L’ordre équestre à l’époque républicaine (312-43 av. J.-C.), tome 2: Prosopographie des chevaliers Romains [2]

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L’ordre équestre à l’époque républicaine (312-43 av. J.-C.), tome 2: Prosopographie des chevaliers Romains [2]

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2. Prosopographie des chevaliers Romains

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BIBLIOTHÈQUE DES ÉCOLES FRANÇAISES D'ATHÈNES ET DE ROME FASCICULE

L'ORDRE

DEUX-CENT-SEPTIÈME

ÉQUESTRE

A I/ÉPOQUE RÉPUBLICAINE (312-43 av. J.-C.) PAR

Claude

NICOLET

Professeur à la Sorbonne (Paris I)

TOME 2

Prosopographie des chevaliers Romains

ÉDITIONS E. D E BOCGARD. 11, R U E D E MÉDICIS, PARIS 1974

I / O R D R E ÉQUESTRE A L'ÉPOQUE RÉPUBLICAINE (312-43 av. J.-C.)

TOME 2 Prosopographie des chevaliers Romains

BIBLIOTHÈQUE DES ÉCOLES FRANÇAISES D'ATHÈNES ET DE ROME FASCICULE

DEUX-CENT-SEPTIÈME

L'ORDRE

ÉQUESTRE

A I/ÉPOQUE RÉPUBLICAINE (31243 av. J.-C.) PAR

Claude

NICOLET

Professeur à la Sorbonne (Paris I)

TOME 2 Prosopographie des chevaliers Romains

ÉDITIONS E. D E BOCCARD. 11, R U E D E MÉDICIS, PARIS 1974

A V E R T I S S E M E N T POUR L A PRÉSENTATION Comme je m'en explique dans l'introduction, ce Corpus est présenté dans Tordre alphabétique des gentilices, sauf pour quelques cas, où c'est le cognomen qui figure à sa place alphabétique, soit parce que le gentilice est inconnu, soit parce qu'il est tout à fait hypothétique. A l'intérieur de chaque gentilice, cependant, Tordre adopté n'est pas toujours strictement alphabétique : on a cherché en effet à grouper les individus appartenant à une même famille, ceux en tout cas dont les liens de parenté étaient bien connus. Dans ce cas, et sans tenir compte de Tordre alphabétique des prénoms, on a adopté Tordre chronologique. D'une façon générale, on a mis, à l'intérieur de chaque gentilice, d'abord les individus qui n'ont pas de cognomen attestés, ensuite ceux qui ont un cognomen, par ordre alphabétique de ces derniers. De toutes façons, l'index général des noms propres mentionne le numéro sous lequel on retrouvera tout individu pris en compte dans ce Corpus. Chaque notice comporte d'abord le nom du personnage ; on a distingué typographiquement : a) en capitales romaines grasses, les équités certi, c'est-à-dire ceux pour lesquels le rang équestre est attesté formellement non seulement par la fonction, mais, dans la titulature même, par la formule eques Romanus ou par une périphrase du genre ex equestri ordine. b) en capitales italiques grasses, ceux pour lesquels sont mentionnés formellement le cheval public, la recognitio equitum , ou les centuries équestres. 1

c) en capitales romaines maigres, les équités probables, c'est-à-dire ceux pour lesquels la qualité de chevalier, qui nous a paru suffisamment vraisemblable pour justifier leur insertion dans le Corpus, compte tenu des précautions multiples dont nous nous sommes entourés, n'était pas formellement attestée.

(1) Ceci explique que figurent exceptionnellement dans de Corpus équités fils de sénateurs ou de nobles.

quelques



VIII



Immédiatement sous le nom, figurent sur deux colonnes quelques renseignements essentiels : à gauche, et de haut en bas : la date significative, ou les dates certaines, quand on les connaît; le lieu de résidence et, chaque fois que c'est possible, la cité ou la région d'origine, enfin la tribu, suivie ou nom d'un point d'interrogation selon qu'elle est sûre ou non. A droite, la titulature attestée, avec les références. Ainsi du premier coup d'œil, en observant à la fois la typographie du nom, la titulature, et la colonne de gauche, on dispose des renseignements essentiels sur chaque personnage. A droite du nom, un appel de note (1), renvoie aux références bibliographiques modernes essentielles, d'abord la Real Encyclopàdie, puis les ouvrages ou articles spécialisés. N. B. Le signe t signifie : mort.

AVANT-PROPOS On m'excusera de ne pas reprendre ici, en guise d'introduction à cette Prosopographie critique des chevaliers Romains de l'époque Républicaine, certaines des réflexions de méthode que j ' a i présentées dans L'Ordre équestre à Vépoque Républicaine, Tome I , spécialement p. 147 et suiv. Ce travail, en effet, représente en quelque sorte la base indispensable des développements et des recherches d'histoire sociale que j ' a i tentés dans ma thèse principale . Car seule la méthode prosopographique pouvait permettre de renouveler l'étude de l'ordre équestre. Mais la prosopographie peut s'entendre de deux manières. A u sens étroit, c'est le relevé exhaustif des cas individuels — et, dans ce sens, « une » prosopographie (par exemple, la canonique PIR) ne diffère pas profondément d'un dictionnaire biographique, sinon par l'appareil critique. Je me suis cependant servi de ce mot, dans ma thèse principale, en l u i donnant un sens méthodologique un peu plus large. J'ai appelé ainsi non seulement l'établissement, aussi exhaustif que possible, des notices ou des « fiches » individuelles concernant les chevaliers de l'époque républicaine, mais surtout l'exploitation historique de 1

(1) Pour l a méthode générale et la présentation d ' u n ouvrage d'histoire sociale comme celui que j ' a i tenté, j e me suis inspiré de W . K u n k e l , Herkunft und soziale Siellung der rômischen Jurisien, W e i m a r , 1952, q u i , p o u r chaque période envisagée, donne d'abord les monographies (p. 6-37 ; 114-269), puis l'analyse et la synthèse ; ou de H . G. P f l a u m , Les procurateurs équestres sous le Haut-Empire Romain, P a r i s , 1950, et Les Carrières procuratoriennes équestres sous le Haut-Empire Romain, Paris, 1961, q u i donne d ' a b o r d une synthèse puis les monographies ; plutôt que de J . H a t z f e l d , Les trafiquants italiens dans VOrient hellénique, Paris, 1919, q u i ne donne pas les monographies, à peine remplacées par u n Index peu utilisable ; ou de J . S u o l a h t i , The Junior officers ofthe Roman Army in the republican period, H e l s i n k i , 1955, q u i donne une synthèse, suivie de t a b l e a u x chronologiques et alphabétiques commodes : mais son propos (limité à une fonction) était en somme plus linéaire que le m i e n . Je me suis longuement expliqué sur l ' u t i l i s a t i o n de la méthode prosopographique dans une c o m m u n i c a t i o n au Congrès I n t . d'Ét. classiques, B o n n , 1969 : «Prosopographie et histoire sociale: Rome et VItalie à Vépoque républicaine », parue dans Annales ESC, 1970, 5, p. 1209-1228 ; et sur les critères de r e c r u t e m e n t de l ' o r d r e équestre dans « Les finitores ex equestri loco de la lexServiliade 63 av. J . - C . », Latomus, 1970, p. 72-103 ( d i s t i n c t i o n d u locus et de Vordo). 1—1



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ce matériel. D'abord, leur classement géographique et chronologique. Ensuite — et c'était à la fois le plus intéressant et le plus délicat — leur classement en fonction de critères (qu'on peut appeler les « entrées » d'une telle enquête) qui devaient révéler les structures du groupe envisagé. Non pas des structures socio-professionnelles, comme on le fait couramment pour des groupes de population modernes, mais des structures très diverses, pour lesquelles interviennent à la fois les liens familiaux (la parentèle), les classifications proprement civiques ou politiques (titulature officielle, passages d'un « ordre » dans un autre), les divers types de fortune (foncière, mobilière), les activités (de type militaire, commercial, ou au contraire politique ou « libéral ») . Ainsi interrogées, mises en séries, classées, décortiquées, les notices individuelles se révélaient, je crois, utiles et fructueuses pour une enquête d'histoire sociale. C'est cette exploitation approfondie que j ' a i appelée « prosopographie », et c'est à ces conditions, me semble-t-il, que la prosopographie peut être une méthode rentable d'analyse sociale, pour des civilisations qui n'ont guère connu la documentation chiffrée, ou du moins dont les archives ne nous sont point parvenues. Cependant, toute la valeur de cette enquête repose, au départ, sur la valeur des fiches individuelles. I l n'était pas possible, en effet, lors de la présentation des séries que j ' a i tentée dans ma thèse principale, d'interrompre le fil du raisonnement avec la discussion complète de chaque cas, encore moins avec l'appareil érudit qu'elle nécessite. E t pourtant, i l faut pouvoir, à tout instant, contrôler les affirmations concernant tel personnage, justifier l'insertion de tel autre dans telle série, sa présence dans tel tableau. C'est pourquoi je me suis résolu à présenter, non pas certes tout le contenu de mes dossiers, mais l'essentiel de ma ' prosopographie ' (cette fois au sens étroit du mot), comme un tome second à ma thèse principale. Qu'il me soit permis ici de remercier profondément M . J . Heurgon d'avoir accepté la modification du sujet initialement prévu, et d'avoir bien voulu diriger, au lieu d'une édition commentée d'Asconius, ce catalogue austère en tant que thèse complémentaire. 1

(1) Pour une t e n t a t i v e d'éclairer et de préciser, à propos des sociétés a n t i q u e s , ces divers critères de différenciation, et leurs rapports éventuels, cf. les Actes d u Colloque de Caen, Recherches sur les structures sociales dans VAntiquité classique, Paris, C.N.R.S. 1971, en p a r t i c u l i e r G. Nicolet, Introduction, p . 1-18.



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Avant de dire quoi que ce soit sur Tordre équestre à l'époque républicaine, i l fallait donc isoler, identifier et énumérer les équités Romani connus. Comme je l'ai dit déjà, j'avais, sur ce point, des prédécesseurs : E. Belot , le premier, puis P. Schmidt , et enfin (pour l'Empire, i l est vrai), A. Stein , qui n'avaient pas procédé autrement. P. Schmidt, en 1912, avait même publié une brochure qui peut être considérée comme le prototype de cette prosopographie. Mais je ne crois pas, malgré ces précédents, mon travail inutile. C'est que je ne l'ai pas mené à bien de la même façon. P. Schmidt, en 7 2 pages imprimées, présentait 196 équités Romani. Ses dépouillements ont été faits d'abord à partir des tomes existants alors (en, 1 9 1 1 - 1 9 1 2 ) de la RealEncyclopâdie. I l s'est limité exclusivement aux individus pour qui le titre eques Romanus (ou un équivalent explicite, comme ex equestri ordine, ou encore une traduction grecque) est formellement attesté. Le principe était excellent : pour déterminer la valeur exacte du titre, et pour délimiter de façon précise le groupe social, i l fallait, en effet, éviter les assimilations hasardeuses et trop lâches de E. Belot (qu'a reprises à son tour plus tard, sans tenir compte du travail de P. Schmidt, H . Hill). Mais la réalisation laisse un peu à désirer. D'abord, bien que cette prudence soit louable, i l me semble qu'on pouvait ajouter à la liste plus de 2 0 0 personnages qui sont presque à coup sûr des chevaliers, bien que le titre ne leur soit pas appliqué dans nos documents. En premier lieu, ceux dont une lecture attentive du contexte — moins rapide que celle de Schmidt — atteste la qualité. Par exemple, les Roscii d'Amérie, qui ont l'anneau d'or; Q. Roscius Gallus, qui l'a reçu de Sylla, Herennius Gallus, de Balbus Minor, Maevius, décoré de l'anneau et très vraisemblablement du titre par Verres. Par exemple aussi (magnifique exemple!) les quatre tribuns militaires ou préfets cités par César, B.G., I I I , 7, T. Terrasidius, M. Trebius Gallus, Q. Velanius et T. Silius, dont le titre est attesté en JB.G., I I I , 1 0 . I l y avait donc un certain 1

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(1) E . B e l o t , Histoire des chevaliers Romains considérée dans ses rapports avec celle des différentes constitutions de Rome, T . I , Depuis le temps des Rois jusqu'aux Gracques, Paris, 1866 ; T . I I , Des Gracques à 395 ap. J . - C . Paris, 1873. (2) P. S c h m i d t , Die rômischen Ritter von den Cracchen bis zum Tode Giceros, I n a u g u r a l Dissertation, Breslau, 1912. (3) A . Stein, Der rômische Ritterstand, M u n i c h , 1927.

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nombre d'oublis de ce genre à réparer. A ces oublis, i l faut naturellement ajouter les très rares exemples de chevaliers connus par l'épigraphie : i l n'y en a que trois (Q. Oviolenus, M. Maecius et L . Septumius), dont un (Q. Oviolenus), était connu en 1912 — les deux autres n'ayant été découverts que plus tard. Bref, i l apparaît que les dépouillements de Schmidt, trop mécaniques et superficiels, faits (ce qui est nécessaire, mais non suffisant), à coups d'indices, ont laissé échapper un certain nombre d'individus qui, même selon ses critères extrêmement stricts, auraient dû figurer sur sa liste. Mais on pouvait et on devait aussi, à mon sens, être un peu plus optimiste. Indépendamment du titre formellement attesté, d'autres critères peuvent permettre d'identifier avec une quasicertitude un chevalier. Ce sont ces critères qui avaient été appliqués par mes divers prédécesseurs. Certaines catégories de publicains (non pas toutes) sont peut-être nécessairement recrutées parmi les équités. La plupart des tribuni militum ou des praefecti également. Les homines novi, les senatores novi ou parvi ont toutes chances de provenir de familles équestres. I l n'était donc pas déraisonnable d'en tenir compte, comme l'avaient fait avant moi E. Belot, H . H i l l ou J . Suolahti. Mais inversement i l fallait se garder d'appliquer mécaniquement ce principe : i l nous aurait empêché d'apprécier une des choses qui nous intéressaient le plus, c'est-à-dire la marge d'exception aux règles approximatives définies ci-dessus. Car si la plupart des tr. mil. sont, en effet, des chevaliers, certains, que nous connaissons, ont été recrutés directement dans la plèbe ; et un tel phénomène peut se produire pour les publicains, pour les sénateurs. J'ai donc opéré une sélection sévère à partir des listes prosopographiques fournies par J . Suolahti et T. R. S. Broughton . En gros, à cette occasion, mon principe a 1

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(1) H . H i l l , The Roman Middle Class in the republican period, O x f o r d , 1952. (2) Cf. à ce sujet C. N i c o l e t , Armée et Société à Rome: à propos de Vordre équestre, dans J . P. Brisson (éd.) Probl. de la guerre à Rome, Paris, M o u t o n , 1970, p. 117-156. (3) T . R. S. B r o u g h t o n , The Magistrales ofthe Roman Republic., N Y . 1951-1952, 2 v o l . Supplément..., N . Y . 1960. I l v a u d r a i t certainement la peine de reprendre, d ' u n p o i n t de vue prosopographique, la liste des senatores novi connus p o u r l a période (on prendra garde que l'ouvrage de référence f o n d a m e n t a l , celui de B r o u g h t o n , i n c l u t dans ses listes des non-magistrats et des non-sénateurs). C'est en partie l ' o b j e t d u l i v r e de T . P. W i s e m a n , New men in the Roman senale, O x f o r d (1971). U n de mes élèves, M . J . M a u r i n , t r a v a i l l e à une thèse sur «L'origine et le recrutement des tribuns de la plèbe ». L'étude des monétaires, en p a r t i c u l i e r , sera i n s t r u c t i v e . L e lecteur d o i t savoir que, p o u r des raisons exposées a u Tome I , p . 150, je n ' a i pas v o u l u faire figurer dans mes listes t o u t ce personnel. Si quelques novi



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été de ne considérer tel individu comme chevalier ou d'origine équestre que lorsque plusieurs critères intervenaient à la fois. Par exemple, lorsqu'un personnage est à la fois tribun militaire, senalores y figurent cependant, c'est t o u j o u r s parce qu'une raison particulière les a mis à mes y e u x en évidence, d u p o i n t de v u e de leurs relations possibles avec l ' o r d r e équestre : une h o m o n y m i e , le plus souvent, ou u n détail de t i t u l a t u r e (par exemple pour M . A q u i n i u s , q u i est d i t à la fois parvus et novus senator par César). Cela me donne l'occasion de préciser, une fois de plus, certains des principes q u i m ' o n t guidé dans m o n relevé prosopographique. J ' a i été amené à donner de l ' o r d r e équestre une définition r e l a t i v e m e n t rigide : n o n pas tous ceux q u i étaient reconnus aptes à servir comme cavaliers, mais ceux à q u i l'État (censeurs ou imperatores) reconnaissait formellement (soit a v a n t leur service, comme j e l ' a i d i t , soit après, comme le soutient ingénieusement B e n j a m e n Cohen), le d r o i t de posséder o u de garder leur equus publicus. Ces gens-là, à m o n avis, étaient groupés dans des c e n t u ries équestres et constituaient formellement Vordo. Mais, B V T I ( V S ) . L . f. Men. 89 av. J.-C. Menenia (Campanie ?)

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Consilium de Cn. Pompée (ILS 8888)

Apparaît au onzième rang des « équités » (?) dans le consilium. Son prénom, Lucius, et sa tribu, qui le fait peut-être originaire de Campanie, le distinguent des Aebutii sénateurs. M . Aebutius, le second, sans doute, des primipiles du consilium, de la tribu Pollia (Ombrie?), appartient aussi à une autre famille. Son origine équestre est douteuse . 2

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(1) A b s e n t de l a R.E. ; J . S u o l a h t i , p. 78 ; 139 ; 339 n . 1 ; N . C r i n i t i , Vépigr. di Asc, p. 139. (2) N . C r i n i t i , o. c , p. 176, pense à « una origine clientelare dell'antica gens patrizia ».

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— AEFICIVS CALVINVS Milieu du I s. Minturnes ? e r

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Eques Romanus (Suét., Gram.,3 )

Eques Romanus praedives (Suétone, Gramm., 3). Donnait un salaire de quatre cent mille sesterces par an au grammairien L. Apuleius. Mais le texte ajoute ut osce doceret , ce que l'on comprenait, depuis Buecheler, « pour donner un enseignement en osque ». En 1925, R. P. Robinson (G. Suetoni de rhetoribus et gram.) proposait de lire : ut Oscae doceret, leçon approuvée par H . Bardon (LUI. Lat. Inc., I , p. 293) : « pour enseigner à Osca » (en Espagne). Malheureusement, cette interprétation nous paraît hasardée. Sans doute, la phrase suivante du texte de Suétone indique-t-elle la pénétration de l'enseignement de la grammaire en province : « Nam in provincias quoque grammatica penetraverat »...; Mais le nom d'Aeficius, qui n'était attesté jusqu'alors que par une inscription tardive attique (M. Aeficius Calvinus père d'Aeficia Calvina CIA, I I I 873 = IG, I I I , I , 873) , et une inscription de Cnide en l'honneur de Théopompe de Cnide, ami de César, dédiée par M. Aeficius M . l . Apollonios (1. et non f., comme i l est dit dans la R . E . ) , est apparu depuis deux fois dans les inscriptions de Minturnes comme celui de patrons d'affranchis (Johnson, 19 = ILLRP, 732; 6 = ILLRP, 735). Le nom est inconnu en Espagne, alors qu'il est attesté, en revanche, à Rome à l'époque républicaine et impériale, à Brindisi , à Ostie. Étant donné sa présence en pays osque, i l i l vaudrait donc peut-être mieux garder la lecture de Buecheler. 2

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(1) R.E., s.n. ( v o n Rhoden) ; F u n a i o l i , G.R.F., p. x m , 16, p. 328. (2) L . Apuleium ab Aeficio Calvino équité Romano praedivite quadringenis annuis conductum ut osce doceret (muloscedo doceret Vindob.). Ut osce docerel est une correction à Buecheler, Rhein. Mus., 1907, p. 477, adoptée par F u n a i o l i (1907) et Schanz (1926). (3) Mais M . H e u r g o n me f a i t remarquer que cette objection ne t i e n t pas ; nam a i c i le sens bien connu de « d'ailleurs ». (4) / G , I I I , 1, 873 : ô &7Jj/.oç Atcpudav KaXutvav [M]àpxou Alcptxiou KaXuivou Ouyarépa. B r o u g h t o n , d'après R. Syme (Sup. p. 2 ) , mentionne u n « préfet » de Samos d u n o m de M . Aeficius Calvinus : c'est l u i d o n t la fille était déjà honorée à Athènes : ' O S^fioç MaytStav TYJV y ^ l v a i x a TOU eTràpxou Màpxou Alcptxiou KaXoutvou

— 761 — àpeT7}i I xccl spYq>). Velleius, I I , 27, 6 : oppugnationi autem Praenestis et Marii praefuerai Ofella Lucretius qui cum ante Marianarum fuisset partium , ad Sullam transfugerat. Praetor est certainement une erreur, car nous verrons qu'en 80 Ofella n'avait encore exercé aucune charge; il se peut que ce praetor soit tout simplement une dittographie de parlium; Plutarque d'ailleurs confirme que Ofella avait été « praepositus » (TSTay^evoç) au siège, ce qui signifie qu'il n'avait pas le titre de préteur (Sylla, 29, 12). E n 81, ou plutôt en 80 (E. Gabba, éd. d'Appien, p. 277) Ofella crut pouvoir poser sa candidature au consulat, malgré la récente lex Cornelia Annalis, qui imposait l'ordre définitif du cursus : questeur, préteur, consul, sans qu'on puisse désormais sauter les intermédiaires. Or, Appien précise même de façon formelle qu'Ofella n'avait jusqu'alors revêtu aucune fonction : « i l réclamait, dit-il, d'être consul avant d'avoir été questeur et préteur, étant encore chevalier» (471) . On sait que Sylla le fit tuer. Le nom de Lucretius, étrusque, alors que le cognomen serait plutôt osque, est trop répandu pour qu'on puisse le rattacher à quelqu'un de connu. I l n ' y a aucune raison de supposer, comme le fait Tenney Frank, Life and literature in the Roman Republic, p. 230, qu'il ait été le père de Lucrèce . 2

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(1) R.E., n ° 25 (Munzer) ; T . P . W i s e m a n , New Men, p . 146. Ofella présentant u n sens en l a t i n (« la bouchée »), et le cognomen Ofellio étant attesté, i l n ' y a pas de raison d'écrire Afella, comme E . B a d i a n , J R S , 1967, p . 227, le propose. (2) Praetor est donné par Yeditio princeps ; supprimé par H a l m ; Haase (1851), proditor. (3) 'YnraTetjav £TI tunecc o v r a ,rcpivTajxteucrat x a l aTpocnqyviaat . . . àÇiouvTa. (4) R . M . Ogilvie, A commenlary on Livy, 1965, p. 10, pense que c'est en hommage posthume à Ofella que L i c i n i u s Macer, source de T . - L . , I I , 15, 1 , a supposé u n P. L u c r e t i u s , cos. 506. Raisonnement u n peu fragile.

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G. L V S I V S 104-90 av. J.-C. Campanie (Teretina ?)

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Irib. mil. (Schol. Bobb. 279 Or.)

Tribun militaire pendant la guerre des Cimbres (104 av. J.-C). Neveu de Marius (fils de sa sœur). Schol. Bob. p. 279 Or.: fuit autem C. Lusius tribunus militum sororis filius C. Mari; Pro Milone, 9. I l fut tué par Marius lui-même pour avoir voulu attenter à la pudeur d'un jeune soldat. Le fait est confirmé par Plutarque, Marius, 14, 4 (Tocioç Sè Aouartoç) ; Apophteg. Mari, 3; Val.-Max., V I , 1, 12. Le nom est attesté en Campanie en particulier sous sa forme archaïque, celui du célèbre marchand de v i n Tr(ebios) Loisio(s) dont on a retrouvé les marques d'amphores à Tarente, à Caulonia, à Carthage (ILLRP, 1177), et parmi les magistri campani (C. Lusius, ILLRP, 713). Le mariage de la sœur de Marius, chevalier d'Arpinum, dans un tel milieu n'a rien d'étonnant. 2

(1) R.E.y n° 1 (Munzer) ; T . P. W i s e m a n , New Men, p. 55. (2) Sur Trebios Loisios, E . Lepore, Pompeiana, 1952. O n connaît u n Tpé6toç Aoùatoç à Délos au début d u n siècle (Inscr. Délos. 1408, A , col. I , 1. 38 ; 1417 A , col. I I , 1. 150) ; le n o m , sous l a forme Laesius, est celui d u dernier meddix iuticus de Capoue ( T i t e - L i v e , X X V I , 6, 13) ; cf. Frederiksen, Republican Capua..., Pap. Brii. School Rome, 1959, p. 1 1 8 ; J . H e u r g o n , Recherches sur... Capoue préromaine, p. 112-232. On connaît u n M . Vergilius M.f. Ter. Gallus L u s i u s , prim. piU, praef. cohort., t r i b u n m i l i t a i r e , idiologue d ' E g y p t e e n f i n , sous Auguste et Tibère, à V e n a f r u m (CIL, X , 4862 = I L S , 2690), que W i s e m a n (Num. Chron. I V , 1964, 157) rapproche à la fois d u t r i b . de la plèbe de 87 ( C i c , Brut. 179 ; P l u t . Sull. 10, 4) et d u beau-frère de Marius. Mais j e doute d'une descendance directe, car cet homme a commencé par le c e n t u r i o n a t , et on mentionne dans son cursus le premier poste équestre, le p r i m i p i l a t . e

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M. LUTATIVS PINTHIA Après 104 Sicile ?

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Eq. Rom. splendidus (V.M. V I I , 2, 4)

Eques Romanus. Cic. De Officiis, I I I , 77 : C. Fimbriam consularem audiebam de paire noslro puer iudicem M. Lulalio Pinlhiae fuisse, equiti Romano sane honeslo, cum is sponsionem fecisse ni vir bonus esset. (Même anecdote chez Valère-Maxime V I I , 2,4, qui précise que Pinthia était splendidus eques Romanus.) Ce personnage est inconnu par ailleurs. Mais on

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peut se demander si ce n'est pas un sicilien d'origine; i l y a en effet une ville de Sicile qui s'appelle Phintia (2 Verr., I I I , 83, 192), et on connaît G. Lutatius Caulus qui fut en 241 proconsul en Sicile : la famille aurait reçu le droit de cité de ce magistrat. Le cognomen, en tout cas, est d'origine grecque . 2

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(1) R.E., n° 21 (Mûnzer). (2) Cependant o n connaît aussi une ville Piniia en Espagne ( P t o l e m . , I I , 6, 22), formée sur le n o m celte P i n t i u s . P h i n t i a s est aussi u n n o m grec. (3) Sur cette Pinihia, ou Pintia, cf. Ptolémée, I I I , 4, 3 ; I I . Ant. 9 1 , 2.

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C. MAECENAS L.î. POM(ptina) 70-60 av. J.-C. 8 ap. J.-G. Arretium Pomptina

1

Eques (Hor., Carm. I , 20, 5) equestri génère natus splendidus (ibid). eq. ordinis (Tac. Ann., V I , 11)

Eques Romanus (Horace, Carm., I , 20, 5 : clare Maecenas, eques... I I I , 16,20 : Maecenas equitum decus; Pseudo-Acro, ap. Sat. I , 20, 6 : Constat Maecenatem in equestri dignitate mansisse sua voluntaie dum ei (lati clavi) facultas pateret; ap. Carm., I I I , 16,20 : Maecenas enim eques Romanus fuit nec voluit transire in ordinem senatorium; Porphyrio, ap. Serm., I , 6, 98 : abhorrens senatoriam dignitatem in equeslris ordinis gradu se constituit; Velleius I I , 88, 2 : Tune urbis custodis praepositus C. Maecenas, equestri, sed splendido génère natus, etc. Cette dernière expression, remarquable, confirme les nombreux témoignages d'Horace sur l'éclat de la famille de Mécène, à Arretium : Maecenas atavis édite regibus, etc. I l s'agit en l'occurrence certainement de la gens des Cilnii, dont Tite-Live (X, 3, 2) rapporte la puissance à Arretium dès le i v s. : ubi Cilnium genus praepotens. Or, on a longtemps cru que le nom réel de Mécène était Cilnius Maecenas, car c'est ainsi que le nomme Tacite, Annales V I , 11 : Ceterum Augustus bellis civilibus Cilnium Maecenatem equestris ordinis, cunctis apud Romam atque Italiam praeposuit . Mais une inscription de Rome vient apporter la preuve formelle du contraire : leibertorum et leibertar. C. Maecenalis L.f. Pom. [CIL, V I , 21771 = I L S , 7848). La tribu Pomptina étant bien celle d'Arretium, aucun doute n'est possible. I l faut donc admettre que Mécène descendait des Cilnii par sa mère . e

2

3

— 933 — (1) B.E., n° 6 ( A . Stein et Kappelmacher) ; Schanz-Hosius, Rom. Lit. I I , p. 17 ; J . M . André, Mécène, essai de biographie spirituelle, Paris, 1967. (2) Auguste l'appelle Cilniorum smaragde (Mac., Sat., 1 1 , 4 , 1 2 ) . (3) Sur le rôle et l ' a t t i t u d e de Mécène, R. Syme, Rom. Rev., passim ; P. Boyancé, dans Bull. Ass. Guill. Budé, 1959, p. 322 ; J . H e u r g o n , La vie quotidienne chez les Étrusques, p. 318-328.

210

C. MAECENAS 91 av. J.-C. Arretium ?

1

ô viros fortis, [Pro CluenL, eius ordinis robora P.R.

eq. Romanos, 153) (ib.) (ib.)

Eques Romanus (Pro Cluentio, 153) qui prit la tête des protestations de Tordre équestre au montent de la rogatio judiciaire de Livius Drusus en 91 av. J.-C. en même temps que C. Flavius Pusio et Cn. Titinius (Pro Cluentio 153) : tum C. Flavius Pusio, Cn. Titinius, C. Maecenas, Ma robora populi Romani, ceterique eiusdem ordinis, non fecerunt idem quod Cluentius... sed apertissime repugnarunt, etc.). Ils étaient tous trois certainement sur l'album des juges. Ils sont d'autre part des personnages déjà âgés : aut sibi ad honores petendos aetatem integram restitui oportere, aut, quoniam id non posset, eam condicionem vitae... manere (Pro Cluentio 154). Ce personnage est considéré habituellement (R. Syme, R.R. p. 129 n. 4 ; J . Heurgon, Vie Quoi., p. 319) comme le grand-père de Mécène (dont le père s'appelait Lucius). I l y a en effet un parallélisme certain entre l'attitude de ces équités qui prétendent avoir refusé la possibilité d'accéder aux honneurs, et celle de Mécène, dont on connaît l'abstentionnisme de tendance épicurienne. Cependant, remarquons que la tradition, si abondante, concernant les ancêtres de Mécène, ne mentionne absolument pas cet eques, inconnu par ailleurs. Comme l'a montré Schulze (p. 529) Maecenas n'est pas un cognomen, mais un gentilice. On connaît en effet un Maecenas, familier de Sertorius, présent, avec d'autres étrusques, au banquet où mourut ce dernier (Sali., Hist., I I I , 83 M.), et un L . Maecenas D.f. Mafecia?), patron du synhode des chanteurs grecs (CIL, P, 2519 = ILLRP, 771), qui est dissignator (designator), c'est-à-dire appariteur au théâtre, charge assez honorifique à cette époque, et qui pourrait très bien se concilier avec l'ordre équestre. Mais ce L . Maecenas ne doit pas être rapproché de la famille d'Arezzo, si sa tribu

— 934 —

est bien la Maecia, car celle cTArezzo est la Pomptina. Varron ( L L , V I I I , 84) prétend que le nom de Maecenas est un ethnique, comme Carrinas, Ufenas, donné à des affranchis anciens esclaves publics. (1) R.E., n° 3 (Mûnzer) ; R. Syme, Rom. Rev.,ip. 129, n . 4. Cf. J . M . André, Volium dans la vie morale et intellectuelle romaine, Paris, 1966, p. 286-87 et 360-361, q u i f a i t à deux reprises u n c u r i e u x contresens, en faisant dire a u x textes d u Pro Cluentio et d u Pro Rabirio le contraire de ce q u ' i l s disent : (Les chevaliers) « o n t trouvé à la longue cette éviction p r o f i t a b l e à cause de toutes les conséquences politiques des iudicia » ; et p. 361 : « u n passage d u Pro Cluent. et u n a u t r e d u Pro Rab. Post. nous m o n t r e n t cette classe, exclue des t r i b u n a u x par Sylla, désireuse de f u i r les iudicia manifestement inféodés à la p o l i t i q u e ». Rappelons que la f u i t e d e v a n t le munus j u d i c i a i r e , l o i n de se manifester dès 9 1 , n'apparaît que vers les années 5552 av. J.-C. (AU. V , 7 ; V , 1 1 , 6 ; Vordre équestre I , p. 620, n . 5). Sur les juges équestres en 91-80, cf. récemment N i c o l e t , Ann. EPHE, 1971-72, p. 251-264 ; et Festschriflen Vogt, I , 2, 1972, p. 197-214.

211

M'. MAECIVS C.Î. Sab(atina) VARVS — Ca. 50 av. J.-C. — Visentium — Sabatina tribu

L. Gasperini, Giorn. I l Fil, ILLRP, 692 a :

1

eq(aes)

1958 p. 9; Epigr.,

1959 p. 33 ;

M'. Maecius C f . Sab(atina) Varus eq(ues) salve E t t u veive vale Hic fuit ille bonus multu(m) multa probitate quoius neque mors sati(s) laudari neque vita pot(issit) Maecia M'.f. (Hexamètres dactyliques). Le titre eq(ues) tout seul, sans mention de l'unité dans laquelle i l aurait servi, ne peut désigner un cavalier légionnaire, mais seulement un chevalier Romain (cf. L . Septumius et Q. Oviolenus). La gens Maecia est connue à Bolsena {CIL, X I , 2844; 7298), à Sovana (7268), à Saturnia (7265), toutes villes situées à l'ouest du lac de Bolsena, dans la tribu Sabatina. Cf. L i l y Ross Taylor, V.D. (Carte I ) . Mais le nom est répandu aussi en Italie méridionale (Grumento : ILLRP, 606, un praetor duumvir), à Délos , en Campanie. 2

3

— 935



Une inscription de Rome, de la fin du 11 s., fait connaître un Philotimus, Maeci Luci (libertus), potier. On connaît un Octavius Maecius, praef. socium en 293 (Tite-Live X , 41, 5), et naturellement Sp. Maecius Tarpa, critique littéraire et théâtral, chargé par Pompée de choisir les pièces pour la représentation inaugurale de son théâtre (Fam.. V I I , 1,1); Horace le mentionne, Ep. ad Pisones, v. 386-387. I l faut remarquer l'expression neque mors salis laudari (polissit). Ne peut-on en déduire que Maecius est mort héroïquement, par exemple à la guerre ? e

(1) Absent de l a R.E. (2) Cf. a contrario C I L , I , 1569 = I L S , 2490 = ILLRP, 498. (3) D . Maicius ( J . H a t z f e l d , BCH, 1912, 48) ; M . Maecius {CIL, 2

212

— MAEVIVS 73-71 av. J.-C.

I , 2232), etc. 2

1

anulo aureo donatus (2 Verr. I I I , 187)

Scribe de Verres. A touché indûment de l'argent des producteurs de blé, en même temps que deux autres familiers de Verres, Volcatius, chevalier Romain, et Timarchidès (2 Verr. I I I , 171 : pecuniam Volcatio, Timarchidi, scribae dédisse; 175 : Volcatio, Timarchidi, Maevio; 176 : scriba tuus anulo aureo suo quem ex his rébus invenit). I l avait touché, de l'aveu même de Verres, 1 million trois cent mille HS ( I I I , 80 : tu ex publico HS terdecies permissu tuo cum abstulisse fateare...). Verres l'avait décoré de l'anneau d'or (§ 176; 187 : Anulo aureo scriba donatus et ad eam donationem contio est advocata). Cicéron ne peut contester que cette décoration soit un privilège reconnu par la loi aux imperatores; mais i l ajoute : ce même anneau, donné par un autre, serait une preuve de courage; donné par toi, c'est seulement une preuve de richesse (187). Sur cette question, cf. Vordre équestre I , p. 95, n. 67. Ce qui prouve, en particulier, que l'octroi de cet anneau d'or donnait le droit à ce scribe au moins de «se comporter comme» (se agere pro) un chevalier, c'est que, d'ordinaire, le simple fait, pour un simple plébéien, « d'acheter une décurie », c'est-à-dire d'entrer dans l'ordre des scribes l u i donnait une vocation à l'ordre équestre : qui cum decuriam emerent, ex primo ordine explosorum in secundum ordinem civitatis se venisse dicunt (2 Verr., I I I , 184). Sur ce

— 936 —

texte, cf. Nicolet, Les finiiores ex equestri loco..., Latomus, 1970, p. 102-103. Le nom Maevius provient d'une correction : certains manuscrits portent uicino, d'autres Menio. Le nom est assez rare : on connaît seulement un tribun Maevius attaqué par C. Gracchus, d'après un passage d'Isidore, Orig., X I X , 32, et un tribun militaire en 203 (T.-L., X X X , 18, 15). Un L . Maevius apparaît à Pompéi sur un graffito : L . Maevi(um)... v(irum) b(onum) ; la forme Mevius est plus répandue [CIL, I , 1634, Pompei : L . Mevius L.f. duumvir)*. 2

2

(1) R.E., no 2 (Munzer). (2) C I L , I , 1655. (3) O n connaît u n M . Maevius M . f. 'Pwjxaïoç en Eubée à la fin d u n s. av. J . - C , q u i c o n t r i b u e à l a réfection d u temple d'Artémis à Histiée. R i e n ne d i t q u ' i l s'agisse, comme le v e u t Munzer (R.E., n° 5), d ' u n « fermier des domaines ». 2

e

Minatus MAGIVS

213 89 av. J.-C, Aeclanum Cornelia ?

1

civitate donatus Père de deux préteurs (Vell. I I , 16, 3)

Arrière-grand-père de Velleius Paterculus. I l prit part, au côté des Romains, à la Guerre Sociale, en levant à ses frais une légion chez les Hirpins (Vell., I I , 16, 3) . I l fut récompensé par l'octroi du droit de cité viritim, ex lege Calpurnia sans doute. E t , ajoute Velleius, ses deux fils furent créés préteurs, du temps qu'il n'y en avait que 6, soit entre 89 et 81 av. J.-C. C'est à cause de la promotion au Sénat de cette famille qu'il est probable que Magius a reçu, en même temps que la cité, le titre de chevalier comme P. Caesius de Ravenne (Pro Balbo, 50). I l est étrange que ce Minatus Magius n'ait pas été citoyen avant la Guerre Sociale, s'il est vrai, comme le d i t Velleius, qu'il descendait de Decius Magius, un des principes de Capoue, qui refusa, presque seul, d'accepter l'alliance de sa ville avec Hannibal (Tite-Live, X X I I I , 7 et suiv.) . Bien que Tite-Live n'en parle pas, i l est probable que cet homme, ainsi que sa famille, fut exclu de la punition collective qui frappa Capoue en 212, et qui prévoyait, entre autres, que les Capouans survivants ne pourraient être n i citoyens Romains, n i Latins ( X X V I , 34,7). I l est vrai que, d'après Tite-Live, Decius Magius, réfugié à Cyrène, ne voulut jamais revenir en Italie. Pourtant 2

3

— 937 — le fait que ses descendants soient d'Aeclanum (il faut ainsi corriger le texte de Velleius qui porte Asculanensis) prouve la véracité des dires de Velleius : beaucoup de Capouans avaient changé de cité de cette manière — en particulier les 300 équités Campani restés fidèles à Rome, et qui, faits citoyens en 215, sont appelés cives Romani, municipes Cumani (Tite-Live, X X I I I , 31). J'inclinerais à croire que Minatus Magius était déjà de droit latin. Quoiqu'il en soit, ses deux fils furent préteurs; i l est probable qu'ils furent questeurs entre 89 et leur préture. On ne connaît, pour cette période, qu'un seul magistrat de ce nom : P. Magius, tribun de la plèbe en 87, qui prit parti contre Sylla, cité par Cicéron (Brutus, 179... : in dicendo paulo copiosior); sans doute, le nom est fréquent : mais ce peut très bien être un des fils de Minatus Magius. (1) R.E., n 8 (Munzer) ; W i s e m a n , New M e n , . p . 18 ; 86 ; 190 ; 239. (2) Quippe mulium Minati Magii, atavi mei, Aeclanensis, tribuendum est memoriae; qui nepos Decii Magii, Campanorum principis, celeberrimi et fidelissimi viri, lanium hoc bello Romanis fldem praestitit, ut cum legione quam ipse Hirpinis conscripserai, Herculaneum simul cum T. Didio caperet...; plenam Pop. Rom. gratiam reddidit, ipsum viriiim civilate donando, duos filios ejus creando praetores. (3) Fidèle à R o m e , i l f u t embarqué vers Carthage ; mais son bateau f u t dérouté par la tempête, et i l aborda à Gyrène. T i t e - L i v e , X X I I I , 7, 4-8, 3 ; 10, 3 ; Sil. I t a l . X I , 157-258; 377-382. Cf. A . Reinach, Rev. Él. Gr., X X I V , 1911, p. 4 0 6 - 4 0 8 ; sur le n o m , cf. Cn. Magius A t e l l a n u s , meddix tuticus de Capoue en 214 ( T . - L . , X X I V , 19, 1) ; et P. Magius Cilo, familiaris et m e u r t r i e r de M . Marcellus (Fam., I V , 12, 2 ; Ait., X I I I , 10, 3).

214

M. MAGIVS Min. f. SVRVS 70-60 av. J.-C. Aeclanum

1

quatuorvir père d'un Préfet d'Egypte

Fils du précédent, quatuorvir d'Aeclanum. On ne sait s'il s'agit d'un des deux préteurs mentionnés par Velleius, ou d'un troisième fils. C I L , P, 1722 = C I L , I X , 1140 = I L S , 5318 = ILLRP, 523 : C. Quinctius Cf. Valg(us) palron(us) munie. M. Magi(us) Min(ali) f. Surus A. Pallacius Q.f. I I I I vir. d. s. s. portas turreis moiros turreisque aquas qum moiro faciendum coiraverunt. I l est intéressant de voir ce personnage figurer parmi les quattuorviri en même temps que C. Quinctius Valgus, qui n'est autre que le beau-père bien connu de Servilius Rullus, le tribun de la plèbe de 63 av. J . - C , grand propriétaire en Campanie, magistrat et évergète de la colonie de Pompéi, à laquelle i l offre son amphithéâtre. M . Magius est préteur, 7—1

— 938



ou frère d'un préteur. I l est sans doute le père de M. Magius M.f. Maximus, préfet d'Egypte, connu par Philon (Adv. Flac, 10), par Pline (N.H., X X X V I , 9, 69), et par une inscription d'Aeclanum, C I L , I X , 1125 = I L S , 1335, qui était donc un cousin de Velleius (Ce dernier a sans doute été procurator de Tarraconaise avant sa préfecture d'Egypte) . 2

(1) R.E., n 19 (Munzer) ; W i s e m a n , New Men, p. 8 6 ; 239. (2) M. Magio M.f. Maximo praef. Aegypti, Tarraconenses (de 3 à 10 ap. J . - C ) .

L . MAGIVS

215

1

86 av. J.-C. Aeclanum ? Peut-être un autre des fils de Minatus Magius, parvenu à la préture entre 89 et 81. Avec son compagnon, L . Fannius, ils faisaient partie de l'armée de Fimbria; ils passèrent chez Mithridate et furent envoyés par l u i , en 85, pour négocier une alliance avec l'armée d'Espagne de Sertorius . Ils furent déclarés ennemis publics par le Sénat, mais ils parvinrent à rejoindre l'Asie; ils sont installés à Myndos, et Verres, lors de sa proquesture en 80-79, leur vend un des bateaux fournis par les Milésiens . 2

3

(1) R.E., n° 6 (Munzer) ; sur l ' i d e n t i f i c a t i o n , W i s e m a n , New Men, p. 239. E. Gabba, Le origine délia guerra sociale, Alhen., 1954, p. 5 7 ; G. V . Sumner, The Trulh about Vel. Pat., H.S.C.P., 1970, p. 257. (2) Hi transfugae de Valeriano exercitu apud Mithridalem agentes ab eodem rege ad Sertorium missi erant de paciscenda socielate belli adversus Romanos (PseudoAsconius, p. 183 Or.) (86 av. J . - C ) . Cf. A p p i e n , Mithr., 68 ; Orose, V I , 2. (3) (Verr., 1 , 3 4 , 8 7 ) : ipse myoparonem pulcherrimum de decem Milesiorum navibus eleclum L . Magio et L . Fannio, qui Mundi habitabanl, vendidit. Hi sunt homines quos nuper Senatus in hostium numéro habendos censuil...

316 Praef. 112? 111

MAGIVS

1

Praef.

(fabrum?)

Préfet d'un Pison, accusé par un témoin gaulois (?) d'avoir reçu énormément d'argent. I l s'agit peut-être du Calpurnius Pison, consul en 112 (Broughton I , p. 538); mais rien de sûr . 2

— 939



(1) R.E., n° 1 (Munzer). (2) Cic. De Oral. I I , 256 : ut ille Gallus olim iestis in Pisonem, cum innumerabilem Magio praefecto pecuniam dixisset datam idque Scaurus tenuitate Magii redargueret, « Erras, inquit, Scaure : ego enim Magium non conservasse dico, sed tanquam nudus nuces legeret, in ventre abslulisse. »

N. MAGIVS

217 49-48 av. J.-C. Crémone. Aniensis

1

Praef. fabr. de Pompée

Praefectus fabrum de Pompée, pris par César et renvoyé par lui porteur d'offres de paix {AU., I X , 13,8); AU., I X , 7, C, 2 (César) . C'est le même qui dans le Bellum civile est appelé Cn. Magius Cremona (BC, I , 24, 4-5) V Suolahti a raison de dire que si ce personnage avait été de la famille de Velleius, ce dernier n'aurait pas manqué de le rappeler. Très probablement chevalier (Cf. Plutarque, Pomp., 63, 2). 2

4

(1) R.E., n° 9 (Mûnzer) ; Shackleton-Bailey, Cicero's Letters, I V , p. 366 (sur l'affaire de son r e t o u r ) . (2) I X , 13, 8 : Pompeius, N. Magium de pace misii (suit une l e t t r e de César : « Misii ad me N. Magium »...) ; I X , 7, C (César) « N. Magium Pompei praefectum, deprehendi ». César a f a i t prisonnier u n autre praef. fabr. (BC, I I I , 101). (3) Reducilur ad eum deprehensus ex itinere Cn. Magius Cremona, praefectum fabrum Pompei, quem Caesar ad eum remitlit cum mandatis ( I , 26). Ac iametsi magnopere admirabatur, Magium, quem ad Pompeium cum mandatis miserat. (4) J . S u o l a h t i , Junior Officers, 216 ; 249 ; 266. L'origo est intéressante. I l n ' y a pas moins de 54 Magius et Magii à l ' i n d e x d u C I L , V , d o n t u n certain nombre à Crémone et à B r i x i a .

218

Q. MAMERCIVS Q.î. Cor. 46 av. J.-C. Arpinum

1

Eques Rom. (Fam., X I I I , 11, 1)

Eques Romanus (Fam., X I I I , 11, 1). Fait partie des legati envoyés par Arpinum pour récupérer les vectigalia que le municipe possède en Gaule Cisalpine. Sans doute décurion . Recommandé par Cicéron à Brutus, en même temps que Q. Fufidius et M. Faucius (voir ces noms). Le nom, d'origine forcément samnite, formé sur M amers, tout comme Mamercus le prénom, se retrouve sous la forme Mamercius à Bénévent, 2

— 940 — Aeclanum, Abellinum, Ausculum des Apuliens, Vibo (Schulze, p. 466); Mafjispxtsç chez les Bruttiens (Conway, 7). Je le distingue du prénom Mamercus, utilisé par les Aemilii (cf. I L S , 6482, Auscul. Apul.). (1) R.E., s.v. Marnerais, n° 2 (Mûnzer). Je pense que c'est parce q u ' i l adopte la forme Marnerais que T . P. W i s e m a n , New Men, p. 3 1 , d i t que « the name is relevant t o t h e t o w n ' s connections w i t h t h e A e m i l i Scauri ». Je n'ai r i e n p u découvrir de t e l pour les Mamercii (cf. R E L , 1967, p. 276-304). (2) Ad ea visenda pecuniasque, quae a colonis debentur, exigendas totamque rem et cognoscendam et administrandam legatos équités Romanos misimus. Q. Fufidium Q.f. M. Faucium M. /. Q. Mamercium Q. f. (la forme Mamercium est donnée par certains manuscrits). Sur les vectigalia possédés en Gaule par municipes italiens, cf. Fam., X I I I , 7, à Cluvius, à propos des vectigalia d ' A t e l l a et de R h e g i u m . Capoue, privée de son domaine p u b l i c pour recevoir une colonie de vétérans, a v a i t reçu une compensation en Crète (cf. Velleius, 1 1 , 8 1 , 2 ) .

219

— MAMVRRA 58-50 Formies

1

Eq. Rom. (Pline, X X X V I , 48) Praef. fabr. (ibid)

Eques Romanus (Pline, N.H., X X X V I , 48). Praefectus fabrum de César en Gaule : (Primum Romae parietes crusta marmoris operuisse totos domus suae in Caelio monte Cornélius Nepos tradit Mamurram Formis natum equitem Romanum, praefectum fabrum C. Caesaris in Gallia, ne quid indignitati desit tali auctore inventa re.) I l fut sans doute officier sous Pompée pendant la guerre de Mithridate (Secunda praeda Pontica, dit Catulle dans une des pièces où i l fustige sa cupiditas, 29, 18), puis servit sous César en Espagne (ibid., 19 : inde tertia Hibera), enfin praefectus fabrum en Gaule sous César. I l était célèbre pour sa fortune et ses vices, comme dit R. Syme (p. 71) : cf. Cic, AU., V I I , 7, 7; Catulle, 29, où i l est nommé en toutes lettres. Ailleurs il est peut-être désigné sous le sobriquet éloquent de menlula (qui vise peut-être cependant Labienus). Si c'est bien l u i qui est visé dans la pièce 114 de Catulle, i l avait un domaine à Firmum, outre celui de son père (29) à Formies . On a discuté sur le nom Mamurra. Comme on connaît en Afrique, à l'époque impériale, un M . Vitruvius Mamurra (Thibili, C I L , V I I I , 18913 = I L S , 5566) Mûnzer en a déduit que Mamurra pouvait être un cognomen; mais n i Pline, n i surtout Horace ne l'emploient comme tel (Sat., I , 7,37 : in Mamurrarum deinde urbe manemus). Le nom est traité comme 2

3

4

— 941 — un gentilice par tous les auteurs (Suétone, Caes., 73), et une inscription mentionne une villa Mamurranae [CIL, X I V , 2431 = ILS, 1586) qui est passée dans le domaine impérial (Schulze, p. 360). (1) R.E., s.n. (Miinzer) ; cf. aussi R.E., I X , A 1, 427-489 (Paul Thielscher), q u i i d e n t i f i e , avec complaisance, M a m u r r a et V i t r u v e (s.v. Vitruvius). I l cite en « N a c h t r a g » l ' a r t i c l e de P. Ruffel et J . Soubiran, Recherches sur la tradition textuelle de Vitruve, Pallas, I X , 1960, p. 1, q u i est beaucoup moins f o r m e l ; cf. désormais, des mêmes, Vitruve ou Mamurra, Pallas, 1962, 123-179 t o u t à f a i t opposé à l ' i d e n tification. (2) Horace, Sat, I , 5, 37, appelle Formies Mamurrarum urbis. Cf. une inscript i o n de Formies : Aufilliae P. Mamurrae (uxori). (3) Cf. H o r . Sat. 1 , 5 , 3 7 , ap. q u o d A c r o et P o r p h y r i o (honesto loco natus); Suétone, Caes., 73, 4 ; pour M a r t i a l (9, 59, 10, 4) cf. les doutes de Ruffel et Soubiran, o.c, p. 129, 10. (4) M. Vitruvius Mamurra arcus s. p.f. ( D u f a i t q u ' i l a offert u n arc, on ne peut inférer q u ' i l soit architecte !). « (5) Trouvée près de R o m e , près de M a r i n o (région d ' A l b e ) , entre Rome et Formies; u n dispensator vill(ae) Mamurranae: sans doute, u n n o m de domaine peut-être forgé sur u n cognomen (cf. Saltus Lamianus) ; mais le silence de toutes nos autres sources est c o n t r a i g n a n t . O n a trouvé à Rome, sur le Caelius, des tubes de p l o m b avec la même i n s c r i p t i o n , vill(ae) Mamurranae (Am. Jour. Arch., 1890, p. 265). Sur la forme Mamulla, Schulze, p. 460 : cf. C I L , I X , 5452 : L . Veianio C. f. Mamullae (equo public, praef. fabr.).

L . MARCIVS

220 44 av. J.-C. Sergia ? Sabine ?

1

splendor? (Pro Ligario,

33)

Fait partie des amis de Ligarius et de César dont Cicéron invoque le témoignage (Pro Ligario, 33) : « Videsne hune splendorem, omnem hanc Brocchorum domum, hune L . Marcium, C. Caesetium, L . Corfidium , hosce équités Romanos qui adsunt veste muiata... ». Le mot splendor, la place de L . Marcius juste après les Annaei Brocchi, q u i sont sénateurs, l'expression hosce équités Romanos, prouvent le statut équestre de ces hommes, qui tous ont dû avoir un poste dans l'armée de César. Vraisemblablement sabin, comme Ligarius (§ 32 : possum fortissimum viros Sabinos, totumque agrum Sabinum, florem Italiae ac robur reipublicae proponere). Ager Sabinus désigne la région de Cures et de Trebula Mutuesca (tribu Sergia ?). Le nom Marcius est trop répandu pour qu'on puisse identifier cette branche. 2

— 942



(1) R.E., n° 15 (Munzer). O n p o u r r a i t évidemment se demander sf ce L . Marcius n'est pas u n sénateur, par ex. u n L . Marcius Philippus. Mais ce ne p o u r r a i t être dans ce cas que le cos. de 56, ou son fils, cos. suf. en 38. Mais Cicéron les appelle normalement L . Philippus. (2) L . Corfidius était m o r t au m o m e n t d u procès, comme A t t i c u s le f a i t remarquer à Cicéron (Att., X I I I , 44, 3). C'est sans doute u n parent de V a r r o n (Pline, N.H., V I I , 52). Cela vérifie le caractère sabin des noms cités. Peut-être une branche de cette gens s'est-elle installée en Espagne, à I t a l i c a , dès le n s. ( A p p i e n , Ib., 66 : C. Marcius, àvSpcc "I67)pa èx TcoXecoç ' I T O C X I X T J C ) . e

— MARCIVS L I B O

221 Ca. 59 av. J.-C. Faventia?

1

Praef. fabr. (Varron, R.R. I , 12, 7)

Praefectus fabrum de Varron, sans doute lors de sa légation proprétorienne de 67-66, sous les ordres de Pompée, si Ton se fie aux indications chronologiques apparentes données par le livre I des R.R. de Varron : «Nonne item in agro Faventino a quo ibi trecenariae appelantur viles, quod iugerum trecenas amphoras reddat? Simul aspicit me, Certe, inquit, Libo Marcius, praefectus fabrum tuus, in fundo suo Faventiae hanc multitudinem dicebat suas reddere vites. » Sa préfecture en fait presque certainement un chevalier. U n Q. Marcius Libo a été monétaire à la fin du n* siècle av. J.-C. (Sydenham, L V I I I , 45) . 2

3

(1) R.E., n° 69 (Munzer) ; S u o l a h t i , p. 266 ; Cichorius, Rom. Stud., p. 204. (2) Sur la dramatic data des R.R., I , cf. F . Munzer, Hermès, L X I , p. 274. (3) Une i n s c r i p t i o n de Faenza (CIL, X I , 650) mentionne u n Q. Marcius et u n P. V a r r o n i u s : Q. Marcius Q. [1.] jPal. Timo sibij et P. Varronio. E l l e a été, semble-t-il, vérifiée par B o r m a n n , d'où l'impossibilité de corriger Timo en Libo ; mais, de plus, la Palatina i n d i q u e sans doute u n affranchi.

222

L . MARCIVS SEPTIMVS 212-206 av. J.-C.

eq. Rom. (T.-L. X X V , 3 7 , 2 ; Val.-Max. V I I I , 15, 1 1 ; Front., Strat. I I , 6, 2).

Eques Romanus (Val.-Max, V I I I , 15, 11 et Tite-Live, X X V , 37, 1). I l était sans doute tribun militaire (Valère-Max., I I , 7, 15 : L . Marcius tribunus mililum cum reliquias duorum exercituum P. el Cn. Scipionum... dispersas mira virtute collegisset)

— 943 — dans l'armée d'Espagne, dont i l prit le commandement, choisi par les soldats, après la mort des deux Scipions. Tite-Live, X X V , 37, 1 : Erat in exercitu L . Marcius Septimi filius, eques Romanus, impiger juvenis, animique et ingenii aliquanto quam pro fortuna in qua erat natus majoris... . Tite-Live rapporte longuement cet épisode, ainsi qu'un long discours de Marcius où transparaît le souci que lui cause sa promotion extraordinaire. On sait que le Sénat n'accepta pas, malgré la désignation des soldats, qu'il prenne le titre de propréteur (Val.-Max., I I , 7, 15). Cicéron, qui rapporte le même événement dans le Pro Balbo, 34 en fait un centurion primipile ( L . Marcius, primipili centurio, cum Gaditanis foedus icisse dicitur); mais i l est vrai que l'épisode se passe en 206. Comme le remarque Suolahti, malgré sa brillante conduite et ses victoires, L . Marcius n'accéda pas au Sénat, ce qui, d'après l u i , confirme la version de Cicéron selon laquelle i l n'était que primipile, e,t donc, sans doute, pas chevalier. I l est cependant difficile de mettre en doute Tite-Live, qui cite ses sources (Pison, Claudius, et Valerius Antias) . 2

3

(1) R.E., n° 101 (Munzer). (2) Ailleurs ( X X X I I , 2, 5), T i t e - L i v e l'appelle L . Marcius Septimus ; Polybe, X I , 23, 1, donne le praenomen Lucius. (3) Piso, f r g t . 32 P e t e r ; Claudius Q u a d r i g . , f r . 4 P e t e r ; Valerius A n t i a s , f r . 23 Peter ; Pline, N.H., I I , 241 ; X X X V , 14.

223

C. MARIVS

158-86 av. J.-C. Arpinum Cornelia tribu.

C. f. C. n.

Cor.

1

natus equestri loco (Vell. I I , 11, 1) homo novus e plèbe infima (Tac. Hist. I I , 38, 3)

L'origine équestre de Marius n'est pas contestable (contra, à tort, H . H i l l , Rom. Middle Class, p. 120 : « Marius, if not actually of equestrian origin, had reached sénatorial rank by passing through the equestrian officier grades i n the army and so had claim to the support of middle-class »). Bien que toute une partie de la tradition antique tende à le présenter comme de très basse extraction, son origine équestre est affirmée de façon péremptoire par Velleius ( I I , 11, 1 : Hujus legatus fuit C. Marius, quem praediximus, natus equestri loco, etc., cf. I I , 128 : ignotae originis). Comme l'avait déjà bien vu P. Guiraud

— 944 — (Les débuts de Marius, Rev. Cours et Conf., 1897, p. 740), i l ne faut pas corriger ce texte, comme certains, en agresti loco. Valère-Maxime (commettant peut-être un léger anachronisme) parle des stipendia equestria que Marius accomplit sous Scipion devant Numance (cum apud Numantiam sub eo duce mereret); c'est le seul emploi que je connaisse, pour l'époque républicaine, de cette expression : on d i t equo merere; mais i l s'agit bien évidemment, d'abord du service equo publico, puis du tribunat militaire électif , qui ne vient en général qu'après plusieurs années de service. On sait qu'il faisait partie de Pétat-major de Scipion, et que ce dernier le désigna comme un de ses successeurs possibles (Plut., Mar., 3, 4; Val.-Max., V I I I , 15, 7). Enfin Diodore affirme qu'il avait été publicain, et que les autres officiers de Scipion le méprisaient pour cela (Diod., X X X I V , 38) . Marius est né probablement entre 158 et 154; i l avait donc vingt ans passés au moment du siège de Numance; on ne voit guère comment i l aurait eu le temps de participer à la gestion des publica; Salluste en tout cas affirme le contraire (Jug., 63, 3 : « dès qu'il fut en âge de porter les armes c'est à la carrière militaire qu'il s'adonna...»); i l est probable que cette tradition, si elle est exacte, est due au fait que des membres de la famille de Marius ont pu être publicains . (Sa candidature malheureuse : V . M . , V I , 9,14; Plut. Mar., 3,2). Marius était d'Arpinum, c'est bien connu; mais le nom se rencontre aussi en Campanie, à Aeclanum (ILLRP, 522; à Pompei : 1133; à Cumes : 576), et dans l'Italie méridionale : à Vibo Valentia, un M . Marius (Cicéron, 2 Verr. V, 16, 40), et chez les Sidicins. Sa famille, bien que de rang équestre, était certainement peu « relevée », ce qui a autorisé toute la tradition aristocratique qui le présente comme sorti e plèbe infima (Tacite, Hist., I I , 38, 3; Pline, N.H. X X X I I I , 150 : arator Arpinas, manipularis imperator; Dion, frg, 8 7 , 2 ; 92, 1), etc. Les Marii étaient clients des Metelli et des Herennii (Plut. Mar., 4, 1 ; 5, 7). On sait, grâce à Plutarque, que, dans le procès de ambitu qui l u i fut intenté après son élection à la préture en 115 (Mar., 5, 9) un certain C. Herennius fut appelé à témoigner contre l u i à ce sujet, et refusa en invoquant les liens de la clientèle : Marius refusa l'excuse, en prétendant que la clientèle était rompue du fait qu'il avait exercé des magistratures. I l s'agit peut-être du C. Herennius (tribu inconnue) cité dans le S.C. de Agro Pergameno, seul sénateur connu de ce prénom pour cette époque. Sur la portée réelle des liens de clientèle, cf. J . Van Ooteghem, p. 88. 2

3

4

5

— 945 — (1) R.E., Sup. V I (Nachtrage) n 14 (Weynand) ; T . F . Carney, A biogr. ofCaius Marius, P.A.C.A., 1961 ; J . V a n Ooteghem, Caius Marius, 1964. Sur les liens des M a r i i avec les Cicérons, G. Nicolet, Arpinum..., Rev. Lat. Et, 1967, p. 2 7 6 ; sur son t r i b u n a t m i l . , idem dans Problèmes de la guerre à Rome, 1969, p. 137 ; E . B a d i a n , M. and the nobles, Durham Univ. Journ., 1964, p. 144. (2) I l f u t t r i b u n des soldats vers 124 ou 123 comme l'atteste son elogium (CIL, I , p. 183, et une autre i n s c r i p t i o n C I L , X , 5782), et comme le d i t Salluste Jug., 63 : ergo ubi primum tribunalum militarem a populo petit., faciis nolus per omnes tribus declaratur (Cf. B r o u g h t o n , Supplément, p. 40). Equestria stipendia est absent de T i t e - L i v e ; o n t r o u v e equo publico mer ère chez ce dernier à propos de P. A e b u t i u s le père (cf. s.n.) ; stipendia equo et stipendia pedestria dans l a Table d'Héraclée (CIL, I , 593, 1. 101-102) ; sur l'expression equestri loco, Nicolet, Les finitores ex equestri loco, Latomus, 1970, p . 73 et suiv. (3) Soxcov ysYOvévat 87)p.oaukv7)ç. (4) L a t r a d i t i o n de Diodore concernant le f a i t que M a r i u s , a v a n t 133, a i t p u être p u b l i c a i n , p r o v i e n t peut-être d'une confusion avec ses activités en faveur des sociétés publicaines lors de sa propréture en Espagne en 114. L e n o m de Marius r e v i e n t en effet souvent à propos de ces dernières : Montes Mariant (Ptoiémée, I I , 4, 5, et C I L , I I , 1179 ; cf. J . V a n Ooteghem, Caius Marius, p. 90). (5) Sur cet épisode, cf. les t r a v a u x d'une de mes élèves, E . D e n i a u x , Marius et les Herennii, à paraître dans Philologus, 1974. 8

a

224

M. MARIVS C. f. C. n. Cor.

1

Ca Î00 jàv. J.-C. Arpinum Cornelia tribu

id.

Frère du précédent, propréteur en Espagne, fonda une cité pour les indigènes qu'il avait vaincus (App., Ib., 100). C'est le père adoptif de Marius Gratidianus. (1) R.E.,

225

n° 22 (Mûnzer).

M . M A R I V S M.f. G R A T I D I A N V S trib. p l . 87 av. J.-C. Arpinum

1

novus senator Prêt. 85-84?

Neveu et fils adoptif de M. Marius , fils de M. Gratidius, préfet de M . Antonius en Cilicie en 102-101 (Brutus, 168) : M. Gratidius, propinquus noster, M. Antonii perfamiliaris, ... M. Marii Gratidiani pater. (Brut. 223). M . Gratidius était chevalier et magistrat d'Arpinum . Son fils fut sans doute 2

3

— 946



adopté par M. Marius, le frère cadet de Caius, celui qui fut propréteur en Espagne en 102 (App. Ib., 100) (Cf. DrumannGroebe, V, p. 224). I l fut tribun de la plèbe en 87 (Dion., 38, 4; Scholia Bern. i n Lucan. I I , 173, p. 62 U) et préteur en 85; i l retira tout l'honneur d'un édit qu'il publia seul, ordonnant d'estimer et de changer les monnaies dévaluées frappées sous Drusus (Cic, De Off., I I I , 80-81, etc.). Préteur deux fois, i l fut massacré en 82 par Catilina (Q. Cic, Comm. Pet., I I I , 10; Asc. p. 84 Or). On ne sait à quoi fait allusion Cicéron, lorsque, parlant de la lex tabellaria que proposait à Arpinum le père de Marius Gratidianus, i l ajoute : Excitabat fluctus in simpulo, quos post filius ejus Marius in Aegeo excilavit mari (De leg., I I I , 16, 36). 4

(1) B.E., n° 42 (Munzer) ; C. B u l s t , Cinnanum tempus, Historia, 1964, p. 307. M . G r a w f o r d , The edict of M. G., P.C. Phil. S., 1968, 1-4. (2) I l était le fils de M . Gratidius et de M a r i a , sœur des deux Marius (Scholia Bernensia ap. L u c a n . , I I , 173 p. 61 Usener) ; cf. T . P. W i s e m a n , New Men..., p. 55 ; 87. (3) Sur ses liens avec la famille de Cicéron, De off., I I I , 67 ; Asconius, p. 75 : arta necessitudine... conjuncius. (4) E n f a i t son activité oratoire et politique f u t très grande entre 89 et 85 ; on l u i connaît au moins 3 procès, contre C. Aculeo, autre parent de Cicéron (De Oral., I I , 262), contre Sergius Orata (De Orat, I , 178) ; sur son t r i b u n a t , Sch. B e r n . : cum ei (A. Catulo) a Mario Gralidiano tribuno plebis Cinnano dies dicta est (Diod. X X X V I I I , 4 , 2). (5) Sur la f a m i l l e , la carrière et la m o r t de Marius G r a t i d i a n u s , C Nicolet, Arpinum, Aemilius Scaurus, etc., Bev. Ét. Lai., 1967, p. 277, n . 1 et 290, n . 1 et 2. Sur le passage d u De Legibus, comparer P l u t . , Sert., 24. I l s'agit sans doute d ' u n autre fils de Gratidius ?

226

T. MARIVS Cf. Ca 36 av. J.-C. Urvinum Mataurense Stellatina tribu

SICVLVS

1

tr. militum (CIL X I , 6058)

Valère-Maxime ( V I I , 8, 6) cite un T. Marius, Urbinas, qui ab infimo militiae loco beneficiis divi Augusti imperatoris ad summos castrenses honores perductus eorumque uberrimis quaestibus locuples factus... ne nomen quidem ejus (Augusti) tabulis testamenti adjecerit. I l est très certainement à identifier — comme l'ont dit Klebs, Groag , et A. Stein (Rom. Ritt., p. 160161) — avec le T. Marius Cf. Stel. Siculus, mentionné sur une inscription d'Urvinum Mataurense (CIL, X I , 6058) , qui, 2

3

— 947 — effectivement, au moment où l'inscription est gravée est trib. mil. leg. XII. Urvinum Mataurense se trouve dans la tribu Stellatina, et justifierait l'ethnique Urbinas; i l avait été avant Préfet des deux principes (Broughton p. 405). A accédé à l'ordre équestre par la mililia. (1) R.E., n° 30 (A. Stein) ; C. Nicolet, Armée et Société, p. 148 ; cf. ci-dessous L . Petronius. (2) E . Groag, Beitrage zur Geschichte der zweiien Triumvirat, Klio, X I V , p. 52-56. (3) T. Mario C. /. jStel. Siculo/ Aed. I I I vir i. d. Pont./ ir. mil. leg. XII\ praef. duor. prin(cipum)! praefecl. in cl.JCn. Lenlul. Prael(oris)\ In Sicilia. B o r m a n n , au C I L , explique ainsi la 1. 5, praefecto duorum principum: «fortasse intelligendi sunt Augustus et Agrippa ». O n a songé aussi à une catégorie de soldats « medii inter hastatos et triarios ». L'expression duo principes p o u r désigner A g r i p p a et Auguste est assez étrange ; c'est p o u r t a n t l'interprétation de Groag.

227

P. M A T I N I V S 51 av. J.-C.

1

Praefectus ?

A m i et procurator de Brutus en Cappadoce (Att. V I , 1,4); Brutus l'a recommandé à Cicéron (Att. V, 21, 10) : familiares habet Brutus tuus quosdam creditores Salaminiorum... M. Scaptium et P. Matinium; quos mihi majorem in modum commendavit. Matinium non novi. I l avait prêté de l'argent aux gens de Salamine de Chypre, en même temps que M. Scaptius (Att. V I , 1,5; V I , 3,5). Rien ne précise qu'il soit chevalier, sauf une éventuelle demande de préfecture qui a peut-être été faite pour l u i . Le nom est peut-être Apulien (Pline, N.H., I I I , 105). (1) R.E.,

s.n. (Miinzer).

228

C. MATIVS Né ca 80 av. J.-C. — (f ca l'ère chrét.)

1

ex equestri ordine (Pline, N.H. X I I , 6) eques Rom. (Tac. Ann. X I I , 60, 6)

A m i de César et d'Auguste, mais aussi de Trebatius et de Cicéron. Son appartenance à l'ordre équestre est prouvée par une mention de Pline l'Ancien ( X I I , 6), qui lui attribue le



948



mérite d'avoir le premier introduit l'art de tondre les buissons : « prius C. Matius ex equestri ordine, Divi Augusti amicus invenit nemora tonsilia inira hos LXXX annos ». Cette mention chronologique a fait douter de l'identité de ce Matius avec celui qui est si souvent cité dans la correspondance de Cicéron, et Mûnzer et Stein veulent distinguer le père et le fils. Mais rien, dans les textes anciens, n'autorise cette distinction, et Pline n'est pas à une erreur chronologique près, peut-être d'ailleurs imputable aux manuscrits. Matius, dans ce cas, serait mort vers les débuts de l'ère chrétienne, ou un peu avant, et on peut, comme H . Bardon, supposer que, plus jeune que Cicéron et César, il ait été l'ami et le conseiller de ce dernier comme d'Auguste. Comme Atticus, i l reste étranger aux honneurs, mais non pas à tout intérêt pour la politique. I l l'exprime lui-même nettement dans la belle lettre en quelque sorte autobiographique qu'il envoie à Cicéron en octobre 44, pour se justifier de sa fidélité posthume à César : Itaque in Victoria hominis necessarii, neque honoris, neque pecuniae dulcedine sum captus (Fam., X I , 28). I l a été procuralor ludorum, des jeux qu'Octave donne en l'honneur de César : mais lui-même précise, dans la même lettre, que c'est un « privalum officium, quod non ad slaium reipublicae perlinel ». Mais cela ne l'empêche pas de faire partie de ce « cabinet » occulte de César, composé d'amis fidèles, comme Oppius, autre chevalier, Hirtius, etc. Suétone (César, 52), dit qu'Antoine cita Matius au Sénat, à propos du débat sur Césarion : « Quos scire C. Malium et C. Oppium, reliquosque amicos Caesaris ». On le voit servir de secrétaire à César, et faire patienter Cicéron qu'on laisse faire antichambre (Att., X V I , 1, 2; 2, 3); i l écrit, conjointement avec Trebatius, une lettre à Cicéron pour l'avertir des déplacements de César. Cependant, s'il rendait à César les soins de l'amitié, i l s'était toujours opposé aux guerres civiles, et i l a toujours recherché la conciliation, servant d'intermédiaire : Cicéron le reconnaît, non seulement lorsqu'il l u i écrit, mais lorsqu'il parle de lui à Atticus : homo temperatus et prudens existimatus quidem est semper auctor otii (Att., I X , 11,2). I l est certain que Matius s'intéressait à des affaires d'argent : outre qu'une tradition existe, dans Plutarque , tendant à corriger le portrait trop flatteur qu'il fait de lui-même, qui raconte qu'à Rome on faisait retomber sur César la folie de Dolabella et la cupidité de Matius (correction très vraisemblable de Cichorius, Mcmov pour 'AfJiàvTtov), i l avoue dans sa lettre 2

3

— 949 — à Cicéron que sa res familiaris a eu à souffrir de la lex Julia — qui est certainement la lex Julia de novis tabulis, qui, aux dires de Suétone, réduisait d'un quart les créances, et qui fut portée soit en 49, soit après l'agitation sociale des années 47-46 : lege Caesaris deminuta est, cujus beneficio plerique, qui Caesaris morte laetantur, remanserunt in civitate. Matius se consacrait aussi à la littérature : c'est lui qui conseille à Cicéron, après les guerres civiles, de « philosopher »; Quintilien rapporte qu'Apollodore de Pergame lui dédia son traité de rhétorique ( I I I , 1, 18). Tacite, enfin, a très clairement v u les choses, lorsqu'il cite Matius en même temps que Vedius Pollio et juste après Oppius et Balbus, parmi les praevalida nomina equiium Romanorum, qui condiciones pacis et arbitria belli tractare (potuere) (Ann., X I I , 60, 6). I l est remarquable que cette évocation soit faite dans un passage qui concerne les pouvoirs judiciaires donnés aux chevaliers par Auguste et Tibère, à propos duquel Tacite, avec hargne, évoque l'histoire de la judicature sous la République. Cicéron, en 44, parle à Matius de sa dignitas : est-ce simple flagornerie, ou bien César avait-il donné quelque pouvoir semi-officiel à ce chevalier ? (Fam., V I I , 27, 7). (1) R.E., n° 1 ( M u n z e r ) ; H . B a r d o n , La litl. lat. inconnue, I , p. 3 2 1 - 3 2 3 ; J . Carcopino, Les secrets..., I I , p. 45 et suiv. ; B . K y t z l e r , Matius und Cicero, Historia, I X , 1960, p. 96-121 ; R. Syme, Rom. Rev., p p . 71 («Caesar's businessman » sic.) ; 81 ; je ne vois pas p o u r q u o i S. de L a e t . , o.c, p. 514, le classe p a r m i ceux « q u i o b t i n r e n t l'anneau d'or d'Auguste », si ce n'est parce q u ' i l suppose deux personnages distincts et pense au fils. (2) S t e i n , dans sa notice de la R.E., à propos d u Matius cité par P l i n e , a m i d ' A u g u s t e , d o n t i l f a i t le fils de l ' a m i de César, cite T a c , Ann., X I I I , 60 : mais le t e x t e d i t formellement « Caesaris amicus ». (3) P l u t . , Caes., 50 : npbç Ttvoc TCOV V7)Ç, 323, 348,

1081. (401),

c

e

Bs6awùTat,

1080. 1080.

I N D E X GRAECORVM VERBORVM

Chevaliers R o m a i n s

'AÇÉÛHWC,

444,

KaTdtaTccCTiç, 35. KaToccpopà ... elç r?)v àyopàv, 350,

351,

352.

235.

MiaOouv, 350. MteOcocriç, 352. "OjxtXoç, 609. 'Ojz6vota, 633,

634,

635,

637,

651, 655, 658-668, 669-671. *0[xov6evTsç, 669.

Ilapaipeiv, 85. npoaxaTaXéyetv,

c

PCÙU.Y) (èv),



186.

93.

650,

1139

INDEX AVCTORVM RECENTIORVM SuYJ«X7)Ttxôç, 119,

120.

TeXcforçç, 323. Tt[iY)(xa, 79. Tiji.7)(xa ETC7récôv, 5 3 . Tijxrjjxa u i y i c j T o v , 48,

Tip^aaoOai,

119,

187.

Tpa7reÇiT7}ç, 362.

OuXapxoç, 603. 59. VI.

'Qveïv, 323. I N D E X AVGTORVM RECENTIORVM

(Ces auteurs ne sont mentionnés i c i que lorsque leur o p i n i o n est discutée ou commentée). Alfôldi, A . , 8, 16, 139, 844. Andreadès, M . , 317. André, J . , 787, 934. B a d i a n , E . , 131, 535, 555, 566, 572, 698, 782, 855, 894. Bayet, J . , 771. B e a u f o r t , L . de, 3, 317. B e l o t , E . , 5, 6, 59, 123, 148, 286, 387, 607, 708, I I , x i . B l o c h , G., 103. Boyancé, P., 224. B r o u g h t o n , T . R . S., 149, I I , x n , Cassola, F . , 285. Carcopino, J . , 489, 499, 538, 6 8 1 , 708, 709. Cohen, B . , I I , x i n , 759, 778, 856, 987.

568,

225,

871. 703, 924,

Deloume, J . , 320. Dessau, H . , 860, 1001. Douglas, A . E . , 786. E r n e s t i , J . - A . , 359. F o n t e t t e , F . de, 467, 580. Fraccaro, P., 467, 4 9 1 , 995. Gabba, E . , 52, 63, 117, 149, 4 4 1 , 538, 559, 566, 572, 575, 576, 577, 5 8 1 591. Gelzer, M . , 149. Grenade, P., 647, 648. H a t z f e l d , J . , 156, 358, 359. H e l b i g , W . , 16. Hellegouarc'h, J . , 165, 213, 224, 225, 237. H e i t l a n d , W . , 286. Herzog, R., 367, 368, 800. H e u r g o n , J . , 224, 290, 394, 570, 7 1 1 , 814, 928. H i l l , H . , 1, 117, 127, 173, 285, 338, 581-591, 598, 624, I I , x n . Jaczynowska, M . , 308. J a l , P., 663. Klebs, E., I I , x v i . K n i e p , F . , 317.

K u n k e l , W . , 149, 4 4 1 , 574, 771. De L a e t , S. J . , 149, 152, 317. L a m b e r t , J . , 288. Lebeau, C h . , 3. Lepore, E . , 4 4 1 , 6 3 5 , 6 5 0 , 6 7 4 , 683, 684. L i n d e r s k i , J . , 1060. M a d v i g , J . - N . , 4, 103, 607. M a r q u a r d t , J o a c h i m , 4. M a r t i n , A . , 33. M a y t i n , R., 1050. M a t t i n g l y , H . , 610. M i c h e l , A . , 232, 4 4 1 , 548, 635, 6 9 1 , 694. M o m i g l i a n o , A . , 633, 634, 635, 650, 668. Mommsen, T h . , 5, 135, 178, 179, 225, 229, 336, 488, 497, 598, 602, 624, 843. Montesquieu, 320. Munzer, F . , 149. N a u d e t , J . , 5, 320. N i e b u h r , B . - G . , 4. Nilsson, M . - P . , 18. P a n t a g a t h u s , 2, 3, 2 1 . P a n v i n i o , O., 2. P f l a u m , H . G., 7, 168, 424, 425, 433, 712. P i c a r d , G., 322. P i g a n i o l , A . , 919. P o l v e r i n i , L . , 880. Préaux, C l . , 317. Reinach, T h . , 545, 547. R o b e r t , J . et L . , 186, 349. R o b e r t , L . , 187, 354, 668, 669, 8 3 1 , 988. Rousseau, J . - J . , 171. Rostovtzef, M . , 317. R u f f e l , P., 9 4 1 . S c h m i d t , P., 6-7, I I , x i . Schulze, W . , 157, I I , x v . Seston, W . , 1-11, 118-119. S h e r w i n - W h i t e , A . N . , 390, 393, 394.

1140

INDICES

Sigonius, C h . , 2. S m u t s , F . , 526, 654. S o l t a u , W . , 147, 178. Soubiran, J . , 9 4 1 . Stein, A . , 7, 139, I I , x i . Strasburger, H . , 633, 635. Sumner, G. V . , 20, 126, 137. S u o l a h t i , J . , 149, 154, 199,434, I I , i x , . 1049. Syme, R., 149, 398, 423, 581-591, 698, 713, 718, 722. T a y l o r , L . Ross, 20, 126, 388, 395, 409, 626, 1004, 1060. Thielscher, P a u l , 9 4 1 .

VII.

I 91 : 118 92-94 : 518 94-98 : 518 95 : 129 97 : 118 157 : 565 158 : 118, 291 267 : 575 300 : 120 442 : 117 468 : 118 471 : 104, 930 482 : 117 I I I 23 : 603 77 : 811 IV 5 : 120 58-59 : 811 V 15 : 349 48 : 766 V , 71-70 : 309 Mithridatica, 17 : 954. Punica, 104 : 93, 139. APULÉE ApoL, 75 : 88. ARISTOTE Civilia,

Athenaion Politeia, Politica, I I 1261 I V 3,2 : V 2,5 : 2,6 : 4,2 :

V a n Ooteghem,

J . , 904.

V o n E y b e n , C h r . - W . , 2. Vollerweider, M . - L . ,

987.

Weege, F . , 8. W e i l , R., Wilcken

525. U.,

317.

W i l l e m s , P., 110, 566-581, 581-591. Wiseman,

T.

P.,

I I , x n , 859,

896,

960. Wirszubski,

C h . , 520,

W u i l l e u m i e r , P.,

135,

522. 136.

I N D E X AVCTORVM ET LOCORVM ANTIQVORVM

[PSEUDO]-ACRON, 94. ad Hor., Sat., I I , 7, 55. APPIEN Bella

T i b i l e t t i , G., 286, 289, 349, 489, 4 9 1 , 492, 555.

47, 2-5 : 328. a : 651 16 525 525 525

PS.-ARISTOTE I I 2,22 : 329 20,6 : 43

Oeconomica, ASGONIVS, 504.

éd. O r e l l i , 70 103 113 135 136 139 145 196

: : : : : : : :

621 83 332 997 1069 137 505 300

SAINT AUGUSTIN De Civitaie

Dei,

I I , 21 : 686.

AULU-GELLE I I I 4,1 18 I V 12 20 V I [ V I I ] 10 13 V I I 22 I X 10,1 XV 4 27 X V I 10,10

Noctes Atticae,

: : : : : : : : : : :

836 82 85 85 599, 39 60 85 519 1066 23 62

CALPVRNIVS Eclogae,

7,28 : 97.

CATON Epislolicae Quaesliones — A u l u - G e l le, V I [ V I I ] , 10 : 599. Orationes, 14 ( M a l c o v a t i ) : 758 85 ( M a l c o v a t i ) : 115

INDEX AVCTORUM ET LOCORVM ANTIQVORVM CATULLE 10 : 1059 11 : 1059 51 : 235 58 : 235

246 271 304 De Finibus,

108 : 446 CÉSAR, 199-212. Bellum Africum,

Bellum

28 44 54 64 68,4 68 78 Civile, I 7 22 I I 18 I I I 71 71,1 104

Bellum I 18,1 39 III 7 7,4 10

: 1042 : 1036 :255 : 1069 : 957 : 790 :200 : 666 : 666 :895 : 903, 1010 : 876, 1059 : 1018

Gallicum : 756 :206 : 200 ; I I , x i : 785 : I I , x i ; 200, 1024, 1035, 1046, 1064 10,2 : 785 V 27 : 785 V I I 3,1 : 885 Bellum Hispaniense II : 887 25,4 : 987 26 : 56, 208, 879, 1044 31 : 208, 780 Bellum Alexandrinum, 40,8 : 780 57,1 : 1042 CICÉRON, 157, 158, 159, 160, 189-198, 214. CICÉRON, Dialogues. Brutus, 106 : 472 130 : 918 164 : 532 167 : 1040 168 : 907 169 : 1075 175 : 804 178 : 930 179 : 1067 180 : 896 223 : 945 242 : 786

1141

: 992 : 792, 845 : 1052 I I 57 : 62 58 : 56, 985 De Legibus, I I I 7 : 53, 166 27-28 : 652, 687 36 : 907 37 : 1055 44 : 166 De Naiura Deorum, I I 2,6 : 1063 I I I 74 : 1024 De Officiis, I 42 : 360 85 92 150 I I 2-4 58 78 84 I I I 26 73 77 80-81 De Oratore, I 20

: : : : : : : : : : : :

654, 687 1002 501 693 1014 654 384 654 955 931 946 691

191 225 227-234 I I 245 256 269 280 287

: : : : : : : :

1078, 1079 473, 531 547 797 939 1021 825 778

III

87 : 890

De Republica, I

6 47 I I 36 39 40 69 I I I 17 23 48 IV 2 22

: : : : : : : : : : : :

4 690 522 29-30, 89, 114 5, 26-27, 48, 125 62 652 61 651 522 103, 889, 921 166

CICÉRON, Discours. Catilinaires, I 4,9 : 1060 I V 15 : 601, 640 De Domo, 74 : 172. De imperio Cn. Pompei, 4 : 676 62 : 986

1142

INDICES

I I 11 : 22 4 : 682 6 : 22 9 : 683 32 : 297 In Pisonem, 7 : 653 86 : 882 94 : 618 In Verrem Aciio 1, 23 : 1068 26 : 537 30 : 577, 1049 38 : 520, 645 139 r 865 In Verrem Actio 2,1 14 : 882 28 : 1029 124 : 1047 1 2 8 : 872, 993, 1038,1039 1 3 2 : 1002 135:916 1 3 7 : 1035 142:300 143 : 327 I I 17:167 5 8 : 1080 71 : 975 75 : 953 95 : 1068 119:957 127 : 235 137 : 167 149 : 167 169 : 826 171 : 825 173:331 175:331 1 8 2 : 1075 I I I 12:871 36 : 1018

De lege agraria,

60 : 9 4 9 61 : 9 2 4 63 : 925 1 3 5 : 1013 1 3 7 : 972 1 6 6 : 1072 167 : 1023,1051 1 6 8 : 776 169 : 319 180 : 830 184 : 836, 935 187 : 9 3 5

IV

42 : 8 2 3 , 8 2 4 4 6 : 971 58 : 1 0 4 1 V 161 : 1003 163 : 9 5 9

Philippiques, I

Post Pro Pro

Pro

: 126 19 : 68 20 : 57 41 : 884, 1006 44 : 900 66 : 56 82-83 : 135 V 16 : 28 VI 13 : 28, 108, 169 14 : 167 V I I 16-17 : 170 24 : 1080 XIII 23 : 1046 rediium in Senatu, 28 : 604. Archia, 8 : 1025. Balbo, 34 : 943 50 : 821 53 : 856 Caecina, 56 : 426 58 : 423-424 104 : 813

Pro Caelio, 3 : 240, \nlio, 23 : 100 : 107 :

109 131-132 132 133 134 152 153

: : : : : : :

153-154 154 156 165 198

: : : : :

Pro Cornelio Pro Flacco,

4 11 15 31 46

816, 817. 798 845 583, 828, 909, 919, 956, 1017 755 994 901 83 924 5 2 1 , 561 78, 5 6 1 , 933, 1039, 703 562, 962 840 8 4 1 , 1076 909, 1083

833, 955,

879, 1090

( = Asc. p. 79 C ) : 570. : : : : :

612 319, 468, 815 166 834 884

1145

INDEX AVCTORUM ET LOCORVM ANTIQVORVM 54 68 70 81 91

: : : : :

831 822 706 781 871

CICÉRON, Correspondance. Ad Atticum,

36 : 176, 595, 957, 1064.

Pro Fonteio, Pro

Ligario,

33 : 8 5 1 .

Pro

Milone,

74 : 969.

Pro Murena,

Pro Plancio,

Pro Babirio

Pro Rabirio

15 16 17 47 62 67 73

: : : : : : :

1028 1027, 1028 1056 130 644 505 979

12 14 17 21 23 32 35 41 49 58

: : : : : : : : : :

1014 685 973, 984 602 168, 234, 319 981 133, 894 612 136 829

perduellionis

reo, 7 : 861 20 : 640 22:921 26 : 600 41 : 999

3 : 860 12 : 5 6 1 , 617, 1000 13 : 561 15 : 618 16 : 5 2 1 , 561 17 : 620 17-18 : 562 18 : 563 41 : 901 43 : 216

Postumo,

20 : 1004 140 : 216 144 : 1004

Pro Roscio

Amerino,

Pro Roscio

Comoedo, 17 : 1003 41 : 56, 842

Pro Sestio,

26 : 763 101 : 869 111 : 8 9 8

Pro Sulla,

56 : 308.

I

1,3 16,1 16,3 16,6 17,3 17,4-5 18,3 18,4 II 1,7 1,8 16,4 19,4

810 506 595 1092 615 708 644 911 168, 990 506 678 232

IV V

7,1 7 7,6 7,11 11 20,4 21,6 21,10

1033 436 934 620 436 897, 929 1085 947, 1014

VI

1,4 1,15

IX XII XIII

Ad

896 168, 1058, 1070 3,5 . 679 1077 7,c,2 5,1

817

892 5,1 Familiares, I 9 : 685 III 7 : 400, 698 7,4 970 VI 6 813 9,1 812 18 906 32 1082 V I I 32,1 425 33 1082 134 VIII 4,1 622 8 597 8,3 9,4 299, 876 I X 13,2 13,4 57, 983 X 7 195 7,2 1062 12 195 32,2 912 X I 16,3 134 28 948 X I I 26,1 195, 850, 1005,1057 28,2 711

1144

INDICES XIII

5,2 : 862 6,2 : 864 7 : 681, 940 9 9,2 10.2 11

: : : :

11,1 11.3 12,1 14,1 26 33 43,1 45,1 51,1

: : : : : : : : :

843,

168, 680 1008 1034 195, 6 8 1 , 883 875, 939 922 883 1042 952 967 866 866 951

X V 17,2 : 953 Ad Quinlum Fratrem I 1,3,10 : 908 1,4,11 : 820 1,11 : 642 1,11,32 sq. : 677 2,6 5,3

II

: 56, 832 :891

11.2

: 763

12.3

: 966

4,1

:612

III Q. CICÉRON

Commentariolum Petitionis 9 : 806, 874, 1032, 1037, 1081 10 : 988, 999, 1071 19 : 887 29 : 77, 132 33 : 77, 108, 132 PS.-GlCÉRON Invectivae, 19 : 625. CODEX JVSTINIANVS, I X 21 : 140 31 : 1 [CORNIFIGIVS ? ] Rhetorica ad Herennium I V 3,5 : 531 13,19 : 636 35 : 218, 572, 652 46 : 567 47 : 218, 572, 639 DIGESTE, I 2,2,44 : 963 2,2,50 : 186 2,44 : 712 9,2 : 617

I I I 4,1 X X I V 1,42 X X V I I 1,44 X X I X 5 X X X I 4,1 X L 10 L 2, 6, 2

: 334 : 58 : 94 :94 :326 : 94 : 328

DIODORE, de Sicile, : 157 X X 36,5 : 85 36,7 : 70 X X X I V / X X X V

2,3 25 27 31 38

X X X V I

2,6

X X X V I I

4,1 5 5,1 5,1-5 8,1 10,3

: 292 : 350, 551 : 517 : 551 : 944 : 1073 : 839 : : : : :

551 546 319 546, 997 564

D E N Y S D'HALICARNASSE I I I 71,1-5 : 30 I V 13,4 : 27 : 59 16 : 59 18 18,1 : 27, 47-48, 59 20,3 : 125 V I 13 13,4 44,3 V I I 59,3 72,1 X

3

: : : : :

53,54 121 93 59 53

: 59

D I O N CASSIVS f r g t 57,71 95,2 95,3 97,1 X X X V I I 41,2 XLIII 9,3 25 29,3 X L V I I 26 26,3 X L V I I I 45,9 L I 19 L U I 15,3

517

: : : : : :

157 85 110 85 544 1071 625

: : : : : : :

609, 623 779, 998 811 810 141 123 433

:

INDEX AVCTORUM ET LOCORVM ANTIQVORVM L I V 17,3 26,3 26,8 L V 10,5 L V I 10 23 L V I I 23,5

: 66 :66 : 79-80 : 327 : 60 :80 :433

583: 589 : 590: 593 : 596 : 698 : 737 : 774 : 808 : 1004: 1210: 1522 : 1524 : 1525 : 1722: 1833 : 1855 : 1855 : 1908 : 2106 : 2340 : ' 2500 :

DlON-XlPHILIN L X I X 16,2 : 327. FESTVS ,

2 25,11 71 84 91 108 159 266-267 268 308 452 466 508

. 599 > 116 : 36 68 .36 72 . 571, 578 38 72 167 : 127, 135 . 72 •40

FLORVS II 1,4:520 2 : 165, 319, 520 5 : 551 GAIVS Institutes,

III

3626 : 180

,sup.

10570 : 180

V

875 : 4392: 7567 : 'l99: 200 : 1421 : 1877 : 21771 : 1440: 5370 : 7986: 25943 : 26416 : 1140:

VI I I 225 274 I V 14 26-29 27

: 60 : 60 : 60 : 599 :39

VIII

GRANIVS L I C I N I A N V S [éd. Flemisch], 30 : 851. HORACE Odes, I 20,5 : 932. Epist. lat, I 1,57 : 58. Sol., I 4,23 : 914 6 , 4 6 : 914 6,76 : 102, 830, 914 7 : 1008 10,8 : 928, 965 II 7,53:914 INSCRIPTIONS (ordre des abréviations, p. 723). Epigraphica, I X 1949 ( = Fragment de Tarente) : 555. CIL I» 404 : 2 8 5 582 : 555

489 887 402 67, 403 621 324, 904 1025 830 324 892 906 913 913 913 937 303 243 968 956 602 307 894

IX XI

241 94 182 603 22 178 184 932 241 102 184 765 765 937

6 0 5 8 : 946 6721,27 : 877

XIV

3 5 3 : 180 2105 : 831, 892 2298 : 58, 142

DURRBACH (Choix d'Inscriptions 159 : 917. Édits de Cyrène, 621. FIRA* I I I 37,109 : 333. JGR I I I 172 : 178

de Délos),

1146

INDICES 174 : 178 474 : 120

8888 : 7 9 1 , 806, 955 9483 : 28

I V 262 : 348 I L Alg.,

2145 : 120.

ILLRP 245 : 367 : 400 : 419 : 465 : 487 : 518 : 523 : 528 : 529 : 531 : 558 : 561 : 566 : 668 : 692,a: 696 : 697 : 728 : 773 : 808 : 1046 : 1115 : 1184 :

285 1025 830 913 324 303 324, 937 410 410 243 923 844 956 602, 243, 892 244, 873 975 906 962 877 307

OGI 2 , 1 . 30 : 668 2 2 9 , 1 . 64 : 669 338 : 349 440 : 351 441, L 20 : 888 449 : 119, 186 528 : 186 543 : 178 567 : 186

904

Sylloge*,

1090 934 892

ILM 94 : 186. ILS 88 212 1051 1314 1374 1910 1949 5318 5631 5792 5799

: : : : : : : : : : :

352 235 178 123 241 184 58, 142 937 94 303 324

6049 6050 6148 6747 6822 7127 7848 8826 8829

: : : : : : : : :

22 603 180 182 184 180 932 178 178

360

: 669

398, 1. 25 : 669 646 : 348 665 : 568 742 : 670 747 : 865 748 : 383 AE 1925

93 : 953

1941 102 : 913 Res

Gestae divi Augusti,

6,24 : 173 1. 35 : 648

T a b u l a H e b a n a , 1. 25 : 6 2 1 . JEAN D'ANTIOCHE ( — I V 562) : 580.

FGH

JOSÈPHE Ant Jud., X I X 3 : 2 1 1 . J V N I V S GRACCHANVS ( = P l i n e , N.H. X X X I I I 164.

36), 163,

JUSTIN X L I I I 5,11 : 987. JUVÉNAL Satires, V I I I 237 : 205. LVCILIVS (éd. W a r m i n g t o n ) , 647 : 337 650-1 : 337, 927 MACROBE Saturnales,

I I 3 3,10 4 7 7,2 10 I V 67

405 2 6 1 , 920 88 901 920 1003 58

MEMMON D ' H É R A C L É E f r g t . 38, p . 545 (Mûller) : 353.

1147

INDEX AVCTORUM ET LOCORVM ANTIQVORVM CORNELIVS NÉPOS Vila Attici, 1 1,1 6 6,4 8,3 10,2-5 12.3 12.4

: 708 :989 :809 :436 : 880 : 902 : 1012

P L I N E LE J E U N E I 19 : 58

Epislulae,

V I I 25 : 102 PLUTARQUE : 157. Caius

2,5 : 107 5

V 15,20 : 910. OVIDE Amores, I I I 8,9 : 58.

2 : 43 Cato Maior,

18 : 75.

Cato Minor,

59,2 : 790.

32 Crassus,

PLAUTE Aulularia,

Marius,

: 1076

12,4 : 797.

Cléomenès, 16,3 : 6 5 1 . 2,2,55 : 166.

: 157, 189-198, 197. Historia 149 : 290 160 : 761 75 : 950 88 : 165 177 : 850 5 2 : 1015 71 : 812 110 : 800 141 : 922 6: 1 : 11 : 3 : 24 :

947 1014 976 56 838

12 : 140 13 : 59 18 : 139 29-35 : 31 : 32: 34 : 36 : 62 : 144 :

14,4

: 931

38,3-6 : 872

PLINE L'ANCIEN

X X X I I I

7,3 : 807

Cicéron,

PHLÉGON D E T R A L L E S (= FHG I I I 609) : 878.

X I I XV X X I I X X I V X X V

: 482, 518

: 38

Camille,

I I I 728 (éd. L i n d s a y ) : 639. OROSE

X

2,3 : 74

Gracchus,

: 915, 1082

N O N N I U S MARCELLUS

Naturalis II VI VII

5 : 328.

Alcibiade,

899 604, 57, H 173, i 163 18 827

X X X I V

1 : 600

X X X V

156 : 959 39 : 918

X X X V I

4 8 : 940

Pompée,

22

: 70, 73, 986

22,3-4 : 105 ,

23,1

: 2 4 1 , 797

55

: 622

14

Sylla,

: 788.

37,3 : 904. POLYRE 1124,3 III

4

V I 17,2-4 19,2 20,8-9 21,6 22,1 23,1 23,15 39,15

: 115 :55 : 322 : 62 : 52-53 : 32 :32 : 32 : 62 :32

PORPHYRIO ad. Hor., Sat,

I I 1,1 : 1043.

ad. Hor., Ep., 4,15 : 97. POSIDONIUS D'APAMÉE (= FHG, I I I 265,38) : 547 (= FHG, I I I 266) : 671 f r g t . 111 ( J a c o b y ) : 5 1 8 f r g t . 38 (Millier) : 779 QUINTILIEN V 11,13 : 83. PRISCIEN (= G.L., I I 318,21) : 758.

1148 SALLUSTE : 157 Catilina 6,2 9.2 17 17,2-8 33,2-3 33.4

INDICES

: : : : :

658 659 886, 893, 1026 852 661

: 664

Jugurtha 31,25 : 5 3 0 31-32 : 6 6 4 41,2 : 659, 660 41.5 : 659, 665 42 : 109 41,1 :484 63 : 686 65,5 : 130 Oratio Lepidi 2 : 663 24-25 : 666 25 : 683 Oratio Macri 13 : 683 Epistulae ad Caesarem I 5,3 :662 I I 3 : 623 5.3 : 662 7,11 : 523, 608 8,1 : 129, 659 SCHOLIA BOBBIENSIA 339 Or. : 607. SÉNÈQUE De Beneficiis, 3,7 : 89. Epistulae ad Lucilium X L V I I 10 : 98, 214 X C V I I I 5,65 : 1023 CI 1 :238 STRABON 1115,3 V 1,7 X I V 1,26 2,5

: 119,803 : 119 : 351 :524

SUÉTONE Augustus, 2 2,1 27 32 37 38

: 157 : 705 : 960 : 980 : 182 :69 : 69, 79-80, 88,

40 : 57, 88, 606 40,1 : 80 41 :57 66,1 : 1010 Caesar, 1,1 : 857, 858 33 : 58, 96, 140 41 : 607, 623 Caligula, 16 : 72, 182. Claudius, 16 : 88 18 : 321 25,1 : 140 26 : 70 Galba, 14,2 : 94. Otho, 1,1 : 1011. Vespasianus, 1,2 : 879 8 : 1025 9 :238 De Grammaticis,

TACITE : 157 Agricola 40 : 229 Annales I I 59 I I I 30 75 I V 40 V I 11 X I 22 X I I 60 60,6 Histoires

: : : : : : : :

2 : 449, 838 3 : 448, 760 9 : 965

228 70 787 712 932 111, 574 853, 855, 964 947

38,3 : 917, 943 57 : 238 I V 39 : 238 II

TÉRENCE Eunuque, TITE-LIVE

2,2,3 : 166.

36-37, 157 136,5 '30 126 36,8 43 : 113 43,8-9 126 43,8 26, 47, 48 43,10-11 125 I I 32 650 57,7 650 666 I V 18 V 7 : 89 167 7,7

7,12 8 11,6 I X 46,12 46,15 X X I 63,2 v m

X X I I I

650 41 19 139 121 329-330

ULPIEN I I I 5 : 140 V I I

1 : 58

VALÈRE-MAXIME : 157 II

2,9

: 70, 121

12,2

139

48,8 49,1

7,9

: 84

702

9,6

: 69

321, 991

9,7

: 70, 8 4

21

9,8

: 85

5

: 214

7,8

: 503

X X I V

7,12

84

X X V

9 18,13 1,4 3,9-11 6 37,2

322

7,4

: 1082

86

7,5

: 90, 847

8,3

: 848

22

128

22,2-5 36,8

7,2

: 818, 921

21

9,8

: 1007

1.3

: 992

9,7

: 794

X X V I

X X V I I

6

9 11,8(209) X X V I I I X X I X X X X

X X X I X X X I I X X X I X

9,20

X L I I I

IV

942

172

V VI

2 1 , 128 392 84

V I I

128

1,10 : 69, 83, 9 2 4

2,4

: 931

8,5

: 809

8,6

: 97, 847, 946

392

37

85

3,17 7,1-2 18,15

996

3,8

13,5-9

: 904

294

: 908

26

7,1

1078

7,5

: 977

19,4

89, 757 692 84 318 50 22 835

51,9 26 16

16,14 18 X L I V

991

III

15

40 44,1 44,8 X L 46 X L I

128

16,8

X L V 15

15,4 15,8 18,4 Periochae, 60 70 70-71 88 97 114

V I I I

4,1 7,5

374 910

139, 1025 28, 51-52, 127 318 1009 84 84 85 347 482, 551 2 9 1 , 544 564 930 105 810

1,13 : 8 3 8

IpM I X

: 881 : 993 : 942

VARRON

: 157 ( = N o n . Marcellus p.728 L ) . 480, 517. De Liberia educandis 19 R . : 1030. De Lingua Latina V 36,181 : 39, 40, 598 V I 86 : 48-49, 603 49 93 : 116 V I I I 71 Res Rusticae I 12,7 942 II 1,2 856 3,10 893 9,6 992 III 5 604 7 800 10,2 1016 De Vita Populi Romani I I I 91 92 VI 639

1150

INDICES

Satires

Menipées

('iTnroxùwv)

76,4 : 1 0 1 0 81,2 : 940

: 82

88,2 : 224

478 R. : 105, 986, 1030

V E L L E I V S PATERCVLVS : 157 II

6,6 : 9 9 0 9,4 : 9 2 6 16,3 : 9 3 6 .

30

: 105

32

: 574

128

: 827

[ A u c t o r d u ] De Viris 109,

XENOPHON Hipparque,

: 622

76,1 : 1065

I

9 :34 23 : 35

I X

69,2 : 9 6 1

76

illustribus,

484.

ZONARAS 8,6,9 : 85.

5 : 4 2

66

IMPRIMERIE A. BONTEMPS LIMOGES (FRANCE) Dépôt légal : 4e trimestre 1974