de l’Église et, si besoin est, le faire conduire à Rome pour y être jugé12. 1 PELAGIUS I, Ep. 10, 3, Gassò et Batlle, p. 33 (Jaffé 939); voir GAVDENTIVS 25; GERONTIVS 12; IVSTVS 6; LAVRENTIVS 45; TERENTIVS 3; VITALIS 11. 2 Id., Ep. 10, 1, ibid., p. 31-32; voir IORDANES 3. 3 Id., Ep. 10, ibid., p. 31-34. 4 Id., Ep. 10, 2-3, ibid., p. 32-33. 5 Id., Ep. 4, ibid., p. 33. 6 Voir PAVLVS 34. 7 PELAGIUS I, Ep. 10, 1-6, Gassò et Batlle, p. 31. 8 Voir note 4. 9 Voir note 5. 10 PELAGIUS I, Ep. 10, 5, Gassò et Batlle, p. 34. 11 Id., Ep. 10, 6, ibid., p. 34. 12 Id., Ep. 65, ibid., p. 171-173; voir PETRVS 63; PROIECTVS 9.

MAXIMINVS 1

MAXIMILLA

1461 (339-389)

uirgo, ancilla Dei, connue par son épitaphe, est originaire de Pannonie (ciuis Pannonia); fille de Nunita et d’un diacre, elle est consacrée à la virginité à Rome, où elle meurt à l’âge de 50 ans, le 4 octobre 389, le même jour que sa mère. Elle reçoit une sépulture dans un sarcophage placé sur le pavement de la Platonia, un oratoire annexé à la basilica Apostolorum (S. Sebastiano), grâce à l’intervention de son amie Lucceia, fille du préfet de la Ville, Viuentius1. 1

ICVR, NS 5, 13355.

MAXIMINA

(Ve s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec VLVPO (?), vraisemblablement son époux, et avec sa famille, contribue, pour 50 pieds, au paiement du pavement, pour la cathédrale antérieure (de plus d’un siècle?) à l’église construite par l’évêque Eufrasius au milieu du VIe siècle1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 36, n. 77.

MAXIMINVS 1

(. . . 368-371 . . .)

praefectus annonae, uicarius Vrbis, praefectus praetorio Galliarum1, intervient brutalement, alors qu’il est préfet de l’annone (368-mars 370), pour réprimer les désordres créés à Rome par le schisme d’Vrsinus; il fait en particulier mettre à la question des clercs et des laïcs 2, peut-être dans le cadre de la procédure d’accusation criminelle intentée contre Damase par le juif Isaac 3. Dans la charge de vicaire de la Ville à laquelle il parvient en mars 370 et qu’il occupe jusqu’en juin 371, M. reçoit de l’empereur Gratien ordre de laisser Vrsinus et ses partisans, jusqu’alors exilés en Gaule, se rendre où ils veulent, à l’exclusion de Rome et des régions suburbaines 4 ; il est ainsi le destinataire des mêmes instructions que le préfet de la Ville Ampelius, sûrement déjà en charge en janvier 371, ce qui date l’ordre impérial du début de cette année 5. Voir PLRE 1, p. 577-578, Maximinus 7. RUFINUS, HE II, 10, GCS 9, II, 2, p. 1017-1018; SOCRATES, HE 4, 29, PG 67, 541 C; voir VRSINVS 1. 3 Cf. GRATIANUS ET VALENTIANUS AUGG., Ep., 9, Coll. Auel. 13, CSEL 35, 1, p. 57. 4 VALENTIANUS, VALENS ET GRATIANUS AUGG., Ep., Coll. Auel. 12, ibid., p. 53-54. 5 Cf. id., Ep., Coll. Auel. 11, ibid., p. 52-53. 1

2

1462

MAXIMINVS

MAXIMINVS

2

2

(. . . 381 . . .)

episcopus, évêque de siège non mentionné (peut-être un Italien?), signataire au 26e rang1 de la lettre synodale adressée postérieurement par le concile d’Aquilée, tenu le 3 septembre 3812, aux empereurs pour rendre compte du déroulement du concile, du nombre de ses participants 3 et pour leur demander confirmation des sentences portées contre les ariens Palladius de Ratiaria (Arcˇar; Bulgarie) et Secundianus de Singidunum (Belgrade) 4. Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, CSEL 82, 3, p. 325. Voir liste des conciles. 3 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-941 = Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 4 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, PL 16, 942-944 = Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 1

2

[Ma]XIMINV[s]

3

(IVe/Ve s.)

un fossoyeur, si l’inscription mutilée1, provenant d’un cimetière romain, la catacombe de Bassilla, mentionne bien la vente par ses soins d’une sépulture à Felicio 2. 1 2

ICVR, NS 1, 577 : Felicio [. . . emit si] bi locu [m. . .a Ma]ximin[o. . .]. A. FERRUA, Corona, p. 20.

MAXIMINVS

4

(. . . 440 . . .)

apud Siciliam arianorum dux, chef des ariens en Sicile, est condamné par les évêques catholiques. Après le débarquement des Vandales dans l’île en 440, il excite Genséric contre les catholiques pour qu’il les amène par tous les moyens à embrasser la foi arienne1. Il est exclu d’identifier M. avec l’un des évêques ariens homonymes attestés en Afrique vers la même époque 2. 1 2

HYDACIUS, Chron., 120, ann. 440, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 23. Voir PCBE, Afrique, p. 731, MAXIMINVS 10 et 11.

MAXIMINVS

5

(. . . novembre 450 . . .)

comes1, comte dont on ne peut dire s’il sert en Orient ou en Occident, est porteur d’une lettre écrite par le pape Léon 2, le 9 novembre 450, aux prêtres et archi-

MAXIMINVS

1463

7

mandrites de Constantinople, Leo, Faustos et Martinos, pour les engager à poursuivre, aux côtés des légats romains, la lutte contre l’hérésie d’Eutychès 3. 1 2 3

Voir PLRE, 2, p. 742, Maximinus 10. LEO, Ep. 75, Coll. Grimanica 33, ACO II, 4, p. 33, ligne 19 (Jaffé 457). Id., Ep. 75, Coll. Grimanica 33, ibid., p. 33; voir ABVNDIVS 1.

MAXIMINVS

6

(. . . 487-495? . . .)

episcopus Ferentiensis1 (Ferentis = Ferento; Viterbo), mentionné au 22e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 3. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 4. Il n’est pas exclu d’identifier M. avec l’évêque homonyme mentionné, sans indication de siège, au 2e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 5 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 6, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 7. Var. Ferennensis; Ferentanensis. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). 3 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 4 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 5 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 6 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 7 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

MAXIMINVS

7

(. . . 499-502? . . .)

presbyter, prêtre romain, mentionné, sans indication d’église titulaire, au 67e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour rétablir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Mais il n’a pas souscrit le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore

1464

M[aximi]NVS

8

vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 6. M. doit vraisemblablement être identifié au prêtre homonyme, mentionné au 37e rang sur la liste de présence 7, qui assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 502 8, concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. M. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque11. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, Thiel, p. 644, 64e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., 12, p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 37e. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 3, 12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 11 Cf. Acta syn. rom., 1, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 1

2

M[aximi]NVS

8

(546-567)

lector tituli sanctorum Iohannis et Pauli m[artyrum], lecteur du titulus romain des Sts-Jean-et-Paul, mort à l’âge de 20 ans et 8 mois, l’avant-veille de Pâques, le 8 avril 567, comme l’indique son épitaphe célébrant sa sociabilité, provenant de la basilique Ad Catacumbas1. 1

ICVR, NS 5, 13289.

MAXIMINVS1 9

(. . . mars/avril 559 . . .)

chrétien établi en Sabine (d’après le contexte de son affaire), est accusé auprès du comes Georgius, agens uices. . .uicarii, d’avoir abandonné une Tuzca qui se prétend son épouse et qui lui réclame une part de la dot; après avoir été arrêté, il échappe à la condamnation, lorsque Tuzca est identifiée comme une moniale en rupture de monastère 2. Disculpé, comme le note une lettre du pape Pélage Ier datée de mars/avril 559, il doit comparaître avec Tuzca devant un tribunal composé d’un délégué du comes Georgius et de deux évêques, Catellus de Rieti et Marcellinus d’Amiterno, chargés de compléter l’instruction et de sanctionner Tuzca 3. 1

Var. MAXIMVS.

MAXIMVS 2 3

3

1465

PELAGIUS I, Ep. 63, Gassò et Batlle, p. 164-166 (Jaffé 1021); voir GEORGIVS 3. Id., Ep. 63, ibid., p. 166; voir MARCELLINVS 11; CATELLVS 2.

MAXIMVS 1

(. . . 30 septembre – 2 octobre 313 . . .) (episcopus) ab Ostia (= Ostia antica; Roma),

premier évêque sûrement attesté à Ostia; à la suite de la délégation confiée par Constantin au pape Miltiade et à un Marcos, ainsi qu’aux trois évêques gaulois, Reticius d’Autun, Maternus de Cologne et Marinus d’Arles, pour rétablir l’union et la concorde des Églises, et pour juger à Rome les accusations contre Caecilianus, évêque de Carthage1, siège au synode 2 réuni pendant trois jours à Rome in domum Faustae in Laterano 3. Le nom de M. figure dans la liste citée par Optat au 16e rang de l’ensemble des évêques, et au 13e rang des évêques italiens convoqués par Miltiade 4. 1 EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 18-19, GCS 9, II, 2, p. 887-888; OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26; voir PCBE, Afrique, p. 168, CAECILIANVS 1. 2 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26. 3 Sur la date, voir AUGUSTINUS, Contra partem Donati post gesta, 33, (56), CSEL 53, p. 158; sur la durée, voir liste des conciles. 4 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 27.

MAXIMVS1 2

(. . . 343 . . .) episcopus a Tuscia de Luca (Luca = Lucca),

évêque présent au concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome; il souscrit aux sentences du concile, au 7e rang, comme l’atteste, d’une part la liste publiée par Hilaire et placée par celui-ci dans un dossier comprenant, dans l’ordre, la synodale adressée à Jules de Rome, la synodale du concile et la liste des hérétiques condamnés 2, et comme en témoignent d’autre part la liste annexée aux actes latins de la collection Prisca 3 et enfin la liste, sans indication des sièges, publiée par Athanase, où M. se trouve mentionné au 64e rang 4. Ma¥jimov. (Synodi Sardisensis) nomina episcoporum, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. B II, 4, 15, CSEL 65, p. 133. 3 Concilium Serdicense nomina episcoporum, Turner, I, 2, 3, p. 548-549. 4 ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz II, 1, p. 126. 1

2

MAXIMVS

3

(. . . 343 . . .) Campaniae episcopus,

évêque campanien de siège non mentionné, destinataire, au 7e rang1, de la synodale envoyés par les évêques orientaux du concile de Sardique (343) rap-

1466

MAXIMVS

4

pelant les condamnations portées en Orient contre Marcel d’Ancyre, celle d’Athanase d’Alexandrie, de Paul de Constantinople, d’Asclepas de Gaza et de Lucius d’Andrinople, rappelant aussi la campagne menée en Occident par ces évêques déposés et enfin la convocation par Constant et Constance II d’un synode à Sardique. M. est informé par la même lettre que 80 évêques ont refusé de siéger à Sardique avec ceux qui acceptaient la communion des condamnés. Il apprend aussi que ceux-ci ont renouvelé l’excommunication d’Athanase, de Marcel, d’Asclepas, de Paul et qu’ils ont rompu la communion avec Jules de Rome, avec Ossius de Cordoue, Protogenes de Sardique, Gaudentius de Naissus (Nisˇ) et Maximinus de Trèves, coupables d’avoir réformé des sentences portées par les conciles de l’Orient et d’avoir accepté la communion d’hérétiques comme Marcel 2. M. reçoit en même temps la profession de foi de ces évêques avec une liste de 73 signatures épiscopales 3. 1 Decretum sinodi orient. apud Serdicam, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. A IV, 1, CSEL 65, p. 48. 2 Decretum sinodi orient. apud Serdicam, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. A IV, 1-28 ibid., p. 47-48. 3 Decretum sinodi orient. apud Serdicam, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. A IV, 2 et 3, ibid., p. 69-78.

MAXIMVS

4

(. . . après 355 – avant février 362) episcopus. . .de Neapoli (Neapolis = Napoli),

évêque de Naples, successeur de Fortunatus, subit, à cause de sa fidélité à la foi nicéenne, des violences décrites par le Libellus precum que présentent les prêtres Faustinus et Marcellinus à l’empereur Théodose entre août 383 et décembre 384. Il est poursuivi par la faction épiscopale qui tente d’imposer en Italie la politique de Constance II. À cause de sa résistance, après avoir subi de multiples pressions, M. est exilé par l’empereur, sûrement après le concile de 355, peut-être même après 356, si on estime que le Libellus énumère les exilés dans l’ordre des sentences qui les frappent, nommant M. après Eusèbe de Verceil, Denys de Milan, Rhodanius de Toulouse et Hilaire de Poitiers1. Depuis son lieu de rélégation, M. écrit pour condamner Zosimus que la faction adverse a établi sur son siège 2. M., qui souffre d’une maladie d’estomac 3, meurt en exil, ce qui lui vaut d’être qualifié de martyr 4 dans le Libellus, ou de confessor dans une épitaphe, vraisemblablement contemporaine, retrouvée dans la basilica Stephania à Naples 5. Il meurt avant le décret du 8 février 362, autorisant le retour des exilés dans leur patrie, peut-être un 11 juin, s’il faut identifier avec la date de son décès l’anniversaire consigné dans le calendrier de marbre napolitain 6. Selon les Gesta episcoporum Neapolitanorum (IXe siècle) qui le placent au 10e rang de la liste épiscopale, M. est enterré auprès de Fortunatus, in ecclesia Fortunati, dans un édifice funéraire situé dans le quartier de la Sanità 7. 1 FAUSTINUS ET MARCELLINUS, Libellus precum, 23-25, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 12-13; id., Libellus precum, 62, Coll. Auel. 2, ibid., p. 23; voir FORTVNATVS 1. 2 Id., Libellus precum, 62, Coll. Auel. 2, ibid., p. 23; voir ZOSIMVS 2. 3 Voir note 1. 4 FAUSTINUS ET MARCELLINUS, Libellus precum, 62, Coll. Auel. 2, ibid., p. 23, ligne 22.

MAXIMVS

1467

6

G. GALANTE, BAC, 1883, p. 86. D. MALLARDO, Calendario, p. 23-45 et p. 47-48; H. Delehaye, AB 57, 1930, p. 24-25. 7 Gesta episc. Neapolitan., MGH srl, p. 404. 5 6

MAXIMVS

5

(. . . entre 374 et 397 . . .)

chrétien de Vérone (Verona), devenu depuis peu le beau-frère d’Indicia, vierge de Vérone1, appuie, par intérêt personnel, les calomnies lancées contre celle-ci; il saisit de l’affaire l’évêque de la ville, Syagrius 2, et suscite de faux témoins à charge, sans porter personnellement l’accusation. Devant l’évêque Ambroise (entre avril 374 et décembre 397) 3, à Milan, il maintient la même attitude hypocrite; mais, tenu par Indicia et par Ambroise pour responsable de la machination 4, il est, sous réserve de rétractation, excommunié 5. 1 AMBROSIUS, Ep. 5, 17 et 19, PL 16, 896-897 = Ep. 56, 17 et 19, CSEL 82, 2, p. 93-95. 2 Id., Ep. 5, 1, 4, 17 et 18, ibid., 891, 892, et 896-897 = Ep. 56, 1, 4, 17 et 18, CSEL 82, 2, p. 84, 86 et 93-94. 3 Id., Ep. 5, 19, ibid., 897 = Ep. 56, 19, CSEL 82, 2, p. 95. 4 Id., Ep. 5, 4 et 17, ibid., 892, 896 = Ep. 56, 4 et 17, CSEL 82, 2, p. 86 et 93-94. 5 Id., Ep. 5, 24, ibid., 898 = Ep. 56, 24, CSEL 82, 2, p. 97.

MAXIMVS

6

(. . . 381-392/393? . . .) episcopus Emonensis (Emona = Ljubljana; Slovénie),

évêque mentionné au 17e rang1 dans la liste des présents au concile d’Aquilée 2, le 3 septembre 3813. Il donne publiquement, au 13e rang, son approbation à la condamnation pour arianisme des évêques Palladius de Ratiaria (Arcˇar; Bulgarie) 4 et de Secundianus de Singidunum (Belgrade). Il faut vraisemblablement identifier M. avec l’évêque homonyme, de siège non mentionné, signataire au 15e rang de la lettre synodale 5 adressée postérieurement par le concile aux empereurs, rendant compte du déroulement du concile, du nombre de ses participants 6 et leur demandant la confirmation des condamnations portées contre les accusés 7. Il n’est pas impossible de l’identifier avec l’évêque Maximus, de siège non mentionné, souscrivant, au 2e rang des évêques, la synodale adressée au pape Sirice par Ambroise et le concile de Milan en 392/393, qui confirme contre Iouinianus et ses disciples la sentence d’excommunication prise à Rome 8. 1 Plutôt qu’au 28e rang : étant donné que, dans le seul texte indiquant les sièges, la liste des évêques qui condamnent Palladius de Ratiaria (Gesta conc. Aquil., 54-65, CSEL 82, 3, p. 359-363), le seul Maximus cité est celui d’Emona, il y a lieu de supposer que, dans la liste de présence au concile et dans la liste des signatures de la lettre synodale, toutes deux sans mention de siège, Maximus Emonensis est le premier nommé. 2 Acta conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 327. 3 Voir liste des conciles. 4 Acta conc. Aquil., 59, CSEL 82, 3, p. 361.

1468

MAXIMVS

7

5 Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, CSEL 82, 3, p. 325; plutôt que Maximus de siège non mentionné signataire au 30e rang, voir note 1. 6 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-942 = Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 7 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, PL 16, 942-944 = Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324 8 AMBROSIUS, Ep. 42, 14, PL 16, 1129 = Ep. extra coll. 15, 14, CSEL 82, 3, p. 310311; cf. SIRICIUS, Ep. 7, 6, PL 13, 1171 = id., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 6, CSEL 82, 3, p. 300-301; voir IOVINIANVS 1.

MAXIMVS

7

(. . . 381 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné (peut-être un Italien?), figure au 28e rang dans la liste des présents au concile d’Aquilée1 le 3 septembre 3812. Il faut sûrement identifier M. avec l’évêque homonyme, dont le siège n’est pas mentionné, figurant au 30e rang des signataires de la lettre synodale 3, adressée postérieurement aux empereurs, rendant compte du déroulement du concile, du nombre des participants 4 et leur demandant la confirmation des condamnations à l’égard des accusés Palladius de Ratiaria (Arcˇar; Bulgarie) et Secundianus de Singidunum ( Belgrade) 5. Acta conc. Aquil., CSEL 82, 3, p. 327, plutôt qu’au 17e rang; voir MAXIMVS 5. Voir liste des conciles. 3 Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, CSEL 82, 3, p. 325. 4 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-941 = Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 5 Ibid., dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, PL 16, 942-944 = Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 1

2

MAXIMVS

8

(. . . après 387/390 – entre 401 et 417 . . .) [p]resb(yter),

prêtre romain, participe, sous le pape Sirice (384-399), avec les prêtres Ilicius et Leopardus, à l’aménagement, dans une salle thermale, de l’église StePudentienne (titulus Pudentis ou ecclesia Pudentiana), ainsi qu’en témoigne la dédicace gravée sur les chancels1; mais, à la différence des deux autres prêtres, il n’est pas nommé sur la mosaïque absidiale comme l’un des fondateurs du sanctuaire, édifié entre 387/390 et 398 2. À l’époque du pape Innocent (401-417), M. est mentionné, après ce dernier et après le prêtre Ilicius, dans l’inscription par laquelle le prêtre Leopardus indique qu’il a financé le décor de marbres et de peintures de Ste-Puden-

1469

MAXIMVS 10

tienne 3. M. apparaît donc comme étant très certainement un desservant du titulus Pudentis. À une époque difficile à déterminer, M. fait, avec les siens, toujours à Ste-Pudentienne, œuvre personnelle (pour la décoration), au témoignage d’une inscription en mosaïque retrouvée dans la chapelle annexe de S. Pastore 4. Il n’est pas totalement exclu d’identifier M. au prêtre homonyme dont l’épitaphe est signalée à S. Agnese fuori le mura 5. DE ROSSI, BAC, 1867, p. 51 (= Diehl 1772 B); voir LEOPARDVS 2. Cf. id., BAC, 1867, p. 53 (= Diehl 1772 A). 3 Id., Mosaici cristiani e saggi dei pavimenti delle chiese di Roma anteriori al secolo XV, Roma, 1899, p. 27 = Krautheimer, Corpus III, p. 280. 4 P. UGONIO, Historia delle stationi di Roma, Rome, 1588, C. 163 = Krautheimer, Corpus III, p. 279 (Diehl 1773 A). 5 ICVR, NS 8, 21190; voir MAXIMVS 11. 1

2

MAXIMVS

9

(. . . après 389 . . .)

travaille, avec Vrsus, Fortunio et Euse[. . . .], sur commande de Musicus, pour orner les murs du monument dit Platonia, un oratoire annexé à la basilica Apostolorum (S. Sebastiano) à Rome1, après la déposition en 389 de la vierge Maximilla, dont la sépulture se trouve au-dessous du pavement de l’oratoire 2. 1 2

ICVR, NS 5, 13279; voir VRSVS 2; MVSICVS 1. Cf. ibid., 13355.

MAXIMVS 10

(. . . 397 – entre 408 et 423) episcopus Taurinensis ecclesiae1 (Augusta Taurinorum =

Torino), premier évêque attesté à Turin, s’installe peut-être dans cette ville au moment de son accession à l’épiscopat, qu’il indique comme celui où il a commencé à résider avec son peuple (ex qua die uobiscum esse coepi) 2. M. est déjà évêque en mai 397, puisqu’il parle du martyre des missionaires de Val di Non comme d’un événement contemporain de son épiscopat, dans un sermon prononcé pour l’anniversaire de cet événement, le 29 mai d’une année postérieure à 397 3. Dans le même sermon, il mentionne un praeceptum impérial sur la destruction des idoles 4, qui peut être identifié à une loi promulguée en 399 5, loi correspondant à la situation évoquée dans d’autres sermons de M. 6. Dans sa prédication, il utilise plusieurs œuvres d’Ambroise de Milan 7, en particulier l’Expositio in Psalmum 118 8, datée de 389/390 ou de 395/396 9. M. invite les fidèles de Turin à recevoir généreusement les évêques qui se réunissent en concile dans sa cité, sans doute en 398/39910. M. participe à une célébration présidée par le primat de la province (l’évêque de Milan) qui prononce un tractatus au sujet des apôtres; le lendemain, devant la même assemblée qualifiée de tantorum consortium majestorum, M. prêche à son tour sur le tombeau du Christ, sans qu’on puisse sûrement identifier cette réunion au concile de Turin du 22 septembre 398/39911. M. compose, selon le témoignage de Gennade, deux Tractatus sur Euse-

1470

MAXIMVS 10

bius de Verceil12 qui ont peut-être inspiré les deux sermons transmis sous son nom13. Dans l’hypothèse où ces sermons reflèteraient l’enseignement de M., celui-ci se considérerait comme un disciple d’Eusebius (si l’expression «ipse nos genuit» ne désigne pas la communauté chrétienne entière14), sans pourtant l’avoir connu autrement que par Exuperantius, peut-être l’évêque de Tortona attesté en 38115. Dans plusieurs sermons, M. exhorte les fidèles à supporter les difficultés causées par la guerre, et à ne pas déserter la cité et leurs devoirs de citoyens, sans que les troubles évoqués puissent être sûrement identifiés16. M. compose plusieurs œuvres (perdues) connues par la liste qu’en donne Gennade : outre les Vies d’Eusebius de Verceil, une Vie de saint Cyprien, un traité In laudem apostolorum et un livre De baptismae gratia17. M. laisse une importante œuvre homilétique, comprenant des sermons sur les grandes fêtes liturgiques, la célébration des martyrs, la lutte contre le paganisme rural, les usages superstitieux (en particulier à l’occasion d’une éclipse de la lune et des fêtes des calendes de janvier, précisément mentionnés par Gennade) et contre les séductions que peut exercer le judaïsme, ainsi que des exhortations morales18, œuvre sans doute publiée au moment où Gennade compose le De uiris inlustribus puisque ce dernier énumère les sujets des homélies de l’évêque de Turin19. Selon Gennade, M. meurt sous le règne d’Honorius et Théodose II, entre 408 et 423 20 ; il ne peut donc être confondu avec l’évêque de Turin homonyme de la deuxième moitié du Ve siècle 21. GENNADIUS, De uir. inl., 41, TU 14, 1, p. 76. MAXIMUS TAURIN., Sermo 33, 1, CC 23, p. 128. 3 Id., Sermones 105-106, ibid., p. 414-418. 4 Id., Sermo 106, ibid., p. 418, lignes 47-48. 5 Cf. CTh 16, 10, 17 et 18, p. 902. 6 MAXIMUS TAURIN., Sermo 91 extr., CC 23, p. 369; id., Sermo 107 extr., ibid., p. 420-421; id., Sermo 108 extr., ibid., p. 425. 7 Voir index fontium et imitationum, ibid., p. 443. 8 MAXIMUS TAURIN., Sermo 18, 1, ibid., p. 67, ligne 20. 9 Voir L. F. Pizzolato, Sant’Ambrogio, Commento al salmo CXVIII, Milano, Roma, 1987, p. 12-15. 10 MAXIMUS TAURIN., Sermo 21, 2, CC 23, p. 79-80, lignes 29-40; Sermo 78, 1, ibid., p. 324. Pour la date du concile 398 ou 399 (et non 417), Ch. Pietri, Roma christiana, p. 973-974. 11 MAXIMUS TAURIN., Sermo 78, CC 23, p. 324-325; voir SIMPLICIANVS 1. 12 GENNADIUS, De uir. inl., 41, TU 14, 1, p. 76. 13 MAXIMUS, Sermo 7, CC 23, p. 24; Sermo 8, ibid., p. 28-29; voir U. Mutzenbecher, Bestimmung der echten Sermones des Maximus Taurinensis, Sacri Erudiri 12, 1961, p. 225-227. 14 Id., Sermo 7, 2, ibid., p. 24, ligne 29. 15 Id., Sermo 7, 1, ibid., p. 24, lignes 15-24; voir EXVPERANTIVS 3. 16 Id., Sermo 81, 3, ibid., p. 133, lignes 44-54; id., Sermo 82, 2, ibid., p. 336-337, lignes 17-35; id., Sermo 83, 1, ibid., p. 339, lignes 1-22; id., Sermo 85, 1-2, ibid., p. 348-349. 17 GENNADIUS, De uir. inl., 41, TU 14, 1, p. 76. 18 MAXIMUS, Sermones, CC 23. 19 GENNADIUS, De uir. inl., 41, TU 14, 1, p. 76-77. 20 Id., De uir. inl., 41, ibid., p. 77. 21 Voir MAXIMVS 14. 1

2

MAXIMVS 14

MAXIMVS 11

1471 (IVe/Ve s.)

presbiter, prêtre romain, témoin pour la vente d’une sépulture au cimetière de Commodille, vente réalisée au bénéfice de Caianus et de sa femme par le fossor Adeodatus1. 1

ICVR, NS 2, 6069; voir ADEODATVS 1.

MAXIMVS 12

(IVe/Ve s.) presbyter,

prêtre connu par son épitaphe provenant du cimetière de S. Agnese à Rome1. 1

ICVR, NS 8, 21190.

MAXIMVS 13

(. . . entre 401 et 417 . . .) episcopus per Brittios,

évêque du Bruttium, reçoit du pape Innocent, avec l’évêque Seuerus, la charge de déposer les prêtres qui ont eu des enfants pendant leur ministère sacerdotal, un scandale dénoncé par l’agens in rebus Maximilianus, dont le rapport est joint à la lettre du pape leur confiant la mission1. 1 I NNOCENTIUS , Ep. 38, PL 20, 605 (Jaffé 315); voir MAXIMILIANVS 1; SEVERVS 8.

MAXIMVS 14

(. . . 451-465? . . .) episcopus ecclesiae Taurinatis (Augusta Taurinorum =

Torino), évêque de Turin, second du nom, participe au concile convoqué par l’évêque de Milan Eusebius (sans doute dans cette ville, en tout cas selon une procédure fixée par le pape Léon pour la Gaule1 et pour l’Italie), après le retour de l’évêque Abundius de Côme et du prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 451 de la capitale impériale où ils ont reçu la profession de foi d’Anatolios, le nouvel évêque de Constantinople, admis dès lors dans la communion romaine 2. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le programme du concile italien 3, M. entend, selon l’ordre prévu, le rapport des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 4 – réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 5.

1472

MAXIMVS 15

M. souscrit, au 8e rang des évêques, pour donner pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation déjà professée par Milan, la lettre synodale dont le porteur est Cyriacus de Lodi 6. Il faut certainement l’identifier à M. Taurinatum, mentionné au 1er rang des évêques sur la liste de présence 7 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-MarieMajeure), le 19 novembre 465, bien qu’il soit attesté en tant qu’évêque primae ciuitatum prouinciae Galliarum; il assiste à ce concile, dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites sur relation d’Ascanius, episcopus Tarraconensis (Tarragona), interdit à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 8. M. donne publiquement au 1er rang son approbation à la sentence pontificale 9. Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110; voir EVSEBIVS 6. LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42 (Jaffé 463); voir ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 3 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 A. 4 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 5 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 B. 6 Id., dans LEO, Ep. 97, 3, ibid., 948 A-B; voir CYRIACVS 3. 7 HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 159 (Jaffé 560). 8 Id., Ep. 15, 2, 10, ibid., 161-163. 9 Id., Ep. 15, 11, ibid., p. 154. 1

2

MAXIMVS 15

(. . . 487-502 . . .) episcopus ecclesiae Bleranae (Blera = Blera; Viterbo),

mentionné au 19 rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. M., mentionné au 13e rang des évêques sur la liste de présence 4, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 5 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 6, pour rétablir, après des troubles récents 7, un règlement des élections pontificales 8. Il souscrit au 16e rang 9 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues10. M. souscrit au 5e rang11 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris, (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric12 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la proe

MAXIMVS 15

1473

cédure ordonnée par le roi13, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque14. M., mentionné sans indication de siège au 11e ou au 14e rang sur la liste de présence15, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50216 ; au cours de la lecture de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483, M. intervient pour s’indigner qu’un laïc ose prononcer l’anathème contre un évêque et pour dénoncer comme contraire aux canons son intervention dans les affaires de l’Église17 ; après la proclamation de la nullité de cette scriptura18, et l’adoption d’un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lancant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales19, M. souscrit au 12e rang ce constitutum 20. Il faut sans doute identifier M. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné, destinataire, en même temps que son collègue Celer, d’une lettre du pape Gélase (492-496) – très fragmentairement conservée – concernant la préservation du patrimoine ecclésiastique 21. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 7 Voir LAVRENTIVS 23. 8 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 9 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 10 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 11 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 433 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 667; pour la date, voir liste des conciles. 12 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 13 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 14 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 15 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 439; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683, 2e ou p. 484, 15e. 16 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 17 Acta syn. rom., 3, 6, ibid., p. 446 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 687; voir BASILIVS 7. 18 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 11, Thiel, p. 689. 19 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 20 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 452 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693. 21 GELASIUS, Fragm. 26, Thiel, p. 499 (Jaffé 719) = Coll. Brit. 44, Ewald, Neues Archiv, 5, 1880, p. 520; à moins qu’il ne s’agisse de MAXIMVS 16; voir CELER 2. 1

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MAXIMVS 16

MAXIMVS 16

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus,

évêque italien, probablement établi d’après le contexte dans le Picenum, reçoit, avec l’évêque Eusebius, mandat du pape Gélase pour faire une enquête et prendre une décision sur l’attribution des paroeciae revendiquées comme siennes par Constantius, sacerdos ecclesiae Camiscanae (peut-être évêque de Camerinum = Camerino; Macerata), qui étaient, de fait, occupées par l’évêque d’Ancône1. Étant donné la localisation de l’affaire, il n’y a aucune raison pour identifier M. avec l’évêque homonyme de Blera 2. Il n’est pas totalement exclu d’identifier M. avec l’évêque homonyme, destinataire, en même temps que l’évêque Celer, d’une lettre du pape Gélase, très fragmentairement conservée, concernant la préservation du patrimoine ecclésiastique 3. 1 GELASIUS, Fragm. 17, Thiel, p. 492; cf. id., Ep. Coll. Brit. 38, Loewenfeld 18, p. 9-10 (Jaffé 713); voir CONSTANTIVS 17 et EVSEBIVS 9. 2 Voir MAXIMVS 15. 3 GELASIUS, Fragm. 26, Thiel, p. 499 (Jaffé 719) = Coll. Brit. 44, Ewald, Neues Archiv, 5, 1880, p. 520; à moins qu’il ne s’agisse de l’homonyme MAXIMVS 15; voir CELER 2.

MAXIMVS 17

(. . . entre 492 et 496 . . .)

orphelin, persécuté, avec son frère Ianuarius, par des adversaires malhonnêtes, réclame la protection du pape Gélase qui confie leur tutelle au clerc Anastasius1. 1 GELASIUS, Fragm. 32, Thiel, p. 500 (Jaffé 726); voir IANVARIVS 15; ANASTASIVS 6.

MAXIMVS 18

(Ve/VIe s.) notarius et def(ensor) s(an)c(t)ae Aquil(eiensis) eccl(esiae),

donateur, avec ses parents Iohannis et Domnica, et son frère Agne[llus], clarissime, contribue pour plusieurs centaines de pieds (le chiffre est mutilé) au paiement d’une mosaïque de pavement pour une basilique suburbaine de Trieste (= Tergeste), au Sud de la cité (via Madonna del Mare); il intervient à l’occasion d’une restauration, comme l’indique l’existence d’un pavement antérieur1. 1 G. C USCITO , Aquileia Nostra, 54, 1973, p. 139-140 ; voir DOMNICA 2 ; IOHANNIS 4; AGNE[llus] 15.

MAXIMVS 19

MAXIMVS 19

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(. . . octobre 502-avant 512? . . .) episcopus ecclesiae Ticinensis (Ticinum = Pavia),

évêque de Pavie, souscrit, au 7e rang1, la synodale datée du 23 octobre 502, consignant à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 2 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 3, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 4 à se réconcilier avec leur évêque 5. M. doit peut-être être identifié à l’un des deux évêques homonymes mentionnés sans indication de siège au 11e et au 14e rang sur la liste de présence 6 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 7, pour proclamer la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 8 et adopter un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 9. Mais il ne figure pas sur la liste des souscriptions de ce constitutum10. M. est vraisemblablement l’évêque italien homonyme auquel s’adresse l’évêque Auitus de Vienne pour recommander un prêtre gaulois envoyé par lui dans la péninsule, avec mission d’obtenir la libération d’Auulus, fils d’un noble de Provence emmené comme otage en Italie depuis quatre ans, sans doute en 512 (quatre ans après l’annexion de la Provence par Théodoric en 508)11. M. doit peut-être aussi être identifié avec l’évêque Maximus, en l’honneur duquel Ennodius, encore clerc de Milan (donc avant 512), rédige un bref éloge prononcé par un uir spectabilis Stephanus, à l’occasion de la consécration d’une église avec des reliques des deux Jean, d’Antonin et de Cassien; s’il en est ainsi, M., avant d’être évêque, aurait appartenu à l’administration civile des largesses sacrées, en qualité de consiliarius12. Selon le catalogo Roboldiano (XIIIe siècle), M., après avoir siégé quinze ans, repose à San Giovanni in Borgo, au SE de la cité, sans qu’on puisse savoir s’il s’agit de sa sépulture primitive13. 1 Acta syn. rom., 2,2, 25, MGH aa 12, p. 433 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 667; pour la date, voir liste des conciles. 2 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 6 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 439; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683, 2e ou p. 684, 15e. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 8 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 9 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 690-692.

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10 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692-695. 11 AUITUS VIENN., Ep. 12, MGH aa 6, 2, p. 45-46. 12 ENNODIUS, Dict. 3, MGH aa 7, p. 171-172; voir PLRE 2, p. 746-747, Maximus 14. 13 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 203-205.

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(. . . entre 503 et 512 . . .) uir spectabilis1,

correspondant d’Ennodius, a, un certain temps, voué sa vie au célibat1 si bien qu’Ennodius, alors diacre de Milan, lui réclame un écrit sur la chasteté 2. Il doit renoncer au célibat et se marie à Rome 3. On ne peut l’identifier à un autre Maximus, également correspondant d’Ennodius 4. 1 2 3 4

Voir PLRE, 2, p. 747, Maximus 17. ENNODIUS, Ep. 7, 20, MGH aa 7, p. 245-246; id., Ep. 7, 21, ibid., p. 246. Id., Ep. 8, 10, ibid., p. 275-276. Cf. id., Ep. 3, 5, ibid., p. 81.

MAXIMVS

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(. . . entre septembre 558 et 3 mars 561? . . .) diaconus ecclesiae (Eleutherii),

diacre de Syracuse, fonde, dans un domaine nommé Pancellus, un oratoire qu’il désire consacrer à la mémoire (et avec les reliques?) de la martyre Cantiana. Il demande l’autorisation au pape Pélage Ier qui, entre septembre 558 et mars 561, transmet son accord à son évêque Eleutherius, en rappelant les conditions requises pour permettre la consécration de l’oratoire : l’interdiction d’y établir des sépultures, une donation avec des revenus dûment enregistrés, l’obligation de ne pas établir un baptistère ni d’y titulariser un prêtre, le privilège réservé à l’évêque, pour célébrer la messe, de désigner l’officiant1. 1 PELAGIUS I, Ep. 86, Gassò et Batlle, p. 209-210 (Jaffé 959); voir ELEVTHERIVS 1.

MAXIMVS

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(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) nauclerus,

armateur connu par une inscription votive provenant de la mosaïque de pavement de la basilique S. Eufemia édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; il contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

CIL V, 1598.

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(. . . avant 577/580 – avant 590/591 . . .)

fils de Chrysaorius, un riche débauché originaire de la province de Valeria1, est moine à l’époque où Grégoire embrasse la profession monastique (avant 577/ 580), probablement dans le même monastère romain de saint André ad Cliuum Scauri; M. est appelé au chevet de son père moribond tourmenté d’angoisse 2 qui meurt avant la rédaction par Grégoire des Homélies sur l’Évangile en 590/591. 1 2

GREGORIUS, Hom. Eu., 1, 12, 7, PL 76, 1122. Id., Dial. IV, 40, 6, 8, SC 265, p. 142-144.

* MAXIMVS

(. . . 579 – novembre 594)

abbas monasterii sancti Andreae apostoli, qui appellatur Cliuus Scauri : voir MAXIMIANVS 5, episcopus Syracusanus.

MAXIMVS

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(. . . avant mai 591) subdiaconus,

sous-diacre d’une Église de Campanie, exige de Felix, l’ancien régisseur d’une propriétaire campanienne décédée qui a probablement légué ses biens à l’Église, une somme de 72 sous d’or acquise frauduleusement pendant sa gestion; il oblige Felix à se rendre en Sicile pour y vendre ou y mettre en gage les biens personnels qu’il y possède et obtient ainsi la somme qu’il réclame. M., finalement, ne conserve pas celle-ci puisque, Felix étant mort au cours de la traversée alors qu’il se rendait à Rome, toutes les transactions sont annulées au bénéfice de la femme et des enfants du défunt par une décision que le pape Grégoire communique en mai 591 au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 68, lignes 26-34 et p. 69, lignes 1-2 = CC 140, p. 56, lignes 220-230 (Jaffé 1112); voir PETRVS 70; FELIX 58.

MAXIMVS

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(. . . avant 593/594)

père de l’évêque Probus de Rieti et grand-oncle du famulus Dei Probus, abbé du monastère romain dit de Renatus, appelle les médecins auprès de son fils gravement malade; le même soir, il est prévenu par un jeune enfant demeuré seul au chevet du moribond que ce dernier a eu la vision des martyrs Juvénal et Éleuthère; il accourt et trouve son fils mort. M. décède lui-même avant 593/594, puisque le pape Grégoire, relatant cet épisode dans les Dialogues, ne cite comme témoins encore vivants que l’abbé Probus et le jeune enfant1. 1

GREGORIUS, Dial. IV, 13, 1-4, SC 265, p. 52 et 54; voir PROBVS 12 et 13.

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MAXIMVS

MAXIMVS

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(. . . novembre-décembre 598 . . .) palatinus priuatorum, uir clarissimus,

représentant du comes priuatorum, est envoyé en Sicile, à la fin de l’année 598, par les époux Cethegus et Flora pour y traiter certaines de leurs affaires, avec le concours de l’évêque de Capoue Basilius, déjà présent dans l’île. Le couple ayant versé à Rome au diacre Bonifatius dix livres d’or, M. verra la même somme, prélevée sur les revenus du patrimonium de Sicile, mise à sa disposition et à celle de Basilius pour régler les affaires de Cethegus et Flora, ainsi que le pape Grégoire le fait savoir, en novembre et décembre 598, à l’évêque de Syracuse Iohannes, chargé de remettre, contre reçu, les fonds à M. et à Basilius1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 72, MGH Ep. II, p. 91 = Ep. 9, 73, CC 140 A, p. 628-629 (Jaffé 1957); voir PLRE 3, p. 867, Maximus 7; voir BONIFATIVS 37; IOHANNES 89; BASILIVS 17; FLORA 4.

MAXIMVS

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(VIe s.)

donateur, connu par une inscription gravée sur le bord d’une patène d’argent retrouvée à Canoscio, près de Città di Castello (Perugia; = Tifernum Tiberinum); il offre le vase liturgique à Dieu et «au saint martyr Agapitus»1 (soit celui de Préneste, soit le diacre romain mis à mort avec le pape Sixte II pendant la persécution de Valérien en 258). 1

ICI VI, 108 A.

[M]AXIMVS

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(VIe s.)

donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement de la basilique de Concordia Sagittaria (Venezia; = Iulia Concordia); avec [P]resentina, son épouse (?), contribue pour 50 pieds au paiement du pavement1. 1

G. FOGOLARI, Atti III Congresso Naz. Arch. Cristiana, Trieste, 1974, p. 281.

** MAXIMVS archipresbyter, archiprêtre appartenant à l’Église de Parentium (= Porecˇ ; Croatie), mentionné dans un privilège promulgué par l’évêque Eufrasius, à l’occasion de la construction de la basilique : M. est nommé dans un texte interpolé (dans le meilleur des cas), connu par une copie du XVe siècle1. 1 B. BERNUSSI, Atti e memorie della Soc. Istriana di Archeologia e Storia Patria, 28, 1892, p. 49.

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MEGARIS

** MAXIMVS père du pape Anastase Ier (399-401), romain, selon le Liber Pontificalis dont le témoignage, en cette matière, n’est pas sûr1. 1

Liber Pont., XLI, 1, p. 218.

** MAXIMVS exconsul, mentionné par les Gesta Sixti, un récit apocryphe qui prétend rapporter un épisode du pontificat de Sixte III (432-440) mais qui est fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514). Il participe au tribunal qui doit décider si le pape, accusé par Marinianus et Bassus, peut être jugé et il prend fermement position contre une telle procédure1. On ne peut proposer d’identification pour le modèle de ce personnage de fiction. 1

Gesta de purgatione Sixti, 4, PLS III, 1251(= Mansi 5, 1063).

MEGALVS

(IVe s.) lector1,

lecteur romain, connu par une épitaphe mutilée provenant d’un cimetière de la Ville 2. 1 2

Si l’on rattache le titre, indiqué à la première ligne, au nom donné à la seconde. ICVR, NS 1, 1118.

MEGARIS

(. . . mars 599 . . .)

habitante de Sipontum en Apulia (= S. Maria Maggiore di Siponto; Foggia), est la nièce d’un certain Iohannes et la belle-mère du notarius romain Pantaleo. À la mort de Iohannes, qui n’a ni autres parents ni descendants et ne laisse pas de testament, M. se retrouve l’héritière du défunt. En l’absence de son gendre Pantaleo, M. voit la défense de ses intérêts confiée au defensor Sergius, recteur du patrimoine romain en Apulia, chargé, avec l’évêque de Sipontum, Vitalianus, et le notarius romain Bonifatius, par le pape Grégoire, en mars 599, de dresser l’inventaire des biens laissés par Iohannes1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 112, MGH Ep. II, p. 117 = Ep. 9, 113, CC 140 A, p. 665-666 (Jaffé 1638); voir PLRE 3, p. 870; voir BONIFATIVS 33; IOHANNES 112; VITALIANVS 8; SERGIVS 4; PANTALEO 1.

1480 MELANIA 1

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(340? – avant 408)

issue d’une illustre famille sénatoriale1 d’origine espagnole 2, est la petite-fille 3 ou la fille 4 d’Antonius Marcellinus, consul en 341, et a probablement des liens de parenté avec Paulin de Nole 5. M. naît en 340, à se fier à la chronologie relative de Palladius 6. Très jeune, pour que soit assurée la descendance de la famille, elle est mariée 7 à un membre de la gens des Valerii, probablement Valerius Maximus, un païen. Enceinte à plusieurs reprises sans succès 8, elle met finalement au monde successivement trois garçons, mais elle perd ensuite, en moins d’une année, deux fils et son époux 9 et se retrouve veuve à 22 ans10, soit en 362, ayant à charge son unique fils survivant, Publicola, encore en bas âge11. M. décide de mener une vie ascétique (une résolution prise vers 363 puisque, lors de son retour en Italie, en 400, elle persévère dans cette voie depuis 37 ans12) et, à cet effet, elle forme le dessein de quitter sa patrie et les siens; mais elle rencontre une vive opposition de la part de ses proches et doit livrer contre eux, à plusieurs reprises, de rudes batailles (multa certamina)13. Avant de partir, elle a soin aussi d’assurer l’avenir de son fils qui est choisi par le sénat pour gérer la préture urbaine14 et auquel, en le confiant à un tuteur, elle laisse toutes ses propriétés immobilières15. Bien que le récit de Paulin de Nole16 et une des lettres de Jérôme17 la fassent apparemment partir directement pour Jérusalem, M. fait d’abord voile vers l’Égypte : partant en secret pour ne pas alerter l’empereur Valens18 et abandonnant un fils encore bien jeune (paruulus)19, elle quitte l’Italie durant la 10ème année du règne de Valens 20 (à partir du 28 mars 373), affrontant une traversée en plein hiver 21, en compagnie d’enfants et de femmes de l’aristocratie, emmenant avec elle ses biens meubles les plus précieux 22. Elle débarque à Alexandrie où elle vend ceux-ci, puis entreprend pendant six mois, en toute tranquillité, semble-t-il, une pieuse tournée dans la montagne de Nitrie 23 : elle s’entretient avec la recluse Alexandra 24, visite les ascètes 25 Pambo 26, un des deux Macaire, Arsisius, Sérapion le Grand, Paphnuce de Scété, ainsi qu’Isidore le Confesseur, évêque d’Hermopolis, et Dioscoros, écoutant leurs enseignements et les comblant de riches offrandes; dans le désert de Scété, elle bâtit une église pour abba Isidoros, le prêtre 27. M. rencontre peut-être en Égypte, Rufin d’Aquilée qui, selon le témoignage de Jérôme, séjourne alors en Nitrie auprès de Macaire 28. Lorsqu’à l’été 373, Valens, après la mort d’Athanase d’Alexandrie (2 mai 373), relance la persécution contre les nicéens en Égypte, M. soutient les moines fidèles à l’orthodoxie, les cache, les nourrit, puis les escorte dans leur exil jusqu’à Diocésarée de Palestine, en portant elle-même, telle une jeune esclave, leurs bagages. Arrêtée par le gouverneur de Palestine, elle l’oblige, par son ferme courage et son autorité naturelle, à la relâcher 29. Contrairement à ce que croit un moment Jérôme, elle n’est pas accompagnée par Rufin dans ce voyage 30. Arrivée à Jérusalem, M. y fonde un monastère de vierges 31, peut-être dès 376 : en effet, elle vit dans cette communauté pendant 25 ans selon Paulin de Nole 32 et, selon Palladius 33 – qui englobe peut-être dans son calcul le séjour en en Égypte –, pendant 27 ans. Elle accueille les pèlerins et les clercs étrangers et, avec les ressources financières que les siens lui font parvenir depuis l’Italie, elle enrichit les églises et délivre les prisonniers 34. Elle mène une existence d’une extrême austérité 35 et s’adonne à l’étude, lisant et relisant les ouvrages d’Origène et de son disciple Pierios, et ceux des Pères cappadociens, Basile de Césarée, Grégoire de Nazianze, ainsi que ceux d’un certain Stephanos 36. Pendant plusieurs années (entre 379 au plus tôt et Pâques 397), elle a pour compa-

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gnon, sur le chemin de la vie spirituelle, Rufin, alors établi au Mont des Oliviers 37. Peu après 381, M. accueille à Jérusalem le diacre Évagre le Pontique qui, après s’être fait remarquer à Constantinople par sa brillante participation aux débats théologiques, fuit les risques d’une intrigue amoureuse : alors qu’Évagre, oubliant ses bonnes résolutions, retombe dans la tentation, M. met à profit une maladie qui le terrasse pendant six mois, pour l’amener à la conversion, le convaincre de revêtir l’habit monacal et de partir, probablement en 383, pour mener une vie ascétique en Égypte 38. Quelques années plus tard, M. fait certainement la connaissance de Palladius, alors simple moine, qui passe trois années à Jérusalem (386-388) en compagnie d’Innocentius, au monastère du Mont des Oliviers 39. S’il faut en croire le témoignage de Palladius, avant 397, avec le concours de Rufin, elle aurait ramené à l’unité de l’Église, quatre cents solitaires du «schisme de Paulinus» 40, peut-être des ultranicéens, partisans de Paulin d’Antioche. À une date imprécise, entre 383 et 399, M. est la destinataire de la «grande lettre» d’Évagre 41 (mort lui-même peu après l’Épiphanie de 399), un exposé synthétique de ses opinions les plus audacieuses, traité que Jérôme stigmatise plus tard avec virulence 42. Durant toute cette période, M. entretient au reste des rapports épistolaires suivis avec Évagre, lui adressant onze lettres connues par des témoins syriaques ou arméniens et étant sans doute la destinataire d’une partie de la correspondance d’Évagre 43. Après avoir d’abord été l’objet des louanges de Jérôme, qui la compare à Thècle, elle est rayée par celui-ci de sa Chronique 44. En 399, alors qu’elle est âgée de 60 ans, M. entreprend, par voie terrestre, un voyage qui la conduit de Jérusalem en Égypte, où elle escorte, en compagnie de Iubinos, alors diacre de l’Église d’Ascalon, et de Palladius, une noble pèlerine, Siluania; malgré les infirmités dues à l’âge, elle donne à Iubinos, trop préoccupé de ses aises, une leçon d’austérité 45. À peine rentrée à Jérusalem, M., que Palladius dit encore âgée de 60 ans, quitte à nouveau la Palestine pour gagner par mer, à l’extrême fin de 399 ou au début de 400, l’Italie : elle vient y apporter son soutien à sa petite-fille (la fille de Publicola et d’Albina), Melania la Jeune, et à son époux Pinianus, qui, ayant décidé de mener une vie continente et de consacrer leur fortune à des œuvres pieuses, se heurtent à la vive opposition du reste de leur famille 46. Débarquant à Naples, elle est accueillie par ses enfants (Publicola et Albina) et par ses petits-enfants (Mélanie et Pinianus) et elle est accompagnée par eux jusqu’à Nole où elle reçoit l’hospitalité de Paulin 47. À celui-ci, elle apporte en cadeau un fragment du bois de la Croix reçu de l’évêque Jean de Jérusalem 48 et, destinée à Sulpice Sévère (qui est aussi, semble-t-il, son parent), une tunique 49. À Nole, où ses privations et ses prières édifient Paulin, elle entend, de la bouche de ce dernier, lecture de la vie de saint Martin rédigée par Sulpice Sévère 50. M. se hâte ensuite vers Rome 51 où elle s’efforce de convertir à l’ascétisme les membres de sa famille, menant une lutte acharnée contre une aristocratie sénatoriale qu’elle juge trop attachée à des richesses dont elle annonce le prochain anéantissement 52. Elle amène ainsi, selon l’Histoire Lausiaque, qui majore sans doute sur ce point son rôle, le païen Apronianus à la foi chrétienne et le convainc de garder la continence avec son épouse Auita, qui est sa propre nièce. Elle conforte sa petite-fille Mélanie et son mari Pinianus dans leurs résolutions et, convertissant aussi à l’idéal ascétique sa belle-fille Albina, elle les amène à quitter tous trois Rome pour faire retraite dans leurs domaines d’Italie méridionale 53. Elle a moins de succès auprès de son fils Publicola, emmené par elle en Sicile, mais qui refuse de renoncer aux honneurs de ce monde 54.

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Après avoir vendu quelques biens qui lui restaient en Sicile 55, elle part pour l’Afrique où elle séjourne un certain temps auprès d’Augustin d’Hippone : c’est en effet en présence de ce dernier qu’elle apprend, par une lettre de Paulin (perdue), la mort de Publicola, probablement décédé en 405 ou 406 puisque, dans une lettre de 408 à Augustin, Paulin évoque à propos de cet événement un échange de correspondance antérieure; M. pleure moins la perte de son fils que son refus d’abandonner les fastes de la dignité sénatoriale 56. Rentrée à Jérusalem où elle distribue ses derniers biens, M. meurt quarante jours après son retour 57, certainement avant 408 58. M., à cause de ses sympathies origénistes, n’est pas mentionnée par Gerontius dans la Vie de Mélanie la Jeune et elle est prise à parti par Jérôme en sa qualité de correspondante d’Évagre du Pont comme «celle de qui le nom de noirceur atteste l’impiété ténébreuse» 59. 1 HIERONYMUS, Chron., ann. 374, GCS 47, p. 247; RUFINUS, Apol. c. Hieron., 2, 29, CC 20, p. 105; PAULINUS NOL., Ep. 29, 6, CSEL 29, p. 252; voir PLRE 1, p. 592-593, Melania 1. 2 PALLADIUS, Hist. Laus., 46, 1, Butler, p. 134. 3 RUFINUS, Apol. c. Hieron., 2, 29, CC 20, p. 105; PAULINUS NOL., Ep. 29, 8, CSEL 29, p. 253. 4 HIERONYMUS, Chron., ann. 374, GCS 47, p. 247; PALLADIUS, Hist. Laus., 46, 1, Butler, p. 134. 5 PAULINUS NOL., Ep. 29, 5, CSEL 29, p. 251. 6 PALLADIUS, Hist. Laus., 54, 3, Butler, p. 146; voir note 45. 7 PAULINUS NOL., Ep. 29, 8, CSEL 29, p. 253. 8 Id., ibid., p. 253 et 254. 9 Id., Ep. 29, 8, CSEL 29, p. 254 (ses deux fils, puis son époux); HIERONYMUS, Ep. 39, 5, CSEL 54, p. 305 (ordre inverse des décès). 10 PALLADIUS, Hist. Laus., 46, 1, Butler, p. 134. 11 PAULINUS NOL., Ep. 29, 8, CSEL 29, p. 254. 12 PALLADIUS, Hist. Laus., 54, Butler, p. 146. 13 PAULINUS NOL., Ep. 29, 10, CSEL 29, p. 257. 14 HIERONYMUS, Chron., ann. 374, GCS 47, p. 247; GREGORIUS TURON., Hist. 1, 40, MGH srm I, 1, p. 27 (avec un contre-sens sur le texte de Jérôme dont il s’inspire). 15 PALLADIUS, Hist. Laus., 46, 1, Butler, p. 134; HIERONYMUS, Ep. 39, 5, CSEL 54, p. 305. 16 PAULINUS NOL., Ep. 29, 10, CSEL 29, p. 257; cf. RUFINUS, Apol. c. Hieron., 2, 29, CC 20, p. 105. 17 HIERONYMUS, Ep. 39, 5, CSEL 54, p. 305. 18 PALLADIUS, Hist. Laus., 46, 1, Butler, p. 134. 19 PAULINUS NOL., Ep. 29, 8-9, CSEL 29, p. 253-257; RUFINUS, Apol. c. Hieron., 2, 29, CC 20, p. 105 20 HIERONYMUS, Chron., ann. 374, GCS 47, p. 247. 21 Id., Ep. 39, 5, CSEL 54, p. 305. 22 PALLADIUS, Hist. Laus., 46, 1, Butler, p. 134. 23 Id., Hist. Laus., 46, 2, ibid., p. 134-135. 24 Id., Hist. Laus., 5, 2-3, ibid., p. 21. 25 Id., Hist. Laus., 9, ibid., p. 29. 26 Id., Hist. Laus., 10, 2-4, ibid., p. 30 et 46, p. 134-135. 27 Id., Hist. Laus., 46, ibid., p. 134-135, dans la version copte, 10 D, Studia monastica 32, 1990, p. 335. 28 HIERONYMUS, Ep. 3, 2, CSEL 54, p. 13-14; voir RVFINVS 3.

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29 PALLADIUS, Hist. Laus., 46, 3-4, Butler, p. 134-135; PAULINUS NOL., Ep. 29, 11, CSEL 29, p. 257. 30 HIERONYMUS, Ep. 4, 2, CSEL 54, p. 20; Ep. 5, 2, ibid., p. 21-22. 31 PALLADIUS, Hist. Laus., 38, 8 et 55, 5, Butler, p. 119-120 et 148. 32 PAULINUS NOL., Ep. 29, 6, CSEL 29, p. 251. 33 PALLADIUS, Hist. Laus., 46, 5, Butler, p. 135 et 46, 6, p. 136. 34 Id., Hist. Laus., 46, 5-6, ibid., p. 135-136 et 54, 2, p. 146. 35 HIERONYMUS, Ep. 45, 4-5, CSEL 54, p. 325-327. 36 PALLADIUS, Hist. Laus., 55, 3, Butler, p. 149. 37 PAULINUS NOL., Ep. 28, 5, CSEL 29, p. 246; RUFINUS, Apol. c. Hieron., 2, 11, CC 20, p. 92, ligne 5. 38 PALLADIUS, Hist. Laus., 38, 8-9, ibid., p. 119-120. 39 Cf. id., Hist. Laus., 44, 1, ibid., p. 131-132. 40 Id., Hist. Laus., 46, 6, ibid., p. 136. 41 EUAGRIUS, Ep. ad Melaniam, W. Frankenberg, Evagrius Ponticus, Berlin, 1912, p. 612-619 (texte de la première partie); complément par G. Vitestam, Seconde partie du traité qui passe sous le nom de «La grande lettre d’Évagre le Pontique à Mélanie l’Ancienne», Scripta minora Regiae Societatis Humanarum Litterarum Ludensis, 19631964, 3, Lund. 42 HIERONYMUS, Ep. 133, 3, CSEL 56, p. 246. 43 EUAGRIUS, Ep. ad Melaniam, Frankenberg, Evagrius Ponticus (voir note 41), p. 564-611; éd. Sarghisian, Vie et œuvres du Père Évagre du Pont, Venise, 1907, p. 334376; traduction latine par Conybeare dans A. Van Lantschoot, Un opuscule inédit. . . , dans Museon, 77, 1969, p. 121-135. 44 RUFINUS, Apol. c. Hieron., 2, 29, CC 20, p. 105. 45 PALLADIUS, Hist. Laus., 55, 1-2, Butler, p. 148-149. 46 Id., Hist. Laus., 54, 3, ibid., p. 146; voir MELANIA 2. 47 PAULINUS NOL., Ep. 29, 12-14, CSEL 29, p. 258-261; voir ALBINA 2. 48 Id., Ep. 31, 1, ibid., p. 268 et Ep. 32, 11, p. 287. 49 Id., Ep. 29, 5, CSEL 29, p. 251. 50 Id., Ep. 29, 14, ibid., p. 251. 51 Id., Ep. 29, 13, ibid., p. 261. 52 PALLADIUS, Hist. Laus., 54, 5 et 7, Butler, p. 147-148. 53 Id., Hist. Laus., 54, 4, ibid., p. 146; voir APRONIANVS 1. 54 Id., Hist. Laus., 54, 6, ibid., p. 147. 55 Ibid. 56 PAULINUS NOL., Ep. 45, 2-3, CSEL 29, p. 380-381. 57 PALLADIUS, Hist. Laus., 54, 6, Butler, p. 147. 58 Voir note 56. 59 HIERONYMUS, Ep. 133, 3, CSEL 56, p. 246.

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fille d’Albina 2 et de Publicola 3, petite-fille (du côté paternel) de Mélanie l’Ancienne 4, naît à Rome vers 380 5 dans une des familles les plus nobles, les plus riches et les plus chrétiennes de la Ville. M., qui a peut-être un frère 6, est élevée dans le luxe le plus raffiné 7. À treize ans, elle est, contre son gré, donnée en mariage au consulaire Pinianus, alors âgé de dix-sept ans, par ses parents qui souhaitent une descendance 8. Influencée, selon Palladius, par l’exemple de sa grand-mère 9 qui, après son veuvage, est partie en Orient mener une vie ascétique, elle propose bientôt à Pinianus de vivre avec lui dans la continence; mais elle se heurte au refus de son époux qui désire, avant de

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prendre une telle décision, avoir deux enfants. M. donne naissance à une fille qu’avec Pinianus elle voue aussitôt à la virginité consacrée10. Après l’échec d’une seconde tentative pour amener Pinianus à ne plus user du mariage, obéissant aux conseils donnés par de saints religieux, M., qui revêt déjà secrètement un cilice, se résigne à poursuivre la vie conjugale11; à nouveau enceinte, elle accouche avant terme, à la suite de pieuses imprudences (célébration des vigiles et, le jour de la fête, visite au martyrium de saint Laurent), d’un garçon qui meurt à peine baptisé12. Malade et éplorée, M. obtient enfin de Pinianus l’engagement qu’ils vivront désormais dans la chasteté, une résolution fortifiée par la mort, survenue peu après, de leur fille13 : après sept ans de vie conjugale, M. commence alors à mener, selon l’expression de son biographe Gerontius, «la vie angélique», alors qu’elle est âgée de 2014 ou 21 ans15. Cependant, dans l’immédiat, M. se heurte à une vigoureuse opposition de tous ses parents16, à l’exception de Mélanie l’Ancienne, dont l’intervention, passée sous silence par Gerontius, est mise en valeur par Palladius. En effet, à l’extrême fin de l’année 399 ou au début de 400, M. obtient le soutien de sa grand-mère, revenue de Jérusalem en Italie pour encourager sa vocation17 ; avec ses parents Publicola et Albina, et avec son époux, elle se rend à Naples où débarque Mélanie l’Ancienne, et elle accompagne celle-ci dans sa visite à Nole auprès de Paulin, avant de revenir avec elle à Rome18. M. voit bientôt ses projets secondés par sa mère Albina qui, «catéchisée» par sa belle-mère, se convertit à l’idéal ascétique. Elle fait retraite sur leurs terres de Sicile et de Campanie19, où elle est installée avec tout un groupe de vierges à l’époque où Palladius, fin 404/405, vient à Rome pour y soutenir la cause de Jean Chrysostome 20. Mais M. est toujours «persécutée» par son père qui menace, dit-on, pour détourner M. et Pinianus de leur projets, de prendre leurs biens et de les attribuer «à ses autres enfants» (le frère de M.? ou des enfants adoptifs?) 21. M., revenue à Rome pour assister Publicola dans sa dernière maladie, obtient finalement, avec Pinianus, le consentement de son père qui se repent de sa conduite passée, avant de mourir 22 à une date antérieure à 407, probablement en 406. M. se retire alors avec Pinianus dans la banlieue de Rome où, vêtue d’habits pauvres et usagés, elle réussit à convaincre son mari de renoncer aussi à l’élégance vestimentaire; avec Pinianus, elle se consacre à des activités charitables, visitant les malades et les prisonniers, accueillant les étrangers, secourant les pauvres et délivrant les détenus pour dettes. Pour financer ces œuvres d’assistance, elle commence, avec Pinianus, à vendre certains de ses biens 23. M., riche héritière mariée à un époux qui n’est pas moins riche, se trouve alors à la tête d’une fortune considérable 24 comprenant, outre la somptueuse demeure du Coelius à Rome et au moins une villa suburbaine, des domaines qui, éparpillés dans tout l’Occident romain, en Italie et en Sicile, en Gaule et en Bretagne ainsi qu’en Espagne, en Afrique et en Mauritanie, assurent aux deux époux des revenus très élevés 25. Mais pour la dispersion d’une telle fortune, M., ainsi que Pinianus, se heurte de la part de sa parentèle et de celle de Pinianus, à une opposition d’autant plus difficile à surmonter que leur condition sénatoriale et leur jeune âge leur interdisent de disposer en toute liberté de leurs biens. En revanche, M. est à la même époque confortée dans sa vocation par Paulin de Nole : le 14 janvier 407, elle se trouve, avec Albina et Pinianus, à Nole, où, aux côtés de Paulin et de Therasia ainsi que de Turcius Apronianus et d’Auita, accompagnés de leurs enfants Eunomia et Asterius, elle fête le natalice de saint Felix 26. À cette occasion, elle est célébrée dans ses vers par Paulin, louant son union spirituelle avec Pinianus, devenu son frère dans le Christ 27. Elle est également présentée comme un vivant exemple de vertu pour Auita qui est, selon le poète, à la fois sa sœur (en fait sa cousine) et sa

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«presque fille», puisque plus âgée que cette dernière, M. l’instruit et la guide de ses enseignements 28. Le natalice de Felix passé, M. retrouve ses difficultés : elle souffre alors particulièrement de l’hostilité de Seuerus, le frère de Pinianus, qui, dans le but de faire passer sur sa tête tous leurs biens, suscite une révolte de leurs esclaves de la banlieue romaine, lesquels refusent d’être vendus si ce n’est à Seuerus lui-même 29. Craignant que cette sédition ne gagne ses autres domaines, M., toujours vêtue de ses humbles habits, se rend auprès de l’impératrice Serena, lors du séjour de la cour impériale à Rome en 407/408. Grâce à Serena qui l’accueille avec le plus profond respect mais refuse ses cadeaux pour les laisser aux pauvres, M., repoussant l’offre de sanctions contre Seuerus, obtient que l’empereur Honorius enjoigne aux gouverneurs et aux magistrats des provinces de faire vendre leurs propriétés pour leur en remettre le prix 30. Bien qu’elle soit assaillie de quelques regrets en considérant l’immensité de ses richesses et notamment le charme d’une de ses villas du bord de mer, M., écartant ces ultimes tentations 31, fait procéder à la liquidation en grand de ses propriétés, en commençant par celles d’Espagne Tarraconaise, de Gaule (Aquitaine) et d’Italie 32, exception faite de la domus de Rome que ni les sénateurs ni Serena elle-même ne sont assez riches pour acquérir 33. M. affranchit huit mille esclaves et cède, à un prix symbolique, ceux qui refusent la liberté à Seuerus 34. Quant aux objets précieux en sa possession (vêtements de soie, argenterie), elle en fait don pour les autels à des églises ou à des oratoires monastiques 35. Destinant aux pauvres une partie du produit des ventes effectuées (45.000 livres d’or), elle envoie dans tout l’Orient (Mésopotamie, Syrie, Palestine, Égypte), à Constantinople ainsi que dans tout l’Occident 36 des sommes considérables qu’elle fait distribuer par des intermédiaires 37, tel le prêtre et moine dalmate Paulus 38. Toujours grâce à ces liquidités, elle achète des îles pour y fonder des monastères 39. Avant le premier siège de Rome par Alaric (408/409), puisque, profitant de son départ, un préfet de la Ville (sans doute Gabinius Barbarus Pompeianus) tente en vain de faire confisquer ses biens au profit de l’État, M., avec Pinianus et Albina, part pour l’Italie méridionale où elle vend ses propriétés de Sicile et de Campanie ou en fait don à des communautés monastiques 40. Lorsqu’après le sac de Rome par Alaric (août 410), les Goths lancent, à l’automne 410, un raid dans le Sud de l’Italie, M., qui se trouve en Sicile avec son époux et sa mère et s’apprête, avec eux, à partir pour l’Afrique, tente de gagner Nole en compagnie des siens, pour y saluer Paulin; au cours de la traversée entre la Sicile et la Campanie, elle est jetée par la tempête dans une île (probablement Lipari, seule des îles éoliennes à être dotée d’un siège épiscopal), où les barbares sont déjà arrivés; avec Albina et Pinianus, elle aide financièrement l’évêque du lieu à racheter les otages pris par les envahisseurs 41. Passée, toujours avec ses deux compagnons, en Afrique, M. est accueillie et hébergée avec eux à Thagaste par l’évêque Alypius avec lequel elle noue des liens d’amitié 42. Durant l’hiver 410/411, elle est, avec Albina et Pinianus, destinataire d’une lettre d’Augustin d’Hippone qui s’excuse de ne pouvoir, à cause des intempéries et de ses occupations pastorales, «voler à leur rencontre» 43. M. vend ses propriétés de Numidie, de Mauritanie et d’Africa pour secourir les pauvres et racheter les prisonniers; mais, sur les conseils d’Alypius, d’Augustin ainsi que de l’évêque de Carthage Aurelius, elle fonde et dote également plusieurs monastères 44, dont deux très grands à Thagaste; à l’Église de cette cité, elle fait don de revenus et d’objets précieux, suscitant l’envie des autres évêques de la province 45. En 411, M., en compagnie des siens et d’Aly-

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pius, se rend à Hippone où Pinianus, malgré ses réticences, est contraint par une véritable émeute populaire, de prêter serment d’entrer dans le clergé de cette Église, s’il décide de se faire prêtre; M., qui ne paraît pas partager les vives inquiétudes de sa mère en ces circonstances, apporte à Pinianus, peu désireux de s’établir en Afrique et soucieux de se dérober à sa promesse, son soutien, en proposant l’excuse – aussitôt repoussée par Augustin – de l’insalubrité du climat 46. Durant ce séjour africain, M. commence à s’imposer une règle de vie ascétique, en compagnie de vierges sur lesquelles elle exerce une autorité spirituelle 47. S’accoutumant à une pauvreté totale 48, elle s’adonne à des jeûnes sévères 49, porte en permanence des vêtements de crin 50 et dort dans un étroit coffre de bois sur un rude cilice, se mortifiant au point que cette austérité inquiète sa mère 51. Partageant son temps de façon équilibrée, elle se réserve des moments de retraite solitaire où elle vaque à la prière, récite les Psaumes 52 et s’imprègne de la lecture de la Bible – qu’elle calligraphie pour en donner à d’autres des exemplaires – ainsi que de recueils d’homélies et de Vies des Pères 53. Cependant, elle célèbre régulièrement l’office – y compris la nuit – avec les vierges, ses compagnes 54. Mais elle accepte aussi de consacrer aux autres une partie de son temps pour s’adonner aux œuvres de charité 55, pour exhorter jeunes gens et jeunes filles à conserver leur virginité 56 et pour convertir par ses enseignements les païens et les hérétiques, manifestant un zèle ardent dans la défense de l’orthodoxie 57. Après un séjour de sept ans en Afrique, en 417, M. s’embarque avec Albina et Pinianus à destination des Lieux Saints de Palestine; avec eux, elle fait escale à Alexandrie, où elle est reçue, comme eux par l’évêque Cyrille et par l’abbé Nesteros dont elle écoute les enseignements 58. Arrivée à Jérusalem, elle s’installe avec sa mère dans l’Anastasis et fait distribuer aux pauvres tout l’or qui leur restait. Après une brève maladie au début de son séjour, M. reprend la discipline de vie qu’elle s’était déjà imposée, s’entretient avec de saints évêques et achève de liquider, grâce à un fidèle, une partie de ses domaines encore invendus en Espagne, pour enrichir l’Église de Jérusalem 59. Au printemps 418, elle adresse avec Albina et Pinianus, une lettre (connue dans ses grands lignes par la réponse) à Augustin pour l’informer que Pélage – qu’ils avaient probablement connu jadis en Italie –, rencontré par eux à Jérusalem, leur paraît avoir l’intention de rentrer dans le sein de l’Église, comme en témoigne sa lettre au pape Innocent; avec les siens, elle sollicite à ce sujet l’avis de l’évêque d’Hippone. En réponse, elle reçoit d’Augustin le double traité De gratia et De peccato originali 60, composé à l’été 418, dédicacé à M., à Albina et Pinianus, où sont dénoncées les erreurs persistantes de Pélage 61. Toujours au début de son séjour à Jérusalem, en compagnie d’Albina et de Pinianus, M. rend visite à Bethléem à Jérôme, puisque celui-ci transmet leurs salutations à Augustin et Alypius dans une lettre écrite en 419 62. Probablement encore dans le courant de l’année 418 63, M., laissant à Jérusalem sa mère, chargée de lui construire pendant son absence une cellule près du Mont des Oliviers, se rend en Égypte en compagnie de Pinianus pour y «consulter les saints» 64. Elle visite les anachorètes et les vierges établis dans le désert, leur faisant don – ainsi à l’abbé Hephestion – pour leurs œuvres charitables, de sommes en or, provenant toujours vraisemblablement de la vente des domaines espagnols. Puis, revenant à Alexandrie, toujours avec Pinianus, elle s’entretient avec le supérieur du monastère de Tabennese, avec l’abbé Victor ainsi qu’avec des religieux Zeugètes et avec le prêtre et abbé Elie. Enfin, elle entreprend avec son époux de se rendre dans la montagne de Nitrie et au lieu-dit des «Cellules» pour y rencontrer d’autres «saints pères» 65.

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De retour à Jérusalem, après une nouvelle maladie, M. s’enferme dans la cellule préparée par sa mère sur le Mont des Oliviers et y vit pendant quatorze ans dans la seule compagnie d’une vierge à son service, ne rompant le silence que lors des visites des siens, Albina, Pinianus ainsi que sa cousine, la vierge Paula la Jeune, retirée vraisemblablement après 410 à Bethléem 66. En 431, M. perd sa mère qu’elle ensevelit sur le Mont des Oliviers et, la même année, elle se fait construire un monastère, y réunissant, avec l’aide de Pinianus, quatre-vingt-dix vierges 67. Elle nomme une supérieure à la tête de la communauté, se réservant, en dehors de ses moments de retraite, un rôle d’enseignement pour exhorter les vierges à garder une foi orthodoxe, à préserver la pureté de leur corps et de leurs pensées, à pratiquer l’ascèse avec humilité et la soumission, mais sans excès 68. Elle fait construire dans le monastère un oratoire consacré par des reliques du prophète Zacharie, du protomartyr Étienne et des quarante martyrs de Sébaste 69. Avec les moniales, elle célèbre quotidiennement l’office nocturne et quatre offices diurnes 70 ; avec elles, elle entend la messe les jours de fête et, chaque semaine, le vendredi et le dimanche 71. C’est probablement déjà Gerontius, élevé par M. et Pinianus à Jérusalem, puis converti par eux à la vie monastique et revêtu de la prêtrise 72, qu’elle charge de desservir l’oratoire du monastère. Toujours en 431, M. fait construire au Mont des Oliviers l’Apostoleion, en l’honneur des Apôtres. Huit ans avant sa propre mort, soit en 432, elle a la douleur de perdre son époux-frère, Pinianus, qu’elle ensevelit dans l’Apostoleion à peine achevé; elle s’installe auprès du sanctuaire, redoublant ses privations, pendant quatre années 73. À l’issue de cette période de deuil, soit en 435, elle décide de construire un monastère d’hommes au lieu de l’Ascension pour qu’y soit célébrée une psalmodie perpétuelle; dépourvue de ressources personnelles, elle obtient d’un pieux fidèle la somme nécessaire à la construction, que le prêtre Gerontius est chargé de mener à bien. Les travaux étant achevés en une année, M. installe en 435, à côté de ce sanctuaire des moines qui célèbrent la liturgie à la fois dans cette église de l’Ascension et dans l’Apostoleion 74, sous la direction de Gerontius 75. En 436, M. reçoit de son oncle maternel Volusianus, une lettre lui annonçant son arrivée à Constantinople, où il est chargé d’ambassade par Valentinien III. Désireuse de convertir ce parent demeuré païen, elle se met en route en compagnie de Gerontius et de quelques familiers, en bénéficiant du service du cursus publicus. Vénérée par tous sur son passage, elle fait étape auprès du martyrium de saint Léonce à Tripoli, où elle triomphe de la mauvaise volonté d’un fonctionnaire de la poste publique, Messala, qui refuse d’abord de lui donner des animaux de trait frais pour la suite du voyage 76. Après s’être recueillie à Chalcédoine dans le martyrium de sainte Euphémie, elle est accueillie à Constantinople par le praepositus sacri cubiculi Lausus; elle supplie son oncle de se faire baptiser et, pour mieux le convaincre, envoie auprès de lui l’évêque de Constantinople Proclos 77. Au cours des jours suivants (extrême fin de 436), elle s’emploie avec succès – s’il faut en croire le témoignage de la version grecque de la Vita Melaniae (peut-être ajouté postérieurement) – par ses enseignements théologiques, à ramener à l’orthodoxie les adeptes de l’hérésie de Nestorius, avant d’être immobilisée pendant une semaine par une paralysie de la hanche 78. Apprenant le 7ème jour que son oncle est prêt de mourir, elle se fait porter au palais de la princesse Eudoxie où elle a la joie de trouver Volusianus baptisé de la veille. Elle l’assiste dans ses derniers instants, avant sa mort survenue le matin de la Sainte-Théophanie, le 6 janvier 437 79. Complètement remise de son mal, M. s’acquitte du service funèbre de quarantaine (15 février 437), et met à profit le reste de son séjour

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dans la capitale pour édifier les impératrices Eudocie et sa fille Eudoxie et exhorter l’empereur Théodose II à laisser partir son épouse en pèlerinage aux Lieux Saints 80. C’est aussi en cette occasion que M. fait la connaissance de Pierre l’Ibérien, alors un tout jeune garçon qui se nommait encore Nabarnugios 81. Quittant Constantinople à la fin février 437, elle affronte le rude voyage de retour en plein hiver et arrive à Jérusalem au début de la semaine sainte et y célèbre avec ses sœurs la Pâque et la Résurrection. Peu après, elle invite Gerontius à construire un martyrium où elle installe des moines 82. En 438, prévenue de l’arrivée de l’impératrice Eudocie, elle se rend jusqu’à Sidon, où elle séjourne dans le martyrium de saint Phocas, pour y accueillir la souveraine «qui la vénère comme sa mère». Revenue à Jérusalem avec Eudocie, elle installe celle-ci dans son monastère de vierges et fait procéder, au cours du séjour de l’impératrice, dans le martyrium récemment construit, à la déposition de reliques 83, celles des martyrs de Sébaste, déposées probablement le 16 mai 438, en présence de l’évêque Cyrille d’Alexandrie et de Pierre l’Ibérien, selon la Vita de ce dernier 84. M., quelques jours plus tard, escorte Eudocie, à son départ, jusqu’à Césarée 85. L’année suivante, M., qui passe pour avoir accompli durant son séjour à Jérusalem plusieurs miracles en faveur de femmes malades 86, se rend à Bethléem, en compagnie de sa cousine Paula et de Gerontius, pour y célébrer la Nativité du Sauveur (lundi 25 décembre 439), mue par le pressentiment qu’elle ne verrait pas le retour de cette fête 87. Le lendemain (26 décembre), de retour à Jérusalem, elle célèbre la fête du protomartyr au martyrium de saint Étienne, puis dans son monastère avec Gerontius et ses sœurs auxquelles elle adresse ses dernières recommandations, et enfin au monastère des hommes où elle ressent les premiers symptômes de la maladie qui l’oblige à s’aliter le mercredi 27 88. Ayant demandé pardon à ses sœurs et les ayant confiées au prêtre Gerontius, elle se fait porter dans l’oratoire de son monastère; le dimanche 31 décembre au matin, elle assiste à la messe célébrée par Gerontius, puis reçoit successivement la visite de l’évêque auquel elle recommande le prêtre et les monastères, puis celles des moines, de laïcs importants, de sa cousine Paula 89 et enfin de Gerontius qu’elle investit solennellement de la direction de tous les monastères fondés par elle 90. M. meurt le soir même de ce dimanche 31 décembre 439 91. Voir PLRE 1, p. 593, Melania 2. PALLADIUS, Hist. Laus., 61, Butler, p. 157; voir ALBINA 2. 3 Cf. PALLADIUS, Hist. Laus., 54, ibid., p. 147. 4 Id., Hist. Laus., 54 et 58, ibid., p. 147 et 151; voir MELANIA 1. 5 Voir notes 14, 15, et 17. 6 Cf. PALLADIUS, Hist. Laus., 54, Butler, p. 146, ligne 16 («deux enfants; la version syriaque précise «un garçon et une fille»); cf. Vita Melaniae, 12, SC 90, p. 150 («autres enfants de Publicola»). 7 Vita Melaniae, 12, 31 et 53, SC 90, p. 150, 186 et 230. 8 PALLADIUS, Hist. Laus., 61, Butler, p. 155-156; Vita Melaniae, 1, SC 90, p. 130. 9 PALLADIUS, Hist. Laus., 61, Butler, p. 155. 10 Vita Melaniae, 1, SC 90, p. 130-132. 11 Vita Melaniae, 2-4, ibid., p. 132-134. 12 Vita Melaniae, 5, ibid., p. 134-136. 13 Vita Melaniae, 6, ibid., p. 136; PALLADIUS, Hist. Laus., 61, Butler, p. 155. 14 PALLADIUS, Hist. Laus., 61, Butler, p. 156. 15 Vita Melaniae, 8, SC 90, p. 140 (près de 21 ans dans la version latine). 1

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Vita Melaniae, 6, ibid., p. 136-138. PALLADIUS, Hist. Laus., 54, Butler, p. 146. 18 PAULINUS NOL., Ep. 29, 12, CSEL 29, p. 258-260. 19 PALLADIUS, Hist. Laus., 54, Butler, p. 147. 20 Id., Hist. Laus., 61, ibid., p. 157. 21 Vita Melaniae, 12, SC 90, p. 150. 22 Vita Melaniae, 7, ibid., p. 138-140. 23 Vita Melaniae, 7-9, ibid., p. 140-144. 24 Vita Melaniae, 15, ibid., p. 156-158. 25 Cf. Vita Melaniae, 11, 19 et 20, ibid., p. 146, p. 164 et p. 168. 26 PAULINUS NOL., Carm. 21, vers 72, 79, 285 et 294, 840, CSEL 30, p. 160, 161, 167 et p. 185; voir APRONIANVS 1. 27 Id., Carm. 21, vers 836-840, ibid., p. 185. 28 Id., Carm. 21, vers 72-79, ibid., p. 160-161. 29 Vita Melaniae, 10, SC 90, p. 144-146; voir SEVERVS 9. 30 Vita Melaniae, 11-13, ibid., p. 146-154. 31 Vita Melaniae, 16-18, ibid., p. 158-162. 32 Vita Melaniae, 19, ibid., p. 162 et 164; PALLADIUS, Hist. Laus., 61, Butler, p. 156. 33 Vita Melaniae, 14, SC 90, p. 154-156. 34 PALLADIUS, Hist. Laus., 61, Butler, p. 156. 35 Id., ibid.; Vita Melaniae, 19, SC 90, p. 164. 36 PALLADIUS, Hist. Laus., 61, Butler, p. 156; Vita Melaniae, 19, SC 90, p. 162-164. 37 Vita Melaniae, 15, ibid., p. 158. 38 Vita Melaniae, 19, SC 90, p. 164. 39 Vita Melaniae, 19, SC 90, p. 164. 40 Vita Melaniae, 19, ibid., p. 66; PALLADIUS, Hist. Laus., 61, Butler, p. 166. 41 Vita Melaniae, 19, SC 90, p. 164-168 et 20, p. 168. 42 Vita Melaniae, 21, ibid., p. 170-172; voir PCBE, Afrique, ALYPIVS, p. 60. 43 AUGUSTINUS, Ep. 124, CSEL 44, p. 1-2. 44 Vita Melaniae, 20, SC 90, p. 168-170; voir PCBE, Afrique, AVRELIVS 1, p. 117. 45 Vita Melaniae, 21-22, ibid., p. 170-172. 46 AUGUSTINUS, Ep. 126, CSEL 44, p. 7-18 et Ep. 126, 4, ibid., p. 10-11; pour la date, voir PCBE, Afrique, p. 60-61, ALYPIVS, destinataire d’une lettre d’Augustin sur le même sujet. 47 Vita Melaniae, 23, SC 90, p. 174. 48 Vita Melaniae, 20, ibid., p. 170. 49 Vita Melaniae, 22 et 24-25, ibid., p. 174, 176-178. 50 Vita Melaniae, 31, ibid., p. 186. 51 Vita Melaniae, 24 et 32, ibid., p. 176 et p. 188. 52 Vita Melaniae, 26 et 32, ibid., p. 178 et 188. 53 Vita Melaniae, 21, 23 et 26, ibid., p. 172, 174 et 178. 54 Vita Melaniae, 23 et 26, ibid., p. 174 et 178. 55 Vita Melaniae, 30, ibid., p. 184. 56 Vita Melaniae, 29, ibid., p. 182-184. 57 Vita Melaniae, 27 et 29, ibid., p. 180 et 184. 58 Vita Melaniae, 34, ibid., p. 190-192. 59 Vita Melaniae, 35-37, ibid., p. 192-196. 60 AUGUSTINUS, De gratia Christi, 1, 1, CSEL 42, p. 125. 61 POSSIDIUS CALAM., Operum s. Augustini Elenchus, 4, VII, 6, dans Miscellanea Agostiniana 2, p. 172. 62 HIERONYMUS, Ep. 143, 2, CSEL 56, p. 293. 63 Voir infra, note 66. 64 Vita Melaniae, 37, SC 90, p. 196. 16 17

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MELA[ni]A

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65 Vita Melaniae, 37-39, ibid., p. 196-202; c’est peut-être lors de ce séjour en Égypte que M. fait envoyer au prêtre Dorotheos une grosse somme d’argent, PALLADIUS, Hist. Laus., 58, Butler, p. 151. 66 Vita Melaniae, 40, SC 90, p. 202-204; voir PAVLA 3. 67 Vita Melaniae, 41, ibid., p. 204-206. 68 Vita Melaniae, 42-45, ibid., p. 206-214. 69 Vita Melaniae, 48, ibid., p. 218. 70 Vita Melaniae, 46-48, ibid., p. 214-218. 71 Vita Melaniae, 48, ibid., p. 218. 72 Vie de Pierre l’Ibérien, 31, Raabe, p. 35-36; cf. Vita Melaniae, 28, SC 90, p. 182 et 49, ibid., p. 222. 73 Vita Melaniae, 49, ibid., p. 220. 74 Vita Melaniae, 49, ibid., p. 220-222. 75 Vie de Pierre l’Ibérien, 31, Raabe, p. 36. 76 Vita Melaniae, 52, SC 90, p. 224-228; voir VOLVSIANVS 1. 77 Vita Melaniae, 53, ibid., p. 228-232. 78 Vita Melaniae, 54, ibid., p. 232-234. 79 Vita Melaniae, 55, ibid., p. 234-238. 80 Vita Melaniae, 56, ibid., p. 238. 81 Vie de Pierre l’Ibérien, 29, Raabe, p. 34. 82 Vita Melaniae, 56-57, SC 90, p. 238-240. 83 Vita Melaniae, 58-59, ibid., p. 240-244. 84 Vie de Pierre l’Ibérien, 32-33, Raabe, p. 37; pour la date, cf. MARCELLINUS COMES, Chron., ann. 439, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 80. 85 Vita Melaniae, 59, SC 90, p. 244-246. 86 Vita Melaniae, 60-62, ibid., p. 246-252. 87 Vita Melaniae, 63, ibid., p. 252-254. 88 Vita Melaniae, 64, ibid., p. 254-260. 89 Vita Melaniae, 65-68, ibid., p. 260-266. 90 Vita Melaniae, 68, ibid., p. 266; CYRILLUS SCYTHOPOLITANUS, Vita Euthymi, 27 et 45, TU 49, 2, p. 42 et 67, où Gerontius est appelé «le successeur de sainte Mélanie», «celui qui a dirigé pendant quarante-cinq ans les monastères de sainte Mélanie»; Vita Sabae, 30, ibid., p. 115. 91 Vita Melaniae, 68, SC 90, p. 268.

MELA[ni]A

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(IVe/Ve s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec [Ia]nuari[us], vraisemblablement son époux, contribue, en raison d’un vœu, au paiement de la mosaïque, pour une église antérieure à l’édifice du Ve siècle, précédant ellemême l’église construite au milieu du VIe siècle par l’évêque Eufrasius1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 28, n. 61; voir [Ia]NVARI[us] 7.

* MELCHIADES

(. . . 303/304-10/11 janvier 314)

presbyter; puis évêque de Rome : voir MILTIADES.

MELLEVS

MELIOR

1491 (. . . entre 492 et 495/496 . . .)

episcopus, évêque italien (de Campanie, d’après le contexte), est chargé par le pape Gélase, avec les évêques Victor de Naples et Serenus de Nole, de juger la plainte du diacre Stephanus contre son archidiacre Faustinus alors que le premier voulait être jugé à Rome et que le second minimise la querelle1. 1 GELASIUS, Ep., Coll. Brit. 10, Loewenfeld 6, p. 3-4 (Jaffé 646); voir VICTOR 6; STEPHANVS 4; SERENVS 1; FAVSTINVS 8.

MELITVS

(. . . entre 526 et 530 . . .) cantor,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; M. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; M. est mentionné au 34e rang des clercs (4e des cantores) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

MELLEVS1

(. . . entre 556 et 561 . . .) subdiaconus,

sous-diacre chargé d’administrer le patrimoine romain dans le Bruttium, est en février 559 le destinataire d’une lettre du pape Pélage Ier lui rappelant que doit être ordonné abbé celui que les moines et le propriétaire du domaine ont choisi, et surtout celui qui en est le plus digne 2. M., qui a informé le pape qu’un certain Benedictus vit publiquement dans l’adultère, est invité, en mars/avril 559, à séparer sans retard les coupables, à les faire tondre et à envoyer Benedictus au defensor du patrimoine romain en Apulie, Lucius; quant à la femme, si son mari accepte de la reprendre, M. doit surveiller sa conduite ou, si l’époux s’y refuse, il doit l’établir en lieu sûr 3. M. est aussi informé de la plainte adressée au pape par Dulcitia, famula établie sur un domaine de l’Église romaine à Trapeia (Bruttium), qui accuse Clarentius de l’avoir séduite, puis chassée après une longue période de vie commune, malgré la naissance d’un fils, et d’avoir usurpé la condition de curiale; M. est chargé,

1492

MELISSA

Clarentius étant emprisonné, d’instruire l’affaire, et doit, si Clarentius est bien le fils d’une esclave de l’Église ou dépend de celle-ci en quelque manière que ce soit, le rappeler sur le domaine et lui faire reprendre Dulcitia, sans qu’il puisse à l’avenir l’abandonner 4. Entre 556 et 561, M. est le destinataire d’une lettre partiellement conservée de Pélage qui, sur le rapport des notarii romains, lui rappelle que, depuis qu’il a la charge du patrimoine ecclésiastique, il n’a fourni aucun compte, qu’une évaluation des revenus ecclésiastiques et des éventuels détournements est nécessaire pour éviter que, par la suite, lui-même ou ses héritiers soient inquiétés 5. 1 2 3 4 5

Var. MILLENVS. PELAGIUS I, Ep. 28, Gassò et Batlle, p. 83 (Jaffé 987). Id., Ep. 64, ibid., p. 167-168 (Jaffé 1022-1023); voir BENEDICTVS 5; LVCIVS 4. Id., Ep. 64, ibid., p. 168-170. Id., Ep. 88, ibid., p. 214 (Jaffé 957).

MELISSA

(. . . entre 503 et 512) uirgo,

connue par l’épitaphe rédigée à sa mémoire par Ennodius, est peut-être une vierge consacrée1. 1

ENNODIUS, Carm. 2, 6, MGH aa 7, p. 324.

MEL[li]TA

(. . . 571/572 et 586/587 . . .)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la basilique S. Eufemia édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; avec ses parents, le lector Amara et Antonina, avec sa sœur (?) Haelia, est associée au vœu pour le paiement de l’entreprise1. 1

CIL V, 1583; voir ANTONINA 5.

MELLITVS 1

(. . . 590) monachus in Portuensis ciuitatis monasterio1,

moine dans un monastère du Portus (= Porto; Roma), est encore jeune lors de la peste de 590; atteint par la maladie, il reçoit la visite de l’évêque du Portus, Felix; il annonce à ce dernier que tous les fidèles baptisés par lui à Pâques, dont lui-même, seront privés de la vie dans les jours prochains. M. meurt le jour même de cette visite, suivi de près par les autres baptisés, comme le rapporte ensuite Felix au pape Grégoire 2. 1 2

GREGORIUS, Dial. IV, 27, 6, SC 265, p. 90. Id., Dial. IV, 27, 6-8, ibid., p. 90-92; voir FELIX 59.

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MEMOR 1

MELLITVS

2

(. . . juin 601-624)

abbas; Londoniae episcopus (Londres), puis Durouernensis archiepiscopus (Cantorbéry), abbé italien et très probablement romain, est, aux côtés du prêtre Laurentius, placé en juin 601 à la tête d’une «congrégation de moines» envoyée en renfort par le pape Grégoire dans le royaume des Angles pour aider l’évêque Augustinus dans sa mission évangélisatrice1. Il a pour autres compagnons les moines Iustus, Paulinus et Rufinianus 2 ainsi que Petrus 3 et Iohannes 4, tous chargés d’emporter vaisselle et ornements liturgiques ainsi que des reliques des Apôtres et des martyrs 5. Pour son voyage à travers la Gaule, M., de même que Laurentius, bénéficie de lettres de recommandation expédiées à des membres de l’épiscopat gaulois – Desiderius de Vienne 6 et, par une lettre circulaire, Menna de Toulon, Serenus de Marseille, Lupus de Chalon, Agiulfus de Metz, Simplicius de Paris, Melantius de Rouen et Licinius d’Angers 7 –, ainsi qu’à deux souverains francs, la reine Brunehaut 8 et le roi Clotaire II 9. Alors qu’il se trouve encore dans le Regnum Francorum (in Franciis), M. est l’unique destinataire d’une lettre pontificale datée de juillet 601, donnant de nouvelles instructions à transmettre à l’évêque Augustinus pour la conversion des Angles10. En 604, M. est consacré par Augustinus, évêque de Londres11; en 619, succédant à ce dernier et à Laurentius, il devient archevêque de Cantorbéry et meurt en 62412. Voir les notes 6 à 9; voir LAVRENTIVS 58; AVGVSTINVS 3. BEDA, HE I, 29, Plummer, p. 63; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 37, PL 75, 100; voir IVSTVS 10; PAVLINVS 24; RVFINIANVS 2. 3 BEDA, HE I, 29, Plummer, p. 63; voir PETRVS 83. 4 PAVLVS DIAC., Hist. Lang. 3, 25, MGH srl p. 105; id., Vita Gregorii, 21, PL 75, 51; voir IOHANNES 134 bis. 5 BEDA, HE I, 29, Plummer, p. 63. 6 GREGORIUS, Ep. 11, 34, MGH Ep. II, p. 303 = CC 140 A, p. 922-923 (Jaffé 1824). 7 Id., Ep. 11, 41, ibid., p. 315 = CC 140A, p. 938 (Jaffé 1831). 8 Id., Ep. 11, 48, ibid., p. 321 = CC 140A, p. 947 (Jaffé 1839). 9 Id., Ep. 11, 51, ibid., p. 324 = CC 140A, p. 951 (Jaffé 1842). 10 Id., Ep. 11, 56, ibid., p. 331 = CC 140A, p. 961-962 (Jaffé 1848). 11 BEDA, HE II, 3 et 4, Plummer, p. 85-88. 12 Id., HE II, 7, ibid., p. 93-94. 1

2

* MEMMIVS SALLVSTIVS SALVINVS DIANNIVS

(Ve/VIe s.)

: voir DIANNIVS. MEMOR1 1

(. . . 408 – avant 418/419) episcopus,

évêque campanien, très vraisemblablement d’Aeclanum (Mirabella Eclano; Avellino) puisque mari de Iuliana, une dame de l’élite locale; il est le père de Iulianus, né à Éclane 2 (Julien d’Éclane).

1494

MEMOR

2

M. est lié à Paulin de Nole qui compose un épithalame pour le mariage de son fils Julien, encore lecteur (avant 408), avec Titia, la fille d’Aemilius, évêque de Bénévent 3. Lui-même conduit à l’autel les jeunes époux puisqu’il est plus âgé que Aemilius, tout en étant, dans l’épiscopat, plus récemment promu 4. Lié à Augustin 5, il lui réclame, pour son fils Julien alors devenu diacre, un exemplaire de son De musica 6 et reçoit, rapportée par Possidius de Calama (venu en Italie après l’été de 408) 7, une réponse d’Augustin s’excusant de ne pouvoir le satisfaire qu’avec le sixième livre du De musica 8. M. meurt avant 418/419, puisqu’à cette date Augustin se félicite que les parents de Julien soient morts avant que leur fils ne devienne un hérétique public 9. Var. MEMORIVS. MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 7, ACO I, 5, p. 9; AUGUSTINUS, C. Iulianum 1, 5, 12, PL 44, 647; voir IVLIANA 4; IVLIANVS 9. 3 PAULINUS NOL., Carm. 25, CSEL 30, p. 238-245; voir AEMILIANVS 1. 4 Id., Carm. 25, vers 213-230, ibid., p. 245. 5 AUGUSTINUS, voir note 2. 6 Id., Ep. 101, CSEL 34, 2, p. 539. 7 Id., Ep. 101, 1, ibid., p. 539; voir PCBE, Afrique, p. 892-893, POSSIDIVS 1. 8 Id., Ep. 101, 3 et 4, ibid., p. 542-54. 9 Id., Imperf. opus. 1, 68, CSEL 85, p. 74. 1

2

MEMOR

2

(. . . 23 octobre 502 – 6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Canusinae1 (Canusium = Canosa di

Puglia; Bari), souscrit au 63e rang 2 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. M., mentionné sans indication de siège au 35e rang de la liste de présence 7, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 8 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulgée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème contre les contrevenants clercs et laïcs et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. Il souscrit au 39e rang ce constitutum de Symmaque11. Var. Consininsis. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 436 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657658; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 1

2

1495

MENANTIVS

4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-691. 11 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 453 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694.

MEMORIA

(IVe s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement appartenant à la cathédrale primitive de Vérone (Verona); elle contribue pour 120 pieds au paiement de cette mosaïque1. 1

P.P. BRUGNOLI, La cattedrale di Verona, Vérone, 1987, p. 53-54.

MEMORIVS

(IVe/Ve s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement, découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Valeria, sans doute son épouse, contribue, pour 50 pieds, au paiement de la mosaïque, pour une église antérieure à l’édifice du Ve siècle, précédant lui-même l’église construite au milieu du VIe siècle par l’évêque Eufrasius1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 27, n. 59; voir VALERIA 2.

MENA 1

(Ve s.) n[otarius ec]clesia Romanae,

notarius romain, père de Th(a)lassia, morte à l’âge de trois ans, comme l’indique son épitaphe provenant de la basilique St-Paul-hors-les-murs1. 1

ICVR, NS 2, 5182.

MENANTIVS

(. . . mars 559 . . .) diaconus sedis nostrae,

diacre romain, est envoyé à Capua (= S. Maria Capua Vetere; Caserta) par le pape Pélage Ier, auprès de l’évêque Priscus, afin de surveiller l’application par ce dernier des directives pontificales concernant la moniale Iuliana1. 1 PELAGIUS I, Ep. 49, 2, Gassò et Batlle, p. 131 (Jaffé 970); voir PRISCVS 5; IVLIANA 7.

1496

MENAS 1

MENAS1 1

likoy÷ uro¥noy,

(. . . 519 – juin 536 . . .)

aßnagnw¥sthv kaıù sekoyndokh¥riov notarı¥wn toy÷ aßposto-

lecteur et notaire romain envoyé en mission à Constantinople, fait rapport au pape Hormisda, avant décembre 519, sur les graves difficultés subies par les évêques illyriens Thomas et Nicostratos qui, privés de leur siège et excommuniés, n’ont pu se faire entendre à Constantinople, comme le souhaitait le pape pour la révision de leur condamnation, et comme celui-ci le répète, dans deux lettres adressées, peu après le 3 décembre 419, aux intéressés et à ses légats 2. M. doit certainement être identifié au secundicerius de la schola notariorum 3 qui accompagne, avec le notarius Petrus et d’autres clercs romains – peut-être aussi avec les diacres Pelagius et Theophanes 4 –, le pape Agapit, envoyé avant mars 536 à Constantinople 5 auprès de Justinien par le roi goth Théodat, afin d’obtenir de l’empereur qu’il retire ses troupes d’Occident, menaçant d’exécuter les sénateurs et leurs familles si Justinien refuse 6. Après la mort du pape (22 avril 536) 7, M. siège avec Petrus, Theophanes et Pelagius, ainsi qu’avec les évêques italiens, Sabinus de Canosa, Epiphanius d’Éclane, Asterius de Salerne, Leo de Nole et Rusticus de Fiesole, légats d’une précédente ambassade, au concile réuni à Constantinople sur ordre de Justinien et présidé par l’archevêque Menas. M. figure au 56e rang des présents (et 3e des clercs italiens) à la première séance du 2 mai 536 8, où il donne lecture en latin de la déclaration des légats romains demandant l’audition des documents produits contre Anthime de Constantinople 9, en particulier la lettre d’Agapit à Pierre de Jérusalem10 ; il est présent à la séance du 6 mai, au 56e rang (3e des clercs italiens)11, à celle du 10 mai, au 69e rang12, à celle du 21 mai, au 68e rang13, séance au cours de laquelle, à la demande de Menas de Constantinople, il fait connaître à l’assemblée la déclaration des légats romains qui affirment s’en tenir au jugement porté par Agapit contre Anthime14 ; présent au 54e rang à la dernière séance du 4 juin15, M. donne lecture de la requête des légats qui demandent l’audition des lettres du pape Hormisda condamnant Sévère d’Antioche et Petros d’Apamée16 ; il procède en latin à la lecture de ces deux documents17 et répète, avant la sentence, la déclaration des légats18. Mhna÷v; var. MENA. HORMISDA, Ep. 107, 2, 3, Coll. Auel. 172, CSEL 35, 2, p. 628-629; cf. id., Ep. 106, Coll. Auel. 171, ibid., p. 627-628 (Jaffé 844 et 843). 3 Voir notes 16 et 17. 4 Voir notes 8, 11, 12 et 13; voir PETRVS 59; PELAGIVS 3. 5 Cf. MENAS CONSTANTINOPOL., Libellus fidei ad Agapetum, 7, Coll. Auel. 90, CSEL 35, 2, p. 340. 6 LIBERATUS, Breuiarium, 21, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 135. 7 Liber Pont., LIX, 6 p. 288. 8 Conc. Constantinopol. (536), Actio 1, 52, Coll. Sabbaitica 5, ACO III, p. 127; voir SABINVS 7; ASTERIVS 17; EPIPHANIVS 19; LEO 13; RVSTICVS 10. 9 Actio 1, 64, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 136. 10 Actio 1, 70, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 152. 11 Actio 2, 70, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 156. 12 Actio 3, 87, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 162. 13 Actio 4, 104, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 171. 14 Actio 4, 123, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 178. 1

2

MENAS 15 16 17 18

1497

4

Actio 5, 4, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 29. Actio 5, 16, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 52. Actio 5, 19, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 52. Cf. Actio 5, 37, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 110.

MENAS

2

(. . . 575/576 – 583/584) in Samnii prouincia . . . solitariam uitam ducebat,

ermite établi dans le Samnium1, à une époque où les Lombards sont déjà présents en Italie (depuis 575/576) ne possède que quelques ruches qu’il défend contre la convoitise des Lombards 2. Réputé pour sa sainteté, il reçoit des offrandes qu’il redistribue à ses visiteurs, mais refuse celle de Carterius, qui a enlevé une moniale 3. M. meurt dix ans avant la rédaction des Dialogues par le pape Grégoire, donc en 583/584 4. 1 2 3 4

GREGORIUS, Dial. III, 26, 1, SC 260, p. 366. Id., Dial. III, 26, 2-3, ibid., p. 366-367. Id., Dial. III, 26, 4-6, ibid., p. 368-369. Id., Dial. III, 26, 1, ibid., p. 366.

MENAS

3

(. . . avril 599 . . .) notarius,

exerce ses fonctions auprès de l’Église de Ravenne en donnant toute satisfaction, puisque le pape Grégoire, écrivant en avril 599 à l’évêque de cette cité, Marinianus, pour lui recommander les envoyés du maître des milices Maurentius chargés de percevoir à Ravenne le tribut, enjoint à son correspondant de mettre ces derniers en rapport avec le notarius qui a démontré sa compétence et son zèle et qui pourra décharger, pour cette question, son évêque trop occupé par ailleurs1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 131, MGH Ep. II, p. 131 = Ep. 9, 132, CC 140 A, p. 682-683 (Jaffé 1658); voir MARINIANVS 4; MAVRENTIVS 2.

MENAS

4

(. . . juillet 599 – novembre 602 . . .) episcopus de dioceseos nostrae [Romae] ordinatione,

évêque dont le siège (non mentionné) relève de l’autorité directe du pape Grégoire – bien que celui-ci ne le connaisse pas personnellement (quemdam episcopum) –, part pour la Gaule où il séjourne en 599, dans le diocèse de l’évêque Syagrius d’Autun (royaume de Bourgogne), semble-t-il; M., accusé d’avoir une conduite légère et des mœurs incompatibles avec l’état sacerdotal, est dénoncé au pape Grégoire qui, en juillet 599, demande par lettre à Syagrius de le renvoyer à Rome pour comparaître devant lui, de même que doit être renvoyé à Constantius de Milan l’évêque Theodorus, relevant de l’autorité du Milanais et lui aussi installé en Gaule1.

1498

MENAS

5

À la suite de cette injonction et avant novembre 602, M. se rend à Rome, où il est, peu avant cette dernière date, reconnu innocent à l’issue de l’enquête menée par le pape et définitivement absous par un serment prêté sur le corps de l’Apôtre Pierre. Qualifié désormais du titre de reuerentissimus frater coepiscopusque noster, il est autorisé en novembre 602 à retourner en Gaule et, plus précisément, dans le royaume de Bourgogne, puisqu’à cette date, c’est la reine Brunehaut – alors installée dans le royaume de Thierry II – que le pontife informe de sa décision 2. M., évêque italien, ne peut, bien qu’établi ultérieurement en Gaule, être identifié avec l’évêque Menas ou Mennas Telonae (= Toulon), episcopus Francorum, auquel le pape accorde des marques d’une constante estime entre octobre 600 et juin 601 et qui, à cette dernière date, est, après son voyage à Rome, déjà de retour en Gaule 3. En revanche, il n’est pas totalement impossible d’identifier M., à l’évêque Mennas de Telesia (= Telese; Benevento) (Mennas Telesinus) qui prend part au synode romain du 5 octobre 600, au 1er rang après le pape 4, à condition d’admettre que, déjà réconcilié avant cette dernière date, il ait pendant deux ans assumé à nouveau les fonctions épiscopales à Telesia avant d’être autorisé à repartir à nouveau en Gaule et d’écarter l’hypothèse d’une erreur de scribe confondant Telesino (= Telesia) et Telonensis (= Telona), la présence de l’évêque de Toulon Mena (ou Menna) à Rome étant à cette date possible. GREGORIUS, Ep. 9, 223, MGH Ep. II, p. 215 = Ep. 9, 224, CC 140 A, p. 797-798 (Jaffé 1752); voir CONSTANTIVS 29; THEODORVS 25. 2 Id., Ep. 13, 7, ibid., p. 372, lignes 17-23 = Ep. 13, 5, CC 140 A, p. 998, lignes 28-36 (Jaffé 1871). 3 Voir Index, ibid., p. 499, MENAS 1; cf. Index, CC 140 A, p. 1152, MENNA 2. 4 Voir MENAS 6. 1

MENAS

5

(VIe s.) notar(ius) subregionarius s(an)c(t)ae Rom(anae) eccl(esiae)

et rec(tor), notaire attaché en second à une région ecclésiastique romaine, exerce la fonction de recteur du patrimoine ecclésiastique, probablement en Sardaigne où il meurt à 40 ans, un 12 février d’une première année d’indiction; il est enseveli à Cagliari, dans la basilique S. Saturno1. 1

SOTGIU, Inscr. Sard., p. 82, n. 114.

MENAS

6

(. . . 5 octobre 600 . . .) episcopus Telesinus1 (Telesia = Telese; Benevento),

participe au concile réuni à Rome le 5 octobre 600, sous la présidence du pape Grégoire, pour recevoir la pétition de Probus, promu inopinément abbé du monasterium SS. Andreae et Luciae et réclamant la possibilité de disposer de ses biens en faveur de son fils, malgré l’interdiction faite aux moines de tester. M. assiste à l’instruction publique de l’affaire, à l’audition de Probus et

Marius MERCATOR

1499

s’associe en conséquence à la sentence favorable prononcée par le pape 2, comme l’atteste la liste de présence établie par la chancellerie pontificale, mentionnant les évêques, les prêtres et le secundicerius de la schola notariorum Paterius, où il est cité au 1er rang des évêques 3. Il n’est pas totalement impossible d’identifier M. avec l’évêque italien homonyme simplement qualifié par Grégoire d’episcopus de dioceseos nostrae qui, accusé d’inconduite durant son séjour en Gaule, est rappelé par le pape en juillet 599 et qui, ensuite absous, est autorisé en novembre 602 à retourner en Gaule 4. 1 À moins qu’il ne s’agisse de l’évêque homonyme de Telona (Toulon; France), alors en visite auprès du pape Grégoire, son ami (il est de retour en Gaule en juin 601), ainsi que pourrait le suggérer le rang auquel il souscrit. 2 GREGORIUS, Ep. 11, 15, MGH Ep. II, p. 275-277 = CC 140 A, p. 881-884 (Jaffé 1798); voir PROBVS 13. 3 Id., Ep. 11, 15, ibid., p. 275, ligne 10 = CC 140 A, p. 881, ligne 6; voir PATERIVS 2. 4 Voir MENAS 4.

Marius MERCATOR

(. . . 418 – après 431 . . .)

écrivain chrétien qui se qualifie en 429 de seruus Christi1, sans avoir jamais exercé une charge ecclésiastique. Alors que ses origines sont inconnues – sans qu’il soit possible de trancher entre les différentes hypothèses proposées (Campanie, Afrique) –, il a en tout cas acquis une culture classique 2 et (peut-être tardivement) une connaissance approfondie du grec 3. Sûrement à Rome, au plus tôt à la fin du mois de mai 418, il envoie une première lettre à Augustin qu’il sait à Carthage 4, où il expose les développements récents de la querelle pélagienne 5 ; peu après, il écrit une seconde lettre, protestant avec force contre le silence de son correspondant, à laquelle il joint un traité sur les nouveaux hérétiques (aduersus nouos haereticos), argumenté par un dossier scripturaire 6 ; dans ces écrits – aujourd’hui perdus – où il se réfère au De peccatorum meritis et remissione 7, M. se déclare préoccupé des objections pélagiennes 8 contestant la nécessité du baptême des jeunes enfants 9 et repoussant l’idée que la mort des hommes est entraînée par la faute d’Adam10. À la même époque, et sûrement avant l’expulsion des pélagiens (avant la fin de décembre 418), M. est le témoin de la propagande publique menée dans la Ville par Julien d’Éclane11. M. est le destinataire d’une réponse d’Augustin, – rédigée après septembre 41812, au retour de Maurétanie Césarienne – et apportée par l’acolyte romain Albinus13 – dans laquelle l’évêque d’Hippone le qualifie de filius dilectissimus, le prie d’excuser son retard, le félicite des progrès dont témoignent ses écrits ainsi que de son zèle contre les hérétiques14 et lui adresse une réfutation des doctrines pélagiennes15, tout en l’invitant à poursuivre leurs échanges épistolaires16. M. se trouve toujours à Rome et y est lié à un Donatus auquel Jérôme écrit peu après l’établissement définitif du pape Boniface (entre avril et septembre 419)17 ; dans cette lettre, M., qualifié de filius, est indirectement invité à lutter contre l’hérésie pélagienne et à rompre ostensiblement avec tous ceux qui en sont suspects18. Peut-être vers la même époque, en tout cas avant 419/42219, M. est en relation avec le tribunus et notarius Dulcitius, puisqu’Augustin considère que ce dernier le connaît très bien 20.

1500

Marius MERCATOR

En 429 au plus tard, d’après la date consulaire du commonitorium contre Caelestius, M. se trouve dans la pars Orientis 21, où il est en relation avec un groupe de Latins, peut-être avec une communauté latine établie à Constantinople 22, car il se qualifie lui-même de seruus Christi 23, et il adresse à un conseruus une série de lettres 24 où il fait état des traductions qu’il a entreprises 25. Disposant d’un important dossier sur la controverse pélagienne – Tractoria du pape Zosime 26, lettres et actes des conciles, romains 27, africains 28 et orientaux 29, écrits de Pélage 30 et de Julien d’Éclane 31 et vraisemblablement d’Augustin 32, M. rédige contre Caelestius, alors à Constantinople, et initialement en grec, un commonitorium qu’il adresse à l’Église de la capitale impériale, à différentes autorités religieuses (plurimis religiosissimis uiris) ainsi qu’à Théodose II, et qu’il traduit en latin dès 429 (commonitorium super nomine Caelestii) 33 ; il y dénonce Caelestius comme un disciple de Pélage 34 ; il le rend responsable de la diffusion des capitula pélagiens 35 ; il l’accuse d’avoir usurpé la prêtrise 36 ; il rappelle – non sans quelque inexactitude 37 – les diverses condamnations prononcées contre lui depuis 41138, et la duplicité dont il a fait preuve à l’égard de Zosime 39 ; il y prend aussi à partie Pélage, dont il rappelle les condamnations 40, et dont il attaque le commentaire sur l’épître aux Romains 41, un autre de ses écrits (in alio sermone) contre le péché originel 42, ainsi que sa lettre à Liuania 43, à propos de laquelle il l’accuse de soutenir, comme Caelestius, que les enfants non baptisés ont accès à la vie éternelle 44 et que la Loi conduit au royaume des cieux comme l’Évangile 45 ; il y dénonce aussi l’évêque Julien d’Éclane et ses partisans, condamnés par Zosime et par les lois impériales 46, et les invite à venir à résipiscence 47. M. attribue à l’influence de son commonitorium l’expulsion de Constantinople de Julien et de ses partisans ainsi que celle de Caelestius 48, survenue sous l’épiscopat de Nestorius 49 (et avant novembre 430-juin 431), sur ordre de Théodose II. À une date où la mort d’Augustin lui est connue 50 – vraisemblablement au plus tôt pendant l’été de 43151, peut-être au moment de la controverse publique sur Théodore de Mopsueste (438) –, M. dédie au presbyter Pientius – sans doute l’archimandrite des acémètes à Constantinople – qui lui a demandé une réfutation de Julien d’Éclane 52, un commonitorium aduersus haeresim Pelagii et Caelestii uel etiam scripta Iuliani 53 ; il y rappelle d’abord les origines de l’hérésie pélagienne qu’il fait remonter à Théodore de Mopsueste 54 ; puis il y dénonce Julien 55 – dont il déclare avoir lu de près l’Ad Turbantium et l’Ad Florum 56 et dont il raille la prolixité 57 – pour avoir soutenu comme point essentiel de sa doctrine que la faute d’Adam n’a pas entraîné la mort des hommes 58 ; il réfute ensuite des extraits de l’Ad Turbantium 59 et de l’Ad Florum 60, ainsi que ceux d’une lettre écrite par Julien à Zosime après l’été 418 61; à l’évêque d’Éclane, qualifié de disciple de Pélage et de Caelestius 62, il reproche son vocabulaire théologique (en refusant notamment l’expression de peccatum naturale 63), affirme que la mort physique est bien la conséquence du péché 64, et, définissant le baptême comme salut, rédemption et rénovation 65, soutient la nécessité de ce sacrement pour les enfants en vue de la rémission des péchés 66. M. se trouve vraisemblablement à Constantinople lorsqu’il prépare les traductions de textes concernant la controverse nestorienne : il entreprend ces traductions, destinées aux frères de langue latine qui reçoivent ses écrits antipélagiens 67, peut-être avant le concile d’Éphèse, mais il les publie en dossiers, compilés après l’assemblée épiscopale de 43168, sans qu’on puisse préciser leur ordre chronologique. M. traduit des extraits de quatre homélies anti-pélagiennes prononcées par Nestorius 69, ainsi que la lettre adressée par ce dernier à Caelestius 70 probable-

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ment après novembre 430 et avant juin 43171; il les fait précéder d’une brève introduction, rédigée à l’époque de la condamnation des pélagiens à Éphèse par le concile cyrillien – au plus tôt juillet 431 –, dans laquelle il dénonce les sympathies personnelles, mais non doctrinales, de Nestorius pour Caelestius, Julien et leurs partisans 72. Dans une lettre adressée à un conseruus, lettre peut-être antérieure au concile d’Éphèse, M. critique Nestorius pour sa conception des deux natures du Christ et l’accuse, en le comparant à Paul de Samosate, d’enseigner deux Fils 73 ; il traduit un dossier comportant des documents antérieurs à juillet 430 qui touchent à la controverse christologique entre Cyrille d’Alexandrie et Nestorius, en particulier la seconde lettre de Cyrille (Ep. : Garriunt quidem), et la réponse de Nestorius (Ep. : Iniurias quidem) 74 ; parmi ces documents, il donne la traduction latine d’une lettre de Cyrille 75, dans une version édulcorée en ce qui concerne les instructions données par l’évêque d’Alexandrie à ses apocrisiaires à Constantinople pour mettre en accusation Nestorius auprès de l’empereur Théodose II 76. À partir d’un dossier cyrillien 77, il donne aussi la traduction de vingt-deux extraits d’homélies et d’écrits de Nestorius 78. Il traduit, d’autre part, cinq homélies de Nestorius sur l’Incarnation du Christ – dont celles des 6 et 7 décembre 430 79 ; il les accompagne d’une brève lettre d’introduction, rédigée après le concile d’Éphèse, lettre dans laquelle il met en garde les Latins contre l’enseignement blasphématoire de l’ancien évêque de Constantinople, et où il justifie ses propres principes de traduction 80. Il donne également la traduction du «Symbole» attribué à Théodore de Mopsueste 81, qu’il accompagne d’une réfutation dans laquelle il accuse l’Interprète de reprendre les idées de Paul de Samosate, de Marcel d’Ancyre et de Photin 82, et d’enseigner deux Fils; il fait précéder ces écrits d’une lettre à ses coreligionnaires de langue latine établis à Constantinople – lettre certainement écrite après la condamnation de Nestorius, et peut-être même au moment de la controverse publique sur Théodore de Mopsueste (438) – dans laquelle il dénonce l’influence de Théodore sur l’ancien évêque de Constantinople et sur Julien d’Éclane, accusant ce dernier d’avoir loué les écrits de l’évêque de Mopsueste, et le déclarant condamné avec ce dernier 83. En l’absence de toute mention du nom de M. à propos des autres traductions latines de la Collectio Palatina concernant la controverse nestorienne, on ne peut affirmer qu’elles sont l’œuvre de M. M. est mort certainement après 431, et peut-être avant le second concile d’Éphèse (449) : il n’apparaît en tout cas plus dans la controverse christologique 84. 1 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol., Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 5; id., Ep., Coll. Palat. 15, ibid., p. 23; id., Ep., Coll. Palat. 18, ibid., p. 28; id., Ep., Coll. Palat. 19, ibid.; introduction à Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 65, ligne 27. 2 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol., 3, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 7, lignes 21-22; Coll. Palat. 7, ibid., p. 9; Coll. Palat. 10, ibid., p. 11, lignes 13-15; lignes 38-39; Coll. Palat. 14, ibid., p. 19; Exposition symboli Theodori, Coll. Palat. 16, ibid., p. 23, ligne 13, ligne 15. 3 MARIUS MERCATOR, Introduction à : Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 65; id., Ep., Coll. Palat. 15, ibid., p. 23, lignes 41-43; Ep., Coll. Palat. 19, ibid., p. 29; Coll. Palat. 29, ibid., p. 55; Coll. Palat. 30, ibid., p. 60, lignes 17-18; cf. Coll. Palat. 25, ibid., p. 46; Coll. Palat. 26, ibid., p. 49; Coll. Palat. 27, ibid., p. 51; Coll. Palat. 28, ibid., p. 52; Coll. Palat. 35, ibid., p. 65.

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4 AUGUSTINUS, Ep. 193, 1, 1, CSEL 57, p. 167-168; il faut qu’on ait reçu à Rome la synodale du concile plénier de Carthage pour que M. ait su qu’Augustin s’y trouvait. 5 Id., Ep. 193, 1, 1-2, CSEL 57, p. 168; id., Ep. 193, 4, 13, ibid., p. 175. 6 Voir note 4. 7 AUGUSTINUS, Ep. 193, 3, 7, CSEL 57, p. 172. 8 Id., Ep. 193, 4, 12, ibid., p. 175. 9 Id., Ep. 193, 2, 3-4, ibid., p. 168-170. 10 Id., Ep. 193, 3, 5, ibid., p. 170. 11 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 13, ACO I, 5, p. 13; voir IVLIANVS 9; PELAGIVS 1. 12 Gesta cum Emerito, 1, CSEL 53, p. 181. 13 AUGUSTINUS, Ep. 193, 1, 1, CSEL 57, p. 168; voir ALBINVS 1. 14 Id., Ep. 193, 1, 2, ibid., p. 168. 15 Id., Ep. 193, 2-4, ibid., p. 168-175. 16 Id., Ep. 193, 4, 13, ibid., p. 175. 17 HIERONYMUS, Ep. 154, 1, CSEL 56, p. 367; voir DONATVS 5; MARCVS 6; IANVARIVS 10; PRIMVS 3; RESTITVTVS 2; TRAIANVS 1. 18 Id., Ep. 154, 3, ibid., p. 368. 19 Voir PCBE, Afrique, p. 332, DVLCITIVS 2. 20 AUGUSTINUS, De octo Dulcitii quaestionibus, quaestio, III, 2, CC 44 A, p. 275. 21 Introduction à Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 65. 22 Voir notes 25 et 52. 23 Voir note 1. 24 MARIUS MERCATOR, Ep., Coll. Palat. 15, ACO I, 5, p. 23; id., Ep., Coll. Palat. 18, ibid., p. 28; Ep., Coll. Palat. 19, ibid, p. 28-29. 25 Id., Ep., Coll. Palat. 19, ibid., p. 29, ligne 2. 26 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 66, ligne 43 à p. 67, ligne 2. 27 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 66, lignes 30-31; p. 68, lignes 40-41. 28 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 66, lignes 5-6; p. 66, lignes 37-39 et p. 67, lignes 1-2; p. 68, lignes 37-41. 29 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 66, lignes 26-27; p. 67, lignes 2-4; p. 68, ligne 41; p. 69, ligne 5. 30 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 67, lignes 11-38; p. 67, ligne 44; p. 68, ligne 19; p. 69, lignes 12-22; id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol. 1, Coll. Palat. 3, ibid., p. 6. 31 Id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol., 4, Coll. Palat. 3, ibid., p. 7, lignes 2-3; Coll. Palat. 14, ibid., p. 22, ligne 44. 32 Id., Prol., 3, Coll. Palat. 3, ibid., p. 6-7. 33 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 65. 34 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 66, lignes 1-2; p. 67, ligne 1; p. 69, ligne 7, lignes 9-10 et ligne 31. 35 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 65, lignes 6-17. 36 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., lignes 22-24. 37 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 68, lignes 37-38. 38 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 66, lignes 20-22; lignes 26-27 et lignes 42-43; p. 67, lignes 1-4; p. 68, lignes 20-23 et lignes 40-41; p. 69, lignes 1-5. 39 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 66, lignes 31-41. 40 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 68, lignes 21-23; p. 68, ligne 34 à p. 69, ligne 5. 41 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 67, ligne 5; p. 68, ligne 9.

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Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 68, lignes 10-19. Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 69, ligne 12; p. 70, ligne 2. Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 69, lignes 7-9. Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 69, lignes 10-11 et lignes 31-33. Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 68, lignes 23-27 et lignes

29-32. Id., Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 70. Introduction à : Commonitorium super nomine Caelestii, ibid., p. 65. 49 Voir CAELESTIVS, note 262. 50 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol. 3, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6, lignes 28-29; id., Coll. Palat. 14, ibid., p. 22, ligne 43. 51 Voir THEODOSIUS AUG., Sacra, Coll. Vatic. 93, ACO I, 1, 3, p. 31 = Coll. Casin., pars prior 40, ACO I, 3, p. 111, de juillet/août 431, où Augustin est encore nommé (3e) et PCBE, Afrique, p. 144, BESSVLA. 52 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol. 4, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 7, lignes 12-14. 53 Id., Prol., 1, Coll. Palat. 3, ibid., p. 5. 54 Id., Prol., 1-2, Coll. Palat. 3, ibid., p. 5-6. 55 Id., Prol., 3-4, Coll. Palat. 3, ibid., p. 6-7. 56 Id., Prol., 4, Coll. Palat. 3, ibid., p. 7; Coll. Palat. 14, ibid., p. 22, ligne 44. 57 Id., Prol., 3, Coll. Palat. 3, ibid., p. 6, lignes 34-35; Prol. 4, ibid., p. 7, lignes 10-11; Coll. Palat. 14, ibid., p. 23. 58 Id., Prol., 4, Coll. Palat. 3, ibid., p. 7, lignes 3-6. 59 IULIANUS AECLAN., Ad Turbantium 1, dans MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 10, ibid., p. 10-11; Ad Turbantium 3, 3, Coll. Palat. 14, ibid., p. 14. 60 IULIANUS, Ad Florum 1, 112, dans MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 4, ibid., p. 7; Ad Florum 17, Coll. Palat. 5, 6, ibid., p. 8-9; Ad Florum 2, 58, Coll. Palat. 7, ibid., p. 9; Ad Florum 2, 59, Coll. Palat. 8, ibid., p. 9; Ad Florum 2, 62, Coll. Palat. 9, ibid., p. 10. 61 IULIANUS, Ep. ad Zosimus, dans MARIUS MERCATOR, Coll. Palat. 11, ibid., p. 12. 62 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 10, ACO I, 5, p. 10, ligne 36; p. 11, ligne 5; lignes 28-29 et ligne 36; Coll. Palat. 14, ibid., p. 15, ligne 24. 63 Id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 4-6, ibid., p. 7-9; Coll. Palat. 8, ibid., p. 10. 64 Id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 9-13, ibid., p. 10-14. 65 Id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 14, ibid., p. 15, lignes 5-6. 66 Id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 14, ibid., p. 14-23. 67 Voir note 25. 68 MARIUS MERCATOR, Introduction aux homélies de Nestorius, Coll. Palat. 30, ACO I, 5, p. 60, lignes 14-25; id., Ep., Coll. Palat. 19, ibid., p. 28-29. 69 Id., Introduction aux homélies de Nestorius, Coll. Palat. 30, ibid., p. 60, lignes 16-17 : NESTORIUS, Sermo 20, dans MARIUS MERCATOR, Coll. Palat. 31, ibid., p. 60-62; Tractatus in Adam, Coll. Palat. 32, ibid., p. 62-63; Sermo, Coll. Palat. 33, ibid., p. 63-64; Tractatus alter in Adam, Coll. Palat. 34, ibid., p. 64-65. 70 NESTORIUS, Ep. ad Caelestium Pelagianum, Coll. Palat. 35, ibid., p. 65; MARIUS MERCATOR, Introduction aux homélies de Nestorius, Coll. Palat. 30, ibid., p. 60, lignes 9-10. 71 NESTORIUS, Ep. ad Caelestium Pelagianum, Coll. Palat. 35, ibid., p. 65, lignes 27-29; voir CAELESTIVS, note 263. 47 48

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72 MARIUS MERCATOR, Introduction aux homélies de Nestorius, Coll. Palat. 30, ibid., p. 60, lignes 14-15. 73 Id., Ep. Coll. Palat. 18, ibid., p. 28. 74 NESTORIUS, Ep. 2 ad Cyrillum Alex., dans MARIUS MERCATOR, Coll. Palat. 25, ibid., p. 46-49 (15 juin 430); CYRILLUS ALEXANDRINUS, Ep. 4 ad Nestorium, Coll. Palat. 26, ibid., p. 49-51 (janvier/février 430); M. a également traduit la première lettre de Cyrille à Nestorius : Ep. 2 ad Nestorium, Coll. Palat. 27, ibid., p. 51-52. 75 CYRILLUS ALEXANDRINUS, Ep. 8, dans MARIUS MERCATOR, Coll. Palat. 28, ibid., p. 52-55. 76 Id., Ep. 8, Coll. Palat. 28, ibid., p. 54-55; voir id., Ep. 8, Coll. Vatic. 22, ACO I, 1, 4, p. 112. 77 MARIUS MERCATOR, Coll. Palat. 29, ibid., p. 55. 78 NESTORIUS, Quaterniones 1-22, dans MARIUS MERCATOR, Coll. Palat. 29, ibid., p. 55-60. 79 NESTORIUS, Sermo 9, dans MARIUS MERCATOR, Coll. Palat. 20, ibid., p. 29-30; Sermo 10, Coll. Palat. 21, ibid., p. 31-37; Sermo 17, Coll. Palat. 22, ibid., p. 37-39; Sermo 18, Coll. Palat. 23, ibid., p. 39-45 (6 décembre 430); Sermo 19, Coll. Palat. 24, ibid., p. 45-46 (7 décembre 430). 80 MARIUS MERCATOR, Ep., Coll. Palat. 19, ibid., p. 28-29. 81 THEODORUS MOPSUESTIENSIS ?, Expositio symboli, dans MARIUS MERCATOR, Coll. Palat. 16, ibid., p. 23-25. 82 MARIUS MERCATOR, Refutatio symboli, Coll. Palat. 17, ibid., p. 27-28. 83 Id., Refutatio, Coll. Palat. 17, ibid., p. 25-27. 84 Id., Ep., Coll. Palat. 15, ibid., p. 23.

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(. . . 383-386 . . .)

episcopus : voir AVXENTIVS 3 MERCVRIVS1 1

(. . . 1er août 314 . . .)

presbyter ab Ostiis (Ostia = Ostia antica, Roma), prêtre d’Ostie, participe, le 1er août 314, au concile d’Arles réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine 2. Il apparaît, au 44e rang, aux côtés du prêtre Leontius, dans la liste des présents annexée aux Canones ad Siluestrum 3. Concilia Galliae, CC 148, var. MARCORIVS, p. 20, ligne 70. EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 23, GCS 9, II, 2, p. 889. 3 Concila Galliae, CC 148, p. 15, ligne 85; var. : au 43e rang, p. 17, ligne 71; au 42e rang, p. 20, ligne 70; au 41e rang, p. 19, ligne 7; au 40e rang, p. 22, ligne 67; voir LEONTIVS 1. 1

2

MERCVRIVS

2

(. . . entre 366 et 384 . . .)

leuita fidelis, diacre romain, reçoit du pape Damase la charge d’aménager le cimetière voisin de la basilique St-Pierre du Vatican, pollué par les eaux de ruissellement, et de

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déblayer, au Nord de l’édifice, un monticule de terre; à l’occasion de ces travaux, M. trouve une source qui alimente le baptistère voisin (fontes s. Petri), comme en témoigne la dédicace tracée par Filocalus et retrouvée à proximité de la basilique, rappelant l’importance de ces travaux1. Il n’est pas totalement exclu d’identifier M. avec l’auteur «qui porte le nom d’un faux dieu» (sui nomen habet falsi dei), dénoncé par l’Ambrosiaster pour avoir revendiqué en faveur des diacres une dignité égale à celle des prêtres et des évêques 2 ; il pourrait aussi être reconnu dans le quidam (sans doute le même personnage) condamné pour des raisons identiques par Jérôme 3. 1 2 3

Epigr. Damas. 3, Ferrua, p. 92 = ICVR, NS 2, 4098; cf. Gesta Liberii, 8, PL 8, 1302. Cf. AMBROSIASTER, Liber quaestionum, 101, 2, CSEL 50, p. 191. Cf. HIERONYMUS, Ep. 146, 1, CSEL 56, p. 308.

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3

(. . . entre 374 et 397 . . .)

très probablement de Vérone (Verona), de condition sociale très médiocre et de mauvaise réputation, est, ainsi que Lea, sollicité par Renatus et Leontius pour témoigner à Milan, sous l’épiscopat d’Ambroise, contre la vierge Indicia; mais il est contumace1. 1 AMBROSIUS, Ep. 5, 20, PL 16, 897-898 = Ep. 56, 20, CSEL 82, 2, p. 96; voir LEA 1; LEONTIVS 6; RENATVS 1.

MERCVRIVS

4

(. . . entre 492 et 496 . . .)

reçoit du pape Gélase une lettre dont n’est conservé qu’un fragment, rappelant les règles de la procédure qui interdit de transférer à une autre personne l’objet d’une contestation1. 1

GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 70, Loewenfeld 16, p. 9 (Jaffé 691).

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5 (. . . 495?-499 – 23 octobre 502 – 6 novembre 502? . . .) episcopus ecclesiae Sutrinae (Sutrium = Sutri; Viterbo),

bien qu’il ne soit pas mentionné sur la liste de présence du concile romain, convoqué par le pape Symmaque1 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 2, pour établir, après des troubles récents 3 un règlement des élections pontificales 4, souscrit au 54e rang, en qualité d’episcopus ecclesiae Sutrinae 5, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 6. M. souscrit, au 13e rang 7, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 8 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 9, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque10.

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MERCVRIVS

5

M. doit probablement être identifié avec l’un des deux évêques homonymes mentionnés, sans indication de siège, au 27e et au 77e rang, sur la liste de présence11 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50212 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48313, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème contre les contrevenants clercs et laïcs et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales14. Mais il ne figure pas sur la liste de souscriptions de ce constitutum15. Il n’est pas exclu d’identifier M. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné qui figure au 23e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri16 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 mars et du 13 mars 495)17, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)18. 1 Acta syn. rom., 1, 2, MGH aa 12, p. 402, lignes 2-3 et 1,3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 2 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 3 Voir LAVRENTIVS 23. 4 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 et p. 403, ligne 4, = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 5 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 409 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650. 6 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 et p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 7 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 433 = SYMMACHUS, Ep. 5, 11, Thiel, p. 667. 8 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 10 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 665-666. 11 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440-441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, à moins qu’il ne s’agisse de l’évêque homonyme de Gabes, attesté au concile d’octobre 502; voir MERCVRIVS 6. 12 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 13 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 14 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-691. 15 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692-695. 16 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse de M. de Gabes. 17 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, et 4-5, Thiel, p. 438 et 439-440. 18 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

MERCVRIVS

MERCVRIVS1 6

6

1507

(. . . 495? – 23 octobre 502 – 6 novembre 502? . . .)

episcopus ecclesiae Gabinatium 2 (Gabii = site sur la via Prenestina, à 23 km de Rome), souscrit au 48e rang 3 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 4 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 5, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises et invitant les clercs partisans de Laurentius 6 à se réconcilier avec leur évêque 7. M. doit probablement être identifié avec l’un des deux évêques homonymes mentionnés, sans indication de siège, au 27e rang et au 77e rang sur la liste de présence 8 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 9 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48310, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème contre les contrevenants clercs et laïcs et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales11. Mais il ne figure pas sur la liste de souscriptions de ce constitutum12. Il n’est pas exclu d’identifier M. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné qui figure au 23e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai in basilica Petri13 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)14 sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)15. Var. MERCVRINVS. Var. Gauinatis; Cabinatis. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 435 = SYMMACHUS, Ep. 5, 11, Thiel, p. 669; pour la date, voir liste des conciles. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440 et 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684; à moins qu’il ne s’agisse de MERCVRIVS 5. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 10 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 11 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-691. 12 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692-695. 13 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse de MERCVRIVS 5. 1

2

1508

* MERCVRIVS

14 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, et 4-5, Thiel, p. 438 et 439-440. 15 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

* MERCVRIVS

(. . . avant 526-535) presbyter : voir IOHANNES 30.

MERCVRIVS

7

(. . . 7-9 décembre 531 . . .)

presbyter, prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 2e rang des prêtres1. À ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 2e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom des deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5 et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. 1 2 3 4 5 6

Conc. Conc. Conc. Conc. Conc. Conc.

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

MERCVRIVS

(531) (531) (531) (531) (531) (531)

sessio sessio sessio sessio sessio sessio

1, Mansi 8, 741 = Silva Tarouca, p. 1. 1, ibid., 741-7745 = Silva Tarouca, p. 2-8. 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. 1, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

8

(VIe s.)

donateur, dédie, avec les siens, un aménagement liturgique (tabula), d’après la dédicace tracée sur une table de marbre (partie d’un autel?), trouvée près d’Otricoli (Terni; = Ocriculum)1, dans une aire où a été également retrouvée la dédicace d’un baptistère par un prêtre ou un évêque, Marcellus 2. 1 2

ICI, VI, 4. Cf. ICI, VI, 3; voir MARCELLVS 14.

* MERILA

(. . . 551 . . .) bokareis : voir MIRICA, spodeus.

MEROCLES

MEROBAVDES

1509 (1ère moitié Ve s.)

scholasticus, originaire d’Espagne, est l’auteur présumé, selon un manuscrit aujourd’hui perdu, d’un carmen de Christo1, un poème de trente vers, longtemps attribué par la tradition à Claudien. Il faut sans doute identifier M. au magister militum Flauius Merobaudes, espagnol d’origine, qui, en 435, reçoit l’honneur d’une statue sur le forum de Trajan, pour célébrer ses talents militaires et littéraires, comme en témoignent l’inscription gravée sur la base 2 ainsi que les éloges décernés par Hydace 3 et par Sidoine Apollinaire, qui le dit établi à Ravenne 4. Il doit aussi être probablement identifié au Flauius Merobaudes orator, dont l’épitaphe chrétienne, gravée à la suite de celle de son épouse, provient de S. Agnese, à Rome 5. 1 MEROBAUDES, De Christo, MGH aa 14, p. 19-20 = Ant. Lat., 878; voir PLRE 2, p. 756-757. 2 CIL VI, 1724; voir PLRE 2, p. 756-758. 3 HYDATIUS, Chron., 128, SC 218, p. 138. 4 SIDONIUS APOL., Carm. IX, vers 296-301, Loyen, p. 92. 5 CIL VI, 31983.

MEROCLES1

(. . . 313-314 . . .) episcopus de ciuitate Mediolanensium (Mediolanum =

Milano), évêque de Milan, siège au synode réuni pendant trois jours, du 2 au 5 octobre 313, à Rome 2 par le pape Miltiade, in domum Faustae in Laterano, pour juger des accusations portées contre Caecilianus de Carthage et pour rétablir l’union et la concorde des Églises 3. Il figure dans la liste d’Optat de Mileu au 4e rang de l’ensemble des évêques – après trois évêques gaulois, Reticius d’Autun, Maternus de Cologne et Marinus d’Arles – et au 1er rang des évêques italiens 4. M. participe, le 1er août 314, au concile d’Arles réuni par Constantin, sous la présidence de Marinus d’Arles, pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine 5. Il apparaît au 6e rang, accompagné du diacre Seuerus, dans la liste des présents annexée aux Canones ad Siluestrum 6. Il figure au 16e rang, sans mention de siège, dans l’adresse de la synodale envoyée au pape Silvestre pour lui demander de signifier les canons conciliaires 7. L’évêque M. est nommé par Ambroise de Milan comme étant l’un de ses prédécesseurs illustres avec Dionysius et Eustorgius, l’un de ceux dont Ambroise se flatte de défendre l’héritage spirituel en refusant d’abandonner aux ariens, lors de la réquisition des basiliques par Valentinien II (Pâques 386), l’église dans laquelle M. fut évêque 8. Il est qualifié de confessor par Ennodius de Pavie qui le dit aussi apparenté à Focaria, la mère de l’évêque Epiphanius de Pavie, dans la Vita qu’il consacre à ce dernier (avant 521) 9. M. est enterré un 30 novembre d’après le Martyrologe hiéronymien10, ad sanctum Victorem (S. Vittore al corpo ou S. Vittore in ciel d’oro?) d’après les catalogues milanais (IXe/XIe s.)11. 1

Var. MIROCLES; MEROCLIS; MERODES; MYROCLIS.

1510

MERVLVS

2 Pour la date, cf. AUGUSTINUS, Contra partem Donati post gesta, 33 (56), CSEL 53, p. 158 et sur la durée, voir liste des conciles; EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 18-19, GCS 9, II, 2, p. 887-888. 3 Voir PCBE, Afrique, p. 168-170, CAECILIANVS 1. 4 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26. 5 EUSEBIUS CAES., HE 5, 23, GCS 9, II, 2, p. 889. 6 Concilia Galliae, CC 148, p. 14, ligne 21; p. 16, ligne 14; p. 17, ligne 14; omis dans trois listes; voir SEVERVS 2. 7 Concilia Galliae, CC 148, p. 4. 8 AMBROSIUS, Ep. 21 a, 18, PL 16, 1012 C = Ep. 75 a, 18, CSEL 82, 3, p. 93. 9 ENNODIUS, Vita Epiphani, 7, CSEL 6, p. 332. 10 Mart. hieron., AASS Nou. II, 2, p. 629. 11 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 102; voir F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, I, Lombardia, p. 28-31; G. Bovini, Antichità cristiane di Milano, Bologne, 1970, p. 10 et p. 57-59; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 35-40.

MERVLVS

(. . . entre 577 et 579/580?) frater,

moine du monastère fondé à Rome par le futur pape Grégoire ad Cliuum Scauri, se consacre aux aumônes et à la psalmodie. Averti par une vision de sa mort prochaine1, il meurt quatorze ans avant que Petrus, abbé de St-André (à partir de 591 et encore lorsque Grégoire rédige les Dialogues en 593/594), ne décide de préparer sa propre sépulture auprès de son tombeau 2. Si Petrus est déjà abbé lorsqu’il songe ainsi à sa dernière demeure, M. meurt entre 577 et 579/580. 1 2

GREGORIUS, Dial. IV, 49, 4, SC 265, p. 170. Id., Dial. IV, 49, 5, ibid., ; voir PETRVS 76 bis.

MESSALA 1

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus,

évêque italien (probablement de Tuscia et Umbria, d’après le contexte), reçoit du pape Gélase – de même que ses collègues Cresconius de Todi et Iohannes de Spolète – délégation pour examiner la plainte d’un certain Festus, accusant l’évêque de Foligno, Vrbanus (depuis lors décédé), de l’avoir dépouillé d’un domaine. Muni de la requête de Festus qui n’a pas esté devant les juges civils, M. est chargé d’instruire l’affaire, de recueillir le témoignage d’un clerc, Alexander, et de décider, avec ses collègues, s’il faut restituer le domaine contesté1. Il doit se souvenir qu’il est légitime de corriger les erreurs de ses prédécesseurs (comme le note un fragment de texte conservé indépendamment de la lettre) 2. 1 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 42, Loewenfeld 20, p. 10-11 (Jaffé 717); voir FESTVS 3; VRBANVS 2; CRESCONIVS 2; IOHANNES 12 et ALEXANDER 5. 2 Id., Fragm. 25, Thiel, p. 499 (Jaffé 717).

1511

MICINA 1

Flauius Ennodius MESSALA

2

(. . . entre 507 et 512 . . .)

consul1, fils du préfet Faustus et de Cynegia, frère d’Auienus, est probablement, comme ce dernier, l’élève d’Ennodius (ainsi que le suggère l’envoi de ses dictiones à Ennodius) 2. M. connaît le prêtre Adeodatus qui réclame son retour à Rome ainsi que celui de son père et de son frère 3. M. est le dédicataire de deux carmina d’Ennodius 4. PLRE 2, p. 759-760, Messala 2. ENNODIUS, Ep. 8, 3, MGH aa 7, p. 270; id., Ep. 8, 3, ibid., p. 275; id., Ep. 8, 43, ibid., p. 291; id., Ep. 9, 12, ibid., p. 299; voir FAVSTVS 4. 3 Id., Ep. 9, 16, ibid., p. 316; voir ADEODATVS 8. 4 Id., Carm. 2, vers 145 et 146, ibid., p. 269. 1

2

MESSOR

(. . . 564 . . .) episc(opus),

évêque de siège non mentionné, est cité dans une charte de Ravenne comme ayant vendu des biens – qui, à la date du document (564), font partie de la succession de Germana – à savoir un ou plusieurs domaines ruraux de localisation inconnue (car ce passage de l’acte est mutilé) et une maison intra ciuitate Corniliense (Forum Cornelii = Imola), en Flaminia et Picenum, sans que l’on puisse conclure avec certitude de cette dernière indication que M. est un évêque d’Imola1. 1

Pap. Lat. 8, Tjäder, III, 2, p. 242 (= Marini 80).

MICHAHELIVS

(. . . avant septembre 590 – juillet 593 . . .) defensor sedis [Romanae],

défenseur romain, présent à Ravenne en qualité d’envoyé (pro diuersis responsis) d’un des prédécesseurs du pape Grégoire, est interrogé par ce dernier – de même que le primicerius Gaudiosus et le diacre Petrus – lors de son enquête sur les coutumes de l’Église ravennate quant à l’usage du pallium par l’évêque et des mappulae par les premiers diacres, ainsi qu’en témoigne la lettre pontificale adressée en juillet 593 à Iohannes de Ravenne1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 54, MGH Ep. I, p. 213 = CC 140, p. 202 (Jaffé 1259); voir IOHANNES 41; PETRVS 70; GAVDIOSVS 6.

MICINA 1

(IVe s.) puella Dei,

connue par une inscription du cimetière de Priscille à Rome1. 1

ICVR, NS 9, 25373.

1512

MICINA

MICINA1 2

2

(. . . mars 599 . . .) ancilla,

servante, a des enfants de son patron, alors veuf; ce dernier ayant sollicité de l’évêque Florentinus de Chiusi (Siena; = Clusium) son ordination au diaconat, M., selon la décision du pape Pélage Ier, signifiée en mars 559 à Florentinus, devra être conduite dans un monastère 2. 1 2

Var. MICITIA; NVCINA. PELAGIUS I, Ep. 47, Gassò et Batlle, p. 128 (Jaffé 1006); voir FLORENTINVS 3.

MICINVS 1

(. . . 426 . . .) fossor,

est associé à deux autres fossoyeurs romains, Burdo et Muscoratio, pour la vente d’une sépulture au cimetière de Commodille, près de la tombe de sainte Emerita (au prix de un sou et demi), vente destinée à Ianuarius et Brittia et datée de 4261. 1

ICVR, NS 2, 6077.

MICINVS

2

(. . . avant 521-522 . . .) p(res)b(yter),

prêtre romain, avec un autre prêtre, Petrus, appartenant comme lui au titulus Chrysogoni (S. Crisogono), concède une sépulture à St-Pancrace, au prêtre Bonifatius, sépulture occupée par les prêtres Balentinus et Xystus1. 1

ICVR, NS 2, 4312; voir PETRVS 48; BONIFATIVS 18; BALENTINVS 2.

** MICINVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. M. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

1513

MINNVLVS

MILIANVS1

(. . . entre 556 et 561 . . .)

fait partie, avec Probinus de Saria (?), Probianus et d’autres, d’un groupe de «pseudo-moines», dénoncés par un Paulinus Solatinus au pape Pélage Ier ; selon les instructions adressées par ce dernier au defensor Iohannes, M. sera conduit avec ses compagnons à Rome pour s’y expliquer, s’il le souhaite; s’il s’entête dans le schisme, il sera exilé in Reatina insula 2. Var. EMILIANVS; IVLIANVS. PELAGIUS I, Ep. 92, Gassò et Batlle, p. 219-220 (Jaffé 968); voir PAVLINVS 20, PROBINVS 2 bis ; PROBIANVS 3; IOHANNES 53. 1

2

MILTIADES1

(. . . 303/304 – 10/11 janvier 314) presbyter, puis évêque de Rome,

d’origine africaine, selon le Liber Pontificalis qui, en la matière et pour cette époque, ne donne aucun témoignage sûr 2. Prêtre au temps de l’évêque Marcellinus, il aurait (en même temps que les prêtres Marcellus et Siluester) livré les livres saints et brûlé de l’encens aux idoles pendant la persécution de 303/304, selon les accusations lancées au début du Ve siècle par les donatistes 3. M. est de nouveau mis en cause pendant la Conférence de Carthage, en juin 411, par les donatistes accusateurs qui produisent des actes préfectoraux qui, bien que donnant les noms de nombreux traditeurs, ne mentionnent pas celui de M., selon le témoignage d’Augustin d’Hippone 4. Évêque de Rome (juillet 311-10/11 janvier 314). Var. MELCHIADES; MELCHIADE; MILTIADE. Liber Pont., XXXIII, 1, p. 168. 3 AUGUSTINUS, De unico baptismo, 16, 27-28, CSEL 53, p. 28-30. 4 Id., Breu. conl. III, 17, 31-33, ibid., p. 80-83; III, 18, 34-36, ibid., p. 83-86; III, 19, 37, ibid., p. 86-87; id., Ad Don. post conl. 13, 17, ibid., p. 113-115; id., Contra Ep. Parmeniani, I, 5, 10, CSEL 51, p. 29; id., Ep. 43, 4, CSEL 34, 2, p. 87; id., Ep. 88, 3, ibid. p. 49; cf. Ep. 53, 3, ibid., p. 154. 1

2

MIMIVLF

(. . . entre 584 et 590 . . .)

Lombard catholique, ramasse, dans une cité de Transpadane, une clé-reliquaire en or de saint Pierre qu’un de ses congénères avait tenté d’ouvrir pour s’en faire un couteau, se blessant mortellement. M. intervient à la requête du roi lombard Autharit (584-590) qui envoie la clé, avec une réplique en or, au pape Pélage II1. 1

GREGORIUS, Ep. 7, 23, MGH Ep. I, p. 468 = CC 140, p. 478 (Jaffé 1469).

MINNVLVS1

(. . . après le 16 juillet 541-551 . . .) clericus legis Gothor(um) ecl(esiae) Rau(ennatis), spodeus,

fils du prêtre arien Cristodorus et lui-même clerc de l’Église arienne de Ravenne, vend, par un contrat daté de la deuxième moitié de juillet 541, qui le

1514

* MINVCIA ORESTINA

qualifie de u(ir) r(euerendus), 1/6ème du fundus Domitianus, lui appartenant personnellement, au uir honestus Isacius, fabricant de savon (saponarius) de Classis pour une somme de vingt sous d’or 2. En 551, M. est toujours au service de l’ecclesia Gothorum sanctae Anastasie de Ravenne (puis ecclesia s. Theodori : chiesa dello Spirito Santo) : à cette date, en qualité de spodeus (très probablement copiste d’un scriptorium), M. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, dans une période de vacance du siège épiscopal – de l’ecclesia Gothorum sanctae Anastasie; il figure, au 8e rang de ceux-ci (en tête d’un premier groupe de spodei qui, mentionnés avec les ostiarii, sont certainement tous clercs); il apparaît comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme totale de cent quatre-vingt sous d’or 3. M. doit sans aucun doute être identifié au souscripteur qui, au bas de l’acte et toujours au 8e rang, appose de sa main, sans préciser son titre, son nom en langue gothique, Willienant, en le faisant suivre d’une formule d’agrément rédigée en latin 4. 1 2 3 4

Var. WILLIENANT. Pap. Lat. 33, Tjäder, p. 84-88 (= Marini 117). Pap. Lat. 34, ibid., p. 100, ligne 83 (= Marini 119); voir PETRVS 58. Pap. Lat. 34, ibid., p. 102, lignes 116-118.

* MINVCIA ORESTINA

(IIIe/IVe s.)

: voir ORESTINA.

** MIRABILIS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. M. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

1515

Caelius MISENVS

MIRAX

(IVe s.)

nom mentionné sur un verre incisé, trouvé à Rome et représentant un homme conférant le baptême à un enfant. M. pourrait être un prêtre1. 1

DE ROSSI, BAC, 1876, p. 715 et pl. I, 1.

MIRICA1

(. . . 551 . . .) spodeus, bokareis,

en qualité de spodeus (très probablement copiste d’un scriptorium), est au service de l’Église arienne de Ravenne en 551; à cette date, M. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, en une période de vacance du siège épiscopal – de l’ecclesia Gothorum sanctae Anastasiae (puis, ecclesia s. Theodori : chiesa dello Spirito Santo); il figure, au 11e rang de ceux-ci (le 4e d’un groupe de spodei qui, mentionnés avant les ostiarii, sont certainement tous clercs); il apparaît comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme totale de cent quatre-vingt sous d’or 2. M., qui est certainement un Goth, doit sans aucun doute être identifié au souscripteur qui, au bas de l’acte et toujours au 11e rang, appose, de sa main, en langue et écriture gothiques, son nom sous la forme Merila, suivi d’un terme indiquant son activité spécifique, bokareis (Buchschreiber : fabricant de livres) et d’une formule d’agrément 3. 1 2 3

Var. MERILA. Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, ligne 84 (= Marini 119); voir PETRVS 58. Pap. Lat. 34, ibid., p. 102, lignes 126-129.

Caelius MISENVS1

(435 – 11 janvier 511)

episcopus ecclesiae Cumanae ex regione Campaniae 2 (Cumae = Cuma; Napoli), évêque de Cumes, choisi comme légat par le pape Félix II (III) dès le début de son épiscopat (le 2 mars 483), pour se rendre à Constantinople en compagnie de l’évêque de Truentum Vitalis et du defensor Felix, à un moment où l’évêque chalcédonien Jean Talaïa chassé de son siège d’Alexandrie, est remplacé par Pierre Monge et où l’exilé a pris le chemin de Rome : M. a la charge d’apporter une lettre du pontife qui, après l’annonce de son avènement au siège de Pierre 3, adresse une longue réprimande à celui qui représente, désormais tout seul, l’Empire, Zénon 4, et dans laquelle le pape : – reprend une protestation déjà présentée par son prédécesseur Simplicius et restée sans réponse, s’élève contre le coup de force d’Alexandrie (la déposition de Jean Talaïa) en reprochant à Zénon son attitude 5 ; – rappelle la chute de Basiliscus qui avait pris position, contre le concile de Chalcédoine et contre les écrits du pape Léon, en lui opposant l’exemple des empereurs Marcien et Léon 6 ; – invoque l’appui constant donné par son prédécesseur à Timothée Salo-

1516

Caelius MISENVS

faciol, évêque «orthodoxe» d’Alexandrie opposé au monophysite Timothée Élure et l’expulsion d’Alexandrie par Timothée Salofaciol de Pierre Monge, qui, partisan de l’hérésie d’Eutychès, est occupé actuellement à s’imposer de nouveau sur le siège d’Alexandrie 7 ; – rappelle la position de l’Église romaine dans une double condamnation de Nestorius et d’Eutychès, en référence aux conciles de Nicée, d’Éphèse (431) et de Chalcédoine et au Tome de Léon 8 ; – adjure le prince de ne pas donner victoire aux hérétiques 9. M. doit également, avec les autres légats, transmettre une lettre à l’évêque de Constantinople Acace : – pour lui reprocher son silence obstiné10 ; – pour lui rappeler son ancienne adhésion à Chalcédoine11; – pour dénoncer dans l’hérétique Pierre Monge le descendant de l’hérétique Timothée Élure12 ; – pour l’inciter à agir auprès de l’empereur pour l’orthodoxie chalchédonienne et en faveur de l’évêque Jean (Talaïa)13 ; – pour le menacer de rompre la communion, s’il rejette le synode de Chalcédoine14. Certainement après son départ (en avril 483?), à la suite de l’appel à Rome de Jean Talaïa, avec ses compagnons, M. reçoit du pape de nouvelles instructions : il doit remettre une convocation de Félix II (III) (libellus citationis), enjoignant à Acace de se rendre à Rome pour répondre devant le synode des accusations portées par Jean Talaïa15 ; il reçoit également un message du pape pour l’empereur Zénon, informant ce dernier de la citation à comparaître faite à Acace16. Après son départ (en avril 483?), alors qu’est arrivé à Rome un message de Cyrillos, higoumène des acémètes, se plaignant de l’inertie romaine, M. est, avec les autres légats, le destinataire d’une nouvelle lettre pontificale : il est invité par le pape, à ne rien faire sans Cyrillos17. M. est d’autre part muni d’instructions que la délégation doit transmettre à Zénon (auquel est destinée une lettre) sur le concile de Chalcédoine et aussi sur les persécutions que le Vandale Hunéric inflige à l’Église d’Afrique (comme en témoigne l’édit du 20 mai 483, qui n’a pu arriver de Carthage à Rome qu’en juin)18. À leur arrivée à Abydos dans l’Hellespont19 M., ainsi que Vitalis, est jeté en prison, dépouillé des documents confiés par le pape 20, menacé de mort s’il refuse la communion d’Acace et de Pierre Monge 21. Bien avant l’arrivée du defensor Felix, contraint par la maladie de s’arrêter en route et dont la présence en Orient est attestée sûrement par la lettre romaine du 28 juillet 484 22, M. accepte les présents qui lui sont offerts et il consent comme Vitalis à gagner Constantinople, en renonçant, de fait, à exécuter son mandat 23. Sur les instances d’Acace, M. participe, toujours avec Vitalis, à la liturgie de l’évêque qui publie ostensiblement le nom de Pierre Monge sur les diptyques (ce qui revient pour M. à entrer en communion avec l’évêque alexandrin condamné par Rome) 24. Enfin, il porte accusation contre Jean (Talaïa) 25. M. revient avec Vitalis en Italie où son attitude est dénoncée au pape Félix par Symeôn, envoyé par l’higoumène Cyrillos, rapportant les conséquences de l’attitude scandaleuse des légats qui ont fait croire à la reconnaissance de Pierre Monge par Rome. M., ainsi que Vitalis, est reconnu coupable sur les déclarations de Siluanus, un prêtre romain qui avait accompagné le légat à Constantinople et qui, à son retour en Occident, confirme les déclarations de Symeôn 26. Traduit avec Vitalis devant un synode romain qui renouvelle l’excommunication de Pierre Monge et qui prononce la condamnation

Caelius MISENVS

1517

d’Acace 27 (coupable d’être en communion avec ce dernier et d’avoir violé les droits de la légation romaine), M. est condamné pour être entré en communion avec l’hérétique Pierre Monge pour avoir trahi son mandat en cédant aux pressions d’Acace et à celle de l’empereur Zénon 28. Excommunié, il est déposé de son siège comme l’attestent une synodale adressée à Acace souscrite par 77 évêques italiens et datée du 28 juillet 484 29, une lettre destinée à Zénon datée du 1er août 30 et une troisième lettre pour le clergé de Constantinople 31. À l’occasion du nouveau concile réuni le 5 octobre 485 pour juger l’usurpation du siège d’Antioche par Pierre le Foulon, M. est de nouveau déposé et excommunié solennellement en même temps qu’Acace et que Pierre Monge 32. À cette occasion, il lui est signifié par le pape Félix qu’il ne peut être réconcilié qu’à condition d’anathématiser Pierre Monge et tous ceux qui sont en communion avec lui 33. En 495, après la mort de Vitalis, M. présente le 8 mars au pape Gélase une supplique (petitorium) dans laquelle il reconnaît son indignité et réclame le pardon 34 ; à la suite de cette première démarche, il rédige, le 13 mars, une seconde supplique dans laquelle il se soumet aux conditions exigées par le pape Félix pour sa réconciliation, en s’associant aux anathèmes lancés contre les hérétiques Eutychès, Dioscoros, Timothée Elure, et en particulier contre Pierre Monge auxquels est associé Acace 35. Il est présent à Rome le 13 mai 495, alors qu’est réuni un concile présidé par le pape Gélase in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 36 ; après la lecture de la première supplique, il est introduit devant l’assemblée, assiste à la lecture de ses deux petitoria 37 et il obtient de Gélase et de tout le concile sa réconciliation ainsi que son rétablissement dans la dignité sacerdotale 38. De fait, M. a retrouvé son siège et il est mentionné comme episcopus ciuitatis Cumanae, au 3e rang des évêques sur la liste de présence 39, lorsqu’il assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 40 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 à St-Pierre du Vatican 41, pour établir, après des troubles récents 42, un règlement des élections pontificales 43. Il souscrit au 4e rang 44 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 45. Il faut très vraisemblablement l’identifier avec l’episcopus homonyme dont l’épitaphe, actuellement perdue, datée du 11 janvier 511, a été retrouvée à Pozzuoli (= Puteoli); M. meurt à 76 ans 46. 1 Var. MESINIVS; MISENVS; MESENVS; MISENINVS; MENSENVS; MENSENIVS; Misenı¥ov. 2 GELASIUS, Gesta de nomine Acaci, 27, Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 451 = Tractatus 1, 13, Thiel, p. 518-519; voir notes 3, 10 et sur Siluanus, prêtre romain mentionné seulement par Évagre, voir note 26. 3 FELIX II (III), Ep. 1, Coll. Berol. 20, Schwartz, Publ. Sammlung, p. 63 = Ep. 1, 1, Thiel, p. 223 (Jaffé 591); voir FELIX 29; VITALIS 3. 4 Id., Ep. 1, Coll. Berol. 20, ibid., p. 65 et p. 68-69 = Ep. 1, 5, Thiel, p. 255 et Ep. 1, 13, ibid., p. 231-232. 5 Id., Ep. 1, Coll. Berol. 20, ibid., p. 64 = Ep. 1, 2, Thiel, p. 223. 6 Id., Ep. 1, Coll. Berol. 20, ibid., p. 64-65 = Ep. 1, 4-5, Thiel, p. 224-225. 7 Id., Ep. 1, Coll. Berol. 20, ibid., p. 65-67 = Ep. 1, 6-9, Thiel, p. 225-227. 8 Id., Ep. 1, Coll. Berol. 20, ibid., p. 67-68 = Ep. 1, 10-12 Thiel, p. 228-230. 9 Id., Ep. 1, Coll. Berol. 20, ibid., p. 68-69 = Ep. 1, 13, Thiel, p. 231-232. 10 Id., Ep. 2, Coll. Berol. 21, ibid., p. 69-70 = Ep. 2, 1-2, Thiel, p. 232-233 (Jaffé 592). 11 Id., Ep. 2, Coll. Berol. 21, ibid., p. 70 = Ep. 2, 3, Thiel, p. 234.

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Caelius MISENVS

Id., Ep. 2, Coll. Berol. 21, ibid., p. 70-71 = Ep. 2, 4, Thiel, p. 234-235. Id., Ep. 2, Coll. Berol. 21, ibid., p. 71-72 = Ep. 2, 5-7, Thiel, p. 235-237. 14 Id., Ep. 2, Coll. Berol. 21, ibid., p. 73 = Ep. 2, 8-10, Thiel, p. 238-239. 15 Id., Ep. 3, Coll. Berol. 23, ibid., p. 75 = Ep. 3, Thiel, p. 239-240 (Jaffé 593); EUAGRIUS, HE 3, 18, PG 86 bis, 2635; LIBERATUS DIAC., Breuiarium, 17, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 130. 16 FELIX II (III), Ep. 4, Coll. Berol. 22, Schwartz, Publ. Sammlung, p. 74-75 = Ep. 4, Thiel, p. 240-241 (Jaffé 595). 17 Id., Ep., dans EUAGRIUS, HE 3, 19, PG 86 bis, 2636-2637 (Jaffé 596). 18 Id., Ep., dans EUAGRIUS, HE 3, 19-20, ibid., 2637-2638 (Jaffé 597). 19 Cf. THEOPHANES, Chronographia 204, B, De Boor, p. 131, lignes 1 et 2. 20 FELIX II (III), Ep. 6, Coll. Veron. 5, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 7 = Ep. 6, 1, Thiel, 44-245 (Jaffé 599); id., Ep. 8, Coll. Berol. 33, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 81 = Ep. 8, 1, Thiel, p. 247 (Jaffé 601); GELASIUS, Gesta de nomine Acaci, 28, Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 451-452 = Tractatus I, 13, Thiel, p. 519; LIBERATUS DIAC., Breuiarium, 17, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 131. 21 Cf. THEOPHANES, Chronographia 205 B, De Boor, p. 132, lignes 21-25. 22 FELIX II (III), Ep. 6, Coll. Veron. 5, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 7 = Ep. 6, 1, Thiel, p. 245; LIBERATUS DIAC., voir note 20. 23 GELASIUS, Ep. 26, 14, Coll. Auel. 95, CSEL 35, 1, p. 373 = Ep. 26, 3, Thiel, p. 396 (Jaffé 664); Liber Pont., L, 3, p. 252. 24 FELIX II (III), Ep. 6, voir note 22; id., Ep. 11, 3-4, Coll. Auel. 70, CSEL 35, 1, p. 156-157 = Ep. 11, 2-3, Thiel, p. 253-254. 25 GELASIUS, Gesta de nomine Acaci, 29, Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 452 = Tractatus I, 13, Thiel, p. 519. 26 EUAGRIUS, HE 3, 21, PG 86 bis, 2639-2642. 27 FELIX II (III), Ep. 8, Coll. Berol. 33, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 81, ligne 20 à p. 82, ligne 92; GELASIUS, Ep. 26, 14 et 15, Coll. Auel. 95, CSEL 35, 1, p. 373-374 = Ep. 26, 3, Thiel, p. 396-397. 28 FELIX II (III), Ep. 6, Coll. Veron. 5, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 6, ligne 21 = Ep. 6, 1, Thiel, p. 244; id., Ep. 11, 4, Coll Auel. 70, CSEL 35, 1, p. 157 = Ep. 11, 3, Thiel, p. 254 (Jaffé 603); Gesta de absolutione Miseni, 14-17, Coll. Auel. 103, ibid., p. 478-480 = GELASIUS, Ep. 30, 7-8, Thiel, p. 441-442; GELASIUS, Gesta de nomine Acaci, 29, Coll. Auel. 99, ibid., p. 452 = Tractatus I, 13, Thiel, p. 519; EUAGRIUS, HE 3, 21, PG 86 bis, 2639-2642 (Jaffé 597); LIBERATUS DIAC., Breuiarium, 18, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 131; Liber Pont., L, 3, p. 252. 29 FELIX II (III), Ep. 6, Coll. Veron. 5, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 7 = Ep. 6, 2, Thiel, 246-247; id., Ep. 7, Coll. Berol. 26, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 76 = Ep. 7, Thiel, p. 247. Voir aussi une encyclique contre Pierre Monge : Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 453. 30 FELIX II (III), Ep. 8, Coll. Berol. 33, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 81-82 = Ep. 8, Thiel, p. 247-250 (Jaffé 601). 31 Id., Ep. 10, Coll. Berol. 28, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 76 = Ep. 10, 1, Thiel, p. 251 (Jaffé 602). 32 Id., Ep. 11, 3-6, Coll. Auel. 70, CSEL 35, 1, p. 156-157 = Ep. 11, 2-3, Thiel, p. 253-254 (Jaffé 603); LIBERATUS DIAC., Breuiarium, 18, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 131. 33 GELASIUS, Ep. 1, Coll. Veron. 11, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 46-47 = Ep. 1, 34-35, Thiel, p. 306-307 (Jaffé 610). 34 Gesta de absolutione Miseni, 4 et 9, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 475 et 477 = GELASIUS, Ep. 30, 2, et 4, Thiel, p. 438-439. 35 Gesta de absolutione Miseni, 11-12, Coll. Auel. 103, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 5, Thiel, p. 439-440. 36 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 12 13

1519

MODESTA

37 Gesta de absolutione Miseni, 8, Coll. Auel. 103, ibid., p. 476 = GELASIUS, Ep. 30, 3, Thiel, p. 439. 38 Gesta de absolutione Miseni, 26-30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 484-487 = GELASIUS, Ep. 30, 11-15, Thiel, p. 444-447. 39 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 40 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1-3, Thiel, p. 645. 41 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 42 Voir LAVRENTIVS 23. 43 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 44 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 406 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 45 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 46 CIL X, 3299.

MOCIMVS

(Ve s.)

donateur, avec Ioellus, contribue, pour 100 pieds, au paiement d’une mosaïque de pavement, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 337, 14.

MODERATVS

(. . . entre 492 et 496 . . .) conductor domus regiae,

intendant d’un domaine royal, sur le territoire de Luceria (= Lucera; Foggia) d’après le contexte, prête main forte aux prêtres Romulus et Ticianus, lorqu’ils font irruption dans l’oratoire du monastère établi in fundo Luciano et desservi par le prêtre Marcus, pour le piller. Il reçoit les vases sacrés enlevés par les prêtres, comme le pape Gélase en informe les évêques Probus et Iustus (de Larino), chargés de rétablir les droits du monastère1. 1 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 3, Loewenfeld 3, p. 2 (Jaffé 631); voir ROMVLVS 3; MARCVS 7; PROBVS 7; IVSTVS 4.

MODESTA

(Ve/VIe s.) castam bixit Chr(ist)o,

vraisemblablement vierge consacrée, est connue par son épitaphe aujourd’hui perdue, provenant de Cimitile (Napoli; = Nola); elle meurt un 28 juin, à 17 ans1. 1

CIL X, 1378.

1520

MODESTVS

MODESTVS

(. . . entre 401 et 417 . . .) clericus,

entre dans le clergé de l’Apulie, bien qu’il ait été pénitent; il prétend même à l’épiscopat, contrairement aux canons de Nicée interdisant l’ordination des pénitents; selon la décision du pape Innocent, informé de ce scandale, M. devra être déposé de ses fonctions cléricales par les soins de trois évêques d’Apulie, Agapitus, Macedonius et Marianus1. 1 INNOCENTIUS, Ep. 39, PL 20, 606 (Jaffé 316); voir AGAPITVS 4; MACEDONIVS 4; MARIANVS 1.

** MODESTVS évêque de Vérone (Verona), est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe siècle au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 32e rang1. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73. Son médaillon figurait sur une partie du Velo di Classe, perdue mais décrite encore au XVIe siècle, J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55.

MOLENSIS

(. . . 495?-499 . . .)

episcopus ecclesiae Centumcellensis (Centumcellae = Civitavecchia; Roma), mentionné au 42e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 48e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Il n’est pas exclu d’identifier M. avec l’évêque homonyme mentionné, sans indication de siège, au 35e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 8 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 9, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)10. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 1

2

MONTANA

1521

Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 400; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650, 49e. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 32e. 9 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438, et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 10 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 3 4

MONSES1

(Ve/VIe s.) presbiter,

prêtre connu par son épitaphe trouvée dans une nécropole chrétienne à Tropea (Catanzaro; = Trapeia), dédiée par ses enfants; il meurt âgé de 60 ans, 8 mois et 9 jours, un 1er décembre 2. M. est peut-être l’époux de la presbitera Leta, dont l’épitaphe, retrouvée au voisinage, a été dédiée par son mari 3. 1 2 3

MONSES = Moyses-Moses? CIL X, 8080 = ICI, V, 12. Cf. CIL X, 8079 = ICI, V, 13.

MONTANA

(. . . septembre 595 . . .)

esclave appartenant à l’Église romaine, est désignée par le prêtre Gaudiosus dans son testament comme bénéficiaire d’un legs de deux onces; après la mort de Gaudiosus, M., en septembre 595, est affranchie par le pape Grégoire qui connaît son intention d’embrasser la profession monastique et elle reçoit, en même temps que la liberté, la citoyenneté romaine et la propriété de son pécule. En conséquence, elle peut faire retraite dans le monastère que dirige l’abbesse Constantina, à la condition de céder à cet établissement tous les biens qu’elle tient du défunt Gaudiosus, sans en dissimuler aucun, faute de quoi la donation deviendrait caduque et irait à l’Église de Rome, ainsi que le précise la charte d’affranchissement (manumissionis pagina) signée par Grégoire en présence de trois prêtres et de trois diacres, en septembre 595, et envoyée à l’intéressée ainsi qu’à Thomas, bénéficiaire d’une mesure analogue1. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 12, MGH Ep. I, p. 390-391 = CC 140 A, p. 380-381 (Jaffé 1391); voir GAVDIOSVS 8; CONSTANTINA 2; THOMAS 10.

1522

MONTANARIVS

MONTANARIVS

(. . . 508 . . .)

chargé d’apporter à l’évêque Seuerus, dont le siège n’est pas précisé, une lettre du roi Théodoric accompagnant une somme de 1.500 solidi, destinée à compenser les frais occasionnés par le passage de l’armée gothique dans la province de l’évêque, sans doute à l’occasion de l’expédition en Provence de 5081. M. doit vraisemblablement être identifié au porteur homonyme chargé de transmettre une lettre d’Ennodius, diacre à Milan, à Eugenes qui vient alors de quitter une fonction publique, peut-être la questure, qu’il exerce en 506 2. 1 CASSIODORUS, Variae 2, 8, MGH aa 12, p. 50 = CC 96, p. 61; voir PLRE 2, p. 765; voir SEVERVS 17. 2 ENNODIUS, Ep. 4, 32, MGH aa 7, p. 152; voir PLRE 2, p. 414-415, Eugenes.

MONTANIANVS

(. . . avril 559 . . .)

fils d’une esclave, est dénoncé par le pape Pélage Ier au magister militum Sindula, alors qu’il cherche à détourner à son profit l’héritage d’un homonyme, dont il prétend être le fils légitime, alors que celui-ci n’a pour héritiers que des neveux1. 1

PELAGIUS I, Ep. 73, Gassò et Batlle, p. 185-186 (Jaffé 1031).

MONTANVS1 1

(. . . 24 mai 353 – juin 353 . . .)

palatinus 2, officier de la cour de Constance II à Milan, est envoyé par ce dernier porter une lettre à l’évêque Athanase d’Alexandrie lui ordonnant de se rendre en Italie pour s’y présenter au palais impérial 3. M. arrive à Alexandrie le 24 mai 353, quatre jours après le départ d’une délégation mandée par Athanase pour le défendre auprès de l’empereur à Milan 4. M. est pris à témoin de sa bonne foi par Athanase, affirmant qu’il ne refuse pas de se rendre à une convocation de l’empereur mais qu’en l’occurrence, la missive impériale, répondant à une prétendue lettre fabriquée par ses détracteurs par laquelle lui-même aurait demandé à se rendre auprès du souverain, ne l’engageait donc pas à partir pour l’Italie 5. Ayant essuyé ainsi un échec 6, M. quitte Alexandrie 26 mois avant l’arrivée, en août 355, d’un nouvel émissaire impérial, Diogenes 7, soit à la fin de juin 353 (et non 29 mois avant, comme le note par erreur l’Histoire acéphale) 8. Dans les sources grecques Monta¥nov. Voir PLRE 1, p. 608. 3 ATHANASIUS, Apol. ad Constantium, 19, SC 56, p. 110; Historia Acephala., 1, 8, SC 317, p. 142; cf. SOZOMENUS, HE IV, 9, 6, GCS 50, p. 151. 4 Id., Fest. Ind. XXV, SC 317, p. 254; Historia Acephala, 1, 8, ibid., p. 143. 5 Id., Apol. ad Const., 19, SC 56, p. 110; 21, ibid., p. 112. 6 Id., Fest. Ind. XXV, SC 317, p. 254; Historia Acephala, 1, 8, ibid., p. 142. 7 Id., Apol. ad Const., 22, SC 56, p. 113. 8 Historia Acephala, 9, SC 317, p. 142; voir DIOGENES 1 bis dans les addenda au volume I. 1

2

MONTANVS

MONTANVS

1523

5

2

(IVe s.)

probablement un fossor (bien que son titre ne soit pas mentionné), puisqu’il intervient dans la vente d’une sépulture à Vrsicinus et Quintiliana, au cimetière de Cyriaque, à Rome1. 1

ICVR, NS 7, 19551.

MONTANVS

3

(Ve s.?) ep(iscopu)s,

évêque de Vérone représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 15e rang1. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55.

MONTANVS

4

(. . . 564 . . .) uir st(renuus),

témoin, à la demande du sous-diacre Gratianus, appartenant très probablement à l’Église de Ravenne, pour authentifier l’acte par lequel il se voit confier les biens de son pupille Stephanus, fils du défunt Collictus et de Germana1. 1 Pap. Lat. 8, Tjäder, p. 238-246 (= Marini 80); voir GRATIANVS 1; STEPHANVS 31.

MONTANVS1 5

(. . . 5 octobre 600 . . .)

episcopus Saonensis 2 (Saona = Sagone; Corse), participe au concile réuni à Rome, le 5 octobre 600, sous la présidence du pape Grégoire, pour recevoir la pétition de Probus, promu inopinément abbé du monasterium ss. Andreae et Luciae, et réclamant la possibilité de disposer de ses biens en faveur de son fils, malgré l’interdiction faite aux moines de tester. M. assiste à l’instruction publique de l’affaire, à l’audition de Probus et s’associe en conséquence à la sentence favorable prononcée par le pape 3, comme l’atteste la liste de présence établie par la chancellerie pontificale, mentionnant les évêques, les prêtres et le secundicerius de la schola notariorum Paterius, où il est cité au 4e rang des évêques 4. Var. MVNTANVS. Var. Seonense; Sauinense. 3 GREGORIUS, Ep. 11, 15, MGH Ep. II, p. 275-277 = CC 140 A, p. 881-884 (Jaffé 1798); voir PROBVS 13. 4 Id., Ep. 11, 15, ibid., p. 275 = CC 140 A, p. 881; voir PATERIVS 2. 1

2

1524

** MONTANVS

** MONTANVS évêque de Trente (Tridentum), connu par une liste figurant dans un manuscrit copié entre 1039 et 1043; il est au 16e rang, tandis qu’Agnellus, attesté à la fin du VIIe siècle, se trouve au 24e rang1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 503-504 et p. 750.

MORENA

(. . . avant juillet 591) gloriosa femina,

chrétienne de Campanie, reçoit d’Aetia, en donation, l’esclave Sirica qu’elle affranchit par lettre avant sa mort, antérieure à juillet 591, date à laquelle le pape Grégoire enjoint au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain de Campanie, de vérifier les faits afin que les agents de l’Église romaine renoncent à réduire indûment en esclavage les enfants nés libres de Sirica et Gaudiosus1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 53, MGH Ep. I, p. 78 = CC 140 A, p. 66 (Jaffé 1198); voir GAVDIOSVS 7.

MOSCHOS1

(Ve/VIe s.)

archidiacre, connu par une épitaphe d’Orbetello (Grosseto), qui l’associe à un Sergios consiliarius, à un Anastasius et à un Mamalos scriniarius, l’un et l’autre avec leurs épouses 2. 1 2

Mo¥sxov. IG XIV, 2263.

MVC[ianus]

(Ve s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement, découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Decian[a], vraisemblablement son épouse, et avec sa famille, contribue, pour 130 pieds, au paiement de la mosaïque de pavement, pour la cathédrale antérieure (de plus d’un siècle?) à l’église construite par l’évêque Eufrasius au milieu du VIe siècle1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 35, n. 72.

MVLIA

(IVe s.)

fossoyeur (bien que le titre ne soit pas indiqué), procède à la vente d’une sépulture à Sabinus, à Rome, au cimetière de Commodille, dans le retro sanctos1. 1

ICVR, NS 2, 6105.

1525

MVSCORATIO

* MVNATIA EVL[. . .]

(. . . 488)

religiosa femina : voir EVL[. . .] MVRGIO

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) lector,

lecteur de Grado, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la basilique S. Eufemia édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; avec sa femme Bona et avec ses enfants, contribue pour 10 pieds au paiement de ce pavement1. 1

CIL V, 1599; voir BONA 1.

MVRRASIVS

(494 – 1er septembre 529) acoletus,

acolyte connu par son épitaphe, aujourd’hui perdue, trouvée à Mirabella – Eclano (Avellino; = Aeclanum); il meurt à 35 ans, le 1er septembre 5291. 1

CIL IX, 1385 = ICI, VIII, 54.

MVRTOS1

(IVe/Ve s.)

doy¥lh [Ueoy÷], chrétienne de Syracuse, enterrée à la catacombe S. Giovanni 2. 1 2

Myrtw¥ ; voir A. FERRUA, Note, p. 29, n. 84. P. ORSI, NSA, 1907, p. 760.

MVSA

(. . . avant 593/594)

sœur de Probus, abbé du monasterium Renati à Rome, et nièce de l’évêque Probus de Rieti. Alors qu’elle est une jeune enfant, elle a la vision de la Vierge Marie qui l’appelle à son service et lui annonce ainsi une mort prochaine, comme l’explique Grégoire dans les Dialogues1. 1 GREGORIUS, Dial. IV, 18, 1-3, SC 265, p. 70-72; cf. Dial. IV, 13, 1, ibid., p. 52; voir PROBVS 13 et 12.

MVSCORATIO

(. . . 426 . . .) fossor : voir MVSCVRVTIO.

1526

MVSCVL[us]

MVSCVL[us]

(IVe s.)

peut-être un fossor, si l’on interprète comme son intervention personnelle le verbe de la dédicace (edificabit), attestant l’aménagement d’un arcosolium au cimetière de Domitille, à Rome, pour lui et pour les siens1. 1

ICVR, NS 3, 8266.

MVSCV[r]VTIO1

(. . . 426 . . .)

fossor, associé à deux autres fossoyeurs romains, Burdo et Micinus, intervient pour la vente d’une sépulture au cimetière de Commodille, près de la tombe de sainte Emerita, au prix d’un sou et demi, vente destinée à Ianuarius et Brittia, datée de 426 2. Il est également attesté dans la vente, à un Alexander, d’un autre bisomus dans la même région 3. 1 2 3

Var. MVSCORATIO. ICVR, NS 2, 6077; voir MICINVS 1. ICVR, NS 2, 6477 (= 6106, 6107).

MVSICVS 1

(. . . après 389 . . .)

maître artisan plutôt que donateur (?), intervient pour décorer, avec l’aide de Vrsus, Maximus et Euse [. . .], ses «collaborateurs» (cum suis laburantibus), les murs du monument dit Platonia, un oratoire annexé à la basilica Apostolorum (S. Sebastiano), à Rome1, après la déposition en 389 de la vierge Maximilla 2 dont la sépulture se trouve au-dessous du pavement de l’oratoire. 1 2

ICVR, NS 5, 13279; voir VRSVS 2; MAXIMVS 9. Cf. ibid., 13355.

MVSICVS

2

(. . . septembre 594 . . .) abbas monasterii Agilitani,

abbé d’un monastère probablement établi en Sardaigne dans le diocèse de Cagliari, commence à installer des moines de sa communauté dans le monas-

1527

MVSTACIVS

tère fondé à Cagliari par la religiosa femina Theodosia, avant que l’évêque du lieu, Ianuarius, n’inflige de multiples vexations à cet établissement. Ainsi que le pape Grégoire en donne ordre en septembre 594 à ses mandataires en Sicile, l’abbé Cyriacus et l’évêque Felix, M. doit être invité à se hâter d’achever l’installation des moines de la nouvelle communauté1. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 2, MGH Ep. I, p. 282 = CC 140, p. 267 (Jaffé 1318); voir CYRIACVS 6; FELIX 71; IANVARIVS 20.

MVSONIVS

(465 – 13 septembre 535) episc(opus),

évêque de Nole, mort à 70 ans, déposé dans la basilique de St-Félix à Cimitile (Napoli; = Nola), le 19 septembre 5351. 1

D. MALLARDO, Rend. Acc. Arch. Sc. e Lettere di Napoli, 30, 1955, p. 201.

MVSTACIVS

(. . . 359 . . .) episcopus,

évêque occidental (peut-être italien), prend part au concile réuni au début de l’été 359 à Rimini (Forlì; = Ariminum) pour faire adopter par l’Église d’Occident ainsi que par l’Église d’Orient – siégeant en un autre concile convoqué à Séleucie – un symbole de foi, daté du 22 mai 359, d’inspiration nettement subordinatianiste. M. appartient vraisemblablement à la majorité des évêques que leur fidélité au symbole de Nicée amène le 21 juillet 359 à repousser le «credo daté» soutenu par la minorité, à excommunier les défenseurs de cette formule de foi – les évêques illyriens, Ursace de Singidunum, Valens de Mursa, Germinius de Sirmium et Gaius de Sabaria – et à faire part de leurs décisions à l’empereur Constance1. Dans cette hypothèse – la plus probable –, M. fait ensuite partie de la délégation envoyée à l’empereur par la majorité et comptant, comme celle mandée par la minorité, 10 membres, dont l’évêque Restitutus de Carthage 2. M., comme ses compagnons, n’est pas reçu par l’empereur qui fait arrêter le groupe à Adrianopolis de Thrace, en lui enjoignant d’attendre qu’il soit libre (alors qu’il accueille la délégation envoyée par la minorité) 3. Finalement M., est, avec les autres membres de sa délégation, transféré à Nikè, petite station de Thrace (choisie peut-être pour entretenir la confusion avec Nicée) 4. Restitutus étant peu après revenu sur les décisions prises le 21 juillet à Rimini et dénonçant en elles l’influence du «diable, fauteur de discorde», M., 11e d’un groupe présent à Nikè qui compte (Restitutus inclus) 14 membres, souscrit le 10 octobre un protocole aboutissant – par le rétablissement de la communion avec les quatre évêques ariens naguère excommuniés 5 – à un ralliement à la profession de foi homéenne 6. Étant donné qu’il est impossible de préciser si les quatre membres qui se sont ajoutés à la délégation initiale de 10 membres, ont été envoyés avec

1528

MVTIANVS

quelque retard par la majorité de Rimini, ou s’il s’agit d’ariens venus influencer le groupe assigné à résidence à Nikè, il n’est pas totalement exclu que M., ainsi que trois autres évêques, puisse avoir été dès l’origine arianisant. 1 HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, V, 1, 1-2, CSEL 65, p. 78-83; ATHANASIUS, De Synodis, 10, Opitz II, 1, p. 237-239; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 41, 1 et 5, CSEL 1, p. 94-95; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 312-317; SOZOMENUS, HE 4, 18, GCS 50, p. 164167; THEODORETUS HE 2, 19, 1-13, GCS 19, p. 139-143. 2 HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, V, 2, 4, CSEL 65, p. 85; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 41, 6-7, CSEL 1, p. 95; ils mentionnent l’un et l’autre deux délégations de 10 membres chacune. Si la lettre de Constance adressée au concile de Rimini et reproduite par Athanase (De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 278, ligne 1) donne le chiffre de 20 membres, c’est probablement en totalisant les effectifs des deux délégations; voir PCBE, Afrique, p. 968-969, RESTITVTVS 1. 2 ATHANASIUS, De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 277-278; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 317-320; SOZOMENUS, HE 4, 19, GCS 50, p. 167-168; THEODORETUS, HE 2, 20, GCS 19, p. 143-144. 4 SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 324; SOZOMENUS, HE 2, 19, 4-8, GCS 50, p. 168-169. 5 HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, V, 3, CSEL 65, p. 85-86; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 43, 1-2, CSEL, 1, p. 96. 6 SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 43, 2, ibid.; THEODORETUS, HE 2, 21, GCS 19, p. 145-146.

MVTIANVS

(. . . après 550 . . .)

uir disertissimus qui œuvre au Viuarium, traduit, à la demande de Cassiodore, les trente-quatre Homélies de Jean Chrysostome sur l’épître aux Hébreux1, ainsi que le Traité de la musique de Gaudentius (IVe/Ve siècle) 2. 1 CASSIODORUS, Institutiones I, 8, 3, Mynors, p. 29; cf. id., Institutiones I, 8, 15, ibid., p. 32; voir PLRE 3, p. 907. 2 Id., Institutiones II, 5, 1, ibid., p. 142; cf. id., Institutiones II, 5, 10, ibid., p. 149.

MVTINVS1

(IVe/Ve s.) pr(esbyter),

prêtre connu par son épitaphe, très mutilée, trouvée à Ventimiglia (Imperia; = Albintimilium) 2. 1 2

Ou AVTINVS? ICI, IX, n. 74.

NARSES

NA[. . .]

1529 (Ve s.)

contribue avec les siens au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero) édifiée au Ve siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 341, n. 21.

** NARNVS évêque de Bergamo (Bergomum) selon une tradition postérieure au XIIIe siècle, enterré à S. Alessandro, une basilique attestée au VIIIe siècle; il aurait été, selon un érudit du XVIIIe siècle, mentionné comme évêque dans le manuscrit d’un calendrier (perdu) que l’inventeur datait du XIe siècle1. 1 G. FINAZZI, Antichi calendarii della Chiesa di Bergamo, dans Misc. di stor. ital., 13, 1871, p. 402, 414; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Lombardia, II, 1, p. 3-6; Lanzoni, Diocesi, p. 972-973; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 266-268 et p. 588.

NARSES1

(. . . avant 532 – avant juillet 574) praepositus sacri cubiculi, patricius 2,

eunuque d’origine arménienne 3, dévoué à l’empereur Justinien et à l’impératrice Théodora; doué d’une grande bravoure et d’une grande résistance physique, il fait preuve aussi d’une exceptionnelle prudence et d’une grande habileté; très intelligent, il se montre, sans avoir reçu l’éducation traditionnelle, bon orateur 4 ; chrétien d’une grande piété 5, jugée parfois ostentatoire par ses ennemis 6, il témoigne d’une dévotion particulière pour la Vierge Marie au moment des combats, n’engageant jamais la lutte sans s’être assuré de sa protection 7 ; il n’hésite pas à faire exécuter un chef hérule qui a tué un serviteur, estimant qu’il serait impie de marcher au combat avant d’avoir puni le coupable 8, mais il fait preuve, à l’occasion, de clémence à l’égard des otages 9 ; catholique, selon Paul Diacre qui loue sa charité envers les pauvres et son zèle pour récupérer les églises10 – confisquées aux ariens? –, il est cependant qualifié par l’évêque monophysite Jean d’Éphèse de cubicularius fidelis11. En juin/juillet 535, N., alors cubicularius selon Liberatus, est envoyé à Alexandrie à l’instigation de l’impératrice Théodora, avec six mille hommes, pour mettre fin à la rivalité qui oppose les deux factions monophysites des sévériens et des julianistes pour le siège épiscopal d’Alexandrie : il fait introniser Theodosios, partisan de Sévère d’Antioche, qui est ordonné dès février 535 avec l’appui du parti de l’impératrice12, l’empereur Justinien espérant ainsi gagner son ralliement à la foi de Chalcédoine13 ; il envoie en exil son rival Gaianos, partisan de Julien d’Halicarnasse, qui, soutenu par les moines ainsi que par la population d’Alexandrie et des provinces, s’est maintenu cent trois jours sur le siège de la cité; en dépit d’une répression très rude, N. ne vient pas à bout des très violentes émeutes suscitées par les julianistes qui entraînent le départ de Theodosios, envoyé à Constantinople sur ordre de l’impératrice14. Avant sa seconde mission en Italie (551), N., alors chartularius, fonde en Bithynie, avec des moines expulsés de Cappadoce, le monastère Rupis, où il a

1530

NARSES

l’intention de se retirer à sa sortie de charge, pour mener une vie monacale; il y fait édifier une église et un xenodochium qu’il dote très largement15. Envoyé pour la seconde fois en Italie, N. défait, avant août 552, date à laquelle la victoire est connue à Constantinople, l’armée de Totila à Busta Gallorum, victoire qu’il attribue à la protection divine16. En août 554, alors qu’il est praepositus sacri cubiculi, N. est chargé, avec le praefectus per Italiam Antiochus, de faire appliquer la Pragmatique Sanction dans les provinces reconquises et d’y rétablir les droits de l’Église17. Selon un passage peu sûr du Liber Pontificalis, N. aurait été sollicité – en 555 – par le clergé romain pour intervenir auprès de Justinien en faveur du retour en Italie du pape Vigile, banni, et aurait transmis avec succès la requête18. Pendant les mois qui suivent la mort du pape Vigile (juin 555), il se préoccupe de faire collecter par les prêtres Dulcitius, Felix et Iohannes, les revenus du patrimoine ecclésiastique romain administré par l’évêque Maurus de Préneste, de septembre 555 à août 55619. En avril 556, N. donne tout son appui au nouveau pape Pélage Ier, choisi par l’empereur Justinien, mais mal accueilli à Rome; en accord avec le pontife, il prend part à une procession, de S. Pancrazio à St-Pierre, à l’issue de laquelle le pape jure sur l’Évangile et sur les reliques de la Croix qu’il n’a rien fait de mal contre son prédécesseur Vigile 20. Alors que de nombreux évêques italiens refusent la communion de Pélage parce qu’ils n’admettent pas la condamnation des Trois Chapitres portée par le concile de Constantinople en 553, N. promet au pape de lui livrer l’évêque de Fossombrone Paulinus, considéré comme schismatique; mais en mars/avril 559, il essuie les reproches du pape pour ne pas avoir rempli sa promesse et pour ne pas être intervenu en Ligurie et en Venetia et Histria afin de réprimer les évêques qui, dans ces provinces, sont unanimes à refuser la communion romaine; N. se voit rappeler qu’il commet ainsi un péché et que, même s’il craint d’agir en persécuteur, il lui revient de sévir contre les schismatiques 21. ` une date incertaine, il est aussi avisé par le pape Pélage que des secours A ne doivent être distribués qu’à ceux qui en ont besoin 22. Sous le règne de Justin II et vraisemblablement avant 567/568 – date à laquelle il est relevé de son commandement –, N. s’empare de l’évêque schismatique Vitalis d’Altinum, qui s’était réfugié chez les Francs, et l’exile en Sardaigne 23 ; toujours sous le règne de Justin, durant un de ses séjours à Rome, N. est sollicité par la propagande trithéite, par l’intermédiaire de deux moines, Phocas et Theodosios, envoyés des évêques monophysites d’Asie Mineure, Conon et Eugenios; mais à l’inverse d’autres cubicularii, il ne se laisse pas influencer par eux 24. N. est relevé de sa fonction de rector sous la troisième année du règne de Justin II (août 567 – août 568) 25, décision peut-être liée à l’achèvement de la reconquête de l’Italie 26 ou bien à l’opposition des Romains qui l’accusent auprès de l’empereur et de l’impératrice Sophie de les spolier et de gouverner en tyran 27. N’osant revenir Constantinople en raison de l’inimitié de l’impératrice 28, il aurait alors gagné la Campanie, à l’époque où se produit l’invasion de l’Italie par les Lombards (568), sans que l’on puisse dire si celle-ci a été provoquée par le départ de Narses ou bien, selon certaines sources, par un appel que ce dernier, pour se venger, aurait lancé aux barbares 29. Sur une intervention du pape Jean III, venu le trouver à Naples, N. accepte de revenir à Rome 30. Lors des négociations pour le second édit de Justin (571), qui revient sur la réhabilitation de Sévère d’Antioche, N. est dénoncé à Constantinople par le patriarche chalcédonien Jean le Scholastique comme étant prêt à soutenir l’action des évêques monophysites que l’empereur envisage d’envoyer en délégation à Rome 31.

NARSES

1531

Selon une chronique du Xe siècle, N. fonde à Rome l’église et le monastère dédiés à saint Paul Ad Aquas Saluias, où sont déposées les reliques du martyr Anastase 32. Installé dans la cité, N., après un séjour sur la durée duquel les sources divergent, y meurt âgé de quatre-vingt-quinze ans, peu de temps avant le pape Jean III (mort le 13 juillet 574) 33 ; son corps est renvoyé à Constantinople dans un cercueil plombé pour être enterré au monastère Rupis 34, en présence des souverains qui, à leur tour, prennent le monastère sous leur protection 35. Narshùv; var. NARSIS. Voir PLRE 3, p. 912-928, Narses 1. 3 PROCOPIUS, Bell. pers. I, 15, Haury, p. 79. 4 AGATHIAS, Hist. I, 16, 1-2, Kendell, p. 30. 5 PROCOPIUS, Bell. Goth. 4, 33, 1, Haury, p. 661; PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 3, MGH srl, p. 73-74. 6 AGATHIAS, Hist. I, 12, 9, Kendell, p. 25. 7 EUAGRIUS, HE 4, 24, PG 86 bis, 2741. 8 AGATHIAS, Hist. II, 7, 2, Kendell, p. 49. 9 Id., Hist. II, 12, 4, ibid., p. 24; id., Hist. I, 13, 8, ibid., p. 27. 10 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 3, MGH srl, p. 74. 11 Cf. IOHANNES EPHES., HE, pars tertia 1, 46, CSCO 105, script. syri 54 = 55, trad. lat., p. 84. 12 LIBERATUS, Breuiarium, 20, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 4, p. 134-135; cf. MICHEL LE SYRIEN, Chron. IX, 21, Chabot, p. 193-194. 13 MICHEL LE SYRIEN, Chron. IX, 21, Chabot, p. 193-194. 14 LIBERATUS, Breuiarium, 20, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 4, p. 135; MICHEL LE SYRIEN, Chron. IX, 21, Chabot, p. 194. 15 IOHANNES EPHES., HE, pars tertia, 1, 39, CSCO, script. syri 54 = 55, trad., p. 34; cf. id., 1, 46, ibid., p. 82. 16 PROCOPIUS, Bell. Goth. 4, 33, 1, Haury, p. 661. 17 Constitutio pragmatica, Appendix VII, 27, Kroll, p. 802; voir PLRE 3, p. 90, Antiochus 2. 18 Liber Pont., LXI, 8, p. 299. 19 PELAGIUS I, Ep. 14, Gassò et Batlle, p. 45-46 (Jaffé 951); voir DVLCITIVS 6; FELIX 53; IOHANNES 42; MAVRVS 6. 20 Liber Pont., LXII, 2, p. 303. 21 PELAGIUS I, Ep. 60, Gassò et Batlle, p. 159-161 (Jaffé 1019); voir PAVLINVS 21. 22 Id., Ep. 90, ibid., p. 206 (Jaffé 962). 23 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 4, MGH srl, p. 74; voir VITALIS 13. 24 IOHANNES EPHES., HE V, 1, CSCO, script. syri 54 = 55, trad., p. 192. 25 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 90, A. Testi Rasponi, p. 223 = MGH srl, p. 336; MARIUS AUENT., Chron. ann. 568, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 238. 26 Consularia Italica, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 335; Auctarium Prosperi, 3, ibid., p. 337. 27 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 5, MGH srl, p. 75; Liber Pont., LXIII, 3-5, p. 305; BEDA, Chron. 323, MGH aa 13, Chronica minora 3, p. 308. 28 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 5, MGH srl, p. 75, lignes 11-15; PS. FREDEGARIUS, Chron., MGH srm 2, p. 110; ISIDORUS HISPAL., Chronica, ann. 402, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 476. 29 Liber Pont., LXIII, 3, p. 305; PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 5, MGH srl, p. 75; Origo Gentis Lang., 5, ibid., p. 4; PS. FREDEGARIUS, Chron. 3, 65, MGH srm 2, p. 110; ISIDORUS HISPAL. Chronica, ann. 402, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 476; BEDA, Chron., ann. 523, MGH aa 13, Chronica minora 3, p. 308; Auctarium Prosperi, 3, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 337. 1

2

1532

NASAS

30 Liber Pont., LXIII, 3-5, p. 305; PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 5, MGH srl, p. 75; BEDA, Chron. 523, MGH aa 13, Chronica minora 3, p. 308; Excerpta Sangallensia, 714, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 336. 31 MICHEL LE SYRIEN, Chron. X, 4-5, Chabot, p. 295-296. 32 BENEDICTI CHRONICOS, FSI 55, p. 30-31; le monasterium de Cilicia quae ponitur ad Aquas Saluias est attesté sous le pape Martin Ier en 649 (Mansi 10, 903). 33 Liber Pont., LXIII, 5, p. 306; PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 11, MGH srl, p. 789; ANDREAS AGNELLUS, Liber. Pont. Rauen., 95, A Testi Rasponi, p. 232 = MGH srl, p. 338-339. 34 Liber Pont., LXIII 5 et 6, p. 306; IOHANNES EPHES., HE, pars tertia, 1, 39, CSCO, script. syri 54 = 55 (trad) p. 34; PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 11, MGH srl, p. 79. 35 IOHANNES EPHES., HE, pars tertia, 1, 39, CSCO, script. syri 54 = 55 (trad), p. 34; id., HE 1, 46, ibid., p. 82.

NASAS

(. . . avant mai 593 . . .)

juif établi en Sicile, se livre, sans être inquiété, à des activités illégales, à l’époque où l’île est gouvernée par le préteur Iustinus (avant septembre 590 – avant mai 593), qu’il corrompt, pour ce faire, à prix d’argent : d’une part, il élève un autel sous couleur d’honorer un bienheureux Helias et entraîne à un culte sacrilège de nombreux chrétiens; d’autre part, il achète et retient à son service des esclaves chrétiens. M. est finalement dénoncé au pape Grégoire, qui charge en mai 593 le nouveau préteur de Sicile, Libertinus, de le châtier de façon exemplaire et de donner la liberté à ses esclaves chrétiens1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 37, MGH Ep. I, p. 195 = CC 140, p. 182-183 (Jaffé 1242); voir IVSTINVS 5; LIBERTINVS 3.

NATALIS

(. . . avant octobre 603) episcopus . . . in Caesinati castro (Caesena = Cesena; Forlì),

évêque de Cesena, prédécesseur de Concordius (attesté en octobre 603), nomme à la tête du monastère des saints Laurent et Zénon, situé in Caesinati castro, l’abbé Fortunatus, ensuite démis de ses fonctions par Concordius ainsi que le pape Grégoire en informe l’évêque de Ravenne Marinianus, en octobre 6031. 1 GREGORIUS, Ep. 14, 6, MGH Ep. II, p. 424 = CC 140 A, p. 1072-1073 (Jaffé 1919); voir CONCORDIVS 4; FORTVNATVS 23; MARINIANVS 4.

NAVIGIVS

(IVe/Ve s.) lector,

connu par l’épitaphe de sa petite-fille provenant du cimetière Ad aquas Bullicantes, à 2 milles de Rome, sur la via Prenestina; fils de l’évêque Cresimus (ou Chreseimos) originaire de Chypre, père de Primicenius, lecteur1, puis évêque 2, il appartient à une famille qui, sur trois générations, a donné des clercs, probablement à la communauté suburbaine de Subaugusta (= Centocelle; Roma). 1 2

ICVR, NS 6, 17293; cf. ibid., 17297. Cf. ibid., 17294.

1533

NEON

*NEBRIDIVS

(. . . 373-388/391 . . .) : voir PCBE, Afrique, p. 774-776, NEBRIDIVS.

NECTARIVS

(. . . mai 454 . . .) agens in rebus1,

est porteur d’une lettre écrite le 29 mai 454 à l’évêque Anatolios de Constantinople par le pape Léon, qui rappelle en particulier l’opposition romaine au 28e canon de Chalcédoine 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 775, Nectarius 3. LEO, Ep. 135, Coll. Grimanica 79, ACO II, 4, p. 88 (Jaffé 509).

NEMORIANVS

(501-546) diaconus,

diacre de Pavie (Ticinum), connu par son épitaphe, meurt à 45 ans, le 28 octobre 5461. 1

CIL V, 6468 b.

NEOM

(. . . entre 526 et 530 . . .) diaconus,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; N. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi, de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; N. est mentionné au 11e rang des clercs (5e des diacres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pontif. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

NEON1

(. . . octobre 458-459 . . .) episcopus Rauennatis (Rauenna = Ravenna),

successeur de Petrus I, est placé au 18e rang dans la liste épiscopale du Liber Pontificalis Rauennatis 2.

1534

NEON

N. est le destinataire d’un mandement du pape Léon Ier, daté du 24 octobre 458, qui est une mise au point à propos du baptême de ceux qui, nés et grandis en captivité (chez les barbares), retrouvent la liberté : N. est averti qu’il ne doit procéder au baptême de ceux qui ne se souviennent pas avoir reçu ce sacrement qu’après une enquête confirmant qu’ils n’ont pas été baptisés dans leur première enfance et qu’il doit se contenter d’une imposition des mains pour ceux qui ont été baptisés par un hérétique 3. N. achève la construction à Classe de l’ecclesia Petriana (aujourd’hui détruite), commencée par son prédécesseur dont elle porte le nom 4 ; malgré l’affirmation d’Andreas Agnellus, ce n’est probablement pas N. qui fait exécuter dans ce sanctuaire les peintures murales 5 qui sont sans doute d’époque plus tardive. ` Ravenne même, N. fait restaurer, auprès de l’ecclesia Vrsiana A (Duomo), le baptistère (St-Jean-des-Fonts ou baptistère dit des Orthodoxes), comme le proclame l’inscription dédicatoire relevée par Andreas Agnellus 6 ; il en décore, ainsi que le précise Agnellus, les parois de marbres et la voûte de mosaïques à fond d’or 7 (toujours visibles), accompagnées de versets bibliques ` l’intérieur de l’epiet de la mention Neon ep(i)s(copus) Dei famulus 8. A scopium Vrsiane eclesie (la demeure épiscopale voisine de l’église cathédrale), il fait construire une domus dite Quinque Dagubitas, parce que très probablement caractérisée par cinq absides (accubita) visibles de l’extérieur. Dans la salle du triclinium de cette domus, il fait poser un pavement de marbres de diverses couleurs et percer des fenêtres, jugées extraordinaires par Agnellus 9. Sur l’un des murs de la salle, celui qui est proche de l’ecclesia, il fait peindre l’historia psalmi, c’est-à-dire, comme l’indique le verset du psaume CXLVIII cité par Agnellus et probablement associé comme une légende à la peinture, une représentation des hommes et des animaux – ces derniers ayant été créés pour servir et nourrir les premiers – sauvés du Déluge10 ; sur la paroi opposée, du côté du fossé, il fait figurer une scène de l’Évangile, la multiplication des pains et des poissons11; sur le mur du fond, il fait représenter, selon Agnellus, la création du monde ou, plutôt, comme le suggère le titulus recopié par cet auteur, Adam et E`ve croquant la pomme du péché originel12 ; enfin, du côté de l’entrée, il fait peindre l’«histoire de Pierre», un épisode que l’on peut identifier, toujours grâce au titulus relevé par Agnellus, à la vision de Pierre dans la maison de Simon le Corroyeur (Act., X, 10-21)13. N. construit très probablement la basilica Apostolorum (S. Francesco), attestée pour la première fois sous son épiscopat, et qu’il faut identifier à la domus élevée par ses soins, dans laquelle, au témoignage d’Andreas Agnellus14, une mosaïque représentait, de part et d’autre de la croix, les apôtres Pierre et Paul, avec une inscription souhaitant longue vie à l’évêque15 (Domnus Neon episcopus senescat nobis). N. meurt un 11 février; il est enseveli dans la basilica Apostolorum, devant l’autel du bienheureux Pierre16, d’où son corps est solennellement transféré au IXe siècle17. Var. NEOM. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 28, A. Testi Rasponi, p. 77, ligne 1 = MGH srl, p. 292, ligne 3; voir PETRVS 9. 3 LEO, Ep. 166, PL 54, 1191-1196 (Jaffé 543). 4 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 28, A. Testi Rasponi, p. 77, lignes 3-6 = MGH srl, p. 292, lignes 2-5. 5 Id., Liber Pont. Rauen., 28, ibid., p. 77, lignes 5-6 = MGH srl, p. 292, ligne 6. 6 Id., Liber Pont. Rauen., 28, ibid., p. 78, lignes 10-13 = MGH srl, p. 292, lignes 9-12 = MGH srl, p. 292, lignes 9-12 = CIL XI, 255. 1

2

NEPOTIANVS

1535

7 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 28, A. Testi Rasponi, p. 77, lignes 8-9 = MGH srl, p. 292, ligne 8. 8 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 28, ibid., p. 77, lignes 7-8 = MGH srl, p. 292, lignes 6-8; CIL XI, 256 et 257. 9 Id., Liber Pont. Rauen., 29, ibid., p. 78, lignes 14-16 = MGH srl, p. 292, lignes 13-15. 10 Id., Liber Pont. Rauen., 29, ibid., p. 78, lignes 16-18 = MGH srl, p. 292, lignes 16-17. 11 Id., Liber Pont. Rauen., 29, ibid., p. 78, lignes 18-20 = MGH srl, p. 292, lignes 17-19. 12 Id., Liber Pont. Rauen., 29, ibid., p. 78-79, lignes 20-45 = MGH srl, p. 292, lignes 19-32 et p. 293, lignes 1-13 = CIL XI, 258. 13 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 29, ibid., p. 79-80, lignes 46-66 = MGH srl, p. 293, lignes 14-34 = CIL XI, 259. 14 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 30, ibid., p. 86, lignes 184-188 = MGH srl, p. 296, lignes 34-36. 15 CIL XI, 302 a. 16 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 29, A. Testi Rasponi, p. 81, lignes 67-68 = MGH srl, p. 293, lignes 35-36. 17 Id., Liber Pont. Rauen., 56, ibid., p. 61, lignes 109-110 = MGH srl, p. 318, lignes 1-2; voir M. MAZOTTI, RAC 45, 1969, Misc. E. Josi, 4, p. 97-105.

NEPOTIANVS

(. . . 393 – avant l’été 396) presbyter1,

prêtre d’Altinum (Altinum = Altino; Venezia), orphelin de père, est élevé dès son tout jeune âge par son oncle maternel, Heliodorus, qui a quitté l’Orient et la compagnie de Jérôme, pour s’occuper de lui 2 ; il reçoit le baptême dans son enfance 3. Il entre au service de l’empereur – in palatii militia 4 – et sert vraisemblablement dans les rangs des protectores, puisqu’il reçoit le pécule alloué aux militaires (castrense peculium) 5 ; il manifeste déjà une vocation ascétique en portant le cilice, en pratiquant le jeûne, et, selon Jérôme, en secourant les faibles 6. En quittant la militia, il distribue son pécule aux pauvres, ne conservant pour lui qu’une tunique 7. Il renonce à mener une vie érémitique en Orient ou dans les îles dalmates pour rester auprès de son oncle Heliodorus, promu évêque d’Altinum. Devenu clerc, il suit un cursus régulier, mais il atteint le sacerdoce à un très jeune âge – avant trente ans? – et contre son gré. Menant, selon Jérôme, une vie exemplaire qui désarme les critiques soulevées par sa promotion, il partage la vie ascétique de son oncle et collabore à son œuvre pastorale 8 ; il s’occupe en particulier d’organiser le service liturgique et de veiller à l’entretien de l’église et des tombes des martyrs 9. Il apparaît ainsi, dès ce moment, comme le successeur probable d’Heliodorus10. N. réclame, à plusieurs reprises, de Jérôme des lettres, en l’incitant à poursuivre ses travaux érudits11. Grâce à l’intervention d’Heliodorus12, il obtient finalement un petit traité – breue uolumen – composé dix ans après le traité à Eustochium, en 39313, sur les devoirs sociaux, moraux et spirituels de la vie sacerdotale et sur les défauts que doit éviter le prêtre14. N. se félicite comme d’un avantage personnel d’avoir été le destinataire d’un traité important de Jérôme et il lui donne une grande publicité dans son entourage15.

1536

** NEPOTIANVS

N. meurt, tout jeune encore, assisté de son oncle, après avoir légué sa tunique de prêtre à Jérôme16, avant l’été de 396, époque où ce dernier compose son éloge funéraire17 en évoquant les regrets suscités par sa disparition dans toute l’Italia18. HIERONYMUS, Ep. 60, 10, CSEL 54, p. 559; id., Ep. 52, ibid., p. 413. Id., Ep. 60, 9, ibid., p. 557-558; cf. id., Ep. 14, 2, ibid., p. 47; voir HELIODORVS 2. 3 Id., Ep. 60, 8, ibid., p. 557. 4 Id., Ep. 60, 9, ibid., p. 558. 5 Id., Ep. 60, 10, ibid., p. 558. 6 Id., Ep. 60, 9, ibid., p. 558. 7 Id., Ep. 60, 10, ibid., p. 558-559. 8 Id., Ep. 60, 10, ibid., p. 559-560. 9 Id., Ep. 60, 12, ibid., p. 563-564. 10 Id., Ep. 60, 14, ibid., p. 566; id., Ep. 60, 1, ibid., p. 549. 11 Id., Ep. 60, 1, ibid., p. 549. 12 Id., Ep. 60, 11, ibid., p. 562. 13 Id., Ep. 52, 17, ibid., p. 441. 14 Id., Ep. 52, ibid., p. 413-441. 15 Id., Ep. 60, 11, ibid., p. 562. 16 Id., Ep. 60, 13, ibid., p. 565. 17 Id., Ep. 77, 1, CSEL 55, p. 37; id., Ep. 112, 3, ibid., p. 370. 18 Id., Ep. 60, 14, CSEL 54, p. 566. 1

2

** NEPOTIANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. N. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** NEPVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas.

NIARV

1537

N. aurait été associé, comme Nepotianus 2, aux deux sessions du concile tenu le 29 et 30 mai 324. 1 2

Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Voir ** NEPOTIANVS.

NEREIDA

(. . . 598 . . .) clarissima femina,,

noble dame de Cagliari (Caralis), veuve d’Hortulanus, généreux bienfaiteur de l’Église, perd ensuite sa fille; pour la sépulture de celle-ci, elle est contrainte par l’évêque de Cagliari Ianuarius de payer trois sous d’or. Elle porte plainte à ce sujet auprès du pape Grégoire et lui soumet ses autres différends avec l’évêque. Elle obtient satisfaction puisque le pape adresse, en 598, de violents reproches à Ianuarius pour sa vénalité et charge le défenseur Redemptus de veiller que les affaires opposant N. à Ianuarius, si elle ne peuvent être réglées à l’amiable, soient portées devant un tribunal et de s’assurer que les sentences rendues par celui-ci soient bien appliquées1. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 35, MGH Ep. II, p. 37-38 = CC 140 A, p. 560-561 (Jaffé 1524); voir PLRE 3, p. 938; voir IANVARIVS 20; REDEMPTVS 14.

NERIVS

(VIe/VIIe s.) p(res)b(yte)r,

prêtre mentionné par un graffito tracé sur un mur de l’abside dans la cathédrale construite par l’évêque Eufrasius à Parentium (= Porecˇ ; Croatie). Il meurt un 11 mai, comme le note l’inscription destinée à rappeler au célébrant la commémoration du défunt1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 51, n. 124.

* NIACRINA

(Ve s.) uirgo : voir MACRINA.

NIARV

(Ve s.)

avec Eusebius, peut-être son époux, contribue, pour 100 (?) pieds au paiement d’une mosaïque de pavement, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 335, n. 7; voir EVSEBIVS 10.

1538

NICEAS

NICEAS

(. . . 375 . . .) hypodiaconus Aquileiae (Aquileia = Aquileia; Udine),

sous-diacre d’Aquilée, lié au prêtre Chromatius et au frère de ce dernier, le diacre Eusebius, fait le voyage de Terre Sainte et y rencontre Jérôme auquel il se lie d’amitié; après son retour en Italie, N. reçoit de Jérôme une lettre qui lui reproche son silence1. 1

HIERONYMUS, Ep. 8, CSEL 54, p. 31-32; voir EVSEBIVS 2.

NICEFORVS

(IVe/Ve s.)

chrétien d’Aquilée (Udine; = Aquileia), d’après le contexte; il est connu par la dédicace d’un reliquaire à des saints locaux d’Aquilée (Cantius, Cantianus, Cantianilla) : il participe ainsi en s’associant à deux uiri spectabiles, Ioannis et Laurentius, à l’offrande d’une capsella d’argent, retrouvée à Grado1. 1

DE ROSSI, BAC, 1872, p. 155-158 (Diehl 1910); voir IOANNIS 2; LAVRENTIVS 5.

NICELLA

(IVe s.) uirco Dei,

vierge romaine (et d’après son titre, probablement une vierge consacrée), connue par son épitaphe; morte à 35 ans et déposée un 17 avril dans un cimetière de la zone appio-ardéatine1. 1

ICVR, NS 4, 11371.

NICENTIVS1

(. . . 4 avril 397 . . .) extribunus et notarius,

soumet l’une de ses esclaves d’Altinum (= Altino; Venezia) à la visite d’une sage-femme de Milan, comme Ambroise de Milan en cite l’exemple dans l’affaire de la vierge Indicia, indûment menacée du même type d’examen 2. N. est guéri de la goutte, comme le lui avait promis Ambroise après lui avoir involontairement marché sur le pied en lui donnant la communion; N. rapporte la péripétie comme un miracle, au moment de la mort de l’évêque Ambroise (4 avril 397) 3. Var. NICETIVS. AMBROSIUS, Ep. 5, 8, PL 16, 894 = Ep. 56, 8, CSEL 82, 2, p. 88; voir PLRE 1, p. 628, Nicentius 3; voir INDICIA. 3 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 44, Pellegrino, p. 114-116, sous le nom de Nicetius. 1

2

1539

*NICETIVS

NICETA

(. . . 21 mars 458 . . .) episcopus Aquileiensis (Aquileia = Aquileia; Udine),

évêque d’Aquilée, interroge le pape Léon, à l’occasion d’un voyage du diacre romain Adeodatus dans sa cité1, sur différents points de pastorale et de discipline ecclésiastique soulevés dans une région dévastée par les Huns et dans la ville d’Aquilée, prise par Attila en juillet 452; il reçoit une réponse pontificale, datée du 21 mars 458, qui traite : – du cas des femmes qui se sont remariées, conformément au droit romain, après avoir perdu un époux enlevé par les barbares et qui, retrouvant leur premier mari libéré, sont tenues, sous peine d’excommunication, de revenir à celui-ci 2 ; – des captifs qui ont été contraints de manger des idolothyta (la chair des sacrifices païens) 3 ; – de ceux qui ont reçu par erreur ou sous la contrainte un second baptême ou encore un baptême donné par des hérétiques et doivent être réconciliés par l’imposition des mains 4. N. est chargé de faire connaître la décrétale romaine à tous les évêques de sa province 5. N. doit peut-être être identifié à l’évêque anonyme, qualifié de metropolitanus episcopus Venetiae, dont la négligence est dénoncée avant 447 au pape Léon par l’évêque d’Altinum Septimus, parce qu’il aurait laissé s’introduire dans son clergé des clercs pélagiens 6. N. est peut-être le destinataire – s’il ne s’agit pas d’un de ses prédécesseurs, Ianuarius ou Secundus – d’une lettre pontificale de mise en garde 7, l’invitant à réunir un concile provincial pour fixer la procédure de réconciliation des pélagiens, soit une profession de foi écrite et publique approuvant les décrets du Siège apostolique 8 ; il reçoit par la même lettre un bref exposé sur la grâce 9 et se voit rappeler la règle interdisant les transferts de prêtres et de diacres hors de leur Église d’origine10. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

LEO, Ep. 159, PL 54, 1136 A (Jaffé 536); voir ADEODATVS 4. Id., Ep. 159, 1-4, ibid., 1136-1137. Id., Ep. 159, 5, ibid., 1138. Id., Ep. 159, 6-7, ibid., 1138-1139. Id., Ep. 159, 7, ibid., 1139-1140. Id., Ep. 2, 1, ibid., 597 (Jaffé 399); voir SEPTIMVS 1. Id., Ep. 1, 2 et 4, ibid., 593-594; 595-596; voir IANVARIVS 11; **SECVNDVS. Id., Ep. 1, 2, ibid., 594-595. Id., Ep. 1, 3, ibid., 595. Id., Ep. 1, 5, ibid., 596-597.

*NICETIVS

(. . . 4 avril 397 . . .) extribunus et notarius : voir NICENTIVS.

1540

[N]ICOLAS

[N]ICOLAS1

(Ve s.)

doy¥lov (Ueoy÷), connu par son épitaphe trouvée à Corleone (Palermo) 2. 1 2

Nikola¥ov. A. FERRUA, Note, p. 142-143, n. 525.

NICOLAVS

(. . . 415 . . .) diaconus,

diacre, vraisemblablement antiochien, est mentionné, avec le prêtre Paulus et le sous-diacre Petrus, par le pape Innocent dans le billet amical qu’il adresse à l’évêque Alexandre d’Alexandrie, au moment où commencent les négociations d’une réconciliation avec Rome (415), préparée par une démarche du prêtre Cassien1. 1 INNOCENTIUS, Ep. 20, PL 20, 543 (Jaffé 306); cf. id., Ep. 19, 1, ibid., 541 A (Jaffé 305); id., Ep. 23, ibid., 546 A (Jaffé 309); voir PAVLVS 13; PETRVS 7.

[N]IGAS[...]

(IVe/Ve s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement, découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec [F]elicissim[us], contribue au paiement de la mosaïque pour la cathédrale antérieure (de plus d’un siècle?) à l’église construite par l’évêque Eufrasius au milieu du VIe siècle1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 32, n. 67; voir FELICISSIMVS 3.

NIKÔN1

(IVe/Ve s.)

très probablement un prêtre, puisqu’une inscription syracusaine de la catacombe S. Giovanni mentionne l’eßkklhsı¥a Nikonov, pour indiquer auprès de quelle communauté deux fidèles achètent une sépulture. N., en ce cas, est le pasteur de cette eßkklhsı¥a, une petite Église 2. 1 2

Nı¥kwn. IG XIV, 96.

NIO

(IVe s.) fossor,

connu par la vente d’une sépulture à Vrsus et Felicissima au cimetière de Cyriaque, à Rome1. 1

ICVR, NS 7, 18109.

NONNOSVS 1

NITIANA

1541

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

donatrice, connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la basilica s. Eufemiae édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias. N. contribue, avec son mari Concordius et avec les siens, pour 25 pieds, au paiement de ce pavement1. 1

CIL V, 1584; voir CONCORDIVS 3.

NONNITA

(Ve/Ve s.)

épouse de l’exorciste de Milan Saturus, meurt un 16 décembre, à l’âge de 40 ans, après 19 années de mariage, ainsi que le précise l’épitaphe que lui dédie son époux1. 1

CIL V, 6252.

** NONNONVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. N. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

NONNOSA

(Ve s.)

avec Sorillio, sans doute son époux, contribue pour 35 pieds au paiement d’une mosaïque de pavement, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1; elle est peut-être mentionnée, avec Sori[llio], sans doute pour une seconde intervention 2. 1 2

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 340, n. 17. Id., ibid., p. 343, n. 24 : Non[nosa?].

NONNOSVS 1

(Ve s.)

avec un autre donateur, R[...], contribue, pour 100 (?) pieds, au paiement d’une mosaïque de pavement, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve siècle, au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1.

1542

NONNOSVS

2

Il faut peut-être l’identifier à N. qui, avec Seuer[i]a[na], vraisemblablement son épouse, et avec les siens, contribue au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (alla Beligna) 2, édifiée à 1 km au Sud d’Aquilée. 1 2

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 348, n. 38. Id., ibid., p. 274, n. 2 : Nonnos [us?].

NONNOSVS

2

(. . . entre 540 et 557 – avant 593) praepositus monasterii quod in Soractis monte situm est,

prieur d’un monastère situé sur le mont Soracte (près de Rignano Flaminio; Roma), est très lié avec l’abbé Anastasius établi non loin de là, entre 540 et 557, à Subpentoma. Dans l’exercice de sa charge, N. supporte avec égalité d’humeur un abbé très dur et, par son humilité, apaise ses accès de colère contre les moines1. Il se préoccupe d’améliorer les revenus de la communauté en créant – miraculeusement selon le récit du pape Grégoire dans les Dialogues – un jardin potager pour le monastère 2 ; il s’oppose fermement à la décision de son abbé d’envoyer les moines aider les paysans à la récolte des olives afin d’obtenir, pour salaire de ce travail, de l’huile pour le monastère, car il craint que ces sorties ne soient dommageables à leur salut; selon les Dialogues, il réussit miraculeusement à assurer au monastère une production d’huile suffisante 3. N. est qualifié du titre d’abbas dans une lettre de juillet 593, dans laquelle le pape Grégoire, vraisemblablement après la mort de N., demande des renseignements à son propos à l’évêque Maximianus de Syracuse 4. Mais, dans les Dialogues, rédigés dans les mois qui suivent, N. est évoqué, d’après le témoignage de Maximianus et celui de Laurio, moine de Subpentoma, en la seule qualité de praepositus 5. GREGORIUS, Dial. I, 7, 1, SC 260, p. 66; voir ANASTASIVS 9. Id., Dial. I, 7, 2, ibid., p. 66-68. 3 Id., Dial. I, 7, 5-6, ibid., p. 68-70. 4 Id., Ep. 3, 50, MGH Ep. I, p. 206-207 = CC 140, p. 195-196 (Jaffé 1255); voir MAXIMIANVS 5. 5 Voir note 1. 1

2

NONNOSVS

3

(. . . février 591 . . .)

un Italien, peut-être un militaire (uestra gloria), adresse au pape Grégoire une requête pour obtenir un domaine; il reçoit une réponse datée de février 591 par laquelle le pape, l’assurant de son attachement, promet de s’occuper de son affaire dès que le chartularius Maurentius sera de retour à Rome1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 21, MGH Ep. I, p. 26 = CC 140, p. 20 (Jaffé 1089); voir PLRE 3, p. 948, Nonnosus 2; voir MAVRENTIVS 2.

NONNVS

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) famul(us) s(an)c(t)ae martyris Eufemiae,

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la basilique S. Eufemia édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque

1543

NOSTRIANVS

d’Aquilée Helias; N. contribue avec Eusebia, Petrus et Iohannes pour 100 pieds au paiement de l’entreprise1. 1

CIL V, 1600; voir EVSEBIA 3; PETRVS 66; IOHANNES 58.

NORDVLFVS1

(. . . avant 590 – juin 595 . . .) patricius 2,

chef militaire, probablement d’origine lombarde, entré au service de l’Empire, est envoyé en Italie pour y combattre, avec ses hommes, les Lombards, sous les ordres de l’exarque Romanus, ainsi que ce dernier en informe en 590 le roi franc Childebert II 3. Ses troupes ayant cessé de recevoir leur solde, N. passe au service du duc lombard Ariulfus qui, pour faire la paix, exige du pape Grégoire le paiement de ces arriérés de solde, ainsi que le pontife l’explique à l’évêque Iohannes de Ravenne dans une lettre datée de juillet 592 4. En juin 595, N., apparemment retourné à Constantinople, est pris à partie par le pape Grégoire qui se plaint auprès de l’empereur Maurice de jouir à la cour, en ce qui concerne les affaires italiennes, de moins de crédit que N. 5. Var. NORDOVLFVS. Voir PLRE 3, p. 949-950, Nordulfus. 3 ROMANUS, Ep., dans Ep. Austrasicae. 41, 4, CC 117, p. 463; voir ROMANVS 17. 4 GREGORIUS, Ep. 2, 45, MGH Ep. I, p. 149 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 123 (Jaffé 1198); voir IOHANNES 41. 5 Id., Ep. 5, 36, ibid., p. 318 = CC 140, p. 305 (Jaffé 1359). 1

2

NOSTAMNVS1

(. . . octobre 598 . . .)

juif établi en Sicile, probablement armateur de son état, contracte des dettes auprès du defensor romain Candidus et auprès d’autres prêteurs; incapable de rembourser, il voit son navire et ses autres biens saisis et vendus pour désintéresser ses créanciers qui, tous, lui restituent alors ses reconnaissances de dette, à l’exception de Candidus qui s’y refuse malgré ses prières répétées. N. se rend auprès du pape Grégoire pour porter plainte contre le defensor; il revient en Sicile avec une lettre du pontife datée d’octobre 598 à l’adresse de Fantinus, recteur du patrimoine romain de la région de Palerme, chargé, si la dette de N. est bien éteinte, de lui faire restituer la reconnaissance encore détenue par Candidus 2. Var. NORTAMNVS. GREGORIUS, Ep. 9, 40, MGH Ep. II, p. 68 = CC 140 A, p. 598-599 (Jaffé 1564); voir CANDIDVS 7. 1

2

NOSTRIANVS

(. . . après avril 432 – entre 445 et 449) episcopus Neapolitanus (Neapolis = Napoli),

évêque de Naples, dont le frère, le prêtre Etherius, fait arrêter puis expulser de Campanie l’évêque pélagien (déposé) Florus de Misène, qui cherchait à réoc-

1544

NVMEDIVS

cuper son siège, sans que l’on puisse dire si Etherius agit de sa propre initiative ou sur instructions de son frère, à une époque où le pape Léon pourchasse les manichéens et les pélagiens (444). N. est toujours vivant lorsque l’évêque de Carthage Quoduultdeus rédige le Dimidium temporis entre 445 et 4491. N. figure sur la liste épiscopale donnée par le Gesta episcoporum Neapolitanorum (IXe siècle) au 15e rang, succédant à Iohannes mort le 2 avril 432; selon la même source qui lui attribue 17 ans d’épiscopat, il aurait fait édifier un ualneum (des bains?) avec des annexes dont l’ensemble porte son nom 2, peut-être le Balneum Nostriani, dans la uia Platea Nostriani (la moderne via Gregorio Armeno) 3. Il est enterré à Naples dans la catacombe S. Gaudioso où sa tombe vient d’être identifiée 4. 1 QUODUULTDEUS, Dimidium temporis, 6, 12, CC 60, p. 198; voir FLORVS 4; PCBE, Afrique, p. 947-949, QVODVULTDEVS 5. 2 Gesta episc. Neapolitan., 8, MGH srl, p. 406. 3 D. Ambrasi, Storia di Napoli, I, Naples, 1987, p. 708; voir IOHANNES 4. 4 N. CIAVOLINO., Atti del settimo Congresso nazionale di archeologia cristiana, Cassino, Sett. 1993, à paraître.

NVMEDIVS1

(. . . 343 . . .) (eßpı¥skopov),

évêque italien de siège non mentionné, souscrit, sans y être présent, aux sentences du concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste de noms, sans indication de sièges, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa cause; il est mentionné au 247e rang, 5e d’un groupe défini eßn t√ kanalı¥w∞ th÷v Italı¥av 2, vraisemblablement les titulaires d’évêchés situés de part et d’autre des voies Flaminia et Aemilia. 1 2

Attesté seulement sous la forme Noymh¥diov. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 50, 1, Opitz II, 1, p. 130.

Laurentius NVMERIVS 1

(IVe/Ve s.)

diaconus, diacre, connu par son épitaphe trouvée à Florence (= Florentia) et aujourd’hui perdue; mort à 55 ans, N. est inhumé un 11 octobre1. 1

CIL XI, 1705.

** NVNNOSVS

NVMERIVS

2

1545 (. . . juin 593 . . .)

diaconus Nucerinae ecclesiae (Nuceria = Nocera dei Pagani; Salerno), diacre de Nocera, élu au siège épiscopal de la cité, est soumis à une enquête, sur ordre du pape Grégoire mandé au sous-diacre Petrus, chargé du patrimoine romain de Campanie, en juin 593. S’il n’y a pas empêchement, N. sera envoyé à Rome pour être consacré, avec une délégation du clergé et du peuple fidèle, invités à assister à la cérémonie1. On ignore si N. occupe finalement le siège de Nocera, sur lequel en tout cas est établi, en octobre 598, Primenius 2. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 39, MGH Ep. I, p. 197, lignes 1-7 = CC 140, p. 184, lignes 1-9 (Jaffé 1224); voir PETRVS 70. 2 Cf. id., Ep. 9, 45, MGH Ep. II, p. 72 = CC 140 A, p. 604 (Jaffé 1569); voir PRIMENIVS 3.

NVNITA

(319-389) matrona diaconis,

épouse d’un diacre, mère de la vierge Maximilla, meurt à 70 ans le même jour que sa fille, le 4 octobre 389; elle est déposée dans le même sarcophage, à l’intérieur du mausolée appelé Platonia, accolé à la basilica Apostolorum (S. Sebastiano) de la via Appia1, à Rome. 1

ICVR, NS 5, 13355.

NVNITVS

(VIe/VIIe s.) prep(ositus),

peut-être préposé à l’administration du cimetière, d’après un proscynème tracé dans le vestibule de la basilique souterraine de St-Hippolyte (via Tiburtina)1, à Rome. 1

ICVR, NS 7, 1994 C.

** NVNNOSVS évêque de Lucques (Lucca), mentionné sur deux listes épiscopales du XIIe siècle1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 592.

1546

OBSEQVENTIVS

OBSEQVENTIVS

(IVe-Ve s.)

connu par une inscription comme l’un des quinze donateurs apportant leur contribution pour le pavement de mosaïque de l’église S. Reparata, première cathédrale de Florence dont les vestiges ont été retrouvés sous l’actuel Duomo; contrairement aux quatorze autres évergètes, il attache son nom à une portion particulière du pavement, de dimensions relativement modestes (trente pieds, soit 9 dcm2), mais d’un dessin particulièrement raffiné (un grand paon)1. 1 G. MOROZZI, Santa Reparata, l’antica cattedrale fiorentina, Florence, 1987, p. 29 et p. 64 (pl. 34); pour les autres donateurs de la liste, voir MARINIANVS 2.

** OBSEQVENTIVS évêque de Lucques (Lucca) mentionné sur deux listes épiscopales du XIIe siècle1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 592.

OCCILA

(. . . juillet 599 . . .) uir magnificus, tribunus Ydrontinae ciuitatis (Ydruntum =

Otranto; Lecce), venant de la région de Ravenne, est nommé tribun à Otrante par l’exarque (très probablement Callinicus) peu de temps avant juillet 599, puisqu’à cette date le pape Grégoire lui adresse encore des vœux pour son administration1. Toujours peu avant cette date, O., déjà en poste à Otrante, a l’occasion de se rendre à Rome pour ramener au frère de Grégoire (Palatinus) un esclave fugitif qui s’enfuit une seconde fois, comme le pape, toujours en juillet 599, en informe le defensor Sergius, chargé de mettre O. au courant des ordres donnés par le pontife pour que l’esclave et sa famille soient repris et envoyés à Rome par la voie maritime 2. Destinataire d’une lettre de Grégoire de même date, O. est informé de la plainte que Sauinus (ou Sauinianus), évêque de Gallipoli (Lecce = Callipolis), a portée à Rome au nom de ses concitoyens contre Viator, ex-tribun d’Otrante, accusé d’avoir commis des actes illégaux en pressurant de taxes et de corvées les habitants de Gallipoli, un castrum appartenant à l’Église romaine. O. est encouragé par le pape à obtenir en justice que soient réparés les dommages subis par les paysans afin que ces derniers n’abandonnent pas leur terre, la livrant ainsi au péril d’une invasion ennemie 3, de même que l’évêque de Gallipoli est au même moment invité par Grégoire, pour des raisons identiques, à réviser les redevances dues par les exploitants en tenant compte de leurs moyens réels 4. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 205, MGH Ep. II, p. 193, lignes 14-17 = Ep. 9, 206, CC 140 A, p. 765, lignes 1-6 (Jaffé 1732); voir PLRE 3, p. 951. 2 Id., Ep. 9, 200, ibid., p. 188-189 = Ep. 9, 201, CC 140 A, p. 759 (Jaffé 1727); voir PALATINVS 2; SERGIVS 4. 3 Id., Ep. 9, 205, ibid., p. 193, lignes 17-28 = Ep. 9, 206, CC 140 A, p. 765-766, lignes 6-21; voir SAVINIANVS 5; VIATOR 7. 4 Cf. id., Ep. 9, 206, ibid., p. 194 = Ep. 9, 207, CC 140 A, p. 766-767 (Jaffé 1733).

OCEANVS

OCEANVS

1547 (. . . 382/385 – 395-416 . . .)

chrétien1 établi à Rome 2, se lie avec Jérôme 3 (peut-être à l’occasion du séjour romain de ce dernier entre 382 et 385), qui le qualifie de filius et de frater 4. O. fait le voyage en Terre Sainte (au plus tard en 395) et réside à Bethléem dans un hospitium où il se trouve en compagnie de sa parente Fabiola, puisque Jérôme déclare, dans sa polémique avec Rufin d’Aquilée, qu’un codex a été découvert dans leur logement, en assurant que ni O. ni Fabiola ne connaissent ce texte 5 – habituellement identifié avec la traduction de la lettre d’Épiphane à Jean de Jérusalem. O. est accusé d’hérésie (c’est-à-dire d’origénisme) par Vigilantius 6, accusation que ce dernier profère peut-être pendant son court voyage à Bethléem ou à son retour en Italie, et qui est sûrement connue de Jérôme en 395/396. O. rentre en Italie, probablement avec Fabiola, quittant sa retraite de Bethléem, lorsque la ville est menacée par les incursions des Huns en Palestine, en juin 395 7. Dès son retour, O. mène campagne à Rome contre l’origénisme, comme le suggère la lettre de Jérôme à Tranquillinus (395/396) 8. Il maintient ses liens avec Jérôme et l’interroge sur le cas d’un évêque espagnol, Carterius, accusé d’être illégitimement consacré parce que, contrairement à la sentence apostolique (I Tim., 3, 2), il avait été marié deux fois, d’abord avec une femme morte avant le baptême du futur évêque, puis, une deuxième fois, après son baptême 9. O. reçoit une longue réponse de Jérôme, écrite vraisemblablement vers 395, en tout cas au début de la controverse origéniste, s’il faut interpréter l’expression Caina heresis comme une allusion au conflit10. O. apprend ainsi de Jérôme que le cas de Carterius est plus fréquent qu’il ne le croit, que la question lui a déjà été objectée, lorsqu’il était à Rome, sous forme d’un syllogisme «cornu»11, que ce problème doit être examiné en faisant l’exégèse des textes de Paul sur les qualités nécessaires pour le candidat au sacerdoce, en tenant compte de la dignité du mariage12 et de l’efficacité du baptême13, en rejetant l’explication allégorique des textes pauliniens14 et en se rappelant la doctrine baptismale15 ainsi que les qualités indispensables à l’évêque16. Jérôme concluant à la validité de l’ordination de Carterius, O. doit admettre la démonstration de son correspondant comme l’expression autorisée de la règle canonique17 (bien que la législation promulguée par le pape Sirice aboutisse à une conclusion tout à fait opposée18). Au cours de l’été 39819, O., ainsi que Pammachius, reçoit d’un «saint personnage» – certainement Eusebius de Crémone 20 – communication de la traduction latine (non encore mise au net) du Peri Archôn d’Origène (en fait un tiers du livre) 21, réalisée par Rufin d’Aquilée, à la demande de Macharius 22. Évitant de s’adresser à Rufin, bien que celui-ci soit présent en Italie 23, O., troublé par la lecture d’une traduction qu’il estime contraire «à la règle» catholique, inexacte et édulcorée 24, écrit, avec Pammachius (qui est du même sentiment), une lettre à Jérôme 25, dans laquelle ils lui demandent une traduction littérale et annotée du Peri Archôn, destinée à toute la ville de Rome 26 ; O., avec Pammachius, signale également à Jérôme que l’auteur de la traduction prétend, dans sa préface, avoir achevé une entreprise amorcée par Jérôme lui-même et qu’il se recommande ainsi de son patronage. Il lui demande en conséquence de désavouer l’ouvrage et d’en condamner l’auteur 27, au vu des feuillets de la traduction (schedae) joints à la lettre avec la préface 28. Dès le printemps suivant (399), O. reçoit (comme Pammachius) 29 la tra-

1548

OCEANVS

duction littérale du Peri Archôn, écrite pendant l’hiver par Jérôme 30, accompagnée d’une lettre justificative 31, dans laquelle ce dernier s’explique sur son attachement à Origène 32, dénonce comme tendancieuse la théorie selon laquelle les passages hérétiques se trouvant dans l’œuvre d’Origène seraient dus à une interpolation 33, et rejette l’attribution à Pamphile de l’Apologie d’Origène 34. D’après cette correspondance sur la traduction du Peri Archôn, O. appartient, semble-t-il, avec Pammachius, Eusebius de Crémone et quelques autres, à une fraternitas, mentionnée explicitement par Jérôme dans une lettre à Paulin de Nole 35, sans qu’il soit possible de préciser autrement la nature de cette communauté 36. Au cours de l’été 400, deux ans environ après la lettre de consolation adressée par Jérôme à Pammachius sur la mort de Paulina et quatre étés après l’epitaphium de Nepotianus, écrit peu après l’assassinat du préfet Rufinus (27 novembre 395), O. sollicite de Jérôme, qui y consent volontiers, l’éloge funèbre de Fabiola 37. O. laisse l’Italie pour l’Afrique, vraisemblablement à la suite de l’invasion d’Alaric, qui disperse en 410 la communauté romaine des amis de Jérôme; dans une lettre adressée par ce dernier à Marcellinus et Anapsychia, au moment de la Conférence de Carthage de 411, O. est mentionné parce qu’il peut prêter à Marcellinus un exemplaire de l’Apologia contra Rufinum sûrement en sa possession 38 ; il est également en mesure d’exposer à Marcellinus et Anapsychia, aussi bien que Jérôme, leurs opinions communes sur tous les problèmes de l’Écriture 39. De retour à Rome, O. écrit à Augustin trois lettres (perdues), dont l’une ne parvient pas à son destinataire 40. Dans ces lettres, O. interroge l’évêque d’Hippone sur l’origine des âmes et sur la notion de mensonge utile 41. O. reçoit une missive d’Augustin qui s’excuse de son retard à lui répondre 42, évite de se prononcer sur l’origine des âmes, distingue la métaphore du mensonge 43, le renvoie au traité contre les pélagiens de Jérôme, récemment achevé et apporté par le prêtre espagnol Orosius au début de 416, ainsi qu’à un autre écrit de Jérôme traitant de la résurrection des corps, confié par Orosius à O. pour que ce dernier en fasse une copie destinée à Augustin 44. O. est également le destinataire, ainsi que Pammachius, d’une lettre (attribuée à Pélage) sur la nécessité de la piété 45. O., en butte à des tribulations multiples, reçoit d’un auteur d’inspiration pélagienne une lettre d’encouragement, l’invitant à supporter avec joie dans le Seigneur les épreuves qui l’accablent 46. O. serait enfin le destinataire d’une lettre de Jérôme, en fait un petit traité apocryphe, De uita clericorum, écrit anonyme postérieur à la rédaction, en 397, par Sulpice Sévère, de la Vita Martini 47. Rien ne prouve qu’il faille identifier O. avec l’homonyme mentionné par l’orateur Symmachus en 393 dans un billet à Magnillus 48. HIERONYMUS, Ep. adu. Rufinum, 4, CC 79, p. 76. Voir id., Ep. 83, 1, CSEL 55, p. 120, lignes 5-12 (urbe) et 84, 1, ibid., p. 121. 3 HIERONYMUS, Ep. 62, 2, CSEL 54, p. 583; id., Ep. 69, 1 et 10, ibid., p. 678 et 699. 4 Id., Ep. 61, 3, ibid., p. 579; id., Ep. 126, 3, CSEL 56, p. 145. 5 Id., Ep. adu. Rufinum, 4, CC 79, p. 76; cf. id., Ep. 57, 2, CSEL 54, p. 504-505; EPIPHANIUS, Ep. ad Iohannem episc. a sancto Hier. translata, dans HIERONYMUS, Ep. 51, ibid., p. 395-412; voir RVFINVS 3; FABIOLA 1. 6 HIERONYMUS, Ep. 61, 3, CSEL 54, p. 578-580. 7 Voir id., Ep. 77, 8, CSEL 55, p. 45-46. 8 Id., Ep. 62, 2, CSEL 54, p. 583. 1

2

OCEANVS

1549

Id., Ep. 69, 2, ibid., p. 680. Id., Ep. 69, 1, ibid., p. 679, ligne 6. 11 Id., Ep. 69, 2, ibid., p. 680, lignes 17-19. 12 Id., Ep. 69, 3, ibid., p. 682-685. 13 Id., Ep. 69, 4 et 5, ibid., p. 685-687. 14 Id., Ep. 69, 5, ibid., p. 687-689. 15 Id., Ep. 69, 5-8, ibid., p. 688-694. 16 Id., Ep. 69, 8-9, ibid., p. 694-699. 17 Id., Ep. 69, 10, ibid., p. 699-700. 18 SIRICIUS, Ep. 1, 7, 10-11, PL 13, 1137-1141 (Jaffé 225). 19 Voir RVFINVS 3, notes 95-96. 20 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufinum, 5, CC 79, p. 76-78; PAMMACHIUS et OCEANUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 83, CSEL 55, p. 119, lignes 14-16; voir EVSEBIVS 4. 21 PAMMACHIUS et OCEANUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 83, ibid., p. 119-120; RUFINUS, Apol. c. Hieron. 2, 48, CC 20, p. 120. 22 RUFINUS, Praefatio in Librum I Origenis, 2, CC 20, p. 245-246; voir MACHARIVS 2. 23 Voir note 22. 24 PAMMACHIUS et OCEANUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 83, CSEL 55, p. 120; HIERONYMUS, Ep. adu. Rufinum, 6, CC 79, p. 78-80. 25 PAMMACHIUS et OCEANUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 83, CSEL 55, p. 119-120; HIERONYMUS, Ep. 85, 3, ibid., p. 136-137; Ep. 124, 1, CSEL 56, p. 96-97. 26 Voir note 25. 27 Voir note 25 et HIERONYMUS, Apol. c. Rufin., 1, 11, CC 79, p. 9-11 et Ep. adu. Rufinum, 36, ibid., p. 105. 28 HIERONYMUS, Ep. 81, 1, CSEL 55, p. 106; Ep. 83, ibid., p. 120; Apol. c. Rufin., 1, 8, CC 79, p. 7-8; cf. RUFINUS, Apol. c. Hieron., 2, 48, CC 20, p. 120-121. 29 Voir PAMMACHIVS, notes 53-54. 30 HIERONYMUS, Ep. 84, 12, CSEL 55, p. 134; Ep. 85, 3, ibid., p. 136-137; Ep. 124, 1, CSEL 56, p. 96. 31 Id., Ep. 84, 1, CSEL 55, p. 121; Ep. 84, 12, ibid., p. 134; Ep. 85, 3, ibid., p. 136; Ep. 124, 1, CSEL, 56, p. 96. 32 Id., Ep. 84, 2-9, CSEL 55, p. 121-132. 33 Id., Ep. 84, 10, ibid., p. 132-133. 34 Id., Ep. 84, 11, ibid., p. 133-134. 35 Id., Ep. 85, 3, ibid., p. 136-137; voir PAVLINVS 1. 36 Voir note 4. 37 HIERONYMUS, Ep. 77, 1, CSEL 55, p. 37; voir PLRE 1, p. 778-781, Flauius Rufinus 18; voir PAVLINA 1. 38 Id., Ep. 126, 1 et 2, CSEL 56, p. 143-144; voir PCBE, Afrique, p. 671-688, MARCELLINVS 2. 39 Id., Ep. 126, 3, ibid., p. 145. 40 AUGUSTINUS, Ep. 180, 1, CSEL 44, p. 697. 41 Id., Ep. 180, 2 et 3, ibid., p. 698-699. 42 Id., Ep. 180, 1, ibid., p. 697-698. 43 Voir note 41. 44 AUGUSTINUS, Ep. 180, 5, CSEL 44, p. 700. 45 PS. PELAGIUS, Ep. ad Pammachium et Oceanum de renuntiatione saeculi = PS. HIERONYMUS, Ep. 32, PL 30, 239-242 (CPL 742). 46 PS. PELAGIUS, Ep. ad Oceanum de opprobiis, 1 = PS. HIERONYMUS, Ep. 41, PL 30, 282-288 (CPL 744). 47 PS. HIERONYMUS, Ep. 42, De uita clericorum, PL 30, 288-292 (CPL 633). 48 SYMMACHUS OR., Ep. 5, 25, MGH aa 6, 1, p. 130-131. 9

10

1550

OCLATINVS

OCLATINVS

(. . . mars/avril 559 . . .) defensor sedis nostrae,

reçoit par une lettre du pape Pélage Ier, datée de mars/avril 559, la mission, également confiée au defensor Basilius (pour représenter l’autorité ecclésiastique) et à l’exconsul et magister militum Iohannes (pour l’intervention d’un détachement militaire), de ramener à Rome Paulinus, évêque de Fossombrone (Pesaro; = Forum Sempronii), indigne et condamné (pseudoepiscopus)1. Il a également la charge (spécialement définie dans une lettre adressée le lendemain à Iohannes) de conseiller l’ex-consul au sujet des clercs qui doivent être arrêtés en même temps que l’évêque 2. 1 PELAGIUS I, Ep. 70, Gassò et Batlle, p. 180-181 (Jaffé 1028); id., Ep. 71, ibid., p. 181-182 (Jaffé 1029); voir BASILIVS 16; IOHANNES 51; PAVLINVS 21. 2 Id., Ep. 71, ibid., p. 182.

OCLEATINVS

(. . . juillet 591 . . .)

candidat au siège épiscopal de Rimini (Forli; = Ariminum) qui recueille la faveur d’un certain nombre d’électeurs, est fermement écarté par le pape Grégoire comme ce dernier en avertit, en juillet 591, d’une part l’évêque Seuerus de Cervia, visiteur de l’Église de Rimini1, et d’autre part le dux Arsicinus, le clergé, l’ordo et la plèbe de cette dernière cité 2. O. peut difficilement être identifié au defensor Oclatinus destinataire d’une lettre de Pélage Ier. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 55, MGH Ep. I, p. 80 = CC 140, p. 67-68 (Jaffé 1125); voir SEVERVS 26. 2 Id., Ep. 1, 56, ibid., p. 80 = CC 140, p. 68 (Jaffé 1126).

* OCTAVIA MATRONA

(IVe s.)

uidua Dei : voir MATRONA 1. * OCTAVIANVS

(. . . été 451 . . .)

episcopus ecclesiae Brixianae : voir OPTATIANVS. ** OLIBRIVS évêque d’Arezzo (Aretium) indiqué au 14e rang d’une liste épiscopale du XIe siècle1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 572.

OLIBVLA

(. . . entre 492 et 496 . . .) religiosa femina,

ayant choisi de faire profession de vie religieuse dans la solitude, adresse au pape Gélase (492-496) une requête où elle se plaint d’avoir été dépouillée de

1551

** OLYBRIVS

sa part d’héritage par ses sœurs et laissée sans ressources. Elle obtient satisfaction puisque Gélase confie sa cause à Iohannes, évêque de Spolète, chargé de l’aider à recouvrer sa part1. 1

GELASIUS, Ep. 40, Thiel, p. 453-454 (Jaffé 690); voir IOHANNES 12.

Q. Clodius Hermogenianus OLYBRIVS

(. . . octobre 368-384 . . .)

praefectus urbis Romae, consul1, fils de la poétesse Proba et de Clodius Celsinus Adelphius, frère de Faltonius Probus Alypius, appartient à une famille chrétienne. En qualité de préfet de la Ville (octobre 368 – août 370), il intervient dans le conflit qui déchire l’Église romaine avec le schisme d’Vrsinus (l’antipape opposé à Damase), au moment où les ursiniens, privés de leur chef exilé, organisent des réunions auprès des chapelles des martyrs; alors qu’il entre en charge, en octobre 368 2, il doit régler le cas des conciliabules ursiniens et il fait un rapport lénifiant à l’empereur Valentinien, contredit par un texte plus alarmiste expédié au même moment par le uicarius Aginatius. Il reçoit un rescrit impérial interdisant toute réunion factieuse dans une zone de 20 milles autour de la Ville, tandis qu’un autre texte invite le uicarius à collaborer avec le préfet 3. O. procède à l’arrestation de quelques ursiniens, comme il en fait rapport, pour rétablir l’ordre menacé au même moment par une crise de l’annone; il reçoit l’approbation du prince 4. Revêtu du consulat en 379, O. doit certainement être reconnu dans «l’héritier de la race et du nom des Olibrius» que le poète Prudence célèbre pour avoir, revêtu des insignes de consul, manifesté publiquement dans une basilique sa dévotion au Christ et à un martyr 5. Selon ce témoignage de Prudence, O. paraît donc être un des chefs du parti chrétien du Sénat qui s’oppose en 384 à la requête de Symmaque demandant le retour de la statue de la Victoire dans la curie. Voir PLRE 1, p. 640-642, Olybrius 3; Chastagnol, Fastes, n. 70, p. 178-188. Cf. Gesta inter Liberium et Felicem, 13, Coll. Auel. 1, CSEL 35, 1, p. 4; voir PROBA 1. 3 VALENTINIANUS, VALENS et GRATIANUS, AUGG., Ep., Coll. Auel. 8, ibid., p. 50; id., Ep., Coll. Auel. 9, ibid., p. 51-52. 4 Id., Ep., Coll. Auel. 10, ibid., p. 51-52. 5 PRUDENTIUS, Contra Symmachum I, vers 554-557 CUF, III, p. 154, . 1

2

** OLYBRIVS notable de Ravenne connu par la vita Hilari, un texte qui suffit à attester l’existence du saint ermite, mais non l’historicité des péripéties du récit. Païen, victime d’une possession démoniaque, O. en est libéré par Hilarus, alors ermite établi dans la vallée du Bidente. Il donne ses biens pour permettre à Hilarus de fonder une communauté, se fait baptiser à Ravenne par un prêtre de passage du nom de Iulianus, en même temps que les 90 personnes qui forment sa familia et, après la mort de sa femme, adopte, avec ses fils Iobius et Eunomius, la règle monastique composée par Hilarus1. 1

Vita Hilari abbatis, 4-6, AASS Mai., 3, p. 471-472 (BHL 3913).

1552

OLYMPIVS 1

OLYMPIVS 1

(. . . avant 10 novembre 316 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné – peut-être italien, étant donné la nature de sa mission –, est envoyé en Afrique avec l’évêque Eunomius par l’empereur Constantin avec mission d’ordonner à Carthage un nouvel évêque accepté par les deux partis1, donatiste et catholique, alors que Donatus, titulaire donatiste du siège, et Caecilianus, titulaire catholique, sont retenus en Italie 2. En compagnie d’Eunomius, O. se rend à Carthage, y reste quarante jours 3 au milieu des tumultes quotidiens suscités par les deux partis. O., ainsi qu’Eunomius, prononce une sentence par écrit confirmant que la seule Église catholique est celle répandue dans tout l’univers et qu’il faut s’en tenir «au jugement des 19 évêques» (le synode de Rome, d’octobre 313). Avec Eunomius, il fixe une ligne commune : il se déclare en communion avec le clergé de Caecilianus. Il quitte l’Afrique en compagnie d’Eunomius 4, ayant accompli sa mission qui se place, sûrement après octobre 313 5, sans doute après le concile d’Arles (août 314), ignoré d’Optat de Mileu, et avant le 10 novembre 316, date à laquelle Constantin notifie à Eumalius, uicarius Africae, son jugement d’appel qui tranche définitivement en faveur de l’évêque de Carthage Caecilianus 6. OPTATUS MILEU., I, 26, CSEL 26, p. 28, lignes 1-6. Id., I, 26, ibid., p. 28, lignes 2-4; AUGUSTINUS, Breu. Conl., III, 20 (38), CSEL 53, p. 87; id., C. Cresc., III, 71 (83), CSEL 52, p. 487-488; Gesta Conl. Carth., cap. III, 536, CC 149 A, p. 49; voir PCBE, Afrique, p. 297-298, DONATVS 5, et p. 171, CAECILIANVS 1. 3 OPTATUS MILEU., I, 26, CSEL 26, p. 28, lignes 5-7; var. dies quinquaginta. 4 Id., I, 26, ibid., p. 28, lignes 7-14. 5 Id., I, 23-25, ibid., p. 26-27 (mention du concile de Rome seulement); AUGUSTINUS, C. Cresc., III, 71 (82), CSEL 52, p. 487 : post episcopalia iudicia. 6 AUGUSTINUS, Ad Donat. post Conl. (= Contra partem Donati post gesta), 33 (56), CSEL 53, p. 158, lignes 19-21; id., C. Cresc., III, 71 (82), CSEL 52, p. 487; voir PLRE 1, p. 294, Eumelius et PCBE, Afrique, p. 366, EVMALIVS. 1

2

OLYMPIVS

2

(. . . 355 . . .)

évêque dont le nom figure au 19e rang (et au 25e rang?) dans la liste des signatures épiscopales signalées par Baronius1, comme une annexe de la synodale du concile de Milan pressant Eusebius de Verceil de rejoindre l’assemblée (pendant l’été de 355); si cette liste n’est pas apocryphe, O. aurait pris part au concile et signé la condamnation d’Athanase 2. BARONIUS, Annales Ecclesiastici, IV, p. 54. Conc. Mediolanense, Ep. synodica dans EUSEBIUS VERCELL., Append. II, A, 1, CC 9, p. 119. 1

2

OLYMPIVS

2 bis

(. . . fin 396 . . .)

ami commun de Pammachius et de Paulin de Nole, qui le qualifie de sanctus uir et de frater, apprend à ce dernier la mort de Paulina, l’épouse de Pammachius, décédée à la fin de l’année 3961. 1

PAULINUS

NOL.,

Ep. 13, 1, CSEL 29, p. 84; voir PAVLINA 1.

OLYMPIVS

OLYMPIVS

1553

6

3

(. . . 457 . . .) subadiuua1,

employé d’un service palatin qui appartient vraisemblablement à la pars Orientis, remet au pape Léon, avant le 11 octobre 457, une lettre de l’évêque Anatolios de Constantinople concernant la situation de l’Église d’Égypte après la consécration, à Alexandrie, de l’évêque monophysite Timothée Élure 2 ; O. a certainement aussi transmis à Constantinople, avant décembre 457, au moins une lettre du pape Léon adressée à l’empereur Léon, lui demandant d’intervenir à Alexandrie afin d’y rétablir l’orthodoxie chalcédonienne, puisque le pape, dans une lettre, datée du 1er décembre 457, adressée aux évêques égyptiens réfugiés dans la capitale impériale, évoque les diverses démarches qu’il a faites en leur faveur auprès de l’empereur, par l’intermédiaire de O. et du subadiuua Gerontius 3. 1 2 3

Voir PLRE 2, p. 803, Olympius 11. LEO, Ep. 155, Coll. Grimanica 95, ACO II, 4, p. 100 (Jaffé 531). Id., Ep. 158, Coll. Grimanica 98, ibid., p. 104 (Jaffé 533); voir GERONTIVS 3.

OLYMPIVS

4

(. . . entre 492 et 496 . . .) diaconus,

diacre de l’évêque Fortunatus (qui peut être celui d’Anagni, de Foligno ou de Suessa Aurunca), reçoit la tutelle de ses deux neveux, Olympius et Felix, et les spolie de leur modeste héritage; il est visé par une plainte adressée à Rome, puisque le pape Gélase charge Fortunatus d’intervenir1. 1 GELASIUS, Fragm. 33, Thiel, p. 501 (Jaffé 734); voir FELIX 37; FORTVNATVS 5, 6 ou 7; OLYMPIVS 5.

OLYMPIVS

5

(. . . entre 492 et 496 . . .)

neveu du diacre Olympius, placé, avec son frère Felix, sous la tutelle de ce clerc qui les dépouille d’un modeste héritage. Il sollicite et obtient l’intervention du pape Gélase qui charge l’évêque Fortunatus (qui peut être celui d’Agnani, de Foligno ou de Suessa Aurunca) de régler l’affaire1. 1

GELASIUS, Fragm. 33, Thiel, p. 501 (Jaffé 734); voir FELIX 37; FORTVNATVS 5,

6 ou 7.

OLYMPIVS

6

(Ve s.) lector de Eusebi (S. Eusebio, Roma)1,

lecteur romain du titulus Eusebii, enterré au cimetière des saints Marcellin et Pierre, comme l’indique un graffito tracé sur une plaque de tuf (trouvée dans la galerie X, 19) qu’il faut peut-être rattacher à l’épitaphe incomplète, et

1554

OLYNPIAS

aujourd’hui anonyme, d’un clerc du même titulus (recueillie en fragments près de la crypte des saints), indiquant la date de la déposition : 1er février 474 2. 1 2

ICVR, NS 6, 16380. Cf. ICVR, NS 6, 16002.

OLYNPIAS

(IVe/Ve s.) anc(illa) Dei,

morte à 5 ans et déposée dans la catacombe de la Vigna Eustachiorum, à Rome1. 1

ICVR, NS 6, 15629.

* ONAGER

(. . . 19 novembre 475 . . .) presbyter : voir BONAGER.

ONASVS

(. . . après 384? . . .)

sobriquet par lequel Jérôme, dans une lettre à Marcella, désigne un de ses adversaires qui se croit visé par les critiques de Jérôme1, peut-être après la lettre de ce dernier à Eustochium sur la virginité, datée de 384 2. O., en réalité, porte un nom «de bon augure»; fier de son éloquence, O. est peut-être un avocat (aduocatus) ou un prêtre (sacerdos); qualifié de Segestanus, probablement parce qu’il parle le latin avec l’accent de la Sicile 3, il est tourné en ridicule par Jérôme avec un surnom qui évoque un nez mutilé et qui l’assimile sans doute aussi à un âne 4. 1 2

HIERONYMUS, Ep. 40, 2, CSEL 54, p. 310, lignes 17-20; voir MARCELLA 1. Id., Ep. 40, 2, ibid., p. 310, lignes 3-4; voir id., Ep. 22, 27, ibid., p. 184, lignes

17-20. 3 4

Id., Ep. 40, 2, ibid., p. 310-311; voir id., Ep. 46, 9, ibid., p. 339. Id., Ep. 40, 2, ibid., p. 310, lignes 5-7; id., Ep. 40, 3, ibid., p. 311.

Cinnamius OPAS

(331-377)

lector tituli Fasciole (Ss. Nereo e Achilleo, Roma)1, lecteur romain du titre de Fasciola, «ami des pauvres» (amicus pauperum), comme le note l’éloge funéraire; mort à 46 ans en 377 et déposé à St-Paulhors-les-murs. 1

ICVR, NS, 2, 4815.

OPILIO

OPILIO 1

1555

2

(. . . après 462 – avant 492-496) episcopus Volaterranae ecclesiae (Volaterrae = Volterra;

Pisa), évêque de Volterra, mis en cause par le pape Gélase, en même temps que son prédécesseur Eumacius, pour avoir aliéné des biens de son Église, contrairement aux dispositions d’un synode romain tenu sous le pape Hilaire (en 462); à l’époque où Gélase (492-496) le mentionne dans une lettre adressée à l’archidiacre Iustinus et au defensor Faustus, O. est décédé, laissant le siège de Volterra vacant, ainsi que le démontre la tentative d’Eucharistus (condamnée par le pontife) pour s’y faire élire par la brigue1. 1

GELASIUS, Fragm. 23, Thiel, p. 497 (Jaffé 741); voir FAVSTVS 3; IVSTINVS 2.

OPILIO

2

(. . . 487?-499 . . .) presbyter tituli Vestinae (S. Vitale, Roma),

prêtre romain mentionné sans indication d’église titulaire au 32e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Vestinae, au 25e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. O. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre romain homonyme mentionné au 71e rang des prêtres sur la liste de présence 8 du concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 9. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel10. Il faut peut-être l’identifier avec Apellio, prêtre romain attesté au concile romain de 49511. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 29e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir IANVARIVS 16 et SORANVS appartenant eux aussi au titulus Vestinae et présents à ce même concile. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 1

2

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OPILIO 9

10 11

3

Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. Voir APELLIO.

OPILIO

3

(. . . 522 – après le 25 mars 534 . . .) comes sacrarum largitionum1,

d’abord avocat, obtient un poste à la cour de Théodoric grâce à la recommandation de son frère Cyprianus, alors référendaire. O. est convaincu de nombreuses malversations, au moment où son frère accuse Albinus de trahir le roi Théodoric en entretenant une correspondance secrète avec l’empereur Justin (522). O. est condamné à l’exil, mais, avec un autre coupable, Gaudentius, il refuse d’obéir à la sentence et cherche l’asile d’une église de Ravenne; menacé d’être expulsé par la force et d’être marqué au front d’un signe d’infamie, il dépose, avec Gaudentius, une accusation de trahison contre Boèce, qui s’est fait le défenseur d’Albinus. O. obtient ainsi une sorte d’impunité 2. Après avoir été comes sacrarum largitionum en 527, O. est en 534 probablement établi de nouveau (ou encore) à Ravenne (à en juger d’après le groupe auquel il se joint en une démarche collective), lorsqu’il s’adresse au pape Jean II (533-535) 3. Il réclame, avec une insistance pressante, dans cette lettre (aujourd’hui perdue), des éclaircissements 4 sur l’attitude romaine prise à l’occasion d’une double démarche : – celle de l’abbé Cyros et d’Eulogios, représentant les moines acémètes de Constantinople, qui protestent 5 contre l’emploi de la formule théopaschite Vnus de Trinitate crucifixus en particulier dans les textes officiels 6, et qui se défendent de l’accusation de nestorianisme lancée contre eux par l’empereur Justinien, dans sa lettre datée du 6 juin 533 et adressée au pape 7 ; – celle de deux évêques, Hypatios d’Éphèse et Demetrios de Philippes, mandatés par cette même lettre impériale pour obtenir l’accord du Siège romain sur l’édit du 15 mars 533 (et faire déclarer explicitement cet assentiment par une lettre à Justinien et par une autre lettre à Épiphanios de Constantinople) et aussi pour faire excommunier les acémètes 8. En particulier, O. s’enquiert de la réponse romaine donnée aux questions posées au nom de l’empereur par les évêques orientaux : – sur l’utilisation de la formule (autrefois contestée par le pape Hormisda), confessant qu’Un de la Trinité a souffert la passion; – sur la légitimité de la formule déclarant que le Dieu Christ a souffert dans la chair, tout en étant impassible quant à la divinité; – sur l’obligation de dire que Marie, toujours vierge, est Mère de Dieu, du Dieu Verbe 9. Il reçoit du pape une réponse embarrassée, invoquant les difficultés de secrétariat pour la mise au point d’une texte dogmatique mandé à Constantinople, après avoir reçu l’approbation des évêques, du Sénat et du peuple et effectivement expédié le 25 mars 534 par un messager10. Il est donc, en attendant tout le dossier, prié d’accepter une présentation abrégée de la réponse romaine, positive en ce qui concerne les questions posées par Justinien (dans la forme où le pape les retouche)11. Il trouve également un dossier de témoignages patristiques (des Pères latins, en particulier, Augustin, Léon et Gélase mais aussi Proclos de Constantinople et le 12e anathématisme de Cyrille d’Alexandrie)12.

OPILIO

4

1557

Il apprend ainsi que le pape se flatte d’avoir répondu à l’espérance de l’empereur et d’avoir exprimé la foi de l’Église romaine, en professant que le Christ est Un de la Trinité, de deux natures sans division ni confusion13. Il est averti que les Aquimiti (les acémètes) sont condamnés comme nestoriens et il est fermement invité, en conclusion, à s’abstenir de toute relation avec eux14. A la fin de 534, O. est envoyé par le roi Théodat à Constantinople, en compagnie du patrice Liberius et d’autres sénateurs, avec mission de rassurer Justinien sur les intentions du roi goth à l’égard d’Amalasonthe; seul de la délégation, O. prend la défense de la politique de Théodat15. Voir PLRE 2, p. 808, Opilio 4. BOETHIUS, Cons. Phil., 1, 4, 16-17, CC 94, p. 8; voir ALBINVS 3. 3 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 1-2, ACO IV, 2, p. 206-210 (Jaffé 885); voir AMPELIVS 2 ; AVIENVS 2 ; AVITVS 2 ; CLEMENTINVS 2 ; FIDELIS ; LIBERIVS 4 ; SENATOR (voir CASSIODORVS 2); SEVERINVS 2; SILVERIVS 2. La place occupée par le nom d’OPILIO dans la liste des destinataires de la lettre – liste établie selon l’ordre hiérarchique – exclut qu’il puisse s’agir du consul de 524 (R. Delmaire, Les responsables des finances impériales, p. 249, note 114). 4 Id., Ep. ad senatores, 1, ibid., p. 206, ligne 4. 5 LIBERATUS, Breuiarium, 19, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 134. 6 Cf. CJ I, I, 6, du 15 mars 533. 7 IUSTINIANUS AUG., Ep., Coll. Auel. 84, CSEL 35, 1, p. 322-325. 8 Id., Ep., 18-21, Coll. Auel. 84, ibid., p. 324-325. 9 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 2, ACO IV, 2, p. 206. 10 Voir note 5; IOHANNES II, Ep. ad senatores, 2, ibid., p. 206, ligne 12. 11 Id., Ep. ad senatores, 2 et 29, ibid., p. 206 et 209-210; 30, ibid., p. 210, lignes 8 et 9. 12 Id., Ep. ad senatores, 4-28, ibid., p. 207-209. 13 Id., Ep. ad senatores, 29, ibid., p. 209-210. 14 Id., Ep. ad senatores, 30, ibid., p. 210. 15 PROCOPIUS, Bell. Goth. I, 4, Haury, p. 22. 1

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OPILIO

4

(début VIe s.) u(ir) c(larissimus) et inl(ustris), p(raefectus) p(raetorio) atque

patricius1, construit à Padoue (Patauium = Padova), dans la zone d’une nécropole suburbaine, au Sud de la cité, une basilique et un oratoire dédiés à la martyre Iustina, comme le précise la dédicace inscrite sur le tympan d’une porte, probablement celle donnant accès à l’oratorium 2. Bien que son nom ne soit pas mentionné, O. est vraisemblablement le conditor anonyme qui, selon l’inscription gravée sur la pergula, dépose dans l’oratoire des reliques des apôtres et des martyrs 3, y compris peut-être celle du sanctus Prosdocimus ep(iscopus) et confess(or), représenté, avec cette épigraphe, sur une plaque de marbre retrouvée dans l’oratoire 4. O. doit très vraisemblablement être identifié à Venantius Opilio, consul en 524, et non au consul homonyme de 453, d’après les critères de datation fournis par l’archéologie et la paléographie; dans cette hypothèse, O. réalise ses constructions avant 524, puisque les inscriptions commémoratives ne mentionnent pas le consulat 5.

1558

OPILIO

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O. peut aussi être identifié au correspondant homonyme d’Ennodius, diacre à Milan entre 501 et 513 6, et (ou) au patrice Opilio, grand-père de Venantius, un protégé du pape Grégoire 7. Voir PLRE 2, p. 808-809, Opilius 5. CIL V, 3100. 3 Cf. P.L. ZOVATTO, RAC 34, 1958, p. 149; G. CUSCITO, Studi di antichità cristiana, 48, 1992, p. 175-177. 4 Cf. P. L. ZOVATTO, ibid., p. 162 et 164; G. CUSCITO, ibid., p. 179-180. 5 Voir PLRE 2, p. 808-809, Venantius Opilio 5 et p. 807, Opilio 1. 6 ENNODIUS, Ep. 1, 22, MGH aa 7, p. 32; Ep. 5, 3, ibid., p. 154-155; Ep. 4, 18, ibid., p. 143. 7 GREGORIUS, Ep. 2, 36, MGH Ep. I, p. 132 = Ep. 2, 49, CC 140, p. 140 (Jaffé 1190). 1

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OPILIO

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(. . . mars 559 . . .) defensor,

défenseur de l’Église romaine exerçant ses fonctions en Sicile, est chargé par le pape Pélage Ier, dans une lettre de mars 559, de choisir un abbé pour le monastère et xenodochium de St-Jean à Catane (Catina). Dès l’arrivée de l’évêque Helpidius (qui revient après avoir été consacré à Rome) et en sa présence, il doit, soit opter pour la candidature du prêtre Maurus, recommandé par le uir illustris Saturninus, soit réintégrer dans la charge abbatiale le diacre Cresciturus, chassé par les moines sans raison apparente1. 1 PELAGIUS I, Ep. 42, Gassò et Batlle, p. 116-119 (Jaffé 1001); voir HELPIDIVS 5; MAVRVS 7; SATVRNINVS 5.

OPILIO

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(. . . août 591 . . .) diaconus,

diacre de Venafrum (= Venafro; Isernia), avec deux clercs, Crescentius et Seruusdei, vend à un juif les vases sacrés, les tentures et le luminaire de son église. O. est dénoncé par le médecin Fuscus au pape Grégoire qui charge, dans une lettre d’août 591, le sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, de récupérer les biens indûment vendus et de punir le diacre et ses complices1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 66, MGH Ep. I, p. 87 = CC 140, p. 75-76 (Jaffé 1145); voir CRESCENTIVS 2; SERVUSDEI 7.

OPILIVS

(Ve s.)

fait décorer de mosaïques, à ses frais, la façade (frons) de l’ecclesia beati Laurencii martiris construite à Caesarea, ancien faubourg de Ravenne, et dédiée en 435 par le palatin Lauricius (église détruite en 1553); il fait graver sur cette même façade une inscription – vue, mais non recopiée par Andreas Agnellus –

OPORTVNVS

3

1559

rappelant son intervention dont la date, peut-être postérieure à l’édification du sanctuaire, est inconnue; O. offre également à l’église St-Laurent des ornements en or et en argent destinés au luminaire et plus tard transportés à l’ecclesia Vrsiana. A sa mort, O. est enseveli dans le côté gauche (parte mulierum) de cette église, circa mediam subditam (au milieu de la nef latérale?)1. O. laisse peut-être son nom à une poterne de Ravenne, la posterula Ouilionis 2. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 36, A. Testi Rasponi, p. 97-98, lignes 44-49 = MGH srl, p. 299, lignes 23-27; voir LAVRICIVS. 2 Id., Liber Pont. Rauen., 51, ibid., p. 151, ligne 125 = MGH srl, p. 313, ligne 32.

** OPILIVS ep(iscop)us, évêque de Novara (Nouaria), successeur d’Honoratus sûrement attesté au début du VIe siècle, figure au 10e rang des listes épiscopales inscrites sur deux diptyques provenant de S. Gaudenzio et de S. Maria, rédigées au IXe/XIe s.1. 1 C. Bascapè, Novaria, p. 222 et 272; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-463 et 743.

OPORTVNVS 1

(Ve/VIe s.)

famulus Chr(ist)i, connu par son épitaphe trouvée à Côme (Como = Comum); il meurt à l’âge de 29 ans, un 13 novembre d’une 4e année d’indiction1. 1

CIL V, 8911.

OPORTVNVS

2

(. . . avant juillet 601 . . .)

abbas monasterii sancti Leucii, abbé d’un monastère situé à 5 milles de Rome, se plaint auprès du pape Grégoire que les reliques (sanctuaria) du saint patron de l’église monastique lui aient été volées; il obtient que Grégoire, agréant sa requête, adresse en juillet 601 une lettre à l’évêque d’Otrante Petrus, alors visiteur de l’Église de Brindes, pour que ce dernier lui procure de nouvelles reliques1. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 57, MGH Ep. II, p. 344 = CC 140 A, p. 963 (Jaffé 1849); voir PETRVS 81.

OPORTVNVS

3

(. . . octobre/novembre 601 . . .)

habitant des Abruzzes (de Aprutio), irrite le pape Grégoire pour un motif non précisé et reçoit de celui-ci de violentes réprimandes qui l’attristent profondément. Par la suite, O., en octobre ou novembre 601, est le destinataire d’une

1560

OPTARIT

lettre apaisante du pape qui, l’invitant à une conversion totale, lui trace un programme pour consacrer sa vie à la chasteté, à la charité, à la prière et à la psalmodie, en rompant totalement avec le monde1. Par une lettre de même date, O. est recommandé à l’évêque de Fermo, Passiuus, par le pontife qui souhaite réorganiser la pastorale dans les Abruzzes : O., étant donné la qualité de sa vie religieuse, devra, s’il n’y a pas d’empêchement canonique, être tonsuré pour devenir moine ou sous-diacre, puis, au bout d’un certain temps, être promu à la charge épiscopale 2. 1 2

GREGORIUS, Ep. 12, 5, MGH Ep. II, p. 350-351 = CC 140 A, p. 973 (Jaffé 1856). Id., Ep. 12, 4, ibid., p. 350 = CC 140 A, p. 972 (Jaffé 1855).

OPTARIT1

(. . . 551 . . .) praesb(yter),

en qualité de preˆtre, est au service de l’Église arienne de Ravenne en 551 : à cette date, O. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, en une période de vacance du siège épiscopal – de l’ecclesia Gothorum sanctae Anastasiae (puis ecclesia s. Theodori : chiesa dello Spirito Santo); il est mentionné au 1er rang de ceux-ci, comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme de 180 sous d’or 2. Au bas de l’acte et toujours au 1er rang, O. appose, de sa main, son nom sous la forme Ufitahari, suivi de l’appellation latine papa et d’une formule d’agrément rédigée en langue et écriture gothiques 3. 1 2 3

Var. UFITAHARI. Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, ligne 82 (= Marini 119); voir PETRVS 58. Pap. Lat. 34, ibid., p. 100-102, lignes 88-91.

OPTATIANVS1

(. . . 451 . . .) episcopus ecclesiae Brixianae (Augusta Brixia = Brescia),

évêque de Brescia, participe au concile convoqué par l’évêque de Milan, Eusebius (sans doute dans cette ville, en tout cas selon une procédure fixée par le pape Léon pour la Gaule 2 et pour l’Italie), après le retour de l’évêque Abundius de Côme et du prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 451 de la capitale impériale où ils ont reçu la profession de foi d’Anatolios, le nouvel évêque de Constantinople admis dès lors dans la communion romaine 3. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (aujourd’hui perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le programme du concile italien 4, O. entend, selon l’ordre prévu, le rapport des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 5 – réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 6. O. souscrit au 17e rang des évêques 7, pour donner pleine adhésion à la

OPTATVS

3

1561

christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation déjà professée par Milan, la lettre synodale dont le porteur est Cyriacus de Lodi. Var. OCTAVIANVS. Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110; voir EVSEBIVS 6. 3 LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42 (Jaffé 463); voir ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 4 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 A. 5 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 6 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 B. 7 Id., dans LEO, Ep. 97, 3, ibid., 950 A; voir CYRIACVS 3 1

2

O[p]TATVS 1

(IVe/Ve s.)

connu en même temps que quatorze autres donateurs par une inscription notant au 5e rang sa contribution pour une portion de 100 pieds (environ 30 dcm2) au pavement de l’église S. Reparata, première cathédrale de Florence dont les vestiges ont été retrouvés sous l’actuel Duomo1. 1 G. MOROZZI, Santa Reparata, l’antica cattedrale fiorentina, Florence, 1987, p. 29 et p. 63 (pl. 23); pour les autres donateurs de la liste, voir MARINIANVS 2 et, pour une portion particulière du pavement, voir OBSEQVENTIVS.

OPTATVS

2

(. . . 411-425 . . .) episc(opus),

est mentionné comme un évêque saint, aux côtés du pape Sixte II, dans une inscription de la crypte des papes, au cimetière de Calliste à Rome1, où son nom figure également (le dernier) dans une liste d’évêques martyrs et confesseurs donnée par une deuxième inscription 2. O. doit être identifié à l’episcopus Ves[ce]ritanu[s] reg(ionis) Numidiae (= Biskra; Algérie), dont l’épitaphe mutilée et privée du nom du défunt a la même provenance 3. Évêque dont l’activité en Afrique est attestée de 411 à 425 4, O. meurt, ainsi que le précise cette dernière inscription, le 12 ou le 14 (la veille des ides) d’un mois dont le nom a disparu sur la pierre 5. Que son décès soit survenu à Rome ou que son corps y ait fait l’objet d’une translation, O. est déposé dans la crypte des papes un 27 novembre, ainsi que l’atteste le Martyrologe hiéronymien 6. 1 2 3 4 5 6

ICVR, NS 4, 9370. ICVR, NS 4, 9516. ICVR, NS 4, 9517. Voir PCBE, Afrique, p. 801-802, OPTATVS 4. ICVR, NS 4, 9517. AASS Nou. II, 2, p. 624.

OPTATVS

3

(. . . juin 603 . . .) defensor, rector [patrimonii] Nursini (Nursia = Norcia;

Perugia), défenseur de l’Église romaine, est nommé par le pape Grégoire recteur du

1562

OPTAVIANVS

patrimonium Nursini1, c’est-à-dire du patrimoine romain dans la moitié orientale de la Sabine. En cette qualité, O. est chargé, au début de l’été 603, par le pontife, de sommer les prêtres, qui, in territorio Nursino, habitent avec des femmes étrangères, de renoncer à cette cohabitation et il est invité, en cas de refus, à sévir lui-même contre le rebelle ou à le renvoyer devant le tribunal de l’évêque Chrysantus de Spolète, ainsi que Grégoire, en juin 603, en informe, d’une part ce dernier, blâmé de son incurie 2, et, d’autre part, trois uiri magnifici de sa région, Gattulus, Romanus et Vuintarit, sollicités d’apporter leur aide à O. 3. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110. GREGORIUS, Ep. 13, 39, MGH Ep. II, p. 402 = Ep. 13, 37, CC 140 A, p. 1040 (Jaffé 1904). 3 Id., Ep. 13, 38, ibid., p. 401-402 = Ep. 13, 36, CC 140 A, p. 1039 (Jaffé 1903); voir ROMANVS 26. 1

2

OPTAVIANVS1

(. . . 6 novembre 502 . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 22e rang sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 3 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 4, où est ensuite adopté une règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 5. Il souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque 6. Var. OCTAVIANVS. Acta syn. rom., 1, MGH aa 12, p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 7e. 3 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 4 Acta syn. rom., 1, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILVS 7. 5 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 6 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 1

2

* ORENTIVS

(. . . 418-431 . . .) episcopus, attesté aussi sous la forme Orentios : voir ORON-

TIVS. Minucia ORESTINA

(IIIe/IVe s.)

épouse de Sentius Respectus, exorciste à Clusium (= Chiusi; Siena), connue par l’épitaphe qu’elle dédie à son mari1. 1

CIL XI, 2559; voir RESPECTVS 1.

ORONTIANVS

ORONTIANVS1

1563 (. . . 386/387 . . .)

prêtre, attaché à l’Église depuis son plus jeune âge (a primo flore pueritiae) 2 ; ainsi engagé dans la vie religieuse, après avoir assuré la charge d’un ministère sacré (le diaconat?), il reçoit le sacerdoce des mains d’Ambroise de Milan (comme celui-ci le précise en se référant à II Timothée, 1, 6); en conséquence, il doit appartenir au clergé milanais 3. Qualifié habituellement de filius 4 par Ambroise, il est le destinataire de plusieurs lettres de ce dernier 5. Il s’adresse à Ambroise, après avoir lu l’Exameron 6, rédigé en 386 ou 387, seule date sûre dans un échange qui a pu commencer auparavant et se poursuivre par la suite. O. demande à Ambroise une réflexion complémentaire sur la place de l’homme dans la création 7 et, dans le même ordre d’idée, il est le destinataire d’une lettre d’Ambroise sur le symbolisme de l’hebdomade et l’ogdoade 8. ` des dates qu’on ne peut préciser autrement que pendant l’épiscopat A d’Ambroise (374-397), O., ayant interrogé ce dernier 9 sur le prophète Michée 5, 2, reçoit en réponse une lettre constituant un petit traité d’exégèse allégorique sur ce texte10, suivie d’une seconde11 qui la complète. De même, questionnant Ambroise sur l’héritage spirituel du chrétien12, il obtient une réponse qui s’appuie sur l’exemple d’Isaac et de Jacob pour illustrer en tout chrétien le cheminement de la Loi à la foi13. Il est le destinataire d’une autre lettre qui évoque aussi la Loi pour traiter de la foi et de la charité14. O. s’adresse d’autre part à Ambroise pour lui demander si l’âme est de nature céleste15 ; il reçoit de celui-ci en réponse une première missive qui lui explique, en le renvoyant à la lecture d’Esdras et en s’appuyant sur Romains 8, 2016, comment toutes les créatures assujetties à la vanité de ce monde vivent dans l’espérance de leur rédemption17. O., qui a interrogé Ambroise sur les créatures soumises à la corruption (Romains 8, 20, 21), reçoit une deuxième lettre de celui-ci qui lui rappelle sa lettre précédente18 – qu’O. apparemment n’avait pas encore reçue – et qui complète son explication par le commentaire de Romains 8, 2319. O. adresse une autre lettre à Ambroise pour lui demander d’expliquer le sens de l’intercession de l’Esprit Saint (Romains 8, 26) 20 ; il reçoit en réponse une lettre d’Ambroise 21 qui se réjouit de leur échange de lettres permettant à O. de poser des questions auxquelles Ambroise répond et qui, de cette façon, les rend présents l’un à l’autre 22. Il est exclu d’identifier O. au correspondant d’Ambroise dont le nom n’est pas mentionné 23 et qui, qualifié de filius, est destinataire d’une lettre de l’évêque de Milan qui lui commente la guérison de l’aveugle-né (Jean 9, 1) puisque celui-ci invite son correspondant à se faire baptiser 24. Var. HORONTIANVS. AMBROSIUS, Ep. 70, 25, PL 16, 1241 = Ep. 18, 25, CSEL 82, 1, p. 141, lignes 252-253. 3 AMBROSIUS, Ep. 70, 25, PL 16, 1241 = Ep. 18, 25, CSEL 82, 1, p. 141, lignes 255256 : muneris, quod per inpositionem suscepisti manuum mearum; à moins qu’il ne s’agisse de l’épiscopat, comme Ambroise l’exprime à propos de l’ordination épiscopale de Felix, évêque de Côme : AMBROSIUS, Ep. 4, 6, PL 16, 890 = Ep. 5, 6, CSEL 82, 1, p. 37-38; voir FELIX 8. 4 AMBROSIUS, Ep. 70, 5, 25, PL 16, 1235, 1241 = Ep. 18, 5, 25, CSEL 82, 1, p. 131, 141; Ep. 71, 10, ibid., 1243 = Ep. 19, 10, CSEL 82, 1, p. 145; Ep. 77, 15, ibid., 1267 = Ep. 20, 15, CSEL 82, 1, p. 153; Ep. 78, 10, ibid., 1269 = Ep. 66, 10, CSEL 82, 2, p. 164; Ep. 43, 20, ibid., 1135 = Ep. 29, 20, CSEL 82, 1, p. 207; Ep. 44, 17, ibid., 1141 = Ep. 31, 19, CSEL 1

2

1564

ORONTIVS

82, 1, p. 225; Ep. 34, 11, ibid., 1077 = Ep. 21, 11, CSEL 82, 1, p. 159; Ep. 36, 6, ibid., 1083 = Ep. 23, 6, CSEL 82, 1, p. 170. 5 Sur l’ordre des lettres, voir J.P. Mazières, Les lettres d’Ambroise à Orontien, dans Pallas 20, 1973, p. 49-57. 6 AMBROSIUS, Ep. 43, 1, PL 16, 1129 = Ep. 29, 1, CSEL 82, 1, p. 195; pour la date, voir J.P. Mazières, ibid., p. 55, note 46 : 386 ou 387. 7 Id., Ep. 43, ibid., 1129-1135 = Ep. 29, CSEL 82, 1, p. 195-207. 8 Id., Ep. 44, ibid., 1136-1141 = Ep. 31, CSEL 82, 1, p. 215-225. 9 Id., Ep. 70, 2, ibid., 1234 = Ep. 18, 2, CSEL 82, 1, p. 128-129. 10 Id., Ep. 70, ibid., 1234-1241 = Ep. 18, CSEL 82, 1, p. 128-141. 11 Id., Ep. 71, ibid., 1241-1243 = Ep. 19, CSEL 82, 1, p. 141-145. 12 Id., Ep. 77, 1, ibid., 1263-1264 = Ep. 20, 1, CSEL 82, 1, p. 146. 13 Id., Ep. 77, ibid., 1263-1267 = Ep. 20, CSEL 82, 1, p. 146-153. 14 Id., Ep. 78, ibid., 1267-1269 = Ep. 66, CSEL 82, 2, p. 160-164. 15 Id., Ep. 34, 1, ibid., 1074 = Ep. 21, 1, CSEL 82, 1, p. 153-154. 16 Id., Ep. 34, 2-6, ibid., 1074 = Ep. 21, 2-6, CSEL 82, 1, p. 154-156. 17 Id., Ep. 34, 8-11, ibid., 1076-1077 = Ep. 21, 8-11, CSEL 82, 1, p. 157-159. 18 Id., Ep. 35, 1, ibid., 1077-1078 = Ep. 22, 1, CSEL 82, 1, p. 159. 19 Id., Ep. 35, 9-16, ibid., 1079-1082 = Ep. 22, 9-16, CSEL 82, 1, p. 162-167. 20 Id., Ep. 36, 1, ibid., 1082 = Ep. 23, 1, CSEL 82, 1, p. 167. 21 Id., Ep. 36, ibid., 1082-1083 = Ep. 23, CSEL 82, 1, p. 167-170. 22 Id., Ep. 36, 1, ibid., 1082 = Ep. 23, 1, CSEL 82, 1, p. 167. 23 Orontianus d’après certains mss, d’autres mentionnant Bellicius ou Irenaeus : id., Ep. 80, PL 16, 1271 = Ep. 67, CSEL 82, 2, p. 165. 24 Id., Ep. 80, 5-6, ibid., 1272 = Ep. 67, 5-6, CSEL 82, 2, p. 167.

ORONTIVS1

(. . . 418-431 . . .) episcopus 2 Occidentalium partium 3,

évêque italien de siège non mentionné, doit certainement être compté, avec Julien d’Éclane, Fabius, Florus, Marcellianus et Praesidius, au nombre des évêques déposés 4 par le pape Zosime, en automne 418, pour avoir refusé de signer l’epistula tractoria condamnant Pélage et Caelestius; tombant sous le coup de l’édit impérial et des décrets d’application des préfets pris avant décembre 418, O. est, avec les autres pélagiens, expulsé d’Italie 5 ; il est en effet ultérieurement cité par Nestorius comme un des pélagiens exilés qui, avec Julien d’Éclane, demandent à Constantinople la révision de leur cause 6. O. fait peut-être partie des dix-huit partisans de Julien qui, avec ce dernier, adressent à Rufus de Thessalonique, une lettre 7, aujourd’hui perdue, mais connue par la réfutation d’Augustin 8, écrite durant l’hiver de 418-419 – sans qu’il soit possible de déterminer si elle précède ou non la mort du pape Zosime (décembre 418), mais qui est en tout cas antérieure à l’été de 419 9 –, lettre où ils accusent leurs adversaires de nier le libre arbitre et d’être traducianistes10, font l’éloge de la créature11, du mariage12, de la Loi13, du libre arbitre14 et des saints15, où ils dénoncent la prévarication du clergé romain, où ils affirment que l’adhésion des évêques à l’epistula tractoria a été extorquée16, et enfin où ils réclament la convocation d’un concile17. O. doit certainement être identifié avec l’évêque du même nom qui, peutêtre à la même époque, reçoit du diacre Annianus Celedensis la traduction du

ORONTIVS

1565

commentaire de Jean Chrysostome sur l’Évangile de Matthieu18, qu’il avait sollicitée, accompagnée d’une dédicace dans laquelle Annianus le remercie de lui faire oublier, par sa demande, les difficultés présentes et lui explique son projet de combattre les «manichéens»19. O. est peut-être au nombre de ceux qui accompagnent Julien en Cilicie 20 ; en tout cas, il gagne, comme le font Julien et quelques-uns de ses partisans, Constantinople 21, où il se trouve au plus tard en 428, à l’avènement de Nestorius; ainsi que ses compagnons, il y est accueilli avec bienveillance par le nouvel évêque qui prend cependant publiquement position, en leur présence, contre leurs idées 22. O., avec Julien d’Éclane, Fabius, Florus et d’autres évêques condamnés, fait à plusieurs reprises appel de sa condamnation auprès de Théodose II et de Nestorius lui-même, qui intervient, avant 430, auprès du pape Célestin dans au moins deux lettres où il fait état des démarches des exilés 23, des polémiques que suscite leur présence 24, et où il sollicite des informations à leur sujet 25. O. partage peut-être le sort de Julien et de ses partisans, expulsés de Constantinople sur ordre de Théodose II à la suite du commonitorium super nomine Caelestii de Marius Mercator, dénonçant, en 429, Pélage, Caelestius et sommant Julien et ses partisans de venir à résipiscence 26. O., de même que Caelestius, Pélage, Julien, Florus, Marcellianus et Praesidius est de nouveau condamné à Éphèse, en juillet 431, par le concile cyrillien, qui confirme la sentence de déposition prononcée contre lui 27. Var. ORENTIS. ANNIANUS CELEDENSIS, Praefatio ad Orontium homiliis in Matthaeum praefixa, PG 58, 975; NESTORIUS, Ep. 1 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 3, ACO I, 2, p. 12; id., Ep. 2 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 4, ACO I, 2, p. 14. 3 NESTORIUS, Ep. 1 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 3, ACO I, 2, p. 12. 4 Syn. cyrillianorum, Ep. ad Caelestinum papam, 13, Coll. Vatic. 82, ACO I, 1, 3, p. 9 = Coll. Casin., pars prior 58, ACO I, 3, p. 173 = Coll. Veron. 22, ACO I, 2, p. 88; voir IVLIANVS 9; FABIVS 1; FLORVS 4; MARCELLIANVS 1; PRAESIDIVS 2. 5 Cf. MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68; cf. id., Introduction à NESTORIUS, Homeliae, Coll. Palat. 30, ibid., p. 60, lignes 7-8; NESTORIUS, Ep. 1 ad Caelestinum papam, Coll. Veron. 3, ACO I, 2, p. 12; id., Ep. 2 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 4, ibid., p. 14, lignes 7-8; ligne 11. 6 Voir notes 22-24. 7 IULIANUS AECLAN., Ep. ad Rufum, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 1, 3, CSEL 60, p. 424 et 2, 1, 1, ibid., p. 460. 8 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, livres 2, 3 et 4, CSEL 60, p. 460-570. 9 Puisqu’elle est transmise à Augustin par Alypius de Thagaste, qui l’a reçue du pape Boniface, lors de son voyage à Rome en 419; voir PCBE, Afrique, ALYPIVS, p. 63-64. 10 IULIANUS AECLAN., Ep. ad Rufum, dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 2, 13, 1, CSEL 60, p. 460, ligne 9 = Fragm. 1, CC 88, p. 336-337. 11 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 4, 2, ibid., p. 521 = Fragm. 15, 16, 17 ab, CC 88, p. 338. 12 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 4, 2 et 9, ibid., p. 521 et 529-530 = Fragm. 19, CC 88, p. 339. 13 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 4, 2 et 4, 10, ibid., p. 521 et 530-532 = Fragm. 20, CC 88, p. 339. 14 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 2, 10-11; 2, 22; 4, 2, ibid., p. 469-470, p. 481, 521 = Fragm. 13, CC 88, p. 338 et Fragm. 21-22, ibid., p. 339. 15 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 3, 14, ibid., p. 501-503 = Fragm. 8, CC 88, p. 338. 1

2

1566

OROSIVS

16 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 2, 4-5; 2, 8; 4, 34, ibid., p. 463, 468, 570 = Fragm. 2 a et b, CC 88, p. 337 et Fragm. 28, ibid., p. 340. 17 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 4, 34, ibid., p. 570 = Fragm. 28, CC 88, p. 340. 18 ANNIANUS CELEDENSIS, Praefatio ad Orontium homiliis in Matthaeum praefixa, PG 58, 975. 19 Id., ibid., 975-976. 20 Cf. MARIUS MERCATOR, Ep., Coll. Palat. 15, ACO I, 5, p. 23, lignes 24-25. 21 Cf. MARIUS MERCATOR, introduction à NESTORIUS, Homeliae, Coll. Palat. 30, ACO I, 5, p. 60, lignes 15-16. 22 Cf. id., ibid., p. 60. 23 NESTORIUS, Ep. 1 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 3, ACO I, 2, p. 12: cf. id., Ep. 2 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 4, ibid., p. 14. 24 Id., Ep. 2 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 4, ibid., p. 14. 25 Id., Ep. 1 ad Caelestinum papam, 1, Coll. Veron. 3, ibid., p. 12-13; cf. id., Ep. 2 ad Caelestinum papam, 1 et 3, ibid., p. 14 et 15. 26 Cf. MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 65. 27 Voir note 4.

OROSIVS

(. . . juin 591 . . .) abbas,

abbé très probablement romain, est envoyé par le pape Grégoire en juin 591, porteur de deux lettres l’accréditant pour une mission concernant des monastères insulaires de la mer tyrrhénienne. Selon la première lettre, adressée à «tous les moines de l’île de Monte-Christo» (dans l’archipel toscan; Livorno = Christi mons), oublieux des préceptes de la règle monastique, O. est chargé d’enquêter et il est investi de tout pouvoir pour rétablir l’ordre1. Selon la seconde lettre, destinée au defensor du patrimoine romain établi en Corse, Symmachus, O. est envoyé en cette île pour y chercher, avec la collaboration du défenseur, un site propice et susceptible d’être fortifié au bord de la mer pour y établir un monastère, le pape étant disposé à payer un juste prix le terrain. D’autre part, O., accompagné de Symmachus, doit se rendre dans l’île de Gorgona (archipel toscan; Livorno; = Gorgona) pour mettre un terme aux dérèglements qui perturbent la vie des communautés de l’île. O. devra, une fois sa tâche accomplie, se hâter de rentrer à Rome 2. 1 2

GREGORIUS, Ep. 1, 49, MGH Ep. I, p. 175-176 = CC 140, p. 63 (Jaffé 1119). Id., Ep. 1, 50, ibid., p. 76 = CC 140, p. 63-64 (Jaffé 1120); voir SYMMACHVS 8.

[F]lauius Seruilius OTRAVSTAGVTA1

(début Ve s.)

militaire d’origine barbare, cité dans une inscription de Concordia Sagittaria (Venezia; = Concordia), achète avec Flauius Seruillus Ilateuta et Felicitas un sarcophage pour y déposer le centenarius Flauius Andia appartenant au

1567

OXYPERENTIVS

numerus brachiatorum dont il fait sans doute partie lui-même; avec ses compagnons, il recommande la sépulture à l’Église de Concordia et prévoit, pour qui oserait ouvrir le sarcophage, une pénalité financière 2. 1 2

Probablement Ostrauguta. CIL V, 8740; voir FELICITAS 3.

OTTABIANVS

(VIe/VIIe s.?) pr(e)s(by)t(er),

prêtre connu par deux graffiti tracés sur un pilier et sur un mur dans le mausolée dit domus Petri situé près de l’abside de la basilica Apostolorum sur la via Appia (S. Sebastiano), à Rome1. 1

ICVR, NS 5, 13281.

OVE(s)PERION1

eßpı¥skopov, évêque mentionné dans une épitaphe de la catacombe de S. Giovanni à Syracuse indiquant que la sépulture d’Alexander et de Rodope est voisine de la sienne; il est probablement évêque de Syracuse 2. 1 2

Oye(s)perı¥wn. P. ORSI, NSA, 1895, p. 507, n. 323 = AGNELLO, Silloge, n. 24.

OVITALIOS

(. . . 343 . . .) (eßpı¥skopov) : voir VITALIVS.

OXYPERENTIVS1

(. . . entre 385 et 420 . . .)

ascète ou moine italien, est installé à Bethléem dont il est chassé par Jérôme, jaloux de cet «homme admirable», selon le témoignage de Posidonios à Palladius, après le séjour de Posidonios à Bethléem auprès de Jérôme 2. 1 2

Ojypere¥ntiov; pour Exsuperantius? PALLADIUS, Hist. Laus., 36, 7, Butler, p. 107.

1568

P [. . .]

P [. . .]1

(IIIe/Ve s.)

presWyt[e¥rov], prêtre romain dont l’épitaphe, au cimetière de Priscille à Rome, est dédiée par sa petite-fille Prôta 2. 1 2

P[rw¥tov] : restitution proposée par l’éditeur. ICVR, NS 9, 26142.

PACATIANVS1

(. . . 6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Corneliensis 2 (Forum Cornelii = Imola;

Bologna), mentionné sans indication de siège au 18e rang sur la liste de présence 3, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 4 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 5 et où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’E´glise romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les E´glises provinciales 6. Il souscrit au 11e rang ce constitutum de Symmaque 7. Var. PAGACIANVS, PATIANVS. Var. Corniliensis. 3 Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 440 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683. 4 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 5 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 6 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 690-692. 7 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 452 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693. 1

2

** PACATIANVS1 ep(iscop)us, évêque de Novara (Nouaria), successeur de Simplicianus (sûrement attesté en 451) et de Victor, figure au 8e rang sur les listes épiscopales tracées sur deux diptyques provenant de S. Gaudenzio et de S. Maria, rédigées au IXe/XIe s. 2. Var. PAGATIANVS. C. Bascapè, Novaria, p. 222 et 260; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-463 et 743. 1

2

1569

PALATINA

PACATVLA

(. . . après août 410 . . .)

petite fille (infans), vraisemblablement vouée par sa mère à la virginité1, est la destinataire, peu après le sac de Rome (août 410) 2, d’une lettre de Jérôme concernant sa formation future 3 et qui, rédigée à la requête de Gaudentius 4 (un correspondant de Jérôme, inconnu par ailleurs), constitue un petit traité d’éducation chrétienne 5. 1 2 3 4 5

HIERONYMUS, Ep. 128, 2, CSEL 56, p. 160, ligne 11; Ep. 128, 4, ibid., p. 160-161. Id., Ep. 128, 5, ibid., p. 161, lignes 9-11. Id., Ep. 128, 1, ibid., p. 157, ligne 1. Id., Ep. 128, 5, ibid., p. 162, lignes 6-10; voir GAVDENTIVS 10. Id., Ep. 128, ibid., p. 156-162.

PACATVS

(. . . après le 22 juin 431 . . .) (uir) illustris,

aristocrate qui, réclamant avec insistance (à deux reprises) au prêtre Vranius le récit des derniers moments de Paulin de Nole, reçoit la dédicace de l’epistula de obitu s. Paulini1. 1

VRANIUS, De obitu sancti Paulini, PL 53, 859; voir VRANIVS 1.

PAEANIVS

(. . . après 368 et avant 373 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, est attesté au 5e rang des évêques présents, réunis à Rome (après 368 et avant 373)1 par le pape Damase, après que les évêques de Gaule et de Vénétie lui ont fait rapport sur l’expansion arienne en Italia, pour traiter du cas d’Auxentius de Milan et du symbole de Rimini (juillet 359), auquel ce dernier se réfère. P. est associé, ainsi que les autres participants, à la lettre synodale que le pape rédige pour rappeler la condamnation du symbole de Rimini, pour répéter celle d’Auxentius de Milan, en promettant le rétablissement de l’orthodoxie nicéenne 2. 1 Conc. rom., Ep. Confidimus, dans DAMASUS, Ep. 1, Schwartz, ZNTW 35, 1936, p. 19, ligne 2 (Jaffé 232). Pour la date, Ch. Pietri, Roma christiana, p. 734. 2 Conc. rom., Ep. Confidimus, ibid., p. 19-20; cf. THEODORETUS, HE 2, 22, GCS 44, p. 147; cf. SOZOMENUS, HE 6, 23, GCS 50, p. 265-268; voir AVXENTIVS 1.

PALATINA

(. . . mars 591-juillet 591 . . .) illustris femina,

grande dame, veuve d’Vrbicus, établie en Campanie (d’après le contexte), bénéficie d’une subvention de 20 sous d’or et de 300 modii de blé que lui

1570

PALATINVS 1

alloue le pape Grégoire en mars 591, selon les instructions adressées par le pontife à cette date au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie1. Peu après, P. fait savoir au pape qu’elle se trouve, par suite des hostilités, dans le plus grand besoin; en réponse à sa requête, elle doit recevoir une pension de 30 sous d’or versée par Anthemius, ainsi que Grégoire l’enjoint en juillet 591 à ce dernier 2. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 37, MGH Ep. I, p. 50 = CC 140, p. 44 (Jaffé 1107); voir PLRE 3, p. 960, Palatina 2; voir VRBICVS 5. 2 Id., Ep. 1, 57, ibid., p. 81 = CC 140, p. 69 (Jaffé 1127).

PALATINVS 1

(. . . entre 498 et 514 . . .) inlustris uir,

subventionne de ses deniers la construction d’une église St-Martin (S. Martino ai Monti), qui, édifiée à Rome auprès de St-Silvestre (titulus Equitii), est dédicacée, à sa demande, par le pape Symmaque1 (498-514) et que le Liber Pontificalis, évoquant le complexe monumental ainsi constitué, désigne sous le nom de basilica sanctorum Siluestri et Martini 2. 1 2

Liber Pont., Fragm. Laurent., 52, p. 46; voir PLRE 2, p. 818, Palatinus 2. Liber Pont., LIII, 9, p. 262.

PALATINVS

2

(. . . avril 590-septembre 600 . . .) patricius, gloriosus (uir),

patrice, qualifié par le pape Grégoire de gloriosus frater meus et donc certainement frère de sang du pontife, est sollicité par ce dernier d’étudier, en compagnie de Theodorus, conseiller personnel de Grégoire, le texte officiel (cautio) d’une condamnation prononcée contre l’ancien préteur de Sicile, Libertinus, par l’exconsul Leontius; P. convainc le pape que les charges retenues contre Libertinus sont sérieuses, ainsi que Grégoire le reconnaît dans une lettre adressée à Leontius en septembre 6001. P., bien que son nom ne soit pas mentionné, doit être reconnu dans le personnage évoqué à diverses reprises dans les sources comme frère (frater ou germanus) de Grégoire. Ainsi P. est très probablement le préfet de la Ville en charge en 590 que Grégoire de Tours, confondant la relation familiale avec un nom, appelle Germanus; c’est donc lui qui prend l’initiative de saisir et de détruire la lettre par laquelle le diacre Grégoire, élu évêque de Rome en avril 590, s’adresse à l’empereur Maurice pour le supplier de ne pas consentir à sa consécration 2. P. doit sans aucun doute être identifié au frère de Grégoire (frater meus) auquel ce dernier se préoccupe de faire restituer une somme d’argent due par Antoninus, défenseur de l’E´glise romaine en Sicile (où la famille de Grégoire possède des biens), en confiant cette mission au sous-diacre Petrus, rector patrimonii en Sicile, à son départ pour l’île (septembre 590) et en blâmant ce même Petrus, par une lettre de mai 591, d’avoir négligé de régler cette affaire 3. P. est vraisemblablement le gloriosus frater noster présenté par le pape,

PALLADIVS

2

1571

dans une lettre adressée en octobre 599 au curator de Ravenne Theodorus, comme l’un de ceux qui pourraient éventuellement souscrire – Grégoire se refusant à le faire lui-même – le pacte proposé par le roi lombard Ariulfus pour le rétablissement de la paix 4. P. doit être enfin reconnu dans le germanus noster cité par Grégoire dans une lettre de juillet 599 comme ayant pour esclave un boulanger du nom de Petrus qui s’est récemment enfui de Rome (où réside, semble-t-il alors, P.) 5. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 4, MGH Ep. II, p. 262 = CC 140 A, p. 862 (Jaffé 1794); voir PLRE 3, p. 960; voir LIBERTINVS 3; LEONTIVS 18; THEODORVS 10. 2 Cf. GREGORIUS TURON., Hist. X, 1, MGH srm I, 1, p. 478; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii, 1, 40 et 44, PL 75, 79 et 81 (avec la même erreur sur le nom). 3 GREGORIUS, Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 66, lignes 23-27 = CC 140, p. 53, lignes 129-134 (Jaffé 1112); voir PETRVS 70; ANTONINVS 5. 4 Id., Ep. 9, 44, MGH, Ep. II, p. 72 = CC 140 A, p. 603 (Jaffé 1568); voir THEODORVS 23. 5 Id., Ep. 9, 200, ibid., p. 188 = Ep. 9, 201, CC 140 A, p. 759 (Jaffé 1727); voir PETRVS 94.

PALLADIS

(Ve s.)

connu par une inscription grecque, contribue pour 35 pieds, avec Ioseph, Ioulianos et Mareas, vraisemblablement tous de Kaprotouris (Tourin; Syrie), au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s., au N.E. d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 340, n. 18.

PALLADIVS 1

(IIIe/IVe s.) exorc(ista),

exorciste romain, dont l’épitaphe, provenant du cimetière de Bassila à Rome, est dédiée par une [- - -] tata, sans doute son épouse1. 1

ICVR, NS 10, 27138.

PALLADIVS1 2

(. . . 418 . . .)

praefectus praetorio, destinataire 2, le 30 avril 418, d’un rescrit de l’empereur Honorius, lui enjoignant d’expulser de Rome Pélage et Caelestius et de livrer à la justice leurs partisans qui encourent l’exil 3 ; P., de même que Monaxius pour l’Orient et Agricola pour les Gaules 4, signifie la décision impériale en Italie, par un édit précisant que les pélagiens, après la sentence d’un tribunal, doivent être exilés et leurs biens confisqués 5. Voir PLRE 2, p. 822-824, Fl. Iunius Quartus Palladius 19. HONORIUS, Rescriptum, Coll. Quesnel. 14, PL 56, 490 = Haenel, p. 238-239; voir PELAGIVS 1. 1

2

1572

PALLADIVS 3 4 5

3

Id., Rescriptum, Coll. Quesnel. 14, ibid., 492 = Haenel, p. 239. Voir PLRE 2, p. 764, Fl. Monaxius; p. 36-37, Agricola 1. PALLADIUS, Edictum, Coll. Quesnel. 15, PL 56, 492-493 = Haenel, p. 239.

PALLADIVS

3

(. . . 429-431 . . .) diaconus, puis episcopus ad Scotos,

en 429, selon Prosper d’Aquitaine, intervient, alors qu’il est diacre, auprès du pape Célestin pour faire envoyer en Bretagne l’évêque Germanus d’Auxerre, afin de lutter contre l’hérésie pélagienne1 propagée par Agricola, fils de l’évêque Seuerianus; en 431, toujours selon Prosper, il est ordonné par le pape Célestin, comme le premier évêque envoyé ad Scotos 2. Selon la Vita Patricii composée par Murchu´ à la fin du VIIe s., P. aurait été archidiacre 3. PROSPER AQUIT., Chron., ann. 429, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 472. Id., Chron., ann. 431, ibid., p. 473; cf. id., C. Collatorem, 21, 2, PL 51, 271; BEDA, HE I, 13, Plummer, p. 28. 3 MURCHÚ, Vita Patricii, 2, W. Stokes, p. 272. 1

2

PALLADIVS

4

(. . . 19 novembre 465 . . .) episcopus ecclesiae Salpinae (Salapia = site antique près Tri-

nitapoli; Foggia), mentionné au 7e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. P. donne publiquement, au 5e rang, son approbation à la sentence pontificale 3. 1 2 3

HILARUS, Ep. 15, 1 Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163. Id., Ep. 15, 11, ibid., p. 164.

PALLADIVS

5

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, établi d’après le contexte en Tuscia, rétrograde le prêtre Stephanus qui s’est accidentellement castré en fuyant les barbares et qui, guéri, porte plainte auprès du pape Gélase. P. reçoit de ce dernier une lettre lui faisant part de la requête présentée par Stephanus et lui demandant (conformément à la discipline de l’E´glise) de le rétablir dans sa dignité ecclésiastique et dans ses fonctions1.

PALLADIVS

6

1573

Il n’est pas exclu d’identifier P. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné qui figure au 16e rang sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 15 mars 495) 3 sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 4. GELASIUS, Fragm. 9, Thiel, p. 488 (Jaffé 706); voir STEPHANVS 2. Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS Ep. 30, 1, Thiel, p. 437 (à moins qu’il ne s’agisse de PALLADIVS 6). 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

PALLADIVS

6

(. . . 495?-499 . . .) episcopus ecclesiae Sulmontinae (Sulmo = Sulmona ;

L’Aquila), mentionné au 17e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 20e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. P. doit peut-être être identifié avec l’évêque homonyme mentionné sans indication de siège au 16e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 8 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 9, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)10. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437; voir aussi PALLADIVS 5. 1

2

1574

PALMATVS

9 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 10 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, Thiel, p. 447.

PALMATVS

(. . . avant 432-440 . . .)

est peut-être auteur d’une donation en faveur de l’E´glise romaine, puisque la charte de fondation établie par le pape Sixte III (432-440) pour Ste-MarieMajeure comprend une domus Palmati, intra urbe, inibi basilicae cum balneum et pistrinum, une maison urbaine, proche de la basilique, avec des thermes et une boulangerie1. Il faut peut-être l’identifier à Palmatus, préfet de la Ville de 412 2. 1 2

Liber. Pont., XLVI, 3, p. 233. Voir PLRE 2, p. 824, Palmatus 1.

PALVMBA

(477-10 février 537) diacona,

qualifiée de religiosa, connue par son épitaphe découverte en 1991 et provenant du cimetière Capo la Torre à Atripalda (Avellino; = Abellinum); P. est enterrée dans la même tombe que Leo diaconus, certainement son époux; morte à 60 ans, le 10 février 5371. 1

H. SOLIN, ICI . . . (à paraître), Atripalda, n. 21; voir LEO 9.

PALVMBVS 1

(. . . 7 décembre 531 . . .) diaconus,

diacre romain, assiste à la première séance du concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence du 7 décembre 531, où il figure au 4e rang des diacres1. ` ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté A par Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. 1 2 3

Conc. roman. (531), sessio 1, Mansi 8, 741 = Silva Tarouca, p. 1. Conc. roman. (531), sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 3-8. Conc. roman. (531), sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12.

PALVMBVS 3

PALVMBVS

2

1575

(. . . avant septembre 597-avril 599 . . .) episcopus ecclesiae Consentinae (Consentia = Cosenza),

est archidiaconus de l’E´glise de Cosenza à l’époque où, très probablement avant 594, Peltrasius, habitant de Myria (près Tropea; Catanzaro), s’empare de biens de l’E´glise de Cosenza, les emporte, fuyant, devant l’invasion lombarde, à Messine et les lègue à l’E´glise de cette cité pour prix de sa sépulture. P. devient évêque de Cosenza avant septembre 597 et, en cette qualité, corrobore de son témoignage, pour ce qui concerne son E´glise, la plainte portée auprès du pape Grégoire par Faustinus, fils de Peltrasius, dénonçant toutes les irrégularités du testament paternel; P. revendique, comme appartenant à une église de son diocèse, une jeune esclave, ainsi qu’un calice en electrum et une fibule en or qui, en vertu du legs de Peltrasius, sont alors en possession de l’E´glise de Messine, tous biens qui, à l’exception de la fibule, doivent, selon les instructions adressées par le pape en septembre 597 à l’évêque Donus de Messine, lui être restitués.1 Avant février/avril 599, P. est l’objet de rapports adressés à Grégoire, l’accusant de négliger les intérêts et les biens de son E´glise et des parrochiae de celle-ci, au point de tolérer que des objets, mais aussi des esclaves et des vases sacrés leur appartenant passent en la possession de diverses personnes. P. est plus précisément accusé auprès du pape par Gregorius, un esclave appartenant à l’ecclesia Emolitana du diocèse de Cosenza, qui affirme avoir été induˆment placé sous la domination d’un autre maître, au vu et au su de l’évêque. Selon les instructions de la lettre datée de février/avril 599 que Gregorius remporte à l’adresse du sous-diacre Sabinus, recteur du patrimoine romain dans le Bruttium, P. doit être fermement exhorté par ce dernier à conserver et à protéger le patrimoine de son E´glise et de ses parrochiae, et doit ensuite être surveillé par le sous-diacre, chargé de faire rapport à Rome en cas de nouvelles négligences 2. En avril 599, P. est informé par le pape de la plainte déposée par les clercs de Regium (Reggio di Calabria) contre leur évêque Bonifatius, par une lettre circulaire également adressée à d’autres évêques du Bruttium, Paulinus de Taurus, Proculus de Nicotera, Venerius de Vibo et Marcianus de Locri; P. est invité à sièger avec ces derniers, ainsi qu’avec le sous-diacre Sauinus, destinataire d’une lettre parallèle, pour connaître, sur mandat pontifical, de l’affaire et, celle-ci élucidée, il doit adresser un rapport au pape qui prendra la décision voulue 3. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 3, MGH Ep. II, p. 4-5 = CC 140 A, p. 517-518 (Jaffé 1490); voir FAVSTINVS 12; DONVS 1. 2 Id., Ep. 9, 122, ibid., p. 124 = Ep. 9, 123, CC 140 A, p. 674 (Jaffé 1648); voir GREGORIVS 13; SABINVS 9. 3 Id., Ep. 9, 134, ibid., p. 132 = Ep. 9, 135, CC 140 A, p. 684-685 (Jaffé 1656); et Ep. 9, 129, ibid., p. 129 = Ep. 9, 130, CC 140 A, p. 680 (Jaffé 1655); voir BONIFATIVS 28; PAVLINVS 22 et MARCIANVS 14; PROCVLVS 3; VENERIVS 2.

PALVMBVS

3

(. . . entre 590 et 602 . . .) diac(onus) et uice dominus,

diacre de l’Église de Ravenne, qualifié de u(ir) u(enerabilis), reçoit, en qualité de représentant de l’évêque pour l’administration du patrimoine ecclésiastique,

1576

PALVMBVS 4

la donation faite par Sisiuera à l’E´glise de Ravenne, lors de la signature de l’acte rédigé entre 590 et 6021. 1

Pap. Lat. 20, Tjäder, p. 348-352, lignes 74, 82, 90, 97, 104 et 113 (=Marini 93).

PALVMBVS

4

(VIIe/VIIIe s.) pr(es)b(yter),

prêtre (romain) connu par un proscynème tracé en latin et en grec1 sur une grande plaque trouvée en fragments à Rome, dans la crypte d’une catacombe de la via Ardeatina, proche de Calliste 2. 1 2

Paly(m)Wyv. ICVR, NS 4, 12240.

PAMMACHIVS

(. . . 370/372-410) proconsul1,

appartenant à la gens Furia 2, apparenté à Marcella, sa cousine 3, membre d’une riche famille qui a des biens en Afrique 4, reçoit une éducation rhétorique solide 5 et sait le grec, assez pour le lire et pour vérifier la qualité d’une traduction 6 ; au cours de ses études, il se lie d’amitié avec Jérôme (vers 370/372) qui lui donne le tire de condiscipulus 7. Au moins dès cette époque, si ce n’est dès l’enfance, P. est vraisemblablement chrétien. En tout cas, il épouse une chrétienne, apparentée elle aussi aux Furii, la fille de Paula et de Toxotius, Paulina 8, qui propose à son mari de mener une vie continente, sitôt qu’ils auront eu un héritier; mais, après de multiples fausses couches de Paulina qui suscitent son inquiétude, P. ne peut avoir de descendance 9. P. a acquis une bonne connaissance de l’E´criture10 et il est assez familiarisé avec les auteurs chrétiens, latins et grecs11, pour pouvoir utiliser les conseils bibliographiques de Jérôme et fréquenter les bibliothèques des églises (ecclesiarum bibliothecis fruere)12. Dès lors, il jouit d’un prestige certain auprès de la communauté chrétienne et du pape Sirice, au point qu’on le considère digne, à en croire Jérôme, d’exercer les fonctions sacerdotales13. Engagé, peut-être dès l’origine, dans la campagne contre Jovinien, bien qu’il ne soit jamais nommé explicitement14, P. fait néanmoins, de sa propre initiative15, en 393, retirer de la circulation l’Aduersus Iouinianum de Jérôme16 ; dans une lettre perdue, par laquelle P. renoue avec Jérôme des relations longtemps interrompues17, il explique à l’auteur son intervention par le scandale que ce pamphlet provoque18, et manifeste ses réticences devant certains aspects de la polémique hiéronymienne19. En 394, P. reçoit de Jérôme, en même temps que son Apologeticum 20, une lettre dans laquelle celui-ci le remercie d’avoir retiré de la circulation l’Aduersus Iouinianum 21, l’invite à juger de ses autres œuvres, à emprunter auprès de Marcella la traduction de Job et, auprès de Domnio, quelques-uns des commentaires des douze petits prophètes, ainsi que ceux des Livres des Rois 22. P. est en outre invité dans cette lettre à confronter, sur les mérites supérieurs de la virginité, l’opinion de Jérôme avec celle de Paul et des Pères

PAMMACHIVS

1577

grecs 23, et à faire circuler l’Apologeticum qui lui est dédié 24 et qui développe plus longuement la défense de l’Aduersus Iouinianum 25. Au début de l’été 396 26, P. est le destinataire d’une lettre de Jérôme 27, le mettant en garde contre les accusations portées contre lui (auprès de Sirice) 28 – vraisemblablement par Rufin d’Aquilée – et reprises en particulier à Rome par des mulierculae 29, au sujet de sa traduction, jugée inexacte, d’une lettre d’E´piphane de Salamine à Jean de Jérusalem, réalisée deux ans plus tôt au bénéfice d’Eusebius de Crémone. P. est en fait chargé de faire circuler la traduction latine réalisée par Jérôme et l’original grec de la lettre d’Éphiphane 30. Peut-être sous l’influence du dossier transmis par Jérôme, qui lui donne la possibilité d’entrevoir l’aspect plus doctrinal de la querelle origéniste 31, P. informe celui-ci, dans une lettre aujourd’hui perdue, du trouble suscité à Rome par ses prises de position et l’adjure de présenter sa défense 32. P. devient veuf 33 à la fin de 396, puisque, dans une lettre datable du printemps 398 34, Jérôme évoque la mort de Paulina comme étant survenue deux ans plus tôt 35. P. commémore la mort de sa femme, peut-être pour le nouendial, en organisant non pas un banquet funéraire sur la tombe de la défunte, mais en offrant une distribution de nourriture, de vêtements et d’argent aux pauvres réunis dans la basilique St-Pierre et dans l’atrium 36. En même temps, P. qui, selon Jérôme, assure la succession de Paulina au sens spirituel et matériel du terme 37, manifeste son engagement (propositum) dans la vie ascétique; il est, selon Jérôme, le premier parmi les patriciens qui soit devenu moine (patricii genus primus inter primos monachus esse coepisti) 38 ; vêtu d’une tunique sombre, il s’adonne activement aux œuvres de miséricorde 39, sans aller cependant jusqu’à distribuer la totalité de ses biens aux pauvres, comme le regrette Jérôme 40. Dès lors, il entreprend au Portus de Rome 41, selon un projet conçu du vivant de Paulina, et avec la collaboration de Fabiola, la construction d’un xenodochium devenu, selon l’expression emphatique de Jérôme, célèbre dans le monde entier 42. Il est le destinataire également, au sortir de l’hiver (396/397), d’une lettre affectueuse de Paulin de Nole, informé un peu tardivement par un ami commun, Olympius, de la mort de Paulina 43. Au printemps de 397, dans la troisième année (post triennium) qui suit le début de la querelle entre E´piphane de Salamine et Jean de Jérusalem 44, P. reçoit la dédicace du Contra Ioannem Hierosolymitanum, qui lui fournit donc la version hiéronymienne du conflit 45. P. reçoit en même temps le Commentaire d’Abdias qu’il avait demandé et qui lui est dédié 46, le Commentaire de Ionas (également réclamé par lui, mais finalement dédié à Chromace d’Aquilée) 47, ainsi que la copie de la lettre de Jérôme à Théophile d’Alexandrie relatant les événements d’Orient 48. P. est le destinataire d’une lettre de consolation de Jérôme relative à la mort de Paulina 49, écrite après l’Apologia contre Ioannem 50 et dans la seconde année (per biennium) du veuvage de Pammachius 51, donc certainement en 398. Au cours de l’été 398 52, P., ainsi qu’Oceanus, reçoit d’un saint personnage – certainement Eusebius de Crémone 53 – communication de la traduction – non encore revue – du Peri Archôn d’Origène 54, réalisée par Rufin d’Aquilée, à la demande de Macharius 55. E´vitant de s’adresser à Rufin pourtant alors présent en Italie 56, P., troublé par la lecture de cette traduction qu’il estime peu orthodoxe, inexacte et édulcorée 57, écrit, avec son ami Oceanus, une lettre à Jérôme 58, dans laquelle il lui demande une traduction littérale et annotée du Peri Archôn, destinée à toute la ville de Rome 59 ; P. signale également à Jérôme que l’auteur de la traduction prétend dans sa préface avoir achevé un travail dont le même Jérôme avait promis de se charger et qu’il se

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PAMMACHIVS

recommande ainsi de son patronage. Il lui demande en conséquence de désavouer l’ouvrage et d’en condamner l’auteur 60, au vu des feuillets (schedae) joints à la lettre, avec la préface 61. Dès le printemps suivant (399) 62, P. obtient la traduction littérale et annotée du Peri Archôn, écrite pendant l’hiver par Jérôme 63, accompagnée d’une lettre justificative adressée également à Oceanus 64, dans laquelle Jérôme : – s’explique sur son attachement à Origène 65 ; – dénonce comme tendancieuse la théorie selon laquelle les passages hérétiques se trouvant dans l’œuvre d’Origène seraient dus à une interpolation 66 ; – rejette l’attribution à Pamphile de l’Apologie d’Origène 67. P. fait peut-être partie des amis de Jérôme qui interceptent une lettre adressée par celui-ci à Rufin 68. D’après l’ensemble de cette correspondance sur le Peri Archôn, P. appartient, semble-t-il, avec Oceanus, Eusebius de Crémone et quelques autres, à une fraternitas mentionnée par Jérôme dans une lettre à Paulin de Nole 69, sans qu’il soit possible de préciser autrement la nature de cette association. P., en lisant le Peri Archôn traduit par Jérôme, frémit d’horreur, selon le témoignage de ce dernier, et enferme l’ouvrage dans son secrétaire, craignant que sa divulgation ne provoque du scandale; mais il le prête cependant ensuite sans précaution à un frater trop zélé qui le fait copier et le met en circulation 70. De plus, P. fait volontairement circuler la lettre de Jérôme, puisqu’Apronianus, ami de Rufin, peut la transmettre à ce dernier 71; ainsi, il prend part activement à une campagne menée par Marcella contre Rufin 72. P., en effet, est accusé par Rufin de ne pas avoir agi à son égard comme il l’avait fait pour Jérôme dans l’affaire de Jovinien 73, et d’avoir envenimé la querelle en sollicitant contre lui l’intervention de Jérôme 74. Dès qu’ils ont connaissance de l’Apologie contre Jérôme rédigée par Rufin, P. et Marcella informent Jérôme de ces attaques 75, en lui demandant d’y répondre 76 ; ils obtiennent en retour une longue réfutation de ce pamphlet, qui leur est dédiée, l’Apologia contra Rufinum 77. Quelques mois plus tard, au printemps de 402, P. et Marcella reçoivent de Jérôme la traduction latine et l’original grec de la lettre pascale où Théophile d’Alexandrie condamne Origène 78, ainsi qu’une lettre d’accompagnement annonçant cet envoi 79, leur suggérant d’intervenir auprès du pape Anastase et les encourageant à continuer leur campagne en faisant circuler la lettre alexandrine 80. Dans le même temps, P. donne l’hospitalité à un presbyter Rufinus 81, qui ne peut être le clerc d’Aquilée et qui doit être identifié au prêtre syrien de ce nom, venu à Rome sous le pontificat d’Anastase Ier, selon le témoignage de Marius Mercator 82. P. reçoit également, entre 401 et 410, une lettre élogieuse d’Augustin qui, le connaissant seulement de réputation, le félicite de ses efforts couronnés de succès pour ramener au catholicisme les colons donatistes de ses domaines en Numidie Consulaire, et le prie d’encourager les sénateurs chrétiens à suivre son exemple 83. P. continue d’entretenir des relations amicales avec Jérôme qu’il invite à poursuivre son Commentaire des Prophètes 84, comme celui-ci l’indique à Eustochium, dans la préface au Livre de Josué, écrite peu après la mort de Paula, survenue en 404 85. En 406 ou peu après, alors qu’il est déjà âgé, puisque Jérôme parle de leurs cheveux blancs 86, il reçoit la dédicace des Commentaires d’Osée 87, de Joël 88 et d’Amos 89, composés après le Commentaire de Zacharie, lui-même daté de 406 90. P. reçoit enfin, ainsi que Marcella, dédicace du Com-

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mentaire de Daniel 91, sans doute entrepris après celui des petits prophètes et composé en tout cas peu avant la chute de Stilicon (22 août 408). Comme l’indiquent les souscriptions de prêtres au concile romain de 499 92 et une inscription, peut-être composée par le pape Léon, célébrant Pammachius, cultor fidei 93, P. est le fondateur d’une église titulaire (titulus Pammachi) sur le Caelius, qui prend, au VIe s., le nom de basilica Ioannis et Pauli (SS. Giovanni e Paolo). Après avoir légué le reste de ses biens aux pauvres 94, P. meurt en 410, durant l’occupation de Rome par Alaric 95, et avant que Jérôme ne rédige son Commentaire sur Isaïe que P. lui-même avait instamment demandé 96. 1 HIERONYMUS, Ep. 66, 7, CSEL 54, p. 655, ligne 3; PALLADIUS, Hist. Laus., 62, Butler, p. 157; voir PLRE 1, p. 663. 2 HIERONYMUS, Ep. 66, 6, CSEL 54, p. 654; cf. Ep. 66, 4, ibid., p. 651, ligne 18; Ep. 66, 7, ibid., p. 655; Ep. 66, 13 ibid., p. 663, ligne 16; RUFINUS, Apol. c. Hieron., 1, 1, CC 20, p. 37. 3 HIERONYMUS, Ep. 48, 4, CSEL 54, p. 349, ligne 14; voir MARCELLA 1. 4 AUGUSTINUS, Ep. 58, 1, CSEL 34, 2, p. 217. 5 HIERONYMUS, Ep. 66, 9, CSEL 54, p. 659; Ep. 49, 1, ibid., p. 351; Ep. 48, 2, ibid., p. 347 et 4, ibid., p. 349-350; Ep. 57, 1, ibid., p. 504; Ep. 77, 1, CSEL 55, p. 37. 6 Id., Ep. 48, 4, CSEL 54, p. 349; Ep. 57, 1, 12 et 13, ibid., p. 504, p. 524 et p. 526; Ep. 84, 12, CSEL 55, p. 134; Ep. 97, 3 et 4, ibid., p. 184; Ep. 124, 1, CSEL 56, p. 96; Apol. c. Rufin., 1, 6, CC 79, p. 5-6; PAMMACHIUS et OCEANUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 83, CSEL 55, p. 120. 7 HIERONYMUS, Ep. 49, 1, CSEL 54, p. 351; Ep. 66, 9, ibid., p. 659; cf. Ep. 48, 1, ibid., p. 347; élèves de Donatus? 8 Id., Ep. 66, 2, ibid., p. 648-649; voir PAVLINA 1. 9 Id., Ep. 66, 3, ibid., p. 650. 10 Id., Ep. 48, 3, ibid., p. 348; Ep. 49, 1, ibid., p. 351; Ep. 66, 9, ibid., p. 658-660. 11 Id., Ep. 48, 3, ibid., p. 348; Ep. 57, 13, ibid., p. 526. 12 Id., Ep. 48, 3, ibid., p. 348. 13 Id., Ep. 48, 4, ibid., p. 349. 14 SIRICIUS, Ep., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 5, CSEL 82, 3, p. 300 (Jaffé 260); cf. HIERONYMUS, Ep. 49, 2 CSEL 54, p. 351. 15 HIERONYMUS, Ep. 48, 2, CSEL 54, p. 347; Ep. 49, 20, ibid., p. 385, lignes 8 et 9. 16 Id., Ep. 48, 2, ibid., p. 347; RUFINUS, Apol. c. Hieron., 2, 42, CC 20, p. 116; cf. id., Apol. c. Hieron., 2, 48, ibid., p. 120. 17 HIERONYNUS, Ep. 48, 1, CSEL 54, p. 347; Ep. 49, 1, ibid., p. 350. 18 RUFINUS, Apol. c. Hieron., 2, 42, CC 20, p. 116 et 2, 49, ibid., p. 120. 19 HIERONYMUS, Ep. 48, 2 et 3, CSEL 54, p. 348 et p. 349, surtout ligne 6; id., Ep. 49, 20, ibid., p. 386; cf. id., Ep. 50, 3, ibid., p. 391. 20 Id., Ep. 48, 2, CSEL 54, p. 348 et Ep. 50, 3, ibid., p. 391. 21 Id., Ep. 48, 2, ibid., p. 347. 22 Id., Ep. 48, 4, ibid., p. 349; voir DOMNIO 1. 23 Id., Ep. 48, 3, ibid., p. 348-349. 24 Id., Ep. 49, ibid., p. 350-387; id., Ep. 48, 2, ibid., p. 348; id., Comm. in Ionam, Prol., CC 76, p. 377. 25 Id., Ep. 49, 2-12, CSEL 54, p. 351-356. 26 Id., Ep. 57, 2, ibid., p. 504 (ante hoc ferme biennium) : après l’envoi d’une lettre par E´piphane de Salamine à Jean de Jérusalem, lettre qui suit de peu l’ordination de Paulianus, à Jérusalem, à Pâques 394. 27 Id., Ep. 57, ibid., p. 503-526, en particulier Ep. 57, 1, ibid., p. 504; Ep. 57, 12 et 13, ibid., p. 524-526; id., Comm. in Ionam, Prol., CC 76, p. 377.

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PAMMACHIVS

Id., Ep. 57, 1 et 2, CSEL 54, p. 504-505. Id., Ep. 57, 13, ibid., p. 526; voir RVFINVS 3. 30 Id., Ep. 57, 13, ibid., p. 526; EPIPHANIUS, Ep., trad. lat. dans HIERONYMUS, Ep. 51, ibid., p. 395-412; voir EVSEBIVS 4. 31 HIERONYMUS, Ep. 57, 2, ibid., p. 504. 32 Id., C. Ioan. Hierosol., 1, PL 23, 355. 33 Id., Ep. 66, 1, CSEL 54, p. 647-648; Ep. 66, 4, ibid., p. 651-652; Ep. 66, 15, ibid., p. 665; Ep. 77, 1, CSEL 55, p. 37; Ep. 77, 10, ibid., p. 47; Ep. 108, 4, CSEL 55, p. 310. 34 La lettre 66 de Jérôme, postérieure au Contra Iohannem, est de 398; voir notes 50 et 51. 35 HIERONYMUS, Ep. 66, 1, CSEL 54, p. 647-648. 36 PAULINUS, Ep. 13, 13, CSEL 29, p. 94; HIERONYMUS, Ep. 66, 5, CSEL 54, p. 652-653. 37 HIERONYMUS, Ep. 66, 4-7, CSEL 54, p. 651-658; Ep. 66, 11, ibid., p. 661; Ep. 118, 5, CSEL 55, p. 441; PALLADIUS, Hist. Laus., 62, Butler, p. 157. 38 HIERONYMUS, Ep. 66, 13, CSEL 54, p. 663. 39 Id., Ep. 66, 4-5, ibid., p. 651-653; Ep. 66, 8 et 13, ibid., p. 656 et 664; Ep. 108, 4, CSEL 55, p. 309-310; Ep. 118, 5, ibid., p. 441. 40 Id., Ep. 66, 8, CSEL 54, p. 656-658. 41 Id., Ep. 66, 11, ibid., p. 661; Ep. 77, 10, CSEL 55, p. 47. 42 Id., Ep. 77, 10, CSEL 55, p. 47; voir FABIOLA 1. 43 PAULINUS, Ep. 13, 1, CSEL 29, p. 84; voir PAVLINVS 1; OLYMPIVS 2 bis. 44 HIERONYMUS, C. Ioan. Hierosol. 1, PL 23, 355. 45 Id., C. Ioan. Hierosol. 1, ibid., 355-356. 46 Id., Comm. in Abdiam, Prol., CC 76, p. 350, ligne 44. 47 Id., Comm. in Ionam, Prol., ibid., p. 377. 48 Id., Ep. 82, 10, CSEL 55, p. 107-138. On peut déduire cet envoi des remarques de Rufin rapportées par Jérôme (Ep. adu. Rufinum, 24, CC 79, p. 96) et de la réponse de Jérôme (ibid.) que le porteur est probablement le prêtre Vincentius (VINCENTIVS 3) : P. Nautin, Rev. Et. Aug., 20, 1974, p. 275-276. 49 Voir note 39. 50 Voir notes 26 et 32. 51 Id., Ep. 66, 1, CSEL 54, p. 648. 52 Voir RVFINVS 3. 53 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufinum 5, CC 79, p. 77. 54 PAMMACHIUS et OCEANUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 83, CSEL 55, p. 119; cf. RUFINUS, Apol. c. Hieron., 2, 42, et 48, CC 20, p. 116 et 121. 55 RUFINUS, Praef. in libros Origenis, I, 2, CC 20, p. 245; voir MACHARIVS 2. 56 Cf. note 54. 57 PAMMACHIUS et OCEANUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 83, CSEL 55, p. 120, ligne 7; HIERONYMUS, Apol. c. Rufin., 1, 6, CC 79, p. 6. 58 PAMMACHIUS et OCEANUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 83, CSEL 55, p. 119-120; HIERONYMUS, Ep. 85, 3, ibid., p. 136; id., Ep. 124, 1, CSEL 56, p. 95. 59 Voir note 58. 60 PAMMACHIUS et OCEANUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 83, CSEL 55, p. 120, lignes 14-16; cf. HIERONYMUS, Apol. c. Rufin., 1, 11, CC 79, p. 10, lignes 37-39, id., Ep. adu. Rufinum 36, ibid., p. 105. 61 PAMMACHIUS et OCEANUS, Ep. citée note 58 : HIERONYMUS, Ep. 84, 1, CSEL 55, p. 121; id., Ep. 124, 1, CSEL 56, p. 95; id., Ep. 81, 1, CSEL 55, p. 106, lignes 13-14; id., Apol. c. Rufin., 1, 6, CC 79, p. 6; cf. RUFINUS, Apol. c. Hieron. 2, 48, CC 20, p. 120, lignes 22-23. 62 La lettre de Jérôme est antérieure de deux ans aux deux premiers livres de l’Apol. c. Rufin. (1, 24, CC 79, p. 24, lignes 20-21), eux-mêmes rédigés en 401, puisque la lettre pascale 28 29

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de Théophile pour l’année 402, traduite par Jérôme, est mentionnée seulement dans l’Ep. adu. Rufin. (16, ibid., p. 88 et aussi 10, ibid., p. 82 et 38, ibid., p. 106 : allusion à Ep. 81). 63 HIERONYMUS, Ep. 84, 12, CSEL 55, p. 134; id., Ep. 85, 3, ibid., p. 136; id., Ep. 124, 1, CSEL 56, p. 96. 64 Id., Ep. 84, 1, CSEL 55, p. 121; id., Ep. 84, 12, ibid., p. 123; id., Ep. 85, 3, ibid., p. 136; id., Ep. 124, 1, CSEL 56, p. 96. 65 Id., Ep. 84, 2-9, CSEL 55, p. 121-132. 66 Id., Ep. 84, 10, ibid., p. 132-133. 67 Id., Ep. 84, 11, ibid., p. 133. 68 Cf. id., Apol. c. Rufin, 1, 12, CC 79, p. 11-12; id., Ep. adu. Rufinum, 38, ibid., p. 106-107. 69 Id., Ep. 85, 3, CSEL 55, p. 136, ligne 19. 70 Id., Ep. 124, 1, CSEL 56, p. 96 . 71 RUFINUS, Apol. c. Hieron., 1, 1, CC 20, p. 37; id., Apol. c. Hieron, 2, 42, ibid., p. 116; voir APRONIANVS 1. 72 Id., Apol. c. Hieron., 1, 19, ibid., p. 54. 73 Id., Apol. c. Hieron., 2, 42, CC 20, p. 116; cf., id., Apol. c. Hieron., 2, 48, ibid., p. 120. 74 Cf. id., Apol. c. Hieron., 2, 48, ibid., p. 120-121. 75 HIERONYMUS, Apol. c. Rufin., 1, 1, CC 79, p. 1. 76 Id., Apol. c. Rufin., 1, 3, ibid., p. 3. 77 Id., Apol. c. Rufin., 1, 1, ibid., p. 1; cf. id., Ep. adu. Rufinum, 38, ibid., p. 81. 78 Id., Ep. 97, 3-4, CSEL 55, p. 184; THEOPHILUS ALEX., Ep. trad. dans HIERONYMUS, Ep. 98, ibid., p. 185-211. 79 HIERONYMUS, Ep. 97, 1, CSEL 55, p. 182. 80 Id., Ep. 97, 3-4, ibid., p. 184. 81 AUGUSTINUS, De gratia Christi et de peccato originali, 2, 3, 3, CSEL 42, p. 168; voir RVFINVS 6. 82 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 5. 83 AUGUSTINUS, Ep. 58, CSEL 34, 2, p. 216-219. 84 HIERONYMUS, In Osee, 2, 5, 6-7, CC 76, p. 55; 3, 10, 3-4, ibid., p. 108. 85 Id., In librum Iosue, Praef., PL 28, 506 B; cf. id., Ep. 108, 35, CSEL 55, p. 351; voir PAVLA 1. 86 Id., In Amos 2, Prol., CC 76, p. 256. 87 Id., In Osee, Prol., ibid., p. 1; p. 4, ligne 112; p. 5, ligne 142. 88 Id., In Ioelem, Prol., ibid., p. 159; p. 160, lignes 40-45. 89 Id., In Amos, 1, 1, ibid., p. 214, lignes 83-84; In Amos 2, Prol., ibid., p. 256. 90 Id., In Amos, 3, Prol., ibid., p. 300. 91 Id., In Danielem, Prol., CC 75 A, p. 772. 92 Conc. Rom. (499), MGH aa 12, p. 411-412. 93 ICVR II, p. 150. 94 PALLADIUS, Hist Laus., 62, Butler, p. 167. 95 HIERONYMUS, In Ezechielem, Prol., CC 75, p. 3; id., In Esaiam, 17, 6-7, CC 73 A, p. 697-698; 18, ibid., p. 740. 96 Id., In Esaiam, 10, CC 73, p. 396-397; id., Prol., ibid., p. 1; id., In Esaiam, 18, CC 73 A, p. 740.

PANCRATIVS 1

(. . . 354-355 . . .)

presbyter, prêtre romain, envoyé par le pape Libère, en compagnie de Lucifer de Cagliari et du diacre romain Hilarius, porter une lettre à Milan à l’empereur Constance

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PANCRATIVS

2

(établi dans cette ville dès 354) pour réclamer la réunion d’un concile, rappeler la fidélité de l’évêque de Rome à la tradition apostolique et déclarer que l’affaire soulevée par les Orientaux au sujet d’Athanase d’Alexandrie engage un débat sur la foi, telle qu’elle a été professée au concile de Nicée1. P., comme ses compagnons, est également porteur d’une lettre adressée par Libère à l’évêque Eusebius de Verceil. P. y est recommandé, avec les autres légats, par le pape, pressant l’Italien d’agir en étroite liaison avec ses envoyés 2. Parvenu à Verceil, P. reçoit des conseils d’Eusebius qui, de son côté, accepte de se rendre au concile souhaité par le pontife et le fait savoir à ce dernier par un message auquel répond une lettre de Libère 3. C’est après ce séjour à Verceil (puisque les lettres pontificales à Eusebius ne mentionnent pas la démarche des légats auprès de l’empereur) que P. accompagne Lucifer et Hilarius pour remettre à Milan la lettre destinée à Constance 4. P., avec les autres légats, participe en 355 au concile que l’empereur a accepté de réunir à Milan 5 ; alarmé, dès son ouverture, par l’offensive du parti arianisant conduit par Valens de Mursa, il presse Eusebius de Verceil de venir se joindre à la réunion pour condamner l’hérésie 6. Au cours du concile, auquel Eusebius ne prend part que tardivement, P. refuse, comme les autres légats, de condamner Athanase et de renier le symbole de Nicée 7 ; avec Lucifer et Hilarius, il traite Constance d’hérétique 8. Il est, sur les ordres de ce dernier, fouetté 9, puis envoyé en exil en Orient10. 1 LIBERIUS, Ep. 9, 6, dans HILARIUS PICT., Fragm. Hist. A, VI, CSEL 65, p. 89 (Jaffé 212); ATHANASIUS, Hist. arian., 41, 1, Opitz II, 1, p. 205-206 (il lui donne par erreur le nom d’Eyßtro¥piov); voir LVCIFER 1; HILARIVS 1. 2 Id., Ep. 2, dans EUSEBIUS VERCELL., Appendix II, B, 2, CC 9, p. 122 (Jaffé 213); voir EVSEBIVS 1. 3 Id., Ep. 3, ibid., p. 122-123 (Jaffé 215). 4 Voir note 1. 5 HILARIUS PICT., Fragm. Hist. A, VII, CSEL 65, p. 93. 6 LUCIFER, PANCRATIUS, HILARIUS, Ep., dans EUSEBIUS VERCELL., Append., II, A, 1, 2, CC 9, 120. 7 HIERONYMUS, De uiris ill., 95, TU 14, 1, p. 46. 8 LUCIFER CALARIT., De regibus apostaticis, 5, CC 8, p. 145, lignes 41-42. 9 ATHANASIUS, Hist. arian., 41, 1-2, Opitz II, 1, p. 206. 10 Voir note 7; HIERONYMUS, Chron., ann. 355, GCS 47, p. 240; PROSPER AQUIT., Epitoma Chron., ann. 354, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 455 (datant par erreur de 354).

PANCRATIVS

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(. . . avant 493?)

episcopus, évêque de siège non mentionné, connu par l’épitaphe, datée du 5 octobre 493, de son fils Pancratius, évêque de Narni (Terni; = Narnia); également père d’un autre évêque, Herculius (probablement l’évêque d’Otricoli attesté en 487), P. occupe un siège qui peut avoir été celui de Narni ou celui d’une cité voisine1. 1

CIL XI, 4163 = ICI VI, n. 13 (pour la date de 493, voir PANCRATIVS 3).

** PANCRATIVS

PANCRATIVS

3

1583 (. . . 5 octobre 493)

episcopus, évêque connu par son épitaphe, retrouvée à Narni (Terni; = Narnia) dans la cathédrale, à l’intérieur de l’oratoire de S. Cassius, est le fils d’un évêque Pancratius et le frère d’un évêque Herculius (probablement l’évêque d’Otricoli, attesté en 487); P. est certainement évêque de Narni. Il est déposé le 5 octobre d’une année datée par le consulat d’un Albinus1, selon toute vraisemblance en 493 2. CIL XI, 4163 = ICI VI, n. 13; voir PANCRATIVS 2. Plutôt que 444, retenu par G. Binazzi dans les ICI, une date qui fait difficulté, comme le reconnaît l’éditeur, si l’on admet que P. est le frère de l’évêque d’Otricoli; voir HERCVLIVS. 1

2

PANCRATIVS

4

(. . . février/mars 559 . . .)

uir illustris, chrétien établi sous l’autorité d’un évêque Paulinus séparé de la communion romaine, vraisemblablement celui de Fossombrone (Pesaro et Urbino; = Forum Sempronii). S’associant avec le uir illustris Viator, il s’adresse au pape Pélage 1er par une lettre connue par la réponse pontificale, pour affirmer leur désir de rester dans la communion romaine et demander s’ils doivent refuser de participer aux messes célébrées par les schismatiques (hostiles à la condamnation des Trois Chapitres)1. Il reçoit une longue réponse, adressée aussi à Viator, dans laquelle le pape rappelle, en s’appuyant sur l’autorité de Cyprien et d’Augustin, ce qu’est un schisme, affirme avec force que seule la communion avec les sièges apostoliques garantit l’orthodoxie, qu’on ne peut être en communion en même temps avec un schismatique ou un hérétique et avec l’E´glise catholique 2, et annonce enfin que l’évêque Paulinus a été condamné par lui à être relégué dans un monastère 3. 1 PELAGIUS I, Ep. 35, 1-2, Gassò et Batlle, p. 96-97 (Jaffé 971); voir PLRE 3, Pancratius 1, p. 963; voir PAVLINVS 21; VIATOR 5. 2 Id., Ep. 35, 3-14, ibid., p. 97-100. 3 Id., Ep. 35, 15-17, ibid., p. 100-101.

** PANCRATIVS célébré comme un saint dans le Martyrologe hiéronymien qui retient son anniversaire au 8 juillet (et aussi au 3 avril) à Taormina (Messina; = Tauromenium)1. Il doit être identifié au saint Pancratius dont l’évêque de Messine Felix

1584

PANDVS

est chargé en 591 de déposer les reliques (avec celle d’Euplus et d’un Stephanus) dans une basilique de la cité 2. Au IXe s., dans le Calendrier de Naples, P. reçoit le titre d’évêque dans la notice du 8 juillet 3. Ces témoignages anciens permettent d’établir, avec quelque probabilité, l’existence d’un saint célébré à Taormina mais non celle d’un évêque, tardivement doté (au VIIIe ou au IXe s.) d’une Passion dépourvue de toute valeur 4. 1 2 3 4

AASS Nou. II, p. 358 et p. 172 (sous le nom déformé de PRANCIANVS). GREGORIUS, Ep. 2, 9, MGH Ep. II, p. 107 = Ep. 2, 6, CC 140, p. 94 (Jaffé 1158). MALLARDO, Calendario, p. 23, 95 et 98 = H. Delahaye, An. Boll. 57, 1939, p. 27. AASS April. I, p. 237-243 (BHG 1410 a).

PANDVS

(. . . 314 . . .) episcopus : voir PARDVS.

(fin Ve/début VIe s.)

PANECIRIA

donatrice connue par l’inscription de la mosaïque ornant la coupole de San Vittore in ciel d’oro à Milan; avec Faustinus, elle assure certainement le financement de tout ou partie de ce décor1. 1

BOVINI, Antichità cristiane di Milano, p. 150-151; voir FAVSTINVS 9.

PANSOPHIA

(. . . 394-après le 23 août 406 . . .) religiosa femina,

noble dame de Florence, veuve du clarissimus Decentius et mère du jeune Pansophius, donne l’hospitalité dans sa demeure à l’évêque de Milan Ambroise entre mars et août 394. Elle obtient que ce dernier délivre son fils du démon en lui imposant les mains et en priant. Pansophius étant enlevé par une mort subite quelques jours plus tard, P. dépose son corps inanimé dans le lit de l’évêque, alors absent, mais qui, à son retour, renouvelant le geste d’E´lisée, se couche sur l’enfant et le rend à la vie1. Douze ans plus tard, alors que Radagaise assiège Florence, P. est informée, comme d’autres habitants de la cité, de la vision qu’a eue, dans sa maison, un homme auquel Ambroise est apparu et a promis la délivrance de la cité, effectivement advenue le lendemain 23 août 406, grâce à la victoire de

1585

PANTALEO 1

Stilicon à Fiesole. Elle informe de cet épisode le biographe d’Ambroise, Paulin de Milan 2. 1 Cf. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 28, Pellegrino, p. 92; voir DECENTIVS 1; PANSOPHIVS 1. 2 Id., Vita Ambrosii, 50, ibid., p. 122-124.

PANSOPHIVS 1

(. . . entre mars 394 et août 394 . . .)

jeune (infantulus) Florentin, fils de la religiosa femina Pansophia et du clarissimus Decentius tôt décédé, est délivré d’une possession démoniaque par l’évêque Ambroise de Milan, hôte de la maison maternelle durant son séjour à Florence, entre mars et août 394. Selon la Vita Ambrosii, P., frappé d’une maladie brutale quelques jours plus tard, meurt subitement; déposé par sa mère dans le lit de l’évêque, alors absent, il est ensuite ramené à la vie par Ambroise qui, renouvelant le geste d’E´lisée, se couche sur lui. Il est destinataire d’un libellus qu’Ambroise rédige pour que, parvenu à l’âge adulte, il puisse apprendre le miracle dont il a bénéficié1. 1

PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 28, Pellegrino, p. 92; voir DECENTIVS 1.

PANSOPHIVS1 2

(. . . février-mars 449 . . .)

oΩ uaymasiw¥tatov koßmhv 2, comes dont on ne peut dire s’il appartient à la pars Occidentis ou la pars Orientis, est porteur d’une lettre adressée à l’archevêque Flavien de Constantinople par le pape Léon 3, certainement l’epistula du 19 février 449, accusant réception à Rome de la plainte d’Eutychès 4 ; il transmet cette lettre à Flavien avant la fin mars 449, puisque ce dernier, dans sa réponse, ne fait pas état de la convocation au 2e concile d’Éphèse (30 mars 449). Var. uersio antiqua : PANSOFIVS. Voir PLRE 2, p. 829, Pansophius. 3 FLAUIANUS CONSTANTINOPOL., Ep., Epistularum Collectio H, 5, ACO II, 1, p. 39, lignes 26-27 = Ep., Coll. Nouar. de re Eutychis, ACO II, 2, 1, p. 23, lignes 37-38 = Ep., dans Epistularum ante gesta collectio, 8, ACO II, 3, 1, p. 10. 4 Voir LEO, Ep. 23, Coll. Grimanica 3, ACO II, 4, p. 4-5; cf. FLAUIANUS CONSTANTINOPOL., Ep., Epistularum collectio H, 5, ACO II, 1, p. 39, lignes 27-28 = Ep., Coll. Nouar. de re Eutychis, ACO II, 2, 1, p. 24, lignes 1-2 = Ep., dans Epistularum ante gesta collectio, 8, ACO II, 3, 1, p. 10, lignes 24-25. 1

2

PANTALEO 1

(. . . avant juin 593-juin 603 . . .) notarius sedis nostrae; notarius Syracusani,

au service de l’Église romaine sous le pontificat de Grégoire (ecclesiae suae uir), est désigné par ce dernier pour exercer les fonctions de notarius1 avant

1586

PANTALEO 1

juin 593 2 ; à son entrée en charge, il prête un serment de fidélité sur la tombe de saint Pierre à Rome, ainsi que le lui rappellera plus tard le pontife 3. P. reçoit en juin 593 mandat du pape de se rendre à Sipontum (S. Maria Maggiore di Siponto, près Manfredonia; Foggia), en Apulie, pour y enquêter, à la suite de la plainte déposée auprès du pape par Euangelus, diacre de l’E´glise de cette cité, qui accuse Felix, neveu de l’évêque Felix de Sipontum, d’avoir abusé de sa fille : P. devra, si les faits sont avérés, donner au jeune Felix le choix entre le mariage ou l’excommunication accompagnée d’une relégation dans un monastère où il ferait pénitence, jusqu’à ce que le pape décide de le réconcilier, ainsi que ce dernier en informe aussi à la même date son oncle, l’évêque 4. Toujours selon les instructions de Grégoire, P. devra également inviter l’évêque Felix à fournir au diacre Euangelus, qui s’est endetté pour payer sa rançon aux ennemis (les Lombards), la somme nécessaire à l’extinction de sa dette, en la prélevant sur le budget de son E´glise, s’il apparaît ` son départ qu’Euangelus ne dispose pas lui-même de ressources suffisantes 5. A de Rome, P. emporte une autre lettre de même date que les deux précédentes, adressée par Grégoire à l’évêque Felix, qui l’accrédite auprès de celui-ci pour dresser, avec le notarius Bonifatius, l’inventaire des trésors ecclésiastiques mis en sûreté à Sipontum – qu’il s’agisse de vaisselle liturgique ou d’argenterie usuelle –, inventaire sur lequel Felix apposera sa signature avant de remettre les objets précieux à P., chargé de les transporter à Rome 6. C’est probablement durant ce séjour en Apulie, et en tout cas avant 599, que P. épouse la fille, demeurée anonyme, d’une habitante de Sipontum, Megaris 7. P. doit sans aucun doute être identifié au notarius homonyme envoyé par le pape pour accomplir une mission de même nature que la précédente, en Sicile et, plus précisément, dans la région de Syracuse – ainsi que le note Jean Diacre en le qualifiant de notarius Syracusani 8 –, où sa présence est attestée en juin 598, date à laquelle Grégoire demande à l’évêque Iohannes de ne pas le retenir plus longtemps à son propre service à Syracuse, en le détournant ainsi de l’enquête qui lui est confiée et dont il doit venir rendre compte au pape dès l’indiction suivante (1er septembre 598 – 31 août 599) : P. est chargé de rechercher dans toute la Sicile les vases sacrés emportés par des clercs italiens venus se réfugier dans l’île et vendus par eux 9. En octobre 598, P., toujours en Sicile, est le destinataire d’instructions plus précises du pape : il devra dresser un inventaire des objets précieux provenant des églises italiennes abandonnées par leur clergé et qu’il a pu récupérer, déposer ceux-ci provisoirement, en se faisant donner un reçu, dans le trésor (cimiliarchium) de l’église (de Syracuse?), puis les rapporter, ainsi que tous les biens périssables de même provenance, à Rome. Enfin, s’il retrouve quelques-uns des clercs italiens réfugiés en Sicile, il en fera la liste, en indiquant leur lieu de résidence, pour que le pape puisse éventuellement leur verser une rente annuelle10. En mars 599, P. est encore retenu éloigné de l’Apulie par les activités qu’il déploie ailleurs au profit de l’E´glise – c’est-à-dire apparemment toujours par sa mission en Sicile – : il ne peut s’occuper personnellement de l’héritage échu à sa belle-mère Megaris, dont les intérêts sont, pour cette raison, confiés par le pape au defensor Sergius, recteur du patrimoine romain en Apulie, chargé, avec l’évêque de Sipontum Vitalianus, le notarius Bonifatius et éventuellement le tribunus Iohannes, de dresser l’inventaire de la succession laissée par le défunt Iohannes, oncle de Megaris11. Avant janvier 603, P. se trouve, encore ou à nouveau, en Sicile, chargé d’y contrôler la gestion du patrimoine romain dans la région de Syracuse. Au cours de son enquête, il découvre, un peu tard de l’avis de Grégoire, que des conductores siciliens utilisent, dans l’achat des approvisionnements effectué

PANTALEO

2

1587

par l’E´glise pour le gouvernement, une mesure plus grande (le modius de 25 setiers) que celle autorisée par le pontife, au détriment des colons et à leur propre avantage. Ainsi que le rapporte au pape le cartularius Salerius, P. brise les mesures non conformes à la norme et entreprend d’obliger les conductores malhonnêtes à restituer les bénéfices frauduleusement réalisés par eux, une opération déjà achevée pour deux «territoires», en juin 603, date à laquelle il reçoit, pour ses interventions, les félicitations de Grégoire. Par la même lettre, P. est chargé, en s’aidant des conseils de l’évêque Iohannes de Syracuse, du cartularius et rector Adrianus et, éventuellement du domnus Iulianus, de dresser dans chaque massa la liste des colons pauvres et deshérités, de calculer les dommages subis par eux et de leur distribuer, pour compenser ceux-ci, des vaches, des moutons et des porcs, suivant les besoins de chacun d’eux12. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110 A. Voir note 4. 3 GREGORIUS, Ep. 13, 37, MGH Ep. II, p. 400, lignes 16-17 = Ep. 13, 35, CC 140 A, p. 1037, lignes 2-3 (Jaffé 1902). 4 Id., Ep. 3, 40, MGH Ep. I, p. 197-198 = CC 140, p. 185-186 (Jaffé 1145); id., Ep. 3, 42, MGH Ep. I, p. 199 = CC 140, p. 187 (Jaffé 1246); voir FELIX 64 et 68; EVANGELVS 2. 5 Id., Ep. 3, 40, ibid., p. 198 = CC 140, p. 185-186. 6 Id., Ep. 3, 41, ibid., p. 198 = CC 140, p. 185-186 (Jaffé 1247); voir BONIFATIVS 33. 7 Id., Ep. 9, 112, MGH Ep. II, p. 117 = Ep. 9, 113, CC 140 A, p. 665-666 (Jaffé 1638). 8 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110 A. 9 GREGORIUS, Ep. 8, 26, MGH Ep. II, p. 27-28 = Ep. 8, 27, CC 140 A, p. 548 (Jaffé 1515); voir IOHANNES 89. 10 Id., Ep. 9, 19, ibid., p. 53 = CC 140 A, p. 579 (Jaffé 1543). 11 Id., Ep. 9, 112, ibid., p. 117 = Ep. 9, 113, CC 140 A, p. 665-666; voir IOHANNES 113 et 112; SERGIVS 4; VITALIANVS 8. 12 Id., Ep. 13, 37, ibid., p. 400-401 = Ep. 13, 35, CC 140 A, p. 1037-1039; voir ADRIANVS 2; IVLIANVS 34. 1

2

PANTALEO

2

(. . . septembre-octobre 600 . . .) notarius noster; notarius Liguriae,

au service de l’E´glise romaine sous le pontificat de Grégoire (ecclesiae suae uir)1, est désigné par ce dernier pour exercer les fonctions de notarius, avant l’automne 600; en cette qualité, P. est présenté, dans une lettre adressée en septembre 600 par le pape au clergé de l’E´glise de Milan (réfugié à Gênes), comme le représentant qu’envoie le Siège apostolique pour donner son consentement à l’élection du diacre Deusdedit au siège épiscopal de Milan et autoriser la consécration de ce dernier; P. est également chargé, ajoute Grégoire, de gérer sur place, à l’avenir, le patrimoine de l’E´glise romaine, tant les petits biens (possessiunculae) dont le prêtre Magnus, jusqu’à son décès, avait l’administration que les autres propriétés sises dans la région 2, mission qui lui vaut le titre de notarius Liguriae 3. Effectivement, en octobre 600, P. reçoit de Grégoire mandat de se rendre à Gênes; il devra y vérifier qu’aucun empêchement canonique ne pèse sur le diacre Deusdedit et que l’élection de ce dernier a bien été unanime, auquel cas il pourra le faire consacrer solennellement à l’épiscopat. P. reçoit également

1588

PARDVS 1

instruction de veiller aux intérêts économiques, «très importants» dans la région, de l’E´glise romaine et se voit remettre à cet effet par le pape le rôle des redevances (capitulare) dues sur les propriétés de cette dernière 4. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110 4. GREGORIUS, Ep. 11, 6, MGH Ep. II, p. 265-266 = CC 140 A, p. 867-868 (Jaffé 1796); voir DEVSDEDIT 12; MAGNVS 3. 3 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110 B. 4 GREGORIUS, Ep. 11, 14, MGH Ep. II, p. 274 = CC 140 A, p. 880 (Jaffé 1804). 1

2

PARDVS1 1

(. . . 1er août 314 . . .)

episcopus Salpensium, ex prouincia Apulia 2 (Salapia = site antique près Trinitapoli; Foggia), participe, le 1er août 314, au concile d’Arles réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’E´glise africaine 3. Il apparaît, au 3e rang, accompagné du diacre Crescens, dans la liste des présents annexée aux Canones ad Siluestrum 4. Il figure, au 17e rang, sans mention de siège, dans la souscription de la synodale adressée au pape Silvestre pour lui demander de signifier les canons conciliaires 5. Concilia Galliae, CC 148, var. PANDVS, p. 14, ligne 15; p. 19, ligne 14. Concilia Galliae, ibid., var. Alpensium, p. 14, ligne 15; Ablentium, p. 21, ligne 10; voir G. OTRANTO, Vetera Christianorum 19, 1982, p. 161. 3 EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 23, GCS 9, II, 2, p. 889. 4 Concilia Galliae, CC 148, p. 14, ligne 15; p. 16, ligne 8; p. 17, ligne 8; p. 18, ligne 8; var. : au 6e rang, p. 19, ligne 14; au 4e rang, p. 21, ligne 10; voir CRESCENS 1. 5 Concilia Galliae, ibid., p. 4. 1

2

PARDVS

2

(. . . janvier 599 . . .) clericus,

établi dans le Bruttium (d’après le contexte), est l’époux de Maria et le gendre de l’excubitor Comitiolus qui lègue ses biens à sa fille, à l’exception d’un sixième dévolu par testament à ses deux affranchis, Stephanus et Marcellus, et d’un autre sixième destiné à une église St-Georges où il souhaite être enseveli, deux clauses qui ne sont toujours pas appliquées en janvier 599, ainsi qu’en témoignent les instructions données à cette date par le pape Grégoire au sousdiacre Sabinus, recteur du patrimoine romain dans le Bruttium1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 89, MGH Ep. II, p. 102 = Ep. 9, 90, CC 140 A, p. 643-644 (Jaffé 1615); voir SABINVS 9; MARIA 4; STEPHANVS 45; MARCELLVS 13.

PARECORIVS APOLLINARIS

(IVe/Ve s.)

consul(aris) Venet(iae) et Histriae : voir APOLLINARIS 1.

PARTHENIVS

1589

3

** PARIS premier évêque de Teano (Caserta; = Teanum Sidicinum), au temps de Constance II, selon la Vita Amasii (Vita d’un évêque de Teano, son successeur)1, un document de peu de valeur auquel la Vita de Paris conservée dans le lectionnaire de l’église de Teanum au XVIe s. n’apporte aucun secours 2. 1 2

Vita Amasii, AASS Ian. III, p. 98-99 (BHL 354). AASS Aug. II, p. 74-78 (BHL 6466).

PARTHENIVS 1

(. . . 392? . . .)

familier de l’évêque Ambroise de Milan, qui le qualifie de dulcissimus, adresse ses salutations à Eusebius, chrétien de Bologne, en s’associant aux Ambrosii, petits-enfants de ce dernier, et à un Valentinianus, par l’entremise d’une lettre adressée par Ambroise à Eusebius1, sans doute après 392 2. 1 AMBROSIUS, Ep. 55, 5, PL 16, 1169 = Ep. 38, 5, CSEL 82, 2, p. 26; voir AMBROSIVS 2; voir EVSEBIVS 5; VALENTINIANVS 1. 2 Pour la date, voir AMBROSIA.

PARTENIVS1 2

(. . . entre 501 et 513 . . .)

neveu du diacre Ennodius 2, étudie à Milan dans l’auditorium de Deuterius 3. Lorsqu’il se rend à Rome pour poursuivre ses études, P. bénéficie de lettres de recommandation de son oncle auprès du pape Symmaque 4, de Luminosus 5, de Faustus Iunior 6 et reste en correspondance avec Ennodius 7. Var. PARTHENIVS. PLRE 2, p. 832-833, Parthenius 2. 3 ENNODIUS, Dictio. 10, MGH aa 7, p. 118-119. 4 Id., Ep. 5, 10, ibid., p. 180. 5 Id., Ep. 5, 11, ibid., p. 180; voir LVMINOSVS 1. 6 Id., Ep. 5, 9, ibid., p. 179; Ep. 7, 30, ibid., p. 266-267; id., Ep. 12, ibid., p. 181; voir FAVSTVS 4. 7 Id., Ep. 5, 19, ibid., p. 195; Ep. 6, 1, ibid., p. 200; Ep. 6, 23, ibid., p. 225; Ep. 7, 31, ibid., p. 267. 1

2

PARTHENIVS

3

(. . . avant août 449 . . .)

qualifié de filius meus par le pape Léon, probablement un laïc – sans qu’on puisse dire s’il est oriental ou occidental –, transmet de Constantinople à Rome une lettre du prêtre et archimandrite Faustos, adressée au pape Léon; il emporte la réponse de ce dernier – écrite certainement avant le concile d’E´phèse de 449 – pour encourager Faustos à lutter aux côtés de Rome contre l’hérésie d’Eutychès1. 1

LEO, Ep. 72, Coll. Grimanica 4, ACO II, 4, p. 6 (Jaffé 455).

1590

** PARTHENIVS

** PARTHENIVS évêque de Bologne (Bononia), placé au 10e rang sur la liste épiscopale donnée par un manuscrit canonique du XIVe s1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 788; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 431-433.

PASCALIS 1

(. . . mars 559 . . .)

est proposé par les autorités militaires de Centumcellae (= Civitavecchia; Roma) au pape Pélage Ier pour être ordonné sous-diacre de l’E´glise locale, en même temps que Marcus pour la prêtrise, et Paulus pour le diaconat. Selon les instructions adressées par le pontife début mars 559 à l’évêque Laurentius de Civitavecchia, si l’enquête menée par ce dernier ne révèle aucun empêchement canonique, P. devra être ordonné le samedi de Pâques (29 mars)1. 1 PELAGIUS I, Ep. 43, Gassò et Batlle, p. 119-120 (Jaffé 1002); voir MARCVS 14; LAVRENTIVS 46; PAVLVS 36.

PASCHALIS

2

(. . . février 593 . . .)

fils d’Vrbicus, defensor de patrimonio Sauinensi atque Cartiolano (Valeria), frère de Castorius et de Domitianus, bénéficie, en février 593, après la mort de son père, d’une remise totale de la dette contractée par ce dernier auprès de l’E´glise; bien que celle-ci dépasse le montant de la fortune laissée par Vrbicus, P. reçoit, en même temps que ses frères, la jouissance de son héritage, comme en décide le pape dans une lettre destinée aux trois héritiers1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 21, MGH Ep. I, p. 179 = CC 140, p. 166-167 (Jaffé 1225); voir VRBICVS 7; CASTORIVS 5; DOMITIANVS 2.

PASCHALIS

3

(. . . février 603 . . .) exconsul,

habitant de Sicile, paré du titre honorifique d’exconsul, obtient, à la suite de revers de fortune, un prêt de l’Église romaine qu’il se trouve ensuite dans l’im-

1591

PASCHASINVS 1

possibilité de rembourser à l’échéance de sa dette. P. adresse, par porteur, une supplique au pape Grégoire et reçoit en réponse une lettre datée de février 603 qui le recommande au cartularius Adrianus, recteur du patrimoine romain pour la région de Syracuse, chargé par Grégoire de régler au mieux l’affaire dans l’intérêt des deux parties; par la même lettre, P. est l’objet de la sollicitude du pape qui l’invite à supporter cette épreuve sans s’abandonner au désespoir et à songer au salut de son âme plutôt qu’à la solution de ses problèmes terrestres1. 1 GREGORIUS, Ep. 13, 25, MGH Ep. II, p. 390-391 = Ep. 13, 23, CC 140 A, p. 10231024 (Jaffé 1890); voir ADRIANVS 2.

PASCASIA

(IVe/Ve s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec [Lu]picinus, sans doute son époux, contribue, pour 400 pieds, au paiement de la mosaïque d’un pavement, pour une église antérieure à l’édifice du Ve s., précédant elle-même l’église construite au milieu du VIe s. par l’évêque Eufrasius1. De même, associée à Lupicinus et à [R]euerentia, une servante, (famula?), elle contribue à une entreprise voisine, dans un édifice contigu au premier 2. 1 2

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 27, n. 58; voir LVPICINVS 1. Ibid., p. 29, n. 62.

* PASCHASINVS

(. . . 13 mars 487 . . .)

episcopus Centumcellensis : voir PASCHASIVS

PASCHASINVS1 1

5.

(. . . 440-452 . . .)

episcopus Lillibetanus (Lilybaeum = Marsala; Trapani), est fait prisonnier (amarissima captiuitate), certainement au moment de l’invasion de la Sicile par Genséric en 440 2. P., après sa libération, reçoit du pape Léon, par l’intermédiaire du diacre de Palerme Silanus, des secours accompagnés d’écrits – scripta, aujourd’hui perdus – lui demandant des éclaircissements à propos du calcul de la date de Pâques 444. P. adresse au pape une réponse dans laquelle il le remercie de son aide 3 et justifie le comput alexandrin en se fondant sur le comput des anciens Hébreux 4 et en évoquant un miracle qui aurait eu lieu sous le pape Zosime et que lui a rapporté le diacre Libanius, miracle qui lui paraît mettre en évidence le caractère erroné du comput romain 5. En 447, P. revient de Rome avec Bacchillus, évêque sicilien de siège non mentionné, porteur d’une décrétale du pape Léon, rappelant aux évêques siciliens les règles romaines de la pratique baptismale (il faut réserver, pour ce sacrement, sauf cas d’urgence, Pâques ou la Pentecôte), enjoignant aux

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PASCHASINVS 1

évêques de l’île de tenir deux conciles chaque année et d’envoyer une délégation au synode romain du 29 septembre, pour l’anniversaire du pape. P., tout comme Bacchillus, est chargé de faire un rapport à Rome sur l’application de cette décrétale 6. ` la suite de la décision prise par l’empereur Marcien, le 23 mai 451, de A convoquer pour le 1er septembre un concile œcuménique à Nicée 7, P., en raison de la situation moins exposée de sa province 8, est choisi par le pape Léon pour le représenter au concile; le 24 juin 4519, il est le destinataire d’une lettre pontificale accompagnée du Tome à Flavien10 et d’un dossier de textes patristiques sur l’Incarnation11; dans cette missive, il se voit brièvement rappeler l’hérésie d’Eutychès et la doctrine romaine concernant l’union des deux natures du Christ12 ; il est aussi mis au courant de l’adhésion récente du clergé de Constantinople et des évêques présents dans la capitale à la condamnation de Nestorius et à celle d’Eutychès, ainsi que de l’adhésion des évêques du diocèse d’Orient au Tome de Léon13 ; par cette même lettre, il est également invité à examiner avec des personnes compétentes la question de la date de Pâques pour l’année 455, le comput de Théophile d’Alexandrie se révélant inexact14 ; par une autre lettre du 24 juin, P. est mandaté auprès de Marcien – en tant que chef de la délégation romaine au concile15 – avec le prêtre Bonifatius ainsi qu’avec Lucensius d’Asculum et le prêtre Basilius – deux légats récemment partis pour Constantinople – et avec Iulianos de Cos, représentant officieux du pape dans la capitale impériale16 ; P. a pour mission d’agir en accord avec les autres représentants de Rome pour mettre fin aussi bien à l’hérésie d’Eutychès qu’à celle de Nestorius17 ; avec ses compagnons, P. est de nouveau recommandé à l’empereur le 26 juin par une lettre du pape regrettant que le concile n’ait pas été différé et manifestant sa volonté de voir maintenue la foi de Nicée18 ; par deux autres missives de la même date, P., avec Bonifatius, Lucensius et Basilius, est aussi recommandé à l’évêque Anatolios de Constantinople19 et à Iulianos de Cos auquel le pape demande d’unir ses efforts à ceux de ses envoyés 20 ; enfin, le 27 juin 45121, P., avec ses compagnons, est accrédité auprès du futur concile de Nicée par le pape qui manifeste qu’il est pleinement représenté au concile en la personne de ses légats – nunc in uicariis meis adsum 22 –, affirme son attachement aux règles de foi déjà définies – dont celles du concile d’E´phèse (431) – ainsi qu’à la lettre à Flavien, et exprime la volonté que les évêques injustement déposés à E´phèse en 449 soient réintégrés dans leur siège 23 ; selon les instructions aujourd’hui perdues mais ultérieurement évoquées en séance, P., de même que les autres légats, a pour mission de refuser la participation de Dioscoros d’Alexandrie au concile 24 et de veiller au maintien des prérogatives romaines 25. P., qui est de nouveau recommandé à la protection de l’empereur avec ses compagnons dans une lettre pontificale du 20 juillet 26, est également accrédité à cette date auprès de l’impératrice Pulchérie 27. P. part de Sicile pour gagner l’Orient par voie de mer, tandis que Bonifatius quitte Rome de son côté après le 20 juillet; avec Bonifatius, il doit remettre à Lucensius et à Basilius des lettres pontificales les instituant, eux aussi, légats plénipotentiaires au concile 28. Alors que plus de «six cents» évêques sont réunis à Nicée, P., ainsi que ses compagnons, demande à l’empereur de venir assister au concile, refusant d’y siéger s’il n’y paraît pas; avec ses compagnons, il obtient, après le 22 septembre 45129, que, dans ce but, le concile soit transféré à Chalcédoine 30. Au concile réuni à Chalcédoine dans l’église Ste-Euphémie (où le légat

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Basilius ne paraît pas), P. siège en qualité de premier légat et premier des présents : – à la première séance 31 du 8 octobre 45132 où sont relus les actes des conciles d’Éphèse de 431 et de 449 ainsi que tous ceux qui concernent l’affaire d’Eutychès (448-449), il intervient, par l’intermédiaire d’un interprète, au début de la séance, pour dénoncer, conformément aux instructions pontificales, la présence de Dioscoros d’Alexandrie, pour réclamer qu’il soit considéré comme un accusé et pour proclamer la volonté des légats de rester fidèles à leur mission 33 ; avec ses compagnons, il obtient des commissaires impériaux que Dioscoros soit exclu du nombre des Pères 34 ; après l’audition de la profession de foi définissant l’union des deux natures, présentée par Flavien au concile de Constantinople (novembre 448), P., avant Anatolios et Lucensius, déclare que cette profession de foi est orthodoxe si elle est en accord avec celle du pape Léon et réclame que la sentence prononcée à E´phèse en 449 contre Flavien soit appliquée à ses juges 35 ; il proteste contre l’audience accordée à Dioscoros, alors que ce dernier n’avait pas permis à Flavien d’exposer sa défense au concile d’E´phèse (449) 36. – P. siège à la seconde séance 37 du 10 octobre 45138, tenue en l’absence de Dioscoros et de ses partisans, séance au cours de laquelle sont approuvés par tous les assistants, les Symboles de Nicée et de Constantinople (381), la seconde lettre de Cyrille d’Alexandrie à Nestorius ainsi que sa lettre à Jean d’Antioche sur l’union 39 et, par la majorité d’entre eux (les évêques illyriens et palestiniens demeurant réticents), le Tome de Léon à Flavien 40. Avec les autres légats, P. siège (1er) à la troisième séance 41 du 13 octobre 42 ; il y prend la parole pour rappeler qu’il est contraire à la coutume que le pape paraisse en personne au concile, que les circonstances ne permettent pas sa venue et pour demander qu’il soit donné lecture du libellus d’accusation présenté par Eusebios de Dorylée contre Dioscoros 43 ; il intervient ensuite pour réclamer une première fois la comparution de l’évêque d’Alexandrie 44, puis pour demander au lector et notarius Himerios de communiquer à l’assemblée la réponse de Dioscoros à la première citation conciliaire 45 ; ayant reçu avec les autres légats des libelli d’accusation contre Dioscoros 46, après l’audition de la plainte du diacre alexandrin Theodoros qui accuse son évêque de violences, d’hérésie et d’avoir excommunié le pape, P. lui demande s’il maintient ses accusations 47 et réclame ensuite l’insertion dans les actes de ce libellus 48 ; il fait aussi procéder à la lecture du libellus du prêtre égyptien Athanasios qui accuse Dioscoros d’exactions multiples, de mauvaises mœurs et de tentative de meurtre 49 ; il appuie ensuite la proposition de Florentios de Sardes d’envoyer à l’évêque d’Alexandrie une troisième citation à comparaître 50 ; après le rejet par Dioscoros de cette troisième sommation, P. fait constater que l’évêque d’Alexandrie est contumax 51 et sollicite à plusieurs reprises l’avis de l’assemblée sur la sentence qu’il convient de prendre 52 ; à l’invitation du concile, P., avec Lucensius et Bonifatius, prononce solennellement la déposition de Dioscoros, déclaré coupable d’avoir accueilli dans sa communion Eutychès déposé par Flavien, d’avoir empêché à E´phèse la lecture du Tome de Léon, d’avoir excommunié le pape et d’avoir fait défaut aux citations conciliaires 53 ; cette sentence ayant reçu l’approbation des assistants 54, P. souscrit (1er) la déposition de l’évêque d’Alexandrie 55. Avant le 17 octobre 56, P. prend part, avec les autres légats et Anatolios, à une réunion restreinte décidée par les commissaires impériaux, en raison des réserves émises par les évêques d’Illyricum et de Palestine sur le dualisme christologique, à leurs yeux trop accentué, exposé dans le Tome de Léon; avec ses compagnons, il convainc ceux-ci de l’orthodoxie de cette lettre, prononce

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l’anathème contre ceux qui professent la séparation ou la confusion des deux natures du Christ après l’union, et les dispose ainsi à souscrire la profession de foi romaine 57. P. siège à la quatrième séance 58 du 17 octobre 59 ; il y fait connaître, en son nom et au nom de ses compagnons, l’attachement de Rome (à l’exclusion de tout autre document pour fonder la foi) au Symbole de Nicée confirmé au concile de Constantinople (381), à la seconde lettre de Cyrille à Nestorius, ainsi qu’au Tome du pape Léon 60 ; à la suite d’Anatolios et le premier des légats, il déclare le Tome de Léon conforme à la foi de Nicée, à celle de Constantinople ainsi qu’à la seconde lettre de Cyrille à Nestorius 61; avec ses compagnons, il est sollicité par les prélats palestiniens, qui proclament leur adhésion au Tome de Léon, de renouveler publiquement sa prise de position contre une interprétation nestorienne de l’Incarnation 62 ; il y demande aussi, en son nom et au nom des autres légats, aux treize évêques égyptiens, qui ont présenté une profession de foi condamnant toutes les hérésies sans mentionner celle d’Eutychès, une condamnation explicite de ce dernier et l’adhésion au Tome de Léon 63 ; il dénonce leur refus de souscrire, sans l’accord de Dioscoros, la lettre du pape 64 ; il propose, appuyé par les commissaires impériaux, que ces prélats s’engagent à ne pas quitter Constantinople avant l’ordination du nouvel évêque d’Alexandrie 65. Le 20 octobre 66, P., avec les autres légats, siège à la séance 67 où est réglé le différend entre l’évêque métropolitain de Tyr, Photios, et l’évêque de Berytos, Eustathios; il y intervient pour dénoncer comme sacrilège l’attitude d’Eustathios qui a déposé et rétrogadé à la prêtrise trois prélats de la province de Tyr ordonnés par Photios 68. P. siège à la séance du 22 octobre 69 où, avec les autres légats, il rejette catégoriquement le symbole de foi – approuvé par la majorité de l’assemblée, mais qui ne tient pas compte du Tome du pape Léon 70 – et menace même de quitter Chalcédoine pour faire tenir le concile en Italie 71; ayant finalement obtenu que la lettre pontificale figure dans le symbole 72, P. fait partie de la commission 73 qui, réunie dans le martyrium de Ste-Euphémie, élabore la définition de foi 74 ; il assiste ensuite en séance 75 à la lecture de cette profession de foi, fondée sur les Symboles de Nicée et Constantinople, sur la seconde lettre de Cyrille à Nestorius ainsi que sur le Tome de Léon, et qui définit l’union de deux natures parfaites dans la personne unique du Christ après l’Incarnation 76 : in duabus naturis inconfuse, inmutabiliter, indiuisibiliter, inseparabiliter. P. siège avec les autres légats à la séance solennelle du 25 octobre 77 où, en présence de l’empereur Marcien et probablement de l’impératrice Pulchérie, est donnée lecture de cette profession de foi qu’il souscrit (1er) 78. Le 26 octobre 79, P. siège avec les autres légats 80 à la séance où est soumis à l’assemblée l’accord conclu entre Maximos d’Antioche et Juvénal de Jérusalem concernant leur juridiction respective sur les E´glises du diocèse d’Orient; il y prend la parole pour approuver cet accord qui attribue les deux Phénicies et l’Arabie à Maximos et les trois Palestines à Juvénal 81; ce même jour 82, P., qui, avec les autres légats, a reçu de Théodoret de Cyr des libelli contre sa déposition au concile d’E´phèse (449) 83, assiste à la séance 84 où Théodoret accepte d’anathématiser publiquement Nestorius; il y intervient pour rappeler que l’évêque de Cyr est en communion avec Rome et déclarer qu’il approuve sa réintégration dans son siège 85. Ce même 26 octobre, selon les actes grecs 86, le 27 octobre selon les actes latins 87, à la séance où l’évêque Ibas d’E´desse vient demander justice contre Dioscoros qui l’a déposé en son absence au concile d’E´phèse (449), P., avec les autres légats et Iulianos de Cos, réclame que, conformément au souhait

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d’Ibas, soient portés à la connaissance du concile les procès-verbaux concernant cette affaire, antérieurs au concile d’E´phèse 88 ; P., avec Lucensius, par l’intermédiaire de Bonifatius, demande à Photios de Tyr et à Eustathios de Berytos, qui ont déclaré au concile de Tyr (février 449) Ibas innocent 89, puis à l’assemblée conciliaire, de faire connaître leur décision 90. Selon les actes latins, le 27 octobre 91, P. assiste à la séance qui scelle l’accord entre Maximos d’Antioche et Juvénal de Jérusalem 92 ; avec Lucensius et Bonifatius, il y rappelle que le pape a reconnu Maximos comme évêque d’Antioche et appuie la proposition de ce dernier de régler le sort de l’ancien titulaire du siège, Domnos, déposé à E´phèse en 449 93 ; selon une unique source latine, avec Lucensius, Iulianos de Cos et Bonifatius, il donne ensuite solennellement son approbation à l’accord conclu entre Maximos et Juvénal, ainsi qu’à la décision réglant le sort de Domnos; il souscrit (1er) les actes de cette séance 94. Selon les actes grecs, ce même 27 octobre 95, le 28 octobre selon les actes latins 96, à la séance où est continué l’examen de la plainte d’Ibas d’E´desse, P. intervient avec succès, ainsi que les autres légats, pour s’opposer à ce que l’assemblée d’E´phèse de 449 soit appelée concile et à ce que soient lus les actes condamnant Ibas, produits dans cette réunion dont les décisions ont été déclarées nulles par le pape 97 ; il y prend aussi la parole, au nom de la délégation romaine, pour se déclarer convaincu, après avoir pris connaissance de sa lettre à Maris, de l’orthodoxie d’Ibas, pour demander qu’il soit réintégré dans son siège et que la situation de l’actuel titulaire du siège d’E´desse, Nonnos, soit réglée par Maximos d’Antioche 98. Le 29 octobre 99, P., avec les autres légats, est présent à la séance100 où est examinée la plainte de Bassianos, ancien évêque d’E´phèse, déposé et remplacé par Stephanos101; il y intervient pour faire confirmer la décision du concile déclarant les ordinations des deux évêques contraires aux canons. Le 30 octobre102, à la séance où est poursuivi l’examen de l’affaire de Bassianos, P. propose à deux reprises que soit choisi un nouvel évêque d’E´phèse103 ; le même jour104, P. assiste, avec les autres légats, à la séance105, où est réglée, au profit de l’E´glise de Nicomédie, le conflit de juridiction entre Eunomios, évêque de cette cité, et Anastasios de Nicée. Le 31 octobre106, P. est présent, avec les autres légats107, à la séance où est provisoirement réglé le cas de l’évêque Sabinianos de Perrha qui, déposé au concile d’E´phèse de 449, a été remplacé au “Brigandage” d’Éphèse par l’ancien titulaire du siège, Athanasios, lui-même déposé en 445; ce même jour, selon les actes grecs108, P. est présent à une autre séance109 où est donnée lecture de la lettre adressée par le pape Léon au concile. P. souscrit les vingt-sept canons, ayant trait à des questions de discipline, à l’organisation ecclésiastique et à la vie monastique110, élaborés dans une séance certainement postérieure à la séance solennelle du 25 octobre et antérieure à la dernière séance, sans qu’on puisse assigner une date plus précise à cette réunion en raison de la divergence des sources; P. est mentionné (1er) au nombre des signataires des canons dans la collectio Prisca qui ne donne ni date, ni numéro de séance111, et par la collectio Hispana, dans un appendice à la sixième séance112 ; contrairement à Bonifatius, il ne figure pas comme signataire des canons dans le fragment d’actes latins présentés comme étant ceux de la quinzième séance113, actes analogues à ceux retenus en grec – mais sans mention de signatures – comme étant ceux de la septième séance114. Lors d’une séance vraisemblablement antérieure au 31 octobre115 et peutêtre au 28116, P. qui, selon l’affirmation ultérieure du primicerius notariorum Aetios, a été invité à participer au débat concernant les prérogatives de l’E´glise

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de Constantinople117, quitte l’assemblée avec ses compagnons, arguant qu’il n’est pas mandaté pour traiter de cette question118. Le lendemain119, à une date qui, selon le protocole des actes latins et grecs, serait le 28 octobre120 – mais qui est aussi indiqué dans les actes comme étant la dernière séance (ultima)121, donc au plus tôt le 31 octobre122 –, P., avec Lucensius, prend la parole dès l’ouverture des débats pour protester contre les décisions prises la veille après leur départ et qui définissent les prérogatives de l’E´glise de Contantinople (28e canon123); il entend alors le primicerius notariorum Aetios rétorquer que les représentants de Rome ont été invités à la délibération et que celle-ci a été régulière124 ; il intervient, à la suite de Bonifatius, qui rappelle les instructions du pape selon lesquelles les prérogatives du Siège apostolique ne doivent pas souffrir d’atteinte, pour donner lecture à l’assemblée du 6e canon de Nicée dans sa version romaine, version qui, contrairement au texte grec, proclame la primauté de l’E´glise de Rome125. Contrairement à Lucensius et à Bonifatius, P. n’est pas mentionné au nombre des légats qui ont quitté Constantinople en compagnie du diacre Marcianus, après le 31 octobre 451, en emportant des actes synodaux126, à l’exclusion de ceux du 28e canon127 ; cependant, de même que Bonifatius et Lucensius, il voit son opposition au 28e canon dénoncée par le concile de Chalcédoine128, dans la relatio que celui-ci adresse au pape sur les travaux concilaires, et par Anatolios de Constantinople qui, dans une lettre personnelle au pape, proteste aussi contre l’affront qu’il a reçu129 ; il est également mis en cause par l’empereur Marcien qui, dans une lettre du 18 décembre 451 – transmise par l’intermédiaire de l’évêque Lucianos et du diacre Basilios et à laquelle est jointe la lettre d’Anatolios130 (et sans doute celle du concile) –, demande au pape d’accepter le 28e canon131. Sans que l’on puisse dire quand P. a regagné l’Italie, il est en tout cas associé, après le 27 janvier 452132, au succès de la mission romaine133, par le pape Léon, qui, dans une lettre aux évêques gaulois, notifie la sentence que P. et ses compagnons ont portée contre Dioscoros134. Var. PASCHASIVS. Voir PROSPER AQUIT., Chronicon, ann. 440, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 478; cf. HYDATIUS Chron. 120, SC 218, p. 136. 3 PASCHASINUS LILLIBETANUS, Ep., dans LEO, Ep. 3, 1, PL 54, 606. 4 Id., Ep., dans LEO, Ep. 3, 1-2, ibid., 606-609. 5 Id., Ep., dans LEO, Ep. 3, 3, ibid., 609. 6 LEO, Ep. 16, PL 54, 704 (Jaffé 414). 7 MARCIANUS AUG., Ep. : Omnibus rebus, ACO II 3, 2, p. 47, lignes 21-23; cf. Ep. : Omnia ad, ibid., p. 19-20. 8 LEO, Ep. 89, Coll. Grimanica 46, ACO II, 4, p. 47, lignes 29-30, (Jaffé 469); id., Ep. 91, Coll. Grimanica 48, ibid., p. 49 (Jaffé 471). 9 Id., Ep. 88, Coll. Grimanica 45, ibid., p. 47 (Jaffé 468). 10 Id., Ep. 88, Coll. Grimanica 45, ibid., p. 46, lignes 8-10. 11 Id., Ep. 88, Coll. Grimanica 45, ibid., p. 46, lignes 33-35. 12 Id., Ep. 88, Coll. Grimanica 45, ibid., p. 46, lignes 5-32. 13 Id., Ep. 88, Coll. Grimanica 45, ibid., p. 46, lignes 33-39; p. 47, ligne 3. 14 Id., Ep. 88, Coll. Grimanica 45, ibid., p. 47. 15 Id., Ep. 89, Coll. Grimanica 46, ibid., p. 48. 16 Id., Ep. 89, Coll. Grimanica 46, ibid., p. 47, lignes 21-25; voir BONIFATIVS 4; BASILIVS 5. 17 Id., Ep. 89, Coll. Grimanica 46, ibid., p. 47, lignes 25-30. 18 Id., Ep. 90, Coll. Grimanica 47, ibid., p. 48 (Jaffé 470). 1

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Id., Ep. 91, Coll. Grimanica 48, ibid., p. 49. Id., Ep. 92, Coll. Grimanica 49, ibid. (Jaffé 472). 21 Id., Ep. Coll. M. 17, ACO II, 1, 1, p. 32. 22 Id., Ep. 93, Coll. Grimanica 52, ACO II, 4, p. 52, lignes 9-12 (Jaffé 473); cf. id., Ep. Coll. M. 17, ACO II, 1, 1, p. 31-32. 23 Id., Ep. 93, Coll. Grimanica 52, ACO II, 4, p. 52, lignes 17-30. 24 Conc. Chalcedon., Gesta 5 action. 1, ACO II, 1, 1, p. 65 = ACO II, 3, 1, p. 40. 25 Gesta 14 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 95 = Gesta 14 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 109. 26 LEO, Ep. 94, Coll. Grimanica 50, ACO II, 4, p. 49-50 (Jaffé 474). 27 Cf. id., Ep. 95, Coll. Grimanica 51, ibid., p. 50, ligne 28 (Jaffé 475). 28 Voir note 26. 29 MARCIANUS AUG., Ep. : Dudum quidem, ACO II, 3, 1, p. 23. 30 LIBERATUS, Breuiarium, 13, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 119. 31 Conc. Chalcedon., Gesta 3 action. 1, ACO II, 1, 1, p. 56 = ACO II, 3, 1, p. 28. 32 Gesta 1 action. 1, ibid., p. 55 = ACO II, 3, 1, p. 27. 33 Gesta 5, 7, 10 action. 1, ibid., p. 65-66 = ACO II, 3, 1, p. 40. 34 Cf. Gesta 12-14 action. 1, ibid., p. 66 = ACO II, 3, 1, p. 40-41. 35 Gesta 273 action. 1, ibid., p. 114 = ACO II, 3, 1, p. 94. 36 Gesta 336 action. 1, ibid., p. 120 = ACO II, 3, 1, p. 100. 37 Gesta 1 action. 3, ACO II, 1, 2, p. 70 = Gesta 1 action. 2, ACO II, 3, 2, p. 4; cette séance, appellée la troisième dans les actes grecs, est cependant datée du 10 octobre. 38 Gesta 1 action. 3, ibid., p. 69 = Gesta 1 action. 2, ACO II, 3, 2, p. 3. 39 Gesta 11-20 action. 3, ibid., p. 79-81 = Gesta 11-20 action. 2, ACO II, 3, 2, p. 5-14. 40 Gesta 22-26 action. 3, ibid., p. 81-82 = Gesta 22-26 action. 2, ACO II, 3, 2, p. 14-16. 41 Gesta 2 action. 2, ibid., p. 3; cf. gesta 2 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 17; cette séance, appelée la seconde dans les actes grecs, figure cependant à la date du 13 octobre. 42 Gesta 1 action. 2, ibid., p. 3 = Gesta 1 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 17. 43 Gesta 4 action. 2, ibid., p. 8 = Gesta 4 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 18. 44 Gesta 8 action. 2, ibid., p. 9 = Gesta 8 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 20. 45 Gesta 18 action. 2, ibid., p. 10 = Gesta 18 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 21. 46 Cf. gesta 42 action. 2, ibid., p. 15 = Gesta 42 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 27. 47 Gesta 44 action. 2, ibid., p. 15 = Gesta 44 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 27. 48 Gesta 46 action. 2, ibid., p. 15 = Gesta 46 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 28. 49 Gesta 51a action. 2, ibid., p. 19 = Gesta 51a action. 3, ACO II, 3, 2, p. 34. 50 Gesta 67 action. 2, ibid., p. 24 = Gesta 67 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 40. 51 Gesta 82 action. 2, ibid., p. 27 = Gesta 82 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 44. 52 Gesta 82, 85, 87, 92 action. 2, ibid., p. 27-28 = Gesta 82, 85, 87, 92 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 44-45. 53 Gesta 94 action. 2, ibid., p. 28-29 = Gesta 94 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 45-46. 54 Gesta 95-96 action. 2, ibid., p. 29 = Gesta 94, 4-192, action. 3, ACO II, 3, 2, p. 46-71. 55 Gesta 97, 1 action. 2, ibid., p. 34 = Gesta 1 action. 3, ACO II, 3, 2, p. 72. 56 Voir note 59. 57 Gesta 9, 98 et 114, action. 4, ACO II, 1, 2, p. 102 et 103 = ACO II, 3, 2, p. 110 et 111. 58 Gesta 1 action. 4, ibid., p. 85 = ACO II, 3, 2, p. 103. 59 Gesta 1 action. 4, ibid., p. 84 = ACO II, 3, 2, p. 102. 60 Gesta 6 action. 4, ibid., p. 93 = ACO II, 3, 2, p. 105. 61 Gesta 9, 2-4 action. 4, ibid., p. 94 = ACO II, 3, 2, p. 106. 62 Cf. gesta 9, 99-114, action. 4, ibid., p. 103, lignes 39-40 = ACO II, 3, 2, p. 111, lignes 13-14. 63 Gesta 28 action. 4, ibid., p. 111 = ACO II, 3, 2, p. 115. 19

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Gesta 38 action. 4, ibid., p. 112 = ACO II, 3, 2, p. 116. Gesta 61-62 action. 4, ibid., p. 114 = ACO II, 3, 2, p. 119. 66 Gesta 1 action. [19], ACO II, 3, 2, p. 101. 67 Gesta 2 action. [19], ibid., p. 102. 68 Gesta 49 action. [19], ibid., p. 108. 69 Gesta 1 action. 5, ACO II, 1, 2, p. 121 = ACO II, 3, 2, p. 128. 70 Gesta 7-8 action. 5, ibid., p. 123 = ACO II, 3, 2, p. 130-131. 71 Cf. gesta 9 action. 5, ibid., p. 123 = ACO II, 3, 2, p. 131. 72 Gesta 27-28 action. 5, ibid., p. 125 = ACO II, 3, 2, p. 133. 73 Gesta 29 action. 5, ibid., p. 125 = ACO II, 3, 2, p. 133. Outre Anatolios de Constantinople, Iulianos de Cos et les légats pontificaux, la commission est composée de Maximos d’Antioche, de Juvénal de Jérusalem, Theodoros de Tarse, Cyros d’Anazarbe, Theodoros de Claudiopolis, Constantinos de Bostra, pour le diocèse d’Orient; de Thalassios de Césarée de Cappadoce, Eusebios d’Ancyre, Diogenes de Cyzique pour le Pont; de Francion de Philippopolis, Sebastianos de Beroe de Thrace et de Basileios de Traianopolis pour la Thrace; de Leontios de Magnésie, Florentios de Sardes et Eusebios de Dorylée pour le diocèse d’Asie; de Quintillos d’Héraclée, Atticos de Nicopolis et de Soizon de Philippes pour l’Illyricum. 74 Cf. gesta 29 action. 5, ACO II, 1, 2, p. 125-126 = Gesta 29-30, ACO II, 3, 2, p. 133-134. 75 Cf. gesta 30 action. 5, ibid., p. 126 = Gesta 31, ACO II 3, 2, p. 134. 76 Gesta 30-34 action. 5, ibid., p. 126-130 = Gesta 31-34 action. 5, ACO, II, 3, 2, p. 134-138. 77 Gesta 1 action. 6, ibid., p. 130 = ACO II, 3, 2, p. 138. 78 Gesta 9 action. 6, ibid., p. 141 = ACO II, 3, 2, p. 156; Symbolum ex Coll. Dionysiana aucta, ACO II, 2, 2, p. 66. 79 Gesta 1 action. 8, ACO II, 1, 3, p. 3 = Gesta 1 action. 7, ACO II, 3, 2, p. 3 = Gesta 1 action. 8, ACO II, 3, 2, p. 7 = Gesta conc. Chalcedon., Coll. Vatic. 3, ACO II, 2, 2, p. 17. 80 Gesta 1 action. 8, ACO II, 1, 3, p. 3 = Gesta 2 action. 7, ACO II, 3, 2, p. 7 = Gesta conc. Chalcedon., Coll. Vatic. 3, ACO II, 2, 2, p. 18; cf. gesta 1 action. 8, ACO II, 3, 2, p. 3. 81 Gesta 7 action. 8, ACO II, 1, 3, p. 5 = Gesta 7 action. 7, ACO II, 3, 2, p. 3-4 = Gesta 2 action. 8, ACO II, 3, 2, p. 9, lignes 14-21 = Gesta conc. Chalcedon., Coll. Vatic. 3, ACO II, 2, 2, p. 18, lignes 29-35. 82 Gesta 1 action. 9, ACO II, 1, 3, p. 7 = Gesta 1 action. 8, ACO II, 3, 3, p. 10. 83 Cf. gesta 5 action. 9, ibid., p. 9 = Gesta 5 action. 8, ACO II, 3, 3, p. 13. 84 Gesta 2 action. 9, ibid., p. 7 = Gesta 3 action. 8, ACO II, 3, 3, p. 11. 85 Gesta 16 action. 9, ibid., p. 10 = Gesta 36 action. 8, ACO II, 3, 3, p. 14. 86 Gesta 1 action. 10, ibid., p. 11. 87 Gesta 1 action. 9, ibid., p. 15. 88 Gesta 6 action. 10, ibid., p. 14 = Gesta 6 action. 9, ACO II, 3, 3, p. 16. 89 Gesta 9 action. 10, ibid., p. 16 = ACO II, 3, 3, p. 19-20. 90 Gesta 12 action. 10, ibid., p. 16 = Gesta 12 action. 9, ACO II, 3, 3, p. 20. 91 Gesta 18 action. 7, ACO II, 3, 3, p. 5 = Gesta, Coll. Vatic. 4, ACO II, 2, 2, p. 19. 92 Gesta 19 action. 7, ACO II, 3, 2, p. 5 = Gesta, Coll. Vatic. 4, ACO II, 2, 2, p. 19. 93 Gesta 21 action. 7, ibid., p. 6 = Gesta, Coll. Vatic. 4, ACO II, 2, 2, p. 20. 94 Gesta, Coll. Vatic. 4, ACO II, 2, 2, p. 21. 95 Gesta 1 action. 11, ACO II, 1, 3, p. 16. 96 Gesta 1 action. 10, ACO II, 3, 3, p. 20. 97 Gesta 144 action. 11, ACO II, 1, 3, p. 38 = Gesta 44 action. 10, ACO II, 3, 3, p. 46-47. 98 Gesta 161 action. 11, ibid., p. 39 = Gesta 161 action. 10, ACO II, 3, 3, p. 48-49. 99 Gesta 1 action. 12, ibid., p. 42 = Gesta 1, action. 11, ACO II, 3, 3, p. 52. 100 Gesta 2 action. 12, ibid., p. 42; cf. gesta 1-2 action. 11, ACO II, 3, 3, p. 52. 64 65

PASCASINVS 101 102 103

2

1599

Gesta 49 action. 12, ibid., p. 51 = ACO II, 3, 3, p. 61. Gesta 1 action. 13, ibid., p. 53 = Gesta 1 action. 12, ACO II, 3, 3, p. 62. Gesta 4 et 10 action. 13, ibid., p. 53-54 = Gesta 4 et 10 action. 12, ACO II, 3, 3,

p. 63. Gesta 1 action. 14, ibid., p. 56 = Gesta 1, action. 13, ACO II, 3, 3, p. 65. Gesta 2 action. 14, ibid., p. 56; cf. gesta 2-3 action. 13, ACO II, 3, 3, p. 65. 106 Gesta 1 action. 15, ibid., p. 63 = Gesta 1 action. 14, ACO II, 3, 3, p. 71. 107 Gesta 2 action. 15, ibid; cf. gesta 2 action. 14, ACO II, 3, 3. 108 Gesta 1 action. 16, ibid., p. 83. 109 Gesta 2 action. 16, ibid. 110 Canones ex Coll. Prisca, ACO II, 2, 2, p. 31-40; Coll. Hispana 12, ibid., p. 86-92; action. 15, ACO II, 3, 3, p. 91-98. 111 Coll. Prisca, ACO II , 2, 2, p. 40. 112 Coll. Hispana 14, ibid., p. 93. 113 Cf. action. 15, ACO II, 3, 3, p. 98. 114 Cf. action. 7, ACO II, 1, 2, p. 158-163. 115 Voir note 106. 116 Voir note 96. 117 Gesta 6 action. 17, ACO II, 1, 3 p. 88 = Gesta 6 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 101. 118 Cf. gesta 6 action. 17, ibid. = Gesta 6 action. 17, ACO II, 3, 3, ibid. 119 Gesta 4 action. 17, ibid., p. 88, ligne 6 = Gesta 4 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 101, lignes 15-16; gesta 45 action. 17, ACO II 1, 3, p. 99, ligne 17 = Gesta 45 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 113, ligne 32. 120 Gesta 1 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 86 = Gesta 1 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 98. 121 Actio ultima; Gesta 1 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 98. 122 E. Schwartz a proposé la correction E en G, ce qui donne la date du 30 octobre. 123 Gesta 4 action. 17, ACO II, 1, 3, p. 87-88 = Gesta 4 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 101. 124 Gesta 6 action. 17, ibid., p. 88 = Gesta 6 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 101. 125 Gesta 16 action. 17, ibid., p. 95 = Gesta 16 action. 16, ACO II, 3, 3, p. 109. 126 ANATOLIUS CONSTANTINOPOL., Ep., Coll. Epistularum B, 15, ACO II, 1, 2, p. 52, ligne 24; voir MARCIANVS 4. 127 Id., Ep., Coll. Epistularum B, 15, ibid., p. 54, ligne 30-31. 128 Relatio conc. Chalcedon., Action. 3, Appendix, ACO II, 3, 2, p. 98, lignes 4-7. 129 ANATOLIUS CONSTANTINOPOL., Ep., Coll. Epistularum B, 15, ACO II, 1, 2, p. 54, ligne 6-14. 130 Id., Ep., Coll. Epistularum B, 15, ibid., p. 54, lignes 34. 131 MARCIANUS AUG., Ep. : Diuina humanaque, Appendix ex Coll. Thessalon., ACO II, 4, p. 167-168. 132 Cf. LEO, Ep. 62, Coll. Grimanica 53, ibid., p. 54, lignes 33-35 (Jaffé 479). 133 Id., Ep. 103, PL 54, 988 (Jaffé 480). 134 Id., Ep. 103, ibid., 989-992. 104 105

PASCASINVS

2

(. . . août 599 . . .)

uir magnificus, conductor (locataire ou adjudicataire) d’un ou plusieurs domaines du patrimoine romain en Sicile, se plaint, avec le uir clarissimus Blanca, auprès du pape Grégoire, que l’évêque de Syracuse Iohannes veuille percevoir les redevances en nature dues par lui et par Blanca à l’Église de Rome uniquement dans le faubourg de Syracuse et sur le domaine (massa) dénommé Gelas, voisin de cette cité, une décision qui les lèse en les obligeant à payer pour le

1600

PASCHASIVS 1

transport des denrées jusqu’aux lieux indiqués par l’évêque. P., comme Blanca, obtient gain de cause, ainsi que l’atteste la lettre de Grégoire adressée en août 599 à l’évêque Iohannes, le remerciant de son zèle pour les intérêts de l’Église romain, et lui indiquant que, conformément aux accords pris par lui, les redevances peuvent être livrées, suivant le cas, soit dans la région de Syracuse soit dans celle de Palerme1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 236, MGH Ep. II, p. 231-232 = CC 140 A, p. 819-820 (Jaffé 1763); voir PLRE 3, p. 968; voir IOHANNES 89.

PASCHASIVS 1

(. . . avant 381 . . .)

eunuque, accusé par le concile d’Aquilée, réuni le 3 septembre 3811, d’avoir précédemment transmis à Rome, une lettre d’Vrsinus par laquelle l’antipape, adversaire exilé de Damase, essaie de fomenter une agitation à Rome, comme le rappelle la lettre synodale adressée aux empereurs Gratien, Valentinien et Théodose 2. Voir liste des conciles. AMBROSIUS, Ep. 11, 5, PL 16, 946 = Ep. extra coll. 5, 5, CSEL 82, 3, p. 185, lignes 62-65; voir VRSINVS 1. 1

2

PASCASIVS

2

(. . . 397 . . .) ep(is)c(opus),

concède une tombe (ou intervient pour cette concession) dans un cimetière romain, à la requête de Viricunda, d’après l’épitaphe de Seuerianus enterré le 12(?) février 3971. 1

ICVR, NS 1, 941.

PASCASIVS

3

(IVe s.) diaconus,

diacre connu par son épitaphe; mort à 42 ans et enterré au cimetière d’Alexandre à Rome (via Nomentana), dans le pavement de la basilique, près de l’autel1. 1

ICVR, NS 8, 23018.

PASCHASIVS

4

(. . . 451 . . .)

episcopus ecclesiae Genuensis (Genua = Genova), évêque de Gênes, participe au concile convoqué par l’évêque de Milan, Eusebius (sans doute dans cette ville, en tout cas selon une procédure fixée par le

PASCHASIVS

6

1601

pape Léon pour la Gaule1 et pour l’Italie), après le retour de l’évêque Abundius de Côme et du prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 451 de la capitale impériale où ils ont reçu la profession de foi d’Anatolios, le nouvel évêque de Constantinople admis dès lors dans la communion romaine 2. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (aujourd’hui perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le programme du concile italien 3, P. entend, selon l’ordre prévu, le rapport des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 4 – réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 5. P. souscrit au 12e rang des évêques 6, pour donner pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation, déjà professée par Milan, la lettre synodale dont le porteur est Cyriacus de Lodi. Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110; voir EVSEBIVS 6. LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42 (Jaffé 463); voir ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 3 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 A. 4 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 5 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 B. 6 Id., dans LEO, Ep. 97, 3, ibid., 949 A; voir CYRIACVS 3. 1

2

PASCHASIVS

5

(. . . 13 mars 487 . . .)

episcopus Centumcellensis (Centumcellae = Ciuitavecchia; Roma), mentionné au 2e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

PASCHASIVS

6

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain, mentionné au 14e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2.

1602

PASCHASIVS

7

Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables et une ultime réconciliation dans la communion laïque et, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Comme les deux prêtres homonymes attestés à ce même concile 4, P. pourrait vraisemblablement être identifié avec le prêtre P. présent au 24e rang au concile de 495 5, avec le prêtre P. mentionné au concile de 499 6, ainsi qu’avec le prêtre P. attesté au 11e rang au concile de novembre 502 7, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. 1 2 3 4 5 6 7

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. Voir PASCHASIVS 7 et PASCHASIVS 8. Voir PASCHASIVS 9. Voir PASCASIVS 11. Voir PASCASIVS 13.

PASCHASIVS

7

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 23e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. P. présente les mêmes problèmes d’identification que les deux autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260. (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir PASCHASIVS 6. Voir PASCHASIVS 6 et PASCHASIVS 8.

PASCHASIVS

8

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 43e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. P. présente les mêmes problèmes d’identification que les deux autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir PASCHASIVS 6. Voir PASCHASIVS 6 et PASCHASIVS 7.

PASCHASIVS1 9

(. . . 487?-495-499?-2 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain, est mentionné au 24e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 2 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 3 et

PASCHASIVS 10

1603

qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 4, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 5. P. pourrait vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme attesté au concile de 499 6, avec le prêtre P. présent au 11e rang au concile de novembre 502 7 ainsi qu’avec l’un des trois prêtres P. présents au 14e, 23e et 43e rang au concile de 487 8 sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. Var. PASCASIVS. Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474. 3 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 4 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 5 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 6 Voir PASCASVS 11. 7 Voir PASCASVS 13. 8 Voir PASCHASIVS 6, PASCHASIVS 7 et PASCHASIVS 8. 1

2

PASCHASIVS 10

(. . . 495?-499-6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Vulturnensis (Volturnum = Castel Volturno; Caserta), mentionné au 30e rang des évêques, sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 35e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Il faut vraisemblablement identifier P. avec l’évêque homonyme, mentionné sans indication de siège au 27e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 8 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 9, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)10. P. souscrit au 40e rang11 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric12 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi13, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque14. Il n’est pas exclu d’identifier P. avec l’évêque homonyme, mentionné sans indication de siège au 34e rang sur la liste de présence15 du concile romain

1604

PASCASIVS 11

convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50216 – concile au cours duquel est proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48317, et où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’E´glise romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les E´glises provinciales18. Il souscrit au 31e rang ce constitutum de Symmaque19. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 408 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 9 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 10 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 11 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 435 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 12 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 13 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 14 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 15 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 41e. 16 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 17 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 18 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 19 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 453; SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693, 30e. 1

2

PASCASIVS1 11

(. . . 487?-495?-499-6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Eusebi (S. Eusebio, Roma), mentionné sans indication d’église titulaire au 17e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4 pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Eusebi, au 18e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8.

PASCASIVS 13

1605

P. pourrait vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme attesté au 11e rang au concile de novembre 502 9, au prêtre P. présent au 24e rang au concile de 49510 ainsi qu’avec l’un des trois prêtres de ce nom, attestés au 14e, 23e et 43e rang au concile de 48711, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. Var. PASCHASIVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 14e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir STEPHANVS 10, VALENTINVS 11 appartenant eux aussi au titulus Eusebi et attestés à ce même concile. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, lignes 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Voir PASCASIVS 13. 10 Voir PASCHASIVS 9. 11 Voir PASCHASIVS 6, PASCHASIVS 7 et PASCHASIVS 8. 1

2

PASC[asius] 12

(Ve/VIe s.) [...] sanc(tae) Caecili[æ],

clerc de S. Cecilia, connu par l’épitaphe de son fils, provenant de l’église S. Martino ai Monti à Rome1. 1

ICVR, NS 1, 2350.

PASCASIVS1 13

(. . . 487?-495?-499?-6 novembre 502 . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 11e rang sur la liste de présence 2 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 3 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius 4 et où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’E´glise romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les E´glises provinciales 5. Il souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque 6. P. pourrait vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme attesté au concile de 499 7, avec le prêtre P. présent au 24e rang au concile de 495 8 ainsi qu’avec l’un des trois prêtres de ce nom présents au 14e, 23e et 43e rang au concile de 487 9 sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. 1 2

Var. PASCHASIVS. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 17e.

1606

PASCHASIVS 14

Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 5 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 6 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 7 Voir PASCHASIVS 11. 8 Voir PASCHASIVS 9. 9 Voir PASCHASIVS 6, PASCHASIVS 7 et PASCHASIVS 8. 3 4

PASCHASIVS1 14

(. . . après 498-511-avant 514)

apostolicae sedis diaconus, diacre romain, prend le parti de l’antipape Laurentius dans le conflit qui oppose ce dernier, depuis novembre 498, à Symmaque pour le pontificat; lorsque Symmaque l’emporte définitivement sur son compétiteur en 507, P. reste fidèle à Laurentius 2. En 511, P. reçoit, portées par le messager Deogratias, les notes qu’Eugippius, prêtre et abbé au castellum Lucullanum, à Naples, a rassemblées au sujet de la vie et des miracles de saint Séverin de Norique, accompagnées d’une lettre le priant de composer, à partir de ces matériaux, une biographie du saint 3. P. décline cette offre, affirmant dans sa réponse à Eugippius que personne n’est plus apte que lui, un disciple, à exposer les mérites de son maître, le félicitant du style de la relatio et l’invitant à la publier 4. P. rédige à une date inconnue un ouvrage sur l’Esprit Saint, aujourd’hui perdu mais jugé par le pape Grégoire comme une œuvre remarquable et parfaitement orthodoxe 5. Selon les témoignages recueillis par Grégoire auprès des «anciens», P. est réputé pour la sainteté de sa vie et pour son active charité. P. meurt sous le pontificat de Symmaque, donc avant 514, toujours fidèle à Laurentius 6. 1 2 3 4 5 6

Var. PASCASIVS. GREGORIUS, Dial. IV, 42, 1, SC 265, p. 152; voir LAVRENTIVS 23. EUGIPPIUS, Ep. ad Paschasium, MGH aa I, 2, p. 1 et 2 = CSEL 9, 2, p. 2-4. PASCHASIUS, Ep. ad Eugippium, ibid., p. 3 = CSEL 9, 2, p. 68-69. GREGORIUS, Dial. IV, 42, 1, SC 265, p. 150-152. Id., Dial. IV, 42, 1, ibid., p. 152.

PASCHASIVS 15

(. . . 551-553 . . .)

episcopus ecclesiae Altinae1 (Altinum = Altino; Venezia) ou episcopus de Aletio 2 (Aletrium = Alatri; Frosinone), se trouve à Constantinople avec le pape Vigile (arrivé le 25 janvier 547), sans que l’on sache s’il appartient à la suite pontificale dès l’origine; en tout cas, P. participe à la réunion tenue à Constantinople dans l’église St-Pierre in Hormisda, le 14 août 551, sous la présidence du pape Vigile 3. Il est associé au 12e rang, avec dix évêques italiens et deux évêques africains, à la sentence prononcée par le pape contre Theodoros Ascidas, évêque de Césarée de Cappa-

PASCHASIVS 15

1607

doce, coupable d’avoir inspiré l’édit de Justinien contre les Trois Chapitres, daté de la mi-juillet 551, et d’avoir rompu ainsi l’accord conclu entre le pape et l’empereur pour confier à une enquête conduite par le pape et à un concile le soin de trancher la querelle et interdisant, entre-temps, d’en débattre publiquement. Après avoir repris la sentence contre Theodoros, déjà excommunié et désormais déposé, il s’associe également à la condamnation complémentaire frappant Menas de Constantinople, ainsi qu’à celle des évêques ayant souscrit l’édit impérial, tous excommuniés jusqu’à résipiscence 5 ; il souscrit une sentence qui en fait n’est publiée que six mois plus tard 6. Toujours à Constantinople, P. souscrit au 12e rang (et 6e des Italiens) 7 le Constitutum de saepe dictis tribus capitulis 8, adressé à Justinien le 14 mai 553 9 par le pape Vigile, pressé par l’empereur de se prononcer sur la question des Trois Chapitres10 ; par cette signature, il s’associe à la prise de position du pape qui, ayant refusé de siéger au concile œcuménique réuni depuis le 5 mai 553 pour débattre de cette question11, – rappelle les récentes professions de foi des patriarches de Constantinople, Menas et Eutychios, des évêques Theodoros de Césarée de Cappadoce, Andreas d’E´phèse, Theodoros d’Antioche de Pisidie, Petros de Tarse, ainsi que celles d’Apollinaris d’Alexandrie, Domninos d’Antioche de Syrie et Helias de Thessalonique, déclarant leur adhésion au Tome du pape Léon et leur communion avec Rome12 ; – porte l’anathème – sans en nommer l’auteur – contre soixante propositions attribuées à Théodore de Mopsueste13, mais interdit – en évoquant l’autorité des Pères de l’E´glise – de condamner la mémoire de ce dernier, mort dans la paix de l’E´glise14 ; – dénonce, en s’appuyant sur les actes du concile de Chalcédoine (451), les attaques portées contre Théodoret de Cyr, rappelle que ce dernier a été reçu dans la communion de Rome et dans celle du concile, tout en précisant qu’il condamne les propositions qui auraient pu lui être attribuées15, dont cinq sont solennellement anathématisées16 ; – interdit – en citant les procès-verbaux du concile de Chalcédoine – de modifier le jugement prononcé par ce concile, en présence des légats romains, sur la personne et la lettre d’Ibas d’E´desse, reconnues orthodoxes17 ; – interdit de porter atteinte à l’autorité du concile de Chalcédoine, en citant la promulgation de ses actes par le pape Léon et l’adhésion répétée du pape Simplicius à ses sentences18, et déclare qu’il a lui-même manifesté la plus grande vénération pour le synode19 ; – interdit à tous ceux qui appartiennent aux ordines et à tous ceux qui ont un rang dans l’E´glise de manifester, verbalement ou par écrit, dans l’enseignement ou dans la prédication, des critiques, ou de rouvrir le débat sur le Constitutum et déclare nul et non avenu ex auctoritate sedis apostolicae tout ce qui, fait, dit ou écrit, pourrait entrer en contradiction avec l’acte présent 20. Voir note 7. Voir note 4. 3 VIGILIUS, Ep. 2, Vigiliusbriefe, Schwartz, p. 15 (Jaffé 931); id., Ep. 1, ibid., p. 2, ligne 22 (Jaffé 930); id., Ep. 3, ibid., p. 15 et 16. 4 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14. 5 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14-15; id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 16-18, ligne 22; id., Ep. 1, Vigiliusbriefe, ibid., p. 2-3. 6 Id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 15, ligne 17 et p. 16, lignes 16-17. 7 Id., Constitutum de tribus capitulis, 311, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 319 (Jaffé 935). 1

2

1608

PASCASIVS 16

Id., Constitutum de tribus capitulis, 305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. Id., Constitutum de tribus capitulis, 314, Coll. Auel. 83, ibid., p. 320. 10 Id., Constitutum de tribus capitulis, 24, Coll. Auel. 83, ibid., p. 235. 11 Gesta 2 et 4 action. 2 conc. Constantinopol. (553), ACO IV, 3, p. 25; Gesta 8 action. 2, ibid., p. 28, lignes 20-21. 12 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 3-20, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 231-234. 13 Id., Constitutum de tribus capitulis, 29-202, Coll. Auel. 83, ibid., p. 237-286. 14 Id., Constitutum de tribus capitulis, 203-220, Coll. Auel. 83, ibid., p. 286-293. 15 Id., Constitutum de tribus capitulis, 221-227, Coll. Auel. 83, ibid., p. 293-295. 16 Id., Constitutum de tribus capitulis, 228-235, Coll. Auel. 83, ibid., p. 295-296. 17 Id., Constitutum de tribus capitulis, 236-285, Coll. Auel. 83, ibid., p. 296-311. 18 Id., Constitutum de tribus capitulis, 286-296, Coll. Auel. 83, ibid., p. 311-315. 19 Id., Constitutum de tribus capitulis, 297-305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 315-318. 20 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305-306, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 8 9

PASCASIVS 16

(. . . entre juillet 600 et janvier 601-mars 603-614/615?)

episcopus Neapolim (Neapolis = Napoli), succède à Fortunatus sur le siège de Naples après juillet 600 – date à laquelle le pape Grégoire refuse comme indignes deux candidats élus concurremment par les Napolitains, les diacres Petrus et Iohannes1 – et avant janvier 601 : à cette dernière date en effet, il est invité par le pape, en sa qualité d’évêque de Naples, à concéder des reliques du confesseur Séverin à Venantius, qui en a fait la demande, pour la consécration d’un oratoire construit à ses frais, et à les remettre à l’esclave Iohannes, intendant de Venantius 2. Peu après, par une lettre datée de février, P. reçoit de Grégoire instruction de distribuer au clergé et aux pauvres la part des revenus de son E´glise que son prédécesseur avait omis de leur donner, soit 400 solidi : en présence du sous-diacre Anthemius, il doit verser, aux clercs mineurs, 100 sous; aux clercs majeurs (praeiacentibus), qui sont 126, la somme de 63 sous; aux prêtres, diacres et clercs pérégrins, 50 sous; aux hommes de bonne condition tombés dans la misère qui ne peuvent mendier publiquement l’aumône, 150 sous; aux autres pauvres, 36 sous. Pour la répartition, entre les membres de chaque catégorie, des subsides, qui ne doivent pas obligatoirement être divisés de façon égalitaire, P. est invité à consulter le sous-diacre Anthemius 3. Aux termes des directives adressées par le pape au sous-diacre Anthemius en juillet 601, P. est exhorté à punir sévèrement le sous-diacre Hilarus pour avoir calomnié le diacre Iohannes (certainement le candidat au siège napolitain en 600), en le privant de sa fonction, en le faisant fouetter et envoyer en relégation. Toujours par l’intermédiaire d’Anthemius, P. est invité à désigner un uicedominus (pour l’administration des biens) et un majordome (pour tenir la demeure épiscopale et y accueillir les hôtes) dans les plus brefs délais, faute de quoi Anthemius les fera élire par le clergé 4. P. interdit aux juifs de Naples de célébrer leur fêtes, comme ils y étaient autorisés; à la suite de la plainte portée à ce sujet à Rome, P. est le destinataire d’une lettre de Grégoire, datée de novembre 602, qui lui reproche ses interventions illégales et qui lui conseille, s’il veut tenter de convertir les juifs, d’user de la douceur et non de la contrainte 5. P., cependant, continue de négliger les devoirs que lui impose sa charge

PASCENTIVS

2

1609

envers son E´glise, envers les monastères, les pauvres et les humbles et n’écoute aucun conseil en ces domaines; il consacre tout son temps à construire un navire (pour fuir les Lombards?) et il a déjà englouti dans cette entreprise plus de 400 sous d’or, ainsi que le pape l’explique en mars 603 à Anthemius. En conséquence P. doit, en présence de tout son clergé et des représentants des notables, entendre, de la bouche d’Anthemius, le blâme que lui inflige le pontife et les conseils que celui-ci lui donne pour qu’il se réforme. P. doit être averti, qu’au cas où il ne s’amenderait pas, il sera envoyé à Rome 6. P. figure au 27e rang de la liste épiscopale des Gesta episcoporum Neapolitanorum du IXe s. qui lui attribue un épiscopat de 14 ans et 6 jours 7, ce qui le ferait mourir en 614/615. 1 Cf. GREGORIUS, Ep. 10, 19, MGH Ep. II, p. 254 = CC 140 A, p. 848 (Jaffé 1788); voir FORTVNATVS 16; IOHANNES 124; PETRVS 76. 2 Id., Ep. 11, 19, ibid., p. 280-281 = CC 140 A, p. 889 (Jaffé 1806); voir VENANTIVS 6 ou 9; IOHANNES 134. 3 Id., Ep. 11, 22, ibid., p. 283 = CC 140 A, p. 892-893 (Jaffé 1811). 4 Id., Ep. 11, 53, ibid., p. 328 = CC 140 A, p. 956-957 (Jaffé 1845); voir HILARVS 14. 5 Id., Ep. 13, 15, ibid., p. 383 = Ep. 13, 13, CC 140 A, p. 1013-1014 (Jaffé 1879). 6 Id., Ep. 13, 29, ibid., p. 393-394 = Ep. 13, 27, CC 140 A, p. 1028-1029 (Jaffé 1894). 7 Gesta episc. Neapolitan., MGH srl, p. 417 et 437.

PASCENTIA1

(IVe/Ve s.)

par[u]e¥nov, vierge consacrée, décédée à l’âge de 50 ans, connue par son épitaphe qui provient d’une catacombe de Syracuse 2. 1 2

Paskentia. P. ORSI, NSA, 1893, p. 296, n. 67.

PASCENTIVS 1

(377-398)

lector de Fasc[iola], lecteur du titulus romain de Fasciola (SS. Nereo ed Achilleo), mort âgé de 21 ans et déposé au cimetière de Domitille à Rome, en 3981. 1

ICVR, NS 3, 8165.

PASCENTIVS

2

(. . . 448 . . .)

manichéen, originaire de Rome (quendam urbis Romae), s’enfuit d’Asturica (Astorga) en Espagne et est entendu par l’évêque Antoninus d’Emerita (Merida) qui le fait chasser de la province de Lusitania en 4481. 1

HYDATIUS, Chron., 138, SC 218, p. 142.

1610

PASCENTIVS

PASCENTIVS

3

3

(Ve s.)

avec Atelia et Seuera, contribue, pour 300 pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s. au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 332, n. 3; voir SEVERA 2.

** PASCENTIVS ep(iscop)us, évêque de Novara (Nouaria), figure au 5e rang sur les listes épiscopales tracées sur deux diptyques provenant de S. Gaudenzio et de S. Maria, rédigées au IXe/XIe s.1. Il précède Simplicianus, sûrement attesté en 451. 1 C. Bascapè, Novaria, p. 222 et p. 258; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-463 et p. 743.

PASSIVVS

(. . . 580-602 . . .) episcopus de Firmo (Firmum = Fermo; Ascoli Piceno),

clerc de Fermo, emmené en captivité (par les Lombards?) avec ses deux fils Demetrianus et Valerianus, est racheté avec ses enfants par l’évêque de la cité, Fabius, pour onze livres d’argent pris sur les fonds de l’E´glise, ainsi que le rappelle le pape Grégoire dix-huit ans plus tard1; P. succède à Fabius 2 avant novembre 598, et compte ses deux fils dans son clergé 3 ; également avant novembre 598, il se plaint au pape de ne pouvoir obtenir la restitution intégrale de l’argent de son E´glise, remis en dépôt, en raison des circonstances, au diacre Serenus d’Ancona, par son prédécesseur Fabius, affaire pour laquelle Grégoire intervient auprès de l’évêque homonyme, Serenus d’Ancona 4. En novembre 598, P. est (sans mention de siège) le destinataire d’une lettre du pape l’invitant en même temps que Chrysantus de Spolète à consacrer au martyr Sabinus l’oratoire fondé par Valerianus (notaire de l’E´glise, son fils?), in fundo Visiano près des murs de Fermo; il doit s’assurer que la fondation est conforme aux règles canoniques, veiller à ce qu’une donation (donatio legitima) soit constituée, qu’il n’y soit point célébré de messes publiques, ni construit de baptistère, ni enseveli des morts, ni établi de prêtre titulaire, à charge pour lui de fournir un prêtre, si Valerianus souhaite y faire célébrer des messes et y déposer des reliques5. P. reçoit la charge, par une lettre du pape Grégoire (de novembre/ décembre 598), de consacrer à l’apôtre Pierre un oratoire au castrum Aprutiensis, comme en fait requête le fondateur, le comes de Fermo Anio; il doit s’assurer que l’édifice est établi sur le territoire de sa pastorale, vérifier que sa fondation est régulièrement constituée avec une donation en terres, en bâtiments, en bétail, en mobilier et en argent; il devra y faire célébrer les offices par un prêtre titulaire et y déposer des reliques 6. En octobre/novembre 601, P. est chargé par Grégoire, pour tenter d’organiser la pastorale de l’Abruzze (Aprutium), d’examiner si Oportunus est digne,

PASTOR 1

1611

comme il le paraît, d’occuper un siège épiscopal, et en ce cas, il doit le faire d’abord moine ou sous-diacre, puis évêque 7. En novembre 602, P. est le destinataire d’une lettre de Grégoire l’invitant à consacrer au martyr Sauinus le monasterium fondé par le diacre d’Ascoli, Proculus, in fundo Gressianae; il doit s’assurer que la fondation est bien établie sur son ressort, qu’il n’y a aucun obstacle canonique et veiller qu’une donation soit constituée régulièrement, composée en particulier de terres prises sur le fundus Gressianae et sur le fundus Statiani et du fundus Paterni en entier ainsi que de bétail et de mobilier 8. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 52, MGH Ep. II, p. 77 = Ep. 9, 52, CC 140 A, p. 610 (Jaffé 1582); voir DEMETRIANVS 2; VALERIANVS 6; FABIVS 2. 2 Id., Ep. 9, 51, ibid., p. 77, ligne 2 = Ep. 9, 51, CC 140 A, p. 609, ligne 3 (Jaffé 1581). 3 Id., Ep. 9, 52, ibid., p. 77, ligne 21 = Ep. 9, 52, CC 140 A, p. 610, ligne 6. 4 Id., Ep. 9, 51, ibid., p. 77 = Ep. 9, 51, CC 140 A, p. 609; voir SERENVS 5 et 4. 5 Id., Ep. 9, 58, ibid., p. 81 = Ep. 9, 58, CC 140 A, p. 615-616. 6 Id., Ep. 9, 71, ibid., p. 90 = Ep. 9, 72, CC 140 A, p. 627-628 (Jaffé 1596). 7 Id., Ep. 12, 4, ibid., p. 350 = Ep. 12, 4, CC 140 A, p. 972 (Jaffé 1855); voir OPORTVNVS 3. 8 Id., Ep. 13, 18, ibid., p. 385 = Ep. 13, 16, CC 140 A, p. 1016 (Jaffé 1882); voir PROCVLVS 4.

PASTOR 1

(. . . 451 . . .) episcopus ecclesiae Astensis (Asta = Asti),

évêque d’Asti, participe au concile convoqué par l’évêque de Milan Eusebius (sans doute dans cette ville, en tout cas selon une procédure fixée par le pape Léon pour la Gaule1 et pour l’Italie), après le retour de l’évêque Abundius de Côme et du prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 451 de la capitale où ils ont reçu la profession de foi d’Anatolios, le nouvel évêque de Constantinople admis dès lors dans la communion romaine 2. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (aujourd’hui perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le programme du concile italien 3, P. entend, selon l’ordre prévu, le rapport des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 4 – réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 5. P. souscrit au 14e rang des évêques 6, pour donner pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation, déjà professée par Milan, la lettre synodale dont le porteur est Cyriacus de Lodi. Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110; voir EVSEBIVS 6. LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42 (Jaffé 463); voir ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 3 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 A. 4 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 5 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 B. 6 Id., dans LEO, Ep. 97, 3, ibid., 949 A; voir CYRIACVS 3. 1

2

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PASTOR

PASTOR

2

2

(. . . entre 496 et 526 . . .) abbas,

s’associe à Felicianus pour demander à Denys le Petit de traduire en latin le Tome aux Arméniens de Proclos de Constantinople; il reçoit, avec Felicianus, dédicace de ce travail par une lettre rappelant le contexte historique de l’œuvre et dénonçant particulièrement les disciples de Théodore de Mopsueste1. P., qualifié du titre d’abbas, reçoit de Denys la dédicace de sa traduction de la Pénitence de sainte Thaïs 2. 1 DIONYSIVS EX., Praefatio in Procli Constantinopolitani ad Armenios translatione, CC 85, p. 63-66; voir DIONYSIVS 4; FELICIANVS 2. 2 Id., Praefatio in paenitentiae sanctae Thaisis translatione, ibid., p. 75.

PASTOR

3

(. . . juillet 591 . . .)

sert, à une date incertaine, sous les ordres du magister militum Ionathan; établi en Sicile avec sa femme et ses esclaves et affligé d’une vue très faible, il est dans une situation difficile; ainsi que le notifie, par une lettre de juillet 591, le pape Grégoire au rector patrimonii de Sicile, Petrus, chargé de le secourir sans retard, P. devra désormais recevoir chaque année des modii de froment et de fèves, dont la quantité n’est pas précisée1. 1 GREGORIUS, Ep. 65, MGH Ep. I, p. 86 = CC 140, p. 74-75 (Jaffé 1134); voir PETRVS 70.

PATERIA

(. . . mars 591 . . .)

tante maternelle du pape Grégoire, établie en Campanie (d’après le contexte), reçoit du pape une subvention de 40 sous pour procurer des chaussures à ses esclaves, ainsi que 40 boisseaux de grain, qui doivent être versés (comme l’ordonne une lettre pontificale) par le sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 37, MGH Ep. II, p. 50 = CC 140, p. 44 (Jaffé 1107); voir PLRE 3, p. 970.

PATERIVS 1

(. . . entre 560 et 570 . . .) patricius,

est installé dans la province dont est originaire le pèlerin anonyme de Plaisance (donc en Émilie), lorsque ce dernier, de retour de son voyage en Terre Sainte (entre 560 et 570), lui rapporte, en guise de pieux souvenir, une datte cueillie auprès de Jéricho1. 1

Anonymus Placentinus, Itinerarium, 14, CC 175, p. 136.

** PATERIVS

PATERIVS

2

1613

(. . . février 595-5 octobre 600 . . .) notarius secundicerius,

simple notaire de la chancellerie pontificale, écrit, sous la dictée du pape Grégoire, en février 595, le privilège par lequel le pontife nomme Vincomalus à la fonction de defensor ecclesiae1 et, en septembre de la même année, la charte d’affranchissement (pagina ou carta manumissionis) par laquelle Grégoire accorde la liberté à deux esclaves de l’E´glise romaine, Montana et Thomas, en fixant leur nouveau statut 2. P. est par la suite promu secundicerius (chef des notaires en second); en cette qualité, il prend en janvier 599, sous la dictée, le brevet par lequel Grégoire nomme Vitus defensor ecclesiae 3 et, le 5 octobre 600, il introduit en présence du pape, de plusieurs évêques italiens et de clercs romains, l’abbé du monasterium s. Andreae et Luciae de Rome, Probus, et donne lecture de la requête de ce dernier, présentée à l’acceptation de l’assemblée 4. Suivant l’identification assurée par le témoignage de Jean Diacre 5, le notarius P. est le Paterius connu comme l’auteur du Liber de expositione ueteris ac noui testamenti de diuersis libris s. Gregorii Magni concinnatus 6 (également appelé Liber testimoniorum). Ainsi qu’il l’explique dans le prologue de l’œuvre, P. projette, avec l’agrément de Grégoire, de tirer des écrits de ce dernier un commentaire suivi de l’Écriture; il prévoit trois volumes, à raison de deux pour l’Ancien Testament et d’un pour le Nouveau 7. P. travaille avant 601/602 puisqu’il utilise la première version des Homélies sur Ézéchiel avant la révision effectuée à cette date par Grégoire. P. n’achève pas son œuvre qui s’arrête après le Cantique des Cantiques et peut-être même déjà après les Psaumes, la suite étant réalisée par un continuateur 8. GREGORIUS, Ep. 5, 26, MGH Ep. I, p. 207 = CC 140 A, p. 293 (Jaffé 1341). Id., Ep. 6, 12, ibid., p. 390-391 = CC 140, p. 380-381 (Jaffé 1391); voir THOMAS 10. 3 Id., Ep. 9, 97, MGH Ep. II, p. 107 = Ep. 9, 98, CC 140 A, p. 651 (Jaffé 1622); voir VITVS 2. 4 Id., Ep. 11, 15, ibid., p. 275, ligne 18 et p. 276, ligne 4 = CC 140 A, p. 881-882, lignes 16 et 24 (Jaffé 1798); voir PROBVS 13. 5 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 1, PL 75, 92. 6 PATERIUS, De expositione ueteris ac noui testamenti, PL 79, 683-916. 7 Id., De expositione, Proemium, ibid., 683-686. 8 Voir A. Wilmart, Rev. Ben. 39, 1927, p. 81-104; R. Etaix, Rev. Sc. Relig. 32, 1938, p. 66-78. 1

2

** PATERIVS évêque de Brescia (Brixia), placé au 23e rang d’une liste rédigée en 838 par l’évêque Rampertus dans la récit de la translation des reliques de Philaster à la cathédrale. Il serait enterré dans un monastère ad sanctum Euphemiam, situé à l’Est de la ville et attesté au XIe s. par des sources tardives1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 228; p. 237-238 et p. 739.

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** PATERIVS

** PATERIVS exconsul, mentionné par les Gesta Sixti, un récit apocryphe qui prétend rapporter un épisode du pontificat de Sixte III (432-440), mais qui est fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514). Il aurait été l’un des participants à la session qui réunit le tribunal et un synode romain pour décider si le pape, accusé par Marinianus et par Bassus, peut être jugé1. 1

Gesta de purgatione Sixti, 5, Mansi 5, 1063; voir BASSVS 3; MARINIANVS 3.

PATERNA

(. . . entre 374 et 397 . . .)

chrétienne de Verona1 (Vérone), ayant une grande réputation de vertu et vivant dans l’entourage de la vierge Indicia (ce qui suggère que P. partage peut-être la vocation de celle-ci); qualifiée par Ambroise de Milan de filia nostra, elle témoigne en faveur de la même Indicia, alors que celle-ci est accusée d’avoir violé ses vœux 2. 1 2

AMBROSIUS, Ep. 5, 1, PL 16, 891 = Ep. 56, 1, CSEL 82, 2, p. 84, lignes 3-4. Id., Ep. 5, 22, ibid., 898 = Ep. 56, 22, CSEL 82, 2, p. 97; voir INDICIA.

** PATERNIANVS évêque de Fano (Fanum Fortunae), connu par une vie du Xe s. ou du XIe s., sans aucune valeur, qui en fait un ermite, au temps de Dioclétien puis, pendant 40 ans, un évêque1. 1

AASS Iul. III, p. 283-287 (BHL 6472).

PATERNVS 1

(. . . 393?-entre 396 et 398? . . .)

chrétien, est connu d’Ambroise de Milan pour avoir reçu des empereurs une charge considérable (amplissimus honos)1; pour cette raison, il pourrait être identifié à (Ae)milius Florus Paternus, proconsul d’Afrique (393), puis comes sacrarum largitionum (entre 396 et 398) 2. Il consulte Ambroise, en l’assurant qu’il attend aussi une réponse de son propre évêque 3, sur son projet de marier son fils Cynegius avec sa petite-fille (qui est donc la nièce de Cynegius), ce dernier étant lui-même tout à fait hostile à ce projet 4. Il est le destinataire d’une lettre d’Ambroise 5 qui lui oppose un sévère refus en s’appuyant sur la loi divine et en invoquant une loi de l’empereur Théodose qui interdit les mariages entre parents consanguins 6. AMBROSIUS, Ep. 60, 8, PL 16, 1185 = Ep. 58, 8, CSEL 82, 2, p. 116. Voir PLRE 1, p. 671-672, Paternus 6. 3 AMBROSIUS, Ep. 60, 3, PL 16, 1184 = Ep. 58, 3, CSEL 82, 2, p. 114. 4 Id., Ep. 60, 1 et 2, ibid., 1183-1184 = Ep. 58, 1 et 2, CSEL 82, 2, p. 112, lignes 3-5 et p. 113, lignes 21-29; id., Ep. 84, 1-2, ibid., 1282 = Ep. 59, 1-2, CSEL 82, 2, p. 117-118; voir CYNEGIVS 1. 5 Id., Ep. 60, 1-11, ibid., 1183-1186 = Ep. 58, 1-11, CSEL 82, 2, p. 112-117. 6 Id., Ep. 60, 8, ibid., 1185 = Ep. 58, 8, CSEL 82, 2, p. 116, lignes 75-78; voir CTh 3, 12, 3 (loi du 8 décembre 396). 1

2

PATRICIVS

PATERNVS

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2

1615 (IVe s.)

fossor, fossoyeur romain connu par son épitaphe provenant du cimetière de Priscille, mort à 36 ans1. 1

ICVR, NS 8, 23238.

** PATERNVS évêque de Lucques (Lucca), mentionné sur deux listes épiscopales du XIIe s1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 592.

PATRICIVS1 1

(. . . 343 . . .) (eßpı¥skopov),

souscrit aux sentences du concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste d’évêques, sans indication de sièges, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa cause, liste dans laquelle il est mentionné au 76e rang, parmi ceux qui participèrent effectivement au concile 2. On ne peut identifier le siège de P. qui appartient sans doute à l’épiscopat de la pars Occidentis étant donné son attitude, sans qu’il soit possible de mieux préciser. 1 2

Attesté seulement sous la forme Patrı¥kiov. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz II, 1, p. 127.

PATRICIVS

2

(Ve/VIe s.) pres(byter),

prêtre connu par son épitaphe aujourd’hui perdue, provenant du pavement de la basilique St-Félix à Cimitile (Napoli; = Nola); déposé un 12 mai1. 1

CIL X, 1379.

PATRICIVS

3

(. . . 515-519 . . .) uir spectabilis1,

appartenant à la cour orientale, apporte de Constantinople au pape Hormisda deux lettres, l’une de l’empereur Anastasius pour inviter de nouveau le pape à un concile prévu à Héraclée de Thrace afin de juger les problèmes soulevés par les moines scythes 2, l’autre de l’évêque Dorotheos de Thessalonique pour

1616

PATRICIVS

4

protester de son attachement au Siège apostolique et de son désir de paix, lettres datées du 12 janvier 515 et parvenues à Rome le 28 mars 3. Il rapporte les réponses du pape : à l’empereur, une lettre courtoise et dilatoire, datée du 5 avril 515 4, et probablement la lettre (non datée) adressée à Dorotheos, incité à œuvrer pour la paix par ses initiatives 5. En 519, à la fin janvier, lorsque les négociations ont été amorcées entre Rome et l’empereur Justin, P. peut être identifié au sénateur homonyme destinataire, avec Celer, maître des offices, d’une lettre d’introduction remise par Hormisda à ses légats 6. P. est disgracié et exilé avant mars 519, date de l’arrivée à Constantinople des légats romains 7. Voir PLRE 2, p. 839, Patricius 11. ANASTASIUS AUG., Ep., 4, Coll. Auel. 107, CSEL 35, 2, p. 500 = dans HORMISDA, Ep. 2, 2, Thiel, p. 742. 3 DOROTHEUS THESSAL., Ep., 5 et 7, Coll. Auel. 105, ibid., p. 497-498 = dans HORMISDA, Ep. 3, 3, Thiel, p. 745. 4 HORMISDA, Ep. 4, Coll. Auel. 108, ibid., p. 500-501 = Thiel, p. 745-746 (Jaffé 771). 5 Id., Ep. 5, Coll. Auel. 106, ibid., p. 498-499 = Thiel, p. 746-747 (Jaffé 772). 6 Id., Ep. 54, Coll. Auel. 152, ibid., p. 600-601 = Thiel, p. 847 (Jaffé 810). 7 Suggestio legatorum, dans HORMISDA, Ep. 59, 7, Coll. Auel. 213, ibid., p. 672 = Thiel, p. 850. 1

2

PATRICIVS

4

(. . . entre 521/523 et 531/532 . . .) Christi famulus,

à la requête de l’évêque de Ravenne Ecclesius (entre 521/523 et 531/532), son «supérieur» (praeposito meo), copie, en révisant le texte, un évangéliaire destiné à l’évêque ou à son E´glise1. 1

Ms. de la Staatsbibliothek de Munich, 6212 (Codices Frisingenses 12), fol. 42r.

PATRICIVS

5

(. . . entre 526 et 530 . . .) clericus,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; P. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; P. est mentionné au 1er rang des clercs (1er des prêtres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

PAVLA 1

PATRICIVS

6

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(. . . entre 577 et 586-589/590 . . .)

episcopus Aemoniensis (Emona = Ljubljana; Slovénie), participe, d’après la liste des signatures conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium, au synode réuni par l’archevêque d’Aquilée Helias dans la basilica sanctae Euphemiae (Basilica S. Eufemia) au Castrum Gradense (Grado; Gorizia), à une date imprécise entre 577 et 5861. Avec dix-neuf autres évêques de Venetia et Histria, du Noricum, de Raetia Secunda et de Pannonia, et quelques prêtres, tous séparés de la communion romaine par refus de la condamnation des Trois Chapitres (concile de Constantinople, 553), P. souscrit une synodale rappelant la fidélité au concile de Chalcédoine des évêques présents, et approuvant le transfert du siège archiépiscopal d’Aquilée au Castrum Gradense 2. P., comme les évêques Iohannes de Parentium (Porecˇ ; Croatie), Seuerus de Trieste, Vindemius de Cissa (Peljesacˇ ; Croatie), et l’évêque du Noricum Iohannes de Celeia (Celje; Croatie), reste en communion avec l’archevêque d’Aquilée Seuerus lorsque celui-ci, renonçant à défendre la cause des Trois Chapitres, accepte la communion de l’évêque Iohannes de Ravenne pendant son séjour forcé dans cette cité, entre 588 et 590, sans qu’on sache si, comme Seuerus d’Aquilée, il sollicite ensuite sa réintégration dans la communion des E´glises séparées de Rome 3. 1 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15; Acta concilium Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 9, 495-496; pour la date, voir AGNELLVS 8. 2 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, lignes 15-35. 3 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 26, MGH srl, p. 107; voir IOHANNES 63 et 41; SEVERVS 24 et 25.

PAVLA 1

(5 mai 347-26 janvier 404)

monacha christiana, née le 5 mai 3471, appartient par sa mère Blesilla à l’une des plus illustres familles romaines, celle se prétendant issue des Gracques et des Scipions ainsi que de Paul (Émile) auquel elle doit son nom 2. Par son père Rogatus, elle se rattache à l’une des plus nobles familles d’origine grecque qui faisait remonter la lignée de ses ancêtres jusqu’à Agamemnon 3. P. qui a un frère 4, est élevée dans sa famille qui, extrêmement riche (opulentissima) 5, possède de grands domaines en Italie et également en Grèce, près d’Actium 6. ` un âge difficile à préciser, elle épouse Iulius Toxotius, membre égaleA ment d’une des familles les plus prestigieuses de Rome 7. Elle en a cinq enfants, quatre filles et un fils : Blesilla, née avant 364/365 8, Paulina 9, Eustochium née après 364/36510, Rufina et Toxotius11. Après la naissance de son fils, qui satisfait le désir de Toxotius d’un héritier mâle, elle cesse d’avoir des enfants, ayant probablement décidé de vivre chastement avec son époux12. Tout en menant la vie d’une femme de son rang13, elle est une épouse et une mère qui force l’admiration de tous par son sens du devoir14. Au plus tard en 38115, elle devient veuve et est frappée d’un si grand chagrin qu’on craint pour sa vie. Elle renonce alors au faste et se voue au service de Dieu (se conuertit ad Domini seruitutem)16. Elle distribue alors ses biens aux pauvres avec une telle générosité que sa famille lui reproche de dépouiller ses enfants17. Elle mène, d’abord à Rome, pendant cinq ans (jusqu’en 385), une vie consacrée à son engagement (in sancto proposito)18, fuyant les visites et les fréquentations19. Elle est, par ses vertus, un exemple pour toutes les dames de

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PAVLA 1

son rang, n’offrant prise à aucune rumeur ou calomnie 20. Revêtue d’habits modestes, P., sans quitter sa maison, s’adonne aux œuvres de charité, à la prière, à l’étude assidue de l’Écriture et elle associe à ce genre de vie toute sa domesticité, formant ainsi une petite communauté religieuse qualifiée par Jérôme d’ecclesia domestica 21. Elle se lie d’amitié avec la noble Marcella, cousine (consobrina) du sénateur Pammachius 22, également veuve et considérée par Jérôme comme sa sœur spirituelle 23. Elle semble influencée par l’exemple de Marcella qui avait, la première, introduit, dans sa maison de l’Aventin, un style de vie spirituelle en référence au monachisme égyptien, malgré le mépris dans lequel on tenait à Rome les moines 24. P. se consacre à l’éducation de sa fille aînée Blesilla, et confie à Marcella le soin d’élever (in huius nutrita cubiculo) auprès d’elle sa troisième fille Iulia Eustochium qui, selon le désir de sa mère, prend la résolution de se vouer à la virginité 25. Elle marie à un frère de Furia sa fille aînée Blesilla, qui devient veuve sept mois plus tard 26 et sa seconde fille Paulina à un ancien condisciple de Jérôme, le sénateur Pammachius 27, alors qu’Eustochium est, selon Jérôme «la première parmi les filles de la noblesse romaine» à s’engager à la virginité consacrée 28. P., ainsi que sa famille, vraisemblablement par l’entremise de Marcella, fait la connaissance de Jérôme, venu de Constantinople à Rome, avec Epiphanios, évêque de Salamine, et Paulinos, évêque d’Antioche, pour participer au concile convoqué en 382 par le pape Damase, après le concile de Constantinople de 381, afin de régler les affaires d’Orient 29. Elle reçoit dans sa propre maison Epiphanios et traite Paulinos comme son hôte personnel, bien qu’il soit logé ailleurs que chez elle 30. Elle s’enthousiasme pour leurs vertus au point de souhaiter, selon Jérôme, vivre dans le désert, seule, comme l’avaient fait Antoine et Paul, en renonçant à sa maison, à ses enfants, à ses proches et à ses domaines 31. Dès lors, P., ainsi que ses filles, entretient avec Jérôme les liens d’une amitié spirituelle, qui se maintiendront jusqu’à sa mort, recevant son enseignement et échangeant avec lui une correspondance importante 32. Dotée d’une solide culture latine et grecque 33, elle manifeste à plusieurs reprises, par son esprit curieux et pénétrant, le désir d’approfondir les Écritures qu’elle connaît par cœur 34. Elle se met à l’étude de l’hébreu, suivie par Eustochium, et elle le maîtrise suffisamment pour chanter les Psaumes dans leur langue originelle 35. Elle semble moins attirée que Marcella par l’étude scientifique du texte et plus portée à goûter les explications mystiques et morales 36. Elle interroge Jérôme, vers 384, sur la signification des lettres hébraïques qui se trouvent répétées au début des versets du Psaume alphabétique CXVIII qu’ils ont lu ensemble 37. Bien qu’elle ait eu de vive voix un exposé (commentariolum) sur l’interprétation de chacune des lettres, elle insiste pour avoir par écrit la réponse de Jérôme. Elle reçoit de Jérôme un petit traité (daté du 23 juin, 384?) 38 dans lequel celui-ci, après quelques généralités sur la poésie alphabétique chez les Hébreux et sur les textes où on la retrouve 39, lui commente les leçons morales que suggèrent les phrases formées du groupement par juxtaposition des noms caractérisant chaque lettre de l’alphabet 40. Elle est invitée par Jérôme à poursuivre l’étude de l’Écriture (meditari in lege Domini) 41, et elle doit saluer de sa part ses deux filles Blesilla et Eustochium, qualifiées par Jérôme de tirunculae nostrae, ainsi que Marcella : P. est invitée à transmettre à cette dernière copie de cette lettre (juin 384) 42. Durant l’été 384, P., avec Eustochium, est mentionnée dans un court billet écrit à Marcella par Jérôme qui, parce qu’il est occupé à collationner l’édition d’Aquila avec le texte hébreu et à terminer le livre de l’Exode, lui adresse copie de deux lettres ` la même époque, peut-être qu’il avait envoyées à Paula et Eustochium 43. A après la mort de Damase (décembre 384), P. reçoit une autre lettre de Jérôme

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dans laquelle, en réponse à des critiques venant de bons vivants et d’amis d’une vie facile, il se justifie de tant travailler en invoquant les exemples d’auteurs, tel Terentius Varron dont il énumère tous les écrits 44, et il lui cite comme exemple chrétien, Origène dont il mentionne les nombreux commentaires scripturaires 45, sans doute pour que P. diffuse la réaction de Jérôme à ces attaques 46. P., qui avait vu sa fille aînée, Blesilla, après une grave maladie, se convertir à la vie ascétique, sous la direction spirituelle de Jérôme, à Rome 47, est écrasée de chagrin à sa mort, à l’âge de vingt ans 48, certainement avant août 385, date du départ de Jérôme pour l’Orient. Elle s’évanouit au cours des funérailles et suscite alors une polémique de la part de ceux qui, hostiles aux moines (donc, en l’occurrence à Jérôme), les rendent responsables, par leur incitation à l’ascèse, de la mort de Blesilla 49. Elle reçoit une longue lettre de Jérôme dans laquelle, après avoir fait l’éloge funèbre de Blesilla et admis la légitimité de son chagrin 50, il lui reproche les manifestations de sa douleur, excessive pour qui a choisi d’être une monacha christiana, et l’invite à se détacher des liens maternels 51. Elle risque sinon de détourner de son idéal spirituel sa fille Eustochium à peine sortie de l’enfance (parua) et encore très influençable 52. Elle doit plutôt prendre pour exemple Mélanie l’Ancienne, qui, restée seule après la mort de son mari et de ses deux fils, s’est embarquée pour Jérusalem 53. Dans l’été 385, P. assiste avec Eustochium au départ précipité de Jérôme, départ provoqué en partie par l’hostilité manifestée dans les milieux romains au sujet de ses relations avec P. et sa famille 54. Elle reçoit, ainsi que sa fille Eustochium, un témoignage de l’affection de Jérôme, qui les déclare «unies à lui dans le Christ», à la fin de la lettre adressée par lui à Asella, où elle est citée, avec Mélanie, en exemple aux femmes chrétiennes 55, au moment où il s’embarque pour l’Orient, au Portus Romanus, en août 385 56. Très peu de temps après le départ de Jérôme 57, P. s’embarque aussi pour l’Orient avec Eustochium qu’elle choisit comme compagne de son voyage et de son engagement (propositum). Elle laisse à Rome son frère, ses parents, sa famille, ainsi que son jeune fils Toxotius (paruus), sa fille Rufina, en âge de se marier 58, et, bien qu’elle ne soit pas mentionnée par Jérôme, Paulina qui, après son mariage avec Pammachius, était restée sans enfant 59. En les quittant, elle abandonne à ses enfants tous ses biens ou du moins la plus grande partie 60. P., accompagnée de sa fille et de nombreuses jeunes filles, passe ainsi par les îles Pontiennes, Méthone, Rhodes et la Lycie pour se rendre auprès d’Epiphanios, à Chypre 61 où elle reste dix jours, en parcourant tous les monastères de l’île, leur abandonnant des richesses au passage 62. Elle arrive en plein hiver (media hieme) (fin 385?) à Antioche, auprès de l’évêque Paulinos, et y demeure quelque temps 63. Elle continue alors son pèlerinage vers Jérusalem, probablement en compagnie de Jérôme – parti avec le même dessein, séjournant chez Paulinos d’Antioche, au milieu de l’hiver (media hieme) (fin 385?) par un très grand ` dos froid 64 –, avec lequel elle sera assurément à Jérusalem (me audiente) 65. A d’âne 66, elle visite, toujours avec sa fille, les sites sacrés de Syrie et de Phénicie 67. Arrivée en Palestine, à Jérusalem, à la fin de l’année 385, elle refuse l’hospitalité du proconsul de Palestine qui connaissait sa famille et qui lui envoie des appariteurs pour l’accueillir : elle préfère une demeure plus ` Jérusalem, elle fait le tour des Lieux Saints qu’elle vénère avec modeste 68. A ferveur 69. Après une nouvelle distribution d’argent aux pauvres et aux moines, P. se dirige vers Bethléem. Devant la grotte de la Nativité, elle exprime à voix haute ses émotions à Jérôme et évoque la scène de la Nativité, avec les yeux de la foi (fidei oculis) en s’appuyant sur le prophète Michée 70. Elle montre au

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passage combien l’enseignement de Jérôme a porté ses fruits, puisqu’elle rétablit la traduction du mot hébreu zoth dans sa bonne acception grecque 71. Elle exprime le souhait de s’établir définitivement à cet endroit 72. Toutefois, P. continue, toujours avec Eustochium, de visiter la Palestine, et, contemplant la vallée de Sodome et Gomorrhe, elle recommande à ses compagnes (uirgines socias) de se méfier du vin qui conduit à la luxure 73. Elle retourne aux environs de Jérusalem pour visiter le tombeau de Lazare 74 puis, par Jéricho, elle arrive jusqu’au Jourdain 75. Remontant vers la Samarie et la Galilée, en passant par Sichem et Sébaste, elle prie pour les possédés qui se pressent sur les tombes d’Elisée, d’Abdias et de Jean-Baptiste 76. Elle parcourt Nazareth, Cana, Capharnaüm, traverse le lac de Tibériade, gravit le Mont Thabor, tous lieux qui lui évoquent la vie du Christ et ses miracles 77. Elle gagne l’Égypte, avec Eustochium et Jérôme 78. Elle est accueillie par l’évêque Isidoros d’Hermopolis et visite les monastères du désert de Nitrie 79. Elle est remplie d’admiration par les vertus des nombreux moines et, à leur exemple, souhaite habiter le désert avec les jeunes filles qui l’accompagnent 80. Mais son désir des Lieux Saints étant le plus fort, elle revient au cours de l’été, par mer, en Palestine, pour s’établir définitivement à Bethléem en 386 81. Elle décide alors de faire construire un monastère de femmes, situé près de l’église de la Nativité, non loin de la grotte de la Nativité, et un monastère d’hommes, situé près du tombeau qui rappelait le souvenir d’Archelaüs, pour Jérôme et ses amis, ainsi qu’une hôtellerie près de la route, en référence à Marie et Joseph 82. Pendant les trois ans que vont durer les travaux, P. habite une demeure étroite (angusto hospitio) 83. Elle mène désormais, avec Eustochium, et jusqu’à la fin de ses jours, le genre de vie qu’elle avait observé dans les monastères, entre le travail, l’étude et la prière, dans une profonde harmonie avec sa fille, partageant avec elle l’amitié de Jérôme 84. Ainsi, P. associe sa fille à toutes ses activités 85, au point qu’il est impossible de dissocier sa vie de celle d’Eustochium, car, même dans les dédicaces des œuvres de Jérôme, P. est toujours nommée avec sa fille. Ainsi, P., qui chante les psaumes en hébreu et parle cette langue, comme sa fille 86, demande à Jérôme une lecture commentée de toute la Bible et l’obtient par son insistance 87. Soucieuse de bien comprendre l’Écriture, P., comme Eustochium, complète les explications verbales obtenues de Jérôme par des échanges quotidiens de lettres, si nombreuses que Jérôme se dit incapable d’en établir un relevé, même approximatif 88. ` peine installée à Bethléem, P. se joint à Eustochium et à Paulinianus, frère A de Jérôme, pour prier ce dernier de reprendre la traduction du traité Du Saint Esprit publié par Didyme, un travail commencé autrefois à Rome, à la demande du pape Damase, et interrompu par la mort de ce dernier et le départ de Jérôme 89. Au plus tôt en 389, P., après avoir fondé le monastère des hommes, prend possession des bâtiments construits pour le monastère des femmes qui réunit des vierges de diverses provinces et de toutes origines. Elle les divise en trois groupes (turmas monasteriaque) qui ont chacun à leur tête une supérieure (matrem propriam), et sont séparés pour le travail et les repas, mais se regroupent pour la prière 90. P. les réunit plusieurs fois pendant la journée et même la nuit pour chanter le Psautier. Elle demande aux moniales de connaître les Psaumes et d’apprendre chaque jour un passage de l’Écriture 91. Le dimanche, P. se rend à l’E´glise avec les trois groupes et leurs supérieures et consacre le reste de la journée aux travaux de l’ouvroir 92. Effaçant par un vêtement commun toute différence entre les origines sociales 93, elle s’impose par l’exemple, plutôt que par la contrainte, arrivant ainsi le plus souvent la première aux réunions 94. Partageant la pauvreté commune, elle maintient une dis-

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cipline ferme dans la vie quotidienne, condamnant le vol, imposant le jeûne, sauf aux malades, réconciliant par sa parole celles qui se déchirent, punissant au besoin les récalcitrantes 95. Elle s’impose à elle-même une sévère discipline, se réservant, comme sa fille Eustochium, les tâches les plus humbles 96. En 389 au plus tard, P. reçoit, avec Eustochium, dédicace du Commentaire de l’Ecclésiaste (In Ecclesiasten) demandé cinq ans plus tôt (quinquennium) par Blesilla, composé par Jérôme en souvenir de cette dernière et offert en hommage aux deux dédicataires 97. P., toujours avec Eustochium, harcèle à nouveau Jérôme pour obtenir de lui des Commentaires des Épîtres de Paul. Elle obtient d’abord le Commentaire de l’Épitre à Philémon 98, suivi de très près (pauci dies) par celui de l’Épître aux Galates, rédigé au moment où un courrier arrivé de Rome leur apprend la mort d’Albina, mère de Marcella (après 387/389 et avant 393) 99. Elle reçoit encore, toujours dans les mêmes conditions, dédicace du Commentaire en trois livres de l’Épitre de Paul aux Éphésiens, entrepris à sa demande, à celle d’Eustochium et à celle de Marcella, quelques jours après les précédents100, et suivi tout aussitôt du Commentaire de l’Épitre de Paul à Tite101. P., avec Eustochium, obtient ainsi un ensemble exégétique de Jérôme, qui fournit, pour ce faire, un effort considérable et la prie d’excuser les imperfections du travail, car il lui a fallu écrire jusqu’à mille lignes par jour pour le réaliser102. Toujours au cours de cette même période, P. fait interrompre à Jérôme son travail sur les Questions Hébraïques et le prie de traduire en latin les trenteneuf homélies d’Origène sur l’Évangile de Luc, lui faisant ainsi reprendre le rôle ingrat du traducteur103. Elle lui demande encore, avec Eustochium, une nouvelle traduction des Psaumes, faite d’après la Septante, et participe activement à ce travail, plaçant, selon les directives de Jérôme, les signes critiques indiquant les corrections à apporter au texte104. P., ainsi qu’Eustochium, reçoit encore la dédicace de la traduction en latin de la bible hébraïque, en particulier des livres des Rois105, de Job106, des Psaumes107, des Prophètes108 et des livres de Salomon109 ainsi que, réalisés parallèlement, des Commentaires des prophètes Nahum110, Michée111, Sophonie112 et Aggée113, un ensemble d’œuvres achevées avant 393, puisqu’elles figurent dans la dernière notice du De uiris inlustribus, consacrée par Jérôme à ses œuvres114. Peu après la parution du De uiris (393) et vraisemblablement avant les tribulations de Jérôme en Palestine, commencées en 393, P. s’associe à Eustochium pour envoyer à Marcella une lettre vraisemblablement rédigée par Jérôme, si l’on en croit l’auteur du supplément au De uiris figurant dans certains manuscrits115, pour lui vanter les beautés de la vie en Palestine et pour, prévenant toutes ses objections, l’inviter à venir s’installer auprès d’elles116. Mais P., pas plus qu’Eustochium, n’obtient de Marcella qu’elle quitte Rome117. Par l’intermédiaire de Jérôme, P., en 394, transmet également aux époux Desiderius et Serenilla – qu’elle a vraisemblablement connus à Rome – une invitation à venir en pèlerinage aux Lieux Saints118. P., tout comme Eustochium, fait alors l’objet de critiques parce que son nom figure régulièrement en tête des ouvrages de Jérôme, qui se dit cependant décidé à persévérer119. P. s’associe à sa fille pour harceler Jérôme afin qu’il continue, malgré ses difficultés et son mauvais état de santé, la traduction des Livres Saints à partir de l’hébreu. Successivement, elle assiste donc à la parution de Job, Esdras, Néhémie, les Paralipomènes, des livres attribués à Salomon (Proverbes, Cantique, Ecclésiaste), du Pentateuque, participant toujours à ces publications, bien que Jérôme les dédie alors à d’autres correspondants, soit pour des raisons d’amitié, soit peutêtre aussi à cause des critiques faites précédemment à ce sujet120.

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P. ne s’immisce pas plus que sa fille dans les méandres des querelles doctrinales dans lesquelles Jérôme est alors impliqué. Toutefois, dans le cadre de la controverse origéniste, elle est en butte aux manœuvres d’un personnage (ueterator callidus) dont le nom n’est pas mentionné par Jérôme, suffisamment habile pour la circonvenir à l’insu de ce dernier (me nesciente), et pour lui poser des questions sur la préexistence des âmes, leur chute dans les corps en punition de fautes antérieures, et sur la résurrection121. Peut-être troublée par ces propos, elle les rapporte à Jérôme qui va trouver son interlocuteur et, à son tour, le provoque dans une discussion au cours de laquelle il le confond par une argumentation précise et serrée122. Dès lors, P., convaincue que ce personnage est un hérétique, se met à le détester en proclamant publiquement que ceux qui suivent sa doctrine sont les ennemis de Dieu123. ` une époque difficile à préciser, elle est l’objet d’attaques d’un personnage A connu sous le sobriquet d’«Adar l’Iduméen», qui, à plusieurs reprises, lui rappelle que sa vertu ne doit pas l’amener à se situer au-dessus de toutes les femmes124. En réponse à ces critiques, P. reçoit de Jérôme, un moment découragé, le conseil de quitter Bethléem, suivant l’exemple de Jacob fuyant Esaü, et de David fuyant Saül. Elle lui répond que les serviteurs et servantes de Dieu sont, partout dans le monde, sujets à la jalousie et qu’elle est retenue à Bethléem par son amour des Lieux Saints. Elle entend imiter l’exemple de l’humilité du Christ ou de Job et préfère opposer le silence à l’emportement verbal de son ennemi125. En 395, deux ans environ après la publication de l’Aduersus Iouinianum, P. est citée en exemple par Jérôme à Furia, sa parente, devenue veuve également, pour l’inciter à ne pas se remarier et à respecter la continence126. D’une manière générale, P. subit le contre-coup des jugements défavorables portés contre Jérôme. Ainsi, si elle suscite une vive admiration pour sa valeur spirituelle de la part de Palladius venu en Palestine vers 395, elle est critiquée en même temps par lui pour sa symphathie envers Jérôme127. P. perd sa seconde fille Paulina, l’épouse de Pammachius, pendant l’hiver 396/397, comme l’atteste la lettre de consolation adressée à Pammachius par Paulin de Nole au cours de l’hiver 396/397 et la lettre de Jérôme écrite au veuf deux ans après l’événement, au printemps 398128. P., ainsi qu’Eustochium, est citée, en exemple à Pammachius, vraisemblablement après la mort prématurée de sa troisième fille Rufina129. Elle est toujours restée en contact par lettres avec son fils Toxotius, pour lequel elle a une affection particulière130. Après le mariage de ce dernier avec Laeta, une chrétienne fille d’Albinus, P. se réjouit d’être la grand-mère de la petite Paula, née de cette union (avant 402), et qui est, dès sa naissance, vouée à la virginité par les vœux de sa mère131. Suivant les conseils d’éducation adressés par Jérôme à sa mère Laeta, P. devrait se charger d’éduquer sa petite-fille à Bethléem, en renouvelant l’expérience qu’elle a réussie avec sa fille Eustochium132. En 401, elle est indirectement mise en cause dans son Apologie, par Rufin, qui, répondant aux accusations de Jérôme, souligne que celui-ci fait preuve de paganisme en qualifiant Paula de «belle-mère de Dieu», une expression impie133. P., atteinte par ses deuils familiaux multiples, usée par une vie de travail, dans une ascèse faite de jeûne et de veilles, jugée excessive par Jérôme luimême134, refuse tout secours alors qu’elle est malade, malgré les conseils de l’évêque Epiphanios, alors âgé, venu lui rendre visite135. Tombée gravement malade, elle est soignée par Eustochium qui se dévoue sans compter au chevet de sa mère, partageant son temps entre la chambre de P. et la grotte de la Nativité136. Elle est assistée par Jérôme qui lui demande pourquoi elle reste silencieuse : P. lui répond en grec qu’elle ne ressent aucune souffrance, et qu’elle est en paix137. Elle est visitée par l’évêque Jean de Jéru-

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salem et par d’autres évêques venus avec leur clergé138. Elle meurt le 26 janvier 404, en présence de Jérôme et d’Eustochium, en récitant des psaumes139, âgée de cinquante-six ans, huit mois et vingt et un jours140, laissant le souvenir d’une conduite spirituelle exemplaire selon Posidonios de Thèbes – qui aurait prédit sa mort avant celle de Jérôme – et selon Palladius141. Elle transmet à sa fille pour tout héritage ses dettes et la charge matérielle des monastères qui comptent alors une multitude de moines et de religieuses142. Son corps est transporté dans l’église de la Nativité par les évêques euxmêmes143. Elle est enterrée le 28 janvier144 à Bethléem, sous l’église, à côté de la grotte de la Nativité145, au milieu d’une foule de moines venus des villes de Palestine et qui chantent des psaumes en grec, en latin et en syriaque146. P. reçoit l’hommage posthume de plusieurs textes composés par Jérôme : – une inscription destinée à son tombeau (titulus sepulchri)147 rappelant sa noble origine et sa décision de quitter Rome et ses grandeurs terrestres pour une vie de pauvreté à Bethléem148, ainsi qu’une autre inscription signalant la tombe de P., sur les portes de la grotte149 ; – un éloge funèbre (epitaphium) adressé à sa fille Eustochium150, rédigé en deux jours par Jérôme151, à un moment où sa peine et celle d’Eustochium sont encore très vives (printemps 404?) et qui constitue une véritable biographie de P., une amie depuis plus de vingt ans, qualifiée de sancta et uenerabilis152. Elle figure au Martyrologe hiéronymien, le 26 janvier153. 1 HIERONYMUS, Ep. 108, 34, CSEL 55, p. 351 : d’après l’éloge funèbre de Jérôme, P. est morte le 26 janvier 404, après avoir vécu cinquante-six ans, huit mois, vingt et un jours; voir PLRE 1, p. 674-675, Paula 1. 2 Id., Ep. 108, 1 et 3, CSEL 55, p. 306, lignes 5-7, et p. 308, lignes 10-13; id., Ep. 108, 33, p. 350, lignes 15-16. 3 Id., Ep. 108, 3, ibid., p. 308, lignes 12-16; Ep. 108, 33, ibid., p. 350, ligne 16; voir PLRE 1, p. 767, Rogatus 1. 4 Id., Ep. 108, 6, ibid., p. 311, ligne 9. 5 Id., Ep. 108, 5, ibid., p. 310. 6 Id., Comm. in ep. ad Titum, Prol., PL 26, 556 A. 7 Id., Ep. 108, 4, CSEL 55, p. 309. 8 Id., Ep. 108, 4, ibid., p. 309, lignes 22-23; id., Ep. 39, Ad Paulam de morte Blesillae, CSEL 54, p. 293; cf. id., Ep. 39, 2 et 5-8, ibid., p. 295 et p. 304-308. 9 Id., Ep. 108, 4, CSEL 55, p. 309, ligne 23; id., Ep. 66, 2 CSEL 54, p. 648; voir PAVLINA 1. 10 Id., Ep. 108, 4, CSEL 55, p. 309, lignes 13-14; cf. id., Ep. 22, 27, CSEL 54, p. 183, ligne 18; id., Ep. 32, 1, ibid., p. 252, ligne 16; cf. id., Ep. 66, 2, ibid., p. 648, lignes 15-17. 11 Id., Ep. 108, 4, CSEL 55, p. 310, lignes 4-5; voir RVFINA 2. 12 Id., Ep. 108, 4, ibid., p. 310, lignes 5-7. 13 Id., Ep. 108, 15, ibid., p. 326, lignes 9-15. 14 Id., Ep. 108, 4, ibid., p. 309, lignes 15-20. 15 D’après P. Nautin, Études de chronologie hiéronymienne (393-397), Rev. E´t. Aug., 18, 1974, p. 217-218, qui, à partir du témoignage de Jérôme selon lequel Paula «a vécu dans le saint propos cinq ans à Rome, vingt ans à Bethléem», calcule l’intervalle des «vingt ans» en comprenant l’année du terminus a quo et celle du terminus ante quem. 16 HIERONYMUS, Ep. 108, 5, CSEL 55, p. 310, lignes 8-10. 17 Id., Ep. 108, 5, ibid., p. 310, lignes 10-18. 18 Id., Ep. 108, 34, ibid., p. 351, ligne 6. 19 Id., Ep. 108, 6, ibid., p. 310, lignes 19-20. 20 Id., Ep. 108, 15, ibid., p. 326, lignes 15-18. 21 Id., Ep. 108, 15, ibid., p. 325, lignes 19-21; id., Ep. 30, 14, CSEL 54, p. 248, lignes 13-15.

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Id., Ep. 48, 4, CSEL 54, p. 349; voir MARCELLA 1. Id., Ep. 127, 5, CSEL 56, p. 149, lignes 15-17. 24 Id., Ep. 127, 5, ibid., p. 149, lignes 5-8. 25 Id., Ep. 22, 2 et 15, CSEL 54, p. 145 et p. 162; id., Ep. 127, 5, CSEL 56, p. 149, lignes 15-17. 26 Id., Ep. 54, 2, CSEL 54, p. 467; id., Ep. 22, 15, ibid., p. 162-163; cf. id., Ep. 39, 1, ibid., p. 294, lignes 2-5. 27 Id., Ep. 108, 4, CSEL 55, p. 309-310. 28 Id., Ep. 22, 15, CSEL 54, p. 162. 29 Id., Ep. 108, 6, CSEL 55, p. 310, lignes 20-25. 30 Id., Ep. 108, 6, ibid., p. 310, ligne 20 et p. 311, lignes 1-3. 31 Id., Ep. 108, 6, ibid., p. 311, lignes 3-7. 32 Id., De uir. inl., 135, TU 14, 1, p. 56, lignes 6-7. 33 Id., Ep. 33, 1 et 5, CSEL 54, p. 253-254 et p. 259. 34 Id., Ep. 32, 1, ibid., p. 252; id., Ep. 108, 26, CSEL 55, p. 344, lignes 11-17. 35 Id., Ep. 108, 26, CSEL 55, p. 344, lignes 25-26 et p. 345, lignes 1-3. 36 Id., Ep. 30, 1, CSEL 54, p. 243. 37 Id., Ep. 30, 1, ibid., p. 243, ligne 12 et p. 244, lignes 1-2. 38 Id., Ep. 30, 2, ibid., p. 244, lignes 11-14. 39 Id., Ep. 30, 3, ibid., p. 244-245. 40 Id., Ep. 30, 5-14, ibid., p. 246-249. 41 Id., Ep. 30, 13, ibid., p. 248, lignes 5-10. 42 Id., Ep. 30, 14, ibid., p. 248, ligne 11, et p. 249, lignes 4-7. 43 Id., Ep. 32, 1, ibid., p. 252; il s’agit vraisemblablement de l’epistula 30 à Paula, sur les Psaumes alphabétiques et de l’epistula 31 à Eustochium sur les présents pour la fête de saint Pierre. 44 Id., Ep. 33, 1-3, ibid., p. 253-255. 45 Id., Ep. 33, 4-5, ibid., p. 255-259. 46 Id., Ep. 33, 6, ibid., p. 259. 47 Id., Ep. 39, 1, ibid., p. 294, lignes 3-6; id., Ep. 39, 3, ibid., p. 299, lignes 14-18; id., Ep. 108, 4, CSEL 55, p. 309, ligne 22. 48 Id., Ep. 39, 1, CSEL 54, p. 294, ligne 4. 49 Id., Ep. 39, 6, ibid., p. 306, lignes 7-14. 50 Id., Ep. 39, 1-2, ibid., p. 293-298; id., De uir, inl., 135, TU 14, 1, lettre appelée par Jérôme : Consolatorium de morte filiae ad Paulam. 51 Id., Ep. 39, 5, ibid., p. 304, lignes 14-16; id., Ep. 39, 4-7, ibid., p. 300-307. 52 Id., Ep. 39, 6, ibid., p. 305, lignes 24-25 et p. 306, lignes 1-5. 53 Id., Ep. 39, 5, ibid., p. 305, lignes 10-22; voir MELANIA 1. 54 Id., Ep. 45, 3-4, ibid., p. 325-326. 55 Id., Ep. 45, 7, ibid., p. 328; voir ASELLA 1. 56 Id., Ep. adu. Rufinum. 22, CC 79, p. 93. 57 Id., Ep. 108, 6, CSEL 55, p. 311, lignes 7-10. 58 Id., Ep. 108, 6, ibid., p. 311, lignes 10-15. 59 Id., Ep. 66, 2, CSEL 54, p. 648-649. 60 Id., Ep. 108, 6, CSEL 55, p. 312, lignes 4-6. 61 Id., Ep. 108, 7, ibid., p. 312, lignes 10-18; id., Ep. 108, 14, ibid., p. 325, lignes 10-11. 62 Id., Ep. 108, 7, ibid., p. 312, lignes 18-22. 63 Id., Ep. 108, 7, ibid., p. 313, lignes 1-5. 64 Id., Ep. adu. Rufinum, 22, CC 79, p. 93-94. 65 Id., Ep. 108, 10, CSEL 55, p. 316, lignes 11-17. 66 Id., Ep. 108, 7, ibid., p. 313, ligne 5. 67 Id., Ep. 108, 8, ibid., p. 313-314. 68 Id., Ep. 108, 9, ibid., p. 314, ligne 7 et p. 315, lignes 2-4. 22 23

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Id., Ep. 108, 9, ibid., p. 315, lignes 4-12. Id., Ep. 108, 10, ibid., p. 316, lignes 11-15 et p. 317, lignes 1-7. 71 Id., Ep. 108, 10, ibid., p. 318, lignes 1-5. 72 Id., Ep. 108, 10, ibid., p. 318, lignes 8-10. 73 Id., Ep. 108, 11, ibid., p. 320, lignes 5-7. 74 Id., Ep. 108, 12, ibid., p. 320, lignes 14-15. 75 Id., Ep. 108, 12, ibid., p. 321, lignes 10-18. 76 Id., Ep. 108, 13, ibid., p. 322-323. 77 Id., Ep. 108, 13, ibid., p. 323, lignes 11-22. 78 Id., Ep. 108, 14, ibid., p. 324, lignes 1-12. 79 Id., Ep. 108, 14, ibid., p. 324, lignes 12-20. 80 Id., Ep. 108, 14, ibid., p. 325, lignes 1-4. 81 Id., Ep. 108, 14, ibid., p. 325, lignes 4-7. 82 Id., Ep. 108, 14, ibid., p. 325, lignes 8-12; sur la proximité du monastère avec la grotte de la Nativité, voir id., Ep. 108, 20, ibid., p. 335, lignes 10-12 et Ep. 108, 27, ibid., p. 346, lignes 12-15; pour le monastère de Jérôme, voir id., Contra Ioan. Hierosol., 42, PL 23, 394 A. 83 Id., Ep. 108, 14, CSEL 55, p. 325, lignes 6-10. 84 Id., Ep. 108, 20, ibid., p. 334-336. 85 Id., Ep. 108, 26, ibid., p. 345, lignes 3-9. 86 Id., Ep. 108, 26, ibid., p. 344, lignes 24-26 et p. 345, lignes 1-3. 87 Id., Ep. 108, 26, ibid., p. 344, lignes 16-21. 88 Id., De uir. inl., 135, TU 14, 1, p. 65. 89 Id., Liber Didymi de Spiritu sancto, Prol., SC 386, p. 138. 90 Id., Ep. 108, 20, CSEL 55, p. 334, lignes 23-26 et p. 335, lignes 1-4 et 12-13. 91 Id., Ep. 108, 20, ibid., p. 335, lignes 7-10. 92 Id., Ep. 108, 20, ibid., p. 335, lignes 10-14. 93 Id., Ep. 108, 20, ibid., p. 335, lignes 14-17. 94 Id., Ep. 108, 20, ibid., p. 335, lignes 4-7. 95 Id., Ep. 108, 20, ibid., p. 335, lignes 20-25 et p. 336, lignes 1-6. 96 Id., Ep. 66, 13, CSEL 54, p. 664-665. 97 Id., Comm. in Ecclesiasten, Praef., CC 72, p. 249. 98 Cf. id., Comm. in ep. ad Philomonem, Prol., PL 26, 603 A. 99 Id., Comm. in ep. ad Galatas, Prol., ibid., 307 A; 2, ibid., 355 B; 3, ibid., 399; voir ALBINA 1 B. 100 Id., Comm. in ep. ad Ephesios, Prol., ibid., 439 A-C et 440 A; 2, ibid., 475-476 D; 3, ibid., 513 C. 101 Id., Comm. in ep. ad Titum, Prol., ibid., 556 A. 102 Id., Comm. in ep. ad Ephesios, 2, ibid., 475. 103 Id., Translatio homiliarum Origenis in Lucam, Prol., ibid., 219-220; RUFINUS, Apol. c. Hieron., 2, 25, CC 20, p. 101. 104 HIERONYMUS, Liber Psalmorum, Praef., PL 29, 117-120. 105 Id., Libri Samuel et Malachim, Praef., PL 28, 547-558. 106 Id., Liber Iob, Praef., PL 29, 61-62. 107 Voir note 104. 108 HIERONYMUS, Comm. in Esaiam, Prol., CC 73, p. 1; Comm. in Prophetas minores, Praef., CC 76, p. V; Comm. in Danielem, Praef., CC 75 A, p. 751; cf. In Hieremiam prophetam, Prol., CC 74, p. 1-2. 109 Id., Libri Salomonis, Praef., PL 29, 403 C. 110 Id., Comm. in Naum prophetam, Prol., CC 76 A, p. 526. 111 Id., Comm. in Michaeam prophetam 1, 1, CC 76, p. 423; RUFINUS, Apol. c. Hieron., 2, 18, CC 20, p. 97. 112 Id., Comm. in Sophoniam prophetam, Prol., CC 76 A, p. 655. 113 Id., Comm. in Aggaeum prophetam, Prol., ibid., p. 713. 69 70

1626

PAVLA

2

Id, De uir. inl., 135, TU 14, 1, p. 55-56. Id., De uir. inl., 85, supplément du ms. de Bamberg, P. Feder, Biblica I, 1920, p. 502. 116 Id., Ep. 46, 13, CSEL 54, p. 343-344. 117 Voir MARCELLA 1, notes 75 et 76. 118 HIERONYMUS, Ep. 47, 2, CSEL 54, p. 346; voir DESIDERIVS 2. 119 Id., Comm. in Sophoniam prophetam, Prol., CC 76 A, p. 655. 120 Voir note précédente. 121 HIERONYMUS, Ep. 108, 23, CSEL 55, p. 339-340. 122 Id., Ep. 108, 23-25, ibid., p. 340-343. 123 Id., Ep. 108, 25, ibid., p. 344, lignes 5-10. 124 Id., Ep. 108, 18, ibid., p. 329, lignes 5-17. 125 Id., Ep. 108, 18, ibid., p. 329, lignes 17-22 et p. 330, lignes 1-17. 126 Id., Ep. 54, 2, CSEL 54, p. 467. 127 PALLADIUS, Hist. Laus., 36 et 41, Butler, p. 108 et 128. 128 PAULINUS NOL., Ep. 13, 1-2, CSEL 29, p. 84-85; HIERONYMUS, Ep. 66, 1-2, CSEL 54, p. 647-649; id., Ep. 77, 1, CSEL 55, p. 37; id., Ep. 108, 4, ibid., p. 309-310; pour la date, voir PAVLINA 1. 129 Id., Ep. 66, 13, CSEL 54, p. 663-665. 130 Id., Ep. 108, 19, CSEL 55, p. 333, lignes 6-8. 131 Cf. id., Ep. 107, 4, ibid., p. 293; id., Ep. 108, 26, ibid., p. 345, lignes 9-15; voir PAVLA 3. 132 Cf. id., Ep. 107, 13, ibid., p. 304-305. 133 Cf. RUFINUS, Apol. c. Hieron. 2, 13, CC 20, p. 93, lignes 18-23. 134 HIERONYMUS, Ep. 108, 21, CSEL 55, p. 336-338. 135 Id., Ep. 108, 21, ibid., p. 337, lignes 2-20. 136 Id., Ep. 108, 27, ibid., p. 346, lignes 6-15. 137 Id., Ep. 108, 28, ibid., p. 347, lignes 10-13. 138 Id., Ep. 108, 28, ibid., p. 347, lignes 18-21. 139 Id., Ep. 108, 34, ibid., p. 351, lignes 3-5; id., Ep. 108, 28, ibid., p. 347, lignes 12-26. 140 Id., Ep. 108, 34, ibid., p. 351, lignes 6-8. 141 PALLADIUS, Hist. Laus., 36 et 41, Butler, p. 108 et p. 128. 142 HIERONYMUS, Ep. 108, 30, CSEL 55, p. 348, lignes 22-25. 143 Id., Ep. 108, 29, ibid., p. 348, lignes 1-6. 144 Id., Ep. 108, 34, ibid., p. 351, lignes 4-8. 145 Id., Ep. 108, 29, ibid., p. 348, lignes 15-18; id., Ep. 108, 33, ibid., p. 350, lignes 13, 19 et 24. 146 Id., Ep. 108, 29, ibid., p. 348, lignes 15-18. 147 Id., Ep. 108, 33, ibid., p. 350, lignes 10-14. 148 Id., Ep. 108, 33, ibid., p. 350, lignes 14-19. 149 Id., Ep. 108, 33, ibid., p. 350, lignes 20-24 et p. 351, lignes 1-2. 150 Id., Ep. 108, 1-34, ibid., p. 306-351; id., Ep. 108, 31-32, ibid., p. 349-350; id., De uir. inl., 135, TU 14, 1, p. 55, ligne 27. 151 Id., Ep. 108, 32, CSEL 55, p. 350, lignes 3-7. 152 Id., Ep. 99, 1, et 2 ibid., p. 211-213. 153 AASS Nou. II, 2, p. 64 (BHL 6548-6550). 114 115

PAVLA

2

(IVe/Ve s.)

Pay÷loy yΩpod(iako¥noy) Uyga¥thr, fille du sous-diacre Paulos, connue par une inscription grecque non datée, trouvée à Naples, dans la catacombe de S. Gaudioso; morte à 4 ans, 2 mois, un 26 mai1. 1

CIG IV, 9542 = G. KAIBEL, Inscriptiones graecae, n. 823.

PAVLA

PAVLA

3

3

1627 (. . . avant 402 – après 439 . . .)

uirgo Christi, fille de Laeta et de Toxotius1, unique petite-fille de Paula du côté de son père, et petite-fille, du côté de sa mère, du pontifex Albinus 2, très probablement Caeionius Caecina Albinus, est, avant sa naissance, consacrée à Dieu par un vœu de sa mère 3. Née avant 402 4, elle est encore toute jeune, appelée Paulula par Jérôme, lorsque ce dernier définit, à son intention, les principes d’une éducation religieuse dans une lettre adressée à sa mère Laeta 5 qu’il rédige à la demande de celle-ci ainsi qu’à celle de Marcella 6, au moment où il est question de la destruction du temple de Marnas (avant 402) 7. Suivant le programme tracé par Jérôme, elle doit se préparer, dès son plus jeune âge (uirguncula), tout en apprenant à lire l’Écriture Sainte, à mener une vie vouée à Dieu 8, au milieu de compagnes qui la stimulent, sous la direction d’un maître recommandable par son âge et sa compétence 9, dans un environnement familial exemplaire10. Plus grande, elle devra consacrer son temps à la lecture de Évangiles, des Épîtres apostoliques et des auteurs ecclésiastiques11, fuyant tout contact avec le monde12, partageant sa journée entre la prière et les travaux manuels, menant ainsi une vie qui préfigure celle du monastère13. Malgré le souhait exprimé par Jérôme de se charger lui-même de son éducation à Bethléem, aux côtés de sa grand-mère Paula et de sa tante Eustochium14, P., infans, est d’abord confiée au prêtre Bonifacius, le futur pape (avant 418)15 ; puis, peut-être à la suite de la prise de Rome par Alaric en 410, elle rejoint à Bethléem sa tante Eustochium qui espérait sa venue16 bien avant la mort de sa grand-mère Paula (en 404)17. En 415, P., ainsi qu’Eustochium, fait envoyer par Jérôme à Ravenne le prêtre Firmus pour régler certaines affaires concernant vraisemblablement leurs propriétés18. L’année suivante, P., toujours avec Eustochium, adresse ses salutations à Augustin dans une lettre envoyée à ce dernier par Jérôme et portée en Afrique par le prêtre espagnol Orosius, au printemps de 41619. Quelque temps plus tard, P., ainsi qu’Eustochium, écrit au pape Innocent pour signaler la lâche agression dont elles ont été victimes : incendie des bâtiments du monastère, agression de leur personnel, meurtre d’un diacre, nécessité de se réfugier dans une tour 20. Bien qu’elle ne nomme pas les auteurs de ce forfait, P., comme Eustochium, laisse deviner par son témoignage que ceux-ci ont agi avec la complicité de l’évêque Jean de Jérusalem 21 auquel Innocent, faisant état de leurs lettres, adresse de véhéments reproches 22. Après la mort d’Eustochium, déjà disparue depuis quelque temps lorsque Jérôme envoie une lettre de félicitation au pape Bonifatius pour son accession au siège pontifical au printemps 419 23, P. se trouve à la charge de Jérôme qui se sent responsable moralement de la fille de Laeta 24. Très touchée par la mort de sa tante, P. est rappelée au souvenir d’Augustin et d’Alypius dans une lettre de Jérôme qui la mentionne comme leur «petite-fille» (neptis) 25. Elle est, depuis 418, en relation avec sa cousine Mélanie la Jeune qui lui sert de guide spirituel, selon Gerontius, et elle lui rend visite à Jérusalem, dans sa cellule, avant la mort de sa mère Albina, donc avant 43126. En 439, elle assiste, avec ses familiers, à la mort de sa cousine Mélanie 27. 1 HIERONYMUS, Ep. 107, 3, CSEL 55, p. 293, ligne 2; id., Ep. 107, 13, ibid., p. 304, lignes 10-11; cf. id., Ep. 107, 2, ibid., p. 291, lignes 15-18; voir PLRE 1, p. 674-675, Paula 2.

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PAVLA

4

2 Id., Ep. 107, 1, ibid., p. 291, lignes 1-4; voir PLRE 1, p. 34-35, Publius Caeionius Caecina Albinus 8; voir PAVLA 1. 3 Id., Ep. 107, 1, ibid., p. 291, lignes 1-4; id., Ep. 107, 4, p. 293, ligne 19; id., Ep. 107, 5, ibid., p. 296, ligne 24. 4 Voir note 6. 5 HIERONYMUS, Ep. 107, Ad Laetam, De institutione filiae, CSEL 55, p. 290; id., Ep. 107, 2, ibid., p. 292, ligne 15. 6 Id., Ep. 107, 3, ibid., p. 292-293, lignes 1-3; voir MARCELLA 1. 7 Id., Ep. 107, 2, ibid., p. 292, lignes 12-13. 8 Id., Ep. 107, 4, ibid., p. 293, ligne 19; Ep. 107, 5, ibid., p. 296, ligne 24. 9 Id., Ep. 107, 4, ibid., p. 293-296. 10 Id., Ep. 107, 6, ibid., p. 297-298. 11 Id., Ep. 107, 12, ibid., p. 302-303. 12 Id., Ep. 107, 8-9, ibid., p. 299-300. 13 Id., Ep. 107, 10, ibid., p. 300-302. 14 Id., Ep. 107, 13, ibid., p. 305, lignes 9-13. 15 Id., Ep. 153, 2, CSEL 56, p. 356; voir BONIFACIVS 3. 16 Id., Ep. 107, 13, CSEL 55, p. 303-305. 17 Voir PAVLA 1. 18 HIERONYMUS, Ep. 134, 2, CSEL 56, p. 262; voir PCBE, Afrique, p. 458-459, FIRMVS 2. 19 Id., Ep. 134, 1, ibid., p. 260. 20 Cf. AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 66, CSEL 42, p. 121-122. 21 HIERONYMUS, Ep. 137, CSEL 56, p. 264-265. 22 INNOCENTIUS, Ep. 35, Coll. Auel. 43, CSEL 35, 1, p. 97 (Jaffé 325). 23 HIERONYMUS, Ep. 153, CSEL 56, p. 365-366. 24 Id., Ep. 153, ibid., p. 366, lignes 8-13. 25 Id., Ep. 143, 2, ibid., p. 294. 26 Vita Melaniae, 40, SC 90, p. 202-204; voir MELANIA 2; ALBINA 2. 27 Vita Melaniae, 68, ibid., p. 264.

PAVLA

4

(550-21 octobre 556) sacra d(omi)ni famulata in aula,

petite fille connue par son épitaphe métrique provenant du quadriportique construit auprès de la tombe de saint Félix à Cimitile (Napoli; = Nola). Elle porte un titre suggérant qu’elle a été, dès la plus tendre enfance, vouée à la vie religieuse par ses parents dont elle est l’unique enfant; elle meurt à l’âge de 6 ans, le 21 octobre 556, et elle est ensevelie ad sanctum, auprès du martyr Félix1. 1

A. FERRUA, RAC 53, 1977, p. 122-124.

PAVLA

5

(. . . août 597 . . .)

habitante de Messine en Sicile, vient se plaindre à Rome auprès du pape Grégoire de l’animosité que lui manifeste, sans raison assure-t-elle, le juif converti Theodorus, en s’efforçant de la faire soupçonner de maléfices, pour qu’une action en justice soit introduite contre elle par des membres de l’E´glise de

1629

PAVLINA 1

Messine. P. repart en Sicile, munie d’une lettre du pape, datée d’août 597, à l’adresse du diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain dans l’île, chargé de veiller qu’aucun clerc ne se porte en accusateur de P., d’enquêter sur Theodorus et, si nécessaire, de le faire punir de façon exemplaire1. 1 GREGORIUS, Ep. 7, 41, MGH Ep. I, p. 489 = CC 140, p. 505 (Jaffé 1487); voir THEODORVS 22; CYPRIANVS 8.

PAVLIANVS1

(. . . 343 . . .) (eßpı¥skopov),

évêque italien de siège non mentionné, souscrit, sans y être présent, aux sentences du concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste de noms, sans indication de sièges, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa cause; il est mentionné au 257e rang, 18e d’un groupe défini eßn t√ kanalı¥w∞ th÷v Italı¥av 2, vraisemblablement les titulaires d’évêchés situés de part et d’autre des voies Flaminia et Aemiliana. Il n’y a aucun raison d’en faire un évêque de Taruisium (Treviso) dont le siège épiscopal est, en tout cas, attesté pour la première fois en 569 3. 1 2 3

Attesté seulement sous la forme Payliano¥v. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 50, 1, Opitz II, 1, p. 131. Cf. Lanzoni, Diocesi, p. 903.

PAVLINA1 1

(. . . fin 396)

chrétienne de Rome, apparentée aux Furii, seconde fille de Paula et de Toxotius 2, sœur d’Eustochium 3, de Blesilla 4, de Rufina 5 et de Toxotius, épouse le chrétien Pammachius 6. P. souhaite mettre au monde les héritiers désirés par son époux et sa belle-mère – des enfants qu’elle rêverait de vouer à la virginité –, afin de pouvoir ensuite mener une vie continente avec Pammachius; mais elle fait de nombreuses fausses couches qui, malgré tout, ne la découragent pas 7. Elle partage les activités charitables de son époux, projetant avec lui de fonder au Portus de Rome le xenodochium que Pammachius réalisera effectivement avec l’aide de Fabiola après sa mort 8. P. meurt dans la fleur de l’âge 9, d’une dernière fausse couche (laissant un héritier spirituel en la personne de son époux, qui, devenu veuf, embrasse la profession monastique10), vraisemblablement à la fin de l’année 396, comme l’attestent la lettre de consolation adressée à Pammachius par Paulin de Nole au cours de l’hiver 396/39711 et la lettre de Jérôme écrite au veuf deux ans après l’événement, au printemps 39812. Elle lègue sa fortune et son idéal de vie à son «saint et admirable mari»13 qui, à sa mémoire, organise à St-Pierre de Rome une distribution de nourriture, de vêtements et d’argent pour les pauvres, pour remplacer le traditionnel refrigerium sur la tombe14. 1 2

Voir PLRE 1, p. 675, Paulina 3. HIERONYMUS, Ep. 108, 4, CSEL 55, p. 309, lignes 13-23; voir PAVLA 1.

1630

Fl(auia) PAVLINA 3 4

2

Id., Ep. 108, 4, ibid., p. 309, lignes 21-22; Ep. 66, 15, CSEL 54, p. 665. Id., Ep. 66, 2, CSEL 54, p. 648, lignes 15-17; PAULINUS NOL., Ep. 13, 28, CSEL 29,

p. 107. HIERONYMUS, Ep. 108, 4, CSEL 55, p. 310, lignes 4; voir RVFINA 2. Id., Ep. 66, 2, CSEL 54, p. 648-649; PAULINUS NOL., Ep. 13, 28, CSEL 29, p. 107, ligne 15. 7 HIERONYMUS, Ep. 66, 2-3, CSEL 54, p. 648-650. 8 Id., Ep. 66, 11, ibid., p. 661 et Ep. 77, 10, CSEL 55, p. 48; voir FABIOLA 1. 9 PAULINUS NOL., Ep. 13, 6, CSEL 29, p. 89; id., Ep. 66, 1, ibid., p. 648. 10 HIERONYMUS, Ep. 66, 3 et 4, CSEL 54, p. 349-351. 11 PAULINUS NOL, Ep. 13, 1-2, CSEL 29, p. 84-85; voir PAVLINUS 1, note 158-159. 12 HIERONYMUS, Ep. 66, 1, CSEL 54, p. 648. 13 Id., Ep. 108, 4, CSEL 55, p. 309-310. 14 PAULINUS NOL., Ep. 13, 11-15, CSEL 29, p. 92-96. 5 6

Fl(auia) PAVLINA

2

(IVe s.)

nièce de l’évêque de Brescia (= Brixia) Fl. Latinus, dédie l’épitaphe de ce dernier en associant à sa mémoire celle de Fl. Latina (sa mère?) et du lecteur Macrinus (son frère?)1. 1

Inscr. Italiae, X, 5, 2, Brixia, p. 360, n. 723; voir LATINVS 1; MACRINVS 1.

Meropius Pontius PAVLINVS1 1

(354-22 juin 431)

episcopus Nolensis (Nola = Cimitile; Napoli), originaire de Bordeaux en Gaule 2, est né à une date un peu antérieure à la naissance d’Augustin, évêque d’Hippone (13 novembre 354), puisqu’en 394 il se déclare un peu plus vieux que ce dernier, ayant atteint l’âge du boiteux de la Belle Porte (Actes, 4, 22 : amplius quadraginta) 3. Appartenant à l’ordre sénatorial 4, fils d’un Pontius Paulinus, ami d’Ausone 5, il est apparenté à des familles de l’aristocratie aquitaine comme celle de Iouius 6 et peut-être de Pneumatius 7. Bien que l’éloge des Paulini chrétiens chez Prudence ne s’applique pas à sa famille, mais vraisemblablement à celle d’Anicius Paulinus 8, P. appartient sans doute à un milieu chrétien, puisqu’il recommande au prêtre bordelais Amandus d’attacher Sanemarius au service d’un oratoire édifié auprès de la tombe de ses parents (ad parentum nostrorum memoriam) 9 et puisqu’il réclame les prières de Delphinus évêque de Bordeaux pour son frère, rappelant que ce dernier a été le fils spirituel de l’évêque10. Très riche11, il possède des biens fonciers et des ressources en Aquitaine, en particulier à Ebromagus12 où un domaine est géré par son frère13 et, d’autre part, en Campanie à Fundi (= Fondi; Latina)14. Il reçoit une éducation littéraire et une culture rhétorique15 ; en ce dernier domaine, il se reconnaît tout particulièrement disciple d’Ausone16 qui, lui-même, se considère comme son magister ou son praeceptor17 et fait grand éloge d’une œuvre perdue de P., versifiant le De Regibus de Suétone18. Il cultive surtout la poésie, beaucoup plus que les historici scriptores19 et obtient même dans un concours la récompense d’une couronne 20. Il sait assez de grec (comme en témoigne plus tard Jérôme) pour lire le Peri archôn d’Ori-

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gène dans le texte 21, tandis que son essai de traduction d’œuvres attribuées à Clément de Rome est jugé sévèrement par Rufin 22. Pour sa carrière, P. reçoit la protection d’Ausone qu’il qualifie de patronus, d’honoris auctor, de largitor honorum, et auquel il déclare devoir le prestige de sa toge et de sa renommée 23. Ayant laissé jeune (puer) l’Aquitaine pour l’Italie 24, il exerce une magistrature curule, qui lui ouvre le sénat 25 – la préture – et obtient vraisemblablement un consulat suffect (trabea) avant 379, année du consulat d’Ausone 26. P. exerce ensuite une charge en Campanie, avec le titre de consularis sexfascalis Campaniae 27, assurant un gouvernement pendant lequel il n’exerce jamais le ius gladii – comme il s’en félicite plus tard lorsqu’il est devenu prêtre 28 –; il assiste à Nole à l’anniversaire de saint Felix, sans doute le 14 janvier 380, puisque dans le poème 13, daté de 395, P. luimême rappelle que trois lustres se sont écoulés depuis son premier séjour à Nole 29. Déjà attaché à Felix, auquel il consacre sa barbe 30, P. entreprend à Nole, auprès de la tombe du saint, les premiers aménagements : une enceinte, une route, une première construction pour les pèlerins 31. Revenu en Aquitaine, sur les sollicitations de sa mère 32, il se rend ensuite ` nouveau établi en Aquitaine dans une en Espagne où il épouse Therasia 33. A de ses propriétés proche de la mer 34, se déplaçant beaucoup 35, il mène la vie de grand propriétaire 36, occupant ses loisirs à la poésie 37 et à des échanges de lettres et de cadeaux avec des amis aquitains, parmi lesquels Gestidius 38, Ausone 39 et Sulpice Sévère alors jeune avocat 40. Mais il se déclare mêlé aux affaires publiques 41, fait preuve d’une éloquence, qui doit beaucoup – assuret-il – à Ausone, sans que l’on puisse préciser la nature de ses interventions, ni lui prêter le rôle d’un avocat 42. ` une date inconnue, sûrement avant son installation en Espagne (avant A l’été 389), peut-être après l’invention des reliques de Gervais et Protais, qui auraient été transmises en Gaule en cette circonstance – après le 17 juin 386 43, il rencontre Victricius, évêque de Rouen et Martin de Tours, à Vienne 44 où il est possible que P. ait été guéri d’une ophtalmie par Martin – intervention rapportée par Sulpice Sévère sans être localisée –, à moins qu’il ne s’agisse d’une guérison spirituelle – 45. P. place pendant son séjour en Aquitaine le début d’une conversion spirituelle qui l’amène à considérer comme stérile la vie de grand propriétaire qu’il menait jusque là 46. En tout cas, il reçoit le baptême de l’évêque Delphinus à Bordeaux 47 au début de 389, comme le suggèrent ses échanges épistolaires ultérieurs avec Ausone. En effet, P. se voit alors reprocher en 392 d’avoir gardé le silence pendant quatre étés 48. Arrivé en Espagne avant l’été 389, P. séjourne tantôt à Caesara Augusta (Saragosse), Barcino (Barcelone) ou Tarraco (Tarragone) 49. C’est pendant ce séjour (entre 390 et 393) que P. perd son fils unique 50, longtemps désiré, Celsus, qui meurt à l’âge de huit jours et qu’il fait enterrer auprès des martyrs à Complutum (= Alcala de Heñares; Nouvelle Castille) 51; il progresse alors dans sa conversion : il déclare à Ausone qu’ayant fait vœu de mener une vie toute spirituelle (corda pio uouisse Deo) 52, il renonce aux Muses pour s’adonner uniquement à la poésie chrétienne 53. Aussi, est-ce peut-être à cette époque qu’il faut situer les premiers poèmes s’inspirant de l’Écriture 54. P. explique dans sa biographie spirituelle (407) qu’il a décidé, en accord avec Therasia, de changer de vie et de pratiquer la continence conjugale 55 et cela dès 392/393. En effet dès cette date (sans doute avant la mort de son frère), il décide de mettre en vente ses biens et ceux de son épouse, puisqu’il reçoit une lettre de reproches d’Ausone qui souhaite que ces biens ne soient pas morcelés et qui, d’autre part, lui reproche de briser les liens de l’amitié 56. P. se trouve toujours en Espagne lorsqu’il reçoit les lettres de condoléances de Delphinus et

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d’Amandus, à la suite de la mort violente de son frère 57, à une date postérieure à 392/393 58 ; P. est menacé lors de cet événement de poursuites judiciaires et de confiscation de ses biens. Il attribue plus tard sa sauvegarde à l’intervention miraculeuse de saint Felix 59. Il est ordonné prêtre 60 – comme il en informe d’abord le prêtre Amandus, dont il sollicite la direction spirituelle, et plus tard Alypius – à Barcelone, contre son gré (inuitus), par l’évêque Lampius, sous la pression populaire, le jour de Noël 393 61. Mais il obtient de ne pas être attaché à l’Église de cette cité 62. En effet, il a déjà pris la décision de se retirer en Italie à Nole, puisque dans son premier Natalicium composé en Espagne le 14 janvier 394, il demande à Felix de le protéger pour son futur voyage 63. P. a établi dès lors avec Ambroise des relations dont il est impossible de préciser la nature, l’origine et la chronologie. En tout cas, il a reçu, après son ordination sacerdotale (Noël 393), la proposition d’Ambroise d’être rattaché, au moins spirituellement, au clergé de Milan et d’y être compté comme prêtre 64. Avant l’hiver 394-395, P. assure à Alypius qu’il considère Ambroise comme son père spirituel dans une lettre où il cherche à souligner les relations communes qui le rattachent à son correspondant 65. Enfin, P., ayant déjà vendu des biens et choisi de s’établir à Nole – après le 14 janvier 394 –, est donné en exemple à Sabinus, très vraisemblablement l’évêque de Plaisance, par Ambroise dans une lettre où ce dernier ne souffle mot d’une proposition faite à P. d’être attaché au clergé de Milan 66. Vers la même époque, P. invite Sulpice Sévère à le rejoindre à Barcelone pour les fêtes de Pâques ou la période postpascale (394), dans une lettre où il recommande avec insistance à son ami de se défier des relations mondaines et de se retrancher du monde 67. Bien que l’époque soit incertaine, c’est vraisemblablement pendant son séjour en Espagne (puisque P. dans sa réponse n’évoque pas son installation à Nole) qu’il est destinataire d’une lettre de Delphinus de Bordeaux, lui réclamant un petit traité inspiré de l’Écriture, et d’une missive d’Amandus lui rapportant comment il célèbre sa conversion 68. P. répond, très vraisemblablement d’Espagne, avant son installation à Nole, à Delphinus pour se récuser en se comparant à un champ inculte (ager sterilis), et pour lui demander de prier pour lui 69 ; P. répond aussi à Amandus pour lui réclamer ses prières, qui lui permettront, confiant en l’aide divine, d’atteindre les montagnes dont parle le psalmiste 70. Il n’est pas exclu que P. se soit adressé d’Espagne à Jérôme pour lui demander des conseils pour lire les Écritures 71. P. quitte donc au printemps 394 l’Espagne et gagne l’Italie par voie de mer : dans son 2ème Natalicium composé à Nole en janvier 395, il remercie Felix de l’avoir protégé durant son voyage 72. P. passe par Rome où il se heurte (comme il le note par la suite) à une campagne malveillante menée contre lui dans le clergé romain (zelotyporum incendia clericorum); il supporte aussi avec amertume l’attitude du pape Sirice qui l’ignore ostensiblement (urbici papae superba discretio) 73. Comme il le rappelle à plusieurs reprises, P. subit aussi les critiques de l’opinion païenne 74 et celles de grands personnages, (proceres uiri), qui représentent sans doute partiellement cette dernière 75. P. se rend à Nole auprès du tombeau de saint Felix où, comme il le déclare un peu plus tard, il établit une communauté auprés du martyr (in monasterio tantum uicini martyris inquilinum) 76 et où il organise une vie commune d’ascèse et de célébrations liturgiques décrites en référence aux épîtres de Paul (psallentes domino hymnis et canticis spiritalibus) 77. P. accueille dans cette communauté des fratres parmi lesquels Proforus, juif converti, et Restitutus 78. ` Nole et en Campanie, au début de l’été 394, il reçoit un accueil favoA

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rable du clergé, des moines et des représentants de l’administration. Alors qu’il est malade, il bénéficie aussi des témoignages de sympathie que lui manifestent tous les évêques campaniens qui sont venus le visiter personnellement ou qui lui ont envoyé des messagers 79. Pendant ce même été 394 80, P. reçoit, apportée par Iulianus revenant de Carthage 81, une lettre amicale d’Alypius, déjà évêque de Thagaste 82, dans laquelle ce dernier déclare connaître un poème de son correspondant 83, lui réclame une copie de la Chronique d’Eusèbe de Césarée 84 et lui transmet un ouvrage d’Augustin 85. De fait, P. reçoit par le même envoi le Pentateuchum... contra Manicheos 86. Il attend pour répondre d’avoir obtenu du prêtre romain Domnio une copie de la Chronique d’Eusèbe 87 qu’il transmet par un serviteur avec ses réponses 88. Dans une première lettre, P., avec Therasia, répond à Alypius 89 pour le remercier 90, se présenter à lui 91 et pour lui demander de se faire mieux connaître 92 ; il y joint un pain d’eulogie 93. Dans une seconde lettre 94, sûrement composée avant l’hiver 394-395 (automne 394) 95, P. s’adresse avec Therasia, pour la première fois, à Augustin qu’il qualifie de frater 96 ; il fait l’éloge du Pentateuchum 97, lui réclame des conseils d’une direction spirituelle en se recommandant d’Alypius 98 ; il joint à sa lettre une eulogie 99. P. écrit aussi à Aurelius, à la même date100, une lettre, aujourd’hui perdue, en lui transmettant à Carthage l’exemplaire de Domnio de la Chronique d’Eusèbe, tout en chargeant les Africains Comes et Euodius de la transcription et en les priant de renvoyer le plus vite possible l’original à son propriétaire101. N’ayant pas obtenu de réponse d’Augustin, P. lui écrit de nouveau une lettre102, portée en Afrique par Romanus et Agilis103. Si l’on en croit les informations rapportées à Augustin par ces derniers, P. a entrepris de rédiger un ouvrage Aduersus paganos qui n’est toujours pas achevé deux ans plus tard104. P. s’adresse aussi à Jérôme à deux reprises, sans que l’on puisse fixer avec certitude la chronologie de cette correspondance : il reçoit en réponse deux lettres, la première envoyée [ad Paulinum presbyterum?], la seconde [ad Paulinum monachum], qui montrent que P., après avoir hésité, paraît se fixer à Nole, ce qui laisse supposer que les lettres de P. sont postérieures à Noël 393 et écrites vraisemblablement, la première d’Espagne en 394, la seconde d’Italie en 395105. P., dans une première lettre (perdue), apportée en Orient par le frater Ambrosius, s’adresse à Jérôme qu’il ne connaît pas pour lui demander des conseils sur la lecture de l’Écriture; P., recommandé par Eusèbe de Crémone106 (un ami que P. a connu en Italie, peut-être alors qu’il était gouverneur en Campanie) auprès de Jérôme, reçoit de ce dernier une réponse chaleureuse, constituant un petit traité d’initiation biblique, suivi d’une exhortation morale107 et d’une invitation à rejoindre au désert son correspondant108. P. compose, à la demande de son ami Endelechius109, sûrement après la victoire de Théodose sur Eugène (6 septembre 394), peut-être après la mort de l’empereur (17 janvier 395), un liber très court110, ou libellus, aujourd’hui perdu111, fait de celui-ci un éloge en prose qualifié par Gennade de Panégyrique112, célébrant moins l’empereur que le seruus Christi et exaltant une victoire obtenue sur les tyrans, moins par les armes que par la prière113. P. envoie, par l’intermédiaire de Vigilantius, ce Panégyrique à Jérôme114, accompagné d’une seconde lettre (perdue) dans laquelle il lui explique son désir d’être moine115, tout en rappelant les contraintes imposées par ses liens avec Therasia116 – comme le suggère la réponse de Jérôme; il s’enquiert des communautés monastiques de Jérusalem117 et, tout en expliquant qu’il posséde déjà l’Aduersus Iouinianum118, il demande à Jérôme quelle voie choisir, celle du sacerdoce ou celle de l’engagement monastique119. P. est remercié par Jérôme qui le félicite de son Panégyrique120,

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lui conseille de continuer à écrire121, et, en lui donnant le titre de monachus122, lui recommande de poursuivre son engagement sans se rendre à Jérusalem123 et de se référer au Traité contre Jovinien pour régler sa vie124. Durant l’année 395, P. obtient d’Augustin, qui manifeste beaucoup d’estime à son correspondant et le qualifie dans une lettre adressée à Licentius d’egregius et sanctus dei seruus125, une réponse à sa première lettre126, apportée par Romanianus se rendant en Italie (mai/juin 395)127. P. y reçoit les excuses d’Augustin128 qui l’invite en Afrique auprès de Romanianus129 ; il est prié aussi dans la même lettre de s’occuper de Licentius130 auquel Augustin a d’autre part donné le conseil de se rendre à Nole131. Puis, P. reçoit enfin la réponse à sa seconde lettre132, adressée à lui-même et à Therasia, rapportée à Nole par Romanus et Agilis133, vraisemblablement à l’automne 395134. P. apprend, par les porteurs plus concrètement que par la lettre, qu’Augustin a été récemment consacré coepiscopus de Valerius d’Hippone135 ; P. est invité à nouveau en Afrique par un message amical136 auquel s’associe Seuerus de Mileu137. Il reçoit en même temps, comme la lettre le lui annonce, un pain d’eulogie138, les trois livres du De libero arbitrio139 envoyés par Augustin, réclamant de son correspondant l’envoi de l’Aduersus paganos140 ainsi que les ouvrages d’Ambroise traitant des libri Platonis141. P. est également le destinataire de messages, aujourd’hui perdus, apportés par Romanus et Agilis, provenant des évêques Aurelius de Carthage, Alypius de Thagaste, Profuturus de Cirta et Seuerus de Mileu142 ; le lendemain de la réception de tout le courrier africain, P. s’empresse d’annoncer la consécration d’Augustin à Romanianus, alors à Rome143 ; il envoie cinq pains pour Romanianus ainsi que pour son fils Licentius144 auquel, suivant les conseils d’Augustin, P. adresse aussi une lettre accompagnée d’un poème145. P. reçoit une lettre (perdue) de Sulpice Sévère, qui lui écrit à Nole par l’intermédiaire de deux messagers (dont Vigilantius), en invoquant la maladie pour ne pas le rejoindre à Nole146. P. répond seulement à la fin de l’été 395147, en expliquant à son correspondant que sa réponse a été retardée par sa propre maladie et par celle de Vigilantius148 ; il y décrit la vie communautaire menée à Nole149, renouvelle son invitation en expédiant à Sulpice Sévère un «pain de Campanie» et une écuelle de buis, lui réclamant de l’extrait de nigelle (nigellatum) et du vin de Narbonne150. P. poursuit des relations amicales avec d’autres amis aquitains sans qu’il soit possible d’en fixer avec certitude la chronologie. En effet, P. écrit de nombreuses lettres (perdues) à l’un de ses parents, Iouius, puisque, en 400, il répond à une lettre de ce dernier, elle-même réponse à une précédente lettre perdue de P.151. P. s’adresse aussi à Sanctus (lettre perdue), mais ne reçoit en réponse qu’un petit billet (perdu), ce qui explique que P. affirme ultérieurement, vers 400, qu’il a interrompu cette correspondance par un très long silence152. P. continue aussi d’avoir des relations avec Ambroise, puisqu’il déclare avoir reçu les reliques de Gervais et Protais153, et sûrement après 395, celles de Nazaire154. Le 14 janvier 396, à Nole, P. compose pour les pèlerins venus de toute la Campanie (Campania laeta)155 un 3ème Natalicium en l’honneur de saint Felix. Il décrit la cérémonie, présente la vieille basilique où la foule, en chantant, se presse jusqu’au tumulus (tombeau) du saint156. A cette époque, P. affirme qu’il vit dans une retraite complète avec ses frères (propositi ratio, quo secretus ac tacitus agens neque nisi raros praetereuntium possum)157 ; en fait, P. cherche surtout par là une excuse pour expliquer qu’il a appris tardivement, par le frater Olympius, la mort de Paulina, épouse de Pammachius, survenue à la fin de l’année 396158. P. envoie (durant l’hiver 396-397) à ce dernier une conso-

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latio et le félicite pour son banquet funéraire et son attitude après la mort de son épouse159. Le 14 janvier 397, P., en l’honneur de la fête de Felix, compose son 4ème Natalicium dans lequel il décrit la vie exemplaire de ce saint, sa vocation, son sacerdoce, son apostolat, la persécution et la délivrance de l’évêque Maximus160. P., la même année, problablement au printemps, reçoit de Sulpice Sévère, la Vita Martini, que celui-ci a achevée avant la mort de Martin (11 novembre 397)161, accompagnée d’une lettre (perdue) dans laquelle son ami s’excuse de ne pas venir à Nole et regrette le départ de P. d’Ebromagus162. P. lui répond en renouvelant son invitation163 et en célébrant une amitié qui compense pour lui la rupture avec le monde et avec sa patrie164. A l’été 397, P. ainsi que Therasia sont destinataires d’une lettre d’Augustin, écrite deux étés (duas aestates) après son ordination et portée par l’intermédiaire de Seuerus de Mileu. P. est informé par ce billet qu’Augustin s’étonne de son silence et lui réclame le traité Aduersus daemonicolas, préparé, croit-il, par son interlocuteur165. P. reçoit de nouveau une lettre d’Augustin et d’Alypius adressée également à Therasia, écrite en automne 397, deux ans (totum biennum) après le retour de Romanus et d’Agilis à Nole et parvenue vraisemblablement peu après166. P. se voit reprocher de ne pas donner de réponse et il est prié d’aider le porteur de la lettre qui a un procès en Italie167. La même année (397), par un courrier qui précède le premier voyage de Cardamas (hiver 398-399)168, P. est destinataire de deux lettres perdues, de Delphinus et d’Amandus, apportées par Sanemarius169. P. répond à Amandus dans une lettre où il traite de la grâce, du péché d’Adam et du plan divin de Rédemption170 ; il lui recommande Sanemarius, un de ses anciens esclaves, chargé de s’occuper de la memoria familiale, pour que celui-ci soit, sur son intervention et sur celle de l’évêque Delphinus, juridiquement affranchi et ordonné clerc171. Il intervient aussi pour que le prêtre Exsuperius concède à Sanemarius une petite terre pour subvenir à ses besoins et il fait parvenir à Amandus une lettre destinée au notable aquitain Daducius, afin que celui-ci intervienne auprès de ses gens à Capoue en faveur d’un prêtre de cette cité qui a subi des violences et a été chassé de sa maison172. Le 14 janvier 398, P. poursuit le récit de la vie de Felix jusqu’à la mort du martyr dans son 5ème Natalicium173. Le 29 juin 398174, P. assiste à Rome à la fête des saints Pierre et Paul175 ; pendant son séjour qui dure une décade176, il est rejoint par un serviteur de Sabinus177, probablement Marracinus178 qui lui transmet une lettre (perdue) de Sulpice Sévère excusant une nouvelle fois son absence. Il rencontre aussi à Rome le sous-diacre bordelais Amachius qu’il emmène avec lui à Nole179, ainsi que Paschasius, le diacre de Victricius, évêque de Rouen, accompagné du catéchumène Vrsus180. A son retour, P. tombe malade pendant l’été de 398181. Il répond à Sulpice Sévère par une lettre confiée à Amachius, dans laquelle il déclare avoir attendu son ami tout l’été précédent182 et se plaint amèrement que ce dernier offense le saint de Nole, Felix, par son absence183. En revanche, après le départ d’Amachius, il doit retenir plus longuement Paschasius, le diacre de Rouen, parce que son compagnon Vrsus est tombé gravement malade au point de recevoir d’urgence le baptême184. P. écrit à Victricius (fin été 398)185 pour excuser le retard des deux Rouennais et il accompagne cette lettre d’un éloge de son correspondant186. En 399, le 14 janvier, P., à nouveau pour le 6ème Natalicium de Felix, décrit le tombeau qu’on avait érigé pour le saint et la basilique qu’on lui avait bâtie depuis lors (...basilicas per quinque sacri sepulcri atria diffundens)187 ; P. évoque aussi les miracles qui se font à son tombeau et s’étend sur l’histoire d’un paysan qui, ayant eu recours à son intercession, retrouve par miracle ses boeufs emmenés par des voleurs188. Après l’hiver 398-399, pendant la période du carême 399, P. est destinataire de deux lettres (perdues) de Delphinus et

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d’Amandus, apportées par Cardamas, près de deux ans (prope biennum) avant une seconde mission du même messager datée de l’automne 400189. P répond après Pâques, donc après le 10 avril 399190, à Delphinus en se réjouissant de ce que son correspondant soit guéri191 et il le remercie pour son action en faveur d’un prêtre de Capoue (S. Maria Capua Vetere; Caserta)192. P. remercie aussi Amandus pour son intervention en faveur du même prêtre dont il donne le nom : Basilius193. P. lui explique que le porteur Cardamas, resté à Nole au moins jusqu’à Pâques, a mal supporté le régime ascétique de la communauté qui, même après Pâques, se contente d’un seul repas le soir194 ; il prie Amandus de procurer une aide à la femme du vieux messager195. P. reçoit, durant l’été 399196, une nouvelle lettre d’excuse (perdue) de Sulpice Sévère, lettre initialement confiée à Marracinus, mais transmise à Sorianus qui l’apporte à Nole197. Dans sa réponse confiée à Sorianus198, P. fait éclater sa mauvaise humeur et il en profite pour faire à Sulpice Sévère une leçon sur ce que doit être le véritable moine dans sa tenue et dans son comportement199. Au plus tôt en novembre 399, pendant l’hiver 399-400, P. est recommandé auprès des évêques de Campanie par une lettre (perdue) que leur adresse le pape Anastase 200. C’est au plus tard en 399 que P. s’adresse à nouveau à Jérôme pour lui réclamer un commentaire sur Daniel 201 et lui faire cadeau d’un palliolum 202. P. l’interroge aussi sur l’endurcissement du cœur de pharaon et sur la sainteté des enfants qui n’ont pas encore reçu le baptême 203. Il reçoit en 399, après un échange de lettres (perdues), une réponse de Jérôme qui renvoie son interlocuteur à la traduction du Peri archôn, déjà parvenue à Pammachius 204. P. poursuit ses relations épistolaires avec Sulpice Sévère qui lui envoie ses messagers, Victor puis Cardamas. Durant l’hiver 399-400, (un an après le précédent échange de courrier), P. reçoit de Sulpice Sévère deux lettres (dont l’une nous est vraisemblablement parvenue) 205 qui sont des protestations d’amitié et qui accompagnent l’envoi de pallia 206 – manteaux en poil de chameau 207 – destinés à son ami, le tout apporté par le frère Victor, dont c’est le premier voyage à Nole 208. Traité avec beaucoup de révérence par le messager gaulois 209 qui lui lave les pieds 210, fait la cuisine pour toute la communauté (n’ayant pour l’aider qu’un vieux paysan baptisé depuis peu, que P. nourrit chez lui) 211 et qui lui rase la tête 212, P. se réconcilie avec Sulpice Sévère, auquel il expédie une longue lettre commentant, d’après l’Écriture, le comportement de Victor, conforme aux liens spirituels qui doivent s’établir entre des moines 213. En compagnie de Therasia, P. s’adresse un peu plus tard par une seconde lettre à Sulpice Sévère 214 : il explique son idéal de perfection ascétique et, bien que lui-même ait déjà vendu ses biens, le dur combat (certamen) qu’il doit mener pour s’avancer dans cette voie étroite 215. C’est pendant le premier séjour à Nole de Victor, à qui sont confiées les lettres de Sulpice Sévère, que P. reçoit la visite de l’évêque de Remesiana (=Bela Palanka; Serbie), Nicetas 216 ; P., en effet, rappelle que Nicetas assiste à la célébration du 7ème natalicium de saint Felix, le 14 janvier 400 217 (poème aujourd’hui perdu?), comme l’atteste le carmen natalicium (daté de 403 par la bataille de Pollentia), évoquant le retour de Nicetas à Nole après 3 ans (Venisti tandem quarto mihi reditus anno) 218. P. rappelle également que cette année-là, la veille de la fête (le 13 janvier 400), alors que, comme de coutume, il jeûne et chante, avec les autres fratres présents, hymnes et psaumes pendant la nuit 219, un moine, Theridius, ne pouvant plus supporter la fumée des cierges est sorti en pleine obscurité, s’est blessé malencontreusement à l’œil et est guéri miraculeusement par le saint 220. Pendant le séjour de Nicetas, qui se prolonge vraisemblablement jusqu’au printemps 400 221, P. lit à celui-ci la Vita Martini de Sulpice Sévère 222, comme l’atteste ce dernier qui rappelle, à la fin des Dialogues, que P. a

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répandu cet ouvrage dans l’Illyricum 223. Vers la même époque, P. accueille aussi et loge dans les cellules réservées aux hôtes Mélanie l’Ancienne, probablement sa parente, ainsi que sa famille 224. Il reçoit de Mélanie une tunique de laine 225 et un fragment de bois de la croix, présent de Jean de Jérusalem 226. P. fait connaître aussi la Vita Martini à Mélanie ainsi qu’à de nombreux chrétiens 227. P. devient ainsi, comme Sulpice Sévère s’en félicite peu après dans les Dialogues, le diffuseur à Rome de son œuvre 228. P. confie également une troisième lettre à Victor que celui-ci emporte au printemps 400 229 avec les deux premières rédigées plus tôt 230 ; P. y remercie Sulpice Sévère pour les pallia en poil de chameau que Victor lui a remis 231, tout en dégageant la signification symbolique de ce vêtement 232 ; il lui annonce l’envoi de la tunique de laine reçue de Mélanie 233, dont il esquisse la biographie et évoque le séjour à Nole 234. Le 29 juin 400, lorsque P. se rend à Rome pour la fête des saints Pierre et Paul, il est reçu avec considération par le pape Anastase Ier qui lui fait l’honneur – bien qu’il ne soit pas évêque – de l’inviter à participer aux cérémonies marquant l’anniversaire de son élection épiscopale (au plus tôt le 27 novembre 400). P. s’excuse de ne pouvoir y participer 235. A la même époque, après le 15 août 400 au plus tôt, P. est destinataire d’une lettre (perdue) de l’évêque de Milan, Venerius, qui lui annonce son ordination 236. Pendant l’hiver 400-401, en tout cas après novembre 400, après avoir attendu en vain le messager Vranius, P. reçoit, apporté par Cardamas lors de son second voyage, une lettre (perdue) de Delphinus de Bordeaux où celui-ci lui demande des nouvelles de ses relations avec les autorités de l’Église italienne 237 et aussi une lettre (perdue) d’Amandus 238. P. répond en 401 par deux lettres : par la première, il fait l’éloge de Delphinus, son père spirituel 239 ; par la seconde, rédigée peu après, à la demande de Cardamas, il répond aux questions de Delphinus en décrivant ses bonnes relations avec le nouveau pape et avec Venerius de Milan. P. profite du retour de Cardamas en Gaule pour répondre à Venerius en lui conseillant d’écrire à Delphinus auquel il a été recommandé 240. Il expédie pour Amandus une lettre confiée elle aussi à Cardamas dont il fait l’éloge, parce que celui-ci, devenu exorciste, supporte bien cette fois le régime ascétique de la communauté de Nole 241. Durant cette période, P. continue de correspondre avec ses amis aquitains, d’abord avec Iouius, son parent, qui lui envoie une lettre (perdue) lui apprenant qu’un vaisseau leur appartenant et transportant les bénéfices d’un sanctum commercium 242 a fait naufrage et que par chance la cargaison a pu être sauvée 243. P. lui répond, profitant d’un voyage de Posthumianus et de Theridius 244, vraisemblablement en 400 (s’il s’agit toutefois du voyage de Posthumianus et de Theridius évoqué par P. dans la lettre 27 datée de 401 à Sulpice Sévère) et rappelant le retour de ses messagers envoyés en Gaule l’année précédente 245 ; il se moque des philosophes 246 et essaie de convaincre Iouius que, dans le monde crée par Dieu, il n’y a pas de place pour le hasard 247. P. joint vraisemblablement un poème destiné à convaincre Iouius, à l’aide d’exemples bibliques, que c’est la providence divine et non le hasard ou la fortune qui régit le monde 248. C’est sans doute durant cette période 249 que P. accueille à Nole Martinianus, le messager du Gaulois Cytherius, uir illustris, homme de lettres appartenant à l’aristocratie aquitaine 250. P. compose pour Cytherius une épître en vers : il relate d’abord le naufrage de Martinianus et les autres difficultés rencontrées au cours de son trajet 251, puis donne des conseils pour l’éducation du fils de Cytherius 252 que celui-ci a voué à la prêtrise et qui est confié à Sulpice Sévère 253. Pour le 14 janvier 401, comme de coutume, P. compose un Natalicium, le 8ème, en l’honneur de saint Felix; il chante, en une période troublée (par les invasions) 254, le pouvoir de thaumaturge de Felix qui délivre les possédés et il

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célèbre le saint pour la guérison du frater Theridius, présent à Nole l’année précédente 255. C’est durant l’année 401 que P. reçoit deux courriers (perdus) de Sulpice Sévère, une première lettre apportée par Posthumianus et Theridius de retour à Nole, une seconde apportée quelques jours plus tard par Virinius et Sorianus, dont c’est au moins le deuxième voyage à Nole 256. P. répond aux reproches de Sulpice Sévère, en se justifiant : non seulement il ne l’a pas abandonné, puisqu’au contraire il a toujours regretté leur séparation et désiré sa venue; de plus, c’est P. lui-même qui a envoyé auprès de Sulpice Sévère Posthumianus et Theridius 257. C’est aussi en 401 que P. commence les constructions nouvelles auprès du tombeau de Felix, puisque ces dernières (selon le témoignage de P. daté de 404) sont achevées en moins de trois années 258. Durant l’hiver 401-402, P. reçoit une lettre (perdue) de Sulpice Sévère, apportée par Victor lors de son second voyage à Nole, le priant d’envoyer son portrait à Sulpice Sévère puisse le placer dans un des sanctuaires qu’il a fait bâtir à Primuliacum 259. Le 14 janvier 402, dans son 9ème Natalicium, lors d’une période troublée par les incursions d’Alaric (donc avant la victoire de Stilicon à Pollentia : inter proelia) 260, P. implore saint Felix de Nole en lui demandant sa protection; il rappelle que c’est grâce à l’intercession de ce saint qu’un incendie a pu être circonscrit et que la basilique a pu être sauvée d’une inondation 261. P. garde le frater Victor jusqu’au printemps 402, époque à laquelle ce dernier quitte Nole avec la réponse de P. à Sulpice Sévère. P. affirme que la demande de son portrait ne paraît guère raisonnable 262 et il envoie à Sulpice Sévère une description pleine d’humilité de lui-même : celle d’un homme souillé par le péché originel 263. P. accueille à nouveau, durant l’hiver 402-403, pour son 3ème voyage à Nole, Victor qui lui apporte une lettre (perdue) de Sulpice Sévère lui demandant des reliques pour la plus grande basilique de Primuliacum 264. Dès le 14 janvier 403 (10ème Natalicium), P. profite de la visite de Nicetas, de retour à Nole après trois ans, pour lui présenter les diverses constructions qu’il a entreprises 265 ; il lui montre l’édicule ou quadriportique dont il a restauré le toit et les peintures 266 ; il présente à son hôte les travaux de rénovation déjà effectués dans l’ancienne basilique, où se trouve le tombeau de Felix et où désormais des colonnes de marbre remplacent les anciens piliers 267 ; P. emmène Nicetas dans les atria : il lui fait contempler un portique surmonté d’un étage où se trouvent les cellules des hôtes venus pour prier 268 et d’où ils peuvent contempler l’autel de la nouvelle basilique sous lequel sont placés les reliques des Apôtres, des martyrs Agricola, Proculus, Vitalis, Euphemia et de celles de Nazarius qu’Ambroise lui avait fait parvenir avant avril 397 269. Depuis ce portique, P. se tourne ensuite vers les trois entrées de la nouvelle basilique de Felix, symbole de la Trinité 270. Il évoque les difficultés dues au manque d’eau et montre les citernes qu’il a fait construire 271; puis il fait entrer Nicetas pour qu’il chante des psaumes 272 et lui fait admirer dans cette nouvelle basilique les peintures du cycle de l’Ancien Testament 273. Durant la même année (printemps 403), P. envoie, par l’intermédiaire de Victor, sa réponse à Sulpice Sévère, en s’excusant de ne pouvoir satisfaire son ami car il ne possède plus les reliques demandées pour la consécration de la basilica maior de Primuliacum 274. P. conseille à Victor de s’adresser à Siluia qui possède des reliques de martyrs orientaux et envoie en compensation à Sulpice Sévère (de la part de Therasia) un fragment de la croix que Mélanie lui a rapporté de Jérusalem 275. P. en profite pour retracer, sans doute d’après les récits de Mélanie, l’histoire de l’authentification de la relique 276. Durant l’hiver 403-404, P. est le destinataire d’une lettre de l’évêque de Rouen Victricius, apportée à Nole par le filius Candidianus – lettre dans laquelle Victricius s’excuse de ne pas être allé à Nole alors qu’il se trouvait à

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Rome 277. P. lui répond en déplorant les critiques dont Victricius est l’objet de la part de ses adversaires (lettre antérieure à la décrétale du pape Innocent Ier datée du 15 février 404) 278. P. reçoit entre 401 et 403 279 le moine Spes et le prêtre Bonifatius, qui, envoyés par Augustin, se rendent au tombeau de Felix à Nole pour s’y justifier. P. doit faire à Augustin une relation de ce jugement, ce qui prouve une reprise de leur correspondance, dont on n’avait plus de trace depuis 397 280. L’année suivante, en 404, lors du 11ème Natalicium de saint Felix, P. reprend la description des édifices de Nole : il rappelle les travaux accomplis – la restauration de l’ancienne basilique et les nouvelles constructions 281 –. Il présente l’atrium qui donne accès à trois basiliques 282, la cour extérieure (par opposition à la cour intérieure) entourée de portiques 283. P. rappelle que la vue de la basilique était gâchée par deux cabanes que les habitants ne voulaient pas détruire 284 ; il évoque alors le terrible incendie qui se produisit durant une nuit, brûlant une des cabanes et épargnant la basilique 285. Après le rappel de ces faits, P. reprend sa description, présentant les peintures, c’est-à-dire les scènes de l’Ancien Testament pour la nouvelle basilique et celles du Nouveau Testament pour l’ancienne 286 ; dans la plus grande de ces deux basiliques, P. décrit une construction voûtée trilobée servant de baptistère que l’évêque de Nole (son prédécesseur Paulus) a inauguré 287 ; puis, P., à nouveau, évoque les colonnes qui ont remplacé les piliers de bois dans l’ancienne basilique et parle des travaux qui ont permis de créer plus d’espace et de mieux l’éclairer 288 (ainsi grâce à cette restauration, l’unité des deux basiliques est assurée 289). P., enfin, revient aux travaux effectués depuis trois ans, rappelant qu’un terrain à moitié abandonné a fait place désormais à un atrium resplendissant 290. Au début de l’année 404, P. accueille à Nole (avec retard) le messager Victor avec des lettres (perdues) de Sulpice Sévère. En effet, il n’est pas exclu que ce soit au cours du 4ème voyage – donc en 403-404 – que Victor, retardé par la rencontre de Postumianus à Narbonne, soit arrivé à Nole aux premiers jours de l’hiver 404 (en tout cas ce voyage ne peut être antérieur à 402, puisque Victor s’est présenté comme le messager habituel, fidele contubernium, ni postérieur à 404, étant donné la date de la Chronique de Sulpice Sévère 291). P. garde Victor à Nole pendant le printemps, pour les fêtes pascales, et aussi pendant une partie de l’été 292 ; il propose à Sulpice Sévère que désormais Victor passe le printemps et l’été à Nole 293. De plus, il répond à son correspondant qu’il n’est pas capable de lui fournir les renseignements demandés pour ses Annales du genre humain, mais promet qu’il va s’adresser à ce sujet à Rufin, avec lequel il entretient des relations amicales. En effet, dès avant cette époque – sans qu’il soit possible de fixer avec précision la chronologie –, P. a établi des liens d’amitié avec Rufin, voyant en lui le compagnon de Mélanie l’Ancienne : il célèbre sa culture chrétienne et profane et lui transmet la demande de Sulpice Sévère, afin que Rufin aide ce dernier à résoudre les problèmes de calcul soulevés par sa Chronique 294. P. joint d’autre part à sa réponse à Sulpice Sévère, emmenée par Victor après le 29 juin 404, un poème en l’honneur de Felix (uersibus natalicium) et le Panégyrique de Théodose qu’il a autrefois composé à la demande d’Endelechius 295. C’est très certainement à cette réponse que P. joint la lettre (ep. 32) qui commence par insertis his uersiculis 296. Dans cette lettre, P. reproche à son interlocuteur de l’avoir fait représenter dans son baptistère auprès de Martin 297 ; P. propose, dans cette même lettre, au choix de son ami une série de tituli uotiui, destinés les uns au baptistère pour y commenter les portraits de Martin et de lui-même 298, d’autres pour la basilique (domestica ecclesia) où Clarus, disciple de Martin, est enseveli 299, d’autres encore pour la basilique «majeure» afin d’y célébrer la relique

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de la croix 300 et celles des différents martyrs qui y sont déposées 301. P. explique ensuite à Sulpice Sévère la nature des travaux entrepris à Nole et lui fait parvenir descriptions et sylloges d’inscriptions par l’intermédiaire de leur messager commun, Victor 302. P. a en effet élargi l’espace autour de la tombe vénérée de saint Felix – comme le rappellent les inscriptions de l’ancienne basilique 303 –, en isolant la zone méridionale précédemment ouverte par un triforium dont les arcades aveugles accueillent par la suite des tombes (dont celle de Paulinus iunior) 304. P. rappelle qu’il a ajouté une nouvelle basilique, déjà mentionnée en 403, aux quatre constructions funéraires (basilicae) existant auparavant (quattuor eius basilicis addita) – grande basilique édifiée au Nord ayant une situation perpendiculaire à l’axe du premier martyrium et étant reliée à l’édicule martyrial ou quadriportique par un narthex 305. P. a donc réalisé une basilique à trois nefs, flanquée de chapelles latérales, s’achevant, avec des galeries délimitées par onze colonnes, sur une abside surélevée qui affecte la forme de trois conques (trichora) et qui est éclairée par cinq fenêtres et dans laquelle deux absides latérales servent de retraite pour les prêtres (secretaria) – celle de gauche étant un lieu de méditation et de lecture 306. Au centre, sous l’autel, P. a placé les reliques des Apôtres et de martyrs et un fragment de la croix 307. Il a décoré l’abside de mosaïques illustrant le mystère de la Trinité : une croix triomphale et un chœur de colombes dominant l’agneau divin, symbole du Christ, sur un rocher dont jaillissent les quatre fleuves du paradis, tandis qu’une procession de douze agneaux sort des deux églises 308. P. a placé également des images du Nouveau et de l’Ancien Testament; il a aussi élevé un baptistère, déjà évoqué auparavant 309. P. mentionne dans la même lettre les inscriptions qui doivent accompagner la mosaïque de la basilique de Fundi, restaurée par ses soins qui, comme à Nole, représente la Trinité 310. A la même époque, entre 402 et 404, il n’est pas exclu que P. ait composé la série d’inscriptions célébrant les travaux d’agrandissement effectués dans l’ancienne basilique de saint Felix 311. En 404-405, en tout cas avant le retour d’Italie des évêques africains Theasius et Euodius, P. reçoit d’Augustin une nouvelle invitation à se rendre en Afrique. Il répond par l’intermédiaire d’un frère de la communauté, Celsus, dans une lettre (perdue), qu’il préfère rester à Nole 312. Le 14 janvier 405, pour le 12ème Natalicium de Felix, P. compose à nouveau un carmen dans lequel il chante le pouvoir d’intercession des saints qu’il énumère : notamment, Felix pour Nole, Ambroise pour l’Italie, Vincentius pour l’Espagne, Martin pour la Gaule, Delphinus pour l’Aquitaine 313. Puis il explique comment un hôte, que la communauté avait hébergé, a volé la croix de la basilique et a été arrêté grâce à Felix 314. P. en profite pour décrire ce joyau recouvert d’or, orné de pierreries, portant gravé le monogramme du Christ 315. En 405, P. est à nouveau destinataire de deux lettres d’Augustin, l’une (perdue) portée par le prêtre Fortunatianus de Thagaste et l’autre apportée par Celsus, de retour à Nole 316 ; dans cette dernière lettre, P. est interrogé par Augustin qui lui demande à quoi se reconnaît la volonté de Dieu 317, en espérant obtenir une réponse que P. confiera à Theasius et Euodius 318. C’est en 405, que P. reçoit de Pélage, auquel il est alors lié (ut seruum dei dilexeris), une épître (perdue), mentionnée douze ans plus tard en 417 par Augustin, qui en possède le texte intégral et qui la juge hérétique 319. A cette époque, P. est considéré comme un personnage important. En effet, il est qualifié de nobilis dei famulus par Augustin qui conseille au prêtre manichéen Secundinus, qu’il réfute, de lire ses trois livres du De libero arbitrio qu’il pourra trouver auprès de P. à Nole 320. P. sert d’ailleurs avec Pammachius de modèle à Jérôme qui, vers 405/406, dans son exhortation à Iulianus, les cite en exemple pour avoir offert à Dieu non seulement leurs

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richesses, mais aussi leurs personnes 321. P. accueille de nouveau à Nole au printemps 405, lors de son cinquième voyage, le messager Victor qui a passé l’hiver 405 à Primuliacum et qui est porteur d’une lettre du Gaulois Desiderius, lui demandant de résoudre quelques question difficiles concernant la Bénédiction des Patriarches, et d’une autre lettre (perdue) de Sulpice Sévère 322. P. répond brièvement et confie la lettre à Victor qui est obligé de retourner à Nole à cause de la mauvaise saison et de l’insécurité des routes 323. Le 14 janvier 406, comme de coutume, P. compose un nouveau poème, 13ème Natalicium, dans lequel il chante à nouveau les louanges de Felix et les miracles de celui-ci, en particulier la punition d’un avare 324. P. a toujours auprès de lui Victor qui, malade, prolonge son séjour à Nole, assiste à Rome à la fête des saints Pierre et Paul et repart, avec un an de retard (été 406), pour les vendanges en Gaule 325. P. confie à Victor deux lettres (perdues) pour Sulpice Sévère et une pour Desiderius (Ep. 43) 326. Il s’excuse de ne pouvoir répondre aux renseignements demandés par Desiderius sur la Bénédiction des Patriarches – ce qui prouve que cette lettre est antérieure à la correspondance entre P. et Rufin – et se compare au figuier stérile 327. C’est au cours de l’un de ces voyages, donc entre 400 et 406, que P. confie à Victor d’autres lettres, sans qu’il soit possible d’en fixer avec certitude la chronologie; P., en effet, écrit à l’un des compagnons d’armes de Victor, Crispinianus, pour l’encourager à renoncer au métier militaire afin de servir Dieu 328. P., ne recevant pas de réponse, confie, lors de son voyage suivant, une seconde lettre à Victor 329. P. écrit en compagnie de Therasia à un Aquitain, Sebastianus, qu’il a connu grâce à Victor, et le félicite de s’être retiré dans la solitude près d’un torrent, avec un diacre 330 ; il écrit aussi à Alethius, prêtre de Cahors, qui lui avait demandé quelques instructions pour son salut 331, en joignant très vraisemblablement le texte d’un sermon, De Gazophylacio, dans lequel il affirme qu’il faut pratiquer l’aumône pour le soulagement des pauvres 332. C’est, selon toute vraisemblance, durant cette même période que P. répond à la lettre d’un certain Florentius (évêque de Cahors?) que P. ne connaît pas, mais qui lui a écrit 333. Après 404, il dresse dans une lettre (dont il ne reste que des fragments) une liste élogieuse d’évêques gaulois : Exsuperius de Toulouse, Simplicius de Vienne, Amandus de Bordeaux, Dynamius d’Angoulême, Venerandus de Clermont, Alethius de Cahors, Pegasius de Périgueux 334. Le 14 janvier 407, dans son 14ème Natalicium, P. chante la paix retrouvée – dans un poème qui est donc postérieur à la victoire de Stilichon à Fiesole (août 406) 336. Avec Therasia, il se réjouit de la présence à Nole pour le natalice de Felix des membres de la famille de Mélanie l’Ancienne : Turcius Apronianus et son épouse Auita, leurs enfants Asterius et Eunomia, Valerius Pinianus Seuerus et son épouse Mélanie la Jeune, accompagnée d’Albina, sa mère 336. P. souhaite aussi la venue d’Aemilius (de Bénévent), pour atteindre le chiffre mystique de dix 337. Il évoque ce qu’a été pour lui Felix, en esquissant son autobiographie 338 ; puis il chante les vertus de la pauvreté et condamne l’avarice et l’ambition 339 ; il rappelle qu’il a pu assister avec d’autres prêtres à l’ouverture de la tombe (sepulchrum) de Felix, à laquelle a procédé l’évêque de Nole 340 (Paulus). Puis il remercie les habitants d’Abella (Auella; Avellino) d’avoir construit les aqueducs nécessaires à l’apport de l’eau aux basiliques et lance quelques reproches aux habitants de Nole 341. P. termine son poème par une invocation au saint à laquelle il associe Pinianus et Mélanie 342. C’est avant 408, sans que l’on puisse fixer avec certitude la chronologie, que P. assiste avec Therasia au mariage du lecteur d’Éclane Julien avec Titia, fille de l’évêque Aemilius, et, à cette occasion, il compose un épithalame présentant la parfaite épouse chrétienne 343. En 408, P. écrit très vraisemblablement

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un carmen en l’honneur du saint de Nole – poème qu’il n’est pas exclu d’identifier avec le fragment du carmen 29 (le dernier connu), à moins que ce 15ème Natalicium de 408 soit perdu et que le fragment cité date de 409? 344. C’est en 408 que P., après avoir passé les fêtes de Pâques à Nole, se rend à Rome où il rencontre le diacre africain Quintus, qui lui transmet une lettre de la taille d’un uolumen (perdu) d’Augustin. P. ne la lit que sur le chemin du retour à Formies et répond le 15 mai à Augustin, par l’intermédiaire du même diacre 345. Dans cette réponse, P. se préoccupe de l’attitude chrétienne devant la mort, médite l’exemple fourni par Mélanie devant celle de son fils Publicola 346 et se garde de répondre à la question d’Augustin sur ce que sera l’occupation des bienheureux après la résurrection de la chair 347, ajoutant que c’est à lui d’interroger Augustin sur l’Écriture 348. Durant l’été ou l’automne 408, P., ainsi que Therasia (dont c’est la dernière mention datable), reçoit une lettre d’Augustin apportée par Possidius de Calama 349, dans laquelle l’évêque d’Hippone s’étonne quil n’ait pas répondu au sujet de la vie future des saints 350, interroge son correspondant – et, par l’entremise de celui-ci ses relations romaines – sur la façon de se conduire dans la vie présente 351 – et lui donne son opinion sur la résurrection des corps 352. Avant les invasions de 409/410, P., avec Therasia, s’adresse à ses correspondants gaulois sans que l’on puisse fixer avec certitude la chronologie : P. envoie en effet (entre 394 et 408) une consolatio au ménage aquitain de Pneumatius et Fidelis, qui ont perdu leur jeune enfant, Celsus, à l’âge de huit ans; à propos de ce deuil, P. évoque, avec Therasia, la mort en Espagne de leur propre fils, Celsus 353. Entre 395 et 408, P. s’adresse à Aper et Amanda : dans une première lettre, P. répond à Aper, un Aquitain, ancien avocat, qui lui apprend qu’il s’est retiré avec son épouse Amanda et ses enfants à la campagne, et qu’il est victime des railleries de ses anciens amis. P. le complimente et le rassure 354. Répondant avec Therasia à une seconde lettre (perdue) de ces mêmes correspondants, P. les félicite de l’heureuse division du travail qu’ils ont instaurée, puisque Amanda s’occupe des questions matérielles et Aper des tâches spirituelles. P. souhaite que leurs enfants soient consacrés à Dieu 355. Dans une troisième lettre, P., en compagnie de Therasia, répond aux inquiétudes d’Aper qui se plaignait des entraves apportées à ses progrès spirituels par les soucis de l’administration de ses biens et de l’éducation des enfants 356. P. reçoit aussi (vers 400, en tout cas entre 400 et 408) une lettre de Sanctus (accompagnée d’hymnes) dans laquelle ce dernier lui annonce qu’il s’est converti avec son serviteur Amandus, et rappelle que P. a écrit de très nombreuses lettres à ses correspondants gaulois 357. P. lui répond avec Therasia, en lui demandant de ne pas lui accorder des louanges qu’il ne mérite pas, car le plus difficile n’est pas de se débarasser de ses biens, mais de suivre le Christ 358 et, en lui adressant quelques commentaires bibliques 359. P. joint une seconde lettre au sujet des hymnes que Sanctus lui avait fait parvenir 360 et il en profite pour expliquer la parabole des Dix Vierges de l’Évangile 361; par ailleurs il avoue son étonnement devant la liste, fort longue, de ses propres lettres 362. Pour le commentaire sur le nycticorax que P. envoie à Sanctus et à Amandus entre 400 et 408, il avoue que le texte n’est pas de lui, mais qu’il le doit à un homme saint et très savant auquel les voyages ont beaucoup appris – vraisemblablement Rufin, ce qui laisse supposer des liens étroits entre eux 363. D’ailleurs P. soumet à Rufin sa traduction de Clément de Rome 364. C’est entre 406 et 410, sûrement après juin 406 et vraisemblablement après la chute d’Aquilée en 407 – car Rufin s’est alors réfugié à Rome – que P. reçoit de ce dernier une brève lettre (aujourd’hui perdue) dans laquelle il conseille à P., à propos de sa traduction de Clément de Rome, d’approfondir

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ses connaissances en grec 365. Dans sa réponse, P. l’invite à venir à Nole et le prie d’entreprendre une exégèse du Livre des Patriarches, en particulier celle du livre de Jacob sur la Bénédiction de Juda 366. P. reçoit un bref commentaire de Rufin sur ce chapitre 367 et lui envoie une seconde lettre par le canal de leur ami commun Cerealis, dans laquelle P. remercie Rufin de son commentaire, l’invite à nouveau à Nole et le sollicite afin qu’il poursuive son exposé sur les Bénédictions des Patriarches 368 ; il reçoit les commentaires demandés, rédigés par Rufin pendant le carême, alors que ce dernier se trouve au monastère de Pinetum près de Terracina, donc avant 410 369. Toujours avant 410, P. reçoit aussi une lettre (perdue) d’Augustin expédiée par ce dernier lors de son séjour à Carthage 370. A la même epoque il s’adresse à Macarius 371, personnage influent de l’administration impériale – qu’il convient d’identifier avec le uicarius urbis Romae, de 409/410 372, pour que celui-ci intervienne auprès du sénateur Postumianus, afin que ce dernier fasse rendre à son légitime propriétaire (au chrétien Secundinianus) une cargaison dont l’un de ses intendants s’était injustement emparé 373. P. est dit alors pasteur d’un petit troupeau (pastor exigui gregis); il est donc évêque 374 dès 410 – semble-t-il – ce qui est confirmé par le témoignage d’Augustin qui rappelle qu’en 410, lors du sac de Nole par Alaric, P., episcopus Nolensis (évêque de Nole), est prisonnier des barbares et leur résiste de manière héroïque 375 ; à la même date, il ne peut d’ailleurs recevoir la visite de Mélanie la Jeune, fuyant les barbares 376. En tout cas, c’est à l’évêque Paulinus qu’est adressée, entre 414 et 416, une lettre d’Augustin (coepiscopus) qui ne fait aucune mention de Therasia; P. perd donc sa soror Therasia après 408, entre 409 et 414/415 377. Entre 410 et 414 378, P. écrit à Augustin 379 pour lui demander l’envoi d’une copie de la lettre que celui-ci lui avait écrite alors qu’il était à Carthage 380. P. ne reçoit pas la réponse d’Augustin, missive confiée en Afrique à un messager (perlator) appartenant à un groupe d’hommes précédemment envoyés d’Italie en Afrique avec des sommes d’argent nécessaires au rapatriement de réfugiés 381 (ce qui semble confirmer le témoignage postérieur du prêtre Vranius suivant lequel P. rachète de nombreux captifs) 382. P., sans nouvelles d’Augustin, réclame une réponse dans une autre lettre (aujourd’hui perdue), apportée à Hippone par un messager de Paulin et transmise ensuite à Cataqua où se trouvait Augustin 383. P., n’ayant toujours pas reçu de réponse (puisque la nouvelle lettre écrite par Augustin depuis Cataqua ne lui est pas parvenue), réécrit à Augustin, en informant son correspondant de l’arrivée à Nole du prêtre Quintus «et de ceux qui ont fait la traversée avec lui» – allusion très vraisemblable à un convoi de réfugiés italiens (en Afrique) retournant en Italie 384 – et en lui annonçant qu’il est toujours sans nouvelle de lui. Il reçoit enfin, transmise par le diacre africain Rufinus, une réponse dans laquelle Augustin apporte des éclaircissements sur les questions exégétiques 385 et recommande à P., un Paulinus qualifié de filius qui s’est réfugié à Nole où il trouve le calme de la retraite et un autre Paulinus, un conpresbyter, qui lui aussi se trouve à Nole auprès de P. 386. Entre avril et septembre 417 387, P. reçoit d’Alypius et d’Augustin une lettre apportée par le frater Ianuarius 388 dans laquelle ses correspondants le mettent en garde contre Pélage, rappelant que d’anciens liens d’amitié existaient dans le passé entre P. et celui-ci 389 et évoquant la lettre que Pélage avait écrite 12 ans auparavant, lettre ensuite utilisée dans sa demande de réhabilitation 390. P. reçoit une copie des pièces officielles de la condamnation de Pélage 391, destinée à le convaincre des erreurs et de l’hérésie de ce dernier; car P. a dans son entourage des gens qui proclament leur attachement aux thèmes pélagiens, en affirmant que l’homme peut, par les seules forces de sa volonté, parvenir à être sans

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péché, et qui seraient prêts à abandonner Pélage si ce dernier se rétractait 392. P., que ces correspondants n’assimilent pas à ces hérétiques, doit être muni de nombreux arguments pour s’opposer à ces derniers 393. Il semble, selon le témoignage d’Vranius, que P. ait excommunié ensuite les pélagiens à Nole 394. Au début de l’année 419, P. est convoqué par la cour impériale à une réunion d’évêques italiens qui devaient décider à Ravenne lequel des deux prétendants à la succession de Zosime, Boniface ou Eulalius, est le pape légitime. P., en mauvaise santé (corporis inaequalitate), ne peut s’y rendre, et, dans le courant de la même année, il reçoit une lettre de l’empereur Honorius l’invitant à un nouveau concile qui devait se tenir à Spolète, au cours duquel P. devrait prononcer un jugement que son absence au premier synode l’avait obligé à différer 395. P. écrit avant 421396 à Augustin par l’intermédiaire des serviteurs de l’Africaine Flora, mère de Cynegius, pour lui demander si l’inhumation ad sanctos est utile 397. En effet, P., à la demande de Flora, a fait enterrer son fils à Nole, ad sanctum (in beatissimi Felicis confessoris basilica) 398. Il recommande aussi un presbyter de Nole, Candidianus 399. P. reçoit en réponse le livre sur les devoirs à rendre aux morts (De cura pro mortuis gerenda) rapporté par Candidianus, de retour à Nole, dans lequel Augustin souligne le peu d’intérêt que présente une sépulture ad sanctum, tout en conseillant de ne pas décourager les proches du défunt qui en font la demande, puisqu’ils sont incités à implorer le patronage du saint dont la memoria est voisine 400. P. reçoit, entre 423 et la fin de 426 401, des moines envoyés par Eucher et Galla pour l’informer de leur installation toute récente à Leros; à leur demande, il leur adresse une lettre (perdue) qu’il confie aux moines à leur retour 402. L’année suivante, P. reçoit la visite de trois moines (fratres), Augendus, Gelasius et Tigridius, envoyés par Honorat depuis Lérins (Lerina); P. leur demande des nouvelles de la santé de ses amis, Eucher et Galla, qui n’ont pu confier de réponse à sa lettre, puisque les envoyés d’Honorat ont quitté Lérins à leur insu. P. leur confie une lettre pour Eucher et Galla en souhaitant une réponse 403. P. est d’ailleurs cité comme modèle par Eucher, devenu plus tard évêque de Lyon 404. P. est mentionné, une dernière fois, par Augustin lorsque, dans sa vieillesse, en 429/430, il s’adresse à son ami Cornelius qui lui avait réclamé une consolatio semblable à celle que P. avait composée pour Macarius 405. Selon le témoignage de Gennade, P. serait l’auteur d’autres ouvrages que ceux parvenus jusqu’à nous 406 : il aurait composé un livre sur la pénitence (Liber de poenitentia et de laude generali omnium martyrum); il aurait écrit de nombreuses lettres sur le mépris du monde (de contemptu mundi) à une sœur (ad sororem) – sœur spirituelle? 407 ; P. serait aussi l’auteur d’un sacramentaire (Sacramentarium) et d’un recueil d’hymnes (Hymnarium) 408. P. ne peut être identifié avec le Paulinus Nolanae urbis episcopus emmené en captivité en Afrique par les Vandales 409. Selon le récit d’Uranius 410, P., dans un état désespéré, reçoit le 20 juin 431 – trois jours avant de mourir (ante triduum) – deux évêques : Symmachus de Capoue et Acindynus de siège non mentionné, qui l’aident à célébrer la messe 411. Il réintègre alors dans sa communion tous ceux qu’il avait dû en exclure pour des motifs de discipline ecclésiastique – sans doute les pélagiens 412 –. Réclamant ses frères Ianuarius de Naples et Martin de Tours, il entonne un psaume 413. P., averti par le prêtre Postumianus qu’il doit 40 sous d’or pour des vêtements de pauvres, reçoit alors un prêtre de Lucanie, qui apporte de la part de l’évêque Exuperantius ou de son frère Ursacius, 50 sous d’or. Il donne de sa main 2 sous d’or au prêtre et fait remettre le reste à ceux ` l’aube du 22 juin, il célèbre les qui avaient confectionné les vêtements 414. A

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matines, rassemble pendant la journée prêtres, diacres, et clercs; il meurt dans la nuit, le 22 juin 431415. 1

PAULINUS, Ep. 40, CSEL 29, p. 340; AUSONIUS, Ep. 25, MGHaa 5 2, vers 103,

p. 193. VRANIUS, De obitu Paulini 2, PL 53, 860. PAULINUS, Ep. 4, 3, CSEL 29, p. 21. 4 AMBROSIUS, Ep. 58, 3, PL 16, 1178 = Ep. 27, 3, CSEL 82, p. 181; HIERONYMUS, Ep. 118, 5, CSEL 55, p. 441; VRANIUS, De obitu Paulini, 10 PL 53, 864; GREGORIUS TURON., In gloria confessorum, 108, MGH srm 1, 2, p. 367. 5 Voir PLRE 1, p. 676, Paulinus 5; APOLLINARIS SIDONIUS, Carm. 22, vers 117, CVF, p. 138. 6 PAULINUS, Carm. 22, vers 160, CSEL 30, p. 193. 7 Id., Carm. 31, vers 624, ibid., p. 329. 8 PRUDENTIUS, Contra Symmachum 1, vers 559-560, CSEL 61, p. 241. 9 PAULINUS, Ep. 12, 12, CSEL 29, p. 83. 10 Id., Ep. 35, CSEL 29, p. 312-313; id., Ep. 36, 2, ibid., p. 313-314. 11 AUSONIUS, Ep. 25, vers 115-116, MGH aa 5, 2, p. 193; AMBROSIUS, Ep. 58, 1, PL 16, 1178 = Ep. 27 1, CSEL 82, p. 180; HIERONYMUS, Ep. 118, 5, CSEL 55, p. 441; PAULINUS, Carm. 21, 495, CSEL 30, p. 174; AUGUSTINUS, De ciuitate Dei I, 10, CSEL 40, 1, p. 20-21; VRANIUS, De obitu Paulini, 9, PL 53, 864; EUTROPIUS, Ep. 2, 5, PL 30, 49; GREGORIUS TURON., In gloria confessorum, 108, MGH srm 1, 2, p. 367. 12 PAULINUS, Ep. 11, 14, CSEL 29, p. 72-73; id., Ep. 12, 12, ibid., p. 83; id., Ep. 16, 1, ibid., p. 115; AUSONIUS, Ep. 21, vers 15, MGH aa 5, 2, p. 182; id., Ep. 22, 1, 2, vers 35, ibid., p. 183-185; id., Ep. 25, vers 126, ibid., p. 194; SIDONIUS APOLLINARIS, Carm. 22, vers 114-121, CVF, p. 138. 13 AUSONIUS, Ep. 25, vers 126, MGH aa 5, 2, p. 194. 14 PAULINUS, Ep. 32, 17, CSEL 29, p. 291. 15 Id., Carm. 10, vers 19-20, CSEL 30, p. 25; AUSONIUS, Ep. 23, vers 35, MGH aa 5, 2, p. 187; VRANIUS, De obitu Paulini, 9, PL 53, 864; GENNADIUS, De uiris inl., 49, T.U. 14, 1, p. 78-79; GREGORIUS TURON. In gloria confessorum, 108, MGH srm 1, 2, p. 367. 16 PAULINUS, Carm. 10, vers 93-96, CSEL 30, p. 28; id., Carm. 10, vers 148-149, ibid., p. 30. 17 AUSONIUS, Ep. 21, 2, vers 25-26, MGH aa 5, 2, p. 183; id., Ep. 23, vers 33-35, ibid., p. 187. 18 PAULINUS, Carm. 3, CSEL 30, p. 2-3; AUSONIUS, Ep. 19, vers 13-15 et 26-31, MGH aa 5, 2, p. 180. 19 PAULINUS, Ep. 28, 5, CSEL 29, p. 245. 20 AUSONIUS, Ep. 20, vers 5-6, MGH aa 5, 2, p. 181. 21 HIERONYMUS, Ep. 85, 3, CSEL 55, p. 136. 22 PAULINUS, Ep. 46, 2, CSEL 29, p. 387-388. 23 AUSONIUS, Ep. 21, vers 25, MGH aa 5, 2, p. 183; Id., Ep. 23, vers 34, ibid., p. 187; PAULINUS, Carm. 10, vers 94, CSEL 30, p. 28. 24 PAULINUS, Carm. 21, vers 367 CSEL 30, p. 170. 25 Id., Carm. 10, vers 94, CSEL 30, p. 28; id., Carm. 21, vers 458, ibid., p. 173; AUSONIUS, Ep. 24, vers 56, MGH aa 5, 2, p. 189; Id., Ep. 25, vers 60-61, ibid., p. 192; AMBROSIUS, Ep. 58, 3, PL 16, 1178 = Ep. 27, 3, CSEL 82, p. 181; HIERONYMUS, Ep. 58, 11, CSEL 54, p. 540-541; VRANIUS, De obitu Paulini 9, PL 53, 864; SIDONIUS APOLLINARIS, Carm. 22, vers 116, CVF, p. 138; EUTROPIUS, Ep. 2, 5, PL 30, 49. 26 AUSONIUS, Ep. 20, vers 3-4, MGH aa 5, 2, p. 181; id., Ep. 24, vers 60, ibid., p. 189; id., Ep. 25, vers 60-61, ibid., p. 192. 27 PAULINUS, Carm. 21, vers 374, CSEL 30, p. 170; voir PLRE 1, p. 681, Pontius Paulinus 20. 2 3

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Id., Carm. 21, vers 375-376, ibid., p. 170; vers 395-396, ibid., p. 171. Id., Carm. 13, vers 7-8, ibid., p. 44. 30 Id., Carm. 21, vers 377-378, ibid., p. 170. 31 Id., Carm. 21, vers 381-386, ibid., p. 170-171. 32 Id., Carm. 21, vers 398, ibid., p. 171. 33 Id., Carm. 21, vers 399, ibid., p. 171; AMBROSIUS, Ep. 58, 2, PL 16, 1178 = Ep. 27, 2, CSEL 82, p. 180; HIERONYMUS, Ep. 58, 6, CSEL 54, p. 535-536; GREGORIUS TURON., In gloria confessorum, 108, MGH srm 1, 2, p. 367. 34 PAULINUS, Carm. 21, vers 406-407, CSEL 30, p. 171. 35 Id., Ep. 5, 4, CSEL 29, p. 27; id., Carm. 10, vers 94 et vers 165-166, CSEL 30, p. 28 et 31. 36 AUSONIUS, Ep. 22, MGH aa 5, 2, p. 183-185. 37 PAULINUS, Carm. 3, CSEL 30, p. 2-3; AUSONIUS, Ep. 19, MGH aa 5, 2, p. 179-180. 38 PAULINUS, Carm. 1 et 2, CSEL 30, p. 1-2. 39 AUSONIUS, Ep. 19, 20, 21, 22, MGH aa 5, 2, p. 179-185. 40 PAULINUS, Ep. 5, 4, CSEL 29, p. 27. 41 Id., Ep. 5, 4, ibid., p. 27. 42 Id., Ep. 5, 4, ibid., p. 27; id., Carm. 10, vers 94 et vers 165-166, CSEL 30, p. 28 et 31. 43 Cf. AMBROSIUS, Ep. 22, 17, PL 16, 1024 B-C, 1025 A; GREGORIUS TURON., In gloria confessorum, 46, MGH srm 1, 2, p. 69; Id., Historiarum, X, 31, MGH srm, 1, 1 p. 529. 44 PAULINUS, Ep. 18, 9, CSEL 29, p. 136. 45 SULPICIUS SEVERUS, Vita Martini, 19, 3, CSEL 1, p. 128; VENANTIUS FORTUNATUS, Vita Martini II, MGH aa 4, vers 38-43, p. 315; GREGORIUS TURON., In gloria confessorum 108, MGH srm 1, 2, p. 367, qui attribue à P. de Nole six livres sur les vertus du bienheureux Martin, de Paulin de Périgueux; id., Vita Martini I, 2, ibid., p. 136-137. 46 PAULINUS, Ep. 19, 3, CSEL 29, p. 140-141. 47 Id., Ep. 3, 4, CSEL 29, p. 17; id., Ep. 10, 1, ibid., p. 57; id., Ep. 19, 4, ibid., p. 141. 48 AUSONIUS, Ep. 24, vers 1, MGH aa 5, 2, p. 187; PAULINUS, Carm. 10, vers 1-8 et vers 103, CSEL 30, p. 24 et 28. 49 AUSONIUS, Ep. 24, MGH aa 5, 2, p. 189; Id., Ep. 25, vers 88-99, ibid., p. 193; PAULINUS, Carm. 10, vers 232-233, CSEL 30, p. 34. 50 AMBROSIUS, Ep. 58, 2, PL 16, 1178 = Ep. 27, 2, CSEL 82, p. 180. 51 PAULINUS, Carm. 31, vers 600-610, CSEL 30, p. 328-329. 52 Id., Carm. vers 279, ibid., p. 37. 53 Id., Carm. vers 19-32, ibid., p. 25 et vers 109-116, ibid., p. 29. 54 Id., Carm. 6, CSEL 30, p. 7-18 : poème sur la naissance, l’enfance et la jeunesse pénitente de saint Jean-Baptiste; id., Carm. 7, 8, 9, CSEL 30, p. 18-23, paraphrasant les psaumes 1, 2 et 136. 55 Id., Carm. 21, vers 424 et vers 449-450, CSEL 30, p. 172 et 173; HYDATIUS, Chron. 81, SC 218, p. 126. 56 AUSONIUS, Ep. 25, vers 1 et vers 115-116, MGH aa 5, 2, p. 190 et 193. 57 PAULINUS, Ep. 35, CSEL 29, p. 312-313; id., Ep. 36, 2, ibid., p. 314. 58 AUSONIUS, Ep. 25, MGH aa 5, 2, vers 126-127, p. 194 (iam praedia fratris vicina ingreditur) : le frère de P. est donc encore vivant en 393, à la date de la composition de l’Epistula 25 d’Ausone. 59 PAULINUS, Carm. 21, vers 416-420, CSEL 30, p. 171-172. 60 Id., Ep. 1, 10, CSEL 29, p. 8-9; id., Ep. 2, 2, ibid., p. 10; id., Ep. 3, 4, ibid., p. 17. 61 Id., Ep. 3, 4, ibid., p. 17; id., Ep. 1, 10, ibid., p. 8. Sur cette datation, voir J. Desmulliez, Paulin de Nole, études chronologiques (393-397), Recherches augustiniennes, 1985, p. 35-64. 62 Id., Ep. 1, 10, ibid., p. 9. 63 Id., Carm. 12, vers 22-29 CSEL 30, p. 43. 64 Id., Ep. 3, 4, CSEL 29, p. 17. 65 Voir note 64. 28 29

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66 AMBROSIUS, Ep. 58, 1, PL 16, 1178 = Ep. 27, 1, CSEL 82, p. 180.; S. Costanza, I rapporti tra Ambrogio e Paolino di Nola, dans Ambrosius episcopus II, p. 220-232; voir SABINVS 2. 67 PAULINUS, Ep. 1, 11, CSEL 29, 11 et Ep. 1, 1-11, ibid., p. 1-10. 68 Id., Ep. 9, 1, ibid., p. 53; id., Ep. 10, 1, ibid., p. 57. 69 Id., Ep. 10, 2-3, ibid., p. 58-60. 70 Id., Ep. 9, 4, ibid., p. 55. 71 HIERONYMUS, Ep. 53, CSEL 54, p. 442-465. 72 PAULINUS, Carm. 13, vers 17-18, CSEL 30, p. 44. 73 Id., Ep. 5, 13-14, CSEL 29, p. 33. 74 Id., Ep. 1, 8, ibid., p. 6; id., Ep. 5, 4, ibid., p. 27; id., Ep. 38, 4, ibid., p. 328. 75 AMBROSIUS, Ep. 58, 3, PL 16, 1178 = Ep. 27, 3, CSEL 82, p. 181. 76 PAULINUS, Ep. 5, 15, CSEL 29, p. 35. 77 Id., Ep. 5, 16, ibid., p. 35. 78 Id., Ep. 5, 19, ibid., p. 38; voir RESTITVTVS 1. 79 Id., Ep. 5, 14, ibid., p. 34. 80 Id., Ep. 5, 14, ibid., p. 34. 81 Id., Ep. 3, 1, ligne 12, ibid., p. 13; voir IVLIANVS 5. 82 Id., Ep. 3, 1, ibid., p. 15; voir PCBE, Afrique, p. 56. 83 Id., Ep. 3, 5, ibid., p. 18. 84 Id., Ep. 3, 3, ibid., p. 15. 85 Id., Ep. 3, 2, ibid., p. 14. 86 Id., Ep. 4, 2, ibid., p. 20. 87 Id., Ep. 3, 3, ibid., p. 15; voir DOMNIO 1. 88 Id., Ep. 6, 1, ibid., p. 40. 89 Id., Ep. 3, ibid., p. 13-18. 90 Id., Ep. 3, 4, ibid., p. 13-14. 91 Id., Ep. 3, 4, ibid., p. 17. 92 Id., Ep. 3, 4, ibid., p. 18. 93 Id., Ep. 3, 6, ibid., p. 18. 94 Id., Ep. 4, ibid., p. 18-24. 95 Id., Ep. 6, 1, ibid., p. 40. 96 Id., Ep. 4, 5, ibid., p. 23-24. 97 Id., Ep. 4, 1-2, ibid., p. 19-21. 98 Id., Ep. 4, 3-5, ibid., p. 21-23. 99 Id., Ep. 4, 5, ibid., p. 24. 100 Id., Ep. 3, 3, ibid., p. 15; voir PCBE, Afrique, p. 106-107, AVRELIVS 1. 101 Id., Ep. 3, 3, ibid., p. 15-16; voir PCBEF, Afrique, p. 215-216 et p. 368, EVODIVS 1. 102 Id., Ep. 6, ibid., p. 39-41. 103 Id., Ep. 6, 3, ibid., p. 41; voir AGILIS; ROMANVS 1. 104 AUGUSTINUS Ep. 42, CSEL 342. p. 84 et Ep. 45, 2, ibid., p. 122. 105 HIERONYMUS, Ep. 53 et 58, CSEL 54, p. 442-465 et 527-541. P. Nautin, Etudes de chronologie hiéronymienne, Rev. Et. Aug. (19), 1973, p. 213-239, qui a rétabli l’ordre des lettres 53 et 58. 106 Id., Ep. 53, 11, ibid., p. 464; voir EVSEBIVS 4. 107 Id., Ep. 53, 1-9, ibid., p. 442-463. 108 Id., Ep. 53, 11, ibid., p. 464-465. 109 PAULINUS, Ep. 28, 6, CSEL 29, p. 246. 110 HIERONYMUS, Ep. 58, 8, CSEL 54, p. 537. 111 PAULINUS, Ep. 28, 6, CSEL 29, p. 246. 112 GENNADIUS, De uiris inl. 49, T.U 14, 1, p. 79; CASSIODORUS, Institutiones I, 21, Mynors, p. 59-60. 113 PAULINUS, Ep. 28, 6, CSEL 29, p. 246.

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HIERONYMUS, Ep. 58, 8, CSEL 54, p. 537-538. Id., Ep. 58, 5, ibid., p. 533-535. 116 Id., Ep. 58, 6, ibid., p. 535-536. 117 Id., Ep. 58, 4, ibid., p. 532-533. 118 Id., Ep. 58, 6, ibid., p. 535. 119 Id., Ep. 58, 5, ibid., p. 533. 120 Id., Ep. 58, 8, ibid., p. 537. 121 Id., Ep. 58, 8, 9, ibid., p. 538-539. 122 Id., Ep. 58, 4, ibid., p. 532. 123 Id., Ep. 58, 5, ibid., p. 534-535. 124 Id., Ep. 58, 6, ibid., p. 535-536. 125 AUGUSTINUS, Ep. 26, 5, CSEL 341, 1, p. 88; voir PCBE, Afrique, p. 640-642, LICENTIVS 1. 126 Id., Ep. 27, ibid., p. 95-102. 127 Id., Ep. 27, 4-5, ibid., p. 99-101; Id., Ep. 31, 7, CSEL 342, p. 7; voir PCBE, Afrique, ROMANIANVS, p. 994-997. 128 Id., Ep. 27, 1, CSEL 341, 1, p. 96. 129 Id., Ep. 27, 4, ibid., p. 99. 130 Id., Ep. 27, 6, ibid., p. 101. 131 Id., Ep. 26, 5, ibid., p. 88. 132 Id., Ep. 31, CSEL 342, 2, p. 1-8. 133 Id., Ep. 31, 2, ibid., p. 2. 134 Id., Ep. 42, CSEL 342, 2, p. 84 et duos aestates; id., Ep. 45, 1, ibid., p. 122 = totum biennum donc moins de 2 ans avant la lettre 42 d’Augustin, car ce dernier se plaint d’être resté deux étés après son ordination sans nouvelle de Paulin. 135 Id., Ep. 31, 4; PAULINUS, Ep. 7, 1, CSEL 29, p. 42-43; voir PCBE, Afrique, p. 11391141, VALERIVS 2. 136 AUGUSTINUS, Ep. 31, 5, CSEL 342, 2, p. 5. 137 Id., Ep. 31, 9, ibid., p. 8; voir PCBE, Afrique, p. 1070-1075, SEVERVS 1. 138 Id., Ep. 31, 9, ibid., p. 8. 139 Id., Ep. 31, 7, ibid., p. 6-7. 140 Id., Ep. 31, 8, ibid., p. 7. 141 Id., Ep. 31, 8, ibid., p. 7-8. 142 PAULINUS, Ep. 7, 1, CSEL 29, p. 42-43; voir PCBE, Afrique, p. 928-930, PROFVTVRVS. 143 Id., Ep. 7, 2, ibid., p. 43. 144 Id., Ep. 7, 3, ibid., p. 45. 145 Id., Ep. 8, ibid., p. 45-52. 146 Id., Ep. 5, 1, ibid., p. 24-25. 147 Id., Ep. 5, 14, ibid., p. 34. 148 Id., Ep. 5, 11, ibid., p. 32. 149 Id., Ep. 5, 15-16, ibid., p. 35. 150 Id., Ep. 5, 21, ibid., p. 38-39. 151 Id., Ep. 16, 1, ibid., p. 115. 152 Id., Ep. 40, 3, ibid., p. 341. 153 Id., Carm. 19, vers 324-328, CSEL 30, p. 219; id., Ep. 32, 17, CSEL 29, p. 293. 154 Id., Carm. 27, vers 436-437, CSEL 30, p. 281; cf. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 32-33, Pellegrino, p. 98. 155 Id., Carm. 14, vers 58, CSEL 30, p. 48. 156 Id., Carm. 14, ibid., p. 45-50; Id., Carm. 14, vers 113, ibid., p. 50. 157 Id., Ep. 13, 2, CSEL 29, p. 85. 158 Voir PAMMACHIVS. Pammachius devient veuf durant l’hiver 396/397, puisque c’est dans la 2e année suivant le veuvage que Jérôme envoie sa lettre de consolation et fait 114 115

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pour la 1ère fois allusion à la mort de Paulina, dans cette lettre postérieure à l’Apologia, datable en conséquence de 398; voir OLYMPIVS 2 bis ; PAVLINA 1. 159 Id., Ep. 13, ibid., p. 84-107. 160 Id., Carm. 15, CSEL 30, p. 51-67. 161 Id., Ep. 11, 11, CSEL 29, p. 70. 162 Id., Ep. 11, 14, ibid., p. 72-73. 163 Id., Ep. 11, 14, ibid., p. 72. 164 Id., Ep. 11, 1-6, ibid., p. 60-65. 165 AUGUSTINUS, Ep. 42, CSEL 342, 2, p. 84. 166 Id., Ep. 45, 1, ibid., p. 122. 167 Id., Ep. 45, 2, ibid., p. 122-123. 168 La lettre 12 précède le 1er voyage de Cardamas de l’hiver 398-399 (cf. Ep. 14-15). Elle peut donc être datée de 397 ou 398 – plus vraisemblablement de 397; en effet, en 398, la lettre 17 de Sulpice Sévère est remise par le sous-diacre bordelais Amachius (lettre perdue de Delphinus en 398?). 169 PAULINUS, Ep. 12, 1 et 12, CSEL 29, p. 73 et 83. 170 Id., Ep. 12, 2, ibid., p. 74; id., Ep. 12, 4-10, ibid., p. 76-82. 171 Id., Ep. 12, 12, ibid., p. 83. 172 Id., Ep. 12, 12, ibid., p. 83-84. 173 Id., Carm. 16, CSEL 30, p. 67-81; GREGORIUS TURON., In gloria martyrum 103, MGH srm 1, 2, p. 107 et 109. 174 Cf. chronologie de la lettre 17 (prope bienno) (par rapport au printemps 397); Ep. 17, 1, CSEL 29, p. 125. 175 PAULINUS, Ep. 17, 1, CSEL 29, p. 125. 176 Id., Ep. 17, 2, ibid., p. 126. 177 Id., Ep. 17, 1, ibid., p. 125. 178 Cf. id., Ep. 22, ibid., p. 154-156. 179 Id., Ep. 17, 3, ibid., p. 126. 180 Id., Ep. 18, 1, ibid., p. 128. 181 Id., Ep. 17, 2 et 18, 2, ibid., p. 126 et 129. 182 Id., Ep. 17, 1, ibid., p. 125. 183 Id., Ep. 17, 4, ibid., p. 127. 184 Id., Ep. 18, 3, ibid., p. 130. 185 Id., Ep. 18, ibid., p. 128-137. 186 Id., Ep. 18, 4-8, ibid., p. 130-136. 187 Id., Carm. 18, vers 62-189, CSEL 30, p. 99-106. 188 Id., Carm. 18, vers 190-468, ibid., p. 106-118. 189 Cf. id., Ep. 19, 1, ligne 1, CSEL 29, p. 138. 190 Id., Ep. 15, 4, ligne 16, ibid., p. 113. 191 Id., Ep. 14, 1-3, ibid., p. 107-109. 192 Id., Ep. 14, 4, ibid., p. 109-110. 193 Id., Ep. 15, 2-3, ibid., p. 111-112; voir BASILIVS 2. 194 Id., Ep. 15, 4, ibid., p. 113-114. 195 Id., Ep. 15, 4, ibid., p. 114. 196 La lettre 22 se situe dans la correspondance avec Sulpice Sévère entre la lettre 17 qui est postérieure à juillet 398 et les lettres 23-24-29 du printemps 400. La lettre 22 peut donc, selon toute vraisemblance, être datée de l’été 399. 197 PAULINUS, Ep. 22, 1, CSEL 29, p. 154-155. 198 Id., Ep. 22, 3, ibid., p. 156. 199 Id., Ep. 22, 2, ibid., p. 155-156. 200 Id., Ep. 20, 2, ibid., p. 144-145 (Jaffé 273). 201 HIERONYMUS, Ep. 85, 3, CSEL 55, p. 136; cf. CC 75 A, p. 771-944. 202 Id., Ep. 85, 6, ibid., p. 138.

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Id., Ep. 85, 2, ibid., p. 136. Id., Ep. 85, 3, ibid., p. 136. 205 SULPICIUS SEVERUS, Ep. III, CSEL 1, p. 251; voir C. Lepelley, Antiquités Africaines, 25, 1989, p. 237-239. 206 PAULINUS, Ep. 23, 3, CSEL 29, p. 160 et 24, 5, ibid., p. 205. 207 Id., Ep. 29, 2, ibid., p. 248. 208 Id., Ep. 23, 3, ibid., p. 160. 209 Id., Ep. 23, 4, ibid., p. 160-161. 210 Id., Ep. 23, 5, ibid., p. 162. 211 Id., Ep. 23, 6-9, ibid., p. 162-167. 212 Id., Ep. 23, 10, ibid., p. 167. 213 Id., Ep. 23, 4-47, ibid., p. 165-201. 214 Id., Ep. 24, ibid., p. 201-223. 215 Id., Ep. 24, 6-7, ibid., p. 206-207. 216 Id., Carm. 17, ibid., p. 81-96. 217 Id., Carm. 27, vers 187-193, ibid., p. 270. 218 Id., Carm. 27, vers 333, ibid., p. 276. 219 Id., Carm. vers 111-116, ibid., p. 198. 220 Id., Carm. 23, 117-264, ibid., p. 198-203. 221 Id., Carm. 17, vers 21-32, ibid., p. 83-83. 222 Id., Ep. 29, 14, CSEL 29, p. 261. 223 SULPICIUS SEUERUS, Dial. II (III) 16, CSEL 1, p. 215. 224 PAULINUS, Ep. 29, 5, et 13, CSEL 29, p. 281 et 260; voir MELANIA 1. 225 Id., Ep. 29, 5, ibid., p. 251. 226 Id., Ep. 31, 1, ibid., p. 268; id., Ep. 32, 11, ibid., p. 287. 227 Id., Ep. 29, 14, ibid., p. 261. 228 SULPICIUS SEUERUS, Dial. I, 23, CSEL 1, p. 176. 229 PAULINUS, Ep. 29, CSEL 29, p. 247-262. 230 Id., Ep. 23 et 24, ibid., p. 157-223. 231 Id., Ep. 29, 2, ibid., p. 248. 232 Id., Ep. 29, 3-4, ibid., p. 250-251. 233 Id., Ep. 29, 5, ibid., p. 251. 234 Id., Ep. 29, 6-13, ibid., p. 251-261. 235 Id., Ep. 20, 2, ibid., p. 144-145. 236 Id., Ep. 20, 3, ibid., p. 145; voir VENERIVS 1. 237 Id., Ep. 19, 1, ibid., p. 138. 238 Id., Ep. 21, 2, ibid., p. 150. 239 Id., Ep. 19, 1-4, ibid., p. 137-142. 240 Id., Ep. 20, 2-3, ibid., p. 144-145. 241 Id., Ep. 21, 1-3 et 6, ibid., p. 149-151 et 154. 242 Id., Ep. 16, 1, ibid., p. 115. 243 Id., Ep. 16, 2, ibid., p. 115. 244 Id., Ep. 16, 1, ibid., p. 114 (filiis nostris Posthumiano et Theridio patriam de Campania). 245 Id., Ep. 27, 1, ibid., p. 238. En 401, P. évoque le retour de Posthumianus et Theridius envoyés en Gaule l’année précédente. 246 Id., Ep. 16, 6-7, ibid., p. 119-122. 247 Id., Ep. 16, 2-4, ibid., p. 114-118. 248 Id., Carm. 22, CSEL 30, p. 186-193. 249 Voir note 255. 250 PAULINUS, Carm. 24, vers 435-456 et vers 479-490, CSEL 30, p. 220-222. 251 Id., Carm. 24, vers 1-456, ibid., p. 206-221. 252 Id., Carm. 24, vers 457-942, ibid., p. 221-237. 253 Id., Carm. 24, vers 714-715, ibid., p. 230. 203 204

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Id., Carm. 23, vers 8-9, ibid., p. 194. Id., Carm. 23, CSEL 30, p. 194-206. 256 Id., Ep. 27, 1, CSEL 29, p. 238. Elle se place après la lettre 23, car dans la lettre 23, 2 p. 159, on note la 1ère mention de deux lettres de Sulpice Sévère la même année. 257 Id., Ep. 27, 2-4, ibid., p. 238-240. 258 Id., Carm. 28, vers 268-269, CSEL 30, p. 303 (datant du 14 janvier 404). 259 Id., Ep. 30, 2, CSEL 29, p. 262. 260 Id., Carm. 26, vers 4-8, CSEL 30, p. 246. 261 Id., Carm. 26, vers 103-306, vers 413-424, vers 425-429, ibid., 249-257 et p. 261. 262 Id., Ep. 30, 1, CSEL 29, p. 262 : la convention entre P. et Sulpice Sévère n’est pas encore inversée (cf. Ep. 28, 3, ibid., p. 245). 263 Id., Ep. 30, 2-6, ibid., p. 263-267. 264 Id., Ep. 31, 1, ibid., p. 267. 265 Se reporter à P. Testini, Note per servire allo studio del complesso paleocristiano di S. Felice a Nola dans MEFRA 97, 1985, p. 329-371. PAULINUS, Carm. 27, vers 360-647, CSEL 30, p. 278-291. 266 Id., Carm. 27, vers 362-366, ibid., p. 278. 267 Id., Carm. 27, vers 382-394, ibid., p. 279. 268 Id., Carm. 27, vers 395-400, ibid., p. 279-280. 269 Id., Carm. 27, vers 402-438, ibid., p. 280-281. 270 Id., Carm. 27, vers 455-462, ibid., p. 282. 271 Id., Carm. 27, vers 470-479, ibid., p. 283. 272 Id., Carm. 27, vers 500-510, ibid., p. 284. 273 Id., Carm. 27, vers 511-541, ibid., p. 285-287. 274 Id., Ep. 31, 1, CSEL 29, p. 267. 275 Id., Ep. 31, 1, ibid., p. 268. 276 Id., Ep. 31, 3-6, ibid., p. 269-275. 277 Id., Ep. 37, 1, ibid., p. 316-317; voir CANDIDIANVS 2. 278 Id., Ep. 37, 2-7, ibid., p. 318-323. La chronologie est sûre, étant donné la décrétale du pape Innocent Ier (Jaffé 286) datée du 15 février 404 adressée à Victricius peu de temps après son voyage à Rome et reconnaissant son orthodoxie. Cf. INNOCENTIUS, Ep. 2, PL 20, 469-481. 279 Cf. CSEL 58, p. 24 (avant la mort de l’évêque Proculeianus). 280 AUGUSTINUS, Ep. 78, 3, CSEL 342, p. 335-336; voir PCBE, Afrique, p. 1091 et p. 148, BONIFATIVS 5. 281 PAULINUS, Carm. 28, vers 1-59, CSEL 30, p. 291-293. 282 Id., Carm. 28, vers 37-40, ibid., p. 292-293. 283 Id., Carm. 28, vers 53-54, ibid., p. 293. 284 Id., Carm. 28, vers 69-74, ibid., p. 294. 285 Id., Carm. 28, vers 75-166, ibid., p. 294-298 (voir l’incendie évoqué en 402 dans le Carm. 26). 286 Id., Carm. 287, vers 167-175, ibid., p. 298-299. 287 Id., Carm. 28, vers 180-188, ibid., p. 299; voir PAVLVS 9. 288 Id., Carm. 28, vers 201-203, ibid., p. 300. 289 Id., Carm. 28, vers 204-220, ibid., p. 300-301. 290 Id., Carm. 28, vers 266-278, ibid., p. 301-303. 291 Id., Ep. 28, 1-3, CSEL 29, p. 240-244. 292 Id., Ep. 28, 3, ibid., p. 244. 293 Id., Ep. 28, 3, ibid., p. 245. 294 Id., Ep. 28, 5, ibid., p. 245-246; voir RVFINVS 3. 295 Id., Ep. 28, 6, ibid., p. 246-247. 296 Id., Ep. 32, 1, ibid., p. 275. 297 Id., Ep. 32, 2, ibid., p. 276. 298 Id., Ep. 32, 3 et 5, ibid., p. 277-280. 254 255

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Id., Ep. 32, 6, ibid., p. 281-282. Id., Ep. 32, 7-8, ibid., p. 283-284. 301 Id., Ep. 32, 8, ibid., p. 283-284. 302 id., Ep. 32, 9, ibid., p. 283-285. 303 Cf. id., Carm. 30, CSEL 30, p. 307 : si toutefois, on peut attribuer ce carmen à Paulin; voir note 311. 304 Id., Ep. 32, 13, CSEL 29, p. 288; voir note 265 et P. Testini, dans E. Berteaux, L’art dans l’Italie méridionale, aggiornamento IV, Rome, 1978, p. 174 (31-39); voir PAVLINVS 7. 305 Id., Ep. 32, 13, CSEL 29, p. 286-288. 306 Id., Ep. 32, 13 et 16, ibid., p. 288 et 291. 307 Id., Ep. 32, 11-12, ibid., p. 286-288 : id., Carm. 27, vers 403-437, CSEL 30, p. 280281; id., Carm. 19, vers 377-730, p. 131-143. 308 Id., Ep. 32, 10, lignes 8-21, CSEL 29, p. 286; id., Carm. 21, vers 81-83, CSEL 30, p. 161. cf. P. Testini, loc. cit. - p. 174 : reproduction dans C. Ihm, Die Programme des christlichen Apsismalerei vom vierten Jahrhundert bis zum Mitte des achten Jahrhunderts, dans Forschungen zur Kunstgeschichte und christlichen Archeologie IV, Wiesbaden, 1960, p. 80. 309 Voir note 287; id., Ep. 32, 11, CSEL 29, p. 286; id., Carm. 28, vers 180-195, CSEL 30, p. 299. 310 Id., Ep. 32, 17, ibid., p. 291-293. 311 Id., Carm. 30, CSEL 30, p. 307; à moins que ces tituli aient été composés vers 500 comme le suggère T. Lehmann, Pilgerstätte des hl. Felix in Cimitile Nola, ZPE, 91, 1992, p. 243-280. 312 AUGUSTINUS, Ep. 80, 2, CSEL 342, 2, p. 347-348; pour la chronologie cf. CSEL 58, p. 24; voir CELSVS et PCBE Afrique, p. 1105-1106, THEASIVS. 313 PAULINUS, Carm. 19, vers 1-376, CSEL 30, p. 118-131. 314 Id., Carm. 19, vers 378-603, ibid., p. 131-139. 315 Id., Carm. 19, vers 604-694, ibid., p. 139-142. 316 AUGUSTINUS, Ep. 80, 1, CSEL 342, 2, p. 347; voir PCBE, Afrique, p. 482, FORTVNATIANVS 3. 317 Id., Ep. 80, 2-3, ibid., p. 347-349. 318 Id., Ep. 80, 1, ibid., p. 348. 319 Id., Ep. 186, 1, CSEL 57, p. 45-46; id., De gratia Christi, 35 (38), CSEL 42, p. 154; voir PELAGIVS 1. 320 Id., Contra Secundinum, 11, CSEL 252, 2, p. 923. 321 HIERONYMUS, Ep. 118, 5, CSEL 55, p. 441. 322 PAULINUS, Ep. 43, 3, CSEL 29, p. 365. 323 Id., Ep. 43, 1, ibid., p. 364. 324 Id., Carm. 20, CSEL 30, p. 143-158. 325 Id., Ep. 43, 1-2, CSEL., p. 29, p. 364-365. 326 Id., Ep. 43, 2, ibid., p. 364. 327 Id., Ep. 43, 3-7, ibid., p. 365-369. P. consulte donc Rufin après l’été 406. 328 Id., Ep. 25, ibid., p. 225-229. 329 Id., Ep. 25, (2e lettre), ibid., p. 229-234. 330 Id., Ep. 26, ibid., p. 234-237. 331 Id., Ep. 33, 1, ibid., p. 302. 332 Id., Ep. 34, ibid., p. 303-312. 333 Id., Ep. 42, ibid., p. 359-362. 334 Id., Ep. 48, ibid., p. 389-390; GREGORIUS TURON., Historiarum, II, 13, MGH srm 1, 2, p. 62. 335 Id., Carm. 21, vers 1-24, CSEL 30, p. 158-159. 336 Id., Carm. 21, vers 60-329, ibid., p. 161-169; voir APRONIANVS 1; AVITA; ASTERIVS 1; EVNOMIA; PINIANVS 2; MELANIA 2; ALBINA 2. 337 Id., Carm. 21, vers 330-331, ibid., p. 169; voir AEMILIVS 1. 299 300

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Id., Carm. 21, vers 365-487, ibid., p. 170-174. Id., Carm. 21, vers 448-550, ibid., p. 174-176. 340 Id., Carm. 21, vers 618-621, ibid., p. 178. 341 Id., Carm. 21, vers 642-821, ibid., p. 179-185. 342 Id., Carm. 21, vers 837-858, ibid., p. 185-186. 343 PAULINUS, Carm. 25, ibid., p. 238-245; voir IVLIANVS 9; TITIA. 344 Id., Carm. 29, ibid., p. 305-306. 345 Id., Ep. 45, 1, CSEL 29, p. 379-380; voir PCBE, Afrique, p. 943, QVINTVS 3. 346 Id., Ep. 45, 2, ibid., p. 380-381. 347 Id., Ep. 45, 47, ibid., p. 382-386. 348 Id., Ep. 45, 4, ibid., p. 382, ligne 19. 349 AUGUSTINUS, Ep. 95, 1, CSEL 342 2, p. 506; voir PCBE, Afrique, p. 890-896, POSSIDIVS 1. 350 Id., Ep. 95, 2, ibid., p. 507. 351 Id., Ep. 95, 6, ibid., p. 511. 352 Id., Ep. 95, 7-8, ibid., p. 511-513. 353 Id., Carm. 31, CSEL 30, p. 307-329. 354 Id., Ep. 38, CSEL 29, p. 323-334. 355 Id., Ep. 44, ibid., p. 369-378. 356 Id., Ep. 39, ibid., p. 334-339. 357 Id., Ep. 40, 3, ibid., p. 342; id., Ep. 41, 1, ibid., p. 356. 358 Id., Ep. 40, 11, ibid., p. 353-354. 359 Id., Ep. 40, 6-8, ibid., p. 345-350. 360 Id., Ep. 41, 1, ibid., p. 356. 361 Id., Ep. 41, 2, ibid., p. 356-357. 362 Id., Ep. 41, 1, ibid., p. 356. 363 Id., Ep. 40, 6, lignes 16-17, ibid., p. 346. 364 Id., Ep. 46, 2, ligne 25, ibid., p. 387. 365 Id., Ep. 46, 1-2, ibid., p. 387-388; cette lettre est postérieure à celle envoyée à Desiderius durant l’été 406 (Ep. 43). 366 Id., Ep. 46, 1-3, ibid., p. 387-388. 367 RUFINUS, De Benedictionibus Patriarchorum 1, 1-10, CC 20, p. 189-202. 368 PAULINUS, Ep. 47, CSEL 29, p. 388-389. 369 RUFINUS, De Benedictionibus Patriarchorum 2, 1-2, CC 20, p. 204. 370 PAULINUS, Ep. 50, 14, CSEL 29, p. 417 : P. rappelle qu’Augustin lui a envoyé une lettre (perdue) alors qu’il s’éjournait à Carthage (dum Carthagini ,exhiemarem., en fait exhiemares) l’édition de la PL 61 exhiemares est plus conforme à la réalité que le exhiemarem de Hartel : il n’y a aucune trace d’un séjour de P. en Afrique (leçon retenue par Giovanni Santaniello, le lettere, vol. 2, p. 618, Strenae Nolanae 5, 1992). 371 Id., Ep. 49, ibid., p. 390-404. 372 Voir MACARIVS 2. 373 PAULINUS, Ep. 49, 15, CSEL 29, p. 403-404. 374 Id., Ep. 49, 14, ligne 26, ibid., p. 401; HYDATIUS, Chron. 81, SC 218, p. 126. 375 AUGUSTINUS, De ciuitate Dei 1, 10, CSEL 40, p. 20-21; voir T. Lehmann, RQS 93, 1998, p. 181-199. 376 Vita Melaniae, 19, SC 90, p. 166-168. 377 AUGUSTINUS, Ep. 149, CSEL 44, p. 348. 378 Id., Ep. 149, 34, ibid., p. 380; la chronologie est fournie par le fait suivant : Urbanus est en route pour Sicca où il va devenir évêque. 379 PAULINUS, Ep. 50, CSEL 29, p. 404-425. 380 Id., Ep. 50, 14, ibid., p. 417. 381 AUGUSTINUS, Ep. 149, 2, CSEL 44, p. 349. 382 VRANIUS, De obitu Paulini, 6, PL 53, 862. 338 339

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AUGUSTINUS, Ep. 149, 2, CSEL 44, p. 349, lignes 15-23. Id., Ep. 149, 1, ibid., p. 348, lignes 5-7. 385 Id., Ep. 149, 1, ibid., p. 348, lignes 9-10, et Ep. 149, 3-33, ibid., p. 348-379; voir PCBE, Afrique, p. 1007, RVFINVS 8. 386 Id., Ep. 149, 34, ibid., p. 379-380; voir PAVLINVS 5 et PAVLINVS 6. 387 Id., Ep. 186, 2, CSEL 57, p. 47. 388 Id., Ep. 186, 1, ibid., p. 45; voir PCBE, Afrique p. 591, IANVARIVS 25. 389 Id., Ep. 186, 1, lignes 11-14, ibid., p. 45. 390 Id., Ep. 186, 2, ibid., p. 47. 391 Id., Ep. 186, 3, lignes 12-13, ibid., p. 47. 392 Id., Ep. 186, 29 et 37, ibid., p. 68 et 77. 393 Id., Ep. 186, 39, ibid., p. 78. 394 VRANIUS, De obitu Paulini 2, PL 53, 860-861. 395 HONORIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 25, CSEL 35, 1, p. 71-72; rien ne prouve que cette lettre émane de Galla Placidia. 396 421 : date probable du De cura pro mortuis gerenda. 397 AUGUSTINUS, De cura pro mortuis gerenda 1, 1, lignes 2-3, CSEL 41, p. 621; voir FLORA 1; CYNEGIVS 2. 398 Id., De cura pro mortuis gerenda 1, 1, lignes 7-10, ibid., p. 621. 399 Id., De cura pro mortuis gerenda 1, 18, 23, ibid., p. 659. 400 Id., De cura pro mortuis gerenda 1-18, ibid., p. 621-659. 401 Voir HONORATVS, PCBE, Gaule, à paraître : Honoratus n’est pas encore évêque d’Arles. 402 PAULINUS, Ep. 51, 2, CSEL 29, p. 424. 403 Id., Ep. 51, 1 et 3, ibid., p. 424-425. 404 EUCHER, Epistola paraenitica ad Valerianum cognatum, PL 50, 718-719. 405 AUGUSTINUS, Ep. 259, 1, CSEL 57, p. 613. 406 GENNADIUS, De uiris inl. 49, TU 14, 1, p. 79; HYDATIUS, Chron. 81, SC 218, p. 126. 407 Soror : ou Therasia ou une sœur spirituelle? Cf. M. SCHANZ, Geschichte der römischen Literatur, Band VIII, Teil IV, p. 328 (877. Meropius Pontius Paulinus) se demande s’il n’y a pas une erreur à propos des lettres envoyées à sa soror ou s’il s’agit de lettres perdues adressées à une sœur spirituelle, p. 79. 408 Cf. K. Gamber, Das altkampanische Sakramentar, Neue Fragmente, dans Rev. Ben., 1969, p. 329-342 : l’auteur suppose que Paulin est l’auteur d’un missel campanien. Das kampanische Messbuch als Vorlaüfer des Gelasianum, Sacris Erudiri, 1961, p. 5-111. 409 GREGORIUS, Dial III, 1, SC 260, p. 256-265 : ou le récit est légendaire, ou il y a un Paulinus III, évêque de Nola en 455 car les incursions vandales en Campanie ne peuvent être antérieures à 455; voir ** PAVLINVS. 410 VRANIUS, De obitu Paulini ad Pacatum, PL 53, 859-866. 411 Id., De obitu Paulini 2, PL 53, 860; voir SYMMACHVS 3. 412 Id., De obitu Paulini 2, PL 53, 860-861. 413 Id., De obitu Paulini 3, PL 53, 861; GREGORIUS TURON., In gloria confessorum, 108, MGH srm 1, 2, p. 367-368. 414 Id., De obitu Paulini 3, PL 53, 861; voir POSTVMIANVS; EXVPERANTIVS 3; VRSATIVS 3. 415 Id., De obitu Paulini 4, PL 53, 861-862. 383 384

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(. . . entre 374 et 397-418 . . .)

diaconus1 Ambrosii Mediolanensis episcopi 2, defensor et procurator ecclesiae Mediolanensis 3 (Mediolanum = Milano), diacre de Milan, placé sous l’autorité du diacre Castus 4, est un familier de

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l’évêque Ambroise dont il connaît bien la sœur, Marcellina, et les amis 5 ; il l’accompagne dans les démarches officielles 6, le console lorsqu’il pleure la mort de ses confrères 7. P. assiste aux côtés d’Ambroise – sûrement après janvier 395 – à la translation dans la basilica Apostolorum (S. Nazaro) du corps du martyr Nazaire, enterré extra muros : il est témoin, lors de l’ouverture du tombeau, de l’étonnant état de conservation du corps 8 ; le même jour, il accompagne Ambroise pour prier dans le même cimetière sur la tombe du martyr Celsus, sur laquelle l’évêque ne s’était jamais rendu, signe (assure P. lui-même) qu’Ambroise avait reçu révélation de cette sépulture, confiée depuis deux générations à la garde de la même famille. Après le transfert du corps de Nazaire dans la basilique où avaient été déposées les reliques des Apôtres, il assiste à l’exorcisme, par Ambroise, d’un homme tourmenté par un démon 9. Il voit Ambroise pratiquer par l’imposition des mains l’exorcisme sur de nombreuses personnes, parmi lesquelles un esclave de Stilicon10. ` Milan encore – peut-être en 39611, alors que, avec le notarius TheoA dorus – futur évêque de Modène – il accompagne Ambroise au palais impérial, P. est témoin de la réaction d’Ambroise annonçant à Theodorus qu’il a tort de rire sans pitié en voyant tomber un passant; il peut contaster que le notarius tombe à son tour12. P., alors qu’Ambroise est déjà malade, prend, sous sa dictée, son dernier commentaire, celui du Psaume 43 et il a, à cette occasion, la vision d’un nimbe de feu qui entoure la tête de l’évêque, puis pénètre dans sa bouche; il rapporte aussitôt cette vision au diacre Castus, qui la lui explique en se référant à la Pentecôte13. P. fait partie de ceux qui assistent aux derniers moments d’Ambroise, à propos desquels il recueille aussi le témoignage de l’évêque Bassianus de Lodi14. Après la mort d’Ambroise (4 avril 397), il accompagne le corps de ce dernier dans l’ecclesia maior, la nuit de Pâques, puis, le dimanche, dans la basilica Ambrosiana (S. Ambrogio), où l’évêque est enseveli15. Peu après, P. prend connaissance d’une lettre, adressée d’Orient à Ambroise et remise à son successeur Simplicianus – lettre dans laquelle des clercs relatent qu’Ambroise leur est apparu; il constate que cette missive a été écrite le jour même de la mort de l’évêque16. P. se trouve encore à Milan lors de la réception des reliques des martyrs d’Anaunia – Sisinnius, Martyrius et Alexander –, certainement après juin 39717 ; et il entend, à cette occasion, le récit d’un pèlerin dalmate qui, venu à Milan après avoir eu une vision d’Ambroise, a été miraculeusement guéri de sa cécité par ces reliques18. P. rencontre, également à Milan, le chef africain Mascezel qui lui rapporte qu’Ambroise lui est apparu pour lui désigner le lieu de sa victoire sur le rebelle Gildo19 ; il recueille ce témoignage, soit avant le départ de Mascezel pour l’Afrique, en 398, soit après sa victoire, à son retour en Italie 20. P. est aussi en relation avec Pansophia, religiosa femina de Florence, qui lui relate comment Ambroise est apparu dans sa maison pour annoncer, à un habitant de la ville assiégée par Radagaise, la délivrance, effectivement obtenue le lendemain par la victoire de Stilichon (406) 21. ` une époque indéterminée, P. se rend à Rome et y visite la maison du A Trastevere où Ambroise, peu après son élection à l’épiscopat, avait miraculeusement guéri un paralytique 22. En 411/412, P., qui a reçu la charge d’administrer le patrimoine de l’Église milanaise (procurator et defensor) 23, se trouve en Afrique; dans une réunion tenue après la Conférence de Carthage de 41124 – en l’absence d’Augustin,

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sûrement parti dès l’automne 25, et cinq ans environ avant les conciles de Carthage et de Mileu 26 –, il présente à Aurelius de Carthage un libellus contre Caelestius, disciple de Pélage, l’accusant de soutenir les thèses suivantes : – Adam a été créé mortel et serait mort de toute manière; – le péché d’Adam a porté atteinte à Adam seul, et non pas au genre humain; – les enfants naissent dans l’état où était Adam avant la faute (ante transgressionem); – ce n’est pas par la mort ni la faute d’Adam que le genre humain tout entier meurt, et ce n’est pas par la résurrection du Christ que tout entier le genre humain ressuscite; – la Loi conduit au royaume des cieux comme l’Évangile; – avant la venue du Christ, il y a eu des hommes impeccables, c’est-àdire sans péché 27. En présence d’Aurelius et d’autres évêques 28, P. invite Caelestius à nommer les prêtres catholiques qu’il invoque à l’appui de sa thèse sur le péché d’Adam, et ne parvient à lui faire citer que le prêtre Rufinus 29 ; pressé à son tour par Caelestius de définir l’expression ante transgressionem. P., en réponse, somme son adversaire de reconnaître pour sienne, ou de condamner explicitement, la proposition sur l’état des enfants nouveaux-nés, mais se voit seulement concéder par Caelestius la nécessité du baptême des enfants 30. P. rencontre à Carthage, lors d’un dîner chez le diacre Fortunatus, frère d’Aurelius, des évêques – parmi lesquels Vincentius Culositanus et Muranus Bolitanus – ainsi que d’autres diacres; il y entend Muranus salir par ses propos la mémoire d’Ambroise; il raconte alors la mort subite de Donatus, un Africain prêtre de l’Église de Milan, qui avait agi de même; selon son propre récit dans la Vita Ambrosii, P. est, au cours de ce même dîner, témoin du mal soudain qui frappe Muranus et entraîne sa mort peu après 31. ` une époque à laquelle Iohannes est préfet du prétoire d’Italie (nunc A praefectus est) 32, plus vraisemblablement en 412-413 qu’en 422 33, P., à la demande d’Augustin, écrit une Vita Ambrosii – attribuée à tort, par Isidore de Séville, à un Paulinus prêtre 34 – en se fondant sur les témoignages recueillis auprès des proches d’Ambroise, en particulier Marcellina, sur ses propres souvenirs 35, et sur des récits ultérieurs 36, ainsi que sur les documents qu’il a pu rassembler 37 ; il y relate les premières années et la carrière civile d’Ambroise 38, son élection à l’épiscopat 39, ses activités pastorales et en particulier la lutte qu’il mène contre les ariens 40, l’invention de martyrs et les miracles qui l’accompagnent 41, ses rapports avec l’empereur 42, ses derniers moments et ses funérailles 43 ; il fait aussi état de la uirtus miraculeuse exercée par Ambroise après sa mort 44 ; P. dédie cet ouvrage à Augustin qu’il qualifie de pater 45. En 417, après que le pape Zosime a reçu l’appel de Caelestius et qu’il a suspendu les sentences portées contre celui-ci 46, P., qui se trouve à Carthage, est implicitement mis en cause par le pape dans la lettre que celui-ci adresse – avant septembre 417 – à Aurelius de Carthage 47, et dans laquelle les accusateurs africains de Caelestius sont invités à venir faire la preuve de leurs affirmations, dans les deux mois, devant le tribunal romain 48. P., qui prend connaissance de la lettre pontificale le 4 novembre 417 49, adresse à Zosime, le 8 novembre 50, un libellus dans lequel il accuse Caelestius, en citant les actes du synode romain de 417, de refuser de condamner les propositions hérétiques qui lui sont attribuées 51, de professer des opinions plus audacieuses encore que son maître Pélage sur le péché originel et le baptême des enfants 52 ; il lui fait aussi grief d’avoir usurpé le sacerdoce et de s’être prévalu auprès de Zosime d’un appel depuis longtemps forclos 53 ; considérant que

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Zosime ne peut que confirmer la condamnation prononcée par Innocent 54, P. prie le pape de recevoir son libellus, en promettant de se présenter à Rome au cas où il serait condamné 55. P. est certainement le diacre Paulinus, qualifié par Augustin de filius dilectissimus et sincerissimus, qui réclame à l’évêque d’Hippone une rédaction de la vie des martyrs et lui envoie, pour le convaincre, les actes de leurs passions (dont certains sont tirés de procès-verbaux judiciaires) et des écrits hagiographiques rédigés par Ambroise dans sa vieillesse 56. Il reçoit d’Augustin une réponse par laquelle l’évêque d’Hippone se déclare incapable (à la différence d’Ambroise) d’ajouter quelqu’information aux actes officiels 57. 1 PAULINUS MEDIOL., Libellus, 1, Coll. Auel. 47, CSEL 35, 1, p. 108; AUGUSTINUS, De peccato originali, 3, 3-4, CSEL 42, p. 168-169; id., De peccato originali, 7, 8, ibid., p. 171; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, ligne 4; Praedestinatus I, 88, PL 53, 617 D; voir aussi note 45. 2 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, ligne 4. 3 Praedestinatus I, 88, PL 53, 617 D. 4 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 42, 3, Pellegrino, p. 114; voir CASTVS 1. 5 Id., Vita Ambrosii, 1, ibid., p. 50, ligne 10; voir MARCELLINA 1. 6 Id., Vita Ambrosii, 35, ibid., p. 100 et 42, ibid., p. 112. 7 Id., Vita Ambrosii, 40, ibid., p. 108. 8 Id., Vita Ambrosii, 32, ibid., p. 98. 9 Id., Vita Ambrosii, 33, ibid., p. 98-100. 10 Id., Vita Ambrosii, 43, 3, ibid., p. 114. 11 Cf. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 34, 1, ibid., p. 100. 12 Id., Vita Ambrosii, 35, ibid., p. 110-112; voir THEODORVS 2. 13 Id., Vita Ambrosii, 42, ibid., p. 112-114. 14 Id., Vita Ambrosii, 47, ibid., p. 118. 15 Id., Vita Ambrosii, 48, ibid., p. 120. 16 Id., Vita Ambrosii, 49, ibid., p. 122; voir SIMPLICIANVS 1. 17 Voir SISINNIVS 2; ALEXANDER 3; MARTYRIVS 2. 18 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 52, Pellegrino, p. 124-126. 19 Id., Vita Ambrosii, 51, ibid., p. 124. 20 Voir PLRE 1, p. 566, et PCBE, Afrique, p. 712. 21 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 50, Pellegrino, p. 122-124. 22 Id., Vita Ambrosii, 10, ibid., p. 64. 23 Voir note 3. 24 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 22, 46, CSEL 44, p. 10, lignes 18-23; id., De gestis Pelagii, 11, 23, ibid., p. 76-77. 25 Id., De gestis Pelagii, 11, 23, ibid., p. 77 lignes 2-3. 26 Ep. syn. Carthag. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 1, CSEL 44, p. 654, lignes 5-6. 27 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66; voir PELAGIVS 1; CAELESTIVS, notes 16-18 et PCBE, Afrique, p. 120, AVRELIVS. 28 AUGUSTINUS, De peccato originali, 3-4, CSEL 42, p. 168-169; id., De peccato originali, 11, 12, ibid., p. 174; id., De gestis Pelagii, 11, 23, ibid., p. 77, lignes 1-2; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat., 36, ACO I, 5, p. 66; OROSIUS, Liber apol., 3, CSEL 5, p. 607; Praedestinatus I, 88, PL 53, 617-618. 29 AUGUSTINUS, De peccato originali, 3, 3, CSEL 42, p. 168; voir RVFINVS 6. 30 Id., De peccato originali, 4, ibid., p. 168-169, id., Contra duas ep. Pelagianorum, 2, 4, 6, CSEL 60, p. 465-466. 31 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 54, Pellegrino, p. 126-128; voir PCBE, Afrique,

1658

PAVLINVS

3

FORTVNATVS 13, p. 498; VINCENTIVS 3, p. 1212; MVRANVS, p. 765-766; voir DONATVS 1. 32 Id., Vita Ambrosii, 31, ibid., p. 96. 33 Voir PLRE 1, p. 459, Iohannes 2, qui corrige à bon droit CTh 2, 13, 1 : «Honorio XIII et Theodosio X cos» (422) en «Honorio VIIII et Theodosio V» (412); il n’y a pas d’autre argument pour la date de 422. 34 ISIDORUS HISPAL., De uir. inl., 4, Codon˜er, p. 136. 35 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 1, Pellegrino, p. 50. 36 Id., ibid.; id., Vita Ambrosii, 30, ibid., p. 94; id., Vita Ambrosii, 50, ibid., p. 122. 37 Id., Vita Ambrosii, 18 et 19, ibid., p. 76; id., Vita Ambrosii, 23, ibid., p. 84; id., Vita Ambrosii, ibid., p. 90. 38 Id., Vita Ambrosii, 3-5, ibid., p. 52-56. 39 Id., Vita Ambrosii, 6-9, ibid., p. 56-62. 40 Id., Vita Ambrosii, 11-13, ibid., p. 64-70; id., Vita Ambrosii, 15-18, ibid., p. 72-76. 41 Id., Vita Ambrosii, 14, ibid., p. 70-72. 42 Id., Vita Ambrosii, 19, ibid., p. 76-78; id., Vita Ambrosii, 22-27, ibid., p. 80-90; id., Vita Ambrosii, 32, ibid., p. 100. 43 Id., Vita Ambrosii, 42, ibid., p. 112-114; id., Vita Ambrosii, 45-48, ibid., p. 116-122. 44 Id., Vita Ambrosii, 49-54, ibid., p. 122-128. 45 Id., Vita Ambrosii, 1, ibid., p. 50. 46 ZOSIMUS, Ep. 2, 3-4, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 100 (Jaffé 329); MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66; FACUNDUS, Pro defensione trium capitulorum, 7, 6, CC 90 A, p. 199. 47 ZOSIMUS, Ep. 3, 17, Coll. Auel. 46, CSEL 35, 1, p. 108 (Jaffé 330). 48 Id., Ep. 2, 8, Coll. Auel. 45, ibid., p. 102. 49 PAULINUS MEDIOL., Libellus, 10, Coll. Auel. 47, ibid., p. 110. 50 Id., Libellus, 13, Coll. Auel. 47, ibid., p. 111; voir PCBE, Afrique, p. 689, MARCELLINVS 5. 51 Id., Libellus, 4-5, Coll. Auel. 47, ibid., p. 108-109. 52 Id., Libellus, 8-9, Coll. Auel. 47, ibid., p. 109-110. 53 Id., Libellus, 11-12, Coll. Auel. 47, ibid., p. 111. 54 Id., Libellus, 4 et 12, Coll. Auel. 47, ibid., p. 108 et 111. 55 Id., Libellus, 10-11, Coll. Auel. 47, ibid., p. 110-111. 56 AUGUSTINUS, Ep. 29*, 1, CSEL 88, p. 137. 57 Id., Ep. 29*, 2-3, ibid., p. 138.

PAVLINVS

3

(. . . 400? . . .)

séjourne dans la maison romaine de Theridius en l’absence de ce dernier, parti à Nole auprès de Paulin. Il accueille le frater Martinianus naufragé, au terme de son voyage le menant de Narbonne à Nole1. 1

PAULINUS NOL., Carm. 24, vers 275-293, CSEL 30, p. 219.

PAVLINVS

4

(. . . entre 401 et 417 . . .) presbiter,

prêtre romain, appartenant probablement au titulus Vestinae (S. Vitale), est chargé par le pape Innocent, avec le prêtre Leopardus, d’administrer et d’entretenir la basilique S. Agnese fuori le mura1. 1

Liber Pont., XLII, 5, p. 222; voir LEOPARDVS 2.

1659

* PAVLINVS

PAVLINVS

5

(. . . entre 414 et 416 . . .) presbyter,

se trouve auprès de Paulin à Nole (Nola = Cimitile; Napoli) lorsqu’il reçoit, entre 414 et 416, les salutations d’Augustin1. P. ne peut être confondu avec le Paulinus qualifié de filius dans la même lettre 2. Il n’est pas totalement exclu de l’identifier avec Paulinus iunior, futur évêque de Nole, mort en septembre 442 3. 1 2 3

AUGUSTINUS, Ep. 149, 34, CSEL 44, p. 380, ligne 10; voir PAVLINVS 1. Id., Ep. 149, 34, ibid., p. 379, ligne 17; voir PAVLINVS 6. Voir PAVLINVS 7.

PAVLINVS

6

(. . . entre 414 et 416 . . .)

qualifié par Augustin de filius dulcissimus1, après avoir connu les «orages de la vie», trouve la paix à Nole (Nola = Cimitile; Napoli) auprès de l’évêque Paulin qui se charge de son éducation. Il est invité par Augustin, dans la lettre que ce dernier adresse à Paulin de Nole, à remercier Dieu 2. P. ne peut être identifié avec le prêtre Paulinus mentionné à la fin de la même lettre 3. 1 2 3

AUGUSTINUS, Ep. 149, 34, CSEL 44, p. 379, ligne 17; voir PAVLINVS 1. Id., Ep. 149, 34, ibid., p. 379-380. Id., Ep. 149, 34, ibid., p. 380, ligne 10; voir PAVLINVS 5.

PAVLINVS IVNIOR

7

(. . . entre 414 et 416?-10 septembre 442)

ep(iscopus), évêque de Nole (Nola = Cimitile; Napoli), est connu par son épitaphe datée du 10 septembre 442 et retrouvée dans le quadriportique sur un sarcophage situé auprès de la tombe de saint Felix1. P. peut être identifié avec le prêtre homonyme vivant dans l’entourage de l’évêque Paulin, mentionné par Augustin entre 414 et 416 dans une lettre au prélat de Nole 2. Mais P. ne peut être confondu avec l’évêque de Nole Paulinus auquel le pape Grégoire, dans ses Dialogues, prête un rôle pendant un raid vandale, vers 455 3. Il n’y a aucune raison de l’identifier avec Pontius Proserius Paulinus iunior, consularis de Campanie en 409 4. 1 2 3 4

CIL X, 1340; voir PAVLINVS 1. AUGUSTINUS, Ep. 149, 34, CSEL 44, p. 380. Cf. GREGORIUS, Dial. III, 1, SC 260, p. 256-257; voir ** PAVLINVS. Voir PLRE 2, p. 848-849, Paulinus 16.

* PAVLINVS

(. . . 19 novembre 465 . . .) episcopus Aquaeuiuae : voir PAVLVS 17.

1660

* PAVLINVS

* PAVLINVS

(. . . 19 novembre 465 . . .) notarius : voir PAVLVS 19.

PAVLINVS

8

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 4e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 487 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, prêtres et diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. P. pourrait vraisemblablement être identifié avec l’un des deux prêtres homonymes, présents au 10e rang et au 53e rang au concile de 495 4, ainsi qu’avec l’un des trois prêtres présents au 10e, au 45e et au 59e rang sur la liste du concile de 499 5, et avec l’un des deux prêtres de ce nom, présents au 8e et au 29e rang au concile de novembre 502 6, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. 1 2 3 4 5 6

FELIX II (III), Ep. 13, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 4-5, ibid., p. 262-263. Voir PAVLINVS 9 et PAVLINVS 10. Voir PAVLINVS 11, 12 et 13. Voir PAVLINVS 14 et PAVLINVS 15.

PAVLINVS

9

(. . . 487?-495-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain, est mentionné au 10e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3 sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 4. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile 5, P. pourrait être identifié avec l’un des trois prêtres P. mentionnés au concile de 499 6, avec l’un des prêtres de ce nom présents au 8e et au 29e rang au concile de novembre 502 7 ainsi qu’avec le prêtre P. attesté au concile de 487 8, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437.

PAVLINVS 11

1661

2 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 5 Voir PAVLINVS 10. 6 Voir PAVLINVS 11, 12 et 13. 7 Voir PAVLINVS 14 et 15. 8 Voir PAVLINVS 8.

PAVLINVS 10

(. . . 487?-495-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain, est mentionné au 53e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 convoqué par le pape Gélase et qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2. P. présente les mêmes problèmes d’identification que le prêtre homonyme attesté à ce même concile 3. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 46e. 2 Sur le déroulement du concile, voir PAVLINVS 9. 3 Voir le précédent PAVLINVS 9.

PAVLINVS 11

(. . . 487?-495?-499-6 novembre 502? . . .) presbyter tituli Fasciolae (SS. Nereo ed Achilleo, Roma),

prêtre romain mentionné sans indication d’église titulaire au 10e, 45e ou 59e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica beati Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4 un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Fasciolae, au 41e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Comme les deux prêtres homonymes attestés à ce même concile 8, P. pourrait vraisemblablement être identifié avec l’un des deux prêtres de ce nom présents au 8e et au 29e rang au concile de novembre 502 9, avec l’un des deux prêtres P. mentionnés au 10e et au 53e rang au concile de 49510, ainsi qu’avec le prêtre P. présent au 4e rang au concile de 48711, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. 1 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 et 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 7e, 42e ou 56e. 2 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 12, 3, Thiel, p. 645; voir ACONTIVS 1 et EPIPHANIVS 15 appartenant eux aussi au titulus Fasciolae et attestés à ce même concile.

1662

PAVLINVS 12

Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Voir PAVLINVS 12 et 13. 9 Voir PAVLINVS 14 et 15. 10 Voir PAVLINVS 9 et 10. 11 Voir PAVLINVS 8. 3 4

PAVLINVS 12

(. . . 487?-495?-499-6 novembre 502? . . .) presbyter tituli Iuli (S. Maria in Trastevere, Roma),

prêtre romain mentionné sans indication d’église titulaire au 10e, 45e ou 59e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica beati Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Iuli, au 7e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. P. présente les mêmes problèmes d’identification que les deux prêtres homonymes attestés à ce même concile 8. 1 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 et 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 7e, 42e ou 56e. 2 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir MARCELLINVS 8 et SEPTIMINVS 2 appartenant eux aussi au titulus Iuli et attestés à ce même concile. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 411 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 651. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Voir PAVLINVS 11 et 13.

PAVLINVS 13

(. . . 487?-495?-499-6 novembre 502? . . .) presbyter tituli sancti Laurenti (S. Lorenzo, Roma),

prêtre romain mentionné sans indication d’église titulaire au 10e, 45e ou 59e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica beati Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit en qualité de pres-

PAVLINVS 14

1663

byter tituli sancti Laurenti, au 67e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. P. présente les mêmes problèmes d’identification que les deux prêtres homonymes attestés à ce même concile 8. 1 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 et 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 7e, 42e ou 56e. 2 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir LAVRENTIVS 26 appartenant lui aussi au titulus sancti Laurenti et attesté à ce même concile. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 415 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Voir PAVLINVS 11 et 12.

PAVLINVS 14

(. . . 487?-495?-499?-6 novembre 502 . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 8e rang sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican) 2, le 6 novembre 502 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 3, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants, clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 4. Il souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque 5. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile 6, P. pourrait vraisemblablement être identifié avec l’un des trois prêtres de ce nom mentionnés au concile de 499 7, avec l’un des deux prêtres P. présents au 10e et au 53e rang au concile de 495 8 ainsi qu’avec le prêtre P. attesté au concile de 487 9, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 442; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 11e. Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 3 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4, 12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 4 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 5 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 6 Voir PAVLINVS 15. 7 Voir PAVLINVS 11, 12 et 13. 8 Voir PAVLINVS 9 et 10. 9 Voir PAVLINVS 8. 1

2

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PAVLINVS 15

PAVLINVS 15

(. . . 487?-495?-499-6 novembre 502 . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 29e rang sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 2. P. présente les mêmes problèmes d’identification que le prêtre homonyme attesté à ce même concile 3. 1 2 3

Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 20e. Sur le déroulement du concile, voir PAVLINVS 14. Voir le précédent PAVLINVS.

PAVLINVS 16

(Ve s.)

donateur, connu par l’inscription d’un mosaïque de pavement provenant d’une église du Ve s. retrouvée Piazza della Vittoria à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense); contribue avec Marcellina, sans doute son épouse, pour 1500 pieds au paiement du pavement1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 504; voir MARCELLINA 2.

PAVLINVS 17

(Ve/VIe s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une basilique de Iesolo (Venezia; = Equilium); il contribue, avec les siens, au paiement de 27 pieds de ce pavement1. 1

G. CUSCITO, AAAd, 27, 1985, p. 194.

PAVLINVS 18

(. . . avril 519-après le 3 décembre 519? . . .) defensor ecclesiae Romanae,

est envoyé à Constantinople avec une lettre datée du 29 avril 519, adressée aux légats romains, les évêques Germanus de Capoue et Iohannes ainsi qu’aux clercs Felix, Dioscorus et Blandus par le pape Hormisda, inquiet d’être sans nouvelles des négociations concernant le retour de l’Église de Constantinople dans la communion romaine1; P. est également chargé d’une série de lettres pontificales destinées à l’empereur Justin 2 ainsi qu’à d’autres personnes résidant à Constantinople, parmi lesquelles il faut peut-être placer une lettre adressée au comes Gratus par le pape, qui lui reproche son silence et lui

PAVLINVS 18

1665

demande de continuer ses efforts 3, ainsi qu’une lettre destinée à un correspondant anonyme 4. Revenu à Rome, P. en repart porteur d’une lettre pontificale du 9 juillet 519, adressée à l’empereur pour se réjouir du retour de l’Église de Constantinople à l’union et pour évoquer la nécessité d’y ramener aussi les Églises d’Alexandrie et d’Antioche 5 ; il est probablement chargé également de deux autres lettres, datées du 9 juillet 519, dans lesquelles le pape évoque les mêmes thèmes, lettres adressées, l’une à l’évêque Iohannes de Constantinople 6 et l’autre aux légats pontificaux 7 ; il a peut-être aussi emporté d’autres lettres d’Hormisda – lettres non datées mais écrites sur le même sujet – destinées à Justinien 8, à Iuliana Anicia 9, à Anastasia 10, ainsi qu’à Pompeius11. ` une date non précisée, P. emporte de Constantinople pour Rome deux A réponses adressées à Hormisda par Justinien et par le magister militum Vitalianus, lettres qui, certainement postérieures à l’union des Églises, appartiennent vraisemblablement à ce second voyage12. P., lors d’un troisième voyage à Constantinople, est chargé de porter au légat Dioscoros une lettre pontificale exprimant le souhait que ce dernier devienne évêque d’Alexandrie et lui demandant d’intervenir pour régler l’affaire des évêques orientaux Thomas et Nicostratus13, lettre vraisemblablement contemporaine d’une autre missive datée du 3 décembre 519, destinée aux légats, dans laquelle le pape évoque la même question14, et de deux autres lettres – perdues – adressées par Hormisda à l’empereur Justin et à Justinien15 ; par cette lettre à Dioscoros, P. est chargé d’inviter les légats à revenir rapidement16. ` Constantinople, P. remet à l’empereur une lettre d’Hormisda – peut-être A celle évoquée le 3 décembre 519 – et participe aux côtés de l’empereur au règlement des affaires de l’Église; il repart pour Rome peu après (en janvier 520?) avec une brève lettre de l’évêque Iohannes de Constantinople qui fait son éloge, le recommande à son tour à Hormisda et le charge de rapporter au pape ce que l’empereur a fait en faveur de l’union des Églises17. 1 HORMISDA, Ep. 73, Coll. Auel. 220, CSEL 35, 2, p. 681, et particulièrement ligne 16 = Thiel, p. 867 (Jaffé 816); voir GERMANVS 3; FELIX 47; IOHANNES 27; BLANDVS 1. 2 Id., Ep. 73, 2, Coll. Auel. 220, ibid., p. 681 = Thiel, p. 867. 3 Cf. id., Ep. 86, Coll. Auel. 178, ibid., p. 634 = Thiel, p. 884 (Jaffé 826). 4 Cf. id., Ep. 82, Coll. Auel. 177, ibid., p. 634 = Thiel, p. 882 (Jaffé 822). 5 Id., Ep. 79, Coll. Auel. 168, ibid., p. 622-624, et particulièrement p. 624, ligne 12 = Thiel, p. 884 (Jaffé 819). 6 Cf. id., Ep. 80, Coll. Auel. 169, ibid., p. 624-627 = Thiel, p. 879-880 (Jaffé 820). 7 Cf. id., Ep. 87, Coll. Auel. 170, ibid., p. 627 = Thiel, p. 884-885 (Jaffé 827). 8 Cf. id., Ep. 81, Coll. Auel. 176, ibid., p. 633-634 = Thiel, p. 881-882 (Jaffé 821). 9 Cf. id., Ep. 85, Coll. Auel. 179, ibid., p. 635 = Thiel, p. 883-884 (Jaffé 824). 10 Cf. id., Ep. 84, Coll. Auel. 180, ibid., p. 635 = Thiel, p. 883 (Jaffé 825). 11 Cf. id., Ep. 83, Coll. Auel. 174, ibid., p. 630-631 = Thiel, p. 882 (Jaffé 823). 12 Id., Ep. 89, 1, Coll. Auel. 191, ibid., p. 648, et particulièrement ligne 16 = Thiel, p. 886. 13 Id., Ep. 105, Coll. Auel. 175, ibid., p. 631-632, et spécialement p. 632, ligne 20 = Thiel, p. 905-907 (Jaffé 841). 14 Cf. id., Ep. 103, Coll. Auel. 227, ibid., p. 692-693 = Thiel, p. 903-904 (Jaffé 840). 15 Cf. id., Ep. 103, 5, Coll. Auel. 227, ibid., p. 693 = Thiel, p. 904. 16 Id., Ep. 105, 7, Coll. Auel. 175, ibid., p. 632 = Thiel, p. 906. 17 IOHANNES CONSTANTINOP., dans HORMISDA, Ep. 147, 1, Coll. Auel. 184, ibid., p. 640 = Thiel, p. 985 (et non, comme l’indique Thiel, Epiphanios, évêque à partir de février 520).

1666

PAVLINVS 19

PAVLINVS 19

(. . . avant septembre 558/février 559 . . .) uir clarissimus,

est envoyé, avant septembre 558/février 559, auprès du pape Pélage Ier par Gaudentius, évêque de Volterra, qui souhaite connaître les procédures pour réconcilier les hérétiques1. 1 PELAGIUS I, Ep. 21, Gassò et Batlle, p. 65 (Jaffé 980); voir PLRE 3, p. 974, Paulinus 2 et GAVDENTIVS 25.

PAVLINVS

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(. . . 558? – avant mars/avril 559? – avant mars 561 . . .) antistes Spoletanae ciuitatis (Spoletium = Spoleto; Perugia),

évêque de Spolète, intervient à plusieurs reprises, mais sans succès, auprès de l’évêque Seuerus de Camerino pour appuyer par ses lettres les plaintes de Iocundus, presbyter Turinatis ecclesiae, dépendant de l’Église de Spolète, contre Albinus, clerc de Camerino qui a acheté, pour quelques solidi, alors qu’il était encore marchand, des vases sacrés aux prédécesseurs de Iocundus, et qui refuse de les restituer, même contre remboursement. Il appuie peut-être aussi la démarche de Iocundus auprès du pape Pélage Ier qui intervient pour régler l’affaire entre mars 559 et mars 5611. P. doit vraisemblablement être identifié avec l’évêque Paulinus (dont le siège n’est pas mentionné) qui obtient du pape Pélage Ier, en 558, la permission d’ordonner dans le monastère St-Julien (in monasterio sancti Iuliani) un prêtre, après que des moines qui ont été excommuniés en ont été écartés; avant mars/ avril 559, P. écrit cependant au pape pour réitérer sa demande et reçoit alors une brève lettre de Pélage lui confirmant l’autorisation accordée l’année précédente, lui donnant la possibilité, soit d’ordonner un prêtre, soit de se charger personnellement des offices au monastère 2. P. pourrait être identifié avec Paulinus Solatinus 3, probablement un évêque, qui, ayant écrit au pape Pélage Ier pour demander que soient exilés in insula Reatina Probinus, Milianus, Probianus et d’autre moines, reçoit du pape – à une date incertaine entre 556 et 561, mais peut-être avant mars/avril 558 – une lettre l’informant que le defensor Iohannes est chargé de s’emparer de ces derniers, qualifiés de pseudo-moines, et de les conduire à Rome 4. 1 PELAGIUS I, Ep. 82, Gassò et Batlle, p. 200-201 (Jaffé 966); voir SEVERVS 23; ALBINVS 6; IOCVNDVS 2. 2 Id., Ep. 68, ibid., p. 177 (Jaffé 1027). 3 Var. Solitanus; Salatinus. 4 Id., Ep. 92, ibid., p. 219-220 (Jaffé 968); voir IOHANNES 53; PROBINVS 2bis; PROBIANVS 3.

* PAVLINVS

(. . . avant Pâques 559-avant Pâques 571 . . .) episcopus Aquileiensis: voir PAVLVS 34.

PAVLINVS

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21

22

1667 (. . . 559 . . .)

episcopus Forosemproniensis (Forum Sempronii = Fossombrone; Pesaro e Urbino), se sépare de la communion du pape Pélage Ier, de même que les évêques de Ligurie et de Venetia et Histria qui refusent la condamnation des Trois Chapitres décrétée par le deuxième concile de Constantinople en 5531. Pendant quelques années, il bénéficie de la tolérance du patrice Narsès, qui n’applique contre lui aucune sanction, et promet seulement à Pélage que P. se rendra à Rome pour se réconcilier avec lui 2. En mars/avril 559, P. est de nouveau dénoncé auprès du patrice : non seulement il persiste dans son attitude (il s’agit vraisemblablement de son attitude schismatique), mais il sème le trouble parmi les évêques récemment ordonnés par le pape dans sa région; sur ordre du pape, P. doit être envoyé à Rome sous escorte par Narsès 3. ` la même période, P., qui bénéficie peut-être toujours de la protection de A Narsès, est dénoncé aussi au magister militum Iohannes par deux lettres du pape : P. doit être arrêté, ainsi que les prêtres et les diacres de son parti 4, et conduit sous escorte à Rome 5, sous le contrôle des deux defensores romains Basilius et Oclatinus, envoyés à cet effet par le pape 6. P. doit sans doute être identifié à l’évêque homonyme séparé de la communion romaine, dont le pape Pélage affirme, en février/mars 559, aux illustres Viator et Pancratius, qu’il a été condamné à être déposé et relégué dans un monastère 7. Voir note 4. PELAGIUS I, Ep. 60, 1, Gassò et Batlle, p. 159 (Jaffé 1019). 3 Id., Ep. 60, ibid., p. 159-160. 4 Id., Ep. 71, 2, ibid., p. 182 (Jaffé 1029); voir IOHANNES 51. 5 Id., Ep. 69, ibid., p. 178-179 (Jaffé 952); id., Ep. 70, ibid., p. 180-181 (Jaffé 1028); voir BASILIVS 16. 6 Id., Ep. 71, 3, ibid., p. 182; id., Ep. 70, ibid., p. 180-181. 7 Id., Ep. 35, 15, ibid., p. 100 (Jaffé 994); voir PANCRATIVS 4; VIATOR 5. 1

2

PAVLINVS

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(. . . avant 591-avant janvier 603)

episcopus Taurianensis ecclesiae prouinciae Brittiorum (Taurum = Gioia Tauro; Reggio Calabria), évêque, avant le printemps 591, de la cité de Taurum, où il vit dans un monastère, est chassé du Bruttium par l’invasion lombarde; il se réfugie en Sicile, à Messine, où, sur proposition de l’évêque Felix et avec l’accord donné à ce dernier par le pape Grégoire en mars 591, il est placé à la tête du monasterium beati Theodori1. Il prend ainsi la direction d’une communauté locale, alors privée d’abbé, à laquelle viendront se joindre ses moines de Taurum, réfugiés aussi en Sicile et que le sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain dans l’île, est chargé de rechercher pour les installer à St-Théodore 2. Suivant l’ordre donné par le pape à l’évêque de Syracuse Maximianus le 29 février 592, P. doit être installé par ce dernier sur le siège épiscopal de ` la même date, P. est Lipari, vacant depuis la déposition de l’évêque Agatho 3. A directement informé de son transfert à Lipari par Grégoire, qui lui confie en même temps les attributions d’un évêque uisitator sur son ancienne Église de Taurum, avec mission d’œuvrer, autant qu’il le pourra, à sa restauration 4.

1668

PAVLINVS

23

P. doit probablement être reconnu dans l’évêque de Lipari – anonyme dans le texte – que Grégoire convie, en même temps que l’évêque de Reggio et tout l’épiscopat de Sicile, en mai 597, par l’intermédiaire du diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain en Sicile, à se rendre à Rome à l’occasion du prochain natale sancti Petri du 29 juin 5. Dans les mois qui suivent et, en tout cas avant le printemps 599, P. est réinstallé, semble-t-il, sur le siège de Taurum : en effet en avril 599, avec quatre autres évêques du Bruttium (Proculus de Nicotera, Palumbus de Cosenza, Venerius de Vibo et Marcianus de Locri), il est mandaté par le pape, en sa qualité d’episcopus Taurensis, pour juger le litige opposant le clergé de Reggio de Calabre à son évêque Bonifatius 6. Toujours qualifié d’évêque de l’ecclesia Taurianensis, P. meurt peu avant janvier 603, date à laquelle Grégoire, informé de son décès, désigne pour cette Église un évêque visiteur, probablement en la personne de Venerius de Vibo 7. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 38, MGH Ep. I, p. 51 = CC 140, p. 44-45 (Jaffé 1108); voir FELIX 61. 2 Id., Ep. 1, 38, ibid. et 1, 39, ibid., p. 51-52 = CC 140, p. 45 (Jaffé 1109); voir PETRVS 70. 3 Id., Ep. 2, 51, ibid., p. 155 = Ep. 2, 15, CC 140, p. 101 (Jaffé 1171); voir AGATHO 4; MAXIMIANVS 5; CYPRIANVS 8. 4 Id., Ep. 2, 19, ibid., p. 116 = Ep. 2, 16, CC 140, p. 101-102 (Jaffé 1172). 5 Cf. id., Ep. 7, 19, ibid., p. 462 = CC 140, p. 470 (Jaffé 1465). 6 Id., Ep. 9, 134, MGH Ep. II, p. 132 = Ep. 9, 135, CC 140 A, p. 684-685 (Jaffé 1656); voir BONIFATIVS 28; MARCIANVS 14; PROCVLVS 3; VENERIVS 2; PALVMBVS 2. 7 Id., Ep. 13, 21, ibid., p. 387 = Ep. 13, 19, CC 140 A, p. 1019 (Jaffé 1886); cf. id., Ep. 13, 20, ibid., p. 386-387 = Ep. 13, 18, CC 140 A, p. 1018-1019 (Jaffé 1285).

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(. . . février 591 . . .)

presbyter monasterii sancti Erasmi quod in latere montis Repperi situm est, prêtre desservant un monastère établi sur les flancs d’un mons Repperus, par ailleurs inconnu, mais certainement situé, d’après le contexte, en Campanie : P. doit recevoir, selon les instructions adressées en février 591 par le pape Grégoire au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, un subside de deux sous d’or1. 1

GREGORIUS, Ep. 1, 23, MGH Ep. I, p. 27-28 = CC 140, p. 21 (Jaffé 1091).

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(. . . juin 601-10 octobre 644 . . .)

monachus; episcopus quondam ... Eburacensis (= York), sed tunc Hrofensis ciuitatis (= Rochester), moine romain1, est envoyé en juin 601 en Bretagne par le pape Grégoire dans le cadre d’une mission apportant renfort à l’évêque Augustinus pour l’évangé-

PAVLOS

1669

lisation des Angles païens, avec pour compagnons, selon Bède, le prêtre Laurentius, le moine Petrus, l’abbé Mellitus ainsi que les moines Iustus et Rufinianus 2, ces trois derniers étant seuls cités avec lui par Jean Diacre 3 ; P. est peut-être également accompagné par un Iohannes, seul compagnon de P. avec Mellitus, que mentionne Paul Diacre 4. P., comme ses compagnons, emporte de la vaisselle et des ornements liturgiques, ainsi que des reliques des Apôtres et des martyrs 5. P. est ordonné évêque d’York en 625, puis, après avoir été chassé de ce siège, il devient évêque de Rochester où il meurt le 10 octobre 644. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii III, 7, PL 75, 133. BEDA, HE I, 27 et 29, Plummer, p. 48 et 63; voir LAVRENTIVS 58; PETRVS 83; AVGVSTINVS 3; MELLITVS 2; IVSTVS 11; RVFINIANVS 2. 3 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii II, 37, PL 75, 100. 4 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 25, MGH srl, p. 105; Vita Gregorii, 21, PL 75, 51; voir IOHANNES 134bis. 5 BEDA, HE I, 29, Plummer, p. 63. 1

2

** PAVLINVS Nolanae urbis episcopus, évêque de Nole (Nola = Cimitile; Napoli), mis en scène dans les Dialogues de Grégoire qui voit en lui l’évêque de Nole mort en 4311. Selon le récit des Dialogues, P. rachète de nombreux captifs emmenés en esclavage par les Vandales à la suite d’un raid en Campanie, puis, n’ayant plus les moyens de payer la rançon d’un jeune homme, se rend en Afrique pour prendre sa place 2. P. ne peut être identifié, malgré les affirmations de Grégoire, à Paulin de Nole mort en 431, ni à son successeur Paulinus iunior mort en 442 3, puisque les invasions vandales en Campanie ne peuvent se situer avant 455 4 – probablement en 458 5 –, à moins d’imaginer à cette époque, un troisième évêque Paulinus à Nole. GREGORIUS, Dial. III, 1, 9, SC 260, p. 264; voir PAVLINVS 1. Id., Dial. III, 1, ibid., p. 256-264. 3 Voir PAVLINVS 7. 4 Voir Ch. Courtois, Les Vandales et l’Afrique, p. 196, note 5 : pas de Vandales en Campanie avant cette date. 5 Cf. SIDONIUS APOLLINARIS, Carm. 5, vers 388, CVF, p. 43. 1

2

PAVLOS

(IVe/Ve s.)

yΩpod(iako¥nov), sous-diacre mentionné par l’épitaphe de sa fille Paula, enterrée à l’âge de 4 ans, un 26 mai, à Naples dans la catacombe de S. Gaudioso1. 1

IG XIV, 823.

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PAVLVS 1

(. . . fin du IIIe s. – 371/372-380/381? . . .)

chrétien, originaire de Concordia puisqu’il est le compatriote de Rufin1, rencontre à Rome dans sa jeunesse un notarius de l’évêque Cyprien de Carthage 2. Alors qu’il est déjà un vieillard, il se lie avec Rufin d’Aquilée (dont la présence est attestée à Aquilée vers 371/372) et avec Jérôme (probablement lors de son séjour à Aquilée, avant son premier départ pour l’Orient en 374) : il prête en effet à Rufin le manuscrit d’un ouvrage de Tertullien; puis, pour en obtenir restitution, il écrit à Jérôme, alors en Orient, qui charge, entre 375 et 377, un de ses correspondants, le moine Florentinus de Jérusalem, de s’entremettre auprès de Rufin 3. P. est déjà un centenaire 4 lorsque Jérôme lui envoie à Concordia la Vie de Paul de Thèbes 5 qu’il a composée après son séjour au désert, donc vers 380/381, avec une lettre d’accompagnement : P. y est loué pour sa pratique de l’ascétisme à laquelle Jérôme attribue la parfaite santé physique et morale de son correspondant, malgré son grand âge 6. P. est d’autre part sollicité par Jérôme de lui prêter les Commentaires (sur les Évangiles) de Fortunatianus d’Aquilée, l’Histoire d’Aurelius Victor et les Lettres du schismatique Nouatianus 7. Il n’est pas exclu d’identifier P. au Paulus a Concordia (malgré l’insolite de la formule) qui dédie l’épitaphe de sa sœur, Heraclia, religiosa soror, enterrée à St-Paul-hors-les-murs, à Rome, un 17 janvier 8. 1 2 3 4 5 6 7 8

HIERONYMUS, Ep. 5, 2, CSEL 54, p. 22; voir RVFINVS 3. Id., De uir. inl., 53, TU 14, 1, p. 31. Id., Ep. 5, 2, CSEL 54, p. 22. Id., Ep. 10, 2, ibid., p. 36. Id., Ep. 10, 3, ibid., p. 38. Id., Ep. 10, 2, ibid., p. 36 et 37. Id., Ep. 10, 3, ibid., p. 38. ICVR, NS 2, 5342 (bien que l’éditeur propose de corriger Paulusa Concordia?).

PAVLVS

2

(. . . entre automne 352 et printemps 353 . . .) presbyter urbis Romae,

prêtre romain, légat du pape Libère, avec les prêtres Helianus et Lucius, est envoyé à Alexandrie auprès d’Athanase1, peu après la mort du pape Jules 2, porteur d’une lettre de Libère invitant l’Alexandrin à se rendre à Rome et le menaçant d’excommunication s’il est contumax 3. De retour à Rome, P., ainsi que les deux autres prêtres, annonce au pape Libère le refus d’Athanase de se rendre à sa convocation 4. 1 LIBERIUS, Ep. Studens paci dans HILARIUS PICT., Fragm. hist., B, III, 1, CSEL 65, p. 155, ligne 10; voir LVCIVS 2. 2 Id., Ep. Studens paci, ibid., p. 155, ligne 9. 3 Cf. id., Ep. Studens paci, ibid., p. 155, lignes 13-15. 4 Cf. id., Ep. Studens paci, ibid., p. 155, lignes 15-16.

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3

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7

(. . . 355 . . .)

évêque (peut-être italien) dont le nom figure au 14e rang dans la liste des signatures épiscopales, signalée par Baronius1 comme une annexe de la synodale du concile de Milan pressant Eusèbe de Verceil de rejoindre l’assemblée (été 355)1. P., en ce cas, aurait pris part au concile et signé la condamnation d’Athanase 2. 1 2

BARONIUS, Ann. Eccl., IV, p. 541. Conc. Mediolanense, Ep. synodica, dans EUSEBIUS VERCELL., Append., II, A, CC 9,

p. 119.

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4

(. . . septembre 366 . . .)

évêque de Tibur (= Tivoli; Roma), consacre, le 24 septembre 366, Vrsinus, le rival du pape Damase, sur le siège de Rome1. Il a la réputation, selon Rufin d’Aquilée qui ne le nomme pas, d’être inculte (satis imperitus et agrestis) 2. 1 2

Gesta inter Liberium et Felicem, Coll. Auel. 1, CSEL 35, 1, p. 2; voir VRSINVS 1. Cf. RUFINUS, HE 11, 10, GCS 9, 2, p. 1017.

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5

(. . . entre 396 et 410 . . .) diaconus,

frère «par la chair et par l’esprit» de Gaudentius l’évêque de Brescia (...396410...), demande à celui-ci l’exégèse des paroles du Christ «Le Père est plus grand que moi» (Jean 24, 28); il reçoit en réponse, à une date indéterminée, un traité où lui est expliquée la double nature du Christ dont la vie révèle à la fois la condition humaine et la puissance divine1. 1

GAUDENTIUS BRIX., Tract. 19, 1, CSEL 68, p. 163; voir GAVDENTIVS 3.

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6

(IVe s.) presbyter,

prêtre romain, connu par une inscription provenant d’un cimetière de la Ville (de l’Aurelia?)1. 1

ICVR, NS 1, 617.

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7

(IVe s.) exorcista,

exorciste romain mentionné dans l’épitaphe d’une Martyria, provenant du cimetière de Calliste1. 1

ICVR, NS 4, 10026.

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8

8

(IVe s.) l[ector?],

peut-être un lecteur romain, déposé un 11 octobre au cimetière des saints Marcellin et Pierre1. 1

ICVR, NS 6, 16391.

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9

(. . . 404-avant 410) antistes1,

évêque de Nole (Nola = Cimitile; Napoli), inaugure, le 14 janvier 404, à l’occasion de la fête de saint Felix, les nouveaux aménagements du martyrium avec une basilique insérée dans les édifices préexistants, reliée à l’édifice originel par un triforium, décorée de mosaïques, flanquée de chapelles latérales et d’un baptistère 2. Il faut identifier P. avec l’évêque anonyme célébrant dans l’ancienne basilique de saint Felix l’anniversaire de saint Priscus, évêque de Nocera, lorsqu’un voleur (il s’était emparé de la croix de la nouvelle basilique) est arrêté, conduit dans l’église et arraché à la fureur populaire sur intervention du prélat 3, comme en témoigne Paulin dans le 12e natalicium (janvier 405). Il faut également l’identifier à l’évêque (que Paulin, dans le 14e natalicium, signale, sans le nommer, en janvier 407) qui fait procéder, en présence de ses prêtres, dont Paulin, à l’ouverture du sépulcre de saint Felix 4. P. est le prédécesseur de Paulin de Nole, attesté à partir de 410 comme évêque de cette cité. 1 2 3 4

PAULINUS NOL., Ep. 32, 15, CSEL 29, p. 90, ligne 20. Id., Ep. 32, 15, ibid., p. 289-290; id., Carm. 28, vers 180-188, CSEL 30, p. 299. Cf. id., Carm. 19, vers 520, CSEL 30, p. 136. Cf. id., Carm. 21, vers 619-620, ibid., p. 178; voir PAVLINVS 1.

PAVLVS1 10

(. . . 406 . . .)

dia¥konov, diacre de l’Église de Bénévent (puisqu’il faut identifier son évêque, Aemilios, avec Aemilius de Beneuentum). P. appartient à la suite de la délégation envoyée de l’Occident durant l’été 406 pour défendre la cause de Jean Chrysostome; pendant la réclusion de celle-ci au castellum d’Athyra en Thrace, il aurait eu une vision de l’apôtre Paul encourageant les reclus à ne pas abandonner la cause de Jean 2. 1 2

Attesté sous la forme Pay÷lov. PALLADIUS, Dial. 4, 49-56, SC 341, p. 90; voir AEMILIVS 1.

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1673 (. . . avant 408? . . .)

qualifié de frater par Rufin d’Aquilée, qui, lors d’un bref séjour de ce dernier à Padoue (= Patauium), probablement avant les invasions barbares en Italie du Nord, sollicite instamment de Rufin la traduction d’œuvres grecques; il reçoit la dédicace de l’In Adamantii libros quinque aduersus haereticos1 (avant 408?). 1 RUFINUS, In Adamantii libros quinque adu. haereticos, Prol., CC 20, p. 263; voir RVFINVS 3.

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(. . . 415 . . .) diaconus,

diacre romain, est porteur d’une lettre du pape Innocent au prêtre Bonifatius, établi à Constantinople, pour informer ce dernier qu’Alexandre d’Antioche s’est réconcilié avec Rome1. INNOCENTIUS, Ep. 23, PL 20, 546 (Jaffé 309); sur la date, Ch. Pietri, Roma Christiana, p. 1327; voir BONIFATIVS 3. 1

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(. . . 415 . . .) conpresbyter,

prêtre, vraisemblablement antiochien, est mentionné, avec le diacre Nicolaus et le sous-diacre Petrus, par le pape Innocent dans le billet amical qu’il adresse à l’évêque Alexandre d’Antioche au moment où commencent les négociations d’une réconciliation avec Rome (415)1. INNOCENTIUS, Ep. 20, PL 20, 543 (Jaffé 306); cf. id., Ep. 19, 1, ibid., 541 A (Jaffé 305); id., Ep. 23, ibid., 546 A (Jaffé 309); voir PETRVS 7. 1

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(début Ve s.?)

associé à Euserius, participe, en qualité de donateur plutôt qu’en celle d’artisan, à l’ornementation, dans la basilica Vrsiana ( = Duomo) à Ravenne, du mur de la nef de gauche (parte mulierum), recouvert de stucs dorés ou argentés (gipsei metalis) représentant des hommes et des animaux dans une composition allégorique (hominum animaliumque et quadrupedum enigmata

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[Fl]abius PAVLVS 15

inciserunt); il intervient, ainsi que le font, dans d’autres parties de l’édifice, Agatho, Satius et Stephanus, dès l’épiscopat d’Vrsus (début Ve s.) comme le suppose Andreas Agnellus1, ou peut-être seulement à une époque ultérieure. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 23, A. Testi Rasponi, p. 66-67, lignes 13-18 = MGH srl, p. 289; voir STEPHANVS 1; AGATHO 1; VRSVS 8.

[Fl]abius PAVLVS 15

(. . . 438? . . .)

u(ir) i(nlustris?), dédie avec les siens à l’apôtre Paul une offrande (ou un simple témoignage de sa gratitude), comme l’atteste une inscription gravée sur une petite plaque de marbre retrouvée mutilée à St-Paul-hors-les-murs, à Rome1. Il faut peut-être identifier P. au préfet de la Ville de 438, Fl. Paulus 2. 1 2

ICVR, NS 2, 4781. Voir PLRE 2, p. 854, Flauius Paulus 31.

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(. . . 8 mars 448 . . .) presbyter,

prêtre de Bénévent (Beneuentum = Benevento), porte plainte auprès du pape Léon contre son évêque Dorus à qui il reproche d’avoir transgressé à son détriment les règles canoniques, en plaçant au 1er rang du presbyterium le prêtre Epicarpius, nouvellement consacré, après avoir obtenu que s’effacent le premier et le second prêtres 2. P. reçoit l’approbation du pape qui ordonne à Dorus de maintenir l’ordre régulier fixé par les mérites et l’ancienneté, et tout particulièrement de laisser P. au rang qui lui est dû 3. 1 2 3

Var. PAVLLVS. LEO, Ep. 19, 1, PL 54, 710-711 (Jaffé 417). Id., Ep. 19, 22, ibid., 712-713.

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(. . . 19 novembre 465 . . .) episcopus Aquaeuiuae (Aquauiua = Acquaviva; Sienna),

mentionné au 7 rang des évêques sur la liste de présence 2 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius e

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episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 3. P. donne publiquement (au 3e rang) son approbation à la sentence pontificale 4. 1 2 3 4

Var. PAVLINVS. HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163. Id., Ep. 15, 11, ibid., p. 164.

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(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Forumnouanus (Forum Nouum = Santa Maria in Vescovio, près Vacone; Rieti), mentionné au 39e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. 1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

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(. . . 19 novembre 465 . . .) notarius,

notaire de l’Église romaine, lit, à la demande du pape Hilaire, le rapport présenté à Rome par Ascanius, episcopus Tarraconensis (Tarragone), pendant le synode tenu à Ste-Marie-Majeure, le 19 novembre 465 2. 1 2

Var. PAVLINVS. HILARUS, Ep. 15, 5, 7-9 Thiel, p. 162-163 (Jaffé 560).

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(. . . entre 492 et 496 . . .) diaconus,

diacre accusé par une honesta femina, à laquelle il a enseigné la connaissance du tempus bonum (c’est-à-dire des moments favorables définis par la position

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des astres), de l’avoir entraînée aux pratiques maléfiques de la magie, notamment celles des imprécations. P. est confié par le pape Gélase au jugement de l’évêque Secundinus Visinensis (peut-être de Volsinii? = Bolsena; Viterbo) – sans aucun doute son supérieur – qui, si les accusations sont fondées, devra lui infliger une punition appropriée1. 1

GELASIUS, Fragm. 16, Thiel, p. 492 (Jaffé 642); voir SECVNDINVS 3.

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(Ve s.) presb(yter),

prêtre connu par une inscription très fragmentaire datée du Ve s., trouvée dans le pavement de la basilique St-Félix à Cimitile (Napoli; = Nola), qui mentionne sa depositio à la suite de celle d’une sacr(a) uirg(o), M[...], morte un 16 février 437, 446 ou 4541. 1

CIL X, 1339.

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(Ve/VIe s.?) p(res)b(yter) t(i)t(uli) s(an)c(ti?)...,

prêtre romain d’une église titulaire, d’après une inscription provenant de StPaul-hors-les-murs1. 1

ICVR, NS 2, 5159.

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(Ve/VIe s.?) p(resbyter?),

prêtre romain, si on accepte la restitution proposée, exempli gratia, pour cette inscription aujourd’hui perdue, provenant du pavement de la basilique St-Paulhors-les-murs1. 1

ICVR, NS 2, 5425.

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(Ve/VIe s.) lector,

appartenant à une grande famille, refuse les honneurs du siècle pour vivre dès son jeune âge dans la continence; il meurt dans la charge de lecteur, comme l’indique un éloge métrique conservé par des sylloges qui placent l’épitaphe entre la voie Tiburtine et la voie Labicane (peut-être au cimetière des saints Marcellin et Pierre), à Rome1. 1

ICVR, NS 6, 17106.

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1677 (Ve/VIe s.)

donateur d’un oratoire édifié en l’honneur d’un saint Apianus, comme l’indique une inscription tracée sur une tuile retrouvée à Sagone, près de Vico (Corse)1. 1

G. MORACCHINI-MAZEL, BSNAF, 1966, p. 167-169.

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(. . . 18 janvier 517) pre,s.b(yter),

prêtre de Nole connu par une épitaphe aujourd’hui perdue, datée du 18 janvier 517, provenant de la basilique St-Félix à Cimitile (Napoli; = Nola)1. 1

CIL X, 1347.

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(. . . entre 526 et 530 . . .) diaconus,

fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; avec les autres contestataires, sous la conduite du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus, P. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs ravennates; P. est mentionné au 7e rang des clercs (3e des prêtres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

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(. . . avant 527/528 . . .) pr(es)b(yter),

prêtre romain, intervient au cimetière de Commodille pour la vente ou la concession d’une sépulture, destinée à Petrus, primicier d’un titulus romain (S. Sabina ou S. Prisca), qui y fait enterrer, en 527 ou 528, son épouse1. 1

ICVR, NS 2, 6088; voir PETRVS 53.

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(. . . 15 juillet 528 . . .) ust(iarius)1,

portier (s’il faut ainsi interpréter l’abréviation), dédie le 15 juillet 528, d’après une inscription provenant de Potenza (= Potentia), l’épitaphe de sa femme Liuania, épousée à 17 ans et morte à environ 30 ans 2. 1 2

A moins de lire au lieu de Paul(i) ust(iarii), Pauli u(ir) s,p. (ectabilis). CIL X, 178.

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(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 16e rang des prêtres1. ` ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par A Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 18e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. 1 2 3 4 5 6

Conc. Conc. Conc. Conc. Conc. Conc.

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roman. roman. roman. roman. roman. roman.

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(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio sessio sessio sessio sessio sessio

1, ibid., 8-740 = Silva Tarouca, p. 1. 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

(. . . avant le 11 avril 548-avant le 25 décembre 549 . . .) diaconus,

diacre romain, appartient vraisemblablement à la suite du pape Vigile, arrivé à Constantinople le 25 janvier 5471; lors des négociations sur la question des Trois Chapitres, visant à amener Vigile à condamner Théodore de Mopsueste (l’homme et l’œuvre), les écrits de Théodoret de Cyr hostiles à Cyrille d’Alexandrie et la lettre d’Ibas d’Édesse à Maris – certainement avant le 11 avril 548, date à laquelle le pape promulgue le Iudicatum contre les Trois Cha-

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pitres 2 –, P., de même que le diacre romain Sapatus et le primicerius notariorum Surgentius, est témoin des propos du diacre Rusticus déclarant qu’il faut anathématiser la personne et les écrits de Théodore et qu’il se réjouirait que l’on jette ses restes hors de leur sépulture 3. Alors qu’il souhaite regagner l’Italie, P. apprend que Rusticus, après avoir défendu et loué le Iudicatum, communique secrètement à Constantinople et en Afrique avec les adversaires du texte pontifical. Il dénonce Rusticus au pape, en menaçant d’introduire, preuve à l’appui, une plainte devant le tribunal pontifical, s’il ne se rétracte pas publiquement 4. P. obtient gain de cause puisque Rusticus (certainement avant le 25 décembre 549, date de sa rupture définitive avec Vigile), doit promettre, par serment sur les Évangiles, devant le pape et devant les clercs romains, de ne plus se soustraire à l’autorité pontificale 5. 1 2 3 4 5

Auctuarium Marcellini, 10, 4, ann. 547, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108. VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 1, ACO IV, 1, p. 189 (Jaffé 927). Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 1, ibid., p. 189; voir RVSTICVS 11. Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 1, ibid., p. 188 et 6, ibid., p. 190, lignes 21-24. Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 6, ibid., p. 190, lignes 24-28.

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(. . . 551 . . .) clericus ecclesie legis Gothorum s(an)c(t)ae Anastasie,

en qualité de clericus, est au service de l’Église arienne de Ravenne en 551 : à cette date, P. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, en une période de vacance du siège épiscopal – de l’ecclesia Gothorum sanctae Anastasiae (puis, ecclesia s. Theodori : chiesa dello Spirito Santo), au 6e rang de ceux-ci (2e des clerici, après le sous-diacre); il apparaît comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme totale de cent quatre-vingt sous d’or1. Au bas de l’acte et toujours au 6e rang, P. appose, de sa main, en latin, son nom, suivi de son titre et d’une formule d’agrément 2. 1 2

Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, ligne 83 (= Marini 119); voir PETRVS 58. Pap. Lat. 34, ibid., p. 102, lignes 108-111.

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(. . . 14 décembre 556 . . .) defensor ecclesiae,

defensor de l’Église romaine, est mentionné, en décembre 556, dans une lettre du pape Pélage Ier, à l’évêque Sapaudus d’Arles, comme le frère d’Anastasius qui est établi en Provence et invité à se rendre à Rome1. 1

PELAGIUS I, Ep. 4, Gassò et Batlle, p. 13 (Jaffé 943); voir ANASTASIVS 10.

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(. . . avant Pâques 559-avant Pâques 571) episcopus Aquileiensis (patriarcha) (Aquileia = Aquileia;

Udine), moine 2, est élu évêque d’Aquilée peu avant Pâques 559 3 ; P. est consacré à Milan par l’évêque de cette cité, Auxanus, séparé de la communion romaine pour ne pas s’associer à la condamnation des Trois Chapitres, décrétée au concile de Constantinople le 2 juin 553 et ratifiée par le pape le 24 février 554 4. P. exprime publiquement – peut-être au cours d’un concile – ses doutes sur l’orthodoxie du siège romain, qu’il soupçonne d’avoir agi contre la foi au concile de Constantinople 5 ; il suscite ainsi une lettre du pape Pélage Ier, datée du printemps de 559 et adressée au patrice Iohannes 6, établi à Aquilée. P. est dénoncé comme un pseudoepiscopus et un usurpateur (inuasor), à la fois parce qu’il est consacré par un évêque schismatique et parce que la célébration a lieu à Milan et non à Aquilée, comme le voudrait la règle canonique 7 ; il est accusé de porter indûment le titre de patriarche 8, et se voit reprocher de lancer contre le Siège apostolique des accusations que Pélage juge infondées 9. Tout en dénonçant la persécution dont lui et ses partisans sont victimes10, P. refuse sa communion au patrice Iohannes; peu avant Pâques 559, il est dénoncé par le pape, pour son attitude schismatique et pour avoir «presque excommunié» Iohannes («quasi excommunicare temtauerint»), auprès du patrice Valerianus, appelé à sévir avec fermeté contre les schismatiques11. P. reçoit une lettre du patrice Valerianus, qui lui demande de recevoir Iohannes dans sa communion et de chercher à se réconcilier avec Rome12. Dans une lettre postérieure à Pâques 559, P. est de nouveau dénoncé comme pseudoepiscopus par le pape, mécontent de l’attitude conciliante de Valerianus : selon Pélage, P., de même que son consécrateur l’évêque de Milan, doit être arrêté et conduit devant le prince pour être jugé13. Avant 565, P. suggère, le premier, à Venance Fortunat, qui le rencontre à Aquilée, l’idée d’embrasser la vie religieuse14. En 568, P., craignant les menaces lombardes, quitte Aquilée pour Grado (ad Gradus insulam), et y transporte le trésor de l’Église15, dont les reliques des martyrs Hilaire et Tatien16. P. meurt après douze ans d’épiscopat17, avant Pâques 571. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17

Var. PAVLINVS. PELAGIUS I, Ep. 24, 5, Gassò et Batlle, p. 75, lignes 16-17 (Jaffé 983). Voir note 5. Id., Ep. 59, 6, Gassò et Batlle, p. 157 (Jaffé 1018). Id., Ep. 24, 2-4, ibid., p. 74-75. Voir IOHANNES 35. PELAGIUS I, Ep. 24, 11, Gassò et Batlle, p. 76. Id., Ep. 24, 1, ibid., p. 74. Id., Ep. 24, ibid., p. 73-78. Id., Ep. 52, 3, ibid., p. 135 (Jaffé 1011). Id., Ep. 52, ibid., p. 134-139; voir VALERIANVS 3. Id., Ep. 59, 1, ibid., p. 155-156. Id., Ep. 59, ibid., p. 155-158. VENANTIUS FORTUNATUS, Vita Martini IV, vers 658-662, MGH aa 4, 1, p. 369. PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 10, MGH srl, p. 78. Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, ibid., p. 393, lignes 11-13. PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 25, ibid., p. 86.

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(. . . janvier-avril 559 . . .) diaconus ad Catinensem ecclesiam (Catina = Catania),

diacre de l’Église de Catane, fait partie, avec Anastasius, fils du défunt évêque, et avec d’autres clercs mineurs, d’un groupe qui s’oppose, au début de 559 (avant le 2 février), à l’élection du diacre Helpidius sur le siège épiscopal de cette cité. Le procès intenté devant des juges désignés par le pape Pélage 1er ayant tourné à la confusion des opposants, P., ainsi que les clercs engagés dans son parti, bénéficie de la mansuétude du pontife qui invite l’évêque Helpidius, dans une lettre écrite peu après le 16 avril 559, à le rétablir dans ses fonctions, en conseillant la conciliation au moment où Anastasius, faisant appel du premier jugement, obtient que l’affaire soit confiée au préteur Leo1. 1 PELAGIUS I, Ep. 72, Gassò et Batlle, p. 183-184 (Jaffé 1030); voir HELPIDIVS 5; LEO 15; ANASTASIVS 11.

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(. . . mars 559 . . .)

est proposé par les autorités militaires de Centumcellae (= Civitavecchia; Roma) au pape Pélage Ier pour être ordonné diacre de l’Église locale, en même temps que Marcus pour la prêtrise et Pascalis pour le sous-diaconat. Selon les instructions adressées par le pontife, début mars 559, à l’évêque Laurentius de Civitavecchia, P., si l’enquête menée par ce dernier ne révèle aucun empêchement canonique, devra être ordonné le samedi de Pâques (29 mars)1. 1 PELAGIUS I, Ep. 43, Gassò et Batlle, p. 119-120 (Jaffé 1002); voir MARCVS 14; PASCALIS 1; LAVRENTIVS 46.

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(. . . septembre 590-septembre 603 . . .) scolasticus,

exerçant en Sicile des fonctions de caractère sans doute judiciaire, félicite Grégoire, qu’il semble connaître personnellement, de son accession au pontificat; il reçoit en réponse une lettre du pape, datée de septembre 590, lui reprochant amicalement de se réjouir d’une promotion à laquelle Grégoire lui-même n’aspirait pas. P., qui, ainsi que le suppose le pape, va demeurer en fonction en Sicile, alors que l’exconsul Leo et le chartularius Maurentius sont, eux, rappelés à Rome, se voit recommandé par la même lettre le sous-diacre Petrus, alors envoyé par le pape dans l’île pour y administrer le patrimoine de l’Église romaine1. Par la suite, P., toujours en Sicile, s’illustre en poursuivant et en condamnant sévèrement des magiciens; mais, avant l’automne 603, il entre en conflit, pour un motif non précisé, avec l’évêque Leo de Catane, puis se réconcilie avec ce dernier qui, lors d’un séjour ad limina, célèbre auprès du pape ses mérites; aussi P. est-il, par une lettre pontificale de septembre 603, félicité de son zèle pour la foi et exhorté à maintenir la concorde restaurée avec l’évêque de Catane 2. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 3, MGH Ep. I, p. 4 = CC 140, p. 3-4 (Jaffé 1069); voir PLRE 3, p. 983-984, Paulus 40; voir MAVRENTIVS 2; PETRVS 70; LEO 16. 2 Id., Ep. 14, 1, MGH Ep. II, p. 419-420 = CC 140 A, p. 1065-1066 (Jaffé 1914); voir LEO 17.

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(. . . décembre 591-juillet 595 . . .) episcopus ciuitatis Neptesenae (Nepet = Nepi; Viterbo),

évêque de Nepi, est, à la suite de la déposition de Demetrius (septembre 591), envoyé à Naples comme visiteur par le pape Grégoire; quelques jours après son arrivée, il est le destinataire d’une lettre pontificale lui donnant instructions, pour administrer l’Église napolitaine, d’ordonner les clercs, de procéder aux affranchissements dans l’église, tout en respectant les coutumes du clergé et du presbyterium napolitains1. Au début de son mandat, P. est vivement apprécié par le clergé, l’ordo et la plèbe de Naples qui font savoir au pape leur souhait de le retenir pour en faire leur évêque, mais sont invités par Grégoire, dans sa réponse de décembre 591, à prendre le temps de réfléchir avant toute décision 2. P., de son côté, souhaite rentrer le plus rapidement possible à Nepi, d’autant plus que le diacre Petrus, attaché à sa personne, est en butte à Naples à de vives critiques; P., qui s’ouvre de ces problèmes au pape, reçoit de celui-ci une lettre datée de février 592, lui demandant de poursuivre sa mission à Naples et l’assurant que lui-même ne prêtera pas l’oreille aux insinuations malveillantes visant Petrus, au sujet duquel le clarissime Theodorus lui a fourni tout apaisement par ses renseignements 3. P., toujours absent de sa cité, y est remplacé pour les fêtes pascales de 592 par un évêque Iohannes (de siège inconnu), nommé visiteur de Nepi par ` Naples, il est victime, avant septembre 592, d’une agression Grégoire 4. A commise au Castellum Lucullanum (Pizzofalcone) par les esclaves de la nobilis femina Clementina 5. P., dont l’entourage réclame l’envoi à Naples d’un émissaire romain, est le destinataire d’une lettre de consolation du pape datée de septembre 592; il est aussi informé par la même occasion que le sousdiacre romain Epiphanius est envoyé à Naples pour assister le gouverneur Scolasticus dans la recherche et le châtiment des coupables 6. Après de nombreuses suppliques adressées au pape, P. est enfin autorisé à retourner dans son Église de Nepi, ainsi que Grégoire l’annonce, en mai 593, au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Campanie, chargé d’offrir en cadeau au visiteur 100 sous d’or et un jeune esclave orphelin appartenant jusqu’alors à l’Église napolitaine 7. C’est en qualité d’évêque de Nepi que P. participe au concile réuni in basilica Petri apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire le 5 juillet 595 8. Il souscrit, avec les évêques italiens et avec les prêtres romains, en présence des diacres, au 3e rang des évêques 9, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel P. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures10 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape11; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs12 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul13 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quel-

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conque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais les autorise à recevoir un don spontanément offert14 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle15 . 1 GREGORIUS, Ep. 2, 13, MGH Ep. I, p. 111 = Ep. 2, 9, CC 140, p. 96-97 (Jaffé 1163); IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 17, PL 75, 141; pour la date de son arrivée à Naples, voir note 2; voir DEMETRIVS 2. 2 GREGORIUS, Ep. 2, 12, ibid., p. 110 = Ep. 2, 8, CC 140, p. 95-96 (Jaffé 1162). 3 Id., Ep. 2, 18, ibid., p. 115 = Ep. 2, 14, CC 140, p. 100-101 (Jaffé 1170); voir PETRVS 76; THEODORVS 23. 4 Id., Ep. 2, 26, ibid., p. 123 = Ep. 2, 23, CC 140, p. 109 (Jaffé 1162); voir IOHANNES 78bis. 5 Id., Ep. 3, 1, ibid., p. 158-159 = CC 140, p. 146-147 (Jaffé 1205). 6 Id., Ep. 3, 2, ibid., p. 160 = CC 140, p. 147-148 (Jaffé 1206); voir EPIPHANIVS 21; SCOLASTICVS 1. 7 Id., Ep. 3, 35, ibid., p. 193 = CC 140, p. 180-181 (Jaffé 1240); voir PETRVS 70. 8 Id., Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). 9 Id., Decretum, ibid., p. 366. 10 Id., Decretum 1, ibid., p. 363. 11 Id., Decretum 2, ibid. 12 Id., Decretum 2, ibid., p. 364. 13 Id., Decretum 4, ibid., p. 364. 14 Id., Decretum 5, ibid., p. 364-365. 15 Id., Decretum 6, ibid., p. 365.

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(. . . juillet 593 . . .) episcopus,

évêque d’un siège non mentionné mais certainement italien, dérobe à une ou plusieurs personnes des objets précieux; ceux-ci ayant été retrouvés en sa possession avant l’été 593, P. est condamné à la relégation et à la pénitence dans un monastère du diocèse de Lilybée (Lilibaeum = Marsala; Trapani) où, selon les instructions adressées par le pape Grégoire en juillet 593 à Theodorus, évêque de cette cité, il doit continuer à demeurer, tandis que les biens volés, mis en sûreté dans le trésor de l’Église de Lilybée, feront l’objet d’un inventaire dont une copie sera envoyée dans les archives du pontife et une autre au clergé de l’évêque condamné, pour permettre, si possible, la restitution au légitime propriétaire1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 49, MGH Ep. I, p. 206 = CC 140, p. 195 (Jaffé 1254); voir THEODORVS 21.

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(. . . mai 594 . . .) clericus,

clerc de Caralis (= Cagliari), pratique la magie, puis retourne à la vie laïque avant de s’enfuir en Afrique.

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Selon les instructions adressées par le pape Grégoire à l’évêque Ianuarius de Cagliari, il doit être suspendu de la communion pour expier par la pénitence les fautes commises1. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 24, MGH Ep. I, p. 259 = CC 140, p. 243 (Jaffé 1296); voir IANVARIVS 20.

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(. . . septembre/octobre 598 . . .)

convoie, avec l’excubitor Timarcus, un chargement de blé livré au titre de l’impôt (frumentum publicum), de Sicile jusqu’à Rome, comme le pape Grégoire en accuse réception, par une lettre adressée en septembre ou octobre 598 au domesticus Amandinus1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 5, MGH Ep. II, p. 44 = CC 140 A, p. 567 (Jaffé 1529); voir AMANDINVS 2.

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(. . . novembre 598 . . .) ecclesiae Reatinae diaconus (Reate = Rieti),

diacre de Rieti, présente requête au pape Grégoire pour que, dans la basilique dédiée dans la cité à la Vierge et au Christ, soient déposées ad fontes (un aménagement baptismal?) des reliques des martyrs Hermas, Hyacinthe et Maxime; il obtient satisfaction puisque, par une lettre de novembre 598, le pontife charge l’évêque de Spolète, Chrysantus (alors visiteur de Rieti?), après avoir vérifié l’absence de sépulture, de consacrer le sanctuaire avec les reliques demandées1. 1

GREGORIUS, Ep. 9, 49, MGH Ep. II, p. 76 = CC 140 A, p. 608 (Jaffé 1580).

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(VIe s.)

moine, disciple de l’abbé de Galeata (Forli), Hilarus, écrit la Vie de ce dernier1. 1

Vita Hilari abbatis, 1, AASS Mai. III, p. 471 (BHL 3913); voir HILARVS 3.

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(VIe s.) p,r.a (epositus)1,

praepositus romain, attesté dans la vente d’une sépulture à St-Paul-hors-lesmurs 2, et aussi peut-être dans une autre vente effectuée par un Paulus (dont le titre a disparu sur la pierre) à un transporteur du Champ de Mars, Epolitus 3. 1 2 3

Pba, d’après la lecture. ICVR, NS 2, 5169. Ibid., 5170.

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not(arius)1, donateur, comme l’atteste l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la cathédrale S. Eufemia de Grado (Gorizia; = Castrum Gradense). Il contribue, avec Diugenia, son épouse, et avec les siens, au paiement de l’entreprise 2. 1 2

D’après un monogramme; on ne peut le considérer comme un notaire de l’Église. CIL V, 1601.

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(fin VIe s.)

auteur, en collaboration avec Stephanus, d’un ouvrage qui, dans la traduction manuscrite, porte les titres divers de capitula, tituli, ammonitiones ou regula et s’adresse à des fratres. Bien qu’il ne soit qualifié, comme Stephanus, du titre d’abbas que par un seul manuscrit, P. dirige probablement avec Stephanus, vers la fin du VIe s., un monastère établi dans les environs de Rome : il rédige en effet, en s’inspirant de la Règle du Maître et de la Règle de saint Benoît, à l’intention des moines, des instructions pour préciser comment, dans la communauté, doivent être appliquées les règles anciennes d’Augustin, de Basile et de Pachôme1. 1 Regula Pauli et Stephani, J.E.M. Vilanova, Scripta et documenta 11, Montserrat 1959, p. 109-125 (= PL 66, 949-958); voir STEPHANVS 50.

** PAVLVS évêque de Brescia (Brixia), successeur de Gaudentius, placé au 9e rang d’une liste épiscopale rédigée par l’évêque Rampertus dans le récit de la translation des reliques de Filaster à la cathédrale; il serait enterré à S. Eusebio, hors les murs1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 228 et 739.

**PAVLVS évêque de Brescia (Brixia), placé au 16e rang d’une liste épiscopale rédigée par l’évêque Rampertus dans le récit de la translation des reliques de Filaster à la cathédrale (tandis qu’au 13e rang la liste mentionne Optatianus, sûrement

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attesté en 451); il serait enterré au NE de la ville, ad sanctum Petrum in Oliveto1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 228 et 739.

** PAVLVS évêque de Brescia (Brixia), placé au 22e rang dans une liste épiscopale rédigée par l’évêque Rampertus dans le récit de la translation des reliques de Filaster à la cathédrale; il serait enterré ad sanctum Stephanum1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 228 et 739.

** PAVLVS évêque de Pavie (Ticinum), mentionné au 12e rang dans une liste donnée par une chronique milanaise rédigée en 1399. P. succèderait à Crispinus, sûrement attesté en 5211. 1 Liber de laudibus ciuitatis Ticinensis, RIS, nov. ed., XI, 1, p. 3-4; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Lombardia, 2, 2, p. 338; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 470-477 et p. 746.

** PAVLVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. P., avec un autre évêque homonyme, aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

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PELAGIVS 1

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famula Chr(ist)i, fidèle de Côme (Comum = Como), associée dans une même sépulture à l’exorciste Vincentius; morte à 60 ans, le 21 août 539, d’après une épitaphe retrouvée à S. Abbondio1. 1

CIL V, 5428; voir VINCENTIVS 6.

PELAGIVS1 1

(. . . avant 410-après 417 . . .) monachus 2,

originaire de Bretagne 3, est qualifié de Scot (progeniem Scotticae gentis) par Jérôme 4 qui, avec Orose, se moque de sa corpulence 5 ; d’une famille modeste, selon Orose, il n’aurait pas étudié les belles lettres 6 ; demeuré laïc 7, P. séjourne longtemps à Rome 8, avant 410 9, et y acquiert, en raison de la sainteté de sa vie, un renom qui s’étend jusqu’à l’Afrique10 ; à une époque où il ne suscite pas encore d’opposition doctrinale – antequam proderetur haereticus – ce qui est encore le cas lorsqu’Augustin publie les Confessions (402-403)11, il écrit un ouvrage en trois livres sur la Trinité, De fide Trinitatis libri tres, qualifié par Gennade de studiosis necessaria12, ouvrage aujourd’hui perdu, mais partiellement attesté, s’il faut considérer P. comme l’auteur de six fragments anonymement transmis, traitant des personnes de la Trinité et des problèmes christologiques, dénonçant les ariens ainsi qu’Apollinaire de Laodicée13 ; à la même époque, il écrit aussi un ouvrage de direction spirituelle – pro actuali conuersatione14 – dédié à Romanus15 et rédigé à l’exemple de Cyprien16, intitulé Ecglogarum ex diuinis scripturis17, Testimoniorum18 ou Capitulorum liber19 ; dans cet écrit, connu par les seules citations de ses adversaires 20 et mis en cause seulement en 415 21, P. affirme, sous la forme d’aphorismes (tituli; plus de cent) 22, contre ceux qui condamnent la nature humaine 23, l’importance du libre arbitre 24, définitivement accordé par Dieu à l’homme 25, et, contre ceux qu’il dénonce comme des manichéens 26, l’importance de la Loi 27, dont les femmes aussi doivent être instruites 28 ; il s’y prononce également pour la condamnation éternelle des impies au jour du Jugement 29 ; il y invite les chrétiens à se garder du péché 30 et à rester fidèles aux règles de morale 31 et de conduite chrétiennes 32, dont sont garants les docteurs et les prêtres 33. P. rencontre à Rome Rufin le Syrien, familier de Pammachius, venu dans la cité sous le pontificat d’Anastase Ier (399-401) et il est, aux dires de Marius Mercator, influencé par ses idées sur le péché originel 34 ; il s’attache l’auditor Caelestius 35, cité comme son disciple par ses adversaires 36. Toujours à Rome, P. prend part à des controverses 37 sur la question de la grâce 38 ; il s’y oppose avec véhémence, en présence d’un évêque, aux propos tenus par Augustin dans les Confessions: Da quod iubes et iubes quod uis 39 ; malgré ces prises de position publiques, P. ne doit certainement pas être identifié au moine Pelagios dont Jean Chrysostome, dans une lettre écrite après 404, déplore la chute 40. Au plus tard en 405 41, P. est en relations affectueuses avec Paulin de Nole 42 ; il lui adresse une longue lettre – aujourd’hui perdue – sur le problème du libre arbitre et de la grâce 43, lettre dont il fait état douze ans plus tard pour sa défense 44, et dans laquelle Augustin voit la négation de la grâce ` la suite de Caelestius, P. prend position contra traducem peccati 46, en divine 45. A

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publiant, avant 410, ses treize Commentaires sur les épîtres de Paul 47, brefs exposés (breuissimae expositiones 48) dans lesquels il soutient que le péché d’Adam n’a lésé que lui seul 49, que ses descendants n’ont péché que par imitation 50, qu’avant la venue du Christ, il y a eu des hommes impeccables 51, que l’homme peut, de lui-même, se tourner vers le bien 52 ; il y développe aussi une morale ascétique, fondée sur la chasteté et le renoncement aux richesses 53. Durant cette période romaine, P. a gagné de nombreux partisans en Italie, en partie par l’intermédiaire de Caelestius qui diffuse ses idées 54, mais il commence aussi à rencontrer une opposition 55. Après la chute de Rome (410) 56, P. gagne l’Afrique, où il débarque à Hippone, alors qu’Augustin est absent de la cité 57 ; c’est vraisemblablement lors de ce séjour à Hippone, plutôt qu’au moment de son établissement en Orient, qu’il adresse à ce dernier une lettre élogieuse – aujourd’hui perdue – dans laquelle il l’informe de son heureuse arrivée avec les siens 58 ; il reçoit en effet une brève réponse de l’évêque d’Hippone 59 qui ne l’a pas encore rencontré, semble-t-il, et qui, comme il l’explique plus tard, souhaite débattre avec lui des problèmes de la grâce 60. Avant mai 411, P. rejoint Carthage où il ne fait qu’entrevoir, à une ou deux reprises, Augustin, occupé par la préparation de la Conférence avec les donatistes; contrairement à Caelestius, P. quitte rapidement l’Afrique – avant l’ouverture de la Conférence – sans avoir suscité de polémique publique 61 et gagne l’Orient 62. Certainement avant 412, date à laquelle des amis d’Augustin ont connaissance de ces écrits 63, P. adresse, à une veuve dont le nom n’est pas précisé, des lettres de direction spirituelle – libros exhortatorios uel consolatorios 64 – connues par les citations de Jérôme et d’Augustin 65, qu’il refuse en partie plus tard de reconnaître pour siennes 66, sans qu’on puisse dire si ces lettres doivent être identifiées au libellus, qualifié de sermo exhortatorium, cité par Marius Mercator comme ayant été rédigé par P. à l’intention de la veuve Liuania 67 ; il y traite de l’importance de la prière 68 et de la Loi 69, ainsi que de la possibilité pour l’homme d’être, s’il le veut, sans péché 70. P. se trouve, avant 415, à Jérusalem 71 où il est favorablement accueilli par l’évêque Jean 72 ; en Occident, il est encore ménagé par Augustin qui, en 412, dans le De peccatorum meritis et remissione, loue ses mérites 73 et évite de lui imputer personnellement les thèses sur le péché originel exprimées dans ses Commentaires sur les épîtres de Paul 74. P. compte alors parmi ses disciples deux jeunes gens de famille aisée, Timasius et Iacobus, qu’il a convertis à une vie ascétique 75, ainsi que de nombreux partisans en Afrique 76, en Sicile 77 et à Rhodes 78 ; il reste en relation avec des membres de l’aristocratie romaine : il est sollicité par Iuliana 79, au même titre que Jérôme et Augustin, pour célébrer la prise de voile de Demetrias, et adresse d’Orient 80 à celle-ci, après 411 et avant 415, date à laquelle cet écrit est cité par Orose 81, une longue lettre 82, dans laquelle il affirme l’excellence de la nature humaine 83, met l’accent sur le libre arbitre 84 et soutient que le péché doit être imputé à la seule volonté de l’homme 85 ; insistant sur les devoirs que son rang social impose à Demetrias 86, il lui propose un idéal de vie ascétique fondé sur l’observation de tous les préceptes divins 87 et sur la méditation de l’Écriture 88. P. dispose également d’appuis auprès d’évêques 89 et de laïcs influents 90, parmi lesquels de nombreuses femmes (Amazones tuas) 91; il est aussi réputé pour ses talents de polémiste 92 et d’écrivain, salués par Jérôme lui-même 93. Certainement avant 415, date, à laquelle il est déjà réfuté par Augustin 94, mais sans qu’on puisse affirmer que cet ouvrage a été composé en Orient, P. écrit un livre, aujourd’hui perdu, qualifié de libellus 95, et surtout connu par les citations et les commentaires qu’en donne l’évêque d’Hippone, le De natura; il y pose le problème de la grâce et s’élève avec véhé-

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mence contre ceux qui imputent le péché à la nature humaine et non pas à la volonté 96 ; il retourne les objections qui lui sont faites sur la nature du péché 97, et soutient – en citant les exemples de Justes de l’Ancien Testament qui n’ont pas péché 98 – que le péché est un acte et non pas une substance 99, que le pouvoir de faire le bien ou le mal est lié inseparabiliter à la nature humaine100, et étaye sa démonstration de citations tirées d’auteurs chrétiens : Lactance101, Hilaire102, Ambroise103, Jean Chrysostome104, Jérôme105, Augustin lui-même106, ainsi que le philosophe païen Xyste, qu’il croit chrétien107. P., qui, selon Jérôme, réserve ses théories pour ses seuls disciples108, formule cependant, au plus tard à cette époque, des critiques contre les Commentaires des épîtres de Paul rédigés par Jérôme109. Il est alors mis en cause simultanément en Occident et en Orient : à l’initiative de Timasius et Iacobus qui se sont séparés de lui sous l’influence d’Augustin et ont adressé à ce dernier le De natura110, P. essuie, avant juillet 415111 puisqu’Orose en fait état à cette date, la minutieuse réfutation du De natura et gratia où il est pris à partie112, sans toutefois être nommé113, par l’évêque d’Hippone qui s’élève contre sa conception du péché114 et critique l’interprétation des textes scripturaires sur lesquels il s’appuie pour prouver l’impeccantia115 ; il y est accusé d’admettre une possibilité naturelle de salut116, de nier la nécessité de la grâce apportée par Jésus-Christ117 et de remettre en cause l’œuvre de la Rédemption118. D’autre part, P. est attaqué par Jérôme qui, à partir du premier livre de son Commentaire sur Jérémie, vraisemblablement antérieur à ses écrits antipélagiens119, le compare à Grunnius120 (Rufin d’Aquilée) ainsi qu’à l’antique Cerbère121 et raille ses théories122 ; avant juillet 415123, il est mis en cause par Jérôme qui, dans sa lettre à Ctesiphon, le dénonce sans le nommer, comme le chef d’une hérésie qui prône l’apatheia124, comme l’héritier des philosophes, de Priscillien, d’Évagre le Pontique et de Rufin, ainsi que de Jovinien125 ; il y est aussi accusé d’exalter le libre arbitre au détriment de la grâce126, de professer un enseignement ésotérique127 qui trompe beaucoup de monde128 ; il est sommé de prendre nettement position129 par Jérôme qui adresse, par l’intermédiaire de Ctesiphon, une mise en garde à ses partisans romains130. ` l’été de 415, P., contre lequel Jérôme entreprend ses Dialogi aduersus A Pelagianos131, est directement mis en cause, après l’arrivée en Palestine du prêtre espagnol Orose, envoyé auprès de Jérôme par Augustin avec trois lettres ayant trait à la controverse pélagienne132 ; en revanche, il ne reçoit de l’évêque d’Hippone, qu’un simple billet, appuyant le message oral qu’Orose est chargé de lui transmettre133 ; mais lors de l’assemblée réunie à Jérusalem sous la présidence de l’évêque Jean, entouré d’autres prélats (qualifiés de sacerdotes) 134, P. est d’abord impliqué, sans être présent, par Orose qui, après avoir mentionné la condamnation en Afrique de son disciple Caelestius, fait état contre lui de la réfutation par Augustin du De natura, et produit la récente lettre de ce dernier à Hilarius de Syracuse135 ; selon les extraits des débats cités par Orose, P. est ensuite introduit et engagé à se justifier sur la base de ce dossier, mais il rejette l’autorité d’Augustin136 ; ses adversaires ayant été amenés par Jean de Jérusalem à préciser leurs accusations137, il déclare reconnaître effectivement pour sienne une proposition dénoncée par Orose : «l’homme peut, s’il le veut, être sans péché et garder facilement les commandements de Dieu»; il est alors accusé par Orose de partager des opinions déjà condamnées par le synode de Carthage (411) chez Caelestius, par Augustin, dans les écrits qui le combattent personnellement, et par Jérôme, dans sa récente lettre à Ctesiphon ainsi que dans ses Dialogues en cours138. Ses adversaires refusant, à plusieurs reprises, malgré les invitations de Jean, de se porter accusateurs139, P. est seulement dénoncé comme le propagateur d’une hérésie déjà condamnée140. Au cours des

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mêmes débats, selon le rapport ultérieur de Jean à Diospolis141, P. s’explique, à la demande de celui-ci, sur la proposition incriminée par Orose : pour lui, l’homme n’est pas impeccable par nature, mais reçoit de Dieu la faculté de ne pas pécher142 ; accusé alors de soutenir que l’homme peut réaliser l’idéal chrétien sans la grâce de Dieu, il se voit opposer par Jean lui-même de nombreux témoignages scripturaires prouvant la nécessité de la grâce divine143 ; il affirme alors partager cette opinion et prononce l’anathème contre ceux qui soutiennent que l’homme peut, sans la grâce de Dieu, parvenir à la perfection, déclaration dont prend acte Jean de Jérusalem144. Au terme des débats, P. voit sa cause renvoyée, par une sentence de Jean, devant le pape Innocent auquel doit être adressé un dossier, puisque Orose et ses amis contestent la compétence du tribunal épiscopal de Jérusalem dans cette affaire latine145. Après les fêtes de la Dédicace (14 septembre 415), P. est de nouveau pris à partie par ses adversaires : il est mis en cause par Orose qui, dans son Liber apologeticus, dénonce en lui le successeur de Jovinien146, attaque sa personne147 et ses écrits148 et accuse Jean de Jérusalem d’être son complice149. Avant décembre 415, P. est d’autre part accusé par les deux évêques gaulois, Lazarus d’Aix et Heros d’Arles, dans un libellus150 qu’ils déposent auprès d’Eulogios de Césarée de Palestine151, et dans lequel ils prennent aussi à partie Caelestius152 ; il y est dénoncé dans une accusation qui porte : 1) sur des extraits – interprétés plutôt que cités littéralement – du Livre des Témoignages et de la lettre à Liuania153 ; 2) sur les capitula condamnés en 411154 ; 3) sur les thèses combattues par Augustin dans sa lettre à Hilarius de Syracuse155 ; 4) sur des citations d’un ouvrage de son disciple Caelestius, dont le titre n’est pas donné, ainsi que sur des propos tenus par celui-ci156. Vraisemblablement avant la fin de cette même année157, P. est aussi pris à partie par Jérôme, sous le nom de Critobolus, dans les trois livres des Dialogi aduersus Pelagianos158, pour les opinions publiées en particulier dans son Livre des Témoignages159 et dans les écrits à Liuania160 qu’il est accusé de renier161; il y est aussi dénoncé comme l’imitateur de Jovinien, en raison de ses prises de position sur le baptême162, et est invité à publier une profession de foi dénuée d’ambiguïté163 par Jérôme, dont l’ouvrage est adressé à la cour de Ravenne164. Au plus tard à la fin de 415, puisqu’il y répond peu après le concile de Diospolis165, P. est d’autre part le destinataire d’une lettre d’un prêtre ami qui lui demande de ne pas susciter de troubles dans l’Église166. En décembre 415167, P. est cité devant le concile réuni à Diospolis168 sous la présidence d’Eulogios de Césarée, entouré de treize autres évêques palestiniens, dont Jean de Jérusalem169 ; il y comparaît en l’absence de ses accusateurs gaulois170 et d’Orose171; il est invité à rendre compte des thèses formulées dans le libellus d’accusation d’Heros et de Lazarus172 ; au cours de débats qui se déroulent par l’intermédiaire d’un interprète173, P. justifie les assertions tirées de ses ouvrages (pour la plupart extraites du Livre des Témoignages) : – «nul ne peut être sans péché s’il n’a pas la connaissance de la Loi»; il précise que cette connaissance aide à ne pas pécher174 ; – «tous sont gouvernés par leur propre volonté»; il affirme que Dieu apporte son aide quand l’homme choisit le bien175 ; – «au jour du Jugement, il n’y aura pas de pardon pour les impies et les pécheurs»; il appuie cette affirmation sur l’Évangile et accuse d’origénisme ceux qui soutiennent le contraire176 ; – «le mal ne vient pas même à la pensée»; il donne à cette affirmation la

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portée d’un précepte de vie chrétienne, selon lequel le chrétien doit s’appliquer à ne pas penser le mal177 ; – «le royaume des cieux a été promis même dans l’Ancien Testament»; il donne de cette affirmation une exégèse étayée sur l’Écriture178 ; – «l’homme peut, s’il le veut, être sans péché»; P. maintient cette assertion qui lui est reprochée d’après le Livre des Témoignages et d’après les écrits à Liuania179 ; il ajoute – appuyé sans doute alors par Jean de Jérusalem qui rappelle à l’assemblée l’anathème prononcé en juillet par P.180 – qu’il ne nie pas la nécessité de la grâce divine181 et qu’il ne tient pas l’homme pour infaillible182 ; P., qui déclare ne pas être l’auteur des propos tirés des écrits à Liuania, accepte cependant de les anathématiser en tant que sots mais non pas en tant qu’hérétiques183. P. est aussi invité à se justifier des autres chefs d’accusation, portant sur des propositions condamnées chez Caelestius en 411 : – Adam a été créé mortel et serait mort de toute manière; – le péché d’Adam a porté atteinte à Adam seul et non pas au genre humain; – les enfants naissent dans l’état où était Adam avant la faute; – ce n’est pas par la mort ni la faute d’Adam que le genre humain tout entier meurt puisque ce n’est pas par la résurrection du Christ que tout entier le genre humain ressuscite; – la Loi conduit au royaume des cieux comme l’Évangile; – avant la venue du Christ, il y a eu des hommes impeccables, c’est-àdire sans péché184 ; Il doit aussi se prononcer sur les propositions réfutées par Augustin dans sa lettre à Hilarius : – l’homme peut, s’il le veut, être sans péché185 ; – les enfants, même non baptisés, auront la vie éternelle; – si les riches baptisés ne renoncent pas à toutes leurs richesses, il ne leur sera pas tenu compte du bien qu’ils paraissent avoir accompli et ils ne pourront posséder le royaume des cieux186. P., qui refuse de revenir sur la question de l’impeccantia, soutient qu’il y a eu, avant la venue du Christ, des hommes sans péché, mais accepte d’anathématiser les autres propositions qu’il déclare étrangères à sa doctrine187. Il est aussi accusé d’avoir soutenu que l’Église est ici-bas sans tache ni ride188, affirmation qu’il justifie en se référant au baptême189. Il est ensuite mis en cause sur des propositions tirées d’un livre de Caelestius : – «nous faisons plus qu’il n’est ordonné dans la Loi et dans l’Évangile»: il se justifie en rapportant cette affirmation à la question de la virginité190 ; – «la grâce et l’aide de Dieu ne nous sont pas accordées pour chaque acte en particulier, mais résident dans le libre arbitre ou encore dans la Loi et dans la doctrine; la grâce de Dieu nous est accordée selon nos mérites, car si Dieu la donnait aussi aux pécheurs, il se révèlerait injuste (chapitre 3)»: P. déclare n’avoir jamais partagé ces opinions et les anathématise191; – «tout homme est susceptible de posséder toutes les vertus et toutes les grâces (chapitre 5)»; P. affirme ne pas rejeter la diversité des grâces et croire que Dieu les accorde à celui qui en est digne192. P. déclare ne pas se reconnaître dans d’autres propositions de Caelestius qui lui sont ensuite objectées : – «ne peuvent être appelés enfants de Dieu que ceux qui sont devenus totalement étrangers au péché (chapitre 6)»193 ; – «l’oubli et l’ignorance ne relèvent pas du péché puisqu’ils proviennent, non de la volonté mais de la nécessité (chapitre 7)»194 ;

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– «le pardon est accordé aux pécheurs pénitents, non pas selon la grâce et la miséricorde de Dieu, mais selon le mérite et l’effort de ceux qui, par pénitence, se sont rendus dignes de miséricorde (chapitre 13)»195. Il désavoue l’auteur de ces propositions; il prononce alors un anathème solennel contre toute thèse étrangère à la doctrine catholique et, au terme des débats – où il a produit pour sa défense des lettres élogieuses d’évêques (dont la courte missive d’Augustin196) – P. est reconnu par le concile être dans la communion de l’Église197. Avant que ne soient publiés les actes officiels de Diospolis198, P. entreprend de se justifier : il adresse à un ami prêtre, une réponse – aujourd’hui perdue mais citée par Augustin – dans laquelle il affirme que la thèse du Livre des Témoignages, «l’homme peut, s’il le veut, être sans péché et garder facilement les commandements de Dieu», a été approuvée à Diospolis199 ; il envoie d’autre part à Augustin, par l’intermédiaire d’un diacre, probablement Palatinus, une chartula defensionis 200, qu’il a vraisemblablement aussi adressée à Rome 201, apologie composée d’après les débats de Diospolis et parvenue en Afrique au plus tard au printemps de 416 202 ; au témoignage d’Augustin, il n’y désavoue plus explicitement Caelestius mais se contente de déclarer étrangères à sa doctrine les thèses des capitula et de la lettre à Hilarius qu’il a anathématisées en 415 203, et de formuler une condamnation globale contre les extraits du livre de Caelestius incriminés au concile 204 ; il y affirme par contre avoir prononcé à Diospolis l’anathème contre ses détracteurs 205. Dès le début de 416, P. est mis en cause par les évêques africains; il est destinataire d’une lettre d’Augustin, écrite après réception de la chartula defensionis 206, lettre aujourd’hui perdue mais peut-être identifiable à la missive de la même époque – ultérieurement citée par Augustin – dans laquelle l’évêque d’Hippone réfute la chartula et qu’il souhaite faire transmettre à P. par l’intermédiaire du pape Innocent 207 ; en même temps, P. est nommément mis en cause en Afrique par Augustin qui, faisant état de la réception de la chartula defensionis, le dénonce comme hérétique 208 ; de plus, il est dénoncé par Augustin à Eulogios de Césarée, au prêtre Passarion, à Jérôme 209 et à Jean de Jérusalem 210, dans des lettres portées en Palestine par l’intermédiaire du seruus Dei Lucas 211 et étayées par le De natura et le De natura et gratia 212 ; il est mis en cause auprès de Jean par Augustin qui se plaint de la protection dont P. bénéficie à Jérusalem 213, qui dénonce la chartula 214, réclame un nouvel interrogatoire de P. 215 et l’envoi des actes officiels de Diospolis 216. D’autre part, P. est mis en cause lors des synodes de Carthage et de Mileu – tenus également après réception de la chartula defensionis 217 et avant l’arrivée des actes de Diospolis 218 : dans deux lettres synodales 219, P. est dénoncé avec Caelestius au pape Innocent comme l’auteur d’une hérésie déjà condamnée 220 qui nie la grâce divine 221, la nécessité du baptême des enfants 222, – bien que les Africains pensent qu’il a pu se rétracter sur ce point 223 – et la nécessité de la prière 224 ; il est d’autre part impliqué dans une lettre plus personnelle 225 – litterae familiares 226 – adressée en même temps au pape par les évêques Aurelius de Carthage, Alypius de Thagaste, Euodius d’Uzalis et Augustin, qui accusent P. de nier la grâce de la Rédemption 227, dénoncent l’ambiguïté du jugement rendu à Diospolis 228, et réclament que P. soit cité à Rome afin d’anathématiser sans équivoque les écrits qui lui sont imputés 229. P. est accusé auprès du pape, sur la base d’un dossier emporté par l’évêque Iulius 230, comportant des lettres d’Heros et de Lazarus 231, des extraits du De natura 232 et du De natura et gratia 233, ainsi qu’une réponse d’Augustin à la chartula defensionis, destinée à P., et qu’Innocent est chargé de lui transmettre 234. Sans doute pour répondre à cette campagne, P. est contraint de publier

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(edere compulsi sumus) 235 les quatre livres du Pro libero arbitrio 236, vraisemblablement dès 416, certainement en tout cas avant mars 417 237 ; dans cet ouvrage aujourd’hui perdu, cité par Augustin, P. qui se réfère à Ambroise 238 dont il loue les écrits 239, réaffirme l’importance du libre arbitre, en soutenant que si le pouvoir vient de Dieu, la volonté et l’action bonnes dépendent de l’homme 240 ; il s’élève contre ceux qui pensent que la grâce divine opère sans la volonté humaine 241; il réaffirme aussi l’importance de la Loi et de la doctrine 242 et, d’après Augustin, rejette, au moins implicitement, le péché originel 243. P. est d’autre part impliqué, sans être directement accusé, dans les violences commises à Bethléem contre le monastère de Jérôme 244 – violences qui sont attribuées à ses partisans 245 et qui provoquent une plainte adressée à Rome par Jérôme, ainsi que par Paula et Eustochium 246. P. essuie la réfutation du De gestis Pelagii écrite par Augustin après réception en Afrique des actes officiels de Diospolis 247 – transmis par l’évêque Cyrille (certainement Cyrille d’Alexandrie) 248 –, et vraisemblablement avant la fin de janvier 417, puisqu’il n’y est pas fait état de la condamnation de P. par le pape Innocent 249 ; P. y est accusé d’avoir donné à Diospolis des réponses ambiguës 250 que contredisent ses ouvrages 251, d’avoir fait circuler – avec la chartula defensionis – une version inexacte des actes 252 ; il y est remis en cause par Augustin qui conteste le jugement rendu en sa faveur, à l’issue d’un concile tenu en l’absence des accusateurs 253, devant des juges de langue grecque 254, sans examen approfondi 255, et qui réclame de Jean de Jérusalem justice exemplaire pour les violences de Bethléem 256 ; P. est aussi dénoncé peu après à Cyrille d’Alexandrie par l’évêque d’Hippone qui adresse à celui-ci, par l’intermédiaire du seruus Dei Iustus 257, après la rédaction du De gestis Pelagii 258, une lettre de mise en garde contre les doctrines pélagiennes et leur diffusion en Égypte 259. Sans qu’on puisse établir l’antériorité d’une mesure par rapport à l’autre, P. est frappé au début de 417 de deux condamnations : le 27 janvier 417, il est, avec Caelestius, condamné par le pape Innocent qui, dans les réponses adressées aux deux synodes et aux cinq évêques africains 260 , l’accuse de méconnaître la faiblesse du libre arbitre, compromis par la faute d’Adam 261, ainsi que l’importance de la Rédemption et du baptême pour le salut 262 ; il est déclaré exclu de l’Église par le pape 263, qui condamne le De natura 264, et qui, au vu d’actes non officiels de Diospolis que lui ont transmis des laïcs 265 – peut-être la chartula defensionis –, estime insuffisante sa justification avant le concile et peu crédible son absolution 266 ; mais P. est aussi indirectement invité à se réconcilier avec l’Église 267, soit en venant de lui-même se soumettre au jugement de Rome, soit en adressant une lettre de rétractation au pape qui refuse de le citer à comparaître 268 et de se préoccuper de ses partisans romains, comme le demandent les évêques africains 269 ; d’autre part, P., auquel Innocent impute, sans le nommer – dans une lettre d’admonestation écrite à Jean de Jérusalem au plus tard au début de mars 417 – la responsabilité des troubles de Bethléem 270, est exilé de Palestine tandis que certains de ses partisans se retirent à Joppé 271. P. envoie à un évêque Constantius, de siège non mentionné, une brève lettre, aujourd’hui perdue, sur le libre arbitre et la grâce, écrite certainement avant mars 417, puisqu’il la cite dans son appel au pape 272. P. adresse au pape Innocent, dont il ignore la mort 273 (survenue le 12 mars 417), une lettre, aujourd’hui perdue, mais mentionnée par Augustin 274, dans laquelle il s’élève contre ceux qui l’accusent de nier la nécessité du baptême des enfants, l’importance de la Rédemption et la nécessité de l’aide divine pour éviter le péché 275 ; il affirme, en s’appuyant sur ses écrits – les lettres à Paulin de Nole, à l’évêque Constantius, à Demetrias, le De libero arbitrio et

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son libellus fidei 276 –, avoir toujours reconnu l’importance de la grâce divine à côté du libre arbitre 277, et soutient que, si celui-ci est accordé à tous les hommes, il n’est aidé par la grâce divine que chez les chrétiens 278 ; il joint à sa lettre un libellus fidei 279, rédigé peut-être à l’instigation de Pinianus, Melania la Jeune et Albina 280, dans lequel il prend position sur de nombreux points de doctrine – de la Trinité à la résurrection de la chair 281; il y affirme que le baptême doit être célébré de manière identique pour les enfants et pour les adultes 282, condamne ceux qui soutiennent que les âmes sont une part de la substance divine, ceux qui pensent que les commandements ne peuvent être remplis par chaque homme en particulier, et ceux qui sont opposés au mariage; il y prend aussi position contre les thèses de Jovinien sur l’égalité des mérites, l’impossibilité de pécher 283 et déclare confesser le libre arbitre en disant que l’homme a toujours besoin de l’aide de Dieu 284. P. cherche à présenter ses opinions sous un jour favorable, comme Pinianus, Melania la Jeune et Albina le font savoir à Augustin 285. P. leur donne lecture de sa profession de foi 286, et prononce en leur présence l’anathème contre ceux qui nient que la grâce de Dieu est nécessaire à chaque instant et pour chaque acte en particulier 287 ; il reconnaît aussi que les enfants reçoivent le baptême en rémission des péchés 288. Il déploie également une grande activité épistolaire 289. Avant le 21 septembre 417 290, P. gagne à sa cause le nouvel évêque de Jérusalem, Praylos, qui, dans une lettre au pape, se porte garant de son orthodoxie 291. Certainement après 416 292 – peut-être après l’envoi par P. de sa lettre à Rome – et avant la fin de septembre 417 293, P. est dénoncé à Paulin de Nole par Augustin qui met en garde son correspondant contre cette ancienne relation 294 et contre les théories, déjà exposées à Paulin par P. dans des écrits antérieurs 295 et soutenues dans le De natura 296 et dans le De libero arbitrio, récemment paru 297 ; P. y est accusé de privilégier le libre arbitre au détriment de la grâce 298, de nier l’importance de la Rédemption 299 et d’accorder trop d’importance à la Loi 300, par Augustin qui rappelle que P. a prononcé à Diospolis l’anathème contre les doctrines qui lui étaient imputées 301, et qui dénonce certains de ses partisans présents à Nole, résolus à se séparer de P. plutôt que d’admettre que les enfants non baptisés ne peuvent avoir la vie éternelle 302. Certainement après l’envoi par P. de sa lettre à Rome 303, et peut-être avant la fin de septembre 417, P. est aussi dénoncé à Iuliana par Augustin 304 qui critique les opinions soutenues dans la lettre à Demetrias, jugées contraires à l’humilité chrétienne 305, et met en garde sa correspondante contre ces écrits hérétiques 306. Après le jugement de Caelestius, déclaré justifié par le pape Zosime 307, P. voit sa cause examinée à Rome; après audition publique (recitatio publica), dans une assemblée présidée par le pape, de la lettre de Praylos de Jérusalem, de la lettre et de la profession de foi que P. a adressées à Innocent, il est reconnu d’une foi irréprochable, et reçoit, aux dires de Zosime, l’appui des clercs présents 308 ; le 21 septembre 417, dans une lettre envoyée par le pape aux évêques africains 309, P. est déclaré justifié des accusations portées contre lui 310 en raison de l’indignité ou du peu de poids des accusateurs – Heros et Lazarus, ainsi que Timasius et Iacobus 311 –, des irrégularités de la procédure 312 et du caractère convaincant de la défense qu’il a fait parvenir à Rome 313 ; par la même lettre, dans laquelle Zosime reproche aux évêques africains leur légèreté dans cette affaire 314, P. voit ses accusateurs invités – au vu des écrits qu’il a adressés à Rome – à se ranger à la sentence pontificale 315. Après ce jugement qui encourage à Rome la diffusion des idées pélagiennes 316, P. continue, de même que Caelestius, à prendre position contra traducem peccati, sur le baptême et sur la grâce 317 ; il compte au nombre de ses partisans l’évêque Julien d’Éclane 318, ainsi vraisemblablement que le prêtre

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romain Sixtus (le futur Sixte III) 319, et nombre d’aristocrates romains, s’il faut en croire Jérôme 320. P., au même titre que Caelestius, est dénoncé par ses adversaires comme le chef de la nouvelle doctrine 321, dont les partisans sont appelés pelagiani ou caelestiani; à la suite de la campagne menée par les évêques africains contre Caelestius 322, P., le 30 avril 418 323, est, avec celui-ci, condamné par Honorius dans un rescrit pris à Ravenne et adressé au préfet du prétoire Palladius, pour avoir soutenu qu’Adam a été créé mortel et que le péché d’Adam n’a lésé que lui seul 324 : il est déclaré proscrit de la cité, ainsi que Caelestius, tandis que leurs partisans sont pourchassés et menacés d’exil 325 ; il est ensuite condamné par un édit de Palladius qui notifie à Rome le rescrit impérial du 30 avril 326. Parallèlement, à Carthage, le 1er mai 418, P. est, avec Caelestius, condamné par un concile africain 327 et dénoncé à Zosime dans une lettre synodale aujourd’hui perdue mais citée par Prosper, souscrite par plus de deux cents évêques qui réclament instamment du pape le maintien de la condamnation prononcée contre lui et contre Caelestius par Innocent, tant qu’ils ne se sont pas rétractés publiquement 328. Probablement après réception des actes du concile de Carthage de mai 418 329 et certainement avant septembre 418 – date à laquelle Augustin y fait allusion 330 –, à la suite de la citation à comparaître signifiée par Zosime à ce dernier 331, P. est condamné avec Caelestius in absentia 332, excommunié jusqu’à résipiscence 333, dans un synode présidé par le pape, en présence d’autres évêques 334 et peut-être du prêtre Sixtus qui, le premier, a prononcé publiquement l’anathème contre les pélagiens 335. P., ainsi que Caelestius, voit sa condamnation notifiée par Zosime dans une epistula tractoria 336, aujourd’hui perdue, mais fragmentairement citée 337 et décrite 338, adressée aux Églises de Constantinople 339, d’Égypte, de Thessalonique, de Jérusalem 340, ainsi qu’aux autres Églises (per totum orbem missam), toutes invitées à confirmer la sentence 341. P. y est dénoncé par Zosime sur un important dossier 342, pour avoir en particulier enseigné, ainsi que Caelestius, qu’Adam est né mortel, que le péché d’Adam n’a lésé que lui seul, que les enfants naissent dans le même état qu’Adam avant la faute, que, même non baptisés, ils ont accès à la vie éternelle, que le genre humain n’a pas péri tout entier par la faute d’Adam (chirographum) 343, et pour avoir nié la nécessité du baptême pour la vraie rémission des péchés 344 et la nécessité de la grâce pour chacun de nos actes 345. P., qui a probablement regagné la Palestine 346 et proteste contre la sentence romaine qui l’implique au même titre que Caelestius 347, essuie de la part d’Augustin la réfutation de De gratia Christi et du De peccato originali 348, dans laquelle l’évêque d’Hippone met en garde Pinianus, Albina et Melania contre l’ambiguïté des positions doctrinales de P. 349, ainsi que de celles de Caelestius 350 ; il y est accusé par Augustin de continuer, en fait, à soutenir des opinions qu’il a pourtant anathématisées à Diospolis 351, de nier la nécessité du secours divin 352, de privilégier la Loi et la doctrine 353, et d’accepter, quoique moins ouvertement que Caelestius, le baptême des enfants, sans pour autant admettre le péché originel 354 ; il reçoit en revanche l’appui de dix-huit évêques italiens qui, avec Julien d’Éclane, refusent de souscrire la Tractoria 355. Tandis que l’opposition anti-pélagienne continue de se manifester à Rome 356, en Afrique 357 et en Orient 358, P. est, avec Caelestius, avant juin 419, justiciable d’une nouvelle loi (sanctio) d’Honorius 359 qui, constatant la persistance de l’hérésie, fait obligation, sous peine de mort, soit de l’expulser de toute province où il se trouve, soit de le livrer à la justice 360, mesure notifiée par l’empereur, le 9 juin 419, à Aurelius de Carthage 361 et transmise par ce dernier aux évêques de Byzacène et d’Arzugitane 362.

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P., qui, en Occident, reste sous le coup des lois impériales et des sanctions ecclésiastiques maintenues par le pape Boniface Ier363, est, au plus tard en 422, déclaré expulsé des Lieux saints, sur une nouvelle accusation formulée contre lui dans un synode présidé par Theodotos d’Antioche et auquel assiste Praylos de Jérusalem 364. Sans qu’on puisse dire s’il est encore en vie, P. continue d’être mis en cause par Augustin qui, tout au long de sa polémique avec Julien d’Éclane, dénonce en lui le chef des hérétiques 365 et le maître de l’évêque d’Éclane 366, rappelle aussi ses prises de position doctrinales au concile de Diospolis et ses ` Constantinople, où Nestorius prononce plusieurs homélies ambiguïtés 367. A anti-pélagiennes 368, P. est, d’autre part, impliqué en tant que maître de Caelestius 369 dans le commonitorium écrit contre ce dernier au plus tard en 429 (Commonitorium super nomine Caelestii) par Marius Mercator. Celui-ci rappelle les différentes condamnations portées contre lui 370 et dénonce les thèses soutenues dans les Commentaires des épîtres de Paul 371 et les écrits à Liuania 372 ; en 431, au concile d’Éphèse, il est de nouveau condamné, ainsi que Caelestius, Iulianus, Praesidius, Florus, Marcellianus et Orontius, par le parti cyrillien qui déclare, en notifiant cette condamnation au pape Célestin, après le 17 juillet 431, confirmer les sentences de déposition prononcées contre les pelagiani et caelestiani 373 ; il est encore pris à parti par Marius Mercator dans son commonitorium écrit au plus tôt en 431 contre Julien d’Éclane (commonitorium aduersus haeresim Pelagii et Caelestii uel scripta Iuliani) comme le responsable de la diffusion à Rome des opinions contra traducem peccati 374. P. rédige de nombreux ouvrages – certains sont d’attribution discutée et de datation incertaine – plus tard imputés à d’autres auteurs ou transmis anonymement 375 dont on peut mentionner quelques-uns. Il est peut-être l’auteur d’un ouvrage dédié à une veuve 376, qualifiée de dilectissima soror 377, le De uita christiana 378 – transmis sous le nom d’Augustin – dans lequel il expose les devoirs du chrétien 379, évoque le caractère inéluctable du châtiment divin 380, la confusion des méchants et la récompense des bons grâce à l’observance de tous les commandements 381, rappelle la nécessité des œuvres 382, et termine par des conseils pour le veuvage 383. P. a peut-être aussi écrit, à l’intention d’une certaine Claudia, un traité en forme de lettre, également imputé à d’autres auteurs 384, dans lequel il souligne la difficulté et le mérite de l’engagement virginal 385, précise les conditions pour accéder au royaume céleste 386, et termine par des conseils de vie chrétienne 387. Il a peut-être aussi rédigé, en réponse à Celantia, jeune femme noble 388 qui lui a fait part des problèmes posés par son renoncement à la vie conjugale 389, une longue lettre – attribuée tantôt à Jérôme, tantôt à Paulin de Nole 390 –, dans laquelle il expose à sa correspondante les principes d’une vie chrétienne 391, lui recommande la méditation des Écritures 392 et la vigilance à l’égard du péché 393, lui rappelle les devoirs de son état 394, souligne les risques pour la vie conjugale d’un renoncement unilatéral au monde et, tout en critiquant son zèle, lui conseille de maintenir son vœu avec l’aide de la prière 395. P. est peut-être l’auteur d’une lettre, De diuina lege, adressée à un correspondant anonyme 396 qualifié de parens 397 ; l’auteur affirme la nécessité de la connaissance de l’Écriture pour mener une vie chrétienne, l’invite à ne pas se contenter d’éviter le mal et évoque la nécessité du renoncement pour mériter la récompense céleste 398. Pela¥giov. AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 14, 36, CSEL 42, p. 92, ligne 12; 19, 43, ibid., p. 98, ligne 19; 20, 44, ibid., p. 99, ligne 5; 58, ibid., p. 113, ligne 25; 35, 60, ibid., p. 115, 1

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ligne 7; ligne 20; cf. 35, 61, ibid., p. 116; id., De haeres., 88, 1, CC 46, p. 340; MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol. 1, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 5; ISIDORUS HISPAL., Originum liber 8, 5, 63, PL 82, 303. 3 AUGUSTINUS, Ep. 186, 1, CSEL 57, p. 45; MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol. 1, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 5; PROSPER, Chronicon, ann. 413, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 467; cf. id., Carmen De ingratis, PL 51, 94 B; cf. OROSIUS, Liber apol., 12, CSEL 5, p. 620, lignes 17-18. 4 Cf. HIERONYMUS, Comm. in Hieremiam 3, 1, CC 74, p. 120; id., Comm. in Hieremiam, Prol., 1, 4, ibid., p. 2. 5 Cf. id., Comm. in Hieremiam 3, 1, ibid., p. 120; cf. id., Dial. adu. Pelagianos, 1, 29, CC 80, p. 37; cf. OROSIUS, Liber apol., 2, 5, CSEL 5, p. 605; 2-3, ibid., p. 605-606 : 12-13, ibid., p. 620-621; 24, 3, ibid., p. 642; 31, 2, ibid., p. 657. 6 OROSIUS, Liber apol., 29, 2, CSEL 5, p. 652. 7 Id., Liber apol., 4, 1, CSEL 5, p. 607, lignes 22-23; id., 5, 1, ibid., p. 609; cf. ZOSIMUS, Ep. 3, 6, Coll. Auel. 46, CSEL 35, 1, p. 104 (Jaffé 330). 8 AUGUSTINUS, Ep. 177, 2, CSEL 44, p. 670; id., De gestis Pelagii 22, 46, CSEL 42, p. 100; id., De peccato originali 8, 9, ibid., p. 172 et 21, 24, ibid., p. 183; id., De dono perseuerantiae, 20, 53, PL 45, 1026. 9 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, lignes 34-35. 10 AUGUSTINUS, De peccatorum meritis et remissione, 3, 1, 1, CSEL 60, p. 129, lignes 6-7 : id., 3, 3, 5, ibid., p. 131; id., 3, 3, 6, ibid., p. 133, ligne 10; id., De gestis Pelagii, 22, 46, CSEL 42, p. 100; id., De peccato originali, 21, 24, ibid., p. 183; id., Ep. 186, 1, CSEL 57, p. 45; id., Retract., 2, 58, CSEL 36, p. 171. 11 AUGUSTINUS, De dono perseuerantiae, 20, 53, PL 45, 1026. 12 GENNADIUS, De uiris inl., 43, TU 14, 1, p. 77. 13 PELAGIUS ?, De fide Trinitatis, PLS 1, 1544-1560 et PS. AUGUSTINUS, Sermo 246, PL 39, 2198-2200. 14 Voir note 12. 15 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 4, 8, 21, CSEL 60, p. 543, ligne 10; voir ROMANVS 2. 16 Id., C. duas ep. Pelagianorum, 4, 8, 21, CSEL 60, p. 543; GENNADIUS, De uiris inl. 43, TU 14, 1, p. 77; HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, 1, 33, CC 80, p. 40. 17 Voir note 12. 18 OROSIUS, Liber apol., 11, 2, CSEL 5, p. 618; AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 4, 8, 21, CSEL 60, p. 543. 19 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 13, 7, CSEL 42, p. 58, lignes 1-3; 30, 54, ibid., p. 107, lignes 15-16; 30, 55, ibid., p. 108, ligne 20. 20 PELAGIUS, Testimoniorum liber, dans HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, CC 80; id., dans AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, CSEL 42; voir notes 24 et 27-33; notes 174-179. 21 Voir note 159. 22 HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, 1, 33, CC 80, p. 40. 23 Id., Dial. adu. Pelagianos, 2, 1, ibid., p. 53 et 1, 34, ibid., p. 41. 24 Id., Dial. adu. Pelagianos, 1, 1, ibid., p. 6-7; AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 6, 16, CSEL 42, p. 68; HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, 1, 3-4, CC 80, p. 8-9; 6-7, ibid., p. 10-11; id., 1, 25, ibid., p. 32-33; id., 1, 28, ibid., p. 35; AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 3, 5, CSEL 42, p. 56; HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, 1, 33, CC 80, p. 40-41; id., Dial. adu. Pelagianos, 3, 11, ibid., p. 111-113. 25 HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, 3, 4, CC 80, p. 101-103. 26 Id., Dial. adu. Pelagianos, 1, 32, ibid., p. 39-40. 27 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 5, 13, CSEL 42, p. 64; HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, 1, 26, CC 80, p. 33-34 = dans AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 1, 2, ibid., p. 52; HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, 1, 30, CC 80, p. 37-39.

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HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, 1, 26, CC 80, p. 33, ligne 20. Id., Dial. adu. Pelagianos, 1, 29, ibid., p. 36 = dans AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 3, 9, CSEL 42, p. 60. 30 HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, 1, 33, CC 80, p. 40-41. 31 Id., Dial. adu. Pelagianos, 1, 27, ibid., p. 34-35; id., 1, 30, ibid., p. 38; id., 1, 31, ibid., p. 39. 32 Id., Dial. adu. Pelagianos, 1, 30, ibid., p. 38 et 1, 31, ibid., p. 39. 33 Id., Dial. adu. Pelagianos, 1, 27, ibid., p. 34-35. 34 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol. 1, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 5; voir RVFINVS 6. 35 Id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol. 2, Coll. Palat. 3, ibid., p. 6; voir CAELESTIVS. 36 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 11, 23, CSEL 42, p. 76; 35, 62, ibid., p. 116; 35, 63, ibid., p. 118; id., De peccato originali, 6, 6, ibid., p. 170; 8, 9, ibid., p. 172, lignes 8-9; 11, 12, ibid., p. 174; 31, 48, ibid., p. 206; id., C. duas ep. Pelagianorum 2, 5, 10, CSEL 60, p. 470; id., De haeres., 81, 1, CC 46, p. 340; id., Retract., 2, 59, CSEL 36, p. 171; PAULINUS MEDIOL., Libellus, 9, dans ZOSIMUS, Ep. 8, Coll. Auel. 47, CSEL 35, 1, p. 110; MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol. 2, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6; id., Coll. Palat., 10, ibid., p. 11, lignes 28-29; id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 66; p. 67, ligne 1; p. 69, ligne 7; ligne 31; Praedestinatus I, 88, PL 53, 617 D; cf. HIERONYMUS, Ep. 133, 5, CSEL 56, p. 249, lignes 13-14. 37 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 3, 9, CSEL 42, p. 60, lignes 17-18; 25, 50, ibid., p. 104, lignes 9-11; id., De peccato originali, 21, 24, ibid., p. 183, lignes 7-8. 38 Id., De gestis Pelagii, 22, 46, CSEL 42, p. 100, lignes 9-10; id., De gestis Pelagii, 26, 51, ibid., p. 104, lignes 23-25. 39 Id., De dono perseuerantiae, 20, 53, PL 45, 1026. 40 IOHANNES CHRYSOS., Ep. 4, 1, PG 52, 596. 41 Voir note 44 et PAVLINVS 1. 42 AUGUSTINUS, Ep. 186, 1, CSEL 57, p. 45. 43 PELAGIUS, Ep. ad Innocentem, dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 35, 38, CSEL 42, p. 154; AUGUSTINUS, Ep. 186, 1, CSEL 57, p. 46, lignes 7-14. 44 PELAGIUS, Ep. ad Innocentem, dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 35, 38, CSEL 42, p. 154; voir note 276. 45 AUGUSTINUS, De gratia Christi, ibid. 46 Praedestinatus I, 88, PL 53, 618-619. 47 PELAGIUS, Expositiones XIII ep. Pauli, PLS 1, 1110-1374; AUGUSTINUS, De peccatorum meritis et remissione 3, 1, 1, CSEL 60, p. 129, lignes 7-17; id., De gestis Pelagii, 16, 24, ibid., p. 183, lignes 11-24; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 67; id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol. 1, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 5-6; Praedestinatus I, 88, PL 53, 618; cf. CASSIODORUS, Institutiones I, 8, Mynors, p. 28-29. 48 AUGUSTINUS, De peccatorum meritis et remissione, 3, 1, 1, CSEL 60, p. 129, lignes 6-8. 49 PELAGIUS, Expositio in ep. ad Romanos, 15, PLS 1, 1137. 50 Id., Expositio in ep. ad Romanos, 19, ibid., 1138. 51 Id., Expositio in ep. ad Romanos, 7-13, ibid., 1135-1136. 52 Id., Expositio in ep. ad Romanos, 8-9, ibid., 1160; id., Expositio in ep. ad Tim. I, 2-4, ibid., 1348; id., Expositio in ep. ad Corinthios II, 9, 7-9, ibid., 1260. 53 Id., Expositio in ep. ad Corinthios I, 25-31, ibid., 1202-1203; id., Expositio in ep. ad Tim. I, 4, ibid., 1352; id., Expositio in ep. ad Corinthios I, 7, ibid., 1198-1199. 54 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol. 2, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6. 55 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 22, 46, CSEL 42, p. 100, lignes 9-11; id., De peccato originali, 21, 23, ibid., p. 182. 28 29

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Voir note 9. AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 22, 46, CSEL 42, p. 100, lignes 13-15. 58 Id., De gestis Pelagii, 27, 52, ibid., p. 105, lignes 19-20; lignes 23-24; id., De gestis Pelagii, 26, 51, ibid., p. 105, ligne 2, lignes 8-10. 59 Id., Ep. 146, CSEL 44, p. 273-274 = Id., dans De gestis Pelagii, 37, 52, CSEL 42, p. 105-106. 60 Id., De gestis Pelagii, 26, 51, ibid., p. 104, lignes 22-25. 61 Id., De gestis Pelagii, 22, 46, ibid., p. 100. 62 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, ligne 35. 63 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 6, 19, CSEL 42, p. 72, lignes 2-3. 64 Id., De gestis Pelagii, 6, 19, ibid., p. 71. 65 PELAGIUS, Ep., dans AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 6, 16, ibid., p. 68; 6, 17, ibid., p. 69; 6, 19-20, ibid., p. 71-72; dans HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, 3, 14, CC 80, p. 116-118; 3, 16, ibid., p. 120. 66 HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, 3, 16, CC 80, p. 120; AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 6, 16-17, ibid., p. 69; 6, 19, ibid., p. 71. 67 PELAGIUS, Ep. ad Liuaniam, dans MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 69. 68 Id., Ep. dans AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 6, 16, CSEL 42, p. 68, lignes 17-24; id., dans HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, 3, 14, CC 80, p. 116. 69 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 69, lignes 14-22. 70 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 6, 16, CSEL 42, p. 68, lignes 10-16; HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, 3, 15, CC 80, p. 118-119. 71 Ep. syn. Mileu (416), 4, dans AUGUSTINUS, Ep. 176, 4, CSEL 44, p. 667; AUGUSTINUS, Ep. 177, 2, ibid., p. 670, ligne 10; id., De peccato originali 9, CSEL 42, p. 172. 72 AUGUSTINUS, Ep. 179, 1, CSEL 44, p. 691. 73 Id., De peccatorum meritis et remissione 3, 3, 1, CSEL 60, p. 129; 3, 3, 5, ibid., p. 131; id., Retract. 2, 33 (59), CSEL 36, p. 171, lignes 10-11. 74 Id., De peccatorum meritis et remissione 3, 3, 5, CSEL 60, p. 131-132; id., 3, 3, 6, ibid., p. 132-133; 3, 10, 18, ibid., p. 144. 75 Ep. syn. Mileu. (416), 6, dans AUGUSTINUS, Ep. 177, 6, CSEL 44, p. 675; AUGUSTINUS, Ep. 19, 3, CSEL 88, p. 92; id., De gestis Pelagii, 23, 47, CSEL 42, p. 10, ligne 4; p. 102; cf. OROSIUS, Liber apol., 3, 5, CSEL 5, p. 607; AUGUSTINUS, Ep. 179, 2, CSEL 44, p. 692; id., Ep. 186, 1, CSEL 57, p. 46; id., De gestis Pelagii, 10, 22, CSEL 42, p. 75; voir PCBE, Afrique, p. 576-577, IACOBVS 2. 76 Id., Ep. 147, 3, (22), CSEL 44, p. 471-472; cf. id., De gestis Pelagii, 11, 25, CSEL 42, p. 78-79. 77 HILARIUS SYRACUSANUS, Ep., dans AUGUSTINUS, Ep. 156, CSEL 44, p. 448; HIERONYMUS, Comm. in Hieremiam 4, 2, CC 74, p. 174, lignes 7-8; voir CAELESTIVS, notes 55-58. 78 Id., Comm. in Hieremiam 4, 2, CC 74, p. 174, lignes 7-8. 79 PELAGIUS, Ep. ad Demetriadem, 1, PL 30, 16 B; AUGUSTINUS, Ep. 188, 14, CSEL 57, p. 130, lignes 11-13; voir IVLIANA 3. 80 PELAGIUS, Ep. ad Innocentem, dans AUGUSTINUS, De gratia Christi 37, 40, CSEL 42, p. 155; id., Ep. ad Demetriadem, 1, PL 30, 16 B. 81 OROSIUS, Liber apol., 29, 1, CSEL 5, p. 652, lignes 6-7; 29, 3, ibid., ligne 19; 30, 2, ibid., p. 655. 82 PELAGIUS, Ep. ad Demetriadem, PL 30, 15-45; id., Ep., dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 37-38, CSEL 42, p. 155-156; OROSIUS, Liber apol., 29, 1, CSEL 5, 8, 652, lignes 6-7; id., 29, 3, ibid., ligne 19; id., 30, 2, ibid. p. 655; PELAGIUS, Ep. ad Demetriadem, dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 22, 23, CSEL 42, p. 142; 27, 28, ibid., p. 148; 40, 44, ibid., p. 157; AUGUSTINUS, Ep. 188, 14, CSEL 57, p. 130. 56 57

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PELAGIUS, Ep. ad Demetriadem, 2, PL 30, 16-17. Id., Ep. ad Demetriadem, 3, ibid., 17-18. 85 Id., Ep. ad Demetriadem, 7-8, ibid., 22-23. 86 Id., Ep. ad Demetriadem, 14, ibid., 28-29. 87 Id., Ep. ad Demetriadem, 10-21, ibid., 125-36. 88 Id., Ep. ad Demetriadem, 23-27, ibid., 37-42. 89 OROSIUS, Liber apol., 31, CSEL 5, p. 658, ligne 19; AUGUSTINUS, Ep. 179, 1, CSEL 44, p. 691; id., De gestis Pelagii, 25, 50, CSEL 42, p. 104, lignes 7-8; 29, 53, ibid., p. 106; Praedestinatus I, 88, PL 53, 618. 90 HIERONYMUS, Ep. 133, 13, CSEL 56, p. 260; OROSIUS, Liber apol., 31, CSEL 5, p. 658, lignes 19-20. 91 HIERONYMUS, Ep. 133, 4, CSEL 56, p. 247; id., Dial. adu. Pelagianos, 1, 26, CC 80, p. 33. 92 Id., Dial. adu. Pelagianos, 3, 7, ibid., p. 107. 93 Id., Dial. adu. Pelagianos, 3, 16, ibid., p. 120; AUGUSTINUS, Ep. 186, 5, 15, CSEL 57, p. 58; id., Ep. 188, 13, ibid., p. 129. 94 Voir note 111; sur le problème de la date du De natura, voir l’hypothèse de Y.-M. DUVAL, Pélage dans Nouvelle Histoire de la Littérature latine 6, no 651 (à paraître). 95 TIMASIUS et IACOBUS, Ep., dans AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 24, 48, CSEL 42, p. 102, ligne 13. 96 PELAGIUS, De natura, dans AUGUSTINUS, De natura et gratia, 19, 21, CSEL 60, p. 246; AUGUSTINUS, De natura et gratia, 1, 1, ibid., p. 233; id., De gestis Pelagii, 10, 22, CSEL 42, p. 75; id., Ep. 186, 1, CSEL 57, p. 45-46; id., Retract., 2, 68, CSEL 36, p. 180. 97 PELAGIUS, De natura, dans AUGUSTINUS, De natura et gratia, 27, 30, CSEL 60, p. 255. 98 Id., De natura, dans AUGUSTINUS, De natura et gratia, 36, 42, ibid., p. 263-264. 99 Id., De natura, dans AUGUSTINUS, De natura et gratia, 30, 34, ibid., p. 258. 100 Id., De natura, dans AUGUSTINUS, De natura et gratia, 48, 56 – 50, 58, ibid., p. 274-276. 101 AUGUSTINUS, De natura et gratia, 61, 71, ibid., p. 286-287. 102 Id., De natura et gratia, 62, 72, ibid., p. 287-288. 103 Id., De natura et gratia, 63, 74-75, ibid., p. 289-291. 104 Id., De natura et gratia, 64, 76, ibid., p. 291. 105 Id., De natura et gratia, 65, 78, ibid., p. 292. 106 Id., De natura et gratia, 67, 80, ibid., p. 293; id., De natura et gratia, 61, 71, ibid., p. 286. 107 Id., De natura et gratia, 64, 77, ibid., p. 291; id., Retract., 2, 58, CSEL 36, p. 180. 108 HIERONYMUS, Ep. 133, 3, CSEL 56, p. 245 et Ep. 133, 11, ibid., p. 257, lignes 17-20; p. 258, ligne 11; id., Comm. in Hieremiam, 4, 2, CC 74, p. 174, lignes 8-9; id., Dial. adu. Pelagianos, 3, 16, CC 80, p. 120. 109 Cf. id., Comm. in Hieremiam 1, Prol. 3, CC 74, p. 1-2. 110 AUGUSTINUS, De natura et gratia, 1, 1, CSEL 60, p. 233; TIMASIUS et IACOBUS, Ep. dans AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 24, 48, CSEL 42, p. 102-103; AUGUSTINUS, Ep. 177, 6, CSEL 44, p. 675; id., Ep. 19, 3, CSEL 88, p. 92; id., De gestis Pelagii, 10, 22, CSEL 42, p. 75; 23, 47, ibid., p. 101, lignes 4-5; p. 102, ligne 1; cf. OROSIUS, Liber apol., 3, 54, CSEL 5, p. 607; AUGUSTINUS, Ep. 179, 2, CSEL 44, p. 692 et 179, 10, ibid., p. 697; id., De gestis Pelagii, 10, 22, CSEL 42, p. 75; id., Ep. 186, 1, CSEL 57, p. 46. 111 OROSIUS, Liber apol., 3, 5, CSEL 5, p. 607; voir aussi notes 123 et 135. 112 Cf. AUGUSTINUS, De natura et gratia, CSEL 60, p. 233-299; id., Ep. 177, 6, CSEL 44, p. 675; Ep. 179, 2, ibid., p. 692 et Ep. 179, 8, ibid., p. 695; id., Ep. 19*, 3, CSEL 88, p. 92-93; id., Ep. 186, 1, CSEL 57, p. 46, lignes 4-5; id., De gestis Pelagii, 10, 22, CSEL 42, p. 75, ligne 25; 23, 47, ibid., p. 101, lignes 22-23; 25, 49, ibid., p. 103, ligne 13; id., Retract., 2, 68, CSEL 36, p. 180. 83 84

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113 AUGUSTINUS, Ep. 186, 1, CSEL 57, p. 46, ligne 5; id., De gestis Pelagii, 23, 47, CSEL 42, p. 101, lignes 12-13; 25, 49, ibid., p. 103; id., Ep. 19*, 3, CSEL 88, p. 93. 114 Id., De natura et gratia, 1, 1, CSEL 60, p. 233-234; 3, 3, ibid., p. 235; 19, 21 – 30-34, ibid., p. 246-258. 115 Id., De natura et gratia, 26, 29-38, 45, ibid., p. 254-267. 116 Id., De natura et gratia, 7, 8 – 18, 20, ibid., p. 237-246; 31, 35, ibid., p. 258-259; 39, 46, ibid., p. 267. 117 Id., De natura et gratia, 6-7, ibid., p. 236-238; 31, 35-39, 46, ibid., p. 258-267. 118 Id., De natura et gratia, 50, 47-55, 66, ibid., p. 267-283. 119 HIERONYMUS, Comm. in Hieremiam, 2, 1-2, CC 74, p. 59; Comm. in Hieremiam, 4, 2-4, ibid., p. 174-175. 120 Cf. id., Comm. in Hieremiam, Prol. 4, ibid., p. 2; 4, 3-4, ibid., p. 174-175. 121 Cf. id., Comm. in Hieremiam 3, 3-4, ibid., p. 119-120. 122 Cf. id., Comm. in Hieremiam 2, 1, ibid., p. 59; 4, 2, ibid., p. 174. 123 OROSIUS, Liber apol., 4, 6, CSEL 5, p. 608, lignes 18-19. 124 Cf. HIERONYMUS, Ep. 133, 1, CSEL 56, p. 242 et 133, 3, ibid., p. 246. 125 Id., Ep. 133, 1, ibid., p. 242; 133, 3, ibid., p. 245, ligne 16, et lignes 23-25; p. 246247; voir RVFINVS 3; IOVINIANVS 1. 126 Id., Ep. 133, 2-3, ibid., p. 243-245, ligne 10; Ep. 133, 5-8, ibid., p. 248-253; Ep. 133, 10, ibid., p. 256-257. 127 Id., Ep. 133, 3, ibid., p. 245, lignes 4-6 et Ep. 133, 11, ibid., p. 257, lignes 17-22. 128 Id., Ep. 133, 3, ibid., p. 244, ligne 20; Ep. 133, 5, ibid., p. 248; Ep. 133, 11, ibid., p. 258, lignes 15-16. 129 Id., Ep. 133, 11, ibid., p. 257; Ep. 133, 12, ibid., p. 259, lignes 10-14. 130 Id., Ep. 133, . 13, ibid., p. 260, lignes 11-20; voir DONATVS 5; MARCVS 6; . IANVARIVS 10; PRIMVS 3; TRAIANVS 1; RESTITVTVS 2; MARIVS MERCATOR. 131 OROSIUS, Liber apol., 4, 6, CSEL 5, p. 608-609. 132 AUGUSTINUS, Ep. 166, 2, CSEL 44, p. 547; voir id., Ep. 167, 1, ibid., p. 586-587; voir note 138. 133 Id., Le sermos 348 A de saint Augustin contre Pélage, 6, Recherches augustiniennes 28, 199, p. 56. 134 OROSIUS, Liber apol., 3, 2-3, CSEL 5, p. 606. 135 Id., Liber apol., 3, 3-6, ibid., p. 606-607; voir HILARIVS 3. 136 Id., Liber apol., 4, 1, ibid., p. 607. 137 Id., Liber apol., 4, 3-4, ibid p. 608. 138 Id., Liber apol., 4, 5-6, ibid p. 608-609. 139 Id., Liber apol., 5, 1-3, ibid., p. 609. 140 Id., Liber apol., 5, 1 et 3, ibid. 141 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 14, 37, CSEL 42, p. 93. 142 Id., De gestis Pelagii, 30, 54, ibid., p. 108, lignes 4-11. 143 Id., De gestis Pelagii, 14, 37, ibid., p. 93-94; id., De gestis Pelagii 16, 39, ibid., p. 94, ligne 25; p. 95, ligne 1; id., De gestis Pelagii, 30, 54, ibid., p. 108, lignes 11-17; id., Ep. 186, 36, CSEL 57, p. 75. 144 Id., De gestis Pelagii, 14, 37, ibid., p. 94; id., De gestis Pelagii, 16, 39, ibid., p. 95; OROSIUS, Liber apol., 6, 2, CSEL 5, p. 610. 145 OROSIUS, Liber apol., 6, 4-5, CSEL 5, p. 610-611. 146 Id., Liber apol., 1, 5, ibid., p. 604. 147 Id., Liber apol., 1, 6, ibid. p. 604; 2, 5, ibid., p. 605-606; 3, 1, ibid., p. 606; 12, 4, ibid., p. 620; 13, 1, ibid., p. 621; 24, 3, ibid., p. 642; 31, 2, ibid., p. 657. 148 Id., Liber apol., 1, 6, ibid., p. 604; 2, 1-4, ibid., p. 604-605; 3, 1, ibid., p. 606; 11-13, ibid., p. 617-622; 16-17, ibid., p. 625-630; 29, 1-3, ibid., p. 652; 30, 1-3, ibid., p. 655. 149 Id., Liber apol., 5, 1-2, ibid., p. 609; id., Liber apol., 7, ibid., p. 611-613. 150 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 1, 2, CSEL 42, p. 52, ligne 15; cf. 3, 9, ibid., p. 60;

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35, 62, ibid., p. 116; ZOSIMUS, Ep. 2, 4, et 5, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 100-101 (Jaffé 329). 151 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 3, 9, CSEL 42, p. 60. 152 Voir CAELESTIVS, notes 66-78. 153 Voir notes 18 et 63-70. 154 Voir CAELESTIVS, notes 17, 31-38. 155 Voir note 135. 156 Voir CAELESTIVS, notes 67-76. 157 Dans la lettre qu’Augustin adresse à Jérôme au début de 416, après réception de la chartula defensionis, il fait une allusion à un ouvrage contre P. que Jérôme a adressé à Ravenne : AUGUSTINUS, Ep. 19*, 2, CSEL 88, p. 91-92. 158 Cf. HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, CC 80, p. 3-124; AUGUSTINUS, Ep. 180, 5, CSEL 44, p. 700; id., Ep. 19*, 2, CSEL 88, p. 91. 159 Voir notes 24-33. 160 HIERONYMUS, Dial. adu. Pelagianos, 3, 14, CC 80, p. 116-118; 3, 16, ibid., p. 120. 161 Id., Dial. adu. Pelagianos, 3, 16, ibid., p. 120. 162 Id., Dial. adu. Pelagianos, 3, 1, ibid., p. 98; 3, 15, ibid., p. 119. 163 Id., Dial. adu. Pelagianos, 3, 19, ibid., p. 123-124. 164 AUGUSTINUS, Ep. 19*, 2, CSEL 88, p. 91-92. . 165 Voir notes 198-199. 166 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 30, 54, CSEL 42, p. 107, lignes 1-5. 167 LUCIANUS PRESBYTER, De reuelatione corp. Stephani mart., 8-9, PL 41, 815. 168 Id., De reuelatione corp. Stephani mart., 8, ibid., p. 815; AUGUSTINUS, Retract. 2, 73, CSEL 36, p. 185-186. 169 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 1, CSEL 42, p. 51; 11, 24, ibid., p. 78, lignes 4-5; 11, 25, ibid., p. 79, lignes 9-10; 30 55, ibid., p. 108; p. 109, ligne 10; 33, 58, ibid., p. 113, ligne 20; 34, 59, ibid., p. 114, lignes 24-25; p. 115; 35, 62, ibid., p. 116, ligne 27; PELAGIUS, Ep. ad quemdam amicum presbyterum, dans AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 30, 54, ibid., p. 107, ligne 6; AUGUSTINUS, C. Iulianum 1, 5 (19), PL 44, 652; 1, 7 (32), ibid., 663; id., Retract. 2, CSEL 36, p. 186. 170 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 1, 2, CSEL 42, p. 52; cf. 3, 9, ibid., p. 60; 16, 39, ibid., p. 95, lignes 7-8; cf. 21, 45, ibid., p. 99, lignes 21-22; 35, 62, ibid., p. 116, lignes 25-26; ZOSIMUS, Ep. 2, 5, Coll. Auel. 45, CSEL 35, 1, p. 100-101; cf. AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 6, 17, ibid., p. 169, ligne 16. 171 Id., De gestis Pelagii, 16, 39, ibid., p. 95, ligne 9; 7, 17, ibid., p. 69. 172 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii 1, 2, CSEL 42, p. 52; 3, 5, ibid., p. 56; 3, 9, ibid., p. 60; 4, 12, ibid., p. 63; 5, 13, ibid., p. 64; 6, 16, ibid., p. 68; 11, 23, ibid., p. 76-77; 11, 26, ibid., p. 79-80; 12, 27, ibid., p. 80; 13-29, ibid., p. 82; 14, 30, ibid., p. 83-84; 14, 32, ibid., p. 86; 18, 42, ibid., p. 97-98; 19, 43, ibid., p. 97-98, lignes 18-19; 30, 54, ibid., p. 107, lignes 16-20; 35-62, ibid., p. 116, lignes 21-25; 35, 63, ibid., p. 118, lignes 11-12. 173 Id., De gestis Pelagii 1, 2, ibid., p. 53; 1, 3, ibid., p. 54, lignes 14-15; 2, 4, ibid., p. 56; 16, 39, ibid., p. 95, lignes 6-7. 174 Id., De gestis Pelagii, 1, 2, ibid., p. 52-53; 14-31, ibid., p. 85, lignes 13-16; 35, 62, ibid., p. 117, lignes 4-6. 175 Id., De gestis Pelagii, 3, 5, ibid., p. 56, lignes 9-15; 14, 31, ibid., p. 85-86; 35, 62, ibid., p. 117, lignes 10-13. 176 Id., De gestis Pelagii, 3, 9-10, ibid., p. 60; 35, 62, ibid., p. 117, lignes 14-18. 177 Id., De gestis Pelagii, 6, 12, ibid., p. 63. 178 Id., De gestis Pelagii, 5, 13, ibid., p. 64. 179 Id., De gestis Pelagii, 6, 16, ibid., p. 68; 6, 19, ibid., p. 72; 30, 54, ibid., p. 107, lignes 6-9; lignes 19-21. 180 Id., De gestis Pelagii, 14, 37, ibid., p. 93-94; 17, 40, ibid., p. 96, ligne 6.

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181 Id., De gestis Pelagii, 6, 16, ibid., p. 69, lignes 1-2; 6, 20, ibid., p. 72; 10, 22, ibid., p. 75; 14, 30, ibid., p. 85. 182 Id., De gestis Pelagii, 6, 16, ibid., p. 69, lignes 2-6; 6, 20, ibid., p. 72, lignes 20-24. 183 Id., De gestis Pelagii, 6, 16, ibid., p. 69, lignes 6-10; 35, 65, ibid., p. 119-120, ligne 3. 184 Id., De gestis Pelagii, 11, 23, ibid., p. 76; 11, 24, ibid., p. 78; 33, 57, ibid., p. 111112; 35, 65, ibid., p. 120; id., De peccato originali, 11, 12, ibid., p. 174. 185 Id., De gestis Pelagii, 11, 23, ibid., p. 77; 11, 24, ibid. 186 Id., De gestis Pelagii, 11, 23, ibid., p. 77; 11, 24, ibid., p. 78; 33, 57, ibid., p. 112. 187 Id., De gestis Pelagii, 11, 24, ibid., p. 77-78; 11, 26, ibid., p. 79-80; id., De peccato originali 11, 12, p. 174; id., Ep. 186, 27, CSEL 57, p. 67. 188 Id., De gestis Pelagii, 12, 27, ibid., p. 80, lignes 17-18; 35, 63, ibid., p. 118, ligne 17. 189 Id., De gestis Pelagii, 12, 28, ibid., p. 81; 35, 63, ibid., p. 118, lignes 18-20. 190 Id., De gestis Pelagii, 13, 29, ibid., p. 82, lignes 20-24; 35, 63, ibid., p. 118, lignes 21-23. 191 Id., De gestis Pelagii, 14, 30, ibid., p. 84, lignes 3-16; 17, 40, ibid., p. 96; 35, 65, ibid., p. 120, lignes 15-19. 192 Id., De gestis Pelagii, 14, 32, ibid., p. 86, lignes 14-19; 35, 63, ibid., p. 118, ligne 24-p. 119. 193 Id., De gestis Pelagii, 18, 42, ibid., p. 97; 35, 65, ibid., p. 120, lignes 19-20. 194 Id., De gestis Pelagii, 18, 42, ibid., p. 97; 35, 65, ibid., p. 120, lignes 20-22. 195 Id., De gestis Pelagii, 18, 42, ibid., p. 98, lignes 14-17; 35, 65, ibid., p. 121, lignes 10-12. 196 Id., De gestis Pelagii, 21, 45, ibid., p. 99, lignes 10-13; 25, 50, ibid., p. 104; 26, 51, ibid., p. 104, ligne 12; 29, 53, ibid., p. 106, lignes 10-12. 197 Id., De gestis Pelagii 19, 43 – 20, 44, ibid., p. 98-99; 35, 60, ibid., p. 115; 35, 65, ibid., p. 121. 198 Id., De gestis Pelagii, 1, 1, ibid., p. 51-52; 30, 55, ibid., p. 109, lignes 8-10; 32, 57, ibid., p. 111, lignes 12-13; id., Ep. 179, 7, CSEL 44, p. 695. 199 PELAGIUS, Ep. ad quemdam amicum presbyterum, dans AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 30, 54, ibid., p. 107; AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 30, 55, ibid., p. 109; 31, 56, ibid., p. 110. 200 AUGUSTINUS, Ep. 179, 7, CSEL 44, p. 695; id., Ep. 19*, 2, CSEL 88, p. 92; id., De gestis Pelagii, 32, 57, CSEL 42, p. 111; id., Le sermon 348 A de saint Augustin contre Pélage, 7, Recherches augustiniennes 28, 1995, p. 57; le sermon 348 A mentionne l’arrivée de la chartula defensionis par l’intermediaire du diacre Palatinus, originaire d’Hippone, tandis que le De gestis Pelagii cite le diacre Charus comme porteur de cette même chartula; voir PCBE Afrique, p. 208. 201 INNOCENTIUS, Ep. 31, 3, PL 20, 595 = id., dans AUGUSTINUS, Ep. 183, 3, CSEL 44, p. 727 (Jaffé 323). 202 AUGUSTINUS, Ep. 179, 7, CSEL 44, p. 695; id., Ep. 19*, 2, CSEL 88, p. 92; id., De gestis Pelagii, 32, 57, CSEL 42, p. 111. 203 Id., De gestis Pelagii, 33, 57, CSEL 42, p. 111-112, ligne 9. 204 Id., De gestis Pelagii, 33, 58, ibid., p. 111-112, ligne 6. 205 Id., De gestis Pelagii, 33, 58, ibid., p. 112, lignes 6-8. 206 AUGUSTINUS, Ep. 19*, 2 et 4, CSEL 88, p. 92-93. 207 Id., Ep. 177, 15, CSEL 44, p. 684-685. 208 Id., Le sermon 348 A de saint Augustin contre Pélage, 6-8, Recherches Augustiniennes 28, 1995, p. 56-58. 209 Id., Ep. 19*, CSEL 88, p. 91-93. 210 Id., Ep. 179, CSEL 44, p. 691-697; id., Ep. 19*, 4, CSEL 88, p. 93. 211 Id., Ep. 179, 1, CSEL 44, p. 691; id., Ep. 19*, 3, CSEL 88, p. 92; voir PCBE, Afrique, p. 645. 212 Id., Ep. 179, 5, CSEL 44, p. 694, ligne 5; id., Ep. 19*, 3, CSEL 88, p. 92.

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Id., Ep. 179, 1, CSEL 44, p. 691. Id., Ep. 179, 7, ibid., p. 695. 215 Id., Ep. 179, 6, ibid., p. 694-695; id., Ep. 10, ibid., p. 697. 216 Id., Ep. 179, 7, ibid., p. 695. 217 Voir note 207. 218 Ep. syn. Carthag. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 4, CSEL 44, p. 658; Ep. 175, 6, ibid., p. 662, lignes 12-13; AUGUSTINUS, Ep. 177, 2, ibid., p. 670, ligne 11. 219 Ep. syn. Carthag. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, CSEL 44, p. 652-662; Ep. syn. Mileu. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 176, ibid., p. 663-668. 220 Ep. syn. Carthag. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 1, ibid., p. 654; Ep. syn. Mileu. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 176, 4, ibid., p. 667, lignes 7-9; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, ligne 38. 221 Ep. syn. Carthag. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 2-3, CSEL 44, p. 655-656. 222 Ep. syn. Carthag. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 6, ibid., p. 660-662; Ep. syn. Mileu. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 176, 3, ibid., p. 666-667. 223 Ep. syn. Carthag. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 6, ibid., p. 662. 224 Ep. syn. Mileu. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 176, 2-3, ibid., p. 664-667. 225 AUGUSTINUS, Ep. 177, ibid., p. 669-688. 226 Id., Ep. 186, 2, CSEL 57, p. 46-47. 227 Id., Ep. 177, 1-2, CSEL 44, p. 669-671; Ep. 177, 7-9, ibid., p. 675-678; Ep. 177, 14, ibid., p. 682-683; Ep. 177, 16-18, ibid., p. 685-688; voir PCBE, Afrique, p. 121, AVRELIVS 1; p. 61, ALYPIVS; p. 371, EVODIVS 1. 228 Id., Ep. 177, 2, ibid., p. 670-671. 229 Id., Ep. 177, 3, ibid., p. 671-672; Ep. 177, 7, ibid., p. 675-676. 230 INNOCENTIUS, Ep. 29, 2, PL 20, 583 = Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 181, 1, CSEL 44, p. 703 (Jaffé 321); id., Ep. 31, 1, ibid., p. 594 = Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 183, 2, ibid., p. 724; voir PCBE, Afrique, p. 617, IVLIVS 1. 231 Ep. syn. Carthag. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 1, CSEL 44, p. 653-654. 232 AUGUSTINUS, Ep. 177, 6, ibid., p. 675; INNOCENTIUS, Ep. 31, 10, Coll. Auel. 41, CSEL 35, 1, p. 95 (Jaffé 323) = Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 183, 5, CSEL 44, p. 729; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, lignes 38-39. 233 AUGUSTINUS, Ep. 177, 6, CSEL 44, p. 675. 234 Id., Ep. 177, 15, ibid., p. 684, ligne 14-p. 685. 235 PELAGIUS, Ep. ad Innocentem papam, dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 41, 45, CSEL 42, p. 158. 236 AUGUSTINUS, De gratia Christi, 41, 45, ibid., p. 158; 4-5, ibid., p. 127-129; 18, 19, ibid., p. 140; 38, 43, ibid., p. 156-157; 42, 43, ibid., p. 160; id., 28, 29, ibid., p. 148. 237 Id., De gratia Christi, 3, 3, ibid., p. 126-127; 2, 2, ibid., p. 126, ligne 2; 3, 3, ibid., p. 127. 238 Id., De gratia Christi, 47, 52, ibid., p. 163, lignes 9-13; 43, 47, ibid., p. 159-160; 49, 54, ibid., p. 165, lignes 7-8. 239 Id., De gratia Christi, 43, 47, ibid., p. 159-160. 240 PELAGIUS, De libero arbitrio, 3, dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 4-5, CSEL 42, p. 127-129 (cf. 25, 26, ibid., p. 146); id., dans 10, 11, ibid., p. 133-134; id., dans 16, 17, ibid., p. 139; id., dans 18, 19, ibid., p. 140, lignes 11-16; id., dans 22, 24-23, ibid., p. 142-144, ligne 5; id., dans 28, 29 – 29, 30, ibid., p. 148-149; id., dans 46, 51, ibid., p. 162; AUGUSTINUS, De gratia Christi, 3, 4, ibid., p. 126-127; 5, 6, ibid., p. 128-129; 14, 15, ibid., p. 138, lignes 14-19; 21-22, ibid., p. 142, lignes 13-16; 41, 45, ibid., p. 158-159. 241 PELAGIUS, De libero arbitrio, dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 7, ibid., p. 130131; id., dans 28, 29, ibid., p. 148; AUGUSTINUS, De gratia Christi, 3, 3, ibid., p. 126-127. 242 PELAGIUS, De libero arbitrio, 3, dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 39, 43, ibid., p. 156-157; AUGUSTINUS, De gratia Christi, 3, 3, ibid., p. 126-127; 7, ibid., p. 131; 9, 10, ibid., p. 133; 10, 11, ibid., p. 134; 41, 45, ibid., p. 158-159. 213 214

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243 PELAGIUS, De libero arbitrio, 1, dans AUGUSTINUS, De peccato originali, 13, 14, ibid., p. 175-176; AUGUSTINUS, De peccato originali, 14, 15, ibid., p. 177. 244 INNOCENTIUS, Ep. 34, 3, Coll. Auel. 42, CSEL 35, 1, p. 97 (Jaffé 326); id., Ep. 35, 1-2, Coll. Auel, 43, ibid., p. 97-98 (Jaffé 325). 245 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 35, 66, CSEL 42, p. 121. 246 INNOCENTIUS, Ep. 34, Coll. Auel. 42, CSEL 35, 1, p. 96-97; Id., Ep. 35, 1, Coll. Auel. 43, ibid., p. 97; voir PAVLA 3. 247 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 1, 1, CSEL 42, p. 51; 10, 22, ibid., p. 76, ligne 19; 14, 37, ibid., p. 93; 16, 39, ibid., p. 95, ligne 15; 32, 57, ibid., p. 111; 33, 58, ibid., p. 112-113. 248 Id., Ep. 4*, 2, CSEL 88, p. 26. 249 Voir note 260. 250 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 1, 2-3, CSEL 42, p. 52-54; 3, 5, ibid., p. 56, lignes 16-19; 3, 8, ibid., p. 59; 3, 9, ibid., p. 60; 3, 10, ibid., p. 61, lignes 14-19; 3, 11, ibid., p. 63, lignes 4-9; 4, 12, ibid., p. 63-64; 5, 14-15, ibid., p. 64-68; 6, 19, ibid., p. 72, lignes 6-8; 10, 22, ibid., p. 75; 11, 26, ibid., p. 79-80; 12, 28, ibid., p. 81-82; 13, 29, ibid., p. 82-83; 14, 32, ibid., p. 86; 16, 39, ibid., p. 94-95; 23, 47, ibid., p. 101, lignes 16-25; 30, 54, ibid., p. 107, lignes 16-17; 30, 55, ibid., p. 108-110. 251 Id., De gestis Pelagii, 1, 2, ibid., p. 53, lignes 3-4; 1, 3, ibid., p. 54, lignes 10-12; 3, 5-8, ibid., p. 56-60; 6, 19, ibid., p. 60; 6, 20, ibid., p. 72; 10, 22, ibid., p. 75-76; 16, 39, ibid., p. 94-95; 17, 41, ibid., p. 97, lignes 11-16; 23, 47, ibid., p. 101, lignes 3-12; 30, 54, ibid., p. 107, lignes 1-16; 30-55, ibid., p. 108, lignes 20-21. 252 Id., De gestis Pelagii, 1, 1, ibid., p. 52; 32, 57-58, ibid., p. 111-114. 253 Voir note 170. 254 AUGUSTINUS, De gestis Pelagii, 1, 2, CSEL 42., p. 53, ligne 5; 1, 3, ibid., p. 54, lignes 12-13. 255 Id., De gestis Pelagii, 1, 2, ibid., p. 53; 1, 3, ibid., p. 54, lignes 12, 13; 3, 8, ibid., p. 59, lignes 21-26; 3, 9, ibid., p. 60, lignes 14-23; 5, 15, ibid., p. 67, ligne 23, p. 68; 6, 17, ibid., p. 69, lignes 15-20; 6, 18, ibid., p. 71, lignes 16-18; 11, 26, ibid., p. 80, lignes 13-15; 11, 28, ibid., p. 82, lignes 6-8; 13, 29, ibid., p. 83, lignes 20-23; 17, 41, ibid., p. 96-97, ligne 3; 21, 45, ibid., p. 99, ligne 14-p. 100; 30, 55, ibid., p. 110, lignes 8-22. 256 Id., De gestis Pelagii, 35, 66, ibid., p. 121-122. 257 Id., Ep. 4*, 1 et 3, CSEL 88, p. 26-27. 258 Id., Ep. 4*, 3, ibid., p. 27. 259 Id., Ep. 4*, 4-5, ibid., p. 27-29. 260 INNOCENTIUS, Ep. 29-30, PL 20, 582-593 et Ep. 31, Coll. Auel. 41, CSEL 35, 1, p. 92-96 = Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 181-183 (Jaffé 321-323), CSEL 44, p. 701-730. 261 Id., Ep. 29, 3-7, PL 20, 585-587 = Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 181, 4-8, ibid., p. 705-712; id., Ep. 30, 3-4, ibid., p. 590-592 = Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 182, 3-4, ibid., p. 718-719. 262 Id., Ep. 30, 5, ibid., 592 = Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 182, 5, ibid., p. 720-721. 263 Id., Ep. 29, 7, ibid., 587 = Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 181, 8, ibid., p. 711; id., Ep. 30, 6, ibid., 592 = Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 182, 6, ibid., p. 721. 264 Id., Ep. 31, 5, ibid., 596 = Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 183, 5, ibid., p. 729. 265 Id., Ep. 31, 3, ibid., 595 = Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 183, 3, ibid., p. 727. 266 Id., Ep. 31, 3-4, ibid., 595-596 = Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 183, 3-4, ibid., p. 726-728. 267 Id., Ep. 29, 8, ibid., 588 = Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 181, 9, ibid., p. 713; id., Ep. 30, 6, ibid., p. 593 = Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 182, 7, ibid., p. 722-723; Ep. 31, 4, ibid., 596 = Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 183, 4, ibid., p. 728. 268 Id., Ep. 31, 4, ibid., 596 = Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 183, 4, ibid., p. 728-729. 269 Id., Ep. 31, 2, ibid., 595 = Id., dans AUGUSTINUS, Ep. 183, 2, ibid., p. 726. 270 INNOCENTIUS, Ep. 35, 2, Coll. Auel. 43, CSEL 35, 1, p. 97-98.

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Cf. HIERONYMUS, Ep. 138, 2, CSEL 56, p. 266. PELAGIUS, Ep. ad Innocentem, dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 36, 39, CSEL 42, p. 154; voir CONSTANTIVS 10. 273 AUGUSTINUS, De gratia Christi, 30, 32, CSEL 42, p. 150, lignes 9-10; id., De peccato originali, 17, 19, ibid., p. 180. 274 Id., De gratia Christi, 2, 2, ibid., p. 126, ligne 2; 3, 3, ibid., p. 127, lignes 1-23; 22, 23, ibid., p. 142; 30, 32, ibid., p. 150, lignes 8-10; 31, 33, ibid., p. 150, lignes 23-24; 32, 35, ibid., p. 152, ligne 18; 34, 37, ibid., p. 153; id., De peccato originali, 13, 14, ibid., p. 175, lignes 21-22; 17, 19, ibid., p. 179-180; 21, 24, ibid., p. 182, lignes 24-25. 275 PELAGIUS, Ep. ad Innocentem, dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 30, 32-31, 33, ibid., p. 150; AUGUSTINUS, De peccato originali, 17, 19, ibid., p. 180. 276 PELAGIUS, Ep. ad Innocentem, dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 35, 38-37, 40, CSEL 42, p. 154-155; 41, 45, ibid., p. 158; AUGUSTINUS, De gratia Christi, 3, 3, CSEL 42, p. 126-127; 22, 23, ibid., p. 142-143; 34, 37, ibid., p. 153-154; id., De peccato originali, 13, 14, ibid., p. 175, lignes 22-23; cf. id., Ep. 188, 14, CSEL 57, p. 130. 277 PELAGIUS, Ep. ad Innocentem, dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 35, 38, CSEL 42, p. 154, lignes 10-12; id., dans 36, 39, ibid., lignes 23-25; id., dans 37, 40, ibid., p. 155; id., dans 41, 45, ibid., p. 158, lignes 7-11. 278 PELAGIUS, Ep. ad Innocentem, dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 31, 33, ibid., p. 151, lignes 6-9. 279 AUGUSTINUS, De gratia Christi, 32, 35, ibid., p. 152; 33, 36, ibid., p. 153; id., De peccato originali 1, 1, ibid., p. 167; 21, 24, ibid., p. 182. 280 PELAGIUS, Libellus fidei, PL 45, 1716-1718; AUGUSTINUS, De gratia Christi, 2, 2, CSEL 42, p. 125; voir ALBINA 2; MELANIA 2. 281 PELAGIUS, Libellus fidei, 1-6, PL 45, 1716-1717; AUGUSTINUS, De gratia Christi, 32, 35, CSEL 42, p. 152, lignes 22, 23. 282 PELAGIUS, Libellus fidei, 7, PL 45, ibid., 1718; id., dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 32, 35, CSEL 42, p. 152, lignes 24-26; id., dans De peccato originali, 1, 1, ibid., p. 167, ligne 14; 21, 24, ibid., p. 182. 283 PELAGIUS, Libellus fidei, 9-12, PL 45, 1718. 284 Id., dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 33, 36, CSEL 42, p. 153, lignes 16-17. 285 Id., dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 2, 2, ibid., p. 125; id., dans 32, 35, ibid., p. 152, ligne 26; id., dans AUGUSTINUS, De peccato originali, 5, 5, ibid., p. 170. 286 Id., dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 32, 35, ibid., p. 152; id., dans AUGUSTINUS, De peccato originali, 1, 1, ibid., p. 167. 287 Id., dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 2, 2, ibid., p. 125. 288 Id., dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 32, 35, ibid., p. 152-153. 289 Id., dans AUGUSTINUS, De gratia Christi, 32, 35, ibid., p. 152. 290 Voir notes 309-310. 291 ZOSIMUS, Ep. 3, 2, Coll. Auel. 46, CSEL 35, 1, p. 103 (Jaffé 330). 292 AUGUSTINUS, Ep. 186, 2, CSEL 57, p. 47, ligne 7. 293 Voir note 309. 294 AUGUSTINUS, Ep. 186, 1, CSEL 57, p. 45. 295 Id., Ep. 186, 1, ibid., p. 46, lignes 7-8. 296 Id., Ep. 186, 1, ibid., p. 45, ligne 20-p. 46. 297 Id., Ep. 186, 27, ibid., p. 67, ligne 4; Ep. 186, 34, ibid., p. 74 . 298 Id., Ep. 186, 1, ibid., p. 45-46; Ep. 186, 3-21, ibid., p. 47-62; id., Ep. 186, 23, ibid., p. 63; 34-36, ibid., p. 74-76. 299 Id., Ep. 186, 2, ibid., p. 46-47. 300 Id., Ep. 186, 9, ibid., p. 52. 301 Id., Ep. 186, 27-29, ibid., p. 66-69; Ep. 186, 31-33, ibid., p. 70, ligne 16-p. 71. 302 Id., Ep. 186, 29, ibid., p. 68. 303 Id., Ep. 188, 14, ibid., p. 130, lignes 13-17. 271

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Id., Ep. 188, ibid., p. 119-130. Id., Ep. 188, 9, ibid., p. 127. 306 Id., Ep. 188, 13, ibid., p. 129. 307 ZOSIMUS, Ep. 3, 1, Coll. Auel. 46, CSEL 35, 1, p. 103; voir CAELESTIVS, notes 145 à 152. 308 Id., Ep. 3, 2-3, Coll. Auel. 46, ibid., p. 103 et Ep 3, 17, ibid., p. 108. 309 Id., Ep. 3, 17, Coll. Auel. 46, ibid., p. 108. 310 Id., Ep. 3, Coll. Auel. 46, ibid., p. 103-108. 311 Id., Ep. 3, 5-8, Coll. Auel. 46, ibid., p. 104-105; et Ep. 3, 14, Coll. Auel. 46, ibid., p. 107. 312 Id., Ep. 3, 7, Coll. Auel. 46, ibid., p. 104-105 et 3, 10 et 12, ibid., p. 105 et 106. 313 Id., Ep. 3, 3 et 7, Coll. Auel. 46, ibid., p. 103-104. 314 Id., Ep. 3, 4 et 7-8, Coll. Auel. 46, ibid., p. 103-105. 315 Id., Ep. 3, 17, Coll. Auel. 46, ibid., p. 108. 316 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 2, 3, 5, CSEL 60, p. 463, lignes 21-23. 317 Praedestinatus I, 88, PL 53, 618 B. 318 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol. 3, Coll. Palat. 4, ACO I, 5, p. 6; id., Coll. Palat. 13, ibid., p. 13; voir IVLIANVS 9. 319 AUGUSTINUS, Ep. 191, 1, CSEL 57, p. 163-164, et 191, 2, p. 164, lignes 7-9; voir SIXTVS 1. 320 HIERONYMUS, Ep. 133, 13, CSEL 56, p. 260. 321 Ep. syn. Carthag. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 175, 1, CSEL 44, p. 654; Ep. syn. Mileu. (416), dans AUGUSTINUS, Ep. 176, 4, ibid., p. 667; INNOCENTIUS, Ep. 30, 6, PL 30, 592 = Ep., dans AUGUSTINUS, Ep. 182, 6, CSEL 44, p. 721; cf. id., Ep. 31, 1, ibid., p. 594 = Ep., dans AUGUSTINUS, Ep. 183, 1, CSEL 44, p. 725; AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 2, 3, 5, CSEL 60, p. 463; p. 464; id., 2, 8, 16, ibid., p. 479, lignes 16-17; id., C. Iulianum 2, 10, 36, PL 44, 699-700; id., De haeres. 88, CC 46, p. 340; id., Ep. 190, 22, CSEL 57, p. 157; Ep. 196, 7, CSEL 57, p. 220; cf. id., Retract. 2, 76, CSEL 36, p. 187; MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Prol. 3, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 5; id., Ep. Coll. Palat. 15, ibid., p. 23, ligne 27; id., introduction à NESTORIUS, Sermones, Coll. Palat. 30, ibid., p. 60; HIERONYMUS, Ep. 134, 3, CSEL 58, p. 249. 322 Voir CAELESTIVS, notes 93-102. 323 HONORIUS AUG., Rescriptum, Coll. Quesnel. 14, PL 56, 492 C. 324 Id., Rescriptum, ibid., 490-491 A; voir PALLADIVS 2. 325 Id., Rescriptum, ibid., 491 B. 326 PALLADIUS PRAEF., Edictum, Coll. Quesnel. 15, PL 56, 492-493. 327 Concilium Carthag. (418), CC 149, p. 69. 328 PROSPER, C. Collatorem 5, 3, PL 51, 227 AC. 329 Id., C. Collatorem 21, 1, ibid., 271. 330 AUGUSTINUS, Ep. 190, 22-23, CSEL 57, p. 193-194. 331 Id., C. duas ep. Pelagianorum 2, 3, 5, CSEL 60, p. 465, lignes 2-5; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, ligne 39. 332 Cf. MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66, lignes 41-43. 333 AUGUSTINUS, Ep. 190, 22, CSEL 57, p. 157. 334 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 14, ACO I, 5, p. 20, lignes 15-16. 335 AUGUSTINUS, Ep. 194, 1, CSEL 57, p. 176. 336 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, ligne 20. 337 ZOSIMUS, Ep. tractoria, dans AUGUSTINUS, Ep. 1 90, 23, CSEL 57, p. 159; id., Ep., dans CAELESTINUS, Ep. 21, 9-10, PL 50, 534 A; id., Ep. tractoria, dans CAELESTINUS, Ep. 21, 8-9, ibid., 533 A = dans PROSPER, C. Collatorem 5, 3, PL 51, 228 A. 304 305

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338 AUGUSTINUS, De peccato originali 8, 9, CSEL 42, p. 172; id., 21, 24, ibid., p. 183; MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 66-67. 339 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, ligne 22; id., ibid., p. 67, lignes 2-3. 340 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 67. 341 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 68, lignes 21-23. 342 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 68, ligne 20. 343 Id., Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 10, ibid., p. 11. 344 ZOSIMUS, Ep. tractoria, dans AUGUSTINUS, Ep. 190, 23, CSEL 57, p. 159. 345 Id., Ep. tractoria, dans CAELESTINUS, Ep. 21, 9, 10, PL 50, 534 A. 346 Voir note 364. 347 AUGUSTINUS, De peccato originali, 8, 9, CSEL 42, p. 171. 348 Id., De gratia Christi et De peccato originali, ibid., p. 125-206. 349 Id., De gratia Christi, 2, 2, ibid., p. 126; 6, 7, ibid., p. 130; 32, 35, ibid., p. 153; 47, 52, ibid., p. 163, lignes 9-10; id., De peccato originali, 6, 6, ibid., p. 170; 10, 11, ibid., p. 173, ligne 16; 12, 13, ibid., p. 175, lignes 10-11; 18, 20, ibid., p. 180; 21, 23, ibid., p. 182. 350 Id., De gratia Christi, 30, 31-32, ibid., p. 149-150, ligne 7; 33, 36, ibid., p. 153; id., De peccato originali 2, 2-6, 6, ibid., p. 167-170; 10, 11, ibid., p. 173, lignes 15-16; 12, 13, ibid., p. 175; 19, 21, ibid., p. 181. 351 Id., De gratia Christi, 3, 3, ibid., p. 126-127; 22, 23, ibid., p. 142, ligne 28, p. 143; 31, 34, ibid., p. 151, lignes 13-15; id., De peccato originali, 8, 9, ibid., p. 171; 10, 11, ibid., p. 173; 12, 13, ibid., p. 174-175, ligne 11; 13, 14-14, 15, ibid., p. 175-177; 15, 16-16, 17, ibid., p. 178-179. 352 Id., De gratia Christi, 2, 2, ibid., p. 125-126; 3, 3, ibid., p. 127, lignes 7-9; 5, 6, ibid., p. 129, lignes 8-16; lignes 26-28, p. 130; 6, 8, ibid., p. 130; 8, 9, ibid., p. 132, lignes 3-5; 14, 15-30, 31, ibid., p. 138-149; 31, 34, ibid., p. 151-152; 33, 36-43, 47, ibid., p. 153160; 46, 51-47, 52, ibid., p. 162-163. 353 Id., De gratia Christi, 3, 3, ibid., p. 127, ligne 5; 7, 8, ibid., p. 132; 8, 9-9, 10, ibid., p. 132-133; 10, 11, ibid., p. 134, lignes 6-8; 31, 33, ibid., p. 151, lignes 10-11. 354 Id., De gratia Christi, 30, 31, ibid., p. 150, lignes 16-18; 32, 35, ibid., p. 152, 153; id., De peccato originali, 1, 1, ibid., p. 167; 6, 6, ibid., p. 170; 10, 11, ibid., p. 173; 13, 14-16, 17, ibid., p. 175-179; 17, 19-22, 25, ibid., p. 179-184. 355 Voir IVLIANVS 9, note 29. 356 Voir Marius MERCATOR, note 18. 357 AUGUSTINUS, Ep. 190, CSEL 57, p. 137-162. 358 HIERONYMUS, Ep. 139, CSEL 56, p. 267-268. 359 HONORIUS AUG., Ep., Coll. Quesnel. 16, PL 56, 493. 360 Id., Ep., Coll. Quesnel. 16, ibid., 493-494 A. 361 Id., Ep., Coll. Quesnel. 16, ibid., 494 B. 362 AURELIUS CARTHAG., Ep., Coll. Quesnel. 17, ibid., 495-496. 363 PROSPER, C. Collatorem 21, 1, PL 51, 271 A. 364 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 69 365 AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum 4, 8, 21, CSEL 60, p. 543; id., C. Iulianum 2, 10, 36, PL 44, 699; id., Imp. op., 2, 66, CSEL 85, 1, p. 211 et 4, 109, PL 45, 1405; cf. 2, 8, CSEL 85, 1, p. 168. 366 Id., C. Iulianum 1, 7, 30, PL 44, 661; 2, 10, 34, ibid., 697; cf. 1, 7, 35, ibid., 666; 1, 9, 44, ibid., 671; 2, 5, 11, ibid., 681; 3, 17, 32, ibid., 719; 2, 6, 15, ibid., 684; 2, 8, 21, ibid., 688; id., Imp. op. 2, 93, CSEL 85, 1, p. 226; 4, 118, PL 45, 1412. 367 Id., C. duas ep. Pelagianorum 1, 4, 8, CSEL 60, p. 429; 1, 19, 37, ibid., p. 453; 1, 21, 39, ibid., p. 457; 2, 5, 10, ibid., p. 470; 2, 8, 17-18, ibid., p. 479; 4, 6, 15, ibid., p. 537;

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id., 1, 5, 19, PL 44, 653; 2, 10, 36, ibid., 699-700; 3, 1, 4, ibid., 703; id., Imp. op. 1, 67, CSEL 85, 1, p. 72; 2, 66, ibid., p. 211; 2, 93, ibid., p. 226. 368 MARIUS MERCATOR, introduction à NESTORIUS, Sermones, Coll. Palat. 30, ACO I, 5, p. 60; NESTORIUS, Tractatus, Coll. Palat. 31-34, ibid., p. 60-65. 369 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 66, ligne 2; p. 69, ligne 7, lignes 31-32. 370 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 66, ligne 44; p. 67-68, lignes 21-22; lignes 28-44-p. 69. 371 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 67-68. 372 Id., Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ibid., p. 69, lignes 14-22; ligne 42-p. 70, ligne 2. 373 Ep. ad Caelestinum papam, Coll. Vatic. 82, ACO I, 1, 3, p. 9 = Coll. Casin., pars prior 59, ACO I, 3, p. 173 = Coll. Veron. 22, ACO I, 2, p. 88; voir PRAESIDIVS 2; FLORVS 4; MARCELLIANVS 1. 374 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. ACO I, p. 5-6. 375 Voir Y.-M. DUVAL, Nouvelle histoire de la Littérature latine 6, no 651, Pélage (à paraître); voir OCEANVS; PAMMACHIVS; MARCELLA 1. 376 PELAGIUS ?, De uita christiana, 15, PL 40, 1045. 377 Id., De uita christiana, ibid., 1033; id., 15, ibid., 1045. 378 Id., De uita christiana, ibid., 1031-1046. 379 Id., De uita christiana, 1, ibid., 1033; 14, ibid., 1044-1045. 380 Id., De uita christiana, 2-5, ibid., 1033-1036. 381 Id., De uita christiana, 6-10, ibid., 1036-1041. 382 Id., De uita christiana, 11-13, ibid., 1041-1044. 383 Id., De uita christiana, 15, ibid., 1045-1046. 384 PELAGIUS, Ep. De uirginitate ad Claudiam, CSEL 1, p. 225-250 (PS.-HIERONYMUS, Ep. 13; PS.-SULPICIUS SEUERUS ; PS.-ATHANASIUS). 385 Id., De uirginitate ad Claudiam, 2-3, ibid., p. 226-227. 386 Id., De uirginitate ad Claudiam, 4-7, ibid., p. 228-234. 387 Id., De uirginitate ad Claudiam, 10-18, ibid., p. 237-250. 388 Id., Ep. ad Celantiam, 21, CSEL 56, p. 347; Ep. ad Celantiam, 28, ibid., p. 351-352 = PS. HIERONYMUS, Ep. 148. 389 Id., Ep. ad Celantiam, 1-2, ibid., p. 329-330. 390 Voir CPL 745. 391 PELAGIVS? Ep. ad Celantiam, 5-7, CSEL 56, p. 333-335; 10-11, ibid., p. 337-338; 15, ibid., p. 341-342. 392 Id., Ep. ad Celantiam, 13-14, ibid., p. 340-341. 393 Id., Ep. ad Celantiam, 17-22, ibid., p. 344-349. 394 Id., Ep. ad Celantiam, 24-27, ibid., p. 350-351. 395 Id., Ep. ad Celantiam, 28, ibid., p. 351-352. 396 PELAGIUS ? (PS. HIERONYMUS), Ep. 7, De diuina lege, PL 30, 105-116. 397 Id., Ep. 7, 9, De diuina lege, ibid., 114. 398 Id., Ep. 7, 6, De diuina lege, ibid., 111-112; 7, 8-9, ibid., 114-115.

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(. . . entre 492 et 496 . . .) laicus,

laïc appartenant à l’ecclesia Foropopilensis (Forumpopilii = Carinola; Caserta), en appelle, avec un autre laïc, Sabinus, et avec l’appui du clergé, au pape Gélase pour demander la déchéance de leur évêque qu’il prétend inca-

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pable d’exercer son ministère parce qu’aliéné et possédé du démon; il obtient de Gélase la nomination de deux visiteurs, les évêques Fortunatus (de Suessa Aurunca = Sessa Aurunca; Caserta) et Rusticus (de Menturnum = Minturno; Latina)1. 1 GELASIUS, Fragm. 8, Thiel, p. 487-488. (Jaffé 729); voir FORTVNATVS 7 et RVSTICVS 3; SABINVS 4.

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(. . . 536-561) diaconus sanctae ecclesiae Romanae 2,

originaire de Rome, est le fils du uicarianus Iohannes, employé au vicariat du Prétoire ou de la Ville 3 ; selon l’une des mentions du protocole du concile de Constantinople (juin 536), P. pourrait appartenir à la délégation envoyée dans la capitale impériale par le pape Agapit, avec les évêques Sabinus de Canosa, Epiphanius d’Éclane, Asterius de Salerne, Rusticus de Fiesole et Leo de Nole, ainsi qu’avec le diacre romain Theophanes, avant qu’Agapit ne se rende luimême à Constantinople 4 ; il pourrait, en ce cas, avoir été envoyé à Constantinople depuis le 15 octobre 535, s’il faut l’identifier avec l’un des légats pontificaux anonymes adressés à cette date à Justinien pour régler l’affaire de Stephanos de Larissa (Thessalie) et celle de l’évêque Achilles 5, et être resté en fonction jusqu’à l’arrivée à Constantinople d’Agapit lui-même, au plus tard en février/mars 536 6 ; au contraire, selon les autres listes de présence de ce même concile, P., comme le diacre romain Theophanes, les notarii Menas et Petrus et d’autres clercs romains, ne serait arrivé à Constantinople qu’avec Agapit 7, envoyé en ambassade à Justinien par le roi goth Théodat, afin d’obtenir de l’empereur qu’il retire ses troupes d’Occident 8. ` Constantinople, après l’ordination de Menas comme évêque de la capiA tale impériale par le pape (13 mars 536) 9, P. est nommé apocrisiaire par ce dernier qui songe à regagner l’Italie lorsqu’il meurt10, le 22 avril 53611. P. siège, en mai-juin 536, en qualité de simple diacre romain, avec les autres représentants de Rome, au concile réuni à Constantinople sur l’ordre de Justinien et présidé par Menas. P. figure au 55e rang (2e des clercs italiens) aux séances du 2 mai 53612, du 6 mai13, du 10 mai14 (au 68e rang), du 21 mai15 (au 67e rang) et enfin, au 8e ` la première séance du 2 mai, à la demande du rang, à la séance du 4 juin16. A concile, il produit, avec les autres représentants de Rome, les plaintes formulées contre Anthime de Constantinople dans une pétition des archimandrites et reçues par Agapit, ainsi que la lettre de ce dernier condamnant Anthime17 ; le 21 mai, sollicité par Menas18, il s’associe aux déclarations de la délégation romaine qui affirme s’en tenir au jugement porté par Agapit contre Anthime19 et souscrit en latin au 9e rang (4e des Italiens) les actes de cette séance qui confirment la déposition de ce dernier 20 ; à la dernière séance du 4 juin, sur l’intervention de Menas 21, il présente, en association avec les autres représentants de Rome, les lettres du pape Hormisda condamnant Sévère d’Antioche et Petros d’Apamée, et en demande lecture 22 ; il souscrit au 8e rang les actes de cette séance qui renouvellent la condamnation portée contre Sévère d’Antioche, Petros d’Apamée et le moine Zoaras 23. Après l’accession de Vigile au pontificat (29 mars 537), P., toujours à Constantinople, à un moment qu’on ne peut préciser, soutient l’impératrice Theodora contre l’ancien pape Silvère qui, déchu pour haute trahison, a été

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exilé en Lycie; il s’oppose, mais sans succès, au rappel de Silvère en Italie ordonné par Justinien qui souhaite le voir jugé en appel et éventuellement réintégré dans son siège 24. P. acquiert cependant la faveur de l’empereur 25 ; après l’envoi en exil de Theodosios d’Alexandrie 26, qui a refusé de souscrire au concile de Chalcédoine, P., en tant qu’apocrisiaire de Vigile, intervient pour faire choisir comme évêque d’Alexandrie un chalcédonien, Paulos, moine tabennésien; il assiste à Constantinople, de même que les apocrisiaires d’E´phrem d’Antioche et de Paulos de Jérusalem, à son ordination par Menas 27, vraisemblablement en 537/538 28. Mais, peu après, en raison des excès de pouvoir commis par Paulos, P. est envoyé par Justinien à Alexandrie – où son ami Liberius est nommé augustalis – avec des représentants des Églises d’Orient pour mener une enquête qui conclut à la culpabilité de Paulos 29. Après l’exil de Paulos d’Alexandrie à Gaza, P. se rend à Antioche, muni d’une instruction impériale lui donnant mission de procéder, en coopération avec Éphrem d’Antioche, Paulos de Jérusalem et Hypatios d’Éphèse, à la déposition de Paulos. P. se rend d’Antioche à Jérusalem, puis à Gaza où, avec les trois métropolitains et d’autres évêques, il prononce la déposition de Paulos et ordonne à sa place Zoïlos 30, au plus tôt en 538/539, si, comme l’affirme Michel le Syrien, dans un contexte chronologique par ailleurs confus, Paulos n’a été évêque qu’un an environ 31. Lors de son passage à Gaza, P. rencontre aussi des moines de Jérusalem 32, sans doute ceux de la laure de St-Sabas. ` son retour à Constantinople, – où il a pour rival dans la faveur impéA riale Theodoros Ascidas, évêque de Césarée de Cappadoce, un partisan d’Origène 33 –, P. y est sollicité par des moines palestiniens, venus in comitatu, qui lui remettent des capitula tirés des écrits d’Origène, en lui demandant de les faire condamner par Justinien 34 ; alors que Cyrille de Scythopolis attribue la condamnation d’Origène à la seule intervention auprès de l’empereur d’Éphrem d’Antioche, sollicité par les moines anti-origénistes de St-Sabas 35, P., selon le récit de Liberatus, pour faire pièce à Theodoros Ascidas, intervient, de concert avec Menas de Constantinople, auprès de Justinien, et le persuade de condamner les capitula d’Origène 36, condamnation en tout cas effective avant février 542, date à laquelle l’édit anti-origéniste est connu en Palestine 37. Après cette victoire anti-origéniste, P. est considéré par Theodoros Ascidas comme indirectement responsable des troubles consécutifs à la condamnation des Trois Chapitres (après 542 et avant novembre 545 38), condamnation obtenue de l’empereur par l’évêque de Césarée, pour faire pièce à P. 39. Toujours à Constantinople, à une date incertaine, P. intervient auprès de Justinien pour obtenir le maintien à Alexandrie, en qualité d’augustalis, de Liberius que l’empereur a révoqué au profit d’un Égyptien d’origine, Iohannes Laxarion; selon Procope, il obtient de Justinien l’assurance formelle du maintien en poste de son ami, sans parvenir à éviter que l’empereur ne promette aussi, à son insu, la charge à ce Iohannes 40. P. regagne Rome où, pour suppléer à son absence et à celle des diacres Stephanus et Anatolius, Vigile avait nommé diacre ad tempus Sebastianus 41, certainement avant son départ pour Constantinople, en novembre 545. En l’absence du pape – appellé à Constantinople en novembre 545 par Justinien pour souscrire la condamnation des Trois Chapitres 42 –, P. utilise la grande fortune qu’il a acquise en Orient pour secourir les Romains, acculés à la famine durant le siège de la Ville par Totila 43, en 546 44 ; à la demande de ces derniers, il se rend en ambassade auprès du roi goth pour solliciter une trêve de quelques jours, au terme de laquelle les Romains promettent de se rendre s’ils ne sont pas secourus 45 ; quoique bien accueilli, P. rompt la négociation

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avec le roi goth qui, d’emblée, refuse d’accorder le pardon aux habitants de la Sicile, de renoncer à raser les murailles de Rome et de livrer aux Romains les esclaves réfugiés auprès des Goths 46. Après la prise de Rome (17 décembre 546) 47, P., présent dans la basilique St-Pierre quand Totila vient y prier, intercède en faveur des Romains qui obtiennent la vie sauve 48 ; quelque temps plus tard, il implore de nouveau, avec succès, la clémence du roi goth pour le Sénat 49, auquel Totila reproche son ingratitude et sa fidélité à l’Empire 50. Avec le rhéteur romain Theodorus, P. est alors envoyé par Totila, qui lui a fait jurer de défendre ses intérêts et de revenir rapidement, en ambassade à Constantinople auprès de Justinien, porteur d’une lettre exigeant la paix, sous peine de voir Rome rasée, les sénateurs exécutés et la guerre portée en Illyricum; avec son compagnon, il est rapidement renvoyé en Italie par Justinien, porteur d’une lettre rejetant toute négociation 51; toutefois, P. n’a certainement pas encore regagné l’Italie quand Bélisaire, vraisemblablement peu après février 547, reprend Rome 52. Vraisemblablement toujours à Rome, P., associé au diacre romain Anatolius, prend l’initiative (dans une lettre aujourd’hui perdue) de consulter le diacre Ferrandus de Carthage sur la condamnation des Trois Chapitres par Justinien 53 ; avec Anatolius, il s’inquiète d’y reconnaître une manoeuvre des semieutychiani contre le concile de Chalcédoine 54 ; il se demande s’il est possible de condamner des théologiens morts depuis longtemps 55. Avant toute prise de position de l’Église africaine, P. est le destinataire d’une lettre écrite par Ferrandus – après l’arrivée de Vigile à Constantinople (le 25 janvier 547) 56 et avant le Pro defensione trium capitulorum de Facundus qui mentionne cette lettre 57 comme celle d’un défunt 58 –, lettre dans laquelle le diacre de Carthage prend position pour le concile de Chalcédoine 59, rappelle qu’il faut respecter la mémoire de ceux qui sont morts dans la communion de l’Église 60 et qu’il n’y a pas lieu de souscrire aux sentences qui n’ont pas été prononcées par les docteurs de l’Église 61. P. se trouve en Sicile, avec d’autres clercs romains, après la publication par le pape du Iudicatum condamnant les Trois Chapitres (11 avril 548); il se voit adresser à deux reprises, depuis Constantinople, par le diacre romain Rusticus, qui en fait de grands éloges, le texte du Iudicatum, sans que l’on puisse préciser quel accueil P. lui réserve; il reçoit le second envoi par l’intermédiaire du sous-diacre romain Vincentius 62, certainement avant Noël 549, date à laquelle Rusticus, devenu un adversaire du Iudicatum, se sépare publiquement de Vigile 63. P. est, pour sa part, en tout cas, de nouveau aux côtés du pape en Orient lorsque ce dernier, qui refuse, malgré les pressions de Justinien, de condamner les Trois Chapitres, est réfugié, après le 23 décembre 55164, à Chalcédoine, in basilica sanctae Eufemiae; de même que le diacre romain Tullianus, P. en est expulsé par la force, peu avant que Vigile ne fasse publier les sentences de déposition et d’excommunication portées six mois plus tôt contre Theodoros Ascidas, Menas de Constantinople et leurs partisans (février 552) 65. Après Pâques 553 (20 avril) 66, P., revenu à Constantinople, est envoyé par le pape – à nouveau pressé par l’empereur de se prononcer sur la question des Trois Chapitres 67 – pour faire savoir aux évêques qui doivent se réunir en concile, que Vigile, en raison de son état de santé et de l’importance du débat, réclame, avant de se prononcer, un délai de vingt jours, et les met en garde contre toute décision anticipant celle de l’autorité pontificale 68. P. souscrit à Constantinople, au 19e rang (et 2e des diacres italiens) 69, le Constitutum de saepe dictis tribus capitulis 70, adressé à Justinien le 14 mai

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553 71 par le pape Vigile; par cette souscription, il s’associe à la prise de position du pape qui, ayant refusé de siéger au concile œcuménique, réuni depuis le 5 mai 553, pour débattre de cette question 72, – rappelle les récentes professions de foi des patriarches de Constantinople, Menas et Eutychios, des évêques Theodoros de Césarée de Cappadoce, Andreas d’Éphèse, Theodoros d’Antioche de Pisidie, Petros de Tarse, ainsi que celles d’Apollinaris d’Alexandrie, Domninos d’Antioche de Syrie et Helias de Thessalonique, déclarant leur adhésion au Tome du pape Léon et leur communion avec Rome 73 ; – porte l’anathème – sans en nommer l’auteur – contre soixante propositions attribuées à Théodore de Mopsueste 74, mais interdit – en évoquant l’autorité des Pères – de condamner la mémoire de ce dernier, mort dans la communion de l’Église 75 ; – dénonce, en s’appuyant sur les actes du concile de Chalcédoine (451), les attaques portées contre Théodoret de Cyr, rappelle que ce dernier a été reçu dans la communion de Rome et dans celle du concile, tout en précisant qu’il condamne les propositions qui auraient pu lui être attribuées 76, dont cinq sont solennellement anathématisées 77 ; – interdit – en citant les procès-verbaux du concile de Chalcédoine – de modifier le jugement prononcé par ce concile, en présence des légats romains, sur la personne et la lettre d’Ibas d’Édesse, reconnues orthodoxes 78 ; – interdit de porter atteinte à l’autorité du concile de Chalcédoine, en citant la promulgation que le pape Léon a faite de ses actes et l’adhésion répétée du pape Simplicius à ses sentences 79, et déclare qu’il a lui-même manifesté la plus grande vénération pour le synode 80 ; – interdit à tous ceux qui appartiennent aux ordines et à tous ceux qui ont un rang dans l’Église de manifester, verbalement ou par écrit, dans l’enseignement ou dans la prédication, des critiques, ou de rouvrir le débat sur le Constitutum, et déclare nul et non avenu, ex auctoritate sedis apostolicae, tout ce qui, fait, dit ou écrit, pourrait entrer en contradiction avec l’acte présent 81. Après le concile de Constantinople (mai 553), P. reconnaît qu’il a rédigé 82 au moins un texte sur la question des Trois Chapitres; en 558/559, devenu pape, il cite l’une de ses lettres (mais il s’agit peut-être en réalité de la lettre adressée à Ferrandus?) 83, sans qu’on puisse savoir si les lettres qui lui sont attribuées par ses adversaires et dont il nie la paternité 84 sont, outre ce texte, des écrits authentiques ou des faux que, selon lui, les nestoriens de Constantinople auraient fait circuler en Italie 85. Vraisemblablement après que Vigile a reconnu la condamnation des Trois Chapitres 86 (février 554 87), P. rédige contre le pape qui, selon ses dires, menace de le condamner, un libellus 88, aujourd’hui perdu, qu’il qualifie de refutatorium 89, et qu’il transmet à Justinien, ainsi qu’un autre libellus, écrit à la prière du diacre romain Sarpatus, et concernant les passages contestés de la lettre d’Ibas d’Édesse 90. Après le Constitutum de février 554 (s’il faut identifier celui-ci au troisième Iudicatum de Vigile auquel fait allusion P. 91), P. rédige, en exil 92 et certainement emprisonné en différents monastères 93, un ouvrage en six livres, incomplètement conservé, In defensione trium capitulorum 94, inspiré de Facundus d’Hermiane 95, sans disposer, à son gré, d’une documentation suffisante 96 ; il y défend Théodore de Mopsueste 97, Théodoret 98 et Ibas d’Édesse 99 et y dénonce Vigile, coupable d’avoir souscrit le troisième Iudicatum100, et aussi son entourage101, en particulier le diacre Petrus102, et surtout le diacre Tullianus, auquel il reproche de soutenir que la lettre d’Ibas d’Édesse est un faux103.

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P., auquel le Liber Pontificalis donne le titre d’archidiacre, est rappelé d’exil par Justinien – certainement après la mort de Vigile (7 juin 555); malgré la Vie de Vigile dans le Liber Pontificalis104 assurant qu’il est simplement relaxé par l’empereur pour succéder à Vigile, il est renvoyé par Justinien en Occident, selon Victor de Tonnuna, à condition qu’il renonce à la défense des Trois Chapitres105. P. doit probablement être identifié au diacre homonyme, auteur d’un recueil de Vitae Patrum, traduites du grec106, traduction poursuivie par le sousdiacre Iohannes (le futur Jean III?)107. Évêque de Rome (556-561). Pela¥giov. Var. archidiaconus. 3 Liber Pontif., LXII, 1, p. 303; le titre de uicarianus est insolite; mais il ne s’agit pas d’un vicaire, à la différence du père du pape Vigile, lui aussi nommé Iohannes; voir IOHANNES 33. 4 Voir note 9; voir SABINVS 7; EPIPHANIVS 19; ASTERIVS 17; RVSTICVS 10; LEO 13. 5 Cf. AGAPITUS, Ep. 1, 11, Coll. Auel. 88, CSEL 35, 1, p. 337 (Jaffé 894), ligne 16; id., Ep. 1, 16, Coll. Auel. 88, ibid., p. 338, ligne 9. 6 ZACHARIAS RHET., HE 9, 19, CSCO 84, Script. Syri, 41, p. 137 (Syriaque) = CSCO 88, Script. Syri, 42, p. 94. 7 Voir notes 13-22; voir PETRVS 59; MENAS 1. 8 LIBERATUS, Breuiarium, 21, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 135. 9 MENAS CONSTANTINOPOL., Libellus fidei ad Agapetum, 7, Coll. Auel. 90, CSEL 35, 1, p. 340. 10 LIBERATUS, Breuiarium, 21, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 136. 11 Liber Pontif., LIX, 6, p. 288. 12 Conc. Constantinopol. (536), Actio 1, 52, Coll. Sabbaitica 5, ACO III, p. 127. 13 Actio 2, 73, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 156. 14 Actio 3, 87, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 162. 15 Actio 4, 104, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 171. 16 Actio 5, 4, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 27. 17 Cf. Actio 1, 65, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 136. 18 Cf. Actio 4, 122, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 177-178. 19 Actio 4, 124, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 178. 20 Actio 4, 131, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 182. 21 Cf. Actio 5, 15, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 52. 22 Actio 5, 16 (17), Coll. Sabbaitica 5, ibid. 23 Actio 5, 40, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 113. 24 LIBERATUS, Breuiarium, 22, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 137, lignes 19-21. 25 PROCOPIUS, De bello gothico 3, 16, Haury, p. 363. 26 LIBERATUS, Breuiarium, 23, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 138; ZACHARIAS RHET., HE 10, 1, CSCO 84, p. 175 (Syriaque) = CSCO 88, p. 118. 27 LIBERATUS, Breuiarium, 23, Coll. Sangerman. 2, p. 138, lignes 28-29; p. 139, ligne 2. 28 ZACHARIAS RHET., HE 10, 1, CSCO 84, p. 175 (Syriaque) = CSCO 88, p. 119. 29 PROCOPIUS, Anecdota, 27, 17-18, Haury-Wirth, p. 168-169; cf. ZACHARIAS RHET., HE 10, 1, CSCO 84, p. 175 = CSCO 88, p. 119-120; voir LIBERIVS 4. 30 LIBERATUS, Breuiarium, 23, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 139, lignes 24-32; cf. ZACHARIAS RHET., HE 10, 1, CSCO 84, p. 176 = CSCO 88, p. 120. 31 MICHEL LE SYRIEN, Chron. 9, 24, Chabot, p. 206. 32 LIBERATUS, Breuiarium, 23, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 139-140. 1

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33 Id., Breuiarium, 23, Coll. Sangerman. 2, ibid., p. 140, lignes 3-4; Breuiarium, 24, Coll. Sangerman. 2, ibid., lignes 13-15. 34 Id., Breuiarium, 23, Coll. Sangerman. 2, ibid., p. 140, ligne 5. 35 CYRILLUS SCYTHOPOLITANUS, Vita Sabae, 85, TU 49, 2, p. 191-192. 36 LIBERATUS, Breuiarium, 23, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 140. 37 CYRILLUS SCYTHOPOLITANUS, Vita Sabae, 88, TU 49, 2, p. 192. 38 Voir note 49. 39 LIBERATUS, Breuiarium, 24, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 140-141. 40 PROCOPIUS, Anecdota, 29, 1-6, Haury-Wirth, p. 175; voir LIBERIVS 4. 41 VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 6, ACO IV, 1, p. 190, lignes 35-36 (Jaffé 927); voir SEBASTIANVS 11; STEPHANVS 25; ANATOLIVS 2. 42 Cf. Liber Pont. LXI, 4-5, p. 297. 43 PROCOPIUS, Bell. Goth. 3, 16, Haury, p. 363. 44 Cf. Auctuarium Marcellini 9, ann. 546, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 107. 45 Voir note 43. 46 PROCOPIUS, Bell. Goth. 3, 16, et 3, 17, Haury, p. 363-373. 47 Auctuarium Marcellini, 10, ann. 547, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108. 48 PROCOPIUS, Bell. Goth. 3, 20, Haury, p. 388-389. 49 Id., Bell. Goth. 3, 21, ibid., p. 392. 50 Id., Bell. Goth. 3, 21, ibid., p. 393-394. 51 Id., Bell. Goth. 3, 21, ibid; voir THEODORVS 13. 52 Voir note 47. 53 A la fin de 543 ou en 544; sur la démarche, voir FERRANDVS, Ep. 6, 1, PL 67, 922. 54 FACUNDVS, Pro defensione trium capitulorum, IV, 3, 7, et 8, CC 90 A, p. 122-123. 55 ISIDORUS HISP., De uir. ill., 12, PL 83, 1090. 56 FACUNDUS, Pro defensione, Praefatio, 2, CC 90 A, p. 3; Auctuarium Marcellini, 10, ann. 547, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108. 57 Voir note 54. 58 FACUNDUS, Pro defensione, IV, 3, 7, CC 90 A, p. 123. 59 FERRANDUS, Ep. 6, 2-7, PL 67, 922-926. 60 Id., Ep. 6, 7, ibid., 926, et Ep. 6, 10, ibid., 927. 61 Id., Ep. 6, 8, ibid., 926-927. 62 VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 4, ACO IV, 1, p. 190, lignes 2-11; voir RVSTICVS 11; VINCENTIVS 7. 63 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 10-11, ibid., p. 191, lignes 31-32 et p. 192, lignes 1-7. 64 Id., Ep. 1, Vigiliusbriefe, Schwartz, p. 5, ligne 10 (Jaffé 931). 65 Id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 16; voir TVLLIANVS 1. 66 Id., Constitutum de tribus capitulis, 24, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 235, ligne 16 (Jaffé 937). 67 Id., Constitutum de tribus capitulis, 24, Coll. Auel. 83, ibid., p. 235. 68 Id., Constitutum de tribus capitulis, 26, Coll. Auel. 83, ibid., p. 235-236. 69 Id., Constitutum de tribus capitulis, 313, Coll. Auel. 83, ibid., p. 320. 70 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 71 Id., Constitutum de tribus capitulis, 314, Coll. Auel. 83, ibid., p. 320. 72 Gesta 2 et 4 action. 2 conc. Constantinopol. (553), ACO IV, 1, p. 25; gesta 8 action. 2, ibid., p. 28, lignes 20-21. 73 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 3-20, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 231-234. 74 Id., Constitutum de tribus capitulis, 29-202, Coll. Auel. 83, ibid., p. 237-286. 75 Id., Constitutum de tribus capitulis, 203-220, Coll. Auel. 83, ibid., p. 286-293. 76 Id., Constitutum de tribus capitulis, 221-227, Coll. Auel. 83, ibid., p. 283-295. 77 Id., Constitutum de tribus capitulis, 228-235, Coll. Auel. 83, ibid., p. 295-296.

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Id., Constitutum de tribus capitulis, 236-285, Coll. Auel. 83, ibid., p. 296-311. Id., Constitutum de tribus capitulis, 286-296, Coll. Auel. 83, ibid., p. 311-315. 80 Id., Constitutum de tribus capitulis, 297-305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 315-318. 81 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305-306, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 82 PELAGIUS I, Ep. 19, 1, Gassò et Batlle, p. 55 (Jaffé 978). 83 Id., Ep. 19, 1-3, ibid., p. 55-56. 84 Id., Ep. 3, 4-5, ibid., p. 8-9 (Jaffé 942); id., Ep. 80, 1 et 3, ibid., p. 196-197 (Jaffé 972). 85 Id., Ep. 3, 4 et 6, ibid., p. 8-9. 86 VIGILIUS, Ep. ex tribus capitulis, ACO IV, 2, p. 138-168 (Jaffé 937). 87 Id., Ep. ex tribus capitulis, 168, ibid., p. 168. 88 PELAGIUS DIAC., In defensione trium capitulorum, 6, Studi e Testi 57, p. 67, lignes 15-16. 89 Id., Ep. 80, 2, Gassò et Batlle, p. 196-197. 90 Id., In defensione trium capitulorum, 6, Studi e Testi 57, p. 67, lignes 16-20; voir SAPATVS. 91 Id., In defensione trium capitulorum, 5, ibid., p. 55, lignes 6-7; p. 60, ligne 8 et ligne 25. 92 Id., Ep. 80, 2, Gassò et Batlle, p. 197. 93 Id., ibid.; voir id., In defensione trium capitulorum, 4, Studi e Testi 57, p. 32, lignes 31-32; 6, ibid., p. 67, ligne 20; p. 68, ligne 34. 94 Id., In defensione trium capitulorum, Studi e Testi 57, p. 1-71; id., Ep. 80, 2, Gassò et Batlle, p. 197. 95 Id., In defensione trium capitulorum, 2, ibid., p. 12, lignes 11-12. 96 Id., In defensione trium capitulorum, 3, ibid., p. 28, lignes 9-11; 3, ibid., p. 32, lignes 31-32; 6, ibid., p. 67, lignes 19-20; p. 68, lignes 34-36. 97 Id., In defensione trium capitulorum, 2-3, ibid., p. 3-30. 98 Id., In defensione trium capitulorum, 4, ibid., p. 30-36. 99 Id., In defensione trium capitulorum, 5, ibid., p. 36-60. 100 Id., In defensione trium capitulorum, 5, ibid., p. 41, lignes 14-15; p. 53, lignes 26-27; 6, ibid., p. 67, lignes 14-15. 101 Id., In defensione trium capitulorum, 5, ibid., p. 55, ligne 10; p. 56, lignes 14-28, p. 58, ligne 10; p. 59, ligne 20; p. 60, lignes 8-9; 6, ibid., p. 65, ligne 25; p. 66, lignes 7-8 et ligne 31. 102 Id., In defensione trium capitulorum, 5, ibid., p. 54, lignes 22-23; voir PETRVS 60. 103 Id., ibid.; In defensione trium capitulorum, 6, ibid., p. 64, lignes 17-18, ligne 23; p. 65, ligne 68. 104 Liber Pont. LXI, 8, p. 299. 105 VICTOR TONNENS., Chron., ann. 558, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 204. 106 PELAGIUS DIAC., De uitis Patrum liber quintus, PL 73, 851-852. 107 Voir IOHANNES 117. 78 79

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(. . . 579-590)

Romain, fils d’Vnigeldus, d’origine germanique, clerc dont la carrière est inconnue1. Évêque de Rome (Pélage II) de 579 à 590. 1

Liber Pont. LXV, 1, p. 309.

PELE [...]

PELAGIVS

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1717 (. . . 5 juillet 595 . . .)

episcopus ciuitatis Anagninae (Anagnia = Anagni; Frosinone), participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 9e rang des évêques 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel P. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. 1 2 3 4 5 6 7 8

GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 366. Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. Id., Decretum, 2, ibid. Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. Id., Decretum, 4, ibid. Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

PELE [...]

(IVe s.) fossor,

fossoyeur romain, connu par une inscription mutilée du cimetière de Priscille, s’il faut associer le nom au titre indiqué à la ligne suivante1. 1

ICVR, NS 9, 25412.

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PELTRASIVS

PELTRASIVS

(. . . avant septembre 597)

habitant, comme son fils Faustinus, de la cité de Myria (ou Meria; lieu non identifié) dans le Bruttium, s’installe à Messine, probablement avant 594, date à laquelle Myria est déjà abandonnée par son clergé fuyant l’invasion lombarde. P. emmène avec lui dans sa nouvelle résidence ses propres esclaves, mais aussi des biens qui ne lui appartiennent pas, un jeune esclave qui, au témoignage ultérieur de l’évêque de Consentia (Cosenza), Palumbus, est propriété d’une église de son diocèse, ainsi qu’un calice en électrum et une fibule en or. P. meurt peut-être avant 594, puisque les difficultés soulevées par une partie de sa succession auraient été soumises, selon son fils, à l’évêque Maximianus de Syracuse (mort en novembre 594), et, en tout cas, avant septembre 597, en léguant, pour prix de sa sépulture, à l’Église de Messine les biens indûment détenus par lui et réclamés par l’Église de Consentia, comme en témoigne la lettre adressée en septembre 597 par le pape Grégoire à l’évêque de Messine Donus, autorisant ce dernier à ne conserver que la fibule en or. D’autre part, il a laissé, en mourant, à son fils Faustinus ses esclaves dont s’empare le defensor ecclesiae de Messine, Sisinnius, suscitant un litige qui, s’il n’a pas été déjà tranché par Maximianus de Syracuse, doit, toujours selon la même lettre de Grégoire, être soumis à Secundinus, probablement l’évêque de Tauromenium1. 1 GREGORIUS, Ep. 8, MGH Ep. II, p. 4-5 = CC 140 A, p. 517-518 (Jaffé 1490); voir FAVSTINVS 12; SECVNDINVS 6; MAXIMIANVS 5; DONVS 1; PALVMBVS 2; SISINNIVS 4.

PENETIA

(IVe/Ve s.)

donatrice connue par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement provenant de la première église des saints Felix et Fortunat à Vicenza (= Vicetia); elle contribue avec Carpi[lio], son époux (?), au pavement de la mosaïque1. 1

MIRABELLA ROBERTI, La basilica dei Santi Felice e Fortunato in Vicenza, p. 45.

PEREGRINVS 1

(501-551)

diac(onus), connu par son épitaphe datée du 12 octobre 551, trouvée à S. Cono dans le voisinage de Briatico, près de Vibo Valentia (Catanzaro; = Vibo Valentia); mort à environ 50 ans1. 1

CIL X, 101 = ICI V, n. 44.

PEREGRINVS

PEREGRINVS

2

2

1719 (. . . avril-juillet 517 . . .)

episcopus Mesenensis (Misenum = Miseno, près Bacoli; Napoli), évêque de Misène, est envoyé à Constantinople en une mission décidée, après l’échec d’une première ambassade en 515, à l’initiative du pape Hormisda1; il part avec Ennodius de Pavie 2, chargé d’un dossier de lettres pour «renforcer la foi» ainsi que de 19 contestationes secretae, des notes de protestation sur la situation des Églises, et le texte d’une formule de réconciliation 3. Il reçoit en effet, datées du 3 avril 517, des lettres qu’il est chargé, avec Ennodius, de transmettre : – une lettre du pape adressée à l’empereur Anastase pour lui rappeler la culpabilité d’Acace, c’est-à-dire pour le presser de faire rayer le nom de l’ancien évêque de Constantinople sur les diptyques 4 ; – une lettre du pape aux évêques orthodoxes (prochalcédoniens), destinée à encourager leur résistance 5. Il reçoit, datées du même jour, d’autres lettres où les noms des légats ne sont pas mentionnés (peut-être parce, pour les destinataires de ces lettres pontificales, les envoyés du pape ne peuvent avoir qu’un rôle officieux) : – une lettre à l’évêque de Constantinople Timotheos, invité à la réconciliation 6 ; – une lettre aux évêques orientaux pour les presser de revenir «au roc sur lequel est fondée l’Église» 7 ; – et enfin un message aux clercs, aux moines et au peuple «orthodoxes» de Constantinople 8. Avec Ennodius, P. a déjà quitté Rome lorsqu’il reçoit la charge de nouvelles lettres datées du 12 avril 517, qui lui ont été apportées en grande hâte, avec un message expliquant la mission complémentaire assignée aux envoyés romains : celle de défendre le nouveau métropolitain d’Epirus uetus, Iohannes, persécuté par Dorotheos de Thessalonique depuis que le premier a réclamé et obtenu la communion romaine 9. P., avec l’autre légat, doit, en passant par Thessalonique, remettre à Dorotheos une lettre de critique violente10 et rappeler de vive voix à ce dernier qu’il ne peut revendiquer les privilèges concédés par le Siège apostolique à Thessalonique11 et enfin donner à l’empereur une lettre sur le même sujet, pour obtenir la fin des persécutions infligées à Iohannes de Nicopolis12. Arrivé à Constantinople, avec Ennodius, P. est soumis à de fortes pressions de la part de l’empereur, qui cherche à acheter les légats (lesquels refusent) et qui n’accepte pas les requêtes du pape. Il subit la fureur du prince qui les installe sur un navire, après les avoir chassés par une porte de service, et qui les fait accompagner par deux palatins, Eliodoros et Demetrianos, ayant instruction de leur interdire d’entrer dans les villes. Mais, avec son compagnon, en passant près des cités, P. réussit à communiquer aux moines les lettres romaines; il organise ainsi une campagne qui inquiète les évêques orientaux et, sur leur rapport, Anastase lui-même13, justifiant ainsi la lettre violente datée du 11 juillet 517 que l’empereur expédie à Hormisda pour rompre toute négociation14. 1 Cf. HORMISDA, Ep. 22, 12, Coll. Auel. 137, CSEL 35, 2, p. 563 = Ep. 22, 5, Thiel, p. 785, du 15 février 517 (Jaffé 784); Ep. 23, 4, Coll. Auel. 124, ibid., p. 537 = Ep. 23, 2, Thiel, p. 786 (Jaffé 785). 2 Voir notes 4, 5, 9, 11, 12. 3 Liber Pont. LIV, 2 et 3, p. 269.

1720

PEREGRINVS

3

4 HORMISDA, Ep. 27, Coll. Auel. 126, CSEL 35, 2, p. 540-544 = Thiel, p. 796-800 (Jaffé 789). 5 Id., Ep. 30, Coll. Auel. 130, ibid., p. 549-552 = Thiel, p. 803-805 (Jaffé 792). 6 Cf. id., Ep. 28, Coll. Auel. 128, ibid., p. 545-546 = Thiel, p. 800 (Jaffé 790). 7 Cf. id., Ep. 29, Coll. Auel. 129, ibid., p. 547-549 = Thiel, p. 801-803 (Jaffé 791). 8 Cf. id., Ep. 32, Coll. Auel. 132, ibid., p. 553-554 = Thiel, p. 806-807 (Jaffé 794). 9 Cf. id., Ep. 33, Coll. Auel. 134, ibid., p. 556 = Thiel, p. 807-808 (Jaffé 795). 10 Id., Ep. 36, Coll. Auel. 133, ibid., p. 554-556 = Thiel, p. 811-812 (Jaffé 798). 11 Id., Ep. 34, Coll. Auel. 135, ibid., p. 557-558 = Thiel, p. 808-809 (Jaffé 796). 12 Id., Ep. 37, Coll. Auel. 127, ibid., p. 544-545 = Thiel, p. 812-813 (Jaffé 797). 13 Liber Pont, LIV, 3 et 4, p. 269 et 270. 14 ANASTASIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 138, CSEL 35, 2, p. 564-565 = Thiel, p. 813-814.

PEREGRINVS

3

(VIe s.)

disciple de Benoît, est moine au monastère du Mont-Cassin, où il est le témoin d’un miracle de son abbé qui procure, grâce à sa prière, de l’argent à un débiteur aux abois1. 1

GREGORIUS, Dial. II, 27, 1-2, SC 260, p. 214-216.

** PEREGRINVS évêque de Trente (Tridentum) placé au 21e rang sur une liste épiscopale figurant dans un sacramentaire copié entre 1039 et 1043. Il est l’un des prédécesseur d’Agnellus, sûrement attesté entre 577 et 5911. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 503-504 et p. 750.

PERPETVA1

(Ve s.)

sœur de la sacra uirgo ac ministra Syncletica et donc aussi d’Eustathius, le traducteur de l’Hexaemeron de Basile de Césarée, est l’épouse d’un uir illustris; célébrée pour sa chasteté par le poète Sedulius, elle appartient, comme sa sœur, au cénacle pieux organisé autour du prêtre Macedonius 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 860. SEDULIUS, Ep. ad Macedonium, CSEL 10, p. 10; voir MACEDONIVS 5.

PERSEVERANDVS

(455-520)

u(ir) r(euerendus?) pen(etens), qualifié de pénitent (référence qui indique moins l’appartenance à l’ordre des pénitents qu’une volonté d’humilité), est connu par une épitaphe de Tortona

1721

PETRONIA 1

(Alessandria; = Dertona) retrouvée près de S. Maria de’ Canali; mort à 65 ans, en 5201. 1

CIL V, 7412 = ICI VII, p. 26-27, n. 20.

PERSIDIOS

(. . . 418-431 . . .) : voir PRAESIDIVS 2.

PETRONELLA

(. . . septembre 593 . . .) nobilis mulier de prouincia Lucania genita, conuersa,

noble dame de Lucanie, est convertie par l’évêque Agnellus, probablement établi dans cette région : elle entre dans un monastère, et, bien que juridiquement elle n’en ait pas le droit (licet iure potuissent competere), elle fait, en vertu d’un privilège spécial, donation de toute sa fortune à cet établissement, auquel l’évêque Agnellus, à sa mort (avant septembre 593), lègue aussi la moitié de ses biens, l’autre moitié allant à son fils, Agnellus, notarius de ` la suite de l’invasion barbare (probablement l’expansion l’Église romaine. A du duché lombard de Bénévent), P. se réfugie avec sa communauté dans un nouvel établissement, en Sicile, où le notarius Agnellus exerce alors ses fonctions. P. est séduite par ce dernier et, enceinte de ses œuvres, se laisse enlever de son monastère avec tous les biens de la communauté provenant de sa propre donation et de celle de l’évêque Agnellus. L’affaire ayant été rapportée à Grégoire, P., comme son complice, est désignée par le pape à l’attention du diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain en Sicile, chargé, par une lettre datée de septembre 593, de procéder à une enquête et, si les faits se révèlent exacts, de reconduire la moniale fautive dans son monastère pour y faire pénitence et de restituer à cet établissement tous les biens – avec tous leurs produits et revenus – enlevés par elle-même et par le notarius Agnellus, qui doit, lui aussi, être sévèrement puni1. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 6, MGH Ep. I, p. 237-238 = CC 140, p. 222 (Jaffé 1227); voir AGNELLVS 12 et 13; CYPRIANVS 8.

PETRONIA 1

(. . . 472)

qualifiée par son épitaphe de leuitae coniunx, est déposée le 5 octobre 472 à St-Paul-hors-les-murs à Rome, dans une sépulture située à droite de l’autel où la rejoignent ses enfants, Paula, cl(arissima) f(emina) en 484 et Gordianus en 485, puis une parente (?), Aemiliana, sac(ra) u(ir)g(o), en 4891. P. est très probablement l’épouse du diacre Felix, le futur pape Félix II (III), enseveli lui aussi à St-Paul et donc, avec ce dernier, à l’origine de la lignée du pape Grégoire 2. 1 2

ICVR, NS 2, 4964; voir AEMILIANA 2. Voir FELIX 28.

1722

PETRONIA

PETRONIA

2

2

(VIe/VIIe s.) abb(a)t(issa) m[onasterii...],

abbesse romaine, connue par son épitaphe1; elle est enterrée dans la basilique St-Paul-hors-les-murs, dans une tombe déjà utilisée au Ve s.; elle a peut-être dirigé, d’après la localisation de sa sépulture, le monasterium s. Stephani, près de St-Paul, attesté sûrement en 604 2. ICVR, NS 2, 5734. Cf. GREGORIUS, Ep. 14, 14, MGH Ep. II, p. 434, lignes 9-10 = CC 140 A, p. 1087 (Jaffé 1991). 1

2

PETRONIANVS

(. . . 26 août 449 . . .)

imposteur qui circule en Gaule en se prétendant diacre romain, est dénoncé par des clercs arlésiens au pape Léon qui lance contre lui une excommunication générale, dans une lettre à l’évêque d’Arles Rauennius, datée du 26 août 4491. 1

LEO, Ep. 42, PL 54, 816-818 = Coll. Arelat. 10, MGH Ep. III, p. 16 (Jaffé 436).

PETRONIVS 1

(IIIe/IVe s.) exorcista,

exorciste romain, marié, déposé au cimetière de Cyriaque1. 1

ICVR, NS 7, 19180.

* PETRONIVS DEXTER

(256-10 décembre 322)

episcop(us) : voir DEXTER.

PETRONIVS

2

(. . . avant 376 . . .) presbyter,

prêtre romain, porte une lettre (perdue) adressée par le pape Damase à Paulinos, reconnu comme évêque d’Antioche par le Siège apostolique. P. est chargé de transmettre un message : – qui précise la position romaine sur la démarche du prêtre antiochien Vitalis, venu à Rome pour défendre sa théologie (de tendance apollinariste) et récemment reparti;

PETRONIVS

1723

4

– qui invite Paulinos à ne pas accepter Vitalis dans sa communion avant d’avoir obtenu que celui-ci souscrive le Symbole de Nicée et qu’il confirme que le Fils de Dieu a assumé un corps et une âme humains (corpus, anima et sensus, selon un schéma trichotomiste). P. se met en route avant que Vitalis ne soit porté à l’épiscopat à Antioche par le parti apollinariste (376)1. 1

DAMASUS, Ep. 3, PL 13, 356-357 (Jaffé 235); voir Ch. Pietri, Roma christiana,

p. 812.

PETRONIVS

3

(début IVe s.) praefectus praetorio,

père de l’évêque Petronius de Bologne (mort avant 450), auteur d’un tractatus de ordinatione episcopi faussement attribué à son fils selon Gennade1. Il faut peut-être identifier P. au préfet du prétoire des Gaules homonyme en fonction entre 402 et 408 2. Il n’est pas entièrement exclu de l’identifier aussi avec l’évêque homonyme qui, comme l’écrit Eucherius de Lyon vers 430, a quitté une magistrature importante pour occuper un siège en Italia 3, bien que Gennade ne désigne P. qu’en qualité de laïc 4. GENNADIUS, De uir. ill., 42, TU 14, 1, p. 77; voir PETRONIVS 4. Voir PLRE 2, p. 862-863, Petronius 1. 3 EUCHERIUS, Ep. ad Valerianum propinquum suum de contemptu mundi, PL 50, 719; voir PETRONIVS 3. 4 Voir note 1 et voir PETRONIVS 5. 1

2

PETRONIVS

4

(. . . entre 425 et 450) Bononiensis ecclesiae episcopus (Bononia = Bologna),

fils du préfet du prétoire homonyme1, embrasse dès l’adolescence la profession monastique, puis devient évêque de Bologne. Selon Gennade, P. se voit attribuer la paternité d’un ouvrage hagiographique, Vitae patrum monachorum Aegypti et, à tort, un traité De ordinatione episcopi que Gennade restitue à son père, dont P. ne possède ni la culture ni l’éloquence 2. P. est peut-être l’auteur de deux sermons prononcés l’un in die ordinationis uel natali episcopi, l’autre à Vérone in Natale sancti Zenonis, textes attribués par une partie de la tradition manuscrite à Petronius de Vérone 3. Dans le second, il célèbre le saint évêque de Vérone ainsi que la restauration et l’agrandissement de l’église consacrée à sa mémoire, en s’excusant de son insuffisance pour traiter un tel sujet, ce qui permet de supposer qu’il est étranger à la cité 4. P. meurt sous les règnes conjoints de Théodose II et de Valentinien III 5, donc avant juillet 450. 1 2

Voir PETRONIVS 3. GENNADIUS, De uir ill., 42, TU 14, 1, p. 77.

1724

PETRONIVS

5

3 PETRONIUS, Sermo in die ordinationis uel natale episcopi, G. Morin, Rev. Bén. 14, 1897, p. 3-6. 4 PETRONIUS, Sermo de natale S. Zenonis, ibid., p. 3-5. 5 Voir note 2.

PETRONIVS

5

IVe/Ve s.) episcopus Veronensis (Verona = Verona),

auteur, selon une partie de la tradition manuscrite, de deux sermons prononcés l’un in die ordinationis uel natali episcopi, l’autre à Vérone in Natale sancti Zenonis1, textes attribués par une partie de la critique à Petronius de Bologne 2. P. est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel), offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus de Vérone; il y figure au 13e rang, alors que Syagrius, sûrement attesté à l’époque d’Ambroise de Milan, est placé au 11e rang3. Il n’est pas exclu d’identifier P. avec l’évêque homonyme qui, comme l’écrit Eucherius de Lyon vers 430, a quitté une magistrature importante pour occuper un siège en Italia 4. 1 PETRONIUS, Sermo in die ordinationis uel natale episcopi, G. Morin, Rev. Bén. 14, 1897, p. 3-6. 2 Voir PETRONIVS 4. 3 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G. B. Pighi, Verona, 1972, p. 73; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55. 4 EUCHERIUS, Ep. ad Valerianum propinquum suum de contemptu mundi, PL 50, 719; voir PETRONIVS 3.

PETRONIVS

6

(. . . 13 mars 487 . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 47e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III) réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

PETRONIVS

1725

9

* PETRONIVS PROBINVS

(. . . 501-509-512? . . .)

consul, patricius : voir PROBINVS 1.

PETRONIVS

7

(. . . 525 . . .) episcopus,

évêque italien de siège non mentionné, reçoit la dédicace du Liber de Paschate composé par Denys le Petit en 5251. En dépit du témoignage de quelques manuscrits, P. n’est sans doute pas le destinataire du Codex canonum traduit par Denys à la demande de son «frère» Laurentius, une œuvre plus probablement dédiée à l’évêque de Salone Stephanus 2. DIONYSIUS Ex., Liber de Paschate, Praef., PL 67, 485; voir DIONYSIVS 4. Id., Praef. 2, In canonum graecorum translatione prima, CC 85, p. 39; voir LAVRENTIVS 22. 1

2

PETRONIVS

8

(. . . mars 559 . . .) presbyter,

prêtre de Syracuse, comme l’atteste le contexte de l’affaire, est entré en conflit avec son évêque, Eleutherius, qui a porté plainte contre lui auprès du pape Pélage Ier et obtenu, des juges désignés par ce dernier, sa condamnation. P., qui refuse de se soumettre, fait l’objet d’une nouvelle plainte d’Eleutherius auprès de Pélage qui ordonne exécution de la sentence, comme l’atteste une lettre du pape adressée en mars 559 au defensor Iohannes, chargé d’appliquer la décision romaine1. 1 PELAGIUS I, Ep. 44, 3, Gassò et Batlle, p. 122 (Jaffé 1003; 960); voir ELEUTHERIVS 1; IOHANNES 50.

PETRONIVS

9

(. . . juillet 591) notarius Romanae ecclesiae,

notaire de l’Église romaine, possède une demeure en Campanie qui, à sa mort (avant juillet 591), est confisquée illégalement par le defensor Constantius,

1726

PETRVS 1

comme l’atteste la plainte de sa veuve, Theodora, au pape Grégoire qui donne ordre au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, de restituer la maison à cette dernière1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 63, MGH Ep. I, p. 84-85 = CC 140, p. 73 (Jaffé 1132); voir CONSTANTIVS 30; THEODORA 5.

PETRVS 1

(IIIe/IVe s.) fossor,

fossoyeur romain, est connu par son épitaphe trouvée au cimetière de Cyriaque1. 1

ICVR, NS 7, 19183.

PETRVS1 2

(. . . 343 . . .)

eßpı¥skopov, souscrit aux sentences du concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste d’évêques, sans indication de sièges, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa cause, liste dans laquelle il est mentionné au 69e rang, parmi ceux qui participèrent effectivement au concile 2. On ne peut identifier le siège de P. qui appartient sans doute à l’épiscopat de la pars Occidentis, étant donné son attitude, sans qu’il soit possible de mieux préciser. 1 2

Attesté seulement sous la forme Pe¥trov. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz, II, 1, p. 126.

PETRVS

3

(IVe/Ve s.) episcopus,

est peut-être le titulaire du siège de Nomentum (= Mentana; Roma), puisqu’il est déposé au cimetière de St-Alexandre, au 9e mille de la via Nomentana en venant de Rome, un 19 avril1. 1

ICVR, NS 8, 23020.

PE[t]RVS

4

(IVe/Ve s.) [f]ossor,

fossoyeur romain, est mentionné, ainsi que son épouse Laurina, par une épitaphe provenant de la zone appio-ardéatine et réutilisant un premier monument épigraphique daté du consulat d’un des empereurs Valentinien1. 1

ICVR, NS 4, 12527.

PETRVS

PETRVS

5

1727

8

(. . . avant juin 411 . . .) diaconus in urbe Roma,

diacre romain cité par Augustin, au moment de la Conférence de Carthage de juin 411, comme un exemple d’homonymie, puisqu’un autre diacre de Rome porte, à la même époque, le même nom1. 1 AUGUSTINUS, Contra partem Donati post gesta, 17, CSEL 53, p. 114, lignes 9-10; id., Breu. Conl., III, 35, CC 149 A, p. 300; voir PETRVS 6.

PETRVS

6

(. . . avant juin 411 . . .) diaconus in urbe Roma,

diacre romain, second du nom à être, cité par Augustin d’Hippone au moment de la Conférence de Carthage de juin 4111. 1 AUGUSTINUS, Contra partem Donati post gesta, 17, CSEL 53, p. 114, lignes 9-10; id., Breu. Conl., III, 35, CC 149 A, p. 300; voir PETRVS 5.

PETRVS

7

(. . . 415 . . .) subdiaconus,

sous-diacre, vraisemblablement antiochien, est mentionné, avec le prêtre Paulus et le diacre Nicolaus, par le pape Innocent dans le billet amical qu’il adresse à l’évêque Alexandre d’Antioche, au moment où commencent les négociations d’une réconciliation avec Rome (415), préparée par une démarche du prêtre Cassianus1. 1 INNOCENTIUS, Ep. 20, PL 20, 543 (Jaffé 306); cf. id., Ep. 19, 1, ibid., 541 A (Jaffé 305); id., Ep. 23, ibid., 546 A (Jaffé 309); voir PAVLVS 13.

PETRVS

8

(. . . entre 422 et 432-avant 440 . . .) presbyter Vrbis,

prêtre romain originaire de l’Illyricum (Illyrica de gente), est attaché à l’Église dès le début de sa vie; il dispose de quelque fortune puisqu’une inscription vante sa générosité envers les pauvres, faisant allusion à des dons personnels autant qu’à la redistribution des produits de la collecte. De plus, P. participe à la construction d’une église titulaire sur l’Aventin, le titulus Sabinae (S. Sabina), réalisée surtout avec les ressources laissées par la donatrice; il dirige le chantier, commencé au temps du pape Célestin (422-432) mais achevé sous le pape Sixte (432-440), avec un zèle qui lui vaut, dans la dédicace, le titre de fondateur (fundauit)1 et que lui reconnaît également le Liber Pontificalis, en lui attribuant de plus la construction d’un baptistère 2. 1 2

ICVR II, p. 24, n. 27 et p. 111, n. 71. Liber Pont., XLVI, p. 235 (où Petrus est qualifié étrangement d’episcopus).

1728

PETRVS CHRYSOLOGVS

PETRVS CHRYSOLOGVS

9

9

(. . . 445?-448/449-avant octobre 458)

episcopus Rauennatis (Rauenna = Ravenna), a pour père spirituel l’évêque Cornelius (pater mihi fuit), ainsi qu’il le rappelle lui-même en ordonnant évêque de Forum Cornelii Proiectus1, ce qui fait dire, sans preuve, à Andreas Agnellus, qui voit dans Cornelius un évêque d’Imola, que P. lui-même est originaire de cette cité 2. P. est en tout cas instruit par Cornelius qui lui confère les ordres 3 – le diaconat, selon Agnellus, qu’il aurait reçu en même temps que Proiectus 4. P. occupe sûrement le siège de Ravenne à l’hiver 448/449 5, sans que, ni ses propres écrits, ni les obscurités des sources postérieures permettent de préciser la chronologie de son épiscopat. P. doit être identifié avec l’évêque Petrus cité comme le dix-septième évêque de Ravenne et le successeur d’Vrsus par le Liber Pontificalis Rauennatis, mais il doit se voir restituer une partie des éléments biographiques qu’Andreas Agnellus place indûment dans la notice de Petrus II, en particulier la paternité des sermones qui font de lui – et non de Petrus II comme le dit Andreas Agnellus-le vrai Chrysologue 6. P., qui, selon le récit merveilleux d’Agnellus, aurait été choisi comme évêque de Ravenne sous le pape Sixte (432-440) 7, exerce peut-être déjà cette fonction en 445, s’il faut situer à cette date le voyage de Germain d’Auxerre à Ravenne; P. y accueille avec un grand respect l’évêque Germain venu intercéder, auprès de Valentinien III, en faveur des Armoricains 8 ; après la mort de Germain à Ravenne, au terme d’une maladie de sept jours – un 31 juillet 9 –, lors du partage des affaires du défunt, P. s’octroie le capuchon et le cilice de l’évêque10. Certainement après novembre 448, P. est le destinataire d’une lettre – perdue –, accompagnée d’écrits, du moine Eutychès qui, condamné sur ses opinions christologiques en novembre 448 dans un synode tenu par Flavien de Constantinople, proteste contre cette mesure11, lettre qui est probablement contemporaine de l’appel d’Eutychès à Rome, reçu par le pape Léon avant le 18 février 44912 ; P. adresse à Eutychès une réponse dans laquelle, tout en le qualifiant de frater carissimus, il le met en garde contre la discussion du mystère de l’Incarnation, se refuse à prendre parti en l’absence de toute lettre de Flavien à lui adressée et l’engage à se conformer à l’avis du pape auquel il déclare se ranger lui-même13 ; P. a peut-être écrit cette lettre après le 13 juin 449, s’il faut voir dans la référence aux écrits du pape une allusion à la lettre dogmatique adressée le 13 juin 449 par le pape Léon à Flavien de Constantinople (le Tome à Flavien)14. P. prononce au cours de son épiscopat de nombreuses homélies15, sous la forme de brefs commentaires portant essentiellement sur les Évangiles – particulièrement Luc et Matthieu –, les Psaumes et la doctrine de Paul16 ; dans une homélie peut-être contemporaine de sa lettre à Eutychès (de generatione Christi)17, P., commentant Matthieu I, 20, s’en prend à ceux qui refusent à Marie le titre de Theotokos18 et met en garde les fidèles, dans les mêmes termes que dans sa lettre à Eutychès, contre la discussion des mystères divins19 ; il célèbre aussi saint Apollinaire dans une homélie qui est la première source à évoquer la sépulture du confesseur à Ravenne et son anniversaire 20. P. prononce, en présence de Galla Placidia (entre 425 et 450), qualifiée de mater christiani perennis et fidelis imperii 21, une homélie pour le natalis d’un évêque qui n’est pas nommé 22. Exerçant – le premier connu à Ravenne – des droits de métropolitain, il consacre Proiectus évêque de Forum Cornelii et fait à cette occasion son éloge et celui de l’évêque Cornelius 23, à une date incertaine (selon Agnellus, sous le règne de Galla Placidia 24); après des difficultés qui ont nécessité l’intervention de Rome et du pouvoir impérial 25, P. consacre

PETRVS CHRYSOLOGVS

9

1729

aussi évêque de Vicohauentia Marcellinus; il célèbre ce dernier, après avoir évoqué les obstacles à son élection, et compare sa situation passée de pêcheur à celle, présente, de pêcheur d’hommes 26. P. fait aussi l’éloge d’un évêque Adelfius de siège non mentionné – peutêtre le titulaire d’Aquilée? – qu’il qualifie de primus loco 27, dans une homélie de date incertaine 28. P. est certainement le fondateur de l’ecclesia Petriana dont Agnellus vante les dimensions et la richesse 29 ; mais il ne termine pas la construction de cette église, achevée sous son successeur Neon 30. Il consacre très probablement l’église St-Jean l’Évangéliste puisqu’il est représenté en train de célébrer la messe, sur une mosaïque placée au-dessus du trône épiscopal, dans l’abside de ce sanctuaire construit par Galla Placidia – figuration qui, à Ravenne, indique toujours l’évêque consécrateur 31. P. consacre peut-être aussi l’église des Sts-Jean-et-Barbatien (ecclesia Iohannis et Barbatiani) édifiée par Baduarius 32, s’il ne faut pas attribuer cette initiative à Petrus II; P. aurait, avec l’impératrice Galla Placidia, fait embaumer et déposer solennellement le corps de Barbatianus 33, un 31 décembre (donc au plus tard en 449), près de l’autel St-Jean-Baptiste 34, vraisemblablement dans cette même ecclesia. Selon Agnellus, P. se rend à Forum Cornelii, dans la basilique St-Cassien (basilica beati Cassiani) à laquelle il fait don d’un calice et de couronnes d’or, ainsi que d’une patène d’argent, et il y meurt, ou un 3 décembre 35 (donc au plus tard en 457), ou un 31 juillet 36, en tout cas certainement avant octobre 458, date à laquelle est attesté son premier successeur connu, Neon 37 ; il est inhumé derrière l’église St-Cassien, dans un tombeau dont il aurait lui-même indiqué l’emplacement et qui existe toujours au IXe s. 38. P., en raison de son éloquence, mérite, selon Agnellus, le nom de Chrysologus (id est aureus sermocinator) 39. On ne peut affirmer que P. doive être identifié avec l’évêque anonyme de Ravenne auquel Jean d’Antioche et son parti s’adressent au même titre qu’aux titulaires des sièges de Milan (Martinus) et d’Aquilée (?), pour dénoncer, dans une lettre écrite après le 11 septembre et avant le 25 octobre 431, le caractère apollinariste des écrits de Cyrille d’Alexandrie 40. 1 2

PETRUS CHRYSOLOGUS, Sermo 165, CC 24 bis, p. 1017; voir PROIECTVS 4. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 47, A. Testi Rasponi, p. 140 = MGH srl,

p. 310. 3 PETRUS CHRYSOLOGUS, Sermo 165, CC 24 bis, p. 1017; ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., ibid.. 4 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 51, A. Testi Rasponi, p. 151 = MGH srl, p. 313. 5 Voir note 12. 6 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 24-27, A. Testi Rasponi, p. 70-76 = MGH srl, p. 289-291; cf. Liber Pont. Rauen., 47, ibid., p. 139 = MGH srl, p. 310; voir PETRVS 30; VRSVS 8. 7 Id., Liber Pont. Rauen., 49, ibid., p. 144-147 = MGH srl, p. 311-312. 8 CONSTANTIUS LUGDUN., Vita sancti Germani episcopi, 28 et 35, SC 112, p. 174 et 188; pour la date, discutée, de la mort de Germain d’Auxerre, voir R. Scharf, Francia 18, 1, 1991, p. 1-19. 9 Mart. hieron., AASS Nou. II, 2, p. 88. 10 CONSTANTIUS LUGDUN., Vita sancti Germani episcopi, 43, SC 112, p. 200. 11 PETRUS CHRYSOLOGUS, Ep. ad Eutychen, Ep. ante gesta Collectio, 3, ACO II, 3, 1, p. 6, ligne 20.

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PETRVS 10

12 LEO, Ep. 24. Coll. Grimanica 3, ACO II, 4, p. 3-4 (Jaffé 421); id., Ep. 23, Coll. Grimanica 4, ibid., p. 4-5 (Jaffé 420). 13 PETRUS CHRYSOLOGUS, Ep. ad Eutychen, Ep. ante gesta Collectio, 3, ACO II, 3, 1, p. 6; cf. ibid., p. 7 = ACO II, 1, 2, p. 45-46. 14 LEO, Ep. ad Flauianum, Coll. Nouar. de re Eutychis 6, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 15 PETRUS CHRYSOLOGUS, Sermones, CC 24. 16 A. OLIVAR, Els principis exegeties de san Per Crisologo. Scripta et documenta I, Montserrat, 1953. 17 PETRUS CHRYSOLOGUS, Sermo 145, CC 24 bis, p. 889-898. 18 Id., Sermo 145, 6, ibid., p. 894. 19 Id., Sermo 145, 10, ibid., p. 897-898. 20 Id., Sermo 128, ibid., p. 789-791. 21 Id., Sermo 130, 3, ibid., p. 798. 22 Id., Sermo 130, 3, ibid., p. 797-799. 23 Id., Sermo 165, ibid., p. 1017; ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 51, A. Testi Rasponi, p. 151 = MGH srl, p. 313, lignes 27-30; il n’y a pas de raison d’identifier l’évêque Proiectus ordonné par P. avec l’évêque homonyme légat du pape Célestin au concile d’Éphèse de 431; voir PROIECTVS 3 et 4. 24 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 51, A. Testi Rasponi, p. 151 = MGH srl, p. 313. 25 PETRUS CHRYSOLOGUS, Sermo 175, 2, CC 24 B, p. 1066. 26 Id., Sermo 175, 3-4 et 6, ibid., p. 1066-1067; voir MARCELLINVS 4. 27 Id., Sermo 136, 1, ibid., p. 826; voir ADELFIVS 2. 28 Id., Sermo 136, ibid., p. 825-827; on ne peut affirmer que l’évêque Adelfius doive certainement être identifié avec un évêque d’Aquilée, ni que cette homélie, qui reflèterait une dépendance de Ravenne par rapport à Aquilée, soit antérieure à septembre-octobre 431. 29 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 24, A. Testi Rasponi, p. 71 = MGH srl, p. 289; et 26, ibid., p. 74 = MGH srl, p. 290-291. 30 Id., Liber Pont. Rauen., 28, ibid., p. 77 = MGH srl, p. 292; voir NEON. 31 Voir J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 485-486. 32 Id., Liber Pont. Rauen., 51, A. Testi Rasponi, p. 151 = MGH srl, p. 313. 33 Id., Liber Pont. Rauen., 51, ibid., = MGH srl, ibid.; Vita Barbatiani, PL 106, 777. 34 Vita Barbatiani, PL 106, 777. 35 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 52, A. Testi Rasponi, p. 152-153 = MGH srl, p. 314-315. 36 Id., Liber Pont. Rauen., 27, ibid., p. 76 = MGH srl, p. 291, ligne 35. 37 LEO, Ep. 140, PL 54, 1192-1196 (Jaffé 543). 38 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 52, A. Testi Rasponi, p. 153 = MGH srl, p. 315; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 146-148. 39 Id., Liber Pont. Rauen., 47, ibid., p. 139 = MGH srl, p. 310. 40 Cf. THEODORETUS, Ep. 112, SC 111, p. 52; voir IANVARIVS 11; MARTINVS 2; ADELFIVS 2.

PETRVS 10

(. . . 19 novembre 465-avant 474 . . .) episcopus Portuensis (Portus Romae = Porto; Roma),

est mentionné au 6e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles tradition-

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PETRVS 13

nelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. P. doit certainement être identifié à l’antistes homonyme célébré par une inscription retrouvée dans l’île Tibérine, pour avoir restauré le sanctuaire d’un martyr ravagé par les Vandales (donc après 455) – très probablement le martyrium d’Hippolyte au Portus 3. P. meurt avant 474, date à laquelle est attesté son successeur, Glycerius 4. 1 2 3 4

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163. L. CANTARELLI, BCAR 24, 1896, p. 68 (Diehl 1788). Voir GLYCERIVS 3.

PETRVS 11

(. . . 8 octobre 478 . . .) uir spectabilis, comes Placidiae1,

chargé en Orient d’administrer le patrimoine de Placidia (sans doute la fille de l’empereur Valentinien III), se trouve en Occident lorsqu’il reçoit mission de porter à Constantinople les lettres du pape Simplicius datées du 8 octobre 478 et adressées à l’empereur Zénon 2 et à l’évêque Acace 3 pour se féliciter du retour sur le siège d’Alexandrie d’un évêque chalcédonien, Timotheos Salofaciol 4. 1 2 3 4

Voir PLRE 2, p. 867, Petrus 14. SIMPLICIUS, Ep. 10, Coll. Auel. 62, CSEL 35, 1, p. 139, ligne 17 (Jaffé 579). Id., Ep. 11, Coll. Auel. 63, ibid., p. 143, ligne 2 (Jaffé 580). Voir notes 2 et 3.

PETRVS 12

(. . . 27 décembre 480 . . .)

est témoin du diacre Colonicus pour l’authentificaion du testament de ce dernier auquel il souscrit à Classis (Classe) le 27 décembre 480; il est absent lors de la procédure d’ouverture du testament1. 1

Pap. Lat., 4-5, Tjäder, B, III, 2, p. 208 (= Marini 74-74 A); voir COLONICVS 1.

PETRVS 13

(. . . 487-entre 492 et 496? . . .) episcopus Lorensis (Lorium, site antique près de Castel di

Guido; Roma), mentionné au 33e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une

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PETRVS 14

ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Il n’est pas exclu d’identifier P. avec l’évêque homonyme mentionné, sans indication de siège, au 42e rang des évêques, sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 4 et qui est convoqué per le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 5, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 6. Il n’est pas exclu d’identifier P. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné auquel le pape Gélase adresse, en même temps qu’à son collègue Gerontius, une lettre rappelant que les évêques doivent avoir principalement le souci du sort des veuves et des orphelins 7. De même, il n’est pas exclu d’identifier P. avec l’évêque Petrus également de siège non mentionné, qui, avec ses collègues Iohannes, Gerontius et Germanus, reçoit de Gélase une lettre rappelant les principes à suivre dans l’affaire d’un certain Stephanus 8. P. est peut-être aussi l’évêque homonyme de siège non mentionné auquel fait allusion le pape Gélase dans une lettre adressée à l’évêque Iucundus et qui est invité, s’il souhaite garder Stephanus, devenu diacre en dehors de son Église contrairement aux règles canoniques, à le demander dans les formes à l’évêque dont il dépend 9. P. doit peut-être enfin aussi être identifié à l’évêque du même nom auquel Gélase, dans une lettre fragmentairement conservée, rappelle, ainsi qu’à son collègue Leontius, qu’il doit faire preuve de bienveillance envers tous ceux qui se recommandent du pape dans leurs affaires10. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse de PETRVS 14 et 27. 5 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 439-440. 6 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 7 GELASIUS, Fragm. 31, Thiel, p. 500 (Jaffé 707), à moins qu’il ne s’agisse de PETRVS 14 ou 37 et 30; voir GERONTIVS 5, 7 ou 8. 8 Id., Fragm. 44, ibid., p. 507 (Jaffé 739); voir GERMANVS 1; IOHANNES 16; STEPHANVS 5. 9 Id., Ep. Coll. Brit. 39, Loewenfeld 19, p. 10 (Jaffé 714); voir IVCVNDVS 2; STEPHANVS 3. 10 Id., Fragm. 30, p. 500 (Jaffé 730); voir LEONTIVS 11. 1

2

PETRVS 14

(. . . 487-avant 499)

episcopus Subaugustanus (Subaugusta = Centocelle, sur la via Labicana, à 3 milles de Rome), mentionné au 21e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana

PETRVS 16

1733

(St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. P. pose les mêmes problèmes d’identification que l’évêque homonyme de Lorium 4. P. meurt avant 499, date à laquelle est attesté son successeur, Maximianus 5. 1 2 3 4 5

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. Voir PETRVS 13. Voir MAXIMIANVS 3.

PETRVS 15

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 6e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant la question des chrétiens ayant reçu des ariens un second baptême2. Il a assisté l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, prêtres et diacres coupables et une ultime réconciliation dans la communion laïque et, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Comme les dix autres prêtres homonymes, attestés à ce concile 4, P. pourrait selon toute vraisemblance être identifié avec l’un des trois prêtres Petrus présents au concile de 495 5, avec l’un des quatre prêtres Petrus attestés au concile de 499 6, ainsi qu’avec l’un des deux prêtres de ce nom présents au concile de novembre 502 7, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. 1 2 3 4 5 6 7

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. Voir PETRVS 16 à 25. Voir PETRVS 31-32-33. Voir PETRVS 34 à 37. Voir PETRVS 40 et 41.

PETRVS 16

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 10e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2.

1734

PETRVS 17

P. présente les mêmes problèmes d’identification que les dix autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir PETRVS 15. Voir PETRVS 15 et 17 à 25.

PETRVS 17

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 15e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. P. présente les mêmes problèmes d’identification que les dix autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir PETRVS 15. Voir PETRVS 15-16 et 18 à 25.

PETRVS 18

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 24e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. P. présente les mêmes problèmes d’identification que les dix autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir PETRVS 15. Voir PETRVS 15 à 17 et 19 à 25.

PETRVS 19

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 33e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2.

PETRVS

22

1735

P. présente les mêmes problèmes d’identification que les dix autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir PETRVS 15. Voir PETRVS 15 à 18 et 20 à 25.

PETRVS

20

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 36e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. P. présente les mêmes problèmes d’identification que les dix autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir PETRVS 15. Voir PETRVS 15 à 19 et 21 à 25.

PETRVS

21

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 41e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. P. présente les mêmes problèmes d’identification que les dix autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir PETRVS 15. Voir PETRVS 15 à 20 et 22 à 25.

PETRVS

22

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 48e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2.

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PETRVS

23

P. présente les mêmes problèmes d’identification que les dix autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir PETRVS 15. Voir PETRVS 15 à 21 et 23 à 25.

PETRVS

23

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 69e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. P. présente les mêmes problèmes d’identification que les dix autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir PETRVS 15. Voir PETRVS 15 à 22 et 24-25.

PETRVS

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(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 72e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. P. présente les mêmes problèmes d’identification que les dix autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir PETRVS 15. Voir PETRVS 15 à 23 et 25.

PETRVS

25

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 78e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2.

PETRVS

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P. présente les mêmes problèmes d’identification que les dix autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir PETRVS 15. Voir PETRVS 15 à 24.

PETRVS

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(. . . entre 492 et 495/496 . . .) Nolanae ecclesiae clericus (Nola = Cimitile; Napoli),

coupable, comme un autre clerc de la même Église, Felix, d’avoir détourné à son profit des revenus et des fonds du patrimoine ecclésiastique, est condamné par l’évêque (Serenus) à restituer la somme volée, en partie seulement puisque le prélat a eu l’indulgence de leur faire une importante remise1. P. résiste à la condamnation et mobilise contre l’évêque des barbares appartenant à la maison de la reine Hereleuua 2 ; avec Felix, il fait appel, contre la sentence épiscopale, au jugement du roi Théodoric, en dissimulant sa condition et en prétendant avoir subi violence 3 ; il espère l’appui de la reine des Goths, mère de Théodoric, à laquelle le pape Gélase adresse une protestation enflammée, en arguant que la procédure est contraire au droit public autant qu’au canon 4. Par sa démarche, P. contraint Serenus à se rendre à Ravenne où il obtient le renvoi de P. et de Felix à la justice ecclésiastique, comme Gélase l’annonce aux évêques Constantinus de Capoue et Quinigesius (de Salerne), chargés de l’affaire 5. 1 2 3 4 5

GELASIUS, Ep., Coll. Brit. 46, MGH aa 12, p. 390-391 (Jaffé 721); voir FELIX 36. Voir note 1 et GELASIUS, Fragm. 13, Thiel, p. 490 (Jaffé 743). Id., Fragm. 13, ibid. Id., Ep. Coll. Brit. 46, MGH aa 12, p. 390. Voir note 3; voir SERENVS 1; CONSTANTINVS 4.

PETRVS

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(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus,

évêque de Tarente (Tarentum = Tarento), est consacré à Rome par le pape Gélase1, ainsi que ce dernier en informe le clergé, l’ordo et le plèbe de la cité, en leur faisant part des engagements pris par P.: celui-ci doit s’interdire les ordinations illicites, respecter une stricte répartition des revenus ecclésiastiques en quatre parts (dont trois pour les clercs, les pauvres et les Églises) et observer le calendrier pour les sacrements de l’ordination et du baptême 2. Il n’est pas exclu d’identifier P. avec l’évêque homonyme mentionné, sans identification de siège, au 42e rang des évêques, sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 3 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 4, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 5. Il n’est pas exclu d’identifier P. avec l’évêque homonyme de siège non

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mentionné auquel le pape Gélase adresse, en même temps qu’à son collègue Gerontius, une lettre rappelant que les évêques doivent avoir principalement le souci du sort des veuves et de orphelins 6. De même, il n’est pas exclu d’identifier P. avec l’évêque Petrus également de siège non mentionné, qui, avec ses collègues Iohannes, Gerontius et Germanus, reçoit de Gélase une lettre rappelant les principes à suivre dans l’affaire d’un certain Stephanus 7. P. est peut-être aussi l’évêque homonyme de siège non mentionné auquel fait allusion le pape Gélase dans une lettre adressée à l’évêque Iucundus et qui est invité, s’il souhaite garder Stephanus, devenu diacre en dehors de son Église, contrairement aux règles canoniques, à le demander dans les formes à l’évêque dont il dépend 8. P. doit peut-être enfin aussi être identifié à l’évêque du même nom auquel Gélase, dans une lettre fragmentairement conservée, rappelle, ainsi qu’à son collègue Leontius, qu’il doit faire preuve de bienveillance envers tous ceux qui se recommandent du pape dans leurs affaires 9. GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 11, P. Ewald, Neues Archiv, 5, 1880, p. 512 (Jaffé 647). Voir id., Ep. 15, Thiel, p. 379 (Jaffé 675). 3 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 347, à moins qu’il ne s’agisse de PETRVS 13 ou 14. 4 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 439-440. 5 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 6 GELASIUS, Fragm. 31, Thiel, p. 500, (Jaffé 707), à moins qu’il ne s’agisse des évêques homonymes PETRVS 13, 14 ou 30; voir aussi GERONTIVS 5, 7 ou 8. 7 Id., Fragm. 44, ibid., p. 507 (Jaffé 739); voir GERMANVS 1; IOHANNES 16; STEPHANVS 5. 8 Id., Ep. Coll. Brit. 39, Loewenfeld 19, p. 10 (Jaffé 714); voir IVCVNDVS 2; STEPHANVS 3. 9 Id., Fragm. 30, ibid., p. 500 (Jaffé 730); voir LEONTIVS 11. 1

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(. . . entre 492 et 495/496 - entre 508 et 511? . . .) uir spectabilis1,

propriétaire d’un domaine (fundus Caclanus) sur lequel s’élève une basilica sanctae Agathae, détourne les revenus et oblations précédemment affectés au sanctuaire, si bien que, faute d’un entretien assuré pour des desservants, les offices liturgiques doivent, avec l’autorisation du pape Gélase, y être suspendus. Revenu à de meilleures dispositions, P. informe le pape qu’il restitue tous ses biens et revenus à Ste-Agathe, nouvelle dont Gélase fait part à Victor, évêque du lieu (Naples plus probablement que Luni), en l’invitant à rétablir les offices dans la basilique 2. P. doit certainement être reconnu dans le uir spectabilis Petrus qui dépose auprès de Gélase une plainte contre l’évêque de Potenza (= Potentia; peut-être Herculentius?); s’appuyant sur le témoignage de ses actores, il accuse le prélat d’avoir indûment enlevé d’un sanctuaire (apparemment édifié sur un domaine qu’il possède aussi dans cette région) une patène; il retient l’attention du pontife qui charge l’évêque Gerontius de Valua (= San Paolino; L’Aquila) d’enquêter sur cette affaire 3.

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P. peut sans doute être identifié au uir spectabilis homonyme dont Gélase transmet, en l’appuyant, la plainte à l’évêque Bonifatius, très probablement l’évêque de Velletri (Roma; = Velitrae) : P. se plaint en effet qu’un de ses esclaves ayant trouvé refuge dans une église St-Clément (dans le ressort de Bonifatius) ne lui ait pas été restitué bien qu’il ait promis par serment l’impunité à ce serviteur; P., qui devra renouveler sa promesse solennelle, se verra rendre, de gré ou de force, son esclave 4. Il n’est pas impossible d’identifier P. au uir spectabilis Petrus qui, quelques années plus tard, se plaint auprès du roi Théodoric d’avoir été brutalisé et rançonné par le saio Amara, qui était chargé d’assurer sa protection, une affaire que le roi goth confie à Tutizar et à Duda 5. Voir PLRE 2, p. 868, Petrus 21. GELASIUS, Fragm. 21, Thiel, p. 495-496 (Jaffé 681); voir VICTOR 6. 3 Id., Ep. Coll. Brit. 12, Loewenfeld 7, p. 4 (Jaffé 648); voir GERONTIVS 8. 4 Id., Fragm. 41, Thiel, p. 505-506 (Jaffé 71); voir BONIFATIVS 6. 5 CASSIDORUS, Variae 4, 27 et 28, MGH aa 12, p. 126 = CC 96, p. 159-160; voir PLRE 2, p. 868, Petrus 21. 1

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(. . . entre 492 et 496 . . .) ecclesiae defensor,

defensor de l’Église romaine, envoyé par le pape Gélase auprès du roi Théodoric pour solliciter son aide dans l’assistance aux pauvres, ainsi que le pontife en informe la reine Hereleuua dans une lettre datée d’un 25 mars1. 1

GELASIUS, Fragm. 36, Thiel, p. 502 (Jaffé 683).

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(. . . 15 septembre 494-519/520)

episcopus ecclesiae Rauennatis (Rauenna = Ravenna), successeur de Iohannes I (mort le 5 juin 494), est placé au 21e rang dans la liste épiscopale du Liber Pontificalis Rauennatis1. Dans cet ouvrage, il est confondu avec les deux autres évêques homonymes de Ravenne par Andreas Agnellus qui lui prête le surnom et, à quelques exceptions près 2, les activités qui reviennent à Petrus I (le vrai Chrysologue) et, en revanche, attribue par erreur à Petrus III la date de sa consécration, la participation à un concile du pape Symmaque (498-514) ainsi que, très probablement, le lieu de sa sépulture. Si l’on corrige les confusions d’Andreas Agnellus, P. est très vraisemblablement consacré à Rome dans l’année 494, qui correspond à la 2e indiction (donnée par erreur pour la consécration de Petrus III) et, plus précisément, le 15 septembre, absque ieiunio 3, c’est-à-dire sans que soient observés les jours de jeûne précédant d’ordinaire la consécration et sans que cette dernière soit opérée un dimanche, le 15 septembre 494 tombant effectivement un jeudi. P. ne peut être identifié à l’évêque homonyme de siège non mentionné, attesté au concile romain de 495, à cause du rang lointain (42e) assigné à ce Petrus 4. En revanche, il n’est pas exclu d’identifier P. avec l’évêque homonyme de

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siège non mentionné auquel le pape Gélase adresse, en même temps qu’à son collègue Gerontius, une lettre rappelant que les évêques doivent avoir principalement le souci du sort des veuves et des orphelins 5. De même, il n’est pas exclu d’identifier P. avec l’évêque Petrus, également de siège non mentionné, qui, avec ses collègues Iohannes, Gerontius et Germanus, reçoit de Gélase une lettre rappelant les principes à suivre dans l’affaire d’un certain Stephanus 6. P. est peut-être aussi l’évêque homonyme de siège non mentionné auquel fait allusion le pape Gélase dans une lettre adressée à l’évêque Iucundus et qui est invité, s’il souhaite garder Stephanus, devenu diacre en dehors de son Église, contrairement aux règles canoniques, à le demander dans les formes à l’évêque dont il dépend 7. P. doit peut-être enfin aussi être identifié à l’évêque du même nom auquel Gélase, dans une lettre fragmentairement conservée, rappelle, ainsi qu’à son collègue Leontius, qu’il doit faire preuve de bienveillance envers tous ceux qui se recommandent du pape dans leurs affaires 8. En mai 502, P. est présent au concile convoqué par Théodoric à Rome (synodus prima) pour juger le pape Symmaque : selon les détracteurs du pontife – qui en tirent argument – P., de même que Laurentius de Milan, se sépare alors de la communion du pape, une affirmation qu’Ennodius, fervent partisan de ce dernier, rapporte, tout en s’efforçant de démontrer qu’elle n’est pas fondée 9. Alors qu’au cours de la session suivante (synodus secunda), des émeutes soulevées contre Symmaque déterminent plusieurs prélats à regagner leurs cités respectives, P. – de même que Marcellianus d’Aquilée et Laurentius de Milan – demeure à Rome, attitude dont les félicite le roi Théodoric dans une lettre du 8 août 502, adressée à eux trois et à tous les évêques in urbe residentibus, pour les convoquer à une nouvelle session conciliaire (synodus tertia) prévue pour le 1er septembre suivant10. P. souscrit au 2e rang11 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit de Théodoric12, synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi13, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises et invitant les clercs partisans de Laurentius (l’anti-pape) à se réconcilier avec leur évêque14. Mentionné sans indication de siège au 2e rang sur la liste de présence15, P. – et non Petrus III comme l’affirme Andreas Agnellus en commettant une erreur grossière16 – assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica s. Petri (St-Pierre du Vatican) le 6 novembre 50217, concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48318, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales19. Au cours de ce concile, P. intervient pour dire que les textes présentés aux Pères (scriptura) ne sont pas valables, parce qu’ils ne sont contresignés par aucun responsable apostolique 20. Il est également cité au cours de la même séance dans une synthèse des interventions qui ont été prononcées jusque-là 21. Enfin, il souscrit, au 3e rang des évêques, le constitutum de Symmaque 22. P. doit peut-être être identifié avec l’évêque Petrus de siège non mentionné auquel le roi Théodoric adresse entre 507 et 511 une lettre : P. est l’objet d’une plainte de la part d’un certain Germanus, se disant fils légitime

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de Thomas et l’accusant d’avoir capté une partie de l’héritage paternel; P. est invité par le roi, si la plainte est fondée, à rendre justice à Germanus, faute de quoi le procès serait évoqué devant le tribunal royal 23. En 516 ou 517, P. est le destinataire d’une lettre de l’évêque Auitus de Vienne, lui demandant des informations au sujet du schisme qui sépare Rome et Constantinople et le priant de faciliter le voyage de ses clercs, porteurs de la missive, jusqu’à Rome où ils doivent aussi consulter 24. Après les fêtes organisées à Rome et à Ravenne au début de l’année 519 par Théodoric à l’occasion du consulat revêtu par Eutharicus, alors que le roi s’est ensuite installé à Vérone, P. ne peut empêcher les chrétiens de Ravenne, en conflit avec les juifs – qui, refusant d’être baptisés, auraient jeté des offrandes sacrées dans les eaux du fleuve –, d’incendier leurs synagogues. Il reçoit du roi un praeceptum lui enjoignant de faire reconstruire, aux frais des incendiaires, les synagogues brûlées 25. À Classe, P. dote l’ecclesia Petriana, édifiée par Petrus I et achevée par Neon, d’un baptistère, plus tard décoré par l’évêque Victor 26. À Ravenne, il commence la construction de la domus dite Tricoli, infra episcopium 27, mais ne réussit pas à porter à leur terme les travaux qui seront continués par ses premiers successeurs et finalement achevés par Maximianus : pour sa contribution à l’édification de cette domus, il est représenté dans la galerie des portraits et cité dans l’inscription que Maximianus fait plus tard composer pour cet édifice en l’honneur de ses bâtisseurs successifs 28. Non loin de la domus Tricoli, P. construit un oratoire en l’honneur de saint André (monasterium sancti Andreae apostoli), qui sert très probablement de chapelle pour le palais épiscopal; il orne ce sanctuaire, à l’intérieur, d’un revêtement en marbre de Proconnèse, avec, au-dessus du portail, un portrait en mosaïque le représentant, et, à l’extérieur, une longue inscription métrique, recopiée par A. Agnellus et partiellement retrouvée, le désignant comme l’auctor de la construction 29. Sur la mosaïque et sur un chapiteau de l’édifice, il fait apposer son monogramme 30. P. est aussi probablement l’évêque Petrus qui intervient dans l’ecclesia Vrsiana, selon une brève inscription gravée sur un chapiteau et qui ne laisse guère deviner la nature et l’ampleur des travaux 31. Si cette initiative ne doit pas être attribuée, comme pourrait le suggérer la mention par Agnellus de Galla Placidia (morte en 450), à son prédécesseur homonyme (Petrus I), P. aurait consacré une église construite près de la posterula Ouilionis à Ravenne, par un certain Baduarius, la dédiant aux saints Jean et Barbatianus (ecclesia Iohannis Barbatiani), en y faisant déposer le corps de ce dernier, inventé et embaumé par ses soins 32, ce dernier épisode se rapportant vraisemblablement à l’histoire ultérieure de l’édifice, d’abord dédié au seul Jean-Baptiste 33. P. meurt, si l’on suit A. Agnellus, un 3 décembre 34, qui serait celui de 519, dernière année où il est attesté, ou, si l’on refuse d’ajouter foi à la date donnée par le chroniqueur, au plus tard au début de 520, puisque son successeur, Caelius Aurelianus, qui disparaît à son tour en mai 521, semble avoir un épiscopat d’une durée supérieure à une année. P. est peut-être enseveli là où Andreas Agnellus suppose à tort qu’est enterré Petrus III Senior, «dans le porche du saint confesseur Probus», à Classe 35, si cette basilica beati Probi remonte bien effectivement au moins au début du VIe siècle. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 47, A. Testi Rasponi, p. 138, ligne 1 = MGH srl, p. 310; voir IOHANNES 8. 2 Voir notes 27-30 et PETRVS 9 et 64. 3 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 93, A. Testi Rasponi, p. 226, lignes 8-9 = MGH srl, p. 337, lignes 7-8.

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4 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437; voir PETRVS 27. 5 GELASIUS, Fragm. 31, Thiel, p. 500 (Jaffé 707), à moins qu’il ne s’agisse de PETRVS 13, 14, ou 27; voir GERONTIVS 5, 7 ou 8. 6 Id., Fragm. 44, ibid., p. 507 (Jaffé 739); à moins qu il ne s’agisse de PETRVS 13, 14 ou 27; voir aussi GERMANVS 1; IOHANNES 16; STEPHANVS 5; GERONTIVS 5, 7 ou 8. 7 Id., Ep. Coll. Brit. 39, Loewenfeld, 19, p. 10 (Jaffé 714); à moins qu il ne s’agisse de PETRVS 13, 14 ou 27; voir aussi IVCONDVS 2; STEPHANVS 3. 8 Id., Fragm. 30 ibid., p. 500 (Jaffé 730); à moins qu il ne s’agisse de PETRVS 13, 14 ou 27; voir aussi LEONTIVS 11. 9 ENNODIUS, Ep. 49 (Opusc. 2), Libellus aduersus eos qui contra synodum scribere praesumpserunt, 77, MGH aa 7, p. 59, lignes 36-37; voir LAVRENTIVS 15. 10 Praeceptio regis tertia, MGH aa 12, p. 419-420 = Thiel, p. 671; voir MARCELLIANVS 3. 11 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 667. 12 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 667. 13 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 14 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666; voir LAVRENTIVS 23. 15 Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 438 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683. 16 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 93, A. Testi Rasponi, p. 226, ligne 5 = MGH srl, p. 337, lignes 4-5. 17 Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685-690. 18 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 19 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 20 Acta syn. rom., 3, 9, ibid., p. 447 = SYMMACHUS, Ep. 6, 9, Thiel, p. 688. 21 Acta syn. rom., 3, 11, ibid., p. 448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 9, Thiel, p. 689. 22 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692. 23 CASSIODORUS, Variae 3, 37, MGH aa 12, p. 98 = CC 96, p. 123; voir GERMANVS 2; PETRVS 44. 24 AUITUS VIENN., Ep. 40, MGH aa 6, p. 68-69. 25 Excerpta Valesiana, 90-82, Moreau, p. 79-80. 26 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 50, A. Testi Rasponi, p. 148, lignes 89-91 = MGH srl, p. 312, lignes 43-44; voir VICTOR 13. 27 Id., Liber Pont. Rauen., 50, ibid., p. 148, lignes 91-92 = MGH srl, p. 312. 28 Id., Liber Pont. Rauen., 75, ibid., p. 193, lignes 101-115 = MGH srl, p. 328-329 = CIL XI, 264; voir MAXIMIANVS 2. 29 Id., Liber Pont. Rauen., 50, ibid., p. 149-150 = MGH srl, p. 313 = CIL XI, 260. 30 CIL XI, 265a. 31 CIL XI, 265b. 32 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 51, ibid., p. 151, lignes 123-126 = MGH srl, p. 313. 33 Voir Vita Barbatiani, PL 106, 777(BHL 922), dont Agnellus (ou l’un des glossateurs) s’inspire probablement pour cet épisode. 34 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 52, A. Testi Rasponi, p. 153, lignes 167-168 = MGH srl, p. 314-315. 35 Id., Liber Pont. Rauen., 97, ibid., p. 241, lignes 162-166 = MGH srl, p. 341, lignes 37-41; voir J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 161; voir AVRELIANVS 1.

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(. . . 487?-495-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain, est mentionné au 8e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3 sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 4. Comme les deux prêtres homonymes attestés à ce même concile 5, P. pourrait être identifié avec l’un des quatre prêtres de ce nom cités au concile de 499 6 ainsi qu’avec l’un des deux prêtres P. présents au concile de novembre 502 7, et avec l’un des onze prêtres P. mentionnés au concile de 487, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes 8. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 437 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 2 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 5 Voir PETRVS 32; PETRVS 33. 6 Voir PETRVS 34; PETRVS 35; PETRVS 36; PETRVS 37. 7 Voir PETRVS 40 et PETRVS 41. 8 Voir PETRVS 15 à 25.

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(. . . 487?-495-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain, est mentionné au 12e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1, convoqué par le pape Gélase et qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2. P. présente les mêmes difficultés d’identification que les deux autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 437 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 2 Sur le déroulement du concile, voir PETRVS 31. 3 Voir PETRVS 31. 1

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(. . . 487?-495-499?-6 novembre 502? . . .) presbyter,

prêtre romain, est mentionné au 35e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1, convoqué par le pape Gélase et qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2.

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P. présente les mêmes difficultés d’identification que les deux autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 437; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 31e. 2 Sur le déroulement du concile, voir PETRVS 31. 3 Voir PETRVS 31.

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34

(. . . 487?-495?-499-6 novembre 502? . . .) presbyter tituli Chrysogoni1 (S. Crisogono; Roma),

mentionné sans indication d’église titulaire au 6e, 14e, 34e ou 47e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Chrysogoni, au 9e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou laïc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. Comme les trois prêtres homonymes attestés à ce même concile 9, P. pourrait être identifié avec l’un des deux prêtres de ce nom présents au concile de novembre 50210, avec l’un des trois prêtres P. présents au concile de 49511, ainsi qu’avec l’un des onze prêtres P. mentionnés au concile de 48712, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. Il n’est pas totalement exclu de l’identifier au prêtre Petrus de ce même titulus attesté avant 521-52213. Var. Chrisogoni, Crisogoni. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 ou 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 3e, 11e, 31e ou 41e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 411 = SYMMACHUS, Ep. 9, Thiel, p. 651. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647; voir PETRVS 35, REDEMPTVS 5, appartenant au même titulus et attestés à ce même. 9 Voir PETRVS 35 à 37. 10 Voir PETRVS 39 et 40. 11 Voir PETRVS 16 à 25. 12 Voir PETRVS 48. 13 Voir PETRVS 48. 1

2

PETRVS

PETRVS

35

36

1745

(. . . 487?-495?-499-6 novembre 502? . . .) presbyter tituli Chrysogoni1 (S. Crisogono; Roma),

mentionné sans indication d’église titulaire au 6e, 14e, 34e ou 47e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Chrysogoni, au 26e rang, le décret qui excommunie tout prêtre 7, diacre ou clerc préparant à l’insu du pape encore vivant la succession pontificale tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. P. présente les mêmes problèmes d’identification que les trois autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 9. Var Chrisogoni, Crisogoni. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 ou 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 3e, 11e, 31e ou 44e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir PETRVS 34, REDEMPTVS 5 appartenant eux aussi au titulus Chrysogoni et attestés à ce même concile. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Voir PETRVS 34. 1

2

PETRVS

36

(. . . 487?-495?-499-6 novembre 502? . . .) presbyter tituli Clementis (S. Clemente; Roma),

prêtre romain, mentionné sans indication d’église titulaire au 6e, 14e 34e ou 47e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3 pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Clementis, au 5e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. P. présente les mêmes difficultés d’identification que les trois autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 8. 1 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 3e, 11e, 31e ou 44e. 2 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir SERVVSDEI 2 et VRBICVS 4 appartenant eux aussi au titulus Clementis et attestés à ce même concile. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642.

1746

PETRVS

37

Voir LAVRENTIVS 23. Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 411 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 651. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Voir PETRVS 34. 4 5

PETRVS

37

(. . . 487?-495?-499-6 novembre 502? . . .) presbyter tituli Praxidae1 (S. Prassede, Roma),

mentionné sans indication d’église titulaire au 6e, 14e 34e ou 47e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4 pour établir, après des troubles récents 5 un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Praxidae au 55e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. P. présente les mêmes difficultés d’identification que les trois autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 9. Var. Praxedis. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 3e, 11e, 31e ou 44e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 414 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel. p. 645-647. 9 Voir PETRVS 34. 1

2

PETRVS

38

(Ve s.) subdiaconus sancte ecclesiae Romane reg(ionis) primae,

sous-diacre romain, est connu par son épitaphe provenant de l’ancienne basilique St-Pierre où, de son vivant, il achète, sous le portique, un locus dans lequel sont ensuite ensevelis, au Ve/VIe s., les notaires romains, Dulcitius et Eutichès1. 1

ICVR, NS 2, 4202; voir DVLCITIVS 3.

PETRVS

PETRVS qui PAPARIO

1747

39

38 bis

(Ve s.)

est connu par son épitaphe inscrite sur une mosaïque retrouvée lors des fouilles entreprises sous l’église cathédrale S. Eufemia – édifiée entre 571/572 et 586/587 par l’archevêque d’Aquilée Helias à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) –, mosaïque insérée dans le pavement de la petite basilique antérieure, probablement de plus d’un siècle, à Ste-Euphémie. P., fils du Juif Olimpius, est célébré comme le seul de sa gens (la communauté juive de Grado) à «avoir mérité de parvenir à la grâce du Christ». Pour le caractère exemplaire de sa conversion, il obtient, comme le précise également l’inscription, l’honneur d’être enseveli dans la sancta aula, le 1er juillet d’une 4e indication1. 1

Brusin et Zovatto, Monumenti paleocristiani, p. 458-452.

PETRVS

39

(. . . 501-502 . . .) Altinatis episcopus1 (Altinum = Altino; Venezia),

évêque d’Altinum, est mandé comme visiteur de l’Église romaine par Théodoric, à la demande de Festus et de Probinus, les protagonistes du parti opposé au pape Symmaque (parti représenté par son rival malheureux en 498, le prêtre Laurentius devenu évêque de Nocera), après l’envoi d’un acte d’accusation contre Symmaque 2. Réclamé pour régler le calendrier des fêtes pascales en 502, parce que Symmaque a suivi en 5013 un comput différent du calcul alexandrin et se propose de célébrer la Pâque, en 502, le 7 avril, et non le 14 avril, comme Alexandrie, P. reçoit cette mission après les fêtes de Pâques 501 et avant celles de 502 4 (peut-être sous l’influence de son métropolitain, l’évêque d’Aquilée Marcellianus, favorable à Laurentius). Il est invité par Théodoric à entretenir des relations pacifiques avec le pape, bien que sa nomination soit une atteinte à la légitimité de Symmaque 5 ; mais, selon le témoignage d’Ennodius, qui assure l’avoir attendu comme un pacificateur 6, il ignore le pape au point d’apparaître comme le délégué du parti laurentien 7, s’empare du contrôle des églises 8, célèbre Pâques au Latran 9 le 14 avril (tandis que Symmaque officie à St-Pierre10) et fait mettre à la question des serviteurs de Symmaque pour préparer leur témoignage au procès11. P. soulève ainsi l’hostilité déclarée de Symmaque qui, lors de la première séance du synode convoqué par Théodoric à Rome et tenu à Ste-Marie du Transtévère (en juillet 502?), réclame son départ et la restitution des églises comme préalable à toute décision. P. est à cette occasion dénoncé par le pape pour avoir été réclamé, contre les règles canoniques, par une fraction du clergé et une minorité de laïcs12. P. n’est plus mentionné dans les rescrits de Théodoric expédiés pour convoquer une nouvelle session conciliaire au 1er septembre 502; peut-être a-t-il déjà quitté Rome13. En tout cas, selon le Liber Pontificalis, qui fait la synthèse de toutes les sentences du concile et mentionne cette condamnation avant d’évoquer les émeutes qui accompagnent en septembre la deuxième session du concile, il est condamné comme usurpateur du Siège apostolique (inuasor) par un synode de 115 évêques (la première séance du synode?), en même temps que Laurentius14, effectivement remplacé sur son siège de Nocera dès le 6 novembre 502.

1748

PETRVS

40

P. (toujours vivant?) est associé à Laurentius dans un même anathème par la sentence d’un concile, selon les témoignages d’une rétractation imposée au diacre Iohannes, resté fidèle à Laurentius jusqu’au moment (18 septembre 506) où il réclame à Symmaque sa réintégration15. Var. Altinans. Liber Pont., LIII, 3, p. 260; Acta syn. rom., 17, MGH aa 12, p. 427; voir FESTVS 2; PROBINVS 1; LAVRENTIVS 23. 3 Liber Pont., Fragm. Laurentien, p. 46, lignes 1 et 2. 4 Stein, Histoire du Bas Empire, II, p. 134-136; en 501, Symmaque célèbre la Pâque le 25 mars, alors que le comput alexandrin prévoyait le 22 avril; voir note 1, p. 136. Sur les calculs de Symmaque, voir l’apocryphe rédigé à l’époque : Ps. SILUESTER, Ep. 2, PL 8, 823-824 et aussi Ep. 1, ibid., 823. 5 ENNODIUS, Libellus pro synodo, 82-84, MGH aa 7, p. 60; voir MARCELLIANVS 3. 6 Id., Libellus pro synodo, 88, ibid., p. 61, lignes 14-15. 7 Id., Libellus pro synodo, 89-91, ibid., p. 61. 8 Voir note 12. 9 Cf. Anagnosticum regis, 14, MGH aa 12, p. 426, 1. 10 Cf. l’apocryphe symmachien, les Gesta Liberii, 3 et 7, PL 8, 1390 et 1391-1392, qui cite le précédent de Libère. 11 ENNODIUS, Libellus pro synodo, 40-41, MGH aa 7, p. 54, et 84-85, ibid., p. 60; Acta syn. rom., 19 (23 octobre 502), MGH aa 12, p. 428 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5, Thiel, p. 661. 12 Cf. Relatio episcoporum ad regem, 10, MGH aa 12, p. 423, ligne 3 = Thiel, p. 677; Acta syn. rom., 17, ibid., p. 427-428 = SYMMACHUS, Ep. 5, 3, Thiel, p. 659; cf. ENNODIUS, Libellus pro synodo, 49, MGH aa 7, p. 55-56. 13 Cf. ENNODIUS, Libellus pro synodo, 91, MGH aa 7, p. 61. 14 Liber Pont., LIII, 4, p. 260; voir APRILIS 3. 15 I OHANNES D IAC ., Libellus, dans S YMMACHUS , Ep. 8, Thiel, p. 697; voir IOHANNES 22. 1

2

PETRVS

40

(. . . 487?-495?-499?-6 novembre 502 . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 18e rang sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican) le 6 novembre 502 2 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius 3, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 4. Il souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque 5. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile 6, P. pourrait être identifié avec l’un des quatre prêtres de ce nom cités au concile de 499 7, avec l’un des trois prêtres P. mentionnés au 8e, 12e et 35e rang au concile de 495 8 ainsi

PETRVS

43

1749

qu’avec l’un des onze prêtres P. attestés au concile de 487 9, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. 1

Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 30e

ou 31e. Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 4 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 5 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 6 Voir PETRVS 41. 7 Voir PETRVS 34 à 37. 8 Voir PETRVS 31 à 33. 9 Voir PETRVS 15 à 25. 2 3

PETRVS

41

(. . . 487?-495?-499?-6 novembre 502 . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 34e rang sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 2. P. présente les mêmes problèmes d’identification que le précédent Petrus 3. 1

Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 30e

ou 31e. 2 3

Sur le déroulement du concile, voir PETRVS 40. Voir PETRVS 40.

PETRVS

42

(Ve s.) presbyter,

père du pape Anastase II (496-498), comme l’indique le Liber Pontificalis1, doit être reconnu pour le prêtre romain anonyme cité comme le père du pape Anastase dans l’épitaphe de ce dernier 2. 1 Liber Pont., LII, 1, p. 258 : le témoignage du Liber Pontificalis est, pour cette époque et pour ce genre d’informations, acceptable. 2 Cf. ICVR, NS 2, 4149, vers 3.

PETRVS

43

(fin Ve s.) u(ir) h(onestus),

est témoin pour l’authentification, puis pour l’ouverture d’un testament rédigé à la fin du Ve s., probablement en faveur de l’Église de Ravenne, par un ancien agent comptable de la Préfecture du prétoire (ex num(erarius) in(lustris) po(testatis)), demeuré anonyme par suite de la mutilation du papyrus1. 1

Pap. Lat. 4-5, Tjäder, B I, 10, p. 206 (= Marini 74-74 A).

1750

PETRVS

PETRVS

44

44

(. . . entre 507 et 511 . . .) episcopus,

évêque italien, accusé, auprès de Théodoric, par Germanus, de détenir une partie de son héritage venant de son père Thomas, est invité directement par le roi à faire droit à la requête du plaignant, si elle est légitime1. 1 CASSIODORUS, Variae 3, 37, MGH aa 12, p. 98 = CC 96, p. 123; voir GERMANVS 2.

PETRVS

45

(. . . 511/512?-avant 520-avant 544 . . .) praepositus basilicae beati apos(toli P)auli,

est chargé d’administrer la basilique romaine de St-Paul-hors-les-murs et particulièrement de vendre ou d’attribuer des sépultures : avant 520, avec le titre de praepositus, il intervient pour la vente d’une tombe à un couple1; qualifié, comme son collègue Fortunatus, de praepositus basilicae beati apos[toli P]auli, il vend avec ce dernier une sépulture à trois places à l’argentarius Antoninus où ce dernier est déposé en février 544 avec son fils et sa fille 2. Il faut sans doute lui attribuer aussi deux autres interventions bien que dans ces inscriptions, mutilées mais provenant toujours de St-Paul, le titre manque : la première, dès 511/512, pour une vente à une Maria 3, l’autre mentionnée dans une épitaphe non datée 4. 1 2 3 4

ICVR, ICVR, ICVR, ICVR,

PETRVS

NS NS NS NS

46

2, 2, 2, 2,

5025. 5087; voir FORTVNATVS 13; ANTONINVS 3. 5017; le nom est incomplètement conservé PETR[ ]. 5171.

(. . . après le 20 décembre 518-avant mars 519 . . .) notarius sanctae ecclesiae Romanae,

notarius romain, accompagne les légats Germanus, évêque de Capoue, Iohannes, évêque italien de siège non mentionné ainsi que les clercs Blandus, Dioscorus et Felix, envoyés à Constantinople par le pape Hormisda1 (après le 20 décembre 518 et avant mars 519) 2 pour négocier le retour à la communion romaine de l’Église de la capitale impériale. Toujours avant mars 519, à Scampa en Epirus Noua, où il se trouve avec la délégation romaine, il procède dans la basilique St-Pierre, devant le clergé et les fidèles rassemblés, à la lecture publique du libellus paenitentiae souscrit par l’évêque de la cité, Troïlus, par lequel ce dernier réintègre la communion romaine 3. 1 Liber Pont. LIV, 5, p. 270; voir GERMANVS 3; IOHANNES 27; FELIX 47; BLANDVS 1. 2 IOHANNES EPISC. CONSTANTINOP., Ep., Coll. Auel. 146, CSEL 35, 2, p. 592 = Ep. 43, Thiel, p. 883. 3 Suggestio secunda legatorum, 3, Coll. Auel. 213, ibid., p. 672 = Ep. 59, Thiel, p. 850-851.

PETRVS

PETRVS

47

49

1751 (. . . avant le 26 mai 521 . . .)

u(ir) d(euotus), est témoin de l’évêque de Ravenne Caelius Aurelianus pour l’authentification du testament de ce dernier auquel il souscrit; il est absent lors de la procédure d’ouverture de l’acte1. 1

Pap. Lat., 4-5, Tjäder B, V, 5, p. 212 (= Marini 74-74 A); voir AVRELIANVS 1.

PETRVS

48

(. . . avant 521-522 . . .) p(res)b(yter) prior tituli sanc(ti) Crisogoni (S. Crisogono;

Roma), prêtre (le premier dans l’ordo local) du titre romain de St-Chrysogone, participe avec Crisogonus, presbyter secundus, avec Catellus, presbyter tertius, Gaudiosus, presbyter quartus et Filippus praepositus beati martyris Prancati, à la vente d’une sépulture sise près du chevet de St-Pancrace (via Aurelia) et destinée à Augustus et Gaudiosa, occupée finalement par le fils Florus, âgé de sept ans et demi, le 3 juillet 521 et par sa mère Gaudiosa, âgée de 31 ans, déposée le 1er février 5251. Il intervient également dans la vente d’une tombe située au même endroit pour l’argentarius Iohannes et sa femme Anastasia, sépulture qui est finalement occupée par une Petrunia, âgée de un an, déposée le 4 juin 522 2. À une date inconnue, il concède au prêtre Bonifatius, en s’associant à un autre prêtre du même titre, Micinus, une tombe située près de l’entrée de St-Pancrace (si l’épitaphe a été trouvée sur place), occupée finalement par deux prêtres Balentinus et Xystus 3. Il n’est pas exclu de reconnaître P. dans le fragment [Pe?]trus mentionnant un prêtre de St-Chrysogone 4. Il n’est pas totalement impossible de l’identifier avec un des deux prêtres homonymes du même titulus attestés au concile de 499 5. 1 ICVR, NS 2, 4279 ; voir CATELLVS 1; GAVDIOSVS 3 et CVTTIA et IOHANNIS 5 licteurs, témoins de cette vente. 2 ICVR, NS 2, 4280. 3 ICVR, NS 2, 4312; voir BONIFATIVS 18; MICINVS 2; BALENTINVS 2. 4 ICVR, NS 2, 4414. 5 Voir PETRVS 34 et 35.

PETRVS

49

(. . . entre 526 et 530 . . .) subdiaconus,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; P. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; P. est mentionné

1752

PETRVS

50

au 16e rang des clercs (3e des sous-diacres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

PETRVS

50

(. . . entre 526 et 530 . . .) lector,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; P. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530); P. est mentionné au 23e rang des clercs (1er des lecteurs) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque»1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir PETRVS 49.

PETRVS

51

(. . . entre 526 et 530 . . .) lector,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; P. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530); P. est mentionné au 26e rang des clercs (4e des lecteurs) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque»1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir PETRVS 49.

PETRVS

52

(. . . entre 526 et 530 . . .) decanus,

fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; avec les autres contestataires, sous la conduite du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus, P. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venus de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs raven-

PETRVS

1753

54

nates; P. est mentionné au 25e rang des clercs (1er des decani) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1

ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 172 = MGH srl,

p. 321.

[P]ETRVS

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(. . . avant 527/528 . . .) primic(erius) tit(uli) s(an)c(t)ae [...],

primicier (notaire) rattaché à une église titulaire romaine dont l’éponyme est une sainte (Sabine ou Prisca, puisqu’il faut chercher des églises voisines de la via Ostiensis), acquiert, en présence du prêtre Paulus, la sépulture où repose son épouse, déposée en 527 ou 528 au cimetière de Commodille1. 1

ICVR, NS 2, 6088; voir PAVLVS 29.

PETRVS

54

(. . . 7 décembre 531-9 décembre 531? . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 4e rang des prêtres1. À ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. P. peut vraisemblablement être identifié à l’un des trois prêtres Petrus qui participent au 4e, 8e et 13e rang à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. 1 2 3

Conc. roman. (531), sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. Conc. roman. (531), sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. Conc. roman. (531), sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12.

1754

PETRVS

55

4

Conc. roman. (531), sessio 1, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12; voir PETRVS 55, 56

5

Conc. roman. (531), sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. Conc. roman. (531), sessio 2, 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

et 57. 6

PETRVS

55

(. . . 7 décembre 531-9 décembre 531? . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 8e rang des prêtres1. P. peut vraisemblablement être identifié à l’un des trois prêtres Petrus qui participent au 4e, 8e et 13e rang à la seconde séance du 9 décembre 2. 1 2

Conc. roman. (531), sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1; voir PETRVS 54. Conc. roman. (531), sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12; voir PETRVS 54, 56

et 57.

PETRVS

56

(. . . 7 décembre 531-9 décembre 531? . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 11e rang des prêtres1. P. peut vraisemblablement être identifié à l’un des trois prêtres Petrus qui participent au 4e, 8e et 13e rang à la seconde séance du 9 décembre 2. 1 2

Conc. roman. (531), sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1; voir PETRVS 54. Conc. roman. (531), sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12; voir PETRVS 54, 55

et 57.

PETRVS

57

(. . . 7 décembre 531-9 décembre 531? . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 19e rang des prêtres1. P. peut vraisemblablement être identifié à l’un des trois prêtres Petrus qui participent au 4e, 8e et 13e rang à la seconde séance du 9 décembre 2. 1 2

et 56.

Conc. roman. (531), sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1; voir PETRVS 54. Conc. roman. (531), sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12; voir PETRVS 54, 55

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1755 (. . . 535-551 . . .)

u(ir) r(euerendus), defensor, qualifié, dans un contrat ravennate de 551, du titre de defensor sans autre précision, est vraisemblablement au service de l’Église catholique de Ravenne, et cela depuis de nombreuses années; seize ans avant la date portée par l’acte (in sedecim annos), soit en 535, il prête au clergé de l’Église arienne de Ravenne une somme de 120 sous d’or et reçoit, en garantie de ce prêt, les 2/3 d’un terrain marécageux appartenant à cette Église. Ce capital n’étant pas remboursé à échéance du prêt et la totalité des intérêts ne lui étant pas encore versée, P., en 551, obtient par un contrat en bonne et due forme, que les membres du clergé et de la confrérie (dix-neuf au total, en une période de vacance du siège épiscopal) de l’ecclesia Gothorum sanctae Anastasiae (puis ecclesia s. Theodori = chiesa dello Spirito Santo) lui vendent la totalité du terrain pour une somme totale de 180 sous d’or : ayant déjà donné 120 solidi pour les 2/3 du terrain, il s’engage à payer 60 sous d’or pour le 1/3 supplémentaire, mais verse seulement 50 solidi aux vendeurs, la différence de 10 solidi représentant le montant des intérêts encore dus par ces derniers1. 1

Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 98-104 (= Marini 119).

PETRVS1 59

(. . . avant mars 536-juin 536 . . .)

nota¥riov 2, notarius romain, accompagne, de même que le secundicerius notariorum Menas et d’autres clercs romains – ainsi peut-être que les diacres Theophanes et Pelagius – le pape Agapit 3 envoyé, avant mars 536, à Constantinople 4, auprès de Justinien, par le roi goth Théodat, afin d’obtenir de l’empereur qu’il retire ses troupes d’Occident 5. Après la mort du pape (22 avril 536) 6, P. siège avec Menas, avec Theophanes et Pelagius, ainsi qu’avec les évêques italiens Sabinus de Canosa, Epiphanius d’Éclane, Asterius de Salerne, Leo de Nole et Rusticus de Fiesole, légats d’une précédente ambassade, au concile réuni à Constantinople sur l’ordre de Justinien et présidé par l’archevêque Menas. P. est présent, au 57e rang (et 4e des clercs italiens), à la première séance du 2 mai 536 7, où les légats romains produisent les plaintes déposées contre Anthime de Constantinople et reçues par Agapit, ainsi que les lettres synodales de ce dernier 8 ; il est également présent aux séances du 6 mai (au même rang) 9, du 10 mai (au 70e rang)10 et du 21 mai (au 69e rang)11, séance au cours de laquelle est confirmée la déposition prononcée contre Anthime par Agapit12, ainsi qu’à la dernière séance du 4 juin (au 55e rang)13 qui renouvelle la condamnation portée contre Sévère d’Antioche, Petros d’Apamée et le moine Zoaras14. Attesté seulement sous la forme Pe¥trov. Voir notes 8, 10, 12 et 14. 3 Voir notes 8, 10, 12 et 14; voir MENAS 1; PELAGIVS 3. 4 Voir MENAS CONSTANTINOPOL., Libellus fidei ad Agapetum, 7, Coll. Auel. 90, CSEL 35, 1, p. 340. 5 LIBERATUS, Breuiarium, 21, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 135. 1

2

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6 Liber Pont. LIX, 6, p. 288; voir SABINVS 7; EPIPHANIVS 19; ASTERIVS 17; LEO 13; RVSTICVS 10. 7 Conc. Constantinopol. (536), Actio 1, 52, Coll. Sabbaitica 5, ACO III, p. 127. 8 Actio 1, 63, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 136. 9 Actio 2, 73, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 156. 10 Actio 3, 87, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 162-163. 11 Actio 4, 104, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 171. 12 Actio 4, 130-131, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 181-186. 13 Actio 5, 4, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 29. 14 Actio 5, 38, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 110-119.

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(. . . après mars 550-après février 554 . . .) sanctae ecclesiae Romanae diaconus,

diacre romain, appartient vraisemblablement à la suite du pape Vigile, arrivé à Constantinople le 25 janvier 5471; il se trouve en tout cas à ses côtés lorsque celui-ci prend position contre les adversaires du Iudicatum – promulgué le 11 avril 548 2 pour condamner Théodore de Mopsueste (l’homme et l’œuvre), des écrits de Théodoret de Cyr hostiles à Cyrille d’Alexandrie et la lettre d’Ibas d’Édesse à Maris («les Trois Chapitres») : P. est chargé par le pape, avec trois évêques italiens, Iulianus de Cingoli, Iohannes, évêque des Marses, et Zachaeus de Squillace, ainsi qu’avec quatre autres clercs romains, le diacre Sapatus, le primicerius notariorum Surgentius et les sous-diacres Seruusdei et Vincentius, de notifier aux diacres romains Rusticus et Sebastianus 3, à leurs partisans, les clercs romains Iohannes, Gerontius, Seuerinus, Importunus, un autre Iohannes et Deusdedit 4, ainsi qu’au moine africain Felix 5, la sentence de déposition prononcée contre eux, sentence prise certainement avant mars 550 6 – date à laquelle Rusticus et Sebastianus déjà excommuniés, sont menacés de déposition 7 – et vraisemblablement avant le 15 août 550 – date à laquelle Vigile retire le Iudicatum 8. Toujours à Constantinople, P. souscrit au 20e rang (et 3e des diacres italiens) 9 le Constitutum de saepe dictis tribus capitulis10, adressé à Justinien, le 14 mai 55311, par le pape Vigile pressé par l’empereur de se prononcer sur la question des Trois Chapitres12 ; par cette signature, il s’associe à la prise de position du pape qui, ayant refusé de siéger au concile œcuménique réuni depuis le 5 mai 553 pour débattre de cette question13, – rappelle les récentes professions de foi des patriarches de Constantinople, Menas et Eutychios, des évêques Theodoros de Césarée de Cappadoce, Andreas d’Éphèse, Theodoros d’Antioche de Pisidie, Petros de Tarse, ainsi que celles d’Apollinaris d’Alexandrie, Domninos d’Antioche de Syrie et Helias de Thessalonique, déclarant leur adhésion au Tome du pape Léon et leur communion avec Rome14 ; – porte l’anathème – sans nommer l’auteur – contre soixante propositions attribuées à Théodore de Mopsueste15, mais interdit – en évoquant l’autorité des Pères – de condamner la mémoire de ce dernier, mort dans la communion de l’Église16 ; – dénonce, en s’appuyant sur les actes du concile de Chalcédoine (451), les attaques portées contre Théodoret de Cyr, rappelle que ce dernier a été reçu

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1757

dans la communion de Rome et dans celle du concile, tout en précisant qu’il condamne les propositions qui auraient pu lui être attribuées17, dont cinq sont solennellement anathématisées18 ; – interdit – en citant les procès-verbaux du concile de Chalcédoine – de modifier le jugement prononcé par ce concile, en présence des légats romains, sur la personne et la lettre d’Ibas d’Édesse, reconnues orthodoxes19 ; – interdit de porter atteinte à l’autorité du concile de Chalcédoine, en citant la promulgation que le pape Léon a faite de ses actes et l’adhésion du pape Simplicius à ses sentences 20, et déclare qu’il a lui-même manifesté la plus grande vénération pour le synode 21; – interdit à tous ceux qui appartiennent aux ordines et à tous ceux qui ont un rang dans l’Église de manifester, verbalement ou par écrit, dans l’enseignement ou dans la prédication, des critiques, ou de rouvrir le débat sur le Constitutum et déclare nul et non avenu ex auctoritate sedis apostolicae tout ce qui, fait, dit ou écrit, pourrait entrer en contradiction avec l’acte présent 22. P. doit certainement être identifié au diacre homonyme appartenant à l’entourage de Vigile qui est dénoncé, en même temps que son frère et que le diacre Tullianus, par le diacre romain Pelagius dans son ouvrage In defensione trium capitulorum – rédigé certainement après février 554 23,date à laquelle Vigile reconnaît la condamnation des Trois Chapitres 24 ; il y est accusé d’avoir induit le pape en erreur et d’avoir condamné la lettre d’Ibas d’Édesse 25. Auctuarium Marcellini, 10, 4, ann. 547, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108. Voir VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 8, ACO IV, 1, p. 189 (Jaffé 927). 3 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 21 et 24, ibid., p. 194; voir IVLIANVS 27; IOHANNES 36; SERVVSDEI 5; VINCENTIVS 7; RVSTICVS 11; SEBASTIANVS 11; ZACHAEVS 2. 4 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 22, ibid., p. 194; voir IOHANNES 38; IOHANNES 39; GERONTIVS 10; SEVERINVS 4; DEVSDEDIT 4. 5 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 23, ibid. 6 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196 (Jaffé 924). 7 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 3, ibid., p. 196, ligne 7. 8 Id., Iuramentum, ibid., p. 198-199 (Jaffé 928). 9 Id., Constitutum de tribus capitulis, 313, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 318 (Jaffé 937). 10 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 11 Id., Constitutum de tribus capitulis, 314, Coll. Auel. 83, ibid., p. 320. 12 Id., Constitutum de tribus capitulis, 24, Coll. Auel. 83, ibid., p. 235. 13 Gesta 2 et 4 action. 2 Conc. Constantinopol. (533), ACO IV, 1, p. 25; Gesta 8 action. 2, ibid., p. 28, lignes 20-21. 14 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 3-20, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 231-234. 15 Id., Constitutum de tribus capitulis, 29-202, Coll. Auel. 83, ibid., p. 237-286. 16 Id., Constitutum de tribus capitulis, 203-220, Coll. Auel. 83, ibid., p. 286-293. 17 Id., Constitutum de tribus capitulis, 221-227, Coll. Auel. 83, ibid., p. 283-295. 18 Id., Constitutum de tribus capitulis, 228-235, Coll. Auel. 83, ibid., p. 295-296. 19 Id., Constitutum de tribus capitulis, 236-285, Coll. Auel. 83, ibid., p. 296-311. 20 Id., Constitutum de tribus capitulis, 286-296, Coll. Auel. 83, ibid., p. 311-315. 21 Id., Constitutum de tribus capitulis, 297-305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 315-318. 22 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305-306, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 23 PELAGIUS DIAC., In defensione trium capitulorum, 5, Studi e Testi 57, p. 54, lignes 22-23; cf. p. 60, ligne 8; id., In defensione trium capitulorum, 6, ibid., p. 67, lignes 3-4; voir TVLLIANVS 1. 1

2

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24 25

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VIGILIUS, Ep. ex tribus capitulis, 168, ACO IV, 2, p. 168 (Jaffé 937). PELAGIUS DIAC., In defensione trium capitulorum, 5, Studi e Testi 57, p. 54, lignes

22-23.

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61

(. . . 551 . . .) subdiac(onus) aclisie gotice sancte Anastasie (Ravenna),

en qualité de subdiaconus, est au service de l’Église arienne de Ravenne en 551 : à cette date, P. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, en une période de vacance du siège épiscopal – de l’ecclesia Gothorum sanctae Anastasiae (puis ecclesia s. Theodori : chiesa dello Spirito Santo); il apparaît au 4e rang de ceux-ci (et le seul à exercer le sous-diaconat), comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme totale de 180 sous d’or1. Au bas de l’acte, et toujours au 4e rang, P. appose, de sa main, en latin, son nom, suivi de son titre et d’une formule d’agrément : comme il est le seul parmi les souscripteurs du document à utiliser dans cette formule les termes juridiques relegi, consensi 2, P. doit sans doute être identifié au personnage nommé à plusieurs reprises dans l’acte, en langue gothique, le diakuna alamoda unsaramma («le diacre qui nous représente tous») 3, celui qui, au nom de la communauté de Ste-Anastasie, procède à toute la transaction. 1 2 3

Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, ligne 82 (= Marini 119); voir PETRVS 58. Pap. Lat. 34, ibid., p. 102, lignes 98-105. Pap. Lat. 34, ibid., p. 102, lignes 90, 95-96, 127-128, 137-138.

PETRVS

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(. . . entre 556 et 561 . . .) episcopus Potentinus (Potentia = Potenza),

évêque de Potenza, informe, certainement en sa qualité de visiteur de l’Église de Sala Consilina1 (Salerno; = Consilinum), le pape Pélage Ier que Latinus, diacre de Grumentum (près Grumenta Nova; Potenza) a été élu à l’unanimité évêque de Sala Consilina et que le candidat remplit toutes les conditions requises par la législation canonique. P. est le destinataire, en mai ou avril 559, d’une lettre du pontife le chargeant d’envoyer à Rome Latinus pour qu’il y soit consacré le samedi de Pâques, faute de quoi la cérémonie devra être renvoyée à la période de jeûnes du quatrième mois, celle qui suit la Pentecôte 2. P. est, dans sa juridiction, informé de l’inceste commis par l’un de ses diacres; mais comme celui-ci, en l’absence de preuves explicites, refuse de se soumettre à un jugement, P. fait part à Pélage de son embarras; il est invité à sévir sans retard contre un scandale public, comme le lui enjoint le pape dans une lettre non datée 3. 1 2 3

Cf. PELAGIUS I, Ep. 56, Gassò et Batlle, p. 147 (Jaffé 1015); voir LATINVS 3. Id., Ep. 58, ibid., p. 153-154 (Jaffé 1017). Id., Ep. 95, ibid., p. 225-227 (Jaffé 969).

PETRVS III

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63

1759 (. . . mars/avril 559 . . .)

apostolicae sedis praesbyter, prêtre romain, déjà mandé pour une mission en Tuscia Annonaria1, y est dépêché de nouveau, avec le notaire Proiectus, par le pape Pélage Ier (en mars/ avril 559) pour y rétablir l’ordre troublé par les évêques séparés de Rome (parce qu’ils contestent la condamnation des Trois Chapitres décrétée au concile de Constantinople en 553); P. doit en particulier arrêter et envoyer à Rome les évêques Maximilianus (accusé en outre, par des plaintes déposées auprès du pape, de détourner à son avantage les revenus de son Église) et Terentius; il peut aussi demander la même procédure pour les «pseudoévêques» qui se séparent de la communion romaine 2. P. est aussi chargé directement par une lettre de Pélage, datée aussi de mars/avril 559, d’administrer les biens de l’Église de Maximilianus 3. P., ainsi que Proiectus, est recommandé par deux lettres du pape datées de mars/avril 559, l’une adressée au maître des milices Carellus 4, chargé par le pape d’aider à la répression des évêques coupables 5, et l’autre au comes Anila 6, prié d’assister les deux clercs romains dans leurs différentes missions 7. PELAGIUS I, Ep. 67, 1, Gassò et Batlle, p. 175 (Jaffé 1026). Id., Ep. 65, 2-3, ibid., p. 172-173 (Jaffé 1024); voir PROIECTVS 9; MAXIMILIANVS 3; TERENTIVS 3. 3 Id., Ep. 66, ibid., p. 174 (Jaffé 1025). 4 Voir PLRE 3, p. 272, Carellus 1. 5 PELAGIUS I, Ep. 65, Gassò et Batlle, p. 172-173. 6 Voir PLRE 3, p. 82-83, Anilas. 7 PELAGIUS I, Ep. 67, 1, Gassò et Batlle, p. 175-176. 1

2

PETRVS III

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(. . . septembre 570-17 août 578) archiepiscopus ecclesiae Rauennatis (Rauenna = Ravenna),

né à Rome où il semble avoir vécu assez longtemps1, succède à Agnellus (mort le 1er août 570) sur le siège de Ravenne, dont il est le 28e évêque d’après la liste épiscopale du Liber Pontificalis Rauennatis 2. Il est consacré à Rome 3, non à la date indiquée par Andreas Agnellus (qui confond avec Petrus II) 4, mais très probablement le 21 septembre 570 (un dimanche) puisque, le 22 septembre 570, il reçoit du pape Jean III, par un praeceptum, le pallium 5 qu’il est le premier archevêque de Ravenne connu à tenir d’une concession pontificale. Entre le 14 février et le 15 mars 572, P. reçoit, par un acte dûment enregistré par les autorités municipales, donation, en faveur de son Église, d’une partie des biens mobiliers et immobiliers appartenant au uir honestus Bonus, fabricant de braies, et à son épouse Martyria, honesta femina, les donateurs conservant la jouissance de ces biens leur vie durant 6. Au témoignage d’une inscription recopiée in situ à la fin du XVIe s., P. intervient pour autoriser ou patronner – saluo d(omino) papa n(ostro) Petro – des travaux entrepris, à la suite d’un vœu, par le sous-diacre ravennate Laurentius, praepositus fabricae, dans l’ecclesia sancte et semper uirginis interematae Marie 7 (= Santa Maria Maggiore), une église élevée à Ravenne par l’évêque Ecclesius (522-532) 8, mais dont le décor était, semble-t-il, resté inachevé. D’après une inscription relevée par G. Rossi (mais probablement déjà

1760

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connue d’A. Agnellus), P. commence à Classe, dans le uicus salutaris, la construction de l’ecclesia beati Seueri confessoris (San Severo, aujourd’hui disparue), sans pouvoir porter à leur terme, avant sa mort, les travaux de l’édifice qui sera achevé et consacré par son successeur, Iohannes II 9. P. doit probablement être reconnu dans le Petrus episcopus dont le monogramme est incisé sur un chapiteau de l’église Ste-Agathe Majeure à Ravenne, en témoignage de son intervention dans le sanctuaire10. Bien qu’il s’agisse plus probablement de Petrus II, il n’est pas exclu de reconnaître P. dans l’évêque homonyme qui intervient dans l’ecclesia Vrsiana, selon une brève inscription gravée sur un chapiteau et qui ne laisse guère deviner la nature et l’importance des travaux11. P. meurt fort âgé (d’où peut-être le surnom de senior qui lui est donné par A. Agnellus)12, un 17 août13, certainement en 578 – puisque son successeur, Iohannes II, est consacré en novembre de cette année –, après un épiscopat qui a duré (contrairement à l’indication du Liber Pontificalis Rauennatis : 8 ans, 2 mois, 19 jours14) un peu moins de 8 années. Il est enseveli, non comme l’affirme A. Agnellus sous le porche de l’ecclesia sancti Probi à Classe15, mais dans un oratoire funéraire, le monasterium sancti Iacobi annexé au baptistère de la basilica Petriana à Classe, dans le sarcophage que l’écrivain du IXe siècle attribue à tort à Petrus I, puisque «au-dessus du sarcophage proprement dit, était peinte sa figure avec l’inscription Domnus Petrus archiepiscopus16, un titre qu’aucun des deux prédécesseurs homonymes de P. n’a pu porter. CIL XI, 301, vers 6 (Roma uir natus) et vers 9 (ueniens romanus ab urbe). ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 93, A. Testi Rasponi, p. 226, ligne 1 = MGH srl, p. 337, ligne 1; voir AGNELLVS. 3 Id., ibid., p. 226, ligne 8 = MGH srl, p. 337, lignes 7-8. 4 Id., ibid.; voir PETRVS 30. 5 IOHANNES III, Exemplum praecepti, MGH Ep. I, p. 230 (Jaffé 1041). 6 Pap. Lat. 14-15, III, 5, Tjäder, p. 316 (= Marini, 88-88 A); voir BONVS 7. 7 CIL XI, 285; voir LAVRENTIVS 47. 8 Voir ECCLESIVS 1. 9 CIL XI, 301; ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 93 et 98, A. Testi Rasponi, p. 226, lignes 6-7 et p. 243 = MGH srl, p. 337, lignes 5-7; voir IOHANNES 41. 10 CIL XI, 279. 11 CIL XI, 265. 12 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 93, A. Testi Rasponi, p. 226, ligne 2 = MGH srl, p. 337, ligne 2. 13 Id., Liber Pont. Rauen., 97, ibid., p. 241, ligne 162 = MGH srl, p. 341, ligne 56. 14 Id., ibid., p. 242 = MGH srl, p. 341, lignes 41-42. 15 Id., ibid., p. 241, lignes 162-166 = MGH srl, p. 341, lignes 37-41. 16 Cf. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 26, A. Testi Rasponi, p. 74, ligne 72 = MGH srl, p. 291, lignes 20-21; CIL XI, 306. 1

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(. . . 571)

notar(ius) s(an)c(t)ae eccl(esiae) Rau(ennatis) (Rauenna = Ravenna), notarius de l’Église de Ravenne, connu par son épitaphe métrique; mort à 27 ans, il est déposé le 27 juin 571 dans une sépulture où le rejoint sa sœur Zen[o]nia1. 1

CIL XI, 315.

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(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) famulus s(an)c(t)ae martyris Eufemiae,

dévot de sainte Euphémie et donateur, associé à Iohannes, à Nonnus et [Eu]sebi[a], revendiquant le même titre de dévotion que lui, contribue, pour son salut et celui des siens, au paiement (pour 100 pieds) du pavement de la basilique S. Eufemia élevée par l’archevêque Helias1 à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense). 1 CIL V, 1600 (restitutions fondées sur des lectures anciennes); voir IOHANNES 58; EVSEBIA 3.

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(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) notarius,

notarius (probablement civil), donateur, dont l’intervention est attestée par trois inscriptions sur la mosaïque de pavement de S. Eufemia de Grado (Gorizia; = Castrum Gradense), les deux premières dans la nef de la basilique édifiée par l’archevêque Helias, pour mentionner son vœu1 et la participation des siens 2, la troisième pour signaler son intervention dans le paiement du pavement d’une annexe 3. 1 2 3

CIL V, 1602. CIL V, 1603. BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 493.

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(. . . 25 février 575 . . .) u(ir) h(onestus), collictar(ius),

caissier, fils du defensor Thomas, est, à la demande de Manna, témoin pour l’authentification du testament de ce dernier en faveur de l’Église de Ravenne; il souscrit l’acte en caractères grecs 2. 1 2

Pe¥trov. Pap. Lat. 6, Tjäder, 24 et 43, p. 220-222 (= Marini 75); voir THOMAS 6.

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(. . . entre 577 et 582-595 . . .) episcopus Altini (Altinum = Altino; Venezia),

participe, d’après la liste des signatures conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium, au synode réuni par l’archevêque d’Aquilée Helias dans la basilica sanctae Euphemiae (basilica S. Eufemia) au Castrum Gradense (Grado; Gorizia), à une date imprécise entre 577 et 5861. Avec dix-neuf autres évêques de Venetia et Histria, du Noricum, de Raetia Secunda et de Pannonia, et quelques prêtres, tous séparés de la communion romaine par refus de la

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condamnation des Trois Chapitres (concile de Constantinople, 553), P. souscrit une synodale rappelant la fidélité au concile de Chalcédoine des évêques présents, et approuvant le transfert du siège archiépiscopal d’Aquilée au Castrum Gradense 2. P., comme onze autres évêques partisans des Trois Chapitres, refuse de suivre l’archevêque d’Aquilée Seuerus lorsque ce dernier accepte, pendant son séjour forcé à Ravenne, entre 588 et 590, la communion de l’évêque Iohannes qui, comme l’Église de Rome, a souscrit aux décisions du deuxième concile de Constantinople. À ce titre, il peut être un des dix évêques qui se réunissent à l’Oppidum Maranum (Marano Lagunare; Udine) avant 591, dans un concile qui prend deux décisions : – réintégrer dans la communion des Églises séparées de Rome Seuerus d’Aquilée, qui présente un libellus dans lequel il reconnaît ses erreurs; – probablement réconcilier aussi les évêques Iohannes de Parentium (Porecˇ ; Croatie), Seuerus de Trieste, Vindemius de Cissa (Peljesac; Croatie), l’évêque du Noricum Iohannes de Celeia (Celje; Croatie) et Patricius d’Emona (Ljubljana; Slovénie), qui avaient rejoint la communion romaine en même temps que Seuerus 3. P. doit probablement être identifié avec l’évêque homonyme d’Histria (ce terme désignant le plus souvent dans la correspondance de Grégoire la province de Venetia et Histria) séparé de la communion romaine, qui confie au notaire romain Castorius son intention de se rendre auprès du pape en compagnie de l’évêque Prouidentius, episcopus de Histria, de siège non mentionné et qui demande l’assurance qu’ils n’auront à subir aucun désagrément. Il reçoit une réponse du pape Grégoire, datée de juillet 595 et adressée aussi à Prouidentius, qui les encourage dans leur démarche et garantit leur sécurité 4. 1 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15; Acta concilium Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 9, 495-496; pour la date, voir AGNELLVS 8. 2 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, lignes 15-35. 3 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 26, ibid., p. 107; voir SEVERVS 25 et 24; IOHANNES 41 et 63; PATRICIVS 6. 4 GREGORIUS, Ep. 5, 56, MGH Ep. I, p. 359-360 = CC 140, p. 350-351; voir CASTORIVS 7.

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(. . . entre 578 et 590-après 604 . . .) diaconus,

homme de petite taille1, est lié avec le futur pape Grégoire dès leur prime jeunesse 2 ; il a parmi ses relations l’évêque Redemptus de Ferentis (= Ferento; Viterbo), un ami intime de Grégoire au monastère, mort en 586/587 3. P. séjourne à Ravenne auprès de l’évêque Iohannes (évêque depuis 578), séjour qui, antérieur à juillet 595, date à laquelle le pape Grégoire y fait allusion 4, doit certainement se situer avant septembre 590-juin 593 (époque durant laquelle P. est attesté de manière continue en Sicile, puis en Campanie) 5 ; probablement nommé par le pape Pélage II, il exerce alors à Ravenne la fonction de defensor de l’Église romaine 6, et y laisse une spatha, ultérieurement réclamée avec insistance par le pape Grégoire 7. Dès l’avènement de Grégoire au pontificat, en septembre 590, P. – alors sous-diacre de l’Église romaine (subdiaconus sedis nostrae) 8 – est nommé rec-

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teur du patrimoine romain en Sicile, ainsi que l’attestent trois lettres pontificales datées de cette époque et dont il est vraisemblablement porteur : P., dont la nomination inter prouinciam Siciliae uices nostras est annoncée à tous les évêques siciliens par le pape, soulignant la confiance qu’il met en lui, a pour instruction de régler avec ces derniers, lors du concile provincial prévu annuellement à Syracuse ou à Catane, toutes les questions concernant la province et les Églises siciliennes 9 ; il est d’autre part recommandé au praetor Siciliae Iustinus comme l’envoyé pontifical ad regendum Siciliae patrimonium10, ainsi qu’au scholasticus Paulus, ami de Grégoire11; il reçoit avant son départ des instructions (capitulare) du pape12. P., qui succède en Sicile au diacre Seruusdei13, est, dès octobre 590, le destinataire d’une lettre du pape lui demandant de se rendre à Palerme pour examiner la plainte de Gregorius, abbé du monasterium sancti Theodori qui accuse les colons du fundus Folloniacus, dépendant de l’Église romaine, de vouloir empiéter sur le fundus Gerdinnae, propriété jusque là incontestée du monastère; P. doit veiller, si les limites du fundus Gerdinae n’ont fait l’objet d’aucune contestation depuis quarante ans, qu’un arbitrage soit rendu; il est d’autre part averti que le pape souhaite voir maintenues les dispositions testamentaires de Bacauda, fondateur d’un xenodochium en Sicile14. En janvier 591, P. est invité par une lettre pontificale à subvenir aux besoins de Marcellus, fidèle de l’ecclesia Baruntina de Palerme, envoyé en pénitence au monasterium s. Adriani à Palerme et qui est démuni de tout; il est averti que les dépenses devront être imputées sur ses comptes15 ; il est aussi invité à se préoccuper de trouver, pour pourvoir les sièges épiscopaux devenus vacants en raison de l’indignité de ceux qui les occupaient, des clercs appartenant à ces Églises, ou des moines qui lui en paraissent dignes, puis il doit en référer à Grégoire; s’il ne peut proposer personne, il doit en informer le pape16. Le 16 mars 591, P. est le destinataire d’une nouvelle lettre pontificale lui rappelant la teneur des instructions qui lui ont été remises à son départ et l’invitant particulièrement à veiller que les évêques ne s’immiscent pas dans les affaires séculières, si ce n’est pour la défense des pauvres; P. est également invité à ne modifier en rien les décisions prises à propos des clercs et des moines cités dans le capitulare; – il doit restituer les esclaves, les terres et les biens indûment appropriés par l’Église romaine, depuis l’époque du defensor Antoninus jusqu’à la décennie en cours; – il doit mettre fin aux abus des rectores ecclesiae qui déclarent, sans jugement, propriété de l’Église les esclaves fugitifs affirmant dépendre d’elle; il doit d’abord les restituer à leur maître contre lequel, s’il y a lieu, une procédure sera engagée17 ; – il doit faire respecter les limites – indiquées par des tituli – des propriétés rurales ou citadines de l’Église, en recourant au droit et jamais à la force; – il est invité à adopter à l’égard des nobiles laïcs et des préteurs, lorsqu’ils commettent une injustice, une attitude ferme, sans se départir de l’humilité convenant à son état; – il doit interdire la venue des évêques siciliens à Rome pour l’anniversaire de l’ordination du pape, mais l’autoriser, en cas de nécessité, pour le natalis de l’apôtre Pierre18. En mars de la même année, P. est le destinataire d’une autre lettre de Grégoire, lui donnant pour instruction de regrouper dans le monasterium sancti Theodori, à Messine, les moines dépendant de l’évêque Paulinus de Taurum (Bruttium) dispersés en Sicile; il est averti que le pape décide de confier la

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direction de l’ensemble de cette communauté à Paulinus19. P. est expressément désigné comme le responsable de cette affaire en sa qualité de rector par une lettre pontificale de cette même époque, adressée à l’évêque Felix de Messine dont dépend le monastère 20. P., qui, avant Pâques 591 (15 avril), a sollicité des directives du pape par l’intermédiaire d’un responsalis, reçoit en mai, de Grégoire, des instructions 21 concernant en premier lieu l’administration du patrimoine romain : – il doit réprimer les abus dont sont victimes les exploitants des domaines (rustici ecclesiae) de la part des conductores : il doit interdire que ceux-ci achètent les récoltes en période d’abondance à bas prix et non au prix légal (pretia publica) et utilisent pour ces achats des mesures plus grandes que les mesures légales (le modius de 16 sextarii ou, au maximum, de 18 sextarii) 22 ; il est invité à faire détruire les mesures non conformes, déjà dénoncées par Seruusdei 23 ; il doit aussi interdire que le montant du fermage (pensio) soit calculé sur la base de 72 solidi, évalués à 731⁄2 solidi, c’est à dire majoré d’1⁄2 silique par solidus et que des charges annexes s’ajoutent au fermage; il est invité à rédiger des libelli securitatis qui, en fixant le montant des redevances dues par les colons, devraient éviter le renouvellement des abus 24 ; il doit aussi veiller que la taxe perçue par les conductores sur les colons à l’occasion des mariages soit au maximum de 1 solidus 25 ; il doit aussi se préoccuper de faire restituer aux colons tout ce que les conductores se sont indûment approprié 26. – D’autre part, P. doit informer sans délai le pape de toute perte de denrée par naufrage, pour éviter que le préjudice ne soit supporté par les seuls rustici 27 ; il doit surveiller les emprunts faits par les colons auprès des actionarii publici et secourir ceux d’entre eux qui se sont endettés pour payer l’impôt dû à l’État en début d’année, en dédommageant leurs créanciers et en leur consentant des facilités de paiement 28 ; il doit aussi veiller qu’en cas de faute d’un colon, on s’en prenne à sa personne et non pas à ses biens et qu’une petite compensation soit versée au colon transféré hors du patrimoine romain 29. – P. doit veiller, en ce qui concerne les conductores eux-mêmes, que leur succession revienne intégralement à leurs héritiers, et non à l’Église 30 ; il doit abolir l’usage du commodum, taxe dont sont bénéficiaires les defensores à chaque renouvellement de bail, afin d’éviter les trop fréquents changements de conductores, préjudiciables à l’exploitation; mais il est autorisé à maintenir aux defensores de petits profits, le libellaticum (taxe sur la rédaction du contrat), ainsi que les rescellae (lopins de terre?) et les cellaria (denrées pour la table) 31. P. reçoit également quelques instructions concernant la discipline ecclésiastique : – il doit régler la situation des clercs envoyés en pénitence dans les monastères de telle sorte que leurs biens ou, s’ils ont des parents auxquels ceux-ci reviennent légitimement, leur seul stipendium profitent aux monastères chargés de leur entretien, les droits éminents de l’Église sur ces biens étant préservés; – il doit d’autre part veiller à l’observation de l’usage romain de la continence, imposée aux sous-diacres siciliens depuis deux ans, en récompensant ceux qui la pratiquent et en interdisant à ceux qui ne la respectent pas l’accès aux ordres majeurs; il doit également rappeler aux évêques de Sicile qu’ils ne peuvent désormais ordonner au diaconat que les candidats ayant fait vœu de chasteté 32. Enfin, P. est chargé de régler un certain nombre d’affaires particulières en cours : – il doit faire droit à la plainte du conductor de Subpatriana, Petrus, qui

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accuse le defensor Fantinus de lui avoir extorqué indûment trois livres d’or 33, et à celle de paysans sur lesquels le défunt Theodosius a levé deux fois l’impôt duˆ par ceux-ci au fisc et auxquels doivent être restitués, en les prélevant sur l’héritage de Theodosius, les 57 solidi injustement perçus, le reste de sa fortune allant à sa fille 34 ; à celle du défunt conductor Felix, qui avait accusé le sous-diacre Maximus de lui avoir extorqué 72 solidi, l’obligeant ainsi à vendre ou à mettre en gage tous ses biens siciliens, qui devront être rachetés ou dégagés, pour être restitués à sa veuve et à ses enfants 35 ; – il doit faire exécuter les dernières volontés de Campanianus qui laisse par testament, entre les mains du notarius Iohannes, la massa Variana à l’Église romaine, avec une clause réservant à la nièce du conductor Euplus une rente annuelle de 12 solidi, et celles d’Euplus lui-même laissant également à l’Église de Rome son héritage sur lequel cette dernière versera à sa nièce une rente annuelle de 25 solidi 36 ; – il doit faire restituer à une église non précisée, après enquête du secretarius Dominicus, une patène et un calice en argent donnés en gage d’une dette qui devra être remboursée; après enquête, à la veuve du juif Salpingus – à propos duquel une lettre lui est en même temps communiquée par le pape – une somme de 51 solidi, prêtée à l’Église de Rome par son défunt époux; au frère du pape, une somme d’argent prêtée par ce dernier à Antoninus 37 ; à un monastère non précisé, des vases d’onyx et une maison toujours détenus par ce même Antoninus dont la fortune, léguée par celui-ci à l’Église romaine, devra être distribuée selon les instructions du pape 38 ; – il doit secourir des personnes dans le besoin, les clercs de l’Église de Canusium 39 et éventuellement l’évêque qui sera élu, en disposant en leur faveur des revenus des domaines siciliens de cette Église 40 ; le negotiator Liberatus, habitant de la massa Cincinia, qui devra continuer de recevoir la rente annuelle de l’Église de Rome, déjà versée par Seruusdei 41; l’ancilla Dei Extranea que sa donation à l’Église a laissée dans le dénuement 42 ; – il doit confirmer le legs fait par le moine Iohannes de la moitié de sa fortune au defensor Fantinus – qui devra être sévèrement averti de ne pas renouveler des manœuvres en captation d’héritage – ainsi que la donation faite au monasterium Monosteum par une moniale qui y faisait pénitence; – il doit régler en justice le litige qui oppose l’Église romaine au magnificus uir Alexander au sujet d’un legs en argent fait par Rusticiana, probablement l’illustris femina Rustica de Naples, qui a pour gendre un Alexander résidant en Sicile 43 ; – il doit envoyer à Rome les fermages dus sur les propriétés siciliennes du xenodochium 44 de Via Noua, après avoir versé une gratification à l’actionarius administrant les biens, et dépêcher Saturninus auprès de Grégoire 45. P., qui est tancé pour sa négligence (familiarem tuam neglegentiam), est enfin invité par Grégoire, qui évoque la menace du Jugement dernier, à faire lire dans tous les domaines appartenant à l’Église les directives concernant les rustici 46. En juin 591, P. est invité par le pape à donner annuellement à Filimuth, qui est aveugle et sans ressources, vingt quatre mesures de froment, douze de fèves ainsi que vingt décimes de vin, à imputer sur ses comptes 47. En juillet de la même année, P. est le destinataire de deux autres lettres pontificales : l’une, le priant de donner aux pauvres pour qu’il participent à la célébration de la dédicace, prévue en août, de l’oratorium beatae Mariae dans le monastère palermitain de l’abbé Marinianus, dix solidi, trente amphores de vin, deux cents mesures de blé, deux jarres d’huile, douze moutons et cent poules, à imputer sur ses comptes 48 ; la seconde, lui demandant de donner

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chaque année à Pastor, à sa famille et ses esclaves, des mesures de froment et de fèves, également à imputer sur ses comptes 49. P., dont l’autorité sur les defensores de Sicile en tant que rector patrimonii est rappelée en août 591 par le pape dans une lettre à tous les évêques de Sicile 50, est à cette même époque le destinataire de quatre autres lettres pontificales : l’une l’invitant à confier à l’excancellarius Faustus la gestion du monastère dont Iohannes est l’abbé – sans doute le monasterius s. Luciae, à Syracuse, – moyennant salaire 51; la seconde lui recommandant d’accorder sa protection à Cyriacus et à sa femme Iohanna, une juive qui s’est convertie au christianisme avant son mariage et qui ne doit plus être inquiétée si sa cause a été jugée selon le droit 52 ; la troisième, le priant de restituer, après enquête, à l’Église de Taormina toutes les terres qui lui appartiennent de droit et que les actionarii romains ont indûment occupées et lui demandant d’aider l’évêque Secundinus de Taormina à recouvrer les sommes d’argent perdues sous son prédécesseur Victorinus 53 ; par la quatrième, P. est informé que le pape ne souhaite pas voir venir à Rome les évêques engagés dans une affaire avec l’expraetor Iustinus, mais désire que P. fasse venir auprès de lui à Palerme, avant l’hiver, les évêques Gregorius d’Agrigente, Leo de Catane et Victor de Palerme 54 ; il est d’autre part chargé d’acheter, pour cinquante livres d’or, du blé dont il devra assurer le transport à Rome, si le pape ne peut le faire, et il est averti que la collecte du blé ainsi que les navires destinés au transport sont placés sous sa responsabilité; il est aussi invité à ne céder en bail emphytéotique des terres de l’Église que s’il ne le juge pas contraire aux intérêts du patrimoine ecclésiastique 55. Ainsi que le rappelle le pape dans cette même lettre, P. est aussi le destinataire – au plus tard en août 591 – de lettres – perdues – de l’exconsul Leo plaçant sous sa responsabilité les navires destinés au transport du blé 56. Toujours en Sicile, P. envoie le seruus Dei Cyriacus à Rome, pour faire rapport sur une récente affaire, avant juillet 592 57 ; il adresse d’autre part au pape un cheval et cinq ânes 58. En juillet 592 59, P. est le destinataire d’une lettre pontificale concernant : – l’administration du patrimoine : Il est invité, à la suite du rapport du defensor Romanus, à mettre fin au litige qui oppose l’Église romaine au monastère d’ancillae Dei du fundus Monosteus, auquel il doit restituer, si la plainte est fondée, le fundus de Villa noua avec les revenus qu’il en a perçus pour les deux dernières indictions 60 ; il doit aussi veiller à la bonne exploitation des troupeaux de bovins et de chevaux en vendant les bêtes stériles ou inutiles, ne garder que quatre cents pouliches pour la reproduction, bien répartir les troupeaux avec leurs bergers sur les exploitations; il doit d’autre part vendre, tant qu’ils ont encore une valeur marchande, tous les objets de bronze (aeramenta) qui, soit à Palerme, soit à Syracuse, sont propriété de l’Église 61; il est aussi invité à accorder des dégrèvements aux juifs des domaines de l’Église qui veulent devenir chrétiens 62 ; – sa succession en Sicile : P., informé du retour imminent de Cyriacus, chaleureusement reçu par Grégoire, est pressé de laisser à un homme de confiance les affaires de la région de Syracuse, et de venir à Rome s’entretenir avec le pape pour décider de son maintien ou non à Syracuse; il est averti que le pape nomme, pour le remplacer dans la région de Palerme, le notarius Benenatus, mais est laissé libre de désigner son successeur pour la région de Syracuse; il est invité, s’il choisit Romanus, qui dirigeait un xenodochium avec beaucoup de légèreté, à faire preuve de sévérité à l’égard de ce dernier; il est enfin informé que le pape souhaiterait le voir prendre la mer avant la Saint-Cyprien (14 septembre) 63 ;

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– les affaires à régler avant son départ : il est averti que Grégoire compte sur sa diplomatie pour faire revenir à Rome le seruus Dei Pretiosus, éloigné par le pape à la suite d’une faute et que l’évêque Maximianus de Syracuse refuse, malgré la demande de Grégoire, de laisser partir; il est également chargé d’inviter ce même Maximianus qui a excommunié l’abbas Eusebius, âgé et malade, à faire preuve de moins de précipitation dans ses décisions 64 ; P. doit donner des conseils à son représentant local sur l’attitude à observer pour que celui-ci incite les recrues à donner quelques cadeaux aux agents recruteurs; il est lui-même invité, suivant la coutume, à faire un présent à l’officium praetorii; il doit aussi distribuer leur dû aux personnes et aux monastères suivant les instructions pontificales, mais est informé que la distribution des trois cents solidii envoyés par le pape pour les pauvres sera réglée à Rome lors de sa venue; tancé à nouveau par sa négligence, P. est d’autre part invité à distribuer aux pauvres et aux monastères les legs revenant à l’Église sur le testament du defensor Antoninus 65 ; il est aussi chargé de remplir les dernières volontés de la femme d’un certain Redemptus concernant les legs faits à ses affranchis et à un monastère; P., qui se voit aussi reprocher le retard dans la construction d’un édifice du monasterium Praetoritanus, est invité à hâter les travaux dont le monastère doit assumer les frais; il doit aussi restituer à leurs propriétaires légitimes les biens et les terres indûment retenues. Il reçoit aussi instruction de rechercher des laïcs craignant Dieu pour devenir actionarii de l’Église; au fils de Sanctissimus, il doit verser en dédommagement de sa ferme 50 solidi; il doit aussi se préoccuper des dépenses engagées par un hospice des pauvres et ne pas intervenir en faveur du sous-diacre Gelasius, condamné à la pénitence perpétuelle 66. Il a aussi pour consigne de donner à l’abbé Eusebius 100 solidi, à la mère du praepositus Vrbicus 10 solidi à imputer sur ses comptes, à Sisinnius, exgouverneur du Samnium réfugié en Sicile, 20 décimes de vin et 4 solidi annuellement, et au religiosus Anastasius 6 solidi 67. P. est également invité à apporter à Rome les cautiones du defensor Antoninus, ainsi que les calices et les manuscrits provenant de son héritage (à l’exception d’un manuscrit de l’Heptateuque, à remettre au monasterium Praetoritanus) 68, la fortune que l’ancilla Dei Honorata détenait avant l’avènement de Iohannes, episcopus Laurinensis, et reçoit l’ordre de faire venir cette dernière à Rome avec son fils; enfin, il est invité à expédier au pape des montures meilleures que celles qu’il lui a précédemment envoyées 69. En septembre 592, P., toujours en qualité de sous-diacre, se trouve chargé du patrimoine de l’Église romaine en Campanie; il est alors le destinataire d’une lettre de Grégoire lui ordonnant d’enquêter, avec le sous-diacre Epiphanius et le gouverneur de Campanie Scolasticus, sur la sédition contre l’évêque Paulus de Nepi, alors uisitator de l’Église napolitaine. P. doit trouver les responsables de la révolte et les punir; vérifier si les esclaves (mancipia) de la patricia Clementina qui ont participé à la rébellion l’ont fait de leur plein gré ou sur les conseils de Clementina. P. est invité à agir le mieux possible et est averti que, s’il tarde, il ne trouvera aucune excuse auprès du pape. Si P. découvre au monasterium sancti Seuerini, c’est-à-dire au Castellum Lucullanum (Pizzofalcone; Naples), des esclaves venant d’autres églises de la cité, qu’il les renvoie à l’intérieur de la cité de Naples. S’il apprend que des esclaves se plaignent justement de leur maître, il doit les faire sortir de l’asile d’une église en prenant toutes les garanties juridiques; s’ils ont commis une faute minime, il doit les rendre sans retard à leur maître qui s’engage par serment à leur accorder le pardon 70. Le mois suivant, P. est chargé par Grégoire de protéger la veuve qui lui

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apporte la lettre pontificale, datée d’octobre 592, car celle-ci se plaint d’avoir subi des violences de la part d’un certain Deusdedit, gendre de Felix de Orticello 71. Quelques mois plus tard, en janvier 593, P. reçoit l’ordre du pape d’envoyer des reliques de saint Séverin, enterré à Naples, afin de consacrer une église romaine, jadis arienne, située près de la domus Merulana dans la regio III 72. En mars 593, P. reçoit une autre lettre du pape l’invitant à faire ordonner, à la place de l’abbé Secundinus, chassé, en raison de sa conduite, d’un monastère, très vraisemblablement napolitain, le monasterium sancti Martini, le moine Theodosius que la communauté du lieu réclame; il doit aussi défendre les possessions du monastère 73. En mars 593, P. est à nouveau destinataire d’une lettre de Grégoire lui ordonnant de réconcilier Festus, l’évêque de Capoue, avec les clercs et les citoyens de cette cité 74. P. reçoit une nouvelle lettre du pape datée de mai 593, lui ordonnant de convoquer le clergé de Naples, chargé de désigner parmi ses membres deux ou trois candidats qui devront se rendre, avec le procès-verbal de l’élection établi par le visiteur Paulus de Nepi, à Rome (où se trouvent déjà quelques nobiles de Naples) en vue de la consécration d’un évêque de Naples; il doit faire en sorte que ceux-ci viennent le plus vite possible avec le vêtement et l’argent nécessaires au futur évêque; P. est aussi chargé de remettre à l’évêque Paulus de Nepi 100 sous et un jeune esclave orphelin pour le remercier de son action en tant que uisitator de l’Église de Naples 75. Avant juin 593, P. est destinataire d’une lettre, aujourd’hui perdue, du pape Grégoire lui demandant d’enquêter sur le diacre Numerius de Nocera, candidat élu à l’épiscopat; il reçoit à ce sujet une seconde lettre du pape qui lui ordonne d’envoyer à Rome Numerius accompagné de clercs et d’une partie du populus de sa cité – si toutefois il n’y a aucun obstacle à sa consécration 76 ; par cette même lettre, P. reçoit l’ordre de racheter au defensor Felix une esclave, Catella, qui désire entrer dans un monastère 77. Alors qu’il est encore sous-diacre chargé du patrimoine romain en Campanie – donc entre septembre 592 et juillet 593 – P. envoie en pénitence en Sicile le moine Cicerio, dépendant de l’évêque Benenatus de Misène, comme l’atteste une lettre postérieure de Grégoire datée de mars 595 et adressée au diacre Cyprianus 78. P., attesté en qualité de diacre au plus tard en juillet 593, est également, au plus tard à cette date, interrogé par Grégoire, de même que le sont le primicerius Gaudiosus et le defensor de l’Église romaine Michahel, sur les coutumes qui régissent l’usage du pallium à Ravenne; il témoigne formellement que l’évêque Iohannes n’en a jamais fait en sa présence l’usage qu’il prétend 79. P. se trouve à Rome aux côtés de Grégoire au moment où ce dernier rédige les Dialogues (593-594); dans cet ouvrage où, dès l’abord, il est qualifié par le pape de dilectissimus filius meus et présenté comme son collaborateur dans l’exégèse de l’Écriture 80, P. apparaît comme l’interlocuteur de Grégoire, qui l’incite à interrompre momentanément ses commentaires scripturaires pour raconter les miracles des saints italiens 81; lui-même a connu 82 ou connaît, personnellement 83 ou de réputation 84, certains des personnages évoqués par le pape dans ces récits et confirme à l’occasion qu’il a lui-même entendu rapporter – en Sicile 85 – et ailleurs 86 – certains des faits relatés par Grégoire; P., qui déclare que les miracles sont un témoignage de la sainteté 87 et de la sollicitude divine pour la vraie foi 88, affirme admirer particulièrement, pour leur valeur d’exemples, les miracles récents 89, considère comme les plus grands la résurrection des morts 90 et la conversion des pécheurs 91 mais

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reconnaît la supériorité des vertus sur les miracles 92 ; évoquant des citations scripturaires (Rom. 11,33 et Ps. 118,13) 93 qui lui paraissent contradictoires, il interroge Grégoire sur le pouvoir des saints 94 et le questionne aussi sur celui des martyrs 95 ; il s’inquiète également de la prédestination 96 et de la condition des infidèles par rapport aux croyants; pour avoir assisté à la mort d’un frater 97, il se déclare préoccupé du sort de l’âme après la mort 98, questionne Grégoire 99 sur le lieu où vont les âmes des justes et celles de pécheurs en attendant la résurrection100 ; il l’interroge aussi sur le feu de l’enfer101 et pose le problème du châtiment éternel102, lui demande quels sont les services à rendre aux âmes des morts103 et évoque des problèmes de vie quotidienne (la gaîté est-elle répréhensible?)104. Ainsi que l’atteste une lettre de Grégoire adressée en octobre 598 à l’évêque Ianuarius de Cagliari, P. se trouve alors, de même que le consiliarius Theodorus, à Rome; il est expressément chargé d’examiner puis de soumettre à Grégoire toute cause que Ianuarius souhaite déférer à Rome105. P. doit certainement être identifié au diacre homonyme qui, avant juillet 599, porte à la connaissance du pape le souhait de l’évêque Aregius de Gap de se voir conférer, ainsi qu’à son archidiacre, l’usage de la dalmatique106. Après la mort de Grégoire (604), P., selon Jean Diacre, s’oppose à la destruction de ses ouvrages en faisant remarquer qu’ils sont de toute façon universellement connus et en rappelant un miracle qui a accompagné leur composition; lui-même meurt à l’ambon, en évoquant l’enseignement de Grégoire107. GREGORIUS, Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 137 = CC 140, p. 143 (Jaffé 1186). Id., Dial. I, Prol. 2, SC 260, p. 10; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 11, PL 75, 92. 3 GREGORIUS, Dial. III, 38, 1, SC 265, p. 428; voir REDEMPTVS 11. 4 Id., Ep. 3, 54, MGH Ep. I, p. 213 = CC 140, p. 202 (Jaffé 1259); voir IOHANNES 41. 5 Voir notes 8 à 79. 6 GREGORIUS, Ep. 6, 24, MGH Ep. I, p. 402 = CC 140, p. 394 (Jaffé 1035). 7 Id., ibid., et cf. id., Ep. 6, 31, ibid., p. 410 = CC 140, p. 404 (Jaffé 1411). 8 Id., Ep. 1, 1, ibid., p. 2, ligne 1 = CC 140, p. 1, ligne 6 (Jaffé 1067). 9 Id., Ep. 1, 1, ibid., p. 2 = CC 140, p. 1. 10 Cf. id., Ep. 1, 2, ibid., p. 3 = CC 140, p. 3 (Jaffé 1068); voir IVSTINVS 5. 11 Id., Ep. 1, 3, ibid., p. 4 = CC 140, p. 4 (Jaffé 1069); voir PAVLVS 37. 12 Id., Ep. 1, 39 a, ibid., p. 53 = Appendix I, CC 140, p. 1092 (Jaffé 1102). 13 Voir notes 23 et 41; voir SERVVSDEI 6. 14 Id., Ep. 1, 9, MGH Ep. I, p. 11 = CC 140, p. 11 (Jaffé 1076); voir GREGORIVS 10; BACAVDA 3. 15 Id., Ep. 1, 18, ibid., p. 24 = CC 140, p. 17 (Jaffé 1086); voir MARCELLVS 10. 16 Id., Ep. 1, 18, ibid., p. 24 = CC 140, p. 17-18. 17 Id., Ep. 1, 39 a, ibid., p. 53 = Appendix A, CC 140, p. 1092-1093; voir ANTONINVS 5. 18 Id., Ep. 1, 39 a, ibid., p. 54 = Appendix A, CC 140, p. 1093-1094. 19 Id., Ep. 1, 39, ibid., p. 51-52 = CC 140, p. 145 (Jaffé 1109); voir PAVLINVS 22. 20 Id., Ep. 1, 38, ibid., p. 51 = CC 140, p. 45 (Jaffé 1108); voir FELIX 61. 21 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 61 = CC 140, p. 49-50 (Jaffé 1112). 22 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 62 = CC 140, p. 50. 23 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 64 = CC 140, p. 51. 24 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 62-64 = CC 140, p. 50-51. 25 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 65 = CC 140, p. 51. 26 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 65, lignes 19-23 = CC 140, p. 52, lignes 84-89. 27 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 62, lignes 4-6 = CC 140, p. 50, lignes 10-13. 1

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Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 64, lignes 11-17 = CC 140, p. 51, lignes 50-61. Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 65, lignes 14-18 et lignes 24-27 = CC 140, p. 52, lignes 78-83 et lignes 90-94. 30 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 65, lignes 7-13 = CC 140, p. 52, lignes 69-77. 31 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 65-66 = CC 140, p. 52, lignes 95-103. 32 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 67 = CC 140, p. 51, lignes 54-55. 33 Id., Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 66 = CC 140, p. 52; voir PETRVS 74. 34 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 66 = CC 140, p. 51, lignes 52-53; voir THEODOSIVS 3. 35 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 68-69 = CC 140, p. 56, lignes 220-232; voir FELIX 58 et MAXIMVS 24. 36 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 68 = CC 140, p. 53; voir IOHANNES 75. 37 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 66-67 = CC 140, p. 53; voir DOMINICVS 6; ANTONINVS 5; PALATINVS 2. 38 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 68 = CC 140, p. 51, ligne 56. 39 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 66-67 = CC 140, p. 54. 40 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 67 = CC 140, p. 51, ligne 54. 41 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 67, lignes 33-36 = CC 140, p. 55, lignes 183-187; voir LIBERATVS 1. 42 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 68, lignes 32-33 = CC 140, p. 56, lignes 213-215. 43 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 68 = CC 140, p. 55; voir IOHANNES 74; ALEXANDER 10; RVSTICA 3. 44 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 68, lignes 18-20 = CC 140, p. 55-56. 45 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 68, ligne 2 = CC 140, p. 56, lignes 220-221; voir SATVRNINVS 6. 46 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 69 = CC 140, p. 56. 47 Id., Ep. 1, 44, ibid., p. 70-71 = CC 140, p. 58 (Jaffé 1114). 48 Id., Ep. 1, 54, ibid., p. 79 = CC 140, p. 67 (Jaffé 1124); voir MARINIANVS 6. 49 Id., Ep. 1, 65, ibid., p. 86 = CC 140, p. 74-75 (Jaffé 1134); voir PASTOR 3. 50 Cf. id., Ep. 1, 68, ibid., p. 88 = CC 140, p. 77 (Jaffé 1137). 51 Id., Ep. 1, 67, ibid., p. 87-88 = CC 140, p. 76 (Jaffé 1136); voir FAVSTVS 7; IOHANNES 77. 52 Id., Ep. 1, 69, ibid., p. 89 = CC 140, p. 77-78 (Jaffé 1138); voir CYRIACVS 5; IOHANNA 3. 53 Id., Ep. 1, 71, ibid., p. 89 = CC 140, p. 77-88 (Jaffé 1140); voir SECVNDINVS 6; VICTORINVS 10. 54 Id., Ep. 1, 70, ibid., p. 89-90 = CC 140, p. 78 (Jaffé 1139); voir GREGORIVS 11; LEO 17; VICTOR 16. 55 Id., Ep. 1, 70, ibid., p. 90-91 = CC 140, p. 79. 56 Voir note 50; voir LEO 16. 57 GREGORIUS, Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 135 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 142 (Jaffé 1186); voir CYRIACVS 6. 58 Id., Ep. 2, 38, ibid., p. 139 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 145. 59 Date des MGH; CC : juillet-août 592. 60 Id., Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 134 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 141; voir ROMANVS 20. 61 Id., Ep. 2, 38, ibid., p. 134-135 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 141-142. 62 Voir note 60. 63 Id., Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 135-136 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 142-143; voir BENENATVS 7. 64 Id., Ep. 2, 38, ibid., p. 136-137 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 143; voir PRETIOSVS 1; MAXIMIANVS 5; EVSEBIVS 13. 65 Id., Ep. 2, 38, ibid., p. 137 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 143-144. 66 Id., Ep. 2, 38, ibid., p. 138 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 144-145; voir REDEMPTVS 12; GELASIVS 3. 28 29

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67 Id., Ep. 2, 38, ibid., p. 139 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 145; voir VRBICVS 6; SISINNIVS 3; ANASTASIVS 14. 68 Id., Ep. 2, 38, ibid., p. 137 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 144. 69 Voir note 67; voir HONORATA 3; IOHANNES 80. 70 Id., Ep. 3, 1, MGH Ep. I, p. 158-159 = CC 140, p. 146-147 (Jaffé 1205); IOHANNES DIAC ., Vita Gregori 2, PL 75, 110 B; voir EPIPHANIVS 21; SCOLASTICVS 1; PAVLVS 38. 71 Id., Ep. 3, 5, ibid., p. 163 = CC 140, p. 150 (Jaffé 1209); voir DEVSDEDIT 8; FELIX 67. 72 Id., Ep. 3, 19, ibid., p. 177 = CC 140, p. 165 (Jaffé 1223). 73 Id., Ep. 3, 23, ibid., p. 181 = CC 140, p. 169 (Jaffé 1227); voir THEODOSIVS 4; SECVNDINVS 7. 74 Id., Ep. 3, 34, ibid., p. 192 = CC 140, p. 180 (Jaffé 1238); voir FESTVS 5. 75 Id., Ep. 3, 35, ibid., p. 193 = CC 140, p. 180-181 (Jaffé 1240). 76 Id., Ep. 3, 39, ibid., p. 197, lignes 1-7 = CC 140, p. 184, lignes 1-9 (Jaffé 1244). 77 Id., Ep. 3, 39, ibid., p. 197, lignes 8-15 = CC 140, p. 184, lignes 10-12; p. 185, lignes 13-19 (Jaffé 1244); voir FELIX 69; CATELLA 2. 78 Id., Ep. 5, 28, ibid., p. 308-309 = CC 140, p. 295 (Jaffé 1345); voir BENENATVS 6; CYPRIANVS 8. 79 Id., Ep. 3, 54, ibid., p. 213 = CC 140, p. 202; voir GAVDIOSVS 6; IOHANNES 41. 80 Id., Dial. I, Prol. 2, SC 260, p. 10. 81 Id., Dial. I, Prol. 9, ibid., p. 16. 82 Id., Dial. III, 37, 1, ibid., p. 410 : voir SANCTVLVS 5; Dial. IV, 15, 2, SC 265, p. 60 : SERVVLVS; Dial. IV, 12, 1, ibid., p. 48 : STEPHANVS 39; Dial. IV, 37, 5, ibid., p. 128 : STEPHANVS 35; voir Dial. IV, 48, ibid., p. 168; Dial. IV, 52, 1, ibid., p. 178; voir aussi note 3 : REDEMPTVS 11. 83 Id., Dial. IV, 27, 9, SC 265, p. 92 : AMMONIVS 4; cf. id., Dial. IV, 37, 11, ibid., p. 130-132 : PETRVS 72. 84 Id., Dial. III, 35, 1, SC 260, p. 404. 85 Id., Dial. IV, 59, 6, SC 265, p. 198. 86 Id., Dial. III, 37, 18, SC 260, p. 422-424. 87 Id., Dial. I, 12, 6, ibid., p. 118. 88 Id., Dial. III, 30, 7, ibid., p. 382. 89 Id., Dial. III, 16, 11, ibid., p. 336; id., Dial. III, 35, 6, ibid., p. 406. 90 Id., Dial. III, 17, 6, ibid., p. 340. 91 Id., Dial. III, 17, 14, ibid., p. 344. 92 Id., Dial. I, 12, 5-6, ibid., p. 116-118. 93 Id., Dial. II, 16, 6, ibid., p. 188-190. 94 Id., Dial. II, 16, 4-9, ibid., p. 186-190; id., Dial. II, 32, 4, ibid., p. 228-230. 95 Id., Dial. II, 38, 2, ibid., p. 246. 96 Id., Dial. I, 8, 5-7, ibid., p. 74-76. 97 Id., Dial. IV, 5, 1, SC 265, p. 32, et IV, 2, 2, ibid., p. 22. 98 Id., Dial. IV, 5, 1, 3 et 9, ibid., p. 32, 34, 36, 38. 99 Id., Dial. IV, 24, 2, ibid., p. 80. 100 Id., Dial. IV, 28, 6, ibid., p. 98. 101 Id., Dial. IV, 29, 2, ibid., p. 100 et IV, 30, 1, 4-5, ibid., p. 100-102; id., Dial. IV, 45, 1, ibid., p. 158. 102 Id., Dial. IV, 46, 1-6, ibid., p. 160-164. 103 Id., Dial. IV, 52, 1, ibid., p. 176 et IV, 57, 1, ibid., p. 184. 104 Id., Dial. III, 14, 11, SC 260, p. 312; Dial. III, 15, 9-10, ibid., p. 320. 105 Id., Ep. 9, 11, MGH Ep. II, p. 49 = CC 140 A, p. 573 (Jaffé 1535); voir IANVARIVS 20; THEODORVS 19. 106 Id., Ep. 9, 219, ibid., p. 211, ligne 19 = Ep. 9, 220, CC 140 A, p. 792, ligne 41 (Jaffé 1748). 107 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 4, 68, PL 75, 222.

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(. . . 581 . . .) notarius sanctae ecclesiae Neapolitanae (Neapolis = Napoli),

notarius de l’Église de Naples, corrige, sur ordre de l’évêque napolitain Redux, un manuscrit des Excerpta (extraits d’œuvres d’Augustin choisis par l’abbé Eugippius), propriété personnelle de l’évêque; le 13 décembre 581, lors du siège de Naples par les Lombards, P. reçoit mission de placer le livre dans les archives (archiuium) de l’Église de Naples1. 1

D’après le codex Q des Excerpta ex. op. S. Augustini, CSEL 9, 1, p. XXV-XXVI.

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(. . . avant 589/590) ecclesiae familiae maior,

responsable de tout le personnel servile de la maison pontificale à l’époque de Pélage II, se distingue par sa cruauté dans les châtiments qu’il est chargé d’infliger; il meurt quatre ans avant que le pape Grégoire ne rédige ses Dialogues, soit en 589/5901. 1

GREGORIUS, Dial. IV, 37, 11, SC 265, p. 130-132.

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(. . . mars 591-avant novembre 592) episcopus Terracinensis (Tarracina = Terracina; Latina),

chasse de leur synagogue les juifs de sa cité qui se transfèrent, avec son accord, dans un autre lieu de réunion d’où il les expulse à nouveau; à la suite de la plainte portée à Rome, au nom de sa communauté, par le juif Ioseph, P. est invité, par une lettre du pape Grégoire de mars 591, à cesser de contester aux juifs l’utilisation de leur nouveau lieu d’assemblée et à user de persuasion et non de violence s’il souhaite obtenir des conversions1. P., pour justifier la mesure qu’il avait prise, invoque la gêne occasionnée par la psalmodie des juifs troublant la liturgie de l’église voisine; il est le destinataire d’une lettre (perdue) du pape qui, prenant en considération cet argument, charge les évêques Bacauda de Formies et Agnellus de Fondi de vérifier, en présence de P., la véracité de ses assertions, et si nécessaire, d’assigner aux juifs un nouveau local dans le castrum de Terracina 2. P. meurt avant novembre 592, date à laquelle Agnellus de Fondi devient évêque titulaire de Terracina 3. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 34, MGH Ep. I, p. 47-48 = CC 140, p. 42 (Jaffé 1104); voir IOSEPH 2. 2 Id., Ep. 2, 6, ibid., p. 105 = Ep. 2, 45, CC 140, p. 137 (Jaffé 1157); voir AGNELLVS 11; BACAVDA 4. 3 Id., Ep. 3, 13, ibid., p. 172 = CC 140, p. 160 (Jaffé 1217).

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(. . . avant mai 591-septembre 603 . . .) conductor,

entrepreneur établi en Sicile, met en valeur le domaine de Subpatriana appartenant à l’Église romaine, déjà avant mai 591, date à laquelle le pape Grégoire, apprenant que trois livres d’or ont été injustement exigées de lui par le defensor Fantinus, charge le sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, d’enquêter et, si l’injustice est manifeste, de restituer la somme1. P. doit très probablement être identifié au conductor sicilien homonyme qui, quelques années plus tard, en tout cas avant 603, s’unit à une femme quittée par l’homme avec lequel elle vivait jusque là, lorsque ce dernier, entrant dans les ordres, est consacré au diaconat; P., alors retiré des affaires, est violemment pris à parti par Fantinus, animé, semble-t-il, par le désir de se venger : il est, en effet, accusé en 603 par le defensor dénonçant son union comme scandaleuse, parce que, selon ce dernier, la femme en question est l’épouse légitime du diacre. P. se rend à Rome auprès du pape Grégoire pour se plaindre d’être l’objet d’une mauvaise querelle : il affirme que la femme, connue de tout temps pour ses mœurs faciles, n’a jamais été l’épouse légitime du diacre et que ce dernier, au moment où il revêtait les ordres sacrés, l’a fait savoir, afin que son ancienne compagne n’ait pas l’audace de prendre l’habit de moniale. P. revient de Rome en Sicile, porteur d’une lettre pontificale en date de septembre 603 à l’adresse de l’évêque Iohannes de Palerme, chargé de mener une enquête et, suivant les résultats de celle-ci, de prononcer l’une ou l’autre des sentences dictées par Grégoire : si la version du defensor est véridique, P. sera puni, ainsi que ceux qui l’ont soutenu dans cette affaire, par Fantinus; en revanche, si P. a dit vrai, il devra être protégé par l’évêque Iohannes, invité à intervenir fermement auprès de Fantinus pour lui interdire de soutenir une fausse accusation. De toute façon, P. recevra l’autorisation de reprendre la femme et, grâce à la protection de Iohannes, sera assuré de ne pas perdre ses biens 2. 1 GREGORIUS, Ep. I, 42, MGH Ep. I, p. 66, lignes 3-5 = CC 140, p. 52, lignes 103-106 (Jaffé 1112); voir PETRVS 70. 2 Id., Ep. 14, 5, MGH Ep. II, p. 423-424 = CC 140 A, p. 1071-1072 (Jaffé 1918); voir IOHANNES 138.

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(. . . septembre 591-octobre 594 . . .) notarius in Regio (Regium = Reggio Calabria),

notarius de l’Église romaine, exerçant les fonctions de recteur du patrimoine dans le Bruttium, est chargé par le pape Grégoire, en septembre 591, de donner des secours aux moines du monasterium sancti Archangeli de Tropeia (= Tropea; Catanzaro) qui manquent de vivres, et de réduire le loyer d’1 sous 2/3, dû par le communauté pour une terre voisine appartenant au patrimoine romain, à une somme d’1/3 de sou, à la condition que la vie des moines soit exemplaire1. Par une lettre pontificale d’octobre 594, P. est chargé d’intervenir auprès

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de l’archidiacre Leo et d’autres clercs de l’Église de Myria (lieu non identifié du Bruttium), réfugiés à Reggio, pour les inciter à rentrer dans leur cité et à y élire un évêque qui, une fois consacré, pourra recouvrer le trésor de l’ecclesia Myriensis mis en sécurité à Squillace par le défunt évêque de Myria, Seuerinus, trésor dont les clercs réclament la restitution 2. GREGORIUS, Ep. 2, 3, MGH Ep. I, p. 102 = Ep. 2, 1, CC 140, p. 90 (Jaffé 1154). Id., Ep. 5, 9, ibid., p. 290 = CC 140, p. 275-276 (Jaffé 1324); voir SEVERINVS 5; LEO 20. 1

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(. . . février 592 . . .) diaconus,

diacre napolitain, est, à l’époque où l’évêque de Nepi Paulus reçoit les fonctions de visiteur à Naples, en butte dans cette cité à de fortes inimitiés et à des accusations. Il est défendu par Paulus qui vante l’attachement du diacre à sa personne et son zèle pour l’Église, tout en manifestant son inquiétude pour les attaques dont P. est l’objet, dans une lettre adressée au pape Grégoire. Comme celui-ci le fait savoir à Paulus dans sa réponse datée de février 592, P., au sujet duquel le pape a obtenu des renseignements du clarissime Theodorus, doit persévérer dans sa conduite zélée et ne concevoir aucune crainte, puisque luimême ne prêtera l’oreille à aucune insinuation malveillante à son sujet1. P. ne doit pas être identifié au clericus de Naples qui, condamné en 598 par l’évêque Fortunatus, fait appel au pape Grégoire 2. Il n’y a pas de raison positive – semble-t-il – d’identifier P. avec le diacre napolitain homonyme soutenu par une partie du corps électoral de Naples dans l’élection au siège épiscopal, vacant depuis la mort de Fortunatus, et écarté en juillet 600 par le pape 3. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 18, MGH Ep. I, p. 115 = Ep. 2, 14, CC 140, p. 100-101 (Jaffé 1170); voir PAVLVS 38; THEODORVS 24. 2 Voir PETRVS 89. 3 Voir PETRVS 96.

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(. . . 593/594 – avant 598) monasterio praeest,

succédant à Maximianus, attesté pour la dernière fois à la fin de 590, est placé à la tête du monasterium sancti Andreae ad Cliuum Scauri à l’époque où le pape Grégoire rédige les Dialogues; à cette date, il se préoccupe de préparer sa sépulture auprès de la tombe du saint moine Merulus1. P. meurt très probablement avant février 598, date à laquelle l’abbé du monastère est Candidus 2. 1 2

GREGORIUS, Dial. IV, 49, 5, SC 265, p. 170; voir MAXIMIANVS 5. Voir CANDIDVS 11.

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(. . . avant septembre 593)

habitant de la Sardaigne, manifeste sa volonté de fonder dans sa maison un monastère, avant sa mort survenue antérieurement à septembre 593, date à laquelle le pape Grégoire charge l’évêque Ianuarius de Cagliari de procéder à cette fondation si les revenus affectés à celle-ci sont suffisants ou, sinon, de l’informer de la situation afin qu’il prenne lui-même une décision1. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 9, MGH Ep. I, p. 242 = CC 140, p. 226-227 (Jaffé 1281); voir IANVARIVS 20.

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(. . . entre septembre 590 et novembre 594-octobre 598 . . .) episcopus Troecalitanus (Triocala = Caltabellotta; Agrigento),

sous-diacre de l’Église romaine, selon Jean Diacre, est consacré par le pape Grégoire sur le siège de Triocala en Sicile1, entre septembre 590 et l’automne 594. En cette qualité, P. est nommé par le pape uisitator de l’Église d’Agrigente – dont l’évêque Gregorius est provisoirement écarté ou suspendu – avant novembre 594, date à laquelle le pontife l’informe que, selon les instructions données par lui à l’évêque Maximianus de Syracuse, il recevra, tant que durera sa mission à Agrigente, la quatrième part des revenus de cette Église, celle qui en temps ordinaire est dévolue à son évêque 2. Avant l’automne 598, P. fait venir auprès de lui, «pour leur salut», des moines du monastère palermitain dit Lucuscanum (monasterium sanctorum Maximi et Agathae) dont l’abbé, Domitius, doit continuer à assurer l’entretien (alimonia et uestiarium) chaque année, ainsi que le pape, en octobre 598, le lui fait savoir par l’intermédiaire de l’abbé du monastère palermitain de StHermes, Vrbicus, qui, jusqu’à une date toute récente, dirigeait aussi le monasterium Lucuscanum. Toujours selon cette même lettre, P. doit recevoir, sur une somme d’argent appartenant à cette dernière communauté et qui a été remise par le notaire romain Salerius à Vrbicus, 40 solidi 3. IOHANNES DIAC., Vita S. Gregorii 3, 7, PL 75, 133. GREGORIUS, Ep. 5, 12, MGH Ep. I, p. 293 = CC 140, p. 278 (Jaffé 1327); voir GREGORIVS 11; MAXIMIANVS 5. 3 Id., Ep. 9, 21, MGH Ep. II, p. 55 = CC 140 A, p. 581 (Jaffé 1545); voir DOMITIVS 1; VRBICVS 6. 1

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(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sanctae Balbinae (S. Balbina, Roma),

prêtre romain, participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et avec les prêtres romains – dont Antoninus, du même titulus – en présence des diacres, au 14e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel P. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il

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faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. 1 2 3 4 5 6 7 8

GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1364). Id., Decretum, ibid., p. 367; voir ANTONINVS 7. Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. Id., Decretum, 2, ibid. Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. Id., Decretum, 4, ibid. Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

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(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sancti Iulii et Calisti (S. Maria in Trastevere,

Roma), prêtre romain, participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 10e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel P. est associé aux mêmes dispositions que le précédent prêtre Petrus 3. 1 2 3

GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367. Voir PETRVS 79.

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(. . . novembre 595-juillet 601 . . .) episcopus Ydrontinus (Ydruntum = Otranto; Lecce),

évêque d’Otrante, est désigné par le pape Grégoire, dans une lettre datée de novembre 595, comme visiteur des Églises de Brindisi (Brundisium), de Lecce (Lippia) et Gallipoli (Lecce; = Gallipolis), toutes trois privées, par la mort, de leur évêque. Il a, dans cette mission, la charge de veiller à la promotion et à l’entretien des clercs, à la préservation du trésor liturgique et des revenus ecclésiastiques, en évitant toute diminution du patrimoine dans chacune des trois Églises.

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Il doit visiter celles-ci et exhorter le clergé et le peuple à élire un candidat digne de l’épiscopat et répondant aux règles canoniques (en évitant la promotion d’un laïc), puis envoyer à Rome, pour qu’il y soit consacré, l’élu muni du procèsverbal de l’élection signé par les électeurs ainsi que de son propre rapport de visiteur. Enfin, P. reçoit la recommandation d’exercer, jusqu’à la consécration du nouvel évêque, une surveillance particulière sur les monastères1. P. est certainement l’évêque anonyme d’Otrante qui, selon les instructions adressées en juillet 599 par Grégoire au recteur du patrimoine romain en Apulie, Sergius, doit collaborer avec le tribun Occila pour l’arrestation de l’esclave fugitif Petrus appartenant au frère du pape 2. Près de deux ans plus tard, P. adresse à Grégoire, par l’intermédiaire de son diacre Vincentius, une plainte contre un laïc d’Otrante, Fruniscendus, qui, ayant contracté auprès de son Église une dette, refuse de rembourser et se dérobe à toute assignation en justice; il obtient que le pape charge, par une lettre de juin ou juillet 599, Sergius, defensor de l’Église romaine, d’intervenir auprès de Fruniscendus, et si nécessaire, de le traîner en justice 3. Toujours visiteur de l’Église de Brindisi en septembre 601, P. est chargé, à cette date, par le pape Grégoire, à la requête de l’abbé romain Oportunus, de fournir des reliques du martyr Leucius – qui repose dans une église de Brindisi – pour que celles-ci soient déposées dans le monasterium sancti Leucii (situé à cinq milles de Rome) qui est privé, à la suite d’un vol, des reliques du martyr 4. GREGORIUS, Ep. 6, 21, MGH Ep. I, p. 399-400 = CC 140, p. 391-392 (Jaffé 1400). Cf. id., Ep. 9, 200, MGH Ep. II, p. 188-189 = Ep. 9, 201, CC 140 A, p. 759 (Jaffé 1727); voir SERGIVS 4; PETRVS 94. 3 Id., Ep. 9, 169, ibid., p. 167 = Ep. 9, 170, CC 140 A, p. 728 (Jaffé 1696); voir VINCENTIVS 9. 4 Id., Ep. 11, 57, ibid., p. 344 = CC 140 A, p. 969 (Jaffé 1849); voir OPORTVNVS 2. 1

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(. . . janvier 596-septembre 597 . . .)

episcopus Aleriae de Corsica (Aleria = Aleria; Corse), est, en janvier 596, destinataire d’une lettre du pape Grégoire l’informant qu’il a fait construire sur le Mons Nigeugnus1, dans le domaine de Cellas Cupias, propriété de l’Église romaine dans le diocèse d’Aleria, une basilique sous la dédicace de l’apôtre Pierre et du martyr Laurent, avec un baptistère; P. est chargé par le pape de se rendre sans tarder sur place pour y consacrer l’église et le baptistère, en y déposant des reliques 2. Avant septembre 597, P. fait rapport au pape sur les progrès des conversions dans son diocèse et lui adresse plusieurs requêtes : il demande pour le prêtre du mons Nigeugnus concession d’un petit domaine; pour lui-même, l’autorisation de construire un episcopium à proximitié de l’église des Sts-Pierre-etLaurent et, pour le porteur de sa lettre, l’acolytat. P., dans la réponse pontificale datée de septembre 597, est encouragé à poursuivre ses efforts pour convertir les païens et les conduire au baptême, en prévision duquel Grégoire lui envoie 50 solidi destinés à l’achat de vêtements pour la cérémonie; il est invité à ramener à la foi les fidèles retournés aux cultes païens après leur avoir imposé une pénitence appropriée. Enfin, il voit ses différentes requêtes agréées par le pape 3. 1 2 3

Var. Negeugnus. Id. Ep. 6, 22, MGH Ep. I, p. 400 = CC 140, p. 392 (Jaffé 1402). Id., Ep. 8, 1, MGH Ep. II, p. 1-2 = CC 140 A, p. 513-514 (Jaffé 1488).

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(. . . 596-après octobre 614 . . .) monachus,

moine, appartient certainement, comme les autres frères engagés dans cette mission, à la «congrégation» que le pape Grégoire dit sienne1, c’est-à-dire au monasterium s. Andreae ad Cliuum Scauri de Rome; il est, avec le presbyter Laurentius, l’un des deux compagnons nommément connus de l’abbé Augustinus, envoyés avec celui-ci par le pape Grégoire à destination de la Bretagne en 596, pour y évangéliser le peuple païen des Angles, puisqu’avant juin 601, il est, avec Laurentius, de retour à Rome (remeantes) de cette première mission : en effet, avec ce prêtre, P. informe alors de vive voix le pape de l’accueil que la reine des Angles, Berta, a réservé à Augustinus 2 et probablement aussi de l’aide que les souverains francs ont accordée à celui-ci lors de sa traversée de la Gaule 3. Au témoignage de Bède et de Jean Diacre, P. est, en compagnie de Laurentius, envoyé par l’évêque de Cantorbéry Augustinus pour faire au pape un rapport sur les premiers succès de la mission et lui poser aussi une série de questions sur l’organisation de la nouvelle Église 4. Le 22 juin 601, P. quitte Rome pour retourner en Bretagne, avec un groupe de moines de St-André 5 placés sous la direction du prêtre Laurentius et de l’abbé Mellitus, envoyés en renfort par le pape pour aider Augustinus dans sa mission évangélisatrice, ainsi que le précisent, à cette date, les lettres pontificales de recommandation à l’adresse d’évêques et de souverains de la Gaule 6. P. a alors, entre autres, pour compagnons, selon Bède, outre le prêtre Laurentius 7 et l’abbé Mellitus, les moines Iustus, Paulinus et Rufinianus, tous chargés d’emporter vaisselle et ornements liturgiques ainsi que des reliques des apôtres et martyrs 8, et peut-être Iohannes, seul mentionné, avec Mellitus, par Paul Diacre 9. Il faut, identifier P. au presbyter homonyme qui, au témoignage de Bède, devient le premier abbé du monasterium beatorum apostolorum Petri et Pauli de Dorouernum près de Cantorbéry et qui, après avoir siégé comme légat au concile de Paris d’octobre 614, meurt noyé dans la baie d’Ambleteuse et est enseveli à Boulogne10. GREGORIUS, Ep. 11, 56, MGH Ep. II, p. 331 = CC 140 A, p. 961-962 (Jaffé 1848). Id., Ep. 11, 35, MGH Ep. II, p. 304, lignes 12-15 = CC 140 A, p. 923, lignes 5-9 (Jaffé 1825); voir AVGVSTINVS 3; LAVRENTIVS 58. 3 Cf. GREGORIUS, Ep. 11, 47, MGH Ep. II, p. 320, lignes 16-17 = CC 140 A, p. 946, ligne 25 (Jaffé 1838) : reuertantes quidam monachi; Ep. 11, 48, MGH Ep. II, p. 321, ligne 5 = CC 140 A, p. 947, ligne 10 (Jaffé 1839) = ad nos monachi redeuntes... retulerunt; Ep. 11, 50, MGH Ep. II, p. 323, lignes 16-17 = CC 140 A, p. 950, lignes 21-22 (Jaffé 1841); Ep. 11, 51, MGH Ep. II, p. 324, lignes 2-4 = CC 140 A, p. 951, lignes 9-11 (Jaffé 1842). 4 BEDA, HE I, 27, Plummer, p. 48; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 36, PL 75, 100. 5 Voir note 1; voir MELLITVS 2. 6 GREGORIUS, Ep. 11, 38, MGH Ep. II, p. 311, lignes 19-22 = CC 140 A, p. 934, lignes 38-42 (Jaffé 1828); Ep. 11, 40, ibid., p. 314, lignes 11-16 = CC 140 A, p. 937, lignes 32-38 (Jaffé 1830); Ep. 11, 42, ibid., p. 316, lignes 9-14 = CC 140 A, p. 939-940, lignes 26-33 (Jaffé 1832); Ep. 11, 47, ibid., p. 320, lignes 17-20 = CC 140 A, p. 946, lignes 26-30; Ep. 11, 50, ibid., p. 323, lignes 18-21 = CC 140 A, p. 950, lignes 23-28; Ep. 11, 34, ibid., p. 303, lignes 24-27 = CC 140 A, p. 922-923, lignes 22-26 (Jaffé 1824); Ep. 11, 41, ibid., p. 315 = CC 140 A, p. 938 (Jaffé 1831); Ep. 11, 51, ibid., p. 324, lignes 4-11 = CC 140 A, p. 951, lignes 11-21. 1

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BEDA, HE I, 27, Plummer, p. 48. Id., HE I, 29, ibid., p. 63; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 37, PL 75, 100; voir IVSTVS 10, PAVLINVS 24, RVFINIANVS 2. 9 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 25, MGH srl, p. 105; Vita Gregorii, 21, PL 75, 51; voir IOHANNES 134 bis. 10 Concilia Galliae, CC 148 A, p. 282, ligne 229; BEDA, HE I, 33, Plummer, p. 70. 7 8

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(. . . novembre 597 . . .) acolitus,

acolyte romain, excommunié, s’enfuit à Constantinople où sa présence est signalée au pape Grégoire par le diacre Sabinianus, apocrisiaire romain, puis à Jérusalem. Ainsi que le demande le pape à l’évêque de cette cité, Amos, en novembre 597, P. devra être arrêté et envoyé à Rome, sans être réadmis à la communion, sauf si sa vie était en danger1. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 6, MGH Ep. II, p. 9 = CC 140 A, p. 523 (Jaffé 1493); voir SABINIANVS 3.

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(. . . avant octobre 598)

fonde à Palerme le xenodochium sancti Theodori et meurt avant octobre 598, date à laquelle le pape Grégoire envisage la possibilité d’affecter à cet établissement le legs récemment institué par Isidorus pour créer, toujours dans la cité palermitaine, un autre xenodochium1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 35, MGH Ep. II, p. 65 = CC 140 A, p. 594-595 (Jaffé 1559); voir PLRE 3, p. 1004-1005, Petrus 23.

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(. . . avant octobre 598-octobre 599 . . .)

fils de l’évêque de Malte, Lucillus, s’approprie, comme le fait son père, des biens de cette Église, sans que ni l’un ni l’autre ne soient d’abord inquiétés; après que Lucillus a été déposé pour un crime beaucoup plus grave, entre l’automne 598 et la fin de l’été 599, P. est, comme son père, convaincu de vols et dénoncé au pape Grégoire par le nouvel évêque de Malte, Traianus. Selon les instructions adressées en octobre 599 par le pontife à Romanus, recteur du patrimoine romain pour la région de Syracuse, P. doit être sommé par ce dernier, appuyé par l’évêque de Syracuse Iohannes, de restituer à l’Église de Malte le produit de ses vols, sous peine d’être traîné en justice1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 1, MGH Ep. II, p. 236-237 = CC 140 A, p. 826 (Jaffé 1768); voir LVCILLVS 2; ROMANVS 20; IOHANNES 89; TRAIANVS 4.

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(. . . octobre 598 . . .)

habitant de la Sicile qualifié de gloria uestra, dont le pape Grégoire loue l’attachement à sa personne et l’obéissance à ses commandements, est en octobre 598 le destinataire d’une lettre pontificale lui recommandant le porteur, le defensor Romanus, envoyé dans l’île par le pape pour y administrer le patrimoine de l’Église romaine dans les régions de Syracuse et de Catane1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 33, MGH Ep. II, p. 64 = CC 140 A, p. 593 (Jaffé 1557); voir PLRE 3, p. 1004, Petrus 22; voir ROMANVS 20.

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(. . . avant novembre 598)

vraisemblablement habitant de Catane, fils de Mammonia, époux de Stephania et père de Callixenus, meurt alors que son fils est encore en bas âge, lui laissant en héritage la maison familiale de Catane dont Mammonia fait ensuite donation à l’Église de Rome et dont Stephania obtient finalement, non sans difficulté, restitution à Callixenus, comme en témoignent deux lettres du pape Grégoire au defensor Romanus datées de novembre 598 et de juillet 5991. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 48, MGH Ep. II, p. 74-75 = Ep. 9, 48, CC 140 A, p. 607 (Jaffé 1574); cf. id., Ep. 9, 199, ibid., p. 188 = Ep. 9, 200, CC 140 A, p. 758 (Jaffé 1726); voir STEPHANIA 3, ROMANVS 20.

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(. . . novembre/décembre 598 . . .) clericus,

clerc dépendant de l’évêque de Naples Fortunatus, se rend à Rome, avant novembre/décembre 598, auprès du pape Grégoire pour se plaindre des accusations portées contre lui par des pueri (des serviteurs ou des enfants?)1. P. déplore que sa cause n’ait pas été examinée, interdiction lui ayant été faite de recourir au tribunal de son évêque 2. P. est chargé par le pape de porter deux lettres, l’une à Anthemius, recteur chargé du patrimoine romain de Campanie, l’autre à l’évêque de Naples Fortunatus, afin que ceux-ci enquêtent sur la véracité de ces accusations 3, avec, si cela s’avère nécessaire, Maurentius, magister militum de Naples 4, et qu’ils se chargent d’absoudre P., s’il est innocent 5. Rien ne prouve – étant donné la fréquence du nom – qu’il faille l’identifier avec l’un ou l’autre clerc Petrus connus à Naples 6. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 68 et 69, MGH Ep. II, p. 88, lignes 17-18 et p. 89, lignes 8-9 = Ep. 9, 69 et 70, CC 140 A, p. 625, lignes 2-4 et p. 626, lignes 3-5 (Jaffé 1593-1594); voir FORTVNATVS 16. 2 Id., Ep. 9, 68 et 69, ibid., p. 88, ligne 18 et p. 89, lignes 10-11 = Ep. 9, 69 et 70, CC 140 A, p. 165, lignes 4-6 et p. 626, lignes 4-6. 3 Voir note 1. 4 Id., Ep. 9, 68, MGH Ep. II, p. 88, ligne 25 = Ep. 9, 69, CC 140 A, p. 625 (Jaffé 1593); voir MAVRENTIVS 2. 5 Voir note 1. 6 Voir PETRVS 76 et 96.

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(. . . mai 598?-décembre 598/janvier 599 . . .) uice dominus ... Rusticianae patriciae, uir clarissimus,

intendant de la patricia Rusticiana, alors installée à Constantinople, est chargé d’administrer ses propriétés de Sicile. L’une de celles-ci ayant été occupée, au plus tard dans le courant de l’année 598, par les actores de l’Église de Syracuse, P. dépose, à plusieurs reprises, plainte auprès de l’évêque de cette cité Iohannes, qui, après avoir d’abord fait la sourde oreille, confie finalement l’affaire au tabularius Marcianus. Ce dernier usant de manœuvres dilatoires, P. écrit, pour se plaindre, directement au pape Grégoire qui, par une lettre de décembre 598 ou de janvier 599, enjoint à l’évêque Iohannes de faire comparaître sans tarder devant lui P. et les actores de son Église pour mettre fin au litige1. P. doit peut-être être identifié au Petrus qui, au printemps 598, apporte au pape, de la part de Rusticiana, 10 livres d’or pour le rachat des captifs, puisque ce Petrus, dans la lettre de remerciement adressée par Grégoire en mai 598 à la patricia, est qualifié d’homo uester et reçoit des marques d’estime du pape pour sa sagesse et sa maturité d’esprit 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 83, MGH Ep. II, p. 98 = Ep. 9, 84, CC 140 A, p. 638-639 (Jaffé 1608); voir IOHANNES 89; MARCIANVS 16; voir PLRE 3, p. 1005, Petrus 24. 2 Id., Ep. 8, 22, ibid., p. 23-24 = CC 140 A, p. 542 (Jaffé 1510).

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(. . . janvier 599 . . .) uir magnificus,

se rend avec sa mère à Ravenne, porteur d’une lettre du pape Grégoire les recommandant au curateur de la cité, Theodorus, invité par le pontife à leur accorder sa protection ainsi que des subsides1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 92, MGH Ep. II, p. 104 = Ep. 9, 93, CC 140 A, p. 647 (Jaffé 1617); voir THEODORVS 23.

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(. . . février/avril 599 . . .) defensor,

né dans la massa Iutelas, un domaine sicilien appartenant à l’Église romaine, dont il est à l’origine un colonus, est élevé par le pape Grégoire aux fonctions de defensor ecclesiae, avant 599. Selon les instructions adressées en février/ avril 599 par le pontife à Romanus, recteur du patrimoine romain dans la région de Syracuse, P. doit se voir rappeler par ce dernier que ses enfants, nés eux aussi dans la massa Iutelas, sont liés, par cette naissance, conformément à la loi impériale sur le colonat, à ce domaine et qu’en conséquence, ils n’ont pas le droit de contracter mariage en dehors de celui-ci1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 128, MGH Ep. II, p. 138 = Ep. 9, 129, CC 140 A, p. 679 (Jaffé 1654); voir ROMANVS 20.

1782 PETRVS

PETRVS

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(. . . avril-juillet 599 . . .)

juif de Cagliari, converti et baptisé le Samedi Saint, occupe par la force, le dimanche de Pâques (19 avril 599), avec une troupe d’excités, la synagogue de la ville, y place une icône de la Vierge et une croix ainsi que l’aube blanche de son baptême, suscitant par cet attentat la réprobation du maître des milices Eupaterius, du praeses Spesindeo ainsi que des notables de Cagliari, et une démarche à Rome des juifs de Cagliari. P. est blâmé par le pape Grégoire dans une lettre datée de juillet 599 par laquelle il invite l’évêque Ianuarius de Cagliari à restituer la synagogue aux juifs et à sermonner sévèrement P. et ses compagnons1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 195, MGH Ep. II, p. 183 = Ep. 9, 196, CC 140 A, p. 750-752 (Jaffé 1722); voir IANVARIVS 20.

PETRVS

94

(. . . juillet 599 . . .)

esclave boulanger appartenant au frère du pape Grégoire (Palatinus), est conduit depuis Otranto (Lecce; = Ydruntum), par le tribun de cette cité, Occila, jusqu’à son maître résidant alors à Rome. P. s’enfuit pour regagner Otrante où se trouvent sa femme et ses enfants. Selon la lettre adressée en juillet 599 par Grégoire au recteur du patrimoine romain en Apulie, Sergius, pour que celui-ci prévienne l’évêque d’Otrante (Petrus) et le tribun Occila, P., dont la famille sera placée sous surveillance, doit être arrêté dès son arrivée à Otrante et embarqué, avec tout ce qui est à lui, sous bonne garde, à destination de Rome1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 200, MGH Ep. II, p. 188-189 = Ep. 9, 201, CC 140 A, p. 759 (Jaffé 1727); voir PALATINVS 2; SERGIVS 4; PETRVS 81.

PETRVS

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(. . . septembre/octobre 599 . . .)

chrétien de Porto Torres (Sassari; = Turris), séduit une moniale, belle-sœur du uir clarissimus Stephanus, et la persuade de quitter sa communauté. Celle-ci étant ensuite revenue au monastère sur intervention du notaire de l’Église romaine Gratiosus, P. l’entraîne à nouveau hors de la clôture, bénéficiant de l’impunité grâce à la protection qui lui accorde un homme du uir magnificus Filoxenus. Sur ordre du pape Grégoire, mandé en septembre ou octobre 599 à Marinianus, évêque de Porto Torres (ainsi qu’au recteur du patrimoine romain en Sardaigne Vitalis, par une lettre perdue), P., dont le protecteur est menacé de poursuites et même d’une plainte à Constantinople, devra rendre sans délai la sœur de Stephanus à son monastère1. 1 GREGORIUS, Ep. 10, 3, MGH Ep. II, p. 238-239 = CC 140 A, p. 828-829 (Jaffé 1770); voir MARINIANVS 5; VITALIS 14; GRATIOSVS 4; STEPHANVS 47.

PETRVS

PETRVS

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(. . . juillet 600 . . .) diaconus,

diacre de l’Église de Naples, est soutenu par une partie du corps électoral napolitain dans l’élection au siège épiscopal vacant depuis la mort de Fortunatus, une candidature accueillie avec réticence par le pape Grégoire, comme en témoigne la lettre adressée par ce dernier, en juillet 600, aux clercs et aux nobiles de Naples : P., selon une rumeur parvenue jusqu’à Rome, passe pour être un simple d’esprit (simplex) et il est aussi accusé par certains d’avoir pratiqué l’usure, accusation rédhibitoire si elle est fondée. P. est donc soumis à une enquête, à l’issue de laquelle il est définitivement écarté au profit de Pascasius1. Il n’y a aucune raison positive d’identifier P. au clericus de Naples qui, condamné en 598 par l’évêque Fortunatus, fait appel au pape Grégoire 2. On ne peut non plus identifier, semble-t-il, P. au diacre protégé par l’évêque de Nepi Paulus, lorsque ce dernier exerce en 592 les fonctions de visiteur à Naples 3. 1 GREGORIUS, Ep. 10, 19, MGH Ep. II, p. 254 = CC 140 A, p. 848-849 (Jaffé 1788); voir FORTVNATVS 16; PASCASIVS 16. 2 Voir PETRVS 89. 3 Voir PETRVS 76.

PETRVS

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(VIe s.?) antistes,

évêque de Sulci (île de San Antioco; Cagliari), dédie un nouvel aménagement, avec un décor de marbres, pour le martyrium de saint Antiochus, selon une inscription perdue, mais recopiée au VIIIe ou IXe siècle sur une plaque de marbre retrouvée dans la catacombe voisine de l’église S. Antioco1. 1

CIL X, 7533.

PETRVS

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(. . . 600? . . .) u(ir) c(larissimus), com(es),

est, à la demande de Iohannes, témoin pour authentifier la donation de ce dernier à l’Église de Ravenne; il souscrit l’acte1. 1 Pap. Lat. 16, Tjäder 70, p. 326 (= Marini 90); voir PLRE 3, p. 1009, Petrus 54; voir IOHANNES 129.

PETRVS

99

(VIe/VIIe s.) arcipr[esbyter],

archiprêtre romain, intervient dans la vente d’une sépulture1. 1

ICVR, NS 1, 1014.

1784

PETRVS 100

PETRVS 100

(VIe/VIIe s.?) pr(es)b(yter),

prêtre (romain?), est connu par un proscynème tracé à trois reprises sur une grande plaque, trouvée en fragments, dans la crypte d’une catacombe de la voie Ardéatine proche de Calliste, à Rome1. Il faut peut-être l’identifier au prêtre du même nom qui laisse son nom dans la crypte de Corneille à Calliste 2. 1 2

ICVR, NS 4, 12240. ICVR, NS 4, 9373.

PETRVS 101

(VIe/VIIe s.?) pr(esbyte)r,

prêtre connu par un proscynème dans le cimetière de saint Valentin, à Rome1. 1

ICVR, NS 10, 27279.

** PETRVS évêque de Bologne (Bononia) placé au 19e rang sur la liste épiscopale donnée par un manuscrit anonyme du XIVe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 789.

** PETRVS évêque de Vérone (Verona), est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 25e rang1, succédant à Iunior attesté en 589-590. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73. Son médaillon figurait sur une partie du Velo di Classe, perdue mais décrite encore au XVIe s., J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55.

** PETRVS episcopus, participe, avec quatre autres évêques homonymes, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. P. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris

PHASCHASIOS

1785

part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840 3 Ibid., 833-840. 1

2

** PETRVS presbyter, prêtre romain mentionné par un récit apocryphe, fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), que le faussaire prétend situer au temps du pape Sixte III. Il aurait participé au synode romain réuni pour juger le cas de Polychronios de Jérusalem, accusé d’avoir pratiqué la simonie et d’avoir vendu des biens ecclésiastiques (il est vrai, au bénéfice des pauvres, en temps de famine). Il aurait été envoyé à Jérusalem; il aurait pris part à un concile qui aurait déposé Polychronios; à son retour, il aurait pris part à une session associant Sixte et Valentinien III, qui, finalement, relaxe Polychronios1. 1

Gesta de purgatione Polychronii, Mansi 5, 1069-1078.

** PETRVS seruus episcopi Sixti, esclave du pape Sixte (432-440), selon le récit apocryphe d’un procès intenté au Romain par Marinianus et Bassus (en fait, un texte rédigé à l’époque du pape Symmaque (498-514)); il aurait témoigné, à l’instigation des accusateurs, que l’évêque avait séduit une vierge consacrée, Chrysogonis1. 1

Gesta de purgatione Sixti, 3, Mansi 5, 1063.

PHASCHASIOS1

(Ve/VIe s.)

doy÷lov Ueoy÷, connu par une épitaphe, présentée comme une prière et indiquant la déposition du fidèle, un 23 octobre, à la catacombe S. Giovanni de Syracuse 2. 1 2

Fa¥sxasiov. IG XIV, 58.

1786

PHILADELPHIVS

PHILADELPHIVS

(IVe s.)

exo[rcista], exorciste romain, enterré au cimetière de Prétextat1. 1

ICVR, NS 5, 14545.

* PHILASTER : voir FILASTER.

Flauius PHILIPPVS1 1

(. . . 391 . . .)

praefectus Vrbis 2, intervient à titre officiel (administrante Fl. Filipp[o]) au cours des travaux entrepris pour remplacer, près de la via Ostiensis, la modeste memoria établie par Constantin sur la tombe de l’apôtre Paul par une grande basilique : il est en effet nommé pour son intervention dans une inscription gravée sur la base d’une colonne de marbre (nef latérale nord de l’édifice), datée de l’épiscopat de Sirice (384-398) et plus précisément de l’année 391, peut-être du 18 novembre 3 (anniversaire des deux grands martyria apostoliques, selon un calendrier tardif). P. joue donc un rôle pour la réalisation du gros œuvre dont l’inscription indique probablement l’achèvement, alors que la basilique ne sera complètement terminée qu’à l’époque d’Honorius 4. Var. FILIPPVS. Voir PLRE 1, p. 697, Philippus 8. 3 ICVR, NS 2, 4778; l’année indiquée est plutôt celle du postconsulat de Valentinien II (391) que celle de son consulat (390) : voir Chastagnol, Fastes, p. 238. 4 Voir Ch. PIETRI, Roma christiana, p. 514-517. 1

2

PHILIPPVS1 2 Roma),

(. . . avant décembre 418-entre 432 et 440 . . .)

presWy¥terov eßkklhsiav aßposto¥lwn 2 (S. Pietro in Vincoli,

prêtre et légat romain, fait partie, avec l’évêque Faustinus de Potentia et le prêtre romain Asellus, de la légation envoyée, avant décembre 418, par le pape Zosime, à Carthage 3, pour régler le cas d’Apiarius, prêtre de Sicca Veneria (Proconsulaire = Le Kef; Tunisie) qui, excommunié par son évêque Vrbanus, a fait appel à Rome 4 ; avec ses compagnons, P. est porteur d’une scriptura 5 et de mandata précisant son rôle 6, dont un commonitorium 7 en quatre points, lui donnant pour mission de traiter avec l’épiscopat africain la question des appels à Rome et des visites épiscopales à la cour, ainsi que celle des prêtres et des diacres excommuniés par leur évêque, et enfin l’affaire d’Vrbanus, que le pape menace d’excommunier ou de juger à Rome s’il ne change pas d’attitude 8.

PHILIPPVS

2

1787

À Carthage, P. et les deux autres légats se heurtent vraisemblablement aux réticences de l’épiscopat africain qui conteste les canons étayant le premier et le troisième point du commonitorium (canons présentés par le pape comme étant ceux de Nicée, alors qu’ils sont en fait ceux de Sardique), tout en déclarant à Zosime, par une lettre antérieure au 26 décembre 418, qu’il accepte provisoirement – jusqu’à supplément d’enquête – d’observer les canons incriminés 9. P., qui attend des instructions de Rome, reçoit, datée du 26 avril 419, une lettre du nouveau pape Boniface Ier, annonçant aux légats la venue des prêtres Dulcitius et Felix, porteurs de nouvelles consignes10. P. assiste, avec les autres légats, à la première séance du concile de Carthage, tenue le 25 mai 419 dans le secretarium de la basilica Fausti11, sous la présidence de l’évêque de la cité, Aurelius12, séance au cours de laquelle sont de nouveau mis en cause les canons cités par Zosime13 et sont ratifiés d’autres canons, dits canones in causa Apiarii14 ; en conclusion, P. est, avec les autres légats, chargé par Aurelius de rendre compte au pape par lettre dès le lendemain15 ; P. souscrit (au 25e rang, 2e des légats) les actes de cette séance16. P., avec ses compagnons, se voit remettre pour Boniface, avec les gesta, la lettre qu’écrit le 26 mai le concile africain17 pour informer le pape de la conclusion de l’affaire d’Apiarius18 et des objections faites à nouveau aux légats sur les canons cités par Zosime19 ; par cette même lettre, il est chargé de faire part au pape des autres décisions prises par le concile 20. P. assiste, avec les autres légats, à la seconde séance du concile tenue le 30 mai 419 à Carthage dans le secretarium de la basilica Restituta 21, séance au cours de laquelle sont adoptés un certain nombre de canons disciplinaires; il souscrit, à l’avant-dernier rang (20 e, 2 e des légats), les actes de cette séance 22. P. fait partie, avec les évêques Arcadius et Proiectus, de la légation chargée de représenter le pape Célestin au concile d’Éphèse 23 convoqué par Théodose II pour le 7 juin 43124, afin de mettre fin aux troubles de l’Église 25 (bien que la lettre ne le précise pas, afin de régler la controverse entre Cyrille d’Alexandrie et Nestorius de Constantinople); avec ses compagnons, P. est accrédité, par deux lettres du 8 mai 431, auprès de Théodose II que le pape remercie de son zèle pour la foi 26 et auprès du futur concile d’Éphèse 27 ; comme les autres légats, P. reçoit un commonitorium, également daté du 8 mai, qui lui donne pour mission de veiller à défendre l’autorité du Siège apostolique (c’est-à-dire à faire respecter la condamnation de Nestorius par Rome) et de régler en tout son attitude sur celle de Cyrille d’Alexandrie 28 ; il est également, avec ses compagnons, très vraisemblablement chargé d’apporter la réponse de Célestin à Cyrille d’Alexandrie, datée du 7 mai, – qui donne son accord, lorsque Cyrille l’interroge pour savoir si la sentence portée contre Nestorius est toujours valable, puisque celui-ci a laissé passer le délai prévu pour une rétractation; – mais qui accepte de laisser à l’évêque de Constantinople la possibilité de se corriger; – qui démontre à Cyrille la confiance du pape 29. Retardé par les difficultés d’un voyage par mer 30, P., avec les autres légats, n’est pas encore parvenu à Éphèse le 1er juillet 431, ainsi que l’atteste une lettre du concile cyrillien à Théodose II, dans laquelle l’évêque d’Alexandrie est présenté comme l’unique mandataire de Rome 31, et malgré le témoignage de certaines listes de présence introduisant les actes du 22 juin, où P. est mentionné avec ses compagnons 32 ; P. n’est attesté de manière certaine sur les lieux du concile qu’après l’éclatement de ce dernier en deux assemblées rivales, plus précisément le 10 juillet, date à laquelle il siège, avec les deux autres légats, à l’assemblée concilaire présidée par Cyrille d’Alexandrie 33.

1788

PHILIPPVS

2

À la séance du 10 juillet, P. prend la parole en latin (1er des légats) pour demander la lecture de la lettre originale adressée par le pape Célestin 34 au concile, puis pour solliciter la lecture de sa traduction grecque 35 ; il intervient aussi, à la suite d’Arcadius, pour réclamer communication des gesta conciliaires antérieurs à l’arrivée de leur délégation 36. À la séance du 11 juillet, P. intervient le premier pour déclarer avoir pris connaissance du procès-verbal de la séance du 22 juin, au cours de laquelle Nestorius a été déposé; il reconnaît le caractère canonique de la déposition de ce dernier, et demande l’audition du compte-rendu de cette séance 37, requête appuyée par Memnôn d’Éphèse 38 ; après cette audition, P. prend à nouveau la parole (1er des légats) pour célébrer la primauté romaine et l’accord entre l’Église d’Occident et l’Église d’Orient pour condamner Nestorius 39, accord aussitôt souligné par Cyrille d’Alexandrie 40 ; sur proposition de l’assemblée conciliaire 41, P. confirme (1er des légats), par sa souscription, la déposition de Nestorius 42 ; c’est peut-être alors qu’il intervient, avec ses compagnons, pour faire ajouter au florilège des Pères, inséré dans les actes du 22 juin, deux témoignages d’Atticos de Constantinople 43. Après le 11 juillet, P. souscrit, immédiatement après Cyrille d’Alexandrie et 1er des légats 44, la lettre adressée aux clercs de Constantinople par le concile cyrillien pour confirmer la déposition de Nestorius. P., ainsi que les autres légats, est associé à la sentence d’excommunication portée contre Nestorius, dans une relatio adressée par le concile cyrillien à Théodose II, relatio qui souligne auprès de l’empereur l’appui que P. et ses compagnons apportent à la cause cyrillienne 45. P. est présent (3e) à la séance du 16 juillet, tenue par le concile cyrillien, séance au cours de laquelle est cassée la sentence de déposition prononcée contre Cyrille d’Alexandrie et Memmôn d’Éphèse, le 26 juin, par le contreconcile réuni autour de Jean d’Antioche 46 ; le 17 juillet, il souscrit (3e des légats) la sentence d’excommunication prononcée contre Jean d’Antioche et contre ses partisans 47 ; après cette date, il souscrit aussi (au 4e rang et 3e des légats) une nouvelle relatio adressée à Théodose II par l’intermédiaire du magistrianus Auxentios, pour lui faire part de cette mesure 48 ; également après le 17 juillet, P., ainsi que les autres légats, est mentionné avec éloge dans une relatio adressée au pape par le concile cyrillien pour l’appui qu’il apporte à la cause alexandrine 49. P. est présent à la séance cyrillienne du 22 juillet 50 et figure au nombre des signataires de cette séance 51 qui condamne tout autre symbole que celui de Nicée. Après le 22 juillet, P. souscrit (4e des signataires et 3e des légats) 52 la seconde protestation adressée par le concile cyrillien à Théodose II pour lui reprocher d’avoir confirmé les dépositions de Cyrille et de Memnôn, alors emprisonnés, ainsi qu’une lettre adressée aux membres du parti cyrillien présents à Constantinople pour affirmer l’accord du concile avec Memnôn et Cyrille et leur demander d’intervenir en leur faveur auprès de Théodose II 53. P. est, avec le légat Arcadius, un des huit délégués choisis par le parti cyrillien pour participer à la conférence contradictoire convoquée à Constantinople par Théodose II 54. Avant son départ, P., comme ses compagnons, reçoit du concile cyrillien un mandatum qui pose, comme préalable à tout accord avec le parti antiochien, l’annulation des dépositions de Cyrille et de Memnôn et la reconnaissance de celle de Nestorius 55 ; il est aussi, avec les autres délégués, porteur d’une relatio pour Théodose II 56. Parvenu à Chalcédoine, P., de même que les autres délégués cyrilliens, est confronté à plusieurs reprises – entre le 11 septembre et le 25 octobre 43157 –

PHILIPPVS

2

1789

avec les représentants du parti antiochien et, comme ses compagnons, il défend, mais d’abord sans succès, la cause du concile cyrillien auprès du sénat 58 et auprès de l’empereur 59, en présence duquel ils ont cinq entrevues avec leurs adversaires qui les accusent de fuir la discussion sur les capitula cyrilliens 60. Après la victoire de son parti 61, P., avec les autres délégués cyrilliens, quitte, en compagnie de Théodose II, Chalcédoine pour Constantinople 62, où il participe, le 25 octobre 431, à la désignation du nouvel évêque de la capitale impériale, Maximianos 63. Avant le 25 décembre 43164, P., avec les autres délégués du parti cyrillien, adresse, par l’intermédiaire du prêtre Iohannes et du diacre Epithymetos, une lettre au pape Célestin pour l’informer de l’élection de Maximianos 65 ; avec ce dernier et les autres délégués cyrilliens, P. notifie également cette élection à toutes les provinces par une lettre circulaire 66, dont l’exemplaire adressé aux évêques d’Epirus Vetus a été conservé 67 ; à la même époque, P. adresse, avec Maximianos et des représentants du parti cyrillien 68, une lettre à l’Église de Ténédos, pour l’informer de la déposition de son évêque Anastasios, lettre à laquelle sont joints les décrets concilaires; il figure au nombre des signataires de cette lettre 69 ; tenu pour l’un des principaux représentants du parti cyrillien, P. est alors aussi l’un des destinataires d’une rétractation que Petros de Traianopolis adresse à Constantinople 70. Toujours à Constantinople, P., ainsi que les principaux membres du parti cyrillien, reçoit les lettres de félicitations envoyées pour l’élection de Maximianos, après le 31 octobre 43171, par Cyrille d’Alexandrie 72, et le 15 mars 432 73, par le pape Célestin 74. P. doit peut-être être compté au nombre des mandataires cyrilliens condamnés – avant l’union de 433 – par le concile antiochien tenu à Tarse, et dont la condamnation est notifiée à toutes les provinces 75, mais l’absence de toute mention explicite, aussi bien que la diversité des témoignages qui ne s’accordent pas sur le nombre des délégués cyrilliens déposés – soit qu’ils ne le précisent pas 76, soit qu’ils en comptent cinq 77 ou sept 78 – ne permettent pas de l’affirmer avec certitude. Revenu à Rome, P. fait, après juillet 432, un rapport élogieux au pape Sixte III sur l’attitude de l’évêque Flauianos de Philippes (Macédoine Seconde) au concile d’Éphèse 79 ; selon une lettre qui a circulé sous son nom, mais dont Cyrille d’Alexandrie conteste l’authenticité, P. aurait été blâmé pour son attitude à Éphèse par le pape Sixte, indigné de la déposition de Nestorius 80. Attaché à l’ecclesia Apostolorum (au moins depuis 431), P. est âgé lorsqu’il est chargé de superviser la construction d’une nouvelle église remplaçant l’édifice où il avait déjà servi; il bénéficie, pour ce chantier qui lui vaut l’éloge d’une dédicace 81, des donations promises par l’empereur Théodose II et par son épouse, Eudocia, effectivement versées par Eudoxia, épouse de Valentinien III, peut-être dès son arrivée à Rome en 438 82 : ce qui placerait le chantier de P., achevé sous le pape Sixte (432-440), dans les deux dernières années du pontificat. Fı¥lippov; var. FILIPPVS. Voir note 44; presWy¥terov eßkklhsiav aßposto¥lw¥n. 3 Concilia Africae, Concilium Carthag. (419), CC 149, p. 90; Ep. Conc. Carthag., ibid., p. 156, lignes 9-12; voir FAVSTINVS 6; ASELLVS 4. 4 Voir PCBE, Afrique, p. 82-83, APIARIVS; p. 1232-1233, VRBANVS 7. 5 Concilium Carthag., CC 149, p. 90, lignes 30-31. 6 Concilium Carthag., ibid., p. 90; Ep. Conc. Carthag., ibid., p. 156. 7 Concilium Carthag., ibid., p. 99, p. 94; Ep. Conc. Carthag., ibid., p. 157-158. 8 Ep. Conc. Carthag., ibid., p. 158; cf. Conc. Carthag. (419), ibid., p. 90-91. 1

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1790

PHILIPPVS

2

Ep. Conc. Carthag., CC 149, p. 158, lignes 52-58. BONIFATIUS I, Ep. 2, PL 20, 792 = Id., Ep., Turner I, 3, 4, p. 565 (Jaffé 348); voir DVLCITIVS 2; FELIX 21. 11 Concilium Carthag. (419), CC 149, p. 89. 12 Voir PCBE, Afrique, p. 123-125, AVRELIVS 1. 13 Concilium Carthag., CC 149, p. 91-92. 14 Concilium Carthag., ibid., p. 101-148. 15 Concilium Carthag., ibid., p. 149. 16 Concilium Carthag., ibid., p. 151; p. 153; p. 155. 17 Concilium Carthag., ibid., p. 156. 18 Ep. Conc. Carthag., ibid., p. 157. 19 Ep. Conc. Carthag., ibid., p. 157-160. 20 Ep. Conc. Carthag., ibid., p. 161. 21 Cf. Concilium Carthag., ibid., p. 229. 22 Concilium Carthag., ibid., p. 234. 23 Legatus Romanorum sedis ou apostolicae sedis; voir ACO IV, 3, 2, p. 393-394, Philippvs 13; voir ARCADIVS; PROIECTVS 3. 24 THEODOSIUS et VALENTINIANUS AUGG., Sacra ad Cyrillum 2, Coll. Vatic. 25, ACO I, 1, 1, p. 115 = Sacra, 2, Coll. Casin., pars prior 22, ACO I, 3, p. 50 = Sacra, dans Gesta Ephes. 2, Coll. Veron. 12, ACO I, 2, p. 32 = dans Kopt. Akten. z. Ephes. Konzil, TU 26, NF 11, p. 70 (trad. allemande). 25 Id., Sacra ad Cyrillum, 3, Coll. Vatic. 25, ACO I, 1, 1, p. 115 = Sacra, 3, Coll. Casin., pars prior 22, ACO I, 3, p. 50 = Sacra, dans Gesta Ephes. 2, Coll. Veron. 12, ACO I, 2, p. 32 = dans Kopt. Akten. z. Ephes. Konzil, TU 26, NF 11, p. 70. 26 CAELESTINUS, Ep. 19, 3, Coll. Veron. 9, ACO I, 2, p. 26 (Jaffé 380). 27 Id., Ep. 18, 7, Coll. Veron. 7, ACO I, 2, p. 24 (Jaffé 379) = Ep., dans Gesta Ephes. 18, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 57 . 28 Id., Commonitorium, Coll. Veron. 8, ACO, I, 2, p. 25 (Jaffé 378). 29 Cf. id., Ep. 16, Coll. Veron. 10, ibid., p. 26-27 (Jaffé 377). 30 Gesta Ephes. 22 et 23, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 58. 31 Cf. Relatio Cyrillianorum ad Theodosium, 4, Coll. Vatic. 84, ACO I, 1, 3, p. 12 = Relatio, 4, Coll. Casin., pars prior 38, ACO I, 3, p. 97. 32 Gesta Ephes., Coll. Vatic. 33, ACO I, 2, p. 7, apparat critique; Gesta 11, Coll. Veron. ACO I, 2, p. 31; Kopt. Akten z. Ephes. Konzil, TU 26, NF 11, p. 66, 154e et 159e. 33 Gesta Ephes. 1, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 53 = Coll. Casin., pars prior 35, ACO I, 3, p. 93. 34 Gesta Ephes. 2, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 53 = Coll. Casin., pars prior 35, ACO I, 3, p. 93. 35 Gesta Ephes. 8, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 54 = Coll. Casin., pars prior 35, ACO I, 3, p. 93. 36 Gesta Ephes. 23, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 58. 37 Gesta Ephes. 27, Coll. Vatic. 106, ibid., p. 59. 38 Gesta Ephes. 29, Coll. Vatic. 106, ibid., p. 59-60. 39 Gesta Ephes. 31, Coll. Vatic. 106, ibid., p. 60-61. 40 Gesta Ephes. 34, Coll. Vatic. 106, ibid., p. 62. 41 Gesta Ephes. 36, Coll. Vatic. 106, ibid., p. 63. 42 Gesta Ephes. 37, Coll. Vatic. 106, ibid.; voir aussi Gesta Ephes., Coll. Vatic. 62, ACO I, 1, 2, p. 55, apparat critique. 43 RUSTICUS DIAC., Contra Acephalos, PL 67, 1249 C. 44 Ep. ad clerum et populum Constantinop., Coll. Vatic. 85, ACO I, 1, 3, p. 14 = Ep., Coll. Casin., pars prior 36, ACO I, 3, p. 95. 45 Relatio ad imperatores, Coll. Vatic. 107, ACO I, 1, 3, p. 64 = Coll. Casin., pars prior 63, p. 177-178. 9

10

PHILIPPVS

2

1791

46 Gesta Ephes., Coll. Vatic. 87, ACO I, 1, 3, p. 15 = Gesta Ephes. 1, Coll. Casin., pars prior 39, ACO I, 3, p. 99. 47 Gesta Ephes., Coll. Vatic. 90, ACO I, 1, 3, p. 26 = Gesta Ephes. 28, Coll. Casin., pars prior 39, ACO I, 3, p. 109. 48 Relatio ad imperatores de Orientalibus, 5, Coll. Vatic. 92, ACO I, 1, 3, p. 30 = Ep 33, Coll. Casin., pars prior 39, ACO I, 3, p. 111. 49 Ep. ad Caelestinum papam, 11, Coll. Vatic. 82, ACO I, 1, 3, p. 9 = Ep., 11, Coll. Casin., pars prior 59, ACO I, 3, p. 172 = Coll. Veron. 22, ACO I, 2, p. 87. 50 Gesta Ephes., Coll. Athen. 73, ACO I, 1, 7, p. 88, n. 157 = Gesta Ephes. 1, Coll. Casin., pars prior 46, ACO I, 3, p. 119 (4e) = Coll. Veron. 11, ACO I, 2, p. 31 (159e) = Gesta Ephesi Pr., dans action. 1 conc. Chalcedon., 911, ACO II, 3, 1, p. 202, no 159 = Gesta Ephes., 1, Coll. Palat. 38, ACO I, 5, p. 88, no 153. 51 Gesta Ephes., Coll. Athen. 79, ACO I, 1, 7, p. 111, no 5 = Gesta Ephes. 43, Coll. Casin., pars prior 46, ACO I, 3, p. 134, no 6 = Gesta Ephes., Coll. Veron. 19, ACO I, 2, p. 70, n. 5 = Gesta Ephesi Pr., dans action. 1 conc. Chalcedon., 945, ACO II, 3, 1, p. 228, no 5 = Gesta Ephes. 84, Coll. Palat. 38, ACO I, 5, p. 110, no 5. 52 Ep. syn. : Vestra quidem potentia, 4, Coll. Casin., pars prior 44, ACO I, 3, p. 117; cf. Coll. Vatic. 102, ACO I, 1, 3, p. 48. 53 Ep. synodi Cyrillianorum ad clerum, Coll. Casin., pars prior 45, ibid., p. 119. 54 Mandatum synodi Cyrillianorum, 1, Coll. Vatic. 95, ACO, I, 1, 3, p. 34, 2e = Mandatum, 1, Coll. Casin., pars prior 60, ACO I, 3, p. 173, 2e = Mandatum, Coll. Winter., 11, ACO I, 5, p. 364, 2e; relatio, Coll. Casin., pars prior 61, ACO I, 3, p. 174, 1er = relatio, 1, Coll. Winter. 12, ACO I, 5, p. 336, 1er ; outre l’évêque Arcadius, les autres mandataires sont Juvénal de Jérusalem, Flauianos de Philippes (Macédoine), Firmos de Césarée (Cappadoce Seconde), Theodotos d’Ancyre, Acacios de Mélitène, Euoptios de Ptolémaïs (Pentapole). 55 Mandatum synodi Cyrillianorum, 1, Coll. Vatic. 95, ACO I, 1, 3, p. 34 = Mandatum, 2-3, Coll. Casin., pars prior 60, ACO I, 3, p. 173-174 = Mandatum, Coll. Winter. 11, ACO I, 5, p. 364. 56 Relatio synodi Cyrillianorum ad imperatores per legatos, Coll. Vatic. 108, ACO I, 1, 3, p. 65 = relatio, Coll. Casin., pars prior 61, ACO I, 3, p. 174 = Coll. Winter. 11, ACO I, 5, p. 366-367. 57 Voir Ep. mandatariorum Orientalium ad episcopos Ephesi degentes, Coll. Athen. 65, ACO I, 1, 7, p. 67 = Coll. Casin., pars sec. 64, ACO I, 4, p. 64 = Coll. Winter. 18, ACO I, 5, p. 374, qui donne, pour l’arrivée de la délégation antiochienne à Chalcédoine, la date du 11 septembre; voir aussi note 42. 58 BARHADBESABBA ARBAIA, Histoire, 25, PO 9, p. 554-555 (syriaque – trad. française). 59 Ep. eorumdem ad eosdem, Coll. Athen. 66, ACO I, 1, 7, p. 77 = Coll. Casin., pars sec. 115, ACO I, 4, p. 65 = Coll. Winter. 19, ACO I, 5, p. 375. 60 Ep. sec. mandatariorum Orientalium, 1, Coll. Athen. 70, ACO I, 1, 7, p. 81 = Ep. sec., 1, Coll. Casin., pars sec. 120, ACO I, 4, p. 71 = Ep. sec., 1, Coll. Winter. 23, ACO I, 5, p. 378. 61 Ep. sec. mandatariorum Orientalium, 1, Coll. Athen. 70, ACO I, 1, 7, p. 81 = Ep. sec., 3, Coll. Casin., pars sec., 120, ACO I, 4, p. 71 = Ep. sec., 3, Coll. Winter. 23, ACO I, 5, p. 378-379; BARHADBESABBA ARBAIA, Histoire, 25, PO 9, p. 555. 62 Cf. Narratio, Coll. Vatic. 109, ACO I, 1, 3, p. 67 = Narratio, Coll. Casin., pars prior 64 a, ACO I, 3, p. 179; introduction à : Decretum : Nos ecclesiae, Coll. Casin., pars sec. 122, ACO I, 4, p. 173. 63 Narratio, ibid., voir note précédente; SOCRATES, HE 7, 37, PG 67, 825. 64 CAELESTINUS, Ep. 22, 6, Coll. Veron. 26, ACO I, 2, p. 100 (Jaffé 385) = Ep., Coll. Athen. 85, ACO I, 1, 7, p. 128. 65 Ep. mandatariorum Cyrillianorum ad Caelestinum papam, Coll. Athen. 84, ACO I, 1, 7, p. 124, 3e.

1792

PHILIPPVS

3

Cf. Coll. Athen. 91, ACO I, 1, 7, p. 137. Ep. Maximiani et legatorum, Coll. Vatic. 113, ACO I, 1, 3, p. 70, 3e. 68 Ep. synodica ad Tenedios, Coll. Athen. 92, ACO I, 1, 7, p. 137, 5e. 69 Ep. synodica ad Tenedios, Coll. Athen. 92, ibid., p. 138, 4e. 70 PETRUS TRAIANOPOLITANUS EPISCOPUS, Libellus paenitentiae, Coll. Athen. 93, ibid., p. 139, 6e. 71 Narratio, Coll. Casin., pars prior 64 a, ACO I, 3, p. 179. 72 CYRILLUS ALEXANDRINUS, Ep. ad Iuuenalem et ceteros concilii legatos, Coll. Athen. 90, ACO I, 1, 7, p. 137 = Coll. Casin., pars prior 66, ACO I, 3, p. 180; 8e dans l’adresse. 73 CAELESTINUS, Ep. 22, 6, Coll. Veron. 26, ACO I, 2, p. 101 = Ep. 22, Coll. Athen. 85, ACO I, 1, 7, p. 129. 74 Id., Ep. 22, Coll. Athen. 85, ACO I, 1, 7, p. 125, 2e. 75 MELETIUS MOPSUESTIENSIS EPISCOPUS, Ep. ad Neoterium comitem, 2, Coll. Casin., pars sec. 229, ACO I, 4, p. 167; id., Ep. ad Titum comitem domesticorum, 4, Coll. Casin., pars sec. 263, ibid., p. 194; ALEXANDER HIERAPOLITANUS EPISCOPUS, Ep. ad Iohannem episc. Antiochiae, 3, Coll. Casin., pars sec. 224, ibid., p. 164. 76 MELETIUS MOPSUESTIENSIS EPISCOPUS, Ep. ad Neoterium, 2; voir note 75. 77 Id., Ep. ad Titum comitem domesticorum, 4; voir note 75. 78 ALEXANDER HIERAPOLITANUS EPISCOPUS, Ep. ad Iohannem episc. Antiochae, 3; voir note 75. 79 SIXTUS III, Ep., Coll. Athen. 99, ACO I, 1, 7, p. 143. 80 CYRILLUS ALEXANDRINUS, Ep., Coll. Vatic. 128, ACO I, 1, 4, p. 30 = Coll. Casin., pars prior 76, ACO I, 3, p. 203. 81 ICVR, II, p. 110, n. 67 et p. 134, n. 3. 82 Cf. ibid., p. 110, n. 66. 66 67

PHILIPPVS

3

(. . . 465 - entre 492 et 496? . . .) episcopus Numanatis (Numana = Numana; Ancona),

mentionné au 46e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. P., mentionné au 5e rang des évêques sur la liste de présence 3, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens une second baptême 4. Il assiste à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 5. P. doit être identifié avec l’évêque homonyme cité dans une lettre du pape Gélase avec l’un de ses collègues, Gerontius (dont le siège n’est pas précisé, vraisemblablement le titulaire de Camerinum = Camerino; Macerata). À ce titre, il est chargé de répondre à la requête de la plebs Clientensis (Cluentum uicus établi à 20 km à l’Est de Macerata), privée de pasteur depuis longtemps et mécontente d’un premier choix médiocre proposé par les deux évêques voisins 6.

PHILIPPVS

1793

4

P. est invité, avec Gerontius, à convoquer tous les prêtres, les diacres et tout le peuple. P. propose, avec Gerontius, le diacre Gaudiosus pour le sacerdoce, comme l’indique une lettre de Gélase, donnant l’accord de Rome sous réserve d’une enquête sur les qualités du candidat et sur les empêchements qui pourraient l’écarter 7. P. doit vraisemblablement être identifié à Philippus, évêque destinataire, avec l’évêque Cassiodorus, d’une lettre du pape Gélase écrite à propos du prêtre Caelestinus, convaincu de complicité dans le meurtre d’un évêque, privé de sa charge et excommunié pour un an, leur rappelant que le temps de pénitence de ce dernier est écoulé ou sur le point de l’être, et qu’il doit de nouveau être admis à la communion 8. 1 2 3 4 5 6 7 8

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163. FELIX II (III), Ep. 13, 1, ibid., p. 259 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. GELASIUS, Fragm. 4, ibid., p. 485 (Jaffé 663); voir GERONTIVS 5. Id., Ep. Coll. Brit. 30, Loewenfeld 17, p. 9 (Jaffé 705); voir GAVDIOSVS 1. Id., Ep. 38, Thiel, p. 452 (Jaffé 708); voir CASSIODORVS 1; CAELESTINVS 5.

PHILIPPVS

4

(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 20e rang des prêtres1. À ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos) au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 23e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. 1 2 3 4 5 6

Conc. Conc. Conc. Conc. Conc. Conc.

roman. (531), sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. roman., sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. roman., sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. roman., sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. roman., sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. roman., sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

1794

PHILIPPVS

PHILIPPVS

5

5

(. . . février 603 . . .) presbyter,

prêtre italien ou oriental, est attaché au xenodochium que l’abbé Probus a été envoyé fonder à Jérusalem par le pape Grégoire1. P. écrit au pontife pour lui faire part du décès du prêtre Andreas. Par la réponse du pape datée de février 603, il est informé des difficultés soulevées par les dispositions testamentaires de Probus concernant le xenodochium et de l’envoi d’une somme de 50 solidi par le pontife qui lui demande de prier pour le retour de la paix 2 en Italie. 1 GREGORIUS, Ep. 13, 28, MGH Ep. II, p. 393 = Ep. 13, 26, CC 140 A, p. 1027 (Jaffé 1893); cf. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 11, PL 75, 92; voir PROBVS 11. 2 GREGORIUS, Ep. 13, 28, MGH Ep. II, p. 393 = Ep. 13, 26, CC 140 A, p. 1027; voir ANDREAS 23.

** PHILIPPVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. P. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

* PHILOCALVS

(. . . 354 - entre 366 et 386 . . .) : voir FILOCALVS.

PHILOLOGIOS1

(. . . 343 . . .) (eßpı¥skopov),

souscrit aux sentences du concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste dans laquelle il est mentionné au 73e rang, parmi ceux qui participèrent effectivement au concile 2.

PHILOXENVS 1

1795

On ne peut identifier le siège de P. qui appartient sans doute à l’épiscopat de la pars Occidentis, étant donné son attitude, sans qu’il soit possible de mieux préciser. 1 2

Attesté seulement sous la forme Filolo¥giov; Filolo¥gov. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz II, 1, p. 126.

** PHILOSOPHVS évêque de Verceil (Vercellae), si l’on accepte le témoignage d’une copie recueillant les légendes des portraits épiscopaux (VIIIe/IXe s.) placés dans la cathédrale et détruits au XVIIIe s. Si l’ordre et la numération des portraits reproduisent une liste épiscopale, P. est au 17e rang alors que Flauianus, au 14e rang, est sûrement attesté en 5561. 1 G. S. Ferrerio, Sancti Eusebii Vercellensis episcopi..., p. 119; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 511-514.

PHILOVMENE1

(IVe/Ve s.)

semnhù kaıù aßgnhù parue¥nov, vierge consacrée connue par une épitaphe provenant de la catacombe St-Jean de Syracuse; morte à 84 ans 2. 1 2

Filoy¥menh. IG, XIV, 187.

* PHILOXENVS : voir aussi FILOXENVS. PHILOXENVS1 1

(. . . 340-343 . . .)

presbyter, prêtre romain, légat du pape Jules, est envoyé en Orient avec le prêtre Helpidius, porter une lettre aux eusébiens (le groupe dont Eusèbe de Nicomédie inspire la politique), les invitant à se rendre à Rome, à un concile, pour juger à nouveau Athanase d’Alexandrie. À Antioche, où il se trouve avec son compagnon encore en janvier 340, P. se voit finalement remettre une lettre de refus des eusébiens, dont Jules, à leur retour, accuse réception dans un nouvel envoi confié au comes Gabianus 2. Toujours comme légat du pape Jules, P. participe, avec le prêtre Archidamus, et le diacre Leo, au concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui des autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome 3.

1796

PHILOXENVS

2

Il souscrit au 20e rang, avec le prêtre Archidamus et Leo, la lettre adressée par Athanase, à l’issue du concile, aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, pour leur confirmer que son innocence a été reconnue, que ses accusateurs ont été déposés et pour souligner enfin l’illégitimité de Gregorios d’Alexandrie 4. À la fin du concile, il est chargé, avec le prêtre Archidamus et le diacre Leo, de porter au pape Jules la lettre synodale et de l’instruire par un rapport verbal sur les incidents survenus au cours de la réunion 5. Il ne figure pas sur la liste des signatures (qui ne comprend que des noms d’évêques) recueillie par Hilaire ni dans celle de la collectio Prisca 6. Filo¥jenov; var. FILOXENVS. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 20, 1, Opitz II, 1, p. 102; id., Hist. arian., 11, 1, ibid., p. 188; IULIUS, Ep. ad Orient., dans ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 21, ibid., p. 102 (Jaffé 186); voir HELPIDIVS 1. 3 Id., Apol. c. Arian., 48, 2, ibid., p. 124; voir LEO 1. 4 Id., Ad easdem apud Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS DIAC., Sylloge 12, Turner, I, 2, 4, p. 660. 5 Ep. ad Iulium, dans HILARIUS PICT., Fragm. Hist. B II, 2, 10, CSEL 65, p. 127. 6 Cf. Synodi Sardisensis nomina episcoporum, dans HILARIUS PICT., Fragm. Hist. B II, 4, 15, CSEL 65, p. 132-139; Concilium Serdicense nomina episcoporum, Turner I, 2, 3, p. 546-559. 1

2

PHILOXENVS1 2

(. . . 458 . . .)

agens in rebus 2, est chargé d’une lettre du pape Léon datée du 21 mars 458 et destinée à l’empereur Léon, annonçant l’envoi des légats Domitianus et Geminianus et rappelant qu’on ne peut remettre en cause les définitions du concile de Chalcédoine 3. Var. FILOXENVS. Voir PLRE 2, p. 878, Philoxenus 3. 3 LEO, Ep. 162, Coll. Grimanica 99, ACO II, 4, p. 105-107 (Jaffé 539); voir DOMITIANVS 1; GEMINIANVS 3. 1

2

PHOTIVS1

(. . . avant le 21 mars 537 . . .)

fils de la patricia Antonina, beau-fils de Bélisaire alors établi à Rome, intéresse la prosopographie italienne pour la seule année 537 : il transmet au pape Silvère la promesse jurée d’une parfaite impunité, lorsque le pape, replié à SteSabine et accusé de trahir pour livrer Rome aux Goths, est convoqué au palais où réside le général byzantin, au Pincio 2. Voir PLRE 3, p. 1037-1039, Photius 2. LIBERATUS, Breuiarium, 22, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 136-137. La convocation vaut peut-être pour le 11 mars 537; voir ANTONINA 3; BELISARIVS, note 12. 1

2

1797

PIERIVS

PHOCAS

(. . . après 565 - avant 574 . . .)

partisan des évêques d’Asie Mineure Eugenios et Conon, certainement un clerc, est, sous le règne de Justin II, envoyé à Rome avec son frère Theodosios pour tenter de gagner le patrice Narsès à la cause trithéite; il échoue auprès de ce dernier mais parvient à obtenir l’appui de cubicularii et de chefs militaires de l’entourage de Narsès, ainsi que de magistri militum1. 1 IOHANNES EPHES., HE V, 1, CSCO, Script. syri 54-55, trad., p. 192; voir THEODOSIOS 5.

* PICENTIA LEGITIMA

(. . . entre 352 et 366 . . .)

: voir LEGITIMA. (VIe s.)

C. PICENTIVS FORMO[sus] fossor : voir FORMO[sus].

(Ve s.)

PIENTIA

donatrice, connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de l’église S. Maria Rotunda à Brescia (= Brixia); associée à Liberius (son époux), P. contribue au paiement du pavement pour 17 pieds1. 1

Inscr. Italiae X, 5, Brixiae, p. 357, n. 716; voir LIBERIVS 5.

PIERIVS

(. . . 488 - 10 ou 11 août 490) comes domesticorum1,

est chargé par le roi Odoacre, en 488, d’organiser dans le Norique l’évacuation, à destination de l’Italie, des citoyens romains et en particulier des moines de Fauianes (= Mautern; Autriche) emportant avec eux le corps du saint fondateur du monastère, Séverin 2. P. est tué dans la bataille où Odoacre et Théodoric s’affrontent sur l’Adda, le 11 août 490 3. En dépit d’une légère différence de date, P. doit être identifié au [uir il]lustris Pierius décédé le 10 août 490, selon son épitaphe retrouvée dans l’église S. Stefano, à Garlate (Como), une localité située sur l’Adda 4. Voir PLRE 2, p. 885, Pierius 5. EUGIPPIUS, Vita Seuerini, 44, 5, MGH aa 1, 2, p. 29 = CSEL 9, 2, p. 63. 3 Excerpta Valesiana., 53, Moreau, p. 15; CASSIODORUS, Chronicon, 1322-1324, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 159; Auctuarium Hauniensis, ann. 491, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 319. 4 MONNERET DE VILLARD, n. 153-154 = M. SONNAZARO, MEFRA 105, 1, 1993, p. 192. 1

2

1798

PIM [...]

PIM [...]1

(Ve s.)

yΩpod[ia¥konov] keù Uyr[wro¥v], sous-diacre et portier, connu par une épitaphe de Catane (Catana) 2. 1 2

Pim [...]. IG XIV, 547.

PIMENIVS

(. . . janvier 596 . . .) episcopus Amalfitanae ciuitatis (Amalfia = Amalfi; Salerno),

est dénoncé à Rome pour une pratique systématique de l’absentéisme qui donne le mauvais exemple aux autres (les clercs de son Église, sans doute) et semble inviter les Lombards au pillage du castrum. Selon les ordres adressés en janvier 596 par le pape Grégoire au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, P. doit être sommé par ce dernier de résider dans son Église, sous peine d’être relégué dans un monastère1. 1

GREGORIUS, Ep. 6, 23, MGH Ep. I, p. 401 = CC 140, p. 393 (Jaffé 1403).

PINIANVS 1

(. . . 385 . . .) praefectus Vrbis1,

probablement oncle de Valerius Pinianus, époux de Mélanie la Jeune, annonce, dans l’exercice de sa charge, l’élection du pape Sirice (12 janvier 385), comme en accuse réception l’empereur Théodose dans une lettre datée du 24 février 385 2. Il est peut-être chrétien, bien qu’aucun indice ne permette de l’assurer. Voir PLRE 1, p. 702, Pinianus 1. THEODOSIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 4, CSEL 35, 1, p. 47-48; voir PINIANVS 2; MELANIA 2. 1

2

Valerius Seuerus (ou Suerius) PINIANVS

2

(entre 376 et 380 - 432)

consularis1, né entre 376 et 380 2, fils d’un préfet de la Ville 3 (probablement Valerius Seuerus, détenteur de cette charge en 382) 4, frère de Seuerus 5, appartient à une noble lignée descendant, selon Paulin de Nole, du premier détenteur du consulat à Rome, le Valerius dont il porte le nomen 6. À l’âge de 17 ans, alors qu’il a déjà atteint dans la carrière sénatoriale le rang de consularis, P. est uni en mariage à Mélanie la Jeune, alors âgée de 13 ou 14 ans. P. refuse la proposition que lui fait bientôt Mélanie de vivre dans la continence, car il souhaite, avant de prendre une telle décision, avoir deux enfants pour assurer leur descendance. Après la naissance d’une fille qu’il voue, avec Mélanie, à la virginité consacrée 7, obligeant son épouse à pour-

Valerius Seuerus (ou Suerius) PINIANVS

2

1799

suivre la vie conjugale, il lui donne un fils, qui meurt à peine baptisé 8. Touché par l’état de Mélanie, malade et éplorée, il s’engage finalement à vivre avec elle dans la chasteté, une résolution fortifiée par la mort, survenue peu après, de leur fille 9 : après 7 ans de vie conjugale10, P. commence à mener, selon l’expression du biographe de Mélanie, Gerontius, «la vie angélique», alors qu’il est âgé de 24 ans11. Cependant P. – qui a certainement perdu son père avant 40012 – se heurte, dans l’immédiat, avec Mélanie, à l’opposition de toute leur parentèle13, à l’exception de Mélanie l’Ancienne, la grand-mère de son épouse, dont l’intervention, passée sous silence par Gerontius, est mise en valeur par Palladius. Mélanie l’Ancienne étant revenue de Jérusalem à l’extrême fin de l’année 399 ou au début de 400, pour soutenir la résolution de ses petitsenfants14, P., avec son épouse et avec ses beaux-parents Publicola et Albina, se rend à Naples pour l’accueillir, l’accompagne à Nole auprès de Paulin, avant de revenir avec elle à Rome15. P. voit bientôt le projet formé avec Mélanie la Jeune secondé par sa belle-mère Albina qui, «catéchisée» par Mélanie l’Ancienne, se convertit à l’idéal ascétique. Alors que les deux Mélanies accompagnées d’Albina font retraite sur leur terres de Sicile et de Campanie, fin 404/405, à l’époque où Palladius vient à Rome pour y soutenir la cause de Jean Chrysostome16, P. se retire dans une communauté de 30 moines, à Rome où il offre, avec les frères, l’hospitalité à Palladius17. P. est toujours, comme Mélanie, persécuté par Publicola son beau-père qui, pour les détourner de leur projet, menace, dit-on, de prendre leurs biens et de les attribuer «à ses autres enfants»18. Mais, lorsque Publicola est atteint d’une grave maladie, P. obtient, avec Mélanie – revenue à Rome pour assister son père –, le consentement du mourant à leur résolution19, avant sa disparition, probablement en 406. P. se retire alors avec Mélanie dans la banlieue de Rome où il renonce, à son exemple et sur ses instances, à tout élégance vestimentaire; avec elle, il se consacre à des activités charitables, visitant les malades et les prisonniers, accueillant les étrangers, secourant les pauvres et délivrant les détenus pour dettes. Pour financer ces œuvres d’assistance, P. commence, avec Mélanie, à vendre certains de ses biens 20. P., marié à une épouse qui n’est pas moins riche que lui, se trouve à la tête d’une fortune considérable, comprenant, outre la somptueuse demeure du Caelius à Rome (qui appartient semble-t-il à son propre patrimoine), et au moins une villa suburbaine, des domaines qui, éparpillés dans tout l’Occident romain, en Italie et en Sicile, en Gaule et en Bretagne ainsi qu’en Espagne, en Afrique, en Numidie et en Mauritanie, assurent aux deux époux des revenus considérables 21. Mais, pour la dispersion d’une telle fortune, P., ainsi que Mélanie, se heurte, toujours de la part de leur parentèle, à une opposition d’autant plus difficile à surmonter que leur condition sénatoriale et leur jeune âge leur interdisent de disposer en toute liberté de leurs biens. En revanche, P. est, à la même époque, conforté dans sa vocation, comme Mélanie, par Paulin de Nole : le 14 janvier 407, il se trouve avec Albina et Mélanie à Nole, où, aux côtés de Paulin et de Therasia ainsi que de Turcius Apronianus et d’Auita, accompagnés de leurs enfants Eunomia et Asterius, il fête le natalice de saint Felix, au sein d’une petite communauté de 9 personnes 22 ; nommé par le poète, tantôt par son nomen Valerius 23, tantôt par l’un des ses cognomina Suerius 24 (adaptation, pour des raisons métriques, de Seuerus) et Pinianus (cognomen usuel sur lequel joue Paulin en mettant en parallèle la vie éternelle promise au chrétien et le feuillage persistant du pin) 25, P. est égalé pour sa foi, malgré son âge plus tendre, à Turcius Apronianus 26 et célébré pour son union spirituelle avec Mélanie, devenue sa sœur dans le Christ 27. Le natalice de Felix passé, P. retrouve ses difficultés : il souffre alors parti-

1800

Valerius Seuerus (ou Suerius) PINIANVS

2

culièrement de l’hostilité de son frère Seuerus, qui, dans le but de faire passer sur sa tête les biens des deux époux, suscite une révolte de leurs esclaves de la banlieue romaine qui refusent d’être vendus, si ce n’est à Seuerus lui-même 28. Approuvant l’initiative de Mélanie qui redoute que cette sédition ne gagne leurs autres domaines, P. accompagne son épouse auprès de l’impératrice Serena, lors du séjour de la cour impériale à Rome en 407/408. Mélanie ayant obtenu que l’empereur Honorius enjoigne aux gouverneurs et aux magistrats des provinces de faire vendre leurs propriétés pour leur en remettre le prix 29, P., en même temps que Mélanie, fait procéder à la liquidation de ses domaines, en commençant par ceux d’Espagne, de Gaule et d’Italie 30, exception faite de la domus de Rome que ni les sénateurs, ni Serena elle-même ne sont assez riches pour acquérir 31. Il fait don des objets précieux en sa possession aux autels d’églises ou d’oratoires monastiques. Destinant en partie le produit des ventes aux pauvres, P., comme Mélanie, envoie dans tout l’Orient et dant tout l’Occident 32 des sommes considérables qu’il fait distribuer par des intermédiaires 33. Toujours grâce à ces liquidités, il achète, en accord avec Mélanie, des îles pour y fonder des monastères 34. Avant la prise de Rome par Alaric (donc avant 410), P. se trouve avec Albina et Mélanie en Italie méridionale où il vend ses propriétés de Sicile et de Campanie 35. Lorsqu’après le sac de Rome, les Goths lancent, à l’automne 410, un raid vers le Sud, P., qui se trouve en Sicile avec son épouse et sa belle-mère et s’apprête avec elles à partir pour l’Afrique, tente de gagner Nole en compagnie des siens, sans doute pour y saluer Paulin; au cours de la traversée, il est jeté par la tempête dans une île (probablement Lipari, la seule des îles éoliennes à être dotée d’un siège épiscopal) où les barbares sont déjà arrivés; avec Albina et Mélanie, il aide financièrement l’évêque du lieu à racheter les otages pris par les envahisseurs 36. Dans sa fuite, P. est accompagné (jusqu’en Sicile) par Rufin d’Aquilée qu’il exhorte à traduire les homélies d’Origène sur les Nombres 37. Passé, toujours avec ses deux compagnes, en Afrique, P. est accueilli et hébergé avec elles à Thagaste par l’évêque Alypius 38. Durant l’hiver 410/411, il est, avec Albina et Mélanie, destinataire d’une lettre d’Augustin d’Hippone qui s’excuse de ne pouvoir, à cause des intempéries et de ses occupations pastorales, «voler à leur rencontre» 39. P. vend ses propriétés de Numidie, de Mauritaine et d’Africa, pour secourir les pauvres et racheter les prisonniers. Sur les conseils d’Alypius, d’Augustin ainsi que de l’évêque de Carthage Aurelius, il fonde et dote, en compagnie de Mélanie et d’Albina, plusieurs monastères 40 dont deux très grands à Thagaste; à l’Église de cette cité, il fait don, imitant sa femme et sa belle-mère, de revenus et d’objets précieux, suscitant «l’envie des autres évêques de la province» 41 et celle des communautés de fidèles. En 411, P., en compagnie des siens et d’Alypius, se rend à Hippone où, malgré ses réticences, il est contraint par une véritable émeute populaire de prêter serment d’entrer dans le clergé de cette Église, s’il décide de se faire prêtre. P., dont la vie même est menacée en cette circonstance selon la lettre ensuite adressée à Augustin par Albina, partage l’indignation de sa belle-mère sur la conduite des Hipponenses, mus «par le honteux appétit de l’argent»; en tout cas, il ne se sent pas lié par son serment, extorqué par la violence et que, selon lui, l’invasion imminente de l’Afrique par les barbares rendra caduc. En revanche, P. est engagé par Augustin, dans la réponse que celui-ci adresse à Albina, à maintenir une promesse sacrée 42. Après un séjour de sept ans en Afrique, en 417, P. s’embarque avec Mélanie et Albina à destination des Lieux Saints de Palestine; avec elles, il fait escale à Alexandrie, où il est reçu, comme elles, par l’évêque Cyrille et par l’abbé Nesteros dont il écoute les enseignements 43. Arrivé à Jérusalem, P. s’installe près de l’Anastasis 44, alors que Mélanie s’isole avec sa mère; comme celles-ci, il fait distribuer aux pauvres tout ce qui leur reste et achève de

Valerius Seuerus (ou Suerius) PINIANVS

2

1801

liquider, grâce à un ami fidèle, une partie de ses domaines encore invendus en Espagne pour enrichir l’Église de Jérusalem 45. Au printemps 418, P. adresse, avec Albina et Mélanie, une lettre (connue par la réponse) à Augustin pour l’informer que Pélage, – qu’ils avaient probablement connu jadis en Italie –, rencontré par eux à Jérusalem, leur paraît avoir l’intention de rentrer dans le sein de l’Église, comme en témoigne sa lettre au pape Innocent; avec ses compagnes, il sollicite à ce sujet l’avis de l’évêque d’Hippone. En réponse, il reçoit d’Augustin le double traité De gratia et de peccato originali 46 composé à l’été 418, dédicacé à P., à Albina et à Mélanie 47, où sont dénoncées les erreurs persistantes de Pélage. Toujours au début de son séjour à Jérusalem, P., en compagnie de Mélanie et d’Albina, rend visite à Bethléem à Jérôme, puisque celui-ci transmet ensuite leurs salutations à Augustin et Alypius dans une lettre écrite en 418 48. Probablement encore dans le courant de l’année 418 49, P., sur la suggestion de Mélanie, accompagne celle-ci en Égypte pour y «consulter les saints» 50. Il visite les anachorètes et les vierges établis dans le désert, leur faisant don – ainsi qu’à l’abbé Hephestion – pour leurs œuvres charitables de sommes en or, provenant toujours vraisemblablement de la vente des domaines espagnols. Puis, revenant à Alexandrie, toujours avec Mélanie, il s’entretient avec le supérieur du monastère de Tabennesi, avec l’abbé Victor, ainsi qu’avec des religieux zeugètes et avec le prêtre et abbé Elie. Enfin, avec son épouse, il se rend sur la montagne de Nitrie et au lieu-dit des Cellules pour y rencontrer d’autres «saints pères» 51. De retour à Jérusalem, P. n’est admis que rarement à converser avec Mélanie, qui s’est enfermée dans une cellule sur le Mont des Oliviers 52. P., qui mène lui aussi une vie ascétique, dans des conditions qui nous demeurent inconnues, assure, en collaboration avec Mélanie, l’éducation de Gerontius, recueilli tout jeune par eux, puis converti par leurs soins à la vie monastique et finalement revêtu de la prêtrise 53. Mélanie ayant décidé, après la mort de sa mère en 431, de faire construire un monastère de femmes sur le Mont des Oliviers, P. l’aide à réunir les 90 vierges qui forment la communauté 54. Huit ans avant la mort de Mélanie, soit en 432, P. disparaît et il est enseveli par les soins de Mélanie dans l’Apostoleion que celle-ci venait d’achever 55. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18

Voir PLRE 1, p. 702, Pinianus 2. Voir note 55. PALLADIUS, Hist. Laus., 61, Butler, p. 155. Voir PLRE 1, p. 837, Seuerus 29. Vita Melaniae, 10, SC 90, p. 144-145; voir SEVERVS 9. PAULINUS NOL., Carm. 21, vers 218-224, CSEL 30, p. 165. Vita Melaniae, 1, SC 90, p. 130-132; voir MELANIA 2. Vita Melaniae, 3-5, ibid., p. 132-136. Vita Melaniae, 6, ibid., p. 136; PALLADIUS, Hist. Laus., 61, Butler p. 155. PALLADIUS, Hist. Laus., 61, Butler, p. 156. Vita Melaniae, 8, SC 90, p. 140. Cf. SYMMACHUS OR., Ep. 7, 116, MGH aa 6, p. 209. Vita Melaniae, 6, SC 90, p. 136-138. PALLADIUS, Hist. Laus., 54, Butler, p. 146; voir MELANIA 1. PAULINUS NOL., Ep. 29, 12, CSEL 29, p. 258-260. Cf. PALLADIUS, Hist. Laus., 54, Butler, p. 147; voir ALBINA 2. Id., Hist. Laus., 61, ibid., 157. Vita Melaniae, 12, SC 90, p. 150.

1802

PIRATA

Vita Melaniae, 7, ibid., p. 138-140. Vita Melaniae, 7-9, ibid., p. 140-144. 21 Cf. Vita Melaniae, 11, 19 et 20, ibid., p. 146, 164 et 168. 22 PAULINUS NOL., Carm. 21, vers 217, 241 et 294, CSEL 30, p. 165, 166-167; voir APRONIANVS 1; ASTERIVS 1. 23 Id., Carm. 21, vers 218-224, ibid., p. 165. 24 Id., Carm. 21, vers 62, ibid., p. 160. 25 Id., Carm. 21, vers 294-312, ibid., p. 167-168. 26 Id., Carm. 21, vers 216-217, ibid., p. 165. 27 Id., Carm. 21, vers 836-840, ibid., p. 185. 28 Vita Melaniae, 10, SC 90, p. 144-146. 29 Vita Melaniae, 11-13, ibid., p. 146-154. 30 Vita Melaniae, 19, ibid., p. 162 et 164; PALLADIUS, Hist. Laus., 61, Butler p. 156. 31 Vita Melaniae, 14, SC 90, p. 154-156. 32 Vita Melaniae, 19, ibid., p. 162-164. 33 Vita Melaniae, 15, ibid., p. 158. 34 Vita Melaniae, 19, ibid., p. 164. 35 Cf. PALLADIUS, Hist. Laus., 61, Butler, p. 156. 36 Vita Melaniae, 19, SC 90, p. 164-168 et 20, ibid., p. 168. 37 RUFINUS , Prol. in Omelias Origenis super numeros, CC 20, p. 285; voir RVFINVS 3. 38 Vita Melaniae, 21, SC 90, p. 170; voir PCBE, Afrique, ALYPIVS, p. 60. 39 AUGUSTINUS, Ep. 124, CSEL 44, p. 1-2. 40 Vita Melaniae, 20, SC 90, p. 168-170; voir PCBE, Afrique, AVRELIVS 1, p. 117. 41 Vita Melaniae, 21-22, ibid., p. 170-172. 42 AUGUSTINUS, Ep. 126, CSEL 44, p. 7-18; pour la date, voir PCBE, Afrique, p. 60-61, ALYPIVS, destinataire d’une lettre d’Augustin sur le même sujet. 43 Vita Melaniae, 34, SC 90, p. 190-192. 44 Vita Melaniae, 35, ibid., p. 192. 45 Vita Melaniae, 35-37, ibid., p. 192-196. 46 AUGUSTINUS, De gratia Christi 1, 1, CSEL 42, p. 125, PROSPER AQUIT., C. Collatorem, 21, 3, PL 51, 272 C; voir PELAGIVS 1. 47 POSSIDIUS CALAM., Operum s. Augustini Elenchus VII, 6, dans Miscellanea Agostiniana 2, p. 172. 48 HIERONYMUS, Ep. 143, 2, CSEL 56, p. 293. 49 Voir note 52. 50 Vita Melaniae, 37, SC 90, p. 196. 51 Vita Melaniae, 37-39, ibid., p. 196-202. 52 Vita Melaniae, 40, ibid., p. 202-204. 53 Vie de Pierre l’Ibérien, 31, Raabe, p. 35-36. 54 Vita Melaniae, 41, SC 90, p. 206. 55 Vita Melaniae, 49, ibid., p. 220. 19

20

PIRATA

(. . . 396/397 . . .)

est protégé par Ambroise de Milan dans le conflit portant sur des affaires financières qui l’oppose à Caecilianus, alors préfet de l’annone (396/397), comme s’en inquiète Symmaque l’Orateur auprès de l’évêque de Milan1. 1 SYMMACHUS OR., Ep. 3, 36, MGH aa 6, p. 82; voir PLRE 2, p. 886, Pirata, et p. 244-246, Caecilianus 2.

Aelia Galla PLACIDIA 1

1803

** PISANVS évêque de Lucques (Lucca), mentionné sur deux listes épiscopales du XIIe s1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 592.

PISTOS1

(IVe/Ve s.)

p(res)b(yte¥rov), prêtre de Syracuse mentionné dans l’épitaphe de son frère Alexandros 2, d’après une inscription provenant de la catacombe S. Giovanni. 1 2

Pı¥stov. P. ORSI, NSA, 1907, p. 756, n. 6; A. FERRUA, Note, p. 28, n. 79; IGCVO, 714.

Aelia Galla PLACIDIA1 1

(. . . 419-450)

Augusta 2, fille de Théodose Ier et de sa seconde épouse Galla, demi-sœur des empereurs Arcadius et Honorius, épouse en secondes noces (en janvier 417) le patrice Flauius Constantius dont elle a deux enfants, Honoria et Valentinien. Après la mort du pape Zosime (décembre 418), P. intervient, aux côtés de l’empereur Honorius, dans la lutte qui oppose l’archidiacre Eulalius et le prêtre Bonifatius pour le siège de Rome : elle est certainement l’auteur des deux lettres transmises sous le nom d’Honorius 3 – mais dans lesquelles ce dernier est qualifié de germanus meus 4, adressées, l’une aux évêques africains, Augustin d’Hippone, Alypius de Thagaste, Euodius d’Uzali, Donatianus de Thélepte, Siluanus Summensis, Nouatus de Sitifis et Deuterius de Caesarea, datée du 20 mars 419 5 – et l’autre à l’évêque Aurelius de Carthage – probablement de la même date 6 : après avoir constaté l’échec du concile tenu à Ravenne en février 419 afin de trancher entre les deux rivaux, elle appuie la décision (prise par Honorius ce même 20 mars 419 7) de convoquer pour le 13 juin à Spolète un concile élargi, et elle demande aux évêques africains d’apporter tous leurs efforts à la résolution du conflit. Proclamée Augusta en 421, P., devenue veuve, se brouille avec Honorius et se réfugie à Constantinople à la fin du règne de ce dernier (mort en août 423); elle revient en Italie avec ses deux enfants en 424, à la chute de l’usurpateur Jean, lorsque son fils Valentinien est désigné par Théodose II pour régner sur l’Empire d’Occident; sur le chemin du retour, leur navire ayant menacé de faire naufrage, elle fait vœu, s’ils arrivent à bon port, d’élever à Ravenne une église à saint Jean l’Évangéliste 8. P. exerce la régence pour Valentinien III, au nom duquel sont rétablis, dès 425-428, les privilèges et immunités ecclésiastiques abolis par l’usurpateur Jean, la procédure de l’audience épiscopale 9 et la législation contre les hérétiques10 ; selon un témoignage du Liber Pontificalis, inspiré du récit apocryphe des Gesta de purgatione Sixti, fabriqué sous le pontificat de Symmaque, P., indignée des accusations portées contre le pape Sixte III (432-440) par l’exconsul Bassus, serait intervenue, avec son fils Valentinien, pour faire condamner celui-ci à l’exil11.

1804

Aelia Galla PLACIDIA 1

Au plus tôt en 445, et au plus tard en 448, P. accueille solennellement à Ravenne, avec Valentinien III, avec l’évêque Pierre Chrysologue et tout la cour, l’évêque Germain d’Auxerre, venu intercéder en faveur des Armoricains; elle lui offre un grand vase d’argent rempli de mets et reçoit en échange de l’évêque un plat en bois qu’elle conserve et qu’elle fait orner12. Au moment de la maladie de Germain, elle se rend en personne à son chevet et fait droit à toutes ses demandes, lui promettant le rapatriement de son corps en Gaule13 ; après la mort de Germain (un 31 juillet), lors du partage des affaires du défunt, elle s’octroie les reliques qu’il avait en sa possession14 ; elle aurait elle-même habillé la dépouille mortuaire qui, conformément au désir de Germain, est ramenée en Gaule15. En accomplissement du vœu fait en 424, P. fait édifier à Ravenne l’ecclesia sancti Iohannis Euangelista16 qu’elle fait décorer de mosaïques17 ; elle associe au témoignage de reconnaissance, ainsi rendu à Dieu (Ps. 67, 29-30) et à saint Jean l’Évangéliste, ses enfants et d’autres membres de la famille impériale dans une inscription qui célèbre aussi la lignée impériale, inscription18 gravée au plus tôt en 439 – puisque Licinia Eudoxia y est mentionnée avec le titre d’Augusta – et certainement avant 449 – date à partir de laquelle Honoria, chassée du palais pour inconduite, n’est plus jamais citée. Certainement avant cette dernière date, P., associée à Honoria et à Valentinien, intervient (pour le décor?) à Ste-Croix de Jérusalem à Rome, en accomplissement d’un vœu, probablement celui de 424, fait à la sancta ecclesia Hierusalem, si l’on se fie à l’inscription relevée vers 1500 par l’érudit Petrus Sabinus19. P. prend partie dans l’affaire d’Eutychès qui, condamné en novembre 448 par l’évêque Flavien de Constantinople, a fait appel à Rome; aux dires d’Andreas Agnellus, qui en fait état dans un contexte chronologique confus, elle aurait reçu à ce sujet une ou plusieurs lettres du pape Léon (donc au plus tôt au début de 449, plus probablement à partir d’octobre 449, et avant juillet 450) 20 ; en tout cas, elle se trouve à Rome avec l’empereur Valentinien et avec sa belle-fille Licinia Eudoxia pour la fête de saint Pierre (22 février, certainement en 450), qui rassemble autour du pape Léon une multitude d’évêques de toute l’Italie 21; comme son fils et sa belle-fille, elle est alors sollicitée, pour intervenir à Constantinople, par le pape qui dénonce solennellement l’illégitimité du concile tenu en août 449 à Éphèse, où a été réhabilité Eutychès et condamné l’évêque Flavien de Constantinople 22. Comme Valentinien et Eudoxia, P. adresse peu après à Théodose II une lettre pour dénoncer sans équivoque l’assemblée d’Éphèse que l’évêque Dioscoros d’Alexandrie a mise en coupe réglée, et pour réclamer que l’appel de Flavien à Rome soit effectivement examiné par le Siège apostolique 23 ; P. envoie également une lettre à l’Augusta Pulchérie pour lui faire part de l’intervention du pape Léon, pour dénoncer dans le concile d’Éphèse l’atteinte à l’autorité épiscopale, et les condamnations obtenues par la violence 24 ; elle lui demande d’intercéder auprès de Théodose II pour que soient annulées toutes les décisions de cette assemblée qu’elle qualifie de tumultuosum et miserrimum concilium 25. Avant la mort de Théodose II (fin juillet 450), P. est la destinataire d’une brève fin de non-recevoir de ce dernier qui, affirmant n’avoir rien cautionné d’illégitime à Éphèse, maintient la condamnation de Flavien de Constantinople, considéré comme l’auteur des désordres 26. P. assiste, à une date incertaine, à Ravenne, à un sermon prononcé par l’évêque ravennate Pierre Chrysologue, pour le natalis d’un évêque qui n’est pas nommé, et où elle est qualifiée de mater christiani perennis et fidelis

Aelia Galla PLACIDIA 1

1805

imperii 27. Postérieurement à 440, ainsi qu’en témoigne une inscription, elle félicite le pape Léon pour les travaux accomplis à St-Paul 28, auxquels elle a apporté une contribution financière, probablement pour le décor de mosaïques. À une date incertaine, à Ravenne, P. édifie, au témoignage d’A. Agnellus, une ecclesia sanctae Crucis, choisissant pour site celui, indiqué par sa nièce Singledia, où aurait été retrouvée une croix. P. donne à ce sanctuaire, chapelle du palais impérial, un décor précieux de mosaïques, accompagné d’inscriptions et le dote d’une riche vaisselle liturgique, notamment un calice dédié à Zacharie, auquel est consacré un oratoire annexe 29. Par la suite, elle a l’habitude de passer ses nuits en veillées de prières, prosternée sur le pavement de l’édifice 30. P., associée à l’évêque Pierre Chrysologue, se voit attribuer à tort par A. Agnellus la déposition du corps de saint Barbatianus, dans l’ecclesia s. Iohannis Barbatiani, édifiée en fait au VIe s. par Baduarius 31; enfin, selon une interpolation tardive du Liber Pontificalis Rauennatis, elle aurait fait ériger à Rimini (Ariminum) une ecclesia sancti Stefani 32. P., unanimement louée pour sa piété 33, meurt à Rome le 27 novembre 450 34 ; il n’est pas certain, comme l’affirme Andreas Agnellus ou l’un de ses interpolateurs, qu’elle ait été ensevelie à Ravenne dans un oratoire annexe de l’église Ste-Croix (c’est-à-dire dans le mausolée dit de Galla Placidia 35) plutôt qu’à Rome où se trouvait le mausolée de la famille impériale. Plakidı¥a. Voir PLRE 2, p. 888-889, Placidia 4. 3 [HONORIUS AUG.], Coll. Auel. 27-28, CSEL 35, 1, p. 73-74; voir EVLALIVS 2; BONIFATIVS 3. 4 Id., Ep. ad Augustinum, 3, Coll. Auel. 28, ibid., p. 74, lignes 9-10 et id., Ep. ad Aurelium, 2, Coll. Auel. 27, ibid., p. 73, ligne 14. 5 Id., Ep. ad Augustinum, Coll. Auel. 28, ibid., p. 73-74; voir PCBE, Afrique, p. 63, ALYPIVS; p. 371, EVVODIVS 1; p. 284-285, DONATIANVS 4; p. 1081-1083, SILVANVS 6; p. 783-784, NOVATVS et p. 275-276, DEVTERIVS 4. 6 Id., Ep. ad Aurelium Carthag. episc., Coll. Auel. 27, ibid., p. 73; PCBE, Afrique, p. 123, AURELIVS 1. 7 HONORIUS AUG., Ep. ad episcopos Afros, Coll. Auel. 26, ibid., p. 72. 8 Voir note 19. 9 Cf. CT XVI, 2, 47, p. 852. 10 Cf. CT XVI, 8, 28, p. 894-895; XVI, 7, 7, p. 886; XVI, 5, 62 et 63, p. 877; XVI, 5, 64 et 65, p. 878. 11 Liber. Pont., XLVI, 2, p. 232; voir BASSVS 3. 12 CONSTANTIUS LUGDUN., Vita Germani, 35, SC 112, p. 188; voir PETRVS 9 et sp., pour la date, n. 8. 13 Id., Vita Germani, 42, ibid., p. 198. 14 Id., Vita Germani, 43, ibid., p. 200. 15 Id., Vita Germani, 44, ibid. 16 CIL XI, 276. 17 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 27, A. Testi Rasponi, p. 74-75 = MGH srl, p. 291. 18 Voir note 16; voir HONORIA 1. 19 ICVR II, p. 435, n. 107. 20 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 48, A. Testi Rasponi, p. 141-142 = MGH srl, p. 311. 21 GALLA PLACIDIA, Ep. ante gesta collectio, 18, ACO II, 3, 1, p. 13 et 20, ibid., p. 14-15; VALENTINIANUS AUG., Ep. ante gesta collectio, 19, ibid., p. 13-14; LICINIA EUDOCIA, Ep. ante gesta collectio, 21, ibid., p. 15. 1

2

1806

PLACIDIA

2

22 GALLA PLACIDIA, Ep. ante gesta collectio, 18, ibid., p. 13, lignes 9-13 = Ep. collectio H, 14, ACO II, 1, 1, p. 49; id., Ep. ante gesta collectio, 20, ibid., p. 14, lignes 28-29 = Ep. collectio M, 3, ACO II, 1, 1, p. 5. 23 Id., Ep. ante gesta collectio, 20, ACO II, 3, 1, p. 14 = Ep. collectio M, 3, ACO II, 1, 1, p. 5-6. 24 Id., Ep. ante gesta collectio, 18, ACO II, 3, 1, p. 13 = Ep. collectio H, 14, ACO II, 1, 1, p. 49-50. 25 Id., Ep. ante gesta collectio, 18, ACO II, 3, 1, p. 13, lignes 21-22 = Ep. collectio H, 14, ACO II, 1, 1, p. 50, lignes 7-8. 26 THEODOSIUS AUG., Sacra, Ep. ante gesta collectio, 23, ACO II, 3, 1, p. 16 = Ep. Collectio M, 6, ACO II, 1, 1, p. 7. 27 PETRUS CHRYSOLOGUS, Sermo 130, 3, CC 24 B, p. 798. 28 ICVR II, p. 81, n. 17a = ICVR II, p. 68, n. 32 = ICVR II, p. 98, n. 5a. 29 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 41, A. Testi Rasponi, p. 117-122 = MGH srl, p. 305-306. 30 Id., Liber Pont. Rauen., 41, ibid., p. 123 = MGH srl, p. 306. 31 Id., Liber Pont. Rauen., 51, ibid., p. 151 = MGH srl, p. 313. 32 Id., Liber Pont. Rauen., 42, ibid., p. 130 = MGH srl, p. 307. 33 OROSIUS, Adu. Paganos VII, 43, 7, CSEL 5, p. 560-561; CONSTANTIUS LUGDUN., Vita Germani, 35, SC 112, p. 188; SOZOMENUS, HE 9, 16, 2, PG 67, 1628. 34 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 42, A. Testi Rasponi, p. 126 = MGH srl, p. 307. 35 Id., Liber Pont. Rauen., 42, ibid., p. 128 = MGH srl, p. 307.

PLACIDIA

2

(. . . entre 492 et 496 . . .) illustris femina1,

propriétaire terrienne de la région de Consilinum (= Sala Consilina; Salerno), envoie ses actores porter plainte auprès du pape Gélase contre Sabinus, évêque de Consilinum, accusé d’avoir accueilli dans son clergé, en son absence, deux de ses esclaves, Antiochus, ordonné prêtre, et son frère Leontius, simple clerc, malgré l’empêchement des ordinations serviles. Elle obtient gain de cause, puisque le pape ordonne à trois évêques, Herculentius (de Potenza), Stephanus (de Venosa?) et Iustus (d’Acerenza?), d’enquêter et, si la plainte est justifiée, de renvoyer dans le domaine de P. Leontius et Antiochus, ce dernier en qualité de prêtre de l’église domaniale 2. Voir PLRE 2, p. 887, Placidia 2. GELASIUS, Ep. 21, Thiel, p. 388 = Ep. Coll. Brit. 17, Loewenfeld 10, p. 6 (Jaffé 653); voir ANTIOCHVS 3 ; LEONTIVS 10 ; STEPHANVS 14 ; IVSTVS 3 ; SABINVS 3. 1

2

PLACIDVS 1

(. . . avant 541 . . .) monachus,

fils du patrice romain Tertullus, est donné, tout enfant, par ses parents à l’abbé Benedictus (saint Benoît), alors installé à Subiaco (avant 541), pour qu’il soit élevé au monastère et y devienne moine1. P. accompagne Benoît la nuit où

1807

PLACITVS

celui-ci va prier au sommet de la montagne pour obtenir le jaillissement d’une source 2. Un jour où il allait puiser dans le lac voisin, il tombe et, sur le point de se noyer, il est secouru par le moine Maurus, sur l’ordre de Benoît et grâce à ses prières 3. 1 2 3

GREGORIUS, Dial. II, 3, 14, SC 260, p. 150. Id., Dial. II, 5, 2, ibid., p. 154. Id., Dial. II, 7, 1-3, ibid., p. 158; voir MAVRVS 5.

PLACIDVS

2

(. . . février 601 . . .) uir magnificus,

propriétaire sicilien, engage un procès, probablement en usurpation de biens, contre les actores de l’Église de Messine et le gagne certainement puisqu’il se plaint ensuite auprès du pape Grégoire que l’évêque de cette cité, Donus, se refuse à en appliquer la sentence. P. obtient l’appui du pontife qui, par une lettre de février 601, enjoint à Donus de se soumettre au jugement prononcé, s’il n’a aucune raison valable de le contester1. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 32, MGH Ep. II, p. 302 = CC 140 A, p. 920-921 (Jaffé 1822); voir PLRE 3, p. 1043, Placidus 2; voir DONVS 1.

PLACITVS

(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sanctae Sauinae (S. Sabina, Roma),

participe au concile réuni in basilica Petri apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et avec les prêtres romains – dont Felix de la même église titulaire –, en présence des diacres, au 18e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel P. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. 1

GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365).

1808

** PLENVS 2 3 4 5 6 7 8

Id., Id., Id., Id., Id., Id., Id.,

Decretum, Decretum, Decretum, Decretum, Decretum, Decretum, Decretum,

ibid., p. 1, ibid., 2, ibid. 3, ibid., 4, ibid. 5, ibid., 6, ibid.,

367; voir FELIX 72. p. 363. p. 364. p. 364-365. p. 365.

** PLENVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. P. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., p. 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

PLOTINVS

(. . . 392/393 . . .)

chrétien établi à Rome1, qui, après avoir mené une vie ascétique 2, devient disciple actif de Iouinianus. Il est excommunié, avec Iouinianus, Auxentius, Genialis, Germinator, Felix, Marcianus, Ianuarius, Ingeniosus, par le pape Sirice, dans un concile réuni à Rome 3. Il gagne Milan, en même temps que Iouinianus et les autres condamnés, d’où il est chassé après intervention des prêtres Crescens, Leopardus et Alexander, légats du pape Sirice 4. Il est de nouveau condamné par un concile milanais réuni par Ambroise, qui confirme la sentence romaine en 392/393 5. 1 SIRICIUS, Ep. 7, 4, PL 13, 1171 = id., dans AMBROSIUS, Ep. extra coll., 6, CSEL 82, 3, p. 301 (Jaffé 260). 2 AMBROSIUS, Ep. 42, 9-10, PL 16, 1127 = Ep. extra coll. 15, 9-10, CSEL 82, 3, p. 307-308. 3 Voir note 1; concile qui s’est tenu antérieurement au concile de Milan; voir IOVINIANVS 1; AVXENTIVS 4; GENIALIS 1; GERMINATOR; FELIX 10; MARCIANVS 1; IANVARIVS 5; INGENIOSVS. 4 AMBROSIUS, Ep. 42, 12-13, PL 16, 1128 = Ep. extra coll. 15, 12-13, CSEL 82, 3, p. 309-310; voir CRESCENS 2; LEOPARDVS 2; ALEXANDER 2. 5 Id., Ep. 42, 14, ibid. = Ep. extra coll. 15, 14, CSEL 82, 3, p. 310-311.

POMPEIANA

POLEMIVS

1809 (. . . avant 397-412 . . .)

diaconus, diacre de l’Église de Milan, reçoit d’Ambroise, de même que le diacre Castus, toute sa formation spirituelle, sans doute depuis sa jeunesse (nutriti ab Ambrosio); il participe pendant l’agonie d’Ambroise (4 avril 397), avec Castus, Venerius et Felix, diacres eux aussi, aux tractations préparant la succession épiscopale, pour laquelle ils s’accordent sur le nom de Simplicianus, avec l’assentiment explicite de l’évêque moribond1. Contrairement à Felix et à Venerius, P. reste, avec Castus, diacre de l’Église de Milan, après la mort d’Ambroise; il remplit toujours cette fonction, lorsque le diacre Paulinus, écrivant la Vita Ambrosii en 412/413, fait son éloge 2. 1 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 46, Pellegrino, p. 116-117 voir CASTVS 1; FELIX 11; SIMPLICIANVS 1; VENERIVS 1. 2 Id., Vita Ambrosii, 46, ibid., p. 118; voir PAVLINVS 2.

POLLITA

(480-535) famola Dei,

connue par une épitaphe trouvée à Côme (Comum); morte à 55 ans et déposée le 10 août 5351. 1

CIL V, 5419.

POMPEIANA

(. . . avant 591-603 . . .) religiosa femina,

fonde, à une date antérieure à juin 591, dans sa maison de Cagliari, un monastère1 qui doit être identifié au monasterium s. Hermae créé à l’intérieur de sa maison dans la même ville par la religiosa femina que Grégoire appelle plus tard, par erreur, Pomponiana 2. Peu avant 591, P. se préoccupe de défendre le testament de son gendre 3, le lecteur Epiphanius (époux de sa fille Matrona) 4 qui, par ses dernières volontés, a fondé dans sa maison un monastère d’hommes, testament contesté par la mère du défunt; P. porte plainte auprès du pape Grégoire qui charge le dux Sardiniae Theodorus, en juin 591, de régler au mieux cette affaire 5. En juillet 591, P. est à nouveau l’objet de la sollicitude de Grégoire qui, la sachant en butte à des attaques malveillantes, la recommande, sur sa requête, à l’évêque Ianuarius de Cagliari, invité, si nécessaire, à porter le litige devant des juges élus 6. En mai 593, P., qui souhaite se rendre à Rome, est confiée par le pape aux bons soins du défenseur romain en Sardaigne Sabinus, chargé de faciliter son voyage, sans qu’on sache si celui-ci est en relation avec la convocation de l’évêque Ianuarius devant le tribunal pontifical 7. À l’automne de l’année 600, P. propose de déplacer les moniales installées dans sa maison, quand l’évêque Ianuarius s’oppose à la fondation du monastère d’hommes souhaité par Epiphanius en arguant que cet établissement

1810

Gabinius Barbarus POMPEIANVS 1

se trouverait situé dans une demeure jouxtant le monastère féminin de P.; elle n’est pas obligée d’accomplir ce transfert, puisque le pape propose à Ianuarius d’autres bâtiments pour établir la communauté masculine 8. En 603, P., que Grégoire appelle désormais Pomponiana, est en litige avec les moniales du monasterium s. Hermae et menace de les chasser de sa maison 9. Au même moment, elle porte plainte à Rome parce que l’évêque Ianuarius a détourné l’héritage que son gendre Epiphanius avait prévu de laisser en usufruit, sa vie durant, à son épouse Matrona et qu’il destinait ensuite à un monastère d’hommes10. P. est à nouveau l’objet de la sollicitude du pape qui, en septembre 603, donne au défenseur de Sardaigne Vitalis11 instruction d’user de persuasion auprès d’elle pour préserver les intérêts des moniales de StHermès et d’autre part de faire restituer l’héritage d’Epiphanius illégalement détourné par Ianuarius, en portant au besoin l’affaire devant des juges élus12. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 46, MGH Ep. I, p. 73 = CC 140, p. 60 (Jaffé 1116); voir PLRE 3, p. 1046-1047. 2 Id., Ep. 14, 2, MGH Ep. II, p. 421, lignes 8-9 = CC 140 A, p. 1067, ligne 35 et p. 1068, ligne 66 (Jaffé 1915). 3 Id., Ep. 1, 46, MGH Ep. I, p. 73 = CC 140, p. 60. 4 Id., Ep. 14, 2, MGH Ep. II, p. 421, lignes 32-35 = CC 140 A, p. 1068, ligne 68; voir EPIPHANIVS 20. 5 Id., Ep. 1, 46, MGH Ep. I, p. 73 = CC 140 A, p. 60; voir THEODORVS 18. 6 Id., Ep. 1, 61, ibid., p. 83-84 = CC 140, p. 72 (Jaffé 1131); voir IANVARIVS 20. 7 Id., Ep. 3, 36, ibid., p. 193-194 = CC 140, p. 181-182 (Jaffé 1241); voir SAVINVS 10. 8 Id., Ep. 11, 13, MGH Ep. II, p. 273-274 = CC 140 A, p. 879-880 (Jaffé 1803). 9 Id., Ep. 14, 2, ibid., p. 421, lignes 8-14 = CC 140 A, p. 1067, lignes 34-43. 10 Id., Ep. 14, 2, ibid., p. 421, lignes 32-35 et p. 422 = CC 140 A, p. 1068-1069, lignes 66-79. 11 Voir note 9; voir VITALIS 14. 12 Voir note 10.

Gabinius Barbarus POMPEIANVS 1

(. . . décembre 408 - février 409)

praefectus urbis Romae, proconsul d’Afrique, puis préfet de Rome1, païen 2, est en charge au moment du premier siège de Rome par Alaric (décembre 408/janvier 409), quand celui-ci réclame tout l’or et l’argent des Romains. P. propose de célébrer les cérémonies selon les rites ancestraux, pour venir en aide à la cité, obtenant, selon Zosime, l’accord secret du pape Innocent Ier3. P. est vraisemblablement le préfet de la Ville non nommé qui propose d’attribuer à l’État la fortune de Valerius Pinianus et de Melania qui revient au trésor public après leur départ de Rome. Il est massacré en ville par une émeute causée par la famine du siège d’Alaric, au moment où il met à exécution sa décision (février 409) 4. Voir PLRE 2, p. 897-898, Gabinius Barbarus Pompeianus 2. Cf. Vita Melaniae, 19, SC 90, p. 166. 3 ZOSIMUS COMES, Hist. nou., V, 41, 1-2, CUF III, 1, p. 60-61; Cf. SOZOMENUS, HE 9, 6, GCS 50, p. 397-398. 4 Cf. Vita Melaniae, 19, SC 90, p. 166; voir PINIANVS 2 et MELANIA 2. 1

2

* POMPEVS

POMPEIANVS

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1811 (. . . avant 541 . . .)

abbas, pater monasterii, dirige l’une des douze communautés monastiques fondées par l’abbé Benoît à proximité de son monastère de Subiaco, avant 541. P. compte parmi les frères de son établissement un moine incapable de demeurer à la prière, malgré ses fréquentes admonestations. P. fait venir Benoît qui délivre le moine du démon qui l’excitait1. 1

GREGORIUS, Dial. II, 4, 2, SC 260, p. 152.

POMPEIVS

(. . . avant novembre 594-mai 600 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné mais certainement italien, est accusé d’une faute dont la nature n’est pas précisée; il est jugé en Sicile et reconnu innocent par l’évêque de Syracuse Maximianus, donc avant novembre 594. Quelque temps plus tard, en tout cas avant le printemps de l’année 600, P. est à nouveau mis en accusation devant l’évêque de Milan Constantius; jeté en prison et privé de nourriture, il s’avoue coupable; condamné, il revient ensuite sur des aveux qu’il déclare lui avoir été extorqués par la violence et annonce son intention de faire appel de la sentence auprès du pape, déterminant ainsi Constantius à écrire à Grégoire et à lui faire tenir, par l’entremise de Marianus (probablement le defensor milanais Marianus), les pièces (gesta) du procès. Selon la réponse adressée en mai 600 par le pontife à l’évêque de Milan, P. n’est pas justiciable du tribunal romain qui ne peut le juger en son absence ni casser la sentence prononcée par d’autres; cependant, P., condamné sur des accusations qui, au vu du dossier, ne sont pas clairement prouvées – ainsi que l’estime Grégoire qui conserve à P. le titre de frater et coepiscopus –, doit voir son procès réouvert pour supplément d’information1. P., dans la mesure où son siège relève bien de la juridiction du métropolitain de Milan, pourrait être identifié à l’évêque Pompeus II de Pavie (Ticinum) qui figure au 13ème rang dans le catalogue épiscopal de cette cité, tardif mais bien documenté 2. 1 GREGORIUS, Ep. 10, 11, MGH Ep. II, p. 245-246 = CC 140 A, p. 837-838 (Jaffé 1779); voir MAXIMIANVS 5; CONSTANTIVS 29; MARIANVS 3. 2 Voir Lanzoni, Diocesi, p. 990; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 470-477.

* POMPEVS

(. . . 594-600 . . .) episcopus : voir POMPEIVS.

1812

** POMPEVS

** POMPEVS évêque de Pavie (Ticinum), premier du nom, succède, ainsi que le mentionne la Vita Syri, au premier évêque de la cité, Syrus1. Dans la liste épiscopale tardive, mais bien documentée de Pavie, P. est suivi par Euentius attesté entre 381 et 397 2. 1 Vita ss. Syri et Euentii 14, dans C. Prelini, San Siro, primo vescovo e patrono della città e diocesi di Pavia, 1, Pavie, 1880, 1, p. 216 (BHL 7976). 2 F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Lombardia, 2, 2, p. 338 et p. 345.

* POMPONIANA

(. . . 603 . . .)

religiosa femina: voir POMPEIANA. POMPONIVS

(. . . après 502-536?)

episcopus Neapolitanus, évêque de Naples, mentionné par une inscription – connue uniquement par une copie de manuscrit faite par De Rossi – qui évoque la construction d’une basilica1 qu’il faut identifier avec la basilique dédiée à la Vierge Marie (basilica Pomponiana = S. Maria Maggiore) que P. fonde à Naples, selon le témoignage des Gesta episcoporum Neapolitanorum du IXe s. 2. Selon cette dernière source qui lui attribue (à tort?) un épiscopat de 28 ans, 10 mois, au temps des papes Hormisda, Jean I, Félix IV et Boniface II, donc entre 514 et 532, et des empereurs Anastase et Justin, de 498 à 527, P. est placé au 21e rang de la liste épiscopale (après Stephanus attesté en 502 et avant Iohannes Mediocris et Vincentius attestés en 558) 3. P. fait très vraisemblablement partie des sacerdotes qui trouvèrent la mort lors du siège de Naples par Bélisaire en 536 4. P. est déposé un 30 avril, selon le calendrier de marbre napolitain 5. 1 DE ROSSI, Vat. lat. 10526, f. 77v. «Basilicam hanc Pomponius/episcopus Neapolitanus famulus tecum Christi domni fecit.». 2 Gesta episc. Neapolitan., MGH srl, p. 409. 3 Ibid.; voir STEPHANVS 7; VINCENTIVS 8. 4 Liber Pont., LX, 3, p. 290. 5 D. Mallardo, Calendario, p. 45 et 51.

POSTVMIANVS

(. . . 20 juin 431 . . .)

presbyter, prêtre, se trouve à Nola (= Cimitile; Napoli) auprès de l’évêque Paulin moribond (deux jours avant la mort de ce dernier, le 22 juin 431); P. avertit celui-ci qu’il doit quarante sous d’or pour des vêtements destinés aux pauvres1. Rien ne prouve qu’il faille identifier P. avec le Gaulois Posthumianus qui s’est rendu plusieurs fois à Nole auprès de Paulin et dont il n’y a plus d’attestation depuis l’hiver 401/402 2. P., d’après le contexte, semble appartenir à la communauté de Nole. 1 2

VRANIUS, De obitu Paulini, 53, 3, PL 53, 861. Voir PAVLINVS 1, notes 256-257.

PRAEIECTA

POTENTINVS

1813 (IVe s.)

romain (urbicus)1, s’il faut comprendre urbicus comme une épithète le rattachant à la Ville, professe une doctrine selon laquelle la troisième personne de la Trinité a été créée par le Père et le Fils, doctrine que combat comme une hérésie (hereses Potentini), au livre IV de son ouvrage 2, en apostrophant son adversaire sous la forme O Potentine 3, l’auteur du De Trinitate, un ouvrage attribué tantôt à Eusebius de Verceil, tantôt à un pseudo-athanasien écrivant probablement à la fin du IVe s 4. 1 EUSEBIUS VERCELL. (?), De Trinitate, IV, 13, CC 9, p. 59-60, lignes 109-110 (CPL 105); à moins qu’il ne faille comprendre VRBICVS de Potentia (Potenza). 2 Id., De Trinitate, IV, Aduersus nouelles hereses Potentini, ibid., p. 56. 3 Id., De Trinitate, IV, 14, ibid., p. 60, lignes 117-118; IV, 19, p. 61, ligne 152. 4 Pour la date du traité, L. Dattrino, Il De Trinitate pseudoataniasiano, Rome, 1976 : entre 380 et 400 ?

POTENTIVS

(. . . mars 559 . . .) defensor,

défenseur d’une Église qui est plutôt une des Églises locales italiennes que l’Église romaine (ecclesiae uestrae), consulte le pape Pélage Ier sur le statut juridique d’une jeune fille dont le père était esclave mais le grand-père un homme libre, dans la perspective du mariage de l’intéressée; il est avisé par une lettre pontificale de mars 559 que la condition juridique la plus favorable doit être retenue dans ce cas1. 1

PELAGIUS I, Ep. 45, Gassò et Batlle, p. 125 (Jaffé 1004).

POTITVS

(IVe s.) serbus Dei,

donateur, comme l’indique l’inscription votive dédiée à la martyre Agnès, gravée sur une architrave de marbre destinée sans doute à un ciborium pour un autel, dans la basilique S. Agnese fuori le Mura, à Rome1. 1

ICVR, NS 8, 20758.

PRAEIECTA

(. . . octobre 598 . . .)

sicilienne de Palerme, passe un accord avec le defensor Fantinus, recteur du patrimoine romain de la région palermitaine, en vertu duquel elle fait donation à l’Église de Rome de parcelles lui appartenant dans les massa Leucas et Samanteria, sises dans le territoire de la cité de Palerme, et de la maison qu’elle possède dans cette dernière ville. Par une lettre datée d’octobre 598, elle voit cette donation officiellement confirmée par le pape Grégoire1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 23, MGH Ep. II, p. 56-57 = CC 140 A, p. 583 (Jaffé 1547); voir PLRE 3, p. 1049, Praeiecta 3.

1814

PRAEIECTICIVS

PRAEIECTICIVS

(. . . septembre 591-avant juillet 595)

episcopus . . . in ciuitate Narniensi (Narnia = Narni; Terni), exerce la charge épiscopale à Narni en 591, à l’époque où, dans cette ville, sévit l’épidémie de peste; en septembre 591, il est le destinataire d’une lettre du pape Grégoire l’exhortant à prêcher sans relâche, dans sa cité, les Lombards et les Romains et à convertir les païens et les hérétiques, afin que tous puissent être prêts à comparaître, absous de leurs fautes, devant Dieu1. P. meurt avant juillet 595, date à laquelle est attesté son successeur sur le siège de Narni, Constantius 2. 1 2

GREGORIUS, Ep. 2, 4, MGH Ep. I, p. 103 = Ep. 2, 2, CC 140, p. 90-91 (Jaffé 1155). Voir CONSTANTIVS 33.

PRAESIDIVS 1

(. . . après août 383-403/404? . . .)

diaconus, diacre , fils d’un petit propriétaire terrien 2, probablement de l’Église de Placentia (= Piacenza) 3, fait un voyage en Égypte où il observe la vie des moines du désert. De retour en Italie, peu après (nuper) 4, P. rencontre, en un lieu non précisé, l’auteur de l’Epistula ad Praesidium, un prêtre 5 établi à Rome 6, alliant à la dignité sacerdotale les aspects extérieurs de la vie du moine 7 – vraisemblablement Jérôme 8 – qui, après leur séparation, est de retour à Rome, alors que P. a regagné Plaisance (inuitus Placentiam te remitto) 9. P. interroge son correspondant sur le rite du cierge pascal10 et, alors qu’il est au service de l’Église depuis quelques années11, il lui confie ses aspirations à la vie érémitique qui lui semble inconciliable avec son engagement dans son Église12. P. reçoit en réponse une longue lettre qui est écrite après la mort de Gratien (le 25 août 383)13, et avant août 385 (date du départ de Jérôme pour l’Orient), dans laquelle il reçoit l’explication demandée14. Il est encouragé à suivre sa vocation ascétique par Jérôme15 qui lui rappelle la promesse qu’il a faite de venir le rejoindre dans le désert16. Dans la même perspective, il n’est pas exclu d’identifier P. au diacre homonyme, qualifié de sanctus frater par Jérôme, auquel celui-ci est attaché par des liens d’amitié fraternelle (germanissimus)17 : P., qui se rend depuis l’Orient (où il réside alors) en Occident (in Occidentem) par mer pour des raisons qu’il donnera de vive voix, est chargé d’apporter à Augustin d’Hippone une lettre de Jérôme destinée à renouer leurs liens d’amitié18. Il n’est pas totalement exclu d’identifier P. à l’homonyme, qualifié par Augustin de frater et consacerdos (un évêque?), destinataire en 403/404 d’un court billet d’Augustin : il y est prié de transmettre à Jérôme une lettre, jointe à l’envoi, adressée à ce dernier par Augustin; il est également sollicité, au vu des deux lettres précédemment échangées par Jérôme et Augustin, dont il reçoit copie, d’écrire à Jérôme pour défendre la cause d’Augustin, ou bien d’expliquer par lettre à Augustin lui-même les raisons pour lesquelles ce dernier a pu heurter le solitaire de Bethléem, afin qu’Augustin puisse s’amender19. 1

1 2 3

PS. HIERONYMUS, Ep. ad Praesidium 18, 3, PL 30, 184 C; 4, 185 D. Id., Ep. ad Praesidium 18, 2, ibid., 184 A. Id., Ep. ad Praesidium 18, 2, ibid., 183 C; 4, 187 A.

* PRAESIVS

1815

Id., Ep. ad Praesidium 18, 4, ibid., 185 D. Id., Ep. ad Praesidium 18, 1, ibid., 183 C : non presbyterum latrabit esse, sed rhetorem. 6 Voir infra, note 9. 7 PS. HIERONYMUS, Ep. ad Praesidium 18, 3, PL 30, 185 A. 8 Sur les problèmes de l’authenticité de cette lettre, G. Morin, Un écrit méconnu de Saint Jérôme, Revue Bénédictine 8, 1891, p. 20-27; voir les objections de L. Duchesne, Liber Pontificalis, II, p. 564, ainsi que la réponse de G. Morin à ces objections, Revue Bénédictine 9, 1892, p. 392-397; id., Bulletin d’anc. litt. et arch. chrétiennes, 3, 1913, p. 51-60; H. Leclercq, DACL 13, 1569-1571; F. Cavallera, Saint Jérôme, sa vie et son œuvre, I, 1922, p. 101-102 et II, p. 26; PLS II, 19; CPL 621. 9 PS. HIERONYMUS, Ep. ad Praesidium 18, 4, PL 30, 187 A. 10 Id., Ep. ad Praesidium 18, 1, ibid., 182-183. 11 Id., Ep. ad Praesidium 18, 2, ibid., 184 C. 12 Id., Ep. ad Praesidium 18, 2 et 3, ibid., 183-185. 13 Id., Ep. ad Praesidium 18, 4, ibid., 186 C. 14 Id., Ep. ad Praesidium 18, 1, ibid., 182-183. 15 Id., Ep. ad Praesidium 18, 2-4, ibid., 183-187. 16 Id., Ep. ad Praesidium 18, 4, ibid., 187 A. 17 HIERONYMUS, Ep. 103, 2, CSEL 55, p. 237-238 (= AUGUSTINUS, Ep. 39, 1, CSEL 34, 2, p. 67-68). 18 Id., Ep. 103, 1, ibid., p. 237 (= AUGUSTINUS, Ep. 39, 1, CSEL 34, 2, p. 67-68); pour la date, voir Goldbacher, Index III, CSEL 58, p. 15-16, lettre datée de 396/397; F. Cavallera, op. cit., II, p. 49-50, lettre datée de 398. 19 AUGUSTINUS, Ep. 74, CSEL 34, 2, p. 279 (= HIERONYMUS, Ep. 111, CSEL 55, p. 366-367); pour la date, voir Goldbacher, Index III, CSEL 58, p. 22-23, lettre datée de 403/404; F. Cavallera, op. cit., I, p. 303-304, lettre datée de 403 ou 404. 4 5

PRAESIDIVS1 2

(. . . 418-431 . . .)

évêque italien de siège non mentionné, est déposé comme partisan de Pélage et de Caelestius, en même temps que les évêques Iulianus d’Éclane, Fabius, Florus, Marcellianus et Orontius 2 par le pape Zosime, en automne 418, pour avoir refusé de signer l’epistula tractoria; il doit peut-être être compté au nombre des évêques expulsés d’Italie à la suite des mesures anti-pélagiennes prises entre avril et décembre 418 3, sans qu’on puisse dire s’il a, comme Iulianus et d’autres exilés, gagné ensuite l’Orient. P., de même que Caelestius, Pélage, Iulianus, Florus, Marcellianus et Orontius, est, en tout cas de nouveau condamné à Éphèse en juillet 431, par le concile cyrillien qui confirme la sentence de déposition prononcée contre lui 4. Var. Persidiov. Ep. syn. Cyrillianorum ad Caelestinum papam, 13, Coll. Vatic. 82, ACO I, 1, 3, p. 9 = Coll. Casin., pars prior 58, ACO I, 3, p. 173 = Coll. Veron. 22, ACO I, 2, p. 88. 3 Cf. MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, lignes 20-26; voir CAELESTIVS pour la date. 4 Voir note 2 et FABIVS 1, FLORVS 4; MARCELLIANVS 1. 1

2

* PRAESIVS

(. . . 451 . . .) episcopus ecclesiae Bergomatis : voir PRAESTANTIVS.

1816

PRAESTANTIVS

PRAESTANTIVS1

(. . . 451 . . .)

episcopus ecclesiae Bergomatis (Bergomum = Bergamo), évêque de Bergame, participe au concile convoqué par l’évêque de Milan, Eusebius (sans doute dans cette ville, en tout cas selon une procédure fixée par le pape Léon pour la Gaule 2 et pour l’Italie), après le retour de l’évêque Abundius de Côme et du prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 451 de la capitale où ils ont reçu la profession de foi d’Anatolios, le nouvel évêque de Constantinople admis dès lors dans la communion romaine 3. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (aujourd’hui perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le programme du concile italien 4, P. entend, selon l’ordre prévu, le rapport des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 5 – réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 6. P. souscrit au 20e rang des évêques 7, pour donner pleine adhésion à la christologie romain et à la théologie de l’Incarnation, déjà professée par Milan, la lettre synodale dont le porteur est Cyriacus de Lodi. Var. PRISTINVS; PRAESIVS. Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110; voir EVSEBIVS 6. 3 LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42 (Jaffé 463); voir ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 4 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 A. 5 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 6 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 846 B. 7 Id., dans LEO, Ep. 97, 3, ibid., 950 A-B; voir CYRIACVS 3. 1

2

[P]RAETEXTATA

(. . . 7 août 464)

uirgo sacra, vierge consacrée enterrée à Rome au cimetière de Cyriaque, le 7 août 4641. On ne peut la confondre avec Praetestata, une uirgo (qui n’est pas qualifiée de sacra) ensevelie dans le même cimetière en 464 ou 465, un 10 mars 2. 1 2

ICVR, NS 7, 17583. Voir ibid., 17584.

Vettius Agorius PRAETEXTATVS 1

(. . . 367-entre le 2 septembre 384 et le 1er janvier 385)

praefectus Vrbis1, en sa qualité de préfet de la Ville, reçoit de Valentinien Ier l’ordre (daté du 15 septembre 367) d’autoriser le retour d’Vrsinus, l’adversaire du pape Damase, et de ses partisans qui avaient été relégués à 100 milles de Rome 2. Il est ensuite invité, par un ordre postérieur au 16 novembre 367 (date où Vrsinus est de nouveau expulsé), à régler le problème de la basilica Sicinini (à l’emplacement de Ste-Marie-Majeure), occupée depuis le 26 octobre 366 par les parti-

PRAETEXTATVS

1817

3

sans d’Vrsinus et revendiquée par les defensores de l’Église romaine pour le compte de Damase 3. P. s’appuie sur ce texte pour faire expulser les ursiniens, comme le prince l’en félicite, de Trèves, dans un rescrit du 12 janvier 368 4. P. est l’un des représentants les plus actifs de la résistance païenne; au témoignage de Jérôme, il a coutume de déclarer par jeu qu’il se ferait chrétien si on le faisait évêque de Rome 5. P. meurt entre le 2 septembre 384 et le 1er janvier 385 et il est donné par Jérôme comme l’exemple de ces aristocrates païens auxquels est refusée cette félicité éternelle promise à la chrétienne Lea, morte quelques jours après lui 6. 1 2 3 4 5 6

Voir PLRE 1, p. 722-724, Praetextatus 1. VALENTINIANUS AUG., Ep., Coll. Auel. 5, CSEL 35, 1, p. 48; voir VRSINVS 1. Id., Ep., Coll. Auel. 6, ibid., p. 49. Id., Ep., Coll. Auel. 7, ibid., p. 49-50. HIERONYMUS, Adu. Ioh. Hieros., 8, PL 23, 361 C. Id., Ep. 23, 3, CSEL 54, p. 212; voir LEA 2.

PRAETEXTATVS

2

(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Interamnus (Interamna = Terni), mentionné au 27 rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (St-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste au concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. e

1 2

HILARIUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

PRAETEXTATVS

3

(. . . 510/511 . . .)

sénateur romain1, est accusé avec son collègue Basilius, auprès du préfet de la Ville Argolicus, de pratiquer depuis longtemps la magie 2 ; il parvient à s’enfuir de même que Basilius. Argolicus, favorable à une sentence d’emprisonnement pour aliénation mentale 3, en ayant réferé au roi Théodoric, P. est, sur décision de ce dernier, en 510/511, l’objet d’un avis de recherche notifié au comes Arigernus, chargé de l’appréhender et de le déférer, avec Basilius, devant un tribunal composé de cinq membres du sénat – Symmachus, Decius, Volusianus, Caelianus et Maximianus – ainsi que d’Argolicus et d’Arigernus; P. doit encourir la rigueur des lois s’il est coupable 4. Voir PLRE 2, p. 904, Praetextatus 4. CASSIODORUS, Variae 4, 22 et 23, MGH aa 12, p. 124 = CC 96, p. 156-157; voir BASILIVS 11. 3 Id., Variae, 4, 23, ibid., p. 124 = CC 96, p. 157. 4 Id., Variae, 4, 22 et 23, ibid., p. 124 = CC 96, p. 157; voir SYMMACHVS 6; DECIVS 2; MAXIMIANVS 4; VOLVSIANVS 3. 1

2

1818

PRAETIOSA

PRAETIOSA

(. . . 12 juin 401) ancilla Dei et Chr(ist)i,

est déjà liée par un engagement spirituel bien qu’elle ait seulement 12 ans, ainsi que le note son épitaphe provenant de la crypte de Corneille, via Appia, à Rome; elle meurt le 12 juin 4011. 1

ICVR, NS 4, 11133.

* Septimios Fronton PRA[itext]ATO[s] DIK[inianos]

(IVe s.)

: voir DIK(inianos). PRANCAT[ius?]

(Ve s.)

prêtre romain, déposé avec Augusta, sans doute son épouse, qui porte le titre de p(res)b(yter)a (ce qui justifie l’hypothèse), d’après une inscription provenant du pavement de St-Paul-hors-les-murs1. 1

ICVR, NS 2, 5158.

PREIECTICIVS

(. . . 398 . . .)

fossor, fossoyeur romain, intervient au cimetière de Commodille, en 398, pour la vente d’une sépulture à Zosimus et Concordia1 et probablement aussi pour la vente d’un bisomus à Basileus et Bictoria, s’il faut l’identifier au fossor Proiecticius 2. Peut-être faut-il le reconnaître également dans le Preiictus nommé comme vendeur dans une troisième inscription provenant d’une galerie voisine de la crypte sainte 3. 1 2 3

ICVR, NS 3, 8647. ICVR, NS 3, 8655. ICVR, NS 2, 6267.

* PREIICTVS

(. . . 398 . . .) fossor : voir PREIECTICIVS.

PREIMEIGENEIA1

(IVe s.)

connue par son épitaphe en grec provenant du cimetière ad aquas Bullicantes, à 2 milles de Rome sur la via Prenestina; fille de Merta, elle est l’épouse du lecteur Chreseimos et meurt à la quarantaine 2, avant que son époux, originaire de Chypre, ne devienne évêque 3, très probablement de la communauté suburbaine voisine de Subaugusta (= Centocelle; Roma). Elle a pour fils le lecteur Nauigius 4 et pour petit-fils le lecteur, puis évêque Primicenius 5. 1 2

Preimeigeneia. ICVR, NS 6, 17296.

PRETIOSVS 3 4 5

1819

2

Cf. ibid., 17293 et 17297. Cf. ibid., 17293. Cf. ibid., 17293 et 17294.

[P]RESENTINA

(Ve s.)

donatrice connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement de la basilique de Concordia Sagittaria (Venezia; = Iulia Concordia); avec [M]aximus, son époux (?), contribue pour 50 pieds au paiement du pavement1. 1

G. FOGOLARI, Atti III Congresso Naz. Arch. Cristiana, Trieste, 1974, p. 281.

PRETIOSVS 1

(. . . 590/591-juillet/août 592 . . .) praepositus monasterii,

attesté dans les fonctions de prieur du monasterium s. Andreae de Rome trois ans avant que Grégoire, son fondateur, ne rédige les Dialogues, soit en 590/591 : en cette qualité, il est alors chargé par Grégoire (encore diacre ou déjà pape?) de mettre en quarantaine, pour l’exemple, le moine médecin Iustus qui, moribond, est convaincu de détenir en propre, contrairement à la règle, trois pièces d’or, de faire dire au coupable par son frère, le médecin Copiosus, qu’il est en abomination auprès de tous et, après sa mort, au lieu de lui accorder une sépulture dans le cimetière monastique, de le faire jeter dans un trou avec du fumier et les trois aurei conservés par lui. Un mois après la mort de Iustus, P., qui est donc revêtu de la prêtrise, reçoit de Grégoire l’ordre, qu’il exécute fidèlement, d’offrir pendant trente jours le sacrifice eucharistique pour le repos de l’âme de Iustus1. P., doit certainement être identifié au seruus Dei homonyme que le pape Grégoire, pour une faute sans gravité, chasse de sa présence avant l’été 592. P., de son propre chef ou sur injonction du pontife, s’installe à Syracuse auprès de Maximianus, ancien abbé du monasterium s. Andreae, consacré au siège épiscopal de Syracuse un peu avant octobre 591. P., souhaite retourner à Rome où Grégoire lui-même, se reprochant son emportement, demande, par une lettre perdue, à Maximianus de le renvoyer auprès de lui. P. continue d’être retenu à Syracuse par ce dernier, qui refuse de consentir à son départ et que le sousdiacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, est chargé, par une lettre pontificale de juillet/août 592, de convaincre, si du moins il estime que cette requête n’est pas de nature à contrister l’évêque 2. 1 GREGORIUS, Dial. IV, 57, 8-14, SC 265, p. 188-192; voir IVSTVS 7; GREGORIVS 9. 2 Id., Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 136-137 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 143 (Jaffé 1186); voir PETRVS 70; MAXIMIANVS 5.

PRETIOSVS

2

(VIe/VIIe s.) aepescopus aecletiae catolicae sancte Brundisine (Brundi-

sium = Brindisi), connu par son épitaphe gravée sur un couvercle de sarcophage, provenant d’un

1820

* PRICIMENIVS

cimetière situé au SO de Brindisi, est déposé un vendredi 18 août (en 589, 595, 600?...)1. 1

CIL IX, 6150.

* PRICIMENIVS

(IVe/Ve s.)

episcopus : voir PRIMICENIVS. PRIMA

(IVe/Ve s.)

bidua, connue par une épitaphe provenant du cimetière romain d’Hermès; meurt centenaire1. 1

A. LUPI, Epitaphium Seueræ, Palerme, 1734, p. 153 (= Diehl 1735 adn).

PRIMASIVS

(. . . 518/519 . . .)

Calaritanae ciuitatis antistes (Carales = Cagliari), accorde à l’évêque africain Fulgentius de Ruspe, lorsque celui-ci, en 518/519, est exilé une seconde fois en Sardaigne, l’autorisation de construire à ses frais un nouveau monastère à Cagliari1. 1 FERRANDUS CARTH., Vita s. Fulgentii, 24, Lapeyre, p. 113; voir PCBE, Afrique, p. 506-513, FVLGENTIVS 1.

PRIMENIVS 1

(Ve s.)

avec Leontia, sans doute son épouse, contribue, pour deux-cents pieds, au paiement d’une mosaïque de pavement pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. Il faut sans doute l’identifier avec l’homonyme qui, avec Leontia et avec les siens, contribue, pour trois-cents pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (alla Beligna), construite à 1 km au Sud d’Aquilée 2. 1 2

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 342, n. 22; voir LEONTIA 1. Id., ibid., p. 275, n. 5.

PRIMENIVS

2

(. . . 476-avant 482 . . .)

presbyter Italiae, preˆtre italien de noble origine et de grande autorité, est lié au patrice Orestes qui le considère comme un père; en 476, à la suite de l’assassinat d’Orestes, redoutant les meurtriers de ce dernier, il s’enfuit dans le Norique Ripuaire auprès de Séverin; il demeure auprès de celui-ci assez longtemps (post multos)

PRIMIGENIVS 1

1821

pour gagner sa confiance et l’interroger, en tout cas avant la mort de Séverin en janvier 482, sur sa naissance et sa patrie, obtenant une réponse dont il fait part ensuite à Eugippius, futur biographe du saint1. 1

EUGIPPIUS, Ep. ad Pascasium, 7-10, MGH aa 1, 2, p. 1-3 = CSEL 9, 2, p. 4-5.

PRIMENIVS

3

(. . . octobre 598 . . .)

episcopus Nuceria (Nuceria = Nocera; Salerno), est le destinataire, avec les évêques Iohannes de Sorrente, Agnellus de Terracina, Felix de Porto, Fortunatus de Naples, Gloriosus d’Ostie et Aluinus de Formies, d’une lettre du pape Grégoire datée d’octobre 598, lui enjoignant de concéder des reliques pour la consécration d’une basilique édifiée à ses propres frais par l’exprafectus Gregorius1. On ne peut affirmer que l’episcopus nucerinus mentionné par Grégoire dans une lettre de juillet 601 adressée à l’abbas Agapitus soit encore P2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 45, MGH Ep. II, p. 72-73 = CC 140 A, p. 604 (Jaffé 1569); voir FORTVNATVS 16; IOHANNES 73; AGNELLUS 11; FELIX 59; GREGORIVS 12. 2 Id., Ep. 11, 54, ibid., p. 328-329 = CC 140 A, p. 958 (Jaffé 1846); voir AGAPITVS 19.

PRIMICENIVS

(IVe/Ve s.)

lector, puis episcopus (?), lecteur nommé, aux côtés de son épouse Asella, dans l’épitaphe de leur fille provenant du cimetière ad aquas Bullicantes, à 2 milles de Rome, sur la via Prenestina; fils du lecteur Nauigius, petit-fils de l’évêque Cresimus1, il appartient à une famille originaire de Chypre 2 qui fournit pendant trois générations des clercs, très probablement à la communauté suburbaine de Subaugusta (= Centocelle; Roma). Après la mort de sa fille, il devient évêque de cette E´glise, si l’on doit bien l’identifier à l’episcopus Pricimenius, connu par son épitaphe provenant du même cimetière 3. 1 2 3

ICVR, NS 6, 17293; voir ASELLA 2. Cf. ibid., 17297. ICVR, NS 6, 17294.

PRIMIGENIVS 1

(IVe s.)

diacon, diacre connu par son épitaphe provenant du cimetière ad aquas Bullicantes, à 2 milles de Rome, sur la via Prenestina, meurt à l’âge de 80 ans1. Probablement frère de Preimeigeneia, épouse du lecteur Chreseimos 2, devenu ensuite évêque, il entre ainsi dans une famille dont ce dernier est le fondateur et qui donne, sans doute à la communauté suburbaine voisine de Subaugusta (= Centocelle; Roma), des clercs durant trois générations 3. 1 2 3

ICVR, NS 6, 17295. Cf. ibid., 17296. Cf. ibid., 17293 et 17297.

1822

PRIMIGENIVS

PRIMIGENIVS

2

2

(. . . avant novembre/décembre 598)

notarius, notaire de l’Église romaine, établi en Sicile, sans doute à Palerme, laisse à sa mort, de peu antérieure à la fin de l’année 598, ses biens à trois héritiers, l’Église romaine, son épouse – qui se place alors sous la protection de l’Église –, et, pour une part plus minime, le fils de son frère, le jeune Consentius, comme l’atteste une lettre du pape Grégoire adressée en novembre/ décembre 598 au defensor Fantinus, recteur du patrimoine romain dans la région de Palerme, chargé de mettre en sûreté, en présence de témoins, les biens qui reviendront à Consentius à sa majorité, de rassembler tous les autres éléments de la fortune du défunt et d’en faire connaître le montant au pape1. GREGORIUS, Ep. 9, 74, MGH Ep. II, p. 92 = Ep. 9, 75, CC 140 A, p. 630 (Jaffé 1599); voir CONSENTIVS 1. 1

PRIMITIVA

(IVe s.)

épouse du fossor romain Terentius, reçoit de ce dernier son épitaphe, provenant d’un cimetière proche de la Ville1. 1

ICVR, NS 1, 1727; voir TERENTIVS 1.

PRIMITIVS

(IVe s.) fossor,

intervient dans la vente d’une sépulture, selon une inscription du cimetière de Domitille, à Rome1. 1

ICVR, NS 3, 8481.

PRIMITIVVS

(. . . 13 mai 495 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, figure au 15e rang des évêques, sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican)1, et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 2, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 3. 1 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437.

PRIMVS

2

1823

2 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, ibid., p. 438 et 30, 5, ibid., p. 439-440. 3 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, ibid., p. 447.

PRIMVS 1

(IIIe/IVe s.) exorcist[a],

exorciste romain, dédie une sépulture, dans un cimetière de la zone Salarienne (entre la catacombe de Ste-Félicité et celle de via Anapo)1. 1

ICVR, NS 9, 24105.

PRIMVS 1bis

(IVe s.)

peut-être un fossor, puisqu’il est mentionné avec [...]CLV(s) et un autre compagnon dans la vente, au cimetière de Prétextat à Rome, d’un loculus auprès du martyr Quirinus1. 1

ICVR, NS 5, 14270.

PRIMVS

2

(. . . 359 . . .) episcopus,

évêque occidental (peut-être italien), prend part au concile réuni au début de l’été 359 à Rimini (Forlì; = Ariminum) pour faire adopter par l’Église d’Occident ainsi que par l’Église d’Orient – siégeant en un autre concile convoqué à Séleucie – un symbole de foi, daté du 22 mai 359, d’inspiration nettement subordinatianiste. P. appartient vraisemblablement à la majorité des évêques que leur fidélité au symbole de Nicée amène le 21 juillet 359 à repousser le «credo daté» soutenu par la minorité, à excommunier les défenseurs de cette formule de foi – les évêques illyriens, Ursace de Singidunum, Valens de Mursa, Germinius de Sirmium et Gaius de Sabaria – et à faire part de leurs décisions à l’empereur Constance1. Dans cette hypothèse – la plus probable –, P. fait ensuite partie de la délégation envoyée à l’empereur par la majorité et comptant, comme celle mandée par la minorité, 10 membres, dont l’évêque Restitutus de Carthage2. P., comme ses compagnons, n’est pas reçu par l’empereur qui fait arrêter le groupe à Adrianopolis de Thrace, en lui enjoignant d’attendre qu’il soit libre (alors qu’il accueille la délégation envoyée par la minorité)3. Finalement P. est, avec les autres membres de sa délégation, transféré à Nikè, petite station de Thrace (choisie peut-être pour entretenir la confusion avec Nicée)4. Restitutus étant peu après revenu sur les décisions prises le 21 juillet à Rimini et dénonçant en elles l’influence du «diable, fauteur de discorde», P., 8e d’un groupe présent à Nikè qui compte (Restitutus inclus) 14 membres, souscrit le 10 octobre un protocole aboutissant – par le rétablissement de la communion avec les quatre évêques ariens naguère excommuniés5 – à un ralliement à la profession de foi homéenne 6.

1824

PRIMVS

3

Étant donné qu’il est impossible de préciser si les quatre membres qui se sont ajoutés à la délégation initiale de 10 membres, ont été envoyés avec quelque retard par la majorité de Rimini, ou s’il s’agit d’ariens venus influencer le groupe assigné à résidence à Nikè, il n’est pas totalement exclu que P., ainsi que trois autres évêques, puisse avoir été dès l’origine arianisant. 1 HILARIUS PICT., Fragm. Hist. A, V, 1, 1-2, CSEL 65, p. 78-83; ATHANASIUS, De Synodis, 10, Opitz II, 1, p. 237-239; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 41, 1 et 5, CSEL 1, p. 94-95; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 312-317; SOZOMENUS, HE 4, 18, GCS 50, p. 164167; THEODORETUS, HE 2, 19, 1-13, GCS 19, p. 139-143. 2 HILARIUS PICT., Fragm. Hist. A, V, 2, 4, CSEL 65, p. 85; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 41, 6-7, CSEL 1, p. 95; ils mentionnent l’un et l’autre deux délégations de 10 membres chacune. Si la lettre de Constance adressée au concile de Rimini et reproduite par Athanase (De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 278, ligne 1) donne le chiffre de 20 membres, c’est probablement en totalisant les effectifs des deux délégations; voir PCBE, Afrique, p. 968-969, RESTITVTVS 1. 3 ATHANASIUS, De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 277-278; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 317320; SOZOMENUS, HE 4, 19, GCS 50, p. 167-168; THEODORETUS, HE 2, 20, GCS 19, p. 143-144. 4 SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 324; SOZOMENUS, HE IV, 19, 4-8, GCS 50, p. 168-169. 5 HILARIUS PICT., Fragm. Hist. A V, 3, CSEL 65, p. 85-86; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 1-2, CSEL 1, p. 96. 6 SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 2, ibid.; THEODORETUS, HE 2, 21, GCS 19, p. 145-146.

PRIMVS

3

(. . . après avril – avant fin septembre 419 . . .)

chrétien, est vraisemblablement installé à Rome, puisque Donatus est chargé de lui transmettre les salutations de Jérôme, dans une lettre où celui-ci mentionne le nouveau pape Boniface Ier ; avec Donatus, Marcus, Ianuarius, Restitutus et Traianus et Marius Mercator, il appartient à un groupe hostile aux pélagiens1. 1 HIERONYMUS, Ep. 154, 5, CSEL, 56, p. 368; voir MARCVS 6; DONATVS 5; IANVARIVS 10; TRAIANVS 1; RESTITVTVS 2; pour la date, voir DONATVS 5.

PRIMVS

4

(. . . 19 novembre 465 . . .) episcopus Atellanus (Atella = site antique près Aversa;

Caserta), mentionné au 8e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona) à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. P. donne publiquement, au 4e rang, son approbation à la sentence pontificale 3. 1 2 3

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163. Id., Ep. 15, 11, ibid., p. 164.

1825

PRINCIPIVS

PRINCIPIA

(. . . 385-412 . . .) uirgo Christi1,

qualifiée par Jérôme de «révérende fille» (semnotate filia) 2, s’installe auprès de Marcella aussitôt après le départ de Jérôme pour l’Orient (août 385) et, depuis ce moment, ne la quitte plus, vivant avec elle comme une fille avec sa mère, partageant tout avec elle, dans un domaine suburbain de Marcella, qui leur tient lieu de monastère 3. Elle demande à Jérôme l’explication (disputatiuncula) du Psaume XLIV 4. Elle reçoit en 397 une longue réponse de celui-ci qui, après avoir fait l’éloge des femmes de l’E´criture 5, lui rappelle qu’elle a auprès d’elle, pour modèle dans la science des E´critures et la sainteté de la vie, Marcella et Asella 6, et lui fournit une explication textuelle, verset par verset, du psaume 7, sollicitant ses prières 8 et lui promettant en complément un commentaire du Cantique des Cantiques 9, que Jérôme ne peut composer à cause d’une longue maladie à la fin de 39710. P. s’associe à la campagne de Marcella contre Rufin et l’origénisme, peut-être dès l’origine, et d’une manière décisive11 après l’avènement du pape Anastase Ier (décembre 399)12. Lors du sac de Rome en août 41013, P. subit, en compagnie de Marcella, les sévices des Goths qui font irruption dans la maison de l’Aventin de Marcella; elle est protégée par Marcella et conduite avec elle à la basilique St-Paul où elle trouve refuge14. P. assiste Marcella dans sa mort quelques mois plus tard15 et elle réclame avec insistance à Jérôme un éloge de celle-ci, éloge qui lui est adressé deux ans plus tard (biennum), en 41216 et qui est dédié par l’auteur en un hommage commun à Marcella et à elle-même17. 1

HIERONYMUS, Ep. 127, 1, CSEL, 56, p. 145, ligne 10; voir PLRE 2, p. 904, Prin-

cipia 2. 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17

Id., Id., Id., Id., Id., Id., Id., Id., Id., Id., Id., Id., Id., Id., Id., Id.,

Ep. 65, 1 et 2, CSEL 54, p. 616, ligne 3 et p. 618, ligne 17. Ep. 127, 8, CSEL 56, p. 151; voir MARCELLA 1. Ep. 65, 1 et 3, CSEL 54, p. 616, ligne 6 et p. 619, ligne 14. Ep. 65, 1, ibid., p. 616-618. Ep. 65, 2, ibid., p. 619; voir ASELLA 1. Ep. 65, 3-22, ibid., p. 619-646. Ep. 65, 22, ibid., p. 646, lignes 20-25. Ep. 65, 22, ibid., p. 647. Comm. in Math., praef., CC 77, p. 6. Ep. 127, 10, CSEL 56, p. 153, lignes 23-25; voir RVFINVS 3. Ep. 127, 10, ibid., p. 153, lignes 6-9. Ep. 127, 12, ibid., p. 154, lignes 13-15. Ep. 127, 13, ibid., p. 155. Ep. 127, 14, ibid., p. 156. Ep. 127, 1, ibid., p. 145-146. Ep. 127, 14, ibid., p. 156.

PRINCIPIVS

(. . . 571-574/575 . . .) exepodecta,

Ravennate, ancien collecteur d’impôts, achète, inspiré par saint Martin (iubente s(an)c(t)o Martino), une grande arca dans laquelle il transfère les restes de ses

1826

* PRISCIANVS

parents et dépose, le 18 juin 571, sa sœur Larciana avec son fils Stefanus, puis sa propre fille Bona, le 10 décembre de 574 ou 575, ainsi qu’il l’explique dans l’inscription dédicatoire1. 1

CIL XI, 316.

* PRISCIANVS

(. . . 405) episcopus Nucerinus : voir PRISCVS

PRISCILIANVS

3. (Ve/VIe s.)

connu par un éloge métrique, provenant, d’après une sylloge, du cimetière Cyriaque à Rome; P. est célébré pour l’affection qu’il inspirait aux doctes, pour sa culture chrétienne et la fermeté, malgré son jeune âge, de son propositum, probablement un engagement spirituel1. 1

ICVR, NS 7, 19220.

PRISCILLIANVS

(. . . entre 492 et 496 . . .)

uir deuotus, fondateur, avec Felicissimus, d’une église sur un domaine qui leur appartient et qui est situé dans le diocèse de Larino (Campobasso; = Larinum). Il fait requête, pour qu’elle soit consacrée à l’archange Michel, auprès du pape Gélase qui charge l’évêque de Larino, Iustus, de la dédicace et lui rappelle la règle interdisant aux fondateurs d’exercer le moindre contrôle sur l’édifice dû à leur intervention1. 1 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 2, Loewenfeld 2, p. 1 (Jaffé 630); voir PLRE 2, p. 905906; FELICISSIMVS 7; IVSTVS 4.

** PRISCILLIANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. P. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’E´glise et sur les privilèges du for 3. 1

Constitutum Siluestri, PL 8, 831.

PRISCVS 1

1827

2 Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840.

PRISCVS 1

(. . . 359 - après 368 et avant 373? . . .) episcopus,

évêque occidental (peut-être italien), prend part au concile réuni au début de l’été 359 à Rimini (Forlì; = Ariminum) pour faire adopter par l’Église d’Occident ainsi que par l’Église d’Orient – siégeant en un autre concile convoqué à Séleucie – un symbole de foi, daté du 22 mai 359, d’inspiration nettement subordinatianiste. P. appartient vraisemblablement à la majorité des évêques que leur fidélité au symbole de Nicée amène le 21 juillet 359 à repousser le «credo daté» soutenu par la minorité, à excommunier les défenseurs de cette formule de foi – les évêques illyriens, Ursace de Singidunum, Valens de Mursa, Germinius de Sirmium et Gaius de Sabaria – et à faire part de leurs décisions à l’empereur Constance1. Dans cette hypothèse – la plus probable –, P. fait ensuite partie de la délégation envoyée à l’empereur par la majorité et comptant, comme celle mandée par la minorité, 10 membres, dont l’évêque Restitutus de Carthage2. P., comme ses compagnons, n’est pas reçu par l’empereur qui fait arrêter le groupe à Adrianopolis de Thrace, en lui enjoignant d’attendre qu’il soit libre (alors qu’il accueille la délégation envoyée par la minorité)3. Finalement P. est, avec les autres membres de sa délégation, transféré à Nikè, petite station de Thrace (choisie peut-être pour entretenir la confusion avec Nicée)4. Restitutus étant peu après revenu sur les décisions prises le 21 juillet à Rimini et dénonçant en elles l’influence du «diable, fauteur de discorde», P., 7e d’un groupe présent à Nikè qui compte (Restitutus inclus) 14 membres, souscrit le 10 octobre un protocole aboutissant – par le rétablissement de la communion avec les quatre évêques ariens naguère excommuniés 5 – à un ralliement à la profession de foi homéenne 6. Étant donné qu’il est impossible de préciser si les quatre membres qui se sont ajoutés à la délégation initiale de 10 membres, ont été envoyés avec quelque retard par la majorité de Rimini, ou s’il s’agit d’ariens venus influencer le groupe assigné à résidence à Nikè, il n’est pas totalement exclu que P., ainsi que trois autres évêques, puisse avoir été dès l’origine arianisant. Il n’est pas exclu d’identifier P. à l’episcopus, évêque de siège non mentionné, attesté au 7e rang des évêques présents, réunis à Rome (après 368 et avant 373) 7 par le pape Damase, après que les évêques de Gaule et de Vénétie lui ont fait rapport sur l’expansion arienne en Italia, pour traiter du cas d’Auxentius de Milan (ad audiendam causam Auxentii) et du symbole de Rimini (juillet 359) auquel ce dernier se réfère. P. est associé, ainsi que les autres participants, à la lettre synodale que le pape rédige pour rappeler la condamnation du symbole de Rimini, pour répéter celle d’Auxentius de Milan, en promettant le rétablissement de l’orthodoxie nicéenne 8. Il n’y a pas de raison décisive pour l’identifier à l’homonyme episcopus Nucerinus 9. 1 HILARIUS PICT., Fragm. Hist., A, V, 1, 1-2, CSEL 65, p. 78-83; ATHANASIUS, De Synodis, 10, Opitz II, 1, p. 237-239; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 41, 1 et 5, CSEL 1,

1828

PRISCVS

2

p. 94-95; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 312-317; SOZOMENUS, HE 4, 18, GCS 50, p. 164167; THEODORETUS, HE 2, 19, 1-13, GCS 19, p. 139-143. 2 HILARIUS PICT., Fragm. Hist., A, V, 2, 4, CSEL 65, p. 85; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 41, CSEL 1, p. 95; ils mentionnent l’un et l’autre deux délégations de 10 membres chacune. Si la lettre de Constance adressée au concile de Rimini et reproduite par Athanase (De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 278, ligne 1) donne le chiffre de 20 membres, c’est probablement en totalisant les effectifs des deux délégations; voir PCBE, Afrique, p. 968-969, RESTITVTVS 1. 3 ATHANASIUS, De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 277-278; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 317-320; SOZOMENUS, HE 4, 19, GCS 50, p. 167-168; THEODORETUS, HE 2, 20, GCS 44, p. 143-144. 4 SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 324; SOZOMENUS, HE, 4, 19, 4-8, GCS 50, p. 168-169. 5 HILARIUS PICT., Fragm. Hist., A, V, 3, CSEL 65, p. 85-86; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 1-2, CSEL 1, p. 96. 6 SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 2, ibid.; THEODORETUS, HE 2, 21, GCS 44, p. 145-146. 7 Conc. rom., Ep. Confidimus, dans DAMASUS, Ep. 1, Schwartz, ZNTW 35, 1936, p. 19, ligne 3 (Jaffé 232); pour la date, voir Ch. Pietri, Roma christiana, p. 734. 8 Conc. rom., Ep. Confidimus, ibid., p. 19-20; cf. THEODORETUS, HE 2, 22, GCS 44, p. 146-150; cf. SOZOMENUS, HE 6, 23, GCS 50, p. 265-267; voir AVXENTIVS 1. 9 Voir PRISCVS 3.

PRISCVS

2

(. . . entre 374 et 397 . . .)

contemporain et ami d’Ambroise de Milan, établi à Rome, apporte à Ambroise une lettre (perdue) de Siricius, sans que l’on puisse dire qu’il s’agisse de l’évêque de Rome (384-398); de retour, il transmet un court billet de remerciement1. Il faut vraisemblablement identifier P. avec l’homonyme, porteur d’une lettre d’Atticus à Ambroise de Milan qui le présente comme un ami de longue date 2. 1 2

AMBROSIUS, Ep. 86, PL 16, 1283 = Ep. 41, CSEL 82, 2, p. 40; voir SIRICIVS 2. Id., Ep. 88, ibid., 1284 = Ep. 42, CSEL 82, 2, p. 41.

PRISCVS

3

(. . . avant 405) episcopus Nucerinus (Nuceria = Nocera; Salerno),

évêque de Nocera dont l’anniversaire était célébré à Nole au début du Ve siècle, sans qu’il soit possible de déterminer le jour de cette commémoration1; il faut l’identifier avec Priscianus, célébré in Nuceria (Nocera) le 16 septembre, selon le Martyrologe hiéronymien 2. 1 2

PAULINUS NOL., Carm. 19, vers 515-518, CSEL 30, p. 13. Mart. hieron., AASS Nou. II, 2, p. 512.

** PRISCVS

PRISCVS

4

1829 (. . . 523)

episc(opus), évêque de Nole, déposé dans la basilique St-Félix à Cimitile (Napoli; = Nola) le 25 février 523 (d’après une inscription retrouvée sur une marche du quadriportique)1. 1

CIL X, 1348.

PRISCVS

5

(. . . après le 2 avril 554 - mars 559 . . .) episcopus Capuanus (Capua = S. Maria Capua Vetere;

Caserta), premier successeur connu de Victor (mort le 2 avril 554) sur le siège de Capoue, livre à Seuerus, son séducteur, la vierge consacrée Iuliana, repentante et réfugiée dans une église. Il reçoit du pape Pélage Ier, en mars 559, une lettre de blâme lui enjoignant soit de faire reconduire Iuliana dans l’asile dont elle a été arrachée, soit de l’envoyer à Rome; il est informé que, si le diacre romain Menantius, mandé à Capoue pour surveiller l’exécution de ces ordres, constate sa désobéissance, il sera immédiatement suspendu et excommunié1. 1 PELAGIUS I, Ep. 49, Gassò et Batlle, p. 130-131 (Jaffé 970); cf. Ep. 48, ibid., p. 129 (Jaffé 1008); voir VICTOR 14; SEVERVS 22; IVLIANA 7.

** PRISCVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. P. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’E´glise et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

1830

** PRISCVS

** PRISCVS diaconus, élevé au diaconat par Silvestre, selon les actes apocryphes d’un concile tenu in thermas Domitianas, il aurait été un des sept diacres institués par ce pape à la tête des régions ecclésiastiques de la Ville1. 1

Constitutum Siluestri, PL 8, 837 A.

** PRISCVS diaconus, diacre romain, selon les Gesta Liberii, un récit apocryphe du VIe siècle, participe à la liturgie baptismale organisée à St-Pierre par le pape Libère, alors relégué au cimetière Noella (sic) près de la via Salaria. P. est associé à Damase (dont les Gesta font un prêtre), à Siricius, à Innocentius, les futurs papes, mais ces références à des personnages réels ne suffisent pas à garantir, en ce qui le concerne, le témoignage des Gesta1. 1

Gesta Liberii, 8, PL 8, 1391-1392.

* PRISCVS père du pape Marc (336), selon le Liber Pontificalis, dont le témoignage, pour cette époque et pour ce type d’information, est incertain1. 1

Liber Pont., XXXV, 1, p. 202.

** PRISCVS père du pape Célestin (422-432), selon le Liber Pontificalis dont le témoignage, pour cette époque et pour ce type d’information, est incertain1. 1

Liber Pont., XLV, 1, p. 230.

* PRISTINVS

(. . . été 451 . . .) episcopus ecclesiae Bergomatis : voir PRAESTANTIVS.

PRIVATVS

(. . . juillet/août 592 . . .) abbas,

est l’abbé d’un monastère de Palerme ou de la région, le monasterium Praetoritanum, dont la construction, faute de ressources suffisantes, reste à moitié

Anicia Faltonia PROBA

2

1831

achevée à l’été 592, ainsi qu’un autre abbé sicilien, Marinianus (ou Martinianus), en informe le pape Grégoire qui, en juillet/août 592, charge le sousdiacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, d’évaluer le montant des dépenses encore à faire pour l’achèvement rapide du bâtiment et de donner au monastère un Heptateuque provenant de l’héritage laissé par le defensor Antoninus1. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 138, lignes 5-12 et p. 139, lignes 16-18 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 144, lignes 103-111 et p. 145, lignes 148-150 (Jaffé 1186); voir MARINIANVS 7; PETRVS 70; ANTONINVS 5.

Faltonia Vetitia PROBA 1

(. . . 351- entre 366 et 384 . . .)

cl(arissima) femina1, épouse de Clodius Celsinus Adelphius, préfet de la Ville (7 juin – 18 décembre 351), et mère de Q. Clodius Hermogenianus Olybrius et de Faltonius Probus Alypius 2, compose, à la manière de Lucain, une épopée en vers sur la guerre victorieuse menée par l’empereur Constance contre l’usurpateur païen Magnence (350-353) 3, probablement après la défaite et la mort de ce dernier (été 353), dans l’espoir d’aider son époux, qui avait servi le «tyran», à rentrer en grâce auprès du vainqueur. P. compose ensuite le Cento uergilianus de laudibus Christi, un carmen sacrum, dans lequel elle emprunte des vers à Virgile pour les adapter à des épisodes de l’Ancien et du Nouveau Testament 4. P. participe avec son époux sorti de charge (expraefectus Vrbis) à la réalisation d’un aménagement dans l’église Ste-Anastasie de Rome, ainsi qu’en témoigne une inscription gravée sur une colonne de l’édifice 5, probablement élevé sous le pontificat de Damase (366-384). Voir PLRE 1, p. 732, Proba 2. Subscriptiones des mss. de PROBA, Cento, CSEL 16, p. 513, 514, 519 et 521. 3 Subscriptio du Codex Mutinensis dans Montfaucon, Diarium Italicum, Paris, 1702, p. 36; voir PROBA, Cento, vers 1-8, CSEL 16, p. 468. 4 PROBA, Cento, CSEL 16, p. 568-609; ISIDORUS HISP., Etymologiae, I, 39, 26, PL 82, 121; id., De uir. inl., 5, Codoñer, p. 136. 5 CIL VI, 1712. 1

2

Anicia Faltonia PROBA

2

(. . . 388/395?-avant 432)

clarissima femina1, famula Dei 2, chrétienne, issue de la plus haute noblesse romaine, appartient à la riche famille des Anicii 3 ; épouse de Sextius Claudius Petronius Probus, elle est la mère de trois fils, tous consuls, Anicius Probinus, Anicius Hermogenianus Olybrius, Anicius Probus 4, et d’Anicia Proba, et la grande-mère de la uirgo Demetrias 5. Elle devient veuve peu après 388 et fait édifier le tombeau de son mari à StPierre de Rome 6. P. reçoit au printemps 406 une lettre de Jean Chrysostome, qui a bien eu de ses nouvelles, la remercie de ses interventions et lui recommande le prêtre Iohannes et le diacre Paulos 7. Selon Gennade, P. est aussi la destinataire d’un certain nombre de lettres de direction spirituelle de Rufin d’Aquilée 8.

1832

Anicia Faltonia PROBA

2

P. est à Rome lors du siège de la Ville en août 410 et est accusée – ainsi que sa famille – d’avoir fait ouvrir les portes à Alaric pour soulager les souffrances de la population 9. Elle assiste au pillage et à l’incendie de ses palais10. Elle réussit à échapper aux barbares, mais peu après, elle perd subitement un de ses fils, Anicius Hermogenianus Olybrius11. Fuyant l’Italie en ruines, accompagnée de sa belle-fille, Anicia Iuliana, et de Demetrias, elle s’embarque pour l’Afrique12. ` son arrivée, elle est mal accueillie par le comes Heraclianus qui ranA çonne les réfugiés et, pour protéger ses compagnes, elle lui verse une somme d’argent, transaction qui lui est reprochée par ses ennemis selon Jérôme13. P. séjourne à Carthage et, enfermée dans la cellule d’un monastère, mène une vie d’ascèse, alors qu’elle est déjà âgée14. Entrée en relation avec Augustin d’Hippone15, P. l’interroge sur la prière16. Elle est la destinataire d’une longue lettre d’Augustin, datée de 412, qui la félicite de manifester un tel souci17 alors qu’elle occupe une position sociale privilégiée18. Elle reçoit des conseils sur les dispositions physiques et morales à observer19, sur les demandes à formuler 20, sur les moments à choisir 21 pour la prière, dont le modèle est l’oraison dominicale 22. Elle est invitée à donner l’exemple à sa belle-fille Iuliana, mère de Demetrias, pour diriger les veuves et les vierges de sa maison 23 et elle reçoit des conseils de modération pour les jeûnes et les veilles 24. P. poursuit ses entretiens spirituels avec Augustin et le consulte sur les rapports de l’âme et du corps; elle est la destinataire, en 412, d’une brève lettre d’Augustin qui témoigne à l’inlustris et praestantissima filia le respect dû à son rang 25 et qui se recommande à l’amitié et à la prière de tous ceux qui l’entourent 26. Toujours en Afrique, en 413, au moment où sa petite-fille Demetrias est sur le point d’être mariée, P., tout comme sa belle-fille Iuliana, est d’abord contrariée par le projet de la jeune fille de se consacrer à Dieu 27 ; mais elle se laisse convaincre et se réjouit finalement de sa décision 28. Elle est félicitée par Jérôme d’avoir secondé la volonté de sa petite-fille 29. P., avec Iuliana, informe Augustin de la uelatio de Demetrias 30 ; elle lui envoie une offrande (apophoretum) pour ces noces spirituelles et elle reçoit en retour, avec Iuliana, en 413/414, une lettre de félicitations et de remerciements d’Augustin 31. P. est probablement déjà de retour à Rome en 414, avec sa belle-fille et sa petite-fille, lorsque cette dernière reçoit de Jérôme une longue lettre de direction spirituelle : P. y est célébrée pour le rôle qu’elle a joué par le passé et aussi pour sa décision récente de mettre en vente les propriétés héritées de ses ancêtres 32 ; c’est peut-être à la même époque qu’elle consacre les revenus de ses propriétés d’Asie aux clercs, aux pauvres et aux monastères 33. La même année, P. est également citée dans le texte adressé par Augustin à sa belle-fille Iuliana, le De bono uiduitatis, pour sa façon exemplaire de vivre le veuvage 34. P. meurt sans doute peu après, en tout cas avant 432, date à laquelle le pape Célestin, dans une lettre à l’empereur Théodose II, l’évoque comme une défunte 35. P. est ensevelie à St-Pierre du Vatican où elle reçoit de ses deux fils survivants l’hommage d’une épitaphe métrique 36. 1 HIERONYMUS, Ep. 130, 7, CSEL 56, p. 182, lignes 25-26 et p. 185, lignes 9-10; AUGUSTINUS, Ep. 130, 6, CSEL 44, p. 47; POSSIDIUS CALAM., Operum s. Augustini Elenchus, X5, 44, dans Miscellanea Agostiniana, 2, p. 184; voir PLRE 1, p. 732-733, Proba 3. 2 AUGUSTINUS, Ep. 130, CSEL 44, p. 40, ligne 2. 3 HIERONYMUS, Ep. 130, 3, CSEL 56, p. 177; AUGUSTINUS, Ep. 150, CSEL 44, p. 381-382. 4 HIERONYMUS, Ep. 130, 7, CSEL 56, p. 183. 5 Id., Ep. 130, 7, ibid., p. 185, lignes 14-15.

PROBA

1833

4

ICVR, NS 2, 4219 A et B; voir PROBVS 3. IOHANNES CHRYSOST., Ep. 168, PG 52, 709. 8 GENNADIUS, De uiris inl., 17, TU 14, 1, p. 68; voir RVFINVS 3. 9 PROCOPIUS, Bell. Vand. I, 2, 27, Haury, p. 315. 10 HIERONYMUS, Ep. 130, 7, CSEL 56, p. 183, lignes 3-5. 11 Id., Ep. 130, 7, ibid., p. 183, lignes 9-13. 12 Id., Ep. 130, 7, ibid., p. 184, lignes 12-14; voir IVLIANA 3. 13 Id., Ep. 130, 7, ibid., p. 184-185. 14 Id., Ep. 130, 7, ibid., p. 185, lignes 16-18. 15 Cf. AUGUSTINUS, Ep. 188, 1, CSEL 57, p. 119-120. 16 Id., Ep. 130, 1, CSEL 44, p. 40, lignes 5-7. 17 Id., Ep. 130, 1, ibid., p. 41, ligne 5 et p. 41, ligne 8; id., Ep. 130, 6, ibid., p. 47, ligne 5. 18 Id., Ep. 130, 1, ibid., p. 41, lignes 5-6; id., Ep. 130, 6, ibid., p. 47, ligne 5 et p. 41, ligne 8; id., Ep. 130, 29 et 30, ibid., p. 73-75. 19 Id., Ep. 130, 2-9, ibid., p. 41-50. 20 Id., Ep. 130, 9-17, ibid., p. 50-60. 21 Id., Ep. 130, 18-20, ibid., p. 60-62. 22 Id., Ep. 130, 22, ibid., p. 64-65. 23 Id., Ep. 130, 20, ibid., p. 76. 24 Id., Ep. 130, 31, ibid., p. 76-77. 25 Id., Ep. 131, ibid., p. 77, lignes 9-10; p. 78, lignes 22-23; p. 79, lignes 5-6; POSSIDIUS CALAM., Operum s. Augustini Elenchus, X5, 45, dans Miscellanea Agostiniana, 2, p. 184. 26 AUGUSTINUS, Ep. 131, CSEL 44, p. 78-79. 27 HIERONYMUS, Ep. 130, 5, CSEL 56, p. 180, lignes 10-11 et lignes 17-22. 28 Cf. id., Ep. 130, 6, ibid., p. 180-181, lignes 18-20. 29 Id., Ep. 130, 7, ibid., p. 185, lignes 14-16. 30 AUGUSTINUS, Ep. 150, CSEL 44, p. 380-381. 31 Id., Ep. 150, ibid., p. 382. 32 HIERONYMUS, Ep. 130, 7, CSEL 56, p. 183. 33 CAELESTINUS, Ep. 23, 6, Coll. Veron. 23, ACO I, 2, p. 90 (Jaffé 386). 34 AUGUSTINUS, De bono uiduitatis, 24, CSEL 41, p. 334-335. 35 Voir note 33. 36 CIL VI, 1, 1754. 6 7

PROBA

3

(. . . entre 492 et 496 . . .)

en procès avec son parent Anastasius, defensor ecclesiae Romanae, est menacée d’excommunication par le pape Gélase si elle se soustrait à la procédure confiée par Rome aux évêques Constantinus (de Capoue?) et Iustus (d’Acerenza ou de Larino?)1. 1 GELASIUS, Ep., Coll. Brit. 9, Loewenfeld 5, p. 3 (Jaffé 645); voir ANASTASIVS 5; voir IVSTVS 3 ou 4; CONSTANTINVS 4.

PROBA1 4

(Ve s.)

doy¥lh toy÷ U (eo)y÷, oßssareı¥a 2, probablement la femme d’un ostiarius, d’après une épitaphe de Lipari 3. 1 2 3

Pro¥Wa. Pour ostiaria. A. FERRUA, Note, p. 146, n. 533.

1834

PROBA

PROBA1 5

5

(. . . entre 508 et 523 . . .) Christi uirgo,

fille du patrice et consul Symmachus, sœur de Galla et de Rusticiana (l’épouse de Boèce), appartient à une famille qui a donné de nombreux consuls depuis plusieurs générations et est élevée avec tous les raffinements du luxe 2. P. est également apparentée à Cassiodore 3. P., qui a consacré sa virginité au Christ, vit à Rome et suscite, par ses pratiques ascétiques, son humilité et sa charité envers les pauvres, l’admiration de Fulgence de Ruspe, probablement alors exilé en Sardaigne (508-523) : déjà entrée en correspondance avec l’évêque africain qui lui promet dans une lettre (perdue) un traité concernant la prière et le jeûne, elle est donnée en exemple par Fulgence à sa sœur Galla 4. Par la suite, P. est la destinataire d’un Libellus de uirginitate et humilitate 5, composé à son intention par Fulgence qui, exaltant la supériorité de la virginité, énumère les écueils à éviter pour rester fidèle à cet idéal 6. P., qui adresse une réponse (perdue) à Fulgence, reçoit de celui-ci une nouvelle lettre expliquant que l’homme ne peut faire le bien sans le secours de la grâce divine et recommandant la prière pour échapper aux tentations 7. ` une date inconnue, P. est, à sa demande, la destinataire d’un exemplaire A d’Excerpta augustiniens, une compilation qu’avait réalisée Eugippius avant 509 8. Plutôt que sa soeur Galla, P. est peut-être la correspondante anonyme de Denys le Petit, qui demande à ce dernier un ouvrage sur la vie des Pères du désert et qui reçoit la dédicace de la Vie de saint Pachôme, traduite en latin avec une lettre louant la vertu de son père qui, jusque dans une mort heureuse, a surmonté l’adversité 9. Voir PLRE 2, p. 907, Proba 1. FULGENTIUS RUSP., Ep. 2, 31, CC 91, p. 208, lignes 435-437; voir SYMMACHVS 6; RVSTICIANA 1. 3 CASSIODORUS, Institutiones I, 23, Mynors, p. 61-62. 4 FULGENTIUS RUSP., Ep. 2, 31, CC 91, p. 208; voir PCBE, Afrique, p. 507-513, FVLGENTIVS 1. 5 Id., Ep. 3, 38, ibid., p. 229. 6 Id., Ep. 3, ibid., p. 212-229. 7 Id., Ep. 4, ibid., p. 229-235. 8 EUGIPPIUS, Ep. ad Probam 1, CSEL 9, p. 1; CASSIODORUS, Institutiones I, 23, Mynors, p. 61-62. 9 DIONYSIUS EX., Praef. in uitae s. Pachomii abbatis translatione, CC 85, p. 79-81; voir DIONYSIVS 5. 1

2

PROBATIVS1

(. . . 343 . . .) (eßpı¥skopov),

évêque italien de siège non mentionné, souscrit, sans y être présent, aux sentences du concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste de noms, sans indication de sièges, publiée par Athanase pour manifester la soli-

1835

** PROBIANVS

darité de l’épiscopat avec sa cause; il est mentionné au 243ème rang, 1er d’un groupe défini eßn t√ kanalı¥w∞ th÷v Italı¥av 2, vraisemblablement les titulaires d’éveˆchés situés de part et d’autre des voies Flaminia et Aemiliana. 1 2

Attesté seulement sous la forme ProWa¥tiov. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 50, 1, Opitz II, 1, p. 130.

PROBIANVS 1

(seconde moitié du IVe s.)

Dei sacerdos, évêque de Tolentino (Macerata; = Tolentinum), puisqu’il est mentionné dans l’épitaphe métrique de Cateruius, comes largitionum sacrarum en 3791, enterré dans cette ville, comme celui qui a baptisé et donné l’onction postbaptismale au défunt ainsi qu’à son épouse Septimia Seuerina 2. 1 2

Voir PLRE, 1, p. 186-187, Flauius Iulius Cateruius. CIL IX, 9566, b, vers 4.

PROBIANVS

2

(IVe/Ve s.)

u(ir) i(llustris)1, mentionné, avec Epiphania (c(larissima) u(irgo)?), sur une fistule de plomb retrouvée près du xenodochium construit à Porto (Rome; = Portus Romanus) par Pammachius et dont on ne sait si elle appartient à un édifice dépendant de l’établissement charitable 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 908, Probianus 3. THYLANDER, Inscr., p. 433, B 385.

PROBIANVS

3

(. . . entre 556 et 561 . . .)

fait partie, avec Milianus, Probinus de Saria (?) et d’autres, d’un groupe de «pseudo-moines» dénoncés par Paulinus Solatinus au pape Pélage Ier ; selon les instructions adressées par ce dernier au defensor Iohannes, P. sera conduit avec ses compagnons à Rome, pour s’y expliquer, s’il le souhaite; s’il s’entête dans le schisme, il sera exilé in Reatina insula1. 1 PELAGIUS I, Ep. 92, Gassò et Batlle, p. 219-220 (Jaffé 968); voir PAVLINVS 20; PROBINVS 2bis; IOHANNES 53.

** PROBIANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre in thermas Domitianas.

1836

PROBINA

P. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’E´glise et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

PROBINA

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

connue par une inscription votive de la mosaïque de la basilica s. Eufemiae, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; contribue, avec son fils Thomas, notarius, au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

CIL V, 1604; voir THOMAS 7.

Petronius PROBINVS 1

(. . . 501-entre 509 et 512 . . .)

consul, patricius1, appuie, comme on le déduit de ses prises de position en 501, l’élection au siège épiscopal de Rome du prêtre Laurentius consacré le 22 novembre 498, mais il ne peut empêcher l’élection et la consécration, à la même date, de son adversaire Symmaque. Bien que Laurentius ait été écarté, P. prend, en 501, avec Festus, la tête de l’opposition organisée contre Symmaque; avec Festus, appuyé par une fraction du clergé et un groupe de sénateurs, il lance l’accusation contre Symmaque, envoie des témoins à charge à Ravenne auprès de Théodoric 2. En particulier, P., dès le début de 502, peut-être même plus tôt, demande, toujours avec Festus, par un rapport adressé à Théodoric, l’envoi d’un visiteur 3 qui puisse faire célébrer à Rome la fête de Pâques, selon le comput alexandrin (le 14 avril et non le 7, suivant le comput adopté en 501 par Symmaque) 4. Selon le témoignage du Liber Pontificalis dans sa version favorable à Symmaque, dès 5015, P. réclame, par une pétition au roi, et organise secrètement le retour de Laurentius qui, en fait, se rend au préalable à Ravenne et n’arrive à Rome, selon la version mieux fondée que donne le Fragment Laurentien, qu’après les fêtes pascales de 502 et le début de la procédure synodale organisée par Théodoric pour mettre fin au conflit 6. P., toujours avec Festus, organise au bénéfice de Laurentius, qui détient la majorité des églises romaines de 502 à 506 7, l’occupation de la cité avec des bandes armées qui se heurtent à la seule opposition de Faustus Niger, selon la version symmachienne du Liber; il fait poursuivre le clergé favorable à Symmaque, expulser les moniales; il multiplie les violences qui entraînent une insécurité grave pour les clercs et même la mort de deux d’entre eux, Dignis-

PROBINVS

2 bis

1837

simus et Gordianus 8. P., qui n’apparaît plus ensuite dans cette querelle, reçoit d’Ennodius, partisan de Symmaque, une lettre de recommandation pour son protégé, Ambrosius, avant 509 9. Il faut probablement identifier, P. avec le «Petronius venu de Rome», en compagnie de Renatus, à Constantinople, sans que l’on sache s’il est chargé d’une mission; il se trouve dans la capitale impériale en même temps que Sévère d’Antioche, encore moine (qui y séjourne de 509 jusqu’à son élection au siège d’Antioche, le 18 novembre 512); avec Renatus, P. s’oppose au théologien monophysite, dans un débat en grec (il connaît, note son adversaire, cette langue parfaitement) sur la christologie; il confesse le Christ en deux natures et se retranche derrière le Tome de Léon à Flavien et le concile de Chalcédoine pour refuser la formule «Un de la Trinité a été crucifié», passant ainsi, aux yeux de Sévère, pour professer des idées nestoriennes10. Voir PLRE 2, p. 909-910, Petronius Probinus 2. Liber Pont., LIII, 3, p. 260; sur les accusations, voir Liber Pont., Fragm. Laurent., p. 44-45; voir FESTVS 2; LAVRENTIVS 23. 3 Liber Pont., LIII, 4, p. 260. 4 Liber Pont., Fragm. Laurent., p. 44; voir Stein II, p. 136, note 1; voir l’apocryphe rédigé à l’époque, PS. SILUESTER, Ep. 1, PL 8, 823-824 et Ep. 2, ibid., 823. 5 Liber Pont., LIII, 45, p. 260. 6 Liber Pont., Fragm. Laurent., p. 45. 7 Cf. ibid., p. 45-46. 8 Liber Pont., LIII, 5, p. 260-261; PAULUS DIAC., Hist. Rom., 16, 2, MGH aa 2, p. 216; voir FAVSTVS 4; GORDIANVS 1. 9 ENNODIUS, Ep. 9, 4, MGH aa 7, p. 295; voir AMBROSIVS 4. 10 SEUERUS ANTIOCH., Liber contra impium Grammaticum, orat. 3, pars post. 29, CSCO 102, Script. Syri 51, p. 72-73 (syriaque, Script. Syri 50). Le traité est composé après la déposition de Sévère (29 septembre 518); voir RENATVS 3. 1

2

PROBINVS

2

(. . . avant le 26 mai 521-3 juin 521 . . .) u(ir) s(pectabilis),

est témoin de l’évêque de Ravenne, Caelius Aurelianus, pour l’authentification du testament de ce dernier, auquel il souscrit avant le 26 mai 521; il est également présent lors de la procédure d’ouverture de l’acte le 3 juin 5211. 1 Pap. Lat., 4-5, Tjäder, B, IV, 12 et V, 4, p. 210-212 (= Marini 74-74 A); voir AVRELIANVS 1.

PROBINVS

2 bis

(. . . entre 556 et 561 . . .)

originaire de Saria1 (?), fait partie, avec Milianus, Probianus et d’autres, d’un groupe de «pseudo-moines», dénoncés par Paulinus Solatinus au pape Pélage Ier ; selon les instructions adressées par ce dernier au defensor Iohannes, P. sera conduit avec ses compagnons à Rome pour s’y expliquer, s’il le souhaite; s’il s’entête dans le schisme, il sera exilé in Reatina insula 2. 1

Var. Samia; Sabaria/Savaria; Samaria; Salaria. Si on exclut Sabaria en Pannonie

1838

PROBINVS

3

ainsi que les autres lectures inidentifiables, Saria serait le nom d’une localité de Sardaigne (P.W., I A, 2514). 2 PELAGIUS I, Ep. 92, Gassò et Batlle, p. 219-220 (Jaffé 968); voir PAVLINVS 20; PROBIANVS 3; IOHANNES 53 .

PROBINVS

3

(. . . 571-572 . . .) patriarcha apud Aquileiam (Aquileia = Aquileia; Udine),

succède à Paulus comme évêque d’Aquilée au printemps de 5711. D’après le témoignage de la Chronica Patriarcharum Gradensium, P. est installé à Grado (Probinus Gradensium) comme son prédécesseur 2. Il est peut-être l’auteur d’un aménagement liturgique dans l’église de Grado antérieure à la construction de la cathédrale par Helias, comme le suggère le monogramme (PROVINVS) sur un chancel de S. Eufemia 3. P. meurt après un an d’épiscopat, ainsi qu’en témoigne Paul Diacre qui le qualifie de patriarcha 4. 1 2 3 4

PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 25, MGH srl, p. 86; voir PAVLVS 34. Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, ibid., p. 393. P. ZOVATTO, Epigraphica, 10, 1948, p. 59-61. PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 14, MGH srl, p. 100.

PROBINVS

4

(. . . 16 décembre 570-20 août 572) episc(opus),

évêque connu par son épitaphe trouvée à S. Maria Capua Vetere (Caserta; = Capua), datée du 20 août 572; il a siégé, très certainement à Capoue, 1 an, 9 mois et 4 jours1. 1

CIL X, 4517.

PROBINVS

5

(. . . juillet 595-avant août 599 . . .) presbyter,

prêtre romain, qualifié par le pape Grégoire de filius meus1, est envoyé par ce dernier en juillet 595 dans la péninsule ibérique; il est en particulier chargé de faire parvenir à l’évêque Léandre de Séville, avec une lettre du pape, un exemplaire de la Regula Pastoralis ainsi qu’un manuscrit de la première et de la deuxième partie des Moralia in Iob 2. P. emporte peut-être aussi un autre exemplaire de la Regula destiné à l’évêque de Carthagène, Licinianus, qui, vers la même époque, remercie le pontife de l’envoi de cet ouvrage, sans préciser par quelle voie il lui est parvenu 3. P. doit certainement être identifié au prêtre (anonyme) envoyé par Grégoire remplir une mission dans la province romaine d’Espagne, à Malaga (soit dès 595, soit lors d’un voyage ultérieur) et que le roi wisigoth Reccarède – informé de sa présence et saisissant cette occasion de faire part lui-même au pontife de sa conversion au catholicisme – prie de venir à la cour de Tolède,

1839

** PROBINVS

sans succès, P. se disant empêché par la maladie. Toutefois, P., lors de son voyage de retour à Rome, est porteur d’un message destiné à Grégoire que le roi lui a fait tenir, ainsi que d’un calice d’or orné de pierres précieuses, une offrande de Reccarède à l’apôtre Pierre 4. De retour à Rome avant août 599, P. fait rapport au pape, insistant sur le zèle de Reccarède au service de Dieu et notamment sur la constitution que le roi a promulguée contre les juifs, ainsi que le rappelle la lettre adressée en août 599 par Grégoire au roi wisigoth par l’entremise de l’abbé Cyriacus 5. Il n’est pas totalement impossible d’identifier P. à l’homonyme presbyter tituli s. Cyriaci 6. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 228, MGH Ep. II, p. 223, ligne 12 = Ep. 9, 229, CC 140 A, p. 807, ligne 52. 2 Id., Ep. 5, 53, MGH Ep. I, p. 352-353 = CC 140, p. 348. 3 LICINIANUS CARTHAG., Ep. 1, J. Madoz, p. 83-96 = dans GREGORIUS, Ep. 1, 41 a, MGH Ep. I, p. 58. 4 RECHAREDUS, Ep., dans GREGORIUS, Ep. 9, 227a, MGH Ep. II, p. 220-221. 5 GREGORIUS, Ep. 9, 228, ibid., p. 223, lignes 11-24 = Ep. 9, 229, CC 140 A, p. 807, lignes 51-68, voir CYRIACVS 6. 6 Voir PROBINVS 6.

PROBINVS1 6

(. . . 5 octobre 600 . . .) presbyter titulo sancti Cyriaci (S. Ciriaco, Roma),

participe au concile réuni à Rome, le 15 octobre 600, sous la présidence du pape Grégoire, pour recevoir la pétition de Probus, promu inopinément abbé du monasterium ss. Andreae et Luciae, et réclamant la possibilité de disposer de ses biens en faveur de son fils, malgré l’interdiction faite aux moines de tester. P. assiste à l’instruction publique de l’affaire, à l’audition de Probus et s’associe en conséquence à la sentence favorable prononcée par le pape 2, comme l’atteste la liste de présence établie par la chancellerie pontificale, mentionnant les évêques, les prêtres et le secundicerius de la schola notariorum Paterius, où il est cité au 6e rang des prêtres 3. Var. PROVINVS; PROBITIVS. GREGORIUS, Ep. 11, 15, MGH Ep. II, p. 275-277 = CC 140 A, p. 881-884 (Jaffé 1789); voir PROBVS 11. 3 Id., Ep. 11, 15, ibid., p. 275 = CC 140 A, p. 881; voir PATERIVS 2. 1

2

** PROBINVS ep(iscop)us, évêque de Novara (Nouaria), figure au 18e rang sur les listes épiscopales inscrites sur deux diptyques provenant de S. Gaudenzio et de S. Maria, rédigés au IXe/XIe s., alors que Fylacrius, attesté peut-être en 554, figure au 12e rang1. 1 C. Bascapè, Novaria, p. 222 et 272; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-463 et 743.

1840

** PROBINVS

** PROBINVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. P. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’E´glise et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

PROBVS 1

(288-mars 368) praestiter,

connu par son épitaphe provenant d’un cimetière de Milan; après avoir vécu trente ans dans le mariage, sert dans le clergé 25 ans; il meurt à 80 ans et il est déposé le 5 mars 3681. 1 T. SOLDATI FORCINELLA et M.V. ANTICO GALLINA, Arch. Stor. Lombardo, 105-106, 1979-1980, p. 340.

PROBVS

2

(. . . 355 . . .)

évêque dont le nom figure au 9e rang, dans la liste des signatures épiscopales signalée par Baronius1 comme une annexe de la synodale du concile de Milan pressant Eusebius de Verceil de rejoindre l’assemblée (été 355) 2. P., en ce cas, aurait pris part au concile et signé la condamnation d’Athanase. 1 2

BARONIUS, Annales Eccl. IV, p. 541. Conc. Mediolanense, Ep. synodica, dans EUSEBIUS VERCELL., Append., II, A, CC 9,

p. 119.

Sex(tus) Claudius Petronius PROBVS

3

(. . . 368-après 388)

præfectus prætorio,1 aristocrate chrétien, époux d’Anicia Faltonia Proba, intervient, alors qu’il exerce à Milan une première fois la charge de préfet du prétoire d’Illyrie, d’Italie et d’Afrique (368-375), dans la vie d’Ambroise de façon décisive :

PROBVS

4

1841

remarquant le talent du jeune avocat lors d’une audience à la préfecture, il le choisit comme conseiller 2. En 374, P. investit de ses pouvoirs Ambroise, promu consulaire de la province de Ligurie et d’Émilie, et il lui conseille, en cette occasion, de se comporter dans son office moins en gouverneur qu’en évêque; aussi, quelques mois plus tard, en décembre 374, se réjouit-il de l’élection d’Ambroise au siège épiscopal de Milan 3. Après 383, date à laquelle il est à nouveau revêtu de la préfecture du prétoire et avant 387, P., retiré de la vie publique, est installé à Rome d’où il envoie à Ambroise son notaire, un esclave possédé du démon, guéri à peine est-il sorti de la Ville et pendant tout son séjour à Milan, mais ensuite repris de son mal dès son retour à Rome 4. En 387, lorsque le tyran Maxime envahit l’Italie, P. accompagne l’empereur Valentinien II dans sa fuite à Thessalonique 5. Après la mort de Maxime (août 388), P., revenu en Italie, à la suite des armées victorieuses de Théodose Ier et de Valentinien II, se réinstalle à Rome : il est alors à ce point célèbre, que deux ambassadeurs perses, venus voir à Milan l’évêque Ambroise et l’empereur Théodose (qui séjourne fréquemment dans cette ville jusqu’à son retour en Orient à l’été 391), se rendent à Rome pour le voir 6. Après avoir reçu le baptême tardivement (senior donatus munere Christi) 7, P. meurt à l’âge de 60 ans, à une date sans doute de peu postérieure à 388. Il est enseveli à St-Pierre de Rome dans un mausolée édifié par son épouse Proba et identifié, lors de la construction de l’abside de Nicolas V, par M. Vegio 8. Il y est célébré par un long éloge métrique gravé dans le marbre 9. Il est encore célébré en 395 par le poète Claudius pour ses vertus et pour sa charité envers les pauvres10. Voir PLRE 1, p. 736-740, Probus 5. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 5, Pellegrino, p. 56; voir PROBA 2. 3 Id., Vita Ambrosii, 8, ibid., p. 60. 4 Id., Vita Ambrosii, 8, ibid., p. 80. 5 SOZOMENUS, HE 7, 13, 1-11, GCS 50, p. 316-318; SOCRATES, HE 5, 11, PG 67, 596 C. 6 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 25, Pellegrino, p. 88. 7 ICVR, NS 2, 4219 B, vers 9 = CIL VI, 1756. 8 ICVR, II, p. 348. 9 ICVR, NS 2, 4219 A et B. 10 CLAUDIUS CLAUDIANUS, Paneg. dictus Probino et Olybrio consulibus, vers 31-44, MGH aa 10, p. 4-5. 1

2

PROBVS

4

(2e moitié du IVe s.)

évêque de Ravenne, successeur de Liberius II, est placé au 13e rang dans la liste épiscopale du Liber Pontificalis Rauennatis, ce qui suggère de situer son épiscopat dans la deuxième moitié du IVe s.; P. est loué par Andreas Agnellus pour ses dons de prédicateur; toujours selon le chroniqueur, il serait enseveli, après sa mort, cum predecessore suo1 – entendons aux côtés de son prédécesseur homonyme, 6e évêque de Ravenne selon la tradition, mais qui n’est peutêtre en fait que son doublet. Il reposait donc probablement, du temps d’Andreas Agnellus, dans l’ecclesia Probi à Classe, un édifice qui, construit seulement au VIe s., a peut-être alors accueilli sa dépouille, transférée depuis sa sépulture primitive dont la localisation demeure inconnue. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 20, A. Testi Rasponi, p. 60 = MGH srl, p. 287-288; voir LIBERIVS 2.

1842

PROBVS

PROBVS

5

5

(. . . entre 401 et 417 . . .)

uir illustris, exerce, en Italie d’après le contexte, une haute charge, puisqu’il consulte le pape Innocent (401-417) sur l’application du ius post liminii, fixant les conditions des prisonniers libérés, alors qu’on les croyait définitivement disparus. En particulier, P. soulève le problème d’un Fortunius qui s’était remarié avec Restituta après l’enlèvement de son épouse Vrsa. Il reçoit du pape une réponse qui doit apaiser les scrupules d’un civiliste en notant que le premier mariage de Fortunius, indissoluble aux yeux de l’Église, est toujours valide en droit civil puisqu’une procédure de divorce n’a pas été engagée1. On peut identifier peut-être P. à l’homonyme, comes sacrarum largitionum de 412 à 414, que l’on confond avec Fl. Anicius Petronius Probus, consul en 406, (le fils de Petronius Probus), malgré l’insolite d’une carrière où le consulat précède la charge financière 2. INNOCENTIUS, Ep. 36, PL 20, 602-603 (Jaffé 313). Voir PLRE 2, p. 910, Probus 1, et p. 913-914, Probus 4; voir R. Delmaire, Largesses sacrées et res privata, p. 104 et 107. 1

2

PROBVS

6

(. . . 19 novembre 465-avant janvier 474 . . .)

episcopus Canusinus (Canusium = Canosa; Bari), mentionné au 13 rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. Il intervient pour inviter le pape à s’opposer à ces abus 3. P. est envoyé par le pape Simplice (468-483), comme légat à Constantinople auprès de l’empereur Léon (457-janvier 474), donc entre 468 et 474, pour donner réponse à l’empereur, qui avait demandé à Simplice de ratifier les privilèges de l’Église de Constantinople, reconnus au concile de Chalcédoine par le 28e canon : il doit transmettre le refus du pape, conforme à l’attitude romaine, fondée sur la tradition de l’Église et non sur la géographie politique 4. e

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, Thiel, p. 161-163. 3 Id., Ep. 15, 7, ibid., p. 163. 4 GELASIUS, Ep. 26, 57, Coll. Auel. 95, CSEL 35, 1, p. 389 = Thiel, p. 407 (Jaffé 664). 1

2

PROBVS

7

(. . . entre 492 et 496?-6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Carmeianensis1 (Carmeianum = site près de San Lorenzo in Carminiano; Foggia), souscrit, au 74e rang 2, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie) les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure

PROBVS

7

1843

ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. P. est mentionné sans indication de siège au 47e rang sur la liste de présence 7 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican) le 6 novembre 502 8 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. Il souscrit au 25e rang ce constitutum de Symmaque11. Il n’est pas exclu d’identifier P. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné figurant, au dernier rang des évêques (48e), sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri12, et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 3 et du 13 mars 495)13, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)14. Il n’est pas exclu d’identifier à l’évêque de Carmeia, le Probus chargé par le pape Gélase (492-496) d’enquêter, avec l’évêque Iustus (de Larino), sur les prêtres Romulus et Ticianus, accusés d’exactions par Marcus, prêtre du fundus Lucianus, en particulier d’avoir chassé ce dernier le jour de Pâques, alors qu’il venait célébrer, et aussi d’avoir confisqué (avec l’aide d’un intendant du domaine royal, Moderatus) le trésor liturgique; avec son collègue, P. doit inviter l’évêque de Luceria à faire respecter le monastère par les clercs ou à s’abstenir d’y paraître15. Var. Carmeganinsis. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 437 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 670; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 453, = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 11 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 453; SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693, 20e. 12 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 13 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 14 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 15 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 3, Loewenfeld 3, p. 2 (Jaffé 631); voir MARCVS 7; IVSTVS 4; ROMVLVS 3. 1

2

1844

PROBVS

PROBVS

8

8

(Ve s.)

avec Seuera, sans doute son épouse, contribue pour 1000 pieds au paiement d’une mosaïque de pavement pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve siècle au Nord Est d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BERTACCHI, Aquileia Nostra, 36, 1965, p. 93, fig. 12; voir SEVERA 3.

PROBVS

9

(. . . 9 décembre 531 . . .) diaconus,

assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (StAndré, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, pour enquêter sur l’appel présenté par Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; P. est présent, au 4e rang des diacres, à la seconde séance du 9 décembre 5311 dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape en faveur de Stephanos 2 et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 3. 1 2 3

Conc. rom. (531), sessio 2, Mansi 8, 747 = Silva Tarouca, p. 12. Conc. rom. (531), sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. Conc. rom. (531), sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 15-16.

PROBVS 10

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

connu par l’inscription d’une mosaïque dans l’annexe de la basilica sanctae Eufemiae, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; P. contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 493.

PROBVS 11

(. . . avant septembre 590-avant 603) abbas,

moine vivant dans l’entourage familier de Grégoire, appartient certainement d’abord à la communauté romaine de S. Andrea ad Cliuum Scauri fondée par celui-ci avant son pontificat; P. est, après septembre 590, institué abbé par le pape qui le charge, en cette qualité, de se rendre à Jérusalem pour y construire un xenodochium1. P. meurt à Jérusalem avant février 603, date à laquelle le pape, dans une lettre adressée au prêtre Philippus, évoquant les dispositions

1845

PROBVS 13

testamentaires prises par P. concernant le xenodochium, informe son correspondant des difficultés insurmontables rencontrées par lui à ce sujet 2. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 11, PL 75, 92. GREGORIUS, Ep. 13, 28, MGH Ep. II, p. 393 = Ep. 13, 26, CC 140 A, p. 1027 (Jaffé 1893); voir PHILIPPVS 5. 1

2

PROBVS 12

(. . . avant 593/594) episcopus Reatinae ciuitatis (Reate = Rieti),

fils d’un certain Maximus et oncle du famulus Dei Probus, tombe très gravement malade et est bientôt considéré comme perdu par les médecins alertés par son père; selon le récit merveilleux de son neveu Probus, rapporté par le pape Grégoire dans les Dialogues, P., qui a renvoyé les assistants, à l’exception d’un petit enfant, voit apparaître les martyrs Juvénal et Éleuthère venus le chercher; il est retrouvé mort par son père et les médecins que l’enfant a prévenus1. 1

GREGORIUS, Dial. IV, 13, 1-4, SC 265, p. 52-54; voir MAXIMVS 25; PROBVS 13.

PROBVS 13

(. . . avant 593/594-octobre 600 . . .) abbas monasterii sanctorum Andreae et Luciae (quod appel-

latur Renati), neveu de l’évêque Probus de Rieti (= Reate)1, mène d’abord la vie d’un laïc, contractant un mariage dont il a un fils; puis, se convertissant, il décide de vivre en solitaire dans une cellule 2. En 593/594, il est établi, peut-être encore en qualité de pieux laïc, à Rome dans le monasterium quod appelatur Renati 3, autre nom donné au monasterium sanctorum Andreae et Luciae 4 : à cette date en effet, P., «présent dans ce monastère», est cité par le pape Grégoire – qui le qualifie de Dei famulus – comme source de ses informations, au sujet de trois personnages de Rieti, son oncle, l’évêque Probus 5, sa petite sœur Musa 6, et l’abbé Stephanus 7, ainsi qu’au sujet d’un autre de ses parents, Chrysaorius 8. ` une date inconnue, mais antérieure à octobre 598, P. est inopinément A promu abbé du monastère St-André-et-Ste-Lucie par la volonté du pape Grégoire 9 : en effet, c’est en cette qualité qu’avant cette date, il est envoyé quelque temps par le pape à Ravenne – où il a l’occasion d’estimer les qualités du curator Rauennae Theodorus – pour activer les négociations de paix en cours avec les Lombards10 ; lors de ce séjour ou d’un autre voyage à Ravenne antérieur à novembre ou à décembre 598, il obtient de la reine Theodelinda l’assurance que celle-ci travaille au rétablissement de la paix11. En 600, P. adresse au pape une pétition pour obtenir l’autorisation de disposer de ses biens en faveur de son fils, malgré l’interdiction faite aux moines de tester; un concile ayant été réuni à Rome, il comparaît le 5 octobre 600 pour son audition devant l’assemblée qui s’associe à la sentence favorable prononcée par Grégoire12. Il n’y a pas de raison déterminante pour identifier P. à l’abbé homonyme envoyé par le pape Grégoire à Jérusalem13. 1

GREGORIUS, Dial. IV, 13, 1, SC 265, p. 52; voir PROBVS 12.

1846

** PROBVS

2 Id., Ep. 11, 15, MGH Ep. II, p. 276, lignes 9-13 = CC 140 A, p. 882, lignes 29-34 (Jaffé 1798). 3 Id., Dial. IV, 13, 1, SC 265, p. 52. 4 Voir Liber Pont. 98, XXXVII, t. II, p. 11, ligne 10, et note 47, p. 39 (in monasterio sanctae Luciae in Herenatis). 5 GREGORIUS, Dial. IV, 13, 1, SC 265, p. 52. 6 Id., Dial. IV, 18, 1-3, ibid., p. 70-72. 7 Id., Dial. IV, 20, 1, ibid., p. 74; voir STEPHANVS 34. 8 Id., Dial. IV, 40, 6, ibid., p. 142. 9 Id., Ep. 11, 15, MGH Ep. II, p. 276, lignes 13-17 = CC 140 A, p. 882, lignes 35-40. 10 Id., Ep. 9, 44, ibid., p. 71, lignes 10-12 = CC 140 A, p. 602, lignes 2-6 (Jaffé 1568); voir THEODORVS 23. 11 Id., Ep. 9, 67, ibid., p. 87 = Ep. 9, 68, CC 140 A, p. 624, lignes 2-4 (Jaffé 1592). 12 Id., Ep. 11, 15, ibid., p. 275-277 = CC 140 A, p. 881-884. 13 Voir PROBVS 11.

** PROBVS évêque de Formia (Formiae) dont l’existence est attestée par un document du XIIe s. écrit à l’époque de Gélase II, assurant que P. a aménagé la sépulture du martyr Erasmus1. 1

Acta S. Erasmi, 17, AASS Iun. I, p. 212 (BHL 2582).

** PROBVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. P. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** PROBVS évêque de Trente (Tridentum), connu par une liste figurant dans un sacramentaire copié entre 1039 et 1043; il est placé au 15e rang, tandis qu’Eugippius, probablement évêque au VIe s., se trouve au 19e1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 503-504 et p. 750.

PROCVLA

PROCESSA

1847 (. . . entre 492 et 495/496 . . .)

ancilla Dei, Napolitaine (ciuis neapolitana), gravement malade, selon la Vita Seuerini, est miraculeusement guérie, en se plaçant sous le char transportant le corps saint de Séverin de Norique, lors de sa translation au Castellum Lucullanum (= Pizzofalcone; Napoli), du temps du pape Gélase (492-496) et de l’évêque de Naples Victor1. 1 EUGIPPIUS, Vita Seuerini, 46, 3, MGH aa 1, 2, 30 = CSEL 9, 2, p. 66; voir VICTOR 6.

PROCLINVS

(. . . entre 401 et 417 . . .) praesb(yter) titu[l]i Byzanti (Ss. Giovanni e Paolo, Roma),

prêtre romain, aménage, avec son collègue Vrsus, en accomplissement d’un vœu, la crypte de St-Sébastien ad catacumbas (via Appia), sous le pontificat d’Innocent1. 1

ICVR, NS 5, 13122; voir VRSVS 5.

PROCOPIVS

(426-486) [famulus] Cristi,

connu par son épitaphe provenant de Côme (Comum); mort à 60 ans, est déposé le 24 avril 4861. 1

CIL V, 5423.

PROCVLA

(Ve s.) sp(ectabilis) f(emina),

donatrice, connue par une inscription gravée sur le côté d’une table d’autel et actuellement conservée dans l’église S. Ponziana de Spolète (Perugia; = Spoletium); de rang sénatorial, P. aménage à ses frais une installation liturgique, très probablement à S. Ponziano même1. 1

ICI, VI, 78.

1848

PROCVLEIANVS

PROCVLEIANVS

(. . . 23 octobre 502-6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Saepinatis1 (Saepinum = Altilia, près Sepino; Campobasso), souscrit au 59e rang 2 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie) les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. Il n’est pas exclu d’identifier P. avec l’évêque homonyme, mentionné sans indication de siège, au 28e rang sur la liste de présence 7 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 8 – concile au cours duquel est proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. Il souscrit au 29e rang ce constitutum de Symmaque11. Var. Sepinatis; Saepinatinsis. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 436; SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669, 63e ; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 21e. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 11 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 453; SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694, 42e. 1

2

Attius PROCVLVS 1

(IVe s.)

lector, lecteur de Brescia (= Brixia), mort à 18 ans et déposé par une Fabia Secunda (sa mère?), d’après une épitaphe provenant de S. Feliciano1. 1

Inscr. Italiae, X, 5, 2, Brixia, p. 361, n. 724.

PROCVLVS

PROCVLVS

2

1849

3

(. . . 5 juillet 595 . . .) episcopus ciuitatis Praenestinae (Praeneste = Palestrina;

Roma), participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 23e rang des évêques 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel P. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. 1 2 3 4 5 6 7 8

GREGORIUS, Decretum, Id., Decretum, ibid., p. Id., Decretum, 1, ibid., Id., Decretum, 2, ibid. Id., Decretum, 3, ibid., Id., Decretum, 4, ibid. Id., Decretum, 5, ibid., Id., Decretum, 6, ibid.,

PROCVLVS

3

MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). 366. p. 363. p. 364. p. 364-365. p. 365.

(. . . juin 596-avril 599 . . .) episcopus massae Nichoteranae (Nicotera = Nicotera; Catan-

zaro), coupable de fautes graves, est suspendu et soumis à la pénitence, ainsi qu’en témoigne une lettre du pape Grégoire chargeant, en juin 596, l’évêque de Vibo, Rufinus, en qualité de visiteur de Nicotera, de consacrer un prêtre comme le demandent les habitants privés de sacrements1. Pénitence accomplie, P. est autorisé à reprendre sa charge à Nicotera ainsi que le pape en informe, entre février et avril 599, le sous-diacre Sabinus, recteur du patrimoine, en le priant d’aider l’évêque à reprendre en main l’administration du patrimoine ecclésiastique 2. Peu après, P. est associé aux évêques Paulinus (de Tauriana), Palumbus (de Cosenza), Venerius (de Vibo) et

1850

PROCVLVS

4

Marcianus (de Locres) et chargé avec eux de juger le litige opposant Bonifacius, évêque de Reggio, à ses clercs, selon les instructions adressées par Grégoire en avril 599 au sous-diacre Sabinus 3 et, par une lettre collective, à P. et à ses collègues dans l’épiscopat 4. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 38, MGH Ep. I, p. 414 = CC 140, p. 413 (Jaffé 1422); voir RVFINVS 12. 2 Id., Ep. 9, 120, MGH Ep. II, p. 123 = Ep. 9, 121, CC 140 A, p. 673 (Jaffé 1646); voir SABINVS 9. 3 Id., Ep. 9, 129, ibid., p. 129 = Ep. 9, 130, CC 140 A, p. 680 (Jaffé 1665). 4 Id., Ep. 9, 134, ibid., p. 132 = Ep. 9, 135, CC 140 A, p. 684-685 (Jaffé 1656); voir PAVLINVS 22; BONIFACIVS 28; MARCIANVS 14; PALVMBVS 2; VENERIVS 2.

PROCVLVS

4

(. . . novembre 602 . . .) diaconus ecclesiae Asculanae (Asculum = Ascoli Piceno),

fonde sur un de ses domaines (le fundus Gressianus) une église qu’il souhaite dédier au martyr Sauinus; il demande au pape d’autoriser la consécration du sanctuaire; il obtient gain de cause ainsi qu’en témoignent les instructions envoyées en novembre 602 par le pontife à l’évêque de Fermo Passiuus, chargé de consacrer l’église après s’être assuré qu’elle ne contient aucune sépulture et qu’elle est dotée par P. de terres (soit 2/3 du fundus Gressianus; 2/3 du fundus Statini; et la totalité du fundus Paterni) ainsi que de bétail et de tout le matériel nécessaire1. 1

GREGORIUS, Ep. 13, 18, MGH Ep. II, p. 385 = Ep. 13, 16, CC 140 A, p. 1016 (Jaffé

1882).

** PROCVLVS évêque de Vérone (Verona), est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 4e rang1. Il est mentionné également au 4e rang dans les Versus de Verona 2. Son corps aurait été enterré, d’après un témoignage du XVe s., dans la crypte de S. Procolo 3. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 72. Son médaillon figurait sur une partie du Velo di Classe, perdue mais décrite encore au XVIe s., J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55. 2 Versus de Verona, Versum de Mediolano ciuitate, G.B. Pighi, 1960, p. 153. 3 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 260.

PROFICIVS

(IVe s.) lec(tor) et exorc(ista),

dédie l’épitaphe de son épouse Istercoria, morte après 23 ans de mariage et déposée au cimetière ad Decimum, sur la via Latina, à la sortie de Rome1. 1

ICVR, NS 6, 15721.

1851

** PROFVTVRVS

PROFICVVS

(. . . entre 492 et 496 . . .) Salpinae sacerdos ecclesiae (Salapia = Salpi, près Trinita-

poli; Foggia), évêque de Salapia, porte plainte auprès du pape Gélase contre le uir spectabilis Brumarius, en l’accusant de l’avoir maltraité et d’avoir tué un esclave de son Église. Il obtient que son affaire soit confiée par le pape au jugement des évêques Iustus (d’Aceronza) et Stephanus (de Venosa) et reçoit l’autorisation, au cas où Brumarius se déroberait, d’en appeler au gouverneur de la province1. 1 GELASIUS, Fragm. 14, Thiel, p. 490-491 (Jaffé 689); voir IVSTVS 3; STEPHANVS 14.

PROFORVS

(. . . été 395 . . .)

juif converti, fait partie de la fraternitas, la communauté monastique réunie par Paulin à Nole; P., avec Restitutus, manifeste son désir (d’après Paulin) de la venue de Sulpice Sévère à Nole1. 1

PAULINUS NOL., Ep. 5, 19, CSEL 29, p. 38; voir RESTITVTVS 1.

PROFVTVRVS

(IVe/Ve s.)

donateur, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une basilique suburbaine de Zuglio (Udine; = Iulium Carnicum); avec Matura, sans doute son épouse, contribue au paiement du pavement pour 300 pieds1. 1

P. MORO, Iulium Carnicum (Zuglio), Rome, 1956, p. 99.

** PROFVTVRVS est attesté comme évêque de Pavie (Ticinum) dans une liste épiscopale conservée par une chronique milanaise rédigée à la fin du XIVe s.1. Il pourrait être identifié à l’évêque (sacerdos) anonyme, consacré sur le siège de Pavie par Ambroise de Milan, peu de temps avant la mort de ce dernier (4 avril 397); dans cette hypothèse, il succèderait à Euentius 2. J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 203, 471 et 476. Cf. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 45, Pellegrino, p. 116; voir EVENTIVS 1, à moins qu’il ne s’agisse d’Obedianus ou d’Vrsicinus. 1

2

1852

* PROIECTICIVS

* PROIECTICIVS

(IVe s.)

fossor: voir PREIECTICIVS. PROIECTITIVS 1

(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Nepesinus (Nepet = Nepi; Viterbo), mentionné au 44e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. 1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

PROIECTITIVS

2

(. . . 13 mars 487 . . .)

episcopus Tarquiniensis (Tarquinii = Tarquinia; Viterbo), mentionné au 20e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 19 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

PROIECTICIVS1 3

(. . . 487?-499-6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Damasi (S. Lorenzo in Damaso, Roma), prêtre romain mentionné, sans indication d’église titulaire, au 11e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par la pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 15e rang, en qualité de presbyter tituli Damasi 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8.

PROIECTICIVS

4

1853

P. est vraisemblablement le prêtre homonyme, mentionné au 1er rang sur la liste de présence 9 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50210 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48311, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales12. P. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque13. P. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre de ce nom mentionné au 58e rang des prêtres sur la liste de présence14 du concile romain présidé par le pape Félix II (III) réuni, dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême15. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel16. Var. PROIECTIVS; PROIECTVS; PROTECTITIVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 8e. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 411 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, Thiel, p. 684. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 11 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 12 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451, = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 13 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 14 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 15 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 16 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 1

2

PROIECTICIVS1 4

(. . . 499-6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Foronouanae 2 (Forum Nouum = S. Maria in Vescovio; Rieti), mentionné au 59e rang des évêques sur la liste de présence 3, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 4 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 5, pour établir, après des troubles récents 6, un règlement des élections pontificales 7. Il souscrit au

1854

PROIE[ctus?] 1

63e rang, par l’intermédiaire de Gaudentius episcopus Vulsinensis 8, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 9. P., mentionné sans indication de siège au 73e rang sur la liste de présence10, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50211 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48312, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception fait des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales13. P. souscrit au 48e rang ce constitutum de Symmaque14. Var. PROIECTIVS; PROIENTITIVS; PROIECTIVS. Var. Forinorii. 3 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643, 60e. 4 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 5 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 8 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 411; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650, 64e ; voir GAVDENTIVS 21. 9 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 10 Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 72e. 11 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 12 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 13 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 14 Acta syn. rom., 3, 19 ibid., p. 454 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694. 1

2

PROIE[ctus?] 1

(IVe/Ve s.)

probablement fossoyeur romain, d’après une épitaphe mutilée du cimetière de Cyriaque, attestant la vente d’une sépulture1. 1

ICVR, NS 7, 19051.

PROIECTVS

2

(. . . été 418 . . .) clericus,

apporte une lettre du diacre romain Caelestinus à Augustin, alors que ce dernier est absent d’Hippone1, durant l’été de 418. 1

AUGUSTINUS, Ep. 192, 1, CSEL 57, p. 165; voir CAELESTINVS 2.

PROIECTVS

3

PROIECTVS1 3

1855 (. . . 431 . . .)

episcopus et legatus apostolicae sedis 2, évêque italien de siège non mentionné et légat romain, qu’aucun argument ne permet d’identifier avec l’évêque homonyme de Forum Cornelii 3, fait partie, avec l’évêque Arcadius et le prêtre romain Philippus, de la délégation chargée de représenter le pape Célestin au concile d’Éphèse, convoqué par Théodose II pour le 7 juin 4314, pour mettre fin aux troubles survenus dans l’Église 5 (bien que la lettre ne le précise pas, afin de régler la controverse entre Cyrille d’Alexandrie et Nestorius de Constantinople); avec ses compagnons, P. est accrédité, par deux lettres datées du 8 mai 431, auprès de Théodose II que le pape remercie de son zèle pour la foi 6, et auprès des évêques du futur concile 7 ; comme les autres légats, P. reçoit un commonitorium, également daté du 8 mai, qui lui donne pour mission de veiller à défendre l’autorité du Siège apostolique, c’est-à-dire à faire respecter la condamnation de Nestorius par Rome et de régler en tout son attitude sur celle de Cyrille d’Alexandrie 8. Il est également, avec ses compagnons, très vraisemblablement chargé d’apporter la réponse de Célestin à Cyrille d’Alexandrie, datée du 7 mai : – qui donne son accord, lorsque Cyrille l’interroge pour savoir si la sentence portée contre Nestorius est toujours valable, puisque celui-ci a laissé passer le délai prévu pour une rétractation; – mais qui accepte de laisser à l’évêque de Constantinople la possibilité de se corriger; – qui démontre à Cyrille la confiance du pape 9. Retardé par les difficultés d’un voyage par mer10, P., avec les autres légats, n’est pas encore parvenu à Éphèse le 1er juillet 431, ainsi que l’atteste une lettre du concile cyrillien à Théodose II, dans laquelle l’évêque d’Alexandrie est présenté comme l’unique mandataire de Rome11, et malgré le témoignage de certaines listes de présence introduisant les actes du 22 juin, où P. est mentionné avec ses compagnons12 ; P. n’est attesté de manière certaine sur les lieux du concile qu’après l’éclatement de ce dernier en deux assemblées rivales, plus précisément le 10 juillet, date à laquelle il siège (2e des légats), avec les deux autres légats, à l’assemblée conciliaire présidée par Cyrille d’Alexandrie13. ` la séance du 10 juillet, P. prend la parole en latin, à la suite de PhiA lippus et d’Arcadius, pour demander la lecture de la lettre originale adressée par le pape Célestin au concile14, puis pour solliciter la lecture de sa traduction grecque15 ; il intervient aussi pour réclamer de l’assemblée l’exécution des décrets déjà rendus par Rome16. ` la séance du 11 juillet où, à la demande de Memnôn d’Éphèse17, lecture A est donnée du procès-verbal du 22 juin (qui se conclut par la déposition de Nestorius), P., à la suite de Philippus et d’Arcadius, prend la parole pour souligner l’accord entre le Siège apostolique et le concile sur la condamnation de Nestorius18, accord aussitôt mis en relief par Cyrille d’Alexandrie19 ; sur proposition de l’assemblée conciliaire 20, P. confirme, à la suite de Philippus et d’Arcadius, par sa souscription, la déposition de Nestorius 21, prononcée le 22 juin par le concile cyrillien; c’est peut-être alors qu’il intervient avec ses compagnons pour faire ajouter au florilège des Pères, inséré dans les actes du 22 juin, deux témoignages d’Atticos de Constantinople 22. Après le 11 juillet, P. souscrit (5e ; 3e des Italiens) 23 la lettre adressée aux clercs de Constantinople par le concile cyrillien pour confirmer la déposition de Nestorius.

1856

PROIECTVS

3

P., ainsi que les autres légats, est associé à la sentence d’excommunication portée contre Nestorius dans une relatio adressée par le concile cyrillien à Théodose II, relatio qui souligne auprès de l’empereur l’appui que P. et ses compagnons apportent à la cause cyrillienne 24. P. est présent (3e) à la séance du 16 juillet tenue par le concile cyrillien, séance au cours de laquelle est cassée la sentence de déposition prononcée contre Cyrille d’Alexandrie et Memnôn d’Éphèse le 26 juin, par le concile réuni autour de Jean d’Antioche 25 ; le 17 juillet, après Juvénal de Jérusalem et Arcadius, il souscrit (3e) la sentence d’excommunication prononcée contre Jean d’Antioche et contre ses partisans 26 ; après cette date, il souscrit aussi (au 3e rang et 2e des légats) une relatio adressée à Théodose II et transmise par le magistrianus Auxentius, pour lui faire part de cette sentence 27. Après le 17 juillet, P., ainsi que les autres légats, est mentionné avec éloge dans une relatio adressée au pape par le concile cyrillien pour tout l’appui qu’il apporte à la cause de ce dernier 28. P. est présent à la séance cyrillienne du 22 juillet 29, et figure au nombre des signataires de cette séance 30 qui condamne tout autre symbole que celui de Nicée. Après le 22 juillet, P., à la suite de Juvénal de Jérusalem et d’Arcadius, souscrit (3e) 31 la seconde protestation adressée par le concile cyrillien à Théodose II, pour lui reprocher d’avoir confirmé les dépositions de Cyrille et de Memnôn, alors emprisonnés, ainsi qu’une lettre adressée aux membres du parti cyrillien présents à Constantinople, pour affirmer l’accord du concile avec Memnôn et Cyrille et leur demander d’intervenir en leur faveur auprès de Théodose II 32. Contrairement aux légats Philippus et Arcadius, P. ne participe pas à la conférence contradictoire convoquée par Théodose II à Constantinople (et réunie à Chalcédoine) à partir de septembre 43133 ; après le 31 octobre 43134, P. est cependant, comme les mandataires du parti cyrillien, destinataire d’une lettre de félicitations envoyée d’Alexandrie à Constantinople par Cyrille, à propos de l’élection du nouvel évêque de la capitale impériale, Maximianos 35, sans que l’on puisse dire s’il a alors, comme les deux autres légats, gagné Constantinople. Il n’y a pas de raison d’identifier P. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné, qui figure, au 11e rang, au nombre des destinataires du libellus fidei reconnaissant la condamnation de Nestorius, adressé par Iulianos de Sardique à Rufus de Thessalonique et à son synode 36, certainement avant 436, date à laquelle Rufus n’est plus attesté. Proie¥ktov. Legatus apostolicae sedis ou Romanorum sedis ou Romanorum ecclesiae; voir ACO IV, 3, 2, p. 408-409, proiectus. 3 Voir PROIECTVS 4. 4 THEODOSIUS et VALENTINIANUS AUGG., Sacra ad Cyrillum, 2, Coll. Vatic. 25, ACO I, 1, 1, p. 115 = Sacra, 2, Coll. Casin., pars prior 22, ACO I, 3, p. 50 = Sacra, dans Gesta Ephes. 2, Coll. Veron. 12, ACO I, 2, p. 32 = dans Kopt. Akten Ephes. Konzil., TU 26, NF 11, p. 70 (trad. allemande); voir PHILIPPVS 2. 5 Id., Sacra ad Cyrillum, 3, Coll. Vatic. 25, ACO I, 1, 1, p. 115 = Sacra, 3, Coll. Casin., pars prior 22, ACO I, 3, p. 50 = Sacra, dans Gesta Ephes. 2, Coll. Veron. 12, ACO I, 2, p. 32 = dans Kopt. Akten. Ephes. Konzil., TU 26, NF 11, p. 70. 6 CAELESTINUS, Ep. 19, 3, Coll. Veron. 9, ACO I, 2, p. 26 (Jaffé 380). 7 Id., Ep. 18, 7, Coll. Veron. 7, ACO I, 2, p. 24 (Jaffé 379) = Ep., dans Gesta Ephes. 18, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 57. 8 Id., Commonitorium, Coll. Veron. 8, ACO I, 2, p. 25 (Jaffé 378). 1

2

PROIECTVS

3

1857

Cf. id., Ep. 16, Coll. Veron. 10, ibid., p. 26-27 (Jaffé 377). Gesta Ephes. 22 et 23, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 58. 11 Cf. Relatio Cyrillianorum ad Theodosium, 4, Coll. Vatic. 84, ACO I, 1, 3, p. 12 = Relatio 4, Coll. Casin., pars prior 38, ACO I, 3, p. 97. 12 Gesta Ephes., Coll. Vatic. 33, ACO I, 1, 2, p. 7, apparat critique; Gesta 11, Coll. Veron. 11 ACO I, 2, p. 31; Kopt. Akten Ephes. Konzil, TU 26, NF 11, p. 66, 153e. 13 Gesta Ephes. 1, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 53 = Coll. Casin., pars prior 35, ACO I, 3, p. 93, 2e des légats. 14 Gesta Ephes. 3a, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 54 = Coll. Casin., pars prior 35, ACO I, 3, p. 93. 15 Gesta Ephes. 9, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 55 = Coll. Casin., pars prior 35, ACO I, 3, p. 93. 16 Gesta Ephes. 20, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 58. 17 Gesta Ephes. 29, Coll. Vatic. 106, ibid., p. 59-60. 18 Gesta Ephes. 33, Coll. Vatic. 106, ibid., p. 62. 19 Gesta Ephes. 34, Coll. Vatic. 106, ibid. 20 Gesta Ephes. 36, Coll. Vatic. 106, ibid., p. 63. 21 Gesta Ephes. 39, Coll. Vatic. 106, ibid.; voir aussi Gesta Ephes., Coll. Vatic. 62, ACO I, 1, 2, p. 55, apparat critique . 22 RUSTICUS DIAC., Contra Acephalos, PL 67, 1249 C. 23 Ep. ad clerum et populum Constantinop., Coll. Vatic. 85, ACO I, 1, 3, p. 14 = Ep. Coll. Casin., pars prior 36, ACO I, 3, p. 95. 24 Relatio ad imperatores, Coll. Vatic. 107, ACO I, 1, 3, p. 64 = Coll. Casin., pars prior 63, p. 177-178. 25 Gesta Ephes., Coll. Vatic. 87, ACO I, 1, 3, p. 15 = Gesta Ephes. 1, Coll. Casin., pars prior 39, ACO I, 3, p. 99. 26 Gesta Ephes., Coll. Vatic. 90, ACO I, 1, 3, p. 26 = Gesta Ephes. 28, Coll. Casin., pars prior 39, ACO I, 3, p. 109. 27 Relatio ad imperatores de Orientalibus, 5, Coll. Vatic. 92, ACO I, 1, 3, p. 30 = Ep. 33, Coll. Casin., pars prior 39, ACO I, 3, p. 111. 28 Ep. ad Caelestinum papam, 11, Coll. Vatic. 82, ACO I, 1, 3, p. 9 = Ep., 11, Coll. Casin., pars prior, 59 ACO I, 3, p. 172 = Coll. Veron. 22, ACO I, 2, p. 87-88 29 Gesta Ephes., Coll. Athen. 73, ACO I, 1, 7, p. 88, n. 156 = Gesta Ephes. 1, Coll. Casin., pars prior 46, ACO I, 3, p. 119, 3e = Coll. Veron. 11, ACO I, 2, p. 31, 158e = Gesta Ephesi Pr., dans action 1 conc. Chalcedon., 911, ACO II, 3, 1, p. 202, n. 158 = Gesta Ephes, 1, Coll. Palat. 38, ACO I, 5, p. 88, n. 152. 30 Gesta Ephes., Coll. Athen. 79, ACO I, 1, 7, p. 111, n. 4 = Gesta Ephes. 43, Coll. Casin., pars prior 46, ACO I, 3, p. 134, n. 4 = Gesta Ephes. 11, Coll. Veron. 19, ACO I, 2, p. 70, n. 4 = Gesta Ephesi Pr., dans action 1 conc. Chalcedon., 945, ACO II, 3, 1, p. 228, n. 4 = Gesta Ephes. 84, Coll. Palat. 38, ACO I, 5, p. 110, n. 4. 31 Ep. syn.: Vestra quidem potentia, 4, Coll. Casin., pars prior 44, ACO I, 3, p. 117; cf. Coll. Vatic. 101, ACO I, 1, 3, p. 48. 32 Ep. synodi cyrillianorum ad clerum, Coll. Casin., pars prior 45, ibid., p. 119. 33 Voir Ep. mandatariorum Orientalium ad episcopos Ephesi degentes, Coll. Athen. 65, ACO I, 1, 7, p. 67 = Coll. Casin., pars sec. 64, ACO I, 4, p. 64 = Coll. Winter. 18, ACO I, 5, p. 374, qui donne, pour l’arrivée de la délégation antiochienne à Chalcédoine, la date du 11 septembre. 34 Cf. Narratio, Coll. Vatic. 109, ACO I, 1, 3, p. 67 = Narratio, Coll. Casin., pars prior, 64 a, ACO I, 3, p. 179; introduction à : Decretum : Nos ecclesiae, Coll. Casin., pars sec. 122, ACO I, 4, p. 173; SOCRATES, HE 7, 34, PG 67, 815. 35 CYRILLUS ALEXANDRINUS, Ep. ad Iuuenalem et ceteros concilii legatos, Coll. Athen. 90, ACO I, 1, 7, p. 137, 4e = Coll. Casin., pars prior 66, ACO I, 3, p. 180, 4e. 36 IULIANUS EPISC. SARDICAE, Libellus paenitentiae, Coll. Athen. 94, ACO I, 1, 7, p. 139. 9

10

1858

PROIECTVS

PROIECTVS

4

4

(. . . avant 445/448-458 . . .)

episcopus Corneliensis1 (Imolensis) ecclesiae (Forum Cornelii = Imola; Bologna), reçoit, selon Andreas Agnellus, en même temps que Pierre Chrysologue, le diaconat, de la main de Cornelius, évêque d’Imola, toujours selon le chroniqueur 2. P. est en tout cas consacré évêque d’Imola par l’évêque de Ravenne Petrus Chrysologus (avant 445/448 – avant 458), qui prononce à cette occasion une homélie en son honneur et en l’honneur du défunt Cornelius 3. P. ne peut être identifié à l’évêque homonyme, légat du pape Célestin au concile d’Éphèse en 4314. Il n’y a guère de raison non plus pour l’identifier avec l’évêque Proiectus d’Italie du Nord attesté en 482 5. Var. ecclesia Imolensis; ecclesia Corneliensis. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 51, A. Testi Rasponi, p. 151 = MGH srl, p. 313; voir PETRVS 9. 3 PETRUS CHRYSOLOGUS, Sermo 165, CC 24 B, p. 1017; ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 51, A. Testi Rasponi, p. 151 = MGH srl, p. 313. 4 Voir PROIECTVS 3. 5 Voir PROIECTVS 5. 1

2

PROIECTVS

5

(. . . 29 mai 482 . . .) episcopus,

évêque italien (d’un siège voisin de Ravenne et de Modène), vient à Rome informer le pape Simplicius de la situation de Gregorius, ordonné, contre sa volonté, par Iohannes de Ravenne, évêque à Modène. Il est chargé de rapporter à Iohannes la lettre de Simplicius datée du 29 mai 482, notifiant à titre personnel – pour éviter le scandale d’une sentence publique – à Iohannes la décision pontificale de lui retirer, s’il récidive, le droit de consécration1. 1 SIMPLICIUS, Ep. 14, Thiel, p. 201-202 (Jaffé 583); voir IOHANNES 8; GREGORIVS 6.

PROIECTVS

6

(492-576) ep(iscopu)s,

connu par son épitaphe provenant de Lodi (Laus Pompeia), exerce dans cette cité la charge épiscopale pendant 12 ans et 8 jours donc depuis 564 environ; il meurt à 84 ans et il est déposé le 9 mars de l’année 576; il est donc très probablement consacré à l’épiscopat le dimanche 2 mars 5641. 1

riale).

CIL V, 6401 (en corrigeant l’indiction pour la faire coïncider avec l’année impé-

1859

PRONVVLFVS

PROIECTV[s]

7

(IVe/Ve s.)

seru[us Dei], connu par son épitaphe mutilée provenant de Bolsena (Viterbo; = Volsinii1). 1

CIL XI, 2846 = ICI, I, 21.

PROIECTVS

8

(Ve/VIe s.)

père du pape Iohannes (Jean II) (533-535), originaire du quartier du Coelius à Rome (à moins que cette indication topographique ne se rapporte qu’au seul Iohannes, d’abord prêtre de S. Clemente)1. 1

Liber Pont., LVIII, 1, p. 285; voir IOHANNES 30.

PROIECTVS

9

(. . . mars/avril 559 . . .) notarius,

notaire romain mandé en Tuscia Annonaria avec le prêtre Petrus par le pape Pélage Ier (en mars/avril 559) pour y rétablir l’ordre troublé par les évêques séparés de Rome (parce qu’ils contestent la condamnation des Trois Chapitres décrétée au concile de Constantinople en 553); P. doit en particulier arrêter et envoyer à Rome les évêques Maximilianus (accusé en outre, par des plaintes déposées auprès du pape, de détourner à son avantage les revenus de son Église) et Terentius; il peut aussi demander la même procédure pour les «pseudo-évêques» qui se séparent de la communion romaine1. P., ainsi que Petrus, est recommandé par deux lettres du pape datées de mars/avril 559, l’une adressée au maître des milices Carellus, chargé par le pape d’aider à la répression des évêques coupables 2, et l’autre au comte Anilas, prié d’assister les deux clercs romains dans leurs différentes missions 3. 1 PELAGIUS I, Ep. 65, 3-2, Gassò et Batlle, p. 172-173 (Jaffé 1024); voir PETRVS 63; MAXIMILIANVS 3; TERENTIVS 3. 2 Id., Ep. 65, ibid., p. 172-173. 3 Id., Ep. 67, 1, ibid., p. 175-176.

PRONVVLFVS

(. . . 588/589 . . .) comes,

se trouve avec le roi Autharit à Vérone au moment d’une crue de l’Adige, survenue environ cinq ans avant la rédaction des Dialogues par le pape Grégoire1; selon le récit du tribunus Iohannes, P. est témoin du miracle dont bénéficie l’ecclesia beati Zenonis martyris et pontificis, épargnée par les eaux du fleuve avec les fidèles qui s’y trouvent 2. 1 2

GREGORIUS, Dial. III, 19, 1, SC 260, p. 346; voir PLRE 3, p. 1068. Id., Dial. III, 19, 2-3, ibid., p. 346-348; voir IOHANNES 67.

1860

PROPINQVVS

PROPINQVVS

(. . . 23 octobre 502-6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Trebiatis1 (Trebia = Trevi; Perugia),

souscrit au 51e rang 2 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. P., mentionné, sans indication de siège, au 55e rang des évêques sur la liste de présence 7, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 8 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. Il souscrit au 62e rang ce constitutum de Symmaque11. Var. Tridensis. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 435; SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669, 53e ; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9 Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 54e. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 2, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 11 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 1

2

** PROSPER évêque de Côme (Comum), mentionné dans une liste dépendant d’une série de portraits peints dans le palais épiscopal au XIVe s. et recopiée au XVIe s.; il siège au 11e rang, tandis qu’Agrippinus, sûrement attesté au début du VIIe s., est au 13e rang1. 1 F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, 2, 1, Lombardia, p. 267-273, p. 285-288; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 440-442 et p. 740.

PROTASIVS

1861

** PROSPER1 évêque de Reggio Emilia (Regium), dont le culte est attesté au VIIIe s. et consolidé au Xe s. Il figure au 8e rang dans une liste du XIIe s. 2. On ne peut se prononcer sur son historicité. 1 2

MOMBRITIUS, Sanctuarium II, p. 404-408 (BHL 6962). J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 500, p. 662 et p. 748.

PROTADIA

(469-524) religiosa femina,

connue par une épitaphe trouvée dans les fouilles de S. Lorenzo Maggiore à Milan; déposée le 23 juillet 524, à 55 ans1. 1

A. CALDERINI, Epigraphica, 7, 1945, p. 120.

PROTASIVS1

(. . . 342-343 . . .) ab Italia de Mediolano episcopus (Mediolanum = Milano),

évêque de Milan, reçoit Athanase d’Alexandrie dans sa cité 2 ; il l’accompagne auprès de l’empereur Constant et se trouve à ses côtés, avec d’autres évêques, lorsque l’empereur apprend à Athanase qu’il a écrit à Constance pour réclamer un synode d’évêques d’Orient et d’Occident (avril/mai 342) 3. P. est présent au concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II, pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome; il souscrit aux sentences du concile au 51e rang, comme l’atteste la liste publiée par Hilaire et placée par celui-ci dans un dossier comprenant dans l’ordre, la synodale adressée à Jules de Rome, la synodale du concile et la liste des hérétiques condamnés 4, et comme en témoignent d’autre part la liste annexée aux actes latins de la Collection Prisca 5, ainsi que la liste, sans indication des sièges, publiée par Athanase, où P. se trouve mentionné au 12e rang, parmi les évêques ayant effectivement participé au concile 6. P. souscrit au 52e rang la lettre adressée par Athanase, à l’issue du concile, aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, leur confirmer que son innocence a été reconnue, que ses accusateurs ont été déposés et souligner enfin l’illégitimité de Gregorios d’Alexandrie 7. P. est mort depuis plusieurs années au moment où Athanase rédige l’Apologia ad Constantium (357), puisque l’Alexandrin, rappelant à l’empereur Constance l’entrevue avec son frère Constant, évoque le témoignage des évêques présents à cette entrevue en précisant que Maximianus de Trèves et P. sont alors morts 8 : en effet, il a comme successeurs sur le siège de Milan Eustorgius, précédant lui-même Dionysius attesté en 355 9. P. est placé au 8e rang d’après les listes épiscopales de Milan (IXe/XIe s.); il est mort un 24 novembre et est enterré ad sanctum Victorem10, soit le martyrium à côté duquel se trouve la basilica Ambrosiana (S. Vittore in ciel d’oro),

1862

PROTERIVS

soit plus vraisemblablement le cimetière où s’élève au VIIIe siècle S. Vittore al corpo11. Var. PORTASIVS. Cf. ATHANASIUS, Apologia ad Constantium, 3, SC 56, p. 91, lignes 37-39. 3 Id., Apologia ad Constantium, 3, ibid., p. 91, lignes 45-46. 4 Synodi Sardicensis nomina episcoporum dans HILARIUS PICT., Excerpta B II, 4, 15, CSEL 65, p. 138. 5 Conc. Sardicense nomina episcoporum, Turner I, 2, 3, p. 556-557. 6 ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz II, 1, p. 125. 7 Id., Ad easdem apud Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS DIAC., Sylloge 13, Turner, I, 4, p. 662. 8 Voir note 3. 9 Voir EVSTORGIVS 1 et DIONYSIVS 1. 10 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 102; pour la date, voir F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, I, Lombardia, p. 15-16 et p. 30-31. 11 J.-Ch. PICARD, Souvenir, p. 35-41. 1

2

PROTERIVS1

(. . . 30 septembre 313 - 1er août 314 . . .)

(episcopus) Capuensis ex prouincia Campaniae (Capua = S. Maria Capua Vetere; Caserta), est le premier évêque sûrement attesté à Capua; à la suite de la délégation confiée par Constantin au pape Miltiade et à un Marcus ainsi qu’aux trois évêques gaulois, Reticius d’Autun, Maternus de Cologne et Marinus d’Arles, pour rétablir l’union et la concorde des Églises, et pour juger à Rome les accusations contre Caecilianus, évêque de Carthage 2, il siège au synode 3 réuni pendant trois jours (30 septembre – 23 octobre 313) 4 à Rome, in domum Faustae in Laterano. Le nom de P. figure dans la liste citée par Optat au 11e rang de l’ensemble des évêques et au 8e rang des évêques italiens convoqués par Miltiade 5. P. participe le 1er août 314 au concile d’Arles réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine 6. Il apparaît au 2e rang, accompagné du diacre Agrepinus, dans la liste des présents annexée aux Canones ad Siluestrum 7. Il figure au 5e rang, sans mention de siège, dans la suscription de la synodale adressée au pape Silvestre pour lui demander de signifier les canons conciliaires 8. Var. PROTINVS, PROTENVS. EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 18-19, GCS 9, II, 2, p. 887-888; OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26; voir PCBE, Afrique, CAECILIANVS 1, p. 168; voir MARCVS 1. 3 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26. 4 Pour la date, cf. AUGUSTINUS, Contra partem Donati post gesta, 33 (56), CSEL 53, p. 158; sur la durée, voir liste des conciles. 5 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26. 6 EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 23, GCS 9, II, 2, p. 889. 1

2

PVBLICOLA

1863

7 Concilia Galliae, CC 148, p. 14, ligne 13; p. 16, ligne 6; p. 17, ligne 6; p. 18, ligne 3; p. 21, ligne 6; au 5e rang, d’après une des listes, p. 19, ligne 12; voir AGREPINVS. 8 Epistula ad Siluestrum, CC 148, p. 4.

PROVIDENTIVS

(. . . juillet 595 . . .)

episcopus de Histria, séparé de la communion romaine comme tous les suffragants de l’évêque d’Aquilée, confie au notaire romain Castorius son intention de se rendre auprès du pape en compagnie de l’évêque Petrus, vraisemblablement le titulaire du siège d’Altinum. P. demande l’assurance qu’ils n’auront à subir aucun désagrément. Il reçoit une réponse du pape Grégoire, datée de juillet 595 et adressée aussi à Petrus, qui les encourage dans leur démarche et garantit leur sécurité1. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 56, MGH Ep. I, p. 359-360 = CC 140, p. 350-351 (Jaffé 1372); voir PETRVS 69; CASTORIVS 7.

** PROVINVS évêque de Côme (Comum), mentionné au 2e rang dans une liste dépendant d’une série de portraits peints dans le palais épiscopal au XIVe s. et recopiée au XVIe s.; successeur de Felix, contemporain d’Ambroise de Milan, il figure au 2e rang1. 1 F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, 2, 1, Lombardia, p. 267-273, p. 285-288; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 440-442 et p. 740.

Fl(auios) PTOLEMAIOS1

(IIIe/IVe s.)

pr(esWyte¥rov), prêtre romain, marié à une Concordia, enterrée au Cimetière de Domitille 2. 1 2

Fl(a¥Wiov) Ptolemaı÷ov. ICVR, NS 3, 7261.

PVBLICOLA

(avant 362-avant 408) praetor urbanus1,

fils de Mélanie l’Ancienne, est encore en bas âge lorsqu’en 362, celle-ci perd, en l’espace d’une année, son époux et ses deux fils aînés 2. P. est élevé dans la foi chrétienne par sa mère 3 qui, avant de l’abandonner pour aller mener une vie ascétique en Orient en 373/374, assure son avenir : choisi par le sénat pour gérer la préture urbaine 4, P. est confié à un tuteur par Mélanie 5 qui laisse à ce

1864

PVLLIO 1

fils unique, encore tout jeune au moment de son départ, toutes ses propriétés immobilières 6. Poursuivant une carrière sénatoriale 7, P. épouse Albina qui lui donne une fille, Mélanie la Jeune, et probablement un fils 8. P. envoie régulièrement à sa mère des sommes d’argent pour ses œuvres charitables 9. Lorsque sa fille atteint l’âge de 13 ans, P. la marie au consulaire Pinianus, pour assurer sa descendance10. Il s’oppose ensuite fermement à la volonté du jeune couple, qui perd les deux enfants nés de son mariage, de vivre désormais dans la continence11. Lorsque sa mère Mélanie l’Ancienne revient en 399/400 en Italie pour apporter son soutien à sa petite-fille, P. va l’accueillir à Naples, avec Albina, Pinien et Mélanie la Jeune, l’accompagne à Nole auprès de Paulin, avant de revenir avec elle à Rome12. Alors que son épouse Albina se convertit, sous l’influence de sa belle-mère, à l’idéal ascétique, P., emmené quelque temps par sa mère en Sicile, reste insensible aux efforts de celle-ci pour le «catéchiser» et l’amener à une conversion totale13. En effet, il menace, dit-on, Pinien et Mélanie, pour les détourner de leur projet, de prendre leurs biens et de les attribuer «à ses autres enfants» (un frère de Mélanie? ou des enfants adoptifs?)14. Frappé par une grave maladie, P. se repent de sa conduite envers ses enfants15 ; il meurt, alors que sa mère se trouve en Afrique auprès d’Augustin, probablement en 406, puisque, dans une lettre de 408 à Augustin, Paulin de Nole évoque à propos de cet événement une correspondance antérieure. P. est pleuré par sa mère, désespérée qu’il ait refusé d’abandonner par une conversion totale le faste de la dignité sénatoriale16. Voir PLRE 1, p. 753-754, Publicola 1 et 2. PAULINUS NOL., Ep. 29, 8, CSEL 29, p. 254; HIERONYMUS, Ep. 39, 5, CSEL 54, p. 305; PALLADIUS, Hist. Laus., 46, Butler, p. 134; voir MELANIA 1. 3 PALLADIUS, Hist. Laus., 54, Butler, p. 146. 4 HIERONYMUS, Chron., ann. 374, GCS 47, p. 247 d.; GREGORIUS TURON., Hist. 1, 40, MGH srm I, 1, p. 27 (avec un contresens sur le texte de Jérôme dont il s’inspire). 5 PALLADIUS, Hist. Laus., 46, Butler, p. 134. 6 HIERONYMUS, Ep. 39, 5, CSEL 54, p. 305. 7 PALLADIUS, Hist. Laus., 54, Butler, p. 146; peut-être à identifier avec Valerius Publicola, consulario Campaniae, CIL IX 1591; voir PLRE 1, p. 754, Valerius Publicola 2. 8 Id., Hist. Laus., 54, Butler, p. 146; voir MELANIA 2; ALBINA 2. 9 Id., ibid. 10 Vita Melaniae, 1, SC 90, p. 130; PALLADIUS, Hist. Laus., 61, Butler, p. 155-156. 11 Vita Melaniae, 6, SC 90, p. 136-138. 12 PAULINUS NOL., Ep. 29, 12, CSEL 29, p. 258-260; cf. PALLADIUS, Hist. Laus., 54, Butler, p. 146. 13 PALLADIUS, Hist. Laus., 54, Butler, p. 147. 14 Vita Melaniae, 12, SC 90, p. 150. 15 Vita Melaniae, 7, ibid., p. 138-140. 16 PAULINUS NOL., Ep. 45, 2-3, CSEL 29, p. 380-381. 1

2

PVLLIO 1

(. . . 516-519 . . .) subdiaconus ecclesiae Romanae,

sous-diacre romain, est envoyé par le pape Hormisda auprès de l’évêque Iohannes de Nicopolis (Epirus uetus), avec une lettre datée du 19 novembre

PVLLIO 1

1865

5161, prenant acte de la volonté de ce dernier de réintégrer la communion romaine mais exigeant la souscription par Iohannes et ses suffragants du libellus 2 – celui remis à la légation romaine de 515 à Constantinople – anathématisant Nestorius et Eutychès, les évêques d’Alexandrie Dioscoros, Timotheos Élure et Pierre Monge ainsi qu’Acace de Constantinople et Pierre le Foulon (Antioche) et reconnaissant le concile de Chalcédoine ainsi que le Tome du pape Léon; selon l’indiculus qui lui est remis 3, P. a pour mission, après réception par Iohannes de la lettre pontificale, de faire souscrire ce libellus en se rendant au besoin personnellement auprès de chacun des suffragants de l’évêque de Nicopolis, si ce dernier ne peut réunir un concile, et de faire lire publiquement les lettres du pape 4 ; il est invité à revenir sans tarder à Rome par Hormisda qui redoute les manoeuvres des opposants 5. P. est de retour en Italie avant le 3 mars 517, avec les adhésions requises; il en repart après cette date, porteur d’une nouvelle lettre du pape exhortant Iohannes à persévérer dans la voie de l’union 6. P. fait vraisemblablement partie de la délégation romaine envoyée à Constantinople après le 20 décembre 419 – probablement en janvier 520 – par le pape Hormisda – composée des évêques Germanus de Capoue et Iohannes (de siège non mentionné), ainsi que les clercs romains Dioscoros, Felix et Blandus – chargée de négocier la réconciliation de l’Église de la capitale impériale 7 ; P. revient en tout cas de Constantinople – après le 22 août 519 8 – chargé par le diacre Dioscoros d’un rapport personnel pour le pape, relatant le succès des négociations pour l’union en Illyricum et à Constantinople et évoquant aussi la nécessité d’intervenir en Syrie 9 ; il est vraisemblablement porteur des lettres adressées au pape par l’empereur Justin10, par l’évêque Iohannes de Constantinople11 (avec le libellus souscrit par ce dernier), par Justinien12, par Pompeius, ainsi que par deux grandes dames, Anastasia et Iuliana Anicia13 ; il est également porteur d’une lettre pour Hormisda que lui confie, à son passage en Epirus Noua, l’évêque Theodoritos de Lychnidos (Ohrid), revenu en mars 519 à la communion romaine14 ; il la remet, avec l’ensemble du dossier, à Rome le 19 juin 51915, peu de temps avant que les légats, demeurés à Constantinople, n’écrivent de nouveau au pape (le 29 juin 519)16, évoquant le départ de P.17. 1 HORMISDA, Ep. 19, 4, Coll. Auel. 121, CSEL 35, 2, p. 533 = Ep. 19, Thiel, p. 780 (Jaffé 782). 2 Id., Ep. 19, 1-2, Coll. Auel. 121, ibid., p. 533 = Ep. 19, Thiel, p. 780; id., Ep. 20, 4, Coll. Auel. 122, ibid., p. 533 = Ep. 20, Thiel, p. 781 (Jaffé 783). 3 Thiel fait état d’une glose indiquant la transmission de l’indiculus par un diacre illyrien Iohannes, Ep. 20, Thiel, p. 781, diacre en tout cas attesté dans la Coll. Auel. 123 qui fait immédiatement suite à l’Indiculus dans cette collection. 4 Id., Ep. 20, 1-3, Coll. Auel. 122, CSEL 35, 2, p. 533 = Ep. 20, Thiel, p. 780-781. 5 Id., Ep. 19, 4, Coll. Auel. 121, ibid., p. 532 = Ep. 19, Thiel, p. 780; id., Ep. 20, 4, Coll. Auel. 122, ibid., p. 533 = Ep. 20, Thiel, p. 781. 6 Id., Ep. 23, Coll. Auel. 124, ibid., p. 536-537 = Thiel, p. 786 (Jaffé 785). 7 Cf. HORMISDA, Ep. 50, Coll. Auel. 149, ibid., p. 594-598 = Thiel, p. 840-844 (Jaffé 806); id., Ep. 52, 7, Coll. Auel. 150, ibid., p. 599 = Thiel, p. 849 (Jaffé 808); voir BLANDVS 1; FELIX 47; GERMANVS 3; IOHANNES 27. 8 Cf. IUSTINUS AUG., Ep., Coll. Auel. 160, ibid., p. 612 = Thiel, p. 861; voir note 10. 9 Suggestio Dioscori, Coll. Auel. 167, ibid., p. 618-621 = Ep. 65, Thiel, p. 859-861. 10 IUSTINUS AUG., Ep., Coll. Auel. 160, ibid., p. 610-612 = Thiel, p. 861-862. 11 IOHANNES, Relatio, Coll. Auel. 161, ibid., p. 612-613 = Thiel, p. 863-864. 12 IUSTINIANUS, Ep., Coll. Auel. 163, ibid., p. 614 = Thiel, p. 864. 13 POMPEIUS, Ep., Coll. Auel. 163, ibid., p. 614-615 = Thiel, p. 864-865; IULIANA

1866

PVLLIO

2

ANICIA, Ep., Coll. Auel. 164, ibid., p. 615-616 = Thiel, p. 866; ANASTASIA, Ep., Coll. Auel. 165, ibid., p. 616 = Thiel, p. 865-866. 14 THEODORITUS LIGNIDENSIS, Ep., 2, Coll. Auel. 166, ibid., p. 617 = Thiel, p. 855. 15 Id., Ep., 4, Coll. Auel. 166, ibid., p. 618. 16 Voir DIOSCORUS, Suggestio, Coll. Auel. 216, ibid., p. 676 = Thiel, p. 871. 17 Suggestio Germani, 1, Coll. Auel. 217, ibid., p. 677 = Thiel, p. 871.

PVLLIO

2

(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican), sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 31e rang des prêtres1. À ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros , episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 32e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom des deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. 1 2 3 4 5 6

Conc. Conc. Conc. Conc. Conc. Conc.

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio sessio sessio sessio sessio sessio

1, Mansi 8, 741 = Silva Tarouca, p. 1. 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

** PYMENIVS1 martyr honoré d’un culte à Rome dès la fin du VIe siècle ou au début du siècle suivant, ainsi qu’en témoignent sa mention au 2 décembre dans le Martyrologe hiéronymien 2, une inscription du VIe/VIIe s. accompagnant son image au cimetière de Pontien 3 et l’Epitome de locis sanctis 4. Sa Passio (VIIIe s. au plus tard) en fait un presbyter tituli Pastoris (?) martyrisé sur ordre de Julien l’Apostat 5. Var. PIMINIVS; PVMENIVS; PYMEON. AASS, Nou, II, 2, p. 631-632; voir aussi le 18 février, ibid., p. 104-105 (date attestée dans le calendrier de Naples). 3 ICVR, NS 2, 4532 e. 4 Epitome de locis sanctis martyrum quae sunt foris ciuitatis, Codice topografico della città di Roma, Valentini et Zucchetti, p. 108. 5 BHL 6849 et 1322; H. Delehaye, Légendier romain, p. 259-262. 1

2

QVADRAGESIMVS

Q[. . . .]

1867 (. . . 536?)

uir uenerabilis, presbyter, prêtre de l’Église de Ravenne, connu par une épitaphe fragmentaire retrouvée dans la basilica Vrsiana (Duomo). Il meurt probablement (d’après le postconsulat indiqué) en 536 et il est associé dans la sépulture à un autre prêtre, Vindimius1. 1

CIL XI, 309; voir VINDIMIVS 1.

QODRATVS1

(IVe s.) fossor,

fossoyeur romain, connu par la vente d’une sépulture in catacumbas, au cimetière de la via Appia, dans la zone de la basilique des Apôtres 2. 1 2

QVADRATVS?, selon la restitution de A. Ferrua. ICVR, NS 5, 13150.

QV[...]1

(. . . 526?) episcopa, [ue]nerabilis fem[ina],

épouse d’un évêque, connue par son épitaphe provenant de Terni (= Interamna Nahars); est déposée sous le consulat d’un Olybrius, celui de 526 plus vraisemblablement que celui de 4912. S’il s’agit bien de l’initiale d’un nom. Carmina latina epigaphica, Supplementum, 2026 (Diehl 1121 et add, p. 512, avec la lecture Q[...]) = ICI, VI, 28, avec la lecture TV [...]. 1

2

QVADRAGESIMVS

(. . . avant 593/594 . . .)

Baxentinae1 ecclesiae subdiaconus, est sous-diacre d’une Église épiscopale non identifiée (Visentium = Bisenzio, près du lac de Bolsena?) ou, plus vraisemblablement, d’une église rurale, l’ecclesia beati Apostolorum principis, auprès de laquelle il a sa maison; en tout cas, Q. habite in Aureliae partibus, donc au Nord-Ouest de Rome, dans une région où il a l’habitude de faire paître ses brebis et de recevoir chaque année la visite d’un ermite établi sur le Mons Argentarius 2. Q. aurait été un jour le témoin d’un miracle opéré par ce dernier qui ramène un défunt à la vie et qui ensuite ne reparaît plus jamais chez lui; il divulgue ce fait merveilleux que Grégoire, son contemporain, recueille dans ses Dialogues 3. 1 2 3

Var. Buxentinae, Buxantine. GREGORIUS, Dial. III, 17, 1, SC 260, p. 336. Id., Dial. III, 17, 2-5, ibid., p. 336-340.

1868

** QVADRATVS

** QVADRATVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. Q., avec un autre évêque homonyme, aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** QVADRATVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas, dans les mêmes conditions que le précédent Quadratus. 1

Constitum Siluestri, PL 8, 831.

** QVARTINVS évêque de Trento (Tridentum), connu par une liste figurant dans un sacramentaire copié entre 1039 et 1043; il figure au 20e rang tandis qu’Agnellus, attesté à la fin du VIe s., est au 24e rang1. On ne sait s’il faut le distinguer de Quartus, indiqué au 12e rang. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 503-504 et p. 750.

QVARTVA

(Ve s.) uidua ... quem (sic) omnes eclesia diligebat,

veuve, connue par son épitaphe provenant de S. Zenone de Vérone (Verona), appartient, comme le suggère, semble-t-il, la référence à l’Église, à l’ordo uiduarum; elle meurt à 80 ans et est enterrée par son frère Marcellinus1. 1

CIL V, 3419.

1869

QVINIGESIVS

QVARTVS

(. . . entre 492 et 496 . . .) defensor,

défenseur, probablement établi dans la ciuitas Grumentina (Grumentum : site près Grumentonova; Potenza), est réclamé par le peuple fidèle qui souhaite son élévation au diaconat. Il est désigné par le pape Gélase à l’attention de l’évêque Sabinus (de Sala Consilina; Salerno) chargé, en sa qualité de visiteur de Grumentum, de consacrer Q. au diaconat, si rien ne s’y oppose1. 1

GELASIUS, Fragm. 6, Thiel, p. 486 (Jaffé 678); voir SABINVS 3.

QVERTINVS

(. . . septembre/octobre 598 . . .) expraefectus,

sollicite le pape Grégoire par lettre pour que Bonitus obtienne la préture; il reçoit du pape une réponse faisant l’éloge de Bonitus et de sa culture, mais refusant d’intervenir pour imposer cette charge à un homme de qualité1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 6, MGH Ep. II, p. 45 = CC 140 A, p. 568 (Jaffé 1530); voir PLRE 3, p. 1072.

QVINIGESIVS

(. . . entre 492 et 495/496 . . .) episcopus,

évêque établi sur un siège campanien (certainement celui de Salerne); il est en effet le destinataire, avec Constantinus (de Capoue), d’une lettre du pape Gélase : comme Constantinus, il est informé que deux clercs de Nole, Felix et Petrus, précédemment condamnés par leur évêque Serenus pour détournement de fonds ecclésiastiques, ont fait appel de la sentence épiscopale, en prétendant avoir subi violence et en omettant de signaler leur appartenance au clergé, auprès du roi Théodoric, obligeant Serenus de Nole à se rendre à Ravenne pour obtenir que les deux coupables soient remis à la justice ecclésiastique1; Q. est très probablement chargé, avec Constantinus, dans la suite de la lettre, parvenue tronquée, de reprendre le procès et de le conclure en appel en faveur de Serenus1. Il faut identifier Q. avec l’évêque homonyme, auquel le pape Gélase recommande le juif converti Antonius, à la demande d’un autre juif converti, le clarissime Telesinus 2. Il faut peut-être l’identifier à l’évêque Quinigesius qui se voit rappeler par Gélase qu’on ne peut exiger de loyer d’un bien contesté entre deux parties, tant que le procès n’est pas achevé 3. Q. est mentionné sous le nom de Quingesus dans le Chronicon Salernitanum (Xe s.) qui note la translation de ses reliques dans le dôme de Salerne au milieu du IXe s. 4 et dans une inscription du XIe s. authentifiant les reliques de Quiniesius confessor, déposées à la chathédrale 5 : bien que tardifs, ces témoignages renforcent l’attribution à Salerne de l’évêque du Ve s. 1 GELASIUS, Fragm. 13, Thiel, p. 490 = Ep. 8, MGH aa 12, p. 391 (Jaffé 743); voir CONSTANTINVS 8; FELIX 36; PETRVS 26; SERENVS 1.

1870

QVINTASIVS 2 3 4 5

Id., Fragm. 45, Thiel, p. 508 (Jaffé 654); voir ANTONIVS 4. Id., Fragm, 46, Thiel, p. 508 (Jaffé 712). Chronicon Salernitanum. 97, Studia Latina Stockholm., 3, p. 98. A. BALDUCCI, Rassegna storica Salernitana, 18, 1957, p. 162.

QVINTASIVS1

(. . . 1er août 314 . . .) episcopus de ciuitate Caralis 2 prouincia Sardenia (Carales =

Cagliari), participe, le 1er août 314, au concile d’Arles réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine 3. Il apparaît au 33e rang 4, accompagné du diacre Ammonius, dans la liste des présents annexée aux Canones ad Siluestrum. Il figure au 31e rang, sans mention de siège, dans la suscription de la synodale adressée au pape Silvestre pour lui demander de signifier les canons conciliaires 5. 1 Concilia Galliae, CC 148, var. QVINTATIVS, p. 17, ligne 58; QVINTINVS, p. 19, ligne 57; QVINTAS, p. 20, ligne 57 et p. 22, ligne 55. 2 Var. Casales. 3 Cf. EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 23, GCS 9, II, 2, p. 889. 4 Concilia Galliae, CC 148, p. 15, ligne 70; au 32e rang, p. 17, ligne 57; au 31e rang, p. 20, ligne 57; au 30e rang, p. 19, ligne 57 et p. 22, ligne 55; voir AMMONIVS 1. 5 Concilia Galliae, ibid., p. 4.

QVINTIANA

(. . . 2 juillet 410) famlila Christi1,

est déposée au cimetière d’Hippolyte près de Rome, le 2 juillet 410 2. 1 2

Pour famula. ICVR, NS 7, 19983.

[Au]relia QVINTIANE

(IVe s.)

famula Dei, connue par son épitaphe provenant de la catacombe romaine de Calepode (via Aurelia)1. 1

A. NESTORI, RAC 48, 1972, p. 216-217.

* QVINTIANVS

(. . . été 451 . . .) episcopus ecclesiae Albiganensis : voir QVINTIVS

2.

1871

QVINTILIANVS

* QVINTIANVS

(. . . 451 . . .) episcopus ecclesiae Dertonensis : voir QVINTVS

2.

** QVINTIANVS1 vraisemblablement un personnage fictif, est présenté comme un évêque d’Asculum 2 (peut-être Ascoli, dans le Picenum, à moins qu’il ne s’agisse d’Ascalon), dans un recueil de lettres apocryphes, adressées à l’évêque monophysite d’Antioche Pierre le Foulon – recueil en réalité pro-chalcédonien initialement constitué à Constantinople (au début du VIe s.?) 3 ; dans la lettre qui lui est attribuée, Q. défend la doctrine des deux natures et formule douze anathématismes contre Pierre le Foulon, accusé d’étendre la formule Un de la Trinité a été crucifié pour nous à la Trinité elle-même, et d’être un partisan de Sabellius et d’Eutychès 4. 1 2 3 4

Kyntianov. Asculani; Asculitanus; Askoylianw ÷ n. E. SCHWARTZ, Publizistische Sammlung, p. 292-300. Ep. spuriae ad Petrum Fullonem, Coll. Auel. 72, CSEL 35, 1, p. 170-182.

** QVINTIANVS évêque de Bergamo (Bergomum), figure au 10e rang, dans la série des portraits qui auraient été conservés dans le chœur de S. Alessandro1. 1 G. Ronchetti, Memorie istoriche di Bergamo, I, p. 11; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Lombardia, II, 2, p. 10; Lanzoni, Diocesi, p. 973.

** QVINTIANVS père du pape Léon (440-461) selon le Liber Pontificalis, dont le témoignage, pour cette sorte d’indication et pour cette époque, n’est pas sûr1. 1

Liber Pont., XLVII, 1, p. 238.

QVINTILIANVS

(. . . 403)

homo Dei, connu par une inscription provenant du cimetière du Vatican près de St-Pierre, à Rome, et qui célèbre sa foi trinitaire, sa chasteté et son refus du monde; il meurt en 4031. 1

ICVR, NS 1, 3221.

1872

QVINTILLVS

QVINTILLVS

(. . . 355 . . .)

évêque, figure au 29e rang dans la liste des signatures épiscopales signalée par Baronius comme une annexe de la synodale du concile de Milan (été 355) pressant Eusèbe de Verceil de rejoindre l’assemblée1. Si cette liste est authentique, Q. aurait pris part au concile et souscrit la condamnation d’Athanase 2. 1 2

BARONIUS, Ann. Eccles. IV, p. 541. Conc. Mediolanense, Ep. synodica, dans EUSEBIUS VERCELL., Append. II, A, CC 9,

p. 119.

QVINTIVS1

(. . . 451 . . .) episcopus ecclesiae Albiganensis (Albingaunum = Albenga;

Savona), évêque d’Albinga, participe au concile convoqué par l’évêque de Milan Eusebius (sans doute dans cette ville, en tout cas selon une procédure fixée par le pape Léon pour la Gaule 2 et pour l’Italie), après le retour de l’évêque Abundius de Côme et du prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 451 de la capitale où ils ont reçu la profession de foi d’Anatolios, le nouvel évêque de Constantinople admis dès lors dans la communion romaine 3. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (aujourd’hui perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le programme du concile italien 4, P. entend, selon l’ordre prévu, le rapport des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 5 réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 6. Q. souscrit au 19e rang des évêques 7, pour donner pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation, déjà professée par Milan, la lettre synodale dont le porteur est Cyriacus de Lodi. Var. QVINTIANVS; QVINTVS. Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110; voir EVSEBIVS 6. 3 LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO, II, 4, p. 42 (Jaffé 463); voir ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 4 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 A. 5 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO, II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 6 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 B. 7 Id., dans LEO, Ep. 97, 3, ibid., 950 A; voir CYRIACVS 3. 1

2

QVINTVS 1

(IVe s.) fossor,

fossoyeur romain, connu par la vente d’une sépulture ad sanctum Cornelium, dans le cimetière de Calliste1. 1

ICVR, NS 4, 9441.

** QVINTVS

QVINTVS1 2

1873 (. . . 451 . . .)

episcopus ecclesiae Dertonensis (Dertona = Tortona; Alessandria), évêque de Tortona, participe au concile convoqué par l’évêque de Milan, Eusebius dans les mêmes conditions que l’évêque Quintius d’Albenga 2. Q. souscrit au 5e rang des évêques 3, pour donner pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation déjà professée par Milan, la lettre synodale dont le porteur est Cyriacus de Lodi. 1 2 3

Var. QVINTIANVS. Voir supra QVINTIVS, notes 2-6; voir EVSEBIVS 6. EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 3, PL 54, 948 A; voir CYRIACVS 3.

QVINTVS

3

(. . . 1er mars 499 . . .) episcopus ecclesiae Teanensis (Teanum-Sidicinum = Teano;

Caserta), mentionné au 61e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 64e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3. ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 410; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650, 65e. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 1

2

** QVINTVS mentionné par les Gesta Sixti, un récit apocryphe qui prétend rapporter un épisode du pontificat de Sixte III (432-440) mais qui est en fait fabriqué au temps de Symmaque (498-514); il aurait été l’un des avocats chargés de participer à

1874

QVIRIACVS 1

la session réunissant tribunal impérial et synode romain pour décider si le pape, accusé par Marinianus et Bassus, peut être jugé. On ne peut savoir si le faussaire se réfère à un personnage réel1. 1

Gesta de purgatione Sixti, 5, Mansi 5, 1067.

QVIRIACVS1 1

(. . . 1er août 314 . . .)

diaconus ... missus ab Siluestro episcopo, diacre romain, légat du pape Silvestre, participe, le 1er août 314, au concile d’Arles réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine 2. Il apparaît au 5e rang 3, avec la délégation romaine composée des prêtres Claudianus et Bitus, et du diacre Eugenius, dans la liste des présents annexée aux Canones ad Siluestrum. 1 Concilia Galliae, CC 148, var. CHYRIACVS, p. 16, ligne 13; CYRICVS, p. 17, ligne 13; voir BITVS; CLAVDIANVS 1; EVGENIVS 1. 2 Cf. EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 23, GCS 9, II, 2, p. 889. 3 Concilia Galliae, CC 148, p. 14, ligne 19; p. 16, ligne 13; p. 17, ligne 13; p. 18, ligne 13; p. 21, ligne 13; au 1er rang, p. 19, ligne 5.

QVIRIACVS

2

(IVe/Ve s.) presbiter,

prêtre romain, est associé avec un autre prêtre romain dont le nom est incomplètement conservé, [...] NO, pour la vente d’une sépulture au cimetière de S. Agnese1. 1

ICVR, NS 8, 20990.

[Q]VIRIACVS

3

(. . . 25 février - 1er avril 575 . . .)

u(ir) h(onestus), orr(earius), magasinier, dont la statio se trouve ad domo Otratarit à Ravenne, est, à la demande de Manna, témoin le 25 février 575 pour l’authentification du testa-

QVODVVLTDEVS

2

1875

ment par lequel ce dernier lègue ses biens à l’Église ravennate; il est également présent le 1er avril 575, lors de l’ouverture de l’acte1. 1

Pap. Lat. 6, Tjäder 21 et 42, p. 222 (= Marini 75).

QVIRILLVS

(. . . avant septembre 565) diaconus Romanus,

diacre romain, est mentionné dans l’épitaphe, provenant de S. Maria Capua Vetere (Caserta; = Capua), de sa fille Caretosa, morte à 27 ans et ensevelie le 17 septembre 565, date à laquelle il est lui-même déjà décédé1. 1

Ephem. Epigr. VIII, 880 (Diehl 1205).

[Quo]DVVLDEO1

(. . . 373 . . .)

fossor, fossoyeur romain, connu par la vente d’une sépulture en 373, dans le cimetière de l’Appia, ad Catacumbas 2. 1 2

Attesté sous la forme [Quo]DVVLDEONE. ICVR, NS 5, 13107.

QVODVVLTDEVS 1

(. . . 439-avant le 24 octobre 454)

episcopus Carthaginis, évêque de Carthage, exilé en Campanie (439), meurt à Naples, avant le 24 octobre 454, date de la consécration de son successeur Deogratias1 et probablement dès le 19 février, date de sa mention dans le calendrier de marbre napolitain 2. Il est enseveli dans la catacombe de S. Gennaro, où il est représenté sur une mosaïque 3. 1 2 3

Voir PCBE, Afrique, p. 947-949. D. MALLARDO, Calendario, p. 21, 58 et 59. U.M. Fasola, Le Catacombe, p. 154, fig. 98.

QVODVVLTDEVS

2

(Ve s.)

epis(copus), connu par une inscription provenant de San Vittorino Amiterno (L’Aquila; = Amiternum), dont il est très probablement l’évêque : Q. aménage à ses frais, dans une crypte de la catacombe de S. Vittorino, une mensa qu’il dédie au martyr Victorinus1 dont le culte est attesté au 24 juillet dans le Martyrologe hiéronymien 2. 1 2

CIL IX, 4320 = ICI, III, 37. AASS Nou. 2, p. 393.

1876

QVODVVLTDEVS

QVODVVLTDEVS

3

3

(. . . 14 mai 553 . . .)

episcopus ecclesiae Numanae (Numana = Numana; Ancona), souscrit à Constantinople, au 17e rang (et au 9e des Italiens)1, le Constitutum de saepe dictis tribus capitulis 2, adressé à Justinien le 14 mai 553 3 par le pape Vigile, pressé par l’empereur de se prononcer sur la question des Trois Chapitres 4 ; par cette signature, il s’associe à la prise de position du pape qui, ayant refusé de siéger au concile œcuménique, réuni depuis le 5 mai 553 pour débattre de cette question 5, – rappelle les récentes professions de foi des patriarches de Constantinople Menas et Eutychios, des évêques Theodoros de Césarée de Cappadoce, Andreas d’Éphèse, Theodoros d’Antioche de Pisidie, Petros de Tarse, ainsi que celles d’Apollinaris d’Alexandrie, Domninos d’Antioche de Syrie et Helias de Thessalonique, déclarant leur adhésion au Tome du pape Léon et leur communion avec Rome 6 ; – porte l’anathème – sans nommer l’auteur – contre soixante propositions attribuées à Théodore de Mopsueste 7, mais interdit – en évoquant l’autorité des Pères – de condamner la mémoire de ce dernier, mort dans la communion de l’Église 8 ; – dénonce, en s’appuyant sur les actes du concile de Chalcédoine, les attaques portées contre Théodoret de Cyr, rappelle que ce dernier a été reçu dans la communion de Rome et dans celle du concile, tout en précisant qu’il condamne les propositions qui auraient pu lui être attribuées 9, dont cinq solennellement anathématisées10 ; – interdit – en citant les procès-verbaux du concile de Chalcédoine – de modifier le jugement prononcé par ce concile en présence des légats romains – sur la personne et la lettre d’Ibas d’Édesse, reconnues orthodoxes11; – interdit de porter atteinte à l’autorité du concile de Chalcédoine, en citant la promulgation que le pape Léon a faite de ses actes et l’adhésion répétée du pape Simplicius à ses sentences12, et déclare qu’il a lui-même manifesté la plus grande vénération pour le synode13 ; – interdit à tous ceux qui appartiennent aux ordines et à tous ceux qui ont un rang dans l’Église de manifester, verbalement ou par écrit, dans l’enseignement ou dans la prédication, des critiques, ou de rouvrir le débat sur le Constitutum et déclare nul et non avenu ex auctoritate sedis apostolicae tout ce qui, fait, dit ou écrit, pourrait entrer en contradiction avec l’acte présent14. 1 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 313, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 320 (Jaffé 935). 2 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 3 Id., Constitutum de tribus capitulis, 314, Coll. Auel. 83, ibid., p. 320. 4 Id., Constitutum de tribus capitulis, 24, Coll. Auel. 83, ibid., p. 235. 5 Gesta 2 et 4 action. 2 conc. Constantinopol. (553), ACO IV, 1, p. 25; Gesta 8 action. 2, ibid., p. 28, lignes 20-21. 6 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 3-20, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 321-234. 7 Id., Constitutum de tribus capitulis, 29-202, Coll. Auel. 83, ibid., p. 237-286. 8 Id., Constitutum de tribus capitulis, 203-220, Coll. Auel. 83, ibid., p. 286-293. 9 Id., Constitutum de tribus capitulis, 221-227, Coll. Auel. 83, ibid., p. 283-295. 10 Id., Constitutum de tribus capitulis, 228-235, Coll. Auel. 83, ibid., p. 295-296. 11 Id., Constitutum de tribus capitulis, 236-285, Coll. Auel. 83, ibid., p. 296-311. 12 Id., Constitutum de tribus capitulis, 286-296, Coll. Auel. 83, ibid., p. 311-315.

1877

RANILO 13 14

Id., Constitutum de tribus capitulis, 297-305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 315-318. Id., Constitutum de tribus capitulis, 305-306, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318.

QVODVVLTDEVS

4

(. . . 585/586 . . .)

abbas monasterii maioris basilicae beati Petri, abbé du monastère majeur près de St-Pierre du Vatican (SS. Giovanni e Paulo), est envoyé comme légat, avec l’évêque Redemptus de Ferentis (Ferento; Viterbo), aux évêques schismatiques d’Istrie pour les inviter à revenir, dans la communion romaine1; il est chargé, comme Redemptus, de recevoir les lettres de communion des évêques istriens et de les rapporter à Rome, pour le cas où, malgré la paix conclue avec les Lombards par l’exarque Smaragdus, les communications seraient difficiles 2. 1 PELAGIUS II, Ep. 1 ad episcopos Histriae, 29, ACO IV, 2, p. 108 = MGH Ep. II, Appendix III, 1, p. 445, lignes 23-26 (Jaffé 1054); voir REDEMPTVS 11. 2 Id., Ep. 1 ad episcopos Histriae, ibid., p. 105-108 = MGH Ep. II, ibid., p. 442-446.

R[....]

(Ve s.)

contribue avec Nonnosus, pour 100 pieds (?), au paiement d’une mosaïque de pavement pour une basilique suburbaine (basilica di Monastero), édifiée au Ve s. au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 348, n. 38; voir NONNOSVS 1.

RANILO

(. . . 4 avril 553 . . .) subl(imis) f(emina),

fille de uir gloriosus Aderit, fait, avec le consentement de son époux Felithanc, donation en bonne et due forme à l’Église de Ravenne des biens qu’elle tient de l’héritage paternel, soit cinquante livres d’argent, la moitié de deux domaines sis, l’un dans le territoire d’Urbino (massa Firmidiana), l’autre dans celui de Lucques (massa [...]liana), avec les esclaves et les colons qui les mettent en valeur – propriétés dont le revenu se monte à 100 solidi –, ainsi que de bijoux et de vêtements dont la valeur est estimée à 50 solidi; R. met à cette donation la condition que l’Église devra rétrocéder quinze livres d’argent, 1/12e des deux domaines, les bijoux et les vêtements à son demi-frère Ademunt, dénommé aussi Andreas, un fils naturel de son père; R. appose une croix au bas de l’acte rédigé le 4 avril 5531. 1

Pap. Lat. 13, Tjäder, p. 304-308 (= Marini 86); voir PLRE 3, p. 1077.

1878

RAPVLVS

RAPVLVS

(VIIe s.) humilis et indignus monachus,

moine connu par un proscynème tracé sur une paroi de la basilique des saints Marcellin et Pierre, via Labicana, à Rome1. 1

ICVR, NS 6, 15969.

RAV[bo]NVS

(VIIe s.) pres(byter),

est connu par un proscynème tracé sur une paroi de la basilique des saints Marcellin et Pierre, via Labicana, à Rome1. 1

ICVR, NS 6, 15968.

RE[...]

(VIe/VIIe s.) ep(is)co(pus),

évêque mentionné par un graffito tracé sur une partie gauche de l’abside dans la basilique d’Eufrasius à Porecˇ (Croatie; = Parentium); il meurt un 22 mai, comme le note l’inscription destinée à rappeler au célébrant la commémoration du défunt. On ne peut dire s’il s’agit d’un évêque de la cité ou, plutôt, d’un évêque mort à Parentium. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 51, n. 134.

REDEMPTA

(. . . avant 577/580 - avant 591/592) in sanctimoniali habitu constituta,

disciple d’Herundo qui vit en ermite sur les monts de Préneste1, s’établit par la suite à Rome dans une petite maison proche de l’ecclesia beatae Mariae semper Virginis (S. Maria Maggiore) 2. Elle y vit dans la pauvreté avec deux disciples (dont l’une porte le nom de Romula) qui la considèrent comme leur «mère» 3. R. est témoin de la mort édifiante de Romula 4. Connue du prêtre Speciosus et déjà âgée lorsque Grégoire se retire au monasterium s. Andreae ad Cliuum Scauri (peu avant 577/580) 5, R. meurt avant que Grégoire ne la donne en exemple dans les Homélies sur l’Évangile (591/592), puis dans les Dialogues. GREGORIUS, Dial. IV, 16, 1, SC 265, p. 62. Id., Hom. Eu. II, 40, 11, PL 76, 1310; Dial. IV, 16, 1, SC 265, p. 62. 3 Id., Dial. IV, 16, 2, ibid., p. 62. 4 Id., Dial. IV, 16, 4-7, ibid., p. 64-68; Hom. Eu. II, 40, 11, PL 76, 1311. 5 Id., Dial. IV, 16, 1, SC 265, p. 62; Hom. Eu. II, 40, 11, PL 76, 1310; voir SPECIOSVS 3. 1

2

REDEMPTVS

3

REDEMPTVS 1

1879 (IVe/Ve s.)

leuita, diacre romain connu par son épitaphe métrique recueillie dans la Sylloge de Lorsch et dont seule une faible partie est conservée sur un fragment de marbre provenant du cimetière de Calliste à Rome. Dans ce poème qui imite les carmina de Damase, R., enlevé jeune par la mort, est célébré pour ses qualités de psalmiste1. 1

ICVR, NS 4, 10129.

REDEMPTVS

2

(. . . 487-495?-499? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 56e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 1er mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. R. doit vraisemblablement être identifié à l’un des deux prêtres Redemptus présents au 20e et au 58e rang au concile de 495 4, ainsi qu’à l’un des deux prêtres homonymes attestés au concile de 499 5, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. 1 2 3 4 5

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. Voir REDEMPTVS 3 et 4. Voir REDEMPTVS 5 et 6.

REDEMPTVS1 3

(. . . 487?-495-499? . . .)

presbyter, prêtre romain, est mentionné au 20e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 2 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 3 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 mars et du 13 mars 495) 4, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 5. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile 6, R. pourrait être identifié à l’un des deux prêtres de ce nom mentionnés au concile de 499 7,

1880

REDEMPTVS

4

ainsi qu’au prêtre R. présent au 56e rang au concile de 487 8, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. Var. REDEMTVS. Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 4 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel., 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 5 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 6 Voir REDEMPTVS 4. 7 Voir REDEMPTVS 5 et 6. 8 Voir REDEMPTVS 2. 1

2

REDEMPTVS

4

(. . . 487?-495-499? . . .)

presbyter, prêtre romain, est mentionné au 58e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 convoqué par le pape Gélase et qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2. R. présente les mêmes problèmes d’identification que l’autre prêtre Redemptus attesté à ce même concile 3. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 51e. 2 Sur le déroulement du concile, voir REDEMPTVS 3. 3 Voir REDEMPTVS 3.

REDEMPTVS

5

(. . . 487?-495?-499 . . .)

presbyter tituli Chrysogoni 2 (S. Crisogono; Roma), mentionné sans indication d’église titulaire au 9e ou au 54e rang des prêtres sur la liste de présence 3, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 4 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 5, pour établir, après des troubles récents 6, un règlement des élections pontificales 7. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Chrysogoni, au 14e rang 8, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 9. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile10, R. pourrait être identifié à l’un des deux prêtres de ce nom, présents au 20e et au 58e rang au

REDEMPTVS

1881

6

concile de 49511, ainsi qu’au prêtre R., présent au 56e rang au concile de 48712, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. Var. REDEMTVS; REDIMITVS. Var. Crisogoni. 3 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 ou 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 6e ou 51e. 4 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir PETRVS 34 et 35, de la même église titulaire et attestés à ce même concile. 5 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 645. 8 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 411 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 9 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 10 Voir REDEMPTVS 6. 11 Voir REDEMPTVS 3 et 4. 12 Voir REDEMPTVS 2. 1

2

REDEMPTVS1 6

(. . . 487?-495?-499 . . .)

presbyter tituli Tigridae 2 (S. Balbina; Roma), prêtre romain mentionné sans indication d’église titulaire au 9e ou 54e rang des prêtres sur la liste de présence 3, assiste au concile romain convoqué par la pape Symmaque 4 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499, in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 5 pour établir, après des troubles récents 6, un règlement des élections pontificales 7. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Tigridae, au 46e rang 8, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 9. R. présente les mêmes problèmes d’identification que le prêtre homonyme présent à ce même concile10. Var. REDIMITVS; REDIMPTVS. Var. Tycride; Tygridis; Tegride. 3 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 ou 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 6e ou 51e. 4 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir ROMANVS 9, appartenant lui aussi au titulus Tigridae et attesté à ce même concile. 5 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 8 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 41 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 65. 9 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 10 Voir REDEMPTVS 5. 1

2

1882

REDEM [ptus]

REDEM [ptus]

7

7

(Ve s.)

préposé à l’administration d’une nécropole ou fossoyeur, est connu par une inscription fragmentaire, provenant d’une zone voisine de la basilique St-Paulhors-les-murs, à Rome, qui mentionne son intervention dans la vente d’une sépulture en 432, 484, 487 ou 5041. 1 ICVR, NS 2, 5865; daté par le consulat d’un [...]tii (Aetius en 432; Venantius en 484; Boetius en 487; Cethegus en 504).

REDEMPTVS

8

(. . . 27 décembre 530 . . .)

notarius ecclesiae Romanae, notaire de l’Église romaine, rédige, à leur demande, le 27 décembre 530, les libelles de réconciliation que soixante prêtres romains, qui avaient soutenu Dioscoros pour le siège pontifical, adressent au nouveau pape Boniface II, pour anathématiser, selon les exigences de ce dernier, la mémoire de son rival, et pour promettre de ne rien tenter contre la volonté du pape1. 1

Libellus presbyterorum, ACO IV, 2, p. 97-98; cf. Liber Pont., LVII, p. 281 et LVIIII,

p. 287.

REDEMPTVS

9

(. . . 7-9 décembre 531 . . .)

presbyter, prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 25e rang des prêtres1. À ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 41e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape en faveur de Stephanos 5 et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. 1 2 3 4 5 6

Conc. Conc. Conc. Conc. Conc. Conc.

roman. (531), sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. roman., sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. roman., sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. roman., sessio 1, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. roman., sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. roman., sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

REDEMPTVS 10

REDEMPTVS 10

1883 (. . . 14 mai 553 . . .)

episcopus ecclesiae Nomentanae (Nomentum = Mentana; Roma), souscrit à Constantinople, au 15e rang (8e des Italiens)1, le Constitutum de saepe dictis tribus capitulis 2, adressé à Justinien le 14 mai 553 3 par le pape Vigile, pressé par l’empereur de se prononcer sur la question des Trois Chapitres 4 ; par cette signature, il s’associe à la prise de position du pape qui, ayant refusé de siéger au concile œcuménique, réuni depuis le 5 mai 553 pour débattre de cette question 5 : – rappelle les récentes professions de foi des patriarches de Constantinople, Menas et Eutychios, des évêques Theodoros de Césarée de Cappadoce, Andreas d’Éphèse, Theodoros d’Antioche de Pisidie, Petros de Tarse, ainsi que celles d’Apollinaris d’Alexandrie, Domninos d’Antioche de Syrie et Helias de Thessalonique, déclarant leur adhésion au Tome du pape Léon et leur communion avec Rome 6 ; – porte l’anathème – sans nommer l’auteur – contre soixante propositions attribuées à Théodore de Mopsueste 7, mais interdit – en évoquant l’autorité des Pères – de condamner la mémoire de ce dernier, mort dans la communion de l’Église 8 ; – dénonce, en s’appuyant sur les actes du concile de Chalcédoine (451), les attaques portées contre Théodoret de Cyr, rappelle que ce dernier a été reçu dans la communion de Rome et dans celle du concile, tout en précisant qu’il condamne les propositions qui auraient pu lui être attribuées 9, dont cinq sont solennellement anathématisées10 ; – interdit – en citant les procès-verbaux du concile de Chalcédoine – de modifier le jugement prononcé par ce concile, en présence des légats romains, sur la personne et la lettre d’Ibas d’Édesse, reconnues orthodoxes11; – interdit de porter atteinte à l’autorité du concile de Chalcédoine, en citant la promulgation que le pape Léon a faite de ses actes et l’adhésion répétée du pape Simplicius à ses sentences12, et déclare qu’il a lui-même manifesté la plus grande vénération pour le synode13 ; – interdit à tous ceux qui appartiennent aux ordines et à tous ceux qui ont un rang dans l’Église de manifester, verbalement ou par écrit, dans l’enseignement ou dans la prédication, des critiques, ou de rouvrir le débat sur le Constitutum et déclare nul et non avenu ex auctoritate sedis apostolicae tout ce qui, fait, dit ou écrit, pourrait entrer en contradiction avec l’acte présent14. VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 312, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 319 (Jaffé 935). 2 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 3 Id., Constitutum de tribus capitulis, 314, Coll. Auel. 83, ibid., p. 320. 4 Id., Constitutum de tribus capitulis, 24, Coll. Auel. 83, ibid., p. 235. 5 Gesta 2 et 4 action. 2 conc. Constantinopol. (553), ACO IV, 1, p. 25; Gesta 8 action. 2, ibid., p. 28, lignes 20-21. 6 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 3-20, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 231-234. 7 Id., Constitutum de tribus capitulis, 29-202, Coll. Auel. 83, ibid., p. 237-286. 8 Id., Constitutum de tribus capitulis, 203-220, Coll. Auel. 83, ibid., p. 286-293. 9 Id., Constitutum de tribus capitulis, 221-227, Coll. Auel. 83, ibid., p. 293-295. 10 Id., Constitutum de tribus capitulis, 228-235, Coll. Auel. 83, ibid., p. 296-311. 11 Id., Constitutum de tribus capitulis, 236-285, Coll. Auel. 83, ibid., p. 311-315. 1

1884

REDEMPTVS 11

12 13 14

Id., Constitutum de tribus capitulis, 286-296, Coll. Auel. 83, ibid., p. 311-315. Id., Constitutum de tribus capitulis, 297-305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 315-318. Id., Constitutum de tribus capitulis, 305-306, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318.

REDEMPTVS 11

(. . . entre 561 et 568-586/587)

Ferentinae episcopus (Ferentis = Ferento; Viterbo), évêque de Ferento (et non de Ferentino), puisqu’il compte parmi les parrochiae de son ressort celle où se trouve l’église du martyr Eutychius1 (ecclesia beati martyris Iutici; actuellement Soriano, à 15 km au SE de Ferento). R., déjà établi sur son siège épiscopal à l’époque du pape Jean III 2 (561574), se rend, avant 568, au cours d’une de ses tournées pastorales, à l’église du martyr Eutychius (à Soriano); durant la nuit, couché près du tombeau, il voit le martyr lui apparaître et l’entend lui annoncer la fin du monde, une prédiction qui paraît se vérifier aussitôt après, avec le déferlement des Lombards sur l’Italie 3 (à partir de 568). R. se lie d’amitié avec le futur pape Grégoire, alors que celui-ci est encore au monastère (ainsi qu’avec le futur diacre romain Petrus), et lui raconte cet épisode miraculeux. Il meurt sept ans environ avant que Grégoire n’en transcrive le récit dans ses Dialogues, soit en 586/587 4. R. doit vraisemblablement être identifié à l’évêque homonyme de siège non mentionné que le pape Pélage II envoie, en 585/586, en compagnie de l’abbé Quoduultdeus, porter une lettre aux évêques schismatiques d’Istrie pour les inviter à revenir à l’unité 5 ; il a pour mission, comme Quoduultdeus, de recevoir les lettres de communion des évêques istriens et de les rapporter à Rome, pour le cas où, malgré la paix conclue par l’exarque Smaragdus avec les Lombards, les communications seraient difficiles 6. GREGORIUS, Dial. III, 38, 1-2, SC 260, p. 428-430. Id., Dial. III, 38, 1, ibid., p. 428. 3 Id., Dial. III, 38, 2-3, ibid., p. 428-430. 4 Id., Dial. III, 38, 1, ibid., p. 428; voir GREGORIVS 9; PETRVS 70. 5 PELAGIUS II, Ep. 1 ad episcopos Histriae, 29, ACO IV, 2, p. 108 = MGH Ep. II, Appendix III, 1, p. 445, lignes 23-26 (Jaffé 1054); voir QVODVVLTDEVS 4. 6 Id., Ep. 1 ad episcopos Histriae, ibid., p. 105-108 = MGH Ep. II, p. 442-446. 1

2

REDEMPTVS 12

(. . . avant juillet/août 592)

habitant de la Sicile, est très probablement déjà décédé lorsque sa femme, ellemême mourante, lègue, avant l’été 592, le produit de la vente d’un vase d’argent à ses affranchis et un plat en argent à un monastère (de Sicile probablement), toutes volontés que le pape Grégoire, informé par le defensor Romanus, enjoint au sous-diacre Petrus d’exécuter fidèlement par une lettre de juillet/août 5921. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 138, lignes 1-4 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 144, lignes 98-102 (Jaffé 1186); voir PLRE 3, p. 1081-1082; voir PETRVS 70; ROMANVS 20.

1885

** REDVS

REDEMPTVS 13

(. . . juillet 594 . . .)

juif converti, fils de Iusta, frère de Iuliana et Fortuna, vit dans le dénuement, très probablement en Campanie, puisque le pape Grégoire lui attribue (comme à ses sœurs) une allocation annuelle qui doit être versée par le sous-diacre recteur du patrimoine romain en Campanie, Anthemius1. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 31, MGH Ep. I, p. 267 = CC 140, p. 251 (Jaffé 1303); voir IVLIANA 9; IVSTA 2.

REDEMPTVS 14

(. . . septembre/octobre 598 . . .)

defensor, défenseur de l’Église romaine, est envoyé en septembre ou octobre 598 par le pape Grégoire à Cagliari. Il apporte à l’évêque de cette cité, Ianuarius, une lettre pontificale le réprimandant d’avoir exigé de la clarissima Nereida, veuve d’Hortulanus, bienfaiteur de l’Église, une somme de trois solidi pour la sépulture de sa fille. R. est chargé par le pape, au cas où les autres différends opposant Nereida à Ianuarius ne pourraient être réglés à l’amiable, d’obliger les deux parties à porter leur cause devant un tribunal et de veiller à l’application des sentences rendues par celui-ci1. Lors de ce même voyage, R. est porteur d’une autre lettre pontificale de même date, adressée au défenseur de Sardaigne Vitalis, résidant à Cagliari, pour l’informer de l’excommunication lancée par Grégoire contre les mauvais conseillers de Ianuarius, R. étant chargé d’expliquer oralement à Vitalis les motifs de cette sentence. D’autre part, R. apporte avec lui une somme représentant le prix du chargement de grains que les coupables – pour tenter d’apaiser sa colère – avaient envoyé en cadeau au pontife, qui charge Vitalis de procéder au remboursement 2. GREGORIUS, Ep. 8, 35, MGH Ep. II, p. 37-38 = CC 140 A, p. 560-561 (Jaffé 1524); voir IANVARIVS 20. 2 Id., Ep. 9, 2, ibid., p. 41 = CC 140 A, p. 563-564 (Jaffé 1526); voir VITALIS 14. 1

REDEMTA

(2e moitié VIe s.) abb(atissa) monast(erii) s(an)c(t)i Laure[nti],

connue par son épitaphe retrouvée à Cagliari (Carales), meurt à la soixantaine, un 30 décembre d’une année datée d’une 12e indiction1. 1 M. BONELLO LAI, L’Africa romana 8, Atti del VIII Congresso di studi, Sassari (1990), 1991, p. 1031-1061 (AE, 1991, n. 906).

** REDVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas.

1886

REDVX

R. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts de revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

REDVX

(. . . 13 décembre 581 . . .) episcopus,

encore laïc, fait exécuter à Naples la copie d’un manuscrit des Excerpta d’Augustin, extraits des œuvres de ce dernier réunis par l’abbé Eugippius au début du VIe s. R. est consacré évêque de Naples par le pape Pélage II, donc après novembre 579, date de début du pontificat, et avant le 13 décembre 581 : à cette dernière date en effet, alors que Naples est assiégée par les Lombards, R., en sa qualité d’évêque, ordonne au notaire de l’Église de Naples, Petrus, qu’il avait précédemment chargé de corriger la copie des Excerpta, de déposer ce manuscrit dans les archives de son Église, à laquelle il en fait don1. Selon les Gesta episcoporum (IXe s.), R., succédant à Vincentius, occupe, au 24e rang, le siège napolitain pendant 3 ans et 24 jours 2. Il est mentionné au calendrier de marbre napolitain le 29 mars 3. 1 2 3

Codex apud Eugippium, CSEL 9, p. XXV-XXVI; voir PETRVS 71. Gesta episc. Neapolitan., MGH srl, p. 412; voir VINCENTIVS 8. D. MALLARDO, Calendario, p. 45 et 52; H. Delehaye, An. Boll., 57, 1939, p. 16.

REGVLVS

(VIe/VIIe s.?) abba, presbyter,

connu par son épitaphe non datée provenant de Sorrento (Napoli; = Surrentum), selon laquelle, en qualité d’abbé et prêtre d’un monastère, il accueille, très vraisemblablement dans un hospitium, pèlerins et hôtes (susceptor peregrinos et ospites)1. 1

MARINI, Vat. Lat. 9072, 4134, f. 417, 8; BAC, 1878, p. 88.

RENATVS

1887

2

RENATA

(Ve/VIe s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une église, actuellement disparue, à Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Gaianus, sans doute son époux, contribue, pour deux cent cinquante pieds au paiement de la mosaïque1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 57, n. 183.

RENATVS 1

(. . . entre 374 et 397 . . .)

chrétien sans doute de Verona (Vérone), intervient avec Leontius comme témoin de Maximus devant Syagrius, évêque de la cité, pour accuser la vierge Indicia1; venu à Milan en compagnie de Maximus et des autres accusateurs, il ne réussit pas à maintenir l’accusation devant Ambroise de Milan 2 ; il est excommunié, jusqu’à résipiscence 3. 1 AMBROSIUS, Ep. 5, 19, PL 16, 897 = Ep. 56, 19, CSEL 82, 2, p. 95, lignes 244-247; voir MAXIMVS 5, LEONTIVS 6. 2 Id., Ep. 5, 19, ibid., 897 = Ep. 56, 19, CSEL 82, 2, p. 95, lignes 247-253. 3 Id., Ep. 5, 24, ibid., 898 = Ep. 56, 24, CSEL 82, 2, p. 97.

RENATVS

2

(. . . 449) presbyter tituli Clementis1 (S. Clemente; Roma),

prêtre et légat romain, est envoyé par le pape Léon en Orient avec l’évêque Iulius de Pouzzoles et le diacre romain Hilarus, accompagné du notarius Dulcitius. Il doit ainsi représenter le pape au concile général 2 convoqué par Théodose II le 30 mars 449 pour le 1er août 449, à Éphèse 3, et destiné à rétablir l’unité troublée par «diverses contestations» (en fait, bien que la lettre ne le précise pas, par l’appel d’Eutychès à Rome contre Flavien de Constantinople) 4. R., avec Iulius et Hilarus, est accrédité par des lettres de recommandation adressées par le pape, le 13 juin 449, à Théodose II 5, à l’Augusta Pulchérie 6, à Iulianos de Cos 7, aux prêtres Faustos et Martinos et aux autres archimandrites de Constantinople 8, ainsi qu’au futur synode d’Éphèse 9. R., avec les autres légats, est aussi porteur d’une lettre de Léon pour Flavien, également datée du 13 juin 449 (le Tome de Léon), lettre dans laquelle le pape fixe le vocabulaire de sa christologie en proclamant les deux natures du Christ dans l’unité d’une seule personne, tout en condamnant les erreurs d’Eutychès10. R., avec ses compagnons, quitte l’Italie après le 20 juin11 et avant le 23 juillet 44912, ainsi que l’attestent deux lettres de Léon à Flavien. R. meurt durant le voyage, à Délos13, avant le 30 juillet 449, date de l’arrivée des autres légats à Éphèse14. Après août 449, R. est encore le destinataire d’une lettre de Théodoret de Cyr, qui, déposé in absentia par Dioscoros d’Alexandrie à Éphèse, lui écrit en même temps qu’au pape Léon – par l’intermédiaire des chorévêques Hypatios et Abramios ainsi que du moine Alypios – pour le féliciter de son attitude à Éphèse et pour lui demander d’intervenir en sa faveur auprès du pape15. 1

LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. de re Eutychis, 5, ACO II, 2, 1, p. 33 (Jaffé 423).

1888

Marcius Nouatus RENATVS

3

2 Id., Ep. 29, Coll. Grimanica 7, ACO II, 4, p. 9 (Jaffé 424); id., Ep. 30, Coll. Grimanica 8, ibid., p. 11 (Jaffé 425); id., Ep. 33, Coll. Grimanica 12, ibid., p. 16 (Jaffé 427); id., Ep. 34, Coll. Grimanica 13, ibid. (Jaffé 428); id., Ep. 28, Coll. Nouar. de re Eutychis 5, ACO II, 2, 1, p. 33 (Jaffé 423); Gesta de nomine Acacii, 6, Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 442 et Appendix III, ibid., p. 796; cf. LEO, Ep. 32, Coll. Grimanica 10, ACO II, 4, p. 12 (Jaffé 426); id., Ep. 31, Coll. Grimanica 11, ibid., p. 14 (Jaffé 425); id., Ep. 36, Coll. Grimanica 14, ibid., p. 17 (Jaffé 430); id., Ep. 37, Coll. Grimanica 15, ibid., p. 18 (Jaffé 431); id., Ep. 50, Coll. Grimanica 19, ibid., p. 21 (Jaffé 443); cf. THEODORETUS CYR., Ep. 113, SC 111, p. 60; voir HILARVS 2; DVLCITIVS 3; IVLIVS 3. 3 THEODOSIUS et VALENTINIANUS AUGG., Ep., Gesta Ephesi II, dans Gesta actionis 1 conc. Chalcedon., 24, ACO II, 1, 1, p. 68-69 = ACO II, 3, 1, p. 42-43; Coll. Nouar. de re Eutychis, 10, ACO II, 2, 1, p. 42-43; cf. LEO, Ep. 31, Coll. Grimanica 11, ACO II, 4, p. 14. 4 EUTYCHES, Libellus appellationis ad papam Leonem, Coll. Nouar. de re Eutychis 6, ACO II, 2, 1, p. 33-35. 5 LEO, Ep. 29, Coll. Grimanica 7, ACO II, 4, p. 9. 6 Id., Ep. 30, Coll. Grimanica 8, ibid., p. 11; cf. Ep. 31, 4, Coll. Grimanica 11, ibid., p. 14. 7 Id., Ep. 34, Coll. Grimanica 13, ibid., p. 16. 8 Id., Ep. 32, Coll. Grimanica 10, ibid., p. 12. 9 Id., Ep. 33, Coll. Grimanica 12, ibid., p. 16. 10 Id., Ep. 28, Coll. Nouar. de re Eutychis 5, ACO II, 2, 1, p. 33. 11 Cf. id., Ep. 36, Coll. Grimanica 14, ACO II, 4, p. 17. 12 Id., Ep. 38, Coll. Grimanica 16, ibid., p. 18, lignes 6-7 (Jaffé 432). 13 Gesta de nomine Acacii, 6, Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 442; Appendix II, 5, ibid., p. 796. 14 FLAUIANUS CONSTANTINOPOL., Libellus appellationis ad Leonem, Coll. Nouar. de re Eutychis 11, ACO II, 2, 1, p. 77, lignes 20-29. 15 THEODORETUS CYR., Ep. 116, SC 111, p. 68-72.

Marcius Nouatus RENATVS

3

(. . . 509/512-avant 526/527 . . .)

u(ir) c(larissimus) et sp(ectabilis)1, aristocrate italien, sans doute installé à Ravenne 2, se rend, avec le sénateur Petronius (Probinus) venu de Rome, à Constantinople sans que l’on sache s’il est chargé d’une mission : il se trouve dans la capitale orientale en même temps que Sévère d’Antioche, encore moine (qui y séjourne de 509 jusqu’à son élection au siège d’Antioche, le 18 novembre 512). Avec Probinus, il s’oppose au théologien monophysite dans un débat en grec (il connaît, note son adversaire, cette langue parfaitement) sur la christologie; il confesse le Christ en deux natures et se retranche derrière le Tome de Léon à Flavien et le concile de Chalcédoine pour refuser la formule «Un de la Trinité a été crucifié», passant ainsi aux yeux de Sévère pour professer des idées nestoriennes 3. Probablement après son retour d’Orient, R. porte de Ravenne à Rome une lettre de l’illustris Senarius destinée au diacre romain Iohannes (probablement le futur pape Jean Ier) et donc écrite entre 509/510 et 523, pour réclamer des éclaircissements sur le rituel catholique du baptême 4. R. a en sa possession des manuscrits de plusieurs œuvres de Boèce : il adresse à l’antiquarius de Constantinople Theodorus, avant que celui-ci ne devienne en 526/527 palatinus, pour correction, une copie du traité de Boèce De syllogismo hypothetico 5 ; il corrige plus tard lui-même le De diuisione et le De diffentiis topicis, constituant ainsi le corpus des œuvres de dialectique de

1889

** RENATVS

Boèce tel qu’il est présenté par un manuscrit du Xe ou du XIe s. provenant de Fleury-sur-Loire et divisé par la suite entre Orléans et Paris 6. Voir PLRE 2, p. 939, Renatus 1. Voir note 4. 3 SEUERUS ANTIOCH., Liber contra impium Grammaticum, oratio 3, pars post., 29 CSCO 102, Script. Syri, 51, p. 72-73 (Syriaque, script. Syri 50); le traité est composé après la déposition de Sévère en 518; voir PROBINVS 1. 4 IOHANNES DIAC., Ep. ad Senarium, 1, A. Wilmart, Studi e Testi 59, p. 170-171; voir IOHANNES 26. 5 Voir PLRE 2, p. 1098, Theodorus 63. 6 E.G. ZETZEL, Latin Textual Criticism in Antiquity, New York, 1972, p. 219-221. 1

2

RENATVS

4

(. . . 9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste, comme l’indique la liste de présence où il figure au 15e rang des prêtres, à la seconde séance (9 décembre 531) du concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II pour enquêter sur l’appel présenté par Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios1; il y entend lecture d’un libellus, présenté par Theodoros au nom de deux autres évêques thessaliens en faveur de Stephanos 2 et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 3. 1 2 3

Conc. roman. (531), sessio 2, Mansi 8, 747 = Silva Tarouca, p. 12. Conc. roman., sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. Conc. roman., sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

** RENATVS saint protecteur de la ville de Sorrente (Surrentum = Sorrento; Napoli) qui, selon la Vita de l’abbé Antoninus (IXe s.), apparaît en 846 aux côtés de trois autres saints protecteurs de la cité : Athanasius, Bachulus et Valerius1. Son nom figure, associé à celui de Valerius, dans un Libellus miraculorum composé à la fin du VIIIe s. attestant qu’un culte lui était rendu alors à Sorrente 2. R. est mentionné au 6 octobre sur le calendrier de marbre napolitain : N(a)t(alis) s(ancti) Renati in Surr(ento) (sans être qualifié d’évêque de la cité) 3. Dans une Vita légendaire du IXe s., dans laquelle R. est confondu avec un Renatus originaire d’Angers, il est cité comme évêque de Sorrente vivant au Ve s. (...Surrentum sancti Renati confessoris...et episcopi) 4.

1890

** RENATVS

Ces témoignages ne permettent pas de considérer R. sûrement comme un évêque de Sorrente 5. 1 2 3 4 5

Vita Antonini, MGH srl, p. 585 (BHL 582). AASS Oct. III, p. 394-395 (BHL 7179-7181). D. MALLARDO, Calendario, p. 24, 76-77. AASS Oct. III, p. 382-395 (BHL 7175-7118). Malgré Lanzoni, Diocesi, p. 246-247.

** RENATVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. R. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** RENOVATVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas dans les mêmes conditions que ** Renatus 2. 1 2

Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Voir ** RENATVS.

REPARATA

(512-20 octobre 542) sacra uirgo, famula Dei,

vierge consacrée, connue par son épitaphe datée du 20 octobre 542, provenant de la basilique St-Félix à Cimitile (Napoli; = Nola); morte à 30 ans1. 1

CIL X, 1351.

REPARATVS

1891

3

REPARATVS 1

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus,

évêque (d’Italie méridionale) dont l’un des prêtres, Genitor, est accusé de retenir induˆment un esclave, Septimus : R. doit présenter sans délai Genitor, au jugement des évêques Herculentius (de Potenza) et Stephanus (de Venosa?) chargés par le pape Gélase de faire restituer à son propriétaire l’esclave avec son pécule, si l’accusation est fondée. 1 GELASIUS , Ep. Coll. Brit. 17, Loewenfeld 10, p. 6 (Jaffé 653); voir STEPHANVS 14; SEPTIMVS 2.

REPARATVS

2

(. . . entre 526 et 530 . . .)

lector, fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; avec les autres contestataires, sous la conduite du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus, R. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs ravennates. R. est mentionné au 20e rang des clercs (4e des lectores) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 172 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

REPARATVS

3

(. . . 527-539)

praefectus praetorio Italiae1, frère du pape Vigile 2 (537-555), préfet de la Ville de Rome sous le roi Athalaric (527), est l’un des otages emmenés en 536 par Vitigès à Ravenne dont il s’enfuit, échappant ainsi à un massacre général (537) 3. Nommé préfet du prétoire par Justinien en 538, il est capturé par les Goths lorsque ceux-ci reprennent Milan en 539 et mis à mort 4. R. doit peut-être être identifié au uir spectabilis Renatus dont le vieillard Deusdedit raconte à Grégoire, alors jeune moine, les derniers instants qu’il situe «au temps des Goths» : alors qu’on le croit mort, R. reprend conscience pour s’enquérir du sort de Tiburtius, prêtre romain de S. Lorenzo in Damaso, promis selon la révélation qui lui a été faite, à l’enfer 5. 1 2

Voir PLRE 2, p. 939-940, Reparatus 1. PROCOPIUS, Bell. Goth. 1, 26, 2, Haury, p. 127; voir TIBVRTIVS 3.

1892

REPARATVS 3 4 5

4

Id., Bell. Goth. I, 26, 1-2, ibid., p. 127-128. Id., Bell. Goth. II, 21, 40, ibid., p. 246-247. GREGORIUS, Dial. IV, 32, SC 265, p. 106-108.

REPARATVS

4

(. . . 19 octobre 553)

diac(onus), diacre connu par son épitaphe datée du 19 octobre 553 et retrouvée dans le pavement du quadriportique de l’ancienne basilique St-Felix, à Cimitile (Napoli; = Nola). 1

CIL X, 1357.

REPARATVS

5

(VIe s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une église du VIe s. (S. Maria delle Grazie), à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense); avec Iohannis, contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

S. Tavano, Mosaici di Grado, AAAd. 6, 1974, p. 176; voir IOHANNIS 7.

** REPARATVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. R. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

RESTITVTVS 1

1893

** REPOSTIBVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas, dans les mêmes conditions que ** Reparatus 2. 1 2

Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Voir ** REPARATVS.

Sentius RESPECTVS 1

(IIIe/IVe s.)

exorcista, exorciste connu par son épitaphe dédiée par son épouse Minucia Orestina et trouvée à Chiusi (Siena; = Clusium), dans le cimetière de Ste-Mustiola; mort à soixante ans1. 1

CIL XI, 2559.

RESPECTVS

2

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus,

est chargé par le pape Gélase d’instruire et de juger, avec l’évêque Gerontius (de Valua? = San Pelino; L’Aquila), la plainte formulée par tout le clergé d’Aufidena (= Alfedena; L’Aquila) contre l’évêque de la cité1; il doit, d’autre part, enquêter, avec l’évêque Leoninus, sur l’évêque de Falerio (= Falerone; Ascoli Piceno), accusé par son archidiacre Iohannes de s’être approprié les richesses de l’Église et d’avoir exclu les clercs qui lui résistaient, dont Iohannes 2. R., étant donné la localisation de ces affaires, est vraisemblablement un évêque du Picenum. 1 2

GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 13, Loewenfeld 8, p. 5 (Jaffé 649); voir GERONTIVS 8. Id., Fragm. 22, Thiel, p. 496 (Jaffé 687); voir IOHANNES 14.

RESTITVTVS 1

(. . . été 395 . . .)

fait partie de la fraternitas, la communauté monastique réunie à Nola (= Cimitile; Napoli) par Paulin. R., avec Proforus, manifeste, d’après une lettre de Paulin datant de l’été 395, son désir de la venue de Sulpice Sévère à Nole1. 1

PAULINUS NOL., Ep. 5, 19, CSEL 29, p. 38.

1894

RESTITVTVS

RESTITVTVS

2

2

(. . . entre avril et fin septembre 419 . . .)

chrétien, est vraisemblablement installé à Rome, puisque Donatus est chargé de lui transmettre les salutations de Jérôme dans une lettre où celui-ci mentionne le nouveau pape Boniface Ier ; avec Donatus, Marcus, Ianuarius, Primus Traianus et Marius Mercator, il appartient à un groupe hostile aux pélagiens1. 1 HIERONYMUS, Ep. 154, 5, CSEL 56, p. 368; voir DONATVS 5, MARCVS 6, IANVARIVS 10, PRIMVS 3, TRAIANVS 1; pour la date, voir DONATVS 5.

RESTITVTVS

3

(. . . 6 novembre 482 . . .)

est chargé de transmettre à Acace de Constantinople une lettre du pape Simplicius, datée du 6 novembre 482, reprochant à son correspondant son silence sur les troubles d’Alexandrie (lors de l’installation de l’évêque monophysite Pierre Monge) et l’invitant à intervenir auprès de l’empereur Zénon pour le rétablissement de l’orthodoxie chalcédonienne1. 1

SIMPLICIUS, Ep. 20, Coll. Veron. 2, Schwartz, Publ. Sammlungen, p. 4 (Jaffé 589).

[Re]VERENTIA

(IVe/Ve s.) fa(mula?),

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec [Lu]picinus et [Pa]scasia, elle contribue au paiement de la mosaïque, pour un édifice contigu à une église antérieure à l’édifice du Ve s., précédant elle-même l’église construite au milieu du VIe s. par l’évêque Eufrasius1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 29, n. 62; voir LVPICINVS 1.

REVOCATA

(IVe/Ve s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de Faenza (Ravenna; = Fauentia); avec Amandianus, Animula et Amantius, contribue pour cent vingt pieds au paiement du pavement d’une église de cette cité1. 1 M. BOLLINI, Studi Faentini in memoria di Mgr Giuseppe Rossini, Faenza, 1966, p. 161; voir AMANTIVS 2; AMANDIANVS 1.

RICCITANO

(. . . 25 février-1er avril 575 . . .) u(ir) c(larissimus),

fils de Montanus, est, à la demande de Manna, témoin, le 25 février 575, pour l’authentification du testament par lequel ce dernier lègue ses biens à l’Église

RIGGO

1895

de Ravenne; il est également présent le 1er avril 575, lors de l’ouverture du testament1. 1

Pap. Lat. 6, Tjäder 10 et 39, p. 221-222 (=Marini 75).

RICIMER

(. . . après 459-472) magister militum, patricius1,

Germain arien, finance la décoration de l’église romaine alors affectée au culte arien et plus tard restituée au culte catholique sous le titre de sancta Agatha, ainsi que l’atteste l’inscription votive jadis tracée sur la mosaïque absidiale; qualifié par celle-ci d’excons(ul) 2, R. intervient donc ainsi à une date qui se situe après 459, année de son consulat, et avant le 18 août 472, date de sa mort (peut-être à l’époque de l’empereur Anthemius, entre avril 457 et juillet 472, qui tolère les cultes hérétiques), dans un sanctuaire dont il est probablement le fondateur et qui restera jusqu’au temps du pape Grégoire le principal lieu du culte arien à Rome (S. Agata dei Goti). Entré en conflit ouvert avec l’empereur Anthemius (à la suite de l’exécution de son ami Romanus, maître des offices, en 470), R. accepte, au moment où il rassemble ses troupes à Milan dans l’intention d’affronter l’empereur, la médiation de l’évêque Epiphanius de Pavie qui, envoyé en ambassade à Rome auprès du prince, obtient de celui-ci en mars 471 une paix provisoire, sans que cette intervention, inspirée par l’aristocratie milanaise 3, illustre des relations amicales entre le maître des milices et l’épiscopat catholique. Voir PLRE 2, p. 942-944, Ricimer 2. ICVR II, 1, p. 438, n. 127 (d’après une copie, la mosaïque ayant été détruite en 1589); sur l’église, voir GREGORIUS, Dial. III, 30, 2, SC 260, p. 380; id., Ep. 4, 19, MGH Ep. I, p. 253-254 = CC 140, p. 237. 3 ENNODIUS, Vita Epiphanii, 54-74, MGH aa 7, p. 91-93; voir EPIPHANIVS 1. 1

2

RIGINA

(IVe/IVe s.) uidua,

appartient à l’ordre des veuves pendant 60 ans durant lesquels elle n’est jamais à la charge de l’Église (Ecclesia numqua grauauit); elle meurt à 80 ans et est déposée, à Rome, dans un cimetière de la via Salaria entre Ste-Félicité et la catacombe de la Via Anapo1. 1

ICVR, NS 9, 24120.

RIGGO

(. . . 543?-avant décembre 546 . . .) spatharius1,

envoyé, en compagnie des comites Vult, Ruderic et Blidin au monastère du Mont Cassin par le roi Totila, a pour mission de se faire passer pour ce der-

1896

RODANIVS

nier, afin d’éprouver l’esprit de prophétie de l’abbé Benoît. Démasqué par celui-ci, R. s’en retourne vers Totila, avec ses compagnons, sans avoir osé parler à l’abbé 2. R. participe à cette mise en scène peut-être en 543, lorsque les armées ostrogothiques dévastent la Campanie et en tout cas avant la première prise de Rome par Totila (décembre 546), puisque le comes Ruderic trouve la mort peu avant cet événement 3. 1 2 3

Voir PLRE 3, p. 1087. GREGORIUS, Dial. II, 14, 1-2, SC 260, p. 180-182. Cf. PROCOPIUS, Bell. Goth. 3, 19, Haury, p. 322.

RODANIVS1

(. . . 506-507 . . .)

chrétien de Rome lié au pape Symmaque, engage Ennodius de Pavie à faire l’éloge de ce dernier pour le féliciter de l’extinction du schisme de Laurentius (506). Il obtient satisfaction, puisque Ennodius célèbre la paix de l’Église retrouvée, dans une lettre adressée à Symmaque et placée in signo Christi, par laquelle il rend également hommage au roi Théodoric qui restitue (en 507) à l’évêque de Rome les églises occupées par les partisans de Laurentius 2. 1 2

Var. RHODANIVS; voir PLRE 2, p. 941. ENNODIUS, Ep. 9, 30, MGH aa 7, p. 318, lignes 24-25; voir LAVRENTIVS 23.

RODANVS1 1

(. . . 449-453 . . .) subadiuua et domesticus 2,

transmet, avant le 21 mai 449, une lettre de l’évêque Flavien de Constantinople au pape Léon; il est en retour chargé par ce dernier d’un court billet – daté du 21 mai 449 – pour l’évêque de la capitale impériale, dans lequel le pape exprime son inquiétude sur la situation à Constantinople et espère que R. reviendra à Rome porteur d’autres nouvelles de Flavien 3. R. doit certainement être identifié au subadiuua et domesticus du magister officiorum Asparacius que le pape charge, avant le 25 juin 453, de remettre une lettre à Iulianos de Cos, son représentant officieux à Constantinople 4 ; il doit être distingué du comes du même nom, porteur d’une autre lettre adressée à Iulianos, datée du 25 juin 453, dans laquelle le pape s’inquiète du silence de son correspondant 5. 1 2 3 4

Var. RODANIVS. Voir PLRE 2, p. 946, Rodanus 2. LEO, Ep. 27, Coll. Grimanica 6, ACO II, 4, p. 9 (Jaffé 422). Id., Ep. 125, Coll. Grimanica 70, ibid., p. 78, lignes 5-6; voir PLRE 2, p. 169, Aspa-

racius. 5

Voir RODANVS 2 et PLRE 2, p. 945-946, Rodanus 1.

RODANVS1 2

(. . . juin 453 . . .) comes 2,

est chargé par le pape Léon d’une lettre pour Iulianos de Cos 3, datée du 25 juin 453, dans laquelle le pape rappelle que sa précédente missive (antérieure à

ROGATVS

2

1897

juin 453), emportée par le domesticus Rodanus est restée sans nouvelles, et invite son correspondant à l’informer de la situation à Constantinople 4. Var. RODANIVS. Voir PLRE 2, p. 945-946, Rodanus 1. 3 LEO, Ep. 125, Coll. Grimanica 70, ACO II, 4, p. 78, ligne 1 et lignes 8-9 (Jaffé 501). 4 Id., Ep. 125, Coll. Grimanica 70, ibid., p. 78. 1

2

ROGATIANVS 1

(. . . avant 392-395/396 . . .)

chrétien vivant à Rome, reçoit, ainsi que son ami Domnio, dédicace de la traduction (d’après la Septante) du livre des Paralipomènes, publiée par Jérôme, vraisemblablement avant 3921. R. insiste, également avec son ami Domnio, auprès de Jérôme pour obtenir une traduction nouvelle du livre d’Esdras. R. reçoit, en 395/396, au bout de trois ans, dédicace de cet ouvrage, avec le conseil de s’en tenir à une lecture privée et de ne prêter l’œuvre qu’avec un extrême discernement 2. 1 HIERONYMUS, In Paralipomenon iuxta LXX interpretes, Praef., PL 29, 401; traduction antérieure à celle qui est faite d’après l’hébreu et à laquelle renvoie la lettre 57 (de optimo genere interpretandi, datée de fin 395) et antérieure de trois ans à la traduction d’Esdras; voir DOMNIO 1. 2 Id., In Ezram, Praef., PL 28, 1403.

ROGATIANVS

2

(IVe s.)

seruus D(e)i, connu par son épitaphe provenant du cimetière de St-Valentin à Rome; déposé un 12 septembre1. 1

NBAC, 1905, p. 119.

ROGATVS 1

(IVe/Ve s.) lector,

lecteur connu par l’épitaphe qu’il dédie à son fils Respectus, mort à un an et quatre mois, et qui a été retrouvée à Nora (près de Pula; Cagliari)1. 1

CIL X, 7551.

ROGATVS

2

(. . . 23 octobre 502 . . .) episcopus ecclesiae Tauromenitanae (Tauromenium = Taor-

mina; Messina), souscrit au 70e rang1 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin

1898

RO[ma]NA 1

de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 2 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 3, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 4 à se réconcilier avec leur évêque 5. 1 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 437; SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 670, 73e ; pour la date, voir liste des conciles. 2 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666.

RO[ma]NA 1

(Ve s.) [sac]ra uirgo,

vierge consacrée, fille d’un Paulus, morte à 15 ans, d’après une épitaphe mutilée retrouvée en remploi dans la basilica Ambrosiana à Milan1. 1

A. CALDERINI, Epigraphica, 7, 1945, p. 117.

ROMANA

2

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la basilica sanctae Eufemiae édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; R. contribue avec Lautus, actoarius, avec Lucinus, Lucianus et Luciana, pour cent pieds, au paiement de ce pavement1. 1

CIL V, 1595 (lecture d’une copie ancienne); voir LAVTVS 2; LVCIANVS 5.

ROMANVS 1

(. . . été 395 - été 397 . . .)

chrétien appartenant à la communauté de Nola (= Cimitile; Napoli), avec le titre de frater, est envoyé avec Agilis par Paulin en Afrique, à Hippone, pour remettre une lettre à Augustin, la seconde que lui écrit Paulin, avant mai-juin 395; il est recommandé par Paulin à ce dernier1. Toujours en compagnie d’Agilis, il remet la lettre et fait à Augustin, alors à Hippone, l’éloge de Paulin 2 ; il assiste à la consécration d’Augustin comme coepiscopus de Valerius; il est chargé d’expliquer les circonstances de la consécration et de transmettre les salutations de Valerius d’Hippone à Paulin 3. Il informe d’autre part Augustin que Paulin prépare un ouvrage contre les païens 4. De retour à Nole après l’été 5, vraisemblablement à l’automne 395, R. rap-

ROMANVS

1899

4

porte, avec son compagnon Agilis, des nouvelles d’Afrique : une lettre d’Augustin 6 et des lettres (aujourd’hui perdues) d’autres évêques africains, Aurelius de Carthage, Alypius de Thagaste, Profuturus de Cirta et Seuerus de Mileu 7. R. et Agilis sont de nouveau salués par Augustin dans la lettre qu’il écrit à Paulin durant l’été 397, après être resté deux étés sans nouvelles 8. R. est enfin mentionné avec Agilis dans la lettre suivante adressée à Paulin par Augustin, rappelant que désormais ils sont rentrés depuis deux ans à Nole et qu’il est toujours sans nouvelles de Paulin 9. PAULINUS NOL., Ep. 6, 3, CSEL 29, p. 41; voir PAVLINVS 1. AUGUSTINUS, Ep. 31, 2-3, CSEL 34, 2, p. 2-3. 3 Id., Ep. 31, 4, ibid., p. 4-5; voir PCBE, Afrique, p. 1141, VALERIVS 2. 4 Id., Ep. 31, 8, ibid., p. 7. 5 Id., Ep. 42, ibid., p. 84 : Augustin se plaint d’être resté deux étés sans nouvelles de Paulin; id., Ep. 45, 1, ibid., p. 122. 6 Id., Ep. 31, ibid., p. 1-8. 7 PAULINUS NOL., Ep. 7, 1, CSEL 29, p. 42-43; voir PCBE, Afrique, AVRELIVS 1, p. 107; ALYPIVS, p. 56; PROFVTVRVS, p. 929; SEVERVS 1, p. 1071. 8 AUGUSTINUS, Ep. 42, CSEL 34, 2, p. 84. 9 Id., Ep. 45, 1, ibid., p. 122. 1

2

ROMANVS

2

(. . . avant 415 . . .)

est le dédicataire1, certainement avant 415 2, d’un ouvrage de direction spirituelle de l’hérésiarque Pélage, intitulé Eclogarum ex diuinis scripturis liber 3 ou Testimoniorum liber 4, où est affirmée l’importance du libre arbitre et de la Loi et où sont proposés des préceptes de vie chrétienne. 1 2 3 4

AUGUSTINUS, C. duas ep. Pelagianorum, 4, 8, 21, CSEL 60, p. 543. Voir PELAGIVS 1, notes 14-33. GENNADIUS, De uiris inl., 43, TU 14, 1, p. 77. OROSIUS, Liber Apol., 11, 2, CSEL 5, p. 618; cf. CPL 750.

ROMANVS

3

(. . . 434-461 ou . . . 455-482) presbiter,

prêtre romain, exerce le sacerdoce pendant 26 (ou 27 ans) et 10 mois et il est déposé, sous le consulat de Seuerinus (461 ou 482), un 23 juillet, dans la catacombe des saints Marcellin et Pierre (via Labicana), comme l’attestent deux inscriptions (la première ayant été écartée et remplacée par un texte identique, sauf pour la durée du sacerdoce)1. 1

ICVR, NS 6, 16001 a et b.

ROMANVS

4

(. . . 19 novembre 465 . . .) episcopus Albanensis (Albanum = Albano; Roma),

mentionné au 34e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica

1900

ROMANVS

5

sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. 1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

ROMANVS

5

(. . . 487-495?-499? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 55e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile 4, R. pourrait être identifié avec le prêtre de ce nom présent au 37e rang au concile de 495 5, ainsi qu’avec le prêtre R. mentionné au concile de 499 6, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. 1 2 3 4 5 6

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609. Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. Voir ROMANVS 6. Voir ROMANVS 7. Voir ROMANVS 9.

ROMANVS

6

(. . . 487-495?-499? . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 75e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. R. présente les mêmes problèmes d’identification que le précédent Romanus 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260. Sur le déroulement du concile, voir la notice précédente. Voir ROMANVS 5.

ROMANVS

ROMANVS

7

8

1901 (. . . 487?-495-499? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 37e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 4. R. pourrait vraisemblablement être identifié avec le prêtre de ce nom attesté au concile de 499 5, ainsi qu’avec l’un des deux prêtres R. mentionnés au 55e et 75e rang au concile de 487 6, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474. Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 5 Voir ROMANVS 9. 6 Voir ROMANVS 15 et 16. 1

2

ROMANVS

8

(. . . 1er mars 499 . . .)

episcopus ecclesiae Pitinatium1 (soit Pitinum Mergens = site près Acqualagna; Pesaro e Urbino, soit Pitinum Pisaurense = Macerata Feltria; Pesaro e Urbino), bien qu’il ne soit pas mentionné sur la liste de présence du concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, souscrit, au 40e rang des évêques, par l’intermédiaire de Valentinus, episcopus ecclesiae Amiterninae 4, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 5. Var. Peltinatium. Acta syn. rom., 1, 2, MGH aa 12, p. 402, lignes 2-3, et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 408; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649, 41e ; voir VALENTINVS 10. 5 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 1

2

1902

ROMANVS

ROMANVS

9

9

(. . . 487?-495?-499 . . .) presbyter tituli Tigridae (S. Balbina; Roma),

mentionné sans indication d’église titulaire au 36e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Tigridae, au 27e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. R. doit vraisemblablement être identifié au prêtre de ce nom présent au 37e rang au concile de 495 8, ainsi qu’à l’un des deux prêtres R. attestés au 55e et 75e rang au concile de 487 9, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 33e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645; voir REDEMPTVS 6, appartenant lui aussi au titulus Tigridae et attesté à ce même concile. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Voir ROMANVS 7. 9 Voir ROMANVS 5 et 6. 1

2

ROMANVS 10

(Ve s.) acolitus,

acolyte romain, connu par une inscription du cimetière de Cyriaque, à Rome1. 1

ICVR, NS 7, 19259.

ROMANVS 11

(. . . 23 octobre 502 - 6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Nomentanae1 (Nomentum = Mentana;

Roma), souscrit, au 27e rang 2, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6.

ROMANVS 12

1903

R., mentionné sans indication de siège au 59e rang sur la liste de présence 7, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 8 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. Il souscrit au 64e rang ce constitutum de Symmaque11. Var. Numentanae; Numentinae; Nomentinae. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 11 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 1

2

ROMANVS 12

(. . . entre 526 et 530 . . .) acolitus,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; R. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530), pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; R. est mentionné au 20e rang des clercs (3e des acolytes) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celles des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir VICTOR 12; ECCLESIVS 1.

1904

ROMANVS 13

ROMANVS 13

(. . . avant 536/539 . . .) monachus,

vit dans un monastère voisin de Subiaco (Roma; = Sublacus) que dirige l’abbé Adeodatus. Il rencontre le jeune Benoît qui, fuyant le lieu dit Effide et sa nourrice, est en quête d’un lieu solitaire; il lui donne l’habit monastique et le guide jusqu’à la grotte où il s’installe et où pendant trois ans R., à l’insu de son abbé, le ravitaille en pain prélevé sur sa propre ration1. 1 GREGORIUS, Dial. II, 1, 4-5, SC 260, p. 132; voir BENEDICTVS 3; ADEODATVS 15.

ROMANVS 14

(. . . mars 559 . . .) clericus ecclesiae Theanensis (Teanum = Teano; Caserta),

reconnu coupable d’adultère est, suivant les instructions adressées en mars 559 par le pape Pélage Ier au defensor Constantinus, déposé, condamné, pour faire pénitence, à la réclusion dans un monastère romain et menacé, au cas où il tenterait de s’évader pour revenir en Campanie, d’être envoyé en exil1. 1

PELAGIUS I, Ep. 54, Gassò et Batlle, p. 143 (Jaffé 1013); voir CONSTANTINVS 8.

ROMANVS 15

(. . . décembre 587 . . .) uir clarissimus,

est, à la demande du diacre Gregorius (le futur pape Grégoire), l’un des témoins (le 1er) de la donation faite par celui-ci au monasterium s. Andreae qu’il a fondé à Rome et dont Maximianus est alors l’abbé1, selon un document daté du 28 décembre 587 2 mais qui, qualifiant Grégoire à la fois de diaconus sedis apostolicae 3 et de seruus seruorum Dei 4, a certainement été remanié après 587, sinon composé après le pontificat. 1 Appendix I, MGH Ep. II, p. 438, lignes 30-35; voir MAXIMIANVS 5; GREGORIVS 9 et PLRE 3, p. 1091, Romanus 5. 2 Appendix I, ibid., p. 437, lignes 9-10 et p. 438, lignes 24-25. 3 Appendix I, ibid., p. 437, ligne 14 et p. 438, ligne 27. 4 Appendix I, ibid., p. 437, ligne 6.

ROMANVS 16

(. . . décembre 587 . . .) uir honestus et tabellarius urbis Romae,

notaire de la ville de Rome est, à la demande du diacre Gregorius (le futur pape Grégoire), l’un des témoins (le 2e) et sans doute le rédacteur de la donation faite par celui-ci au monasterium s. Andreae1, dans les mêmes conditions que le uir clarissimus homonyme 2. 1 2

Appendix I, MGH Ep. II, p. 438, lignes 36-41; voir GREGORIVS 9. Voir ROMANVS 15.

1905

ROMANVS 17

ROMANVS 17

(. . . 589-avant 596/597 . . .) exarchus Italiae (ou per Italiam); patricius,

après sa victoire en Siounie sur le général perse Bahram (589)1, est nommé, à la fin de cette même année ou au début de la suivante, par l’empereur Maurice, exarque en Italie, en remplacement de Smaragdus 2. Au printemps 590, R. mène une campagne contre les Lombards et fait part de ses succès à Childebert II, dans une lettre que l’on peut dater de juin/juillet 590, informant le souverain franc, dont les troupes ont lancé au même moment une offensive en Italie contre les Lombards, de ses efforts pour préparer avec les ducs francs une opération conjuguée contre le roi Authari, enfermé dans Pavie; R. incite Childebert II, au nom de son attachement à la foi orthodoxe, à persévérer dans son intention de «libérer l’Italie ... des ennemis de Dieu», pressant le souverain «de délivrer le sang chrétien et d’ouvrir les églises pour en arracher les prêtres qui ont pu échapper au martyre»; il demande enfin au roi de faire relâcher les Romains que l’armée des Francs a emmenés en captivité 3. À l’été 590, R. dirige avec succès une campagne en Istrie contre les Lombards et en informe Childebert II dans une lettre écrite alors que les troupes franques, à l’automne 590, se sont déjà retirées d’Italie, pour inviter le roi à préparer une nouvelle campagne en 5914. Depuis la fin de 590 au moins, R. retient à Ravenne l’évêque d’Hortona (Ortona), Blandus, comme le lui reproche, par une lettre de février 591, le pape Grégoire, indigné de cette longue détention (longo iam tempore); R. est invité de façon pressante par le pontife, s’il peut soutenir contre Blandus un chef d’accusation, à faire traduire celui-ci devant un synode qui pourra juger de sa culpabilité et éventuellement le déposer et, sinon, à le renvoyer dans les plus brefs délais à son Église 5. En 591, dans une lettre adressée à l’empereur Maurice par des évêques schismatiques de Venétie et de Rhétie Seconde, R. est l’objet des éloges de ces derniers pour avoir «amené les régions d’Italie à un meilleur état, grâce à ses efforts persévérants» 6, une allusion à ses récentes victoires militaires, mais aussi à la politique plus conciliante que, à la différence de son prédécesseur Smaragdus et conformément aux instructions de l’empereur, il pratique à l’égard des partisans des Trois Chapitres. R. est sans doute le «personnage qui est maintenant là» (iste qui nunc interest) 7, mis en cause dans une lettre adressée en juillet 592 à Iohannes II de Ravenne par Grégoire qui, d’ailleurs, le désigne explicitement, quelques lignes plus loin, comme «le patrice Romanus dont je viens de parler» (prefati ... uiri Romani patricii) 8 ; R. est accusé tout à la fois de négliger de combattre les ennemis (les Lombards) et d’empêcher le pontife de faire la paix avec le duc de Spolète, Ariulfus 9, qui vient de mettre le siège devant Rome; en conséquence, R. doit être averti par Iohannes que Rome – ce qu’il n’ignore d’ailleurs pas – n’a pas une garnison suffisante pour sa défense10 et que Naples est menacée par le duc de Bénévent, Arogis11; mais il doit surtout être pressé par l’évêque ravennate – Grégoire revient deux fois sur cette requête – d’autoriser le pape à faire la paix avec Ariulfus12. D’autre part, R., qui obéit aux directives conciliantes de l’empereur à l’égard des schismatiques d’Istrie, est accusé de manifester envers Iohannes de Ravenne, ferme tenant, avec Grégoire, de l’orthodoxie, une animositas que tous deux doivent se résigner à supporter13. Peu après cette lettre, si ce n’est au moment même de sa rédaction, R. lance une grande offensive, qu’il dirige en personne en Italie centrale pour dégager Rome de l’encerclement lombard et, au retour de cette campagne, il s’empare d’autres cités du Latium et de l’Ombrie14.

1906

ROMANVS 17

En avril 593, R. est le destinataire d’une lettre de Grégoire l’informant, s’il en est besoin, de la mort de l’évêque Laurentius de Milan, de l’élection unanime de son successeur Constantius et de l’accord donné par le pape pour la consécration de ce dernier; R. est sollicité d’accorder son aide à Constantius que Grégoire lui recommande comme un ami très proche15. R. est certainement le patricius auquel Grégoire, dans une lettre adressée en septembre 593 à l’évêque de Milan Constantius, reproche de ne pas vouloir faire la paix avec Ago (le roi Agiulfus), et dont Constantius doit surveiller la politique pour tenir informé le pape16. En 594, R. est indirectement impliqué dans une affaire scandaleuse en la personne de ses subordonnés (homines), puisque ceux-ci, contrairement aux ordres de l’empereur – comme le relate Grégoire dans une lettre adressée à Constantinople, en septembre/octobre 594, au diacre Sabinianus – ont accepté de l’argent pour faire consacrer au siège de Salone le «prévaricateur» Maximus et menacent de tuer, sans doute parce qu’il s’oppose à cette ordination, le sous-diacre Antoninus, recteur du patrimoine romain en Dalmatie17. Vers la fin de la même année, R. fait sortir du monastère, où il avait été relégué sur ordre de l’évêque Iohannes de Ravenne, l’ex-prêtre Speciosus et le prend sous sa protection, de même qu’il accorde celle-ci à des moniales qui, rompant leurs vœux, se sont mariées, toutes interventions que blâme Grégoire dans une lettre adressée à l’exarque en décembre 594, le priant fermement de cesser de protéger des coupables18. Sans être jamais nommé, R. est cependant certainement visé par les plaintes qu’adresse à l’empereur Maurice, en juin 595, Grégoire qui dénonce – une fois admise la volonté du prince de ne pas faire la paix avec les Lombards – une stratégie consistant, pour défendre Pérouse, à dégarnir Rome et, après le siège de l’Vrbs par Ariulfus, à adopter une politique de sanctions injustes contre deux amis du pape, le praefectus praetorio Gregorius et le magister militum Castus19. En juin 595, R. est accusé par Grégoire, dans une lettre à l’évêque illyrien de Resinum, Sebastianus – un ami de l’exarque –, de faire souffrir le pape avec une méchanceté qui «dépasse de loin celle des Lombards» et il est assimilé par lui, semble-t-il, aux iudices reipublicae qui, «par leur malice, leurs rapines et leur barbarie», consument moralement le pontife 20. R. meurt dans l’exercice de ses fonctions 21 avant le printemps 597, époque à laquelle son successeur Callinicus est déjà en charge 22 et peut-être même avant avril 596, alors que les négociations de paix engagées avec le roi Ariulfus traînent en longueur 23, faute, semble-t-il, de la présence en Italie d’un représentant de l’empereur. THEOPHYLACTOS SIMOCATTA, Historiae III, 7-10, de Boor, p. 122-124; voir PLRE 3, p. 1092-1093, Romanus 7. 2 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 26, MGH srl, p. 107, lignes 1-2. 3 ROMANUS EXARCHUS, Ep., dans Epistulae Austrasicae 40, CC 117, p. 460-462. 4 Id., Ep., dans Epistulae Austrasicae 41, ibid., p. 462-463. 5 GREGORIUS, Ep. 1, 32, MGH Ep. I, p. 44-45 = CC 140, p. 38-39 (Jaffé 1101); voir BLANDVS 2. 6 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 120, lignes 1-3. 7 Cf. GREGORIUS, Ep. 2, 45, MGH Ep. I, p. 144, ligne 9 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 123, ligne 10 (Jaffé 1198); voir IOHANNES 41. 8 Id., Ep. 2, 45, ibid., p. 144, ligne 19 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 123, ligne 24. 9 Id., Ep. 2, 45, ibid., p. 144, lignes 8-12 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 123, lignes 10-15. 10 Id., Ep. 2, 45, ibid., p. 145, lignes 4-7 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 123, lignes 29-33. 1

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Id., Ep. 2, 45, ibid., p. 145, lignes 16-20 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 124, lignes 46-50. Id., Ep. 2, 45, ibid., p. 145, lignes 3-4 et p. 146, lignes 8-10 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 123, lignes 26-28 et p. 124, lignes 62-65. 13 Id., Ep. 2, 45, ibid., p. 144, lignes 13-19 et p. 145, lignes 1-2 = Ep. 2, 38, CC 140, p. 123, lignes 16-26. 14 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 8, MGH srl, p. 118, lignes 9-13. 15 GREGORIUS, Ep. 3, 31, MGH Ep. I, p. 189 = CC 140, p. 177 (Jaffé 1235); voir LAVRENTIVS 52 et CONSTANTIVS 29. 16 Cf. id., Ep. 4, 2, MGH Ep. I, p. 234, lignes 15-16 et p. 235 = CC 140, p. 219, lignes 25-30 (Jaffé 1273). 17 Id., Ep. 5, 6, ibid., p. 286, lignes 8-21 = CC 140, p. 271, lignes 2-19 (Jaffé 1322); voir ANTONINVS 6; SABINIANVS 3. 18 Id., Ep. 5, 19, ibid., p. 301-302 = CC 140, p. 287-288 (Jaffé 1333); voir SPECIOSVS 2. 19 Cf. GREGORIUS, Ep. 5, 36, ibid., p. 317-320 = CC 140, p. 304-307 (Jaffé 1359); voir GREGORIVS 12 et CASTVS 4. 20 GREGORIUS, Ep. 5, 40, ibid., p. 330, lignes 13-20 = CC 140, p. 319, lignes 15-25 (Jaffé 1353). 21 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 12, MGH srl, p. 121, lignes 2-3. 22 Voir CALLINICVS. 23 Cf. GREGORIUS, Ep. 6, 63, MGH Ep. I, p. 439, lignes 12-18 = Ep. 6, 63, CC 140, p. 406, lignes 2-10 (Jaffé 1413). 11

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(. . . entre 590 et 604 . . .) notarius Apuli,

notaire de l’Église romaine, est désigné par le pape Grégoire pour exercer les fonctions de rector patrimonii en Apulie, selon le témoignage de Jean Diacre1. 1

IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110.

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(. . . avant août 591 – janvier 599 . . .) expraetor1, uir magnificus,

en qualité de praetor, gouverne la Sicile avant août 591, date à laquelle le pape Grégoire charge le sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, d’engager Faustus, naguère cancellarius de l’expraetor R., pour défendre les intérêts du monastère dirigé à Syracuse par l’abbé Iohannes 2. En janvier 599, R. obtient du pape que les propriétés qu’il possède en Sicile, en Campanie, dans le Bruttium et en Apulie, ainsi que leurs exploitants, soient placés sous la protection des defensores du patrimoine romain alors en fonction dans ces différentes régions, respectivement Romanus, Anthemius, Sauinus et Sergius 3. Voir PLRE 3, p. 1092, Romanus 6. GREGORIUS, Ep. 1, 67, MGH Ep. I, p. 67-68 = CC 140, p. 76 (Jaffé 1136); voir IOHANNES 77; PETRVS 70; FAVSTVS 7. 3 Id., Ep. 9, 88, MGH Ep. II, p. 101-102 = Ep. 9, 89, CC 140 A, p. 643 (Jaffé 1613); voir ROMANVS 20; SABINVS 9; SERGIVS 4. 1

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(. . . juillet/août 592 - août 601 . . .) defensor Siciliae,

exerce avant l’été 592, dans le cadre de l’administration du patrimoine romain en Sicile et sous les ordres du sous-diacre Petrus, recteur de ce patrimoine dans l’île, les fonctions de defensor; en cette qualité, ainsi qu’en témoigne une lettre du pape Grégoire expédiée en juillet ou en août 592 à Petrus, R. vient faire rapport au pontife : il avertit celui-ci que le monastère de femmes sis dans le fundus Monostheus a été brutalement spolié du domaine de Villa-noua lui appartenant, par des représentants de l’Église romaine1; il fait également savoir à Grégoire que la femme d’un certain Redemptus a, à sa mort, légué le produit de la vente d’un vase d’argent à ses affranchis et fait don à un monastère d’un plat en argent 2 ; toujours selon la lettre pontificale, R., dans le xenodochium dont il a la charge, et où, aux yeux du pape, il apparaît plus préoccupé par la rentrée des revenus que par la distribution des aumônes, doit donc être sévèrement réprimandé par le rector Petrus pour sa légèreté. Cependant, en cet été 592 où le pape rappelle Petrus à Rome et décide, pour la gestion du patrimoine romain, de diviser la Sicile en deux ressorts, R. est présenté par le pape, non sans réserve, comme un candidat susceptible de diriger l’administration de la pars Syracusana (Sicile orientale), la pars Panormitana étant confiée au notarius Benenatus, à condition toutefois que Petrus – auquel en dernier ressort le pontife laisse liberté pour le choix de ses deux successeurs – lui ait inculqué par ses conseils et ses menaces, le sens de ses devoirs : une active charité envers les paysans et le respect des convenances à l’égard des étrangers et des citadins 3. En fait, après l’été 592, R. disparaît totalement de la correspondance pontificale pour n’y reparaître qu’à l’automne 598, époque à laquelle le patrimoine romain de Sicile, un temps réuni à nouveau sous la direction de Cyprianus (de juillet 593 à août 597), est, une nouvelle fois, divisé en deux tractus : en effet, en octobre 598, R. quitte Rome, muni d’une nomination pontificale lui confiant, à cause de la fidélité et du zèle dont il a fait preuve, le patrimonium Romanae ecclesiae ... in partibus Syracusanis, Catenensibus, Agrigentinis uel Messanensibus 4, c’est-à-dire le tractus oriental, brièvement administré, dans les derniers mois (août 597 – octobre 598), par intérim, par l’évêque Iohannes de Syracuse 5. Parallèlement, par une lettre circulaire du pape adressée aux colons et à la familia des domaines appartenant à l’Église de Rome, R. est accrédité auprès de ses futurs administrés, invités à manifester obéissance à celui qui a le pouvoir de punir les actes d’indiscipline et de rébellion et de récupérer les esclaves fugitifs comme les terres usurpées 6. R. emporte d’autre part avec lui trois lettres de recommandation, l’une adressée à l’expraetor Libertinus, prié de le faire profiter de son expérience et de son appui 7, les deux autres à des personnages importants de l’île, Cyridanus 8 et Petrus 9, eux aussi sollicités de bien accueillir le nouveau venu. Dès ce même mois d’octobre 598, R. est déjà chargé par le pape de missions précises : selon les ordres que lui adresse personnellement le pontife, il doit enquêter sur des individus tonsurés qui, à la faveur de l’intérim assuré par Iohannes de Syracuse, ont usurpé la qualité de defensores; si parmi eux, il s’en trouve qui ont servi avec zèle et fidélité l’Église romaine, R. devra les signaler au pape pour que celui-ci, éventuellement, les nomme officiellement defensores; en revanche, il devra punir tous ceux qui, par leur indiscipline, ont nui aux intérêts de l’Église, notamment Fortunatus, qui devra rendre des comptes, puis cesser toute activité et toute relation en rapport avec le patrimonium, ainsi

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que Marcianus qui sera envoyé en exil, s’il a vraiment désobéi à Iohannes de Syracuse10. D’autre part, selon les instructions envoyées par le pape à ce dernier, R. se verra confier la cause de l’évêque Leo de Catane, dans ses démêlés avec l’ex-consul Leontius ainsi que le procès opposant le médecin Archelaus à l’évêque de Mélitène Domitianus11. Enfin, par une dernière lettre pontificale de même date, R. est invité à remettre en jouissance de la parcelle, exploitée par lui dans la possessio Disteriana, le colon de l’Église romaine Argentius qui en avait été injustement chassé et à lui permettre de la conserver sa vie durant sans payer de redevance12. Peu après, par une lettre du pape datée d’octobre ou novembre 598, R. est requis de s’opposer à un conseiller de l’ex-consul Leontius suggérant à ce dernier de priver les seniores et ciues de Naples des privilèges de insulis que l’empereur Maurice, à la requête de Grégoire alors apocrisiaire, leur avait naguère concédés; il reçoit par le même courrier une copie de la décision impériale qui pourra être produite devant Leontius, en attendant l’envoi, si ce dernier le réclame, du document original13. À la même date, R. reçoit ordre de faire restituer au jeune Callixenus, comme l’a demandé au pape sa mère Stephania, la maison que son défunt père, Petrus, possédait à Catane et dont sa grand-mère, Mammonia, avait fait don à l’Église romaine14. En novembre 598, R. est chargé par Grégoire de mettre fin au litige qui oppose, d’une part Tecla, abbesse du monasterium sanctae Mariae de Naples, fondé dans la demeure du défunt scolasticus Felix, et, de l’autre, le uir magnificus Alexander, gendre de Felix : R. doit faire pression sur Alexander pour que, tenant les promesses faites à maintes reprises à Tecla, il accepte de régler le conflit à l’amiable et, en cas d’échec, faire rapport au pape qui se réserve d’intervenir pour sauvegarder les intérêts du monastère15. Peu après, en novembre/décembre 598, R. est informé que le pape refuse d’accéder à la requête du scribo Gentio – qui souhaitait devenir par contrat conductor d’un domaine de l’Église romaine en Sicile –, étant donné la mauvaise opinion qu’il a des scribones en général; mais comme Gentio brille personnellement par sa bonté, R. devra, en compensation de ce refus, lui attribuer chaque année les revenus en nature qu’il aurait pu obtenir d’une conductio, à savoir vingt porcs, vingt moutons et soixante poules16. En décembre 598, R. est prié par le pape d’avertir l’évêque Iohannes de Syracuse, ainsi qu’éventuellement d’autres clercs, qu’ils ne doivent en aucun cas intervenir en justice en faveur de personnages impliqués dans des vols de biens publics, l’Église ne pouvant accorder sa protection à des individus indignes sans risquer d’être discréditée dans l’opinion17. En janvier 599, R. est le destinataire d’une lettre circulaire également adressée par le pape à trois autres rectores du patrimoine romain, le sousdiacre Anthemius pour la Campanie, le sous-diacre Sabinus pour le Bruttium et le defensor Sergius pour l’Apulie, recommandant à ses correspondants les domaines que possède, dans leurs ressorts respectifs, l’expraetor Romanus, ainsi que leurs exploitants18. Le mois suivant, R. se voit recommander par Grégoire des représentants du bureau impérial de l’annone, envoyés de Rome en Sicile, pour y percevoir, sous le contrôle de l’exconsul Leontius, les prestations dues par les Siciliens. R. est prié de les aider, avec son expérience, à remplir avec équité leur mission19. Par une autre lettre pontificale également datée de février 599, R. est invité à verser chaque année, à commencer par celle qui court depuis septembre 598 (a secunda indictione), une somme de six solidi au defensor romain Gaudiosus qui vit à Syracuse dans une extrême pauvreté 20. Enfin, toujours en février 599, R. est, avec d’autres rectores du patrimoine romain, Fan-

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tinus (Sicile orientale), Sabinus (Bruttium), Hadrianus (?), Eugenius (Tuscia), Felix (Appia), Sergius (Apulia) et Bonifatius (Corse), destinataire d’une lettre du pape, chargeant ses correspondants de veiller, chacun dans sa région, d’une part que les évêques ne cohabitent pas avec des femmes étrangères, voire avec celles (mère, tante ou sœur) dont la compagnie, autorisée par la législation canonique, n’est pas souhaitable au jugement du pontife, et, d’autre part, que ces évêques exigent la même discipline des clercs ordonnés qui, cependant, ne devront pas abandonner leurs épouses, tenues à la chasteté 21. Entre février et avril 599, R. est informé de la récente nomination de Vitus dans la scola defensorum, par une lettre pontificale qui, apportée en Sicile par l’intéressé, loue sa droiture et sa fermeté et le place explicitement sous les ordres de R. 22. À la même époque, R. est chargé par Grégoire d’intervenir auprès de Petrus, né dans la massa Iutelas – un domaine sicilien appartenant à l’Église romaine, dont il est à l’origine l’un des colons – et qui a été ensuite élevé par le pape aux fonctions de defensor ecclesiae : il doit lui rappeler que ses enfants, nés eux aussi dans la massa Iutelas, sont liés par cette naissance, conformément à la loi impériale sur le colonat, à ce domaine et qu’en conséquence ils n’ont pas le droit d’élire domicile ni de contracter mariage en dehors de celui-ci 23. En avril 599, R. est sollicité par le pape d’apporter son aide au uir clarissimus Laurentius, envoyé en Sicile pour faire apurer par l’exconsul Leontius les comptes du défunt numerarius Bonifatius, une procédure à laquelle est suspendue la validation du testament de ce dernier; R., de concert avec l’évêque Iohannes de Syracuse, doit intervenir auprès de Leontius, avant que celui-ci ne commence son examen, pour protéger les intérêts des deux héritiers de Bonifatius, sa veuve, placée sous la protection de l’Église de Rome, et le xenodochium romain voisin de St-Pierre du Vatican; à cet effet, R., muni de l’inventaire de la fortune du défunt que lui fait tenir le pape, doit négocier avec Leontius, tenter de l’amener à une transaction ménageant à la fois les revendications de l’État et celles des héritiers : s’il parvenait à faire entériner par Leontius le legs fait en solidi au xenodochium, il devra se faire remettre par l’exconsul une attestation écrite de sa décision pour éviter toute contestation ultérieure. Cependant, R. est averti qu’en cas de refus de Leontius, le pape est prêt à rendre la somme attribuée au xenodochium 24. Les actionarii de l’Église de Syracuse ayant envahi une propriété du nobilissimus Faustus et celui-ci ayant porté plainte devant le pape, R. est invité par ce dernier, en mai 599, comme l’est, par une autre lettre, l’évêque Iohannes, à faire restituer immédiatement le domaine à Faustus, si celui-ci en est le légitime propriétaire ou, si l’Église de Syracuse a quelque droit à le revendiquer, à porter le litige devant des juges élus 25. Toujours en mai 599, R. se voit recommander par une lettre pontificale les porteurs, venus des régions d’Istrie en passant par Rome, où ils ont obtenu une autorisation officielle du pape pour gagner la Sicile : R. doit les aider à se rendre dans l’endroit de l’île où se trouve alors leur évêque, le plus rapidement possible, afin de devancer des envoyés des schismatiques, désireux d’empêcher cet évêque, comme il en manifeste l’intention, de rentrer dans la communion de l’Église romaine. R. est également chargé de convaincre, par une visite ou par une lettre, le dit évêque de se rendre ad limina – un voyage dont il prendra les frais à sa charge – en l’assurant de l’accueil fraternel du pape; si l’évêque préfère ne pas quitter la Sicile, R. est invité à lui faire souscrire l’engagement de demeurer dans l’unité de l’Église; il devra de toute façon faire rapport au pape des résultats de sa mission 26. Le mois suivant, R. reçoit du pape l’ordre de vérifier et d’exécuter les

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clauses du testament rédigé vers 578 par l’illustris femina de Campanie, Rustica, selon lesquelles son époux et héritier, le scolasticus Felix, devait, dans un délai d’un an après sa mort, dans la portion du fundus Comas qu’elle possédait en Sicile, construire un monastère et verser aux esclaves affranchis des legs, faute de quoi l’Église romaine pourrait revendiquer cette part de domaine, à charge pour elle d’exécuter les legata et d’édifier le monastère. Ni Felix (mort avant 593), ni ses héritiers actuels, après vingt et une années écoulées, n’ayant mis à exécution les volontés de Rustica, R. devra faire valoir les droits de l’Église romaine dans le fundus Comas et réaliser les volontés de la testatrice, notamment en ce qui concerne la fondation du monastère 27. De la même façon, par une lettre pontificale de juin ou juillet 599, R. est chargé de procéder au partage de la massa Papyrianensis que la clarissima femina Alexandria a, par testament, laissée en commun au xenodochium sancti Theodori de Palerme et au monasterium sanctorum Erasmi, Maximi atque Iulianae de Naples, conformément à la requête de Fuscus, abbé de ce monastère qui revendique pour son établissement les 2/3 de la massa 28. À l’été 599, R. n’a toujours pas obéi à l’ordre que Grégoire lui avait donné à l’automne 598 de restituer au jeune Callixenus, fils de Stephania, la maison paternelle de Catane dont sa grand-mère Mammonia avait fait donation à l’Église romaine, en s’appuyant sur le fallacieux prétexte que la mention de la donation n’a pas encore été rayée du polyptique où sont recensées toutes les possessions de l’Église de Rome. Il est sévèrement admonesté pour sa désobéissance par une lettre pontificale de juillet 599, lui ordonnant de procéder immédiatement à la restitution 29. Le même mois, R. se voit recommander Luminosus, seruus sanctae Mariae, une parrochia de l’ecclesia Grumentina (Grumentum, près Grumento Nova; Potenza), qui s’est plaint des brutalités commises par le uir clarissimus Salusius à son encontre et à celui de son épouse; R. est chargé par le pape – faute d’un représentant du Siège apostolique en Lucanie? – d’admonester Salusius, s’il tourmente sans raison le couple ou, si les torts sont partagés, de faire comparaître les deux parties devant les juges élus dont il appliquera la sentence 30. Par une lettre pontificale d’octobre 599, R. reçoit mission d’enquêter, à la suite de la plainte déposée par le nouvel évêque de Malte Traianus, sur les vols commis aux dépens de l’Église maltaise par son prédécesseur déposé, Lucillus, et par le fils de celui-ci, Petrus, et d’obliger les coupables à rendre gorge. D’autre part, R. est chargé d’intervenir auprès de l’évêque de Syracuse Iohannes pour qu’il consente à laisser partir du monastère syracusain, dont Traianus était naguère l’abbé, trois ou quatre moines dont celui-ci souhaite la compagnie à Malte. Enfin, Traianus étant autorisé par le pape à récupérer tous les biens qui, lui appartenant en propre, sont demeurés dans son ancien monastère, R. doit veiller que resteront propriété de cet établissement les acquisitions faites par Traianus alors qu’il en était l’abbé, ainsi que les rentes constituées pour la communauté monastique par Capitolina 31. Le même mois, R. est fermement invité par le pape à renvoyer de Sicile, où il se laisse absorber par des procès d’importance secondaire, l’évêque de Capoue Basilius, qui devra quitter l’île dans un délai de cinq jours, au-delà duquel R., autant que Basilius luimême, sera tenu par le pontife pour responsable d’un grave manquement à l’obéissance 32. Ainsi qu’en témoigne une lettre de Grégoire adressée en juin 600 à l’expraetor de Sicile Libertinus, alors cité à comparaître devant l’exconsul Leontius, R. est le destinataire d’une lettre pontificale de même date (perdue), lui enjoignant de remettre à Libertinus une somme d’argent pour vêtir vingt de ses serviteurs 33.

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Dans les mois qui suivent, R. fait comparaître devant lui, au mépris de l’autorité de leur évêque, des clercs auxquels un procès est intenté par un laïc; de même, de sa propre autorité, il chasse des clercs de l’Église de Syracuse que l’évêque Iohannes avait soumis à la pénitence, sans en référer à ce dernier qui adresse une plainte au pape. En conséquence, R. est sévèrement blâmé pour ses initiatives et invité fermement à ne pas récidiver par une lettre du pape de février 601 : il se voit rappeler les principes du droit canonique selon lesquels, dans une affaire où un clerc est mis en cause par un laïc, c’est à l’évêque lui-même ou à des juges mandatés par lui ou encore à des arbitres élus par les deux parties qu’il revient de juger; au cas où un clerc ou un laïc intente un procès à un évêque, R. est invité à intervenir pour mettre en œuvre ces procédures. Enfin, il est sommé de rendre à Iohannes de Syracuse les clercs qu’il a éloignés, sous peine des plus graves sanctions 34. Les filles du défunt patricius de Syracuse Venantius, Barbara et Antonina, ayant annoncé au pape leur intention de se rendre à Rome pour s’y marier, R., de même que l’évêque Iohannes de Syracuse, se voit recommander par une lettre pontificale (perdue) la «cause» des deux sœurs, c’est-à-dire probablement leur héritage, menacé par des individus malveillants, ainsi qu’en témoigne la réponse adressée par le pape à celles-ci en août 60135. R., dont on perd toute trace après cette date, est remplacé dans le poste de Syracuse par le notarius Adrianus à partir de janvier 603. On ne sait s’il faut identifier R. au defensor homonyme envoyé à Constantinople, après septembre 595 et avant juin 597, par Grégoire pour acheminer la correspondance échangée entre le pontife et le religiosus Narsès 36. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 134, lignes 8-10 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 141, lignes 3-6 (Jaffé 1186); voir PETRVS 70. 2 Id., Ep. 2, 38, ibid., p. 138, lignes 1-4 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 144, lignes 98-101; voir REDEMPTVS 12. 3 Id., Ep. 2, 38, ibid., p. 135, lignes 16-17 et p. 136, lignes 1-12 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 142, lignes 37-54; voir BENENATVS 7. 4 Id., Ep. 9, 29, MGH Ep. II, p. 62 = CC 140 A, p. 590 (Jaffé 1553); voir CYPRIANVS 8. 5 Cf. id., Ep. 9, 22, ibid., p. 56 = CC 140 A, p. 582 (Jaffé 1546) ; voir IOHANNES 89. 6 Id., Ep. 9, 30, ibid., p. 62-63 = CC 140 A, p. 591 (Jaffé 1554). 7 Id., Ep. 9, 28, ibid., p. 61 = CC 140 A, p. 589 (Jaffé 1552); voir LIBERTINVS 3. 8 Id., Ep. 9, 31, ibid., p. 63 = CC 140 A, p. 591-592 (Jaffé 1555). 9 Id., Ep. 9, 33, ibid., p. 64 = CC 140 A, p. 593 (Jaffé 1557); voir PETRVS 87. 10 Id., Ep. 9, 22, ibid., p. 55-56 = CC 140 A, p. 582; voir FORTVNATVS 21; MARCIANVS 15. 11 Id., Ep. 9, 32, ibid., p. 63-64 = CC 140 A, p. 592-593 (Jaffé 1556); voir LEO 17; LEONTIVS 18. 12 Id., Ep. 9, 37, ibid., p. 66-67 = CC 140 A, p. 596 (Jaffé 1561). 13 Id., Ep. 9, 46, ibid., p. 73 = CC 140 A, p. 605 (Jaffé 1570). 14 Id., Ep. 9, 48, ibid., p. 75 = CC 140 A, p. 607 (Jaffé 1574); voir STEPHANIA 3 et PETRVS 88. 15 Id., Ep. 9, 54, ibid., p. 79 = CC 140 A, p. 612-613 (Jaffé 1575) ; voir ALEXANDER 10; FELIX 56. 16 Id., Ep. 9, 78, ibid., p. 95 = Ep. 9, 79, CC 140 A, p. 633-634 (Jaffé 1603). 17 Id., Ep. 9, 79, ibid., p. 95 = Ep. 9, 80, CC 140 A, p. 634 (Jaffé 1604). 18 Id., Ep. 9, 88, ibid., p. 101-102 = Ep. 9, 89, CC 140 A, p. 643 (Jaffé 1613); voir SABINVS 9; SERGIVS 4 et ROMANVS 19.

ROMANVS

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1913

Id., Ep. 9, 106, ibid., p. 113 = Ep. 9, 107, CC 140 A, p. 659-660 (Jaffé 1631). Id., Ep. 9, 109, ibid., p. 115 = Ep. 9, 110, CC 140 A, p. 662 (Jaffé 1635); voir GAVDIOSVS 9. 21 Id., Ep. 9, 110, ibid., p. 115-116 = Ep. 9, 111, CC 140 A, p. 633-634 (Jaffé 1603); voir EVGENIVS 5; ADRIANVS 2; BONIFATIVS 29; FELIX 74. 22 Id., Ep. 9, 118, ibid., p. 122 = Ep. 9, 119, CC 140 A, p. 671-672 (Jaffé 1644); voir VITVS 2. 23 Id., Ep. 9, 128, ibid., p. 128 = Ep. 9, 129, CC 140 A, p. 679 (Jaffé 1654); voir PETRVS 92. 24 Id., Ep. 9, 130, ibid., p. 130 = Ep. 9, 131, CC 140 A, p. 681-682 (Jaffé 1657); voir BONIFATIVS 27; LAVRENTIVS 59. 25 Id., Ep. 9, 145, ibid., p. 141 = Ep. 9, 146, CC 140 A, p. 697 (Jaffé 1671); cf. id., Ep. 9, 146, ibid., p. 142 = Ep. 9, 147, CC 140 A, p. 697-698 (Jaffé 1672); voir FAVSTVS 9. 26 Id., Ep. 9, 150, ibid., p. 151 = Ep. 9, 151, CC 140 A, p. 706-707 (Jaffé 1676). 27 Id., Ep. 9, 164, ibid., p. 163-164 = Ep. 9, 165, CC 140 A, p. 723-724 (Jaffé 1691); voir RVSTICA 3; FELIX 56. 28 Id., Ep. 9, 170, ibid., p. 167-168 = Ep. 9, 171, CC 140 A, p. 729 (Jaffé 1697); voir FVSCVS 2. 29 Id., Ep. 9, 199, ibid., p. 188 = Ep. 9, 200, CC 140 A, p. 758 (Jaffé 1726). 30 Id., Ep. 9, 209, ibid., p. 196 = Ep. 9, 210, CC 140 A, p. 769 (Jaffé 1737); voir LVMINOSVS 6. 31 Id., Ep. 10, 1, ibid., p. 236-237 = CC 140 A, p. 825-826 (Jaffé 1768); voir PETRVS 86 et LVCILLVS 2; TRAIANVS 4. 32 Id., Ep. 10, 4, ibid., p. 239 = CC 140 A, p. 829-830 (Jaffé 1771); voir BASILIVS 17. 33 Id., Ep. 10, 12, ibid., p. 246-247 = CC 140 A, p. 838-839 (Jaffé 1780). 34 Id., Ep. 11, 24, ibid., p. 284-285 = CC 140 A, p. 894-895 (Jaffé 1812). 35 Id., Ep. 11, 59, ibid., p. 345 = CC 140 A, p. 965-966 (Jaffé 1851); voir VENANTIVS 6; BARBARA 2; ANTONINA 6. 36 Id., Ep. 7, 27, MGH Ep. I, p. 472 = CC 140, p. 483 (Jaffé 1473). 19

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ROMANVS

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(. . . 5 juillet 595 . . .)

episcopus ciuitatis Blentanae1 (vraisemblablement Blera = Blera; Viterbo, plutôt que Blanda Iulia = près Tortora; Cosenza) 2, participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 595 3. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 7e rang des évêques 4, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel R. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 5 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 6 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 7 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et, en conséquence, de faire porter son corps sans linceul 8 ;

1914

ROMANVS

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– interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 9 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle10. Var. Bleritanae; Bleranae. Le siège de Blanda Iulia est vacant en 592 et, à l’exception des évêques de Taormina (Sicile), de Sorrente et de Naples et aussi de Ravenne, le concile réunit des prélats d’Italie centrale. 3 GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). 4 Id., Decretum, ibid., p. 366. 5 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 6 Id., Decretum, 2, ibid. 7 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 8 Id., Decretum, 4, ibid. 9 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 10 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365. 1

2

ROMANVS

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(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sancti Marcelli (S. Marcello, Roma),

participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et avec les prêtres romains – dont Andreas et Virbolus, du même titulus –, en présence des diacres, au 32e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel R. est associé aux mêmes dispositions que l’évêque homonyme siégeant à ce concile 3. 1 2 3

GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367; voir ANDREAS 18. Voir ROMANVS 21.

ROMANVS

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(. . . mars 596 . . .) clericus,

clerc ravennate, se rend, avec le clerc Dominicus, à Rome, puis, ainsi que son compagnon, quitte la Ville sans avoir demandé la bénédiction pontificale, avant mars 596, date à laquelle le pape Grégoire, tout en assurant que la faute commise serait passible d’une sévère sanction, demande à l’évêque de Ravenne Marinianus de pardonner les deux coupables et de les rétablir dans leur charge1. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 28, MGH Ep. I, p. 406 = CC 140, p. 401 (Jaffé 1408); voir DOMINICVS 8; MARINIANVS 4.

ROMANVS

ROMANVS

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1915

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(. . . avant septembre/octobre 598) clarissimae (ou spectabilis) memoriae uir,

habitant de Naples, lègue par testament sa maison afin qu’y soit fondé un monastère1, celui qui, après que son oratoire a été consacré sur ordre du pape Grégoire en 599 par l’évêque napolitain Fortunatus avec des reliques des saints Hermes, Sebastianus, Cyriacus et Fantinus 2, est dénommé monasterium sancti Sebastiani, ainsi qu’en témoigne une lettre pontificale adressée à Adeodatus, son abbé, en juillet 600 3. R. exprime ses dernières volontés avant septembre/octobre 598, puisque à cette dernière époque Grégoire l’évoque déjà comme un défunt. Par ce même testament, il dote l’établissement monastique qu’il a fondé d’un domaine lui appartenant en Sicile, puisque le pape, dès l’automne 598, donne ordre au defensor de la région de Palerme, Fantinus, de retrouver les esclaves fugitifs pour les remettre au travail sur ce bien-fonds, d’assurer l’exploitation de celui-ci et d’envoyer au monastère napolitain les revenus qui ne sont pas absorbés par l’entretien des exploitants 4. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 10, MGH Ep. II, p. 47 = CC 140 A, p. 571 (Jaffé 1534); Ep. 9, 165, ibid., p. 164 = Ep. 9, 166, CC 140 A, p. 724 (Jaffé 1692); Ep. 10, 18, ibid., p. 253 = CC 140 A, p. 847 (Jaffé 1787); voir PLRE 3, p. 1093, Romanus 9 et 10. 2 Id., Ep. 9, 165, ibid., p. 164 = CC 140 A, p. 724-725; voir FORTVNATVS 16. 3 Id., Ep. 10, 18, ibid., p. 253, lignes 9-10 = CC 140 A, p. 847, lignes 4-5; voir ADEODATVS 20. 4 Id., Ep. 9, 10, ibid., p. 47 = CC 140 A, p. 571.

ROMANVS

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(VIe/VIIe s.) pr(es)b(yter),

prêtre romain, connu par deux graffiti tracés par lui-même et par son frère, le moine Sergius, sur une paroi de la crypte des saints Marcellin et Pierre (via Labicana)1 et peut-être par un autre proscynème, dans une galerie d’une région voisine, notant un Romanus qui ne porte pas de titre 2. 1 2

ICVR, NS 6, 15969 et 15982; voir SERGIVS 5. ICVR, NS 6, 15940.

ROMANVS

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(. . . juin 603 . . .)

notable établi dans la région de Nursie, est averti par le pape Grégoire (dans une lettre de juin 603) que des prêtres du pays vivent avec des femmes. Il est invité, avec deux autres notables, Vuintarit et Gattulus, à appuyer, si néces-

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** ROMANVS

saire, l’intervention du défenseur Optatus, chargé de mettre fin au scandale, avec l’évêque Chrysanthus de Spolète1. GREGORIUS, Ep. 13, 38, MGH Ep. II, p. 401-402 = Ep. 13, 36, CC 140 A, p. 1039 (Jaffé 1903); voir PLRE 3, p. 1094, Romanus 12; voir OPTATVS 3. 1

** ROMANVS évêque de Vérone (Verona), est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 28e rang1. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73. Son médaillon figurait sur une partie du Velo di Classe, perdue mais décrite encore au XVIe s., J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55.

* Iohannis ROMEVS

(. . . avant 577/580 - avant 591/592)

: voir IOHANNIS ROMVLA

(. . . avant 577/580 - avant 591/592) in sanctimoniali habitu,

disciple de Redempta, vit, avec celle-ci et une autre moniale, à Rome dans une petite maison proche de l’ecclesia sanctae Mariae Virginis (Ste-MarieMajeure) à l’époque où Grégoire se retire au monastère St-André ad Cliuum Scauri (peu avant 577/580). Elle brille par les vertus de patience, d’obéissance et s’adonne à l’oraison qu’elle continue à pratiquer lorsqu’elle est frappée de paralysie et contrainte à garder le lit pendant des années. Elle meurt avant que Grégoire, dans un récit confirmé par le prêtre Speciosus, ne rapporte dans les Homélies sur l’Évangile (puis dans les Dialogues) sa fin édifiante dont sont témoins Redempta et son autre disciple1. 1 GREGORIUS, Hom. Eu. II, 40, 11, PL 76, 1310-1311; Dial. IV, 16, SC 265, p. 62-68; voir SPECIOSVS 3.

ROMVLVS 1

(. . . entre 374 et 397 . . .)

chrétien lié à Ambroise de Milan qui le qualifie de filius1, réclame à ce dernier (par une lettre aujourd’hui perdue) 2 une explication de l’épisode du Veau d’or. Il reçoit une longue réponse d’Ambroise 3 qui se félicite d’une occasion leur permettant de renouer des relations amicales malgré leur séparation 4. Il y a toute raison d’identifier R. avec le destinataire homonyme, alors établi à la campagne, d’une courte lettre d’Ambroise en réponse à une question sur le sens de Deutéronome 28, 23 5. Il n’y a en revanche aucun argument déterminant pour l’identifier à Flauius Pisidius Romulus 6. 1

AMBROSIUS, Ep. 66, 11, PL 16, 1227 = Ep. 48, 11, CSEL 82, 2, p. 53.

ROMVLVS 2 3 4 5 6

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3

Id., Ep. 66, 1, ibid., 1225 = Ep. 48, 1, CSEL 82, 2, p. 48-49. Id., Ep. 66, ibid., 1225-1227 = Ep. 48, CSEL 82, 2, p. 48-53. Voir note 2. Id., Ep. 68, 1-4, PL 16, 1231-1232 = Ep. 44, 1-4, CSEL 82, 2, p. 43-44. Voir PLRE 1, p. 771-772, Romulus 5.

ROMVLVS

2

(. . . 487-6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Praenestinae (Praeneste = Palestrina;

Roma), mentionné au 39e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Bien qu’il ne soit pas mentionné sur la liste de présence du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 4, R. souscrit, au 24e rang des évêques 5, le constitutum de Symmaque qui règle l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 6. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 438 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683. 5 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692. 6 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 1

2

ROMVLVS

3

(. . . entre 492 et 496 . . .) presbyter,

prêtre de Luceria (= Lucera; Foggia), puisqu’il dépend de l’évêque de cette cité, s’associe au prêtre Ticianus pour envahir, avec l’appui de Moderatus, intendant du domaine royal, l’oratoire du monastère sis in fundo Luciano et

1918

ROMVLVS

4

desservi par le prêtre Marcus. Avec ses complices, le jour de Pâques, il chasse Marcus du sanctuaire, s’empare du trésor liturgique et pille le monastère. À la suite de la plainte portée par Marcus, il doit être déféré devant les évêques Iustus (de Larino ou d’Acerenza?) et Probus (de Carmeia?), mandatés par le pape Gélase pour décider, après vérification des faits, de sanctions sévères contre les coupables et pour rappeler à l’évêque de Luceria le respect des droits du monastère1. 1 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 3, Loewenfeld 3, p. 2 (Jaffé 631); voir IVSTVS 3 ou 4; PROBVS 7; TICIANVS 2; MARCVS 7.

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4

(. . . 1er novembre 493 . . .) diaconus Romanus,

diacre romain dont le pape Gélase célèbre le zèle en faveur de l’orthodoxie, est chargé par le pontife de porter une lettre d’admonestation, adressée le 1er novembre 493 aux évêques du Picenum1, les mettant en garde contre les doctrines pélagiennes 2 et contre Seneca, un vieillard, propagateur de l’hérésie dans la province 3. 1 2 3

GELASIUS, Ep. 7, 35, Coll. Auel. 94, CSEL 35, 1, p. 368. Id., Ep. 7, 6-29, Coll. Auel. 94, ibid., p. 359-367. Id., Ep. 7, 4-6, Coll. Auel. 94, ibid., p. 358-359 et Ep. 7, 33-34, ibid., p. 368.

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5

(Ve s.) presbyter tituli Pud[en]tianae (S. Pudenziana, Roma),

prêtre romain du titulus de Ste-Pudentienne, déposé dans la basilique de StHippolyte, à la catacombe de la via Tiburtina1. 1

ICVR, NS 7, 20157.

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6

(Ve s.)

donateur, associé à Lucianus, contribue pour 100 pieds au paiement d’une mosaïque de pavement, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero) édifiée au Ve s. au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 340, n. 17; voir LVCIANVS 3.

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7

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9

(. . . entre 508/509 et 523 . . .)

chrétien de Rome, écrit depuis cette ville à Fulgence de Ruspe pour témoigner que le sénateur Theodorus1 a fait, en sa présence, l’éloge de l’Africain 2. Voir PLRE 2, p. 1098, Theodorus 62. FULGENTIUS RUSP, Ep. 6, 1, CC 91, p. 240; voir THEODORVS 12 et PCBE, Afrique, p. 511, FVLGENTIVS 1. 1

2

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(. . . après 525? . . .) leuita,

diacre connu par son épitaphe métrique gravée sur un sarcophage déposé dans la crypte de l’église S. Ippolisto, à Atripalda (près d’Avellino; = Abellinum); diacre de l’évêque d’Abellinum, Sabinus (très probablement l’évêque campanien de ce nom attesté en 525), qu’il a suivi dans la mort, R. a obtenu d’être enseveli, ainsi que ce dernier, à l’entrée d’un hypogée où reposent des martyrs1. 1

CIL X, 1195; voir SABINVS 6.

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(. . . 14 août 551 . . .) (episcopus) de Numana (Numana = Numana; Ancona),

participe à la réunion tenue à Constantinople, dans l’église St-Pierre in Hormisda, le 14 août 551, sous la présidence du pape Vigile1. R. est associé, au 6e rang 2, avec dix évêques italiens et deux évêques africains, à la sentence prononcée par le pape contre Theodoros Ascidas, évêque de Césarée de Cappadoce, adversaire des Trois Chapitres, coupable d’avoir, en inspirant l’édit de Justinien daté de la mi-juillet, rompu l’accord confiant à une enquête conduite par le pape et à un concile le soin de trancher et interdisant, entre temps, toute référence à la querelle dans un document public. Après avoir repris la sentence contre Theodoros, déjà excommunié et désormais déposé, il s’associe également à la condamnation complémentaire frappant Menas de Constantinople, ainsi qu’à celle des évêques ayant souscrit l’édit impérial, tous excommuniés jusqu’à résipiscence 3. Il souscrit une sentence qui, en fait, n’est signifiée que six mois plus tard 4. 1 VIGILIUS, Ep. 2, Vigiliusbriefe, E. Schwartz, p. 15 (Jaffé 931); id., Ep. 1, ibid., p. 2, ligne 22 (Jaffé 930); id., Ep. 3, ibid., p. 15 et 16. 2 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14. 3 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14-15; id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 16-18; cf. id., Ep. 1, Vigiliusbriefe, ibid., p. 2-3. 4 Id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 15, ligne 17 et p. 16, lignes 16-17.

1920

** ROMVLVS

** ROMVLVS évêque de Gênes (Genua), connu par une Vita tardive qui en fait le successeur de Felix et de Syrus et indique sa sépulture in Villa Matutiana quae nunc S. Romuli (Matuta = San Remo; Imperia)1. 1

Vita Romuli, 1-8, AASS Oct. VI, p. 208-209 (BHL 7335).

ROSARIVS

(. . . 1er mars 499 . . .) episcopus ecclesiae Surrentinae (Surrentum = Sorrento;

Napoli), mentionné au 55e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3 pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 59e rang, ainsi qu’au 61e rang pour l’évêque Vrsus de Rieti 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc, préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 409; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650, 60e ; voir VRSVS 10. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 1

2

ROTAMVS1

(. . . 355 . . .)

évêque, figure au 24e rang dans la liste des signatures épiscopales signalée par Baronius comme une annexe de la synodale du concile de Milan (été 355) pressant Eusebius de Verceil de rejoindre l’assemblée 2. Si cette liste est authentique, R. aurait pris part au concile et signé la condamnation d’Athanase 3. 1 2 3

p. 119.

Pour Rodanius?. BARONIUS, Ann. Eccles., IV, p. 541; voir EVSEBIVS 1. Conc. Mediolanense, Ep. synodica, dans EUSEBIUS VERCELL, Append., II, A, CC 9,

1921

RVFENTIVS

RV[...]

(Ve s.)

donateur ou, plutôt, donatrice, associée à Gemi[nus] et Libia[nus], contribue au paiement d’une mosaïque de pavement pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 337, n. 12.

RVDERIC

(. . . 542-avant 546) comes,

est l’un des chefs militaires ostrogoths qui, avec les comites Vult et Blidin, jouit de la confiance du roi Totila, remportant en 542, avec ces derniers, une grande victoire sur les Romains en Tuscia annonaria, au lieu-dit ad Mucellos1. Avec les deux autres comites, R. escorte au monastère du Mont Cassin le spatharius Riggo, qui, sur les ordres de Totila, doit se faire passer pour ce dernier, afin d’éprouver l’esprit de prophétie de l’abbé Benoît. Démasqué par Benoît, comme Riggo et les autres membres de sa suite, R. s’en retourne vers Totila, sans avoir osé parler à l’abbé 2. R. participe à cette mise en scène peutêtre en 543 lorsque les armées ostrogothiques dévastent la Campanie; il meurt avant la première prise de Rome par Totila (décembre 546) 3. 1 Auctuarium Marcellini, 6, ann. 542, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 107; voir PLRE 3, p. 1096-1097. 2 GREGORIUS, Dial. II, 14, 1-2, SC 260, p. 180. 3 Cf. PROCOPIUS, Bell. Goth. 3, 19, Haury, p. 322.

RVFENTIVS1

(. . . 23 octobre 502 – 6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Egnatinae 2 (Egnathia = site près de

Monopoli; Bari), souscrit au 35e rang 3 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 4 – synodale relatant l’attitude de des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 5, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 6 à se réconcilier avec leur évêque 7. R., mentionné sans indication de siège au 20e rang sur la liste de présence 8, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni

1922

RVFERIVS

sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 9 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48310, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales11. Il souscrit au 14e rang ce constitutum de Symmaque12. Var. RVFINVS; ROFENTIVS; ROFENCIVS. Var. Eunatinae; Agnatinus; Ignatinae; Inasiancie; Nasiane. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 10 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 11 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 12 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 452 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693. 1

2

RVFERIVS

(. . . octobre 596 . . .) comes1,

appelé à se transférer, avec plusieurs de ses concitoyens, de Corse en Afrique, sur l’ordre de l’exarque Gennadius, obtient du pape Grégoire une lettre de recommandation adressée à l’exarque en octobre 596 2. 1 2

Voir PLRE 3, p. 1097. GREGORIUS, Ep. 7, 3, MGH Ep. I, p. 443 = CC 140, p. 445-446 (Jaffé 1449).

RVFINA 1

(329-341) casta uirgo,

vierge âgée de 12 ans (dont le jeune âge ne permet guère de faire une vierge consacrée), est déposée le 9 mars 341 dans la catacombe du 36e mille de la via Prenestina1, près de Rome. 1

O. MARUCCHI, NBAC, 20, 1914, p. 132.

RVFINIANVS

RVFINA

2

1923

2

(. . . 385 - avant janvier 404)

fille de Paula et de Toxotius, sœur de Blesilla, de Paulina, d’Eustochium et de Toxotius1, est en âge de se marier, lorsque sa mère s’embarque pour l’Orient, en 385 2. Elle meurt prématurément, avant sa mère (disparue le 26 janvier 404) 3. 1 2 3

HIERONYMUS, Ep. 108, 4, CSEL 55, p. 310; voir PAVLA 1; PAVLINA 1. Id., Ep. 108, 6, ibid., p. 311. Voir note 1.

RVFI[na]

3

(. . . après 403 . . .) sacra [uirgo],

vierge romaine consacrée, déposée le 24 décembre d’une année consulaire mutilée1, mais sûrement postérieure à 403 puisque son épitaphe, provenant d’un cimetière de Rome et l’associant à sa sœur Bonifatia, elle aussi vierge consacrée, remploie une plaque portant cette date 2. 1 2

Cons(ulatu) S[ymmachi?], soit 461, 470, 482 et même 514 et 522. ICVR, NS 1, 1462.

[Ru]FINIA[nus?] 1

(Ve s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement, découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Ho[nes]ta, contribue, pour 280 pieds, au paiement de la mosaïque de pavement, pour la cathédrale antérieure (de plus d’un siècle?) à l’église construite par l’évêque Eufrasius au milieu du VIe s.1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 36, n. 79.

RVFINIANVS

2

(. . . juin 601)

moine (ou clerc) de Rome, est envoyé en Bretagne, en juin 601, par le pape Grégoire dans le cadre d’une mission apportant renfort (cooperatores plures ac Verbi ministros) à l’évêque Augustinus pour l’évangélisation des Angles païens, avec, entre autres, pour compagnons, selon Bède, le prêtre Laurentius et le moine Petrus ainsi que l’abbé Mellitus, et les moines Iustus et Paulinus1, ces trois derniers étant seuls cités avec lui par Jean Diacre 2 ; R. est peut-être également accompagné par le Iohannes que mentionne seul Paul Diacre aux côtés de Mellitus 3. R., comme ses compagnons, emporte de la vaisselle, des ornements liturgiques ainsi que des reliques des Apôtres et des martyrs 4. 1 BEDA, HE I, 29, Plummer, p. 63 voir AVGVSTINVS 3; LAVRENTIVS 58; PETRVS 83; MELLITVS 2; IVSTVS 11; PAVLINVS 24. 2 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 37, PL 75, 100.

1924

RVFININVS

3 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 25, MGH srl, p. 105; Vita Gregorii 21, PL 75, 51; voir IOHANNES 134bis. 4 BEDA, HE I, 29, Plummer, p. 63.

RVFININVS

(. . . après 355 - avant 359)

est victime de la persécution de l’évêque arien Epictetus de Centumcellae (Civitavecchia; Roma), qui l’oblige à courir devant son char jusqu’à ce qu’il meurt d’épuisement1. R. est très vraisemblablement un évêque, bien que son siège ne soit pas mentionné, puisqu’il est associé, au dernier rang, à un groupe d’évêques (Paulinus de Trèves, Lucifer de Cagliari, Eusèbe de Verceil, Denys de Milan, Hilaire de Poitiers et Maximus de Naples), qui ont tous souffert pour la foi et ont été exilés après le concile de Milan de 355 et avant celui de Rimini de 359 2. R. doit probablement occuper un siège épiscopal en Campanie, puisque le Libellus precum (mémoire rédigé entre août 383 et décembre 384 par les deux prêtres Marcellinus et Faustinus), évoquant la résistance aux ariens dans cette province, rappelle que la relique du sang de R. est l’objet d’un culte à Naples 3. Il n’y a aucune raison pour identifier R. avec Rufinus ou Rufus figurant le 7 avril (Rufinus) et les 21 juin et 27 août (Rufus) sur le calendrier de marbre napolitain du milieu du IXe siècle 4, ni avec le Rufinus de Capua (S. Maria Capua Vetere; Caserta) attesté au Martyrologe hiéronymien les 25 et 27 août 5, puisque le siège de Capoue est alors occupé par l’évêque Vincentius 6. 1 FAUSTINUS et MARCELLINUS, Libellus precum, 26, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 13, lignes 8-12. 2 Id., Libellus precum, 21-25, Coll. Auel. 2, ibid., p. 12, lignes 10-29 et p. 13, lignes 1-15. 3 Id., Libellus precum, 26, Coll. Auel. 2, ibid., p. 13; voir sur cette persécution MAXIMVS 4. 4 D. MALLARDO, Il Calendario marmoreo, 1, 61, p. 66-69; H. DELEHAYE, An. Boll., 59, 1941, 1, p. 9-11. 5 Mart. hieron., p. 465 et 470. 6 Voir VINCENTIVS 1.

RVFINVS 1

(. . . 371 . . .)

clerc romain, partisan d’Vrsinus dans le conflit qui oppose ce dernier à Damase pour le siège épiscopal de Rome, est banni en Gaule pour avoir perturbé l’ordre public, avec Adiectus, Gaudentius, Vrsus, Rufus, Auxano, Auxanius et Leontius; sur ordre de Valentinien Ier, notifié à Ampelius1, préfet de la Ville (attesté depuis le 1er janvier 371), R., comme ses compagnons d’exil, obtient la liberté de résidence, à l’exclusion des régions suburbicaires, décision également communiquée au vicaire de la Ville, Maximinus 2, avant juin 371, époque à laquelle Maximinus est promu préfet du prétoire des Gaules. 1 VALENTINIANUS, VALENS ET GRATIANUS AUGG., Ep., Coll. Auel. 11, CSEL 35, 1, p. 52-53; voir VRSINVS 1; VRSVS 1; GAVDENTIVS 2; RVFVS 1; LEONTIVS 4. 2 Id., Ep., Coll. Auel. 12, ibid., p. 53-54; voir PLRE 1, p. 577-578, Maximinus 7.

Tyrranius RVFINVS

RVFINVS

2

3

1925 (371-402)

lector, lecteur romain, mort à 31 ans et déposé le 10 septembre 402 dans la basilique hypogée de St-Hermès (via Salaria), à Rome1. 1

ICVR I, 507.

Tyrranius1 RVFINVS

3

(. . . 371/372-410)

presbyter 2, prêtre d’Aquilée 3, né à Concordia 4 d’«une bonne famille» 5, vers le milieu du IVe s., puisqu’il est le contemporain de Jérôme 6 ; condisciple et ami de Bonosus 7 et de Jérôme 8, il étudie à Rome où il reçoit la formation habituelle de grammaire et de rhétorique latines (artibus ... institutus) 9 mais, comme il le reconnaît lui-même, à l’époque, pas plus que Jérôme, il n’apprend le grec10. Vers 371/372, un peu moins de trente ans avant la rédaction de son Apologie contre Jérôme, il se trouve à Aquilée où il est l’élève du diacre Eusebius qu’il présente comme son père spirituel et où il reçoit le baptême de Chromatius, alors prêtre, de l’archidiaconus Iouinus, et d’Eusebius11. Il appartient à une communauté pratiquant l’ascèse – in monasterio – établie sans aucun doute à Aquilée12. Il s’occupe dès lors de se donner une culture chrétienne, puisqu’il emprunte un ouvrage de Tertullien à Paulus de Concordia, et demande à Jérôme alors à Trèves, de copier pour lui le De Synodis d’Hilaire et l’In Psalmos13. R. se rend en Égypte, au plus tôt en 373 (après la mort d’Athanase d’Alexandrie) et au plus tard en 375, puisqu’il affirme avoir été associé aux persécutions dont sont victimes, à l’avènement de l’évêque arien Lucius, les catholiques d’Alexandrie14 ; il a été témoin de la déportation de certains moines égyptiens15, sans que l’on puisse dire dans quelle mesure il a luimême été inquiété : ultérieurement, il témoigne des souffrances alors endurées pour la foi, évoque les prisons et les exils16 et se voit reconnaître en tout cas, plus tard, par son entourage la qualité de confesseur17. R. fait en Égypte deux séjours dont un premier de six ans18 ; c’est alors qu’il acquiert la connaissance de la langue et de la culture grecques19 ; il suit assidûment l’enseignement de Didyme l’Aveugle dont il loue la piété et la science 20 ; il reçoit de ce dernier, à sa demande, un ouvrage sur la mort des petits enfants, à une époque où Jérôme, de son côté, sollicite de Didyme un commentaire sur le prophète Osée 21. R. fréquente également d’autres maîtres renommés pour leur sainteté et leur science : les deux frères Serapion et Amenites, ainsi que le vieillard Paulos et surtout, il visite très souvent des moines, eremi magistros 22, tels les deux Macaires, se rend en Nitrie pour rencontrer Moïse et Benjamin et aux Cellia auprès de Pambo et d’Heraclides; il gagne aussi Scété, dans le désert de Libye, où se trouve Isidoros; également dans le désert, mais sur la rive droite du Nil au Mons Antonini, à Pispir, il va écouter Poemen et Ioseph, deux des disciples d’Antoine 23 ; selon son propre témoignage, il se serait tenu à l’écart de la culture païenne, notamment des ouvrages de Porphyre 24. Certainement lors de son premier séjour en Égypte, R. est le destinataire d’une lettre de Jérôme 25 qui a d’abord eu de ses nouvelles par leur ami

1926

Tyrranius RVFINVS

3

commun Heliodorus et qui se réjouit de le savoir en Nitrie 26 ; R. y est informé du périple de Jérôme en Orient et de son installation au désert 27, de la mort de l’ami de Jérôme, Innocentius, ainsi que de la retraite de leur compagnon, Bonosus, dans une île coupée du monde 28 ; il y est aussi invité à maintenir leurs relations amicales par Jérôme 29 qui, croyant qu’il a quitté l’Égypte pour la Palestine en compagnie de Mélanie l’Ancienne, charge Florentinus, moine installé à Jérusalem, de transmettre sa missive à R.; il est loué par Jérôme qui, dans sa lettre à Florentinus, souligne la force des liens qui les unit (indiuidua mihi germanitatis caritate connexus est) 30. Mais contrairement à ce que pensait Jérôme, R. ne se trouve pas alors à Jérusalem, ainsi que l’atteste la réponse de Florentinus; R. est cependant sollicité par Jérôme, qui regrette de ne pouvoir le rencontrer, de remettre à Florentinus les commentaires de Reticius d’Autun ainsi que l’In Psalmos et le De Synodis d’Hilaire, pour que celui-ci en prenne copie à son intention, et aussi l’ouvrage de Tertullien que réclame son propriétaire, Paulus de Concordia 31. Après ce premier séjour, R. quitte momentanément l’Égypte, au plus tôt en 379, pour une durée qu’on ne peut préciser (interuallum aliquod) 32 ; c’est peut-être alors qu’il se rend en Mésopotamie, à Édesse (Urfa) et dans la région de Carrhae (Harran) où il rencontre quelques moines et s’informe de la vie édifiante de nombre d’entre eux 33 ; peut-être également à la même époque, il s’arrête à Antioche où il peut s’entretenir avec Theodoros, confesseur de la foi sous Julien 34. Dans la Chronique que Jérôme achève en 381, R. est cité pour l’année 377, avec Bonosus et Florentinus, comme l’un des insignes monachi 35. R. fait ensuite un second séjour en Égypte où il demeure encore deux années 36 ; avant 384, il se lie avec Théophile, le futur évêque d’Alexandrie, assez étroitement pour se considérer, dès cette époque selon Jérôme, comme son disciple, mais il ne se trouve pas à Alexandrie lorsque Théophile devient évêque de la cité (384) 37. R. – au plus tôt en 382 – s’établit à Jérusalem, au Mont des Oliviers, à la tête d’une communauté d’hommes (meae cellulae) 38. Il est désormais associé à Mélanie l’Ancienne, qui y a fondé un monastère de vierges et dont il est, aux yeux de Paulin de Nole, le compagnon sur le chemin de la vie spirituelle 39 ; avec elle, il reçoit, à ses propres frais, les pèlerins qui visitent Jérusalem, hospitalité plus tard raillée par Jérôme 40. S’il faut en croire le témoignage de Palladius, il aurait ramené dans l’unité de l’Église, avec le concours de Mélanie, quatre cent solitaires du schisme de Paulinus – peut-être des ultranicéens partisans de Paulin d’Antioche – et des pneumatomaques 41; sans qu’on puisse affirmer qu’il a rencontré Évagre le Pontique lors du bref séjour de ce dernier auprès de Mélanie, peu après 382 42, R. traduit en tout cas – peut-être lors de son séjour en Palestine – les Sentences de celui-ci 43 dont Jérôme l’accuse plus tard d’avoir été le disciple 44. À partir de 386, R. fréquente aussi Jérôme, venu s’installer à Bethléem; à la demande de celui-ci, il fait copier par les moines de son monastère des manuscrits dont il assure lui-même, à l’occasion, la relecture – y compris des manuscrits d’œuvres profanes comme un Dialogue de Cicéron 45. De même que Jérôme, comme ce dernier le rappelle plus tard, il loue alors l’enseignement d’Origène 46. R. rencontre aussi probablement Palladius, le futur évêque d’Hélénopolis qui, avant de gagner Alexandrie en 388 47, séjourne durant trois années – vraisemblablement de 386 à 388 – à Jérusalem auprès du prêtre Innocentios 48. R., au moment où Palladius évoque sa présence auprès de Mélanie et loue sa science ainsi que son caractère affable, n’aurait pas encore été ordonné prêtre 49.

Tyrranius RVFINVS

3

1927

À Jérusalem, R. rencontre le prince ibère Bacurius, alors dux du limes de Palestine, auprès duquel il recueille le récit de la conversion des Ibères 50 ; c’est peut-être aussi en Palestine qu’il aurait fait la connaissance d’Edesius, compagnon de Frumentios, qui lui rapporte les débuts de l’évangélisation du royaume d’Axoum 51. Au plus tard au début de 393 – avant l’une des visites d’Épiphane de Salamine à Jérusalem 52, – R., de même que Jérôme, est sollicité par un certain Atarbius de condamner les doctrines d’Origène. Contrairement à Jérôme qui accepte de donner satisfaction à Atarbius, R. se refuse même à recevoir ce dernier qu’il finit par éconduire par ses menaces et qui mène dès lors à Jérusalem – non sans succès, semble-t-il – campagne contre R. 53. R. paraît alors être en bonnes relations avec Épiphane de Salamine – dont il met plus tard en doute la sincérité 54. Au cours de la campagne qu’Épiphane mène contre l’origénisme, il entend ce dernier citer longuement l’Alexandrin 55. R. doit peut-être être identifié, à moins qu’il ne s’agisse de Rufin le Syrien, au prêtre homonyme qui, certainement avant Pâques 394 – date de l’ordination à la prêtrise par Épiphane du frère de Jérôme, Paulinus – interroge le prêtre Zénon pour savoir si l’évêque de Salamine va prendre la responsabilité d’ordonner des prêtres pour le monastère de Bethléem 56. R. est devenu en tout cas prêtre au plus tard peu après Pâques 394 : il doit certainement être identifié au prêtre R., accusé, avec Jean de Jérusalem 57, avec Palladius 58 et leur entourage, de partager les opinions d’Origène, et qui est dénoncé comme hérétique avec ceux-ci par Épiphane de Salamine, dans la lettre que celui-ci adresse à Jean de Jérusalem pour lui demander de revenir à l’orthodoxie 59. Dix-huit mois plus tard – vers la fin de 395 – R. aurait été impliqué, aux dires de Jérôme, dans la divulgation, à Jérusalem, de la traduction de la lettre d’Épiphane à Jean, faite par Jérôme à l’intention du seul Eusebius de Crémone 60, et aurait peut-être même dérobé en personne cette lettre dans la cellule d’Eusebius 61. R., dont on ne sait quelle part il prend exactement aux côtés de Jean de Jérusalem à la suite de la querelle avec les anti-origénistes, se réconcilie, au moment de son départ pour l’Occident 62 (vraisemblablement à Pâques – immolato agno – 397), avec Jérôme 63, dans l’église de l’Anastasis 64. Contrairement à ce qu’affirme Palladius qui confond le séjour de R. avec celui de Mélanie en Terre Sainte, R. n’est pas resté vingt-sept années 65 à Jérusalem où il a acquis une culture qui lui vaut d’être appelé par Jérôme «homo graecus» 66. Après ce long séjour en Orient – une trentaine d’années, comme il le dit – en comptant à partir du moment où il écrit son Apologie contre Jérôme et son Apologie à Anastase 67, R. quitte la Palestine pour Rome 68 par mer 69, pour eˆtre selon son expression, «rendu aux siens» (parentibus reditus sum) 70 ; il arrive un an avant Eusebius de Crémone 71, au plus tard en 397, puisqu’Eusebius, parti après Pâques 72, participe à la querelle du Perıù Arxw÷n du vivant du pape Sirice, mort en novembre 399. Débarqué au Portus Romae, R. séjourne, après son arrivée, au Pinetum – près de Terracina – dans une communauté religieuse (monasterium) dirigée par Vrsacius; interrogé par ce dernier sur la richesse et sur le développement de la vie monastique en Orient, il lui fait connaître la règle de Basile dont il donne, sans doute peu après, une traduction dédicacée à son hôte 73. Établi à Rome, il entretient des relations suivies et amicales avec Apronianus, qualifié de filius carissimus 74 et avec Macharius. Il est sollicité par ce dernier, qui a entrepris de réfuter des opuscula d’astrologie, de lui fournir, pour étayer son argumentation, une traduction latine du texte d’Origène traitant de cette question. R., comme il l’explique plus tard dans son Apologie contre Jérôme,

1928

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objecte les difficultés de l’entreprise puis, sur les instances réitérées de Macharius 75, traduit l’Apologie de Pamphile 76, traduction accompagnée d’une préface dédiée au même Macharius où il prend soin de professer la consubstantialité des personnes divines et la résurrection de la chair, et où il se déclare en communion avec Jean de Jérusalem 77. À sa traduction, il joint un court mémoire (libellus) 78 – De adulteratione librorum Origenis – dans lequel il s’interroge sur les contradictions relevées dans les écrits d’Origène 79 et sur les propositions hérétiques qui y sont contenues 80 ; s’appuyant sur le témoignage de lettres d’Origène lui-même 81, ainsi que sur des exemples parallèles dans la littérature grecque et latine 82, il explique à Macharius que les ouvrages de l’Alexandrin ont été falsifiés 83. Malgré ses réticences, parce qu’il prévoit les critiques 84 et parce qu’il juge l’ouvrage obscur (obscurissimi et difficillimi) 85, R., sur les instances répétées de Macharius 86 qui est à Rome tout près de lui, finit par traduire, durant la ÷ n d’Origène 87, Quadragésime de 398, les deux premiers livres du Perıù Arxw précédés d’une préface adressée à Macharius 88 ; dans cette préface, R. se recommande, sans le nommer, de Jérôme qui, avant lui, a fait l’éloge d’Origène; il déclare, pour se prémunir contre les critiques élevées lors de la controverse passée, suivre la méthode de traduction utilisée par Jérôme 89 ; il se propose d’omettre ou de corriger, d’après Origène lui-même, les passages du Perıù Arxw÷n qui comportent des affirmations contraires à l’orthodoxie trinitaire 90 ; il prend soin de préciser qu’il a respecté la pensée d’Origène et termine en mettant en garde les copistes éventuels contre toute altération de son manuscrit 91. Après les fêtes pascales de la même année, travaillant avec moins de hâte puisque Macharius s’est désormais déplacé à l’autre bout de la Ville, il ÷ n 92 ; il confie les prépare la traduction des livres trois et quatre du Perıù Arxw extraits de cette traduction – avant révision – à Apronianus et Macharius 93 ; finalement, il fait précéder les livres trois et quatre d’une préface où il se déclare attaché aux principes de traduction déjà définis, en dépit des attaques que celle-ci peut susciter à Rome 94. En 398 95, R. laisse, sans protester semble-t-il, circuler la traduction non ÷ n 96. Il entretient à l’époque, comme encore revue, des schedae du Perıù Arxw il le déclare dans l’Apologie contre Jérôme, des relations suivies avec Eusebius de Crémone 97, arrivé d’Orient après les fêtes pascales 98, qu’il accuse implicitement par la suite d’avoir corrompu son notarius 99 pour faire parvenir aux amis de Jérôme une traduction falsifiée100. R., dont la traduction est accueillie par le pape Sirice, par des clercs, des moines et surtout des laïcs, sans réaction défavorable, comme Jérôme s’en étonne plus tard101, est désormais en butte à l’hostilité des amis de ce dernier102. Il est dénoncé, sans être nommé, à celui-ci par Pammachius et Oceanus qui transmettent les schedae du Perıù Arxw÷n obtenues par Eusebius, ainsi que la préface des livres un et deux jugée compromettante pour Jérôme, et qui réclament aussi à ce dernier de donner lui-même une traduction de l’ouvrage d’Origène et de publier une critique de celle de R.103. À la même époque, avant la mort de Sirice, R. est impliqué dans une campagne déclenchée par Marcella qui dénonce auprès du pape l’hérésie d’Origène104. En réponse, R. sollicite et obtient de Sirice une lettre de communion105. Toujours pendant son séjour romain, R., à la demande d’Apronianus, commence la traduction des homélies de Basile de Césarée106 et, alors qu’il est sur le point de quitter la Ville, il est sollicité par Apronianus de traduire les homélies de Grégoire de Nazianze107. Après ce séjour romain, qui dure moins de deux ans puisque le prêtre Rufinus, messager de Jérôme – arrivé deux ans après lui108 – doit se rendre à

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Aquilée pour le rencontrer109, R. gagne Aquilée110, peu avant Pâques 399; il n’y retrouve que des parents spirituels (spiritalium parentum ad patriam reuocatum) puisqu’il a retardé son retour pour ne pas réveiller le chagrin que lui causait la mort de sa mère111. Il traduit, avec un talent ironiquement souligné plus tard par Jérôme dans son Apologie112, les homélies de Grégoire de Nazianze demandées par Apronianus et dédie son œuvre à ce dernier113 qu’il invite à juger de sa traduction114. Toujours à Aquilée, R. reçoit – transmise par Apronianus – communication de la réponse (scripta) – adressée à Pammachius par Jérôme115 ; sans être nommément désigné, il y est indirectement accusé par Jérôme qui se défend de toute sympathie origéniste, conteste dans son principe la traduction du Perıù Arxw÷n 116, et dénonce l’attribution à Pamphile de l’Apologie d’Origène comme une manœuvre destinée à cautionner l’Alexandrin avec le témoignage d’un martyr117 ; mais il ne reçoit pas le message personnel, modéré – l’epistula 81118 – que Jérôme souhaitait lui adresser et que les amis de ce dernier retiennent à Rome; en effet, il est toujours impliqué par ceux-ci dans une campagne où ils l’accusent de calomnier Jérôme119 ; il est mis directement en cause, à Rome par Marcella qui dénonce et l’ouvrage d’Origène et la traduction120 que R. en a donnée, et en Italie, par Eusebius de Crémone qui, aux dires de R., mobilise contre lui les milieux les plus divers121. Dans une période de troubles dus aux invasions barbares122 – alors qu’il réside à Aquilée depuis deux ans (biennio Aquileiae sedens)123 et avant d’avoir rédigé son Apologie contre Jérôme préparée pendant trois ans124 –, R., d’une part, se rend à Milan et d’autre part, expédie au pape Anastase Ier une Apologie, sans qu’il soit possible d’établir l’ordre de ces deux démarches; à Milan, il est confronté dans un débat public, sans doute en présence de l’évêque (Simplicianus?), avec Eusebius de Crémone; demandant à son accusateur («crimi÷ n, R. apprend qu’il nator») qui lui avait transmis la traduction du Perıù Arxw s’agit d’une matrone, dont Eusebius ne veut pas donner le nom; il accuse ce ÷ n en lui dernier d’avoir falsifié sa traduction (falsa scedula) du Perıù Arxw attribuant des opinions hérétiques concernant la foi trinitaire125 ; il se voit reprocher d’avoir, dans sa traduction, édulcoré la pensée d’Origène126 ; c’est sans doute à cette occasion qu’il entend la lecture de la lettre de Théophile d’Alexandrie condamnant Origène; selon Jérôme, R., après s’être bouché les oreilles, aurait déclaré publiquement qu’il n’avait pas remarqué de pareilles horreurs dans Origène127. R. croit aussi nécessaire d’envoyer une Apologie au pape Anastase, sans doute parce qu’il se sent de plus en plus menacé par des rumeurs hostiles mais sans que, comme Jérôme voudrait le laisser entendre, il refuse de déférer à une convocation pontificale explicite128. Il argue, pour ne pas se rendre auprès du pape, des fatigues du voyage et de la crainte d’une nouvelle séparation d’avec les siens; après avoir mis le pape en garde contre ses détracteurs129, il reprend le symbole qui lui a été enseigné à Aquilée, dans son Église, en insistant sur la foi trinitaire et sur sa foi dans la résurrection des corps130 ; il rejette la thèse origéniste de la réhabilitation de Satan131, évoque, sans se prononcer personnellement, les diverses théories sur l’origine de l’âme132 ; enfin, il prend ses distances par rapport à Origène (Origenis ego neque defensor sum, neque adsertor, neque primus interpres)133 et affirme sa communion avec les Églises de Rome, d’Alexandrie, d’Aquilée et de Jérusalem134. Vers la même époque, R. bénéficie de l’intervention de l’évêque Jean de Jérusalem qui écrit au pape Anastase en sa faveur135 ; dans la réponse du pontife à Jean, R., sans être explicitement condamné, est cependant désavoué par Anastase qui répond sans doute ainsi à son Apologie et qui le renvoie au jugement de Dieu136.

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En 401 – dans la troisième année de son séjour à Aquilée137 –, R. termine son Apologie contre Jérôme qu’il dédie à Apronianus138 ; dans une première partie, après avoir solennellement renouvelé sa profession de foi139, il répond aux accusations doctrinales portées contre lui140, prend à nouveau ses distances à l’égard d’Origène141 et, citant les préfaces de ses premiers ouvrages ainsi que l’exemple de Jérôme lui-même, il justifie ses principes de traduction142 ; il dénonce la campagne menée contre lui par les amis de Jérôme, en particulier par Eusebius de Crémone qu’il accuse sans le nommer; il fournit les preuves ÷ n143 et accuse Jérôme que ce dernier a falsifié son manuscrit du Perıù Arxw d’être lui-même un admirateur d’Origène144. Dans le second livre, il attaque plus personnellement Jérôme145, parjure à son serment de renoncer à la culture païenne146 ; il dénonce ses procédés polémiques147, sa manière de traduire Origène, passant de la paraphrase à la traduction littérale148, son refus d’attribuer l’Apologie d’Origène à Pamphile149, ses relations avec un Juif (Baranina) qu’il appelle Barabas, et la témérité dont il a fait preuve en corrigeant, sous l’influence de ce dernier, le texte de la Bible, au mépris de la Septante150 ; il y accuse aussi – sans le nommer – Pammachius d’avoir envenimé la querelle en ayant fait parvenir à Jérôme, sans lui en avoir parlé, la traduction du Perıù Arxw÷n151. Juste après l’achèvement de son Apologie, R. reçoit la visite d’un frater, envoyé par Apronianus, qui lui signale un grief supplémentaire qu’on lui fait à Rome152 ; en conséquence, il ajoute au texte déjà dicté un post-scriptum dans lequel il affirme n’avoir maintenu dans sa traduction d’Origène – comme Jérôme le fait lui-même – que ce qui est conforme à l’enseignement de l’Église153. R. qui, durant cette période, a envoyé à Jérôme des lettres et des messages154, n’a pas rendu publique son Apologie contre ce dernier155, toujours réservée à ses amis156 ; il reçoit à Aquilée, par un marchand, les deux livres de l’Apologia aduersus libros Rufini157, rédigés par Jérôme, indirectement et partiellement informé par Paulinianus des accusations portées contre lui par R.158. R. est, cette fois, directement pris à partie, dénoncé comme le défenseur d’Origène159, par Jérôme se justifiant lui-même des accusations personnelles160 et doctrinales lancés par R.161; R. est accusé, toujours dans le même ouvrage, d’avoir sciemment modifié la pensée d’Origène162, et d’avoir délibérément déguisé un hérétique en martyr, en attribuant les opinions d’Eusèbe de Césarée163 à Pamphile; il est accusé aussi d’avoir soutenu des positions doctrinales peu claires, en particulier sur la résurrection des corps164 et sur la condition de l’âme165 ; il se voit reprocher ses attaques à l’égard d’Épiphane166, sa dérobade de Rome167, l’attitude qu’il prend à la tête d’une faction (coryphaeum omnes tuae partis nominent)168 ; il est accusé de s’être prétendu martyr à l’époque des persécutions ariennes en Égypte169, et aussi d’être l’auteur d’une lettre qui circule – aux dires d’Eusebius de Crémone – en Afrique, et également à Rome, sous le nom de Jérôme et dans laquelle ce dernier renierait ses traductions d’ouvrages hébreux170 ; R. est enfin raillé pour son peu d’aisance rhétorique171, bien que son érudition et sa culture soient, avec des réserves cependant, malgré tout reconnues par Jérôme172. En réponse, R. envoie à Jérôme son Apologie173 pour éviter à son interlocuteur, dit-il, d’user de subterfuges dans la recherche de ce texte174, et il l’accompagne d’une lettre, aujourd’hui perdue, destinée à répondre personnellement à Jérôme et rédigée immédiatement après réception du pamphlet de ce dernier175 ; R. commence par déclarer qu’il a transmis les deux premiers livres de l’Apologie de Jérôme seulement à ceux qu’elle attaquait, parce qu’il faut chercher, dit-il, l’édification des chrétiens et non la publicité176 ; il continue en faisant un compliment – ironique – sur l’éloquence trop classique de Jérôme177 ;

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sans chercher à répondre de manière détaillée178, il reproche à son correspondant d’avoir publié ses critiques sans s’adresser directement à lui179 ; il affirme que sa confession de foi a été acceptée par tous les évêques d’Italie180, qu’il n’a pas connaissance de l’expositio fidei de Théophile d’Alexandrie mais qu’il est prêt à y souscrire181; il se dit même disciple de l’Alexandrin depuis l’adolescence182, tandis qu’il traite Épiphane de vieillard gâteux (delirus senex)183 ; répondant ensuite à Jérôme, R. critique la manière dont ce dernier utilise différents auteurs pour ses commentaires184 ; il lui reproche d’avoir sur Origène et sur Didyme une position incohérente185 et l’interroge sur la nature des âmes186 ; il dénonce aussi la conduite de Jérôme, l’appui qu’il aurait donné à l’évêque Paulos déposé par Théophile d’Alexandrie187, les procédés utilisés par Jérôme et ses amis dans l’affaire de la traduction du Perıù Arxw÷n, subtilisée et falsifiée188 ; il laisse entendre que Jérôme aurait bien pu rédiger lui-même la lettre du pape Anastase à Jean de Jérusalem, en s’étonnant qu’elle ne lui ait pas été transmise par son destinataire189 et en déclarant qu’en tout cas, elle ne le gêne pas, puisqu’il a eu l’approbation du pape Sirice190. R. poursuit en accusant Jérôme d’avoir menti en prétendant qu’il lui avait adressé une lettre personnelle au moment précis où il envoyait lui-même en ÷ n191; il fait justice de la nouvelle Occident sa propre traduction du Perıù Arxw colportée par Eusebius de Crémone selon laquelle il serait l’auteur de la lettre aux Africains192, rappelle dans quelles circonstances Jérôme est parti pour la Terre Sainte193 et, menaçant de divulguer ce qu’il sait sur lui, l’engage au silence194. Avant la rédaction par Jérôme de l’Epistula aduersus Rufinum, R., selon ce dernier, divulgue largement ses écrits avec l’appui de ses partisans195 et fait parvenir en Afrique son Apologie contre Jérôme196. L’année même de la rédaction du livre trois de cette Apologie (huius ... anni)197, peu avant celle-ci, R. aurait, selon Jérôme fait l’objet d’une seconde lettre envoyée en Orient par Anastase (mort en décembre 401), marquant la désapprobation du pape à l’égard de R., traducteur d’Origène198. En réponse à sa lettre, qualifiée par Jérôme de plena iniuriarum et criminum199, R. reçoit de celui-ci l’Epistula aduersus Rufinum 200 dans lequel il est accusé de mener, avec ses partisans, campagne contre son ancien ami 201; il y est rendu responsable de la controverse par Jérôme 202 qui, après avoir, sur le souhait de l’évêque Chromatius, décidé, dit-il, de cesser la polémique 203, jus÷ n, en niant en tifie son attitude et celle des siens dans l’affaire du Perıù Arxw particulier avoir antidaté sa lettre privée à R. – écrite environ trois ans auparavant (ante hoc circiter triennium) 204 – et rejetant l’accusation portée contre Eusebius de Crémone d’avoir falsifié la traduction faite par R. du Perıù Arxw÷n 205 ; R., qualifié de Crésus et de Darius, est, à son tour, accusé de corruption, à propos de la divulgation de la lettre d’Épiphane traduite par Jérôme 206 ; il est aussi accusé d’avoir médit d’Épiphane 207, d’avoir cherché à brouiller Jérôme avec Théophile d’Alexandrie 208, d’avoir excité Vigilantius contre Jérôme en assurant à ce même Vigilantius que Jérôme le considère comme hérétique 209 ; il est aussi de nouveau mis en cause sur ses principes de traduction 210 ainsi que sur l’orthodoxie de sa foi 211. R., qui laisse ces attaques sans réponse, est, après la rédaction de l’Epistula aduersus Rufinum, dénoncée par Jérôme dans une lettre – à laquelle est jointe l’Apologie (libelli eius) contre R. – adressée à Augustin qui, mis en garde contre les attaques de R. (maledicta sua) 212, déplore dans sa réponse, la polémique survenue entre les deux anciens amis 213 et espère, sans trop d’illusions, leur réconciliation 214. Dès lors, R., dont la science est louée par Palladius 215, poursuit, souvent

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sur sollicitation de son entourage, ses travaux de traducteur en même temps que la publication d’une œuvre personnelle, dont il est seulement possible d’établir une chronologie relative. Au plus tard avant la rédaction du deuxième livre de son Histoire ecclésiastique 216, R. termine pour Apronianus la traduction d’homélies de Basile de Césarée, commencée à Rome 217 ; il lui adresse une dédicace qu’il envoie aussi à l’épouse de ce dernier – Auita – (filia nostra), en ajoutant que la limpidité de l’éloquence basilienne conviendra à la matrone 218. Lors d’une incursion d’Alaric en Italie, peut-être en 401/402, certainement avant 407, R. est invité par Chromatius, évêque d’Aquilée, à traduire, comme remède aux temps présents, l’Histoire ecclésiastique d’Eusèbe de Césarée 219 ; R. réalise cette traduction 220 en élaguant les discours pour ne retenir que le récit des événements et en amalgamant au livre IX le livre X d’Eusèbe 221; il ajoute à l’œuvre de ce dernier, pour la période qui suit la persécution de Licinius jusqu’à la mort de Théodose, deux livres (libelli) 222 (X et XI) rédigés, dit-il, en partie grâce à des souvenirs personnels 223, non toujours exempts inexactitudes 224 ; il y fait l’éloge des deux docteurs cappadociens Basile et Grégoire sur lesquels il projette, dit-il, d’écrire ultérieurement de manière plus développée 225 ; il dédie cet ouvrage à Chromatius qu’il qualifie de pater et compare à l’apôtre Philippe, et auquel il expose sa méthode d’historien 226. Vers 404, R. entretient des liens d’amitié avec Paulin de Nole qui voit en lui le compagnon de Mélanie, qui célèbre sa culture sacrée et profane et qui lui transmet, comme à plus compétent, la demande de Sulpice Sévère, lequel lui avait réclamé la rédaction d’une histoire universelle pour résoudre les problèmes de calcul soulevés par sa Chronique (400/403) 227. Dans le même temps, sans qu’il soit possible d’être plus précis, en tout cas avant de traduire le commentaire d’Origène sur l’épître de Paul aux Romains 228, R. entreprend l’adaptation en latin des homélies de l’Alexandrin sur la Genèse (seize livres), l’Exode (douze livres) et le Lévitique (vingt-huit livres) 229, en s’efforçant, non sans difficulté, dit-il, de suppléer les lacunes du commentaire et en le dépouillant de ses développements rhétoriques; il traduit d’autres homélies d’Origène, mais cette fois, assure-t-il, littéralement et sans rencontrer de difficulté 230 ; à la demande de Chromatius qui réclame des œuvres grecques pour l’édification du peuple chrétien 231, R. traduit les vingt-six homélies d’Origène sur Josué 232 et dédie sa traduction à Chromatius 233 ; dans le même temps, il traduit également les neuf homélies d’Origène sur les Juges 234. Peut-être avant de traduire les commentaires d’Origène sur les Psaumes XXXVI-XXXVIII, R. est sollicité par Auita, désireuse d’obtenir un ouvrage accessible et édifiant 235 ; il traduit à son intention les Sentences de Sixte (Sexti sententiae) qu’il attribue, suivant la tradition, au pape Sixte II 236 ; il ajoute à cet ouvrage quelques sentences de son père spirituel – Évagre le Pontique – et il dédie l’ouvrage à Apronianus en y associant son épouse Auita 237. Probablement avant la traduction du commentaire de l’épître aux Romains, en tout cas avant celle des Recognitiones, R. traduit et publie la lettre de Clément à Jacques 238 ; dans le même temps 239, R. dédie à Apronianus et à son épouse, sa traduction du commentaire d’Origène sur les Psaumes XXXVI-XXXVIII, en soulignant tout ce que l’ouvrage apporte à la vie spirituelle et en espérant qu’il pourra nourrir des âmes simples, comme Auita, toujours réticente devant les questions difficiles 240. R. interrompt son travail de traduction des homélies, d’abord pour répondre aux sollicitations d’Eraclius qui lui demande de traduire en latin en le condensant, le commentaire en quinze volumes fait par Origène de l’épître de

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Paul; conscient des difficultés de l’entreprise, dues aux interpolations, aux lacunes et à l’ampleur même des commentaires 241, R. réalise – en ramenant l’œuvre à dix volumes 242 – la traduction demandée qui lui coûte beaucoup de temps et de travail 243 ; il la dédie à Eraclius 244 et joint à son ouvrage une conclusion dans laquelle il lui explique comment il a adapté les homélies d’Origène dans un souci d’édification 245 ; il promet aussi à Eraclius la traduction des commentaires, soit sur le livre des Nombres, soit sur le Deutéronome, soit sur les autres épîtres de Paul, mais dit devoir d’abord satisfaire Gaudentius – certainement l’évêque de Brescia – qui le presse d’achever la traduction complète des Recognitiones 246. Avant ou après le voyage, en 406, de Gaudentius en Orient, R. entreprend en effet une traduction non exhaustive de cet ouvrage 247 et la dédie à l’évêque de Brescia dont il célèbre la science et l’éloquence 248. Alors qu’il est toujours en Italie septentrionale, R., à l’occasion d’un bref séjour à Patauium auprès de Iouinus, est sollicité par un Paulus, qualifié de frater, d’entreprendre d’autres traductions d’Origène; il dédie à ce même Paulus l’In Adamantii libros quinque aduersus haereticos 249. R. est peut-être toujours en Italie du Nord lorsqu’il compose une Explicatio Symboli 250, dédiée à un évêque (papa) Laurentius, de siège non mentionné qui l’a sollicité à ce propos 251; il donne dans cet ouvrage une explication de la confession de foi d’Aquilée 252. Certainement après 407, R. se trouve à Rome, dans une situation précaire; il envoie alors à Paulin de Nole une brève lettre 253 – aujourd’hui perdue – dans laquelle il lui conseille, à propos de sa traduction de Clément, d’approfondir ses connaissances en grec 254 ; en réponse, il est invité par Paulin à venir à Nole 255 et sollicité d’entreprendre l’exégèse des Livres des Patriarches, en particulier celle du Livre de Jacob sur la bénédiction de Juda 256 ; R., bien qu’il ait – dit-il – des réponses urgentes à envoyer en Orient (rescripta ad Orientem perurguent), envoie à Paulin un bref commentaire de ce chapitre 257, signalant quelques contresens de la traduction latine 258. R. reçoit une seconde lettre de Paulin transmise par les soins de leur ami commun Cerealis 259, dans laquelle il est remercié pour son commentaire 260, invité de nouveau à Nole 261 et sollicité de poursuivre son exposé sur les Bénédictions des Patriarches 262. R., qui se trouve, durant le Carême, à nouveau à Pinetum, rédige les commentaires demandés qu’il communique aux moines de la communauté et qu’il adresse à Paulin 263. Certainement avant son départ pour la Sicile, R. adapte – sans préciser qu’il n’en est pas l’auteur – l’Historia monachorum 264, destinée aux moines du Mont des Oliviers 265, à partir de l’original grec relatant le voyage entrepris, avant 395, en Égypte par un groupe de moines, tâche que, déjà dans l’Histoire Ecclésiastique, il estimait digne d’intérêt 266. R. a aussi écrit de nombreuses lettres de direction spirituelle-aujourd’hui perdues – epistulae hortatoriae ad timorem Dei – dont un certain nombre adressées à Proba 267 ; selon l’unique témoignage de Cassiodore, il serait peutêtre l’auteur d’une traduction de l’Histoire de Flavius Josèphe, attribuée aussi, tantôt à Jérôme, tantôt à Ambroise 268. En 410, fuyant l’invasion de l’Italie en compagnie de Pinianus et de tout un groupe religieux suivant ce dernier, R. se réfugie en Sicile, sans doute à Messine, d’où il voit l’incendie de Rhegium; malgré les événements et une maladie des yeux, R. entreprend une tâche longtemps différée, la traduction des homélies d’Origène sur les Nombres; il la dédie à Donatus et à Vrsacius, qu’il qualifie de fratres; il évoque sa future traduction des homélies sur le Deutéronome et les exhorte à prier ensemble pour des temps meilleurs 269.

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R. meurt en Sicile, certainement avant 411270, époque à laquelle Jérôme évoque sa disparition, en le qualifiant de scorpio et d’hydra. 1 SIDONIUS APOLL., Ep. 2, 9, 5, MGH aa 8, p. 31; et non pas Tyrannius, comme le désigne avec une intention polémique, Jérôme, Apol. c. Rufin. 1, 1, CC 79, p. 1. 2 EPIPHANIUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 51, 2, et 4, CSEL 54, p. 399, lignes 3-4 et p. 406, ligne 23; HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 2, CC 79, p. 74; PAULINUS NOL., Ep. 28, 5, CSEL 29, p. 246; GENNADIUS, De uir. inl. 17, TU 14, 1, p. 67. 3 PALLADIUS, Hist. Laus., 46, Butler, p. 136; GENNADIUS, De uir. inl. 17, TU 14, 1, p. 67. 4 HIERONYMUS, Ep. 5, 2, CSEL 54, p. 22; cf. id., De uir. inl. 53, TU 14, 1, p. 31, lignes 20-21. 5 PALLADIUS, Hist. Laus., 46, Butler, p. 135-136. 6 HIERONYMUS, Ep. 3, 1, et 4, CSEL 54, p. 13 et 15, lignes 15-16; id., Ep. adu. Rufin., 3, CC 79, p. 75, ligne 18 et 19, et 9 ibid., p. 82, lignes 4-5. 7 Id., Ep. 3, 4 et 6, CSEL 54, p. 15 et 18. 8 HIERONYMUS, Ep. 3, 1, CSEL 54, p. 13; Ep. 3, 3, ibid., p. 14; Ep. 3, 4, ibid., p. 15, ligne 10; Ep. 3, 6, ibid., p. 18; Ep. 4, 2, ibid., p. 20. 9 HIERONYMUS, Ep. 3, 3, CSEL 54, p. 15; cf. Ep. 3, 5, ibid., p. 17. 10 RUFINUS, Apol. c. Hieron. 2, 9, CC 20, p. 91. 11 Id., Apol. c. Hieron 1, 4, ibid., p. 39, lignes 5-12; id., Apol. ad Anastasium, 4, ibid., p. 26, lignes 10-13; HIERONYMUS, Ep. 4, 2, CSEL 54, p. 20, lignes 8-9, voir CHROMATIVS; IOVINVS 1; EUSEBIVS 2. 12 RUFINUS, Apol. c. Hieron. 1, 4, CC 20, p. 39, lignes 5-6; cf. HIERONYMUS, Chronica, 10, GCS 47, p. 247. 13 HIERONYMUS, Ep. 5, 2, CSEL 54, p. 22; voir PAVLVS 1. 14 RUFINVS, Apol. ad Anastasium, 2, CC 20, p. 25. 15 Id., HE 11, 4, GCS 9, II, p. 1005. 16 Id., Apol. ad Anastasium, 2, CC 20, p. 25; HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 26, CC 79, p. 97. 17 RUFINUS, HE 11, 4-5, GCS 9, II, p. 1005-1008; HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 26, CC 79, p. 97. 18 Id., Apol. c. Hieron. 2, 15, CC 20, p. 94. 19 Id., Apol. c. Hieron. 2, 10, ibid., p. 91. 20 Voir note 18. 21 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 28, CC 79, p. 100. 22 RUFINUS, Apol. c. Hieron. 2, 15, CC 20, p. 94-95. 23 Id., ibid.; id., HE 11, 8-9, GCS 9, II, p. 1014. 24 Id., Apol. c. Hieron. 2, 15, CC 20, p. 95. 25 HIERONYMUS, Ep. 3, CSEL 54, p. 12-18. 26 Id., Ep. 3, 2, ibid., p. 13-14; voir HELIODORVS 2. 27 Id., Ep. 3, 3, ibid., p. 14-15. 28 Id., Ep. 3, 4, ibid., p. 15-16. 29 Id., Ep. 3, 6, ibid., p. 18. 30 Id., Ep. 4, 2, ibid., p. 20; voir MELANIA 1. 31 Id., Ep. 5, 2, ibid., p. 21-22. 32 Voir note 22. 33 RUFINUS, HE 11, 8, GCS 9, II, 2, p. 1014. 34 Id., HE 10, 37, ibid., p. 996-997. 35 HIERONYMUS, Chron., ann. 377, GCS 47, p. 278. 36 Voir note 18. 37 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 18, CC 79, p. 90. 38 RUFINUS, Apol. c. Hieron. 2, 11, CC 20, p. 92.

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PAULINUS NOL., Ep. 28, 5, CSEL 29, p. 246. HIERONYMUS, Apol. c. Rufin. 1, 30, CC 79; cf. id., Ep. 125, 18, CSEL 56, p. 137. PALLADIUS, Hist. Laus., 46, 6, Butler, p. 136. Id., Hist. Laus, 38, 8-9, ibid., p. 119-120. HIERONYMUS, Ep. 133, 3, CSEL 56, p. 246; GENNADIUS, De uir. inl. 17, TU 14, 1,

p. 68. HIERONYMUS, Ep. 133, 3 CSEL 56, p. 246. RUFINUS, Apol. c. Hieron. 2, 11, CC 20, p. 91. 46 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 9, CC 79, p. 82. 47 PALLADIUS, Hist. Laus., 1, Butler, p. 15. 48 Id., Hist. Laus., 44, ibid., p. 131. 49 Voir note 215. 50 RUFINUS, HE 10, 12, GCS 9, II, 2, p. 976. 51 Id., HE 10, 9-10, ibid., p. 971-973. 52 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 33, CC 79, p. 103, ligne 20. 53 Id., Ep. adu. Rufin., 33, ibid., p. 103-104. 54 Id., Ep. adu. Rufin., 33, ibid., p. 103 et 23, ibid., p. 95. 55 Id., Ep. adu. Rufin., 23, ibid., p. 94-95. 56 EPIPHANIUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 51, 2, CSEL 54, p. 399; voir RVFINVS 6. 57 Id., Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 51, 6, ibid., p. 406-407; citée par Jérôme, Ep. adu. Rufin., 23, CSEL 79, p. 95. 58 Id., Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 51, 9, CSEL 54, p. 412. 59 Id., Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 51, ibid., p. 395-412. 60 Cf. HIERONYMUS, Ep. 57, 2, ibid., p. 504-505; id., Ep. adu. Rufin., 23, CC 79, p. 95; voir EVSEBIVS 4. 61 Cf. id., Ep. adu. Rufin., 4, CC 79, p. 76. 62 Cf. id., Ep. adu. Rufin., 24, ibid., p. 96. 63 HIERONYMUS, Ep. 81, 1, CSEL 55, p. 106, lignes 7-8; id., Apol. c. Rufin., 1, 1, CSEL 79, p. 2; id., Ep. adu. Rufin., 24, ibid., p. 96 et 33, ibid., p. 103. 64 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 33, CC 79, p. 103. 65 PALLADIUS, Hist. Laus., 46, Butler, p. 135. 66 HIERONYMUS, Apol. c. Rufin. 2, 6, CC 79, p. 38; 1, 2, ibid., p. 3; 1, 17, ibid., p. 15. 67 RUFINUS, Apol. ad Anastasium, 1, CC 20, p. 25, lignes 8-9; id., Apol. c. Hieron 1, 4, p. 39, ligne 6 et 1, 11, ibid., p. 45, ligne 2; HIERONYMUS, Apol. c. Rufin. 2, 2, CC 79, p. 34, lignes 3-4; p. 35, lignes 33-34. 68 RUFINUS, Prol. in regulam s. Basilii, ibid., p. 241; HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 32, CC 79, p. 102-103. 69 HIERONYMUS, Ep. adu, Rufin., 32, CC 79, p. 102-103; et 24, ibid., p. 96; cf. id., Ep. 127, 9, CSEL 56, p. 152. 70 RUFINUS, Apol. ad Anastasium, 1, CC 20, p. 25, ligne 9. 71 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 24, CC 79, p. 96. 72 Id., In Matthaeum, Praef., CC 77, p. 5, ligne 99. 73 RUFINUS, Prol. in regulam s. Basilii, CC 20, p. 241; voir VRSACIVS 2. 74 Id., Praef. in Gregorii Nazianzeni orationes, ibid., p. 255, lignes 1-2; voir APRONIANVS. 75 Id., Apol. c. Hieron. 1, 11, ibid., p. 44-45; voir MACHARIVS 2. 76 Id., Apol. c. Hieron. 1, 12, ibid., p. 45; id., Praef. in librum 1 Origenis Perıù Arxw÷n, 3, ibid., p. 246; id., De adulteratione librorum Origenis, 1, ibid., p. 7; HIERONYMUS, Apol. c. Rufin. 1, 8, CC 79, p. 7. 77 RUFINUS, Prol. in apologeticum Pamphili martyris pro Origene, CC 20, p. 233-234. 78 Id., Praef. in librum 1 Origenis Perıù Arxw ÷ n, 3, ibid., p. 246. 79 Id., De adulteratione librorum Origenis, 1, ibid., p. 7-8. 80 Id., De adulteratione librorum Origenis, 2, ibid., p. 8. 44 45

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Id., De adulteratione librorum Origenis, 7-8, ibid., p. 11-13. Id., De adulteratione librorum Origenis, 3-5, ibid., p. 9-10, et 9-13 ibid., p. 13-16. 83 Id., De adulteratione librorum Origenis, 14, ibid., p. 16; id., Praef. 1 in librum 1 ÷ n, 3, ibid., p. 246. Origenis Perıù Arxw 84 Id., Praef. in librum 1 Origenis Perıù Arxw ÷ n, 4, ibid., p. 246. 85 Id., Praef. in librum 1 Origenis Perıù Arxw ÷ n, 3, ibid. 86 Id., Praef. in librum 1 Origenis Perıù Arxw ÷ n, 2, ibid., p. 245; id., Praef. in librum ÷ n, ibid., p. 248, lignes 2-4. 3 Perıù Arxw 87 Id., Praef. in librum 3 Perıù Arxw ÷ n, ibid., p. 248, lignes 2-6. 88 Id., Praef. in librum 1 Perıù Arxw ÷ n, ibid., p. 245-247. 89 Id., Praef. in librum 1 Perıù Arxw ÷ n, 2, ibid. 90 Id., Praef. in librum 1 Perıù Arxw ÷ n, 2-3, ibid., p. 245-246. 91 Id., Praef. in librum 1 Perıù Arxw ÷ n, 4, ibid., p. 247. 92 Id., Praef. in librum 3 Perıù Arxw ÷ n, ibid., p. 248, lignes 6-8. 93 Id., Apol. c. Hieron. 1, 19, ibid., p. 54, lignes 47-50. 94 Id., Praef. in librum 3 Perıù Arxw ÷ n, ibid., p. 248. 95 Voir note 98. 96 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 4, CC 79, p. 76. 97 RUFINUS, Apol. c. Hieron. 1, 20, CC 20, p. 55, lignes 25-29. 98 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 24, CC 79, p. 96; voir note 10. 99 Id., Ep. adu. Rufin., 4, ibid., p. 76 et 5, ibid., p. 77-78. 100 RUFINUS, Apol. c. Hieron. 2, 48, ibid., p. 120-121. 101 HIERONYMUS, Ep. 127, 9, CSEL 56, p. 152. 102 Id., Ep. adu. Rufin., 12, CC 79, p. 12; id., Ep. adu. Rufin., 8, ibid., p. 81-82; 21, ibid., p. 92; 36-37, ibid., p. 104-106. 103 PAMMACHIUS et OCEANUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 83, CSEL 55, p. 119-120. 104 HIERONYMUS, Ep. 127, 9, CSEL 56, p. 152; voir MARCELLA 1. 105 Id., Ep. adu. Rufin., 21, CC 79, p. 92; cf. id., Ep. 127, 10, CSEL 56, p. 153, lignes 5-6. 106 RUFINUS, Praef. in omelias s. Basilii, CC 20, p. 237. 107 Id., Praef. in Gregorii Nazianzeni orationes, ibid., p. 255, lignes 1-4. 108 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 24, CC 79, p. 96; voir RVFINVS 5. 109 Id., Ep. 81, 2, CSEL 55, p. 107. 110 RUFINUS, Apol. ad Anastasium, 1, CC 20, p. 25; HIERONYMUS, Ep. 81, 2, CSEL 55, p. 107; id., Apol. c. Rufin. 2, 2, CC 79, p. 35. 111 HIERONYMUS, Ep. 81, 1, CSEL 55, p. 106. 112 Id., Apol. c. Rufin. 1, 30, CC 79, p. 30. 113 RUFINUS, Praef. in Gregorii Nazianzeni orationes, CC 20, p. 255. 114 Id., Praef. in Gregorii Nazianzeni orationes, ibid., p. 256, lignes 53-55. 115 Id., Apol. c. Hieron. 1, 1, ibid., p. 37, lignes 1-4. 116 Cf. HIERONYMUS, Ep. 84, 1-7, CSEL 55, p. 121-130. 117 Id., Ep. 84, 10-11, ibid., p. 132-134. 118 Id., Ep. 81, CSEL 55, p. 106-107. 119 Id., Apol. c. Rufin., 1, 12, CC 79, p. 12; id., Ep. adu. Rufin., 38, ibid., p. 106. 120 Id., Ep. 127, 9-10, CSEL 56, p. 152-153. 121 RUFINUS, Apol. c. Hieron. 1, 21, CC 20, p. 55. 122 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 21, CC 79, p. 92. 123 Id., Apol. c. Rufin. 2, 2, ibid., p. 35. 124 Id., Ep. adu. Rufin., 10, ibid., p. 83. 125 RUFINUS, Apol. c. Hieron. 1, 19, CC 20, p. 54. 126 Id., Apol. c. Hieron. 1, 20, ibid. 127 HIERONYMUS, Apol. c. Rufin. 1, 14, CC 79, p. 13. 128 Id., Ep. adu. Rufin., 21, ibid., p. 92. 81

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RUFINUS, Apol. ad Anastasium, 1, CC 20, p. 25. Id., Apol. ad. Anastasium, 2-4, ibid., p. 25-26. 131 Id., Apol. ad. Anastasium, 5, ibid., p. 26-27. 132 Id., Apol. ad. Anastasium, 6, ibid., p. 27. 133 Id., Apol. ad. Anastasium, 7, ibid., p. 27-28. 134 Id., Apol. ad. Anastasium, 8, ibid., p. 28. 135 ANASTASIUS I, Ep., Coll. Palat. 1, ACO I, 5, p. 3, ligne 16. 136 Id., Ep., Coll. Palat. 1, ibid., p. 3, ligne 16; et p. 4, lignes 14-21. 137 Voir note 124. 138 RUFINUS, Apol. c. Hieron. 1, 1, CC 20, p. 37. 139 Id., Apol. c. Hieron. 1, 4-9, ibid., p. 39-43. 140 Id., Apol. c. Hieron. 1, 9-46, ibid., p. 43-83; 2, 1, ibid., p. 84, lignes 1-4. 141 Id., Apol. c. Hieron. 1, 10, ibid., p. 43-44. 142 Id., Apol. c. Hieron. 1, 11-16, ibid., p. 44-50. 143 Id., Apol. c. Hieron. 1, 17-21, ibid., p. 50-56. 144 Id., Apol. c. Hieron. 1, 21-22, ibid., p. 56-57. 145 Id., Apol. c. Hieron. 1, 2, ibid., p. 84, lignes 4-5. 146 Id., Apol. c. Hieron. 2, 6-13, ibid., p. 87-93. 147 Id., Apol. c. Hieron. 2, 5, ibid., p. 86-87; id., Apol. c. Hieron. 2, 26-29, ibid., p. 102-105. 148 Id., Apol. c. Hieron. 2, 30-31, ibid., p. 105-107. 149 Id., Apol. c. Hieron. 2, 34, ibid., p. 109-110. 150 Id., Apol. c. Hieron. 2, 15-16, ibid., p. 95; id., Apol. c. Hieron. 2, 41, ibid., p. 115. 151 Id., Apol. c. Hieron. 2, 48, ibid., p. 120-121. 152 Id., Apol. c. Hieron. 2, 49, ibid., p. 121-122. 153 Id., Apol. c. Hieron. 2, 50-51, ibid., p. 122-123. 154 HIERONYMUS, Apol. c. Rufin. 2, 10, CC 79, p. 43. 155 Id., Apol. c. Rufin. 1, 1, ibid., p. 1 et 1, 4, ibid., p. 5. 156 Id., Apol. c. Rufin. 1, 4, ibid., p. 5; RUFINUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 3, ibid., p. 75. 157 Voir note 124. 158 HIERONYMUS, Apol. c. Rufin. 1, 21, CC 79, p. 20 et 1, 23, ibid., p. 22-23; cf. id., Apol. c. Rufin., 1, 15, ibid., p. 14; id., Ep. adu. Rufin., 3, ibid., p. 76. 159 Id., Apol. c. Rufin. 2, 15, ibid., p. 48-49; 2, 18, ibid., p. 52-53; 2, 14, ibid., p. 47-48; 2, 23, ibid., p. 59. 160 Id., Apol. c. Rufin. 1, 12, ibid., p. 11-12 et 1, 30, ibid., p. 29-30. 161 Id., Apol. c. Rufin. 1, 13, ibid., p. 12-13 et 1, 15, ibid., p. 13-14; 1, 19, ibid., p. 19; 1, 21, ibid., p. 20-21; 1, 23, ibid., p. 22-23; 1, 24, ibid., p. 24; 1, 25, ibid., p. 24-25; 1, 26-28, ibid., p. 25-27. 162 Id., Apol. c. Rufin. 1, 6-7, ibid., p. 5-7; 2, 11, ibid., p. 44-46; 2, 14, ibid., p. 47-48; 2, 16-18, ibid., p. 49-54. 163 Id., Apol. c. Rufin. 1, 8-10, ibid., p. 7-9; 2, 14, ibid., p. 48; 1, 20, ibid., p. 19-20; 2, 16, ibid., p. 49-50; 2, 23, ibid., p. 59-60. 164 Id., Apol. c. Rufin. 2, 5, ibid., p. 36-37. 165 Id., Apol. c. Rufin. 2, 8, ibid., p. 40. 166 Id., Apol. c. Rufin. 2, 13, ibid., p. 47 et 2, 21-22, ibid., p. 57-58. 167 Id., Apol. c. Rufin. 2, 2, ibid., p. 34-35 et 2, 10, ibid., p. 42. 168 Id., Apol. c. Rufin. 1, 9, ibid., p. 8. 169 Id., Apol. c. Rufin. 2, 3, ibid., p. 35. 170 Id., Apol. c. Rufin. 2, 24, ibid., p. 60. 171 Id., Apol. c. Rufin. 1, 17, ibid., p. 15-17 et 1, 30, ibid., p. 29-31. 172 Id., Apol. c. Rufin. 1, 30, ibid., p. 30; Apol. c. Rufin. 1, 2, ibid., p. 3; 1, 4, ibid., p. 4; 1, 9, ibid., p. 8; id., Ep. adu. Rufin., 6, ibid., p. 79. 129 130

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173 RUFINUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 4, ibid., p. 76 et 6, ibid., p. 78; HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 8, ibid., p. 81; id., Ep. 102, 3, CSEL 55, p. 236. 174 RUFINUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 4, ibid., p. 76 et 6, ibid., p. 80. 175 Id., Ep., dans HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 6, ibid., p. 79; HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 10, ibid., p. 82. 176 Id., Ep., dans HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 3, ibid., p. 75. 177 Id., Ep., dans HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 6, ibid., p. 78. 178 Id., Ep., dans HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 6, ibid., p. 80. 179 Id., Ep., dans HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 34, ibid., p. 104. 180 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 15, ibid., p. 87. 181 Id., Ep. adu. Rufin., 16, ibid., p. 88. 182 Id., Ep. adu. Rufin., 18, ibid., p. 90, lignes 27-28. 183 RUFINUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 23, ibid., p. 94. 184 Id., Ep., dans HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 13, ibid., p. 86. 185 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 27, ibid., p. 98. 186 Id., Ep. adu. Rufin., 28, ibid., p. 99-100. 187 Id., Ep., dans HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 17, ibid., p. 88. 188 RUFINUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 4, ibid., p. 76; 3, 24, ibid., p. 96; HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 20, ibid., p. 92 et 33-34, ibid., p. 103-104. 189 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 20, ibid., p. 91 et 38, ibid., p. 107. 190 Id., Ep. adu. Rufin., 20, ibid., p. 91; 21, ibid., p. 92; 24, ibid., p. 96. 191 Id., Ep. adu. Rufin., 38, ibid., p. 106. 192 Id., Ep. adu. Rufin., 25, ibid., p. 97. 193 RUFINUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 21, ibid., p. 93. 194 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 41, ibid., p. 111. 195 Id., Ep. adu. Rufin., 3, ibid., p. 75-76 et 7, ibid., p. 80-81. 196 Id., Ep. 102, 3, CSEL 55, p. 236. 197 Id., Ep. adu. Rufin., 38, CC 79, p. 107, ligne 21. 198 Id., Ep. adu. Rufin., 21, ibid., p. 92-93. 199 Id., Ep. adu. Rufin., 8, ibid., p. 81, ligne 6. 200 Id., Ep. adu. Rufin., 1, ibid., p. 73. 201 Voir note 143. 202 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 2-3, CC 79, p. 74-76; 7-8, ibid., p. 80-82; 12, ibid., p. 83-85, 37, ibid., p. 105-106. 203 Id., Ep. adu. Rufin., 2, ibid., p. 75. 204 Id., Ep. adu. Rufin., 38, ibid., p. 106-107. 205 Id., Ep. adu. Rufin., 5, ibid., p. 76-78 et 33-34, ibid., p. 103-104. 206 Id., Ep. adu. Rufin., 4, ibid., p. 76 et 23, ibid., p. 95. 207 Id., Ep. adu. Rufin., 23, ibid., p. 94-96. 208 Id., Ep. adu. Rufin., 18, ibid., p. 90. 209 Id., Ep. adu. Rufin., 19, ibid., p. 91. 210 Id., Ep. adu. Rufin., 14, ibid., p. 86-87; 11, ibid., p. 83; 37, ibid., p. 105-106. 211 Id., Ep. adu. Rufin., 15, ibid., p. 87; 17, ibid., p. 88-89; 30, ibid., p. 101-102; 35, ibid., p. 104-105. 212 Voir note 144. 213 AUGUSTINUS, Ep. 73, 6, CSEL 34, p. 270-271; id., Ep. 73, 8, ibid., p. 273-274. 214 Id., Ep. 73, 10, ibid., p. 278. 215 PALLADIUS, Hist. Laus., 46, Butler, p. 136. 216 RUFINUS, HE 11, 9, GCS 9, II, 2, p. 1017. 217 Id., Praef, in omelias s. Basilii, CC 20, p. 237, lignes 3-4; GENNADIUS, De uir. inl. 17, TU 14, 1, p. 67. 218 RUFINUS, Praef. in omelias s. Basilii, CC 20, p. 237. 219 Id., HE., Prol., 9, GCS 9, II, 1, p. 951 = CC 20, p. 267.

Tyrranius RVFINVS

3

1939

220 Id., HE., Prol., ibid.; AUGUSTINUS, De haeres., 83, CC 46, p. 337; id., De cura pro mortuis gerenda, 6, 8, CSEL 41, p. 633; GENNADIUS, De uiris inl. 17, TU 14, 1, p. 68. 221 RUFINUS, HE 2, 9, GCS 9, II, 2, p. 952 = CC 20, p. 267. 222 Id., HE, Prol., GCS 9, II, p. 952 = CC 20, p. 267, ligne 40, p. 268; AUGUSTINUS, De haeres., 83, CC 46, p. 337; GENNADIUS, De uiris inl., 17, TU 14, 1, p. 68, lignes 13-15; SOCRATES, HE 2, 2, PG 67, 185; 1, 12, ibid., 106; 3, 19, ibid., 428 B; CASSIODORUS, Institutiones I, 17, 1, Mynors, p. 55. 223 RUFINUS, HE, Prol., GCS 9, II, 1, p. 952, lignes 10-11 = CC 20, p. 267, lignes 41-42. 224 SOCRATES, HE 2, 1, PG 67, 184, 185 B. 225 RUFINUS, HE 11, 9, GCS 9, II, 2, p. 1014-1017. 226 Id., HE, Prol., GCS 9, II, 2, p. 951 = CC 20, p. 267-268. 227 PAULINUS, Ep. 28, 5, CSEL 29, p. 245-246. 228 RUFINUS, Epilogus in explanationem Origenis super ep. Pauli ad Romanos, CC 20, p. 276, lignes 1-2. 229 Id., Epilogus in explanationem Origenis super ep. Pauli ad Romanos, ibid., p. 276, lignes 10-14. 230 Id., Epilogus in explanationem Origenis super ep. Pauli ad Romanos, ibid., p. 276, lignes 13-20. 231 Id., Prol. in omelias Origenis super Iesum Naue, ibid., p. 271, lignes 10-13. 232 Id., Prol. in omelias Origenis super Iesum Naue, ibid., p. 271, lignes 14-16; id., Epilogus in Explanationem Origenis super ep. Pauli ad Romanos, ibid., p. 276, lignes 14-19. 233 Id., Prol. in omelias Origenis super Iesum Naue, ibid., p. 271-272. 234 Id., Epilogus in explanationem Origenis super ep. Pauli ad Romanos, ibid., p. 276, lignes 17-20. 235 Id., Praefatio in Sexti sententias, ibid., p. 259, lignes 3-6. 236 Id., Praefatio in Sexti sententias, ibid., p. 259, lignes 7-9; GENNADIUS, De uiris inl. 17, TU 14, 1, p. 68; cf. HIERONYMUS, Ep. 133, 3, CSEL 56, p. 246. 237 RUFINUS, Praefatio in Sexti sententias, CC 20, p. 259. 238 Id., Prol. in Clementis recognitiones, ibid., p. 282, lignes 52-53. 239 Id., Epilogus in explanationem Origenis super ep. Pauli ad Romanos, ibid., p. 276, lignes 18-19. 240 Id., Prol. in explanationem Origenis super Ps XXXVI-XXXVIII, ibid., p. 251. 241 Id., Praefatio in explanationem Origenis super ep. Pauli ad Romanos, ibid., p. 275 lignes 1-20; voir ERACLIVS 1. 242 CASSIODORUS, Institutiones I, 12, Mynors, p. 31. 243 RUFINUS, Epilogus in Explanationem Origenis super ep. Pauli ad Romanos, ibid., p. 276, lignes 1-2; lignes 21-24. 244 Id., Praefatio in explanationem Origenis super ep. Pauli ad Romanos, ibid., p. 275. 245 Id., Epilogus in explanationem Origenis super ep. Pauli ad Romanos, ibid., p. 276-277. 246 Id., Epilogus in explanationem Origenis super ep. Pauli ad Romanos, ibid., p. 277, lignes 42-45; voir GAVDENTIVS 3. 247 Id., Prol. in Clementis recognitiones, ibid., p. 282, ligne 44 et lignes 48-54; GENNADIUS, De uiris inl. 17, TU 14, 1, p. 67-68. 248 RUFINUS, Prol. in Clementis recognitiones, CC 20, p. 281-282. 249 Id., Prol., In Adamentii libros quinque adu. haereticos, ibid., p. 263; voir PAVLVS 11. 250 Id., Expositio Symboli, ibid., p. 133-182; GENNADIUS, De uiris inl. 17, TU 14, 1 p. 68; CASSIANUS, De incarnatione Domini contra Nestorium 7, 27, CSEL 17, p. 385. 251 Id., Expositio Symboli, 1, CC 20, p. 133; voir LAVRENTIVS 2. 252 Id., Expositio Symboli, 2-46, ibid., p. 134-182;.

1940

RVFINVS

4

253 PAULINUS, Ep. 46, 1, CSEL 28, p. 387 = Id., Ep., dans RUFINUS, De benediction. patriarch. 1, 1, CC 20, p. 189. 254 Id., Ep. 46, 2, ibid., p. 387 = Id., Ep., dans RUFINUS, De benediction. patriarch. 1, 2, CC 20, p. 189. 255 Id., Ep. 46, 1-2, ibid., p. 387 = Id., Ep., dans RUFINUS, De benediction. patriarch. 1, 1-2, CC 20, p. 189. 256 Id., Ep. 46, 3, ibid., p. 388 = Id., Ep. 1, 3, dans RUFINUS, De benediction. patriarch. 1, 3, CC 20, p. 189-190. 257 RUFINUS, De benediction. patriarch. 1, 3, ibid., p. 191; PAULINUS, Ep. 47, 2, CSEL 29, p. 389 = Id., Ep., dans RUFINUS, De benediction. patriarch. 2, 2, CC 20, p. 203. 258 RUFINUS, De benediction. patriarch. 1, 2, CC 20, p. 190-191. 259 Id., De benediction. patriarch. 2, 1, ibid., p. 204; voir CEREALIS. 260 PAULINUS, Ep. 47, 2, CSEL 29, p. 389 = Id., Ep., dans RUFINUS, De benediction. patriarch. 2, 2, CC 20, p. 203. 261 Id., Ep. 47, 1, ibid., p. 389 = Id., Ep., dans RUFINUS, De benediction. patriarch. 2, 1, CC 20, p. 203. 262 Id., Ep. 47, 2, ibid., p. 389 = Id., Ep., dans RUFINUS, De benediction. patriarch. 2, 2, CC 20, p. 203-204. 263 RUFINUS, De benediction. patriarch. 2, 2, CC 20, p. 204. 264 Id., Historia monachorum, Patristische Texte und Studien 34, 1990, p. 243-387. 265 Id., Historia monachorum, Prol., 2, ibid., p. 243; cf. HIERONYMUS, Ep. 133, 3, CSEL 56, p. 246. 266 Id., HE 11, 4, GCS 9, II, p. 1007. 267 GENNADIUS, De uiris inl. 17, TU 14, 1, p. 68; voir PROBA 2. 268 CASSIODORUS, Institutiones I, 17, Mynors, p. 55. 269 RUFINUS , Prol. in omelias Origenis super Numeros, CC 20, p. 285; voir DONATVS 4. 270 Cf. HIERONYMUS, Comm. in Hezechiel., Prol., CC 75, p. 3, lignes 20-22.

RVFINVS

4

(. . . 398 . . .) presbyter,

prêtre probablement italien, lié au prêtre Eusebius – très vraisemblablement Eusebius de Crémone –, écrit à Jérôme pour lui demander l’exégèse sur le jugement de Salomon (III Reg. 3, 16-28); ainsi qu’Eusebius, il se présente comme un défenseur de Jérôme1; de ce dernier, qui relève d’une longue maladie 2, il reçoit une lettre affectueuse – écrite probablement avant le développement de la polémique sur le Perıù Arxw÷n – qui donne une interprétation allégorique du texte biblique (peut-être transmise par Caninus) 3. R. doit être distingué du prêtre homonyme, envoyé de Bethléem en Occident par Jérôme en 399, puisque Jérôme ne connaît pas l’ami d’Eusebius avant que ce dernier ne le sollicite 4. 1 2 3 4

HIERONYMUS, Ep. 74, 1, CSEL 55, p. 23; voir EVSEBIVS 4. Id., Ep. 74, 6, ibid., p. 28-29. Id., Ep. 74, 2-6, ibid., p. 24-28. Id., Ep. 74, 1, ibid., p. 23, ligne 11; voir RVFINVS 5.

RVFINVS

RVFINVS

5

6

1941 (. . . 399-401 . . .)

presbyter, prêtre de l’entourage de Jérôme, quitte la Palestine deux ans après Rufin d’Aquilée et un an après Paulinianus et Eusebius de Crémone, donc en 399, pour Milan et Rome; il est envoyé par Jérôme pour régler le procès de Claudius, une affaire inconnue1; il est aussi chargé par Jérôme de faire une visite amicale à Rufin et à la communauté d’Aquilée, de manière à apaiser la polémique sur le Perıù Arxw÷n 2. R., avec Vincentius, Paulinianus et Eusebius, est défendu par Jérôme qui, répondant dans son Epistula aduersus Rufinum aux accusations de Rufin d’Aquilée, affirme que R. n’a pris aucune part à la campagne menée contre ce dernier dans l’affaire du Perıù Arxw÷n 3. Il n’est pas totalement exclu d’identifier R. avec le prêtre syrien homonyme venu à Rome sous le pontificat d’Anastase Ier 4. 1 HIERONYMUS, Ep. adu. Rufin., 24, CC 79, p. 96, ligne 19; voir EVSEBIVS 4; RVFINVS 3. 2 Id., Ep. 81, 2, CSEL 55, p. 107. 3 Voir note 1 et VINCENTIVS 1. 4 Voir RVFINVS 6.

RVFINVS

6

(. . . entre 399 et 401 - avant 411/412 . . .) presbyter1, natione Syrus,

prêtre appartenant au clergé du diocèse d’Orient, est le premier, d’après Marius Mercator, à répandre à Rome, où il arrive sous le pontificat d’Anastase Ier (399-401), des opinions auxquelles il gagne Pélage, sans toutefois les professer publiquement lui-même 2 : Adam et Ève ont été créés mortels; le péché d’Adam n’a lésé que lui seul. Il doit certainement être identifié au prêtre Rufinus, hôte à Rome de Pammachius, qui exprime des idées analogues et qui soutient en particulier, en présence du disciple de Pélage, Caelestius 3, qu’il n’y a pas eu transmission du péché d’Adam. R. doit probablement être identifié au prêtre homonyme de la province de Palestine qui rédige un Liber de fide – probablement en latin 4 ; il y soutient qu’Adam et Ève ont été créés mortels 5, que la mort physique n’est pas la conséquence du péché et que le péché d’Adam n’a lésé que lui seul 6, que les enfants sont baptisés, non à cause du péché, mais pour recevoir dans le Christ une procréation spirituelle 7, qu’avant l’Incarnation, Abel, comme Enoch et Elie, était sans péché 8 : il y condamne, d’autre part, avec beaucoup de fermeté, Arius et Apollinaire, en proclamant la double nature du Christ, Fils de Dieu qui a pris la forme du serviteur (serui forma) 9 ; il rédige probablement son ouvrage avant 411-412, puisque Caelestius cite ses thèses à Carthage à cette date10. R. doit peut-être être identifié – à moins qu’il ne s’agisse de Rufin d’Aquilée – au prêtre homonyme qui, certainement avant Pâques 394 – date de l’ordination à la prêtrise par Épiphane de Salamine du frère de Jérôme, Paulinus –, interroge le prêtre Zénon pour savoir si l’évêque de Salamine va prendre la responsabilité d’ordonner des prêtres pour le monastère de Bethléem11. Bien qu’il soit d’origine palestinienne, il paraît exclu d’identifier le prêtre Rufinus – mentionné par Épiphane de Salamine dans sa lettre à l’évêque Jean

1942

RVFINVS

7

de Jérusalem –, à R. puisque Jérôme, citant cette missive, considère qu’elle vise Rufin d’Aquilée12. En revanche, il n’y a pas de raison décisive pour attribuer à R. les douze anathématismes d’un libellus de fide (publié par Marius Mercator), rédigé contre les ariens et l’origénisme par un Rufinus qui a séjourné en Palestine et qui est accusé d’hérésie13. Il n’y a enfin pas de raison d’identifier R. avec l’ami de Jérôme venu de Palestine en Italie en 39914. 1 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, 1, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 5; AUGUSTINUS, De peccato originali 3, 3, CSEL 42, p. 168. 2 MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 5; voir PELAGIVS 1. 3 AUGUSTINUS, De peccato originali 3, 3 CSEL 42, p. 168; voir CAELESTIVS, note 9. 4 RUFINUS SYR., Liber de fide, M.W. Miller, Patristic Studies 96, 1964, p. 36, note 2. 5 Id., Liber de fide, 29-30, ibid., p. 94-98. 6 Id., Liber de fide, 32, 37-39, ibid., p. 100-112. 7 Id., Liber de fide, 40-42, ibid., p. 114-120. 8 Id., Liber de fide, 39, ibid., p. 112-114. 9 Id., Liber de fide, 46, ibid., p. 122. 10 Voir CAELESTIVS, note 14. 11 EPIPHANIUS, Ep. dans HIERONYMUS, Ep. 51, 2, CSEL 54, p. 399; voir RVFINVS 3. 12 Id., Ep. dans HIERONYMUS, Ep. 51, 5, ibid., p. 406. 13 RUFINUS PALESTIN., Libellus de fide, Coll. Palat. 2, ACO I, 5, p. 4-5 (voir CPL 199). 14 Voir RVFINVS 5.

RVFINVS1 7

(. . . entre 492 et 496? - 499 . . .) episcopus ecclesiae Canusinae (Canusium = Canosa; Bari),

mentionné au 4e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 5e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. R. peut vraisemblablement être identifié à l’évêque homonyme de siège non mentionné, chargé par le pape Gélase, avec l’évêque Aprilis, de destituer Siluester et Candidus, des colons de l’illustris femina Maxima, ordonnés diacres par l’évêque de Luceria (=Lucera; Foggia), en dépit des règles pontificales et contre la volonté de Maxima 9. Il n’est pas impossible d’identifier l’évêque de Canosa à l’episcopus Rufinus, chargé par le pape Gélase, en même temps que Iustus (de Larino?), de juger, de concert avec le defensor romain Laurentius, le diacre de Verulae (Veroli; Frosinone), Agnellus, qui a fait l’objet d’une plainte des notables de la cité; il est invité, si l’accusation s’avère fondée, à exclure Agnellus de la communion10. Var. ROFINVS; RVFFINVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 1

2

1943

RVFINVS 10

Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 et p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 64. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 406 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 GELASIUS, Ep. 22, Thiel, p. 399 (Jaffé 658); voir APRILIS 2; SILVESTER 4; CANDIDVS 5; MAXIMA 2. 10 Id., Fragm. 15, Thiel, p. 491-492 (Jaffé 655); voir AGNELLVS 4; IVSTVS 4; LAVRENTIVS 18. 4 5

RVFINVS

8

(Ve s.) u(ir) c(larissimus),

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement de l’église cathédrale de Vérone reconstruite au Ve s.; avec les siens, il contribue au paiement de 300 pieds de cette mosaïque1. 1

S. LUSUARDI SIENA, dans La Cattedrale di Verona, Vérone, 1987, p. 60.

RVFINVS

9

(Ve/VIe s.) custos,

peut-être gardien de l’édifice où il intervient en donateur, contribue au paiement d’un pavement dans l’abside d’une basilique suburbaine à Trieste, (Tergeste), au S. de la cité, via Madonna del Mare, comme en témoigne une inscription mutilée indiquant peut-être une date (15e indiction?)1. 1

Inscr. Italiae X, 4, Tergeste, p. 91, n. 294.

RVFINVS 10

(. . . février 559 . . .) episcopus Viuonensis (Vibo = Vibo Valentia; Catanzaro),

évêque de Vibo, dépose de sa charge sacerdotale un prêtre qui a crevé l’œil d’un diacre dans un accès de colère. Il reçoit l’approbation du pape Pélage Ier, dans une lettre datée de février 559, qui lui recommande d’envoyer le coupable expier dans un monastère et qui lui interdit de promouvoir au sacerdoce un diacre borgne, même à titre de compensation1. On peut difficilement confondre l’évêque avec son homonyme placé sur le même siège, à la fin du siècle 2. 1 2

PELAGIUS I, Ep. 34, Gassò et Batlle, p. 93-94 (Jaffé 993). Voir RVFINVS 12.

1944

RVFINVS 11

RVFINVS 11

(. . . février/mars 559 . . .) monachus,

moine de bonne réputation, est le candidat que le consiliarius Theodorus souhaite voir ordonné pour servir la basilica Laurentii, fondée par lui dans un de ses domaines sis dans le diocèse de Bonus, episcopus Gauinatis (Gabii? à 23 km de Rome, sur la via Prenestina). R. est agréé par Pélage Ier qui, par une lettre de février ou mars 559, charge Bonus de lui conférer, dès le samedi suivant la réception de la lettre, le sous-diaconat, puis de l’envoyer à Rome pour qu’il reçoive, pendant la quadragésime (le 23 mars), le sacerdoce afin de pouvoir célébrer Pâques (le 3 avril) dans la nouvelle église1. 1 PELAGIUS I, Ep. 36, 2-3, Gassò et Batlle, p. 103-104 (Jaffé 995); voir BONVS 6; THEODORVS 15.

RVFINVS 12

(. . . avant novembre 594 - avant novembre/décembre 598)

episcopus Viuonensis (Vibo = Vibo Valentia; Catanzaro), est déjà installé sur le siège épiscopal de Vibo avant la fin de l’anné 594, puisque, aux côtés de l’évêque Secundinus de Taormina, il est mandaté par l’évêque Maximianus de Syracuse (mort en novembre 594) pour régler la succession de l’évêque Dulcinus de Locri (Bruttium) qui a partagé sa fortune personnelle entre le monasterium s. Christophori de Taormina et l’Église de Locri par un testament contesté, après sa mort, par le clergé de cette dernière cité. Avec Secundinus, R. approuve le partage prévu par ce testament1. Toujours en sa qualité d’évêque de Vibo, R. exerce, déjà avant l’été 596, les fonctions de uisitator dans une autre Église du Bruttium, Nicotera, dont l’évêque, Proculus, est alors suspendu de ses fonctions. À la suite de la requête des habitants de la massa Nicoterana (un grand domaine rural du diocèse ou le diocèse tout entier?) qui, faute de prêtres, sont privés des sacrements de l’eucharistie et du baptême, R. est chargé en juin 596, par le pape Grégoire, de choisir, dans le sein du clergé de Nicotera, un candidat digne par sa vie et ses mœurs et de le consacrer à la prêtrise 2. R. meurt avant novembre/décembre 598, époque à laquelle Grégoire, dans une lettre adressée à Secundinus de Taormina, l’évoque comme un défunt 3. R. a d’ailleurs, en la personne de Venerius, un successeur attesté dès février/avril 599. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 75, MGH Ep. II, p. 92 = Ep. 9, 76, CC 140 A, p. 631 (Jaffé 1600); voir SECVNDINVS 6; MAXIMIANVS 5. 2 Id., Ep. 6, 38, MGH Ep. I, p. 415 = Ep. 6, 40, CC 140, p. 413 (Jaffé 1420); voir PROCVLVS 3. 3 Id., Ep. 9, 75, MGH Ep. II, p. 92 = Ep. 9, 76, CC 140 A, p. 631; voir VENERIVS 2.

RVFINVS 13

(VIe s.)

abbas, connu par son épitaphe encastrée dans l’abside de l’église SS. Rufino e Venanzio, à Sarezzano (Alessandria)1. 1

G. MENELLA, Rendic. Ist. Lomb., 1981, p. 275-287 = ICI, VII, 109.

RVFVS

2

1945

** RVFINVS père du pape Silvestre (314-335) selon le Liber Pontificalis, qui, pour ce genre d’informations et pour cette époque, n’est pas un témoin sûr1. 1

Liber Pont., XXXIV, 35, 1, p. 170.

RVFIVS

(IVe s.) fossor,

fossoyeur romain, déposé au cimetière de Cyriaque où sa sépulture, dédiée par sa sœur Legitima, a été préparée par deux fossores, Frigiarus et Herculeus1. 1

ICVR, NS 7, 19275.

RVFVS 1

(. . . 371 . . .)

clerc romain, partisan d’Vrsinus dans le conflit qui oppose ce dernier à Damase pour le siège épiscopal de Rome, est banni en Gaule pour avoir perturbé l’ordre public, avec Adiectus, Gaudentius, Vrsus, Auxano, Auxanius, Leontius et Rufinus, sur ordre de Valentinien Ier, notifié à Ampelius1, préfet de la Ville (attesté depuis le 1er janvier 371); R., comme ses compagnons d’exil, obtient la liberté de résidence, à l’exclusion des régions suburbicaires, décision également communiquée au vicaire de la Ville, Maximinus 2, avant juin 371, époque à laquelle Maximinus est promu préfet du prétoire des Gaules. 1 VALENTINIANUS, VALENS et GRATIANUS, AUGG., Ep., Coll. Auel. 11, CSEL 35, 1, p. 52-53; voir GAVDENTIVS 2; LEONTIVS 4; RVFINVS 1; VRSVS 1; VRSINVS 1. 2 Id., Ep., Coll. Auel. 12, ibid., p. 53-54; voir PLRE 1, p. 577-578, Maximinus 7.

RVFVS

2

(. . . avant 581/583) episcopus Taurinensis urbis (Augusta Taurinorum = Torino),

siège à l’époque où Saint-Jean-de-Maurienne (Maurienna urbs) appartient à son diocèse1, donc avant que, conquise par le roi Gontran, cette cité, alors dotée d’un siège épiscopal, ne relève de la province ecclésiastique de Vienne et du royaume franc, au plus tard en 581/583. R. refuse, au témoignage de Grégoire de Tours, de priver Saint-Jean-deMaurienne d’une relique rapportée d’Orient par l’une des habitantes, un pouce de Jean-Baptiste, malgré les suggestions de son archidiacre, ensuite saisi d’une fièvre mortelle lorsqu’il tente de s’emparer de la relique 3.

1946

Flauius RVMORIDVS

Il n’y a pas de raison déterminante pour identifier R. à l’un des trois évêques anonymes qui, toujours selon Grégoire de Tours, avant cet épisode, se rendent en Maurienne pour vénérer le pouce du Précurseur et auraient obtenu, grâce à une prière, chacun une goutte de sang, bien que la tardive Vita de sainte Tigris propose une telle identification 4. R. ne peut vraisemblablement pas non plus être identifié à l’évêque Rufus de siège non mentionné qui, à la demande de l’évêque Nicetius de Trèves (525/526-566/569), bien connu de lui, envoie à ce dernier des artisans «appelés d’Italie» (de partibus Italiae accitus); il s’agit plutôt de Rufus d’Octodurum (Martigny; Valais) 5. GREGORIUS TURON., Glor. Mart., 13, MGH srm I, 2, p. 47-48. Voir Conc. Matisconense (581/583), Conc. Galliae, CC 148 A, p. 229, ligne 23 et p. 230, ligne 30. 3 Voir note 1. 4 Vita Tigridis, AASS Iun. V, 74 (BHL 8290). 5 RUFUS OCTODURENS., Ep., dans Ep. Austrasicae 21, CC 117, p. 439-440. 1

2

Flauius RVMORIDVS

(. . . 384 . . .)

magister militum1, d’origine franque, est, en 384, avec le comes Bauto, présent à la séance du consistoire tenue à Milan, au cours de laquelle sont lues deux lettres de l’évêque Ambroise, pressant l’empereur Valentinien II de ne pas rétabir, ainsi que le demandait le préfet de la Ville, Symmachus, les subventions officielles au culte païen. Bien que païen, comme le note Ambroise, R. se range, avec Bauto, à la décision de Valentinien II, qui refuse le rétablissement de ces subventions 2. Voir PLRE 1, p. 786. AMBROSIUS, Ep. 57, 3, PL 16, 1175 = Ep. extra coll. 10, 3, CSEL 82, 3, p. 206-207; voir SYMMACHVS 1. 1

2

[Ru]STICA 1

(. . . 460) c(larissima) f(emina),

clarissime romaine, épouse du prêtre romain Benenatus qui meurt en 459 et est enterré le 20 janvier dans une sépulture où elle le rejoint en 460, selon l’épitaphe remployée à S. Prassede, provenant peut-être d’un cimetière suburbain1. 1

A. FERRUA, RAC 44, 1968, p. 144; voir BENENATVS 1.

RVSTICA

RVSTICA

3

2

1947 (453-513)

r(eligiosa) f(emina), veuve de Milan, morte à 60 ans, le 11 janvier 513, est célébrée par un éloge funèbre attesté à S. Francesco1, et que l’on attribue à Ennodius 2. 1 2

CIL V, 6266. ENNODIUS, Carm. 2, 5, MGH aa 7, p. 321-322.

RVSTICA

3

(. . . 578-avant août 593) illustris femina,

aristocrate , peut-être patricienne (patriciae recordationis), est possessionnée à Naples, où elle habite 2, et en Sicile 3 ; R. est l’épouse de Felix 4, sans aucun doute le scolasticus de ce nom, dont elle a une fille, elle-même mariée au uir magnificus Alexander établi en Sicile 5. En 578, R. rédige un testament qui fait de Felix son héritier, à charge pour celui-ci de réaliser ses volontés pieuses. En effet, sur la portion du fundus Comas qu’elle possède en Sicile, elle demande à son époux, après qu’auront été distribués divers legs à ses affranchis, de fonder un monastère; elle prévoit qu’au cas où son vœu n’aurait pas été accompli dans un délai d’un an après sa mort, l’Église romaine devrait se substituer à l’héritier ou aux héritiers défaillants, selon une clause que le pape Grégoire, informé par l’abbé Theodosius en juin 599, 21 ans environ, écrit-il, après la rédaction du testament, ordonne au defensor de Sicile Romanus de faire jouer 6. Très certainement par le même testament, R. dispose de sa demeure de Naples, située dans la regio Herculensis in uico Lampadi, pour qu’y soit fondé un monastère de femmes – dont elle désigne la future abbesse, Gratiosa – avec un oratoire consacré à la Vierge et au Christ; elle lègue également 4 onces à cette fondation 7. Dans l’immédiat, elle laisse à son époux la jouissance de cette maison sa vie durant, puisque le monastère et l’oratoire de la Vierge seront dits, au témoignage d’une lettre ultérieure du pontife, avoir été fondés dans la demeure du défunt scolasticus Felix 8. R. meurt avant août 593, date à laquelle Grégoire charge l’évêque de Naples Fortunatus de vérifier la validité du testament laissé par la défunte et de consacrer le monastère placé sous la direction de Gratiosa 9, alors que Felix est déjà à son tour certainement décédé10. R. meurt peut-être même avant mai 591, s’il faut l’identifier à la Rusticiana dont un legs en argent est contesté à cette date par le uir magnificus Alexander de Sicile à l’Église romaine11. 1

GREGORIUS, Ep. 9, 164, MGH Ep. II, p. 163-164 = Ep. 9, 165, CC 140 A, p. 723-724 (Jaffé 1691); voir PLRE 3, p. 1100. 2 Id., Ep. 3, 58, MGH Ep. I, p. 217-218 = CC 140, p. 206-207 (Jaffé 1264). 3 Id., Ep. 9, 164, MGH Ep. II, p. 163-164 = Ep. 9, 165, CC 140 A, p. 723-724. 4 Voir note 3; voir FELIX 56. 5 Cf. id., Ep. 9, 54, MGH Ep. II, p. 79 = CC 140 A, p. 612-613 (Jaffé 1575); voir note 8; voir ALEXANDER 10. 6 Id., Ep. 9, 164, ibid., p. 163-164 = Ep. 9, 165, CC 140 A, p. 723-724; voir ROMANVS 20; THEODOSIVS 4. 1

1948

RVSTICIANA 1

Id., Ep. 3, 58, MGH Ep. I, p. 217-218 = CC 140, p. 206-207; voir GRATIOSA 1. Cf. id., Ep. 9, 54, MGH Ep. II, p. 79 = CC 140 A, p. 612-613. 9 Id., Ep. 3, 58, MGH Ep. I, p. 217-218 = CC 140, p. 206-207; voir FORTVNATVS 16. 10 Voir note 8. 11 GREGORIUS, Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 68 = CC 140, p. 55, lignes 197-204 (Jaffé 1112). 7 8

RVSTICIANA 1

(. . . 524/525-546/547 . . .)

fille du patrice Symmaque, sœur de Galla et de Proba, épouse de Boèce1, est célébrée par ce dernier pour sa modestie et sa pudeur 2. Après l’exécution de son mari et de son père sur ordre du roi Théodoric, en 524 ou 525, elle vit à Rome où elle se signale par sa charité envers les pauvres. Elle aide financièrement les généraux byzantins, lorsque Rome est placée une première fois sous leur contrôle (décembre 536-544); elle passe ensuite aux yeux des Goths pour avoir alors fait abattre la statue de Théodoric afin de venger la mort de son père et de son époux. Après que Totila a repris la ville de Rome (17 décembre 546), R. en est réduite par la misère à mendier son pain à l’ennemi. Elle échappe à la vengeance des Goths grâce à l’intervention du roi qui ne permet pas qu’on «touche à un cheveu de sa tête» 3. 1 2 3

Voir PLRE 2, p. 961, Rusticiana 1; voir SYMMACHVS 6; PROBA 5. Cf. BOETHIUS, Cons. Phil. 2, 4, CSEL 67, p. 28 = CC 94, p. 23. PROCOPIUS, Bell. Goth. 3, 20, 29-31, Haury, p. 389.

* RVSTICIANA

(. . . avant mai 591 . . .) : voir RVSTICA 3.

RVSTICIANA

2

(. . . avril 592 - février 603 . . .)

patricia1, issue probablement d’une famille de l’aristocratie romaine, sans que l’on puisse cependant affirmer qu’elle ait vécu elle-même à Rome (où elle s’est au moins rendue en visite avant 598) 2 avant de s’installer à Constantinople, intéresse la prosopographie de l’Italie dans la mesure où elle y possède des domaines, est étroitement liée, ainsi que sa famille, au pape Grégoire et manifeste une grande dévotion pour l’Église romaine. R. écrit au pape Grégoire (qu’elle a certainement fréquenté lorsque ce dernier séjournait à Constantinople en qualité d’apocrisiaire), qui lui répond en avril 592, en regrettant qu’elle ait renoncé à entreprendre le pèlerinage des Lieux Saints et en se félicitant qu’en dépit des calomnies répandues par Passiuus (un Oriental? par ailleurs inconnu), elle bénéficie toujours de la confiance de l’empereur Maurice 3. R. accomplit finalement un pèlerinage qui la conduit au Mont Sinaï et en informe Grégoire dans une lettre (perdue) où elle recommande aussi au pape la nourrice de ce dernier (Domna?); elle est, en août 594, destinataire de la

RVSTICIANA

2

1949

réponse du pontife qui s’étonne de la brièveté de son séjour en Terre Sainte et de sa hâte à regagner Constantinople, tout en l’assurant qu’il veillera à protéger sa nourrice 4. Avant le printemps 598, R. annonce à Grégoire son intention de se rendre à Rome pour y revoir la basilique St-Pierre (beati Petri apostolorum principis limina reuidere) et envoie au pape, par l’entremise de son intendant sicilien, Petrus, une somme de dix livres d’or destinée au rachat des captifs. Elle reçoit, datée de mai 598, une réponse de Grégoire qui la remercie de son geste charitable et l’invite à réaliser son projet de voyage en Italie sans craindre l’état de guerre dans laquelle celle-ci est plongée, en l’assurant que lui-même et, au témoignage de l’intendant Petrus, tous les habitants (de ses domaines siciliens?) souhaitent ardemment la revoir 5. En novembre 598 ou janvier 599, R., dont les propriétés siciliennes de la région de Syracuse, ainsi que l’atteste la plainte adressée par Petrus au pape, ont été envahies par des agents de l’évêque syracusain Iohannes, bénéficie d’une intervention de Grégoire, intimant à ce dernier de ne plus différer pour trancher par son jugement le litige entre son Église et le représentant de R. en Sicile 6. Avant le début de l’année 601, R. envoie à Grégoire, par l’intermédiaire du uir magnificus Symmachus, des tentures destinées à la basilique St-Pierre, accompagnées d’une lettre demandant que ces uela soient portés dans le sanctuaire au cours d’un procession solennelle avec chants (laetania); sans doute par le même canal, elle fait parvenir au monasterium beati Andreae Apostoli, fondé par Grégoire à Rome, de généreuses aumônes. Dans la lettre de remerciement du pape, datée de février 601, R. est avertie que la tenture a déjà été suspendue à St-Pierre mais sans la cérémonie demandée, la lettre d’accompagnement ayant été remise avec retard à Grégoire; elle est informée, dans la même missive, de plusieurs miracles advenus au monastère St-André, qui ont permis de rappeler au respect de leur profession des moines désireux de quitter la communauté 7. À la même époque, ainsi que le pape en informe l’évêque de Syracuse Iohannes par une lettre de février 601, R. doit aider de ses conseils le diacre Anatolius, apocrisiaire à Constantinople, chargé par Grégoire de se renseigner par son intermédiaire sur les intentions de l’empereur au sujet des dispositions à prendre concernant Antonina et Barbara, après la mort de leur père, le patrice Venantius de Syracuse 8. En février 603, R. est la destinataire d’une lettre de consolation de Grégoire qui vient d’apprendre que sa maladie, une goutte douloureuse, s’est récemment aggravée; elle est informée également que le quasi comes priuatarum Beator, envoyé en Italie pour y récupérer des biens détournés du patrimoine impérial, a usé envers tous et, en particulier, envers les homines mettant en valeur les propriétés de R. et celles de ses nièces, d’une grande brutalité; elle est priée d’intervenir auprès de l’empereur (Maurice ou déjà Phocas?) pour que soit mis fin à de telles exactions 9. À une date inconnue, R. est probablement la dédicataire du poème composé par l’orator Andrea pour célébrer la Vierge Marie10, peut-être gravé dans l’oratoire du monasterium s. Andreae ad Cliuum Scauri, selon le texte conservé dans une sylloge romaine, où cependant le nom de R. est remplacé par celui de Grégoire11. 1 2 3

1180).

Voir PLRE 3, p. 1101-1102, Rusticiana 2. Voir note 5. GREGORIUS, Ep. 2, 27, MGH Ep. I, p. 123-124 = Ep. 2, 24, CC 140, p. 110 (Jaffé

1950

RVSTICIANVS

Id., Ep. 4, 44, ibid., p. 279-280 = CC 140, p. 264-265 (Jaffé 1316). Id., Ep. 8, 22, MGH Ep. II, p. 23-24 = CC 140 A, p. 541-542 (Jaffé 1510); voir PETRVS 90. 6 Id., Ep. 9, 83, ibid., p. 98 = Ep. 9, 84, CC 140 A, p. 638-639 (Jaffé 1393); voir IOHANNES 89. 7 Id., Ep. 11, 26, ibid., p. 287-289 = CC 140 A, p. 898-901 (Jaffé 1816); voir SYMMACHVS 9. 8 Id., Ep. 11, 25, ibid., p. 285-286 = CC 140 A, p. 897 (Jaffé 1814); voir ANATOLIVS 3 et VENANTIVS 6; BARBARA 2; ANTONINA 6. 9 Id., Ep. 13, 26, ibid., p. 391-392 = Ep. 13, 24, CC 140 A, p. 1025 Jaffé 1891). 10 Anth. Lat., I, 2, p. 57-58, n. 494 C; voir ANDREA 2. 11 ICVR II, p. 109-110, n. 63. 4 5

RVSTICIANVS

(Ve/VIe s.) u(ir) relig(iosus),

donateur, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une église, actuellement disparue, de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec sa mère, Clarissima, contribue, pour 250 pieds, au paiement de la mosaïque1. 1

Inscr. Italiae X, 2, Parentium, p. 57, n. 183.

** RVSTICIANVS évêque de Brescia (Brixia), placé au 20e rang d’une liste rédigée en 838 par l’évêque Rampertus, dans le récit de la translation des reliques de Filaster à la cathédrale, alors qu’Optatianus, sûrement attesté en 451, est au 13e rang1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 219, p. 433-437 et p. 739.

RVSTICIVS

(. . . avant 466 . . .) inlustris uir,

noble milanais, accueille, avec ses pairs, l’évêque de Pavie Crispinus (446466), venu, sentant sa mort prochaine, à Milan pour recommander le diacre Epiphanius qu’il souhaite pour successeur. R., porte-parole de l’assemblée, répond au discours de l’évêque, en assurant que ne peut faire obstacle à ce projet la jeunesse d’un candidat estimé de tous pour ses qualités morales1. 1 ENNODIUS, Vita Epiphanii, 36-39, MGH aa 7, p. 88-89; voir PLRE 2, p. 962, Rusticius 3; voir EPIPHANIVS 1; CRISPINVS 1.

RVSTICVS

1951

2

RVSTICVLA1 1

(. . . entre 419 et 422 . . .)

évêque novatien, est contraint par le pape Boniface Ier (419-422) de réunir ses fidèles dans des maisons privées, parce qu’on lui a retiré les nombreuses églises dont il usait 2. 1 2

Attesté seulement sous la forme Roystikoy¥la. SOCRATES, HE 7, 11, PG 67, 757.

RVSTICVLA

2

(513-527) famula Christi, uirgo deuota Deo,

vierge consacrée ou, du moins, étant donné son jeune âge (14 ans), engagée par un vœu, connue par son épitaphe provenant de Torno (Como), près du lac de Côme, est déposée le 27 juillet 5271. 1

CIL V, 5219.

RVSTICVLV[s]

(IVe s.)

sans doute fossoyeur romain, est connu par la vente d’une sépulture dans un cimetière situé dans la zone appio-ardéatine1. Il faut peut-être l’identifier au R[u]STIC[...] qui intervient dans la même catacombe pour une autre vente 2. 1 2

ICVR, NS 4, 12283. Ibid., 12336.

RVSTICVS 1

(. . . 380/381 . . .) silentiarius Gratiani Augusti,

silentiaire de Gratien, venu à Rome, y est chargé par le pape Damase, à la fin de 380 ou au début de 3811, d’une lettre destinée à l’évêque de Thessalonique Acholios, en complément d’un long message adressé aux évêques de Macédoine, pour inviter Acholios à s’opposer à la candidature de Maxime le Cynique au siège de Constantinople 2 (au demeurant écarté par l’empereur Théodose Ier). 1 2

Sur la date : Ch. Pietri, Roma christiana, p. 787-788. DAMASUS, Ep. 6, PL 13, 369-370 (Jaffé 238).

RVSTICVS

2

(. . . 13 mars 487 . . .) presbyter,

prêtre romain mentionné au 1er rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret,

1952

Caelius RVSTICVS

3

promulgué par le pape dans une décrétale, datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

Caelius RVSTICVS

3

(. . . entre 492 et 496?-499 . . .)

episcopus ecclesiae Menturnensis (Minturnae = Minturno; Latina), mentionné au 1er rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2, et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 2e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. R. est vraisemblablement l’évêque homonyme de siège non mentionné que le pape Gélase nomme, avec son collègue Fortunatus (de Sessa Aurunca?; Caserta), visiteur de l’Église de Forum Popilii (près Carinola; Caserta), dont l’évêque souffre d’accès de folie violente; il doit, après avoir passé un mois sur place, vérifier le bien fondé des accusations portées par deux laïcs, Sabinus et Pelagius, qui prétendent l’évêque possédé 8. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 406 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 GELASIUS, Fragm. 8, Thiel, p. 487 (Jaffé 729); voir FORTVNATVS 7; SABINVS 4; PELAGIVS 2. 1

2

RVSTICVS

4

(milieu Ve s.) episcopus,

évêque (peut-être italien, à moins qu’il ne soit africain), encourage Arnobe le Jeune à composer un commentaire sur les Psaumes et en reçoit dédicace comme un autre évêque, Laurentius1. 1 ARNOBIUS IUNIOR, Commentarii in Psalmos, Prol., CC 25, p. 3; voir LAVRENTIVS 9bis; voir PCBE, Afrique, p. 1013, RVSTICVS 13.

RVSTICVS

RVSTICVS1 5

1953

6

(. . . 23 octobre - 6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Buxentinae 2 (Buxentum = Policastro Bussantino, près Capitello; Salerno), souscrit au 50e rang 3 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 4 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 5, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 6 à se réconcilier avec leur évêque 7. R., mentionné sans indication de siège au 43e rang sur la liste de présence 8, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 9 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48310, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales11. Il souscrit au 52e rang ce constitutum de Symmaque12. Var. RVSTICIVS. Var. Bursentinae; Barsitane; Auxentinensis. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 450 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669; pour la date, voir liste des conciles. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 10 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 11 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-651 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 12 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 454 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 1

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(. . . après le 5 février 504 . . .) acolytus s(an)c(t)ae ecclesiae catholicae Romanae,

acolyte romain, qualifié de u(ir) r(euerendus), probablement originaire de Ravenne où il possède des biens, achète à Flauius Basilius, argentarius, un champ appelé Veterica, sis dans le territoire de Ravenne, pour une somme de dix-huit solidi, au terme d’un contrat enregistré à Ravenne en 504, après le 5 février de cette année1. 1

Pap. Lat. 29, Tjäder, p. 52 (= Marini 113).

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(. . . entre 526 et 530 . . .) presbiter,

fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; avec les autres contestataires, sous la conduite du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus, R. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu, de son côté, avec le soutien de trente-quatre autres clercs ravennates; R. est mentionné au 2e rang des clercs (2e des prêtres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir VICTOR 12; ECCLESIVS 1.

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(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 38e rang des prêtres1. À ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 37e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. 1 2 3 4 5 6

Conc. Conc. Conc. Conc. Conc. Conc.

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

(531), sessio sessio sessio sessio sessio

sessio 1, Mansi 8, 741 = Silva Tarouca, p. 1. 1, ibid., 741-747 = Silva Tarouca, p. 2-8. 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. 2, ibid., 741 = Silva Tarouca, p. 12. 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

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1955 (. . . 535 . . .)

tw÷n tinaù Ωıere¥wn ... a¶ndra Rwmaio¥n, clerc romain, lié d’amitié au roi Théodat, accompagne, à son retour à Constantinople, l’avocat Petros, venu en mission auprès du souverain goth en 535. Il est chargé par ce dernier, avec Petros, de proposer, pour éviter la guerre, une solution de compromis et, si celle-ci est rejetée, de remettre les lettres de Théodat 2 (adressées à l’empereur Justinien et à l’Augusta) , ainsi qu’une lettre de la reine Gudeliua à Theodora 3. Parti d’Italie avant la mort du pape Jean II (8 mai 535), il porte, avec Petros, à Justinien la proposition de Théodat (offrant de laisser la Sicile à l’empereur et reconnaissant la tutelle de celui-ci sur la péninsule italienne), puis, ayant essuyé un refus, il remet l’acte par lequel Théodat et Gudeliua promettent d’abdiquer en faveur de Justinien. R. est ensuite évoqué dans de nouvelles lettres envoyées par le roi et la reine aux souverains de Constantinople 4. R. n’est pas chargé de porter la réponse, confiée par l’empereur à Athanasios et Petros 5. Roy¥stikov. PROCOPIUS, Bell. Goth. I, 6, 13-14, Haury, p. 30; voir PLRE 3, p. 1102, Rusticus 1 et p. 994-998, Petrus 6. 3 Cf. CASSIODORUS, Variae 10, 19, 20 et 21, MGH aa 12, p. 309-311 = CC 96, p. 401-404. 4 Cf. id., Variae 10, 22, ibid., p. 312 = CC 96, p. 404-405; id., Variae 10, 23, ibid., p. 313 = CC 96, p. 405-406. 5 Voir note 2. 1

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(. . . octobre 535? - mai-juin 536 . . .) episcopus sanctae ecclesiae Faesulanae 2 (Faesulae = Fie-

sole; Firenze), appartient à une délégation envoyée à Constantinople par le pape Agapit, composée des évêques Sabinus de Canosa, Epiphanius d’Éclane, Asterius de Salerne et Leo de Nole – ainsi, peut-être, que des diacres romains Theophanes et Pelagius –, attestée par les actes du concile réuni dans la capitale impériale du 2 mai au 4 juin 536 3 ; il pourrait avoir été envoyé à Constantinople depuis le 15 octobre 535, s’il faut l’identifier à l’un des légats anonymes adressés à cette date à Justinien pour régler l’affaire de Stephanos de Larissa (Thessalie) et celle de l’évêque Achilles 4 ; il est en tout cas parvenu à Constantinople avant Agapit luimême, arrivé dans la capitale impériale sûrement avant le 16 mars 536 5. Après la mort du pape (22 avril 536) 6, R. siège avec les autres représentants de Rome au concile réuni à Constantinople sur l’ordre de Justinien; il est présent, aux côtés de l’archevêque Menas (le nouvel évêque de la capitale impériale depuis le 13 mars), au 5e rang des évêques (et 4e des Italiens) aux séances du 2 mai 536 7, du 6 mai 8, du 10 mai 9, du 21 mai10, et enfin, au 6e rang à la séance du 4 juin11. À la première séance du 2 mai, à la demande du concile, il produit, avec les autres représentants de Rome, les plaintes formulées contre Anthime de Constantinople dans une pétition des archimandrites et reçues par Agapit, ainsi que la lettre de ce dernier condamnant Anthime12 ; le 21 mai, sollicité par Menas13, il s’associe aux déclarations de la délégation

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romaine qui affirme s’en tenir au jugement porté par Agapit contre Anthime14 et souscrit en latin au 9e rang (4e des Italiens) les actes de cette séance qui confirment la déposition de ce dernier15 ; à la dernière séance du 4 juin, sur l’intervention de Menas16, il présente, en association avec les autres représentants de Rome, les lettres du pape Hormisda condamnant Sévère d’Antioche et Petros d’Apamée et en demande lecture17 ; il souscrit au 6e rang (5e des Italiens) les actes de cette séance qui renouvellent la condamnation portée contre Sévère d’Antioche, Petros d’Apamée et le moine Zoaras18. Roy¥stikov. Var. Fesoyƒlwn. 3 Voir notes 7 à 11; voir EPIPHANIVS 19; SABINVS 7; ASTERIVS 17; LEO 13; PELAGIVS 3. 4 Cf. AGAPITUS, Ep., 11, Coll. Auel. 88, CSEL 35, 1, p. 337, ligne 19; id., Ep., 14, Coll. Auel. 88, ibid., p. 338, ligne 9 (Jaffé 894). 5 IUSTINIANUS AUG., Libellus de fide, 7, Coll. Auel. 89, ibid., p. 340; ZACHARIAS RHET., HE 9, 19, CSCO 84, Script. Syri 41, p. 137 (syriaque) = CSCO 88, Script. Syr. 42, p. 94. 6 Liber Pont., LIX, 6, p. 288. 7 Conc. Constantinopol. (536), actio 1, 52, Coll. Sabbaitica 5, ACO III, p. 126. 8 Actio 2, 73, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 154. 9 Actio 3, 87, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 161. 10 Actio 4, 104, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 169. 11 Actio 5, 4, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 27. 12 Cf. Actio 1, 63 et 65, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 136. 13 Cf. Actio 4, 122, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 177-178. 14 Cf. Actio 4, 124, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 178. 15 Cf. Actio 4, 131, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 182. 16 Cf. Actio 5, 15, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 52. 17 Actio 5, 16 (17), Coll. Sabbaitica 5, ibid. 18 Actio 5, 40, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 113. 1

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(. . . entre 537 et 547 - après novembre 565 . . .) diaconus sanctae ecclesiae Romanae1,

diacre romain, neveu du pape Vigile, promu au diaconat par ce dernier 2 – donc après 537 – séjourne à Constantinople avec le pape, arrivé dans la capitale impériale le 25 janvier 547 3 ; lors des négociations sur la question des Trois Chapitres visant à amener Vigile à prendre position contre Théodore de Mopsueste (l’homme et l’œuvre), contre des écrits de Théodoret de Cyr hostiles à Cyrille d’Alexandrie et contre la lettre d’Ibas d’Édesse à Maris, R. – certainement avant le 11 avril 548, date à laquelle le pape promulgue le Iudicatum contre les Trois Chapitres – prend parti in causa capitulorum en se montrant d’abord, si l’on en croit le pape dans la lettre de reproches qu’il lui adresse plus tard, partisan sans réserve de leur condamnation : il affirme, devant les diacres romains Sapatus et Paulus et devant le primicerius notariorum Surgentius, que le pape doit condamner la personne et les écrits de Théodore et qu’il se réjouirait que l’on jette ses restes hors de leur sépulture 4 ; il manifeste aussi sa communion avec le pape lorsque celui-ci prend, le 11 avril 548, le Iudicatum contre les Trois Chapitres et il fait lui-même à l’évêque Iulianus de Cingoli l’éloge de cette sentence, puis mène campagne, les jours suivants, pour la

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faire approuver 5 ; toujours selon Vigile, il se prononce contre l’avis du pape qui souhaite voir publier le Iudicatum par l’évêque de Constantinople, Menas, et insiste pour sa publication par la chancellerie pontificale, en invoquant l’exemple du Tome à Flavien, envoyé par le pape Léon 6 ; il fait même rapidement transmettre, à l’insu du pape, des copies du Iudicatum en Afrique, par l’intermédiaire de nombreux évêques et laïcs, dont le magister militum Tyrannius, tandis qu’il conserve pendant plusieurs jours les schedae de cet écrit, pourtant destinées au primicerius notariorum Surgentius 7 ; selon Vigile, il en expédie aussi, toujours à l’insu du pape, quatre exemplaires en Sicile, accompagnés d’éloges, dont un destiné au diacre romain Pélage, auquel il adresse à nouveau, un peu plus tard, une correspondance similaire par l’intermédiaire du sous-diacre Vincentius 8 ; ainsi que le diacre romain Sebastianus, il refuse d’abord d’entrer en relation avec les moines africains, Felix et Lampridius, que le pape a excommuniés, en raison de leur opposition au Iudicatum 9. Selon Vigile, R. change brusquement d’attitude et communique secrètement avec les adversaires, à Constantinople et en Afrique, du Iudicatum10 ; il est, en tout cas, dénoncé au pape par le diacre romain Paulus qui menace d’introduire – preuves à l’appui – une plainte contre lui devant le tribunal pontifical s’il ne s’amende pas publiquement; en présence de Vigile et des clercs romains, R. doit promettre sur les Évangiles – serment attesté par un procèsverbal écrit – de ne plus passer outre à l’autorité pontificale11. Au moment des fêtes de Noël 54912, R., qui continue, comme Sebastianus, à assurer son service auprès du pape, engage ce dernier à officier pour répondre à l’invitation de Justinien; mais après avoir partagé, comme Sebastianus, le repas du pape, lors de la liturgie de Noël, il manifeste son désaccord avec Vigile en quittant ostensiblement l’église en compagnie de Sebastianus13 ; le lendemain, de même que ce dernier, il est sommé par Vigile, qui lui envoie en délégation Iohannes, évêque des Marses, et Iulianus de Cingoli, de reprendre ses fonctions de diacre, sous peine d’excommunication, mais sans succès; il entre finalement en communion avec les moines africains, Lampridius et Felix, antérieurement éconduits14, et est lui-même excommunié, avec Sebastianus, certainement avant le 18 mars 55015, comme l’atteste une lettre de Vigile qui le qualifie alors, avec son compagnon, d’auctores scandali quos olim... a sacra communione suspendimus16. R., de même que Sebastianus, mène cependant campagne pour défendre contre les «Acéphales» la foi de Chalcédoine17, par la prédication18, par l’envoi dans toutes les provinces de nombreuses lettres, dans lesquelles il dénonce en Vigile un adversaire du concile de Chalcédoine19 ; avec Sebastianus, il adresse aussi à Justinien une lettre – aujourd’hui perdue – dans laquelle il affirme que le pape Léon a approuvé les écrits de Théodore de Mopsueste 20 ; il rencontre un certain succès, comme le constate le pontife lui-même 21; il est rendu responsable par ce dernier, de même que Sebastianus, des troubles provoqués en Scythie et qui ont amené l’évêque Valentinianus de Tomi à en référer à Vigile; dans la réponse du pontife, du 18 mars 550, R., avec Sebastianus, est lui-même dénoncé comme adversaire du concile de Chalcédoine par Vigile, qui rappelle qu’il est excommunié et menacé de déposition 22 et qui met en garde son correspondant contre tout écrit venant de lui 23. R., de même que Sebastianus, est, à deux reprises, – par l’intermédiaire des évêques Iohannes des Marses, Iulianus de Cingoli et du diacre Sapatus, ainsi que par l’intermédiaire du patrice Cethegus, de Cassiodore et d’autres envoyés – sommé par le pape de se soumettre 24. Certainement après le 18 mars 550 25, et probablement avant le 15 août 550, date à laquelle Vigile retire le Iudicatum 26, R., de même que Sebastianus, est déposé jusqu’à résipiscence 27,

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avec ses partisans, les clercs Iohannes, Gerontius, Seuerinus, Importunus, un autre Iohannes et Deusdedit ainsi qu’avec le moine africain Felix 28, comme le lui signifie Vigile, dans une lettre adressée aussi à Sebastianus 29, dans laquelle le pape rappelle sa longue patience 30 et accuse Rusticus de versatilité 31, de collusion avec les adversaires du Iudicatum 32, de parjure 33, de campagne calomnieuse contre sa personne 34 et d’obstination dans l’erreur 35. R. reçoit, en même temps que Sebastianus, que leurs partisans et le moine africain Felix, notification de cette sentence par l’intermédiaire des évêques Iohannes des Marses, Zachaeus de Squillace et Iulianus de Cingoli ainsi que par l’intermédiaire des clercs romains Sapatus, Petrus, Surgentius, Seruusdei et Vincentius 36. En 553, R., de même que le moine africain Felix, prend position contre la condamnation prononcée contre les Trois Chapitres par le concile œcuménique réuni à Constantinople sur ordre de Justinien, dans un écrit aujourd’hui perdu – contradicente scripto 37 – peut-être l’ouvrage auquel il fait plus tard allusion et dans lequel il polémique à la fois contre les nestoriens et contre les monophysites sur les deux natures du Christ 38 ; de même que Felix, il est alors frappé d’exil avec ses partisans par Justinien et envoyé à Antinopolis, en Thébaïde 39 – sans doute en passant par Alexandrie – où il continue de débattre de ces questions 40. R. rentre à Constantinople au plus tard en 564; ainsi qu’il le précise luimême, il entreprend, au monastère prochalcédonien des acémètes, à partir du 21 février de cette année, et en s’appuyant sur des manuscrits grecs et latins, une publication des actes du concile de Chalcédoine 41, dont la majeure partie est mise au net avant la mort de Justinien 42 (novembre 565), et achevée en août 566 43 ; il s’y qualifie de diaconus sanctae ecclesiae Romanae 44, sans qu’on puisse affirmer qu’il est de nouveau en communion avec Rome. R. doit certainement être identifié avec l’auteur anonyme 45 qui, également à partir de codices grecs et latins trouvés dans la bibliothèque du monastère des acémètes 46, entreprend, avant la mort de Justinien, et termine après novembre 565 47, la publication d’un ouvrage similaire appelé Synodicon 48 ; dans cet ouvrage où figurent de nombreux documents puisés dans la Tragoedia du comes Eirenaios, l’ami de Nestorius 49, ainsi que les actes du premier concile d’Éphèse (431) 50, – ouvrage auquel il dénie cependant tout caractère apologétique 51 –, il défend la mémoire de Théodoret de Cyr et l’autorité du concile de Chalcédoine contre les monophysites 52. R. rédige aussi, à une date incertaine, au plus tôt à la fin de son exil en Égypte 53, une disputatio contra Acephalos, dans laquelle il s’oppose, en un dialogue fictif, à un adversaire monophysite 54, ouvrage accompagné d’une préface dans laquelle il évoque sa qualité de diacre, le combat qu’il a mené à Constantinople, en Égypte et dans d’autres lieux par ses discussions, ses lectures et ses écrits, en faveur de l’orthodoxie chalcédonienne 55. ACO IV, 1, p. 184, ligne 25; voir PLRE 3, p. 1102-1103, Rusticus 2. VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 1, ACO IV, 1, p. 188, lignes 34-36 (Jaffé 927). 3 Auctuarium Marcellini 10, 4, ann. 547, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108. 4 VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 1, ACO IV, 1, p. 189; voir PAVLVS 31. 5 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 3, ibid.; voir IVLIANVS 27. 6 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 4, ibid., p. 189-190. 7 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 2, ibid., p. 189. 8 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 4, ibid., p. 190; voir VINCENTIVS 7; PELAGIVS 3. 9 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 12, ibid., p. 192; voir SEBASTIANVS 11. 10 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 5, ibid., p. 190, lignes 15-17 et 13, ibid., p. 192. 1

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Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 6, ibid., p. 190. Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 10, ibid., p. 191, lignes 31-32. 13 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 11, ibid., p. 192. 14 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 12-13, ibid., p. 192; voir IOHANNES 36. 15 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196 (Jaffé 924). 16 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 3, ibid., p. 196, lignes 5-6; Conc. Constantinopol. (553), actio 1, 12, ibid., p. 2; actio 7, 1, (3), ibid., p. 184 et 3, ibid., p. 186. 17 RUSTICUS, Contra Acephalos disputatio, Praef., PL 67, 1170 B. 18 VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 15, ibid., ACO IV, 1, p. 192. 19 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 15, ibid., p. 192, lignes 33-35 et 16, ibid., p. 193; id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196. 20 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 17, ibid., p. 193. 21 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 16, ibid., p. 192-193. 22 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 3, ibid., p. 196, lignes 4-7. 23 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196. 24 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 18, ibid., p. 193; voir CASSIODORVS; CETHEGVS 1. 25 Voir note 34. 26 VIGILIUS, Iuramentum, ACO IV, 1, p. 198-199 (Jaffé 928). 27 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 19, ibid., p. 193. 28 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 22-23, ibid., p. 194; voir IOHANNES 38 et 39; et GERONTIVS 10; SEVERINVS 4; DEVSDEDIT 4. 29 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 1, ibid., p. 188. 30 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 1, ibid., p. 188-189. 31 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 5-6, ibid., p. 190. 32 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 53, ibid., et 13 ibid., p. 192. 33 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 6, ibid., lignes 25-28. 34 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 15-16, ibid., p. 192-193. 35 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 18, ibid., p. 193. 36 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 24, ibid., p. 194; voir PETRVS 60; SERVVSDEI 5. 37 VICTOR TONNEN., Chronica, ann. 553, 1, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 203. 38 RUSTICUS, Contra Acephalos disputatio, PL 67, 1238 B. 39 VICTOR TONNEN., Chronica, ann. 553, 1, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 203; RUSTICUS, Contra Acephalos disputatio, Praef., PL 67, 1170 B. 40 Voir note 17. 41 Conc. Chalcedon., actio 1, ACO II, 3, 1, p. 27 et p. 259. 42 Cf. Conc. Chalcedon., actio 7, ACO II, 3, 3, p. 444. 43 ACO II, 3, 3, p. 561. 44 ACO II, 3, 1, p. 259. 45 Voir E. Schwartz, Coll. Casin., pars sec., Praef., p. VIII-X. 46 Voir id., Coll. Casin., pars sec., Praef., ibid., p. VIII; Coll. Casin., pars prior, Praef., ACO I, 3, p. XIII. 47 RUSTICUS, dans Coll. Casin., pars sec. 307 a, ACO I, 4, p. 240. 48 Id., dans Coll. Casin., pars sec. 305 a, ibid., p. 236 et 296 a, ibid., p. 228, ligne 13. 49 Coll. Casin., pars sec., ACO I, 4; voir Introduction à NESTORIUS, Ep. : Hae quidem, Coll. Casin., pars sec. 81, ACO I, 4, p. 25. 50 Coll. Casin., pars prior, ACO I, 3. 51 RUSTICUS, Coll. Casin., pars sec. 305 a, ACO I, 4, p. 236. 52 Id., Coll. Casin., pars sec. 249 a, ibid., p. 181-182. 53 Voir note 17. 54 RUSTICUS, Contra Acephalos disputatio, Praef., PL 67, 1170-1254. 55 Id., Contra Acephalos disputatio, Praef., ibid., 1170 B. 11

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(. . . 589/590 - avant 591) episcopus Taruiensis (Taruisium = Treviso),

refuse, comme onze autres évêques partisans des Trois Chapitres, de suivre l’archevêque d’Aquilée Seuerus lorsque ce dernier accepte, pendant son séjour forcé à Ravenne, entre 588 et 590, la communion de l’évêque Iohannes qui, comme l’Église de Rome, a souscrit aux décisions du deuxième concile de Constantinople (553). À ce titre, il peut être un des dix évêques qui se réunissent à l’Oppidum Maranum (Marano Lagunare; Udine), avant 591, dans un concile qui prend deux décisions : – réintégrer dans la communion des Églises séparées de Rome Seuerus d’Aquilée, qui présente un libellus dans lequel il reconnaît ses erreurs; – probablement réconcilier aussi les évêques Iohannes de Parentium (Porecˇ ; Croatie), Seuerus de Trieste, Vindemius de Cissa (Peljesac; Croatie), l’évêque du Noricum Iohannes de Celeia (Celje; Croatie) et Patricius d’Emona (Ljubljana; Slovénie), qui avaient rejoint la communion romaine en même temps que Seuerus1. R. meurt dans l’année 590, puisque son successeur Felix est attesté peu après janvier 5912. 1 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 26, MGH srl, p. 107; voir IOHANNES 41 et 63; SEVERVS 25 et 24; VINDEMIVS 3; PATRICIVS 6. 2 Voir FELIX 60.

RVSTICVS 13

(. . . avant novembre 594 - mars 595 . . .) archidiaconus,

archidiacre de Capua (Santa Maria Capua Vetere; Caserta), est l’objet de la sollicitude du pape Grégoire parce que son évêque Festus lui a enlevé une somme de 10 solidi. Après la mort de ce dernier (novembre 594), R. est dans un tel état de pauvreté que le pape, par une lettre datée de mars 595, ordonne à l’évêque de Nola Gaudentius (alors visiteur de l’Église de Capoue) de lui restituer les 10 sous1. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 27, MGH Ep. I, p. 308, lignes 6-11 = CC 140, p. 294, lignes 11-17 (Jaffé 1344); voir FESTVS 5; GAVDENTIVS 28.

RVSTICVS 14

(. . . 595-600 . . .) presbyter tituli sanctae Susannae (S. Susanna, Roma),

participe au concile réuni in basilica Petri apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 8e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel R. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ;

RVSTICVS 15

1961

– décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. R. participe au concile réuni à Rome, le 5 octobre 600, sous la présidence du pape Grégoire, pour recevoir la pétition de Probus, promu inopinément abbé du monasterium ss. Andreae et Luciae, et réclamant la possibilité de disposer de ses biens en faveur de son fils, malgré l’interdiction faite aux moines de tester. R. assiste à l’instruction publique de l’affaire, à l’audition de Probus et s’associe en conséquence à la sentence favorable prononcée par le pape 9, comme l’atteste la liste de présence établie par la chancellerie pontificale, mentionnant les évêques, les prêtres et le secundicerius de la schola notariorum Paterius, où il est mentionné au 4e rang des prêtres10. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367. 3 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 4 Id., Decretum, 2, ibid. 5 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 6 Id., Decretum, 4, ibid. 7 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 8 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365. 9 Id., Ep. 11, 15, MGH Ep. II, p. 275-277 = CC 140 A, p. 881-884 (Jaffé 1798); voir AEMILIANVS 4; PROBVS 13. 10 Id., Ep. 11, 15, ibid., p. 275 = CC 140 A, p. 881; voir PATERIVS 2. 1

2

RVSTICVS 15

(. . . novembre/décembre 598 . . .) uir clarissimus senior1,

magistrat de Naples, très vraisemblablement le curator operum publicorum, est dessaisi de l’administration de l’aqueduc de Naples par Fortunatus, l’évêque de la cité; R. doit retrouver l’exercice de sa charge, comme le prescrit le pape Grégoire, dans une lettre adressée, en novembre ou décembre 598, à l’évêque 2. Voir PLRE 3, p. 1104, Rusticus 5. GREGORIUS, Ep. 9, 76, MGH Ep. II, p. 93-94 = Ep. 9, 77, CC 140 A (Jaffé 1601); voir FORTVNATVS 16. 1

2

1962

RVSTICVS 16

RVSTICVS 16

(VIe s.) pre(s)b(yter),

prêtre connu par son épitaphe trouvée à Salerno (= Salernum), qui mentionne sa déposition un 27 mars1. 1

Inscr. Italiae I, 1, Salernum, p. 64, n. 116.

RVSTICVS 17

(IVe s.) praesbyter,

prêtre de Verceil (Vercellae), dédie une épitaphe tracée sur un sarcophage, à une Maxentia, sans doute son épouse, morte à 71 ans, un 20 avril1. 1

CIL V, 6738.

RVSTICVS 18

(. . . décembre 603 . . .) diaconus ecclesiæ Anconitanae (Ancona = Ancona),

diacre d’Ancône qui passe pour zélé mais ignorant, est élu évêque d’Ancône dans une élection contestée où il a pour concurrents Florentinus, l’archidiacre de la même Église, versé dans les Écritures, mais âgé et peu charitable, ainsi que Florentinus, diacre de Ravenne; comme le décide le pape Grégoire, dans une lettre de décembre 603 adressée à l’évêque Iohannes (de Rimini), R., de même que ses rivaux, doit se soumettre à une enquête confiée à l’évêque Armenius, visiteur de l’Église d’Ancône, et à Iohannes lui-même, afin de déterminer s’il connaît suffisamment les Psaumes pour accéder éventuellement à l’épiscopat1. 1 GREGORIUS, Ep. 14, 11, MGH Ep. II, p. 430 = CC 140 A, p. 1081 (Jaffé 1924); voir FLORENTINVS 6 et 5; IOHANNES 115; ARMENIVS 5.

** RVSTICVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. R. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. 1

Constitutum Siluestri, PL 8, 831.

1963

SABAS

2 Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840.

** RVSTICVS père du pape Iulius (337-352), selon le Liber Pontificalis, dont le témoignage, pour cette époque et pour cette sorte d’information, n’est guère assuré1. 1

Liber Pont., XXXVI, 1, p. 205.

S[...]

(IVe/Ve s.)

d’après une inscription mutilée, contribue, avec A [...], au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (alla Beligna), édifiée à 1 km d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 279, n. 12.

S[...]

(Ve s.)

avec les siens, contribue au paiement d’un pavement de mosaïque pour une basilique suburbaine (basilica di Monastero) édifiée au Ve s. au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 342, n. 23.

S[...]

(. . . 532 . . .) prepositu(s),

préposé à l’administration du cimetière proche de St-Paul-hors-les-murs à Rome, y vend une sépulture en 5321. 1

ICVR, NS 2, 5056.

SABAS

(. . . 13 avril 493) p(res)b(yte)r s(an)c(t)e eclesie Romane,

prêtre romain, connu par son épitaphe provenant de Manacor (Baléares), où il est déposé le 13 avril 4931. 1 J. VIVÈS, Inscripciones cristianas de la España Romana y Visigoda, Barcelone, 1969, p. 79, n. 268.

1964

SABATINVS

SABATINVS

(VIe/VIIe s.) sacerdos,

prêtre de Tortona (Alessandria; = Dertona), connu par son épitaphe1. 1

G. MENELLA, Tortona Paleocristiana, Tortona, 1982, p. 150, n. 56.

SABEINA1

(IVe/Ve s.)

doy¥lh toy÷ [Ueoy÷], connue par une inscription de Catane (= Catania) 2. 1 2

SaWeı÷na. IG XIV, 549.

SABIANA

(. . . entre 507 et 512 . . .)

chrétienne de Rome, liée au prêtre romain Adeodatus, reçoit, ainsi que Fadilla et Stephania, les salutations d’Ennodius par une lettre que ce dernier envoie à Adeodatus avec l’épitaphe composée en l’honneur de Cynegia, morte avant ou pendant la préfecture de Faustus (507-512)1. 1

ENNODIUS, Ep. 7, 28, MGH aa 7, p. 259; voir ADEODATVS 8.

Iunia SABINA

(Ve s.) c(larissima) f(emina),

donatrice, connue par une inscription tracée sur les bases de deux colonnettes soutenant, au dessus d’un autel, un ciborium, dans le cimetière de St-Alexandre, sur la via Nomentana à Rome. Comme l’un des verbes de la dédicace est au pluriel, S. est probablement associée à un autre dédicant; elle offre un aménagement pour l’autel et pour les reliques de saints 1, sûrement celles d’Alexandre mentionné avec un autre saint (Euentius?) sur la partie supérieure d’une transenne protégeant le même autel, dédié par Vrsus (probablement episcopus Nomentanus) 2. ICVR, NS 8, 22959. Cf. ICVR, NS 8, 22958 et Mart. hieron., AASS Nou. II, 2, p. 227 (pour le 3 mai); voir VRSVS 4. 1

2

** SAVINA matrone chrétienne de Lodi (= Laus Pompeia), qui vole les corps martyrisés de Nabor et de Felix et qui les transfère à Milan, sans qu’il soit possible de dire, d’après une version tardive (VIIIe s.?) de la Passio, si la translation a lieu

SABINIANVS

1965

2

après le martyre ou au temps de la Paix de l’Église (après 311 et en tout cas avant l’épiscopat d’Ambroise qui donne un établissement solennel aux reliques). S. est peut-être la typique matrone des Passions, attachée aux cultes des corps saints et œuvrant pendant le temps des persécutions, ce qui retire à son existence beaucoup de vraisemblance1. 1 Vita Naboris, 10, AASS Iul. III, p. 280 (BHL 6029); sur la Passion, J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 40.

SABIN[...]

(VIe s.)

clerc ou laïc connu par une inscription mutilée provenant de la basilique S. Ippolito au Portus de Rome, participe, par dévotion aux saints Taurinus et Herculanus, aux travaux de restauration et d’embellissement du sanctuaire, peutêtre consécutifs aux dommages de la guerre gothique1. 1

D. MAZZOLENI, I reperti epigrafici, Rome, 1983, p. 129, n. 232.

SABINIANVS 1

(. . . 381 . . .)

diaconus, diacre appartenant sans doute à l’Église d’Aquileia (= Aquileia; Udine), donne lecture, à l’ouverture de la session, à la demande d’Ambroise de Milan, du rescrit impérial par lequel l’empereur Gratien a ordonné la réunion d’un concile à Aquilée (3 septembre 381)1. 1

Acta conc. Aquil., 3-4, CSEL 82, 3, p. 328-329; voir liste des conciles.

SABINIANVS

2

(. . . entre 382? et 419 . . .)

diaconus1, probablement italien, puisqu’ordonné diacre par un évêque d’Italie 2, se fait connaître dans toute la péninsule par ses forfaits 3. S. est accusé d’avoir violé des vierges, compromis des femmes nobles (frappées pour ce crime du glaive public) et couru les lupanars. Il compromet aussi la femme d’un barbare de haut rang, s’enfuit alors que celle-ci est arrêtée, se cache quelque temps à Rome, puis dans le Samnium avec des brigands; enfin, il s’embarque pour la Syrie, gagne Jérusalem et promet de s’y faire moine, en se recommandant d’une lettre de communion de son évêque 4. Devenu moine à Bethléem, S. séduit, pendant l’assemblée liturgique des vigiles, une vierge consacrée; il échange avec elle des messages dans l’église de la Nativité et il se prépare à l’enlever 5. Démasqué par Jérôme qui a intercepté ses lettres 6, S. sollicite le pardon de celui-ci, qui le lui accorde; mais S. en profite pour le diffamer 7. Il reçoit alors une lettre sévère de Jérôme qui relate les faits et l’invite au repentir 8. 1

HIERONYMUS, Ep. 147, 1, CSEL 56, p. 322-323.

1966

SABINIANVS 2 3 4 5 6 7 8

Id., Id., Id., Id., Id., Id., Id.,

3

Ep. 147, 10, ibid., p. 327. Ep. 147, 10, ibid., p. 326; 147, 4, ibid., p. 319. Ep. 147, 4, ibid., p. 319; 147, 11, ibid., p. 327-328. Ep. 147, 4, ibid., p. 320; 147, 5-6, ibid., p. 321-322. Ep. 147, 6, ibid., p. 322. Ep., 147, 8, ibid., p. 323. Ep. 147, 1-3, ibid., p. 312-319; 147, 9, ibid., p. 324-326.

SABINIANVS1 3

(. . . juillet 593 - 22 février 606)

diaconus, Toscan, né à Blera (= Blera; Viterbo), fils de Bonus 2, gravit les différents échelons du cursus ecclésiastique à Rome 3 ; il est diacre lorsqu’en juillet 593, il est envoyé par le pape Grégoire à Constantinople auprès de l’empereur Maurice en qualité d’apocrisiaire (pro responsis ecclesis faciendis ad dominorum uestigia) 4 succédant à d’autres apocrisiaires de Grégoire 5 ; il est porteur de deux lettres pontificales, l’une destinée au patrice Priscus auquel le pape le recommande 6, l’autre à l’archevêque Iohannes de Constantinople, dans laquelle le pape exprime à nouveau sa réprobation pour la manière sommaire dont celui-ci a condamné le prêtre de Chalcédoine Iohannes et le moine isaurien Athanasios, proteste contre la fin de non-recevoir que son correspondant lui a jusqu’alors opposée et menace d’examiner ces affaires à Rome; S., qui est recommandé à l’archevêque de Constantinople, a pour mission de lui exposer plus en détails la position du pape 7 ; mais, comme l’explique Grégoire lui-même, S. n’est en revanche pas chargé, en raison du caractère public de sa fonction, de communiquer à l’empereur les objections du pape concernant la loi promulguée l’année précédente, qui interdit aux fonctionnaires l’accès à un office ecclésiastique, tâche dont est investi un intime de l’empereur, le médecin Theodoros, en août 593 8 ; à cette même date, S. est recommandé par Grégoire à un de ses amis très proche, installé à Constantinople, le médecin Theotimos 9. En septembre/octobre 594, S. est le destinataire d’une lettre de Grégoire qui lui apporte des compléments d’information concernant l’affaire de Maximus de Salone, irrégulièrement ordonné évêque, et lui annonce qu’il juge inacceptable cette atteinte à l’autorité pontificale; par cette même lettre, il est chargé de s’opposer, auprès de l’empereur, aux calomnies qui circulent, rendant le pape responsable de la mort de l’évêque Malchus, décédé subitement dans la maison du notarius Bonifatius; il est aussi invité à informer un certain Romanus que le pape intervient en faveur de Felix (évêque de Sardique?); il doit enfin faire part à un magister (officiorum) de la capitale impériale de la conduite du palatinus Catellus qui dilapide sa fortune et lèse le moine Virigantinus10. Comme les précédents apocrisiaires romains, S., qui tient Grégoire informé de la situation11, est aussi chargé par le pape de dissuader l’archevêque Iohannes de Constantinople de se prévaloir du titre de patriarche œcuménique : dès avant juin 595, il intervient auprès de Iohannes, l’avertissant que, selon les instructions pontificales, il refusera de célébrer avec lui les offices solennels, s’il ne renonce pas à ses prétentions, et d’autre part auprès de l’empereur – certainement par la petitio à laquelle fait allusion Grégoire en juin 595 – demandant à Maurice de trancher lui-même le conflit ou de faire pression sur Iohannes pour qu’il modère ses ambitions12 ; il n’obtient pas gain de cause, malgré l’appui de l’impératrice Constantina, puisqu’il reçoit – toujours avant juin 595 – des lettres, aujourd’hui perdues, de Grégoire lui interdisant à

SABINIANVS

3

1967

nouveau de célébrer les offices solennels avec l’archevêque de Constantinople13 ; S. ne parvient pas non plus à empêcher que celui-ci persuade l’empereur Maurice d’écrire au pape pour le prier de faire la paix avec Iohannes14. En juin 595, S. est le destinataire d’une lettre de Grégoire dénonçant les prétentions de Iohannes et ses manœuvres auprès de l’empereur, lui expliquant que la lettre écrite par Maurice sous l’influence de l’archevêque de Constantinople revient à présenter le pape comme l’offenseur et risque de conforter Iohannes dans ses ambitions; il est invité à tenir bon et se voit renouveler l’interdiction de célébrer avec Iohannes les offices solennels; il est d’autre part chargé, par cette même missive, de transmettre à l’archevêque de Constantinople, la lettre pontificale – écrite à la demande de l’empereur – dans laquelle Grégoire rappelle à Iohannes les sanctions prises par son prédécesseur Pélage II dans cette même querelle et dénonce le caractère illégitime de ses prétentions; S. est averti par le pape que cette lettre est une simple admonestation et qu’une lettre plus sévère suivra15 ; S., dont Grégoire rappelle, à la même date, la mission à l’empereur16, a aussi pour mission de faire part à l’évêque Domitianos de Mélitène des soucis du pape17 ; il est en outre certainement chargé de transmettre à l’archevêque d’Alexandrie Eulogios – ainsi qu’à l’archevêque d’Antioche Anastasios – une lettre de Grégoire, également datée de juin 595, les avertissant des sanctions prises contre Iohannes de Constantinople et dénonçant les prétentions de ce dernier18, lettre qui est certainement celle à laquelle le pape, dans une missive écrite à Eulogios d’Alexandrie l’année suivante, fait allusion en s’étonnant du silence de son correspondant19. S. regagne Rome avant juin 597, chargé d’une lettre d’Anastasios et d’une lettre d’Eulogios d’Alexandrie pour le pape 20, d’une somme de trente livres d’or transmise par la patricia Theoctista et par Andreas – peut-être accompagnée d’une lettre 21 – pour le rachat des prisonniers et le secours des pauvres, ainsi que d’un don, fait dans la même intention, par le médecin Theodoros 22 et enfin, d’une relique envoyée de Palestine par le prêtre Anastasios 23 ; de vive voix, S. donne à Grégoire des nouvelles de l’acolyte romain Petrus qui s’est enfui à Jérusalem 24. P. a pour successeur en qualité d’apocrisiaire à Constantinople le diacre Anatolius 25. Évêque de Rome (604-606). 1 2 3 4 5 6 7 8

Var. SAVINIANVS; SAVIANVS. Liber Pont., LXVII, p. 315; voir BONVS 8. ICVR II, p. 127, n. VI, vers 6. GREGORIUS, Ep. 3, 52, MGH Ep. I, p. 210 = CC 140, p. 199 (Jaffé 1257). Id., Ep. 5, 44, ibid., p. 339, ligne 11 = CC 140, p. 330, ligne 19 (Jaffé 1357). Id., Ep. 3, 51, ibid., p. 208 = CC 140, p. 196-197 (Jaffé 1256). Id., Ep. 3, 52, ibid., p. 208-210 = CC 140, p. 197-199. Cf. id., Ep. 3, 64, ibid., p. 226, lignes 8-9 = CC 140, p. 215, lignes 26-27 (Jaffé

1267). Id., Ep. 3, 65, ibid., p. 227 = CC 140, p. 216 (Jaffé 1271). Id., Ep. 5, 6, ibid., p. 286-287 = CC 140, p. 271-272 (Jaffé 1322); voir BONIFATIVS 35, CATELLVS 3. 11 Voir id., Ep. 5, 39, ibid., p. 326 = CC 140, p. 314. 12 Id., Ep. 5, 44, ibid., p. 339, lignes 10-17 et p. 343, lignes 22-25 = CC 140, p. 330, lignes 19-27 et p. 336, lignes 199-203; id., Ep. 3, 37, ibid., p. 323, lignes 18-21 = CC 140, p. 311, lignes 101-104 (Jaffé 1360). 13 Id., Ep. 5, 45, ibid., p. 344, lignes 33-34 = CC 140, p. 338, lignes 33-34 (Jaffé 1358); voir aussi note 11. 9

10

1868

** QVADRATVS

** QVADRATVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. Q., avec un autre évêque homonyme, aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** QVADRATVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas, dans les mêmes conditions que le précédent Quadratus. 1

Constitum Siluestri, PL 8, 831.

** QVARTINVS évêque de Trento (Tridentum), connu par une liste figurant dans un sacramentaire copié entre 1039 et 1043; il figure au 20e rang tandis qu’Agnellus, attesté à la fin du VIe s., est au 24e rang1. On ne sait s’il faut le distinguer de Quartus, indiqué au 12e rang. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 503-504 et p. 750.

QVARTVA

(Ve s.) uidua ... quem (sic) omnes eclesia diligebat,

veuve, connue par son épitaphe provenant de S. Zenone de Vérone (Verona), appartient, comme le suggère, semble-t-il, la référence à l’Église, à l’ordo uiduarum; elle meurt à 80 ans et est enterrée par son frère Marcellinus1. 1

CIL V, 3419.

SABINVS

2

1969

continuer à exercer sa sollicitude sur les habitants du castrum; mais il reçoit aussi du pape, à compter de la 3e indiction (c’est-à-dire à partir du 1er septembre 599) la charge (cura) des paysans, les colons établis sur la massa Callipolitana, ainsi soustraits à la juridiction du defensor Apuliae, Sergius, comme le précise le pape, en ajoutant qu’il ordonne à ce dernier de ne faire aucun obstacle à la mission confiée à S., mais au contraire de lui donner son aide. En conséquence, S. est invité à réviser le montant des redevances annuelles dues par les colons, en les calculant suivant les possibilités de chacun d’eux 5. Var. SAVINVS; SABINIANVS. GREGORIUS, Ep. 9, 206, MGH Ep. II, p. 194, lignes 10-11 = Ep. 9, 207, CC 140 A, p. 766-767 (Jaffé 1733); IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 3, 7, PL 75, 133. 3 Cf. GREGORIUS, Ep. 6, 21, MGH Ep. I, p. 399-400 = CC 140, p. 391 (Jaffé 1400); voir PETRVS 81 et IOHANNES 83. 4 GREGORIUS, Ep. 9, 205, MGH Ep. II, p. 193 = Ep. 9, 206, CC 140 A, p. 765-766 (Jaffé 1732); id., Ep. 9, 206, ibid., p. 194 = Ep. 9, 207, CC 140 A, p. 766-767; voir VIATOR 7. 5 Id., Ep. 9, 206, ibid., p. 194 = Ep. 9, 207, CC 140 A, p. 766-767; voir SERGIVS 4. 1

2

SABINVS 1

(. . . 30 septembre - 2 octobre 313 . . .) (episcopus) a Terracina (Terracina = Terracina; Latina),

premier évêque sûrement attesté à Terracina; à la suite de la délégation confiée par Constantin au pape Miltiade et à un Marcos ainsi qu’aux trois évêques gaulois, Reticius d’Autun, Maternus de Cologne et Marinus d’Arles, pour rétablir l’union et la concorde des Églises, et pour juger à Rome les accusations contre Caecilianus, évêque de Carthage1, siège au synode 2 réuni pendant trois jours 3 à Rome, in domum Faustae in Laterano (St-Jean de Latran). Le nom de S. figure dans la liste citée par Optat au 13e rang de l’ensemble des évêques, et au 10e rang des évêques italiens convoqués par Miltiade 4. 1 EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 18-19, CGS 9, II, 2, p. 887-888; OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26. 2 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26. 3 Sur la date, cf. AUGUSTINUS, Contra partem Donati post gesta, 33 (56), CSEL 53, p. 158; sur la durée, voir liste des conciles. 4 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26-27.

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(. . . entre 368 et 373 - 392/393? . . .) episcopus Placentinus (Placentia = Piacenza),

alors qu’il est diacre de Milan (diaconus Mediolanensis), porte aux évêques d’Orient – et donc à Athanase d’Alexandrie – en qualité de légat (legatus), un exemplaire (de authentico)1 de la lettre synodale du concile romain réuni par le

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pape Damase (après 368 et avant 373) 2 pour traiter du cas de l’arien Auxentius de Milan, après que les évêques de Gaule et de Vénétie lui ont fait rapport sur l’expansion arienne en Italia 3, lettre par laquelle le pape rappelle la condamnation du concile de Rimini (juillet 359), répète celle d’Auxentius de Milan et promet le rétablissement de l’orthodoxie nicéenne 4. Le diacre S., porteur de la lettre synodale du concile romain, est vraisemblablement à identifier avec le diacre Sabinus mentionné dans les lettres de Basile de Césarée comme ayant été envoyé en Orient par des évêques d’Italie et de Gaule 5, bien qu’il ne soit fait aucune allusion à la mission officielle de S. dans les lettres de Basile de Césarée qui le mentionne 6. Lors de cette mission en Orient, S. prend donc la route de Césarée de Cappadoce – peut-être sur la suggestion d’Athanase 7 –, porteur de plusieurs lettres destinées à Basile de Césarée 8, sans que l’on sache s’il avait mission de les remettre lui-même au destinataire. Il arrive en Cappadoce avant Pâques 9, avant 37310, plus vraisemblablement en 37211. Il rencontre Basile et il lui transmet des lettres d’évêques d’Italie et de Gaule qui ont écrit personnellement à l’évêque de Césarée12 et, en particulier, celles de Valerianus d’Aquilée, mentionné comme «évêque d’Illyrie»13. Qualifié de syndia¥konov, S. fait à Basile et aux évêques d’Orient, l’éloge de la concorde et de l’union qui règne dans l’Église d’Occident14 ; il entend le récit des dissensions suscitées en Orient par l’hérésie arienne15. ` son départ de Césarée, S., qualifié de syndia¥konov, se voit confier par A Basile sa réponse écrite – doublée d’un message oral – à l’adresse de Valerianus d’Aquilée16 ainsi qu’une lettre aux Occidentaux17. Toujours qualifié de syndia¥konov, S. reçoit également une pétition signée par trente-deux évêques orientaux, dont Mélèce d’Antioche et Eusèbe de Samosate, réclamant les secours des Églises occidentales18. S. est chargé en même temps de faire luimême aux évêques d’Italie et de Gaule le récit des troubles agitant l’Église d’Orient et de mobiliser leur intervention19. Il faut probablement identifier le diacre S. avec l’évêque Sabinus de Placentia qui figure au 6e rang sur la liste des présents au concile d’Aquilée 20, le 3 septembre 38121 et qui intervient le plus souvent avec Eusebius de Bologne aux côtés d’Ambroise de Milan, manifestant ainsi son autorité et une bonne connaissance de la question arienne. Dès le début, il rappelle à Palladius de Ratiaria que c’est lui qui a provoqué et précipité la réunion du concile et qu’il doit répondre à la question d’Ambroise lui demandant si le Christ est créé ou ` ce propos, S. est accusé de fourberie par Maximinus s’il est éternel 22. A l’Arien qui relève que S. a modifié le sens de la question d’Ambroise sur l’éternité du Père en la transférant au Fils 23. S. coupe la parole à Palladius lorsque celui-ci critique Ambroise pour l’exégèse qu’il donne de Jean 8, 56; il juge que ses blasphèmes sont plus graves que ceux d’Arius et il apostrophe violemment l’évêque de Ratiaria, quand ce dernier fait mine de se retirer; et lorsque le débat reprend, S. lui demande si le Fils est sujet du Père selon la divinité ou selon l’Incarnation 24. S. appuie Ambroise quand celui-ci presse Palladius de répondre si le Fils de Dieu est ou non puissant, est ou non vrai Dieu; il reproche à nouveau à Palladius son refus de répondre aux questions dans un débat qu’il a lui-même suscité et il est alors récusé comme juge et accusé d’impietas par Palladius 25. S. acquiesce lorsque Palladius, à ce moment difficile de la controverse, réclame ses propres notaires 26. Lorsque le prêtre Adtalus est interrogé, S. insiste pour que celui-ci reconnaisse qu’il a souscrit à la foi de Nicée; mais il ne peut obtenir de réponse 27. Quand Ambroise lui-même est accusé d’impiété par Palladius, S. lui demande de préciser de quelle hérésie il accuse l’évêque de

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Milan, puis de dire s’il considère comme un impie celui qui critique Arius 28 ; constatant que Palladius a recours à des échappatoires, il conclut que celui-ci suit bien ses maîtres ariens 29. S. intervient encore une fois lorsque Palladius réclame des témoins et s’indigne qu’il puisse souhaiter un auditoire pour ses blasphèmes 30. S. donne publiquement, au 9e rang, son approbation à la condamnation pour arianisme de Palladius 31. Il faut, selon toute vraisemblance, identifier S. à l’évêque homonyme signataire au 9e rang de la lettre synodale 32 adressée par le concile aux empereurs, qui rend compte du déroulement du concile, du nombre des participants 33 et qui leur demande la confirmation des condamnations à l’égard des accusés 34. Il est possible d’identifier S. avec l’évêque homonyme (de siège non mentionné) souscrivant au 9e rang des évêques d’Italie du Nord et d’Illyrie, la synodale adressée au pape Sirice par Ambroise et le concile de Milan en 392/393, qui confirme contre Iouinianus et ses disciples la sentence d’excommunication prise par Rome 35. De même, S. doit vraisemblablement être identifié à l’évêque homonyme de siège non mentionné qui est informé par une lettre d’Ambroise de Milan que Paulinus et Therasia, après avoir vendu leurs biens en faveur des pauvres, viennent de se retirer à Nole (après janvier 394) 36, décision, note-t-il, qui ne manque de scandaliser ceux chez qui le respect humain passe avant la manifestation de la foi 37. Il est possible d’identifier S. avec le Sabinus, destinataire, sans que le titre d’évêque soit mentionné dans l’adresse (à l’exception d’un manuscrit tardif) 38, de plusieurs lettres d’Ambroise qui lui manifestent son amitié et l’entretiennent d’exégèse biblique ou de sujets littéraires. S. après avoir lu l’Hexameron, composé par Ambroise, après 386 39, demande à ce dernier s’il a écrit sur le paradis : il reçoit une réponse qui, tout en le renvoyant à son livre De paradiso, rédigé au début de son épiscopat (nondum ueteranus sacerdos) 40, ébauche sur ce sujet un petit mémoire d’exégèse allégorique 41. À des dates qu’il est impossible de préciser entre 374 et 397, S., vraisemblablement le même, entretient une correspondance régulière avec Ambroise. Ainsi S., ayant manifesté à Ambroise le plaisir procuré par leurs échanges épistolaires qui leur permettent de conférer à distance sur les E´critures, reçoit une réponse de l’évêque de Milan, expliquant combien lui-même se plaît à poursuivre par lettres des entretiens avec des amis lointains, à la faveur de ses instants de solitude 42, une solitude dont il fait ensuite l’éloge 43. S., lit des œuvres qu’Ambroise lui envoie pour les soumettre à ses critiques avant de les publier 44. Pour l’une d’elles, il réclame et obtient de son correspondant, qui se dit déjà âgé 45, un manuscrit plus lisible que celui qui lui avait été d’abord envoyé 46. S. est peut-être aussi le destinataire de deux autres lettres d’Ambroise 47 : ayant rapporté à ce dernier les propos malveillants d’un disciple d’Apollinaire, S. reçoit dans une première lettre une réfutation de l’hérésie professée par celui-ci, se fondant sur des textes bibliques, et notamment à la fin, sur Jérémie 17,1148, réfutation reprise dans la lettre suivante, en commençant par cette même référence 49. S. est enseveli, à l’Est de la cité, dans une basilique qui prend son nom au VIIIe s. (S. Sabino), après avoir été dédiée aux Douze Apôtres (Basilica Apostolorum) 50. Au VIe s., comme en témoigne un récit recueilli par le pape Grégoire dans les Dialogues, un évêque Sabinus, in Placentina urbe, se voit attribuer les pouvoirs d’un thaumaturge qui aurait en particulier ordonné avec succès au Pô de se retirer des terres de l’Église qu’il inondait 51; on peut

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reconnaître en lui S., à moins qu’il ne s’agisse d’un évêque homonyme inconnu par ailleurs. 1 Conc. rom., Ep. Confidimus quidem, dans DAMASUS, Ep. 1, Schwartz, ZNTW 35, 1936, p. 20, (Jaffé 232). 2 Pour la date, voir Ch. Pietri, Roma christiana, p. 734. 3 Voir VALERIANVS 1; AVXENTIVS 1. 4 Conc. rom., Ep. Confidimus, dans DAMASUS, Ep. 1, Schwartz, ZNTW 35, 1936, p. 19-22. La synodale est connue par le texte provenant des archives d’Antioche, voir Ch. Pietri, Roma christiana, p. 798 et 846-849; E. Paoli, Le dossier prosopographique des évêques Sabinus de Plaisance et Valerianus d’Aquilée, Euphosyne, 1991, n.s. XIX, p. 159-174. 5 BASILIUS CAES., Ep. 89, 1, Courtonne, p. 193, lignes 15-18. 6 Sur la mission de Sabinus et les raisons de ce silence, voir les hypothèses de M. Richard, Saint Basile et la mission du diacre Sabinus, An. Boll., 68, 1949, p. 178-202. 7 BASILIUS CAES., Ep. 90, 1, Courtonne, p. 194, lignes 3-5. 8 Voir notes 12 et 13. 9 BASILIUS CAES., Ep. 89, 2, Courtonne, p. 194, lignes 13-15. 10 Id., Ep. 89, 2, ibid., p. 193, lignes 21-24 : Athanase, mentionné, disparaît en mai 373. 11 Pour la date, voir M. Richard, op. cit., note 6, p. 186; Ch. Pietri, Roma christiana, p. 793-794, note 1. 12 BASILIUS CAES., Ep. 89, 1, Courtonne, p. 193, lignes 15-18. 13 Id., Ep. 91, ibid., p. 197. 14 Id., Ep. 90, 1, ibid., p. 195, lignes 10-15 et 25-30. 15 Id., Ep. 90, 2, ibid., p. 196, lignes 28-32. 16 Id., Ep. 91, ibid., p. 197, lignes 10-15. 17 Id., Ep. 90, ibid., p. 194-196. 18 Id., Ep. 92, 1, ibid., p. 199, lignes 13-22. 19 Id., Ep. 92, 1, ibid., p. 199, lignes 31-36. 20 Acta conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 327. 21 Voir liste des conciles. 22 Acta conc. Aquil., 10, CSEL 82, 3, p. 331; voir EVSEBIVS 3. 23 MAXIMINUS ARIAN., Commentaires de Maximinus, 16-17, dans Scolies ariennes sur le concile d’Aquilée, SC 267, p. 218-220, sous le nom de SAVINVS. 24 Acta conc. Aquil., 37-40, CSEL 82, 3, p. 348-350. 25 Acta conc. Aquil., 42, ibid., p. 351-352. 26 Acta conc. Aquil., 43, ibid., p. 352-353. 27 Acta conc. Aquil., 44-45, ibid., p. 353-354. 28 Acta conc. Aquil., 48, ibid., p. 355-356. 29 Acta conc. Aquil., 49, ibid., p. 356. 30 Acta conc. Aquil., 51, ibid., p. 357. 31 Acta conc. Aquil., 58, ibid., p. 360-361. 32 Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, ibid., p. 325. 33 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-942 = Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 34 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, ibid., 942-944 = Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 35 AMBROSIUS, Ep. extra coll. 15, 14, CSEL 82, 3, p. 310-311; cf. SIRICIUS, Ep. Optarem semper, 6, PL 16, 1123 = Ep. extra coll., 6, CSEL 82, 3, p. 300-301 (Jaffé 260); voir IOVINIANVS 1. 36 Voir PAVLINVS 1, note 66. 37 AMBROSIUS, Ep. 58, 1-2, PL 16, 1178 = Ep. 27, 1-2, CSEL 82, 1, p. 180-181.

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38 Voir les lettres 33, 34, 37, 39 et 40 dans l’édition du CSEL, avec l’apparat critique signalant pour le seul ms. P, l’adjonction du titre episcopus, ajout qui ne figure pas dans la lettre 32 (CSEL 82, 1, p. 226). 39 Pour la date, voir P. Courcelle, Recherches sur les Confessions de Saint Augustin, Paris, 1950, p. 93-106. 40 AMBROSIUS, Ep. 45, 1, PL 16, 1142 = Ep. 34, 1, CSEL 82, 1, p. 232. 41 Id., Ep. 45, 2-17, ibid., 1142-1145 = Ep. 34, 17, CSEL 82, 1, p. 232-238. 42 Id., Ep. 49, 1, ibid., 1151-1152 = Ep. 33, 1, CSEL 82, 1, p. 229. 43 Id., Ep. 49, 2-5, ibid., 1152-1153 = Ep. 33, 2-5, CSEL 82, 1, p. 229-231. 44 Id., Ep. 48, 1, ibid., 1153-1154 = Ep. 32, 1, CSEL 82, 1, p. 226. 45 Id., Ep. 47, 2, ibid., 1150 = Ep. 37, 2, CSEL 82, 2, p. 20, lignes 10-11. 46 Id., Ep. 47, 1-7, ibid., 1150-1151 = Ep. 37, 1-7, CSEL 82, 2, p. 20-22. 47 Plutôt qu’Irenaeus; sur l’attribution de ces deux lettres au destinataire Sabinus, voir J.-P. Mazières, Un principe d’organisation du recueil des Lettres, dans Ambroise de Milan, XVIe centenaire de son élection épiscopale, Études Augustiniennes, p. 206. 48 AMBROSIUS, Ep. 46, 14, PL 16, 1150 = Ep. 39, 14, CSEL 82, 1, p. 35. 49 Id., Ep. 32, 1, PL 16, 1069 = Ep. 40, 1, CSEL 82, 2, p. 36 (destinataire Irenaeus). 50 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 275-277. 51 GREGORIUS, Dial. III, 10, 1-4, SC 260, p. 288 et 290.

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(. . . entre 492 et 496 . . .)

episcopus Marcellianensis siue Casilinatis urbis (Marcellianum ou Consilinum = Sala Consilina; Salerno), ordonne, malgré le décret du pape Gélase daté du 11 mars 494 rappelant l’empêchement des ordinations serviles1, deux esclaves de l’illustris femina Placidia, sans l’approbation de cette dernière : Antiochus, consacré à la prêtrise, et son frère Leontius promu à la cléricature; il est l’objet d’une plainte présentée à Rome par les avoués de Placidia. Il est déféré au jugement des évêques Herculentius (de Potenza), Stephanus (de Venosa?) et Iustus (d’Acerenza?), chargés par le pape, si les faits sont avérés, de renvoyer, à Placidia, Leontius et Antiochus, ce dernier conservant cependant le sacerdoce pour célébrer dans l’église du domaine 2. S. peut être identifié à l’évêque Sabinus qui, à la suite de sa récente élévation, reçoit des instructions du pape Gélase par une lettre parvenue dans un état fragmentaire : il est prié de ne pas fixer de numerus clausus pour les admissions au baptême, les catéchumènes ayant le droit de se faire baptiser dans l’église de leur choix; il est invité à ne pas exiger de son clergé, pour le cathedraticum (le don fait à l’occasion de la consécration épiscopale), plus que ne le prévoit l’usage et à respecter la répartition habituellement prévue des revenus provenant des collectes auprès des fidèles 3. S. peut être identifié à l’évêque homonyme de siège non mentionné, chargé par le pape Gélase, dans une lettre qui lui est adressée en même temps qu’à l’évêque Crispinus, de faire droit à la plainte de deux clercs de Grumentum (= Grumento Nova; Potenza), Siluester et Faustinianus, entrés très jeunes dans le clergé après avoir été affranchis par leur maître, puis empêchés de servir à l’autel par l’héritière de leur ancien patron, Theodora; S. est mandaté, avec Crispinus, pour prendre la défense des deux clercs et pour châtier

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l’archidiacre de Grumentum qui, refusant d’accueillir la plainte de Siluester et Faustinianus, les a menacés de saisir la justice séculière 4. S. peut être également identifié avec l’évêque homonyme auquel le pape confie les fonctions de visiteur à Grumentum et qui, à ce titre, reçoit mission d’ordonner au diaconat, si aucun empêchement canonique n’apparaît lors de l’enquête, le defensor Quartus, réclamé par le peuple de Grumentum 5. Cf. GELASIUS, Ep. 14, 14, Thiel, p. 370 (Jaffé 636). GELASIUS, Ep. 21, ibid., p. 388 (Jaffé 653); voir PLACIDIA 2; ANTIOCHVS 3; LEONTIVS 10; STEPHANVS 14; IVSTVS 3. 3 Id., Fragm. 20, ibid., p. 494-495 (Jaffé 710). 4 Id., Ep. 23, ibid., p. 389-390 (Jaffé 727); voir CRISPINVS 3; SILVESTER 3; THEODORA 4. 5 Id., Fragm. 6, ibid., p. 486 (Jaffé 678). 1

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(. . . entre 492 et 496 . . .) laicus,

laïc appartenant à l’ecclesia Foropopiliensis (Forumpopilii = Carinola; Caserta), en appelle, avec un autre laïc, Pelagius, et avec l’appui du clergé, au pape Gélase pour demander la déchéance de leur évêque qu’il prétend incapable d’exercer son ministère parce qu’aliéné et possédé du démon. Il obtient de Gélase la nomination de deux visiteurs, les évêques Fortunatus (de Suessa Aurunca = Sessa Aurunca; Caserta) et Rusticus (de Menturnum = Minturno; Latina)1. 1 GELASIUS, Fragm. 8, Thiel, p. 487-488 (Jaffé 729); voir PELAGIVS 2; FORTVNATVS 7; RVSTICVS 3.

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(Ve s.) archidiaconus; altaris primus ... minister; leuit[a],

archidiacre romain, enterré dans le narthex de la basilique funéraire de S. Lorenzo; il n’a pas souhaité, comme le note son éloge métrique, reposer ad sanctum, mais, par humilité, à l’entrée d’un édifice religieux (in limine primo)1, soit de la basilique constantinienne, soit de la crypte du martyr où l’inscription en tout cas a été trouvée. 1

ICVR, NS 7, 18017.

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(. . . 525? . . .) sacerdos,

évêque connu par son épitaphe métrique recueillie dans la crypte de l’église S. Ippolisto à Atripalda (près d’Avellino; = Abellinum); il est célébré comme

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un bienfaiteur des pauvres et comme le protecteur de ses concitoyens1. Il faut l’identifier à l’episcopus Sabinus auprès duquel se fait ensevelir, dans la même crypte, son diacre Romulus 2. S. est donc certainement un évêque d’Avellino. On doit probablement l’identifier à l’évêque campanien homonyme, mandé par le roi Théodoric avant la fin de 525 à Constantinople avec le pape Jean Ier, ainsi qu’avec les évêques Ecclesius de Ravenne, Eusebius de Fano, les sénateurs Theodorus, Inportunus et les deux Agapitus pour demander à l’empereur Justin, au nom du roi, l’abrogation des mesures prises contre les ariens 3. CIL X, 1194. CIL X, 1195; voir ROMVLVS 8. 3 Excerpta Valesiana, 90, Moreau, p. 26; voir AGAPITVS 13 et 14; THEODORVS 12; INPORTVNVS 1; ECCLESIVS 1; EVSEBIVS 11. 1

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(. . . 7 décembre 531 - entre 542 et 552 . . .) episcopus sanctae ecclesiae Canusinae 2 (Canusium = Canosa

di Puglia; Bari), assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (StAndré, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, ` ce titre, il assiste le pape dans l’enquête où il figure au 1er rang des évêques 3. A menée sur l’appel présenté par Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu par l’évêque de la capitale impériale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 4, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 5. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 1er rang des évêques, à la seconde séance du 9 décembre 6 dans laquelle Theodoros, au nom des deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 7, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 8. S. appartient à une délégation envoyée à Constantinople par le pape Agapit, composée des évêques Rusticus de Fiesole, Epiphanius d’Éclane, Asterius de Salerne et Leo de Nole – ainsi peut-être que des diacres romains Theophanes et Pelagius – attestée par les actes du concile réuni dans la capitale impériale du 2 mai au 4 juin 536 9 ; il pourrait avoir été envoyé à Constantinople depuis le 15 octobre 535, s’il faut l’identifier à l’un des légats anonymes adressés à cette date à Justinien pour régler l’affaire de Stephanos de Larissa et celle de l’évêque Achilles10 ; il est en tout cas parvenu à Constantinople avant Agapit lui-même, arrivé dans la capitale impériale sûrement avant le 16 mars 53611.

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Après la mort du pape (22 avril 536)12, S. siège, avec les autres représentants de Rome, au concile réuni à Constantinople sur l’ordre de Justinien; il est présent aux côtés de l’archevêque Menas (le nouvel évêque de la capitale impériale depuis le 13 mars), au 2e rang des évêques (et 1er des Italiens), aux séances du 2 mai 53613, du 6 mai14, du 10 mai15, du 21 mai16, et enfin, du 4 ` la première séance du 2 mai, à la demande du concile, il produit, avec juin17. A les autres représentants de Rome, les plaintes formulées contre Anthime de Constantinople dans une pétition des archimandrites et reçues par Agapit, ainsi que la lettre de ce dernier condamnant Anthime18 ; le 21 mai, sollicité par Menas19, il s’associe aux déclarations de la délégation romaine qui affirme s’en tenir au jugement porté par Agapit contre Anthime 20 et il souscrit en latin au 9e rang (4e des Italiens) les actes de cette séance qui confirment la déposition de ce dernier 21; à la dernière séance du 4 juin, sur l’intervention de Menas 22, il présente, en association avec les autres représentants de Rome, les lettres du pape Hormisda condamnant Sévère d’Antioche et Petros d’Apamée, et en demande lecture 23 ; il souscrit au 2e rang (1er des Italiens) les actes de cette séance qui renouvellent la condamnation portée contre Sévère d’Antioche, Petros d’Apamée et le moine Zoaras 24. S. doit sûrement être identifié avec l’évêque homonyme de l’ecclesiae Canusinae qui, conversant régulièrement avec Benoît de Nursie, entend de celui-ci une prophétie annonçant la destruction de Rome par des cataclysmes naturels 25. S., devenu aveugle dans sa vieillesse, passe pour avoir l’esprit de prophétie et, selon le récit du pape Grégoire dans les Dialogues, il le démontre en reconnaissant le roi Totila qui, invité à sa table, s’est substitué à un serviteur pour lui tendre une coupe de vin; toujours dans un repas, il aurait, selon Grégoire, déjoué la tentative d’empoisonnement organisée par son archidiacre: il boit le poison après avoir fait le signe de croix et survit, tandis que l’archidiacre meurt foudroyé 26. S., dont le monogramme est gravé sur une pierre de l’édifice 27, est très probablement le bâtisseur du baptistère S. Giovanni de Canosa dont sa Vita lui attribue d’ailleurs l’édification, ainsi que de celle d’une basilique dédiée aux saints Côme et Damien et d’une église consacrée au Sauveur 28. Il n’y a guère de raison d’identifier l’évêque S. de Canusium, une cité de l’Apulia et Calabria antique, avec le Sabinus Campanus qui accompagne en 525 le pape Jean Ier à Constantinople 29. SaWı÷nov. toy÷ Kanoysı¥oy. 3 Conc. rom. (531), sessio 1, Mansi 8, 741 = Silva Tarouca, p. 1. 4 Conc. rom. (531), sessio 1, Mansi 8, 741-745 = Silva Tarouca, p. 3-8. 5 Conc. rom. (531), sessio 2, Mansi 8, 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. 6 Conc. rom. (531), sessio 2, Mansi 8, 747 = Silva Tarouca, p. 12. 7 Conc. rom. (531), sessio 2, Mansi 8, 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. 8 Conc. rom. (531), sessio 2, Mansi 8, 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65. 9 Voir notes 13 à 17; voir RVSTICVS 10; EPIPHANIVS 19; ASTERIVS 17; LEO 13; PELAGIVS 3. 10 Cf. AGAPITUS, Ep. 11, Coll. Auel. 88, CSEL 35, 1, p. 337, ligne 19; id., Ep. 14, Coll. Auel. 88, ibid., p. 338, ligne 9 (Jaffé 894). 11 IUSTINIANUS AUG., Libellus de fide, 7, Coll. Auel. 89, CSEL 35, 1, p. 340. ZACHARIAS RHET., HE 9, 19, CSCO 84, Script. Syri 41, p. 137 (syriaque) = CSCO 88, Script. Syri, 42, p. 94. 12 Liber Pont., LIX, 6, p. 288. 1

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SABINVS 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29

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Conc. Constantinopol. (536), Actio 1, 52, Coll. Sabbaitica 5, ACO III, p. 126. Actio 2, 73, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 154. Actio 3, 87, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 161. Actio 4, 104, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 169. Actio 5, 4, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 27. Cf. Actio 1, 63 et 65, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 136. Cf. Actio 4, 122, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 177-178. Cf. Actio 4, 124, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 178. Actio 4, 131, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 182. Cf. Actio 5, 15, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 52. Actio 5, 16 (17), Coll. Sabbaitica 5, ibid. Actio 5, 40, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 113. GREGORIUS, Dial. II, 15, SC 260, p. 185. Id., Dial. III, 5, ibid., p. 273-277. Puglia paleocristiana 1, Bari, 1970, p. 137-138. Vita Sabini, AASS Febr. II, p. 310-311 (BHL 7443). Voir SABINVS 6.

SABINVS

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(. . . juillet 591 . . .) abbas monasterii sancti Stephani insulae Capris (Capri =

Capri; Napoli), abbé du monasterium sancti Stephani dans l’île de Capri, a en sa possession des reliques de la martyre Agathe qu’il aimerait voir déposées dans son monastère; il écrit à ce sujet au pape Grégoire qui demande à l’évêque Iohannes de Sorrente, dans une lettre datée de juillet 591, de procéder au dépôt des reliques dans le monastère, si aucun corps humain n’y a été enseveli1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 52, MGH Ep. I, p. 77-78 = CC 140, p. 65 (Jaffé 1122); voir IOHANNES 73.

SABINVS1 9

(. . . 591 - décembre 603 . . .) subdiaconus; regionarius, rector patrimonii,

sous-diacre romain, exerce son ministère dans la Ville à la fin de 591, puisqu’en octobre (?) de cette année, il reçoit du pape Grégoire l’ordre de transférer en toute propriété au monastère d’Euprepia un jardin ayant jadis appartenu au prêtre Felicianus et situé dans la première région (ecclésiastique), près de S. Sabina 2. Au cours des mois suivants, en des circonstances qui demeurent inconnues, S. se laisse convaincre par des tenants du schisme des Trois Chapitres que l’empereur Justinien, en faisant condamner ceux-ci, a remis en cause ce qui avait été professé au concile de Chalcédoine; S. est le destinataire en octobre 592 d’une lettre du pape affirmant sa fidélité et celle de son Église à Chalcédoine et l’invitant à rentrer dans l’unité de l’Église romaine 3. En janvier 599 au plus tard, S. est nommé par le pape, avec le titre de regionarius ou de rector patrimonii, à la tête d’un des ressorts administratifs entre lesquels est réparti le patrimoine de l’Église de Rome, celui du Bruttium, ainsi que le démontre le contexte de ses interventions ultérieures.

1978

SABINVS

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En janvier 599, il est le destinataire d’une lettre circulaire adressée par le pape également à trois autres recteurs du patrimoine, le defensor Romanus (Sicile orientale), le sous-diacre Anthemius (Campanie) et le defensor Sergius (Apulie), pour recommander à ses correspondants les domaines que possède, dans leurs ressorts respectifs, l’expraetor Romanus, ainsi que leurs exploi` la même date, S. est chargé d’instruire la plainte portée devant le tants 4. A pape par Stephanus et Marcellus, affranchis du défunt excubitor Comitiolus, bénéficiaires, au terme du testament rédigé par ce dernier, du tiers de sa fortune, un legs que Maria, fille de Comitiolus et épouse du clerc Pardus, se refuse à leur donner; S., si les faits sont avérés, doit inviter Maria à exécuter les volontés de son père ou la convoquer pour la juger «par l’intermédiaire des Saintes Écritures»; il doit également exiger, si cette autre clause du testament n’a pas été remplie, qu’un autre tiers de la fortune de Comitiolus soit remis à l’église St-Georges où l’excubitor a souhaité être enseveli 5. En février 599, S. est, avec les recteurs du patrimoine, Romanus (Sicile orientale), Fantinus (Sicile occidentale), Adrianus, Eugenius (Tuscia), Felix (Appia), Sergius (Apulia) et Bonifatius (Corse), destinataire d’une lettre du pape Grégoire chargeant ses correspondants de veiller, chacun dans sa région, d’une part que les évêques ne cohabitent pas avec des femmes étrangères, voire avec celles (mère, tante ou sœur) dont la compagnie, autorisée par la législation canonique, n’est pas souhaitable au jugement du pontife et, d’autre part, que ces évêques exigent la même discipline des clercs ordonnés qui, cependant, ne devront pas abandonner leurs épouses, tenues à la chasteté 6. Vers la même époque, S. est sollicité par Grégoire de faire couper des arbres dans le Bruttium et de les faire convoyer jusqu’à un point d’embarquement sur la côte pour qu’il puissent être transportés par voie d’eau jusqu’à Rome et y fournir les poutres nécessaires aux basiliques St-Pierre et St-Paul. S. ne réussit pas à remplir cette mission, puisque le pape, entre février et avril 599, doit solliciter, par le canal du magister militum Maurentius 7, le dux Arogis 8, l’ex-préfet Gregorius 9, ainsi que les évêques Stephanus et Venerius (de Vibo)10 de mettre au service de S. des hommes et des bêtes de trait pour amener les troncs d’arbres jusqu’à la mer. Toujours au cours de ce même mois, S. est invité par Grégoire à aider l’évêque Proculus (de Nicotera) – de retour, pénitence accomplie, dans son Église – à reprendre en main la gestion du patrimoine de son Église qui a souffert de son absence11. Au même moment, il est chargé par le pape d’intervenir à Cosenza, dont l’évêque Palumbus néglige les intérêts matériels, au point de laisser les biens ecclésiastiques, tel un esclave de l’ecclesia Emolitana, tomber aux mains d’autres propriétaires; en conséquence, S. doit exhorter l’évêque à conserver le patrimoine de son Église, exercer une surveillance sur sa gestion et faire rapport à Rome, s’il constate de nouvelles négligences12. En avril 599, S. se voit transmettre par le pape la plainte portée par le clergé de Reggio di Calabria contre son évêque Bonifatius : il est mandaté par le pontife, qui se refuse à convoquer à Rome Bonifatius, pour faire comparaître ce dernier devant un tribunal composé aussi des évêques Paulinus (de Tauro), de Proculus (de Nicotera), de Palumbus (de Cosenza), de Venerius (de Vibo) et de Marcianus (de Locri)13, saisis de l’affaire par une autre lettre pontificale14. En septembre ou octobre 599, S. est chargé par le pape de mener une enquête sur le prêtre de Reggio, Sisinnius, accusé d’idolâtrie et de sodomie; si ces accusations sont fondées, S. devra arrêter Sisinnius et attendre la décision du pontife au sujet de ce dernier15. Avant décembre 603, S. transmet au pape Grégoire la requête de l’évêque Iohannes, (probablement de Squillace) qui, ayant

SAVINVS 10

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achevé la construction d’une basilique en l’honneur de la Vierge, demande l’autorisation de la consacrer, autorisation accordée en décembre 60316. Var. SAVINVS. GREGORIUS, Ep. 2, 10, MGH Ep. I, p. 109 = Ep. 2, 46, CC 140, p. 138, datée entre septembre 591 et août 592 (Jaffé 1160); voir FELICIANVS 4. 3 Id., Ep. 3, 10, ibid., p. 170, = CC 140, p. 157-158 (Jaffé 1214). 4 Id., Ep. 9, 88, MGH Ep. II, p. 101-102 = Ep. 9, 89, CC 140 A, p. 643 (Jaffé 1613); voir ROMANVS 20 et 19; SERGIVS 4. 5 Id., Ep. 9, 89, ibid., p. 102 = Ep. 9, 90, CC 140 A, p. 643-644 (Jaffé 1614); voir STEPHANVS 45 et MARCELLVS 13; MARIA 4. 6 Id., Ep. 9, 110, ibid., p. 115-116 = Ep. 9, 111, CC 140 A, p. 663-664 (Jaffé 1636); voir ADRIANVS 2; FELIX 74; BONIFATIVS 28; EVGENIVS 5. 7 Id., Ep. 9, 124, ibid., p. 125-126 = Ep. 9, 125, CC 140 A, p. 675-676 (Jaffé 1650); voir MAVRENTIVS 2. 8 Id., Ep. 9, 126, ibid., p. 127 = Ep. 9, 127, CC 140 A, p. 677 (Jaffé 1652). 9 Id., Ep. 9, 125, ibid., p. 126 = Ep. 9, 126, CC 140 A, p. 676-677 (Jaffé 1651); voir GREGORIVS 12. 10 Id., Ep. 9, 127, ibid., p. 127-128 = Ep. 9, 128, CC 140 A, p. 678 (Jaffé 1653); voir STEPHANVS 46; VENERIVS 2. 11 Id., Ep. 9, 120, ibid., p. 123 = Ep. 9, 121, CC 140 A, p. 673 (Jaffé 1646); voir PROCVLVS 3. 12 Id., Ep. 9, 122, ibid., p. 124 = Ep. 9, 123, CC 140 A, p. 674 (Jaffé 1648); voir PALVMBVS 2. 13 Id., Ep. 9, 129, ibid., p. 129 = Ep. 9, 130, CC 140 A, p. 680 (Jaffé 1655); voir BONIFATIVS 28. 14 Id., Ep. 9, 134, ibid., p. 132 = Ep. 9, 135, CC 140 A, p. 685 (Jaffé 1656); voir PAVLINVS 22; MARCIANVS 14. 15 Id., Ep. 10, 2, ibid., p. 237-238 = CC 140 A, p. 827-828 (Jaffé 1769); voir SISINNIVS 5. 16 Id., Ep. 14, 9, ibid., p. 428-429 = CC 140 A, p. 1079 (Jaffé 1622); voir IOHANNES 79. 1

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SAVINVS 10

(. . . mai 593 - avant octobre 598) defensor Sardiniae,

est chargé par le pape Grégoire en mai 593 de veiller, avec l’aide du notarius romain Iohannes, que l’évêque Ianuarius de Cagliari, objet de plusieurs plaintes, parte pour Rome où il est convoqué devant le tribunal pontifical. S. doit également aider les religiosae feminae Pompeiana et Theodosia à se rendre, comme elles en ont exprimé le souhait, à Rome, sans doute pour y témoigner contre Ianuarius; il doit rendre le même service à Ysidorus, en procès avec l’Église de Cagliari. Dans une seconde affaire concernant le prêtre Epiphanius de Cagliari, accusé de vivre avec des femmes, S. reçoit mission de s’assurer que l’inculpé, ses complices et d’éventuels témoins seront conduits à Rome pour y être jugés1. S. meurt avant octobre 598, puisqu’il faut l’identifier au defensor homonyme dont la veuve, Theodora, obtient à cette date la protection de Grégoire, alors qu’elle a été dépossédée de ses biens par son fils marié et par le beaupère de ce dernier, Aligernus, ainsi que l’explique une lettre de Grégoire au sous-diacre Anthemius, chargé du patrimoine romain en Campanie 2.

1980

SAVINVS 11

Longtemps considéré comme un faux 3, l’épitaphe d’un Sauinus trouvée en 1631 à Quartu près de Cagliari et connue par la copie de deux manuscrits, pourrait être celle, authentique, du defensor Sardiniae, en ce cas décédé en mars 598 4. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 36, MGH Ep. I, p. 194 = CC 140, p. 181-182 (Jaffé 1241); voir IOHANNES 81; IANVARIVS 20; EPIPHANIVS 22. 2 Id., Ep. 9, 36, MGH Ep. II, p. 66 = CC 140 A, p. 595-596 (Jaffé 1560); voir THEODORA 6. 3 CIL X, 1370*. 4 L. PANI ERMINI, dans Sardinia antiqua, Cagliari, 1992, p. 18; G. STEFANI, dans L’Africa romana, 9, Sassari, 1992, p. 715-720.

SAVINVS 11

(. . . septembre 594-juillet 599 . . .) Lillibaei ciuitatis defensor (Libybaeum = Marsala; Trapani),

défenseur de la cité de Lilybée, est attesté dans ses fonctions durant la treizième indiction (septembre 594-août 595) et encore durant la première indiction (septembre 597-août 598); il ne tire que des désavantages de l’accord conclu avec l’évêque Theodorus (mort avant février 595) par ses concitoyens – désireux d’être soulagés des charges trop lourdes à eux imposées par le devoir d’hospitalité à l’égard des voyageurs étrangers –. Alors que les citoyens de Marsala ont fait, comme convenu, donation d’une partie de leurs biens en faveur de l’Église, à charge pour celle-ci d’assurer, avec les revenus de ces biens, l’assistance aux étrangers, S., une première fois, durant la treizième indiction, probablement parce qu’elle coïncide en grande partie avec une période de vacance du siège épiscopal, puis une autre fois, durant la première indiction, par suite de l’absence du nouvel évêque Decius, attesté avant septembre 595, est contraint d’assurer, sur sa propre fortune, le financement de l’hospitalitas. S. réclame ensuite à Decius, auquel l’opposent d’autres litiges, restitution des sommes ainsi déboursées et, faute d’obtenir satisfaction, vient se plaindre auprès du pape Grégoire, à Rome d’où il repart porteur d’une lettre pontificale datée de juillet 599, adressée au defensor Fantinus, recteur du patrimoine romain pour la région de Palerme, auquel est confié le règlement de l’affaire. Sur intervention de celui-ci, ou bien S. devra être remboursé par Decius, ou bien, si l’évêque conteste sa réclamation, il devra comparaître avec ce dernier devant Fantinus, mandaté pour juger tous les différends opposant les deux personnages «par le moyen des Saintes Écritures»1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 198, MGH Ep. II, p. 187 = Ep. 9, 199, CC 140 A, p. 757-758 (Jaffé 1725); voir THEODORVS 21; DECIVS 5.

* SAVINVS

(. . . juillet 599 . . .) episcopus Callipoli : voir SAVINIANVS 5.

SALERIVS

SAVINVS 12

1981 (VIe/VIIe s.)

diaco(nu)s, diacre, connu par une épitaphe provenant de la basilique S. Vincenzo de Gallinaro (Como), pour laquelle il est associé à un prêtre, Ecclesus1. 1

U. MONNERET

DE

VILLARD, Riv. Archeol. Prov. di Como, 66, 1962, p. 150, n. 162.

SAFARGIVS

(IVe s.)

fossor, fossoyeur romain, est connu pour la vente d’une sépulture au cimetière de Cyriaque1. 1

ICVR, NS 7, 19349.

SALERIVS

(. . . avant octobre 598-juin 603 . . .)

notarius, cartularius, en qualité de notarius de l’Église romaine, exerce des fonctions en Sicile déjà à l’été 598, où sa présence est attestée à Palerme : en effet, S. annonce au pape Grégoire qu’une somme d’argent provenant du monasterium Lucuscanum de Palerme (= monasterium sanctorum Maximi et Agathae) est induement conservée par l’abbé du monastère palermitain de St-Hermès, Vrbicus – qui avait, de 596 jusqu’à l’été 598 dirigé aussi le monasterium Lucuscanum, désormais autonome sous l’autorité de l’abbé Domitius1. Toujours à la même époque, S. est le témoin oculaire, à Palerme, des agissements de l’évêque Victor qui, s’étant emparé des synagogues de la ville, décide, malgré la défense que lui en fait le pape en juin 603 2, de les dépouiller de leurs ornements et de leurs manuscrits pour les consacrer au culte chrétien, tous faits que S. rapporte à Grégoire, comme il ressort de la lettre adressée par ce dernier en octobre 598 au defensor Fantinus, recteur du patrimoine romain dans la région de Palerme 3. S. doit certainement être identifié au Salerius, qualifié par Grégoire de cartularius noster dans une lettre de juin 603, qui, peu avant cette date, informe le pape de l’enquête menée, dans la région de Syracuse, par le notarius Pantaleo au sujet des mesures de capacité plus grandes que celles autorisées par le pontife, mais utilisées par les conductores, au détriment des colons, dans l’achat des approvisionnements effectué par l’Église pour le gouvernement; S. rend compte aussi des initiatives prises par ce même Pantaleo pour briser ces mesures non conformes et pour obliger les conductores malhonnêtes à restituer les bénéfices frauduleusement réalisés par eux, une opération déjà achevée pour deux «territoires» 4. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 21, MGH Ep. II, p. 55 = CC 140 A, p. 581 (Jaffé 1545); VRBICVS 6; DOMITIVS 1. 2 Cf. id., Ep. 8, 25, ibid., p. 27 = CC 140 A, p. 546-547 (Jaffé 1514); voir VICTOR 16. 3 Id., Ep. 9, 38, ibid., p. 67 = CC 140 A, p. 597 (Jaffé 1562). 4 Id., Ep. 13, 37, ibid., p. 400-401 = Ep. 13, 35, CC 140 A, p. 1037-1039 (Jaffé 1902); voir PANTALEO 1.

1982

SALIANOS

SALIANOS1

(. . . 344 . . .)

strathgo¥v, envoyé, l’année qui suit le concile de Sardique, par l’empereur Constant à Antioche, auprès de Constance II, pour escorter dans leur mission deux évêques, Euphratas de Cologne et Vincentius de Capoue 2. 1 2

Attesté seulement sous la forme Saliano¥v; voir PLRE 1, p. 796, Flauius Salia 2. THEODORETUS, HE 2, 8, 54-57, GCS 19 (44), p. 118-119; voir VINCENTIVS 1.

SALLVSTIVS1 1

(. . . 384 ou 387 . . .)

praefectus Vrbis, fait rapport à l’empereur Valentinien II sur le site et la préparation du chantier de la nouvelle basilique St-Paul-hors-les-murs; il reçoit un rescrit impérial l’invitant à instruire le dossier avec le pape et avec le clergé, à déplacer un chemin qui longeait le Tibre en arrière de l’actuel édifice (de manière à dégager l’espace suffisant pour une grande construction), à régler les dispositions en accord avec les architectes et à fournir les devis d’après les prix en usage à Rome 2. S. est le destinataire de cette lettre impériale soit en 384 si on l’identifie au préfet de la Ville Sallustius Aventius, attesté en juin de cette année 3, soit en 387, si on admet l’existence d’un autre Sallustius, distinct du précédent, qui aurait géré la préfecture urbaine à cette dernière date 4. Var. SALVSTIVS. VALENTIANUS, THEODOSIUS ET ARCADIUS AUGG., Ep., Coll. Auel. 3, CSEL 35, 1, p. 46-47. 3 Voir A. CHASTAGNOL, Fastes, p. 216-218 et PLRE 1, p. 124, Auentius. 4 Voir PLRE 1, p. 797, Sallustius 4. 1

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SALLVSTIVS1 2

(495?-499-novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Amerinae (Ameria = Amelia; Terni), mentionné au 40 rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 46e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. S. doit certainement être identifié à l’évêque homonyme mentionné sans indication de siège au 45e rang sur la liste de présence 9 qui assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50210 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48311, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des e

SALPINGVS

1983

domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales12. Mais il ne figure pas sur la liste de souscriptions de ce constitutum de Symmaque13. S. doit très probablement être identifié avec l’évêque homonyme mentionné sans indication de siège au 33e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri14 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)15, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)16. Var. SALVSTIVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 408; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650, 47e. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 76e. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 11 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 12 Acta syn. rom., 3, 3-18, ibid., p. 488-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 13 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692-695. 14 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 15 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 16 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

SALPINGVS

(. . . avant mai 591)

homme d’affaires juif, installé en Sicile, est, avec sa femme et associée, impliqué dans un procès, à l’issue duquel il est condamné à rembourser une dette de 51 solidi. Emporté peu après par la mort, S. disparaît avant mai 591, date à laquelle le pape Grégoire, mis au courant de l’affaire par une lettre qu’il retransmet au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain de Sicile, ordonne à ce dernier de se porter garant, s’il juge cette intervention équitable, du remboursement de la somme par la veuve de S., pour que celle-ci ne soit pas dépouillée de ses biens par les créanciers1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 66, lignes 27-32 = CC 140, p. 53, lignes 135-140 (Jaffé 1112); voir PETRVS 70.

1984

SALVENTIVS

SALVENTIVS

(. . . 533-534? . . .)

praefectus Vrbis, u(ir) i(llustris) , reçoit du roi Athalaric, à la fin de 533, un édit sanctionnant le senatus-consulte de 530 qui condamnait les pratiques simoniaques dans les campagnes pour l’élection du pape et menaçait de pénalités les contrevenants. S., chargé de faire connaître cette réglementation, doit afficher les textes, gravés sur tables de marbre, dans l’atrium de St-Pierre du Vatican 2. En 533/534, il reçoit du même roi l’ordre de libérer, à la demande du Sénat et du pape Jean II, les Romains emprisonnés comme séditieux et d’accueillir les plaintes de ceux d’entre eux qui auraient été emprisonnés malgré leur innocence 3. On ne peut dire si ces arrestations sont liées à la récente élection pontificale. 1

Voir PLRE 3, p. 1108. CASSIODORUS, Variae 9, 16, MGH aa 12, p. 281 = CC 96, p. 364-365; cf. Variae 9, 15, ibid., p. 279-280 = CC 96, p. 362-364. 3 Id., Variae 9, 17, ibid., p. 281-282 = CC 96, p. 365-366. 1

2

* SALVINVS

(Ve/VIe s.) : voir Sallustius Saluinus DIANNVS.

* SALVINVS episcopus : voir SILVINVS. Claudia SALVNINA

(IVe/Ve s.)

connue par son épitaphe provenant de Mirabella-Eclano (Avellino; = Aeclanum), est qualifiée de patrona par le dédicant, le prêtre L. Faust[us], probablement parce qu’elle a affranchi ce dernier; elle meurt à 15 ans, un 25 avril1. 1

CIL V, 1392; ICI VIII, n. 67; voir FAVSTVS 2.

SALVSIVS

(. . . juillet 599 . . .)

uir clarissimus, notable lucanien établi dans le diocèse de Grumentum (= Grumento Nova; Potenza), est accusé auprès du pape Grégoire par Luminosus, seruus sanctae Mariae, de brutalités sur sa personne et celle de son épouse; selon les instructions adressées par le pontife en juillet 599 à Romanus, defensor du patrimoine romain en Sicile – faute d’un représentant du Siège apostolique en Lucanie? –, S. doit être, par les soins de ce dernier, sévèrement admonesté s’il tourmente sans raison le couple ou, si les torts sont partagés, cité à comparaître, avec Luminosus, devant des juges élus, dont Romanus appliquera la sentence1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 209, MGH Ep. II, p. 196 = Ep. 9, 210, CC 140 A, p. 769 (Jaffé 1737); voir PLRE 3, p. 1009; voir ROMANVS 20; LVMINOSVS 6.

1985

SANCTVLVS 1

** SAMBATIVS évêque de Trente (Tridentum), figure au 7e rang d’une liste provenant d’un sacramentaire du XIe s.1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 503-504 et p. 750.

SAMBO

(Ve s.)

donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une église construite au Ve s. à Grado (Gorizia; Castrum Gradense) et reconstruite au VIe s. près de la cathédrale; S. contribue à l’entreprise avec les siens pour 20 pieds1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 430, n. 6.

SANBA

(VIIe s.?) pr(esbyter),

trace un proscynème sur une paroi de la spelunca magna au cimetière de Prétextat, à Rome1. 1

ICVR, NS 5, 13880.

SANCTISSIMVS1

(. . . juillet 592 . . .)

chrétien de Sicile, est engagé dans un procès (avec l’Église?) dans lequel, selon les avocats consultés par le sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain dans l’île, il n’a pas la loi pour lui; ainsi que le pape Grégoire, souhaitant aider S. en raison de son zèle passé, l’enjoint à Petrus en juillet 592, il doit recevoir, prélevée sur les comptes de ce dernier, une indemnité de 50 solidi 2. Selon lecture CC 140, p. 144. GREGORIUS, Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 138, lignes 21-23 (avec la leçon suprascriptus) = Ep. 2, 50, CC 140, p. 144, lignes 121-124 (Jaffé 1186); voir PETRVS 70. 1

2

SANCTVLVS 1

(364-444 ou 413-493)

subdiac[onus], sous-diacre de Gênes (Genua), meurt à 80 ans, le 26 avril d’une année dont le consul est Albinus (444 plutôt que 493 où Albinus est qualifié le plus souvent de iunior)1. 1

CIL V, 7772 = ICI IX, 26.

1986

SANCTVLVS

SANCTVLVS

2

2

(. . . 495?-499 . . .)

episcopus ciuitatis Signinae (Signia = Segni; Roma), mentionné au 31e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 36e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. S. doit certainement être identifié avec l’évêque homonyme mentionné, sans indication de siège, au 28e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 494 in basilica Petri 8 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 9, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)10. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 408; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649, 35e. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 9 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 10 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 496 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

SANCTVLVS

3

(. . . 7-9 décembre 531 . . .)

presbyter, prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 1er rang des prêtres1. ` ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par A Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence, où il figure au 36e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au

SANCTVLVS

1987

5

nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. 1 2 3 4 5 6

Conc. Conc. Conc. Conc. Conc. Conc.

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

SANCTVLVS

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio sessio sessio sessio sessio sessio

4

1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

(1ère moitié du VIe s.)

reçoit de Dionysius Exiguus, établi à Rome, la traduction de la troisième lettre de Cyrille d’Alexandrie adressée à Nestorius (avec les douze anathématismes). S. porte cette œuvre à l’évêque Petrus (qui a assuré l’éducation de Dionysius et qui est donc vraisemblablement scythe comme lui), ainsi qu’en témoigne la lettre de dédicace qui qualifie S. de uenerator frater de l’évêque1. 1

DIONYSIUS EX., Praef, ad Petrum episcopum, CC 85, p. 59-60 = ACO I, 5, p. 235.

SANCTVLVS

5

(. . . entre 571 et 574?-592/593)

presbiter, prêtre de la province de Nursie1, quasiment illettré mais d’une immense charité 2, est lié d’amitié avec Grégoire qu’il vient voir régulièrement à Rome chaque année 3. Au profit de celui-ci, il évoque la figure de deux de ses compatriotes, l’abbé Euthicius et le solitaire Florentius 4 et raconte plusieurs épisodes de sa propre vie, à l’époque où la Nursie, envahie par les Lombards, souffre de la famine (571-574?) 5. Ainsi, malgré une mauvaise récolte d’olives, S. procure une ample provision d’huile aux Lombards et à lui-même 6 ; malgré la disette, il obtient le pain nécessaire pour nourrir une équipe d’ouvriers travaillant à restaurer une église St-Laurent incendiée par les barbares 7. Ayant promis sur sa vie de surveiller un diacre captif des Lombards, il le fait évader et, sur le point d’être mis à mort par le bourreau, il paralyse le bras de ce dernier; il le guérit ensuite, après avoir reçu de celui-ci la promesse qu’il ne tuerait plus de chrétiens, et il obtient des Lombards émerveillés de sa puissance la libération de tous leurs captifs 8. S. rend une dernière visite à Grégoire, alors que celui-ci est en train de rédiger les Dialogues et il meurt quarante jours plus tard alors que ceux-ci ne sont pas encore achevés 9. 1 2 3 4 5

GREGORIUS, Dial. III, 15, 1, SC 260, p. 314 et III, 37, 1, ibid., p. 410. Id., Dial. III, 37, 18-19, ibid., p. 424. Id., Dial. III, 37, 1, ibid., p. 411-412. Id., Dial. III, 15, 1, ibid., p. 314; voir FLORENTIVS 19. Id., Dial. III, 37, 4, p. 414; cf. PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 26, MGH srl, p. 86.

1988

** SANCTVLVS 6 7 8 9

GREGORIUS, Dial. III, 37, 2-3, SC 260, p. 412-414. Id., Dial. III, 37, 4-7, ibid., p. 414-416. Id., Dial. III, 37, 10-17, ibid., p. 418-422. Id., Dial. III, 37, 1, ibid., p. 410.

** SANCTVLVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. S. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

SANTVS

(Ve s.) presbiter,

connu par la vente d’une sépulture à un Sabinianus à Rome, dans la zone hypèthre du cimetière de Pontien, si l’on en croit le lieu de la découverte in uinea Ercole1 (mais cet indice est fragile, à considérer la forme de la pierre). 1

ICVR, NS 2, 4674.

SAPATVS1

(. . . avant avril 548-559 . . .) diaconus, apocrisiarius,

diacre romain, appartient vraisemblablement à la suite du pape Vigile, arrivé à Constantinople le 25 janvier 547 2 ; lors des négociations sur la question des Trois Chapitres, visant à amener Vigile à condamner Théodore de Mopsueste (l’homme et l’œuvre), les écrits de Théodoret de Cyr hostiles à Cyrille d’Alexandrie et la lettre d’Ibas d’Édesse à Maris – certainement avant le 11 avril 548, date à laquelle le pape promulgue le Iudicatum contre les Trois Chapitres 3 –, S., de même que le primicerius notariorum Surgentius et le diacre romain Paulus, est témoin des propos du diacre romain Rusticus déclarant qu’il faut anathématiser la personne et les écrits de Théodore et qu’il se réjouirait que l’on jette ses restes hors de leur sépulture 4.

SAPRIKIOS 1

1989

S. fait partie, avec Iulianus, évêque de Cingoli, et Iohannes, évêque des Marses, ainsi qu’avec le patricius Cethegus, Cassiodore (Senator) et d’autres, de la délégation envoyée à deux reprises par Vigile – mais sans succès – pour mettre en demeure les diacres Rusticus et Sebastianus (excommuniés après Noël 549 5 et avant mars 550 6, en raison de leur opposition au Iudicatum), de se soumettre à l’autorité pontificale sous peine de déposition 7. Toujours à Constantinople, S. est chargé par le pape, avec Iulianus de Cingoli, Iohannes, évêque des Marses, et Zachaeus de Squillace, ainsi qu’avec quatre autres clercs romains, le diacre Petrus, le primicerius notariorum Surgentius, les sous-diacres Seruusdei et Vincentius, de notifier à Rusticus et à Sebastianus 8, à leurs partisans, les clercs romains Iohannes, Gerontius, Seuerinus, Importunus, un autre Iohannes et Deusdedit 9, ainsi qu’au moine africain Felix10, la sentence de déposition prononcée contre eux, sentence prise certainement après le 18 mars 55011 – date à laquelle Rusticus et Sebastianus sont menacés de déposition12 – et probablement avant le 15 août 550 – date à laquelle Vigile retire le Iudicatum13. S. doit certainement être identifié au diacre romain Sarpatus qui demande au diacre Pelagius de rédiger un texte – aujourd’hui perdu – analysant les passages contestés de la lettre d’Ibas d’Édesse à Maris14, libellus écrit par Pelagius avant son In defensione trium capitulorum (vraisemblablement postérieur à février 554). S. doit certainement aussi être identifié au diacre romain Sarpatus, présent à Constantinople en qualité d’apocrisiaire, auquel le pape Pélage Ier adresse, peu après avril 559, une lettre dans laquelle il évoque leur âge avancé et le prie de revenir en Italie, en lui faisant remarquer que les lourdeurs de la charge d’apocrisiaire imposent son retour15. Var. SARPATVS. Auctuarium Marcellini, 10, 4, ann. 547, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108. 3 Voir VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 8, ACO IV, 1, p. 189 (Jaffé 927). 4 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 1, ibid., p. 189; voir PAVLVS 31; RVSTICVS 11. 5 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 10-12, ibid., p. 191-192; voir SEBASTIANVS 11; IVLIANVS 27; IOHANNES 36; CETHEGVS 1. 6 Voir note 11. 7 VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 18, ACO IV, 1, p. 193. 8 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 21 et 24, ibid., p. 194; voir SERVVSDEI 5; PETRVS 60; VINCENTIVS 7. 9 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 22, ibid. ; voir IOHANNES 38 ; IOHANNES 39; GERONTIVS 10; SEVERINVS 4; DEVSDEDIT 4. 10 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 23, ibid. 11 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196 (Jaffé 924). 12 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 3, ibid., p. 196, ligne 7. 13 Id., Iuramentum, ibid., p. 198-199 (Jaffé 928). 14 PELAGIUS DIAC., In defensione trium capitulorum, 6, Studi e Testi 57, p. 67, lignes 16-20; voir PELAGIVS 3. 15 PELAGIUS I, Ep. 77, Gassò et Batlle, p. 192 (Jaffé 1035). 1

2

SAPRIKIOS1 1

(. . . 343 . . .)

(eßpı¥skopov), souscrit aux sentences du concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et

1990

S[ap]RIKIOS

2

celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste d’évêques, sans indication de sièges, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa cause, liste dans laquelle il est mentionné au 78e rang, parmi ceux qui participèrent effectivement au concile 2. On ne peut identifier le siège de S. qui appartient sans doute à l’épiscopat de la pars Occidentis, étant donné son attitude, sans qu’il soit possible de mieux préciser. 1 2

Attesté seulement sous la forme Saprı¥kiov. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz II, 1, p. 127.

S[ap]RIKIOS1 2

(Ve/VIe s.)

doy¥lov [Ueoy÷], donateur connu par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement relevée dans la basilique de S. Miceli, près de Salemi (Trapani); contribue au paiement du pavement 2. 1 2

S[ap]rı¥kiov. M. BILOTTA, Felix Ravenna, 113-114, 1977, p. 42.

SARABO

(Ve s.) presb(iter),

prêtre d’une communauté voisine de Rome, au 10e mille de la via Latina, réalise un vœu par une offrande liturgique à un édifice aujourd’hui inconnu (l’inscription votive ayant été transférée en plusieurs fragments à Grottaferrata et utilisée dans le pavement de l’église monastique), un acte de dévotion qui se réfère à l’évêque Fortunatus pour dater et cautionner la dédicace1. 1

ICVR, NS 6, 15679; voir FORTVNATVS 8.

SARMATA1

(VIe s.) presbyter,

prêtre connu par une épitaphe métrique recueillie dans la Sylloge de Lorsch réunissant des inscriptions padanes et subalpines et attribuée à Verceil. Mort à 35 ans, il obtient une sépulture près des reliques des saints Nazaire et Victor 2. 1 2

Il s’agit bien du nom et non d’un ethnique. CIL V, 6739.

1991

SATIVS

SARMATIO

(. . . avant 396? . . .)

moine attaché à une communauté monastique milanaise (monasterium), dont il accepte pendant un temps la vie ascétique1. En même temps que Barbatianus, il quitte la communauté, où son attitude lui avait valu les remontrances d’Ambroise de Milan. Toujours avec Barbatianus, il tente de revenir au monasterium, ce que l’évêque de Milan interdit 2. Il soutient publiquement, avec Barbatianus, des théories sur l’inutilité du jeûne, de l’abstinence et de la virginité, en professant l’égalité des mérites pour tous les états de la vie chrétienne 3. Il reprend ainsi des théories analogues à celles qu’avait défendues Iouinianus, condamné au concile de Milan en 392/393, bien qu’Ambroise n’établisse pas de liens explicites avec l’hérésiarque et qu’il se contente d’accuser S. d’épicurisme 4. Écarté, en même temps que Barbatianus, sans avoir été explicitement condamné 5, il se rend en compagnie de Barbatianus à Verceil, où la communauté locale, divisée pour la succession épiscopale, sans doute à la mort de Limenius (avant 396), est informée par Ambroise du passé milanais de S. et de Barbatianus 6. 1 AMBROSIUS, Ep. 63, 7-9, PL 16, 1191 = Ep. extra coll. 14, 7-9, CSEL 82, 3, p. 238239; cf. Explanatio Ps. 36, 49, CSEL 64, p. 108. 2 Id., Ep. 63, 9, ibid., 1191 = Ep. extra coll. 14, 9, CSEL 82, 3, p. 239. 3 Id., Ep. 63, 7, 15, 17 et 22, ibid., 1191, 1193, 1194 et 1196 = Ep. extra coll. 14, 7, 15, 17 et 22, CSEL 82, 3, p. 238, 242-243, 244 et 247. 4 Id., Ep. 63, 8, 13, 18 et 20, ibid., 1191, 1192-1193, 1194 et 1195 = Ep. extra coll. 14, 8, 13, 18 et 20, CSEL 82, 3, p. 238-239, 241-242, 245 et 246; voir IOVINIANVS 1. 5 Id., Ep. 63, 20, ibid., 1195 = Ep. extra coll. 14, 20, CSEL 82, 3, p. 246. 6 Id., Ep. 63, 7, ibid., 1191 = Ep. extra coll. 14, 7, CSEL 82, 3, p. 238; voir BARBATIANVS 1.

* SARPATVS

(. . . avant avril 548-559 . . .) diaconus, apocrisiarius : voir SAPATVS.

SATIVS

(début Ve s.?)

associé à Stephanus, participe, en qualité de donateur plutôt qu’en celle d’artisan, à l’ornementation, dans la basilica Vrsiana (= Duomo) à Ravenne, du mur de la nef de droite (parte uirorum), recouvert de stucs dorés ou argentés (gipseis metalis) représentant des hommes et des animaux dans une composition allégorique (hominum animaliumque et quadrupedum enigmata inciserunt); il intervient, ainsi que le font dans d’autres parties de l’édifice, Agatho, Euserius et Paulus, dès l’épiscopat d’Vrsus (début Ve s.) comme le suppose Andreas Agnellus1, ou peut-être seulement à une époque ultérieure. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 23, A Testi Rasponi, p. 66-17, lignes 16-18 = MGH srl, p. 289; voir PAVLVS 14; VRSVS 8; AGATHO 1; STEPHANVS 1.

1992

** SATVRIVS

** SATVRIVS évêque d’Arezzo (Perugia; = Aretium), est le premier prélat de la cité, selon la Passio Donati; il aurait accueilli, après le moine Hilarianus, Donatus, alors lecteur, ordonné à Rome; il baptise la matrone Syrania, une aveugle guérie par Donatus et convertie après avoir brisé des idoles; il participe par ses prières, avec le lecteur et le moine, à la guérison d’Austerius. Il ordonne au sacerdoce Donatus et meurt en célébrant la sainteté de celui-ci, qui est appelé à sa succession1. 1

Passio Donati, Mombritius, I, p. 416-417 (BHL 2289).

SATVRNIN[us] 1

(IVe s.?)

ep(iscopu)s, évêque de Vérone (Verona), est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 5e rang1. Il est mentionné également au 5e rang par les Versus de Verona (IXe s.) 2. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 72; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-420 et figure 55. 2 Versus de Verona, Versum de Mediolano ciuitate, G.B. Pighi, Bologne, 1960, p. 153.

Aur(elius) SATVRNINVS

2

(IVe/Ve s.)

diac(onus), diacre connu par une inscription actuellement conservée à Venise, mais provenant certainement, à se fier au formulaire, de Concordia (Venezia; = Iulia Concordia). S. prépare, pour lui-même et pour son épouse, Aura(elia) Veneria, une tombe pour laquelle il réclame la protection du clergé et de la communauté (fraternitas), afin que nul autre défunt n’y soit enseveli1. 1 P. ZOVATTO, Le origini del cristianesimo a Concordia, Udine, 1975, p. 77 (contrairement à CIL V, 2305 qui en fait une inscription de Rome).

SATVRNINVS1 3

(. . . 1er mars 499 . . .)

episcopus ecclesiae Herdonitanae (Herdonia = Ordona; Foggia), mentionné au 66e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 71e

SATVRNINVS

5

1993

rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. Var. SATVRNIANVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 410; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 651, 72e. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 1

2

SATVRNINVS

4

(. . . 549 . . .)

consiliarius, fait probablement partie de la suite du pape Vigile arrivé le 25 janvier 547 à Constantinople. Il est envoyé, peu avant la célébration de Noël, en 549, auprès de l’évêque de la capitale impériale, Menas, pour régler la participation du pape à la liturgie dans l’église Ste-Sophie, en une délégation composée de Iohannes, l’évêque des Marses, du diacre romain Sebastianus et du primicerius notariorum Surgentius1. 1 VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 10-11, ACO IV, 1, p. 191 (Jaffé 927); voir IOHANNES 36; SEBASTIANVS 11.

SATVRNINVS

5

(. . . avant mars 559)

illustris uir, vraisemblablement établi à Catane (Catina), y fonde le monasterium et xenodochium beati Iohannis; il présente, en vertu de ses droits de fondateur, la candidature comme abbé du prêtre Maurus, sans succès semble-t-il, puisque la charge est confiée au diacre Cresciturus, finalement chassé par ses moines comme en témoigne le pape Pélage Ier, laissant (dans une lettre de mars 559) le soin au défenseur Opilio de rétablir l’abbé déchu ou de revenir au premier candidat, Maurus, alors que S. est mort1. 1 PELAGIUS I, Ep. 42, Gassò et Batlle, p. 116-117 (Jaffé 1001); voir PLRE 3, p. 11151116, Saturninus 2; voir MAVRVS 7; OPILIO 5.

1994

SATVRNINVS

SATVRNINVS

6

6

(. . . mai 591 . . .)

collaborateur du sous-diacre Petrus qu’il seconde dans la gestion du patrimoine romain en Sicile, doit, selon les instructions adressées à ce dernier en mai 591 par le pape Grégoire, être renvoyé à Rome, si aucune occupation ne le retient alors dans l’île1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 68, ligne 27 = CC 140, p. 56, ligne 220 (Jaffé 1112); voir PETRVS 70.

SATVRNINVS1 7

(. . . septembre-novembre 594 . . .)

expresbyter, réside dans l’île de Gorgona (Gorgona; Livorno), alors qu’il a été déposé de sa charge pour un crime grave; comme il continue d’exercer son ministère et d’offrir le sacrifice de la messe, il est excommunié et réduit à l’état de pénitent jusqu’à sa mort, selon la décision du pape Grégoire qui charge l’évêque de Luni, Venantius, dans une lettre de septembre 594, d’appliquer la sentence, en lui laissant la possibilité de réconcilier le coupable à l’article de la mort si la pénitence est sincère 2. Tout en restant soumis à la même sanction, S. reçoit, deux mois plus tard, du pape l’autorisation d’exercer une charge administrative pour les monastères des îles de Gorgona (dans laquelle il est assigné à résidence) et de Capraria, ainsi que Grégoire le notifie en septembre 594 à Venantius 3, et à la même date, à Constantius de Milan 4. Var. SATVRVS. GREGORIUS, Ep. 5, 5, MGH Ep. I, p. 285 = CC 140, p. 270 (Jaffé 1321); voir VENANTIVS 8. 3 Id., Ep. 5, 17, ibid., p. 298-299 = CC 140, p. 284-285 (Jaffé 1331). 4 Id., Ep. 5, 18, ibid., p. 300, lignes 13-17 = CC 140, p. 284, lignes 21-25 (Jaffé 1332); voir CONSTANTIVS 29. 1

2

SATVRVS

(IVe/Ve s.) exorcista,

exorciste de Milan, dédie l’épitaphe de son épouse Nonnita, morte à 40 ans, un 16 décembre, après 19 ans de mariage, et associée par la suite, dans la même sépulture, à leur fille Maura siue Caiane, morte à 26 ans, après 6 ans de mariage1. 1

CIL V, 6252.

1995

Vranius SATYRVS

* SATVRVS

(. . . septembre-novembre 594 . . .) expresbyter : voir SATVRNINVS 6.

Vranius SATYRVS

(. . . décembre 374-378?)

frère de Marcellina et d’Ambroise de Milan, d’âge intermédiaire entre celle-ci et celui-là, apparenté comme eux à Symmachus l’Orateur1, est successivement avocat (auprès de la cour de la préfecture du prétoire) 2, puis gouverneur de province 3. Après la consécration d’Ambroise au siège épiscopal de Milan (7 décembre 374), S., étroitement lié à ce dernier (frater amantissime) 4, s’installe auprès de lui, administrant sa maison et lui servant de conseiller 5. Converti au christianisme, il est épris de chasteté et refuse de se marier 6. S. est contraint de se rendre en Afrique pour obliger Prosper, son débiteur et celui de son frère, à s’acquitter de sa dette, alors qu’ayant appris l’élection d’Ambroise à l’épiscopat, il croyait pouvoir s’en dispenser 7. Il n’est pas impossible qu’il ait dû effectuer deux voyages, mais le récit d’Ambroise est trop vague pour qu’on puisse en être assuré. Avant de se mettre en route, S. fait un vœu à saint Laurent 8. Alors qu’il est en Afrique, S. apprend que des barbares envahissent l’Italie par les vallées alpestres 9 et que la guerre sévit en Italie10 ; malgré les conseils de son parent Symmachus, il entreprend, emportant peut-être une lettre de ce dernier destinée à son frère Celsinus Titianus11, la traversée de retour en plein hiver12. Son navire faisant naufrage13, il se fait remettre les espèces consacrées et les transporte, attachées à son cou dans un mouchoir, ` peine débarqué, il se met en quête d’une église pour sur un radeau14. A rendre grâce à Dieu et pour recevoir le baptême. Mais apprenant que l’évêque du lieu est un adepte du schisme luciférien, il surseoit à ce projet, de façon à recevoir le sacrement d’un évêque en communion avec l’Église romaine15. Il se fait baptiser16 et, peu après son retour à Milan, il tombe gravement malade17 et meurt un 18 septembre, comme le note le Martyrologe hiéronymien18, peut-être en 37819. S. est honoré de deux oraisons funèbres composées par Ambroise 20 et prononcées, la première le jour des funérailles, la seconde à sept jours de distance 21. Il est déposé, comme l’indique son épitaphe (composée par son frère?), à la gauche d’un martyr 22 qui est, au témoignage de l’Irlandais Dungall (entre 830 et 840), le martyr Victor 23. Il repose probablement à San Vittore in ciel d’oro, un petit édifice martyrial au Sud de Sant’Ambrogio; il donne finalement son nom au petit sanctuaire (ecclesia sancti Saturi), peut-être après que les reliques de Victor ont été transférées dans une autre église (San Vittore al corpo) 24. Il est célébré dans une Vita tardive (XIe s.) 25. 1 AMBROSIUS, De excessu fratris I, 54, CSEL 73, p. 238; voir PLRE 1, p. 809; voir SYMMACHVS 1. 2 Id., De exc. fratris I, 49, ibid., p. 236. 3 Id., De exc. fratris I, 58, ibid., p. 239-240. 4 Id., De exc. fratris I, 6, 8 et 19, ibid., p. 212-213 et 220. 5 Id., De exc. fratris I, 20, ibid., p. 220-221. 6 Id., De exc. fratris I, 51 et 53, ibid., p. 236-237 et 238.

1996

* SAVINA

Id., De exc. fratris I, 24 et 26, ibid., p. 222-224. Id., De exc. fratris I, 17, ibid., p. 218. 9 Id. De exc. fratris I, 31, ibid., p. 226-227. 10 Id., De exc. fratris I, 32, ibid., p. 227, ligne 12 : ardore bello Italia diceretur. 11 SYMMACHUS OR., Ep. 63, MGH aa 6, p. 29. 12 AMBROSIUS, De exc. fratris I, 32, CSEL 73, p. 227-228 et I, 50, ibid., p. 236. 13 Id., De exc. fratris I, 17, ibid., p. 218; id., I, 50 ibid., p. 236. 14 Id., De exc. fratris I, 43, ibid., p. 232-233. 15 Id., De exc. fratris I, 47, ibid., p. 235. 16 Id., De exc. fratris I, 43 et 52, ibid., p. 232-233 et p. 237-238. 17 Id., De exc. fratris I, 16, ibid., p. 218. 18 AASS Nou. II, 2, p. 516; AASS Sept. V, p. 485-508 (BHL 7509). 19 Pour la date de la mort : 378, si la mention d’Ambroise relative à l’incursion de barbares en Italie se réfère bien à l’invasion des Goths à l’automne de cette année; E. Stein, Histoire du Bas-Empire I, p. 294; O. Faller, CSEL 73, p. 80-89) et non à celle des Quades et Sarmates en Pannonie en 374-375, comme le suppose J.-R. Palanque, Saint Ambroise et l’Empire romain, p. 488-493; S. Mazzarino, Storia sociale del vescovo Ambrogio, Problemi e Ricerche di Storia Antica 4, 1989, p. 81-82. 20 AMBROSIUS, De exc. fratris, Liber primus, CSEL 73, p. 209-251; Liber secundus, ibid., p. 251-325. 21 Id., De exc. fratris II, 2, ibid., p. 251-252. 22 CIL V, 617, p. 5. 23 DUNGALUS, Liber adu. Claudium Taurinensem, PL 105, 527. 24 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 37-38. 25 AASS Sept. V, p. 505-508 (BHL 7510). 7 8

* SAVINA : voir SABINA .

* SAVINIANVS : voir SABINIANVS.

* SAVINVS : voir SABINVS.

(première moitié du VIe s.)

SCOLASTICA sanctimonialis femina,

sœur de Benoît, née d’une famille libre de la province de Nursia, est consacrée à Dieu dès l’enfance. Elle vient voir Benoît une fois par an dans une dépen-

SCOLASTICVS

2

1997

dance du monastère du Mons Casinus (Monte Cassino; Frosinone). L’année de sa mort, elle rencontre Benoît et d’autres moines du monastère avec lesquels elle passe toute la journée en entretiens spirituels. Elle demande à Benoît de prolonger cette rencontre jusqu’au matin. Devant son refus, elle se met en prière et obtient, selon le récit du pape Grégoire, qu’un gros orage empêche Benoît de rejoindre le monastère. Elle reste donc à veiller toute la nuit avec lui1 et regagne sa cella dès le lendemain. Elle meurt trois jours après et est enterrée dans le monastère de Benoît, dans la tombe qu’il s’était préparé pour lui-même 2. 1 2

GREGORIUS, Dial. II, 33, 2-4, SC 260, p. 230-232; voir BENEDICTVS 3. Id., Dial. II, 34, 1-2, ibid., p. 234.

SCOLASTICVS 1

(. . . septembre-décembre 592 . . .)

Campaniae iudex, uir magnificus1, gouverneur de Campanie, reçoit, lors de son passage à Rome, instruction du pape Grégoire d’infliger un châtiment exemplaire aux responsables de la sédition dirigée contre l’évêque Paulus de Nepi, alors visiteur de l’Église napolitaine; pour mener l’enquête et prononcer le jugement, S. doit être aidé par le sous-diacre Petrus, responsable du patrimoine romain en Campanie et par le diacre Epiphanius, envoyé depuis Rome, ainsi que Grégoire en informe en septembre 592 le sous-diacre Petrus 2 et l’évêque Paulus de Nepi 3. Deux mois plus tard, en décembre 592, S. est le destinataire d’une lettre du pape l’informant que le sous-diacre romain Florentius, élu évêque de Naples, s’est soustrait à la consécration par la fuite. En conséquence, S. reçoit instruction de réunir les priores et le peuple de Naples pour procéder à une nouvelle élection, puis d’envoyer, avec le procès-verbal de l’élection, l’élu à Rome pour y être consacré. Dans le cas où aucun accord ne se ferait sur un candidat digne, S. devra choisir, avec l’assentiment de la plèbe, trois hommes droits et sages et les envoyer à Grégoire pour que celui-ci choisisse entre eux 4. Voir PLRE 3, p. 1117, Scholasticus 2. GREGORIUS, Ep. 3, 1, MGH Ep. I, p. 158, ligne 13 = CC 140, p. 146, lignes 4-5 (Jaffé 1205); voir PETRVS 70; PAVLVS 38; EPIPHANIVS 21. 3 Id., Ep. 3, 2, ibid., p. 160, ligne 14 = CC 140, p. 147, ligne 11 et p. 148, ligne 12 (Jaffé 1260). 4 Id., Ep. 3, 15, ibid., p. 174 = CC 140, p. 162 (Jaffé 1219); voir FLORENTIVS 16. 1

2

SCOLASTICVS

2

(. . . avant août 594-juillet 599 . . .)

defensor, fils de l’évêque Blandus d’Ortona, conserve en sa possession, depuis la mort de son père, antérieure à août 594, le palais épiscopal (episcopium) avec son mobilier ainsi que les vêtements du défunt, comme s’en plaint au pape Grégoire, avant juillet 599, le successeur de Blandus, l’évêque Calumniosus. Tou-

1998

SCOLASTICVS

3

jours avant juillet 599, S., qui exerce alors dans la région d’Ortona les fonctions de defensor du patrimoine romain, donne, sur ordre du pape, en location à Calumniosus, qui se lamente de son manque de ressources, une ferme (conduma) appartenant à l’Église de Rome, bientôt jugée insuffisante par ` l’évêque qui réclame à Grégoire un petit vignoble dépendant de cette ferme. A la suite de cette double requête de Calumniosus, S. se voit enjoindre, par une lettre pontificale de juillet 599, d’une part, de quitter sans délai l’episcopium et de renoncer en faveur de l’Église d’Ortona à tous les biens acquis par son père du temps de son épiscopat et, d’autre part, en sa qualité de defensor, de louer à Calumniosus le petit vignoble par un contrat fixant le loyer annuel à trois siliques d’or (soit 1/8 de solidus). Enfin, toujours par la même lettre, S. apprend que Calumniosus, faisant état du testament rédigé par un certain Ferrocinctus, qui a institué l’Église romaine son héritière mais laissé à l’ecclesia s. Iohannis, sise devant une porte d’Ortona, deux lopins de terre (casales) du fundus dit Campos et Austimanos, s’est plaint au pape que l’Église de Rome se soit emparé de ces derniers et qu’il en demande la restitution. S., en conséquence, est invité par Grégoire à relire attentivement le testament et, si la clause concernant l’ecclesia s. Iohannis y figure bien et ne peut être contestée, à rendre les deux casales à l’évêque Calumniosus1. Il n’y a aucune raison d’identifier S. au defensor homonyme dont l’activité est attestée en Sicile en octobre 598, donc à une époque où S. se trouve à Ortona 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 194, MGH Ep. II, p. 182 = Ep. 9, 195, CC 140 A, p. 749-750 (Jaffé 1721); voir BLANDVS 2; CALVMNIOSVS 3. 2 Voir SCOLASTICVS 3.

SCOLASTICVS

3

(. . . octobre 598 . . .)

defensor, defensor exerçant en Sicile des fonctions dans le cadre de la gestion du patrimoine romain, est, en octobre 598, chargé par le pape Grégoire d’instruire la plainte portée auprès de lui par le colon de l’Église romaine, Alexander Frigiscus, qui assure avoir travaillé trois ans à Catane à la construction d’une maison appartenant à l’Église de Rome, sous la direction du diacre Cyprianus et n’avoir reçu de ce dernier qu’un salaire très insuffisant de 14 solidi et 2 tremisses; S., si ces assertions sont avérées, devra verser au colon le complément de salaire qu’il estimera légitimement dû, en imputant la somme sur ses comptes1. Il n’y a pas de raison d’identifier S. au defensor homonyme, fils de l’évêque Blandus d’Ortona, exerçant en 599 ses fonctions au service de l’Église romaine dans la région d’Ortona qu’il ne semble pas avoir quittée depuis la mort de son père en 594 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 43, MGH Ep. II, p. 70 = CC 140 A, p. 601 (Jaffé 1567); voir CYPRIANVS 3. 2 Voir SCOLASTICVS 2.

SEBASTIANVS

SCOLASTICVS

2

4

1999 (VIIe s.)

pr(es)b(yter), prêtre connu par un proscynème tracé sur une grande plaque trouvée en fragments à Rome, dans la crypte d’une catacombe proche du cimetière de Calliste, près de la via Ardeatina1. 1

ICVR, NS 4, 12240, 12.

SEBASTIANVS 1

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 61e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile 4, S. pourrait vraisemblablement être identifié avec l’un des deux prêtres de ce nom présents au 29e et au 46e rang, au concile de 495 5, avec l’un des deux prêtres S. attestés au concile de 499 6, ainsi qu’avec le prêtre S. présent au 4e rang au concile de novembre 502 7, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. 1 2 3 4 5 6 7

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. Voir SEBASTIANVS 2. Voir SEBASTIANVS 3 et SEBASTIANVS 4. Voir SEBASTIANVS 5 et SEBASTIANVS 6. Voir SEBASTIANVS 9.

SEBASTIANVS

2

(. . . 487-495?-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 73e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. S. présente les mêmes problèmes d’identification que le précédent Sebastianus 2. 1 2

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Voir SEBASTIANVS 1.

2000 SEBASTIANVS

SEBASTIANVS

3

3

(. . . 487?-495-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain, est mentionné au 29e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 4. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile 5, S. pourrait vraisemblablement être identifié à l’un des deux prêtres de ce nom mentionnés au concile de 499 6, au prêtre S. présent au 4e rang au concile de novembre 502 7 ainsi qu’à l’un des deux prêtres S. attestés au 61e et au 73e rang au concile de 487 8, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 2 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 5 Voir SEBASTIANVS 4. 6 Voir SEBASTIANVS 5 et 6. 7 Voir SEBASTIANVS 9. 8 Voir SEBASTIANVS 1 et 2.

SEBASTIANVS

4

(. . . 487?-495-499?-6 novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain, est mentionné au 46e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 convoqué par le pape Gélase et tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2. S. présente les mêmes problèmes d’identification que le précédent Sebastianus 3. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 475 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 2 Sur le déroulement du concile, voir SEBASTIANVS 3. 3 Voir SEBASTIANVS 3.

SEBASTIANVS1 5

(. . . 487?-495?-499-6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Nicomedis (Roma; localisation incertaine), mentionné sans indication d’église titulaire au 22e ou au 31e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile convoqué par le pape Symmaque 3

SEBASTIANVS

6

2001

et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après de troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Nicomedis, au 20e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile 9, S. peut vraisemblablement être identifié avec le prêtre de ce nom, présent au 4e rang au concile de novembre 50210, ainsi qu’à l’un des deux prêtres S., mentionnés au 29e et au 46e rang, au concile de 49511, et à l’un des deux prêtres S., présents, au 61e et au 73e rang au concile de 48712, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatre listes. 1 2

Var SEPICIANVS; SEBASTIANVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 19e ou

28e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMAEp. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir GENESIVS appartenant lui aussi au titulus Nicomedis et attesté à ce même concile. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Voir SEBASTIANVS 6. 10 Voir SEBASTIANVS 9. 11 Voir SEBASTIANVS 3 et SEBASTIANVS 4. 12 Voir SEBASTIANVS 1 et SEBASTIANVS 2. 3

CHUS,

SEBASTIANVS1 6

(. . . 487?-495?-499-6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Aequiti 2 (S. Martino ai Monti, Roma), mentionné sans indication d’église titulaire au 22e ou au 31e rang des prêtres, sur la liste de présence 3, assiste au concile convoqué par le pape Symmaque 4 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica beati Petri Apostoli (StPierre du Vatican) 5, pour établir, après de troubles récents 6, un règlement des élections pontificales 7. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Aequiti, au 34e rang 8, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 9. S. présente les mêmes problèmes d’identification que le précédent Sebastianus10. 1 2 3

Var. SEBASTINVS. Var. Equiti. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 19e ou

28e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMAEp. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir FELIX 41 et ADEODATVS 8, appartenant eux aussi au titulus Aequiti et attestés à ce même concile. 4

CHUS,

2002

SEBASTIANVS

7

Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 8 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 413 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 9 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 10 Voir SEBASTIANVS 5. 5 6

SEBASTIANVS

7

(Ve s.)

p(res)b(yter) a uin[culis] (S. Pietro in vincoli, Roma), prêtre du titulus de St-Pierre-aux-Liens, à Rome, est connu par une épitaphe indiquant qu’il est propriétaire de la tombe, au cimetière de Cyriaque, où repose sa fille âgée de 13 ans, déposée un 30 octobre1. 1

ICVR, NS 7, 19321.

SEBASTIANVS1 8

(. . . 23 octobre 502-6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Suranae 2 (Sora = Sora; Frosinone), souscrit au 47e rang 3 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 4 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 5, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 6 à se réconcilier avec leur évêque 7. Il n’est pas exclu d’identifier S. avec l’évêque homonyme, mentionné sans indication de siège, au 74e rang, sur la liste de présence 8 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 9 – concile au cours duquel est proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48310 –, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants, clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales11. Il souscrit au 51e rang ce constitutum de Symmaque12. Var. SABASTIANVS. Il est évêque de Sora : en effet, l’attribution de ce siège à Aemilius qui souscrit au 6e rang est erronée (cf. Thiel, p. 667). 2 Var. Suraninsis; Suranus; Syranus; Siranus; Seranus. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 435 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669; pour la date, voir liste des conciles. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 1

SEBASTIANVS 10

2003

Voir LAVRENTIVS 23. Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 57e. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 10 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 11 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 447-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 12 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 454 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694. 6 7

SEBASTIANVS

9

(. . . 487?-495?-499?-6 novembre 502 . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 4e rang sur la liste de présence1, assiste au concile convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 2 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet Basilius en 483 3, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 4. Il souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque 5. S. pourrait vraisemblablement être identifié avec l’un des deux prêtres de ce nom, attestés au concile de 499 6, ainsi qu’avec l’un des deux prêtres S., mentionnés au 29e et au 46e rang au concile de 495 7, et avec l’un des deux prêtres S., présents au 61e et au 73e rang au concile de 487 8, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces quatres listes. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 442 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 3 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 4 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 689-692. 5 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 6 Voir SEBASTIANVS 5 et SEBASTIANVS 6. 7 Voir SEBASTIANVS 3 et SEBASTIANVS 4. 8 Voir SEBASTIANVS 1 et SEBASTIANVS 2. 1

2

SEBASTIANVS 10

(. . . 7-9 décembre 531 . . .)

presbyter, prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 28e rang des prêtres1. ` ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par A

2004

SEBASTIANVS 11

Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 26e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom des deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. 1 2 3 4 5 6

Conc. Conc. Conc. Conc. Conc. Conc.

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

SEBASTIANVS 11

sessio sessio sessio sessio sessio sessio

1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

(. . . novembre 547-550 . . .)

diaconus, ad Dalmatias patrimonii regendi causa remissus, clerc de l’entourage du pape Vigile, découvre, dans des codices romains, des écrits de Théodore de Mopsueste, dont il souligne ultérieurement le caractère blasphématoire1 ; certainement avant le départ du pape Vigile appelé en novembre 545 à Constantinople par Justinien pour souscrire la condamnation des Trois Chapitres 2, S. est promu par le pape, à sa demande, diacre ad tempus, en raison de l’absence des diacres Pelagius, Anatolius et Stephanus; il s’engage par serment sur les Évangiles à demeurer fidèle au pape, jurant d’accomplir le service de l’Église sans orgueil ni négligence et promettant d’abandonner sa charge au retour des diacres ou quand Vigile le jugera bon; il s’engage même à s’infliger un an de pénitence en cas de manquement et à souscrire son propre anathème s’il se dérobait à cette pénitence. Également avant novembre 545, S. est, toujours à sa demande, envoyé par le pape en Dalmatie pour surveiller l’administration du patrimoine romain; il tolère les ordinations conférées par l’évêque de Salone Honorius, contrairement à la coutume et aux règles canoniques; il n’en informe pas le pape, ni par écrit, ni même de vive voix lors de leur rencontre à Thessalonique 3 – rencontre qui se place certainement après décembre 545 (date à laquelle Vigile est encore en Sicile) 4 et avant janvier 547 5 (date à laquelle le pape a gagné Constantinople). S. retourne ensuite en Dalmatie ad patrimonii regendi causa, mais gagne finalement Constantinople, sans avoir collecté, malgré les ordres du pape, les revenus des domaines de Dalmatie et de Prévalitane; il se trouve dans la capitale impériale au plus tard après la promulgation par Vigile (le 11 avril 548) du Iudicatum condamnant les Trois Chapitres; il proclame alors devant les diacres

SEBASTIANVS 11

2005

et les sous-diacres romains, en relisant le Iudicatum, que cet écrit du pape vient du ciel et que lui-même peut témoigner du caractère blasphématoire des écrits de Théodore de Mopsueste trouvés à Rome; il continue d’assurer son service en qualité de diacre auprès de Vigile, mais le pape ayant été averti de son attitude en Dalmatie, il est convoqué et interrogé par celui-ci pour savoir s’il est demeuré, comme on l’en accuse, en communion avec Honorius de Salone, et il est menacé d’être soumis à un jugement 6. Toujours à Constantinople, peu avant la célébration de Noël 549 7, S. fait, avec le consiliarius Saturninus, partie de la délégation dirigée par Iohannes, évêque des Marses, et envoyée par Vigile à l’archevêque de la capitale impériale, Menas, afin de régler la participation du pape à la liturgie de Noël; luimême continue d’assurer ses fonctions au palais de Placidie et, de même que le diacre romain Rusticus et d’autres clercs, il engage le pape à officier à Noël pour répondre à l’invitation de Justinien; mais après avoir partagé, comme Rusticus, le repas du pape, il manifeste, lors de la liturgie de Noël, son désaccord avec Vigile à propos du Iudicatum en quittant ostensiblement l’église en compagnie de Rusticus 8 ; le lendemain, de même que ce dernier, il est sommé par Vigile, qui lui envoie en délégation Iohannes, évêque des Marses, et Iulianus de Cingoli, de reprendre ses fonctions de diacre, sous peine d’excommunication; S. rétorque qu’il acceptera le Iudicatum, si Vigile punit ceux qui s’opposent à ce texte; il assure également que, pour sa part, il n’a pas voulu recevoir les moines africains Lampridius et Felix, excommuniés par le pape en raison de leur opposition au Iudicatum, en leur faisant savoir qu’il ne partageait pas leur cause 9. Mais il entre finalement en communion avec eux10 et est effectivement excommunié avec Rusticus avant le 18 mars 55011, comme l’atteste une lettre de Vigile qui le qualifie alors, avec son compagnon, d’auctores scandali quos olim a sacra communione suspendimus12. S., de même que Rusticus, mène cependant campagne pour défendre contre les «acéphales» la foi de Chalcédoine13, par la prédication14, par l’envoi de nombreuses lettres dans toutes les provinces, dans lesquelles il dénonce en Vigile un adversaire du concile de Chalcédoine15 ; avec Rusticus, il adresse à Justinien une lettre, aujourd’hui perdue, – dans laquelle il affirme que le pape Léon a approuvé les écrits de Théodore de Mopsueste16 ; il rencontre un certain succès comme le constate le pape lui-même17 ; il est rendu responsable par ce dernier, de même que Rusticus, des troubles provoqués en Scythie et qui ont amené l’évêque Valentinianus de Tomi à en référer à Vigile; dans la réponse du pape, du 18 mars 550, S., avec Rusticus, est lui-même dénoncé comme un adversaire du concile de Chalcédoine par Vigile qui rappelle qu’il est excommunié et menacé de déposition18, et qui met en garde son correspondant contre tout écrit venant de lui19. S., de même que Rusticus, est à deux reprises – par l’intermédiaire des évêques Iohannes des Marses et Iulianus de Cingoli, du diacre Sapatus ainsi que par l’intermédiaire du patrice Cethegus, de Cassiodore et d’autres envoyés – sommé par le pape de se soumettre 20. Certainement après le 18 mars 550 21 et probablement avant le 15 août 550, date à laquelle Vigile retire le Iudicatum 22, S., de même que Rusticus, est déposé jusqu’à résipiscence 23, avec ses partisans, les clercs Iohannes, Gerontius, Seuerinus, Importunus, un autre Iohannes et Deusdedit, ainsi qu’avec le moine africain Felix 24, comme le lui signifie Vigile, dans une lettre adressée aussi à Rusticus 25, dans laquelle le pape, lui rappelant son serment de fidélité 26, dénonce sa complicité avec Honorius en Dalmatie, l’accuse de vénalité et de négligence 27, lui reproche sa versalité et sa collusion avec les adversaires du Iudicatum 28, la campagne calomnieuse menée contre sa personne 29 et son obstination dans l’erreur 30 ; S.

2006

SEBASTIANVS 12

reçoit, en même temps que Rusticus, que leurs partisans et que le moine africain Felix, notification de cette sentence, par l’intermédiaire des évêques Iohannes des Marses, Zachaeus de Squillace et Iulianus de Cingoli, ainsi que par l’intermédiaire des clercs romains Sapatus, Petrus, Surgentius, Seruusdei et Vincentius 31. 1 VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 10, ACO IV, 1, p. 191, lignes 28-29 (Jaffé 927). 2 Liber Pont., LXI, 4, p. 297. 3 VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 8-9, ACO IV, 1, p. 190-191; voir ANATOLIVS 3; PELAGIVS 3; STEPHANVS 25. 4 Liber Pont., LXI, 5, p. 297. 5 Auctuarium Marcellini 10, 4, ann. 547, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108. 6 VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 9-10, ACO IV, 1, p. 191. 7 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum 10, ibid., p. 191, lignes 31-32. 8 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 11, ibid., p. 192; voir IOHANNES 36; RVSTICVS 11; SATVRNINVS 4. 9 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 12, ibid., p. 192; voir IVLIANVS 27. 10 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 13, ibid., p. 192. 11 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196 (Jaffé 924). 12 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 3, ibid., p. 196, lignes 5-6. 13 Cf. RUSTICUS, Contra Acephalos disputatio, Praef., PL 67, 1167-1170. 14 VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 15, ACO IV, 1, p. 192. 15 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 15, ibid., p. 192, lignes 31-33 et 16, ibid., p. 193; id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196. 16 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 17, ibid., p. 193. 17 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 16, ibid., p. 192-193. 18 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 3, ibid., p. 196, lignes 4-7. 19 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196. 20 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 18, ibid., p. 193; voir CETHEGVS 1. 21 Voir note 11. 22 VIGILIUS, Iuramentum, ACO IV, 1, p. 198-199 (Jaffé 928). 23 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 19, ibid., p. 193. 24 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 22-23, ibid., p. 194; voir IOHANNES 38 et 39; GERONTIVS 10; SEVERINVS 4; DEVSDEDIT 4. 25 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 1, ibid., p. 188. 26 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 8, ibid., p. 190-191. 27 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 9, ibid., p. 191. 28 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 10-13, ibid., p. 191-192. 29 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 15-16, ibid., p. 192-193. 30 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 18, ibid., p. 193. 31 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 24, ibid., p. 194; voir PETRVS 60; VINCENTIVS 7; SERVVSDEI 5.

SEBASTIANVS 12

(. . . mai 599 . . .)

episcopus, évêque de siège non mentionné, exerce en mai 599, depuis une date postérieure à juillet 596 – époque à laquelle Leontius d’Urbino assurait encore cette mission –, les fonctions de visiteur auprès de l’Église de Rimini (Forlì; = Ariminum), en l’absence de l’évêque titulaire, Castorius, qu’une longue maladie

SECO[laris?]

2007

retient, presque continuellement depuis 593, à Rome. La santé de ce dernier ne laissant plus espérer une guérison, S. est chargé, par une lettre du pape Grégoire datée de mai 599, d’exhorter le clergé et le peuple de Rimini à élire sur le siège de leur cité, déclaré vacant, un candidat apte au ministère et ne tombant sous le coup d’aucun empêchement canonique; S. devra ensuite envoyer à Rome, avec le procès-verbal de l’élection signé par tous et avec son propre rapport, l’élu, pour qu’il y soit consacré par le pape1. S. pourrait être évêque d’Urbino1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 140, MGH Ep. II, p. 138 = Ep. 9, 141, CC 140 A, p. 692-693 (Jaffé 1665); voir LEONTIVS 17 et CASTORIVS 4.

** SEBASTIANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. S. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

SEBESIVS1

(. . . 397? . . .)

appartient à la communauté réunie à Bethléem auprès de Jérôme, puisque ce dernier le qualifie de filius. Il quitte Bethléem, après quelques manquements que Jérôme ne précise pas, et se rend à Rome, où il devient le disciple du rhéteur Magnus. Il retourne à Bethléem avec une lettre de Magnus, rédigée en 397 ou peu après, destinée à Jérôme qui, d’une courte note dans une longue réponse, se félicite de ses progrès 2. 1 2

Var. SAEBESIVS; SEVESIVS; SIBESIVS; CIBESIVS. HIERONYMUS, Ep. 70, 1, CSEL 54, p. 700; voir MAGNVS 1.

SECO[laris?]

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) lectu[r],

lecteur, connu par une inscription mutilée du pavement en mosaïque de la basilica sanctae Eufemiae, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par

2008

SECVN[....]

l’archevêque d’Aquilée Helias; contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

CIL V, 1605.

SECVN[....]

(VIIe s.) pr(es)b(yter),

prêtre connu par un proscynème tracé dans la crypte de Cornelia au cimetière de Calliste à Rome, près de l’image peinte du pape1. 1

ICVR, NS 4, 9373 h.

SECVND[a]

(Ve/VIe s.)

donatrice, connue par l’inscription d’une mosaïque provenant d’une basilique suburbaine via Madona del Mare, au Sud de Trieste (= Tergeste); contribue, avec son époux (?) Iubianu[s] et les siens, pour 50 pieds1. 1

G. CUSCITO, Aquileia Nostra, 54, 1973, 150-151.

* SECVNDINVS

(. . . 313 . . .)

(episcopus) a Praeneste: voir SECVNDVS 1. Fl(auius) SECVNDINVS 1

(IVe/Ve s.)

ministrator chrestianus, porte un titre insolite qui pourrait à la rigueur désigner un diacre; mort à 36 ans, S. est déposé au cimetière Maius (via Nomentana) à Rome, un 13 mars1. 1

ICVR, NS 8, 22459.

SECVNDINVS

2

(. . . après décembre 404 . . .)

manichéen, faisant partie des auditeurs et non des élus1, Romain, d’une intelligence médiocre comme il se définit lui-même 2, adresse une lettre à Augustin d’Hippone, qu’il ne connaît pas, pour lui reprocher d’attaquer par ses écrits le manichéisme 3. Il a lu des ouvrages d’Augustin sur le manichéisme et admire son éloquence mais s’étonne de ses attaques et lui reproche de se servir de son habileté dans l’art du discours plutôt que dans la recherche de la vérité. Il ne le considère pas comme un chrétien et doute même, avec ironie, qu’il ait été un authentique manichéen 4. S. insinue que la conversion d’Augustin à la foi catholique a été engendrée par la crainte (timor) et par l’amour de la gloire (gloria) 5. Il semble savoir qu’Augustin, après avoir abandonné le manichéisme, a été tenté par le scepticisme des Académiciens 6, ce qu’Augustin indique par ailleurs dans les Confessions 7. S. appelle Augustin à revenir au manichéisme 8 et lui propose d’abandonner la controverse et d’avoir avec lui une conférence contradictoire 9, bien que certains points de la doctrine lui

SECVNDINVS

3

2009

semblent inaccessibles au raisonnement10. Il tourne en dérision des textes de l’Ancien Testament, en particulier ceux du prophète Osée11. Cependant, il qualifie Augustin d’homme «pieux et de modèle accompli de vertu et de pauvreté»12 et lui manifeste une révérence non dénuée d’ambiguïté en souhaitant qu’Augustin soit sensible à ses arguments ou que, s’il les conteste, il n’écrive pas, pour le réfuter, des «milliers de livres»13. S. est le destinataire d’une lettre d’Augustin, en fait un traité (opusculum), le Contra Secundinum Manichaeum14 qui, selon l’ordre de succession donné dans les Retractationes, est postérieur au Contra Felicem, daté par Augustin du 7 décembre 40415. Dans cet ouvrage qu’Augustin considère comme son meilleur écrit anti-manichéen16, S. est invité par Augustin, qui reprend les arguments de sa lettre17, à se laisser convaincre de la «fausseté de ses croyances et de la vérité de la foi catholique»18. Il est prié de lire les trois livres du De libero arbitrio d’Augustin en les consultant en Campanie chez Paulin de Nole, destinataire de l’ouvrage en 39519. AUGUSTINUS, Retract., II, 10, 36, CSEL 36, p. 143, lignes 5-6. SECUNDINUS, Ep., dans AUGUSTINUS, Contra Secundinum Manichaeum, CSEL 25, 2, p. 895, lignes 8-10. 3 AUGUSTINUS, Retract., II, 10, 36, CSEL 36, p. 143, lignes 6-10. 4 SECUNDINUS, Ep., dans AUGUSTINUS, Contra Secundinum, CSEL 25, 2, p. 895, lignes 8-20. 5 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, Contra Secundinum, ibid., p. 895, lignes 3-7 et p. 899, lignes 3-4; AUGUSTINUS, Contra Secundinum, 1, ibid., p. 905-906, lignes 1-6. 6 SECUNDINUS, Ep., dans AUGUSTINUS, Contra Secundinum, ibid., p. 896, lignes 12-13. 7 Voir AUGUSTINUS, Conf., V, 10, (19), CSEL 33, 1 p. 106-107. 8 SECUNDINUS, Ep., dans AUGUSTINUS, Contra Secundinum, CSEL 25, 2, p. 895, lignes 24-25; p. 898, lignes 15-22; p. 899, lignes 1-15. 9 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, Contra Secundinum, ibid., p. 899, lignes 16-17. 10 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, Contra Secundinum, ibid., p. 899-900. 11 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, Contra Secundinum, ibid., p. 896, lignes 12-23; p. 897, lignes 1-6; AUGUSTINUS, Contra Secundinum, 21-23, ibid., p. 938-941. 12 SECUNDINUS, Ep., dans AUGUSTINUS, Contra Secundinum, ibid., p. 896, lignes 13-15. 13 Id., Ep., dans AUGUSTINUS, Contra Secundinum, ibid., p. 893, lignes 3-4; p. 901, lignes 2-13. 14 AUGUSTINUS, Contra Secundinum, 1-26, ibid., p. 905-947. 15 Id., Retract., II, 10, 36, CSEL 36, p. 143; id., Retract., II, 8, 34, ibid., p. 141-142 : Honorio Augusto sextum cons. septimo idus Decembris. 16 Id., Retract., II, 10, 36, ibid., p. 143, lignes 14-16. 17 Id., Contra Secundinum, 12, CSEL 25, 2, p. 923, lignes 13-17; id., Contra Secundinum, 3, ibid., p. 908, lignes 6-7. 18 Id., Contra Secundinum, 12, ibid., p. 923, lignes 15-17. 19 Id., Contra Secundinum, 11, ibid., p. 923, lignes 9-12; voir PAVLINVS 1. 1

2

SECVNDINVS

3

(. . . entre 492 et 496 . . .)

(episcopus) Visinensis (peut-être Volsinii? = Bolsena; Viterbo), est informé par une lettre du pape Gélase de la plainte déposée par une

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SECVNDINVS

4

honesta femina contre son diacre, Paulus, accusé de l’avoir entraînée aux pratiques de la magie noire; il est chargé d’instruire l’affaire et d’infliger au diacre, s’il est coupable, une punition appropriée1. 1

GELASIUS, Fragm. 16, Thiel, p. 492 (Jaffé 642); voir PAVLVS 20.

SECVNDINVS1 4

(. . . mars 559 . . .)

episcopus, évêque de siège non mentionné, est chargé, selon les instructions adressées par le pape Pélage Ier en mars 559 au defensor Secundinus, de juger les clercs ou les moines qui cohabitent avec des moniales 2. 1 Si ce nom se rapporte bien à l’évêque cité dans la lettre et non pas uniquement au defensor à laquelle celle-ci est adressée; voir SECVNDINVS 5. 2 PELAGIUS I, Ep. 46, Gassò et Batlle, p. 126 (Jaffé 1005).

SECVNDINVS1 5

(. . . mars 559 . . .)

defensor, défenseur de l’Église romaine, est chargé par une lettre du pape Pélage Ier, en mars 559, de renvoyer au jugement d’un évêque Secundinus les clercs ou les moines qui cohabitent avec des moniales 2. 1 Si ce nom ne résulte pas d’une confusion commise par un copiste avec celui de l’évêque cité dans la lettre; voir SECVNDINVS 4. 2 PELAGIUS I, Ep. 46, Gassò et Batlle, p. 126 (Jaffé 1005).

SECVNDINVS

6

(. . . avant août 591-janvier 603 . . .)

episcopus Tauromenitanus (Tauromenium = Taormina; Messina), est attesté pour la première fois sur le siège épiscopal de Taormina comme le successeur de Victorinus (décédé peu avant, semble-t-il) en août 591 : en effet à cette date, S. est l’objet de la sollicitude du pape Grégoire qui recommande au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, de faire restituer à l’Église de Taormina des maisons et des propriétés foncières injustement confisquées par des actionarii de l’Église romaine et d’aider S. à récupérer des ` la même sommes d’argent détournées du temps de l’évêque Victorinus1. A date, S. est sans aucun doute l’un des destinataires de la lettre circulaire adressée à tous les évêques de Sicile par Grégoire pour mettre en garde ses correspondants contre des individus se prétendant faussement defensores du Siège apostolique et exigeant indûment des Églises des corvées de charroi et d’autres prestations, et pour préciser que les véritables représentants du Siège

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romain sont toujours accrédités par des lettres du pontife ou du rector Siciliae 2. Peu après, S., bien que son siège ne soit pas mentionné, est certainement l’évêque chargé de faire appliquer une décision de Grégoire – un praeceptum pontifical dont le texte est perdu –, selon laquelle, dans le monasterium s. Andreae sis super Mascalas, le baptistère, parce que source de gêne (ou d’orgueil?) pour les moines (propter monachorum insolentias), doit être supprimé et remplacé par un autel. Cette décision étant restée lettre morte, S. se voit enjoindre par une lettre pontificale d’août 593 de faire combler sans tarder la cuve baptismale et d’élever à son emplacement un autel où des offices pourront être célébrés à l’intention des moines 3. Vers la même époque, S. est le destinataire d’une copie de quarante homélies – divisées en deux Livres – composées par le pape Grégoire pour expliquer aux fidèles de Rome, à l’occasion des grandes fêtes de l’année liturgique, l’Évangile du jour (= XL Homiliarum in Euangelia libri duo); S., dont le pontife loue la profonde connaissance de l’Écriture Sainte, est prié, par une lettre pontificale jointe à l’envoi, de corriger les textes transcrits par des notaires pontificaux afin d’en éliminer toutes les erreurs 4. Au cours de ces premières années de son épiscopat et, en tout cas, avant novembre 594, S. doit être reconnu comme l’évêque Secundinus qui, aux côtés de l’évêque Rufinus de Vibo, est mandaté par l’évêque Maximianus de Syracuse (mort en novembre 594) pour régler la succession de l’évêque Dulcinus de Locri (Bruttium), qui a partagé sa fortune personnelle entre le monasterium s. Christophori de Taormina et l’Église de Locri par un testament, contesté après sa mort par le clergé de cette dernière cité. Avec Rufinus, S. approuve le partage prévu par ce testament 5. S. participe au concile réuni à St-Pierre de Rome (in basilica Petri apostoli) par le pape Grégoire, le 5 juillet 595 6. Il souscrit, avec des évêques italiens et avec les prêtres romains, en présence des diacres, au 17ème rang des évêques 7, le décret du concile que promulgue Grégoire et par lequel S. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 8 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 9 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs10 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul11; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert12 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle13. Peu après, et en tout cas avant la fin de 595 (ainsi que le rappelle Grégoire trois ans plus tard), S., sur ordre du pape Grégoire, fait comparaître le

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cartarius de l’Église de Taormina, Leo, soupçonné d’adultère par son épouse qui l’abandonne pour revêtir l’habit de moniale; S. ne réussit pas à établir la culpabilité de Leo qui proclame son innocence14. En mai 596, S. est informé par une lettre pontificale, remise, en réponse à sa supplique, à Sinceris, un habitant de Taormina, des difficultés de ce dernier dont la femme, après avoir refusé l’héritage de son père Hilarus, est cependant pressée par les créanciers de rembourser les dettes paternelles et retourne pour cette raison, contre son gré, à Taormina, alors que le couple, poussé par la misère, souhaite se transférer à Rome; en conséquence, S. est chargé par le pape, si les faits sont exacts, de protéger les époux des exigences illégales des créanciers et de leur permettre de quitter librement la Sicile15. Selon les instructions adressées en septembre 597 par le pape à l’évêque de Messine Donus, S., bien que son siège ne soit pas mentionné, est l’évêque qui doit être chargé par ce dernier – si du moins l’affaire n’a pas déjà été réglée antérieurement par une sentence de Maximianus de Syracuse – d’instruire la plainte déposée par Faustinus, miles de l’Église de Myria, qui accuse le defensor ecclesiae de Messine, Sisinnius, de s’être emparé indûment d’une partie de l’héritage de son père Peltrasius, mort à Messine16. En novembre 597. S. est sans aucun doute l’un des destinataires de la lettre de Grégoire, adressée à tous les évêques de Sicile ainsi qu’à plusieurs métropolitains, pour expliquer comment doit être appliquée la loi impériale interdisant aux militaires et aux fonctionnaires de fuir leurs responsabilités en entrant dans le clergé ou en faisant profession dans un monastère : comme ses frères dans l’épiscopat, S. se voit recommander la plus extrême prudence devant des vocations douteuses, parce que suscitées par le désir de fuir le siècle et non par l’élan d’une conversion spirituelle; il ne doit accepter dans les monastères que des fonctionnaires ayant reçu quitus pour la gestion de leur charge publique; quant aux militaires, il ne doit les accueillir dans ces mêmes monastères qu’après une enquête sur leur passé, à la suite de laquelle ils seront encore soumis à trois années de probation17. ` la suite de la requête adressée au pape par les moines du monasterium A Castelliensis, sis dans la cité de Scillatium (= Squillace; Catanzaro), S. se voit ordonner en juillet 598 par Grégoire de prendre ces moines sous sa protection, d’unir à un monastère – de son propre diocèse, très certainement – leur monastère, afin que celui-ci ne tombe pas, contrairement à la volonté de son fondateur (Cassiodore), au pouvoir d’un quelconque laïc18. ` la même époque au plus tard, D. décide de priver de la communion A l’épouse du cartarius Leo – ainsi que sa famille – parce que celle-ci, enfin convaincue de l’innocence de son mari, a abandonné l’habit de moniale pour retourner vivre auprès de lui; Leo ayant été porter plainte à Rome auprès de Grégoire, S. est le destinataire d’une lettre pontificale datée de septembre/octobre 598, lui ordonnant, si les faits portés à la connaissance du pape sont bien exacts, de réintégrer dans la communion l’épouse de Leo et sa famille19. En novembre 598, S. est le destinataire d’une lettre du pape – également adressée à l’évêque Iohannes de Syracuse, tous deux étant qualifiés d’évêques de Sicile – lui recommandant l’ex-préfet Gregorius qui doit venir rendre les comptes de son administration auprès de l’exconsul Leontius : en faveur de Gregorius, S. est prié d’intervenir personnellement auprès de Leontius et, si nécessaire, de lui rappeler les termes de la lettre que le pape lui a fait tenir, par ` la même époque, S., l’entremise du scribo Azimarchus, sur le même sujet 20. A inquiet de l’appel lancé au pape par le nouvel évêque de Locri, Marcianus, qui

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conteste à nouveau au monastère St-Christophe de Taormina la part d’héritage laissé par son prédécesseur Dulcinus, écrit à Grégoire pour faire valoir, par un historique de l’affaire, les droits du monastère à recevoir ce legs; en novembre/décembre 598, S. est le destinataire d’une réponse apaisante du pape, l’assurant de sa volonté que le jugement naguère rendu par lui et par Rufinus de Vibo pour valider le testament de Dulcinus ne soit pas remis en question et que le monastère St-Christophe ne soit pas inquiété par un nouveau procès 21. En février 601, S. est certainement l’un des destinataires de la lettre du pape adressée à tout le collège épiscopal de Sicile, pour inviter chacun de ses membres, alors que l’île est menacée d’invasion, à célébrer chaque semaine, le mercredi et le vendredi, des cérémonies de supplication (laetania) et à inciter les fidèles à la pénitence pour obtenir le secours de Dieu 22. En janvier 603, S. doit, sans le moindre doute, être identifié à l’évêque homonyme qui est l’un des destinataires d’une lettre circulaire de Grégoire, adressée également à six autres évêques (sans mention de leur siège), cinq établis à l’évidence comme lui en Sicile orientale et méridionale, à savoir Gregorius (d’Agrigente), Leo (de Catane), Iohannes (de Syracuse), Donus (de Messine), Lucidus (de Lentini), le sixième étant Traianus (de Malte). Comme ses frères dans l’épiscopat, S. se voit recommander le porteur de la lettre, le cartularius Adrianus, envoyé pour administrer le patrimoine romain de la région de Syracuse, mais qui a aussi pour mission de les admonester discrètement s’ils commettent une faute et, si cela ne suffit pas, d’adresser un rapport au pape. D’autre part, S., comme les autres évêques, se voit rappeler par le pontife, informé par le diacre Seruus-dei, responsable du patrimoine romain dans l’île du temps de son prédécesseur Pélage II, les termes d’un accord accepté à cette dernière époque par le corps épiscopal de Sicile, selon lequel, lors des tournées entreprises par chaque évêque pour administrer la confirmation aux enfants, les prêtres de chaque diocèse étaient tenus de rétribuer les clercs chargés de s’occuper des enfants, sans pour autant que cela constitue une charge trop lourde pour ces prêtres. Le fardeau reposant sur ceux-ci s’étant depuis lors alourdi, S., aussi bien que les autres évêques, est invité à en diminuer le poids 23. GREGORIUS, Ep. 1, 71, MGH Ep. I, p. 91 = CC 140, p. 79-80 (Jaffé 1140); voir PETRVS 70; VICTORINVS 10. 2 Id., Ep. 1, 68, ibid., p. 88 = CC 140, p. 77, (Jaffé 1137). 3 Id., Ep. 3, 56, ibid., p. 216 = CC 140, p. 204-205 (Jaffé 1261). 4 Id., Ep. 1, 17 a, ibid., p. 251-252 = PL 76, 1075-1078 (Jaffé 1289). 5 Id., Ep. 9, 75, MGH Ep. II, p. 93 = Ep. 9, 76, CC 140 A, p. 631 (Jaffé 1600); voir RVFINVS 12; MAXIMIANVS 5. 6 Id., Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). 7 Id., Decretum, ibid., p. 366. 8 Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. 9 Id., Decretum, 2, ibid. 10 Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. 11 Id., Decretum, 4, ibid. 12 Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. 13 Id., Decretum, 6, ibid., p. 365. 14 Id., Ep. 9, 3, MGH Ep. II, p. 42 = CC 140 A, p. 564-565 (Jaffé 1527); voir LEO 22. 15 Id., Ep. 6, 33, MGH Ep. I, p. 411-412 = Ep. 6, 35, CC 140, p. 409 (Jaffé 1415). 16 Id., Ep. 8, 3, MGH Ep. II, p. 5 = CC 140 A, p. 518 (Jaffé 1490); voir FAVSTINVS 12; DONVS 1; SISINNIVS 4. 1

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7

Cf. id., Ep. 8, 10, ibid., p. 12-13 = CC 140 A, p. 527-528 (Jaffé 1497). Id., Ep. 8, 30, ibid., p. 32 = CC 140 A, p. 553 (Jaffé 1519). 19 Id., Ep. 9, 3, ibid. p. 42 = CC 140 A, p. 564-565 (Jaffé 1527). 20 Id., Ep. 9, 57, ibid., p. 80-81 = CC 140 A, p. 614-615 (Jaffé 1579); voir IOHANNES 89; GREGORIVS 12; LEONTIVS 18. 21 Id., Ep. 9, 75, ibid., p. 93 = Ep. 9, 76, CC 140 A, p. 631; voir MARCIANVS 14. 22 Cf. id., Ep. 11, 31, ibid., p. 301 = CC 140 A, p. 919-920 (Jaffé 1821). 23 Id., Ep. 13, 22, ibid., p. 388-389 = Ep. 13, 20, CC 140 A, p. 1020-1021 (Jaffé 1887); voir ADRIANVS 2 ; GREGORIVS11; LEO 17 ; SERVVSDEI 6 ; LVCIDVS 2 ; TRAIANVS 4. 17 18

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(. . . mars 593 . . .)

in monasterio sancti Martini abbas, abbé du monastère St-Martin très probablement établi à Naples, le 3e à exercer cette charge, manque au vœu de chasteté et confesse sa faute. Il est déchu de sa charge par le pape Grégoire qui informe de la sentence le sous-diacre Petrus, chargé du patrimoine romain en Campanie et qui invite ce dernier à faire ordonner comme abbé Theodosius, réclamé par toute la communauté1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 23, MGH Ep. I, p. 181 = CC 140, p. 169 (Jaffé 1227); pour la localisation du monastère, voir MARINVS 5; voir PETRVS 70; THEODOSIVS 4.

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(. . . mai 599 . . .)

seruus Dei inclausus, solitaire , vit en reclus dans une région nordique au climat froid (Arcturi frigus) 2, peut-être l’Italie septentrionale, et à proximité des tombeaux de saints martyrs 3 ; il écrit au pape Grégoire pour solliciter des conseils de direction spirituelle 4 ; il s’inquiète aussi, dans sa lettre, du schisme des Trois Chapitres 5, des ordinations épiscopales au Siège romain depuis Hormisda 6, et du sort des jeunes enfants morts sans avoir été baptisés, au sujet desquels il a été interrogé 7. Il reçoit de Grégoire une assez longue lettre datée de mai 599, dans laquelle le pontife, se disant trop accablé par la maladie et les préocupations pour rédiger le libellus exhortatorium demandé, se contente d’abord de mettre en garde son correspondant contre les tentations guettant particulièrement les solitaires, réduits à leurs seules forces dans le combat contre l’Ennemi (monomachos), et de lui conseiller l’oraison continue 8. S. obtient en revanche une réponse plus détaillée à propos du schisme, le pape lui expliquant que les Églises orientales suivent, comme l’Église romaine, la foi professée par le pape Léon et par le concile de Chalcédoine et stigmatisant avec virulence les partisans des Trois Chapitres comme des êtres pervers qui, sous un prétexte fallacieux, se soustraient à la discipline ecclésiastique 9. S. reçoit ensuite l’assurance que les ordinations au Siège apostolique ont été consignées après Hormisda jusqu’au temps du pape Vigile10. Enfin, S. est averti que tout homme naît marqué par le péché originel que seul le baptême peut effacer11. Par la même lettre, S. est informé qu’il recevra, transmis par le porteur de cette dernière, des essences parfumées (aloès, encens, styrax et baume) pour 1

** SECVNDINVS

2015

offrir aux martyrs12, deux livres d’homélies ainsi qu’un vêtement pour le protéger du froid13. Il n’y a pas de raison décisive pour identifier S. à l’abbas Secundus de Trente14. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 147, MGH Ep. II, p. 143, lignes 11-12 = Ep. 9, 148, CC 140 A, p. 699, ligne 22 (Jaffé 1673). 2 Id., Ep. 9, 147, ibid., p. 148, ligne 28 = Ep. 9, 148, CC 140 A, p. 704, ligne 170. 3 Id., Ep. 9, 147, ibid., p. 147, lignes 11-12 = Ep. 9, 148, CC 140 A, p. 702, lignes 123-125. 4 Id., Ep. 9, 147, ibid., p. 143, lignes 1-2 = Ep. 9, 148, CC 140 A, p. 698, lignes 8-9. 5 Id., Ep. 9, 147, ibid., p. 144, lignes 17-19 = Ep. 9, 148, CC 140 A, p. 700, lignes 52-55. 6 Id., Ep. 9, 147, ibid., p. 147, lignes 8-9 = Ep. 9, 148, CC 140 A, p. 702, lignes 119-121. 7 Id., Ep. 9, 147, ibid., p. 147, lignes 13-16 = Ep. 9, 148, CC 140 A, p. 703, lignes 126-130. 8 Id., Ep. 9, 147, ibid., p. 143 et 144, lignes 1-16 = Ep. 9, 148, CC 140 A, p. 698-700, lignes 9-51. 9 Id., Ep. 9, 147, ibid., p. 144-147 = Ep. 9, 148, CC 140 A, p. 700-702. 10 Id., Ep. 9, 147, ibid., p. 147, lignes 8-10 = Ep. 9, 148, CC 140 A, p. 702, lignes 118-122. 11 Id., Ep. 9, 147, ibid., p. 147-148 = Ep. 9, 148, CC 140 A, p. 703-704. 12 Id., Ep. 9, 147, ibid., p. 147, lignes 11-12 = Ep. 9, 148, CC 140 A, p. 702, lignes 123-125. 13 Id., Ep. 9, 147, ibid., p. 148, lignes 21-30 = Ep. 9, 148, CC 140 A, p. 704. 14 Voir SECVNDVS 3.

** SECVNDINVS évêque d’Aeca (= Troia; Foggia), est connu par une épitaphe médiévale assurant qu’il a restauré les églises des saints et qu’il est mort un 11 février. Ce témoignage, conservé dans le récit de l’invention des reliques (XIe s.) et de la découverte du sarcophage portant l’épitaphe, est insuffisant pour assurer de l’historicité de S.1. 1

Historia inuentionis corporis Secundini, 1, AASS Febr. II, p. 530 (BHL 7554).

** SECVNDINVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre in thermas Domitianas. S. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier

2016

SECVNDVS 1

sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

SECVNDVS1 1

(. . . 30 septembre - 2 octobre 313 . . .) (episcopus) a Praeneste (= Palestrina; Roma),

premier évêque sûrement attesté à Praeneste; à la suite de la délégation confiée par Constantin au pape Miltiade et à un Marcos ainsi qu’aux trois évêques gaulois, Reticius d’Autun, Maternus de Cologne et Marinus d’Arles, pour rétablir l’union et la concorde des Églises, et pour juger à Rome des accusations contre Caecilianus, évêque de Carthage 2, siège au synode 3 réuni pendant trois jours 4 à Rome dans la domus Faustae in Laterano. Le nom de S. figure dans la liste citée par Optat au 14e rang de l’ensemble des évêques, et au 11e rang des évêques italiens convoqués par Miltiade 5. Var. SECVNDINVS. EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 18, 19, GCS 9, II, 2, p. 887-888; OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26; voir PCBE, Afrique, p. 168, CAECILIANVS 1. 3 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26. 4 Sur la date, cf. AUGUSTINUS, Contra partem Donati post gesta, 33, (56), CSEL 53, p. 158; sur la durée, voir la liste des conciles. 5 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 27. 1

2

SECVNDVS

2

(. . . avril 556-avril 559 . . .) episcopus Taurominitanae ciuitatis (= Taormina; Messina),

évêque de Taormina, refuse obstinément d’entrer en relations avec Pélage Ier, depuis que ce dernier a été élevé au pontificat (avril 556), s’abstenant de s’adresser à lui par lettre et de se rendre à Rome, ainsi que le pape s’en plaint, trois ans après son élection, au printemps 559, auprès de trois correspondants, le defensor Iohannes1, le prêteur de Sicile Leo 2 et un certain Segetius 3. Dans la première de ces lettres, adressée au milieu de mars 559 au defensor Iohannes, S. est également accusé de se déplacer (uagari) souvent hors de son diocèse, au point qu’on ne le trouve presque jamais dans son Église 4 et surtout de manifester «l’opiniâtreté d’un esprit orgueilleux» (superbae ... contumacia mentis elius) 5, un reproche qui pourrait suggérer chez l’évêque une hostilité à la politique romaine favorable à la condamnation des Trois Chapitres; en conséquence, S. se voit interdire le port du pallium et signifier l’ordre de venir, après Pâques de cette année (13 avril), à Rome, par l’entremise du defensor Iohannes, chargé d’appliquer les décisions du pape, en usant au besoin, pour la seconde, de la contrainte (congrua executione conpellat) 6. Depuis le début, S. a profité – ce qui explique sans doute la tardive réaction du pape – de la passivité, sinon de la complicité de Segetius (peut-être exerçant en Sicile pour l’Église romaine les fonctions de defensor), que le

SECVNDVS

2017

4

pape blâme sèchement d’avoir gardé le silence sur la conduite du prélat, dans ` cette date, S. bénéficie d’ailune lettre de peu postérieure au 16 avril 559 7. A leurs finalement d’une intervention plus puissante en sa faveur, celle du préteur de Sicile Leo, auquel Pélage fait savoir par une lettre que, fléchi par ses prières, il renonce à prendre contre l’évêque, toujours défaillant, une sentence canonique (canonica ultione) 8. 1 2 3 4 5 6 7 8

PELAGIUS I, Ep. 41, Gassò et Batlle, p. 114-115 (Jaffé 1000); voir IOHANNES 50. Id., Ep. 78, ibid., p. 193-194 (Jaffé 1036); voir LEO 15. Id., Ep. 79, ibid., p. 195 (Jaffé 1037); voir SEGETIVS 2. Id., Ep. 41, ibid., p. 114, ligne 8 et p. 115, ligne 1. Id., Ep. 41, ibid., p. 114, ligne 9. Id., Ep. 41, ibid., p. 115, lignes 9-14. Voir note 3. Voir note 2.

SECVNDVS

3

(. . . 591-mars 612) seruus Christi Tridentum (Tridentum = Trento), abbas,

compose en 591 une brève chronologie des époques du monde depuis sa création1. S., comme l’ensemble de l’Église de Trente à laquelle il est rattaché, est séparé de la communion romaine à cause des Trois Chapitres. S. est le parrain du petit Adalouualdus (susceptus de fonte est a Secundo), fils du roi lombard Agilulfus et de la reine Theodelinda, baptisé en 602 2. S. adresse au pape Grégoire une lettre sur les difficultés soulevées par le deuxième concile de Constantinople (553) et la condamnation des Trois Chapitres. Ne recevant pas de réponse de Grégoire, il obtient de Theodelinda qu’elle sollicite le pape à ce sujet, ainsi que le mentionne Grégoire lui-même dans une lettre adressée à la reine en décembre 603, lettre dans laquelle il donne à S. le titre d’abbas 3. S. écrit une histoire des Lombards, aujourd’hui perdue, mentionnée explicitement par Paul Diacre qui l’utilise largement 4. S. poursuit son œuvre jusqu’à sa mort, en mars 612 5. Il n’y a pas de raison suffisante d’identifier S. avec Secundinus, seruus Dei inclausus, auquel Grégoire adresse, à une date indéterminée, une longue lettre traitant entre autres des Trois Chapitres 6. 1 2 3 4 5 6

SECUNDUS SERUUS CHRISTI TRIDENTUM, A principio, MGH srl, p. 25, lignes 43-50. PAULUS DIAC., Hist Lang. 4, 27, MGH srl, p. 125. GREGORIUS, Ep. 14, 12, CC 140 A, p. 1082-1083, lignes 16-34. PAULUS DIAC., Hist Lang. 3, 29, MGH srl, p. 108. Id., Hist. Lang. 4, 40, ibid., p. 133. Voir SECVNDINVS 8.

SECVNDVS

4

(. . . avant janvier 596-octobre 596 . . .) diaconus; seruus Dei,

est mentionné par le pape Grégoire dans une lettre adressée en janvier 596 à l’évêque Marinianus de Ravenne, comme le diacre de son correspondant (dia-

2018

** SECVNDVS

conus uestrum, donc de l’Église de Ravenne) et comme un serviteur de Dieu (seruus Dei) susceptible, de même que le notarius romain Castorius, de renseigner l’évêque au sujet de l’affaire qui oppose l’abbé de Classe, Claudius, au siège épiscopal ravennate depuis l’époque de son prédécesseur Iohannes II1. Porteur, avec Castorius, de la lettre pontificale, S. doit être chargé, lors d’un nouveau voyage à Rome, d’y rapporter la spatha (l’épée) laissée à Ravenne par le diacre et defensor Petrus 2. Dans les semaines qui suivent, S., occupé à négocier à Ravenne avec le roi lombard Agilulfus, tient le pape au courant de ces tractations, en lui envoyant le notarius Castorius, et reçoit en réponse une lettre de Grégoire datée d’avril 596, l’invitant, en qualité de seruus Dei, à hâter la conclusion d’une paix que certains s’efforcent d’empêcher, malgré le péril que la guerre fait courir à la région de Ravenne et à plusieurs îles 3. S. est également chargé, par cette même lettre, de réveiller la conscience de l’évêque Marinianus qui a récemment refusé, ainsi que le pape l’a appris de la bouche de l’intéressé, de secourir un mendiant âgé, sous prétexte qu’il ne disposait d’aucune ressource. S. doit en conséquence exhorter Marinianus à ne pas se contenter de pieuses lectures et de prières, mais à faire œuvre de charité – comme le pape le lui a déjà écrit sans obtenir de réponse à ce sujet –, s’il veut être digne de la charge épiscopale 4. Quelques mois plus tard, S., qualifié de seruus Dei mais aussi de filius noster par le pape, vient, de retour de Rimini, annoncer à Grégoire qu’Agnellus, abbé d’un monastère de cette cité, gouverne mal sa communauté, faute d’avoir, pour l’aider dans cette tâche, un praepositus, que le pontife recommande à l’abbé de s’adjoindre dans une lettre d’octobre 596 5. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 24, MGH Ep. I, p. 402, lignes 4-6 = CC 140, p. 394, lignes 19-22 (Jaffé 1404); voir MARINIANVS 4 et IOHANNES 41; CASTORIVS 7; CLAVDIVS 6. 2 Id., Ep. 6, 24, ibid., p. 402, lignes 11-13 = CC 140, p. 394, lignes 28-31; voir PETRVS 70. 3 Id., Ep. 6, 63, ibid., p. 439, lignes 12-18 = Ep. 6, 33, CC 140, p. 406, lignes 11-21 (Jaffé 1413). 4 Id., Ep. 6, 63, ibid., p. 439, lignes 19-22 et p. 440, lignes 1-16 = CC 140, p. 406-407, lignes 11-34. 5 Id., Ep. 7, 10, ibid., p. 453 = CC 140, p. 459 (Jaffé 1456); voir AGNELLVS 14.

** SECVNDVS évêque d’Aquilée qui succède à Ianuarius et précède Nicetas d’après la première partie de la liste épiscopale de cette cité, attestée sans doute dès 8271, mais connue seulement par des manuscrits de la fin du XIIe siècle 2. 1 Concilium Mantuanum, MGH conc. aeui Karol. I, 2, p. 588-589 = Mansi 11, 495-496. 2 Origo ciuitatum Italiae, dans FSI 73, 1933, p. 162-163.

SEDVLIVS

(. . . entre 425 et 450 . . .) poeta,

lettré (originaire d’Espagne?), s’adonne aux jeux de la littérature profane, puis, se convertissant, consacre à Dieu sa vie et son talent poétique, évoluant dès

2019

SELEVCVS

lors dans un cénacle pieux organisé autour du prêtre Macedonius1. S. compose, outre deux hymnes, un poème en cinq chants inspiré par les miracles de la Bible, le Pascale Carmen 2 qu’il dédie à Macedonius 3. Répondant à la demande de ce dernier 4, il rédige ensuite, de cet ouvrage, une version en prose, le Paschale Opus 5. S., dont le Paschale Carmen, demeuré inédit, est publié peu après 494 par Turcius Rufius Apronianus Asterius 6, déploie son activité littéraire, selon la note marginale de l’un de ses manuscrits du IXe s., à l’époque de Valentinen III et de Théodose II 7. Il est qualifié de presbyter par Isidore de Séville 8. 1 2 3 4 5 6 7 8

SEDULIUS, Ep. ad Macedonium, CSEL 10, p. 1-13; voir MACEDONIVS 5. Id., Paschale Carmen, ibid., p. 14-146. Voir note 1. SEDULIUS, Ep. (altera) ad Macedonium, CSEL 10, p. 171-176. Id, Paschale Opus, ibid., p. 176-303. Suscription du ms, ibid., p. VII; voir ASTERIVS 13. Ibid., p. VIII. ISIDORUS HISPAL., De uir. ill., 7, Codoñer, p. 138.

SEGETIVS 1

(. . . 10 octobre 443 . . .) episcopus,

évêque italien de siège non mentionné, appartient à l’épiscopat de Campanie, ou à celui du Picenum ou encore à celui de Tuscia, puisqu’il est chargé, avec les évêques Innocentius et Legitimus1, appartenant à l’un de ces trois collèges, d’apporter aux épiscopats des trois provinces 2 une décrétale du pape Léon, datée du 10 octobre 443, rappellant qu’il est interdit d’admettre aux ordres sacrés des esclaves sans qu’ils aient été affranchis par leurs maîtres, qu’il faut écarter du ministère un candidat époux d’une veuve ou veuf remarié, et enfin, qu’il faut interdire l’usure 3 aux clercs et aux laïcs. 1 La lettre énumère dans l’ordre alphabétique le nom des provinces comme celui des évêques : il est aléatoire d’établir des correspondances; voir INNOCENTIVS 9. 2 LEO, Ep. 4, 2, PL 54, 613 A (Jaffé 422); cf. id., Ep. 4, 1, ibid., 610. 3 Id., Ep. 4, 1-5, ibid., 611-614.

SEGETIVS

2

(. . . avril 559 . . .)

est établi en Sicile, peut-être comme représentant du pape (defensor?), puisqu’il est le destinataire, peu après le 16 avril 559, d’un billet de Pélage Ier lui reprochant de lui avoir dissimulé l’arrogance manifestée par Secundus, évêque de Taormina, qui refuse depuis trois ans d’entreprendre un voyage ad limina1. 1

PELAGIUS I, Ep. 79, Gassò et Batlle, p. 195 (Jaffé 1037); voir SECVNDVS 2.

SELEVCVS

(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape

2020

SEMPAO [....]

Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 35e rang des prêtres1. ` ce titre, il assiste la pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par A Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 36e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. 1 2 3 4 5 6

Conc. Conc. Conc. Conc. Conc. Conc.

roman. roman. roman. roman. roman. roman.

(531), (531), (531), (531), (531), (531),

sessio sessio sessio sessio sessio sessio

1, Mansi 8, 741 = Silva Tarouca, p. 1. 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

SEMPAO [....]1

(IVe/Ve s.)

sans doute en qualité de fossoyeur, procède à la vente d’une sépulture de la crypte du cimetière de Commodille, à Rome 2. 1 2

Pour SEMPRONIVS? ICVR, NS 2, 6108.

SENARIVS

(. . . avant 517-avant 523 . . .) comes patrimonii, uir illustris, puis patricius1,

reçoit, alors qu’il fait carrière à Ravenne, de nombreuses lettres et billets d’Ennodius 2 ; S. répond rarement aux sollicitations de ce dernier, mais il lui confie le soin de plaider un procès 3. S. est lié à Faustus Niger 4 ainsi qu’à Liberius, Eugenes, Agapitus et Albinus 5. S., déjà uir illustris (attesté avec ce titre à partir de 504/510), est interrogé par l’évêque Auitus de Vienne, lui demandant des nouvelles de la délégation envoyée par le pape Hormisda à Constantinople, dans une lettre 6 qui date probablement de 516 puisqu’elle précède la lettre expédiée par ce même Auitus, en janvier 517 au pontife lui-même 7. Toujours en qualité de uir illustris, S. confie à Renatus une lettre destinée au diacre romain Iohannes 8, probablement le futur pape Jean Ier, ce qui situe l’échange épistolaire avant 523 (d’autant que la réponse fait mention de la persécution sévissant encore en Afrique 9 et qui devait prendre fin à cette dernière date). S. réclame des éclaircissements sur le rituel catholique du baptême; il souhaite obtenir des références bibliques concernant le catéchuménat, la défini-

SENATOR 1

2021

tion du mot «scrutin» et savoir la raison pour laquelle le troisième scrutin se place pour les enfants avant Pâques10. Il demande pourquoi la consécration du chrême est réservée à l’évêque11 et pourquoi l’Église catholique ne rebaptise pas les hérétiques12 ; il pose des questions sur le rôle des acolytes et des exorcistes dans le rituel baptismal et sur divers usages propres à Rome, celui de consacrer le samedi de Pâques les sept autels (du Latran) et, le même jour, celui de mêler dans le calice lait et miel, ainsi que sur l’usage de chanter l’alleluia jusqu’à la Pentecôte13. Enfin, il s’inquiète au sujet des néophytes morts sans avoir pu recevoir le chrême épiscopal14. S., qui meurt à une date inconnue, est célébré dans une épitaphe métrique dont la provenance n’est pas connue, qui loue son activité, mais aussi sa rigueur morale et sa foi15. Voir PLRE 2, p. 988-989. ENNODIUS, Ep. 1, 23 MGH aa 7, p. 32-33; Ep. 3, 11, ibid., p. 83-84; Ep. 3, 34, ibid., p. 218; Ep. 4, 27, ibid., p. 147; Ep. 4, 33, ibid., p. 152; Ep. 5, 15, ibid., p. 190; Ep. 6, 8, ibid., p. 218; Ep. 6, 27, ibid., p. 227; Ep. 8, 7, ibid., p. 274-275. 3 Id., Ep. 6, 27, ibid., p. 227. 4 Id., Ep. 7, 5, ibid., p. 233; voir FAVSTVS 4. 5 Id., Ep. 6, 12, ibid., p. 221-222; voir LIBERIVS 4; AGAPITVS 14; ALBINVS 3. 6 AUITUS VIENN., Ep. 39, MGH aa 6, 2, p. 68. 7 Cf. id., Ep. 41, ibid., p. 69. 8 IOHANNES DIAC., Ep. ad Senarium, 1, A. Wilmart, Studi e Testi 59, p. 170-171; voir IOHANNES 26; RENATVS 3. 9 Cf. id., Ep. 8, ibid., p. 175. 10 Id., Ep. 2, ibid., p. 172. 11 Id., Ep. 7, ibid., p. 175. 12 Id., Ep. 9, ibid., p. 176. 13 Id., Ep. 10 et 11, ibid., p. 176-177. 14 Id., Ep. 12 et 13, ibid., p. 177-178. 15 MGH aa 12, p. 499, s. u. Senarius. 1

2

SENATOR 1

(. . . 450-451 . . .) episcopus,

alors qu’il est prêtre de Milan (compresbyter meus)1, est chargé, avec les évêques Abundius de Côme et Aetherius de Capoue ainsi qu’avec le prêtre napolitain Basilius, d’apporter à l’empereur Théodose II une lettre datée du 16 juillet 450 (peu avant la mort de l’empereur, le 22 juillet 450) 2, dans laquelle le pape Léon répond à l’annonce de l’ordination d’Anatolios sur le siège de Constantinople, rendu vacant par la déposition et la mort de Flavien, lettre par laquelle il communique : – qu’il réserve son accord pour accueillir Anatolios dans la communion romaine 3 ; – qu’il attend pour y consentir une profession de foi dans laquelle ce dernier acquiescerait, par écrit, à la foi exposée par le concile de Nicée, par celui d’Éphèse (431) et aussi par la confession romaine (forma fidei nostrae) 4, c’està-dire par le Tome adressé à Flavien, confessant le Christ dans l’unité d’une personne en deux natures distinctes; – qu’il donne aux légats le mandat d’enquêter, suivant ces critères, sur l’orthodoxie d’Anatolios;

2022

SENATOR 1

– qu’il demande, si Anatolios refuse de souscrire à la foi romaine, la convocation d’un synode oecuménique en Italie. Avec les autres légats, S., muni comme eux tous de ces instructions 5, emporte le texte du Tome à Flavien 6, ainsi qu’un dossier de témoignages patristiques sur l’Incarnation (y compris Cyrille d’Alexandrie). Il est chargé d’une lettre pour l’Augusta Pulchérie 7, qui précise plus clairement les exigences du pape, décidé à obtenir la souscription du Tome par Anatolios 8 ; il est chargé enfin d’une troisième lettre, également datée du 16 juillet, destinée aux archimandrites et prêtres de Constantinople demeurés fidèles à Flavien, auxquels il demande de collaborer avec la délégation romaine 9. S. a quitté Rome avant le 13 septembre 450, puisqu’à cette date, Léon espère, dans une lettre adressée à l’archimandrite Martinos, que ses légats sont bien arrivés10. Le 21 octobre 450 (alors que Marcien est devenu empereur), S., avec les autres légats romains, participe au concile convoqué dans le baptistère de la grande basilique (Ste-Sophie) par Anatolios; il y siège avec les évêques qui ont refusé de souscrire au concile d’Éphèse de 449 et avec tout le clergé de la capitale. Il y intervient avec toute la délégation romaine : – pour déclarer en latin (le diacre Achilles servant d’interprète) l’inquiétude du pape sur les dissensions survenues en Orient au sujet de l’Incarnation; – pour rappeler qu’un texte met fin à ces controverses : la lettre (le Tome) adressée à Flavien, sur lequel le pape fait force éloges, tandis qu’il rejette la doctrine d’Eutychès; – pour fustiger la persécution dont ont été victimes les évêques favorables à la cause de Flavien11; – pour rappeler que la communion de Rome sera accordée à tous les évêques donnant leur adhésion au Tome à Flavien et déclarer que ces évêques seront confirmés dans leur siège12. S., de même que les autres légats, prend ensuite acte de l’adhésion écrite à la confession de foi romaine donnée par Anatolios de Constantinople, par les évêques et par tous les clercs présents13. Il est témoin, avec toute la délégation, de l’anathème que prononce Anatolios contre Eutychès, Nestorius et leurs partisans; il rend publiquement grâce de cette confession orthodoxe, en ajoutant une profession de foi analogue, qui fait référence à Eusebios de Dorylée et à Flavien de Constantinople, en répétant l’anathème contre Eutychès et contre Nestorius14. S., avec ses compagnons – dont le pape est resté pour un temps sans nouvelles, ainsi que l’atteste une lettre de Léon du 9 novembre 45015 –, a été favorablement accueilli par l’empereur Marcien, comme ce dernier le fait savoir à Rome dans une lettre du 22 novembre 45016 et aussi par l’impératrice Pulchérie17 ; conformément à une procédure définie par la délégation romaine avec Anatolios de Constantinople (et approuvée a posteriori par le pape Léon), il participe à la réconciliation des évêques qui ont souscrit au dernier concile d’Éphèse (449) et qui sollicitent leur réintégration; il le fait en imposant une rétractation solennelle des décisions prises par cette assemblée et une confession de foi, analogue à celle qu’Anatolios lui-même a acceptée18. Comme en témoigne une lettre du pape à l’empereur Marcien, datée du 13 avril 451, S., avec les autres légats, fait rapport au pape sur toute la mission19, réussie par la délégation pour la reconnaissance d’Anatolios et pour la réconciliation des évêques signataires au «Brigandage d’Éphèse» 20. S. a regagné l’Italie, sans doute avec la délégation romaine, puisque Léon

2023

* SENATOR

annonce le retour des évêques dans une lettre datée du 9 juin 451, où il remercie le prince de son message et de son intervention 21, en tout cas au moment du concile de Milan (été 451) réuni par Eusebius, au cours duquel est rappelée la mission de S. avec l’évêque Abundius (de Côme) en Orient (ad Orientem) 22. S. doit être identifié au Senator qui, après la mort d’Eusebius et les épiscopats de Gerontius et Benignus et avant Theodorus, devient évêque de Milan 23, dans une succession que révèle l’ordre des carmina consacrés par Ennodius de Pavie (avant 521) aux évêques milanais : en effet, il est célébré pour la mission qu’il accomplit jadis en Orient, pour ses vertus et son talent oratoire par le poète qui lui prête le commentaire d’un livre prophétique 24. D’après les catalogues milanais (IXe/XIe s.) 25, S. est mort un 29 mai et est enterré ad sanctam Eufimiam (S. Eufemia) 26. EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 846 B. LEO, Ep. 69, Coll. Grimanica 30, ACO II, 4, p. 31, ligne 23 (Jaffé 452); id., Ep. 70, Coll. Grimanica 29, ibid., p. 30, ligne 94 (Jaffé 453); id., Ep. 71, Coll. Grimanica 31, ibid., p. 32, ligne 11 (Jaffé 454); voir ABVNDIVS 1; BASILIVS 4. 3 Id., Ep. 69, 1, Coll. Grimanica 30, ibid., p. 30, ligne 15; Ep. 71, Coll. Grimanica 31, ibid., p. 32, ligne 4. 4 Id., Ep. 69, 2, Coll. Grimanica 30, ibid., p. 31, lignes 16-23. 5 Id., Ep. 69, 2, Coll. Grimanica 30, ibid., p. 31, ligne 24. 6 Gesta syn. Constantinopol. (450), dans P. Mouterde, Fragments d’actes d’un synode tenu à Constantinople, Mélanges de l’Université St-Joseph, Beyrouth, 15, 1930-1931, p. 46, lignes 18-19 (traduction latine); cf. LEO, Ep. 88, Coll. Grimanica 45, ACO II, 4, p. 46, lignes 35-36 (Jaffé 468). 7 LEO, Ep. 70, 1, Coll. Grimanica 29, ibid., p. 29-30. 8 Id., Ep. 70, 2, Coll. Grimanica 29, ibid., p. 30, lignes 1-2. 9 Id., Ep. 71, 2, Coll. Grimanica 31, ibid., p. 31-32. 10 Id., Ep. 74, 2, Coll. Grimanica 32, ibid., p. 33-33 (Jaffé 456). 11 Gesta syn. Constantinopol., dans Mouterde, p. 46. 12 Gesta syn. Constantinopol., dans Mouterde, p. 47. 13 Gesta syn. Constantinopol., dans Mouterde, p. 47-48. 14 Gesta syn. Constantinopol., dans Vita Abundii, 3, 11, AASS April. I, p. 93 (BHL 15). 15 LEO, Ep. 75, Coll. Grimanica 33, ACO II, 4, p. 33, lignes 14-16 (Jaffé 457). 16 Cf. MARCIANUS AUG., Ep. Coll. M, 8, ACO II, 1, 1, p. 8-9. 17 Cf. LEO, Ep. 79, Coll. Grimanica 35, ACO II, 4, p. 37, ligne 37 et p. 35, lignes 1-11 (Jaffé 459). 18 Id., Ep. 80, Coll. Grimanica 37, ibid., p. 39, lignes 15-21 (Jaffé 460). 19 Id., Ep. 80, Coll. Grimanica 37, ibid., p. 39, lignes 15-16. 20 Voir note 19. 21 LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ibid., p. 42-43 (Jaffé 463); voir EVSEBIVS 6. 22 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 846 B. 23 Voir GERONTIVS 2; BENIGNVS 1, THEODORVS 9. 24 ENNODIUS, Carm. 2, 87, MGH aa 7, 205, p. 166, vers 7-9; id., Carm. 2, 87, ibid., vers 3-5. 25 F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, I, Lombardia, p. 15-16. 26 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103. 1

2

* SENATOR

(. . . 506-après 550 . . .) praefectus praetorio, patricius : voir CASSIODORVS.

2024

SENATOR

SENATOR

2

2

(. . . entre 501 et 513 . . .) episcopus,

évêque dont le siège est inconnu, mais probablement établi en Italie du Nord ou en Gaule septentrionale, reçoit une plainte d’Ennodius, alors diacre à Milan, dont plusieurs esclaves ont abandonné la maison, à l’instigation de serviteurs de l’évêque; S., est prié de restituer l’un d’entre eux. Selon le témoignage d’Ennodius, S. s’engage à rendre l’esclave, même si les droits d’Ennodius ne sont pas avérés. Il est de nouveau sollicité quelque temps plus tard par le diacre, de retour d’un voyage à Ravenne, qui se plaint que S. ne tienne pas ses promesses, lui annonce la médiation de Victor1, et rappelle qu’il pourrait faire venir l’affaire en justice 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 1159, Victor 9. ENNODIUS, Ep. 3, 1, MGH aa 7, p. 76-77; voir VICTOR 10.

** SENATOR évêque de Vérone (Verona), est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 23e rang1. S. est mentionné dans une inscription du XIe/XIIe s. (perdue) qui énumère d’autres évêques ainsi que des martyrs ensevelis à S. Stefano 2. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73. Son médaillon figurait sur une partie du Velo di Classe, perdue mais décrite encore au XVIe s., J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55. 2 Lanzoni, Diocesi, p. 927; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 265-266, note 41, et p. 297.

SENATVS

(VIIe s.?) ep(iscop)us,

évêque de Nola (Cimitile; Napoli), connu par son épitaphe provenant de la basilique St-Felix à Cimitile, affirme sa croyance en la résurrection avec un formulaire qui ne peut être antérieur au début du VIIe s.1, s’il ne date pas de l’époque carolingienne 2. 1 2

CIL X, 1380. A. FERRUA, Vetera christianorum, 1974, p. 100, n. 17 et p. 109; voir LEO 27.

SENECA

(. . . 1er novembre 493 . . .)

est probablement évêque, bien que le pape Gélase ne lui donne pas ce titre et le traite de vieillard inculte; S. est acquis aux doctrines pélagiennes1 qu’il prêche sans rencontrer l’opposition des évêques du Picenum; il refuse sa communion à un prêtre qui n’adhère pas à sa théologie; il permet la cohabita-

SENILIVS

2025

tion des moines avec des vierges consacrées et il attaque, en présence d’évêques, la mémoire de Jérôme et celle d’Augustin 2 ; le 1er novembre 493, dans une lettre d’admonestation adressée, par l’intermédiaire du diacre Romulus, aux évêques du Picenum 3, il est violemment condamné par le pape Gélase 4 qui accuse les évêques de la province d’avoir fait preuve de complaisance à son égard 5, leur envoie une réfutation de l’hérésie et excommunie S. avec ses partisans, s’ils ne viennent pas à résipiscence 6. 1 GELASIUS, Ep. 6, 4, Coll. Auel. 94, CSEL 35, 1, p. 358 = Thiel, p. 395; Ep. 6, 6, ibid., p. 359 = Thiel, p. 357 (Jaffé 621). 2 Id., Ep. 6, 30-31, Coll. Auel. 94, ibid., p. 367 = Thiel, p. 333-334. 3 Id., Ep. 6, 35, Coll. Auel. 94, ibid., p. 368 = Thiel, p. 363; voir ROMVLVS 4. 4 Id., Ep. 6, 4-6, Coll. Auel. 94, ibid., p. 358-359 = Thiel, p. 326-327; et Ep. 6, 30-31, ibid., p. 367 = Thiel, p. 333-334. 5 Id., Ep. 6, 30-32, Coll. Auel. 94, ibid., p. 367-368 = Thiel, p. 333-334. 6 Id., Ep. 6, 33, Coll. Auel. 94, ibid., p. 368 = Thiel, p. 334.

SENECIO 1

(. . . avant juin 412 . . .) presbyter,

prêtre romain, est chargé par le pape Innocent de rassembler dans les archives les documents concernant les relations de l’Église romaine avec celle de Thessalonique, comme l’atteste une lettre du pape à l’évêque de cette cité Rufus, datée du 17 juin 4121. 1

INNOCENTIUS, Ep. 13, 3, PL 20, 516-517 (Jaffé 300).

SENECIO

2

(. . . août 493, 494, 495, ou 496 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, est chargé par une lettre du pape Gélase, datée d’un 13 août, de consacrer à saint Vitus une église fondée sur son domaine (in re Viuiana) par le uir honorabilis Senilius, après s’être assuré qu’elle est bien de son ressort, avoir vérifié que l’église est pourvue de revenus et avoir averti le fondateur qu’il n’a pas plus de droit sur le sanctuaire que les autres fidèles (celui d’assister à la messe)1. 1

GELASIUS, Ep. 34, Thiel, p. 449 (Jaffé 679).

SENILIVS

(. . . août 493, 494, 495 ou 496 . . .) uir honorabilis,

obtient du pape Gélase que l’église qu’il a fondée sur son domaine (in re Viuiana) soit consacrée à saint Vitus, ainsi que le fait savoir Gélase, par une lettre datée d’un 13 août, à l’évêque Senecio chargé de la dédicace; S. est soumis à deux obligations : celle de doter sa fondation et de ne pas prétendre

2026

* SENTIVS RESPECTVS

exercer sur celle-ci d’autres droits que ceux reconnus aux autres fidèles (l’assistance à la liturgie)1. 1

GELASIUS, Ep. 34, Thiel, p. 449 (Jaffé 679); voir SENECIO 2.

* SENTIVS RESPECTVS

(IIIe/IVe s.)

exsorcista : voir RESPECTVS 1. S[ep]TIMINVS 1

(IVe/Ve s.)

est connu, en même temps que quatorze autres donateurs, par une inscription notant au 6e rang sa contribution, pour une portion de 100 pieds, au pavement de l’église Santa Reparata, première cathédrale de Florence dont les vestiges ont été retrouvés sous l’actuel Duomo1. 1 G. MOROZZI, Santa Reparata, l’antica cattedrale fiorentina, Florence, 1987, p. 29 et p. 63 (pl. 23); pour les autres donateurs de la liste, voir MARINIANVS 2 et, pour une portion particulière du pavement, OBSEQVENTIVS.

SEPTIMINVS1 2

(. . . 495?-499 . . .)

presbyter tituli Iuli (S. Maria in Trastevere, Roma), mentionné sans indication d’église titulaire, au 64e rang des prêtres, sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Iuli, au 51e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. S. doit certainement être identifié avec le prêtre homonyme mentionné au 63e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 9 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri10 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)11, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)12. Var. SEPTIMVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 61e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir PAVLINVS 12 et MARCELLINVS 8 appartenant eux aussi au titulus Iuli et attestés à ce même concile. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 1

2

SEPTIMVS

2027

2

Voir LAVRENTIVS 23. Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 475; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 56e. 10 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 11 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 12 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 5 6

* SEPTIMIVS Fronton Pra[itext]ato[s] DIK[inianos]

(IVe s.)

: voir DIK[inianos].

SEPTIMVS 1

(. . . avant le 30 décembre 447 . . .) episcopus Altinensis (Altinum = Altino; Venezia)1,

évêque dépendant du métropolitain de Venetia et Histria, envoie au pape Léon un rapport dénonçant les manoeuvres des pélagiens (Pelagiani et Caelestiani) qui cherchent en Vénétie à se glisser dans les communautés catholiques sans avoir rétracté leurs erreurs. Il reçoit une lettre du pape qui le félicite de son zèle et lui annonce son intervention auprès du métropolitain 2, l’évêque Ianuarius d’Aquilée, effectivement invité à agir par une lettre pontificale datée du 30 décembre 447 et reprenant un extrait du texte adressé à S. 3. 1 2 3

Siège attesté par une partie de la tradition manuscrite : voir PL 54, 593, note c. LEO, Ep. 2, PL 54, 597-598 (Jaffé 399). Cf. id., Ep. 18, ibid., p. 707-709 (Jaffé 416); voir IANVARIVS 11.

SEPTIMVS

2

(. . . entre 492 et 496 . . .) seruus,

est retenu par le prêtre Genitor (du diocèse de l’évêque Reparatus), de façon indue selon l’accusation portée devant le pape Gélase; sur décision de ce der-

2028

SERBVSDEI

nier, confiant l’enquête aux évêques Herculentius (de Potenza) et Stephanus (de Venosa?), S. sera, s’il ne peut faire la preuve qu’il est un homme libre, restitué, avec son pécule, à son propriétaire1. 1 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 17, Loewenfeld 10, p. 6 (Jaffé 653); voir REPARATVS 1; STEPHANVS 14.

SERBVSDEI1

(Ve/VIe s.) pr(e)s(byter),

prêtre romain, témoin, avec le prêtre Felix et le tr(ibunus?) Fortunio, de la vente d’une sépulture, sise dans l’aire de S. Agnese de la via Nomentana, achetée à un autre prêtre, Deusdedit, par Iobianus du collège des Salgamarii (marchands de conserves) 2. 1 2

` l’ablatif, Serbusdeone. A ICVR, NS 8, 21111; voir FELIX 43; FORTVNIO 2; DEVSDEDIT 2.

* SERBVSDEI : voir SERVVSDEI.

SERENA 1

(. . . 389?-408)

nièce de l’empereur Théodose, dont elle devient la fille adoptive, épouse du magister militum Stilicho, mère de Maria, de Thermantia et d’Eucherius1. S. accompagne l’empereur Théodose à Rome, lors d’une venue de ce dernier que l’historien Zosime prétend dater de 394, mais qui est probablement celle de 389 (à moins que l’historien n’ait confondu avec un voyage de l’empereur Honorius); en cette circonstance, elle visite le temple de la Grande Mère (sur le Palatin) où, manifestant son mépris pour les cultes païens, elle enlève du cou de la statue de Rhea un collier qu’elle met à son propre cou et fait chasser une vestale survivante qui proteste contre le sacrilège et la maudit 2. Pour rendre grâce d’une victoire remportée par son époux Stilicho après la mort d’Ambroise de Milan (397), probablement au retour de la campagne de 402 ou à la rigueur de celle de 406, S. offre un revêtement de marbre libyque pour la cella du martyr Nazaire dans la basilica Apostolorum de Milan 3. Établie à Rome depuis 408, S. accueille à cette date Mélanie et Pinianus

SERENIANVS

2029

venus solliciter son appui : pour que ces derniers puissent liquider leur immense fortune au profit des pauvres, elle obtient qu’Honorius 1ève les obstacles juridiques empêchant la réalisation de leurs biens par les deux époux 4, suscitant ainsi contre elle l’hostilité de l’aristocratie païenne. Demeurée à Rome pendant le siège d’Alaric, S. est exécutée en 408 par décision du Sénat, sous l’accusation de complicité avec les barbares, accusation que Zosime repousse tout en assurant que S. paie ainsi «le juste prix de ses impiétés envers les dieux» 5. 1 2 3 4 5

Voir PLRE 1, p. 824. ZOSIMUS COMES, Hist., 5, 38, 2-4, CUF III, p. 56-57. CIL V, 6250. Vita Melaniae, 11-13, SC 90, p. 146-154; voir MELANIA 2. ZOSIMUS COMES, Hist., 5, 38, 1, CUF III, p. 56; OLYMPIODORUS, Fragm. 6, FGH,

p. 59.

SERENA

2

(429-514) abbatissa, s(acra) u(irgo),

abbesse romaine connue par une épitaphe, réemployée pour une autre sépulture dans l’abside de S. Agnese fuori le mura (ce qui ne permet pas d’en déduire qu’elle dirigeait une communauté de moniales près de Ste-Agnès); elle meurt à 85 ans, le 8 mai 5141. 1

ICVR, NS 8, 20836.

SERENIANVS

(. . . après le 26 décembre 418-janvier 419 . . .) uir clarissimus, tribunus,

est envoyé, au moment où s’ouvre la succession du pape Zosime (mort le 26 décembre 418), par le préfet de la Ville Symmachus pour inviter les prêtres romains partisans de l’élection du prêtre Bonifatius à s’abstenir de toute initiative; il échoue puisque Bonifatius est élu évêque de Rome, comme son rival Eulalius, ainsi que l’indique Symmachus dans un rapport daté du 29 décembre 4181. Il est de nouveau envoyé, avant le 8 janvier 419, auprès de Bonifatius, alors que celui-ci s’est retiré à St-Paul-hors-les-murs, avec mission de lui transmettre le rescrit d’Honorius condamnant, le 3 janvier 419, son élection et pour lui enjoindre de calmer la foule. Il échoue de nouveau 2. 1 SYMMACHUS, Relatio, 6, Coll. Auel. 14, CSEL 35, 1, p. 60; voir PLRE 2, p. 993; voir BONIFATIVS 3; SYMMACHVS 2. 2 Id., Relatio, 4, Coll. Auel. 16, ibid., p. 62.

2030

SERENILLA

SERENILLA

(. . . après 393 . . .)

épouse de Desiderius, vraisemblablement établie à Rome, vit avec lui comme une sœur, ainsi que le rappelle Jérôme, invitant le couple à le visiter à l’occasion d’un pèlerinage aux Lieux Saints, dans une lettre postérieure à la publication du De uiris inlustribus (393)1. 1

HIERONYMUS, Ep. 47, 2, CSEL 54, p. 345-346; voir DESIDERIVS 2.

SERENVS1 1

(. . . entre 492 et 495/496-23 octobre 502-6 novembre 502? . . .) episcopus ecclesiae Nolanae (Nola = Cimitile; Napoli),

condamne deux de ses clercs, Felix et Petrus, qu’il accuse d’avoir détourné des revenus ou des fonds appartenant à son Église et exige de leur part, en ` son tour, il est faisant preuve d’indulgence, une restitution partielle 2. A accusé de violences auprès de Théodoric par les deux clercs qui se sont dérobés à son jugement et qui mobilisent contre lui des barbares appartenant à la maison de la reine Hereleuua, tout en dissimulant au roi leur condition cléricale 3. S. est convoqué au comitatus, sans doute à Ravenne, où, avec le soutien du pape Gélase, qui a chargé les évêques Gerontius (peut-être de Camerino? de Cervia?) et Iohannes (de siège non identifiable) d’intervenir en sa faveur, il révèle la fraude commise par ses accusateurs 4. Il bénéfice ensuite d’une sentence favorable, puisque les deux clercs contumaces sont renvoyés par Théodoric au tribunal du pape qui charge les évêques Quinigesius (de Salerne) et Constantinus (de Capoue) d’instruire leur procès 5. Il faut identifier S. avec Serenus, évêque de siège non mentionné, chargé par le pape Gélase, avec les évêques campaniens, Victor (de Naples), Constantinus (de Capoue), Martyrius (de Terracina), Felicissimus (de Caudium = Arpaia; Benevento) et Timotheus d’Avellino, d’instruire en appel l’affaire de Benenatus et Maurus, citoyens de Bénévent, accusés d’avoir violé le droit d’asile en arrêtant un curiale dans une église et en conséquence excommuniés par leur évêque Epiphanius. S., avec ses collègues, reçoit l’ordre du pape Gélase de leur interdire les églises de leur diocèse, s’ils sont, après enquête, reconnus coupables 6. C’est aussi S. qui, bien que son siège ne soit pas mentionné, est chargé par le pape Gélase, avec les évêques Victor (de Naples) et Melior, de juger la plainte du diacre Stephanus contre son archidiacre Faustinus, alors que le premier veut être jugé à Rome et que le second minimise la querelle 7. S., mentionné au 51e rang des évêques sur la liste de présence 8, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 9 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican)10, pour établir après des troubles récents11, un règlement des élections pontificales12. Il souscrit au 56e rang13 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues14. S. souscrit au 36e rang15 la synodale datée du 23 octobre 502, consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions

SERENVS 1

2031

du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric16 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi17, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque18. Il faut probablement identifier S. avec le Serenus mentionné sans indication de siège, au 26e rang des évêques19, sur la liste de présence du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica Petri, le 6 novembre 502 20 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 21, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 22. Mais il ne figure pas sur la liste de souscriptions de ce constitutum de Symmaque 23. Il n’est pas exclu d’identifier S. avec l’évêque homonyme mentionné sans indication de siège, au 43e rang des évêques, sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 24 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 25, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 26. Il n’y a aucune raison positive pour identifier S. avec l’évêque Serenus qui a transmis au pape Gélase une lettre de l’abbé Natalis concernant des problèmes en Illyricum 27. Var BENIGNVS. GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 46, MGH aa 12, p. 390-391 (Jaffé 721); voir FELIX 36; PETRVS 24. 3 Id., Ep. Coll. Brit. 46, ibid., p. 390-391; id., Fragm. 13, ibid., p. 391 = Thiel, p. 490 (Jaffé 743). 4 Id., Fragm. 13, ibid.; id., Fragm. 11, ibid., p. 391 = Thiel, p. 489 (Jaffé 743); voir GERONTIVS 4 ou 6; IOHANNES 16. 5 Id., Fragm. 13, ibid.; voir CONSTANTINVS 4. 6 Id., Fragm. 40, Thiel, p. 504-505 (Jaffé 737); voir VICTOR 6; MARTYRIVS 4; FELICISSIMVS 5; BENENATVS 2; MAVRVS 3; EPIPHANIVS 8; TIMOTHEVS 1. Pour la date, voir VICTOR 6. 7 Id., Ep. Coll. Brit. 10, Loewenfeld 6, p. 3-4 (Jaffé 646); voir STEPHANVS 4; FAVSTINVS 8. 8 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. 9 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 10 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 11 Voir LAVRENTIVS 23. 12 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 13 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 409; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650, 57e. 14 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 15 Acta syn. rom., 2, 6-25, ibid., p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 1

2

2032

SERENVS

2

16 Acta syn. rom., 2, 2-15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 17 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 18 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 19 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 18e. 20 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 21 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 22 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13, Thiel, p. 689-692. 23 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692-695. 24 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il s’agisse de SERENVS 2 ou de SERENVS 3. 25 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 26 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 27 GELASIUS, Ep. 8, Thiel, p. 338 (Jaffé 624).

SERENVS

2

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus,

s’associe au rapport rédigé à l’intention du pape Gélase par les évêques Iohannes (de Vibo Valentia?) et Maioricus sur les Dionysii, deux ou plusieurs personnages de ce nom appartenant à l’Église de Vibo et qui, briguant l’accès au clergé, fomentent des troubles. S. excommunie les coupables qui, cependant, obtiennent la communion de la main de son prêtre Caelestinus. S. est, avec Iohannes et Maioricus, le destinataire d’une lettre de Gélase confirmant la sentence d’excommunication prononcée contre les Dionysii, invitant ses correspondants à recourir contre ceux-ci aux lois publiques et déposant Caelestinus de sa charge1. S. est probablement établi sur un siège du Bruttium, étant donné le contexte de cette affaire; il n’y a aucune raison positive pour l’identifier à Serenus de Nole ou à Serenus de Nomentum 2. Il n’est pas exclu d’identifier S. avec l’évêque homonyme, mentionné sans indication de siège au 43e rang des évêques, sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 3 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 mars et du 13 mars 495) 4 sollicitant sa réintégration dans la communion romaine et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 5. En revanche, il est peu vraisemblable d’identifier S. avec l’évêque homonyme attesté au 26e rang sur la liste de présence du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica Petri le 6 novembre 502 6. 1 GELASIUS, Ep. 39, Thiel, p. 453 (Jaffé 733); voir IOHANNES 13; CAELESTINVS 4.

SERENVS

3

2033

Voir SERENVS 1 et 3. Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437; à moins qu’il s’agisse de SERENVS 1 ou de SERENVS 3. 4 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 5 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 6 Voir SERENVS 1. 2 3

SERENVS

3

(. . . 495?-499-avant octobre 502) episcopus ecclesiae Nomentanae1 (Nomentum = Mentana;

Roma), mentionné au 25e rang des évêques aur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri apostoli (St-Pierre du Vatican) 4 pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 29e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre et clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. Il n’est pas exclu d’identifier S. avec l’évêque homonyme mentionné sans indication de siège au 34e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 9 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)10, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)11. S. est mort avant octobre 502, date à laquelle est attesté son successeur Romanus12. Var. Nomentano; Numentis; Montanus. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid, lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 5 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il s’agisse de S. de Nole. 10 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 11 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 12 Voir ROMANVS 11. 1

2

2034

SERENVS

SERENVS1 4

4

(. . . novembre 598-avant décembre 603) episcopus Anconitanae ciuitatis (Ancona = Ancona),

est chargé par le pape Grégoire, en novembre 598, à la suite d’une plainte de l’évêque de Fermo, Passiuus, de faire restituer par Serenus, diacre de son Église, l’intégralité de la somme d’argent qu’il avait reçue en dépôt du prédécesseur de Passiuus, Fabius, ou bien, si les objections du diacre Serenus lui paraissent fondées, de régler, avec l’évêque Armenius, ce litige entre Serenus et les actores de l’Église de Fermo 2. En janvier 599, S. est nommé par Grégoire – répondant aux préoccupations du magister militum Bahan – uisitator de l’Église d’Osimo (Ancona; = Auximum), libérée des Lombards et demeurée longtemps sans évêque 3 ; il a pour mission, comme le lui précise le pape, de préserver les droits de cette Église, d’exhorter le clergé et les fidèles à élire un évêque qu’il devra envoyer à Rome, avec une lettre de recommandation et l’approbation écrite de la communauté ecclésiale, afin qu’il soit ordonné par le pape; il doit tout spécialement veiller à ce que soit élu à l’épiscopat un clerc de l’Église locale 4. S. est aussi officiellement accrédité par Grégoire comme visiteur auprès du clergé et des fidèles d’Osimo, par une autre lettre de la même époque définissant sa mission 5. S. meurt avant décembre 603, puisqu’à cette date, trois candidats ont déjà été élus au siège d’Ancône, sans que l’on sache lequel est ensuite consacré par Grégoire 6. Var. SEVERVS. GREGORIUS, Ep. 9, 51, MGH Ep. II, p. 77 = Ep. 9, 52, CC 140 A, p. 610 (Jaffé 1581); voir SERENVS 5; FABIVS 2; ARMENIVS 5. 3 Id., Ep. 9, 99, ibid., p. 108, lignes 13-17 = Ep. 9, 100, CC 140 A, p. 652 (Jaffé 1624); id., Ep. 9, 100, ibid., p. 109, lignes 2-5 = Ep. 9, 101, CC 140 A, p. 653 (Jaffé 1625). 4 Id., Ep. 9, 99, ibid., p. 108, lignes 17-29 = Ep. 9, 100, CC 140 A, p. 652, ligne 7 à p. 653. 5 Id., Ep. 9, 100, ibid., p. 109, lignes 5-14 = Ep. 9, 101, CC 140 A, p. 653. 6 Id., Ep. 14, 11, ibid., p. 430 = CC 140 A, p. 1080-1081 (Jaffé 1924). 1

2

SERENVS

5

(. . . 598 . . .) diaconus,

diacre d’Ancona (= Ancona), reçoit en dépôt, avant 598, de l’évêque Fabius de Fermo, le trésor de son Église; il refuse ensuite de le restituer à Passiuus, le successeur de Fabius, qui porte plainte auprès du pape Grégoire; selon les instructions, données, en novembre 598, par le pape à l’évêque d’Ancone, Serenus, S. devra rendre le dépôt ou, s’il peut faire valoir des raisons de refuser, comparaître avec les actores de l’Église de Fermo, devant un tribunal composé des évêques Serenus et Armenius1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 51, MGH Ep. II, p. 77 = Ep. 9, 51, CC 140 A, p. 609 (Jaffé 1581); voir FABIVS 2, ARMENIVS 5 et SERENVS 4.

SERGIVS

SERGES

3

2035 (Ve/VIe s.)

donateur, avec son épouse Thecla, leur fils Theodorus et une Anastasia, de 45 pieds de mosaïque, d’après une inscription de pavement de l’église Santa Maria delle Grazie à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense)1. 1 BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 430, n. 1; voir ANASTASIA 4; THEODORVS 11.

SERGIOS1

(IVe/Ve s.)

aßpoùe¶parxwn kaıù doy÷j, porte le titre de doy÷l(ov)toy÷ X(risto)y÷ ; mort à 53 ans, il est déposé un 23 juin, comme l’indique son épitaphe, à Reggio di Calabria 2. 1 2

Se¥rgiov. IG XIV, 659.

SERGIVS 1

(IVe s.) fossor,

fossoyeur romain, est enterré dans un cimetière romain (Calliste?), dans un bisomus, avec un autre fossoyeur, Iunius1. 1

ICVR, NS 3, 9143; voir IVNIVS 1.

SERGIVS

2

(Ve/VIe s.) p(res)b(yte)r,

prêtre romain, est cité par une épitaphe, dont la provenance exacte est inconnue1. 1

ICVR, NS 1, 456.

SERGIVS

3

(. . . entre mars 559 et mars 561 . . .) cancellarius,

probablement chargé de la chancellerie auprès d’un gouverneur de province, reçoit du pape Pélage Ier, entre mars 559 et mars 561, une lettre lui rappelant que les procès dans lesquels est impliqué un clerc relèvent du gouverneur de la province, si le clerc porte plainte contre un laïc, mais du tribunal de l’évêque si le clerc est mis en accusation par un laïc1. 1 PELAGIUS I, Ep. 81, Gassò et Batlle, p. 198-199 (Jaffé 965); voir PLRE 3, p. 1128, Sergius 5.

2036 SERGIVS

SERGIVS

4

4

(. . . novembre 597-juillet 599 . . .) defensor Siponti (Sipontum = S. Maria Maggiore di Siponto;

Foggia), défenseur du patrimoine romain en Apulia, est vertement réprimandé en novembre 597 par le pape Grégoire pour avoir toléré que la fille du défunt magister militum Tullianus se soit enfuie du monastère où elle avait fait librement profession de moniale, pour retourner à la vie laïque; il est invité à tout mettre en œuvre pour la ramener à son monastère et l’y maintenir sous surveillance, en agissant de concert avec l’évêque de Sipontum Vitalianus1, de son côté avisé par le pape de la mission qu’il doit remplir avec S. 2. En janvier 599, S. est le destinataire d’une lettre circulaire adressée par le pape également à trois autres rectores du patrimoine romain, le defensor Romanus (Sicile orientale), le sous-diacre Anthemius (Campanie) et le sousdiacre Sabinus (Bruttium), recommandant à ses correspondants les domaines que possède, dans leurs ressorts respectifs, l’expraetor Romanus, ainsi que leurs exploitants 3. Le mois suivant, S. est à nouveau, avec d’autres administrateurs du patrimoine romain, Romanus (Sicile orientale), Fantinus (Sicile occidentale), Sabinus (Bruttium), Hadrianus (?), Eugenius (Tuscia), Felix (Appia) et Bonifatius (Corse), destinataire d’une lettre du pape, chargeant ses correspondants de veiller, chacun dans sa région, d’une part que les évêques ne cohabitent pas avec des femmes étrangères, voire avec celles (mère, tante ou sœur) dont la compagnie, autorisée par la législation canonique, n’est pas souhaitable au jugement du pontife et, d’autre part, que ces évêques exigent la même discipline des clercs ordonnés qui, cependant, ne devront pas abandonner leurs épouses, tenues à la chasteté 4. En mars 599, S. reçoit du pape mission de s’occuper de l’héritage de Iohannes, oncle de Megaris, la belle-mère du notaire Pantaleo, en l’absence de ce dernier et jusqu’à son retour : comme Iohannes est mort intestat et ne laisse pas d’enfant, S. doit dresser l’inventaire de ses biens avec l’aide de l’évêque Vitalianus de Sipontum, du notaire Bonifatius et, si nécessaire, celle du tribun Iohannes. S. doit également faire la liste des objets de culte qui avaient été confiés au défunt Iohannes et l’envoyer sans tarder à Grégoire 5. En juin ou juillet 599, S. est mis au courant par le pape de la plainte déposée par l’évêque d’Otranto (Lecce; = Ydruntum), Petrus, contre Fruniscendus, débiteur de son Église qui refuse d’honorer ses dettes et de se présenter devant le tribunal épiscopal. S. doit exhorter Fruniscendus à rembourser et, en cas d’échec, l’obliger à se présenter devant des juges (élus par les deux partis) dont il devra exécuter la sentence 6. En juillet 599, S. est informé par Grégoire de la fuite de Petrus, un esclave boulanger appartenant au frère du pontife; le fugitif cherchant à rejoindre Otranto où se trouvent sa femme et ses enfants, S. doit avertir l’évêque d’Otranto, le tribun de cette cité, Occila, et tout autre personne compétente, des ordres donnés par le pontife pour que Petrus soit arrêté dès son arrivée et renvoyé à Rome avec sa famille et ses biens 7. ` la même date, S. est le destinataire d’une lettre pontificale (perdue) que A mentionne le pape Grégoire en écrivant à l’évêque de Gallipoli (Lecce; Callipolis), Savinianus. Ce dernier recevant du pape la charge (cura) de veiller sur les colons établis sur la massa Callipolitana, S., à la juridiction duquel ils sont

SERVANDVS 1

2037

ainsi soustraits, est invité par Grégoire à ne faire aucun obstacle à la mission confiée à Savinianus et tout au contraire à lui donner son aide 8. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 9, MGH Ep. II, p. 11-12 = CC 140 A, p. 526 (Jaffé 1496); voir TVLLIANVS 2; VITALIANVS 8. 2 Id., Ep. 8, 8, ibid., p. 10-11 = CC 140 A, p. 525 (Jaffé 1495). 3 Id., Ep. 9, 88, ibid., p. 101-102 = Ep. 9, 89, CC 140 A, p. 643 (Jaffé 1613); voir ROMANVS 19 et 20 et SABINVS 9. 4 Id., Ep. 9, 110, ibid., p. 115-116 = Ep. 9, 111, CC 140 A, p. 663-664 (Jaffé 1636); voir ADRIANVS 2; EVGENIVS 5; FELIX 74; BONIFATIVS 29. 5 Id., Ep. 9, 112, ibid., p. 117-118 = Ep. 9, 113, CC 140 A, p. 665-666 (Jaffé 1638); voir PANTALEO 1; BONIFATIVS 33; IOHANNES 112 et 113. 6 Id., Ep. 9, 169, ibid., p. 167 = Ep. 9, 170, CC 140 A, p. 728 (Jaffé 1969); voir PETRVS 81. 7 Id., Ep. 9, 200, ibid., p. 188-189 = Ep. 9, 201, CC 140 A, p. 759 (Jaffé 1727); voir PETRVS 94. 8 Id., Ep. 9, 206, ibid., p. 194 = Ep. 9, 207, CC 140 A, p. 767 (Jaffé 1733); voir SAVINIANVS 5.

SERGIVS

5

(VIe/VIIe s.) humilis mon(achus),

moine, frère du prêtre Romanus, est connu par deux proscynèmes tracés sur une paroi de la basilique des saints Marcellin et Pierre, à Rome (via Labicana)1. 1

ICVR, NS 6, 15969 et 15982; voir ROMANVS 25.

SERGI[us]

6

(VIIe s.) pr(es)b(yter),

prêtre connu par un proscynème tracé à Rome dans la crypte de Corneille, au cimetière de Calliste, près de l’image peinte du pape1. 1

ICVR, NS 4, 9373a.

SERVANDVS 1

(. . . 487-495 . . .)

presbyter, mentionné au 74 rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une e

2038

SERVANDVS

2

ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. S. doit certainement être identifié au prêtre homonyme, mentionné au 36e rang des prêtres, sur la liste de présence du concile 4 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 5 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 6, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 7. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1, 1-10, ibid., p. 259-266. 3 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 26e. 5 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 6 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 7 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

SERVANDVS

2

(. . . entre 526 et 530 . . .)

presbiter, fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; S. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; S. est mentionné au 4e rang des clercs (4e des prêtres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

SERVANDVS

3

(. . . entre 526/529 et février 541 . . .)

diaconus atque abbas monasterii, diacre, abbé du monastère construit par le patrice Liberius en Campanie, rend fréquemment visite à Benoît dans son monastère du Mont Cassin (fondé peu avant 526/529). Lors d’une de ses visites, il est réveillé une nuit par Benoît qui

SERVVLVS

2039

lui déclare avoir vu l’âme de Germanus de Capoue portée au ciel dans une sphère de feu, au moment précis où, comme une enquête ultérieure le fait apparaître, l’évêque rendait son dernier soupir1, mourant à une date antérieure au 23 février 541 (jour de la consécration de Victor, son premier successeur connu). 1 GREGORIUS, Dial. II, 35, 1-4, SC 260, p. 236 et 238; voir GERMANVS 3; VICTOR 14; LIBERIVS 4.

SERVANDVS

4

(. . . mai 599 . . .)

diaconus ecclesiae Fesulanae (Faesulae = Fiesole; Firenze), réclame, avec le prêtre Agrippinus, pour réparer les églises locales, des subsides au pape Grégoire qui invite l’évêque Venantius de Luna (= Luni; La Spezia) à lui octroyer au moins 20 sous pour les réparations, en exigeant un reçu de cette somme1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 143, MGH Ep. II, p. 140 = Ep. 9, 144, CC 140 A, p. 695 (Jaffé 1668); voir AGRIPPINVS 2; VENANTIVS 8.

SERVILIO

(. . . entre 501 et 513 . . .) doctor, praeceptor,

peut-être un clerc, enseigne à Ennodius, peut-être à Pavie où ce dernier a découvert sa vocation cléricale, les rudiments des sciences sacrées; S. est invité par son élève, devenu diacre à Milan, à venir admirer ses progrès1. 1

ENNODIUS, Ep. 5, 14, MGH aa 7, p. 183.

* Flauius SERVILIVS ILATEVTA

(début Ve s.)

: voir ILATEVTA. * Flauius SERVILIVS OTRAVSTAGVTA

(début Ve s.)

: voir OTRAVSTAGVTA. SERVVLVS

(. . . avant 590/591)

paralytique de naissance, assisté par sa mère et son frère, mendie sous le portique proche de l’église S. Clemente à Rome et redistribue les aumônes reçues aux autres pauvres. Analphabète, il achète une bible qu’il se fait lire par les gens pieux qui le visitent et finit par bien connaître la Sainte Écriture. Il passe ses jours et ses nuits à prier et à chanter les louanges de Dieu.

2040

* SERVVS

Sentant sa fin prochaine, il demande aux pèlerins venus le visiter de chanter avec lui des psaumes pour le préparer à la mort. Il meurt avant 590/591, époque à laquelle Grégoire le donne en exemple aux fidèles dans une des Homélies sur l’Évangile1. 1

GREGORIUS, Hom. Eu., 15, 5, PL 76, 1133-1134; id., Dial. IV, 15, 2-5, SC 265, p. 60

et 62.

* SERVVS

(. . . 314 . . .) diaconus de ciuitate Mediolanensium : voir SEVERVS 2.

SERVVSDEI 1

(. . . 19 novembre 465 . . .) episcopus Nomentanus (Nomentum = Mentana; Roma),

mentionné au 35 rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius, episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. e

1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

SERVVSDEI1 2

(. . . 487?-495?-499-6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Clementis (S. Clemente, Roma), mentionné, sans indication d’église titulaire, au 30e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Clementis, au 24e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. S. est vraisemblablement le prêtre homonyme mentionné au 5e rang des

SERVVSDEI

2

2041

prêtres sur la liste de présence 9 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50210 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48311, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales12. S. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque13. S. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme mentionné au 33e rang des prêtres sur la liste de présence du concile14 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri15 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)16, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)17. S. doit vraisemblablement aussi être identifié avec le prêtre homonyme mentionné au 70e rang des prêtres sur la liste de présence18, et qui assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême19. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 20. Var. SEVERVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 27e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir PETRVS 36 et VRBICVS 4, appartenant eux aussi au titulus Clementis et attestés à ce même concile . 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 412 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 442 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, 1, Thiel, p. 682. 11 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 12 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-551 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 13 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 14 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 29e. 15 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 1

2

2042

SERVVSDEI

3

16 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 17 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 18 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 19 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 20 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

SERVVSDEI

3

(. . . 23 octobre 502-6 novembre 502? . . .) episcopus ecclesiae Feraenae1 (peut-être Ferentis = Ferento;

Viterbo), souscrit au 72e rang 2 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. S. doit probablement être identifié à l’évêque homonyme mentionné sans indication de siège au 78e rang sur la liste de présence 7 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 8 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. Mais il ne figure pas sur la liste de souscriptions de ce constitutum de Symmaque11. Var. Ferenensis. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 437; SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 670, 74e ; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 65e. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 11 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 692-695. 1

2

SERVVSDEI

SERVVSDEI

2043

5

4

(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 14e rang des prêtres1. ` ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par A Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 36e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom des deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. 1 2 3 4 5 6

Conc. Conc. Conc. Conc. Conc. Conc.

rom. (531), sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. rom., sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. rom., sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. rom., sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. rom., sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 13-15. rom., sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

SERVVSDEI

5

(. . . après mars 550-mai 553 . . .) subdiaconus regionis primae,

sous-diacre régionnaire, appartient vraisemblablement à la suite du pape Vigile, arrivé à Constantinople le 25 janvier 5471; en tout cas, il se trouve à ses côtés lorsque celui-ci prend position contre les adversaires du Iudicatum, promulgué le 11 avril 548 2 pour condamner Théodore de Mopsueste (l’homme et l’œuvre), des écrits de Théodoret de Cyr hostiles à Cyrille d’Alexandrie et la lettre d’Ibas d’Édesse à Maris (les Trois Chapitres) : il est chargé par le pape, avec trois évêques italiens, Iulianus de Cingoli, Iohannes, évêque des Marses et Zachaeus de Squillace, ainsi qu’avec quatre autres clercs romains, les diacres Sapatus et Petrus, le primicerius notariorum Surgentius et le sousdiacre Vincentius, de notifier aux diacres romains Rusticus et Sebastianus 3, à leurs partisans, les clercs romains Iohannes, Gerontius, Seuerinus, Importunus, un autre Iohannes et Deusdedit 4, ainsi qu’au moine africain Felix 5, la sentence de déposition prononcée contre eux, sentence prise certainement avant mars 550 6 – date à laquelle Rusticus et Sebastianus, déjà excommuniés, sont menacés de déposition 7 – et vraisemblablement avant le 15 août 550 – date à laquelle Vigile retire le Iudicatum 8. Toujours à Constantinople, S., le 25 mai 553 9, est envoyé par le pape Vigile pour inviter les patrices Bélisaire et Cethegus, les consulaires Iustinos et Constantianos, ainsi que les évêques Theodoros Ascidas, Benignos d’Héraclée

2044

SERVVSDEI

6

(Pelagonia) et Phocas de Stobi, à se rendre auprès du pape qui souhaite leur remettre la réponse réclamée par Justinien sur la question des Trois Chapitres10 ; ceux-ci ayant refusé de se charger de la démarche, S. est envoyé par Vigile porter le Constitutum à l’empereur qui refuse de le recevoir, mais le charge de rappeler au pape qu’il a été invité à délibérer avec le concile – réuni depuis le 5 mai 553, sur ordre de Justinien, pour débattre des Trois Chapitres – et de lui signifier que le Constitutum est inutile11. Le 26 mai, en présence des évêques et des clercs occidentaux, réunis sur l’ordre de Justinien, ainsi que de Vincentius de Claudiopolis et en présence des patrices Cethegus et Patricios, du magister officiorum Petros et du quaestor sacri palatii Constantinos, envoyés de l’empereur, S. authentifie, de même que Vincentius de Claudiopolis, un document marqué du sceau de Vigile, dont il entend lecture, par lequel le pape jurait d’anathématiser les Trois Chapitres si son Iudicatum était retiré12. Auctuarium Marcellini, 10, 4, ann. 547, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108. Voir VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 8, ACO IV, 1, p. 189 (Jaffé 927). 3 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 21 et 24, ibid., p. 194; voir IVLIANVS 27; IOHANNES 36; PETRVS 60; RVSTICVS 11; SEBASTIANVS 11; VINCENTIVS 7. 4 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 22, ibid. ; voir IOHANNES 38 ; IOHANNES 39; GERONTIVS 10; SEVERINVS 4; DEVSDEDIT 4. 5 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 23, ibid. 6 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196 (Jaffé 924). 7 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 3, ibid., p. 196, ligne 7. 8 Id., Iuramentum, ibid., p. 198-199 (Jaffé 928). 9 Conc. Constantinopol. (553), actio 7, 2, ACO IV, 1, p. 185, ligne 10. 10 Actio 7, 2, ibid., p. 185, lignes 10-13. 11 Actio 7, 2, ibid., p. 185, lignes 19-42. 12 Actio 7, 4-5, ibid., p. 186; voir VINCENTIVS 7. 1

2

SERVVSDEI

6

(. . . entre 579 et 590-avant septembre/octobre 598) diaconus,

diacre romain, exerce les fonctions de recteur du patrimoine romain en Sicile à l’époque de Pélage II (579-590)1, sûrement encore dans les dernières années du pontificat, puisqu’il est donné en exemple au sous-diacre Petrus nommé en septembre 590 par Grégoire pour le remplacer. Dans l’exercice de sa charge, S. prend des dispositions pour protéger les faibles. Il dénonce l’utilisation de poids trafiqués dans la levée des redevances exigées des colons, mais ne réussit pas à enrayer cette pratique 2. De même, il n’ignore pas que Thedosius a exigé des paysans deux fois le même impôt et il propose ensuite à Grégoire que le préjudice soit réparé grâce aux biens laissés par Theodosius à sa mort 3. Avant de quitter l’île, S. verse au marchand Liberatus, qui s’est placé sous la protection de l’Église, une pension pour la 9e indiction (1er septembre 590-31 octobre 591) 4. D’autre part, S. s’occupe de faire observer la règle édictée par Pélage II, selon laquelle les sous-diacres mariés ne doivent pas user du mariage ou sinon renoncer à leur charge 5 ; il passe un accord avec le collège épiscopal sicilien aux termes duquel, lors des tournées entreprises par chaque évêque pour administrer la confirmation aux enfants, les prêtres de chaque diocèse sont tenus de rétribuer les clercs chargés de s’occuper des enfants, sans pour autant que cela constitue une charge trop lourde pour ces prêtres 6.

2045

SEVE[....]

Revenu à Rome, S. est consulté par le pape Grégoire pour plusieurs affaires siciliennes 7. S. meurt avant septembre/octobre 598, date à laquelle Grégoire charge le defensor Fantinus d’exécuter son testament : en vertu de celui-ci, S. laisse à l’Église romaine toute sa fortune, à l’exception de quatre juments léguées à sa parente, l’ancilla Dei Aluminosa 8. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 34, MGH Ep. I, p. 270, ligne 1 = CC 140, p. 254, lignes 4 et 5 (Jaffé 1306); id., Ep. 13, 22, MGH Ep. II, p. 388, lignes 30-31 = Ep. 13, 20, CC 140 A, p. 1021, lignes 23-25 (Jaffé 1887). 2 Id., Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 64, lignes 4-7 = CC 140, p. 51, lignes 46-48 (Jaffé 1112); voir PETRVS 70. 3 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 66, lignes 6-14 = CC 140, p. 53, lignes 110-112; voir THEODOSIVS 3. 4 Id., Ep. 1, 42, ibid., p. 67, lignes 33-36 = CC 140, p. 55, lignes 186-187 ; voir LIBERATVS 1. 5 Id., Ep. 4, 34, ibid., p. 269-270 = CC 140, p. 254. 6 Id., Ep. 13, 22, MGH Ep. II, p. 388-389 = Ep. 13, 22, CC 140 A, p. 1020-1021. 7 Voir notes 2 à 6. 8 GREGORIUS, Ep. 9, 8, MGH Ep. II, p. 46 = CC 140 A, p. 569-570 (Jaffé 1532).

SERVVSDEI

7

(. . . août 591 . . .) clericus,

clerc de Venafrum (= Venafro; Isernia), avec le diacre Opilio et un autre clerc, Crescentius, tous deux aussi de Venafro, vend à un juif les vases sacrés, les tentures et le luminaire de l’Église. S. est dénoncé par le médecin Fuscus au pape Grégoire qui, en août 591, ordonne à Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, de le réduire, comme les deux autres clercs, à la condition de pénitent1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 66, MGH Ep. I, p. 87 = CC 140, p. 75-76 (Jaffé 1135); voir OPILIO 6; CRESCENTIVS 2.

SESI[...]1

(Ve/VIe s.) cubicu[la]rius,

chambellan, est connu comme donateur par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement du baptistère proche de la cathédrale de Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) 2. 1 2

SESI[nius], d’après G. BRUSIN, NSA, 1928, p. 193. BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 406, n. 23.

SEVE[....]

(IVe/Ve s.)

donateur, est connu par l’inscription mutilée d’une mosaïque de pavement provenant de S. Maria Maggiore, à Brescia (= Brixia); il (plutôt qu’elle) est associé à un (ou une) Mat[...]1. 1

Inscr. Italiae, X, 5, 3, Brixiae, p. 357, n. 717.

2046

SEVERA 1

SEVERA 1

(347-2 avril 389)

épouse du prêtre romain Gaudentius, est connue par son épitaphe provenant de St-Paul-hors-les-murs; elle meurt à 42 ans, le 2 avril 3891. 1

ICVR, NS 2, 4823; voir GAVDENTIVS 4.

SEVERA

2

(Ve s.)

donatrice, avec Atelia et Pascentius, contribue, pour 300 pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 332, n. 3; voir PASCENTIVS 3.

SEVERA

3

(Ve s.)

avec Probus, sans doute son époux, contribue pour 1000 pieds au paiement d’une mosaïque de pavement pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve siècle au Nord Est d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BERTACCHI, Aquileia Nostra, 36, 1965, p. 93, fig. 12; voir PROBVS 8.

SEVERA

4

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

donatrice connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement dans la basilique S. Eufemia, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; avec son époux, le cordonnier Domnius, contribue pour 15 pieds carrés au paiement de ce pavement1. 1

CIL V, 1585.

SEVER[i]A[na]

(Ve s.)

donatrice connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement, retrouvée dans une basilique suburbaine (alla Beligna), à 1 km au Sud d’Aquilée (Udine; = Aquileia); avec Nonnos[us], sans doute son époux, contribue au paiement du pavement1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 274, n. 2; voir NONNOSVS 1.

SEVERIANVS 1

(. . . 514-516 . . .)

u(ir) c(larissimus), c(omes sacri) c(onsistorii)1, est vraisemblablement porteur, sans être cité, d’une lettre de l’empereur Anastase Ier, datée du 28 décembre 514, adressée au pape Hormisda, et reçue à

SEVERINA

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Rome le 14 mai 515, pour l’inviter à se rendre, avec les évêques de son choix, au concile convoqué à Héraclée de Thrace pour le 1er juillet 515, afin de rétablir l’union 2 (rompue par les controverses entre monophysites et chalcédoniens); après le 8 juillet, S. emporte en tout cas à Constantinople la réponse du pape, datée de ce jour, promettant l’envoi de légats au concile 3. En 516, S. se trouve à Constantinople, d’où il repart pour Rome après le 28 juillet 4, avec le comes domesticorum Theopompus, en qualité de légat 5 ; de même que son compagnon, il est chargé de deux lettres impériales, l’une, datée 16 juillet, destinée à Hormisda, dans laquelle Anastase proclame sa fidélité au concile de Chalcédoine ainsi que son désir de paix et demande l’envoi d’une nouvelle légation romaine 6, l’autre, datée du 28 juillet et adressée au Sénat romain, exhorté à appuyer les efforts de l’empereur en faveur de l’union 7 ; avec Theopompus, S. repert à Costantinople, chargé de la réponse du pape qui, rejetant tout compromis, dénonce la complaisance de l’empereur à l’égard des monophysites 8, et de celle du Sénat qui refuse d’exercer la moindre pression sur le pontife 9. Voir PLRE 2, p. 1000, Seuerianus 5. Cf. ANASTASIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 109, CSEL 35, 2, p. 501-502 dans HORMISDA, Ep., Thiel, p. 741-742. 3 HORMISDA, Ep. 6, Coll. Auel. 110, ibid., p. 502-503 = Thiel, p. 747 (Jaffé 773). 4 Voir note 7. 5 ANASTASIUS AUG., Ep., 4, Coll. Auel. 111, CSEL 35, 2, p. 503 dans HORMISDA, Ep. 11, Thiel, p. 764; cf., Id., Ep., 3, Coll. Auel. 113, ibid., p. 507 dans HORMISDA, Ep. 12, Thiel, p. 766; voir THEOPOMPVS. 6 Id., Ep., Coll. Auel., 113, ibid., p. 506-507 dans HORMISDA, Ep. 12, Thiel, p. 765-766. 7 Id., Ep., Coll. Auel., 111, ibid., p. 503-504 dans HORMISDA, Ep. 12, Thiel, p. 764-765. 8 HORMISDA, Ep. 13, Coll. Auel. 112, ibid., p. 504-506 Thiel, p. 766-768 (Jaffé 779). 9 Rescriptum senatus, Coll. Auel. 114, ibid., p. 508-509 dans HORMISDA, Ep. 14, Thiel, p. 768-770. 1

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(VIe s.)

u(ir) r(eligiosus), mort à 59 ans, un 20 mars, d’après un fragment d’épitaphe retrouvé à Forlinpopoli (Forli; = Forum Popilii)1. 1

A. SANTARELLI, NSA, 1888, p. 724.

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(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

donatrice, connue par une inscription du pavement en mosaïque de la basilica sanctae Eufemiae édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archévêque d’Aquilée Helias; contribue avec le miles Iohannes, son époux, pour 25 pieds au paiement de ce pavement1. 1

CIL V, 1590; voir IOHANNES 60.

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(. . . 23 octobre 502-6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Tendaritanae1 (Tyndaris = Tindari, près

Patti; Messina), souscrit au 45e rang 2 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se réconcilier avec leur évêque 6. S., mentionné sans indication de siège, à deux reprises au 60e et au 70e rang, sur la liste de présence 7, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 8 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 9, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales10. Il souscrit au 19e rang ce constitutum de Symmaque11. Var. Tyndarinae; Toderitanus. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 435 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431, = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 44e ou 53e. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 11 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 452; SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693, 19 e. 1

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(. . . entre 526 et 530 . . .) acolitus,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; S. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; S. est men-

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tionné au 21e rang des clercs (4e des acolytes) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

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(. . . 25 mars 534 . . .) inlustris et magnificus filius,

est probablement établi à Ravenne (à en juger d’après le groupe auquel il se trouve joint en une démarche collective), lorsqu’il s’adresse au pape Jean II (533-535)1. Il réclame, avec une insistance pressante dans cette lettre (aujourd’hui perdue), des éclaircissements 2 sur l’attitude romaine prise à l’occasion d’une double démarche : – celle de l’abbé Cyros et d’Eulogios, représentant les moines acémètes de Constantinople, qui protestent 3 contre l’emploi de la formule théopaschite, Vnus de Trinitate crucifixus, en particulier dans les textes officiels 4 et qui se défendent de l’accusation de nestorianisme lancée contre eux par l’empereur Justinien, dans une lettre datée du 6 juin 533 et adressée au pape 5 ; – celle de deux évêques, Hypatios d’Éphèse et Demetrios de Philippes, mandatés par cette même lettre impériale pour obtenir l’accord du Siège romain sur l’édit du 15 mars 533 (et faire déclarer explicitement cet assentiment dans une lettre à Justinien et dans une autre lettre à Epiphanios de Constantinople) et aussi pour faire excommunier les acémètes 6. En particulier, S. s’enquiert de la réponse romaine donnée aux questions posées au nom de l’empereur par les évêques orientaux : – sur l’utilisation de la formule (autrefois contestée par le pape Hormisda), confessant qu’Un de la Trinité a souffert la Passion; – sur la légitimité de la formule déclarant que le Dieu Christ a souffert dans la chair, tout en étant impassible quant à la divinité; – sur l’obligation de dire que Marie, toujours vierge, est Mère de Dieu, du Dieu Verbe 7. Il reçoit du pape une réponse embarrassée, invoquant les difficultés de secrétariat pour la mise au point d’un texte dogmatique mandé à Constantinople, après avoir reçu l’approbation des évêques, du Sénat et du peuple, effectivement expédié le 25 mars 534 par un messager 8. Il est donc, en attendant tout le dossier, prié d’accepter une présentation abrégée de la réponse romaine, positive en ce qui concerne les questions posées par Justinien (dans la forme où le pape les retouche) 9. Il trouve également un dossier de témoignages patristiques (des Pères latins, en particulier Augustin, Léon et Gélase, mais aussi Proclos de Constantinople et les douze anathématismes de Cyrille d’Alexandrie)10. Il apprend ainsi que le pape se flatte d’avoir répondu à l’espérance de l’empereur et d’avoir exprimé la foi de l’Église romaine, en professant que le Christ est Un de la Trinité, de deux natures sans division ni confusion11.

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Il est averti que les Aquimiti (les acémètes) sont condamnés comme nestoriens et il est fermement invité, en conclusion, à s’abstenir de toute relation avec eux12. 1 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 1-2, ACO IV, 2, p. 206-210 (Jaffé 885); voir AMPELIVS 2 ; AVIENVS 2 ; AVITVS 2 ; CLEMENTINVS 2 ; FIDELIS ; LIBERIVS 4 ; OPILIO 3; SENATOR (voir CASSIODORVS 2); SILVERIVS 2. 2 Id., Ep. ad senatores, 1, ibid., p. 206, ligne 4. 3 LIBERATUS, Breuiarium, 19, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 134. 4 CJ I, 1, 6, du 15 mars 533. 5 IUSTINIANUS AUG., Ep., dans IOHANNES, Ep., Coll. Auel. 84, CSEL 35, 1, p. 322-325. 6 Id., Ep., 18-21, ibid., p. 324-325. 7 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 2, ACO IV, 2, p. 206. 8 Voir note 5; IOHANNES II, Ep. ad senatores, 2, ibid., p. 206, ligne 12. 9 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 2 et 29, ibid., p. 206 et 209-210; 30, ibid., p. 210, lignes 8 et 9. 10 Id., Ep. ad senatores, 4-28, ibid., p. 207-209. 11 Id., Ep. ad senatores, 29, ibid., p. 209-210. 12 Id., Ep. ad senatores, 30, ibid., p. 210.

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(. . . 550 . . .) de subdiaconorum et notariorum uel defensorum officio

depositus, Romain (sous-diacre, notarius ou defensor), appartient probablement à la suite du pape Vigile, arrivé à Constantinople le 25 janvier 5471. S. fait opposition, en suivant l’exemple des diacres romains Rusticus et Sebastianus, au Iudicatum promulgué le 11 avril 548 2 par le pape Vigile, qui condamne Théodore de Mopsueste (l’homme et l’œuvre), des écrits de Théodoret de Cyr hostiles à Cyrille d’Alexandrie et la lettre d’Ibas d’Édesse à Maris (les Trois Chapitres); après le 18 mars 550 3 – date à laquelle Rusticus et Sebastianus, déjà excommuniés, sont menacés de déposition 4 – et vraisemblablement avant le 15 août 550 5 – date à laquelle Vigile retire le Iudicatum –, S. est déposé et exclu de tout grade par le pape Vigile, comme complice des deux diacres, à moins qu’il ne vienne à résipiscence; il est condamné à la suite de Rusticus et de Sebastianus, en même temps que d’autres clercs romains, Iohannes, Gerontius, Importunus, un autre Iohannes et Deusdedit 6 ; il doit recevoir notification de la sentence par l’intermédiaire de Iohannes, évêque des Marses, Zachaeus de Squillace, Iulianus de Cingoli ainsi que des diacres romains Sapatus et Petrus, du primicerius notariorum Surgentius et des sous-diacres Seruusdei et Vincentius 7. Auctuarium Marcellini, 10, 4, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108. Voir VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 8, ACO IV, 1, p. 189 (Jaffé 927); voir RVSTICVS 11; SEBASTIANVS 11. 3 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196 (Jaffé 924). 4 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 3, ibid., p. 196, ligne 7. 5 Id., Iuramentum, ibid., p. 198-199 (Jaffé 928). 6 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 22, ibid., p. 194; voir IOHANNES 38 et 39; GERONTIVS 10; DEVSDEDIT 4. 7 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 24, ibid.; voir IOHANNES 26 ; IVLIANVS 27; PETRVS 60; SERVVSDEI 5; VINCENTIVS 7. 1

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2051 (. . . avant octobre 594)

ecclesiae Myriensis episcopus (Myria ou Meria, siège non identifié, dans le Bruttium), emporte avec lui les vases sacrés de son Église à Squillacium (= Squillace; Catanzaro) où, apparemment, il se réfugie pour fuir l’invasion lombarde. S. meurt avant octobre 594, date à laquelle le pape Grégoire charge le notarius Petrus, recteur du patrimoine romain dans le Bruttium d’inviter l’archidiacre Leo et d’autres clercs de l’Église de Myria réfugiés à Regium Iulium (= Reggio di Calabria) à rentrer dans leur cité pour y élire un évêque auquel pourra être restitué le trésor de l’Église1. S. ne paraît pas avoir de successeur, puisque en juillet 597, selon une lettre adressée à cette date par Grégoire à l’évêque Donus de Messine, l’Église de Myria est dépeuplée (desolata) et son trésor se trouve confié (à la suite d’événements inconnus) à Donus, autorisé par le pape à en disposer partiellement pour aider à racheter de captivité les filles de Faustinus, miles Meriensis ecclesiae 2. GREGORIUS, Ep. 5, 9, MGH Ep. I, p. 290 = CC 140, p. 275-276 (Jaffé 1324); voir LEO 20 et PETRVS 75. 2 Id., Ep. 7, 35, ibid., p. 483-484 = CC 140, p. 498-499 (Jaffé 1481); voir DONVS 1; FAVSTINVS 12. 1

** SEVERINVS évêque d’Arezzo (Aretium), indiqué au 5e rang d’une liste épiscopale du XIe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 571.

** SEVERINVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. S. aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

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(. . . entre 296 et 304 . . .) diaconus,

diacre romain, obtient du pape Marcellinus (296-304) d’aménager, au cimetière de Calliste, une double chambre funéraire, avec lucernaire et arcosolia, destinée à sa famille et dans laquelle il dépose sa fille Seuera morte à 10 ans, un 22 février1. 1

ICVR, NS 4, 10183.

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(. . . 1er août 314 . . .)

diaconus de ciuitate Mediolanensium prouincia Italia (Mediolanum = Milano), diacre de Milan, participe, le 1er août 314, au concile d’Arles réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine 2. Il apparaît, au 6e rang, aux côtés de son évêque Merocles, dans la liste des présents annexés aux Canones ad Siluestrum 3. Concilia Galliae, CC 148: var. SERVVS, p. 17, ligne 15. EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 23, GCS 9, II, 2, p. 889. 3 Concilia Galliae, CC 148, p. 14, ligne 21; p. 16, ligne 14; p. 17, ligne 14; omis dans trois listes. 1

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(. . . 343 . . .) episcopus Rauennensis (Rauenna = Ravenna),

successeur de Marcellinus, est placé au 11e rang dans la liste épiscopale du Liber Pontificalis Rauennatis 2. Présent au concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, S. souscrit aux sentences du concile au 49e rang, comme l’atteste, d’une part, la liste publiée par Hilaire de Poitiers 3 et comme en témoignent, d’autre part, la liste annexée aux actes latins de la collection Prisca 4 et la liste, sans indication de sièges, publiée par Athanase, où S. se trouve au 6e rang parmi les évêques ayant effectivement participé au concile 5. S. peut vraisemblablement être identifié à l’évêque homonyme de siège non mentionné, signataire, au 25e rang, de la lettre adressée par le concile de Sardique aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, leur confirmer l’innocence d’Athanase, la déposition de ses accusateurs et pour souligner enfin l’illégitimité et l’indignité de Gregorios d’Alexandrie 6. Suivant une légende hagiographique tardive recueillie par Andreas

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Agnellus, S. aurait été d’humble origine : artisan de la laine 7, marié à une Vicencia et père d’une fille du nom d’Annocentia 8, il aurait été averti de sa prédestination à l’épiscopat et investi par une colombe qui se serait posée sur sa tête 9 ; S. aurait également été miraculeusement prévenu, alors qu’il célébrait la messe à Ravenne, de la mort de Geminianus, évêque de Modène10 et aurait eu pour disciple Eraclianus, futur évêque de Pesaro11. S. meurt un 1er février, au témoignage du Martyrologe hiéronymien12 et du Liber Pontificalis Rauennatis; d’après ce dernier ouvrage, il est enterré à Classis (Classe)13, dans un sepulcrum où reposaient déjà sa femme et sa fille14, un mausolée aménagé dans la salle d’une domus du Haut Empire que des fouilles récentes ont mis au jour avec une inscription mutilée portant, semblet-il, son nom15, en même temps qu’elles révélaient un second sacellum voisin, à identifier très probablement avec le monasterium sancti Raphili – un oratoire élevé, sans doute au VIe s., à saint Rophilus, – depuis lequel, selon Andreas Agnellus, S. est ensuite transféré dans l’ecclesia sancti Seueri16 (San Severo, détruite en 1820), construite au voisinage par Petrus III et Iohannes II afin d’accueillir sa sépulture17. S. est en effet honoré comme un saint dès le VIe siècle au moins : avec ce titre (sanctus), il est représenté, aux côtés de trois autres évêques de Ravenne, Ecclesius, Vrsus et Vrsicinus, dans la mosaïque absidiale de St-Apollinaire in Classe18 et inscrit au Martyrologe hiéronymien19. Var. SeWh÷rov. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 13, A. Testi Rasponi, p. 42, ligne 3 = MGH srl, p. 283, ligne 28; voir MARCELLINVS 2. 3 (Synodi Sardinensis) nomine episcoporum, dans HILARIUS PICT., Excerpta B, II, 4, 15, CSEL 65, p. 138; une glose ajoutée au texte d’ANDREAS AGNELLUS signale sa participation à ce concile, Liber Pont. Rauen., 13, A. Testi Rasponi, p. 44, lignes 12-13 (d’après le Codex Estensis) = MGH srl, p. 284, lignes 7-8. 4 Conc. Serdicense nomina episcoporum, Turner, I, 2, 3, p. 556-557. 5 ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz II, 1, p. 124. 6 Conc. Serdicensis ad Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS DIAC., Sylloge, 12, Turner I, 3-4, p. 658. 7 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 17, A. Testi Rasponi, p. 51 = MGH srl, p. 285. 8 Id., Liber Pont. Rauen., 15, ibid., p. 47 = MGH srl, p. 284-285. 9 Id., Liber Pont. Rauen., 13 et 17, ibid., p. 44 et 51-52 = MGH srl, p. 284 et 285-286. 10 Id., Liber Pont. Rauen., 14, ibid., p. 45-46 = MGH srl, p. 284; voir GEMINIANVS 1. 11 Id., Liber Pont. Rauen., 17, ibid., p. 53 = MGH srl, p. 286; voir HERACLIANVS. 12 Mart. hieron., AASS Nou. II, 2, p. 71. 13 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 15, A. Testi Rasponi, p. 49 = MGH srl, p. 285, ligne 13-17. 14 Id., Liber Pont. Rauen., 15, ibid., p. 48 = MGH srl, p. 285, lignes 13-15. 15 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 140-141. 16 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 15, A. Testi Rasponi, p. 49 = MGH srl, p. 285, lignes 15-17. 17 Id., Liber Pont. Rauen., 93 et 98, ibid., p. 226, lignes 6-7 et p. 243-245, lignes 6-10 = MGH srl, p. 337, lignes, 5-7 et p. 342, lignes 5-9; voir PETRVS 64, IOHANNES 41. 18 CIL XI, 293 d; voir ECCLESIVS 1, VRSVS 8 et VRSICINVS 3. 19 Voir note 12. 1

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(. . . 343 . . .)

eßpı¥skopov, évêque italien de siège non mentionné, souscrit, sans y être présent, aux sentences du concile de Sardique, convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et ceux d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome; il est mentionné au 249e rang, 7e d’un groupe défini eßn t√ kanalı¥w∞ th÷v Italiav 2, vraisemblablement les titulaires d’évêchés situés de part et d’autre des voies Flaminia et Aemilia. S. ne peut être identifié avec Seuerinus, qui aurait été l’évêque de Septempeda 3 d’après des sources tardives (VIIIe s.) 4. 1 2 3 4

Attesté seulement sous la forme SeWh÷rov. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 50, 1, Opitz II, 1, p. 131. Lanzoni, Diocesi, p. 393. Vita ss. Seuerini et Victorini (BHL 7659-7660).

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(. . . juin 386-412/413-425? . . .) lanius,

membre de la corporation des bouchers de Milan, assurant le service public du ravitaillement en viande, citoyen bien connu de tous, devient brutalement aveugle et doit abandonner sa charge. Après des années de cécité, S. retrouve la vue, lors de l’invention et de la translation des martyrs Gervais et Protais (17-19 juin 386), ainsi qu’en témoignent Ambroise de Milan1, Augustin qui était présent lors de l’événement 2 et Paulin de Milan 3. Il est guéri en touchant directement l’étoffe qui recouvrait les dépouilles des martyrs placées sur des litières, selon Ambroise 4 et Paulin 5, ou en portant à ses yeux un mouchoir avec lequel il avait touché le brancard funéraire, selon Augustin 6. S. entre alors au service de la basilica Ambrosiana où sont déposés les corps des martyrs 7. Il s’y trouve encore lorsque Paulin de Milan rédige en 412/413 la Vita Ambrosii 8 et peut-être lorsqu’Augustin prononce un sermon (en 425?), au jour anniversaire de l’invention des martyrs milanais 9. 1 AMBROSIUS, Ep. 22, 17, PL 16, 1024-1025 = Ep. 77, 17, CSEL 82, 3, p. 136-137; id., Hymn., 11, vers 17-24, J. Fontaine, p. 495. 2 Cf. AUGUSTINUS, Conf. IX, 7, 16, CSEL 33, p. 208-209; cf. id., De ciu. Dei XXII, 8, 2, CSEL 40, p. 596-597; cf. id., Retract., I, 12, 9, CSEL 36, p. 62; cf. id., Sermo 318, 1, PL 38, 1437-1438 et Sermo 286, 5, 4, ibid., 1299. 3 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 14, Pellegrino, p. 70-72. 4 Voir note 1. 5 Voir note 3. 6 Voir note 2. 7 Cf. AUGUSTINUS, Sermo 286, 5, 4, PL 38, 1299; PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 14, Pellegrino, p. 70-72. 8 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 14, Pellegrino, p. 70-72. 9 Cf. AUGUSTINUS, Sermo 286, 5, 4, PL 38, 1299.

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2055 (. . . 387/393 – 397/398 . . .)

episcopus, évêque établi en Campanie, est destinataire d’une lettre d’Ambroise de Milan, alors âgé de 53 ans, qui lui annonce l’arrivée d’un prêtre Iacobus venu du «golfe persique», leur frère dans le sacerdoce, qui cherche à fuir des invasions – allusion aux troubles de 387 ou plutôt à ceux de 393 – et a choisi la Campanie comme lieu de retraite1. Il faut identifier S. avec l’évêque homonyme que le païen Symmaque recommande durant l’été 397 ou 398 au gouverneur de Campanie, lui aussi païen, Decius 2, pour un procès, en lui donnant le nom de frère et en le déclarant bien considéré par toutes les sectes chrétiennes 3. S. est l’évêque de Naples, successeur de Zosimus, qui figure au 12e rang sur la liste des Gesta episcoporum Neapolitanorum composés au IXe siècle 4. Selon cette source, S. aurait fait édifier quatre basiliques dont deux sont explicitement citées : – la première, hors les murs près de sanctus Fortunatus, une basilica Seueriana où il est enterré : catacombe portant son nom (S. Severo alla Sanità); – une seconde, toujours une basilica Seueriana (devenue au IXe siècle S. Georgius = S. Giorgio Maggiore) construite à l’intérieur de la cité – édifice qu’il décore d’une mosaïque absidiale représentant le Sauveur avec le collège apostolique 5. Selon cette même notice des Gesta, S. aurait fait construire à l’intérieur de la cité les monastères de S. Martinus et de S. Potitus – ce qui ne peut être assuré dans la mesure où le texte semble avoir été interpolé 6. En revanche, S., d’après la mention des Gesta dans la notice de l’évêque Soter (attesté en 465), édifie très vraisemblablement le baptistère de la cathédrale (S. Giovanni in Fonte) qu’il décore de mosaïques, comme semble le prouver la chronologie de celles-ci 7. Il aurait siégé – selon la même source – 46 ans, 2 mois, 11, jours, entre 314 et 384 (ce qui ne peut être retenu) 8. Il est mentionné au 29 avril sur le calendrier de marbre napolitain 9. 1 AMBROSIUS, Ep. 59, PL 16, 1182-1183 = Ep. 49, CSEL 82, 2, p. 54-55 : référence aux troubles créés en Italie soit par Maxime en 387 ou plutôt par Eugène en 393; voir IACOBVS 1. 2 Voir PLRE 1, p. 36, Caecina Decius Albinus iunior. 3 SYMMACHUS OR., Ep. 7, 51, MGH aa 6, p. 191. 4 Gesta episc. Neapolitan., MGH srl, p. 404-405. 5 Ibid., p. 405; cf. BAC, 1880, p. 144-160 et G. Bovini, Mosaici paleocristiani scomparsi di Napoli, Corsi CRB 14, 1967, p. 21-27. 6 Ibid., p. 405 – (texte entre crochets) – le manuscrit Codex Vaticanus 5007 est peu sûr; D. Ambrasi, Storia di Napoli, p. 685. 7 Gesta episc. Neapolitan., MGH srl, p. 437; R. Farioli, L’art dans l’Italie méridionale, aggiornamento dell’opera de E. Bertaux IV, Rome, 1978, p. 193 et L. Pani Ermini, ibid., p. 201. 8 Gesta episc. Neapolitan., MGH srl, p. 405 et 437. 9 D. MALLARDO, Calendario marmoreo, p. 22 et 45; H. DELEHAYE, An. Boll. 57, 1939, p. 21. Le récit d’une Vita Seueri (BHL 7676) démarque, pour la mort du saint, le De obitu Paulini.

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(IVe/Ve s.) foss(or),

fossoyeur romain, témoin, avec le fossor Laurentius, de la vente pour 500 folles d’une sépulture acquise par Artaemisius auprès du fossor Hilarus1. Il peut être identifié au fossor homonyme associé à un Hilarus comme dédicant d’une inscription mutilée provenant également d’un cimetière romain 2. 1 2

ICVR, NS 1, 1282; voir LAVRENTIVS 3 et HILARVS 1. ICVR, NS 1, 400.

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(. . . entre 401 et 417 . . .) episcopus per Brittios,

évêque dans le Bruttium, reçoit du pape Innocent, avec l’évêque Maximus, la charge de déposer les prêtres qui ont eu des enfants pendant leur ministère sacerdotal, un scandale dénoncé par l’agens in rebus Maximilianus, dont le rapport est joint à la lettre du pape leur confiant la mission1. 1 INNOCENTIUS, Ep. 38, PL 20, 605 (Jaffé 315); voir MAXIMVS 13 et MAXIMILIANVS 1.

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(. . . 407/408 . . .)

fils d’un préfet de la Ville (probablement Valerius Seuerus, détenteur de cette charge en 382) et frère de Pinianus1, tente d’empêcher ce dernier et son épouse Melania de vendre leurs biens pour en distribuer le produit aux pauvres. Il suggère à leurs esclaves de refuser d’être vendus ou au moins de réclamer d’être rachetés par lui 2. Il intrigue pour faire passer en sa propriété tous les biens des deux époux, au point que l’impératrice Serena en 407/408 propose à Melania et Pinianus d’intervenir contre lui 3. Lorsque ceux-ci, liquidant leurs biens, affranchissent leurs esclaves, il obtient que lui soient cédés, à un prix symbolique, ceux d’entre eux qui refusent la liberté 4. 1 2 3 4

Voir PLRE 2, p. 1001-1002, Seuerus 2. Vita Melaniae, 10, SC 90, p. 144-146; voir MELANIA 2; PINIANVS 2. Vita Melaniae, 12, ibid., p. 152. PALLADIUS, Hist. Laus., 61, Butler, p. 156.

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(. . . 11 mars 422 . . .) apostolicae sedis notarius,

notaire de l’Église romaine, apporte à Rufus de Thessalonique la lettre datée du 11 mars 422 par laquelle le pape Boniface Ier invite Rufus à assurer toutes

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les charges du vicariat apostolique, malgré l’opposition de l’épiscopat thessalien et à renvoyer dès que possible le notaire à Rome1. 1 BONIFACIUS I, Ep. 13, PL 20, 774-777 et en particulier Ep. 13, 5, ibid., 777 (Jaffé 363).

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(429-519) p(res)b(yte)r,

prêtre de Côme (Comum), mort à 90 ans, le 13 décembre 519; il est associé dans la même épitaphe avec le prêtre Basil[ius]1. 1

CIL V, 5426; voir BASIL[ius] 12.

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(. . . entre 461 et 468 . . .)

associé à une Cassia (sa femme?), finance, à la suggestion du pape Hilaire, les travaux de décoration de l’église S. Anastasia, à Rome, en particulier celle de la charpente et peut-être celle de l’abside, déjà ornée de peintures par le pape Damase, comme en témoigne une inscription conservée en deux sylloges (Einsiedlensis, avec le lemme : in absida; Laurehamensis, avec le lemme in tron(o)1. On peut tenter de l’identifier à l’un des clarissimes connus à l’époque, peut-être le consul de 470 2. 1 2

ICVR II, p. 24, n. 25; p. 150, n. 18. Voir PLRE 2, p. 1005-1006, Seuerus 9; 10; 11 ou plutôt 19.

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(. . . 19 novembre 475 . . .) episcopus,

évêque italien de siège non mentionné, fait rapport au pape Simplicius, avec les évêques Equitius (de Matelica?; Macerata) et Florentius, sur les fautes commises par Gaudentius d’Aufinium (= Ofena; L’Aquila), accusé d’avoir procédé, au mépris de toutes les règles, à des ordinations et d’avoir détourné à son profit tous les revenus de son Église. Il reçoit du pape (au même titre qu’Equitius et Florentius) une lettre l’informant qu’il est personnellement chargé

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d’exercer les fonctions de visiteur, pour casser les ordinations illicites, tandis que le prêtre Bonager reçoit mission d’administrer les revenus ecclésiastiques pour l’assistance des pauvres et l’entretien des édifices ecclésiastiques1. D’après la géographie de ses interventions, S. est probablement détenteur d’un siège dans le Picenum. 1 SIMPLICIUS, Ep. 1, Thiel, p. 175-177 (Jaffé 570; voir FLORENTIVS 8; EQVITIVS 2; GAVDENTIVS 15.

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(. . . 13 mars 487 . . .) episcopus Casinatus1 (Casinum = Cassino; Frosinone),

mentionné au 13e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 3. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens un tarif pénitentiel 4. Il n’est pas exclu de l’identifier avec Seuerus attesté au Martyrologe hiéronymien le 20 juillet : In Casino Seueri 5. Une Vita écrite au Xe siècle par Petrus Diaconus en fait, à tort, un abbé de Monte-Cassino, à l’époque de Valentinien III 6. 1 2 3 4 5 6

Var. Casinensi; Cassinati. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 256-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. AASS Nou. II, 2, p. 387. AASS Iul. V, 71-72, n. 6-7 (BHL 7675).

Flauius SEVERVS 15

(. . . 2 janvier 491 . . .)

u(ir) h(onestus), argentarius, banquier, est, à la demande de Maria, témoin pour authentifier, le 2 janvier 491, la donation de cette dernière à l’Église de Ravenne, donation à laquelle il souscrit1. 1

Pap. Lat. 12, Tjäder, 12, p. 299 (= Marini 84); voir MARIA 1.

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(. . . 495?-499-6 novembre 502? . . .) presbyter tituli Gai (S. Suzanna, Roma)1,

mentionné sans indication d’église titulaire au 56e des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499, in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5 un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Gai, au 47e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. S. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme mentionné au 12e rang des prêtres sur la liste de présence 9 du concile romain qui est tenu in basilica beati Petri, le 6 novembre 50210, concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48311, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales12. Il souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque13. S. doit vraisemblablement être identifié au prêtre homonyme mentionné au 59e rang des prêtres sur la liste de présence du concile14 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri15 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)16, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)17. Var. Gagi; Gagii. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 53e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir BENEDICTVS 1, appartenant lui aussi au titulus Gai, attesté à ce même concile. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 413 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 19e. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 11 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 12 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 13 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 14 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 475; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 52e. 15 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 1

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16 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 17 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

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(. . . 508? . . .) episcopus,

reçoit du roi Théodoric une lettre lui annonçant que le souverain lui fait tenir, par l’entremise du porteur, Montanarius, une somme de 1500 solidi, destinée à compenser les frais occasionnés dans sa province par le passage de l’armée gothique, sans doute à l’occasion de l’expédition gauloise de 5081. S. est peut-être un évêque italien, à moins qu’il ne doive être identifié à l’évêque gaulois Seuerus de Vence. 1

CASSIODORUS, Variae 2, 8, MGH aa 12, p. 61 = CC 96, p. 61.

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(. . . avant le 26 mai 521-3 juin 521 . . .) u(ir) s(pectabilis),

témoin pour authentifier, avant le 26 mai 521, le testament de l’évêque Aurelianus de Ravenne en faveur de son Église, en est aussi l’exécuteur; en cette dernière qualité, il demande officiellement l’ouverture du testament le 3 juin 5211. 1 Pap. Lat. 4-5, Tjäder B IV 7 et 13; B V, 4, p. 210-212 (= Marini 74-74 A); voir AVRELIANVS 1.

Pompulius SEVERVS 19

(. . . avant le 26 mai 521-3 juin 521 . . .)

u(ir) l(audabilis), est témoin de l’évêque Aurelianus de Ravenne pour authentifier, avant le 26 mai 521, le testament établi par ce dernier en faveur de l’Église de Ravenne; il est également présent le 3 juin 521 lors de l’ouverture du testament1. 1 Pap. Lat. 4-5, Tjäder B IV, 7; V, 2 et 4, p. 210 et 212 (= Marini 74-74 A); voir AVRELIANVS 1.

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(. . . entre 532 et 535 . . .) p(res)b(yter),

prêtre romain appartenant au titre de S. Pietro in vincoli (puisqu’il invoque, comme son patron, Petrus a uinculis eius), dédie, au temps du pape Jean II

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(532-535) et en son honneur, en rappelant que ce dernier a été prêtre du titre de S. Clemente, une offrande votive, sans doute un aménagement avec un disque ou un globe en bois de cèdre, comme le suggère la dernière notation de la dédicace (orbiculus cedrinus est)1. 1

Diehl 1780 et Suppl. IV, p. 15.

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(. . . 4 avril 553 . . .) for(ensis) ciu(itatis) Rau(ennatis), scribtor,

écrivain public de Ravenne, rédige le 4 avril 553 l’acte de donation de Ranilo et Felithanc à l’Église de Ravenne1. 1

Pap. Lat. 13, Tjäder 51, 64 et 82, p. 306-308 (= Marini 86).

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(. . . mars 559 . . .)

enlève la vierge consacrée Iuliana et refuse de la laisser repartir lorsqu’elle souhaite reprendre la vie religieuse, bien qu’il ait promis au pape Pélage Ier par serment de le faire; il reçoit du pontife une lettre datée de mars 559 qui le somme de tenir sa promesse1. Il faut sans doute identifier S. au ravisseur auquel l’évêque de Capoue Priscus a remis une vierge consacrée, qui souhaitait regagner le monastère abandonné par elle, et que le pape Pélage évoque (sans le nommer) dans une lettre de même date par laquelle il menace Priscus de suspension et d’excommunication 2. 1 2

PELAGIUS I, Ep. 48, Gassò et Batlle, p. 129 (Jaffé 1008); voir IVLIANA 7. Cf. id., Ep. 49, ibid., p. 130-131 (Jaffé 970); voir PRISCVS 5.

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(. . . entre mars 559 et mars 561 . . .) episcopus Camerinum (Camerinum = Camerino; Macerata),

reçoit à plusieurs reprises, sans leur donner suite, les plaintes du prêtre Iocundus Turinatis ecclesiae (= Turrita, près Montefalco; Perugia), appuyées avec insistance par l’évêque Paulinus de Spolète, contre un clerc de son Église, Albinus, qui a acheté – alors qu’il était marchand – des vases sacrés à des prédécesseurs de Iocundus et qui refuse de les restituer à ce dernier, même contre remboursement; en exécution d’une plainte de Iocundus, adressée cette fois au pape Pélage Ier, S. est le destinataire (entre mars 559 et mars 561) d’une lettre de ce dernier lui rappellant que les règles canoniques interdisent la vente des vases sacrés pour l’usage profane, sauf pour le rachat des captifs, lui repro-

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chant son attitude et enfin l’invitant à faire restituer sans retard, contre remboursement, par Albinus, les vases indûment achetés1. 1 PELAGIUS I, Ep. 82, Gassò et Batlle, p. 200-202 (Jaffé 966); voir IOCVNDVS 2; ALBINVS 6; PAVLINVS 20.

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(. . . entre 577 et 586-589/590 . . .) episcopus Tergestinus (Tergeste = Trieste),

évêque de Trieste, participe, d’après la liste des signatures conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium, au synode réuni par l’archevêque d’Aquilée Helias dans la basilica sanctae Euphemiae (basilica S. Eufemia) au Castrum Gradense (Grado; Gorizia), à une date imprécise entre 577 et 586. Avec vingt autres évêques de Venetia et Histria, de Noricum, de Retia Secunda et de Pannonia1, et quelques prêtres, tous séparés de la communion romaine parce qu’ils refusent la condamnation des Trois Chapitres (concile de Constantinole, 533), S. souscrit une synodale rappelant la fidélité au concile de Chalcédoine des évêques présents, et approuvant le tranfert du siège archiépiscopal d’Aquilée au Castrum Gradense 2. En 588 ou au début de 589, S. est arrêté par l’exarque Smaragdus dans la basilica sanctae Euphemiae du Castrum Gradense, avec Seuerus, le successeur d’Helias sur le siège d’Aquilée, les évêques Iohannes de Parentium (Porecˇ ; Croatie) et Vindemius de Cissa (Pag; Croatie), ainsi qu’avec le défenseur de l’Église d’Aquilée Antonius. Avec ses compagnons, il est conduit à Ravenne où il demeure un an. Il ne peut quitter la ville qu’après avoir accepté la communion de son évêque Iohannes, condamnant ainsi, au moins implicitement, les Trois Chapitres 3. S. est réintégré dans la communion des Églises séparées de Rome 4, sans doute au concile réuni à l’Oppidum Maranum (Marano Lugunare; Udine) en 589 ou en 590, pour recevoir la rétraction solennelle de Seuerus d’Aquilée 5. 1 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15; Acta concilium Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 9, 945-946; voir AGNELLVS 8. 2 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, lignes 15-35. 3 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 25, ibid., p. 106; voir IOHANNES 63 et 41; SEVERVS 25; ANTONIVS 10. 4 Voir FIRMINVS 3. 5 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 26, MGH srl, p. 106-107.

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(. . . 586/587-608) episcopus Aquileiensis (patriarcha) (Aquileia = Aquileia;

Udine), succède à Helias comme évêque d’Aquilée en 586/5871. S. porte le titre de patriarcha dans l’Historia Langobardorum de Paul Diacre et dans la Chronica Patriarcharum Gradensium 2. Peu après son élection, peut-être le jour même de sa consécration et, en tout cas, au plus tard en 589 3, S. est arrêté dans la basi-

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lica sanctae Eufemiae (S. Eufemia) du Castrum Gradense (Grado), résidence épiscopale des évêques d’Aquilée depuis 569 4, par l’exarque Smaragdus venu à cette intention de Ravenne. Appréhendé avec trois de ses suffragants, les évêques Iohannes de Parentium (Porecˇ ; Croatie), Seuerus de Trieste, Vindemius de Cissa (Pag; Croatie) et avec le défenseur de l’Église d’Aquilée Antonius, S. est, avec eux, conduit de force à Ravenne où il demeure un an 5. S. finit par accepter la communion avec l’évêque de cette cité, Iohannes, et par conséquent avec Rome dont les évêques de Venetia et Histria sont séparés depuis la condamnation des Trois Chapitres. S. est imité par les trois autres évêques internés à Ravenne, ainsi que par Patricius d’Aemona (Ljubljana; Slovénie) et Iohannes de Celeia (Celje; Croatie). Autorisé ensuite, ainsi que les autres prisonniers, à regagner son siège, S. se trouve séparé de la communion de son clergé, de ses fidèles et de la majorité des évêques de Venetia et Histria qui persistent à refuser la condamnation des Trois Chapitres et le retour à la communion romaine. Après le départ de Smaragdus pour Constantinople et avant janvier 591, S. sollicite sa réintégration dans la communion des Églises de Venetia et Histria en présentant une rétractation solennelle (libellus erroris) à un concile qui réunit dix évêques dans l’Oppidum Maranum (= Marano Lagunare; Udine), sans qu’on sache si le concile a également réconcilié les autres évêques qui avaient accepté la communion de Iohannes de Ravenne 6. S. reçoit du pape Grégoire, élu en septembre 590, une lettre écrite en janvier 591 et postérieure au concile de Marano, qui lui reproche son inconstance et lui ordonne de se rendre à Rome, accompagné de ses sectateurs, pour régler définitivement, dans un synode, la question des Trois Chapitres 7. S. adresse alors à l’empereur Maurice une lettre personnelle, aujourd’hui perdue, une deuxième, également perdue, à laquelle s’associent les évêques schismatiques d’obédience byzantine 8 et une troisième, écrite et signée par dix évêques partisans des Trois Chapitres établis sous domination lombarde 9. S. demande à l’empereur, comme on le déduit de la réponse de ce dernier et du récit de ses suffragants, de lui éviter de se rendre à Rome comme un coupable, en désaccord avec ses suffragants10. Dans l’été de 592, alors que sa cité a été incendiée, S. fait l’objet auprès du pape d’une requête de Iohannes de Ravenne, qui envisage de lui envoyer des secours. D’après la réponse de Grégoire à Iohannes, S., qualifié de schismatique et d’ennemi de l’Église, ne doit rien recevoir, d’autant qu’il dépense l’argent en démarches à Constantinople11. En 603, S. est accusé auprès du pape par Firminus, évêque de Trieste revenu à la communion romaine en 602, de susciter, par esprit de représaille, des troubles dans cette cité; en juin 603, il est dénoncé par Grégoire qui demande son arrestation à l’exarque Smaragdus12. Par un testament aujourd’hui perdu, mais attesté au Xe siècle, S. lègue ses biens à la Basilica sanctae Eufemiae de Grado et prévoit un service de messes dominicales et d’assistance aux pauvres en sa mémoire13. S. meurt en 608, après 21 ans d’épiscopat. Il est enterré dans la basilica sanctae Eufemiae14. PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 26, MGH srl, p. 105, lignes 18-19. Id., Hist. Lang. 3, 26, ibid., p. 105, ligne 20; Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, ibid., p. 394. 3 Voir note 6. 4 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 10, MGH srl, p. 78. 5 Id., Hist. Lang. 3, 26, ibid., p. 105; Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, MGH Ep. I, p. 19, lignes 1-5 = ACO IV, 2, p. 133, lignes 39-41; voir SEVERVS 24; IOHANNES 63; ANTONIVS 10. 1

2

2064

SEVERVS

26

Id., Hist. Lang. 3, 26, ibid., p. 105; voir IOHANNES 41. GREGORIUS, Ep. 1, 16, MGH Ep. I, p. 16 = CC 140, p. 16; Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, MGH Ep. I, p. 19, lignes 8-11 = ACO IV, 2, p. 134, lignes 2-5. 8 MAURICUS AUG., Ep. ad Gregorium papam, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16b, ibid., p. 22, lignes 10-11 = ACO IV, 2, p. 136. 9 Id., Ep. ad Gregorium papam, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16b, ibid., p. 22, lignes 9-10 = ACO IV, 2, p. 136; Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, ibid., p. 16-21 = ACO IV, 2, p. 132-135. 10 MAURICIUS AUG., Ep. ad Gregorium papam, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16b, ibid., p. 22-23 = ACO IV, 2, p. 136; Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16a, ibid., p. 19, lignes 17-20 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 10-15. 11 GREGORIUS, Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 144 = CC 140, p. 124 (Jaffé 1198). 12 Id., Ep. 13, 36, MGH Ep. II, p. 399 = Ep. 13, 34, CC 140A, p. 1035 (Jaffé 1901); voir FIRMINVS 3. 13 Chronica Patriarcharum Gradensium, 2, MGH srl, p. 394, lignes 1-6. 14 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 33, ibid., p. 127; Chronica Patriarcharum Gradensium, 2, ibid., p. 394, lignes 1-6. 6 7

SEVERVS

26

(. . . juillet 591-juillet 599 . . .) episcopus Ficuclinus (Ficoclae = Cervia; Ravenna),

nommé visiteur de l’Église de Rimini (Forli; = Ariminum), est, en cette qualité, destinataire d’une lettre du pape Grégoire datée de juillet 591, l’avisant qu’il rejette la candidature d’Ocleatinus élu au siège de Rimini; il doit en conséquence exhorter les habitants de cette cité à se mettre d’accord sur un autre candidat plus digne, appartenant à leur Église, ou leur présenter une personne dont le pape a donné le nom au porteur de la lettre; en attendant, il est chargé de veiller sur le patrimoine de l’Église de Rimini1. En février 595, S. est désigné par Grégoire, à la suite de la mort de l’évêque Iohannes de Ravenne, comme visiteur de cette Église, avec mission de promouvoir les clercs et de protéger le patrimoine ecclésiastique 2. Avant juillet 599, S. se rend à Rome, où le pape attendait sa venue en compagnie de l’abbé Claudius, en fait retenu à Classe par les affaires de son monastère, ainsi que le note Grégoire dans une lettre adressé à ce dernier en juillet 599 3. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 55, MGH Ep. I, p. 80 = CC 140, p. 67-68 (Jaffé 1125); cf. id., Ep. 1, 56, ibid., p. 80 = CC 140, p. 68 (Jaffé 1126). 2 Id., Ep. 5, 21, ibid., p. 303 = CC 140, p. 289 (Jaffé 1336); IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 4, 5, PL 75, 174; voir IOHANNES 41. 3 GREGORIUS, Ep. 9, 179, MGH Ep. II, p. 174 = Ep. 9, 180, CC 140 A, p. 737 (Jaffé 1706); voir CLAVDIVS 6.

SEVERVS

27

(. . . avant 593/594) ecclesiae beatae Mariae Dei genetricis et semper uirginis

sacerdos, prêtre d’une église dédiée à la Vierge située à Interorina (en patois Interocrina

2065

** SEVERVS

= Antrodoco; Rieti), en Valeria, est appelé au chevet d’un moribond, auprès duquel il arrive trop tard par suite de sa négligence; par son repentir, il obtient que le mort revienne à la vie, le temps de faire pénitence1, selon le récit du pape Grégoire. S. meurt avant que le pape Grégoire, recueillant le témoignage de l’abbé Fortunatus à son sujet, ne rédige les Dialogues 2. 1 2

GREGORIUS, Dial. I, 12, 1-3, SC 260, p. 112-114. Cf. id., Dial. I, 10, 20, ibid., p. 110; voir FORTVNATVS 18.

SEVERVS

28

(. . . mai 595?-août 599 . . .) uir magnificus1,

désirant se rendre en Sicile, obtient du pape Grégoire, en août 599, une lettre le recommandant chaleureusement à l’évêque de Catane Leo, prié de lui apporter son aide et sa protection afin qu’il ne soit soumis à aucune injustice 2. S. doit peut-être être identifié à l’homonyme, assistant en 595 l’exarque Romanus en qualité de scolasticus (c’est-à-dire de conseiller juridique et politique) et qui est sollicité par le pape en mai 595 de convaincre Romanus de conclure la paix avec le roi lombard Agilulfus 3. Voir PLRE 3, p. 1140, Seuerus 4. GREGORIUS, Ep. 9, 238, MGH Ep. II, p. 233 = CC 140 A, p. 821-822 (Jaffé 1765); voir LEO 17. 3 Id., Ep. 5, 34, MGH Ep. I, p. 315 = CC 140, p. 301-302 (Jaffé 1349); voir ROMANVS 17. 1

2

SEVERVS

29

(VIe s.)

peut-être un clerc, voire un évêque, est connu par une inscription mutilée provenant du pavement de l’église S. Giovanni in Argentella (près de Palombara; Roma). S. porte, dans l’éloge qui lui est dédié, le titre de pater (vers 6), qui peut indiquer une responsabilité pastorale1. 1 Ephem. Epigraph. IX, p. 484, n. 945. L’éditeur veut corriger au vers 3 uixit en rexit, ce qui renforce l’hypothèse suggérée; mais cette correction paraît arbitraire.

** SEVERVS ep(iscop)us, évêque de Novara (Nouaria), figure au 16e rang sur les listes épiscopales inscrites sur deux diptyques provenant de S. Gaudenzio et de S. Maria, rédigés au IXe/XIe s., alors que Fylacrius, attesté peut-être en 554, figure au 12e rang1. 1 C. Bascapè, Novaria, p. 222 et 272; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-463 et 743.

2066

** SEVERVS

** SEVERVS évêque de Pavie (Ticinum), mentionné sur la liste épiscopale (tardive) comme le successeur de Pompeus II, attesté entre 596 et 6001. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 990; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 470-477 et 746.

SI[...]1

(IVe/Ve s.) diaconus,

diacre, est connu par un fragment d’inscription conservé au musée de Cagliari 2. 1 S’il faut interpréter SI[...] comme le début d’un nom, ce qui est incertain puisque le nom viendrait après le titre. 2 CIL X, 7789.

SIDONIVS

(Ve/VIe s.) subdiaconus,

sous-diacre, peut-être un Italien, est l’auteur d’un poème résumant le neuvième livre du Bellum ciuile de Lucain (connu par un manuscrit du IXe-Xe s.)1. 1

Anthologia Latina, I, 2, 719 C, p. 195.

SIGESARIVS

(. . . décembre 409 . . .) Gothorum episcopus,

évêque arien, accompagne Alaric et ses soldats goths lorsque ceux-ci viennent, pour la seconde fois, assiéger Rome à l’automne 409. En décembre 409, il baptise dans la foi arienne l’usurpateur Attalus, peu de temps après que ce dernier a été proclamé Augustus par le Sénat sur ordre d’Alaric1. 1

SOZOMENUS, HE 9, 9, GCS 50, p. 401.

** SIGIBVLD1 père du pape Bonifatius II (530-532), selon le Liber Pontificalis 2. 1 2

Var. GISIBOLD. Liber Pont., LVII, 1, p. 281.

2067

SILBANOS

Flauius SIGISVVLTVS1

(. . . 427/428-445/448 . . .)

comes, consul, magister utriusque militiae, patricius 2, de race germanique comme le suggère son nom, est, en qualité de comes, envoyé en 427 d’Italie en Afrique pour y lutter contre la révolte du comes Africae Bonifatius. Arien, il mande l’évêque arien Maximinus pour soutenir une controverse avec Augustin d’Hippone 3. Consul en 437, il exerce ensuite les fonctions de magister militum, organisant en 440 la défense des côtes italiennes contre les Vandales et conserve probablement encore ce poste en 445/448 au plus tard, puisque, lors de la venue à Ravenne, de l’évêque Germain d’Auxerre, il dispose d’une chancellerie alors dirigée par Volusianus; toujours à cette date, il porte le titre de patricius 4. Il a peut-être inspiré le faussaire qui prétend rapporter dans les Gesta Sixti un épisode du pontificat de Sixte III (432-440), alors qu’il œuvre au temps du pape Symmaque (498-514). Selon le faussaire, il aurait pris part à la session qui réunit tribunal impérial et synode romain pour décider si le pape Sixte, accusé par Marinianus et Bassus, peut être jugé 5. Var. SIGISVVLDVS; SEGISVVLTVS. Voir PLRE 2, p. 1010. 3 AUGUSTINUS, Coll. cum Maximino 1, PL 42, 709; cf. id., Sermo 140, PL 38, 773; voir PCBE, Afrique, p. 731, MAXIMINVS 10. 4 CONSTANTIUS LUGDUN., Vita sancti Germani episcopi, 38, SC 112, p. 192; voir VOLVSIANVS 2. 5 Gesta de purgatione Sixti, 5, Mansi 5, 1063. 1

2

SILANVS

(. . . 442/443 . . .) diaconus ecclesiae Panormitanae (Panhormus = Palermo),

diacre de Palerme, apporte une lettre du pape Léon1 à Paschasinus, évêque de Lilybaeum (Marsala; Trapani), un message de consolation après les souffrances subies très probablement lors de l’irruption des Vandales (442/443) ainsi qu’en témoigne la réponse de Paschasinus 2. Lettre perdue (Jaffé 401). PASCHASINUS LILYBAETANUS, Ep., dans LEO, Ep. 3, 1, PL 54, 606; voir PASCHASINVS 1. 1

2

SILBANOS1

(IVe s.)

diakw÷n, diacre connu par son épitaphe, retrouvée brisée dans la catacombe S. Giovanni de Syracuse (Syracusae), qui note sa mort un 11 juin 2. SilWano¥v. IG XIV, 201 (partie gauche); A. FERRUA, APARA (R) 23, 1946-1947, p. 234, n. 23 (partie droite); M. GRIESHEIMER, Rivista di archeologia cristiana, 65, 1989, p. 143-145, n. 1. 1

2

2068

** SILBANOS

** SILBANOS1

dia¥konov th÷v kauolikh÷v kaıù aßpostolikh÷v pı¥stewv, est présenté comme étant un diacre romain, auteur d’une lettre à cinq évêques monophysites de Syrie – document dont ne subsiste que l’incipit inséré dans un dossier de lettres apocryphes dirigées contre l’évêque monophysite d’Antioche Pierre le Foulon 2 –, sans que l’on puisse dire si S. est un personnage fictif, inventé pour les besoins de la polémique (au début du VIe s.?) ou bien un personnage réel qui a pris l’initiative (au moment de l’union des Églises, à partir de 518) de s’adresser à des évêques orientaux demeurés hors de la communion romaine 3. 1 2 3

Attesté seulement sous la forme SilWano¥v. Ep. spuriae ad Petrum Fullonem, ACO III, p. 218. Cette dernière hypothèse est soutenue par E. Schwartz, ACO III, ibid., note.

SILBIVS

(VIe/VIIe s.) ecclesiae sanctae minister,

diacre dont l’épitaphe, déclarant l’espérance de la résurrection pour le défunt, provient de la région de Porto Torres (Sassari; = Turris). Il meurt à 33 ans et est déposé un 5 avril1. 1

CIL X, 7972.

SILVANA

(IVe s.)

chrétienne en faveur de laquelle intervient [...]ana Flauianilla auprès de l’évêque [....]us de Tarracina (= Terracina; Latina), afin que celle-ci puisse obtenir une sépulture sur l’une de ses terres1. 1

CIL X, 6119.

SILVANIO

(IVe/Ve s.)

fossoyeur romain, puisqu’il vend une sépulture à Felicissimus et Ianuarius, dans un cimetière de la Via Latina (Vinae Eustachiorum)1. 1

ICVR, NS 6, 15607.

SILVANVS1

(. . . après mars 483-avant juillet 484 . . .)

presWy¥terov, prêtre romain, accompagne les légats Misenus de Cumes et Vitalis de Truentum, envoyés à Constantinople, peu après le 2 mars 483, par le nouveau

SILVERIVS

2069

2

pape Félix II (III), avec, chargés des lettres invitant l’empereur Zénon et l’évêque Acace de Constantinople à rester fidèles à la foi de Chalcédoine et à rompre avec les monophysites et, d’autre part, porteurs, en auril 483?, d’un libellus citationis convoquant Acace devant le tribunal romain, à la suite de la ` son retour à Rome, posplainte portée contre ce dernier par Iohannes Talaia. A térieur à l’arrivée des moines acémètes, venus dénoncer à Félix la volte-face de ses légats, et antérieur à juillet 484 2 – date de la condamnation de Misenus et de Vitalis – S. confirme lui-même au pape que Misenus et Vitalis ont trahi leur mandat en se rangeant aux côtés d’Acace de Constantinople 3. Attesté seulement sous la forme SilWano¥v. Voir FELIX II (III), De schismate Acaciano, Coll. Veron. 5, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 7 = Ep. 6, Thiel, p. 246; voir IOHANNES 9. 3 EUAGRIUS, HE 3, 21, Bidez et Parmentier, p. 119. 1

2

** SILVANVS episcopus et confessor iuxta Terracina (= Terracina; Latina), est cité comme un évêque de Terracina par le Martyrologe hiéronymien qui place son anniversaire au 10 février1, pour un culte attesté par une dédicace à saint Silviano, dans une localité voisine de Terracina et par celle d’un monastère du Xe s. sur le mont Leano 2. Ces deux indices appuient le témoignage du Martyrologe sans permettre d’autres précisions, d’autant que la légende consacrée à S. n’a aucune valeur 3. 1 2 3

AASS Nou. II, 2, p. 86. Voir P. Kehr, Italia pontificia II, Latium, p. 120. AASS Febr. II, p. 392-393 (BHL 1644).

SILVERIVS1 1

(. . . 523 – après mars 537) subdiaconus,

fils du pape Hormisda, d’origine campanienne, dédie en 523 l’éloge funèbre de son père, célébrant le pape pacificateur à Rome et en Orient ainsi que le rétablissement de l’épiscopat catholique en Afrique 2 ; sous-diacre de l’Église romaine, puis évêque de Rome (8 juin? 536-21 mars 537) 3. 1 2 3

Liber Pont., LX, 1, p. 290. ICVR, NS 2, 4150. LIBERATUS, Breuiarium, 22, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 136.

SILVERIVS

2

(. . . après le 25 mars 534 . . .) illustris et magnificus (uir)1,

probablement établi à Ravenne (à en juger d’après le groupe auquel il se joint en une démarche collective), lorsqu’il s’adresse au pape Jean II (533-535) 2. Il réclame, avec une insistance pressante dans cette lettre (aujourd’hui

2070

SILVERIVS

2

perdue), des éclaircissements 3 sur l’attitude romaine prise à l’occasion d’une double démarche : – celle de l’abbé Cyros et d’Eulogios, représentant les moines acémètes de Constantinople, qui protestent 4 contre l’emploi de la formule théopaschite, Vnus de Trinitate crucifixus, en particulier dans les textes officiels 5 et qui se défendent de l’accusation de nestorianisme lancée contre eux par l’empereur Justinien, dans une lettre datée du 6 juin 533 et adressée au pape 6 ; – celle de deux évêques, Hypatios d’Éphèse et Demetrios de Philippes, mandatés par cette même lettre impériale pour obtenir l’accord du Siège romain sur l’édit du 15 mars 533 (et faire déclarer explicitement cet assentiment dans une lettre à Justinien et dans une autre lettre à Epiphanios de Constantinople) et aussi pour faire excommunier les acémètes 7. En particulier, S. s’enquiert de la réponse romaine donnée aux questions posées au nom de l’empereur par les évêques orientaux : – sur l’utilisation de la formule (autrefois contestée par le pape Hormisda), confessant qu’Un de la Trinité a souffert la Passion; – sur la légitimité de la formule déclarant que le Dieu Christ a souffert dans la chair, tout en étant impassible quant à la divinité; – sur l’obligation de dire que Marie, toujours vierge, est Mère de Dieu, du Dieu Verbe 8. Il reçoit du pape une réponse embarrassée, invoquant les difficultés de secrétariat pour la mise au point d’un texte dogmatique mandé à Constantinople, après avoir reçu l’approbation des évêques, du Sénat et du peuple, effectivement expédié le 25 mars 534 par un messager 9. Il est donc, en attendant tout le dossier, prié d’accepter une présentation abrégée de la réponse romaine, positive en ce qui concerne les questions posées par Justinien (dans la forme où le pape les retouche)10. Il trouve également un dossier de témoignages patristiques (des Pères latins, en particulier Augustin, Léon et Gélase mais aussi Proclos de Constantinople et les douze anathématismes de Cyrille d’Alexandrie)11. Il apprend ainsi que le pape se flatte d’avoir répondu à l’espérance de l’empereur et d’avoir exprimé la foi de l’Église romaine, en professant que le Christ est Un de la Trinité, de deux natures sans division ni confusion12. Il est averti que les Aquimiti (les acémètes) sont condamnés comme nestoriens et il est fermement invité, en conclusion, à s’abstenir de toute relation avec eux13. Voir PLRE 3, p. 1152. IOHANNES II, Ep. ad senatores, 1-2, ACO IV, 2, p. 206-210 (Jaffé 885); voir AMPELIVS 2 ; AVIENVS 2 ; AVITVS 2 ; CLEMENTINVS 2 ; FIDELIS ; LIBERIVS 4 ; OPILIO 3; SENATOR (voir CASSIODORVS 2); SEVERINVS 3. 3 Id., Ep. ad senatores, 1, ibid., p. 206, ligne 4. 4 LIBERATUS, Breuiarium, 19, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 134. 5 CJ I, 1, 6, du 15 mars 533. 6 IUSTINIANUS AUG., Ep., dans IOHANNES, Ep., Coll. Auel. 84, CSEL 35, 1, p. 322-325. 7 Id., Ep., 18-21, ibid., p. 324-325. 8 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 2, ACO IV, 2, p. 206. 9 Voir note 5; IOHANNES II, Ep. ad senatores, 2, ibid., p. 206, ligne 12. 10 IOHANNES II, Ep. ad senatores, 2 et 29, ibid., p. 206 et 209-210; 30; ibid., p. 210, lignes 8 et 9. 11 Id., Ep. ad senatores, 4-28, ibid., p. 207-209. 12 Id., Ep. ad senatores, 29, ibid., p. 209-210. 13 Id., Ep. ad senatores, 30, ibid., p. 210. 1

2

SILVESTER

2071

3

SILVESTER 1

(. . . 314-335) presbyter(?),

bien que la première partie de sa carrière soit très mal connue, est probablement clerc de l’Église romaine avant d’être promu à l’épiscopat. Selon le Liber Pontificalis – dont le témoignage pour cette époque et pour cette sorte d’information est tout à fait douteux –, il serait originaire de Rome et fils de Rufinus1. Selon la Vita Siluestri (Ve s.), il aurait reçu une éducation chrétienne d’un prêtre Cyrinus, aurait été arrêté pendant la persécution de Dioclétien et aurait été consacré à la prêtrise par le pape Miltiade (311-314), venu le visiter dans sa prison 2. Évêque de Rome (314-335). 1 2

Liber Pont., XXIV, 1, p. 170. Vita Siluestri, Mombritius II, p. 508-509 (BHL 7725).

SILVESTER

2

(. . . entre 446 et 466 . . .) archidiaconus,

archidiacre de Pavie (Ticinum), homme d’une grande culture dans les sciences sacrées, est le contemporain d’Epiphanius, alors diacre de l’évêque Crispinus (attesté entre 446 et 466)1. 1 ENNODIUS, Vita Epiphani, 35, MGH aa 7, p. 88; voir EPIPHANIVS 1; CRISPINVS 2.

SILVESTER

3

(. . . entre 492 et 496 . . .)

clericus ecclesiae Grumentinae (Grumentum = Palazzo San Gervasio; Potenza), né libre, réduit à la servitude pour dettes1, puis affranchi par son maître (du vivant de ce dernier), en même temps que Faustinianus, entre très jeune, comme son compagnon de liberté, dans le clergé; il est empêché de servir à l’autel par l’héritière de son patron, Theodora; il s’adresse à l’archidiacre de Grumentum, qui refuse d’accueillir sa plainte ainsi que celle de Faustinianus et qui menace les deux plaignants de saisir la justice séculière. Avec Faustinianus, S. fait appel au pape Gélase qui charge deux évêques, Sabinus (de Sala Consilina) et Crispinus (titulaire d’un siège en Lucanie), d’instruire et de trancher l’affaire 2 et s’adresse au comte Zeia pour lui recommander d’intervenir dans le cas où Theodora refuserait de se présenter en justice 3. GELASIUS, Ep. 24, Thiel, p. 390-391 (Jaffé 728). Id., Ep. 23, Thiel, p. 389-390 (Jaffé 727); voir THEODORA 4; CRISPINVS 3; SABINVS 3. 3 Voir note 1. 1

2

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SILVESTER

SILVESTER

4

4

(. . . entre 492 et 496 . . .)

colon attaché aux domaines de Maxima, illustris femina, est ordonné diacre en même temps que Candidus, de la même condition que lui, sans l’aveu de Maxima, par l’évêque de Lucera (Foggia; = Luceria), malgré les empêchements canoniques formulés en ce cas. Poursuivi par les agents de la propriétaire en une plainte adressée au pape Gélase, S. est renvoyé par ce dernier au jugement de deux évêques Rufinus de Canosa et Aprilis, chargés de le dégrader si la plainte est fondée1. 1 GELASIUS, Ep. 22, Thiel, p. 389 (Jaffé 858); voir MAXIMA 2; CANDIDVS 5; RVFINVS 7; APRILIS 1.

SILVIA 1

(. . . entre 385/386 et 409 . . .) uirgo,

peut-être une vierge consacrée, appartient à l’Église de Brescia (Brixia) puisqu’elle a des liens avec l’évêque de cette cité, Gaudentius. S. réclame à Rufin d’Aquilée la traduction latine des Reconnaissances Clémentines. Elle est morte lorsque Rufin achève, avant 410, son travail, dédié à Gaudentius comme à l’héritier moral de S.1. Il n’est pas exclu de l’identifier à Siluia, une sainte personne détenant des reliques de martyrs orientaux et disposée à en céder des fragments au messager Victor en faveur de Sulpice Sévère et de sa basilique de Primuliacum, ainsi que Paulin de Nole l’écrit à ce dernier en 403 2. Il paraît plus difficile de l’identifier à Siluiana, la belle-sœur du préfet Rufinus, qui fait voyage en Égypte avec Mélanie l’Ancienne en 399 3. 1 RUFINUS, Prologus in Clementis recognitiones, CC 20, p. 281; voir GAVDENTIVS 3; RVFINVS 3. 2 PAULINUS NOL., Ep. 31, 1, CSEL 29, p. 268. 3 PALLADIUS, Hist. Laus., 55, 1, Butler, p. 148; voir MELANIA 1; voir PLRE 1, p. 842.

SILVIA

2

(. . . avant 577/580 . . .)

sœur de Pateria1, est l’épouse du regionarius Gordianus et la mère du futur pape Grégoire 2 et de Palatinus 3. Devenue veuve, elle se retire dans le monastère dit Cella Noua (près de la porte St-Paul), à l’époque où son fils Grégoire (avant 577/580) transforme la maison paternelle du Cœlius en un monastère dédié à saint André 4. Elle est représentée dans une peinture qui, au IXe siècle, selon Jean Diacre, figurait dans l’atrium de ce dernier monastère 5. Cf. GREGORIUS, Ep. 1, 37, MGH Ep. I, p. 50 = CC 140, p. 44 (Jaffé 1107). Vita Gregorii, 1, Colgrave, p. 72 (BHL 3637); PAULUS DIAC., Vita Gregorii, 1, PL 75, 41; IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 4, 83, PL 75, 229; voir GREGORIVS 9. 3 Cf. GREGORIUS, Ep. 11, 4, MGH Ep. II, p. 262 = CC 140 A, p. 862 (Jaffé 1794); voir PALATINVS 2. 4 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 1, 9, PL 75, 66. 5 Id., Vita Gregorii 4, 83, ibid., 229-230. 1

2

SILVINVS

SILVINVS1 1

2

2073

(. . . 23 octobre 502 – 6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Veliterninae 2 (Velitrae = Velletri; Roma), souscrit au 46e rang 3 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 4 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 5, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 6 à se réconcilier avec leur évêque 7. S., mentionné sans indication de siège au 78e rang sur la liste de présence 8, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 9 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48310, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine interdisant absolument leur aliénation (exception fait des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales11. Mais il ne figure pas sur la liste de souscriptions de ce constitutum de Symmaque12. Var. SILVANVS; SILVIANVS. Var. Belliternae. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 435 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669; pour la date, voir liste des conciles. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, 1, Thiel, p. 660-665. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 50e. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 10 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 11 Acta syn. rom., 3, 3-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 12 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 445 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 1

2

SILVINVS

2

(Ve/VIe s.?)

ep(iscopu)s, évêque de Vérone (Verona), est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 19e rang1. S. est mentionné dans une inscription du XIe/XIIe s. (perdue) qui énumère d’autres évêques ainsi que des martyrs ensevelis à S. Stefano 2. 1 Il Velo di Classe, C. Cipola, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55. 2 Lanzoni, Diocesi, p. 927; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 265-266, note 41, et p. 297, sous le nom de SALVINVS.

2074

** SILVINVS

** SILVINVS évêque de Brescia (Brixia) placé au 11e rang (alors qu’Octauianus, attesté en 451, est au 13e) sur une liste rédigée en 838 par l’évêque Rampertus dans le récit de la translation des reliques de Philaster à la cathédrale. Sa sépulture est attestée, par la suite, au monastère de S. Pietro in Morte, à Serle (à 12 km de la ville)1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 231, 433-437 et 739.

SILVIVS

(VIe s.) presbyter,

prêtre d’Ivrea (Torino; = Eporedia), est célébré dans une épitaphe métrique rappelant qu’il est enterré près des martyrs, dans un oratoire accueillant leurs pignora (des reliques symboliques) et édifié par lui pour la protection de la cité et pour sa sépulture1. 1

Inscr. Italiae, XI, 2, Eporedia, p. 19, n. 47.

SIMEONIVS

(. . . entre 523 et 526 . . .)

est associé au prêtre Marcus dans une liste de débiteurs du fisc dressée par Théodoric pour les provinces d’Apulie et de Calabre; probablement un laïc?1. 1 C ASSIODORUS , Variae 5, 31, MGH aa 12, p. 160 = CC 96, p. 206; voir MARCVS 10.

SIMPLICIA 1

(IVe/Ve s.)

vierge consacrée, comme le suggère son épitaphe métrique au cimetière de Cyriaque à Rome, célébrant son idéal de chasteté1 et, comme le déduit G.B. de Rossi, notant qu’elle est associée dans une même région funéraire à Iuliana et Ypatia, mortes comme elle à l’âge de 39 ans 2. 1 2

ICVR, NS 7, 18944. G.B. de Rossi, BAC, 1863, p. 77; voir IVLIANA 2.

SIMPLICIA

2

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

connue par une inscription du pavement en mosaïque de la basilica sanctae Eufemiae, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; contribue avec Martinianus, son époux, et avec ses enfants, pour cent (?) pieds au paiement de ce pavement1. 1

CUSCITO, Aquileia nostra 43, 1972, p. 115-122; voir MARTINIANVS 7.

SIMPLICIANVS 1

SIMPLICIANVS 1

2075

(. . . avant 358/361 – avant novembre 400)

episcopus Mediolanensis (Mediolanum = Milano), manifestant dès l’adolescence une piété et un zèle exemplaires1, approfondit, au cours de ses voyages, sa science théologique par la lecture de nombreux ouvrages, y compris ceux de philosophes 2. Lors d’un séjour à Rome 3, il se lie d’amitié avec le rhéteur Marius Victorinus 4, avant que celui-ci ne reçoive le baptême 5 ; bien que ce dernier se dise déjà chrétien, S. l’assure qu’il ne le tiendra pas pour tel tant qu’il ne l’aura pas vu à l’église 6. Lorsque Victorinus prend soudain la décision de demander le sacrement d’initiation, S. l’accompagne à l’église pour qu’il y soit inscrit au nombre des catéchumènes 7 et il est, toujours à Rome, le jour de son baptême (entre la fin 358 et la fin 361 au plus tard), témoin de sa profession de foi, publique, bien que le clergé ait proposé une cérémonie plus discrète 8. ` Milan, S. est associée par son enseignement, et peut-être plus concrèteA ment (s’il est prêtre), au baptême d’Ambroise (novembre 374), comme le suggère le témoignage d’Augustin qualifiant S. de pater in accipienda gratia 9 ; en tout cas, il est considéré par Ambroise comme son père spirituel (paternae gratiae amorem)10. Étant donné le lien spirituel qui l’unit à Ambroise de Milan, S. est vraisemblablement le correspondant homonyme, auquel Ambroise s’adresse toujours avec un respect filial11 et qui reçoit de ce dernier quatre lettres traitant de problèmes de vie spirituelle à partir de l’exégèse biblique. ` une date qu’il n’est pas possible de préciser pendant l’épiscopat d’AmA broise (374-397), S. réclame de ce dernier l’interprétation d’un passage difficile de l’Exode (24, 5-6) sur le sacrifice de Moïse qui répand une partie du sang sur l’autel12 ; il reçoit en retour une lettre dans laquelle Ambroise, se félicitant de la qualité de leurs échanges, explique que le sang versé annonce la Rédemption, tandis que le sang conservé dans les cratères représente l’enseignement du Christ13. S’interrogeant sur les désaccords de Moïse et d’Aaron (Lev. 10, 16), S. réclame à Ambroise une explication sur leurs rôles respectifs14 et il obtient en réponse une lettre qui atteste la prééminence de Moïse dans le domaine de la prophétie et celle d’Aaron dans le domaine du sacerdoce15. S. continue d’entretenir des relations d’amitié et d’échanges intellectuels avec Ambroise16 après la rédaction par ce dernier d’un traité sur la vie bienheureuse, sans doute le De Iacob et uita beata, rédigé en 38617 : S., qui se trouve à ce moment loin de sa bibliothèque18, reçoit alors d’Ambroise une lettre donnant l’exégèse de 1 Cor. 7,23, constituant ainsi un petit traité pour expliquer que la liberté du chrétien est fondée sur la connaissance de la Sagesse19. Peu après 20, S. est le destinataire d’une nouvelle lettre de son correspondant, qui, faisant référence à la précédente, commente la première Épitre de Pierre pour démontrer que le sage possède la richesse véritable 21. ` la même époque, S., déjà âgé (senuerat), réside à Milan lorsqu’AuA gustin, également à Milan (385-386), est attiré par sa réputation de spiritualité et de science 22. Vers la fin de l’été 386, S. reçoit la visite d’Augustin venu le consulter et recevoir ses conseils 23 ; il apprend que ce dernier a lu divers livres platoniciens (libri Platonicorum) traduits par Marius Victorinus 24. S. le félicite de ce choix et lui raconte la conversion du philosophe 25. S. joue, selon les Confessions, un rôle déterminant dans la conversion d’Augustin 26 et il a, avec celui-ci, de multiples entretiens; au cours de ceux-ci, S. rapporte les propos d’un néoplatonicien, recommandant de faire graver les premiers versets de l’Évangile de Jean en lettres d’or dans les églises 27. Alors qu’Augustin, de retour en Afrique, est encore, selon le témoignage

2076

SIMPLICIANVS 1

de Gennade, simple prêtre d’Hippone (adhuc presbyterum) 28 – soit entre 391 et 395/396 – S., vraisemblablement encore prêtre lui-même, l’encourage par ses lettres à s’adonner à des travaux d’exégèse scripturaire 29 : sous couleur de vouloir s’instruire, il lui pose des questions grâce auxquelles il lui dispense en fait un enseignement, ainsi dans l’epistula Propositionum, aujourd’hui perdue, mentionnée par Gennade 30. S. s’adresse à Augustin en le priant de répondre par un ouvrage (libellus) 31 à deux questions concernant l’exégèse de l’Épitre aux Romains (de Paulo apostolo ... proposuisti) 32 et à d’autres suscitées par le Livre des Rois (De libris regnorum requisisti) 33. Selon Augustin, S. l’interroge, non pour apprendre de lui ce qu’il connaît déjà, mais pour mettre à l’épreuve Augustin dans le désir de contrôler ses progrès 34. S., qualifié de pater 35, est, en réponse, le destinataire d’un ouvrage d’Augustin qui constitue le De diuersis quaestionibus ad Simplicianum 36, rédigé au début de l’épiscopat d’Augustin – avant la fin 395? – 37, en deux livres importants (longissimos) 38 sur l’Épître aux Romains 39 et sur le Livre des Rois 40. Alors qu’il lui avait écrit 41, il reçoit fin 395/396, d’Augustin, qui le qualifie de la même façon de pater 41, une lettre 42, accompagnant vraisemblablement l’envoi du De diuersis quaestionibus, dans laquelle Augustin se réjouit de l’affection paternelle que S. lui témoigne 43 et le prie de lire ses ouvrages comme un censeur 44. S. est, selon toute vraisemblance, attaché à l’Église de Milan, lorsque, dans les tractations préparant la succession épiscopale d’Ambroise (peu avant le 4 avril 397), auxquelles participent les diacres Castus, Felix, Polemius et Venerius 45, il est présenté comme le successeur possible d’Ambroise lequel, avant de mourir, vient à connaître ce choix et l’approuve malgré l’âge du candidat (senex sed bonus) 46. Il succède effectivement, comme évêque de Milan, à Ambroise, mort le 4 avril 397 47. S. reçoit d’Orient une lettre adressée à Ambroise que ses correspondants, ignorant la disparition de ce dernier, auraient vu apparaître précisément le jour de sa mort, comme l’explique Paulin de Milan, ajoutant que cette lettre est toujours conservée dans un monastère milanais au moment où il rédige la Vita Ambrosii (412/413) 48. S. est mentionné, ainsi que Sirice de Rome, par les évêques africains qui, réunis en concile à Carthage le 13 août 397, se proposent de consulter les deux évêques (consacerdotes) à propos de l’ordination des donatistes baptisés pendant leur enfance dans le schisme et, depuis lors, réconciliés 49. S. doit – en dépit de Gennade 50 – être identifié à l’évêque homonyme, qualifié de sanctus et uenerabilis pater, destinataire d’une lettre de Vigile de Trente 51, lettre qui relate le martyre du diacre Sisinnius, du lecteur Martyrius et de l’ostiarius Alexander, un vendredi 29 mai 52, probablement en 398; il reçoit des reliques de ces martyrs, qui rendent la vue à un aveugle venu de Dalmatie à Milan 53, et prévoit pour les déposer un aménagement dans la basilica Virginum (S. Simpliciano) 54. S. est peut-être l’évêque détenteur de la primatie dans la province d’ÉmilieLigurie qui prononce une homélie sur les apôtres devant un consortium magistrorum, si cette formule de Maxime de Turin évoque le concile réuni dans cette ville le 22 septembre 398/399 ou une assemblée antérieure à 400 55. S. reçoit, transmise par le prêtre Eusebius, sans doute pendant l’été 400 56, une lettre du pape Anastase Ier, qui lui communique les sentences prononcées par Théophile d’Alexandrie contre les livres d’Origène et qui l’invite à s’y associer 57 : ce que S. ne peut ou ne veut pas faire, comme en témoigne, en 401, une lettre d’Anastase à son successeur, Venerius 58, auquel se réfère aussi le concile de Carthage du 18 juillet 40159.

SIMPLICIANVS 1

2077

S. est sollicité (à une époque où les Espagnols ignorent le nom du successeur du pape Sirice mort le 26 novembre 399) par un concile réuni à Tolède le 17 septembre 400 de cautionner, en même temps que le pape, la réconciliation des évêques priscillianistes, Dictinus et Anterius 60. S. aurait achevé la construction de la basilica Virginum commencée par Ambroise 61. Il meurt sans doute avant novembre 400, puisque Paulin de Nole, annonçant dans une lettre à Delphinus de Bordeaux qu’il a décliné l’invitation du pape Anastase de se rendre à son natalice épiscopal (27 novembre 400), qualifie Venerius, le successeur à Milan de Simplicianus, de nouus episcopus 62. Selon l’Itinéraire milanais (VIIe/VIIIe s.), S. est déposé à S. Nabore 63 et son corps est transféré in ecclesia sua (basilica Virginum = S. Simpliciano) dans laquelle il est enterré d’après les catalogues milanais (IX/XIe s.) 64 ; sa depositio est fêtée un 15 août, puis déplacée au jour suivant 65. Il est célébré dans un carmen d’Ennodius de Pavie (avant 521) 66. 1 AMBROSIUS, Ep. 65, 1, PL 16, 1222 = Ep. 2, 1, CSEL 82, 1, p. 14-15; AUGUSTINUS, Conf. VIII, 1 (1), CSEL 33, 1, p. 169, lignes 16-22. 2 AMBROSIUS, Ep. 65, 1, PL 16, 1222 = Ep. 2, 1, CSEL 82, 1, p. 14-15; id., Ep. 37, 4, ibid., 1084-1085 = Ep. 7, 4, CSEL 82, 1, p. 44-45; id., Ep. 38, 1, ibid., 1096 = Ep. 10, 1, CSEL 82, 1, p. 73; AUGUSTINUS, Conf. VIII, 1 (1), CSEL 33, 1, p. 169. 3 Id., Conf. VIII, 2 (3), ibid., p. 171. 4 Voir VICTORINVS 1. 5 Voir P. Courcelle, Les Confessions de Saint Augustin dans la tradition littéraire, Paris, 1963, App., II, La date de la conversion de Marius Victorinus, p. 557-558 et Recherches sur les Confessions de Saint Augustin, Paris, 2e éd., 1968, p. 168-174; P. Hadot, Marius Victorinus, Recherches sur sa vie et ses œuvres, Paris, 1971, p. 14-15. 6 AUGUSTINUS, Conf. VIII, 2 (4), CSEL 33, 1, p. 172, lignes 10-21. 7 Id., Conf. VIII, 2 (4), ibid., p. 173, lignes 8-14. 8 Id., Conf. VIII, 2 (5), ibid., p. 173-174. 9 Id., Conf. VIII, 2 (3), ibid., p. 171, lignes 6-8. 10 AMBROSIUS, Ep. 37, 2, PL 16, 1084 = Ep. 7, 2, CSEL 82, 1, p. 44. 11 Les adresses de quatre lettres envoyées à Simplicianus par Ambroise (Ambrosius Simpliciano salutem) sont identiques : Ep. 65, PL 16, 1222 = Ep. 2, CSEL 82, 1, p. 14; Ep. 67, ibid., 1228 = Ep. 3, CSEL 82, 1, p. 19; Ep. 37, ibid., 1084 = Ep. 7, CSEL 82, 1, p. 43; Ep. 38, ibid., 1096 = Ep. 10, CSEL 82, 1, p. 73. De même, les formules finales se ressemblent et témoignent toutes de l’amitié d’Ambroise pour S. : Ep. 65, 10, PL 16, 1224 = Ep. 2, 10, CSEL 82, 1, p. 19; Ep. 67, 14, ibid., 1231 = Ep. 3, 14, CSEL 82, 1, p. 26; Ep. 37, 45, ibid., 1095 = Ep. 7, 45, CSEL 82, 1, p. 66; Ep. 38, 11, ibid., 1098 = Ep. 10, 11, CSEL 82, 1, p. 78. 12 AMBROSIUS, Ep. 65, 1, ibid., 1222 = Ep. 2, 1, CSEL 82, 1, p. 14-15. 13 Id., Ep. 65, 1-10, ibid., 1222-1224 = Ep. 2, 1-10, CSEL 82, 1, p. 14-19. 14 Id., Ep. 67, 1, ibid., 1228 = Ep. 3, 1, CSEL 82, 1, p. 19. 15 Id., Ep. 67, 1-14, ibid., 1228-1231 = Ep. 3, 1-14, CSEL 82, 1, p. 19-26; POSSIDIUS CALAM., Operum S. Augustini Elenchus, X3, 25, dans Miscellanea Agostiniana, 2, p. 212. 16 AMBROSIUS, Ep. 37, 1-2, ibid., 1084 = Ep. 7, 1-2, CSEL 82, 1, p. 43-44. 17 Id., Ep. 37, 3, ibid., 1084 = Ep. 7, 3, CSEL 82, 1, p. 44. 18 Id., Ep. 37, 4, ibid., 1084-1085 = Ep. 7, 4, CSEL 82, 1, p. 44-45. 19 Id., Ep. 37, 3-45, ibid., 1084-1095 = Ep. 7, 3-45, CSEL 82, 1, p. 44-66. 20 Id., Ep. 38, 1, ibid., 1096 = Ep. 10, 1, CSEL 82, 1, p. 73 : si l’on comprend que proxime in disceptationes ... cum de apostoli Pauli epistula fait allusion à l’Ep. 37, 1, PL 16, 1084 = Ep. 7, 1, CSEL 82, 1, p. 43-44. 21 Id., Ep. 38, 1-11, ibid., 1096-1098 = Ep. 10, 1-11, CSEL 82, 1, p. 73-78. 22 AUGUSTINUS, Conf. VIII, 1 (1), CSEL 33, 1, p. 169, lignes 20-22.

2078

SIMPLICIANVS 1

23 Id., Conf. VIII, 1 (1), ibid., p. 169, lignes 16-20 et VIII, 2, (3) p. 171, lignes 6-8; pour la date, voir id., Contra Academ., II, 2, 5, CSEL 63, p. 27. 24 Id., Conf. VIII, 2 (3) CSEL 33, 1, p. 171, lignes 8-12. 25 Id., Conf. VIII, 2 (4-5), ibid., p. 172-174; id., Conf. VIII, 2 (3), ibid., p. 171, lignes 17-18; id., Conf. VIII, 2 (4), ibid., p. 172, lignes 15-16; id., Conf. VIII, 5 (10), ibid., p. 177, lignes 21-22. 26 Id., Conf. VIII, 1 (1), ibid., p. 169, lignes 23-24; id., Conf. VIII, 5 (10), ibid., p. 177, lignes 21-22. 27 Id., De ciu. Dei, X, 29, CC 40, 1, p. 499. 28 GENNADIUS, De uir. inl., 37, TU 14, 1, p. 75, ligne 2 : Gennade de Marseille écrivant vers la fin du Ve siècle, qualifie alors S. d’évêque (episcopus) mais le titre d’évêque qu’il lui donne correspond aux fonctions que S. occupa à la mort d’Ambroise et Gennadius utilise ce titre sans doute par anticipation. 29 Id., De uir. inl., 37, ibid., p. 75, lignes 3-6. Sur la question controversée de savoir si S., qualifié de pater est prêtre ou déjà évêque, voir G. Bardy, Introduction sur Les deux Livres à Simplicien, BA 10, p. 383-407; A. Mutzenbecher, Sancti Aurelii Augustini, De diuersis quaestionibus ad Simplicianum, CC 44, 1970, Einleitung, p. IX-XXXIII. 30 GENNADIUS, De uir. inl., 37, p. 75, lignes 6-7 : peut-être la lettre qui reçoit en réponse le De diuersis quaestionibus ad Simplicianum d’Augustin. 31 AUGUSTINUS, De diuersis quaest. ad Simplicianum II, Quaestio VI, CC 44, p. 90-91, lignes 27-32. 32 Id., De diuersis quaest. ad Simplicianum I, ibid., p. 7, lignes 6-7. 33 Id., De diuersis quaest. ad Simplicianum II, ibid., p. 57, ligne 2 et Quaestio, I, 1, p. 58, lignes 23-24. 34 Id., De diuersis quaest. ad Simplicianum II, Quaestio I, 1, ibid., p. 60, lignes 68-70. 35 Id., De diuersis quaest. ad Simplicianum I, ibid., p. 7, ligne 4. 36 Id., De diuersis quaest. ad Simplicianum I, p. 7, ibid., lignes 3-12 et II, Quaestio VI, ibid., p. 90-91, lignes 27-35; id., Retract., II, 27, 1, CSEL 36, p. 131. 37 AUGUSTINUS, Retract., II, 27, 1, ibid., p. 131, lignes 4-5 : si Augustin mentionne, en 427/428, dans les Retractationes, Simplicianus, comme évêque de Milan (ecclesiae Mediolanensis antistitem), c’est probablement qu’il fait allusion alors au successeur d’Ambroise de Milan, mais cette mention n’indique donc pas nécessairement que S. était déjà évêque au moment où Augustin rédige le De diuersis quaestionibus ad Simplicianum. Sur la date de l’ordination de l’épiscopat d’Augustin, 395 plutôt que 396, ou plus tard, voir O. Perler, Les Voyages de Saint Augustin, Et. Aug., 1969, p. 164-177; voir PAVLINVS 1. AUGUSTINUS, De dono perseuerantiae, 20, 52, BA 24, p. 728-730; id., De praedestinatione sanctorum, 4, 8, BA 24, p. 484-486; PROSPER AQUIT., Pro Augustino responsiones ad excerpta Genuensium, III, PL 51, 189-190. 38 AUGUSTINUS, De diuersis quaest. ad Simplicianum II, Quaestio VI, CC 44, p. 91, lignes 31-32; id., Retract., II, 27, 3-4, CSEL 36, p. 132, lignes 1-15. 39 Id., De diuersis quaest. ad Simplicianum I, CC 44, p. 7-56; id., Retract., II, 27, 1, ibid., p. 131, lignes 6-8. 40 Id., De diuersis quaest. ad Simplicianum II, ibid., p. 57-91; id., Retract., II, 27, 4, ibid., p. 132-133. 41 Id., Ep. 37, 1, CSEL 34, 2, p. 63, lignes 5-9. 42 Id., Ep. 37, ibid., p. 63-64. 43 Id., Ep. 37, 1, ibid., p. 63, ligne 9; id., Ep. 37, 3, ibid., p. 64, lignes 9-10; les formules employées par Augustin dans l’Epistula 37 (pater) et dans le De diuersis quaest. ad Simplicianum peuvent s’expliquer par la différence d’âge et le respect d’Augustin pour celui qui a été son maître dans sa conversion spirituelle, mais elles n’impliquent pas nécessairement la dignité épiscopale pour S. 44 Id., Ep. 37, 3, ibid., p. 64, lignes 11-13. 45 Voir VENERIVS 1.

SIMPLICIANVS

2079

2

PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 46, Pellegrino, p. 116-118. AUGUSTINUS, Retract., II, 27, 1, CSEL 36, p. 131; Id., De praedestinatione sanctorum, 4, 8, BA 24, p. 486; PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 49, Pellegrino, p. 122; PROSPER AQUIT., Pro Augustino responsiones ad excerpta Genuensium III, PL 51, 189-190. 48 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 49, Pellegrino, p. 122; ENNODIUS, Carm. 2, 78, MGH aa 7, p. 163. 49 Conc. Africae, conc. Carth., (13 août 397) c. 47, CC 149, p. 186. 50 Malgré GENNADIUS, De uiris inl., 37 et 38, TU 14, 1, p. 75, qui distingue deux Simplicianus. 51 VIGILIUS TRIDENT., Ep. 1 (BHL 7794), Menestà, p. 159, lignes 2-5; cf. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 52, Pellegrino, p. 124-126; voir VIGILIVS 1. 52 VIGILIUS TRIDENT., Ep. 1, Menestà, p. 159-161; pour la date, ibid., p. 161, lignes 103-104 ; P AULINUS M EDIOL ., Vita Ambrosii, 52, Pellegrino, p. 124-126 ; voir ALEXANDER 3; MARTYRIVS 2; SISINNIVS 2. 53 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 52, Pellegrino, p. 124-126. 54 Voir les témoignages des Sacramentaires, J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 616-618. 55 Cf. MAXIMUS TAURIN, Sermo 78, 1, CC 23, p. 324. Pour la date, voir Conc. Taurinense, Concilia Galliae, c. 6, CC 148, p. 57-58 et Ch. Pietri, Roma christiana, p. 973-976. 56 Pour la date, voir Ch. Pietri, Roma christiana, p. 906, note 5 et p. 907, note 4; voir EVSEBIVS 4. 57 ANASTASIUS I, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 95, 1, 2, 3, CSEL 55, p. 157-158. 58 Id., Ep., Dat mihi plurimum, PLS 1, 791-792 (Jaffé 281). 59 Conc. Africae, conc. Carth. (16 juin 401), CC 149, p. 194, lignes 404-430. 60 Conc. Tolet., J. Vivès, Concilios visigoticos e hispano-romanos, p. 32. 61 G. Bovini, Antichità cristiane di Milano, Bologne, 1970, p. 23-24 et p. 256-278. Cf. RUFINUS, Apol. c. Hieron., 1, 19, CC 20, p. 54; voir EVSEBIVS 4 et VENERIVS 1. 62 PAULINUS NOL., Ep. 20, 3, CSEL 29, p. 145; ENNODIUS, Carm. 2, 78, MGH aa 7, p. 163; voir PAVLINVS 1. 63 Ms. Codex Vindobonensis 795, fo 186, A. Silvagni, Studio critico sopra le due sillogi medievali di iscrizioni cristiane milanesi, dans Riv. di arch. crist., 15, 1938, p. 109-110; voir J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 19-22 et p. 48. 64 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 102; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, I, Lombardia, p. 15-16 et p. 30-31. 65 AASS Aug. III, p. 280-285 (BHL 7786). 66 ENNODIUS, Carm. 2, 78, MGH aa 7, p. 163. 46 47

SIMPLICIANVS1 2

(. . . 451 . . .)

episcopus ecclesiae Nouariensis (Nouaria = Novara), évêque de Novare, participe au concile convoqué par l’évêque de Milan, Eusebius (sans doute dans cette ville, en tout cas selon une procédure fixée par le pape Léon pour la Gaule 2 et pour l’Italie), après le retour de l’évêque Abundius de Côme et du prêtre milanais Senator, revenus avant le 9 juin 451 de la capitale impériale où ils ont reçu la profession de foi d’Anatolios, le nouvel évêque de Constantinople, admis dès lors dans la communion romaine 3. Il retrouve à Milan, pendant l’été avant le concile de Chalcédoine, avec des évêques venus d’Italie septentrionale, les légats porteurs d’une lettre de Léon (aujourd’hui perdue). Après la lecture de la lettre pontificale fixant la convocation et le programme du concile italien 4, P. entend, selon l’ordre prévu, le rap-

2080

** SIMPLICIANVS

port des légats, puis lecture publique de la lettre de Léon à Flavien 5 – réclamée à l’évêque gaulois Ceretius (suivant la suggestion du pape) et transmise par ce dernier – condamnant Eutychès et professant les deux natures distinctes en l’unique personne du Christ, Fils de Dieu 6. S. souscrit au 15e rang des évêques 7, pour donner pleine adhésion à la christologie romaine et à la théologie de l’Incarnation, déjà professée par Milan, la lettre synodale dont le porteur est Cyriacus de Lodi. S. figure au 6e rang sur les listes épiscopales tracées sur deux diptyques provenant de S. Gaudenzio et de S. Maria, rédigées au XIe/XIIe s. 8. Var. SIMPLICIVS. Voir Ep. syn. episc. Galliae, CC 148, p. 107-110; voir EVSEBIVS 6. 3 LEO, Ep. 83, Coll. Grimanica 41, ACO II, 4, p. 42 (Jaffé 463); voir ABVNDIVS 1; SENATOR 1. 4 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 A. 5 LEO, Ep. 28, Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 24-33 (Jaffé 423). 6 EUSEBIUS MEDIOL., dans LEO, Ep. 97, 2, PL 54, 946 B. 7 Id., dans LEO, Ep. 97, 3, ibid., 949 A. 8 F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-463 et 743. 1

2

** SIMPLICIANVS évêque de Bergamo (Bergomum), figure dans la série des portraits conservés dans le chœur de S. Alessandro, disparus par la suite1. 1 G. Ronchetti, Memorie istoriche di Bergamo, I, p. 23; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Lombardia, II, 2, p. 10; Lanzoni, Diocesi, p. 973.

SIMPLICIVS 1

(. . . fin 375 . . .) uicarius Vrbis1,

reçoit de l’empereur Gratien, peu après la mort de Valentinien Ier (17 novembre 375), ordre de chasser les prêtres romains partisans de l’antipape Vrsinus au delà du 100e mille 2. 1 2

Voir PLRE 1, p. 844, Simplicius 7. GRATIANUS et VALENTIANUS AUGG., Rescript., 3, Coll. Auel. 13, CSEL 35, 1, p. 55.

[Si]MPLICIVS

2

(IVe s.?)

lector, lecteur romain connu par une épitaphe provenant d’un cimetière de la région appienne (Marc et Marcellien)1. 1

ICVR, NS 4, 12013.

[S]IMPLICIVS

SIMPLICIVS

6

3

2081 (IVe/Ve s.)

presb(yter), prêtre romain déposé dans une tombe du cimetière sub diuo de la catacombe de Calliste, un 20 novembre1. 1

U.M. FASOLA, RAC 56, 1980, p. 252.

* SIMPLICIVS

(. . . 451 . . .) episcopus ecclesiae Nouariensis : voir SIMPLICIANVS 2.

SIMPLICIVS

4

(. . . 468-483)

originaire de Tibur (= Tivoli; Roma), fils d’un Castinus, selon le Liber Pontificalis dont le témoignage, pour cette sorte d’indication, est assez douteux1. Évêque de Rome (468-483). 1

Liber Pont., XLVIIII, 1, p. 249.

SIMPLICIVS

5

(. . . 13 mars 487 . . .) presbyter,

prêtre romain, mentionné au 7e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

[S]IMPLICIVS

6

(Ve s.?)

pre[sbyter?], peut-être un prêtre (si l’on accepte la restitution possible), appartient à l’Église de Tortona (Alessandria; = Dertona), où il dédie, avec son épouse [C]antinia, l’épitaphe de leur fille Florentia1. 1 G. MENELLA, Tortona Paleocristiana, p. 141-142, n. 37 = ICI VII, 41; voir FLORENTIA 1.

2082

SIMPLICIVS

SIMPLICIVS

7

7

(. . . avant 507/511)

vend sa maison de Rome à l’Église romaine, représentée par l’acolyte Eufraxius; S. est mort depuis longtemps lorsqu’en 507/511 cette demeure fait l’objet d’un litige1. 1

CASSIODORUS, Variae 3, 45, MGH aa 12, p. 101 = CC 96, p. 127.

SIMPLICIVS

8

(. . . entre 507 et 512 . . .)

élève d’Ennodius à Milan1, s’installe à Rome où il appartient à l’entourage de Barbara, comme le rappelle Ennodius dans une lettre adressée à Beatus pour transmettre l’épitaphe métrique composée en l’honneur de Cynegia, la femme du patrice Faustus 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 1019, Solatius. ENNODIUS, Ep. 7, 29, MGH aa 7, p. 260; voir BARBARA 1; FAVSTVS 4.

SIMPLICIVS

9

(. . . avant février 541 – avant 577?) abbas monasterii Casinensis,

est d’abord disciple de Benoît dans le monastère du Castrum Casinum (Monte Cassino; Frosinone), en même temps que Constantinus, Valentinianus et Honoratus1; succédant à Constantinus, qui dirige la communauté après la mort de Benoît, il est le 3e abbé du Mont Cassin 2, précédant Vitalis et Bonitus, ce dernier étant contemporain, selon Paul Diacre, de la destruction par les Lombards du Mont Cassin 3, peut-être en 577 4. S. rapporte les faits et gestes de Benoît au futur pape Grégoire qui invoque son témoignage dans les Dialogues 5. 1 GREGORIUS, Dial. II, Prol. 2, SC 260, p. 128; cf. Dial. II, 27, 3, ibid., p. 216 et Dial. IV, 8-9, SC 265, p. 42; voir BENEDICTVS 3; CONSTANTINVS 7; VALENTINIANVS 4; HONORATVS 15. 2 Id., Dial II, Prol. 2, SC 260, p. 128; PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 17, MGH srl, p. 122; Catalogus abbatum monasterii Casinensis, MGH srl, p. 489. 3 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 17, MGH srl, p. 122; voir VITALIS 13 bis et, pour la date, BONITVS. 4 Voir note 1.

** SIMPLICIVS évêque de Vérone (Verona), est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 3e rang, sans que l’on puisse préciser s’il est de la fin du IIIe s. ou du début du IVe s.1. S. est attesté également au 3e rang par les Versus de Verona (IXe s.) 2. S. est mentionné dans une inscription du XIe/XIIe s. (perdue) qui énumère d’autres évêques ainsi que des martyrs ensevelis à S. Stefano 3. 1

Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 72. Son médaillon

2083

SINDVLA

figurait sur une partie du Velo di Classe, perdue, mais décrite encore au XVIe s., J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55. 2 Versus de Verona, Versum de Mediolano ciuitate, G.B. Pighi, Bologne, 1960, p. 153. 3 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 265-266, note 41, et p. 297.

SINCERIS

(. . . mai 596 . . .)

habitant de Tauromenium (= Taormina; Messina)1, est le gendre d’Hilarus qui contracte des dettes et meurt avant 596; sa femme, qui a refusé l’héritage de son père Hilarus, étant cependant pressée par les créanciers de ce dernier de rembourser et retenue pour cette raison contre son gré à Taormina, S. vient seul à Rome pour exposer au pape Grégoire les difficultés dans lesquelles, par suite de sa pauvreté, il se débat, et lui exprimer son désir de se transférer avec son épouse dans l’Vrbs où ils espèrent assurer plus facilement leur subsistance. S. repart porteur d’une lettre pontificale datée de mai 596 et adressée à l’évêque de Taormina Secundinus chargé, si les faits sont exacts, de protéger les époux des exigences illégales des créanciers et de leur permettre de quitter librement la Sicile 2. Voir PLRE 3, p. 1154. GREGORIUS, Ep. 6, 33, MGH Ep. I, p. 411 = Ep. 6, 35, CC 140, p. 409 (Jaffé 1415); voir HILARVS 13; SECVNDINVS 6. 1

2

SINDILA1

(. . . 551 . . .) spodeus basilicae Gothorum,

en qualité de spodeus (très probablement copiste d’un scriptorium), est au service de l’Église arienne de Ravenne en 551 : à cette date, S. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, en une période de vacance du siège épiscopal – de la basilica (ou ecclesia) Gothorum sanctae Anastasiae (puis, ecclesia s. Theodori : chiesa dello Spirito); il figure au 12e rang de ceux-ci (et le 5e d’un premier groupe de spodei qui, mentionnés avant les ostiarii, sont certainement tous clercs), comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme totale de cent quatre-vingt sous d’or 2. Au bas de l’acte et toujours au 12e rang, S., qui est certainement un Goth, signe d’une simple croix, authentifiée, d’une autre main, comme celle de Sinthila spodeus, intervenant comme uenditor 3. 1 2 3

Var. SINTHILA. Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, ligne 84 (= Marini 199); voir PETRVS 61. Pap. Lat. 34, ibid., p. 102, ligne 130.

SINDVLA1

(. . . février-avril 559 . . .) magister militum 2,

est avisé par le pape Pélage Ier, en février 559, que la cause d’un certain Lucidus aurait été recevable si l’adversaire de ce dernier avait été présent et

2084

SINGLEDIA

que l’affaire concernant la femme de Placidus ne peut donner lieu à des poursuites, s’il n’est pas prouvé qu’il y a eu volonté de nuire 3. S. est, en avril 559, le destinataire d’une autre lettre pontificale le mettant en garde contre un certain Montanianus qui s’est présenté à lui comme l’héritier légitime d’un autre Montanianus, alors qu’il est en réalité d’origine servile; S. est averti que les biens qu’il revendique reviennent à des neveux et que, même s’il a produit des rescrits impériaux, il ne peut rien réclamer 4. 1 2 3 4

Var. SINDVA; voir PLRE 3, p. 1154-1155, Sindual. PELAGIUS I, Ep. 31, Gassò et Batlle, p. 87 (Jaffé 990). Id., Ep. 31, ibid., p. 87-88. Id., Ep. 73, ibid., p. 185-186 (Jaffé 1031).

SINGLEDIA

(. . . entre 421 et 450 . . .)

nièce de l’impératrice Galla Placidia, fait construire, à la suite d’une vision miraculeuse selon Andreas Agnellus, avec l’aide de l’Augusta (421-450) et non loin de l’ecclesia sanctae Crucis (Santa Croce) édifiée par cette dernière, un oratoire (monasterium) dédié à saint Zacharie. S. dote l’oratoire d’un trésor d’or et d’argent (plus tard transféré à l’ecclesia Vrsiana), notamment des couronnes votives en or, ornées de gemmes et des calices dorés, l’un de ces derniers étant offert par Galla Placida, comme l’indique l’inscription relevée par Andreas Agnellus. S. est ensevelie dans l’oratoire St-Zacharie dans une tombe encore visible au IXe s.1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 41, A. Testi Rasponi, p. 118-119, lignes 239-253 = MGH srl, p. 305-306; voir PLRE 2, p. 1017.

SINODVS

(VIe/VIIe s.?) diac(onus)1,

diacre mort à Verceil (Vercellae), dont le nom et le titre sont conservés par l’acrostiche d’un poème métrique recueilli par la Sylloge de Lorsch. Issu d’une grande famille romaine et formé à la philosophie, S. préfère mourir que vivre dans le mensonge 2. 1 2

Voir aussi diaconati gratia, vers 4. ICVR II, p. 171, 28.

* SINTHILA

(. . . 551 . . .) spodeus : voir SINDILA.

SIRACVSIVS

(. . . entre 492 et 496 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, probablement établi en Campanie d’après le contexte de son intervention, est chargé par le pape Gélase, avec les évêques

SIRICA

2085

4

Constantius (de Venafrum = Venafro; Isernia) et Laurentius (de Bouianum = Boiano; Campobasso), de recevoir l’appel d’un esclave qui s’est réfugié dans l’église de Venafro pour échapper à Iudas, son maître juif, qui l’a fait circoncire alors qu’il se déclare chrétien depuis l’enfance1. Il faut identifier S. avec l’évêque homonyme auquel s’adresse le pape Gélase en le chargeant d’obliger les héritiers de l’évêque Zacheus (son predécesseur?) à restituer les 62 livres d’argent dépensées par ce dernier et, si besoin est, de confisquer tout l’héritage pour que l’Église ne soit pas dépourvue de vases liturgiques 2. 1 GELASIUS, Fragm. 43, Thiel, p. 506-507 (Jaffé 742); voir CONSTANTIVS 18; LAVRENTIVS 32. 2 Id., Ep. Coll. Brit. 43, Loewenfeld 21, p. 11 (Jaffé 718); voir ZACHEVS 1.

SIRICA 1

(IVe s.) uidua,

veuve romaine (appartenant peut-être à l’ordo?), achète au fossor Hilarus un bisomus, d’après une inscription provenant d’un cimetière romain1. 1

ICVR, NS 1, 1766; voir HILARVS 1.

SIRICA

2

(IVe/Ve s.) ancilla Dei,

connue par une inscription provenant de St-Paul-hors-les-murs, à Rome1. 1

ICVR, NS 2, 5184.

SIRICA

3

(. . . juillet 591 . . .)

esclave d’Aetia qui la donne à Morena, laquelle l’affranchit. Elle épouse Gaudiosus, dont elle a des enfants, revendiqués par les agents de l’Église romaine, en dépit de son affranchissement. Elle soutient la plainte que Gaudiosus adresse au pape Grégoire, avec succès, comme en témoigne la lettre de ce dernier (datée de juillet 591) adressée à Anthemius, sous-diacre chargé d’administrer le patrimoine romain de Campanie1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 53, MGH Ep. I, p. 78-79 = CC 140, p. 66 (Jaffé 1123); voir GAVDIOSVS 7.

SIRICA1 4

(. . . avant juillet 599) abbatissa monasterii sanctorum Gauini atque Luxurii,

abbesse d’un monastère de Cagliari (Carales), instituée par l’évêque, s’abstient, pendant toutes les années de sa charge de porter l’habit monastique, pré-

2086

SIRICIVS 1

férant celui que portent, dans la ville sarde, les presbyterae, suivant une coutume déjà établie du temps de la précédente abbesse et que l’autorité épiscopale ne lui a jamais contestée. Avant sa mort, elle lègue par testament des biens à d’autres héritiers que son monastère, en particulier à un xenodochium; elle contrevient ainsi à la législation canonique qui interdit aux moines, moniales et clercs de disposer librement de leurs biens. Elle meurt avant juillet 599, date à laquelle le pape Grégoire, agréant la requête de l’abbesse Gauinia, qui lui succède, casse son testament 2. Var. SYRICA. GREGORIUS, Ep. 9, 197, MGH Ep. II, p. 185-186 = Ep. 9, 198, CC 140 A, p. 755-756 (Jaffé 1724). 1

2

SIRICIVS 1

(. . . entre 352 et 366-399)

Romain d’origine et fils d’un Tiburtius selon le Liber Pontificalis, qui est un témoin incertain pour cette sorte d’informations1. Il est d’abord lecteur au temps du pape Libère (352-366), puis diacre comme le précise sûrement son épitaphe métrique conservée dans la Sylloge de Lorsch et provenant, d’après celle-ci, du cimetière de Priscille 2. Évêque de Rome (384-399). 1 2

Liber Pont., XL, 1, p. 216. ICVR, NS 9, 24832.

SIRICIVS

2

(. . . entre 374 et 397 . . .)

qualifié de parens1 par Ambroise de Milan, est certainement revêtu du sacerdoce, sans que l’on puisse dire s’il est prêtre comme Syrus mentionné en qualité de conpresbyter par Ambroise 2 ou évêque comme ce dernier. Il écrit à l’évêque de Milan une lettre (perdue) portée par le prêtre Syrus; en réponse, il est le destinataire d’une lettre amicale d’Ambroise qui fait l’éloge du porteur 3. Il faut peut-être identifier S. avec l’homonyme qualifié de frater qui écrit à Ambroise une lettre (perdue) portée par Priscus, un ami commun, et qui reçoit en réponse un court billet d’Ambroise accusant réception de sa lettre 4. Dans l’hypothèse où S. est évêque, il n’est pas exclu qu’il s’agisse de l’évêque de Rome. AMBROSIUS, Ep. 85, 3, PL 16, 1283 = Ep. 46, 3, CSEL 82, 2, p. 47. Id., Ep. 85, 1, ibid., 1282 = Ep. 46, 1, CSEL 82, 2, p. 45-46. 3 AMBROSIUS, Ep. 85, 1-3, PL 16, 1282-1283 = Ep. 46, 1-3, CSEL 82, 2, p. 45-47; voir SYRVS 2. 4 Id., Ep. 86, PL 16, 1283 = Ep. 41, CSEL 82, 2, p. 40; voir PRISCVS 2. 1

2

SIRICIVS

3

(IVe s.)

donateur, dont le nom est inscrit sur un disque de marbre portant au centre un chrisme, trouvé à S. Agnese fuori le mura, à Rome; son titre manquant sur la dédicace, (au demeurant incomplète), il n’y a pas de raison décisive d’identifier S. au pape homonyme1. 1

ICVR, NS 8, 20761; voir SIRICIVS 1.

SISINNIVS

SIRICIVS1 4

2087

2

(. . . 10 juillet 431 . . .) notarius sanctae catholicae ecclesiae urbis Romae,

notarius romain, accompagne les légats Arcadius, Proiectus et Philippus, envoyés par le pape Célestin au concile d’Éphèse; le 10 juillet 4312, lors de la première séance tenue en présence des légats romains par le concile cyrillien, S. donne lecture en latin de la lettre, datée du 8 mai 431, adressée par le pape Célestin à l’assemblée des Pères 3. Sirı¥kiov. Gesta Ephes. 1, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 53 = Coll. Casin., pars prior 34, ACO I, 3, p. 92; voir PROIECTVS 6; PHILIPPVS 4. 3 Gesta Ephes. 5, Coll. Vatic. 106, ACO I, 1, 3, p. 93 = Coll. Casin., pars prior 35, ACO I, 3, p. 54. 1

2

SISINNIVS 1

(. . . entre 374 et 397 . . .)

ami d’Ambroise, se brouille avec son fils qui s’est marié sans son autorisation, puis lui pardonne sur les instances de l’évêque de Milan, qui le félicite de cette décision en évoquant des précédents bibliques1. 1

AMBROSIUS, Ep. 83, PL 16, 1279-1282 = Ep. 35, CSEL 82, 1, p. 238-241.

SISINNIVS

2

(. . . 29 mai 398?) diaconus,

qualifié par Vigilius de Trente de Cappadox gente uel Graecus1, est très probablement – le uel n’indiquant pas une hésitation sur son origine géographique ou sur celle de sa famille, mais introduisant une précision – un Cappadocien ayant pour langue maternelle le grec. Refusant de s’engager dans les liens du mariage et peut-être déjà entré dans les rangs du clergé, S. se fait peregrinus pour aller, le premier en cette région, évangéliser, en qualité de diacre, la «nation barbare» de l’Anaunia 2 (= Val di Non, Trento). Avec ses propres ressources financières, il y construit, au lieu dit Anagnia (= Sanzano, à 40 Km au N. de Trente), une église 3 desservie par le lecteur Martyrius et par le frère de celui-ci, l’ostiarius Alexander. Nettement plus âgé que ses compagnons (utroque grandeuior senectus) 4, il forme avec eux une petite communauté qu’il dirige. En même temps que Martyrius et Alexander, soit pour avoir pris la défense d’un néophyte refusant de fournir les victimes animales destinées au rite païen de la lustratio 5, soit pour avoir tenté audacieusement d’interdire le culte idolâtre 6, S. suscite la colère des païens. Blessé lors d’une première échauffourée, il est soigné par Martyrius 7 ; le lendemain à l’aube, alors que, mal remis, il repose encore dans son lit, il est appréhendé par les païens et tué d’un coup de hache 8, précédant dans la mort Martyrius et Alexander, avant que son corps, auquel est attaché par dérision une sonnaille, soit traîné pour être brûlé avec ceux du lecteur et du portier sur un bûcher fait avec les poutres de l’église détruite 9 ; il subit ainsi le martyre un vendredi 29 mai10, postérieurement à la mort d’Ambroise de Milan (4 avril 397)11, très probablement en mai 398, où le 29 tombe un vendredi.

2088

SISINNIVS

3

Avec ses deux compagnons, S. est déposé dans l’église épiscopale de Trente par les soins de Vigilius12 qui élève également sur le lieu du martyre une basilique13. Toujours, associé aux deux autres martyrs, S. est glorifié au lendemain de sa mort par Vigilius dans une lettre envoyée à l’évêque Simplicianus de Milan avec des reliques14 qui rendent la vue, à leur arrivée, à un aveugle venu de Dalmatie15 et dans une autre lettre plus longue adressée, avec des cendres des martyrs, à l’évêque de Constantinople Jean Chrysostome par l’intermédiaire du magister militum Iacobus16. Toujours en compagnie d’Alexander et de Martyrius, S. est célébré dans deux homélies de Maxime de Turin17 (entre 398 et 405), dans un Tractatus de Gaudentius de Brescia18 (qui dépose entre 400 et 402 des cendres de martyrs dans une église de Brescia dédiée au Concilium Sanctorum), dans une lettre adressée par Augustin en 411 à Marcellinus19 et dans un carmen que Fortunat destine, avant 566, à une église St-André élevée par un évêque Vitalis 20. S. est inscrit au Martyrologe hiéronymien au 29 mai 21. VIGILIUS TRIDENT., Ep. 2, E. Menestà, p. 167, lignes 212-213 (BHL 7794). Id., Ep. 1, ibid., p. 159, lignes 24-29. 3 Id., Ep. 2, ibid., p. 163, lignes 65-66; Ep. 1, ibid., p. 159, lignes 29-31. 4 Id., Ep. 2, ibid., p. 163, ligne 64; voir ALEXANDER 3; MARTYRIVS 2. 5 Id., Ep. 2, ibid., p. 163-164, lignes 77-79. 6 MAXIMUS TAURIN., Sermo 106, CC 23, p. 417-418. 7 VIGILIUS TRIDENT., Ep. 1, E. Menestà, p. 161, lignes 77-78; Ep. 2, ibid., p. 165, lignes 118-122 et 137. 8 Id., Ep. 2, ibid., p. 165, lignes 124-130. 9 Id., Ep. 1, ibid., p. 165, lignes 86-90. 10 Id., Ep. 1, ibid., p. 161, lignes 102-103 et Ep. 2, ibid., p. 169, lignes 297-298. 11 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 52, Pellegrino, p. 124. 12 Passio s. Vigilii, 5, AASS Iun. VII, p. 145 (BHL 8602-8607); voir VIGILIVS 1. 13 VIGILIUS TRIDENT., Ep. 1, E. Menestà, p. 161, lignes 91-92. 14 Id., Ep. 1, ibid., p. 159-161; voir SIMPLICIANVS 1. 15 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 52, Pellegrino, p. 124. 16 VIGILIUS TRIDENT., Ep. 2, E. Menestà, p. 162-170; voir IACOBVS 2. 17 MAXIMUS TAURIN., Sermo 105 et 106, CC 23, p. 414-417. 18 GAUDENTIUS BRIX., Tractatus 17, 13, CSEL 68, p. 144. 19 AUGUSTINUS, Ep. 139, 2, CSEL 44, p. 150-151; voir PCBE, Afrique, MARCELLINVS 2. 20 VENANTIUS FORTUNATUS, Carm. I, 2, vers 19-24, MGH aa 4, 1, p. 8; voir VITALIS 12. 21 AASS Nou. II, 2 p. 68. 1

2

SISINNIVS

3

(. . . juillet 592 . . .) iudex Samnii1,

gouverneur du Samnium, est, après sa sortie de charge, installé en Sicile où, à l’été 592, il se trouve dans une grande misère; selon les instructions adressées en juillet/août 592 par le pape Grégoire au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain dans l’île, il devra recevoir, par l’entremise de ce dernier, chaque année 20 decimatae de vin et 4 sous d’or 2. Voir PLRE 3, p. 1159, Sisinnius 2. GREGORIUS, Ep. 2, 38, MGH Ep. I, p. 139, lignes 8-10 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 145, lignes 136-139 (Jaffé 1186); voir PETRVS 70. 1

2

2089

SISINNVS

SISINNIVS

4

(. . . avant novembre 594 – septembre 597 . . .) defensor ecclesiae Messanensis (Messana = Messina),

a en sa possession des esclaves qui font partie de l’héritage laissé par Peltrasius à sa mort (probablement antérieure à 594), sans que l’on sache si les esclaves en question comptent au nombre des biens légués par Peltrasius à l’Église de Messine ou si S. s’en empare indûment au détriment de Faustinus, fils de Peltrasius. Selon les affirmations de Faustinus, le litige étant soumis au jugement de l’évêque Maximianus de Syracuse – donc avant novembre 594, date de la mort de ce dernier –, S. perd le procès, mais refuse de restituer les esclaves. En tout cas, il les détient encore en septembre 597, lorsque le pape Grégoire, auprès duquel Faustinus vient porter plainte, adresse une lettre à l’évêque de Messine Donus, lui demandant, si l’affaire a déjà été jugée, de faire appliquer la sentence, sinon de faire comparaître S. et Faustinus devant un évêque Secundinus (probablement celui de Taormina) pour que soit mis fin au litige1. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 3, MGH Ep. II, p. 4-5 = CC 140 A, p. 517-518 (Jaffé 1490); voir MAXIMIANVS 5; SECVNDINVS 6; FAVSTINVS 13; DONVS 1.

SISINNIVS

5

(. . . septembre/octobre 599 . . .) presbyter Regitanae ciuitatis (Regium = Reggio Calabria),

reçoit du prêtre Victorianus, en dépôt, de l’argent et divers objets précieux qu’il refuse ensuite, bien qu’un tribunal l’y ait condamné, de restituer à Victorianus et, après la mort de celui-ci, à ses enfants. S. est accusé auprès du pape Grégoire d’avoir commis ce délit mais aussi d’être un sodomite et un idolâtre qui conserve dans sa propre maison une idole. S. est soumis à une enquête confiée par le pape, en septembre ou octobre 599, au sous-diacre Sabinus, chargé, s’il établit sa culpabilité, de le faire incarcérer, de veiller à la restitution du dépôt de Victorianus et de faire rapport sur les autres crimes à Grégoire, qui décidera du châtiment1. 1 GREGORIUS, Ep. 10, 2, MGH Ep. II, p. 237-238 = CC 140 A, p. 827-828 (Jaffé 1769); voir VICTORIANVS 2; SABINVS 9.

SISINNVS

(Ve s.) presbyter,

prêtre romain connu par son épitaphe métrique que conservent deux sylloges; il est célébré pour sa fidélité à l’Église et son mépris des richesses1. 1

ICVR, NS 6, 15839.

2090

SISIVERA

SISIVERA1

(. . . entre 590 et 602 . . .) h(onesta) f(emina),

esclave, affranchie par sa maîtresse Theudifara, reçoit de cette dernière, pour assurer sa liberté, une partie d’un fundus Balonianus sis in territorio Ariminensi (Rimini), et comprenant des champs, des prairies, des pâturages, des vergers, des vignobles et des cours d’eau; elle fait ensuite donation de cette propriété, pour le salut de son âme, à l’Église de Ravenne, représentée par le diacre Palumbus, aux termes d’un document rédigé entre 590 et 602, au bas duquel, ne sachant pas écrire, elle appose une croix 2. 1 2

Var. SISEVIRA; SESIVERA; SISEVERA. Pap. Lat. 20, Tjäder, p. 346-352 (= Marini 93); voir PALVMBVS 3.

SIXTVS1 1

(. . . 417/418-440) presbyter,

Romain, fils d’un certain Xystus, selon le Liber Pontificalis dont le témoignage en la matière est, pour cette époque, tout à fait suspect 2. Prêtre sous le pontificat de Zosime (417-418), S. adopte une attitude qui inquiète les Africains 3, lorsque Caelestius et Pélage demandent à Rome la révision de leur cause; mais, après les différentes condamnations lancées contre les idées et les partisans de Pélage, il est l’un des premiers à porter l’anathème en public contre eux 4 ; pour se justifier, il adresse, d’abord à Aurelius de Carthage, une lettre, aujourd’hui perdue, portée par l’acolyte Leo, qui rassure les Africains, y compris Augustin, encore à Carthage 5, et qui arrive en même que la Tractoria du pape Zosime condamnant Pélage et Caelestius 6 ; puis il confie au prêtre Firmus une lettre destinée à l’évêque d’Hippone 7, ainsi qu’un autre exemplaire pour Alypius de Thagaste 8, à l’été 418; après le retour d’Augustin de son voyage en Maurétanie Césarienne, postérieurement à septembre 418 9, il reçoit de ce dernier un bref message, compliment rapide, transmis par l’acolyte romain Albinus10, ainsi, peut-être qu’une lettre d’Alypius11, puis, par l’intermédiaire de Firmus, une invitation très documentée d’Augustin à participer efficacement à la lutte contre l’hérésie12. Évêque de Rome (432-440). Var. XYSTVS; XYXTVS; XISTVS; SYXTVS. Liber Pont., XLVI, 1, p. 232. 3 AUGUSTINUS, Ep. 191, 1, CSEL 57, p. 162-164. 4 Id., Ep. 194, 1, ibid., p. 176, lignes 13-19; voir PELAGIVS 1. 5 Id., Ep. 191, 1, ibid., p. 163; id., Ep. 194, 1, ibid., p. 176; voir LEO 7; voir PCBE, Afrique, p. 123, AVRELIVS 1. 6 Voir note 4. 7 AUGUSTINUS, Ep. 191, 1, CSEL 57, p. 162-163; id., Ep. 194, 1, ibid., p. 176; voir PCBE, Afrique, p. 458-459, FIRMVS 2. 8 Id., Ep. 191, 1, ibid., p. 163; voir PCBE, Afrique, p. 62-63, ALYPIVS. 9 Id., Ep. 193, 1, ibid., p. 168; voir Gesta cum Emeritio, 1, CSEL 53, p. 181. 10 Id., Ep. 191, ibid., p. 162-165; voir ALBINVS 1. 11 Voir note 7. 12 AUGUSTINUS, Ep. 194, CSEL 57, p. 176-214; PROSPER AQUIT., C. Collatorem, 21, 3, PL 51, 272 C. 1

2

2091

** SIXTVS

XYSTVS

2

(. . . 13 mars 487 . . .) presbyter,

mentionné au 39e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale, datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263.

SIXTVS

3

(. . . 13 mai 495 . . .) notarius sanctae ecclesiae Romanae,

notaire de l’Église romaine, rédige, sur ordre du pape Gélase, le procès-verbal du concile réuni à Rome, le 13 mai 495, à St-Pierre du Vatican pour la réconciliation de l’évêque Misenus de Cumes1. 1

Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 487.

XYSTVS

4

(. . . 21 mars 537 . . .) subdiaconus regionarius regionis sextae,

sous-diacre romain, est présent au palais du Pincio, le 21 mars 537, lorsque le pape Silvère, convoqué par Bélisaire et accusé de trahison par la femme de ce dernier, Antonina, est dépouillé du pallium par le sous-diacre de la 1ère région Iohannis et revêtu de la robe de moine. Sortant du palais, X. annonce au clergé que le pape est déposé et qu’il est devenu moine1. 1

Liber Pont., LX, 9, p. 293; voir IOHANNIS 34; ANTONINA 3.

** SIXTVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. S., avec un homonyme, aurait été associé avec 284 évêques dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai

2092

** XYSTVS

324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** XYSTVS1 père du pape Sixte III (432-440), d’après le Liber Pontificalis 2. 1 2

Var. SYXTVS. Liber Pont., XLIII, p. 232, ligne 1; voir SIXTVS 1.

SMARAGDVS 1

(. . . 487-495?-499? . . .)

presbyter, prêtre romain, mentionné au 35e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. S. doit vraisemblablement être identifié au prêtre homonyme mentionné au 14e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 4 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 5 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 6, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 7. S. doit vraisemblablement aussi être identifié au prêtre S., mentionné au 20e rang des prêtres sur la liste de présence 8 du concile romain convoqué par le pape Symmaque 9 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli10, pour établir, après des troubles récents11, un règlement des élections pontificales12. Mais il ne souscrit pas le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues13. 1

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609).

SMARAGDVS

2

2093

Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 5 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 6 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 7 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 8 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 17e. 9 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 10 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 11 Voir LAVRENTIVS 23. 12 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 13 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 2 3

SMARAGDVS

2

(. . . 585-608 . . .)

exarchus et chartularius sacri palatii (ou exarchus Italiae), patricius1, en qualité d’exarque et avec le titre de patrice, exerce, au nom de l’empereur Maurice (582-602), ses fonctions à Ravenne dès 585, puisqu’il négocie, au témoignage de Paul Diacre, à la fin de cette année ou au début de la suivante, une trêve de trois ans avec le roi lombard Authari 2. Pour cette raison, S. est l’objet des éloges du pape Pélage II, parce que cette paix, retrouvée grâce à lui, permet, comme l’écrit le pontife dans une lettre adressée en 585/586 à l’évêque Helias d’Aquilée et aux autres évêques schismatiques d’Istrie, la reprise des contacts entre Rome et ces prélats, demeurés fervents partisans des Trois Chapitres, et lui laisse espérer leur possible retour à l’unité de l’Église 3. S. se prête aux tentatives conciliatrices de Pélage, puisque, selon une seconde lettre de ce dernier, de peu postérieure à la première, et toujours adressée aux mêmes correspondants, il autorise, à la requête du pape, l’envoi à Rome de délégués des évêques d’Istrie 4. Mais, dès la fin de l’épiscopat d’Helias d’Aquilée (mort en 586 ou 587), l’exarque durcit sa politique : au témoignage d’une lettre envoyée en janvier 591 par les évêques de Vénétie et de Rhétie Seconde à l’empereur Maurice, mais qui revient sur des événements antérieurs, S. «contriste à plusieurs reprises Helias» et, sur la requête adressée par ce dernier à l’empereur, il se voit ordonner par le prince de «cesser d’inquiéter aucun prêtre pour cause de communion» 5. En dépit de ces directives impériales, S. recourt, contre le successeur d’Helias, Seuerus, à la violence : entre la fin de 587 et la fin de 589, il se rend à Grado où les évêques d’Aquilée, depuis l’invasion lombarde, ont trouvé refuge, et là, violant le droit d’asile, il arrache de sa basilique Seuerus, ainsi que trois autres évêques d’Istrie, Iohannes de Parentium, Seuerus de Tergeste,

2094

SMARAGDVS

2

Vindemius de Cissa et également Antonius, le «très âgé defensor» de l’Église de Grado; il les retient en prison à Ravenne, pendant un an et, sous la menace de l’exil et de mauvais traitements, les oblige finalement à communier avec Iohannes II de Ravenne, adversaire décidé des Trois Chapitres 6, sans que cette politique soit couronnée de succès puisque Seuerus et ses compagnons se rétractent au concile de Marano (postérieur à janvier 591). Vers la même époque, alors que la paix avec les Lombards est rompue (587/588), S., comme nous l’apprend une lettre adressée par le roi franc Childebert II à l’évêque de Milan Laurentius, réfugié à Gênes, doit être tenu au courant par ce dernier (afin de préparer une action militaire combinée) de l’offensive lancée par les Francs contre les Lombards 7, offensive qui se solde en 588 par une défaite écrasante des Francs. Durant ce premier séjour à Ravenne, S. entretient des relations étroites avec l’évêque de cette cité, Iohannes II, puisqu’il apporte une contribution financière à la construction par ce dernier du monasterium SS. Marci, Marcelli et Feliculae, un oratoire dépendant de St-Apollinaire in Classe, comme en témoigne l’inscription gravée plus tard au-dessus de la porte 8, après l’achèvement du monasterium en 592/593 et, sans doute même après la mort de l’évêque en janvier 595. Probablement à cause des échecs de sa politique militaire et religieuse, S. est rappelé à Constantinople 9 à la fin de 589 ou au début de 590 et remplacé à Ravenne par Romanus, puis par Callinicus. S. est à nouveau désigné, en remplacement de Callinicus, pour exercer les fonctions d’exarque en Italie10, soit dans les derniers mois du règne de Maurice (janvier-novembre 602), comme semble l’indiquer Andreas Agnellus11, soit sur mandat de Phocas, proclamé empereur le 23 novembre 602, en tout cas après le mois de mars 602 et même sans doute postérieurement aux mois suivants, époque à laquelle, au témoignage du pape Grégoire, il n’est pas encore présent à Ravenne : en effet, en juin 603, S. est le destinataire d’une lettre du pape qui, évoquant le zèle qu’il a déployé jadis contre les schismatiques, l’informe des récents événements advenus en Istrie avant l’arrivée de S. à Ravenne (ante aduentum uestrae excellentiae), la soumission à l’Église romaine de l’évêque, jusqu’alors schismatique, de Trieste, Firminus (en mars 602), puis les menées de Seuerus d’Aquilée pour tenter d’abord «par la persuasion de détourner le nouveau converti de son bon propos», ensuite pour soulever la population de Trieste contre ce dernier; S. est, en conséquence, invité par Grégoire à donner des instructions aux fonctionnaires qui sont sous ses ordres pour assurer la sécurité de Firminus et encourager par là ceux qui voudraient l’imiter. Par la même lettre, S. est incité à se méfier du duc lombard Accila avec lequel il vient de conclure une trêve de 30 jours, parce qu’aux deux lettres (perdues) que lui a adressées le pontife pour l’inciter à conserver la paix, ce personnage n’a donné que des réponses évasives. Enfin, S. est averti des préparatifs belliqueux des Pisans qui, malgré l’ambassade envoyée par Grégoire, sont prêts à prendre la mer avec leurs «dromons»12, peut-être à la suite d’une alliance conclue avec les Lombards. Le 1er juillet 604, S. conclut une trêve de 9 mois, valable jusqu’au 1er avril 605, avec le roi Agilulfus auquel, en vertu de cet accord, sont rendus sa fille, l’époux de cette dernière, Gudescalus, et leurs enfants13, précédemment enlevés et retenus à Ravenne par Callinicus. En novembre 605, S. signe avec Agilulfus, qui reçoit des Romains 12.000 solidi, un nouveau traité de paix d’une année14, ensuite reconduit pour trois ans. En 608, S. érige sur le forum romain une colonne à Phocas, en témoi-

2095

SOLATIVS 1

gnage, ainsi que l’explique l’inscription gravée sur le monument, de reconnaissance envers l’empereur qui a restauré la paix et la liberté en Italie15. Voir PLRE 3, p. 1164-1166, Smaragdus 2. PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 18, MGH srl, p. 102, lignes 2-3. 3 PELAGIUS II, Ep. 1, MGH Ep. II, p. 442, lignes 21-24 et p. 443, lignes 1-2 (Jaffé 1054). 4 Id., Ep. 1, ibid., p. 449, lignes 4-10 (Jaffé 1055). 5 Ep. episcoporum Venetiae uel Secundae Retiae, dans GREGORIUS, Ep. 1, 16 a, MGH Ep. I, p. 18, lignes 24-35 = ACO IV, 2, p. 135, lignes 10-15. 6 Id., Ep. 1, 16 a, ibid., p. 19, lignes 1-8 = ACO IV, 2, p. 135; PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 26, MGH srl, p. 105, lignes 19-24, et p. 106, lignes 1-2; voir SEVERVS 24 et 25; VINDEMIVS 3; ANTONIVS 10; IOHANNES 41 et 63. 7 CHILDEBERTUS II REX FRANCORUM, Ep., dans Epistulae austrasicae 4, 6, CC 117, p. 468, lignes 19-23; voir LAVRENTIVS 52. 8 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 98, A. Testi Rasponi, p. 247, lignes 32-33 = MGH srl, p. 342, lignes 32-33 = CIL XI, 297, vers 15-16. 9 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 26, MGH srl, p. 107, lignes 1-2; voir ROMANVS 17. 10 Id., Hist. Lang. 4, 25, MGH srl, p. 125, lignes 8-9. 11 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 101, A. Testi Rasponi, p. 253, lignes 48-50 = MGH srl, p. 344, lignes 22-25. 12 GREGORIUS, Ep. 13, 36, MGH Ep. II, p. 399-400 = Ep. 13, 44, CC 140 A, p. 10351037 (Jaffé 1901); voir FIRMINVS 3. 13 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 28, MGH srl, p. 126, lignes 3-5. 14 Id., Hist. Lang. 4, 32, MGH srl, p. 127, lignes 9-10; ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 106, MGH srl, p. 348, lignes 3-4. 15 CIL VI, 1200 et VII, 10529. 1

2

Cassia SOFROSYNE

(. . . 12 avril 402)

sacra uirgo, connue par son épitaphe métrique provenant du cimetière de Prétextat à Rome, où elle est déposée, auprès de son frère Cassius Vindicius, le 12 avril 402 par les soins de sa nièce, la vierge consacrée Vindicia1. 1

ICVR, NS 5, 13949.

SOLATIVS 1

(. . . entre 507 et 512 . . .)

élève d’Ennodius à Milan1, s’installe à Rome où il appartient à l’entourage de Barbara, comme le rappelle Ennodius dans une lettre adressée à Beatus pour transmettre l’épitaphe métrique composée en l’honneur de Cynegia, la femme du patrice Faustus 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 1019, Solatius. ENNODIUS, Ep. 7, 29, MGH aa 7, p. 260; voir BARBARA 1; FAVSTVS 4.

2096

SOLACIVS

SOLACIVS

2

2

(. . . entre 577 et 586 . . .) episcopus Veronensis (Verona = Verona),

participe, d’après la liste des signatures conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium (mais non d’après celle conservée dans les actes du concile de Mantoue de 827)1, au synode réuni par l’archevêque d’Aquilée Helias dans la basilica sanctae Euphemiae (Basilica S. Eufemia) au Castrum Gradense (Grado; Gorizia) à une date imprécise entre 577 et 586 2. Avec dixneuf autres évêques de Venetia et Histria, de Noricum, de Raetia Secunda et de Pannonia, et quelques prêtres, tous séparés de la communion romaine par refus de la condamnation des Trois Chapitres (concile de Constantinople, 553), S. souscrit une synodale rappelant la fidélité au concile de Chalcédoine des évêques présents, et approuvant le transfert du siège archiépiscopal d’Aquilée au Castrum Gradense 3. Cependant, S. ne figure pas sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus 4. S. meurt avant la réunion, antérieure à janvier 591, du concile de Marano, où son successeur Iunior est mentionné 5. Cf. Acta concilium Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 9, 495-496. Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15; pour la date, voir AGNELLVS 8. 3 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, ibid., p. 393, lignes 15-35. 4 Voir Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73. 5 Cf. PAULUS DIAC., Hist. Lang. 3, 26, MGH srl, p. 107; voir IVNIOR 2. 1

2

SOLVTOR

(. . . 359 . . .) episcopus,

évêque occidental (peut-être italien), prend part au concile réuni au début de l’été 359 à Rimini (Forli; = Ariminum) pour faire adopter par l’Église d’Occident ainsi que par l’Église d’Orient – siégeant en un autre concile convoqué à Séleucie – un symbole de foi, daté du 22 mai 359, d’inspiration nettement subordinatianiste. S. appartient vraisemblablement à la majorité des évêques que leur fidélité au symbole de Nicée amène, le 21 juillet 359, à repousser le «credo daté» soutenu par la minorité, à excommunier les défenseurs de cette formule de foi – les évêques illyriens, Ursace de Singidunum, Valens de Mursa, Germinius de Sirmium et Gaius de Sabaria – et à faire part de leurs décisions à l’empereur Constance1. Dans cette hypothèse – la plus probable –, S. fait ensuite partie de la délégation envoyée à l’empereur par la majorité et comptant, comme celle mandée par la minorité, 10 membres, dont l’évêque Restitutus de Carthage 2. S., comme ses compagnons, n’est pas reçu par l’empereur qui fait arrêter le groupe à Adrianopolis de Thrace, en lui enjoignant d’attendre qu’il soit libre (alors qu’il accueille la délégation envoyée par la minorité) 3. Finalement S., est, avec les autres membres de sa délégation, transféré à Nikè, petite station de Thrace (choisie peut-être pour entretenir la confusion avec Nicée) 4. Restitutus étant peu après revenu sur les décisions prises le 21 juillet à Rimini et dénonçant en elles l’influence du «diable, fauteur de discorde», S.,

2097

SORA

14 ème d’un groupe présent à Nikè qui compte (Restitutus inclus) 14 membres, souscrit le 10 octobre un protocole aboutissant – par le rétablissement de la communion avec les quatre évêques ariens naguère excommuniés 5 – à un ralliement à la profession de foi homéenne 6. Étant donné qu’il est impossible de préciser si les quatre membres qui se sont ajoutés à la délégation initiale de 10 membres, ont été envoyés avec quelque retard par la majorité de Rimini, ou s’il s’agit d’ariens venus influencer le groupe assigné à résidence à Nikè, il n’est pas totalement exclu que S., ainsi que trois autres évêques, puisse avoir été dès l’origine arianisant. 1 HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, V, 1, 1-2, CSEL 65, p. 78-83; ATHANASIUS, De Synodis, 10, Opitz II, 1, p. 237-239; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 41, 1 et 5, CSEL 1, p. 94-95; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 312-317; SOZOMENUS, HE 4, 18, GCS 50, p. 164167; THEODORETUS, HE 2, 19, 1-13, GCS 19, p. 139-143. 2 HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, V, 2, 4, CSEL 65, p. 85; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 41, 6-7, CSEL 1, p. 95; ils mentionnent l’un et l’autre deux délégations de 10 membres chacune. Si la lettre de Constance adressée au concile de Rimini et reproduite par Athanase (De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 278, ligne 1) donne le chiffre de 20 membres, c’est probablement en totalisant les effectifs des deux délégations; voir PCBE, Afrique, p. 968-969, RESTITVTVS 1. 3 ATHANASIUS, De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 277-278; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 317-320; SOZOMENUS, HE 4, 19, GCS 50, p. 167-168; THEODORETUS, HE 2, 20, GCS 19, p. 143-144. 4 SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 324; SOZOMENUS, HE 2, 19, 4-8, GCS 50, p. 168-169. 5 HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, V, 3, CSEL 65, p. 85-86; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 43, 1-2, CSEL 1, p. 96 6 SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 43, 2, ibid.; THEODORETUS, HE 2, 21, GCS 19, p. 145-146.

SOPHRONIA

(. . . après août 410 . . .)

noble romaine qui imite Marcella et adopte, de nombreuses années après celle-ci (multos post annos), la «discipline des vierges et des veuves», comme en témoigne Jérôme dans sa lettre à Principia sur la vie de Marcella, morte après août 4101. 1

HIERONYMUS, Ep. 127, 5, CSEL 56, p. 149; voir MARCELLA 1.

SORA

(Ve s.)

donatrice, avec Gaudentius, sans doute son époux, contribue, pour cent pieds, au paiement du pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1 BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 337, n. 11; voir GAVDENTIVS 22.

2098

SORANVS

SORANVS1

(. . . 487?-499 . . .) presbyter tituli Vestinae (S. Vitale, Roma),

mentionné sans indication d’église titulaire au 16e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Vestinae, au 10e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. S. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme mentionné au 19e rang des prêtres sur la liste de présence 9 du concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême10. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel11. Var. SVRANVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 13e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir IANVARIVS 16 et OPILIO 2 appartenant eux aussi au titulus Vestinae et attestés à ce même concile. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 411 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 10 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 11 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 1

2

[S]ORICINA

(Ve s.)

contribue, avec [I]ulius, [I]ulianus et les siens, pour 200 pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s. au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1 BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 339, n. 16; voir IVLIVS 4; IVLIANVS 17.

2099

SPECIOSA

SORILLIO

(Ve s.)

avec Nonnosa, sans doute son épouse, contribue pour trente-cinq pieds au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s. au N.E. d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1; il est mentionné avec Non[nosa], sans doute pour une seconde intervention 2. 1 2

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 340, n. 17. Id., ibid., p. 343, n. 24.

SOSIOS BYCHYLOS

(IVe/Ve s.)

dia¥kwn : voir BYCHYLOS. SOTER

(. . . 465 . . .) episcopus Neapolitanus (Neapolis = Napoli),

est mentionné au 11e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile, dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire sur rapport d’Ascanius, episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. S. figure au 18e rang de la liste épiscopale donnée par les Gesta episcoporum Neapolitanorum composés au IXe siècle qui lui attribuent 21 ans d’épiscopat entre 457 et 492. Suivant la même source, S. fait construire à Naples l’ecclesia catholica beatorum Apostolorum (Basilica degli Apostoli) et un baptistère, poursuivant l’œuvre de l’évêque Seuerus, pour l’aménagement de S. Giovanni in Fonte. (pleuem post sanctum Seuerum secundus instituit). Il aurait été déposé dans cette basilique des Apôtres 3. HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163. 3 Gesta episc. Neapolitan., MGH srl, p. 408; voir R. Farioli, Gli scavi nell’insula episcopalis di Napoli paleocristiana, dans Atti del IX Congr. int. di arch. crist., 1975, p. 282, note 13 bis (église construite par Soter dans l’aire de la Stephania) et R. Farioli, L’art dans l’Italie méridionale, aggiornamento IV, Rome 1978, p. 193; voir SEVERVS 6. 1

2

SPECIOSA

(. . . entre 501 et 513 . . .) religiosa femina,

chrétienne de Pavie (Ticinum), qualifiée aussi de lux ecclesiae1, appartient peut-être à un ordre consacré et mène en tout cas la vie exemplaire d’une convertie qu’Ennodius prend pour modèle; après un long silence, elle renoue

2100

SPECIOSVS 1

avec Ennodius, comme s’en réjouit, dans sa réponse, le destinataire de sa lettre 2 (perdue). Par une autre lettre d’Ennodius, elle apprend avec quel regret ce dernier, mandé par son évêque à Pavie pour y rencontrer Erduic, a dû renoncer à entrer dans la ville, Erduic étant venu à sa rencontre 3. S., comme ses sœurs qui habitent d’autres villes, charge Ennodius de transmettre des messages à Olybrius dont elle est l’amie 4. 1 2 3 4

ENNODIUS, Ep. 2, 3, MGH aa 7, p. 36; voir PLRE 2, p. 1024. Id., Ep. 2, 2, ibid., p. 36. Id., Ep. 2, 3, ibid., p. 36. Id., Ep. 2, 13, ibid., p. 48; voir PLRE 2, p. 795-796, Olybrius 2.

SPECIOSVS 1

(. . . après 529 – après 541)

laïc de condition noble1, possédant une grande fortune et instruit dans les lettres profanes, s’engage, en compagnie de son frère Gregorius, sous la règle de saint Benoît, alors établi au Mont Cassin (après 529). Après avoir distribué toutes ses richesses aux pauvres, il est, avec son frère, envoyé par Benoît dans le monastère bâti par ce dernier près de la ville de Terracina 2 (Latina; = Terracinensis urbs) et peuplé de ses disciplines 3. Par la suite, alors que son frère demeure au monastère, S. est envoyé, pour les intérêts de la communauté, à Capoue, où il meurt et est enterré 4. Voir PLRE 3, p. 1181, Speciosus 2. GREGORIUS, Dial. IV, 9, 1, SC 265, p. 42; voir GREGORIVS 8. 3 Cf. id., Dial. II, 22, 1, SC 260, p. 200-202. 4 Id., Dial. IV, 9, 2, SC 265, p. 42-44; pour la date de le mort, voir GERMANVS 3, note 65. 1

2

SPECIOSVS

2

(. . . avant février 590-avant juillet 594) subdiaconus, puis notarius,

sous-diacre de l’Église de Catane (Catana) sous le pontificat de Pélage II, donc avant février 590, renonce à son office pour épouser Honorata, afin de ne pas contrevenir à la règle de continence imposée au sous-diaconat; il exerce ensuite les fonctions de notarius, probablement de l’Église de Catane, jusqu’à sa mort, antérieure à 594, puisqu’à cette date sa veuve, pour s’être remariée, est reléguée dans un monastère sur ordre de l’évêque de Catane Leo, avant que le pape Grégoire n’intervienne pour ordonner, par une lettre de juillet 594, à ce dernier de relâcher Honorata et de la rendre à son second époux1. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 34, MGH Ep. I, p. 269-270 = CC 140, p. 254 (Jaffé 1306); voir HONORATA 4; LEO 17.

SPECIOSVS

SPECIOSVS

3

2101

5

(. . . 590/591 . . .) presbyter,

prêtre romain, témoin de la mort de Romula, disciple de Redempta, relate cet épisode à Grégoire1 et confirme le récit qu’en fait celui-ci dans une de ses Homélies sur l’Évangile (590/591) 2. 1 2

GREGORIUS, Hom. Eu. 40, 11, PL 76, 1310; Dial. IV, 16, 1, SC 265, p. 62. Id., Dial. IV, 16, 1, SC 265, p. 62.

SPECIOSVS

4

(. . . avant décembre 594 . . .) presbyter,

prêtre de l’Église de Ravenne (Rauenna), déchu du sacerdoce, s’il faut lire quondam presbyterum et non pas quendam1, est, en tout cas, sur ordre de l’évêque Iohannes II, relégué, pour une faute non précisée, dans un monastère; il sort du monastère, bravant l’autorité épiscopale, grâce à la protection que lui accorde l’exarque Romanus, blâmé pour son intervention par le pape Grégoire dans une lettre de décembre 594 2. Lecture MGH : quondam presbyterum; CC : quendam presbyterum. GREGORIUS, Ep. 5, 19, MGH Ep. I, p. 301 = CC 140, p. 287-288 (Jaffé 1333); voir IOHANNES 41; ROMANVS 17. 1

2

SPECIOSVS

5

(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sancti Clementis (S. Clemente, Roma),

participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains – dont Candidus, de la même église titulaire –, en présence des diacres, au 3e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel S. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7;

2102

SPECIOSVS

6

– recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. 1 2 3 4 5 6 7 8

GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367; voir CANDIDVS 9. Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. Id., Decretum, 2, ibid. Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. Id., Decretum, 4, ibid. Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

SPECIOSVS

6

(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli Damasi (S. Lorenzo in Damaso, Roma),

participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains – dont Leo, de la même église titulaire –, en présence des diacres, au 16e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel S. est associé aux mêmes dispositions que le prêtre homonyme de S. Clemente 3. 1 2 3

GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367; voir LEO 21. Voir SPECIOSVS 5.

** SPECTABILIS évêque de Novara (Nouaria), figure au 13e rang sur les listes épiscopales tracées sur deux diptyques provenant de S. Gaudenzio et de S. Maria, rédigées au XIIe s.1. 1 C. Bascapè, Novaria, p. 224 et p. 272; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-463 et p. 743.

SPECTATA

(IVe/Ve s.)

donatrice connue par l’inscription d’un pavement en mosaïque, découvert dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec [...]s, sans doute son époux, contribue, pour cent pieds, au paiement de la mosaïque de pavement, pour une église antérieure à l’édifice du Ve s., précédant elle-même l’église construite au milieu du VIe s. par l’évêque Eufrasius1. 1 Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 29, n. 63; dans cette inscription mutilée, les donateurs sont qualifiés de famuli, sans que l’on puisse savoir si ce terme désigne leur condition sociale (des domestiques?) ou s’il représente un titre de dévotion.

2103

SPES 1

SPERANTIVS 1

(. . . entre 339 et 346 – juin 350)

chrétien, ami d’Athanase d’Alexandrie, auquel il offre l’hospitalité à Rome, vraisemblablement au cours de son second exil (entre 16 avril 339 et 21 octobre 346). Il est tué, ainsi qu’Eutropia et Abouterios, probablement en juin 350, par l’usurpateur Magnence1. 1

ATHANASIUS, Apol. ad Constant., 6, SC 56 bis, p. 95.

SPERANTIVS1 2

(. . . 343 . . .)

(eßpı¥skopov), évêque italien de siège non mentionné, souscrit, sans y être présent, aux sentences du concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste de noms, sans indication de sièges, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa cause; il est mentionné au 248e rang, 6e d’un groupe défini eßn t√ kanalı¥w∞ th÷v Italı¥av 2, vraisemblablement les titulaires d’évêchés situés de part et d’autre des voies Flaminia et Aemiliana. 1 2

Attesté seulement sous la forme Sphra¥ntiov. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 50, 1, Opitz II, 1, p. 130.

SPES 1

(fin IVe/début Ve s.) episcopus, Dei seruus,

probablement issu d’une famille de notables locaux1, exerce la charge épiscopale à Spoleto (Perugia; = Spoletium). S. invente le corps du martyr Vitalis à Terzo della Pieve (à 15 km de Spolète); associant à son entreprise la vierge Caluentia, probablement sa fille, il dédie sur le lieu du martyre et de la sépulture un autel (probablement dans un petit martyrium) et officialise le culte en fixant la date anniversaire au 14 février, ainsi qu’en témoigne l’inscription votive (provenant de Terzo della Pieve) par laquelle il demande, pour Caluentia et pour lui-même, l’intercession du martyr 2. S. occupe la charge épiscopale pendant 32 ans et meurt un 23 novembre ainsi que le précise son épitaphe 3, recopiée à l’époque carolingienne dans l’église des Sts-Apôtres, un sanctuaire de Spolète anciennement édifié – puisqu’en provient l’épitaphe du jeune Tullius Anatolius Artemius mort en 384 4 – et, en tout cas, antérieur à l’église S. Pietro élevée par l’évêque Achilleus dont S. paraît être le prédécesseur au tournant du IVe et du Ve s. 1

Le nom est attesté à Spolète au IVe s. (CIL VI, 1768, en 346) et au VIe s. (cf. CASVariae 2, 21).

SIODORUS,

2104

SPES 2 3 4

SPES

2

CIL XI, 4966 = ICI, VI, 72. CIL XI, 4967 = ICI, VI, 66. Cf. CIL XI, 4968 = ICI, VI, 65; voir ARTEMIVS 1.

2

(IVe s.) uenerabilis pater,

fonde plusieurs monastères à Cample (= Campi), non loin de Nursia (= Norcia; Perugia) et dans les environs. Frappé de cécité pendant 40 ans, il recouvre la vue peu avant sa mort. Averti de celle-ci, il reçoit l’inspiration, selon un témoignage recueilli par Grégoire dans sa jeunesse, de faire une ultime visite dans les communautés fondées par lui pour prêcher les commandements de la vie ascétique dont il avait donné l’exemple. Revenu à son propre monastère au bout de 15 jours, il convoque les moines et meurt au milieu d’eux en chantant des psaumes, après avoir communié1. 1

GREGORIUS, Dial. IV, 11, 1-4, SC 265, p. 44-45.

SPESINDEO

(. . . Pâques 599 – octobre 600 . . .) praeses Sardiniae,

gouverneur de Sardaigne1, adresse, en compagnie du magister militum Eupaterius et de notables de Cagliari, une lettre au pape Grégoire, après les fêtes pascales de 599, pour lui signaler le scandale créé par un juif converti, un certain Petrus, qui a occupé avec une bande de trublions, la synagogue le jour de Pâques, lendemain de son baptême, et y a installé les icônes de Marie et du Sauveur ainsi que sa tunique de néophyte. Il explique que Petrus a agi sans l’autorisation de l’évêque Ianuarius, chargé par le pape, en juillet 599, de faire restituer la synagogue 2. S. est encore en charge en octobre 600, lorsque le pape lui demande de participer à la conversion des barbares et des habitants de Sardaigne, en appuyant l’œuvre missionnaire de l’évêque (de Fausiana) 3. Voir PLRE 3, p. 1181-1182. GREGORIUS, Ep. 9, 195, MGH Ep. II, p. 183-184 = Ep. 9, 196, CC 140 A, p. 750-752 (Jaffé 1722); voir PETRVS 93; IANVARIVS 20. 3 Id., Ep. 11, 12, ibid., p. 273 = CC 140 A, p. 878 (Jaffé 1802). 1

2

SPLENDONIVS 1

(IVe/Ve s.)

donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement, retrouvée dans une basilique suburbaine (alla Beligna), à 1 km au sud d’Aquilée (Udine; = Aquileia); avec Hilara, sans doute son épouse, contribue, pour deux cents pieds, au paiement du pavement de cet édifice1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 273, n. 12; voir HILARA 3.

2105

STENNIVS

SPLENDONIVS

2

(IVe/Ve s.)

donateur connu par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement retrouvée à Vicenza (= Vicetia) dans le martyrium des saints Felix et Fortunatus. Avec Iustina, sans doute son épouse, et avec les siens, contribue au paiement du pavement1. 1 MIRABELLA ROBERTI, La basilica di S. Felice e Fortunato in Vicenza, Vicenza, 1979, p. 45; voir IVSTINA 2.

SPOVDASIVS

(. . . 343 . . .)

(eßpı¥skokov), souscrit aux sentences du concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste dans laquelle il est mentionné au 74e rang, parmi ceux qui participèrent effectivement au concile1. On ne peut identifier le siège de S. qui appartient sans doute à l’épiscopat de la pars Occidentis, étant donné son attitude, sans qu’il soit possible de mieux préciser 2. 1 2

Attesté seulement sous la forme Spoyda¥siov. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz II, 1, p. 127.

STE[...]

(Ve/VIe s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une église (San Tommaso) actuellement disparue de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec sa femme Marc[ella?] et leur fils Andrea, contribue, pour seize pieds, au paiement de la mosaïque de pavement de cet édifice1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 57, n. 186; voir MARC(ella) 4; ANDREA 1.

* STEFANVS : voir STEPHANVS.

STENNIVS

(. . . 30 septembre – 2 octobre 313 . . .) (episcopus) ab Arimino (Ariminum = Rimini; Forli),

premier évêque sûrement attesté à Ariminum; à la suite de la délégation confiée par Constantin au pape Miltiade et à un Marcos – ainsi qu’aux trois évêques gaulois, Reticius d’Autun, Maternus de Cologne et Marinus d’Arles –,

2106

STEPHANIA 1

pour rétablir l’union et la concorde des Églises, et pour juger à Rome les accusations contre Caecilianus, évêque de Carthage1, siège au synode 2 réuni pendant trois jours 3 à Rome in domum Faustae in Laterano. Le nom de S. figure dans la liste citée par Optat au 7e rang de l’ensemble des évêques, et au 4e rang des évêques italiens convoqués par Miltiade 4. 1 EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 18-19, GCS 9, II, 2, p. 887-888; OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26; voir PCBE, Afrique, CAECILIANVS, p. 168. 2 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26. 3 Sur la date, cf. AUGUSTINUS, Contra partem Donati post gesta, 33 (56), CSEL 53, p. 158. Sur la durée, voir liste des conciles. 4 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26.

STEPHANIA 1

(. . . avant ou entre 507 et 512 . . .) sanctae uiduitatis fulgor1,

sœur de Faustus Niger 2, épouse d’Asterius 3 et mère de Marcianus 4, est établie à Rome lorsqu’elle reçoit les salutations d’Ennodius transmises par le prêtre Adeodatus, au moment où Ennodius prie ce dernier de faire graver l’épitaphe de Cynegia (morte avant ou pendant la préfecture de Faustus (507-512)) 5. Après la mort de son mari, à une date indéterminée, S. prend le voile de la viduité et se consacre aux œuvres pies, selon le témoignage d’Ennodius dans une lettre datée de la préfecture de Faustus 6. S., déjà entrée dans l’ordo uiduarum, reçoit une lettre d’Ennodius qui lui annonce sa guérison, présentée comme miraculeuse 7. Correspondante d’Ennodius, elle lui écrit et reçoit en réponse un court billet 8, ainsi qu’une lettre confiée à son neveu Auienus 9, datés tous deux de la préfecture de Faustus. S. est citée en exemple pour la rigueur de sa vie morale dans le petit traité de pédagogie et de direction spirituelle qu’Ennodius dédie vers 509 à Beatus et Ambrosius10. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10

Voir PLRE 2, p. 1028, Stephania. ENNODIUS, Ep. 9, 18, MGH aa 7, p. 305; voir FAVSTVS 4. Id., Ep. 8, 17, ibid., p. 282. Id., Ep. 5, 2, ibid., p. 154. Id., Ep. 7, 28, ibid., p. 259; voir ADEODATVS 8. Id., Ep. 9, 18, ibid., p. 305. Id., Ep. 8, 17, ibid., p. 281-282, en particulier p. 282, ligne 10. Id., Ep. 9, 15, ibid., p. 304. Id., Ep. 9, 18, ibid., p. 305; voir AVIENVS 2. Id., Opusc. 6, ibid., p. 315, lignes 16-18; voir AMBROSIVS 4; BEATVS 2.

STEPHANIA

2

(. . . avant juin 593 . . .)

habitante de Rhegium (Reggio Calabria), se rend auprès du pape Grégoire pour se plaindre que le défunt évêque de la cité, Lucius, se soit emparé par la force, grâce aux agents de son Église, de propriétés lui appartenant. Elle repart de

STEPHANOS 1

2107

Rome avec une lettre du pontife datée de juin 593 et adressée au successeur de Lucius, Bonifatius, enjoignant à ce dernier de restituer rapidement à S. les biens usurpés1. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 44, MGH Ep. I, p. 199-200 = Ep. 3, 43, CC 140, p. 188 (Jaffé 1248); voir BONIFATIVS 28; LVCIVS 5.

STEPHANIA

3

(. . . octobre/novembre 598 – juillet 599 . . .)

vraisemblablement habitante de Catane (Catana), veuve de Petrus dont elle a un fils Callixenus, encore tout jeune, voit son enfant privé de l’héritage paternel, la maison familiale de Catane, à la suite de la donation qu’en fait sa belle-mère (la mère de Petrus), Mammonia, à l’Église de Rome; elle fait en vain opposition à cette donation auprès du diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain de Sicile; elle se rend auprès du pape Grégoire pour plaider sa cause, arguant de sa pauvreté, et revient de Rome avec une lettre du pontife datée d’octobre/novembre 598, enjoignant au defensor Romanus de restituer la maison de Catane à Callixenus1. Se heurtant au mauvais vouloir du defensor, elle porte, semble-t-il, à nouveau plainte devant le pape, puisque ce dernier écrit en juillet 599 à Romanus pour le blâmer d’avoir négligé – sous le prétexte fallacieux que la mention de donation n’avait pas été rayée du polyptique – d’obéir à ses ordres qu’il lui réitère 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 48, MGH Ep. II, p. 74-75 = CC 140 A, p. 607 (Jaffé 1574); voir PETRVS 88; CYPRIANVS 8; ROMANVS 20. 2 Id., Ep. 9, 199, ibid., p. 188 = Ep. 9, 200, CC 140 A, p. 758 (Jaffé 1726).

STEFANIO

(. . . après 507 . . .)

porte une lettre de salutation du diacre Ennodius à l’évêque d’Aquilée Marcellinus, élevé à l’épiscopat après 5071. 1 ENNODIUS, Ep. 6, 17, MGH aa 7, p. 223; voir PLRE 2, Stephanionus, p. 1028; voir MARCELLINVS 10.

STEPHANOS1 1

(. . . 14 juin 419)

dia¥konov, diacre connu par son épitaphe datée du 14 juin 419, retrouvée dans un hypogée d’une latomie de Palazzolo Acreide (Siracusa; = Acrae) 2. 1 2

Ste¥fanov. IG XIV, 239.

2108

STEPHANOS

2

STEPHANOS1 2

(VIe s.?)

doy÷lov toy÷ U(eo)y÷, Ωıerey¥v, prêtre connu par une épitaphe provenant de Lecce (= Lippia), meurt un 27 mars 2. 1 2

Ste¥fanov. P. RUGGO, Le inscrizione, IV, n. 122.

STEPHANVS 1

(début Ve s.?)

associé à Satius, participe, en qualité de donateur plutôt qu’en celle d’artisan, à l’ornementation, dans la basilica Vrsiana (= Duomo) à Ravenne, du mur de la nef de droite (parte uirorum), recouvert de stucs dorés ou argentés (gipseis metalis) représentant des hommes et des animaux dans une composition allégorique (hominum animaliumque et quadrupedum enigmata inciserunt); il intervient, ainsi que le font, dans d’autres parties de l’édifice, Agatho, Euserius et Paulus, dès l’épiscopat d’Vrsus (début Ve s.) comme le suppose Andreas Agnellus1 ou peut-être seulement à une époque ultérieure. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 23, A. Testi Rasponi, p. 66-67, lignes 16-18 = MGH srl, p. 289; voir AGATHO 1, PAVLVS 14 et VRSVS 8.

STEPHANVS

2

(. . . entre 492 et 496 . . .)

presbyter, prêtre appartenant à un diocèse de la province de Tuscia, exerce depuis plusieurs années le sacerdoce lorsque, pour fuir des barbares, il se castre accidentellement et met deux ans à se guérir. S. est relevé de sa charge par l’évêque Palladius, en raison de son état physique; S. fait appel au pape Grégoire qui ordonne à l’évêque de le rétablir dans le sacerdoce1. 1

GELASIUS, Fragm. 9, Thiel, p. 488 ((Jaffé 706); voir PALLADIVS 5.

STEPHANVS

3

(. . . entre 492 et 496 . . .)

diaconus, ordonné au diaconat dans une Église, désire se transférer dans une autre, suivant une pratique illégale au regard de la législation canonique ainsi que le pape Gélase le rappelle à l’évêque Iucundus (de siège non mentionné). Toutefois, S. pourrait bénéficier d’une exception à la règle, si l’évêque Petrus (de Ravenne?) obtenait, à la suite d’une requête écrite, auprès de l’évêque dont dépend P., le déplacement de ce dernier1. 1 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 39, Loewenfeld 19, p. 10 (Jaffé 714); voir IVCVNDVS 2; PETRVS 30.

STEPHANVS

STEPHANVS

4

6

2109 (. . . entre 492 et 495/496 . . .)

diaconus, diacre d’une Église campanienne (comme le suggère le contexte), entre en conflit avec son archidiacre Faustinus qui lui refuse la communion et le soumet à mille tracasseries; il porte plainte auprès du pape Gélase qui renvoie l’affaire au jugement de trois évêques, Victor (de Naples), Serenus (de Nola) et Melior (de siège non identifié)1. 1 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 10, Loewenfeld 6, p. 3-4 (Jaffé 646); voir SERENVS 1; VICTOR 6; FAVSTINVS 8.

STEPHANVS

5

(. . . entre 492 et 496 . . .)

laïc appartenant probablement à une Église de la région adriatique (Marches ou Romagne), est condamné dans une affaire dont on ignore la nature et pour laquelle le pape Gélase prévient les évêques Gerontius (de Cervia?), Germanus (de Pesaro?), Iohannes et Petrus, qu’il n’y a pas lieu de réitérer la punition, si S. a déjà purgé sa peine1. 1 GELASIUS, Fragm. 44, Thiel, p. 507 (Jaffé 739); voir GERONTIVS 5, 7 ou 8; GERMANVS 1; IOHANNES 16; PETRVS 13, 14 ou 30.

STEPHANVS

6

(. . . 495-499? – novembre 502? . . .)

presbyter, prêtre romain, est mentionné au 61e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 4. S. doit peut-être être identifié à l’un des deux prêtres homonymes attestés au concile de 499 5, ainsi qu’au prêtre S., présent au 33e rang au concile de novembre 502, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes 6. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 475; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 54e. 2 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 5 Voir STEPHANVS 9 et 10. 6 Voir STEPHANVS 15.

2110 STEPHANVS

STEPHANVS

7

7

(. . . 495?-499-502-510?)

episcopus ecclesiae Neapolitanae (Neapolis = Napoli), mentionné au 57e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 60e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. S. souscrit au 14e rang 8 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la sessio habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 9 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi10, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque11. Il n’est pas exclu d’identifier S. avec l’un des évêques homonymes mentionnés sans indication de siège, au 24e ou 33e rang, sur la liste de présence12 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri le 6 novembre 50213 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48314, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales15. Mais il ne figure pas sur la liste de souscriptions de ce constitutum de Symmaque16. Il n’est pas exclu d’identifier S. avec l’un des deux évêques homonymes mentionnés sans indication de siège au 24e et au 46e rang des évêques, sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri17 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)18, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)19. De même, il n’est pas exclu d’identifier S. avec un évêque Stephanus de siège non mentionné qu’aucun indice ne permet de situer, destinataire d’une lettre du pape Gélase – dans ce cas datée d’après mai 495 – le chargeant de réintégrer dans la communauté des fidèles la veuve Antistia, qui s’est remariée malgré son vœu de chasteté 20. S. figure au 20e rang sur la liste épiscopale des Gesta episcoporum Neapolitanorum qui lui attribuent un épiscopat de 15 ans, 2 mois, à l’époque des papes Anastase II et Symmaque et de l’empereur Anastase (donc entre 496 et 518), vraisemblablement de 496 à 510. Il fait construire à Naples une basilique dédiée au Sauveur, parallèle à la première cathédrale et appelée au IXe s. la Stephania, en l’honneur de son fondateur 21.

STEPHANVS

8

2111

Stephanus est attesté par le calendrier de marbre de Naples au 11 avril, à moins qu’il ne s’agisse de l’évêque du IXe siècle du même nom 22. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 3, ibid., p. 409; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650, 61e. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6 Thiel, p. 645-647. 8 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 433 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 667; pour la date, voir liste des conciles. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 10 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 11 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10, Thiel, p. 665-666. 12 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 16e ou 39e, à moins qu’il ne s’agisse de STEPHANVS 8 ou STEPHANVS 14. 13 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 14 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 442-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4, 12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 15 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 3, 13-18, Thiel, p. 689-692. 16 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693-695. 17 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse de STEPHANVS 8 ou 14. 18 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 19 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 20 GELASIUS, Fragm. 38, Thiel, p. 503 (Jaffé 660). 21 Gesta episc. Neapolitan., MGH srl, p. 409; R. Farioli, Gli scavi nell’«Insula episcopalis» di Napoli paleocristiana, Atti del IX Cong. int. di arch. cris., Rome, 1975, p. 275-288. 22 D. MALLARDO, Calendario, p. 22; H. DELEHAYE, Hagiographie napolitaine, An. Boll. 57, 1939, p. 19. 1

2

STEPHANVS1 8

(. . . entre 492 et 496? – 499 – novembre 502? . . .)

episcopus ecclesiae Nursinae (Nursia = Norcia; Perugia), mentionné au 27e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica beati Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir,

2112

STEPHANVS

8

après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 32e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc, préparant à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. Il n’est pas exclu d’identifier S. avec l’un des évêques homonymes mentionnés sans indication de siège, au 24e et au 33e rang, sur la liste de présence 9 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri le 6 novembre 50210 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48311, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales12. Mais il ne figure pas sur la liste de souscriptions de ce constitutum de Symmaque13. Il n’est pas exclu d’identifier S. avec l’un des deux évêques homonymes mentionnés sans indication de siège au 24e et au 46e rang des évêques, sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri14 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)15, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)16. De même, il n’est pas exclu d’identifier S. avec un évêque Stephanus, de siège non mentionné, qu’aucun indice ne permet de situer, destinataire d’une lettre du pape Gélase (492-496), le chargeant de réintégrer dans la communauté des fidèles la veuve Antistia, qui s’est remariée malgré son vœu de chasteté17. Var. STEFANVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 440 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684; voir STEPHANVS 7 et 14. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 11 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 12 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 13 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 451-458 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, 1, p. 692-696. 14 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437; voir aussi STEPHANVS 7 et 14. 15 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 1

2

STEPHANVS 10

2113

16 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 17 Voir STEPHANVS 7.

STEPHANVS

9

(. . . 495?-499 – 6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Marcelli (S. Marcello, Roma), mentionné sans indication d’église titulaire, au 60e ou au 74e rang des prêtres, sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2, et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Marcelli 6, au 48e rang, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile 8, S. pourrait être identifié avec le prêtre de ce nom, présent au 33e rang au concile de novembre 502 9, ainsi qu’au prêtre S. mentionné au 61e rang au concile de 49510, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. 1

Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 57e

ou 71e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMAEp. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir VENANTIVS 1; TIMOTHEVS 2, appartenant eux aussi au titulus Marcelli et attestés à ce même concile. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 499 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 413 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Voir STEPHANVS 10. 9 Voir STEPHANVS 15. 10 Voir STEPHANVS 6. 2

CHUS,

STEPHANVS1 10

(. . . 495?-499 – 6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Eusebii (S. Eusebio, Roma), mentionné sans indication d’église titulaire au 60e ou au 74e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Eusebii, au 66e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à

2114

STEFAN[us] 11

l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. S. présente les mêmes problèmes d’identification que le précédent Stephanus 9. 1 2

Var. STEFANVS; STEPHANEVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 57e

ou 71e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMAEp. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir PASCHASIVS 11 et VALENTINVS 11 appartenant eux aussi au titulus Eusebii et attestés à ce même concile. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 415 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Voir STEPHANVS 9. 3

CHUS,

STEFAN[us] 11

(Ve/VIe s.)

c(ustos)1 ec(clesiae), mentionné par une inscription votive sur l’abaque d’un chapiteau de la basilique construite par l’évêque Eufrasius à Porecˇ (Croatie; = Parentium), est vraisemblablement donateur pour des travaux peut-être contemporains de la construction 2. 1 2

Ou c(urator?). Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 43, n. 91.

STEPHANVS 12

(. . . entre 501 et 513 . . .)

abbas, supérieur d’une communauté religieuse, demande à Ennodius, alors diacre de l’Église de Milan, de défendre devant l’évêque de cette cité des gens, sans doute dépendant de son monastère, entrés en conflit avec un clerc milanais. En réponse à une lettre aujourd’hui perdue, S. reçoit un message d’Ennodius, qui lui conseille d’envoyer à Ravenne un des plaideurs, muni d’une recommandation, auprès de Faustus Niger, afin que le jugement de l’affaire échappe à la vénalité des juges de Milan1. S. continue de correspondre avec Ennodius et reçoit de lui une lettre d’amitié spirituelle 2. 1 2

ENNODIUS, Ep. 3, 4, MGH aa 7, p. 81; voir FAVSTVS 4. Id., Ep. 3, 12, ibid., p. 84.

STEPHANVS 14

STEPHANVS 13

2115 (. . . entre 501 et 513 . . .)

diaconus, de passage à Milan, porte une lettre et des messages de son ami le diacre Ennodius, destinés à de hauts personnages alors établis à Rome, Liberius, Eugenes, Agapitus, Senarius et Albinus1. 1 ENNODIUS, Ep. 6, 12, MGH aa, 7, p. 221; voir LIBERIVS 4; AGAPITVS 14; ALBINVS 3.

STEPHANVS1 14

(. . . entre 492 et 496? – 23 octobre 502 – 6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Venusinae (Venusium = Venosa; Potenza), souscrit au 10 rang 2 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la sessio habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 3 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 4, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 5 à se reconcilier avec leur évêque 6. S., mentionné sans indication de siège, au 24e ou 33e rang des évêques sur la liste de présence 7, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 8 ; au cours de la lecture de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483, S. proteste contre l’ingérence de Basilius dans les affaires ecclésiastiques 9 ; après la proclamation de la nullité de cette scriptura10, S. souscrit au 22e rang le constitutum adopté par le concile11 pour régler l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales12. Il faut vraisemblablement identifier S. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné, chargé par le pape Gélase, avec son collègue Herculentius (de Potenza), d’inviter l’évêque Reparatus à présenter sans délai devant eux le prêtre Genitor, afin que celui-ci restitue à son propriétaire, avec son pécule, l’esclave Septimus, sauf si ce dernier fait la preuve de sa condition d’homme libre13. De même, S. doit vraisemblablement être identifié avec l’évêque Stephanus de siège non mentionné, chargé par le pape Gélase, avec ses collègues Herculentius et Iustus (d’Acerenza), d’enquêter sur deux frères, Antiochus et Leontius, esclaves de Placidia, illustris femina, qui, en l’absence de celle-ci et malgré le décret du pape rappelant l’interdiction des ordinations serviles, ont été ordonnés par l’évêque de Sala Consilina, le premier, prêtre, le second, clerc; S. est invité à rendre Leontius à sa propriétaire et à maintenir Antiochus comme prêtre de l’église du domaine14. De même, S. doit vraisemblablement être identifié avec l’évêque homonyme de siège non mentionné, destinataire d’une lettre de Gélase l’invitant, avec son collègue Iustus, à mener une enquête sur le uir spectabilis Brumarius, accusé par l’évêque Proficuus de Salapia de l’avoir maltraité et d’avoir tué un de ses esclaves; il doit ensuite en référer au pape et est averti que, si besoin

2116

STEPHANVS 15

est, Proficuus peut recourir contre Brumarius au tribunal du gouverneur de la province15. Il n’est pas exclu d’identifier S. avec l’un des deux évêques homonymes mentionnés sans indication de siège, au 24e et au 46e rang des évêques, sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri16 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)17, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)18. De même, il n’est pas exclu d’identifier S. avec l’évêque Stephanus, de siège non mentionné, qu’aucun indice ne permet de situer, destinataire d’une lettre du pape Gélase, le chargeant de réintégrer dans la communauté des fidèles la veuve Antistia, qui s’est remariée malgré son vœu de chasteté19. Var. STEFANVS. Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 433 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 667; pour la date, voir liste des conciles. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 666. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 440; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 16e ou 19e. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 9 Acta syn. rom., 3, 6, ibid., p. 446 = SYMMACHUS, Ep. 6, 6, Thiel, p. 687; voir BASILIVS 7. 10 Acta syn. rom., 3, 11-12, ibid., p. 448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685-690. 11 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 452 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693. 12 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 13 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 17, Loewenfeld 10, p. 6 (Jaffé 653); voir REPARATVS 1; SEPTIMVS 2. 14 Id., Ep. 21, Thiel, p. 388 (Jaffé 653); voir ANTIOCHVS 3; IVSTVS 3; LEONTIVS 10; PLACIDIA 2. 15 Id., Fragm. 14, ibid., p. 490 (Jaffé 689). 16 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437; à moins qu’il ne s’agisse de STEFANVS 7 ou 8. 17 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 18 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 19 GELASIUS, Fragm. 30, Thiel, p. 503-504 (Jaffé 660), à moins qu’il ne s’agisse de STEPHANVS 7 ou 8. 1

2

STEPHANVS1 15

(. . . 495?-499? – 6 novembre 502 . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 33e rang sur la liste de présence 2, assiste au concile convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basi-

2117

STEFANVS 17

lica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 3 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 4, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 5. Il souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque 6. S. pourrait vraisemblablement être identifié avec l’un des deux prêtres homonymes, attestés au concile de 499 7, ainsi qu’avec le prêtre S. indiqué au 61e rang du concile de 495 8, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. Var. STEFANVS. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 28e. 3 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 4 Acta syn. rom., 3, 12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 5 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 6 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 7 Voir STEPHANVS 9 et 10. 8 Voir STEPHANVS 6. 1

2

STEPHANVS 16

(. . . entre 507 et 511 . . .)

chrétien de l’Église de Pola (= Pula; Croatie), se plaint auprès du roi Théodoric d’avoir été dépossédé par des agents de l’Église d’une maison dont il était propriétaire depuis longtemps. Il retient l’attention du souverain, puisque celui-ci écrit à l’évêque de Pola, Antonius, invité à accéder à la demande du plaignant ou à envoyer devant le conseil du roi un représentant compétent pour que soit mis un terme au conflit1. 1 CASSIODORUS, Variae 4, 44, MGH aa 12, p. 134 = CC 96, p. 171-172; voir ANTONIVS 7 pour la date, voir CASSIODORVS 2.

STEFANVS 17

(. . . 526 . . .) praep(o)s(i)t(us) [. . . L]aurenti martyris,

administrateur de la basilique St-Laurent-hors-les-murs, à Rome, intervient dans la concession à un extrib(unus) uolupt(atum) d’une tombe où est déposée en 526 une Speciosa âgée de 25 ans1. Il peut être identifié au Stefanus également p(ræ)p(ositus) qui répare des conduites d’eau, comme l’indique l’inscription d’une fistule datée du pape Iohannes (c’est-à-dire Jean Ier, 523-526) 2. 1 2

ICVR, NS 7, 17617. Ibid., 17615.

2118

STEPHANVS 18

STEPHANVS 18

(. . . entre 526 et 530 . . .)

presbiter, fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; S. se rend à Rome, avec Ecclesius et tous ses partisans, auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530), pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; S. est mentionné au 2e rang des clercs (2e des prêtres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

STEPHANVS 19

(. . . entre 526 et 530 . . .)

diaconus, fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier. S. est mentionné au 13e rang des clercs (7e des diacres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque»1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

STEPHANVS

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(. . . entre 526 et 530 . . .)

acolitus, fait partie du groupe minoritaire de ving-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; avec les autres contestataires, sous la conduite du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus, S. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526

STEPHANVS

23

2119

et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs ravennates; S. est mentionné au 10e rang des clercs (1er des acolytes) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

STEPHANVS

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(. . . entre 526 et 530 . . .)

acolitus, fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius. S. est mentionné au 16e rang des clercs (7e des acolytes) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus»1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 172 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

STEPHANVS

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(. . . 29 avril 519 . . .)

negotiator, marchand, apporte de Rome une lettre du pape Hormisda, datée du 29 avril 519 et destinée aux légats romains alors à Constantinople (Germanus de Capoue, l’évêque Iohannes, les diacres Felix et Dioscoros, le prêtre Blandus), à la bienveillance desquels il est recommandé1. 1 HORMISDA, Ep. 74, Coll. Auel. 221, CSEL 35, 1, p. 681-682 = Thiel, p. 868 (Jaffé 818); voir GERMANVS 3; IOHANNES 27; FELIX 47; BLANDVS 1.

STEPHANVS

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(. . . entre 526 et 530 . . .)

decanus, fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; S.

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est mentionné au 26e rang des clercs (2e des decani) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus»1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 172 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

STEPHANVS1 24

(. . . 536 . . .)

Notable (lo¥gimov) de Naples 2, est envoyé par ses concitoyens à Bélisaire qui assiège en 536 la ville tenue par une garnison gothique; convaincu par le général, il prêche aux Napolitains le ralliement à la cause des Impériaux, mais sans succès même lorsqu’il obtient, lors d’une seconde ambassade, toutes les garanties demandées 3. Prévenu de l’imminence de l’assaut par Bélisaire, S. n’est sans doute pas étranger à la décision, finalement prise par ce dernier après sa victoire, d’épargner massacre et destruction à une cité «habitée de toute antiquité par des chrétiens et des Romains» 4. 1 2 3 4

Attesté sous la forme Stefanov. Voir PLRE 3, p. 1185, Stephanus 8. PROCOPIUS, Bell. Goth. I, 8, 6-25, Haury, p. 39-42. Id., Bell. Goth. I, 9, 23-30, ibid., p. 49-50; cf. id., Bell. Goth. I, 10, ibid., p. 50-57.

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(. . . après 542 – avant avril 548)

ecclesiae Romanae diaconus et apocrisiarius, diacre romain, est nommé apocrisiaire du pape Vigile à Constantinople (responsalis nostrae ecclesiae)1; de même que les diacres Pelagius et Anatolius, il est remplacé auprès du pape par Sebastianus 2, ordonné diacre ad tempus certainement avant le départ de Vigile – appelé à Constantinople en novembre 545 par Justinien pour souscrire la condamnation des Trois Chapitres 3. Avant l’arrivée de Vigile dans la capitale impériale, le 25 janvier 547 4, S., de même que l’évêque Datius de Milan et d’autres évêques, rompt la communion avec l’évêque Menas de Constantinople 5 auquel il reproche d’avoir finalement souscrit, alors qu’il s’y était d’abord refusé, l’édit de condamnation des Trois Chapitres pris par Justinien après 542 6 et avant novembre 547 7, et bien que Menas lui ait assuré avoir obtenu de l’empereur la promesse de pouvoir reprendre sa signature en cas de désaveu pontifical 8. S., qui, au témoignage de Vigile, se montre, sa vie durant, hostile à la condamnation des Trois Chapitres 9, meurt avant que ne soit achevé – après l’arrivée du pape à Constantinople10 et avant la rédaction par Vigile du Iudicatum (avril 548) – le Pro defensione trium capitulorum de Facundus d’Hermiane qui le cite comme un partisan des Trois Chapitres, en tant que uenerabilis memoriae...diaconus11. VIGILIUS, Ep., dans FACUNDUS HERMIAN., Contra Mocianum, 43, CC 90 A, p. 410. Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 8, ACO IV, 1, p. 190-191 (Jaffé 927); voir SEBASTIANVS 11; PELAGIVS 3; ANATOLIVS 2. 3 Liber Pont., LXI, p. 297. 4 Auctuarium Marcellini, ann. 547, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108. 1

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FACUNDUS HERMIAN., Contra Mocianum, 43-44, CC 90 A, p. 410-411. Voir CYRILLUS SCYTHOPOLITANUS, Vita Sabae, 88, TU 49, 2, p. 192, qui donne la date (février 542) à laquelle l’édit anti-origéniste, antérieur à la première condamnation des Trois Chapitres par Justinien, est connu en Palestine. 7 Voir note 3. 8 FACUNDUS HERMIAN., Ad Iustinianum pro defensione trium capitulorum, IV, 4, 3, CC 90 A, p. 123-124. 9 Voir note 1. 10 FACUNDUS HERMIAN., Ad Iustinianum pro defensione trium capitulorum, Praefatio, CC 90 A, p. 3. 11 Id., Ad Iustinianum pro defensione trium capitulorum, IV, 4, 3, ibid., p. 123. 5 6

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(. . . 550-551 . . .)

Romain1, envoyé en 550 2 en ambassade à Constantinople par Totila pour proposer une alliance entre Goths et Byzantins à l’empereur Justinien qui refuse ` son retour de Constantinople, en compagnie de légats goths, de le recevoir 3. A S., comme d’autres voyageurs qui en ont été priés, apporte en Italie des documents attribués au pape, selon lesquels Vigile et Datius renonceraient à la défense des Trois Chapitres, lettres apocryphes, fabriquées pour entretenir la campagne des adversaires du pape et de l’évêque de Milan, d’après le témoignage de la lettre adressée avant la fin de 551 par des clercs de Ligurie à des légats francs du roi Theodebald 4. 1 2 3 4

Voir PLRE 3, p. 1186, Stephanus 11. Stein, Histoire du Bas Empire, II, p. 594. PROCOPIUS, Bell. Goth. 3, 37, 6-7, Haury, p. 464. Epistula clericorum Italiae ad legatos Francorum, Schwartz, Vigiliusbriefe, p. 23.

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(. . . 551-553 . . .)

episcopus ecclesiae Ariminensis (Ariminum = Rimini; Forlì), participe à la réunion tenue à Constantinople dans l’église St-Pierre in Hormisda, le 14 août 551, sous la présidence du pape Vigile1. S. est associé, au 11e rang 2, avec dix évêques italiens et deux évêques africains à la sentence prononcée par le pape contre Theodoros Ascidas, évêque de Césarée de Cappadoce, adversaire des Trois Chapitres, coupable d’avoir, en inspirant l’édit de Justinien daté de la mi-juillet, rompu l’accord confiant à une enquête conduite par le pape et à un concile le soin de trancher et interdisant, entre temps, toute référence à la querelle dans un document public. Après avoir repris la sentence contre Theodoros, déjà excommunié, et désormais déposé, il s’associe également à la condamnation complémentaire frappant Menas de Constantinople, ainsi qu’à celle des évêques ayant souscrit l’édit impérial, tous excommuniés jusqu’à résipiscence 3. Il souscrit une sentence qui, en fait, n’est signifiée que six mois plus tard. Toujours à Constantinople, S. souscrit au 11e rang (et 5e des Italiens) 5 le

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STEPHANVS

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Constitutum de saepe dictis tribus capitulis 6, adressée à Justinien le 14 mai 553 7 par le pape Vigile, pressé par l’empereur de se prononcer sur la question des Trois Chapitres 8 ; par cette signature, il s’associe à la prise de position du pape qui, ayant refusé de siéger au concile œcuménique, réuni depuis le 5 mai 553, pour débattre de cette question 9 : – rappelle les récentes professions de foi des patriarches de Constantinople, Menas et Eutychios, des évêques Theodoros de Césarée de Cappadoce Andreas d’Éphèse, Theodoros d’Antioche de Pisidie, Petros de Tarse, ainsi que celle d’Apollinaris d’Alexandrie, Domninos d’Antioche de Syrie et Helias de Thessalonique, déclarant leur adhésion au Tome du pape Léon et leur communion avec Rome10; – porte l’anathème – sans en nommer l’auteur – contre soixante propositions attribuées à Théodore de Mopsueste11, mais interdit – en évoquant l’autorité des Pères – de condamner la mémoire de ce dernier, mort dans la communion de l’Église12; – dénonce, en s’appuyant sur les actes du concile de Chalcédoine (451), les attaques portées contre Théodoret de Cyr, rappelle que ce dernier a été reçu dans la communion de Rome et dans celle du concile, tout en précisant qu’il condamne les propositions qui auraient pu lui être attribuées13, dont cinq sont solennellement anathématisées14; – interdit – en citant les procès-verbaux du concile de Chalcédoine – de modifier le jugement prononcé par ce concile en présence des légats romains – sur la personne et la lettre d’Ibas d’Édesse, reconnues orthodoxes15; – interdit de porter atteinte à l’autorité du concile de Chalcédoine, en citant la promulgation que le pape Léon a faite de ses actes et l’adhésion répétée du pape Simplicius à ses sentences16, et déclare qu’il a lui-même manifesté la plus grande vénération pour le synode17; – interdit à tous ceux qui appartiennent aux ordines et à tous ceux qui ont un rang dans l’Église de manifester, verbalement ou par écrit, dans l’enseignement ou dans la prédication, des critiques, ou de rouvrir le débat sur le Constitutum et déclare nul et non avenu, ex auctoritate sedis apostolicae, tout ce qui, fait, dit ou écrit, pourrait entrer en contradiction avec l’acte présent18. 1 VIGILIUS, Ep. 2, Vigiliusbriefe, E. Schwartz, p. 15 (Jaffé 931); id., Ep. 1, ibid., p. 2, ligne 22 (Jaffé 930); id., Ep. 3, ibid., p. 15 et 16. 2 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14. 3 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14-15; id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 16-18; cf. id., Ep. 12, Vigiliusbriefe, ibid., p. 2-3. 4 Id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 15, ligne 17 et p. 16, lignes 16-17. 5 Id., Constitutum de tribus capitulis, 311, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 319 (Jaffé 935). 6 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 7 Id., Constitutum de tribus capitulis, 314, Coll. Auel. 83, ibid., p. 320. 8 Id., Constitutum de tribus capitulis, 24, Coll. Auel. 83, ibid., p. 235. 9 Gesta 2 et 4 action. 2 conc. Constantinopol. (553), ACO IV, 1, p. 25; Gesta 8 action. 2, ibid., p. 28, lignes 20-21. 10 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 3-20, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 231-234. 11 Id., Constitutum de tribus capitulis, 29-202, Coll. Auel. 83, ibid., p. 237-286. 12 Id., Constitutum de tribus capitulis, 203-220, Coll. Auel. 83, ibid., p. 286-293. 13 Id., Constitutum de tribus capitulis, 221-227, Coll. Auel. 83, ibid., p. 283-295. 14 Id., Constitutum de tribus capitulis, 228-235, Coll. Auel. 83, ibid., p. 295-296. 15 Id., Constitutum de tribus capitulis, 236-285, Coll. Auel. 83, ibid., p. 296-311.

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Id., Constitutum de tribus capitulis, 286-296, Coll. Auel. 83, ibid., p. 311-315. Id., Constitutum de tribus capitulis, 297-305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 315-318. Id., Constitutum de tribus capitulis, 305-306, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318.

STEPHANVS

28

(. . . septembre 552 – septembre/octobre 558 . . .)

diaconus uices pontificis in urbe Roma agens, diacre romain, est associé, durant l’absence du pape Vigile, au prêtre Ampliatus, uice dominus, dans l’exercice du vicariat pour la gestion du patrimoine romain : avec Ampliatus, il reçoit de l’évêque Maurus de Palestrina, dans la période du 1er septembre 552 au 31 août 555, les revenus du domaine d’Hildeuade, appartenant dès lors à l’Église de Rome. Ensuite déchargé de cette tâche, il est, contrairement à Ampliatus, toujours vivant en septembre/ octobre 558, époque à laquelle le pape le cite dans une lettre adressée à l’évêque Maurus1. S. ne peut être confondu avec le diacre homonyme, apocrisiaire à Constantinople de 542 à 547 et mort avant avril 548 2. 1 2

PELAGIUS I, Ep. 14, Gassò et Batlle, p. 44-45 (Jaffé 951); voir MAVRVS 6. Voir STEPHANVS 24.

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(552-587)

u(ir) r(eligiosus), lectur, lecteur de Cremona (Cremona), mort à 35 ans, le 19 décembre 587, d’après une épitaphe provenant de l’aire de la cathédrale1. 1

CIL V, 4118/4119.

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(. . . 17 juillet 564 . . .) u(ir) d(euotus), scr(i)n(iarius) gl(oriosae) s(edis)1,

archiviste de la préfecture du prétoire à Ravenne, souscrit, en qualité de témoin, le document par lequel le sous-diacre Gratianus reconnaît avoir reçu en dépôt de Germana la part de l’héritage paternel devant revenir à son fils Stefanus 2. Voir PLRE 3, p. 1187, Stefanus 16. Pap. Lat. 8, Tjäder, III, 7, p. 244 (= Marini 80); voir GERMANA 1; STEFANVS 31; GRATIANVS 1. 1

2

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(. . . 17 juillet 564 . . .)

fils de Collictus et de Germana, est placé, après la mort de son père, sous la tutelle du sous-diacre Gratianus auquel est confiée l’administration de sa part d’héritage (1/3 de la succession paternelle) durant sa minorité, en vertu d’un acte dressé à Ravenne le 17 juillet 5641. 1

Pap. Lat. 8, Tjäder, p. 238-246 (= Marini 80); voir GRATIANVS 1; GERMANA 1.

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(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) naucl(erus),

connu par une inscription votive – aujourd’hui perdue – du pavement en mosaïque de la basilica sanctae Eufemiae, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; avec les siens, contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

CIL V, 1606.

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(. . . avant 577/580)

optio1, sous-officier, habite Rome dans le voisinage du futur pape Grégoire – alors laïc – et d’une veuve, Galla, vivant avec son fils Eumorphius, il meurt en même temps que ce dernier qui a pressenti leur mort à tous deux 2. 1 2

Voir PLRE 3, p. 1187, Stephanus 17. GREGORIUS, Dial. IV, 36, 7-9, SC 260, p. 120-122.

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(. . . avant 590/591)

pater monasterii iuxta Reatinae urbis moenia constituti (Reate = Rieti), abbé adepte de la pauvreté, s’adonne avec ses disciples au travail de la terre pour assurer la subsistance de la communauté1 et parle d’ailleurs comme un paysan 2. Patient dans l’adversité, il pardonne les offenses, ainsi lorsqu’un malfaiteur met le feu à la grange monastique où se trouvait la moisson de l’année 3. Il meurt entouré de vénération, comme en témoignent le moine Probus, neveu de l’évêque Probus de Rieti 4, et d’autres gens l’ayant connu, avant 590/591, date à laquelle Grégoire cite S. en exemple dans une de ses homélies 5. 1 2 3 4

GREGORIUS, Dial. IV, 20, 2, SC 265, p. 74 et 76. Id., Hom. Eu. II, 35, 8, PL 76, 1264 A. Id., Dial. IV, 20, 2-3, SC 265, p. 74-76. Id., Dial. IV, 20, 1, ibid., p. 74; Hom. Eu. II, 35, 8, PL 76, 1264; voir PROBVS 13

et 12. 5

Id., Hom. Eu. II, 35, 8, ibid., 1264 A.

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(. . . 590/591)

inlustris uir1, se trouve à Constantinople pour affaire quand il tombe malade; à son retour à Rome, il affirme à Grégoire, le futur pape, avoir été conduit par erreur en enfer à la place d’un autre Stephanus, forgeron de son état, et avoir été renvoyé sur terre tandis que son homonyme mourait instantanément. Bien connu du diacre Petrus, familier du pape Grégoire, S., réputé pour sa charité, meurt de la peste trois ans avant que Grégoire ne rapporte son récit dans les Dialogues 2. 1 2

Voir PLRE 3, p. 1188, Stephanus 21. GREGORIUS, Dial. IV, 37, 5-7, SC 265, p. 128-130; voir PETRVS 70.

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(. . . décembre 590 – avril 596? – octobre/novembre 598? . . .)

Napolitain, professe des doctrines erronées qui lui valent d’être excommunié; venu à résispiscence, il se rend à Rome où il est réconcilié par le pape Grégoire; il informe ce dernier que d’autres Napolitains, qui partagent ses anciennes erreurs, sont prêts à rentrer dans la communion de l’Église; il repart à Naples, porteur d’une lettre de décembre 590, par laquelle Grégoire invite l’évêque Demetrius à admettre à la communion les égarés repentants1. Il n’est peut-être pas exclu d’identifier S. avec le uir magnificus homonyme, chargé par le pape en avril 596 de transmettre à Naples au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, de l’argent pour le rachat des captifs 2. Dans ce cas, S. serait à identifier avec le Stephanus qui, avant octobre/ novembre 598, informe le pape de la division du peuple napolitain en deux factions ennemies 3. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 14, MGH Ep. I, p. 14 = CC 140, p. 14-15 (Jaffé 1081); voir DEMETRIVS 2. 2 Id., Ep. 6, 32, ibid., p. 410 = CC 140, p. 405 (Jaffé 1412); voir PLRE 3, p. 11901191, Stephanus 30. 3 Id., Ep. 9, 47, MGH Ep. II, p. 74 = CC 140 A, p. 606 (Jaffé 1571).

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(. . . mai 592 – juin 595 . . .)

cartarius Siciliae1, chef militaire établi en Sicile, est le destinataire, le 19 mai 592, d’une lettre du pape Grégoire, préoccupé, à la suite d’un rapport de l’abbé, de la situation du monasterium sancti Georgii, sis dans la massa Maratodis, fondé vers 562 probablement par le patricius Iulius, alors propriétaire du domaine. S. apprend d’une part, que deux moines de la communauté, tous deux de condition libre, se sont enfuis, l’un pour se marier, l’autre pour retourner à l’état laïc; en conséquence, S. est chargé par le pontife de les ramener au monastère, afin

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que les autres frères ne soient pas influencés par leur mauvais exemple. S. est, d’autre part, informé que le prêtre de la massa Maratodis prétend imposer de nouvelles coutumes au monastère et revendique une partie des dons faits à ce dernier par les fidèles; S. est prié de s’opposer à une telle novation, dommageable pour un établissement doté de faibles ressources et dont l’abbé cependant pratique généreusement le devoir d’hospitalité 2. Peu avant l’automne 592, S. informe Grégoire que Florianus, faute de se voir rembourser le prêt qu’il a consenti au monasterium sanctae Luciae de Syracuse, dirigé par l’abbé Iohannes, menace d’intenter un procès, une perspective qui incite le pape, désireux d’éviter le scandale, à verser lui-même, comme il en avise l’abbé Iohannes en septembre 592, une somme de 80 solidi à Florianus pour le faire patienter 3. S. doit peut-être être identifié au cartularius marinarum qui, en Sicile, dépouille, dans les années suivantes, les particuliers de leurs maisons et de leurs domaines sans procès régulier et dont Grégoire dénonce, par une lettre datée du 1er juin 595, les exactions à l’impératrice Constantina, en la priant d’exhorter l’empereur (Maurice) à mettre fin à de tels abus 4. Voir PLRE 3, p. 1189-1190, Stephanus 28. GREGORIUS, Ep. 2, 29, MGH Ep. I, p. 125-126 = Ep. 2, 26, CC 140, p. 112-113 (Jaffé 1182); voir IVLIVS 5. 3 Id., Ep. 3, 3, ibid., p. 161, lignes 6-12 = CC 140, p. 148, lignes 12-19 (Jaffé 1207); voir FLORIANVS 3; IOHANNES 77. 4 Id., Ep. 5, 38, ibid., p. 325, lignes 3-7 = CC 140, p. 313, lignes 24-29 (Jaffé 1351). 1

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(. . . avant 593/594)

presbyter, prêtre de la province de Valeria, proche parent de Bonifatius, le diacre du pape Grégoire faisant office de dispensator ecclesiae (le futur pape Boniface IV?), ordonne à son esclave de délacer ses chaussures, en le traitant imprudemment de diable, au point de croire qu’il a provoqué une intervention démoniaque. Il est déjà mort lorsque le pape Grégoire relate cet épisode dans les Dialogues1. 1

GREGORIUS, Dial. III, 20, 1-2, SC 260, p. 350; voir BONIFATIVS 37.

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(. . . avant 593/594)

abbas, abbé d’une communauté peut-être établie en Nursie (puisqu’il témoigne auprès du pape Grégoire d’un événement advenu dans cette région), réside ensuite à

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Rome où il s’est probablement réfugié à la suite de l’invasion lombarde. Lié au pape et à son diacre Petrus, il meurt peu de temps avant la rédaction des Dialogues par Grégoire1. 1

GREGORIUS, Dial. IV, 12, 1, SC 265, p. 48; voir PETRVS 70.

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40

(. . . avant mai 593)

uir magnificus1, habite à Cagliari en Sardaigne avec son épouse Theodosia; il fait de cette dernière son héritière, à charge pour elle de fonder, dans le domaine dit Piscenas, qui appartient au xenodochium du défunt évêque Thomas, un monastère dans l’année qui suivra son décès, ainsi que l’explique plus tard le pape Grégoire dans deux lettres adressées en septembre 593 à l’évêque de Cagliari Ianuarius 2 ; S. meurt avant mai 593, date à laquelle Grégoire donne des instructions à Sabinus, defensor de Sardaigne, pour qu’il facilite le voyage à Rome de Theodosia 3 qui vient solliciter le pape de l’aider à réaliser les dernières volontés de son défunt époux, tâche dont Grégoire charge Ianuarius 4. Voir PLRE 3, p. 1188, Stephanus 24. GREGORIUS, Ep. 4, 8, MGH Ep. I, p. 240 = CC 140, p. 224 (Jaffé 1279); Ep. 4, 10, ibid., p. 243 = CC 140, p. 227-228 (Jaffé 1280); voir THOMAS 8; IANVARIVS 20. 3 Cf. id., 3, 36, ibid., p. 194 = CC 140, p. 181-182 (Jaffé 1241); voir SABINVS 10. 4 Voir note 2. 1

2

STEPHANVS

41

(. . . 5 juillet 595 . . .)

presbyter tituli sancti Marci (S. Marco; Roma), participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et avec les prêtres romains, en présence des diacres, au 12e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel S. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers su service domestique du pape 4; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7;

2128

STEPHANVS

42

– recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. 1 2 3 4 5 6 7 8

GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367. Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. Id., Decretum, 2, ibid. Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. Id., Decretum, 4, ibid. Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

STEPHANVS

42

(. . . mai 597 . . .)

Napolitain, fiancé à la sœur de Catellus, conserve, lorsque celle-ci rompt son engagement pour entrer dans un monastère, les arrhes données en vue du ` la suite de la mariage (la maison et quelques autres biens de la jeune fille). A plainte portée à Rome par Catellus, S. devra restituer les biens indûment détenus, selon les instructions envoyées en mai 597 par le pape à l’évêque de Naples Fortunatus et au sous-diacre recteur du patrimoine romain en Campanie, Anthemius, chargés conjointement de convaincre S. ou, s’ils échouent, de le traîner devant un tribunal1. GREGORIUS, Ep. 7, 20, MGH Ep. I, p. 463 = CC 140, p. 471 (Jaffé 1466); voir CATELLVS 3; FORTVNATVS 16. 1

STEPHANVS

43

(. . . décembre 598/janvier 599 . . .)

Campanien, marié à une esclave de l’Église romaine, fait prisonnier par les Lombards, est racheté pour 8 solidi par le senior Accellus, un magistrat de Naples. Trop pauvre pour rembourser cette somme, S. se rend auprès du pape Grégoire et obtient que le remboursement de sa dette soit pris en charge par l’Église, ainsi que le pape en donne l’ordre en décembre 598 ou janvier 599 au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie1. 1

GREGORIUS, Ep. 9, 84, MGH Ep. II, p. 99 = Ep. 9, 85, CC 140 A, p. 639 (Jaffé

1609).

STEPHANVS

44

(. . . janvier 599 . . .)

abbas monasterii s. Marci iuxta muros Spolitinae ciuitatis (Spoletium = Spoleto; Perugia), successeur (immédiat?) de l’abbé Eleutherius1 à la tête du monastère S. Marco de Spolète, réclame au pape Grégoire restitution de la massa Veneris sise en Campanie sur le territoire de Minturnum (= Minturno; Latina) que les agents de l’Église romaine accaparent toujours, bien que le pape Benoît Ier (575-579)

STEPHANVS

46

2129

ait ordonné que ce domaine soit rendu au monastère. S. obtient gain de cause puisque le pape Grégoire ordonne, en janvier 599, au sous-diacre Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, de restituer la massa au monastère 2. 1 2

Voir ELEVTHERIVS 2. GREGORIUS, Ep. 9, 87, MGH Ep. II, p. 101 = Ep. 9, 88, CC 140 A, p. 642 (Jaffé

1612).

STEPHANVS1 45

(. . . janvier 599 . . .)

affranchi de l’excubitor Comitiolus, vivant dans le Bruttium, doit, avec Marcellus, autre affranchi, recevoir, aux termes du testament de Comitiolus, un legs représentant 1/6e de la fortune de ce dernier. Après la mort de son ancien maître, S., n’ayant rien reçu, porte plainte, avec Marcellus, contre Maria, fille et principale héritière de Comitiolus, auprès du pape Grégoire; il obtient une lettre pontificale datée de janvier 599 et adressée au sous-diacre Sabinus, recteur du patrimoine romain dans le Bruttium, chargé de faire droit à la requête des deux affranchis 2. Lecture MGH : STOPAVLVS. GREGORIUS, Ep. 9, 89, MGH Ep. II, p. 102 = Ep. 9, 90, CC 140 A, p. 643-644 (Jaffé 1615); voir MARCELLVS 13; MARIA 4; SABINVS 9. 1

2

STEPHANVS

46

(. . . février/avril 599 – janvier 603 . . .)

episcopus, évêque du Bruttium (d’après le contexte), est sollicité, entre février et avril 599, par le pape Grégoire d’apporter son aide au sous-diacre Sabinus, recteur du patrimoine romain dans le Bruttium, chargé par le pontife de procurer les poutres nécessaires aux basiliques romaines de St-Pierre et de St-Paul; S. est invité à mettre à la disposition de Sabinus des hommes et des animaux de trait permettant d’amener les troncs abattus jusqu’à la mer; aux termes du postscriptum ajouté à la lettre du pontife, S. est informé qu’une même requête est adressée à l’évêque Venerius de Vibo (Vibo Valentia; Catanzaro)1. En janvier 603, S. est désigné par le pape, comme l’est également Venerius (et probablement un troisième évêque), pour être le visiteur de l’une ou l’autre des Églises du Bruttium qui viennent de perdre leur évêque, Taurum (= Gioia Tauro; Reggio Calabria) où vient de mourir Paulinus, Thurii (près Sibari; Cosenza) 2 et peut-être également Consentia (= Cosenza) 3. Dans l’Église dont il reçoit ainsi provisoirement la charge, S. doit, tout en promouvant les clercs et en protégeant les revenus et les biens ecclésiastiques, exhorter le clergé et la plèbe à élire à l’épiscopat un candidat appartenant déjà au clergé, de l’Église locale de préférence, puis expédier à Rome le procèsverbal de l’élection dûment revêtu de signatures 4. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 127, MGH Ep. II, p. 127-128 = Ep. 9, 128, CC 140 A, p. 678 (Jaffé 1653); voir SABINVS 9; VENERIVS 2.

2130

STEPHANVS

47

2 Id., Ep. 13, 21, ibid., p. 387-388 = Ep. 13, 19, CC 140 A, p. 1019-1020 (Jaffé 1886); voir PAVLINVS 22. 3 Cf. id., Ep. 13, 20, ibid., p. 386-387 = Ep. 13, 18, CC 140 A, p. 1018-1019 (Jaffé 1885). 4 Voir note 2.

STEPHANVS

47

(. . . septembre/octobre 599 . . .)

uir clarissimus1, notable de Porto Torres (Sassari; = Turris), porte plainte auprès du pape Grégoire contre Petrus qui a séduit sa belle-sœur, une moniale, l’a persuadée de quitter sa communauté, puis, alors qu’elle était rentrée dans son monastère grâce à l’intervention du notaire de l’Église romaine Gratiosus, l’a entraînée à nouveau hors de la clôture; il dénonce également un homme du uir magnificus Filoxenus qui assure par sa protection l’impunité à Petrus. S. obtient satisfaction puisque, selon les instructions adressées en septembre ou octobre 599 par le pape à l’évêque Marinianus de Turris, ce dernier, avec l’aide de Vitalis, recteur du patrimoine romain de Sardaigne, doit obliger Petrus, dont le protecteur est menacé de poursuites et même d’une plainte à Constantinople, à rendre sans délai la belle-sœur de S. à son monastère 2. Voir PLRE 3, p. 1191, Stephanus 31. GREGORIUS, Ep. 10, 3, MGH Ep. II, p. 238-239 = CC 140 A, p. 828-829 (Jaffé 1170); voir PETRVS 95; GRATIOSVS 4; MARINIANVS 5; VITALIS 14. 1

2

STEPHANVS

48

(VIe s.)

ep(i)s(copus), connu par son épitaphe retrouvée dans le martyrium de saint Luxurius à Fordongianus (Oristano, Cagliari; = Forum Traiani), est probablement l’évêque du lieu; il meurt à 46 ans, un 26 février1. 1

R. ZUCCA, Le iscrizioni latine del martyrium di Luxurius, Orestano, 1988, p. 26,

n. 2.

STEFAN(us)

49

(VIe s.)

mili(s) n(u)m(eri) Ta[r]b(isiani) t(urmae) Iust(i)ni, soldat d’un corps de Trévise, donateur d’un pavement de mosaïque à S. Maria delle Grazie à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense)1. 1

P.L. ZOVATTO, Aquileia Nostra, 22, 1951, p. 43 (lecture de G. Brusin, ibid., p. 44).

STEFANVS

STEPHANVS

2131

53

50

(fin VIe s.)

est l’auteur, en collaboration avec Paulus, d’un ouvrage qui, dans la tradition manuscrite, porte les titres divers de capitula, tituli, ammonitiones ou regula et s’adresse à des fratres. Bien qu’il ne soit qualifié, comme Paulus, du titre d’abbas que dans un seul manuscrit, S. dirige probablement avec Paulus, vers la fin du VIe s., un monastère établi dans les environs de Rome; s’inspirant de la Règle du Maître et de la Règle de saint Benoît, il rédige en effet, à l’intention des moines, des instructions pour préciser comment, dans la communauté, doivent être appliquées les règles anciennes d’Augustin, de Basile et de Pachôme1. 1 Regula Pauli et Stephani, Vilanova, Scripta et documenta 11, Montserrat, 1959, p. 109-125 = PL 66, 946-958; voir PAVLVS 46.

STEFANVS

51

(. . . 600? . . .) u(ir) c(larissimus), com(es)1,

est, à la demande de Iohannes, témoin pour authentifier la donation de ce dernier à l’Église de Ravenne; il souscrit l’acte 2. 1 2

Voir PLRE 3, p. 1193, Stephanus 50. Pap. Lat. 16, Tjäder 60, p. 326 (= Marini 90); voir IOHANNES 133.

STEFA[nus]

52

(VIe/VIIe s.) ep(i)sc(opus)1,

est connu par une inscription de S. Maria Maggiore di Siponto (près Manfredonia, Foggia; = Sipontum), très mutilée, indiquant peut-être une dédicace 2. 1 2

S’il faut rattacher le titre au nom situé à la ligne précédente. C. SERRICHO, Iscrizioni romane ... di Siponto, Foggia, 1978, p. 40-41, n. 15.

STEFANVS

53

(début VIIe s.) magnif(icus) illustrius grecus donator1,

Grec, établi à Naples, fait donation de tous ses biens immobiliers situés, à la ville ou à la campagne, dans la région de Gubbio (Perugia; = territorio

2132

S[te]FANVS

54

Agubio), à l’Église de Ravenne, aux termes d’un acte rédigé en présence des représentants de cette Église, à Rome au début du VIIe siècle, confirmé et signé par lui en latin, puis en grec 2. Voir PLRE 3, p. 1196, Stephanus 58. Pap. Lat. 18-19, Tjäder B 41 et 65, p. 338-342 (= Marini 92) : tantôt ISTEFANVS, tantôt Ste¥fanov. 1

2

S[te]FANVS

54

(VIIe s.)

pr](es)b(yter), prêtre connu par un proscynème tracé à Rome dans la crypte de Corneille, dans la catacombe de Calliste, près de l’image peinte du pape1. 1

ICVR, NS 4, 93730.

** STEPHANVS évêque d’Aquilée qui succède à Marcellianus et précède Maurus d’après la première partie de la liste épiscopale de cette cité, attestée sans doute dès 8271, mais connue seulement par des manuscrits de la fin du XIIe siècle 2. 1 Concilium Mantuanum, MGH conc. aeui Karol. I, 2, p. 588-589 = Mansi 11, 495496; voir MARCELLIANVS 3; *MAVRVS. 2 Origo ciuitatum Italiae, FSI 73, 1933, p. 162-163.

** STEPHANVS figure comme évêque de Bergamo (Bergomum) dans la série des portraits épiscopaux qui auraient été conservés dans l’église S. Alessandro1. 1 G. Ronchetti, Memorie istoriche di Bergamo, I, p. 23; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Lombardia, II, 2, p. 10; Lanzoni, Diocesi, p. 973.

STERCORIVS 1

(. . . 343 . . .)

(episcopus) ab Apulia de Canusio (Canusium = Canosa di Puglia; Bari), est présent au concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome; il souscrit aux sentences du concile au 44e rang, comme l’atteste, d’une part, la liste publiée par Hilaire et placée par celui-ci dans un dossier comprenant, dans l’ordre, la synodale

STILICHO

2133

adressée à Jules de Rome, la synodale du concile et la liste des hérétiques condamnés1 et comme en témoignent, d’autre part, la liste annexée aux actes latins de la collection Prisca 2 et, enfin, la liste sans indication des sièges publiée par Athanase où S. se trouve mentionné au 16e rang parmi les évêques ayant effectivement participé au concile 3. S. doit probablement être identifié avec l’évêque Sunosio Apuliae (lecture fautive pour S[tercorio de C]anusio Apuliae) qui souscrit au 33e rang, la lettre adressée par Athanase, à l’issue du concile, aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, leur confirmer que son innocence a été reconnue, que ses accusateurs ont été déposés et pour souligner enfin l’illégitimité de Gregorios d’Alexandrie 4. Synodi Sardisensis nomina episcoporum, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. B II, 4, 15, CSEL 65, p. 137 2 Concilium Serdicense, nomina episcoporum, Turner I, 2, 3, p. 556-557. 3 ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz II, 1, p. 124. 4 Id., Ad easdem apud Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS DIAC., Sylloge 13, Turner I, 2, 3, p. 661. 1

STERCORIVS

2

(Ve s.)

donateur, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement de la cathédrale de Vérone (église B); avec Vespula (son épouse?) et les siens, contribue pour 200 pieds au paiement de l’entreprise1. Il n’est pas exclu de l’identifier au Stercorius qui, dans le même édifice, contribue, avec Decentius, au paiement du pavement 2. 1 2

La cattedrale di Verona, a cura di P. Brugnoli (P. Piva), Vérone, 1987, p. 62. Ibid., p. 62; voir DECENTIVS 4.

STILICHO1

(. . . janvier 395-22 août 408) comes, magister militum 2,

exerce, selon la volonté exprimée par Théodose Ier avant sa mort (janvier 395), la réalité du pouvoir auprès du jeune empereur Honorius. Dans les premiers mois de sa régence, bien que soit maintenue intégralement la législation antipaïenne promulguée par Théodose, S. entre à deux reprises en conflit avec l’évêque Ambroise de Milan. En janvier 396, alors qu’à l’occasion de son 3 e consulat, Honorius donne dans la cité milanaise, résidence impériale, un spectacle de fauves (uenatio), S., à la suite de la requête du préfet Eusebius, autorise l’arrestation – pour qu’il soit livré ad bestias – de Cresconius, un criminel condamné à mort, réfugié dans une église sous la protection d’Ambroise et de son clergé. Les fauves s’étant jetés dans le cirque, selon le récit de Paulin de Milan, non sur Cresconius mais sur ceux qui l’ont arraché à l’asile ecclésiastique, S., impressionné, commue la condamnation à mort de Cresconius en une sentence d’exil, puis il se soumet lui-même à la pénitence (publique?) que lui impose l’évêque 3. Au début de l’année suivante, S. apprend qu’un de ses esclaves, jadis délivré du démon et depuis lors

2134

STILICHO

accueilli, sur sa recommandation, dans la basilica Ambrosiana, s’y livre à la fabrication de faux brevets de tribunat; il accepte, à la requête d’Ambroise, de ne pas poursuivre les victimes innocentes de cette tromperie, mais refuse de punir l’esclave, rendant l’évêque entièrement responsable de l’inconduite de celui-ci 4. Cependant, lorsque, peu après, il est informé qu’Ambroise est gravement malade, S., affirmant que la disparition d’un si grand homme signifierait la ruine de l’Italie, oblige les notables milanais, toujours selon le biographe de l’évêque, à se rendre auprès de ce dernier pour le persuader d’obtenir de Dieu un moratoire 5. S. semble ensuite infléchir la politique de l’Empire chrétien à l’égard des païens dans le sens d’une certaine tolérance : il inspire très probablement à Honorius deux lois promulguées en 399 en Occident, la première interdisant la destruction des temples (considérés comme un patrimoine artistique) 6 et la seconde revenant sur la suppression de fêtes profanes traditionnelles à condition qu’elles soient l’occasion de réjouissances populaires et non de manifestations idolâtres 7. Célébré l’année suivante, à l’occasion de son consulat (janvier 400), par Claudien, comme jouissant de la faveur de la déesse Victoire qui ouvre au héros les portes de son sanctuaire 8, S., s’il faut interpréter au pied de la lettre ce vers du poète, aurait peut-être autorisé les sénateurs païens à replacer la statue de la déesse dans la curie. Cependant, en 402, lorsque les Goths d’Alaric envahissent l’Italie, S., «ne connaissant qu’un Dieu, le Christ», les combat sous les enseignes de ce dernier, comme le proclame le poète Prudence, et il remporte l’écrasante victoire de Pollentia 9. Lors de cette campagne de 402 ou lors de celle de 406, grâce à laquelle il arrête à Fiesole les bandes barbares de Radagaise, S. est accompagné par les vœux de son épouse, Serena, qui, à son retour, rend grâce, en offrant un revêtement de marbre libyque à la cella du martyr Nazaire dans la basilica Apostolorum de Milan10. À la même époque, si ce n’est plus tôt, S. est lié d’amitié à un moine qui passe pour avoir tué, à Rome ou au voisinage de la Ville, un dragon établi dans une grotte11. Au témoignage d’Augustin qui le considère de ce fait comme un chrétien zélé, S. inspire à Honorius la législation sévère qui, en 407, frappe les païens ainsi que les hérétiques12. Bien plus, selon le païen Rutilius Namatianus, il ordonne de brûler les Livres Sibyllins13 et, selon l’historien païen Zosime, il fait gratter le revêtement d’or sur les portes du temple de Jupiter Capitolin14, peut-être en 408, pour faire face aux exigences financières d’Alaric réclamant une indemnité de 4000 livres d’or à la cour de Ravenne. Les revers militaires se multipliant, S., accusé par tous de trahison, privé de ses derniers fidèles massacrés à Pavie, se réfugie à Ravenne dans l’asile d’une église; il en sort sur la foi d’un serment prêté en présence de l’évêque (Iohannes ou Vrsus?) par des soldats promettant qu’il aura la vie sauve15 ; il est mis à mort le 22 août 408, au mépris de cet engagement16. Var. STILICO ; Stelı¥xwn. Voir PLRE 1, p. 853-858. 3 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 34, Pellegrino, p. 100; voir CRESCONIVS 1; EVSEBIVS 5 bis. 4 Id., Vita Ambrosii, 43, ibid., p. 114; EUGIPPIUS, Vita Seuerini, 36, 2, MGH aa 1, 2, p. 25. 5 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 45, Pellegrino, p. 116. 6 Cf. CT XVI, 10, 15 (29 janvier 399). 7 Cf. CT XVI, 10, 17 (20 août 399). 8 CLAUDIANUS, De consulatu Stilichonis, III, vers 202-216, MGH aa 10, p. 227-228. 1

2

STRATO

2135

PRUDENTIUS, Contra Symmachum, II, vers 709-716, CUF, t. 3, p. 182-183. CIL V, 6250; voir SERENA 1. 11 QUODUULTDEUS, De promission. et praediction., III, 43, SC 102, p. 572. 12 AUGUSTINUS, Ep. 97, 2-3, CSEL 34, p. 517-518, faisant allusion à CT XVI, 10, 19 = Sirmond. 12 (15 novembre 407, contre les païens) et CT XVI, 2, 38; XVI, 5, 41; XVI, 5, 43; XVI, 10, 19 (contre les hérétiques). 13 RUTILIUS NAMATIANUS, De reditu suo, II, vers 52, CUF, p. 36. 14 ZOSIMUS COMES, Hist. Nou. V, 38, 5, CUF, t. 3, p. 57. 15 Cons. Ital., MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 300. 16 ZOSIMUS COMES, Hist. Nou. V, 34, 2-4, CUF, t. 3, p. 50-51; PHILOSTORGIUS, HE 11, 3, et 12, 1, GCS 21, p. 136 et 140-141. 9

10

* STOPAVLVS

(. . . janvier 599 . . .) : voir STEPHANVS 45.

(. . . 457 . . .)

STORACIVS1

laïc qualifié par le pape Léon de filius noster, se rend à Constantinople avant septembre 457, date à laquelle le pape souhaite, s’il se trouve toujours dans la capitale impériale, que lui, ou le prêtre de l’Église de Constantinople Aetios, remette et présente favorablement au nouvel empereur Léon, ainsi qu’à d’autres personnalités importantes, les lettres pontificales apportées par le subadiuua Gerontius pour les inciter à défendre le concile de Chalcédoine contre l’offensive monophysite 2. Malgré l’absence de tout titre honorifique le concernant, S. pourrait être identifié à Storacius, attesté en qualité de praefectus urbis Romae en 443 et en qualité de praefectus praetorio 3 en 454, à moins qu’il ne s’agisse du consul Sporacius attesté en Orient en 452 4. Var. SPORACIVS. LEO, Ep. 153, Coll. Grimanica 93, ACO II, 4, p. 100 (Jaffé 528); voir GERONTIVS 3. 3 Voir PLRE 2, p. 1033, Storacius. 4 Voir ibid., p. 1026-1027, Fl. Sporacius 3. 1

2

STRATO

(. . . après le 24 février 303 – avant le 28 octobre 312 . . .) diaconus,

diacre romain, accusé par les donatistes à la Conférence de Carthage (en 411) d’avoir été un traditeur (traditor) – d’avoir livré les Écritures ou les vases sacrés aux persécuteurs – au moment de la persécution de 303-304, d’après les témoignages de procès-verbaux de séquestre le mettant en cause avec Cassianus, documents contestés par les catholiques, parce qu’ils ne donnent pas le

2136

STRATOPHILVS

titre de ce dernier, ni le nom du préfet, ni le lieu. Toujours selon les donastistes, le diacre S. est envoyé avec le diacre Cassianus par le pape Miltiade, après son élection, le 2 juillet 311 (ou 310) et avant la victoire de Constantin, le 28 octobre 312, au préfet de la Ville. Apportant des lettres de l’empereur Maxence et du préfet du prétoire, il est chargé, avec son compagnon, de recouvrer les biens ecclésiastiques confisqués selon des procès-verbaux de restitution (que les catholiques ne contestent pas)1. S. est accusé avec Cassianus d’avoir brûlé l’encens et les Évangiles sur le Capitole, selon une chronique anonyme (Ve s.), dont une recension est d’origine donatiste 2. 1 AUGUSTINUS, Ad Donatistas post Conl., 13, 17, CSEL 53, p. 113-114; id., Breuiculus Conl., III, 18, 34-36, ibid., p. 83-86; voir CASSIANVS 1. 2 Liber Genealogus, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 196.

STRATOPHILVS

(. . . 355 . . .)

évêque dont le nom figure au 26e rang dans la liste des signatures épiscopales signalée par Baronius comme une annexe de la synodale du concile de Milan pressant Eusebius de Verceil de rejoindre l’assemblée (été 355)1; en ce cas, S. aurait pris part au concile de Milan et signé la condamnation d’Athanase 2. 1 2

Baronius, Annal. Eccl., IV, p. 541. Conc. Mediolanense, Ep. synodica, dans EUSEBIUS VERCELL., Append., II, A, CC 9,

p. 119.

STVDIVS

(. . . entre 374 et 397 . . .)

fonctionnaire détenteur d’une autorité judiciaire (probablement gouverneur d’une province italienne)1 et fervent chrétien, est écartelé entre les obligations de sa charge et la charité que commande l’Évangile; il consulte l’évêque Ambroise de Milan sur l’exercice du droit de glaive 2. Il reçoit en réponse le conseil de méditer la leçon donnée par le Christ aux Juifs qui voulaient lapider une femme adultère et d’opter, dans ses jugements, pour la clémence plutôt que de verser le sang 3. 1 AMBROSIUS, Ep. 25, 3, 8, PL 16, 1040-1042 = Ep. 50, 3, 8, CSEL 82, 2, p. 56-57 et p. 59; voir PLRE 1, p. 859. 2 Id., Ep. 25, 1, ibid., 1040 = Ep. 50, 1, CSEL 82, 2, p. 56. 3 Id., Ep. 25, 2-9, ibid., 1040-1042 = Ep. 50, 2-9, CSEL 82, 2, p. 56-59. Pour l’attribution, d’après les mss, à IRENAEVS plutôt qu’à STVDIVS de l’Epistula 26 d’Ambroise de Milan (PL 16, 1042 = Ep. 68, CSEL 82, 2, p. 169), voir J. P. Mazières, L’organisation du recueil des Lettres, dans Ambroise de Milan, XVIe centenaire de son élection épiscopale, Paris, 1974, Etudes Augustiniennes, p. 205, 208-209 et M. Zelzer, Sancti Ambrosii Opera Epistulae et Acta, II, Prolegomena, 2, 1, CSEL 82, 2, p. XXXIII-XXXIV; voir IRENAEVS 1.

2137

* SVNJAIFRITHAS

SVCESSA

(IVe/Ve s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement, découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Clamosus, sans doute son époux, contribue, pour 100 pieds, au paiement de la mosaïque, pour une église antérieure à l’édifice du Ve s., précédant lui-même l’église construite au milieu du VIe s. par l’évêque Eufrasius1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 27, n. 58.

SVCESSVS

(IVe/Ve s.)

vraisemblablement un fossor, vend un trisomus, d’après une inscription provenant du cimetière de Domitille (ou de celui de Cyriaque), à Rome1. 1

ICVR, NS 3, 8485.

* SVERIVS PINIANVS

(. . . 407 . . .)

: voir PINIANVS 2.

(. . . 551 . . .)

SVNIEFRIDVS1 diac(onus),

en qualité de diaconus, est au service de l’Église arienne de Ravenne en 551 : à cette date, S. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, en une période de vacance du siège épiscopal – de l’ecclesia Gothorum sanctae Anastasiae (puis, ecclesia s. Theodori : chiesa dello Spirito Santo) et au 3e rang de ceux-ci (et le seul à exercer le diaconat), comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme de cent quatre-vingt sous d’or 2. Au bas de l’acte et toujours au 3e rang, S., qui est certainement un Goth, appose, de sa main, en langue et écriture gothiques, son nom, sous la forme Sunjaifrithas, suivi de son titre, diakon, et d’une formule d’agrément 3. 1 2 3

Var. SVNJAIFRITHAS. Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, ligne 82 (= Marini 119); voir PETRVS 61. Pap. Lat. 34, ibid., p. 102, lignes 94-97.

* SVNJAIFRITHAS diakon : voir SVNIEFRIDVS.

(. . . 551 . . .)

2138

SVOSTEV (?)

SVOSTEV (?)

(IVe s.)

vraisemblablement un fossor, dont le nom, mal assuré, est mentionné avec ceux de Bernaclus et Primus dans une vente au cimetière de Prétextat, à Rome1. 1

ICVR, NS 5, 14270; voir J. Guyon, MEFRA 86, 1974, p. 556; voir PRIMVS 1bis.

SVPERIANVS

(IVe/Ve s.) clerecus de Aq(u)ileia (Aquileia = Aquileia; Udine),

clerc d’Aquilée, mort à Syracuse, connu par son épitaphe peinte en lettres rouges dans la catacombe San Giovanni de Syracuse1. 1

NSA, 1893, p. 289, n. 45 = RAC 17, 1940 p. 55-56 = AGNELLO, Silloge, n. 74.

SVRAKOSIOS1

(Ve s.?)

eßpı¥skopov, évêque de siège non mentionné, connu par une inscription de la catacombe San Giovanni de Syracuse, datant de son épiscopat l’achat d’un loculus 2. Il n’y pas de raison déterminante pour identifier S., qui pourrait être un évêque syracusain, avec Siracusius, évêque de l’Italie méridionale (probablement campanien) attesté dans la correspondance du pape Gélase. 1 2

Syrako¥siov. NSA, 1907, n. 36 = AGNELLO, Silloge, n. 32 = IGCVO 854; FERRUA, Note, n. 89 a.

SVRANVS

(. . . avant 590) abbas,

abbé d’un monastère du territoire de Sura (= Sora; Frosinone), secourt des prisonniers échappés aux Lombards. Il est victime de ces derniers, qui, après avoir rançonné son monastère, le tuent. S. meurt avant que Grégoire ne devienne évêque de Rome1. 1

GREGORIUS, Dial. IV, 23, 1-2, SC 265, p. 78-80.

2139

SVRGENTIVS

SVRGENTIVS

(. . . 544 – après mars 550 . . .) primicerius scholae notariorum,

primicier des notaires romains, reçoit du pape Vigile le texte De Actibus Apostolorum, lu à St-Pierre en plusieurs séances à partir du 6 avril 544, avec mission de le déposer dans les archives de l’Église1. S. appartient vraisemblablement à la suite du pape Vigile, arrivé à Constantinople le 25 janvier 547 2 ; lors des négociations sur la question des Trois Chapitres, visant à amener Vigile à condamner Théodore de Mopsueste (l’homme et l’œuvre), des écrits de Théodoret de Cyr hostiles à Cyrille d’Alexandrie et la lettre d’Ibas d’Édesse à Maris 3 (certainement avant le 11 avril 548, date à laquelle le pape promulgue le Iudicatum contre les Trois Chapitres), S., de même que les diacres Sapatus et Paulus, est témoin des propos du diacre romain Rusticus déclarant qu’il faut anathématiser la personne et les écrits de Théodore et qu’il se réjouirait que l’on jette ses restes hors de leur sépulture 4 ; après la promulgation du Iudicatum, S. réclame en vain, pendant plusieurs jours, copie du texte à Rusticus qui s’est chargé de le diffuser sans l’accord du pape 5. Peu avant la célébration de Noël 549, S. fait partie de la délégation dirigée par l’évêque des Marses Iohannes et composée du diacre romain Sebastianus ainsi que du consiliarius Saturninus, délégation envoyée par Vigile à Menas afin de régler la participation du pape à la liturgie de Noël 6. Toujours à Constantinople, S. est chargé par le pape, avec trois évêques italiens, Iulianus de Cingoli, Iohannes, évêque des Marses, et Zachaeus de Squillace, ainsi qu’avec quatre autres clercs romains, les diacres Petrus et Sapatus et les sous-diacres Seruusdei et Vincentius, de notifier aux diacres Rusticus et Sebastianus 7, à leurs partisans, les clercs romains Iohannes, Gerontius, Seuerinus, Importunus, un autre Iohannes et Deusdedit 8, ainsi qu’au moine africain Felix 9, la sentence de déposition prononcée contre eux, sentence prise certainement après mars 55010 – date à laquelle Rusticus et Sebastianus, déjà excommuniés, sont menacés de déposition11 – et probablement avant le 15 août 550 – date à laquelle Vigile retire le Iudicatum12. Praefatio, dans ARATOR, De actibus Apostolorum, CSEL 72, p. XXVIII. Auctuarium Marcellini, 10, 4, ann. 547, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108. 3 Voir VIGILUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 8, ACO IV, 1, p. 189 (Jaffé 927). 4 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 1, ibid., p. 189; voir PAVLVS 31; RVSTICVS 11. 5 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 2, ibid. 6 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 10-11, ibid., p. 191-192; voir IOHANNES 36; SEBASTIANVS 11; SATVRNINVS 4. 7 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 21 et 24, ibid., p. 194; voir PETRVS 60; VINCENTIVS 7; IVLIANVS 27; SERVVSDEI 5. 8 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 22, ibid.; voir IOHANNES 38 et 39; GERONTIVS 8; SEVERINVS 4; DEVSDEDIT 4. 9 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 23, ibid. 10 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196 (Jaffé 924). 11 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 3, ibid., p. 196, ligne 7. 12 Id., Iuramentum, ibid., p. 189-199 (Jaffé 928). 1

2

2140

SVRVS

SVRVS

(IVe s.?)

ep(is)c(opus), connu par l’inscription gravée sur un sarcophage trouvé à Pavie (Ticinum) dans l’église S. Gervasio e Protasio1, mais provenant sans doute de la nécropole voisine 2. Même si son titre a été ajouté postérieurement, S. peut être reconnu pour le premier évêque de Pavie, celui que célèbre la Vita ss. Syri et Euentii (début IXe s.) en lui donnant pour successeurs Pompeus puis Euentius 3, ce dernier étant sûrement attesté en 381. DE ROSSI, BAC 1876, p. 101-102 (Diehl 1045). J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 199-202 (la dédicace à Gervais et Protais est postérieure à la mort de S.). 3 Vita ss. Syri. et Euentii, dans C. Prelini, San Siro, primo vescovo... di Pavia, 1, Pavie 1880, 1, p. 178-233 (BHL 7976 et 4619); F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Lombardia, II, 2, p. 338 et p. 347-348; J.-Ch.Picard, Souvenir, p. 264-266, p.470-477 et p. 645-648; voir EVENTIVS 1. 1

2

** SVSANNA sœur de Laurentius, venue de Syrie, accompagne son frère à Rome puis en Sabine et contribue, au lieu-dit Acutianus, à la fondation d’un monastère en l’honneur de la Vierge1. 1

GREGORIO

DI

CATINO, Chronicon. Farfense, FSI 33, p. 124.

SVSTVS

(Ve s.?)

fossor, intervient dans un contrat de vente – pour deux solidi – au cimetière de Cyriaque ou d’Hippolyte, à Rome1; il faut peut-être l’identifier au fossor SVSTV(s) qui intervient aussi dans une vente pour trois solidi, attestée par une inscription de provenance inconnue, actuellement à S. Martino ai Monti, à Rome 2. 1 2

ICVR, NS 7, 20669. ICVR, NS 1, 2223.

SYAGRIVS1

(. . . entre 374 et 397 . . .)

évêque de Vérone (Verona), premier successeur connu de Zeno 2, accepte, sans enquête préalable, les accusations portées contre la vierge Indicia par le beaufrère de celle-ci, Maximus 3, et soutenues par des témoins de moralité douteuse 4 ; sans prendre l’avis d’autres évêques 5, S. décide de soumettre à l’examen d’une sage-femme Indicia 6 ; il adresse à cette dernière une lettre dans laquelle il l’accuse formellement d’avoir mis au monde secrètement un enfant et de l’avoir tué 7. Indicia s’étant réfugiée à Milan 8, S. écrit à Ambroise, en évoquant l’affaire en des termes beaucoup plus modérés, mais en demandant encore qu’Indicia soit examinée en la présence de Marcellina, la sœur d’Ambroise 9. Ambroise ayant, avec le concours d’autres évêques et grâce aux témoignages de Marcellina et de Paterna, lavé Indicia d’une accusation que

** SYLVESTRIANVS

2141

Maximus et ses complices, convaincus de faux témoignage, abandonnent10, S. s’inquiète encore, dans une nouvelle lettre à Ambroise, du retentissement que peut avoir une telle sentence dans l’opinion véronaise11. Il reçoit en réponse une longue lettre de l’évêque de Milan, qui, reprenant point par point toute l’affaire, blâme sévèrement la procédure suivie par S. et réduit à néant les calomnies auxquelles celui-ci a accordé foi12. S. est le destinataire d’une seconde lettre d’Ambroise, plus personnelle, qui lui communique, sur le fond de l’affaire, un dossier scripturaire13. S. est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe siècle au sanctuaire véronais des martyrs Firmus et Rusticus. Il figure au 11e rang14. Var. SIAGRIVS. AMBROSIUS, Ep. 5, 1, PL 16, 891 = Ep. 56, 1, CSEL 82, 2, p. 84. 3 Id., Ep. 5, 4, 17, 18 et 19, ibid., 892, 896 et 897, = Ep. 56, 4, 17, 18 et 19, CSEL 82, 2, p. 86 et 93-95; voir MAXIMVS 5. 4 Id., Ep. 5, 1, 17, 19 et 20, ibid., 892, 896, 897 = Ep. 56, 1, 17, 19 et 20, CSEL 82, 2, p. 84, 93, 95-96. 5 Id., Ep. 5, 1, ibid., 891, = Ep. 56, 1 CSEL 82, 2, p. 84. 6 Id., Ep. 5, 5, ibid., 893 = Ep. 56, 5, CSEL 82, 2, p. 86-87. 7 Id., Ep. 5, 18, ibid., 897 = Ep. 56, 18, CSEL 82, 2, p. 94. 8 Id., Ep. 5, 21, ibid., 897-898 = Ep. 56, 21, CSEL 82, 2, p. 96. 9 Id., Ep. 5, 18 et 21, ibid., 897-898 = Ep. 56, 18 et 21, CSEL 82, 2, p. 94 et 96; voir MARCELLINA 1. 10 Id., Ep. 5, 21-24, ibid., 897-898 = Ep. 56, 21-24, CSEL 82, 2, p. 96-97. 11 Id., Ep. 5, 1, ibid., 891 = Ep. 56, 1, CSEL 82, 2, p. 84. 12 Id., Ep. 5, 1-24, ibid., 891-898 = Ep. 56, 1-24, CSEL 82, 2, p. 84-97. 13 Id., Ep. 6, 1-19, ibid., 898-904 = Ep. 57, 1-19, CSEL 82, 2, p. 98-111. 14 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73; son médaillon figurait sur une partie du Velo di Classe, perdue mais décrite encore au XVIe s., J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et fig. 55, sous le nom de SIAGRIVS. 1

2

** SYLVESTRIANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. S. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

2142

SYMEONIVS

SYMEONIVS

(. . . entre 559 et 561 . . .) illustris (uir),

a connaissance d’une lettre que les évêques de la province d’Aemilia disent avoir reçue du futur pape Pélage Ier qui l’aurait écrite de Constantinople, lorsqu’il était encore diacre, pour défendre les Trois Chapitres. Il reçoit à ce sujet une lettre du pape, qui nie énergiquement la paternité de ce texte, et ne reconnaît avoir écrit, à propos de l’affaire des Trois Chapitres, que le traité en six livres composé pendant son exil1. 1 PELAGIUS I, Ep. 80, Gassò et Batlle, p. 196-197 (Jaffé 972); voir PLRE 3, p. 1212, Symeonius 3; voir PELAGIVS 3.

Q. Aurelius SYMMACHVS Eusebius 1

(. . . après 374-402)

praefectus urbis Romae1, aristocrate romain, païen, est apparenté à Satyrus et donc au frère de ce dernier, l’évêque Ambroise de Milan : peu après 374, alors qu’il se trouve encore en Afrique, il accueille Satyrus, venu en voyage d’affaires, et lui déconseille, mais sans succès, de rentrer immédiatement en Italie du Nord, alors menacée par un raid barbare 2 ; il lui confie à son départ une lettre à l’intention de son frère Celsinus Titianus 3. En 382, S. est envoyé en ambassade par les sénateurs païens auprès de l’empereur Gratien pour demander le rétablissement de l’autel de la Victoire dans la curie, mais il n’est pas reçu en audience par l’empereur 4 auquel Ambroise a fait tenir une pétition des sénateurs chrétiens transmise par le pape Damase 5. À l’été 384, S., alors préfet de la Ville, rédige une relatio à l’intention de Valentinien II pour demander à nouveau le rétablissement de l’autel de la Victoire et l’abolition des mesures prises par Gratien privant de subventions les cultes traditionnels 6. Mais il échoue à la suite de l’intervention d’Ambroise auprès du prince 7. Toujours en sa qualité de préfet de la Ville, S. nomme en 384 ou 385 Augustin à un poste de professeur de rhétorique à Milan 8. Rallié à l’usurpateur Maxime, S., lorsque l’empereur Théodose l’emporte en 388, se réfugie, craignant pour sa vie, dans une église; grâce à l’intercession de l’évêque novatien de Rome, Leontios, il obtient le pardon de l’empereur 9. S. n’est sans doute pas étranger à la nouvelle démarche faite par des sénateurs païens auprès de Théodose en 390 ou 391, toujours pour obtenir le rétablissement de l’autel de la Victoire10 ; s’il faut en croire Quoduultdeus, S. aurait lui-même présenté cette requête dans un panégyrique prononcé devant l’empereur et il aurait été chassé et condamné à l’exil par ce dernier11. En dépit des joutes qui l’opposent à Ambroise, S. demeure en bons termes avec ce dernier, ainsi qu’en témoignent huit lettres de recommandation qu’il lui adresse entre 386 et 39712. En 397 ou 398, S. recommande chaleureusement au gouverneur de Campanie, Decius, païen comme lui-même, la cause de l’évêque Seuerus (de Naples), engagé dans un procès difficile13. 1 2

Voir PLRE 1, p. 865-870, Symmachus 4. AMBROSIUS, De excessu fratris, I, 54, CSEL 73, p. 238.

Aurelius Anicius SYMMACHVS

2

2143

SYMMACHUS OR., Ep. 1, 63, MGH aa 6, 1, p. 29. Id., Relatio 3, 1, et 20, ibid., p. 280 et 283. 5 Cf. AMBROSIUS, Ep. 17, 10, PL 16, 963-964 = Ep. 72, CSEL 82, 3, p. 15-16. 6 SYMMACHUS OR., Relatio 3, MGH aa 6, 1, p. 280-283; AMBROSIUS, Ep. 18, 1, PL 16, 972 = Ep. 73, 1, CSEL 82, 3, p. 34; id., Ep. 57, 2, PL 16, 1175 = Ep. extra coll. 10, 2, CSEL 82, 3, p. 205-206. 7 AMBROSIUS, Ep. 17 et 18, PL 16, 961-982 = Ep. 72 et 73, CSEL 82, 3, p. 11-20 et 34-53. 8 AUGUSTINUS, Conf., V, 13 (23), CSEL 33, 1, p. 109-110. 9 SOCRATES, HE 5, 14, PG 67, 601; LIBANIUS, Ep. 1004, Foerster, p. 132-134. 10 Cf. AMBROSIUS, Ep. 57, 4, PL 16, 1175-1176 = Ep. extra coll. 10, 4, CSEL 82, 3, p. 207. 11 QUODUULTDEUS, Liber de promission. et praediction. III, 41, SC 102, p. 588. 12 SYMMACHUS OR., Ep. 3, 30 à 37, MGH aa 6, 1, p. 80-82. 13 Id., Ep. 7, 51, ibid., p. 191; voir SEVERVS 6. 3 4

Aurelius Anicius SYMMACHVS

2

(. . . décembre 418 – avril 419 . . .)

praefectus Vrbis1, entré en charge deux jours avant la mort du pape Zosime (mort le 26 décembre 418), intervient, aussitôt après celle-ci, auprès des notables et de la population de la cité, pour que le choix de son successeur se déroule dans le calme 2, sans parvenir à éviter une double élection : celle de l’archidiacre Eulalius, le 27 décembre et celle du prêtre Bonifacius qui, malgré ses mises en garde, est consacré, puis conduit à St-Pierre du Vatican par ses partisans 3. Dès le 29 décembre, S. adresse à l’empereur Honorius avec les gesta des élections, une relatio, dénonçant l’impudence de quelques-uns – les partisans de Bonifatius – et soulignant l’urgence de l’intervention impériale 4. Le 3 janvier 419, S. est le destinataire d’une lettre envoyée de Ravenne par Honorius qui confirme – en se fondant sur son rapport – l’élection d’Eulalius, ordonne l’expulsion de Bonifacius de la cité ainsi que le châtiment des émeutiers; pour assurer l’exécution des décisions impériales, il reçoit l’aide du tribunus et notarius Afrodisius 5. S. doit se rendre en personne, avec le tribunus Serenianus, auprès de Bonifacius qui, s’étant soustrait à sa convocation, est installé à St-Paul-horsles-murs, pour lui notifier la décision de l’empereur; il prend des mesures pour l’empêcher de revenir dans Rome 6 et permet à Eulalius de célébrer les fêtes de l’Épiphanie à St-Pierre, où est publiée la sacra d’Honorius. Le 8 janvier, S. adresse un second rapport à l’empereur, faisant état de l’adhésion populaire à la décision impériale et dénonçant à nouveau les partisans de Bonifacius 7 ; il est lui-même mis en cause par ces derniers qui, dans l’appel en faveur de Bonifacius qu’ils adressent à Honorius, dénoncent sa partialité (falsidica relatione) 8. Le 15 janvier 419, S. est invité par Honorius à suspendre l’exécution de toute décision dans l’attente du concile que l’empereur a décidé de réunir le 8 février, à Ravenne, afin de départager les deux rivaux 9. Avant le 25 janvier, S. notifie aux partisans d’Eulalius et de Bonifacius la décision impériale, qui suscite des émeutes, et adresse, le 25 janvier, un bref rapport à Honorius, dans lequel il fait état des exigences des deux partis et se défend de toute partialité10.

2144

Aurelius Anicius SYMMACHVS

2

Après l’échec du concile de Ravenne, S. est informé par l’empereur que l’évêque Achilleus de Spolète, étranger aux deux partis, est chargé de célébrer à Rome les fêtes de Pâques (30 mars); il est lui-même invité à publier la décision impériale et à maintenir l’ordre11 par cette même sacra, certainement adressée à Rome en même temps que les notifications impériales envoyées le 15 mars 41912 au sénat et au peuple. Mais il ne parvient pas à empêcher que, le 18 mars, Eulalius ne pénètre, à son insu, dans Rome ni que la présence de l’évêque de Spolète, qui l’a averti de son arrivée, ne suscite des désordres13 ; il est lui-même pris à parti dans une émeute dont il se tire à grand’peine; il adresse alors un appel pressant au patrice Constantius14, auprès duquel il se plaint de l’absence d’instructions et réclame une prompte réponse avant la célébration de Pâques, les deux partis menaçant d’en venir aux mains pour la possession de la basilique du Latran15. En retour, S. est avisé par Constantius de l’envoi du cancellarius Vitulus16 et, le 26 mars 418, il reçoit d’Honorius l’ordre d’expulser Eulalius de Rome, de châtier ses partisans17 et de ne permettre l’accès de la basilique du Latran qu’à Achilleus pour qu’il puisse célébrer les fêtes de Pâques18. S. met, à deux reprises, Eulalius en demeure de quitter la Ville mais sans succès; après qu’Eulalius a pris possession le samedi saint (29 mars) de la basilique du Latran, il parvient à la faire libérer et la faire garder pour permettre la célébration de Pâques dans le calme; il fait aussi capturer certains des partisans d’Eulalius, à propos desquels il attend des instructions19, ainsi qu’il le précise dans le rapport qu’il adresse à Constantius, ce même 29 mars 20. Le 3 avril, S. est le destinataire d’une sacra d’Honorius dénonçant Eulalius qui a contrevenu aux décisions du concile de Ravenne, interdisant son retour à Rome et ordonnant, au contraire, d’y faire entrer Bonifacius, désigné comme légitime évêque de la cité 21. Peu après le 10 avril 419, S. rend compte à Ravenne, soulignant l’adhésion populaire à la confirmation de Bonifacius comme évêque de Rome 22. Voir PLRE 2, p. 1043-1044, Symmachus 6. SYMMACHUS PRAEF., Relatio, 1-3, Coll. Auel. 14, CSEL 35, 1, p. 59. 3 Id., Relatio, 4-6, Coll. Auel. 14, ibid., p. 59-60; voir BONIFACIVS 3; EVLALIVS 2. 4 Id., Relatio, Coll. Auel. 14, ibid. 5 HONORIUS AUG., Sacra, 3-5, Coll. Auel. 15, ibid., p. 61; voir AFRODISIVS 2. 6 SYMMACHUS PRAEF., Relatio, 3-6, Coll. Auel. 16, ibid., p. 62-63. 7 Id., Relatio, 7-8, Coll. Auel. 16, ibid., p. 63. 8 Cf. Preces presbyterorum pro Bonifatio, 5, Coll. Auel. 17, ibid., p. 64. 9 HONORIUS AUG., Rescriptum, Coll. Auel. 18, ibid., p. 65-66. 10 SYMMACHUS PRAEF., Relatio, Coll. Auel. 19, ibid., p. 66-67. 11 HONORIUS AUG., Sacra, 2-3, Coll. Auel. 21, ibid., p. 68-69. 12 Id., Oratio ad Senatum et Edictum ad populum, Coll. Auel. 23-24, ibid., p. 70-71. 13 SYMMACHUS PRAEF., Relatio, 2, Coll. Auel. 29, ibid., p. 74-75. 14 Id., Relatio, 3-6, Coll. Auel. 29, ibid., p. 75; voir CONSTANTIVS 12. 15 Id., Relatio, 6, Coll. Auel. 29, ibid., p. 75-76. 16 CONSTANTIUS PATRICIUS, Ep. ad Symmachum, Coll. Auel. 30, ibid., p. 76. 17 HONORIUS AUG., Sacra, 2-6, Coll. Auel. 31, ibid., p. 76-77. 18 Id., Sacra, 6-7, Coll. Auel. 31, ibid., p. 77. 19 SYMMACHUS PRAEF., Relatio ad Constantium, 2-6, Coll. Auel. 32, ibid., p. 78-79. 20 Id., Relatio ad Constantium, 5, Coll. Auel. 32, ibid., p. 79. 21 HONORIUS AUG., Sacra, Coll. Auel. 33, ibid., p. 79-80. 22 SYMMACHUS PRAEF., Relatio, Coll. Auel. 34, ibid., p. 80-81. 1

2

SYMMACHVS

SYMMACHVS

3

5

2145 (. . . 20 juin 431 . . .)

episcopus, évêque de siège non mentionné, vient visiter, en compagnie de l’episcopus Acindynus, Paulin de Nole deux jours avant la mort de ce dernier (soit le 20 juin 431); avec Acindynus, il célèbre la messe au pied du lit du malade1. Il faut identifier S. avec l’évêque homonyme, dont le nom figurant sur la mosaïque absidiale – aujourd’hui détruite – de la basilique S. Maria Maggiore à Capua (= Santa Maria Capua Vetere; Caserta) a été lu au XVIIe et XVIIIe s. : Sanctae Mariae Symmachus episcopus 2. S. est donc évêque de Capoue et a très vraisemblablement fait ériger ou, tout au moins, décorer de mosaïques cette basilique dédiée à la Vierge Marie 3. Il n’est peut-être pas exclu d’identifier S. à l’évêque de Capoue qui a fait exécuter les mosaïques – aujourd’hui détruites – de l’église martyriale dédiée à saint Priscus (San Prisco) puisque elles rappellent celles, contemporaines, des basiliques de Paulin à Cimitile (= Nola) 4. VRANIUS, De obitu Paulini, 2, 3, PL 53, 860-861. AASS Iun. V. 173; W. Johannowsky, Capua, L’art dans l’Italie méridionale, aggiornamento, IV, Rome, 1978, p. 149. 3 G. Bovini, Mosaici scomparsi di S. Maria Capua Vetere, Corsi CRB XIV, 1967, p. 35-42. 4 R. Farioli, La decorazione musiva della cappella di S. Matrona nella chiesa di S. Prisco presso Capua, Corsi CRB XIV, 1967, p. 248-291. 1

2

SYMMACHVS

4

(. . . 498 . . .)

presbyter, prêtre, vraisemblablement romain, client des sénateurs Faustus et Symmachus, est, à la suite de la double élection au siège épiscopal de Rome de Laurentius et Symmachus en 498, dans le camp des partisans du pape Symmaque, ainsi qu’en témoigne une lettre de l’évêque Auitus de Vienne1. 1 AUITUS VIENN., Ep. 34, MGH aa 6, 2, p. 65; voir FAVSTVS 4; SYMMACHVS 5 et 6; LAVRENTIVS 23.

SYMMACHVS1 5

(. . . 498-514)

eßk tw÷n diako¥nwn 2, d’origine sarde, fils d’un Fortunatus, selon le Liber Pontificalis3 ; d’abord païen, il se convertit et se fait baptiser à Rome 4 ; il est diacre de l’Église romaine lorsqu’il est opposé, pour succéder au pape Anastase II (mort le 19 novembre 498), à l’archiprêtre Laurentius 5. Évêque de Rome (22 novembre 498-514). 1 2

Sy¥mmaxov. Voir note 5.

2146

Q. Aurelius Memmius SYMMACHVS iunior 3 4 5

6

Liber Pont., LIII, 1, p. 260. SYMMACHUS, Apologeticus adu. Anastasium imperatorem, 6, Thiel, p. 702. THEODORUS ANAGN., HE (Fragm.) 461, GCS 71, p. 130; voir LAVRENTIVS 23.

Q. Aurelius Memmius SYMMACHVS iunior

6

(. . . 498-525)

praefectus Vrbis, patricius1, aristocrate romain, descendant de Symmaque l’Orateur 2, est le père de Galla 3, de Proba 4 et de Rusticiana, l’épouse de Boèce 5. À la suite de la double élection au siège épiscopal de Rome de Laurentius et de Symmachus en 498, S. prend parti, aux côtés de Faustus et d’un prêtre Symmachus, pour le pape Symmaque, ainsi qu’en témoigne une lettre de l’évêque Auitus de Vienne 6. Vers 509, S. est le destinataire d’une lettre d’Ennodius qui, faisant éloge de son éloquence, sollicite la faveur d’être compté parmi ses clients et de recevoir des lettres de lui 7. Quelque temps plus tard, S. obtient un exemplaire du petit traité de direction morale et littéraire qu’Ennodius a composé à l’intention de Beatus et d’Ambrosius et qu’il soumet à sa correction 8. En 510 ou 511, S. est, avec les patrices Decius, Volusianus et Caelianus, ainsi qu’avec le uir illustris Maximianus, désigné par le roi Théodoric pour constituer un iudicium quinqueuirale, afin de juger, avec le préfet de la Ville Argolicus, les sénateurs Basilius et Praetextatus, accusés de magie 9. Écrivain et orateur, S. fait autorité dans les milieux littéraires, où il est considéré comme un érudit et un philosophe10. Il est particulièrement estimé de son gendre Boèce qui loue les vertus de son sanctus socer11 et lui dédie son De Trinitate12 et son De arithmetica13. Après la condamnation et l’exécution de Boèce (524 ou 525), S. est arrêté à Rome, conduit à Ravenne et, sous l’accusation de trahison, mis à mort sur ordre de Théodoric en 52514. Voir PLRE 2, p. 1044-1046, Symmachus 9. ENNODIUS, Ep. 7, 25, MGH aa 7, p. 258; voir SYMMACHVS 1. 3 GREGORIUS, Dial. IV, 14, 1, SC 265, p. 54. 4 Cf. FULGENTIUS RUSP., Ep. 2, 31-32, CC 91, p. 208; voir PROBA 5. 5 PROCOPIUS, Bell. Goth. 3, 20, 27-29, Haury, p. 389. 6 AVITUS VIENN., Ep. 34, MGH aa 6, 2, p. 64-75; voir FAVSTVS 4 et SYMMACHVS 4 et 5; LAVRENTIVS 23. 7 ENNODIUS, Ep. 7, 25, MGH aa 7, p. 258. 8 Id., Ep. 8, 28, ibid., p. 285; voir BEATVS 2; AMBROSIVS 4. 9 CASSIODORUS, Variae 4, 22 et 23, MGH aa 12, p. 124 = CC 96, p. 156-157; voir DECIVS 2; VOLVSIANVS 3; MAXIMIANVS 2; BASILIVS 11; PRAETEXTATVS 3. 10 PROCOPIUS, Bell. Goth. 1, 1, 32, Haury, p. 9; ENNODIUS, Opusc. 6, Paraenesis Didascalia, MGH aa 7, p. 314; CASSIODORUS, Libellus, MGH aa 12, p. V-VI = CC 96, p. V-VI. 11 BOETHIUS, Cons. Phil., 1, 4, 40, CC 94, p. 10-11 12 CASSIODORUS, Libellus, MGH aa 12, p. VI = CC 96, p. V. 13 BOETHIUS, De institutiona arithmetica, Friedlein, p. 3. 14 Excerpta Valesiana, 92, Moreau, p. 26; PROCOPIUS, Bell Goth. 1, 1, 32, Haury, p. 9; MARIUS AUENT., Chron., ann. 525, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 235; Liber Pont., LV, 5, p. 276; GREGORIUS, Dial. IV, 31, 3-4, SC 265, p. 104-106; ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 39, A. Testi Rasponi, p. 110, lignes 200-201 = MGH srl, p. 304. 1

2

SYMMACHVS

SYMMACHVS

7

9

2147 (. . . 26 août 526 . . .)

scholasticus Iudaeus1, avocat juif, établi à Ravenne (comme le suggère son intervention), rédige, le 26 août 526, à la demande du roi goth Théodoric, l’ordre, exécutoire à partir du 30 août, de livrer aux ariens les basiliques catholiques 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 1043, Symmachus 5. Excerpta Valesiana, 94, Moreau, p. 27.

SYMMACHVS

8

(. . . juin 591 . . .)

defensor, defensor de l’Église romaine, établi en Corse, écrit avant juin 591 au diacre Bonifatius, qui sert de secrétaire au pape Grégoire, pour l’informer que le monastère jadis fondé par la religiosa femina Labinia peut être remis en état et servir à l’établissement de moines. Il signale également dans sa lettre l’extrême misère de trois prêtres corses. Il est, en juin 591, le destinataire d’une lettre portée par l’abbé Orosius par laquelle le pape lui donne son accord pour qu’une subvention soit versée aux trois prêtres dans le besoin, mais lui recommande d’interdire aux prêtres de l’île, d’une manière générale, de cohabiter avec des femmes étrangères. Toujours aux termes de cette lettre, S., dont le projet de réfection du monastère de Labinia est approuvé par le pontife, est cependant chargé, avec l’abbé Orosius, de rechercher en Corse un site au bord de la mer susceptible d’être facilement fortifié pour y établir un monastère, le pape étant disposé à payer un juste prix le terrain. D’autre part, S., accompagné d’Orosius, doit se rendre dans l’île de Gorgona (archipel toscan, Livorno; = Gorgona) pour mettre un terme aux dérèglements qui perturbent la vie du monastère de l’île1. S. doit peut-être être identifié au Symmachus nommé par Grégoire, selon Jean Diacre, rector patrimonii en Sardaigne et qui ne peut avoir exercé ses fonctions en terre sarde qu’avant mars 593, date à laquelle est attesté dans la charge Savinus, suivi de Vitalis; en ce cas, S. assurerait en 591 la gestion du patrimoine dans les deux îles, Corse et Sardaigne 2. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 30, MGH Ep. I, p. 76-77 = CC 140, p. 63-64 (Jaffé 1120); voir BONIFATIVS 29. 2 IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110; voir SAVINVS 10; VITALIS 14.

SYMMACHVS

9

(. . . avant février 601 . . .)

uir magnificus, est envoyé par la patricia Rusticiana porter à Rome des tentures offertes par elle à la basilique St-Pierre, avec une lettre d’accompagnement destinée au pape Grégoire – qu’il tarde à lui remettre – et aussi probablement avec des aumônes destinées au monasterium beati Andreae Apostoli, ainsi qu’en témoigne la lettre de remerciement du pontife datée de février 6011. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 26, MGH Ep. II, p. 287 = CC 140 A, p. 898 (Jaffé 1816); voir PLRE 3, p. 1213, Symmachus 4; RVSTICIANA 2.

2148

** SYMMACHVS

** SYMMACHVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. S. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

SYNCLETICA

(Ve s.) sacra uirgo ac ministra1,

vierge consacrée et diaconesse, de noble naissance, est la soeur aînée de Perpetua et appartient comme celle-ci au cénacle pieux organisé autour du prêtre Macedonius 2. Elle doit être identifiée à la diaconissa Syncletica, soeur d’Eustathius à laquelle ce dernier dédie son oeuvre, la traduction en latin de l’Hexaemeron de Basile de Césarée 3. Voir PLRE 2, p. 1048. SEDULIUS, Ep. ad Macedonium, CSEL 10, p. 9-10; voir MACEDONIVS 5. 3 EUSTATHIUS, In Hexamaeron s. Basili latina metaphrasis, PG 30, 869; voir EVSTATHIVS 1. 1

2

SYNEDIVS

(. . . 355 . . .)

évêque italien (?) dont le nom figure au 28e rang dans la liste des signatures épiscopales signalée par Baronius comme une annexe de la synodale du concile de Milan pressant Eusebius de Verceil de rejoindre l’assemblée (été 355)1. En ce cas, S. aurait pris part au concile de Milan et signé la condamnation d’Athanase 2. 1 2

BARONIUS, Annal. Eccl. IV, p. 541. Conc. Mediolanense, Ep. synodica, dans EUSEBIUS VERCELL., Append. II A, CC 9,

p. 119.

SYRICA

(. . . juillet 599 . . .) abbatissa : voir SIRICA 4.

** SYRVS

SYRVS 1

2149 (. . . 356 et 362 . . .)

diaconus, diacre, appartient probablement au clergé de Vercellae (Vercelli), comme le suggère son activité et le qualificatif de carissimus noster que lui donne l’évêque Eusebius de Verceil qui l’associe à l’exorciste Victorinus1. S., venu en Palestine, sans doute avec d’autres clercs, dont l’exorciste Victorinus, à la suite de l’exil d’Eusebius (après l’été 356 et avant 362), passe par Scythopolis, pour visiter celui-ci 2 ; mais s’étant rendu aux Lieux Saints 3, il échappe dans un premier temps à la surveillance de Patrophilos, l’évêque de Scythopolis, qui fait arrêter pendant plusieurs jours les messagers d’Italie et qui les expulse en leur interdisant de visiter l’exilé 4. Revenu à Scythopolis, S. peut recevoir une lettre que lui confie Eusebius de Verceil, destinée aux communautés de Vercelli, d’Ivrea, de Novara et de Tortona 5, dans laquelle il relate ses tourments, donne copie de sa lettre à Patrophilos et prodigue ses encouragements aux chrétientés italiennes6. 1 EUSEBIUS VERCELL., Ep. 2, 9, 2, CC 9, p. 109, ligne 198; voir EVSEBIVS 1; VICTORINVS 2. 2 Id., Ep. 2, 1, 2, CC 9, p. 104, lignes 15-18. 3 Id., Ep. 2, 9, 2, ibid., p. 109. 4 Id., Ep. 2, 9, 2, ibid., p. 109; cf. id., Ep. 2, 10, 1, ibid., p. 109. 6 Id., Ep. 2, 1-11, ibid., p. 104-109.

SYRVS

2

(. . . entre 374 et 397 . . .) presbyter,

prêtre appartenant probablement au clergé romain, apporte à Ambroise de Milan la lettre d’un Siricius; après un bref séjour à Milan, il regagne Rome avec une diligence qui lui vaut l’estime d’Ambroise1. 1 AMBROSIUS, Ep. 85, 1-2, PL 16, 1282 = Ep. 46, 1-2, CSEL 82, 2, p. 45-46; la lettre de Siricius est perdue; voir SIRICIVS 2.

SYRVS

3

(Ve s.) diac(onus),

diacre de Brescia (Brixia), donateur d’une mosaïque de pavement où sont représentés 12 agneaux pour l’église primitive de S. Maria Maggiore1. 1

Inscr. Italiae, X, 5, 3, Brixiae, p. 355, n. 715.

** SYRVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas.

2150

** SYRVS

S. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** SYRVS confessor, vénéré à Gênes dans la seconde moitié du VIe siècle, puisque Grégoire relate dans les Dialogues qu’un défenseur de l’Église de Milan, Valentinus, réfugié à Gênes, est enterré in ecclesia beati confessoris Syri1. Sa Vita, rédigée au VIIIe/IXe siècle, en fait un évêque de Gênes, tradition confirmée par une inscription moderne perdue 2. 1 2

GREGORIUS, Dial. IV, 55, 2, SC 265, p. 180; voir VALENTINVS 17. AASS Iun. V, p. 440-442 (BHL 7973); Lanzoni, Diocesi, p. 836-837.

Aur(elius) TABVLA

(. . . avant 364)

seruus Dei, mort à 23 ans, est enseveli au cimetière Maius, à Rome, dans un sarcophage réemployé, où est ensuite déposé en 364 le jeune Val(erius) Sabbinus1. 1

ICVR, NS 8, 21603.

TALA [...]

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

connu par une inscription aujourd’hui perdue du pavement en mosaïque de la basilica sanctae Eufemiae, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; avec Ben[...], contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

CIL V, 1607.

TARRENSIS

TALITANVS

2151 (. . . août 599 . . .)

gloriossimus (uir), administrateur du domaine public, reçoit, en août 599, du pape Grégoire recommandation de ne pas permettre à ses dépendants d’intervenir dans les domaines de l’Église romaine1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 239, MGH Ep. II, p. 233-234 = CC 140 A, p. 822 (Jaffé 1766); voir PLRE 3, p. 1214.

TAORGIVS

(. . . avant 383-384 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, ordonne, avant 383-384, Ephesius évêque de Rome, pour la petite communauté des défenseurs intransigeants de l’orthodoxie nicéenne, dénoncée comme luciférienne par les partisans du pape Damase. Il est loué pour sa foi et sa constance par les prêtres Marcellinus et Faustinus dans le libellus precum1 qu’ils présentent, entre août 383 et décembre 384, à l’empereur Théodose pour dénoncer les persécutions dont est victime leur communauté 2, sans que l’on puisse dire si T. est encore en vie. 1 MARCELLINUS et FAUSTINUS, Libellus precum, 84 et 104, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 30 et 37; voir MARCELLINVS 3; FAVSTINVS 2. 2 Id., Libellus precum, Coll. Auel. 2, ibid., p. 5-44.

TARRENSIS1

(. . . 1er mars 499 . . .) diaconus regionis. . . 2,

diacre régionnaire, mentionné au 4e rang des diacres sur la liste de présence 3, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 4 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 5, pour établir, après des troubles récents 6, un règlement des élections pontificales 7. Il souscrit au 3e rang 8 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clercs préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 9. Var. TARENSIS; TARSENSIS. Var. regionis primae. 3 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644. 4 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 5 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 8 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 415 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 654. 9 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 1

2

2152

TARSILLA

TARSILLA1

(. . . avant 590/591) uirgo sacra 2,

de noble famille, comptant parmi ses ancêtres le pape Félix II (III) (483-492), tante du futur pape Grégoire, mène à Rome une vie ascétique, en s’imposant une règle sévère, dans la maison familiale, avec ses sœurs Aemiliana et Gordiana, consacrées à Dieu comme elle. Elle l’emporte sur ses sœurs par la sainteté de sa vie, consacrée aux œuvres charitables et à la prière dont l’intense pratique use la peau de ses genoux et de ses coudes. Lorsque Gordiana commence à manifester le désir de rentrer dans le siècle, elle s’efforce, avec Aemiliana, de la détourner de ce projet. Selon le récit de Grégoire, T. est prévenue par une apparition du pape Félix de sa mort prochaine. Elle meurt une veille de Noël, entourée de proches et d’amies et notamment de la mère de Grégoire, Siluia 3. Var. THARSILLA. Voir PLRE 3, p. 1218. 3 GREGORIUS, Hom. Eu. II, 38, 15, PL 76, 1291; id., Dial., IV, 17, SC 265, p. 68-70; voir AEMILIANA 2; SILVIA 2. 1

2

TAVRINA

(VIe s.) sacrata,

vierge consacrée de Verceil (= Vercellae), dédie à ses tantes, Licinia, Leontia, Ampelia et Flauia, toutes quatre moniales, un éloge funéraire connu par une copie et qui appartient probablement à la série des poèmes composés à Verceil au VIe et VIIe s1. 1

CIL V, 6731, vers 30; voir LICINIA 2; LEONTIA 2.

TAVRINVS

(. . . 359 . . .) episcopus,

évêque occidental (peut-être italien), prend part au concile réuni au début de l’été 359 à Rimini (Forli; = Ariminum) pour faire adopter par l’Église d’Occident ainsi que par l’Église d’Orient – siégeant en un autre concile convoqué à Séleucie – un symbole de foi, daté du 22 mai 359, d’inspiration nettement subordinatianiste. T. appartient vraisemblablement à la majorité des évêques que leur fidélité au symbole de Nicée amène le 21 juillet 359 à repousser le «credo daté» soutenu par la minorité, à excommunier les défenseurs de cette formule de foi – les évêques illyriens, Ursace de Singidunum, Valens de Mursa, Germinius de Sirmium et Gaius de Sabaria – et à faire part de leurs décisions à l’empereur Constance1. Dans cette hypothèse – la plus probable –, T. fait ensuite partie de la délégation envoyée à l’empereur par la majorité et comptant, comme celle mandée par la minorité, 10 membres, dont l’évêque Restitutus de Carthage 2. T., comme

Fl(auius) TAVRVS

2153

ses compagnons, n’est pas reçu par l’empereur qui fait arrêter le groupe à Adrianopolis de Thrace, en lui enjoignant d’attendre qu’il soit libre (alors qu’il accueille la délégation envoyée par la minorité) 3. Finalement, T. est, avec les autres membres de sa délégation, transféré à Nikè, petite station de Thrace (choisie peut-être pour entretenir la confusion avec Nicée) 4. Restitutus étant peu après revenu sur les décisions prises le 21 juillet à Rimini et dénonçant en elles l’influence du «diable, fauteur de discorde», T., 9e d’un groupe présent à Nikè qui compte (Restitutus inclus) 14 membres, souscrit le 10 octobre un protocole aboutissant – par le rétablissement de la communion avec les quatre évêques ariens naguère excommuniés 5 – à un ralliement à la profession de foi homéenne 6. Étant donné qu’il est impossible de préciser si les quatre membres qui se sont ajoutés à la délégation initiale de 10 membres ont été envoyés avec quelque retard par la majorité de Rimini, ou s’il s’agit d’ariens venus influencer le groupe assigné à résidence à Nikè, il n’est pas totalement exclu que T., ainsi que trois autres évêques, puisse avoir été, dès l’origine, arianisant. 1 HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, V, 1, 1-2, CSEL 65, p. 78-83; ATHANASIUS, De Synodis, 10, Opitz II, 1, p. 237-239; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 41, 1 et 5, CSEL 1, p. 94-95; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 312-317; SOZOMENUS, HE 4, 18, GCS 50, p. 164167; THEODORETUS, HE 2, 19, 1-13, GCS 19, p. 139-143. 2 HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, V, 2, 4, CSEL 65, p. 85; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 41, 6-7, CSEL 1, p. 95; ils mentionnent l’un et l’autre deux délégations de 10 membres chacune. Si la lettre de Constance adressée au concile de Rimini et reproduite par Athanase (De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 278, ligne 1) donne le chiffre de 20 membres, c’est probablement en totalisant les effectifs des deux délégations; voir PCBE, Afrique, p. 968-969, RESTITVTVS 1. 3 ATHANASIUS, De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 277-278; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 317-320; SOZOMENUS, HE 4, 19, GCS 50, p. 167-168; THEODORETUS, HE 2, 20, GCS 19, p. 143-144. 4 SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 324; SOZOMENUS, HE 2, 19, 4-8, GCS 50, p. 168-169. 5 HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, V, 3, CSEL 65, p. 85-86; SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 43, 1-2, CSEL 1, p. 96. 6 SULPICIUS SEUERUS, Chron., 2, 43, 2, ibid.; THEODORETUS, HE 2, 21, GCS 19, p. 145-146.

Fl(auius) TAVRVS

(. . . 359 . . .)

praefectus praetorii, u(ir) c(larissimus), en sa qualité de préfet du prétoire d’Italie et d’Afrique (355-361)1, est chargé par l’empereur Constance II de surveiller le déroulement des débats d’un concile réuni à Rimini au début de juillet 359 et destiné à faire adopter par les évêques d’Occident un symbole de foi officiellement défini. Il reçoit pour instruction de retenir les évêques jusqu’à ce qu’ils soient «tous d’accord sur une seule foi», et obtient la promesse de recevoir, en cas de succès, le consulat 2. À la suite de la requête adressée par Restitutus de Carthage à l’empereur, T. reçoit ordre de laisser partir pour Constantinople deux délégations émanant du concile, celle des nicéens (avec Restitutus) et celle des ariens 3. Alors que les légats prennent le chemin du retour, T. reçoit l’instruction de ne pas dissoudre le synode de Rimini avant que tous ne souscrivent, et d’envoyer en exil ceux qui s’y opposeraient 4. Il presse le ralliement des évêques nicéens et

2154

TECLA

pousse, en usant de prières et de larmes, selon Sulpice Sévère, les membres du concile à chercher les moyens de l’apaisement; il les adjure de ne pas se soumettre encore aux rigueurs d’une résidence forcée, qui dure déjà depuis six mois, et de se rallier à la majorité 5. Il réussit, en tout cas, son plaidoyer et obtient effectivement le consulat en 361, selon la promesse de l’empereur 6. 1 Ep. syn. Arimin., dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, VI, 3, CSEL 65, p. 65, p. 88, ligne 13; voir PLRE 1, p. 879-880, Taurus 3. 2 SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 41, 1 et 2, 42, 1, CSEL 1, p. 94 et p. 95-96. 3 Ep. syn. Arimin., dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, VI, 3, CSEL 65, p. 88; voir PCBE, Afrique, p. 968-969, RESTITVTVS 1; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 4, CSEL 1, p. 96-97. 4 Cf. SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 3, ibid., p. 96. 5 Id., Chron. 2, 44, 1, ibid., p. 97. 6 Id., Chron. 2, 44, 2-3, ibid., p. 97; voir notes 1 et 2.

TECLA

(. . . novembre 598 . . .) abbatissa monasterii sanctae Mariae... Neapolim (Neapolis =

Napoli), abbesse du monastère fondé à Naples dans la maison du scolasticus Felix, selon les dernières volontés de l’épouse de ce dernier, Rustica, est en conflit avec le uir magnificus Alexander, gendre de Felix. En réponse à ses requêtes répétées, T. obtient seulement d’Alexander des promesses, jamais tenues, de régler le différend. T., par l’intermédiaire d’un représentant envoyé à Rome, sollicite l’intervention du pape Grégoire qui, en novembre 598, charge le defensor Siciliae Romanus d’exhorter Alexander à régler l’affaire à l’amiable, s’il ne veut pas y être contraint en justice, et d’agir au mieux dans l’intérêt du monastère1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 54, MGH Ep. II, p. 79 = CC 140 A, p. 612-613 (Jaffé 1575); voir ALEXANDER 10, FELIX 56, RVSTICA 3; ROMANVS 20.

TEGRINVS

(. . . après l’été 355 – avant octobre 359 . . .) presbyter,

prêtre appartenant à l’Église de Verceil (Vercellae), se trouve, aux côtés de l’évêque de cette cité, Eusebius, exilé après son refus de condamner Athanase au concile de Milan (été 355) et relégué à Scythopolis de Palestine. Lorsqu’à la suite d’une émeute, l’évêque est séparé de tous les autres exilés et enfermé dans une prison plus sûre, T. est le seul compagnon qui soit laissé à Eusebius1

2155

TELEMACHIOS

jusqu’à ce que ce dernier soit transféré en Cappadoce, puis en Égypte (où sa présence est attestée avant octobre 359). 1

EUSEBIUS VERCELL., Ep. 2, 6, 2, CC 9, p. 107; voir EVSEBIVS 1.

TEIA1

(. . . entre 492 et 496 . . .) comes 2,

comte goth, accorde sa protection à Eucharistus qui a donné au defensor romain Faustus de l’argent pour que celui-ci soutienne sa canditature au siège épiscopal de Volterra (Pisa; = Volaterrae) et qui, après son échec, fait procès à Faustus pour obtenir restitution de l’argent. T. écrit au pape Gélase pour justifier la conduite d’Eucharistus qui, s’étant rendu à Rome, n’attend pas d’avoir un débat contradictoire avec Faustus, alors malade, parce que ce dernier est devenu entre temps son accusateur; T. conteste le témoignage de Faustus, accuse les parents de ce dernier et propose finalement de transférer l’affaire à un tribunal d’évêques provinciaux. T. reçoit une réponse cassante du pape qui repousse tous ses arguments et juge injurieuse et inacceptable la dernière proposition 3. T. doit certainement être identifié au comes Zeia sollicité par le pape Gélase dans l’affaire de Siluester et Faustinianus, deux affranchis devenus clercs de Grumentum (= Grumento Nova; Potenza), que l’héritière de leur ancien maître, Theodora, veut empêcher de servir à l’autel; alors que deux évêques, Sabinus (de Sala Consilina) et Crispinus, sont chargés d’instruire et de trancher l’affaire, T. est prié d’intervenir au cas où Theodora refuserait de se présenter devant les évêques 4. Var. ZEIA. Voir PLRE 2, p. 1057. 3 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 2, MGH aa 12, p. 389-390 = Ep. Coll. Brit. 14, Loewenfeld 9, p. 5-6 (Jaffé 650); voir FAVSTVS 3. 4 Id., Ep. 24, Thiel, p. 390-391 (Jaffé 728); voir SILVESTER 3; THEODORA 4; CRISPINVS 3; SABINVS 3. 1

2

TELEMACHIOS1

(. . . 391? ou entre 395 et 423?)

toùn aßskhtiko¥n aßspazo¥menov bı¥on, ascète venu d’Orient à Rome dans l’intention de mettre un terme aux jeux de gladiateurs, descend dans l’arène pour s’interposer entre les combattants et meurt lapidé par les spectateurs, selon Théodoret affirmant que, dès lors, les jeux de gladiateurs sont interdits par Honorius (janvier 395 – 15 août 423) et que T. est compté par ce dernier au nombre des martyrs 2. T. doit sans doute être identifié à Almachius qui, selon le Martyrologe hiéronymien, ayant proclamé que, dans l’octave de Noël, il fallait mettre fin aux superstitions et aux sacrifices, est exécuté par les gladiateurs sur l’ordre du préfet de la Ville Alypius (391) 3. Étant donné les anachronismes et les divergences présentés par les deux récits, la date et les circonstances exactes de la mort de T. demeurent incertaines. 1 2 3

Thlema¥xiov. THEODORETUS, HE 5, 26, GCS 19, p. 328. Mart. hieron., p. 19-21; voir ALYPIVS 2.

2156

TELESINVS

TELESINVS

(. . . entre 492 et 496 . . .) uir clarissimus1,

juif converti, intervient auprès du pape Gélase pour obtenir, en faveur de son parent Antonius, la protection de Quinigesius, un évêque campanien (très certainement celui de Salerne), dans le ressort duquel se trouve vraisemblablement Antonius 2. 1 2

PLRE 2, p. 1057. GELASIUS, Fragm. 45, Thiel, p. 508 (Jaffé 654); voir ANTONIVS 6.

TEODIVS

(VIe/VIIe s.?) mon(achus),

moine connu par un proscynème tracé en deux ou trois endroits sur une paroi de la basilique des SS. Marcellin et Pierre à la catacombe de la via Labicana, à Rome1. 1

ICVR, NS 6, 15975; 15979; et probablement 15971 : [Te]ODIVS.

TEODORVS

(VIe s.) pr(esbyter),

est mentionné par un graffito tracé sur le mur d’abside de la basilique de Porecˇ (Croatie; = Parentium), probablement destiné à rappeler au célébrant la date anniversaire (disparue) de sa mort1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 47, n. 98.

TERENTIANVS1

(. . . 483 . . .)

uir clarissimus, regagnant l’Espagne, après un long séjour en Italie, sollicite et obtient du pape Félix II (III), en 483, une lettre de recommandation à l’adresse de l’évêque Zeno 2, de siège non mentionné (en Espagne?). 1 2

Var. TERENTIVS. FELIX II (III), Ep. 5, Thiel, p. 242 (Jaffé 618); voir PLRE 2, p. 1058.

** TERENTIANVS episcopus, évêque de Todi (Perugia; = Tuder), attesté au 1er septembre par le Martyrologe hiéronymien avec le simple titre d’episcopus, ce qui indique généralement la

TERENTIVS

3

2157

commémoration d’un évêque au temps de la paix de l’Église et qui donne quelque consistance historique au personnage1. En revanche la Passion (antérieure au XIe s.) situe de façon tout à fait invraisemblable T. au IIe s. 2. 1 2

AASS Nou. II, 2, p. 480. Mombritius II, p. 595-598 (BHL 8000).

TERENTIVS 1

(IVe s.) fos(s)or,

fossoyeur romain, est connu par l’épitaphe qu’il dédie à son épouse Primitiua, en préparant leur commune sépulture dans un cimetière proche de la Ville1. 1

ICVR, NS 1, 1727.

TE[re]NTIVS

2

(Ve s.)

propsitus1, préposé à l’administration du cimetière romain de St-Hippolyte (via Tiburtina), d’après la localisation de son épitaphe 2. 1 2

Pour praepositus. ICVR, NS 7, 20175.

TERENTIVS

3

(. . . 557-558/559 . . .) episcopus Tusciae Annonariae,

évêque de Tuscia dont le siège n’est pas mentionné, refuse de reconnaître la communion de Rome pendant l’année suivant l’élection du pape Pélage Ier, consacré le 16 avril 556; il s’abstient de citer le nom du nouvel évêque de Rome dans la célébration de l’eucharistie et s’associe ainsi à Maximilianus, Gaudentius, Gerontius, Iustus, Vitalis et Laurentius, tous évêques de la même province1. Avec eux, il confie à Iordanes, defensor de l’Église de Rome, probablement envoyé par le pape pour enquêter sur cette attitude, une explication écrite 2 ; d’après le contenu de ce texte, aujourd’hui perdu mais connu par la réponse qu’y apporte le pape 3, T. expose qu’il ne pense pas se séparer de l’Église toute entière en se séparant de l’Église de Rome 4 et demande des garanties d’orthodoxie à Pélage 5, soupçonné d’avoir trahi la foi de Chalcédoine en ratifiant la condamnation des Trois Chapitres 6. T. reçoit une lettre du pape, datée du 16 avril 557 et adressée aux sept évêques de Tuscia Annonaria impliqués dans cette affaire, qualifiés de dilectissimi fratres 7. T. est averti qu’en refusant la communion de Pélage, il agit en schismatique 8 et reçoit dans la même lettre une déclaration du pape professant sa fidélité aux quatre conciles œcuméniques et au Tome du pape Léon 9 ; il est aussi invité à rentrer dans l’unité de l’Église10 et, s’il lui restait encore quelques doutes, à se rendre à Rome11.

2158

TERINV[s]

Après l’élection de l’évêque d’Aquilée Paulus, en 559, T., accusé de perturber l’unité de l’Église, est associé à l’évêque Maximilianus dans la dénonciation faite au pape par des plaignants venus de Tuscia Anonnaria. T., qualifié comme Maximilianus de pseudoepiscopus par Pélage, est, à la suite de ces plaintes, sommé par le prêtre Petrus et le notarius Proiectus, envoyés par le pape, de se rendre à Rome12. 1 PELAGIUS I, Ep. 10, 3, Gassò et Batlle, p. 33; voir MAXIMILIANVS 3; GAVDENTIVS 25; GERONTIVS 12; IVSTVS 6; VITALIS 11; LAVRENTIVS 45. 2 Id., Ep. 10, 1, ibid., p. 31-32; voir IORDANES 3. 3 Id., Ep. 10, ibid., p. 31-34. 4 Id., Ep. 10, 2-3, ibid., p. 32-33. 5 Id., Ep. 10, 4, ibid., p. 33. 6 Voir PAVLVS 34. 7 PELAGIUS I, Ep. 10, 1, Gassò et Batlle, p. 31. 8 Voir note 4. 9 Voir note 5. 10 PELAGIUS I, Ep. 10, 5, ibid., p. 34. 11 Id., Ep. 10, 6, ibid., p. 34. 12 Id., Ep. 65, ibid., p. 171-173; voir PETRVS 63; et PROIECTVS 9.

TERINV[s]

(Ve s.)

donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement aujourd’hui disparue, relevée dans la basilique préeuphrasienne de Porecˇ (Croatie; = Parentium)1. 1

U. PIAZZO, La basilica eufrasiana di Parenzo, Parenzo, 1940, p. 17-26.

Plotius TERTIVS 1

(IVe s.)

conseruus Dei, partageant ce titre de dévotion avec sa femme Faustina, est connu par une épitaphe provenant du Portus (Porto; Roma)1. 1

THYLANDER, Inscr. Ostie, p. 347, B. 242.

TERTIVS

2

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

connu par une inscription votive aujourd’hui perdue, provenant du pavement de mosaïque de la basilica sanctae Eufemiae édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; il contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

CIL V, 1608.

TERTVLLVS

2159

2

TERTVLL[i]AN[os]1

(IVe/Ve s.)

dia¥k(onov), diacre mort à 81 ans, est déposé un 1er août, d’après son épitaphe provenant vraisemblablement d’une catacombe de Syracuse 2. 1 2

Tertyll[i]anoùv. IG XIV, 175; J. FÜHRER, Forschungen, p. 145 (815).

** TERTVLLIANVS évêque de Bologne (Bononia) placé au 15e rang sur la liste épiscopale donnée par un manuscrit canonique du XIVe s1. Il est cité dans la Vita Petronii indiquant qu’il est enterré à S. Felice 2. 1 2

Lanzoni, Diocesi, p. 788; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 431-433. Vita Petronii, Lanzoni, Bologne, 1907, p. 240 (BHL 6641).

Fl(auius) TERTVLLVS 1

(IVe/Ve s.)

sculpteur, donne à l’Église de Rome une statue (d’après la base, sans doute celle du bon Pasteur), comme l’indique une inscription relevée dans les jardins de S. Crisogono, à Rome1. 1

G. B.

DE

ROSSI, BAC, 1887, p. 147.

TERTVLLVS1 2

(. . . 1er mars 499 . . .)

diaconus regionis... 2, diacre régionnaire, mentionné au 6e rang des diacres sur la liste de présence 3, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 4 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 5, pour établir, après des troubles récents 6, un règlement des élections pontificales 7. Il souscrit au 5e rang 8 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 9. Var TERTVLLIVS. Var. regionis quartae; regionis quintae. 3 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644. 4 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 5 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 1

2

2160

TERTVLLVS

3

Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 413 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 654. Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 9

TERTVLLVS

3

(. . . avant 541 . . .)

patricius1, noble Romain, confie à l’abbé Benoît son fils Placidus encore enfant pour qu’il le forme à la vie monastique dans la communauté de Subiaco (Roma; = Sublacus) 2. 1 2

PLRE 2, p. 1059, Tertullus 2. GREGORIUS, Dial. II, 3, 14, SC 260, p. 150; voir PLACIDVS 1.

* TETTIVS FELICISSIMVS

(avant septembre 345 – 5 septembre 424)

[di]acon(us) : voir FELICISSIMVS 2.

(VIe/VIIe s.)

TEVDORVS pr(es)b(yter),

prêtre connu par un proscynème tracé à Rome, dans la crypte de Corneille au cimetière de Calliste, près de l’image peinte du pape1. 1

ICVR, NS 4, 9373 m.

THECLA

(Ve/VIe s.)

donatrice, avec son époux Serges et son fils Theodorus ainsi qu’avec une Anastasia, de 45 pieds de mosaïque, d’après une inscription provenant de l’église S. Maria delle Grazie à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense)1. 1 BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 430, n. 1; voir ANASTASIA 4; THEODORVS 11.

THEMOTEA

(. . . janvier 592 . . .) illustris femina1,

fonde, dans une propriété de la ciuitas Ariminensis (Rimini; Forli) lui appartenant, un oratoire qu’elle désire faire consacrer, avec des reliques (sanctuaria) en sa possession, à la sainte Croix, comme elle en exprime la requête au pape Grégoire. Pour obtenir satisfaction, T. doit se soumettre aux exigences de la

2161

THEODATVS 1

législation canonique dont Grégoire, dans une lettre de janvier 592, charge l’évêque de Rimini, Castorius, de vérifier l’application : en faveur de l’oratoire, dans lequel aucun défunt ne peut être enseveli, T. doit faire (ou avoir déjà fait) une donation, dûment enregistrée dans les gesta municipaux, affectant au sanctuaire, à l’exception de ses esclaves, tous ses biens mobiliers et immobiliers dont elle conserve seulement l’usufruit, sa vie durant. Dans cet oratoire privé qui ne peut ni être doté d’un baptistère, ni être desservi par un presbyter cardinalis (prêtre titulaire), elle doit, si elle désire y faire célébrer des messes pour elle-même, demander à l’évêque de Rimini de désigner un prêtre de son choix 2. Voir PLRE 3, p. 1224. GREGORIUS, Ep. 2, 15, MGH Ep. I, p. 112-113 = Ep. 2, 11, CC 140, p. 98 (Jaffé 1167); voir CASTORIVS 4. 1

2

THEOCTISTVS1 1

(. . . juillet 451 . . .)

magistrianus 2, est chargé de porter à l’impératrice Pulchérie une lettre écrite le 20 juillet 451 par le pape Léon qui annonce l’envoi de légats au futur concile, prévu à Nicée, et qui dénonce l’assemblée d’Éphèse de 449 3. 1 2 3

Var. THEOTISTVS. Voir PLRE 2, p. 1066, Theoctistus 2. LEO, Ep. 95, Coll. Grimanica 51, ACO II, 4, p. 50-51 (Jaffé 475).

THEOCTISTVS

2

(. . . entre décembre 558 et le 2 janvier 559 . . .)

uir illustris1, demande personnellement au pape Pélage Ier, de la part de l’évêque de Constantinople Eutychios, des reliques de Pierre. Il repart dans la capitale impériale, porteur de limaille des chaînes de l’Apôtre, d’une tunique qui a été déposée durant trois jours sur le tombeau de ce dernier ainsi que d’une lettre pontificale, à l’intention d’Eutychios 2. 1 2

Voir PLRE 3, p. 1226-1227, Theoctistus 2. PELAGIUS I, Ep. 20, Gassò et Batlle, p. 62-63 (Jaffé 979).

THEODATVS 1

(. . . avant 544)

abbas et archimandrita, abbé du monasterium Romenum, situé dans la juridiction de l’évêque de Milan, accueille dans sa communauté Florianus qu’il forme à l’intelligence de l’Écriture Sainte et qui, devenu après sa disparition son successeur, célèbre alors son ascétisme, sa foi et sa douceur1. T. meurt avant 544, date à laquelle Florianus est attesté comme abbé. 1 FLORIANUS, Ep., dans Ep. Austrasicae 5, 6, CC 117, p. 414-415; voir FLORIANVS 2.

2162

THEODATVS

THEODATVS

2

2

(début VIIe s.)

adorator numeri Theodosiac(i), militaire, dont la fonction (adorator) n’est pas attestée par ailleurs, est, à Rome, témoin, à la demande de la gloriosissima femina Flauia Xantippe, de la donation que cette dernière fait, au début du VIIe s., en faveur des desservants de la basilica sanctae Dei genitricis Mariae quae appellatur ad presepem (SteMarie-Majeure)1. 1

Pap. Lat. 17, Tjäder 25, p. 334 (= Marini 91).

THEODELINDA

(. . . 590-612 . . .) regina Langobardorum,

épouse du roi lombard Authari, se remarie, après la mort de ce dernier, en 590, avec le duc Agilulfus qu’elle fait roi et auquel elle donne un fils, Adulouualdus, et deux filles1. Catholique engagée dans la défense des Trois Chapitres, elle refuse pour cette raison, en même temps que trois évêques d’Italie du Nord, d’entrer en communion avec l’évêque Constantius de Milan 2. Elle est, à ce sujet, la destinataire d’une lettre du pape Grégoire datée de septembre 593 (et envoyée, pour être remise à la destinataire, à Constantius de Milan) l’assurant que, dans sa politique, Justinien est resté fidèle au concile de Chalcédoine et l’adjurant d’entrer en communion avec l’évêque de Milan; elle est avertie de l’arrivée de l’abbé Iohannes et du notaire Yppolitus, mandés par le pontife, qui pourront, si nécessaire, lever ses derniers doutes 3. T. ne reçoit pas cette première lettre de Grégoire que Constantius s’est refusé à transmettre, jugeant maladroite et de nature à indisposer la souveraine l’allusion au 5e concile œcuménique (Constantinople 453) 4. Elle est la destinataire d’une autre lettre du pape, réécrite en juillet 594, en tenant compte des suggestions du Milanais. Par cette lettre, T. reçoit une profession de foi du pape qui affirme son attachement aux quatre conciles oecuméniques (de Nicée, Constantinople, Éphèse et Chalcédoine) et lui demande instamment d’entrer en communion avec Constantius qui professe la même foi que lui-même 5. T. travaille à établir la paix entre les Lombards et l’Empire, ainsi que le pape, informé par l’abbé Probus, l’en remercie par une lettre de novembre ou décembre 598 6. T. fait élever à Modicia (= Monza; Milano), avant 603, une basilique qu’elle dédie à Jean-Baptiste, qu’elle décore avec des ornements en or et en argent et dote de rentes 7. C’est dans cette église qu’elle fait baptiser, le 7 avril 603, par Secundus de Trente, le fils qu’elle vient de mettre au monde, Adulouualdus 8. T. annonce naissance et baptême à Grégoire dont elle reçoit, expédiée en décembre 603, une lettre de félicitation, ainsi que, destinés à l’enfant, un phylactère (une croix avec du bois de la vraie Croix) et un exemplaire des Évangiles dans un coffret précieux (theca Persica). Par la même lettre, elle est chargée de remercier le roi pour la paix qu’il vient de signer et informée que le pape répondra, comme elle le lui a demandé, à l’abbé Secundus, lorsque sa santé sera rétablie 9. À une date inconnue entre 594 et mars 604, T. reçoit de Grégoire un exemplaire des Dialogues10. Avant 612, T. figure certainement au nombre des princes lombards qui

2163

THEODO[...]

accueillent favorablement le moine irlandais Colombanus à son arrivée en Italie, et qui dotent le monastère qu’il fonde en 612 à Bobbio (Piacenza; = Bobium) de riches domaines11 ainsi, peut-être, que d’une partie du trésor d’ampoules de Terre Sainte (du VIe s.) partagé entre St-Colomban de Bobbio et StJean de Monza12. À ce dernier sanctuaire, elle fait don d’une précieuse couverture d’évangéliaire, comme l’atteste l’inscription figurant sur cet ouvrage d’orfèvrerie13. Selon Paul Diacre, elle aurait converti Agilulfus au catholicisme14, sans que l’on puisse dire avec certitude que le roi a rejoint la communion romaine ou que l’affaire des Trois Chapitres l’a retenu finalement de le faire, comme l’affirme Colombanus15. Après la mort de son époux, T., exerçant la régence au nom de son fils pendant 10 ans, restaure des églises et fait des largesses aux sanctuaires16. Voir PLRE 3, p. 1235-1236. GREGORIUS, Ep. 4, 2, MGH Ep. I, p. 234 = CC 140, p. 218-219 (Jaffé 1273); voir CONSTANTIVS 29. 3 Id., Ep. 4, 4, ibid., p. 236 = CC 140, p. 220-221 (Jaffé 1275); voir IOHANNES 84. 4 Id., Ep. 4, 37, ibid., p. 273 = CC 140, p. 258 (Jaffé 1309). 5 Id., Ep. 4, 33, ibid., p. 268-269 = CC 140, p. 252-253 (Jaffé 1308). 6 Id., Ep. 9, 67, MGH Ep. II, p. 87-88 = Ep. 9, 66, CC 140 A, p. 624 (Jaffé 1592); PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 8 et 9, MGH srl, p. 118-119; voir PROBVS 13. 7 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 21, MGH srl, p. 123-124. 8 Cf. id., Hist. Lang. 4, 27, ibid., p. 125; voir SECVNDVS 3. 9 GREGORIUS, Ep. 14, 12, MGH Ep. II, p. 431-432 = CC 140 A, p. 1082-1083 (Jaffé 1925). 10 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 5, MGH srl, p. 117. 11 Cf. id., Hist. Lang. 4, 41, ibid., p. 134. 12 Voir A. Grabar, Les ampoules de Terre Sainte, Paris, 1958. 13 A. MERATI, Antichi monumenti monzesi esistenti e scomparsi, Monza, 1966, p. 24-25. 14 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 6, MGH srl, p. 118. 15 COLOMBANUS, Ep. 5, MGH Ep. III, p. 173. 16 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 41, MGH srl, p. 133. 1

2

THEODO[...]

(Ve s.)

donateur associé à Marta, son épouse, contribue avec les siens, pour 17 pieds au paiement de la mosaïque de pavement, d’après une inscription votive provenant de l’église de S. Maria Rotonda, à Brescia (= Brixia)1. 1

Inscr. Italiae, X, 5, 2, Brixiae, p. 356-357, n. 716; voir MARTA 1.

THEODO[...]

(IVe/Ve s.)

donateur associé à Gala[...], sans doute son épouse, contribue pour 50 pieds au paiement de la mosaïque de pavement pour la basilique de Concordia Sagittaria (Venezia; = Iulia Concordia)1. 1

G. FOGOLARI, Atti III. Congr. Naz. di Arch. Cristiana, Trieste, 1974, p. 281.

2164

THEODO[...]

THEODO[...]

(VIe/VIIe s.) eg[i]t˙ ep(iscop)at[um],

évêque pendant douze ans, d’après une inscription trouvée à S. Paregorio de Noli (Savona); on ne peut dire si T. assure ses fonctions pastorales sur place (ce serait alors une sorte de chorévêque, établi dans le diocèse de Gênes, dans des circonstances inconnues) ou s’il s’agit d’un réfugié (ce que le texte dément, semble-t-il)1. 1

G. MENNELLA, Suppl. It., 2, p. 210-211, n. 9.

* THEODOLVS

(. . . 396 – avant 412/413) qui... Mutinensem rexit ecclesiam (Mutina = Modena) : voir

THEODVLVS 2.

THEODOLVS

(. . . 3 janvier-13 janvier 552 . . .) u(ir) c(larissimus), olosiricoprata,

fabricant de soie, est, le 3 janvier 552, témoin de Georgius pour l’authentification du testament de ce dernier en faveur de l’Église de Ravenne, auquel il souscrit en lettres grecques; il est présent lors de la procédure d’ouverture de l’acte, le 13 janvier 5521. 1

Pap. Lat., 4-5, Tjäder, B, VI, 6, p. 214 (= Marini 74-74 A); voir GEORGIVS 2.

THEODORA 1

(IVe s.)

connue par une inscription aujourd’hui perdue, contribue avec Constantius et Theo[do]rus au paiement d’un pavement en mosaïque pour une basilique construite au Sud d’Aquilée (Udine; = Aquileia), en l’honneur des saints Felix et Fortunatus1. 1

CIL V, 1618; voir CONSTANTIVS 7; THEO[do]RVS 5.

THEODORA

2

(IVe/Ve s.)

femme d’un tribun, est citée par Palladius dans la liste des saintes femmes romaines, pour son extrême générosité, puisqu’elle distribue tous ses biens et doit vivre d’aumônes avant d’être finalement accueillie dans un monastère en Orient (celui d’Hésychas)1. 1

PALLADIUS, Hist. Laus., 41, 3, Butler, p. 128; voir PLRE 2, p. 1084, Theodora 3.

THEODORA

THEODORA

3

6

2165 (491-539)

diaconissa, diaconesse (ou épouse d’un diacre?), est connue par son épitaphe provenant de Pavie (Ticinum); morte à 48 ans, déposée le 22 juillet 5391. 1

CIL V, 6467.

THEODORA

4

(. . . entre 492 et 496 . . .)

chrétienne de Grumentum (Grumento Nova; Potenza), revendique un droit de propriété sur les personnes de Faustinianus et Siluester, deux clercs de Grumentum bien que ceux-ci déclarent appartenir au clergé, après avoir été affranchis depuis l’adolescence par leur ancien maître. Elle obtient l’appui de l’archidiacre de l’Église locale, mais, sur la plainte des deux clercs auprès du pape Gélase, elle doit se soumettre à l’enquête confiée à deux évêques, Crispinus et Sabinus (de Sala Consilina)1 et, en cas de résistance de sa part, à une intervention des tribunaux publics que Gélase sollicite du comte Zeia 2. 1 GELASIUS, Ep. 23, Thiel, p. 389 (Jaffé 727); voir SILVESTER 3; CRISPINVS 3; SABINUS 3. 2 Id., Ep. 24, ibid., p. 390 (Jaffé 728); voir TEIA.

THEODORA

5

(. . . juillet 591 . . .)

veuve du notaire de l’Église romaine, Petronius, est persécutée par le defensor romain Constantius qui, dès la mort de son mari, a confisqué sa maison (à Naples ou en Campanie, d’après le contexte). Elle se rend à Rome auprès du pape Grégoire et obtient satisfaction, puisqu’elle retourne à Naples avec une lettre destinée à Anthemius, sous-diacre chargé du patrimoine romain en Campanie, datée de juillet 591, ordonnant à ce dernier de faire restituer à T. la maison de Petronius1. 1 GREGORIUS, Ep. I, 63, MGH Ep. 1, p. 84-85 = CC 140 p. 73 (Jaffé 1132); voir PETRONIVS 9; CONSTANTIVS 30.

THEODORA

6

(. . . octobre 598 . . .)

veuve du defensor Sabinus, réside en Campanie, puisque le pape Grégoire charge Anthemius, recteur du patrimoine romain en Campanie, de s’occuper de son cas, en octobre 598. En effet, T. a été spoliée par son fils et par le beau-père de celui-ci, un certain Aligernus, qui ont profité d’une donation faite par T. en faveur de son fils pour la dépouiller de tous ses biens, de sorte qu’il ne lui reste même plus de quoi se nourrir. T. envoie au pape Grégoire un messager et obtient du pape qu’il ordonne au sous-diacre Anthemius, de régler l’affaire et de prendre T. sous la protection de l’Église1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 36, MGH Ep. II, p. 66 = CC 140 A, p. 595-596 (Jaffé 1560); voir SABINVS 9.

2166

THEODOROS

THEODOROS1

(VIe/VIIe s.)

chrétien de Ravenne, associé à une Constantina dans une dédicace à saint Jean qui vaut comme une prière pour le repos de leur âme, ainsi que l’indique une inscription, aujourd’hui perdue, provenant peut-être de S. Giovanni Evangelista 2. Ueo¥dwrov. M. BOLLINI, Iscrizioni greche di Ravenna, Ravenne, 1975, p. 47, n. 18; voir CONSTANTINA 3. 1

2

THEODORVS1 1

(. . . 1er août 314 . . .)

episcopus Aquilegentium, ex prouincia Dalmatia (Aquileia = Aquileia; Udine), participe, le 1er août 314, au concile d’Arles, réuni par Constantin pour mettre fin aux querelles divisant l’Église africaine 2. Il apparaît, au 4e rang, accompagné du diacre Agathon, dans la liste des présents annexée aux Canones ad Siluestrum 3. Il figure au 4e rang, sans mention de siège, dans la souscription de la synodale adressée au pape Silvestre pour lui demander de signifier les canons conciliaires 4. T. assure à Aquilée l’aménagement et la consécration au culte d’un ensemble composé de deux salles ainsi que l’attestent deux inscriptions, dans la mosaïque de pavement : dans celle provenant de la salle septentrionale, il est célébré (felix hic creuisti...) au lieu même dans lequel il a heureusement grandi 5 (la maison paternelle? ou bien – interprétation plus vraisemblable – s’est élevé dans la hiérarchie ecclésiastique aussi bien que dans la perfection spirituelle); par l’inscription de la salle méridionale, il est loué pour la réalisation architecturale, accomplie avec l’aide de Dieu pour le troupeau des fidèles, et pour sa dédicace 6. Var. THEVDOSVS. EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 23, GCS 9, II, 2, p. 889; voir AGATHON. 3 Concilia Galliae, CC 148, p. 14, ligne 17; p. 16, ligne 10; p. 17, ligne 10; p. 18, ligne 10; var. de rang : p. 19, ligne 6 : 2e ; p. 21, ligne 8 : 3e. 4 Concilia Galliae, ibid., p. 4. 5 BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 60-61. 6 Id., Monumenti paleocristiani, p. 111-113. 1

2

THEODORVS

2

(. . . entre 366 et 384 . . .)

presbyter, prêtre romain, dirige l’aménagement de la crypte des saints Protus et Yacinthus; comme l’indique la dédicace, il dégage la crypte de la terre qui s’y accumulait et aménage un escalier d’accès pour les pèlerins1, alors que le prêtre Leopardus procède à la réfection de la tombe de Yacinthus; comme ce dernier, T. œuvre très probablement à l’époque du pape Damase 2, ainsi que le suggère l’inscription versifiée de type philocalien. 1 2

Epigr. Damas. 472, Ferrua, p. 193 = ICVR, NS 10, 26672. Voir LEOPARDVS 2.

Flauius Mallius THEODORVS

3

Flauius Mallius THEODORVS1 3

2167 (. . . 382-399 . . .)

praefectus praetorio Italiae, consul 2, chrétien 3, issu d’une famille obscure, ayant commencé sa carrière sous Gratien, pour la reprendre au temps de Stilichon, s’impose à Milan comme une autorité intellectuelle, bien qu’on ne connaisse aujourd’hui de lui qu’un traité, De metris, rédigé peut-être pendant sa période de retraite (entre 382 et 397) et dédié à son fils du même nom 4. Homme de grande culture et d’une éloquence remarquable, qu’Augustin qualifie de uir humanissimus et magnus 5, T. est un fervent admirateur de Plotin 6. Il rédige un (ou plusieurs) traité(s) sur la genèse du monde et de l’âme 7 ainsi que sur des problèmes astronomiques 8, connus vraisemblablement d’Augustin 9 et lus par la mère de ce dernier, Monica10. En 386, T. a plusieurs entretiens avec Augustin sur la nature de l’âme et celle de Dieu11, un autre sur le bonheur (de beata uita)12. Il exerce une influence notable sur Augustin, au point que celui-ci lui dédie son traité De beata uita qui rapporte les entretiens philosophiques d’Augustin et de ses proches à Cassiciacum en novembre 38613. Il fait sans doute lire à Augustin des traités platoniciens, comme le suggère une réflexion des Confessions qui ne le citent pas nommément mais se réfèrent à un homme plein d’orgueil14, signe d’une évolution que les Rétractations confirment en 426/427, puisque Augustin regrette d’avoir donné à T. trop de louanges, bien qu’il fût savant et chrétien15. Il est mentionné par Augustin dans la Cité de Dieu (entre 413 et 427), comme étant le consul qui succède en 399 à Honorius et Eutichianus, un an après le terme fixé par les païens pour la disparition de la religion chrétienne (qui ne devait pas persister, selon eux, au-delà de trois cent soixante-cinq ans)16. Il est probablement apparenté à la vierge consacrée Manlia Daedalia, sans que l’on puisse dire, s’il est le frère de cette dernière et dédicant de son épitaphe ou leur père déjà défunt17. 1 Var. Manlius THEODORVS : CLAUDIANUS, Pan. dict. Manlio Theodoro, MGH aa 10, p. 181, vers 135. 2 Voir PLRE 1, p. 900-902, Fl. Mallius Theodorus 27. 3 AUGUSTINUS, Retract., I, 2, CSEL 36, p. 18, ligne 12. 4 MALLIUS THEODORUS, Liber de metris, Grammatici latini 6, Keil, p. 585-601. 5 AUGUSTINUS, De beata uita, 1, 1, CSEL 63 p. 89, lignes 2-4 = La Vie heureuse, Doignon, p. 48, lignes 1-5; id., De beata uita 1, 5, ibid., p. 92, lignes 23-26 et p. 93, lignes 7-12 = Doignon, p. 60, lignes 7-11 et lignes 20-27; id., De ordine, 1, 11, 31, CSEL 63, p. 143. 6 Id., De beata uita 1, 4, ibid., p. 92, lignes 8-12 = Doignon, p. 58, lignes 33-37. 7 CLAUDIANUS, Pan. dict. Manlio Theodoro, MGH aa 10, p. 185 et p. 188, vers 253-255 et vers 332-335. 8 Id., Pan. dict. Manlio Theodoro, ibid., p. 180, vers 100-112. Selon l’hypothèse de P. Courcelle, Les Lettres grecques en Occident de Macrobe à Cassiodore, Paris, 1948, 2e éd., p. 122-129, et Recherches sur les «Confessions» de S. Augustin, Paris, 1950, p. 153-156, T. a peut-être également traduit du grec l’encyclopédie de Celsinus de Castabala, une synagoguè dogmatôn sur les sectes philosophiques. 9 AUGUSTINUS, De beata uita 1, 1, CSEL 63, p. 89, lignes 7-14 = Doignon, p. 48-50, lignes 8-18. 10 Id., De ordine, 1, 11, 31, ibid., p. 143, lignes 5-10. 11 Id., De beata uita 1, 4, ibid., p. 92, lignes 1-4 = Doignon, p. 56, lignes 24-27.

2168

THEODORVS

4

Id. De beata uita 1, 5, ibid., p. 93, lignes 6-8 = Doignon, p. 60, lignes 20-22. Id., Retract. I, 2, CSEL 36, p. 18; POSSIDIUS CALAM., Operum S. Augustini Elenchus X1, Miscellanea Agostiniana 2, p. 174. 14 Cf. AUGUSTINUS, Conf. VII, 9, 13, CSEL 33, p. 154. 15 Id., Retract. I, 2, CSEL 36, p. 18. 16 Id., De ciu. Dei, XVIII, 54, CSEL 40, 2, p. 361. 17 Cf. CIL V, 6240 add. et p. 1086; voir PLRE 2, p. 1086-1087, Theodorus 9 et p. 1093, Theodorus 42. 12 13

THEODORVS

4

(. . . 390-409 . . .)

praefectus praetorio1, probablement fils de Flauius Mallius Theodorus qui lui dédie son traité De metris 2. Il est peut-être le dédicant de l’épitaphe de la vierge consacrée Manlia Daedalia, s’il faut identifier celle-ci comme sa sœur, et non comme la sœur de son père 3. Voir PLRE 2, p. 1086-1087, Theodorus 9 et p. 1093, Theodorus 42. MALLIUS THEODORUS, Liber de metris, Grammatici latini 6, Keil, p. 585; voir THEODORVS 3. 3 CIL V, 6240, add. et p. 1086. 1

2

* THEODORVS

(. . . 396 – avant 412/413) qui... Mutinensem rexit ecclesiam : voir THEODVLVS 2.

THEO[do]RVS

(IVe s.)

5

connu par une inscription aujourd’hui perdue, contribue, avec Constantius et Theodora, au paiement d’un pavement en mosaïque pour une basilique construite au Sud d’Aquilée (Udine; = Aquileia), en l’honneur des saints Felix et Fortunatus1. 1

CIL V, 1618; voir CONSTANTIVS 7; THEODORA 1.

THEODORVS1 6

(. . . 404-405? ou . . . 407-408? . . .)

dia¥konov Rw¥mhv, diacre romain, est l’interlocuteur de Palladius dans son Dialogue sur la Vie de Jean Chrysostome 2, censé se tenir à Rome après la mort de Jean, donc après septembre 407, et rédigé avant la mort de l’empereur Arcadius (1er octobre 408). T. n’est peut-être qu’un personnage fictif créé pour permettre à Palladius de faire connaître dans son œuvre le point de vue de Rome. Cependant, il n’est pas exclu que T. soit un personnage réel, un diacre dont Palladius aurait fait la

THEODORVS

9

2169

connaissance lors de son séjour dans la Ville en 404-405 ou durant un éventuel second (?) séjour en 407-408, sans que cela implique qu’il soit l’auteur des propos placés dans sa bouche. 1 2

Ueo¥dwrov. PALLADIUS, Dial., SC 341, p. 46 et passim.

THEODORVS

7

(. . . après le 28 août 430 . . .)

presbyter, prêtre de Gênes (Genua), troublé, en même temps que Camillus, par les propositions des récents traités d’Augustin (le De praedestinatione sanctorum et le De dona perseuerentiae) qu’il trouve étranges et obscurs, demande son sentiment à Prosper d’Aquitaine (sur des textes dont celui-ci avait appelé lui-même la rédaction en réponse aux critiques venues des moines lériniens), en lui envoyant les extraits controversés. T. reçoit de Prosper, alors à Marseille1, avant son voyage à Rome (431), avec la dédicace d’une préface, le Pro Augustino responsiones ad excerpta Genuensium, rédigé après la mort d’Augustin (28 août 430). 1 PROSPER AQUIT., Pro Augustino responsiones ad excerpta Genuensium, Præf., PL 51, 187-188.

THEODORVS

8

(. . . 13 mai 435)

episcopus, évêque connu par son épitaphe trouvée à Pozzuoli (Napoli; = Puteoli) et aujourd’hui perdue, est déposé le 13 mai 4351. 1

CIL X, 3218.

THEODORVS1 9

(. . . après 451 – avant 489)

episcopus, évêque de Milan, succède à Senator (après 451), ainsi que le révèle l’ordre des carmina consacrés par Ennodius de Pavie aux évêques de Milan 2 et précède Laurentius (attesté en 489) 3. Il est pourvu de toutes les qualités 4, selon le carmen qu’Ennodius lui consacre (avant 521) pour louer son courage, sa bonté, sa sagesse et sa prescience 5. D’après les catalogues milanais (IXe/XIe s.) 6, T. est enterré un 28 mars ad sanctum Ypolitum (S. Ippolito, près S. Lorenzo) 7. Comme il n’y a pas de raison de supposer une translation, il est exlu d’identifier T. à l’évêque [...]OR[...] dont l’épitaphe métrique provient de S. Eustorgio 8. Var. TEVDORVS. ENNODIUS, Carm. 2, 87 et 88, MGH aa 7, p. 166-167; voir LAVRENTIVS 15; voir SENATOR 1. 1

2

2170

THEODOR[VS] 10

Voir LAVRENTIVS 15. ENNODIUS, Carm. 2, 88, MGH aa 7, p. 167, vers 3. 5 Id., carm. 2, 88, ibid., p. 167, vers 3-7. 6 Selon F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, I, Lombardia, p. 15-16. 7 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103; voir F. Savio, op. cit., p. 32-33 : un ms porte la mention ad sanctum Laurentium; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 58 et 62-63. 8 Voir Fragments [...]OR[...]. 3 4

THEODOR[VS] 10

(Ve/VIe s.?)

ep(iscopu)s, évêque de Vérone (Verona), est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 20e rang1. T. est mentionné dans une inscription du XIe/XIIe s. (perdue) qui énumère d’autres évêques ainsi que des martyrs ensevelis à S. Stefano 2. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55. 2 Lanzoni, Diocesi, p. 927; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 265-266, note 41, et p. 297.

THEODORVS 11

(Ve/VIe s.)

est donateur, avec une Anastasia et avec ses parents, Serges et Thecla, de 45 pieds d’un pavement de mosaïque, d’après l’inscription provenant de l’église de S. Maria delle Grazie à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 430; voir ANASTASIA 4.

THEODORVS 12

(. . . avant le 19 avril 526 . . .)

senator, exconsul1, est envoyé, avant la fin de 525 2, par Théodoric à Constantinople, avec le pape Jean Ier, l’ex-consul Agapitus, le patrice Agapitus et le sénateur Inportunus ainsi qu’avec les évêques Ecclesius de Ravenne, Eusebius de Fano et Sabinus, prélat campanien 3, pour demander à l’empereur Justin, au nom du roi, l’abrogation des mesures prises contre les ariens; il se trouve à Constantinople au plus tard à Pâques 526 (19 avril) 4. À son retour, antérieur à mai 526 (mort du pape Jean), il est, avec le pape Jean ainsi qu’avec les autres légats, emprisonné par Théodoric, mécontent des résultats de l’ambassade 5. T. doit vraisemblablement être identifié avec le sénateur de ce nom, converti, comme sa mère et sa femme, à une vie pieuse 6, qui fait l’éloge de Fulgence de Ruspe devant Romulus, correspondant de ce dernier, et devant ses frères spirituels; il reçoit une lettre de Fulgence informé de ses éloges, qui loue

THEODORVS 14

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son mérite et sa conversion 7 et l’engage à persévérer dans la voie du renoncement au monde 8. Voir PLRE 2, p. 1098, Theodorus 62. MARCELLINUS COMES, Chronica, ann. 525, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 102. 3 Excerpta Vales., 90, Moreau, p. 26; Liber. Pont., LV, 2, et 5, p. 275-276; PAULUS DIAC., Hist. Rom., 16, 8, MGH aa 2, p. 218; voir AGAPITVS 13 et 14; INPORTVNVS 1; ECCLESIVS 1; EVSEBIVS 11; SABINVS 6. 4 Voir notes 2 et 3. 5 Liber Pont., LV, 6, p. 276; cf., Excerpta Vales. 93, Moreau, p. 26. 6 FULGENTIUS RUSPENSIS, Ep. 6, 13, CC 91, p. 244; voir PCBE, Afrique, p. 511, FVLGENTIVS 1. 7 Id., Ep. 6, 1-2, ibid., p. 240-241; voir ROMVLVS 7. 8 Id., Ep. 6, 8, ibid., p. 242-243; id., Ep. 6, 12, ibid., p. 244. 1

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(. . . après le 17 décembre 546 . . .)

tw÷n eßn Rw¥mq rΩhto¥rwn e™na 2, avocat romain, est, après la prise de Rome par Totila (le 17 décembre 546) 3, envoyé, avec le diacre romain Pelagius, en ambassade à Constantinople auprès de Justinien par le roi goth qui lui a fait jurer de défendre ses intérêts et de revenir rapidement; il est porteur d’une lettre exigeant la paix, sous peine de voir Rome rasée, les sénateurs exécutés et la guerre portée en Illyricum; ainsi que son compagnon, il est rapidement renvoyé en Italie par Justinien, avec une lettre rejetant toute négociation 4 ; toutefois, T. n’a certainement pas encore regagné l’Italie quand Bélisaire, vraisemblablement peu après février 547, reprend Rome 5. Il n’est pas exclu d’identifier T. avec le consiliarius homonyme du pape Pélage Ier, attesté en 559 6. 1 2 3 4 5 6

Attesté seulement sous la forme Ueo¥dwrov. Voir PLRE 3, p. 1249, Theodorus 14. Auctuarium Marcellini, 10, ann. 547, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108. PROCOPIUS, Bell. Goth. 3, 21, Haury, p. 393-394; voir PELAGIVS 3. Voir note 3. Voir THEODORVS 16.

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(. . . 3 janvier – 13 janvier 552 . . .)

u(ir) h(onestus), arg(entarius), banquier, est, le 3 janvier 552, témoin de Georgius pour l’authentification du testament de ce dernier en faveur de l’Église de Ravenne; il est présent lors de la procédure d’ouverture de l’acte, le 13 janvier 5521. 1

Pap. Lat., 4-5, Tjäder, B, VI, 10, p. 214 (= Marini 74-74 A); voir GEORGIVS 2.

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(. . . février/mars 559 . . .)

consiliarius, uir magnificus1, conseiller du pape Pélage Ier, fonde dans le diocèse de Gabii (à 23 km de Rome, sur la via Prenestina), sur un domaine lui appartenant, une basilique StLaurent. Il fait requête auprès du pape Pélage Ier afin que le moine Rufinus soit ordonné prêtre pour desservir ce sanctuaire. Il obtient satisfaction puisque le pape invite l’évêque de Gabii Bonus, en février/mars 559, à ordonner Rufinus au sous-diaconat, puis à l’envoyer à Rome où il recevra le sacerdoce pendant la mediana (la semaine qui est au centre du carême : 24 au 29 mars 559), de manière qu’il puisse célébrer les fêtes de Pâques dans la basilique St-Laurent 2. Il n’est pas exclu d’identifier T. avec l’avocat homonyme, envoyé avec Pélage alors diacre, après décembre 546, par Totila à Justinien 3. Voir PLRE 3, p. 1252-1253, Theodorus 24. PELAGIUS I, Ep. 36, Gassò et Batlle, p. 102-104 (Jaffé 995); lettre attribuée par Thiel au pape Gélase (Ep. 41, Thiel, p. 454); voir RVFINVS 11; BONVS 6. 3 Voir THEODORVS 14. 1

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(. . . juillet 590 – avant 591/592)

monachus, jeune frère d’un moine de la communauté romaine de S. Andrea ad Cliuum Scauri, le suit au monastère par nécessité et non par un choix délibéré. Il refuse de prendre l’habit religieux et de se soumettre à la règle; ne souffrant pas qu’on lui parle du salut de son âme, il mène une vie dépravée 2. Frappé par la peste en juillet 590 3, il déclare dans son agonie qu’un dragon s’apprête à le dévorer; délivré de cette vision par les prières des frères, il échappe à la mort, se convertit et devient moine. Mais toujours miné par la maladie 4, il meurt dans la paix de l’âme, ainsi que Grégoire l’annonce aux fidèles, en reprenant toute son histoire, dans l’une des dernières homélies sur l’Évangile 5 avant d’introduire cet exemplum dans les Dialogues 6. 1 Le nom du moine, dont l’aventure est relatée en trois versions différentes par Grégoire, est cité seulement dans Dial. IV, 40, 2. 2 GREGORIUS, Hom. Eu. I, 19, 7, PL 76, 1158; Hom. Eu. II, 38, 16, ibid., 1292; Dial. IV, 40, 2, SC 265, p. 140. 3 Id., Hom. Eu. I, 19, 7, PL 76, 1158 B. 4 Id., Hom. Eu. I, 19, 7, ibid., 1158-1159; Hom. Eu. II, 38, 16, ibid., 1292-1293; Dial. IV, 40, 3-5, SC 265, p. 140 et 142. 5 Id., Hom. Eu. II, 38, 16, PL 76, 1293 B; Dial. IV, 40, 5, SC 265, p. 142. 6 Id., Dial. IV, 40, 2-5, SC 265, p. 140-142.

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(. . . décembre 590 . . .)

palatinus1, attribue à l’honesta femina Luminosa, veuve du tribun Zemarcus, jusqu’au 31 août 591, la charge de comes exercée par son défunt époux, comme en

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témoigne le pape Grégoire auprès de l’évêque de Civitavecchia (Roma; = Centumcellae) Dominicus, prié d’apporter son aide à Luminosa 2. Voir PLRE 3, p. 1258, Theodorus 40. GREGORIUS, Ep. 1, 13, MGH Ep. I, p. 13-14 = CC 140, p. 14 (Jaffé 1080); voir LVMINOSA 2; DOMINICVS 4. 1

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(. . . juin 591 – avant mai 594 . . .)

dux Sardiniae, magister militum1, successeur d’Edentius, exerce ses fonctions, en Sardaigne depuis peu en juin 591, ainsi que le note à cette dernière date le pape Grégoire 2. T. tolère dans l’exercice de sa charge que son officialis Donatus occupe illégalement un domaine appartenant au monasterium sancti Viti, comme s’en plaint à Grégoire l’abbesse Iuliana; d’autre part, il permet que la religiosa Pompeiana, dont le gendre avait légué sa maison pour y fonder un monastère, soit en butte aux tracasseries de la mère du défunt qui veut casser le testament de son fils 3. D’une manière générale, contrevenant aux ordres impériaux, T., dans son administration, fait subir de nombreux dommages aux propriétaires de l’île, comme ceux-ci s’en plaignent à Rome par l’entremise de l’évêque Ianuarius de Cagliari 4. T. est invité directement, par une lettre du pape de juin 591, à rétablir la justice dans les affaires concernant Iuliana et Pompeiana 5. Pour les autres affaires, T. est l’objet d’une lettre envoyée à la même date par Grégoire au diacre Honoratus, son apocrisiaire à Constantinople, chargé d’informer l’empereur Maurice des manquements de T. aux ordres impériaux 6. À la même époque, ou peu après, T., avec ses subordonnés, commet de nombreuses exactions dans le diocèse de Porto Torres (Sassari; = Turris), ainsi que Grégoire en est informé par l’évêque Marinianus; il maltraite les humbles, accablés de corvées et de taxes injustes, et saccagent leurs récoltes; il s’en prend aussi aux gens d’Église, soumis à des violences corporelles et jetés en prison sans jugement ainsi qu’à l’évêque lui-même dont il entrave l’action dans les affaires concernant son Église. Pour tous ces faits, T. est dénoncé en juillet 591 par le pape à son supérieur hiérarchique, le patrice Gennadius, exarque d’Afrique, prié d’intervenir par la menace pour que T. respecte la légalité dans les domaines de la fiscalité et de la justice 7. T. n’est plus en fonction en Sardaigne en mai 594, date à laquelle est attesté pour la première fois, Zabarda, probablement son successeur 8. Voir PLRE 3, p. 1258, Theodorus 42. GREGORIUS, Ep. 1, 47, MGH Ep. I, p. 73-74 = CC 140, p. 61 (Jaffé 1117). 3 Id., Ep. 1, 46, ibid., p. 72-73 = CC 140, p. 60 (Jaffé 1116); voir DONATVS 9; IVLIANA 8. 4 Voir note 2; voir IANVARIVS 20. 5 Voir note 3. 6 Voir note 2; voir HONORATVS 12. 7 GREGORIUS, Ep. 1, 59, MGH Ep. I, p. 82-83 = CC 140, p. 70 (Jaffé 1129); voir MARINIANVS 5. 8 Cf. id., Ep. 4, 25, ibid., p. 260 = CC 140, p. 244 (Jaffé 1297). 1

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(. . . avant janvier 593 – septembre 600 . . .)

consiliarius, conseiller du pape Grégoire (consiliarius meus), qualifié par ce dernier du titre de uir eloquentissimus, montre un si grand dévouement pour servir les intérêts de l’Église que le pape, souhaitant lui manifester sa satisfaction et le sachant dépourvu de serviteur, lui fait don, en janvier 593, par un acte en bonne et due forme, d’un esclave sicilien du nom d’Acosimus1. Toujours en sa qualité de conseiller, T. est désigné, au côté du diacre Petrus, dans la lettre adressée par Grégoire à l’évêque Ianuarius de Cagliari, comme l’un de ceux auxquels ce dernier peut écrire pour lui soumettre les affaires de son Église, lesquelles seront ensuite, par son intermédiaire, présentées au pape et tranchées par lui 2. À l’été 600, T. est sollicité par le pape d’étudier, de concert avec le patricius Palatinus, le texte officiel (cautio) de la condamnation prononcée contre l’ancien préteur de Sicile Libertinus par l’exconsul Leontius; T. convainc le pape que les charges retenues contre Libertinus sont sérieuses, ainsi que l’explique Grégoire en septembre 600 à Leontius 3. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 18, MGH Ep. I, p. 176-177 = CC 140, p. 164-165 (Jaffé 1222); voir PLRE 3, p. 1259-60, Theodorus 45. 2 Id., Ep. 9, 11, MGH Ep. II, p. 49 = CC 140 A, p. 573 (Jaffé 1535); voir PETRVS 70; IANVARIVS 20. 3 Id., Ep. 11, 4, ibid., p. 262 = CC 140 A, p. 862 (Jaffé 1794); voir PALATINVS 2; LIBERTINVS 3; LEONTIVS 18.

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(. . . avant 593/594)

custos ecclesiae, gardien de l’église St-Pierre du Vatican, a, alors qu’il alimente en huile le luminaire, une vision de l’apôtre ainsi que le rapporte Grégoire dans les Dialogues, à une époque où T., que certains des contemporains ont connu, est mort1. 1

GREGORIUS, Dial. III, 24, 1-3, SC 260, p. 362; cf. Dial. III, 23, 5, ibid., p. 360.

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(. . . juillet 593 – avant février 595)

episcopus Lillibitanus (Lilybaeum = Marsala; Trapani), est attesté comme évêque de Marsala, pour la première fois, en juillet 593, date à laquelle, en réponse à un rapport envoyé à Rome, il est le destinataire d’une lettre du pape Grégoire, le félicitant de son zèle à poursuivre tous les abus et à y porter remède. Par cette même lettre, T. est invité à s’adresser à l’évêque Maximianus de Syracuse, vicaire du Siège apostolique en Sicile, pour l’informer, sans rien dissimuler de la vérité, de ces abus et en recevoir des directives. D’autre part, T. reçoit l’ordre de maintenir l’évêque Paulus, déposé de son siège pour vol, dans le monastère où il fait pénitence, de mettre en

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sûreté les objets précieux dérobés par lui dans le trésor de son Église et d’en faire dresser un inventaire dont une copie sera adressée à la chancellerie pontificale, et une autre remise aux clercs de Paulus présents à Marsala, pour permettre, si possible, de restituer ces biens à leur légitime propriétaire. Enfin, T. reçoit consigne d’instruire, avec le vicaire (seruator) du préteur (Libertinus), la cause d’un certain Bonifatius accusé de crimes auprès du pape1. Durant son épiscopat, et en tout cas avant septembre 594, T., en vertu d’un accord conclu avec les notables de Marsala, soucieux d’être soulagés des charges imposées à eux par le devoir d’hospitalité envers les voyageurs, accepte que ceux-ci fassent donation d’une partie de leurs biens à son Église, à charge pour celle-ci d’assurer, avec les revenus de ces biens, l’assistance aux étrangers 2. T. semble en fait négliger les intérêts matériels de son Église, comme il ressort de deux lettres adressées par le pape, après sa mort, au diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain en Sicile, évoquant des pertes probablement subies par le patrimoine ecclésiastique de Marsala 3, du fait de la mauvaise gestion de T. 4. T. rédige un testament par lequel il dispose indûment, ainsi que le soupçonne plus tard le pape dans une lettre adressée au rector Cyprianus, des biens de son Église 5, mais aussi peut-être de biens appartenant à l’Église de Mélitène, ultérieurement revendiqués par le métropolitain Domitianus 6. T. meurt avant février 595, date à laquelle le diacre Cyprianus est chargé par Grégoire de veiller à l’élection d’un nouvel évêque 7 ; il a pour successeur Decius, déjà installé sur le siège de Marsala en septembre 595 8. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 49, MGH Ep. I, p. 205-206 = CC 140, p. 194-195 (Jaffé 1254); voir MAXIMIANVS 5; PAVLVS 39; LIBERTINVS 3; BONIFATIVS 34. 2 Id., Ep. 9, 198, MGH Ep. II, p. 187 = Ep. 9, 199, CC 140 A, p. 757 (Jaffé 1725). 3 Id., Ep. 5, 23, MGH Ep. I, p. 304 = CC 140, p. 290 (Jaffé 1340); voir CYPRIANVS 8. 4 Id., Ep. 6, 13, ibid., p. 392 = CC 140, p. 382 (Jaffé 1392). 5 Id., Ep. 5, 23, ibid., p. 304 = CC 140, p. 290. 6 Id., Ep. 9, 4, MGH Ep. II, p. 43 = CC 140 A, p. 556 (Jaffé 1528). 7 Id., Ep. 5, 23, MGH Ep. I, p. 304 = CC 140, p. 290. 8 Id., Ep. 6, 13, ibid., p. 392 = CC 140, p. 382; voir DECIVS 5.

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(. . . août 597 . . .)

juif converti de Messine (Messana), est accusé devant le pape Grégoire par une habitante de la même cité, Paula, de manifester à son égard, sans raison, une vive animosité, en essayant de la faire soupçonner de maléfices afin qu’elle soit traduite en justice pour ce crime par les hommes de l’Église de Messine. Selon les instructions adressées en août 597 par le pape au diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain en Sicile, T., qu’aucun clerc ne doit soutenir dans ses accusations, sera soumis à son enquête et, si nécessaire, puni de façon exemplaire1. 1 GREGORIUS, Ep. 7, 41, MGH Ep. I, p. 489 = CC 140, p. 505 (Jaffé 1487); voir PAVLA 5; CYPRIANVS 8.

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(. . . avant octobre 598 – avant 599 . . .)

curator Rauennae, curateur de la cité de Ravenne, connu du pape Grégoire depuis longtemps au travers des rapports favorables de ses responsales à Ravenne, et, plus récemment, par le témoignage de l’abbé Probus, est le destinataire en octobre 598 d’une lettre pontificale : il est informé par celle-ci que le traité de paix générale signé entre le roi lombard Agilulfus et l’exarque Callinicus ne sera ratifié par le dux de Spolète Ariulfus, inspiré par son conseiller Vuarnifrida, qu’à la condition qu’aucun acte de violence ne soit commis à son endroit et qu’aucune opération militaire ne soit menée contre son allié le dux Arogis de Bénévent; T. est également averti que le pape, en sa qualité de médiateur, n’a pas l’intention de souscrire le pacte, mais qu’il permettra de le faire à un autre évêque ou à l’archidiacre. Enfin T. est prié par Grégoire de veiller que le procès intenté à Augustus soit jugé avec équité1. En janvier 599, T. se voit recommander par le pape les porteurs de la lettre, le uir magnificus Petrus et sa mère, auxquels il est prié d’accorder sa protection ainsi que des subsides 2. Peu après, entre février et avril 599, T. est sollicité par une lettre de Grégoire d’apporter son aide au uir clarissimus Iohannes envoyé à Ravenne par le préfet de la Ville Iohannes pour en ramener Domnica, l’épouse de ce dernier; T. est invité, pour assurer la sécurité de cette dernière durant son voyage, à la faire accompagner par une escorte armée jusqu’à Pérouse 3. En avril 599, T. est le destinataire d’une lettre pontificale recommandant les porteurs, envoyés à Ravenne par le maître des milices Maurentius pour y percevoir la solde de celui-ci (praecarium) 4. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 44, MGH Ep. II, p. 71-72 = CC 140 A, p. 602-603 (Jaffé 1568); voir PLRE 3, p. 1260-1261, Theodorus 49; voir PROBVS 13; AVGVSTVS 5. 2 Id., Ep. 9, 92, ibid., p. 104 = Ep. 9, 93, CC 140 A, p. 647 (Jaffé 1617); voir PETRVS 91. 3 Id., Ep. 9, 116, ibid., p. 121 = Ep. 9, 117, CC 140 A, p. 670 (Jaffé 1642); voir IOHANNES 111 et 102; DOMNICA 3. 4 Id., Ep. 9, 133, ibid., p. 132 = Ep. 9, 134, CC 140 A, p. 684 (Jaffé 1659); voir MAVRENTIVS 2.

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(. . . février 592? – novembre/décembre 598 . . .)

uir magnificus maior populi, magistrat de Naples, est victime de la politique d’ingérence dans l’administration municipale pratiquée par l’évêque Fortunatus qui lui retire la gestion des péages aux portes de la ville, de même qu’il ôte au senior Rusticus celle de l’aqueduc1. Soutenu, dans cette affaire qui divise la cité, par un fort parti, il se rend à Rome pour porter plainte auprès du pape Grégoire 2. Il y dénonce aussi l’attitude du nouveau comte (Comitaticius) du castellum Misenate (Misenum = Miseno, près Bacoli; Napoli), exigeant par la menace les 20 outres de vin que l’île de Procida (Napoli; = Prochyta) avait pendant deux années spontanément offertes à son prédécesseur Vecta dans le besoin 3. T. repart de Rome en novembre 598, porteur de deux lettres pontificales, l’une adressée au magister

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militum Maurentius, invité à ne plus négliger son devoir et à exercer son patronage sur la ciuitas, pour protéger les intérêts et les privilèges de ses habitants 4, l’autre à Fortunatus, prié, pour restaurer la concorde à Naples, d’envoyer au pape un représentant qualifié pour mettre fin au conflit l’opposant à T. et à ses partisans 5. T. n’obtient pas dans l’immédiat satisfaction de Fortunatus qui, ayant négligé les avertissements du pape, est sommé en novembre ou décembre 598 de restituer à T. ainsi qu’à Rusticus les offices dont ils ont la charge 6. Il n’est pas exclu d’identifier T. avec le uir clarissimus homonyme qui apporte au pape Grégoire en 592 un témoignage en faveur du diacre napolitain Petrus 7. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 76, MGH Ep. II, p. 94 = Ep. 9, 77, CC 140 A, p. 632 (Jaffé 1601); Voir PLRE 3, p. 1260, Theodorus 48; voir FORTVNATVS 16; RVSTICVS 15. 2 Id., Ep. 9, 47, ibid., p. 74 = CC 140, p. 606 (Jaffé 1571); id., Ep. 9, 53, ibid., p. 78-79 = CC 140 A, p. 611-612 (Jaffé 1573). 3 Id., Ep. 9, 53, ibid., p. 78-79 = CC 140 A, p. 611-612. 4 Voir note 3; voir MAVRENTIVS 2. 5 GREGORIUS, Ep. 9, 47, MGH Ep. II, p. 74 = CC 140 A, p. 606. 6 Voir note 1. 7 GREGORIUS, Ep. 2, 18, MGH Ep. I, p. 115 = Ep. 2, 14, CC 140, p. 100, ligne 13 (Jaffé 1170); voir PETRVS 76.

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(. . . 599-603 . . .)

episcopus de diocese... Mediolanensis (Mediolanum = Milano), évêque appartenant à la province ecclésiastique de Milan, se réfugie, pour se soustraire à l’autorité disciplinaire de l’évêque milanais Constantius, auprès de Syragrius, évêque d’Autun, auquel le pape Grégoire, en juillet 599, demande de renvoyer au plus tôt le fugitif à Constantius1. T. regagne son siège puisque, quatre ans plus tard, il se plaint au pape Grégoire de subir, de la part de l’évêque milanais Deusdedit, de nombreuses injustices; bien qu’il ne le convainque pas de la véracité de ses accusations, il obtient que le pontife, en mai 603, ayant désigné l’évêque de Luni, Venantius, pour examiner sa plainte, enjoigne à Deusdedit d’envoyer à ce dernier T., avec le defensor de son Église 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 223, MGH Ep. II, p. 215 = CC 140 A, p. 794-796 (Jaffé 1752); voir CONSTANTIVS 29. 2 Id., Ep. 13, 33, ibid., p. 396 = Ep. 13, 31, CC 140 A, p. 1032 (Jaffé 1898); voir VENANTIVS 8; DEVSDEDIT 12.

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(VIe s.)

gregis decus..., dirigens praecamina, est mentionné dans une inscription sur marbre provenant du baptistère de Porecˇ (Croatie; = Parentium), dont les trois fragments conservés appartenaient

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peut-être à un reliquaire ou, plus vraisemblablement, à une chaire épiscopale. En dépit de l’absence d’un titre ecclésiastique précis, T., au travers de périphrases faisant allusion à son rôle à la tête du troupeau des fidèles, paraît exercer une fonction pastorale, peut-être celle d’un évêque prédécesseur d’Eufrasius1. Il n’y pas de raison déterminante pour identifier T. au presbyter homonyme dont la mort est signalée par un graffito dans la basilique eufrasienne de Porecˇ 2. 1 Inscr. Italiae, X, 2, Parentium p. 44-45, n. 93 et 94; voir G. CUSCITO, AAAd VI, 1974, p. 234-236. 2 Voir THEODORVS 28.

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(VIe/VIIe s.)

pr(es)b(yter), prêtre connu par un proscynème tracé, à Rome, dans la crypte du pape Corneille, au cimetière de Calliste, près de l’image peinte du pape1. 1

ICVR, NS 4, 9373 l.

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(VIe/VIIe s.)

pr(esbyter), prêtre mentionné par un graffito tracé sur un mur de l’abside, dans la cathédrale constuite par l’évêque Eufrasius à Porecˇ (Croatie; = Parentium); il est mort un 25 janvier, comme le note l’inscription destinée à rappeler au célébrant la commémoration du défunt1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 47, n. 98.

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(début VIIe s.?)

acol(itus) s(an)c(t)ae Rom(anae) eccl(esiae), acolyte de l’Église romaine, souscrit, en qualité de témoin, l’acte par lequel, au début du VIIe siècle, Flauia Xantippe fait donation de deux domaines ruraux aux desservants de la basilica s(an)c(t)ae D(e)i genetricis Mariae q(uae) a(ppellatur) ad presepem (S. Maria Maggiore), à Rome1. 1

Pap. Lat. 17, Tjäder, p. 334 (= Marini 91).

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(début VIIe s.?)

u(ir) h(onestus), tabel(io) urb(is) Rom(ae), notaire romain, rédige, au début du VIIe s., l’acte par lequel la gloriosissima femina Flauia Xanthippe fait donation de deux domaines aux desservants de la

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basilica s(an)c(t)ae D(e)i genetricis Mariae q(uae) a(ppellatur) ad presepem (S. Maria Maggiore), à Rome1. 1

Pap. Lat. 17, Tjäder, p. 334 (= Marini 91).

** THEODORVS évêque de Bologne (Bononia) placé au 13e rang sur la liste épiscopale donnée par un manuscrit canonique du XIVe s. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 431-433.

** THEODORVS évêque de Brescia (Brixia), d’après la copie tardive, certainement au moins interpolée, et aujourd’hui perdue, d’un diplôme du VIe siècle. Selon ce document, il assiste, le 21 février 546, à la donation faite par Maximianus, évêque de Ravenne, à l’ecclesia beati Andreae Apostoli (de Ravenne) et à la basilica sanctae Mariae à Pola, avec Isaac de Pola, Macedonius d’Aquilée et Germanus de Bologne1. 1

KANDLER, Cod. dipl. istr., ann. 547.

** THEODORVS évêque de Lucca (= Luca) mentionné sur deux listes épiscopales du XIIe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 592.

** THEODORVS presbyter, prêtre romain, selon la Vita Siluestri (Ve s.), associé par le pape (314-335) à la lutte victorieuse contre un dragon établi à Rome1. 1

Actus Siluestri papae, Mombritius II, p. 529-530 (BHL 7725).

** THEODORVS diaconus, diacre de Silvestre, selon les actes apocryphes d’un concile tenu in thermas Domitianas; il aurait été l’un des sept diacres institués par Silvestre à la tête de régions ecclésiastiques de la Ville1. 1

Constitutum Siluestri, PL 8, 837 A.

2180

THEODOSIA

THEODOSIA

(. . . mai 593 – septembre 594 . . .) religiosa femina,

habitant à Cagliari en Sardaigne avec son époux, le uir magnificus Stephanus, est désignée par ce dernier comme son héritière, à charge pour elle de fonder dans le domaine dit Piscenas, qui appartient au xenodochium du défunt évêque Thomas, un monastère dans l’année qui suivra son décès1. T. perd son époux avant mai 593, date à laquelle, en réponse à sa requête, le pape Grégoire charge le defensor de Sardaigne, Savinus, de faciliter son voyage à Rome 2 : faute de pouvoir fonder un monastère dans un domaine qui n’est pas sa propriété, T., qui souhaite cependant obéir aux dernières volontés de son défunt mari, vient, à l’été 593, demander au pape son autorisation et son appui pour installer une communauté féminine dans la maison qu’elle possède à Cagliari (mais qu’elle doit libérer de ses occupants actuels) et pour que soient déposées dans ce monastère des reliques en sa possession, mission que le pape, accédant à sa requête, confie par une lettre de septembre 593 à l’évêque de Cagliari, Ianuarius 3. Ce dernier tardant à exécuter ces consignes, T. sollicite l’intervention de Grégoire, qui adresse à Ianuarius, encore en septembre 593, une seconde lettre pour le presser d’établir le monastère avec tous les biens et revenus qui lui sont destinés, dans le délai exigé par les dernières volontés de Stephanus 4. T. obtient que l’évêque Ianuarius procède à la fondation de ce monastère, finalement destiné à une communauté masculine que Musicus, abbé du monasterium Agilitanum, commence à organiser. Avant septembre 594, T. dénonce au pape l’avarice et la turbulentia que Ianuarius a manifestées à l’occasion de la dédicace de l’oratoire monastique et se plaint du tort ainsi causé à sa fondation. T. obtient une nouvelle intervention du pape qui, par une lettre de septembre 594, envoie en mission à Cagliari l’évêque Felix et l’abbé Cyriacus, pour remettre de l’ordre dans le monastère 5. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 8, MGH Ep. I, p. 240 = CC 140, p. 224 (Jaffé 1279); et Ep. 4, 10, ibid., p. 243 = CC 140, p. 227-228 (Jaffé 1280); voir STEPHANVS 40; THOMAS 8. 2 Id., Ep. 3, 36, ibid., p. 194 = CC 140, p. 181-182 (Jaffé 1241); voir SAVINVS 10. 3 Id., Ep. 4, 8, ibid., p. 240 = CC 140, p. 224 (Jaffé 1279); voir IANVARIVS 20. 4 Id., Ep. 4, 10, ibid., p. 243 = CC 140, p. 227-228 (Jaffé 1280). 5 Id., Ep. 5, 2, ibid., p. 282 = CC 140, p. 267 (Jaffé 1318); voir CYRIACVS 6; FELIX 71.

THEODOSIANVS

(. . . septembre 596 – novembre 597 . . .)

diaconus, diacre de l’Église de Catane (Catina = Catania), se rend à Rome à l’automne 597, en compagnie du prêtre Donatus et du diacre Viator, pour se plaindre auprès du pape Grégoire du décret récemment promulgué par l’évêque de Catane Leo au sujet de la répartition de la quatrième part des revenus de son Église, celle destinée à l’entretien du clergé, décret qui a pris effet pour la quinzième indiction (septembre 596 – août 597) à peine achevée. Se faisant, avec ses deux compagnons, le porte-parole de tous les autres clercs majeurs (hi qui in sacra loco sunt positi), T. demande que soit révoquée une décision qui

THEODOSIVS

2181

3

leur attribue seulement le tiers de cette quatrième part et les défavorise par rapport au reste du clergé auquel reviennent les deux tiers restants; comme ses compagnons, et toujours au nom de ses mandants, il souhaite que l’ancienne coutume de l’Église de Catane soit rétablie, qui leur réservait les deux tiers de cette part et n’en laissait qu’un tiers aux clercs mineurs. T. repart, avec Donatus et Viator, porteur d’une lettre pontificale, datée de novembre 597 et adressée à l’évêque Leo pour lui enjoindre de répartir désormais le quart des revenus ecclésiastiques (sans en rien retrancher) entre les prêtres, les diacres et les simples clercs, suivant le mérite de chacun, de façon à récompenser les plus méritants et à susciter chez les autres une saine émulation1. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 7, MGH Ep. II, p. 9-10 = CC 140 A, p. 524 (Jaffé 1494); voir DONATVS 11; VIATOR 6; LEO 17.

THEODOSIOS

(. . . après 565 – avant 574 . . .)

partisan des évêques d’Asie Mineure Eugenios et Conon et lui-même certainement clerc, est, sous le règne de Justin, envoyé à Rome avec son frère Phocas pour tenter de gagner le patrice Narsès à la cause trithéite; il échoue auprès de ce dernier mais parvient à obtenir l’appui de cubicularii et de chefs militaires de l’entourage de Narsès, ainsi que de magistri militum1. 1

IOHANNES EPHES., HE V, 1, CSCO Script. syri 54-55, trad., p. 192.

THEODOSIVS 1

(. . . 7 décembre 490)

ep(is)c(opus), évêque de Nola, déposé le 7 décembre 490, d’après son épitaphe gravée sur un sarcophage conservé à St-Félix de Cimitile (Napoli; = Nola)1. 1

CIL X, 1345.

[T]HEODOSIVS

2

(. . . 25 février 575 . . .)

u(ir) d(euotus), mag(ister) l(itterarum), maître d’école, est témoin, le 25 février 575, à la demande de Manna, pour l’authentification du testament de ce dernier en faveur de l’Église de Ravenne1. 1

Pap. Lat. 6, Tjäder, 14 et 40, p. 229-222 (= Marini 75).

THEODOSIVS

3

(. . . avant mai 591)

très probablement conductor (locataire ou adjudicataire) d’une massa appartenant en Sicile à l’Église romaine, est, selon l’usage, chargé, après avoir versé à l’État une caution en garantie, de lever sur les coloni du domaine l’impôt (fon-

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THEODOSIVS

4

cier et éventuellement personnel = burdatio) dû par ceux-ci au fisc. En 590, il recueille, au titre de l’impôt payé par les exploitants de cette très grande massa, la somme considérable de 507 solidi; T. meurt avant le printemps 591, sans avoir pu remettre cet argent au fisc, qui exige alors, une seconde fois (in duplo), la même somme des colons, auxquels le pape Grégoire, selon les ordres impartis en mai 591 au sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, fait restituer ce deuxième versement en prélevant l’argent, comme le lui conseille le diacre Seruusdei, sur la fortune laissée par le défunt, ce qui laisse encore subsister de cette dernière 80 solidi à restituer, avec des vases (baciola), à la fille de T.1. T. doit très vraisemblablement être identifié au Theodosius cité plus loin dans la même lettre, comme ayant dans son entourage une ancilla Dei, Extranea, que sa mort laisserait privée de ressources, si le pape ne prévoyait pas, comme il en donne l’ordre à Petrus, que soit pourvu à son entretien ou tout au moins que lui soit rendue la donation faite par elle à l’Église 2. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 66, lignes 6-14 = CC 140, p. 52-53, lignes 107-118 (Jaffé 1112); voir SERVVSDEI 6; PETRVS 70. 2 Id., Ep. 1, 42, MGH Ep. I, p. 68, lignes 22-23 = CC 140, p. 56, lignes 213-215.

THEODOSIVS

4

(. . . mars 593 – juin 595-599? . . .)

abbas monasterii sancti Martini, est, après la déposition du troisième abbé, Secundinus, et conformément aux vœux de la communauté, agréé par le pape Grégoire en mars 593 pour être placé à la tête du monasterium sancti Martini, établi, selon le contexte, à Naples1. En 595, T. envoie en Sicile pour les affaires de la communauté – c’est-àdire pour y récupérer des esclaves travaillant sur des domaines siciliens du monastère et indûment accaparés par des agents de l’Église romaine – trois moines qui prolongent de façon excessive leur séjour dans l’île. T. informe le pape de cette situation et lui envoie d’autres frères qui repartent de Rome pour la Sicile, munis d’une lettre pontificale de recommandation datée de mai 595 et adressée au diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain en Sicile, chargé de les aider à récupérer les esclaves du monastère ainsi que de renvoyer à celui-ci les trois moines attardés en Sicile 2. Peu après, T. adresse au pape une requête au sujet de l’oratoire aménagé par l’un de ses prédécesseurs, Andreas, dans le monastère fondé par le défunt Marinus dans sa maison (le monasterium sancti Martini, semble-t-il); il demande à Grégoire que cet oratoire monastique soit dédié à l’apôtre Pierre et à l’archange Michel. T. obtient satisfaction puisque, le 6 juin 595, le pape enjoint à l’évêque Fortunatus de Naples de procéder à la consécration de l’oratoire, où des prêtres de son Église pourront être invités à célébrer la messe, à condition de ne pas troubler la discipline monastique ni prétendre à une part des offrandes données par les fidèles 3. T., toujours qualifié d’abbas monasterii s. Martini et placé à la tête d’une communauté apparemment établie dans la ville de Naples, devrait peut-être

THEODOSIVS

6

2183

être identifié à l’homonyme attesté en juin 599, à deux reprises, comme abbé du «monastère fondé par le défunt patrice Liberius, dans la région de Campanie» 4. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 23, MGH Ep. I, p. 181 = CC 140, p. 169 (Jaffé 1227); voir SECVNDINVS 7. 2 Id., Ep. 5, 33, ibid., p. 314 = CC 140, p. 300-301 (Jaffé 1348); voir CYPRIANVS 8. 3 Id., Ep. 5, 50, ibid., p. 350 = CC 140, p. 344 (Jaffé 1366); voir ANDREAS 17; FORTUNATVS 16; MARINVS 5. 4 Voir THEODOSIVS 5.

THEODOSIVS

5

(. . . mai/juin 599 . . .)

abbas monasterii a Liberio quondam patricio in Campaniae partibus constructi, abbé d’un monastère construit en Campanie par le défunt patrice Liberius, est donc un des successeurs du premier abbé, Seruandus1. Avant mai/juin 599, T. demande au pape Grégoire que ses moines soient dispensés, au moins en partie, des tours de garde à monter sur les murs qui les empêchent de se consacrer à la prière. Il obtient de Grégoire une lettre de recommandation adressée en mai ou juin 599 au magister militum Maurentius, prié de les dispenser de cette obligation ou tout au moins de l’alléger autant que possible 2. À la même époque, T. fait rapport au sujet du testament rédigé 21 ans plus tôt par la patricia napolitaine Rustica, léguant à son époux le scolasticus Felix la partie du fundus Comas qu’elle possédait en Sicile, à charge pour l’héritier, après avoir distribué divers legs aux affranchis, de fonder un monastère. T. rappelle que Rustica avait prévu qu’au cas où son vœu ne serait pas accompli dans un délai d’un an après sa mort, l’Église romaine devrait se substituer à l’héritier (ou aux héritiers) défaillant; par le rappel de ces faits, T. détermine le pape à ordonner au defensor de Sicile Romanus, par une lettre de juin 599, de faire jouer cette clause 3. Il n’est peut-être pas exclu de l’identifier avec l’abbé napolitain Theodosius attesté en 593-595 4. 1 Cf. GREGORIUS , Dial. II, 35, 1, SC 260, p. 236; voir LIBERIVS 4; SERVANDVS 3. 2 Id., Ep. 9, 162, MGH Ep. II, p. 162 = Ep. 9, 163, CC 140 A, p. 721-722 (Jaffé 1690); voir MAVRENTIVS 2. 3 Id., Ep. 9, 164, ibid., p. 163 = Ep. 9, 165, CC 140 A, p. 723-724 (Jaffé 1691); voir RVSTICA 3; FELIX 56; ROMANVS 20. 4 Voir THEODOSIVS 4.

THEODOSIVS

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(. . . mai/juin 599 . . .)

est le collaborateur de Mastalo dans son intervention pour ramener à l’unité de l’Église les schismatiques d’Istrie encore fidèles à la défense des Trois Chapitres, comme l’en félicite le pape Grégoire dans une lettre adressée en mai/ juin 599 à Mastalo1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 161, MGH Ep. II, p. 161 = Ep. 9, 162, CC 140 A, p. 720-721 (Jaffé 1688); voir MASTALO 2.

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THEODOSIVS

THEODOSIVS

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(. . . vers 600 . . .)

u(ir) h(onestus), tabell(io) urb(is) Rom(ae), notaire romain établi dans la 4e région, in porticum de Subora, rédige l’acte de donation du napolitain Stephanus en faveur de l’Église de Ravenne1. 1 Pap. Lat. 18-19, B, 6 et 59, Tjäder, p. 338 et 342 (= Marini 92); voir STEFANVS 53.

THEODOSIVS

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(VIe/VIIe s.)

p(res)b(yte)r, prêtre connu par un proscynème tracé sur une paroi de la crypte des saints Marcellin et Pierre au cimetière de la via Labicana, à Rome1. 1

ICVR, NS 6, 15973.

** THEODOSIVS évêque de Cingoli (Macerata; = Cingulum) dont l’existence n’est attestée que par la Vie d’Exuperantius, un document sans valeur qui place le saint au Ve s. et en fait le successeur de T.; le premier témoignage sur le culte d’Exuperantius remonte au XIIe s., ce qui laisse peu de valeur au texte de la Passion1. 1

AASS Ian., III, p. 733-735 (BHL 2808); Lanzoni, Diocesi, p. 389.

[T]HEODOTVS

(IVe/Ve s.) diaconus,

époux de Licinia, mentionné dans l’épitaphe romaine de cette dernière qui lui survécut pendant 25 ans de veuvage1. 1

ICVR, NS 1, 3148; voir LICINIA 1.

THEODOVLE1

(Ve s.)

parue¥nov, vierge de Catane (= Catina), est connue par une épitaphe provenant d’un oratoire funéraire dans une nécropole; T. est morte à 22 ans, un 30 décembre; elle est déposée dans une sépulture concédée gratuitement, sous l’autorité d’une presbytera 2. Ueodoy¥lh. G. RIZZA, Oikoumène, Studi paleocristiani in onore del Con. Ecum. Vaticano II, Catane, 1964, p. 605, n. 4. 1

2

THEODVLVS

THEODVLVS 1

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(. . . après 368 et avant 373 . . .)

episcopus, évêque, de siège non mentionné, est attesté au 10e rang des évêques présents, réunis à Rome (après 368 et avant 373)1 par le pape Damase, après que les évêques de Gaule et de Vénétie lui ont fait rapport sur l’expansion arienne en Italia, pour traiter du cas d’Auxentius de Milan et du symbole de Rimini (juillet 359), auquel ce dernier se réfère. P. est associé, ainsi que les autres participants, à la lettre synodale que le pape rédige pour rappeler la condamnation du symbole de Rimini, pour répéter celle d’Auxentius de Milan, en promettant le rétablissement de l’orthodoxie nicéenne 2. 1 Conc. rom., Ep. Confidimus, dans DAMASUS, Ep. 1, Schwartz, ZNTW 35, 1936, p. 19, ligne 3 (Jaffé 232). Pour la date, voir Ch. Pietri, Roma christiana, p. 734. 2 Conc. rom., Ep. Confidimus, ibid., p. 19-20; cf. THEODORETUS, HE 2, 22, GCS 44, p. 146-150; cf. SOZOMENUS, HE 6, 23, GCS 50, p. 265-268; voir AVXENTIVS 1.

THEODVLVS1 2

(. . . 396 – avant 412/413)

qui... Mutinensem rexit ecclesiam (Mutina = Modena), notarius de l’Église de Milan, accompagne, avec le diaconus Paulinus, l’évêque Ambroise au palais de l’empereur Honorius alors qu’Eusebius est préfet du prétoire (396) 2 ; chemin faisant, T. rit au spectacle de la chute d’un passant, puis, comme le lui prédit l’évêque, il est à son tour victime d’une chute 3. T. doit probablement être identifié avec Theodulus, associé à l’évêque Ambroise, ainsi qu’à Eustachius et Catio par l’évêque Vitricius de Rouen, comme ayant envoyé des reliques de saints destinées à son église. Il est chaleureusement remercié par l’évêque de Rouen dans le discours De laude sanctorum 4, prononcé après l’invention de saint Nazaire à Milan (395) 5, et avant la mort d’Ambroise (4 avril 397). Par la suite, T. devient évêque de Modène et gouverne, à la satisfaction générale, cette Église avant 412/413, date à laquelle Paulin de Milan évoque au passé son épiscopat 6. Selon la tardive Vita s. Geminiani (X/XIe s.), T., présenté comme un disciple d’Ambroise, serait sur le siège de Modène, le successeur de Geminianus 7. Var. THEODOLVS; THEODORVS. PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 35-36, Pellegrino, p. 100-102, sous le nom de THEODORVS; pour la date, voir p. 103, note 2; voir PLRE 1, p. 442, Fl. Honorius 3; voir PAVLINVS 2. 3 Id., Vita Ambrosii, 35, ibid., p. 100-102. 4 VITRICIUS ROTOM., De laude sanctorum, 2, CC 64, p. 71-72. 5 Id., De laude sanctorum, 11, ibid., p. 86. 6 Voir note 2. 7 Vita I s. Geminiani (BHL 3296), Bortolotti, Antiche Vite di S. Geminiano, Monumenti di storia patria della provincia Modenese, serie delle cronache, 14, p. 63-75; voir GEMINIANVS 1. 1

2

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THEOFRASTVS

THEOFRASTVS

(Ve s.) diac(onus),

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement de la cathédrale d’Eufrasius à Porecˇ (Croatie; = Parentium); contribue avec un autre diacre, pour 300 pieds, au paiement de l’entreprise1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 32, n. 68.

THEOGTIS1

(VIe s.?)

frère d’un évêque [...]OR[...] enseveli dans le cimetière de S. Eustorgio de Milan, dédie l’épitaphe du défunt 2. 1 2

THEOgTIS. G. Bovini, Riv. St. Lig. 37, 1971, p. 73.

THEOPHANES1

(. . . 535?-536-553? . . .) archidiaconus 2,

en qualité de diacre romain, appartiendrait à une délégation envoyée à Constantinople par le pape Agapit, avec les évêques Sabinus de Canosa, Epiphanius d’Éclane, Asterius de Salerne, Rusticus de Fiesole et Leo de Nole, ainsi qu’avec le diacre romain Pelagius avant qu’Agapit lui-même ne se rende dans la capitale impériale, selon une des mentions du protocole du concile de Constantinople (juin 536) 3 ; il pourrait, dans ce cas, avoir été envoyé à Constantinople depuis le 15 octobre 535, s’il faut l’identifier avec l’un des légats anonymes adressés à cette date à Justinien pour régler l’affaire de Stephanos de Larissa (Thessalie) et celle de l’évêque Achilles 4, et avant l’arrivée à Constantinople d’Agapit lui-même, au plus tard en mars 536 5 ; au contraire, selon les autres listes de présence de ce même concile, T., comme le diacre romain Pelagius, les notarii Menas et Petrus et d’autres clercs romains, ne serait arrivé à Constantinople qu’avec Agapit 6, envoyé en ambassade à Justinien par le roi goth Théodat, afin d’obtenir de l’empereur qu’il retire ses troupes d’Occident 7. Après la mort du pape (22 avril 536) 8, T. siège, en qualité de diacre de l’Église romaine, avec les autres représentants de Rome au concile réuni à Constantinople sur l’ordre de Justinien et présidé par Menas, le nouvel évêque de la capitale. T. figure au 54e rang (et premier des clercs romains) aux séances du 2 mai 9 536 , du 6 mai10, du 10 mai (au 67e rang)11, du 21 mai (au 66e rang)12 et enfin du 4 juin (au 7e rang)13. À la première séance du 2 mai, à la demande du concile, il produit, avec les autres représentants de Rome, les plaintes formulées contre Anthime de Constantinople dans une pétition des archimandrites, plaintes reçues par Agapit, ainsi que la lettre de ce dernier14 ; le 21 mai, sollicité par Menas15, il s’associe aux déclarations de la délégation romaine qui affirme s’en tenir au jugement porté par Agapit contre Anthime16 et il souscrit au 11e rang (6e des Italiens) les actes de cette séance qui confirment la déposi-

THEOPHANES

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tion de ce dernier17 ; à la dernière séance du 4 juin, sur l’intervention de Menas18, il présente, en association avec les autres représentants de Rome, les lettres du pape Hormisda condamnant Sévère d’Antioche et Petros d’Apamée et en demande lecture19 ; il souscrit au 7e rang les actes de cette séance qui renouvellent la condamnation portée contre Sévère d’Antioche, Petros d’Apamée et le moine Zoaras 20. T. doit probablement être identifié au clerc Theophanius qui, toujours à Constantinople, souscrit au 18e rang (et 1er des clercs romains), en qualité d’archidiaconus 21, le Constitutum de saepe dictis tribus capitulis 22, adressé à Justinien le 14 mai 553 23 par le pape Vigile, pressé par l’empereur de se prononcer sur la question des Trois Chapitres 24 ; par cette signature, il s’associe à la prise de position du pape qui, ayant refusé de siéger au concile oecuménique réuni depuis le 5 mai 553 pour débattre de cette question 25, – rappelle les récentes professions de foi des patriarches de Constantinople, Menas et Eutychios, des évêques Theodoros de Césarée de Cappadoce Andreas d’Éphèse, Theodoros d’Antioche de Pisidie, Petros de Tarse, ainsi que celles d’Apollinaris d’Alexandrie, Domninos d’Antioche de Syrie et Helias de Thessalonique, déclarant leur adhésion au Tome du pape Léon et leur communion avec Rome 26 ; – porte l’anathème – sans en nommer l’auteur – contre soixante propositions attribuées à Théodore de Mopsueste 27, mais interdit – en évoquant l’autorité des Pères – de condamner la mémoire de ce dernier, mort dans la communion de l’Église 28 ; – dénonce, en s’appuyant sur les actes du concile de Chalcédoine (451), les attaque portées contre Théodoret de Cyr, rappelle que ce dernier a été reçu dans la communion de Rome et dans celle du concile, tout en précisant qu’il condamne les propositions qui auraient pu lui être attribuées 29, dont cinq sont solennellement anathématisées 30 ; – interdit – en citant les procès-verbaux du concile de Chalcédoine – de modifier le jugement prononcé par ce concile, en présence des légats romains, sur la personne et la lettre d’Ibas d’Édesse, reconnues orthodoxes 31; – interdit de porter atteinte à l’autorité du concile de Chalcédoine, en citant la promulgation que le pape Léon a faite de ses actes et l’adhésion répétée du pape Simplicius à ses sentences 32, et déclare qu’il a lui-même manifesté la plus grande vénération pour le synode 33 ; – interdit à tous ceux qui appartiennent aux ordines et à tous ceux qui ont un rang dans l’Église de manifester, verbalement ou par écrit, dans l’enseignement ou dans la prédication, des critiques, ou de rouvrir le débat sur le Constitutum et déclare nul et non avenu ex auctoritate sedis apostolicae tout ce qui, fait, dit ou écrit, pourrait entrer en contradiction avec l’acte présent 34. Ueofa¥nhv; var. THEOPHANIVS. Voir note 21. 3 Voir note 13; voir SABINVS 7; EPIPHANIVS 19; ASTERIVS 17; RVSTICVS 10; LEO 13; PELAGIVS 3. 4 Cf. AGAPITUS, Ep. 1, 11, Coll. Auel. 88, CSEL 35, 1, p. 337, ligne 16; id., Ep. 1, 16, Coll. Auel. 88, ibid., p. 338, ligne 9 (Jaffé 894). 5 ZACHARIAS RHET., HE 9, 19, CSCO 84, Script. Syri 41, p. 137 (syriaque) = CSCO 88, Script. Syri 42, p. 94. 6 Voir notes 9-12; voir MENAS 1; PETRVS 59. 7 LIBERATUS, Breuiarium, 21, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 135. 8 Liber. Pont., LIX, p. 288. 9 Conc. Constantinopol. (536), Actio 1, 52, Coll. Sabbaitica 5, ACO III, p. 127. 1

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2188

THEOPHANIVS

Actio 2, 73, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 156. Actio 3, 87, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 162. 12 Actio 4, 104, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 171. 13 Actio 5, 4, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 27. 14 Cf. Actio 1, 65, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 136. 15 Cf. Actio 4, 122, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 177-178. 16 Cf. Actio 4, 124, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 178. 17 Actio 4, 131, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 182. 18 Cf. Actio 5, 15, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 52. 19 Actio 5, 16, Coll. Sabbaitica 5, ibid. 20 Actio 5, 40, Coll. Sabbaitica 5, ibid., p. 113. 21 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 313, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 320 (Jaffé 935). 22 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 23 Id., Constitutum de tribus capitulis, 314, Coll. Auel. 83, ibid., p. 320. 24 Id., Constitutum de tribus capitulis, 24, Coll. Auel. 83, ibid., p. 235. 25 Gesta 2 et 4 action. 2 Conc. Constantinopol. (553), ACO IV, 1, p. 25; Gesta 8 action. 2, ibid., p. 28, lignes 20-21. 26 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 3-20, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 231-234. 27 Id., Constitutum de tribus capitulis, 29-202, Coll. Auel. 83, ibid., p. 237-286. 28 Id., Constitutum de tribus capitulis, 203-220, Coll. Auel. 83, ibid., p. 286-293. 29 Id., Constitutum de tribus capitulis, 221-227, Coll. Auel. 83, ibid., p. 283-295. 30 Id., Constitutum de tribus capitulis, 228-235, Coll. Auel. 83, ibid., p. 295-296. 31 Id., Constitutum de tribus capitulis, 236-285, Coll. Auel. 83, ibid., p. 296-311. 32 Id., Constitutum de tribus capitulis, 286-296, Coll. Auel. 83, ibid., p. 311-315. 33 Id., Constitutum de tribus capitulis, 297-305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 315-318. 34 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305-306, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 10 11

THEOPHANIVS

(. . . 587/588) Centumcellensis urbis comes (Centumcellae = Civitavecchia;

Roma), est connu à Centumcellae pour la charité et l’hospitalité dont il fait preuve, bien qu’il soit très pris par les devoirs de sa charge; malade de la goutte, il meurt trois ans environ avant que Grégoire ne le donne en exemple dans une homélie sur les Évangiles1. 1 GREGORIUS, Hom. Eu. II, 36, 13, PL 76, 1273-1274; id., Dial. IV, 28, 1-4, SC 265, p. 96-98.

THEOPHILVS

(. . . 30 septembre – 2 octobre 313 . . .) (episcopus) a Beneuento (Beneuentum = Benevento),

premier évêque sûrement attesté à Bénévent; à la suite de la délégation confiée par Constantin au pape Miltiade et à un Marcos ainsi qu’aux trois évêques gaulois, Reticius d’Autun, Maternus de Cologne et Marinus d’Arles, pour rétablir l’union et la concorde des Églises et pour juger à Rome les accusations

2189

THEOPOMPVS

contre Caecilianus, évêque de Carthage1, siège au synode 2 réuni pendant trois jours 3 à Rome, in domum Faustae in Laterano. Le nom de T. figure dans la liste citée par Optat au 12e rang de l’ensemble des évêques, et au 9e rang des évêques italiens convoqués par Miltiade 4. 1 EUSEBIUS CÆS., HE 10, 5, 18-19, GCS 9, II, 2, p. 887-888; OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26; voir PCBE, Afrique, p. 168, CAECILIANVS 1. 2 OPTATUS MILEU., 1, 23, ibid., p. 26. 3 Sur la date, cf. AUGUSTINUS, Contra partem Donati post gesta, 33 (56), CSEL 53, p. 158; sur la durée, voir liste des conciles. 4 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26.

** THEOPHILVS évêque de Brescia, (Brixia), placé au 10e rang d’une liste épiscopale rédigée en 838 par l’évêque Rampertus dans le récit de la translation des reliques de Filaster à la cathédrale1. T. est déposé ad concilia Sanctorum, l’église fondée par Gaudentius (S. Giovanni de foris). 1

J.-Ch. PICARD, Souvenir, p. 219; p. 228; p. 433-437 et p. 739.

THEOPOMPVS

(. . . juillet 516 . . .) comes domesticorum1,

en vue du rétablissement de l’union des E´glises, est envoyé de Constantinople à Rome après le 28 juillet 516 2 par l’empereur Anastase Ier, avec le comes consistorii Seuerianus, en qualité de légat 3 ; de même que son compagnon, il est chargé de deux lettres impériales, l’une, datée du 16 juillet, destinée à Hormisda, dans laquelle Anastase proclame sa fidélité au concile de Chalcédoine ainsi que son désir de paix et demande l’envoi d’une nouvelle légation romaine 4, l’autre, datée du 28 juillet et adressée au Sénat romain, exhorté à appuyer les efforts de l’empereur en faveur de l’union 5 ; avec Seuerianos, T. repart à Constantinople, chargé de la réponse du pape qui rejetant tout compromis, dénonce la complaisance de l’empereur à l’égard des monophysites 6, et de celle du Sénat qui refuse d’exercere la moindre pression sur le pontife 7. Voir PLRE 2, p. 1109-1110. Voir note 5. 3 ANASTASIUS AUG., Ep., 4, Coll. Auel. 111, CSEL 35, 2, p. 503 dans HORMISDA, Ep. 11, Thiel, p. 764; cf., Id., Ep., 3, Coll. Auel. 113, ibid., p. 507 dans HORMISDA, Ep. 12, Thiel, p. 766; voir SEVERIANVS 1. 4 Id., Ep., Coll. Auel. 113, ibid., p. 506-507 dans HORMISDA, Ep. 12, Thiel, p. 765-767. 1

2

2190

THEOPROPVS

5 Id., Ep., Coll. Auel. 111, ibid., p. 503-504 dans HORMISDA, Ep. 12, Thiel, p. 764-765. 6 HORMISDA , Ep. 13, Coll. Auel. 112, ibid., p. 504-506 = Thiel, p. 766-768 (Jaffé 779). 7 Rescriptum Senatus, Coll. Auel. 114, ibid., p. 508-509 dans HORMISDA, Ep. 14, Thiel, p. 768-770.

THEOPROPVS

(. . . avant février 541 . . .) uir nobilis,

notable de Cassino (Frosinone; = Castrum Casinum)1, est converti par Benoît, alors établi au Mont Cassin, et jouit de toute sa confiance : il rend visite dans sa cellule à l’abbé qui lui prédit la destruction du monastère par les barbares 2. Il est chargé par Benoît d’envoyer un messager pour prendre des nouvelles de Germanus, évêque de Capua, dont Benoît a appris la mort par une vision, au moment même où effectivement celle-ci se produisait (avant le 23 février 541) 3. 1 2 3

GREGORIUS, Dial. II, 38, 4, SC 260, p. 238; voir PLRE 3, p. 1312. Id., Dial. II, 17, 1-2, ibid., p. 192. Voir note 1; voir GERMANVS 3.

THEOSEBES

(Ve s.)

donatrice, avec Victor, sans doute son époux, contribue, pour mille deux cents pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s. au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 345, n. 25; voir VICTOR 9.

THEOVDOROS1

(VIIe s.?) monachos,

moine connu par un proscynème tracé sur une paroi de la crypte des saints Marcellin et Pierre au cimetière de la via Labicana, à Rome 2. 1 2

Ueoy¥dwrov. ICVR, NS 6, 15968.

THERASIA1

(. . . après 380/381 – 409/415?)

riche matrone 2, épouse en Espagne Meropius Pontius Paulinus, peu de temps après le retour d’Italie de celui-ci, donc après 380/3813. Elle partage alors la vie de son mari établi en Aquitaine 4 puis repart avec lui en Espagne dès l’été 389 5, séjournant tantôt à Caesaraugusta (Saragosse), tantôt à Barcino (Barce-

THERASIA

2191

lone), ou à Tarraco (Tarragone) 6. C’est pendant ce séjour espagnol que T. met au monde son fils tant desiré (Celsus) qui meurt à l’âge de huit jours et qui est enterré auprès des martyrs à Complutum (Alcala de Heñares; Nouvelle Castille) 7. T. n’a pas d’autre enfant 8. En accord avec son mari, comme Paulin le rappelle plus tard en 407 dans sa biographie spirituelle, elle décide de changer de vie 9. Dès 390/391, T., alors en Espagne, est qualifiée de Tanaquil par Ausone, qui lui reproche d’être responsable des silences de Paulin10. Elle est au contraire défendue par Paulin qui la présente comme une Lucrèce, une épouse modèle11, et qui est alors à cette époque – affirme-t-il plus tard, en 407 – plus avancée que lui dans le chemin de la perfection12. Elle décide dès 392/393 de vendre ses biens avec ceux de son mari13 et de pratiquer la continence conjugale14. Devenue la sœur de Paulin (de coniuge facta soror)15, elle reçoit les salutations de Jérôme, qui la qualifie de sancta conserua, et qui l’invite à se détourner des riches matrones, dans une réponse à la lettre de Paulin écrite très vraisemblablement à la fin du séjour en Espagne16. Car depuis l’été 394, T. fait partie de la communauté de Nole où elle partage la vie de Paulin17. T. reçoit alors les éloges d’Ambroise de Milan18 et apparaît dans les textes plus tardifs comme une sainte femme19. Dès les premiers temps de son séjour à Nole, elle est associée à Paulin dans les lettres que celui-ci adresse à Alypius, évêque de Carthage 20, et à Augustin, sûrement avant l’hiver 394-395 (Paulinus et Therasia peccatores) 21. Elle est cosignataire de la seconde lettre que Paulin écrit à Augustin avant mai/ juin 395, sans avoir obtenu de réponse de celui-ci à sa première lettre (Paulinus et Therasia peccatores) 22. T., dans la réponse à leur première lettre, reçoit l’éloge d’Augustin qui voit en elle une femme qui, bien loin de porter son mari à la mollesse et à la volupté, ne forme qu’un seul être avec lui 23. Puis, elle est destinataire avec Paulin d’une deuxième lettre rapportée par Romanus et Agilis vraisemblablement durant l’automne 395; elle reçoit un pain d’eulogie 24. Le lendemain, elle est cosignataire de la lettre que Paulin envoie à Romanianus 25. Elle est à nouveau destinataire, avec Paulin, d’une nouvelle lettre écrite en été 397 par Augustin, qui s’étonne de ne pas avoir eu de leurs nouvelles, alors que Romanus et Agilis sont rentrés depuis deux étés 26. Quelques mois plus tard, en automne 397 (il y a désormais 2 ans que Romanus et Agilis sont rentrés à Nole), elle reçoit avec Paulin une nouvelle lettre d’Augustin contresignée par Alypius, réclamant à nouveau une réponse 27. Au printemps 400, T. est cosignataire de l’une des trois lettres que Paulin adresse à Sulpice Sévère : T. avoue, tout comme le fait Paulin, qu’elle a quitté sans peine les biens qu’elle regardait comme un manteau trop pesant 28. Sans doute vers la même époque, en tout cas avant 408, T., avec Paulin, s’adresse au Gaulois Sanctus et rappelle que le plus difficile n’est pas de se débarrasser de ses biens mais d’atteindre l’idéal de perfection ascétique 29. En 405, elle reçoit avec Paulin une lettre d’Augustin rapportée d’Afrique par le frater Celsus 30. En 406, elle est cosignataire d’une lettre de Paulin adressée au prêtre gaulois Desiderius 31. Entre 400 et 406 (au cours de l’un des voyages du messager Victor), T. adresse, avec Paulin, une lettre de félicitations à Sebastianus, un Gaulois qui s’est retiré auprès d’un torrent avec l’un de ses frères 32. En 407 33, elle accueille, avec Paulin, à Nole, la famille de Mélanie l’Ancienne : c’est-à-dire Turcius Apronianus et sa femme Auita avec leurs enfants Asterius et Eunomia et Albina accompagnée de sa fille Mélanie la Jeune et de son gendre Pinianus 34.

2192

THERASIA

Avant 408, T. assiste avec Paulin au mariage de Julien d’Éclane avec Titia, fille de l’évêque Aemilius de Bénévent 35. Enfin, le 15 mai 408 36, elle est associée à Paulin dans une lettre à Augustin, emportée par le diacre africain Quintus 37. Dans la réponse à cette lettre apportée par Possidius de Calama durant l’été ou l’automne 408, T. est mentionné pour la dernière fois 38. Entre 395 et 408, sans qu’il soit possible de préciser davantage, T. est cosignataire de deux lettres que Paulin envoie à Aper – un ancien avocat gaulois, qui s’est retiré du monde avec sa femme Amanda et ses enfants – pour répondre aux inquiétudes de ces nouveaux convertis concernant l’administration de leurs biens et l’éducation de leurs enfants 39. En effet, T. ne figure plus dans les lettres postérieures échangées entre Paulin et Augustin : elle est donc, selon toute vraisemblance, morte après 408 et avant 414/416 (date de la lettre 50 de Paulin et de la réponse d’Augustin), sans qu’il soit possible de déterminer si cette mort est survenue avant ou après le début de l’épiscopat de Paulin 40. Var. THARASIA; Voir PLRE 1, p. 909. AMBROSIUS, Ep. 58, 1-2, PL 16, 1178 = Ep. 27, 1-2, CSEL 82, 1, p. 180; GREGORIUS TURON., In gloria confessorum, 108, MGH srm 1, 2, p. 367. 3 PAULINUS NOL., Carm. 21, vers 400-403, CSEL 30, p. 171; voir PAVLINVS 1. 4 Id., Carm. 21, vers 405-406, ibid., p. 171. 5 Été 389 : d’après le Carm. 10, vers 1 et vers 103, CSEL 30, p. 24 et 28 qui, rédigé en 392, indique quatre étés ou trois ans loin de l’Aquitaine. 6 AUSONIUS, Ep. 24, vers 56-59, MGH aa 5, 2, p. 189; id., Ep. 25, vers 88-89, ibid., p. 193; PAULINUS, Carm. 10, vers 232-233, CSEL 30, p. 34. 7 Id., Carm. 31, vers 600-610, ibid., p. 328-329. 8 AMBROSIUS, Ep. 58, 2, PL 16, 1178 = Ep. 27, 2, CSEL 82, 1, p. 180. 9 PAULINUS, Carm. 21, vers 424, CSEL 30, p. 172. 10 AUSONIUS, Ep. 23, vers 31, MGH aa 5, 2, p. 187. 11 PAULINUS, Carm. 10, vers 192, CSEL 30, p. 32. 12 Id., Carm. 21, vers 401-403, ibid., p. 171. 13 Voir note 8. 14 PAULINUS, Carm. 21, vers 449-450, CSEL 30, p. 173. 15 HYDATIUS, Chron. 81, ann. 424, SC 218, p. 126. 16 HIERONYMUS, Ep. 58, 6 et 11, CSEL 54, p. 535-536, et p. 541. 17 Paulin, ordonné prêtre en décembre 393, est parvenu à Nole après Pâques 394. 18 Voir note 8. 19 GREGORIUS TURON., voir note 2. 20 PAULINUS, Ep. 3, CSEL 29, p. 13; voir PCBE, Afrique, p. 53-65, ALYPIVS. 21 Id., Ep. 4, ibid., p. 18. 22 Id., Ep. 6, ibid., p. 39. 23 AUGUSTINUS, Ep. 27, 2, CSEL 34, 1, p. 97-98; mais T. ne figure pas dans l’intitulé. 24 Id., Ep. 31, CSEL 34, 2, p. 1; en particulier: Ep. 31, 9, p. 8; voir ROMANVS 1. 25 PAULINUS, Ep. 7, CSEL 29, p. 42; voir PCBE, Afrique, p. 994-997. 26 AUGUSTINUS, Ep. 42, CSEL 34, p. 84. 27 Id., Ep. 45, ibid., p. 122. 28 PAULINUS, Ep. 24, CSEL 29, p. 201; spécialement, Ep. 24, 5, p. 205-206. 29 Id., Ep. 40, ibid., p. 340. 30 AUGUSTINUS, Ep. 80, CSEL 34, 2, p. 346. 31 PAULINUS, Ep. 43, CSEL 29, p. 363. 32 Id., Ep. 26, ibid., p. 234. 33 Date du poème 27, composé après la défaite de Radagaise à Fiesole, le 23 août 406. 1

2

THEVDILA

2193

34 PAULINUS, Carm. 21, vers 210-339, CSEL 30, p. 165-169; vers 837-840, p. 185; voir MELANIA 1 et 2; ALBINA 2; APRONIANVS 1; ASTERIVS 1. 35 Id., Carm. 25, vers 240, ibid., p. 245; voir IVLIANVS 9; AEMILIVS 1. 36 D’après le porteur : PCBE, Afrique, p. 943, QVINTVS 2. 37 PAULINUS, Ep. 45, CSEL 29, p. 379. 38 AUGUSTINUS, Ep. 95, CSEL 34, 2, p. 506. 39 PAULINUS, Ep. 39, CSEL 29, p. 334; id., Ep. 44, ibid., p. 369. 40 Id., Ep. 50, ibid., p. 404 (413?); AUGUSTINUS, Ep. 149, CSEL 44, p. 348 (entre 414 et 416); id., Ep. 186, CSEL 57, p. 45 (417).

THERIDIVS

(. . . 400? . . .)

propriétaire d’une domus à Rome, est lié à Paulin de Nole qui le qualifie de uir legis, uir gratiae; il séjourne à Nole auprès de Paulin et est donc absent de Rome lorsqu’un certain Paulinus, demeurant dans sa maison romaine (cohospes), y accueille à sa place le frater gaulois Martinianus après son naufrage1. Il n’est peut-être pas exclu de l’identifier au frater homonyme qui, le 13 janvier 400, en participant aux vigiles nocturnes de la fête de saint Félix, s’est blessé malencontreusement à l’œil et a été guéri miraculeusement par le saint, comme le célèbre Paulin, un an plus tard, en 4012. Il n’y a pas de raison déterminante pour identifier ce Theridius avec l’Aquitain Theridius, campagnon de Posthumianus, qui retourne dans sa patrie (la Gaule), vraisemblablement en 400, porteur d’une lettre de Paulin à son parent Iouius 3 ainsi que, sans doute d’un carmen qui lui est dédié 4 et qui, après un bref séjour à Primuliacum, revient en 401 à Nole avec Posthumianus porteur d’une lettre (perdue) de Sulpice Sévère à Paulin 5. PAULINUS NOL., Carm. 24, vers 380-386, CSEL 30, p. 219; voir PAVLINVS 1 et 3. Id., Carm. 23, vers 106-225, ibid., p. 199-203; à moins que ce Theridius soit l’Aquitain compagnon de Posthumianus (voir note 3). 3 PAULINUS NOL., Ep. 16, 1, CSEL 29, p. 114. 4 Id., Carm. 22, CSEL 30, p. 186-193. 5 Id., Ep. 27, 1, 2, CSEL 29, p. 238-239. 1

2

THEVDILA

(. . . 551 . . .) spodeus, clericus eclesie legis Gothorum s(an)c(te) Anastasie,

en qualité de spodeus (très probablement copiste d’un scriptorium), est au service de l’Église arienne de Ravenne en 551 : à cette date, T. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, en une période de vacance du siège épiscopal – de l’ecclesia Gothorum sanctae Anastasiae (puis, ecclesia s. Theodori : chiesa

2194

* THEVDOSVS

dello Spirito Santo), au 10e rang de ceux-ci (le 3e d’un groupe de spodei qui, mentionnés avant les ostiarii, sont certainement tous clercs), comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme de cent quatre-vingt sous d’or1. Au bas de l’acte et toujours au 10e rang, T., qui est certainement un Goth, appose, de sa main, en latin, son nom, en précisant son état de clericus, et une formule d’agrément 2. 1 2

Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, lignes 83-84 (= Marini 119); voir PETRVS 58. Pap. Lat. 34, ibid., p. 102, lignes 122-125.

* THEVDOSVS

(. . . 1er août 314 . . .) episcopus Aquilegentium : voir THEODORVS 1.

THEVDVLE

(. . . entre 374 et 397 . . .)

sans doute habitante de Verona1 (Vérone), servante complaisante de Renatus, est appelée à témoigner à Milan contre la vierge Indicia et finalement se dérobe 2. 1 2

AMBROSIUS, Ep. 5, 1, PL 16, 891 = Ep. 56, 1, CSEL 82, 2, p. 84; voir RENATVS 1. Id., Ep. 5, 20, ibid., 897 = Ep. 56, 20, CSEL 82, 2, p. 96.

[Th]OMAS 1

(Ve/VIe s.) prep[ositus] c[...]1,,

est probablement attaché à l’administration de la basilique romaine de St-Paulhors-les-murs et de son cimetière, puisque son épitaphe a été recueillie dans cette zone 2. 1 2

L’éditeur propose c[ubilariorum basilicae] : restitution douteuse. ICVR, NS 2, 5759.

THOMAS

2

(Ve/VIe s.) tribunus,

donateur connu par une inscription votive indiquant qu’il a contribué au paiement d’une mosaïque de pavement pour le baptistère de Pula (Croatie; = Pola)1. 1

Inscr. Italiae, X, 1, Pola, p. 207, n. 551.

THOMAS

TOMAS

3

5

2195 (. . . entre 526 et 530 . . .)

presbiter, fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; avec les autres contestataires, sous la conduite du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus, T. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente quatre autres clercs ravennates; T. est mentionné au 4e rang des clercs (4e des prêtres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

TOMAS

4

(. . . entre 526 et 530 . . .) lector,

fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; T. est mentionné au 17e rang des clercs (1er des lectores) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus»1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 172 = MGH srl, p. 321; voir TOMAS 3; VICTOR 12.

THOMAS

5

(. . . 13 janvier 552 . . .) secundocirius notariorum ecclesiae Rauennatis (Rauenna =

Ravenna), adjoint en second au primicier des notaires de l’Église de Ravenne, Domesticus, avec ce dernier et avec les defensores de l’Église ravennate, Cyprianus et Thomas, requiert des autorités municipales de cette cité l’ouverture du testament rédigé par le défunt fabricant de soieries Georgius en faveur de son Église. Avec les autres représentants de cette dernière, il assiste, le 13 janvier 552, au déroulement de la procédure, à l’issue de laquelle il est chargé par ses collègues de demander l’enregistrement officiel de l’acte dans les gesta municipaux1. 1 Pap. Lat. 4-5, B VIII, Tjäder, p. 216 (= Marini 74-74 A); voir GEORGIVS 2; CYPRIANVS 7; THOMAS 6.

2196

THOMAS

THOMAS

6

6

(. . . 13 janvier 552 – avant 25 février 575) defensor ecclesiae Rauennatis (Rauenna = Ravenna),

avec le défenseur Cyprianus et les notaires Domesticus (primicerius) et Thomas (secundocirius), requiert des autorités municipales de Ravenne l’ouverture du testament rédigé par le défunt fabricant de soieries Georgius, en faveur de l’Église ravennate. Avec les autres représentants de cette dernière, il assiste le 13 janvier 552 au déroulement de la procédure, à l’issue de laquelle le secundocirius Thomas, au nom de ses collègues, demande l’enregistrement de l’acte dans les gesta municipaux1. T. meurt avant le 25 septembre 575, date à laquelle le collictarius Petrus, intervenant comme témoin lors de la rédaction du testament de Manna, est dit, dans la liste des témoins, fils du défunt defensor Thomas 2. 1 Pap. Lat. 4-5, B VIII, Tjäder, p. 216 (= Marini 74-74 A); voir CYPRIANVS 7; THOMAS 5; GEORGIVS 2. 2 Pap. Lat. 4-5, B VIII, Tjäder, p. 216 (= Marini 75); voir PETRVS 68.

THOMAS

7

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) notarius1,

exerçant une charge dont on ne sait si elle est publique ou ecclésiastique, est connu comme un donateur par une inscription votive provenant du pavement en mosaïque de la basilica sanctae Eufimiae, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; avec sa mère, Probina, il contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 1113, Thomas 5. CIL V, 1604.

THOMAS

8

(. . . avant 593) episcopus,

évêque cité comme un défunt dans une lettre du pape Grégoire à l’évêque de Cagliari Ianuarius, en septembre 593 : il est le fondateur d’un xenodochium, qui porte son nom1, probablement en Sardaigne (au VIe s.?). Il est de nouveau cité comme éponyme du xenodochium en 603 2. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 8, MGH Ep. I, p. 240 = CC 140, p. 224 (Jaffé 1279); voir IANVARIVS 20. 2 Id., Ep. 14, 2, MGH Ep. II, p. 421, ligne 20 = CC 140 A, p. 1068, ligne 11 (Jaffé 1915).

TH(o)MA 11

THOMAS

9

2197 (. . . février 595 . . .)

est nommé par Adeodatus, citoyen de Pesaro (Pisaurum), tuteur de ses héritiers – son fils et un esclave né dans la maison –, à charge pour lui, si ceux-ci meurent avant leur majorité, de distribuer aux pauvres toute la fortune léguée par Adeodatus; après la mort de ses pupilles, antérieure à février 595, T. se voit empêché d’accomplir les volontés d’Adeodatus, ce qui amène le pape Grégoire à demander au notarius romain Castorius, en février 595, de lui apporter son aide. Par ailleurs, T. souhaite participer financièrement à l’approvisionnement de la diaconia établie à Pesaro, un projet que Castorius est également invité à seconder1. GREGORIUS, Ep. 5, 25, MGH Ep. I, p. 306 = CC 140, p. 292-293 (Jaffé 1338); voir ADEODATVS 17; CASTORIVS 7. 1

THOMAS 10

(. . . septembre 595 . . .) notarius,

esclave appartenant à l’Église romaine, est désigné par le prêtre Gaudiosus dans son testament comme bénéficiaire d’un legs de cinq onces (quinque uncias); après la mort de Gaudiosus, en vertu d’une charte (manumissionis pagina ou cartula) rédigée par le notarius Paterius, signée par le pape Grégoire en présence de trois prêtres et de trois diacres et expédiée à l’intéressé en septembre 595, T. est affranchi et reçoit, outre la liberté, la citoyenneté romaine et la propriété de son pécule; par le même document, T. est intégré dans le corps des notaires (inter notarios uolumus militare) de l’Église et autorisé à contracter le mariage auquel sa mère l’avait engagé par consentement écrit, ainsi qu’à transmettre par testament (une autorisation par laquelle Grégoire engage aussi ses successeurs) aux enfants légitimes nés de cette union et lui survivant tous les biens à lui concédés, ces mêmes biens devant faire retour à l’Église romaine s’il meurt sans héritier légitime1. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 12, MGH Ep. I, p. 390-391 = CC 140, p. 380-381 (Jaffé 1391); voir GAVDIOSVS 8; PATERIVS 2.

TH(o)MA1 11

(VIe/VIIe s.)

mo¥n (akov) th÷v aßghav (Ele¥nhv), moine, appartenant à un monastère Ste-Hélène (à Rome?), trace en grec le texte d’une prière, en s’associant avec un autre moine, Ioannes, à l’occasion

2198

TIBERIVS

d’une visite à la crypte des saints Pierre et Marcellin, dans la catacombe de la via Labicana 2, à Rome. 1 2

U(w)ma÷. ICVR, NS 6, 15965.

TIBERIVS

(. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Curium Sabinorum (Cures Sabinorum = Curi, près Fara Sabina; Rieti), mentionné au 28e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. T. donne publiquement, au 6e rang, son approbation à la sentence pontificale 3. 1 2 3

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163. Id., Ep. 15, 11, ibid., p. 164.

** TIBERIVS évêque de Verceil (Vercellae), si l’on en croit le témoignage d’une copie recueillant les légendes des portraits épiscopaux (VIIIe/IXe s.) placés dans la cathédrale et détruits au XVIIIe s. Si l’ordre de ces portraits reproduit une liste épiscopale, T. figure au 14e rang alors que Flauianus, attesté au milieu du VIe s., est à la 13e place1. 1 G.S. Ferrerio, Sancti Eusebii Vercellensis episcopi..., p. 119; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 511-514.

TIBVRTIVS 1

(. . . 13 juin 449 . . .) notarius,

notaire romain, précise de sa main, à la fin de la lettre adressée le 13 juin 449 à Flavien de Constantinople par le pape Léon (le Tome à Flavien), qu’il a rédigé cette lettre sur l’ordre du pape1. 1

LEO, Ep., Coll. Nouar. 5, ACO II, 2, 1, p. 33 (Jaffé 423).

** TIBVRTIVS

TIBVRTIVS

2

2199 (. . . 19 novembre 465 . . .)

episcopus Capuanus (Capua = S. Maria Capua Vetere; Caserta), mentionné au 12e rang des évêques sur la liste de présence du concile romain convoqué par le pape Hilaire1 et réuni sous la présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465 2 ; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 3. 1 2 3

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163. Id., Ep. 15, 11, ibid., p. 164.

TIBVRTIVS

3

(. . . avant 577/580) presbiter,

prêtre de l’église S. Lorenzo in Damaso à Rome, mène une vie dissolue; il meurt avant que le uir spectabilis Reparatus, qui a eu la vision de son châtiment éternel, n’ait eu le temps de l’en prévenir. T. est déjà défunt lorsque Grégoire, jeune moine (avant 577/580), entend de la bouche de Deusdedit ce récit qu’il rapporte plus tard dans les Dialogues1. 1 GREGORIUS, Dial. IV, 32, 1-4, SC 265, p. 106 et 108; voir REPARATVS 3; DEVSDEDIT 6.

** TIBVRTIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. T. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. 1

Constitutum Siluestri, PL 8, 831.

2200

** TIBVRTIVS

2 Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840.

** TIBVRTIVS père du pape Sirice (384-399), romain comme son fils, d’après le Liber Pontificalis, dont les informations d’état civil sont douteuses pour cette époque1. 1

Liber Pont., LX, 1, p. 216.

TICIANVS 1

(421-476) sacerdos,

évêque de Lodi (Laus Pompeia), connu par son épitaphe qui le présente comme un uates Chr(ist)i et célèbre son zèle à collecter des richesses en faveur de l’assistance aux pauvres; après un épiscopat de deux années, il meurt à 55 ans, le 1er mai 4761. 1

CIL V, 6404.

TICIANVS

2

(. . . entre 492 et 496 . . .) presbyter,

prêtre de Lucera (Luceria; Foggia), puisqu’il dépend de l’évêque de cette cité, s’associe au prêtre Romulus pour envahir, avec l’appui de Moderatus, intendant du domaine royal, l’oratoire d’un monastère sis in fundo Luciano et desservi par le prêtre Marcus; avec ses complices, le jour de Pâques, il force la porte du sanctuaire, en chasse Marcus, s’empare du trésor liturgique et pille aussi le monastère. À la suite de la plainte déposée par Marcus, T. est déféré devant les évêques Iustus (de Larino ou d’Acerenza?) et Probus (de Carmeia?), mandatés par le pape Gélase pour décider, après vérification des faits, des sanctions à appliquer aux coupables et pour rappeler à l’évêque de Lucera le respect des droits du monastère1. 1 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 3, Loewenfeld 3, p. 2 (Jaffé 631); voir ROMVLVS 3; MARCVS 7; IVSTVS 3 ou 4; PROBVS 7.

TIGRIDAS

(IVe s.) diaconus,

diacre romain dont l’épitaphe, recueillie dans une sylloge, est généralement attribuée au cimetière de Calliste. T. est, selon l’éloge qui célèbre ses qualités morales, agréé dans l’amitié des nobles1. 1

ICVR, NS 4, 10228.

TIGRINIANVS

TIGRIDIVS1

2201

(. . . 23 octobre 502 – 6 novembre 502 . . .) episcopus ecclesiae Tauritanae 2 (Augusta Taurinorum =

Torino), souscrit au 56e rang 3 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 4 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 5, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 6 à se réconcilier avec leur évêque 7. T., mentionné sans indication de siège au 15e rang sur la liste de présence 8, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 9 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48310, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales11. Il souscrit au 8e rang ce constitutum de Symmaque12. Var. TIGRINVS. Var. Taurininsis; Taurianus; Taurizanus; Tauriganus. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 436; SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669, 60e ; pour la date, voir liste des conciles. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, 1, Thiel, p. 660-665. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 439; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 683, 6e. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 10 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 11 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 12 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 452 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693. 1

2

TIGRINIANVS

(IVe s.) fossor,

fossoyeur romain, associé au fossor Erculius, grave l’épitaphe de leur collègue Rufius (dédiée par la sœur de celui-ci, Legitima) sur la tombe préparée par les fossores Frigianus et Herculeus au cimetière de Cyriaque1. 1

ICVR, NS 7, 19275.

2202

TIGRINVS

TIGRINVS

(. . . entre 440 et 461 . . .) presbyter,

prêtre romain, dirige, à la demande du pape Léon, le chantier de construction d’une église dédiée au protomartyr Étienne, pour réaliser les dernières volontés de Demetrias1. Il œuvre également à la restauration d’autres édifices du culte, notamment celui, situé aussi sur la via Latina, où il prépare sa dernière demeure, ainsi que le rappelle son épitaphe célébrant son activité d’entrepeneur 2. 1 2

ICVR, NS 6, 15764, vers 9 et 10. ICVR, NS 6, 15842.

TIMARCVS

(. . . septembre/octobre 598 . . .) excubitor,

convoie, avec Paulus, un chargement de blé livré au titre de l’impôt (frumentum publicum), de la Sicile jusqu’à Rome, puis repart seul, porter une lettre du pape Grégoire à l’exarque, comme le pontife l’explique au domesticus Amandinus en septembre ou octobre 598, en accusant réception du chargement de blé1. GREGORIUS, Ep. 9, 5, MGH Ep. II, p. 44 = CC 140 A, p. 167 (Jaffé 1529); voir PLRE 3, p. 1326; voir PAVLVS 41; AMANDINVS 2. 1

Flauius TIMASIVS 1

(. . . 388 . . .)

magister equitum et peditum1, dans l’affaire de l’incendie de la synagogue de Callinicum (388), prend le parti de l’empereur Théodose Ier mis en cause par Ambroise de Milan dans son sermon pour avoir exigé la reconstruction de l’édifice aux frais de l’évêque du lieu. T. s’en prend véhémentement aux moines incendiaires; il est accusé par Ambroise, qui refuse de traiter avec lui, de manifester une dureté excessive 2. 1 2

Voir PLRE 1, p. 914-915. AMBROSIUS, Ep. 41, 27, PL 16, 1120 = Ep. extra coll. 1, 27, CSEL 82, 3, p. 160-161.

TIMASIVS

2

(. . . 413/415 . . .) seruus Dei,

correspondant d’Augustin, établi en Italie et toujours associé par l’évêque d’Hippone à Iacobus1. 1 Voir PCBE, Afrique, p. 1112, TIMASIVS 2 et p. 576-577, IACOBVS 2; voir IACOBVS 3.

2203

TIMOTHEVS 1

TIMASIVS

3

(milieu Ve s.)

évêque de Naples, connu uniquement par les Gesta episcoporum Neapolitanorum composés au IXe s. qui le placent au 16e rang de la liste épiscopale et situent son épiscopat de 31 ans (?) entre 422 et 461. En fait, T. est le successeur de Nostriamus, lui-même attesté en 449/452; T. précède Felix puis Soter, évêque en 4651. 1

Gesta. episc. Neapolitan., MGH srl, p. 407; voir FELIX 25.

TIMOTEVS

(IVe s.) presbyter,

prêtre romain, connu par une brève épitaphe provenant du cimetière d’Hippolyte, gravée en caractères philocaliens1. On ne sait s’il faut l’identifier au prêtre Timotheus qui dédie au cimetière Maius, en deux inscriptions, l’épitaphe de sa femme (avec laquelle il a vécu dans la chasteté : soror), morte un 18 juin, à 45 ans 2. 1 2

ICVR, NS 7, 20178 = Epigr. Damas. 70, Ferrua, p. 245. ICVR, NS 8, 22045 et 22046.

TIMOTHEVS 1

(. . . après 492-499 . . .)

episcopus ecclesiae Abellininatis (Abellinum = Avellino), mentionné au 53 rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence, le 1er mars 499, in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 58e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Il faut l’identifier avec l’évêque homonyme chargé par le pape Gélase, avec les évêques campaniens, Victor de Naples, Constantinus de Capoue, Martyrius de Terracina, Felicissimus de Caudium (Arpaia; Benevento) et Serenus de Nole, d’instruire en appel l’affaire de Benenatus et Maurus, citoyens de Bénévent coupables d’avoir violé le droit d’asile en arrêtant un curiale dans une église et excommuniés par leur évêque Epiphanius. T., avec ses collègues, reçoit l’ordre (iussu) du pape Gélase de leur interdire les églises de leurs diocèses, s’ils sont, après enquête, reconnus vraiment coupables 8. Il n’est pas exclu d’identifier T. avec l’évêque homonyme mentionné (sans indication de siège) au 45e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 9 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)10 sollicitant sa réintégration dans la communion, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)11. e

Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 1

2

2204

TIMOTHEVS

2

Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 64. Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 409; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650, 57e. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 GELASIUS, Fragm. 40, Thiel, p. 504-505 (Jaffé 737); voir BENENATVS 2; MAVRVS 3; EPIPHANIVS 8; VICTOR 6; CONSTANTINVS 4; MARTYRIVS 4; SERENVS 1; FELICISSIMVS 5; EPIPHANIVS 8. 9 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 10 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 11 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 477. 3 4

TIMOTHEVS1 2

(. . . 499 – 6 novembre 502 . . .)

presbyter tituli Marcelli (San Marcello, Roma), mentionné sans indication d’église titulaire au 49e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Marcelli au 14e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. T. est certainement le prêtre homonyme, mentionné au 14e rang sur la liste de présence 9, qui assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50210 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48311, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales12. T. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque13. Var. TIMOTEVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 46e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645; voir STEPHANVS 9; VENANTIVS 1 appartenant eux aussi au titulus Marcelli et attestés à ce même concile. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 414 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 1

2

TINVLVS

2205

8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 23e. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 11 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 12 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 13 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695.

TIMOTHEVS

3

(VIe s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement dans l’église épiscopale de Bari (Barium), qui rappelle son intervention pour la réalisation de ce pavement, au temps de l’évêque Andreas1. 1

G. BERTELLI, Vetera christianorum 18, 1981, p. 397-399; voir ANDREAS 20.

** TIMOTHEVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. T. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

TINVLVS

(. . . 6 novembre 502 . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 20e rang sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 2 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 3, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 4. Il souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque 5. 1

Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 35e.

2206

TISAMENE

Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 4 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 5 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 2 3

TISAMENE1

(. . . 409-410 . . .)

établie à Rome, mère de Laeta, la seconde épouse de l’empereur Gratien, distribue, pendant le siège de la Ville par Alaric, la nourriture que toutes deux reçoivent comme membres de la famille impériale 2. 1 2

Voir PLRE 1, p. 916. ZOSIMUS COMES, Hist. nou., V, 39, 4, CUF, p. 58 et p. 270; voir PCBE 1, p. 916.

TITIA1

(. . . avant 408/409 . . .)

clarissime, est probablement la fille de l’évêque de Bénévent (Beneuentum = Benevento), Aemilius, comme le suggère la référence aux sancta sacerdotis... pignora 2 d’Aemilius, appelé lui-même communis pater... pignoribus 3, sans préjudice du fait qu’elle devient ensuite la bru d’un autre évêque 4. En effet, T. épouse avant 408/409 le fils de l’évêque Memor le lector Iulianus futur évêque d’Éclane 5. À cette occasion, elle est invitée à se montrer une parfaite épouse chrétienne par Paulin de Nole qui, dans un épithalame, énonce ses vertus 6 et formule l’espoir que T. devienne la soror 7 de Iulianus, en gardant la continence ou, du moins, lui donne des enfants qui consacreront leur virginité à Dieu 8. 1 Le nom de Titia n’apparaît que dans l’incipit des manuscrits qui ont transmis le poème : Titiam – clarissima feminam uxorem..., PAULINUS NOL., Carm. 25, CSEL 30, p. 238. 2 Id., Carm. 25, vers 11, ibid., p. 238; voir AEMILIVS 1. 3 Id., Carm. 25, vers 220, ibid., p. 245. 4 Id., Carm. 25, vers 40-41, ibid., p. 239. 5 Id., Carm. 25, vers 201-216, ibid., p. 244-245; voir IVLIANVS 9. 6 Id., Carm. 25, vers 121, vers 25-140, vers 167-198, ibid., p. 238; 239; 244. 7 Id., Carm. 25, vers 169, 173 et 193, ibid., p. 243-244. 8 Id., Carm. 25, vers 229-239, ibid., p. 245.

TITIANA1 1

(. . . avant 394/395?)

aristocrate romaine, peut-être l’épouse de Quintilius Laetus1, a de ce mariage une fille, Furia, et un fils qui épouse Blesilla; T. choisit de mener une vie ascétique : elle est donnée en exemple par Jérôme à sa fille qui vient de perdre son mari 2, dans une lettre écrite environ deux ans après la parution de l’Aduersus Iouinianum 3 (Pâques 393?), alors que T. est déjà morte 4. 1

Voir PLRE 1, p. 917, Titiana.

2207

** TITIANVS 2 3 4

HIERONYMUS, Ep. 54, 1 et 6, CSEL 54, p. 466 et 471-472. Id., Ep. 54, 18, ibid., p. 485. Id., Ep. 54, 1, ibid., p. 466.

TITIANA

2

(. . . avant 565-574/575 . . .)

sœur du poète et futur évêque de Poitiers Venantius Fortunatus, naît, comme celui-ci et comme son autre frère, à Duplauilis (= Valdobbiadene; Treviso)1. Demeurée dans cette région avec le reste de sa famille après le départ en Gaule, à l’été 565, de Fortunat, elle laisse s’écouler huit années sans donner de nouvelles à ce dernier, qui s’en plaint dans un de ses poèmes, rédigé donc en 573 ou 574 2. Elle est toujours vivante lorsque Fortunat achève en 574 ou 575 la Vita s. Martini, puisque le poète imagine l’arrivée de son ouvrage en Italie chez les siens, (ses parents, son frère, sa sœur et ses neveux) en exprimant l’affection qu’il leur porte 3. À une date inconnue, mais sûrement antérieure à la mort de Radegonde (1er août 587), T. est évoquée par Fortunat dans un poème adressé à l’abbesse de Ste-Croix de Poitiers, Agnès, dont le poète se dit aussi proche spirituellement qu’il l’est, par le sang, de sa sœur 4. 1 2 3 4

VENANTIUS FORTUNATUS, Vita s. Martini, IV, 668-671, MGH aa 4, 1, p. 369. Id., Carm. VII, 9, 11, ibid., p. 163. Voir note 1. Id., Carm. XI, 6, 8, ibid., p. 260.

TITIANVS

(. . . avant 392 . . .)

chrétien, lié à Ambroise de Milan, est le destinataire d’une brève lettre de ce dernier qui le qualifie de filius1; il est engagé dans un procès avec une nièce, sans doute par alliance, dont le père avait l’appui de Rufinus, alors magister officiorum. En 392 2, lorsque ce dernier passe en Orient comme préfet du prétoire, T. est invité à profiter de la situation nouvelle sans attendre et à accepter une solution de compromis 3. Cf. AMBROSIUS, Ep. 52, 1 et 2, PL 16, 1164-1165 = Ep. 45, 1 et 2, CSEL 82, 2, p. 44, ligne 8 et p. 45, ligne 21. 2 Id., Ep. 52, 1, ibid., 1164-1165 = Ep. 45, 1, CSEL 82, 2, p. 44-45; voir PLRE 1, p. 778-781, Rufinus 18. 3 Id., Ep. 52, 2, ibid., 1165 = Ep. 45, 2, CSEL 82, 2, p. 45. 1

** TITIANVS1 évêque de Brescia (Brixia), placé au 15e rang d’une liste rédigée en 838 par l’évêque Rampertus dans le récit de la translation des reliques de Filaster à la cathédrale; il aurait été déposé intra muros dans une église consacrée à Cosme et Damien (en fait après une translation, puisque la fondation est postérieure à T.) 2. 1 2

Var. TICIANVS. J. Ch. Picard, Souvenir, p. 233; p. 433-437.

2208

TITVS

TITVS

(. . . 426) diaconus,

diacre romain, est assassiné à Rome alors qu’il exerce son ministère, à l’instigation du magister militum Felix, en 4261. 1 PROSPER FELIX 22.

AQUIT.,

Chron., ann. 426, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 471; voir

TOBIAS1

(VIe/VIIe s.)

eßpı¥s (kopov), évêque connu par une inscription mutilée transmise par deux copies du XVIe s. et provenant du site antique d’Alesa, près de l’actuelle Tusa (Messina). T. qui, selon ce texte, construit un édifice 2, est peut-être un évêque d’Alesa, de la fin du VIe s. ou du VIIe s., puisque la cité est attestée comme siège épiscopal en 649 3. 1 2 3

Tw÷Wiav. A. M. PRESTIANNI GIALLOMBARDO, Studi tardo antichi 3, 1987, p. 302. Voir Mansi 10, 865-866 et 1063-1064.

TOFIMVS

(IVe s.) fosro (avec l’image du fossor),

fossoyeur romain, d’après son épitaphe recueillie au cimetière de Priscille1. 1

ICVR, NS 9, 24769.

* TOMAS : voir THOMAS.

(IVe/Ve s.)

TORIBIVS c(larissima) f(emina),

donatrice, est connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement retrouvée à Vicenza (= Vicetiae) dans le martyrium des saints Félix et Fortunat; avec le clarissime Felix et une autre clarissime, Immola, contribue au paiement de l’entreprise1. 1 MIRABELLA ROBERTI, La basilica dei S. Felice e Fortunato in Vicenza, 1979, p. 45; voir FELIX 18.

TRAIANVS

Iulius TOXOTIVS 1

2209

2

(. . . 364-avant 381)

u(ir) c(larissimus)1, noble Romain, époux de Paula 2, est le père de Blesilla, de Paulina, de la vierge Eustochium, de Rufina et de Toxotius 3. 1 2 3

Voir PLRE 1, p. 921, Toxotius 2. HIERONYMUS, Ep. 108, 4, CSEL 55, p. 309; voir PAVLA 1. Id., Ep. 66, 13, CSEL 54, p. 648; voir PAVLINA 1; RVFINA 2.

TOXOTIVS

2

(. . . avant 381-385 . . .) u(ir) c(larissimus)1,

fils de Paula et de Toxotius (décédé en 381) 2, n’est pas, à la différence de ses sœurs aînées, Blesilla, Paulina, Eustochium et Rufina 3, élevé dans la foi chrétienne de sa mère, qui l’abandonne tout jeune (paruus) à Rome, lorqu’elle part s’établir en Orient 4, en 385. T. épouse la chrétienne, Laeta, fille du pontifex païen Albinus, et, de même que ce dernier, il se plaît à «conspuer et à railler» l’ascétisme de Jérôme 5. Puis, très probablement sous l’influence de son épouse, qui lui donne une fille, Paula, il adhère au christianisme auquel il est déjà converti avant 402, date à laquelle Laeta obtient de Jérôme une petit traité De Institutione filiae pour l’éducation de leur fille encore en bas âge et consacrée à la chasteté perpétuelle 6. Voir PLRE 1, p. 921, Toxotius 1. HIERONYMUS, Ep. 108, 4, CSEL 55, p. 310 et 108, 26, ibid., p. 345; voir PAVLA 1; TOXOTIVS 1. 3 Voir PAVLINA 1; RVFINA 2. 4 HIERONYMUS, Ep. 108, 6, CSEL 55, p. 311. 5 Id., Ep. 107, 1, ibid., p. 290-291. 6 Id., Ep. 107, 1, ibid., p. 291; voir PAVLA 3. 1

2

TRAIANVS 1

(. . . entre avril et septembre 419 . . .)

chrétien vraisemblablement établi à Rome, puisque Donatus est chargé de lui transmettre les salutations de Jérôme dans une lettre où celui-ci mentionne le nouveau pape Boniface Ier ; avec Donatus, Marcus, Ianuarius, Primus, Restitutus et Marius Mercator, il appartient à un groupe hostile aux pélagiens1. 1 HIERONYMUS, Ep. 154, 5, CSEL 56, p. 368; voir DONATVS 5; MARCVS 6; IANVARIVS 10; PRIMVS 3; RESTITVTVS 2; pour la date, voir DONATVS 5.

TRAIANVS

2

(. . . 465 . . .) subdiaconus,

sous-diacre romain, est chargé d’apporter à Ascanius, évêque de Tarragona, les actes du concile tenu à Rome sous la présidence du pape Hilaire, le 16

2210

Praetextatus Saluentius Verecundus TRAIANVS

3

novembre 465, pour fixer la réponse romaine sur les questions de discipline ecclésiastique soulevées par la requête hispanique1. Il est également porteur d’une lettre personnelle du pape Hilaire, traitant de l’évêque Ireneaus, pour inviter Ascanius à faire respecter ses droits pour la consécration des évêques 2. 1 2

HILARUS, Ep. 16, 5, 6, Thiel, p. 168 (Jaffé 560). Id., Ep. 17, 1, ibid., p. 169-170 (Jaffé 561).

Praetextatus Saluentius Verecundus TRAIANVS

3

(498-533)

u(ir) cl(arissimus) et sp(ectabilis)1, noble romain, descendant d’une lignée sénatoriale et fils d’un diacre, disparaît alors que sa brillante carrière allait être couronnée par la préfecture de la Ville qui est alors décernée à son frère (Saluentius); il meurt à 35 ans, le 22 avril 533 2. 1 2

Voir PLRE 3, p. 1333, Traianus 1. ICVR, NS 1, 175.

TRAIANVS

4

(. . . février 595 – janvier 603 . . .)

episcopus insulae Melitensis (= Malte), originaire de la province italienne de Valeria, s’y convertit à la vie monastique, en entrant dans le monastère fondé, sur une de ses propriétés, par son père. Devant l’invasion de la Valeria par les ennemis – les Lombards –, T. doit fuir, en emportant des manuscrits et quelques autres objets précieux ayant appartenu à son père, et se réfugie en Sicile. Il y devient abbé du monastère fondé à Syracuse par Capitulina et doté par celle-ci, à sa mort, de rentes annuelles1. T. est alors également prêtre : il doit en effet sûrement être identifié au presbyter Traianus de Syracuse, qui, après la mort de son évêque Maximianus (novembre 594), jouit, alors que se prépare l’élection du successeur, de la faveur de la majorité des électeurs; T. est en définitive écarté au profit de l’archidiacre Iohannes de Catane, à la suite de l’intervention du pape Grégoire, qui, dans une lettre adressée en février 595 au diacre Cyprianus, recteur du patrimoine romain en Sicile, tout en reconnaissant que T. a bonne réputation, le juge inapte à gouverner l’Église de Syracuse 2. L’évêque de Malte Lucillus, accusé d’un crime, ayant été déféré sur ordre du pape en octobre 598 devant un tribunal présidé par Iohannes de Syracuse, puis, peu après, reconnu coupable et déposé de son siège, T. est consacré, avant l’automne 599, évêque de l’île. À peine installé sur son siège, il s’aperçoit que son prédécesseur ainsi que le fils de ce dernier, Petrus, se sont appropriés des biens appartenant à l’Église de Malte et il porte plainte auprès du pape. Par la même occasion, T. demande aussi au pontife l’autorisation de faire venir auprès de lui quatre ou cinq moines de son ancien monastère de Syracuse ainsi que des esclaves qu’il avait achetés sur sa fortune personnelle, des manuscrits lui venant de son père ou acquis par lui et divers autres objets. T. obtient une réponse favorable à ces différentes requêtes, puisque le pape, par une lettre d’octobre 599, charge le defensor Romanus, recteur du patrimoine romain pour la région de Syracuse, d’une part d’enquêter, en compagnie de l’évêque Iohannes de Syracuse, sur les vols commis par Lucillus et son fils et de leur faire rendre gorge,

TRANQVILLINVS

2211

d’autre part d’intervenir auprès de l’évêque syracusain pour l’amener à consentir au départ des moines réclamés par T. Enfin, toujours par cette même lettre, T. est autorisé à récupérer tous les biens qui, provenant de l’héritage paternel, lui appartiennent en propre, étant entendu que resteront propriétés du monastère syracusain les acquisations faites par T. alors qu’il en était l’abbé ainsi que les rentes constituées en faveur de cet établissement par Capitulina 3. En février 601, T. est certainement l’un des destinataires de la lettre pontificale adressée à tout le collège épiscopal de Sicile – à laquelle Malte est rattachée –, pour inviter chacun de ses membres, alors que l’île est menacée d’invasion, à célébrer chaque semaine, le mercredi et le vendredi, des cérémonies de supplication (laetania) et à inciter les fidèles à la pénitence, pour obtenir le secours de Dieu 4. En janvier 603, T. doit, sans le moindre doute, être identifié à l’évêque homonyme qui est l’un des destinataires d’une lettre circulaire de Grégoire adressée également à six autres évêques (sans mention de leurs sièges) mais tous à l’évidence établis en Sicile orientale et méridionale, à savoir Gregorius (d’Agrigente), Leo (de Catane), Secundinus (de Taormina), Iohannes (de Syracuse), Donus (de Messine) et Lucidus (de Lentini). Comme ses frères dans l’épiscopat, T. se voit recommander le porteur de la lettre, le cartularius Adrianus, envoyé pour administrer le patrimoine romain de la région de Syracuse, mais qui a aussi pour mission de les admonester discrètement s’ils commettent une faute et, si cela ne suffit pas, d’adresser un rapport au pape. D’autre part, T., comme les autres évêques, se voit rappeler par le pontife, informé par le diacre Seruusdei, responsable du patrimoine romain dans l’île du temps de son prédécesseur Pélage II, les termes d’un accord accepté à cette dernière époque par le corps épiscopal de Sicile, selon lequel, lors des tournées pastorales entreprises par chaque évêque pour administrer la confirmation aux enfants, les prêtres de chaque diocèse étaient tenus de rétribuer les clercs chargés de s’occuper des enfants, sans pour autant que cela constitue une charge trop lourde pour ces prêtres. Le fardeau reposant sur ceux-ci s’étant depuis lors alourdi, T., aussi bien que les autres évêques, est invité à en diminuer le poids 5. GREGORIUS, Ep. 10, 1, MGH Ep. II, p. 237 = CC 140 A, p. 826-827 (Jaffé 1768). Id., Ep. 5, 20, MGH Ep. I, p. 302 = CC 140 A, p. 288-289 (Jaffé 1339); voir MAXIMIANVS 5; CYPRIANVS 8; IOHANNES 89. 3 Id., Ep. 10, 1, MGH Ep. II, p. 236-237 = CC 140 A, p. 825-827; voir LVCILLVS 2; PETRVS 86; ROMANVS 20. 4 Id., Ep. 11, 31, ibid., p. 301 = CC 140 A, p. 919-920 (Jaffé 1821). 5 Id., Ep. 13, 22, ibid., p. 388-389 = Ep. 13, 20, CC 140 A, p. 1020-1021 (Jaffé 1887); voir SERVVSDEI 6; ADRIANVS 2; GREGORIVS 11; LEO 17; SECVNDINVS 6; DONVS 1; LVCIDVS 2. 1

2

TRANQVILLINVS

(. . . 398 . . .)

Romain, lié d’amitié avec Jérôme1, signale à ce dernier, après le retour d’Orient d’Oceanus (en 398), les progrès de l’origénisme à Rome. T. demande à Jérôme s’il faut lire, à l’occasion, les œuvres d’Origène ou les rejeter en bloc. Il reçoit en réponse une lettre de Jérôme qui lui conseille de lire ces ouvrages, mais avec discernement et esprit critique 2. 1 2

HIERONYMUS, Ep. 62, 1, CSEL 54, 413, p. 513. Id., Ep. 62, 2, ibid., p. 583.

2212

** TRANQVILLINVS

** TRANQVILLINVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. T. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

TRANQVILVS

(. . . entre 526 et 530 . . .) cantor,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; T. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; T. est mentionné au 32e rang des clercs (2e des cantores) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

TRANSM[.....]

(. . . 523 . . .) praep(o)s(i)tus bas(ili)c(æ) beati Petr[i...],

chargé à Rome de l’administration de la basilique St-Pierre, concède en 523, sous l’autorité du pape Hormisda, une tombe dans la basilique (l’épitaphe a été recueillie près de St-André) à un extribunus uolupt[atum] et à son épouse Iohan[na]1. 1

ICVR, NS 2, 4184.

2213

TRIFOLIVS

TRIBVNVS 1

(. . . 7-9 décembre 431 . . .) archidiaconus,

archidiacre romain, assiste au concile réuni in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, pour enquêter sur l’appel présenté par Theodoros episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale impériale, Epiphanios. T. est présent au 1er rang des diacres à la première séance du 7 décembre 531; il propose à l’assemblée l’audition de Theodoros1 et entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. T. est présent, au 1er rang des diacres, à la seconde séance du 9 décembre où il propose à nouveau à l’assemblée d’entendre Theodoros 4 et où celui-ci, au nom des deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. 1 2 3 4 5 6

Conc. Conc. Conc. Conc. Conc. Conc.

rom. (531), sessio 1, Mansi 8, 741 = Silvia Tarouca, p. 1. rom., sessio 1, ibid., 741-745 = Silvia Tarouca, p. 2-8. rom., sessio 2, ibid., 745-746 = Silvia Tarouca, p. 9-12. rom., sessio 2, ibid., 747 = Silvia Tarouca, p. 12. rom., sessio 2, ibid., 747-748 = Silvia Tarouca, p. 13-15. rom., sessio 2, ibid., 749-772 = Silvia Tarouca, p. 16-65.

TRIBVNVS

2

(. . . décembre 593 . . .) clericus,

clerc de l’Église de Sipontum en Apulia (= Santa Maria Maggiore di Siponto; Foggia), est, avant la fin de l’année 543, fait prisonnier par les ennemis (les Lombards); il ne reçoit aucun secours de son évêque, Felix, qui laisse un tiers payer sa rançon. Libéré, T., dans l’incapacité de rembourser la dette ainsi contractée, se rend à Rome auprès du pape Grégoire pour exposer sa situation; il en revient porteur d’une lettre pontificale datée de décembre 593, adressée à l’évêque Felix, sévèrement blâmé pour sa conduite et mis en demeure de rembourser, sans tarder, avec les fonds de l’Église, le créancier de T.1. 1 GREGORIUS, Ep. 4, 17, MGH Ep. I, p. 250 = CC 140, p. 235-236 (Jaffé 1288); voir FELIX 64.

TRIFOLIVS

(. . . 519-520 . . .) presbyter,

prêtre – peut-être romain puisqu’il se réfère à la foi de l’Église romaine1 –, est consulté par un senator Faustus (Faustus Niger?), après l’arrivée à Rome en

2214

TRIVVILA

519 2 de moines scythes, sur la valeur de la formule Vnus de Trinitate crucifixus dont ils sont partisans 3. Vraisemblablement avant août 520 – date à laquelle le pape Hormisda prend ses distances à l’égard des moines scythes 4 –, T. répond par une lettre – incomplètement conservée – dans laquelle il rejette la formule de ces derniers, issue, selon lui, de l’hérésie arienne et contraire à la doctrine des quatre conciles œcuméniques; il rappelle qu’il y a dans la Trinité un seul Dieu en trois personnes distinctes et que Jésus Christ, le Verbe divin qui s’est incarné, est une seule personne en deux natures. Il dénonce les hérésies d’Arius, de Sabellius, d’Apollinaire, de Nestorius et surtout d’Eutychès touchant la personne du Christ, souligne que le concile de Chalcédoine a condamné les partisans d’Eutychès qui ont soutenu l’affirmation Vnus de Trinitate passus est et rejette la présence de cette formule dans le Tome aux Arméniens de Proclos de Constantinople – sur l’autorité duquel s’appuient les moines scythes – comme une falsification des hérétiques 5 ; il rappelle enfin le caractère intangible, pour l’Église romaine, de la foi de Chalcédoine 6. Voir note 6. Voir HORMISDA, Ep. 124, 5, ACO IV, 2, p. 44, lignes 29-40; 124, 12, ibid., p. 46 (Jaffé 850); voir FAVSTVS 4. 3 TRIFOLIUS, Ep. ad Faustum, Coll. Berol. 59, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 115; voir FAVSTVS 4. 4 HORMISDA, Ep. 124, ACO IV, 2, p. 44-46 = Thiel, p. 928-929. 5 TRIFOLIUS, Ep. ad Faustum, Coll. Berol. 59, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 115-116. 6 Id., Ep. ad Faustum, Coll. Berol. 59, ibid., p. 116-117. 1

2

TRIVVILA1

(. . . entre 509 et 512-522/523 . . .) praepositus cubiculi 2,

Goth arien en poste à la cour de Ravenne, est sollicité, à l’époque de la préfecture de Faustus (509/512), d’intervenir, de concert avec le diacre Helpidius, en faveur d’Ennodius, pour faciliter l’achat par ce dernier d’une maison dans les faubourgs de Milan 3. En 519, lorsque les chrétiens de Ravenne, en conflit avec les juifs qui refusent d’être baptisés, incendient leurs synagogues, T., par hostilité au catholicisme, appuie la plainte présentée par la délégation juive venue à Vérone auprès du roi Théodoric, qui décide d’imposer aux incendiaires (et à leur évêque Petrus II Iunior) de faire reconstruire à leurs frais les synagogues brûlées 4. T. s’oppose à diverses reprises à Boèce, alors maître des offices (522523), puisque celui-ci le cite dans la liste de ses adversaires, en rappelant qu’il a dû peser de toute son autorité pour combattre ses iniquités 5. 1 2 3 4 5

Var. TRIVVA; TRIGGVA. Voir PLRE 2, p. 1126-1127, Triwila. ENNODIUS, Ep. 9, 21, MGH aa 7, p. 306; voir HELPIDIVS 4. Excerpta Vales., 80-82, Moreau, p. 79-80; voir PETRVS 30. BOETHIUS, Cons. Phil. 1, 4, CSEL 67, p. 9.

TRYPHO

TRYGETIVS1 1

2215 (. . . 452 . . .)

uir praefectorius, fait partie en 452, aux côtés du uir consularis Auienus, de l’ambassade dirigée par le pape Léon, qui obtient le retrait du territoire italien d’Attila et de ses Huns 2. Voir PLRE 2, p. 1129, Trygetius 1. PROSPER AQUIT., Chron., ann. 452, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 482; voir AVIENVS 1. 1

2

TRIGETIVS1 2

(. . . entre 492 et 496 . . .)

fonde, sur son domaine appelé Sextilianus et sis dans le diocèse de Potentia (= Potenza), une basilique qu’il souhaite dédier à l’archange Michel et au confesseur Marc, ainsi qu’il en fait la requête au pape Gélase. Il obtient de celui-ci une lettre pour l’évêque de Potenza, Herculentius, chargé de procéder à la consécration et d’avertir le fondateur qu’il n’a sur cette église d’autres droits que ceux des simples fidèles 2. T. doit peut-être être identifié au préfet de la Ville homonyme attesté dans cette fonction peu avant 483 3. 1 2 3

Var. TRYGETIVS; FRIGENTIVS. GELASIUS, Ep. 35, Thiel, p. 449 (Jaffé 680). Voir PLRE 2, p. 1129-1130, Trygetius 3.

T[r]OPHIMVS

(IVe s.) fossor,

connu par son épitaphe provenant d’un cimetière au Nord de Rome, dont il ne reste qu’une copie1. 1

J. Wilpert, Die Katakombengemälde und ihre alten Kopien, Fribourg/B., 1891, pl. 4, 2.

TRVPHON1

(Ve/VIe s.)

prêtre connu par son épitaphe 2 provenant d’un hypogée de S. Croce di Camarina, bourgade proche de l’antique Camarina (près Comiso; Ragusa) 3. 1 2 3

Try¥fwn. IG XIV, 255 b (add.). P. ORSI, NSA, 1893, p. 309.

TRYPHO1

(. . . entre 492 et 496 . . .) uir religiosus,

apporte à une date incertaine aux évêques de Dardanie une lettre, aujourd’hui perdue, du pape Gélase qui, dénonçant les partisans de Pierre Monge et d’Acace

2216

TRYPHON

de Constantinople, les met en garde contre tout rapprochement avec les monophysites 2 ; il repart avec une réponse signée de six évêques dardaniens qui assurent le pape de l’intégrité de leur foi et de leur fidélité au Siège apostolique; il est aussi chargé d’appuyer auprès de Gélase la requête de ces derniers qui souhaitent qu’un légat pontifical, accompagné de T., se rende en Dardanie 3. Var. TRIFFO. GELASIUS, Ep. 11, 1 et 4, Coll. Auel. 80, CSEL 35, 1, p. 223 et 224 = Ep. 11, 1 et 2, Thiel, p. 348 et 349 (Jaffé 635). 3 Id., Ep. 11, 2-5, Coll. Auel. 80, ibid., p. 224-225 = Ep. 11, 1 et 2, Thiel, p. 348-349. 1

2

TRYPHON

(. . . 355 . . .)

évêque dont le nom figure au 20e rang dans la liste des signatures épiscopales signalée par Baronius comme une annexe de la synodale du concile de Milan pressant Eusebius de Verceil de rejoindre l’assemblée (été 355)1. Si cette liste est authentique, T. a pris part au concile de Milan et signé la condamnation d’Athanase 2. 1 2

Baronius, Ann. Eccles. IV, 541. Conc. Mediolanense, Ep. synodica, dans EUSEBIUS VERCELL., Append., II, A, CC 9,

p. 119.

TVCZA1

(. . . mars/avril 559 . . .)

in conuersationis officium ... commorata, demeurée moniale de nombreuses années, fuit à deux reprises son monastère; ayant quitté l’état monastique (deposito ancillae Dei habitu) 2, elle adresse au comes Georgius une plainte contre Maximinus qui l’aurait épousée et qu’elle accuse de l’avoir sans raison abandonnée, plainte qui entraîne l’emprisonnement de Maximinus par Georgius; son ancienne qualité de moniale ayant été découverte, elle voit en mars/avril 559 sa cause transmise par le pape Pélage Ier, à la demande de Georgius, aux évêques Catellus de Reate et Marcellinus d’Amiternum; elle doit comparaître sans délai, avec Maximinus, devant ces deux évêques assistés d’un délégué du comes Georgius, qui sont invités, s’ils estiment que ses précédentes fugues justifient son emprisonnement, à la faire étroitement garder dans le monastère dont elle s’est évadée 3. Var. TVIZIA. PELAGIUS I, Ep. 63, Gassò et Batlle, p. 166, lignes 12-16 (Jaffé 1021). 3 Id., Ep. 63, ibid., p. 164-166; voir GEORGIVS 3; MAXIMINVS 9; CATELLVS 2; MARCELLINVS 11. 1

2

TVLLIANVS1 1

(. . . après décembre 551 – avant avril 559 . . .)

diaconus, puis episcopus Grumentinus (Grumentum = Grumento Nova; Potenza), diacre romain, est aux côtés du pape Vigile lorsque ce dernier, qui refuse, malgré les pressions de l’empereur Justinien, de condamner les Trois Chapitres, est – après le 23 décembre 5512 – réfugié à Chalcédoine in basilica sanctae Eufemiae; de même que le diacre romain Pelagius, T. en est expulsé par la force, peu avant que Vigile ne fasse publier, en février 552, les sen-

TVLLINVS

2217

tences de déposition et d’excommunication portées six mois plus tôt contre Theodoros Askidas, Menas de Constantinople et leurs partisans 3. T. doit certainement être identifié avec le diacre homonyme de l’entourage de Vigile resté fidèle au pape après la reconnaissance par ce dernier (février 554) de la condamnation des Trois Chapitres et qui est dénoncé par le diacre Pelagius – le futur Pélage Ier – dans son ouvrage In defensione trium capitulorum rédigé après cette date; T. y est accusé, de même que le diacre romain Petrus et le frère de ce dernier, d’avoir induit Vigile en erreur et y est pris à partie pour avoir affirmé que la lettre d’Ibas est un faux, renié par l’évêque d’Édesse lui-même 4. Il faut certainement identifier T. avec l’évêque homonyme de Grumentum attesté comme correspondant de Pélage Ier, après l’accession au pontificat de ce dernier, qui a renoncé à la défense des Trois Chapitres 5 ; T. lui adresse, avant avril 559, une lettre – perdue – l’avisant de l’élection au siège de Marcellianum, en Lucanie, de Latinus, diacre de son Église et sollicitant l’agrément pontifical pour cette élection et pour l’envoi à Rome de Latinus; avant le 12 avril 559, T. reçoit de Pélage une lettre l’informant qu’il a déjà été averti de cette élection par Petrus de Potentia et qu’il a déjà appelé Latinus à Rome pour le consacrer, pensant que T. lui avait accordé les dimissoriae litterae; par cette même lettre, T. est invité à laisser partir Latinus pour que sa consécration puisse avoir lieu le samedi de Pâques (12 avril), sinon elle devra être remise à la période des Quatre Temps, après la Pentecôte 6. Var. TVLLINVS. VIGILIUS, Ep. 1, Vigiliusbriefe, E. Schwartz, p. 5 (Jaffé 931). 3 Id., Ep. 3, ibid., p. 16; voir PELAGIVS 3. 4 PELAGIUS DIAC., In defensione trium capitulorum, 5, Studi e Testi 57, p. 54; id., In defensione trium capitulorum, 6, ibid., p. 65, ligne 8; voir PETRVS 60. 5 Voir PELAGIVS 3, note 104. 6 PELAGIUS I, Ep. 56, Gassò et Batlle, p. 146-148 (Jaffé 1015); voir LATINVS 3; PETRVS 62. 1

2

TVLLIANVS

2

(. . . avant novembre 597)

magister militiae, a pour fille une moniale faisant profession dans une communauté du diocèse de Sipontum (= Santa Maria Maggiore di Siponto; Foggia); T. est déjà mort lorsque sa fille s’enfuit de son monastère pour retourner à la vie séculière, avant novembre 597, comme en témoigne, à cette dernière date, la lettre adressée par le pape Grégoire à l’évêque de Sipontum, Vitalianus, sommé de ramener, avec l’aide du defensor Sergius, la fugitive dans son monastère1. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 8, MGH Ep. II, p. 10 = CC 140 A, p. 125 (Jaffé 1495); voir PLRE 3, p. 1344-1345, Tullianus 2; voir VITALIANVS 8; SERGIVS 4.

TVLLINVS

(. . . entre 492 et 496 . . .) presbyter,

clerc du diocèse de Bénévent (Beneuentum), est ordonné prêtre à Rome par le pape Gélase. En dépit de l’intervention du comes sacrarum largitionum Mas-

2218

* TVLLIVS ANATOLIVS ARTEMIVS

tallo pour qu’il demeure à Rome, T. est renvoyé à l’évêque de Bénévent Epifanius par décision du pape1. 1

GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 21, Loewenfeld, p. 7 (Jaffé 657); voir EPIPHANIVS 8.

* TVLLIVS ANATOLIVS ARTEMIVS

(20 janvier 378 – octobre 384)

c(larissimus) p(uer) : voir ARTEMIVS.

TVRBANTIVS

(. . . entre 418 et 419-422/430 . . .)

episcopus, évêque de siège non mentionné, partisan de Julien d’Éclane1 qui lui adresse une réfutation du premier livre du De Nuptiis et concupiscentia d’Augustin, composée entre le 26 décembre 418 (date de la mort du pape Zosime) et l’été 419 (puisque des extraits de cette réfutation sont connus à cette date en Afrique grâce à l’évêque Alypius de Thagaste) 2 : T. est donc le dédicataire de l’Ad Turbantium (ouvrage en quatre livres, aujourd’hui perdu, uniquement connu par les citations de ses adversaires, en particulier par le Contra Iulianum d’Augustin) 3, dans lequel Julien défend ses thèses concernant le péché originel, le mariage et le problème du baptême des petits enfants 4. T. est toujours considéré comme un de ses partisans par Julien, qui fait son éloge 5 après 420/421, au moment où l’évêque d’Éclane rédige l’Ad Florum 6 pour réfuter le 2e livre du De Nuptiis et concupiscentia, composé à partir d’extraits (chartula) de l’Ad Turbantium 7. T. fait cependant sa soumission à Rome (correctio) – se libérant de son erreur selon Augustin 8 –, sous le pontificat de Célestin, donc après septembre 422 9, et certainement avant 428-430, époque à laquelle Augustin entreprend la réfutation de l’Ad Florum dans son Opus imperfectum contra Iulianum10 ; s’il faut en croire Augustin, T. abandonne Julien après la lecture de l’Ad Turbantium, refusant d’adhérer aux thèses de ce dernier concernant le désir charnel et rejetant les accusations de manichéisme portées par Julien contre Augustin11. Il n’est pas exclu que T. fasse partie des évêques italiens partisans de Julien d’Éclane (Iulianus et reliqui complices eius) qui ont été déposés pour avoir refusé de souscrire en 418 la Tractoria de Zosime condamnant Pélage et Caelestius12. AUGUSTINUS, C. Iulianum 3, 17, 31, PL 44, 718; id., Imperf. opus 1, 1, CSEL 85, 1, p. 5, lignes 7-8; MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 10, ACO I, 5, p. 10; voir IVLIANVS 9. 2 Voir PCBE, Afrique, p. 63-64, ALYPIVS; voir IVLIANVS 9, notes 65-67. 3 IULIANUS AECLAN., Ad Turbantium, CC 88, p. 340-396 – édition à laquelle nous renvoyons pour l’identification des ouvrages conservant les fragments de ce traité. AUGUSTINUS, Ep. 10, CSEL 88, p. 46, lignes 11-12; MARIUS MERCATOR, Commonitorium adu. haeresim Pelagii et Caelestii, Coll. Palat. 3, ACO I, 5, p. 6. 4 Voir IVLIANVS 9, notes 64-79. 5 IULIANUS AECLAN., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, 1, 1, CSEL 85, 1, p. 5. 6 Id., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Imperf. opus, Praef. 1, CSEL 85, 1, p. 4; 1, 1, ibid., p. 5; 1, 34, ibid., p. 25; 4, 5, PL 45, 1341; AUGUSTINUS, Ep. 224, 2, CSEL 57, p. 452. 7 AUGUSTINUS, De Nuptiis et concupiscentia 2, CSEL 42, p. 254-315; voir PCBE, Afrique, p. 67, ALYPIVS. 1

** TVRTVRANVS

2219

AUGUSTINUS, Imperf. opus. 1, 1, CSEL 85, 1, p. 5, lignes 16-17. Id., Ep. 10, CSEL 88, p. 46, lignes 9-15. 10 Id., Imperf. opus., livres 1-3, CSEL 85, 1, p. 3-506; livres 4-6, PL 45, 1357-1607; voir IVLIANVS 9, notes 105-106. 11 Id., Imperf. opus 4, 30, PL 45, 1353. 12 MARIUS MERCATOR, Commonitorium super nomine Caelestii, Coll. Palat. 36, ACO I, 5, p. 68, lignes 23-25. 8 9

** TVRCILIANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. T. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** TVRDDVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas, dans les mêmes conditions que ** Turcilianus 2. 1 2

Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Voir ** TVRCILIANVS.

* TVRRENIA HONORATA

(. . . 382 . . .)

c(larissima) f(emina) : voir HONORATA 1. ** TVRTVRANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas, dans les mêmes conditions que ** Turcilianus 2. 1 2

Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Voir ** TVRCILIANVS.

2220

TVTVS

TVTVS1

(. . . 484-485 . . .) defensor Romanae ecclesiae,

défenseur de l’Église romaine, est désigné à cette charge par le pape Félix II (III) 2 pour aller notifier à Acace de Constantinople la sentence d’excommunication promulguée contre lui par le concile romain et consignée dans une lettre du 28 juillet 484 3. Il est également chargé d’une lettre (datée du 1er août 484) destinée à l’empereur Zénon pour cautionner sa mission 4. Il emporte vraisemblablement aussi une lettre pontificale, dans laquelle Félix rassure ses correspondants sur l’intransigeance de Rome en dépit de la trahison des légats Vitalis et Misenus, et confirme dans leur charge les clercs déposés par Acace 5 ; T. est peut-être également chargé des lettres pontificales destinées aux évêques d’Égypte pour leur notifier l’excommunication de Pierre Monge, l’évêque monophysite d’Alexandrie 6. T. voit l’importance de sa mission soulignée par le pape dans la lettre synodale datée du 5 octobre 485 adressée aux prêtres et archimandrites de Constantinople et de Bithynie hostiles à Acace 7. T. réussit à échapper à la surveillance policière dans le détroit d’Abydos et à gagner le monastère de Dios 8. T. parvient à faire notifier la sentence romaine condamnant Acace, par l’entremise de moines du monastère des acémètes et des monastères de Basianos et de Dios, qui épinglent la sentence romaine sur le pallium d’Acace, un dimanche dans la sacristie 9. Mais, – gagné par l’appât du gain selon le pape – il passe, par un intermédiaire, un accord écrit avec l’évêque de Constantinople, accord reconnaissant, d’une part, pour masquer la volte-face de T., que le mode de signification de la sentence n’ôte rien à sa valeur, mais réservant, d’autre part, pour Acace la possibilité d’en contester la validité, étant donné les conditions dans lesquelles cette sentence lui a été notifiée. Dénoncé à Rome par les archimandrites de Constantinople et de Bithynie hostiles à Acace, T., convaincu par ses propres écrits, est déposé de sa charge et excommunié dans un synode romain10, tenu certainement après le concile du 5 octobre 48511. Var. TOTVS. FELIX II (III), Ep. 12, Coll. Berol. 29, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 77, ligne 23 = Thiel, p. 258 (Jaffé 608); id., Ep. 6, Coll. Veron. 5, ibid., p. 7 = Thiel, p. 245 (Jaffé 599). 3 Id., Ep. 6, Coll. Veron. 5, ibid., p. 6-7 = Thiel, p. 134; LIBERATUS, Breuiarium, 17, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 131. 4 FELIX II (III), Ep. 8, Coll. Berol. 33, Schwartz, Publ Sammlung., p. 82 = Ep. 8, 4, Thiel, p. 249 (Jaffé 601). 5 Cf. id., Ep. 10, Coll. Berol. 28, ibid., p. 76-77 = Thiel, p. 251-252 (Jaffé 602). 6 Cf. GELASIUS, Gesta de nomine Acacii, 31, Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 453. 7 FELIX II (III), Ep. 11, 8 et 10, Coll. Auel. 70, CSEL 35, 1, p. 158-159 = Thiel, p. 255 et 256. 8 Cf. THEODORUS ANAGN., HE 434, GCS 71, p. 120. 9 LIBERATUS, Breuiarium, 17, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 131; VICTOR TONNEN., Chron., ann. 487, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 191; EUAGRIUS, HE 3, 18, PG 86 bis, 26-36; cf. THEODORUS ANAGN., HE 434, GCS 71, p. 120; THEOPHANES, Chronographia, De Boor, p. 132. 10 FELIX II (III), Ep. 12, Coll. Berol. 29, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 77-78 = Thiel, p. 257-259. 11 Voir note 7. 1

2

2221

VALENS 1

V[...]1

(. . . 404 . . .) fossor,

fossoyeur, procède à la vente, dans un cimetière romain, d’une sépulture achetée par des parents pour y déposer leur fille, en 404. Il est ensuite sans doute frappé d’une damnatio memoriae puisque son nom, sauf l’initiale, est rasuré sur la pierre 2. 1 2

Nom rasuré. ICVR, NS 1, 1402.

VAL[...]

(IVe/Ve s.)

sans doute un fossor (plutôt qu’un praepositus), est mentionné dans la vente d’une sépulture dans un cimetière romain1. 1

ICVR, NS 1, 117.

VALENS 1

(. . . 487?-495?-499 . . .) presbyter tituli sanctae Sabinae (S. Sabina, Roma),

mentionné sans indication d’église titulaire au 12e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit en qualité de presbyter tituli sanctae Sabinae, au 8e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. V. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme mentionné au 11e rang des prêtres sur la liste de présence du concile 8 qui est tenu le 13 mai 494 in basilica Petri 9 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)10, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III)11. V. doit vraisemblablement être identifié avec le prêtre homonyme mentionné au 8e rang des prêtres sur la liste de présence12 du concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême13. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel14. 1

Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 9e.

2222

VALENS

2

Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMAEp. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir ABVNDANTIVS 2, VICTORINVS 5, appartenant eux aussi au titulus sanctae Sabinae et attestés à ce même concile. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 411 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 651. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 9 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 10 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 11 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 12 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 13 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 14 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 2

CHUS,

VALENS

2

(446-24 juillet 531) ep(iscopu)s,

évêque de Vérone (Verona), siège, suivant son épitaphe, 8 ans, 8 mois et 19 jours et meurt à 85 ans, le 24 juillet 531; il est déposé à San Pietro di Castello, sur la rive gauche de l’Adige1. V. est représenté, placé, sans doute par erreur, à un rang beaucoup trop tardif (30e), sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus 2. CIL V, 3896. Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73. Son médaillon figurait sur une partie du Velo di Classe, perdue mais décrite encore au XVIe s.. J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55; V. n’y est vraisemblablement pas à sa place puisqu’il est situé après Iunior (24e rang), lequel est attesté en 590/591. 1

2

VALENTINA

(IVe/VIe s.)

donatrice connue par une inscription perdue, certainement en mosaïque comme les inscriptions similaires découvertes ultérieurement1 dans le même édifice chrétien de Rimini (Forli; = Ariminum) : avec Mauricius, sans doute son époux, contribue pour 150 pieds au paiement de l’entreprise 2. 1 2

Voir G.C. SUSINI, NSA, 1961, p. 23. CIL XI, 551; voir MAVRICIVS 1.

VALENTINIANVS

VALENTINIANVS 1

2

2223 (. . . après 392? . . .)

familier de l’évêque Ambroise de Milan, adresse ses salutations à Eusebius, chrétien de Bologne, en s’associant aux Ambrosii, petits enfants de ce dernier, et à un Parthenius, par l’entremise d’une lettre adressée par Ambroise à Eusebius, sans doute après 3921. Brute peu intelligente comme Nemrod, V., comparé aussi par Ambroise à Cham, le type du fils indigne, a commis tout jeune une faute qui lui vaut de perdre son nom et son rang, une sanction infligée par son père naturel ou spirituel (en ce dernier cas, V. serait un clerc). Originaire d’une métropole (Milanais?), V. est désormais soumis pour son expiation à un Bononiensis et commence à apprendre l’humilité 2. Pour la date, voir AMBROSIA; pour la date, voir AMBROSIA; voir EVSEBIVS 5. AMBROSIUS, Ep. 55, 5, PL 16, 1169 = Ep. 38, 5, CSEL 82, 2, p. 26; voir AMBROSIVS 2, PARTHENIVS 1. 1

2

VALENTINIANVS1 2

(. . . 406 . . .)

praesbyter, prêtre romain, fait partie de la légation, composée de cinq évêques (dont Aemilius de Bénévent, Gaudentius de Brescia, et Cythegius et Marianus, eux aussi Italiens), d’un autre prêtre romain, Bonifacius, et d’un diacre (romain anonyme), qui est envoyée à Constantinople sur ordre écrit de l’empereur Honorius au pape Innocent, durant le printemps de 406 2. Avec les autres légats, il est chargé de porter une lettre de l’empereur Honorius demandant à son frère Arcadius d’appuyer la convocation d’un synode œcuménique à Thessalonique pour régler le cas de Jean Chrysostome, illégalement expulsé de son siège 3, une lettre d’Innocent et une lettre des évêques italiens (dont Chromatius d’Aquilée et Venerius de Milan) 4. Toujours au même titre que les autres légats, il représente le concile occidental tenu vraisemblablement à Rome avec le pape Innocent – et auquel il a peut-être lui même assisté – et il apporte les actes de ce concile, ainsi qu’un memorandum les chargeant de réclamer le rétablissement de Jean sur son siège avant qu’un procès ne soit engagé contre lui 5. Bénéficiant du privilège de l’euectio, il atteint Athènes avec les autres légats et avec des évêques orientaux venus à Rome pour soutenir la cause de Jean Chrysostome, Cyriacos de Synnada, Demetrios de Pessinonte, Palladios d’Helenopolis et Eulysios d’Apamée, qui se sont joints au groupe 6. V. connaît, pendant les quatre mois que dure l’ambassade, le même sort que ses compagnons : il se voit interdire par un tribun l’accès de Thessalonique où il devait donner des lettres à l’évêque Anysios; transporté par bateau, dans des conditions pénibles, il atteint Constantinople qui lui est interdite; assigné à résidence au castellum d’Athyras, il est séparé, avec les autres Occidentaux, du groupe oriental. Comme ceux-là, il refuse de donner au notarius Patricios, envoyé de Constantinople, les lettres dont il est chargé, et repousse une tentative de corruption – 3000 pièces d’or – en vue de lui faire reconnaître l’évêque Atticos, nouvellement établi sur le siège de Constantinople et de lui faire abandonner la cause de Jean Chrystostome 7. Embarqué avec une escorte militaire, sur l’ordre du tribun Valerianos, sur un rafiot, il atteint Lampsaque dans l’Hellespont; de là, il regagne en vingt jours l’Italie, où il débarque à

2224

VALENTINIANVS

3

Hydruntum (Otranto; Lecce), sans avoir obtenu d’informations sur la situation de Jean, ni sur le sort des compagnons de route orientaux, dont il est séparé depuis Athyras 8. V. doit probablement être identifié à l’un des prêtres romains «venus d’Occident», destinataires d’une lettre dépourvue d’adresse nominative, écrite depuis son exil, par Jean Chrysostome qui, après avoir évoqué leurs pérégrinations, les félicite de leur zèle pour la foi et les encourage à poursuivre leurs efforts en sa faveur 9. Attesté sous la forme Oyßalentiniano¥v. PALLADIUS, Dial. 3, 128-132, SC 341, p. 82; Dial. 4, 1-3, ibid., p. 84; Dial. 4, 38, ibid., p. 90; voir BONIFACIVS 3; AEMILIVS 1; GAVDENTIVS 3; MARIANVS 1. 3 Id., Dial. 4, 4, ibid., p. 84; 3, 133-167, ibid., p. 82-84. 4 Id., Dial. 4, 5-6, ibid., p. 84; voir VENERIVS 1. 5 Id., Dial. 4, 5-13, ibid., p. 84-86. 6 Id., Dial. 4, 7-9, ibid., p. 84. 7 Id., Dial. 4, 14-56, ibid., p. 86-90. 8 Id., Dial. 4, 57-68, ibid., p. 90-92. 9 Cf. IOHANNES CHRYSOS., Ep. 161, PG 52, 705-706. 1

2

VALENTINIANVS

3

(Ve/VIe s.)

donateur, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de l’église S. Maria delle Grazie à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense); avec Amara, son épouse, contribue pour 25 pieds au paiement de la mosaïque de pavement1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 430.

VALENTINIANVS

4

(. . . après 536/541 – avant 593/594)

Lateranensi monasterio praefuit, disciple de Benoît de Nursie1, est d’abord moine au monastère du Mont-Cassin (Cassino; Frosinone), à l’époque où ce dernier en est l’abbé; il reçoit alors chaque année la visite de son frère, un pieux laïc qui se rend au monastère à pied et à jeun. V. devient ensuite, à Rome, abbé du monasterium Laterensis (= St-Pancrace du Latran) pendant plusieurs années 2. V. fournit, comme trois autres disciples de Benoît, des informations au sujet de ce dernier au futur pape Grégoire; mais il est déjà mort lorsque Grégoire, grâce à ces renseignements, rédige les Dialogues 3. 1 GREGORIUS, Dial. II, Prol., 2, SC 260, p. 128; cf. Dial. II, 27, 3, ibid., p. 216; Dial. IV, 8 et 9, SC 265, p. 42. 2 Id., Dial. II, 13, 1, SC 260, p. 176. 3 Id., Dial. II, Prol., 2, ibid., p. 128; voir CONSTANTINVS 7; HONORATVS 15; SIMPLICIVS 9.

VALENTINVS 1

VALENTINIANVS

5

2225 (. . . 583/584)

frater, moine du monasterium s. Andreae ad Cliuum Scauri fondé à Rome par le futur pape Grégoire, meurt, comme les frères Marcellus, Agnellus et Gerontius, dix ans avant la rédaction des Dialogues, après que sa mort prochaine a été annoncée en songe à Gerontius1. 1 G REGORIUS , Dial. IV, 27, 4-5, SC 265, p. 88-90; voir MARCELLVS 10; AGNELLVS 9; GERONTIVS 14.

VALENTINIANVS

6

(VIe s.)

ustiarius, portier de Côme (Comum), connu par son épitaphe mutilée, exerce peut-être sa fonction dans l’église S. Abondio; il est déposé un mois de juin1. 1

U. MONNERET

DE

VILLARD, Riv. arch. prov. Como, 1912, p. 64.

** VALENTINIANVS episcopus, placé au 5e rang dans la liste des évêques figurant dans le Liber Confratrum de l’église S. Matteo de Salerne (XIe/XIIe s.)1. V. est également mentionné par une inscription du XIe s. provenant de la crypte de la cathédrale de Salerne et destinée à authentifier ses reliques 2. Ces deux témoignages tardifs ne suffisent pas pour retenir V. comme évêque 3. 1 2 3

A. GARUFI, Liber Confratrum della chiesa di S. Matteo di Salerno, FSI 56, p. 31. A. BALDUCCI, Rassegna storica salernitana 18, 1957, p. 156 et 162. Malgré Lanzoni, Diocesi, p. 251.

VALENTINVS 1

(. . . 354 . . .)

commanditaire du Calendrier de 354, calligraphié et illustré de miniatures par Furius Dionysius Filocalus, reçoit de ce dernier, dans l’ouvrage, des vœux, tantôt en association avec les Augustes, tantôt pour lui seul. Il est également l’objet d’une acclamation chrétienne (Valentine, floreas in Deo) qui suggère

2226

VALENTINVS

2

clairement que ce haut personnage est chrétien1. Il faut peut-être l’identifier soit au tribunus protectorum exprimicerio homonyme, promu en 359 dux Illyrici 2, soit au consularis Piceni attesté en 365 3. 1 2 3

Chronographus, ann. 354, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 39 et 41. Cf. AMMIANUS MARCEL., Hist. 18, 3, 5, CUF II, p. 95. Cf. CT IX, 2, 2.

VALENTINVS

2

(IVe/Ve s.)

praesb(yter), prêtre romain, enterré au cimetière de Ste-Agnès1. 1

ICVR, NS 8, 21315.

[V]ALENTINVS

3

(IVe/Ve s.?)

exorc(ista), peut-être exorciste de Concordia (Venezia; = Concordia), d’après une interprétation possible d’une inscription très mutilée; en ce cas il faut comprendre que V. a été marié à une Rodope dédiant l’épitaphe1. 1

PAIS, 401.

VALENTINVS

4

(. . . 487-495?-499? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 13e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, et une ultime réconciliation dans la communion laïque, et, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. Comme les deux prêtres homonymes attestés à ce même concile 4, V. pourrait vraisemblablement être identifié avec l’un des deux prêtres de ce nom, présents au 28e et au 47e rangs au concile de 495 5, ainsi qu’avec l’un des deux prêtres V. attestés au concile de 499 6, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. 1 2 3 4

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. Voir VALENTINVS 5 et VALENTINVS 6.

VALENTINVS 5 6

2227

7

Voir VALENTINVS 8 et 9. Voir VALENTINVS 11 et 12.

VALENTINVS

5

(. . . 487-495?-499? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 21e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. V. présente les mêmes problèmes d’identification que les deux autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir VALENTINVS 4. Voir VALENTINVS 4 et 6.

VALENTINVS

6

(. . . 487-495?-499? . . .)

presbyter, prêtre romain mentionné au 59e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487 2. V. présente les mêmes problèmes d’identification que les deux autres prêtres de ce nom attestés à ce même concile 3. 1 2 3

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). Sur le déroulement du concile, voir VALENTINVS 4. Voir VALENTINVS 4 et 5.

VALENTINVS

7

(. . . 495 . . .)

episcopus, évêque de siège non mentionné, figure au 11e ou 37e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (StPierre du Vatican)1 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datée du 8 et du 13 mars 495) 2, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 3. V. doit peut-être être identifié à l’évêque homonyme auquel le pape Gélase prescrit, pour la dédicace d’une église fondée par un donateur, de veiller qu’elle soit pourvue de revenus par ce dernier qui n’aurait pour seul droit que celui d’assister à la liturgie 4. 1 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 11e ou 34e, l’un des deux évêques V. attesté à ce concile pouvant être le titulaire du siège d’Amiternum : voir VALENTINVS 10.

2228

VALENTINVS

8

2 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 3 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 4 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 29, Loewenfeld 15, p. 8; à moins qu’il ne s’agisse de l’évêque d’Amiternum : voir VALENTINVS 10.

VALENTINVS

8

(. . . 487?-495-499? . . .)

presbyter, prêtre romain, est mentionné au 28e rang des prêtres sur la liste de présence du concile1 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 3, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques orientaux condamnés par Félix II (III) 4. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile 5, V. pourrait vraisemblablement être identifié avec l’un des deux prêtres de ce nom mentionnés au concile de 499 6, ainsi qu’avec l’un des trois prêtres V. présents au 12e, 21e et au 59e rangs au concile de 487 7, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 24e. 2 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 3 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 4 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 5 Voir VALENTINVS 9. 6 Voir VALENTINVS 11 et 12. 7 Voir VALENTINVS 4, 5, 6.

VALENTINVS

9

(. . . 487?-495-499? . . .)

presbyter, prêtre romain, mentionné au 47e rang des prêtres sur la liste de présence, assiste au concile1 qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri (St-Pierre du Vatican) 2. V. présente les mêmes problèmes d’identification que le précédent Valentinus 3. 1 Gesta de absolutione Miseni, 2, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 2 Sur le déroulement du concile, voir VALENTINVS 8. 3 Voir VALENTINVS 8.

VALENTINVS 10

VALENTINVS 10

2229

(. . . entre 492 et 496?-499-502 . . .)

episcopus ecclesiae Amiterninae (Amiternum = S. Vittorio Amiterno; L’Aquila), mentionné au 9e rang sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles rècents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 12e rang 6, ainsi qu’au 40e rang pour Romanus episcopus ecclesiae Pitinatium 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. V. souscrit au 75e rang 9 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie) les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 10 -synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi11, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque12. V., mentionné sans indication de siège au 57e rang sur la liste de présence13, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica Petri, le 6 novembre 502 14 -concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48315, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales16. Il souscrit au 23e rang ce constitutum de Symmaque17. Il faut probablement, identifier V. avec l’un des deux évêques homonymes, mentionnés sans indication de siège au 11e et au 37e rang sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri18 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)19, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 20. V. doit peut-être aussi être identifié à l’évêque homonyme de siège non mentionné auquel le pape Gélase prescrit, pour la dédicace d’une église fondée par un donateur, de veiller à ce qu’elle soit pourvue de revenus et de ne laisser au fondateur que le droit d’assister à la liturgie 21. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 406; SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 648, 8e. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 408; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649, 37e ; voir ROMANVS 8. 1

2

2230

VALENTINVS 11

8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 437; SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 664, 59e. 10 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 427, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 11 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 12 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 13 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 56e. 14 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 15 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 16 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 17 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 453; SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693, 23e. 18 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 11e ou 34e ; voir VALENTINVS 7. 19 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 20 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 21 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 29, Loewenfeld 15, p. 8, à moins qu’il ne s’agisse de l’évêque homonyme VALENTINVS 7.

VALENTINVS 11

(. . . 487?-495?-499 . . .)

presbyter tituli Eusebii (S. Eusebio, Roma), mentionné sans indication d’église titulaire au 21e ou 33e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit en qualité de presbyter tituli Eusebii, au 35e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Comme le prêtre homonyme attesté à ce même concile 8, V. pourrait vraisemblablement être identifié avec l’un des deux prêtres de ce nom présents au 28e et au 47e rangs au concile de 495 9, ainsi qu’avec l’un des trois prêtres V., mentionnés au 12e, 21e et 59e rangs au concile de 48710, sans qu’il soit possible de préciser plus clairement les rapports d’identité entre ces trois listes. 1

Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 18e ou

30e. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMAEp. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir PASCHASIVS 11 et STEPHANVS 10, appartenant eux aussi au titulus Eusebii et attestés à ce même concile. 2

CHUS,

2231

VALENTINVS 13

Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 413 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 652. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Voir VALENTINVS 12. 9 Voir VALENTINVS 8 et 9. 10 Voir VALENTINVS 4, 5 et 6. 3 4

VALENTINVS 12

(. . . 487?-495?-499 . . .)

presbyter, prêtre romain, mentionné au 21e ou 22e rang des prêtres sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence, le 1er mars 499 2. Contrairement au prêtre homonyme attesté à ce même concile, V. ne figure pas sur la liste de souscriptions du constitutum de Symmaque. V. présente les mêmes problèmes d’identification que le précédent Valentinus 3. 1

Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 18e ou

2

Voir VALENTINVS 11. Voir note 2.

30e. 3

VALENTINVS 13

(. . . 7-9 décembre 531 . . .)

presbyter, prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 21e rang des prêtres1. ` ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par A Theodoros, episcopus Echinensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’une premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 14e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 5314, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. 1

Conc. roman. (531), sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1.

2232

VALENTINVS 14 2 3 4 5 6

Conc. Conc. Conc. Conc. Conc.

roman., roman., roman., roman., roman.,

sessio sessio sessio sessio sessio

VALENTINVS1 14

1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

(. . . 544-553 . . .)

episcopus ecclesiae Siluae Candidae 2 (lieu-dit voisin de Lorium = Castel di Guido, Roma), ou episcopus a sancta Rufina et Secunda 3 (du nom du sanctuaire de Silua Candida), mentionné avec le titre d’episcopus a sancta Rufina et Secunda, se trouve en Sicile auprès du pape Vigile, lorsque celui-ci, enlevé de Rome sur l’ordre de Justinien, y est conduit à la fin de l’année 544 4 : avec le prêtre Ampliatus désigné comme uicedominus, il est chargé par Vigile de regagner Rome pour prendre en charge le Latran et gouverner le clergé en l’absence du pape 5. V. est certainement l’évêque Valentinus de siège non mentionné qui, au moment du siège de Rome par Totila, s’embarque avec une flotille de navires chargés de grains destinés à ravitailler la Ville; au début de 546, il est arrêté, avec les navires, au Portus, par les Goths sans que la garnison impériale puisse intervenir; il est conduit devant le roi qui l’interroge et qui, l’accusant d’avoir menti, lui fait couper les deux mains 6. V. réussit à gagner l’Orient : il participe à la réunion tenue à Constantinople dans l’église St-Pierre in Hormisda, le 14 août 551, sous la présidence du pape Vigile 7. V. est associé, au 4e rang, en qualité d’évêque de Siluae Candidae 8, avec dix évêques italiens et deux évêques africains, à la sentence prononcée par le pape contre Theodoros Ascidas, évêque de Césarée de Cappadoce, adversaire des Trois Chapitres, coupable d’avoir, en inspirant l’édit de Justinien daté de la mi-juillet, rompu l’accord confiant à une enquête conduite par le pape et à un concile le soin de trancher et interdisant, entre temps, toute référence à la querelle dans un document public. Après avoir repris la sentence contre Theodoros, déjà excommunié, et désormais déposé, il s’associe également à la condamnation complémentaire frappant Menas de Constantinople, ainsi qu’à celle des évêques ayant souscrit l’édit impérial, tous excommuniés jusqu’à résipiscence 9. Il souscrit une sentence qui, en fait, n’est signifiée que six mois plus tard10. Toujours à Constantinople, V. souscrit, en qualité d’episcopus ecclesiae Siluae Candidae, en utilisant l’aide de l’évêque Zachaeus de Squillace, au 5e rang (et 3e des Italiens)11, le Constitutum de saepe dictis tribus capitulis12, adressé à Justinien le 14 mai 55313 par le pape Vigile, pressé par l’empereur de se prononcer sur la question des Trois Chapitres14 ; par cette signature, il s’associe à la prise de position du pape qui, ayant refusé de siéger au concile œcuménique réuni depuis le 5 mai 553 pour débattre de cette question15, – rappelle les récentes professions de foi des patriarches de Constantinople, Menas et Eutychios, des évêques Theodoros de Césarée de Cappadoce, Andreas d’Éphèse, Theodoros d’Antioche de Pisidie, Petros de Tarse, ainsi que celles d’Apollinaris d’Alexandrie, Domninos d’Antioche de Syrie et Helias de

VALENTINVS 14

2233

Thessalonique, déclarant leur adhésion au Tome du pape Léon et leur communion avec Rome16 ; – porte l’anathème – sans nommer l’auteur – contre soixante propositions attribuées à Théodore de Mopsueste17, mais interdit – en évoquant l’autorité des Pères – de condamner la mémoire de ce dernier, mort dans la communion de l’Église18 ; – dénonce, en s’appuyant sur les actes du concile de Chalcédoine (451), les attaques portées contre Théodoret de Cyr, rappelle que ce dernier a été reçu dans la communion de Rome et dans celle du concile, tout en précisant qu’il condamne les propositions qui auraient pu lui être attribuées19, dont cinq sont solennellement anathématisées 20 ; – interdit – en citant les procès-verbaux du concile de Chalcédoine – de modifier le jugement prononcé par ce concile, en présence des légats romains,sur la personne et la lettre d’Ibas d’Édesse, reconnues orthodoxes 21; – interdit de porter atteinte à l’autorité du concile de Chalcédoine, en citant la promulgation que le pape Léon a faite de ses actes et l’adhésion du pape Simplicius à ses sentences 22, et déclare qu’il a lui-même manifesté la plus grande vénération pour le synode 23 ; – interdit à tous ceux qui appartiennent aux ordines et à tous ceux qui ont un rang dans l’Église de manifester, verbalement ou par écrit, dans l’enseignement ou dans la prédication, des critiques, ou de rouvrir le débat sur le Constitutum et déclare nul et non avenu ex auctoritate sedis apostolicae tout ce qui, fait, dit ou écrit, pourrait entrer en contradiction avec l’acte présent 24. Balentı÷nov. Voir notes 8 et 11. 3 Voir notes 4 et 5. 4 Liber Pont., LXI, 5, p. 297. 5 Liber Pont., LXI, 5, ibid. 6 PROCOPIUS, Bell. Goth. 3, 15, Haury, p. 362. 7 VIGILIUS, Ep. 2, Vigiliusbriefe, E. Schwartz, p. 15 (Jaffé 931); id., Ep. 1, ibid., p. 2, ligne 22 (Jaffé 930); id., Ep. 3, ibid., p. 15 et 16. 8 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14. 9 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14-15; id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 16-18; cf. id., Ep. 1, Vigiliusbriefe, ibid., p. 2-3. 10 Id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 15, ligne 17 et p. 16, lignes 16-17. 11 Id., Constitutum de tribus capitulis, 309, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 318 (Jaffé 935); voir ZACHAEVS 2. 12 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 13 Id., Constitutum de tribus capitulis, 314, Coll. Auel. 83, ibid., p. 320. 14 Id., Constitutum de tribus capitulis, 24, Coll. Auel. 83, ibid., p. 235. 15 Gesta 2 et 4 action. 2 conc. Constantinopol. (533), ACO IV, 1, p. 25; Gesta 8 action. 2, ibid., p. 28, lignes 20-21. 16 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 3-20, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 231-234. 17 Id., Constitutum de tribus capitulis, 29-202, Coll. Auel. 83, ibid., p. 237-286. 18 Id., Constitutum de tribus capitulis, 203-220, Coll. Auel. 83, ibid., p. 286-293. 19 Id., Constitutum de tribus capitulis, 221-227, Coll. Auel. 83, ibid., p. 283-295. 20 Id., Constitutum de tribus capitulis, 228-235, Coll. Auel. 83, ibid., p. 295-296. 21 Id., Constitutum de tribus capitulis, 236-285, Coll. Auel. 83, ibid., p. 296-311. 22 Id., Constitutum de tribus capitulis, 286-296, Coll. Auel. 83, ibid., p. 311-315. 23 Id., Constitutum de tribus capitulis, 297-305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 315-318. 24 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305-306, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 1

2

2234

VALENTINVS 15

VALENTINVS 15

(. . . entre 556 et 561 . . .)

notarius, notaire romain, est chargé par le pape Pélage Ier (556-561) de faire restituer toute la vaisselle liturgique d’or et d’argent, ainsi que les tentures, aux églises romaines, éprouvées par la guerre gothique1. 1

Liber Pont., LXII, 3, p. 303.

VALENTINVS 16

(. . . mars 559 . . .)

clericus, clerc dépendant de l’episcopus Seuoniensis Marcellus1, probablement un Italien, épouse une femme qui, précédemment promise à un autre homme – depuis lors décédé –, était toutefois demeurée vierge. V. est accusé par son évêque d’être un digame. Il voit son cas soumis au pape Pélage Ier qui, par une lettre de mars 559, informe Marcellus que cette union n’entraîne pour V. aucun empêchement canonique 2. 1 2

Voir MARCELLVS 9. PELAGIUS I, Ep. 57, Gassò et Batlle, p. 149-152 (Jaffé 1016).

VALENTINVS 17

(. . . après 569 – avant 593/594)

Mediolanensis ecclesiae defensor (Mediolanum = Milano), défenseur de l’Église de Milan, est réfugié à Gênes à la suite de la prise de sa ville par les Lombards en 569. Après avoir mené une vie désordonnée, il meurt et est enterré à Gênes, dans l’église St-Syrus, dont son corps est mystérieusement expulsé, selon un récit recueilli de la bouche de l’évêque Venantius de Luni et de celle du uir nobilissimus Liberius par le pape Grégoire pour ses Dialogues1. 1 GREGORIUS, Dial. IV, 55, 1-3, SC 265, p. 180 et 182; voir VENANTIVS 8; LIBERIVS 8.

VALENTINVS 18

(. . . avant 594 . . .)

abbas, abbé d’une communauté italienne, reçoit ordre du pape Grégoire d’interdire aux femmes l’accès de son monastère et à ses moines la possibilité d’avoir des

VALENTIO

2

2235

commères (commatres) en acceptant de parrainer, avec celles-ci, des enfants à leur baptême; il est invité par le pontife à la sévérité1. 1

GREGORIUS, Ep. 4, 40, MGH Ep. I, p. 276-277 = CC 140, p. 261 (Jaffé 1312).

VALENTINVS 19

(. . . février 599 . . .)

presbyter, dessert et probablement aussi dirige un monastère dans le diocèse de Spolète (Perugia; = Spoletium). Estimant son autorité bafouée, il porte plainte auprès du pape Grégoire. En effet, lorsqu’il excommunie pour faute grave un moine, il constate que celui-ci, se rendant auprès de l’évêque de Spolète, est immédiatement réintégré dans la communion de l’Église. V. se plaint aussi qu’un de ses moines – un esclave naguère affranchi sous condition qu’il fasse profession dans son monastère – se soit enfui et ait été accueilli dans le clergé de Spolète. V. reçoit satisfaction puisque le pape ordonne en février 599 à l’évêque de Spolète Chrysanthus de renvoyer au monastère le moine fugitif et d’interdire dorénavant la réintégration des pécheurs excommuniés dont, il doit lui-même, s’il le juge nécessaire, réexaminer le cas1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 107, MGH Ep. II, p. 113-114 = Ep. 9, 108, CC 140 A, p. 660-661 (Jaffé 1632).

** VALENTINVS évêque de Trente (Tridentum), connu par une liste épiscopale figurant dans un sacramentaire copié entre 1039 et 1043; il est cité au 7e rang1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 503-504 et p. 705.

[Va]LENTIO 1

(IVe s.) presb(yter),

prêtre romain, connu par une épitaphe provenant d’un cimetière de la Ville1. 1

ICVR, NS 1, 837.

VALENTIO

2

(. . . avant 570/571 – avant 582/583) abbas,

gouverne d’abord dans la province de Valeria un monastère dont il est peutêtre le fondateur (suum monasterium rexit). Il est témoin de l’invasion de cette province (après 570/571) par les Lombards qui tuent deux de ses moines1.

2236

* VALERIA FELICISSIMA

Venu à Rome probablement comme réfugié, il y devient le premier abbé du monasterium s. Andreae ad Cliuum Scauri, fondé avant 577/579 par le futur pape Grégoire qui, y faisant profession, l’appelle toujours par la suite «son abbé» 2. V. fait alors connaître à Grégoire de saints personnages de la Valeria, Equitius 3 et un prêtre dont le nom n’est pas mentionné 4. V. meurt avant 582/583, date à laquelle Maximianus est attesté à la tête de la communauté de St-André et peut-être même un peu plus tôt, s’il faut placer, entre lui et Maximianus, un abbé Hilario 5. 1 2 3 4 5

GREGORIUS, Dial. IV, 22, 1-2, SC 265, p. 78. Id., Dial. I, 4, 20, SC 260, p. 56; III, 2, 1, ibid., p. 356; IV, 22, 1, SC 265, p. 78. Id., Dial., I, 4, 20, SC 260, p. 56. Id., Dial. III, 22, 1, ibid., p. 356. Voir MAXIMIANVS 5.

* VALERIA FELICISSIMA

(IVe s.)

confessor : voir FELICISSIMA 1.

Aur(elia) VALERIA 1

(IVe/Ve s.)

épouse d’Vlpius Candidus, ancien officier devenu clerc, partage avec celui-ci ainsi qu’avec une Munatia Spica, la même sépulture et la même épitaphe dédiée par Fl(auius) Candidus, probablement son fils, d’après une inscription de Tortona (Alessandria; = Dertona)1. 1

CIL V, 7505 = ICI, VII, 59; voir CANDIDVS 3.

VALERIA

2

(IVe/Ve s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Memorius, sans doute son époux, contribue, pour cinquante pieds, au paiement de la mosaïque de pavement, pour une église antérieure à l’édifice du Ve s. précédant lui-même l’église construite au milieu du VIe s. par l’évêque Eufrasius1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 27, n. 59.

VALERIA

3

(Ve s.)

donatrice, connue par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement provenant de la cathédrale de Vérone (Verona), attestant qu’elle paie, avec Maurilio, 300 pieds de pavement1. 1 La cattedrale di Verona, a cura di P. Brugnoli (P. Piva), Vérone, 1987, p. 67; voir MAVRILIO 1.

VALERIANVS 1

VALERIA

4

2237 (524-546)

famula Chr(ist)i, connue par une épitaphe de Côme (Comum), meurt à 22 ans, le 21 janvier 5461. 1

CIL V, 5427.

VALERIA

5

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

donatrice, comme l’atteste l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une annexe de la basilique de Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) construite par l’évêque Helias (S. Eufemia). Avec Valerianus (son frère?) et avec Decentiana (sa mère?), contribue au paiement de l’entreprise1. 1

CIL V, 1609; voir VALERIANVS 5.

VALERIANA

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

donatrice connue par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement provenant de la basilique S. Eufemia édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; avec Eugenia, contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

CIL V, 1610.

VALERIANVS1 1

(. . . 371/372 – avant 393)

episcopus Aquileiensium ciuitatis (Aquileia = Aquileia; Udine), est établi sur le siège épiscopal d’Aquilée en 371/372, à l’époque du baptême de Rufin, comme celui-ci l’atteste trente ans plus tard dans son Apologie 2. V. compte alors dans son clergé le prêtre Chromatius, l’archidiacre Iouinus et le diacre Eusebius 3. V. doit certainement être identifié avec l’évêque homonyme, de siège non mentionné, attesté au deuxième rang des évêques réunis à Rome (après 368 et avant 373) 4 par le pape Damase, après que les évêques de Gaule et de Vénétie lui ont fait rapport sur l’expansion arienne en Italie septentrionale, pour traiter du cas d’Auxentius de Milan (ad audiendam causam Auxentii) et du symbole de Rimini (juillet 359), auquel ce dernier se réfère. V., cité immédiatement après Damase, est associé, avec les autres évêques, à la lettre synodale que le pape rédige pour rappeler la condamnation du symbole de Rimini et pour répéter celle d’Auxentius de Milan, en promettant le rétablissement de l’orthodoxie nicéenne 5.

2238

VALERIANVS 1

V. doit être identifié avec l’évêque homonyme qui écrit à Basile de Césarée une lettre 6 – perdue – transmise avant Pâques 7 d’une année antérieure à 373 8, peut-être en 372 9, par le diacre Sabinus qui emporte en Orient la lettre synodale dans laquelle il témoigne de l’union et de la concorde des Églises d’Occident10. Il doit être aussi identifié à l’évêque Oyßaleriano¥v, qualifié d’«évêque des Illyriens»11 qui reçoit de Basile une réponse le remerciant de sa lettre12 et le priant, par l’intermédiaire de Sabinus, de secourir par ses prières l’Église d’Orient alors divisée par l’arianisme13. V., qualifié de papa, est indirectement sollicité dans une lettre adressée par Jérôme, alors à Chalcis (375), à Chromatius, Iouinus et Eusebius, priés de lui réclamer une lettre d’exhortation destinée à la jeune sœur de Jérôme14. V. est mentionné au premier rang dans la liste des présents au concile d’Aquilée15, le 3 septembre 38116. Bien que présidant ce concile17, il intervient rarement et tardivement : une première fois, il dit à Palladius de Ratiaria (Arcˇar, Bulgarie) qui insiste pour obtenir la présence d’un greffier de son parti pour noter les débats, que tout a été consigné de ce qu’il a affirmé ou nié18. Il intervient de nouveau pour assurer aux évêques qui pressent Palladius de questions que leur insistance est inutile puisque l’accusé est incapable d’une confession juste, qu’il est déjà condamné pour avoir été consacré par des photiniens et qu’il le sera pleinement par le présent concile19. V. est le premier à donner son approbation à la condamnation de Palladius 20. Il faut vraisemblablement identifier V. avec l’évêque homonyme, de siège non mentionné, signataire au premier rang de la lettre synodale 21 adressée postérieurement aux empereurs, rendant compte du déroulement du concile, du nombre des participants 22 et leur demandant confirmation des condamnations portées contre les accusés 23. En 382, V. participe au concile réuni à Rome par Damase pour juger des affaires d’Orient, après le concile tenu à Constantinople en 381, comme l’atteste l’adresse de la synodale orientale envoyée à la réunion romaine, dans laquelle V. est nommé au 4e rang après Damase, Ambroise de Milan et Brittonus de Trèves 24 ; il s’associe ainsi à la reconnaissance sur le siège de Constantinople de Nectarios, au maintien de la communion romaine avec Paulin d’Antioche, déposé en Orient et remplacé par Flauianos, et à une déclaration ecclésiologique répondant au 3e canon de Constantinople attribuant à la nouvelle Rome une primauté d’honneur 25. V. meurt probablement un 26 novembre si l’on reconnaît son nom dans la notice consacrée à Valentinus Aquileia episcopus et confessor, selon le Martyrologe hiéronymien 26, sûrement en une année antérieure à 393, date à laquelle son successeur est attesté 27. Oyßaleriano¥v. RUFINUS., Apol. c. Hieron., 1, 4, CC 20, p. 39, lignes 5-7. 3 Id., Apol. c. Hieron., 1, 4, ibid., p. 39, lignes 8-13; cf. id., Apol. ad Anastasium, 4, ibid., p. 26; voir EVSEBIVS 2 et IOVINVS 1. 4 Conc. rom., Ep. Confidimus, dans DAMASUS, Ep. 1, Schwartz, ZNTW 35, 1936, p. 19, ligne 2 (Jaffé 232). Pour la date, voir Ch. Pietri, Roma christiana, p. 734. 5 Conc. rom., Ep. Confidimus, ibid., p. 19-20; THEODORETUS, HE 2, 22, GCS 44, p. 146-150; SOZOMENUS, HE 6, 23, GCS 50, p. 265-267. Dans les deux versions grecques, seul V. est mentionné avec Damase; voir AVXENTIVS 1. 6 BASILIUS CAES., Ep. 91, Courtonne, I, p. 197, lignes 1-5 et 10-13. 7 Id., Ep. 89, 2, ibid., p. 194, lignes 13-15. 8 Id., Ep. 89, 2, ibid., p. 193, ligne 21 : Athanase, mentionné, disparaît en mai 373. 9 Pour la date, voir SABINVS 2; Ch. Pietri, Roma christiana, p. 793, note 1. 1

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BASILIUS CAES., Ep. 90, 1, Courtonne, I, p. 194, lignes 5-10 et p. 195, lignes 25-30. Id., Ep. 91, ibid., p. 197; pour le destinataire, voir P.J. Fedwick, Basiliana Bibliotheca Universalis, CC, SG, p. 593-594. 12 Id., Ep. 91, ibid., p. 197, lignes 10-13. 13 Id., Ep. 91, ibid., p. 198, lignes 26-36. 14 HIERONYMUS, Ep. 7, 4, CSEL 54, p. 29. 15 Acta conc. Aquil., 1, CSEL 82, 3, p. 326. 16 Voir liste des conciles. 17 Voir note 15. 18 Acta conc. Aquil., 46, CSEL 82, 3, p. 354. 19 Acta conc. Aquil., 49, ibid., p. 356. 20 Acta conc. Aquil., 54, ibid., p. 359. 21 Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, ibid., p. 325. 22 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-941 = Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 23 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, ibid., 942-944 = Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 24 THEODORETUS, HE 5, 9, 1, GCS 44, p. 289. 25 On ne peut attribuer à ce concile le Tomus Damasi, voir Ch. Pietri, Roma christiana, p. 868 et p. 873-884. 26 AASS Nou. II, 2, p. 621-622 : lecture corrigée en VALERIANVS. 27 Voir CHROMATIVS, notes 20-22. 10 11

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(. . . après mars 417 . . .)

seruus Ariminensis, est dénoncé une première fois par le prêtre Eusebius (vraisemblablement de Crémone), dans une lettre (aujourd’hui perdue) destinée, à l’évêque Cyrille d’Alexandrie, comme un des partisans de Pélage et de Caelestius (signifer et confederatus eorum); V., qui semble séjourner en Égypte, est présenté, dans une seconde lettre d’Eusebius – écrite au même correspondant, un an après la première et certainement après la mort du pape Innocent (mars 417) –, comme l’esclave du comes Valerius, attaché à un domaine de ce dernier proche de Rimini (Forli; = Ariminium) et comme un ventriloque uniquement préoccupé de bonne chère1. 1 EUSEBIUS CREMON. (?), Ep., 3-4, Coll. Auel. 49, CSEL 35, 1, p. 114-115; voir EVSEBIVS 4; VALERIVS 1.

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(. . . 552-559 . . .)

magister militum, patricius1, exerce un commandement en Italie du Nord, lorsque, en février 552, meurt l’évêque Datius de Milan. V. refuse de faire consacrer un successeur pour son siège, avant d’avoir consulté l’empereur Justinien; puis, à travers l’Italie et les Vénéties, alors aux mains de Totila (donc avant juin 552) et soumises aux raids

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francs, il conduit le candidat (Vitalis) au siège milanais et son consécrateur, Macedonius d’Aquilée, jusqu’à Ravenne 2. V. commande à nouveau en Italie, avec le titre de patrice, lorsque le pape Pélage Ier s’adresse à lui en 559. Dans une lettre datée de mars 559, il est invité à lutter contre les schismatiques d’Italie et Venétie qui ont osé excommunier le patrice Iohannes, à les faire arrêter et à les envoyer à l’empereur 3. Peut-être avant d’avoir reçu cette première lettre de Pélage, V. écrit à l’évêque schismatique d’Aquilée Paulus pour lui demander de recevoir le patrice Iohannes dans sa communion, puis il envoie une copie de cette lettre au pape. V. est le destinataire d’une seconde lettre du pape, datée de fin mars ou début avril 559, lui reprochant son initiative et l’invitant à envoyer sous bonne garde à l’empereur Paulus d’Aquilée ainsi que l’évêque de Milan (Auxanus), un schismatique consacré à l’épiscopat dans des conditions irrégulières. Il est informé que Pélage est prêt à recevoir à Rome les évêques qui hésitent à condamner les Trois Chapitres, ou leurs représentants, pour les convaincre de leur erreur 4. V., qui mène une vie dissolue, parvient à un âge très avancé. Il achète à l’évêque de Brescia (Brixia), où il s’est installé, une sépulture dans l’église du martyr Faustinus. Il y est enseveli après sa mort 5. Voir PLRE 3, p. 1355-1361, Valerianus 1. P ELAGIUS I, Ep. 52, 15-16, Gassò et Batlle, p. 138-139 (Jaffé 1011); voir VITALIS 10; MACEDONIVS 6. 3 Id., Ep. 52, 1-14, ibid., p. 134-138; voir IOHANNES 35. 4 Id., Ep. 59, ibid., p. 155-158.; voir PAVLVS 34 5 GREGORIUS, Dial. IV, 54, SC 265, p. 178-180. 1

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(. . . 571 – avant 593/594?)

aduocatus, avocat romain connaissant le grec, a une fille naturelle qui épouse Ammonius (plus tard moine dans le monastère de Grégoire). Lors de l’épidémie de peste survenue sous le patrice Narsès (en 571) et qui atteint son serviteur, Armentarius, V. s’entend prédire par ce dernier la mort de certaines personnes de son entourage, tandis qu’il est rassuré sur son propre sort; il constate, en lui parlant grec, qu’Armentarius a bien reçu, comme il l’affirme, le don des langues. Après la mort de son serviteur, V. perd effectivement les personnes citées par Armentarius tandis que lui-même est épargné; mais il semble décédé lorsque le pape Grégoire l’évoque dans les Dialogues1. 1

GREGORIUS, Dial. IV, 27, 9-12, SC 265, p. 92-94; voir ARMENTARIVS 2.

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(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de l’église S. Eufemia édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; avec Vitales et avec les siens, il contribue pour 35 pieds au paiement de l’entreprise1.

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Il n’est pas impossible d’identifier V. à l’homonyme, associé à une Valeria (sa sœur) et à une Decentiana pour une entreprise analogue, à la même époque, dans le même édifice 2. 1 2

CIL V, 1612. CIL V, 1609; voir VALERIA 5.

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(. . . 580-598 . . .)

clericus Firmanus, notarius ecclesiae Firmanae (Firmum = Fermo; Ascoli Piceno), emmené en captivité (par les Lombards) avec son frère Demetrianus et leur père Passiuus, alors clerc de l’Église de Fermo, est racheté avec eux, en 580, par l’évêque de la cité, Fabius, pour 11 livres d’argent prises sur les fonds de l’Église. En 598, V. fait partie, comme son frère, du clergé de Fermo dont Passiuus est devenu l’évêque1, et il exerce les fonctions de notaire 2. Comme Demetrianus, il s’inquiète auprès du pape Grégoire de savoir s’il doit rembourser son Église, 18 ans après sa libération; il reçoit, avec son frère, une lettre pontificale datée de novembre 598, abolissant cette dette pour lui et ses héritiers 3. Dans le même temps, V. demande au pape l’autorisation de dédier au martyr Sabinus un oratoire qu’il a fondé in fundo Visiano, un domaine lui appartenant près des murs de la cité. Il obtient satisfaction, comme en témoigne une lettre de Grégoire de novembre 598, chargeant l’évêque Passiuus de déposer les reliques après avoir veillé qu’une donation ait été constitutée au profit de l’oratoire (auprès duquel ne devra pas être établi de prêtre titulaire ni élevé de baptistère) 4, tandis qu’une autre lettre du pape, de même date, enjoint à l’évêque Chrysantus (de Spolète) de fournir les reliques 5. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 52, MGH Ep. II, p. 77 = CC 140 A, p. 610 (Jaffé 1582); voir FABIVS 2; DEMETRIANVS 2. 2 Voir notes 4 et 5. 3 GREGORIUS, Ep. 9, 52, MGH Ep. II, p. 77 = CC 140 A, p. 610. 4 Id., Ep. 9, 58, ibid., p. 81 = CC 140 A, p. 615 (Jaffé 1583). 5 Id., Ep. 9, 59, ibid., p. 82 = CC 140 A, p. 616 (Jaffé 1584).

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(. . . février 595 . . .)

monachus, moine transféré par le notarius Castorius dans le monasterium beati Iohannis de Classe (Ravenna) pour qu’il s’y amende; il doit demeurer dans ce monastère selon les ordres adressés en février 595 par le pape Grégoire à Castorius1. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 25, MGH Ep. I, p. 306 = CC 140, p. 293 (Jaffé 1338); voir CASTORIVS 7.

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** VALERIANVS

** VALERIANVS évêque de Lucques (Lucca), mentionné dans deux listes épiscopales du XIIe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 592.

** VALERIANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. V. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

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(. . . après mars 417-421/422? . . .) uir inlustris, comes1,

qualifié de praestantissimus uir 2, de sublimis uir 3, en raison de la haute fonction qu’il occupe à la cour impériale (actibus publicis eidemque militaribus occupato) 4. Chrétien convaincu (fidei robustissima) 5, il est nourri de l’étude des Écritures 6 et s’efforce de vivre chrétiennement son mariage; malgré ses occupations, il trouve le temps de lire, entre autres, tous les ouvrages d’Augustin qu’il peut se procurer 7. Il doit très probablement être identifié au comes Valerius possédant un domaine proche de Rimini et ayant pour esclave, dans ce domaine, Valerianus qui vient défendre des idées pélagiennes auprès de Cyrille d’Alexandrie au plus tard après mars 417 8. Alors que Julien d’Éclane et les partisans des idées de Pélage tombent sous le coup du rescrit d’Honorius le 30 avril 418 et sont menacés d’exil 9, V. est sollicité d’intervenir dans ce conflit, peut-être en raison de son influence ou de ses fonctions10. V. est le destinataire d’une requête de Julien par laquelle ce dernier lui réclame des juges compétents et dans laquelle il accuse Augustin de condamner le mariage et d’en faire «l’œuvre du diable»11. Il semble que V. se soit opposé à sa demande d’obtenir un nouvel examen de leur cause, puisqu’il est accusé par Julianus d’avoir, par le poids de son autorité, empêché de fixer une date et un lieu pour un nouveau jugement12.

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Correspondant et ami d’Augustin qui le qualifie de dilectissimus filius13, V. lui adresse trois lettres (aujourd’hui perdues) avant l’hiver 418-419 : la première adressée à Augustin (mais non à lui seul) est portée par Vindemialis14 ; les deux autres, par un ami commun, le prêtre Firmus qui a séjourné auprès de V. en Italie15. Grâce aux entretiens de Firmus avec Augustin, V. est mieux connu de l’évêque d’Hippone, qui l’apprécie pour sa foi chrétienne16, sa modestie au milieu des honneurs les plus élevés et son combat contre les ennemis du Christ (ueteribus siue recentioribus)17. Alors qu’il ne l’a pas demandé (non petente), V. est le dédicataire du premier livre du traité d’Augustin De nuptiis et concupiscentia18, composé sans doute après le retour d’Augustin de Caesarea de Maurétanie, dans l’hiver 41841919, pour des raisons énumérées par l’auteur : V. a déjà eu connaissance, dans l’exercice de ses fonctions, des positions doctrinales des pélagiens (haeretici noui) sur le mariage 20, parce qu’il a lu certains de leurs écrits 21 et qu’il est, dans sa vie, un exemple du mariage chrétien 22. V. est également le destinataire de la lettre qui accompagne l’envoi du De nuptiis 23, livre qui déclenche la longue controverse d’Augustin avec Julien 24 puisque celui-ci, toujours en Italie, y répond par l’Ad Turbantium, écrit après le 26 décembre 418 et avant l’été 419 25. V. prend connaissance des livres de Julien grâce à des extraits (chartulae), rassemblés par un anonyme qui les lui a adressés 26. Lors du voyage à Ravenne d’Alypius, après le 26 mai 419 27, V. rencontre l’évêque de Thagaste qui participe à la lutte de l’Église d’Afrique contre le pélagianisme et lui rapporte les critiques que les pélagiens font du livre d’Augustin 28. V. le charge de porter à la connaissance d’Augustin la réaction de Julien d’Éclane à la lecture du De nuptiis 29. V., qui remercie Augustin de son traité, reçoit les extraits de l’Ad Turbantium de Julien et les fait parvenir à Augustin (par Alypius) en lui demandant d’y répondre au plus tôt 30. Après le départ d’Alypius de Ravenne, V. prend soin également d’envoyer au successeur du pape Zosime, Boniface Ier31, les extraits de l’Ad Turbantium 32. V. est de nouveau le dédicataire du second livre du De nuptiis et concupiscentia 33, composé peut-être dans l’hiver 420-42134 par Augustin sans attendre d’avoir l’ouvrage entier de Julien, comme il le rappellera à l’évêque Claudius qui prend soin, plus tard, de lui adresser l’ouvrage complet de Julien 35. V. le reçoit d’Alypius lors d’un second voyage en Italie 36. V., qualifié par Augustin de inlustris et praestantissimus adque in Christo carissimus filius, reçoit de ce dernier une lettre à une date difficile à préciserpeut-être dans le contexte anti-pélagien; il se voit recommander Felix, un évêque africain, qui avait sollicité son appui 37. V. est encore mentionné comme uir militaris par Julien d’Éclane dans son Ad Florum composé en 421-422, alors qu’il est en exil, laissant entendre qu’à cette date, V. est peut-être encore en vie et en fonction 38. V. a pu être identifié, sans raison décisive, au correspondant homonyme de Symmaque qui lui réclame le retour de son frère, Romulus 39. 1 AUGUSTINUS, Tract. II, 79, CSEL 36, p. 189, ligne 11; Ep. 200, 1, CSEL 57, p. 294; Ep. 206, ibid., p. 340; Ep. 207, ibid., p. 341, ligne 10; De nuptiis et concupiscentia I, 2(2), CSEL 42, p. 211, ligne 13; voir PLRE 2, p. 1143-1144, Valerius 3. 2 AUGUSTINUS, Ep. 200, 1, CSEL 57, p. 294, lignes 5-6; Ep. 206, ibid., p. 340, lignes 10-11. 3 Id., De nuptiis I, 2(2), CSEL 42, p. 213, ligne 14, et II, 1(1), ibid., p. 253, ligne 6. 4 Id., De nuptiis I, 2(2), ibid., p. 213, lignes 13-18, et II, 1(1), ibid., p. 253, lignes 2-6; Ep. 200, 3, CSEL 57, p. 295, lignes 7-8.

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5 Id., De nuptiis I, 2(2), ibid., p. 213, lignes 4-5; Ep. 200, 1, CSEL 57, p. 293-294; Ep. 206, ibid., p. 340, lignes 10-12; Ep. 207, ibid., p. 341, lignes 8-11. 6 Id., De nuptiis II, 1(1), CSEL 42, p. 253, lignes 4-6. 7 Id., Ep. 200, 3, CSEL 57, p. 294-295. 8 EUSEBIUS CREMON. (?), Ep., Coll. Auel. 49, 3-4, CSEL 35, 1, p. 114-115; voir VALERIANVS 2. 9 HONORIUS AUG., Rescriptum, Coll. Quesnel. 14, PL 56, 492 C = Haenel, p. 238239; PALLADIUS PRAEF., Edictum, Coll. Quesnel. 15, PL 56, 492-493 = Haenel, p. 239; voir IVLIANVS 9. 10 Cf. AUGUSTINUS, Opus imperf., I, 10, CSEL 85, p. 10-11; AUGUSTINUS, De nuptiis I, 2(2), CSEL 42, p. 213, lignes 1-3, s’il faut interpréter en ce sens, tu potestate curando et instando efficaciter restitisti. 11 Id., De nuptiis I, 1(1), CSEL 42, p. 211, lignes 11-18; id., Opus imperf., Praef., CSEL 85, p. 3, lignes 7-10; id., Retract., II, 79, CSEL 36, p. 189, lignes 11-13; cf. IULIANUS AECLAN., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Opus imperf., I, 10, CSEL 85, p. 10. 12 AUGUSTINUS, De nuptiis I, 1(1), CSEL 42, p. 211; cf. IULIANUS AECLAN., Ep. ad Valerium comitem, dans AUGUSTINUS, Opus imperf., I, 10, CSEL 85, p. 10, lignes 3-6. 13 AUGUSTINUS, De nuptiis I, 1(1), CSEL 42, p. 211, ligne 5; II, 1(1), ibid., p. 253, lignes 3-4; Ep. 200, 1, CSEL 57, p. 294, ligne 6; Ep. 200, ibid., p. 340, lignes 10-12. 14 AUGUSTINUS, Ep. 200, 1, ibid., p. 293, ligne 8; voir PCBE, Afrique, p. 1215. 15 AUGUSTINUS, Ep. 200, 1, ibid., p. 293, lignes 9-10; voir PCBE, Afrique, p. 458-459, FIRMVS 2. 16 Id., Ep. 200, 2, ibid., p. 294, ligne 12. 17 Id., Ep. 200, 2, ibid., p. 294, lignes 12-15. 18 Id., De nuptiis I, 1(2), CSEL 42, p. 212-213 et II, 2(1), ibid., p. 253-254; Ep. 200, 3, CSEL 57, p. 295, lignes 12-14; Ep. 207, ibid., p. 432; Opus imperf., Praef., CSEL 85, p. 3, lignes 7-10; Retract. II, 79, CSEL 36, p. 189. 19 Pour la date, voir A.M. La Bonnardière, Recherches de chronologie augustinienne, Paris, 1965, p. 76, note 2; O. Perler, Les voyages de Saint Augustin, p. 345-350. 20 AUGUSTINUS, De nuptiis I, 2(1), CSEL 42, p. 213, lignes 1-3. 21 Id., De nuptiis I, 2(2), ibid., p. 213, lignes 3-5. 22 Id., De nuptiis I, 2(2), ibid., p. 212, ligne 22 et p. 213, ligne 1; Ep. 200, 3, CSEL 57, p. 294-295. 23 Id., Ep. 200, 2, CSEL 57, p. 295, lignes 11-14. 24 Voir IVLIANVS 9, note 63. 25 Voir TVRBANTIVS. 26 AUGUSTINUS, De nuptiis II, 2(2), CSEL 42, p. 254; Retract. II, 79, CSEL 36, p. 189-190; Opus imperf., I, 16, CSEL 85, p. 14. 27 Id., De nuptiis II, 1(1), CSEL 42, p. 253-254; voir PCBE, Afrique, p. 63-64, ALYPIVS. 28 AUGUSTINUS, De nuptiis II, 1(1), CSEL 42, p. 253, lignes 8-10. 29 Id., De nuptiis I, 1(1), ibid., p. 253, ligne 8 (admones). 30 AUGUSTINUS, Opus imperf., Praef., CSEL 85, p. 3, lignes 18-19; Ep. 207, CSEL 57, p. 341, lignes 8-14. 31 Id., Contra duas ep. Pelagianorum., I, 1, 1-3, CSEL 60, p. 424-425. 32 Id., De nuptiis II, 1(1), CSEL 42, p. 254, lignes 1-5. 33 Id., De nuptiis II, 1(1), ibid., p. 253-254; Opus imperf., Praef., CSEL 85, p. 3, ligne 19 et p. 4, ligne 20; Ep. 207, CSEL 57, p. 342, lignes 2-7; Retract. II, 79, CSEL 36, p. 189190; PROSPER AQUIT., Contra Coll., 21, 3, PL 51, 272. 34 Voir note 19. 35 AUGUSTINUS, De nuptiis II, 2(1), CSEL 42, p. 254, lignes 10-20; Ep. 207, CSEL 57, p. 341-342; Retract., II, 79, CSEL 36, p. 189-190; IULIANUS AECLAN., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Opus imperf., Praef., CSEL 85, p. 3-4; voir PCBE, Afrique, p. 211, CLAVDIVS 2.

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3

2245

IULIANUS AECLAN., dans AUGUSTINUS, Opus imperf., I, 7, CSEL 85, p. 9. AUGUSTINUS, Ep. 206, CSEL 57, p. 340; voir PCBE, Afrique, p. 428-429, FELIX 53, FELIX 54, FELIX 55. 38 Cf. IULIANUS AECLAN., Ad Florum, dans AUGUSTINUS, Opus imperf., II, 14, CSEL 85, p. 172 : hi... testantur libelli, qui directi ad militarem uirum, quod etiam ipse profiteri potest, aliis magis negotiis quam litteris occupatum... 39 SYMMACHUS OR., Ep. 8, 47 et 57, MGH aa 6, p. 228 et p. 231; sur les différentes hypothèses d’identification de Valerius, voir A.C. De Veer, Premières polémiques contre Julien, BA 23, notes complémentaires, p. 661-669. 36

37

VALERIVS

2

(. . . après avril 428 – avant la fin de 429 . . .) cubicularius1,

qualifié de litterarum sequester, apporte à Rome – certainement avant la fin de 429, date à laquelle les pélagiens sont expulsés de Constantinople – une lettre de Nestorius, évêque de la capitale impériale, demandant une nouvelle fois au pape Célestin de plus amples informations sur les évêques occidentaux – Julien d’Éclane, Orontius et leurs compagnons – réfugiés à Constantinople et qui se plaignent d’avoir été injustement condamnés; il est lui-même chargé d’exposer au pape les doléances de ces derniers 2. Voir PLRE 2, p. 1144, Valerius 5. NESTORIUS, Ep. 2 ad Caelestinum papam, Coll. Veron. 4, ACO I, 2, p. 14-15; voir IVLIANVS 9. 1

2

VALERIVS

3

(. . . 1er mars 499 . . .) episcopus ecclesiae Calenae (Cales = Calvi Vecchia 1 ;

Benevento), mentionné au 32e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 37e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clercs préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. Var. calenius; calenotanus; calenatanus. Il faut écarter Calena et retenir Cales, nommée aussi Calenum et qui a pour adjectif calenus (cf. CIL VI, 1868). 2 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 1

2246

VALERIVS

4

Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 408; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649, 38e. Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 7 8

VALERIVS

4

(Ve/VIe s.)

sûrement membre de la grande gens romaine des Valerii, est le fondateur, sur le Cœlius, d’un xenodochium Valerii (en admettant que, malgré le singulier, la formule ne désigne pas l’œuvre de toute la famille), mentionné par le pape Grégoire1 et, plus tardivement, par le Liber Pontificalis 2. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 66, MGH Ep. II, p. 86-87 = Ep. 9, 67, CC 140 A, p. 622-623 (Jaffé 1607); id., Ep. 9, 82, ibid., p. 97 = Ep. 9, 83, CC 140 A, p. 637-638 (Jaffé 1607). 2 Au temps de Stefanus II (768-772), Liber Pont., XCVI, 15, p. 473.

VALERIVS

5

(VIe/VIIe s.) sacer(dos) Chr(ist)i,

prêtre de Côme (Comum), d’après une inscription trouvée remployée à Bizzarone (Como), attestant qu’il est mort à 60 ans, qu’il a été déposé un 8 février et que l’inscription a été réalisée par un Donatus1. 1

U. MONNERET

DE

VILLARD, Riv. arch. prov. Como, 65, 1912, p. 120, n. 132.

** VALERIVS évêque de Trente (Tridentum), connu par une liste épiscopale figurant dans un sacramentaire copié entre 1039 et 1043; il y figure au 10e rang1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 503-504 et p. 750.

** VALERIVS saint protecteur de la ville de Sorrente (Surrentum = Sorrento; Napoli) qui, selon la Vita de l’abbé Antoninus (IXe s.), apparaît en 846 aux côtés de trois autres saints protecteurs de la cité : Renatus, Bachulus et Athanasius1. Son nom figure associé à celui de Renatus dans un Libellus miraculorum composé à la fin du VIIIe s. attestant qu’un culte lui était rendu alors à Sorrente 2. Dans une Vita tardive et légendaire, V., qualifié d’episcopus Surrentinus, meurt un 16 janvier 3.

2247

Flauius VALILA qui et THEODOVIVS

Ces témoignages ne permettent pas de considérer sûrement V. comme un évêque de Sorrente 4. 1 2 3 4

Vita Antonini, MGH srl, p. 585 (BHL 582). AASS Oct. III, p. 394-395 = BHL 7179-7181. AASS Ian. II, p. 393-394. Malgré Lanzoni, Diocesi, p. 248.

VALGIVS (siue) VICTOR1

(. . . 409/410 . . .)

marin âgé, catéchumène 2, sert sur le navire de Secundinianus, naviculaire sarde ami de Paulin de Nole, lorsqu’il est pris dans une tempête au lieu-dit ad Puluinos, sur la côte sarde; sauvé grâce, pense-t-il, à l’assistance miraculeuse de saint Felix de Nole, il se rend dans cette cité où il est reçu par l’évêque Paulin 3. Baptisé, il abandonne son signum gentilicium Valgius pour recevoir le nom de Victor 4 et accompagne Secundinianus qui se rend à Rome auprès de Macarius, le uicarius Vrbis de 409/410, pour lui demander d’intervenir auprès du sénateur chrétien Postumianus dont un intendant s’est injustement emparé du navire et de la cargaison 5. 1 2 3 4 5

PAULINUS NOL., Ep. 49, 2, CSEL 29, p. 391, ligne 30 et p. 392, lignes 1-5. Id., Ep. 49, 4, ibid., p. 393, lignes 11-12. Id., Ep. 49, 1-8, ibid., p. 390-397. Voir note 1. Id., Ep. 49, 15, CSEL 29, p. 404; voir MACHARIVS 2.

Flauius VALILA qui et THEODOVIVS

(. . . 17 avril 471 – avant 483 . . .)

magister utriusque militiae1, fonde, sur une de ses propriétés (Cornutanensis massa) près de Tibur (Tivoli; Rome), une église, l’ecclesia Cornutanensis, et la dote de biens fonciers sis dans le Picenum et dans le territoire de Tivoli, destinés à l’entretien de l’édifice, de son luminaire et de ses desservants; il fait également don au sanctuaire de pièces du mobilier liturgique (patènes, calices, encensoirs, luminaire) en métal précieux, de voiles et de tentures, enfin de livres – les Évangiles, les Actes des Apôtres, un psautier et un comes (recueil de lectures pour l’année liturgique); il fait enregistrer sa donation par le notaire Felicianus, dans une charte qu’il signe le 17 avril 4712. Devenu le propriétaire de l’aula construite sur l’Esquilin par Iunius Bassus (le consul de 317) 3, V. lègue l’édifice à l’Église romaine au temps du pape Simplicius (468-483) qui le transforme, suivant les dernières volontés de V. mais probablement après sa mort, en une église placée sous la dédicace d’André (S. Andrea in Cata Barbara), comme en témoignent l’inscription dédicatoire au-dessous de la mosaïque et le Liber Pontificalis 4. 1

Voir PLRE 2, p. 1147.

2248

VARACA 2 3 4

Charta Cornutiana, dans Liber Pont, p. CXLVI-CXLVII; voir FELICIANVS 1. ICVR II, p. 436. Cf. Liber Pont., XLIX, 1, p. 249.

VARACA

(. . . 586/587-593/594 . . .)

nauta; Panormitanae ecclesiae clericatus officio fungitur (Panhormus = Palermo), en qualité de matelot (nauta), accompagne l’évêque de Palerme Agatho, convoqué à Rome par le pape Pélage II, sept ans avant la rédaction des Dialogues où le pape Grégoire relate un épisode de ce voyage, soit en 586/587 : le câble reliant au vaisseau d’Agatho le canot où lui-même est embarqué s’étant rompu au cours d’une tempête, V., affamé, est, pendant deux jours, le jouet des flots; le troisième jour, il est sauvé par un autre navire qui le recueille et le conduit à Porto; il y est retrouvé par Agatho qui, après une escale dans l’île voisine d’Ustica, y débarque à son tour. V. raconte à l’évêque les circonstances de son sauvetage, miraculeusement advenu au moment même où Agatho, croyant le matelot mort, faisait célébrer à Ustica une messe pour le salut de son âme1. ` l’époque où Grégoire rédige les Dialogues, en 593/594, V. appartient A au clergé de Palerme (eiusdem ecclesiae clericatus officio fungitur) 2. 1 2

GREGORIUS, Dial. IV, 59, 1-5, SC 265, p. 196-198; voir AGATHO 3. Id., Dial. IV, 59, 2, ibid., p. 196.

VARINVS

(. . . avant janvier 558 . . .) diaconus,

diacre établi, d’après le contexte, dans une Église d’Apulie, vend pour 50 sous plusieurs fermes au defensor de l’Église romaine Dulcitius, qui travaille en fait à arrondir, non le patrimoine romain, mais ses propres terres grâce aux revenus ecclésiastiques illégalement détournés, ainsi que le pape Pélage Ier le lui reproche en janvier 5581. 1

PELAGIUS I, Ep. 12, Gassò et Batlle, p. 41 (Jaffé 949); voir DVLCITIVS 7.

VASACIVS1

(début VIIe s.?) u(ir) c(larissimus),

est, à la demande du Napolitain Stephanus, témoin pour authentifier la donation de ce dernier à l’Église de Ravenne 2. 1 2

Var. BASSACIVS. Pap. Lat., 18-19, Tjäder, 35 et 65, p. 340-342 (= Marini 92); voir STEFANVS 53.

VELOX

VATICANVS1

2249 (. . . 23 octobre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Ceneliensis 2 (Celemna? = Celano? L’Aquila), souscrit au 57e rang 3 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 4 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 5, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 6 à se réconcilier avec leur évêque. 1 Var. VATIGANUS; VAGITANUS; VITICANUS; VITIGANUS; VITICANIS; BATICANUS. 2 Var. Ceneliensis; Caeneliensi; Celeliensis; Caeliniensis; Caeleniensis; Celeniensis; Celiniensis; Caeleniensis. L’ethnique Ceneliensis est difficile à interpréter : – on ne peut retenir ni Celemna, petite localité campanienne mentionnée par Virgile, Aen. 7.739, car il s’agit, non pas d’une ville, mais d’un lieu consacré à Junon (Voir Ch. Pietri, Roma christiana, p. 947), ni Ceneda en Vénétie d’où est originaire le pseudodiaconus Annianus Celedensis; – l’oppidum Caelanae (Celano; L’Aquila) paraît plus satisfaisant (cf. Lanzoni, Diocesi, p. 365), à moins qu’il ne s’agisse de Calenae, c’est-à-dire Cales où est attesté Valerius 3 en 499? 3 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 436; SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669, 61e ; pour la date, voir liste des conciles. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 19, 23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9 Thiel, p. 660-665. 6 Voir LAVRENTIVS 23.

VECTA

(. . . avant novembre 598) comes in Misenati castello (Misenum = Miseno près Bacoli;

Napoli), noble et pauvre, reçoit, alors qu’il exerce les fonctions comtales à Misène, pendant deux années, 20 urnes de vin provenant de l’île de Procida que lui accorde Theodorus, magistrat de Naples. Il est décédé avant novembre 598, date à laquelle le pape Grégoire évoque son successeur Comitaticius1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 53, MGH Ep. II, p. 78-79 = CC 140 A, p. 611-612 (Jaffé 1573); voir THEODORVS 24.

VELOX

(. . . septembre 591 . . .) magister militum1,

exerce un commandement dans la région de Spolète, lorsqu’il fait rapport au pape Grégoire sur les concentrations de troupes barbares; il reçoit une réponse datée du

2250

VENANTIA

27 septembre 591 par laquelle le pape lui annonce l’envoi de renforts, l’invite à opérer en accord avec les généraux Mauricius et Vitalianus, et, si possible, à prendre le duc lombard Ariulfus à revers. Enfin, V. reçoit l’ordre de relâcher et de renvoyer au maître des milices Mauricius des familles qu’il a arrêtées 2. Voir PLRE 3, p. 1367. GREGORIUS, Ep. 2, 7, MGH Ep. I, p. 105-106 = Ep. 2, 4, CC 140, p. 92-93 (Jaffé 1152). 1

2

VENANTIA

(. . . entre 518/519 et 523 . . .) domina illustris,

noble dame, probablement apparentée à la famille des Decii1, est recommandée à l’attention de Fulgence de Ruspe par une lettre qu’écrit à ce dernier Iunillius. Elle reçoit de Fulgence, probablement depuis la Sardaigne où il est exilé pour la seconde fois (entre 518/519 et 523), une lettre de direction spirituelle, lui expliquant les mérites de la pénitence et insistant, avec des exemples tirés de l’Évangile, sur l’infinie miséricorde de Dieu 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 1152. FULGENTIUS RUSPENS., Ep. 7, CC 91, p. 244-254.

VENANTIVS 1

(. . . 499-6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Marcelli1 (S. Marcello, Roma), mentionné, sans indication d’église titulaire, au 73e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4, pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Marcelli, au 65e rang 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. V. est vraisemblablement le prêtre homonyme, mentionné au 17e rang sur la liste de présence 9, qui assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50210 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48311, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 12 . V. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque13. Var. tituli Marci. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 70e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir STEPHANVS 9 et TIMOTHEVS 2, appartenant eux aussi au titulus Marcelli et attestés à ce même concile. 1

2

VENANTIVS

3

2251

Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 414 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 40, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 29e. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 11 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689692; voir BASILIVS 7. 12 Acta syn. rom., 3, 13-8, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 13 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 454 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 4 5

VENANTIVS

2

(. . . 6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Senogalliensis (Sena Gallica = Senigallia; Ancona), mentionné sans indication de siège au 80e rang sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 2 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 3, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 4. Il souscrit au 53e rang ce constitutum de Symmaque 5. Acta syn. rom., 3, 1, MGH aa 12, p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 74e. Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 3 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 4 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 5 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 454 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 1

2

VENANTIVS

3

(. . . 515-516 . . .)

presbyter, prêtre romain, fait partie de la délégation, composée des évêques Ennodius de Pavie, Fortunatus de Catane, du diacre Vitalis et d’Hilarus, notaire, tous les trois de l’Église romaine1. V. part le 11 août 515 pour Constantinople, porteur d’une lettre du pape Hormisda qui répond à des négociations complexes : aux invitations lancées à deux reprises par l’empereur Anastase (la première datée du 28 décembre 514 et arrivée le 14 mai 515, la seconde, du 12 janvier 514, mais arrivée le 28 mars), toutes deux destinées à annoncer la réunion d’un

2252

VENANTIVS

3

concile prévu le 1er juillet 515 à Héraclée de Thrace, qui traiterait des questions soulevées sur l’orthodoxie dans les pays scythes, en fait une réunion imposée sous la pression de Vitalianus, devenu maître des milices 2. Alors que le pape a répondu en deux messages de courtoisie, le 4 avril à la lettre arrivée le 28 mars et le 8 juillet pour la lettre arrivée le 14 mai 3, V., avec ses compagnons, n’est envoyé que le 11 août (après la date prévue pour le concile d’Héraclée), avec une lettre accréditant la délégation auprès de l’empereur et acceptant le principe d’un concile qui, après avoir anathématisé Nestorius et Eutychès, retrouverait, avec la définition de Chalcédoine, la communauté de vues unissant l’empereur Marcien au pape Léon, exclurait de la communion la mémoire de Dioscoros, de Timothée Élure et de Pierre Monge pour Alexandrie, d’Acace pour Constantinople et de Pierre le Foulon pour Antioche 4. V., en même temps que les autres légats, reçoit dans un indiculus les instructions destinées à régler minutieusement son intervention; il doit : – accepter l’hospitalité des évêques, mais non partager leurs repas et refuser les provisions de route 5 ; – dès l’arrivée à Constantinople, refuser tout entretien avant l’audience impériale et signaler d’emblée que le pape a confié à la délégation une lettre pour Vitalianus, que l’empereur ne peut lire sans l’autorisation de ce dernier 6 ; – déclarer, au sujet du concile, qu’il suffit pour être orthodoxe de reprendre la formule dictée par le pape Symmaque : «j’adhère au concile de Chalcédoine et j’accepte les lettres du pape Léon» (le Tome à Flavien); si l’empereur déclare son accord, l’inviter à le faire connaître par écrit 7 ; – si l’empereur réclame la communion pour l’évêque de Constantinople (à l’époque Timotheos), refuser, en déclarant que la cause n’est pas tranchée entre ce dernier et Macedonios (évêque récemment déposé) 8. Avec ces instructions qui dessinent le canevas des discussions, V. reçoit mandat de faire souscrire la formule de communion élaborée à Rome 9 et d’accepter les appels lancés par des évêques orthodoxes contre des hérétiques, en réservant le droit du Siège apostolique; il se voit interdire de rencontrer Timotheos10. En un mot, il est soigneusement encadré par des préceptes dont le pape consigne d’autre part le résumé en un texte particulier11. ` Constantinople, avec les autres légats, V. réussit à établir des liens nouA veaux avec l’épiscopat oriental et, plus encore, avec celui de l’Illyricum, comme le note Hormisda lui-même dans une lettre du 15 février 517 adressée à Auitus de Vienne12, et comme en témoigne la synodale du concile d’Epirus uetus adressée, en octobre 516, à Hormisda, par laquelle les évêques acceptent de souscrire la formule romaine, en invoquant les échanges noués à Constantinople entre les légats et leur métropolitain, Alcison13. Mais il n’obtient rien de l’empereur, qui laisse partir la délégation en lui confiant, pour le pape, une lettre se félicitant de la franchise des entretiens, professant le respect de Chalcédoine et du Tome, mais refusant d’infliger de nouveaux scandales dans l’Église en supprimant des diptyques le nom d’Acace14. Très probablement, V. revient après un bref séjour dont il est difficile d’estimer la durée : l’automne de 515 et peut-être aussi l’hiver suivant, puisqu’Auitus de Vienne, dans une lettre écrite à la fin de l’année 516, s’inquiète encore de connaître le résultat de la mission15 ; mais cet indice est fragile, comme l’est également la référence à la mort du métropolitain d’Epirus uetus, Alcison, que les légats ont rencontré à Constantinople, qui y meurt et qui est remplacé à la fin de l’été de 516, ainsi que l’annonce un rapport indiquant le choix de Iohannes16 ; enfin, lorsque l’em-

VENANTIVS

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pereur écrit à Hormisda le 28 juillet 516, les légats sont déjà partis depuis un certain temps17. 1 HORMISDA, Ep. 8, 12, Coll. Auel. 115, CSEL 35, 2, p. 513 = Thiel, p. 758 (Jaffé 775); Liber Pont., LIV, 2, p. 269; voir FORTVNATVS 12, HILARVS 10, VITALIS 7. 2 Cf. ANASTASIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 109, ibid., p. 501-502 = Ep. 1, Thiel, p. 741742; Ep., Coll. Auel. 107, ibid., p. 499-500 = Ep. 2, Thiel, p. 742; cette seconde lettre, arrivée le 28 mars, est appuyée par une lettre de l’évêque de Thessalonique, Dorotheos, Coll. Auel. 105, ibid., p. 495-498 = Ep. 3, Thiel, p. 743-745. 3 Cf. HORMISDA, Ep. 4, Coll. Auel. 108, ibid., p. 500-501 = Thiel, p. 745-746 (Jaffé 771); Ep. 6, Coll. Auel. 110, ibid., p. 502-503 = Thiel, p. 747-748 (Jaffé 773). 4 Id., Ep. 8, Coll. Auel. 115, ibid., p. 511-512 = Thiel, p. 755-758. 5 Id., Ep. 7, 1-3, Coll. Auel. 116, ibid., p. 513-513 = Thiel, p. 748 (Jaffé 774). 6 Id., Ep. 7, 4-9, Coll. Auel. 116, ibid., p. 514-515 = Thiel, p. 749. 7 Id., Ep. 7, 10-17, Coll. Auel. 116, ibid., p. 515-517 = Thiel, p. 750-751. 8 Id., Ep. 7, 18-22, Coll. Auel. 116, ibid., p. 518-519 = Thiel, p. 751-753. 9 Id., Ep. 7, 23, Coll. Auel. 116, ibid., p. 518-519 = Thiel, p. 753; id., Libellus, Coll. Auel. 116 b, ibid., p. 520-522 (un exemplaire destiné à Vitalianus, daté du 18 mars 517); voir aussi Coll. Auel., App. IV, ibid., p. 800-802 = Thiel, p. 754-755. 10 HORMISDA, Ep. 7, 24-27, Coll. Auel. 116, CSEL 35, 2, p. 518-519 = Thiel, p. 754. 11 Id., Capitula, Coll. Auel. 116 a, ibid., p. 519-520 = Thiel, p. 754. 12 Id., Ep. 22, 2, Coll. Auel. 136, ibid., p. 559 = Thiel, p. 783 (Jaffé 784). 13 Relatio synodi Epiri ueteris, Coll. Auel. 119, ibid., p. 526-528 = Ep. 16, Thiel, p. 772-774. 14 ANASTASIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 125, ibid., p. 537-540 = Ep. 10, Thiel, p. 761-766. 15 AUITUS VIENN., Ep., 2, Coll. Auel. 136, ibid., p. 559, ligne 16 = Ep. 21, Thiel, p. 782; THEODORUS ANAGN., HE, fragm. 67, GCS 45, p. 146. 16 Relatio synodi Epiri ueteris, 2, Coll. Auel. 110, ibid., p. 527 = Ep. 16, Thiel, p. 773. 17 ANASTASIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 111, ibid., p. 503-504 = Ep. 11, Thiel, p. 764-765.

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(. . . 533? . . .)

patricius in Samniae partibus, possède un domaine dans le Samnium, sur lequel vit Honoratus, le fils de l’un de ses coloni, auquel il octroie la liberté et qui fonde un monastère à Fundi (= Fondi; Latina)1. Il n’est pas exclu d’identifier V. avec le patricius Venantius mentionné à l’occasion d’un procès 2 et félicité par Athalaric d’être le père de tant de consuls 3. Dans ce cas, V. est Basilius Venantius iunior, de l’antique famille des Decii, consul en 508 et appelé patrice en 533 4. 1 2 3 4

GREGORIUS, Dial., I, 1, 1 et 3, SC 260, p. 18 et 20; voir HONORATVS 8. CASSIODORUS, Variae 3, 36, MGH aa 12, p. 97 = CC 96, p. 122-123. Id., Variae 9, 23, ibid., p. 288 = CC 96, p. 375. Voir PLRE 2, p. 1153-1154, Venantius 5.

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(. . . 14 mai 553 . . .)

episcopus ecclesiae Lippiensis1 (Lippia = Lecce), souscrit à Constantinople, au 16e rang (et 10e des Italiens) 2 le Constitutum de saepe dictis tribus capitulis 3 adressé à Justinien le 14 mai 553 4 par le pape Vigile, pressé par l’empereur de se prononcer sur la question des Trois Chapitres 5 ; par cette signature, il s’associe à la prise de position du pape qui, ayant refusé de siéger au concile œcuménique, réuni depuis le 5 mai 553 pour débattre de cette question 6, – rappelle les récentes professions de foi des patriarches de Constantinople, Menas et Eutychès, des évêques Theodoros de Césarée de Cappadoce, Andreas d’Éphèse, Theodoros d’Antioche de Pisidie, Petros de Tarse, ainsi que celles d’Apollinaris d’Alexandrie, Domninos d’Antioche de Syrie et Helias de Thessalonique, déclarant leur adhésion au Tome du pape Léon et leur communion avec Rome 7 ; – porte l’anathème – sans nommer l’auteur – contre soixante propositions attribuées à Théodore de Mopsueste 8, mais interdit – en évoquant l’autorité des Pères – de condamner la mémoire de ce dernier, mort dans la communion de l’Église 9 ; – dénonce, en s’appuyant sur les actes du concile de Chalcédoine (451), les attaques portées contre Théodoret de Cyr, rappelle que ce dernier a été reçu dans la communion de Rome et dans celle du concile, tout en précisant qu’il condamne les propositions qui auraient pu lui être attribuées10, dont cinq sont solennellement anathématisées11; – interdit – en citant les procès-verbaux du concile de Chalcédoine – de modifier le jugement prononcé par ce concile en présence des légats romains – sur la personne et la lettre d’Ibas d’Édesse, reconnues orthodoxes12 ; – interdit de porter atteinte à l’autorité du concile de Chalcédoine, en citant la promulgation que le pape Léon a faite de ses actes et l’adhésion du pape Simplicius à ses sentences13, et déclare qu’il a lui-même manifesté la plus grande vénération pour le synode14 ; – interdit à tous ceux qui appartiennent aux ordines et à tous ceux qui ont un rang dans l’Église de manifester, verbalement ou par écrit, dans l’enseignement ou dans la prédication, des critiques, ou de rouvrir le débat sur le Constitutum et déclare nul et non avenu ex auctoritate sedis apostolicae tout ce qui, fait, dit ou écrit, pourrait entrer en contradiction avec l’acte présent15. Var. Liparensis. VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 312, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 319 (Jaffé 937). 3 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 4 Id., Constitutum de tribus capitulis, 314, Coll. Auel. 83, ibid., p. 320. 5 Id., Constitutum de tribus capitulis, 24, Coll. Auel. 83, ibid., p. 235. 6 Gesta 2 et 4 action. 2 conc. Constantinopol. (533), ACO IV, 1, p. 25; Gesta 8 action. 2, ibid., p. 28, lignes 20-21. 7 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 3-20, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 231-234. 8 Id., Constitutum de tribus capitulis, 29-202, Coll. Auel. 83, ibid., p. 237-286. 9 Id., Constitutum de tribus capitulis, 203-220, Coll. Auel. 83, ibid., p. 286-293. 10 Id., Constitutum de tribus capitulis, 221-227, Coll. Auel. 83, ibid., p. 283-295. 1

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VENANTIVS 11 12 13 14 15

Id., Id., Id., Id., Id.,

Constitutum Constitutum Constitutum Constitutum Constitutum

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de de de de de

tribus tribus tribus tribus tribus

capitulis, capitulis, capitulis, capitulis, capitulis,

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228-235, 236-285, 286-296, 297-305, 305-306,

Coll. Coll. Coll. Coll. Coll.

Auel. Auel. Auel. Auel. Auel.

83, 83, 83, 83, 83,

ibid., ibid., ibid., ibid., ibid.,

p. p. p. p. p.

295-296. 296-311. 311-315. 315-318. 318.

(. . . 587/588-entre février et août 601)

patricius Syracusanus; exmonachus (Syracusae = Siracusa), patrice résidant à Syracuse1, est l’époux de la patricia Italica 2 dont il a deux filles, Barbara et Antonina 3. V. est, en 587/588, le destinataire d’une lettre du roi Childebert II, remise, à leur escale en Sicile, par les ambassadeurs francs Ennodius, Grippo, Radon et Eusebius, en route pour Constantinople : V. est prié par le souverain, qui souhaite l’établissement de la paix entre son royaume d’Austrasie et l’Empire, d’intervenir en ce sens, par ses conseils, auprès de l’empereur Maurice 4, l’intervention de la patricia Italica étant elle aussi sollicitée par une lettre analogue de Childebert 5. V. se voue à Dieu en revêtant l’habit monastique puis renonce à sa profession de moine, soit avant d’épouser Italica, donc avant 586/587, soit plutôt entre cette dernière époque et mars 591, date à laquelle le pape Grégoire lui reproche son retour dans le siècle, l’exhorte à reprendre l’habit de moine pour le salut de son âme, et l’invite à se rendre en visite ad limina pour prendre conseil auprès de lui plutôt que d’écouter ses amis et clients lettrés, attachés à sa fortune plus qu’à sa personne 6. Au début de 596, V., qui n’est pas venu à résipiscence puisqu’il est qualifié par le pape d’exmonachus, est en conflit ouvert avec l’évêque de Syracuse Iohannes : ce dernier refusant d’accepter ses oblations et interdisant que la messe soit célébrée dans la maison du patrice, V. envahit et saccage le palais épiscopal avec des hommes en armes, conduite que lui reproche le pape dans une lettre datée de juillet 596 où il le rappelle au respect dû à l’évêque; V. est cependant ménagé par le pontife qui, souhaitant la réconciliation, lui annonce qu’il écrit à l’évêque pour que ce dernier accepte ses oblations, autorise la célébration de la messe dans sa demeure – voire y procède lui-même – 7, toutes injonctions effectivement adressées par Grégoire à Iohannes également en juillet 596 8. En 599 au plus tard, V. est, avec Italica, adjudicataire de domaines de l’Église romaine à la fois dans la région de Syracuse et dans celle de Palerme : en août 599, en effet, V., comme Italica, est cité en exemple par Grégoire à l’évêque Iohannes de Syracuse (qui tente au même moment de modifier cette coutume) comme étant autorisé, avec l’accord du pontife, à livrer les redevances dues à l’Église de Rome, à sa convenance, près de Palerme aussi bien que près de Syracuse 9. Toujours en août 599, V., malade, est le destinataire d’une lettre pontificale, adressée également à Italica, elle aussi souffrante, par laquelle Grégoire exprime sa compassion pour leurs maux et prie les époux de saluer de sa part leurs filles Barbara et Antonina qui sont aussi «ses très douces filles»10. C’est sans doute peu après que V., à cause de son état de santé, commence à s’inquiéter de l’avenir de ces dernières et demande au pape de les prendre sous sa

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protection pour qu’elles soient consacrées, en Sicile ou à Rome, à la vie monastique, comme le rappellera plus tard, en février 601, le pontife, dans une lettre adressée à Iohannes de Syracuse11. ` la fin de 599, V. perd son épouse, puisqu’en janvier 601, il est le seul A destinataire d’une lettre de Grégoire qui lui conseille d’accepter sa maladie qui se prolonge, comme une pénitence imposée par Dieu et adresse, par son entremise, ses salutations à Barbara et Antonina12. ` cette époque, V. rédige un testament en faveur de ses filles et décide de A les confier à la protection de l’empereur Maurice à la suite d’un revirement de volonté qu’il annonce au pape, plongeant celui-ci dans l’embarras ainsi que Grégoire l’expliquera ensuite à Iohannes de Syracuse13. V. est bientôt dans un état désespéré dont Grégoire est informé par une lettre de Barbara et Antonina et par une autre de Iohannes de Syracuse, comme en témoignent les réponses adressées par lui en février 601, aux premières pour les assurer de sa sollicitude14 et au second pour le presser, d’une part, de faire reprendre in extremum à V. son habit monastique et, d’autre part, de veiller sur ses filles, dont le destin personnel est incertain et dont l’héritage est déjà convoité par des «hommes mauvais»15. V. meurt sans doute peu après et, en tout cas, avant août 601, puisqu’à cette date il n’est plus question de lui dans la lettre que Grégoire adresse à ses filles16. V. doit sans le moindre doute être distingué du patricius Venantius qui réside à Palerme et qui est, lui, toujours en vie en novembre 60217. En revanche il n’est pas totalement exclu d’identifier V. au domnus Venantius qui, à la fin de l’année 600, sollicite du pape des reliques du confessor Seuerinus pour la consécration d’un oratorium construit à ses frais et obtient satisfaction ainsi qu’en témoigne l’ordre donné par Grégoire en janvier 601 à l’évêque napolitain Pascasius de lui concéder ces reliques, encore qu’il puisse s’agir aussi bien de Venantius de Palerme, voire d’un troisième personnage homonyme18. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 18, MGH Ep. II, p. 279 = CC 140 A, p. 887 (Jaffé 1807); voir PLRE 3, p. 1367-1368, Venantius 2. 2 Id., Ep. 9, 232, ibid., p. 227-228 = CC 140 A, p. 814-815 (Jaffé 1759); id., Ep. 9, 236, MGH Ep. II, p. 232 = CC 140 A, p. 820 (Jaffé 1763); voir ITALICA 3. 3 Id., Ep. 9, 232, ibid., p. 228 = CC 140 A, p. 815; Ep. 11, 18, MGH Ep. II, p. 280 = CC 140 A, p. 888; id., Ep. 11, 25, ibid., p. 285-286 = CC 140 A, p. 895-897 (Jaffé 1814); voir ANTONINA 6; BARBARA 2. 4 CHILDEBERTUS, Ep. austrasicae 39, CC 117, p. 459. 5 Cf. id., Ep. austrasicae 38, CC 117, p. 458. 6 GREGORIUS, Ep. 1, 33, MGH Ep. I, p. 45-47 = CC 140, p. 39-41 (Jaffé 1103). 7 Id., Ep. 6, 40, ibid., p. 416 = Ep. 6, 42, CC 140, p. 414-415 (Jaffé 1423); voir IOHANNES 89. 8 Id., Ep. 6, 41, ibid., p. 417 = Ep. 6, 43, CC 140, p. 415-416 (Jaffé 1424). 9 Id., Ep. 9, 236, MGH Ep. II, p. 232 = CC 140 A, p. 820. 10 Id., Ep. 9, 232, ibid., p. 227-228 = CC 140 A, p. 814-815. 11 Id., Ep. 11, 25, ibid., p. 286, lignes 4-5 = CC 140 A, p. 896, lignes 15-16 (Jaffé 1814). 12 Id., Ep. 11, 18, ibid., p. 279-280 = CC 140 A, p. 887-888. 13 Id., Ep. 11, 25, ibid., p. 286, lignes 5-8 = CC 140 A, p. 896, lignes 16-18. 14 Id., Ep. 11, 23, ibid., p. 284 = CC 140 A, p. 896 (Jaffé 1813). 15 Id., Ep. 11, 25, ibid., p. 285-286 = CC 140 A, p. 895-897, lignes 893-894. 16 Cf. id., Ep. 11, 59, ibid., p. 345-346 = CC 140 A, p. 965-966 (Jaffé 1851). 17 Voir VENANTIVS 7. 18 Voir VENANTIVS 9.

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(. . . 591/592-novembre 602 . . .)

patricius de Panormo (Panhormus = Palermo), neveu du patricius Opilius1, est établi en Sicile, à Palerme 2 ; en 591 ou au début de 592, V. brigue de l’empereur Maurice des chartes d’exconsulat pour l’obtention desquelles il envoie au trésor impérial la taxe exigée de trente livres d’or; puis il se rend à Rome pour solliciter, en cette affaire, l’appui du pape Grégoire qui, par une lettre expédiée entre septembre 591 et août 592, mandate le diacre Honoratus, son apocrisiaire à Constantinople, pour qu’il obtienne au patrice cet honneur justement mérité, sans faire état de la recommandation pontificale, sauf s’il se heurte à des difficultés 3. ` l’été 598, V. écrit au pape pour lui demander l’interprétation allégoA rique des actions de Samson; il reçoit, datée d’octobre 598, une brève réponse de Grégoire qui, alors souffrant, ne peut accéder à sa requête, mais qui, le félicitant de son intérêt pour l’Écriture, promet de lui donner satisfaction, lorsqu’il sera rétabli 4. Selon les instructions adressées en ce même mois d’octobre 598 par le pape au defensor Fantinus, recteur du patrimoine romain en Sicile, V. doit être sollicité par ce dernier d’estimer, avec l’abbé palermitain Vrbicus, le montant des dédommagements à verser aux juifs de Palerme pour les synagogues que l’évêque palermitain Victor a occupées et, malgré l’interdiction du pontife, consacrées au culte chrétien et qui, de ce fait, ne peuvent leur être restituées 5. En février/avril 599, toujours suivant les directives données par le pape à Fantinus, V. doit être requis de juger avec ce dernier le litige qui oppose le magister militum Maurentius à l’Église de Palerme au sujet de la massa Getina, si du moins cette affaire ne peut être réglée à l’amiable; en ce cas, V. devra, avec Fantinus, faire comparaître un représentant mandaté par l’évêque Victor et un autre par Maurentius et régler la contestation par «le moyen des Saintes Écritures» 6. Le siège épiscopal de Palerme étant devenu vacant à la suite de la mort de Victor, V. soutient efficacement la candidature de l’abbé Vrbicus qui est élu par le clergé et le peuple; V. en informe le pape qui, peu satisfait de ce choix, s’enquiert auprès des porteurs de la lettre du patrice d’un autre candidat possible, en la personne du diacre Crescens. En novembre 602, V. est le destinataire d’une réponse de Grégoire lui expliquant son souci de ne pas troubler la quiétude de l’abbé Vrbicus, pour lequel il a le plus profond respect, en lui imposant les soucis de la charge épiscopale et s’en remettant à lui pour le choix du futur évêque de Palerme : V. est chargé d’enquêter sur la vie et les moeurs de Crescens et, si son jugement n’est pas favorable à ce dernier, de rechercher, au sein du clergé palermitain ou, à défaut, d’une autre Église, un prêtre ou un diacre digne d’être élevé à l’épiscopat; quel que soit le candidat retenu par lui, V. devra exhorter le peuple et le clergé de Palerme à l’élire sans retard pour qu’il puisse être consacré dans les plus brefs délais à Rome par le pape 7. V. doit, sans le moindre doute, être distingué du patricius Venantius résidant à Syracuse, que le pape, lui reprochant l’abandon de la profession monastique en mars 591, ne pourrait en aucune manière – à la même époque – appuyer dans des démarches à la cour de Constantinople et qui, de toute façon, meurt avant août 6018. En revanche il n’est pas totalement exclu d’identifier V. au domnus Venantius qui, à la fin de l’année 600, sollicite du pape des reliques du confessor Seuerinus pour la consécration d’un oratorium construit à ses frais et obtient satisfaction ainsi qu’en témoigne l’ordre donné par Grégoire en

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janvier 601 à l’évêque napolitain Pascasius de lui concéder ces reliques, encore qu’il puisse s’agir aussi bien de Venantius de Syracuse, voire d’un troisième personnage homonyme 9. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 36, MGH Ep. I, p. 132 = Ep. 2, 49, CC 140, p. 140 (Jaffé 1190); voir PLRE 3, p. 1369, Venantius 4. 2 Id., Ep. 9, 13, MGH Ep. II, p. 50 = CC 140 A, p. 575 (Jaffé 1537); id., Ep. 13, 14, MGH Ep. II, p. 382 = Ep. 13, 12, CC 140 A, p. 1011 (Jaffé 1878). 3 Id., Ep. 2, 36, MGH Ep. II, p. 132 = Ep. 2, 49, CC 140, p. 140; voir HONORATVS 12. 4 Id., Ep. 9, 13, MGH Ep. II, p. 50 = CC 140 A, p. 575. 5 Id., Ep. 9, 38, ibid., p. 67 = CC 140 A, p. 597 (Jaffé 1562); voir VICTOR 16; VRBICVS 6. 6 Id., Ep. 9, 119, ibid., p. 122-123 = Ep. 9, 120, CC 140 A, p. 672 (Jaffé 1645); voir MAVRENTIVS 2. 7 Id., Ep. 13, 14, ibid., p. 382 = Ep. 13, 12, CC 140 A, p. 1011-1013; voir CRESCENS 5. 8 Voir VENANTIVS 6. 9 Voir VENANTIVS 9.

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(. . . mai 594-mai 599-mai 603? . . .)

episcopus Lunensis (Luna = Luni; La Spezia), se trouve à Rome (adest...in præsenti) au moment où le pape Grégoire rédige les Dialogues en 593/594 et certainement au plus tard en mai 5941. Avec le uir magnificus Liberius, il rapporte au pape le témoignage de leurs serviteurs sur le châtiment posthume miraculeusement infligé au défenseur de l’Église de Milan, Valentinus, qui avait mené une vie dissolue 2. V. relate aussi à Grégoire le miracle, confirmé par le vice-préfet de Rome Iohannes, opéré à Plaisance par l’évêque Sabinus 3 ainsi que celui dont l’évêque Frigdianus est l’auteur à Lucques 4 et il fait état du don de prophétie de Cerbonius de Populonia 5. En mai 594, V. se trouve à Rome auprès du pape Grégoire lorsque parvient à ce dernier une plainte portée par des habitants de Luni, accusant certains clercs de leur Église de ne pas respecter les règles canoniques aussi bien dans leurs mœurs que dans l’exercice du ministère. V. est invité par le pape à sanctionner avec sévérité ces manquements à la discipline; il quitte Rome porteur d’une lettre du pape datée de mai 594 et destinée à l’évêque Constantius de Milan, stipulant que V. doit, en compagnie de Constantius, faire comparaître tous les clercs de Luni présumés coupables et, éventuellement, leur appliquer des sanctions canoniques 6. Après son départ de Rome, mais toujours en mai 594, V. est le destinataire d’une lettre de Grégoire qui lui transmet la plainte de nombreux fidèles de Luni contre les juifs détenant des esclaves chrétiens. V. est invité, en application de la loi, à faire libérer ces esclaves, désormais placés sous sa protection, tout en permettant à ceux d’entre eux qui sont installés depuis longtemps sur un lopin de terre de le conserver en qualité de colons, en acquittant un loyer à l’exclusion de tout autre charge 7. Par une lettre de septembre 594, V. est chargé par Grégoire de se rendre dans l’île de Gorgona (Livorno), afin d’enquêter sur Saturninus, prêtre exclu

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des ordres, accusé de continuer à célébrer la messe; si les faits s’avèrent exacts, V. doit excommunier Saturninus jusqu’à la fin de ses jours, à l’exception de l’ultime réconciliation; dans le cas contraire, il doit apprécier si Saturninus a accompli une pénitence suffisante pour lui permettre de recevoir dès lors la communion parmi les laïcs 8. Vers la même époque, V. écrit au pape pour lui faire part de son mauvais état de santé et pour le consulter sur les mesures à prendre à l’égard du diacre-abbé et des sous-diacres de Porto Veneris (= Portovenere; La Spezia) qui ont commis des fautes graves et pour lui faire rapport sur sa mission à Gorgona. V. reçoit une réponse datée de novembre 594 où Grégoire lui prodigue ses consolations, loue son zèle et lui donne des consignes précises. V. est invité à ne réintégrer dans les ordres sous aucun prétexte le diacre-abbé de Porto Veneris (qui sera rempacé par un autre clerc promu au diaconat), à lui infliger une pénitence appropriée, et, s’il le mérite, à le réintroduire ensuite dans sa communauté monastique comme prieur; il doit également déposer et ramener à la communion laïque les sous-diacres qui ont commis la même faute. V. est aussi chargé de veiller que Saturus (c’est-à-dire Saturninus) n’exerce plus jamais le ministère sacerdotal, le pape autorisant cependant ce dernier à gérer les intérêts des monastères de Gorgona et de Capraria. Par cette même lettre, V. est informé de l’envoi d’une aube pour un baptême ainsi que d’un exemplaire de la Regula pastoralis destiné au prêtre Columbus, un autre exemplaire devant lui être adressé à lui-même ultérieurement 9. V. fonde à Luni, dans une maison lui appartenant, un monastère de femmes; il assure à celui-ci une dotation comportant un domaine foncier dans le territoire de la cité (fundus Faborianus et Lumbricata) avec deux esclaves (Maurus et Iohannes), deux paires de bœufs et divers instruments en bronze et en fer ainsi que le mobilier liturgique pour l’oratoire (un calice et une patène d’argent; des tissus précieux et une nappe d’autel) et des livres liturgiques. V. demande au pape l’autorisation de consacrer l’oratoire monastique à l’apôtre Pierre ainsi qu’aux saints Jean et Paul, Hermas et Sébastien. Il obtient en octobre 597 l’autorisation demandée, sous condition que la donation soit enregistrée dans les gesta municipaux et que l’oratoire, où ne doit se trouver aucune sépulture, ne soit pas utilisé pour des messes publiques10. En janvier 599, V. est invité par Grégoire, qui a reçu la plainte de l’ancilla Dei Adeodata contre sa mère Fidentia, à convaincre cette dernière de donner satisfaction à sa fille et, s’il n’y parvient pas, à donner à Adeodata ` la même époque, V. sollicite du protection et aide devant le tribunal civil11. A pape Grégoire l’envoi d’une moniale pour en faire l’abbesse d’un monastère de Luni (celui qu’il a fondé?); il reçoit entre février et avril 599 une lettre du pape l’informant de l’arrivée d’une religieuse apte à exercer cette charge et à laquelle il est prié d’apporter son aide tant matérielle que spirituelle12. En mai 599, V. est le destinataire d’une lettre de Grégoire accompagnant la petitio du prêtre Agrippinus et du diacre Seruandus de Fiesole (Firenze; = Faesulae) qui veulent reconstruire leurs églises en ruines; il est invité par le pape, si la demande lui paraît justifiée, à leur donner 20 sous ou plus13. V. doit probablement (plutoˆt que son homonyme de Pérouse) être identifié à l’évêque Venantius, chargé en 603 par le pape d’enquêter sur la plainte portée par l’évêque Theodorus contre l’évêque de Milan Deusdedit : V. doit recevoir Theodorus avec le défenseur de son Église et transmettre ses conclusions au pape, ainsi que ce dernier l’écrit à Deusdedit en mai 60314. En revanche, il est douteux que V. doive être identifié à l’évêque Venan-

2260

VENANTIVS

9

tius de siège non mentionné que Grégoire charge en janvier 599 de consacrer, s’il les en juge dignes, les prêtres et les diacres de la cité du magister militum Aldio, ainsi que le demande ce dernier qui paraît établi dans la région de Pérouse15. Voir note 6. GREGORIUS, Dial. IV, 55, 1-3, SC 265, p. 180-182; voir VALENTINVS 17; LIBERIVS 8. 3 Id., Dial. III, 10, 1-3, SC 260, p. 288-290.; voir IOHANNES 85; SABINVS 2. 4 Id., Dial. III, 9, 1-3, ibid., p. 288-290. 5 Id., Dial. III, 11, 4-6, ibid., p. 294-296. 6 Id., Ep. 4, 22, MGH Ep. I, p. 256-257 = CC 140, p. 240 (Jaffé 1294); voir CONSTANTIVS 29. 7 Id., Ep. 4, 21, ibid., p. 255-256 = CC 140, p. 239 (Jaffé 1293). 8 Id., Ep. 5, 5, ibid., p. 285 = CC 140, p. 270 (Jaffé 1321); voir SATVRNINVS 7. 9 Id., Ep. 5, 17, ibid., p. 298-299 = CC 140, p. 284-285 (Jaffé 1331); voir COLVMBVS 1. 10 Id., Ep. 8, 5, MGH Ep. II, p. 8 = Ep. 8, 4, CC 140 A, p. 522 (Jaffé 1492). 11 Id., Ep. 9, 86, ibid., p. 100 = Ep. 9, 88, CC 140 A, p. 611 (Jaffé 1611); voir ADEODATA 3. 12 Id., Ep. 9, 114, ibid., p. 119-120 = Ep. 9, 115, CC 140 A, p. 668 (Jaffé 1640). 13 Id., Ep. 9, 143, ibid., p. 140 = Ep. 9, 144, CC 140 A, p. 695 (Jaffé 1668); voir AGRIPPINVS 2; SERVANDVS 4. 14 Id., Ep. 13, 33, ibid., p. 396 = Ep. 13, 31, CC 140 A, p. 1032 (Jaffé 1098); voir THEODORVS 25; DEVSDEDIT 12. 15 Id., Ep. 9, 102, ibid., p. 110 = Ep. 9, 103, CC 140 A, p. 654 (Jaffé 1127); voir VENANTIVS 10. 1

2

VENANTIVS

9

(. . . janvier 601 . . .)

construit à ses frais un oratoire, puis envoie son esclave Iohannes demander au pape Grégoire son accord afin qu’il puisse recevoir des reliques du confesseur Seuerinus. Il obtient satisfaction comme l’atteste la lettre du pape adressée en janvier 601 à l’évêque napolitain Pascasius, invité à concéder les reliques demandées1. V. est probablement un notable campanien, bien qu’on ne puisse exclure totalement une identification avec le patrice homonyme de Syracuse ou celui de Palerme 2. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 19, MGH Ep. II, p. 280-281 = CC 140 A, p. 889 (Jaffé 1808); voir PASCASIVS 16; IOHANNES 134; voir PLRE 3, p. 1369, Venantius 4. 2 Voir VENANTIVS 6 et 7.

VENANTIVS 10

(. . . janvier 599?-janvier 604 . . .)

episcopus Perusinus (Perusium = Perugia), évêque de Pérouse, reçoit, datée de janvier 604, une lettre du pape Grégoire qui le charge de transmettre sans retard à l’évêque Ecclesius de Chiusi (Siena; = Clusium) une tunique pour qu’il puisse se protéger de l’hiver; il est invité à annoncer au pape qu’il a rempli sa mission1.

VENERIA

2261

2

V. doit sans doute être identifié avec l’évêque homonyme 2, auquel, en janvier 599, le pape demande de faire droit à la requête du magister militum Aldio, qui paraît établi dans la région de Pérouse, en ordonnant des prêtres et des diacres dans la ciuitas de ce dernier; il doit consacrer ceux qu’il en juge dignes et les inciter à gagner les païens à la foi chrétienne 3. En revanche, il n’y a guère de raison de l’identifier à l’évêque Venantius, chargé en mai 603 par le pape d’enquêter sur la plainte portée par l’évêque Theodorus contre l’évêque Deusdedit de Milan 4. 1 GREGORIUS, Ep. 14, 15, MGH Ep. II, p. 435 = CC 140 A, p. 1088 (Jaffé 1992); voir ECCLESIVS 2. 2 ` A moins qu’il ne s’agisse de l’évêque homonyme de Luna, VENANTIVS 8. 3 GREGORIUS, Ep. 9, 102, MGH Ep. II, p. 110 = Ep. 9, 103, CC 140 A, p. 655 (Jaffé 1627). 4 Id., Ep. 13, 33, ibid., p. 396 = Ep. 13, 31, CC 140 A, p. 655 (Jaffé 1898); voir VENANTIVS 8; DEVSDEDIT 12.

VENEGESTVS

(VIe/VIIe s.) preuiter,

prêtre de Velletri (Roma; = Velitrae), connu par une épitaphe provenant de la nécropole chrétienne, proche de la villa Borghese, à Rome1. 1

CIL X, 6635/6636.

Aura(elia) VENERIA 1

(IVe/Ve s.)

épouse du diacre Aur(elius) Saturninus, prépare à Concordia (Venezia; = Iulia Concordia) avec ce dernier leur tombe pour laquelle est réclamée la protection du clergé et de la communauté (fraternitas)1. 1 P. ZOVATTO, Le origini del cristianesimo a Concordia, Udine, 1975, p. 77; voir SATVRNINVS 2.

VENERIA1 2

(. . . 405/406 . . .)

qualifiée par l’Histoire Lausiaque de thùn BalloWı¥koy toy÷ ko¥mhtov, femme (ou peut-être fille?) du comes Vallouicus (qui doit peut-être être identifié au comes Allobichus) 2, distribue charitablement ses biens et reçoit les louanges de Palladius qui fait sa connaissance lors de son séjour à Rome, en 405-406 3. 1 2 3

Attestée seulement sous la forme Benerı¥a. Voir PLRE 2, p. 1154; p. 1148, Vallouicus et p. 61, Allobichus. PALLADIUS, Hist. Laus., 41, Butler, p. 128.

2262

VENER[iosus?] 1

VENER[iosus?] 1

(376-446)

[os]tiarius, connu par son épitaphe trouvée à Tortona (Alessandria; = Dertona); meurt à 70 ans, en 3761. 1

ICI, VII, 3.

VENERIOSVS1 2

(. . . 23 octobre 502 – 6 novembre 502 . . .)

episcopus ecclesiae Pellensis 2 (sans doute Hispellum = Spello; Perugia), souscrit au 68e rang 3 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 4 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 5, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 6 à se reconcilier avec leur évêque 7. V., mentionné sans indication de siège au 62e rang sur la liste de présence 8, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 9 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48310, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop couˆteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales11. Il souscrit au 49e rang ce constitutum de Symmaque12. Var. VENERIVS. Var. Spellinensis. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 436; SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 670, 72e ; pour la date, voir liste des conciles. 4 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, 1, Thiel, p. 660-665. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 8 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 46e. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 10 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 11 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 12 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 454 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 694. 1

2

VENERIVS 1

VENERIVS 1

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(. . . avril 397 – entre 404 et 407 . . .) episcopus Mediolanensis (Mediolanum = Milano),

diacre de Milan, présent au chevet de l’évêque Ambroise avant sa mort (4 avril 397), s’interroge, avec Castus, Polemius et Felix, diacres eux aussi, à voix basse, sur la succession épiscopale, pour laquelle ils s’accordent sur le nom de Simplicianus; avec ses compagnons, il reçoit l’assentiment explicite de l’évêque moribond qui a suivi, à leur insu, l’entretien1. V. succède à Simplicianus 2, mort avant novembre 400 3, sur le siège épiscopal de Milan probablement dès l’hiver 400-401, puisqu’au début du printemps 401, il est qualifié par Paulin de Nole de nouus episcopus 4 et que sa qualité d’évêque de Milan (sacerdos Mediolanensis ecclesiae) est connue d’un concile tenu à Carthage le 16 juin 4015. V. annonce son ordination à Paulin de Nole et obtient une réponse (perdue) confiée à Cardamas qui, porteur d’un courrier destiné à l’évêque Delphinus de Bordeaux, rentre en Gaule au début du printemps 401, en passant par Milan, où il pourra éventuellement se charger de la lettre que Paulin conseille à V. d’écrire à Delphinus 6. V. est le destinataire d’un exemplaire de la lettre écrite le 16 juin 401 par le concile de Carthage, adressée également au pape Anastase Ier pour l’informer des difficultés rencontrées par l’Église africaine qui manque de clercs 7 et faire cautionner les mesures envisagées pour remédier à la crise par l’ordination d’anciens donatistes 8. Mais V., à la différence d’Anastase, ne paraît pas avoir fait connaître sa réponse ainsi qu’il ressort des Actes de la session conciliaire réunie le 13 septembre 4019. ` la suite de la lettre pascale de Théophile d’Alexandrie contre l’origéA nisme (14 avril 401)10, V. est invité de façon pressante, par une lettre du pape Anastase (mort le 19 décembre 401), qui avait déjà écrit en ce sens à son prédécesseur sans que celui-ci veuille ou puisse répondre, à se joindre à l’anathème lancé par les sièges apostoliques de Rome et d’Alexandrie contre l’œuvre d’Origène, jugée blasphématoire et dont la lecture doit être interdite11. V. est mentionné dans une lettre d’Anastase à l’évêque Jean de Jérusalem12 et il est compté par Jérôme, dans l’Apologie contre Rufin, après le pape, après Théophile d’Alexandrie et avant Chromace d’Aquilée, parmi les protagonistes de la condamnation d’Origène pour hérésie13. V. reçoit de Jean Chrystostome une lettre exposant son différend avec Théophile d’Alexandrie et faisant le récit des troubles survenus à Constantinople pendant la nuit de Pâques 404, lettre adressée également au pape Innocent et à Chromace d’Aquilée et écrite avant l’exil de Jean (9 juin) pour faire appel aux évêques d’Occident et demander que sa cause soit portée devant un tribunal impartial14. V., à la suite de cet appel, souscrit (avec, en particulier, Chromace d’Aquilée) la synodale d’un concile occidental tenu vraisemblablement à Rome avec le pape Innocent avant l’été 406, ainsi qu’un commonitorium (yΩpomnhstiko¥n) réclamant le rétablissement de Jean sur son siège avant d’entreprendre contre lui un procès légitime15. V. reçoit de Jean Chrysostome, alors en exil (juin 404-septembre 407), une lettre pleine de gratitude l’invitant à poursuivre son intervention en sa faveur, sans que l’on puisse dire si cette lettre s’adresse à S. en tant que signataire de la synodale apportée en Orient par une délégation occidentale ou si elle répond à un message personnel adressé à l’exilé16. V. est célébré dans un carmen que lui consacre Ennodius de Pavie (avant 521) qui souligne sa jeunesse lors de son accession à l’épiscopat17 et ses qua-

2264

VENERIVS

2

lités d’éloquence18. Il figure au 8e rang d’après les catalogues milanais (IXe/XIe s.); il meurt un 4 mai et est enterré ad sanctum Nazarum (ad Basilicam Apostolorum, S. Nazaro)19. 1 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 46, Pellegrino, p. 116; voir CASTVS 1; FELIX 11. 2 Id., Vita Ambrosii, 46, ibid., p. 118. 3 Voir SIMPLICIANVS 1. 4 PAULINUS NOL., Ep. 20, 3, CSEL 29, p. 145; voir PAVLINVS 1. 5 Concilia Africae (16 juin 401) (Reg. Carth. 56), CC 149, p. 194, ligne 418. 6 Voir note 4. 7 Concilia Africae (Reg. Carth. 56), CC 149, p. 194-195, notamment lignes 416-422. 8 Concilia Africae (Reg. Carth. 56), ibid., p. 194 . 9 Cf. Concilia Africae (Reg. Carth. 56), ibid., p. 199, lignes 563-577. 10 THEOPHILUS ALEXANDRINUS, Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 96, CSEL 55, p. 159-181. 11 ANASTASIUS I, Ep. Dat mihi plurimum, 1, PLS I, 791 (Jaffé 281). 12 Id., Ep. Probatae quidem, Coll. Palat. 1, ACO I, 5, p. 4 (Jaffé 282). 13 HIERONYMUS, Apol. c. Rufin. 2, 22, CC 79, p. 58. 14 IOHANNES CHRYSOS., dans PALLADIUS, Dial. 2, SC 342, p. 68-94 et spécialement p. 94, ligne 284. 15 PALLADIUS, Dial. 4, 5-6, SC 341, p. 84. 16 IOHANNES CHRYSOS., Ep. 182, PG 52, 714-715. 17 ENNODIUS, Carm. 2, 79, MGH aa 7, p. 163, vers 5-6. 18 Id., Carm. 2, 79, ibid., p. 163, vers 7-8. 19 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 102; voir F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, I, Milano, Florence, 1913, p. 15-16 et 30-31; G. Bovini, Antichità cristiane di Milano, Bologna, 1970, p. 24 et 183; sur la sépulture, J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 55.

VENERIVS

2

(. . . février/avril 599 – janvier 603 . . .) episcopus Viuonensis (Vibo = Vibo Valentia; Catanzaro),

est depuis peu le successeur de Rufinus (encore attesté en novembre ou décembre 598) sur le siège de Vibo, lorsqu’il est sollicité, entre février et avril 599, par le pape Grégoire, de même qu’un autre évêque du Bruttium, Stephanus, d’apporter son aide au sous-diacre Sabinus, recteur du patrimoine romain dans le Bruttium, chargé par le pontife de procurer les poutres nécessaires aux basiliques romaines de St-Pierre et de St-Paul; V., comme Stephanus, est invité à mettre à la disposition de Sabinus des hommes et des animaux de trait permettant d’amener les troncs d’arbres abattus jusqu’à la mer1. En avril 599, V. est chargé, en compagnie des évêques Paulinus (de Tauriana), Proculus (de Nicotera), Palumbus (de Cosenza) et Marcianus (de Locres), de juger le litige opposant Bonifacius, évêque de Reggio, à ses clercs, selon les instructions adressés par Grégoire à cette date au sous-diacre Sabinus 2 et, par une lettre collective, à V. et à ses collègues dans l’épiscopat 3. En janvier 603, V. est désigné par le pape, comme l’est également Stephanus (et probablement un troisième évêque), pour être le visiteur de l’une ou l’autre des Églises du Bruttium qui viennent de perdre leur évêque, Taurum (= Gioia Tauro; Reggio Calabria), où vient de mourir Paulinus, Thurii (près Sibari; Cosenza) 4 et peut-être également Consentia (= Cosenza) 5. Dans l’Église dont il reçoit ainsi provisoirement la charge, V. doit, tout en promou-

VERECVNDVS 1

2265

vant les clercs et en protégeant les revenus et les biens ecclésiastiques, exhorter le clergé et la plèbe à élire à l’épiscopat un candidat appartenant déjà au clergé, de l’Église locale de préférence, puis expédier à Rome le procèsverbal de l’élection dûment revêtu de signatures 6. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 127, MGH Ep. II, p. 127-128 = Ep. 9, 128, CC 140 A, p. 678 (Jaffé 1613); RVFINVS 10; STEPHANVS 46; SABINVS 9. 2 Id., Ep. 9, 129, ibid., p. 129 = Ep. 9, 130, CC 140 A, p. 680 (Jaffé 1655); voir BONIFACIVS 28; MARCIANVS 14; PALVMBVS 2; PAVLINVS 22; PROCVLVS 3. 3 Id., Ep. 9, 134, ibid., p. 132 = Ep. 9, 135, CC 140 A, p. 684-685 (Jaffé 1656). 4 Id., Ep. 13, 21, ibid., p. 387-388 = Ep. 13, 19, CC 140 A, p. 1019-1020 (Jaffé 1886). 5 Id., Ep. 13, 20, ibid., p. 386-387 = Ep. 13, 18, CC 140 A, p. 1018 (Jaffé 1885). 6 Voir note 4.

VENEROSVS

(IVe/Ve s.) : voir BENEROSVS. (Ve/VIe s.)

Ennia VERA femina religiosa,

connue par une épitaphe de Pavie (= Ticinum), mariée à 38 ans, morte à 63 ans, enterrée avec son neveu ou son petit-fils, Senator, est déposée un 20 octobre par son mari Val(erius) Campanianus1. 1

CIL V, 6465.

VERECVNDVS 1

(. . . 386/387 – avant 389)

grammaticus1, professeur milanais (Mediolanensis ciuis), est secondé dans son enseignement par Nebridius 2 et lié d’amitié à ce dernier autant qu’à Alypius et à Augustin 3, alors tous trois installés à Milan. Quand Augustin et Alypius se convertissent, V. n’est pas encore chrétien, à la différence de sa femme; craignant d’être éliminé de leur petit groupe et ne voyant d’autre voie vers le christianisme que celle de l’ascétisme adopté par ses amis, il considère sa femme comme un obstacle à sa conversion. V. met pendant l’automne et l’hiver 386-387 sa maison de campagne de Cassiciacum (près de Milan) à la disposition d’Augustin et d’Alypius pour un temps de retraite philosophique et spirituelle 4. V. est présent en auditeur aux «dialogues de Cassiciacum»; il est consolé de ses angoisses par ses amis et exhorté par eux à remplir les devoirs de son état conjugal 5. V. meurt alors qu’Augustin se trouve à Rome (printemps 387 – été 388), à l’issue d’une grave maladie au cours de laquelle il se fait chrétien 6, sans doute en 388, puisque Augustin évoque sa récente disparition dans une lettre adressée à Nebridius, de peu antérieure à 389 7. 1

Voir PLRE 1, p. 930, Verecundus 2.

2266

VERECVND[us]

2

2 AUGUSTINUS, Conf. VIII, 6, (13), CSEL 33, p. 180, lignes 17-20; voir PCBE, Afrique, p. 52-65, ALYPIVS; p. 774-775, NEBRIDIVS. 3 Id., Conf. VIII, 6, (13), ibid.; id., De ordine 1, 2 (5), CSEL 62, p. 125. 4 Id., Conf. IX, 3, (5), CSEL 33, p. 199-200, lignes 20-25. 5 Id., Conf. IX, 3, (6), ibid., p. 201, lignes 9-12. 6 Id., Conf. IX, 3, (5), ibid., p. 199, lignes 1-4 et p. 200, lignes 10-14. 7 Id., Ep. 7, 4, CSEL 34, 1, p. 15 et cf. id., Sermo, 178, 7-8, PL 38, 964.

VERECVND[us]

2

(VIe s.?)

ep(iscopu)s, évêque de Vérone (Verona), représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 22e rang1. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55.

** VERECVNDVS évêque de Trente (Tridentum), connu par une liste figurant dans un sacramentaire copié entre 1039 et 10431. Il aurait succédé à Agnellus (579-590). 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 503-504 et p. 750.

VERGILIVS

(IVe/Ve s.) pr(es)b(yter),

prêtre de Fossombrone (Pesaro e Urbino; = Forum Sempronii) dont l’épitaphe (remployant une pierre déjà inscrite sous le Haut Empire) a été recueillie sous la sacristie de l’actuelle cathédrale1; il est déposé un 9 novembre. 1

CIL XI, 6118 = ICI, VI, 122.

V[e]RICVNDVS

(IVe/Ve s.)

connu, en même temps que quatorze autres donateurs, par une inscription notant au 8e rang sa contribution pour une portion de 60 pieds, au pavement de l’église Santa Reparata, première cathédrale de Florence dont les vestiges ont été retrouvés sous l’actuel Duomo1. 1 G. MOROZZI, Santa Reparata, l’antica cattedrale fiorentina, Florence, 1987, p. 29 et p. 63 (pl. 23); pour les autres donateurs de la liste, voir MARINIANVS 2 et, pour une portion particulière du pavement, OBSEQVENTIVS.

VESTINA

VERVS

2267 (. . . entre 366 et 384 . . .)

presbyter, aménage, sur ordre du pape Damase, la sépulture et la crypte des saints Felix et Adauctus, au cimetière de Commodille (Ostiensis), à Rome1. 1

Epigr. Damas. 7, Ferrua, p. 99; ICVR, NS 2, 1016.

** VERVSTIMILVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. V. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur le privilège du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

VESPVLA

(Ve s.)

donateur, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement de la cathédrale (église B) de Vérone (Verona); avec Stercorius (son époux?) et les siens, contribue pour 200 pieds au paiement de l’entreprise1. 1

La cattedrale di Verona, a cura di P. Brugnoli (P. Piva), Vérone, 1987, p. 62.

VESTINA

(. . . entre 401 et 417) inlustris femina1,

lègue par testament, sous le pontificat du pape Innocent (401-417), tout ou partie de ses biens pour la fondation d’une église à Rome. Elle affecte le produit de la vente de ses perles et de ses bijoux à la construction de l’édifice, dont le chantier est confié par le pape aux prêtres Vrsicinus et Leopardus et au diacre Liuianus. Elle dote l’église d’un patrimoine, composé de biens immobiliers à Rome (domus et thermes) et en Italie centrale (Chiusi, Fondi, Cassino et Véies) qui fournissent une rente annuelle d’un millier de solidi. Elle donne au sanctuaire une vaisselle liturgique en argent (167 kg) ainsi que des candélabres

2268

VIATOR 1

en bronze. Enfin elle demande au pape de dédier aux saints Gervais et Protais cette église 2, connue en fait sous le nom de titulus Vestinae et de nos jours appelée S. Vitale. 1 2

Voir PLRE 2, p. 1157. Liber. Pont., XLII, 3-6, p. 220-222.; voir VRSICINVS 1 et LEOPARDVS 2.

VIATOR 1

(. . . avant 343)

chrétien niceén qualifié de frater par Hilaire de Poitiers, sans qu’on puisse en déduire qu’il s’agit d’un évêque, se trouve à Aquilée quelque temps avant le déroulement du concile de Sardique (343), lors des émeutes provoquées par la tentative de Valens, évêque de Mursa, pour s’emparer du siège épiscopal d’Aquilée; V. est renversé, foulé aux pieds et meurt trois jours plus tard dans cette cité1. 1 Ep. Syn. Sardic. ad Iulium 4, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist., B, II, 2, 4, CSEL 65, p. 129.

VIATOR1 2

(. . . 343 . . .)

(eßpı¥skopov), évêque italien de siège non mentionné, souscrit, sans y être présent, aux sentences du concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste de noms, sans indication de siège, publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa cause; il est mentionné au 244e rang, 2e d’un groupe ∞ th÷v Italı¥av, vraisemblablement les titulaires d’évêdéfini eßn t√ kanalı¥w chés situés de part et d’autre des voies Flaminia et Aemiliana 2. Il n’y a aucune raison décisive de l’identifier avec l’évêque Viator de Bergame, ni avec l’homonyme de Brescia 3. 1 2 3

Attesté seulement sous la forme Bia¥twr. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 50, 1, Opitz II, 1, p. 130. Voir ** VIATOR.

VIATOR

3

(. . . 381 . . .) episcopus,

évêque (de siège non mentionné, peut-être un Italien?) figure au 29e rang des signataires de la lettre synodale1 adressée aux empereurs Gratien, Valentinien et Théodose par le concile d’Aquilée le 3 septembre 3812, rendant compte du déroulement du concile, du nombre des participants 3 et leur demandant la confirmation des condamnations pour arianisme portées contre Palladius de Ratiaria (Arcˇar; Bulgarie) et Secundianus de Singidunum (Belgrade) 4. 1

Gesta conc. Aquil., post Ep. 2, CSEL 82, 3, p. 325.

VIATOR

5

2269

Voir liste des conciles. Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 1-5, PL 16, 940-941 = Ep. 2, 1-5, CSEL 82, 3, p. 316-320. 4 Ep. Benedictus, dans AMBROSIUS, Ep. 10, 8-11, PL 16, 942-944 = Ep. 2, 8-11, CSEL 82, 3, p. 321-324. 2 3

VIATOR

4

(. . . 13 mai 495 . . .) episcopus,

évêque italien de siège non mentionné, figure, au 32e rang des évêques, sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri1 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 2, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 3. 1 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 2 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 3 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

VIATOR

5

(. . . février/mars 559 . . .) uir illustris,

chrétien établi sous l’autorité d’un évêque Paulinus séparé (sur la question des Trois Chapitres) de la communion romaine, vraisemblablement celui de Fossombrone (Pesaro e Urbino; = Forum Sempronii). S’associant avec le uir illustris Pancratius, il s’adresse au pape Pélage Ier, par une lettre connue par la réponse pontificale, pour affirmer leur désir de rester dans la communion romaine et demander s’ils doivent refuser de participer aux messes célébrées par les schismatiques1. Il reçoit une longue réponse adressée aussi à Pancratius, dans laquelle le pape rappelle, en s’appuyant sur l’autorité de Cyprien et d’Augustin, ce qu’est un schisme, affirme avec force que seule la communion avec les sièges apostoliques garantit l’orthodoxie et qu’on ne peut être en communion en même temps avec un schismatique ou un hérétique et avec l’Église catholique 2, et annonce enfin que l’évêque Paulinus a été condamné par le Siège apostolique à être relégué dans un monastère 3. 1 PELAGIUS I, Ep. 35, 1-2, Gassò et Batlle, p. 96-97 (Jaffé 971); voir PAVLINVS 21; PANCRATIVS 4; voir PLRE 3, p. 1371, Viator 1. 2 Id., Ep. 35, 3-14, ibid., p. 97-100. 3 Id., Ep. 35, 15-17, ibid., p. 100-101.

2270 VIATOR

VIATOR

6

6

(. . . septembre 596 – novembre 597 . . .) diaconus,

diacre de l’Église de Catane, se rend à Rome à l’automne 597, en compagnie du prêtre Donatus et du diacre Theodosianus, pour se plaindre auprès du pape Grégoire du décret récemment promulgué par l’évêque de Catane Leo au sujet de la répartition de la quartième part des revenus de son Église, celle destinée à l’entretien du clergé, décret qui a pris effet pour la quinzième indiction (septembre 596 – 597) à peine achevée. Se faisant, avec ses deux compagnons, le porte-parole de tous les autres clercs majeurs (hi qui in sacro loco sunt positi), V. demande que soit révoquée une décision qui leur attribue seulement le tiers de cette quatrième part et les défavorise par rapport au reste du clergé auquel reviennent les deux tiers restants; comme ses compagnons, et toujours au nom de ses mandants, il souhaite que l’ancienne coutume de l’Église de Catane soit rétablie, qui leur réservait les deux tiers de cette part et n’en laissait qu’un tiers aux clercs mineurs. V. repart, avec Donatus et Theodosianus, porteur d’une lettre pontificale, datée de novembre 597, adressée à l’évêque Leo pour lui enjoindre de répartir désormais le quart des revenus ecclésiastiques (sans en rien retrancher) entre les prêtres, les diacres et les simples clercs, suivant le mérite de chacun, de façon à récompenser les plus méritants et à susciter chez les autres une saine émulation1. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 7, MGH Ep. II, p. 9-10 = CC 140 A, p. 524 (Jaffé 1494); voir DONATVS 11; LEO 17.

VIATOR

7

(. . . avant juillet 599 . . .) tribunus Ydrontinae ciuitatis (Ydrontum = Otranto; Lecce),

dans l’exercice de ses fonctions commet, avant l’été 599, des actes illégaux en pressurant de taxes et de corvées les habitants de Gallipoli (Lecce; = Callipolis), un castrum appartenant au patrimoine de l’Église romaine. V. est sorti de charge lorsqu’en juillet 599, le pape Grégoire, à la suite de la plainte portée par l’évêque de Gallipoli, Sauinus (ou Sauinianus), ordonne à son successeur, le tribun Occila, d’enquêter sur ses exactions et de réparer les dommages subis par les paysans1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 205, MGH Ep. II, p. 193 = Ep. 9, 206, CC 140 A, p. 765-766 (Jaffé 1732); voir SAVINIANVS 5.

** VIATOR évêque de Bergame (Bergomum), figure dans la série des portraits épiscopaux conservés dans la cloître de S. Alessandro; il repose à S. Alessandro à la fin du Moyen Age, alors qu’une tradition tardive en fait le deuxième évêque de la cité, ce qui est hautement improbable1. 1 F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Lombardia, 2, 1, p. 6; Lanzoni, Diocesi, p. 972; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 266-268 et 588.

2271

VIBOLVS

** VIATOR évêque de Brescia (Brixia), placé au 2e rang d’une liste rédigée en 838 par l’évêque Rampertus dans le récit de la translation des reliques de Filaster à la cathédrale1. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 218; p. 433-437; p. 739.

VIBIVS

(IIIe/IVe s.) fossor,

fossoyeur romain, connu par son épitaphe (aujourd’hui perdue) attribuée au cimetière de Priscille1. 1

ICVR, NS 8, 23310.

VIBOLVS1

(. . . 595-600? . . .) presbyter tituli sancti Marcelli (S. Marcello, Roma),

participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican), par le pape Grégoire, le 5 juillet 595 2. Il souscrit, avec les évêques italiens et avec les prêtres romains – dont Andreas et Romanus, du même titulus –, en présence des diacres, au 9e rang des prêtres 3, le décret que promulgue le pape Grégoire et par lequel V. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 4 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 5 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 6 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 7 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 8 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 9. V. doit vraisemblablement être identifié à Viuulus, presbyter titulo sancti Marcelli, qui participe au concile réuni à Rome, le 5 octobre 600, sous la présidence du pape Grégoire, pour recevoir la pétition de Probus, promu inopinément abbé du monasterius ss. Andreae et Luciae, et réclamant la possibilité de

2272

** VICENCIA

disposer de ses biens en faveur de son fils, malgré l’interdiction faite aux moines de tester. V. assiste à l’instruction publique de l’affaire, à l’audition de Probus et s’associe en conséquence à la sentence favorable prononcée par le pape10, comme l’atteste la liste de présence établie par la chancellerie pontificale, mentionnant les évêques, les prêtres et le secundicerius de la schola notariorum Paterius, où il est mentionné au 5e rang des prêtres11. 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

Var. VIBVLVS; VICRVLVS; VVVVS. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367; voir ANDREAS 18; ROMANVS 22. Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. Id., Decretum, 2, ibid. Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. Id., Decretum, 4, ibid. Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. Id., Decretum, 1, ibid., p. 365. Id., Ep. 11, 15, MGH Ep. II, p. 275-277 = CC 140 A, p. 881-884; voir PROBVS 13. Id., Ep. 11, 15, ibid., p. 275 = CC 140 A, p. 881; voir PATERIVS 2.

** VICENCIA épouse de l’évêque de Ravenne Seuerus (attesté en 343) et mère d’Annocencia, selon un récit légendaire recueilli par Andreas Agnellus1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 15, A. Testi Rasponi, p. 47 = MGH srl, p. 285; voir SEVERVS 3.

VICTOR 1

(. . . après 305 – après 314? . . .)

episcopus a Garbe (siège non localisé de Numidie); in urbe Roma episcopus (donatiste), participe au concile de Numidie tenu à Cirta le 5 mars 3051. Ayant adhéré au schisme donatiste, V. est envoyé à Rome par les donatistes, pour mettre fin aux missions provisoires d’interuentores et être le premier évêque de leur ` la tête d’un maigre troupeau, il ne dispose pas dans communauté romaine. A la Ville d’une seule basilique et réunit donc ses fidèles hors de Rome, dans une grotte entourée de claies, d’où le nom de Montenses donné aux membres de la communauté 2. Il semble, à se fier au contexte évoqué allusivement par Augustin, qu’il soit présent à Rome à la fin de l’épiscopat de Miltiade 3. Voir PCBE, Afrique, p. 1153-1154, VICTOR 3. OPTATUS MILEU., 2, 4, CSEL 26, p. 38-39. 3 Cf. AUGUSTINUS, De unico baptismo 16, 28, CSEL 53, p. 29, lignes 19-22 et p. 30, lignes 1-4. 1

2

VICTOR

VICTOR

2273

4bis

2

(. . . après 368 et avant 373 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, est attesté au 6e rang des évêques présents, réunis à Rome (après 368 et avant 373)1 par le pape Damase, après que les évêques de Gaule et de Vénétie lui ont fait rapport sur l’expansion arienne en Italia, pour traiter du cas d’Auxentius de Milan et du symbole de Rimini (juillet 359), auquel ce dernier se réfère. V. est associé, ainsi que les autres participants, à la lettre synodale que le pape rédige pour rappeler la condamnation du symbole de Rimini, pour répéter celle d’Auxentius de Milan, en promettant le rétablissement de l’orthodoxie nicéenne 2. 1 Conc. rom., Ep. Confidimus, dans DAMASUS, Ep. 1, Schwartz, ZNTW 35, 1936, p. 19, ligne 2 (Jaffé 232). Pour la date, voir Ch. Pietri, Roma christiana, p. 734. 2 Conc. rom., Ep. Confidimus, ibid., p. 19-20; cf. THEODORETUS, HE 2, 22, GCS 44, p. 146-150; cf. SOZOMENUS, HE 6, 23, GCS 50, p. 265-268; voir AVXENTIVS 1.

VICTOR

3

(IVe s.) acolitus a dominicu Clementis (S. Clemente, Roma),

acolyte romain attaché à S. Clemente indique son nom sur un collier servile, pour qu’on lui rapporte un fugitif éventuel, l’un de ses esclaves ou plutôt l’un des esclaves de l’église1. 1

CIL XV, 7192 et 7192 a.

VICTOR

4

(IVe s.) lector,

mort à 24 ans et onze mois, est déposé à Rome au cimetière de Calliste dans une chambre funéraire proche de l’escalier libérien1. 1

U.M. FASOLA, RAC, 56, 1980, p. 252.

* VICTOR

(. . . 409/410) : voir VALGIVS.

VICTOR

4bis

(. . . 31 janvier 466) sac(erdos), u(ir) reu(erendus),

connu par son épitaphe provenant peut-être de Cavour (Torino; Forum Vibii Cabarrum), où elle est conservée dans l’église de l’abbaye de S. Maria; meurt le 31 janvier 4661. 1

G. MENNELLA, RAC 69, 1993, p. 218-219.

2274

VICTOR

VICTOR

5

5

(. . . entre 489 et 493? . . .) Nouariensis episcopus (Nouaria = Novara),

exerce la charge épiscopale à une époque de troubles sanglants1 qui peut correspondre au conflit opposant Théodoric à Odoacre (489-493); il commence la construction, dans un temple païen, d’une basilique qu’achève son successeur Honoratus, la Basilica Apostolorum 2. V. meurt avant 513, puisque Ennodius rédige son épitaphe avant de devenir évêque de Pavie 3. V. figure sur les listes épiscopales tracées sur deux diptyques provenant de S. Gaudenzio et de S. Maria, rédigés au IXe/XIe s. : il y est placé au 7e rang, après Simplicianus, attesté en 4514. ENNODIUS, Carm. 2, 95, MGH aa 7, p. 172, vers 2. Id., Dict. 2, 2, ibid., p. 126; voir HONORATVS 5. 3 Voir note 1. 4 C. Bascapè, Novaria, p. 222 et p. 260; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-461 et p. 743; voir SIMPLICIANVS 2. 1

2

VICTOR

6

(. . . entre 492 et 495/496 . . .) episcopus Neapolitanus (Neapolis = Napoli),

évêque de Naples, reçoit instruction du pape Gélase de recevoir le corps de saint Séverin de Norique et de le déposer dans le mausolée construit à cette intention par l’illustris femina Barbaria dans le Castrum Lucullanum (Pizzofalcone; Napoli)1. V. doit donc être identifié à l’évêque Victor, chargé par Gélase, avec Serenus (évêque de Nole) et Melior évêque de siège non mentionné (très vraisemblablement campanien), de juger la plainte du diacre Stephanus contre son archidiacre Faustinus, alors que le premier voulait être jugé à Rome et que le second minimise l’affaire 2. De même, V. est très certainement l’évêque Victor auquel le pape confie, ainsi qu’à d’autres évêques campaniens, Constantinus de Capoue, Felicissimus (de Caudium), Timotheus d’Avellino et Martyrius de Terracina, le soin d’instruire en appel l’affaire de Benenatus et de Maurus, citoyens de Benévent, coupables d’avoir arraché un curiale à l’asile d’une église et excommuniés pour cette raison par leur évêque Epiphanius. V. reçoit, comme ses collègues, l’ordre du pape d’interdire toutes les églises aux deux citoyens de Bénévent, s’ils sont reconnus coupables 3. V. est vraisemblablement l’évêque qui reçoit l’ordre du pape de rétablir les célébrations liturgiques dans la basilica Agathae du fundus Caclanus (situé près de Naples, d’après un document du Xe siècle), puisque le uir spectabilis Petrus restitue au sanctuaire ses revenus et oblations 4. Rien ne prouve que V. soit l’évêque homonyme destinataire d’une lettre du pape Gélase dont il ne reste qu’un court fragment demandant de faire respecter par les héritiers négligents la volonté d’un défunt 5. Rien ne prouve, non plus que V. soit l’évêque homonyme qui consulte le pape Gélase, sur l’attitude des diacres refusant la promotion au sacerdoce alors que son Église manque de prêtres. Il reçoit le conseil de rechercher des candidats parmi les acolytes et les sous-diacres déjà âgés et de favoriser les prêtres

VICTOR

7

2275

dans la distribution des allocations, pour amener les diacres à désirer le sacerdoce 6. Précédant Stephanus, V. figure au 19e rang sur la liste épiscopale des Gesta episcoporum Neapolitanorum composés au milieu du IXe s. qui lui attribuent un épiscopat de 11 ans, 10 mois à l’époque du pape Gélase et de l’empereur Zénon, entre 474 et 496 7. Selon cette même source, V. fait édifier deux églises hors les murs à Naples, l’une dédiée en l’honneur du protomartyr saint Étienne, l’autre en l’honneur de sainte Euphémie (basilica S. Eufemia située dans le quartier de la Sanità) 8. Il est mentionné au 8 février sur le calendrier de marbre napolitain 9. EUGIPPIUS, Vita Seuerini, 46, 2, MGH aa 1, 2, p. 30. GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 10, Loewenfeld 6, p. 3-4 (Jaffé 646); voir SERENVS 1; STEPHANVS 7; FAVSTINVS 8. 3 Id., Fragm. 40, Thiel, p. 504-505 (Jaffé 737); voir BENENATVS 2; MAVRVS 3; CONSTANTINVS 4; EPIPHANIVS 8; FELICISSIMVS 5; MARTYRIVS 4; MAVRVS 3; TIMOTHEVS 1. 4 Id., Fragm. 21, ibid., p. 495-496 (Jaffé 681); cf. B. CAPASSO, Monumenta ... II, p. 142, n. 230; voir PETRVS 28. 5 Id., Ep. Coll. Brit. 20, Loewenfeld 11, p. 7 (Jaffé 656). Voir VICTOR 11. 6 Id., Fragm. 10, Thiel, p. 448-449 (Jaffé 668). 7 Gesta episc. Neapolitan., MGH srl, p. 408; voir STEPHANVS 7. 8 Ibid., p. 408. 9 D. MALLARDO, Calendario, p. 21, 45, 50 : H. DELEHAYE, An. Boll. 57, 1939, p. 12. 1

2

VICTOR

7

(. . . 494 . . .) Taurinatis urbis episcopus (Augusta Taurinorum = Torino),

évêque de Turin, accompagne Epiphanius de Pavie, à la demande expresse de ce dernier, dans l’ambassade envoyée par le roi goth Théodoric auprès du souverain burgonde Gondebaud pour racheter des captifs ligures emmenés par des barbares au-delà des Alpes1. Il part en compagnie d’Epiphanius en mars 494 2 et, avec lui, se rend à Lyon où l’ambassade est accueillie d’abord par l’évêque de la ville, Rusticus, puis reçue par le roi burgonde. V. cède à Epiphanius l’honneur, que lui proposait ce dernier, d’adresser leur requête au souverain, qui accepte de restituer les captifs sans rançon 3. Il reste aux côtés d’Epiphanius pendant tout le séjour lyonnais 4 et l’accompagne sans doute auprès de l’autre roi burgonde, Godigiselus, à Genève, bien que son nom ne soit plus mentionné par Ennodius 5. V. peut être l’évêque de Turin homonyme qui, selon la Passio de la matrone Iuliana (qui n’est pas antérieure au Ve siècle), construit une basilique à l’emplacement de l’oratoire édifié par la sainte sur le lieu où sont morts les martyrs de Turin 6. 1 2 3 4 5 6

ENNODIUS, Vita Epiphanii, 136-146, MGH aa 7, p. 101-102; voir EPIPHANIVS 1. Id., Vita Epiphanii, 146-147, ibid., p. 102. Id., Vita Epiphanii, 149-167, ibid., p. 102-105. Id., Vita Epiphanii, 164 et 167, ibid., p. 105. Cf. id., Vita Epiphanii, 174, ibid., p. 106. AASS Febr. II, p. 658, a.

2276

VICTOR

VICTOR

8

8

(Ve s.) præsb(yter) tituli Nicome[dis], (titulus non identifié, Roma),

prêtre romain du titre de Nicomède, déposé un 26 novembre au cimetière de Cyriaque1. 1

ICVR, NS 7, 18091.

VICTOR

9

(Ve s.)

donateur, avec Theosebes, sans doute son épouse, et avec les siens, contribue, pour mille deux cents pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 343, n. 25.

VICTOR1 10

(. . . entre 501 et 513 . . .)

haut personnage qualifié de sublimis et magnificus uir, est chargé par Ennodius, alors diacre à Milan, de plaider sa cause auprès d’un évêque Senator qui retient plusieurs de ses esclaves 2. V. peut être identifié au personnage homonyme, qualifié lui aussi de sublimitas qui envoie à Ennodius le fils d’un certain Paulus pour qu’il poursuive des études libérales 3. 1 2 3

Voir PLRE 2, p. 1159, Victor 9. ENNODIUS, Ep. 3, 1, MGH aa 7, p. 76-77; voir SENATOR 2. Id., Ep. 9, 8, ibid., p. 296.

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(...entre 492 et 496? – 23 octobre 502 – 6 novembre 502...) episcopus ecclesiae Lunensis (Luna = Luni; La Spezia),

souscrit, au 23e rang1, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 2 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi 3 – décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius 4 à se réconcilier avec leur évêque 5. V., mentionné sans indication de siège (au 76e rang) sur la liste de présence 6, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 502 7 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura

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promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 483 8, et où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales 9. Il souscrit au 54e rang ce constitutum de Symmaque10. Il n’est pas exclu d’identifier V. avec l’évêque homonyme de siège non mentionné, destinataire, à l’occasion d’une affaire inconnue, d’une lettre du pape Gélase dont il ne reste qu’un fragment, lui demandant de faire respecter, contre les héritiers négligents, la volonté des défunts11. V. est peut-être l’évêque homonyme qui consulte Gélase sur l’attitude des diacres refusant la promotion au sacerdoce, alors que son Église manque de prêtres. Il reçoit le conseil, puisque la discipline ecclésiastique ne permet pas d’user de contraintes, de rechercher des candidats parmi les acolytes et les sous-diacres et de favoriser les prêtres dans la distribution des allocations pour amener des diacres à désirer le sacerdoce12. 1 Acta syn. rom., 2, 6, 25, MGH aa 12, p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 2 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 3 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 6 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 61e. 7 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 8 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 9 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 10 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 454 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 11 GELASIUS, Ep. Coll. Brit. 20, Loewenfeld 11, p. 7 (Jaffé 650). 12 Id., Fragm. 10, Thiel, p. 488-489 (Jaffé 668), à moins qu’il ne s’agisse de l’évêque homonyme de Naples; voir VICTOR 6.

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(. . . entre 526 et 530 . . .) presbiter,

fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité, Ecclesius; prenant, avec l’archidiacre Mastalus, la tête des contestataires, V. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs ravennates; V. est mentionné au 3e rang des clercs (3e des prêtres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à

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Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1

ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl,

p. 321.

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(. . . 4 avril 538? – 15 février 545?) episcopus,

évêque de Ravenne, successeur d’Vrsicinus (mort en 535 ou 536), est placé au 25e rang dans la liste épiscopale du Liber Pontificalis Rauennatis1. Étant donné que le 5e anniversaire de sa consécration tombe, comme cette dernière, un jour de Pâques 2 et qu’une telle coïncidence dans un intervalle de cinq années ne se produit dans la période considérée que pour les années 538 (Pâques, le 4 avril) et 543 (Pâques, le 5 avril), V. est très probablement consacré le 4 avril 538, après une longue vacance due certainement à la guerre gothique. Après la victoire impériale et la délivrance de Ravenne (540), V. fait fabriquer, grâce aux libéralités de Justinien, pour remplacer, au-dessus de l’autel de l’ecclesia Vrsiana (= Duomo), l’ancien ciborium en bois, un nouveau ciborium en argent d’un poids de 120 livres (le reste du métal précieux offert par l’empereur étant utilisé pour fabriquer des vases sacrés) 3 ; il le dédie au Christ, en accomplissement d’un vœu fait par lui-même et par le peuple, ainsi que l’explique l’inscription placée sur le fronton en forne d’arc du baldaquin et recopiée par Andreas Agnellus 4. C’est certainement le même jour qu’il fait offrande, pour célébrer à la fois Pâques et ses quinquennalia (le 5 avril 543), d’un antependium tissé de fils d’or et de pourpre destiné à recouvrir l’autel de l’Vrsiana et sur lequel sont représentées, sous les pieds du Sauveur, cinq «images», dont la sienne 5, accompagnées d’une inscription précisant l’occasion de cette offrande, inscription relevée par Andreas Agnellus 6. Parallèlement, V. poursuit la construction de la domus dite Tricoli (episcopium), commencée par Petrus II, Cælius Aurelianus, Caius Ecclesius et Vrsicinus, mais ne réussit pas à porter à leur terme les travaux qui seront finalement achevés par son successeur, Maximianus 7 : pour sa contribution à l’édification de cette domus, il est représenté dans la galerie des portraits et cité dans l’inscription que Maximianus fait plus tard composer dans la domus, en l’honneur de ses bâtisseurs successifs 8. V. restaure les anciens bains jouxtant la domus ecclesiae ou episcopium (l’episcopium d’Vrsus et de Neon ou une autre résidence épiscopale?), en faisant revêtir les parois de marbres précieux et de mosaïques historiées 9, avec une inscription, recopiée par Andreas Agnellus, précisant que ce balneum est à l’usage du clergé de l’Vrsiana mais peut également être utilisé gratuitement, le mardi et le vendredi de chaque semaine, par les autres clercs de Ravenne10. V. fait également décorer le baptistère tetragonal que Petrus II avait édifié à Classe à côté de l’ecclesia Petriana11 et il y fait inscrire en lettres d’or une formule – saluo domno papa Victore – rappelant son intervention12. V. contribue activement à Ravenne à la construction de la basilica beati

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Vitalis (= San Vitale) – commencée par Ecclesius et Vrsicinus – ainsi qu’en témoigne la présence de son monogramme sur toutes les impostes des colonnes du rez-de-chaussée et sur deux impostes des tribunes13, laissant à sa mort un édifice presque totalement achevé que son successeur, Maximianus, peut consacrer dès 547. C’est peut-être V. – si l’initiative ne doit pas être attribuée à Maximianus – qui fait transporter les sarcophages de ses deux prédécesseurs, Ecclesius et Vrsicinus, dans le monasterium sancti Nazarii, une chapelle en forme de rotonde flanquant au SE le chœur de S. Vitale, et prévoit, par ses dernières volontés, de s’y faire enterrer à leurs côtés; dans cette hypothèse, ce serait également V. qui, pour justifier cette décision contraire à la volonté du fondateur Ecclesius – qui avait interdit par avance toute inhumation à S. Vitale –, aurait fait graver sur la façade de cette basilique (in atrio ipsius frontis aule) une inscription établissant une exception à la lex en faveur des seules sépultures épiscopales14. V. meurt un 15 février15, très probablement celui de l’année 545, après un épiscopat de 6 ans, 11 mois, 11 jours16, une durée pour laquelle Andreas Agnellus a compté un mois de trop, car elle ferait remonter l’ordination à l’épiscopat à un 4 mars, une date dont l’anniversaire ne peut en aucun cas tomber dans la période pascale17. V. est déposé, aussitôt après sa mort ou au tout début de l’épiscopat de son successeur Maximianus, in ecclesia sancti Vitalis, infra monasterium sancti Nazarii18, où son sarcophage, sur lequel est gravée l’inscription Victor episcopus19, est placé à côté de celui d’Ecclesius, lui même flanqué de l’autre côté par le tombeau d’Vrsicinus 20. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 66, A. Testi Rasponi, p. 181, ligne 1 = MGH srl, p. 324, ligne 8; voir VRSICINVS 3. 2 Id., Liber Pont. Rauen., 66, ibid., p. 182, lignes 26-27 = MGH srl, p. 324, lignes 32-33. 3 Id., Liber Pont. Rauen., 66, ibid., p. 181, lignes 6-12 et p. 182, lignes 21-22 = MGH srl, p. 324, lignes 11-18 et 27-28. 4 Id., Liber Pont. Rauen., 66, ibid., p. 182, lignes 13-20 = MGH srl, p. 324, lignes 19-26 = CIL XI, 262. 5 Id., Liber Pont. Rauen., 66, ibid., p. 182, lignes 23-25 = MGH srl, p. 324, lignes 28-31. 6 Id., Liber Pont. Rauen., 66, ibid., p. 182, lignes 26-27 = MGH srl, p. 32-33. 7 Id., Liber Pont. Rauen., 66, ibid., p. 181, ligne 5 = MGH srl, p. 324, lignes 10-11. 8 Id., Liber Pont. Rauen., 75, ibid.,p. 193, lignes 102-115 = MGH srl, p. 328, lignes 37-42 et p. 329, lignes 1-8 = CIL XI, 264; voir AVRELIANVS 1, ECCLESIVS 1, MAXIMIANVS 2, PETRVS 30. 9 Id., Liber Pont. Rauen., 66, ibid., p. 183, lignes 28-32 = MGH srl, p. 324, ligne 34 et p. 325, lignes 1-4; voir VRSVS 8. 10 Id., Liber Pont. Rauen., 66, ibid. p. 183, lignes 33-39 = MGH srl, p. 325, lignes 5-11 = CIL XI, 263. 11 Id., Liber Pont. Rauen., 66, ibid., p. 183-184, lignes 42-47 = MGH srl, p. 325, lignes 13-17. 12 Id., Liber Pont. Rauen., 66, ibid. p. 184, lignes 45-48 = MGH srl, p. 325, lignes 16-17 = CIL XI, 272. 13 CIL XI, 290. 14 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 61, A. Testi Rasponi., p. 172-173, lignes 166-167 = MGH srl, p. 321, lignes 37-42 et p. 322, lignes 1-6 = CIL XI, 292. 15 Id., Liber Pont. Rauen., 68, ibid., p. 184, ligne 66 = MGH srl, p. 325, ligne 36. 16 Id., Liber Pont. Rauen., 68, ibid., p. 185, ligne 69 = MGH srl, p. 325, lignes 38-39. 17 Voir notes 2 et 6.

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18 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 68, A. Testi Rasponi., p. 184, lignes 67-68 = MGH srl, p. 325, lignes 37-38; voir supra, note 14. 19 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 167. 20 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 59, A. Testi Rasponi., p. 167, lignes 30-32 = MGH srl, p. 319, lignes 2-4.

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(. . . 24 février 541 – 2 avril 554) episcopus Capuae (Capua = S. Maria Capua Vetere;

Caserta), est consacré au siège de Capoue le 24 février 541, un dimanche1. V. a par hasard entre les mains une Harmonie des Évangiles (unum ex quattuor euangelium compositum); ne trouvant aucune indication ni sur le titre ni sur l’auteur, V. se réfère à la lettre par laquelle Eusèbe de Césarée dédie ses Canons évangéliques (un synoptique des quatre Évangiles) à Carpianus; après lecture de cette lettre, il hésite, attribuant cette concordance des Évangiles tantôt à l’Alexandrin Ammonius (déjà utilisé par Eusèbe de Césarée dans ses Canons évangéliques), tantôt à Tatien, auteur d’un Diatessaron, appelé par l’évêque de Capoue Diapente 2. V. finit par opter pour Tatien – ce qui sous-entend qu’il entreprend la révision du Diatessaron probablement dans une version latine. V. réalise ce travail de révision et de correction qui se trouve dans le Codex Fuldensis contenant une harmonie des quatre Évangiles suivie des autres textes du Nouveau Testament 3. V. effectue ce travail au moins depuis avril 546 et termine au plus tôt en avril 547, comme l’indiquent les annotations chronologiques faites par lui-même. En effet, V. lit, à plusieurs reprises, l’ouvrage qu’il corrige, comme l’attestent les souscriptions placées à divers endroits du texte, tantôt sans mention de date 4, tantôt avec des dates précises : le 2 mai 546 (souscription faite à la fin des Actes des Apôtres) 5, les 19 avril 546 et 12 avril 547 (souscription faite à la fin de l’Apocalypse de Jean); le 19 avril 546, il procède à une lecture (publique) dans la basilique constantinienne de Capoue 6. Pour les textes des Évangiles (dans la version de la Vulgate), il ajoute la numérotation manquant dans les canons d’Eusèbe 7. V., compilateur et traducteur, a confectionné des dossiers pour commenter les Écritures : il compose un traité De Pascha – dont un fragment est conservé par Bède – dans lequel il propose la date du 17 avril pour la célébration de Pâques en 550, remettant en cause les calculs de Victor d’Aquitaine 8. Par conséquent, il n’est pas exclu que V. soit l’auteur de 17 fragments relatifs à l’immolation de l’agneau pascal et aux textes de l’Ancien Testament qui s’y réfèrent, des fragments qui, suggérant un cycle pascal, sont réunis sous le titre ex libello de cyclo Paschali et conservés sous le nom de Jean Diacre 9. V. est vraisemblablement l’auteur de fragments réunis sous le titre Reticulus seu de Arca Noe, tout au moins des trois premiers expliquant la signification symbolique de l’arche de Noé10. Il n’est pas certain que V. ait rédigé des Capitula de resurrectione domini (perdus) qui devaient traiter de l’accord entre les différents récits évangéliques de la Résurrection11 ni qu’il ait composé un florilège de citations patristiques (Scholia ueterum Patrum a Victore episcopo collecta), dont cinq fragments du Contra Porphyrium de Pacatus12.

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Rien ne prouve que V. ait rassemblé un collactaneum sur saint Paul13 (ces fragments appartiennent au Commentaire de Pélage sur saint Paul). Il n’est certainement pas l’auteur d’une lettre adressée à un certain Constantius qui sert de préface à un Comes ou lectionnaire romain placé à tort sous le nom de Jérôme et composé à une époque certainement plus tardive14. Il faut identifier Victor avec l’episcopus mentionné comme dédicant sur une colonnette supportant une table d’autel provenant de Capoue15. Selon son épitaphe trouvée à S. Maria Capua Vetere, V. meurt le 2 avril 554, après 13 ans et 28 jours d’épiscopat16. CIL X, 4503. VICTOR, Praef., Codex Fuldensis, Ranke, p. 1-3. 3 Id., Codex Fuldensis, ibid., p. 407, 428-429, 432. et Praef., p. 2, lignes 6-10; voir R. de Bruyne, La préface du Diatessaron latin avant Victor de Capua, Rev. Ben., 39, 1927 p. 5-11. 4 Id., Codex Fuldensis, Ranke, p. 407, 428-429, 432. 5 Id., Codex Fuldensis, ibid., p. 398. 6 Id., Codex Fuldensis, ibid., p. 462. 7 Id., Praef., Codex Fuldensis, ibid., p. 2, lignes 23 et 32, p. 3, lignes 20-23. 8 Id., De Pascha, fragm., dans BEDA, Rat. Temp. 51., CC 123 B, p. 441; id., Ep. ad Vuicthedum 8, p. 639. 9 Id., Ex Libello de cyclo Paschali, fragm., PLS IV, 1183-1190 = dans IOHANNES DIAC., J. Pitra, Spicilegium Solesmense I, p. 296-301. 10 Id., Reticulus seu de arca Noe, fragm. 6, PLS IV, 1194-1196 = dans IOHANNES DIAC., J. Pitra, Spicilegium Solesmense I, p. 287-289. 11 VICTOR ?, Capitula de resurrectione Domini, J. Pitra, Spicilegium Solesmense I, prolegom., p. LIII-LIV = PLS IV, 1196-9711. 12 VICTOR ?, Scholia ueterum Patrum, I, J. Pitra, ibid., p. 265-277 = PLS IV, 11911193; cf. CPL 1152 a, PACATUS (Ps. Polycarpius Smyrnensis), Contra Porphyrum (fragm. quinque a Victore Capuano apud Iohannem seruata), PL 67, 359-360. 13 VICTOR ?, Glossa in epit. ad Romanos, PLS IV, 1182-1183; voir P. I. FRANSEN, Traces de Victor de Capoue dans la chaîne exégétique d’Hélisachar, Rev. Ben. 106, 1996, 1-2, p. 53-6 : voir PELAGIVS 1. 14 Epistula Ps. Hieronymi ad Constantium, PL 30, 487-488; cf. G. Morini, Rev. Ben. 7, 1890, p. 416-423. 15 CIL X, 4504. 16 CIL X, 4503, voir note 1. 1

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(. . . avant le milieu du VIe s. . . .) presb(yter),

est cité dans un document du milieu du VIe s. énumérant, avec leurs redevances, des exploitations rurales in territorio Patauino (dans la région de Padoue) – qui appartiennent peut-être alors à l’Église de Ravenne –, comme tenant d’une donation un terrain marécageux (palude Pampaliana), sans que l’on puisse en conclure avec certitude qu’il est prêtre à Padoue1. 1

Pap. Lat. 3, Tjäder, p. 188, II, ligne 10 (= Marini 137).

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(. . . juin 591 – avant novembre 602) episcopus Panormitanus (Panhormus = Palermo),

est attesté sur le siège de Palerme, pour la première fois, au printemps 591, époque à laquelle, invité par le pape Grégoire à venir, avec les autres évêques de Sicile, à Rome pour le natalicium sancti Petri du 29 juin, il en est, comme ses frères, empêché à cause du litige qui oppose alors en justice l’épiscopat sicilien au préteur Iustinus; selon la lettre par laquelle le pape, en août 591, informe de ces faits le sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, V. doit être invité par ce dernier à se rendre auprès de lui à Syracuse avant l’hiver 591/592, comme en sont priés également les évêques Gregorius d’Agrigente et Leo de Catane1. Durant ce même mois d’août 591, V. est sans aucun doute l’un des destinataires de la lettre circulaire adressée à tous les évêques de Sicile par Grégoire pour mettre en garde ses correspondants contre des individus se prétendant faussement defensores du Siège apostolique et exigeant indûment des Églises des corvées de charroi et d’autres prestations et pour préciser que les véritables représentants du Siège romain sont toujours accrédités par des lettres du pontife ou du rector Siciliae 2. Durant les mois qui suivent, V. semble négliger de sévir contre les habitants de Palerme qui, nombreux, suivant les rapports parvenus au pape, commettent de mauvaises actions, ainsi que s’en lamente Grégoire auprès de l’abbé palermitain Martinianus et du notarius Benenatus, recteur du patrimoine romain pour la région de Palerme, dans une lettre datée d’avril 593. Toujours selon cette lettre, V., en revanche, prive de la communion et accable de mauvais traitements, sans l’avoir soumis à un procès, le uir clarissimus Bonifatius qui vient se plaindre à Rome d’avoir été sans raison valable sanctionné par l’évêque. En conséquence, V. est en avril 593 destinataire d’une lettre du pontife, perdue, lui enjoignant de rechercher les coupables de méfaits et de les punir mais uniquement après les avoir fait comparaître en justice, ainsi dans le cas de Bonifatius qui, selon la lettre (déjà citée) à Martinianus et Benenatus, doit être jugé par ces derniers 3. Par la suite, V. se montre insoucieux d’exercer une surveillance sur les monastères féminins de son diocèse, celui de St-Martin qu’abandonnent sans raison valable deux moniales, Marcia et Victoria, et un autre dans lequel toutes deux se transfèrent et dont Victoria distribue les biens pour en devenir la prieure en attendant d’en être ensuite l’abbesse; V., d’autre part, tolère que, dans ce dernier établissement, le médecin Anastasius – ainsi peut-être que d’autres hommes – ait libre entrée, au détriment de la discipline. En conséquence, V. se voit enjoindre par une lettre pontificale de septembre 594 de ramener Marcia dans sa communauté d’origine et de déférer Victoria devant le defensor Fantinus pour lui faire révéler l’identité de ceux qui ont reçu des biens monastiques et établir l’étendue de sa faute, afin que Grégoire puisse la punir comme il se doit. Par cette même lettre, V. est informé que le porteur, le prêtre Gregorius, naguère abbé du monastère St-Théodore, puis suspendu pour avoir entraîné par sa négligence presque toute la communauté à la perdition, doit, après une longue pénitence, être réintégré dans son monastère, de nouveau en qualité d’abbé, en se voyant toutefois adjoindre un praepositus choisi par l’abbé Vrbicus de St-Hermès parmi ses propres moines pour suppléer à l’incurie de Gregorius 4. En juillet 596, V. est sollicité par le pape, à la suite d’une requête adressée à celui-ci par l’abbé de St-Hermès de Palerme et par sa congregatio, de consacrer à la prêtrise un moine appartenant à la communauté et élu par

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elle, afin que le monastère dispose d’un prêtre qui lui soit propre pour la célébration des offices 5. En novembre 597, V. est sans aucun doute l’un des destinataires de la lettre de Grégoire adressée à «tous les évêques de Sicile» ainsi qu’à plusieurs métropolitains, pour expliquer comment doit être appliquée la loi impériale interdisant aux militaires et aux fonctionnaires de fuir leurs responsabilités en entrant dans le clergé ou en faisant profession dans un monastère : comme ses frères dans l’épiscopat, V. se voit recommander la plus extrême prudence devant des vocations douteuses, parce que suscitées par le désir de fuir le siècle et non par l’élan d’une conversion spirituelle; il ne doit accepter dans les monastères que des fonctionnaires ayant reçu quitus pour la gestion de leur charge publique; quant aux militaires, il ne doit les accueillir dans ces mêmes monastères qu’après une enquête sur leur passé, à la suite de laquelle ils seront encore soumis à trois années de probation 6. Dans les mois qui suivent, V. dépossède de leurs synagogues – pour les consacrer au culte chrétien – les juifs de Palerme qui, par l’entremise de leurs frères de Rome, portent plainte auprès du pape. En juin 598, V. est le destinataire d’une lettre pontificale, accompagnée de la pétition des plaignants, lui rappelant qu’aux termes de la loi, les juifs peuvent disposer de celles des synagogues dont la jouissance leur a été officiellement concédée. V. est donc invité à restituer à la communauté juive de Palerme les synagogues occupées par lui ou, s’il a des raisons d’en contester l’usage, à faire comparaître les deux parties devant des juges élus et, en cas d’échec de cette procédure, à porter l’affaire devant le pape. De toute façon V. doit immédiatement surseoir à la consécration des synagogues confisquées 7. Cependant, après les avoir dépouillées de leurs ornements et de leurs manuscrits, V. consacre au culte chrétien les synagogues de Palerme, en dépit de l’interdiction du pontife, bientôt averti par le notarius romain Salerius, témoin oculaire de cette désobéissance d’autant plus manifeste que, comme ce dernier le fait savoir au pape, l’évêque n’avait aucun motif valable de s’emparer des dites synagogues. Selon les instructions adressées par le pape en octobre 598 au defensor Fantinus, V. doit être mis en demeure de verser à la communauté juive de sa cité, pour des édifices qui, une fois consacrés au culte chrétien, ne peuvent plus lui être rendus, ainsi que pour les maisons et jardins attenants, des indemnités compensatoires dont le montant sera évalué par Fantinus avec le concours du patricius palermitain Venantius et de l’abbé Vrbicus. En revanche, V. devra restituer aux juifs les manuscrits et ornements prélevés dans les synagogues 8. Toujours en octobre 598, V. est pressé par Grégoire, à la suite de la requête présentée à ce dernier par la congregatio du monasterium Praetoritanum, de consacrer un des moines, issu de cette communauté et élu par elle, à la prêtrise, le prêtre ainsi ordonné devant célébrer l’office dans le monastère et uniquement dans celui-ci 9. Enfin, conformément aux instructions adressées à la même date par le pape à l’abbé du monastère St-Hermès, Vrbicus, V. doit être invité par ce dernier à ordonner l’abbé du monasterium Lucuscanum (ou monasterium sanctorum Maximi et Agathae) – qui, naguère dépendant aussi d’Vrbicus, vient de recevoir de celui-ci son autonomie – en la personne du prêtre Domitius, désigné pour cette fonction par le pontife pour mettre fin aux tergiversations d’Vrbicus, hésitant entre le moine Bonus et Domitius10. Peu après, V. entre en conflit avec le magister militum Maurentius au sujet de la massa Getina, un domaine dont il revendique la possession pour son Église; à la suite de la plainte adressée par Maurentius au pape et conformément aux ordres impartis par ce dernier au defensor Fantinus en février/avril

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599, V. doit régler le litige à l’amiable ou, si cela s’avère impossible, désigner un représentant de son Église qui, aux côtés de Maurentius, comparaîtra devant Fantinus et le patricius de Palerme Venantius ou devant d’autres juges élus par les deux parties pour que l’affaire soit tranchée «par le moyen des Saints Évangiles»11. En février 601, V. est certainement l’un des destinataires de la lettre du pape adressée à tout le collège épiscopal de la Sicile, pour inviter chacun de ses membres, alors que l’île est menacée d’invasion, à célébrer chaque semaine, le mercredi et le vendredi, des cérémonies de supplication (laetania) et à inciter les fidèles à la pénitence pour obtenir le secours de Dieu12. V. meurt avant novembre 602, date à laquelle Grégoire désigne l’évêque de Carinae Barbarus comme uisitator de l’Église de Palerme, ainsi qu’il en informe l’intéressé13 et les habitants de Palerme14, et charge le patricius palermitain Venantius de trouver un candidat pour le siège vacant15. Après qu’ont été écartées les candidatures de l’abbé Vrbicus et du diacre Crescens, V. a pour successeur Iohannes16. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 70, MGH Ep. I, p. 89-90 = CC 140, p. 78 (Jaffé 1139); voir AGATHO 3; IVSTINVS 5; PETRVS 70; GREGORIVS 11; LEO 17. 2 Cf. id., Ep. 1, 68, ibid., p. 88 = CC 140, p. 77 (Jaffé 1137). 3 Id., Ep. 3, 27, ibid., p. 184-185 = CC 140, p. 172-173 (Jaffé 1231); voir BENENATVS 7; BONIFATIVS 32; MARTINIANVS 8. 4 Id., Ep. 5, 4, ibid., p. 284-285 = CC 140, p. 269-270 (Jaffé 1320); voir VICTORIA 2; ANASTASIVS 15; GREGORIVS 10; VRBICVS 6. 5 Id., Ep. 6, 39, ibid., p. 415-416 = Ep. 6, 41, CC 140, p. 414 (Jaffé 1422). 6 Id., Ep. 8, 10, MGH Ep. II, p. 12-13 = CC 140 A, p. 527-528 (Jaffé 1497). 7 Id., Ep. 8, 25, ibid., p. 27 = CC 140 A, p. 546-547 (Jaffé 1514). 8 Id., Ep. 9, 38, ibid., p. 67 = CC 140 A, p. 597 (Jaffé 1562); voir VENANTIVS 7. 9 Id., Ep. 9, 18, ibid., p. 52-53 = CC 140 A, p. 578 (Jaffé 1542). 10 Id., Ep. 9, 20, ibid., p. 54-55 = CC 140 A, p. 580-581 (Jaffé 1544); voir DOMITIVS 1. 11 Id., Ep. 9, 119, ibid., p. 122-123 = CC 140 A, p. 672 (Jaffé 1645); voir MAVRENTIVS 2. 12 Id., Ep. 11, 31, ibid., p. 301 = CC 140 A, p. 919-920 (Jaffé 1821). 13 Id., Ep. 13, 16, ibid., p. 384 = Ep. 13, 14, CC 140 A, p. 1014-1015 (Jaffé 1880); voir BARBARVS 3. 14 Id., Ep. 13, 17, ibid., p. 384-385 = Ep. 13, 15, CC 140 A, p. 1015-1016 (Jaffé 1881). 15 Cf. id., Ep. 13, 14, ibid., p. 382 = Ep. 13, 12, CC 140 A, p. 1011-1013 (Jaffé 1878). 16 Voir IOHANNES 138; CRESCENS 5.

VICTOR 17

(. . . 5 juillet 595 . . .) presbyter tituli sanctae Caeciliae (S. Cecilia, Roma),

prêtre romain, participe au concile réuni in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 5951. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 19e rang des prêtres 2, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel V. est associé aux dispositions suivantes :

VICTOR 18

2285

– le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 3 ; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés avec des serviteurs séculiers au service domestique du pape 4 ; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 5 ; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 6 ; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 7 ; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 8. 1 2 3 4 5 6 7 8

GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 367. Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. Id., Decretum, 2, ibid. Id., Decretum, 3, ibid., p. 364. Id., Decretum, 4, ibid. Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

VICTOR 18

(. . . entre juin 594 et juillet 599 – octobre 600 . . .) episcopus Fausianensis1 (Fausiana = près Olbia; Sassari),

est consacré évêque de Fausiana après juin 594, époque à laquelle le pape Grégoire ordonne à Ianuarius de Cagliari de pourvoir à la vacance de ce siège 2 et avant juillet 599 : à cette dernière date en effet, V. est le destinataire, avec cinq autres évêques de Sardaigne (Vincentius, Innocentius, Marinianus, Libertinus et Agatho) d’une lettre de Grégoire : V., comme les autres évêques, est rappelé à l’ordre et invité à observer l’antique coutume prévoyant que les évêques de l’île sollicitent de leur métropolitain la date de la Pâque pour l’année suivante, chaque année après la période pascale; il est également invité à observer la règle interdisant aux évêques de quitter l’île sans la permission écrite du métropolitain (litterae formatae), exception faite du cas où ils doivent faire recours au Siège apostolique contre l’évêque de Cagliari 3. En octobre 600, V. est présent à Rome; il y participe au concile réuni le 5 octobre, sous la présidence du pape Grégoire, pour recevoir la pétition de Probus, promu inopinément abbé du monasterium ss. Andreae et Luciae et réclamant la possibilité de disposer de ses biens en faveur de son fils, malgré l’interdiction faite aux moines de tester. V. assiste à l’instruction publique de l’affaire, à l’audition de Probus et s’associe en conséquence à la sentence favorable prononcée par le pape 4, comme l’atteste la liste de présence établie par la chancellerie pontificale, mentionnant les évêques, les prêtres et le secundicerius de la schola notariorum Paterius, où il est mentionné au 5e rang des évêques 5.

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Durant son séjour romain, V. entretient le pape de deux problèmes concernant son Église. Il se plaint des violences exercées dans son diocèse par des administrateurs (iudices) africains poussant l’injustice jusqu’à doubler le montant des impôts; V. reçoit l’appui de Grégoire qui fait état de sa plainte dans une lettre adressée en octobre 600 à Innocentius, préfet du prétoire d’Afrique, invité à mettre un terme à ces exactions 6. V. fait le point, pour le pape, sur les progrès de la mission dans l’île auprès des provinciaux autant que des barbares et obtient de celui-ci une lettre datée d’octobre 600 recommandant au gouverneur de Sardaigne Spesindeo d’apporter son appui à V. pour hâter la conversion des païens 7. Var. Fausanense. Cf. GREGORIUS, Ep. 4, 29, MGH Ep. I, p. 263 = CC 140, p. 247-248 (Jaffé 1301); voir IANVARIVS 20. 3 Id., Ep. 9, 202, MGH Ep. II, p. 189-190 = CC 140 A, p. 760-761 (Jaffé 1729); voir AGATHO 7; INNOCENTIVS 16; MARINIANVS 5; VINCENTIVS 10; LIBERTINVS 4. 4 Id., Ep. 11, 15, ibid., p. 275-277 = CC 140 A, p. 881-884 (Jaffé 1798); voir PROBVS 13. 5 Id., Ep. 11, 15, ibid., p. 275 = CC 140 A, p. 881. 6 Id., Ep. 11, 7, ibid., p. 267 = CC 140 A, p. 869 (Jaffé 1797). 7 Id., Ep. 11, 12, ibid., p. 273 = CC 140 A, p. 878 (Jaffé 1802). 1

2

VICTOR 19

(VIe s.) presbiter,

prêtre romain, connu par une épitaphe métrique du coemeterium s. Nicomedis (via Nomentana), célébrant un clerc qui a fait toute sa carrière, dès l’enfance, au service de l’Église, jusqu’au sacerdoce; résistant aux ennemis (les barbares?), il a vécu pendant 50 ans1. 1

ICVR, NS 8, 20739.

VICTOR

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(VIe/VIIe s.) ep(is)c(opus),

connu par son épitaphe provenant du martyrium de Luxurius à Fordongianus (Oristano; = Forum Traiani), est probablement l’évêque du lieu; il meurt à 70 ans, un 27 septembre1. 1

L. GASPERINI, Sardinia antiqua, p. 313-316, n. 8.

VICTOR

21

(. . . août 619 . . .)

u(ir) u(enerabilis), archip(res)b(yte)r tit(uli) s(an)c(t)ae Caeciliae (S. Cecilia in Trastevere, Roma), archiprêtre de Ste-Cécile, connu par la vente d’une sépulture, pour 6 sous, à un Theodorus, mort le 15 août 6191. 1

A. LUPI, Dissertatio ad ... Seuerae ... epitaphium, Palerme, 1734, p. 25.

VICTORIA 1

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** VICTOR episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. V., avec un homonyme, aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

** VICTOR episcopus et confessor, objet d’un culte dès le VIIIe siècle – puisque une basilique de Plaisance (Placentia = Piacenza), dédiée en son nom et en celui du martyr Antoninus, est mentionnée dans un diplôme de 744 –, est présenté dans un Passionnaire du IXe s. comme l’évêque de la cité, prédécesseur de Sabinus, attesté en 3811. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 313-315 et 651.

VICTORA

(IVe s.)

birgo Dei, vierge consacrée, meurt à 28 ans, un 11 février, d’après l’épitaphe d’un cimetière romain1. 1

ICVR, NS 1, 2038.

Val(e)r(i)us VICTORANVS

(IVe s.)

peut-être un fossor romain, puisqu’il vend une sépulture au cimetière de Cyriaque à un couple1. 1

ICVR, NS 7, 17915.

VICTORIA 1

(468-21 octobre 548)

ancilla Dei, connue par son épitaphe aujourd’hui perdue, datée du 21 octobre 548, trouvée à Nocera dei Pagani (Salerno; = Nuceria); morte à 80 ans1. 1

CIL X, 1109.

2288

VICTORIA

VICTORIA

2

2

(. . . septembre 594 . . .)

est très probablement moniale du monasterium ... sancti Martini de Palerme (Panhormus), puisque, comme Marcia qui fait partie de cette communauté, elle s’installe dans un autre monastère palermitain, dont elle distribue les biens pour en devenir la prieure, en attendant d’en être ensuite l’abbesse. Selon les ordres adressés en septembre 594 par le pape Grégoire à l’évêque de Palerme Victor, V. doit être déférée devant le defensor romain Fantinus, chargé de lui faire révéler l’identité de ceux qui ont reçu des biens du monastère ainsi que les infractions à la règle commises dans un établissement féminin, où le médecin Anastasius – ainsi peut-être que d’autres hommes – avait libre entrée. V. sera ensuite punie selon une sentence que le pontife se réserve de prononcer, une fois les résultats de l’enquête connus de lui1. GREGORIUS, Ep. 5, 4, MGH Ep. I, p. 284-285 = CC 140, p. 269-270 (Jaffé 1320); voir VICTOR 16; ANASTASIVS 15. 1

VICTORIANVS 1

(Ve s.)

nota[rius], notaire de l’Église romaine (?), connu par une épitaphe du cimetière de Calliste1. 1

ICVR, NS 4, 11461.

VICTORIANVS

2

(. . . avant septembre/octobre 599)

presbyter, prêtre de l’Église de Regium (= Reggio Calabria), confie en dépôt à un autre prêtre de la même Église, Sisinnius, de l’argent et des ornements liturgiques. Il ne réussit pas ensuite à en obtenir la restitution, en dépit de la sentence rendue en sa faveur dans un procès. Il meurt avant septembre/octobre 599, époque à laquelle ses enfants obtiennent l’appui du pape Grégoire, ainsi qu’en témoigne la lettre adressée par ce dernier au regionarius Sabinus, chargé de faire rendre gorge à Sisinnius1. 1 GREGORIUS, Ep. 10, 2, MGH Ep. II, p. 238 = CC 140 A, p. 827-828 (Jaffé 1769); voir SABINVS 9; SISINNIVS 5.

VICTORINA 1

(380-402) uirgo fidelis,

vierge appartenant peut-être à l’ordo (bien que le titre ne puisse l’indiquer sûrement), morte à 22 ans, est déposée, le 31 août 402, au cimetière de Valentin à Rome1. 1

G. GATTI, NSA 4, 1888, p. 504.

Caius Marius VICTORINVS 1

VICTORINA

2

2289 (IVe s.)

chrétienne de Rome, avec Camasius son époux, accomplit, au bénéfice de leurs enfants, un vœu à deux martyrs, Paprus et Maurusleo, qu’atteste une inscription dédiée un 29 septembre, gravée sur les deux faces d’une plaque (témoignage d’un aménagement plus important, aujourd’hui disparu?), provenant du Coemeterium maius (si on interprète les noms insolites des saints en Papias et Maurus, martyrs mieux attestés pour cette catacombe)1. 1

ICVR, NS 8, 21591.

VICTORINA

3

(IVe/Ve s.)

connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Clamosus, vraisemblablement son époux, contribue, pour 111 pieds, au paiement de la mosaïque pour la cathédrale antérieure à l’édifice du Ve s., précédant lui-même l’église construite au milieu du VIe s. par l’évêque Eufrasius1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 35, n. 74.

Caius Marius VICTORINVS 1

(. . . 354 – juin 362 . . .)

rhetor urbis Romae, originaire d’Afrique1, est, sous Constance II (337-361) 2, titulaire d’une chaire de rhétorique à Rome 3, où son éloquence redoutée lui attire pour élèves Jérôme encore puer et de nombreux clarissimes 4, et où il a pour collègue Donat, autre maître de Jérôme. En 354 5, en même temps que le célèbre grammairien, il reçoit des honneurs (Romae insignes habentur), sans doute à cette occasion le clarissimat 6 ; en outre, il est honoré d’une statue 7, très vraisemblablement sur le forum de Trajan. D’une immense culture et doué dans tous les arts libéraux 8, il rédige un commentaire du De inuentione cicéronien 9 en deux livres, où il témoigne d’un grand intérêt pour divers problèmes philosophiques, et cite, comme preuve de la quasi-inexistence d’argument nécessaire dans le monde des hommes, le fait que les chrétiens soutiennent qu’un homme peut naître sans être le fruit d’une union charnelle, et également qu’il peut ne pas mourir10, tandis, que, dans le même commentaire, il évoque la figure de Simon le magicien11. Il ne néglige pas la grammaire, dont il compose un traité12. Dans ce texte, dont la fin est perdue, il met en œuvre des éléments empruntés à la tradition grammaticale du groupe de Charisius, un traité d’orthographe étranger à la tradition latine des artes grammaticae13, et certaines sources grecques. Dans la tradition manuscrite, il reçoit très tôt la paternité d’un De metris placé, par ailleurs sous le nom d’Aelius Festus Aphthonius, auquel il faut sans doute l’attribuer14. Il est à distinguer d’un Maximus Victorinus, sous le nom duquel est conservé un De ratione metrorum et un De finalibus metrorum15, que cite Bède16 ; il est aussi très vraisemblablement à différencier d’un Victorinus grammaticus auquel une partie de la tradition manuscrite attribue une ars grammatica et un appendice métrique17. Il est peut-être l’auteur d’un commentaire sur l’œuvre de Virgile, si le Victorinus que cite Seruius, doit lui être identifié18.

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Caius Marius VICTORINVS 1

Il compose un commentaire (perdu) des paragraphes 1-24 des Topica de Cicéron, en quatre livres, que critique Boèce19. Il complète cette œuvre par un traité De syllogismis hypotheticis (perdu) 20 et un traité De definitionibus 21 que ` côté de ces comcitent explicitement Boèce 22 et Isidore de Séville 23. A mentaires cicéroniens 24, il adapte en latin l’Isagogue de Porphyre en une traduction (perdue) que critique Boèce 25. Il a peut-être traduit les Catégories et le Perıù eΩrmhneı¥av d’Aristote, et consacré un commentaire à la première de ces oeuvres 25. Ami du prêtre Simplicianus, il lit beaucoup d’œuvres philosophiques et traduit, selon le témoignage qu’Augustin a recueilli à Milan, de la bouche même de Simplicianus, des libri Platonicorum 27, sans doute des œuvres de Plotin et de Porphyre. Lecteur des Écritures et de textes chrétiens, il en vient à adhérer, dans le secret de son cœur, aux doctrines chrétiennes, répondant à Simplicianus qui le presse de recevoir le baptême : «Alors ce sont les murs qui font les chrétiens?» 28. Avant la composition des traités liés au nom de Candidus l’arien, rédigés entre la fin 358 et la fin 361 au plus tard, alors qu’il est in extrema senectute 29, il est baptisé à Rome, et récite publiquement, à la stupéfaction de tous, la profession de foi baptismale 30. Entre la fin 358 et la fin 361 au plus tard 31, il met à profit sa connaissance, sans qu’il soit pour autant possible d’en identifier la source, du dossier homéousien constitué à Sirmium à l’été 358 32, pour rédiger un exposé et une réfutation de doctrines ariennes radicales qu’il place sous le patronage d’un adversaire fictif dénommé Candidus 33, puis un premier livre Aduersus Arium 34. Exploitant les actes du synode de Rimini (été 359) 35, il compose, avant la mort de Constance II (novembre 361) 36, un second livre Aduersus Arium 37. Il écrit ensuite un troisième et un quatrième livre Aduersus Arium 38, ainsi qu’un petit traité De homoousio recipiendo 39. Il est également l’auteur de trois hymnes trinitaires de datation incertaine 40. Dans tous ces traités dont la difficulté effrayait déjà Jérôme 41, il se fait le chantre de l’oΩmoo¥ysiov nicéen, en une démarche puissamment structurée selon une architectonique toute tissée de schèmes métaphysiques néoplatoniciens, et en un ample mouvement proprement trinitaire : ainsi, il met en œuvre la triade esse, uiuere, intellegere, chère aux néoplatoniciens, comme modèle métaphysique des relations trinitaires 42, dans le dessein explicite de préserver «l’altérité dans l’identité» du Père, du Fils et de l’Esprit Saint 43. S’il partage les grandes orientations de l’hérésiologie nicéenne contemporaine, il refuse cependant de parler de tres personae, en incriminant la nuance patripassienne attachée, selon lui, à cette expression 44. Il lui oppose la proposition, destinée, indépendamment de son œuvre, à un grand avenir : eßk mı¥av oyßsı¥av eı®nai treı÷v yΩposta¥seiv, qu’il traduit : de una substantia tres subsistentias esse 45. Après la composition de ces écrits anti-ariens et sans doute d’autres livres de théologie 46, mettant à profit, très vraisemblablement, le temps libre que lui octroie sa démission de la charge de professeur de rhétorique, consécutive à la loi scolaire de l’empereur Julien du 17 juin 362 47, il se consacre, le premier sans doute en Occident, à la rédaction d’un commentaire, d’au moins une partie du corpus paulinien, dont seules les sections consacrées aux lettres aux Éphésiens (le début manque), aux Galates et aux Philippiens sont conservées 48, tandis que l’existence de commentaires dédiés à I Co. et II Co. est très vraisemblable 49. Dans cette œuvre, jugée sévèrement par Jérôme 50, il insiste fortement, en un trait peut-être autobiographique, sur la révélation, indépendante de toute médiation humaine, qui fut à l’origine de la foi de l’Apôtre 51, et il dessine une sotériologie très intellectualiste 52 et une perpective christocentrique 53 ;

Caius Marius VICTORINVS 1

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il pratique une exégèse le plus souvent littérale, attentive à la pluralité des versions latines ainsi qu’au texte grec 54, d’un antijudaïsme virulent 55, où se révèle une médiocre connaissance de l’Ancien Testament. Il meurt après juin 362, à une date inconnue, et a pour petite-fille, Accia uel Maria Tulliana, dont l’épitaphe évoque son souvenir 56. 1 HIERONYMUS, De uir. inl., 101, TU 14, 1, p. 48, ligne 18; voir PLRE 1, p. 964, Victorinus 11. 2 Id., De uir. inl., ibid.; id., In Galatas prol., PL 26, 308 A. 3 AUGUSTINUS, Conf. VIII, 2, 3, CC 27, p. 114, ligne 5; cf. MARIUS VICTORINUS, Explan. in rhetoricam Ciceronis, Halm, p. 188, lignes 4 sq; CIL VI, 31934, lignes 2-3 (= ICVR I, 3268); HIERONYMUS, De uir. inl., 101, TU 14, 1, p. 48, ligne 19; id., In Galatas prol., PL 26, 308 A.; id., Comm. in Ezech. XIII, 42, CC 75, p. 606, lignes 33-36; BOETHIUS, In Porphyrii Isagogen Commentorum prima ed., I, 1, CSEL 48, p. 4, ligne 12; id., In Porphyrii Isagogen Commentorum sec. ed., V, 24, ibid., p. 347, ligne 26; id., Comm. in Ciceronis topica, 1, PL 64, 1041 B; CASSIODORUS, Institutiones II, 18, Mynors, p. 128, ligne 14. 4 AUGUSTINUS, Conf. VIII, 2, 3, CC 27, p. 115, lignes 16-17; cf. id., Conf. VIII, 4, 9, ibid., p. 119, lignes 24-25. 5 HIERONYMUS, Chronicon, ann. 354, GCS 47, p. 239, lignes 12-15. 6 MARIUS VICTORINUS, Adu. Arium I explicit, CSEL 83, 1, p. 167, en apparat; id., Hymn. II, ibid., p. 290, en apparat. 7 HIERONYMUS, Chronicon, ann. 354, GCS 47, p. 239, lignes 12-15; AUGUSTINUS, Conf. VIII, 2, 3, CC 27, p. 115, lignes 18-19. 8 AUGUSTINUS, Conf. VIII, 2, 3, CC 27, p. 115, ligne 15. 9 MARIUS VICTORINUS, Explan. in rhetoricam Ciceronis, Halm, p. 153-304; cf. HIERONYMUS, Comm. in Ezech. XIII, 42, CC 75 p. 606, lignes 33-36, citant MARIUS VICTORINUS, De inuentione, I, 15, ibid., p. 196, ligne 37; CASSIODORUS, Institutiones II, 10, Mynors, p. 103, lignes 22-23. 10 MARIUS VICTORINUS, Explan. in rhetoricam Ciceronis, I, 29, ibid., p. 232, lignes 41-45; cf. ibid., p. 246, lignes 23 sq. 11 Id., Explan. in rhetoricam Ciceronis, ibid., p. 249, ligne 12. 12 Id., Ars grammatica, Mariotto, Florence, 1967. 13 Id., Excerpta de orthographia, M. de Nonno, dans Rivista di filologia e di istruzione classica, 111, 1988, p. 46-52. 14 AELIUS FESTUS APHTONIUS, De metris, Keil, VI, p. 31, ligne 13; p. 173, ligne 32. Pour l’attribution de ce texte à un Victorinus, voir RUFINUS ANTIOCHENUS, Comm. in metra terentiana, ibid., p. 556, ligne 23 et p. 557, ligne 19; PRISCIANUS, Inst. I, 19, Keil, II, p. 14, lignes 13-14, évoque l’œuvre d’un Victor, dont la description ne concorde ni avec l’Ars de Marius Victorinus, ni avec le De metris d’Aphthonius. 15 MAXIMUS VICTORINUS, De ratione metrorum et De finalibus metrorum, Keil, VI, p. 216-242. 16 BEDA, De orthographia, Keil VII, p. 248, lignes 17-19; voir Keil VI, p. 218, ligne 21. 17 VICTORINUS GRAMMAT., Ars grammatica,. Keil VI, p. 187-205 et p. 206-215. 18 SERUIUS, In Georg. IV, 373, Thilo-Hagen, p. 348, lignes 12-13. 19 BOETHIUS, Comm. in Ciceronis Topica I, PL 64, 1041 B-D, 1044 C, 1055 C; III, ibid., 1098 A-1100 B.; VI, ibid., 1156 C; CASSIODORUS, Institutiones II, 18, Mynors, p. 129, lignes 3-5. 20 CASSIODORUS, Institutiones II, 13, Mynors, p. 119, lignes 10-12 et II, 14, ibid., p. 106, ligne 17; id., In Psalmos VII, 6, CC 97, p. 82, lignes 137 sq.; ISIDORUS HISPAL., Originum liber, II, 9, 14 et II, 28, 25, CUF, p. 49 et 139.

2292

Caius Marius VICTORINVS 1

21 P. Hadot, Marius Victorinus, Recherches sur sa vie et ses œuvres, Paris, 1971, p. 329-362. 22 BOETHIUS, Comm. in Ciceronis Topica III, PL 64, 1098 A-1100 B. 23 ISIDORUS HISPAL., Originum liber II, 29, CUF, p. 141. 24 HIERONYMUS, Apol. c. Rufin. I, 16, CC 79, p. 15, ligne 28. 25 BOETHIUS, In Porphyrii Isagogen commentorum prima ed. I, 1, CSEL 48, p. 4, ligne 12; I, 10, ibid., p. 23, lignes 17-18; I, 12, ibid., p. 33, lignes 1-2 et p. 35, lignes 4-6; I, 13, ibid., p. 35, lignes 7-9 et p. 36, lignes 16-22; I, 21, ibid., p. 64, lignes 8 sq; II, 6, ibid., p. 94, lignes 11-14 et p. 95, lignes 14-15; In Porphyrii Isagogen commentorum sec. ed. V, 24, ibid., p. 347, ligne 26; CASSIODORUS, Institutiones II, 18, Mynors, p. 128, ligne 14; ISIDORUS HISPAL., Originum liber II, 25, 9, CUF, p. 115. 26 CASSIODORUS, Institutiones II, 18, Mynors, p. 128, ligne 14 à p. 129, ligne 5; voir P. Hadot, Marius Victorinus, p. 105-113. 27 AUGUSTINUS, Conf. VIII, 2, 3, CC 27, p. 115, lignes 15-16; cf. Conf. VII, 9, 13, ibid., p. 101, lignes 5-6; voir SIMPLICIANVS 1. 28 Id., Conf. VIII, 2, 4, CC 27, p. 115, ligne 35-36. 29 HIERONYMUS, De uir. ill., 101, TU 14, 1, p. 48, ligne 19; AUGUSTINUS, Conf. VIII, 2, 3, CC 27, p. 115, lignes 14 et 24; cf. MARIUS VICTORINUS, Candidi arriani ad Marium Victorinum de generatione diuina 1, CSEL 83, 1, p. 1, ligne 4. 30 AUGUSTINUS, Conf. VIII, 2, 4, CC 27, p. 115-116, et VIII, 4, 9, ibid., p. 118-119. 31 MARIUS VICTORINUS, Adu. Arium II, 9, CSEL 83, 1, p. 185, lignes 50-51. 32 Voir P. Hadot, Christlicher Platonismus. Die theologischen Schriften des Marius Victorinus, Stuttgart, 1967, p. 57-64. 33 MARIUS VICTORINUS, Candidi arriani ad Marium Victorinum de generatione diuina; Marii Victorini ad Candidum arrianum; Candidi arriani ep. ad Marium Victorinum, CSEL 83, 1, p. 1-53. 34 Id., Adu. Arium, CSEL 83, 1, p. 54-167. 35 Voir P. Hadot, Christlicher Platonismus, p. 66-69. 36 MARIUS VICTORINUS, Adu. Arium II, 9, CSEL 83, 1, p. 185, lignes 50-51. 37 Id., Adu. Arium II, ibid., p. 168-190. 38 Id., Adu. Arium III-IV, ibid., p. 191-224 et 225-277. 39 Id., De homoousio recipiendo, ibid., p. 178-284. 40 Id., Hymni, ibid., p. 285-305. 41 HIERONYMUS, De uir. ill., TU 14, 1, p. 48, lignes 20-21. 42 MARIUS VICTORINUS, Adu. Arium III, 4-5, CSEL 83, 1, p. 197-200. 43 Id., Adu. Arium I, 48-54, ibid., p. 142-152. 44 Id., Adu. Arium I, 41, ibid., p. 129, lignes 26-29; cf. id., Adu. Arium II, 11, ibid., p. 69, lignes 15-18. 45 Id., Adu. Arium III, 4, ibid., p. 198, lignes 38-39; Adu. Arium II, 4, ibid., p. 178, lignes 51-52; Adu. Arium III, 9, ibid., p. 206, lignes 1-8. 46 Id., Comm. in Eph. 1, 1, CSEL 83, 2, p. 3, ligne 1; 1, 11, ibid., p. 18, lignes 23-25; 1, 20-23, ibid., p. 25, lignes 64-65; 2, 1-2, ibid., p. 29, lignes 20-23; 2, 3, ibid., p. 31, lignes 29-30; 5, 2, ibid., p. 76, lignes 17-19; id., Comm. in Phil. 2, 6-8, ibid., p. 188, lignes 18-19. 47 AUGUSTINUS, Conf. VIII, 5, 10, CC 27, p. 119, lignes 1-8. 48 MARIUS VICTORINUS, Comm. in epistulas Pauli ad Galatas, ad Philippenses, ad Ephesos, CSEL 83, 2, p. 1-94, 95-173 et 174-229. 49 Id., Comm. in Gal. 6, 14, ibid., p. 171, lignes 4-6; Comm. in Eph. 4, 12, ibid., p. 63, ligne 23 et 4, 10, ibid., p. 62, ligne 13. 50 HIERONYMUS, De uir. inl., 101, TU 14, 1, p. 48; id., In Galatas prol., PL 26, 308 A. 51 MARIUS VICTORINUS, Comm. in Eph. 3, 1-5, CSEL 83, 2, p. 42-45. 52 Id., Comm. in Gal. 2, 19-20, ibid., p. 123-125; 5, 156, ibid., p. 164; Comm. in Eph. 1, 4, ibid., p. 9, lignes 93-100; 1, 7, ibid., p. 14, lignes 5-11; 3, 18-19, ibid., p. 53, lignes 13-16.

VICTORINVS

2293

5

53 Id., Comm. in Gal. 2, 14-15, ibid., p. 37, lignes 17-19; 2, 20, ibid., p. 41, lignes 8-11; 3, 13, ibid., p. 51, lignes 19-22; Comm. in Gal. 1, 6, ibid., p. 100, lignes 27-31. 54 Id., Comm. in Eph. 2, 1-2, ibid., p. 30, lignes 46-47; Comm. in Gal. 2, 4-5, ibid., p. 113, lignes 4 sq; Comm. in Phil. 2, 7, ibid., p. 190, lignes 72-75; 2, 15, ibid., p. 196, lignes 5-7; 3, 1, ibid., p. 203, lignes 5-6; 3, 8, ibid., p. 206, lignes 14-15. 55 Id., Comm. in Eph. 1, 17, ibid., p. 20, ligne 10 à p. 21, ligne 12; 2, 11, ibid., p. 35, lignes 32-33; Comm. in Gal. 1, 19, ibid., p. 110, lignes 4 sq. 56 CIL VI, 31934, lignes 2-3 (= ICVR I, 3268).

VICTORINVS

2

(. . . entre 356 et 362 . . .)

exorcista, exorciste, appartient probablement au clergé de Vercellae (Vercelli), comme le suggèrent son activité et le qualificatif de carus noster que lui donne l’évêque Eusebius de Verceil qui l’associe au diacre Syrus1. V. se rend en Palestine, sans doute avec d’autres clercs, dont le diacre Syrus, auprès de l’évêque Eusebius de Verceil, alors que celui-ci est exilé à Scythopolis (après 356 et avant 362) 2. 1 2

EUSEBIUS VERCELL., Ep. 2, 1, 2, CC 9, p. 104, lignes 15-17; voir SYRVS 1. Id., Ep. 2, 1, 2, ibid., p. 104; voir EVSEBIVS 1.

VI[c]TORINVS

3

(IVe/Ve s.)

peut être un fossor romain, puisqu’il procède à la vente d’une sépulture au cimetière de Commodille1. 1

ICVR, NS 2, 6494.

VICTORINVS

4

(. . . avant le 18 décembre 495)

diaconus, u(ir) r(euerendus), diacre de l’Église de Ravenne, connu par son épitaphe gravée sur son sarcophage retrouvé dans le portique de l’église Sant’Agata; il meurt à 75 ans et il est déposé le 18 décembre 4951. 1

A. TESTI RASPONI, note de l’édition du Liber Pont. Rauen. d’Andreas Agnellus,

p. 136.

VICTORINVS1 5

(. . . 1er mars 499 . . .)

presbyter tituli Sabinae 2 (S. Sabina, Roma), mentionné sans indication d’église titulaire au 53e rang des prêtres sur la liste de présence 3, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 4 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du

2294

VICTORINVS

6

Vatican) 5 pour établir, après des troubles récents 6, un règlement des élections pontificales 7. Il souscrit, en qualité de presbyter tituli Sabinae, au 58e rang 8, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 9. Var. VICTORIVS. Var. Sauin(a)e. 3 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 50e. 4 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3, et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645; voir ABVNDANTIVS 2 et VALENS 1 appartenant eux aussi au titulus Sabinae et attestés à ce même concile. 5 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 8 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 9 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 1

2

VICTORINVS

6

(Ve s.)

donateur, avec Anes, sans doute son épouse, et avec les siens, contribue, pour deux cents pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 343, n. 26.

VICTORINVS

7

(. . . après le 30 août 526 . . .)

uir uenerabilis, episcopus, évêque italien de siège non mentionné, auquel Athalaric, devenu roi, annonce la mort de Théodoric, en l’invitant à prêcher aux populations la concorde et à prier pour le royaume1. 1

CASSIODORUS, Variae 8, 8, MGH aa 12, p. 237 = CC 96, p. 306-307.

VICTORINVS

8

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

lect(or), lecteur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement dans la basilica sanctae Eufemiae édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; il contribue, avec Antoninus (son père) et avec les siens, au paiement de l’entreprise1. 1

CIL V, 1611; voir ANTONINVS 4.

VICTVRINVS

VICTORINVS

9 qui...alia nomine AEMILIANVS

2295 (. . . avant 590/591?)

frater, riche laïc, frappé de remords après avoir commis un grave péché, abandonne tout et se retire dans un monastère situé au pied d’une montagne. Il y mène la vie d’un pénitent, dans la mortification et la prière. Il a l’habitude d’anticiper l’heure fixée pour les vigiles nocturnes, en allant veiller en solitaire au sommet de la montagne voisine. V. est contemporain de Maximianus, alors abbé du monastère de St-André à Rome (579/585-591) qui relate son histoire à Grégoire, le futur pape; il est, semble-t-il, déjà mort, lorsqu’en 590/591 ce dernier prêche l’homélie dans laquelle il l’évoque1. 1

GREGORIUS, Hom. Eu. II, 34, 18, PL 76, 1257-1258; voir MAXIMIANVS 5.

VICTORINVS 10

(. . . avant août 591)

episcopus ecclesiae Tauromenitanae (Tauromenium = Taormina; Messina), est mentionné par le pape Grégoire au sujet des pertes subies, de son vivant, par son Église, dépossédée par des actionarii de l’Église de Rome de maisons et de propriétés foncières ainsi que de sommes d’argent; il meurt avant août 591, date à laquelle le pape recommande son successeur, Secundinus, au sousdiacre Petrus, recteur du patrimoine romain en Sicile, chargé d’aider ce dernier à récupérer les biens et l’argent perdus1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 71, MGH Ep. I, p. 91 = CC 140, p. 79-80 (Jaffé 1140); voir PETRVS 70; SECVNDINVS 6.

** VICTORINVS episcopus, est accusé, selon les actes d’un concile tenu sous le pape Silvestre, en fait un document apocryphe écrit à l’époque de Symmaque, d’avoir rédigé un comput pascal erroné; le faussaire s’occupe de défendre le comput adopté par le pape Symmaque et vise probablement Victorius d’Aquitaine (dont le pape n’utilise pas le comput pascal pour maintenir le comput romain traditionnel en 501 et 502)1. 1

Constitutum Siluestri, 21, PL 8, 834.

VICTVRINVS

(. . . 377) exsorcista,

exorciste milanais, déposé le 3 novembre 377, dans l’aire cémétériale de la basilique S. Eustorgio1. 1

G. BOVINI, Riv. Studi Liguri, 37, 1971, p. 72.

2296

VIGILANTIVS

VIGILANTIVS

(Ve/VIe s.) tosor,

un barbier, modeste donateur, comme l’atteste l’inscription d’une mosaïque de pavement indiquant qu’il a payé 10 pieds de pavement pour le petit sanctuaire martyrial des Cantiani, à S. Canziano d’Isonzo (Gorizia; = Cantianum)1. 1

MIRABELLA ROBERTI, Aquileia Nostra, 38, 1967, p. 68-69.

VIGILIVS 1

(. . . après 381-398 – avant 404 . . .) episcopus Tridentinae ecclesiae (Tridentum = Trento),

doit être reconnu dans l’évêque Vigilius (de siège non mentionné) qui, depuis peu élevé à l’épiscopat (à une date postérieure à 381, année où est encore attesté Abundantius), demande à Ambroise de Milan de l’instruire des obligations de la pastorale1. Il est le destinataire d’une longue lettre de ce dernier (après 381 – avant 397) l’invitant à recommander à ses fidèles d’être honnêtes dans les transactions commerciales 2, de ne pas pratiquer le prêt à intérêt 3, de respecter les devoirs de l’hospitalité 4 et surtout de ne pas contracter de mariage avec un (ou une) adepte du paganisme, un thème illustré par l’exemple de Samson et Dalila longuement commenté 5. V. est impuissant (spectator... fui... qui particeps non merui) 6, lorsque se déchaîne dans le Val di Non, à Anagnia (Sanzeno, près de Trento), la persécution dont sont victimes le diacre Sisinnius, le lecteur Martyrius et son frère, l’ostiarius Alexander, le 29 mai, probablement 398. Peu après, V. adresse à l’évêque Simplicianus de Milan un récit de la passion des trois martyrs, In laudem martyrum libellum 7, en annonçant son intention d’élever sur le lieu de leur sacrifice une basilique 8. Il accompagne sa lettre d’un envoi de reliques 9 qui, à leur arrivée à Milan, auraient rendu la vue à un aveugle venu de Dalmatie10. En revanche, V. refuse de céder au comes Iacobus, qui lui en fait la demande, des reliques de ces mêmes martyrs11, dont il lui confie cependant des cendres pour qu’il les remette à Constantinople, accompagnées d’une lettre relatant la passion, à l’évêque Jean Chrysostome12, certainement avant l’exil de ce dernier (404). Selon sa Passio (VIIIe/IXe s.), qui fait de lui le 3e évêque de Trente, alors que le Catalogue épiscopal (XIIe s.) le place au 18e rang, V. dépose les reliques des martyrs du Val di Non dans une basilique qu’il a fait construire dans la nécropole de sa cité et dans laquelle il est inhumé13. 1 AMBROSIUS, Ep. 19, 1, PL 16, 982-983 = Ep. 62, 1, CSEL 82, 2, p. 121; voir ABVNDANTIVS 1. 2 Id., Ep. 19, 3, ibid., 983 = Ep. 62, 3, CSEL 82, 2, p. 122. 3 Id., Ep. 19, 4-5, ibid., 983-984 = Ep. 62, 3, CSEL 82, 2, p. 122-123. 4 Id., Ep. 19, 6, ibid., 984 = Ep. 62, 6, CSEL 82, 2, p. 126. 5 Id., Ep. 19, 2 et 7-34, ibid., 983 et 984-994 = Ep. 62, 2 et 7-34, CSEL 82, 2, p. 121-122 et p. 124-142. 6 VIGILIUS TRIDENT., Ep. 2, Menestà, p. 169, lignes 305-310; voir ALEXANDER 3; MARTYRIVS 2; SISINNIVS 2. 7 Id., Ep. 1, ibid., p. 159-161; GENNADIUS, De uir. inl., 38, TU 14, 1, p. 75 : ouvrage et lettre attribués à quendam Simplicianum par Gennade qui ne l’identifie pas à Simplicianus de Milan; voir id., De uir. inl., 37 et 38, ibid., p. 75; voir SIMPLICIANVS 1.

VIGILIVS

2297

5

VIGILIUS TRIDENT., Ep. 1, Menestà, p. 161, lignes 90-93. Id., Ep. 1, ibid., p. 161, lignes 100-102; GENNADIUS, De uir. inl., 38, TU 14, 1, p. 75. 10 PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 52, Pellegrino, p. 124. 11 VIGILIUS TRIDENT., Ep. 2, Menestà, p. 162, lignes 9-12; voir IACOBVS 2. 12 Id., Ep. 2, ibid., p. 162-170. 13 AASS Iun. V, p. 165-167 (BHL 8602); J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 295-296; p. 502-504 et p. 665-667. 8 9

VIGILIVS

2

(IVe/Ve s.)

donateur connu par l’inscription d’une mosaïque provenant de la basilique cémétériale de Zuglio (Udine; = Iulium Carnicum); avec Domnica, son épouse (?), et les siens, il contribue pour 200 (?) pieds de mosaïque1. 1

D. MAZZOLENI, AAAd 28, 1986, p. 311; voir DOMNICA 1.

VIGILIVS

3

(478-535) u(ir) r(e)l(igiosus) p(res)b(iter),

prêtre dont l’épitaphe a été relevée à Lecco (Como), dans l’église S. Stefano; il est mort à 57 ans, le 13 février 5351. 1

CIL V, 5214.

VIGILIVS

4

(. . . entre 501 et 513 . . .) subdiaconus,

obtient d’Ennodius, alors diacre à Milan, que celui-ci intervienne pour qu’il soit consacré au diaconat, auprès de son évêque Constantius, très probablement le titulaire du siège de Verceil (Vercellae)1. 1

ENNODIUS, Ep. 4, 21, MGH aa 7, p. 144; voir CONSTANTIVS 22.

VIGILIVS

5

(. . . entre 526 et 530 . . .) diaconus,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; V. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; V. est

2298

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mentionné au 10e rang des clercs (4e des diacres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

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(. . . entre 530 et 532 – 7 juin 555) diaconus, apocrisiarius, archidiaconus (?), puis évêque de

Rome, Romain d’après le Liber Pontificalis, mais d’origine milanaise, fils de Iohannes, préfet du prétoire avant 5271, a pour frère Reparatus, préfet de la Ville en 527 2. V. est diacre de l’Église de Rome sous le pontificat de Boniface II (530-532). Après la mort de Dioscoros, compétiteur malheureux de Boniface (14 octobre 530), V. est désigné par le pape pour lui succéder, décision exprimée au cours d’un synode réuni dans la basilique St-Pierre et publié dans un constitutum souscrit par tous les membres du clergé présents. Peu de temps après (le Liber Pontificalis dit : eodem tempore), V. perd le bénéfice de cette désignation lorsque, en présence de tout le clergé et du sénat, Boniface jette aux flammes l’acte de désignation jugé contraire aux lois de l’Église 3. Au moment où le pape Agapit (successeur de Boniface) arrive à Constantinople (avant mars 536), V. se trouve dans la capitale impériale, comme apocrisiaire selon le témoignage unique du Liber Pontificalis 4 (ce qui ferait de lui le premier représentant officiel du pape depuis le schisme d’Acace). V. est remplacé dans cette fonction par le diacre romain Pélage, nommé apocrisiaire par Agapit peu avant sa mort (22 avril 536) 5. Il est ensuite qualifié d’archidiaconus et apocrisiarius noster après la mort du pape, dans les propos attribués par le Liber Pontificalis à l’impératrice Théodora 6. V., qui ne siège pas au concile de Constantinople de mai-juin 536, quitte la capitale orientale pour retourner en Italie. Selon le témoignage très polémique de Liberatus de Carthage, il part avant que soit connue l’élection à Rome (toujours contrôlée par les Goths) du pape Silvère (8 juin 536) et après avoir conclu avec l’impératrice un pacte secret par lequel il s’engagerait à restaurer Anthimos de Constantinople, Theodosios d’Alexandrie et Sévère d’Antioche, les chefs de file du monophysisme, en échange d’une forte somme d’argent et d’une lettre demandant à Bélisaire, qui commande en Italie les troupes byzantines engagées contre les Goths, de l’installer sur la chaire de Pierre 7. D’après le témoignage du Liber Pontificalis, rédigé peu de temps après le pontificat de V., mais qui lui est aussi très hostile 8, V. est encore à Constantinople lorsque la nouvelle de l’accession au pontificat de Silvère (juin 536) est connue. Il aurait alors conseillé à l’impératrice d’exiger du nouveau pape la restauration d’Anthimos. Après le refus de Silvère, V. aurait été envoyé en Italie, porteur d’une lettre de Théodora demandant à Bélisaire de déposer Silvère au profit de V. 9. V. arrive à Rome, peut-être dès septembre 536 (puisque Agapit, dont il a

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pu accompagner la dépouille, est enterré le 20 septembre à St-Pierre10), dans la Ville encore tenue par les Goths, et sûrement avant le 21 février 537, début du blocus de la Ville (reprise par les Byzantins dans la nuit du 9 au 10 décembre 536) par Vitigès11; il ne peut en tout cas avoir rencontré Bélisaire à Ravenne, comme le dit Liberatus, puisque la ville ne rentre en possession des Byzantins qu’en 53912. V. transmet à Bélisaire l’ordre impérial de déposer Silvère13 et, d’après Liberatus, lui promet 200 livres d’or s’il est élu pape à la place de Silvère14. V. est présent dans la domus Pinciana le 21 mars 537, lorsque Silvère, convoqué par Bélisaire, est accusé par Antonina de trahison en faveur des Goths et déposé avec la complicité des sous-diacres romains Iohannis et Xystus15. Le lendemain (22 mars), V. est élu pape par une assemblée composée des prêtres, des diacres et de tous les autres clercs de la Ville, convoqués par Bélisaire16. D’après Liberatus, il refuse de donner à Bélisaire les deux cents livres d’or promises17, mais il appuie ce dernier pour envoyer Silvère en exil à Patara (Lycie), puis, quand ce dernier revient à Rome sur ordre de Justinien, il est chargé de sa garde; il le relègue dans l’île de Palmaria (= Palmarola; Anzio) où, le soumettant à un régime de privations, il aurait hâté la mort de l’exilé, survenue le 2 décembre 53718, date à laquelle V. est encore qualifié par le Liber pontificalis d’archidiaconus19. Évêque de Rome (537-555). Voir IOHANNES 25. Voir REPARATUS 1. 3 Liber. Pont., LVII, 3-4, p. 281. 4 Ibid., LX, 6, p. 292, ligne 1. 5 LIBERATUS DIAC., Breuiarium, 21, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 136, lignes 15-17; voir PELAGIVS 3. 6 Liber Pont., LX, 7, p. 292. 7 LIBERATUS DIAC., Breuiarium, 22, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 136, lignes 18-24. 8 Sur la composition des notices de Silvère et de Vigile dans le Liber Pontificalis, voir Duchesne, Liber Pont., p. XXXIX. 9 Liber Pont., LX, p. 292, lignes 1-11. 10 Cf. ibid., LVIII, p. 288. 11 Cf. PROCOPIUS, Bell Goth. 1, 14, Haury, p. 76. 12 LIBERATUS DIAC., Breuiarium, 22, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 136, ligne 25. 13 Liber Pont., LX, 7, p. 292. 14 LIBERATUS DIAC., Breuiarium, 22, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 136, lignes 26-27. 15 Liber Pont., LX, 8, p. 292-293; cf. LIBERATUS DIAC., Breuiarium, 22, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 137, lignes 5-6, qui affirme que Silvère était seul à rencontrer Bélisaire et Antonina; voir ANTONINA 3; voir IOHANNIS 34; XYSTVS 4. 16 LIBERATUS DIAC., Breuiarium, 22, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 137, lignes 6-9; VICTOR TONNEN., Chron., ann. 542, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 200, lignes 21-22; MARCELLINUS COMES, Chron., ann. 537, ibid., p. 105, lignes 14-15. 17 LIBERATUS DIAC., Breuiarium, 22, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 137, lignes 10-14. 18 Id., Breuiarium, 22, ibid., p. 137, lignes 21-25; VICTOR TONNENS., Chron., ann. 543, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 200, évoque, sans autre précision, l’exil de Silvère; Liber Pont., LX, 9, p. 293 mentionne seulement l’exil in Pontias (archipel dont fait partie Palmarola). 19 Liber Pont., LX, 9, p. 293, qui ne reconnaît donc à V. la qualité d’évêque qu’après la mort de Silvère. 1

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(. . . 551 . . .) frater,

ami de Iordanes, est qualifié par ce dernier de frater, sans que l’on sache si ce terme implique un statut religieux; V. inspire à Iordanes la rédaction de son ouvrage historique, De origine actibusque gentis Romanorum, composé à Constantinople en 551; il en est le dédicataire, de même que leur commun ami, le frater Castalius, est celui du De origine actibusque Getarum rédigé peu de temps auparavant1. V. est probablement italien comme Castalius. 1 IORDANES, De origine actibusque gentis Romanorum, MGH aa 5, 1, p. 2; voir IORDANES 1.

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(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

connu par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement de la basilica S. Eufemiae édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; il participe, avec les siens, pour vingt-cinq pieds, au paiement de l’entreprise1. 1

G. CUSCITO, Aquileia nostra 43, 1972, p. 115.

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(. . . avant janvier 596 . . .) diaconus,

diacre appartenant au clergé de Ravenne ou à celui de Rome, porte une lettre de l’évêque ravennate Marinianus (concernant le litige qui oppose ce dernier à l’abbé de Classe Claudius) adressée au pape Grégoire qui en accuse réception en janvier 596, en confiant sa réponse au diacre ravennate Secundus et au notarius romain Castorius1. 1 GREGORIUS, Ep. 6, 24, MGH Ep. I, p. 401, ligne 20 = CC 140, p. 393, lignes, 2-3 (Jaffé 1404); voir MARINIANVS 4; CLAVDIVS 6; SECVNDVS 4; CASTORIVS 7.

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(. . . avant janvier 599 . . .) uices praefecturae gessit1,

vicaire du préfet du prétoire d’Italie, prédécesseur de Iohannes, lequel prend ses fonctions en janvier 599, est établi à Gênes où il utilise une lettre de recommandation du pape Grégoire pour exiger de l’argent de l’évêque de

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Milan Constantius (replié à Gênes), ainsi que le rappelle Grégoire à ce dernier en janvier 599, en lui recommandant le nouveau vicaire Iohannes 2. Voir PLRE 3, p. 1377, Vigilius 2. GREGORIUS, Ep. 9, 103, MGH Ep. II, p. 110-111 = Ep. 9, 104, CC 140 A, p. 656 (Jaffé 1628); voir IOHANNES 109; CONSTANTIVS 29. 1

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** VIGILIVS évêque de Brescia (Brixia), placé au 14e rang d’une liste épiscopale rédigée en 838 par l’évêque Rampertus, dans le récit de la translation des reliques de Filaster à la cathédrale1. Il précède sur la liste Optatianus, sûrement attesté en 451; il est enterré à Iseo, hors de la ville, au bord du lac, dans une église qui n’est pas attestée avant le XIIe s. (après translation?). 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 228-231; p. 433-437 et p. 739.

** VIGILIVS évêque de Novara (Nouaria), figure au 19e rang sur les listes épiscopales inscrites sur deux diptyques provenant de S. Gaudenzio et de S. Maria, rédigées au IXe/XIe s.; successeur de Probinus et prédécesseur de Flauianus1. 1 C. Bascapè, Novaria, p. 224; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, Piemonte, p. 238-243; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 459-463 et p. 743.

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(. . . 487?-495?-499 – 6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Crescentianae (S. Sisto Vecchio, Roma), mentionné sans indication d’église titulaire au 55e ou au 71e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri apostoli (St-Pierre du Vatican) 4 pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit, au 71e rang, en qualité de presbyter tituli Crescentianae 7, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. V. doit probablement être identifié au prêtre homonyme mentionné au 24e rang des prêtres sur la liste de présence 9 du concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica Petri, le 6 novembre 50210 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48311, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales12. V. souscrit vraisemblablement ce constitutum de Symmaque13.

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De même, V. doit vraisemblablement être identifié au prêtre romain Vincomalus, mentionné au 16e rang des prêtres sur la liste de présence14 du concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret, promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême15. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel16. V. doit aussi vraisemblablement être identifié au Vincomalus dont la fonction n’est pas précisée, qui afferme un domaine de l’Église et verse, au titre des revenus pour l’année 494, une redevance de trente solidi, pour laquelle il obtient du pape Gélase une quittance, datée du 28 juillet 49517. 1 2

Var. VINCEMALIS; VINCOMALVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 402; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 52e

ou 68e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., p. 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, ibid., p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 413 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 653. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4, 6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 443; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 10e. 10 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 11 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689692; voir BASILIVS 7. 12 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 13 Cf. Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695. 14 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 15 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 16 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 17 GELASIUS, Ep. 32, Thiel, p. 448 (Jaffé 667).

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(. . . entre 526 et 530 . . .)

acolitus, fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; avec les autres contestataires, sous la conduite du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus, V. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs ravennates; V. est mentionné au 11e rang des clercs (2e des acolytes) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas

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Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

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(. . . 325 – avant 368-372)

presbyter romanus, episcopus a Campania de Capua (= S. Maria Capua Vetere; Caserta), est attesté en qualité de prêtre romain, avec le prêtre Bitus, au concile œcuménique réuni par Constantin à Nicée en 325 où il représente le pape Silvestre 2 ; il est cité avec Bitus au 2e rang, après Ossius de Cordoue 3. Encore prêtre, V. participe, fin 340, au concile romain convoqué par le pape Jules 4 et réuni dans l’édifice où le prêtre Bitus célébrait la synaxe – concile au cours duquel l’assemblée donne raison au pape d’avoir reçu dans sa communion Athanase d’Alexandrie et Marcel d’Ancyre 5. C’est comme évêque de Capoue 6 que V. assiste à Milan, en 342, avec d’autres évêques parmi lesquels Ossius de Cordoue, Crispinus de Padoue, Lucillus de Vérone et Denys de Lydda, à l’audience accordée à Athanase d’Alexandrie par l’empereur Constant, préludant à la convocation du synode de Sardique 7. V. assiste au concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome; il souscrit aux sentences du concile, au 14e rang, comme l’atteste, d’une part, la liste publiée par Hilaire et placée par celui-ci dans un dossier comprenant dans l’ordre la synodale du concile et la liste des hérétiques condamnés 8 et comme en témoignent, d’autre part, la liste annexée aux actes latins de la Collectio Prisca 9 et enfin, la liste, sans indication de siège, publiée par Athanase où V. se trouve mentionné au 15e rang10. V. doit être identifié sans aucun doute avec l’évêque homonyme de siège non mentionné, signataire au 23e rang de la lettre adressée par le concile de Sardique aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, pour leur confirmer l’innocence d’Athanase, la déposition de ses accusateurs et pour souligner enfin l’illégitimité et l’indignité de Gregorios d’Alexandrie. Il souscrit une nouvelle fois à la fin de la liste (27e) à la demande de ses collègues, au nom des absents11. Député, avec l’évêque Euphratas de Cologne, par l’empereur Constant auprès de son frère Constance, il arrive à Antioche peu avant Pâques 34412, escorté par le magister equitum Salianos, porteur d’une lettre de Constant demandant à Constance II d’autoriser le retour d’Athanase; il est alors victime, avec Euphratas, d’un piège destiné à le compromettre; ourdi par Stephanos d’Antioche qui, confondu, est déposé de son siège13. En 353, V., légat du pape Libère, est envoyé par celui-ci, en compagnie d’un autre prélat campanien de siège non mentionné, Marcellus, auprès de l’empereur Constance II pour lui réclamer la convocation d’un concile à Aquilée14 ; il lui remet à cet effet la lettre des Orientaux (parmi lesquels quelques Égyptiens) hostile à Athanase et la synodale signée par 80 évêques égyptiens et apportée à Rome par Eusebios, prêtre d’Alexandrie, justifiant Athanase, toutes deux lues auparavant devant le presbyterium, puis devant le synode romain réuni par Libère15 durant l’été 35316.

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Parvenu à Arles17, où Constance fait souscrire aux évêques gaulois et italiens, présents à l’occasion de ses tricennalia, fêtés le 8 novembre 35318, l’édit d’union des Églises comportant les condamnations d’Athanase, de Marcel d’Ancyre et de Photin de Sirmium, la reconnaissance de Georgios comme évêque d’Alexandrie, ainsi qu’une formule de foi, vraisemblablement, le document oriental de 347/348 contre Photin19, V. ne réussit pas sa mission : il se voit refuser la tenue d’un concile à Aquilée; il tente alors, avec Marcellus, de défendre sa doctrine : dans un premier temps, il se déclare prêt à souscrire les sentences portées contre l’évêque d’Alexandrie par les Orientaux, si ceux-ci condamnent l’hérésie d’Arius 20 ; mais V. se heurte au refus de discuter de la foi de la part de Valens de Mursa et de ses alliés 21 et il est contraint à son tour de souscrire sous la menace la condamnation d’Athanase et d’accepter l’édit impérial 22. Ayant failli à sa mission, V. en informe par lettre le pape Libère 23 qui désavoue son légat, en qui il avait eu une totale confiance, et lui reproche de s’être laissé entraîner au mensonge 24. Dans la lettre adressée par Libère avant son départ pour l’exil (été 356) à Caecilianus de Spolète, V. est cité comme un exemple de faiblesse que les autres évêques ne doivent pas suivre 25. En 357, V. est néanmoins le destinataire d’une lettre du pape exilé qui, après l’avoir qualifié de frater carissime, sollicite son intervention en lui demandant de réunir l’ensemble des évêques campaniens pour que ceux-ci adressent une lettre à l’empereur afin d’établir la paix avec les Orientaux, en appuyant la lettre déjà envoyée par le pape, ce qui faciliterait le retour de Libère à Rome 26. V. refuse ensuite, ainsi qu’une majorité des évêques, de donner son accord à des formules (...neque alios huiusmodi statutis consensum aliquem commodasse) 27, probablement celles du credo daté (ou 4e formule de Sirmium) condamnant l’homoousios, rejetées à Rimini le 21 juillet 359 28 par une grande partie de l’épiscopat. Il se rappoche ainsi de Rome, comme en témoigne son éloge fait par Damase entre 368 et 372, dans une lettre postérieure à la mort de V., intervenue après 359 et avant 368-372 29. Bike¥ntiov; var. VICENTIVS; INNOCENTIVS; IVVENTIVS; Oyßike¥neiov. SOZOMENUS, HE 1, 17, 2, GCS 50, p. 36 = SC 306, p. 194 (dit légat du pape Jules par erreur); cf. THEODORETUS, HE 1, 6, 9, GCS 44 (19) p. 30, ligne 23; cf. SOCRATES, HE 1, 8, 19, PG 67, 62. 3 Listes grecques : H. Gelzer, Patrum Nicaenorum nomina : p. 61; p. 73 où V. est attesté indépendamment du pape Silvestre (cité p. 71); E. HONIGMANN, «La liste des Pères de Nicée», Byzantion 11, 1936, p. 432, col. 7 et p. 439; id.., «Une liste inédite des Pères de Nicée», Byzantion 20, 1950, p. 65 où V. est confondu avec Bike¥ntiov ßAmmh÷nwn; id., «La liste originale des Pères de Nicée», Byzantion 14, 193, p. 44. Listes latines : Nomina episcoporum, Turner, I, 1, p. 36-37, où V. est attesté avec Bitus comme ayant souscrit les actes avec la précision en 4 et 5 qu’il a souscrit en qualité de représentant du pape Silvestre (cf. Gelzer, Patrum Nicaenorum nomina, p. 2-5). Listes syriaques : Gelzer, Patrum Nicaenorum Nomina, p. 97 où, avec Bitus, il souscrit pour le pape Silvestre; p. 119. Liste copte : Gelzer, ibid., p. 79 où il souscrit également avec Bitus pour le pape Silvestre. 4 Cf. IULIUS, Ep. ad Orientales, 32, 2, Opitz II, 1, p. 110 (Jaffé 186). 5 Cf. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 20, 3, Opitz II, 1, p. 102. 6 L’identification entre le prêtre romain et l’évêque de Capoue est certaine; cf. D. Mallardo, RSCI, 1, 1947 p. 185-186 = ATHANASIUS, Apol. ad. Const., 3, SC 56, p. 91-92. 1

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7 ATHANASIUS, Apol. ad. Const. 3, SC 56, p. 91-92 = Opitz II, 1, p. 281; voir CRISPINVS 1; LVCIVS 1. 8 (Synodici Sardicensis) nomina episcoporum, dans HILARIUS PICT., Fragm hist. B, II, 4, 15, CSEL 65, p. 134. 9 Concilium Serdicense nomina episcoporum, Turner, I, 2, 3, p. 546. V. y est placé au 3e rang et porte indûment, d’après une glose postérieure au Ve s., le titre de legatus sanctae ecclesiae romanae. 10 ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 48, 2, Opitz II, 1, p. 124. 11 Conc. Serdicensis ad Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS DIAC., Sylloge 12, Turner I, 3, p. 658. 12 ATHANASIUS, Hist. arian., 20, 1-5, Opitz II, 1, p. 193. 13 THEODORETUS, HE 2, 8, 54-57 et 9, 3-10, GCS 44 (19) p. 118-121. 14 LIBERIUS, Ep. ad. Osium (inter haec), dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. B, VII, 2, 6, CSEL 65, p. 167 (Jaffé 209); voir MARCELLVS 2. 15 Id., Ep. ad Constantium (Obsecro te), dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, VII, 2, ibid., p. 90 (Jaffé 213). 16 Cf. Histoire Acéphale, 7, SC 317, p. 141 (notes 23-24, p. 178-179); cf. Index des lettres festales d’Athanase, 25, p. 252, pour la datation du synode romain. 17 Voir note 15. 18 Cf. AMMIANUS MARCELLINUS, Hist. 14, 5, 1, CUF, p. 69 (diem sextum idus octobres, 10 octobre); en fait, 8 novembre, selon la correction apportée par A. Chastagnol au texte d’Ammien; cf. P. Bastien, Le monnayage de Magnence, Wetteren, 1964, p. 25, note 153. 19 LIBERIUS, Ep. 1, 1, 2, dans EUSEBIUS VERCELL., Appendix II, B, 1, CC 9, p. 121-122 (Jaffé 212); cf. SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 39, CSEL 1, p. 92; cf. LIBERIUS, Ep. ad Constantium Obsecro te dans HILARUS PICT., Fragm. hist. A, VII, 5, CSEL 65, p. 92. Pour la formule de foi : Ep. Valentis et Ursacii ad Athanasium dans HILARUS PICT., Fragm. hist. B, II, 9, 2 et 4, 146-147 : voir A. Martin, Athanase d’Alexandrie et l’E´glise d’E´gypte au IVe s. (328-373), Rome, 1996, p. 456, note 21 et p. 466, note 50. 20 Cf. LIBERIUS, Ep. ad Constantium (Obsecro te), dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, VII, 5, CSEL 65, p. 92. 21 Cf. SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 39, CSEL 1, p. 92. 22 ATHANASIUS, Apol. ad Const., 27, SC 56, p. 119. 23 LIBERIUS, Ep. ad Constantium (Obsecro te), dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, VII, 5, CSEL 65, p. 92; voir note 19. 24 Id., Ep. ad Osium (Inter haec), dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. B, VII, 2, 6, ibid., p. 167, lignes 12-16. 25 Id., Ep. ad Caecilianum (Nolo te), dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. B, VII, 3-4, ibid., p. 166. 26 Id., Ep. ad Vincentium (Non doceo), dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. B, VII, 11, 1 et 2, ibid., p. 172-173 (l’authenticité du document n’est plus mise en doute). 27 Conc. rom., Ep. Confidimus 1, dans DAMASUS, Schwartz, ZNTW, 35, 1936, p. 20 (Jaffé 323); dans SOZOMENUS, HE 6, 23, 2, GCS 50, p. 267, ligne 15 et dans THEODORETUS, HE 2, 22, 9, GCS 44 (19), p. 149, ligne 6. 28 Voir AVXENTIVS 1, notes 13-20. 29 Voir note 27; sur la date, Ch. Pietri, Roma christiana, p. 734.

An(nius) VINCENTIVS

2

(. . . 21 juin 366)

presb(yter), prêtre romain, est le frère de l’acolyte An(nius) Innocentius, qui est légat du pape Jules (337-352), puis du pape Libère (352-366)1; V. est le responsable du

2306

VINCENTIVS

3

cimetière de Marc et Marcellin 2 (sur la voie Appia), où il dédie la sépulture de son frère 3 et où il est lui-même enseveli le 21 juin 366 4. 1 2 3 4

ICVR, ICVR, ICVR, ICVR,

NS NS NS NS

VINCENTIVS

4, 4, 4, 4,

11805; voir INNOCENTIVS 1. 11933 c. 11805. 11763.

3

(. . . 379/380-400 . . .)

presbyter, prêtre de culture latine1, ami de Jérôme, fait peut-être connaissance de ce dernier en Italie, puisqu’une allusion dans le Contra Ioannem Hierosolitanum les associe dans une jeunesse orageuse et dans la fuite vers le «désert loin des grandes villes» 2. Qualifié de carissimus, il est le dédicataire, avec Gallienus, de la traduction et continuation de la Chronique d’Eusèbe de Césarée 3, achevée après 378 (puisqu’elle relate la mort de Valens), et avant 3814. En tout cas, il est prêtre quand Jérôme s’établit à Constantinople, en 379 ou 380 : V. encourage alors celui-ci à l’étude de l’Écriture Sainte, tout en lui demandant de traduire en latin Origène 5 ; il reçoit en conséquence dédicace de la traduction des Homélies sur Jérémie et Ézéchiel 6 par Jérôme qui lui renouvelle sa promesse de faire connaître Origène aux Latins et lui demande un secrétaire pour recueillir sa dictée 7. V. accompagne Jérôme dans son voyage à Rome (382-385) et il le suit lorsqu’en août 385, ce dernier gagne la Terre Sainte 8. Établi avec Jérôme au monastère de Bethléem, il refuse, par attachement à la liberté monastique, d’exercer les fonctions de son ministère ecclésiastique 9. En 395/396, V., ainsi que le prêtre de Crémone Eusebius et Paulinianus, manifeste son désaccord avec Vigilantius10, peu avant la tentative de médiation d’Isidorus (un prêtre d’Égypte chargé de pacifier les relations de Jérôme avec Jean de Jérusalem); il reçoit, à Bethléem, par erreur, une lettre que Jean adresse à Rufin d’Aquilée et la retient11. La même année, V. se rend à Rome, longtemps (multo tempore) avant Rufin, (deux ans au moins avant l’arrivée de celui-ci selon Jérôme : en 397?), pour des raisons inconnues12 ; mais il se comporte comme s’il avait été chargé de défendre la condamnation d’Origène prononcée par l’évêque Théophile d’Alexandrie. V. se trouve encore à Rome sous le pontificat d’Anastase Ier (399-401)13. Il retourne à Bethléem, y annonçant que l’action de Théophile a été bien reçue en Italie comme en témoigne une lettre de Jérôme, écrite à ce dernier au printemps 400 (après l’expulsion des moines origénistes au début de 400), deux jours après l’arrivée de V., qui adresse, par l’entremise de cette lettre, ses salutations à l’évêque d’Alexandrie14 ; V. a donc séjourné à Rome de 396/397 à 400. Voir notes 3 et 4. HIERONYMUS, Contra Ioan. Hierosol., 41, PL 23, 393 AB. 3 Id., Chron., Praef., GCS 47, p. 1, ligne 1 et p. 2, ligne 16. 4 Id., Chron., ann. 378, ibid., p. 249; elle est citée (Temporum librum) dans une lettre antérieure à 381 : id., Ep. 18 A, 1, CSEL 54, p. 75. 5 Id., Translatio Hom. Origenis in Ieremiam et Ezechielem, Prol., PL 25, 583. 6 Id., Translatio Hom. Origenis in Ieremiam et Ezechielem, Prol., ibid., 583-584. 7 Id., Translatio Hom. Origenis in Ieremiam et Ezechielem, Prol., ibid., 584-586. 1

2

VINCENTIVS

6

2307

Id., Ep. adu. Rufin., 22, CC 79, p. 93. EPIPHANIUS SALAM., Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 51, 1, CSEL 54, p. 396. 10 HIERONYMUS, Ep. 61, 3, CSEL 54, p. 579; voir EVSEBIVS 4. 11 Id., Contra Ioan. Hierosol., 37 et 39, PL 23, 390 B et 392; cf. Ep. adu. Rufin., 16, CC 79, p. 88; voir RVFINVS 3. 12 Id., Ep. adu. Rufin., 24, CC 79, p. 96. 13 Id., Ep. 88, CSEL 55, p. 141, lignes 14-16. 14 Id., Ep. 88, ibid., p. 141-142; cf. THEOPHILUS ALEXAND., Ep., dans HIERONYMUS, Ep. 89, ibid., p. 142-143. 8 9

VINCENTIVS

4

(IVe/Ve s.)

presbyter, prêtre romain, aménage la sépulture du martyr Gordianus dans un cimetière de la via Latina, y dépose ses restes dans un sarcophage de marbre et fait placer un éloge métrique (conservé par des sylloges) dont le style imite les poèmes de Damase1, bien que cette œuvre soit sûrement postérieure au pape, qui n’est pas mentionné. 1

ICVR, NS 6, 15762.

[Vin]CENTIVS

5

(IVe/Ve s.)

connu, en même temps que quatorze autres donateurs, par une inscription notant, au 9e rang, sa contribution, pour une portion dont la surface, par suite de la mutilation du pavement, demeure inconnue, mais ne dépasse pas, étant donné l’ordre adopté dans la liste, soixante pieds, au pavement de l’église Santa Reparata, première cathédrale de Florence dont les vestiges ont été retrouvés sous l’actuel Duomo1. 1 G. MOROZZI, Santa Reparata, l’antica cattedrale fiorentina, Florence, 1987, p. 29 et p. 63 (pl. 23); pour les autres donateurs de la liste voir MARINIANVS 2 et, pour une portion particulière du pavement OBSEQVENTIVS.

VINCENTIVS

6

(476-526)

famulus Dei, u(ir) r(eligiosus), exurcista, exorciste de Côme (Comum), connu par une inscription retrouvée dans le pavement de S. Abbondio, sur une dalle qui associe son épitaphe à celle d’une famula Chr(ist)i, Pelagia; il meurt à 50 ans, le 29 avril 5261. 1

CIL V, 5428.

2308 VINCENTIVS

VINCENTIVS

7

7

(. . . après le 11 avril 548 – mai 553 . . .)

subdiaconus regionis secundae, puis episcopus Claudiopolis metropoleos (Claudiopolis; Honorias = Bolu, Turquie), appartient vraisemblablement, en qualité de sous-diacre régionnaire, à la suite du pape Vigile, arrivé à Constantinople le 25 janvier 5471; il est en tout cas envoyé par le pape, depuis la capitale impériale en Sicile, après la publication du Iudicatum – promulgué le 11 avril 548 2 par Vigile pour condamner Théodore de Mopsueste (l’homme et l’œuvre), des écrits de Théodoret de Cyr hostiles à Cyrille d’Alexandrie et la lettre d’Ibas d’Édesse à Maris (les Trois Chapitres); il est aussi chargé d’apporter au diacre Pelagius, avec ce document, une lettre du diacre romain Rusticus qui fait l’éloge du Iudicatum; après une navigation sans encombre, V. parvient auprès de Pelagius, en précédant un premier émissaire de Rusticus, muni d’une lettre de ce dernier et d’un texte du Iudicatum, secrètement transcrit à l’insu du pape 3. Revenu à Constantinople, V. est chargé par le pape, avec les évêques Iulianus de Cingoli, Iohannes, évêque des Marses, et Zachaeus de Squillace ainsi qu’avec quatre autres clercs romains, les diacres Sapatus et Petrus, le primicerius notariorum Surgentius et le sous-diacre Seruusdei, de notifier aux diacres Rusticus et Sebastianus 4, à leurs partisans, les clercs romains Iohannes, Gerontius, Seuerinus, Importunus, un autre Iohannes et Deusdedit 5 ainsi qu’au moine africain Felix 6, la sentence de déposition prononcée contre eux, sentence prise certainement après le 18 mars 550 7 – date à laquelle Rusticus et Sebastianus, déjà excommuniés, sont menacés de déposition 8 – et vraisemblablement avant le 15 août 550, date à laquelle Vigile retire le Iudicatum 9. Avant mai 553, V. participe aux négociations menées par le pape pour obtenir de Justinien le retrait de son Iudicatum, et qui aboutissent à l’élaboration d’un document par lequel le pape promet, s’il a gain de cause, de condamner les Trois Chapitres10. V. devient évêque de Claudiopolis avant mai 553, puisqu’il souscrit, toujours à Constantinople, en qualité d’episcopus Claudiopolis metropoleos, au 3e rang11, le Constitutum de saepe dictis tribus capitulis12, adressé à Justinien le 14 mai 55313 par le pape Vigile, pressé par l’empereur de se prononcer sur la question des Trois Chapitres14 ; par cette signature, il s’associe à la prise de position du pape qui, ayant refusé de siéger au concile œcuménique, réuni depuis le 5 mai 533 pour débattre de cette question15, – rappelle les récentes professions de foi des patriarches de Constantinople, Menas et Eutychios, des évêques Theodoros de Césarée de Cappadoce, Andreas d’Éphèse, Theodoros d’Antioche de Pisidie, Petros de Tarse, ainsi que celles d’Apollinaris d’Alexandrie, Domninos d’Antioche de Syrie et Helias de Thessalonique, déclarant leur adhésion au Tome du pape Léon et leur communion avec Rome16 ; – porte l’anathème – sans nommer l’auteur – contre soixante propositions attribuées à Théodore de Mopsueste17, mais interdit – en évoquant l’autorité des Pères – de condamner la mémoire de ce dernier, mort dans la communion de l’Église18 ; – dénonce, en s’appuyant sur les actes du concile de Chalcédoine (451), les attaques portées contre Théodoret de Cyr, rappelle que ce dernier a été reçu dans la communion de Rome et dans celle du concile, tout en précisant qu’il condamne les propositions qui auraient pu lui être attribuées19, dont cinq sont solennellement anathématisées 20 ;

VINCENTIVS

7

2309

– interdit – en citant les procès-verbaux du concile de Chalcédoine – de modifier le jugement prononcé par ce concile, en présence des légats romains, sur la personne et la lettre d’Ibas d’Édesse, reconnue orthodoxes 21; – interdit de porter atteinte à l’autorité du concile de Chalcédoine, en citant la promulgation que le pape Léon a faite de ses actes et l’adhésion du pape Simplicius à ses sentences 22, et déclare qu’il a lui-même manifesté la plus grande vénération pour le synode 23 ; – interdit à tous ceux qui appartiennent aux ordines et à tous ceux qui ont un rang dans l’Église de manifester, verbalement ou par écrit, dans l’enseignement ou dans la prédication, des critiques, ou de rouvrir le débat sur le Constitutum et déclare nul et non avenu ex auctoritate sedis apostolicae tout ce qui, fait, dit ou écrit, pourrait entrer en contradiction avec l’acte présent 24. Le 26 mai, en présence des évêques et des clercs occidentaux, réunis sur l’ordre de Justinien, ainsi que des patrices Cethegus et Patricios, du magister officiorum Petros et du quaestor palatii Constantinos, envoyés de l’empereur, il authentifie, de même que le sous-diacre romain Seruusdei, le document concernant le retrait du Iudicatum, marqué du sceau de Vigile, et après en avoir entendu lecture, il reconnaît avoir mené cette affaire alors qu’il était sous-diacre de l’Église romaine 25. Auctuarium Marcellini, 10, 4, ann. 547, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 108. Voir VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 8, ACO IV, 1, p. 189 (Jaffé 927). 3 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 1, ibid., p. 190; voir PELAGIVS 3; RVSTICVS 11. 4 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 21 et 24, ibid., p. 194; voir IVLIANVS 27; IOHANNES 36; SERVVSDEI 5; SEBASTIANVS 11; PETRVS 60. 5 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 22, ibid., voir IOHANNES 38 ; IOHANNES 39; GERONTIVS 10; SEVERINVS 4; DEVSDEDIT 4. 6 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 23, ibid. 7 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196 (Jaffé 924). 8 Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 3, ibid., p. 196, ligne 7. 9 Id., Iuramentum, ibid., p. 198-199 (Jaffé 928). 10 Voir note 25. 11 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 309, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 318 (Jaffé 935). 12 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 13 Id., Constitutum de tribus capitulis, 314, Coll. Auel. 83, ibid., p. 320. 14 Id., Constitutum de tribus capitulis, 24, Coll. Auel. 83, ibid., p. 235. 15 Gesta 2 et 4 action. 2 conc. Constantinopol. (533), ACO IV, 1, p. 25; Gesta 8 action. 2 ibid., p. 28, lignes 20-21. 16 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 3-20, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 231-234. 17 Id., Constitutum de tribus capitulis, 29-202, Coll. Auel. 83, ibid., p. 237-286. 18 Id., Constitutum de tribus capitulis, 203-220, Coll. Auel. 83, ibid., p. 286-293. 19 Id., Constitutum de tribus capitulis, 221-227, Coll. Auel. 83, ibid., p. 293-295. 20 Id., Constitutum de tribus capitulis, 228-235, Coll. Auel. 83, ibid., p. 295-296. 21 Id., Constitutum de tribus capitulis, 236-285, Coll. Auel. 83, ibid., p. 296-311. 22 Id., Constitutum de tribus capitulis, 286-296, Coll. Auel. 83, ibid., p. 311-315. 23 Id., Constitutum de tribus capitulis, 297-305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 315-318. 24 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305-306, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 25 Gesta 5 action. 7 conc. Constantinopol. (553), ACO IV, 1, p. 186. 1

2

2310

VINCENTIVS

VINCENTIVS1 8

8

(. . . entre septembre 558 et février 559 . . .)

episcopus Neapolitanus (Neapolis = Napoli), est chargé par le pape Pélage Ier, avec le concours des évêques Geminus de Pouzzoles et Constantius de Misène, de trancher le différend opposant à nouveau les clercs et les citoyens de l’ecclesia Vulturnina (= Castel Volturno; Caserta) à ceux de l’ecclesia Pariensis (près de Liternum? = Lago Patria; Napoli), malgré un premier arbitrage qui, faute d’un accord écrit, n’a pas été appliqué (comme en fait rapport à Rome le patrice Dulcitius). V., avec ses collègues, doit faire comparaître, avec l’aide du defensor Constantinus, les clercs et les citoyens de deux parties ainsi que ceux du uicus Feniculensis (près de Castel Volturno = Vico di Pantano), peut-être l’objet du conflit; il devra, avec ses collègues, examiner le premier jugement, donner une sentence écrite et la faire appliquer par Constantinus 2. V. est l’évêque napolitain figurant au 23e rang sur la liste épiscopale des Gesta episcoporum Neapolitanorum composés au IXe siècle, qui lui attribuent un épiscopat de 23 ans, entre 556 et 582. Selon cette même source, V. fait construire une basilique dédiée à Jean-Baptiste 3 (à l’emplacement de l’actuelle S. Giovanni Maggiore) d’où provient un chapiteau inscrit de son monogramme 4 ; il dote l’église d’un autel avec un ciborium en argent et de lustres en argent. Il fait aussi édifier un nouveau baptistère plus petit (baptistère de la Stephania), flanqué d’un accubitum décoré de peintures 5 qui doit être identifié à l’exèdre mis au jour au Nord de la sacristie de l’actuelle cathédrale de Naples et dont le pavement porte une inscription notant le vœu accompli par Vinc(enti)us – qui est certainement l’évêque et non un donateur laïc 6. 1 Var. VICENTIVS; VIVENTIVS. Maintenu sous la graphie Vincentius attestée dans les Gesta et sur l’inscription du pavement de mosaïque – malgré la graphie Viventius de Loewenfeld. Le texte du manuscrit de cette lettre est très incertain. 2 PELAGIUS I, Ep. 22, Gassò et Batlle, p. 67-69; Ep. Coll. Brit. 9, Loewenfeld 25, p. 14 (version qui ne mentionne ni Geminus ni Constantius dans l’adresse) (Jaffé 981); voir CONSTANTIVS 27, CONSTANTINVS 8, DVLCITIVS 8. 3 Gesta episc. Neapolitan., MGH srl, p. 411-412. 4 BAC 1880, p. 161-165 : Vincentius (la lettre C apparaît nettement sur le monogramme). 5 Voir note 3. 6 R. Farioli, L’art dans l’Italie méridionale, aggiornamento IV, Rome, 1978, p. 193 Vinc(enti)us uotum solbit.

VINCENTIVS

9

(. . . juin/juillet 599 . . .)

diaconus Ydrontinae ciuitatis (Ydruntum = Otranto; Lecce), diacre de l’évêque d’Otranto Petrus, est chargé par ce dernier de transmettre au pape Grégoire une plainte contre Fruniscendus, débiteur récalcitrant de l’Église d’Otranto, ainsi qu’en témoigne une lettre pontificale adressée en juin/juillet 599 au defensor de Sipontum, Sergius, pour le charger de régler cette affaire1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 169, MGH Ep. II, p. 167 = Ep. 9, 170, CC 140 A, p. 728 (Jaffé 1696); voir PETRVS 81; SERGIVS 4.

2311

VINCOMALVS

VINCENTIVS 10

(. . . juillet 599 . . .)

episcopus Sardiniae, évêque sarde, est destinataire d’une lettre du pape Grégoire, datée de juillet 599, également adressée à d’autres évêques de Sardaigne, Innocentius, Marinianus, Libertinus, Agatho et Victor; V., comme les autres évêques, est rappelé à l’ordre et invité à observer l’antique coutume prévoyant que les évêques sardes sollicitent de leur métropolitain la date de la Pâque pour l’année suivante, chaque année après la période pascale; il est également invité à observer la règle interdisant aux évêques de quitter l’île sans la permission écrite du métropolitain (litterae formatae), exception faite du cas où ils doivent faire recours au Siège apostolique contre l’évêque de Cagliari1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 202, MGH Ep. II, p. 189-190 = CC 140 A, p. 760-761 (Jaffé 1729); voir INNOCENTIVS 16; MARINIANVS 5; LIBERTINVS 4; AGATHO 7; VICTOR 18.

** VINCENTIVS évêque de Meuania (= Bevagna; Perugia), dont une Passion sans valeur fait un martyr de Dioclétien1. Le texte hagiographique pourrait conserver le souvenir d’un évêque plus récent; il signale sa sépulture au 90e mille de Rome, in campo Salutis, mais ne donne aucune précision sur l’institution d’un culte. 1

AASS, Iun. I, p. 615-618 (BHL 8676).

* VINCOMALVS

(. . . 487? 495? 499 – 6 novembre 502? . . .)

presbyter tituli Crescentianae : voir VINCEMALVS 1.

VINCOMALVS

(. . . février 595 – avant juin 596?) ecclesiae defensor,

est nommé défenseur de l’Église romaine, en vertu d’une epistola dictée par le pape Grégoire au notaire Paterius en février 595, sous condition de ne pas avoir été clerc d’une autre Église et de ne pas être lié par un empêchement canonique; il reçoit mission de gérer le patrimoine avec intégrité pour procurer assistance aux pauvres1. Il exerce probablement sa fonction en Campanie et meurt avant juin 596, s’il faut l’identifier au Vincomalus dont la veuve, Alexandria, bénéficie à cette date de la sollicitude du pape, chargeant Anthemius, recteur du patrimoine romain de Campanie, de lui accorder sa protection 2. 1 2

GREGORIUS, Ep. 5, 26, MGH Ep. I, p. 307 = CC 140, p. 293 (Jaffé 1341). Id., Ep. 6, 35, ibid., p. 413 = Ep. 6, 37, CC 140, p. 411-412 (Jaffé 1417).

2312

VINDEMIVS 1

VINDEMIVS 1

(. . . 495?-499-502 . . .) episcopus ecclesiae Antiatinae (Antium = Anzio; Roma),

mentionné au 18 rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit, au 21e rang 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. V. souscrit, au 71e rang 8, la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 9 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi10, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque11. V., mentionné sans indication de siège au 75e rang sur la liste de présence12, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50213 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48314, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Église provinciales15. Il souscrit au 26e rang ce constitutum de Symmaque16. V. doit certainement être identifié avec l’évêque homonyme mentionné, sans indication de siège, au 17e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri17 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495)18, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration, tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)19. e

Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, ibid., p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 339 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 436; SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 669, 55e ; pour la date, voir liste des conciles. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 10 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 1

2

VINDEMIVS

3

2313

11 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 12 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 59e. 13 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 14 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 15 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 16 Acta syn. rom., 19, ibid., p. 453 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693. 17 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. 18 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 19 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

VINDEMIVS

2

(. . . entre 526 et 530 . . .)

acolitus, fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; avec les autres contestataires, sous la conduite du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus, V. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs ravennates; V. est mentionné au 12e rang des clercs (3e des acolytes) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 172 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

VINDEMIVS

3

(. . . entre 577 et 586-590 . . .)

episcopus Cessensis (Église d’Istrie non identifiée; peut-être Cissa = Peljesacˇ, Croatie1), évêque suffragant d’Aquilée, participe, d’après la liste des signatures conservée dans la Chronica Patriarcharum Gradensium, au synode réuni par l’archevêque d’Aquilée Helias dans la basilica sanctae Euphemiae (Basilica S. Eufemia) au Castrum Gradense (Grado; Gorizia), à une date imprécise entre 577 et 586 2. Avec dix-neuf autres évêques de Venetia et Histria, du Noricum, de Raetia Secunda et de Pannonia, et quelques prêtres, tous séparés de la communion romaine par refus de la condamnation des Trois Chapitres (concile

2314

VINDEMIVS

4

de Constantinople, 553), V. souscrit une synodale rappelant la fidélité au concile de Chalcédoine des évêques présents et approuvant le transfert du siège archiépiscopal d’Aquilée au Castrum Gradense 3. Au plus tard en 589 4, V. est arrêté dans la basilica sanctae Eufemiae du Castrum Gradense, résidence épiscopale des évêques d’Aquilée depuis 569 5, par l’exarque Smaragdus, venu à cette intention de Ravenne. V. est arrêté avec l’archevêque d’Aquilée Seuerus, les évêques Iohannes de Parentium (Porecˇ ; Croatie) et Seuerus de Trieste, et avec le défenseur de l’Église d’Aquilée Antonius, et, avec eux, conduit de force à Ravenne, où il demeure un an, au terme duquel, imitant Seuerus d’Aquilée, il accepte, avec ses compagnons de captivité, la communion de l’évêque de cette cité, Iohannes, et par conséquent celle de Rome dont les Églises de Veneria et Histria sont séparées depuis la condamnation des Trois Chapitres. V. est ensuite autorisé à regagner son siège, sans qu’on sache si, comme Seuerus d’Aquilée, il sollicite ensuite sa réintégration dans la communion des Églises séparées de Rome 6. Il n’y a aucune raison de reconnaître l’episcopus Cessensis dans le personnage homonyme connu par une inscription romaine mutilée qui mentionne aussi un évêque Exiguus 7. 1 A. Sonje, «L’ubicazione della sede del vescovo di Cessa, Vindemio», dans Atti del centro di ricerche storiche, 11 (1980-1981), p. 85-130. 2 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, ligne 15; Acta concilium Mantuanum, MGH conc. 2, p. 588-589 = Mansi 9, 495-496; pour la date, voir AGNELLVS 8. 3 Chronica Patriarcharum Gradensium, 1, MGH srl, p. 393, lignes 15-35. 4 Voir SEVERVS 25. 5 Cf. PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 10, MGH srl, p. 78. 6 Id., Hist. Lang. 3, 26, ibid., p. 107; voir IOHANNES 41 et 63; SEVERVS 24; ANTONIVS 10. 7 ICVR, NS 1, 3265; voir VINDEMIVS 4.

VINDEMIVS

4

(VIe s.?)

[inl]ustris, personnage connu par la mauvaise copie d’une inscription mutilée et perdue qui l’associe de manière imprécise à un aménagement votif dédié par l’évêque Exiguus (il s’agit peut-être d’un titre d’humilité)1. 1

ICVR, NS 1, 3265.

** VINDEMIVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. V. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain.

VINDIMIVS 1

2315

Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

Cassia VINDICIA

(. . . 12 avril 402 . . .)

sacra uirgo, vierge consacrée, dédie, le 12 avril 402, au cimetière de Prétextat à Rome, la double sépulture de son père, Cassius Vindicus, et de sa tante, Cassia Sofrosyne, elle aussi vierge consacrée1. 1

ICVR, NS 5, 13949.

** VINDICIANVS évêque d’Arezzo (Aretium), indiqué au 15e rang d’une liste épiscopale du XIIe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 573.

** VINDICIVS évêque de Lucques (Luca), mentionné dans deux listes épiscopales du XIIe s.1. 1

Lanzoni, Diocesi, p. 593.

VINDIMIVS 1

(. . . 536?) u(ir) u(enerabilis), presb(yter),

prêtre de l’Église de Ravenne, connu par une épitaphe fragmentaire retrouvée dans la basilica Vrsiana (Duomo). Il meurt probablement (d’après le postconsulat indiqué) en 536 et il est associé dans la sépulture à un autre prêtre, Q [...]1. 1

CIL XI, 309.

2316

VINDIMIVS

VINDIMIVS

2

2

(. . . entre 556 et 561 . . .) abbas,

abbé d’un monastère situé auprès des murs de la ville de Salerne (Salernum), fonde à l’intérieur de son établissement un oratoire qu’il souhaite dédier aux martyrs Chrysantius et Daria, ainsi qu’il en demande l’autorisation au pape Pélage Ier. Il obtient satisfaction, puisque ce dernier ordonne, entre 556 et 561, à l’évêque de la cité, Asterius, de consacrer l’oratoire, sous condition qu’aucune sépulture ne s’y trouve et que, pour la célébration des messes, un prêtre soit délégué par l’évêque1. 1

PELAGIUS I, Ep. 89, Gassò et Batlle, p. 215-216 (Jaffé 958); voir ASTERIVS 17.

VIRBONVS

(. . . 5 juillet 595 . . .) episcopus ciuitatis Tuscanensis 1 (Tuscania = Tuscania;

Viterbo), participe au concile réuni in basilica Petri apostoli (St-Pierre du Vatican) par le pape Grégoire, le 5 juillet 595 2. Il souscrit, avec les évêques italiens et les prêtres romains, en présence des diacres, au 14e rang des évêques 3, le décret du concile que promulgue le pape Grégoire et par lequel V. est associé aux dispositions suivantes : – le concile décrète que les diacres romains, trop souvent recrutés pour leur qualité de chantre, ne doivent pas chanter à l’autel, sauf l’Évangile et qu’il faut laisser aux sous-diacres et aux clercs mineurs la charge de psalmodier les autres lectures 4; – décrète que les clercs et les moines doivent être associés, avec des serviteurs séculiers, au service domestique du pape 5; – interdit aux rectores du patrimoine romain de recourir aux procédures de contrainte utilisées par le fisc pour les débiteurs 6; – prescrit au clergé romain d’éviter les excès de la piété populaire qui utilisait comme reliques les fragments de dalmatique entourant le cadavre du pape porté en terre et en conséquence de faire porter son corps sans linceul 7; – interdit à l’évêque et à tous les clercs intervenant dans une intronisation épiscopale ou dans l’attribution du pallium de réclamer une offrande quelconque en échange de leur intervention spirituelle ou administrative, mais il les autorise à recevoir un don spontanément offert 8; – recommande que les esclaves du patrimoine qui cherchent à devenir moines et à gagner ainsi leur liberté subissent, tout en restant laïcs, dans le monastère, un temps d’épreuve, qui permette de vérifier leur qualité spirituelle 9. 1 2 3 4 5 6

Var. Turcunensis; Fuscanensis. GREGORIUS, Decretum, MGH Ep. I, p. 362 (Jaffé 1365). Id., Decretum, ibid., p. 366. Id., Decretum, 1, ibid., p. 363. Id., Decretum, 2, ibid. Id., Decretum, 3, ibid., p. 364.

2317

VITALES 7 8 9

Id., Decretum, 4, ibid. Id., Decretum, 5, ibid., p. 364-365. Id., Decretum, 6, ibid., p. 365.

VIRIGANTINVS

(. . . septembre/octobre 594 . . .)

in monasterio. . . lectioni uacat, moine établi dans un monastère italien, se plaint auprès du pape Grégoire du palatinus Catellus qui dilapide sa fortune. Il suscite une lettre du pape datée de septembre/octobre 594, adressée à son apocrisiaire à Constantinople, Sabinianus, lui demandant d’informer le magister (officiorum) de la conduite de Catellus qui lèse V. : ce dernier, qui ne peut travailler, n’a pas pu obtenir, en dépit de l’intervention du pape, une part de la fortune de la mère de Catellus1. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 6, MGH Ep. I, p. 287 = CC 140, p. 272 (Jaffé 1322); voir CATELLVS 3; SABINIANVS 3.

** VIRINVS uir Dei, personnage dont l’existence est douteuse et qui, selon la correspondance apocryphe de Chromatius d’Aquilée et d’Heliodorus d’Altinum avec Jérôme, attribue à l’évangéliste Matthieu un évangile sur Marie et sur l’enfance de Jésus. Il s’accorde en cela avec un certain Armenius1. 1 PS. CHROMATIUS AQUIL. et PS. HELIODORUS ALTINENS., Ep. : Ortum Mariae, PL 20, 370 C.

VIT[...]

(IVe/Ve s.) lector,

lecteur romain, connu par son épitaphe mutilée provenant du cimetière de Calliste à Rome; il est déposé par sa sœur1. 1

ICVR, NS 4, 10238 C’.

VITALES

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

connu par une inscription votive du pavement en mosaïque de la basilica sanctae Eufemiae, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’arche-

2318

VITALIANVS 1

vêque d’Aquilée Helias; avec Valerianus, contribue pour vingt-cinq pieds au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

CIL V, 1612; voir VALERIANVS 6.

VITALIANVS 1

(. . . après 368 et avant 373 . . .)

episcopus, évêque de siège non mentionné, est attesté au 3e rang des évêques présents, réunis à Rome (après 368 et avant 373)1 par le pape Damase, après que les évêques de Gaule et de Vénétie lui ont fait rapport sur l’expansion arienne en Italia, pour traiter du cas d’Auxentius de Milan et du symbole de Rimini (juillet 359), auquel ce dernier se réfère. V. est associé, ainsi que les autres participants, à la lettre synodale que le pape rédige pour rappeler la condamnation du symbole de Rimini, pour répéter celle d’Auxentius de Milan, en promettant le rétablissement de l’orthodoxie nicéenne 2. Il pourrait être éventuellement identifié à un homonyme attesté au Martyrologe hiéronymien comme évêque de Caudium (= Montesarchio; Benevento) entre Capua et Beneuentum, un 3 septembre 3, date à laquelle celui-ci est mentionné aussi dans le calendrier de marbre napolitain 4. Mais il ne peut être confondu – semble-t-il – avec deux évêques homonymes attestés pour une époque postérieure, au VIe s., par des documents tardifs : l’un à Capua 5, l’autre à Beneuentum 6. 1 Conc. rom., Ep. Confidimus, dans DAMASUS, Ep. 1, Schwartz, ZNTW, 35, 1936, p. 19, ligne 2 (Jaffé 232). Pour la date, voir Ch. Pietri, Roma christiana, p. 734. 2 Conc. rom., Ep. Confidimus, ibid., p. 19-20; cf. THEODORETUS, HE 2, 22, GCS 44, p. 144-150; cf. SOZOMENUS, HE 6, 23, GCS 50, p. 265-268; voir AVXENTIVS 1. 3 Mart. hieron., AASS Nou. II, 2, p. 486. 4 D. MALLARDO, Calendario, p. 24, 73-74; H. DELEHAYE, An. Boll. 57, 1939, p. 33. 5 AASS Iul. IV, p. 168-170 (BHL 8687). 6 Cf. AASS Iul. IV, p. 168 = Codex Vaticanus 5949.

VITALIANVS1 2

(. . . 495?-499 . . .)

episcopus ecclesiae Arniensis (Arna?) ou Narniensis 2 . (Narnia = Narni; Terni), mentionné au 24e rang des évêques sur la liste de présence 3, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 4 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 5 pour établir, après des troubles récents 6, un règlement des élections pontificales 7. Il souscrit au 28e rang 8 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 9. Il n’est pas exclu d’identifier V. avec l’évêque homonyme, mentionné, sans indication de siège, au 41e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri10 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes

VITALIANVS

3

2319

(datés du 8 et du 13 mars 495)11, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)12. Var. VITALIS; VITALIVS; VITALINVS. Narniensis variante acceptée par Thiel, mais que Mommsen ne retient pas. 3 Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642-643. 4 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 5 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 6 Voir LAVRENTIVS 23. 7 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 8 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 407 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 649. 9 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 10 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474; GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, 39e ; à moins qu’il ne s’agisse de VITALIANVS 3. 11 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476, et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 12 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 1

2

VITALIANVS1 3

(. . . 495?-499 . . .)

episcopus ecclesiae Rosellanae (Rusellae = Rosselle; Grosseto), mentionné au 12e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4 pour établir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 15e rang 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. V. présente le même problème d’identification que le précédent Vitalianus 9. Var. VITALINVS; VITALIS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 4 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 5 Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 406 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Voir VITALIANVS 2. 1

2

2320

VITALIANVS

VITALIANVS

4

4

(Ve s.?)

donateur mentionné avec Marianus pour sa contribution à la fondation d’une église dans un sermon prononcé lors de la dédicace de l’édifice; l’attribution traditionnelle de ce texte à Maxime de Turin devant être remise en cause1, il n’est pas certain que V. soit un fidèle de Turin. 1

MAXIMUS TAURIN., Sermo 87, 4 (spurius), CC 23, p. 356-357; voir MARIANVS 2.

VITALIANVS

5

(. . . 551 . . .)

praesb(yter), en qualité de praesbyter, est au service de l’Église arienne de Ravenne en 551 : à cette date, V. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, en une période de vacance du siège épiscopal – de l’ecclesia Gothorum sanctae Anastasiae (puis ecclesia s. Theodori : chiesa dello Spirito Santo), au 2e rang de ceux-ci (et le 2e des prêtres); il est mentionné comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme de cent quatre-vingt sous d’or1. Au bas de l’acte et toujours au 2e rang, V. signe d’une simple croix, authentifiée, d’une autre main, comme celle de Vitalianus praesb(yter) que la faiblesse de sa vue empêche de souscrire 2. 1 2

Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, ligne 82 (= Marini 119); voir PETRVS 58. Pap. Lat. 34, ibid., p. 102, lignes 92-93.

VITALIANVS

6

(milieu du VIe s.?)

u(ir) h(onestus), coll(ectarius), caissier, témoin pour authentifier une donation faite vers le milieu du VIe s., en faveur de diaconesses de l’Église de Ravenne par un donateur qui demeure inconnu du fait de la mutilation du papyrus recueillant l’acte1. 1

Pap. Lat. 27, Tjäder, p. 388, ligne 8.

VITALIANVS

7

(. . . novembre 594 . . .)

expresbyter, prêtre appartenant très probablement à l’Église de Milan, est, à la suite d’une faute non précisée, suspendu du sacerdoce; selon la requête adressée au pape

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VITALIS 1

Grégoire par l’évêque de Milan Constantius, souhaitant qu’il soit placé sous étroite surveillance, V. doit, conformément aux ordres du pontife, communiqués en novembre 594 à l’évêque milanais, être envoyé en Sicile, où, privé de tout espoir de fuite, il sera contraint, vraisemblablement dans un monastère, à faire pénitence1. 1 GREGORIUS, Ep. 5, 18, MGH Ep. I, p. 300, lignes 7-9 = CC 140, p. 285-286, lignes 15-17 (Jaffé 1332); voir CONSTANTIVS 29.

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8 (. . . entre décembre 593 et novembre 597 – juillet 599 . . .)

episcopus Sipontinus (Sipontum = S. Maria Maggiore di Siponto; Foggia), succédant sur le siège de Sipontum à Felix (encore attesté en décembre 593), tolère que la fille du défunt maître des milices Tullianus quitte le monastère où elle faisait profession pour retourner à la vie laïque; V. est accusé de négligence et de laxisme par le pape Grégoire qui lui enjoint, par une lettre datée de novembre 597, de faire arrêter la fugitive avec l’aide du défenseur romain Sergius, de l’enfermer dans un monastère, et au besoin, d’excommunier tout laïc qui tenterait de faire obstacle à l’exécution de l’ordre pontifical1. En mars 599, V. est chargé par le pape, avec le défenseur Sergius, le notaire Bonifatius et le tribun Iohannes, de surveiller – en l’absence de son gendre, le notaire romain Pantaleo, alors en mission – les intérêts de Megaris, héritière de son oncle Iohannes et de dresser l’inventaire des biens du disparu 2. Peu après, par une lettre pontificale datée de juillet 599, V. reçoit mission d’instruire, en collaboration avec le tribun Iohannes, l’affaire d’un habitant de la cité, venu se plaindre à Rome que le notaire Bonifatius conteste sa condition d’homme libre, en usant de violences à son endroit 3. 1 GREGORIUS, Ep. 8, 8, MGH Ep. II, p. 10-11 = CC 140 A, p. 525-526 (Jaffé 1495); voir FELIX 64; SERGIVS 4. 2 Id., Ep. 9, 112, ibid., p. 117-118 = Ep. 9, 113, CC 140 A, p. 655-656 (Jaffé 1638); voir BONIFATIVS 33; IOHANNES 113 et 112; PANTALEO 1. 3 Id., Ep. 9, 174, ibid., p. 170 = Ep. 9, 175, CC 140 A, p. 732 (Jaffé 1701).

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(. . . 395 . . .)

est le dédicataire du Prologus paschae ad Vitalem1, un comput s’arrêtant à la date de 395 (= 5182 ans depuis la Création), et destiné à démontrer que la fin du monde est encore éloignée. V. appartient probablement au même milieu romain que l’auteur qui privilégie dans sa chronologie essentiellement des événements concernant la Ville (arrivée de Pierre à Rome; persécution de Néron; jeux pour le millénaire de Rome en 249) 2. 1 2

Prologus paschae ad Vitalem, MGH aa 9, Chronica minora 1, p. 737. Ibid., p. 737-738.

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(. . . 398 . . .) presbyter1,

prêtre, peut-être italien puisque sa correspondance, écrite en latin 2, est confiée à des voyageurs se rendant d’Italie en Orient et en revenant 3. V., ami de Jérôme 4, lui écrit une première fois une lettre qui, transportée par le nauclerus Zeno, ne parvient pas à son destinataire lequel reçoit seulement de lui des eulogies accompagnant sa missive, avec une lettre de l’évêque Amabilis 5. Il adresse, par l’intermédiaire du diacre Heraclius, avec des présents, une seconde lettre à Jérôme pour l’interroger sur la paternité précoce de Salomon et d’Achaz, telle que la présente le Livre des Rois. Il reçoit, portée par Desiderius 6, une longue réponse dans laquelle Jérôme, se référant à son commentaire des dix visions d’Isaïe écrit en 398 7, et après avoir justifié le texte mis en cause, lui conseille de lire en le mettant en garde contre une lecture trop littérale des Livres des Rois notamemnt les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament 8. V. est qualifié d’episcopus par Cassiodore, citant cette lettre de Jérôme 9. Episcopus d’après certains mss : HIERONYMUS, Ep. 72, CSEL 55, p. 8. Id., Ep. 72, 1, ibid., p. 8, ligne 9. 3 Id., Ep. 72, 1 et 5, ibid., p. 8 et 12. 4 Id., Ep. 72, 5, ibid., p. 12, lignes 19-21. 5 Id., Ep. 72, 1, ibid., p. 8, lignes 5-12; voir AMABILIS 1. 6 Id., Ep. 72, 1 et 5, ibid., p. 8-9 et p. 12; voir HERACLIVS 3; DESIDERIVS 2. 7 Id., Ep. 72, 4, ibid., p. 11, lignes 22-24 : fabulam iuxta prophetiam Isaiae, quam inter decem uisiones nuper interpretatus sum. 8 Id., Ep. 72, 2-5, ibid., p. 8-12. 9 CASSIODORUS, Institutiones I, 2, Mynors, p. 17; voir note 1. 1

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(. . . 483 – avant 495)

episcopus Troentinate, ex Picena regione (Truentum = site près de Porte d’Ascoli; Ascoli Piceno), est choisi comme légat par le pape Félix II (III) dès le début de son pontificat (le 2 mars 483), pour se rendre à Constantinople en compagnie de l’évêque de Cumes Misenus et du defensor Felix, à un moment où l’évêque chalcédonien Jean Talaïa, chassé de son siège d’Alexandrie, est remplacé par Pierre Monge et où l’exilé a pris le chemin de Rome : V. a la charge d’apporter une lettre du pontife qui, après l’annonce de son avènement au siège de Pierre1, adresse une longue réprimande à celui qui représente, désormais tout seul, l’Empire, Zénon 2, et dans laquelle le pape : – reprenant une protestation déjà présentée par son prédécesseur Simplicius et restée sans réponse, s’élève contre le coup de force d’Alexandrie (la déposition de Jean Talaïa) en reprochant à Zénon son attitude 3; – rappelle la chute de Basiliscus qui avait pris position contre le concile de Chalcédoine et contre les écrits du pape Léon, en lui opposant l’exemple des empereurs Marcien et Léon 4; – invoque l’appui constant donné par son prédécesseur à Timothée Salo-

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faciol, évêque «orthodoxe» d’Alexandrie opposé au monophysite Timothée Élure et l’expulsion d’Alexandrie par Timothée Salofaciol de Pierre Monge, qui, partisan de l’hérésie d’Eutychès, est occupé actuellement à s’imposer de nouveau sur le siège d’Alexandrie 5; – rappelle la position de l’Église romaine dans une double condamnation de Nestorius et d’Eutychès, en référence aux conciles de Nicée, d’Éphèse (431), et de Chalcédoine et au Tome de Léon 6; – adjure le prince de ne pas donner victoire aux hérétiques 7. V. doit également, avec les autres légats, transmettre une lettre à l’évêque de Constantinople, Acace : – pour lui reprocher son silence obstiné 8; – pour lui rappeler son ancienne adhésion à Chalcédoine 9; – pour dénoncer dans l’hérétique Pierre Monge le descendant de l’hérétique Timothée Élure10; – pour l’inciter à agir auprès de l’empereur pour l’orthodoxie chalcédonienne et en faveur de l’évêque Jean (Talaïa)11; – pour le menacer de rompre la communion s’il rejette le synode de Chalcédoine12. Certainement après son départ (en avril 483?), à la suite de l’appel à Rome de Jean Talaïa, avec ses compagnons, V. reçoit du pape de nouvelles instructions : il doit remettre une convocation de Félix II (III) (libellus citationis), enjoignant à Acace de se rendre à Rome pour répondre devant le synode des accusations portées par Jean Talaïa13 ; il reçoit également un message du pape pour l’empereur Zénon, informant ce dernier de la citation à comparaître faite à Acace14. C’est aussi après son départ, alors qu’est arrivé à Rome un message de Cyrillos, higoumène des acémètes, se plaignant de l’inertie romaine, que V. est, avec les autres légats, le destinataire d’une nouvelle lettre pontificale : il est invité par le pontife à ne rien faire sans Cyrillos15. V. est, d’autre part, muni d’instructions que la délégation doit transmettre à Zénon (auquel est destinée une lettre) sur le concile de Chalcédoine et aussi sur les persécutions que le Vandale Hunéric inflige à l’Église d’Afrique (comme en témoigne l’édit du 20 mai 483, qui n’a pu arriver de Carthage à Rome qu’en juin)16. ` leur arrivée à Abydos dans l’Hellespont17, V., ainsi que Misenus, est A jeté en prison, dépouillé des documents confiés par le pape18, menacé de mort s’il refuse la communion d’Acace et de Pierre Monge19. Bien avant l’arrivée du defensor Felix, contraint par la maladie de s’arrêter en route et dont la présence en Orient est attestée sûrement par la lettre romaine du 28 juillet 484 20, V. accepte les présents qui lui sont offerts et il consent, comme Misenus, à gagner Constantinople, en renonçant de fait à exécuter son mandat 21. Sur les instances d’Acace, V. participe, toujours avec Misenus, à la liturgie de l’évêque qui publie ostensiblement le nom de Pierre Monge sur les diptyques (ce qui revient pour V. à entrer en communion avec l’évêque alexandrin condamné par Rome) 22. Enfin, il porte accusation contre Jean (Talaïa) 23. V. revient avec Misenus en Italie où son attitude est dénoncée au pape Félix par Symeôn, envoyé par l’higoumène Cyrillos, rapportant les conséquences de l’attitude scandaleuse des légats qui ont fait croire à la reconnaissance de Pierre Monge par Rome. V., ainsi que Misenus, est reconnu coupable sur les déclarations de Siluanus, un prêtre romain qui avait accompagné le légat à Constantinople, et qui, à son retour en Occident, confirme les déclara-

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tions de Symeôn 24. Traduit avec Misenus devant un synode romain qui renouvelle l’excommunication de Pierre Monge et qui prononce la condamnation d’Acace 25, coupable d’être entré en communion avec ce dernier et d’avoir violé les droits de la légation romaine, V. est condamné pour être entré en communion avec l’hérétique Pierre Monge, pour avoir trahi son mandat en cédant aux pressions d’Acace et à celle de l’empereur Zénon 26. Excommunié, il est déposé de son siège comme l’attestent une synodale adressée à Acace, souscrite par 77 évêques italiens et datée du 28 juillet 484 27, une lettre destinée à Zénon datée du 1er août 28 et une troisième lettre pour le clergé de Constantinople 29. ` l’occasion du nouveau concile réuni le 5 octobre 485 pour juger l’usurA pation du siège d’Antioche par Pierre le Foulon, V. est de nouveau déposé et excommunié solennellement en même temps qu’Acace et que Pierre Monge 30. Il se voit signifier par le pape Félix qu’il ne peut être réconcilié qu’à condition d’anathématiser Pierre Monge et tous ceux qui sont en communion avec lui 31. Avant novembre 489, époque à laquelle Acace est encore vivant, V. reçoit l’appui d’un groupe favorable à un rapprochement avec l’Orient, peut-être des sénateurs qui réclament au pape Félix une mesure d’indulgence en sa faveur 32. V. meurt avant 495, sans avoir été réconcilié, ainsi que l’attestent les actes du concile romain tenu par le pape Gélase le 13 mai 495, concile qui ratifie la réintégration de Misenus dans la communion romaine, tout en maintenant les anathèmes sur V. et les évêques condamnés par le pape Félix 33. 1 FELIX II (III). Ep. 1, Coll. Berol. 20, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 63 = Ep. 1, 1, Thiel, p. 233 (Jaffé 591); voir FELIX 29. 2 Id., Ep. 1, Coll. Berol. 20, ibid., p. 65 et p. 68-69 = Ep. 1, 5, Thiel, p. 225 et Ep. 1, 13, Thiel, p. 231-232. 3 Id., Ep. 1, Coll. Berol. 20, ibid., p. 64 = Ep. 1, 2, Thiel, p. 223. 4 Id., Ep. 1, Coll. Berol. 20, ibid., p. 64-65 = Ep. 1, 4-5, Thiel, p. 224-225. 5 Id., Ep. 1, Coll. Berol. 20, ibid., p. 65-67 = Ep. 1, 6-9, Thiel, p. 225-227. 6 Id., Ep. 1, Coll. Berol. 20, ibid., p. 67-68 = Ep. 1, 10-12, Thiel, p. 228-230. 7 Id., Ep. 1, Coll. Berol. 20, ibid., p. 68-69 = Ep. 1, 13, Thiel, p. 231-232. 8 Id., Ep. 2, Coll. Berol. 21, ibid., p. 69-70 = Ep. 2, 1-2, Thiel, p. 232-233 (Jaffé 592). 9 Id., Ep. 2, Coll. Berol. 21, ibid., p. 70 = Ep. 2, 3, Thiel, p. 234. 10 Id., Ep. 2, Coll. Berol. 21, ibid., p. 70-71 = Ep. 2, 4, Thiel, p. 234-235; cf. THEOPHANES, Chronographia, 204 B, De Boor, p. 131, lignes 26-29. 11 Id., Ep. 2, Coll. Berol. 21, ibid., p. 71-72 = Ep. 2, 5-7, Thiel, p. 235-237. 12 Id., Ep. 2, Coll. Berol. 21, ibid., p. 73 = Ep. 2, 8-10, Thiel, p. 238-239. 13 Id., Ep. 3, Coll. Berol. 23, ibid., p. 75 = Ep. 3, Thiel, p. 239-240 (Jaffé 593); EUAGRIUS, HE 3, 18, PG 86 bis, 2635; LIBERATUS DIAC., Breuiarium, 17, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 130. 14 FELIX II (III), Ep. 4, Coll. Berol. 22, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 74-75 = Ep. 4, Thiel, p. 240-241 (Jaffé 595). 15 Id., Ep., dans EUAGRIUS, HE 3, 19, PG 86 bis, 2636-2637 (Jaffé 596). 16 Id., Ep., dans EUAGRIUS, HE 3, 19-20, ibid., 2637-2638 (Jaffé 597). 17 Cf. THEOPHANES, Chronographia, 204 B, De Boor, p. 131, lignes 31-32 et 205 B, p. 132, ligne 28. 18 FELIX II (III), Ep. 6, Coll. Veron. 5, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 7 = Ep. 6, 1, Thiel, p. 244-245 (Jaffé 599); id., Ep. 8, Coll. Berol. 33, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 81 = Ep. 8, 1, Thiel, p. 247 (Jaffé 601); GELASIUS, Gesta de nomine Acaci, 28, Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 451-452 = Tractatus I, 13, Thiel, p. 519; LIBERATUS DIAC., Breuiarium, 17, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 131. 19 Cf. THEOPHANES, Chronographia, 204 B, De Boor, p. 132, lignes 1 et 2.

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20 FELIX II (III), Ep. 6, Coll. Veron. 5, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 7 = Ep. 6, 1, Thiel, p. 245; LIBERATUS DIAC., voir note 20. 21 GELASIUS, Ep. 26, 14, Coll. Auel. 95, CSEL 35, 1, p. 373 = Ep. 26, 3, Thiel, p. 396 (Jaffé 664); Liber Pont., L, 3, p. 252. 22 FELIX II (III), Ep. 6, voir note 22; id., Ep. 11, 3-4, Coll. Auel. 70, CSEL 35, 1, p. 156-157 = Ep. 11, 2-3, Thiel, p. 253-254; cf. THEOPHANES, Chronographia, 205 B, De Boor, p. 132, lignes 21-25. 23 GELASIUS, Gesta de nomine Acaci, 29, Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 452 = Tractatus I, 13, Thiel, p. 519. 24 EUAGRIUS, HE 3, 21, PG 86 bis, 2639-2642. 25 FELIX II (III), Ep. 8, Coll. Berol. 33, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 81, ligne 20 à p. 82, ligne 92; GELASIUS, Ep. 26, 14 et 15, Coll. Auel. 95, CSEL 35, 1, p. 373-374 = Ep. 26, 3, Thiel, p. 396-397 . 26 FELIX II (III), Ep. 6, Coll. Veron. 5, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 6, ligne 21 = Ep. 6, 1, Thiel, p. 244; id., Ep. 11, 4, Coll. Auel. 70, CSEL 35, 1, p. 157 = Ep. 11, 3, Thiel, p. 254 (Jaffé 603); Gesta de absolutione Miseni, 14-17, Coll. Auel. 103, ibid., p. 478-480 = GELASIUS, Ep. 30, 7-8, Thiel, p. 441-442; GELASIUS, Gesta de nomine Acaci, 29, Coll. Auel. 99, ibid., p. 452 = Tractatus I, 13, Thiel, p. 519; Ep. dans EUAGRIUS, HE 3, 21, PG 86 bis, 2639-2642 (Jaffé 597); LIBERATUS DIAC., Breuiarium, 18, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 131; Liber Pont., L, 3, p. 252. 27 FELIX II (III), Ep. 6, Coll Veron. 5, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 7 = Ep. 6, 2, Thiel, p. 246-247; id., Ep. 7, Coll. Berol. 26, Schwartz, Publ. Sammlung. p. 76 = Ep. 7, Thiel, p. 247. Voir aussi une encyclique contre Pierre Monge : Coll. Auel. 99, CSEL 35, 1, p. 453. 28 FELIX II (III), Ep. 8, Coll. Berol. 33, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 81-82 = Ep. 8, Thiel, p. 247-250 (Jaffé 601). 29 Id., Ep. 10, Coll. Berol. 28, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 76 = Ep. 10, 1, Thiel, p. 251 (Jaffé 602). 30 Id., Ep. 11, 3-6, Coll. Auel. 70, CSEL 35, 1, p. 156-157 = Ep. 11, 2-3, Thiel, p. 253-254 (Jaffé 603); LIBERATUS DIAC., Breuiarium, 18, Coll. Sangerman. 2, ACO II, 5, p. 131. 31 GELASIUS, Ep. 1, Coll. Veron. 11, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 46-47 = Ep. 1, 34-35, Thiel, p. 306-307 (Jaffé 610). 32 Gesta de absolutione Miseni, 4 et 9, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 475 et 477 = GELASIUS, Ep. 30, 2 et 4, Thiel, p. 438-439. 33 Gesta de absolutione Miseni, Coll. Auel. 103, ibid., p. 474-487 = Gelasius, Ep. 30, Thiel, p. 437-447.

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(. . . 484 . . .) episcopus Sulcitanus (Sulci = isola di San Antioco; Cagliari),

figure, à la date de 484, sur les états des Églises dans les provinces sous domination vandale; il occupe le 5e rang sur la liste de la Sardaigne1. 1

Notitia., Sardinia, 5, MGH aa 3, 1, p. 71 = CSEL 7, p. 134.

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(. . . 487 – 6 novembre 502 . . .) episcopus Fundanus1 (Fundi = Fondi; Latina),

mentionné au 32e rang des évêques sur la liste de présence 2, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana

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(St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 qui règle le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 3. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque et, d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 4. Bien qu’il ne figure pas sur la liste de présence 5 du concile romain convoqué par le pape Symmaque le 1er mars 499 6, V. souscrit au 9e rang des évêques 7 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. V. souscrit au 19e rang la synodale datée du 23 octobre 502 9 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric10 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi11, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius12 à se réconcilier avec leur évêque13. V., mentionné sans indication de siège au 58e rang sur la liste de présence14, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri (St-Pierre du Vatican), le 6 novembre 50215 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48316, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales17. Il souscrit au 9e rang ce constitutum de Symmaque18. V. doit être probablement identifié avec l’évêque homonyme mentionné sans indication de siège au 5e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri19 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 mars et du 13 mars 495) 20, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et, d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III) 21. Var. VITALIVS. FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 3 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 4 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 5 Acta syn. rom., 1, 2, MGH aa 12, p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 406 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 433 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 667; pour la date, voir liste des conciles. 10 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 11 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 1

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Voir LAVRENTIVS 23. Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, MGH aa 12, p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 14 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441; SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684, 24e. 15 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 16 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 17 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 18 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 452 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 693. 19 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437. L’identification est assez incertaine dans la mesure où Vitalis est attesté en 487, puis en 499. 20 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 21 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447. 12 13

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(. . . 495?-499 . . .)

episcopus ecclesiae Fanestris (Fanum Fortunae = Fano; Pesaro e Urbino), mentionné au 11e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 réuni sous sa présidence le 1er mars in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 14e rang le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant 6, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Il n’est pas exclu d’identifier V. avec l’évêque homonyme mentionné sans indication de siège au 5e rang des évêques sur la liste de présence du concile qui est tenu le 13 mai 495 in basilica Petri 8 et qui est convoqué par le pape Gélase, d’une part, pour recevoir les deux libelli de Misenus de Cumes (datés du 8 et du 13 mars 495) 9, sollicitant sa réintégration dans la communion romaine, et d’autre part, pour ratifier cette réintégration tout en maintenant les anathèmes sur Vitalis de Truentum, Eutychès et les évêques condamnés par Félix II (III)10. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 400 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 406 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 648. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 1

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8 Gesta de absolutione Miseni, 1, Coll. Auel. 103, CSEL 35, 1, p. 474 = GELASIUS, Ep. 30, 1, Thiel, p. 437, à moins qu’il ne s’agisse de VITALIS 5. 9 Gesta de absolutione Miseni, 3-7, Coll. Auel. 103, ibid., p. 475-476 et 10-12, ibid., p. 477-478 = GELASIUS, Ep. 30, 2, Thiel, p. 438 et 30, 5, Thiel, p. 439-440. 10 Gesta de absolutione Miseni, 30, Coll. Auel. 103, ibid., p. 486 = GELASIUS, Ep. 30, 14, Thiel, p. 447.

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(. . . 515-516 . . .) diaconus,

diacre romain, fait partie de la délégation composée des évêques Ennodius de Pavie, Fortunatus de Catane, du prêtre Venantius et d’Hilarus, notaire, tous les deux de l’Église romaine1. V. part le 11 août 515 pour Constantinople, porteur d’une lettre du pape Hormisda qui répond à des négociations complexes : aux invitations lancées à deux reprises par l’empereur Anastase (la première datée du 28 décembre 514 et arrivée le 14 mai 515, la seconde, du 12 janvier 514, mais arrivée le 28 mars), toutes deux destinées à annoncer la réunion d’un concile prévu le 1er juillet 515 à Héraclée de Thrace qui traiterait des questions soulevées sur l’orthodoxie dans les pays scythes, en fait une réunion imposée par la pression de Vitalianus, devenu magister militum 2. Alors que le pape a répondu en deux messages de courtoisie, le 4 avril à la lettre arrivée le 28 mars et le 8 juillet pour la lettre arrivée le 14 mai 3, V., avec ses compagnons, n’est envoyé que le 11 août (après la date prévue pour le concile d’Héraclée), avec une lettre accréditant la délégation auprès de l’empereur et acceptant le principe d’un concile qui, après avoir anathématisé Nestorius et Eutychès, retrouverait, avec la définition de Chalcédoine, la communauté de vues unissant l’empereur Marcien au pape Léon, exclurait de la communion la mémoire de Dioscoros, de Timothée et de Pierre pour Alexandrie, d’Acace pour Constantinople et de Pierre Monge pour Antioche 4. V., en même temps que les autres légats, reçoit dans un indiculus les instructions destinées à régler minutieusement son intervention; il doit : – accepter l’hospitalité des évêques, mais non partager leurs repas et refuser les provisions de route 5 ; – dès l’arrivée à Constantinople, refuser tout entretien avant l’audience impériale et signaler d’emblée que le pape a confié à la délégation une lettre pour Vitalianus, que l’empereur ne peut lire sans l’autorisation de ce dernier 6 ; – déclarer au sujet du concile qu’il suffit pour être orthodoxe de reprendre la formule dictée par le pape Symmaque : «j’adhère au concile de Chalcédoine et j’accepte les lettres du pape Léon» (le Tome à Flavien); si l’empereur déclare son accord, l’inviter à le faire connaître par écrit 7 ; – si l’empereur réclame la communion pour l’évêque de Constantinople (à l’époque, Timotheos), refuser, en déclarant que la cause n’est pas tranchée entre ce dernier et Macedonios (évêque récemment déposé) 8. Avec ces instructions qui dessinent le canevas des discussions, V. reçoit mandat de faire souscrire la formule de communion élaborée à Rome 9 et d’accepter les appels lancés par des évêques orthodoxes contre des hérétiques, en

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réservant le droit du Siège apostolique; il se voit interdire de rencontrer Timotheos10. En un mot, il est soigneusement encadré par des préceptes dont le pape consigne d’autre part le résumé en un texte particulier11. ` Constantinople, avec les autres légats, V. réussit à établir des liens A nouveaux avec l’épiscopat oriental et plus encore celui de l’Illyricum, comme le note Hormisda lui-même dans une lettre du 15 février 517 adressée à Auitus de Vienne12, et comme en témoigne la synodale du concile d’Epirus uetus adressée, en octobre 516, à Hormisda, par laquelle les évêques acceptent de souscrire la formule romaine en invoquant les échanges noués à Constantinople entre les légats et leur métropolitain, Alcison13. Mais il n’obtient rien de l’empereur, qui laisse partir la délégation en lui confiant, pour le pape, une lettre se félicitant de la franchise des entretiens, professant le respect de Chalcédoine et du Tome mais refusant d’infliger de nouveaux scandales dans l’Église en supprimant des diptyques le nom d’Acace14. Très probablement, V. revient après un bref séjour dont il est difficile d’estimer la durée : l’automne de 515 et peut-être aussi l’hiver suivant, puisqu’Auitus de Vienne, dans une lettre écrite à la fin de l’année 516, s’inquiète encore de connaître le résultat de la mission15 ; mais cet indice est fragile, comme l’est également la référence à la mort du métropolitain d’Epirus uetus, Alcison, que les légats ont rencontré à Constantinople, qui y meurt et qui est remplacé à la fin de l’été de 516, comme l’annonce un rapport indiquant le choix de Iohannes16 ; enfin, lorsque l’empereur écrit à Hormisda le 28 juillet 516, les légats sont déjà partis depuis un certain temps17. 1 HORMISDA, Ep. 8, Coll. Auel. 115, 12, CSEL 35, 2, p. 513 = Thiel, p. 758 (Jaffé 775); Liber Pont., LIV, 2, p. 269; voir FORTVNATVS 12, HILARVS 10, VENANTIVS 3. 2 Cf. ANASTASIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 109, CSEL 35, 2, p. 501-502 = Ep. 1, Thiel, p. 741-742; Ep., Coll. Auel. 107, ibid., p. 499-500 = Ep. 2, Thiel, p. 742; cette seconde lettre, arrivée le 28 mars, est appuyée par une lettre de l’évêque de Thessalonique, Dorotheos, Coll. Auel. 105, p. 495-498 = Ep. 3, Thiel, p. 743-745. 3 Cf. HORMISDA, Ep. 4, Coll. Auel. 108, ibid., p. 500-501 = Thiel, p. 745-746 (Jaffé 771); Ep. 6, Coll. Auel. 110, ibid., p. 502-503 = Thiel, p. 747-748 (Jaffé 773). 4 Id., Ep. 8, Coll. Auel. 115, ibid., p. 511-512 = Thiel, p. 755-758. 5 Id., Ep. 7, 1-3, Coll. Auel. 116, ibid., p. 513-514 = Thiel, p. 748 (Jaffé 774). 6 Id., Ep. 7, 4-9, Coll. Auel. 116, ibid., p. 514-515 = Thiel, p. 749. 7 Id., Ep. 7, 10-17, Coll. Auel. 116, ibid., p. 515-517 = Thiel, p. 750-751. 8 Id., Ep. 7, 18-22, Coll. Auel. 116, ibid., p. 518-519 = Thiel, p. 751-753. 9 Id., Ep. 7, 23, Coll. Auel. 116, ibid., p. 518-519 = Thiel, p. 753; le libellus : Coll. Auel. 116 b, ibid., p. 520-522 (un exemplaire destiné à Vitalianus, daté du 18 mars 517); voir aussi Coll. Auel., App. IV, ibid., p. 800-802 = Thiel, p. 754-755. 10 HORMISDA, Ep. 7, 24-27, Coll. Auel. 116, CSEL 35, 2, p. 518-519 = Thiel, p. 754. 11 Id., Capitula, Coll. Auel. 116 a, ibid., p. 519-520 = Thiel, p. 754. 12 Id., Ep. 22, Coll. Auel. 136, 2, ibid., p. 559 = Thiel, p. 783 (Jaffé 784). 13 Relatio synodi Epiri ueteris, Coll. Auel. 119, ibid., p. 526-528 = Ep. 16, Thiel, p. 772-774. 14 ANASTASIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 125, ibid., p. 537-540 = Ep. 10, Thiel, p. 761-766. 15 AUITUS VIENN., Ep. 2, Coll. Auel. 136, ibid., p. 559, ligne 16 = Thiel, p. 782; THEODOROS ANAGNOSTES, HE, fragm. 67, GCS 45, p. 146. 16 Relatio synodi Epiri ueteris, 2, Coll. Auel. 110, ibid., p. 527 = Ep. 16, Thiel, p. 773. 17 ANASTASIUS AUG., Ep., Coll. Auel. 111, ibid., p. 503-504 = Ep. 11, Thiel, p. 764-765.

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(. . . entre 526 et 530 . . .) subdiaconus,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; V. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; V. est mentionné au 17e rang des clercs (4e des sous-diacres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

VITALIS

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(. . . 3 janvier – 13 janvier 552 . . .) u(ir) c(larissimus), arg(entarius),

banquier, est, le 3 janvier 552, témoin de Georgius pour l’authentification du testament de ce dernier en faveur de l’Église de Ravenne; il est présent lors de la procédure d’ouverture de l’acte, le 13 janvier 5521. 1

Pap. Lat. 4-5, Tjäder, B. VI, 9, p. 214 (= Marini 74-74 A); voir GEORGIVS 2.

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(. . . avant juillet 552 . . .) episcopus Mediolanensis (Mediolanum = Milano),

évêque de Milan, mentionné par les catalogues milanais (IXe/Xe s.)1, doit être identifié à l’évêque milanais cité de façon anonyme en mars 559 par le pape Pélage Ier évoquant, à l’intention du patrice Valerianus, les circonstances de son élévation à l’épiscopat : il est ce candidat qui, élu à Milan à l’époque où la Venetia et Histria est encore en possession de Totila (mort en juillet 552), n’est pas autorisé par le patrice à se faire consacrer avant que soit obtenu le consentement impérial; une fois celui-ci acquis, il est conduit par Valerianus, ainsi que son consécrateur, l’évêque d’Aquilée (Macedonius), au travers d’un pays infesté d’ennemis (Goths et Francs), jusqu’à Ravenne pour y recevoir la consécration épiscopale 2. V. serait, d’après les catalogues milanais, enterré à San Vitale 3. Il n’y a pas de raison déterminante pour identifier V. à l’évêque homonyme célébré par Fortunat 4. 1 Catalogus archiep. Mediolanensium, MGH script. 8, p. 103; voir F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, La Lombardia, 1, p. 15-16. 2 PELAGIUS I, Ep. 52, 15, Gassò et Batlle, p. 138-139 (= Jaffé 1038); voir VALERIANVS 3; MACEDONIVS 6.

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Voir note 1 et J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 72-73. Voir VITALIS 12.

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(. . . 557-558/559 . . .) episcopus Tusciae Annonariae,

évêque de Tuscia dont le siège n’est pas mentionné, refuse de reconnaître la communion de Rome pendant l’année suivant l’élection du pape Pélage Ier, consacré le 16 avril 556; il s’abstient de citer le nom du nouvel évêque de Rome dans la célébration de l’eucharistie et s’associe ainsi à Maximilianus, Gaudentius, Gerontius, Iustus, Terentius et Laurentius, tous évêques de la même province1. Avec eux, il confie à Iordanes, defensor de l’Église de Rome, probablement envoyé par le pape pour enquêter sur cette attitude, une explication écrite 2 ; d’après le contenu de ce texte, aujourd’hui perdu mais connu par la réponse qu’y apporte le pape 3, V. expose qu’il ne pense pas se séparer de l’Église toute entière en se séparant de l’Église de Rome 4 et demande des garanties d’orthodoxie à Pélage 5, soupçonné d’avoir trahi la foi de Chalcédoine en ratifiant la condamnation des Trois Chapitres 6. V. reçoit une lettre du pape, datée du 16 avril 557 et adressée aux sept évêques de Tuscia Annonaria impliqués dans cette affaire, qualifiés de dilectissimi fratres 7. V. est averti qu’en refusant la communion de Pélage, il agit en schismatique 8 et reçoit dans la même lettre une déclaration du pape professant sa fidélité aux quatre conciles œcuméniques et au Tome du pape Léon 9 ; il est aussi invité à rentrer dans l’unité de l’Église10 et, s’il lui restait encore quelques doutes, à se rendre à Rome11. PELAGIUS I, Ep. 10, 3, Gassò et Batlle, p. 33. Id., Ep. 10, 1, ibid., p. 31-32; voir MAXIMILIANVS 3; GAVDENTIVS 25; GERONTIVS 12; IVSTVS 6; LAVRENTIVS 45; TERENTIVS 3. 3 Id., Ep. 10, ibid., p. 31-34; voir IORDANES 3. 4 Id., Ep. 10, 2-3, ibid., p. 32-33. 5 Id., Ep. 10, 4, ibid., p. 33. 6 Voir PAVLVS 34. 7 PELAGIUS I, Ep. 10, 1, Gassò et Batlle, p. 31. 8 Voir note 4. 9 Voir note 5. 10 Id., Ep. 10, 5, Gassò et Batlle, p. 34. 11 Id., Ep. 10, 6, ibid., p. 34. 1

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(. . . avant 565 . . .) antistes,

construit en l’honneur de l’apôtre André une basilique; le jour de la consécration, en présence d’un dux et d’un praefectus1, il fait déposer dans le sanctuaire par un évêque Iohannes de siège non mentionné des reliques des Apôtres (André, Pierre et Paul), de martyrs de l’Italie du Nord (Vitalis de Bologne et les martyrs du Val di Non) et de Rome (Cécile et Laurent) ainsi que celles de Vigile de Trente et de Martin de Tours 2. V. est célébré par Venance Fortunat, avant le départ du poète en Gaule (565), en deux poèmes, l’un écrit pour la dédicace 3 et l’autre décrivant la basilique 4.

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Bien que dans les manuscrits de Fortunat, V. soit qualifié dans le titre des poèmes d’episcopus Rauennensis, il est exclu qu’il soit un évêque de Ravenne, dont le siège est alors occupé par Maximianus ou par Agnellus 5. V. est certainement un évêque de l’Italie du Nord reconquise par les Byzantins, sans qu’il soit possible de l’identifier avec l’un des deux évêques homonymes attestés à cette époque à Milan et à Altinum 6. VENANTIUS FORTUNATUS, Carm. I, 1, MGH aa 4, p. 7-8. Id., Carm. I, 2, ibid., p. 8-9; voir IOHANNES 55. 3 Voir note 1. 4 Voir note 2. 5 Plusieurs manuscrits portent, dans le titre du carm. 2, Rauenna ou Rauennae, ce qui indiquerait plutôt le lieu de la composition du poème; voir MAXIMIANVS 2; AGNELLVS 3. 6 Voir VITALIS 10 et 13. 1

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VITALIS 13

(. . . 567 . . .) episcopus Altinatis (Altinum = Altino; Venezia),

quitte sa province et se réfugie à Aguntum, dans le Noricum (= Stribach, Autriche), dans le royaume des Francs, plusieurs années avant 567, pour des raisons inconnues. Alors que Narses se trouve dans le Nord de l’Italie, en 567, V., revenu en territoire sous domination byzantine, est arrêté par l’exarque et exilé en Sicile1. Il n’y a pas de raison déterminante pour identifier V. à l’évêque homonyme célébré par Fortunat 2. 1 2

PAULUS DIAC., Hist. Lang. 2, 4, MGH srl, p. 74, lignes 27-30. Voir VITALIS 12.

VITALIS 13bis

(. . . avant 577?) abbas monasterii Casinensis,

quatrième abbé du monastère du Castrum Casinum (Monte Cassino; Frosinone), succède à la tête de la communauté fondée par Benoît à Constantinus et Simplicius; il précède Bonitus qui est, selon Paul Diacre, contemporain de la destruction par les Lombards du Mont Cassin1, peut-être en 577 2. 1 PAULUS DIAC., Hist. Lang. 4, 17, MGH srl, p. 122; Catalogus abbatum monasterii Casinensis, MGH srl, p. 489; voir BENEDICTVS 3; CONSTANTINVS 7; SIMPLICIVS 9. 2 Pour la date, voir Bonitus.

VITALIS 14

(. . . août 598 – septembre 603 . . .) defensor Caralis (Caralis = Cagliari),

défenseur du patrimoine romain en Sardaigne et successeur dans cette fonction de Savinus, est établi à Cagliari déjà en août 598 : à cette époque, il est le des-

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tinataire d’un courrier du pape Grégoire porté par le défenseur Redemptus1; par l’entremise de ce dernier, il reçoit copie de la lettre pontificale réprimandant l’évêque de Cagliari Ianuarius pour avoir fait ravager la moisson d’un propriétaire de son diocèse et arracher les bornes délimitant son domaine et excommuniant, pour une période de deux mois, les conseillers de l’évêque 2 ; V. reçoit en même temps une lettre personnelle le chargeant de veiller à la stricte application de cette dernière mesure et de payer, avec la somme apportée par Redemptus, le chargement de blé envoyé à titre de cadeau par les conseillers de l’évêque pour tenter de calmer la colère du pontife 3. Par une lettre de Grégoire rédigée entre février et avril 599, V. est prié d’apporter aide et conseil au porteur, le notaire Bonifatius, chargé par le pape d’acheter dans l’île, au meilleur prix, des esclaves (Barbaricina mancipia) destinés au service d’un hospice, de façon qu’il puisse revenir plus rapidement à Rome 4. Dans les mois qui suivent, V. manque aux devoirs de sa charge, ainsi qu’en est informé le pape qui lui adresse en juillet 599 une lettre où il énumère ses reproches : V. prend le parti de clercs de l’Église de Cagliari contre leur évêque, et tolère même que certains d’entre eux quittent le service de l’Église pour s’adonner à d’autres activités; il est invité à faire respecter la discipline ecclésiastique et à être, pour les clercs, un interlocuteur auprès de l’évêque et non un protecteur 5, exerçant une sorte de patronage sur ces clercs ainsi que le pape l’écrit aussi à Ianuarius 6. D’autre part, V. est réprimandé parce qu’il tolère que les colons exploitant les propriétés de l’Église de Cagliari aillent exécuter des travaux sur des domaines privés voisins et il est prié de mettre fin à de telles pratiques. Enfin, toujours par la même lettre, V. est averti que le pape entend rétablir l’ordre dans la vie des monastères de Cagliari, où moines et moniales vivent à leur fantaisie et se livrent à des activités procédurières; V. est chargé de rappeler à l’évêque Ianuarius qu’il est de son devoir de maintenir ou de rétablir l’obéissance à la règle dans les communautés de son diocèse 7. En septembre ou octobre 599, V. reçoit mission de prêter appui à l’évêque de Porto Torres, Marinianus, pour ramener une nouvelle fois dans sa communauté une moniale séduite par un certain Petrus, lequel est protégé par les hommes du uir magnificus Filoxenus 8. Un an plus tard, en octobre 600, V. est chargé par Grégoire d’aider Ianuarius de Cagliari à réaliser les dernières volontés du lecteur Epiphanius : la fondation d’un monastère masculin qui devra être installé, soit dans la maison du lecteur – si une communauté féminine voisine de cette demeure, celle fondée par Pompeiana peut se transférer en un autre lieu –, soit dans un monastère suburbain totalement déserté depuis la mort de l’abbé Vrbanus 9. Avant septembre 603, V. fait rapport au pape sur les difficultés que connaissent l’Église de Cagliari et les autres Églises de Sardaigne avec la vieillesse et la maladie de Ianuarius, qui a la plus grande difficulté à célébrer la messe et n’est plus capable de faire face à ses charges de surveillance et de gestion. V. fait état de l’inquiétude des fidèles qui s’interrogent sur la validité des sacrements administrés par l’évêque, signale les désordres dans la gestion des xenodochia, dans la direction et la vie des monastères, ainsi que la vacance de plusieurs sièges épiscopaux dans l’île; enfin il signale la pétition que les possessores de Sardaigne, accablés d’impôts trop lourds, souhaitent faire parvenir à Constantinople par ses soins10. V. reçoit en septembre 603 une longue réponse du pontife : il est incité à calmer les inquiétudes des fidèles de Cagliari et à inviter secrètement Ianuarius à ne pas célébrer la messe lorsqu’il est en proie à des crises trop violentes de son mal11. Il est averti que Ianuarius est déchargé par

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VITALIS 15

le pape de toute responsabilité dans l’administration des xenodochia sardes, désormais confiée à l’économe de l’Église de Cagliari et à l’archiprêtre Epiphanius12 ; il doit appliquer ces nouveaux principes notamment au xenodochium Hortulanus et au xenodochium Thomae13. Il est invité à surveiller les abbés élus à la tête d’une communauté malgré des fautes antérieurement commises, et à les laisser exercer leurs fonctions, s’ils s’en montrent dignes. En ce qui concerne le monasterium sancti Hermae fondé par Pompeiana dans sa maison, il doit s’efforcer de convaincre la fondatrice d’abandonner les ressentiments l’opposant à sa communauté14. V. doit mettre également fin par son arbitrage au différend entre Pompeiana et l’évêque Ianuarius au sujet du testament d’Epiphanius, gendre de Pompeiana15. D’une manière générale, V. est invité à récupérer, en usant de la persuasion ou, si besoin est, en intentant un procès, des biens induˆment enlevés à des églises, à des monastères ou à des institutions charitables16. En ce qui concerne les Églises vacantes, V. doit presser Ianuarius d’y consacrer des évêques17. Enfin, V. reçoit l’autorisation de se rendre à Constantinople pour y défendre les intérêts des possessores sardes, avec l’assurance que, à la demande du pape, le diacre Bonifatius lui apportera sur place son soutien18. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 2, MGH Ep. II, p. 41 = CC 140 A, p. 563-564 (Jaffé 1526); lettre classée en septembre/octobre 598 dans les Regestes, mais datant en fait d’août 598, cf. Ep. 8, 35, ibid., p. 37-38 = CC 140 A, p. 560-561 (Jaffé 1524), puisque il s’agit du même porteur; voir REDEMPTVS 14; SAVINVS 10. 2 Cf. id., Ep. 9, 1, ibid., p. 40-41 = CC 140 A, p. 562 (Jaffé 1525); voir IANVARIVS 20. 3 Id., Ep. 9, 2, ibid., p. 41 = CC 140 A, p. 563-564. 4 Id., Ep. 9, 123, ibid., p. 125 = Ep. 9, 124, CC 140 A, p. 675 (Jaffé 1649); voir BONIFATIVS 38. 5 Id., Ep. 9, 203, ibid., p. 190-191 = Ep. 9, 204, CC 140 A, p. 761-763 (Jaffé 1730). 6 Id., Ep. 9, 204, ibid., p. 191-193 = Ep. 9, 205, CC 140 A, p. 763 (Jaffé 1731). 7 Voir note 5. 8 Id., Ep. 10, 3, MGH Ep. II, p. 239 = CC 140 A, p. 828-829 (Jaffé 1770); voir PETRVS 93; MARINIANVS 5. 9 Id., Ep. 11, 13, ibid., p. 273-274 = CC 140 A, p. 879-880 (Jaffé 1803); voir EPIPHANIVS 20; VRBANVS 5. 10 Id., Ep. 14, 2, ibid., p. 420-422 = CC 140 A, p. 1066-1069 (Jaffé 1915). 11 Id., Ep. 14, 2, ibid., p. 421, lignes 24-31 = CC 140 A, p. 1068, lignes 55-65. 12 Id., Ep. 14, 2, ibid., p. 420, lignes 16-23 = CC 140 A, p. 1066; voir EPIPHANIVS 22. 13 Id., Ep. 14, 2, ibid., p. 421, lignes 20-23 = CC 140 A, p. 1068, lignes 51-54. 14 Id., Ep. 14, 2, ibid., p. 421, lignes 1-14 = CC 140 A, p. 1067, lignes 24-43. 15 Id., Ep. 14, 2, ibid., p. 421, ligne 32 à p. 422, ligne 7 = CC 140 A, p. 1068-1069. 16 Id., Ep. 14, 2, ibid., p. 421, lignes 15-19 = CC 140 A, p. 1067-1068. 17 Id., Ep. 14, 2, ibid., p. 420, lignes 28-32 = CC 140 A, p. 1067, lignes 18-23. 18 Id., Ep. 14, 2, ibid., p. 420, lignes 24-27 = CC 140 A, p. 1066, lignes 13-17; voir BONIFATIVS 29.

VITALIS 15

(. . . avril 599 . . .)

personnage dont le pape Grégoire ne précise ni la condition ni l’origine géographique (un Romain ou un Africain ?), convoie, sur mandat pontifical, une cargaison destinée à ravitailler le monastère d’Adeodata, probablement situé en

2335

VITALIVS

Afrique, ainsi que l’annonce la lettre du pape d’avril 599 (dont il est porteur) au notaire Hilarus, recteur du patrimoine romain en Afrique1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 132, MGH Ep. II, p. 131 = Ep. 9, 133, CC 140 A, p. 683 (Jaffé 1660); voir HILARVS 12.

VITALIS 16

(. . . 600? . . .) tabellio ciu(itatis) Rau(ennatis),

notaire de Ravenne, rédige l’acte de donation de Iohannes en faveur de l’Église de Ravenne1. 1

Pap. Lat. 16, Tjäder, p. 322 (= Marini 90); voir IOHANNES 129.

** VITALIS évêque de Trente (Tridentum), connu par une liste figurant dans un sacramentaire copié entre 1039 et 1049. Il est placé au 27e rang, alors qu’Agnellus, placé en 24e place, est attesté entre 579 et 5901. 1

J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 503-504 et p. 750.

** VITALIS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. V. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

VITALIVS1

(. . . 343 . . .) (eßpı¥skopov),

évêque italien de siège non mentionné, souscrit, sans y être présent, aux sentences du concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et

2336

VITVLA

Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, comme l’atteste la liste de noms sans indication de siège publiée par Athanase pour manifester la solidarité de l’épiscopat avec sa cause; il est mentionné au 254e rang, 12e d’un groupe défini eßn t√ kanali√ th÷v Italı¥av 2, vraisemblablement les titulaires d’évêchés situés de part et d’autre des voies Flaminia et Aemiliana. 1 2

Attesté seulement sous la forme Oyßita¥liov. ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 50, 1, Opitz II, 1, p. 131.

VITVLA

(. . . avant juin 591)

fonde en Sardaigne le monasterium sancti Viti, avant juin 591, date à laquelle le pape Grégoire l’évoque comme une défunte dans une lettre appuyant la plainte de l’abbesse Iuliana qui accuse Donatus, un officialis du dux de Sardaigne Theodorus, de s’être emparé d’un bien appartenant au monastère1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 46, MGH Ep. I, p. 72 = CC 140, p. 60 (Jaffé 116); voir IVLIANA 8; DONATVS 9; THEODORVS 18.

VITVLVS

(. . . mars 419 . . .) cancellarius,

employé de la chancellerie impériale à Ravenne, est envoyé par le maître des milices et patrice Flauius Constantius avec un billet daté du 26 mars 419, auprès du préfet de la Ville Symmachus, afin d’enquêter sur le schisme opposant, pour le siège romain, Boniface à Eulalius et de prendre sur place la mesure de ses effets1. 1 CONSTANTIUS PATRICIUS, Ep., Coll. Auel. 30, CSEL 35, 1, p. 76; voir PLRE 2, p. 1179; voir BONIFACIVS 3; SYMMACHVS 2.

VITVS 1

(. . . août/septembre 558 . . .) defensor,

est chargé d’administrer un des patrimoines de l’Église romaine dans une région (probablement d’Italie) non précisée par la lettre (parvenue sous forme fragmentaire) que lui adresse le pape Pélage Ier en août ou septembre 558; il est invité par le pontife à envoyer les loyers levés pour la fin de la 6e indiction (1er septembre 557-31 août 558), puis à procéder de même pour la 7e indiction, en fournissant, suivant la règle, le reçu de ce qui a été perçu aux archives, pour que puissent y être mis à jour les inventaires1. 1

PELAGIUS I, Ep. 13, Gassò et Batlle, p. 43 (Jaffé 950).

2337

* VIVENTIVS

VITVS

2

(. . . janvier 599/février-avril 599 . . .) defensor,

anciennement connu (olim nostrum fuisse : au monastère Saint-André?) du pape Grégoire qui apprécie sa foi et ses vertus1, est nommé defensor de l’Église romaine, avec mission de servir, sans se laisser corrompre, les intérêts des pauvres et d’obéir aux ordres du pontife, par un décret (priuilegium) pris sous la dictée par le secundicerius Paterius, souscrit par le pape en janvier 599 et adressé à l’intéressé 2. En sa qualité de membre de la schola defensorum, V. est envoyé, entre février et avril 599, en Sicile, porteur d’une lettre de recommandation, louant sa fermeté et sa droiture, à l’adresse du defensor Romanus, recteur du patrimoine romain dans la moitié orientale de l’île, sous les ordres duquel il est explicitement placé 3. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 118, MGH Ep. II, p. 122, ligne 12 = Ep. 9, 119, CC 140 A, p. 671, lignes 2-3 (Jaffé 1644). 2 Id., Ep. 9, 97, ibid., p. 107 = Ep. 9, 98, CC 140 A, p. 651 (Jaffé 1622); voir PATERIVS 2. 3 Id., Ep. 9, 118, ibid., p. 122 = Ep. 9, 119, CC 140 A, p. 671-672; voir ROMANVS 20.

VIVENTIVS

(. . . septembre/octobre 366 . . .) praefectus Vrbis1,

en sa qualité de préfet de la Ville, doit faire face aux violents désordres nés de la double élection au siège épiscopal de Rome d’Vrsinus et de Damase (24 septembre 366) : lorsque, après un premier affrontement sanglant, Damase occupe le Latran et y est consacré (1er octobre), V., qu’un pamphlet des ursiniens accusera plus tard de s’être laissé acheter pour reconnaître le pape Damase 2, bannit et condamne à l’exil Vrsinus et deux diacres de son parti, Amentius et Lupus, tandis que sept prêtres ralliés à Vrsinus sont arrêtés par la police urbaine. Lorsque les ursiniens, retranchés dans la basilique de Libère, en sont délogés par les bandes damasiennes, en un combat qui s’achève en bain de sang (26 octobre), V., débordé, doit se retirer quelque temps dans un faubourg de la Ville 3. Voir PLRE 1, p. 972. Gesta inter Liberium et Felicem, 6, Coll. Auel. 1, CSEL 35, 1, p. 3; voir VRSINVS 1. 3 AMMIANUS MARCEL., Hist. 27, 3, 11-12, CUF V, p. 110; voir AMANTIVS 1. 1

2

* VIVENTIVS

(. . . septembre 558/février 559 . . .) episcopus Neapolitanus : voir VINCENTIVS 8.

2338

VIVIANA

VIVIANA

(. . . mars 591 . . .)

Campanienne, veuve d’un certain Felix, reçoit une allocation de 20 sous et 300 mesures de blé, selon les ordres adressés par le pape Grégoire en mars 591 au sous-diacre Anthemius, responsable du patrimoine romain en Campanie1. 1

GREGORIUS, Ep. 1, 37, MGH Ep. I, p. 50 = CC 140, p. 44 (Jaffé 1107).

VIVVLVS 1

(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 3e rang des prêtres1. À ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 3e ou au 29e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape en faveur de Stephanos 5 et, à l’appui de cet appel, un dossier (collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres pontificales de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant aussi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque établi dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. 1 2 3 4 5 6

Conc. Conc. Conc. Conc. Conc. Conc.

VIVVLVS

roman. (531), sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. roman., sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. roman., sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. roman., sessio 2, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. roman., sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. roman., sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

2

(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 34e rang des prêtres1. Il assiste à la même enquête que le prêtre romain homonyme 2. Ainsi que ce dernier, il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 3e rang ou au 29e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 3. 1 2 3

Conc. roman. (531), sessio 1, Mansi 8, 741 = Silva Tarouca, p. 1. Voir VIVVLVS 1. Conc. roman. (531), sessio 2, Mansi 8, 747 = Silva Tarouca, p. 12.

2339

VNSCILA

* VIVVLVS

(. . . 5 octobre 600 . . .) presbyter titulo sancti Marcelli : voir VIBOLVS.

(fin IVe s.?)

VLPIVS lector,

lecteur romain connu par son épitaphe mutilée recueillie dans le pavement de la basilique St-Paul-hors-les-murs; il meurt avant d’avoir atteint la trentaine, un 17 mars, et il est enseveli le 19 mars1. 1

ICVR, NS 2, 5176.

* VLPIVS CANDIDVS

(IVe/Ve s.)

clericus : voir CANDIDVS 3.

(VIe s.)

VNIGILDVS

père du pape Pélage II, probablement romain comme le Liber Pontificalis1 le dit de son fils, bien que son nom suggère des attaches germaniques 2. 1 2

Liber Pont., LXV, 1, p. 309. Voir Schönfeld, p. 246.

VNIMVNDVS

(. . . 494? ou 514? . . .) episcopus : voir VVIMVNDVS.

VNSCILA

(. . . entre 509 et 512 . . .) uir uenerabilis antistes,

évêque (dont le nom atteste des origines gothiques, sans que l’on puisse affirmer pour autant qu’il est arien), se trouve à la tête d’une Église qui jouit d’immunités fiscales dès la préfecture du prétoire de Cassiodore (503-507). Il bénéficie d’une intervention particulière du roi Théodoric qui s’adresse au préfet du prétoire Faustus Niger (509-512) pour lui confirmer les exemptions fiscales1. 1 CASSIODORUS, Variae 1, 26, MGH aa 12, p. 28-29 = CC 96, p. 33-34; voir FAVSTVS 4.

2340

Rufius Antonius Agrypius VOLVSIANVS 1

Rufius Antonius Agrypius VOLVSIANVS 1

(. . . 411/412 – 6 janvier 437)

praefectus Vrbis1, fils du préfet de la Ville, Cæionus Rufinus Albinus, un païen, et d’une chrétienne 2 (anonyme dans les sources), frère d’Albina et oncle de Mélanie la Jeune 3 demeure longtemps, contrairement à ces dernières, un adepte du paganisme 4. Lorsqu’il exerce la charge de proconsul d’Afrique en 411/412, V. se lie d’une respectueuse amitié avec l’évêque d’Hippone Augustin ainsi qu’avec le tribunus et notarius Marcellinus, l’un et l’autre pressentis par sa mère pour l’acheminer à la conversion 5. À la suite d’entretiens, V. reçoit d’Augustin une première lettre dans laquelle il est engagé à lire les Apôtres et les Prophètes et à demander ensuite à l’évêque d’Hippone tous éclaircissements nécessaires quant aux difficultés l’opposant à la foi chrétienne 6. V. écrit en conséquence à Augustin, en son propre nom et en celui d’un petit groupe d’aristocrates païens partageant ses préoccupations, pour l’interroger au sujet de la virginité de Marie et du mystère de l’Incarnation 7. V., au cours des discussions entamées dans son cercle d’amis, se pose d’autres questions qu’il n’ose pas, de peur d’être importun, soumettre à Augustin mais que Marcellinus, présent à ces rencontres, transmet à ce dernier, au sujet de l’inconstance de Dieu abolissant la Loi; – de l’incompatibilité de la morale évangélique avec les impératifs d’un État; – du mal causé par les princes chrétiens 8. V. reçoit une longue lettre d’Augustin 9, un véritable traité, répondant point par point à l’ensemble de ces objections et, à cette occasion, il est destinataire des salutations de Possidius, évêque de Calama, transmises par Augustin10. Mais V. retient plus longuement encore la sollicitude de l’évêque d’Hippone, puisque ce dernier adresse parallèlement à Marcellinus un dossier d’arguments apologétiques afin que son correspondant puisse en user auprès de V. et de son groupe, en demandant à ce même Marcellinus de lui faire part éventuellement d’autres questions soulevées par V.11. V., malgré ce déploiement d’efforts, demeure un païen, étroitement lié d’amitié à Rutilius Namatius qui évoque, à son retour en Gaule en 417, la douleur de leur séparation dans un poème antichrétien, De reditu suo12. Nommé sur les entrefaites préfet de la Ville (417/418), V., en cette qualité, est le destinataire d’une lettre du maître des milices et patrice Fl. Constantius qui lui signifie la sentence de bannissement au 100e mille de Rome prise contre Caelestius, le disciple de Pélage13. V. notifie cette mesure à Rome dans un édit antérieur à décembre 418, où il qualifie Caelestius de diuinae fidei et quietis publicae turbator et où il précise que ses complices encourent la peine de mort14. Après avoir été préfet du prétoire d’Italie et d’Afrique en 428/429, V. est envoyé en 436 à Constantinople en ambassade pour préparer le mariage de Valentinien III et de la princesse Eudoxie. Il annonce par lettre son arrivée dans la capitale orientale à sa nièce Mélanie qui, le sachant toujours païen, quitte précipitamment Jérusalem pour tenter d’assurer son salut15. Tombé malade entre temps, V. est vivement ému par la tenue simple et pauvre de Mélanie, ainsi qu’il en fait part au prêtre Gerontius qui accompagne celle-ci. V. est pressé de se faire baptiser, par sa nièce, tout prête à faire intervenir les empereurs pour le convaincre. Mélanie ayant renoncé à cet expédient sur sa promesse de se convertir, V. reçoit la visite de l’évêque de Constantinople Pro-

VOLUSIANVS

2341

3

clus qui, mandé par sa nièce, l’édifie par ses enseignements et fait de lui un catéchumène16. Son état empirant, V. reçoit, le 5 janvier 437, à l’initiative d’Eleutheria, nourrice d’Eudoxie (alors que Mélanie est immobilisée par une paralysie de la jambe), le baptême. Dans la nuit suivante, il est assisté par sa nièce qui le fait communier trois fois et il meurt à l’aube, «le jour de la Sainte-Théophanie», le 6 janvier 43717. Il n’y a pas de raisons décisives pour identifier V. à l’Antonius, dédicataire (à moins qu’il n’en soit l’auteur ?), d’un poème conservé dans les œuvres de Paulin de Nole18, un carmen qui est une apologie du christianisme, parsemé d’attaques virulentes contre les superstitions et les philosophies païennes. Voir PLRE 2, p. 1184-1185, Volusianus 6. AUGUSTINUS, Ep. 132, CSEL 44, p. 79; MARCELLINUS, dans AUGUSTINUS, Ep. 136, 1, ibid., p. 93. 3 Vita Melaniae, 50, SC 90, p. 224; voir ALBINA 2; MELANIA 2. 4 Voir notes 2 et 3. 5 Voir note 2; voir PCBE, Afrique, p. 671-688, MARCELLINVS 2. 6 AUGUSTINUS, Ep. 132, CSEL 44, p. 79-80. 7 VOLUSIANUS, Ep., dans AUGUSTINUS, Ep. 135, CSEL 44, p. 89-92. 8 MARCELLINUS, Ep., dans AUGUSTINUS, Ep. 136, CSEL 44, p. 93-96. 9 AUGUSTINUS, Ep. 137, CSEL 44, p. 96-125. 10 Id., ibid., p. 125; voir PCBE, Afrique, p. 890-896, POSSIDIVS 1. 11 AUGUSTINUS, Ep. 138, CSEL 44, p. 126-148; allusions à cette double réponse, AUGUSTINUS, Ep. 139, 3, p. 153, ligne 6 et Enchiridon X, 34, CC 46, p. 69, lignes 45-47. 12 RUSTILIUS NAMATIUS, De reditu suo I, 167-178 et 417-418, CUF, p. 10-11 et 22. 13 CONSTANTIUS PATRICIUS, Ep., Coll. Quesnel. 19, PL 56, 499-500 = Haenel, p. 241. 14 VOLUSIANUS, Edictum, Coll. Quesnel. 20, ibid., 500. 15 Vita Melaniae, 50, SC 90, p. 224. 16 Vita Melaniae, 53, ibid., p. 230-232 et 54, p. 234. 17 Vita Melaniae, 55, ibid., p. 236. 18 Dans PAULINUS NOL., Carm. 32, vers 1, CSEL 30, p. 329. 1

2

VOLVSIANVS

2

(. . . 445/448 . . .)

qui tum patricii Segisuulti cancellis praeerat, dirige la chancellerie du patrice Flauius Segisuultus, à Ravenne, lorsqu’y arrive en mission, au plus tard en 448, l’évêque d’Auxerre, Germanus; V. a un fils malade que Germain guérit1. 1 CONSTANTIUS LUGDUN., Vita sancti Germani episcopi, 38, SC 112, p. 192; pour la date, voir PETRVS 9.

VOLUSIANVS

3

(. . . 510/511 . . .)

magnificus et patricius uir1, est, avec quatre autres sénateurs, les patrices Symmachus, Decius et Caelianus, ainsi qu’avec le uir illustris Maximianus, désigné par le roi Théodoric pour

2342

** VOLVSIANVS

constituer un iudicium quinqueuirale afin de juger, avec le praefectus Vrbis Romae Argolicus, les sénateurs Basilius et Praetextatus, accusés de magie 2. Voir PLRE 2, p. 1183-1184, Volusianus 5. CASSIODORUS, Variae 4, 22, MGH aa 12, p. 124 = CC 96, p. 156-157; cf. id., Variae 4, 23, ibid. = CC 96, p. 157; voir DECIVS 2; MAXIMIANVS 2; SYMMACHVS 6; BASILIVS 11; PRAETEXTATVS 3. 1

2

** VOLVSIANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. V. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid, 833-840. 1

2

VRANIVS 1

(. . . 22 juin 431 – après le 2 avril 432 . . .) presbyter,

assiste aux derniers moments de Paulin de Nole (mort le 22 juin 431). Sur cet événement, il est ensuite sollicité de fournir son témoignage par Pacatus, un poète, probablement gaulois, désireux de composer une biographie en vers de l’évêque1. V. rédige son récit De obitu s. Paulini 2, après la mort de l’évêque de Naples Iohannes survenue le 2 avril 432 après que ce dernier a eu une vision de Paulin 3. Il faut très probablement identifier V. au prêtre Vranius enseveli, selon son épitaphe, à Cimitile (Napoli; = Nola), un 22 décembre 4. Il n’y a aucune raison décisive pour identifier V. avec l’Vranius que Paulin pense porteur d’une lettre de Delphinus de Bordeaux et dont il attend en vain la venue à Nole pendant l’été 400 5. 1

VRANIUS, De obitu s. Paulini, 1, PL 53, 859-860.

2343

VRANVS 2 3 4 5

Id., De obitu s. Paulini, 1-12 ibid., 859-866. Id., De obitu s. Paulini, 11, ibid., 865-866; voir IOHANNES 4. CIL X, 1385. Cf. PAULINUS NOL., Ep. 19, 1, CSEL 29, p. 138, lignes 5-6.

VRANIVS

2

(. . . 482 . . .) subadiuua,

apporte à Rome une lettre de l’empereur Zénon annonçant la déposition de Jean Talaïa, évêque d’Alexandrie1. Il rapporte, datée du 15 juillet 482, une lettre du pape Simplicius à Acace de Constantinople dans laquelle le pape incrimine ce dernier d’avoir fait annuler les lettres de confirmation préparées pour Jean par Zénon, l’obligeant à se rétracter lui-même 2. V. est sans doute chargé de porter en même temps la lettre du pape à Zénon 3. 1 SIMPLICIUS, Ep. 18, 2, Coll. Auel. 68, CSEL 35, 1, p. 152 = Thiel, p. 208 (Jaffé 586); GELASIUS, Tractatus I, 22, Coll. Auel. 99, ibid., p. 449 = Thiel, p. 157; Coll. Auel., Appendix III, 17, CSEL 35, 2, p. 798; ZACHARIAS (rhet.), HE V, 9, CSCO 87, p. 161 CSCO 83, p. 233; voir PLRE 3, p. 1186-1187, Vranius 4. 2 SIMPLICIUS, Ep. 18, Coll. Auel. 68, CSEL 35, 1, p. 151-154; FELIX II (III), Ep. 3, Coll. Berol. 231, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 75 = Thiel, p. 239 (Jaffé 593). 3 Cf. SIMPLICIUS, Ep. 19, Coll. Veron. 1, Schwartz, Publ. Sammlung., p. 3 = Thiel, p. 212-213 (Jaffé 594).

VRANIVS

3 maior

(Ve/VIe s.)

donateur, connu par l’inscription votive d’un pavement provenant d’une basilique suburbaine de Trieste (= Tergeste) située au SE de la cité (via Madonna del Mare)1. 1

G. CUSCITO, Aquileia Nostra 44, 1973, p. 133-136.

VRANVS

(. . . 19 novembre 465 . . .) episcopus,

évêque de siège non mentionné, figure au 22e rang des évêques sur la liste de présence1 du concile romain convoqué par le pape Hilaire et réuni sous sa présidence dans la basilica sanctae Mariae (Ste-Marie-Majeure), le 19 novembre 465; il assiste à ce concile dans lequel le pape Hilaire, après avoir rappelé les

2344

VRBANVS 1

règles traditionnelles empêchant les ordinations illicites, fait interdire, sur rapport d’Ascanius episcopus Tarraconensis (Tarragona), à l’évêque de désigner son successeur avant sa mort 2. 1 2

HILARUS, Ep. 15, 1, Thiel, p. 160 (Jaffé 560). Id., Ep. 15, 2-10, ibid., p. 161-163.

VRBANVS 1

(. . . 359?-381 . . .) Parmensis episcopus (Parma = Parma),

évêque arien de Parme qui, au témoignage de Palladius l’Arien, voit sa cause défendue, en vain, par les ariens au concile d’Aquilée en 3811. V. doit sans doute être identifié à l’évêque homonyme de siège non mentionné qui prend part au concile réuni au début de l’été 359 à Rimini (Forlì; = Ariminum) pour faire adopter par l’Église d’Occident ainsi que par l’Église d’Orient – siégeant en un autre concile convoqué à Séleucie – un symbole de foi, daté du 22 mai 359, d’inspiration nettement subordinatianiste. V. appartient peut-être à la majorité des évêques que leur fidélité au symbole de Nicée amène le 21 juillet 359 à repousser le «credo daté» soutenu par la minorité, à excommunier les défenseurs de cette formule de foi – les évêques illyriens, Ursace de Singidunum, Valens de Mursa, Germinius de Sirmium et Gaius de Sabaria – et à faire part de leurs décisions à l’empereur Constance 2. Dans cette hypothèse, V. fait ensuite partie de la délégation envoyée à l’empereur par la majorité et comptant, comme celle mandée par la minorité, 10 membres, dont l’évêque Restitutus de Carthage 3. V., comme ses compagnons, n’est pas reçu par l’empereur qui fait arrêter le groupe à Adrianopolis de Thrace, en lui enjoignant d’attendre qu’il soit libre (alors qu’il accueille la délégation envoyée par la minorité) 4. Finalement, V. est, avec les autres membres de sa délégation, transféré à Nikè, petite station de Thrace (choisie peut-être pour entretenir la confusion avec Nicée) 5. Restitutus étant peu après revenu sur les décisions prises le 21 juillet à Rimini et dénonçant en elles l’influence du «diable, fauteur de discorde», V., 12e d’un groupe présent à Nikè qui compte (Restitutus inclus) 14 membres, souscrit le 10 octobre un protocole aboutissant – par le rétablissement de la communion avec les quatre évêques ariens naguère excommuniés 6 – à un ralliement à la profession de foi homéenne 7. Étant donné qu’il est impossible de préciser si les quatre membres qui se sont ajoutés à la délégation initiale de 10 membres, ont été envoyés avec quelque retard par la majorité de Rimini, ou s’il s’agit d’ariens venus influencer le groupe assigné à résidence à Nikè, il n’est pas exclu que V., ainsi que trois autres évêques, puisse avoir été dès l’origine arianisant. V. peut probablement être identifié avec l’évêque dont le nom est évoqué par un jeu de mots sur urbanitas et urbane et dont le siège n’est pas mentionné, mais qui est dénoncé comme un hérétique tenant le Verbe pour une créature dans le Commentaire du Symbole de Nicée composé en Italie septentrionale au milieu du IVe s., probablement en 360 8. V. est sans doute l’évêque de Parme, anonyme dans le texte, qui, déposé par un jugement de ses pairs (le concile romain de 372/373), est désigné à la vindicte du uicarius Simplicius (374-375) 9, mais sans succès puisqu’il conserve le gouvernement de son Église, ainsi que le rappelle en 378 avec indignation les Pères du concile romain dans la relation envoyée aux empe-

VRBANVS

2345

2

reurs Gratien et Valentinien II10. En vertu du rescrit Ordinariorum de Gratien, V. doit faire l’objet d’un ordre d’expulsion signifié par le uicarius Aquilinus (fin 378 – avant 4 août 379)11. 1 PALLADIUS ARIAN., dans Scolies ariennes sur le concile de Nicée, Fragm. 125, SC 267, p. 308. 2 HILARIUS PICT. Fragm. hist., A, V. 1, 1-2, CSEL 65, p. 78-83; ATHANASIUS, De synodis, 10, Opitz II, 1, p. 237-239; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 41, 1 et 5, CSEL 1, p. 94-95; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 312-317; SOZOMENUS, HE 4, 18, GCS 50, p. 164167; THEODORETUS, HE 2, 19, 1-13, GCS 19, p. 139-143. 3 HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, V. 2, 4, CSEL 65, p. 85; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 41, 6-7, CSEL 1, p. 95; ils mentionnent l’un et l’autre deux délégations de 10 membres chacune. Si la lettre de Constance adressée au concile de Rimini et reproduite par Athanase (De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 278, ligne 1) donne le chiffre de 20 membres, c’est probablement en totalisant les effectifs des deux délégations; voir PCBE, Afrique, p. 968-969, RESTITVTVS 1. 4 ATHANASIUS, De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 277-278; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 317-320; SOZOMENUS, HE 4, 19, GCS 50, p. 167-168; THEODORETUS, HE 2, 20, GCS 19, p. 143-144. 5 SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 324; SOZOMENUS, HE 2, 19, 4-8, GCS 50, p. 168-169. 6 HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, V. 3, CSEL 65, p. 85-86; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 1-2, CSEL 1, p. 96. 7 SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 2, ibid.; THEODORETUS, HE 2, 21, GCS 19, p. 145-146. 8 Commentarius in Symbolum Nicaenum, XVI, 16 (urbanitas) et XVII, 5 (urbane), Turner I, 2, 1, p. 344 et 346. 9 GRATIANUS et VALENTIANUS AUGG., Rescript. Ordinariorum, 6-7, Coll. Auel. 13, CSEL 35, 1, p. 55-56; pour la date du concile, voir Ch. Pietri, Roma christiana, p. 734. 10 Relatio conc. rom., (378) dans AMBROSIUS, Ep. extra coll. 7, 5, CSEL 82, 3, p. 193. 11 Voir note 9; voir AQVILINVS 1.

VRBANVS

2

(. . . 487 – avant 492/496) episcopus Fulginatis (Fulginiae = Foligno; Perugia),

mentionné au 12e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488, et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême 2. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel 3. V. est accusé de s’être emparé du domaine d’un Festus et de s’être dérobé à toute procédure; il est mort, lorsque le pape Gélase, saisi par Festus, charge trois évêques, Cresconius (de Todi), Iohannes (de Spolète) et Messala, de régler, après enquête, l’affaire en obligeant le clerc Alexander à témoigner 4. 1 2

FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 259 (Jaffé 609). Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266.

2346

VRBANVS

3

Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. GELASIUS, Ep., Coll. Brit. 42, Loewenfeld 20, p. 10-11 (Jaffé 717); voir FESTVS 3; IOHANNES 12; ALEXANDER 5; CRESCONIVS 2. 3 4

VRBANVS

3

(. . . septembre 515 . . .) sedis apostolicae defensor,

défenseur romain envoyé à Césaire d’Arles par le pape Hormisda avec une lettre datée du 11 septembre 515, qui informe l’Arlésien de la condamnation portée par l’épiscopat de Dardanie, d’Illyricum et de Scythie contre l’hérésie monophysite et qui lui annonce l’envoi de légats à Constantinople1. 1

HORMISDA, Ep. 9, Thiel, p. 758-761 (Jaffé 777).

VRBANVS

4

(VIe s.) pres(byter),

prêtre connu par son épitaphe aujourd’hui perdue, datée d’un 13 octobre, provenant du pavement de la basilique S. Felice à Cimitile (Napoli; = Nola)1. 1

CIL X, 1386.

VRBANVS

5

(. . . avant octobre 600) abbas,

abbé d’un monastère de Cagliari (Caralis), situé hors les murs, est mentionné par le pape Grégoire dans une lettre à l’évêque Ianuarius datée d’octobre 600, date à laquelle V. est mort depuis un certain temps et sa communauté disparue, puisque le pape propose à Ianuarius d’établir, dans le monastère abandonné, la communauté fondée par le lecteur Epiphanius1. 1 GREGORIUS, Ep. 11, 13, MGH Ep. II, p. 274 = CC 140 A, p. 880 (Jaffé 1803); voir EPIPHANIVS 20; IANVARIVS 20.

** VRBANVS serait évêque de Teano (Caserta; = Teanum) selon des documents hagiographiques tardifs, la Vita de ses deux prédécesseurs, Paris qui l’aurait ordonné diacre1, et Amasius 2 auquel il succède. Son anniversaire est placé au 7 décembre. Mais la cohérence de ces documents hagiographiques (illustrant peut-être une liste épiscopale tardivement composée) ne peut suffire à authentifier le personnage. 1 Vita Paridis, 2, 9 et 10, AASS Aug. II, p. 76 (BHL 6466), conservée dans une lectionnaire du XVIIe s., comme la Vita Vrbani (BHL 8408). 2 Vita Amasii, 7-8, AASS Ian. III, 98-99 (BHL 355).

VRBICVS 1

2347

** VRBANVS diaconus, diacre romain, selon les Gesta Liberii, un récit apocryphe du VIe siècle, participe à la liturgie baptismale organisée à St-Pierre par le pape Libère, alors relégué au cimetière Noella (sic), près de la Salaria. V. est associé à Damase (dont les Gesta font un prêtre), à Siricius, à Innocentius, les futurs papes, mais ces références à des personnages réels ne suffisent pas à garantir, en ce qui le concerne, le témoignage des Gesta1. 1

Gesta Liberii, 8, PL 8, 1391-1392.

** VRBANVS episcopus, participe, selon un récit apocryphe1 fabriqué au temps du pape Symmaque (498-514), à un concile convoqué par le pape Silvestre, in thermas Domitianas. V. aurait été associé avec 284 évêques, dont 139 venus, comme lui, de Rome (sic) ou du voisinage (non longe ab Roma) et avec le clergé romain. Dans les deux sessions du concile, tenu le 29 et le 30 mai 324 2, il aurait pris part à la condamnation de trois hérétiques, le sabellien Calistus, le diacre gnostique Hippolyte et l’évêque Victorinus, auteur d’erreurs sur le comput pascal, et, d’autre part, à l’élaboration d’une discipline ecclésiastique, en particulier sur les carrières et sur la continence des clercs, sur la répartition en quatre parts des revenus de l’Église et sur les privilèges du for 3. Constitutum Siluestri, PL 8, 831. Au lieu de 313, en comprenant Constantinus Caesar tertium (et non Augustus) et Crispus Caesar (et non Priscus), ibid., 840. 3 Ibid., 833-840. 1

2

VRBICA

(IVe s.)

peut-être donatrice, avec [Ge]minianus, pour quelque témoignage votif – si l’on restitue [de] Dei data dans une inscription fragmentaire d’Aquilée (Udine; = Aquileia) –, associé à la préparation de leur sépulture1. 1

CIL V, 1718; voir GEMINIANVS 2.

VRBICVS 1

(IIIe/IVe s.) diaconus,

diacre romain, partage sa sépulture avec le diacre Balerius, au cimetière de Cyriaque1. 1

ICVR, NS 7, 19544.

2348

VRBICVS

VRBICVS

2

2

(. . . 357 . . .)

diaconus, diacre du pape Libère, accompagne ce dernier dans son exil en Thrace (à Bérée) et lui est d’un grand soutien, jusqu’au moment où l’agens in rebus Venerius le fait partir (peut-être pour amener Libère à plier)1. 1

HILARIUS PICT., Fragm hist. B, VII, 10, 1, CSEL 65, p. 175.

* VRBICVS

(IVe s.) : voir POTENTINVS.

VRBICVS

3

(. . . 493 . . .)

uir illustrissimus, universa palatii onera sustentans1, questeur du palais sacré (?), chargé par Théodoric, après l’intervention de l’ambassade conduite par l’évêque de Pavie Epiphanius, de rédiger le texte de la loi amnistiant les partisans de son adversaire vaincu, Odoacre 2. 1 2

Voir PLRE 2, p. 1191. ENNODIUS, Vita Epiphanii, 135, MGH aa 7, p. 101; voir EPIPHANIVS 1.

VRBICVS1 4

(. . . 487?-499 . . .)

presbyter tituli Clementis (S. Clemente, Roma), mentionné sans indication d’église titulaire au 8e rang des prêtres sur la liste de présence 2, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 3 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 4 pour rétablir, après des troubles récents 5, un règlement des élections pontificales 6. Il souscrit au 6e rang 7 en qualité de presbyter tituli Clementis le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 8. V. doit vraisemblablement être identifié au prêtre homonyme mentionné sans indication d’église titulaire, au 2e rang des prêtres sur la liste de présence 9 et qui assiste au concile romain présidé par le pape Félix II (III), réuni dans la basilica Constantiniana (St-Jean de Latran), le 13 mars 487. Il est associé à un décret promulgué par le pape dans une décrétale datée du 15 mars 488 et réglant le cas des chrétiens d’Afrique ayant reçu des ariens un second baptême10. Il a assisté à l’élaboration d’une discipline prévoyant en particulier la déposition des évêques, des prêtres et des diacres coupables, ainsi qu’une ultime réconciliation dans la communion laïque, et d’autre part, pour les autres chrétiens, un tarif pénitentiel11. Var. VRBIVS. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401; SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 644, 5e. 3 Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1-3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644, et 1, 3, Thiel, p. 645; de même que les prêtres PETRVS 36 et SERVVSDEI 2 du même titulus. 1

2

VRBICVS

2349

6

Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. Voir LAVRENTIVS 23. 6 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 7 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 411 = SYMMACHUS, Ep. 1, 9, Thiel, p. 651. 8 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 9 FELIX II (III), Ep. 13, 1, Thiel, p. 260 (Jaffé 609). 10 Id., Ep. 13, 1-10, ibid., p. 259-266. 11 Id., Ep. 13, 5, ibid., p. 262-263. 4 5

VRBICVS

5

(. . . avant mars 591)

époux de l’inlustris femina Palatina, meurt avant mars 591, comme l’atteste une lettre du pape Grégoire chargeant Anthemius, sous-diacre responsable du patrimoine romain en Campanie, d’aider financièrement sa veuve1. Il n’y a pas de raison décisive pour identifier V. au defensor romain homonyme qui laisse à sa mort une fortune dont héritent ses trois fils 2. 1 2

GREGORIUS, Ep. 1, 37, MGH Ep. I, p. 50 = CC 140, p. 44 (Jaffé 1107). Voir VRBICVS 7.

VRBICVS

6

(. . . juillet/août 592 – novembre 602 . . .)

abbas monasterii sancti Hermae (ou Hermetis) quod Panormi situm est (Panhormus = Palermo), exerce, dans un des six monastères fondés en Sicile par le diacre Grégoire avant son élévation au pontificat1 – probablement celui de St-Hermès à Palerme, qu’il dirige par la suite 2 – la fonction de praepositus, déjà à l’été 592, comme l’atteste une lettre du pape de juillet ou août de cette année chargeant le sous-diacre Petrus, recteur du patrimoine dans l’île, de donner, sur les comptes du patrimoine romain, une somme de six solidi à la mère du praepositus V. 3. Ce dernier occupe encore la même charge en septembre 594, lorsqu’il reçoit de Grégoire, par l’intermédiaire de l’évêque Victor de Palerme, destinataire de la lettre pontificale, mission de désigner l’un de ses moines à la fonction de praepositus auprès de l’abbé du monasterium sancti Theodori de Palerme, Gregorius, renvoyé depuis Rome après une longue pénitence 4. V. est promu abbé du monasterium sancti Hermae de Palerme au plus tard à la fin du printemps 596, époque où, en cette qualité et au nom de sa communauté, il demande au pape Grégoire qu’un prêtre soit attaché à son monastère; il obtient satisfaction, comme en témoigne la lettre du pontife adressée en juillet 596 à l’évêque de Palerme Victor, chargé de consacrer un moine choisi dans la congregatio de St-Hermès et élu par elle, qu’il jugera digne du sacerdoce 5. Par une lettre de Grégoire datée de juillet 596 et dont est porteur Agatho, V. est invité à accueillir ce dernier (conformément au désir qu’il a exprimé au pape) dans sa communauté, après s’être assuré toutefois que l’épouse d’Agatho, Agathosa, est consentante et disposée elle aussi à embrasser la vie monastique 6. Probablement dès 596, V. exerce aussi l’autorité abbatiale sur un autre des monastères siciliens jadis fondés par Grégoire, le monasterium Lucuscanum (ou monasterium sanctorum Maximi et Agathae) de Palerme, cela jusqu’à l’été 598, puisqu’à cette époque, il décide de donner son autonomie à cet établisse-

2350

VRBICVS

6

ment en y instituant un abbé : pour cette fonction, il choisit d’abord un prêtre d’âge respectable, Domitius, puis, quelques heures plus tard, revenant sur sa première décision, le jeune moine Bonus, auquel il adjoint en qualité de praepositus le moine Catellus. L’affaire ayant été portée par Bonus devant le pape, V. est sévèrement blâmé pour sa versatilité, son incompétence et sa duplicité par une lettre de Grégoire, datée d’octobre 598, qui lui reproche le choix de ses candidats, dont l’un, Bonus, est trop jeune et l’autre, Catellus, indigne, et lui enjoint d’instituer à Lucuscanum Domitius comme abbé et le moine Lucifer comme prieur 7. Toujours en octobre 598, V. est chargé par une autre lettre de Grégoire de prélever sur le trésor du monastère de Lucuscanum – trésor qu’il conserve par devers lui, selon le rapport du notaire Salerius – une somme de quarante solidi pour la verser à l’évêque Petrus de Triocala et de veiller que l’abbé de Lucuscanum – en l’occurrence, certainement Domitius – pourvoie chaque année à l’entretien des moines de son monastère que cet évêque a fait venir pour les installer près de lui 8. Selon les instructions adressées par Grégoire au defensor Fantinus durant ce même mois d’octobre 598, V. est chargé de fixer, en compagnie du patrice Venantius, le montant des indemnités compensatoires que l’évêque Victor doit verser aux juifs de Palerme pour les synagogues qu’il a, au mépris de la règle établie par le pontife, occupées et consacrées (au culte chrétien) ainsi que pour les bâtiments et les jardins attenants à ces synagogues, eux aussi confisqués 9. Avant février 601, V. est accusé auprès du pape par Agathosa d’avoir reçu dans son monastère son époux Agatho, sans qu’elle ait donné son consentement, ainsi que l’explique Grégoire dans une lettre datée de février 601, chargeant le notarius Adrianus d’enquêter à Palerme à ce sujet et d’intervenir en conséquence, soit pour obliger Agathosa à faire profession dans un monastère si elle s’y était engagée en même temps que son époux, soit au contraire, pour lui faire rendre son mari, même si ce dernier a déjà été tonsuré, à condition toutefois qu’elle ne se soit pas souillée du crime d’adultère10. À l’automne 602, après la mort de l’évêque Victor, V. est l’un des candidats proposés pour le siège épiscopal de Palerme par le patrice Venantius, qui fait de lui un grand éloge au pape. V. est écarté par Grégoire qui, dans la réponse adressée au patrice en novembre 602, reconnaît que l’abbé, par son zèle et sa connaissance de l’Écriture, est digne de l’épiscopat, mais juge préférable de ne pas troubler la sérénité de sa vie spirituelle en l’élevant à une charge exposée aux tempêtes du siècle11. GREGORIUS, Ep. 5, 4, MGH Ep. I, p. 284, ligne 25 = CC 140, p. 269, ligne 9 (Jaffé 1320); cf. GREGORIUS TURON., HF X, 1, MGH srm 1, 1, p. 477, lignes 13-14 et p. 478, ligne 1; voir GREGORIVS 9. 2 Voir note 5. 3 GREGORIUS, Ep. 2, MGH Ep. I, p. 139, lignes 12-13 = Ep. 2, 50, CC 140, p. 145, lignes 141-142 (Jaffé 1186); voir PETRVS 70. 4 Id., Ep. 5, 4, ibid., p. 284 = CC 140, p. 269; voir VICTOR 16; GREGORIVS 10. 5 Id., Ep. 6, 39, ibid., p. 415-416 = Ep. 6, 49, CC 140, p. 414 (Jaffé 1422). 6 Id., Ep. 6, 47, ibid., p. 422 = Ep. 6, 49, CC 140, p. 422 (Jaffé 1429); voir AGATHO 6. 7 Id., Ep. 9, 20, MGH Ep. II, p. 54-55 = CC 140 A, p. 580-581 (Jaffé 1544); voir DOMITIVS 1; BONVS 9; CATELLVS 5; LVCIFER 4. 8 Id., Ep. 9, 21, ibid., p. 55 = CC 140 A, p. 581 (Jaffé 1545); voir PETRVS 78. 9 Id., Ep. 9, 38, ibid., p. 67 = CC 140 A, p. 597 (Jaffé 1562); voir VENANTIVS 7. 1

2351

VRSA 1

10 Id., Ep. 11, 30, ibid., p. 300-301 = CC 140 A, p. 918-919 (Jaffé 1820); voir ADRIANVS 2. 11 Id., Ep. 13, 14, ibid., p. 382 = Ep. 13, 12, CC 140 A, p. 1011-1012 (Jaffé 1878).

VRBICVS

7

(. . . avant février 593) defensor de patrimonio Sauiniensi atque Cartiolano,

défenseur de l’Église romaine, est nommé par le pape Grégoire, donc après septembre 590, recteur du patrimoine romain de la Sabine11. Au témoignage d’une lettre de Grégoire de février 593, qui lui donne le titre de defensor de patrimonio Sauiniensi atque Cartiolano, V. exerce effectivement, avant cette date, son autorité sur le patrimonium de l’ensemble de la Sabine (plus tard divisée en deux ressorts, Norcia et Carsoli); mais, également qualifié par le pontife de defensor de Tibur, il réside, semble-t-il, à Tivoli (à la suite d’un repli des services (imposé par la destruction des villes de Sabine durant la guerre byzantino-gothique?). V. contracte à l’égard de l’Église romaine une très grande dette et meurt, sans l’avoir remboursée, avant février 593, date à laquelle, Grégoire, tenant pour quittes ses trois fils, autorise ceux-ci, par compassion, à hériter de la fortune de leur père 2. Il n’y a pas de raison déterminante d’identifier V. avec son homonyme mort avant mars 591, en laissant en Campanie une veuve, l’illustrissima femina Palatina, si dépourvue de ressources qu’elle doit être secourue par l’Église romaine 3. IOHANNES DIAC., Vita Gregorii 2, 53, PL 75, 110. GREGORIUS, Ep. 3, 21, MGH Ep. I, p. 179 = CC 140, p. 166-167 (Jaffé 1225). 3 Cf. id., Ep. 1, 37, ibid., p. 50 = CC 140, p. 44 (Jaffé 1107); id., Ep. 1, 57, ibid., p. 81 = CC 140, p. 69 (Jaffé 1127); voir VRBICVS 5. 1

2

[V]RBICVS

8

(VIe s.) pr(es)b(yter) prior,

prêtre romain appartenant à un titulus (peut-être S. Pudenziana) où il est le premier dans l’ordre sacerdotal, est connu pas son épitaphe provenant du cimetière de St-Hippolyte : il meurt à 90 ans, un 1er décembre d’une troisième année de l’indiction (510; 525; 540, etc. . .)1. 1

ICVR, NS 7, 20003.

VRSA 1

(IVe/Ve s.)

donatrice connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Castus, sans doute son époux, contribue, pour cent pieds, au paiement de la mosaïque de pavement, pour une église antérieure à l’édifice du Ve s., précédant lui-même l’église construite au milieu du VIe s. par l’évêque Eufrasius1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium p. 28, n. 60; voir CASTVS 2.

2352

[V]RSA

[V]RSA

2

2

(Ve s.)

donatrice, connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement, découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec les siens, elle contribue, pour 410 pieds, au paiement de la mosaïque de pavement, pour la cathédrale antérieure (de plus d’un siècle?) à l’église construite par l’évêque Eufrasius au milieu du VIe s.1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 35, n. 73.

VRSA[cia?]

(Ve s.)

donatrice, contribue pour 200 pieds avec Festus, probablement son époux, au paiement d’un pavement en mosaïque pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s. au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 336, n. 10; voir FESTVS 4.

VRSACIVS1 1

(. . . 343 . . .) (episcopus) ab Italia de Brixia (Brixia = Brescia),

présent au concile de Sardique (343), convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques, condamnés en Orient et justifiés à Rome; il souscrit aux sentences du concile au 50e rang, comme l’atteste, d’une part, la liste publiée par Hilaire et placée par celui-ci dans un dossier comprenant dans l’ordre, la synodale du concile et la liste des hérétiques condamnés 2 et comme en témoignent, d’autre part, la liste annexée aux actes latins de la collection Prisca 3 et, enfin, la liste, sans indication des sièges, publiée par Athanase où V. se trouve mentionné au 8e rang, parmi les évêques ayant effectivement participé au concile 4. V. peut être vraisemblablement identifié avec l’évêque homonyme, de siège non mentionné, signataire au 43e rang de la lettre adressée par le concile de Sardique aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte) pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, pour leur confirmer l’innocence d’Athanase, la déposition de ses accusateurs et pour souligner enfin l’illégitimité et l’indignité de Gregorios d’Alexandrie 5. V. est placé au 5e rang sur la liste rédigée en 838 par l’évêque Rampertus dans le récit de la translation des reliques de Filaster à la cathédrale. Ses reliques sont attestées au Xe s. dans la basilique de S. Apollonio 6. Var. Oyßrsı¥kiov; VRSICINVS. (Synodi Sardinensis) nomina episcoporum, dans HILARIUS PICT., Fragm. hist. B, II, 4, 15, CSEL 65, p. 138. 3 Conc. Serdicense nomina episcoporum, Turner I, 2, 3, p. 556-557. 4 ATHANASIUS, Apol. c. Arian., 48, Opitz II, 1, p. 124. 5 Conc. Serdicensis ad Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS DIAC., Sylloge 12, Turner I, 3-4, p. 661. 6 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 225; p. 433-437; p. 739. 1

2

VRSICINVS 1

VRSACIVS

2

2353 (. . . 397/398-410 . . .)

frère (au sens spirituel du terme)1 de Rufin d’Aquilée, appartient à la communauté religieuse (monasterium) de Pinetum 2 ; lors du premier séjour effectué par Rufin à Pinetum – après Pâques 397 et avant Pâques 398 –, V. l’interroge sur les règles de la vie monastique en Orient; il lui demande instamment de traduire la règle de Basile de Césarée que Rufin lui a fait découvrir; il reçoit, sans doute peu après, la dédicace de cet ouvrage qu’il est invité à faire connaître 3. En 410, V., réfugié en Sicile en même temps que Pinianus et Rufin, apporte à ce dernier, occupé à traduire les homélies d’Origène sur les Nombres, une aide efficace en lui servant de secrétaire 4 ; il reçoit, avec Donatus, la dédicace de l’ouvrage de Rufin, qui leur fait part de ses projets de traduction 5. 1 RUFINUS, In regulam s. Basilii, Prol., CC 20, p. 241; id., In omelias Origenis super Numeros, Prol., ibid., p. 285, ligne 24. 2 Id., In regulam s. Basilii, Prol., ibid., p. 285, ligne 24; voir RVFINVS 3. 3 Id., In regulam s. Basilii, Prol., ibid., p. 241. 4 Id., In omelias super Numeros, Prol., ibid., p. 285, lignes 21-23. 5 Id., In omelias super Numeros, Prol., ibid., p. 285, lignes 24-36; voir DONATVS 4.

VRSATIVS

3

(. . . avant le 22 juin 431 . . .) uir clarissimus,

clarissime établi en Lucanie (d’après le contexte), s’associe à son frère l’évêque Exuperantius pour faire porter 50 sous à Paulin de Nole par un prêtre de Lucanie. Il envoie cette somme comme présent à Paulin (alors moribond), qui donne deux sous au prêtre et utilise le reste pour rembourser les marchands à qui l’Église de Nole doit 40 sous pour des vêtements déjà distribués aux pauvres1. 1

VRANIUS, Epistola de obitu Paulini, 3, PL 53, 861; voir EXVPERANTIVS 3.

VRSATIVS

4

(VIe s.) ustiarius,

portier de Bologne (peut-être celui de S. Paolino, d’après la provenance de l’inscription), mort à 67 ans et enterré par son fils, Exsuperius1. 1

A. MANARESI, NBAC 18, 1912, p. 104.

VRSICINVS 1

(. . . entre 401 et 417 . . .) presbyter,

prêtre romain chargé par le pape Innocent, avec le prêtre Leopardus et le diacre Liuianus, d’œuvrer pour le chantier d’une nouvelle église (S. Vitale),

2354

VRSICINVS

2

construite avec la donation de l’illustris femina Vestina, grâce à laquelle est établi un titulus, un édifice du culte avec un patrimoine, un trésor de vaisselle liturgique et le luminaire1. 1

Liber Pont., XLII, 3-6, p. 220-222; voir LEOPARDVS 2.

VRSICINVS

2

(406-496) presbyter,

prêtre de Pavie (Ticinum = Pavia) connu par son épitaphe, meurt à 90 ans, le 20 janvier 4961. 1

CIL V, 6468 a.

VRSICINVS

3

(. . . après 531/532-535/536) episcopus,

successeur de Caelius Ecclesius (mort en 531/532), est placé au 24e rang dans la liste épiscopale du Liber Pontificalis Rauennatis1. V. poursuit la construction de la domus dite Tricoli (= episcopium) 2, commencée par Petrus II, Caelius Aurelianus et Caelius Ecclesius, mais ne réussit pas à porter à leur terme les travaux qui sont continués par son successeur Victor et finalement achevés par Maximianus : pour sa contribution à l’édification de cette domus, il est représenté dans la galerie de portraits et cité dans l’inscription que Maximianus fait plus tard composer dans la domus, en l’honneur de ses bâtisseurs successifs 3. V. décide, en chargeant l’argentier Iulianus de sa réalisation, la construction de l’ecclesia beati Appolenaris 4 (= S. Apollinare in Classe), continuée sous l’épiscopat de Victor et achevée sous celui de Maximianus, qui procède à la dédicace et fait composer un titulus rappelant que la basilique a été élevée mandante uero beatissimo Vrsicino episcopo 5 ; en sa qualité de fondateur de ce sanctuaire, V. est alors représenté aux côtés des trois autres évêques ravennates, Seuerus, Vrsus et Ecclesius, sur la mosaïque absidiale de St-Apollinaire 6. V. meurt, selon A. Agnellus, après 3 ans, 6 mois et 9 jours d’épiscopat, probablement en 535 ou 536; en dépit de la volonté du fondateur, Ecclesius, qui avait interdit par avance toute inhumation dans le sanctuaire, il est enseveli in basilica beati Vitalis martiris, ante altarium sancti Nazarii 7 et, plus précisément, comme l’explique mieux A. Agnellus dans deux autres notices, infra monasterium sancti Nazarii 8, une chapelle en forme de rotonde jouxtant au SE le chœur de S. Vitale : il n’y est probablement pas déposé aussitôt après sa mort, comme pourrait le laisser croire le texte du Liber Pontificalis Rauennatis, mais seulement quelques années plus tard, lorsque la basilique S. Vitale, où les travaux ne semblent guère avoir progressé sous son épiscopat, est achevée, sous l’épiscopat de Victor ou au début de celui de Maximianus, son sarcophage, sur lequel est rajouté son nom (Vrsicinus episcopus) 9, étant alors placé à côté de celui d’Ecclesius, lui-même flanqué, dès ce moment ou peu après, sur l’autre côté, par le tombeau de Victor10. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 62, A. Testi Rasponi, p. 174, ligne 2 = MGH srl, p. 322, ligne 9; voir ECCLESIVS 1. 2 Id., Liber Pont. Rauen., 62, ibid., p. 174, ligne 4 = MGH srl, p. 322, lignes 10-11.

** VRSICINVS

2355

3 Id., Liber Pont. Rauen., 75, ibid., p. 193, lignes 100-115 = MGH srl, p. 328, lignes 5-16; voir PETRVS 30; AVRELIANVS 31; VICTOR 13; MAXIMIANVS 2. 4 Id., Liber Pont. Rauen., 63, ibid, p. 178, lignes 21-24 = MGH srl, p. 322, lignes 26-27 et p. 323, lignes 1-4; voir IVLIANVS 25. 5 Id., Liber Pont. Rauen., 77, ibid, p. 198, lignes 100-115 = MGH srl, p. 330, lignes 15-18. 6 CIL XI, 293 d; voir SEVERVS 3; VRSVS 8. 7 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 65, A. Testi Rasponi, p. 180, lignes 68-70 = MGH srl, p. 324, lignes 5-6. 8 Cf. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 59 et 68, ibid., p. 167, lignes 30-32 et p. 184, lignes 66-68 = MGH srl, p. 319, lignes 2-4 et p. 325, lignes 37-38. 9 J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 167 et 172. 10 Voir note 8.

VRSICINVS

4

(. . . 594?-599 . . .) Taurinae ciuitatis episcopus (Augusta Taurinorum = Torino),

évêque de Turin, à l’époque où cette ville est placée sous le joug des Lombards et souffre de leur part de sérieux ravages (post captiuitatem et depraedationem), est victime d’un autre préjudice : il ne peut empêcher que son diocèse soit amputé de parrocchiae qui, englobées dans un royaume franc, sont constituées en un autre diocèse1, probablement celui de Maurienne attesté en 581/583 pour la première fois 2. V. est défendu par le pape Grégoire qui, par une lettre de juillet 599, invite l’évêque Syagrius d’Autun à intervenir avec ses collègues de Gaule en faveur de V. auprès des rois francs 3, Thierry II et Théodebert auquel le pontife, à la même date, demande directement restitution des paroisses enlevées à V. 4. Il n’est pas exclu d’identifier V. à Vrsicinus, mentionné sans autre titre par le pape Grégoire en juillet 594, comme l’auteur d’une lettre hostile à un évêque Iohannes adressée à l’évêque Constantius de Milan 5. V., selon son épitaphe, meurt à 80 ans, après 47 années d’épiscopat et il est enseveli le 20 octobre d’une 13e année de l’indiction 6, sans doute en 609 mieux qu’en 624, ce qui le ferait naître en 529 et devenir évêque en 562. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 214, MGH Ep. II, p. 200-201 = Ep. 9, 215, CC 140 A, p. 775-776 (Jaffé 1754); id., Ep. 9, 226, ibid., p. 217-218 = Ep. 9, 227, CC 140 A, p. 801-802 (Jaffé 1755). 2 Cf. Conc. Matisconense, ann. 581-583, dans Conc. Galliae, CC 148 A, p. 229, ligne 23 et p. 230, ligne 30 (Hyconius, episcopus Mauriennensis). 3 GREGORIUS, Ep. 9, 214, MGH Ep. II, p. 200-201 = Ep. 9, 215, CC 140 A, p. 775-776. 4 Id., Ep. 9, 226, ibid., p. 217-218 = Ep. 9, 227, CC 140 A, p. 801-802. 5 Id., Ep. 4, 37, MGH Ep. I, p. 273 = CC 140, p. 258 (Jaffé 1309); voir CONSTANTIVS 29 et IOHANNES 86. 6 CIL V, 7136.

** VRSICINVS évêque de Ticinum (Pavie) mentionné au 6e rang d’une liste épiscopale donnée par une chronique milanaise rédigée en 1399. Il aurait été évêque 33 ans et serait mort un 22 juin. Ses reliques sont attestées au XIIe s. dans S. Giovanni

2356

VRSINVS 1

in Borgo, au SE de la ville (après une translation, puisque V. est placé avant Crispinus, sûrement attesté au milieu du Ve s. et que l’église n’est pas antérieure, semble-t-il, au VIe s.)1. 1 OPICINUS DE CANISTRIS, Liber de laudibus ciuitatis Ticinensis, RIS2, XI, 1, p. 3-4; F. Savio, Gli antichi vescovi d’Italia, p. 338 et p. 347-348; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 203-205, p. 470-477 et p. 746; voir CRISPINVS 2.

VRSINVS 1

(. . . avant 366-384 . . .) diaconus; antipape,

diacre romain, fait partie du groupe des clercs demeurés fidèles au pape Libère durant l’exil de celui-ci (356-358); après sa mort, grâce à l’appui des diacres Amantius et Lupus et à celui du «peuple saint» (selon l’expression d’un chroniqueur favorable à sa cause), V. est élu au siège épiscopal de Rome le 24 septembre 366, lors d’une réunion tenue dans la basilica Iuli (S. Maria in Trastevere), puis consacré par l’évêque Paulus de Tibur (Tivoli; Roma). V., toujours selon le même chroniqueur, revendique la succession de Libère, tandis qu’il accuse Damase, élu un peu après lui in Lucinis (S. Lorenzo in Lucina), d’être dans la lignée de Felix, l’évêque installé par ordre de l’empereur Constance à la place de Libère exilé. V. est chassé de la basilica Iuli par les gens du cirque et une plèbe stipendiée (toujours selon le chroniqueur ursinien) obéissant à Damase, à l’issue de trois jours d’un combat qui fait de nombreuses victimes1. Toujours selon le pamphlétaire, sept jours après la mort de Libère, soit le 1er octobre 366, alors que Damase est consacré au Latran, V. est condamné à l’exil et expulsé, avec Amantius et Lupus, par le préfet de la Ville Viuentius et le préfet de l’annone Iulianus , eux aussi achetés par Damase 2. En revanche, selon les écrivains partisans de Damase, V. est consacré seulement après ce dernier 3 par d’obscurs consécrateurs dans une réunion secrète 4, une cérémonie déjà célébrée dans le Sicininum 5 (la basilique de Libère), à moins que ce sanctuaire soit occupé ultérieurement par les ursiniens 6. V. en est chassé par le vicaire Maximinus 7, à une date qui se situe après le 1er octobre 366 8. Exilé, V. ne prend pas directement part à la résistance de ses partisans qui libèrent sept prêtres détenus à la préfecture et se retranchent, comme le dit la chronique ursinienne, dans la basilique de Libère (à l’emplacement de S. Maria Maggiore), ou, comme l’affirment leurs adversaires, dans le Sicininum, subissant le 26 octobre 366 l’assaut meurtrier (170 morts) des partisans de Damase 9. Soutenu par cette résistance, appuyé par les requêtes des siens et bénéficiant du discrédit jeté sur le parti damasien par le massacre du 26 octobre, V. obtient de l’empereur Valentinien Ier la relaxe et l’autorisation de rentrer à Rome, comme le prince l’annonce au préfet de la Ville, Praetextatus10. V. revient à Rome, après plusieurs mois d’exil, le 15 septembre 36711. Il est, selon le chroniqueur des Gesta, accueilli avec joie par son peuple qui occupe à nouveau la basilica Sicinini12 ; mais après intervention de Damase, il est, sur ordre du prince, envoyé une seconde fois en exil, le 16 novembre 36713, tandis que le préfet Praetextatus, probablement à l’origine de la décision impériale, chasse ses partisans et restitue le Sicininum à Damase14, décisions confirmées par un rescrit impérial du 12 janvier 36815. V., qui quitte Rome avec les diacres Amantius et Lupus, n’anime pas la résistance des ursiniens réfugiés à S. Agnese, d’où ils sont délogés par Damase16 ; mais il est peut-être

VRSINVS 1

2357

servi par les violences de ses adversaires, puisque le concile réuni à Rome pour le natalice du pape (1er octobre 368) refuse d’instruire son procès17. Sans doute à la suite de ces troubles, V. est assigné à résidence en Gaule où le rejoignent quelques-uns de ses partisans, comme l’indique Valentinien au préfet Ampelius, avant d’obtenir en 370 l’autorisation de circuler librement dans tout l’Empire, à l’exception de Rome et des provinces suburbicaires18. Il est astreint à cette dernière interdiction (plus exactement à ne pas franchir la limite des 100 milles) dans les instructions mandées au vicaire Simplicius probablement par Gratien à la fin de 375 (plutôt que par Valentinien Ier en 374/ 375)19. V. reprend sans doute son agitation, en profitant de sa liberté d’action en dehors de cette zone, puisqu’il se trouve entre 375 et 377 à Milan où il cherche à s’insinuer dans les faveurs de Gratien : il est accusé en tout cas par le concile romain de 378 d’avoir pactisé pendant son séjour milanais, avec le conventicule arien organisé par Iulianus Valens, l’évêque de Poetovio, et même de rechercher l’appui de la synagogue; en se comportant comme s’il était un évêque, il ordonne des prêtres et tente de soulever l’opposition d’évêques contre Damase 20. Sans doute à la même époque, V. envoie, comme en témoigne plus tard, en 381, une lettre du concile d’Aquilée, un message à Rome, par l’entremise de l’eunuque Paschasius, pour tenter de rameuter contre Damase les païens et la populace 21. À la suite de cette dernière tentative, il est relégué par Gratien en Gaule où il est assigné à résidence à Cologne 22. V. est abandonné par le diacre Amantius qui se réconcilie avec Damase 23. V. est à nouveau dénoncé en 381 par les Pères du concile d’Aquilée dans une lettre aux empereurs Gratien, Valentinien II et Théodose, rappelant tous ses méfaits et demandant sa déposition (abiicio) 24. V. est évoqué une dernière fois, après la mort de Damase, le jour de l’élection de Sirice (15, 22 ou 29 décembre 384), alors que ses partisans le réclament, sans succès, comme évêque 25. Il n’y a aucune raison de retenir le témoignage du Liber Pontificalis influencé par le cas de Laurentius, l’adversaire de Symmaque au VIe s., selon lequel V. serait, après son échec à Rome, installé sur le siège de Naples 26. De même, il n’y a pas de raison positive pour identifier V. avec le Romain mentionné par Gennade comme l’auteur d’un ouvrage contre la réitération du baptême 27. 1 Gesta inter Liberium et Felicem, 5, Coll. Auel. 1, CSEL 35, 1, p. 2; cf. AMMIANUS MARCEL., Hist. 27, 3, 11, CUF V, p. 110; voir AMANTIVS 1; PAVLVS 4. 2 Gesta inter Liberium et Felicem, 6, Coll. Auel. 1, CSEL 35, 1, p. 2-3; voir IVLIANVS 3. 3 HIERONYMUS, Chron., ann. 366, GCS 47, p. 244. 4 SOZOMENUS, HE 6, 23, GCS 50, p. 265. 5 RUFINUS, HE 11, 10, GCS 9, II, p. 1017. 6 Voir note 3. 7 RUFINUS HE 11, 10, GCS 9, II, p. 1018; SOCRATES, HE 4, 29, PG 67, 541; voir MAXIMINVS 1. 8 Voir note 3. 9 Gesta inter Liberium et Felicem, 6, Coll. Auel. 1, CSEL 35, 1, p. 2-3; cf. AMMIANUS MARCEL., Hist. 27, 3, 11, CUF, V, p. 110. 10 VALENTINIANUS AUG., Ep., Coll. Auel. 5, CSEL 35, 1, p. 48; voir PRAETEXTATVS 1. 11 Gesta inter Liberium et Felicem, 9 et 10 Coll. Auel. 1, ibid., p. 3-4. 12 Cf. VALENTINIANUS, VALENS, GRATIANUS AUGG., Rescript., Coll. Auel. 6, ibid., p. 49.

2358

VRSINVS

2

Gesta inter Liberium et Felicem, 11, Coll. Auel. 1, ibid., p. 4. Voir note 12 et AMMIANUS MARCEL., Hist. 27, 9, 9, CUF V, p. 131. 15 Cf. VALENTINIANUS, VALENS, GRATIANUS AUGG., Rescript., Coll. Auel. 7, CSEL 35, 1, p. 49-50. 16 Cf. Gesta inter Liberium et Felicem, 12, Coll. Auel. 1, ibid., p. 4; cf. VALENTINIANUS, VALENS, GRATIANUS AUGG., Rescript., (au préfet Olybrius), Coll. Auel. 8, ibid., p. 50; à Aginatius uicarius Urbis, Coll. Auel. 9, ibid., p. 50-51; à Olybrius, Coll. Auel. 10, ibid., p. 51-52. 17 Gesta inter Liberium et Felicem, 13, Coll. Auel. 1, ibid., p. 4. 18 VALENTINIANUS, VALENS, GRATIANUS AUGG., Ep. ad Ampelium, 2 et 4, Coll. Auel. 11, ibid., p. 52-53; voir AMPELIVS 1. 19 GRATIANUS AUG., Rescript. Ordinariorum, 2, Coll. Auel. 13, ibid., p. 55; voir SIMPLICIVS 1. 20 Relatio conc. Rom. (378), dans AMBROSIUS, Ep. extra coll. 7, 4, CSEL 82, 3, p. 193. 21 Ep. conc. Aquil., dans AMBROSIUS, Ep. 11, 2-4, PL 16, 945-946 = Ep. extra coll. 5, 2-4, CSEL 82, 3, p. 182-184; voir PASCHASIVS 1. 22 GRATIANUS AUG., Rescript. Ordinariorum, 4, Coll. Auel. 13, CSEL 35, 1, p. 55. 23 Cf. Epigr. Damas. 18, 2, Ferrua, p. 135. 24 Gesta conc. Aquil., dans AMBROSIUS, Ep. 11, 2-6, PL 16, 945-947 = Ep. extra coll. 5, 2-6, CSEL 82, 3, p. 182-185. 25 THEODOSIUS (?) AUG., Gratulatoria de ordinatione papae Sirici (au préfet Pinianus), 2, Coll. Auel. 4, CSEL 35, 1, p. 48. 26 Liber Pont., XXXIX, 1, p. 212. 27 Voir VRSINVS 3. 13 14

VRSINVS

2

(. . . après 396 ou 402 . . .) episcop(us) Albanens(is) (Albanum = Albano; Roma),

est cité dans une épitaphe très fragmentaire provenant du cimetière de Domitille à Rome, celle du prêtre Lim[...] et de sa fille [...] orica, déposée probablement en 396 ou 402. V. est vraisemblablement le gendre de cette dernière1. 1

ICVR, NS 3, 8161.

VRSINVS

3

(IVe/Ve s.?)

Romain (homo Romanus), est, selon Gennadius, l’auteur d’un livre contre ceux qui estiment nécessaire de rebaptiser les hérétiques, sans que l’on puisse savoir s’il vise les donatistes ou les novatiens1. Il enseigne, conformément à la doctrine catholique romaine, que l’imposition des mains d’un prêtre catholique suffit à leur salut 2. 1 2

GENNADIUS, De uiris inl., 27, TU 14, 1, p. 72, lignes 8-9. Id., De uiris inl., 27, ibid., p. 72, lignes 9-14.

VRSVS

VRSINVS

2359

2

4

(Ve s.) antistes,

voué à Dieu dès l’enfance, a vécu parmi les barbares en témoignant pour la foi, avant de faire partie du cénacle pieux organisé autour du prêtre Macedonius1. 1

SEDULIUS, Ep. ad Macedonium, CSEL 10, p. 7; voir MACEDONIVS 5.

VRSINVS

5

(Ve s.) presbyter,

est déjà âgé lorsqu’il fait partie du cénacle pieux organisé autour du prêtre Macedonius1. 1

SEDULIUS, Ep. ad Macedonium, CSEL 10, p. 8; voir MACEDONIVS 5.

VRSISINVS

(. . . 517 . . .) lector ecclesiae Veronensis (Verona = Verona),

lecteur de l’Église de Verona, copie, en 517, les Vies de saint Martin, de saint Paul l’Ermite et de saint Jérôme pour le scriptorium de Vérone1. 1

LOWE, CLA, IV, p. 26 et 39, n. 494.

VRSVS 1

(. . . 371 . . .)

clerc romain partisan d’Vrsinus dans le conflit qui oppose ce dernier à Damase pour le siège épiscopal de Rome, est banni en Gaule pour avoir perturbé l’ordre public, avec Adiectus, Gaudentius, Rufus, Auxano, Auxanius, Leontius et Rufinus, sur ordre de Valentinien Ier, notifié à Ampelius1, préfet de la Ville (attesté depuis le 1er janvier 371); V., comme ses compagnons d’exil, obtient la liberté de résidence, à l’exclusion des régions suburbicaires, décision également communiquée au vicaire de la Ville, Maximinus 2, avant juin 371, époque à laquelle Maximinus est promu préfet du prétoire des Gaules. 1 VALENTIANUS, VALENS, GRATIANUS AUGG., Ep., Coll. Auel. 11, CSEL 35, 1, p. 52-53; voir VRSINVS 1; GAVDENTIVS 2; LEONTIVS 4; RVFINVS 1; RVFVS 1. 2 Id., Ep., Coll. Auel. 12, ibid., p. 53-54; voir AMPELIVS 1; voir PLRE 1, p. 577-578, Maximinus 7.

VRSVS

2

(. . . après 389 . . .)

travaille, avec Maximus, Fortunio et Euse [...], sur commande de Musicus, pour orner les murs du monument dit Platonia, un oratoire annexé à la basilica Apostolorum (S. Sebastiano), à Rome1, après la déposition, en 389, de la

2360

VRSVS

3

vierge Maximilla 2, dont la sépulture se trouve au-dessous du pavement de l’oratoire. 1 2

ICVR, NS 5, 13279; voir MAXIMVS 9. Cf. ICVR, NS 5, 13355.

VRSVS

3

(IVe/Ve s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement, retrouvée dans une basilique suburbaine (alla Beligna), à 1 km au Sud d’Aquilée (Udine; = Aquileia); avec les siens, contribue pour cent pieds au paiement du pavement de cet édifice1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 274, n. 3.

VRSVS

4

(. . . entre 401 et 417 . . .) episcopus,

est établi sur le siège de Nomentum (= Mentana; Roma), puisqu’il porte plainte auprès du pape Innocent (401-417) contre l’évêque Florentinus de Tibur (= Tivoli; Roma), reprochant à ce dernier d’avoir célébré la messe, en dehors de son ressort pastoral, dans la paroecia Nomentana siue Feliciensis1, sans doute dans le martyrium d’Alexandre, au 7e mille de la via Nomentana. V. obtient l’appui du pape qui, dans une lettre à Florentinus, condamne son intrusion, tout en lui laissant la possibilité de se défendre, avant Pâques, devant le tribunal du pape 2. V. dédicace officiellement pour le culte du martyr un aménagement – réalisé à la suite d’un vœu du donateur Delicatus et de la donatrice Iunia Sabina –, dans la basilica Alexandri, ainsi que l’attestent deux inscriptions 3. Il participe plus directement à d’autres travaux dans la même basilique, comme en témoigne, sur une architrave, son nom, suivi du titre de Cristi signifier 4. 1 2 3 4

Var. Facilensis : peut-être Ficulea, au 9e mille de la Via Nomentana. INNOCENTIUS, Ep. 40, PL 20, 606-607 (Jaffé 317); voir FLORENTINVS 2. ICVR, NS 8, 22958 et 22959. ICVR, NS 8, 22962.

VRSVS

5

(. . . entre 401 et 417 . . .) praesb(yter) titu[l]i Byzanti (SS. Giovanni e Paolo; Roma),

prêtre romain, aménage, avec son collègue Proclinus, en accomplissement d’un vœu, la crypte de St-Sébastien ad catacumbas, via Appia, sous le pontificat d’Innocent1. 1

ICVR, NS 5, 13122.

VRSVS

VRSVS

8

6

2361 (. . . 403 . . .)

fossor, fossoyeur romain, œuvrant dans un cimetière de la zone appio-ardéatine, est connu par la vente d’une sépulture en 4031. 1

ICVR, NS 4, 12425.

VRSVS

7

(. . . début du Ve s.) episcopus,

évêque de Naples, figure au 13e rang sur la liste épiscopale des Gesta episcoporum Neapolitanorum composés vers 850 qui mentionnent sa sépulture hors les murs, dans le cimetière où repose l’évêque napolitain Ephebus (catacomba di Sant’Eufebio). V. a siégé pendant quatre ans selon les Gesta, qui en font à tort un contemporain du pape Damase (366-384) et de l’empereur Valentinien II (375-392)1. En effet, si l’ordre de la liste est respecté, V. succède à Seuerus 2. Il est mentionné sur le calendrier de marbre napolitain qui place sa déposition au 21 février 3. D’après une Vita du IXe s., V., d’abord diacre, est le neveu de l’évêque Seuerus auquel il succède 4. 1 2 3 4

Gesta episcop. Neapolitan., MGH srl, p. 406. Voir SEVERVS 6. D. MALLARDO, Calendario, p. 21; voir SEVERVS 6. AASS April. III, 7, p. 769 (= BHL 7676).

VRSVS

8

(1er quart du Ve s.) presul,

évêque de Ravenne (Rauenna), successeur de Liberius III, est placé au 16e rang dans la liste épiscopale du Liber Pontificalis Rauennatis1, ce qui suggère de situer son épiscopat, compte tenu aussi de la durée de ce dernier 2, dans le premier quart du Ve siècle. Le premier des évêques ravennates, V., avec le concours des fidèles, construit une grande église cathédrale, susceptible d’accueillir tout le peuple chrétien 3 ; il l’élève à l’intérieur de la ville de Ravenne, dans la regio Herculana (d’où le nom d’Herculana par lequel elle est parfois désignée), à côté de la posterula Vincileonis, donc à proximité de la muraille urbaine 4. Ce n’est probablement pas V. qui réalise le décor intérieur de stucs dorés et de mosaïques que décrit Andreas Agnellus, en lui attribuant des travaux qui, financés par de généreux donateurs (Euserius, Paulus, Agatho, Satius et Stephanus), sont probablement exécutés à une époque ultérieure 5. V. dédie, un jour de Pâques, l’église à la sainte Anastasis 6, un titre bientôt concurrencé par une dénomination tirée du nom du bâtisseur : ecclesia Vrsiana que Anastasis 7 (Duomo). V. habite l’episcopium voisin, situé juxta fossam amnis, près du fossé longeant la muraille 8, sans qu’on puisse affirmer en toute certitude, en dépit du

2362

VRSVS

9

pluriel employé par Andreas Agnellus à propos de son œuvre de bâtisseur (edificia pleniter constructa) 9, qu’il en soit le constructeur. Selon Andreas Agnellus, V. meurt après vingt-six-ans d’épiscopat10, un jour de Pâques qui tombe en avril, non pas aux ides de ce mois, comme l’indique le texte du Liber11 (aucune fête de Pâques un 13 avril dans les trois premières décennies du Ve s.), mais plus probablement, en admettant qu’un chiffre a été omis avant idus, l’un des jours précédents, ce qui s’est produit en 424 (6 avril), en 426 (11 avril) et en 429 (7 avril). Suivant une tradition accueillie avec prudence par Andreas Agnellus, V. serait enseveli dans l’ecclesia Vrsiana, sous une dalle de porphyre, ante altare ... ubi pontifex stat quando missam canit12 (entre le fond de l’abside et l’autel où le célébrant, à Ravenne, office, conuersus ad populum); en réalité, V. est vraisemblablement enterré en un autre lieu, inconnu d’Andreas Agnellus, étant donné que la loi impériale interdisant les inhumations à l’intérieur du pomerium est toujours en vigueur au Ve s. et que, par ailleurs, sous la dalle de prophyre soulevée en 1517, aucune tombe ne fut retrouvée. V. laisse un souvenir entouré de vénération : avec le titre de sanctus, il est représenté, aux côtés de trois autres évêques de Ravenne, Ecclesius, Seuerus et Vrsicinus, dans la mosaïque absidiale de S. Apollinare in Classe13, comme le note Andreas Agnellus14. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 23, A. Testi Rasponi, p. 65, ligne 2 = MGH srl, p. 288, ligne 24; voir LIBERIVS 3. 2 Voir note 10. 3 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 23, A. Testi Rasponi, p. 65-66, lignes 4-12 = MGH srl, p. 288, lignes 25-34 et p. 289, ligne 1. 4 Id., Liber Pont. Rauen., 23, ibid., p. 67, lignes 18-20 = MGH srl, p. 289, lignes 8-10. 5 Id., Liber Pont. Rauen., 23, ibid., p. 66-67, lignes 10-18 = MGH srl, p. 288, lignes 31-33 et p. 289, lignes 1-8; voir AGATHO 1; PAVLVS 14; STEPHANVS 1. 6 Id., Liber Pont. Rauen., 23, ibid., p. 68-69, lignes 26-27 = MGH srl, p. 289, lignes 15-16. 7 Id., Liber Pont. Rauen., 23, ibid., p. 65-66, lignes 8-9, et p. 68-69, lignes 26-28 = MGH srl, p. 288, ligne 30 et p. 289, ligne 17. 8 Id., Liber Pont. Rauen., 23, ibid., p. 68, lignes 21-23 = MGH srl, p. 289, lignes 10-13. 9 Id., Liber Pont. Rauen., 23, ibid., p. 68, ligne 24 = MGH srl, p. 289, ligne 13. 10 Id., Liber Pont. Rauen., 23, ibid., p. 69, ligne 33 = MGH srl, p. 289, ligne 20. 11 Id., Liber Pont. Rauen., 23, ibid., p. 68, lignes 25-26 = MGH srl, p. 289, lignes 14-15. 12 Id., Liber Pont. Rauen., 23, ibid., p. 69, lignes 27-29 = MGH srl, p. 289, lignes 16-18. 13 CIL XI, 293 d. 14 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 23, A. Testi Rasponi, p. 69, lignes 29-32 = MGH srl, p. 289, lignes 18-20; voir ECCLESIVS 1; SEVERVS 3; VRSICINVS 3.

VRSVS1 9

(. . . après le 31 juillet 432 . . .)

yΩpodia¥konov ... aßpoù tw÷n hΩmete¥rwn pleyrw÷n, sous-diacre romain, est, après le 31 juillet 432, porteur d’une lettre du nouveau pape Sixte III, destinée à l’évêque Flauianos de Philippes (Macédoine Pre-

2363

VRSVS 10

mière), pour le féliciter de la part qu’il a prise dans la lutte contre Nestorius au concile d’Éphèse (431) et pour lui annoncer son avènement 2. Attesté seulement sous la forme Oy¶rsov. SIXTUS, Ep. ad Flauianum Philippensem, Coll. Athen. 99, ACO I, 1, 7, p. 143 (Jaffé 389). 1

2

VRSVS 10

(. . . 499-502 . . .) episcopus ecclesiae Reatinae (Reate = Rieti),

mentionné au 56 rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit sans mention de siège, par l’intermédiaire de l’évêque Rosarius de Sorrento (au 61e rang) 6, le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. V. souscrit au 28e rang 8 la synodale datée du 23 octobre 502 consignant, à la fin de la session habita Romae Palmaris (près de la curie), les décisions du concile romain réuni sur édit du roi Théodoric 9 – synodale relatant l’attitude des évêques troublés par l’émeute urbaine, l’absence de Symmaque et la procédure ordonnée par le roi10, décrétant que le pape est libre de toute accusation, rétabli dans ses droits et dans ses églises, et invitant les clercs partisans de Laurentius à se réconcilier avec leur évêque11. Il n’est pas exclu d’identifier V. à l’évêque homonyme, mentionné sans indication de siège au 63e rang sur la liste de présence12, qui assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque et réuni sous sa présidence in basilica beati Petri, le 6 novembre 50213 – concile au cours duquel est d’abord proclamée la nullité de la scriptura promulguée par le préfet du prétoire Basilius en 48314, où est ensuite adopté un règlement sur l’administration des biens de l’Église romaine, interdisant absolument leur aliénation (exception faite des domus dont l’entretien serait trop coûteux), lançant l’anathème sur les contrevenants clercs et laïcs, et étendant l’application de cette loi à toutes les Églises provinciales15. Il souscrit au 61e rang, par l’intermédiaire de Felix de Nepi, ce constitutum de Symmaque16. e

Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3, Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403, ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 409 = SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 650. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 8 Acta syn. rom., 2, 6, 25, ibid., p. 434 = SYMMACHUS, Ep. 5, Thiel, p. 668; pour la date, voir liste des conciles. 9 Acta syn. rom., 2, 6, 15, ibid., p. 426, lignes 5-8 = SYMMACHUS, Ep. 5, 1, Thiel, p. 657-658. 1

2

2364

VRSVS 11

10 Acta syn. rom., 2, 6, 19-23, ibid., p. 428-431 = SYMMACHUS, Ep. 5, 5-9, Thiel, p. 660-665. 11 Acta syn. rom., 2, 6, 24-25, ibid., p. 431-432 = SYMMACHUS, Ep. 5, 10-11, Thiel, p. 665-666. 12 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 441 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 684. 13 Acta syn. rom., 3, 1, ibid., p. 438, lignes 4-5 = SYMMACHUS, Ep. 6, 1, Thiel, p. 682. 14 Acta syn. rom., 3, 3-12, ibid., p. 444-448 = SYMMACHUS, Ep. 6, 4-12, Thiel, p. 685690; voir BASILIVS 7. 15 Acta syn. rom., 3, 13-18, ibid., p. 448-451 = SYMMACHUS, Ep. 6, 13-18, Thiel, p. 689-692. 16 Acta syn. rom., 3, 19, ibid., p. 455 = SYMMACHUS, Ep. 6, 19, Thiel, p. 695; voir FELIX 39.

VRSVS 11

(. . . 1er mars 499 . . .) episcopus ecclesiae Stabianae (Stabiae = Castellamare di

Stabia; Napoli), mentionné au 65e rang des évêques sur la liste de présence1, assiste au concile romain convoqué par le pape Symmaque 2 et réuni sous sa présidence le 1er mars 499 in basilica Petri Apostoli (St-Pierre du Vatican) 3, pour établir, après des troubles récents 4, un règlement des élections pontificales 5. Il souscrit au 70e rang 6 le décret qui excommunie tout prêtre, diacre ou clerc préparant, à l’insu du pape encore vivant, la succession pontificale, tout en promettant le pardon à ceux qui dénonceraient de telles intrigues 7. Acta syn. rom., 1, 1, MGH aa 12, p. 401 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 643. Acta syn. rom., 1, 2, ibid., p. 402, lignes 2-3 et 1, 3, ibid., lignes 14-15 = SYMMACHUS, Ep. 1, 2, Thiel, p. 644 et 1, 3 Thiel, p. 645. 3 Acta syn. rom., 1, 1, ibid., p. 399 = SYMMACHUS, Ep. 1, 1, Thiel, p. 642. 4 Voir LAVRENTIVS 23. 5 Acta syn. rom., 1, 3, MGH aa 12, p. 402, ligne 14 à p. 403 ligne 4 = SYMMACHUS, Ep. 1, 3, Thiel, p. 645. 6 Acta syn. rom., 1, 7, ibid., p. 410; SYMMACHUS, Ep. 1, 8, Thiel, p. 651, 71e. 7 Acta syn. rom., 1, 4-6, ibid., p. 403, ligne 25 à p. 405, ligne 3 = SYMMACHUS, Ep. 1, 4-6, Thiel, p. 645-647. 1

2

VRSVS 12

(. . . entre 526 et 530 . . .) diaconus,

fait partie du groupe majoritaire de trente-quatre clercs de Ravenne qui, dans le conflit opposant vingt-six autres clercs ravennates à l’évêque de la cité Ecclesius au sujet de la répartition des revenus ecclésiastiques, soutiennent ce dernier; V. se rend à Rome avec Ecclesius et tous ses partisans auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend opposant leur évêque aux contestataires, venus eux aussi de leur côté, sous la direction du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus; V. est mentionné au 8e rang des clercs (2e des diacres) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec leur évêque», liste jointe (comme celle des clercs

2365

VRSVS 14

opposants) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit en blâmant les révoltés, mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 171 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

VRSVS 13

(. . . 7-9 décembre 531 . . .) presbyter,

prêtre romain, assiste au concile réuni à Rome in consistorio beati Andreae Apostoli (St-André, près de St-Pierre du Vatican) sous la présidence du pape Boniface II, comme l’indique la liste de présence de la première séance, le 7 décembre 531, où il figure au 7e rang des prêtres1. À ce titre, il assiste le pape dans l’enquête menée sur l’appel présenté par Theodoros, episcopus Echiniensis ciuitatis (Echinos), au nom de Stephanos de Larissa, métropolitain de Thessalie, déposé et retenu à Constantinople par l’évêque de la capitale, Epiphanios; il entend lecture d’un premier libellus de Stephanos 2, puis de la supplicatio écrite par ce dernier à Constantinople 3. Il participe, comme l’indique la liste de présence où il figure au 7e rang des prêtres, à la seconde séance du 9 décembre 4, dans laquelle Theodoros, au nom de deux autres évêques thessaliens, présente un libellus d’appel au pape, en faveur de Stephanos 5, et, à l’appui de cet appel, un dossier (Collectio Thessalonicensis), composé pour l’essentiel de lettres de Damase à Léon, démontrant l’autonomie de l’Illyricum par rapport à Constantinople, et rappelant ainsi la légitimité d’un recours à Rome pour un évêque dans la zone du vicariat de Thessalonique 6. 1 2 3 4 5 6

Conc. Conc. Conc. Conc. Conc. Conc.

roman. (531), sessio 1, Mansi 8, 740 = Silva Tarouca, p. 1. roman., sessio 1, ibid., 741-745 = Silva Tarouca, p. 2-8. roman., sessio 1, ibid., 745-746 = Silva Tarouca, p. 9-12. roman., sessio 1, ibid., 747 = Silva Tarouca, p. 12. roman., sessio 2, ibid., 747-748 = Silva Tarouca, p. 13-15. roman., sessio 2, ibid., 749-772 = Silva Tarouca, p. 16-65.

VRSVS 14

(. . . entre 542 et 565 . . .) p(res)b(yte)r,

prêtre connu par une inscription trouvée à 30 km de Porecˇ, près de Rozzo, (Croatie; = Rotium), dans les ruines de l’église S. Mauro; il fait aménager, sous l’épiscopat de Frugifer de Trieste, au temps de Justinien, une année d’un postconsulat de Basilius – entre 542 et 565 –, une cel[l]ola s(an)c(t)ae ecclesia[e], sans doute un oratoire annexé à une église, pour sa sépulture1. 1

Inscr. Italiae, X, 3, Histria Sept., p. 74, n. 168.

2366

VRSVS 15

VRSVS 15

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .)

connu par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement de la basilica S. Eufemia, édifiée à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense) par l’archevêque d’Aquilée Helias; avec Aureliana, sans doute son épouse, contribue au paiement de l’entreprise1. 1

CIL V, 1613.

VRSVS 16

(. . . avant 590) frater,

moine appartenant à un monastère situé à moins d’une journée de marche du monasterium s. Marci de Spolète, donc probablement en Ombrie. Il meurt au même moment que le moine Iohannes, frère de l’abbé Eleutherius de Spolète, avant 590, époque où ce dernier s’établit à Rome1. 1

GREGORIUS, Dial. IV, 36, 4-5, SC 265, p. 118-120; voir IOHANNES 69.

VRSVS 17

(VIe s.) diaconus,

connu par l’inscription votive gravée sur un calice d’argent offert aux saints Pierre et Paul, (pour une basilique consacrée aux apôtres?); si l’on peut se fonder sur la provenance de l’objet (Zamon; Trento), V. pourrait appartenir à une communauté de la Transpadane1. 1

G. B. de ROSSI, BAC, 1878, p. 159 (= Diehl 1939).

VRSVS 18

(VIe s.)

donateur, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la basilique de Concordia (Venezia; = Iulia Concordia); avec Mammula, sans doute son épouse, il contribue pour 150 pieds au paiement de l’entreprise1. 1

G. FOGOLARI, Atti III Congresso Naz. Arch. Christ, Trieste 1974, p. 277.

** VRSVS placé au 3e rang dans la liste des évêques figurant dans le Liber Confratrum de l’église S. Matteo de Salerne (XIe-XIIe s.)1. On a voulu lui donner quelque consistance historique en l’identifiant à un Verus, célébré à l’époque moderne le 23 octobre, sans preuve suffisante 2. 1 2

A. Garufi, Liber Confratrum della chiesa di S. Matteo di Salerno, FSI 56, p. 231. Lanzoni, Diocesi, p. 251.

2367

VVILIARIT 1

VSVALDVS

(. . . entre 425 et 455) p(res)b(yte)r,

prêtre probablement d’origine germanique, connu par son épitaphe provenant de Fermo (Ascoli Piceno; = Firmum Picenum); il meurt à 44 ans, le 12 juin d’une année où Valentinien III reçoit l’un de ses huit consulats1. 1

L. GASTERINI, Picus 9, 1989, p. 25. n. 5.

VVALDARIC

(. . . novembre/décembre 598 . . .)

personnage de souche germanique marié à une Romaine, se rend à Rome, après avoir été chassé de Sardaigne, pour demander au pape Grégoire d’intervenir afin de permettre leur retour dans l’île. Il obtient une lettre datée de novembre ou décembre 598 par laquelle le pape confie le couple au patronage d’Eupaterius, dux Sardiniae1. 1 GREGORIUS, Ep. 9, 70, MGH Ep. II, p. 89-90 = CC 140 A, p. 627 (Jaffé 1595); voir PLRE 3, p. 1399.

VVILANDVS

(. . . juillet 592 . . .)

en procès avec le diacre Gauinianus, se rend à Rome et y obtient du pape Grégoire une lettre datée de juillet 592 qu’il est chargé de porter à l’évêque de Ravenne Iohannes II, invité par le pontife à juger l’affaire devant son tribunal, sans retard1. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 41, MGH Ep. I, p. 141 = Ep. 2, 34, CC 140, p. 119 (Jaffé 1194); voir IOHANNES 41.

VVILIARIT 1

(. . . 551 . . .) clericus,

en qualité de clericus, est au service de l’Église arienne de Ravenne en 551 : à cette date, V. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, en une période de vacance du siège épiscopal – de l’ecclesia Gothorum sanctae Anastasiae (puis, ecclesia s. Theodori : chiesa dello Spirito Santo) au 5e rang de ceux-ci (et le premier des clerici, après le sous-diacre), comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme de cent quatre-vingt sous d’or1. Au bas de l’acte et toujours au 5e rang, V. signe d’une simple croix, authentifiée, d’une autre main, comme celle de Vuiliarit clericus que la faiblesse de sa vue empêche de souscrire 2. 1 2

Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, ligne 83 (= Marini 119); voir PETRVS 58. Pap. Lat. 34, ibid., p. 102, lignes 106-107.

2368

VVILIARIT

2

VVILIARIT1 2

(. . . 551 . . .) spodeus, bokareis,

en qualité de spodeus (probablement copiste d’un scriptorium), est au service de l’Église arienne de Ravenne en 551 : à cette date, V. est cité dans un contrat, avec tous les membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, en une période de vacance du siège épiscopal – de l’ecclesia Gothorum sanctae Anastasiae (puis, ecclesia s. Theodori : chiesa dello Spirito Santo) et au 18e rang de ceux-ci (et le 1er d’un groupe de spodei qui, mentionnés après les ostiarii, ne sont certainement pas des clercs), comme l’un des vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme de cent quatre-vingt sous d’or 2. Au bas de l’acte, V., qui est certainement un Goth, appose de sa main, en langue et écriture gothiques, son nom sous la forme Wiljiarith, suivi d’un terme indiquant son activité spécifique, bokareis (Buchschreiber : fabricant de livres) et d’une formule d’agrément 3. V. doit peut-être être identifié au magister Vilaric antiquarius, dans la statio duquel est produit le manuscrit de l’Aduersus paganos d’Orose appartenant de nos jours à la Biblioteca Laurenziana de Florence 4. 1 2 3 4

Var. WILJIARITH. Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, ligne 85 (= Marini 119); voir PETRVS 58. Pap. Lat. 34, ibid., p. 104, lignes 136-139. Codex Laurentianus, pl. 65, 1.

* VVILJIARITH

(. . . 551) bokareis : voir VVILIARIT 2.

VVILLIENANT

(. . . après 541-551 . . .) clericus, spodeus : voir MINNVLVS.

(. . . 494? ou 514? . . .)

VVIMVNDVS1 episcopus,

évêque arien de Ravenne, construit une basilica (ou ecclesia), flanquée d’une demeure épiscopale (episcopium), en dehors des murs de Ravenne (extra urbem), non loin du Campus Coriandri, durant la vingt-quatrième année du roi Théodoric 2 – c’est-à-dire, soit en 494 selon le comput officiel, soit plutôt en 514, selon le comput apparemment adopté par Agnellus. V. meurt à une date inconnue, en tout cas avant 551, année où le siège épiscopal de l’Église arienne de Ravenne est vacant 3. 1 2

Var. VNIMVNDVS. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 70, A. Testi Rasponi, p. 187-188, lignes

2369

Flauia XANTIPPE

26-27 = MGH srl, p. 326; id., Liber Pont. Rauen., 86, ibid., p. 216, lignes 29-31 = MGH srl, p. 334. 3 Cf. Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, ligne 38 (= Marini 119).

VVINTARIT

(. . . juin 603 . . .)

notable (magnitudo), établi dans la région de Nursie, est averti par le pape Grégoire (dans une lettre de juin 603) que des prêtres du pays vivent avec leurs femmes. Il est invité, avec deux autres notables, Gattulus et Romanus, à appuyer, si nécessaire, l’intervention du défenseur Optatus, chargé de mettre fin au scandale, avec, éventuellement, l’aide de l’évêque Chrysantus de Spolète1. 1 GREGORIUS, Ep. 13, 38, MGH Ep. II, p. 401-402 = Ep. 13, 36, CC 140 A, p. 1039 (Jaffé 1903); voir ROMANVS 26; OPTATVS 3.

VVLT

(. . . entre 542 et 546 . . .) comes,

est l’un des chefs militaires ostrogoths, qui, avec les comites Blidin et Ruderic, jouit de la confiance du roi Totila, remportant en 542, avec ces derniers, une grande victoire sur les Romains, en Tuscia annonaria, au lieu-dit Ad Mucellos1. Avec les deux autres comtes, V. escorte au monastère du Mont Cassin le spatharius Riggo, qui, sur les ordres de Totila, doit se faire passer pour ce dernier, afin d’éprouver l’esprit de prophétie de l’abbé Benoît 2 ; V. participe à cette mise en scène peut-être en 543, lorsque les armées ostrogothiques dévastent la Campanie et, en tout cas, avant la première prise de Rome par Totila (décembre 546), puisque le comes Ruderic trouve la mort peu avant cet événement 3. Démasqué par Benoît, comme Riggo et les autres membres de sa suite, V. s’en retourne vers Totila, sans avoir osé parler à l’abbé 4. 1 2 3 4

Auctuarium Marcellini 6, ann. 542, MGH aa 11, Chronica minora 2, p. 107. GREGORIUS, Dial. II, 14, 1, SC 260, p. 180. Cf. PROCOPIUS, Bell. Goth. 3, 19, Haury, p. 322. GREGORIUS, Dial. II, 14, 2, SC 260, p. 180-182.

Flauia XANTIPPE

(début du VIIe s.)

gl(oriosissima) f(emina), fille de Megistus, ancien notarius impérial pour les affaires secrètes (imperialis a secretis), fait, par un acte du début du VIIe s., donation aux desservants de la basilica s(an)c(t)ae D(ei) genetricis Mariae, q(uae) a(ppellatur) ad presepem (S. Maria Maggiore), à Rome, de la massa Paganicense (avec les trente-cinq fundi et casales qui la composent, dont un vignoble dans la cité de Signia (Signia? = Segni; Roma) ainsi que du fundus Candidianus; elle signe de sa propre main le document, ensuite souscrit par plusieurs témoins dont l’acolyte romain Theodorus1. 1

Pap. Lat. 17, Tjäder, p. 332-334 (= Marini 91); voir THEODORVS 29.

2370

XYSTVS

XYSTVS

(VIe s.)

p(res)b(yter), prêtre romain, est enterré à S. Pancrazio dans une tombe qu’il partage avec le prêtre Balentinus, et qui avait été initialement concédée au prêtre Bonifatius par les prêtres Petrus et Micinus du titre du martyr Crisogonus (titulus beati marturis Crisogoni)1. 1 ICVR, NS 2, 4312; voir BALENTINVS 2; BONIFATIVS 18; PETRVS 48 et MICINVS 2.

* XYSTVS : voir SIXTVS. YGINVS

(. . . 359 . . .)

episcopus, évêque occidental (peut-être italien), prend part au concile réuni au début de l’été 359 à Rimini (Forli; = Ariminum) pour faire adopter par l’Église d’Occident ainsi que par l’Église d’Orient – siégeant en un autre concile convoqué à Séleucie – un symbole de foi, daté du 22 mai 359, d’inspiration nettement subordinatianiste. Y. appartient vraisemblablement à la majorité des évêques que leur fidélité au symbole de Nicée amène le 21 juillet 359 à repousser le «credo daté» soutenu par la minorité, à excommunier les défenseurs de cette formule de foi – les évêques illyriens, Ursace de Singidunum, Valens de Mursa, Germinius de Sirmium et Gaius de Sabaria – et à faire part de leurs décisions à l’empereur Constance1. Dans cette hypothèse – la plus probable –, Y. fait ensuite partie de la délégation envoyée à l’empereur par la majorité et comptant, comme celle mandée par la minorité, 10 membres dont l’évêque Restitutus de Carthage 2. Y., comme ses compagnons, n’est pas reçu par l’empereur qui fait arrêter le groupe à Adrianopolis de Thrace, en lui enjoignant d’attendre qu’il soit libre (alors qu’il accueille la délégation envoyée par la minorité) 3. Finalement Y. est, avec les autres membres de sa délégation, transféré à Nikè, petite station de Thrace (choisie peut-être pour entretenir la confusion avec Nicée) 4. Restitutus étant peu après revenu sur les décisions prises le 21 juillet à Rimini et dénonçant en elles l’influence du «diable, fauteur de discorde», Y., 5e d’un groupe présent à Nikè qui compte (Restitutus inclus) 14 membres, souscrit le 10 octobre un protocole aboutissant – par le rétablissement de la communion avec les quatre évêques ariens naguère excommuniés5 – à un ralliement à la profession de foi homéenne6. Étant donné qu’il est impossible de préciser si les quatre membres qui se sont ajoutés à la délégation de 10 membres, ont été envoyés avec quelque retard par la majorité de Rimini, ou s’il s’agit d’ariens venus influencer le groupe assigné à résidence à Nikè, il n’est pas totalement exclu que Y., ainsi que trois autres évêques, puisse avoir été dès l’origine arianisant. 1 HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, V, 1, 1-2, CSEL 65, p. 78-83; ATHANASIUS, De Synodis, 10, Opitz II, 1, p. 237-239; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 41, 1 et 5, CSEL 1, p. 94-95; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 312-317; SOZOMENUS, HE 4, 18, GCS 50, p. 164-167; THEODORETUS, HE 2, 19, 1-13, GCS 19, p. 139-143.

YPPOLITVS

2371

2 HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, V, 2, 4, CSEL 65, p. 85; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 41, 6-7, CSEL 1, p. 95; ils mentionnent l’un et l’autre deux délégations de 10 membres chacune. Si la lettre de Constance adressée au concile de Rimini et reproduite par Athanase (De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 278, ligne 1) donne le chiffre de 20 membres, c’est probablement en totalisant les effectifs des deux délégations; voir PCBE, Afrique, p. 968-969, RESTITVTVS 1. 3 ATHANASIUS, De Synodis, 55, Opitz II, 1, p. 277-278; SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 317-320; SOZOMENUS, HE 4, 19, GCS 50, p. 167-168; THEODORETUS, HE 2, 20, GCS 19, p. 143-144. 4 SOCRATES, HE 2, 37, PG 67, 324; SOZOMENUS, HE 2, 19, 4-8, GCS 50, p. 168-169. 5 HILARIUS PICT., Fragm. hist. A, V, 3, CSEL 65, p. 85-86; SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 1-2, CSEL 1, p. 96. 6 SULPICIUS SEUERUS, Chron. 2, 43, 2, ibid.; THEODORETUS, HE 2, 21, GCS 19, p. 145-146.

YPATIA

(IVe/Ve s.)

vierge consacrée, comme le suggère son épitaphe métrique au cimetière de Cyriaque à Rome1 et comme le déduit G.B. de Rossi en notant qu’elle est associée dans une même région funéraire à Iuliana et Simplicia 2. 1 2

ICVR, NS 7, 17856. G.B. de Rossi, BAC, 1863, p. 73; voir IVLIANA 2; SIMPLICIA 1.

YPATIVS

(Ve/VIe s.)

praesb(yter) sanctae aeclesiae catholice Rauennat[is] (Rauenna = Ravenna), est connu par son épitaphe qui, gravée sur une plaque de marbre remployée dans le pavement de la basilique S. Marco, note son origine galate et proclame son appartenance au clergé catholique de Ravenne1. 1

A. FERRUA, Felix Ravenna, 1951, p. 61-64.

YPPOLITVS

(. . . avril 593 – septembre 593 . . .) clericus, notarius,

clerc de l’Église de Milan (alors réfugiée à Gênes), apporte au pape Grégoire, en compagnie du prêtre milanais Magnus, le procès-verbal de l’élection de Constantius comme évêque de Milan; mais, comme les clercs de Milan ont omis de signer le document, Y., avec son compagnon, doit se porter garant de son authenticité, ainsi que Grégoire l’explique en avril 593 aux prêtres et diacres de Milan dans une lettre probablement rapportée à Gênes par Y. et par Magnus1. Y. doit certainement être identifié au notarius homonyme, chargé, quelques mois plus tard, à l’occasion d’une nouvelle venue à Rome, d’une mission par le pape : il est envoyé par ce dernier, avec l’abbas Iohannes, auprès de la

2372

YSAAC

reine Theodelinda, qui a rompu la communion avec l’évêque de Milan Constantius par fidélité aux Trois Chapitres, pour inciter la souveraine à revenir à l’unité catholique en se réconciliant avec Constantius, lui-même informé par une lettre pontificale de septembre 593 de la démarche confiée aux deux envoyés 2. Par une autre lettre de même date, Y. est présenté par le pape à la reine comme celui qui, avec Iohannes, peut dissiper ses doutes au sujet de la fidélité de Rome et de Milan au concile de Chalcédoine 3. 1 GREGORIUS, Ep. 3, 29, MGH Ep. I, p. 186 = CC 140, p. 174 (Jaffé 1233); voir MAGNVS 3; CONSTANTIVS 29. 2 Id., Ep. 4, 2, ibid., p. 234 = CC 140, p. 219 (Jaffé 1274) ; voir IOHANNES 84. 3 Id., Ep. 4, 2, ibid., p. 236 = CC 140, p. 220-221 (Jaffé 1275).

YSAAC

(. . . entre 526 et 530 . . .) lector,

fait partie du groupe minoritaire de vingt-six clercs de Ravenne qui contestent la répartition des revenus ecclésiastiques par l’évêque de la cité Ecclesius; avec les autres contestataires, sous la conduite du prêtre Victor et de l’archidiacre Mastalus, Y. se rend à Rome auprès de Félix IV (donc entre juillet 526 et septembre 530) pour porter devant le pape le différend les opposant à Ecclesius, venu de son côté avec le soutien de trente-quatre autres clercs ravennates; Y. est mentionné au 23e rang des clercs (7e des lectores) dans la liste de présence de «ceux qui vinrent à Rome avec le prêtre Victor et le diacre Mastalus», liste jointe (comme celle des partisans d’Ecclesius) par Andreas Agnellus à la lettre par laquelle le pape règle le conflit, en blâmant les révoltés mais en réaffirmant aussi, à l’usage d’Ecclesius, les règles traditionnelles en matière de répartition des revenus ecclésiastiques1. 1 ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 60, A. Testi Rasponi, p. 172 = MGH srl, p. 321; voir ECCLESIVS 1; VICTOR 12.

YSIDORVS

(. . . août 592 – mai 593 . . .) uir excellentissimus; uir eloquentissimus,

notable sarde, excommunié et anathématisé par l’évêque de Cagliari (Caralis), Ianuarius, pour avoir injurié celui-ci, en appelle au pape Grégoire de la sentence que le pontife, après enquête, juge disproportionnée à la faute commise, ainsi qu’il l’écrit à Ianuarius en août 5921. Lorsqu’en mai 593, le pape décide d’instruire le procès de Ianuarius, alors sous le coup de plusieurs plaintes, Y. demande à être entendu au sujet du différend qui l’oppose à l’Église de Cagliari; suivant les instructions adressées à cette date par Grégoire à Savinus, défenseur du patrimoine romain en Sardaigne, Y. doit être conduit par ce dernier à Rome 2. 1 GREGORIUS, Ep. 2, 47, MGH Ep. I, p. 148-149 = CC 140, p. 129-130 (Jaffé 1201); voir IANVARIVS 20; voir PLRE 3, p. 725, Isidorus 8. 2 Id., Ep. 3, 36, ibid., p. 194 = CC 140, p. 181-182 (Jaffé 1241); voir SAVINVS 10.

ZACHAEVS

ZABARDA

2373

2

(. . . mai 594 . . .) dux Sardiniae1,

chef militaire en Sardaigne, s’emploie avec succès à établir la paix avec les Barbaricini (des Maures païens déportés par les Vandales dans l’île) de façon à pouvoir les amener au christianisme, ainsi que le pape Grégoire l’apprend de l’évêque Felix et de l’abbé Cyriacus, envoyés par lui en mission dans l’île : Z. est, en conséquence, en mai 594, le destinataire d’une lettre du pape qui le félicite et l’invite à aider l’œuvre de conversion des Barbaricini dont sont chargés Felix et Cyriacus 2. Voir PLRE 3, p. 1409, Zabardas. GREGORIUS, Ep. 4, 25, MGH Ep. I, p. 260 = CC 140, p. 244 (Jaffé 1297); cf. PROCOPIUS, De Bello Vandalico II, 13, 40-45; voir FELIX 71; CYRIACVS 6. 1

2

ZACHEVS 1

(. . . avant 492/496) episcopus,

évêque de siège non mentionné, dépense 62 livres d’or que ses héritiers sont appelés à restituer à l’évêque Siracusius, comme l’atteste une lettre du pape Gélase adressée à ce dernier pour lui conseiller de rentrer en possession de cette somme. Z. est très vraisemblablement le prédécesseur de l’évêque Siracusius, attesté dans deux lettres de Gélase; il occupe donc probablement un siège en Campanie1. 1

GELASIUS, Ep., Coll. Brit. 43, Loewenfeld 21, p. 11 (Jaffé 718).

ZACHAEVS1 2

(. . . après mars 550-553 . . .)

episcopus ecclesiae Scyllacenae 2 (Squillacium = Squillace; Catanzaro), se trouve à Constantinople aux côtés du pape Vigile lorsque celui-ci prend position contre les adversaires du Iudicatum, promulgué le 11 avril 448 3 pour condamner Théodore de Mopsueste (l’homme et l’œuvre), des écrits de Théodoret de Cyr hostiles à Cyrille d’Alexandrie et la lettre d’Ibas d’Édesse à Maris (les Trois Chapitres) : Z. est chargé par le pape, avec deux autres prélats italiens, Iulianus de Cingoli et Iohannes, évêque des Marses, ainsi qu’avec cinq clercs romains, les diacres Sapatus et Petrus, le primicerius notariorum Surgentius, les sous-diacres Seruusdei et Vincentius, de notifier aux diacres romains Rusticus et Sebastianus 4, à leurs partisans, les clercs romains Iohannes, Gerontius, Seuerinus, Importunus, un autre Iohannes et Deusdedit 5, ainsi qu’au moine africain Felix 6, la sentence de déposition prononcée contre eux, sentence prise certainement après le 18 mars 550 7 – date à laquelle Rusticus et Sebastianus, déjà excommuniés, sont menacés de déposition 8 –, et vraisemblablement avant le 15 août 550 – date à laquelle Vigile retire le Iudicatum 9. Z. participe à la réunion tenue dans l’église St-Pierre in Hormisda, le 14 août 551, sous la présidence du pape Vigile10 ; il est associé, au 3e rang11, avec dix évêques italiens et deux évêques africains, à la sentence prononcée par le pape contre Theodoros Ascidas, évêque de Césarée de Cappadoce, adversaire

2374

ZACHAEVS

2

des Trois Chapitres, coupable d’avoir, en inspirant l’édit de Justinien daté de la mi-juillet, rompu l’accord confiant à une enquête conduite par le pape et à un concile le soin de trancher et interdisant, entre temps, toute référence à la querelle dans un document public. Après avoir repris la sentence contre Theodoros, déjà excommunié, et désormais déposé, il s’associe également à la condamnation complémentaire frappant Menas de Constantinople, ainsi qu’à celle des évêques ayant souscrit l’édit impérial, tous excommuniés jusqu’à résipiscence12. Il souscrit une sentence qui, en fait, n’est signifiée que six mois plus tard13. Toujours à Constantinople, Z. souscrit, au 2e rang (et 2e des Italiens)14 et e au 5 rang pour l’évêque Valentinus de Siluae Candidae15, le Constitutum de saepe dictis tribus capitulis16, adressé à Justinien le 14 mai 55317 par le pape Vigile, pressé par l’empereur de se prononcer sur la question des Trois Chapitres18 ; par cette signature, il s’associe à la prise de position du pape qui, ayant refusé de siéger au concile œcuménique, réuni depuis le 5 mai 553 pour débattre de cette question19, – rappelle les récentes professions de foi des patriarches de Constantinople, Menas et Eutychios, des évêques Theodoros de Césarée de Cappadoce, Andreas d’Éphèse, Theodoros d’Antioche de Pisidie, Petros de Tarse, ainsi que celles d’Apollinaris d’Alexandrie, Domninos d’Antioche de Syrie et Helias de Thessalonique, déclarant leur adhésion au Tome du pape Léon et leur communion avec Rome 20 ; – porte l’anathème – sans nommer l’auteur – contre soixante propositions attribuées à Théodore de Mopsueste 21, mais interdit – en évoquant l’autorité des Pères – de condamner la mémoire de ce dernier, mort dans la communion de l’Église 22 ; – dénonce, en s’appuyant sur les actes du concile de Chalcédoine (451), les attaques portées contre Théodoret de Cyr, rappelle que ce dernier a été reçu dans la communion de Rome et dans celle du concile, tout en précisant qu’il condamne les propositions qui auraient pu lui être attribuées 23, dont cinq sont solennellement anathématisées 24 ; – interdit – en citant les procès-verbaux du concile de Chalcédoine – de modifier le jugement prononcé par ce concile en présence des légats romains sur la personne et la lettre d’Ibas d’Édesse, reconnues orthodoxes 25 ; – interdit de porter atteinte à l’autorité du concile de Chalcédoine, en citant la promulgation que le pape Léon a faite de ses actes et l’adhésion du pape Simplicius à ses sentences 26, et déclare qu’il a lui-même manifesté la plus grande vénération pour le synode 27 ; – interdit à tous ceux qui appartiennent aux ordines et à tous ceux qui ont un rang dans l’Église de manifester, verbalement ou par écrit, dans l’enseignement ou dans la prédication, des critiques, ou de rouvrir le débat sur le Constitutum et déclare nul et non avenu, ex auctoritate sedis apostolicae, tout ce qui, fait, dit ou écrit, pourrait entrer en contradiction avec l’acte présent 28. Var. ZACCHAEVS. Var. Squillacenus; Syllacoenus. 3 Voir VIGILIUS, Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 8, ACO IV, 1, p. 189 (Jaffé 927). 4 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 21 et 24, ibid., p. 194; voir IVLIANVS 27; IOHANNES 36; PETRVS 60; SERVVSDEI 5; VINCENTIVS 7; RVSTICVS 11 et SEBASTIANVS 11. 5 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 22, ibid., voir IOHANNES 38 et 39; GERONTIVS 10; SEVERINVS 4; DEVSDEDIT 4. 6 Id., Ep. ad Rusticum et Sebastianum, 23, ibid. 1

2

2375

** ZAMA

Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 5, ibid., p. 196 (Jaffé 924). Id., Ep. ad Valentinianum episc. de Tomis, 3, ibid., p. 196, ligne 7. 9 Id., Iuramentum, ibid., p. 198-199 (Jaffé 928). 10 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, Schwartz, p. 15 (Jaffé 931); id., Ep. 1, ibid., p. 2, ligne 22 (Jaffé 930); id., Ep. 3, ibid., p. 15 et 16. 11 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14. 12 Id., Ep. 2, Vigiliusbriefe, ibid., p. 14-15; id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 16-18; cf. id., Ep. 1, Vigiliusbriefe, ibid., p. 2-3. 13 Id., Ep. 3, Vigiliusbriefe, ibid., p. 15, ligne 17 et p. 16, lignes 16-17. 14 Id., Constitutum de tribus capitulis, 308, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 318 (Jaffé 935). 15 Id., Constitutum de tribus capitulis, 309, Coll. Auel. 83, ibid; voir VALENTINVS 14. 16 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 17 Id., Constitutum de tribus capitulis, 314, Coll. Auel. 83, ibid., p. 320. 18 Id., Constitutum de tribus capitulis, 24, Coll. Auel. 83, ibid., p. 235. 19 Gesta 2 et 4 action. 2 conc. Constantinopol. (533), ACO IV, 1, p. 25; Gesta 8 action. 2, ibid., p. 28, lignes 20-21. 20 VIGILIUS, Constitutum de tribus capitulis, 3-20, Coll. Auel. 83, CSEL 35, 1, p. 231-234. 21 Id., Constitutum de tribus capitulis, 29-202, Coll. Auel. 83, ibid., p. 237-286. 22 Id., Constitutum de tribus capitulis, 203-220, Coll. Auel. 83, ibid., p. 286-293. 23 Id., Constitutum de tribus capitulis, 221-227, Coll. Auel. 83, ibid., p. 293-295. 24 Id., Constitutum de tribus capitulis, 228-235, Coll. Auel. 83, ibid., p. 295-296. 25 Id., Constitutum de tribus capitulis, 236-285, Coll. Auel. 83, ibid., p. 296-311. 26 Id., Constitutum de tribus capitulis, 286-296, Coll. Auel. 83, ibid., p. 311-315. 27 Id., Constitutum de tribus capitulis, 297-305, Coll. Auel. 83, ibid., p. 315-318. 28 Id., Constitutum de tribus capitulis, 305-306, Coll. Auel. 83, ibid., p. 318. 7 8

ZALLA

(. . . entre 541 et 552 . . .)

Goth arien fanatique, sévit en Campanie en s’attaquant aux clercs et aux moines catholiques mais aussi à de simples fidèles, à l’époque du roi Totila (541-552). Il torture, pour lui faire avouer où il cache ses économies, un paysan qui s’efforce de le calmer en prétendant qu’il les a confiées à l’abbé Benoît. Z. conduit le paysan ligoté au monastère du Mont Cassin, mais il est subjugué par le regard et les paroles de Benoît et se retire après s’être recommandé à ses prières1. 1

GREGORIUS, Dial. II, 3, 1-3, SC 260, p. 222, 224 et 226.

** ZAMA premier évêque de Bologne (Bononia), selon une liste épiscopale donnée par un manuscrit canonique du XIVe s.1; on suppose au XVe s. qu’il repose dans un sarcophage anépigraphique, avec son successeur Faustinianus, à San Felice 2. 1 2

Lanzoni, Diocesi, p. 785; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 431-433. J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 268.

2376

ZE[....]

ZE[....]

(. . . entre 366 et 384) [famulus D]ei, o[stiarius],

clerc romain connu par une épitaphe très fragmentaire provenant de l’église S. Martino ai Monti et dont le texte a été gravé par Dionysius Filocalus1. 1

Epigr. Damas. 18 2, Ferrua p. 135-136.

ZEBIDA1

(VIe s.)

parent ou ami de Donatianus, est défunt lorsque ce dernier l’associe, par l’inscription d’une mosaïque de pavement dans la cathédrale de Pula (Croatie; = Pola), à la donation qu’il fait pour 200 pieds de mosaïque 2. 1 2

Sous la forme Zebide, sans doute le génitif d’un nom masculin d’origine sémitique. Inscr. Italiae, I, Pola, p. 207, n. 550; voir DONATIANVS 2.

* ZEIA

(. . . entre 492 et 496 . . .) comes : voir TEIA.

ZEMARCVS

(. . . avant décembre 590) tribunus,

époux de l’honesta femina Luminosa, exerce à Centumcellae (= Civitavecchia; Roma), conjointement à ses fonctions de tribun, celle de comes qui lui vaut le titre de clarissimus; Z. meurt avant décembre 590, date à laquelle sa veuve, assurant provisoirement la charge comtale (comitiua), obtient du pape Grégoire, sous la protection duquel elle se place, une lettre de recommandation auprès de l’évêque de Centumcellae, Dominicus1. 1 GREGORIUS, Ep. 1, 13, MGH Ep. I, p. 13-14 = CC 140, p. 14 (Jaffé 1080); voir DOMINICVS 4; LVMINOSA 2; voir PLRE 3, p. 1417, Zemarchus 4.

ZENO

(. . . après 356 – après 360? . . .) episcopus Veronensis (Verona = Verona),

en qualité d’évêque de Vérone, consacre, à une date inconnue, la vierge Indicia qui, de nombreuses années plus tard (post tot annos), alors que luimême est mort, est mise en accusation devant l’un de ses successeurs, Syagrius, ainsi que s’en indigne Ambroise de Milan (374-397) dans une lettre à ce dernier1.

ZENO

2377

Z. est certainement l’auteur de 93 des sermons (tractatus) placés sous son nom par la tradition manuscrite et dont un tiers seulement sont parvenus jusqu’à nous dans leur forme intégrale 2. Z. prononce, un 12 janvier, un sermon pour l’anniversaire du martyr de Césarée de Mauritanie, Arcadius, manifestant ainsi une dévotion particulière 3 qui pourrait, de même que sa familiarité avec les œuvres de Cyprien, Tertullien ou Lactance 4, être l’indice pour l’évêque d’une origine africaine. Chaque année, il exalte la fête de Pâques, sans que, du nombre des homélies pascales conservées 5, on puisse déduire avec certitude la durée de son épiscopat. Durant le même temps pascal, il consacre des sermons à la préparation des catéchumènes 6, au sacrement baptismal 7 et à l’éducation des néophytes 8. Pour accueillir ce troupeau aux effectifs accrus, il construit et consacre une église 9, probablement la première cathédrale de Vérone10. Aux fidèles, il dispense un enseignement qui privilégie soit les thèmes moraux (chasteté, patience, humilité,...)11, soit l’exégèse typologique de textes de l’Ancien Testament12, en s’inspirant, pour celle des Psaumes, du commentaire d’Hilaire de Poitiers composé, semble-t-il, après 36013. Il délivre aussi des leçons d’un caractère plus doctrinal, manifestant un solide attachement à la foi trinitaire de Nicée et attaquant vigoureusement ariens et photiniens14. Au témoignage du Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus de Vérone15 ainsi que selon les Versus de Verona16, Z. est le 8e évêque de Vérone : succédant à Lucius (ou Lucilius, 6e) encore vivant en 356 et à Gricinus (7e), il est séparé de Syragrius (11e) par deux autres évêques. Enseveli dans une église du suburbium (S. Zeno), il est bientôt l’objet d’un culte, comme en témoigne au début du Ve s. le panégyrique prononcé par l’évêque Petronius (de Bologne ou de Vérone)17 et comme en témoigne un peu plus tard le pape Grégoire rapportant dans les Dialogues un miracle procuré en 589 par Z. qu’il qualifie improprement de martyr18. AMBROSIUS, Ep. 5, 1, PL 16, 891 = Ep. 56, 1, CSEL 82, 2, p. 84. ZENO VERON., Tractatus, CC 22. 3 Id., Tract. I, 39, ibid., p. 107-110. 4 Voir dans CC 20, index locorum aliorum scriptorum, p. 218 sq. 5 ZENO VERON., Tract. I, 16, 42, 44, 57, 58; II, 13, 14, 17, 18, 19, 20, 25, 26, 27 et 29. 6 Id., Tract. I, 32, 38, 49; II, 14, 28. 7 Id., Tract. II, 10, 23 et 24. 8 Id., Tract. I, 24, 38, 42, 55. 9 Id., Tract. II, 6, ibid., p. 168-170. 10 Voir G. Cantino-Wataghin, Actes du XIe congrès int. d’archéol. chrétienne, vol. 1, p. 203-205. 11 ZENO VERON., Tract. I, 1, 4, 5, 14, 21, 36 et 56; II, 1, 2, 3, 4, 7 et 9. 12 Id., Tract. I, 7-13; I, 15; I, 17-20; I, 22-23; I, 27-31; I, 34-35; I, 37; I, 40; I, 43; I, 45-47; I, 50-53; I, 59-62. Id., Tract. II, 11; II, 16; II, 18; II, 21; II, 22; II, 27, II, 30. 13 Voir note 4. 14 ZENO VERON., Tract. II, 5, CC 22, p. 165-167. 15 Il Velo di Classe, C. Cipolla, G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55. 16 Versus de Verona, Versum de Mediolano civitate, 35, G.-B. Pighi, p. 153. 17 PETRONIUS, Sermo ... de natale sancti Zenonis, G. Morin, Rev. Ben. 14, 1897, p. 3-5; voir LVCIVS 1. 18 GREGORIUS, Dial. III, 19, 2-3, SC 260, p. 346 et 348. 1

2

2378

ZENOBIVS 1

ZENOBIVS 1

(. . . novembre 386-410? . . .)

se lie d’amitié avec Augustin1 lors du séjour de ce dernier en Italie en 386, ainsi qu’avec Romanianus 2, Licentius, fils de celui-ci, et Trygetius 3 ; Z., qui a des entretiens fréquents avec Augustin «sur l’ordre des choses» 4, lui écrit un poème (carmen), aujourd’hui perdu, pour l’obliger à répondre plus longuement sur ce sujet 5. Contraint de quitter brusquement Augustin et son petit groupe 6, il est le destinataire du traité De ordine qui rapporte les entretiens qu’Augustin a tenus à Cassiciacum en novembre 386, en son absence 7. Il doit être identifié au destinataire homonyme d’une lettre d’Augustin datée de 386, puisque Augustin regrette fortement son départ 8 et souhaiterait continuer avec lui les discussions commencées, qu’il poursuit désormais avec Alypius 9. Il est possible de l’identifier au magister memoriae homonyme dont la récente nomination est annoncée, en 410, par son frère Dioscorus à Augustin10. 1 AUGUSTINUS, De ordine, I, 7(20), CSEL 63, p. 134, ligne 20; I, 2(4), p. 123, lignes 24-25; p. 124, ligne 6; voir PLRE 2, p. 1196, Zenobius 1. 2 Id., De ordine, I, 7(20), ibid., p. 135, ligne 4; voir PCBE, Afrique, p. 994-997, ROMANIANVS. 3 Id., De ordine, I, 7(20), ibid., p. 134, ligne 25; p. 135, lignes 5-9; voir PCBE, Afrique, p. 640-642, LICENTIVS 1; p. 1117, TRYGETIVS. 4 Id., De ordine, I, 7(20), ibid., p. 134, ligne 20. 5 Id., De ordine, I, 7(20), ibid., p. 134, lignes 24-25. 6 Id., De ordine, I, 7(20), ibid., p. 134, lignes 26-27. 7 Id., De ordine, I, 1(1), p. 121, ligne 4; I, 7(20), p. 134, ligne 29 et p. 135, ligne 1; id., Retract., I, 3, CSEL 36, p. 22; POSSIDIUS CALAM., Operum S. Augustini elenchus, X, 3, Wilmart, p. 211; pour la chronologie des dialogues au cours du mois de novembre 386, voir O. Perler, Les voyages de saint Augustin, p. 189-190. 8 AUGUSTINUS, Ep. 2, CSEL 34, 1, p. 3-4. 9 Id., Ep. 2, ibid., p. 4, lignes 10-13; voir PCBE, Afrique, p. 54, ALYPIVS. 10 DIOSCORUS, dans AUGUSTINUS, Ep. 117, CSEL 34, 2, p. 664; voir PCBE, Afrique, p. 279-280, DIOSCORVS 2.

ZENOBIVS

2

(. . . 412/413 . . .) in ciuitate Florentina ... episcopus (Florentia = Firenze),

évêque de Florence, témoigne auprès du diacre Paulin de Milan des apparitions fréquentes de saint Ambroise après sa mort (397), dans la basilica Ambrosiana (S. Lorenzo) qu’il avait fondée dans le cité florentine. Z. est encore vivant en 412/413, lorsque Paulin rédige la Vita Ambrosii1. 1

PAULINUS MEDIOL., Vita Ambrosii, 50, Pellegrino, p. 122.

** ZENOPHILVS (uir) illustris, sénateur romain désigné – selon la Vita Siluestri (Ve s.) – par Constantin pour arbitrer la dispute théologique que les juifs font au pape Silvestre. Il conclut à la victoire du pape1. 1

Mombritius, II, p. 516-519 et p. 527-528 (BHL 7725).

2379

ZOSIMOS

ZIMARCVS

(VIe s.) primicerius nomiri Tar(bisiani)1,

officier du numerus Tarbisianus (une unité militaire originaire de Trévise et cantonnée à Grado), connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement du VIe s. provenant de l’église S. Maria delle Grazie à Grado (Gorizia; = Castrum Gradense); il contribue au paiement du pavement 2, comme le fait un soldat de la même unité, Stefanus 3. 1 2 3

Voir PLRE 3, p. 1417, Zemarcus 5. CIL V, 1614. Voir STEFAN(us) 49.

Aur(elius) ZINZIVS

(IIIe/IVe s.)

subd[iaconus], connu par son épitaphe, provenant du Portus (Porto; Roma), que lui dédie son père, le diacre Aur(elius) Marcellinus; il meurt à 25 ans1. 1

THYLANDER, Inscr. Ostia, B 277, p. 338; voir MARCELLINVS 1.

ZITTA1

(. . . mai 600 . . .) magister militum,

maître des milices établi en Sicile, écrit au pape Grégoire une lettre rédigée en grec pour l’informer que certains établissements religieux de l’île refusent de remplir les obligations – sans doute de nature fiscale – qui leur incombent en droit public. Z. est, en mai 600, le destinataire d’une réponse favorable du pontife lui communiquant les instructions adressées par lui au defensor Fantinus pour que ce dernier oblige, dans la région de Palerme, les religieux à se présenter devant des juges élus afin de rendre compte de leurs agissements 2. 1 2

Voir PLRE 3, p. 1420, Zittas. GREGORIUS, Ep. 10, 10, MGH Ep. II, p. 245 = CC 140 A, p. 836 (Jaffé 1777).

ZOSIMOS1

(Ve/VIe s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la basilique de S. Miceli, près Salemi (Trapani), est mentionné probablement en tant que donateur 2. 1 2

Zw¥simov. B. PACE, Mon. ant. Accad. Lincei 24, 1917, col. 710.

2380

ZOSIMVS 1

ZOSIMVS 1

(. . . 343 . . .) (episcopus),

à l’issue du concile de Sardique (343) convoqué par les empereurs Constant et Constance II pour régler le cas d’Athanase d’Alexandrie et celui d’autres évêques condamnés en Orient et justifiés à Rome, souscrit, sans mention de siège, au 9e rang, la lettre adressée par Athanase aux Églises et aux clercs de Maréote (Égypte), pour les encourager dans leur résistance à l’arianisme, leur confirmer que son innocence a été reconnue, que ses accusateurs ont été déposés et souligner enfin l’illégitimité et l’indignité de Gregorios d’Alexandrie1. On ne peut identifier le siège de Z. qui appartient sans doute à l’épiscopat de la pars Occidentis, étant donnée son attitude, sans qu’il soit possible de mieux préciser. 1 ATHANASIUS, Ad easdem apud Mareotam eccl. ep., dans THEODOSIUS DIAC., Sylloge, 13, Turner I, 3-4, p. 660.

ZOSIMVS

2

(. . . 355/356 – entre 383 et 384 . . .) episcopus in Neapoli ciuitate Campania (Neapolis = Napoli),

est ordonné évêque de Naples par le parti arien favorable à la politique de Constance II, à la place de Maximus envoyé en exil en 355/3561. Z. est condamné par Maximus dans une lettre écrite depuis son lieu d’exil, donc entre 355/356 2. Z. occupe toujours l’épiscopat de Naples après l’été 362, en affectant de rompre avec le parti arien (de impietate sua correxisse uidebatur); il tente d’obtenir la caution de Lucifer de Cagliari qui, en revenant d’exil, passe par Naples avant de gagner Rome. Malgré son attitude, Z. se voit refuser la communion par Lucifer qui rappelle que Z. occupait le siège du confesseur Maximus et qui le menace du châtiment divin. De fait, selon le témoignage polémique du Libellus precum composé dans le style de l’hagiographie par les prêtres lucifériens Faustinus et Marcellinus, Z. devient muet par un châtiment du ciel dès qu’il veut présider la liturgie dans la basilique (Constantinienne) de Naples; selon ce témoignage, il ne retrouve l’usage de sa langue qu’en sortant de la basilica et doit se confiner dans un silence prudent; il finit même par renoncer à l’épiscopat 3. Z. est encore vivant à l’époque de la rédaction du Libellus precum présenté par Faustinus et Marcellinus aux empereurs Valentinien, Théodose et Arcadius entre août 383 et decembre 384 4. Malgré ces faits, Z. figure, comme un évêque légitime de Naples, au 11e rang de la liste épiscopale des Gesta episcoporum Neapolitanorum (IXe s.) qui placent à tort son épiscopat à l’époque des papes Miltiade et Silvestre et de l’empereur Constantin, donc entre 311 et 325 5. MARCELLINUS ET FAUSTINUS, Libellus precum, 62, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 23. Cf. Historia Acephala 3, 1, SC 317, p. 148; HIERONYMUS, Chron., ann., 362, GCS 47, p. 242; voir MAXIMVS 4. 1

2

ZOTICVS

2381

3 MARCELLINUS ET FAUSTINUS, Libellus precum, 62-65, Coll. Auel. 2, CSEL 35, 1, p. 23-24. 4 Id., Libellus precum, 65, Coll. Auel. 2, ibid., p. 24, lignes 16 et 17. 5 Gesta episc. Neapolitan., MGH srl, p. 404.

ZOSIMVS

3

(. . . 417-418)

Originaire de Grèce et fils d’Abramius, selon le Liber Pontificalis; évêque de Rome (mars 417-décembre 418)1. 1

Liber Pont., XLIII, p. 225.

ZOTICVS1

(. . . 30 septembre – 2 octobre 313 . . .)

(episcopus) a Quintiano 2 (Labicum Quintanense, station au 15 mille de la via Labicana, près de Colonna; Roma), e

premier évêque sûrement attesté à Ad Quintanas; à la suite de la délégation confiée par Constantin au pape Miltiade et à un Marcos, ainsi qu’aux trois évêques gaulois, Reticius d’Autun, Maternus de Cologne et Marinus d’Arles, pour rétablir l’union et la concorde des Églises, et pour juger à Rome les accusations contre Caecilianus, évêque de Carthage 3, siège au synode 4 réuni pendant trois jours 5 à Rome in domum Faustae in Laterano. Le nom de Z. figure dans la liste citée par Optat au 6e rang de l’ensemble des évêques, et au 3e rang des évêques italiens convoqués par Miltiade 6. CSEL 26, p. 26; le ms P. donne la graphie Zonais; le ms G, la graphie Zonans. PW XXIV, s.u. Ad Quintanas. 3 EUSEBIUS CAES., HE 10, 5, 18-19, GCS 9, II, 2, p. 887-888; OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26; voir MARCVS 1 et PCBE, Afrique, p. 168, CAECILIANVS. 4 OPTATUS MILEU., I, 23, CSEL 26, p. 26. 5 Sur la date, cf. AUGUSTINUS, Contra partem Donati post gesta, 33 (56), CSEL 53, p. 158; sur la durée, voir liste des conciles. 6 OPTATUS MILEU., 1, 23, CSEL 26, p. 26. 1

2

.

FRAGMENTS

.

...]ANTIA

[...]ANA

2385 (503-573)

mater Iust[i? e]piscopi Capuae, mère de l’évêque Iust[us?] de Capua, connue par son épitaphe provenant de S. Maria Capua Vetere (Caserta); morte à soixante-dix ans, en 5731. 1

Ephem. Epigr. 8, p. 132, 519 (Diehl 1022); voir IVST[...].

*[...]ANA FLAVIANILLA

(IVe s.)

: voir FLAVIANILLA. (Ve s.)

[...]ANCO[...?] fossor,

mentionné pour la vente d’une sépulture dans une inscription mutilée provenant d’un cimetière de la via Tiburtina, à Rome1. 1

G. DA BRA, San Lorenzo f. 1 M., Rome, 1952, p. 99.

[...]ANIA

(Ve s.)

donatrice connue par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la basilique édifiée au Ve s. en Istrie à Betika, près de Pula (Croatie; = Pola). Avec Aquilinus et avec les siens, elle contribue, pour 300 pieds, au paiement de cette mosaïque1. 1

B. MARUSˇIC et J. SˇASˇEL, Arheolosˇki Vestnik 37, 1986, p. 330; voir AQUILINVS 3.

[...]ANPENVS

(526-556) lector,

lecteur connu par son épitaphe, aujourd’hui perdue, datée de 556, trouvée à Cimitile (Napoli; = Nola); mort à 30 ans1. 1

CIL X, 1359.

...]ANTIA

(Ve s.) uirg[o],

vierge connue par une épitaphe fragmentaire, trouvée sur la piazza del Duomo de Milan1. 1

Epigrafica, 1939, p. 45, no 6.

2386

[...]ANTIVS

[...]ANTIVS

(. . . après 348) lector de Pallacine,

lecteur déposé dans un bisomus du cimetière de Priscille, à Rome, avec un Petrus mort en 348; il peut avoir été déposé peu après Petrus1. 1

ICVR I, 97 = ICVR, NS 9, 24861.

[...]ANV[s]

(Ve s.)

avec un autre donateur, [...]NATI[...], contribue, pour 100 pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (basilica di Monastero) édifiée au Ve s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 345, n. 28.

[...]ARIAS

(. . . entre 565 et août 570 . . .) patricius,

exerçant probablement les fonctions qui seront plus tard celles de l’exarque, applique par un décret (pragmaticum) la décision des princes (un pluriel qui ne peut désigner que les souverains Justin II et Sophie succédant en novembre 565 à Justinien) de transférer les biens appartenant à l’Église arienne à l’Église catholique de Ravenne en la personne de l’éveˆque Agnellus (mort en 570)1. 1 Pap. Lat. 2, Tjäder 32, p. 182 (= Marini 87); cf. ANDREAS AGNELLUS, Liber Pont. Rauen., 85, A. Testi Rasponi, p. 215-216 = MGH srl, p. 334; voir AGNELLVS 3.

[...]ASIVS

(VIe s.) p(res)b(yter) tit(uli) s(an)ct(i) mar[tyris Crisogoni?],

prêtre romain, connu par une inscription du cimetière d’Octavilla (ce qui permet de l’attribuer à St-Chrysogone), attestant qu’il a acheté une sépulture1. 1

ICVR, NS 2, 4367.

[...]ATIOSVS

(IVe/Ve s.) serbus Dei,

connu par une inscription très fragmentaire provenant de la basilique St-Pierre, à Rome1. 1

MARINI, Vat. lat. 9097, f. 6642.

[...]CLV[s]

[...]ATVS

2387 (IVe s.)

prae[sbyter], prêtre romain connu par une épitaphe mutilée provenant du cimetière des Sts Marcellin et Pierre, à Rome; enterré avec sa sœur, [...]ROSINE et avec une aïeule1. 1

ICVR, NS 6, 16182 ou 16643.

[...]AVTINO[...]

(Ve/VIe s.) pr(esbyter),

connu par une inscription très mutilée, retrouvée en remploi à Ventimiglia (Imperia; = Albintimilium)1. 1

G. MENELLA, Suppl. It., n.s. 10, 1992, p. 127, n. 22.

[...]BINVS

(. . . 373)

connu par son épitaphe gravée sur une plaque de marbre très mutilée provenant de la catacombe de S. Cristina à Bolsena (Viterbo; = Volsinii/Vulsinii); enterré ad sanctam, il est vraisemblablement le fondateur du martyrium édifié sur la tombe de la sainte1. 1

CIL XI, 2847; voir BAC, 1880, p. 128.

[...]BIVS

(Ve s.)

avec un autre donateur, [...]NVS, contribue au paiement d’un pavement en mosaïque pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero) édifiée au Ve s. au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 336, n. 9.

[...]CET

(VIe s.) p(res)b(yter),

connu par son épitaphe provenant de la Ghisalba (Bergamo); mort le 3 novembre d’une année datée d’un post-consulat de Basilius iunior1. 1

CIL V, 2, 5111.

[...]CLV[s]

(IVe s.)

peut-être un fossor, puisqu’il est mentionné avec Primus et un autre compagnon dans la vente, au cimetière de Prétextat à Rome, d’un loculus auprès du martyr Quirinus1. 1

ICVR, NS 5, 14270; voir PRIMVS 1 bis.

2388

[...]CONTINVS

[...]CONTINVS

(Ve s.) p(res)b(yter),

vraisemblablement un prêtre, est mentionné dans une inscription mutilée provenant de l’aire de St-Paul-hors-les-murs, à Rome1. 1

ICVR, NS 2, 5156.

[...]CRINIANVS

(Ve s.)

connu par une inscription de la mosaïque de pavement dans la cathédrale de Vicenza (Venezia; = Vicetia) correspondant à une basilique construite au IVe/Ve siècle; contribue, avec les siens, au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

FORLATI TAMARO, FORLATI, BURLIERI, Il Duomo di Vicenza, Vicenza, 1956, p. 25.

[...]CTVR[...]

(VIe s.)

donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant de la basilique de Jesolo (Venezia; = Equilium), contribue au paiement de l’entreprise1. 1

G. CUSCITO, AAAd, 27, 1985, p. 196 et fig. 8.

[...]DIDVS

(. . . 368) pres(byter),

connu par son épitaphe trouvée dans le domaine de Campomorto, entre Anzio (Roma; = Antium) et Velletri (Roma; = Velitrae); il est déposé le 6 mars (ou le 6 mai) 3681. 1

ICVR I, Suppl., 1593.

[...]DINVS

(Ve s.?) u(ir) u(enerabilis) presbi[ter],

prêtre, connu par son épitaphe provenant de la cathédrale de Narni (Terni; = Narnia); mort à l’âge de 60 ans1. 1

CIL XI, 4166.

[...]DITARIVS

(. . . 26 janvier 488) [epi]scopus Aquen[sis] (Aquae Statiellae = Acqui Terme;

Alessandria), connu par une épitaphe mutilée recueillie à S. Pietro d’Acqui; mort le 26 janvier 4881. 1

CIL V, 7528 = ICI IX, p. 18, n. 6.

2389

[...]FA[...]

[...]DIVS

(IVe s.?) [p]raesby[ter],

connu par son épitaphe très mutilée provenant de S. Agnese fuori le mura, à Rome1. 1

ICVR, NS 8, 21381.

[...]ENI[...]

(. . . 526?) [re]ligiosus,

connu par son épitaphe provenant du cimetière chrétien d’Atripalda (Avellino; = Abellinum)1. 1

H. SOLIN, ICI ... (à paraître) – Atripalda, n. 25.

[...]ENTIA

(IVe/Ve s.) bidua,

connue par son épitaphe très mutilée provenant du cimetière de St-Sébastien, à Rome1. 1

ICVR, NS 5, 13691.

[...]ERIVS

(VIIe s.) episcopus ecl(lesiae) Pol(ensis) (Pola = Pula; Croatie),

évêque de Pula, connu par son épitaphe mutilée trouvée dans la basilique S. Apollinare in Classe, près de Ravenne, inscription datée, selon ses caractères paléographiques, du VIIe siècle1. 1

A. TESTI RASPONI, Codex pontificalis ecclesiae Rauennatis, I, p. 213.

[...]FA[...]

(Ve/VIe s.)

donatrice, connue par une inscription relevée dans le pavement en mosaïque d’une basilique suburbaine de Trieste (Tergeste), au Sud de la cité (via Madonna del Mare); avec ses parents, elle contribue, pour 16 pieds, au paiement de ce pavement à l’occasion d’une restauration, comme l’indique l’existance d’un pavement antérieur1. 1

G. CUSCITO, Aquileia Nostra, 54, 1973, p. 146.

2390

[...]FERA

[...]FERA1

(IVe/Ve s.) sacra [uirgo],

vierge romaine, connue par une inscription mutilée du cimetière des Sts Marcellin et Pierre, indiquant que sa sépulture a été dédiée par Iulianus, un prêtre (?) d’une église titulaire 2. 1 2

Attestée sous la forme d’un génitif grec : [...] feres. ICVR, NS 6, 16320; voir IVLIANVS 7.

[...]IMIVS

(Ve/VIe s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une basilique de Jesolo (Venezia; = Equilium); il contribue, avec les siens, au paiement de 70 pieds de ce pavement1. 1

G. CUSCITO, AAAd, 27 (1985), p. 194.

[...]ITIO

(IVe/Ve s.)

connu par une inscription sur mosaïque de pavement, retrouvée dans une basilique suburbaine (alla Beligna), à 1 km au Sud d’Aquilée (Udine; = Aquileia); avec Be [...], sans doute son épouse, contribue, pour 200 (?) pieds, au paiement du pavement de cet édifice1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 277, n. 8.

[...]IVS

(. . . 483 ou 490) praesuiter,

prêtre connu par son épitaphe découverte en 1991 et provenant du cimetière Capo la Torre à Atripalda (Avellino; = Abellinum); mort sous le consulat d’un Faustus [iunior?] en 483 ou 4901. 1

H. SOLIN, ICI ... (à paraître) – Atripalda, n. 9.

[...]IVS

(Ve/VIe s.) diaco[nus],

connu par son épitaphe, dédiée par son épouse, et provenant du cimetière de Calliste à Rome1. 1

DE ROSSI, Roma Sotterranea III, 190 (Diehl 3332 adn.).

[...]IVS

(. . . 531 ou 532) p(res)b(yter) t(i)t(uli) I[...],

prêtre d’une église titulaire de Rome, connu par son épitaphe très mutilée, datant son décès d’un postconsulat de Lampadius (et Orestes)1. 1

ICVR, NS 1, 3254.

[...]N[...]

[...]LA

2391 (. . . 551 . . .)

defensor, appartient certainement à l’Église arienne de Ravenne, bien qu’il ne figure pas sur la liste des membres du clergé (conministri) et de la confrérie (conliberti) – dix-neuf au total, en une période de vacance du siège épiscopal – de l’ecclesia Gothorum sanctae Anastasiae (puis ecclesia s. Theodori : chiesa dello Santo Spirito), mentionnés dans un contrat daté de 551 comme les vendeurs d’un terrain marécageux appartenant à l’Église des Goths et cédé au defensor Petrus pour une somme totale de cent quatre-vingt sous d’or1 : en effet, au bas de l’acte, il souscrit au 7e rang, en ajoutant à son nom (mutilé dans le papyrus) sa qualité de defensor et une formule d’agrément rédigée en latin 2. 1 2

Cf. Pap. Lat. 34, Tjäder, p. 100, lignes 82-85 (= Marini 119); voir PETRVS 58. Pap. Lat. 34, ibid., p. 102, lignes 112-115.

[...]LDO

(VIe s.) pr(es)b(y)t(er),

connu par une épitaphe mutilée retrouvée en 1842 à Verceil (= Vercellae), près de l’église S. Pietro, est un prêtre, si l’on se fie au texte de l’inscription recopié dans une sylloge du VIIIe siècle, mais qui donne au défunt le nom de Dalmatius (une restitution hasardeuse du copiste?)1. 1

ICVR I, p. 172, n. 31.

[...]LIC[i]TAS ˙

(547 – 9 février 553) honesta birco,

vierge connue par son épitaphe, aujourd’hui perdue, provenant du portico Posilipo près de Benevento (Beneuentum), sans qu’il soit possible de dire si cette formule indique une vierge consacrée; morte à l’âge de 6 ans, le 9 février 5531. 1

ICI VIII, n. 12.

[...]N[...]

(Ve s.)

donateur connu par l’inscription votive d’une mosaïque de pavement provenant d’une cella trichora dans le complexe monastique St-André, à Betika près de Pula (Croatie; = Pola). Avec le titre de peccator, il contribue au pavement, associé à [Fe]licianus1. 1 M. MARUSˇIC et J. SˇASˇEL, Arheolosˇki Vestnik 37, 1986, p. 330-331; voir FELICIANVS 3.

2392

[...]NA

[...]NA

(. . . 489?) relig[iosa femina],

connue par son épitaphe très mutilée provenant de l’église S. Antonio de Plaisance (Piacenza = Placentia); meurt probablement en 4891. 1

CIL XI, 1290 et p. 1252.

[...]NATI[...]

(Ve s.)

avec un autre donateur [...]ANV[s], contribue, pour 100 pieds, au paiement d’un pavement en mosaïque, pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero), édifiée au Ve s., au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 345, n. 28.

[...]NEDIC[...] ˙

(Ve s.) [...] s epis(copus),

connu par une inscription très mutilée, découverte lors des fouilles de la cathédrale d’Albenga (Savona; = Albingaunum), est probablement un évêque de cette cité, siégeant au Ve s. d’après la paléographie de son épitaphe1. 1

ICI IX, p. 107, n. 49.

[...]NES

(IVe/Ve s.) ancella D[ei],

connue par son épitaphe trouvée dans le cimetière de St-Valentin sur la via Salaria, à Rome. Morte un 6 novembre1. 1

ICVR, NS 10, 2, 27522.

[...]NINV[s]

(Ve s.)

donateur, connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement dans une basilique suburbaine (Basilica di Monastero) édifiée au Ve s. au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia); avec son épouse, contribue au paiement du pavement1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 336, n. 9.

[...]NT[...]

[...]NIO

2393 (Ve s.?)

lector de Saui[ne?], lecteur romain, attaché peut-être à l’église titulaire de S. Sabina, meurt entre 16 et 19 ans, d’après une épitaphe très mutilée retrouvée dans un cimetière de la via Appia (dit de Marc et Marcellien), proche du cimetière de Calliste1. 1

ICVR, NS 4, 11746.

[...]NIS

(VIe/VIIe s.) stauroforis,

porte-croix (chargé de l’une des 7 croix portées pendant les processions de la liturgie stationnale), connu par son épitaphe sommairement ajoutée à celle d’une Fortuna déposée dans la basilique St-Paul à Rome en 400 ou 4051. 1

ICVR, NS 2, 4844.

[...]NOS1

(IVe/Ve s.?)

dia¥k[onov], diacre, connu par son épitaphe provenant de la catacombe S. Giovanni de Syracuse 2. 1 2

[...]no¥v. IG XIV, 201.

[...]NSTANTIVS

(IVe/Ve s.) diaconus,

connu par une brève épitaphe provenant du cimetière de St-Hippolyte sur la via Tiburtina, à Rome1. 1

ICVR, NS 7, 20050.

[...]NT[...]

(Ve/VIe s.) [...]s(an)c(t)[ae...],

donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement très mutilée qui lui donne un titre (defensor?) le rattachant à une Église, peut-être celle de Trieste (Tergeste), puisque l’inscription provient d’une basilique suburbaine de cette cité (via Madonna del Mare); avec les siens, il contribue, pour 25 pieds, au paiement du pavement1. 1

G. CUSCITO, Aquileia nostra 44, 1973, p. 146-148.

2394

[...]NTIVS

[...]NTIVS

(IVe/Ve s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement, retrouvée dans une basilique suburbaine (alla Beligna), à 1 km au Sud d’Aquilée (Udine; = Aquileia); avec Agrippina, sans doute son épouse, contribue, pour 100 pieds, au paiement du pavement de cet édifice1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 275, n. 6.

[...]NVS

(IVe/Ve s.) presbiter,

prêtre romain, associé avec le prêtre Quiriacus pour la vente d’une sépulture au cimetière de Ste-Agnès1. 1

ICVR, NS 8, 20990; voir QVIRIACVS 2.

[...]NVS

(IVe/Ve s.) fossor,

intervient dans la vente d’un locus, d’après un fragment d’inscription actuellement au musée du Capitole à Rome1 1

ICVR, NS 1, 1334.

[...]NVS

(545 – 30 août 558) lictor,

lecteur connu par son épitaphe datée du 30 août 558, recueillie dans le monastère de S. Pietro, près de Mugnano (Avellino; = Abellinum); mort à 13 ans1. 1

CIL X, 1193.

[...]NVS

(. . . entre 571/572 et 586/587 . . .) [cubicu]larius,

connu par l’inscription votive du pavement en mosaïque d’une annexe (salutatorium) de la basilica sanctae Eufemiae édifiée par l’archevêque d’Aquilée Helias, à Grado (Udine; = Castrum Gradense); avec les siens, contribue au paiement de l’entreprise, vraisemblablement pour le pavement1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 493.

[...]OR

[...]NVS

2395 (Ve s.)

avec un autre donateur [...]BIVS, contribue au paiement d’un pavement en mosaïque pour une basilique suburbaine (Basilica di Monastero) édifiée au Ve s. au NE d’Aquilée (Udine; = Aquileia)1. 1

BRUSIN et ZOVATTO, Monumenti paleocristiani, p. 336, n. 9.

[...]ODOTE1

(IVe s.?)

d[oy¥lh? Ueoy÷], connue par l’inscription d’un cimetière romain déposée un 24 décembre 2. 1 2

[Ue]odothù ? ICVR, NS 1, 2091.

[...]OIANVS

(Ve/VIe s.) notar[ius],

peut-être un notaire de l’Église connu par une épitaphe mutilée de Côme (Comum)1. 1

U. MONNERET de VILLARD, Riv. Arch. Prov. Como, 65-66, 1912, p. 116, n. 114.

[...]ONIS

(. . . 386 . . .) presb[yter],

prêtre, mentionné dans une inscription très mutilée, datée de 386, provenant du cimetière de Domitille, à Rome1 1

ICVR, NS 3, 8154.

[...]OR

(IVe/Ve s.) c(larissima) p(uella), [fid]elis uirgo,

attestée par une inscription mutilée provenant de la basilique St-Paul à Rome; elle n’est pas nécessairement une vierge consacrée1 1

ICVR, NS 2, 5546.

[...]OR

(VIe s.) ep(is)c(copus),

évêque connu par son épitaphe mutilée, provenant de l’aire cémétériale de S. Eustorgio de Milan; mort à l’âge de 70 ans, il est déposé par son frère

2396

[...]ORICA

Theogtis, un 29 novembre. Qualifié de Macedoni(us), [...]OR ne peut être identifié à l’évêque milanais Theodorus, enseveli un 28 mars à S. Ippolito. Il paraît être un évêque étranger à Milan1. 1

G. BOVINI, Riv. St. Lig. 37, 1971, p. 73; voir THEODORVS 9.

[...]ORICA

(. . . 396 ou 402?)

est connue par son épitaphe très fragmentaire provenant du cimetière de Domitille à Rome, où elle est déposée le 13 janvier d’une année dont Honorius est le consul second nommé (396 ou 402); fille du prêtre Lim[...] dont elle partage la sépulture, elle compte parmi ses ancêtres plusieurs autres ecclésiastiques cités par l’inscription : un diacre de la Ve région ecclésiastique de Rome, dont le nom a disparu, qui est son grand-père; un évêque Marcellus, son arrièregrand-père et un évêque Basilius, son trisaïeul. Elle est d’autre part, semblet-il, la belle-mère d’Vrsinus, évêque d’Albano1. 1

ICVR, NS 3, 8161; voir BASILIVS 1; MARCELLVS 1; VRSINVS 2.

[...]ORVS

(IVe/Ve s.) [pre]sbite[r],

prêtre romain, intervient comme vendeur (ou comme témoin) pour la vente d’une sépulture dans un cimetière proche de Calliste, sur la via Appia1. 1

ICVR, NS 4, 11845.

[...]OVLOS1

(IVe/Ve s.) [dia¥kon]ov th÷v [aΩgı¥av eßk]klhsı¥ov (sic),

diacre, si l’on accepte la restitution de l’éditeur, d’après une épitaphe provenant de Syracuse 2. 1 2

[Ueo¥d]oylov? Lecture de A. FERRUA, Note e Giunte, p. 90, n. 349.

[...]S

(IVe/Ve s.) famulus,

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Spectata, sans doute son épouse, contribue, pour 100 pieds, au paiement de la mosaïque, pour une église antérieure à l’édifice du Ve s., précédant lui-même l’église construite au milieu du VIe s. par l’évêque Eufrasius1. 1

Inscr. Italiæ, X, 2, Parentium, p. 29, n. 63.

[...]TIO

[...]SILIVS

2397 (IVe/Ve s.)

[de Fa]sciola, clerc romain du titre de Fasciola (SS. Nereo e Achilleo), est connu d’après une inscription mutilée, recueillie à la catacombe de Domitille1. 1

ICVR, NS 3, 8207.

[...] TATA

(IIIe/IVe s.)

dédicante d’une épitaphe provenant du cimetière de Bassila à Rome, et célébrant l’exorciste romain Palladius, sans doute son mari1. 1

ICVR, NS 10, 27138; voir PALLADIVS 1.

** [...]T[...]E [...] évêque de Vérone représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus de Vérone, où il figure au 16e rang mais dont le nom, aujourd’hui disparu, subsistait encore de façon fragmemtaire au XVIe siècle1. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73; voir J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55.

[...]THEVS

(IVe s.?) lector,

connu par une inscription fragmentaire provenant d’un cimetière romain; déposé un 18 mai1. 1

ICVR, NS 1, 284.

[...]TINVS

(IVe/Ve s.) fossor,

mentionné dans une inscription fragmentaire provenant du cimetière de Prétextat, à Rome1. 1

ICVR, NS 5, 13945.

[...]TIO

(Ve/VIe s.)

peut-être un clerc, si l’on associe son nom à l’indication, à la ligne suivante de l’inscription très mutilée, mentionnant au génitif le t(itulus) s(an)c(t)e

2398

[...]TIVS

Ba[lbinae]; dans ce cas, il aurait été attaché à cette église, avant d’être enterré au cimetière de Calliste, à Rome1. 1

ICVR, NS 4, 11502.

[...]TIVS

(Ve s.?) episco[pus],

évêque connu par une épitaphe mutilée provenant du cimetière de St-Pancrace, près de la via Aurelia, à Rome1. 1

ICVR, NS 2, 4354.

Iul[...] [...]TIVS

(289 – 19 juin 362) lec[tor] ecles[ie c]atolice,

lecteur connu par son épitaphe provenant du cimetière romain de Domitille et proclamant sa foi catholique; mort le 19 juin 362, à l’âge de 73 ans1. 1

ICVR, NS 3, 8143.

[...]TVS

(. . . après août 490) pre[sbyter),

prêtre connu par son épitaphe provenant de S. Stefano a Garlate (Como) et gravée à la suite de celle du uir illustris Pierius, mort en août 4901. 1

M. SANNAZARO, MEFRA 105, 1, 1993, p. 190 et 192.

[...]VLVPO (Ve s.) ˙ donateur connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement découverte dans l’aire de la cathédrale de Porecˇ (Croatie; = Parentium); avec Maximina, vraisemblablement son épouse, et avec les siens, contribue, pour 50 pieds, au paiement de la mosaïque pour la cathédrale antérieure (de plus d’un siècle?) à l’église construite au milieu du VIe s. par l’évêque Eufrasius1. 1

Inscr. Italiae, X, 2, Parentium, p. 36, n. 77.

[...]VR

(. . . 380 . . .) fossor,

fossoyeur romain intervient dans la vente d’un locus bisomus pour Victor et Constantia, au cimetière de Commodille, en 3801. 1

ICVR, NS 2, 6033.

[...]VS

[...]VRIVS

2399 (Ve/VIe s.)

connu par l’inscription d’une mosaïque de pavement provenant d’une basilique de Jesolo (Venezia; = Equilium); il contribue avec les siens, au paiement de ce pavement1. 1

G. CUSCITO, AAAd, 27, 1985, p. 194.

[...]VS

(IVe s.) aepiscopus Tarracinensis (Tarracina = Terracina; Latina),

évêque de Terracina, connu par une inscription très fragmentaire et aujourd’hui perdue, qui le mentionne pour la concession d’une sépulture, faite par [...]ANA [F]lauianilla à Siluana1. 1

CIL X, 6419.

[...]VS

(IVe/Ve s.) lec[tor],

lecteur connu par son épitaphe très mutilée provenant du cimetière de Commodille à Rome; mort à l’âge de 20 ans1. 1

ICVR, NS 2, 6098.

[...]VS

(. . . entre 386 et 422) acolut(us),

acolyte, connu par une inscription très mutilée provenant de la basilique de StPaul à Rome, indiquant un consulat d’Honorius (386-422)1. 1

ICVR, NS 2, 4873.

[...]VS

(Ve/VIe s.) u(ir) r(eligiosus) subdia(conus),

connu par une inscription très mutilée trouvée à Côme (Comum), sur le site d’une église S. Protasio1. 1

CIL V, Suppl. Ital., 1289.

ANNEXES

1 – Liste des évêques de Rome Une première liste des évêques de la Grande Église renvoie aux notices relatives à la carrière parcourue par chacun d’eux avant l’accession au pontificat. Sont insérés dans cette liste, en italique, les compétiteurs dont la légitimité n’a pas été reconnue par la postérité. La carrière épiscopale de ces «antipapes» est traitée dans les notices. Suivent les listes des évêques des autres communautés chrétiennes, dont la carrière épiscopale est également prise en compte dans les notices.

2 – Fastes épiscopaux de l’Italie Une première liste des évêques dont le siège est connu est présentée dans l’ordre alphabétique des cités épiscopales, avec le nom antique communément retenu (sans tenir compte des multiples variantes recontrées dans les sources, que l’on retrouve dans chaque notice), suivi du nom moderne italien et de celui de la province actuelle. Dans le cas des sites antiques désertés, on a renvoyé à la commune la plus proche. Une seconde liste énumère les évêques qu’on ne peut situer en Italie que de manière plus approximative par leur appartenance, les uns à une province, les autres à un ensemble géographique plus large. Sont seuls retenus les évêques historiquement attestés, avec les dates connues de leur épiscopat. Dans les fastes par cité, lorsque ces dates font défaut, l’ordre de succession donné par les sources est respecté; dans les listes d’évêques italiens dont la cité n’est pas connue, les personnages sont présentés par ordre alphabétique. Les évêques ariens sont indiqués à leur place chronologique, sauf lorsqu’ils sont à la tête d’une communauté séparée de la communauté nicéenne locale.

3 – Liste des conciles Cette liste présente tous les conciles utilisés dans les notices prosopographiques, soit que des Italiens y aient siégé, soit qu’ils aient eu lieu en Italie, soit qu’ils aient traité de problèmes concernant celle-ci. Lorsque la date de ces conciles fait difficulté, le nom du concile est précédé d’un astérisque et une référence bibliographique renvoie aux travaux sur lesquels sont fondées les dates choisies.

2403

ÉVÊQUES DE ROME

1 – LISTE DES ÉVÊQUES DE ROME

ÉVÊQUES Miltiade Silvestre Marc Jules Ier Libère Felix II Damase Vrsinus Sirice Anastase Ier Innocent Ier Zosime Boniface Ier Eulalius Célestin Ier Sixte III Léon Ier Hilaire Simplice Félix II (III) Gélase Anastase II Symmaque Laurentius Hormisda Jean Ier Félix IV Boniface II Dioscoros Jean II Agapit Ier Silvère Vigile Pélage Ier Jean III Benoît Ier Pélage II Grégoire Ier

GRANDE ÉGLISE

juillet 311 – janvier 314 janvier 314 – décembre 335 janvier 336 – octobre 336 février 337 – avril 352 mai 352 – septembre 366 automne 356 – novembre 365 octobre 366 – décembre 384 366-367 décembre 384 – novembre 399 novembre 399 – décembre 401 décembre 401 – mars 417 mars 417 – décembre 418 décembre 418 – septembre 422 décembre 418 – avril 419 septembre 422 – juillet 432 juillet 432 – août 440 septembre 440 – novembre 461 novembre 461 – février 468 mars 468 – mars 483 mars 483 – mars 492 mars 492 – novembre 496 novembre 496 – novembre 498 novembre 498 – juillet 514 novembre 498-499, puis 502-507 juillet 514 – août 523 août 523 – mai 526 juillet 526 – septembre 530 septembre 530 – octobre 532 septembre 530 – octobre 530 janvier 533 – mai 535 mai 535 – avril 536 juin 536 – mars 537 (déposé) mars 537 – juin 555 avril 556 – mars 561 juillet 561 – juillet 574 juin 575 – juillet 579 novembre 579 – février 590 septembre 590 – mars 604

ÉVÊQUES Victor Bonifatius Encolpius Macrobius

DE LA

DES

MILTIADES SILVESTER 1 MARCVS 3 IVLIVS 1 LIBERIVS 1 FELIX 7 DAMASVS VRSINVS 1 SIRICIVS 1 ANASTASIVS 2 INNOCENTIVS 7 ZOSIMVS 3 BONIFACIVS 3 EVLALIVS 2 CAELESTINVS 2 SIXTVS 1 LEO 7 HILARVS 2 SIMPLICIVS 4 FELIX 28 GELASIVS 2 ANASTASIVS 3 SYMMACHVS 5 LAVRENTIVS 23 HORMISDA IOHANNES 28 FELIX 48 BONIFATIVS 20 DIOSCOROS IOHANNES 30 AGAPITVS 11 SILVERIVS 1 VIGILIVS 6 PELAGIVS 3 IOHANNES 53 BENEDICTVS 6 PELAGIVS 4 GREGORIVS 9

MONTENSES (DONATISTES)

...après 314?... 1er quart IVe s. 2e quart IVe s. 344/347? – 366/367

VICTOR 1 BONIFATIVS 1 ENCOLPIVS MACROBIVS

2404 Lucianus Claudianus Felix

ANNEXES

...après 386/387 – avant 373/378 ...entre 373 et 378 – après 385... ...410 – 411... ÉVÊQUE

Ephesius

DU

« PEUPLE

EPHESIVS DES NOVATIENS

...388... ...entre 419 et 422... ÊVÊQUE

Sigesarius

(LUCIFÉRIENS)

...382/383... ÉVÊQUES

Leontios Rusticula

FIDÈLE »

LVCIANVS 1 CLAVDIANVS 2 FELIX 20

ARIEN

LEONTIOS RVSTICVLA 1 (DES GOTHS)

...409...

SIGESARIVS

2 – FASTES ÉPISCOPAUX DE L’ITALIE Par cités épiscopales. ABELLINVM (Atripalda; Avellino) TIMOTHEVS 1 SABINVS 6

...entre 492 et 496 – 499... ...525?...

ACELVM (Asolo; Treviso) AGNELLVS 10

...588/589 – apr. janv. 591...

ACHERVNTIA (Aceruntia Acerenza; Potenza) IVSTVS 3 ...entre 492 et 496 – 499... ACROPOLIS (Agropoli; Salerno) FELIX 66

...juill. 592...

AECAE (Troia; Foggia) MARCIANVS 9

...23 oct. 502 – 6 nov. 502...

AECLANVM (Mirabella Eclano; Avellino) MEMOR 1? IVLIANVS 9 EPIPHANIVS 19

...av. 408... ...av. mars 417 – déc. 418 ...oct. 535? – juin 536...

AEMONA (Ljubljana; Slovénie) MAXIMVS 6 PATRICIVS 6

...381 – 392/393?... ...entre 577 et 586 – 589/590...

FASTES ÉPISCOPAUX DE L’ITALIE

2405

AGRIGENTVM (Agrigento) EVSANIVS GREGORIVS 11

...entre 578 et 590... ...août 591 – janv. 603...

ALBANVM (Albano; Roma) VRSINVS 2 ROMANVS 4 ATHANASIVS 1 CHRYSOGONVS 2 HOMOBONVS 3

...apr. 396 ou apr. 402... ...19 nov. 465... ...13 mars 487... ...495 – nov. 502... ...592 – 595...

ALBINGAVNVM (Albenga; Savona) QVINTIVS [...]NEDIC[...]

...451... Ve s.

ALERIA (Aleria; Corse) MARTINVS 8 PETRVS 82

août 591... ...janv. 596 – sept. 597...

ALESA (près de Tusa; Messina) TOBIAS

VIe/VIIe s.

ALETRIVM (Alatri; Frosinone) PASCHASIVS 15?

...551 – 553...

ALLIFAE (Alife; Caserta) CLARVS 1

...495? – 499...

ALTINVM (Altino; Venezia) HELIODORVS 2 SEPTIMVS 1 PETRVS 39 PASCHASIVS 15? VITALIS 13 PETRVS 69

...av. 373/375 – av. 404... ...av. 30 déc. 447... ...501 – 502... ...551 – 553... ...567... ...entre 577 et 582 – 595...

AMALFIA (Amalfi; Salerno) PIMENIVS

...janv. 596...

AMERIA (Amelia; Terni) HILARIVS 4 MARCIANVS 6 SALLVSTIVS

...19 nov. 465... ...13 mars 487... ...495? – 499 – nov. 502...

AMITERNVM (San Vittorio Amiterno; L’Aquila) QVODVVLTDEVS 2? Ve s. VALENTINVS 10 ...entre 492 et 496? – 499 – 502... CASTORIVS 2 ...510/511 – av. 559 MARCELLINVS 11 ...mars/avril 559... ANAGNIA (Anagni; Frosinone) FELIX 32 FORTVNATVS 5 PELAGIVS 5

...487 – entre 492 et 496?... ...entre 492 et 496? – 499 – 502... ...5 juill. 595...

2406

ANNEXES

ANCONA (Ancona) MARCELLINVS 12 SERENVS 4 (var. Seuerus)

...av. 593/594 ...av. 598 – av. déc. 603

ANTIVM (Anzio; Roma) GAVDENTIVS 11 FELIX 33 VINDEMIVS 1

...19 nov. 465... ...487 – entre 492 et 496?... ...495? – 499 – 502...

AQVAE STATIELLAE (Acqui; Alessandria) [...]DITARIVS

...26 janv. 488

AQVAVIVA (Aquaviva; Bari) PAVLVS 17 (var. Paulinus) BENIGNVS 2 (var. Bonifacius)

...19 nov. 465... ...487 – 502...

AQVILEIA (Aquileia; Udine) THEODORVS 1 FORTVNATIANVS VALERIANVS 1 CHROMATIVS ADELFIVS 2 IANVARIVS 11 NICETA MARCELLIANVS 3 MARCELLINVS 11 MACEDONIVS 6 PAVLVS 34 (var. Paulinus) PROBINVS 3 HELIAS SEVERVS 25

...1er août 314... ...entre 340 et 342 – av. 370/372 ...371/372 – av. 393 apr. 382 et av. 392 – av. 407... ...entre 425 et 458... ...447 – 449... ...21 mars 458... ...printemps 502 – av. 507?... ...apr. 507? – av. 513... ...551? – av. févr. 559 ...av. Pâques 559 – av. Pâques 571 571 – 572 572 – 586/587 586/587 – 608

AQVINVM (Aquino; Frosinone) CONSTANTINVS 3 ASTERIVS 14 CONSTANTIVS 25 ANDREAS 13 IOVINVS 5

...465 – 487 – 495?... ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... ...546 – entre 561 et 574 ...av. 577/590 ...av. 577 ou av. 590?...

ARETIVM (Arezzo) DONATVS 2 DECENTIVS 5 LAVRENTIVS 56

IVe s. milieu du VIe s. ...entre 593/594 et 599...

ARIMINVM (Rimini; Forlì) STENNIVS IOHANNES 16 STEPHANVS 26 CASTORIVS 4 IOHANNES 115

...30 sept. – 2 oct. 313... ...entre 492 et 496? – 499 – 23 oct. 502 – 6 nov. 502?... ...551 – 553... av. janv. 592 – mai 599 juill. 599 – déc. 603...

FASTES ÉPISCOPAUX DE L’ITALIE

2407

ARNA (près de Civitella d’Arna; Arezzo) VITALIANVS 2? ...495? – 499... ASCVLVM PICENVM (Ascoli Piceno) LVCENSIVS ...9 juin 451 – apr. janv. 452... ASISIVM (Assisi; Perugia) AVENTIVS 1 ...547... ASTA (Asti) PASTOR 1 ...451... MAIORIANVS 2 ...19 nov. 465... ATELLA (San Arpino près d’Aversa; Caserta) PRIMVS 4 ...19 nov. 465... FELIX 45 ...23 oct. 502... INPORTVNVS 2 ...janv. 592 – av. mai 599 AVEIA VESTINA (près de Fossa; L’Aquila) GAVDENTIVS 12 ...19 nov. 465... AVFINVM (Ofena; L’Aquila) GAVDENTIVS 15 ...475... AVGVSTA PRAETORIA (Aosta) EVTHASIVS ...451... GRATVS apr. 451... IVCVNDVS 3? ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... AGNELLVS 6 ...29 avril 528 GALLVS 2 ...529 – 546 AVGVSTA TAVRINORVM (Torino) MAXIMVS 10 ...397 – entre 408 et 423 MAXIMVS 14 ...451 – 465?... VICTOR 7 ...494... TIGRIDIVS ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... RVFVS 2 ...av. 581/583 VRSICINVS 4 ...594? – 599... BARIVM (Bari) CONCORDIVS 1 ...19 nov. 465... ANDREAS 20 VIe s. BELLVNVM (Belluno) LAVRENTIVS 54 ...entre 588 et 590 – apr. janv. 591... BENEVENTVM (Benevento) THEOPHILVS ...30 sept. – 2 oct. 313... IANVARIVS 3 ...343... AEMILIVS 1 ...406 – 407... DORVS ...8 mars 448... EPIPHANIVS 8 ...entre 492 et 496 – 499... BERGOMVM (Bergamo) PRAESTANTIVS ...451... LAVRENTIVS 31 ...495? – 23 oct. 502 – 6 nov. 502?...

2408

ANNEXES

BLANDA IVLIA (près de Tortora; Cosenza) IVLIANVS 6? IVe s. ...5 juill. 595... ROMANVS 21? BLERA (Blera; Viterbo) MAXIMVS 15 ...487 – 502... ROMANVS 21? ...5 juill. 595... BONONIA (Bologna) EVSEBIVS 3 ...381... FELIX 11 ...412/413... PETRONIVS 4 ...entre 425 et 450 BOVIANVM VNDECIMIANORVM (Boiano; Campobasso) LAVRENTIVS 32 ...entre 492 et 496? – 6 nov. 502... BRIXIA (Brescia) LATINVS 1 IVe s. VRSACIVS 1 (var. Vrsicinus) ...343... FILASTER apr. 355 et av. 381 – apr. 387... GAVDENTIVS 3 ...29 juin 396? – av. 410 OPTATIANVS (var. Octauianus) ...451... BRIXILLVM (Brescello; Reggio Emilia) CYPRIANVS 3 ...451... BRVNDISIVM (Brindisi) LEVCIVS IVe/Ve s.? IVLIANVS 11 ...entre 492 et 496... PRETIOSVS 2 VIe/VIIe s. BVXENTVS (Policastro Bussantino; Salerno) RVSTICVS 5 ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... CAERE (Cerveteri; Roma), voir LORIVM ADEODATVS 12? ...1er mars 499... CAESENA (Cesena; Forlì) NATALIS ...av. oct. 603 CONCORDIVS 4 ...oct. 603... CALES (Calvi Vecchio; Benevento) GRAECIANVS? ...21 juill. 359... IVSTVS 2 mars 488 – 5 févr. 492 VALERIVS 3 ...1er mars 499... CALLIPOLI (Gallipoli; Lecce) DOMINICVS 2 ...14 août 551... IOHANNES 83 ...juin 593 – av. nov. 595 SAVINIANVS 5 ...juill. 599... CAMERINVM (Camerino; Macerata) GERONTIVS 5 ...465 – entre 492 et 496?... CONSTANTIVS 17? ...entre 492 et 496 – 495?... BONIFATIVS 14 ...23 oct. 502... SEVERVS 23 ...entre mars 559 et mars 561...

FASTES ÉPISCOPAUX DE L’ITALIE

CANVSIVM (Canosa; Bari) STERCORIVS 1 PROBVS 6 RVFINVS 7 MEMOR 2 SABINVS 7

2409

...343... ...465 – av. janv. 474... ...entre 492 et 496? – 499... ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... ...7 déc. 531 – entre 542 et 552...

CAPVA (Santa Maria Capua Vetere; Caserta) PROTERIVS ...2 oct. 313 – 1er août 314... VINCENTIVS 1 entre 341 et 342 – av. 368/372 SYMMACHVS 3 ...20 juin 431... AETHERIVS ...450 – 451... TIBVRTIVS 2 ...19 nov. 465... CONSTANTINVS 4 ...487 – 499... GERMANVS 3 ...518 – 520... VICTOR 14 24 févr. 541 – 2 avril 554 PRISCVS 5 ...mars 559... PROBINVS 4 17 déc. 570 – 20 août 572 IVST[...] VIe s. FESTVS 5 ...entre 590 et avril 593 – av. nov. 594 BASILIVS 17 ...nov./déc. 598 – sept. 602... CARALES (Cagliari) QVINTASIVS LVCIFER 1 LVCIFER 3 PRIMASIVS IANVARIVS 20

...1er août 314... ...apr. nov. 353 – 370 ...484... ...518/519... ...av. juin 591 – 603...

CARINA (Carini; Palermo) BONIFATIVS 28 BARBARVS 3

sept. 595 – avril 599... ...nov. 602...

CARMEIANVM (près de S. Lorenzo in Carminiano; Foggia) PROBVS 7 ...entre 492 et 496? – 6 nov. 502... CASINVM (Cassino; Frosinone) CAPRARIVS SEVERVS 14

...19 nov. 465... ...13 mars 487...

Castellum quod NOVAS dicitur (Cittanova; Venezia ou Koper; Slovénie) IOHANNES 114 ...mai 599... CASTRVM CAESINATE, voir CAESENA CATANIA (Catania) FORTVNATVS 12 HELPIDIVS 5 LEO 17

...515 – 516... févr./mars 559 – avril 559... ...av. juin 591 – mars 604...

CAVDIVM (près de Arpaia; Benevento) VITALIANVS 1? FELICISSIMVS 5

...av. 373... ...entre 492 et 495/496? – 499...

2410

ANNEXES

CELEMNA (Celano; L’Aquila) VATICANVS? ...23 oct. 502... CENTVMCELLAE (Civitavecchia; Roma) EPICTETVS 1 ...1er août 314... EPICTETVS 2 ...été 356 – juill. 359 – 360?... PASCHASIVS 5 ...13 mars 487... MOLENSIS ...495? – 499... CAROSVS 2 ...7 – 9 déc. 531... LAVRENTIVS 46 ...mars 559... DOMINICVS 4 ...590 – 595... CINGVLVM (Cingoli; Macerata) IVLIANVS 27 ...548 – 560... CISSA (Peljesacˇ ; Croatie) VINDEMIVS 3? ...entre 577 et 586 – 590... CLVSIVM (Chiusi; Siena) DEXTER? ...10 déc. 322 FLORENTINVS 3 ...mars 559... ECCLESIVS 2 ...juin 600 – janv. 604... COLONIA IVLIA FELIX PISAVRVM (Pesaro) GERMANVS 1 ...entre 492 et 496? – 499 – 502?... FELIX 57 ...entre 578 et 590 – juill. 596... COMVM (Como) FELIX 8 ...entre 375 et 386 – 392/393?... ABVNDIVS 1 ...450 – 451... EVTICIVS 2 ...539 CONSENTIA (Cosenza) PALVMBVS 2 ...av. sept. 597 – avril 599... CONSILINVM (MARCELLIANVM) (Sala Consilina; Salerno) SABINVS 3 ...entre 492 et 496... LATINVS 3 ...apr. 12 avril 559... CREMONA (Cremona) IOHANNES 7 ...451... EVSTASIVS 4 ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... CROTON (Cotrona; Catanzaro) IORDANES 2 ...14 août 551... CVMAE (Cuma près de Bacoli; Napoli) ADEODATVS 5 ...19 nov. 465... MISENVS ...483 – 484 (déposé) puis, 495 – 511 LIBERIVS 7 ...av. mars 592 BENENATVS 6 juill. 592 – av. déc. 598 CVRES SABINORVM (Curi; Rieti) TIBERIVS ...19 nov. 465... FELICISSIMVS 4 ...13 mars 487... DVLCITIVS 4 ...495? – 499 – oct. 502 – nov. 502?...

FASTES ÉPISCOPAUX DE L’ITALIE

DERTONA (Tortona; Alessandria) EXSVPERANTIVS 1 QVINTVS 2 EGNATHIA (près de Monopoli; Bari) RVFENTIVS EPOREDIA (Ivrea; Torino) EVLOGIVS 2 INNOCENTIVS 8 FAESVLAE (Fiesole; Firenze) RVSTICVS 10 FALERII (près de Civita Castellana; Viterbo) IVSTVS 1? FELIX 39 (voir aussi Nepet) IOHANNES 90 FALERIO (Falerone; Ascoli Piceno) IOHANNES 14 FANVM FORTVNAE (Fano; Pesaro e Urbino) VITALIS 6 EVSEBIVS 11 FORTVNATVS 20 FAVENTIA (Faenza; Ravenna) CONSTANTIVS 1 FAVSIANA (près d’Olbia; Sassari) VICTOR 18

2411

...356? – 381... ...451... ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... ...451... ...486 ...oct. 535? – mai-juin 536... ...19 nov. 465... ...entre 492 et 496? – 499 – 502... ...592? – 5 juill. 595... ...entre 492 et 496... ...495? – 499... ...nov. 502 – 526... ...nov. 596... ...30 sept. – 2 oct. 313... entre juin 594 et juill. 599 – oct. 600...

FELTRE (Feltre; Venezia) FONTEIVS ...entre 577 et 586 – apr. 591... FERENTINVM NOVVM (Ferentino; Frosinone) BASSVS 4 ...487 – 499... INNOCENTIVS 13 ...23 oct. 502 – 6 nov. 502?... BONVS 5 ...16 avril 556... LVMINOSVS 5 ...5 juill. 595... FERENTIS (Ferento; Viterbo) MAXIMINVS 6 ...487 – 495?... SERVVSDEI 3 ...23 oct. 502 – 6 nov. 502?... BONIFATIVS 23 ...av. 561/568 REDEMPTVS 11 ...entre 561 et 568 – 586/587 MARTIANVS 13 ...5 juill. 595... FICVCLAE (Cervia; Ravenna) GERONTIVS 7 ...entre 492 et 496? – oct. 502 – nov. 502?... SEVERVS 26 ...juill. 591 – juill. 599... FIRMVM (Fermo; Ascoli Piceno) FABIVS 2 ...580 – av. 598 PASSIVVS av. nov. 598 – 602...

2412

ANNEXES

FLORENTIA TVSCORVM (Firenze) FELIX 3 ...30 sept. – 2 oct. 313... ZENOBIVS 2 ...412/413... FORMIAE (Formia; Latina) MARTINIANVS 4 ...487 – 495?... ADEODATVS 11 ...1er mars 499 – av. 31 déc. 502 ANDREAS 4 31 déc. 502 – 529 BACAVDA 4 ...oct. 590 – av. avril 597 ALVINVS ...oct. 598... FORVM CLAVDII (S. Liberato; Terni) DONATIANVS 1 ...30 sept. – 2 oct. 313... ASTERIVS 4 ...19 nov. 465... GAVDENTIVS 17 ...13 mars 487... COLONICVS 2 ...495? – 499 – 502... FORVM CORNELII (Imola) CORNELIVS? ...av. 445/448... PROIECTVS 4 ...av. 445/448 – 458... PACATIANVS ...6 nov. 502... BASILIVS 20 VIe s. FORVM FLAMINII (San Giovanni Profiamma; Perugia) BONIFATIVS 15 ...6 nov. 502... FORVM NOVVM (S. Maria in Vescovo; Rieti) PAVLVS 18 ...19 nov. 465... ASTERIVS 6 ...13 mars 487... PROIECTICIVS 4 ...499 – 6 nov. 502... FORVM SEMPRONII (Fossombrone; Pesaro e Urbino) INNOCENTIVS 11 ...495? – 499 – 502... PAVLINVS 21 ...559... FORVM TRAIANI (Fondorgianus; Oristano) MARTINIANVS 3 ...484... HELIA? VIe s.? STEPHANVS 48? VIe s. VICTOR 20 VIe/VIIe s. FVLGINAE (Foligno; Perugia) VRBANVS 2 ...13 mars 487... FORTVNATVS 6 ...entre 492 et 496? – 499 – 502... FVNDI (Fondi; Latina) VITALIS 5 ...487 – 6 nov. 502... ANDREAS 15 ...av. sept./oct. 591 et août 592 AGNELLVS 11 ...entre sept./oct. 591 et août 592 – nov. 592 GABII (près de Gallicano del Lazio; Roma) ASTERIVS 5 ...19 nov. 465... ANDREAS 2 ...13 mars 487... MERCVRIVS 6 ...495? – 23 oct. 502 – 6 nov. 502?... BONVS 6 ...av. 21 mars 559...

FASTES ÉPISCOPAUX DE L’ITALIE

2413

GENVA (Genova) DIOGENES 1 ...381... PASCHASIVS 4 ...451... GRVMENTVM (Grumento Nova; Potenza) TVLLIANVS 1 ...av. avril 559... HERDONIA (Ordona; Foggia) SATVRNINVS 3 ...1er mars 499... HISPELLVM (Spello; Foggia) EPIPHANIVS 3 ...487 – 495?... VENERIOSVS 2 ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... HORTONA (Ortona; Chieti) BLANDVS 2 ...av. févr. 591 – av. août 594 CALVMNIOSVS 3 apr. août 594 – juill. 599 IGVVIVM (Gubbio; Perugia) DECENTIVS 2 ...av. mars 416 – 19 mars 416... GAVDIOSVS 10 ...juill. 599... INTERAMNA (Interamna; Terni) PRAETEXTATVS 2 ...19 nov. 465... FELIX 42 ...entre 492 et 496? – 499 – 502... IVLIA CONCORDIA (Condordia Sagittaria; Venezia) CLARISSIMVS ...577/586 – av. janv. 591 AVGVSTVS 4 ...apr. janv. 591... IVLIVM CARNICVM (Zuglio; Udine) IANVARIVS 13 ...480 – oct./nov. 490 MAXENTIVS 4 ...entre 577 et 586 – 591... LABICVM QVINTANENSE (Montecompatri; Roma) ZOTICVS ...30 sept. – 2 oct. 313... FORTVNATVS 8? Ve s. LARINVM (Larino; Campobasso) IVSTVS 4 ...entre 492 et 496... IOHANNES 44 ...entre 556 et 561... LAVRINUM ou LAVRINA (Sicile) IOHANNES 80 ...juill./août 592... LAVS POMPEIA (Lodi) BASSIANVS ...381 – 397... CYRIACVS 3 ...451... TICIANVS 1 474 – 476 IVLIANVS 18 fin Ve/VIe s.? PROIECTVS 6 2 mars 564 – 9 mars 576 LEONTIVM (Lentino; Siracusa) LVCIDVS 2 ...août 602 – janv. 603... LILYBAEVM (Marsala; Trapani) PASCHASINVS 1 ...440 – 452... THEODORVS 21 ...juill. 593 – av. févr. 595 DECIVS 5 ...av. sept. 595 – août 599...

2414

ANNEXES

LIPARA (Lipari; Messina) AVGVSTVS 2 AGATHO 4

...23 oct. 502 – 6 nov. 502... ...av. févr. 592

LIPPIA (Lippia; Lecce) VENANTIVS 5

...14 mai 553...

LITERNVM (Lago di Patria; Napoli) APRILIS 2

...23 oct. 502...

LOCRI (Locri; Reggio di Calabria) DVLCINVS MARCIANVS 14

...av. nov. 594 ...av. juill. 597 – avril 599...

LORIVM/SILVA CANDIDA (Castel di Guido; Roma) PETRVS 13 ...487 – entre 492 et 496?... ADEODATVS 12 ...499 – 502... VALENTINVS 14 ...544 – 553... LVCA (Lucca) MAXIMVS 2 FRIGDIANVS

...343... début VIe s.

LVCERIA (Lucera; Foggia) ANASTASIVS 12

...févr. 559...

LVNA (Luni; La Spezia) FELIX 26 VICTOR 11 VENANTIVS 8 MEDIOLANVM (Milano) MEROCLES MATERNVS 1 PROTASIVS EVSTORGIVS 1 DIONYSIVS 1 AVXENTIVS 1 (arien) *AMBROSIVS AVXENTIVS 3 (arien) SIMPLICIANVS 1

...19 nov. 465... ...entre 492 et 496? – 23 oct. 502 – 6 nov. 502... ...mai 594 – mai 599 – mai 603?...

...313 – 314... début IVe s. ...342 – 343... apr. 343 – av. 355 ...355 – av. 361/362? ...av. juin 345 – 374 374 – 397 apr. 383 – 386... 397 – av. nov. 400

* Il n’y a pas de notice Ambroise, voir Introduction, p.

VII.

FASTES ÉPISCOPAUX DE L’ITALIE

VENERIVS 1 MAROLVS MARTINVS 2 GLYCERIVS 1 LAZARVS EVSEBIVS 6 GERONTIVS 2 BENIGNVS 1 SENATOR 1 THEODORVS 9 LAVRENTIVS 15 EVSTORGIVS 2 MAGNVS 1 bis. DATIVS VITALIS 10 AVXANVS HONORATVS 10 LAVRENTIVS 52 CONSTANTIVS 29 DEVSDEDIT 12 MELITA (Malta) ALEXANDER 9? ou LVCIANVS 4? LVCILLVS 2 MINTVRNAE (Minturno; Latina) FLORVS 2 RVSTICVS 3 MESSANA (Messina) EVCARPVS 2 EVCARPVS 3 FELIX 61 DONVS 1 MEVANIA (Bevagna; Perugia) INNOCENTIVS 10 MISENVM (Miseno; Napoli) FLORVS 4? CONCORDIVS 2 PEREGRINVS 2 CONSTANTIVS 27 BENENATVS 6 (voir aussi Cumae) MITILICA (Matelica; Macerata) EQVITIVS 2 BASILIVS 9 FLORENTIVS 15

2415

av. printemps 401 – entre 404 et 407... ...oct/nov. 430?... . . . oct./nov. 430 ? – sept./oct. 431... apr. 431 – 15 sept. 440 apr. le 15 sept. 440 – av. 451 ...451 – 456?... ...apr. 451... apr. 451... apr. 451... apr. 451 – av. 489 av. été 489 – entre 503 et 506... ...510/511... apr. 510/511 – av. 535/536 ...535/536 – 552 entre févr. et juill. 552... ...févr. 559 – mars 559... ...569... ...entre 569 et 573 – av. mars 593 av. 593 – 600 600 – 603...

...14 mai 553... ...av. juill. 592 – sept./oct. 599... IVe s.? ...entre 492 et 496? – 499... ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... ...sept./déc. 558 – 2 févr. 559... ...av. mars 591 – oct. 593... av. sept. 595 – janv. 603... ...487 – 6 nov. 502... ...418 (déposé), puis entre 444 et 449?... ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... ...avril.-juill. 517... ...sept. 558/févr. 559... ...mars 592 – av. déc. 598 ...475? – 487... ...495? – 499... ...août 551...

2416

ANNEXES

MVTINA (Modena) GEMINIANVS 1? THEODVLVS 2 GREGORIVS 6 BASSVS 5

...392/393... ...av. 412/413 av. le 29 mai 482... ...entre 492 et 496? – 23 oct. 502 – 6 nov. 502...

MYRIA/MERIA (?; dans le Bruttium) SEVERINVS 5

...av. oct. 594

NARNIA (Narni; Rieti) IVVENALIS PANCRATIVS 3 VITALIANVS 2? CASSIVS 3 IOHANNES 47 PRAEIECTICIVS CONSTANTIVS 33

IVe s. ...5 oct. 493 ...495? – 499... 21 sept. 536 – 30 juin 558 ...sept./déc. 558... ...sept. 591 – av. juill. 595 ...595 – nov. 598...

NEAPOLIS (Napoli) EVSTHASIVS EPHEVVS FORTVNATVS 1 MAXIMVS 4 ZOSIMVS 2 (arien) SEVERVS 6 VRSVS 7 IOHANNES 4 NOSTRIANVS TIMASIVS 3 FELIX 25 SOTER VICTOR 6 STEPHANVS 7 POMPONIVS IOHANNES 23 VINCENTIVS 8 REDVX DEMETRIVS 2 FORTVNATVS 16 PASCASIVS 16

...av. 343 ...av. 343 ...343... ...355/356 – av. févr. 362? 355/356 – 362 – entre août 383 et déc. 384? ...387/393 – 397/399... début Ve s. ...2 avril 432 ...entre 445 et 449 Ve s. Ve s. ...19 nov. 465... ...entre 492 et 495/496 ...495? – 499 – 23 oct. 502 – 6 nov. 502?... ...536? VIe s. ...entre sept. 558 et févr. 559... ...581... ...sept. 590 – sept. 591 ...août 593 – av. juill. 600 entre juill. 600 et janv. 601 – mars 603 – 614/615?

NEPET (Nepi; Viterbo) PROIECTITIVS 1 FELIX 39 (voir aussi Falerii) PAVLVS 38

...19 nov. 465... ...entre 492 et 496? – 499 – 502... ...déc. 591 – juill. 595...

NICOTERA (Nicotera; Catanzaro) PROCVLVS 3

...juin 596 – avril 599...

FASTES ÉPISCOPAUX DE L’ITALIE

NOLA (Cimitile; Napoli) PAVLVS 9 PAVLINVS 1 PAVLINVS 7 FELIX 30 THEODOSIVS 1 IOHANNES 9 Talaia SERENVS 1 PRISCVS 4 MVSONIVS LEO 13 IOHANNES 45 GAVDENTIVS 28 SENATVS

2417

...404 – av. 410 410 – 22 juin 431 apr. juin 431 – 10 sept. 442 ...9 févr. 484 ...7 déc. 490 490 – av. 495/496 ...entre 492 et 495/496 – 23 oct. 502 – nov. 502?... ...25 févr. 523 ...19 sept. 535 ...oct. 535 – juin 536... ...sept. – déc. 558... ...nov. 594 – mars 595... VIIe s.

NOMENTVM (Mentana; Roma) PETRVS 3? VRSVS 4 ADEODATVS 2 SERVVSDEI 1 CYPRIANVS 4 SERENVS 3 ROMANVS 11 FELIX 49 REDEMPTVS 10 GRATIOSVS 2 CONSTANTIVS 35

IVe/Ve s. ...entre 401 et 417... apr. 410/417 et av. 465 ...19 nov. 465... ...13 mars 487... ...495? – 499 – av. oct. 502 ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... ...7 – 9 déc. 531... ...14 mai 553... ...janv. 593 – 595... ...5 oct. 600...

NOVARIA (Novara) GAVDENTIVS 7 SIMPLICIANVS 2 VICTOR 5 HONORATVS 5 FYLACRIVS

IVe/Ve s. ...451... ...entre 489 et 493?... fin Ve/VIe s. ...554?

NVCERIA (Nocera; Salerno) PRISCVS 3 FELIX 19 LAVRENTIVS 23 APRILIS 3 NVMERIVS 2? PRIMENIVS 3

...av. 405 ...entre 401 et 417... apr. 499 – 502 ...6 nov. 502... ...apr. juin 593... ...oct. 598...

NVMANA (Numana; Ancona) PHILIPPVS 3 ROMVLVS 9 QVODVVLTDEVS 3 ARMENIVS 5?

...465 – entre 492 et 496?... ...14 août 551... ...14 mai 553... ...598 – 603...

NVRSIA (Norcia; Perugia) STEPHANVS 8

...entre 492 et 496? – 499 – nov. 502?...

2418

ANNEXES

OPITERGIVM (Oderzo; Treviso) MARCIANVS 11

...entre 577 et 586...

ORGET (siège non identifié) ALEXANDER 7

Ve s.

OSTIA (Ostia Antica; Roma) MAXIMVS 1 FLORENTIVS 3 BONVS 1 BELLATOR 1 ARISTO GLORIOSVS

...30 sept. – 2 oct. 313... ...366 – av. 383/384... ...13 mars 487... ...entre 492 et 496? – 499... ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... ...oct. 598...

OTRICVLVM (Otricoli; Terni) HERCVLIVS CONSTANTINVS 5 FVLGENTIVS 3 DOMINICVS 5 MARCELLVS 14

...13 mars 487... ...495? – 499... ...545? – av. 593 – 594 ...5 juill. 595... VIe/VIIe s.

PANORMVS (Palermo) AGATHO 3 VICTOR 16 IOHANNES 138

...586/587 – av. 591 ...juin 591 – av. nov. 602 ...juill.-sept. 603...

PARENTIVM (Porec; Croatie) MAVRVS 1 IVLIANVS 2 bis EVFRASIVS IOHANNES 63 THEODORVS 26?

IVe s. ...entre 361 et 364 – av. 402 ...559... ...577/586 – av. janv. 591... VIe s.

PARMA (Parma) VRBANVS 1

...359? – 381...

PATAVIVM (Padova) CRISPINVS 1 IOVINVS 1? BERGVLVS (var. Vigulus)

...entre 339 et 346 – 356... ...371/372 – apr. 397... ...entre 577 et 586...

PAVSVLAE (près de Piediripa-Corridonia; Macerata) CLAVDIVS 3 ...19 nov. 465... PEDENA (Padena; Croatie) MARCIANVS 12

...entre 577 et 586...

PERVSIVM (Perugia) MAXIMILIANVS (var. Maximianus, ...495? – 499 – 502... Maximus) HERCVLANVS 2 ...av. 541/543 – fin 548/début 549 IOHANNES 43 ...16 avril 556... HABENTIVS ...apr. 590 – av. mai 599... VENANTIVS 10 ...janv. 599? – janv. 604...

FASTES ÉPISCOPAUX DE L’ITALIE

PISAE (Pisa) GAVDENTIVS 1 IOHANNES 10

2419

...30 sept. – 2 oct. 313... ...entre 492 et 496...

PITINVM MERGENS (près d’Acqualagna; Pesaro e Urbino) ROMANVS 8? ...1er mars 499... PITINVM PISAVRENSE (Macerata Feltria; Pesaro e Urbino) ROMANVS 8? ...1er mars 499... PLACENTIA (Piacenza) SABINVS 2 MAIORIANVS 1 AVITVS 1

...3 sept. 381 – 392/393?... ...451... oct.-déc. 456

PLESTIA (près de Foligno; Perugia) FLORENTIVS 9

...499 – 502...

POLA (Pula; Croatie) ANTONIVS 7 ADRIANVS 1 IOHANNES 140 [...]ERIVS

...entre 507 et 511... ...entre 577 et 586 – av. juin 591... VIe/VIIe s. VIIe s.

POPVLONIVM (Populonia; Livorno) ASELLVS 8 CERBONIVS

...495? – 6 nov. 502... ...546 – 571/574...

PORTVS ROMAE (Porto; Roma) GREGORIVS 1 HERACLIDA? DONATVS 3 PETRVS 10 HERENNIVS CASTVS 3 FELIX 59

...1er août 314... 2e moitié IVe s. IVe/Ve s. ...465 – av. 474... ...13 mars 487... ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... ...590/591 – 599...

POTENTIA (Potenza) HERCVLENTIVS AMANDVS 1 PETRVS 62

...entre 492 et 496... ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... ...entre 556 et 561...

POTENTIA PICENA (Potenza Picena; Macerata) FAVSTINVS 7 ...av. déc. 418 – 425/426... PRAENESTE (Palestrina; Roma) SECVNDVS 1 IVCVNDVS 1? IANVARIVS 12 ROMVLVS 2 MAVRVS 6 PROCVLVS 2

...30 sept. – 2 oct. 313... IVe/Ve s. ...19 nov. 465... ...487 – 6 nov. 502... ...sept. 552 – sept./oct. 558... ...5 juill. 595...

2420

ANNEXES

PVTEOLI (Pozzuoli; Napoli) FLORENTIVS 2 (arien) THEODORVS 8 IVLIVS 3 AVCVPIVS GEMINVS

...363 – 372/373 (déposé), puis 378 ...13 mai 435 ...448? – 449... ...495? – 499... ...sept. 558/févr. 559...

RAVENNA (Ravenna) AGAPITVS 2 MARCELLINVS 2 SEVERVS 3 LIBERIVS 2 PROBVS 4 FLORENTIVS 4 LIBERIVS 3 VRSVS 8 PETRVS 9 NEON EXVPERANTIVS 4 IOHANNES 8 PETRVS 30 AVRELIANVS 1 ECCLESIVS 1 VRSICINVS 3 VICTOR 13 MAXIMIANVS 2 AGNELLVS 3 PETRVS 64 IOHANNES 41 MARINIANVS

1ère moitié IVe s. ...av. 343 ...343... milieu IVe s. 2e moitié IVe s. 2e moitié IVe s. fin IVe/début Ve s. 1er quart Ve s. ...445? – 448/449 – av. oct. 458 ...24 oct. 458... ...29 mai 477 19 juil. 477 – 5 juin 494 ...15 sept. 494 – 519/520 ...26 mai 521 ...11 nov. 523 – 531/532 ...535/536 4 avril 538? – 15 févr. 545? 14 oct. 546 – 553 – févr. 556? 24 juin 557 – 1er août 570 sept. 570 – août 578 nov. 578 – janv. 595 ...av. juill. 595 – oct. 603...

RAVENNA Ecclesia Gothorum VVIMVNDVS

...494 ou 514 – av. 551

REATE (Rieti) VRSVS 10 CATELLVS 2 ALBINVS 7 PROBVS 12

...499 – nov. 502... ...mars/avril 559... ...av. 593/594 ...av. 593/594...

REGIVM IVLIVM (Reggio di Calabria) LVCIVS 5 BONIFATIVS 28

...av. sept. 592 ...sept. 592 – avril 599...

REGIVM LEPIDVM (Reggio Emilia) FAVENTIVS

...451...

RIDITIVM (Sibnik; Croatie) AVRELIVS 4

...475

RVSELLAE (Roselle Terme; Grossetto) VITALIANVS 3 BALBINVS

...495? – 499... ...591 – 595...

FASTES ÉPISCOPAUX DE L’ITALIE

SAENA (Siena) FLORIANVS 1 LAVRENTIVS 7 EVSEBIVS 7

2421

...30 sept. – 2 oct. 313... ...entre 401 et 417... ...19 nov. 465...

SAEPINVM (Altilia? près de Sepino; Campobasso) PROCVLEIANVS ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... SALAPIA (près de Trinitapoli; Foggia) PARDVS 1 PALLADIVS 4 PROFICVVS SALERNVM (Salerno) QVINIGESIVS GAVDENTIVS 19 ASTERIVS 17

...1er août 314... ...19 nov. 465... ...entre 492 et 496... ...entre 492 et 495/496... ...495? – 499... ...oct. 535? – juin 536 – entre 556 et 561...

SAMNIVM (Macchia près de Reino; Campobasso) MARCVS 9 ...6 nov. 502... SANAFER (Cornu Senafer; Oristano) BONIFATIVS 5

...484...

SAONA (Sagone; Corse) MONTANVS 5

...5 oct. 600...

SARSENA (Sarsina; Forlì) GVDILA 2

...entre 507 et 511...

SCOLACIVM/SQVILLACIVM (Squillace; Catanzaro) GAVDENTIVS 13 ...19 nov. 465... ZACHAEVS 2 ...551 – 553... IOHANNES 79 juill. 592 – août 598 – déc. 603?... SENA GALLICA (Senigallia; Ancona) VENANTIVS 2

...6 nov. 502...

SIGNIA (Segni; Roma) SANCTVLVS 2 IVSTVS 5

...495? – 499... ...23 oct. 502 – 6 nov. 502...

SILVA CANDIDA : voir LORIVM SIPONTVM (S. Maria Maggiore di Siponto; Foggia) FELIX 27 ...19 nov. 465... FELIX 64 ...juill. 591 – déc. 593... VITALIANVS 8 entre déc. 593 et nov. 597 – juill. 599... STEPHAN[us] 52 VIe/VIIe s. SORA (Sora; Frosinone) IOHANNES 11 SEBASTIANVS 8

...entre 492 et 496... ...23 oct. 502 – 6 nov. 502...

2422

ANNEXES

SPOLETIVM (Spoleto; Perugia) CAECILIANVS SPES 1 ACHILLEVS AMASIVS IOHANNES 12 PAVLINVS 20 CHRYSANTVS

...355? – av. été 356... fin IVe/début Ve s. ...mars 419... 23 mai 476 – 23 juill. 489 ...entre 492 et 496 – 6 nov. 502... ...558? – av. mars/avril 559? – av. mars 561... ...597 – 603...

STABIAE (Castellamare di Stabia; Napoli) VRSVS 11 LAVRENTIVS 51

...1er mars 499... 600 – 27 févr. 612

SVBAVGVSTA (Centocelle; Roma) PRIMICENIVS CRISPIANVS PETRVS 14 MAXIMIANVS 3

IVe/Ve s. ...19 nov. 465... ...487 – av. 499 ...495? – 499...

SVESSA-AVRVNCA (Sessa Aurunca; Caserta) FORTVNATVS 7 ...entre 492 et 496? – 499 – 6 nov. 502... SVLCI (San Antioco; Cagliari) VITALIS 4 PETRVS 97

...484... VIe s.?

SVLMO (Sulmona; L’Aquila) PALLADIVS 6

...495? – 499...

SVRRENTVM (Sorrento; Napoli) ROSARIVS IOHANNES 73 AMANDVS 3

...1er mars 499... ...avril 591 – nov./déc. 598... mars 600 – 13 avril 617

SVTRIVM (Sutri; Viterbo) EVSEBIVS 8 CONSTANTIVS 15 MERCVRIVS 5 SYRACVSA (Siracusa) CHRESTVS SVRAKOSIOS? EVLALIVS 3 ELEVTHERIVS 1 MAXIMIANVS 5 IOHANNES 89

...19 nov. 465... ...487 – 495?... ...495? – 499 – 23 oct. 502 – 6 nov. 502?... ...1er août 314... Ve s.? ...499 – nov. 502... févr. 559 – av. mars 561... 591 – nov. 594 entre juill. et oct. 595 – juin 603...

FASTES ÉPISCOPAUX DE L’ITALIE

2423

TADINVM (Gualdo Tadino; Perugia) GAVDENTIVS 20

...495? – 499...

TAINA (Tavegna; Corse) MARTINVS 8 (voir aussi Aleria)

...av. août 591

TARENTVM (Taranto) PETRVS 27 ANDREAS 16 HONORIVS 7

...entre 492 et 496... ...av. nov. 592 – juin 593... ...févr. 603...

TARQVINII (Tarquinia; Viterbo) APVLEIVS PROIECTITIVS 2 LVCIANVS 2

...19 nov. 465... ...13 mars 487... ...495? – 499...

TARRACINA (Terracina; Latina) SABINVS 1 [...]VS MARTYRIVS 4 PETRVS 73 AGNELLVS 11

...30 sept. – 2 oct. 313... IVe s. ...entre 492 et 496 – nov. 502... ...mars 591 – av. nov. 592 nov. 592 – oct. 598...

TARVISIVM (Treviso) FELIX 54 RVSTICVS 12 FELIX 60

entre printemps 565 et 568... ...589/590 – av. 591 ...janv. 591...

TAVROMENIVM (Taormina) ROGATVS 2 SECVNDVS 2 VICTORINVS 10 SECVNDINVS 6

...23 oct. 502... ...avril 556 – avril 559... ...av. août 591 ...av. août 591 – janv. 603...

TAVRVM (près de Gioia Tauro; Reggio Calabria) LEVCOSIVS IVe s. PAVLINVS 22 ...av. 591 – av. janv. 603 TEANVM-SIDICINVM (Teano; Caserta) QVINTVS 3

...1er mars 499...

TELESIA (Telese; Benevento) FLORENTIVS 7 AGNELLVS 2 MENAS 6?

...19 nov. 465... ...13 mars 487... ...5 oct. 600...

TEMESA/TEMPSA (près de Nocera Terinese; Catanzaro) HILARVS 9 ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... TERGESTE (Trieste) FRVGIFER SEVERVS 24 FIRMINVS 3

...entre 542 et 565... ...entre 577 et 586 – 589/590... ...602 – 603...

2424

ANNEXES

THVRII (près de Sibari; Cosenza) IOHANNES 24

...23 oct. 502 – 6 nov. 502?...

TIBVR (Tivoli; Roma) PAVLVS 4 FLORENTINVS 2 CANDIDVS 4 ANASTASIVS 16

...sept. 366... ...entre 401 et 417... ...465 – 502... ...5 juill. 595...

TICINVM (Pavia) SVRVS EVENTIVS 1 (var. Iuuentius) CRISPINVS 2 EPIPHANIVS 1 MAXIMVS 19 ENNODIVS

IVe s.? ...381 – 392/393? – 397?... ...446/447 – 466/467 466/467 – 21 janv. 496 ...23 oct. 502 – av. 512?... 513/515 – juill. 521

TIFERNVM METAVRVM (S. Angelo in Vado; Pesaro e Urbino) LVCIFER 2 ...19 nov. 465... MARIVS 3? ...1er mars 499... TIFERNVM TIBERINVM (Città di Castello; Perugia) EVBODIVS ...19 nov. 465... MARIVS 3? ...1er mars 499... INNOCENTIVS 14 ...23 oct. 502 – 6 nov. 502?... FLORIDVS ...541/543 – av. 599 TOLENTINVM (Tolentino; Macerata) PROBIANVS 1 BASILIVS 8

2e moitié IVe s. ...487 – 6 nov. 502...

TRANVM (Trani; Bari) EVTYCHIVS 1

...23 oct. 502 – 6 nov. 502...

TREBIAE (Pietra Rossa, près de Trevi; Perugia) CONSTANTIVS 16 ...487 – 495?... LAVRENTIVS 24 ...495? – 499 – av. oct. 502 PROPINQVVS ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... TRES TABERNAE (près de Cisterna; Latina) FELIX 4 ...30 sept. – 2 oct. 313... DECIVS 1 ...487 – 499... TRIDENTVM (Trento) ABVNDANTIVS 2 VIGILIVS 1 EVGYPIVS AGNELLVS 8

...apr. 368 et av. 373? – 381... entre 381 et 398 – av. 404... VIe s. ...577 – 591...

FASTES ÉPISCOPAUX DE L’ITALIE

TRIOCALA (Caltabellotta; Agrigento) PETRVS 78

2425

...nov. 594 – oct. 598...

TRVENTVM (près de Porta d’Ascoli; Ascoli e Piceno) VITALIS 3 ...483 – juill. 484 TVDER (Todi; Perugia) CRESCONIVS 1 FORTVNATVS 14

...487 – nov. 502... ...av. 547/549 – av. 586/587

TVRRIS (Porto Torres; Sassari) FELIX 31 MARINIANVS 5

...484... ...juill. 591 – oct. 599...

TVSCANIA (Tuscania; Viterbo) VIRBONVS

...5 juill. 595...

TYNDARIS (Tindari; Messina) SEVERINVS 1 EVTYCHIVS 2 BENENATVS 8

...23 oct. 502 – 6 nov. 502... ...août 593 – av. juill. 599 ...av. juill. 599...

VALVA/CORFINVM (San Pelino; L’Aquila) GERONTIVS 8

...entre 492 et 496...

VELITRAE (Velletri; Roma) ADEODATVS 6 BONIFATIVS 6 SILVINVS IOHANNES 78

...19 nov. 465... ...487 – 499... ...23 oct. 502 – 6 nov. 502... ...févr. 592 – juill. 595...

VENAFRVM (Venafro; Campo Isernia) CONSTANTIVS 18

...entre 492 et 496 – 499...

VENVSIVM (Venosa; Potenza) STEPHANVS 14 VERCELLAE (Vercelli) EVSEBIVS 1 LIMENIVS HONORATVS 1 IVSTINIANVS 1 AEMILIANVS 2 CONSTANTIVS 22 FLAVIANVS 4

...entre 492 et 496? – 23 oct. 502 – 6 nov. 502...

...353 – 369/370 ...381 – av. 396 ...397... ...451... ...6 nov. 502 – entre 507 et 511?... ...av. 513?... ...542?

2426

ANNEXES

VERONA (Verona) SATVRNINVS 1 LVCIVS 1 GRICINVS ZENO AGAPITVS 3 SYAGRIVS PETRONIVS 5 INNOCENCIVS 17 MONTANVS 3 GERMANVS 4 FELIX 44 ter SILVINVS THEODORVS 10 CONCESSVS VERECVNDVS 2 VALENS 2 SOLACIVS IVNIOR 2

IVe s. ...343 – 356... IVe s.? ...apr. 360?... 2e moitié IVe s.? ...entre 374 et 397... IVe/Ve s. Ve s.? Ve s.? Ve/VIe s.? Ve/VIe s.? Ve/VIe s.? Ve/VIe s.? VIe s.? VIe s.? 6 nov. 522 – 24 juill. 531 ...entre 577 et 586... ...588/590 – apr. janv. 591...

VETTONA (Bettona; Perugia) GAVDENTIVS 14

...19 nov. 465...

VIBO VALENTIA ou VIBONA (Vibo Valentia; Catanzaro) IOHANNES 13 ...entre 492 et 496 – 499... RVFINVS 10 ...févr. 559... RVFINVS 12 ...av. nov. 594 – av. nov./déc. 598 VENERIVS 2 ...févr./avril 599 – 603... VICETIA (Vicenza) HORONTIVS

...589/590 – apr. janv. 591...

VICOHABENTIA (Voghenza; Ferrara) MARCELLINVS 4

...entre 426? et 454?...

VOLATERRAE (Volterra; Pisa) EVMACIVS OPILIO 1 HELPIDIVS 3 GAVDENTIVS 25

...apr. 462 – av. 492 – 496 ...apr. 462 – av. 492 – 496 ...entre 492 et 496 – 502... ...556/557 – 558/559...

VOLSINII (Bolsena; Viterbo) EVANDRVS SECVNDINVS 3? GAVDENTIVS 21 CANDIDVS 6

...30 sept. – 2 oct. 313... ...entre 492 et 496... ...495? – 499... ...5 juill. 595...

VOLTVRNVM (Castel Volturno; Caserta) PASCHASIVS 10

...495? – 499 – 6 nov. 502...

VRBINVM METAVRENSE (Urbino; Pesaro e Urbino) LEONTIVS 17 ...mars 593 – av. mai 599

2427

FASTES ÉPISCOPAUX DE L’ITALIE

VRBS SALVIA (Urbisaglia; Macerata) LAMPADIVS 2

...1er mars 499...

VRBS VETVS (Orvieto; Terni) IOHANNES 70

...déc. 590...

YDRVNTVM (Otranto; Lecce) PETRVS 81

...nov. 595 – juill. 601...

Par provinces ou par ensembles géographiques AEMILIA ET LIGVRIA CONSTANTIVS 5 IOHANNES 86 THEODORVS 25

...après 378? – 392/393?... ...mai 594... ...599 – 603...

ALPES COTTIAE THEODO[...]

VIe/VIIe s.

APULIA AGAPITVS 4 AGNELLVS 12? APRILIS 1? GLYRIVS? MACEDONIVS 4 MARIANVS 4 STEPHANVS 52

...entre 401 et 417... ...avant septembre 593 ...entre 492 et 496... ...entre 492 et 496... ...entre 401 et 417... ...entre 401 et 417... VIe/VIIe s.

BRVTTIVM MAIORICVS? MAXIMVS 13 SERENVS 2 SEVERVS 7 STEPHANVS 46

...entre 492 ...entre 401 ...entre 492 IVe/Ve s. ...févr./avril

CALABRIA MARCVS 2?

...325...

CAMPANIA ACINDYNVS? CALEPODIVS 1 DESIDERIVS 1 MARCELLVS 2 MAXIMVS 3 MELIOR RVFININVS? SIRACVSIVS ZACHEVS 1

...20 juin 431... ...343... ...343... ...353... ...343... ...entre 492 et 495/496... ...après 355 – av. 359 entre 492 et 496... ...av. entre 492 et 496

et 496... et 417... et 496... 599 – janv. 603...

2428

ANNEXES

CORSICA LEO 18

...août 591...

FLAMINIA IOHANNES 136

...janv. 603...

FLAMINIA ET PICENVM IOCVNDVS 1?

...entre 492 et 496...

LATIVM VETVS LEO 4

fin IVe s.

LVCANIA CRISPINVS 3 EXVPERANTIVS 3

...entre 492 et 496... ...av. le 22 juin 431...

PICENVM CLAVDIVS 1 EVSEBIVS 9 FLORENTIVS 8 LEONINVS MAXIMVS 14 RESPECTVS 2? SENECA? SEVERVS 13

...359... ...entre 492 et 496... ...19 nov. 475... ...entre 492 et 496... ...entre 492 et 496... ...entre 492 et 496... ...1er nov. 493... ...19 nov. 475...

SAMNIVM CAELESTINVS 3

...entre 492 et 496...

SARDINIA AGATHO 7 BONIFATIVS 13? INNOCENTIVS 16 LIBERTINVS 4 THOMAS 8? VINCENTIVS 10

...juillet 599... Ve/VIe s. ...juill. 599 – 603... ...juill. 599 – sept. 602... ...av. 593 ...juill. 599...

SICILIA BACCHILLVS CAPITO CARDELLVS EXHILARATVS 3 IOHANNES 80 OTTABIANVS

...447... av. le 3 févr. 356... ...mars 559... ...sept. 603 ...juill./août 592... VIe/VIIe s.

TVSCIA GERONTIVS 12 Tuscia annonaria IVSTVS 6 Tuscia annonaria LAVRENTIVS 45 Tuscia annonaria MAXIMILIANVS 3 Tuscia annonaria MESSALA 1 Tuscia et Vmbria PALLADIVS 5 Tuscia PANCRATIVS 2 Tuscia et Vmbria TERENTIVS 3 Tuscia VITALIS 11 Tuscia annonaria

...avril 557... ...557... ...avril 557... ...avril 557 – 559... ...entre 492 et 496... ...entre 492 et 496... ...av. 493? ...557 – 558/559... ...557 – 558/559...

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LISTE DES CONCILES

VALERIA IOHANNES 36 VENETIA ET HISTRIA AMANTIVS 98 FAVSTVS 6? PROVIDENTIVS CAMPANIA, PICENVM ou TVSCIA INNOCENTIVS 9 LEGITIMVS SEGETIVS 1 ITALIA SVBVRBICARIA [De]MOFILVS MENAS 4 REPARATVS 1 ITALIA ANNONARIA IOHANNES 55 MARCELLVS 3 VITALIS 12

...549 – 551... ...413 ...av. 565?... ...juill. 595... ...10 oct. 443... ...10 oct. 443... ...10 oct. 443... IVe/Ve s. ...juill. 599 – nov. 602... ...entre 492 et 496... ...av. 565... ...après 374? – 381 – av. 387?... ...av. 565...

3 – LISTE DES CONCILES COMMENTAIRE ITALIE

HORS D’ITALIE

313 : ROME

Sur la durée, voir Gesta conc. Carth. capitula III, 322, SC 195, p. 508. 314 : ARLES 325 : NICÉE

*340 : ROME

Ch. Pietri, Roma christiana, p. 201. *343 : SARDIQUE

Ch. Pietri, Roma christiana, p. 212-213, note 2.

353 : ROME 353 : ARLES 355 : MILAN 359 : RIMINI *apr. 368. – av. 373 : ROME

Ch. Pietri, Roma christiana, p. 733-734, note 3; A. Martin, Athanase d’Alexandrie et l’Église d’Égypte au IVe s., (Collection de l’École française de Rome, 216), Rome, 1996, p. 607, note 227.

378 : ROME *381 : AQUILÉE

La date, désormais adoptée du 3 septembre, a été établie par J. Zeiller, La date du concile d’Aquilée (3 sept. 381), RHE 33, 1937, p. 39-44. à suivre

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ANNEXES COMMENTAIRE

ITALIE

HORS D’ITALIE

*apr. 390 – av. 392 : ROME

Ch. Pietri, Roma christiana, p. 899, note 2 et p. 903.

*391/392 : CAPOUE

Liste de participants non connue; Ch. Pietri, Roma christiana, p. 900-901.

*392/393 : MILAN

Ch. Pietri, Roma christiana, p. 903, note 1.

*398/399 : TURIN

Ch. Pietri, Roma christiana, p. 973-974.

*406 : ROME?

R. Delmaire, Lettres d’exil de Jean Chrysostome, Recherches augustiniennes 25, 1991, p. 1322, note 1. 415 : DIOSPOLIS

*av. 21 sept. 417 : ROME

ZOSIMUS, Ep. 3, 17, Coll. Auel. 46, CSEL 35, 1, p. 108.

*sept. 417 : ROME

ZOSIMUS, Ep. 3, 1 et 17, Coll. Auel. 46, CSEL 35, 1, p. 103 et 108.

*av. sept. 418 : ROME

AUGUSTINUS, Ep. 190, 1, 22-23, CSEL 57, p. 137 et p. 157-158.

*apr. sept. 418 : ROME?

Ch. Pietri, Roma christiana, p. 944, note 1.

févr. 419 : RAVENNE 419 : CARTHAGE *425 : CARTHAGE

Ch. Pietri, Roma christiana, p. 1271, note 2.

431 : ÉPHÈSE 449 : ÉPHÈSE II oct. 449 : ROME

Liste de participants non connue. 450 : CONSTANTINOPLE

451 : MILAN 451 : CHALCÉDOINE 465 : ROME 484 : ROME 485 : ROME 487 : ROME 495 : ROME 499 : ROME 502 : ROME *– juillet? –septembre –23 octobre –6 novembre

E. Stein, Histoire du Bas-Empire, p. 136-138, note 1, Excursus E, p. 793.

déc. 531 : ROME 536 : CONSTANTINOPLE 553 : CONSTANTINOPLE *entre 577 et 586 : GRADO 589/590 : MARANO juill. 595 : ROME oct. 600 : ROME

Cl. Sotinel, La Vénétie chrétienne au VIe s., p. 400-419.

ADDENDA ET CORRIGENDA

ADDENDA ET CORRIGENDA

Page 41, supprimer la notice: AGAPITVS 1; voir **AGAPITVS, évêque d’Aquilée, p. 51. Page 62, AGNELLVS 3, à la ligne 12, au lieu de enveli, lire: enseveli. Page 80, ALBINVS 7, au lieu de: (...avant 593/594...), lire (...avant 593/594). Page 122, ANATOLIVS 2, note 14, au lieu de: voir STEPHANVS 24, lire: voir STEPHANVS 25. Page 178, ajouter la notice: **ARBORIVS évêque de Vérone (Verona), est représenté sur le Velo di Classe (peut-être une nappe d’autel) offert au VIIIe s. au sanctuaire des martyrs Firmus et Rusticus, où il figure au 29e rang1. 1 Il Velo di Classe, C. Cipolla, ed. G.B. Pighi, Verona, 1972, p. 73; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 515-520 et figure 55. Page 193, avant l’appel de la note 46, au lieu de: certainement après le concile d’Éphèse, lire: certainement après la mort du pape Célestin (juillet 432). Page 194, note 4, au lieu de CC 20, lire CC 25. Page 195, note 46, au lieu de: liber I, 89, ibid., 620, lire: Praef., ibid., 585. Page 237, AVXANVS, à la ligne 2, au lieu de: attesté en 556, lire: attesté en 552. Page 242, AVXENTIVS 3, après l’appel de note 17, au lieu de: fêtes pascales, lire: fêtes pascales de 386. Page 281-282, BELLATOR 1, ajouter à la fin: B. est mentionné comme le commanditaire (d’un monument ou d’un simple aménagement?) dans une dédicace mutilée, retrouvée dans la basilique de Pianabella, à Ostie 9. 9 D. NUZZO, Vetera Christianorum, 33, 1996, p. 103. Page 308, BLANDVS 1, note 30, au lieu de: STEPHANVS 23, lire: STEPHANVS 22. Page 317, BONIFATIVS 1, au lieu de: (IVe s.), lire: (1er quart du IVe s.). Page 325, BONIFATIVS 5, au lieu de: episcopus de Sanafer, lire: episcopus de Sanafer (Cornus Senafer, près de S. Caterina di Pittinuri; Oristano); à la ligne 1, au lieu de : évêque de siège non identifié, lire : évêque, figure. Page 332, BONIFATIVS 23, au lieu de: (...avant 561/574), lire: (...avant 561/568?). Page 333, ligne 21, au lieu de: antérieure à 561/574, lire: antérieure à 561/568? Page 372, note 204, au lieu de: Ep. 190, 22-23, CSEL 57, p. 157-158, lire: Ep. 190, 1 et 22-23, CSEL 57, p. 137 et p. 157-158. Page 413, CASTORIVS 4, au lieu de (Ariminum = Rimini), lire: (Ariminum = Rimini; Forlì). Page 481, CONSTANTIVS 28, au lieu de : (...avant 561/574avant 593/594), lire : (...avant 561/568?-avant 593-594).

2431

2432

ADDENDA ET CORRIGENDA

Page 482, CONSTANTIVS 29, au lieu de: (...entre 579/582600), lire: (...entre 579/582 et 585-600). Page 504, supprimer la notice: CRESIMVS; voir: CHRESEIMOS, p. 431. Page 506, CRISPINVS 2, au lieu de: (...446/447 – 466/467...), lire: (...446/447 – 466/467). Page 540, DECIVS 5, au lieu de: (...avant septembre 595 – août 599), lire (...avant septembre 595 – août 599...). Page 552, [D]EVSDEDIT 2, ligne 4, au lieu de: et du prêtre Felix, lire: et du prêtre Felix, ainsi que du prêtre Serbusdei; à la note 1, au lieu de FORTVNIO 2, lire: FORTVNIO 2; SERBVSDEI 2. Page 560, avant la notice de DIOGENES 1, ajouter la notice: DIOGENES (...août-décembre 355...) notarius1, envoyé par Constance II depuis Milan à Alexandrie pour déposer Athanase, 26 mois après l’envoi de Montanus 2. 1 Voir PLRE 1, p. 255, Diogenes 2. 2 Historia Acephala, 9, SC 317, p. 142; voir MONTANVS 1. Page 580, au lieu de: **DOMINICIANVS, lire: **DOMICIANVS. Page 620, ENCOLPIVS, au lieu de: (...après 314...), lire: (2e quart du IVe s.). Page 632, note 183, au lieu de: Ep. 24, lire : Ep. 22; note 187, au lieu de : Ep. 31, lire : Ep. 30. Page 643 et 644, pour les notices EPIPHANIVS 5, 6 et 7, au lieu de: (...487 – 495? – 6 novembre 502?...), lire: (...487 – 495? – 499? – 6 novembre 502?...). Page 704, EVSEBIVS 6, ligne 1, au lieu de: succède sur le siège de Milan à Lazarus, décédé sans doute en mars 4511, lire: succède sur le siège de Milan à Lazarus1. Il est déjà évêque. Page 719, EVSTORGIVS 1, au lieu de: (...après 343 – avant 355...), lire: (...après 343 – avant 355). Page 719, EVSTORGIVS 2, ligne 1, au lieu de: évêque de Milan, succède à Laurentius; à cette époque, il est averti, lire: successeur de Laurentius; en 510/5111, il est averti. Page 731, EXVPERANTIVS 4, au lieu de: (...après octobre 458 – 29 mai 477), lire: (...après février 459 – 29 mai 477), et ligne 1, au lieu de: attesté en octobre 458, lire: attesté entre octobre 458 et février 459. Page 771, FELIX 7, note 2, au lieu de: Chron., ann. 349, GCS 47, p. 237, lire: De uir. ill., 98, TU 14, 1, p. 47. Page 793, note 30, au lieu de: voir STEPHANVS 23, lire: voir STEPHANVS 22. Page 838, FLORENTIVS 2, note 2, au lieu de : Roma christiana, p. 387, lire : Roma christiana, p. 734. Page 839, FLORENTIVS 4, note 1, au lieu de: Var. FLORENTIVS, lire: Var. FLORENTINVS. Page 923, note 30, au lieu de: voir STEPHANVS 23, lire: voir STEPHANVS 22. Page 926, GERONTIVS 2, au lieu de (...après 451/452...), lire:

ADDENDA ET CORRIGENDA

(...après 451...) et ligne 1, au lieu de: attesté en 451/452, lire: attesté en 451. Page 936, GRAECIANVS, au lieu de: Cales (= Calvi-vecchio; Caserta), lire: Cales (= Calvi-vecchio; Benevento). Page 941, GRATVS, à la dernière ligne, au lieu de: en 501, lire: en 502. Page 978, HERCVLANVS, au lieu de: (...avant 541/543 – fin 548/début 549...), lire: (...avant 541/543 – fin 548/début 549). Page 1057, ajouter, après la notice IOCVNDVS 2, la notice: **IOCVNDVS évêque de Bologne (Bononia), placé au 16e rang sur la liste épiscopale donnée par un manuscrit du XIVe s.1 1 Lanzoni, Diocesi, p. 789; J.-Ch. Picard, Souvenir, p. 431-433. Page 1080, IOHANNES 27, note 30, au lieu de: voir STEPHANVS 23, lire: voir STEPHANVS 22. Page 1206, IVNIOR 2, au lieu de: (...589/590, après janvier 591...), lire: (...589/590 – après janvier 591...). Page 1217, **IVSTINVS, ligne 5, au lieu de: Ve siècle, lire: VIe s. Page 1723, PETRONIVS 3, au lieu de : Il n’est pas entièrement exclu... laïc 4, lire : Il n’y a pas de raison déterminante pour l’identifier à l’évêque homonyme mentionné par Eucherius de Lyon en 430/4323, puisque Gennade considère P. comme un laïc 4. Note 3, au lieu de: PL 50, 719, lire : S. Pricoco, Il rifiuto del mondo, Bibl. Patristica, XVI, p. 82, lignes 393-396; voir PETRONIVS 4 et 5. Page 1723, PETRONIVS 4, ajouter à la fin de la notice : P. pourrait être identifié à l’évêque homonyme d’Italia qui, appartenant à l’ordre sénatorial (ex illa plenissima mundanae potestatis classe), a choisi le sacerdoce, comme l’écrit en 430/432 Eucherius de Lyon 6. Page 1724, PETRONIVS 4, ajouter une note 6 : 6 EUCHERIUS, Ep. ad Valerianum de contemptu mundi et saecularis philosophiae, S. Pricoco, Il rifiuto del mondo, Bibl. Patristica, XVI, p. 82, lignes 393-396, qui choisit comme leçon classe de préférence à sede; voir PETRONIVS 5. Page 1724, PETRONIVS 5, au lieu de : Il n’est pas exclu d’identifier... un siège en Italia4, lire : Il n’est pas exclu d’identifier P. à l’évêque homonyme d’Italia qui, appartenant à l’ordre sénatorial (ex illa plenissima mundanae potestatis classe) a choisi le sacerdoce, comme l’écrit en 430/432 Eucherius de Lyon 4 ; note 4, au lieu de : PL 50, 719; voir PETRONIVS 3, lire : S. Pricoco, Il rifiuto del mondo, Bibl. Patristica, XVI, p. 82, lignes 393-396, qui choisit comme leçon classe de préférence à sede; voir PETRONIVS 4.

2433

TABLE DES MATIÈRES

Volume 1 Préface .................................................................................. Note technique ...................................................................... Sources, sigles et abréviations ............................................... Notices A[...] à KYRIAKOS .................................................

V-VI VII-X XI-XL 1-1226

Volume 2 Notices LABINIA à ZOTICVS ............................................. Fragments .............................................................................. Annexes ................................................................................ Liste des évêques de Rome, p. 2403; Fastes épiscopaux de l’Italie, p. 2404; Liste des conciles, p. 2429. Addenda et corrigenda ........................................................... Table des matières .................................................................

1227-2381 2383-2399 2401-2430

2431-2433 2435