Le Centre-Ouest de la France au IVème millénaire av. J.C. 9780860544463, 9781407346151

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French Pages [406] Year 1987

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Le Centre-Ouest de la France au IVème millénaire av. J.C.
 9780860544463, 9781407346151

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Epigraph
INTRODUCTION
1. LES SEQUENCES CHRONOLOGIQUES DU IVEME MILLENAIRE AV. J.C.
2. TEMOIGNAGES ET INTERPRETATIONS DES MODES DE VIE PASSES
3. LES ENCEINTES DE FOSSES INTERROMPUS: BILAN ET PERSPECTIVES DE RECHERCHES
4. PROJETS ARCHEOLOGIQUES, PERSPECTIVES ANTHROPOLOGIQUES
BIBLIOGRAPHIE
LISTES (figures, photographies)
ANNEXES ET PHOTOS
TABLE DES MATIERES

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Le Centre-Ouest de la France au IVeme millenaire av. J.C. Serge Cassen

BAR International Series 342 1987

B.A.R.

5, Centremead, Osney Mead, Oxford OX2 ODQ, England.

GENERAL EDITORS A.R. Hands, B.Sc., M.A., D.Phil. D.R. Walker, M.A.

BAR-S342,1987: 'Le C entre-Quest de la France au IVeme millenaire av.J.C.' © Serge Cassen,1987 The author’s moral rights under the 1988 UK Copyright, Designs and Patents Act are hereby expressly asserted. All rights reserved. No part of this work may be copied, reproduced, stored, sold, distributed, scanned, saved in any form of digital format or transmitted in any form digitally, without the written permission of the Publisher. ISBN 9780860544463 paperback ISBN 9781407346151 e-book DOI https://doi.org/10.30861/9780860544463 A catalogue record for this book is available from the British Library This book is available at www.barpublishing.com

.. M on p ersonnage, s ouvent t h6orique, e n c herchant d 'une c ertaine f a9on ä s implifier l es c hoses a ccroit l a c onfusion . L 'important ö tait q u'on c roie ä c e p ersonnage. O n d olt v oir q u'il p an e f aux , q u'il 6 tait f aux , e t q ue t out ä c oup i l d it u n m ot j uste. O n d oit s e d ire a lors : c e q u'il d isait a vant n '6tait p eut-btre p as s i f aux q ue c ela. O u : c e q u'il d it m aintenant n 'est p eut-ätre p as s i j uste... D onc,

l e

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a ussi

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e ile e xis-

J ean L uc G odard C ahiers d u C inema - 1 962

La redaction de ce travail fut achevee a la fin de 1985. Bien qu'une seule annee se soit ecoulee depuis cette date, la question de 1'actualisation de 1'ouvrage s'est posee quand il fut decide de le publier, au debut de 1987. Diverses etudes et communications d'un grand interet sont en effet parues, ici ou la, qui auraient sans nul doute pu etre integrees aux developpements suivants afin de mieux saisir les differentes interpretations faites sur la dynamique des traditions ceramiques et, d'une maniere generale, pour apprecier l'evolution de la recherche archeologique dans le centre-ouest de la France. Nous faisons allusion, plus precisement, a la synthese effec­ tuee autour du groupe de Roquefort (Roussot-Larroque, collogue de Caen) ou encore a la differenciation des styles ceramiques au sein de la necropole de Bougon (Mohen, ouvrage collectif dedie a Bailloud). Nous avons finalement pris le parti de ne pas modifier la version originale qui illustrera ainsi un moment de la Recherche. Au niveau des materiels archeologiques nouveaux, on aura soin neanmoins de rappeler au lecteur les signes particuliers remarques sur des vases du cimetiere de Pontcharaud (Loison, collogue de Metz), autrement dit la double cupule sur la carene d'un recipient, qui auto­ risent d'originales analogies avec le groupe Matignons, voire la recherche de plausibles ascendances a cet ensemble que la situation geographique et la tranch� chronologique envisagee ne peuvent que stimuler. On insistera egalement sur les vases de Benon trouves en associa­ tion avec des coupes a socles (Joussaume, collogue de Rennes/Carnac), decouvertes qui temperent notre point de vue pessimiste relatif au maigre repertoire des recipients du Neolithique Moyen de Charentes­ Poitou. On notera cependant leur reelle concordance avec les series matignons inventoriees. Non sans quelques hesitations, le court chapitre affecte a la definition des themes et motifs decoratifs a ete maintenu malgre son reel double-emploi dans le cours de l'ouvrage. 11 peut aider le lecteur desireux de se remettre en memoire l'organisation du decor et les techniques ornementales Peu-Richard/Moulin de Vent sans que lui soit impose l'examen minutieux des paragraphes descriptifs precedant ce chapitre. Notre contribution a la connaissance des societes du !Ve millenaire se limitera desormais aux publications synthetiques des gisements de Saint-Laurent-de-la-Pree et Montagnan (en collaboration avec C. Boujot), Ors (avec M. Rouvreau), Le Lidon, ainsi qu'a celles concernant les prospections diverses dont les resultats furent utili­ ses dans l'analyse spatiale de l'ile de Fouras ou dans la distribution des types de materiaux employes au sein des stations du sud-est de l'Armorique. Les donnees quantitatives plus precises sont deja offertes au lecteur pour ce qui concerne l'enceinte du Petreau (Revue Aquitania, avril 1987, en collaboration avec D. Barraud).

1

P resentee s outenue R .

a u

d evant

J oussaume

P rintemps G .

( CNRS),

d u Jury — P aris I ),

1 986,

B ailloud J .P.

D emoule

d ont l es

c ette

t hese

( Directeur ( Paris I )

d e

d e e t

d octorat

l a J .

t hese G aranger

a pu —

8 tre

C NRS),

( President

a vis e t c ritiques n ous o nt e te d 'un g rand

s ecours d ans l a m ise e n f orme d efinitive. J e

s uis

une

n ouvelle

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r econnaissant

a

G .

B ailloud

d 'avoir b ien v oulu r ecommander c e t ravail a r editeur britannique, l e D r A . H ands, d ont l a s pontanditd d es a rrangements e t l a g rande l iberte d e manoeuvre a ccordee o nt p ermis une publication s imple e t r apide.

S erge G ASSEN M ars

- 2

1 987

I NTRODUCT ION

Au d e

d ebut

d es

a nndes

s oixante,

l ' histoire

d es

g roupes

humains

d ans l a

l e

C entre-Ouest

d ispersion

d 'autres

d es

d e

l a

F rance

r echerches

a rcheologues

l es

p rogräs

d e

d u N eolithique m arquent

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a nterieures.

p ionniers

C .

( Bailloud ,

n otre

c onnaissance

o u d u C halcolithique r upture

B urnez

e vidente

a vec

p articipe

R iquet,

a vec

A rnal...)

a

c e

r enouveau d 'une p rehistoire r ecente d ans l aquelle l es t emoins c eram iques s eront l es i ndicateurs p rivilegies d es s chemas c hronologiques p roposes. Un t el e ffort d ans l 'analyse e t l a s ynthese a boutit p our n otre r egion d 'etude a l a r edaction d e l 'ouvrage d e r eference d e C . B urnez, t ardivement e tude H .

C ase,

g igue. m er le d e

publie

d etai nee

r esumait

S ous

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l a f aune,

d es

s ols,

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n ouvelles d es

s ollicitant

a ujourd 'hui c hercheurs

1 966, d e

l a

l a

p ratique l e

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l a

v annerie,

m om s

d e

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l a

l 'integration

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a rcheolo-

c hantier

n ombreux

d e l a s edimentologie,

c oncerne q ue

p arution

a nglo-saxonnes,

l a p articipation d e

d eterminantes

l a

e n c ollaboration a vec

l a r esistivite

m alacologie.

s pectaculaire p oursuivies

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C e d es

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i mmediat.

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a rcheologique, t errain ,

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l 'experience

e t

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f ouille

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c ollective,

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a ctivites

i nventaires s auvetage,

d e

C .

B urnez

r eflechis, e t

r evela

l e

l e

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c oherent

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d omaine

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s cientifique d es

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u n p rojet

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d ynamisme

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c lairement

d es

s ucces

a ux e tudes n eolithiques.

s terilisa

d es

l e

u ne

a vec

e nregistrement

une p ublication r apide,

P aradoxalement,

d emeure

s 'articulent

p rovoqua a ucun p rolongement f avorable d es

d es

t endances

m ethodes

l ' anthracologie,

i mplications

d e

l es

C ependant,

e nceintes d es M atignons,

d es m acro-restes,

d e

d iffdrents

t atives

1 976.

l 'impulsion

a t erme

n aturel

e n

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e nquötes,

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s tructures

n e

L 'arröt d es

f ouilles

d e

r egionales

d e

r echerche e n C harentes. P eu

i nforme

t emps

1 982

n elle

s ur

« t otale

l e

l a

s ituation

P eu-Richardien ,

» d e

( Vendee),

s ur

l a p roposition d e R . l a

e n

p roduction

f ouillde

d epuis

e n p lace,

n ous

a cceptions

a u

p rin-

J oussaume d 'axer u ne r echerche p ersons aisissant

c dramique

1 975

d e

l e

p retexte

l 'enceinte

( typologie,

d 'une

d e

e tude

C hamp-Durand

t echnologie,

o rigine

d es

m ateriaux...). L a

m öme

a nnee,

C hristine

B oujot

a chevait

un

m emoire

d e

m aitrise

( Paris I ) p ortant s ur l es p ratiques f uneraires a u s ein d 'espaces « n on m egalithiques » d ans l e C entre-Ouest d e l a F rance, d u ye a u m illenaires e nsemble d 'une

B C.

a c ette

s ensible

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q u 'ils

r els.

D es

D es

d iscussions

o ccasion

s e

h eterogeneite

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d egageait d es p our

i nexplicables

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p rogressivement

l a

l a

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l ongue

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c dramiques

g roupes d es

c ultu-

t raditions

m egalithiques p onderaient e galement c ette i mpression c onfuse.

- 3

m enions

c onviction

L a p remiere c onsequence d irecte f ut q u 'une s ynthäse t echno-dconom ique d e l a p roduction c öramique P eu-Richardienne s 'avörait i rrgalis able s 'il p ersistait u n d oute p rononcö s ur l e s chema c hronologique e n v igueur : s ans ä tre s uffisante, l a p rise e n c ompte d es d ocuments a rchäologiques M atignons e t c eux p lus p öriphöriques d es D eux-Sevres ( groupe d e l a L oire-Moyenne) d evenait n äcessaire. E t l e s ujet s 'ölarg issait d e l ui-mäme. A l a r enträe Universitaire d e 1 982, d evant n otre d ösir d e r dalis er c e d octorat, G . B ailloud n ous c hargeait e n c ollaboration a vec C . B oujot d e l a m ise a u p oint d 'un e xposé s ynthätique c entre s ur l e I II e m illönaire

B C,

p our

l a

r egion

c oncernde,

e t

d ans

l e

c adre

d ' un

s öminaire s ur l e N äolithique r ecent/final d u t erritoire n ational. A l 'issue d es d öbats, G . B ailloud p roposait n ettement d e n ouvelles e val uations : i i s 'agissait d 'une i nversion c hronologique, l 'appellation P eu-Richardien a ncien ö tait a lors

i ntroduite d ans l e t ableau c lassifi-

c atoire. D es l ors, l e t ravail s e p artageait e ntre u ne c ompilation b ibliog raphique, u ne e nquäte a ussi c omplete q ue p ossible a upres d es c ollect ions p riväes o u p ubliques, a upres d es a mateurs e t d es r ares p rofess ionnels q ui c onstituerent c es v itrines e t c es t iroirs d e v estiges v aries, e t l e s uivi r ägulier d es s äminaires d u D .E.A . d 'Ethnologie P rähistorique, a l 'Universitä d e P aris I . L 'ölaboration d e d ivers d ossiers, e n p articulier c elui s e r apportant a l 'intitulä « A rchäolog ie e t e nvironnement n aturel » e t c onfiö a J .M . D entzer, n ous i ncitait u ne n ouvelle f ois a i ntögrer d es i nformations a priori m arginales a u t raitement d u s u jet. F ace a l a c arence d es e tudes e nvironnementales c oncernant l es g isements a rchäologiques, l 'introduction d es n otions d 'öcosysteme e t d 'agrosysteme p ermettaient a insi u n d öveloppement t hgorique m ais s uffisamment r övölateur. L 'enquäte

s ur

l es

c ollections

n äolithiques

d e

C harentes-Poitou

s 'avöra f ructueuse t ant l es d ocuments s 'ötaient a ccumulös a pres n ombre d e f ouilles a utorisäes o u c landestines. B ien q ue l es m ödiocres c ondit ions d 'enregistrement, c umuläes a ux s ouvenirs v agues d es ä vänements p asses, n e p ouvaient g arantir u ne a nalyse s ystämatique d es t ämoins a rchäologiques, l a q ualitä d es s ignes d iagnostiques ( les f ormes e t l es d äcors c öramiques) a utorisait v öritablement l eur i ncorporation a u j eu d u r aisonnement a nalogique.

L e s u jet d 'origine s e c omplexifiait .

D ans l es o bjectifs a rrätös p our c e d octorat, l a p öriodisation d es e nsembles i ndustriels d emeure c elle q ui a n äcessitä l e p lus d 'efforts, s inon l e p lus d e t emps. P our c ela , l a r echerche e t l 'interprötation d e s equences s tratigraphiques f ut u ne p reoccupation c onstante , m äme s i c es e xigences n e f urent j amais p leinement s atisfaites e n r aison d e l a f aiblesse d es c orrelations i nter-gisements. L a

p hotographie

a örienne

a

m oyenne

a ltitude

d öveloppge

p ar

J . D assiä, M . M arsac, A . 0 11ivier, L .M . C hampäme e t M . B ernard , r estait p ar a illeurs u n o util i ndispensable a ux c onstructions d es c artes a rchäologiques b ien q u 'elles n 'aient p as s timulö d es s trategies o u d es t hemes d e r echerches p rioritaires. P our n otre p art, l a l ecture s tördoscopique d es m issions d e l 'IGN c onfirma p leinement l a r eelle i nflation d es i ndices d 'enceintes N äolithiques. L e p rivilege o ffert p ar d es c onditions c limato-pgdologiques f avorables d öterminait, a pres

4

l es a nndes d e p rospection , u ne d istribution j ugde n on-aldatoire q u 'il p arait a u jourd 'hui u tile d 'exploiter d ans l a n otion d e t erritoire. Malheureusement, l a d ynamique d u s u jet q ui p renait c orps f ut p arfois p rivde d es a nalyses p onctuelles q ue d es l aboratoires s pdcialis ds n e p arvinrent p as a m ener a t erme. D e n ombreuses e xperiences d chouärent p ar m anque d e m oyens f inanciers o u p ar n dcessitd d 'un i nvestissement e n t emps p ersonnel d isproportionnd a l a d emande. P our c ela , l 'acceptation e n 1 984 d u p rojet A TP s ur « l 'environnement e t rdconomie d u N dolithique a l 'Age d u F er e ntre V ilaine e t Marais P oitevin » , p rdsentä e t c oordonnd p ar J . L 'Helgouach , s e r dvdlait u ne o pportunitd d e c hoix p our d dgager l es o perations p luridisciplinaires i ndispensables. L es r dsultats p rdliminaires d e c es o perations n e s eront d videmment p as d dveloppds d ans l 'dtude q ui s uit. E n r ésumé, l a s ynthäse p räsentde i ci s 'effectuera e n p lusieurs t emps, e n a bordant u ne s drie d e p roblämes m ieux q u 'en d dcrivant u ne s uite d e c ultures. T out d 'abord , g race a ux e nseignements d e l a c hron ostratigraphie d es g isements c lds, u ne r evision d e l a p äriodisation e n u sage d evrait a boutir a l a c reation d e n ouvelles s equences c hronol ogiques. L a d escription d es v estiges a rchäologiques e t l a c reation d 'un c orpus f ourniront u n f aisceau d 'informations s usceptibles d e c onstruire l es s cenarios d es m odes d e v ies p assdes. D ans c ette s econde & tape, o n t entera a insi d e c orrdler l es t dmoignages m atdriels a vec l e p otentiel d es d onndes d cologiques a ctuelles, e mpiriques o u t hdoriques. L es e nceintes f ourniront l a m atiäre d 'un t roisiäme c hapitre q ui s 'appliquera a b rosser u n r ésumé c ritique d es o bservations e t d es c onclusions p ortdes s ur d e t elles s tructures. L es d erniers d evelopp ements s 'attacheront a n e p as s dparer l es p rojets a rchdologiques e t l es p erspectives a nthropologiques i nävitablement t raitd, c 'est-a-dire l 'histoire d es h ommes.

l ides

p ar

l e

s u jet

D 'une m aniäre g indrale, l 'aire g dographique r etenue ( Fig . 8 5) p araitra p lus s ous-tendue p ar l e s emis d es g isements a rchdologiques q ue p ar d es c ritäres t raditionnellement a dmis p our d dfinir l e C entreO uest d e l a F rance ( la L oire e t l a G ironde, l e bassin d e l a V ienne...) m öme s i l 'on r elävera d es c orrespondances a pproximatives e ntre l es u ns e t l es a utres. L a V endde, l e M aine-et-Loire, l es D eux-Sävres, l a C harente e spaces

e t l a C harente-Maritime, l a G ironde, s ont e ffectivement d es a dministratifs v ite r epdrables q ui c ouvrent l e d omaine

d 'dtude. Q uant a ux p aramätres r apportant l a q ualitd d u r ocheux o u d e t el r dseau h ydrographique, i ls s eront d voquds

s ubstrat e n t emps

v oulu p our d dtailler u ne « m oddlisation » d e l 'implantation h umaine a u s ein d 'un ä cosystäme d onnä. B ien

q u 'un

b ref

a per u

h istorique

d dbute

c e

m dmoire,

n ous

n 'aurons c esse d e r envoyer l e l ecteur a ux t ravaux d e c es d ix d erniäres a nndes p our c omprendre c ertains r dsultats a cquis. E n a ucune m aniäre i i n e s 'agira d 'une a rgumentation a d h ominem q ui s e c omplairait a d dnonc er l es f aiblesses d e l 'archdologue e n i solant u n r echerche a ntdrieure q u 'il a ura f ini p ar a bandonner.

s ans

a spect

d e

s a

L a p lupart d es d essins e t d es c artographies s ont i nddits ; v oila d oute l a m eilleure t ransition p ossible p our r emercier m aintenant

l es p ersonnes q ui o nt c ontribud ä l a r ealisation d e c e t ravail. Avant c ela, n ous a jouterons s implement ä l 'attention d u c hercheur q u 'une g rande p artie d es c äramiques s ont f iguräes ä l 'dchelle 1 d ans l es

5

e xemplaires d eposes d ans l es b ibliothäques d e l a S orbonne e t d e l 'Inst itut d 'Art e t d 'Archeologie p our q u 'il s ubsiste a u m om s u n d ocument d e r eference d e c es o bjets e n g randeur n ature. N ous c onservons l 'experience d e c omparaisons d ifficiles o u d 'estimations f aussees p ar d es r eductions c onsiderables, v oire d es a bsences d 'echelles. N eanmoins, i l e st i ndeniable q u 'un c ertain d egre d e s ubjectivite e ntache l es r econstitutions p roposees i ci, a lors m eme q ue n ous c ritiquons d 'autres r epresentations d e n os p redecesseurs...

*

*

*

*

J e d ois c ertainement a J ose G aranger e t a J ean-Paul D emoule l 'opportunite q ui m e f ut d onnee d e m ener a b ien u n D .E.A . d 'Ethnologie P rehistorique, d ans l e c adre d e l 'Universite d e P aris I . J e l es r emerc ie e n p remier l ieu p our m 'avoir a insi f ait c onfiance. G erard B ailloud a b ien v oulu d iriger c ette t hese e t m 'a p eriodiq uement c onseille d ans m on a pproche d u s u jet, e n 1 982-1983. J e l ui s uis t res r econnaissant d 'avoir s uggere, i ci o u l ä, d es " ouvertures" d ont j 'ai Pu a pprecier l a v aleur a u c ours d e m es e nquötes. M ichel

G ruet

e t

B ernard P assini m 'ont

a ccepte

d es

1 970

s ur

l eur

c hantier d e f ouilles, e n c ompagnie d e M ichel C ottin , e t p our c ela e t p our l ' amitie q u 'ils n ous o nt c onstamment p ortee p ar l a s uite, i l m 'est t out ä f ait a greable d e l es r emercier a u jourd 'hui. R oger J oussaume, e n m 'accueillant d es 1 971 ä N ieul/l'Autize, m 'a s ans d oute a ppris l 'essentiel d e l a p ratique d e t errain . I l s erait p ar a illeurs t rop d ifficile d 'evaluer l a s omme d es a vantages d ont j 'ai P u t irer p arti ä s on c ontact. L 'existence d e c e d octorat t emoigne e n t ous l es c as d es f acilites d 'etude q ui m 'ont e te a ccordees.

o u

Q ue t ous c eux q ui d onnerent l ibre a cces ä d es c ollections p rivees p ubliques e n m e p ermettant p arfois d e f aire e tat d e d ocuments

i nedits s oient r emercies s incärement : N . A ndersen ( Forhistorik Museum — M oesgärd), J . B erret, P . B irocheau , C . e t M . B onnefoy , A . C offyn , R . D ebenat, L . D uport ( depöt d e l a R ochefoucault), D r D uguy ( Mus6e F leuriau), J . G achina ( Musee d e l a R oche C ourbon), J . G aillard ( Musee d e J onzac), D r G auron , G . G endron ( Musee d u P ilori), G . G ermond , J . G omez d e S oto ( Musee d 'Angouleme), D r G uilbert, C . H ebras, J .M . L arge, L . L assarade ( Musee d e P ons), M . L educ, J .P . M ohen ( Musee d es A ntiquites N ationales d e S aint-Germain-en-Laye), J .P. P autreau , R . P olies, M . P restreau , l es a nimateurs d e l a M aison d es S ciences e t T echniques ä C holet a insi q ue c eux d u M usee d e M auleon .

G abet m ents

J 'ai e galement c ontracte u ne d ette i mportante e nvers C amille e t M ichel R ouvreau q ui s e s ont s pontanement d essaisis d e d ocup ersonnels i nedits p our l e b enefice d e n otre r echerche. C ette

r econnaissance v a a ussi a C laude B urnez. D ivers s pecialistes e minents, s ollicites p arfois d e f agon n aive, o nt b ien v oulu c onsacrer u ne p artie d e l eur t emps d e t ravail ä d es a nalyses e t ä l a c ommunication d 'informations o riginales : M . A llard

6

( Centre d 'Etudes N ordiques — Q uebec), Y . B arron ( Laboratoire d e b iolog ie v egetale — P oitiers), V . B orgne e t M . C hevallier ( Laboratoires d e b io-gdologie e t b io-stratigraphie — N antes), B . B ourgueil ( BRGM — P oitiers), M . D amour ( Institut N ational d e l a R echerche Agronomique), J . E rroux ( Ecole N ormale S uperieure A gronomique — M ontpellier), Y . C ruet ( Laboratoire d e b iologie m arine — N antes), M . C ruet ( Angers), P . M arinval ( Museum N ational d 'Histoire N aturelle — P aris), M . M arsac, J . D assie e t M . B ernard ( photographies a eriennes), H . P lisson ( Centre d e R echerches P rehistoriques — P aris I ), M . P lus ( Photothäque d e l 'IGN — S aint-Mande). L es e tudiants-chercheurs e t l es m embres d e l 'URA 1 2 n 'ont j amais h esite a d iscuter, a e couter, a . m e p rocurer d es a rticles n on p ublies. Q ue t ous s e s entent c oncernes p ar c es l ignes d 'authentiques r emerciem ents. L es D irections d es Antiquitäs P rdhistoriques d e P oitou-Charentes e t d es P ays d e l a L oire o nt c onstamment f ait p reuve d 'une g rande s ollicitude a . m on e gard . P lus c oncrätement, j e d ois a . J . L 'Helgouach , F . L etterld e t D . B arraud l es q uelques m ois d e v acations q ui c ontribuärent a r endre m ains i nsupportable l a b ase m aterielle. J .J. B eyriäre ( Editions d e l 'Instant) e t N . P ecora ( Societe A lba) m 'ont s ouvent « s ponsorise » a vec u ne e vidente g endrosite. C . S carre, e n a cceptant n otre a ssociation , a f ourni e n p artie l es m oyens f inanciers s uffisants a l a r ealisation d es s ondages a rcheologiques d e l a M astine. D . S emin , c onservateur d u Musee d es S ables d 'Olonne, s ait a q uel p oint s a l iberalite s 'avera d ecisive d ans l es d erniers m ois d e 1 985. V eronique C assen n 'a p as h isite a p rendre s ur s on t emps d e l oisir p our a ssurer l a f rappe d u m anuscrit. J e l 'en r emercie i nfiniment c omme j e r emercie m es p arents q ui m 'ont n aturellement s outenu d ans c ette e ntreprise. J e d ois f inalement a C hristine B ou jot s on a ctivite d e t errain , u ne r eflexion p ersonnelle, l es e ncouragements, l a c onfiance, s ans l 'aide d eterminante d esquels c ette e tude n 'aurait j amais vu l e j our.

7

1 . L ES S EQUENCES CH RONOLOG IQUES DU I VE ME M ILLENA IRE AV . J .C .

Quand

i i

s 'agit

d 'analyser

p roduction c eramique, r elations

s tratigraphiques

l 'elaboration d eux

i ntuitive

a pproches

s ont

une

l a r echerche, d e

r ealite

o ffrent t ypes

a revidence

a ussi

c omplexe

q ue

l a

l a r econnaissance e t l ' adoption d e u n

e n vue b ien

a vantage

d 'une

i ndeniable

c lassification .

c onnues,

i l

s ubsiste

s ur

S i

l es

c hez

l es

t enants d e l a c hronostratigraphie un a p riori d efavorable s ur l 'ordre t ypologique ; i nversement, l a p eriodisation a rtificielle e tablie a vec d ifficulte

p ar

d es

c hercheurs

q ui

s edimentations v erticales

o u a t oute

u n

r enforcer,

a cquis

r eserves u nites

f ies l es

q ue q uant

l 'on

d es

p euvent

j ustement

s tratigraphie m ais

q ui

e nsembles

a cceder

«h orizontale

s uscite

e n

d 'objets

r etour

a ssocies

a ux

» e st d es

a d es

l ithologiques p arfois p erturbees.

C e c hapitre p ortera u n s oin i nventories, m ais e galement

p articulier a ux c omblements s tratia ux l iaisons d e r essemblance e ntre

t ypes d e r ecipients c eramiques e t l eur t raitement d ecoratif . C .

l 'outil e spaces p lus

B urnez

e t H .

C ase

s tratigraphique d e

r ecoupement

g rande

p artie

g igue e t d onc p lus

C .

d olt

a l 'homogeneite

n e

d e

e urent q uand

e ntre l eur

l es

p leinement c onscience i ls

p rojetärent

e nceintes

I e t

l e 1 1

a rgumentation n 'en r este

d e

l a

f orce

d egagement

d es

M atignons.

p as m om s

d e d es L a

t ypolo-

f ragile.

Un r appel s ynthetique d es r eflexions e t d es c onclusions d e B urnez s ' aväre m aintenant n ecessaire a vant d e f ormuler d e n ouvelles

p ropositions

s ur l e d ecoupage d u t emps.

9

1 . 1.

Une

terminologie

dans

la

litterature

archeologique

regionale D ans

l e r epertoire a ctuel d u v ocabulaire m is a l a d isposition d es

a rcheologues

d u

C entre-Ouest,

d e c aracterisation g enerale l ence

d es

a insi

a d es

m ots

e xistants d te p .

l e

d e

d epart

A l eur t our,

d e

d e

s ous-groupes

d e V ent

o u d es

d 'appellations

n e

f ran9ais

» ,

« c ycle

d evoir

r ien

d 'une p art,

n ombreuses

Burnez.

o u

L 'equiva-

» s 'applique

a ux

g roupes

p re-

e t d 'autre p art a yant

r amifications

» ( C.

l es c ivilistains d es M atignons,

d 'Artenac, e n c ontact i ndividualises c omme l e p art d ominante

« f amille

p araissant

t erritoire

t ermes

i ntroduits p ar C .

« c ivilisation » ,

« e nsembles

s ur l e

p oint

1 1).

l a p lupart d es

f urent

B urnez

1 976,

d e P eu Richard o u

a vec d 'autres e nsembles a pparemment b ien C hasseen o u l a S .O.M . p rovoquent l 'emergence

« g roupes

d e

i nfluences

m utation » d ont

r espectives

o u d u V ienne-Charente p ar

i l

f audra

d efinir

l a

:i i p ourra s 'agir d u M oulin

e xemple.

E nfin ,

d es

s eries

l imitees

( ceramiques l e p lus s ouvent) d ont o n n e p eut c erner l es a ffiliations d irectes s eront m arquees, e n a ttente d e n ouvelles d efinitions, p ar l 'emploi

d 'un

« t ype

»

( type

d e

T aize)

r appelant

a u

l ecteur

l e

c ontexte a rcheologique p recis. S i

C .

B urnez

d ifferenciation

a ccorde

u ne

t erminologique

v aleur d u

c hronologique

«N eolithique

» e t

c ertaine d u

a .

l a

« C halcoli-

t hique » , d es t ravaux r ecents p laident e n f aveur d e l ' unite d es s truct ures t echno-economiques d u I Väme m illenaire a y . J .C. ; l 'importation s poradique

d 'objets

l urgie

j ustifient

n e

g roupes A rtenaciens

m etalliques ( C.

c rivant a une e tude d e 1 979)

o u e n n e

n aitre

a

p artir

d ecoupage

e t

l 'absence

l 'appellation

B oujot,

1 982 b ,

d e

q ui

c elui-ci

d es h ommes

n ous

d 'une

v eritable

«C halcolithique

p .

8 2).

r epäre

u ne ( C.A .

p reoccupe

d e

p erd

a lors

( J.C.

m inimale

1 981, d e

l es

e n s ousG ardin ,

recriture p our r econ-

H istoire M oberg ,

m etal-

» p our

P ar a illeurs,

l 'Histoire d es h o mes d 'autrefois

c onsentant q u 'au s eul

l 'Histoire m aximale l e

p as

i ntegree

s eminaire P ARIS I ),

s on

i nteret,

m eme

s 'il

s uffit d e s 'entendre s ur l es d efinitions. E n r evanche — a ucune c ulturel

— e t c o me r elevant e n l a m atiäre d 'un l arge c onsensus

d efinition n e

s ous-tend

t raditionnellement

O n s e b ornera a r etenir,

l es

u sites

d ans

n otions

d ans

l a

d e

c ulture

l itterature

u ne p remier t emps,

l e

o u d e

g roupe

a rcheologique.

s entiment g eneral

d 'exploiter u n c oncept o peratoire s imple e n a nalysant l es t emoins d e l a p roduction m aterielle d es h ommes,

u n r esume t ronque d e

- 1 0

-

l a « C ulture

» .

1 .2.

Les

1 .2.1.

definitions

C 'est

p ar

G arn)

c onduit

d ans

C .

Burnez

L e g roupe d es C ous — L e C hass6en d e L ux&

( groupe l e

de

l e

a nalogie

q ue

a s ouligner

C entre-Ouest

p orterait

p as

s eptentrionales. Burnez

n 'en

r attache

a vec

l 'auteur d e

d its

l a

d efinir

S ans

a ucune p as

d e

F rance

l es

a l 'ensemble

c irculaire

«N eolithique

l 'existence

e ncore

d emeure

un

s ouhaite

d ont

s erie

a insi

l a

» ,

» a rmoricain

d es

C ous

humaines

p roduction

d es d e

c eramique

l es

d olmens p lus

d iagnostique,

C .

a vancee

a c ouloir

a nciens

n e

c hasseennes

l 'hypothese

l es

: c ela

i mplantees

t raditions

v eritablement

c onvaincu

c ongu

«A tlantiques

g roupe

s ocietes

s tigmates

m om s

p rimaire

l e

e t

d ans

e t

c hambre

l e

c adre

t ypologique b reton . P ar t ion

c ontre,

d e

l es

o bjets

C hassey » o u

f ournissent l es h omogene

d ans

f undraires

p lus

e lements l equel

t els

q ue

a l a

a u

d u

C hasseen

« c ivilisa-

t ype

d e

L uxe

s atisfaisants a l a c onstitution d 'un c omplexe s ignale

d olmens

d e

L uxe

d es

h abitats

a ngoumoisins. ( figures

e t

d es

e spaces

R emarquons c ependant q ue

g dometriques

p ointillees

a vant

s e c antonne a ux s euls v ases-supports c irculaires.

C hronologiquement, m ents

a ttribuables

l 'auteur

l es

l a d ecoration d u t ype c uisson)

d irectement p recisement

s ur

l a

c eramique

l 'auteur

n e

p eut

i mpressionnee,

c onstitution d u g roupe d es

C ous m ais

p arler,

d es

p ar

a ntecedents

i l s uggäre

f aute

d e

d ocu-

p ossibles

a l a

i ntuitivement une

c om-

p osante m eridionale. L 'absence d e d atations r adiocarbones p our s ituer l es d eux e tats s uccessifs d u N eolithique m oyen d u C entre-Ouest n e l 'empeche p as d e p roposer u ne p eriode p lausible a llant d e

l a f in d u I Veme m illenaire

a u

m ilieu d u I IIeme m illenaire B .C.

1 .2.2.

L es c ivilisations d es M atignons e t d e P eu Richard

L es m ateriels a rcheologiques d es d eux s ites d u C ognagais ( Charente) s ervent

d e

base

t ypologique

p our

r ecenser

l es

e ventuels

g isements

Matignons d e l 'aire g eographique e tudiee : l e s ite e ponyme d es M atignons e t S ouberac a G ensac-La-Pallue. L a

/* Partition

o bservations

d e

C .

d 'ensemble B urnez

q ui

e xprimee a dmet

a lors

u ne

d enote

o ccupation

l a

q ualite

a llant

d e

d es

l 'ile

d 'Oldron a u C ognagais a vec u ne e xpansion d ans l e L ibournais. T res m oyen

d e

v ite, t rois

d 'elements e thnique

d u

d e

c ette

d e

t ravail

t erritoire

t otalement

m illenaire B .C. d 'un

l 'origine h ypotheses

g roupe

e tranger

; e nfin ,

e tranger

n ational a ux

« c ivilisation » e st : u ne a ctuel

n aissance ;

t raditions

r etracee

l ocale

l 'arrivee

d 'un

d omestiques

a u

a p artir d u

g roupe 'W ine

l a c onstitution d 'un e nsemble o riginal c ompose

i nfluence

p ar

d es

p opulations

r egionales

f ixees

a ntgrieurement . I i e st v rai q ue l es t rois c as d e f igure p rgsentgs r gsument i nvariablement l es p reoccupations O ngrales d es a rchgologues p rivgs d e t gmoignages d irects. D 'emblge, l es i nfluences c hassgennes, a u s ens l arge d e l eur a cceptation , n 'gchappent p as a u p rghistorien q ui c onstate d 'indgn iables r approchements a vec l e c ycle C hassgen e t l e «N golithique p rimaire » A rmoricain : l es b outons a p erforations d oubles e t s ousc utangs, l es c aränes e t g paulements v rais s ur d es g cuelles, e tc. L 'apparition d e s emblent m algrg

f onds p lats e t l a d ecoration v erticale e n r elief l ui t out e n r upture a vec l es c ontextes c ites, v oire a vec

c elui d e l a S eine-Oise-Marne. L a r echerche d es a scendances p ossibles h ors d u t erritoire n ational, e ncore m al c onnues a u d ebut d es a nnges s oixante, l 'amene a g tablir d es a nalogies d e f ormes c gramiques a vec c ertains d gpöts f ungraires d es s gpultures m ggalithiques d e l ' Alentejo, a u P ortugal. C ependant, i i r enonce a l 'gventuelle f iliation e xotique d evant l a m asse d es d iverg ences d es g quipements m atgriels r espectifs. I l c onserve n ganmoins l 'esprit c ette a mbiance m gridionale p our l ancer u ne hypothese s elon l aquelle « u n g roupe, p robablement d e p eu d 'importance, a yant p ris p ied

s ur

l a

c öte

S aintongeaise

e st

e ntrg

e n

t hiques d es C ous... u ne f usion s 'est o pgrge d u f ond c ulturel i ndigene » ( 1976, p . 1 47).

c ontact

a vec

a ux d gpens

l es

N goli-

p rincipalement

C eci e xpliquant c ela , l a q u f te d es s timuli i ndispensables a l 'glab oration d u g roupe d es M atignons s era r gsolument o rientge v ers d ans l a c ontinuitg d u r aisonnement p rgcgdent ( dans l e c ours d e l 'ouvrage), e t s ur l es b ases d uquel l a g gngration d es s ocigtgs d u M o nt hique M oyen F rangais s erait d ue e n p artie a ux i nfluences e xtgrieures e t m gridionales e t p robablement i ssues d 'Espagne o u d u P ortugal. Au r egistre t ypologique,

l a p roduction c gramique A rmoricaine

o ffre

d es p oints d e r essemblances q u 'il f aut p ourtant r gsumer a l a v erticalitg d e l a d ecoration e n r elief . L 'analyse d es r eperes c hronologiques a u s ein d es c ivilisations b retonnes p ermet d e c oncevoir u ne c ontemporangitg e ntre c eux-ci ( Kerugou , n on e ncore d gfini, e t l 'apport C roh-Collg s ur l 'ornementation) e t l e g roupe S aintongeais. D 'une m aniere e ncore t res i ntuitive, i l p ropose d onc l a s ource g trangere p our e xpliquer l a f ormat ion d es g roupes c ötiers d 'Armorique, u n g roupe e thnique q ui o ccasionn erait g galement l a c onstitution d u n ouvel e nsemble s ur l e C entre-Ouest e t

d ont

l a

s obre

d ecoration

p ar

r ajout

d e

p äte

n e

s erait

i ci

q u 'un

«p ale r eflet » d es t gmoignages a ntgrieurs. C onnue d epuis l e X IXeme s iècle, l a c gramique d u P eu Richard e st , e n o pposition a vec l 'ornementation d es M atignons, a isgment r epgrable s ur l e t errain e t d ans l es v itrines d e M usge. I i n e f ait a ucun d oute p our C . B urnez q ue l 'gtonnante v arigtg d es r gpertoires d gcoratifs e t l eur g rande o riginalitg p armi l es t ableaux s ynthgtiques d u N golithique f rangais f ont d u P eu-Richardien u n p hgnomene q uasi m igratoire d e s es c onstituants ; u n a uthentique p ool s 'impose e n p eu d e t emps ä d 'autres e migrants, l es Matignons,

c ulturel e n p lace

s ur l es r ives S aintongeaises e t r epoussgs v ers l 'intgrieur . E n t enant c ompte d 'une d atation r adiocarbone ( sans i ndications s tratigraphiques d u p rglevement) d u c amp I d es M atignons ä 2 6 00 B C e t d e c elle d e l 'enceinte M oulin d e V ent d e B iard ä 2 4 00 B C, l 'auteur i nsinue u n

- 1 2

-

hypothdtique d dbarquement P R e ntre 2 6 00 e t 2 4 00 B C. I l r este p ar a illeurs p ersuade q ue M atignons e t P eu-Richardiens o nt c onstruit e t u tilis6 d es e nceintes d e f oss6s, h abitats d 6fensifs.

1 .2.3.

L e g roupe d e R oanne

R econnaissant

l a

f aible

r eprdsentativit6

d es

v estiges

a rchdolo-

g igues d 'une f osse n on h omogene d e V illegouge a R oanne ( Gironde), C . B urnez n 'en d 6finit p as m om s u n g roupe c ulturel d ans l e L ibournais d ont l es l iens d e p arentds r envoient a Pdvidence a ux M atignons, m ais d ont l es 6 16ments r attachables a u M oulin-de-Vent s ont e ncore p lus m arques. D 'oü s on e mbarras d evant l a v olont6 d 'dtablir u n p rocessus d e mutation a vec l e P eu-Richardien ( PR) o u l e M oulin-de-Vent ( MdV). D ans l e p remier c as, i i f aut e nvisager u n p hdnomene i dentique a c elui, c ontemporain , q ui e ngendre l e M oulin-de-Vent. M ouvement i mprobable a u vu d es r dsultats t rop s emblables : l es « c upules » , c opies d es f igurations a nthropomorphes c lassiques P eu-Richardiennes, n e p euvent m anifestement s urgir a p oint, d 'une m aniäre c oncomitante, d ans d eux e spaces d istincts. D ans l 'autre c as, s eule l 'absence d es p ergoirs t ypiques t ranchera d 6finitivement p our d viter l 'assimilation d e R oanne a u M oulin-de-Vent .

1 .2.4.

L es g roupes d e m utations

:M oulin-de-Vent e t V ienne-Charente

T res v ite, C . B urnez e st f rapp6 p ar l es s imilitudes e ntre l 'ensemble n ouveau q u 'il d 6finit e t c ertains t hemes o rnementaux d es c dramiques P .R . «c lassiques » . I i d 6gage c ependant u ne s omme d e d ifferences a u n iveau t echnologique ( technique d u r elief s 'opposant l a d ecoration e n c reux) e t s ur l a d istribution v erticale d es m otifs M oulin d e V ent e n c ontraste a vec u ne o rganisation h orizontale c hez P eu Richard . L 'usage d e l a t echnique d ecorative d u r elief e n s urimp ression a l a r dpartition p rivildgide d es g isements M d V d ans l 'aire g dographique « r dservde » M atignons s uggere a u c hercheur u ne a scend ance p lausible a u s ein d e c e d ernier g roupe. L es c onvergences s ignaldes p lus h aut e ntre P R e t MdV n e r efleteraient e n d efinitive q u 'un p h6nomene d e c opies p rovoqudes p ar u ne « c ontamination » ( ibid ., p . 2 14) d e l a f amille S aintongeaise. A l eur t our, l e g roupe d e M oulin d e V ent e t l a c ivilisation S .O.M . p articipent f ortement a l a c onstitution d u V ienne-Charente. Au p remier c ourant, B urnez r apporte l es c upules e t l a d ecoration e n r elief d es v ases d 6couverts e n c ontexte f undraire a u s ein d es a rchit ectures m dgalithiques. A l a s econde s phere d 'influence s ont r apport6s c ertains r ecipients a r dtr6cissement p re-oral, d es p ointes d e f leches p ergantes ( losangiques) e t d es p oignards e n s ilex i nconnus e n c ontexte P R ,

d es

p endentifs

a rciformes,

e tc.

O n

d 6gagera

d eux

p driodes

: l a

p remiere, « p rd-campaniforme » , 6 1aborde a l a p driphdrie d u m onde P euR ichardien , e n p leine 6 conomie n dolithique l a s econde s ubissant l 'influence c ampaniforme — l a q ualit6 d e l a p roduction c dramique y e st q ualifide d 'extrdmement m ediocre. E n f in d e c ourse, l es a pports m obiliers s ensiblement, t ou jours e n c ontexte f undraire.

- 1 3

-

a rtenaciens

p rogressent

1 .3.

Une päriodisation

actualisäe

D ans l 'ddition d e 1 976 d u «N dolithique e t C halcolithique d u C entre-Ouest d e l a F rance » , l a p ost-face d e J .P . M ohen c onfirme l 'adh6sion g dndrale d e l a c ommunaut6 s cientifique a ux «g randes c ultures » d 6finies p ar C . B urnez. A insi, l e P eu-Richardien d it «c lassique » e st _ b ien c ontemporain o u s uccede i mmddiatement a u g roupe d es M atignons ; i l e n v eut p our p reuve l es s tratigraphies d es f ossds d e l 'enceinte d e C hez-Reine a S emussac. C e P R I , q ue J .P. M ohen d 6fin it ä S emussac, d volue v ers u n P R I I q ui i ntägre l es f acies c ontempor ains c ontinentaux ( Moulin-de-Vent) o u G irondins ( groupe d e R oanne). P ourtant, i i n 'est f ait a ucune m ention , d ans l a m ise ä j our e t l 'actualisation p r6c6dente, d es t ravaux d e J .P. P autreau ä l a S auzaie ( Charente-Maritime) p ublids a vec d iligence e n 1 974. D es r elevds s tratig raphiques p récis, q ui n e s ont p as p our u ne f ois l e f ait d es c omblements d 'une d ynamique m al c onnue d es f ossds d 'enceinte, s ont a lors d dcrits e t l es v estiges a rchdologiques a ssocids p ermettent ä l 'auteur d 'individ ualiser u n n iveau d e b ase M atignons i ncontestable o ü l 'on r emarque a vec i ntdrdt l es c upules d u P R I I, e t u n n iveau d e t ransition d it « P euR ichardien l a » , s us-jacent.

d e

s ans

t race

d es

6 16ments

t ypiques

d u

P .R .

c lassique

E n 1 976, l es d iffdrentes s yntheses r egionales r egroupdes a u s ein l a « P rdhistoire F rançaise » n e s emblent g uere a ffectdes p ar l es

i ncertitudes i ntroduites p ar l 'auteur p r6c6dent, s i c c n 'est l 'idde l atente q u 'une e volution d es s ocidtds i ndigenes r emplacerait a vantag eusement l a c on jecture f acile d es d dbarquements e xotiques s uccessifs. R . J oussaume a ctualise a insi l es s equences c hronologiques p ar a ddition d e m ateriel n ouveau p our l e g roupe d es C ous ( une a bondante s drie d e v ases ä c arene h aute), o u p ar s oustractions d '616ments a rtenaciens d u g roupe V ienne-Charente. J . R oussot-Larroque d met q uant ä e lle q uelques d outes s ur l a v alidit6 d u g roupe d e R oanne e t p r6fererait y d istinguer d es 6 16ments M atignons e t P eu-Richardien I I a vec l es d 6cors d e M oulin d e V ent. D ans l 'imposante s ynthese d e s es t ravaux a ntdrieurs,

R .

J oussaume

p ublic e n 1 981 u n d tat d es c onnaissances d u M dsolithique a u B ronze A ncien s ur u ne a ire g dographique r estreinte. O n e n r etiendra p our n otre p ropos l a c ontemporandit6 a dmise e ntre l es g roupes t ardifs d u C hassden a tlantique e t l es e nsembles M atignons/Peu-Richardiens. E n r dponse a ux d dveloppements d e c c d ernier a uteur q ui c onfortent e n d efinitive l a t rame d tablie p ar C . B urnez, p . 1 47) d iscute l es s equences e n u sage e t r eleve

G . B ailloud ( 1983, l a c onfusion e ntre-

t enue e ntre l es d tapes a nciennes e t r dcentes d u P eu-Richardien . D 6jä, e n 1 982, C . B ou jot d 6nongait l es « v ides » h istoriques i ncomprdhens ibles d ans l ' utilisation o u l a r dutilisation d es d olmens a ngoumoisins p ar l es s ocidtds d es M atignons e t d e P eu Richard ( C. B ou jot. 1 982, p . 8 2). D ans l e c adre d u s dminaire 1 982/83 d e l 'Universit6 d e P aris I , n ous t ombions d 'accord p our r eviser l a p driodisation d u lye m illdnaire a y . J .C., t out e n d valuant l es c onsequences s ur l 'ensemble d es i nform ations d irectes o u i ndirectes ( essentiellement l a l iaison e ntre l e m dgalithisme

e t

l 'apparition d es

b eaucoup p lus v aste t hese e n c ours).

q ue

l a

s eule

e nceintes r egion

- 1 4 -

d e

d u

f oss6s)

d ans

C entre-Ouest

u n ( C .

e space B oujot ,

1 .4.

Les

1 .4.1.

donnöes

chronostratigraphiques

effectives

L a S auzaie

L e g isement a rchdologique d e l a S auzaie s ur l a c ommune d e S oubise ( Charente-Maritime) p rdsente l 'int6r6t m ajeur d e s equences s tratigrap hiques c ouvrant l a t ranche c hronologique r etenue d ans l e c adre d e n otre r echerche. S i d e n ombreux f ouilleurs e ntam6rent o fficiellement o u c landestinement d es t ravaux d e s auvetage o u d e c ollecte s elective, s eul J .P . P autreau p ubliait e n 1 974 u n d ocument s ur s es p ropres i nvest igations d e l 'ann6e, d onnant p ar l a m dme o ccasion u n c ompte-rendu i llustr6 d es i nterventions d u C lub a rchdologique d e l 'Ecole d es F ourriers, d u g roupe d 'Archdologie Antique d e l a M aison d es J eunes e t d e l a C ulture d e S aint-Germain-en-Laye e t d e l ' Association R empart . C . G abet, l 'instigateur d es c ampagnes s uccessives, e t J . G achina , q ui p articipa 6 galement a vec s on d quipe a ux f ouilles d e 1 970 a 1 973, c onserv6rent u n m ateriel a rchdologique a bondant q u 'il f allait a nal yser. L es s urfaces o uvertes a ux d 6gagements m anuels f urent t rop r estreintes p our r estituer d 'dventuelles s tructures d 'habitats. G achina e t P autreau ( 1974, p l. 7 9 e t 8 0) i nterprdtaient a insi p lusieurs a ccumulations d e p ierres c omme t dmoins d e p arois e n p ierres s 6ches m ais l es c ontraintes f urent t elles q u 'aucun d dcapage h orizontal 6 1argi n e p ut a ccr6diter l 'hypoth6se, c ertainement j uste, d 'une o rgan isation d e l 'espace d omestique. C 'est d onc l a r econnaissance d e c omblements s tratifies e t p lus e ncore l a r epetition d 'observations s tratigraphiques p ar d iffdrents c hercheurs q ui f ont d u s ite d e l a S auzaie l e t errain i deal p our 6 1abor er une p driodisation . L es t ravaux d e G abet, G achina e t P autreau d e 1 969

a 1 974,

e t

l eurs

r elevds

d es

d epots

s uccessifs

p idgds

a u

c reux

d es f osses e t d epressions, s eront r 6v6lds d ans u n p remier t emps ; u ne s ch6matisation g dndrale d es u nites l ithologiques d 6crites p ar c haque r esponsable d e f ouille p ermettra u ne m ise e n c orrelation d e c ellesc i ;e nfin , l a p roduction c dramique r estitude p ar E nsembles o u Unites c hronostratigraphiques a utorisera l a r ealisation d e t ableaux s ynth6t iques d es f ormes e t d es d 6cors a uxquels n ous d evrons n ous r 6f6rer p ar l a s uite, d ans l es m dandres d u r aisonnement a nalogique, e ntre g isem ents r etenus,

1 .4.1.1.

e t d ans u ne a ire g dographique a d elimiter .

G abet 1 969

E n 1 968, u n p rojet d e c onstruction d 'une B ase E cole d 'Aviation a vec p iste d 'envol d tait e nvisage s ur l a c ommune d e S oubise f ace R ochefort/Mer. C . G abet, a lors p resident d e l a S ocidt6 d e G dographie d e R ochefort, a vertit i mmddiatement M . G uillien , d irecteur d e l a C irconsc ription d es Antiquitds P rdhistoriques d e P oitou-Charentes, d u d anger q ue

r eprdsentaient

c es

f uturs

t ravaux

- 1 5

-

d ans

u n

p drim6tre

o ü

s e

Im

4

4

- - - - - - - - - - -I IM I U M M IZ I OM M 1 1 1 1 13 1 1 1 1 M BO I M I UB - - - - - - - - - - --

0

OABFT

1 969

LA 0

Lege nds

des

S A U Z AIE co lonnes

s tretigrephi que

GARET 1 9 7 1

T e rre

I l llIl ; I 3 ., 1 , 1 11 11 , 11 ,

b rune

T e rre

b run-rougea t re

Ca l l loul ls Im

Im

T erre

1 . 2

nome

Va lves

d e

r no l lusques

2 .3 .

T erre

ouna t re

3

Lenh l le

22 . 2 . 1 . 2 .2 2 .3 2 .4 ,

Z

T I M

-S o l"

a rcheo log tque

4 Sab le

r ube l la s ten le

0

M .J .C .

C endreuse

GACH INA

1 970

g r It ie c endreuse

1 971 T erre

S loe n ode

A rg I le b rune

A rg i le

r ougei t re

A rg l le d 'a l terehon Im

Im

1 . 2

i ii-E F . 1 " 1‘ " I B M

Rocher

2 . 1 . *

2 . 2. 2 .3 . 3

4 .

S . -

- - - - - - - - - --

a l IZ IM M N I Ma im m il im m i m i mmo m m i mm . ROBERT 1 972

a na tli M -1 1 11 1 1 - 1 1 1 1• 1 -1 • 1

-1 1 1 1• 1 1 1. 1 1

M E N f le f li n -1 11 13 -31 1 1 1 1 1 MM I l l 1 1. 8 11 11 .

-

-

-

0

0

PAUTREAU

F ig.1

1 974

— C 14

C .

d ressaient e ncore d eux d olmens a ngoumoisins c lasses a l 'inventaire d es M onuments H istoriques ( u s f urent d 6truits p ar l a s uite...). D e

f 6vrier a o ctobre 1 969,

G abet

i ntervint

s poradiquement

a utour

d u d olmen A e t d u d olmen C , s e r gservant l a p ossibilit6 d 'une f ouille i nterne p lus c omplete d es d eux m onuments a l 'occasion d e l eur d 4placem ent p r6vu a vec l es a utorit6s m ilitaires. D es t ranch6es f urent m at6r ialis6es

a utour

d u

d olmen A e t

l es

d 6capages

s ans v eritable e nregistrement d es d onn6es a u jourd 'hui l e r epgrage d es o bjets d 6couverts.

h orizontaux

e ffectu6s

n e p ermettent p as L 'auteur d u r apport

s ignale l a p resence i ndiscutable d 'un t umulus a ras6 d ans l a t ranch6e s ud e t d 'une t able d e c ouverture t rainee a u s ol a l a p 6riph6rie d u c airn . L e vase n ° 5 , f ig . 3 , p roviendrait c ertainement d e l 'int6rieur d e l a c hambre p uisqu 'il f ut r encontr6 d ans l es d 6blais r ejet6s p ar d 'anciens f ouilleurs d u d olmen . C 'est a p eu p räs l a s eule i ndication q ue n ous a yons p our l a m asse d es v estiges a rchgologiques r ecueillis t out a u l ong d e l a t ranchge s ud . U n d etail c ependant d u r apport e st a m entionner : s i C . G abet s ignale d e l a c gramique e t d es 6 clats d e s ilex a u-niveau d u t umulus, c 'est-a-dire d essus m ais 6 galement d essous l es m oellons d e p ierre, i l i nsiste s ur l e f ait q ue l e v olume c 6ramique P eu-Richardien s 'accroit s inguliärement u ne f ois l es l imites d u c airn d 6pass6es v ers l e s ud . E n c ontradiction a vec l es p ropositions d u f ouilleur, n ous p ourrions c onclure q ue l 'absence d es d 6pöts a nthrop iques m is e n p lace a u P eu-Richardien c lassique a l 'emplacement d u t umulus s igne l 'antdriorit6 d u m onument m 6galithique s ur c es m gmes d 6pöts. Une

t ranch6e

O uest,

u n

s ondage

N ord

e t

u n

s ondage

E st

m engs

a utour d u d olmen A n e d onnärent a ucun m obilier a rch6ologique s inon d es p halanges bumaines r ejet6es s ur l e c öt6 o uest l ors d 'une a ncienne e xploration d e l a c hambre. L a b ase d 'un p ilier f ut r etrouvde a u d ebut d e l a t ranchde E st. A 7 0 m a l 'ouest

d u

d olmen A ,

C .

G abet

f ouilla

l es

a bords

d iats d 'un b loc d e p ierre i mposant ( 2,35 m x 1 ,40 m x 0 ,60) l e s ol e t q ui r epr6senterait l e t roisiäme d olmen c ite p ar a uteurs a pparut

i mm6-

g isant s ur d iff6rents

d u s iècle d ernier. Autour d u m onolithe, l e s ubstrat r ocheux t räs v ite s ous l a c ouche h umifäre e xception f aite s ur l e c öt6

s ud o ü l e r oc c ompact n 'est a tteint q u 'ä l a p rofondeur d e 1 ,20 m . D ans c ette f osse q ue l a f ouille n e d glimita p as, o n d 6gagea u ne d alle 6 quarrie ( 1,60 m x 0 ,85 x 0 ,60) o ü l e t ravail d e p iquetage a pparaiss ait n ettement e t d ont l e b on 6 tat d e c onservation d es t ravaux d e f inition t ranchait a vec l e b loc d e s urface, c eci e n r aison d e l 'enfouissement p rotecteur d ans l es s ediments. C ette d alle q ue G abet a ssimile a vec j ustesse a u n p ilier d e d olmen r eposait o bliquement d ans l a d epression e t e n t ouchait l e f ond . N ous s erions t ent6 d e v oir d ans c ette e xcavation e t c e p ilier a bandonn6 l es t 6moins d 'une c arriäre d 'extraction d e m atdriaux p our l '6dification d 'un d olmen . D ans s es n otes d e t errain e t d ans l e r apport a dress6 ä l a D irect ion d e P oitiers, C . G abet d 6crit u ne s equence s tratigraphique q ui «m anque d e n ettetg » s elon s es p ropres t ermes : C ouche 1 — 0 ,20 m d 'une c ouche s uperficielle, C ouche 2 — 0 ,50 m d 'une t erre b run-noir c hargge d e m oellons n e p araissant p as d 'extraction l ocale. L e m ateriel a rch6ologique e st a bondant e t s e d istribue p ar « n iveaux » s ans q ue c eux-ci

-1 7

-

0

1 0cm

LA

F ig. 2

SAUZA IE

( B DOLMEN E I

I 1 5

s oient m is e n e vidence. A ctuellement, c es v estiges c dramiques e t l ithiques P eu-Richardiens s ont e tiquetes « D olmen I II » o u C d ans l es r eserves d u Musee d e l a V ieille P aroisse ä R ochefort s ans d tre d ifferencies d es o bjets d e l a c ouche 1 . C ouche 3 — 0 ,40 m d 'une t erre t räs n oire a vec « d e n ombreux b locs d e p ierre p oses s ur l eur b ase » . I i s 'agit d u c omblement d e base e t p our c ette r aison l e m obilier c eramique s electionne f ut s auve d e l 'anonymat i l e st i nventorie s ous l 'appellation «D olmen I II — f ond » ( fig . 4 ). S a d escription n ous r envoie a ux t raditions a rtisanales M atignons, o bservations q ue G abet a dmet v olontiers, d ans s on r apport, a u c hapitre d e l a d escript ion d es c eramiques p our l 'annee 1 969 ( empreintes d e v anneries s ur u n f ond ...). E n d efinitive, i l n ous f aut b ien d eduire d e c es r emarques q ue l a p eriode d urant l aquelle f urent e xtraits l es m atöriaux d e c onstructions c oincide a vec u n d epöt d e b ase d ate d u M atignons, a u s ens l arge d u t erme. A 1 0 m ätres ä l'ouest d u b loc d e s urface, u n s ondage d e 3m x 1 m a ffectait u ne e xcavation q ue G abet d ecrit c o me u n f osse d e 1 ,20 m d e p rofondeur m ais d ont i l n e r estitue a ucun p rofil. P ourtant s es n otes e t l e r apport o fficiel t ranscrivent u ne s tratigraphie c omplexe : C ouche 1 — 0 ,25 m v estiges.

d e

t erre

s uperficielle

c ontenant

d éjà

d es

C ouche 2 — 0 ,40 m d 'une t erre n oire c hargee d e p ierres d e p etite t aille m elangees ä u n m ateriel a rcheologique a bondant. «A l a b ase d e c ette c ouche d e n ombreux t essons d e g ros v ases ä p rovisions o nt e te r encontres d isposes ä p lat » ( notes m anuscrites, 1 969). C ouche 3 — 0 ,20 m d 'une a rgile j aunätre. C ouche 4 — 0 ,10 m d 'accumulation d e c oquillages ( patch es e t s crobiculaires) q ui, m algre l eur f ragilite, o nt c onserve l eurs t ests

i ntacts.

C ouche 5 — 0 ,30 m d 'une a rgile b rune r eposant s ur l e b ed-rock . L ä e ncore, l a m ajorite d e l a c eramique e t d u l ithique r egroupes s ous l a r ubrique « D olmen I II-sondage o uest » n 'autorise a ucune e tude s tylistique o u s tatistique e n f onction d es c ouches a rcheologiques d ecrites. F ort h eureusement e t g race ä l a q uasi « s terilite » d es c ouches 5 e t 3 , l es r ares t essons i mportants o u d ecords r ecueillis ä c es n iveaux r espectifs f urent s electionnes d ans u n p remier t emps e t s tockes s ous l 'appellation e xacte d e l eur e nvironnement p edologique d ecrit p ar C . G abet, ä s avoir « t erre j aunätre » e t « a rgile b rune, f ond » . P our c onclure s ur l e s auvetage d e 1 969, n ous r etiendrons l 'intervention s ur l e d olmen A ( ou I ) e t l a r econnaissance d e s on c airn p rimitif e n p ierre. l 'exclusion o bservee e ntre l es v estiges P euR ichardiens ( le P R d es a nses o culees) e t l e p erimätre d u t umulus n ous c ontraignent ä n e p as c onsiderer l eurs a nciens d etenteurs c omme r esponsables d e l a c onstruction d u m onument f uneraire. I i n 'en r este p as m om s q ue l 'espace s epulcral f ut u tilise d ans u ne p driode a ncienne d e l a c hronologie P eu-Richardienne e t q ue s e p osera l a q uestion d e l a s imultaneite d es a ctivites d omestiques e t r eligieuses s ur d es s urfaces j uxtaposees.

- 1 9

-

4

1 0 I

(

7

1 4

LA

SAUZA IE DOLMEN 1 3 ( B )

4

5

7 1 9

1

2 2



F ig.3

•«

= =•••

•= 1 .s .4 10 C M

2 0

D ans l es r estes d 'un t roisieme m 6galithe p ossible, C . G abet r econnait e nfin « q u 'il n 'apparait p as q ue l 'on s e t rouve e n p resence d u t roisieme d olmen » . L a f osse q ui s e p rolonge a u-delä d es d eux m etres d e l a f ouille c onserve, s ur s on v ersant d 6gagg e n b ordure d u m onolithe d e s urface, u n n ouveau b loc d ont l e d egr6 d e p reparation e t d e f inition s uggere u n p ilier d 'un d olmen a ngoumoisin . S on a pparent a bandon s ur l e b ord d 'une e xcavation n ous p orte ä c roire q u 'il s 'agit l ä d u l ieu d 'extraction d es m at6riaux u tiles ä l 'gdification d 'un d olmen . O n r etiendra c omme p reuve a rchgologique l e l ot h omogene e t d iagnostique d e t essons c 6ramiques, e nglob6 d ans l a t erre g ris-noir d u f ond e t q ui d ate l 'abandon d e l a c arriere.

1 .4.1.2.

G abet 1 971

C 'est a u c ours d e l 'annde 1 971 q ue C .

G abet e t D avid f ouillent u n

e mplacement ( le c arr6 7 0 d u c arroyage d u G gnie M ilitaire d ans l a p ublication d e P autreau) d ont l a d enomination « l ocus G abet » s era r etenue p our l e c lassement e t l e s tockage d es o bjets a u Musge d e l a V ieille P aroisse. D ans s es n otes m anuscrites, G abet p arle 6 galement d u « l ocus M N , 2 6, 2 7 » p our c ette z one d u g isement ; l a r 6f6rence ä u n c arroyage p ossible n ous e st m alheureusement i nsignifiante a u jourd 'hui. L es t ravaux d 6buterent p ar u n s ondage q uadrangulaire q ui m it e n e vidence u ne « f osse » d ont l a p ente N ord , l a p remiere d dgagge, d escendait p rogressivement. Une t ranch6e f ut c reusge d ans l a c ontin uit6 d u s ondage a fin d e r etrouver u ne a utre l imite d e l a f osse. L 'excavation d efinitive, u ne t ranchöe d e 1 0 m d e l ong , a ppel6e « l ocus M N , 2 6, 2 7 » , f it l 'objet d 'un r elevd s tratigraphique p récis d 'une p aroi „. I i s 'agit d 'une v eritable d epression e t n on d 'un f oss6 ; a ucune i ndication d es f ouilleurs n e n ous p ermet d e t rancher s ur s on o rigine n aturelle o u a rtificielle. L a d escription d e l a s equence s uit

: ( de h aut e n b as)

C ouche 1 — 0 ,30 m ( 20 c m o nt d isparu a pres u n n ique) d 'une t erre r ougeätre a vec c ailloutis.

d 6capage

m dca-

C ouche 2 — 0 ,30 m d 'une t erre n oire e nglobant d es p ierres c alcaires d e m oyennes g rosseurs, i rr6gulierement r 6parties. L a d ensit6 d es v estiges c Aramiques, l ithiques e t o sseux y e st d gcrite c omme r emarquable. L a b ase p rdsente d es l entilles d e c oquillages g crasis. C ouche 3 — 0 ,15 m d 'une g rises c endreuses. C ouche 4 — 1 p i f tin6

» .

t erre b run-jaunätre a vec d es

l entilles

P arfois r egroupement d e g rosses p ierres.

3 c m

d 'une

t erre

n oire,

t res

s able

b run-jaunätre.

d ure.

« S ol

S terile.

C ouche 5 — 8 c m

d 'un

iges V es t

r ares,

e ssentiellement o sseux C ouche 6 — 0 ,15 m d 'une c ouche t res «M ateriel v an e m ais p eu a bondant » .

n oire,

o rganique.

'une a rgile C ouche 7 — « b ane c alcaire e n p laquettes e nrob6es d r ougeätre

» .

-2 1

-

2

( C ) DOLMEN

1 0c m

0

1 .

F ig. 4

COUCHE

BASALE

I i f audrait a jouter ä c ette d escription v erticale d es l ithostratigraphiques, l e r elevd d e t rois f oyers n otes s ur l e d e G abet, t ous a u c ontact a vec l e r ocher.

u nites d essin

S i 9 0 % d u m ateriel a rchdologique s orti d e t erre n 'est p as r estit uable, n i a l 'horizontale n i a l a v erticale d ans c ette l ongue t ranc hde d e r econnaissance, u ne s election d 'objets c dramiques d dcords n ous c onforte d ans l a s equence ä tablie e n 1 969. C . G abet r econnait e n e ffet l es

c aracteres

p articuliers

d e

l a

p roduction

c dramique

d es

M atignons

( empreintes d e v anneries...) s ur l e f ond d e l a d epression . P ar a illeurs, q uatre r ubriques d e c lassement n ous p ermettront d e r estituer s ans ä quivoque l a s election o pärde e n l iaison a vec l es c riteres d escriptifs d u c ontexte s ddimentologique d noncd c i-dessus.

1 .4.1.3.

G achina 1 970

A l a hauteur d u c arrd 4 6 d u c arroyage d u G enie ( 1974), J . G achina d irigea u n s ondage d e 4 m 2 q u 'il d largit a 1 0 m 2 e n 1 971 e t d ans l equel i l n ota u ne s tratigraphie q ue n ous r dsumerons c omme s uit : C ouche 1 — 0 ,25 m ( + 0 ,35 m d dgagd a u t ractopelle) b run-rougeätre c ontenant d e n ombreuses p ierres. C ouche 2 — 0 ,35 m d 'une t erre m ent d e n ombreuses p ierres.

n oire

g rasse

d 'une

r enfermant

t erre d gale-

C ouche 3 — 5 c m d 'un d äpöt d e c oquillages. C ouche 4 — 0 ,10 m d 'une C 2 C onche 5 — 0 ,25 m d 'une c endreuses.

t erre

n oire.

C ouche

s e

r attachant

ä

t erre b run-jaunätre m älde d e l entilles

C ouche 6 — 0 ,30 m d 'un « r emplissage c onstitud d e p ierres e t d e t erre c ollante b run-rougeätre » . L e h aut d e l a c ouche e st f ortement t ass6. C ouche 7 — s ubstrat r ocheux. J . G achina c onservera ä c haque u nite l ithostratigraphique t dmoins a rchdologiques a ssociös. C eux-ci s ont t oujours i nödits.

l es

L es n iveaux s updrieurs ( 1) l ivrerent u n m ateriel r emanid o ü s e m älaient l es 6 16ments P eu-Richardiens, A rtenaciens, B ronze e t F er. L a p uissante c ouche d e t erre n oire r estitua u ne s 6rie c dramique P euR ichardienne, m ais l es d dcors t ypiques y s eraient p eu r eprdsentds. Un v ase ä d paulement c aractdrise l a c ouche 5 o ü l es d äcors c dramiques s e r dsument ä d es i ncisions h orizontales s ur l a p anse e t s ous l e b ord . U ne h ache b ipenne n aviforme ( Gachina, 1 975, p . 3 79).

p rovient

s ans

c onteste

d e

c e

n iveau

D e m ars ä d dcembre 1 971, l e c hercheur d largit l a s uperficie d e l a f ouille. L a s tratigraphie d emeurait i nchangde m ais u n « d boulement d e d alles a pparut c ette f ois-ci s ur l a p aroi p entue d e l a d epression . J . G achina n 'eut p as l 'occasion d e c erner c es b ribes d e s tructures, l es m anoeuvres d e f ouilleurs c landestins r öduisant s ystdmatiquement n dant t out e ffort d e d ögagement s oigné.

- 2 3

-

2

C42.

1 1

0

S em

A T

DOLMEN I -SONDAGE

LA

4

°LEST

S AUZA I E

( C)

1 5

F ig. 5

C3

C 'est n danmoins d ans c e r apport d 'activitd q ue f ut m entionnd p our l a p remiere f ois u n «P eu-Richardien a ncien » p our d esigner c et e nsemble c dramique s tratigraphiquement b ien d iffdrencid ( C5), e t d ont l es t hemes d dcoratifs s e d dveloppaient ä l 'horizontale d es v ases p ar l e b iais d e l a t echnique d e l 'incision .

1 .4.1.4.

s ur

l es

p arois

P autreau 1 974

E n 1 974, J .P . P autreau , q ui e ffectuait s on s ervice n ational a ctif ä l a b ase a drienne c itde d ans l 'introduction , i ntervenait s ur l e g isem ent e t p ortait l e c hoix d e l 'emplacement d 'un p remier c hantier d ans l a c ontinuitd d e l 'ancienne f ouille G achina . L a s equence s tratigraphique r econnue d ans l es d epressions s ous-sol c oncordait t out ä f ait a vec l es o bservations d e G achina G abet, q uelques c inq a nndes a uparavant.

d u e t

P our r dsumer, l a p remiere p hase d 'occupation p rdsente « u ne f orte i mpregnation d e l a c ivilisation d es M atignons m ais s ous l a f orme d 'un f acies l ocal » ( Pautreau e t a l., 1 974, p . 8 5). P uis l 'auteur d dfinit u n n ouvel e nsemble a rchdologique d e t ransition q u 'il a ppelle P euR ichardien I a «o ü l 'on t rouve l es t echniques v aries e t t ypiques d u P eu-Richardien » ( p. 8 7).

1 .4.1.5.

m ais

p as

l es

t hemes

U ne m ise e n c orrelation d es s tratigraphies

P lusieurs d quipes d e f ouilleurs s ous d es d irections v arides s e s uccädärent s ur l e t errain e ntre 1 969 e t 1 974. N ous d dsignerons l es c olonnes s tratigraphiques s chdmatisdes s ous l e n om d u r esponsable e t s ous l 'annde d 'intervention . C ette v olontd d e s chdmatiser l es s ix r elevds s tratigraphiques d isponibles a ujourd 'hui a pparait r dellement n dcessaire p our m ettre e n c oncordance d es t ravaux i nddpendants d ans l esquels p ointent ä Pdvidence d es c onstantes d ans l es m odes d e c omblement. I l s era b on p our c ela d e n ormaliser l a l ithologiques ( Gasche H . e t T unca . 0 , 1 981).

n umdrotation

d es

u nites

L es c ouches s uperficielles v arient e n p uissance d 'un c hantier ä l 'autre, m ais l e p assage a ldatoire d es p elles m dcaniques n e p ermet a ucune a utre a ppreciation s inon u ne d istinction d es t eintes : b runr ougeätre a vec c ailloutis p our G achina 1 971 e t G abet 1 971, e t b run p our G abet 1 969, M JC S t G ermain 1 970, R obert 1 972 e t P autreau 1 974. D ans l 'ensemble, c es n iveaux p erturbds p ar l es t ravaux a ratoires / * dyel ent

u n m ateriel

R ichardien f inal.

a rchdologique »

d rodd

e t m élange,

d u M ddidval

a u

P eu-

L es c hantiers M JC, R obert e t P autreau d dcrivent d galement u n n iveau p eu d pais d e c ailloutis ä l a base d e l 'ensemble r emanid. I i s 'integre a u c ontexte s uperficiel s uivant u n p hdnomene d e g ravitation d es 6 16ments l ithiques, c omme i l s era m entionnd ä S t L aurent d e l a P rde.

- 2 5

-

4

C3

LA

S AUZA IE

DOLMEN I I - SONDAGE

QUEST

( C )

0

(

1 7

F ig.6

1 0c m

P uis s uccede u ne u nite l ithologique c ommune ä t out l e g isement, o bservee p ar c haque p articipant : i i s 'agit d 'une c ouche d e t erre n oire d e p uissance m oyenne ( et d e f aible ä paisseur — 3 0 c m e nviron) n ettement d ifferencide p ar o bservation d irecte, t extures e t s tructures d es u nites s us-jacentes.

a vec

l es

c ouleurs,

R obert e t P autreau e tablissent r espectivement u ne d ivision e n t rois e t d eux s ub-couches s elon u n e n tere d e c ouleur ( plus o u m om s f oncee). M JC e t G achina n otent p our l eur p art d es i nclusions d e valves d e m ollusques s ur q uelques c entimetres d 'epaisseur. L es s ub-couches e t l es i nclusions s ont e n r elation h ierarchique a vec l a c ouche n oire, e lles p rouvent l a s uccession d es d dpöts m ais l a f inesse d u d ecoupage s tratigraphique s emble p our u ne f ois d epasser l 'appreciation d es t emoins a rcheologiques p uisque c eux-ci n ous r envoient g lobalement e t c hronologiquement a u P eu-Richardien r ecent. L 'unanimite s e f era e galement s ur l a c ouche 3 , g eneralement d ecrite c omme u ne t erre o u a rgile j aunätre d ans l aquelle s 'inscrivent d es l entilles c endreuses. L es t essons c dramiques y s ont d its « r ecuits » s ous l 'action e ventuelle d e f eux v iolents. P our

q ualifier

l a

n ature

d es

m ateriaux

p articipant

a u

d epöt

j aunätre, G abet 1 971 s era t ente p ar l eur a spect « s ableux » . C 'est d 'ailleurs d e s able v eritable d ont i l u sera d ans l a d escription d e l ' unite l ithologique 4 , c ouche d e t ransition a rcheologiquement s terile, a vant l es c omblements s ous-jacents d u g isement. D e s on c öte, R obert 1 972 r elävera u ne s edimentation i dentique d e « s ables r ubefies v ierges » ( P.P. R obert, 1 974 i n P autreau e t a l. 1 974, p . 2 0) s ous l a t erre j aune c endreus z. L a c onvergence d es o bservations s ur l a s uccess ion d e s trates s emblables a ffermit c hronostratigraphique a v enir. P our

c onclure

c e

s ans

d oute p ossible

d es

s imilitudes

v a-et-vient

l ' utilisation

e ntre

c hantiers

d istincts, l a n ouvelle c orrelation a p roposer e st i ntroduite p ar l es d epöts d e b ase r eposant s ur l e r ocher g eologiquement e n p lace o u b ien s ur une a rgile d 'alteration s terile a u c ontact d u c alcaire. I ls s ont c omposes d e t erre g ris-noire c endreuse p our G abet 1 969 ( Dolmen C ), M JC 1 970, R obert 1 972, G abet 1 971 e t P autreau 1 974 ; d 'argile b rune c endreuse p our G abet 1 969 ( sondage O uest) e t d 'argile r ougeätre + c ailloux p our G achina 1 971. C ette d erniere d escription s 'applique e ventuellement a l 'horizon d 'alteration . Une s equence s chematique u nique, q ui s ynthetiserait l es s ix c olonnes s tratigraphiques r epresentees ( fig . 1 ), e numere l a s uccession s uivante

: 1 .

c ouche s uperficielle r emaniee,

2 .

c ouche n oire,

3 .

c ouche j aunätre c endreuse,

4 .

c ouche g ris-noir c endreuse

5 .

r ocher.

L es u nites

b rune,

( ou b rune c endreuse),

l ithologiques o nt d onc e te p referentiellement d ecrites

p ar l e c ontraste d es c ouleurs p lutöt q ue p ar l a c omposition d u c ontenu l ithologique, d e l a s tructure e t d e l a t exture d e c e c ontenu , d e l eur g eometrie,

d e

l eur

d egre

d 'erosion

- 2 7

o u

-

d e

d enudation .

C ependant

l es

6

LA

SAUZA I E

DOLMEN M — 50NDAGE ( C )

QUEST

H 0

1 0cm

F ig.7

r dsultats a ttendus s ont d 'un i ntdröt i nddniable : l a c onfrontation d e l ectures d isparates s ur u n m dme g isement o nt f ait s urgir d es c onstantes d ans l es d dpöts s uccessifs l a r 4gularitd d es o bservations r espectives a ccrddite, s 'il f allait e n d outer, l a q ualitd e t l e s oin a pportd a ux r elevds d irects. N os p ropres e tudes d escriptives e t i nterp rätatives s eront e nfin c onfortdes p ar l 'intdgration d es c olonnes s tratigraphiques G abet 1 969 e t G abet 1 971 a uxquelles d evront s e r attac her l es f ormes e t l es d dcors d 'une p roduction c dramique i nddite ( Dolmen A , D olmen C , s ondage O uest, l ocus G abet). Une f ois l 'analyse c dramologique a chevde s ur c et e xemple p articul ier, i i s erait u tile e n r etour d e p roposer u ne c lassification c hron ostratigraphique p our l 'ensemble d es s ondages o pärds a l a S auzaie.

1 .4.1.6.

L e v ase d u d olmen A ( I)

L 'exploitation d u m ateriel r ecueilli s e l imitera a l a d escription d u vase n ° 5 , f ig . 3 , p rovenant d es r ejets d e l a c hambre d u d olmen I o u A . L a f orme e st o voide, 1 6gärement r dtrdcie a l 'ouverture. L e c orps e st i ncise p ar d eux l ignes h orizontales, s ous l a l ävre e t s ur l e d iamätre m aximum . A c e n iveau , i l s emblerait p ourtant q ue c e f urent d eux i ncisions p aralläles q ui d dcoraient l a p aroi, m ais u n p olissage d e f inition a urait f ait d isparaitre l a l igne i nfdrieure. Q uoi q u 'il e n s oit, u ne c oupure i ntervient s ur l e t esson r eprdsentd e t d etermine d eux m otifs c urvilignes s ymätriques. Une m atiäre b lanche t enace c omble p artiellement l e c reux d es i ncisions. F inition e t c uisson s emblent e xcellentes. C e r ecipient d evait d tre d dpos6 e ntier s i l 'on j uge p ar l e n ombre d es f ragments r ecueillis.

n °

6 ,

L a m eilleure c omparaison s 'effectue d videmment a vec f ig . 6 , i nclus d ans l a c ouche 3 d u s ondage O uest.

1 .4.1.7 .

l e

t esson

L es c 6ramiques d u d olmen B ( II)

S ans i ndications t opographiques s ur l a l ocalisation d es d äcouv ertes ( certains v ases v iennent d u d olmen ; l a g rande m ajoritd d es t essons f ragmentds f urent m is a u j our a l a p driphdrie d u m onument), n ous n ous c ontenterons d 'apprdcier l a s drie h omogene d e p etits r dcip ients t räs r dussis, a ux f ormes a rrondies, p rdsentant p arfois d e l dgers p oints d 'inflexion , e t d dcords d 'incisions d oubles p aralleles n e d dpassant j amais l e d iamätre m aximum d e l a p anse ( fig . 2 ). L es r essemblances s ont d e n ouveau f rappantes a vec l es o bjets d e l a c ouche

3 d u s ondage o uest.

A t itre

i ndicatif ,

P eu-Richardien

l igne

t ypiqups

s ont ( fig .

r eprdsentds

q uelques

t essons

a ux

d dcors

3 ).

N otons c ependant h e v ase ( n° 2 f ig . 2 ) e t l 'association d 'une i ncisäe ( effacäe p artiellement) s ous u n d paulement c aractdris-

t ique.

- 2 9

-

F ig.8

1 .4.1.8.

ä l a

L a c ouche i nf6rieure d u p seudo-dolmen C ( III)

L a f igure 4 e st l a s omme e xacte d es t emoins c eramiques a ttribues c ouche p rofonde d u r emplissage d e l a c arriere. D ecrite c omme

« t res r iche » p ar C . G abet d ans s on r apport d e f ouilles, c e n e s ont p as e n r ealite l es d ecors q ui j ustifierent c e q ualificatif ; p eut-ätre l a q ualite d es r emontages, ä m om s q u 'il f aille r econnaitre l a d ispar ition d 'une f ouilleur .

p artie

d es

v estiges

v oire

l eur

n on-selection

p ar

l e

I i s emble p ourtant q ue l 'ensemble a pparaisse c oherent s ous l 'aspect m orphologique : d es v ases a f ond a rrondi, m arques p ar d es e paulements, e n a ssociation a vec d es r ecipients ä f ond p lat , t roncon iques e t l argement e vases p our l es c ontenants p etits e t m oyens, a ux p arois p lus d roites p our l e v ase d e s tockage n ° 1 3 ( dessin d e D avid , l a p iece e nvoyee a P aris p our u ne e xposition t emporaire n e f ut j amais r estitude a u Musee d e l a V ieille P aroisse). D e t els e paulements, e n r eperage i sold, r envoient t raditionnell ement d ans l e C entre-Ouest a u c omplexe c eramique d es s ocietes c hasseennes, m ais l eur c ombinaison , i ci, a vec l es f onds p lats, n ous f orce a e nvisager u ne a ttribution c ulturelle M atignons. L es a nalogies l es p lus s üres s 'effectuent a vec l a G arde d e B arzan ( Rouvreau , 1 972). C 'est d 'ailleurs d ans c ette p ublication q ue M . R ouvreau s 'etonnait d e l a p resence d 'une i ncision s ous l ävre d ans u ne p roduction c eramique m anifestement h omogene. L a t ransition e st a insi f aite a vec l es f ines i ncisions h orizontales r epresentees d ans c e c orpus.

1 .4.1.9.

L a s tratigraphie d u s ondage o uest l es a ssociations a rch6o1ogiques

:

Un p etit l ot s electionne a ppartenant ä l a c ouche i nferieure 4 .2. d e l a c olonne s tratigraphique d evoile d es e paulements a ssez n ets ; l 'apparition d es c upules e t u n m otif t ronque, t raite e n r elief p ar r ajout d e p äte ( n° 1 2, f ig . 5 ), p laident e n f aveur d 'un d epöt d e b ase M atignons. R etenons d es a p resent l e r elief s oigne e ntre l es d eux c upules d u t esson n ° 1 1 e t l 'anse b ilobee ä p eine t unnelee s ur l e v ase n ° 4 . L a p lanche 5 r estitue l 'integralite d es d ocuments m is a n otre d isposition . L e l it d e v alves d e m ollusques d e 4 .1. e tant a rcheologiquement s terile, l 'attention s e p ortera s ur l a c ouche 3 « p lutöt p auvre » s elon G abet, e t s 'il f aut e n e ffet e tablir d es c omparaisons q uantitat ives a vec l es a ccumulations i mpressionnantes d es o bjets d es u nites s uperieures. L es d ecors a vant c uisson , t echniquement a ssures p ar l 'incision e t l e p incement d e l a p äte p our l 'obtention d 'un r elief , s e d eveloppent a l 'horiz9ntale e t ä l a v erticale, e n c omposant p arfois d es m otifs c urvilignes ( fig . 6 ). L e t esson n ° I c ombine d es l ignes p aralleles e t h orizontales e n r elief s urmontant u n e paulement t raite p ar a platissement d e l a p äte m olle, m ais s ur u n s eul c öte, m arquant a insi l a r upture d e p ente. L es c ouches 2 . E . t 1 . o nt a ccumule u n v olume c eramique e t l ithique c onsiderable m ais i nutilisable. L a f igure 7 d onnera u ne i dee s ur l 'apparition d es d ecors c lassiques d u P eu-Richardien r egional.

- 3 1

-

C 3 1 .

LA

1 3

1

LOCUS

%H I

GABET

11

1 97 1

. 1 1111

1

F ig.9

_

j

SAUZA IE

1 .4.1.10.

L a s tratigraphie d u «l ocus G abet l es a ssociations a rch6o1ogiques

»:

L ä e ncore u ne s election d es 6 16ments d dcords o u d es b ords r estitue u ne i mage t ronqude d e l a p roduction c dramique p idgde d ans l a c ouche 5 . d e l a l ongue d epression « M N , 2 6,27 » . M ais i l f aut r econnaitre q ue l a p lanche n ° 8 d emeure h omogene e t e n p arfaite c oncordance a vec l es d escriptions p rdcddentes. C oncluons d e n ouveau s ur l 'appartenance c hronologique M atignons d es d paulements f rancs e t d es c upules. L e v ase d e s tockage n ° 3 , ä l a f inition p arfaite, p räsente s ur l a p artie e xterne d u f ond p lat l es e mpreintes d 'une vannerie c ordde ( Balfet 1 966, p . 2 42) m al e ffacdes p ar l e l issage. L 'oreille o u l anguette ä p erforation v erticale i nachevde s 'integre d videmment s ans r estriction ä l 'ensemble d dfini. E n d dlaissant l a c ouche d e s able s terile, s 'inscrivent s uccess ivement 3 .2. e t 3 .1. L 'horizon n oir i ndurd 3 .2. d e f aible p uissance ( 2 ä 3 c m), a ssimilable ä u ne s urface, f amille d es « s ols a rchdologiques » .

p ourrait ö tre c atdgorid d ans l a

E n r evanche, 3 .1. « j aune » p rovoque d e n ouvelles a nalogies a vec l es c ouches 3 G abet 1 969, R obert 1 972 e t P autreau 1 974. P rdponddrance d es d dcors i ncises e n m otifs h orizontaux s ur l a t echnique d u r elief . L es d paulements r Agressent f ortement a u s ein d u c orpus. L e t esson n ° 1 1, f ig . 9 , p orte u ne i ncision a u n iveau d 'un d paulement t raitd p ar r ajout d e p äte : v oici p eut-dtre d es t ermes d e p assages o ü l 'incision s e s ubstitue ä l 'dpaulement v rai. E n f ait, i l e st e ncore t räs p ossible d e t rouver d e r eelles c orrespondances, d es s imilaritös t ypologiques, a vec l es d onnäes d e l a c ouche i nfdrieure. L es c ouches 2 . e t 1 . s eront f igurdes p ar l es p lanches n ° 1 0 e t 1 1. Malheureusement p our c es u nites s updrieures, l es c onditions d e c onservation d 'un m ateriel t rop i mposant o nt e ngendrd d e n ouveaux m élanges a vec l e s ondage G uest , t ant s ur l a f ouille q ue d ans l es e tag eres d u M usde d e R ochefort. L 'aspect q ualitatif d e c ette c ollection n 'en e st p as e ntiärement b rouilld. U n f ragment d 'assiette a rtenacienne e st ä s ouligner a insi q u 'un p etit f ragment d e c dramique p oingonnde r ehaussde d 'une m atiere b lanche r appelant s ans n ul d oute l es p seudo " vases-supports"

1 .4.1.11.

d es

d e S t L aurent d e l a P rde.

U ne s ynthäse c hronostratigraphique

A pres a voir p rocessus d e

r econnu l es s equences d e s trates p uis l 'dquivalence s edimentation e ntre l es d iffdrentes c olonnes s trati-

g raphiques, i i d evient a lors n dcessaire d 'organiser c elles-lä, f ormdes d urant un i ntervalle d e t emps s pdcifique, e n u ne c lassification c hronostratigraphique» d 'autant p lus i ndispensable q ue l 'accord r este e ntier e ntre l es u nites c hronostratigraphiques d tablies p ar Pdtude d es a rtefacts q u 'elles c ontenaient. Q uatre e nsembles s e d dgagent. L e p remier e t l e p lus a ncien c orrespond a u d dpöt d e b ase d ans l equel P autreau 1 974 r estitue d eux p hases. L 'assimilation d e l 'horizon e xplique l eur a bsence c hez d 'autres

d 'altdration ä l a c ouche e ntiere f ouilleurs. L a m orphologie e t l e

d ecor c dramique s ont M atignons.

- 3 3

-

LOCUS

GA B ET1 97 1

-

F ig. 10

S i l 'on c onsidere l a s edimentation a rcheologique s terile d e G abet 1 971 e t R obert 1 972 c omme i ndice humaine, l a c reation d 'un s econd c lairs e t b rülds) p arait i nevitable g igues a vec l e p remier. D esigne p ar R ichardien a ncien e n 1 971 ( il n e

d 'arret p rolonge d e l 'occupation E nsemble ( la r eunion d es h orizons m algre l es c orrespondances t ypoloJ . G achina s ous l 'appellation P eup eut s 'agir b ien e ntendu d u « P R

a ncien » d e J . R oussot-Laroque, 1 980, p . 1 0), c 'est e galement c e v ocable q ue p ropose G . B ailloud ( 1983, p . 1 47) p our n uancer l es r esol utions d e J .P. P autreau ( 1974, p . 8 7) e t p our r elever l a c onfusion ( l'inversion c hronologique) i ntroduite p ar B urnez e t e ntretenue p ar J .P. M ohen ( D. B ergougnan , J .P. M ohen , 1 981, p . 4 66) a S emussac e t p ar R . J oussaume ( 1981, p . 3 60) a p ropos d es v ases d es d olmens d e B ougon e t d e S te S oline. L e 3 6me E nsemble, r egroupant d eux o u t rois p hases c hez M JC, 1 970, G achina 1 971, R obert 1 972 e t P autreau 1 974, e ffectue l a s omme d es e lements d ecoratifs s i r eperables d ans l 'histoire d e c ette c eramique e t r envoyant a u P eu-Richardien d it « c lassique » . D evant l a c arence d es i nformations i ssues d e l a f ouille G abet, l es o bservations e t l es e nregistrements d e J .P. P autreau o ffrent u ne p lus-value i ncontestable d ans l e c ours d u r aisonnement. P ourtant, l es d eux p hases j ustement s oulignees p ar l 'auteur, m alheureusement d egagees s ur d eux c hantiers d istincts s ans c orrespondance h ierarchique d ans l es s tratigraphies r espectives, n e s emblent p as s e s uivre d ans l 'ordre c hronologique s uggere, m ais i nversement . L 'archeologue e tablit e n e ffet u ne d istinct ion d 'ordre t ypologique e ntre l es c ouches 3 d es c hantiers I e t I I : d ans c e d ernier l es c aractäres t raditionnels ( decor o ccule, c hevrons, v agues...) r eprösentent h e P R I , a lors q ue l es e lements c eramiques r ecueillis d ans h e p remier t raduiraient u ne p hase r ecente, o u d ans l aquelle l es t raditions d ecoratives s 'affranchiraient d e l a v ariete d es m otifs « c lassiques » p our s 'en t enir a l a m onotonie d es i ncisions h orizontales, r econnues p recedemm ent d ans l 'etape a ncienne. E t p our d emeurer c oherent a vec l a p eriod isation e laboree p ar C . B urnez, P autreau m arque a n otre a ttention l a t echnique d ecorative e n r elief d ont l 'organisation d u t race s 'inspire m anifestement d es s eries i ndividualisdes a u s ein d u g roupe d e M oulind e-Vent. C e t raitement d e l 'ornementation p ar r ajout d e p Ate o u p incem ent d e l 'argile m olle e st n eanmoins c onnu d es l a c ouche 3 d u s ondage o uest ( n° P autreau , J 7-4.

1 f ig . 6 ) d e G abet o u b ien e ncore s ur h e p ropre c hantier d e d ans l a c ouche 4 d u c hantier I I, s ous h e n ° d 'inventaire 4 5-

E n f ait, h e s eul p arcours d es d e 1 974, r esumant u ne s election d e n ullement a c oncevoir d ans c es p seudo-relief u ne s imple r eduction d ien c lassique. T out a u c ontraire,

p lanches 4 3 a 5 4 d e l a p ublication l a c ouche 3 d u c hantier I , n e p orte d ecors h orizontaux i ncises o u e n d es m otifs s i v aries d u P eu-Richarrevidence d u r appel a ux d istribu-

t ions h orizontales d es m otifs d ecoratifs d es c ouches i nferieures n ous i nspire i ntuitivement l a s uccession l ogique i nverse, r ejetant e n d efin itive l a s tade « c lassique » d e l 'ornementation e n p osition c hronolog ique t erminale, m arginalisant l a n ouveaute d es t hemes e t t echniques s oleils, c hevrons, t iretes, p ointilles, g recques.

- 3 5

-

:

C2 e t S URFACE

)

C3

LA SAUZA IE LOCUS

GA B ET

1 97 1

5 crn

C 3

F ig. 1 1

P our n ous e n p ersuader, i l s 'aväre u tile d 'introduire u ne s equence s tratigraphique b ienvenue r elevie ä S t-Laurent-de-la-Pree e n 1 983 p ar C . B ou jot e t S . C assen , g räce ä l aquelle l e l ecteur a pprec iera d e n ouvelles p ropositions s ur l a t ransition e ntre c e P eu-Richard ien c lassique m ais f inal, e t l ' Artenacien . E n a ttendant c es d eveloppements, c oncluons s ur l e 4 äme E nsemble, p erturbe, o ü l 'on d enombre l es p remiers t essons a rtenaciens e t c ampan iformes, p uis d e m aniäre a ussi s poradique c eux r attachables a u B ronze a ncien .

1 .4.1.12. L es

U n t ableau c dramique d e r dfdrence c ritäres

t echnologiques

( l'utilisation

d e

l a

v annerie)

o u

m orphologiques ( epaulements, c aränes) v oire m orpho-fonctionnels ( les b outeilles, l es b outons a p erforations v erticales) o u b ien e ncore d ecoratifs ( les d oubles c upules, l es r ares i ncisions) o nt t ous p ermis u ne a ttribution c ulturelle M atignons a u s ens l 'ornementation v erticale e n r elief d ecrite s ur l e

l arge. B ien s ite e ponyme

q ue s oit

a bsente d u c orpus, l es a nalogies s ont p ar a illeurs t rop f ortes p our n ous p ermettre d 'envisager u ne a utre a ppellation a c e n ouvel e nsemble. L e t raitement d es s urfaces p ar p olissage r end u ne i mpression i ndeniable d e q ualite a rtisanale t ant p our l es v ases p etits e t m oyens q ue p our l es c ontenants d e s tockage d epassant l e p lus s ouvent l es 5 0 c m d e h auteur. F inition e t

c uisson d emeurent

t out

a ussi

r eussies

a u P eu-Richar-

d ien a ncien o ü l a d ecoration i ncisee e t e n r elief s 'etend h orizontalem ent, p arföis v erticalement, s ur l es p arois d es c eramiques. L es f ormes s ont s pheriques e t t ronconiques, l es i ncisions o u l a l igne e n r elief s e s ubstituent p rogressivement a repaulement v rai ( par r aj o ut d e p äte, u n d etail t echnologique q ue n otait d éjà B urnez a ux M atignons ( 1966, p . 1 70), a l a c aräne.

e t

L es a nses a r enflement i nterne a pparaissent d ans l 'etape a ncienne p rolongent e videmment l eur e xistence d ans 116 tape m oyenne, s ubis-

s ant a lors u n d ecor i ncise q ui e ncercle p arfois l es o uvertures, e ngendrer f inalement l es f ameuses a ssociations g 6ometriques.

p our

Une t eile b ase d e t ravail n 'est r ecevable, d ans u n p remier t emps, q ue p our l e s emis d es g isements c ötiers d istribues e ntre G ironde e t M arais P oitevin . I i r este a c omprendre d ans l 'immediat l 'histoire d es c ourants d 'influence a vec l a z one c ontinentale, g roupe d e M oulin-de-Vent.

1 .4.2.

l 'articulation a vec

l e

S t-Laurent-de-la-Pr6e

Au m ois d e m ai 1 982, l es e nfants d e recole c ommunale d e S tL aurent-de-la-Pree ( Charente-Maritime) r amassärent d e n ombreux s ilex e t d es h aches p olies s ur u ne p arcelle j ouxtant l eur c our d e r ecreat ion . P revenu p ar J .M . R oirant, l 'instituteur, J . B erret a lertait s on t our l e D irecteur d es A ntiquites P rehistoriques d e P oitiers a präs a voir r econnu u n a bondant m ateriel c eramique P eu-Richardien d igage p ar

- 3 7

-



0

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' r o u t ine i e ecb e ete

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1 —

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d es t ravaux p reliminaires d e v oirie. I i b eneficiait a lors d 'une a utor isation t emporaire d e s auvetage. M ais n 'ayant s ollicite a ucune f ouille a rcheologique e t n e p ossedant a ucune e xperience d ans c e d omaine, J . B erret s e c ontentait d e t amiser l es d eblais d e t errass ement e t d e n oter t out a u l ong d e l 'annee l es a nomalies r evelees p ar l es e xcavations d e f ondations d es f utures m aisons ( calages d e p oteaux , e tc.). U n a n a präs, e n m ars 1 983, B . V andermeersch , D irecteur d e l a C irconscription P oitou-Charentes d es A ntiquites P rehistoriques, n ous c onfiait l a r esponsabilite d 'une f ouille d e s auvetage s ur l e m gme s ite. Q uatre p avilions e taient c onstruits ( fig . 1 2) d ont t rois s ur l es p arcelles a yant l ivre l e p lus d e t emoins a rcheologiques. N ous d ispos ions, e n c ollaboration a vec C . B ou jot, d e q uinze j ours a vant l 'ouverture d e n ouveaux c hantiers s ur l es p arcelles 2 847 e t 2 848.

1 .4.2.1.

L 'environnement g 6ographique e t g 6o1ogique

L es p arcelles ä b ätir s ont i mplantees s ur u n l eger r elief d u t errain a u l ieu-dit L a B ertauderie, d ans l a c ontinuite d es p roprietes c ommunales s ur l esquelles f urent e difiees l a M ain e e t l 'Ecole d e S t L aurent. E xposé a u S .E ., l e v illage a ctuel d omine d e q uelques m etres l e v aste b assin m arecageux d e l a C harente, d omaine p rivilegie s ur l a c öte A tlantique p our l 'hivernage o u p our u ne s imple h alte d e p assage d es n ombreuses e speces d 'oiseaux m igrateurs. F ouras e t S t L aurent s ont d 'ailleurs l es s eules c ommunes s ur « l 'ile » , c einturee p ar l 'Ocean ä l 'Ouest e t l es m arais m aritimes d e R ochefort ä l 'Est. L 'environnement g eologique v isible t emoigne d e l a t ransgression c enomanienne, e nsemble c omplexe o ü s e m glent e troitement l es s ediment ations s ableuses e t a rgileuses. L e l otissement e n q uestion s 'appuie s ur u ne p laque r ocheuse ( calcarenites p lus o u m om s d ures, ä e lements d etritiques c alcaires e t q uartzeux . B . B ourgueil e t P . M oreau , 1 972) d e f aible p uissance q ui r epose ä s on t our s ur d es s ables f ins ( sables q uartzeux e t m icaces, g ris, b lancs o u j aunes, c ontenant u n p eu d e g lauconie e t d es i ntercalations d 'argiles f euilletees, l igniteuses, g rises o u n oires). L e b anc c alcaire c ouvre 4 0 % d e l a s uperficie d eli Mtge p ar l a V ente e t l aisse d onc a pparaitre, s ur l es v ersants d u r elief, l es s ables v erts c aracteristiques. C ette d iscontinuite d e l 'assise r ocheuse a urait d ü, e n t heorie, p oser d e n ombreux p roblemes a ux c onstructeurs... L e M arais, q ui b orde l es e xtremites b asses d es p arcelles, e st c onstitue d 'un s ediment f in , s iliceux e t a rgileux . L e B ri, c e s edim ent, a p rogressivement c omble l a d epression d u B assin d e l a C harente l ors d e l a r emontee g lacio-eustatique f landrienne d u n iveau m arin .

1 .4.2.2.

L es s ondages

( 1)

e t

( 4)

( fig .

1 2)

L e s ondage ( 1) f ut i mplante s ur l a p arcelle 2 848. D ans s a p artie o uest, 1 5 c m d e t erre humifere c ouvrait l e r ocher q ui s 'interrompait b rusquement p our l aisser a pparent l e m ilieu a rgilo-sableux v erdätre d ans l equel n ous m ettions e n e vidence d eux t ranchees p aralleles.

- 3 9

-

S ous u n n iveau d e c ailloutis d e f aible p uissance ( 5 c m) q ui m asquait l e p assage e ntre l a t erre s uperficielle e t l e c omplexe d es « S ables V erts » , c es d eux l ignes c ontrastaient n ettement p ar l a c ouleur n oire d e l eur r emplissage e t p ar u ne f orte a ccumulation d e p ierres p arfois b rüldes. Aucune s tructure d e c alage n i « f antömes » d e p oteaux n 'dtaient r elevds m ais l es p luies i ncessantes n ous p rivaient d e t oute o bservation f ine. N otons s implement l e p endage d e c ertaines d alles p lus

i mportantes d ans l a t ranchde B .

L es v estiges a ssocids a u c omblement d taient e ssentiellement f auniques ( suidds) e t, e n m oindre p roportion , c dramiques, a vec u n s eul 6 16ment ( cupule s ur c aräne) s uffisamment d iagnostique p our d tablir u n a ge p robable M atignons d e c es s tructures. D e p art e t d 'autre, l e s ol d emeurait s terile ; s eul l e c ailloutis s us-jacent e nglobait u n m at6r iel c dramique e t l ithique d rod6, A fin

d e

c onnaitre

l es

p lutöt a nonyme.

d ventuels

p rolongements

d e

l 'expdrience

p r6c6dente, u ne t ranchde ( 4) f ut o uverte a q uatre m etres v ers l 'ouest , s ur l a m dme p arcelle 2 848. D ans u n e nvironnement p ddologique i dent ique, l es d eux l ignes p aralleles a pparaissaient s ans s urprises e n d essinant u ne l dgäre c ourbe. L a f ouille n e f it r essortir a ucun f oss6 d ans l es t rois m etres e n a vant d e l a t ranchde B , s ur l a p ente d u t errain e n d irection d u M arais. Une s drie d e f orages a l a t ariere d chouärent 6 galement d ans c ette v oie. E n r evanche, d es s ondages p osit ifs a vec c et i nstrument f ixärent p rdcisdment l es d irections d es t ranc hdes,

c onfirmant a insi l a c ourbure g dndrale d e l 'enceinte.

A c e s tade d es r echerches, n ous i nterprdterons c es s tructures v olontaires c omme d es t ranchdes d e f ondation d e p alissade, d istantes d e 1m a 1 ,50 m , p aralläles, l arges d e 0 ,50 m a 0 ,60 m e t p rofondes d e 0 ,40 m a 0 ,50 m . I i p arait v raisemblable q ue l eur c reusement e n c ontexte s ableux, e n l imite r 6guliäre ( sur l a p artie r econnue d u g isem ent) d u b anc r ocheux , f ut u n c hoix d dlibdr6 p our f aciliter l es t ravaux d 'excavation e t d e c alage.

1 .4.2.3.

L e s ondage

( 3)

L e s ondage ( 3) f ut c onduit, p ar s imple c ontröle, s ur un t errain p rivd. Une t ranchde p our l a p ose d 'une c onduite d lectrique, c reusde o bliquement s ur l a p arcelle 2 845, l aissait e ntrevoir s ur d eux p arois e n v is-à-vis u n e ntassement s uspect d e d alles p osdes a p lat e t r ougies p ar u ne c ombustion v iolente. U n d 6gagement m anuel e n r etrait c onfirm ait l 'organisations d es p ierres e n u ne v eritable b ase d e mur. A d eux m etres a l 'ouest, t ou jours s ur l a s urface d e l a f ouille d e c ontröle, u ne s tructure d e c ombustion c omprenait u ne l dgäre c uvette c hargde d e c harbons d e b ois t räs m orcelds d ans l aquelle s e t enaient t rois g alets c alcaires, d 'origine c ötiäre, a yant d galement s ubi l ' action d 'un f eu . L a s equence s tratigraphique s e d dcrivait c omme s uit c ouche 1 —

0 ,20 m d 'une

t erre

b rune

t räs

:

g rasse

( commune

t out l e g isement). c ouche 2 — 5 a 1 0 c m d 'un c ailloutis c alcaire c ompact t ous l es v estiges a rchdologiques p araissent d rodds.

d ont

c ouche 3 —

m ais

0 ,30 m a 0 ,40 m d 'une

r etenant v ers

l a b ase

d e

l a c ouche

-4 0

-

t erre l es

n oire

6 16ments

h omogäne l ithiques

l es

p lus

l ourds

( 5 ä 1 0 c m).

L a c eramique,

l 'industrie

l ithique e t

l es r estes f auniques a bondent, e n e xcellent e tat d e c onservat ion e t r envoient ä u ne o ccupation p eu-richardienne r ecente. c ouche 4 — 5 c m

d 'une

a rgile

j aunätre

d 'altdration ,

a rcheolo-

g iquement s terile ä c et e ndroit. c ouche 5 — l e r ocher. L es

s tructures

e ntiärement

e n

e nglobees

p ierres

p ar

s äches

r eposaient

l a c ouche 3 .

s ur

L a c ontinuite

l a

d e

c ouche 4 ,

l a

s edimenta-

t ion , e t particuliärement l 'absence d e r upture d ans l e c ailloutis 2 ( rupture a pparente ä l 'aplomb d es f osse m edievales d e l a f ouille ( 5) d ecrites

par

l a

s uite),

p laident

e n

f aveur

d e

c onstructions

v olon-

t aires p our l e m om s c ontemporaines d es d epöts p eu-richardiens.

b anc

L es m esures d e n ivellements c alcaire, l e l ong d e l a

e tablis s ur l a s urface d enudde d u t ranchee a rtificielle ( 15 m etres),

c oncordaient a vec c elles e ffectuees l 'accumulation

d es

d epöts

s ur l es

a nthropiques

s ondages

a ssure

( 1)

e ncore

e t

( 4).

S eule

a ujourd 'hui

c e

r elief b ombe d e l a p artie haute d u g isement.

1 .4.2.4.

U ne s epulture d ouble d ötruite

N ous r egrettions ä p eine d e n e p ouvoir d egager ä l 'horizontale un e mplacement s i p rometteur q ue l e p ropridtaire d u t errain c revait ä l a p ioche

une

p arcelle n ous

s epulture

2 845.

p ermit

c airn

d e

d 'intervenir

d ecapa l a p artie Un

s ous

C onscient

ä

l 'angle

l 'interät

d ans

d es

l imites

c orps.

p endage e space

Une

p reliminaire

s ous

s econde

a ccentue

c orps

d 'alteration l es

p ieds

t arses,

a llonge d u

l a

m öme

e t

J .

i i

B erret

l a

t erre

r evelait

d es

( -

s uperficielle 1 0 c m)

d alles

d etourait

a u n iveau s uppose

a ux

d imensions

l ongs d es m embres p osterieurs,

s upe-

d ont l e

s ur

a l 'Ouest. d 'une

ä

l a

r uine

d 'une

e ventuelle

s tructure

d e

e n m atiäre p erissable. l e

c alcaire,

d ecouverts

l 'hypothäse

d e

d ecouverte,

f aisait p enser ä u n a ffaissement d e c elles-ci d ans u n

c onsequemment

p rotection d u c adavre, L e

p asse

a u c ontact m öme d es o s

v ide

l a

i ntacte d u s quelette.

d egagement

r ieures,

p ar

a cceptables,

u n p remier a ssemblage d e p ierres d moussees d u

s ud-ouest

s uscite

L es e n

d os,

e tait

d ecouvert

o riente

p halanges p osition

i ntroduction

d es

a u

c ontact

p ieds,

v oire

a normalement

f orcee

a vec

a pproximativement

d ans

un

l 'argile

E st/Ouest,

c ertains

c ontractee, c ontenant

m eta-

d ictent

d isparu ,

c e

q ui c orroborerait l 'eventualite p recedente. L es

c onnexions

c onservation d erniers, c ours d e e ffet, s ituer

d es

o bservees

o ssements

b on .

p lutöt

s trictes

L 'inventaire

e t

l 'etat

a natomique

d e

r ecoltes p ar l 'auteur d e l a t ranchee, e t c eux r ecueillis l a f ouille d e s auvetage, d onnent m atiäre a r eflexion .

l e c rane e st a bsent. d ans l 'axe m öme d e

c ependant l ongueur

e taient

e st

p as e t

l a

d e

u n r adius,

un u lna,

c hantier.

D ans

c lavicule,

u n

l es

d 'autres

a lors

q u 'il

p arties

d u

f ut

s quelette

q u 'il s electionnait p our n ous d eblais

f ragment

a u E n

S on e mplacement l ogique q ui a urait d ü s e l a t ranchee d e M . Maugin n e l ui p ermit

l 'apercevoir,

f inesse

d e c es

d e

d 'ulna,

t errassements, un

a utre

-4 1

-

d e

i ntrigue ; d eux

p ar

l a

humerus,

e n f aire p art s ur l e n ous

r etrouvions

m andibule

e t

une

q uelques

v ertebres e t c ötes b risdes. n ait a u n e nfant .

P ar a illeurs,

l e

f ragment

d 'ulna a pparte-

S i l es t erres i nfiltrdes o u r ecouvrant l a s tructure f undraire c omportent t oujours d es 6 16ments a rchdologiques a ttribuds a u M atignons e t P eu-Richardien , i i s erait h asardeux d e v ouloir d ater c ette s dpult ure d ouble d u ' Ve r ne m illdnaire a y . J .C. S on e xploitation r estera s u jette a c aution . C ette p artie d e l a p ropridtd a yant f ait l 'objet d 'un «j ardinage » , l 'horizon d e c ailloutis c ompact p erturbd n 'autorise p lus l 'apprdciation s tratigraphique u tilisde d ans l e s ondage ( 3) p our a ffirmer l 'antdrioritd d u d dpöt.

1 .4 .2.5.

L e c omblement s tratifi6 d e l a f ouille

B ien

q u 'il

f ut

i mpossible

d 'intervenir

( 5) s ur

l a

p artie

o uest

d u

l otissement, s ur d es t errains p rivds b ätis, n ous p rojetions u n d dcap age s ur l a p arcelle 2 847, a u p lus p res d u s ommet t opographique d u l ieu ( 2846) m ais e n s e p rdvenant d es r emaniements i nhdrents a ux t ravaux d e v oirie d e l a r ue 2 855. N ous n e d isposions q ue d 'une s emaine p our c onclure l e s auvetage. Un

c arrd

( 5)

d e

1 6 m 2

f ut

s ignalisi

e t

o uvert.

L a

f ouille

s 'effectua p ar p asses s uccessives d e 5 ä 1 0 c m d 'dpaisseur d ans l 'espoir d e r dvdler u ne e ventuelle o rganisation s patiale d es s truct ures d omestiques e t d es v estiges m atdriels a ssocids. S i n ous c omptions s ur u ne p lus g rande a ccumulation d e s ediments e t r ejets a nthropiques e n c et e ndroit, c e n e s ont g uere p lus d e 3 0 c m d e m atdriaux q ui r eposaient s ur l e r ocher d es c arrds I II e t I V . N danm oins, l e d dgagement s oigné d e l 'angle N ord d u c arrd I V d dvoilait u ne d ispersion r emarquable d 'dclats d e d dbitage e n s ilex d ont l 'intdre 't v eritable s 'affirma p ar l a s uite, a u c ours d e l eur m anipulation e n l aboratoire. Un m auvais n ucleus i nforme, d puisd, p ermit e n e ffet un r emontage p artiel a vec huit d es 5 4 d clats e n s ilex n oir q ui c ouvraient r dgulierement 1 m 2 d 'un « s ol » i ndurd, s ous-jacent a u c ailloutis c ompact. E n o utre, u ne a nalyse d es m icro-traces, m ende e n c ollaborat ion a vec H . P lisson ( Universitd d e P aris I ), p ermet d e c onclure a u jourd 'hui s ur l 'utilisation i mmediate d 'au m om s d eux d clats b ruts d e l 'assemblage p our t ravailler d es p lantes n on l igneuses. E nfin , t rois a utres d clats e n s ilex b lond b ien c aractdristiques f urent e galem ent r egroupds e ntre e ux e t p ortaient d dfinitivement ä p enser q u 'il s 'agissait l ä d 'une a ire d e t aille d u s ilex ( * ), d e s urcroit n on p erturbde p ar d es t ravaux a ratoires ( fig . 8 0, n ° 1 2,13). S ur

l e

c arrd I ,

l es

c alcardnites

l aissaient

p lace

a u

m ilieu

a rgilo-sableux e n l egere p ente v ers l e s ecteur I I. I l d tait d es l ors i nevitable d e c onserver e n p lace l es p ierres a pparues a u d dcapage. U n a rc d e c ercle s e d essinait a insi e t l e t race s emblait s e d dsorganiser a ux a bords i mmddiats d u b anc r ocheux . S uivant l 'arrondi d e c ette s tructure a rtificielle, u ne d epression o u u ne b rusque r upture d e p ente v enait ä p oint p our r estituer l es s ediments p idgds e n u ne s tratigrap hie p lus c omplexe, p artiellement o u d 'dpoque p lus r dcente e ncore.

( *)

e ndommagde

o u d 'une z one d e r ejet...

-4 2

-

p ar

u ne

f osse

m ddidvale

L a c olonne s tratigraphique f ut d ecrite c omme s uit c ouche 1 : 0 ,20 m

d 'une

t erre

n oire,

( fig .

g rasse,

1 2)

s ans

:

e lements

l ithiques n i m ateriel a rchdologique. c ouche 2 : 5

a

1 0 c m

d 'un

c ompact c alcaire. m élanges.

L es

c ouche 3 : 0 ,20 m

d 'une

p ierres.

l it

b ien

v estiges

t erre

c ouche 5 : 0 ,10 m

c ouche 6 : l es

d 'une

b run-clair

a ppelle un p remier l a c ouche 2 .

( 1)

e t

d ' une

e st

i mmediat ( 4),

s oit

m aniäre

u nites e t p ar

; l es

e lements

l es p lus

s ans

n oire,

f ine

e t

g ranu-

e n

e ffet

( ou

a u

s ommet

d es

s ituee

u nites

« o rangee

»

» d u C enomanien .

p resente

r ocher

d eux

a rgilo-sableuse

d e

d irectement

s ur

t out

l 'horizon

d epöts a l a

l e

d e

m üme

f ormation d e

g isement,

s oit

d 'alteration

a rcheologiques

base

f orment

l e

l a

l a

a u

s ondages

( sondage 3 ),

c ouche

e nsemble

e t

s uperficielle

p ddologique,

l es

l ourds e tant d escendus p ar s imple g ravitation .

C e c ailloutis s erre r ecouvrait a insi l a t otalite d e l a f ouille l 'aire d e d ispersion d es d clats d e d ebitage c omme l a s tructure

m ddievales m ent. L a

q ui

a l 'exception d es d eux f osses

e tablissaient

s ynthäse

d es

u ne

r upture

o bservations

a ratoires

t rouble

l 'organisation d es v estiges

M arais

a joutee

t roupeaux

s celle

l es

r ecents

n ous

t ravaux

a l a

p orte

1 980).

s uccessifs

E n s era

e nvisageant

r estitues l e

p ar

v olume

unites r ecolte

t enu

P ar

d onne

q ue

c omble-

d 'eventuels

a ctuels)

n 'ont pas

l a p roximite

d u

a l a p äture

v oie

l a

d e

c onsequence,

e t s igne

l e s ondage

f ormes

g uäre

b ien p lus

c ouche 2

l 'anteriorite d 'une

a ssociations d es

s tratigraphiques, n e

d u

s ous-sol p redestinait

l es

c ompte

s ocs

s ur un t errain q ue

s ous-jacents

m aintenant

e ssentiellement

( au N ord e t a u S ud)

l 'histoire

a c roire

( la p enetration d es

c onstitution d u

( Regrain ,

d epöts

d ans

s tructure d omestique c omme c elle d dcrite d ans

s ur

g ranuleuse,

e t

Matignons.

c oncernant

d u

v olontaire d e p ierres,

d es

e rodes

s tratigraphiques, b ien m arquees p ar l e l a c omposition d u c ontenu l ithologique,

c ommentaire

g enerale

h umifäre

( 5),

t erre

t erre

« s ables v erts

L 'enumeration d es c ontraste d es c ouleurs

C elle-ci

c ailloutis

C eramiques p eu-richardiennes e galement.

m ouchetde d e c harbons d e b ois.

c ontact

d e s ont

P eu-Richardien .

c ouche 4 : 0 ,30 m a 0 ,40 m d 'une l euse.

m arque

h istoriques

( 3).

a rcheologiques,

e t

q ue

d ecors

l a

d 'une

1 1

c eramiques

s election

q uinzaine

d e

o peree c arac-

t äres r emarquables, d isperses s ur t rois c ouches, c hiffre d erisoire, f aut e n c onvenir, p our l es c onclusions f ormulees. L es

d epöts

d 'epaulements e vasee B arzan

s ur

s ur

d e

b ase

( fig .

f ormes

1 4)

e paulement b ien m arque,

( Rouvreau

s urprendre p ar

1 972,

l a m inceur

r ecipients M atignons c ontexte C hassden n e

a ffichent

s pheriques. p .

4 10,

d es

L e

t rouve n °

p arois

2

e t

une

vase

n °

d e b onnes n °

4 ).

q ui n 'est p as

s erie 7 ,

ä

i l

c oherente l 'ouverture

c orrespondances L e d e

n °

1

c outume

ä

p ourrait s ur

l es

a ctuellement e nregistrds, e t s a d ecouverte e n c hoquerait e videmment a ucun c hercheur. L e vase

-4 3

-

5 f LAURENT DE L A PREE

1 0c m

F ig. 1 3

n ° 6 a vec s a l ävre o urlge v ers l 'extgrieur d ans l 'ensemble M atignons d e l a S auzaie p ossible d e d essiner u ne f orme, p rgvisible L e t esson d gcorg d 'une i ncision f ine s ous p lus d ans l a s grie p rgsentge. D epuis, n ous r epresentations s emblables ä S emussac ( J.P. 1 984 p . 2 2, n ° 1 6, 1 7).

e st u n t ype d e b ol r epgrg s ans q u 'il s oit e ncore c ertes, m ais n on v grifige. l e b ord ( n° 8 ) n e d gtonne n oterons a vec i ntgrgt l es M ohen e t d e D . B ergougnan ,

S eul l e t esson n ° 2 , r encontrg p ourtant a u c ontact d e l 'horizon s terile, a d e q uoi s urprendre p ar s on d ecor c urviligne, e n l eger r elief . L a d ecoration e n r elief e st s ans d oute u n t rait r elevg p ar C . B urnez d ans l a d escription d e l a c gramique d u s ite d es M atignons I m ais l es a nalogies l es p lus f ortes s e r gsumaient e n 1 983 a u v ase n ° 6 d e l a p ublication d e A . L es

c ouches

C offyn e t B .

3 e t 4 s e

D ucasse

s uperposent

s ous

( 1962, l e

p .

n iveau

8 1). d e

c ailloutis.

S i l 'ensemble e st b ien d ate d u P eu-Richardien , l a d ifference n ette d ans l a s edimentation s emble c oncorder a vec u ne a utre d ivergence d ans l 'application

d es

d gcors

c gramiques,

e n

r econnaissant

l 'apprgciation

c omme h ätive a u vu d 'un c orpus a ussi m aigre. M ais n otre c onviction s 'appuie g galement s ur l a d istinction o pgrge ä l a S auzaie e ntre l es c ouches 3 d es c hantiers I e t I I d e P autreau o ü l a f iliation g tablie p ar l 'auteur n ous s emblait u ne e rreur p ar e stimation t ypologique. I i n e f ait a ucun d oute i ci c omme l ä-bas q u 'un e nsemble d gcoratif b ase s ur l es t hemes « c lassiques » d u P eu-Richardien ( vagues, c hevrons, c ercles) s 'individualise p ar r apport ä u n a utre s ysteme d e s ignes o ü p ersistent l es l ignes h orizontales d u s tade a ncien , e n c reux o u e n r elief , l e d ecor e n e scalier d onnant d u v olume ä c ette t endance «c ouvrante » . L a d istinction p osge, u ne l ecture o rientge d e l a s uccession c hrono-stratigraphique g nonce l a p ostgrioritg d u p remier s ur l e s ecönd ( fig . 1 4). E nfin l es a rmatures p er9antes ä a ilerons e t p gdoncules n 'appart iennent q u 'ä l a c ouche 2 . E lles d emeurent u n d es e xemples l es p lus t ypiques d e l 'industrie l ithique c ouches i nfgrieures) r attachable C harente-Maritime. L es a utres v estiges d e

( par a illeurs m gconnue d ans ä l ' Artenacien e n C harente

l a f ouille

( 5),

l es e t

c eux d es c arrgs I II e t I V,

r ecueillis s ans v eritable c ontexte, n e p euvent r gellement c ontribuer ä l 'explication g gngrale d es c hangements d ans l es t raditions c gramiques. O n a urait a insi a pprgcig l a d gcouverte e n m ilieu s tratifig d u f ragment d e c oupe ä s ocle ( ?).

1 .4.2.6.

L e s ondage

A l 'gt6

1 984,

( 7) u ne n ouvelle m aison f ut c onstruite

s ur

l a p arcelle

2 851. L a r echerche d ' un t errain s table p our a sseoir d es f ondations c onvenables a mena l e c reusement m gcanique d e t ranchges d e r econnaiss ance a ux q uatre a ngles d u f utur e difice. S i l es c oins N ord e t N .E. s 'appuyaient s ur l es s ables d u c gnomanien , c eux d es p arties S ud e t S ud-Ouest n e p ouvaient c ompter s ur u ne a ssise g gologique q u 'ä d eux m etres d e p rofondeur. E n l iaison a vec l a p alissade, u ne v eritable r upture d e p ente f ut a pparemment c omblge p ar u ne d escente, s emble-t-il r apide, d es t erres d e l 'habitat, r endant c et a spect a douci d e l a p ente

-4 5

-

f 4 n e 4s C5 FOU ILLE ( 5 )

1 0

S t

LAURENT

1

DE

HS

F ig. 1 4

LA

P REE

v ers

l e

M arais.

( v .

c oupe,

g igue f ragment6 e t d rod6 s equence

f ig .

1 4).

Un

a bondant

m ateriel

a rchdolo-

s e m dlait a ux c ailloutis d u l essivage.

s tratigraphique

n e

f ut

o bservde

s ur

une

s ur

l a

t eile

Aucune

puissance

d e

s ediments.

1 .4 .2.7.

L a

t ranchAe d e l a p arcelle 2 849

A präs

rddification

p ropridtaire d e d e

r accordement

a u

r dseau

o bservations m algrd c oup6 ( 4).

une C e

n euse,

d es

m aison

t ranchdes

a vec

d es

d 'dvacuation

d troites

c oquillages

d es

( 25)

i mpressions

q ui

c 'est

q uelques

s 'ajoutärent

d essins

s emble

e aux

r econnues

s,

q ue

d ans

d e

u sAes. l es

u n

d 6couvert

e nsemble

p our

f ormer

d e

un

D 'apräs

t räs

( fig .

1 3,

n °

e t

1 2,

3 ,

( 1)

e t c ar

r emarquions

G räce ä c e p remier d 'excellente

e nsemble,

a ctuel-

e t d ont n ous p rdsentons

6 ,).

c onfirme

l es

c harbon-

e n p remier,

t essons

p etit

l a V ieille P aroisse,

a cceptable

l e

t ranchde

s ondages

t erre n oire,

f ut

2 849,

u ne

i i s emblerait q u 'il a it

d 'une v annerie c ord6e.

t out

l ement d dpos6 a u Musde d e p roduction

d es

1 984)

u n f ond p resque e ntier s ur l equel n ous

s älectionnd,

q ualit6

m ar

p arcelle

( durant l 'automne

s erait ä l a h auteur d 'une bande

p ar l a s uite

i ci

l a

t out p rdcises d e c elui-ci,

p lus s pectaculaire, o bjet

d e

l 'immeuble c reusa

une

L 'homog6ndit6

d atation

d e

l a

Matignons

d es

P ar une s eule d istinction t ypologique, n ous m ettrons e n p age v estiges r ecueillis d ans l es d dblais d e t errassement ( ä p araitre).

l es us

s tructures d e 1 983.

1 .4.2.8.

L es r Acoltes d e s urface

d onneront une

i dde d e

l a p erte

t ion d 'un t el g isement. s upports

( ?)

a u

s cientifique q ue r eprdsente

O n d 6compte e ntre a utres

m otif

d 6coratif

b ien

c onnu

l es

l a d estruc-

t essons d e vases-

( coups

p oing .onnds

e n

o blique s 'inscrivant d ans u n t riangle d e l ignes i ncisdes), d es v ases d u P eu-Richardien a ncien n on r econnu d ans l a c olonne s tratigraphique, d es

d 6cors

ä c eux

A rtenaciens

d 'Ors

o ü

l e

t iret-poin9onnd

( Rouvreau-Gomez,

1 973)

e t

d e

s e

l a

c ompare

r dgionalement

S auzaie,

e n

r estituant

c ette a pparence d 'une i mpression d e c ordelette.

1 .4.3.

L a C ase-aux-Prgtres a R ochefort/Mer

L a f orte d ensit6 d es g isements a rchdologiques i nventories d ans c ette p artie d u d 6partement n ous i ncitait ä s urveiller s ystdmatiquement t out

b ouleversement

v iolent

d u

s ous-sol.

L a

r elative

a bondance

d es

v estiges c dramiques e t o sseux m is a u j our d ans un p assé r ecent s ur d es t errains a pparemment n eutres ( voir l a m oddlisation p roposde s ur l 'occupation d galement

d u

s ol)

f avorables

l aissait s ur

d es

e spdrer s ites

d es

a ux

c onditions

« a llures

d e

p reservation

» e xtdrieures

a ussi

p eu s pdcifiques. C e

f ut

l e

c analisations R ep6rd

d ans

c as d u

u n

s urface ( silex, p eu

d 'intdrät

s ous g ris,

une

l es

p remier

t emps

c dramique...), a präs

c ouche

d ans

d urant

s upermarch6

d e

l equel

un

r apide

t erre l e

t ravaux d e v oirie d e

l a

p ar

e t

d e b ranchement

C ase-aux-Prötres q uelques

t dmoins

d es

ä R ochefort/Mer. a rchdologiques

e n

l e g isement n 'offrait a u p rospecteur q ue e xamen

humique

c ailloutis

b ien

d es

s errd

-4 7

t ranchdes

d iffdrencide,

-

e nglobait

d e

r accordement

:

un h orizon brunq uelques

t essons

1 m

D iconche 1 984

L A

CASE AUX

P RETRES

Im

L E

L IDON

F ig. 1 5

C4

(

1

3

1

LA C

J I

4

AUX

C5

CASE PRETRES

0

1 0 cm

1 5

1 0

1 6

(

C l

F ig. 1 6

1 9

c orrodes, r ecouvrait l e s ubstrat r ocheux c alcaire. l 'ensemble n e d evait g uäre d epasser 0 ,50 m .

L a

p uissance

d e

P ar l a s uite, u n p assage i nvolontaire l e l ong d es e xcavations ( delaissees p ar l es o uvriers e n f in d e s emaine) p ermit d e s urprendre d es f ouilleurs c landestins a utour d 'un puits r ecemment c reuse d ans l e r ocher. L es d eblais d e t errassement c ontenaient c ette f ois-ci d es o bjets p lus s pectaculaires : d ecors c eramiques, o s l ongs d e s uides e t b ovidäs. M ais c e f ut c ertainement l e c omblement s tratifie q ui r etint l 'attention : s ous 0 ,40 m a 0 ,50 m d u m eme c ailloutis s erre a uquel s e m elaient d e n ombreux t essons e mousses e t d es p roduits p atines d u d ebit age d 'un s ilex n oir, q uatre u nites l ithologiques s 'individualisaient a isement p ar l eur c ouleur e t l eur t exture r espectives e t r epräsent aient m anifestement l a s edimentation a u s ein d 'une d epression d ans l e b ed-rock ( naturelle o u a rtificielle).

1 .4.3.1.

L a s equence s tratigraphique

( fig .

1 5)

L a c ouche 2 , t res n oire, c ontenait p eu d '616ments l ithiques l 'inverse d e l a c ouche 4 , g rise, c omposee d e p ierres a nguleuses d e m oyennes d imensions ( 10 c m). L e n iveau 3 , a rcheologiquement s terile, e tait f orme p ar u ne a ccumulation d e c endres e t d e c harbons d e b ois. c omblement d e b ase ( 5) p eut e tre d äcrit c omme j aunatre e nserrant q uelques g alets c alcaires.

1 .4.3.2.

u ne

m atrice

L e

a rgileuse

D istribution d es t echniques e t m otifs d ecoratifs

C onfrontes a l 'urgence d es t ravaux d e «s auvetage » * ) e t a l a v olonte d es f ouilleurs d e p oursuivre l eur i ntervention , i l f ut c onvenu a pres d iscussion e t t ransaction d e v ider l es n iveaux a rcheo-stratigrap hiques i ntacts s ur l es t rois q uatre m etres a ccessibles d ans l a l ongueur d e l a t ranchee, e n s eparant l es v estiges a ssoci6s. Aucune s tructure v olontaire n e p ut e tre o bserväe, c omme i i f ut i mpossible d e r econnaitre l es l imites d e l a d epression e t l 'extension d u g isement. L es p lanches d e d essins n e p resentent i ci q ue l e r esultat d 'une s election s ur p lace, r epresentative d es c aracteres o rnementaux p ropres c haque c ouche

( fig .

1 6).

L e t ableau s uivant r esume l es d ix u nites t echno-decoratives i nventoriäes e t l eur d istribution d ans l es c ouches 1 a 5 . I i s 'agit d e c aractäres g eneralement d ecrits a u s ein d e l a p roduction c eramique p eu-richardienne.

D ans l e t emps q ui n ous 6 tait i mparti,

i i f ut e videm-

m ent i mpossible d 'integrer d 'autres f acteurs t els l a c onstitution d es p ates o u l 'etude t ypologique d e l 'industrie l ithique. S i'quantitativement u ne

e tude

s tatistique

l es

c ouches

s imple,

5 e t

l es

1 o ffrent

t raits

s i

p eu

d e

p rises

p articuliers

d e

l 'ornementation c äramique l es o pposent a u c ontexte c hrono-stratigrap hique i ntermediaire : t essons a rtenaciens e t c hevrons p oingonnes d es t essons P R f inal e n s urface, d oubles l ignes-incisees h orizontales d es v ases t res a cheväs d ans l e f ond d e l a d epression .

( *)

C f .

L 'impossibilit6 d e p r6venir l 'administration e n f in d e s emaine...

- 5 0

-

s ur

t echniques

e t

4

5

couches

1

2

motifs d6coratifs

Nbr

%

N br

%

N br

%

N br

3

1 00

3 1

6 0,7

6

1 0,5

2

2 0

6

1 1,7

8

1 5,7

1

1 ,7

4

7 ,8

9

1 5,8

1

1 0

1 5

2 6,3

1

1 0

1 -

l ignes

i ncis6es horizontales

2 -

l ignes

en

3 -

cannelures

r elief

l arges

4 - vagues horizontales

5 -

vagues verticales

6 -

a r ises

o ccul6es

s imples

2

%

3 ,9

F 7 -

a nses

8 -

chevrons

9 -

chevrons poingonn6s

1 0-

o ccul6es

c lassiques

4,0 8 1

1 2

6

grecques

3

t otal

t echn iques

couches

et

m otifs

d 6coratifs

( 1 )

l ignes

i ncis6es

0

l ignes

en

PRETRES

horizontales

r elief

ar ises o ccul6es

cannelures

t essons

s imples

l arges

vagues horizontales

ar ises

ü

o ccul6es

c lassiques

grecques

vagues verticales

chevrons

chevrons poingonn6s

-51,

5 1

d ecores

5

2 1,0

4

40

2

2 0

1 0,5

5 7

t otal

1 0

= 1 21

4

2

1

U ne m atrice o rdonnee ( p. 5 1) f ormalise p ar a illeurs l es i ntuitions d e t errain : u n p henomäne d e r egression o u d e q uasi e xclusion e ntre c ertains c aract4res d e d ecoration c eramique d es c ouches 4 e t 2 . I l e merge a insi u n e nsemble « l ignes i ncisees h orizontales » + « c annelures l arges » + « l ignes e n r elief » o ppose a l a r eunion « v agues v ertic ales » + « a nses o culees c lassiques » + « g recques » + « c hevrons » r epresentative d e l a c ouche 2 . L a j uxtaposition d es h istogrammes d e l a p age 5 3 s ignale u ne r epresentativite m oyenne d es u nites c umulees m ais l a l ecture a nalogique d emeure s uffisamment e vocatrice p our q u 'il s oit p orte u n r eel c redit a l 'information d egagee.

d e

V oici d es e lements a ssez s ignificatifs p our e tablir l a p ertinence l a s equence ; n ous c onserverons d onc c ette r eference c omme u n

t emoignage e ssentiel d e l a p osteriorite d u r epertoire « c lassique P eu-Richardien s ur d es m otifs e t t echniques jusqu 'ici a ssimiles a u n s eul c omplexe t ypologique, c hronologique. P our

c onclure,

u n

c ommentaire

s 'impose

s ur

l es

q uelques

t essons

d u c ailloutis 1 : t out e n s achant l 'aspect « r emanie » d e l 'enveloppe s edimentaire, l 'originalite d es t essons p oingonnös n 'en r este p as m om s l e p rincipe p articulier d 'un e pisode h istorique f inal d ans l a p eriodisation p eu-richardienne, c ar i l e st i ncontestable q ue l es t raditions d ecoratives P R s ont e ncore p resentes d ans l 'elaboration d u s ystäme o rnemental. E n d 'autres t ermes, s i l a d ynamique « c olluv ionn aire » d u c omblement s uperieur n e p ermet p as d e c ertifier l 'association c hrono-stratigraphique d es t emoins c eramiques a rtenaciens e t p eu-richardiens, l a s eule v isualisation c omparative s uscite d es r approchements t roublants e ntre l es g roupes d e t essons.

1 .4.4.

L a c arr Ure d u L idon

G race a u ne e nquate m inutieuse, i l f ut p ossible d e r echercher e t d e r etrouver l es e lements d isparates d 'une c ollection d ont o n n ous a ssurait q u 'elle c ontenait p lusieurs « v ases n eolithiques » d ecouverts d ans l 'Ouest d e l a F rance. G . B onnefoy , g eologue a mateur d e l a r egion p arisienne, p rospecta a ssidüment d urant s es v acances l es t errains o uverts s ur l e s ous-sol r ocheux e t r ecolta p arfois d es h aches p olies, s ilex , c eramique. L a c ollection , a u jourd 'hui d etenue p ar l a f amille B onnefoy , a P aris, r ecäle e ffectivement u ne i mpressionnante s erie d e v ases o u f ragments d e v ases m ais q ui p euvent a tre d ates d ans l 'ensemble d es p eriodes g allo-romaines e t m edievales. L es v estiges v eritablement «n eo nt hiques » s e l imitent a d eux g isements d ont c elui d 'Ors, e cumd p ar d es g enerations d e p rospecteurs. L es a utres r amassages p roviendraient d 'un ma le s ite d ont n ous r estituons i ci u n c hoix d e d essins. L es i ndications d e p rovenance e t l es c onditions d e p relävement s e r esument d ans u ne e nveloppe j ointe, d ans l aquelle f ut g lissee u ne p hoto n oir e t b lanc d 'un f ront d e t aille d e c arriäre a vec l 'inscription d u «L idon p räs d 'Argais — f osse n° 5 Un t el l ieu-dit e xiste r eellement s ur l a c ommune d 'Argais ( Deux-S6vres) e t l a d epress ion d 'une c arriäre s ubsiste l e l ong d e l a v oie m enant d e S t-Georgesd e-Rex a A rgais,

d ominant l e M arais P oitevin .

- 5 2

-

LA

N .tessons

CASE

AUX P RETRES

3 0-

2 0-

c ouche 4 I t o-

2

6

1

3

4

7

1 0

5

8

9

1 0-

c ouche 2

2 0-

N .tessons

y

2

3

5

4

7

6

gp e

8

00

9

1 0

A . AA . Ä ÄA :

L a numerotation d e l a f osse r envoit c ertainement ä u ne s uite d e f osses ; c 'est d onc a vec u n l eger d oute q ue n ous a ssimilerons l 'ensemble

d es

b ien f iguree v ee

d e

m ents

t essons

s ur

t ype

s ilo,

o rganises

s ans

d oute

( fig .

1 5).

ä l a

f osse

l a p hoto d e G . p ar e n

r etrecissement

q uatre

s oulignees

s trates

d ans

l a

L a c ouche 5 e st marquee c ation

( «

c endres

» )

n °

5 .

L a

B onnefoy , d e

d e

c ette

l 'ouverture,

a pparentes

c oupe

p ar

d ans n otre

d irectement

c oupe

p resente une

c omblee d e

ä l a

s chema

s ur

s ur

l a

l e

s Adi-

photographie

l 'inventeur

m entionnde

d erniäre,

s tructure e xca-

d u

f oi

( et

g isement)

d 'une

c liché,

i ndi-

ä l a

base

d u r emplissage. L a

c ouche 4 ,

f ragments

t räs

c eramiques,

r ieures.

N ous

l 'ensemble

s erions

d e

l a

s ombre, t ente

a vec

d e

p roduction

s urimpressionner u ne

s emble

c ontrastant

ä u ne

t out p rix u n m ateriel a rcheologique Quoi d es

q u 'il

f ormes

e t

e paulement a ux s es

ä L a

e n

s o f t ,

d ecors

l a

S auzaie

e t

ä

e n

r emplie

l ithologiques c ette

s eule

r econnaissant

a utre

p ar v olonte

c ouche

t outefois

d 'utiliser

r esume b ien

O n

r econnait

l ' aspect

a isement

ä

; l es

r ecipients

q ualitatif

l es

t räs p robables p arfaitement

ä B arzan

d e

s upä-

i nedit .

f igure 1 7

M atignons.

f onds a rrondis

u nites

r estreindre

c eramique,

p robabilite

l itteralement

l es

ä c aräne

v ases

ä

i ndividualis e

p artagent

e ntre p etits e t g rands c ontenants, c es d erniers p resentent p arfois une d ecoration v erticale e n r elief e t l e f ond p lat r este t räs v raisemb lable p our c ertains l isses

s 'associent

b outon

d e

( cf O rs)

s ans

p rehension

;d es

a ucun

f onds p lats n on d ebordants

d oute

; e nfin ,

u ne

a vec

l arge

l es

p art

p rofils d e

e t b ien

t ronconiques

l 'inventaire

ä

r evient

a ux f ormes s pheriques a u c ol l egärement m arque. L e c aractäre h omogäne d es r ecoltes f este, p lats

l es

v eritables

s emble

t empere

o uvertures d e s ur

c ommentaires p ar

d es

d istinction

t ypologique

a vec

c onnexions

d e a u

f ait

m inoritaires

d e

v ases

ä i ntroduire

r eposant s ur u n a p riori m ani-

A tre

l argement

l 'absence

c arenees

p roposition l a

s ont

d evraient

s tockage s ein

e ntre

p rudence.

m ais

c e

r econnues e t

l eur

L es

p oint

e ntre

a ssise.

d es

f ormes

c arendes

c ols

d roits

e t

c ols

f onds

d e

vue

c ertaines Un

e xemple

i nsisterait c oncaves

d es

c ontenants ä v olume p lus r eduit. M ais

l 'interAt

e xceptionnels a ux a nses d 'oü s e b ord .

( n°

m ajeur

3 e t

d e

1 5,

f ig .

l a

f orme

l 'application

d 'une

p remiäres i nedite.

c ollection

1 7).

L e

n °

ä e nsellement m edian p laqudes

d egagent d es c ordons S i

l a

n 'est

p ourtant,

s ous

l a

u ne

l ävre

s ymetriques c urvilignes p as

d ecoration

d efinitions E t

r epose

3 e st

i nconnue e n

d u

M atignons,

l a

r echerche

e n

r elief u ne d es

s ur d e

t elle

l 'ouverture,

Matignons,

m entionnee c ombinaison

a nalogies

v ases

s pherique

r edresses v ers l e

c ontexte e st

d eux

f orme

n ous

d es

s i l es

d emeure

a mäne

ä un

t esson d u s ite e ponyme d e P eu Richard , r etrouve p ar C . B urnez d ans l es c ollections d e Mme P oupet, t esson d e b ord , d 'une o uverture r etrecie, c hargé

d 'un

c ordon

d e

p äte

q ui

f uit

o bliquement

p araitre).

- 5 4

-

s ur

l a

p anse

( ä

0

L E

1 0

1 3

F ig. 1 7

L IDON

L e g rand v ase c arene n ° 1 5 s e s ignale p ar l 'association d e c ordons v erticaux e t d 'anses t unnelees v erticales. C es m oyens d e s uspensions s ont t otalement i gnores p our l e M atignons ; l es r essemb lances l es p lus p roches s e d essinent a u G urp s ur u n vase e t d ans u n c ontexte f ort d issemblables. P our c onclure, u ne m ention p articuliöre a ffecte l 'industrie l ithique o ü , m alheureusement, a ucune i ndication n e t ranchera e n f aveur d 'un c hoix d elibere d es o bjets r ecoltes o u b ien a u c redit d 'une i mage a uthentique d es o utils p ieges d ans l a f osse. L es a rmatures a t ranchant t ransversal s ont c ouvertes d e r etouches p lates e t n on p as s emi a bruptes ( n° 1 1 a 1 3). L es t rois l amelles e n o pale b londe s emblent i ntactes ( n° 1 4) a lors q ue l e c outeau a . d os c onserve u n p oli d ' usure c aracteristique d u t ravail d es p lantes n on l igneuses ( n° 1 0).

1 .4.5.

L e c omblement d e b ase d es f oss6s d 'enceintes

L es e nceintes d e f osses i nterrompus n e s eront c onsiderdes d ans p assage q ue s ous l 'aspect c hronologique. S elon M atignons,

c e

B urnez ( 1971), l es t rois g rands c ourants t raditionnels P eu Richard e t M oulin-de-Vent s ont t our a t our c onstruc-

t eurs e t u tilisateurs d e t elles s tructures, p er9ues c omme h abitats d efensifs. L 'auteur i ntroduit c ependant q uelques n uances d ans l es m odes d e f ortifications. S i l es t ravaux d es s ocietes d es M atignons e t d e P eu Richard s e v alent e n q ualite d 'appareillage d es murailles e t s ur l e p lan d es v olumes e xcaves, l e g roupe d e M oulin-de-Vent s e c ontenterait d e f osses-carriöres a ux d imensions p lus r eduites e t d e r emparts t pchniquement m om s r eussis q ui n ecessiteraient d es r efect ions p lus f requentes. D ans l a s econde s ynthöse q ui a ffecte l a r egion d 'etude, R . J oussaume r econnait a n ouveau d es p aternites i dentiques l 'emergence d es e nceintes, m ais r essentant l a s uccession M atignons/ P eu Richard a ttestee a p lusieurs r eprises s ur l es m ömes habitats, i l s uggöre e n d efinitive d es f onctions d ifferentes p our c eux-ci ( 1981, p . 5 39), l ui-möme

i nfluence e n c ela p ar l es p ropos d e J .P. M ohen ( 1970, p . s e f aisant u n e cho d es t heories a nglo-saxonnes. A insi,

2 4) l es

P eu-Richardiens p encheraient e n f aveur d 'une v eritable f ortification d e l eur r esidence e t p ar c onsequent, l es e mplacements n aturels c onnus p our l eur i nadequation a ux i mperatifs s trategiques m ilitaires n e s eraient

q u 'une

c onsequence

d 'un

c hoix

o riginel

d es

M atignons,

e n

r aison d 'une v ocation d ifferente d e l eurs e nceintes. O n l e v oit, l 'a p riori h istorique s ur l a c ontemporaneite d es g roupes humains M atignons e t P eu Richard d ecida d es m ecanismes d iffic iles d e l 'explication d u c hangement . I l e st v rai q ue l a p ermanence d e l 'habitat e t l a c arence s tructurelle d es e tudes c onsacrees a l a d ynam ique d u c omblement d es f osses n 'autorisaient q ue d es s cenarios a pproximatifs.

c re l es

Un s eul f acteur s era d eveloppe i ci, a u s ein d 'un c hapitre c onsaa ux s equences c hronologiques, e t p lus p articuliörement c entre s ur d onnees c hronostratigraphiques : c elui d es a ssociations a rcheolo-

g igues

d ans

l es

c ouches

i nferieures

d u r emplissage

- 5 6

-

d es

f osses,

c 'est-

a -dire l a p roduction c dramique q ui t emoigne d es c onstructeurs e t p remiers u tilisateurs d e

1 .4.5.1.

a u m om s d es l 'enceinte.

L e s ite b ponyme d e P eu Richard

R emarquablement i nterprete p ar m oitie du X IX e s iècle, l e s ystäme d e P eu Richard a T henac

E . E chasseriaux d ans l a s econde f osses c urvilignes d e l a butte d e

( Charente-Maritime)

l ivra

c onsiderable d 'objets e n c eramique e t d e p lupart d e c es v estiges f ut r eenterree d ans u ne

s election

s cientifique l 'etude c hoix

t raditions

d e

t essons

l 'ampleur

d es

d ecores

d u

c ivilisations

d elibere

p our

« a nthropomorphes

l a

» e t

d e

c onservation

d es

a utre

a erienne

l a

d e

c ommunaute

a

t erritoire

d ecor

l 'image

a

i mportance

d u

t out

f ouilleur un v olume

c onnaitre

s on

p re-romaines

d evait b iaiser i rremediablement l 'enceinte d e P eu Richard . P ar l a s oixante p ar

f it

g isement,

a u

r estes f auniques. S i l a l es e xcavations a chevees,

s eules

v enir

d ans

n ational. a nses

g eometrique

s i

C e

o culees a ttrayant

l a p roduction c eramique

d e

s uite, l es f ouilles e ntreprises a u m ilieu d es a nnees d es a mateurs s aintongeais e t l es r esponsables d e l a base

m ilitaire

f urent

d efinitivement

i nterdites

e t

l e

p roduit

d e

l eurs t ravaux r esta i nedit j usqu 'a c e j our. B ien q ue l es c onditions d 'enregistrement n 'autorisent a ucune e tude s tatistique p rofitable n otre e tude,

d eux v ases p resque

l ' anonymat

s tratigraphique

v erte,

f ond

( fig.

n el

l e

d u

c omplets e urent l a c hance d 'echapper

p ar

f osse,

l es

u n

c onditions

r epäre

q ui

m dmes

s e

d e

l eur

m emorise

d ecou-

c ommodement

5 3).

L e n °_11 e st u n d es « b outeilles

r ecipient a ppartenant a u g roupe » . L es q ualites d e f inition e t

e xceptionnelles. L es a nses s ons s uperieures p ar d es c omme

l e

d essin

l es

t echno-fonctiond e c uisson s ont

e n r uban s e p rolongent d ans c ordons s oignes, p eut-dtre

l aisse

t ransparaitre,

m ais

l eur t erminaim om s m arques

s uffisamment

s oulignes

p our q u 'il n 'y a it a ucun d oute s ur l eur e laboration v olontaire. L e n °

9 e st u n v ase

s ous-tendu c upules

p ar

Un

l es

a f ond a rrondi,

e nfoncements

repaulement b ien m arque

d igitaux,

l es

f ameuses

e st

« d oubles

» . p arcours

P rehistoire d e e t

d eux

l a b onne t essons

r apide

S aintes n e

t enue

d es

d es

c ollections

d u

Musee

P edagogique

f ait q ue c onfirmer l a p resence

vases

P eu-Richardiens

t ronconiques

a f onds

p lats.

t ypiques n 'occupent a u p lus

d e

d 'epaulements E n

r evanche,

q u 'un m illiäme

d e l 'inventaire. C ar n ous d emontrons p ar l es d escriptions p recedentes q ue l e p lus « P eu-Richardien » d es g isements d u C entre-Ouest e st l e f ait d es s ignale

s ocietes M atignons. l 'allure

p rehension

M atignons

m ais

s ans

l 'occupation d u s ite

1 .4.5.2.

B urnez

f osses

R ouvreau , c ertains

v ouloir

d e

c onclure

R ouvreau,

s on c öte,

f onds

p lats

s ur

l a

a vait e galement

e t

l anguettes

c hronologie

d e d e

1 972 b ).

L e s ite ö ponyme d es M atignons

B eneficiant C .

( M .

M . d e

d u

s outien

d 'une

e quipe

f ouilla e n c ollaboration a vec H .

i nterrompus,

d ans

l e

C ogna9ais.

- 5 7

D es

-

b ritannique

e xperimentee,

C ase u ne d ouble e nceinte d e l es

s ondages

d e

1 956,

l es

a uteurs

g taient

f rappgs

p ar

q uelques

c ritgres

m orphologiques

d e

l a

p roduction c gramique ( boutons a p erforation v erticale s ous-cutange, g paulements e t c argnes s ur vases t echnologiquement t räs r gussis, e tc.) q ui

s ugggraient u n c lassement p rovisoire

g tudig

p ar J .

A rnal.

I i

g tait

c lair

a u

q ue

s ein d u c omplexe

r ien n e

p ouvait

C hassgen

r appeler

l es

t raditions d gcoratives d es f ossgs p eu-richardiens d e S aintonge. L a p remiere e nceinte, o u Matignons I , s ubit d one d eux c ampagnes f ouilles q ui a utorisärent e n f in d 'analyse l a r econnaissance d 'un

d e

e nsemble s tylistique h omoggne, l es

s eries

c gramiques

s uffisamment c ohgrent e t c ontrastg a vec

c onnues

p our

d 'un n ouveau « g roupe c ulturel S ans

t rop

M atignons s ite

d es

v ouloir

i nsister

g isements

g ponyme,

n ous

q u 'il

s oit

p ropose

l a

» d ans l e C entre-Ouest d e s ur

m aritimes

l es

e t

r etiendrons

d ivergences

l es

r eelles

t raditions

e ssentiellement

d efinition

l a F rance. e ntre

r eflgtges

q ue

l e

s ur

l e l e

c omblement

a rchgostratigraphique d e b ase r ecgle d es r ecipients a g paulement ( Burnez, 1 966, p . 1 74, n ° 1 , 5 ), a c argne d ouce ( ou r upture d e p ente) ( p. 1 79, n ° 6 ) a ssocigs a d es f onds p lats o u a platis ( p. 1 72). S i l a d ecoration

v erticale

s ondage C d e

1 956

e n

r elief

a lors

q u 'il

n 'est

f ut

p as

e nregistrge

p aradoxalement

l e

a u

c ours

p lus

d es f ormes r econstituables, o n n e s aurait e nvisager a c e s tade d e r echerche une d istinction t ypologique p lus f ine e t l 'on a pprouvera c onstitution d 'un c orpus d ans un t rait

t out a . f ait

l equel c e

c aractgristique

d u

r gvglateur l a l a

t hgme d gcoratif s imple d emeure

d e

l a p roduction c gramique Mati-

g nons.

1 .4.5.3. S ur d e

P ont une

P ont d 'Usson l a

r ive

d roite

d u b assin m argcageux d e

d 'Usson a B ougneau

d istribution

n on

( Charente-Maritime)

a lgatoire,

s emble-t-il,

l a S eugne, s 'intägre d e

l 'enceinte

p arfaitement

g isements

d e

m gme

n ature q ui s 'ggrennent e ntre S aintes e t P ons. R epgrds s ubirent

un

p ar

p hotographie

s ondage

p rgs

a grienne

d 'une

( Dassig,

i nterruption

g igue f ut p artiellement d gcrit e t d essing P rgcisons d es

a p resent

g raphique e t q ue s euls q uelques s aient l es n iveaux s upgrieurs f ormes d e

l es

a nalogies

c gramiques

1 978),

l es

m ateriel

L assarade,

f ut m entionng

p er9 .oirs e t l es

s ugggrges

s e p ortent s ans

l a publication d es

l e

f ossgs

a rchgolo-

1 975).

q u 'aucun g lgment c gramique a ttribuable a u

P eu Richard o u a u M oulin-de-Vent n e

D 'ailleurs,

( L .

e t

Matignons

p ar

e n c ontexte

l es

a uteurs

a

t rop d e r gticences v ers

I ,

s trati-

M oulin d e V ent c aractgrip rospections d e s urface. p ropos

d es

l es p lanches

b ien q u 'il y a it e ffectivement une

a bsence r emarquge d e m otifs v erticaux e n r elief s ur l a panse d es vases d e P ont d 'Usson . N otre

i ntervention

s ur

l es

c ollections

d u

D onjon

d e

P ons

s 'est

r gsumge a d e n ouveaux e ssais d escriptifs g raphiques e t t out d 'abord f aire valoir l e vase ( n° 2 , f ig. 1 8) d gcouvert a u c ontact d u r ocher, s ur

l e

f ond

d u

f ossg

i nterne.

i ndubitablement Matignons r assemblges d ans d iscret

d e

l a f igure 1 8.

c ordons

C e

p etit

r ecipient

;c omme s ont M atignons

e ffilgs

s ur

a c aräne

l 'ensemble

O n y r econnaitra c ependant l es

a nses

- 5 8

-

p rg-orales

d u

l e

l eggre d es

e st

f ormes

f a9onnage

vase

n °

3 e t

PONT

F ig. 1 8

D iU SSON

l 'application d 'un m otif v ertical r ait i nfirmer t ion ( n° 7 ).

1 .4.5.4.

l es

o bservations

e n

r elief ,

p räcädentes

s ous

l ävre,

r eleväes

q ui

d ans

l a

s emblepublica-

L e M ourez

C onnue d äs 1 889, l 'enceinte d u M ourez a B erneuil ( Charente-Marit ime) e st c omposäe d 'au m om s d eux s ystämes d e f ossäs c oncentriques e t i nterrompus q ui d evraient r efläter d eux m oments h istoriques d ans l ' utilisation d u s ite. L es p rospections d e s urface e t l es s ondages s poradiques d ir ges p ar d ivers c hercheurs a menärent C . B urnez a r econn aitre l 'existence d e c äramiques P eu-Richardiennes e t M oulin d e V ent t ypiques e t d e d dfinir a insi l es a uteurs p räsumäs d es s tructures d äfensives. R äcemment, L . L assarade n ous c ommuniquait a imablement l es r äsultats d e t ravaux r estreints e ffectu6s s ur l e s ite ; l a s eule d escription d es v estiges c äramiques d ägagäs a l a b ase d u r emplissage d 'un f ossä ( Cl) v ärifie u ne n ouvelle f ois l a r elation e ntre l es t radit ions c äramiques M atignons e t l a c onstruction d es p remieres e nceintes ( fig . 9 , n ° 1 0). L e v ase, a rchäologiquement e ntier, p räsente u n ä paul ement b ien m arquä, i nterrompu p ar u n l eger r elief l imitä p ar d eux c upules. L e c ol e st c oncave ; l e t raitement d e s urface r äussi. L e n ° 6 f igure u n v ase i ssu d e l a c ouche 2 d u s ondage ; l e c ol e st c ette f oisc i b eaucoup p lus d roit e t l 'äpaulement m om s a brupt. P ar a illeurs,

J .

G achina e ut

l 'occasion d e n ous

m ontrer u n m obi-

ler a rchäologique r elativement a bondant d äpos6 a u Musde d e l a R oche C ourbon , e n p rovenance d e l 'enceinte d u M ourez, e t d ägag6 p ar l es f ouilles M oreau e t D eschamps. O n r etiendra a vec i ntärgt d eux vases d atables d u M atignons : l e n ° 9 , f ig . 1 9 e st une a ssiette s oignée, ä paisse, m odel6e p ar u n l arge 4 paulement e t d ont o n n e c onnait g uäre d e m odäles r ägionaux ; h e n ° 8 e st u n v ase c ertainement g lobuleux, a ux a nses t räs h aut p lacdes, e t d ont c ontexte c hronologique i dentique.

d es

o n

r etrouvera

m aints

G et a uteur p ubliera b ientöt u n v ase a f ond a rrondi, f ouilles a nciennes, d ont l e p oint d 'inflexion s ur

e xemples

e n

t ou jours i ssu l a p anse e st

m arqu6 p ar u ne s imple l igne a u r elief , i nterrompue a u-niveau d es a nses p ar u n m otif c urviligne, r äsumant a insi l es c aractäres g änäraux d u M oulin d e V ent a ncien ( 1.6.4 .). I l e st t räs p robable q ue c et i ndividu e t l a m asse d es t essons MdV d äcouvert s ur h e s ite t ämoignent d u c reusement d e l a s econde e nceinte c omme n ous h e d ämontrerons p ar l a s uite, p ar a nalogie a vec d 'autres g isements d e S aintonge.

1 .4.5.5.

M ontagan I — 1 983

A l 'occasion d 'une v isite d es s ites a rchäologiques d e l a r egion d e C ognac, C . B urnez t enait a n ous p resenter l 'emplacement d 'une e nceinte p roche d u b ois d e M ontagan s ur l a c ommune d e M ainxe ( Charente). Un f ossä a ppanl issait e n 1 966 s ur h e f ront d e t aille d ' une c arriäre a c iel o uvert e n p leine a ctivitä. U ne f ouille d e s auvetage s 'imposait a lors e t C . B urnez s tocka u n m ateriel c äramique e t o sseux a bondant d ont l 'ätude r estait a e ntreprendre.

- 6 0 -

L ES

MAT IGNONS

I

1 0

F ig. 1 9

Un p remier c ontact a vec l e g isement d dbouchait a ussitöt s ur l a c onstatation q ue d eux s ections d e f ossds m arquaient l e h aut d e l a f alaise. C elui l e p lus a l 'Ouest, v idd s ur p lusieurs m etres p ar d es m anoeuvres c landestines, s emblait c onvenir a ux s ouvenirs d e C . B urnez ; l a q ualitä d e s on r emplissage s ddimentaire c orrespondait e n t out p oint a vec l es t erres m anoeuvrdes a lors p ar l e f ouilleur. E n r evanche, l a n ature d u c omblement d u f ossi E st t ranchait t otalement a vec l e p rdcddent e t n ous i ncitait a p orter n os e fforts d e p revention s ur u ne p artie a p riori i nconnue d e l 'enceinte. E n c ollaboration a vec C . B ou jot, u n d dcapage d e 1 6 m2 a ffecta l 'emplacement p rdsumd d u f oss6 e n a rriäre d u f ront d e t aille ; l es b ords s e d ägageaient t räs o bliquement p ar r apport a l a l igne d e f alaise. L es u nites l ithologiques f urent t räs c laires e t b ien d iffdr encides t ant a l a f ouille q ue d urant l a l ecture f inale d es s ections. L a c ouche b asale ( 4) c orrespondait a u ne a rgile j aunatre e nglob ant d e n ombreuses p ierres a nguleuses c alcaires a ux d imensions m oyennes ( 10 c m — 1 5 c m). L a c ouche 3 c omposäe d 'une t erre n oire c endreuse r enfermait d galement q uelques d alles ( 20 — 3 0 c m) e n s on c ontact a vec l e r emplissage i nfdrieur. T räs p ierreuse, l a c ouche 2 ä tait d 'une c ouleur b rune. E nfin l 'horizon s uperficiel s urmontait l e t out, c 'est u ne d es t erres s ur l esquelles s ont e xploitds l es v ignobles d u C ogna9ais ( fig . 2 0). L es

s trates

i ndividualisdes

s ymdtrie d e c omblement i nterne d e l 'enceinte.

e n

f aveur

n ous d 'un

i nforment a pport

s ur

une

e xtdrieur

l dgäre a l a

E n f ait, l a f ouille a pprenait q ue c ertaines d alles, i mposantes'mais l es p lus r ares, a u f ort p endage d e l eur a xe

d is-

s urface

l es p lus d e c hute,

p rovenaient d e l 'intdrieur d es s tructures e xcavdes, s ans q u 'il s oit p ermis d 'avancer l 'hypothäse s ouvent v raisemblable d 'une c onstruction a ux a bords i mmddiats d e c elles-ci. I l e st c ertain q ue l a p roximitd d 'une i nterruption c umulde a Pdtroitesse d u f oss6 n e f acilitent p as l a c omprehension d es m ouvements d e s ediments e n l 'absence d es a nalyses s pdcialisdes i ndispensables. L 'intdrät i mmddiat r eside d ans l es a ssociations a rchdologiques. A insi l a c ouche 4 c ontenait p eu d e t essons s ignaldtiques ( fig . 2 1) m ais l e p atient r emontage d 'un r ecipient d crasä s ur p lace r dvdlait u ne c dramique p arfaitement a chevde. T rouvde e n l imite d e f ouille, i l n e f ait a ucun d oute q ue l 'intdgralitd d e s es d läments d evaient ä tre d isperses s ur l e r ocher. U n i mpact b ien v isible s ur l a s urface d toilde d u v ase p laide e n f aveur d 'un b ris e t d 'un a bandon s ur l a s urface n on e ncore a ltdrde e t c omblde p ar l es p remiers s ediments p idgds. L a f orme e st t ronconique a vec u n l eger p oint d 'inflexion a u t iers s updrieur d e l a p aroi. C elle ei e st r elativement p eu d paisse, l a c ouleur e xterne e st g ris-bleutd, l es s urfaces s ubirent u n p olissage s oigné c omme l e f ut l e f ond p lat, d ibordant a vec r dgularitd. G race a u r emontage i ntdg ral d u d iamätre, i l e st a isä d 'affirmer q ue l e t raitement d äcoratif s e l imita a u s eul m otif c urviligne e n r elief ( n° 1 ). I l e st c ertainement d ifficile d 'dtablir d es a nalogies a vec d 'autres p roductions i nventorides. S i l a f orme s e r approche s ans d oute d es v ases t ronconiques M atignons/Peu-Richardien , c es d erniers s ont r arement a ussi ä ldgants e t n e r e9oivent j amais d e v dritables m otifs

- 6 2

-

MONTAGAN

1 9 84 c oupe

_ F os si E ST I

r xr

I m

MON T AGA N

1 9 84

c oup.

1m

_ a

FOSSi

OUEST

d ecoratifs o riginaux d ont u ne a cceptation f onctionnelle ( comme l es b outons d e p rehension , v oire l e c ordon o rnemental l iant l es e lements p rotuberants) e st ä r ejeter s ans e quivoque d ans l e c as p resent. U n r elief a rrondi f ut p recedemment d ecrit a u s ein d e l a c ouche i nferieure d e S t L aurent d e l a P ree. D ans l es f osses d e C hez R eine, d eux t essons r epresentes p ar l 'auteur s e s ignalent n on p as p ar u n « d ouble-cordon » m ais c ertainement p ar l 'inflexion c urviligne d 'un c ordon s ous l a l evre ( J.P. M ohen , 1 970, p . 2 6). A V illegouge, A . C offyn r estitue u n m otif c urviligne e n r elief p our u n v ase o voide m ais s ur un t heme d ifferent ( 1962,

p .

8 1,

f ig .

6 ).

E nfin p our

l e

g isement

d e

S ouberac,

u n

t esson

p orte u ne d ecoration s emblable ( C. B urnez, 1 961, p . 3 00, n ° 4 ) m ais s on e tat f ragmente n e p ermet p as d e c onclure d efinitivement ; o n s ait p ar a illeurs q u 'une t elle d isposition e st s ouvent i ntegree a u r epert oire t raditionnel d u g roupe d e M oulin-de-Vent. T ou jours

d ans

l a

c ouche 4 ,

u n

t essson

r emarquable

p ar

l a

c arene

q ui s ouligne l e d iametre m aximum ( fig . 2 1, n ° 2 ) r appelle q ue c e t rait t ypologique e st b eaucoup m om s m arque s ur l 'enceinte I d es M atignons. L a c ouche 3 r ecele e galement u n v ase t ronconique d ont l 'elaboration d u d ecor e n r elief e n a ppui s ur u ne a nse b ilobee n e r envoie ä a ucun m odele r egional. S i l e p rincipe d u c ordon d e p äte a ccole h orizontalement ä u n m oyen d e p rehension n 'est p as i nhabituel, c 'est j ustement l a c ombinaison d 'une a nse b ien c onstruite, i nconnue s ur l es r ecipents ä f ond p lat, a vec d es c ordons p aralleles p eu c ommuns, d elibärement d escendus s ur l a p anse, q ui c reent l 'originalite d e l 'objet ( n° 1 1). E n c e q ui c oncerne l es d ifferents t emoins c eramiques d e l a c ouche 3 r egroupes d ans l a f igure 2 1, n ous r etiendrons l 'exceptionnelle f inesse d u -v ase n on d ecore n ° 1 2, ä f ond a plati, a ux a nses e n r uban , a ux b ords e vases c omme l 'ensemble d es b ords r epertories ä l a f ouille s ur l e f osse E st ; l a f orme r eunit e n f ait l a s omme d es c aracteristiques d 'un t ype d e r ecipient c ouramment d ecrit d ans l a l itterature a rcheolog igue r egionale. L es r etrouve

t essons n ° 5 e t 6 o nt d ü a ppartenir l e m otif c urviligne, t raite e n r elief

r ajoute o u p ined,

a u m öme vase : o n y p ar u n f ilet d e p äte

l ui-mdme r ehausse p ar u n c ordon c olord

t echniques s ont r assemblees d ans r ale e n c ontexte M oulin-de-Vent.

l e

e n n oir .

C es

f osse O uest e t d 'une maniere g ene-

L 'exemplaire n ° 4 s emble i nattendu p ar l 'emploi d e l a l igne p rofondement i ncisee, c 'est-ä-dire d eux f ois t rois i ncisions p arall eles q ui c einturent l e d iametre m aximum , m ais u n o rdre d ecoratif s emblable e st a u jourd 'hui p arfaitement c onnu s ur u n v ase d u d olmen A d e B ougon ( fig . 5 4, n ° 5 ) e t s ur l e g isement d 'Ors ( fig . 4 4, n ° 9 ). E n c ontexte c hronologique f avorable, u ne c omparaison e st ä p roposer a vec l e v ase n ° 3 d e B ougon A d ans l a p ublication d e B urnez ( 1976, p . 2 39) e t d ont i l n e f ut j amais m entionne q u 'une t roisieme i ncision p arall ele, e ffacee p artiellement d urant l e l issage d es p arois, s oulignait l a p anse d 'une f a9on e quivalente.

l es

E nfin l a f ig . 2 2 ( n° 5 ä 8 ) r ecapitule l es r ecipients c onformes, t echniques e t t hemes o rnementaux r essemblants d egages d e l a

c ouche 2 .

L es f ilets d e p äte a rgileuse s ont a ppliqués e t n on p inces.

- 6 4

-

I 5

5 em

I I

1 2

MONTAGAN I

F ig. 2 1

F ig.22

P our t enter d e c aler c es d onnies f ragmentaires d ans l a p öriodisat ion e n u sage, un p remier e t p uissant a rgument p ouvait r esider d ans l a v alidation d 'une h ypothese d e t ravail o pposant l es f ossös E st e t O uest, a utrement d it l eur s ubordination r espective a d eux s ystemes d e f ossös i nterrompus d ont l a p roximit6 s ur l e t errain o ffrirait a u c hercheur l 'avantage d e s aisir u ne s tratigraphie h orizontale d ans l 'aire d e c hevauchement. D es m esures d e r ösistance a u s ol c onfimerent l 'impression d iffuse d u t errain g race a l a d emonstration g raphique p rouvant l e t race r elat ivement r ectiligne d u f oss6 O uest. I l e st d ifficile d 'envisager u n r accord l ogique a vec l a d irection d onnöe p ar l e f oss6 E st, t res o blique. Aucune f ouille d e c ontröle n e p ut d tablir c ependant l a s öpar ation p hysique e t c hronologique, l 'emplacement a u c oeur d es v ignobles r este i ntouchable. L es e ssais d e r ösistivit6 d ans l e p rolongement d u f ossä E st ö choubrent d e m aniere i nexplicable... C onscient d e l a f aiblesse d es m anipulations, u ne a nalyse r adiocarbone e ffectu6e a vec d iligence s ur l es o ssements a nimaux d 6couverts a u c ontact d u r ocher d ans l a c ouche 4 d e M ontagan I ( Ly , 3 301 : 5 260 ± 1 40 B P) a ffirmait d öfinitivement l a s uccession d ans l e t emps. Un r etour a l 'analyse t ypologique d u m ateriel a rchöologique p ermet e nfin d 'öcrire a vec p lus d 'assurance q u 'aucun d es t hemes d äcoratifs s i r epräsentatifs d u f oss6 O uest ( cf . 1 .4.5.11 . M ontagan 1 1) n 'a ö tö m entionn6 d ans l 'inventaire d u f oss6 E st ; l a d istinction e st d 'autant p lus f rappante q ue t rois f ouilles s uccessives, c elle d e B urnez e n 1 966, c elle, i nödite, d e D ufourg e n 1 979 ( cf . r apport d e f ouille a l a D irection d es A ntiquitös P röhistoriques) e t l a n ötre e n 1 983, o nt a ffect6 d es s ections d iff6r entes d e l 'enceinte 1 1 m ais e n r estituant u ne p roduction c öramique t out a f ait h omogene d ans l es t rois c as, e n c ontraste a vec M ontagan I . L a

c onclusion

r echerchde

e st

d e

s ouligner

u ne

n ouvelle

f ois

l 'antiquit6 d es p remieres e nceintes, d ans l a s phere d 'influence M atig nons, q ue l 'organisation v erticale d es m otifs d dcoratifs e n r elief d e l a c ouche 4 e t 3n e c ontredira p as. Une s econde a nalyse r adiocarbone e ffectude p ar l e C entre d 'Etudes N ordiques d e l 'Universit6 d e Q uöbec, a p ortö, c ette f ois-ci, s ur u n ö chantillon d 'ossements p rovenant d e

l a c ouche b asale

d u f oss6 O uest.

L e r ösultat d e U L 1 50 : 4 460 ± 1 10 B P ( 3490 — 2 900 a vant J C) i llustre b ien l e d gcalage c hronologique e ntre l es c omblements d es d eux f oss6s.

1 .4.5.6. L es

L a C oterelle b eaux

c lichés

p hotographiques

d es

e nceintes

d e

l a

C oterelle

s ur l a C ommune d e S t G ermain d e L usignan ( Charente-Maritime), r epöröes p ar s urvol a örien ( J. D assiö, 1 978), p ermettent l a l ecture d 'un v aste s ysteme d e f ossgs i nterrompus p ar d es «p inces d e c rabes » . L 'organisation l a p lus f lagrante s e r apporte a q uatre f ossös c oncent riques q ui s emblent m ourir s ur l es b ords d e l a v alide m ardcageuse d u T räfle, f röquemment r ecouverte e n p öriode h ivernale ( J. G aillard , 1 974). D 'inögales p roportions

( le

f osse C n e

f ait q ue

0 ,30 m d e p rofon-

d eur), l es a nciennes e xcavations s e d ötachent c ependant a vec n ettetä maturit6 d es c öröales e t a utoriserent u n r epörage r elativement a is6

- 6 7

-

2

1 4

1 7

2 0

1 0e n s

F ig. 2 3

MONTAGAN I

7

3

5

1 7

4 _

l a 1 .

1 9

MONTAGAN I MONTAGAN I 1

0

2 1

2 5

1 0c m

33

2 9

LA B ARB IN IERE

F ig. 2 4

J . G aillard e t s es c ollaborateurs l ors d es s ondages. L e m ateriel c 6ram ique d 6crit p ar l a s uite p rovient e n m ajorit6 d u f oss6 D . L es c ondit ions d 'observations d e l a s tratigraphie e t d e p r6levements d es o bjets p ar u nites l ithologiques n ous i ncitent a d iscuter l a p roduction c 6ram ique r ecueillie s ous l a s eule o ptique d 'un c lassement t ypologique. T rois c aracteres s uffisamment d iagnostiques, a n otre a vis, t ranc heraient e n f aveur d e d eux o u t rois t raditions c 6ramiques. L e p remier, c elui q ui i nt6resse d irectement l e c hapitre, e st i llustr6 p ar l e v ase n ' 1 4, f ig . 2 5, a f ond r ond p robable e t a c aräne p eu m arquee. N ous n 'h6siterons p as a c omparer c ette f orme a ux p rofils i dentiques i nventories e n c ontexte N dolithique M oyen C harentes-Poitou o u Matig nons ( La S auzaie, B ouhet, B ougon A ...). I l s 'agit e ncore u ne f ois d es p remiers u tilisateurs d e l 'enceinte. L a s econde t radition d ecorative, e t l a m ieux r epr6sent6e, c oncerne l es m otifs e n r elief d u M oulin d e V ent, justement r econnus p ar l 'auteur d e l a f ouille ( n° 4 e t 6 ). N otons t outefois q uelques d etails d ignes d 'int6röt : l a c upule v raie, m arquee s ur u ne r upture d e p ente, e t s ous-jacente a u ne s grie d e f ines i ncisions p aralleles ( n* 1 5), t rouve d e v 6ritables m odäles s ur l es g isements m aritimes ( Ors, S t L aurent d e l a P r6e, S emussac...), m ais a u s ein d u P eu-Richard ien a ncien . Une f ois e ncore n ous a ttestons l a j uxtaposition ( certes p eu c onvaincante d ans l e c as p resent, a u r egard d es a ssociations a rch6ologiques f loues, m ais t out a ussi r 6v6latrice) d es d eux s pheres d 'influence d u N dolithique S aintongeais. P ar a illeurs, d eux e xemp laires o riginaux ( n° 9 e t 1 0) r envoient a u v ase d e S oub6rac I ( C. B urnez, 1 961, p . 3 00, n ° 5 ) r econstitu6 a vec q uatre d e c es l obes. L 'attribution c ulturelle a u M atignons o u a u M oulin-de-Vent n 'est p as e ncore e nv , isageable. Q uant a u n ° 7 ( fig . 2 5), i l r appelle s ans d oute p ossible l a b elle s grie d e M ontagan I I ( cf . 1 .4.5.12.).

l a

O n c omprendra c ertainement q ue l es s tructures C oterelle c onservent l 'empreinte l atente d u

a rchitecturales d e g roupe M atignons,

v raisemblablement a l 'origine d es g rands t ravaux d e c onstructions, m ais r elay6 d e m aniere p lus p ersuasive p ar l es s oci6t6s d e M oulin-deV ent.

1 .4.5.7 .

C hez R eine

S ur l a c ommune d e S emussac ( Charente-Maritime), l 'enceinte d e C hez-Reine, r ep6r6e d es 1 956 p ar d es p rospecteurs r 6gionaux , f it l 'objet d 'une 6 tude t ypologique d e l 'industrie l ithique d ispersde e n s urface p ar l es t ravaux a ratoires. L 'auteur d e l 'article, M ichel R ouvreau ( 1966), p r6senta l e g isement a J .P . M ohen q ui e ntreprendra p lusieurs c ampagnes d e f ouilles ( des 1 965 e t j usqu 'en 1 971). E n 1 966, u n t rou e st e xcav6 a l 'aplomb d u f oss6 i nterne, s ans a ucune i ndication d u p rofil e t s ans q ue s oient p r6cisdes d ans l a p ublication l es o rigines s tratigraphiques d es v estiges c gramiques d essin6s. C es d erniers ( J.P. M ohen , 1 967, f ig . 2 ), a ttribu6s a u P euR ichardien I , s ont e n f ait u n m élange d e m otifs d 6coratifs d 'horizons c hronologiques s uccess i fs.

- 7 0

-

MOUL IN DE VENT

2

/ 3

L E T ERR IER DE CA ILLA5

9

a

LA COTERELLE

F ig. 2 5

S ans a rgumenter s es i nterpretations, l 'auteur n e n ous p ropose p as m om s d e q uatre r ecreusements d ans l e c omblement d u f oss6 d e c ette m eme p remiere e nceinte ( sondage 3 ). S 'il r econnait l es c aracteres p articuliers d e l a p roduction c dramique M atignons a l a b ase d u r emplissage, une c onfusion a ssez n ette r egne s ur l es 6 16ments r evenant a u P R c lassique e t c eux p lus p articulierement r attachables a u n P euR ichardien d volud q ue l 'auteur h dsite j ustement a a ssimiler a u g roupe c ontinental d u M oulin-de-Vent. N danmoins, i i a dmet e n c onclusion une c ontemporanditd v raisemblable e ntre M atignons e t l e P eu-Richardien d es a nses o culdes. E n 1 970, l e c hercheur r ditere s a c onviction s ur l 'ordre s ynchron ique d es t raditions c dramiques M atignons e t P eu-Richardien e t r enouvelle s es d efinitions d u P R I e t P R I I. S i l e c ontexte a rchdos tratigraphique e st ä ludä p our v alider l a p osition c hronologique d u P eu-Richardien c lassique, e n r evanche c 'est a pparemment d ans l es n iveaux s updrieurs ( 1970, p . 3 0) q ue f urent e nregistrds l es vases P R I I, c 'est-à-dire l es r ecipients s ur l esquels s 'organise u ne d äcorat ion i ncisäe h orizontale n on e xubdrante, s ouvent a ssociäe a ux d oublesc upules. S ans i nsister s ur c ette d ivergence d e vue a vec l es s equences c hronologiques a l 'essai d ans n otre a nalyse p rdliminaire d es e nsembles a rchdostratigraphiques, o n s e b ornera a s ouligner p our l e m oment l a p resence s poradique s ur l a c öte S aintongeaise d e d dcors M oulin d e V ent ( 1970, p . 3 1) a lors q u 'il f ut d dcrit, m ais d videmment e n p roportion i nverse, d es unites d äcoratives d u P eu-Richardien a ncien ( l'ex P R I I...) e n m ilieu h omogene M oulin-de-Vent d u C ognagais. E n 1 980, J .P. M ohen p ersiste d ans l a p äriodisation d dveloppäe p räcddemment i l e n v eut p our p reuve u ne a nalyse f actorielle d evelopp ee e n c ollaboration a vec u ne i nformaticienne. S i l e t ableau d es c ombinaisons e ntre l es n iveaux a rchäologiques e t l es variables i ntrod uites o r : 16re e ffectivement u ne d istinction d ans l es t echniques d dcorat ives, i i f aut s avoir q ue c elles-ci ä taient d iffdrentiables a u p rdalable p ar c onfrontation d irecte e t q ue l 'ävolution h istorique s e l it d ans u n s ens c omme e h e p eut s e d dcripter d 'une f agon o pposite. L 'argumentation a rchdostratigraphique d emeure i nexistante p our s ituer h e P eu-Richardien c lassique o u P R I a lors q ue l e P R I I e st s ans a ucun d oute d dcouvert d ans l es « f ossds n ouveaux » e t d ans l 'agrandissement ( la p

c onstruction)

d e

l 'enceinte

( D.

B ergougnan

e t

J .P.

M ohen ,

1 980,

7 8)

N otre a pproche a ntdrieure d es e nsembles c hronostratigraphiques ( cf . 1 .4.1./1.4.3.) o uvre s ürement u ne f aille d ans c ette i mage r estit ude. Q ue l e P R I I s oit a c onnecter a vec l e r enouveau d 'un c reusement d es f ossds d 'enceintes, c ela n e f ait a ucun d oute, m ais c ertainement p lus e n s ituation h istorique a ussi m arginale, a ussi r dcente. P lus e ncore, l a c oncordance d es p hdnomenes, c 'est-à-dire l a r econstruction d es e nceintes d ans l e d omaine c ontinental p ar l es s ocidtds d u M oulind e-Vent e t h e m ouvement c on joncturel i dentique p ortd p ar l e P euR ichardien a ncien s ur l a c öte S aintongeaise, s ynchroniquement, t empere n ouveau l a p ossiblitä d 'obtenir l a p reuve d e t ravaux s imilaires e ffectuds p ar l es s ocidtds d u P eu-Richardien c lassique, r ecent, p lus j amais c ontemporain d u M atignons.

- 7 2

-

P our a chever c ette r einterpreter J .P.

M ohen ,

l es

l a

1 981)

a u c ours

r approchements

e lements p our

c ela

a nalyse

e t

p rovoquer

l es

l es

e ntre

1 1

l es

t essons

a pres

s uffirait d e ( D.

r elire o u d e

B ergougnan

e t

f ut j udicieusement m entionne

m odalites

d e

d escriptions

a c upules/incises

c onsequences

s ept a nnees

i l

f actorielle

d e l aquelle

t roublants

M atignons

s 'attendre,

l ecture c ritique,

v eritable

a uxquelles

l a p ublication d e

o n

d u

P R I I,

e tait

e n

d es s ans

d roit

d e

l a s tratigraphie d e

l a

( 1985),

l a

S auzaie. Au

c ours

c hance

d e

l a

r edaction

p ouvoir

d e

i ntegrer

rinteressante L e

R ichardien I I c ompte d e

p ublication

P eu-Richardien d e

a ncien

p our

t enir

revolution

S emussac

»

( J.P.

d e

c e

m emoire

a ux

s ynthetique s e

d 'un

t ypologique

M ohen

d e

s ubstitue

c ompte e t

« s chema p lus b ien

c hercheur

l 'outil

q ui,

a uparavant,

i nformatique

P eu-Richardien I I, S emussac

( qui)

c eramiques l e

e n

a ccord

e xplicite

B ergougnan e t J .P.

a pprenait

p ar

une

» a S emussac.

d ommage c oherent

d e

1 984,

» p ar

a u q ui

P eut ient

l a

s tratigraphie

p .

1 9).

N ous

rintermediaire

c hronologique

l 'opportunite

l 'analyse

n e

l a c ontradiction a ssumee p ar

«v alidait

s uccession

c onfirme

» ( D.

l ecteur

l a

q ue

B ergougnan ,

r esistons p as a l a t entation d e s ouligner l e

s ans

e ümes

d e

« C hez-Reine

a lors

a ussi

D .

n ous

d eveloppements

a vec

d e

« l a

s tratigraphie

d istinguer

M ohen ,

1 980,

f omulation

d e

P eu-Richardien I —

p .

l es

7 8).

e quivalente

d eux

d e

f ad es

D 'autre p art, q ue

l 'ensemble

P eu-Richardien e voluait d 'une p hase 1 a u ne p hase 2 , t oujours p ar l e b iais d es f aciäs c eramiques d ont l e s chema d iachronique e st « c oncretement i llustre p ar l a s tratigraphie e vänementielle d u c amp ( J.P.

M ohen e t D .

1 .4.5.8. S ur

B ergougnan ,

p .

7 ).

L 'Ang1e l es

b ordures

S ud

d u M arais

s ur l a c ommune d e L ongäves d 'un

1 980,

s emis

b ien

s erre

d e

p oitevin ,

l 'enceinte

( Charente-Maritime), g isements

d e

m 6me

d e

f ait p artie

n ature

l ' Angle,

i ntegrante

r eperes

p ar

p hoto-

g raphie a erienne e t d istants p arfois d e m om s d e d eux k ilometres.

e n

E n 1 977, R . J oussaume s onde l e f osse l e p lus i nterne e t r econnait s tratigraphie u n n iveau d e base i ndiscutablement d ate, p ar l es

f ormes

c eramique,

d es

t raditions M atignons

( 1981,

p .

3 01).

O n y r econ-

n ait a isement u n v ase a e paulement d ont l es s eules a nalogies, l atitude g eographique, s emblent a ussi b ien s e p orter v ers l e l a

f ig.

q ue v ers

3 0

d u d olmen d e

d es u nites

S te

S oline

( G.

l 'epaulement,

J oussaume,

c eramiques a ussi b ien c aracteristiques

d 'Auzay ( P. B irocheau e t J .M . L arge, d e

G ermond e t R .

l e

m odelage

e t

1 982,

l a

p . 2 8).

r egularite

1 978)

d u C hasseen

C ependant, d es

a c ette vase d e

p arois

l e

t raite

d emeurent

i ndeniablement m ieux r eussis d ans c es d eux g isements. P ar a illeurs, V ienne-Charente

l es

i ndecis

d istinctions

e ntre un P eu-Richardien r are e t un

n 'eclaircissent g uäre

l es

p hases

d 'occupations

q ue s uggäre l 'auteur e n c onsultant l e p lan d e l 'enceinte vue d u c iel. L a p osition s tratigraphique a ssez b asse m ais s us-jacente a u c omblement d e

base

n e

p ondere

l a

d escription

d e

c es

d emonstratif .

- 7 3

-

v estiges

d 'aucun

a rgument

1 .4.5.9.

L a M astine I I,

1 984

A l 'annonce d 'une e ventuelle f ouille s ur l e s ite d e L a M astine ( cf. «T he M arais P oitevin P roject » C .J. S carre, mai 1 983), n ous p roposions a Pete ' 1 983 d 'associer n os e fforts a c eux d e C .J. S carre. C eci p our d eux r aisons e ssentielles : l e s u jet d e d octorat p ortait s ur l 'etude d es s ocietes d omestiques d u C entre-Ouest d e l a F rance a u I IIäme m ille tmire B C ; l e t häme d e l a r echerche s e d eterminait e n f onction d 'une i mplantation r emarquable d 'enceintes d e f osses i nterr ompus e ntre L oire e t G ironde e t e n r aison d u r ole p rimordial q ue l eur r ealisation e t u tilisation o nt p u j ouer d ans l es s tructures s ocio-dcon omiques e t r eligieuses d es s ocietes h umaines e tudiees. N ous p rojet ions d epuis 1 982 l a f ouille d 'une e nceinte r eperee p ar p hoto a erienne o u d 'un h abitat c onnu d ans l a m öme t ranche c hronologique m ais s e s ignalant c hacun p ar u ne c aracteristique c ommune, l eur p roximite i mmed iate d 'un m arais m aritime. L 'accumulation d e s ediments m arins ( suivant l a t ransgression f landrienne) a Pu e n e ffet p reserver d 'eventuelles s tructures d 'habitations j usqu 'ici i nconnues ; l es m ilieux « m ouilles » p ermettent, p ar a illeurs, l a c onservation d e m atiäres o rganiques r iches d 'enseignement p our t oute r estitution d e l 'environnement e cologique o u e conomique. E nfin , l 'acceptation d 'un p rojet d 'Action T hematique P rogrammee p resente e t c oordonne p ar J . L 'Helgouach s ur l a r egion L oire ( Marais P oitevin) p ermit d e r assembler l es s pecialistes f rangais c ompetents e n vue d e l 'exploitation d es d onnees b rutes d es f ouilles r egionales ( etude d es p ollens, d es s ediments, d es c harbons d e b ois, d es r oches e xotiques...). L es t ravaux d e L a M astine s 'integraient a lors d ans u n p rojet p lus v aste q ui, s 'il n e f inangait p as l a f ouille p roprement d ite, d eterminait l e p rocessus d es e tudes c omplementaires i ndispens ables p our c omprendre l 'ecosystäme e n p lace. A Pete 1 984, e n c ollaboration e troite a vec C . B ou jot, n ous d ebut ions l es t ravaux p reliminaires s ur l e g isement d e L a Mastine ( commune d e N uaille d 'Aunis, C harente M aritime). E n a ccord a vec l e D irecteur d e l a C irconscription d es Antiquites P rehistoriques d e P oitou-Charentes, n ous e stimions n ecessaire d e p orter n os e fforts s ur d es s ondages d e r econnaissance t ant l e n ombre d 'inconnues f reinait n otre e valuation d es m oyens t echniques A . m ettre e n o euvre. T rois p oints m eritaient u ne a ttention p articuliäre : 1 .

l a p uissance d e «b ri » , l e s ediment f luvio-marin q ui r ecouvre p artiellement l 'enceinte N eolithique.

2 .

reventuelle p resence d 'une c ouche a rcheologique o u d e s truct ures d 'habitat a l 'interieur d e l 'enceinte e t p reservees p ar l 'accumulation p rogressive d e s ediments.

3 .

l 'etat d e c onservation d es v estiges a rcheologiques l e f osse e n c ontexte h umide p ermanent.

L a M astine I I f ut o uvert d ans e nlävement p realable d e s ediments e nvers l e p roprietaire e xploitant. d istinguer

l es

d ivers

c hantiers,

l e c henal p our b eneficier d ' un e t p our e viter l 'indemnisation L 'appellation f ut e tablie p our

L a M astine I e tant

l ite b ritannique.

-7 4

p ieges p ar

-

s ous

r esponsabi-

t . 0

F ig.26

N ous e viterons v olontairement l es a pproches d e t errain . P ar u n hasard h eureux , l a d elimitation s ignalisäe e ngloba u ne p ortion e ntiere d u f osse d e l 'enceinte, b ien v isible s ur l a p artie « s eche » d e l a p hotographie a erienne m ais a ux t races t rop d iluees a u v oisinage d u c henal, c 'est-a-dire s ur l es t erres e nvahies p ar l a m ontee d u n iveau m arin , a u d ebut d e l 'ere c hretienne. L 'essentiel d u m ateriel a rcheologique ä tait r encontre p laque s ur l a p aroi O uest d u f osse e t c onsistait e n p aquets s err6s e t v erticaux d e t essons d e c dramiques a uxquels s e m älaient d e r ares o ssements a nimaux m al c onserves, a insi q ue d es e clats d e t aille p atin6s e n s ilex g ris. Une b elle h ache p olie e n r oche v erte, a ux d imensions r eduites, e tait a ssociee a l 'ensemble.

s uit

L es :

u nites

l ithologiques

s eront

p rovisoirement

d ecrites

1 .

M ince c ouche h umifäre p ätures d u M arais.

2 .

c ouche b run-gris o ü s e m älent d es p ierres p lates p rovenant e n g rande p artie d u r ocher c reuse p our l a m ise e n o euvre d u c henal e t d ont l es d ebris f urent r ejetes s ur l es c ötes ( päriode m edievale). L e p henomene e st m om s b ien o bserve s ur l a p artie E st, l a o ü l es a nciens t ravaux n 'ont p as e ntame l e s ubstrat r ocheux .

3 .

L a p uissante c ouverture d e b ri q ui r epose d e p art e t d 'autre d u f osse s ur u n c ailloutis f aible, v oire s ur l e b ed-rock . Q uelques i nterstrates d e p ierres s ignent l eur a ncien m ouvement d ans l a v ase.

4 .

U n h orizon b asal d e b ri, c omplexe, o ü s e m elent d es g alets g ris e xotiques e t d es g alets b lancs d u s ubstrat Jurassique e n p lace. L 'ensemble d u p oudingue a c omble u ne d epression a l 'emplacement d u f osse e n v oie d e d isparition .

5 .

L 'ensemble a rcheostratigraphique l ie u ne m atrice v erte, s ympt öme d es p henomenes d 'hydromorphle, ä d es b locs e n f ort p endage e n p rovenance d e l 'Ouest, d e l 'interieur d e 1 'e nceinte.

6 .

C ette

c ouche

( + 3m N GF e n a ltimetrie)

c omme

b run-noir,

c harbonneuse,

p lus

e n s urface d es

s ableuse,

r ecelait

d es v estiges a rcheologiques s ur t oute s on e tendue m ais p refer entiellement e n s on c ontact o uest a vec l e r ocher l a l ocalis ation d es t essons c o nes a ux p arois, e n d egä d u b ord s up6r ieur d u f osse, s 'explique p ar c onsequence d es m ouvements d e c ompaction s ur d es d epöts e n g rande p artie o rganiques q ui a uront m oule l a r oche d es p arois. I l e st a insi p ossible d e d eduire u ne p uissance d e s ediments s uperieure ä l 'actuelle. L 'absence d 'elements l ithiques m ilite e galement e n f aveur d 'un c omblement r apide. 7 .

C e n iveau d 'argile v erte b asale r enoue t ique d ecrite a uparavant ( 5). C 'est e n o riginelle, a pres l e c reusement.

a vec f ait

l 'ambiance a qual a s edimentation

S ans i nsister s ur l e b ilan ä p orter e n f onction d es p riorites d es r echerches e t d es i nconnues d e d 6part, n ous r etiendrons i ci l a d escription d 'une s equence s tratigraphique d igne d 'interät o ü s e s uccedent l es

c omblements

a nthropiques

- 7 6

e t n aturels,

-

ä d es v itesses e t

F ig. 2 7

d ans d es c adres e nvironnementaux f ort d iffdrents. L es e tudes e n l abor atoires c ons6cutives a ux t ravaux d e t errain d evraient p ouvoir d ater e t c ommenter l ' histoire d u r emplissage d u f oss6, d ater e t c ommenter l es t dmoins p rivildgids d e l a m ontde d u n iveau m arin ä l 'intdrieur d e l a g rande d epression d u G olfe d es P ictons, e t f aire v aloir t ions d e c ause ä e ffet e ntre c haque p aramätre o bserve.

l es

r ela-

P our s 'en t enir a ux 6 16ments i mmddiatement u tilisables p our n otre p ropos, n ous d irions q ue l a p roduction c dramique s e p artage e n d eux e nsembles t echno-fonctionnels b ien d istincts. L e p remier, m a joritaire ä 6 0-70 % ,

c onsiste

e n p etits v ases

t ronconiques

ä f onds

a platis,

a ux

b ords a mincis, m odelds d ans l a m asse e t s ans t raitement d e s urface p articulier d es p arois e xternes. L e s econd r egroupe l es r ecipients ä f onds r onds, a ux p arois l issdes v oire p olies. U n s eul vase p orte u ne d ecoration d e c annelures p aralläles s ur l e c ol, r ecoupdes p ar u ne s 6rie d e c ourts p anneaux d e 5 -6 l ignes v erticales ( fig . 2 8). U ne v ingtaine d e f ormes o nt 6 t6 r econstitudes : l eur a ppartenance a ux t raditions c dramiques d es s ocidtds M atignons s emble v raisemblable. L e s eul d ecor r econnu r este m arginal a ux t hämes e t m otifs d 6coratifs i nventories d ans l e C entre-Ouest p our l a l ignde M atignons/Peu-Richard , m algr6 u n p rofil t hdorique c ertainement r egional. E ncore f aut-il t emperer c es p oints d e v ue l a d istinction e ntre g roupes t echno-fonctionnels n e r efläte d videmment p as u n c livage c hronologique, m ais e ncore m om s l 'assimilation ä u ne p arcelle d e t emps d 6finie e t h omogäne : l e v ase d 6cord p rovoque, s ans t rop d e r dticences , d es a nalog ies a vec l es p anneaux n on s ecants d u P eu-Richardien r ecent r egional ( cf . f ig . 1 1) ; i l p rdsente n danmoins u ne i ncompatib ilit6 t ypologique, e t d onc c hronologique, ä c aräne d ouce ( fig . 2 7).

a vec

l es

r ecipients

l e f ait q ue 9 5 % d es v estiges c dramiques s oient r dpartis d ans l a m öme u nite l ithologique, r emarquablement h omogäne d u p oint d e v ue s ddimentologique ( la c ouche 6 ), r end a insi b eaucoup p lus s ensible l e p robläme d e l a d ynamique v eritable d u c omblem ent d 'une s tructure e xcavde v olontaire, d ont o n i gnore e ncore l a d estination e ffective. E n d 'autres t ermes, i l e xiste une r eelle d istorsion e ntre l 'histoire d es a pports m dcaniques n aturels e t a nthropiques d ans l e f oss6 d 'enceinte, e t d onc d es v estiges m atdriels p i6g6s, e t l eur u tilisation f aite p ar l 'archdologue d ans l e c adre d 'une r echerche d e r epäres c hronol ogiques. L es c dramiques d e l a c ouche 6 n e d atent p as l a d urde d e s edimentation , m ais c 'est l e c ontenu e ntier d e l a c ouche 6 q ui c ommente u n d vdnement h istorique, c elui q ui p arvint ä r assembler ( violemment ? ) d es m atdriaux h dtdrogänes d e l a s urface. e nfin ,

l a p uissance

6 tonnante

d e

l a

f ormation l ithologique

d e

b ase, a rchdologiquement s terile ä c et e ndroit, r daffirme une n ouvelle f ois c ette d istorsion e ntre l a d atation r elative d 'un f oss6 d 'enceinte, d tablie g räce a u m ateriel c dramique s ignific atif , e t l a « l ongue d urde » q ue t raduit u n t el v olume s 6dim entaire.

- 7 8

-

r

3

v

F ig.28

D es

r eflexions

p lus

p recises

m arqueront

u n

d eveloppement

u lte-

r ieur c onsacre a ux e nceintes d e f osses i nterrompus. R etenons i ci q ue l es v ases a c arenes d ouces, l es b ourrelets s ous l evre d es v ases t ronc oniques, l es p lats v eritables... f ont p encher l a balance e nvers d es t raditions g lobalement m entionnees e n c ontexte M atignons. O n a joutera , p our p reparer l es c hapitres s uivants, e ntrées e n «p inces d e c rabes » .

1 .4.5.10.

q ue

l 'enceinte

s 'ouvre

s ur

d es

C hamp-Durand

C inq, s ix p ublications f urent p artiellement o u e xclusivement c onsacrees a u g isement d e C hamp-Durand ( Nieul-sur-l'Autize, V endee). D ans u n p remier t emps, l a d ecouverte d 'anses o culees P eu-Richard iennes c onsacra l a f ondation d e l 'enceinte a d es « c ousins t res p roches » d es p opulations p eu-richardiennes d e S aintonge ( R . J ouss aume, 1 979, p . 1 9). P ar l a s uite, l 'auteur r econnait q ue c ertaines f ormes c arenees p ourraient e tre a ffectees a u c omplexe Matignons m ais a ucun d essin n e t emoigne c ette f ois-ci d es i ndices s uggeres ( 1981, p . 2 70) ; i i a dmet p ar a illeurs q ue l a c eramique r ecueillie a u f ond d es f osses ( p. 2 76) r envoit i ncontestablement a ux t raditions d u P euR ichardien I , p opulations q ui p ente ( p. 2 61). E nfin p ar l a p resence d e

a uraient c reuse l e g rossierete d e s on

f osse d u h aut f agonnage, p ar

d e l a

f onds d ebordants e t l 'ad jonction d e b outons d e p rehension ,

l a p roduction c eramique « d egenäre » e t s e d iluerait V ienne-Charente o u P eu-Richardien I I P oitevin ( 1981,

a insi d ans u n p . 2 82) s ans

q u 'il s oit p ossible d e d issocier l es e nsembles e n c ontexte a rcheostrat igraphique. L a d erniere p ublication e n d ate n e p recise p ar d avantage l es c onvictions d e l 'auteur p uisque, c ette f ois-ci, s euls d es « tessons d e b onne q ualite d ont l es f onds p lats » d u f ond d e f osse ( R . J oussaume, 1 984, p . 2 8) s ont r attachables a u «M atignons/Peu-Richardien » . I i

e st

M atignons

e t

d ifficile

d e

c roire

P eu-Richardiens

e n

u ne

j uxtaposition

«c lassiques » a l a

b ase

d es d u

v estiges

c omblement

d es f osses. C ar l 'observation i mplique u ne d ouble p aternite a l a c onstruction d e l 'enceinte, u ne c ontemporaneite r elative e ntre d eux s ocietes t raditionnelles d ifferentes. E n f ait, u ne t eile g ene d ans l 'analyse t raduit l e j eu d es c ourants d 'influences e n v igueur e n 1 981, s avoir : l es n ouvelles d onnees d e l a s equence s tratigraphique i nterp retee p ar J .P . P autreau a l a S auzaie d egagent u ne e volution t res p robable d u M atignons a u P eu-Richardien c lassique, a lors q ue J .P. M ohen d eposerait l es « p reuves » s tatistiques e t s tratigraphiques d 'un p assage b rutal a S emussac e ntre l es p remiers e t l es s econds. C e s erait c ertainement v ers c ette s econde s olution h istorique q ue p 3ncher a f t e n d efinitive R . J oussaume p uisqu 'il c ongoit, p uisqu 'il e voque u ne o rigine c ommune a ux d eux s ocietes d ans l e «N eolithique m oyen r egional » , v oire d ans l e g roupe d es C ous ( 1981, p . 5 38).

- 8 0

-

' 44

5 0

5 0 .

4 0

4 0 .

3 0 .

3 0

p roduc t ion

p roduc t ion c e ram ique

l i th ique

2 0

2 0

1 0

0 U 0

U

3

U 4

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5

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4

6

1 0

1 0.

2 0

2 0 .

3 0

v o lume s öd imen ta ire

6

v o lume

3 0 .

4 0

4 0.

5 0

S O«

% !

CHAMP-DURAND

1 982-1983

T ableau d es c orrespondances s ur l e t errain e t e nsembles r etenus p our e tude.

- F osse

I

entre c ouches r elevees a rcheostratigraphiques

COUCHES C oupe U 1

N .E.

C oupe

S .O. 1 3

1 1(a,b,c,d),12,13

U 2

9 et 1 0

U 3

5e t 8

7 ,

1 0 et 1 1

U 4

6 et 7

6 ,

8e t 9

U 5

3e t 4

3 ,

4e t 5

U 6

2

1 2

2

U e st l 'ensemble a rcheostratigraphique o u p lusieurs unites l ithologiques.

F ig. 2 9

c omprenant une

s ed imen ta ire

I , m i w m 1 1 4 1 11 , 1 , ! 1 1 1 14 1 1 1 1 11 1 1 1 :1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 i 1 1 1 1 1 P 1 . 1 1 1 4 1 t 1 I L J 4 1 4 . i r " 1 4 0 91 1 i i i l

CHA MP-DURAND 19 9 2 . 1 96 3

F i g .3 °

1.

2

1 0c m

1844 , 10 ,

.1 , 14 ,12, 1

en .,51

2 1

F ig.31

F ig.32

U3

l Ocr n

CHAM P DURAND

U 4

F ig.33

A

0 z 4 c r

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F ig.34

D 1 2



ME MBRE A V GAUCHE



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0

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DURAND

1 9 83

k n ew I c ou ch c4

F ig.35

U 5

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Dl i

D1 2

l a r nene d ' opa le

1 348

c ouche 1 0

C) 0 CHA MP

DURAND

f o s s.

1

1 983

l amas

n ' t iI



J

F ig. 36

•v o r tib re

1 .4.5.11.

L e P etreau

D 6couvert d es 1 934, l e g isement a rchäologique d u P etreau ä A bzac ( Gironde) o ffre l 'änorme a vantage d 'avoir ä tä p artiellement s auvä d e l 'anonymat d es f ouilles c landestines e t d es p rospections d e s urface g räce a ux t ravaux d e D any B arraud ( alors a rchäologue m unicipale d e B ordeaux), d ont l es o bservations b rutes f urent r apidement m ises ä l a d isposition d es c hercheurs ( 1983). L 'opportunitä o fferte d 'une 4 tude d u m ateriel c äramique M atignons i ssu d es c ouches i nfärieures d u f ossä d e l a f ouille d e 1 979, 1 980 e t 1 981, n ous a utorise ä p orter c ertaines c onclusions s upplämentaires s ur u ne a ire g dographique t räs p auvre e n d onnäes r elatives a ux c onstruct eurs d 'enceintes. C reusäs s ur l a p osition t opographique d ominante d u p lateau d u P etreau , d es f ossäs r econnus a u n ombre d e t rois ( concentriques) n e l ivrent m alheureusement a ucun p lan o u p artie d es l ignes a rchitectur ales d e l 'enceinte. A ssez

v ite,

l es

f ouilleurs

d istinguärent

d eux

e nsembles

t ypolo-

g igues b ien m arques : l e p remier r assemblait d es v ases i mportants d e s tockage a ux f onds p lats i mprimäs d es t rames d e v anneries ; l e s econd s 'individualisait p lutöt p ar l e d essin p articulier d es m otifs d äcorat ifs l inäaires e n r elief . T räs l ogiquement d 'ailleurs, l e c omplexe d e l a p roduction c äramique d u M atignons s 'associait a u c omblement b asal ( couches 6 -7), a ux g raves p rovenant d 'une e ventuelle l evee d e s ädim ents ä l 'aplomb d u f ossä ( couche 8 ), e nfin a u r emplissage i ntermAd iaire ( couche 4 ). E n s ituation s tratigraphique s ommitale ( couche I IIa-IIIb) 6 taient r ecueillis l es t essons M oulin-de-Vent . F ort d e l a d äcouverte d 'un t esson ä d paulement ( n° 1 0, f ig . 3 7) a u f ond d e l 'excavation , n ous a ttribuons s ans a ucune r eticence l es v ases n ° 3 e t 8 , m alheureusement r ecueillis a präs l e p assage d 'un t racto-pelle. C ette m anipulation n e s emble p as a busive a u vu d es n ombreuses d escriptions i ncluses e n c e c hapitre ( Le M ourez, P ont d 'Usson , L a S auzaie, V illegouge, e tc.). L e v ase n ° 5 , e n p rovenance d e l a c ouche 8 , e st u ne f orme o ü räpaulement l arge e t l 'ouverture r äträc ie r envoient ä d es m odäles r ägionaux c onnus t ions c gramiques M atignons ( J.P. M ohen , 1 984,

c ol

d ans l e c adre d es p . 2 2).

t radi-

E galement i ssus d es h orizons i nfärieurs, l es v ases ä c aräne, a u h aut e t p robablement ä f ond a rrondi ( n° 1 e t 2 , f ig . 3 7) f urent

s ignalis d äs

1 968 e n m ilieu M atignons

( A .

C offyn ,

1 968,

f ig .

4 ,

n °

9 ).

P our c onclure s ur l es i ndices r ävälateurs, u ne m ention p articuliäre i ra a u t esson ( n° 1 4) m arqug d es d eux l ägäres c upules c onventionnelles e t v ers l e r ecipient n ° 1 7, a ux a nses ä leväes s ous l e b ord ( Peu R ichard , P ont d 'Usson , s euls d eux e xemplaires

M atignons I ). A u r egistre d es p ortent l 'empreinte d e m otifs

o rnementations, e n r elief : l e

n ° 1 5 e st u n f ragment d 'un c ontenant ä f ond r ond ; u n c ordon m eurt v ers l a p artie s updrieure d u c ol e t s emble s e d ägager d 'une p seudoa nse n on p erforäe ä l 'horizontale ( comme p araissent l e s imuler a illeurs d es ä paississements e ntre c upules — L a S auzaie, M ontagan I , O rs). L e t esson n ° 1 1, d ifficile ä o rienter, r envoit c ertainement a ux m otifs p .

c urvilignes

d äcouverts

ä

M ontagan I

2 2).

-8 9

-

e t

ä

S emussac

( Ibid ,

0

1 0cm

1 5

F ig.37

A l a c ouche i ntermediaire 4 s e r attache d iametre m aximum d 'un v ase ä f ond r ond ( n° 1 3).

l e

d ecor

i ncise

a u

Une n ouvelle f ois, p lusieurs c ontenants d e s tockage ä f ond p lat, a ux v olumes i nögaux , t ronconiques o u t res r ötrecis ä l 'ouverture ( n° 1 , f ig . 3 9), s 'associent a ux s eries g lobuleuses, e t d es l es c ouches 6 -7. L e t räs g rand v ase n ° 7 , f ig . 3 7, p articularise p ar d e n ettes e mpreintes d ' un s upport e n v annerie e paisse, e st c ependant r econstitue d 'une m aniere p lus c onjecturale e t c e m algre l a p resence d e n ombreux t essons : c"est m om s l e p rofil q ui e st e n c ause q ue l e p lacement d es a nses ä e nsellement m edian d ont l es c onnexions f urent i mpossibles ä r etrouver s ans c ontestation p ossible. C ependant, u ne c onviction p rofonde n ous a utorise ä p resenter l e r emontage p ropose. L es m oyens d e p rehension s ont f requemment l anguettes ( mom s c omme b outons) s ensiblement ( cf . B arzan).

m odel s s ous f orme d e d egagges v ers l e b as

L 'enceinte d u P etreau f ixe d ans l 'etat l 'extension l a p lus m eridionale d es s ystemes c hronologiquement d ates d u M atignons.

a ctuel d es r echerches d e f osses i nterrompus

L e s econd e nsemble a rcheostratigraphique n e f orme p as u n b loc s tylistique h omogene e t, a u m öme t itre q ue l 'industrie l ithique, l es c onfusions s eraient i növitables a vec l es v estiges c eramiques M atignons «r ösiduels » S i l 'analyste t entait u ne q uelconque s eriation o u e val uation s tatistique. O n a joutera s implement a u c hapitre d es t echniques o rnementales q ue l es l ignes e n r elief f urent c reees p ar r ajout d 'un f ilet d e p äte e t n on p as p ar p incement d e l 'argile m olle. L es f ormes s pheriques r econstitu4es c omplätent u tilement l e r egistre d es p rofils i nventories, p recisant d avantage l 'application d 'une m öme t hdmatique d ecorative p our u ne a ssez g rande v ariete m orphol ogique d es c ontenants. C omme p our l e P eu-Richardien r ecent d 'Ors, l es r ecipients ä f onds p lat b önöficierent d es s ignes c onventionnels d e l a d ecoration M oulin-de-Vent. L es a nses e n r uban s ont b ien e ntendu e xemptes d e r enflement i nterne e t d emeurent l e c entre ( l'axe s ymet rique) d u s ysteme o rnemental. L e v ase n ° 2 ( fig . 3 8) a u c ol d roit r ötreci p roduit, d e p art e t d 'autre d es o uvertures d e l 'anse, d es d epressions r egulieres e t c onservdes, p uisque m odelöes a präs l e l issage d es p arois. O n e st e n d roit d e s e d emander s 'il f aut v oir d ans c e t rait u n b anal e ffet d 'etirement d e l a p äte p our a ssurer l a j onct ion p anse/anse o u s i, a u c ontraire, l 'application d igitale u niforme r etablit l e m otif d e l a d ouble-cupule, a vec u ne p erte d e s ignificat ion . R emarquons d es a p resent l e v ase o voide n ° 3 ( fig . 3 8) m arque p ar u n d ouble m otif c irculaire e n r elief , s ur l e d iametre m aximum d e l a p anse. M ontagan I I r eserve, l ä e ncore, l es a nalogies l es p lus f lagrantes s ur l esquelles n ous r eviendrons, t ant r este t roublante l 'dquivalence a vec 1

d ouble-cupule.

L e n ° 7 ( fig . 3 9) p resente u n t ype d e r ecipient t ronconique d éjà c onnu ä C hamp-Durand e n V endee, d ans u n c adre c hronologique s emblable ( R . J oussaume, 1 981). L e t esson d e p anse n ° 6 ( fig . 3 8) d emeure e n t out p oint i dentique a ux i ndividus l argement d önombres d ans l e P euR ichardien a ncien m aritime, d u M agnou a u n ord d u M arais d e R ochefort

-9 1 -

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F ig.38

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L E P ETREAU

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111 1 3

j usqu 'ä l 'enceinte

d e

C hez-Reine.

U ne n ouvelle

f ois,

p reuve

e st

f aite

d es c orrelations d troites e ntre l e P eu-Richardien a ncien e t l e M oulind e-Vent ( cf . l es t essons M dV d ans l e P R a ncien d e C hez-Reine, J .P.

M ohen e t D .

B ergougnan ,

1 984,

P .

2 6).

L es m otifs q uadrangulaires i mbriquds ( n ° 5 , f ig . 3 8) o nt c ertain ement s urpris l es f ouilleurs m ais l es c orrespondances s ont d dsormais p arfaitement c onnues d ans l e P eu-Richardien f inal S aintongeais ( grecques...). M alheureusement t rouvd h ors d e t out c ontexte, l e t esson n ° 1 4 ( fig . 3 9) s 'insäre ä videmment d ans l e M dV d u P etreau . E n 1 884, E . E chasserieaux r estituait l es v estiges c dramiques d dcouverts ä P eu R ichard d ont c ertains m otifs d dcoratifs t ypiques ( cercles e t c hevrons) d taient c urieusement t raitds e n r elief ( 1884, Pl. I V). L e v ase t ronconique n ° 6 , f ig . 3 9, c einturä d ' un c ordon ä s ection t riangulaire, e st i nterrompu p ar d es l anguettes b ifides, d es m oyens d e p rehension i nhabituels m ais b ien a ttestds d ans l e M atignons d e B arzan , d ans l a c ouche B i d e R oucadour ( A . N ierderlander, R . L acam e t J . A rnal, 1 966, p . 3 3, n ° 7 ) e t, p lus l oin e ncore, d ans l e C hassden c lassique d e l a R oberte ( A . B eeching , 1 980, p . 9 3, n ° 9 ). M ais s euls l es r ecipients M oulin-de-Vent s upportent l 'application d u c ordon a u t iers o u a u q uart s upgrieur d e l a p anse, d atant p ar c e f ait l 'individu d u P etreau .

1 .4.5.12.

M ontagan I I

-1 966

-1 979

-1 984

L e f ossg O uest, b ien r epärable s ur l e t errain p ar l a n ature c endreuse d 'un r emplissage t erreux, s ubit a u m om s d eux i nterventions d e s auvetages a utorisdes p ar l a D irection d e l a C irconscription P oitou-Chatentes : e n 1 966 a vec C . B urnez, e n 1 979 a vec A . D ufourg e t l e C lub A rchdologique d u L ycde d e C ognac. D ans l es d eux c as, l es t dmoins d es f ouilles s ont r estds i nddits ; p lus g rave, l es r iches r dcoltes d e 1 979 o nt a ctuellement d isparu e t i l n e r este p lus q u 'un r apport d e f ouilles f ort h eureusement i llustrd p ar d es c lichés p hotog raphiques p artiellement r dvdlateurs ( * ). D ans u n d dveloppement p rdcgdent ( 1.4.5.5, M ontagan I ), n ous p ortions l 'accent s ur l es p rofondes d ifferences e ntre l es m odes d e c omblement d es f ossds E st e t O uest, s ur l es i ntuitions q ui r dsultaient d e c es o bservations, ä s avoir l a j uxtaposition d e d eux e nceintes, e t l eur c onfirmation o btenue p ar p rospections l ides ä l a r dsistivitd d es s ols. L e r elevd s tratigraphique ( la c oupe a , f ig . 2 0) d e 1 984 d etermine p ar o bservation d irecte c inq u nites l ithologiques. L a c ouche d e b ase, a ssez p roche d e c elle d dcrite ä M ontagan I , e st c omposde d 'une a rgile d 'altdration o cre, e nglobant q uelques p ierres a nguleuses m ais d galem ent d e g ros b locs c alcaires e mpilgs s ur l e f ond d e l a c uvette, a uxquels s e m ölent d es o ssements a nimaux p eu f ragmentds. L a c ouche 4 , p uissante ( encore p lus ä l 'origine s i l 'on c onsidäre l es p hdnomänes d e c ompaction i ndvitables s ur u n c omblement t räs o rganique) e st f ormge d 'une t erre g rise, c endreuse, c hargde d e f ragments d e b ois c arbonisds, e t c ontenant p eu d 'dliments l ithiques. D es p ierres d e t aille m oyenne

( *)

C ette p ar L .

c ollection d u L yc6e d e C ognac D uport,

v ient d 'être t out

a rch6ologue d 6partemental d e l a C harente.

- 9 4 -

r 6cemment

s auväe

d e

l a

d estruction

( 10 c m), a nguleuses e t l e p lus s ouvent b rülees, s e m elent a u ne t erre b rune q ui c aracterise l a c ouche 2 a lors q ue l 'horizon s uperficiel e st m arron c lair ; i i c ouvre l 'ensemble d u g isement . L es s trates s uperposees s emblent d issymetriques p ar r apport a l 'axe v ertical d e l a s ection d u f osse, m ais c ette vue e st a t emperer p ar l a p resence d ' un r essaut s ur l a p aroi e xterne ( interne ? ) d e l eur c öte, B urnez e t D ufourg d ecrivent u n c omblement s ymetrique e t s tructurellement i dentique a c elle-lä, m eme s 'ils n otent u ne p uissance s uperieure p our l a c ouche 4 . I l e st t outefois c ertain q u 'une c hute d e g ros b locs e pars ( non p resentes s ur l a f ig . 2 0 p arce q u 'absents d e l a c oupe) p rovient d e l 'interieur ( exterieur ? ) d e l a s urface l imitee p ar l 'enceinte, s ans p our c ela a tteindre e n v olume l es m asses d e p ierres e n f ort p endage m entionnees a ux M atignons I . Mais e n c onservant ä l 'esprit n otre p reoccupation a ctuelle t ouchant ä l a c hronologie, n ous d ecrirons i ci l es s euls v estiges c eram iques, l es p lus d iagnostiques, e t p articuliärement l es o bjets r ecueillis d ans l a f ouille d e C . B urnez. O n i nsistera ä n ouveau s ur l a p arfaite c oncordance e ntre l es t rois c hantiers e numeres. D e p lus, s i n ous n e p ouvons f aire p art d 'un r eleve g raphique d es c omblements s tratifies d e 1 966, l a p recision d es r emarques e crites d ans l e c ahier d e f ouille, c onfortees p ar l e r eflet e xact d es c oupes p hotographiees, a ssurent l a c onformite d es u nites l ithologiques. E n d 'autres t ermes, l a c ouche 4 d e l a s equence s tratigraphique d e 1 983 e st b ien c elle r enfermait l a g rande m ajorite d es t essons d e 1 966 d essines i ci. C ette

a nnee-la ,

s euls

q uelques

t essons

d ont

q uatre

b ards

q ui

e vases

f urent a ssocies a u c omblement d e b ase, a uxquels i i f audrait a jouter l es t rois e normes t essons d 'un g rand v ase d e s tockage r encontres p laques ä l a p aroi i nterne ( externe ? ) d u f osse. L a p roduction c eram ique c ontenue d ans l a c ouche c endreuse s us-jacente s emble q uant ä e ile b ien h omogene. L es f ormes s ont t ronconiques o u s pheriques e t p resentent p arfois d es p oints d 'inflexion s ur l e p rofil q uand o n s ignale d es c ols c oncaves. L es m oyens d e p rehension , m ontes p refer-e nt iellement s ur l es v ases t ronconiques ä f onds p lats, p onctuent s ur u n r ythme b inaire o u q uaternaire l e d öveloppement d 'un c ordon l isse q ui c einture l e t iers s u . .erieur d e l a p anse ( fig . 2 2). S ur l es c ontenants p lus v olumineux , d eux a nses e n r uban r ompent l 'encerclement ( fig . 2 2 n ° 1 ). I l n 'existe a ucun f ond p lat d ebordant f ranchement l a l igne d es p arois ( fig . 2 2) ; l e t raitement d es s urfaces e st e xcellent, y c ompris l es p arties e xternes d es f onds. Un r ecipient a rrondi c omporte u ne o u d eux a nses s ur b ord ( fig . 2 2, n ° 9 ). D eux t hemes o rnementaux s e p artagent l 'ensemble d es m otifs g eomet riques s elon q u 'ils m arquent l es p etits o u g rands c ontenants. C es d erniers, g lobuleux , a u f ond a rrondi o u a plati, s ont i nvariablement d ecrits a vec d eux a nses e n r uban a ccolees ä l a b ase d u c ol, p roches d 'une o uverture d roite o u e vasde. L es m oyens d e p rehension s ervent d 'ailleurs d e r epere ä l a f ormation e t ä l 'extension d es m otifs t raites e n r elief p ar p incement d e l a p ate : l ignes s emi-circulaires, p arfois c oncentriques q ui g enerent a insi u n s ystäme d e v agues s ous l e d iamätre m aximum d u v ase, l ui-möme s ous-tendu p ar l es t raits h orizont aux q ui j oignent l es a nses d ecordes. Une v ariante p eut c ombiner l es r aies v erticales q ui m eurent p lus b as s ur l a p anse.

-9 5

-

E galement v ariable, l a t echnique d ecorative f ait a ppel a ux c olor ations ( minerales o u v egetales), l e p lus s ouvent n oires, q ui s oulig nent o u n on u n f ilet e n r elief ; l 'exemplaire n ° 1 4 ( fig . 2 3) a ux b andes o rangees s ur f ond b eige e st d u p lus b ei e ffet. L es p etits c ontenants, d es r ecipients o voides a ux m inces p arois ( fig . 2 3, n ° 2 3), s ont m arques p ar un s ysteme s obre d e m otifs c ircul aires j umeles, s emble-t-il, p ar u ne l igne h orizontale a u t iers s updr ieur d u v ase o u s ur s on d iametre m aximum . E n e ffet, s i a ucun e xemp laire n 'offre u n r emontage s atisfaisant, l e n ombre d es t essons d e p anse s e r apportant ä t el o u t el v ase s uggere p ar u ne a pproximation p lus q ue p robable u n c ouple d e m otifs c irculaires, e t l ui s eul, r accorde p ar l e t rait h orizontal p recedemment d ecrit. E n r evanche, l es t echniques e mployees ä l a r ealisation d u t heme v arient s ur l 'obtention d u r elief e t d ans l e t raitement d es c ontrastes. L e n ° 1 7 d e l a f igure 2 3 r epresente u ne p remiere o rganisation d u m otif c irculaire e n r elief e xecute p ar p incement d e l a p äte e t s ous-tendu ( ou i nterromp ant, a illeurs) p ar u ne l igne h orizontale. L e t esson n ° 2 1 ( fig . 2 3) r estitue l a p aire d e c ercles, m ais a u p rocede a nterieur s e s urimpress ionnent d eux d isques p eints e n n oir. L 'application d 'une c oloration e st a ussi u ne v ariante

d e

l a p remiere

o rganisation d ecorative,

s ur

l e

t rait h orizontal ( fig . 2 3, n ° 1 6), m ais i ci l issee, e t d ont l a p artie c entrale e st i ncurvee p ar p ression d 'un d oigt. L a d epression r endue e st « f onctionnellement » s emblable ä l a l igne c irculaire e n r elief . U n a nneau c olore e n n oir a utour d e l a p astille e crasee i ntroduit u ne m odification s upplementaire ( fig . 2 3, n ° 1 9). P our c onclure, m entionnons d eux t essons ( n° 1 1, f ig . 2 3 e t n ° 2 2, f ig . 2 3) s ur l esquels f urent i ncisees d es l ignes h orizontales d ont l 'agencement e st t out ä f ait i dentique a ux r epertoires d e l a p roduct ion c eramique m aritime. L 'aspect « e xotique » d u t esson n ° 2 2 n e p ourra p as ö tre c onfirme p ar l 'analyse d 'une l ame m ince a u c hapitre 2 .1.1.3. L e n ° 1 1 d evrait a ppartenir ä u n v ase t ronconique ; u ne m atiere b lanche t enace c omble l 'incision m ais l a l ecture d ifficile d u d ecor n e p ermet a ucune c onfrontation f ut t rouve h ors d e t out c ontexte.

r ecevable,

d 'autant

p lus

q u 'il

C 'est e galement p ar l a c onfrontation d 'ensembles c eramiques q ue l 'inventaire p recedent p ourra ö tre s itue a u s ein d es t raditions d ecor atives d istinctes e t d ans l a s equence c hronologique e n f ormation . I i n e f ait a ucun d oute q ue l es f ormes e t l es d ecors s ont c eux i ndividualises p ar C . B urnez d ans l a c onstitution d 'un g roupe d e mutat ion M atignons-Peu-Richard : c elui d u M oulin-de-Vent. L es g isements g eographiquement p roches, M atignons I I e t B iard , s ont e galement c eux q ui l ivrerent l es s eries l es p lus c oherentes. M ontagan c onfirme, s 'il f allait e n d outer, q ue l es s ocietes d e M dV o nt c reuse d es e nceintes d e f osses e t c e f ait e st c apital. I l r este d 'autant p lus p reponderant q ue l es a nalogies l es p lus f ortes ä s uggerer p our l e t esson i ncise d e M ontagan e t c eux d ecrits a ux M atignons I I ( C. B urnez e t H . C ase, 1 966, p . 1 91, n ° 1 1) s e p ortent i ncontestablement v ers l es t hemes d ecoratifs d e P eu-Richardien a ncien m aritime, c elui-lä m 4me q ui p oursuit l 'effort d e c onstructions d es e nceintes, c o me ä S emussac. E t par u ne n ouvelle r eaction , o n r essentira d avantage l a p lus h aute a ntiquite d u MdV s i l 'on p er oit l e d ouble m otif c irculaire, c elui d e l a d epression d igit ale, c omme u ne e manation l ogique d es c upules, s ymptomatiques d es

- 9 6

-

t raditions Matignons a nterieures, e t n on p lus l 'anse a nthropomorphe P eu-Richardienne.

c omme

u ne

i mitation

d e

Malgre l 'absence d 'associations a rcheologiques f iables d ans l e c omblement basal, u ne h ypothäse d e t ravail s uggäre u ne d atation M dV ä M ontagan I I, e nceinte q ui r ecouperait M ontagan I p lus a ncienne e t M atignons. L 'analyse r adiocarbone n e f ait q u 'abonder d ans c e s ens ( 2510 B C).

1 .4.5.13.

B iard

L a butte d u t errier d e B iard , b ien r econnaissable d ans l e p aysage p ar l e m odele a rrondi d u r elief , f ait p resque f ace a ux c ollines d es M atignons. L a p hotographie a drienne p ermit d 'y d eceler u ne d ouble e nceinte c oncentrique d ont u n s ondage, e n 1 959, r estitua s tratigraphiques r espectives ( C. B urnez, 1 976, p . 1 95).

l es

c oupes

L es p lanches d e d essins d es c eramiques d ecouvertes e n f ouille d evoilent u ne s erie c oherente d e m otifs d ecoratifs e n r elief e t b ien q ue l e g isement, t rente c inq a ns a präs, s oit e n g rande p artie i nedit , c ela n 'empöcha p as B urnez d 'y r econnaitre l es t raits p ertinents d u s ystäme t raditionnel M oulin-de-Vent. L es l ignes s emi-circulaires e t l es vagues s ont a ssocides a ux m otifs h orizontaux e t v erticaux q ui c ombinent ä l eur t our p our g enerer p arfois d es f igures q uadrangulaires d ont l es d epöts f uneraires d u d olmen d e S echebec ä C ognac r eflätent l es m odäles p lus c omplets ( N . B ayne, C . B urnez, T . G ee e t R . R iquet, 1 966, p . 5 52). C onformement

a ux

d ecouvertes

d e

M ontagan I I,

d es

t races

d e

p eintures c ouvrent e galement c ertains t essons. P lus i nteressante, l a t echnique d ecorative u sant d e l 'incision h orizontale d ans l a p äte m olle e st m entionnee i ci e t l ä d ans d es p roportions e videmment m inorit aires

mais

q ui

n e

p arviendront

p as

ä n ous

f aire

o ublier

l eur

p lace

d ans l a c hronologie d es e nsembles m aritimes, c 'est-ä-dire l eur a ntiq uite f ace a u c omplexe P eu-Richardien « c lassique » d ont a ucune t race n 'est s ignalee d ans l 'aire g eographique e n q uestion d ans c e p arag raphe. L es r amassages d e s urfaces d e 1 957 ( C. B urnez, 1 957, p l. I V) c umulees a ux o bjets r ecoltes e n s ondage ( 1976, p . 1 79) s emblent e n e ffet d carter t oute h esitation s ur l 'existence d e m otifs i ncises e n c ontexte M oulin-de-Vent l e p lus c ontinental. S 'il f aut e n c roire B urnez, l es f osses d e l 'enceinte d e B iard s ont d onc l 'oeuvre d e p opulations d irectement h eritiäres d es t radit ions Matignons a nterieures. L 'aspect t raditionnel l e m ieux r epres ente, l e p lus d irectement i nterpretable, c elui d es c onventions c eram iques, c onfirmerait l 'homogendite d u c omblement d es f osses.

1 .4.5.14. D ans

L es M atignons I I l es

f osses

d 'une

e nceinte

c hronologiquement p osterieure

a ux

M atignons I , C . B urnez d ecrit u ne c eramique d ont l a r arete d es c aract äres s ignificatifs n e p eut l e d etourner d 'une a ttribution g enerale a u g roupe d e M oulin-de-Vent. L 'analyse d es v estiges i ssus d u r emplissage d es f osses d e B iard , u n g isement p roche, n e c ontredisait e n a ucun c as l a c onviction d e l 'auteur ; u ne n ouvelle f ois n ous a pprenions q u 'un

-9 7

-

g roupe humain a ux a vec l es c outumes l a p reoccupation d 'enceintes.

1 .4.5.15.

t raditions c 6ramiques r emarquables, e n d emarcation s tylistiques a ntdrieures, r estait i ntimement l i6 ä d es g rands t ravaux c ollectifs d e c reusement

M achecoul

D 6couvert e n 1 979, l 'enceinte d es A tlantique) f ut c ertainement l e p remier

P rises ä M achecoul g isement d e c e t ype

( Loireä 6 tre

s ignal6 e n b ordure d u M arais B reton . F ouill6 p ar p lusieurs 6 quipes, l e s ite e st t ou jours e n g rande p artie i n6dit. R . J oussaume publia c epend ant l e r 6sultat d e s es p ropres t ravaux d e s auvetage a insi q ue c eux d e A . B raguier d ans s on o uvrage d e s ynthäse s ur l 'Aunis e t l e P oitou O ccidental. Au c oeur d 'une e ntit6 g 6o-morphologique e n c omplet c ontraste a vec l es p laines s 6dimentaires C harentaises, M achecoul r ecäle 6 galement u ne p roduction c öramique m anifestement t ourn6e v ers l es s tyles d 6coratifs B retons e t p lus p articuliärement v ers l a p artie m 6ridionale d u l ittor al a rmoricain d ont C roh-Coll6 e t K erugou s eront l es r epäres c onvent ionnels o bligatoires. N os p ropres

t ravaux

( vacations,

1 983)

s ur une

f raction d u l ot 5 4

e t s ur l e f oss6 i nterne o nt a ssure l a p osition s tratigraphique l a p lus b asse d ans l e c omblement p our d es v ases d irectement l ies a u s tyle d e C roh-Coll6 d 6fini p ar G . B ailloud ( 1975). D ans u n m dmoire r ecent , R . P olläs p roposait u ne a rticulation l ogique e ntre C roh-Coll6 e t K erug ou ( 1983) ; l es p lanches d e B raguier e t J oussaume s ur M achecoul l e p ersuadaient a insi d es r elations t ypologiques s ensibles e ntre l es d eux e nsembles d dramiques e t l 'auteur c oncluait s ur u ne r elative c ontempor an6it6 e ntre l es c omplexes b retons m entionn6s e t c elui d u M atignons, m ieux c onnu p our s es a ttaches r 6p6t6es a vec l e p hönomäne d es e nceintes d e f oss6s. J .

L 'Helgouach

r este,

q uant

ä l ui,

p rudent

s ur

d es

c onclusions

q u 'il n e v oudrait p as t rop h ätives. I i r econnait a insi l es d istorsions e xistantes e ntre l es t 6moignages l aiss6s p ar l es c onstructeurs d e l 'enceinte e t d 'autres v estiges q ui n e r efläteraient q u 'une s econde o ccupation d u g isement. L e « g roupe » d es M atignons p ourrait 6 ventuell ement 6 tre ä l 'origine d u c reusement d es P rises, m öme s i l 'essentiel d es t raditions c 6ramiques a utorise ä f ixer l e K erugou c omme r epäre c hronologique l e p lus v raisemblable ( Colloque d e N ewcastle, 1 984).

1 .4.5.16.

M oulin-de-Vent

C e g isement

6 ponyme n e v ient q u 'en d erniäre p osition p uisque

l es

v estiges a rch6ologiques n e r envoient p as, c ette f ois-ci, a u c omblement d 'un f oss6 d e l 'enceinte m ais a ux r 6sultats d e p rospections d e s urface e ntre l es r angs d u v ignoble. G race a ux r amassages d e A . L espinasse ( Saintes), n ous p r6senter ons i ci d eux t essons c hoisis p our l eurs m otifs d 6coratifs q ui p ourraient s 'av6rer d 'une g rande u tilit6 d ans l a r econstitution d e l 'ornementation g domdtrique M dV . L es d eux v ases o nt e n c ommun u n t race c urviligne e n r elief ( r6hauss6 d 'une b ande c olorde e n n oir ( fig . 2 5).

- 9 8

-

C ette t echnique p articuliäre f ut d ecrite, n ous l 'avons C . Burnez ä l a s uite d e s es t rouvailles d ans l es p arcelles d e B iard , v ers

m ais

e galement d ans

l 'organisation

d u

p remier s pecimen

( n°

ä c heval

f orme

o u

e n

d ecor

2 ),

l es

f osses d e M ontagan .

q ue

s e

p orte

l e m otif s emble c omplet, d e

« d iapason » .

C 'est

l 'attention

O n

d it, p ar l abourees e videmment

p uisque

s ur

l e

a utrement d it e n f er

r emarque

e galement

q u ill

s 'inscrit d ans u ne s uite d e l ignes e n r elief q uadrangulaires s ans d oute c oncentriques, e lles-mgmes v enant m ourir a u d iamätre m aximum d u v ase.

E n

g eneral

r esume, d es

( Sechebec, m ent

q ue

v oilä

d essins

u ne

M ontagan ...) p ar

l a

d es

m ais

t heorie.

q u 'il

P ar

t el

e tait

a illeurs,

s ont d esormais ä s ouligner a vec M ontagan I ( couche

s olutions

M oulin-de-Vent,

p ossibles

ä

l 'arrangement

q ue

l e

p ressentions

n ous

i mpossible d es

r approchements

l e c ordon a rgue d u vase

i nferieure).

Quant

a u

vase

n °

m arque d 'un m eandre c omme c ela f ut o bserve p ar A .

1 .4.6.

d 'evoquer

1 ,

a utre-

f ructueux

t ronconique i l

s emble

d e

g tre

C offyn ä V illegouge.

O rs

D es 1 879, E . P ineau s ignale p ointe d 'Ors, a u S ud Est d e l 'ile a ttendra 1 884 p our f ouiller m entionne l a d ecouverte d e

( 1879, p . 1 55) l e g isement d e l a d 'Oleron ( Charente-Maritime), m ais

l e d olmen c dramiques

d ont une d ecorees

n ote ( 1884, p . 1 8) ; l eur d escription

c onvergeait a vec c elle q u 'E. E chasseriaux publiait c oncluant s es d ifferents s ondages ä P eu Richard . D epuis, d ärent s ans

l a

m gme

a nnee

e n

d ifferents c hercheurs o u a mateurs d 'Antiquites s e s uccei nterruption s ur l a p lage e t l 'Estran p our c onstituer

d 'honorables c ollections q u 'il s erait v ain a ujourd 'hui d e v ouloir r assembler e t e tudier t ant l a d ispersion d es o bjets e st g rande. T outef ois,

n ous

m enees u ne

par

t iendrons M .

c hronologie

r elative G abet e t

c ompte

R ouvreau d u

g isement.

c e

c hapitre

P ar

l a

e t

G .

1 .4.6.1.

d e

r eferences

e t

d eux

d e

t entatives

p our

l eur

e tablir

a ccäs

e t

l a

l es c ollections D avid , d u Musee d e l a V ieille

s eront e galement p rises

l es t ableaux c eramiques r aisonnement a nalogique.

d es

B onnefoy

c ommodite

« r ichesse » d e l eurs c onstituants, J oussaume r eunies d ans l es r eserves

P aroisse ä R ochefort,

e n c ompte p our c ompleter p reparer

l e

t errain

d u

L 'environnement g eographique e t g eologique

S itue

s ur

v iaduc r eliant m ee

d ans

( officiellement)

ä 4 o u

l a

c ommune

d u

C hâteau

l 'ile a u c ontinent,

5h ectares

s uivant

d 'Oleron ,

l a s uperficie

l es

d ifferents

a u

d ebouche

n ord

d u

d u g isement e st e sti-

s ondages

v olontaires

o u

a ccidentels o bserves. Une s ud ,

d igue,

p artage

l 'emprise a vant d e

l a

p lus

s able

l 'Ouest f ait

d es

l aquelle

t erres

marees

e n p lus

( archives

d e

s 'etendaient un

l a l a

l es

s emble

s 'appuyer

l aisse

l es

s yzigies. c ette

m ena9ante)

e mergeaient

r essortir

e t

d e

c onstruction d e

d 'oü

p iliers

s ur

l es

p ermettait t able

S ociete m arais

d e

d e

r eperer

a erienne

u n

c ötier

c ordon

d e

s uperieure

R ochefort).

L a

c omparaison d es

m arque.

P aradoxalement,

-

p rise

s ' averait

e aux m arines q ui p rotegea l ' habitat,

- 9 9

s ous

( 1 16 rosion

l a p artie

G eographie

m aritimes. t räs

d olmen ä l 'extremite s eptentrionales

p hotographie

p rotectrice

d u d olmen e t

a maigrissement

l a m ontee p rogressive d es

Une

d igue

l e

p arties

d e d es

V ers

e strans c e d ans

f ut u n

p arc

ä h uares

.0 ,89

.1 , 55 di g ue

0 ORS F ou i l les

R ouvreau

1 96 8 /69 F ig. 4 0

1

11 1 11

S truc tu re

110

Ga le ?

t 4

• 1 . 9 5m

d e

C ( cherbone)

A l i m ent . I NGFI

ORS

-e hn e

I

al en Weeßä,



a im

e a

e l '

. 111 . 11 .1 6 rim I n i la mm MM I ZM I1 1 1 1388 1 1 1 1 1 1 1 MI M I MM

I m

1 1 1• 1 12 1 M 11 1 1 1 • 11 1 1 1 1 1 12 13 1 1 1 1 1. 12 1 1 1 1 12 ORS I

2m

1 1 1 1L 1 1 1 1 91 1 3

ORS

A :N EW S OM

0 NGF .

- - - - - -I 1 1 1 1 M OB

ORS I I

• 2m

0

1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 11111 11

1 4

O NM a l.,u4. 14

3 1" 1 1 1

4 1 1 1

: 1i 16 1

o w n -b ed im

I I

2

4m

• c

NO

0 . NGF

1 1 1 11

s or e s e rchto lee tpue o o t te.

a rg ik r oue s

e t b ins

p och st do d ik ta t :d ic tu m . ,

F ig.41

r oche t ts.

p remier t emps, p ar l 'accumulation d u b ri ; a u I I' s iècle a vant J .C., l e n iveau marin s e s tabilise ( Gabet, 1 971) p rovoquant l a f ormation d e s chorre,

mais

d äs

l e

X VI'

s iècle,

l es

a ssauts

r epetes

d e

l a

m en

e rodent r eguliärement c ette p artie d e l a c öte a lors q ue d e p art e t d 'autre d e B rouage, o n a ssiste a d es a tterrissements s pectaculaires. C 'est d one a l a r eprise d es m ouvements d e l 'Ocean q u 'il f aut i mputer l a

d egradation

s ion

p rogressive

f landrienne,

v illage d 'Ors, E n g alets d e

a u

1 967 „

g enerale

d u

un

R ouvreau

g isement

r ecouvrent u ne

b ri,

s ous

e t

( fig . c ouche

l esquelles

C .

4 1)

c laire

e n p lace

B ulot

: l es

i ons d e

d e

l a

t ransgres-

l 'implantation

l es

d epöts

d 'alteration

r elävent

d epöts

g rise p lus

t erre n oire b ien c aracteristique d 'argile

m is

c ontemporain

d u

m illenaire a vant J .C.

l ye

M .

d u b ri

p henomäne

u ne

r ecents

o u m om s

s urmontant

l e

s able

e paisse

a rcheologiques

d u g isement

s tratigraphie

d e

; puis

s e

( 20

e t

d e

a 3 0 c m)

m ölent

a une

s uccäde un h orizon

s ubstrat

r ocheux

( Cenoma-

n ien). E n

1 967

t oujours,

d evant

l ' acceleration d u p rocessus

d e

d estruc-

t ion ( prelävement d e r emblais p our l a c onstruction d u v iaduc, m ise p lace d e p ares a huitres...), M . R ouvreau t entait, s ans m oyens,

e n un

s auvetage

a u

g re d es

d u g isement.

m ardes

L es

e ffectives c orrespondant c landestins.

1 .4.6.2.

t ravaux

( sur j uillet-aoüt,

s e

p oursuivirent j usqu 'en

s eulement v ingt j ournees

a ux p eriodes

L es i nterventions d e M .

d e m orte-eau)

e t

1 970,

d e

f ouilles

d u p assage

d es

R ouvreau

P lusieurs c arres d e d eux m etres d e c öte s ont materialises e t f ouilles e h 1 967 s ur l 'estran ( fig . 4 0). N ous r esumerons s ous l ' appellation O RS A l a d epuis

l a

h ectare d ans

d e

s uite

I l es

d u

p lage

i nterventions e ffectuees e n A ,

c reusement

j usqu iä

m arais,

M .

E n

1 968,

t if

( E,

F ,

N ous r eleve c ouche

G , n e

s ont H )

l es

e t

e ffectue

I I)

d 'adduction d u

d ecapage

u ne

f ouille

( ORS

d ans

c onserverons,

a c e

q uadrangulaire,

n iveau

d 'autre

d es

l aissent a ux

l e

e stivales,

d e

p rolongement

t ravaux

e ntrevoir

d u mur N ord ,

m entologiques p recises. « i nf » . S aintes

l 'eau

d e

m ecanique d e

m er d 'un

r ecuperation

I II).

d imensions

t ion S 4, p ermet d 'apprecier s uperpositions a rcheologiques d istinction

d e

e t u n d egagement s oigne d 'une s truc-

e ntames

g raphique e tabli s ur l a z one E d 'ORS I . a rcheologique e t l e d egagement p rogressif

e t

C e t D .

n ouvelles

d u

u nites

c arroyage

p rimi-

l 'estran ,

q u 'un

;o n a ssimilera l 'ensemble a O RS I .

f orme

l a

c anal

c ampagnes

o uvertes

t rees p art

( ORS

l e s econd

d urant

s uperficielles

d 'un d igue,

R ouvreau

l e p remier c hantier

t ure e n p ierre d ans

l a

B ,

p uisque

L e

M alheureusement, e t l e d onjon d e

L e d es

d ecapage d e l a p ierres r encon-

c onstruction

r eduites.

a l a h auteur

d e

Une

l a

e n

c oupe

s tructure

p ierres,

d e

o peree

d e

d e

c ombus-

l e c omblement s tratigraphique o ü d es s ont i dentifides s ans o bservations s edi-

r apport

d es

une

s t ir

d e

t essons

f ouille d e

E 3

d e s ont

l es p eregrinations P ons n 'ont g uäre

1 968

t ient c ompte

m arques

«s up

»

d e o u

d es c ollections e ntre c ontribue a p reserver

l 'integralite s cientifique d u c orpus e t l es s euls t essons m arques n e p euvent c ompenser, a l 'echelon s tatistique, u n r epertoire c ertainement

- 1 02

-

e n d egä d e l 'enregistrement p rimitif d e M .

R ouvreau .

L es a ppreciations

s tylistiques n e m anqueront c ependant p as d 'intdrät :ii e st c lair q ue l e materiel a rchdologique c dramique d dcouvert s ur p lace e st r edevable d es t raditions p eu-richardiennes l es p lus r dcentes. S ans t rop v ouloir « f orcer » d es s eries p eu r epresentatives, i i e st d galement c lair q ue l 'association d es m otifs d dcoratifs c lassiques a vec u n p oingonnd o blique p rofond n 'affecte q ue l e n iveau s us-jacent ( fig . 5 2, n ° 7 ä 1 0) e t q ue l es c annelures l arges, p arfois c ombindes ä d es l ignes c urvilignes e n r elief p eu s oigné, s e c antonnent ä l a c ouche i nfdr ieure, l a c ouche 3 . N ous r etrouverons i ci d es c onstatations d éjà d mises ( cf . 1 .4.3.2). L e f ragile e xamen d es v ariations e ntrevues e st c epend ant a ffermi p ar l a r dpdtition d es e xperiences a rchdostratigraphiques. A insi, s i l 'exclusion n 'est p as d galement a pparente ä O RS I e ntre l 'organisation h orizontale e t s obrement g domdtrique d es c annelures l arges e t l a t echnique d ecorative e n r elief f ace ä l a d istribution v aride d es t hämes P R «c lassiques » , i l n e f ait a ucun d oute q ue l 'exclusion e st m anifeste a vec l ' unitd l ithologique s upärieure. P ar a illeurs, u ne d cuelle c ardnäe d ont l 'anse b ilobde e st ä p eine p erforde, p rovient d u c arrd F l e t d e l 'argile d 'altdration , c 'est-äd ire e n p osition s tratigraphique m ent l e l ecteur ( fig . 4 2, n ° 5 ).

l es

b asse,

c e

A l 'emplacement d u c anal q ui d evait f uturs p arcs ä huitres, u n d dcapage

q ui

n e

s urprendra

a ucune-

c onduire l 'eau d e m er d ans m dcanique r etira l a c ouche

p rotectrice d e b ri e t m it ä n u u ne t erre r ouge q ui c ontrastait l es s ediments s ombres t raditionnellement d dcouverts s ur l 'estran t dmoins a rchdologiques d e s urveillance.

a pparurent e n n ombre

a u c ours

a vec d es

d es p rospections

Un c hantier r estreint ( ORS I I — d dcouvert ä c haque m arde) s 'organisait ä l 'emplacement p rdvisible d es t ravaux d e c reusement. Un r elevä s tratigraphique d e C . B ulot ( Universitd d e B ordeaux — F acultd d es S ciences) s emblerait c orrespondre ä l 'ensemble d e l a z one e xamin ée. c ouche 1 — 0 ,20 c m d e d dpöts r dcents

( sable e t g alets).

c ouche 2 — 0 ,25 c m ä 0 ,30 m d e b ri f landrien a rchdologiquement s terile. c ouche 3 — 0 ,10 m ä 0 ,40 m d 'une a rgile r ouge c ontenant d es p oches d e c alcaire c omplätement d dcalcifid e t q uelques 6 1dm ents s iliceux . L e p endage l eger e st o rient4 v ers l e N .E ., v ers l 'Ocdan . c ouche 4 - s ubstrat r ocheux L 'abondance d u m ateriel c äramique, l ithique e t o sseux e st t eile q ue R ouvreau e stimait l 'emplacement c omme d tant l e p lus r iche d u g isem ent.

D 'ailleurs,

u n v eritable

d äpöt

d e h aches

p olies

( treize

o nt

p u

ä tre s auvdes d es p elles m dcaniques, s ur u n m etre c arrd) s e s ituait e n l imite d es c ouches 2 e t 3 . M alheureusement, l es m élanges s uccessifs n 'autorisent r ien d 'autre q u 'une r epresentation g raphique p our t dmoig ner d e l a v aridtd d es p roductions c dramiques.

- 1 03

-

C ependant, p ossibilite G .

l a q ualite d es

d e

r elier

L es prospections d e G .

C e

g eologue

r egroupa

( essentiellement e rodee

d ans

s ignale

p recedente

p ar

a ucun

R ouvreau ,

n ous

c elle

o ffre

o bservee

i ndication

d oute

l a p ar

u n

r eleve

h uitres



a

l a

s uccession d es

s uite

p as s urprenant, l ' horizon

d es

s trates a vec

l es

d e

o bservations p resente

D es

p relävements r envoient

e carterons c ouche

M .

e t

d epöt d e b ase,

d u

c entaines

q ue

t essons,

d es

q uatre

( n°

1 )

e t

l es

r ecipients

f orme

m arque

m ais

a ussi

l es

4 e t n °

n °

d e

a h uitres

s urcroit, l e

l a

f ait n 'est

1 .4.6.1)

d es

Une

;s eul

s ans

t emoins

n ouvelle r ecent

q u 'on

l ' analyse

a rcheo-

f ois

i ssu

n ous

d e

d escriptive

a l 'occasion ,

d e

vases

( fig.

d es

l a a u

6 .

L e

s eul

c ol

r egularite l egärement

D es

L e

e levds

v olumes

m amelon

i l

d etache

e n ä

D 'autre

( n°

s e

5 )

c oncave

r esument

u ne

i mage

L 'exemplaire

e t

e paulement

( une p laque

ä une s orte

d ecrit

ä

c aracterisent

l 'inventaire a ppartient

d ouble

l e

p art,

l 'etude.

pas

d es p arois.

f ut

d evons

s ingularisent p ar

s pheriques

f ond p lat d e

c omme

5 3).

l ivrent us

f ouilleur

l ui

l e c ours d e

n e

t essons,

l e

n ous

t ranchante

ä un s econd e xemplaire)

a ssez 3 ).

a vec

i ndiscutable.

p ourrait a ppartenir 5 3,

D e

( cf.

f ructueux p uisque

e t une g rande

o voide

p eine

( fig.

c onsacrer

r econstitues

f inesse

b ords

passage

m ais

e galement

l 'armature

n °

ä

L e

o u

c lair a vec

s uperieure

i nformations e xploitables d ans

u ne r elative

p lat

a ssez

» .

P eu-Richardien

b ords

e paisseurs m oyennes

n °

i nedits.

s ans e chelle.

r ecueillis

c onforme d es 7 e st une

B ulot

p uissance

m ais

p our

a ppariements

b ifore

l 'essentiel d es B ien

d e

d es

p ärtiel

m amelon

d e

h omogäne e n a pparence.

s ut r econnaitre r emontage

( ?)

E st

l ithologiques.

c eramique

b ri

s e

s eries

t oujours

R ouvreau .

d e C .

u ne

s ediments unites

l 'ensemble

b rune

D es

d e

a ux

n e

t out g eologiques

e xactement,

p uisse c onclure s ur l a f oi d 'un c roquis

l ogiques

l es

s tratigraphique

t räs

t räs

l 'estran),

l a c onstruction d es pares

f ouilles

c orrespond

d 'alteration

s ur

c ompläterait

t ranch6e

c onsiderable

c eramique,

d e c öte c es v estiges

B onnefoy c oinciderait d onc a vec

a menages

q ui

L a

t errain ( notations a vant

s ignale ä

d 'Ors.

d ecouverte

o riginal

l aisserons

«p arc

a rcheologique

p rovenance

( sans

l e c arnet d e n ous

m ateriel

e n

t rait

e t n ous

p edologiques)

l e

a

B onnefoy

u n

l ithique)

l 'ensemble

E n r evanche,

G .

d escriptions p edologiques

s equence

B onnefoy.

1 .4.6.3.

M .

l a

ä

l a

p erforation

d e

M astine

v erticale

r appelle c ertainement l es c aractäres d e l a b outeille d e S te S oline ( G. G ermond e t R . J oussaume, 1 978, p . 1 76), e t d e c elle d es Matig nons

I

( C.

l ' armature, d irectes

s ur

B urnez e lle

e t

r etient

un b ord

e t

H .

C ase,

1 966,

l 'attention p lates

p ar

p .

1 78,

l a

n ature

a s emi abruptes

b ord o ppose.

- 1 04

-

s ur

n °

1 ).

d es

l es

Q uant r etouches

d eux

f aces

ä : d u

FI c ouche i n f .

5

H 2

ORS 7

F ig.42

0

1 0c m

F ig. 43

ORS

i

7

o 1 r

10cm

0 1 0

I

F ig.44

F ig. 45

2

F ig.46

T i

f i r1

Flg• 47

ORS

3

4

ORS

1 0 cm

F ig.48

F ig.49

ORS

3 0c rn

3 0 m,

o

0

F ig. 5 0

F ig. 5 1

F ig.52

0

F ig. 5 3

1 0cm

F ig. 54

1 . 5.

Les

analyses

D epuis

l es

radiocarbones

a nnees

s oixante-dix ,

t ous

l es

l aboratoires

d e

r adio-

a ctivite s pecialises d ans l es d atations « r adiocarbones » s avaient f ort b ien , p ar u ne m ise e n c orrelation d es a nalyses 4C a vec l e c omptage d endrochronologique, q u 'il e xistait u n d ecalage t emporel e ntre l es r esultats r espectifs d es e nvisageait d es v ieillissements d e

d eux m ethodes. A t el p oint 8 00 a nnees p our p asser d es

q u 'on d ates

r adiocarbones a ux a nnees r eelles. A l 'occasion d e l a I X ' C onference I nternationale d u R adiocarbone, l es p hysiciens d es l aboratoires f rangais t enaient a p reciser l eur r efus a p ublier d es c orrections d endrochronologiques t ant q u 'un a ccord e ntre l aboratoires d es n ations i nteressees n 'interviendrait p as p our h armoniser l es c alculs e t l es c ourbes d e c orrection , c omme c elles p resentees a N ice ( Ralph e t a l. 1 976). Malgre

« l es d angers d e c ette o peration » ( G .

D elibrias,

J .

E vin ,

J . e t Y . T hommeret, 1 976, p . 2 69), p lusieurs c hercheurs p rofessionnels d u C entre-Ouest s 'engagent d ans l a v oie d e l a c alibration . E n 1 982, l a p ublication d u r esultat d es t ravaux d u G roupe d e T ucson m et u n t erme a c ette p osition d 'attente ( J. K lein e t a l, 1 982). U ne s implification d es t ables d e c orrection e t l a p rise e n c ompte d e f acteurs d e v ariation o u d 'imprecision p oussent l es p hysiciens p reconiser l ' usage d es c orrespondances c alendaires ( G . D elibrias, J .

E vin e t Y .

T hommeret,

1 982,

p .

2 72).

S oixante-treize a nalyses r adiocarbones s ont r etenues p our c ouvrir l es V I', y e e t I II" m illenaires a vant J .C. d ans l e C entre-Ouest d e l a F rance : 5 8,6 % r envoient a d es p relövements d e c harbon d e b ois ; 2 0,7 % e t 1 7,2 % s ont r espectivement a a ttribuer a ux o ssements e t a ux c oquillages

; e nfin ,

3 ,4 % d es

d atations

f urent o btenues p ar a nalyses

d e f ragments d e b ois n on c arbonises.

B C,

L a f igure 6 5 p resente u n t ableau o rdonne d es a nalyses i sotopiques d ans l a m esure o ü l 'on a t ente d e h ierarchiser l es r epöres c hrono-

l ogiques m ais s ans t endre p our a utant v ers u ne c ourbe p lus h armon ieuse, i nutile a l a v isualisation , q ui a urait b endficie d e l a s egmant ation e t d 'une d ispersion d es s eries d 'un m öme g isement. Malgre c ela, l 'allure d e l a c ourbe s emble g rossibrement h yperbol ique, m arquant s ans s urprise l a c arence d es d onnees p our l e lye e t l e y e m illenaires, e n p roportion i nverse a l a d uree h istorique. L e s emis e st r elativement c ontinu e t n ous a utorise a p rendre l 'ensemble d es r esultats c omme r epresentatifs d es g roupes h umains d eployes d ans l e t emps. B eaucoup p lus i nstructive, l a f igure 6 6 n ous a pprend l a d istrib ution d es m ömes a nalyses s uivant u ne c lassification a cceptee d ans l e C entre-Ouest q uand n ous d ebutions c e d octorat u n N eolithique a ncien m aritime c oherent m ais u ne t rop l ongue p ermanence d u N eolithique m oyen ( groupe

d es

C ous,

d e

s uspect d u M atignons,

B ougon ,

d u

C hasseen

A tlantique)

; u n

c ontemporain d 'un P eu-Richardien I m al

- 1 19

-

e talement «c ale » ;

e nfin u n a malgame s erre m ais t out a ussi e chelonnd d ans l e t emps d u P eu-Richardien I I o u V ienne-Charente. S eul l 'Artenacien p roduit u n n uage g roupe h autement r evelateur. Q uant a ux « i ndetermines » , c entres s ur l e I II' m illenaire, us n e p articipent g uäre a l a c lassification d 'une s equence r endue t rop c onfuse, o n l 'aura vu , p ar l e v olant d es a p riori t ypologiques e tablis a u ne é poque o ü 5 % d es a nalyses r adiocarb ones r epertoriees i ci e taient c onnues. C e q ui f rappe l 'observateur, c 'est c ertainement l e c hevauchement « c hrono-culturel » d es s ocietes h umaines a rcheologiquement s iparees p ar c ertaines d ivergences p osees c omme s ignificatives d 'un c hangement. O n n ous r etorquera j ustement q u 'aucune c omposante g eographique n 'intervient d ans l e t ableau e t q u 'une e xclusion t erritoriale e st t ou jours e nvisageable. M alheureusement, n otre h ypothäse g endrale d e t ravail q ui e xige q ue d eux s ystämes t raditionnels n e p euvent c oexister s ur u n m dme «habitat » ( cf . C . C onstantin e t M . L assere, 1 983, p . 9 8), d ebouche s ur l a c onstatation a larmante d e c omplexes a ussi d isparates q u 'un C hasseen a v ase-support, u n M atignons e t u n P eu-Richardien I o u I I, c ontemporains e t i mplicitement r econnus c omme t els d ans l a l itter ature a rcheologique r estreinte. P ar

a illeurs,

r egionale,

l es

s ur

f ourchettes

u ne

( en

a ire

a nnees

d 'influence

r eelles

o u

i dentique,

a vant J .C.)

d ans l esquelles n aviguent l es r epäres, s ont d 'une t eile a mplitude p ar r apport a l a f inesse q ue n ous e ntendons r evendiquer d ans l a r econstit ution p eriodique, q u 'il s erait i llusoire d e v ouloir p onderer a t out p rix t el o u t el r esultat i sotopique. A c e s u jet, l a f igure 6 5 r epresente l es d atations r ealisees c ette f ois-ci e n a nnees r eelles, m ais c ontribue p eu a d iscriminer d es s equences c hronologiques p our l e p assage d u y e a u l ye m illenaire a vant J .C., t ant l es s eries s tatistiques s ont m inces e t n e f avorisent p as l es f ormalisations g raphiques s imples e xperimentees a vec s ucc4s s ur d es e nsembles c oherents ( J. G asco e t D . B inder, 1 983). L es r ecouvrem ents y s ont p ourtant e ffectifs e t n 'infirmeront p as l ' hypothäse d 'un M atignons a ncien m algre l a c arence d es a nalyses p our c ette t ranche c hronologique. N ous s erions t ente d 'allonger l e d ebat e n e crivant q ue b ien d es d ates s ont i nterpretees, a ccolees a u g roupe c ulturel l e m ieux d ispose, e n f onction d e l a q ualite d u c omptage e t p ar e ffet r etroactif . P lus r ares s ont l es c ontextes a rcheologiques p récis e t c ernes a l a f ouille d ont o n v eut s 'assurer u ne a nalyse r adiocarbone. L es c olonnes s tratig raphiques e t p lus p recisement p our l es f osses d 'enceinte, l a b ase d u c omblement, s ont d es m ilieux s uffisamment c los p our q ue l 'experience s oit t entee a vec p rofit. A c e t itre, u ne d atation c omme c elle d e l a G arenne a 2 800 B C e t s ystimatiquement r eprise p our s ituer l e P R I ( J.P. 1 974,

M ohen , 1 967, p . 4 80 ; J . G achina , 1 975, p . 3 79 ; J .P. P autreau , p . 8 5 ;R . J oussaume, 1 981, p . 2 1), e st d ifficilement u tilisable

d ans l es c onditions d e p relävements c onnus, s ur u ne g isement d e s urface b ouleverse. E nfin , r ares s ont l es d escriptions d u c ontexte p edologique o u a rchdostratigraphique d ans l equel f urent c hoisis l es e lements e n vue d 'une a nalyse. A insi, 4 0 % d es d ates d es f osses d 'enceintes s ont m arquees d u n iveau s tratifie r econnu a l a f ouille 1 5 % s ignalent v eritablement, p ar l eur s ituation a u f ond d u f osse,

e t l a

p osition

e t

c hronologique

p robable

d es

c onstructeurs

e ux-seuls.

- 1 20

-

d e

l 'enceinte,

Un b on e xemple d 'utilisation d es d ates 1 4 C f ut p resente p ar J .P. M ohen p our l e N eolithique S aintongeais o ü « l a p hase e voluee d e l a c ivilisation P eu-Richardienne o u P eu-Richardien I I e st b ien d atee S emussac » ( 2300 ± 2 50 e t 2 450 ± 1 32 B C)(1971, p . 3 12), o ü l a f in d e c e N eolithique s emble e nfin m arquee p ar u n « c ataclysme » s ur l a f oi d 'une a utre a nalyse ( 2120 ± 1 10 B C) d ont o n n e s ait p as, l ä n on p lus, s ur q uoi l 'accrocher v eritablement.

- 1 21

-

1 . 6.

Propositions pour un nouveau däcoupage päriodique : L ' ordre synchronique et diachronique des traditions cäramiques du Centre-Ouest de la France

Au t erme d e c e l ong d 6veloppement d ont l e but e ssentiel 6 tait d e d 6gager l es d onnges a rch6ologiques l es p lus f iables ( les s equences s tratigraphiques), l es c onclusions l ogiques a ttendues, c elles a yant t rait a l a p driodisation t out a u l ong d u m ill6naire 6 tudi6, r 6sulter ont d u c lassement h igrarchique d es e nsembles t raditionnels ( themes d 6coratifs, c onventions d es f ormes p our l a p roduction c gramique). S i l 'op6ration n ous s emble r 6ussie p our l 'aire p articulierement s ur l e l ittoral, n ous n '6chapperons

c harentaise e t p as a ux r ägles

t ypologiques, a ux c onstats d e r essemblances p our p lacer d es g gographiquement e t c ulturellement p griphdriques ( Poitou). A insi,

l a

r esolution

d e

c ertains

p roblemes

e nsembles

c hronologiques,

e n

r upture a vec l es s ch6mas a nt6rieurs, n e p ourra m asquer l a f aiblesse d 'autres c onstructions m om s f avorisges p ar l '6tat d e l a r echerche. L e u sage.

1 .6.1.

c hapitre

s uivant

s era

d 6coup6

s uivant

l es

d enominations

e n

L e M atignons

E n c omplexe

c onsultant

l es

t raditionnel,

g isements n ous

c ette a ppellation g 6n6rique s eries d u s ite 6 ponyme.

f imes

l es l e

p lus

c hoix

e n d 6pit d e

r epr6sentatifs v olontaire

r eelles

d e

d iscordances

d e

c e

c onserver a vec

l es

L e d 6nominateur c ommun d emeure e ffectivement l 'association d es f onds a rrondis a vec l es f onds p lats e t j ustifie, a n otre a vis, c ette p osition d 'attente p uisque l e f ait s 'est j ustement i nscrit a ux M atig nons I . L 'apparition d u f ond p lat, d ans l es p roductions r egionales, e st s ans d oute u n s ymptöme p rimordial q ui c onforte l es r approchements t ypologiques e t t echno-6conomiques e nvisages. D 'autre p art, l es t 6moins a rchgologiques d es c ouches b asales d e l a S auzaie s e s ignalent, b ien e ntendu , p ar l a r eunion d es d eux c aract eres m orpho-fonctionnels p r6c6dents m ais 6 galement p ar d es r ecipients a rrondis m arqugs d 'un p oint d 'inflexion ( 6paulements o u c arenes), q ui r envoient i ncontestablement a . d es a mbiances « c hassenoides » t elles S te S oline, Auzay ... ; m ais s ingulierement p as a u C amp d es M atignons, t out a u m om s s ur c e t rait t ypologique i mportant. I l e st v rai q ue l a f ormule d es s ondages r estreints d ans l es f ossgs d 'enceintes n e g arantit p as u n t ableau d e r 6f6rence a t oute 6 preuve e t p eut d gfinitivement d 6former l 'image d 'un g isement , p our p eu q ue l e f ouilleur d äveloppe d es c onclusions e n r 6duisant l e m at6r iau a rch6ologique a u s eul t esson d 6cor6 i dentifiable. L e l ecteur r emarquera a insi q ue l e s ondage C d e 1 956, p ratiqu6 a ux M atignons I ,

- 1 22

-

l ivra p eut-ötre l es e xemplaires l es p lus « a rchaiques » d e t out l e r epertoire c eramologique ( bouteille a d ouble p erforation v erticale, v ase a e paulement, l e s eul t esson d ecore d u C entre-Ouest...). A u

p oint

d e

v ue

t echnologique,

l es

r ecipients

a e paulement

d e

l 'enceinte d es M atignons s e r approchent d es i ndividus f ort s emblables d e l 'Angle ( par e xemple n ° 1 , p . 1 74 — C . B urnez e t H . C ase, 1 966 — a vec l e n ° 1 , p . 3 01 — R . J oussaume, 1 981) d ont l e d ernier d essin n e r end p as c ompte d e l 'irregularite d es s urfaces. M algre d es t raitements d e s urfaces s oignes, c es i mperfections d e m odelages d ifferencient n ettement c es d erniers d e c eux i nventories a l a S auzaie, S t L aurent d e l a P ree. T out l e p roblöme e st d 'apprecier l es d istinctions, c 'est-äd ire d e c oncevoir d eux p hases d iachroniques o u d 'en r etenir s implement d es s avoir-faire a rtisanaux i negaux . Une m anidre d e m odöles d e r eference «A tlantique » . L e R . J oussaume, o ffre

c ontourner l 'obstacle e st d e r evenir d es v ases ä c ol d u N eolithique m oyen g roupe d es u n r egistre

s ur l es r egional

C ous, t el q u 'il f ut r edefini p ar m onotone, h omogene, d e c eramiques ä

e paulements p eu m arques, e n c ontexte f uneraire o u s ur h abitat o uvert. L e m arqueur d e l 'industrie l ithique, l 'armature ä t ranchant t ransvers al ä r etouche a brupte d es d eux b ords, r end d efinitivement r eperable c et e nsemble. P ar e xemple ä S te S oline ; l es a uteurs d e l a f ouille, G G ermond e t R . J oussaume, d istinguent d ans l es t rois v ases ä e paulement ( non s ans q uelques h esitations), a u m om s d eux s ystömes t raditionnels, l 'un a pparente a u g roupe d es C ous, l 'autre a u C hasseen A tlantique ( 1978, p .

1 75).

S eule l a c oncavite d u c ol f ait p encher l a b alance.

L a d iscri-

m ination i nyoquee n e c onvainc g uöre e t n ous s erions e nclin ä c onsider er l a s erie c omme r epresentative d es d epots f uneraires i nitiaux . E n o utre, l es p rofils d es a ssociations d e S aint-Laurent m ilitent e n f aveur d e c et a malgame. I l e st f rappant d e c onstater q ue l es a nalyses 1 4C ( ossements p reserves d ans u ne p oche ä l a base d u r emplissage d e l a c hambre I I d u M ontiou ; o ssements d e l a c hambre e t c harbons d ans h e s ol d u d olmen d es C ous) s ont e n p arfaite c oncordance.

p as

A p ropos d e u e t a vant d e p oursuivre l 'analyse, i i n e s erait i nutile d e r essortir u ne d atation d e X anton ( Vendee). C e m onument

c omplexe ( mais e n p artie d etruit) c omprend u n b loc c entre s ur une a ire t riangulaire a ppareillee e n d alettes, c alcaires e t u ne « c ella » d ite a dventice, b ien d allee, e t d ans l aquelle f urent o bservdes d 'interessantes p ratiques m ortuaires. R . J oussaume r emarquera b ien ä l a f ouille u ne p artition d e l 'espace f uneraire e n d eux z ones : u n i ndice s tratigraphique ( les p ierres l imitant l es d erniers e nsevelis, c eux d e l a p artie N ord , r eposent s ur l es c orps d e l a p artie S ud) c umule a ux e xcellentes i nterpretations d es p ositionnements a natomiques ( decubitus d orsal a u S ud , t ion

s pecifique

d u

d ecubitus

m ateriel

l ateral a u N ord)

a rcheologique

( aucun

e t ä l a d istribup oignard ,

a ucune

p er ante a u s ud d e l a c hambre) a ccreditent c ertainement l es c onclus ions d e l 'auteur ( 1977, p . 5 8). S i, e ffectivement, G if 3 762:4040 ± 1 30 B P s emble c ompatible a vec l 'utilisation , v oire l a r estructurat ion d e l 'edifice p ar l es A rtenaciens, G if 3 416:4870 ± 1 40 B P n e p eut r aisonnablement p as d ater l es m ömes o bjets. L 'analyse f ut d onc t empor airement

e cartee.

I ntrigues

p ar

c e

r esultat

e t

p ar

l 'architecture

p erturbee d e l a «c ella » n ous r eprenons i ci u n d essin d e l 'ecuelle c arenee ( fig . 5 5, n ° 1 ), e stimee d ifferemment p ar R . J oussaume, mais

- 1 23

-

$

0

1 0cm

F ig. 5 5

q ui,

d ans

l 'interpretation a ctuelle,

n 'importe

q uel

m onument,

l es

l e d allage d olmen ,

m odäle

d eux p iliers

c onserve,

p remiere

d aire.

C e

c as

t umulus B l

f igure

e st

s omme

d emeure

d ' un

v iatiques,

L a

( E.

s ans

d es

d epöt ( Ly,

l e

c ette

M assaud ,

e t

Matignons

S emussac, L es

a uteurs

e xotiques s ur

une

m oyen , m ant

r egroupant

l es M atignons,

d u

d u

L idon ,

r egionaux

o nt,

a vec

d efinitive

a l 'epaulement

l es

m al

f ois-ci,

o u

l es

s ans

d e

r evient

i ci

a u

p ar

e t

C .

t ermes

d e

d epart

d e

v olontairement

l es

p our

d 'un

d e

l a

N eolithique

p assage

e t

d erniers

e n n e

r evanche, s oumet

s 'eloigne

a uxquels

n ous

l 'etude

a ucun

s e

r dsu-

v erticales

s ous

d e

L es

t ypologiquement d u s ite e po-

p ar a bsence

d es

d es

M atignons

r epäre

p ourrions

e paulements

e st

a nalogique

s ans

s eries

l 'appellation

d es r epresentations d e l a S auzaie, S t L aurent, l e L idon d 'Usson. L a f aiblesse d es s eries n e r end p as l 'argumentation mais,

o rigines

s 'entendre

d iscussion .

e tiquetees

L e Matignon d e S emussac s e r approche

t able

l 'Angle,

i raient e n s 'alourdissant.

r evälent d es d issemblances f lagrantes.

p laire

l es

L 'evolution d u s ystäme t echnique s erait e t d e l 'elegance d es f ormes c hasseennes,

p oint

S oubdrac m ais

q uestion e ntre

S auzaie,

a ux p erforations

M atignons,

d e

l a

c orrige

i nventoriees,

o u

l a

B urnez

c eramiques

n yme

r amänent

t oute u ne p roduction

a nterieures

s euls

l ignes e t l es p arois d es c eramiques On

n ous

s imilaritd

e xception ,

L es

c aräne

r ares m oyens d e p rehension . t el q ue, l oin d e l a f inesse

s ans

a lors q ue l es

s implement

L aurent,

t raditions

a l a

: l es

r envoient

e tc.

p roposees

c onnu .

c hambre T d u r ecente

d allage

d egre

S t

l e P etreau ,

g roupe M atignons

f iliation

e n

l e

l a

p lus

m odelages d 'un C hasseen c omme c elui d 'Auzay e t d e d ite

d 'un

1 983).

c ristallise

a e paulement

l ' hypothäse

e t

l a

d u

d roit,

e n p osition s econ-

f requent

s ur

c hronologie

1 105-5540 ± 1 40 B P)

e xception

p ricedente

v ases

t oute

l 'illustration

p remier

G auron e t J .

d igression

i rritante

l a

p ar un a ngle

f onctionneraient a ussi b ien d ans

C henon

humains

l ' Artenacien

r econsiderer

s ubsistant e t b ordant,

e quivoques a u N eolithique-moyen d epöts

p ourrait f ort b ien s 'apparenter

A

c onstruction f uneraire e t n on p lus

d e

d e

o ssements

M atignons.

d ommage

a c e

t itre

p ertinent

a jouter

l es

f rancs

o u P ont i ndiscue xem-

a vec

c es

d ecouvertes

d 'Ors. L 'hypothäse d e t ravail e st d onc

l a s uivante

g nons p eut-il s ouffrir u ne p eriodisation i nterne R epondre e ntrevue, l e

p ar

l 'affirmative

e n

a cceptant

: l e g roupe d es M ati?

l a p artition

t ypologique

c 'est s ouhaiter u n v ieillissement d u g roupe e t s e p orter s ur

t errain d u N eolithique M oyen d e C harentes-Poitou . P our

c ela,

l e

d eveloppement

s uivant

a imerait

i ntroduire

l e

d oute

d ans l es i nterpretations d e n os p redecesseurs e t p roposer u ne n ouvelle e valuation d e l a f ouille d e B ouhet e t, p ar l ä-möme, d es s equences c hronologiques e n q uestion . Entre

1 960

e t

1 964,

u ne

d u C entre-Ouest d e l a F rance L a

G rosse

p resentait

M otte, c omme

s ur u n

l a

d es

d erniäres

C ommune

t umulus

a rchitectures

f ut p rogressivement e t d e

e troit

B ouhet

a llonge

- 1 25

-

m onumentales

t otalement r uinee.

( Charente-Maritime),

s ur

p lusieurs

d izaines

s e d e

m etres, s ubissant p eriodiquement u n p relävement m alheureux d e s es e lem ents l ithiques. S i a ucune f ouille n e f ut e nvisagee, C . B urnez e t C . G abet a ccumulärent u ne s omme d 'observations r elatives a u m ode d e c onstruction d u t umulus p uis, e n f in d e d estruction , une r ecuperation d 'un m ateriel a rcheologique e ssentiellement c eramique. Une f orte p resomption l eur p ermettait d 'affirmer l a c orrelation e xclusive a vec d es c offres « i ndividuels » e ntrevus m ais, l ä e ncore, n on f ouilles ( C. B urnez e t C . G abet, 1 967, p . 6 32). S elon

l es

a uteurs

p recedents,

l es

d epöts

c eramiques

c onsideres

c omme u n v iatique h omogäne r efläteraient u ne e volution l ocale d u P euR ichardien , f ortement i nfluence p ar l e g roupe d e M oulin d e V ent d esig ne i ci p ar l a d ouble c upule ( p. 6 35). E n f ait, t rois m odes d ecorat ifs, t rois c omplexes t ypologiques d istincts p artagent, ä n otre a vis, l es v estiges a u jourd 'hui d eposes a u Musee d e l a V ieille P aroisse ä R ochefort/Mer. L e p remier e st l e p lus a ncien . R epresentes s ur l a f igure 5 5, l es v ases i ndividualises d u r este d e l a p roduction c eramique d evoilent l 'identite f ormelle q ui l es u nit : i l s 'agit d e r ecipients ä c aräne, l es p arois s ont f ines e t l a « d ecoration » s e l imite ä l a c onfection d e d eux c upules c irculaires ä l a h auteur d e l a r upture d e p ente. L ongt emps c onsideree c omme u ne s imple i mitation d e l 'anse o culee d u P euR ichardien ( C. B urnez, 1 976, p . 1 82), c ette p ratique c onventionnelle m arque a vant t out l es f ormes M atignons t elles q u 'elles f urent justem ent s ignaldes ä B arzan ( M . R ouvreau , 1 972) o u b ien e n c ontexte a rcheostratigraphique b asal ä l a S auzaie ( J.P. P autreau e t c oll. 1 974). L es d euxiäme e t t roisiäme s ystämes d ecoratifs s ont c lairement e tablis s ui: l es i ndividus n ° 1 e t n ° 6 d e l a p ublication B urnez e t G abet l 'un s 'intägre a u P eu-Richardien a ncien(cf . 1 .6.2) s uggere p ar l 'organisation h orizontale d es i ncisions p aralläles, l 'autre c onstitue u n P eu-Richardien r ecent a u s ein d uquel e mergent l es m otifs s i c aract eristiques d es e nsembles S aintongeais, e t d ans l e c as p resent, u ne s uccession d e c hevrons. N ous r etiendrons, p our l es b esoins d e l 'analyse, l a p remiere s erie d e r ecipients, c elle q ui r envoit a vec l e p lus d e v raisemblance a ux p remiers u tilisateurs d u m onument f uneraire. L a r echercher d es r epäres a nalogues e n c ontexte m egalithique a utorise l a f iguration d eux v ases t räs s emblables p rovenant d e l a c hambre d u d olmen A

d e d e

B ougon ( Musee d u P ilori) ( fig . 5 5, n ° 5 , 6 ). C ette c hambre s epulcrale, c e d olmen ä c ouloir, r e9ut e galement l es d epots c eramiques p lus t ardifs r attaches d ans l a l itterature s oit a u V ienne-Charente ( C. B urnez, 1 976, p . 2 64), s oit a u P eu-Richardien I I ( J.P. M ohen , 1 970, p . 3 0), m ais e n f in d e c ompte i ndubitablement a ttribuables P eu-Richardien a ncien ( G. B ailloud , s eminaire 1 982-83).

a u

L e l ecteur s aisira c ertainement, d ans l e c as d e B ouhet, l a t räs f aible p robabilite p our q ue d es v ases a ppartenant ä d es s equences c hronologiques s uccessives p uissent ö tre d eposes a upräs d e d efunts i nhumes i ndividuellement d ans d es c offres d e p ierres. E n f ait, l 'analogie o perde s ur l es f ormes c eramiques d e B ougon A ( les p remieres o ffrandes) a ppelle e galement l a r econnaissance d 'un e space f uneraire h omologue q ue l a d estruction d u g isement d e B ouhet n e put f aire d ecel er s ur l e t errain . D e s urcroit, l a n ature g eologique d u s ubstrat

- 1 26

-

r ocheux n e p ermet p as l 'extraction d e d alles m assives ; i i s uffirait n eanmoins d e s ignaler q ue d es e lements d e 1 00 x 5 0 x 2 5 c m r encontres d ans l es d eblais d e t errassement s ont d es c onstituants p otentiels d 'un e space f uneraire «m egalithique » c omme l e p rouvent l es r ecentes f ouilles d ans l a t res p roche f orgt d e B enon ( R . J oussaume, 1 982). I l e st p lausible, p ar c ontre, q ue l es c offres s oient ä r elier a vec l es c dramiques d ecorees d u P eu-Richardien r ecent ; d e t elles p ratiques f urent ä p lusieurs r eprises m ises e n e vidence p our c ette p hase t ermin ale ( C. B ou jot, 1 982, p . 7 8). F inalement, l es n ouvelles p ropositions s e r esument a insi : l e t umulus d e B ouhet r enfermait p robablement u ne c hambre s epulcrale a vec a cces o rganise c omme e n t dmoignent l es n ecropoles d ans u ne a ire g eog raphique s i r estreinte ( l'Aunis). A l a f orme a rchitecturale p rimaire s eraient a ssocies l es v ases M atignons e t P eu-Richardien a ncien . Aux s tructures « p arasites » i ront l es d epöts d u P eu-Richardien r ecent . L es

c onsequences

s ont

i mportantes.

I i

e xiste

u n

e nsemble

d e

d epöts f uneraires o ublies ( Bougon A ) o u h istoriquement a ttribues ä d es p eriodes t rop r ecentes d u d eveloppement d es s ocietes N eolithiques ( Cuchet ä B arro, B ouhet, B ougon A ...). L e

v ase

d e

B arr°

( Charente),

r attache

e galement

a u

V ienne-

C harente p ar C . B urnez ( 1976, p . 2 68) e t, p ar i nertie, r eplace d ans c ette m gme c lasse d 'äge p ar l es a uteurs s uivants, s igne i nversement u ne u tilisation p rimitive d u s epulcre p ar l e g roupe M atignons. L e c ordon d e p äte q ui s e s ubstitue ä l a c arene ( cf . S te S oline e t s es m odeles i ncises) e st u n t rait t ypologique c ertain p our a ffirmer l e r approchement ( S. C assen , 1 984).

s ees

D e m gm e , p lusieurs c dramiques i mprimees d e d ouble-cupule, r ehausd e c arenes, d u d olmen a ngoumoisin A 6 d e l a N ecropole d e C henon

( E . G auron e t J . V ienne-Charente.

M assaud ,

1 983)

s ont i ndiscutablement M atignons e t n on

D ans u n m emoire r ecent ( C. B ou jot, 1 982, p p. 6 4-65), l 'auteur s oulignait ä j uste t itre l 'embarras q ui r dsultait d e n otre i gnorance d es p ratiques f uneraires M atignons a u s ein d es a rchitectures m egalit hiques f ace ä l 'introduction p lus r ecente d es d epöts c ollectifs P euR ichardiens, c 'est-ä-dire e n a ccord a vec d es t raditions c ertainement d ependantes d 'une i deologie e ncore v ivace. E n c omblant c e v ide h istorique, o n r emet e n c ause l a p aternite d e c ertains d olmens. C omme c e f ut l e c as ä l a S auzaie ( 1.4.1.1), l es p resomptions s 'accumulent a fin d e p ersuader h e c hercheur d e l a c ontemp orandite d es p remieres e nceintes a vec q uelques d olmens ä c ouloir d esaxe d u C entre-Ouest. L 'argument i mplacable, a pte ä c ontredire l a p roposition p reced ente, r este b ien e ntendu l a p resence d es c oupes ä s ocles e t d es a rmat ures ä t ranchant t ransversal ä r etouches a bruptes. Une p remiere f aille d ans l 'acceptation r igide d u s chema t ranspar ait d ans l a d escription d e l 'industrie l ithique d u d olmen A l ä C henon . L a f osse W , u n m ilieu c los d ans l equel f ut d ecouvert u ne c oupe ä s ocle i ncurvee, p ermit ä l 'auteur d e d ecrire u n e nsemble d 'armatures

- 1 27

-

4

a

, s —

-'LA GARENNE L ES

8

1

1 0

I i

BARZAN

1

19

F ig. 5 6

P IERRE5

CLOSES

t ranchantes,

c ertaines

a r etouches

a bruptes

m ais

d 'autres

ä r etouches

s emi abruptes d es d eux f aces. L 'ensemble a ppelle

d eux c ommentaires

o u b ien ,

e n a ccord a vec

f ouilleur e t par c omparaison a vec l 'armature d u C hatelet, l e t ic t ypologique s e p orte v ers une p hase a ncienne d u C hasseen , t ic

n on

c ontredit

p ar

l a

c oupe

ä s ocle

d ont

un

e xemplaire

l e

d iagnosd iagnose xempt

d e

d ecor f ut d ecouvert a ux R ivaux, d ans une e tape a ncienne d u C hasseen ( J.P. D augas, 1 981, p . 1 32) o u b ien , e n n egligeant l 'aspect c hronol ogique, n ous c onstatons t echnique b ifaciale, p lus

s implement l 'influence p rogressive d e l a «m eridionale » , m entionnee e n p articulier

d ans

d e

J .

l es

c ouches

Arnal,

1 966)

C e t

N ous p ensons q ue t ivement f aveur

d ans

d 'un

B l

R oucadour

( A .

N iederlander,

R .

L acam

e t

( i f ).

l e

l 'imbrication d es d eux t echniques

C entre-Ouest

e claircissement

d ecouverte d ans l a c alcite n ° 5 ), e n t otal c ontraste s ur l es p ointes

d e

d u

l a

F rance

d ebat.

e t

n e

L 'armature

s e j oue e ffec-

m ilitera

d u d epöt d e base a C hamp-Durand , a vec l es t echniques d e r etouche

d u g isement,

p as

a r etouche

n e c ontribue g uere a n ous

e n

a brupte

( fig. 3 4, r econnues

r endre p articu-

l ierement l oquace s ur l e s ujet. Quant

a ux

s ont c lasses a vec l es

l es

«v ases-supports

d ans

» ,

s i

a isement

a ssociations

d es

p rovinces

l imitrophes

t ableaux t ypologiques d resses p ar R .

c onstruits

s ur

i dentifiables,

us

l e C hasseen r egional q ue p ar une c oncordance

d es

a nalogies

p eu

c omme

l a B retagne.

J oussaume a Auzay

c ontestables,

a ucune

( 1972)

c oupe

n e

l ogique S i

s ont

a s ocle

n 'est encore d egagde d ans t ivement a bondants d ans

l es t emoins a rcheologiques c hasseens, r elal es n iveaux s ous-jacents d es a ctuelles

f ouilles

J .M .

( P.

B irocheau

c ependant p as

e t

L arge,

1 985,

R ennes).

O n

n e

p oussera

l e v ice jusqu 'a v ouloir t irer d e c ette c arence une q uel-

c onque g eneralisation p our l e C entre-Ouest...

q ui

Quoi q u 'il e n s oit, l 'inventaire d es a ssociations a rcheologiques n e t iendrait p as c ompte d es g isements c omme Auzay o u P ornic,

c 'est-a-dire g randes

l es

g isements

d ifficultes

ä

s ous

i nfluence a rmoricaine,

p resenter

u ne

s erie

a urait l es p lus

c eramique

d e

r eference.

Murzeau , l es S ables d 'Olonnes o u L e V eillon , L uxe, C henon , B ougon e t S t S oline, n e p arviennent p as ä p alier l a f aiblesse d u g roupe C hasseen d e C harentes-Poitou f ace a u c ortege d es L 'introduction d u

s eul

f ormes M atignons.

t esson d ecore

c onnu e n c ontexte Matignons

p rend a insi une s aveur s inguliäre ( fig . 1 9, n ° 1 1). D ecouvert a u f ond d 'un f osse d es M atignons I , e n 1 956, c 'est-a-dire d ans h e s ondage C q ui

s e

d istingua

p arfaitement p iquetage d ances

p ar

p oll,

c reant

l a

l a u n

r elatives

l 'observateur v ers

q ualite

p aroi

m otif a u

l es

d e

m ince o blique

t raite

s es

e t

c onstituants, d ecor

p ointille.

d u

t echniques

l e

d ecor

L es

t esson e n

s eules

r amenent

o rnementales

h e

c onsiste

un

e st

l eger

c orrespon-

i nvariablement

d 'Auzay,

l ögeres

i nci-

s ions ou l egers p iquetages. C e d ernier c hantier p rovoque e nfin une u ltime a rgumentation .

( *)

Au

c amp

d e

t ranchante ( 1984,

p ,

R ecoux

a S oyaux

I r etouche

( Charente),

e nvahissante

d e

l a

J . f ace

G omez

n 'hasite

d orsale

5 5).

-1 29 -

d ans

c e

p as

0 1 p lacer

u ne

a rmature

" Chassi ten d u C entre-Ouest"

I i s 'agit d es c ordons d e p ate, r ajoutds s ur l es p arois d 'excellentes c äramiques. P arfois r epdrds a u n iveau s updrieur d e l a c ouche c hassdenne, p arfois t otalement a malgamds a c elle-ci, c es m otifs e n r elief , a ux t h mes e ncore i nconnus ( lignes p arfois o bliques — f ig . 5 5, n ° 8 ), n ous r appellent q ue c e c aract re o riginal e st u n s igne d e l a p roduction c dramique d u M atignons. S 'il d onne l 'impression d 'être u ne t echnique a ssez r are e n d ehors d e l 'enceinte d ponyme e t d e S oubörac, l a s obridtd d es d 'un g isement a l 'autre. r ieure

d e

S t

L aurent,

l ignes e ngendrdes e st a bsolument d iscernable L es m otifs c urvilignes d e l a c ouche i nfdd e

l a

c ouche

± 1 40 B P), d e l 'enceinte d u P etreau , s ac e n t dmoignent l argement.

d e

d e

M ontagan I

( Ly

l 'horizon M atignons

3 301:5260 d e

S emus-

E n r ésumé, o n a ura t entd d e l ibörer l e G roupe M atignons d u c ercle s trict d u N dolithique r ecent, r dputd r dfractaire a ux t ravaux c ollect ifs i nhdrents a l a c onception e t a rddification d 'un d olmen . I l e st p lus q ue p robable q ue c ertains e spaces f undraires m ögalithiques ( dolmens a ngoumoisins) f urent l 'oeuvre d e p opulations b eaucoup m ieux c onnues p our l eurs g igantesques t ravaux d e c reusement d 'enceintes. L es l ignes d e p artages n e p euvent r ester a ussi t ranchdes e ntre u n « C hassden C entre-Atlantique » t ournd v ers l e m ägalithisme e t l es s ocidtds d e l a s econde m oitid d u lye m illdnaire a vant J .C. q ui s ubstit ueraient a u p hdnom6ne p rdcddent c ette a utre p reoccupation c ollective d dveloppde s ur u ne a ire g dographique c onsiderable. S uivant l e s chema h istorique e n u sage, C . B ou jot c onvient d 'une e quivalence d es f orces m ises e n j eu e n c onstatant d galement l 'exclusion « s i f lagrante » ( C. B ou jot, 1 982, p . 7 7) d ans l e C entreO uest d e l a F rance. A t el p oint q ue l 'auteur e nvisage l es r apports i nverses d u B assin P arisien ( plus h aute a ntiquitd d es e nceintes f ace l 'innovatiön a rchitecturale m dgalithique r dcente d e l a S .O .M .) p oser l e p rob nme d 'dventuelles p ropagations, d e « f ronts d istincts s 'interpdndtrant a u N dolithique r ecent » ( p. 7 7).

p our b ien

L e v ieillissement d es d olmens a c ouloir r ögionaux ( Bougon Fo , C henon B1) , e n a ccord a vec l es d atations s pectaculaires d 'Armorique, r daffirme l 'antdrioritd d e c e m ode s dpulcral d ans l 'Ouest d u p ays s ur l es s yst mes d e f osses i nterrompus. E t b ien q ue d e t rop r ares s eries c dramiques n 'illustrent Pdpisode c hronologiques l e p lus a ncien , e n P oitou-Charentes ( * ) c omme e n B retagne, o n n e s aurait u tiliser c ette l acune p our r evendiquer i ci l a s eule e t a bsolue c ontemporanditd e ntre d olmens e t e nceintes d e f osses. I i e xiste a Pdvidence, t out a u l ong d u ye m illdnaire a vant l e C hrist, u ne p opulation h umaine a ux t radit ions t echno-dconomiques e ncore i nconnues m ais q ui p articipe l 'dmergence d u M dgalithisme A tlantique. C ependant, n ous m aintenons l 'idde s elon l aquelle u ne d tape a ncienne d u M atignons, c ontemporaine d u C hassden d 'Auzay ( 5200 ± 1 10 B P) ( figurde p ar l es a ssociations c dramiques d es c ouches i nfdrieures d es f ouilles G abet a l a S auzaie e t d e S t L aurent d e l a P rde, d es s eries d u L idon , d 'Ors, d e P eu Richard , d e P ont d 'Usson e t d u M ourez, d e V illegouge...), s ollicite u n c röneau d ans l e N dolithique m oyen d e C harentes-Poitou . L 'dlaboration d u f ond p lat, d dbordant o u n on , s emble r ecueillir d es c orrespondances f avor ables d ans l e C hassden d e R oucadour ( 5189 ± 1 40 B P e t 5 090 ± 1 60 B P).

( *)

L a c onstitution d u g roupe d e B ougon a pparait u n p eu f orces s i t essons d u g isement 6 ponyme ( El e t E 2).

- 1 30

-

l 'on s e r idäre a ux q uelques

Aux 6 paulements b ien m arques d es r ecipients i ssus d es h abitats d u b assin d e R ochefort s uccäde p rogressivement l a l igne h orizontale i ncis ee o u l e c ordon d e p äte a ppliqué. B äti s ur c e m 6me m odele, u n vase p rovient d e l a c ouche b asale d 'Auzay ( P. B irocheau e t J .M . L arge, 1 982, n ° 4 , p . 2 9) e t p laide e n f aveur d es l iaisons g nonc6es i ci. D ans l es g isements d e l 'int6rieur o u d u S ud-Charentais, l e c hoix d es p otiers s e p orte e ncore s ur d es g paulements, m ais b eaucoup m om s p rononc6s, e t v ers l a c onservation , v oire l e d dveloppement r 6gulier d 'une o rnementation e n r elief , c omme s ur l e s ite d ponyme. I l s 'agit d onc d 'un p refigure,

s econd m oment ä n otre a vis,

c hronologique e t l a p artition g gographique l a r econnaissance d 'un s ynchronisme h isto-

r ique e ntre P eu-Richardien a ncien ä l 'Ouest e t M oulin-ä-Vent ä l 'Est e t a u S ud ( fig . 6 8).

1 .6.2.

L e P eu-Richardien a ncien

J . G achina e st s ans d oute l e p remier c hercheur ä u tiliser c e v ocable p our d 6finir l es t raditions c dramiques i nd6niablement p roches d u P eu-Richardien S aintongeais ä c e d ernier e nsemble.

m ais

s tratigraphiquement

s ous-jacentes

A insi e xposé d ans u n r apport d e f ouilles c oncernant l es t ravaux d e s auvetage ä l a S auzaie, l e P eu-Richardien a ncien n 'est p ourtant p as e xplicit6 d ans l a p ublication p rgliminaire d e l a s equence a rch6ostrat igraphique ( J. G achina , 1 975) ; a u c ontraire, l 'auteur s emble r etrouv er l a s uccession P R I -PR I I a u s ein d e l a c ouche I I ( unites l itholog igues 2 , 3 e t 4 d e n otre s ynthese — c f . 1 .4.1.3) s ur l a f oi d 'une galec ohabitation e ntre d dcors d es d eux 6 tapes c hronologiques, m ais é m ent s ous L 'influence d es c onclusions d e J .P. M ohen ä S emussac. E n 1 980, s oit s ix a nn6es a pres l a r econnaissance d 'un « p rd-PeuR ichardien » ä l a S auzaie ( J.P. P autreau , 1 974), J . R oussot-Larroque i ntroduit l e P eu-Richardien a ncien d ans u ne 6 tude s ur d es r amassages f aits h ors d e t out c ontexte ( 1980, p . 1 0). I ci, l es a nses t unnel6es v raies o u l es c hevrons i ncises m arqueraient l es p remiers m odes d 6corat ifs. N ous s avons q u 'il n 'en e st r ien e t q ue l 'acceptation d u t erme, d ans l e s ens ö voqu6 a u c ours d u s 6minaire d e G . B ailloud e n 1 982, p ourra s eulement s e r 6fdrer a ux s eries d u P eu-Richardien I I c r66 p ar J .P. M ohen o u ä c ertains e xemplaires c 6ramiques a tribugs a u V ienneC harente p ar C .

G .

B urnez.

C 'est d 'ailleurs s ous rdclairage i mplicite d es p ropositions d e B ailloud q ue l e P eu-Richardien a ncien s urgit e nfin d ans l '6tude

d efinitive d e C hez-Reine ä S emussac, e n c ontradiction a vec l es a rgum entations s tratigraphiques o u s tatistiques a ntgrieures ( codage l ogique d isjonctif e t a nalyse f actorielle d es c orrespondances) e t s ans q ue c es d ernieres s oient d 6nonc6es o u d u m om s a nalysdes ( J.P . M ohen e t D . B ergougnan , 1 984).

* * * *

- 1 31

-

L e p rocessus d e f ormation e t d e d eroulement d u s ysteme d ecoratif d u P eu-Richardien a ncien s e c omprend d e l a m aniere l a p lus c laire q ui s o f t a u c reux d es s edimentations s uccessives d u g isement d e L a S auzaie ( Charente-Maritime). D ans l 'effort d e s ynthäse e t p articuliärement d ans l a m ise e n c orrelation d es s tratigraphies, i i f ut m entionne l a p arfaite c oncord ance e ntre l e c omblement G abet 1 971 e t R obert 1 972, c 'est-ä-dire, p our n otre p ropos i mmediat, l 'observation d ans l es d eux c hantiers e t s ous d es c onditions d 'explorations f ort d istinctes d 'un n iveau a rcheol ogiquement s terile e t c ompose d e « s ables » . L e f ait e st d 'importance e t i ntrigua d 'ailleurs J .P. P autreau q ui c onnaissait l 'existence d e l a s tratigraphie R obert m ais n e r etrouva p lus s ur s on c hantier u ne t eile u nite l ithologique. Une s imple l ecture c omparative e ntre l es t ableaux c eramiques d es c ouches 4 .2 ( Gabet 1 969) e t 5 ( Gabet 1 971) p eut c onvaincre l e l ecteur d 'une s ensible d ifferenciation t ypologique, ä s avoir d es e paulements p lus f rancs d ans l e p remier c hantier e t, p our l e s econd , l 'extension d es l ignes i ncisdes c omme s ubstitut a u t raitement p recedent e t m arquant l e p oint d 'intersection s ur l a p aroi ( * ). S i l a n uance i ntro d u f te a bonde d ans l e s ens d 'une p eriodisation i nterne a u M atignons, i i s 'agit i ci d e r econnaitre l 'introduction d 'une t echnique d ecorative d esormais s ymptomatique d u P eu-Richardien a ncien . L es i ncisions, l es d oubles i ncisions s ur l es c orps d es p ients, c ourent ä l 'horizontale, p aralläles, s 'interrompant d e d iametralement o pposee a u n iveau d es a nses o u d es p seudo-anses b ees, o u b ien e ncore c einturant l a d ouble-cupule, r appel d u c onventionnel i ntegre a u s ysteme s ymbolique M atignons.

r ecif agon b ibm otif

L es r ares f onds p lats c onnus e n c ontexte P eu-Richardien a ncien ( Gabet 1 969, c ouche 3 ) n e d ebordent p as d e l a p aroi e t s emblent r envoyer ä d es v ases t ronconiques a ux l evres e vasees, a ux b outons d e p rehension p roeminents ( La C ase-aux-Prdtres, S emussac). M ais l es s eries, s tatistiquement t rop f aibles p our a boutir ä d e v eritables c onclusions, n ous f ont r egretter q u 'aucun f ond p lat n 'ait e te d ecouv ert ä S emussac ( ou n on d essine). E n r evanche, l 'exemplaire ( archeolog iquement e ntier) n ° 4 5, p . 2 7 ( J.P . M ohen e t D . B ergougnan , 1 984), p lace p ar l es a uteurs d ans u n P eu-Richardien c lassique a lors q u 'ä revidence l 'heterogeneite d es v estiges ( double c upule...) n 'autorise p as ä u n c lassement d efinitif , r appelle s ans a mbiguite b e d ecor n ° 1 2, f ig . 6 , e n p rovenance d e l a c ouche P eu-Richardien a ncien d e G abet 1 969, ä l a S auzaie. D e p lus, l e p rofil d u r ecipient n ous f erait v olont iers p encher p our une t radition p lus a ncienne. D ans c e c as, o n r emarq uera a vec i ntörät un f ond p lat d ebordant.

( *)

L a d issemblance t ypologique p ergue e ntre l es d eux c hantiers e t, s emble-t-il, c omprise c omme d eux m oments c hronologiques s uccessifs a u r egard d e l a s edimentation s terile e n G abet 1 971 ( intervalle d e t emps i ndetermine e ntre M atignons a ncien e t P eu-Richardien a ncien), p öche 2 (p remiere v ue s ur l e m ateriel a rcheologique R obert 1 972. E n e ffet, l e v ase ä c aräne e t f ines i ncisions ( J.P . P autreau e t a l . 1 974, p . 1 24, n. 1 ) t rouverait u ne m eilleure c orrespondence d ans l 'horizon b asal d e G abet 1 969, a utrement d it l e p lus r ecent. N oun a vancerons, e n c ontrepartie, q ue i n c ouche 5 ( Robert 1 972) e at s inguliärement m om s p uissante q ue l 'unite 5 ( Gabet 1 971) e t q u 'elle e n r estitue s lams l es e pisodes l es m om s a nciens.

-1 32

-

A p lusieurs r eprises, d ans l es c hapitres p r6c6dents, l es c onnexions s poradiques e ntre P eu-Richardien a ncien e t M oulin-de-Vent p ermirent d e s oulever l a q uestion c ontre-nature d u s ynchronisme d es d eux c omplexes c dramiques.

t ifs

L a r epresentation c artographique ( fig . 6 8) d es g isements r especd 6voile u ne d istribution g dographique r emarquablement d isposde :

l 'essentiel d es r epäres d u P eu-Richardien a ncien s e c antonne e ntre l e B assin d e R ochefort e t l a r ive d roite d e l a G ironde ; c eux d u M oulind e-Vent s e r dpartissent e ntre S aintes e t A ngoulöme ( le c ours m oyen d e l a C harente p our l a m arge N ord) e t l e L ibournais a u S ud . L a z one d e p artage o u d e t ransition p ourrait f ort b ien r dpondre a u p hdnomäne g dologique d dcrit s ur l e t errain s ous l 'appellation « a nticlinal d e J onzac » , n aturellement c ouvert ( par l a n ature d es f ormations s uperfic ielles, c f . 2 .5 o u 2 .4) d 'un v aste m anteau f orestier e n c ontraste a vec l es p laines c alcaires d u l ittoral e t d e « C hampagne » , i naptes s upporter u n t el c ouvert v 6g6tal. Au s trict p oint d e vue d es a ssociations a rchdologiques, d es c dram iques d 6cordes M oulin-de-Vent s e d istinguent a u m ilieu d 'un e nvironn ement P eu-Richardien a ncien a l a S auzaie o u a S emussac ( par e xemple : n ° 1 8 e t 2 2, p . 2 6, J .P. M ohen e t D . B ergougnan , 1 984). I nversement, o n r econnait a isdment l es m otifs i ncises a l 'horizontale a M ontagan I I e t a ux M atignons I I, d ans l 'aire d 'influence M oulin-de-Vent. C es e xceptions g dographiques c onfirment l a r ägle e t p ersuadent l e c hercheur d 'une c ontemporandit6 d es d eux f amilies. E n o utre, l 'analyse d es i nformations t ouchant a ux e nceintes d e f oss6s i nterrompus o nt p rouv6 l es p reoccupations r enouveldes d es d eux " populations" p our c es t ravaux c ollectifs : l es r ecreusements d u f oss6 M atignons ( IX) a S emussac, o u b ien l e c reusement, d urant l a m öme p driode, d es f ossds p driphdriques ( XX , X IX) e n a ppui s ur l 'enceinte p rimitive ; l a r estructuration d u g isement d ponyme d es Matignons, l a c reation d e B iard , e tc. c ette f ois-ci a l 'actif d u g roupe MdV . P our l e t erritoire e ntier r dunissant l a S aintonge, l e C ognagais, e t l e L ibourn ais, p lus a ucune e nceinte n e s era d ordnavant c onstruite. L 'hypothäse d e J .P. M ohen , c oncevant l a p oursuite d es g rands t ravaux d 'excavation p ar l es g roupes P eu-Richardien c lassique, n e s 'appuie s ur a ucune d onnde p ertinente ( 1984, p . 3 4). L es 6 16ments M atignons d 6couverts d ans l e f oss6 X , f oss6 m is e n a vant p our s atisfaire a l a d emonstration d e l 'auteur, s uffisent a e ux-seuls p our c ontredire s es c onclusions. S i l es c aractäres p articuliers d e l a p roduction c dramique MdV s 'dtendent a u S ud v ers l e c ours d e l a G aronne, c eux d u P eu-Richardien a ncien g agnent l es r ives d e l a L oire ( dolmen d e C hac6), e n e ssaimant d ans d 'autres a rchitectures f undraires m dgalithiques ( Bougon A ., S te S oline). L 'dtrange d olmen d e C hac6 ( Maine-et-Loire), s ur l a r ive g auche d e l a L oire, m ärite q u 'on s 'y a ttarde n e s erait-ce q ue p our r dinterprdter l 'äge d es d 6pe its f undraires, ä l a l umiäre d es n ouvelles o rientations d e l a r echerche. L a p lanche n ° 6 3 r dunit l 'essentiel d es c oncerndes p ar c e p ropos ( ne s ont p as p rdsentds f ormes n i l es d eux t essons d e c oupe ä s ocle ( ?).

- 1 33

-

f ormes d irectement l es v ases c ampani-

T out d olmen B ien

d 'abord ,

p ar

l a

q u 'aucune

t essons

n e

P uis, o u

s ans

a utre

( M .

u ne

d es

d es G .

B ailloud

» ,

( G.

l a

s uggäre

c omme

l es

a ssimilds Mais

e nfin a u

d eux

m inuscules

u n

d es

v ases

p lats d ans

e n

d emeure

o u

u n p remier

«N dolithique 1 955,

d e

l e

a u j eu

d e

n aguöre

P .

l a p ar

1 96).

m indrales

s urface,

a vec

t emps

t ardif

i ntroduit

i nclusions

t raitements

P eu-Richar-

a rrondis,

a pprofondissant

c lassement

d tude

d es

d u

c hassden .

c elle-ei

q uatre

ä f onds

M ieg d e B oogzheim ,

m inutieuse

e lles-mämes,

e t

r dfdrence

c onstruction

q ue

f ouilleur,

s dpare

R iquet.

B ailloud e t P .

P ourtant, p ätes

p ar

l a

vase-support

c onsistante d u

i ncises, R .

d ater

d 'un

3 97).

n ette

p ar

l 'auteur

M oyenne

p .

p rehension ,

d dfini

a nalogies,

p lus

1 973,

r ecipients d e

p ouvoir

f ragments

l 'hypothdse

d istinction

b outons

e stime

d es

p reuve

G ruet,

a utres

V ienne-Charente L oire

G ruet

c onforte

v raisemblable

d iens

M .

d dcouverte

a vait

e t

d es

p ersuade

M . G ruet d 'un r approchement e ntre l e vase n ° 3 ( la b outeille) e t l es c ontenants t ypiquement P eu-Richardien ( 1973, p . 3 96). N ous c onfirmons l a

p arentd

8 .

E n

t echnologique

f ait,

r aient

t outes

d es

S aintonge

l es

m oddles

e t

n ous

p oteries c ongruents

( Barzan p ar e xemple)

p roduction p eu-richardienne f a onnage m ais

rdtendons

n 'atteint p as

d ans

d u d olmen

c elle

d es p otiers...

i ndividus

l es d e

o bservde

e nsembles

C hacd.

l e

Avouons-le,

ö tre

5 ,

l ong

d u

M atignons l a

d e l a

q ualitd

l ittoral

t oujours

t els

7 e t

t rouve-

d issocids d e

C ertes,

»p eut

d e

n °

ä f ond d dbordant

e t n e d oivent p lus

l 'Aloignement d u « c entre d iffuseur

l a d dcharge

a ux

t ronconiques

d u

C harentais

d tre a vancä ä

jugements

d e v aleur

n e

g agnent p as a ö tre a pprofondis. Quant a ux c dramiques P eu-Richardiennes, s tade

t erminal d ans

d e

l es

c omparer

d e

S emussac

s obrement p anse

d e

s eries

l a

m oyens

v ierge

m ilitent

a ux

o u

l es

d e

d e

L es

p oint e n

l a

l e

d e

S .P.F .

c ette

d e

n ous

a urons

s oin

P eu-Richardien a ncien

h orizontales,

d ouble

c upule

d 'intersection

f aveur

r eunion

d ans

i ncisions

p rdhension,

t out

l a

r dpertorides

S auzaie. d e

i ndAniablement

l 'occasion

l oin d 'être r dduites a u n

l 'dvolution d es m odes d dcoratifs,

c einturant

i mprimde

( dpaulement, d tape

C hâteau

s ur

u ne

c ardne),

c hronologique.

L archer

e n

A

1 983,

G . B ailloud i ntroduisit l a r upture e n a van9ant l a s phere d 'influence Matignons p our c aractdriser c e d Apöt v iatique. N ous n 'avons d onc f ait q ue p rdciser g dnditd d es Une v ement, ( n°5), ( n°

r eserve l es

p ar

3 ). 1 3

n ° un

O n

i ndividus n ° e t

c e p oint

l egitime

3 ,

5 ,

p rofil

i nsistera

e n a dmettant c ependant

6 ,

p eut 1 3

e ntacher

s e

b iconique d one

q ue

d 'intersection ,

s itud

c omme

d e

t erme

d es

( n°

s ur

6 )

f ort b as

o u

s ur

v ers

l a r elative homo-

e nvisage. d es

u ne

d es

t ournure

p ätes

a pproximatives f ormes

d u n °

6 ,

E ffecti-

a llures

t rapues

o riginale

c äramiques

l a p roduction P R a ncien .

l a p anse

l es

p ar

p ar

l 'identitö

a nalogies

p assage

l 'amalgame

s ingularisent

3 e t 5 a vec l e r este d e

n 'appellent u n

d e vue

f ormes d e l a F igure 6 3.

: a insi p eut

b iconiques

d es

L es n ° l e

ö tre

6

p oint a doptd

d es

t raditions

a u c oeur d u t erritoire d es d olmens a ngevins,

l e p lan d u

N ord-Poitevines. E n s o me, m onument

d e

C hacd

r eliant a ux r ägles e st

t out

a ussi

s ignale une d dpöts

e st

t ire

d u

c ommun

a rchitectoniques

f rappant

d e

P eu-Richardiens

a nciens

l es

p rofonds

a ngoumoisines

v erifier

a mbiance C harentaise

p ar q ue

l e

( entrée

m obilier

;p our s 'en c onvaincre, d es

- 1 34

d olmens

-

c aractöres

l e

d dsax6e).

I i

a rchdologique r appelons

a ngoumoisins

d e

l es l a

S auzaie I e t d e S te R adegonde ( Charente-Maritime) ( fouilles G achina , I nformations G allia-Prehistoire, 1 970, P . 3 76). D ans u ne z one a ussi m arginale, l a c oincidence e st t roublante e t n e m anque p as d 'entretenir l e d ebat a morce s ur l a c onstruction d e t els e spaces f uneraires, e n C harente-Maritime e t C harente, p ar l es p redecesseurs i mmediats, c 'esta -dire « l es M atignons » ( * ). P ar a illeurs, t enter d 'expliquer a l a f ois l a q ualite d es r epliques d es m odäles S aintongeais e t l es d iverg ences n otables d ans l a c eramique d e C hace, p ar d es s chemas d u t ype : c ourant d 'influences, « t öte d e p ont » p eu-richardienne, e tc., n e s atisferont p ersonne. F aut-il c omprendre d ans l a s ituation g eograp hique e xtraordinaire l a c ause d es d eviations a l a n orme ? Un a utre e nsemble c eramique d e p remiere i mportance, c elui d u d olmen d u t umulus A d e B ougon ( Deux-Sevres), s ervit d e r eference t ypol ogique d ans l 'analyse d e C . B urnez p our i dentifier l e V ienneC harente. P ar l 'attribution

u n r aisonnement p roche d es d eveloppements p recedents, « c ulturelle » a u P eu-Richardien a ncien s 'impose s ans

d ifficulte. C omme a C hace, l a s erie s e d istingue n eanmoins d es g abar its S aintongeais s ur c ertains p oints d e d etails : l e n ° 1 1 d e l a f ig . 6 2 ( reprise s ur l a f ig . 5 4, n ° 6 d 'apres l 'original) e st c ertain ement l 'individu l e p lus p roche, t ypologiquement p arlant ( col r etreci e t l evres e vasees), d es e xemples d u g roupe d e T aize ( cf . 1 .6.6) m ais s ans p our a utant p rovoquer s a d isqualification a u s ein d u d epöt f uner aire ; l e n ° 1 0, t ronconique m ais a . f ond a plati, n e r eprend p as f idel ement l a d ouble-cupule, l es d epressions d igitales e tant c ette f ois-ci i solees. L e f ait i nclinerait a c onsiderer l a d ivergence c omme u ne p erte a u n iveau d e l a s ignification d u m otif , o u t out a u m om s c omme u ne e ntorse r emarquable d ans l a r igiditd d 'une c onvention , p ar a illeurs r epätee s ans d efaut. U ne f ois e ncore, c e g isement e n p eriphdr ie d e l 'aire t raditionnelle d u P eu-Richardien a ncien d evoile u ne p roduction c ohdrente m ais e ntachee d e s timuli i nconnus p lus a u S ud . C e P eu-Richardien a ncien s 'impose d onc p ar l a t echnique c aracter istique d es i ncisions h orizontales e t p aralleles m ais f orce e st d e r econnaitre q ue l es e xemplaires n ° 2 , 6 e t 7 s 'integrent p arfaitement d ans l e s tyle M atignons. C ertes, l es d paulements p eu m arques e t l e c ol r entrant d u n ° 2 , f ig . 6 2 ( a c omparer a vec l a f orme s emblable d e S emussac, n ° 1 0, p . 2 2 — J .P. M ohen e t D . B ergougnan , 1 984, s uppose a ppartenir a u ne d tape r ecente d u M atignons) n e p enchent p as e n f aveur d ' un d epöt f uneraire b ien a nterieur. L a s eparation n 'en d emeure p as m om s r ecevable e t n 'apparait p as i ncongrue. O n e üt a ime s e r endre c ompte d es s ituations s tratigraphiques d es d ecouvertes ( les f ouilles d u X IX' s iècle s ignalaient t rois c ouches d 'inhumations s eparees p ar d es

d allages

d e

p ierres)

d 'autant

p lus

q ue

l es

c eramiques

c arendes,

a ux f ines p arois ( cf . l es c orrespondances e ntrevues a vec B ouhet, 1 .6.1), e n p robable a ssociation a vec l a c oupe a s ocle r ecemment r edec ouverte ( J.P. P autreau , 1 981, P . 2 24), m arquent a vec v raisemblance l a p remiere u tilisation s epulcrale d u m onument. L es

c eramiques

d u

d olmen

d e

S te

S oline

( Deux-Sevres)

s e

p rötent

v olontiers a l a v alse d es h esitations. O n a ura c ompris q ue l es r ecip ients a c ol d egage n e l aissent a ucun d oute s ur l 'anciennete d e l eur r ealisation m ais, q u 'en r evanche, l es e cuelles i ncisdes a u d iametre

( *)

I l e st t out a ussi

r emarquable d e c onstater

l 'existence

6 tonnante d e d olmens

l e C ogna9ais e t l es a ssociations a rch‘ologiques M dV ( Sechebec,

- 1 35

-

a ngevins

p ar e xemple...).

d ans

m aximum d e l a p anse f ont m anifestement p enser a d es m odäles d u M atig nons r ecent s ans p our c ela e liminer u n r approchement a vec l e P euR ichardien a ncien . P onderer t el o u t el p oint d e t ypologie p our a ffiner l a p eriodisat ion n 'apparait p as c omme u ne p reoccupation i mmediate. P ar c ontre, une a nalogie s upplementaire r elie l es d eux g isements e n q uestion : l e vase n ° 3 ( fig . 5 4) d e B ougon A e st a bsolument c omparable a l 'individu n ' 3 6 d e l a p ublication d e G . G ermond e t R . J oussaume ( 1978). D ans l es d eux c as, l es c ontenants . 4 f ond p lat s 'affranchissent d es r ägles m orphologiques c harentaises p our p resenter e n d efinitive u n a spect a ssez p roche d es p roductions K erugou d e M achecoul ( carene h aute, c oncavite d u c ol). L e s ens d es e mprunts o u d es i nfluences n 'est p as d iscuter i ci m ais t out c oncourt p our c ristalliser a ux y eux d u c hercheur l a s ensibilite d u s euil d u P oitou , a l a c roisee d es g randes «p rovinces » N eolithiques d u I Ve m illenaire a vant J .C. f ace l 'apparente c ohesion d u S aintongeais.

1 .6.3.

L e P eu-Richardien r ecent e t f inal

D ans l a c ontinuite e t p our l a c larte d u d ecoupage, a border l es d eux d erniäres e tapes d u P eu-Richardien m aritime s atisfait a u ne c ertaine l ogique d u d eveloppement h istorique. P our une p lus g rande e fficacite d ans l 'argumentation s uivante, i l e ut e te p referable d e c erner, a vant t out, l a p roduction M oulin-de-Vent, c ontemporaine d u P eu-Richardien a ncien , e t d ont s 'inspireront a l 'evidence l es s ystemes d ecoratifs r epertories d ans l e P eu-Richardien r ecent. L e P eu-Richardien r ecent, t el q ue n ous l e d efinirons, r este l e m om s c onnü d ans l es r egistres o rnementaux a ttribuds d epuis h e X IX ' s iècle a l a g rande f amille S aintongeaise. L e d ecor c ouvrant , d ont l 'organisation e st b ien s ouvent c omprise d ans s on i ntegralite s ur l a f oi d e r ecipients e ntiers, f ut p assablement m is e n s uspens, p our n e p as d ire o cculte, p ar l 'ombre d es c aractäres b eaucoup p lus a ttrayants d es a nses o cculees, c ercles m eles d e c hevrons s uperposes, e ux-memes i dentifiables s ur n 'importe q uel t esson d e s urface m oindre. l 'eventail s tylistique s 'enrichit d 'une g amme r emarquable.

E n

f ait,

L es c hantiers I e t I I d e P autreau a l a S auzaie ( Charente-Marit ime) f urent r espectivement u tilises p ar h e f ouilleur p our r eveler u n P eu-Richardien I I e t u n P eu-Richardien I ( cf . 1 .4.1.11). L 'affirmation r eposait s ur u n s chema e volutif d ans l equel l es m otifs c lassiques d u P R t endraient p rogressivement v ers l a m onotonie d es i ncisions e t d es c annelures h orizontales. P our f ortifier s on p ropos, l 'auteur r appelait l 'association d es m otifs e n r elief , s ymptom atiques d u M oulin-de-Vent, a vec l es t raditions d ecoratives d u P R I I. S ur l e p lan s trictement t ypologique, n ous p ensions q ue l 'appreciation e tait m auvaise. L a s oudaine a pparition d es s ignes o riginaux d u P R « c lassique » , g enerant e nsuite e t p ar u ne s orte d 'appauvrissement d u r egistre o rnemental l es t hemes, l a d istribution , l 'organisation d es c onventions c urieusement i nventoriges d ans h e P euR ichardien a ncien , d iscreditait l a s uccession e nvisagee. P ar v oie d e c onsequence, u n t el p arachronisme n ouvelle d u M oulin-de-Vent.

-1 36

i mpliquait

-

u ne

c onfrontation

O n

s 'en

s ouvient

( cf .

1 .4.2.5),

t ion n ous v int d u d epöt ( Charente-Maritime). L e d oute

l e

s tratifie i ntroduit,

p remier

e lement

d e

c onfirma-

d e S aint-Laurent-de-la-Pree b ien q ue t imide d ans l e c as

p resent, s e c oncretisait d ans l es a ssociations a rcheologiques d es c ouches 3 e t 4 : l a p remiere r enfermait u ne s erie d e t essons d ecords d ans l e p ur s tyle d u P R c lassique ; l a s econde, s ous-jacente, s e d istinguait d e l a p recedente p ar l 'absence d e c ercles e t d e c hevrons e t p ar l 'existence d e c annelures c ouvrantes. E n r enouvelant l es r eserves i nevitables, l iees a l a v aleur s tatistique a ffaiblie d es d onnees c hronostratigraphiques, o n n e r epugnera p as, c ependant , s ouligner c e p remier i ndice. P ar e ffet r etroactif , P .P. R obert, c ompose a utour ( couches 2 .1./2.2/2.3 d e l a ( P .P. R obert, 1 972, p . 1 9 i n

l e t ableau q ualitatif e t q uantitatif d e d es v estiges d e l a c ouche 3 d e l a S auzaie s ynthäse), d evient u n i ndicateur p recieux J .P . P autreau e t a l. 1 974).

E ntre l es t rois s ous-couches d e l a g rande u nite l ithologique, g lobalement d atee d u P eu-Richardien c lassique, u n r apport i nverse d e f requence s 'etablit e ntre l es c aractäres « t essons a vec p lusieurs c annelures » e t c eux d es « a nses t unnelees a vec d ecor o cule » /« d ecor o cule » , c 'est-à-dire q ue l e p remier r egresse p our d isparaitre d ans l 'horizon s uperieur a lors q ue l es d erniers p rogressent p our f inalement d ominer reventail d ecoratif r etenu , d ans l ' ultime s edimentation . O n c onstate a insi l 'adoption d 'une n ouvelle t echnique d ecorative, l a c annelure, o btenue p ar i mpression t rainee d 'un i nstrument a p ointe a rrondie, m ousse. C ette t echnique, j usqu 'alors m al c onnue d ans l e P eu-Richardien a ncien , r e #parait d ans u n c omblement s tratifig d e l a C ase-aux-Prgtres ( Charente-Maritime). S auve d e l a c landestinite, l e m ateriel a rcheolog igue a bondant d es c ouches 2 e t 4 c onfirme d es i nformations p recedentes.

l 'ordre

t ypologique

d eduit

L 'obtention d e l a l igne e n r elief s 'efface d ans l a c ouche 2 . D e m gme p our l 'anse o culee s imple ( par i ncision o u c annelure). P ar c ontre, s ont e xclues d e l a c ouche 4 : l 'anse o culee c lassique, l es g recques, l es c hevrons, l es v agues v erticales. L 'incision o u l a d ouble-incision , e n l ignes h orizontales, l a c annelure e t l es v agues h orizontales e ntretiennent u n f onds c ommun a ux d eux u nites a rcheostrat igraphiques.

L es

C es o bservations a ffinent c ertainement l es d onnees d e l a S auzaie. s ystämes d ecoratifs c anneles r egressent d e m aniäre t out a ussi

s ignificative. E nfin , l es i ngredients q ui o nt h istoriquement c onstitug l e P eu-Richardien c lassique s ont p rogressivement d emarques d es p hases a nciennes e t s 'agrägent, e n d efinitive, e n s ituation c hronologique t erminale. Un r etour s ur l 'enceinte d e C hez-Reine, a S emussac, d onnera a u l ecteur une p remiäre i dde d e l a p roduction c eramique d u P R r ecent. L e v ase n ° 1 1, p . 2 6 ( J.P. M ohen e t D . B ergougnan , 1 984), f igure e n c ontexte P eu-Richardien a ncien , s 'intägre b ien a u n ouvel e nsemble. L es c annelures h orizontales c einturent l 'anse t unnelee ; a u b as d e l a p anse, l es v agues h orizontales ( les d emi-cercles c oncentriques) d essin ent u ne s orte d e g uirlande s ur t oute l a c irconference.

- 1 37

-

L 'ensemble f ort h omogene d 'Ors, d ecouvert p ar D ulioust e t r ecueilli p ar C . B urnez a u m ilieu d es a nnäes s oixante, s emble ö tre ä galement u n i nstantane d 'un a spect d u P R r ecent. D ans u ne a ire c ircul aire, a pparemment r ubefiäe s ur l 'estran , u n a moncellement d e t essons i mbriqu6s n ous a p ermis d e r emonter p lusieurs v ases a rchäologiquement e ntiers. L a c annelure e st m ajoritairement r epräsentee e t, c omme d ans l 'etape a ncienne, l es m oyens d e p rähensions s ont d glaissäs a u p rofit d 'un d äveloppement s obre, ä l 'horizontale, d e l ignes p aralleles c ourant s ur l e c ol j usqu 'ä a tteindre l e d iametre m aximum d u r ecipient.

m ent

E n s omme, i l n ous f aut r echercher, d ans c haque g isement s uffisame toffe e n t ämoins c dramiques, t ous l es s ignes r epertories d ans

n otre a nalyse. G race a ux c orpus i mpressionnants d 'Ors e t d e l a S auzaie, u n t ableau d e r äfärence p rovisoire p eut 4 tre d ressä. L e n ombre d es i ncis ions e t d es c annelures a ugmente n otablement p ar r apport a ux i ntervalles a ntärieurs. L es a nses ä r enflement i nterne s ont o u n e s ont p as c irconscrites d 'incisions o u d e c annelures m ais j amais s urchargäes c omme l e s eront l eurs h omologues d es p äriodes p ostärieures ; c e m arquage c irculaire d e l 'ouverture t unnel6e s emble t rouver d e p lausibles a scendants d ans l es i ncisions c urvilignes a ux a bords d es c upules d u P eu-Richardien a ncien . L e m otif c irculaire s 'affranchit l ui-mäme d es s upports p rivilägi6s q ue s ont l es p erforations r ondes d e l ' anse t ypique : o n l e r epere a u-dessus d e l 'anse m ais i l n 'ämigre p as e ncore v ers l a t hämatique o rnementale d es p arois. L es v agues h orizontales e t v erticales d u P eu-Richardien f inal s ont u n p rolongement v raisemblable d es d emi-cercles e mboit6s, c eintur ant l e c orps d 'un v ase, c onformäment a u t ableau s ynthätique, o u b ien e ncore e n s eries s uperposäes s ur l a p aroi. Une v ariation g äomätrique i nteressante d ivise l e d äveloppement d es c annelures. D es p anneaux d 'incisions o u d e c annelures ( le t raitem ent t echnique o ccasionne s ouvent d es i ndifferenciations e ntre l es d eux o ptions, c omme p ar e xemple d es i ncisions l arges e ngendräes p ar d es o utils ä p ointe m ousse, s ous f orte p ression ; e n r evanche, l es c annelures n e s emblent j amais n egligées...), e n p osition v erticale, i nterrompant l a s uccession d es l ignes h orizontales. L e r ythme d es p anneaux v erticaux n ous ä chappe a ctuellement, t out e n s achant l 'espace d e s eparation s upärieur a ux l argeurs d e c eux-lä. L es l ignes d e f uite, n ormales e ntre e lles, s ont ä videmment u n c aractäre r 6pertoriä d ans l es p anneaux q uadrangulaires, o uverts o u f erm6s, m ais t ous c omposes d 'unitäs c oncentriques. C 'est d 'ailleurs l 'angulation d es m otifs d 6coratifs q ui a utorise l a t ransition a vec l es p oteries m arquees d 'une c ombinaison d e t raits e n r elief . A l a S auzaie c omme ä l a C ase a ux P rätres, l 'association a rchäolog igue n 'infirme j amais c ette a lternative t echno-decorative. D éjà s ignalee d ans l e P eu-Richardien a ncien , l a l igne e n r elief s e d ävel oppe p lus l ibrement mais e n r upture a vec l 'organisation d äcrite d ans Pätape a ncienne. B ien q ue m inoritaire d ans l e r epertoire d es t ämoins c eramiques d u P eu-Richardien r ecent, c ette p reparation e t c ette d isposition p articul iere d u d ecor s emblent i ssues d 'un m äme s timulus q ue s eul l e M oulin-

- 1 38

-

d e-Vent e st e n m esure d 'assumer. L es m eilleures a nalogies s 'effectuent a vec l e d epöt f uneraire d e S echebec ( N B ayne, C . B urnez, T . G ee e t R . R iquet, 1 963) o u s ur l 'enceinte d e M ontagan I ( couches s updr ieures). Une

n ouvelle

f ois,

n ous

a ssurons

u ne

r elation

c ontradiction a vec l e c anevas d e l a 1 ) 6i-i odisation i nversant p ar l a-m&me l e j eu d es i nfluences.

d e

h istorique

e n

C .

e n

B urnez,

A insi, l 'observation d 'une s urface c eramique c annelee n e m anque j amais d e p roduire u n e ffet d e r elief, c 'est un f ait a cquis d epuis l ongtemps. L es b ordures d es c annelures p öripheriques a u m otif s ont m öme f requemment e ffacees p our s uggerer e ncore m ieux l 'artifice d u f aux-relief . S 'agit-il a lors d 'une i mitation a m oindre f rais ? On l e v oit, l e P eu-Richardien r ecent s 'est e nrichi d e n ouvelles t echniques e t d e n ouveaux t hemes s ous l 'impulsion d es d eux s pheres d 'influences r econnues d ans l e C entre-Ouest d e l a F rance. M ais q ue r este-t-il d e c es i nnovations d ans l e P eu-Richardien f inissant ? I sole o u d ouble, r eproduisant a lors l e s igne o cule c lassiquement d ecrit c omme a nthropomorphe, o u e ncore multiplie s ur l a p anse d u vase, l e c ercle s e l ibere c ette f ois-ci d u s trict s upport d e l 'anse p our g enerer u n s ysteme d ecoratif c omplexe. L es c hevrons, l es v agues h orizontales i nversees, l es vagues v erticales e t l es g recques f orment u n r epertoire n ouveau . C umulons l 'ornementation p ointillee o u p oingonnee e t n ous a ssurerons u ne l arge c ombinatoire e ntre t ous l es e lements. P our l es b esoins d u t ableau d u P eu-Richardien r ecent/final ( fig . 7 7), m ais e galement p our l e p reced ent, un c hoix v olontaire s 'est p orte v ers u n t ype m orpho-fonctionnel c lassique ; p ourtant , d es c ontenants g rands e t p etits, d es r ecipients f onds p lats, o nt s ubi l 'extension d 'un t el d ecor. L a c omplexification d es l es a ffinites c laires a vec q uadrangularite d es t raits

a rrangements n e p eut t outefois e ffacer l 'etape c hronologique a nterieure : l a c oncentriques d ebouche s ur u n s tyle

«l abyrinthe » d ans l a d isposition g eometrique ; l es l ignes c ircul aires d eterminent d esormais u ne l arge p art d es a ssemblages p our f ocal iser e n f in d e c ompte s ur l e s igne s oldiforme : j usqu 'aux c hevrons q ui, t rouvant d e r ares m ais e ffectives c orrespondances d ans l es a ccents d essines s ur u ne a nse d 'un v ase d 'Ors ( n° 1 , f ig . 5 1), c omplet ent e n d efinitive l 'organisation i nterne d u d ecor d ans l e P R f inal, q uand p arfois m 4me i ls s 'octroient u n e mplacement m ajeur s ur l a s urface d e l a p oterie, e n a ssociation a vec l es t irets-poin9onnes. L e s ysteme t echnique n 'offre c ependant p as t outes l es s olutions d e c ontinuites a ttendues. P aradoxalement, l a d ouble l igne i ncisee s i c aracteristique d u P eu-Richardien a ncien r esurgit e n f orce d ans l e P eu-Richardien f inal.

Q u 'en e st-il d e l a c annelure v raie ?

A c ela n ous r epondrons q u 'effectivement l es t ableaux d e r eference n 'ont g uere r estitue c es d ivergences, m ais q ue l 'incision s imple o u l a d ouble i ncision s ont p resentes d ans l a c ouche 4 d e l a C ase a ux P r6tres e t d ans l es c ouches 2 .1, 2 .2, 2 .3 d e l a f ouille R obert a l a S auzaie ; q u 'inversement, l es c annelures p articipent s poradiquement a u t raitem ent d e l 'ornementation d es v ases d u P R f inal ( Ors : n ° 1 4, f ig . 5 2)

- 1 39

-

e t

p eut-Atre

d u

P R

a ncien

( cf.

l a

c upule

d e

S aint

L aurent

f ig . 1 4). I l n 'en r este p as m om s v rai q ue l e P R r ecent p artie p ar l ' apparition d e l a c annelure a u d etriment d e

n °

1 9,

s e d efinit e n l 'incision e t

q ue c e d esequilibre n e s e c oncretise p as d ans l a p hase t erminale ( et d ans une p erspective e volutive). D e s urcroit, s 'il e st une c onviction d ifficile s ystäme

a s outenir

t echnique

a u

( et

c ours

d 'une

e nquAte

p articuliärement

c eramique d ans u n b ref a ccepterait d 'emblee l e

a u

a rcheologique

n iveau

S ous

g arantie

s elon

p ression d e

d es

r ecoupements

l aquelle

l e

e t

s ans

p ouvoir

b ien c elle q ui d 'une t echnique

f inalement r eprise

r ecent

s e

l 'hypo-

f orme

s ous

l a

( la c oincidence e ntre l a c anne-

l ure/relief e t l e m otif q uadrangulaire), r epond p robläme s ouleve : a utrement d it, l e s timulus m ais

t out

d ecoration

a rcheostratigraphiques,

P eu-Richardien

l 'influence M oulin-de-Vent

p uissant p our m arquer

s ur

l a

i ntervalle d e t emps), c 'est s chema s uivant : a cquisition

i nusitee, a bandon p rogressif d u n ouveau p rocede d 'une p ratique a nterieure.

t hese

d e

p artiellement a u f ut s uffisamment

l a p roduction c eramique d u P eu-Richardien r ecent

r efouler

l a

t echnique

t raditionnelle,

l itteralement

e clatee p ar l a s uite. Une d erniäre r eserve q ui a urait p u c oncevoir, g igue,

u ne

d istribution

t ionnelle,

e conomique,

s inguliärement p ointille, s ans

d es

s ymbolique

a ffaiblie

p oin9onne

l ien v eritable

d ecorations

p ar

l a

e n o blique. a vec

l es

d es

s uivant

d ifferents

c ombinaison E n e ffet,

c onventions

s ur l e p lan t ypolou ne

partition

c ontenants,

d es

f onc-

s e

c hevrons

v oit

a vec

u n

c ette a ssociation c urieuse, p eu-richardiennes,

f ut p our-

t ant un t rait r emarque p ar l es a rcheologues r egionaux s ans q ue l e f ait s oit m entionne ( par e xemple l 'anse p ointillee n ° 3 , f ig. 5 6 p rovenant d e

l a G arenne) L es

l e

vase

p .

1 38).

A troits t al

( * ).

s imilitudes

l es p lus

f lagrantes

s e p ortent s ans

a rtenacien

d u

( fouilles

F rugier,

C eci

G urp

e xpliquant

c ela,

c hevrons p oin9onnes,

d e

l 'Artenacien

l 'introduction

d u

d u

o n

s ait

q ue

M .

l e

c onteste v ers

P restreau ,

1 983,

t iret-poin9onne,

l es

c omposent une p artie d u r egistre o rnemenC entre-Ouest

p oin9onne

a l a

;

s urface

n ous d es

c royons

d onc

c dramiques

q ue

p eu-richar-

d iennes e st u ne c onsequence d irecte d es c ontacts a vec l es s ocietes A rtenaciennes, c onfortant a lors l a p osition h istorique r ajeunie d u P R « c lassique L a

» .

r epartition

g eographique

R ichardien

r ecent/final

S aintonge.

E ncore

d enote

f aut-il

p resence o u l 'absence d e p articulier s ur d e

s urface

l e

E n

s e

r ablement N ord ( *)

p ortant

d u S eul

p our

G olfe J .

Gomez

p ublies), p .

u ne

c e

t emoins c eramiques

r apport m oyen

v ers

c eramique

l es

l es

d e

L es

f ournir d es a p u

r etenir,

e ventuelle

d e

a p ropos

d es

e ntre

I p our

d Acors

- 1 40

l a

-

3 000

p ointillös

l a l a

E n S aintonge,

e n

1 00

r amassages

e ntre

m eridionale

d u

r eduit c onside-

d 'une

d 'Ors

t essons

s upportent

a l a M astine

e t C hassgen

P eu-

s ur

f onde

m arge

s 'ecarte

P eu-Richardien

5 6).

n ord

p oteries

l e r apport s e

C hamp-Durand

r elation

d e

p our d es

d u

d e

vue,

t ypiques.

6 a 1 0

g isements

un c hiffre

P ictons,

d e

a u

f ouilles o u l es

s urfaces

( l'Angle o u l a M astine),

d ecor-6 e

e xtension

p oint

l ittoral A tlantique,

d onnent un

P oitevin

l a vaste

t emperer

d ecores e t t essons n on d ecores. d onc une o rnementation a ssidue.

M arais

d e

u ne

e t

I I.

m aniäre d e

l a

G arenne

d u C entre-Ouest

Au

t out ( non

( 1984,

a ussi f lagrante : 1 p our 6 000 d ans l a f ouille 8 2-83 ( fig . 3 1). E nfin , ä Machecoul, d ans l e c ercle d 'influence K erugou , l a r elation d evient a necdotique a vec u ne v aleur t ournant a utour d e I p our 5 0 0 00... L e

l ecteur

t iennent t ermind s ites

p as d e

r dtorquera

c ompte

f ragments

i ncriminäs

d ispersion s uivante.

d e

l a

r envoit

( hormis

a ldatoire, L es

a vec

ä u ne

q ue

c es

p driode

M achecoul,

d ans

r endements

r aison

d onndes

p roduction M atignons

u ne

b ien

d tape

o bservds

e t

c hiffrdes

q u 'un

a ntdrieure. e ntendu),

Mais

n ous

h istorique

n 'en p erdent

n ombre

p our

l es

c royons

c omme

d onc

n e

i ndd-

p as

l a

d ans

l eur

l a

p ouvoir

d vocateur. A insi l es L oire

( R .

d dcouvertes

J oussaume,

t ionnel e ntre

l es p lus

1 976,

p .

1 40)

l ointaines,

c omme c elles

t dmoignent

c ommunautds v oisines.

s ans

d oute

D dnouer l es m odalitds

d e

n ement p arait une g ageure m ais d es p rogräs p ourraient d tre ä M achecoul,

l es

a ttributs

s 'opposent ä l 'ensemble p remieres

d onndes

ä c onfirmer

p ar

d e

d es v estiges

l a p roduction

i ntuitives

d es

h umain l e l ong d es

t echnologiques ( couleur,

a nalyses

a ddquates.

r ivages m arins

d es

f onction-

a ccomplis

K erugou

p ätes...)

L 'hypothdse

e t p ar

d e

r ela:

P eu-Richardiens

t raditionnelle

t exture

d u V al

d u j eu

d 'un

l e v al d e L oire

; c es

s eraient

d dplacement

( Chacd)

n 'est

d onc p as ä e xclure s ans r dflexion .

1 .6.4.

L e M oulin-de-Vent

C ontrairement A tlantique, c hercheur

c eux

a ux d e

e xcellents

G ironde

d 'apprdcier

l es

c ela f ut p ossible d ans p roviennent d es f ossds b asale

d u

c omblement,

e t

g isements d u

n uances

i nternes

N ous

l ' avons

G ironde.

u ne D ans

a ucune

s 'estompent t echniques

d it

( cf.

p artition l es

p rogressivement

E n a dmettant, e t

d atations

1 .6.1.),

1 4

C

d e

p our

d 'une p art, e t

l 'Artenacien

l 'dtape e ntre

l aisser

d e

: l 'incision l ' un o u d ans

e n

r elief

a u

c omme

r dcente

d u

M atignons

e t

C harente-

a u e t

c ardnes

l e

r elief,

n on

d es p as

l ' autre. e ntre s drie

d u

e t l es

d dveloppement

d 'autre

p art,

n e

r emplissages.

l a c ontemporanditd l a

C entre-Ouest,

l a

P eu-Richardien c ohdrente

t entation s ur

d es

r este

l a t ranche

d e

r dsultats o btenus e n S aintonge.

d e V illegouge,

s oixante p ar A .

d dcors

p as

S aintonge

c ours

ä R oanne

( Gironde),

u ne v aleur i ndiscutable, p articulidrement s ous s ions d es c hapitres p rdcddents. L a s driation a nndes

d es

g roupe p our p eu q u 'on i nsiste

t emps d coulde e t s ur l es L es d dcouvertes

l ittoral

a rchdostratigraphique

l es d paulements v rais

d istinctes

M oulin-de-Vent,

f orte d e p driodiser c e

d u

p ermettent

M oulin-de-Vent

i ncertitudes

g dographique

e xclusives m ais m ajoritaires d ans

a ncien

a u

a rgumentation

d eux e nsembles,

d dcoratives

n e

l e P eu-Richardien . L a p lupart d es d ocuments d 'enceintes e t d onc, m is ä p art l a c ouche

p eut d tre a vancde e n r aison m dme d es

d dtermine

s tratifies

C ogna9ais

p rennent a lors

rdclairage d es c onclue ffectude a u d dbut d es

C offyn p rdsentait a insi un t ableau d e d ont

u ne

c ertaine

l ogique

i nterne

f ormes

( formes

e t d es

v ases, d istribution .e s s ignes...) a ssurait, ä r dpoque, l a c oherence d e l 'ensemble ( A . C offyn e t B . D ucasse, 1 962, p . 8 0). B ien q u 'il s oit a u jourd 'hui p ossible d e d istinguer s ans r eserve l es r ecipients Matig nons

( carenes,

c hercheurs

d paulements,

r dvdle

d es

v anneries...),

p arentds

g dndtiques

- 1 41

-

l 'amalgame

o pdrd

s ignificatives.

p ar

A t el

c es

p oint

q ue l e s chema e xplicatif s uggärä p our l e b assin d e R ochefort, a p artir d es d onnäes f iables d e l a s tratigraphie, s emble t rouver un e cho f avor able d ans l e r epertoire s älectionnä p ar A . C offyn . N ous n 'en v oudrions p our p reuve q ue l es t raits e n r elief q ui c einturent l es p anses e t l es c ols d es p oteries, l es m otifs c urvilignes e t r ectilignes s imples q ui s oulignent l es p erforations d e l 'anse e t r elient l es m oyens d e p rähension s uivant u n s chema d äcrit d ans l e P eu-Richardien a ncien . L a d ouble-cupule n 'est p lus r eproduite f idelement e t s euls d es e nfoncements i sol6s, a u c reux d e l ignes l argement o nduläes, 6 tabliss ent une s olide r elation a vec l es t raditions a ntärieures. ( fig . 7 3). E n r evanche, c e t heme M atignons d e l a d ouble-cupule p ourrait f ort b ien s e c acher s ous d es r eproductions d iffärentes t elles l es p astilles r ondes, p arfaitement l issäes, d oubläes s ur l a p anse d es vases, o u b ien l es d isques s emblables m ais a ppliqués a vec u n e nfoncement d ans l a p äte, p rovoquant un v eritable e ffet a nalogue a u m odele, s urtout p ar d oublement d u s igne, o u b ien e ncore l es c ercles f erm6s, ä galement c ouples, s ous- t endus p ar u ne l igne h orizontale o u i nterrompant c ette l igne s ur l e p lus g rand d iametre d u r ecipient . V illegouge ( A . C offyn , 1 968, f ig . 9 , n ° 2 2 ä 2 5, 2 7), R oquefort ( M . S ireix e t J . R oussotL arroque, 1 968, p . 5 35), L e T errier d e C aillas ( fig . 2 5, n ° 3 ), M ontag an I I ( fig . 2 3), L a C oterelle ( fig . 2 5, n ° 7 ), L e P etreau ( D. B arraud , 1 983, G allia-Prähistoire, I nformations A quitaine, p . 1 27) s ont p äle-mäle l es g isements d ans l esquels l e l ecteur t rouvera l es m eilleurs r eperes. A c ette p remiere & tape, q u 'il f audra b ien d äcrire c omme a ncienne, s 'insere l e m otif d e l ignes q uadrangulaires, i mbriquäes e t o uvertes s ur l e b as d e p anse. R econnaissons q ue c ette e stimation e st t out ä f ait c on jecturale e t n 'est a vanc6e i ci q ue p ar a bsence d es a utres m otifs, a ss 'oci6s d ans l e s tade s uivant. C e d ernier r ecueillerait e n s omme l 'essentiel d e l a d ecoration t raditionnellement a ttribuäe a u M oulin-de-Vent. L es p erforations d es a nses, p lacäes a ssez h aut s ous l e c ol d es v ases, s ont c eintes d e l ignes s emi-circulaires s imples o u c oncentriques q ui g änerent e llesm ämes d es d emi-cercles e mboit6s, e n s uspens s ous l e m oyen d e p rähens ion , m ais r anges s ous l es l ignes h orizontales e t p aralleles ä l a b ase d u c ol. L es t raits q uadrangulaires s e f erment p our d essiner d es r ectangles, p arfois c ombines a ux c aracteres p räcgdents a uxquels s e c umule l e c ercle, t ou jours t raitä e n r elief e t q ui s 'affranchit d es s tructures c onventionnelles d u M oulin-de-Vent a ncien . L es l obes b ien l issäs q ui d aordent l es b ords, ä l a v erticale, n e r estent ä l 'heure a ctuelle q u 'une c urieuse i nnovation . N otons, ä t itre d 'anecdote, l es r ‘pliques e xactes d ans l e N äolithique a ncien d e l a C ueva d e N erja, e n Andalousie ( M . P ellier e t P . A costa , 1 982, n ° 1 0 e t n ° 1 2, p . 5 3), e t d ans l e N äolithique d e t radition d anubienne ( Informations G alliaP rähistoire,

1 981,

f asc.

2 ,

p .

6 95).

L es v ases t ronconiques ä f onds p lats s e s ignalent p ar d es c ordons j oignant l es a nses d iamätralement o pposäes. D es b outons p roäminents r ythment p arfois c e d äveloppement d u c ordon , p ar q uatre f ois s ur l a p anse.

L es f onds n e s emblent p lus 6 tre d 6bordants.

L es b andes « p eintes » e n n oir, d ans u ne v ariante t echnique d es m dandres d u M oulin-de-Vent a ncien , s e p oursuivent d ans c e s econd t ableau c äramique d e r äfirence. L e g isement d e M oulin-de-Vent e n d onne

- 1 42

-

l 'exemple l es

l e

3 /4

d e

m dandres

o u

p lus

p récis

r ectangles b ien

M ontagan I ; l e

: l es

m otifs

e mboites,

e ncore

l e

t raitement

« e n

d iapason » ,

r appelleraient

c ordon

a rqud

d ecoratif

d e

l a

l a

c entres

c ouche

c onsiste

e n

r apporte e t r ehaussä d ' une b ande c oloree e n n oir. v ase d e M ontagan I I p hotograve s ur l a c ouverture

s ous

s uccession

d es

i nfdrieure

un

f ilet

d e

d e

p äte

E galement p eint, d e l 'ouvrage d e

l e C .

B urnez. On

l e

s ent

a pproximations

b ien ,

d ues

c ette

e n

M dV e n c omparaison a vec V ent

c lasse

d ans

u ne

s eparation

p artie l e

ä l a

t ypologique

f aiblesse

P eu-Richardien .

p hase

r ecente

p ar

d es

A insi

l es

p eche

d onnees

Malgre

t out,

f ait

a ucun

s imulent c hevrons p l.

I V,

l a

a vec

v oie

l es

d oute

d e

r echerche

s equences

q ue,

d 'un

d u

c öte,

s emble

l ittoral l es

a ssociations

d e

o rne-

balancera

s atisfaisante

A tlantique.

c ouples

s es

l e vase d e M oulin-de-

s eules

m entales a priori i nconnues d ans l a p eriode a nterieure, e ncore l ongtemps j usqu 'au t erme d 'une d dcouverte f uture.

c oncordance

p ar

c eramiques

A insi,

p astilles

e t

e n

i l

n e

e nfoncees

l es d oubles c upules M atignons e t q ue, d e l 'autre, l es t raites e n r elief ä P eu Richard ( E. E chasseriaux, 1 884, n °

9 ),

e n

c opie

d 'un m otif

p ar

a illeurs

i nexistant,

m arquent

u n t erminus d u M oulin-de-Vent. S i

l a

c ontemporaneite

d e-Vent a nciens, l es n e l aissent p resager o u d e

l 'autre.

d troits

L es

e ntre

e st

s imilitudes n ous

l es

c ommunautes

g ies c ompliquent l e j eu d es L es

r elations

M atignons,

a dmise

e ntre

P eu-Richardien e t

f ont c roire ä l 'existence d e

; p ar

c ommutativite,

e tait

s ont

l 'argumentation

f osses MdV e t M atignons.

n ons

d e

l ogique

q ue

a ncien ( * ). p . 3 00, n ° d e vases

n ous

l iens

p rivile-

S ouberac

n 'hesiterions

q ui

p lus

c amp

d es

l ' analyse

d e

P our

l e r este,

r ete-

p resente

ä r anger

Au

s ur

u n m ateriel

d ans

l e

l a

a rcheo-

M oulin-de-Vent

L es l obes m odeles a u-dessus d es b ords ( C. B urnez, 1 961, 5 ) s e r etrouvent d ans l e f osse MdV d e l a C oterelle ä c öte

ä c upules

R ichardien

s urmontees

a ncien .

d 'incisions

I ncisions

q ui

t echniques d ecoratives d es c ouches Quant t riques,

l iens

r ares.

f ondee

z one d e r ecouvrement d es i nferieur

c es

i nfluences ä d enouer.

a rcheostratigraphiques

p uissante

l 'horizon

M oulin-

c orrespondances e ntre l es d eux m odes d ecoratifs d 'aucun s timulus d ecisif e n f aveur d 'une r egion

a ux

us

m otifs

2 ,

e t p aralläles a u

d u

P eu-

r epertoire

d es

2 a e t 2 b d e S ouberac.

q uadrangulaires

s ignalent l 'emergence

f ines

a ppartiennent

o u

d e c e

c urvilignes

m ais

s ysteme o rnemental,

c oncens ymptoma-

t ique d esormais d es t raditions M dV. N ous p ostulons q ue c e t race p artic ulier e st ä l 'origine d u d eveloppement d es c annelures d u P eu-Richard ien r ecent,

d istribuees e t o rganisees

A M ontagan I , a rcheologiques, c e

( *)

s ens

:

L 'auteur g igues c omme p as

n e

l es

l ignes

d e

l a

p ropres u ne

s erait-ce

c ouches s imples

f ouille

f ut

a u

e ponyme

e tape

l 'hypothese

s ite

r gcente d e

C .

d u

l a

d es

e t

f rappe

p ar

M atignons.

d eveloppement mais

d e

d e

c oncevait N otre

m ieux

e videmment MdV a ncien,

:l es

f onds p lats

i mprimes

c e q ui n 'apparait p lus

d e vanneries

c orrespondent

c omme i rraisonnable.

- 1 43

-

l a

c ategories s tation

p roposition

« t ardifs » f ächeusement m ajoritaires p our u n e nsemble Matignons.

i ndices

l a

d ans

q uadrangulaires

c ertaines a insi

s aisir

d es

a bonderaient

m otifs

l 'absence I i

Matignons.

p ermet

n umerique

s uperieures

h orizontales,

l ui -m gme

B urnez

f aiblesse

m oyennes e t

s ur u n m odele v oisin .

n e

s o me

U ne

d e

t ypoloS ouberac

c ontredit d es

d onc

c aractgres

c onsequence

s 'impose

g galement ä l a p roduction

s imples, t raits e n r elief c urvilignes r ehaussds d 'une c oloration n oire, a utrement d it u n m ateriel d issemblable d e M ontagan I I c aractdr ise p ar l 'exubdrance d es t hemes d u M oulin-de-Vent r ecent . D ans c e d ernier f ossd, l es s ignes e xistants d 'une p roduction p lus a ncienne ( disques, p seudo-cupules) n 'ont P u ä tre d iffdrencids p ar l 'ancienne f ouille d e C . B urnez e t l a n ötre ; d e t oute f agon , l a puissance d e l a c ouche o rganique t dmoigne d 'un c omblement r apide e t v olontaire a u m oyen d e t erres ä trangeres a ux f ormations d e s urface, a ndantissant a insi l 'espoir d 'äventuelles a ncien e t r ecent). N ous

l e

c onstatons,

i i

a ssociations

n 'est

e ncore

c dramiques

g uäre

h omogenes

p ossible

d e

( MdV

v alider

c ette f ormation p driodique i nterne d u M oulin-de-Vent t out c omme l es s uggestions s ur l es s ens d es i nfluences e ntre l es d eux d ynamiques P R e t MdV n e s e r dalisent q u 'au t ravers d 'une h ypothäse d e t ravail p lutöt s ubjective. P ar e xemple, l es d emi-cercles c oncentriques d u P R a ncien , v raisemblablement a l 'origine d u s ysteme d es v agues h orizontales puis v erticales d es s tades u ltdrieurs, o nt t res b ien P u s 'exporter v ers l a r egion MdV . I nversement, n ous l e r dpdtons, l 'angulation d es l ignes t rouve u n p lausible t errain d 'dmergence d ans c e M atignons r dcent/ M oulin-de-Vent a ncien e t s 'impose p artiellement q uement e t t echniquement .

e n S aintonge,

g raphi-

Un p oint d e d etail m ärite e nfin d 'être a joutd a u d ossier .

S i n ous

p ressentons e n e ffet l es t ermes d e p assages e ntre P eu-Richardien f inal e t A rtenacien a u t ravers d e d ivers e mprunts d ans l e d omaine c dramolog igue, i i n 'en t ransparait a ucun e ntre M oulin-de-Vent r ecent e t A rtenacien , e n C harente, v oire e n G ironde. L e s cenario d ramatique d u g roupe e nvahisseur n e s atisfaisant p ersonne, l ' Artenacien s e p lace d ans u ne a ire g dographique e t d ans u ne t ranche c hronologique a m ettre e n p arallele a vec l e P eu-Richardien f inal S aintongeais, s oulignant d 'une m aniere d efinitive l a r dciprocitd d es p hdnomenes d e «c ontamination » ( PR e t M dV) e t n on p lus, s elon l es h ypotheses d e C . B urnez, l 'unicitd d u c ourant d 'influence a p artir d 'un P R c lassique, p resque c ontemporain d es M atignons. L a c arte d e r dpartition d es g isements r espectifs n 'en p erd m om s l 'essentiel d e s a f orce d e p ersuasion , b ien q u 'entachde i ncertitudes d e l a r echerche ; p our c ela , t ous l es g isements f urent s ignaläs s ans p artage d es t endances h istoriques.

1 .6.5.

pas d es MdV

L e V ienne-Charente

Avec l e V ienne-Charente, n ous e ntrons d ans l e d omaine i ngrat d es e nsembles c dramiques n on d dcords e t q ui, p ar c e f ait m äme, f reinent c onsiddrablement l es a nalyses d es a rchdologues s ur t el o u t el p oint d e c hronologie. P ar l es h asards d e l a r echerche, l 'utilisation d u t erme f ut d iscutd a p lusieurs r eprises e n d ehors d es d eux d dpartements r etenus d ans l es d efinitions d e R . R iquet, e n 1 953. D ans l es D eux-Sevres, p ar u ne l egere m odification d es p ropositions d e C . B urnez, l es f ameux v ases d e B ougon s ont a rranges d ans u n P eu-Richardien I I p our l es f onds r onds s urmontds d e c upules e t d ans l a « C ulture d e V ienne-Charente » p our l es r ecipients a f onds p lats ( J.P. M ohen , 1 977, p . 4 03). E n V endde, l a p lupart d es c dramiques d e C hamp-Durand a ppartiendraient a u

- 1 44

-

«V ienne-Charente p . 2 82).

d es

d efinitions

c lassiques

» .

( R .

J oussaume,

1 981,

P lus r ecemment e ncore, d eux p ositions e xtremes r emettent a u g oüt d u j our c e g roupe m almene. D ans l a n ecropole d e C henon ( Charente), l es f ouilleurs r econstituent u ne s erie d e v ases ( dolmens A l, A 4, A 6) p resentes s ous l 'appellation V ienne-Charente a lors q ue l a c hambre s epulcrale B lT r ecäle u n d epöt A rtenac p articuliärement h omogäne. ( E . G auron e t J . M assaud , 1 983). E n r evanche, J . R oussot-Larroque e nterre d efinitivement l a «d ifunte c ivilisation d e V ienne-Charente » d ans une s ynthäse r emarquee s ur l 'Artenacien , v eritable m oteur d e «l 'eneolithisation » d e l a F rance. ( 1984, p . 1 83). D ans c ette d erniäre e tude, l 'auteur a c ertes l e m erite d 'exposer a vec c larte l 'imbroglio d es m icanismes e xplicatifs d u c hangement a u N eolithique r ecent/final d ans l e C entre-Ouest d e l a F rance, t els q ue l a l itterature l es s uggäre ( periodisation b ipartite o u t ripartite d e l 'Artenacien d ans l aquelle s 'insärent p eniblement d es l ambeaux d u V ienne-Charente). D e l a m äme m aniäre, l 'imagerie d 'Epinal d es m echantes g ens d 'Artenac e st j ustement d esamorcee. M alheureusement, c e «p rocessus u nificateur » d e l 'Artenacien ( p. 1 83), s 'il c ontient u ne v aleur p ratique d e s ynthäse d es d ivers c omplexes c eramiques a nterieurs, e vacue s ans d iscussion b eaucoup t rop d e d onnees d e p remier o rdre, d ont c elles d es F ontiaux , p ar e xemple. E n d 'autres t ermes, l e c aractäre q uasiment h egemonique d e l ' Artenacien n e p ermet p lus d e c oncevoir u ne s olution d e c ontinuite a ux e nsembles o riginaux d e l a b ordure m eridionale d u M assif A rmoricain , p aradoxalem ent r eintegres d ans u n N eolithique r ecent p ar J . R oussot-Larroque ( et n on p lus « c ongus c omme u n f aciäs l ateral c ontemporain d 'Artenac » ( ibid). C ette a ssimilation e st d 'autant p lus g rave q ue l es s ignes d istinctifs d e l a p roduction c eramique D eux-Sevrienne n e s ont p as m om s s ignificatifs d 'un e nsemble t raditionnel q ue l es m arques d ecorat ives d e l ' Artenacien . O n n e s aurait r efuser a ux u ns l e « s tatut » a ccorde a ux a utres ( cf . 1 .6.6.). P our

m ieux

e xpliciter

r ecent d u H aut-Poitou , d 'être m ieux c onnu .

l es

l e

c ela c as

e t

d es

a vant

F ontiaux

d 'aborder a R aix

l e

N eolithique

( Charente)

R ecueillis l ors d e l a d estruction d u d olmen q ui o nze v ases d es F ontiaux f urent a pparentes a u

m erite

l es r ecouvrait, V ienne-Charente

m algre l e f aible d egre d 'influence d es t raditions S .O.M . 1 966, b , p . 3 11). U n r ecipient a c ol r entrant a utorisait l 'epoque u n r approchement f ructueux a vec l es n ouvelles

( C. B urnez, c ependant d ecouvertes

d 'Eteauville,

c 'est-ä-dire u n g roupe t ampon s ur l e b assin d e l a L oire.

E n r elevee

e tat d e c ause, a ucune f iliation l 'Artenacien . D ans u n d euxiäme

t out a vec

l 'homogeneite d u d epöt, l a s eule f uneraire d 'un N eolithique r ecent,

n e f ut t emps,

e t n e p eut ä tre s ous r eserve d e

p oterie d ecoree d aterait l e d epöt c 'est-ä-dire c ontemporain d 'un P eu-

R ichardien r ecent o u d 'un M oulin-de-Vent r ecent c omme l 'indiquent t our ä t our l e g raphisme e t l a t echnique d ecorative. E n e ffet, l es c annel ures q ui p rovoquent l 'apparition d 'un r elief e ntre c haque d epression l ingaire n ous r appellent q ue l a m ethode c aracterise l es p roductions m aritimes e t n on p as l e M oulin-de-Vent c ontinental.

- 1 45

-

M algrä

c e

r approchement,

l a

m ajoritä

d es

v ases

n e

ä tre r attachäs a d 'autres r egistres t ypologiques. us V ienne-Charente, u n e nsemble c entre s ur l e h aut c ours

p ourront

p lus

f orment b ien l e d e l a C harente,

a uquel i i f aut t out a f ait r äunir l es d äcouvertes d e C henon : p etites a nses p rä-orales, c ontenants t rapus a ux p arois s ouvent ä paisses, c ols r entrants o u d roits... c aractäres p eu d iagnostiques p ris i soläment m ais i ndiscutablement s ignificatifs e n s eries h omogänes, a ux F ontiaux c omme a C henon . D ans c e d ernier g isement, u n d äpöt A rtenacien e st f ort b ien r epärable p ar l a t raditionnelle p anoplie d es d äcors e t o bjets ( B1T). L es a rmatures p ergantes, e n g crasante m ajoritä d ans l a c hambre a insi r äutilis6e, c hutent b rutalement d ans l es a utres e spaces s äpulc raux , a u p rofit d es a rmatures t ranchantes, m arquant d äfinitivement l a d istinction p our c eux q ui d outeraient e ncore, s ur l a f oi d e c äramiques b anales, e ntre A rtenacien e t V ienne-Charente v o. D 'autres a nalogies a vec l e g roupe d 'Isle-Dordogne n 'apparaissent p as n on p lus n ägligeables, n e s erait-ce q ue p our r appeler l 'existence d 'une p roduction c äramique v oisine, d ans l a m öme t ranche c hronologique e t a l a p äriphdrie d e l a s phere d 'influence P eu-Richard/Moulin-de-Vent ( J. R oussot-Larroque, 1 976, p . 3 44). L 'älimination d e c e g roupe A quit anien n 'ätant p as e ncore p rävue, l e s ort d u V ienne-Charente m ärite q u 'on s 'y a ttarde... C . L ore t ravaille s ur l e s u jet e t n ous n e s aurions n ous i mmiscer d ans l e c hamp d e s a r echerche ( maitrise P aris I ).

1 .6.6.

L e g roupe d e T aiz6

V oici u ne p artie d u C entre-Ouest d e l a F rance ( Nord d e l a V ienne, d es D eux-S6vres, d e l a V end4e e t S ud d u M aine-et-Loire) q ui n 'a g uäre r etenu l 'attention d es c hercheurs, s i c e n 'est p our r äcupärer u n m atär iel a rchäologique m alheureusement b ouleversä p ar d es f ouilles c landestines. Au c ontraire d e c ertains p assages d es c hapitres p räcödents, a ucune 6 tude d e t errain n e f ut p rävue e n f onction d 'une e ventuelle s tratägie d e r echerche e t l es a mateurs l ocaux s ubirent l es c ontraintes d es s auvetages u rgents. E n c onsequence, l es s euls d ocuments c äramiques u tilisables a u jourd 'hui p our r estituer l es c omposantes d u T aizi p roviennent d e s äpultures m ägalithiques p erturbäes.

g roupe

d e

D e s urcroit, l a s ituation g äographique d e l a z one d es p rincipales d äcouvertes ( le T houarsais), a u p oint d e c onfluence d es B assins P aris ien e t A quitain ( par l e s euil d u P oitou), a dossäe a u M assif A rmoric ain , s uggäre d e l a m öme f agon l es t rois s phäres d 'influences S .O.M ., P eu-Richardienne e t K erugou q ui p articipent a ctivement a l 'älaboration d es t ypes c äramiques. M äme s i l es t raits t ypologiques d e c haque e nsemble f urent j ustement c onnus d es l a n aissance d u g roupe ( C. H ebras, 1 965) ( la c omposante b retonne f ut m entionnäe p ar l 'auteur g race a ux a nalogies a vec l e d olmen d e C onguel), c e p artage d es c aract äres n 'autorisait g uäre d es d iagnostics s ystimatiques, d 'autant p lus q ue l es e mprunts n e r eflätaient p as, a u n iveau d es c onnaissances d es a nnhes s oixante, l es m eilleurs r epäres d es p roductions c äramiques r espectives.

( *)

A c ontrario,

A .

V illes

a ffirme

c omma

J .

R oussot-Larroque

l e V ienne-Charente d e c ette c ivilisation » ( l 'Artenacien)

- 1 46

-

« q u'il ( A .

e st

V illes,

i mpossible 1 985,

p .

1 1).

d 'isoler

LA V O IE

LA BARB IN IERE

F ig.57

` f e i

u 9 3 90

4 14

LA

j e k e a

10

i ea d

‚ o g l e ,

a e . „ m aw r

*WK

F ig.58

E n d efinitive, c e g roupe d e T aize f ut t iraillä d ans d es d irect ions d ifferentes, a ide e n c ela p ar l 'apparente m ediocrite e t b analite d es f ormes d es v ases. P our r edefinir l e p lus c lairement p ossible c e q ue n ous p ensons e tre p ertinent a u s ein d u c omplexe t raditionnel d u H aut-Poitou , u ne r evision d u d epöt f undraire d u d olmen E 1 36 ( indetermine) d e T aize s 'i mpose. C . H ebras p enche, d ans l a p ublication d es r esultats d u s auvetage, p our d eux o u t rois p hases d 'inhumations p ar d es p opulations d iffer entes, c 'est-a-dire s ans m enagement d es o ssements d es p recedents c adavres. I l e n s erait a insi p our l 'introduction d es c orps ( ou d u c orps) a ssocies a u v ase c ampaniforme. Aux y eux d u c hercheur, l 'essentiel d es d epöts n 'en d emeure p as m om s h omogene e t p ermet C . B urnez d e d efinir p lus f ormellement un « t ype d e T aizä » ( 1976, p . 3 08). P ar l a s uite, J .P . P autreau a ssimile l e g roupe d e l a L oire M oyenne a u g roupe d e T aize p our s ubdiviser e nfin c e f aciäs p articulier e n d eux s ous-ensembles c hronologiques, p ostulant a lors d eux u tilisat ions s uccessives d ans l a s erie d es r ecipients d e T aize ( 1972 e t 1 979). Mais J . R oussot-Larroque d änonce a vec r aison l 'amalgame o päre e ntre l es p rofils d 'Eteauville e t c eux d e P uyraveau o u d e T aize ( 1984, p . 1 83). C e d ernier a uteur r elance c ependant l e j eu d es a ttributions e n a ffirmant u ne n ette s eparation e ntre l e m obilier c eramique e t l 'industrie l ithique, r envoyant ä l ' Artenacien p oignards e t f leches p ergantes e n s ilex . A T aize c omme a P uyraveau . S i n ous c umulons m aintenant l es d ecouvertes d e l a P ile-Verte o u d u P ätis a ux B oeufs ä M auze-Thouarsais ( G. G ermond , 1 980), l 'observateur s e v oit d ans l 'obligation d e s 6parer ä q uatre r eprises l e l ithiqüe d e l a c eramique p our s 'accorder a ux h ypotheses d e J . R oussot-Larroque. I i n 'y a e n f ait a ucune r aison v alable d e p roced er ä c ette c oupure a rtificielle e ntre q uatre g isements r elies p ar u n h aut d egre d e s imilitude a u n iveau d e l a t ypologie c eramique, n on a rtenacienne, e t v ers l esquels c onvergent l es m arqueurs d 'une i ndust rie l ithique ( pergantes e t p oignards) s i c ommuns d ans l 'ensemble d u N äolithique r ecent/final d e l a F rance. P our e n e ffectivement

r evenir t entant

a ux d epöts f uneraires d e T aize E 1 36, i l e st d e d iviser e n d eux e nsembles l e m obilier c era-

m ique, p our d es r aisons p eut-etre d ifferentes d e c elles d e J .P. P autreau , m ais p our n otre p art c onsecutives ä d iffärentes a pprec iations s ubjectives c omme l a q ualite d e l a p äte o u l e t raitement d e s urface. M alheureusement, b on n ombre d es r ecipients d e m oindre q ualite t echnologique s ont r emis d ans l es... 7 00 t essons n on p ubliables e n p rovenance d u d olmen . L e v ase n ° 7 d e l a p ublication H ebras r este c ertainement l 'exemplaire l e p lus p roche d es m odäles S .O.M ., a vec s a l igne e vasee ( la p anse e st b eaucoup m om s a nguleuse q u 'il n 'y p arait s ur l a p lanche o riginale). C omme p our l es v ases n ° 1 9, n ° 1 8 ( n° 2 , f ig . 5 9 d e n otre e tude), l es p roportions e t l es a llures e lancees j ustifient l es r approc hements e nvisages d epuis t ou jours a vec l es t ableaux d e G . B ailloud ( 1964) e tablis p our l e B assin P arisien , a vec l 'importante r eserve d u f ond p lat, j amais d ebordant. P ar u ne a pproche e quivalente, l e g rand v ase d e l a P ile-verte ( G. G ermond , G . B illy e t S . F ayes, 1 975) t rouve

- 1 49

-

TA IZE E 1 36

0

1 0cm

F ig. 5 9

u ne e xcellente c orrespondance ( gpaisseur d es p arois c omprise) l 'individu d e r a nge c ouverte d e l a B ellge ä B oury ( Oise).

a vec

T outefois, l es d essins n ° 5 e t 8 ( fig . 5 9), n ° 7 e t 6 ( ingdit), f ig . 5 9, r eprenant l es n ° 2 1, 1 6 e t 1 d e l a p ublication H ebras, s ignal ent a u l ecteur u n f ond c ommun a ux t raditions c gramiques a rmoric aines : l e c ol r entrant v oire l a c aräne p lus o u m om s v ive. A insi, l e n ° 8 , a vec s a l ggäre c aräne, r appelle-t-il u n d es v ases d u C hamp G rosset e n Q uessoy ( J. L 'Helgouach e t C .T. L e R oux , 1 965, n ° 6 , f ig . 1 ). A l a P ile-Verte o u a ux P ätis a ux B oeufs, l es a nalogies s ont t out a ussi f lagrantes. L e v ase i ngdit n ° 6 , p robablement ä f ond p lat, n e d gtonnerait a bsolument p as ä M achecoul o ü c es p rofils s ont l argem ent r eprgsentgs. D e m öme, l e v ase n ° 5 , a p etit c ol r entrant, e st g galement i nventorig s ur l 'enceinte d es P rises a M achecoul, c omme p ourrait rötre l e n ' 1 5 ( Hebras), a u c ol r entrant, l ävre l ggärement g vasge ( caractäres r estitugs s ur l e d essin d e l 'article) e t c aräne m arquee s ur u ne p aroi p arfaitement a chevge. E n g largissant l e c hamp d es c omparaisons, l es v ases c argngs ä f ond p lat d e B ougon A ( fig . 5 4, n ° 3 ), S te S oline ( G. G ermond e t R . J oussaume, 1 978, f ig 3 5), l es C ous(R . J oussaume a p araitre) s ont g gal ement r elies p ar u ne s omme d e t raits t ypologiques c oncordants. O n l e v oit, l 'influence d 'une f acette d u s tyle K erugou n e s e d gmentit p as, m öme s i e ile n 'atteint p as h e d egrg d 'identitg r emarqug ä E teauville. L a c gramique d gcorge d e T aizg, d ans l e s tyle R osmeurC roh C ollg, n e s 'en g carte n ullement e t p articipe t out a utant ä l 'extension s eptentrionale d es c onventions p articuliäres d e l a p oterie b retonne. A c ela , i i c onvient d 'ajouter l e c achet s ingulier d u «p incement » d e p äte, e ntre p ouce e t i ndex , h aut p lace s ur l a p anse e t d ont l e p remier i nventeur, C . H ebras, s ut r econnaitre l es a ffinitgs l atentes a vec l es v ases d e B ougon A , « d 'excellentes q ualitgs » ( C. H ebras, 1 965, p . 1 53). I l c oncluait c ependant s ur u ne c ertaine d ivergence d ans l e t raitg «d gcoratif » : v gritables « i mpressions d igitales » d istinctes a B ougon ; e n r evanche, j uxtaposition d es e mpreintes e t p incement d e l a p äte m olle ä T aizg. I l e st g galement c ertain q u 'au d ebut d u r aisonnement, s i l es c hercheurs a vaient e u l 'occasion d e d gcouvrir d es v ases m arques c omme h e n ° 1 1 f ig 1 d e P uyraveau ( J.P. P autreau e t C . H ebras, 1 972), l a c orrespondance n 'aurait p as g tg a ussi f lagrante. S ur l 'individu n ° 6 d e l a p ublicat ion d e T aizg, l es d eux c upules s ont c ependant p arfaitement i mprimges s ur un l eger r elief e t a ccusent u n r enflement i nterne c onsgcutif a l a p ression d es d oigts. Quoi q u 'il

e n s oit,

n ous

s avons

d gsormais

q ue

h e V ienne-Charente

d e B ougon n 'est e n r ien r esponsable d e l a t ransmission e t q ue s eul h e P eu-Richardien a ncien , r epgrg j usqu 'aux r ives d e l a L oire, p eut s e t arguer d 'être a l 'origine d u m otif d gformg d e l a d ouble c upule, l uim öme s e f aisant u n r elais d u s igne d istinctif d es p roductions M atig nons d e S aintonge. L 'explication d u

s uccäs

d e

l a

d ouble

c upule,

a t ravers

h e

t emps

e t l 'espace, d emeure d ifficile. Une t eile i nertie d ans l a c outume, u ne t eile e mprise d u s ystäme s ymbolique, n 'en g cartent p as m om s l 'archgologue d u b anal c onstat d e r essemblance e t f orce e st d 'admettre

-1 51

-

une relative contemporanei e du groupe de Taize avec le Peu-Richardien ancien Poitevin. La double cupule, plutot bien restituee sur les vases a col rentrant de Puyraveau (E. Patte, 1971) perd progressivement la rigueur du schema original pour deboucher sur un pincement, soigne a Taize, beaucoup moins a Machecoul. De surcroit, le procede se vertica­ lise ou se repete par trois fois sur le diametre du recipient (Puyra­ veau), s'affranchissant definitivement de la regularite du motif Mati­ gnons. Cette « negligence » dans la reprise du signe nous interpelle alors sur une eventuelle variation technique en fonction du deroulement chronologique. On en revient a la subdivision introduite par J.P. Pautreau, induite sans doute sur d'autres fondements, mais qui pouvait s'averer etre une juste intuition. Deux corpus d'objets doivent etre desormais integres a notre reflexion pour mieux avancer dans cette direction. Il s'agit du dolmen de la Voie au Pin (Deux-Sevres), et des recoltes de surface a la Barbiniere sur la commune de Moulins (Deux-Sevres), deux gisements situes sur les terrains cristallins de Gatine. Une fois encore, toutes les garanties du milieu clos ne sont pas reunies mais !'indigence des informations est telle que l'on ne saurait negliger les tendances refletees par !'analyse descriptive. Le dolmen ruine de la Voie fut, assez tot, compris comme une allee couverte grace aux proportions degagees par les alignements de piliers intacts. G. Germond a pu enqueter sur les differentes fouilles pratiquees au sein de l'espace funeraire, mais il buta assez vite sur la dispersion des collections. En 1974, nous efrmes la chance, en compagnie �e notre ami M. Cottin, de retrouver une importante collec­ tion regionale, celle du Dr Guilbert, dont on ne sait pas encore si elle constitue un assemblage des travaux personnels de ce dernier ou s'il s'agit, comme nous le crayons, d'une reunion de la fameuse collection Charbonneau-Lassay (Frere Rene) ou tout au moins d'une partie de celle-ci. Il est egalement possible que le Dr Guilbert ait reussi a obtenir une portion de la collection Gabillaud, actuellement deposee a la Maison des Sciences et Techniques de Cholet (Maine-et­ Loire). Dans un cas comme dans l'autre, nous avions debute une poli­ tique de publications des gisements prospectes. Un lot d'objets est ainsi etiquete comme provenant de la Voie au Pin, lot lui-meme integre aux impressionnantes sen.es lithiques et ceramiques de Puy Gazard, eperon rocheux faisant face et dominant le dolmen. Nous mentionnerons 1.c1., parmi les tessons ceramiques, ceux qui presentent 1'interet d'une reconstitution OU d'un decor (fig. 57). Aucun doute n'est permis sur les analogies avec les series prece­ dentes. Les parois sont par ailleurs assez fines et bien achevees ; les degraissants, volontaires ou non, sont constitues d'elements lithiques locaux, quartz, mica feldspath. L'industrie lithique se signale par de grandes lames en silex du Thouarsais, c'est-a-dire les terrains sedimentaires les plus proches (40 a 50 km). Parfois bien retouchees, on peut bien entendu les qualifier de « poignard », meme si nous avons pu y deceler le luisant des polis d'utilisation sur plantes non ligneuses (le fait se repete sur un poignard de Taize) (collaboration H. Pllsson, Paris I). Les armatures de fleches se

- 152

r dpartissent

e ntre

t ranchantes

ä r etouche

a brupte

o u

s emi abrupte

ä

r etouche b ifaciale e nvahissante, e t p er9antes, d e d iffdrents t ypes, f oliacdes, l osangiques, ä a ilerons r dcurrents o u n on , m ais m inorit aires

d ans

g igues

o u

l e

c orpus

d isponible.

s ublosangiques

e t

l es

l a m ention « P R » , c 'est-ä-dire m ent a brdviatif ( ?) d tabli p ar c ouvercles

d es

b oites.

E n o utre, 3 /4

d es

t outes

Une h achette d e

f in ,

L 'information

n e

r envoie

t reize

ä p erforation b iconique,

s era

s eule

h achettes

p rdcddente).

P eu

d videmment

s ur

D ans

e n

l a

( J.M . Jauneau , d 'Eteauville.

d essinde r oche

i mporte,

l 'dtat

d ure,

h dlas

l 'existence

e t

d e

l osan-

m arquees

d e

d e

n ous

ä

d ans

une

d es

d e

l es

une

d iorite

( ?)

d tiquetdes

t ype

d 'objet

r emarquable

f ragmentation

n ote

i mpressionnante

! n on c e

r appelle

a ucune

f ait.

p oli te

i di m algrd

d istribution

1 975)

p ointes

s ont

« P ilier R enversä » s uivant l e c lassel e(s) f ouilleur(s), e t r ésumé s ur l es

t errain e t n ous n ous b ornerons ä c onstater l e

ä g rain

l es

t ranchantes

e n

( comme

l a

s urenchdrit

S ud-Armorique

d dcouvertes

c dramiques,

s drie

i l

s imilaires

e st

d ifficile

d ' affirmer q ue l es c upules d taient d iamdtralement o pposdes. L eur e xist ence s uffit n danmoins ä p lacer c e d dpöt d ans l e g roupe d e T aizd. T outefois,

l a

s emblable

a ux

p roportion

d 'armatures

e xemplaires

d es

d u M assif A rmoricain , d iffdrencie V oie d e c eux d u T houarsais. C e

f ait n 'est p as

p roduits

f inis

p er9oirs...) h asards

d e

s ans

d es

n os

l a

r appeler

( grattoirs,

t ranchantes,

g isements

l es

n ombreuses

d e

p roportions

d e

d e

N .

c omptdes

S ud

d e

s ur

l a

l es

p oignards,

r egroupdes

G abillaud

f ort

a u

c arquois

burins,

s urface,

c elles

m odäle

c alcaires

d es

t ranchantes,

s tations e t

d 'un

p laines

c omposition

p er9antes,

p rospections

d es

p ar

e ntre

l es

M oine

e t S ävre M antaise. L es a rmatures t ranchantes ä r etouche a brupte d es b ords s ont p rdsentdes e n p roportions t räs v ariables s uivant l es r amass ages

( parfois

G assen

e t

e n m ajoritö

M .

C ottin ,

c omme,

1 976a).

p ar

S i

n 'autorisent a ucune c ertitude s ur l a m ent o ccupd ä d iffärentes p driodes, f aite ä l a V oie d es

p ointes

p rimaires E n

d e

d epression a u

o nt pu d ans

d e

s dlectif q ue

t errains

l a

V oie.

d ans

u ne

» s elon e t

a cides

a ux

l es

D .S,

l es

S .

l abours

I i

n e

s 'agit

f ut

q ue

d es

t errains

l a

a vant d es

j amais

B arbiniäre,

t out e t

d 'un d ans

l abourde, L e

l a s ituation n e

c dramiques

e st

s oit p as

1 6gäre

( 2 x 3 m ).

l es

f ait

r amassage u ne

p rospecteurs

a ussitöt.

une

s e m anifeste v is-à-

d dfoncde,

t ermes

r ecueillies p our

d e

t echnologique,

p rairie

l es

g isements

p lus ä l 'Est.

d dcouvertes

v oire

l a p arcelle

ä tre p rdservdes

c es

d iffdrencier

m aintenant

« c endreuse

f ait

d ans

d atation d u g isement, p robablel a r dpdtition d e l 'observation

s ddimentaires,

t ypologique,

p roductions

o u m om s

G räce

p ouvant

d e c eux d es p laines

s 'attachant

d es

p lus

ä P uy-Albert,

r dcoltes

c onforte n otre c onviction d 'une u tilisation d iffdrente t raits

n ette d ifference v is

e xemple,

l es

t rop

r are

i mmediate-

m ent e xploitde. L es t essons d e c dramiques s ont f ins ä d pais, m ais r arement f inis a u-delä d 'un s imple l issage ä « m ain m ouillde » . L es i nclusions d e q uartz

r ould s ont p arfois

c uite. t rapues,

L es

d eux

s ans

e n s aturation d ans

v äritables

p oint

p rofils

d 'intersection

l a p äte,

( fig . s ur

l a

5 7)

p anse.

r entrants c omme d 'ailleurs l es b ords r dcoltds l ors L es m otifs d dcoratifs s e l imitent ä d es p incements

- 1 53

-

e n a pparence mal

l ivrent L es

d es c ols

f ormes s ont

d e l a p rospection . v erticaux, p räs d e

l a

l ävre.

L es

c aractäres

m orphologiques

s e

r etrouvent

e xactement

d ans

Machecoul

( vacations

1 983,

Quant a u materiel q u 'il n e P ourtant,

s pectaculaires l es

t ypes

ä

l ithique

l es

d e

c e

p er9antes,

l ocus

e st

e n

5 8),

o rnementaux

a insi

s uperieur

d ecrits

d 'un

i l e st d ifficile s election r etouches

p oignards

e clats.

b ifaciale

p etit

p oignard

( fig .

r esultat d 'une t ranchantes ä

n ombreux

r etouche

l ithique d e d omestique). L e

q ue

c omme

e t

c omblement

f osse

d e

F ouilles L 'Helgouach).

r efläte p as l e l es a rmatures

r amassees

l e

e t

h aches

O n p ourrait

ä

f onction

s ilex

d it

p olies,

d onc

n 'accompagnaient

e n

p as

( n°

f urent

c onclure

l e

i ndeterminee

p ressignien

d 'affirmer

s ur l e t errain . a bruptes, m om s q ue

r epertoire

( funeraire

3 3,

f ig .

o u

2 4)

e t

r este e xpose a vec l a p etite p oterie n °10 a u Musee Archeologique d e M auleon ( Deux-Sävres). Une d es p er9antes n 'est p as a chevee e t p laide p eut-etre e n f aveur d 'une s tructure d omestique. N ous p renons d onc e n

p ostulant

a u

s econd

d ouble

q ue

s ur

l e

l es

c upule).

p er9antes q uelle

q ue

p remier

l e

s oit

d e

d e

s uperieur

m efiance

l a

s ur

d e

l a B arbiniäre

p erte

d es

d 'un

l egitime

e laborees

d e

c hronologiquement

s tratigraphique

r emplissage n otre

e st

s ubjectifs

p osition

c hronostratigraphiques

d istinguer l a V ole

g isement

f ondements

L a

d ans

l e p arti

s igne

p incements

f osse

d e

v is-à-vis t els

a nterieur

d u

p lus

a ncien, t ions

a ncienne,

c onstitue u n c orpus

d ecrites

c onventions une

i nfluencee,

d ans

l es

d es

a ssociations

c omblements

c ontemporaine

n ous

c omprehension

a nterieurs,

o bligeait

d e

ä l e

l 'ensemble.

K erugou s ont i ndeniables d ans l es l ävres d ans l 'angulation d es c ols r entrants. S i s ans

c onteste

t ions e t l es

d es

s tratifies,

l ' un

o u

ä d issocier

d es

c aractäres

c aränes

o u

m arquees.

l 'autre

e n

d es

a ux

l ävres

L arroque,

i l

g eographique

m entionnees.

e xiste

e n c ompte

L es

c omposantes

s ur une

m ouvements

t raditions

e vasees

o u

r evient ä p eu p räs

d éjà

l 'extension

r econnaissons

r ecipients

t endance a u b iconisme,

a mputations

m ais p rendre

d es p our

S .O.M .

e t

a ux

l e

j eu

s et-l e

d es varia-

r epresentative,

i nfluents. l ignes

D ifficulte

banales

d e

c eux

l aquelle n ous c royons b on d e r etenir l 'absence

p ropres

d es

O n

a vec c ette

r espectifs,

c ertains

d e l 'etape r ecente d ans

L 'etape

P eu-Richardien

e vasees/ p anses a rrondies e t d es i ndividus s e r approchent

d ifficultes q u 'il y a urait,

ä p rivilegier e galement

m odeles

d u

e t

c eramique o riginal p ar r apport a ux p roduc-

c hapitres

S aintongeaises

m eillet ire

s inon

d es

Machecoul,

a utorise l a c onception d 'une p eriodisation d u g roupe d e T aize. l a

( la

e t

b ien

h eterogene,

c omposites,

d es

a ux p ropositions

m ais

a vec t outes

F inalement,

un

c 'est-ä-dire

e mpreintes

e n

N eolithique

M auges-Loire

d igitales

d e

l es

a ccord

r ecent

J .P.

P autreau ,

r eserves e t a vec

d ans

M oyenne-Nord

d es b ien

J . c e

P oitou ,

l es

R oussott riangle q ui

n 'est

p as c ontemporain d e l 'Artenacien ; e n d esaccord a vec c e m eme a uteur, n ous a dmettons l 'existence d e l a f läche p er9ante a u s ein d u g roupe d e T aize.

E n

l 'absence

s emble p as f avorable une

ä n otre

partie

1 967,p. s emble

d e

3 84).

S i

s ans

f ois

t endance

P ile-Verte

e t

v eritable

A V idelles,

e nquete,

l es

l 'industrie d ans

e tre

l es

«m ilieu

e n

p ointes c e

s eries

c los

» ,

l ' hypothese

s ituation h istorique

l ithique

e ffectivement

i nexistant

T aize), l a

d 'un

i ncongrue.

l osangiques ( G.

t ype

p lates

B ailloud p récis

a ctuellement

a ux

l a

t aille

q ui

P ätis-aux-Boeufs

t ique ä F leure o u ä B ellefonds,

e vite a lors

l es

a ilerons

q ue

b e

f ait

e n c ontexte A rtenacien

- 1 54

-

P .

c omposent C oiffard ,

d 'armature p ubliees

i nconnu d es p rospecteurs r egionaux, d e

e t

n e

t out ä f ait

p er9ante

( Puyraveau ,

s ignalons

t oute-

r ecurrents, p arait ( Patte,

ä l a

s ystema1 971).

L a q uestion d es p oignards n 'est g uäre m ieux l otie p our a rgumenter l a p äriodisation . N ous s avons s eulement q u 'ä l a V oie, a ux P ätis-auxB oeufs e t ä l a P ile-Verte, c omme s ur l es g isements d e s urface d e P uyG azard o u P uy-Albert, d e g randes l ames r etouchäes, e n s ilex n on p ressignien , s e d istinguent d es e xemplaires s i r äguliers d es g isements P oitevins c lassiques. N ous a vons c onscience d e l a s election s ubjective o päräe p our p arvenir ä n os f ins. E n s omme, s ur p lusieurs d izaines d e g isements i nädits e ntrevus p our t enter l 'analyse d u g roupe d e T aiz6, n ous n 'avons r etenu q ue d eux e nsembles r estreints, f onctionnellement d iff6r ents, m ais d ont l es v estiges c gramiques, s i r ares d ans l es c ollect ions p riväes, o nt p ermis u n n ouveau j eu d es c orrespondances a vec d es s ites d e r äfärences c omme T aiz6, P uyraveau , l a P ile-Verte o u l e P ätisa ux-Boeufs. L a f ragilitä d es p ropositions n 'empAche p as l a p rise e n c ompte d e c ette hypothäse d e t ravail. V alider l a c ontinuitä d es t raditions e ntre N äolithique r ecent e t f inal, s ans f aire u n a ppel u nivoque a ux s ociätäs a rtenaciennes, t out e n s achant l 'inävitable r äciprocit6 d es ä changes e ntre g roupes c ulturels v oisins, t elle d evrait ö tre l a s tratägie d e r echerche p our l a z one e n q uestion . L '6peron d e P uy-Gazard s e p räter a f t v olontiers ä d es f ouilles d u p lus g rand i ntärät.

1 .6.7.

L es e nceintes d u G olfe d es P ictons

T rois

g isements

p rincipaux

e t

u n

s econdaire

p articipent

ä

l a

d erniäre g rande c oupure s patio-temporelle p roposde p our l e C entreO uest d e l a F rance : l es e nceintes d e C hamp-Durand ( Vend6e), l 'Angle, l a M astine ( Charente-Maritime), e t l es r äcents d äcapages a utour d e l 'enceinte d u C öteau d e M ontign6 ( Deux-Sävres). T outes s ituation P oitevin .

c es

f ouilles

e ffectuäes

c es

d erniäres

a nnäes

g dographique c ommune, e n b ordure o u ä p roximitä L es p roductions c 6ramiques d es t rois p remieres

o nt

une

d u Marais e nceintes

o ffrent e ntre e lles d es p oints d e c omparaisons s upplämentaires, a u n iveau t ypologique c ette f ois-ci, e t a utorisent d es r approchements a vec l 'une C ognagais.

o u l 'autre

d es

t raditions

d äcrites

e n S aintonge

o u d ans

l e

L es c 6ramiques d e l 'Angle s ont c ertainement l es m om s a mbiguäs p our a ssurer, ä l a s uite d e R . J oussaume, l es i ndiscutables a nalogies a vec l es t raditions M atignons. L e s ite 6 ponyme c onserve, n ous l 'avons d it, d es m odäles t räs s atisfaisants ä c onfronter ä l 'exemplaire n ° 1 , p . 3 01 f ranc.

( R . J oussaume, 1 981) d ont räpaulement n 'est c ertes p as L es c upules s ont p räsentes m ais n e s oulignent p as, e n

r ence, d 'äventuels 6 paulements o u c aränes t ion d 'une 6 tape r äcente d u M atignons.

e t

p ondärent

n otre

a ussi a ppa-

c onvic-

L es p etits v ases t ronconiques, m odeläs d ans l a m asse, 6 tablissent l a l iaison a vec l a M astine e t C hamp-Durand o ü c e v eritable s tärgotype d omine p arfois d ans l es s ondages d 'une f agon r emarquable. D ans t ous l es g isements 6 tudigs d ans c ette s ynthäse, s eules l es t rois e nceintes m entionnäes a uparavant r enfermaient d e t els v estiges a ussi f acilement i dentifiables, p rouvant i ci l 'originalitä d u m ateriel e t l 'identitä d e l a

n ouvelle

z one

d e

r echerches.

Une

- 1 55

e xception

-

t outefois

r etiendra

n otre a ttention : d ans l e c hantier I I P autreau a l a S auzaie, u ne p ortion d e v ase e n t out p oint c omparable a ux i ndividus d 'Aunis o u d e V endee e st a ssociee a l a c ouche P eu-Richardien a ncien d u g isement ( reference 6 4 A 1 0, d ebut c ouche 3 ). S ans v ouloir d iscuter l es c auses d e l a p resence d u r ecipient ( importation , i mitation , e tc.), l a c orrel ation s uggere u ne d atation r elative b ienvenue. C 'est e ffectivement l 'absence d e r epäres c hronologiques q ui a p rovoque l es h esitations d ans l 'enquöte s ur l a f ondation d e l 'enceinte d e C hamp-Durand . L es v estiges d u P eu-Richardien r ecent, s ingulierement m inoritaires d ans l e c orpus c eramique, o nt d eforme l a r ealite d es a ssociations a rcheolog igues a fin d e t irer u n c lassement h istorico-culturel e n a ccord a vec l es m odäles d efinis a illeurs. N ous s avons c eramique, a ussi

m aintenant q u 'une g rande s imples q ue s oient l es

p artie f ormes

d e l a p roduction a f onds a platis,

r envoie a u ne e tape r ecente d u M atignons o u a u ne é poque d u P eu-Richardien a ncien d u l ittoral S aintongeais.

c ontemporaine

C ette p remiere a pproche n 'est p as s uffisante p our c reer d efinitiv ement l 'originalite d es e nceintes d es p laines d e F ontenay ( Vendee m eridionale). C ertes, l es v ases p arfaitement t ronconiques, & vases, a b outons multiples s ous b ord ( 1981, n ° 3 e t n ° 6 , p . 2 81) t rouvent e ncore d e v raies s imilitudes a vec l es t emoins c eramiques d es n iveaux M oulin-de-Vent d u P etreau ( D. B arraud , 1 983, p . 2 11), mais q uand o n s e p enche s ur l es p lanches n ° 3 1 a 3 3 d e l a f ouille 8 2-83 d u f osse 1 , c 'est-a-dire s ur l 'image r eelle d u r epertoire d es c aracteres t ypolog igues s ur u ne p ortion d e f osse, l 'eloignement d es c onventions Matig nons o u P eu-Richardiennes y p arait p lus b rutal. N ous d ecrivons l ä d es v ases, e n p lus d es s eries d e p etits r ecipients t ronconiques t räs & vases, a ux p rofils i ncomplets m ent e vasees ( n° 1 4, f ig . 3 3),

m ais a ux l evres e vasees, v oire d oublea ux c ols e troits, c oncaves, s urmontant

a vec u ne c ertaine v raisemblance d es f onds p lats. L es s eules a nalogies d ont n ous d isposons s ont p artielles m ais e xcellentes e t s e t rouvent ä M achecoul s ans q ue l es a ttributs K erugou d u s ite n e t ransitent s ur C hamp-Durand . Q ui p lus e st, l 'industrie l ithique m arque une r upture a u n iveau d e s on m arqueur l e p lus r evelateur , l 'armature t ranchante. L a r etouche a brupte d es b ords e st u tilisee d es l a c ouche c alcitee d e base ( N° 5 , f ig . 3 1), s ituation a rcheologique i nconnue d ans l es e nceintes M atignons d e l 'aire d e r epartition h abituelle. C e q ui e st p articulier ä C hamp-Durand n e l 'est p lus ä l a M astine. D ans l e s ondage d e 1 984, ä l a M astine I I, l 'essentiel d es v estiges f ut d ecouvert d ans l a c ouche 6 , v eritable c ouche d e c ondamnation d u f osse p uisqu 'il n e f ait a ucun d oute q ue l e r emplissage t res o rganique, m öld d 'ossements e t d e n ombreux t essons d e p oteries, s e d eposa t res r apidem ent, s upprimant l a d epression d u f osse. N ous l 'avons d éjà e crit ( cf . 1 .4.5.9.), c ette c ouche n e p eut c onvenir ä l a d efinition d 'un e nsemble c los e t, d 'une m aniäre g enerale, a ucune u nite l ithologique, m is ä p art b e c omblement b asal q uand i l n 'est p as r ecreuse, n e s atisfait ä l a c ondition d e l a s tructure a rcheologique f inie, a utorisant l e c hercheur ä c onclure s ur u ne a ssociation d es t emoins a rcheologiques, c hronologiq uement h omogene. S eule, l ' appreciation t ypologique p ermet a lors d e d enouer l es m élanges c eramiques. M ettons d e c öte l es v ases t upiliformes, r elativement b ien d ates d esormais. R este u ne s erie c oherente d e v ases ä f ond a rrondi, ä c aräne a doucie,

a u c ol

d vase,

a ux b outons

d e p rehension m arquant

- 1 56

-

b e

d iamätre

maximum a vec

( fig .

l es

1 981,

p .

M oyen

2 6,

g rands 2 80,

N °

2 7).

I ci,

vases

d e

1 )

e t,

B ourguignon

r enforces

C hamp-Durand,

u ne

d e

a t rop

( A .M .

l ' attribution Matignons e t d es b ords

p eu

p oints

s tockages l ongue

e t

s e

d e

d e

P .

d istance,

d e

c aractäres

L 'analyse

c ompläte

d es

P ictons

T aize

o u s 'il

f aut

r evdlees

T out

s e

d es

i nfluences, n e

a tteste

r eiterer

d e

s i

t elle

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S euil

s oigneusement

d ans

l ' Aunis

d e

e t

« t erritoriale

n ous

P ar

s i

d u

a ctuel

V endee

» e st

d e

une l e

a vec

z one

l e

g roupe

a l a

Mastine.

c aractäre

f ranchement

3 0

a ncien ,

a 4 0 km p lus Val

d e

n e

a u

L oire,

c ette

C ette

n ous

d e

balancements

c onnaissances

m ais

f aut

t raditions A rmo-

P eu-Richardien

s edimentaire.

s ignificative

s 'il

d e

j usqu 'au

n os

e t a ux

l e bassin d u G olfe

f aite

q uelques

e t

r apport

i ndiquera

q u 'aucun

p rolixe

s ür,

c aränes

a l a Mastine

i nexistantes

d ans

a illeurs,

P oitou

l 'etat l a

e ncore

e tions

B ien d es

p ar

s urestimation d es

maniäre

e merger.

d 'enceintes,

s ur

n ous

N eolithique

S aintonge.

l 'experience

l a n ecessaire

c o me

puisse

c onstructeur

d e

C hamp-Durand

a C hamp-Durand ,

c onstruit

a ffirme

c umulons,

e ntite p articuliäre e n l iaison a vec

, a utrement d it

r icaines,

d e

l e

l a f oi

o riginaux

m orphologies e t a ux t raitements d ecoratifs

r econnaitre une

s ur

s inon

J oussaume,

1 980).

r eticences

d 'un c ordon m ais n ous

s ürs

( R .

a vec

P etrequin ,

f ait s ans

s omme

c omparaisons

C hamp-Durand

S ud , e vite

p artie

d e

i ncompatibilite

s aurions

l a

p reciser

davantage. Quant a l a ( Deux-Sävres) « p roche

« s tructure d 'habitat

p eu

d es

c onclusions

c ultures

p .

1 04).

d e

l 'enceinte e lle-möme.

1 .6.8.

I l

d e

s 'agit

d e

humaines

d u

b eaucoup

p remiäres

n ous

p lus

un

N dolithique

f inal

( J.P.

P autreau ,

1 983,

r ecents

d e

l '

e tire

p ermis

v oisins,

d e

l a

q ue

l e

c reusement

s orte

q ue

c onjoncturelles p recisions

d e

e t

d uree

d 'une

a ctivites

t out

» m dme

a u f ut

pas

t ableau

f onctionner d es

s ystämes

d es

i nconnues,

n ous

p lus

d es

a ssure

a ffinees,

un

s ur

e ncore

d 'un

C e

t emps

p eriodique

d ont

t raditionnels d ifferents,

l iees r ythme

l es

l 'idee

d u P eu-Richardien

a d es

r äglement un

m ille-

s urprenante,

e spaces

i nteractions,

d es

c ommunau-

d 'un

l ittoral Atlantique.

d 'un

d ans

d es

l ong

c ontemporandite

s ur l e

s ynchronique,

e n

d es

s uggerant

c onstitution

l 'analyse

p lus

c lassifier e t o rdonner

F rance,

n e

p resent

f aire

maniäre

l a

l 'enquöte

A rtenacien ,

l 'originalite e st d e

d e

« l ongue

v ieillissement d u M atignons f inal a vec

t ente d e

t emoignages p artiels

C ette

a pproches

a

a vons

C entre-Quest

d 'evolution .

t eile

s ur »

C onclusions

e nsembles c eramiques, n aire

t irer

P eu-Richardiennes

d epöts

En q uelques p ages, t es

» d u C oteau d e M ontigne a C oulon

a

t räs e t

h ierarchique q ue

d e

d ynamiques a ux

l 'on p ourrait

e valuer a 2 00 a nnees e n m oyenne. C 'est d ebute

d onc

o pposition a ux l yses

p ar

l e

n ecessairement

l ' avons

d it,

l e

q ue

d u

d u

e n v igueur, c öte

C hasseen

a rcheologiques

s ocle c ylindriques.

M oyen

r eevaluation

a cceptations

r adiocarbones

d 'associations

N eolithique

l a

d u

d es

C harentes-Poitou

t ant

d u p oint

r eferences

C entre-Quest

f iables

C e marqueur

d e

Matignons,

e t

p ar

s i p articulier

d it

Ancien

d e vue

d es

c eramologiques b rille

l a

p ar

p resence

d e

q ue p ar a na-

; N ous

l 'absence c oupes

s e p röte v olontiers

a ux

vastes c artes d e r dpartitions ( L . B urnez, 1 978 ; R . J oussaume, 1 981 ; J .C. B lanchet e t L . B urnez, 1 984). P ar l 'originalite d e s es c aractäres

- 1 57

-

o

u

5 cm

BARZAN

4

/

F ig.60

m orphologiques «

c hasseens

r epertoires l ithique

d äcoratifs,

i i

t erritoire

r eunit

e galement s ur

q u 'une

a u

e vidence,

p artie

d es

g re

i l

s eries

s ur

l eur

a ppreciations

m odelage

e t

r approchement

t heorique.

M atignons

a u

r echerches

c ours

d e

l eur

C ar

S ous

l 'eclairage

c harniäre

d u

V er ne

e t

G .

c omme

p our

C onstantini,

p as

m ieux

d e r eference

l e

d es

i ndustrie S ans

n ous

i ncongru

d e

« c hasseanisees

; l ' aspect

( P.R .

l e

n e

c ontrediraient

t esson

d es

G iot,

d ecore

a nalyses a vant

J .

d es

M atignons

d es

p as

c e

a valider

M atignons

i sotopiques,

J .C.

p our

L 'Helgouach G rands

l es

e t

J .L .

C ausses

a ncien p eut

( J.

f ort b ien

a

m otifs d ans

d ecoratifs

e n

a ucune

a ncien .

f a9on

n ous

l 'existence

d 'un

M atignons

;

o u

m eridional

s cenario

p arfaitement

p .

1 99),

i ntroduire a vec un

d u

M onnier,

C lotte

e t

s 'integrer,

c ours

p lus

i mmediatement q ue

b ords, q ue l e

M atignons

c omprendre

p ar

p ar

u n

a rtisanales d e

l e

l a

e n

m al

g isement

d u d e

g roupe

G ironde

d e

r epugneraient

O n

c on9oit

d e

l es

m odeles

R ochefort 1 976,

t outefois

( 1976,

s uccede p .

3 42),

c urieux a brupte

p ersisterait

L ibournais

a lors

a u d ebouche t ransmission

a vec

d e

s ur

L 'Helgouach,

a r etouche

R ochefort, d u

S aintonge,

R ochefort,

e st

t ransversal

e t

( J.

l e

m ouvement

e t

t errain

:

( Auzay

t ravaillant

R oussot-Larroque, I l

l e

e n p lace

g roupe

e ponyme.

a t ranchant

d e

s uivante

d ocuments,

p recedant

q ue

s trictes.

r etrou-

M atignons

c onnu

e t

e vidente

Au

( J.

d u

G ironde

G aronne,

r upture

r ecent

s e

d e

c hercheur

d u g roupe

L anguedoc.

un M atignon

s ymptomatique

e ncore

A rmoricain)

q ue l es p opulations

m ais d u

s ur

p resents

c i-dessus n e

l 'absence

s 'effectuer

a lluvionnaire

l 'armature

e nsembles

p u

a ccru l a p resence

e n s tratigraphie n oter

f aut-il

c onventions

c lassiques

c oncentriques)

e t c e p armi d 'autres h ypotheses

f avorables,

C hasseens

c ertains

f ace a l 'alternative

m onde

d e

q ue

o rnementale

m algre

e nvisageable

c 'est a d ire d es

i nterät

vaste

d es

t hematique

a u

b ien

n 'a

l ' Ouest d e la F rance,

c onvaincre

i ncises,

C entre-Atlantique

r attache

C hasseen

d u

l a

a dmettre,

C hasseen

a ncien

s e

f amilles m entionnees

d ans

d evons

d efinitivement

1 979,

t outefois

O n e n r evient a u m ä 'me c onstat,

b ien

e tant

f aut

d emi-cercles

l 'une o u l 'autre d es

v ent o u

I i

( les

I

l a

d ebuts

o ffrant u n f ond s tylistique C hasseen m ais d ans u n r egistre o riginal l a p roduction c eramique.

»

t echnolo-

s ur l a c onstitution d es p ätes,

m illenaire

C hasseen

1 976),

p ar

une

s 'agit b ien d 'une h ypothäse

i ndirect

l e

e nsembles

t ant d 'autres.

I Veme

« C hasseen » A rmoricain 1 979),

i l

l es

r econnus.

d one

l es

f inissage

f utures,

n 'etant q u 'un i ndice p armi

f aciäs

s erait

q ualitatives

s ur

t ous

s 'illustrant

a djoignant

d es

n e

c onstitue l e m obilier c omplämentaire g igue e t l es

c hacun

d istincts,

d issemblable

c ette

a isement

n ational,

m orpho-fonctionnels

a ppesantir p enser

e t

» d u

p .

d ans 3 42)

d e d es l es

a lors

f ait n 'est j amais v erifie n on s eulement e n S aintonge e t d ans

l e

C ogna9ais m ais e galement d ans l es f osses d e l 'enceinte d u P etreau ( Gironde). C e f il c onducteur p ourrait j ouer a l 'avenir un r ole i mport ant, d u

en

L ot,

1 966,

p .

s achant

q ue

a R oucadour 4 6)

I nformations t echniques

c omme

l es

p ointes

B1 e t

( A.

B2

t ranchantes

a C apdenac-le-Haut

G allia ,

b ifaciale

1 979,

p .

d e

r etouche,

l a

m ajoritaires

N iederlander,

1 8)

R .

( fouilles

s ont

L acam

C arriäre

a bsolument

s emi abrupte

d u e t

C hasseen J .

e t

A rnal,

C lottes-

p roches,

p ar

a c ouvrante,

l a d es

e xemplaires M atignons d u C entre-Ouest, e t t oujours e n c ontraste a vec l es t raditions t enaces d es a rmatures d e l ' Augy S t P allaye d u V al d e L oire ( M . C ruet e t d u g roupe

e t B . P assini, d es C ous a u

« C hasseen » b reton e t d ans C henon)

e t

d u

P oitou

l es e spaces

( Bougon A ,

a ssociations a rcheologiques

1 982) p uis d u g roupe S ud d e l ' Armorique, f uneraires

T aize E 1 70).

d es h abitats

- 1 59

-

S i

C am ne n B retagne e nfin d ans l e

d e C harentes l 'on

s 'en

( Luxe,

t ient

a ux

d u C hasseen a c oupes-a-socles

V iLLEGOUGE

0

5cm

F ig. 6 1

( Le V eillon ,

L es S ables d 'Olonne),

l es s eules a rmatures d e t raits s ont

t ranchantes e t a r etouche a brupte, m ais d atees d e t eile s orte ( 2620 B C e t 2 400 B C, R .Joussaume, 1 981, p . 1 73) q u ' i i d evient l egitime d e c onsiderer l a p ersistance d e c ette t radition d ans l a t aille d u s ilex , a u s ein d es e nsembles c omme l a V oie , l 'Ile M alo, T aize E 1 36, c omme c ela f ut d emontre p ar d e n ombreux c hercheurs d ans l 'industrie l ithique a rtenacienne ( J. R oussot-Larroque, 1 984, p . 1 40) e t m öme s i, d ans u n c as c omme d ans l 'autre, l 'armature a r etouche b ifaciale s 'insere d ans d es p roportions s ignificatives. C es d erniers g isements c ites s e l ocalisent d ans l a r egion d 'etude q ui e xclue l a S aintonge e t l a G ironde. L a r epartition g eographique d es c ontextes a rcheologiques d u Matignons a ncien c oincide a insi a vec l a c arence d es i nformations t emoignant d es i nfluences c hasseennes, s tricto

s ensu.

U ne

t eile

o bservation n 'est p as

l e

f ruit

d u h asard e t

p laide e n f aveur d u s chema c hronologique p ropose. D ans M atignons

l e c adre d u r aisonnement a nalogique, l a p roduction c eramique s e p r&te v olontiers, n ous l 'avons d it, a ux c orrespondances

t ypologiques a vec c ertains c aractäres d es C hasseens d u M idi, d e B ourg ogne, d u B assin P arisien o u d e B retagne. L es q uelques c ols c oncaves d e S t L aurent o u d 'Ors a ppellent u ne r elation m om s banale e t p lus i nteressante a vec l e g roupe d es C ous, r edefini p ar R . J oussaume. S 'il f aut e n c roire l es o bjets d egages p ar B audouin e t R ousseau a u d ebut d u s iècle ( R . J oussaume, v ase a f ond p lat e t

a p araitre) e t p articulierement l 'existence d 'un c ol r entrant a c omparer a vec l e P eu-Richardien

a ncien ( Ste S oline, B ougon A , L a V oie),les d atations s 'expliquent m ieux v is-à-vis d u s chema t heorique m ais n e r epoussent nullement l e g roupe d es C ous d ans u ne t ranche c hronologique l argement a nterieure a u M atignons a ncien . c hie e n v igueur.

I l e st n eanmoins r aisonnable d e c onserver l a h ierar-

L es l ignes h orizontales i ncisees s urmontant l a c arene s e r etrouv ent r arement a illeurs m ais s e s ignalent d ans l e C hasseen L anguedocien ( J. G uilaine e t J . V aguer, 1 973, P . 3 73 n ° 2 ). P lus s timulante, l a d ecoration e n r elief c ristallise d es c orrespondances i nedites. A insi l es c ordons c urvilignes, a ppuyes s ur u n m oyen d e p rehension e t s 'achevant s ous l a l evre ( Le L idon , P eu Richard), f ont-ils i mmediatem ent p enser a ux r epäres d es p roductions d e l a L oire M oyenne a u m ilieu d u V er ne m illenaire a vant J .C. A . L igueil, p our p eu q ue l 'observateur o ublie l a s omme d es t raits d ivergents, l es e lements d e c omparaisons n e m anquent p as ( J. S choenstein e t A . V illes, 1 983).L 'avenir r echerches n ous a pprendra s i l a c orrelation e st justifiee e t

d es d ans

q uelle m esure l e g roupe d e C hambon ( curieusement p lace p ar l 'auteur p recedent, e t d ans u ne a utre p ublication , e n p osition c hronologique c ontradictoire v is-à-vis d e l a c eramique d e L igueil... A V illes, 1 984) p ourra-t-il i nfluer, a p osteriori, s ur h e N eolithique M oyen d e C harentes-Poitou . Q uant a ux m otifs c urvilignes, i soles s ur l es c eram iques c ompletes ( Montagan I ), i l e st a u m gme t itre q ue l a d oublec upule b eaucoup p lus d ependant d 'une s ignification a u s ein d u s ysteme s ymbolique q ue l e r eflet d 'une p reoccupation e sthetique. L es a nalogie s ont r ares e t s i l 'on p eut c iter l e c ordon a rgue d u g isement d e C harig ny ( Cöte-d 'Or) ( A . G allay , 1 977, p . 2 64),les d istances a ndantissent ridge d 'une e ventuelle c onnexion .

-1 61

-

3

( J 5‚ 4

9

BOUGON

0

5 cm

1

1 0

1 4

1 2

1 3

1 5

1 6

F ig.62

1 7

P ar u n j eu i dentique, u ne s omme d e c aracteres p ropres a ux t radit ions Matignons n e t rouvent d 'dchos s atisfaisants q ue s ur d es s eries e xotiques, t rop e xotiques p our l es a ccr6diter d 'une q uelconque valeur d ans l e c ours d e l a r echerche. L es p lats d 'Ors ( fig 5 3) e t d e l a M astine ( fig 2 8) t rouvent d e b onnes e quivalences d ans l e M ichelsberg d e B ourg e t C ommn ( fouilles URA 1 2,Informations G allia ,p. 2 55) ; a ux e mpreintes d e v anneries s 'accorderaient l es i mpressions d e s parterie d u NMB t ype C lairvaux ( A .M . e t P . P etrequin , 1 980, p . 1 23) ; e nfin , l es f ormes s phdriques m arquees d 'anses e n r uban s ous l e b ord p oser aient s ans d ifficultds d ans une p lanche d es v ases d u g roupe d e M ontb olo ( J. G uilaine e t a l. 1 974). A llusion f aite a u g roupe p r6c6dent, i i c onvient d e r appeler l 'hypothese d e G . F rugier e t d e M . P restreau ( 1983, p . 6 3) s ur l es a scendances p lausibles M ontbolo a utour d e c ertains d etails d e l a c dramiques d u G urp ( anses t unneldes v ertic ales...). Un m oyen d e p rehension s emblable f ut d dcrit s ur u n v ase a c arene d ouce d u L idon m ais, l ä e ncore, t rop d 'incertitudes e t t rop d e p arametres d ivergents c ondamnent l 'analogie ä r ester e n s uspens, t out a u m om s e n c e q ui c oncerne l e g roupe d e M ontbolo e t t el q u 'il e st d 6fini a ctuellement p ar l es c hercheurs m dridionaux . P eut-dtre, c ette f ois-ci, l e g roupe d e R oquefort s erait-il e n m esure d e r ecueillir u ne e ventuelle p aternit6 m ais l 'anse « e n t rompette » o u b ilobde n 'est p as v dritablement u n m arqueur d 6cisif a u s ein d es p roductions d u N dolit hique M oyen F rancais p our d tablir e ntit6 g dographique ä l 'autre.

l e

s ens

d es

i nfluences,

d 'une

P our c onclure c e t our d 'horizon , r emarquons ä R oucadour B1 ( p. 3 3, n ° 7 ) c omme a illeurs d ans l e C hassden c lassique d e l a D röme ( La R oberte, A . B eeching , 1 980, f ig 9 3 n ° 9 ) d es l anguettes b ifides r emarquables, d dcrites d e f agon ( D.Barraud, 1 983, p . 2 10, n °8).

i nhabituelle L es b outons

ä B arzan d oubles,

e t a u q uant

P etreau ä e ux ,

t raversent l e t emps e t l 'espace s ans e mbüches, d u g roupe d e B licquy a u B ronze Ancien d u L ac L 6man m ais s ont r eprdsentds d e m aniere p lus c aptivante p our n otre p ropos d ans b e C hassden 1 972 ; P . B irocheau e t J .M . L arge, 1 982).

d 'Auzay

( R .

J oussaume,

Au M atignons r ecent, t ot r econnu e t l e m ieux i nscrit d ans u ne s drie d 'analyses r adiocarbones ( Semussac, M atignons I , L a G arenne ( ?)...), n ous a vons c ompris l es d ifferences t echniques d ans b e t raitement d 6coratif d es g isements d u l ittoral e t d u « c ontinent » c omme une m odification a ctive q ui e xpliquerait l e d dveloppement p arall ele d u P eu-Richardien a ncien e t d u M oulin-de-Vent a ncien , a utrement d it l 'usage d 'une d ecoration e n c reux o pposde ä u ne d ecoration e n r elief m ais s ur u ne t h6matique d quivalente. D es i nnovations, a u n iveau d u s igne e n c onstante e volution , p assent p robablement d 'un c omplexe ä l 'autre. L 'angulation d es m otifs q uadrangulaires d u M oulin-de-Vent a ncien r envoie p robablement a ux c ordons o rthogonaux d u M atignons R ecent d e R oquefort ä L ugasson o u d e c elui d e C hez-Reine e t i nspirera e n r etour l 'ornementation d u P eu-Richardien r ecent d e S aintonge. I nversement , l es d emi-cercles e mboitds d u P eu-Richardien a ncien , g 6n6r ds ä p artir d es p etites a nses e t s 'affranchissant d e c e s eul s upport t out e n c onservant b e d oublement d u m otif , p araissent c ertainement ä l 'origine d es b andeaux d e d emi-cercles c oncentriques, b ien r estituds d ans l e M oulin-de-Vent r ecent, b eaucoup p lus s chematises d ans l e P euR ichardien r ecent e t f inal ( vagues h orizontales e t v erticales). E nfin , i i n ous s emble l ogique d e n e p as t rouver d 'dquivalent, d ans l e C ognag ais e t d ans l 'Angoumois, d u P eu-Richardien f inal c ötier p uisque c e c rdneau h istorique d oit r evenir ä l 'Artenacien ,

- 1 63

-

t rop b ien c irconscrit

6

\ 2 l o c

r n

1 0 1

CHACE

1 2

F ig.63

-

6 1 .1

7

2

c u ( 1 ) c D UC [r D UU u )

u i

U 3u o

PUYRAVEAU

1 0cm

1 1

LA

0

LE

PAT IS

AUS

BOEUFS

F ig. 64

P ILE

V ERTE

1 0 cm

p ar

l e

c omptage

p ressenti

e ntre

r adiocarbone.

Aucun

M oulin-de-Vent

r ecent

d erer l es pastilles c omme c et e lement d e L a

a ppliquees s ur t ransition .

V ienne-Charente

e t

l e

t erme

d e

p assage

n 'est

e t A rtenacien a m om s l e

g roupe

v ase

d e

d e

B iard

T aize

n e

e ncore

d e

c onsi-

( fig 2 5 n °

d oivent

p as

1 3)

e tre

e ffaces. L e p remier e st l e m ieux r epresente d ans l e haut c ours d e l a C harente, l e s econd c ouvre u n p lus v aste e space ä c heval s ur l e r elief c ristallin d e L es

d eux

r apport

G ätine

c omplexes

a ux

s urfaces

e t

s ur

l es

p laines

c eramiques o ccupees

s ont p ar

s edimentaires

e n

l a

s ituation

f amille

d u H aut-Poitou .

p eripherique

p ar

P eu-Richard/Moulin-de-

V ent ; l e V ienne-Charente e st c hronologiquement p lace e n c orrespond ance a vec l e M oulin-de-Vent r ecent, l e g roupe d e T aize r evendique l a m eme

a nciennete.

a dopter

a vec

E n

a lors c ontemporaines d e

t eile

s orte q ue

c onfrontation

s e

s implification d es p as

e ffet,

s ouplesse

l es

l 'originalite m arques

:K erugou ,

S OM

l a p ermanence p rolongeät

i ntegrer d efinitivement l es

d u

( ancien)

u ne

m ais

g roupe

g randes

d u s ysteme

d ans

c onventions

d es

e st

s pheres

d 'avoir

s u

d 'influence

e t P eu-Richardien a ncien , t raditionnel

A tape

a vec u ne

r ecente, f orce

i ssu d e

c ertes

s uffisante

c ette

p ar p our

u ne n e

s ignes d es p roductions A rtenaciennes.

- 1 66

-

Mayen

Breton

SUD

Neo

, a)

" Chasseen"

c d E -,

POITOU OR./ANJOU

BOCAGE/ARMORIQUE

. 1 1 . 1 . 1 1.1 1 1 1. 5 1.

0 b 0

I L ,

0 . c 4 1 1 1. 14 1 1 1 1. 1

POITEVIN

C ' .

e

t o

MARAIS

N

c . 4

a ) • 1 1. 1

.

0

.

( 1)

c o c d

o mp är m

4 -)

N

.7

c . i

N

c o

e

P AUTREAU 7 4

C r )

0 c a

SAINTONGE

. , . .

b e 4 -)

N

c i

c e

2 ' C • u 4 ,

t o

o a l C a ) , 4 . , ,, . . . . . .

-0

-

c o 0 C 1 3 0 4 ., c d Z

g l
we f r e ri•

L E5 P IE D 5

DE CRF 55E

LA

F ig. 1 05

MAST I NE

CHAUM E NCE

i ` LA

CHAUV IN IERE

L E

LA

MA I SON DE LA

HAUT

D U

T ERTRE

CHAUME

LA CRO ISETTE

F ig. 1 06

( interpretations)

P E U -R ICHARD

L ES

L OUPS

P IED

L IZET

/ _ , . do$4 ,0 1o o lo o m i d dl i b Mr a 4 1 , 4 4 N 44

f l Ui/fiff/jlijj

F ig. 1 07

W

11

1 11

3 . 5.

3 .5.1.

Le

comblement

sddimentaire

des

fossds

G än6ralit6s

E n a bordant l es p henomenes d e r emplissage d es f osses d 'enceinte, n ous p ensons b eaucoup m om s a ux e tudes g eologiques p resque i nexist antes m enees s ur c es t ypes d e g isements, e t e ncore m om s a ux c hronol ogies c limatiques q ui p ourraient l egitimement s 'y a ttacher, m ais d avantage a ux « h istoires » d es a ccumulations s uccessives d ecrites e n d ifferents s ites. B ien q ue c ertaines a nalyses p articipent a ctivement a ux e nqu f tes, i i s erait v ain d e r echercher i ci d es t emoignages i ssus d e l a m icromorphologie o u d u d osage d es p hosphates p our a ssurer l a p ertinence d es c onclusions, q uelque s eduisantes q ue s oient c es a pproches p our d emöler l 'echeveau d e l a f ouille. A utant d ire q ue l es r elations q ui s uivent s ont g ravement i nfluencees, d es l 'origine, d es o bservations p lus s ubjectives q ue r igoureusement o bjectives.

p ar

L e c omblement d 'un f osse d 'enceintes p ermet l e r eleve d e s tratig raphies c omplexes, a f ortiori s i s es d imensions a ccentuent l 'effet d e p iege a s ediments. I l s e d istinguera s ensiblement d 'autres s edimentat ions c omme c elles c lassiquement d ecrites e n g rottes o u b ien e ncore c elles p iegges «p assivement » d ans d es d epressions n aturelles o u a rtificielles, m ais d e f aible e nvergure d ans c e d ernier c as ( certains s ilos...). L e p rocessus d es d epöts e st d ecrit c omme a ctif p arce q ue n on s eulement i l s emble s 'effectuer r apidement a u vu d u v olume d u c onten ant, m ais e galement p arce q ue s e m ölent e troitement d es e pisodes n aturels e t a nthropiques, a d es v itesses d ifferentes, s ans q ue l a s uccession d es s trates n e s e p lie a c ette l oi e nongant q ue c e q ui e st e n haut e st p lus r ecent q ue c e q ui e st e n b as d e l a c oupe. L 'exemple d 'un v ase d ont l e r emontage n ecessite l a r eunion d e t esson i ssus d e c ouches d istinctes ( les M atignons, C hamp-Durand ...), v oire d e f osses d ifferents, t raduit p arfaitement l e c ommentaire p recedent. D ans l es f osses d es M atignons, l es a nalyses g ranulometriques d es t erres f ines, d es t erres f ines i nsolubles a l 'acide, e nseignent, d 'une p art, q ue l e s ol s upportant l es r emparts a e te d ecape ( c'est u ne c onclusion r eprise c omme h ypothese a C hamp-Durand , a u n iveau d es f osses. R . J oussaume, 1 984, p . 1 8) e t q ue, d 'autre p art , l es c omblem ents s e s ont e ffectues r apidement a u c reux d es d eux e nceintes ( V .B. P roudfoot, 1 966, p . 2 01 d ans C . B urnez e t H . C ase, 1 966). C ette n otion d e r apidite, v oire d e v iolence d ans l es p henomenes d 'accumulations, s eront u ne c onstante d es l ignes q ui s uivront e t s 'opposeront a ux s edimentatins l entes q ui c aracterisent l e p lus s ouvent l es c ouches b asales. C es c ouches, q ui s e f orment d es l 'achevement d e l 'enceinte, f urent i nterpretees a ux M atignons c omme l a c onsequence d 'une d egradat ion p rogressive d es p arois d e c raie. O n n otera d 'ailleurs a vec

- 3 18

-

LES

JAR DI NET5

L ES

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.

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LE

1 o

AU B EP fN

LA FONTA I NE

t o.

LA

GRAND

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BAST ILLE

1

°

i

1

LES 2

P IEDS DE CRESSE

BELLEVUE

F ig. 1 08

i ntärät q ue l a c ouche i nferieure d u f ossä e xterne d e l 'enceinte p rimit ive n e c umule q ue 1 0 % d u r emplissage t otal a lors q ue Pävaluation m onte a 4 0 % p our l e f osse i nterne. L e b ilan d es « f onctionnements » r espectifs r este d onc d issemblable... Q uoi q u 'il e n s oit, p ortons-nous s ur c e p remier e pisode s ddimentaire e n f aisant a ppel a ux c reusements e xp6rimentaux m e r les e n A llemagne ( J. L üning , 1 974) o u e n Angleterre ( J.G. E vans e t S . L imbrey , 1 974). L es c onclusions d e c es d iffärentes e xperiences o nt b ien d emontre, d ans l 'espace d e t emps n äcessaire l eur r ealisation , q ue l es c omblements d üs a ux a gents n aturels s e f ormaient t räs p rogressivement d urant l es d ix p remiäres a nnäes. D e m äme, a C hamp-Durand , l es p arois d es f osses n äolithiques l aissees l 'air l ibre s e d eteriorent d e t eile m aniäre q ue l es a ccumulations a ctuelles, a präs q uelques a nnäes, n e p euvent p as e ncore s upporter u ne c omparaison v olumdtrique a vec l 'unite l ithologique r eleväe d ans u n f ossä i dentique ( fig . 3 0). L 'experience p rouve n eanmoins, s 'il f allait e n d outer, l a c oncordance d es f ormations p assees e t r ecentes. I i s emble e galement q ue l a l evee d e t erre, d ans l e B assin P arisien ( A . B eeching , A . C oudart e t M . L ebolloch , 1 982, p . 1 56), o u l es m oellons d u r empart, d ans l e C entre-Ouest d e l a F rance, n e p articipent p ratiq uement p as a u p rocessus n aturel d u r emplissage. P eu d e t ämoins o rganiques s ont i ncorpores a c es c ouches b asales d ans t ous l es s ondages p ratiques. L es s eules i ndications p roviennent d es s trates s ombres q ui c aracterisent l es M atignons o u C hamp-Durand ( fig . 3 0) e t g race a uxquelles i l e st p ossible d e s peculer, e n l 'absence d 'analyses m icro-morphologiques, s ur d 'eventuelles variat ions c limatiques q ui r äussiraient a e ntrainer d es p articules d e l 'environnement v egetal d e l a s urface. L es a ssociations a rcheologiques y s ont g änäralement i ndigentes, o u a c ontrario, f ort s pectacul aires ( * ). Qu 'il s 'agisse a insi d u b ilan s edimentaire o u d es t dmoignages d es i ndustries humaines, t out c onverge p our d egager u n n et c ontraste a vec l es a ccumulations s uperieures. C es d erniäres r eunissent l e p lus s ouvent, d ans l e C entre-Ouest d e l a F rance, d eux c omposantes q ue n ous p ourrions g rossiärement a ttribuer a l a c hute d e l a m uraille e t a u d dversement

d e

«t erres

n oires

» .

D ans

l 'etude

d es

M atignons,

C . B urnez e t H . C ase r emarquärent d éjà e n s tratigraphie d e l arges p ans d e murs d crouläs s imultanement. U ne c oupe d e C hamp-Durand r estitue c lairement c et a spect ( fig . 3 0) « i nstantand » d u p hänomäne : l 'empilement d es d alles s emble p ouvoir ö tre r edressä a l a v erticale. Q uant a ux c ouches n oires, f requemment m entionnees d ans l e f osse I d e C hamp-Durand , e lles a pparaissent r iches e n m atiäres o rganiques e t e xemptes d 'eläments l ithiques. E n r evanche, l e m ateriel a rchäologique y e st a bondant b ien q ue f ragmente. L es n ombreux c harbons d e b ois t ämoignent e videmment d e p henomänes d e c ombustion m ais q ui n 'ont p u a voir l ieu d ans l e f osse e n r aison d e l 'absence d e s tigmates s ur l es o ssements,

l es s ilex o u l a m atrice a rgileuse.

C e c aractäre t räs o rganique d e t elles u nites l ithologiques e st t out a f ait s aisi a l a M astine ( fig . 2 6) g race a ux c onditions e xcept ionnelles d 'enfouissement e t d e p reservation . L a c ouche « n oire »

( *)

C e

d ouble

e nceintes

c onstat

f ut

( N. A ndersen,

p leinement

ö tabli

a S arup

p our

1 984, C olloque d e N ewcastle).

-3 19

-

l es

c ouches

i nförieures

d es

d eux

p räsente i ci d es r elevements l atäraux i ntrigants ( * ) m ais q ui s e c omprennent b eaucoup m ieux s i l 'on e nvisage u n p rocessus d e c ompaction d es m atieres o rganiques s ous l a p ression d es e nsembles s ädimentolog igues s us-jacents ( J. L ouail, i nvestigations e n c ours, A TP). L es i mplications s ont e ssentielles : S i n ous v oulons r estituer l a p uissance i nitiale d u c omblement e n q uestion , i l s uffit d e t racer u ne l igne j oignant l es r eperes l es p lus d leväs ; l 'observateur c onstate d ans c e c as q ue l e f ossä e st c omblä. E t rävänement f ut r apide s i l 'on e n c roit l e s päcialiste. d eux m oments h istoriques

C ette s tratigraphie i llustre e n s omme c es q ue n ous n ous e fforgons d e d ätailler. L a

s edimentation d e b ase s 'est o päräe l entement e t l a v ase s 'est d äposäe s ur u ne p äriode d e t emps s ans d oute a ssez p rolongäe a u r egard d e l a p uissance d e l a c ouche. I i s 'agit d e l 'utilisation o riginelle d e l 'enceinte. P uis s e s ubstitue a u m ouvement g eneral une a ccumulation r apide d e t erres e t d '616ments o rganiques q ui a nnule l a d epression d u f ossä e t p ar l ä m e i ne s a « f onction » p assde. D e f ortes p räsomptions e xistent p our q ue c es c omblements d ätrit iques n e s oient p as m is e n r elation a vec d es c auses n aturelles m ais d e p reference e n r apport a vec l 'intervention v olontaire d e l 'homme. C 'est c ette d etermination d ans l e p rocessus 6 volutif d u r emp lissage q ui p articularise l e f ossä d 'enceinte. O utre c ette i mage d e l a c ouche n oire q ui e st d dcrite d ans l e B assin P arisien , ä G risy , G ravon , N oyen f d ( B . M azingue e t D . M ordant, 1 980), s ignalons ä galement l a r econnaissance d es c omblements v olont aires a u-dessus d es c ouches i nfärieures

( M .

L ebolloch,

1 980,

p .

1 0).

Au D anemark , l a d ynamique d es a ccumulations f ait l 'objet d 'observations r igoureuses. A T oftum , t rois t ypes d e d äpöts s ont i ndividualisäs s elon l eur o rigine «n aturelle » o u « c ulturelle » . P lus p räcisäment, l a s edimentation n aturelle e st l e r äsultat p rävis ible d e Pärosion d es p arois o u d 'une e rosion ä olienne d e s urface. L e d euxieme t ype d e d äpöt r assemble l es s ables c lairs h omogenes, a isäment s äpards d es d äpöts n aturels. r enferment d es v ases e ntiers

I ls o nt ä tä p laces v olontairement e t v olontairement b risäs s ur d es p ierres

ä trangeres ä l 'environnement g dologique. s ingularise

p ar

l 'aspect

d äpöts a nthropiques,

d ätritique

d e

E nfin , s es

l e d ernier e nsemble s e

c onstituants

; v äritables

us s ont p arfois m arques d e s tructures d e c ombus-

t ion ( T. M adsen , 1 978). A lors q ue l es f ossäs e xtärieurs s ubirent p rogressivement l es a tteintes d e l 'grosion d es p arois s ableuses, c eux d e l 'intärieur f urent a ussitöt c ombläs, A S arup,

c e

d ouble

m äcanisme

p ar d es d äpöts a nthropiques.

t ransparaitrait

t out

a ussi

c laire-

m ent. L es s egments d e f ossäs d e l a p remiere e nceinte f urent v olontair ement e t r apidement c ombläs. E n r evanche, l es s tructures e xcaväes d e l a s econde e nceinte d ependent p our l eur c omblement b asal d es a ccumulat ions d e s ediments l entement a rrachäs a ux p arois ( N . Andersen , 1 980). E n a u d ebut

d efinitive, d e c e

i l

c hapitre

s emble

q ue

l es

r esonances

q ue

n ous

i nvoquions

s e p ergoivent m ieux e t g agnent e n c rädibilit4

d es q u 'un ä largissement d u d gbat a ssure d es r elations s imilaires. L e f ossä n e s e c ongoit p lus c omme u ne s uccession s tratigraphique q u 'il

( *)

D e l arges t essons d e c eramiques f urent d egages a l a f ouille, m ais e n p osition v erticale a t p laques a l a p aroi r ocheuse ( i t p araitre). I i n 'est p as e nvisageable, d ans c e c as, d e f aire a ppel a ux p endages « n aturels » e t a ux g lissements d e s ediments q ui e n s eraient l a c ause. S eul , l 'effet d e c ompaction p rovoque d es r esultats p areils, a vec c ette « e fficacite » .

- 3 20

-

s uffirait d e r elever p ar l e d essin p our s e c onvaincre d 'avoir o euvr4 d ans l e b on s ens. I l d evient i nutile d 'asseoir u ne p driodisation p recise s ur l es b ases d 'ensembles i ndustriels d isperses a u s ein d 'unitds l ithologiques. Un d ernier p oint a yant t rait a ux m ouvements d e s ediments l 'intdrieur d u f oss4 p ourrait a juster a n otre p robldmatique l es m anif estations q ualifides d e « r ecreusements » . us s ont t raditionnellement e xpliquds p ar d es o perations d e n ettoyage o u d e r damdnagement ( A . W hittle, 1 977) ( * ) ;p eu d 'hypotheses d ivergentes o nt c ontrebalancd c es v ues n on d dmontrables. A ux M atig nons, C . B urnez e t H . C ase e n a ppellent a c ette v olontd d e r öfection o u d e n ettoyage m ais u ne p roposition s uppldmentaire n e m anque p as d 'intöröt. E n e ffet, l e f ossA e xtdrieur, c ombld, d e l 'enceinte p remiere, e st a n ouveau p artiellement e xcavd ; m ais l e but d u r ecreus ement « d oit a voir A td d e d Alimiter a n ouveau l e c amp, c ar i l n e p eut p as r aisonnablement A tre c onsiddrd c omme u ne c arriere d e r eelle v aleur » ( 1966,

p .

1 43).

I l e st b ien e ntendu q ue l 'hypothese d e l a r Afection n e d olt p as A tre e xclue. O n a ura s o n c ependant d e r ecueillir u n m aximum d e d onndes d e t errain a vant d e c ertifier t elle o u t eile d ventualitd. A c e p ropos, l es a ssertions d e I . S mith m ettant e n c orrespondance d es r ecreusements e t d es d dpöts d 'objets, m Ame f ragmentds, n e s e t rouvent f ormalisdes n ulle p art e t l 'on e üt s ouhaitA u n s upport g raphique o u p hotographique a l a d emonstration ( 1971, p . 9 8). N ous s avons l a l iaison p robable, s urtout d epuis l es t ravaux d e R . M artinez a B ourye n-Vexin . D ans f ut m ende

-c ette

a vec

p erspective d e r echerche, u ne f ouille C . B ou jot s ur u ne p ortion d u f ossd I d e

L e c ompte-rendu e t l es p remiers m atiere d e l a p artie s uivante.

3 .5.2

r dsultats

t angibles

e xpdrimentale C hamp-Durand . f ormeront

l a

L 'exp6rience d e C hamp-Durand ( 1982-1983) I l

n ous

s emblait ,

e n

a ccord

a vec

R .

J oussaume,

q u 'une

m eilleure

c omprehension d es p rocessus d e r emplissage d 'un f ossd d evait p asser p ar un r enouvellement d es m dthodes d e f ouilles e t d 'enregistrement. Au t out d ebut d es a nndes s oixante, l es t ravaux e ngages s ur l 'enceinte d es M atignons d dbouchaient a l eur p ublication s ur d es c onstatations e t d es c onclusions f onddes, e n p artie, s ur u n m odäle d 'enregistrement f iable. L es t essons d e c dramiques, l es t dmoins d e l 'industrie l ithique o u l es r estes f auniques s ont a insi c omptabilisds, q ualitativement e t q uantitativement, s uivant d es « n iveaux » r econnus l a f ouille e t s cion d es c riteres d e c ouleur o u d e t exture d es s ddim ents t ravaillds. C ette p ratique d e t errain p eut juste t itre, c omme u n «m inimum v ital » d u s ysteme c onservation d es d onndes. S a g Andralisation a ux g igues r egionales d e c es v ingt d erniäres a nndes d 'avoir

( *)

I l

t ouché

e st

l es

i nteressant

e nceintes

d e

n oter

q ue

i nvoqudes

c e

m eme

( 1.4.5.).

a uteur

r efute

nine

l 'idee

d ep f ts a nthropiques e t c ello d u c omblement r apide e t v olontaire

- 3 21

-

A tre c onsiddrde, d e s election e t d e f ouilles a rchdoloe st c ependant l oin e n d cartant

d 'une

( id .

d etermination

1 977,

p .

3 38).

l es

d es

« s auvetages » d u b ilan i ncrimine, l e f ait d emeure e xceptionnel ( Champ-Durand), ä t el p oint q ue l es t ableaux r ecapitulatifs d es e nceintes d es M atignons n e p ermettent e ncore a ucune c omparaison a vec d 'autres

s tructures

s emblables,

s ur

t eile

o u

t eile

q ualite

d es

a sso-

c iations a rcheologiques... Au m ieux , l es o bjets s eront r accordes ä une p rofondeur q ui s ituera a pproximativement l a d ecouverte, e lle-möme p ouvant e voluer d ans l es l imites d 'un c arroyage p lus o u m om s l äche. C onnaissant l a c omplexite d es s tratifications d e c ertains l 'appartenance ä une c ouche s pecifique n 'est p as a ssuree. M algre

l es

a ntecedents m ethodologiques

c onnus

d ans

f osses,

l e m ilieu d es

p aleolithiciens, l e r eperage s ystematique d es o bjets n e f ut j amais p ratique. L e s eul r affinement s e l imita a u r eleve t ridimensionnel d 'elements e xtraordinaires c o me d es t essons d ecores o u d es o utils e n s ilex . S oit p ar m anque d e r igueur, s oit q ue l 'on jugea l e c ontexte a rcheologique g lobal d u f osse a ssimilable ä u n r ejet, a vec t oute l a v aleur d epreciative q ue l e m ot s ous-entend , l es s trategies d e f ouilles r eduisirent l 'enceinte ä u n r eceptacle p rivilegie d uquel o n s avait d egager, p ar u n s ondage p onctuel, u ne i mage d es p roductions d e l 'homme n eolithique. L a

r emise

e n

q uestion

d e

c es

h abitudes,

l es

n ouvelles

a pprecia-

t ions s ur l es d ynamiques d e c omblement s ont a u jourd 'hui un c orollaire o blige d e l 'extension d es s urfaces o uvertes ä l a f ouille. L a g rande v ariabilite d es c oupes s tratigraphiques e t l 'accumulation d 'anomalies d 'ordre e thnographique o nt a insi i ntroduit u ne r upture d ans l e s chema m ethodologique d e base. O n n e

s aurait

d istribuer

l es v estiges

a rcheologiques

d 'une l arge

p ortion d e f osse a u s ein d 'unites l ithologiques i nventoriees s ur u n s eul r elev 6 s tratigraphique. P our t emperer c et a bus, o n a dmettra a isem ent q u 'il s uffit e n t heorie d e r econnaitre ä l 'horizontale c e q ui a pparait e vident ä l a v erticale e t d e d iscerner a u b out d e l a t ruelle l es v ariations s edimentologiques, e mpiriquement o bservees s ur d es c oupes r egulierement e spacies. E n s omme, p rojeter l e d ecapage d e huit m etres d 'un f osse i mplique l 'elaboration p realable d e d eux c oupes s tratigraphiques a ux l imites d e l a f ouille, p our g uider e t c orriger. L 'observation r dpetee d 'ossements h umains e pars o u c onnectes d ans l 'ordre a natomique, l a f ormation d 'amas f auniques, c eramiques o u l ithiques, b ref l es r esultats s emblables i dentifies d ans d es e xper iences m enees s ur d es g isements s imilaires b ien q ue r elies ä d es c ontextes s patio-temporels d istincts, n ous f orcent ä c oncevoir une m eilleure

r ationalisation

d e

l 'enquete,

ä f ormaliser

l es

e lements

d e

l 'argumentation e t ä l ivrer d es e lements d e c ontröle. I i n 'existe , p ar e xemple, a ucune r aison d 'eliminer u n a nimal d omestique, d ecouvert e n c onnexion l äche o u s tricte, v ers l e d omaine «m ort » d u c ontexte d etritique, a lors q u 'un m eme e tat b ouleverse o u o rdonne d es o ssements d 'un c adavre humain f era « v ivre » l e d epöt ä l 'interieur d u f osse. On d etermine a insi u ne e xplication e thnographique p our c elui-ci m ais o n l a r efuserait ä c elui-lä. D ans l 'ignorance q ui e st l a n ötre d es m odes d e f onctionnement d es f osses d 'enceinte ( le t rop g rand n ombre d e s cenarios s uggerds p rouve q ue n ous n e s aisissons p as g rand c hose ...), i i d evient n ecessaire d e p oser e n e vidence c es a nomalies e t d 'evaluer l es d egres d 'interactions q ui l es u nissent o u l es s eparent, d ans l e c adre d e l 'evolution h istorique d u f osse.

- 3 22

-

N ous p ourrions a lors d noncer l es d eux s trategies e xtremes s uivantes : d 'un c ötd, l e c hercheur s ous-estime l e f ossä d 'enceinte c omme s ource d 'informations, e n n e l e c onsidärant q ue s ous l 'aspect d 'une c arriäre d ont l 'agencement a ctuellement o bservable n e r efläte q u 'une i mage a ppauvrie, e n n dgatif , d e s tructures e n s urfaces a utrem ent p lus s ignifiantes ; l e c omblement e st n aturel e t d dtritique. P our d 'autres, l e f ossä d emeure l a s eule s ource p otentielle d 'informations s ur l aquelle o n p eaufine d es m öthodes d 'enregistrement, q uitte s urestimer c ertaines a ssociations d e v estiges o u c ertaines p hases p lus s pectaculaires d es a ccumulations a lors q u 'elles s ont b analement e stim des d ans d 'autres c irconstances ( silos, a nciennes c arriäres d 'extraction d u s ilex, e tc.). L e c omblement e st n aturel m ais e galement e t s urtout v olontaire, l 'intervention d e l 'homme e st d dterminante. O n e n v ient p resque a o ublier l 'enceinte, d ans s a t otalitd. C e

c onstat,

a p eine

e xagdrd,

t rouve

d es

p aralleles

l ogiques

e t

t out a ussi d vocateurs d ans Pdtude d es o ssements h umains d e l 'enceinte ; l eur i mportance ä tant m ajorde o u m inorde s elon l es p rdjug ds d es a rchdologues s ur l a f onction d es s ystämes d e f ossäs ( C. B ou jot, 1 985). N ous

n e

p rdtendons

a tteindre s eulement m ature.

u n c e

j uste m ilieu . L es p remiers e nseignements n ous i ndiquent q u 'il c onviendrait d e d dvelopper d ans u ne f ouille p lus

p as,

d ans

l 'expdrience

m ende

a C hamp-Durand ,

S ur l a b ase d e c es p ropositions, a pproximativement r äcapituldes d ans l es l ignes p rdeddentes, R . J oussaume f it a ppel a n ous p our a bord er l a f ouille d 'une p ortion d u f ossä I , e n 1 982. L e g isement d e C hamp-Durand s e p retait v olontiers a l 'exercice p uisque l a f ouille d tait p rogrammde e t l es t errains a chetäs p ar l e D epartement d epuis p lusieurs a rmies. P our l a p remiere f ois, n ous p ouvions n e p as a chever l a f ouille d ans l 'dtd l es d dcapages e t l es

m ais s e r dserver l a p ossibilitd d 'interrompre r eprendre l 'annde s uivante ( 1983). D e p lus,

q uelques i ndices v agues s uscitaient d es o perations m al e xpliquäes S i l 'on v oulait b ien n e p as a pprdcier l es f ossds c omme l es s euls p iäges d etritus

( presence d 'animaux e ntiers,

R .

J oussaume,

1 981,

p .

3 45).

L 'expdrience n e p rdsentait d galement a n os y eux d 'intdret v erit able q ue s i l a s urface d e f ouille a utorisait e n d erniäre a nalyse d es r elations s patiales p robables e ntre c ategories d 'objets e t a ssociat ions a rchdologiques. P our c ela , l es 1 1,50 m etres f ixes a u d epart p araissaient une m esure a cceptable, s uffisamment r estreinte p our s 'en t enir a u n e ssai, s uffisamment ä tendue p our a ller a u-delä d es v olumes t ravaillds a uparavant. P our d es r aisons i nddpendantes d e l a s tratdgie d dfinie, l a l ongueur d u c hantier f ut r dduite ä 7 ,50 m etres e n 1 983, n ous p rivant a insi d ' une p art d es r elations s patiales e nvisagäes. L es l ignes d irectrices d e l a r echerche d dlimitärent e nfin l es p rioritäs s uivantes : d dgagement d es ä boulis s uivant l a p ente d es c ouches ; d dgagement d es o bjets p ar p asses s ynchrones, e ntre c haque f ouilleur/secteur, e t s ans q u 'il s oit b esoin d e l es r etirer a vant l 'achävement d e l 'opdration . Un p remier a per9u d es c oupes s tratigraphiques [ la c oupe S ud-Ouest ( fig . 3 0) s e s itue e ntre I V e t V ( fig . 3 4)] i llustre b ien u ne c ertaine v ariabilitd d u c omblement, b ien q ue l es t endances d e l a d ynamique

- 3 23

-

puissent ä tre d dgagdes s ans d ifficultd m a jeure. O n i nterprätera a insi l es c ouches i nfdrieures, t räs c alcitdes, c omme u ne a ccumulation e n r apport a vec l a d egradation p rogressive d es p arois c alcaires ; l es unites l ithologiques 5 ,8 e t 6 ,7 ( coupe N ord-Est) c orrespondent r espect ivement a Pdcroulement d e l a m uraille e t a ux « c ouldes » d e s ddim ents c harges e n m atiäres o rganiques, l es d eux d vdnements s urvenant d es b ords o pposes d u f oss4 ; l es c ouches 3 e t 4 d es d eux s tratigrap hies c omblent l a d epression p ar a ccumulation d e p ierres a malgamdes u n s ediment l äche ; c es 6 16ments l ithiques a nguleux s e d iffdrencient d e c eux d e l a p oche s updrieure, d rodds, q ui s e r dpartissent d ans c ette c ouche 2 , a rchgologiquement s dparde d es e nsembles s ous-jacents d epuis l es p remiers t ravaux s ur C hamp-Durand ( Artenacien e t B ronze And en m élanges a ux p roductions a ntdrieures). C eci d it, d e n otables d ivergences s dparent l es d eux c omplexes a rchdostratigraphiques ( * ). L es d eux g randes p hases d e Pdboulis d es c onstructions, d levdes a l 'aplomb d u f ossd, s 'observent d iffdremment d ans l a c oupe N ord-Est ( 5 e t 8 ) e t d ans l a c oupe S ud-Ouest ( 7 e t 1 1). A une e xtrdmitd, l es b locs s uperposes o nt d dvald s ur u n e nsemble m älant b locs e t g raviers c alcaires ; a l 'autre e xtrdmitd, l es d eux p hases s e v alent e n v olume, e t i l d evient d ifficile d e r econnaitre u n d dveloppement a ussi s pectaculaire d ans l 'dcroulement d es c onstructions s updrieures. L a p art d e l a b locaille d evient p rdponddrante e t « g agne » l a p aroi o pposde, p rouvant ( 11) d 'anciens a ssemblages l ithiques s ur l a s urface e xterne d u f ossg. I i s emble a insi q ue l 'aspect m om s m onumental d e rdboulis s oit a r elier, d ans c e d ernier c as , a vec l 'apparition d e c es s tructures e xternes. A l eur t our, c es d erniäres s emblent s e s ubstituer p rogressivement a ux c ouches «n oires

» 6 e t 7 q ui s 'opposent,

a u N ord-Est,

a l a c hute d es m urs.

C e v ä-et-vient d es m ouvements s upputds, m aladroitement d dcrits d ans l 'attente d es r dsultats d e l 'analyse s ddimentologique, n ous p orte p enser q u 'il d olt c onstituer l 'une d es d ies i ndispensables a l a c omprehension d u c hangement s tructurel s urvenu d ans l 'histoire d u r emplissage. C es c hutes r apides d e m urailles e t d e t erres q ue l 'on n 'aurait p as t ort d e q ualifier d e « t erres d 'habitats » s ur l a f oi d e l eur a spect ( mais q uel h abitat e ntre l es f ossds... ? ), b ouchent l ittdr alement l e f osse " e t d dtournent l e s chema d e base g race a uquel s 'dtablissaient l es i nterpretations. F aut-il e ntrevoir u ne f orme d e c ondamnation ? M ais p ar q uels g roupes h umains, s inon c eux d dcrits p ar l eurs p roductions m aterielles ? Une c orrespondance r emarquable r elie e nfin l es d eux c oupes p rdsentges. I i s 'agit d 'opdrations d e r ecreusements, p eu s pectacul aires, m ais q ui a ffectent s oit h e c omblement b asal, s oit l es e pisodes s ddimentaires d dcrits d ans l e p aragraphe p rdcddent. I ci, l es r emaniem ents p onctuels s 'dtablissent e n c oncordance a vec d es a mas d 'ossements d 'animaux d omestiques. P ortons-nous a lors s ur h e p lan h orizontal.

( *)

L es r epresentations g raphiques o nt ö tö v olontairement s implif il tes p our f aciliter u ne l ecture g lobale d u c omblement, p arfois m e i ne a u p rix d 'une p erte d e l 'information ( tous l es c ailloux n e s ont p as r estituös...). P ar a illeurs, n ous s avons q ue l es l imites i nter c ouches n e s ont p as a ussi ö videntes q ue l es t raits d u d essin s emblent l e f aire c roire. O n r envoit n 6anmoins s ion .

l e l ecteur a ux c lichés p hotographiques p our & valuer

-3 24 -

l e d egrö d e d istor-

D ans l 'ordre c hronologique d e l a f ouille, n ous r appellerons b riävement q ue c 'est l 'ensemble a rchdostratigraphique U6 ( *) ( la c ouche 2 , c f . l e t ableau d es c orrespondances) q ui f ut e n p remier l ieu t ouché p ar l es d dcapages. T res v ite, u n n iveau b ien h omogäne s e d essin ait s ur l e t errain s ous l 'aspect d 'un « p avage » d e p etits b locs c alcaires d moussds, ä l a b ase m dme d e U6 , m arquant a vec n ettetä l a s eparation a vec U 5 . D e s urcroit, 6 0 % d es v estiges o sseux d 'U 6 e t l a t otalitd d es 1 0 B ois d e c ervidd s e d istribuaient s ur c ette s urface, p onddrant s on a spect e xceptionnel e t s a p robable o rigine a nthropique. N ous r edäcouvririons a insi d es o bservations f aites d ans l e f oss6 e xtär ieur d e l 'enceinte I d es M atignons ; u ne l ecture a ttentive d e l a p ublication d e C . B urnez e t H . C ase a pprend l 'existence d 'un «d allage » d e p laquettes ( 1966, p . 1 42) d ans l a d epression s updr ieure. D ans l e c as d e C hamp-Durand , u n i nddniable « t rou d e p oteau » ( en D I V) ( d 'autres t dmoignages j ugds i dentiques n 'ont p as d td p ris e n c ompte, l eur m ise e n e vidence a pparaissant t rop c on jecturale) e t d es e ffets d e p arois ( en C I, C II) t raduisent d ventuellement u ne s tructurat ion d 'un e space d omestique. N ous p ouvions, d es l ors, o ffrir a ux c hercheurs d es 6 16ments d 'apprdciations e t d e c ontröles ; us n ous e ncourageaient p our l a s uite d es t ravaux ( relevds n on p räsentds i ci). C 'est ä n ouveau v ers

l a b ase

d e

l 'ensemble

a rchdostratigraphique

Us q ua p ointaient d es a ssociations t roublantes. L es d ew : r elevds g raphiques r elatent d eux p asses s uccessives. D ans l a p remiere ( fig . 3 4.A), s ans v ouloir s 'appesantir s ur l 'analyse d escriptive d u t errain , i nutile d ans l 'exposd a ctuel, u ne a ccumulation d e d alles d dcouvertes ä p lat o ccupe l a z one c entrale d u f ossä. S ur l a f ig . 3 4.B, c ette z onat ion s e c onfirme m ais o n c onstate, d 'une p art, u ne a bsence r emarqude ä l 'emplacement d u c reusement d dtailld e n c oupe ( C-D I V — c ouche 5 d e l a c oupe S .0) d 'autre p art, u n e space d dgagd ä l 'endroit o ccupä p ar l 'amas n ° ' 4 . U ne r epresentation t ridimensionnelle q ui r estitue c ette f ois l 'intdgralitd d e l a s urface t ourmentäe d e Pdboulis d es murs, p rocure u ne v ision e nrichie p ar l a s tratigraphie d u r emplissage s ousj acent. O n y r eläve d galement l e « t rou » m entionnd a uparavant. A

rdchelle

p lus

s pöcifique

d e

l 'amas

d 'ossements,

g raphique ( fig . 3 5) e xpose e n p lan l a r dpartition d es m iques. S ans p rdjuger d e l a v aleur d e l a d dcouverte,

u n

r elevd

p arties a natoc ette p ratique

s 'aväre i ndispensable s i l 'on v eut d iscuter d e m aniäre p ositive a utour d es v estiges. D e f ait, o n c onstate l 'aspect d dsordonnd d es m embres d u b ovidd s ans q u 'aucune c onnexion n 'apparaisse ; l a p osition t opograp hique d gale d es d iffdrents o ssements, h ormis l es v ertäbres q ui s e d istribuent e n p artie ä u n n iveau a ltimdtrique s updrieur ( * ) e t s ur u ne p lus i mportante s urface, c orrespond a u p lan d e r dfdrence d es d alles, d 'un c ötd e t d e l 'autre d e l 'amas. A ucune m arque d e d dcarnisation , d e d dpäcement o u d e d äsarticulation n 'apparait ä l a s urface d es o s. C ontrairement a ux o bservations r dpdtdes s ur l 'ensemble d e rdchantillonnage d u f ossä, l es d iaphyses s ont i ntactes. S eules l es ä piphyses n on s ouddes s e s ont d ätachdes. O n r emarque e nfin d es 6 16m ents « d trangers » c omme u n c rane d e c hien e t u n g rattoir e n s ilex .

( *)

I l n ous p arut p lus i nstructif d e t ravailler s ur d es e nsembles a rcheostratigraphiques r eunissant p lusieurs u nites l ithologiques e t u n « e venement » s ödimentaire c oherent p lutöt q uo d 'alourdir e t l es c onditions d e f ouilles e t l 'exploitation d es d onnees e n s 'appliquant her l es o bjets a c es c ouches o u s ous-couches a ux c ontours a leatoires s ur u ne d izaine d e m etres.

( *)

L a f igure r assemble , p ar c ommoditä, l a t otalite d es v ertäbres c onnexions p our e valuer l 'ampleur e t l e s ens d es d eplacements.

- 3 25

-

e t

f igure

l es

l iaisons

d e

P our c onclure

s ur l es

« a nomalies

»d u f osse I ,

n ous e nvisagerons

l 'ensemble U2 q ui p resentait e galement e n c oupe ( couche 1 0, c oupe N .E) u ne r upture n ette a vec l e c omblement b asal ; c e d etail p laidait, s ur l e t errain , e n f aveur d 'un r ecreusement e t c omme c ela s e p ressentait d e m aniöre c oupe S .0),

a nalogue ä s ans q u 'il

r emaniement d es c ouches,

l 'autre e xistät

e xtremite d e l a f ouille ( couche 1 2, u ne c ontinuite d ans l e p henomäne d u

d 'un b ord ä l 'autre.

P ar f aute d e t emps e n f in d e c hantier, n ous n e d isposons d 'aucun r eleve g raphique c apable d e r assembler l a t otalitd d es i nformations d e c es n iveaux i nferieurs. S eule, u ne b onne c ouverture p hotographique p recise l e c roquis d e t errain . O n a pprend a insi q ue l e r ecreusement s e l imitait s trictement ä l 'amas n ° 5 ( fig . 3 6) d ans l e s ecteur I I. L es o ssements s ont r elativement g roupes. L 'analyse d etaillee d e l a r epart ition d es c ötes e t v ertöbres n e p eut n ous i nformer a u-delä d 'un r ejet v iolent d 'ossements d econnectes. L 'observateur r emarquera a vec p rofit q ue d e n ombreux a rcs d e c ötes r estent i ntacts, m algre l e p oids d es s ediments a ccumules d ans l es n iveaux s uperieurs. L e f ait e st a ssez i nhabituel p our q ue l 'on s 'interroge. D e m öme, l es d iaphyses d es o s l ongs s ont i ntacts e t n e s e s ignalent p ar a ucun d es s tigmates q ui e xpliqueraient d 'eventuelles o perations d e b oucheries o u m orsures d e c arnivores ( canines d e c hiens...). E n d 'autres t ermes, d ans l es a mas s uccinctement d ecrits i ci, a ucune r eference p ossible ä u n c ontexte d etritique c lassique d 'une « t erre d 'habitat » n 'est a ctuellement c oncevable. Un d ernier g raphique ( Fig . 2 9), q ui a t rait m aintenant a ux e nsembles i ndustriels ( ceramique e t l ithique) c oncentrds a u c reux d u f osse I , a imerait m ettre l 'accent s ur l es d dsequilibres m is e n e xergue p ar l a j uxtaposition d es v olumes s edimentaires d es e nsembles a rch6o-

s tratigraphiques

e t

l es

q uantites

d 'objets

q u 'ils

c ontiennent.

L 'annotation e st f lagrante p our l es t essons d e c dramique q ui s urgiss ent d ans U4 e t Us ' e n r elation i nverse a vec l es e valuations p rötees ä U1 e t U3 . C ette s ingularitd q ue n ous e voquions e ntre

e st l es

u n r eflet l ogique d e l a d isjonction s edimentations i nferieures e t l es

e pisodes c ontrastes s us-jacents.

- 3 26

-

3 . 6.

Interpretations

: un

résumé

critique

N ous a vons e u s oin , d ans l es l ignes p rdcddentes, d 'examiner u n m aximum d 'informations r elatives a u s ystäme d e f ossds i nterrompus, i nformations q ui p articipent a ctivement o u p assivement a u m odäle e xplicatif g eneral. C ar t out d oit c oncourir d ans l a l ittdrature, e t p ar un p assage o blige, a u s tade i nterprdtatif f inal. P ar u ne p ratique o rdinaire, i l s emble a insi q ue l 'on e xplique m ieux l a t otalitd q ue l es p arties e t q ue l es h ypotheses s uscitdes p ar l a f onction d e l 'enceinte s 'dtablissent e n p rioritd s ur l es r oles c aractdristiques d e d läments d e l 'ensemble,

c omme l es f ossäs o u l es i nterruptions.

Un s eul d omaine n 'a p as e ncore d td v dritablement e ntamä e t c oncerne l es m ateriels a rchdologiques q ui, p ar l eur « a ttitude » l ors d e l a d dcouverte, p rovoquent d 'autres e ffets q ue l es s eules a nalogies t echnologiques o u t ypologiques a vec d es g isements v oisins. L e s ujet a c ertes d td a bordd d ans l e c hapitre p recedent e n c onsiddrant l es i ntera ctions e ntre a mas d 'ossements e t e pisodes s ddimentaires, i nteractions d ächiffrables a u s ein d e l a d ynamique d u c omblement. C e d omaine d 'ätude s era n äanmoins d dveloppd i ci t ant l a l iaison a ux i nterpr, etat ions e thnographiques s emble d irecte e t q uasi s ystdmatique. D ans

l es

r elations

l es

m om s

e xpliqudes, • la p ratique

d es

m eules

b risdes a s ouvent r etenu l 'attention d e q uelques c hercheurs. A N oyen , « l a p resence d e m eules c assdes, m ais a yant p eu s ervi, m ontre q ue l e b ris n e c öncerne p as d es o bjets d e r ebut, m ais q u 'il s 'agit d 'une p ratique a m ettre p lutöt e n r elation a vec u n d epart o u u n a bandon d dfinitif d es l ieux » ( D. M ordant e t C . M ordant, 1 977, p . 2 44). C oncrätement, e n l 'absence d e t races d e p ercussions, l a r upture d e l 'objet s e m anifesterait s ous l 'action d e v iolents c hocs t hermiques b ien q u 'aucune s tructure d e c ombustion n e s oit a ttestde a p roximitd. D e m dme, a ux M atignons, u ne i ntense f ragmentation d es m eules e n g räs f ait p enser a ux a uteurs « q u 'elle a d td v olontaire, m ais d ans u n but q ui n ous d chappe t otalement » ( C. B urnez e t H . C ase, 1 966, p . 1 65). A M ontagan I I, t ous l es m orceaux d e m eules p rdsentent d es a rätes v ives e t

s ont

e ntiärement m arques

d es

s ignes

d 'une

« c uisson » a lors

q ue

l a

g rande m ajoritä d es o bjets a ssocids d ans l a m öme c ouche n 'en m ontre a ucun . D ans c e d ernier e xemple, l 'appartenance d es v estiges a l a c ouche « n oire » d 'aspect d ätritique, p uissante e t d e f ormation r apide p uisque l es 6 16ments i ssus d e l a d egradation d es p arois f ont c ompletem ent d dfaut, n ous r appelle q ue c e s ont d ans d es c onditions s imilaires q ue f urent d dcouverts l es f ragments d e m eules d e L a M astine.

d ' un

I l e st b ien d ifficile, p armi t ant d 'autres, d e p encher e n f aveur s eul s cenario. M dlangdes a u n e nsemble c onsiderable d e v estiges

a rchdologiques, l es m eules b risdes s 'intägrent a isdment a u c ontexte g eneral e t n e l e c ontredisent p as q uand l 'archdologue j uge s on a spect «d dtritique » , r dsultat d 'un r ejet d es p roduits d e l 'habitat. D e c e p oint d e vue, o n n e p oussera p as l 'effort j usqu 'ä s 'interroger s ur l es f aibles p robabilitds d 'un b ris a ccidentel o u d 'un p assage s dlectif a u f eu . D ans l es c as d 'une p lus g rande r aretd d es t dmoins m atdriels, i l s emble q ue l a t endance s oit d e c orrdler l es f ractures d e l a m eule,

- 3 27

-

o bjet

p er9u

c omme

b ien p lus a u ne q uotidienne.

s ignificatif

i ntention

d e

d e

l a

l 'homme

s ddentaritd q u 'aux

a ldas

d u d e

g roupe

h umain ,

l 'utilisation

A c e s tade d e l 'exposd, i l d evient d one u rgent d 'aborder l e r egistre d es « a nomalies » d ans l e m ateriel a rchdologique, c oncentrat ions d 'objets r essenties a normalement e n r aison d e l eur d tat d e c onservation , d e l eur s tructure i nterne, d e l eur d erogation a ux m odeles e xplicatifs. D ans l e C entre O uest d e l a F rance, c 'est a n ouveau v ers l es e nceintes d es M atignons q ue n ous q udterons l es r elations l es m ieux a ssurdes. Au s ommet d 'un f oss6 d e l a p remiere e nceinte e t a l a base d 'un f ossä d e l a s econde e nceinte, d eux v dritables d dpöts t dmoignent d e p ratiques i ntrigantes a m ette a l 'actif d es p opulations d ites «M oulin-de-Vent » . D ans l e p remier e xemple, i i s 'agit d 'un f aisceau d e c iseaux e ntiers, s ur o s p olis, e t r assemblds d e t eile m aniere q ue l 'on e nvisage a vec v raisemblance l eur r eunion p ar u ne a ncienne l igat ure. D ans l e d euxiäme d dpöt, u n a utre f aisceau d e c iseaux e n o s e st r ecueilli e n c ompagnie d 'une h ache p olie d ans u ne d epression c reusde d ans l e p lancher r ocheux d u f ossd. C e r apport d e v oisinage, d 'affinitd, d e c orrespondance a pparait s i d vocateur q ue l 'on n e p eut s 'empächer a u jourd 'hui d 'expliquer l 'intention c omme l a c onsecration d 'un a bandon e t d 'une f ondation , a ussi p auvre e t s impliste s oit l e c oncept . E n o utre, i l e st r emarq uable d e c onstater q u 'en d dpit d es f aibles v olumes f ouillds s ur c e g isement d ouble, l es c hercheurs o nt e u l 'occasion d e r elever c ette c lasse d e p hdnomenes d tudids i ci. F aut-il e xpliquer c ela p ar l es h asard o u p ar d es q ualitds d 'observations ? Au c reux d e l 'enceinte v oisine d e B iard , d atäe d u M oulin-de-Vent, q uelques d etails a ccrochent d galement l 'esprit c omme c es vases e ntiers d dcouverts d ans l es s ondages e t « q ui s eraient t ombds p ar i nadvertance d ans l es f ossäs » ( C. B urnez, 1 976, p . 1 96). L a t entation e st g rande, e n e ffet, d 'expliquer l e d etail d 'une s ituation a rchäologique s uivant l e p rdjugd f onctionnel o u l es h ypotheses d e t ravail a ttaches a ux e nceintes. C e q ui c omme i ntention .

p arait

n egligence

p eut

a l 'inverse

s e

c omprendre

A C hamp-Durand , o n a pprend e n p remier l ieu q ue f ut d äcouvert d ans un f ossd d e l 'enceinte « u n e space o ü g isaient e ntremälds, l es r estes o sseux d 'une c hevre e t d 'un p ore, s euls, s ans a utres v estiges » e t q ue Pdvdnement r elate & vogue « un s acrifice r ituel » ( R . J oussaume, 1 981, p . 3 45). C e t ype d '« a nomalie » e st c elui f ormalisd a u c hapitre p rdcdd ent. P ar l a s uite, l 'auteur i ntroduit l a n otion d e d dpöt a ppliquäe d es a nimaux e ntiers, p lus o u m om s d isperses, q u 'il a dmet avoir r encontrd d ans s es f ouilles. « O n a p u a vancer l 'hypothese d e d dpöts r ituels » ( 1984, p . 1 8). C 'est-ä-dire l 'hypothese a ntdrieure d u « s acrifice r ituel » . P ourtant, c es i nterpretations s ont c ette f ois-ci r ejetäes c ar i l n e p eut s 'agir d e d dpöts, d e t els d noncds n e s 'appliquant p eut-dtre q u 'aux p ies e n b ois d e c ervidds e t a ux p elles ( scapulas d e b ovidds) a bandonnäs a pres l e c reusement d es f osse 's e t r assemblds p ar p aquets. P our b ien f aire, u n d äpöt d oit ö tre a mdnagd e t s tructure e t p rotégé d es c harognards, t ou jours s elon l 'auteur.

-3 28

-

N ous s ommes e n d roit d e n ous i nterroger s ur c ette n otion d e d epöt. O n a urait P u c roire, t out d 'abord , q ue l es r eticences ä p rolong er l 'hypothäse d e d epart v iendraient d e l a f ormulation d 'une e xpress ion a ussi vague e t f acile q ue c elle d u «r ituel » . C e t erme, n ous l e s avons, e st t ombe e n d efaveur, e n d esuetude, « d epuis q u 'il f ut u tilise p our c ouvrir l 'inexplicable » ( P . D rewett, 1 977, P . l 'explication r ituelle a utomatique e choue b ien s ouvent l ä v oulait c onvaincre ( A . H oll, 1 983). C 'est

d one

p lutöt

v ers

l a

«m ise

e n

f orme » d u

f audrait s e t ourner p our r econnaitre o u n e p as a ccepter C ette a ffirmation m aterialiste n e c onvainc p as. L e p lus

2 24) e t o ü e ile

d epöt

q u 'il

c e c oncept. p robant d es

d epöts n on s tructures, c elui d u c adavre d 'un h omme d epose e n p leine t erre o u ä l a s urface d 'un r ocher, a rgumente d ans u n s ens c ontraire. A l 'evidence, n ous t ouchons l ä u n d omaine q u 'on p ourrait n ous a ccuser d 'amalgamer ä t ort . R ien n 'est m om s s ür . E n s e d epla9ant v ers l e j eu d es p ratiques f undraires, l a n otion d e d öpöt s 'eclaircit d avantage. D ans l e d olmen I I d e S te S oline, l e c hercheur n 'envisage a ucune t hese c ontraire p our d ans reboulis

g arantir f inalement l 'existence d e d epöts s econdaires, d u m ur d u c ouloir, c ompose d 'ossements humains s elec-

t ionnes, v oire d 'ossements e n d esordre a uxquels s 'ajoute « un d e p oterie d u N dolithique f inal » ( R . J oussaume, 1 981, p . 2 97).

t esson

D e s urcroit, l es r estes f auniques a ttestes d ans l es e spaces f uner aires s ont n ombreux, q u 'ils s oient r etrouves e n c onnexion a natomique o u n on o u q u 'ils s oient 1 ' i mage d 'une f aune d omestique o u n on ( G.R . C olmont, 1 984, p . 2 98 ; E . G auron e t J . M assaud , 1 984 ; D olmens d e C hateauroux , B ouhet , O rs, B ougon , C henon ...). E n G rande-Bretagne, l a s imilitude d es d ecouvertes c oncernant l es v estiges o sseux a nimaux , e ntre e nceintes e t L ong B arrow , e st c onfond ante. D es c ranes d e b ovidds, d es e xtrömites d e m embres, d es c onnexions a natomiques o nt e te t rouves d ans u n f osse d u L ong B arrow d e F ussel's L odge. T rois c ranes d e b ovides o nt e te d eposes r egulierement s ous l e t umulus d e B eckhampton R oad e t e ncore ä H eytesbury 1 , S herrington 1 , T idcombe, T ilshead L odge... ( G. B arker e t D . W ebley , 1 978, p . 1 75). S ur q uelles b ases p eut-on s 'appuyer p our d istinguer u n d epöt/offrande f uneraire e t u ne o peration d e r ejet d omestique a lors q ue l 'arrangement d es o ssements c hez c elui-ci s 'adapterait f ort b ien a u m odele d ecrit c hez c elui-lä, e n c onsiderant e galement q ue l es d eux s ystämes a rchitecturaux i ncrimines, e nceinte e t d olmen , r envoient i ndiscutablement ä c es o bjets a bstraits d e c onnaissance q ue s ont l es e spaces f uneraires ? C ertaines s ituations p euvent i mposer d dpöt. N ous l 'avons vu a ux M atignons, n ous d eux f rontaux d roits h umains f osse E st d e M ontagan . M ais, d oit-on s 'attendre ? P our d clairer h e d dbat, s ein

d 'un

e nceinte

r eunisse

p arfois c ette n otion d e p ourrions y a d joindre l es

e crases s ous u ne d alle, ä l a base d u d 'une m aniere g enerale, ä q uels d dpöts

i l s emble e nfin q ue l a n otion d e d epöt a u u n

c ertain

n ombre

d e

c onditions

p our

q u 'une r eflexion s pecifique s 'y a ttache. L a s tructuration d 'un e space r estreint n 'est p as u ne c ondition n ecessaire. Une a ncienne s uperstruct ure e n b ois e st i maginable e t d ifficilement d ecelable s ur l e t errain .

-3 29

-

L e c aractäre e xceptionnel d 'un a ssemblage s uffirait-il p our c onvaincre ? O ui, d ans c ertains c as d e f igure, n ous l 'avons d it ; m alheureusement p as s i l 'on n e t ient p as a ssez c ompte d es p aramätres d irectement d echiffrables a s on c ontact e t s i l 'on n e s 'astreint p as ä l es d 4voiler ä l a f ouille ( cf . l es r ecreusements). L 'ambiguite r eside l a, d ans c ette p erte p rogressive d e b ien d ans n os a utomatismes d e p ensee.

l 'information .

Mais

t out

a ussi

A c e p ropos, l a d ecouverte d u c rane t repane d 'un b ovin , a C hampD urand , j ette u ne l ueur r evelatrice s ur c ette a mbiguite e ntre c e q ui p ourrait a ppartenir a l a s phere d u s ymbolique e t l es o perations q ui s 'en d ämarqueraient d ans l es p ratiques d omestiques. D 'embl6e, l 'hypothäse d u d 6pöt v olontaire e st e cartee p ar l e f ouilleur p uisqu 'il n 'apparait a ucun a menagement e t b ien q ue l e c rane a it 6 te s eulement r ecueilli e n c oupe. L a t r6panation e st i nterpretee s oit c omme une m anipulation « r ituelle » , s oit c omme un s imple e xerc ice c hirurgical s ur a nimal m ort ( R . J oussaume, 1 984, p . 2 1). C omme s i n ous a vions l ä d eux d omaines e minemment s 6pares. C ette o pposition e ntre « m ateriel » e t «r ituel » e st j ustement n uanc6e d ans u n c hamp d 'etudes v oisin , c elui q ui s 'applique a e xaminer l e c ontenu d es t heses 6 mises a utour d es r estes o sseux h umains, s elon l es c onvictions d es c hercheurs s ur l a f onction d e l 'enceinte. C ela r evient, p our n otre p ropos, a d enouer c e q ui e st i nextricable : l 'organisation m äme d e l a s ociete a rchaique o ü t oute l ogique p ratique e st u ne i ntention c ultur elle ( M . S alhins, 1 980, p . 2 14), o ü l es a spects m ateriels n e s ont p as s eparer d es a spects s ociaux . E n s e p ortant e n d ehors d es l imites d u C entre-Ouest, n ous r even ons e n p riorite a ux t ravaux s cientifiques l es p lus a vances c oncernant l es e nceintes d e l a vallee d e l a S eine. A N oyen , l 'empilement e t l 'emiettement d es t essons d e p oteries e n c onnexion « s ont e n c ontrad iction ä l a f ois a vec l 'idAe d 'un r ejet b rutal d e d etritus e t a vec c elle d 'un 6 clatement d ü a u c hoc o u d 'un 6 crasement d ü a u p oids d es t erres. C es v estiges o nt d onc e te p eut-ötre d eposes p lutöt q ue j etes d ans l es f osses, p uis 6 crases » ( B. M azingue e t D . M ordant, 1 980, p . 1 31). C 'est l a n otion d e d epöt q ui t ransparait d erechef ä p ropos d e v estiges r emarquables q ui n e s emblent p as r elever d 'une f onction d 6tritique j usqu 'a

d es

f osses.

r appeler

N ous

l 'aspect

p ourrions

h autement

c ependant

d etritique

p ousser ( cf .

l a

l a

c ritique

f racturation

d es d iaphyses) d es v estiges o sseux d e b ovides, s uides... d egaggs s ein d u d olmen M X I d u P etit-Chasseur ( A . G allay e t L . C haix , 1 984)

a u e t

c onsideres c omme u n d epöt i ntentionnel. M ais l 'ambiguite s 'insinue, n ous e n c onvenons, d ans h e f ait q ue d es t erres « d 'habitat » s e c umul ent a ux a mas. M azingue e t M ordant e nvisagent d 'ailleurs u ne a lternat ive i nteressante q ui r envoie p our u ne p art ä l a c aracterisation d es p hases

h istoriques

d es

c omblements,

e ffleures

d ans

h e

c hapitre

a nte-

r ieur : o u o n i magine u ne d ifference d e f onction d 'ordre d iachronique, a vec d 'äventuelles o perations « r ituelles » s uivies d 'un c omblement d 6tritique s ans r apport a pparent a vec h e p recedent ; o u d etritus n e f orment q ue d eux f acettes d 'une m äme d 'utilisation , l es p remiers « i ntroduisant » l es s econds.

d äpöts e t s trat6gie

Au D anemark , l 'enceinte d e T oftum e st u ne r eference o bligee p our q ui v eut s 'informer s ur l a n otion d e d epöt. L es c eramiques y s ont b risees s ur d es p ierres e trangäres ä l 'environnement g eologique, d es f ragments d e s quelettes o u d es s quelettes c omplets d 'animaux r eposent

- 3 30

-

a u c reux d es f ossds ( sans a tteindre, b ien e ntendu , l 'extraordinaire d dveloppement d e B oury-en-Vexin , R . M artinez, 1 984), d es s tructures d e c ombustion y s ont d galement m entionnds ( T . M adsen , 1 978). A S arup, l es d dpöts d e vases c dramiques e t d e h aches p olies m arquent e ssentiell ement l es t ranchdes d e p alissades m ais u n s quelette d e c ochon r ecouv ert d e p ierres e st s ignald d ans l a s econde e nceinte ( N . Andersen , 1 984). L e p remier a uteur i nterpräte l 'enceinte c omme u ne p lace d e r encontre a v ocation s ociale, d conomique e t c ulturelle. P ar u ne a pprdc iation s imilaire, l e s econd a rchäologue D anois d met l 'idde d 'une p lace p rivildgide d estinde a u r assemblement c drdmoniel d 'une p opulat ion d ispersäe d ans u ne l arge z one. I l e nvisage ä galement u ne c onsiddr ation s upplämentaire e n p osant u ne e quivalence e ntre l e d olmen e t l 'enceinte, p ar l e f ait q u 'ils s ymbolisent l 'un e t l 'autre l ' unitd d u g roupe, e n d dmontrant l 'appropriation d 'une t erre p roductive. C es a ssertions g dndralisatrices s ont b ien e ntendu u ne c onsequence d e l 'influence a nglo-saxonne d ans l e c ours d e l a r echerche. L es t endances a ctuelles d es i nterpretations p ortäes s ur l a f onction d es e nceintes r dpätent s ous d es f ormes v oisines, p lus o u m om s d labordes, l es g randes i ddes d dgagdes d ans l es a nndes s oixante. N on p as l 'explication u tilitaire d éjà b ien a ffirmde e n F rance, a u X IXäme s iècle, s ur l e «c amp » d e P eu Richard , e t q ui p ersuade l e l ecteur, p arce q u 'elle s emble a ller d e s oi, q ue l 'habitat e st d dfensif e t l 'ensemble d es h abitations p rotégé. M ais p lutöt l 'explication s ociop olitique o u s ocio-dconomique q ui a d onnd u n s ens d ifferent a u n s ystäme a rchitectural m onumental e n s ubstituant a l 'interprätation p rdcddente c elle d u c imetiäre, d u l ieu d e r assemblement e t d 'dchanges. E n r aison d galement d 'une p ratique d e f ouille e n e volution . C es d iffdr ences d e - vues s e r eflätent e ncore a u jourd 'hui d ans l a l ittdrature a rchdologique B ritannique. O n o pposera a insi u n p artisan d e l 'habitat » c omme A . W hittle a c elle q ui a i ntroduit l a r upture, I . S mith. L es a rguments d e c ette s econde d cole n e p araissent p as t ou jours t räs c onvaincants. A insi l 'absence d es t races d e r empart e n s urface e xpliquerait un c omblement v olontaire... L es d äpöts d dtritiques d evraient s e c oncevoir p our l eurs p ropridtds f ertilisantes, s ymboliq uement c arence

p arlant... ( I. S mith , 1 971, p . 9 7, 9 8). E n s ystdmatique d es t races d 'habitations s emble

r evanche, j ustifier

l a e n

p artie l 'hypothäse d 'une o ccupation p driodique d e l 'espace. P our p eu q ue l 'on o ublie l es p lus a nciennes e nceintes q ui s e d dmarquent d 'ailleurs p ar u ne a rchitecture d iffdrente, a ucune s tructure d 'habitat n e m arque l a s urface i nterne. A lors q ue l es i nterruptions p euvent g tre a mdnagdes p ar d es t rous d e p oteaux o u d es t ranchdes d e f ondations, d e t els m odes d e c onstructions n e s e r epärent j amais d ans l es v astes d dcapages i nternes. Q ue l e s ubstrat g äologique s oit g raveleux o u r ocheux. D es t ämoignages d iffus ( objets) t rainent p ourtant e n s urface m ais p araissent e mpreindre l 'intdrieur c omme l 'extdrieur d u s ystäme d e f ossds a N oyen o u a u C oteau d e M ontignd. D ans c e d ernier e xemple, n ous a vons d éjà d iscutd d e l a p ostdrioritd d es d dpöts m is e n e vidence e n d ehors d e l 'enceinte . A C hamp-Durand , l es v estiges d pars l e l ong d es f ossäs e t s eulement l e l ong d es f ossds s ont i ndatds o u , q uand us l e s ont, r ipercutent d es ä tapes h istoriques p ostdrieures ( Bronze Ancien). A S arup, l es p remiäres s tructures r ieures a u c reusement d es f ossds.

d 'habitations

- 3 31

-

s ont d galement p ostd-

L 'aspect d dfensif e st t otalement a bandonnd d ans l es c onclusions d e c ertains c hercheurs b ritanniques. L 'exemple f ameux d es d dpöts d 'ossements h umains d e H ambledon H ill ( R . M ercer, 1 980) i llustre b ien c e t ype d e d dcouverte e t l e g enre d 'arguments q ui e n d ecoule , s ans d oute p ar s urestimation , p our a sseoir l 'option d u «l ieu s acre » . A O ffham H ill, l a f aible p rofondeur d es f oss6s e t l a m ediocre e nvergure d es l evees d e t erres s ont i nterpretees c omme u ne b arriäre t abou ( P . D rewett , 1 977, p . 2 26). B ien q u 'inddmontrable, c e p oint d e v ue n ouveau a l e m 6rite d e n ous r appeler q ue l 'acceptation d 'une t eile c outume e st e ffectivement r eleväe d ans m aintes e tudes e thnographiques c onsacrees l 'organisation p olitico-religieuse d es e spaces d omestiques e t f undr aires, q uel q ue s oit l 'interdit e t s a m aterialisation s ur l e «t errain » . A S arup, l a q ui c oncerne l es l ement c einturds «p roteger » ..

p reoccupation d efensive e st a bsolument d cartee e n c e f osses d e l a s econde e nceinte. L es f osses s ont r eeld e l ignes d e t rous d e p oteaux , c omme s 'il f allait l es ( N . A dersen , 1 984).

L e n ombre d 'interruptions e st g enäralement u n c ontre-argument o ppose a c et a spect d äfensif d u «c amp » . L es q uarante i ntervalles d enombrds a C rayon s uggerent a u f ouilleur « q ue c es v aleurs a ffaibliss ent l 'image d u r etranchement d e s tyle m ilitaire, d 'une p lace f orte e n q uelque s orte, q u 'on d oit a bsolument a bandonner i ci » . ( D . M ordant , 1 980, p . 1 24). C 'est p ar l 'intermddiaire d e c ette i mage d 'une p lace f orte q ue n ous r evenons a ux t ravaux m ends d ans l e C entre-Ouest d e l a F rance. L 'handicap s tratägique d es n ombreuses o uvertures d e l 'enceinte d e C hamp-Durand s emble d evoir e tre r esolu p ar u ne e xplication t eile q u 'il s uffirait d e f ermer s olidement l a p lupart d es i nterruptions ( 25 p ortes) p our n 'ouvrir, e n c as d 'agression , q ue c elles s itudes d u c ötä o ppose a ux a ssaillants, a fin d e p ermettre a ux a gressds d e s e m ettre a l 'abri a vec l eur b etail... N 'est-il p as p ossible d 'imaginer u n a utre p lan d 'attaque ? P ar e xemple , l a m ontee s imultande a ux r emparts, e n p lusieurs p oints d e l 'enceinte ; b anale t actique d ont l a s eule v ertu e st d e s ouligner l 'argumentation i nsatisfaisante q ui v oudrait c onvaincre s ur c es c onstructions, l esquelles s ont a lors d dcrites p ar l e b iais d 'une t erminologie i ssue d e l 'architecture m ilit aire m ddievale. E n v eritd, l e d ebat c ontradictoire s ur c e t errain s 'avere v ite d enud d e s ens. N ous n e j ustifierons p as l e c hoix d 'un s cenario p ar u n r ecours a d es f ictions p robables, p lausibles, a dmissibles, q ue l a s eule m anipulation d es d onnees a rcheologiques n e p ermet p as d e c onstruire. E t q uelle q ue s oit l 'option d egagde. A insi, l 'ennui, c 'est q u 'une r eprise d e l 'interpretation e thnographique d dbouche s ur u n C hamp-Durand « v eritable f orteresse » a ppuyee s ur «d e v eritables r emparts e n p ierres s eches f lanquäs d e t ours q uadrangulaires, a vec u n d ispositif c omplexe d 'entrees e n c hicanes t ämoignant d 'une c onnaiss ance a pprofondie d es r egles d e l 'architecture d äfensive » ( J. C ourtin , 1 984 , p . 4 54). I l f aut b ien a dmettre a lors q u '« i nvestir d e t elles l ocalites n e d evait p as e tre c hose f acile » ( J. G uilaine, 1 980, p . 1 11), t ou jours a p ropos d e C hamp-Durand .

-3 32

-

L 'unicite d u s chema e xplicatif e n v igueur d ans

l a

c omme

l itterature

l 'image

t ion d e

d u

d 'une

C entre-Quest,

«p lace

f orte

f onctions m ultiples,

» ,

e t

i i y a q uelques a nnees,

v isant

e volue

f ixer

l 'enceinte

t räs v ite v ers

l a c oncep-

e n r apport a vec

ä

l a d urée d 'occupation

( R .

J oussaume, 1 984), o u a lors v ers u ne r eevaluation d u p robläme e n a ccord ant q ue l a f onction e st l oin d 'être e claircie ( C. S carre, 1 984 a ). P our a vec e st

l a un

l e

p remier

p resence

a uteur,

l 'utilisation

o ssements

humains,

e pars

E n

r evanche,

i l

p as

c imetiäre.

n 'est

d u c adavre s oit l a s eule p ratique. d 'eventuelles r elations o rganiques a vec d olmen

s era

a insi

v idee,

c hambre

d olmenique,

p our

p .

O n

a insi

3 1).

o riginelle

d es

c onfirme

l es l e

o ssements

l 'hypothäse

p our

d e

C .

ä

l 'inhumation

b ien e ntendu L a c hambre d u p our

une

a utre

»

( 1984,

« a illeurs

B urnez

r elier

; l 'enceinte

q ue

e nvisage d olmens.

p artiront

o u

e st

r eunis

c ertain

O n l es

v illage,

l 'ensevelissement d u c orps d ans

o u

e t

H .

l a muraille s urplombant l e

C ase

f osse,

s ur m ais

l e s cenario t ient c ompte o ssements s ecs e t d e l eur

c ette f ois d es e ventuels p relävements s ur i ntegration d ans u n s ystäme a rchitectural ä

v ocation f uneraire.

p oint

A t el

q ue J oussaume

e tablit

u ne

e quivalence

e ntre m egalithes e t e nceintes. L e p rincipe p arait r ecevable b ien q ue l a c irculation t ous a zimuts o ssements d emeure une s peculation s uperflue. I i s emble p ourtant

d es

q u 'une

p ratique

d epart,

a rcheologique

c 'est-ä-dire

e nceinte e t d olmen . s ignification p our e t

p uisse

c ette

d ans

n iveau

d e

u n r apport

s ituation

v alider

l 'hypothäse

f onctionnelle

l 'investissement

d e

e n q uestion

q ualite

c es e spaces s dpulcraux a u s ein d 'une Une

j our

Quant ä l 'equivalence e nceinte/dolmen ,

q u 'au

l a r ealisation d es m onuments

n on p as

u n

c omplementarite

h istorique

q ui

( C.

e st

e ile n 'a d e

t ravail

B oujot,

i dentifierait

i deologie

d ifferente

e n

d e

e ntre

n ecessaire

1 982, l es

p .

r oles

7 8) d e

f uneraire. a ppreciee

p ar

C .

S carre

( 1983, p . 2 70) q ui d eterminerait u ne p artition g eographique d u C entreQ uest d e l a F rance e ntre u ne z one c ötiäre p auvre e n m egalithes u tilis es o u r eutilises a u N eolithique R ecent/Final m ais r iche e n e nceintes ( « habitats f ortifies » ), e t une r egion p lus c ontinentale e xempte d e c es

habitats

d ans

l es

m ais

r emarquee

p our

d olmens a ngoumoisins.

d epöts

v iatiques

C e m odäle p öche n eanmoins p ar

l a

i gnorance

d e c ertaines

d onnees a rcheologiques.

l es

« c ötiers

d olmens

» f ouilles

p ermanence D 'un c öte,

d epuis

d es

o n n e p eut p as

v ingt a ns

e t

q ui

i gnorer

l ivrent

un

c onstat i nverse ä O rs, B ouhet, D e l 'autre, l es p rospections

C häteauroux, L a J arne, S t R adegonde... d e A . 0 11ivier e t L .M . C hampAme o nt

p rouve

d e

l 'existence

d elaissees d ans

d es

s ent bons

p ar

l es

c hapitres s i

d 'enceintes s urvols

f osses

a eriens.

p recedents,

l es

i nterrompus

T outefois,

f ondements

n ous

d e

d ans

d es

valldes

l ' avons

l 'intuition

r epete p arais-

l 'analyse p orte s ur une r epartition g eographique b eaucoup

p lus vaste e t s i l 'on o ppose e ntre e ux d es c omplexes a rcheologiques d issemblables c onnus p our l eur r elation r espectives ä l 'enceinte o u ä l a

s epulture

m egalithique,

d ans

l 'Est

e t

l 'Ouest

d e

l 'Europe

Atlan-

t ique. E n r evenant m aintenant ä c ette b ipartition d u r ole d e n ous

a pprenons

l 'habitat

q u 'apräs

f ortifie

a vec

s on e mploi

c omme

a djonction

«h yper p rotecteur » ( Joussaume,

d e

1 984,

- 3 33

p .

-

l 'enceinte,

c imetiäre

s e

c umule

l a

d e

c rabe,

p ince

3 4).

c elui

d e

s ystäme

O n s oulignera a n ouveau c ette a pproche c onjecturale, e n l 'absence d e f ouilles. A ttachons-nous p lutöt a r emarquer q ue l 'auteur s e p revient d 'eventuels d ebordements, q uelques l ignes p lus l oin , e n a cceptant ridge q u 'un d epöt v olontaire p uisse ö tre d e m ise d ans l 'espace d omestique e t q ue l es d echets d omestiques n 'excluent p as u ne f orme d 'occupation q ui n e s oit p as u ne h abitation . A ssurement , une t elle c ombinatoire b alaie a vec e fficacite l e c hamp d es p ossibles m ais, e n d efinitive, d e l 'habitat

n 'est-ce-pas l ä r edecouvrir l es

t ermes d e l a d efinition

Q uoi q u 'il e n s oit, l e s chema e xplicatif s emble c oncorder a vec l a s uccession d es e pisodes s edimentaires e ntrevus d ans l 'analyse d u c omblement d es f osses. E n d 'autres t ermes, l e c ontraste d es a ccumulat ions p auvres e t r iches, n aturelles e t a nthropiques, l entes e t r apides, d evrait p ouvoir ö tre m is e n r esonance a vec c ette d ouble v ocat ion d e l 'enceinte. Une s trategie d e r echerche f uture f ournirait a insi d es e lements d e c omprehension e n d enouant c e p rocessus e quivoque. O utre l e f ait q u 'un p rojet e t u ne p ratique a rcheologiques r assemblent l es c onditions d 'une d emarche s cientifique p our c oncretiser l 'aspect t heorique d e l 'hypothäse d e R . J oussaume, us p ermettraient d e m ieux s aisir l es v ariables e n j eu a fin d e l es p rojeter s ur l 'axe d u T emps. P lus p recisement, i i f aut s avoir s 'il y a l ieu d e c onfondre o u d e d ifferencier l es p henomänes o bserves, s 'il s 'agit d e l es d echiffrer s ur l a b ase d 'une l ongue d uree d e l 'utilisation o u s 'il f aut t raduire d eux l ogiques d 'utilisations d istinctes. L a d erniäre p ublication e n d ate q ui c oncerne l es f ouilles d e l 'enceinte d e C hez-Reine n 'apporte g uäre d e p recisions s ur c ette p roblematique d 'ensemble. O n a ura s oin c ependant d e r elever l es c onclusions p artielles d es a nalyses s edimentologiques e t g eochimiques d 'A . D ebenäth , M . L enoir e t J .M . T ensorer q ui p recisent, p ar l a m ise e n e vidence d e m ateriels n ettement a llochtones, l es d epöts s ediment aires d 'origine a nthropique

( 1984,

p .

4 8).

L e r ole d efensif d u s ystäme a rchitectural e st a nnonce,

l ä e ncore,

c omme «e vident » ( J.P. M ohen , 1 984 , p . 3 6) m ais l 'occupation d u « c amp » a pparait ä l 'auteur f ranchement o ccasionnelle, s timulee e n c ela p ar d es « f oires » o u d es « d angers ) 0 . L 'abondance d e v estiges a u c reux d es f osses n 'est a lors p as e xpliquee p ar d es m ecanismes n aturels d 'erosion o u d es r ejets e pisodiques l ids ä d es e spaces d omestiques p ermanents m ais p ar d es o perations d e «n ettoyage d u s ite a präs c haque r eunion » ( p. 3 7). L 'idee e n s oi n 'est p as m auvaise e t c ontribuerait ä e lucider l 'absence d es t emoins a rcheologiques ä l 'interieur d es e nceintes a lors q ue l e d ebitage d u s ilex d evrait l aisser d es t races, m öme

e n p rospection .

O n c ommenterait m ieux e galement

l es

d eversements

r apides e t m assifs d e t erres o rganiques, d 'habitat, q ui s emblent s 'effectuer e n n 'importe q uel e ndroit , s ur n 'importe q uel f osse ( Offham H ill...). L 'ennui, c 'est q u 'il f audrait a dmettre l e p lus s ouvent u n s eul « n ettoyage M algre t out, i l e st f acile d e c oncev oir u ne b ase r ationnelle a u p rocede ( hygiäne) e t s on a cceptation/ t ransposition d ans l e d omaine d es c royances r eligieuses ( la s ouill ure)... Une f ois e ncore, d es a rguments l imitent

l a r ichesse d es e xplications e t l a f aiblesse s inguliärement c e t ype d 'interpretation ,

-3 34 -

d 'autant g ie ( * ).

p lus

q u 'exemples

e t

c ontre-exemples

a bondent

e n

e thnolo-

N ous r etiendrons d e m aniäre p rofitable röventualit6 d 'un t ype d 'habitat d isperse ( p. 3 6). E n e ffet, l e r eproche q ue l 'on p ourrait f aire a ux e tudes c onsacr6es a ux e nceintes d u C entre-Ouest d e l a F rance s erait d 'avoir s ous-estim6 l 'environnement a rchöologique e n f ocalisant l 'attention s ur c es g isements s pectaculaires. L a q uestion d e s avoir s i l 'habitat p ouvait ö tre r egroupd o u d isperse n e s emble p as s 'ötre p osde d e f agon s ystömatique d e s orte q u 'une t elle i ncertitude f ut r arement i ntögröe a ux m öcanismes d e l 'explication g önörale. J .P. M ohen p recise c ette p ossibiliti e n r econnaissant q ue l es « f onds d e c abanes » e t l es f osses r epöröes e n z one b asse a M edis ( Y . G uillien , 1 972), p räs d e C hez-Reine, c aractörisent d es e spaces d 'habitations n on f ortifies. C ette d isparit6 d ans l es t ypes d e g isements e st d éjà b ien c onnue a u D anemark o ü N . A ndersen a s u d dfinir a utour d e l 'enceinte d e S arup e t d ans l a r egion d 'Helnoes s ituation g do-morphologique :

t rois

1 - u ne s örie d 'habitats t errains a rgileux ;

p laces

c ategories a u

d e

c ontact

s ites

o u

s elon

a p roximit6

2 - u ne s örie d 'habitats d irectement t ournös v ers l a m er 3 -

l 'ensemble c ontacts ( 1980).

d es

d es

s ites

r öunissant

t errains

l e

c umul

a rgilo-sableux ,

l eur

d es

;

s ituations,

m ardcageux ,

d es

o u

a ux

m arins

T . M adsen p rolonge a vec u n r elatif s uccäs l e c lassement e n d ötaillant t rois c ategories f onctionnelles q ui v arient s uivant l a t opographie m ais q ui p euvent ö voluer e n f onction d es ö tapes h istor iques d u M olithique D anois. L es « c atching s ites » s ont l ocalisös a u c ontact d irect d e l a m er e t r eflätent u ne 6 conomie t ourn6e v ers l es r essources m aritimes. L es « r esidential s ites » s e d isposent v olont iers a p roximitd d e l a m er, d 'une r iviäre, d 'un l ac, m ais s ur t errains p lats. E nfin l es « C entral s ites » r dunissent, e n p osition p roöminente d ans l e p aysage, l es e nceintes d e f osses i nterrompus d ont l a f onction f ut r appelde a uparavant ( 1982). L es d eux c hercheurs r elat ent b ien e ntendu l es c onnexions ö videntes a vec l es e spaces f undr aires, m ajoritairement r eprösentös p ar l es s öpultures m ögalithiques. L 'idde d 'une d ifförenciation f onctionnelle e st r eprise d ans l a v allde d e l ' Aisne o ü l es c hercheurs s 'astreignent a s öparer l es s ites « o uverts

» ,

M aisy

D ubouloz e t M .

( J.

c omme

c elui

d e

C uiry ,

L ebolloch ,

d es

s ites

1 984).

« f ermäs

O n p recise

» d e d e

B erry

o u

s urcroit u ne

d ivergence d ans l es m odes d e d epot : d es ö löments e xceptionnels ( figur ines), d es p oteries m om s f ragmentdes, d es d öpöts d öfinis d ans l 'espace s e s ignalent a u c reux d es f ossös d e l 'enceinte d e M aisy n on p as d ans l es f osses/silos d e l 'espace d omestique d e C uiry .

( *)

e t

B ans l es l ies d es P hilippines, W . L ongagre a b ien o bserve q uelques p ratiques d e «n ettoyage » : s i u n p ot s e b rise d ans u ne m aison, o n l e p ortera p recautionneusement a vec u n p eu d e f umier s ous u n a rbre o u u n b uisson p arce q ue l e p ot a u n « e sprit » . S 'il s e c asse d ans l e v illage, l es m orceaux s ont r assembles a t p ortes s ur l e t as d e f umier, a u n ord d u v illage d e s orte q u 'un v isiteur o ccasionnel n 'apercevrait a ucun t esson e ntre l es h abitations ( 1981, p . 6 4).

- 3 35

-

e t

L a d istinction o pärde e ntre d es z ones d 'habitations p ermanentes u n c entre « n odal » c ompris c omme u n l ieu d e t ransactions 6 cono-

m iques, m atrimoniales, s e f onde s ur l a r econnaissance d e s ymptömes j ug6s p ertinents. Au p remier c omplexe d evront s e r attacher c ertains a spects p articuliers o bserves d ans Pätude d e r estes o sseux ( ächos d 'un c heptel c onsommé, d ächets d 'activitäs i ndustrielles), d es v estiges l ithiques ( mise e n o euvre d es m atäriaux d istincts, l iaisons s patiales a vec l es u nites d omestiques), d e l a p roduction c äramique ( äventail d e t ypes d e c ontenants). D ans l e s econd , l e s pectre f aunist ique r eproduira l e c aract6re « c ollectif e t c drämoniel » d 'ävänements a rchäologiques

m al

e xpliquäs

( animaux

e ntiers,

p arties

a natomiques

s picifiques), l esquels s e d iffärencieraient p ar u ne d äcoupe s ui g ener is, e n c ontradiction a vec l es a ctivitäs p roprement d omestiques d 'extraction d e l a v iande. Q uant a l a c äramique, e lle p articiperait u ne e valuation d e l 'aire d 'interaction d u s ite e n l ivrant l es 6 16ments «ä trangers

» a u c ontexte l ocal.

C e r epertoire d e p ropositions a t ester r esume a vec une r elative e fficacitä c e p ar q uoi n ous p ourrions a chever c e b ilan e t e ntamer u n p rojet d e r echerches.

H ill

N ous s avions a insi q ue l es i mportations d e c äramiques a W indmill a vaient d clatä l e c hamp d 'investigation e t d e c omprehension ( I.

S mith , 1 971, p . 1 03) e t r endaient c ompte f avorablement d e c ette n otion d 'aire d 'influence a u c entre d e l aquelle c onvergent l es a ctions d es h ommes. P . M äniel a b ien d ämonträ, p ar u ne d ömarche r igoureuse, q u 'une l arge p artie d es r estes f auniques d e l 'enceinte d e B oury n e p ouvaient ö tre c onsidäräs c omme d es r ejets d e c uisine, a l 'instar d es e nsembles o stäologiques d es g isements r ägionaux ( 1984 , p . 7 ). O n

p ut

d iscuter

d e

l a

v aleur

d e

c es

c ritäres

r espectifs

d 'identification e n l 'absence t otale d 'une b ase d e r äfärence. I i n 'en r este p as m om s v rai q ue c es « c reations » f ont e nfin v ivre u n m od6le e xplicite q ui r äduit l a c omplexitä d e l a r galitä, p ar d efinition , m gme s i c 'est a u p rix d 'une p erte d e l 'information . A u t erme d 'un p arcours s inueux , e ntre l es e nceintes d u C entreO uest d e l a F rance e t l eurs h omologues d u B assin P arisien , d u D anemark e t d 'Angleterre, u n c ondense p ossible d es i nterpretations f ormuläes n 'assure p as a ux a deptes d e l 'habitat f ortifiä l es a rguments l es p lus c onvaincants e t l es p lus f aciles. A c eux q ui r äfutent c e d äterminisme d es i mpäratifs g uerriers e t q ui n 'alignent e n r etour q u '« une f onction t erritoriale, 6 conomique e t j uridique, m arquant l a d omination s ur u n f inage e t/ou d es d roits s ur u n p assage » ( J. R oussot-Larroque, 1 984, p . 1 74), i l s emble b ien q ue l e h aut d egrä d e p lausabilitä d u d iscours l es r approche d 'une c ertaine v äritä h istorique m ais s ans q ue s oit d ävelopp6e, p our a utant, u ne d ialectique p lus p robante. S e c ontenter e nfin d 'une h eureuse s ynthäse q ui r äunirait l es d noncgs p robables, c 'est t omber j uste i mmanquablement m ais n e r ien e xpliquer. F ace a u r elativisme a bsolu e t p ar r eaction , o n e n v iendrait a insi a r edgcouv rir d es e xigences d e r echerche, n on p as e n d liminant l a p rudence e t l e d oute m ais e n a rrAtant u n m od6le e xplicatif q ui t ienne c ompte d 'une p ratique

a rchäologique

m ais

ä galement

d es

u sitäs h abituellement, c omme l es n otions s ociale, t erritorialiti, r ituel, e tc.

- 3 36

-

c oncepts d e

a nthropologiques

c onflit,

s tratification

4 . P ROJETS ARCHEOLOG IQUES , P ERSPECT IVES ANTHROPOLOG IQUES

4 . 1.

Des

directions

de

recherche

L es o bjectifs q ue l 'on s e p ropose d 'atteindre p euvent s embler b anals o u e vidents. L a c onception i deale e t g enerique d es m esures e nvisagees p our y p arvenir e t d es m oyens a m ettre e n o euvre p our l es r ealiser d emeure c ependant un t remplin i ndispensable a l a R echerche. N egliger c e p rincipe s imple c onduirait a c ristalliser l 'incoordination d es « t erritoires » d e r echerches, e xacerbes p ar l es r egionalismes p lus o u m om s a voues. B ien e ntendu , e largir l e c hamp d 'investigation , e mbrasser u ne z one d e c omprehension b eaucoup p lus l arge, c 'est p röter l e f lanc a u d anger d u c omparatisme a l ongue d istance s ouvent r evele a p ropos d e s ignes s pectaculaires m ais q u 'il f aut a bsolument r eplacer d ans l eur c ontexte e ntier. O n p ensait a insi q ue l es r approchements h abituels o peres e ntre l a d ecoration P eu-Richardienne e t l es m otifs o rnementaux d es c eramiques d u S ud d e l 'Espagne a vaient d efinitivement v ecu a präs q ue G . B ailloud a it a ppose a ux m igrations d e s ymboles e t a c ette a ncienne h omogeneite c hronologique e t c ulturelle d e l 'Europe O ccident ale, l es l ogiques p ropres a ux t hematiques o rnementales r egionales. I i s emble m algre t out q ue l es m ömes e lements i solds ( les f igurations a nthropomorphes...) c onservent d ans l 'imaginaire l eur p leine v aleur p ersuasive p uisque l es a nalogies p ersistent e ncore a u jourd 'hui d ans l e C entre-Ouest a l a s eule e vocation d es o rigines p robables o u d es r elat ions p ossibles e ntre c es e nsembles t raditionnels. A t itre d 'anecdote, a pprecions l a r eciprocite d u p rocede d ans u ne r egion m editerraneenne q uand s 'etablissent d es c oncordances jugees p ertinentes e ntre l es c upules P eu-Richardiennes e t l es « c uppelle » d es c eramiques S ardes « e neolithiques » e n d epit d e l a s omme e xtraord inaire d es d onnees a rcheologiques d issemblables ( A . F oschi, 1 980, p . 2 96) D ans l 'etat a ctuel d es r echerches, l es r ares p rolongements i ssus d e l a s phere d 'influence M atignons/Moulin-de-Vent/Peu-Richard , h ormis c eux b ien a cceptes d u g roupe d e T aize, s e c antonneraient a u m onde a rmoricain , q u 'ils s oient m anifestes c omme a M achecoul ( tessons i nedits, f ouilles J . L 'Helgouach) o u q u 'ils s 'en r approchent c omme l e v ase d u d olmen d e M and-Gravor a C arnac. D ans c e d ernier c as, l a c ombin aison d 'une f orme i nhabituelle e t d 'un d ecor i nusite d e c hevrons i nterrompus d e l ignes c ourbes s ous l e b ec-verseur, a l 'instar d es c ercles o u 3 /4 d e c ercles a u n iveau d es a nses P eu-Richardiennes, a utor ise l a c omparaison a vec l es m odäles S aintongeais. L es v ases d e P orteJ oie, e n N ormandie, s e s ignalent l 'observateur p ar l e c aractäre i sold,

e galement o riginal,

a l 'attention d e l a d ecoration

d e e t

l 'on p eut a dmettre l es s imilitudes p osees p ar G . B ailloud e t R . P olläs a vec l es m otifs d u P eu-Richardien r ecent. N otons t outefois l ' allure t räs a ffaissee d es c hevrons, r emarquable a P orte-Joie c omme a u ManeG ravor, q ui n e p laide e videmment f idäle d e l 'ornement o u d u s ymbole.

p as

e n

f aveur

d 'une

r eproduction

E n d efinitive, i l s 'agit m om s d 'une d irection d e r echerche q ue d 'un s imple c onstat d 'equivalences v raisemblables q ui p resenteraient l 'avantage d 'asseoir q uelques r epäres c hronologiques u tiles.

- 3 38

-

P lus a u S ud , v ers l a b ordure m eridionale d u M assif A rmoricain , l es p roblämes a t raiter n e p araissent p lus c ette f ois-ci p eripher iques, s ortes d 'epi-phenomänes c omme n ous p ourrions l es c oncevoir d ans l es r emarques p recedentes. A d efaut d e t hemes d ecoratifs, l e r epertoire d es f ormes c eramiques c onserve i ndeniablement c ertaines c onventions Matignons o u P eu-Richardiennes ( jamais M oulin-de-Vent) m ais l es v ariations e t l es c reations p rennent u ne t eile i mportance q ue l es r echerches a v enir n e p ourront s e c ontenter d 'appliquer d es a ppell ations b eaucoup m ieux s ignifiantes e n S aintonge. L e v ocable « P euR ichardien » p ourrait d tre i nadapte a ux s eries d e r ecipients d es s epultures d 'Auzay c omme a c elles d e C hamp-Durand ( Figures 3 1 a 3 3). V ers l a p artie s eptentrionale d u P oitou , l es v alläes o rientees N ord Sud , c reusees d ans l es p laines s edimentaires, s emblent a greger u ne c oncentration d e c onstructions m dgalithiques e t d 'enceintes s ur l esquelles n ous n e s avons p as g rand-chose s i c e n 'est q ue l e g roupe d e T aize d dsigne u ne e tape c hronologique r ecente d ans c e I Ve m illenaire a y . J .C. L es r elations a ux e nceintes s ont i nexistantes e t l ä r esident l es o bligations d e d emain . O n n 'echappera g uäre a u t ruisme e n a ffirm ant q ue l es i nformations t irees d es f osses i nterrompus e clairciront a vantageusement l es d onnees d isparates d u V al d e L oire e t c ompleter ont, p our u ne m eilleure d efinition , l es e nsembles d isposes a utour d u M arais P oitevin . E ncore p lus a u S ud , d ans l e h aut c ours d e l a C harente, u ne n ouvelle e xigence p asse p ar l a f ouille d 'une d es e nceintes r eveldes p ar l es p hotographies d e l 'IGN . N otre c hoix s e p orterait s ans r eserve v ers B ellevue ä C henommet e n r aison d es p roches s eries c eramiques i ncontestablement r epresentatives d es d epöts v iatiques d es d olmens v oisins d e C henon e t d onc d 'un e nvironnement a rcheologique e n p leine c onstruction , m ais l ä e ncore m arginal a u t häme p remier d e c e d octorat. L a q uestion d e l 'ordre c hronologique d emeure m ais l a r econnaissance d es t ypes d e g isements e t d e l eur d istribution d ans l e p aysage s 'aväre d 'une i mportance c onsiderable. N ous l e v errons p ar l a s uite ( cf . 4 .5.), l 'analyse s patiale r evendiquera t rois t ypes d e g isements e n c onnexion e troite : e nceintes, d olmens, g roupements d 'habitations o u « s ites o uverts » . O r, l 'Angoumois, e t d 'une m aniäre g enerale l 'Est d e l a C harente e t l a V ienne, p resentent u n q uatriäme t ype h istoriquement a ppeld « e peron b arre » . B ien q u 'aucune i ndication d e f ouilles n e l aisse p resumer d 'une e dification d e c es s tructures a u I Ve , v oire a u Ve m ille t-mire a y . J .C., l a p rudence e xige d e n e p as n egliger u ne v oie d e r echerche c oherente. D ans l e C entre-Est d e l a F rance, s tructures d efensives

d e

h auteur

( eperons)

e t h abitats

n e

s ont

p as

d issociables

a ux y eux d es c hercheurs l ocaux ( J.P . N icolardot, 1 977, p . 6 4), d es l e N MB. A lors q ue l es e nceintes ä f osses d u C entre-Ouest s ont q ualifiees d e « f orteresses » , l es e nceintes p articuliäres d e F ranche-Comte l e s eront c omme « p laces f ortifiees » ( F . P assard , 1 980, p . 6 5). A l a d ifference p räs q ue l es a rchitectures r espectives s e d essinent f ort d istinctement. E n r ésumé, s ur l a b ase d es i ndications t irees d 'un c amp c omme c elui d e S oyaux ( Charente) o ü l es i ndices d 'un N eolithique m oyen n e f ont p as d efaut, i i d evient i ndispensable d e c omprendre l a c oexist ence e ntre e perons b arres e t e nceintes d e f osses, d ans u n r elief b eaucoup p lus t ourmentd q ue t ous c eux s urvoles a u p realable. Une t uelles

q uatriäme s trategies

d irection d e

d e

r echerche

n e

t errain m ais p lutöt u ne

- 3 39

-

c oncerne

p as

d 'even-

d iscussion g enerale

s ur

d es r dflexions e n c ours, s trictes d u C entre-Ouest. A insi,

une

d es

s ouvent

n ouvelles

d labordes

h ypotheses

e n

d mises

d ehors

s ur

l a

d es

l imites

f ormation

d u

g roupe d es M atignons n 'a p as e ncore d td d dbattue d ans l es c onclusions g ändrales. N otre i gnorance d es r äfdrences a rchdologiques m ises e n o euvre p our Pdtayer s uggere d e l a m aintenir a u n iveau d es p rojets v enir, d es p ropositions a t ester. E n b ref , l e g isement d u P euilh V ertheuil ( Gironde) o ffrirait a u f ouilleur l 'dnorme a vantage d e s aisir u n p assage p rogressif d u g roupe d e R oquefort a c elui d es M atignons, t ransition i nexistante a u p räalable s ur l e p remier g isement ä ponyme ( J. R oussot-Larroque, 1 984, p . 2 86, I nformations G allia-Prdhistoire, f asc. 2 ). O n l e s ait, l e g roupe d e R oquefort e st d äfini a p artir d 'une c dramique g lobuleuse i nornde, m unie d 'anses b ilobdes o u «e n t romp ette l 'industrie l ithique s e c aractdrise p ar d es a rmatures t ranc hantes a r etouche a brupte. L 'auteur o bserverait a lors, a u s ommet d e c ette c ouche a rchdologiquement d atde, l 'apparition d 'dliments d voluds r ésumés a ux f onds p lats, a ux c ordons s imples e t a ux a rmatures t ranc hantes a r etouche d cailleuse b ifaciale. L a c onsequence p rdvisible e xprimde a lors e st q ue l e M atignons s e f ormerait s ur p lace a p artir d u N dolithique m oyen d e t ype R oquefort. B ien q u 'encore u ne f ois n ous n ous t rouvions d ans l 'obligation d e d dlibdrer a p ropos d 'une d eduction q ue n e s outient a ucune d dmonstrat ion a rchdologique, u n s eul a rgument c ritique a imerait t emperer c ela o u t out a u m om s e ntraver l a g dndralisation d e l 'assertion . Un d es t raits t ypologiques e ssentiels d e l a p roduction c dramique M atignons d emeure l e p oint d 'intersection s ur l e p rofil d u v ase. Q u 'il s oit m odelä s ous f orme d 'un ä paulement o u d 'une c arene v ive d ans une d tape c hronologique a ncienne, q u 'il s oit f igure p ar u ne r upture d e p ente a doucie, v öire i ncisde o u m ise e n r elief d ans u ne d tape r öcente. E n q uoi l e g roupe d e R oquefort s erait-il r esponsable d e l 'dmergence d e c et 6 1dment d icisif d ans l a d efinition m öme d u M atignons ? L e p oint d e vue n e t ient p as a l 'dchelle d u C entre-Ouest q uelles q ue s oient l es s peculations s ur d es c ombinaisons p ossibles ( les a nses b ilobdes, i ci o u l a). I i y a ura l ieu a vant t out d e m ieux c omprendre l 'articulation d u g roupe d e R oquefort a vec l e C hassden d u L anguedoc O ccidental, a vec l es c oupes a s ocles q ui m arquent u n g isement v oisin d u P euilh , c elui d u G urp. L e L anguedoc O ccidental, e t p lus p articulierement l a v allde d e l a G aronne, s ont e t s eront l e t hdätre d e d dcouvertes p rotohistoriques d dterminantes p our u ne m eilleure c omprehension d es p rocessus d volutifs d es g roupes humains d e l a G ironde e t d es C harentes. I i n 'est p as q uest ion d e r eporter a illeurs l es d ifficultds d 'une e xplication h istorique p ar n otre i ncapacitd a l es r dsoudre s ur p lace. O n l 'aura vu , l 'antiquitd d u s ysteme d e f ossds i nterrompus d e S t-Michel-du-Touch ( Haute-Garonne), l a p art m ajoritaire d es a rmatures t ranchantes r etouche o blique b ifaciale ( J. V aluer, 1 983, p . 5 45), c rdent u n f aisceau d 'informations a i ntdgrer a ux c onsiderations f utures. Au jourd 'hui, l 'enceinte d e f ossäs d e S t G enes s ignale c e t ype d e s tructures e n T arn-et-Garonne. D emain , n ous p ointerons n otre a ttention s ur e d les d u L ot-et-Garonne e t l a j onction s era f aite a vec l a G ironde. L e

m dme

c hercheur,

s 'il

n 'envisage

p as

l a

r elation

d voqude

c i-

d essus, n 'en o ublie p as m om s l es c oncordances t roublantes e ntre l a «d ecoration » p lastique d u M ontbolo e t c elle d u g roupe d e C hambon

- 3 40

-

( p. d es

8 02). S i e spaces

l 'on v eut b ien c umuler a c ela l iarchitecture p articuliäre f uneraires r espectifs ( C. B oujot, 1 982, p . 2 9), n o l l

c onstatons

a vec

r enforcees

( cf.

e ventualites

c e

d ernier

a uteur

q ue

v eut

d ire

q ue

l es

C ette c onfrontation d es d ans

l es une

m ondes

u ltime h ypothäse

e t q ue n ous p lus

e n

e t

d e

r elief

s ynthäse

s ur

t ravail,

l a

t rouvent

d u

M atignons

l e C entre-Ouest d e

s eptentrionaux

p rotohistoire

e galement

p ersonne n e

:G .

s ongeait

B ailloud ,

f ran9aise,

d ans

c onsidäre

e nceintes r egionales c omme u ne r eponse a l a p ression d es g ens d e S eine-Oise-Marne ( J. L ichardus, M . L ichardus-Itten , G . B ailloud J . C auvin , 1 985, i ntuition — e t l ' auteur,

p . 5 64). C e n ous s avons

s 'y

l a F rance

s 'illustre

a l aquelle

e stimons n eanmoins d evoir c ritiquer

r ecente

s 'en

L a r eunion d e c es

a u c oeur d u j eu a nalogique.

s timuli d ans

m eridionaux

s imilitudes

d 'Andorre).

m otifs

r eservent u ne p lausible a scendance,

e ntre

l es

l es r ecentes d dcouvertes

l a l es l a e t

q ui p ourrait s 'averer c o me u ne j uste l a v aleur d es i ntuitions p assees d e

p our u ne r egion-contact c o me

l e V al d e L oire — a pparait s ur

l es r ives d e l a G ironde c omme u ne e valuation m om s c onvaincante. Quoi q u 'il e n s oit, n otre r ole s era d e l a c onfondre a vec l e s econd d omaine d e r echerche d ecrit p recedemment e t d 'en v erifier l a p ortee t heorique. E nfin ,

s oulignons

e xceptionnels. s o me,

n ous

a ssiettes r ont

I ls

n e

d es

s ans

f ouilles. ( Vienne)

n os

s avons

Matignons

d oute

o ublis

e mergent,

d es

i ci

v olontaires o u

q u 'en

d ire.

I ,

t esson

l e

r epäres

l a, L e

e t

s e

a ux

d u

d e

v estiges

r epätent

p lat-a-pain

d ecore

u tiles

a p ropos

n e

d e

m eme

p as.

l ' Angle,

g isement

d ebouches

d es

E n l es

f ourni-

p rochaines

L e d ernier e xemple e n d ate, l e vase a t riple g oulot d 'Antran ( J.P. P autreau , 1 985, p . 2 64), d emontre a q uel p oint

l 'exceptionnel

n e

s 'entretient

q u 'en r aison d 'une

c arence

e vidente

d u

c orpus c eramique d e r eference. L e d ernier m ot r eviendra a u ne q uestion d e v ocable, d elä

d u

p robläme

t erminologique,

e n

m ais b ien a u-

a ccordant

a

« C halcolitisation » u ne p lace q u 'il e tait d elicat d e l ui s ans e mbrouiller l es r epäres e n u sage d epuis d es d izaines d ans

l e c entre-ouest d e l a F rance. N ous

i ci

l a

o ctroyer d 'annees

l a

n e

d et enons

t erminologie

p rotohistoire.

p as

l e

e uropeenne

C eux-ci

a cquiärent,

t ion

e t

d e

l 'Europe s uivante.

N eolithique

a ncien

t eile

s ont e n e ffet

f ormation q u 'ils l 'epoque

p ouvoir

l es

e ntre

d anois,

n ous

q ue

l e

d esirons

l 'utilisent

p henomänes l e

n e

l es

p as

i mposer

e tudiants

i nevitablement c onfrontes,

a ux p rocessus

a t ous

A insi,

e t

g eneraux

s tructurels

N eolithique

N eolithique

d e

e n l a

l a n eolithisaq ui

s uperieur

r ecent

p ar

m arqueront

d 'Italie,

a llemand ,

l e

l e

N eo n-

t hique m oyen f ran9ais, a ucune d es e xpressions n e l aisse c ependant p resager u ne t ranche c hronologique i dentique. B ien q u 'il s oit c onstate d es

d ecalages

t emporels

c halcolitisation , c onventions d ances

e t

d ans

d ans u n

p an-europeennes

p osent

e n e xergue

a ncien/Chalcolithique

l 'apparition d es

p ays

m oyen ,

o u

d ans

s implifient l es

« r uptures

3 000 B C)

d éjà

l able, a u s ein d es d ifferents d ecoupages. I i r eposer l a q uestion a ux c hercheurs, a ux f uturs o uest,

E t

n on

p lus

e n

p renant

c omme

d epassee a l a m etallurgie d u c uivre.

- 3 41

-

f il

d e

r eferences l es

l a a ux

c orrespon-

» ( Chalcolithique

r econnues

a u

p rea-

p arait n ecessaire d e c hercheurs d u c entre-

a fin q u 'une d iscussion s 'engage p our j uger d e

s ouhaitee.

p aramätres

l es

i ndeniablement

d iverses

v ers

d ivers

l 'autre,

l a t ransformation

c onducteur

l 'allusion

4 .2.

Approches

de

la production

cöramique

L a p roduction c dramique e st b ien l e d omaine c oncret q ui s 'ouvre ä l 'activitd

d es

a rchdologues.

Q u 'il

t ouche

l e

c hamp

d u

r aisonnement

a nalogique, d u c omparatisme « p rimaire » , o u q u 'il d dborde s ur d es c onsiderations e thnographiques c omme l a s ignification d e revolution d u d ecor. C 'est a u-delä d e l a d escription d es s olutions materielles e t d e l 'dtat « c omme l es p .

t echnique,

l a m aniäre

f ormes,

l es

l a n dcessaire e valuation d u s tyle e thnique d dfini p ropre

ä une

valeurs

e t

c ollectivite

l es

r ythmes

»

d 'assumer ( A .

e t

d e

m arquer

L eroi-Gourhan ,

1 964,

9 3). O n a ura vu

s ur

q uelles

r essources

r emarquables

s 'dtablissent

l es

c ombinaisons o rnementales d u P eu-Richardien r ecent e t f inal. L es b ases t echniques, l 'esthdtisme d es a rrangements n ous a pparaissent e n c onstante l igne

e volution

i ncisde.

g dndrales d e l es

d e

Une

d epuis

l a d ecoration

c omprendre t hemes.

c omment L es

l e

a mbition

M atignons

l egitime d es v ases

s ' articulent

f ouilles

d u

r ecent

s erait

d e

o ü

s e

d ecoder

P eu-Richardiens

l es

s iècle

m otifs

e t

d could

d dveloppe l es

o u

t out

c omment

o nt

l a

s tructures a u m om s

s e

a ccumuld

r dpätent

u ne

s omme

c onsiderable d e d ocuments, l esquels p euvent d éjà s ervir ä l 'dtabliss ement d 'un c orpus p our p eu q ue l 'on v euille b ien l 'adapter a u s chdma t ypologique p roposd i ci. t ion c dramique TRBK d es s emblables

( I.

H odder,

L es r dsultats p ositifs o btenus s ur l a p roducP ays-Bas n e p euvent q ue s timuler d es t ravaux

1 981).

C omme t out s ystäme n on v erbal, l e s ysteme o rnemental P eu-Richard ien e st i nddniablement c hargé d e q ualitds s ymboliques. Une d es f onct ions

d u

s ystäme,

c omme un m oyen d e

e t

n on

l a

m oindre,

c ommunication .

A c e

e st

s ans

t itre,

d oute

t ionner s pdcifiquement d ans d es c ontextes e t ä p ropos s 'exprimaient

p as

e xplicitement,

m ais

q ue

d 'être

p er ue

l a d dcoration p eut

l e

p oids

d e

d e

f onc-

s ujets

q ui n e

l 'ordre

s ocial

r estreint ä « l 'aire d e l 'indiscutd » ( P. B ourdieu d ans M . B raithwaite, 1 981). M äle e t f emelle, h omme e t f emme, l e c ru e t l e c uit s ont c es t erritoires a mbigus m itera.

O n

q ue l a d dcoration o u l 'absence d e

«m arquera » a insi

s ymboliquement

d dcoration d eli-

c ertains

r ecipients

ä

b iere, d ans t eile s ocidtd, p arce q ue l a t ransformation d u c ru a u c uit d es p roduits d dposds l e n dcessite d e m aniere i mperative. A

l 'evidence,

c e

s chdma

n 'a

p as

v aleur

d e

r egle.

O n

e xplique

a illeurs q ue l es r ecipients ä b iere s ont d dpourvus d e m otifs d dcorat ifs, c omme l es c ontenants d es a ctivitds q uotidiennes, a lors q ue l es p etits v ases s eront

e vidence

d ans

e n j eu ,

p ar

e t

l a

s ur

d e s tockage p eu m anipulds

a bondamment

( Enquöte S .

i ncises

l ' habitation .

l aquelle s eule C assen ,

d e

( miel,

f igurations

C 'est

i ci

l a n otion d e

l 'observateur jugera d es

p resence 1 982,

d es

v ases

b eurre,

r ichesses

e xposés,

-

e t

p restige d e

a ccrochds

M ission Aufray e t J oussaume,

- 3 42

f romage,

g domdtriques

s el...)

p oses q ui l a

a ux

e n

e ntre

f amille p arois

E thiopie).

Quoi q u 'il e n s oit, c ette o uverture v ers l es t emoignages e thnog raphiques n ous r appelle q u 'etudes f onctionnelles d es r ecipients e t a nalyses s tructurales d es m odes d ecoratifs s eront d es o utils i ndispens ables ä l a c onnaissance d es c hangements c ulturels. L e P eu-Richardien «c lassique » d e n os p redecesseurs n 'est p as ä c orreler i nevitablement a vec u ne p hase d 'expansion v alorisante s ous p retexte q ue l a y e st « r ichement » d ecoree. C ette e xuberance p eut c acher p rofond d e l a s ociete ( T . M adsen , 1 982) e t c et a ccroissement t oire o rnemental p eut s e c omprendre p ar a illeurs c omme p rogressive d es d istinctions d e c lasses d 'äge s ociales. D e f ait, l e c hangement i ncrimine s 'opöre t endu ...

c eramique u n s tress d u r eperu ne p erte

o u d e c ategories d ans u n s ens i nat-

O n n 'aura c esse e galement d e r echercher l es c auses d es v ariations s tylistiques e n c onservant ä l 'esprit l e n ombre i mportant d 'etudes e thnographiques q ui o nt r endu c ompte d e c es v ariations, n on d ans l e t emps, m ais d ans l 'espace ( S. P log , 1 980, p . 5 ). C es d ifficultes d 'appreciations n e s ont p as e ncore e cartees ; i l e st b ien c onnu q ue l a s imilitude d es d essins s 'observe e n p lus f orte p roportion e ntre d iffer ents g isements q u 'au s ein m öme d 'un g roupement d 'habitations. L es i nteractions e n s ont une c ause d eterminante ( echange d e b iens m atrimon iaux, c ooperation e conomique...). B ien q u 'entrevues p artiellement ( cf . 2 .1.1.), l es a nalyses c eram ologiques c onstituent d e f ructueuses v oies d e r echerches, q u 'elles s e p ortent v ers l 'identification d es p ätes a rgileuses o u q u 'elles d ebouc hent d e m aniöre p lus a mbitieuse v ers l a r econnaissance d e l 'individu a u s ein d e l a c haine o peratoire. G et e spoir n 'apparait p as vain ( J.N . H ill e t J . G unn , 1 977, p . 2 ; P . P etrequin e t a l. p . 1 49, 1 985) ma le d ans l e c as d es

g isements e n a pparence a mputes d 'une s omme c onsi-

d erable dii nformations, q u 'ils s oient « o uverts » o u « f ermes » . I i e st c ertain q ue n otre a pproche d es p etits v ases t ronconiques d e C hampD urand d evra e galement f aire l e p oint s ur d 'eventuels c ritöres d e s pecialisation : d egre d e s tandardisation d ans l a p reparation d e l a p äte, f aibles v ariations d ans c ertaines c ategories d e f ormes, c lasses r estreintes d e m otifs d ecoratifs s imilaires ( H . H oward , 1 981). Avant m öme d e v ouloir s e p rononcer s ur l es « q uartiers s pecialises » d es e nceintes.

-3 43

-

4 .3.

Structures

techno-6conomiques

L es s tructures d conomiques d es s ocidtds d tudides n e s ont p as e ncore i dentifides d e f agon s atisfaisante a lors q ue l eurs d efinitions m öme s emblent i ndispensables p our c omprendre c ertaines p ropridtds d u c orps s ocial

( A .

L eroi-Gourhan ,

1 964,

p .

2 06).

L e f ait q ue d es r elations d 'dchanges s 'effectuent s ous l a f orme d u m archd o u , q u 'au c ontraire, l 'allocation d es r essources p uisse s 'opdrer p ar d es m oyens n on m archands s ont a ctuellement d eux i nterr ogations n on f ormuldes. Q uand e lles e xistent, l es r dflexions d labor des a utour d es e conomies n dolithiques d e p roduction s e d dterminent e n f aveur d 'une i mportance d e rdlevage o u d e l 'agriculture, a iddes e n c ela p ar u ne a rgumentation s ouvent d dcevante. O n c itera i ci l a p roduct ion d e l ait q ui s erait u ne o rientation p rivildgide e t n ouvelle d e l 'dlevage a rtenacien s ous p rätexte q u 'une s olution t echnique, l a f aisselle e n t erre c uite, f ait s on a pparition d ans l e s ysteme t echnique a lors q ue d es i nstruments e n v annerie a ssurent d es e ffets i dentiques e t q u 'ils n ous s ont a rchdologiquement i nddcelables a u M atig nons e t a u P eu-Richardien . L a p roduction l ainiere a ccompagne b ien s ouvent c et a rtisanat d u f romage s ur l a b ase d 'indications m aterielles d quivalentes ( fusaioles e n t erre c uite...). O n d voquera a c e p ropos l e m odele e xplicatif d e A . S herratt q ui c onstaterait a u s ein d es s ocidtds d 'agriculteurs, u tilisateurs d e l a c harrue, u ne n ette d omination d e l 'homme, d ominance r efldtde d ans l a f emme s e v errait

v irilocalitd e t l a d escendance p atrilindaire... L a a insi m ise a l 'dcart d es t ravaux d e l abours ; s on

a ncrage a l a m aison d öterminerait l e d dveloppement d u f ilage d e l a l aine, d u t issage, d e l a p roduction d es t extiles ( 1981, p . 2 97)... F aut-il p our c ela i maginer l es m aitres d e l a f usaiole e t d e l a f aisselle c omme d es u tilisateurs d e c harrues S tructures t echno-dconomiques e t s emblent i ndissociables. «L es h ommes

division s ociale d u t ravail s e p artagent l e d dfrichement,

l es c ultures, rdlevage, l a c hasse e t l a p reparation d es o utils. L es f emmes p assaient p robablement l eur t emps a f iler, t isser e t t ravailler l es c uirs ; c e s ont e lles a ussi q ui f agonnaient, o rnaient e t c uisaient l es p oteries ; l a p räparation d e l a n ourriture d evait d galement l eur i ncomber » ( J.P. P autreau , 1 979, p . 3 1). A d ire v rai, i l s 'agit b eaucoup m ieux d 'une d ivision s exuelle d u t ravail

! ...

D es f aits p lus i ntdressants r elatifs a l a p roduction , 2 1 l a d istribution e t a l a c onsommation d es r ichesses d ans une c ollectivitd humaine d largissent s ingulierement n otre f utur c hamp d 'investigations. P ar e xemple d ans l es f ormes d 'administration d es b iens : a c ause d e l a s ignification s ociale e t r eligieuse d u b dtail, d es p euples d 'äleveurs g erent

l eur

t roupeau d e m aniere

d conomiquement

a berrante

( E.

E pstein ,

1 962). D es d garements i nexpliquäs o nt d td s ignalds d e l a m dme f agon d ans l es f osse 's d 'enceintes, a p ropos d 'ensevelissements d 'animaux i ntacts o u d isloquds, l ement c onsommés. L e

m ais l e P otlach

p lus s ouvent n on c onsommés o u p artielr dunit p eut-dtre l es c onditions d 'une

- 3 44

-

t eile d estruction o stentatoire d es s e

c omprend

( M .

Mauss, L a

s 'ils

1 966

d ouble

s ont

e change ( M .

a lors

n ature

r ichesses.

e change

L a d estruction d es b iens

o rganise

e ntre

1 977

o bjets

d 'echange

e ntre

v ecteur

l e

e conomiques

[ 1973],

l es

p recieux n ous c ommercial,

p artenaires

r appelle

us

s ont

d e

c ette

l ä

( soucoupes

s ens s ont

d 'echanges r eligieux

e conomiques,

; d 'une

b ien

m aniäre

i nextricablement m eles

d e

v ie

( J.

ä v ouloir e t

humains

c omprendre

l ouches...)

c omme

R oussot-Larroque,

e galement

t out

a utant

q ue u n

d istribution

1 63).

P .

q ue

g endrale,

a ux p rocessus

l 'utilisation s ymptomatique

1 984,

p .

1 71),

T out a cte c erdc e

s tructures d e p arente e t a ux c eremonies e t f estivites p . 1 33). D e

g roupes

r ites m emes o nt une s ignification e conomique.

e st

d erriere

d es

o bjets

s ocial

L es m oniel

u n

[ 1923]).

d es

G odelier,

c omme

d es d 'une

i l

s ens l es

p olitiques, ( A .

Akoun ,

p etits

-

a ux

1 972,

r ecipients

m ontee

d u

n iveau

y a c ertainement

b ond c onceptuel ä f ournir m ais a u p rix d e q uelles d ifficultes

- 3 45

s 'efface p rocessus

!

u n

4 . 4.

Organisation

sociale

D u N dolithique m oyen a u N äolithique f inal, u n p rincipe c onsenti ä l 'ätude d e l 'organisation s ociale d es s ocidtds d u C entre-Ouest d e l a F rance c onsiste n on p as ä s pdculer s ur l es d eux n iveaux d e l 'organisation s ociale, t raditionnellement a dmis, ( cellule p roductrice e t g roupe d e r eproduction ) m ais p lutöt ä n ous r assurer p driodiquement s ur l 'aptitude d e c es c ommunautds ä g tre « h igrarchisdes » . A t elle e nseigne q ue l a d dcouverte d e c ette h idrarchisation d es p ersonnes s 'accompagne p arfois d u m gme d äveloppement s imultand d e l 'ordre h iärarchique d es h abitats ( C. S carre, 1 984, p . 2 42)... C e p rincipe, c ompris c omme u ne d iffdrenciation d ans l 'ätendue d 'un p ouvoir o u l 'dldvation d 'un r ang s ocial, m aintiendrait l 'ordre s ocial e n a mdnageant l a c ooperation i nterne e t g arantirait l a s dcuritd e n a ssurant l a d efense d 'une u nite p olitique. I l e st r are q ue l 'on p ousse a u-delä d u s imple c onstat d 'une «h igrarchie » s inon p our t enter u ne o uverture e n p ostulant l a c reation d e c lasses s ociales ( les g uerriers, l es b ätisseurs, l es p roducteurs « a limentaires » d e C hampD urand , R . J oussaume, 1 981, p . 3 41). D 'une m aniere p lus p recise, i i s emble q ue l 'apparente d ämesure a rchitecturale d es s dpultures m dgalithiques e t d es e nceintes d e f ossds p rovoque i mmanquablement l e r dflexe d 'dtablir u ne r elation d 'ordre e t d e s ubordination a u s ein d u c orps s ocial. Une c ontrainte d e nature p olitique e st c onsciemment o u i nconsciemment r econnue c omme l e c iment d e l a s tratification s ociale. C ependant , J . L eclerc r appelle l a r ichesse d es m otivations p robables, r eligieuses, a ffectives, l udiques m gme, p our c onclure s ur l a s eule e vidence «c ertains d evaient c oordonner l a m anoeuvre, c omme c ertains d tablissaient l es p lans, o u s e c hargeaient d e m aintenir l es t raditions. p reuve a illeurs » ( 1985, p . 2 4). I l

f aut

f inalement s e

c onvaincre

M ais,

d 'une

d e

c ela ,

o n

e n

a l a

c hose b anale e n a nthropo-

l ogie, c 'est q u 'il n 'existe p as d e s ociätäs s ans p ouvoir p olitique e t q ue l e p ouvoir n 'a a ucun s ens s ans h ierarchies e t s ans r apports i ndgaux i nstaurds e ntre l es i ndividus e t l es g roupes s ociaux ( G. B alandier, 1 967, p . 9 3). C eci d tant d it , p arler d 'une h iärarchisat ion d e l a s ocidtd e n r aison s oudaine d e q uelques m anifestations matdr ielles,

c 'est

o ublier

d galement

l es

h ierarchies

p rdalables

q ui

s 'inserent d ans l es « i ndgalitds p rimaires » d ues a u s exe, ä l 'äge, ä l a s ituation g dndalogique, ä u ne s pdcialisation ... e t q ui d dterminent p rivileges e t o bligations. M ais s urtout, p ar e xtensions d e l a c orresp ondance

p rdeddente,

o n

f ranchirait

a isdment

l 'espace

q ui

s dpare

l a

c omplexification d e l a b ase m aterielle d e c elle d e l 'organisation s ociale, e n a ffirmant q ue c elle-ci e st u ne c onsequence d e c elle-lä. C e q ue n 'ont p . 2 08).

c ess6

d e

d dnoncer

L .R .

B inford

- 3 46

-

e t

A .

L eroi-Gourhan

( 1964,

Quant

a u

c oncept

d e

s tratification

s atisfaire a d eux c onditions s elon G .

s i

s ouvent

B alandier

s e d e

( id .

i nvoque, p .

1 02)

i i

d oit

:

1 .

L es i negalites d ominantes a utres q ue c eux d 'äge e t d ance.

f ormulent a p artir d e c ritäres s exe, d e p arente e t d e d escen-

2 .

L es c oupures q ui s 'etablissent e ntre g roupes h ierarchises s ont t racees ä l 'echelle d e l a s ociete g lobale o u d e l 'unite p olit ique n ationale.

R echercher p lus a vant, c omme c ela s 'est f ait d ans l e C entreO uest, p our t enter d e d efinir l e n iveau d 'organisation d es s ocietes n eolithiques, e ntre l a « t ribu » e t l a « c hefferie » ( Service), e ntre u ne s ociöte « d e r ang » o u « s tratifiee » ( Fried), p arait u n i mposs ible p ari. A illeurs, o n u tilisera l 'assertion s elon l aquelle u n d es c ritäres d 'une c hefferie s e r eväle d ans l e p ort d e v ötements e t d 'ornements d istinctifs p ar d es p ersonnages d e « h aut s tatut ( C. R enfrew , 1 973, p . 5 46). R ecemment a ppliquee ä l a r echerche a rcheol ogique r egionale, c ette o pinion p resente u n t el c aractäre d 'etrangete o u d e d ifficulte q u 'on e st t ente e ffectivement d 'en v oir l e m otif d ans u ne e späce d e p ari ä t enir. C ar, m alheureusement , s ur l e s eul t emoig nage d es r ares s epultures i ntactes e t d e l eurs d epöts v iatiques, o n s erait b ien e n m al d e d egager d es l ois d e c ompositions d 'objets e t, e n d ernier r essort, d e s e d ecider e n f aveur d u c ritäre i ncrimine p ar l e s eul b iais d 'une a rme o u d 'une p arure e xceptionnelles d ecouvertes i ci a lors q u 'elles f eraient d efaut l ä-bas.

- 3 47

-

4 . 5.

p lus

Territoire,

guerres

et dämographie.

V ouloir t ransiter d 'une h ypothäse s ocio-politique a l a n otion c oncrete d e t erritorialitä n 'apparait p as c omme u ne o peration

b rusque p uisque l e e n tere t erritorial f ut l ongtemps c onsidärä d ans l a l ittärature a nthropologique c omme l 'espace s upportant une c ommunautä p olitique. C umuläes p ar l a s uite a ux p rincipes d e p arentä, l es r epräs entations t erritoriales c onstituaient a lors l e c oeur d es s ystämes p olitiques. Au jourd 'hui, l a d efinition m 6me d 'une s ocidt6 r ecouvre d ans une « a ire m atrimoniale » l 'ensemble d es c ommunautäs e ngagäes e ntre e lles p ar l e 1 975, p . 1 30).

f ait

d es

t ransactions

m atrimoniales

( C.

M eillassoux ,

L e c oncept d e t erritoire e st b ien s ouvent i ntägrä, o n l e s ait, a ux e tudes c onsacräes a ux m onuments f unäraires e t a l eur d istribution d ans l 'espace. B loch a vait b ien r estitu6 c ela e n a nalysant l es s äpult ures c ollectives d es M erina d e M adagascar, l esquelles c rdent u ne r elation p ermanente d u p euple a u t erritoire « marquä » ( I. H odder, 1 981). D es r elations s emblables f urent e nvisagäes p our l es e nceintes d e f ossäs i nterrompus. E . E chasseriaux e n f ournit l a p reuve d äs 1 884 d ans l e C entre-Ouest d e l a F rance. C e q u 'il f aut a ttendre d e l 'analyse s patiale d u n äolithique r egional, c 'est s ans d oute l a r echerche d 'un c ertain o rdre q ui f ournir ait une d isposition p rävisible d e l 'habitat. O n s 'attachera a insi, e n r elevant d 'äventuelles c onnexions f onctionnelles a u s ein d 'un s ystäme r egional ( enceinte, u nites d e r esidence, s äpultures m ägalithiques), c onstruire l a p remiäre a ssise d 'un « m odäle » q ui s era m ieux c ongu d ans u n p remier t emps p ar l 'expression g raphique q ue s ous l ' aspect d 'une f ormule m athämatique... L 'expörience f ut t entäe s ur « l 'ile » d e F ourras e n C harenteM aritimes. L es r aisons n e m anquaient p as. U ne o peration d e s auvetage m enäe a S t L aurent d e l a F ree a vait r ävälä u n g isement p artiellement s tratifiä 1 d 'habitations

s ein d uquel s 'observaient d 'indäniables s tructures ( cf . 1 .4.2.). T ous l es s ondages p öriphäriques p rouvaient

q u 'il n e s 'agissait p as d 'une e nceinte ; p ar a illeurs, l es m odes d 'accumulations d es v estiges n e r appelaient e n r ien l es s ignes c onnus p our c elles-ci. F inalement, l e s ite s e c omparait s ans ä quivoque a vec l es a nciennes d äcouvertes d e l a S auzaie, d e l a G arenne o u d 'Ors, n e f urent j amais i nterprätäes c omme d 'äventuelles « f ortifications Une

r apide

e nquäte

n ous

i nformait

d e

l 'existence

d 'une

q ui » .

e nceinte

( La C laire a F ourras) d äcouverte p ar J . D assiä, d es d eux m onuments m ägalithiques a C harras, g äographiquement o pposes a l a s ituation d e l 'enceinte e t d 'au m om s d eux g isements d e s urface s upplämentaires, o utre c elui d e S t L aurent, ( C. G abet, 1 961, D 6b6nath

r äväläs ä galement p ar d es p ublications e t P autreau , 1 973) e t q ui o ffraient

l 'avantage d 'être c onnus p our l eurs v estiges c äramiques, d e c eux d ägagäs d urant l es o perations d e s auvetage.

- 3 48

-

c ontemporains

M gmergence c gnomanienne d e F ourras/St L aurent, e n b ordure d e l 'ocgan a tlantique, e st l e f ruit d 'une l ongue h istoire g gologique, r gcemment p oursuivie a u c ours d e l a t ransgression f landrienne ( cf . 2 .5.2.5.). A ujourd 'hui c einturg d e m arais m aritimes, l 'espace a insi d gfini s e p rgte a dmirablement a u ne a nalyse s patiale. L a s eule r eserve f ormuler t iendrait c ompte d 'un 4 tat g go-morphologique p robablement d ifferent, d urant l a p griode S ub-Borgale, s i l 'on s onge uniquement a u n iveau a ltimgtrique d es e aux m arines, i nfgrieur d e p lusieurs m etres a u n iveau a ctuel. O r, n ous a vons p artiellement d gmontrg p ar l 'intermgdiaire d es p rospections d u B RGM ( refraction s ismique) q ue l es g paisseurs d e s ediments m arins, e t d one l 'altitude d u p lancher r ocheux, p rösumaient d e l 'gtat i nsulaire d e c e r elief a u ' Ve r ne m illgnaire a vant J .C.. B ien q u 'il s oit f inalement i mpossible d e " calquer" l e d essin a ctuel p our e n i nfgrer u n e space a ncien i dentique, l e d egrg d 'homologie e st e stimg s atisfaisant p our q ue l a d istribution d es g isements a rchgologiques e t l a n otion d 'espace f ini c ontribuent u ne a nalyse s patiale o riginale. C omprendre l 'intggration e t l 'articulation d es g isements s ur u ne s urface d onnge s ous-entend l eur i nventaire. C es t ravaux p rgliminaires b gngficierent d one d es p rospections d e C . G abet, C . D avid e t J . B erret, g talges s ur p lusieurs a nnges, r elativement i ndgpendantes e t q ui s e c umulaient a ux p ublications p rgcgdemment c itges. L es p arties q ui n 'ont P u g tre d gtaillges s ur c ette s urface r estreinte r gunissent l es z ones u rbaines e t l es b ois s itugs e ntre S t L aurent e t F ouras ( fig 1 09). L es g isements r etenus a l 'issue d es p rospections s e r gduis irent s trictement a c eux q ui a vaient P u l ivrer d es v estiges c gram iques d iagnostiques, h ormis b ien e ntendu l es t gmoignages c ourants d e l 'industrie l ithique. G race a ux f orts t aux d gcoratifs d es v ases d u n golithique r ecent c ötier ( e ntre 5 e t 1 0% d es t essons a lgatoirement r gcoltgs), - l 'essentiel d es s ites f urent d ates d 'apres l es a ttributs s tylistiques d gfinis a u p rgalable d ans n otre g tude. E n c e q ui c oncerne l es p hases h istoriques M atignons, p eu d gcorges, l es g paulements e t c arenes f urent i dentifies a ux B randettes, a M ache e t a C harras, a lors q ue d es e mpreintes t ypiques d e v anneries s piralges s e s ignalaient l 'Houmge e t a L a C roix d es B ots e n p lus d es c riteres p rgcgdents. D 'une m aniäre O ngrale, l es s ix g isements d e s urfaces s e c aractgrisent p ar l a s uccession M atignons/PR a ncien/ P R r ecent, t elle q ue n ous a vions p u l a d gceler a S t L aurent e t t elle q u 'elle a pparaissait d ans l es r amass ages d e C . s ur M er).

G abet a l 'Houmge

( Musge

d e

l a v ieille P aroisse,

R ochefort

L es i ndices d e t errains r ésumés a ux q uelques r gcoltes d 'gclats d e s ilex, m ieux d gfinis p arfois p ar d es a rmatures p ervantes, f urent g cart gs v olontairement, s oit p arce q u 'ils s e p rgsentaient a insi c omme l e r eflet d 'occupations p ostgrieures, s oit q ue l 'absence d e c gramiques n e l es d gsigne p as c omme d 'anciennes h abitations p ermanentes. T rois c omposantes s tructurelles a niment c e s ysteme r egional : l 'enceinte d e L a C laire, a l 'Ouest, l es d olmens r egroupgs d e C harra§, l 'Est, e t l es s ix g isements d isperses s ur c ette v ingtaine d e k m4 . D 'emblge, u ne d istinction f ondamentale o ppose l es c onstitutions d es s ites d e S t L aurent e t d e L a C laire, e ntre u n s ite « o uvert » e t un s ite « f ermg » , c e p ar q uoi J .P. M ohen s emblait g galement d istinguer M edis d e C hez-Reine. C oncretement, s ur l e t errain , l es d ivergences s ont f lagrantes e ntre l es S t L aurent o u d e L 'Houmge

a ccumulations d 'origine e t l eur a bsence s ur

- 3 49

-

a nthropique l a s urface

d e d e

Anse

d e

F ouras

1 1 I l l

II 1 .

F ig. 1 09 G isemen t

Ma t ignon s/Peu r ichard ien

E nce in te d e L a C la ire

Z one u rba ine

Il l

F ig. 1 10

F ig. 1 11

F ig. 1 12

B rande ttes

L auren t d e l a P ree

6 _ L a C ro ix d es Bo ts

4 _ Charras

2 .S t

1 _ L es

Z

0

z

l 'enceinte,

l aquelle

n e

l ivre

d es

v estiges

q u 'a

l a

hauteur

d e

s es

f oss6s. S ur l a f oi d es t ämoignages a rchäologiques, n ous p ostulons d one u ne r elative c ontemporanäitä e ntre l es s ix g isements i ndividualisäs e t n ous a dmettrons q u 'ils p uissent s e c omprendre c omme d es g roupements d 'habitations p ermanentes, p ar a nalogie a vec l es c onclusions p ort6es s ur S t L aurent d e l a P rge. E n o utre, n ous d ätenons l a p reuve q ue d es c dramiques a ttribuables a u P R a ncien e t r ecent o nt c onstituä u ne p artie d es d äpöts v iatiques d 'un d olmen d e C harras ( fouilles i nädites d e R . D öbenat, ä p araitre) a ssurant l e f onctionnement s ysteme d äcrit i ci.

s ynchrone

d e

l 'espace

f undraire

d ans

l e

L 'interprätation g raphique a imerait e nfin s ituer l e c omplexe d ans l e p lan ( fig 1 10). L e d essin d es c ercles a utour d e l 'enceinte e t d es s äpultures m ägalithiques n 'est q u 'une s imple m ise e n s ituation . E n r evanche, l a c omposition d es c ercles ä gaux c entres s ur l es B randettes, S t-Laurent-de-la-Prge, M ache, C harras, L 'Houmge, L a C roix d es B ots, e st u ne f ormalisation d e c es « a ires l imitäes d e m ouvement » q ue P . H aggett r esume d ans l e c oncept d e t erritoire. E valuer l e z ones d 'influences, c 'est r äpartir e fficacement d es s urfaces e ntre d es c entres c oncurrents ( 1973, p . 6 0). P our c ela , l e c ercle r este s ans a ucun d oute l e p lus 6 conomique d es p olygones r äguliers ( nombre i nfini d e c ötös e t d e s ommets). « E conomique » a u s ens o Ä l 'on p eut d äfinir l 'efficacitä d e m ouvement, m esuräe p ar l a d istance e ntre l e c entre e t l es s ecteurs p äriphäriques, ä l 'intärieur d u t erritoire, e t l 'efficac ite d es l imites m esur4e p ar l e p ärimetre d u t erritoire. C es e stimat ions n 'ont p as l ieu d e p rävaloir d ans c ette e xperience. I i e st n 6anm oins r emärquable d 'observer l 'äquilibre d es r äpartitions, c 'est-ad ire l e k ilometre d e r ayon d 'action t race a utour d es g isements. P artant d e c es a rcs s ecants, i i d evient b ien e ntendu p ossible d e c onstruire d es l ignes d e s eparation , d u t ype d e l a p olygonation d e T hiessen ( M . K opec, 1 963). L a f igure 1 11 a l e m ärite d e m ettre e n e xergue d es d ivergences, ä Pächelle d es s urfaces c irconscrites, d ues ä l a s eule p rise e n c ompte d u r elief d mergä. L e b ilan d äfinitif e st c oncrätisi d etermine u n n ouveau d egrd d 'abstraction .

d ans l a f ig 1 12, l aquelle L es r ayons d 'action o nt 6 t6

r äduits d e f agon ä l imiter l es i nterferences e ntre « t erritoires ( entre 8 00 e t 9 00 m etres d e r ayon), e t d e m aniäre ä r ääquilibrer l a d isposition d e c es a ires d 'influences. L 'aspect p rospectif d u m odele a pparait n ettement d ans l es s urfaces t hdoriques i mplantäes s ur l es m arges d es B randettes e t d e l a C laire. O n a ura s oin d e s ignaler q u 'elles c orrespondent, p our a u m om s d eux d 'entre e lles, a ux z ones u rbaines o u b oisäes. M algrä c ela , o n p eut n e p as e nvisager u n g isement p otentiel a u N ord d e S t-Laurent-de-la-Pr6e, c ar i l s erait a insi l e s eul ä s e p resenter f ace a ux v ents d ominants e t ä l a h oule d u l arge, t ous l es a utres s e s ituant d e m aniere m oins e xpos6e.

5 km

L e s ysteme s 'inscrit e n s omme d ans u ne a ire c irculaire d e 4 a d e r ayon q ui s e r approche d es e valuations f aites p ar C . V ita-

F inzi e t E .S. H iggs a nalysis » ( 1970).

d ans

l eurs

d efinitions

- 3 54 -

d u f ameux

« S ite

c atchment

E n c onclusion , l a t entation e st g rande d e v ouloir s aisir l 'expression g raphique d 'une c ertaine r dalitd d u t errain c omme l 'dmanation d e c ette p robable u nite s ocio-politique, u ne « s ocidtd a u s ens d e B . J uillerat ( 1983), a vec l es m öcanismes d e f onctionnement q ui l ui s ont p ropres, m ais q ue n ous p ourrions r approcher a vec p rofit d e c ombinaisons p arentes, d ans d es c ontextes c hronologiques s imilaires ( Danemark , V allde d e l 'Aisne). I l n ous e st d dsormais l oisible d e p rogresser e n a doptant l es t ermes d u s ysteme, e n l es m ettant a Pdpreuve d 'un p rojet a rchdolog igue d ont l 'intdröt e t l e p rivilege s eraient d e r dunir l e t emps e t l 'espace a u s ein d 'un r öseau c oherent d e g isements. I l s era t out a ussi d dcisif d e t ester c e m odäle d e r dpartition d ans d 'autres c ontextes a rchdo-gdographiques. P ar e xemple « L 'ile » d e B reuil-Magnd q ui o ffre l es a vantages d e l 'espace f ini e t s 'annoncent d e b rillants i ndices ( La C ase-aux-Prötres...).

t ype

s ur

l equel

L es e nsembles a rchdologiques n e m anquent p as p our s 'ajuster a c e d 'expdrience. L a f ig . 9 5 r estitue u ne p artie d es r ives d e l a

C harente, p rospectde a vec a ssiduitd p ar l a f amille B urgaud ( 1959) ; d olmens d oubles e t e nceinte s e c orrespondent a u s ein d 'un s emis d e g isements t ournds v ers l a r iviere. I ci, l 'enceinte m arque u ne p osition d ominante a u s ein d u p aysage a lors q ue c elle d e l a C laire, c reusde s ur l e v ersant d u r elief , s emble r dsolument « t ournde » v ers l 'intdrieur d es t erres, a utrement d it v ers l 'implantation d es hameaux . C es d irect ions p rivildgides q u 'indiquerait l a t opographie d es s ystemes d e f ossds f urent d éjà s ignaldes p ar I . S mith , d e m aniere a necdotique, m ais p ourraient ö tre r econsiddrdes r adicalement s ous rdclairage d es p ratiques f undraires ( C. B ou jot, t hese). D ans u n a utre o rdre d e g randeur g dographique, l a d istribution d es e nceintes d emeure l e c omplement i ndispensable a l 'analyse s patiale, l a n otion d e t erritoire. L es f igures 9 9 a 1 02 r assemblent a insi un n ombre d levd d e s ystämes d e f osse 's p our d es s urfaces r elativement r estreintes. P our s 'en p ersuader, i l s uffit d e c onstater l a r dgularitd d es e mplacements r elevds p ar J . D assid, s ur l a r ive d roite d e l a S eugne ( Charente-Maritime), g isements d eux k ilometres. I i s erait t dmdraire i nterpretation f aite a p artir d 'un L 'absence d e s ondages s ystömatiques c ompte d es e nsembles c ontemporains o u n otre é lan .

A Pdvidence,

p onctuellement p resents t ous l es d 'entrainer l e l ecteur s ur u ne d ecoupage s patiale, a rbitraire. q ui a utoriseraient l a p rise e n s uccessifs l imite s inguliärement

l es c onstructions n 'ont p as d td c ongues d ans

l 'ignorance d es e mplacements v oisins. Q u 'il f aille c omprendre u ne s imultanditd d 'existence o u l e « r espect » d es o ccupations a nter ieures. D ans l e p remier c as, o n p encherait e n f aveur d e t erritoires a llongds, ö tirds e ntre l a v allde m ardcageuse e t l es r endzines f ertiles d e

l 'intdrieur

( fig 9 9).

D ans

l a

s econde

d 'influences g onfleraient j usqu 'a a tteindre

hypothese,

l es

a ires

l 'dvaluation p roposde d ans

l es e xperiences a ntdrieures ( Fouras). I l e st i nutile d e s 'dtendre s ur c es c as d e f igure s inon p our s ignaler, ä l 'dchelle d u B assin d e l a S eugne, l a p resence d 'indices d 'habitats d ans l es z ones humides e t s ur l es r eliefs, c 'est-a-dire e n d ehors d es e nceintes p roprement d ites, e t l 'utilisation d es g rottes n aturelles ä d es f ins s dpulcrales, p ratique i nteressante c ar a ttestde d urant l es d tapes M atignons/Moulin-de-Vent ( Bois B erthaud , f ouille e n c ours, M . L educ) e t q ui e xpliquerait p art iellement l a c arence d es s dpultures m dgalithiques.

- 3 55

-

P our a chever c e c hapitre, n ous a urions q uelques d ifficultds p rdciser c ette n otion d e t erritoire t eile q u 'elle e st e ffleurde d ans l a l ittdrature a rchdologique. S inon p our r appeler c ette a ffirmation c lassique s elon l aquelle l e g roupement humain a b esoin d 'être f ixd s ur u n t erritoire d 6termind p our p olitiquement e xister. E n f ait, p our l 'historien e t l e j uriste, l e t erritoire s emble t ou jours l id a d e p ossibles d efinitions d e l 'Etat : i l e st u ne i nvention h istoriquement d atde e t un e space c onquis p ar l 'administration d tatique. S i l 'on d esire s 'dtendre d avantage a utour d 'une r dflexion s ur l e c oncept d e t erritorialit6, i i f aut a dmettre q ue « l a t radition l a p lus f orte r amäne r 6guliärement c eux q ui 6 tudient l 'origine d e l a f ixation d es e spaces a l 'impdrium d es c onditions n aturelles e t a l 'usage p rimit if d e l a d elimitation » ( P . A llies, 1 980, p . 3 0). C e p oint d e vue s e p ergoit p articuliärement b ien d ans l es r elations f aites a utour d es p remiers g roupes humains d ont l 'espace s emble s 'organiser a p artir d e n ormes t irdes d u m onde a nimal, c omme c es p rimates e t c es c arnassiers q ui « m atdrialisent » l 'espace e t l a s urface a u m oyen d es p oints d e f ixation a limentaires e t d e r efuges. O n p arlera a insi d e « f rontiäres d e c ontact » e ntre d iffdrents t erritoires d 'hominidds, d iffdrentes a ires d 'acquisition ( A . L eroi-Gourhan , 1 964 , p . 2 13). Quant a ux t errit oires d es s ocidtds d omestiques d u I Väme m illdnaire, i i s erait hasard eux d e l es e ncombrer d 'explications n aturalistes a b ase d e « f orötsl imites » , « murs n aturels » . P . A llies d dmontre q ue c es e spaces v ides a vaient une f onction s 6parante d e f ait m ais q ui s e c harge p rogressivem ent d e s ens, q uand us d eviennent l e l ieu d e r encontres, d e r endezv ous i nstituds e t c outumiers ( p. 3 8). L a l imite o bjective q ue n ous n e c ontestons p as a u jourd 'hui p olitico-religieux .

f ut

d 'abord ,

d ans

l 'Antiquit6,

s ymbole

M ais -p ousser l e r aisonnement a nalogique jusqu 'ä v ouloir i nfdrer u ne o rganisation t erritoriale d es s ocidtds n dolithiques s ur l a b ase d 'informations t irdes d 'une d ivision d e l 'espace r omanis6 o u m ddidval ( l'appel a ux c athddrales...) a pparait p lus q ue s uspect ( vom r p ar e xemple c hez T .C.

D arwill,

1 979).

S 'il e st e n t ous c as u ne a utre n otion q ui d 6coule h abituellement d u c oncept d e t erritorialit6, c 'est b ien c elle d u c onflit, d e l a g uerre. S oit q ue l 'on v euille l a m inimiser e n d 6nongant l 'indigence d es a rguments a rchdologiques,

s oit q u 'elle s e c onfonde e n u n v eritable

s yndrome d ans l 'interprdtation q ui p eut d tre d onnde d es e nceintes d e f osses i nterrompus. D ans c e c as, n ous l 'avons d it, o n n 6glige d e n ombreux f acteurs s i l a d efense e st p rise c omme s eul d eterminant d e l a f orme ( cf . A . R apoport, 1 972, p . 4 7). I l

f aut p ourtant

s e p ersuader q ue

l es

c onflits

s ont

i nddniables,

q u 'il s ont a ccept6s, m ais q u 'ils s e d dvelopperont a u s ein d 'une c oexistence s table e t r econnue ( A . A koun , 1 972, p . 1 71). L a g uerre n 'est d videmment p as un p h6nomäne p urement p athologique, e h e r emplit c ertaines f onctions s ociales c omprises s ur l a b ase d 'une a gressivit6 c ontrölde, o u c omprises c omme « u n s tyle d e r elations, un m ode d e r äglements d es c onflits e ntre u nites p lus o u m om s d istinctes, u ne i nstitution i nt6grde a ux s ystämes d e c royance e t d 'existence c aract6r istiques d es c ollectivitös

» ( R .

A ron ,

l e c ommerce s eraient l es d eux f aces l 'dchange, q ui e st ä l a b ase d u

1 984,

p .

3 52).

L a g uerre c omme

d 'un m öme p rocessus f onctionnement d es

- 3 56

-

i nconscient, i nstitutions

( C. L evi-Strauss, 1 943). L es c onflits e xternes s ont e galement r econnus c omme l e f acteur n ecessaire a l ' unite i nterne.

t aire

N ous c oncevons p ar a illeurs q ue l a s urvie d 'une c ommunaute s idenp asse n ecessairement p ar s on «o uverture » a ux c ommunautes

v oisines,

d ans

l 'organisation d e

l a p roduction e conomique

e t

s ociale,

d ans l a r eproduction d u r apport d e p roduction s pecifiquement d omest ique. L a m obilite d es i ndividus e st i ndispensable e t l a r egulation d es r apports m atrimoniaux d oit s 'accomplir s ur u ne b ase r eciproque q ui e xige « q u 'un p ouvoir c ivil, f onde s ur l 'alliance e t l a c onciliation , s e s ubstitue a u p ouvoir g uerrier » ( C. M eillassoux , 1 975, p . 5 4). E ntre l es «e leveurs-guerriers » c hasseens e t l es « e nvahiss eurs » a rtenaciens, l a s urenchäre d es q ualificatifs n 'a e pargne q ue c et h orizon c hronologique M atignons/Peu-Richard a pparemment m ieux a rme p our r esister... E n f ait, l a r echerche c lairement q ue l a c onqugte d es t erres

a nthropologique n ous e nseigne e st p ratiquement a bsente d es

r elations e ntre s ocietes d omestiques, m gme s i l a d ensite d e l a p opulat ion e st e levee. D ans l 'archeologie d u C entre-Ouest d e l a F rance, J . R oussot-Larroque a r aisonnablement d edramatise c es d ebordements i maginatifs. D 'autres « f ortifications » a ussi c lassiques q ue c elle d u S ud Est d e l a F rance s e c omprennent a ctuellement d e f agon d ifferente a lors q ue l 'habitat d emeure l a f onction p remiäre ( A . d 'Anna e t X . G utherz, 1 985, p . 1 2). I l n e n ous a ppartient p as d e juger d e l a p ertinence d es m odal ites d e l a s ubstitution m ais d e s ouligner c ette i nversion d e t endance, e n r eaction a u s yndrome d u c onflit. L a

d erniäre

c omposante

a ppelee

a u

r enfort

d es

c onstructions

i nterpretatives r eunit u n c ertain n ombre d e d ispositions m athematiques o u t otalement s peculatives a yant t rait a l a d emographie d es p opulat ions a nciennes. L 'affirmation

s elon

l aquelle

l e

d eclin

d emographique

d es

P eu-

R ichardiens e xplique l 'expansion a rtenacienne ( J.P. P autreau , 1 984, p . 1 46) i llustre u n t ype d 'evaluations s ommaires. L es e stimations d u n ombre d 'heures d e t ravail n ecessaires a u c reusement d 'une e nceinte a pparaissent a illeurs c omme u ne v oie d e r echerche p rofitable m ais e lles varient t ellement d ans l es p ublications d es c hercheurs q ue l es d eductions f aites s ur l es t ailles d es c ommunautes d ivergent i nevitab lement, C .

R enfrew ,

e t

c e

1 973,

d ans p .

d es

5 49 e t N .

p roportions Andersen ,

c onsiderables

( comparer

1 984).

C e b ilan t rop r educteur n e p eut c ependant n ous e carter d u r ole i mportant d e l a d ynamique d u p euplement d ans t out c hangement c ulturel. L es o perations m enees s ur l a t aille, l a d ensite e t l 'accroissement d 'une p opulation d egageront u n i ndeniable e ffet d e c onnaissance s i l 'on p rend s oin d 'integrer l e p lus g rand n ombre d e p aramätres q ui n e t iennent p as s eulement c ompte d e l a d imension t emporelle d e n otre s iècle ( l e « t emps » n eolithique n 'est b ien e ntendu p as l e n ötre. J . L eclerc, 1 985, p . 2 2). L a r estitution a rcheologique d es u nites d 'habitations m arque i ndubitablement l e p remier o bjectif a a tteindre, p ar e xemple a u s ein d u r eseau m is e n e vidence a utour d e F ouras/ S t L aurent. I l e st a lors p robable q ue r ont s ur d es b ases m om s d ecevantes.

- 3 57

l es

-

q uantifications

s 'elabore-

On a ura s oin , a ccroissement 1 978).

d e

L 'acceptation

l ateurs

d ans

n iche

d e

e t

d e n e p as

e t

c ette

l 'accroissement

i nfanticides...) d 'une

p our f inir, p opulation

f ait

e cologique

n otion d 'une

a ppel p ar

e ntretenir l a c onfusion e ntre

p ression

p opulation

a d es

d es

d emographique

s ous-estime c oncepts

e späces

l es

( F .A .

H assan ,

p henomänes

( critäres

e cologiques

c oncurrentes)

r egu-

« n aturels

» ,

( occupation

d ans

l esquels

l 'homme s e c ontente d 'être u ne variable f onctionnelle d e l 'ensemble. L e r echerche

l ecteur

r elävera

a nterieure

d es

s ans

d oute

d eterminismes

une

c ontradiction

b io-geographiques

a vec ; n ous

n otre e spe-

r ons q u 'elle n 'eclatera p as d e m aniäre a ussi c aricaturale q ue c es a nciennes e cologies e lectorales q ui p retendaient l a V endee r eactionn aire

e t

l e

P oitou r adical p arce

q ue

l e

g ranit

c alcaire l 'instituteur...

- 3 58

-

e ngendre

l e

c ure

e t l e

Chgne

p8c loncul pubescent P in s ylvestre Chgne

( 1 )

vert

P in maritime

3 1 / ',

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M .,

M .,

J ., ( Ile

: muta-

E st-Ouest

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S arajevo,

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u ne

t .

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c oeur d es

s ociätäs.

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c uisine

S ettlement a nd t he

e n

S EMENOV, S HERRATT,

p roducts

4 8,

p p.

B arzan

P eu Richard

a u

p ost-ndolithiques

d e

R occafortis,

u tilitaire

e t

r aison

B ea m.

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B ea m

a nd

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1 981.

T he

a nd

c hambered

t ombs

2 ( 3),

c hange

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- 3 78

-

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L ISTES ( f igu res , p ho tog raph ies )

Liste

des

figures

F ig .

1 . L a S auzaie g raphique.

( Soubise,Charente M aritime).

F ig .

2 a 3 . L a S auzaie. D olmen l a V ieille P aroisse).

F ig .

4 .

L a S auzaie.

D olmen I II o u C ,

c ouche b asale.

F ig .

5 .

L a S auzaie.

D olmen I II o u C ,

c ouches 4 .2 e t 3 .

F ig .

6 .

L a S auzaie.

D olmen I II o u C ,

c ouche 3 .

F ig .

7 .

L a S auzaie.

D olmen I II o u C ,

h ors s tratigraphie.

F ig .

8 .

L a S auzaie.

L ocus G abet 1 971,

c ouche 5 .

F ig .

9 .

L a S auzaie.

L ocus G abet 1 971,

c ouche 3 .1.

F ig .

1 0.

L a S auzaie.

L ocus G abet 1 971,

c ouche 2 .

F ig .

1 1.

L a S auzaie.

L ocus G abet 1 971,

c ouches 1 ,2 e t 3•

F ig .

1 2. S t-Laurent-de-la-Pr6e s ondages.

F ig .

1 3 a 1 4.

F ig .

1 5. C oupes L idon .

F ig .

1 6.

L a C ase-aux-Pretres a R ochefort-sur-Mer

F ig .

1 7.

L e L idon a A rgais

F ig .

1 8.

P ont d 'Usson a B ougneau ( Charente m aritime)

F ig .

1 9. L e M ourez a B erneuil ( Charente M aritime), l es M atignons J uillac l e C oq ( Charente), V illegouge a R oanne ( Gironde) ( Musdes

I I

o u B ,

h ors

( Charente

S ynthese a rch6ostrati-

s tratigraphie

M aritime),

( musde

i mplantation

d e

d es

S t L aurent, M atignons/PR a ncien e t r ecent.

d e L ibourne,

s tratigraphiques

: D iconche,

( Deux-Sevres)

L a

( Coll.

c ase-aux-Pretres,

L e

( Charente M aritime). B onnefoy). ( Mus6e d e P ons).

L a R oche-Courbon e t A ntiquit6s N ationales).

F ig.

2 0.

M ontagan a M ainxe

F ig .

2 1 a 2 3. e t I I.

F ig .

2 4. M ontagan I e t I I. L a B arbiniere a M oulins ( Deux-Sevres). I ndustrie l ithique ( Maison d es S ciences e t T echniques d e C holet,

M ontagan ,

( Charente),

s election

c oupes s tratigraphiques.

p roduction

Mus6e d e M aul6on).

- 3 80 -

c 6ramique,

e nceintes I

F ig .

2 5.

M oulin d e V ent ä M ontils

V erriäres

( Charente),

l a

( Charente), C oterelle

l e T errier d e C aillas

ä

S t-Germain-de-Lusignan

( Charente-Maritime), B iard ä S egonzac J onzac, c oll. B urnez e t L espinasse).

( Charente)

( Musde

F ig .

2 6. L a M astine a N uaill4 d 'Aunis s tratigraphique d u c hantier I I.

F ig .

2 7 ä 2 8.

F ig.

2 9. C hamp D urand ä N ieul/l'Autize ( Vend6e), 1 982-83, h istogrammes d es p ourcentages d e l a p roduction c äramique e t l ithique e t d es e valuations v olumätriques d es e nsembles a rchdostratigraphique q ui l es c ontiennent .

F ig .

3 0.

F ig.

3 1 a 3 2. C hamp D urand , ( fossä I ).

F ig .

3 4. C hamp D urand , 1 982-83, r elevös g raphiques ( en d eux p asses s uccessives) d e l 'amas n ° 4 ( boeuf) e t d es l iaisons d e c onnexions d es v ertäbres ( A).

F ig .

3 5. C hamp D urand , 1 982-83, r elevä g raphique d e l 'amas n ° 4 e t r emontage a natomique ( le s quelette d 'apräs B aronne) ; vue i som6t rique d u f ossä I a u n iveau d e l 'amas.

F ig .

3 6. C hamp D urand , 1 982-83, r eleväs g raphique d e l 'amas n ° l iaisons d es c onnexions d es v ert6bres, r emontage a natomique.

5 ,

F ig .

3 7 a 3 9. L e l ithique.

e t

F ig .

4 0 a 4 1. O rs d ans l 'ile M . R ouvreau , 1 968-69.

F ig .

4 2 a 5 2. O rs, p roduction c äramique r ecent. C oll. R ouvreau , G abet, D avid , d e P ons e t d e R ochefort s ur M er).

M atignons, P R a ncien e t B urnez, J oussaume ( Musäes

5 3.

( Musde

F ig .

L a M astine,

C hamp D urand ,

O rs

1 984,

c oupe

p roduction c äramique.

c oupes s tratigraphiques.

P etreau

( coll.

( Charente M aritime),

d e

1 982-83,

a A bzac

p roduction

( Gironde),

d '014ron

B onnefoy),

c äramique

p roduction

e t

c äramique

( Charente M aritime),

P eu Richard

d e

l ithique

r eleväs

C ognac

e t

d e

Musäe

E ducatif d e P rähistoire). F ig .

5 4.

O rs

( Musäe d e P ons)

F ig .

5 5. B ouhet ( Musäe d e l a V ieille P aroisse a R ochefort B ougon A ( Musde d u P ilori) ; Auzay e t X anton ( Musäe d 'Olonne).

F ig .

5 6.

F ig .

5 7 a 5 8.

L a g arde a B arzan ( Charente M aritime) L a V oie a u P in

( Deux-Sävres) F ig .

5 9.

;B ougon A ( Musde d u P ilori a N iort).

( coll.

( Deux-Sävres)

e t

( coll.

R ouvreau).

l a B arbiniäre

G uilbert e t Musäe d e M auldon).

D olmen E 1 36 a T aiz6

( Deux-Sävres)

- 3 81

-

s ur M er) ; d es s ables

( coll.Hebras).

a M oulins

F ig .

6 0.

L a G arde a B arzan

( Charente M aritime),

L ocus Matignons

( mat6-

r iel v ole a u m usde d e S aintes). F ig . F ig .

6 1.

V illegouge a R oanne

6 2.

B ougon a l a M othe

( Gironde) S t

H eray

( Musde d e L ibourne). ( Deux-sävres)

( Mus6e

d u P ilori

N iort). F ig .

6 3. D olmen d 'Angers).

d e

F ig .

6 4. D olmens d e P uyraveau I I a S t L eger d e M ontbrun ( DeuxS ävres), L e P ätis a ux B oeufs e t l a P ile V erte ä Mauzd T houarsais ( Deux-Sävres)

F ig .

C hac6

( coll.

( Maine

e t

L oire)

( ddpöt

a rchdologique

G ermond e t d 6pöt a rchdologique d e P oitiers).

6 5 ä 6 6. I nventaire, h idrarchisation , o rdination d es a nalyses i sotopiques 1 4C B C, B P e t a vant J C d ans l e C entre-Ouest d e l a F rance.

F ig .

6 7. R dpartition d es p rincipaux g isements d es c ouples ä s ocles « c hassdennes » .

F ig .

6 8.

I nventaire e t r dpartition d es g isements P R a ncien e t MdV .

F ig .

6 9.

I nventaire d es g isements ä c dramiques d u t ype d e T aiz6.

F ig .

7 0. A ires d e r dpartition d es d iffdrentes t raditions c dramiques d u C entre-Quest d e l a F rance a u m ilieu d u I Väme m illdnaire a vant J C.

F ig .

7 1.

Une

i mage

d e

l a

p roduction

M atignons

c dramique

d u

e t

i nventaire

M atignons

l e

p lus

a ncien . F ig .

7 2.

T ableau

s ynthdtique

d es

f ormes

c dramiques

ä

f ond

p lat

d u

M atignons/PR a ncien . F ig .

7 3 ä 7 4. F ormes e t r ecent.

F ig .

7 5 ä 7 7.

e t

d 6cors

d e

l a

p roduction

c dramique

MdV a ncien

F ormes e t d 6cors d e l a p roduction c dramique P R a ncien e t

r ecent/final. F ig .

7 8. M odäle d e l a d ynamique 6 volutive d e l a p roduction c dramique e ntre Matignons l e p lus a ncien , P eu Richard a ncien e t P eu Richard r ecent. A r emarquer l 'interfdrence d u M dV a ncien s ur l e P R a ncien c oncr6tisde d ans l 'introduction d u m otif s inueux e t l 'influence e n r etour d ans l e M oulin-de-Vent r ecent.

F ig .

F ig .

7 9. D ynamiques 6 volutives M oulin-de-Vent. 8 0.

I ndustrie

d e-la-Prde,

l ithique

d u M atignons

s dlectionnde

l a S auzaie e t O rs

d es

v ers

l e

P eu Richard e t

g isements

( Charente M aritime).

- 3 82

-

d e

l e

S t-Laurent-

F ig.

8 1. O utillage o sseux : 1 a 8 : M ontagan I ; 9 a 1 1 : O rs ; 1 2 : M ontagan I ; 1 3 :L a S auzaie C 2 ; 1 4 :S t L aurent ; 1 5 :O rs ; 1 6 1 7 2 0 2 7

F ig .

8 2. 2 4

F ig.

8 3.

: L a

S auzaie C 2

; 1 8

: S t L aurent

; 1 9

: L a

S auzaie

C 2

;

: S t L aurent ; 2 1 : P eu Richard ; 2 2 : P ont d 'Usson ; 2 3 :S t L aurent ; 2 8 a 3 0 :L e M ourez ; 3 1 a 3 2 S t L aurent. O utillage o sseux :B ougon A ; 2 0

:1 a 1 4 e t 1 8 a 1 9

:O rs

; 1 5 a 1 7

e t 2 1

:L a S auzaie C 2.

P roportions d es d ifferentes r oches u tilisees c l ans

l 'industrie

l ithique d es g isements d 'Armorique S ud . F ig .

8 4. I nventaire e t r epartition d es h aches b ipennes e t h aches m arteaux ( d 'apres M . B audouin , 1 915 ; A . C offyn e t J . G achina , 1 969 ; G . C ordier, 1 964 ; J . G achina , J . G omez e t A . C offyn , 1 975 ; J . G omez e t J .P. P autreau , 1 972 ; M . G ruet e t G . C ordier, 1 961 ; J .M . J auneau , 1 976 ; C . S auze, 1 884 ; J .M . J auneau e t J .L . L e Q uellec, 1 978).

F ig .

8 5.

I nventaire

e t

r epartition

d es

s pecimens

d 'opale

r esinite

e n

c ontexte a rcheologique. F ig .

8 6.

F ig .

8 7. D istributions d es e nceintes d e f osses s uivant l es d ifferentes q ualites d es t errains s uperficiels.

F ig .

8 8.

L e C entre-Ouest d e l a F rance

:c artographie d u r elief .

D istribution d es d olmens a ngevins e t a ngoumoisins

s uivant l es

d ifferentes q ualites d es t errains s uperficiels. F ig .

F ig .

8 9. I nventaire e t r epartition c ontexte a rcheologique. 9 0.

D iagrammes

t riangulaires

d es

p our

s emences

u ne

d 'orge

e t

r epresentation

d e

b le

e n

s imultanee

d es p ourcentages d es t rois e späces a nimales d omestiques. F ig .

9 1. C ourbes d es v ariations d es n iveaux m arins s ur t ique ( identification d es r eperes g eologiques).

F ig .

9 2. S ynthese d es i nformations g eologiques c oncernant l e b assin d e R ochefort s ur M en.

F ig .

9 3. I nventaire e t r epartition C entre-Ouest d e l a F rance.

F ig .

9 4. I nventaire g eographique d u C entre-Ouest e n s ecteurs.

F ig .

9 5. R epartition d es v estiges c eramiques e t l ithiques ( prospect ions f amille B urgaud , 1 959). M ise e n s ituation t opographique e t c orrespondance a u g isement d e l a G arenne, a l 'enceinte d u G riffet, a ux d olmens d e l a V allee ( Charente M aritime).

F ig .

9 6.

s ituations

t opographiques

d es

e nceintes

d es

- 3 83

-

f osses

a tlan-

d ans

l e

:d ivision a rbitraire

e nceintes

C handalloux ( Deux-Sevres).

d e

l a c öte

d u

C hafaud

e t

d e

F ig .

9 7. S ituations t opographiques d es d olmens d e l 'enceinte d e B ellevue a C henommet ( Charente).

C henon

e t

d e

F ig .

9 8. L 'environnement m ineral e t v ggätal a utour d es e nceintes d e l a vallöe d e l a S eugne ( Charente M aritime).

F ig .

9 9 a 1 02. S ituations t opographiques d es e nceintes d es v allges d e l a S eugne ( Charente M aritime), d e G ironde e t d u C ognagais ( Charente).

F ig .

1 03 a 1 08. D essins d es e nceintes d e f oss6s.

p rises

d e v ues v erticales

e t o bliques

d es

F ig .

1 09 a 1 12. E ssai d 'inventaire d es g isements d u M i l le m illgnaire a vant J C s ur l 'ile d e F ouras ( Charente M aritime) r echerche d es a ires d 'influences ; p olygonation d e T hiessen m od6lisation s patiale.

F ig .

1 13. Q uelques a ssociations c aract6ristiques d ans l 'environnement p assé d e C hamp D urand ( Vend6e). D 'apräs B ou jot e t C assen , 1 983. Analyses p olliniques d e G . F irmin .

Liste N °

des photographies.

1 :C hamp-Durand ( Vend6e) ; g rattoir e n s ilex ( B20, s trie ' s, a brasions c ons4cutives a u n t ravail s ur r ales

N °

( cliché H .

;X 300)

;f ace i nförieure,

f ront.

2 :S t-Laurent-de-la-Prde ( Charente M aritime), f ouille 5 . M icrop olis d 'usure d es p lantes n on l igneuses s ur u n s imple é clat e n s ilex n oir

N °

P lisson

9 0, 5 0, 2 39) ; m atiäres m ind-

( cliché H .

3 :C hamp-Durand

P lisson

( Vend6e),

;X 150).

1 976.

F ace i nfgrieure.

E mpreintes

v 6g6tales

s ur

u n

f ond

l a

p äte

a plati d 'un v ase t ronconique m odel6 d ans l a m asse. N °

4 :C hamp-Durand . c Aramique.

M ollusque

F oss6 I ,

( hydrobia

u lvae)

p ris

d ans

1 976.

N °

5 : Hydrobia u lvae. M ollusques a ctuels

N °

6 :E nceinte d u C hafaud ä M arnes ( Deux-Sävres). F ossds i nterrompus e t d oubles d 'une p alissade i nterne, v älläe m ar6cageuse d e l a D ive ( cliché J .M . C hampäme).

N °

7 :E nceinte ( cliché M .

d e

l a

P ierre-St-Louis

B ernard).

- 3 84 -

( specimens d 'Y .

ä

G eay

C ruet).

( Charente

M aritime)

AN N E X E S ET PH O T O S

Annexe

de J .

Erroux

( 1968

-

Les c6r6ales carbonisdes d PORS

D ans

l e

g isement

P eu

R ichardien

inddit)

f ile d P016ron)

d 'Ors

( ile

d 'Oläron),

M on-

s ieur G abet, P räsident d e l a s ection A rchäologique d e l a S ociätä d e G eographie d e R ochefort, a p rälevä d es g raines d e c 6r6ales c arbonis ees, d ont i l a b ien v oulu n ous c onfier u n ä chantillon p our e xamen . G et ä chantillon ,

t räs h omogäne,

c omportait 2 0 g rains

r elativement

b ien c onserves m algrä q uelques p arties 6 cornäes o u b risges c ertains d 'entre e ux , c omme c ela e st n ormal p our un m ateriel

s ur t räs

c arbonisi e t t räs f ragile.

a )

Orge nue

D ix huit d e c es g rains s ont t räs v raisemblablement d es g rains d 'orge n ue e t l eurs m ensurations e n m /m s ont e nviron l es s uivantes ( les n umgros d 'ordre q ui p räcädent l es m ensurations c orrespondent s eulement a l 'ordre d 'examen). M öme - s i l 'on t ient c ompte

:

1 )

q u 'il s 'agit d e g rains c arbonisgs, d one p robablement p lus m om s d gformäs a l 'origine ( cf . l es e tudes d e C iferri T ellez s ur l e b id),

o u e t

2 )

q ue

d e

l es

m ensurations

p ortent

s ur

un

n ombre

t rop

r äduit

g raines e t q ue l es m oyennes n 'ont a ucune v aleur m athämatique, o n p eut c ependant c onsidirer q ue l es o rges 6 tudiges s ont d e d imensions p lus r äduites q ue l es o rges v ätues c ontemporaines ( L — 8 -9 m /m 1 — 3 ,5-4,5 m /m ; e 2 ,5-3 m /m), m ais s urtout e n c c q ui c oncerne l eur l ongueur , d 'oü l eur a spect a rrondi. G et a spect a rrondi s e r etrouve c hez c ertaines o rges n ues n aises a ctuelles q ue l es s älectionneurs u tilisent e n c c m oment g äniteurs.

j apoc omme

D 'autre p art, o n n 'observe p as l es e mpreintes d es n ervures l aissäes p ar l es g lumelles, c omme c 'est l e c as p our l es o rges v ötues.

s ur

E nfin , l es o rges d 'ORS o nt s ensiblement l es d es ä chantillons s emblables q ue n ous

d imensions r eleväes a vait c ommuniqués

M onsieur S outou e t q ui p rovenaient d e S t. R ome-de-Cernon ( Aveyron ) ( cf . O GAM , t ome X VIII, F asc. 1 -2) : l es ä chantillons m esuraient d e 4 ,5 m /m a 5 m /m d e l ong , s ur 3 m /m a 3 ,5 m /m d e l arge e t 6 taient d ates d e 1 750 a vant J .C. I ls a vaient ä tä s ounds a u D r H elbaek d e C openhague q ui l es a vait ä galement r apportäs a l 'orge a g rains nus.

-3 86

-

A c et q ue

d ans

v ulgare) d epuis

e gard , l e

i i

c onvient

N ord-Ouest

b . g rains

nus

l e N eolithique

d e

d e

r appeler

l 'Europe,

e taient jusqu 'ä

p lus l 'äge

l es

q ue

l e

o rges

a bondantes d u B ronze.

D r H elbaek

a e tabli

p olystiques

( Hordeum

q ue

l es

C e n 'est

f ormes

v etues

q ue p lus

t ard

q ue l es f ormes v etues p rennent l e d essus. C 'est a insi q ue d e a f ourni

d ates

d u

l a g rotte d e V ingrau

B ronze

m oyen ,

d es

g rains

( P.O.)

M onsieur G aly n ous

d 'orge

q ui

s e

r apportent

uniquement ä L 'Hordeum v ulgare a g rains nus. P ar

c ontre

G .B. Arnal d 'Urnes I I

ä S t.

E tienne-de-Gourgas

a b ien v oulu n ous c onfier : i i y a vait s urtout d es

( Lodeve-Herault),

d es g rains d ates o rges P olystiques

M onsieur

d es c hamps v etues e t

q uelques r ares g rains d 'orge n ue. L a

d iagnose

f aite

i ci

e st

d onc

e n

a nterieures.

- 3 87

-

a ccord

a vec

n os

o bservations

E chant illon

L ong .

L arg .

E pais.

L ( m/m)

1 ( m/m)

m /m

E ehant.

L ong .

L arg .

E pais.

( 10)

5 ,5

4 ,5

2 ,5

( 11)

4 ,5

3 ,5

3

e ( hauteur)

( 1)

( 2)

( 3)

( 4)

4

2 ,5

2

g rain b rise e n t ravers d 'une f agon i rrdguli6re

4

2 ,5

2

( 12)

4 ,5

3

3

5

4

2

( 13)

4 ,5

3 ,5

2 ,5

( 14)

5

3 ,5

3

( 15)

4

3

2 ,5

( 16)

4 ,5

3 ,5

2 ,5

a pparalt c omme r evatir d 'une f ine g angue t erreuse (?)

( 5)

5

4

3

ap u a tre m esur6 b ien q ue c e g rain _ soit l agarement t ronqu6 p ar s uite d es m utilations

( 6)

G rain b rise a l 'arriare, l 'oppos6 d u g erme

( 7)

g rain a roda

( 8)

g rain t ronqua

(9 )

5

3

2 ,5

( 17)

4

3

3

3

2 ,5

( 18)

5

3

3

L L a l ongueur v an e d e 4 ,5 m /m a 5 ,5 m /m , 1L a l argeur v an e d e 2 ,5 m /m a 4 m /m , e L '6paisseur v an e d e 2m /m a 3 m /m ,

s oit u ne m oyenne d e 4 ,6 m /m .

s oit u ne m oyenne d e 3 ,3 m /m . s oit u ne m oyenne d e 2 ,6 m /m .

-3 88 -

b )

Bid

D eux a utres g rains, o u p lus e xactement d eux m oiti6s d e g rains, c ar us s ont m alheureusement c oup6s e n l ong s uivant l e s illon , s ont r apporter a u B 16 ( Triticum s p .). P eut-6tre s 'agit-il d u B 16 e n g rain ( Triticum m onococcum L .). L 'un d e c es 6 chantillons m esure

:

l ongueur L — 4 ,5 m /m 6 paisseur e = 2 m /m l argeur 1 — l a l argeur e st d ifficile a m esurer c ar l a c assure l ongitudinale q ui a ffecte l e g rain l e l ong d u s illon n 'est p as r igoureusement p lane, e ile e st 1 6g6rement c onchoidale e t i l n e s 'agit d onc p as e xactement d 'un 1 /2 g rain — l a 1 /2 l argeur p eut s eulement 6 tre e stim6e a 1 ,5 m /m . L 'autre g rain ( il s 'agit b ien d 'un 6 chantillon d ifferent, c ar l 'examen a l a l oupe d es c assures d e c es 2 6 chantillons m ontre q u 'elles n e s 'ajustent p as) m esure : l ongueur L — 5 m m P /2 — 1 ,5 K — 2m /m L 'aspect e ffil6 d e c es g rains, l eurs f lancs c omprim6s, e t l eur p artie d orsale s urelev6e 6 voque e n e ffet l 'engrain , m ais 2 d emi-6chant illons s ont v dritablement i nsuffisants. C ette c onclusion e n t out c as c oinciderait b ien a vec c e q ue l 'on s ait d e l 'anciennet6 d e c e b 16, q ui n 'a j amais e u c ependant l 'importance d e l 'amidonnier ( T . d icoccum) a u m ilieu d uquel i l s e r etrouve a t ravers l es a ges, u n p eu c omme u ne m auvaise h erbe. C e b 16 e xistait e ncore d ans c ertaines r egions d u m onde m 6diterranden a a gric ulture a rchaique e t a 6 t6 s ignal6 a utrefois p ar M iege e t D ucellier e n A frique d u N ord .

*

*

*

BIBLIOGRAPHIE

HELBAEK, H . 1 959. D omestication S cience, 1 30 : 3 65-372.

z oe u u ky , R es.

o f

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i n

t he

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D . 1 960. S tudies o n t he o rigin o f c ultivated b arley . C ounc. o f I srael v ol. 9 D .

B ull .

TAKAHASHI, R . 1 963. F urther s tudies i n t he p hylogenetic d ifferenciat ion o f c ultivated b arley . P roceedings o f t he i st mt . B arley g enetics S ymposium W ageningen .

-3 89 -

Annexe

ORS I I

de

R .

Riquet — Mai

1968

( in c idit)

:

- 1 m andibule d 'enfant e nviron 5 a ns - 2 f ragments d e p arietaux d e j eunes a dultes. ORS I II

:

- 1 p arietal d 'adulte. - 1 o ccipital d 'adulte - r estes d 'au m om s

T ous

l es

f ragments

( sujet d ifferent d u p recedent).

2 e nfants.

o nt

e te

d ecouverts

d ans

l es

c ouches

a rcheolo-

g igues e tudiees i ci. M . R ouvreau p recise b ien l e f ait d ans u ne l ettre a dressee a R . R iquet e n r appelant q ue l a c ouverture d e b ri s celle l es d epöts P eu-Richardiens

« o culds

» .

- 3 90

-

3

5

6

7

TABLE

DEB MATIERES

Introduction

1 .

1 .1.

1 .2.

3

Les sequences chronologiques avant Jesus-Christ

du

IV e millönaire 9

U ne t erminologie d ans l a l itterature a rcheologique r egionale

1 0

L es d efinitions d e C .

B urnez

1 1

-L e C hasseen d e L uxe

1 1

1 .2.1.

L e g roupe d es C ous

1 .2.2.

L es c ivilisations d es M atignons e t d e P eu Richard

1 1

1 .2.3.

L e g roupe d e R oanne

1 3

1 .2.4.

L es g roupes d e m utation : M oulin-de-Vent e t V ienne-Charente

1 3

1 .3.

U ne p eriodisation a ctualisee

1 4

1 .4.

L es d onnees c hronostratigraphiques e ffectives

1 5

1 .4.1.

L a S auzaie

1 5

1 .4.1.1.

G ABET 1 969

1 5

1 .4.1.2.

G ABET 1 971

2 1

1 .4.1.3.

G ACHINA 1 970

2 3

1 .4.1.4.

P AUTREAU 1 974

2 5

1 .4.1.5.

U ne m ise e n c orrelation d es s tratigraphies

2 5

1 .4.1.6.

L e v ase d u d olmen A

2 9

1 .4.1.7.

L es c eramiques d u d olmen B

2 9

1 .4.1.8.

L a c ouche i nferieure d u p seudo-dolmen C

3 1

1 .4.1.9.

L a s tratigraphie d u s ondage o uest l es a ssociations a rcheologiques

3 1

1 .4.1.10.

:

L a s tratigraphie d u « l ocus G abet »: l es a ssociations a rcheologiques

3 3

1 .4.1.11. U ne s ynth se c hronostratigraphique

3 3

1 .4.1.12. U n t ableau c eramologique d e r eference

3 7

1 .4.2.

1 .4.3.

S aint-Laurent-de-la-Pree

3 7

1 .4.2.1.

L 'environnement g eographique e t g eologique

3 9

1 .4.2.2.

L es s ondages

3 9

1 .4.2.3.

L e s ondage

1 .4.2.4 .

Une s epulture d ouble d etruite

1 .4.2.5.

L e c omblement s tratifig d e l a c ouche

1 .4.2.6.

L e s ondage

1 .4.2.7.

L a t ranchee d e l a p arcelle 2 849

4 7

1 .4.2.8.

L es r ecoltes d e s urface

4 7

( 1)

e t

( 4)

( 3)

4 0 4 1 ( 5)

( 7)

4 2 4 5

L a C ase-aux-Prgtres

4 7

1 .4.3.1.

L a s equence s tratigraphique

5 0

1 .4.3.2.

D istribution d es t echniques e t m otifs d ecoratifs

5 0

1 .4.4.

L a c arridre d u L idon

5 2

1 .4.5.

L e c omblement d e b ase d es f osses d 'enceinte

5 6

1 .4.5.1.

L e s ite e ponyme d e P eu Richard

5 7

1 .4.5.2.

L e s ite d ponyme d es M atignons

5 7

1 .4.5.3.

P ont d 'Usson

5 8

1 .4.5.4 .

L e M ourez

6 0

1 .4.5.5.

M ontagan I - 1 983

6 0

1 .4.5.6.

L a C oterelle

6 7

1 .4.5.7.

C hez R eine

7 0

1 .4.5.8.

L 'Angle

7 3

1 .4.5.9.

L a M astine I I

1 .4.6.

1 .5.

- 1 984

7 4

1 .4.5.10.

C hamp-Durand

8 0

1 .4.5.11.

L e P etreau

8 9

1 .4.5.12.

M ontagan I I

1 .4.5.13.

B iard

9 7

1 .4.5.14.

L es M atignons I I

9 7

1 .4.5.15.

M achecoul

9 8

1 .4.5.16.

M oulin-de-Vent

9 8

- 1 966/1979/1984

O rs

9 4

9 9

1 .4.6.1.

L 'environnement g eographique e t g eologique

1 .4.6.2.

L es i nterventions d e M .

1 .4.6.3.

L es p rospections d e G .

L es a nalyses r adiocarbones

R ouvreau B onnefoy

9 9 1 02 1 04 1 19

1 .6.

P ropositions p our u n n ouveau d 6coupage p 6riodique : l 'ordre s ynchronique e t d iachronique d es t raditions c ‘ramiques d u C entre O uest d e l a F rance

1 22

1 .6.1.

L e M atignons

1 22

1 .6.2.

L e P eu-Richardien a ncien

1 31

1 .6.3.

L e P eu-Richardien r ecent e t f inal

1 36

1 .6.4.

L e M oulin-de-Vent

1 41

1 .6.5.

L e V ienne

1 44

1 .6.6.

L e g roupe d e T aize

1 46

1 .6.7.

L es e nceintes d u G olfe d es P ictons

1 55

1 .6.8.

C onclusions

1 57

2 .

2 .1.

-C harente

Tömoignages et de vie passäe

interpretations

des modes

L a p roduction c 6ramique

2 .1.1.

1 90

O rigine d es m ateriaux : c onsequences l ocales e t s upra regionales

1 90

2:1 .1.1. U ne c eramique « u tilitaire f osses d e C hamp-Durand

1 91

2 .1.1.2.

2 .1.1.3.

»d ans l es

L 'appreciation d es g roupes t echniques c omme i ndicateurs c hronologiques : l 'experience d e M achecoul

1 96

I nterpretations d es l ames m inces

1 99

2 .1.2.

L es t echniques d e f abrication - l es t echniques d ecoratives 2 01

2 .1.3.

D efinition d es f ormes

2 05

2 .1.4.

D efinitions d es m otifs e t t hemes d ecoratifs

2 05

2 .1.5.

L es c ycles d e p roduction

2 07

2 .2.

L 'industrie l ithique

2 10

2 .2.1.

O rigine d es m ateriaux

2 10

2 .2.2.

L es t ypes d 'outils

2 20

2 .2.2.1.

L es a rmatures a t ranchant t ransversal

2 20

2 .2.2.2.

L es p er9oirs

2 23

2 .2.2.3.

L amelles,

2 .2.2.4.

H aches p olies

2 .2.3.

T raceologie

-p er9oirs

l ames,

«M oulin-de-Vent »

g rattoirs,

burins

-h aches p olies p erfordes

2 23 2 24 2 29

2 .3.

L 'outillage o sseux

2 33

2 .4.

L es s tructures d 'habitats

2 36

2 .4.1.

O rs

2 .4.2.

S aint-Laurent-de-La-Free

2 .5.

( Charente M aritime)

2 37

E cosystäme e t a grosystäme : v ers u ne g estion d e l 'espace n aturel

2 .5.1.

2 .5.2.

2 39

L 'environnement r egional s pontane

2 39

2 .5.1.1.

L es f acteurs d u m ilieu

2 40

2 .5.1.2.

L es a ssociations v egetales

2 43

2 .5.1.3.

L es a ssociations a nimales

2 44

L a n otion d 'agrosyst6me 2 .5.2.1. 2 .5.2.2.

2 45

L 'implantation h umaine d ans l e C entre-Ouest d e l a F rance : d eterminismes b io-geographiques

. 2 45

L a c ulture c ereali re d onnees a rcheologiques, i ndices e thnographiques

2 49

2 .5.2.3.

L 'elevage

2 56

2 .5.2.4.

L es a ctivitös d e p redations

2 62

2 .5.2.5.

U ne r evision d u r ole d es m arais m aritimes

2 64

2 ,5.2.6.

C onclusions : l 'acc6s a ux f ormes c omplementaires d es p aysages - l es t emoignages a rcheologiques

2 72

V ers u ne m odelisation

2 75

2 .5.2.7.

3 .

2 36

:d istribution d es e sp4ces

Les enceintes de foss s interrompus bilan et perspectives de recherche -D ur6e d 'occupation

:

2 81

3 .1.

D atations

3 .2.

1 . 6partition g 6ographique

2 84

3 .3.

D istribution g ‘o-morphologique

2 96

3 .4 .

S tructures a rchitecturales

3 07

3 .5.

L e c omblement s 6dimentaire d es f oss s

3 18

3 .5.1.

G eneralites

3 18

3 .5.2.

L 'experience d e C hamp-Durand

3 21

3 .6.

I nterpretations

:u n r ésumé c ritique

- I V -

3 27

4 . 4 .1.

Projets archdologiques,

perspectives anthropologiques

D es d irections d e r echerche

3 38

4 .2. A pproches d e l a p roduction c ‘ramique

3 42

4 .3.

S tructures t echno 4conomiques

3 44

4 .4.

O rganisation s ociale

3 46

4 .5.

T erritoires, g uerres e t d 6mographie

3 48

B ibliographie

361

L iste des

380

f igures et photographies

Annexes et photos

385

V