Le cartulaire et les chartes de l'abbaye de femmes d'Avesnes-lès-Bapaume (1128-1337) French; Latin 9782503551296, 2503551297

En 1975, Pierre Bougard, archiviste du département du Pas-de-Calais, découvrit dans les archives privées du château de T

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Le cartulaire et les chartes de l'abbaye de femmes d'Avesnes-lès-Bapaume (1128-1337) French; Latin
 9782503551296, 2503551297

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Le cartulaire et les chartes de l’abbaye de femmes d’Avesnes-lès-Bapaume (1128-1337)

ARTEM Atelier de Recherches sur les Textes Médiévaux 19 La collection est publiée à Nancy par le Centre de médiévistique Jean-Schneider (Université de Lorraine - CNRS)

Le cartulaire et les chartes de l’abbaye de femmes d’Avesnes-lès-Bapaume (1128-1337)

Édités par Pierre Bougard avec la collaboration de Bernard Delmaire Ont participé à la publication scientifique de ce volume : Benoît Tock et Michèle Courtois

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, n° 163 de l’édition.

© 2014, Brepols Publishers n.v., Turnhout, Belgium. All rights reserved. No part of this publication may be reproduced stored in a retrieval system, or transmitted, in any form or by any means, electronic, mechanical, photocopying, recording, or otherwise, without the prior permission of the publisher. D/2014/0095/14 ISDN 978-2-503-55129-6 Printed on acid-free paper

Avant-propos

En 1976, Pierre Bougard, alors directeur des Archives départementales du Pas-de-Calais, publia dans le Bulletin de la Commission départementale d’histoire et d’archéologie du Pas-de-Calais un court article dans lequel il annonçait la découverte d’un cartulaire de l’abbaye de femmes d’Avesnes-lès-Bapaume. Il écrivait : « Ce cartulaire du xive siècle, d’autant plus précieux que le chartrier d’Avesnes a, lui, complètement disparu, est aujourd’hui conservé au château de Tramecourt. M. de Chabot, son propriétaire, a bien voulu le confier aux Archives départementales pour microfilmage » ; il décrivait sommairement le manuscrit « en attendant sa publication ». Trente-huit ans ont passé. P. Bougard, accablé de travail comme tous ses collègues, n’a pas trouvé le temps de publier le cartulaire ; après sa retraite en 1987, il consacra son énergie à d’autres travaux scientifiques. En 2002, un grave accident cérébral mit fin, hélas, à l’activité intellectuelle de ce grand et modeste travailleur. Le 16 juin 2007, la Commission départementale d’histoire et d’archéologie du Pas-de-Calais tint sa réunion foraine annuelle à Bapaume. J’y parlai de « l’abbaye de femmes d’Avesnes-lès-Bapaume d’après son cartulaire inédit », ce cartulaire que P. Bougard m’avait signalé et sur le microfilm duquel j’avais travaillé pour ma thèse. Avant de faire ma communication, j’avais demandé à madame Claudine Bougard si elle y voyait un inconvénient, car il me semblait que son mari avait un droit de priorité évident pour l’utilisation scientifique de ce document. Elle m’accorda volontiers sa bénédiction et, peu de temps après, m’envoya un paquet assez épais : il contenait la transcription intégrale du cartulaire (sauf la table des matières) de la main de P. Bougard et la photographie du manuscrit. D’après les quelques notes et lettres jointes à la transcription, P. Bougard avait fait ce travail en 1975 et 1976 sur le manuscrit même, 5

Avant-propos

pendant le temps assez long où il fut en dépôt à Arras pour en tirer un microfilm. Il ne souffla mot à personne de son travail. Que faire de cette transcription impeccable ? J’ai beaucoup reçu de P. Bougard depuis qu’en 1965, jeune professeur au lycée de Béthune, j’allai le voir en quête d’une idée de thèse, qu’on appelait alors thèse de troisième cycle, qu’il me fournit en effet. Je me devais de tout faire pour que son travail ne demeurât pas enfoui dans un tiroir ou pire encore. Cela voulait dire : dactylographier la copie manuscrite, rédiger une introduction, compléter le travail d’édition en analysant les actes, en les datant précisément et en les critiquant si nécessaire, dresser les index. J’ai profité de cette longue, trop longue préparation, pour joindre au cartulaire une trentaine d’actes retrouvés ailleurs. Je me suis arrêté à 1337, date du dernier document du cartulaire, pour procurer un recueil des actes des deux premiers siècles de l’abbaye ; ce recueil est sans doute à peu près complet, sauf découvertes inattendues. Les deux siècles qui suivent n’ont guère laissé de document. Il fallait enfin trouver un éditeur. Ce dernier a été fourni par la bienveillance amicale de Benoît-Michel Tock, professeur à l’Université de Strasbourg, grâce à qui ce volume entre dans la collection Atelier de Recherche sur les Textes Médiévaux publiée sous l’égide du Centre de médiévistique Jean-Schneider, à Nancy. Celui-ci a aussi dactylographié et saisi la copie de P. Bougard. Roger Berger, professeur émérite à l’université de Lille III, ami et complice de P. Bougard, a offert de collationner le texte dactylographié à la photographie du manuscrit, y apportant de nombreuses améliorations ; Thérèse de Hemptinne, professeur à l’Université de Gand, a bien voulu donner son avis autorisé sur l’édition des actes les plus anciens ; Jean-Pierre Gerzaguet (Université de Lille III), Patrick Demouy (Université de Reims), Isabelle Guyot-Bachy (Université de Lorraine) et Eddy Put (Rijksarchief Leuven) ont également apporté leur concours à cette édition.

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Liste des sigles et titres abrégés

Sigles et abréviations AD ADN ADPdC AN arr. ARTEM BCDMHPdC BM BnF c. Cart. col. coll. com. dép. DHAPdC DHGE éd. l.-d. loc. non id. MCDMHPdC ms.

Archives départementales Archives départementales du Nord Archives départementales du Pas-de-Calais Archives nationales arrondissement Atelier de recherche sur les textes médiévaux Bulletin de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais Bibliothèque municipale Bibliothèque nationale de France canton cartulaire d’Avesnes colonne collection commune département Dictionnaire historique et archéologique du département du Pas-de-Calais, 15 vol., Arras, 1873-1884 Dictionnaire d’histoire et de géographie ecclésiastiques éditeur, édition lieu-dit localité non identifiée Mémoires de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais manuscrit 7

Liste des sigles et titres abrégés

Titres abrégés Berger, « Archidiacres,… » = R. Berger, « Archidiacres, officiaux et dignitaires du chapitre d’Arras (1093-1300) », Bulletin de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais, 8 (1970), p. 505-541. Berger, « Notes sur les évêques… » = R. Berger, « Notes sur les évêques d’Arras antérieurs à 1300 », Bulletin de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais, 9 (1971-1975), p. 167-174. Blondel, Bellemotte… = Fr. Blondel, Le château de Bellemotte et l’abbaye d’Avesnes. Notes historiques et archéologiques, Arras, 1899. de Hemptinne, De oorkonden… Diederik = Th. de Hemptinne et A. Verhulst, De oorkonden der graven van Vlaanderen (juli 1128-september 1191), II, Uitgave, Band I, Regering van Diederik van de Elzas (Juli 1128-27 Januari 1168), Bruxelles, 1988. de Hemptinne, De oorkonden… Filips = Th. de Hemptinne et A. Verhulst, De oorkonden der graven van Vlaanderen (juli 1128-september 1191), II, Uitgave, Band II, Regering van Filips van de Elzas (Eerste deel : 1168-1177), Bruxelles, 2001, Regering van Filip van de Elzas (Tweede deel : 1177-1191), Bruxelles, 2010. Delmaire, Le diocèse d’Arras… = B. Delmaire, Le diocèse d’Arras de 1093 au milieu du xive siècle. Recherches sur la vie religieuse dans le nord de la France au Moyen Âge, 2 vol., Arras, 1994 (Mémoires de la Commission départementale d’histoire et d’archéologie du Pas-de-Calais XXXI). Demay, Sceaux de l’Artois = G. Demay, Inventaire des sceaux de l’Artois et de la Picardie, Paris, 1877. Épigraphie = Épigraphie du département du Pas-de-Calais publiée par la Commission départementale des monuments historiques, 8 vol., 1883-1937. Gallia christiana = Gallia christiana in provincias ecclesiasticas distributa, 16 vol., Paris, 1715-1785. JL = Ph. Jaffé, S. Löwenfeld, Regesta pontificum Romanorum ab condita ecclesia ad annum post Chr. n. MCXCVIII, 2 vol., Leipzig, 1885-1888. Malsy, Recueil des noms de lieux… = J.-Cl. Malsy, Recueil des noms de lieux du département du Pas-de-Calais d’après les cadastres napoléoniens. Les états de section et les matrices cadastrales conservés aux Archives du Pas-de-Calais (1808-1840), 2 vol., s. l. n. d. Miraeus-Foppens = A. Miraeus, J.-Fr. Foppens, Opera diplomatica et historica, 4 vol., Bruxelles, 1723-1748. Nieus, Chartes des comtes de Saint-Pol… = J.- Fr. Nieus, Les chartes des comtes de Saint-Pol (XIe-XIIIe siècles), Turnhout, 2008 (Atelier de recherche sur les textes médiévaux XI). Potthast = A. Potthast, Regesta pontificum Romanorum inde ab A. post Chr. n. MCXCVIII ad MCCCCIV, 2 vol., Berlin, 1875. Ramackers, Papsturkunden... = J. Ramackers, Papsturkunden in Frank8

Liste des sigles et titres abrégés

reich, Neue Folge, 3. Band, Artois, Göttingen, 1941 (Abhandlungen der Gesellschaft der Wissenschaften zu Göttingen, Philologisch-historische Klasse III, Folge 23). Strubbe, De chronologie… = Eg. I Strubbe, L. Voet, De chronologie van de Middeleuwen en de Moderne Tijden in de Nederlanden, Anvers, 1960. Tock, Une chancellerie… = B.-M. Tock, Une chancellerie épiscopale au XIIe siècle : le cas d’Arras, Louvain-la-Neuve, 1991 (Université catholique de Louvain. Publications de l’Institut d’études médiévales. Textes, études, congrès XII). Tock, Chartes des évêques… = B.-M. Tock, Les chartes des évêques d’Arras (1093-1203), Paris, 1991 (Collection de documents inédits sur l’histoire de France. Section d’histoire médiévale et de philologie XX). Tock et Milis, Monumenta Arroasiensia = B.-M. Tock et L. Milis, Monumenta Arroasiensia. Documents diplomatiques et narratifs relatifs à l’abbaye d’Arrouaise, Turnhout, 2000 (Corpus christianorum. Continuatio mediaeualis CLXXV).

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Sources et bibliographie

Sources manuscrites Mis à part le cartulaire du château de Tramecourt décrit plus bas dans l’Introduction, il existe un nombre restreint d’originaux et de copies antérieurs à 1337, dispersés dans les dépôts suivants. Chaque acte est suivi du numéro qu’il porte dans le cartulaire, s’il s’y trouve, et de celui qu’il porte dans la présente édition. – Amiens, Bibliothèque municipale

Ms. 1077 (cartulaire de l’abbaye d’Arrouaise), fol. 58vo, 12 ro-vo = Cart., no 125, éd. no 22. – Arras, Archives départementales du Pas-de-Calais Le fonds d’Avesnes a été détruit dans l’incendie partiel du Palais Saint-Vaast le 5 juillet 1915 ; les actes suivants se trouvent dans d’autres séries : Série A Aucun des actes qui suit n’est au cartulaire. Le premier est une copie, le second un double vidimus, tous les autres des originaux. A 2, fol. 2 (registre de chancellerie de Robert II) = no 142. A 1410 et 10 bis = no 111. A 6012 = no 163. A 18410 = no 148. A 19328 = no 149. 11

Sources et bibliographie

A 22966 = no 153. A 24166 = no 154. A 25510 = no 156. A 27376 = no 157. A 28523 = no 158. A 30120 = no 159. A 32363 = no 161. A 33689 = no 162. A 37536 = no 164. A 40711 = no 165. A 41775 = no 166. A 44385 = no 170. A 45353 = no 171. A 48398 = no 173. A 49647 = no 174. A 49857 = no 175. Série H 1 H 1 (cartulaire de l’abbaye de Saint-Vaast dit « de Guiman »), fol. 88vo = Cart. no 35, éd. no 17. Série G G 6000 (ancien 9 J/AA), (cartulaire de l’abbaye de Saint-Vaast dit « de l’évêché »), no 350 = Cart., no 35, éd. no 17. – Arras, Bibliothèque municipale Ms. 319 (205), fol. 90ro-94ro (p. 173-181), voir l’annexe 5. – Bruxelles, Archives générales du Royaume Collection Gérard, 2 bis, fol. 55ro = éd. no 109 bis. – Lille, Archives départementales du Nord Série B B 1465/17556 = éd. no 96. B 1562, fol. 61ro = Cart. no 80, éd. no 38. Série G 4 G 1, nos 10, 11, 14 = éd. nos 88, 89. 4 G 757/7141 = éd. no 89. Leuven, Rijksarchief Kerkarchief Vlaams-Brabant, no 4629 = éd. no 7.

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Sources et bibliographie

– Paris, Bibliothèque nationale de France Manuscrits latins Ms. 17737 (cartulaire des chapellenies de la cathédrale d’Arras), fol. 24ro-vo = éd. no 58. Collection de Picardie Ms. 60, fol. 56-57, catalogue des abbesses (xviiie siècle). Ms. 251, fol. 228-242, liste des copies prises par dom Queinsert dans le chartrier de l’abbaye en octobre 1768. Collection Moreau Au mois d’octobre 1768, dom Queinsert séjourna à l’abbaye, installée depuis deux siècles à Blangy, aux portes d’Arras, et y copia pour le compte du « Cabinet des chartes », une petite cinquantaine d’actes dont les quatre cinquièmes sont antérieurs à 1337. Toutes ces copies furent faites sur les originaux, les « demoiselles » ne montrèrent pas le cartulaire à dom Queinsert. Voici la liste dans l’ordre des volumes de la collection Moreau ; les actes sans numéro d’édition ont été copiés au chartrier d’Avesnes, mais n’étaient pas destinés à l’abbaye. tome 53 53 54 55 55 56 63 63 63 64 67 69 69 70 70 70 73 74 75 86

fol.. 12 8 161 1 11 75 7 32 96 98 155 31 175 177 65 89 173 47 138 198 72

=cart. no =éd. no 59 9 6 10 93 60 11 7,66 37 61 81 53 51 74 12 18 8 109

1 2 4 5 3 6 12 10 9 16 18 19 20 21 29 23 24 26 35 42

13

97 116 116 117 122 129 160 175 177 187 190 191 196 196 209 210 212 213 213 215

40 78 130 27 98 119 157 106 155 16 71 131 6 37 59 154 193 211 260 122

124 48 46 13 62 84 24 82 110 42 43 101 70 4,44 5

52 65 66 68 76 81 102 108 115 116 117 118 120 131 133 137 141

Sources et bibliographie

Sources éditées et regestes R. Berger, Le nécrologe de la Confrérie des Jongleurs et des Bourgeois d’Arras (1194-1361), I, Texte et tables, Arras, 1963 (MCDMHPdC XI2). I. de Coussemaker, Un cartulaire de l’église Notre-Dame de Bourbourg, 3 vol., Lille, 1882-1891. Th. de Hemptinne et A. Verhulst, De oorkonden der graven van Vlaanderen (Juli 1128-September 1191), II, Uitgave, Band I, Regering van Diederik van de Elzas (Juli 1128-27 Januari 1168), Bruxelles, 1988. Th. de Hemptinne et A. Verhulst, De oorkonden der graven van Vlaanderen (Juli 1128-September 1191), II, Uitgave, Band II, Regering van Filips van de Elzas (Eerste deel : 1168-1177), Bruxelles, 2001, Regering van Filip van de Elzas (Tweede deel : 1177-1191), Bruxelles, 2010. A. de Loisne, « Le cartulaire des chapellenies d’Arras. Manuscrit de 1282, avec des additions des xive et xve siècles », Mémoires de l’Académie des sciences, lettres et arts d’Arras, 2e série, 38 (1907), p. 285-394. E. de Marneffe, Cartulaire de l’abbaye d’Afflighem et des monastères qui en dépendaient, Louvain, 1894-1901 (Analectes pour servir à l’histoire ecclésiastique de la Belgique, Cartulaires II). H. Delaborde, J. Monicat, J. Boussart et M. Nortier, Recueil des actes de Philippe Auguste, roi de France, 5 vol., Paris, 1916-2004 (Chartes et diplômes relatifs à l’histoire de France). Épigraphie du département du Pas-de-Calais publiée par la Commission départementale des monuments historiques, 8 vol., 1883-1937. J. Estienne, Chartes de l’hôpital et de l’hôtel de ville d’Albert (Encre), 11751466, Amiens, 1942. J.-P. Gerzaguet, L’abbaye féminine de Denain des origines à la fin du XIIIe siècle. Histoire et chartes, Turnhout, 2008 (Atelier de recherche sur les textes médiévaux X). [B.] Guérard, Cartulaire de Saint-Bertin, Pars secunda, Simonis chartularium, Paris, 1841, p. 169-321 (Collection de documents inédits sur l’histoire de France). C. A. Horoy, Honorii III Romani pontificis opera omnia, 4 vol., Rome, 1879-1882. Ph. Jaffé et J. Löwenfeld ( J.), Regesta pontificum Romanorum ab condita ecclesia ad annum post Chr. n. MCXCVIII, 2 vol., Leipzig, 1885-1888. Lambert d’Ardres, Historia comitum Ghisnensium, éd. J. Heller, MGH, SS, XXIV, p. 550-642. A. Longnon, Pouillés de la Province de Reims, 2 vol., Paris, 1908 (Recueil des historiens de la France. Pouillés VI). A. Miraeus et J.-Fr. Foppens, Opera diplomatica et historica, 4 vol., Bruxelles, 1723-1748. A. Molinier et A. Longnon, Obituaires de la Province de Sens, 3 vol., Paris, 1902-1923 (Recueil des historiens de la France. Obituaires VI). 14

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Sources et bibliographie

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INTRODUCTION

Le manuscrit de Tramecourt1

L’histoire de l’abbaye d’Avesnes étant aussi obscure que son cartulaire était inconnu, la présentation du manuscrit sera suivie d’un bref aperçu de ce que ce document apporte à cette histoire ; il a paru bon enfin de terminer en évoquant la destruction de l’abbaye au xvie siècle et sa résurrection dans les faubourgs d’Arras.

Histoire du manuscrit Le cartulaire d’Avesnes est resté totalement ignoré des historiens jusqu’à sa découverte ou redécouverte en 1975. Le Mauriste dom Queinsert, qui séjourna en octobre 1768 à l’abbaye, dans son site moderne de Blangy, y copia une trentaine d’actes sur les originaux sans souffler mot du cartulaire. Mais P. Bougard a montré en 1976 que celui-ci : a été connu du comte de Brandt de Galametz, mort à Abbeville au début de 1907, allié aux Tramecourt, et auteur d’une Histoire généalogique de la maison de Tramecourt publiée à Arras en 1881. C’est lui qui a numéroté les actes de 1 à 157 [en fait 158], sans tenir compte de l’acte de 1324 transcrit après la table des matières et sans défalquer les doubles

1 Comme les actes édités dans ce recueil ne sont connus, dans leur grande majorité, que par le cartulaire médiéval, il a été décidé, contrairement à l’usage reçu, d’affecter, pour indiquer la tradition manuscrite, la lettre B au seul cartulaire, et les lettres C, D, etc. aux copies plus tardives, que l’acte soit ou non au cartulaire.

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Le manuscrit de Tramecourt emplois2. Il avait aussi copié le cartulaire. Dom René Flahaut, de Wisques3, a retrouvé sa copie, voilà vingt ans ou plus [donc vers 1956] chez Mme Titelouze de Gournay, au château de Clarques4. Depuis, Mme de Gournay est morte est sa bibliothèque est inaccessible, si elle n’a pas été dispersée5.

De fait, la copie du manuscrit par P. Bougard est accompagnée d’une carte de dom Flahaut, datée du 30 juillet 1976, donnant le nom du notaire de la défunte, sans doute parce que P. Bougard espérait retrouver par lui la trace de la copie de Galametz. Elle contient aussi la photocopie d’une petite note reposant, selon une annotation de dom Flahaut, au château de Clarques ; on y lit : «  comte de Galametz, Cartulaire de l’Abbaye d’Avesnes. Abbesses. Cartulaire : A.D. 1298. Table du cartulaire. Obituaire, 1128-1635 ». Ce qui est étonnant, c’est la mention d’un obituaire totalement inconnu qui n’a pas été retrouvé, s’il existe encore6. Comment le manuscrit est-il arrivé dans la famille de Tramecourt ? Sans doute par l’une des religieuses dispersées en 1791 ou 1792. Il était plus facile d’emporter un manuscrit qu’une caisse ou un sac de documents ! Il existe d’autres exemples de ces pieux larcins de manuscrit. Mais le nom de Tramecourt ne se lit pas dans les listes de religieuses de la fin du xviiie siècle7, bien qu’une abbesse eût autrefois porté ce nom. P. Bougard retrouva donc le cartulaire avant juillet 1975 dans les archives du château de Tramecourt8, dans le Haut-Artois. Il se hâta de signaler sa découverte à deux chercheurs dont il savait qu’ils en feraient bon usage, Adriaan Verhulst9 et Roger Berger10. Il annonçait aussi son intention d’éditer ce manuscrit. Il en fit

2

L’écriture du comte de Galametz est connue, car on trouve plusieurs travaux de sa plume dans le fonds Rodière aux Archives départementales du Pas-de-Calais. 3 Abbaye bénédictine moderne dans la commune de ce nom, dép. Pas-de-Calais, arr. SaintOmer, c. Lumbres. 4 Dép. Pas-de-Calais, arr. Saint-Omer, c. Aire-sur-la-Lys. 5 P. Bougard, « Autres cartulaires ou registres, perdus et retrouvés : Arras (abbaye de SaintVaast et évêché ; Avesnes-lès-Bapaume. Bapaume (confrérie de Saint-Nicolas. Saint-Martin-auLaërt (table des pauvres) », Bulletin de la Commission départementale des monuments historiques du Pas-de-Calais, X/1, 1976, p. 29-32 ; Avesnes-les-Bapaume : p. 30-31. Le titre de l’article s’explique parce qu’il suit celui de L. Milis, « Une trouvaille inattendue : le cartulaire D d’Arrouaise », ibidem, p. 21-28. 6 Peut-être s’agit-il seulement des extraits tirés de l’obituaire par dom Le Pez, voir l’annexe no 5. 7 Liste de 1768 (BnF, coll. de Picardie, ms. 60, fol. 57 ; de 1774 ; BnF, coll. de Picardie, ms. 251, fol. 241vo-242ro ; registre des noviciats, professions et sépultures, 1737-1790, APdC, 3 E, registres de catholicité de Saint-Laurent-Blangy ; voir aussi Blondel, Bellemotte…, p. 104. 8 Dép. Pas-de-Calais, arr. Arrras, c. Le Parcq. 9 Lettre d’Adriaan Verhulst, professeur à l’université de Gand, du 11 juillet 1975, remerciant P. Bougard de lui avoir signalé « aussi rapidement » douze chartes des comtes de Flandre Thierry et Philippe d’Alsace, dont sept inconnues (lettre jointe à la transcription de P. Bougard). 10 Lettre de Roger Berger, datée du 30 juillet 1975, remerciant P. Bougard d’une « séance de travail sur ce merveilleux document qu’est le cartulaire d’Avesnes » (même dossier).

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Le manuscrit de Tramecourt

naturellement un microfilm pour les Archives départementales11, mais il garda le volume assez longtemps à Arras pour le copier à loisir ; il n’avait pas encore terminé en novembre 197612. Les années suivantes il garda sans aucun doute l’espoir de trouver le temps de publier le cartulaire, y revenant de temps à autre pour améliorer sa transcription et écrire quelques pages préparatoires à une édition, notamment des listes de noms et des classements d’actes13. Les aléas de la vie l’ont empêché de réaliser ce projet.

Description Reliure Le cartulaire de l’abbaye d’Avesnes-lès-Bapaume est décrit par P. Bougard comme : un registre de 51 feuillets de parchemin (sans compter un feuillet de garde fait de deux chartes mutilées cousues ensemble et primitivement collé sur le dernier ais de la reliure), mesurant approximativement 285 x 350 mm […]. La reliure, en parchemin blanc sur ais de bois, est au plus tôt du xve siècle, car l’un des actes mutilés employés comme feuillet de garde émane de Gille de Mouronval, dont l’abbatiat semble avoir duré au moins de 1417 à 1455.

On peut pousser plus loin : bien que les deux actes soient mutilés sur deux ou trois côtés, salis et pratiquement impossibles à lire aujourd’hui, on arrive quand même à analyser le second par lequel l’abbesse Gille de Morval (Mouronval) constitue une rente viagère de 8 livres, monnaie ayant cours en Artois, sur Beaulencourt, au profit d’un personnage bien connu, Louis de Luxembourg, bâtard de Saint-Pol ; la rente devant partir du 1er octobre 1437, la date mutilée de l’acte est le 14 janvier 14[37]. Comme le comte de Saint-Pol a été décapité à Paris le 19 décembre 1475, ce qui éteignait la rente, l’acte, devenu sans intérêt, n’a pu être utilisé pour une reliure qu’après cette date. Les cahiers Le manuscrit est fait de sept cahiers. Le binion initial, qui commence par une page blanche, contient la table. La composition des quaternions est régulière. Seul l’avant-dernier cahier est irrégulier : c’est un senion normal de six bifolios ou douze folios dans lequel a été 11

Arch. dép. du Pas-de-Calais, 1 Mi 653 (B 1-9). « Le cartulaire d’Avesnes […] s’y trouve encore pour quelques mois, mais rejoindra Tramecourt sous peu, dès que j’en aurai fini la transcription en vue d’une édition future » (double d’une lettre du 29 novembre 1976 à Thérèse de Hemptinne, alors assistante à l’université de Gand, dossier cité). 13 Notes au dos de papiers administratifs datés de 1977 ; renseignements érudits de R. Berger de 1995. 12

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Le manuscrit de Tramecourt

intercalé un folio (XLIIII) entre l’avant-dernier (XLIII) et le dernier feuillet (XLV) qui est resté en blanc. Le second feuillet du bifolio final est mutilé de sa partie inférieure. Il ne reste aucune signature, à supposer qu’il y en ait eu, et seulement une réclame en bas du fol. VIIIvo, avec les deux premiers mots du fol. IXro, début du troisième cahier14. Tableau 1 : Agencement des cahiers Place cahiers 1er binion

foliotation [A-D]

contenu table 

date 1298, 1305/1308 nos 1-28 1298 nos 28-49 1298 nos 50-73 1298 nos 73-107 1298 nos 108-153 1305/1308

2e 3e 4e 5e 6e

quaternion quaternion quaternion quaternion senion + 1 f.

7e

bifolio

I-VIII IX-XVI XVII-XXIIII XXV-XXXII XXXIII[XLV] [XLVI-XLVII] nos 154-158 1312 à 1337

strate addition première première première première deuxième15 additions

Foliotation Deux des sept cahiers dont se compose le registre ne sont pas foliotés : le premier et le dernier qui sont, nous le verrons bientôt, des additions. J’ai choisi de désigner les feuillets du binion initial par A, B, C et D ; suit le reste du registre folioté de I à XLIII, les quatre derniers feuillets n’étant pas chiffrés (fol. XLIIII-XLVII). Cela fait donc en tout 51 folios. Les nombres sont inscrits en haut des folios, mais au verso, ce qui n’est pas courant16. Quelques exceptions : le fol. I est inscrit au recto et au verso, le fol. IX, écrit au verso, est répété indûment en regard au recto du fol. X (qui porte donc IX au recto et X au verso !). Avant d’être écrits à l’encre, ces chiffres l’avaient été à la mine de plomb, un peu plus à gauche, et cette première inscription est encore lisible en d’assez nombreux folios (II, VII, IX à XXI). Deux mains ont travaillé à cette foliotation : la première, à l’encre rouge, va du fol. I au fol. XXXI, une seconde, à l’encre noire, va du fol. XXXII au fol. XLIII ; la première est une écriture de livre, la seconde est cursive. Ce partage se retrouve, on le verra, dans la table initiale. 14

mant nuisir, le cahier se terminant au milieu du mot coumant : u a leur cou//mant nuisir (no 28 du cartulaire, no 136 de l’édition. 15 Avec additions à partir du milieu du fol. XLIII. 16 Autre exemple : un cartulaire de Saint-Vaast du xiie siècle, BM Arras, ms. 1266 (A. Guesnon, « Un cartulaire de l’abbaye de Saint-Vaast d’Arras, codex du xiie siècle », BPhHCTH, 1896, p. 240-305, ici p. 250).

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Le manuscrit de Tramecourt

Mise en page Les feuilles du cartulaire ont été lignées à la mine de plomb (effacée presque partout) sur 37 lignes, sauf le bifolio de la fin, d’écriture plus serrée, qui a 43 lignes. La linéation n’est pas respectée de façon rigoureuse, des pages comptent moins de lignes d’écriture : 34 (fol. XLIIIIro), 35 (fol. XLIIIvo), d’autres davantage : 38 (fol. VIro, XXXVIro), 41 (fol. XXXIIIvo). Les piqûres sont encore visibles sur quelques-unes. Le cadre de la justification est très simple : deux lignes horizontales et deux verticales délimitent une justification de 20,5 cm de large et près de 27 de haut. L’unité de réglure est de 7,5 mm. Tant que les actes sont précédés d’une rubrique, ils se suivent sans la moindre séparation apparente ; ensuite, à partir du fol. XXII, les actes sont séparés par un espacement d’une ou deux lignes vides17. Décoration Ce manuscrit est fort peu décoré. Il l’est d’abord par l’usage de l’encre rouge : foliotation (jusqu’au fol. XXXII) et table (la première partie seulement), rubriques (jusqu’au fol. XXIIvo). Les autres enjolivements sont à l’encre noire, et ils sont dus surtout au premier scribe A : lettrines, parfois historiées, par une tête de moine dans les panses des lettres O, P, R, et surtout des I majuscules surmontés d’une petite tête, s’étalant sur un quart ou un tiers de page ; plus souvent, ce sont de simples dessins géométriques. Les scribes B et C s’adonnent aussi à ce jeu, mais plus discrètement ; ensuite, tout ornement disparaît. Rubriques et analyses dans la marge Le premier scribe, qui a copié les nos 1 à 64, a mis en tête de chaque acte une courte analyse latine à l’encre rouge, une vraie rubrique. Ses successeurs ne l’ont pas imité, mais deux d’entre eux (mains B et E) prirent un autre parti : écrire en marge de gouttière une courte analyse, mais en français : on ne peut plus parler vraiment de rubrique, mais d’analyse marginale. Le scribe B fit cela, non seulement pour les actes qu’il copiait, mais aussi pour tous les actes qui l’avaient été par son prédécesseur, depuis le début du manuscrit. Les actes nos 1-64 sont donc précédés d’une rubrique latine et flanqués d’une analyse française, les actes nos 65-143 sont accompagnés seulement d’une analyse en français. Les additions finales n’ont ni rubrique ni analyse, sauf les nos 155-156. Les analyses, pas toujours exactes, sont précieuses car elles donnent parfois la forme française de certains mots et noms propres latins.

17

Déjà, exceptionnellement, au fol. 20ro-vo.

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Table Le binion initial, non folioté, relié au début du cartulaire contient une table dont on trouvera l’édition dans l’annexe 1. Elle a été faite en deux fois. Une première main a inscrit, en écriture livresque, la liste des actes nos 1-102, antérieurs à 1298 ; pour chaque acte est donné, en français, le folio et une très courte indication de l’auteur et du contenu. Une deuxième main, cursive, a continué le même travail pour les actes nos 104-145 (de 1161 à 1305) ; seul le no 146 et dernier est d’une troisième main. Ces deux mains sont celles qui ont folioté le manuscrit : la première a folioté les fol. I-XXXI contenant les nos 1-102 ; la seconde a folioté les fol. XXXII (au verso)-XLIII contenant les nos 103-145. La dualité dans la table correspond exactement à celle de la foliotation. Scribes Il est assez délicat de distinguer les différentes mains qui ont travaillé au manuscrit durant une quarantaine d’années, de 1298 à 1337, tant la plupart sont proches les unes des autres ; qui ne sait que la graphie d’un même scribe peut varier selon l’âge, la saison, la température du scriptorium, l’état de santé, voire l’état affectif ? Il est donc possible que la quinzaine d’écritures que je crois trouver dans le manuscrit aient appartenu à un nombre moindre de scribes. J’ai distingué six mains principales qui ont copié 92% du manuscrit et une dizaine de mains, très proches les unes des autres, qui ont ajouté des actes à la fin. Les mains principales sont les suivantes (tableau 2) : – La main A a copié les fol. I-XXIIvo en haut, soit les actes nos 1-64 du cartulaire, en les faisant précéder d’une rubrique latine. C’est une belle écriture de livre plutôt qu’une écriture d’actes. – La main B a pris le relais du fol. XXIIvo en haut au fol. XXXvo en haut, soit les actes nos 65-91 ; elle a aussi écrit en marge une courte analyse, en français, des actes qu’elle copiait et de tous les actes précédents. C’est une écriture plus ronde, plus rapide, plus proche de la cursive, d’un module un peu plus petit. – La main C n’a copié que quatre actes (nos 92-95) au fol. XXXvo. C’est une écriture de livre très serrée et tassée. – La main D n’a copié que les nos 96-102, aux fol. XXXIro-XXXIIro au milieu. Elle est assez proche de l’écriture B. – La main E a copié la première partie de cette table des actes (les fol. BroCvo au milieu), énumérant les actes nos 1-102 du cartulaire18 ; elle a folioté les quatre quaternions I-XXXII. C’est une belle écriture de livre, assez raide et d’un module plus grand que pour la copie des actes. Elle est très proche de l’écriture A. 18

Au milieu du fol. [Cvo], l’acte no 102 a été encore résumé par la main E, mais l’indication du folio est déjà de la main F de la seconde partie ; le no 103 n’est pas repris à la table, sans doute parce que c’est un doublet du no 100.

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Le manuscrit de Tramecourt

– La main F a fait quatre choses. Elle a copié une douzaine de feuillets en reprenant le travail au milieu du fol. XXXIIro (dernier folio du quatrième quaternion de 1298) et en continuant sur le senion jusqu’au fol. XLIII au milieu, soit les actes nos 103-145 ; prenant la suite de la main B, elle a ajouté en marge, une analyse en français, non seulement des actes qu’elle copiait, mais aussi des actes copiés avant elle par les mains C et D, du fol. XXXvo au fol. XLIIIro au milieu (actes nos 92-145) ; elle a folioté les fol. XXXII-XLIII (la suite et fin du manuscrit n’a pas été foliotée) ; elle a enfin copié la deuxième moitié de la table initiale (fol. Cvo au milieu-Dro), énumérant les actes nos 104145 du cartulaire. C’est une écriture diplomatique rapide et serrée, sans la moindre fioriture, très légèrement penchée vers la gauche. Tableau 2 : Les six mains principales Mains main A main B main C main D main E main F

copie des rubrique analyses fr. foliotation tables actes latine en marge nos 1-64 nos 1-64 os n 65-91 nos 1-91 os n 92-95 nos 96-102 f. I-XXXII nos 1-102 nos 103-145 nos 92-145 f. XXXIII- nos 104-145 XLIII

Il est plus délicat de distinguer les mains très proches qui ont ajouté des actes à l’extrême fin du cartulaire (fol. XLIII au milieu-XLVII, le fol. XLV étant blanc). Il me semble distinguer quatre mains pour les quatre actes du fol. XLIII (nos 146, 147, 148, 149), trois pour les quatre actes du fol. XLIIII (nos 150-151, 152, 153), deux pour les trois actes du fol. XLVI (nos 154, 155-156), deux pour les deux actes du feuillet tronqué XLVII (nos 157, 158). Les actes nos 146 à 153 se suivent dans l’ordre chronologique, la main qui a ajouté le no 154 au début du bifeuillet final a ajouté aussi un acte de 1324 (pas numéroté au cartulaire) à la fin de la table initiale. Ces additions ont été copiées au fil des ans de 1308 à 1337.

Histoire de la composition du cartulaire : essai de synthèse En rassemblant ce qui précède, voici comment nous pouvons nous représenter, avec la prudence nécessaire, comment fut composé le cartulaire. La rubrique initiale du manuscrit, en haut du fol. Iro, donne, ce qui est rare, le nom de l’abbesse qui prit la décision de composer le cartulaire et la date à laquelle elle le fit : « L’an du Seigneur 1298, au mois d’octobre, au temps où Alice de Brunembert était abbesse d’Avesnes, furent transcrits les lettres, chartes 31

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et privilèges de l’église Sainte-Marie d’Avesnes, comme il est contenu plus bas » (anno Domini Mo CCo nonagezimo octavo, mensse [sic] octobris, tempore quo Aelidis de Burnenbiech erat abbatissa de Avennis, fuerunt littere, quarte, privilegia ecclezie Beate Marie de Avennis transcripta19, prout inferius continetur). Ce noyau primitif consiste dans les quatre quaternions réguliers qui ont été remplis par les mains A, B, C et D. Cette première strate s’arrête au milieu du fol. XXXIIro à l’acte no 102. Tous ces actes, dont le plus récent date de 1298 (no 72), furent énumérés, peut-être en même temps, dans un binion séparé, en une table écrite par une main E qui a sans doute également folioté les 32 feuillets de cette première partie du cartulaire. Entre 1305 et 1308, le travail fut repris, pour ajouter un assez grand nombre d’actes qui restaient à copier20. Une seule main y travailla, la main F qui commença par terminer de noircir le fol. XXXII (actes nos 103-107), puis continua sur un plus gros cahier, un senion, qu’elle remplit presque en entier d’une quarantaine d’actes (nos 108-145), jusqu’au fol. XLIII. Ce scribe très méthodique ajouta une courte analyse française en marge de chacun des actes et il reprit la table pour y inscrire la liste de tous les actes qu’ils avaient transcrits, sans oublier le renvoi aux folios. Après ces deux campagnes de copie, le cartulaire ne fut plus utilisé que par intermittences, sans aucun plan ; il ne restait sans doute plus de charte importante à transcrire. On termina le senion de façon curieuse, en y insérant un folio supplémentaire, mais en laissant en blanc le dernier folio ; ce cahier était achevé en 1334. On rajouta un bifolio final où furent copiés cinq actes très tardifs (datés de 1312 à 1337). De toutes ces additions postérieures à 1308, seule la première fut reportée à la table. En résumé, le cartulaire d’Avesnes fut composé en deux fois, d’abord en 1298, ensuite en 1305-1308, avec des additions mineures jusqu’en 1337.

Pourquoi le cartulaire fut-il composé ? Le rapprochement de trois actes, dont deux sont au cartulaire, permet d’avancer une hypothèse plausible, à défaut d’une certitude, sur la genèse du cartulaire. Le 12 avril 1298, l’abbesse Alice (Aelidis, Aelis) s’opposa à son couvent, c’est-àdire à la communauté des moniales, au sujet des legs testamentaires de feue Ade, l’abbesse précédente21 ; elle préférait affecter aux besoins du monastère et aux dépenses causées par l’élection les sommes prévues pour des pitances et autres générosités dispendieuses ; celles-ci sont énumérées par le testament, qui est 19

transcruipta ms. L’acte le plus récent est de 1305 (no 113) ; la première des additions qui suivent est de 1308 o (n 146). 21 Cartulaire no 72 = no 143 de l’édition. 20

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Le manuscrit de Tramecourt

aussi au cartulaire, fait en 1290 par l’abbesse malade, mais il est bien précisé que ces libéralités seraient faites sur les biens propres de l’abbesse22. L’abbesse ne mourut que sept ans plus tard car, le 13 décembre 1297, le comte d’Artois nommait, en vertu de son droit de garde, un gardien de l’abbaye à la suite d’une élection contestée entre deux candidates, donc d’un désaccord dans la communauté23, ce qui explique l’allusion de l’acte d’avril 1298 aux « dépenses causées par l’élection ». Qui dit conflit électoral dit en effet procès à Arras, voire à Reims, quand ce n’est pas en cour de Rome, et qui dit procès dit dépenses. On comprend mieux les réticences de l’abbesse Alice, élue entre décembre 1297 et avril 1298, à exécuter certaines clauses du testament de l’ancienne abbesse. On trouva un compromis, consigné dans l’acte de 1298, mais il est possible que cet épisode incita la nouvelle abbesse à clarifier les droits et les biens respectifs de l’abbesse et de la communauté en mettant noir sur blanc, quelques mois plus tard, dans un registre commode les actes qui les fondaient et les justifiaient.

Contenu du cartulaire L’absence de plan Comme l’écrivait P. Bougard : « Le désordre dans lequel se présentent les pièces, la fréquence des doubles emplois, donnent piètre idée du classement de l’état du chartrier de l’abbaye ». Devons-nous suivre ce sévère jugement d’archiviste ? Il est vrai qu’il est difficile de trouver un plan quelconque dans le registre ! Dans la plupart des cartulaires de cette époque, les documents sont rangés, avec plus ou moins de rigueur, soit selon l’ordre hiérarchique décroissant des auteurs d’actes, soit d’après la nature des privilèges, soit dans l’ordre géographique des biens, seigneuries ou localités. Rien de tel dans le cartulaire d’Avesnes. Tout au plus peut-on isoler quelques séquences de deux ou trois actes, guère plus, regroupés logiquement, sans que cela fasse un ensemble ordonné : – cela peut être l’auteur des actes : le pape (nos 10-13, 109-110), l’évêque d’Arras (nos 59-60, 106-108), son official (nos 90-94, 120-122), des juges délégués (nos 126-127), l’abbesse (nos 33-34, 124-125), le comte de Flandre Philippe d’Alsace (nos 16-21), le comte d’Artois (nos 4-5), et même un bourgeois d’Arras (nos 38-39) ; – ce peut être aussi un type de privilège comme les confirmations générales (nos 10-13) ou un revenu précis : rente de Beaurain (nos 1-3), rentes de Péronne et de Bapaume (nos 14-17), rente de Robert de Toutencourt (nos 27-28), dons de la comtesse Clémence (nos 6-8), échanges avec Gilles de Beaumetz (nos 22 23

Ibidem, no 70 = no 133 de l’édition. Acte no 142 de l’édition.

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22-23) et avec Baudouin de Barastre (45-46), « franche mannée » (nos  111112), chapellenies (nos 42-43), paroisses (53-55) ; – on trouve enfin des regroupements géographiques : Achiet (nos 30-31), Arras (nos 38-40), Bapaume (nos 42-43), Grévillers (nos 140-141), Orsinval (nos 135-136), Puisieux (nos 54-55), Villers-au-Flos (nos 113-114). Le début du cartulaire (fol. I-VI) avait pourtant bien commencé avec une vingtaine d’actes qui ont une certaine cohérence par des actes dus à de grands seigneurs : châtelain de Saint-Omer, comte de Saint-Pol, comte d’Artois, le pape, le roi et surtout les comtes de Flandre (sept actes de Philippe d’Alsace), mais cela ne va pas plus loin. Il serait donc difficile d’éditer les actes dans l’ordre, ou plutôt le désordre du manuscrit, ne serait-ce que pour ne pas décourager lecteurs et utilisateurs !

Nombre d’actes Comme l’a remarqué P. Bougard, les actes du cartulaire furent numérotés par le comte de Brandt de Galametz de 1 à 158 ; il y ajouta la date, pas toujours exacte, à partir du no 30. Mais il oublia l’acte copié à la fin de la table initiale (no 168 de l’édition), ce qui fait 159 actes, et il ne défalqua pas les doubles emplois. On n’en dénombre pas moins de sept : les nos 3 et 75, 4 et 44, 7 et 66, 27 et 102, 52 et 67, 98 et 115, 100 et 103 ; les responsables sont les scribes A (qui a copié deux fois le même acte, nos 4 et 44), B (trois doublets), D (un doublet) et E (deux doublets) qui n’ont pas bien lu ce qu’avaient fait leurs prédécesseurs. La palme revient au scribe F qui a copié au fol. XXXIIro (no 103) un acte copié par le scribe D au fol. XXXIvo (no 100). Le scribe E qui a établi la table des matières de la partie primitive du cartulaire s’en est parfois aperçu : il note au no 44 que cette lettre est copiée deux fois (si i est II fies)24 ; il ne reprend pas le no 103, sans doute parce qu’il est au no 100, juste avant. Le cartulaire contient donc 152 actes différents. Mais c’est compter sans trois vidimus, tous par l’évêque d’Arras (nos 70, 85 et 124) : l’un (no 85) vidime un acte copié plus haut dans le cartulaire d’après l’original (no 22), mais les deux autres font connaître deux actes inconnus par ailleurs. Nous pouvons donc raisonner sur 154 actes différents25.

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La première fois est le no 4. Au fol. XXXIvo, entre les nos 99 et 100, a été commencé, puis barré un acte inconnu par ailleurs : Omnibus tam presentibus quam futuris, notum sit vobis quod ego, Aubertus, dominus de Longuavalle, ad precem patris mei, cujus anime Deus propicietur… ; tous les actes du chartrier n’ont donc pas été transcrits. 25

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Le manuscrit de Tramecourt

Auteurs des actes J’ai essayé de répartir les actes entre leurs auteurs, qui ne sont pas toujours les acteurs. Une bonne moitié appartient au clergé au sens le plus large, une petite moitié au monde des laïcs. On notera notamment le rôle important des comtes de Flandre au xiie siècle et la quasi-absence de leurs successeurs, les rois de France et les comtes d’Artois. L’abbaye fut largement une fondation de la comtesse douairière Clémence et elle dut beaucoup aux comtes de Flandre jusqu’à l’annexion de l’Artois au domaine royal en 1191. Les évêques d’Arras furent aussi de solides appuis, tant eux-mêmes que leurs officiaux : l’évêque Robert apparaît un peu comme le cofondateur. Le quart des auteurs d’actes sont des seigneurs artésiens, et secondairement picards, ce qui correspond en partie à des donations liées sans doute à des entrées en religion de filles de la petite noblesse, mais aussi à des conflits sur des donations mal acceptées par les héritiers. Cela contraste avec la plus faible représentation des bourgeois de Bapaume et d’Arras (tableau 3). Tableau 3 : Auteurs des actes Auteurs papes et légats évêques d’Arras autres évêques officiaux d’Arras dignitaires d’Église abbesses d’Avesnes autres abbés, prieurs total du clergé rois de France comtes(ses) de Flandre comtes d’Artois seigneurs agents locaux échevins, bourgeois total des laïcs total général

xiie siècle 6 8 2 4 4 24 2 16

12011250 2 12 1 7 4 3 8 37 1

5

13 1

2 25 49

15 52

35

12511300 1 1 5 1 3 3 14 1 2 14 2 2 21 35

13011337 1 2 5 8

4 6 10 18

total 9 22 3 12 7 15 15 83 3 17 2 36 9 4 71 154

Le manuscrit de Tramecourt

Centres d’intérêt des actes Comme tous les cartulaires monastiques, le cartulaire d’Avesnes a conservé avec soin les actes fondant les droits utiles de l’abbaye : actes de donation, d’achat, d’échange, de protection et de confirmation des biens, sentences et arbitrages favorables à l’abbaye, tous documents que l’on pouvait produire en justice, si besoin était. Les actes à effet temporaire sont évidemment plus rares : contrats agraires, enquêtes de justice, actes de procédure qui se rencontrent surtout, ce n’est pas un hasard, dans les additions de la fin. Les actes à visée proprement religieuse sont rares, d’autant plus que le cartulariste a écarté, à une exception près, les actes intéressant le prieuré d’Orsinval en Hainaut. Le tableau 4 tente de mettre un peu d’ordre dans les thèmes abordés, non sans quelque artifice, parce que certains actes pourraient être rangés dans deux catégories ou touchent à plusieurs matières26. Tableau 4 : Contenu des actes

donations sentences, arbitrages confirmation, protection échanges contrats, arrentements achats renonciations, werps vie religieuse enquêtes, procédure rétroactes divers total

xiie siècle 23 5 16

12011250 8 11 6

12511300 2 11 5

7 3 5 7 1

3 2 2 1 3 2 

2 1

2 49

1 3 52

4 35

13011337 1 6 1 3 2 3 2 18

total 34 33 28 10 10 8 8 6 5 3 9 154

Répartition dans le temps En découpant le temps, de façon un peu arbitraire, en quatre périodes, il apparaît que le cartulaire est constitué en gros d’un tiers d’actes du xiie siècle, un autre tiers d’actes de la première moitié du xiiie siècle et d’un dernier tiers d’actes postérieurs à 1250. Ces proportions varient légèrement selon les strates du cartulaire. En éliminant les additions désordonnées de la fin du cartulaire, le xiie siècle et la première moitié du xiiie siècle représentent chacun un bon tiers des actes, le xiie siècle domine largement dans la première strate de 1298 (tableau 5). 26

Ainsi le no 60 (confirmation et arbitrage), le no 74 = 23 (arbitrage et contrat).

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Le manuscrit de Tramecourt

Tableau 5 : Répartition des actes dans le temps strate de 1298 strate de 1305-1308 les deux strates additions tout le cartulaire

xiie siècle 1201-1250 1251-1300 après 1300 Total 43 = 44 % 31 = 32 % 24 =25 % 0 98 = 100 % 6 = 14 %

21 = 50 % 11 = 27 % 4= 9 %

49 = 35 % 52 = 37 % 35 = 25 % 4 =3 %

42 = 100 % 140 = 100 %

0 0 0 14 = 100 % 14 = 100 % 49 = 32 % 52 = 38 % 35 = 23 % 18 = 12 % 154 = 100 %

Langues La date de rédaction explique en partie la répartition des actes en latin et en français (tableau 6). La strate de 1298 comprend 86% d’actes en latin, celle de 1305-1308 73%. Dans l’ensemble, le cartulaire compte les trois quarts d’actes en latin, avec l’habituelle progression de la langue vulgaire au cours du xiiie siècle ; le premier acte en cette langue remonte à 1241 (no 133 du cartulaire), mais le basculement se fait, comme partout dans le nord de la France, vers 1270 : huit actes en français avant cette date, trente après. Tous les actes en français antérieurs à 1270 sont dus à des laïcs, alors que, dans d’autres abbayes de femmes, surtout cisterciennes, le français est utilisé beaucoup plus tôt dans les actes de la pratique. Tableau 6 : Langues : latin et français xiie 1201siècle 1250 L F L F 24 37

actes d’ecclésiastiques actes de laïcs 25 14 1 total 49 51 1 pourcentage du 100 % 98 % latin

1251-1300 L F 10 4

13011337 L F 2 6

total L 73

4 17 14 21 40 %

0 10 2 16 11 %

43 28 116 38 75 %

F 10

L : latin, F : français.

Des actes inédits pour les quatre cinquièmes La très grande majorité des actes du cartulaire sont inédits comme le montre le tableau 7 ; la moitié de ceux du xiie siècle ont été édités. On notera encore une fois combien les spécialistes de la diplomatique répugnent à dépasser le terme de 1200 dans l’édition des actes ; il est vrai que le cas d’Avesnes est spécial : on a édité un assez grand nombre d’actes du xiie siècle parce qu’on les a trouvés 37

Le manuscrit de Tramecourt

dans d’autres copies, alors que le cartulaire se cachait encore à Tramecourt. Le tableau 7 reprend les actes du cartulaire et les autres actes ajoutés dans l’édition. Tableau 7 : Actes édités et actes inédits xiie siècle C a tout actes édités 28 3 31 actes inédits 21 1 22 total 19 4 53 pourcentage 43 25 42 % d’inédits

1201-1250 C a tout 4 0 4 47 4 51 51 4 55 92 100 95 %

1251-1301 C a tout 2 0 2 33 4 37 35 4 39 94 100 95 %

1301-1337 Ca a tout 0 0 0 18 19 37 18 19 37 100 %

Ca 34 119 153 78

total a tout 3 37 28 147 31 184 90 80 %

Nota. C = cartulaire ; a = autres actes.

Autres copies des actes du cartulaire Le cartulaire est d’autant plus précieux que les archives de l’abbaye ont disparu au cours des âges. En 1913, le fonds d’Avesnes aux Archives départementales du Pas-de-Calais se composait encore de trois registres et onze liasses27 qui ont brûlé dans l’incendie du Palais Saint-Vaast en juillet 1915 (le front passait à quatre km à l’est d’Arras). Un certain nombre d’actes du cartulaire sont connus aussi par d’autres copies dispersées à Arras, Lille et Paris (voir plus haut la liste des sources) mais aucun original des copies du cartulaire n’est connu (tableau  8). Sur les trentetrois copies, trente sont dues au seul dom Queinsert, le Mauriste chargé de mission dans le Nord de la France pour l’entreprise du Cabinet des chartes. Il séjourna à l’abbaye en octobre 1768, mais il n’y copia que des originaux datés, une cinquantaine, allant du xiie au xviie siècle ; on ne sait pourquoi les moniales ne lui montrèrent pas le cartulaire. Tableau 8 : Édition des actes : cartulaire, copies, originaux cartulaire Original seul Original + 1 copie Original + 2 copies Une seule copie Deux copies Cartulaire seul Cartulaire + 1 copie Cartulaire + 2 copies Total

hors cartulaire 19 1 1 9 1

118

27

total 19 1 1 9 1 118 33 3 185

Voir l’état des sources et la bibliographie dans la notice de J. Becquet, « Avesnes-lès-Bapaume. Abbaye Notre-Dame », in Abbayes et Prieurés, XIV, Diocèse d’Arras (Province de Cambrai), Revue Mabillon, 1973, no 251, p. 318-321.

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Le manuscrit de Tramecourt

Actes inconnus du cartulaire Il eût été dommage de ne pas intégrer à cette édition du cartulaire une trentaine d’autres actes, tous inédits, retrouvés ailleurs après que P. Bougard fit sa transcription (tableau 8) ; ils sont énumérés dans la présentation des sources. L’infatigable dom Queinsert, outre les copies précitées, a laissé aussi le texte de quatre actes inconnus par ailleurs. J’en ai retrouvé quelques autres aux Archives départementales du Nord (dont deux originaux), aux Archives générales du royaume à Bruxelles28, aux Archives du Brabant flamand à Louvain, à la Bibliothèque nationale de France ; mais les seules Archives départementales du Pas-de-Calais en ont fourni une vingtaine dans la série A (trésor des chartes d’Artois), avant tout des quittances de paiement de la rente fondée en 1177 par Philippe d’Alsace29, qui fut scrupuleusement versée jusqu’au xviie siècle par leurs successeurs en Artois ; ces petits bouts de parchemin ne paient pas de mine, mais ils intéressent la prosopographie, l’un d’eux est muni à la fois du sceau de l’abbesse et de celui de l’abbaye30 et ils peuvent intéresser les linguistes. J’ai écarté cependant, à tort ou à raison, quelques actes copiés par dom Queinsert à l’abbaye. Le premier est un exemplaire d’une bulle du 28 mars 1254 que le pape Innocent IV envoya aux archevêques, évêques et archidiacres (de la province de Reims ?) pour remédier aux doléances répétées des maisons religieuses contre les « procurations » ou droits de visite excessifs exigés par ces prélats31 ; ce n’était ni la première ni la dernière fois ; le pape précisait une disposition d’une longue bulle de 1246 adressée à l’archevêque de Reims32 et fixait le maximum de la procuration à quatre marcs d’argent. L’abbaye d’Avesnes fit vidimer cette bulle en 1255 par l’official de Cambrai, ce qui laisse soupçonner qu’elle intéressait plutôt le prieuré d’Orsinval ; d’autres abbayes ont fait de même33. Mais l’acte était destiné en principe aux visiteurs, pas aux visitées. Le second acte, ou plutôt groupe d’actes, porte sur la fondation d’une chapel-

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Le no 109 bis de l’édition, retrouvé in extremis (ce qui explique le bis) aux Archives générales du royaume est tout à fait à part : c’est une longue analyse, et non une copie, d’un acte du cartulaire du Mont-Saint-Éloi aujourd’hui perdu, qui en renfermait huit cent cinquante. 29 No 34 de l’édition. 30 No 163 de l’édition. 31 Bulle Contra gravamina, Potthast, no 15259, É. Berger, Les registres d’Innocent IV (12431254), Rome, 1884-1921, no 7314 (analyse seule). 32 Bulle Romana ecclesia du 17 mars 1246, ibidem, no 1831, Potthast, no 12062 (au 21 avril, envoi de la sentence à l’université de Paris), éd. P. Varin, Archives administratives de la ville de Reims, I, 2, p. 670-687 (avec une date fausse) ; cette constitution est passée dans le code de droit canonique ; le § 10 sur les procurations est au Sexte, livre III, titre 20, c. 1, § 1-6. 33 Dans le tome 175 de la coll. Moreau se suivent quatre copies de la bulle pour les abbayes de Marchiennes (fol. 98), d’Eaucourt (fol. 104), d’Avesnes (fol. 106) et de Maroeuil, dans un vidimus du 5 mars (fol. 108). Rappelons que c’est Léopold Delisle qui fit relier toutes les 40 000 copies faites dans le royaume dans l’ordre chronologique, toutes provenances confondues.

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lenie par Hugues, archidiacre d’Ostrevant (Hue de Bapaume)34 dans sa maison de la Motte à Avesnes, donc hors de l’abbaye. Dom Queinsert a trouvé trois actes sur cette fondation dans le chartrier de l’abbaye35 ; il en donne la raison : cette chapellenie privée était desservie au xviiie siècle dans l’église abbatiale, l’église paroissiale d’Avesnes ayant disparu, en 1641 pense-t-on, victime de la guerre de conquête de l’Artois par le roi de France.

Les débuts de l’abbaye d’après le cartulaire La carence des sources était si grande jusqu’à la redécouverte du cartulaire que personne n’a jamais tracé la moindre esquisse de l’histoire de l’abbaye à l’époque médiévale. Il est vrai qu’on peut en dire autant de la plupart des abbayes bénédictines et cisterciennes de femmes de la région. C’est aussi le triste sort de l’abbaye voisine d’Eaucourt, alors que l’abbaye d’Arrouaise a trouvé d’excellents historiens et éditeurs d’actes. Dans les pages qui suivent, j’essaierai de présenter en bref ce que les sources nous disent des origines de l’abbaye. L’acte le plus ancien36 présente l’évêque d’Arras Robert comme le fondateur de l’abbaye. Il ne fait que donner l’autel d’Avesnes à une communauté qui a déjà une abbesse, la dispensant de payer les « coutumes », c’est-à-dire les taxes de mutation, mais en l’obligeant à assister au synode diocésain tous les ans. Par ce genre de concession, très fréquent à l’époque « grégorienne », l’abbesse devenait persona, ce qu’on pourrait rendre, aussi curieux que cela paraisse pour une abbesse, par « curé titulaire » de l’église ou de l’autel paroissial d’Avesnes, quitte à choisir pour desservant réel un prêtre compétent à présenter à l’évêque qui lui confierait la cura animarum. Cette concession signifiait aussi que l’abbaye percevrait désormais le plus gros des revenus de cette église (dîmes, oblations). Il n’est pas dit qui était persona d’Avesnes avant ce changement de possesseur ; peut-être l’abbaye d’Eaucourt37 si l’on en juge d’après les difficultés qu’elle suscita deux fois à Avesnes sur cet autel38 ; l’évêque n’a pas pris l’autel dans ses biens ou ceux de l’évêché39.

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R. Berger, « Archidiacres… », p. 513. Acte de Gérard, évêque d’Arras, du 11 août 1296 (BnF, coll. Moreau, 213, fol. 260) ; acte d’amortissement de Robert II, comte d’Artois, août 1298 (ibidem, 215, fol. 69, copié aussi dans le cartulaire de chancellerie du comte (APdC, A 2 no 99) et vidimé par le bailli de Bapaume le 2 janvier 1299 (BnF, coll. Moreau, 215, fol. 122). 36 No 1 de l’édition. 37 L’abbaye d’Eaucourt avait des biens à Avesnes même, jusque dans l’âtre ou enclos de l’abbaye (no 38). 38 Nos 6 et 16 de l’édition. 39 Avesnes ne fait pas partie des rares autels aux mains du nouvel évêque du diocèse rétabli en 1093 (B. Delmaire, Le diocèse d’Arras…, p. 73). 35

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Mais cet acte dit aussi que l’évêque agit à la demande de la comtesse de Flandre Clémence. La première confirmation des biens de l’abbaye par un légat pontifical en 1129 la montre aux côtés de l’évêque40. Les actes les plus anciens, entre 1128 et 1147, permettent de voir en Clémence la principale donatrice, mais pas la seule, de la jeune abbaye (tableau 9). Les biens cédés par la comtesse se trouvent assez près de l’abbaye, même si certains sont difficiles à localiser aujourd’hui. Elle fit dresser au moins deux actes de ses propres donations et elle fut présente à d’autres41. Chaque année, le 13 décembre, la communauté priait pour Clémence qui, d’après l’obituaire, « donna la première beaucoup de bénéfices à cette église42 ». Vingt ans après la fondation, la « pauvre petite église43 » était dûment dotée d’un patrimoine avant tout rural autour de Bapaume et sur quelques villages entre Bapaume et Arras (Boiry-Becquerelle, Hénin-sur-Cojeul) ; c’étaient des terres, des rentes agricoles (terrages), des moulins, deux églises villageoises, mais aussi quelques biens dans la ville de Bapaume. L’abbaye ne semble pas avoir été seigneur unique d’un seul village, pas même de Beaulencourt et Gamignies. Mais ses biens pouvaient fructifier : entre 1131 et 1147 le bois de Martinpuich est devenu le sart de Martinpuich ; les « terres que l’église a défrichées sur ses bois par son travail » citées par Clémence44 sont une réalité ; Avesnes, comme Eaucourt et Arrouaise, est située à la limite septentrionale de la forêt-frontière d’Arrouaise entre le comté de Flandre et la Picardie. La comtesse-duchesse a beaucoup donné parce qu’elle a voulu cette fondation, comme l’ont noté les contemporains. Le chroniqueur Simon de SaintBertin, qui achève vers 1145 sa continuation du cartulaire-chronique de son abbaye, le dit clairement, en rapportant la mort de la comtesse qu’il a bien connue (il fut abbé de Saint-Bertin entre 1131 et 1136) : Clémence, devenue veuve de Robert le Jeune, qui avait tenu jusqu’alors près du tiers de la Flandre en guise de douaire, laissa au comte tout ce qu’elle avait. C’est elle qui bâtit de son vivant deux églises de moniales à Bourbourg et à Avesnes45.

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No 3 de l’édition. Nos 4, 8 et 2 de l’édition. 42 Voir l’annexe no 2. 43 Paupercula ecclesia, no 11 de l’édition. 44 No 4 de l’édition. 45 Clementia namque Roberti junioris viduata, quae eatenus pene terciam partem Flandriae dotis loco tenuit, defuncta, comiti quaecumque habuit dereliquit. Quae adhuc vivens duas aecclesias sanctimonalium aedificavit in Broburg et apud Avednes (MGH, SS, XIII, p. 659). L’éditeur, O. Holder-Egger, a localisé à tort Avesnes à Avesnes-le-Comte (ibidem, n. 16) ; même récit dans la Flandria generosa, MGH SS, IX, p. 324. 41

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Tableau 9 : Les premières donations à l’abbaye d’Avesnes Donateur

Clémence eadem eadem eadem eadem eadem eadem eadem eadem eadem eadem eadem eadem eadem

Nature

acte no

Beaulencourt, village acquêts à Beaulencourt, Ligescourt dîme, terrage à Gamignies Fulcuinisart bois à Martinpuich terrage de « Comté » terre de Turniellis à Bapaume brasseries, four à Bapaume moulin, vivier à Boiry pêcherie dans les écluses dîmes, coutures à Warlencourt bois de Houal sarts à Boiry et Hénin parts de moulins à Hénin, Becquerelle autel d’Avesnes

évêque d’Arras idem autel de Puisieux Ermengarde alleu à Grévillers

4 4 4

confirmation no 9 no 10 no 12 no 5 (1131) (1147) (1147) (1147) x x x x x x

x

x

4 4 4 4

x x

x

4

x

x

x x x

x x

6 6

x x x

x x x

1

x

x

4

x x

6

11 2

x

x

x x

De plus compétents ont écrit sur cette femme hors du commun46 qui régenta le comté pendant que son mari était en croisade (1096-1100), qui le seconda dans son gouvernement, qui voulut imposer son candidat à la mort de son fils Baudouin VII, qui voulut introduire à Saint-Bertin les coutumes de Cluny et même soumettre l’abbaye flamande à la bourguignonne, qui parlait d’égal à égal avec les prélats et appelait les évêques de Thérouanne « mes évêques » ; il est vrai qu’elle était la sœur du pape Calixte II. Clémence fut de fait, seule 46 Voir à la bibliographie les travaux de H. Sprömberg et T. de Hemptinne ; je n’ai pu lire la thèse, qui semble inédite, de Penelope Adair, « Ego et uxor mea… » : Countess Clemence and her role in the Comital Family and in Flanders (1092-1133) soutenue en 1993 à l’université de Californie.

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ou avec son mari Robert II de Jérusalem, à l’origine de trois, et non deux fondations de monastères de femmes de l’ordre de saint Benoît : Bourbourg, la plus importante et la mieux connue par les sources, la petite église de moniales de Faumont, fondée en 1110, qui fut vite réduite à n’être qu’un prieuré de Bourbourg47, et enfin Avesnes. Les deux premières furent fondées du vivant de Robert II et avec son appui, alors qu’Avesnes fut fondé pendant le veuvage de Clémence, ce qui soulève deux questions : les circonstances de la fondation, les ressources que la comtesse y affecta. Première question : en 1128, la situation politique de la Flandre est tout sauf favorable à la création d’une maison de prière. L’assassinat du comte Charles le 2 mars 1127 a ouvert une crise de succession48 qui profita d’abord à Guillaume Cliton, fils de l’ancien duc de Normandie, soutenu par le roi Louis VI. Guillaume ne s’entendit pas avec les villes de Flandre qui appelèrent un autre prétendant, Thierry d’Alsace. La première partie de l’année 1128 fut celle de la guerre civile qui se termina le 27 ou 28 juillet par la mort de Guillaume qui assiégeait Alost où Thierry s’était réfugié après avoir été battu à Akspoel. Le premier acte connu en faveur de la jeune abbaye se place sans doute après ce dénouement inattendu de juillet 1128, quand le calme fut revenu, mais l’évêque d’Arras n’avait pas d’autorisation à demander au comte pour céder l’autel d’Avesnes à l’abbaye. Le second problème est celui du douaire de Clémence, déjà évoqué par la plume de Simon de Saint-Bertin. Pour fonder et doter Bourbourg et Faumont, Robert le Frison et Clémence n’avaient qu’à puiser dans le domaine comtal. Mais en 1128 ? Clémence, veuve depuis dix-sept ans, jouissait d’un gros douaire : nous avons vu que Simon de Saint-Bertin l’estimait à près d’un tiers de la Flandre, mais son contemporain Gautier de Thérouanne écrit : douze oppida49 ; contradiction, au moins apparente, entre un douaire territorial (usuel au xiiie siècle) et un douaire formé d’oppida. Gautier de Thérouanne donne le nom de quatre d’entre eux que Clémence dut rendre au comte Charles contre lequel elle avait vainement soutenu Guillaume d’Ypres : Dixmude, Bray50, Aire et Saint-Venant ; Aire et Dixmude sont des villes, mais pas les deux autres ! Par oppidum il vaudrait donc mieux comprendre « place forte » (ce qu’était Saint-Venant sur la Lys). En 1128 la comtesse Clémence n’a pas pris parti – alors qu’en 1119 elle s’était 47 H. Platelle, « L’abbaye de Faumont et la comtesse Clémence (1re moitié du xiie siècle) », Pays de Pévèle, 1992, p. 19-25. 48 R. Van Caenegem, « La crise de 1127 et 1128 en Flandre », in Galbert de Bruges, Secrétaire communal, Le meurtre de Charles le Bon, R. Van Caenegem (dir.), Anvers, 1978, p. 12-71. 49 Flandria cujus circiter duodecim oppida tunc ipsa tenebat ( J. Rider, Walteri archidiaconi Tervanensis vita Karoli comitis Flandrie et vita domni Ioannis Morinensis episcopi, Turnhout, 2006, p. 34). 50 Bragium ne peut être traduit que par Bray, et non Bergues comme le pensait Sprömberg ; on ne voit guère que Bray-sur-Somme qui fût aux mains de Charles le Bon, mais on ne peut affirmer qu’il était déjà aux mains de Robert II.

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opposée à Charles – mais son second mari, Godefroi, duc de Brabant, se trouvait aux côtés de Guillaume Cliton lors du siège d’Alost. Or Galbert de Bruges, témoin bien informé, prétend que Thierry aurait voulu réduire le douaire de Clémence, comme Charles le Bon l’avait fait avant lui, d’où l’étonnante ruse de Godefroi qui aurait caché à Thierry l’assiégé la mort de Guillaume l’assiégeant, le temps de négocier le maintien du douaire de sa femme… et sa retraite en Brabant, ce qui arrangeait les affaires du nouveau comte de Flandre. Que ce récit soit romancé ou non, Clémence conserva son douaire jusqu’à sa mort. Pour doter l’abbaye, Clémence pouvait d’abord puiser dans ses acquêts : il est bien dit qu’elle donna de fait des biens achetés à Beaulencourt et Ligescourt51, mais le statut juridique des autres biens donnés n’est pas connu. Si elle les a puisés dans son douaire, cela voudrait dire qu’il était important dans la région de Bapaume, mais aucun document ne permet de l’affirmer. Mais cela expliquerait que Gautier de Thérouanne ait mis dans ce douaire Bray-surSomme, près d’Encre, à vingt kilomètres au sud-sud-ouest de Bapaume. Cela éclairerait peut-être la fabrication du seul acte faux du cartulaire, une prétendue donation du péage de Bapaume, l’une des plus grosses ressources du domaine comtal, à la modeste abbaye d’Avesnes52. Mais Clémence pouvait-elle aliéner sans l’accord de son héritier, c’est-à-dire du comte, des biens destinés à revenir un jour au domaine comtal53 ? Or nous n’avons pas de trace écrite de tels accords du vivant de Clémence, sauf deux allusions dans la confirmation papale de 1131 : Innocent II énumère quelques donations qui furent faites par la duchesse Clémence « en présence et avec l’accord de Thierry, illustre comte de Flandre54 » et le don fait par Ermengarde de ses alleux de Grévillers « avec l’accord de ce comte55 ». Il faut attendre 1147, bien après la mort de la comtesse, pour que le comte, en partance pour Jérusalem, octroie deux chartes de confirmation des dons qu’elle avait faits à l’abbaye. Il existe une différence étonnante entre ces deux actes donnés sans doute en même temps. Dans le plus long (acte no 10), la comtesse est désignée au passé ; dans l’autre acte (no 9), qui reprend trois des quatre donations énumérées dans l’acte papal de 1131, Clémence est nommée au présent, comme si elle vivait encore, et le comte affirme que ces donations de Clémence sont faites « en ma présence et avec mon accord », bien que la comtesse-duchesse soit décédée. Les savants éditeurs des actes de Thierry d’Alsace ont bien vu la difficulté contenue dans ce deuxième acte de Thierry. Ils l’expliquent comme 51

No 5 de l’édition. No 184 de l’édition. 53 En 1181, Gertrude, sœur du comte Philippe, ancienne comtesse de Maurienne, constitue en faveur de l’abbaye une rente annuelle de 10 livres sur l’épier de Bruges, part de son douaire ; elle le fait avec l’accord de son frère (nos 36 et 37). 54 Acte no 5 ; la construction grammaticale est telle que je me demande si cette confirmation porte sur tous les dons énumérés ou seulement sur le dernier. 55 No 5 de l’édition. 52

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la réalisation tardive d’un legs de Clémence. Deux objections viennent cependant à l’esprit : le testament n’est pas encore parvenu jusqu’en Flandre où l’on continue à donner pro anima de son vivant ; comment expliquer les allusions à la présence du comte lors des donations antérieures par Clémence et Ermengarde ? Il est plutôt tentant (et aventureux) de voir dans cet acte de 1147 la reprise d’un acte disparu fait entre 1128 et 1131 auquel Thiery aurait assisté comme témoin. Un autre acte étonnant est celui par lequel, le 10 novembre 1133, l’abbesse consent à ce que Thierry donne à l’abbaye d’Affligem, en Brabant, une bergerie qui avait d’abord été donnée à Avesnes56 ; l’acte de donation à Affligem par Thierry est conservé, il remonte au mois de juin, cinq mois plus tôt57. Th. de Hemptinne a justement déduit du second acte que Clémence est morte un peu avant, car Thierry fait sa donation pour le rachat de l’âme des comtes Robert I et II, Baudouin et Charles et Clémence. On peut même aller plus loin : comme la comtesse apparaît pour la dernière fois en 1131 et que l’obituaire place son obit au 13 décembre, il est probable qu’elle mourut en décembre 1131 ou 113258. Je ne pense pas forcer le sens des textes en disant que le douaire de Clémence est retourné au domaine comtal à la mort de sa bénéficiaire et que Thierry a dans l’ensemble respecté ses donations à l’abbaye d’Avesnes, sauf celle d’une bergerie qu’il a reprise, sans que l’on sache s’il a dédommagé Avesnes, pour la donner à Affligem, et que l’abbaye lésée a dû s’incliner. La seule innocente revanche des moniales est qu’elles attribuent ce don à Affligem à Thierry et Clémence, alors que le comte se présente comme seul donateur dans l’acte qu’il remet à Affligem ! Le comte a ainsi attendu de partir en croisade en 1147, avec le roi et l’évêque d’Arras, pour consentir enfin à confirmer solennellement les donations de Clémence, y compris celles qu’elle put continuer à faire sur son douaire après 1128 grâce à l’accord conclu à Alost entre son mari et le nouveau comte pendant l’été 1128. Irons-nous jusqu’à supposer qu’il le fit du bout des lèvres ? Après cette période de fondation, l’abbaye continua naturellement à accroître son domaine, par donations d’abord, plus tard par échanges et par achats. Ceuxci n’apparaissent qu’au xiiie siècle, notamment à Beaulencourt et à Moyenne-

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No 8 de l’édition. Th. de Hemptinne, « Clementia, gravin van Vlaanderen », Nationaal Biographisch Woordenboek, 9, 1981, col. 148-150. 58 L’année 1133 se déduit aussi traditionnellement du récit de Simon de Saint-Bertin qui parle de la mort de Clémence après celle de la première femme de Thierry d’Alsace, Swanehilde le 4 septembre 1133, après avoir noté le remariage du comte avec Sibylle en 1134. Mais Simon ne suit pas un ordre chronologique rigoureux : après cette digression sur les comtes, il évoque des évènements antérieurs comme la mort d’Honorius II (1130) et celle de l’évêque Jean de Warneton (1131). 57

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ville59. L’abbaye augmenta donc son domaine d’abord dans les localités où elle avait déjà des biens, à Avesnes même, à Bapaume, à Beaulencourt, à Grévillers, à Ligescourt, à Martinpuich, c’est à dire dans ses environs immédiats60. Des donations lui permirent de s’implanter dans d’autres localités, notamment à Achiet, à Arras, à Biefvillers, Croisilles, à Duisans, à Méaulte, à Miraumont, à Moyenneville, à Toutencourt, à Villers-au-Flos61, en s’éloignant peu à peu de l’abbaye, d’une part vers le nord (Arras), d’autre part vers le sud-ouest, dans la haute vallée de l’Ancre. Une partie de ces dons se firent sous forme de rentes annuelles : les comtes de Flandre y recoururent volontiers dans la seconde moitié du xiie siècle62. Une partie de ces donations fut liée sans doute à l’entrée en religion de certaines filles de la noblesse63, mais aussi de la bourgeoisie comme le montre le précieux petit dossier lié à l’entrée à Avesnes d’Ogive, fille de Sawalon Huquedieu, bourgeois d’Arras, important personnage que l’on trouve dans l’entourage du comte Philippe d’Alsace64. Il serait faux de croire que le cartulaire donne une idée complète du domaine de l’abbaye. La provenance de certains biens est inconnue : ainsi ce qui était possédé en Flandre à Reninge, près de Poperinge65 ; de même l’autel de Pozières, proche d’Avesnes, mais dans le diocèse d’Amiens. On ne sait sur quel domaine l’abbaye doit payer au xive siècle dix livres de décime dans le diocèse de Tournai66. L’acte de 1294 dans lequel le comte d’Artois réclame à l’abbaye le droit de nouvel acquêt énumère une douzaine de biens de mainmorte, acquis depuis quarante-huit ans, pour lesquels il n’existe pas d’acte d’acquisition bien net dans le cartulaire, et il s’agit de villages où l’abbaye est bien implantée67. Il est impossible de savoir ce qui rapportait le plus dans cette mosaïque ; l’existence avérée plus tard de grosses « censes » ou fermes à Moyenneville et Orsinval plaide en faveur de l’importance de ces deux localités, de même que le grand nombre d’actes sur Moyenneville. Mais il n’est même pas certain que l’abbesse ait été le seul seigneur, ou plutôt la seule dame d’Avesnes et de Beaulencourt. Il faut dire un mot ici des deux prieurés qui furent, à vrai dire, éphémères. Le premier est celui de Clarentin. Ce nom mystérieux ne se retrouve nulle part ailleurs, ni dans les sources, ni chez les historiens. Seule la comparaison de

59 Il est parfois difficile de savoir si une acquisition est une donation ou un achat ; comparer les nos 66 et 68. 60 Nos 21, 28, 33, 39, 47, 67, 82, 95, 103, 107, 112 de l’édition. 61 Nos 35, 44-45, 53, 55, 60, 65, 66, 69, 70, 78-79, 102, 121, 146. 62 Nos 24-25, 31, 32, 34-37. 63 Nos 15, 29, 112. 64 Nos 46-48. 65 No 139. 66 L’abbaye est rangée parmi celles, extérieures au diocèse de Tournai, qui ont des biens dans ce diocèse, pour une valeur modeste de 10 livres, A. Longnon, Pouillés de la province de Reims, I, 1908, p. 414. 67 No 137 de l’édition.

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quatre actes du cartulaire68 permet de deviner que cette maison dédiée à NotreDame était située en Picardie à Méaulte (qui est limitrophe d’Encre, aujourd’hui Albert) ; des moniales y vivent en 1202-1203, mais en 1242 il n’est plus question de Clarentin, mais d’une grange Saint-Vaast appartenant à l’abbaye. Ce lieu semble lié à une ancienne seigneurie et paroisse située sur le territoire actuel de Méaulte, appelée Neuvirele69. Le prieuré d’Orsinval dura beaucoup plus longtemps. Dès 1154 l’abbaye y a une exploitation agricole, une « cour », d’origine inconnue, et elle obtient du chapitre cathédral de Cambrai de disposer de l’autel du lieu, modeste annexe (appendicium) de la paroisse de VillersPol : c’était la porte ouverte à un prieuré régulier de trois ou quatre moniales, bien attesté jusqu’au xive siècle70, mais qui disparut avant le xvie siècle71. Tableau 10 : Régions concernées par les actes généralités Flandre Artois Picardie Hainaut Total

xiie siècle 1201-1250 1251-1300 1301-1337 1 1 1 2 3 1 42 45 24 11 4 6 6 5 1 1 49 52 35 18

total 3 6 122 21 2 154

L’horizon des moniales d’Avesnes est, tout compte fait, assez étroit (tableau 9 et carte) : c’est l’Artois, c’est-à-dire la partie méridionale du comté de Flandre, qui en fut détachée en 1191 pour entrer dans le domaine royal avant de devenir comté apanagiste ; plus précisément, c’est la partie de l’Artois comprise dans le diocèse d’Arras, et même la petite région de Bapaume, l’ancienne châtellenie, avec des excroissances vers Arras au nord et Encre au sud. La Flandre n’est guère représentée que par quelques rentes fondées par les comtes, le Hainaut par le prieuré d’Orsinval entre Valenciennes et le Quesnoy, mais on sait par ailleurs que d’autres actes de ce prieuré ne sont pas repris dans le cartulaire. La Picardie, dans la haute vallée de l’Ancre, vers la ville d’Encre (Albert) prit de plus en plus de place au xiiie siècle. Comme tous les cartulaires, celui d’Avesnes garde le texte des actes sur les biens, très peu sur l’institution, les personnes, leur vie de prière. La commu68

Nos 53, 56 et aussi 101 et 169 de l’édition. Ou Neuvirelle, voir G. de Witasse, Histoire de la commune de Méaulte, Albert, 1897 ; le lieu apparaît sous la forme Noevirele dans une charte du comte de Saint-Pol de 1253-1254 éditée récemment par J.-F. Nieus, Les chartes des comtes de Saint-Pol…, no 291. 70 Nos 18, 30, 52, 96, 125, 150. 71 En 1538 le prieuré (la prioré) d’Orsinval était devenu une exploitation agricole tenue à cense (à ferme) par un un laboureur et hostelier (ADN, B 1465/17556). 69

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nauté, le conventus, apparaît rarement. On apprend au détour d’un acte qu’il existe des sœurs lettrées et des illettrées, des « petites » (des oblates ? des novices ?) et des « grandes ». L’accord de 1298 entre la nouvelle abbesse et les moniales, pour résoudre les difficultés causées par le testament de l’abbesse Ade de 1290, livre au passage, de façon indirecte, le nombre de moniales : leur communauté réclamait 45 mencauds d’avoine pour les chevaux de leurs visiteurs (et la clôture ?) et 3 000 fagots pour se chauffer ; l’accord décide de donner un mencaud et demi d’avoine et un cent de fagots à chaque moniale. Que l’on divise 45 mencauds par 1,5 et 3 000 fagots par 100, le quotient est le même : trente, qui est évidemment le nombre de religieuses. En 1976, Pierre Bougard se demandait si le passage d’Avesnes du comté de Flandre au domaine royal, puis au comté d’Artois, n’avait pas brisé son élan. Il est de fait que ni les rois de France ni les comtes d’Artois ne lui témoignèrent la même sollicitude que les comtes de Flandre, mais l’abbaye n’a pas végété pour autant. Elle a accru plus modestement son domaine et elle semble même avoir trouvé une nouvelle voie d’expansion en Picardie, vers Encre, tenue alors par le comte de Saint-Pol. Mais il faut reconnaître que cette abbaye de femmes très ordinaire fit peu parler d’elle en dehors de l’Artois avant qu’elle ne fût prise dans la tourmente des guerres du xvie siècle72.

La destinée mouvementée de l’abbaye d’Avesnes Terminons cette introduction en disant quelques mots du sort de l’abbaye au cours des âges. Un manque criant de sources la laisse dans l’ombre du xive au milieu du xvie siècle comme la liste incertaine des abbesses le montre assez. Elle ne sort de son obscurité que par un événement dramatique : sa destruction complète et son transfert près d’Arras lors de l’interminable conflit entre « la France et la maison d’Autriche » comme disaient les manuels d’histoire de jadis73. Déjà bombardée en 1543, l’abbaye fut détruite en 1553 sur l’ordre de Charles Quint ; elle était située à 500 mètres à l’ouest du rempart de Bapaume, ville qui avait la malchance, en temps de guerre surtout, d’être située aux portes de la Picardie royale. Le souverain, ou le chef de sa garnison à Bapaume, crai-

72 Notons cependant qu’une Aeliza Advennensium abbatissa est inscrite dans l’obituaire de l’abbaye du Paraclet, au diocèse de Troyes – abbaye bénédictine de femmes fondée par Abélard pour Héloïse – à la date du 7 février (A. Longnon, Obituaires de la Province de Sens, IV, Paris, 1923, p. 407) ; mais cette date ne correspond à aucune des dates d’obit des quatre Aelidis et Ade tirés par dom Le Pez de l’obituaire d’Avesnes (annexe no 5). 73 Voir pour plus de renseignements B. Delmaire, « Les vicissitudes de l’abbaye d’Avesneslès-Bapaume au xvie siècle : des portes de Bapaume aux portes d’Arras », Histoire et archéologie du Pas-de-Calais, XXV (2007), p. 3-21 où l’on trouvera sources et bibliographie.

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Carte : Les biens de l’abbaye d’Avesnes autour de Bapaume

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Le manuscrit de Tramecourt

gnant que les Français ne s’installassent dans l’abbaye pour attaquer plus sûrement la ville, fit raser l’abbaye, comme cela se fit alors à Cambrai et à Gand mais, à la différence de ces deux grandes villes, Bapaume était trop petite pour que l’abbaye fût reconstruite dans ses murs. Les moniales durent se disperser, qui dans sa famille, qui dans la ferme de Moyenneville, jusqu’à ce que l’empereur leur procurât une grande habitation, le manoir du Cauroy, dans la cité épiscopale d’Arras. Cette maison offrant trop d’inconvénients, les religieuses acquirent en 1565, grâce à de généreux bienfaiteurs et avec l’accord de l’évêque d’Arras et du roi Philippe II, le vieux château de Bellemotte à Blangy (aujourd’hui Saint-Laurent-Blangy) à un kilomètre au nord-est des remparts de la ville d’Arras. Il fallut beaucoup de temps pour accommoder la vieille forteresse médiévale à l’usage de monastère bénédictin ! C’était chose faite au début du xviie siècle comme le montre une vue, datable de 1605-1611, des célèbres Albums de Croÿ. Les moniales tinrent à garder pieusement le nom de leur première abbaye que l’on appela l’abbaye d’Avesnes lez Arras. Il fallut aussi réorganiser le temporel. Les moniales cherchèrent à vendre leurs biens situés en pays ennemi ou sur ses frontières ; depuis les traités de Madrid et de Cambrai (1526, 1529), l’Artois n’était plus dans le royaume de France. Philippe II leur en donna l’autorisation en 1565, mais il fallut aussi trente-cinq ans pour venir à bout de ce transfert de biens. Disparurent alors les biens acquis trois ou quatre siècles auparavant à Avesnes, Puisieux, Méaulte, Morlencourt… Plus surprenant, l’abbaye vendit aussi, et beaucoup plus cher que le reste, un très gros morceau pourtant situé dans les Pays-Bas espagnols, l’ancien prieuré d’Orsinval, réduit depuis un siècle au moins à l’état de grosse ferme abbatiale. Avec le produit de cette vente, qui n’était pas prévue en 1565, elle acheta une grosse seigneurie artésienne, la seigneurie des Briques à Auchy (aujourd’hui Auchy-les-Mines), au nord de Lens ; cette ferme existe toujours. Il ne reste rien de l’abbaye sur ses deux sites successifs. Une grosse ferme récente occupe le premier à Avesnes, village complètement détruit en 19141918 comme Bapaume, les rivages verdoyants de la Scarpe le second ; aucun n’a été fouillé.

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ÉDITION DES ACTES

1 1128 [mai/juin-24 décembre. – Arras, en synode]. R[obert], évêque d’Arras, sur le conseil de ses frères et à la demande de Clémence, comtesse de Flandre, a institué une abbaye de moniales dans l’église Sainte-Marie d’Avesnes, et a décrété en synode qu’elle serait perpétuellement libre. Il concède à l’abbesse Béatrice, pour toujours, l’autel de cette église, libre de toute exaction. L’abbesse présentera à l’évêque un prêtre idoine qui lui fera profession de vie honnête et de chasteté, conformément aux canons, lui promettra obéissance et recevra de lui le soin de conduire le peuple de Dieu dans cette église. L’abbesse devra venir au synode, sauf si l’évêque l’en dispense. A. Original perdu [voir C : « titre en parchemin de 13 pouces 10 lignes de large sur 16 pouces 3 lignes de haut », scellé jadis sur lacs de soie rouge, verte et blanche]. B. Cartulaire, fol. XIXvo-XXro, no 59. – C. Copié par dom Queinsert le 12 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 53, fol. 128, d’après A.

a. Tock, Les chartes des évêques, no 46, p. 62-63, d’après B et C. Mention : ThDipl 9720. Note sur la datation. La quinzième année d’épiscopat de Robert ne concorde pas avec l’an 1128 ; elle correspond à mai-juin 1129/mai-juin 1130 (R. Berger, « Note sur les évêques », p. 167-174), et non à 1128/1129 qui correspond à la quatorzième année de Robert. On peut donc hésiter entre 1128 ou 1129 : il suffit qu’un copiste oublie le dernier chiffre pour que Mo Co XXVIIIIo devienne Mo Co XXVIIIo, alors que c’est plus difficile de passer par distraction de XIVo à XVo. Cependant l’accord des deux copies laisse penser que l’erreur pouvait se trouver dans l’original : B.-M. Tock remarque que l’erreur sur la date de l’épiscopat est assez fréquente dans les actes des évêques d’Arras, au moins sous Lambert, prédécesseur de Robert (B.-M. Tock, Les chartes des évêques d’Arras, p. LVIII, n. 11). L’acte a été fait en synode, ce qui pourrait nous donner le jour précis ; en effet, le synode annuel du diocèse était fixé au mardi après la Saint-Denis (fête le 9 octobre), soit entre le 10 et le 16 octobre ; malheureusement, si cette date est bien fixée au xiiie siècle, elle ne l’était pas encore aux deux siècles précédents (B. Delmaire, Le diocèse d’Arras, p. 181). Quant au terme ultime de l’année, c’est sans doute le 24 décembre, puisque le style de Noël domine alors à la chancellerie épiscopale, mais il n’est

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Édition des actes pas le seul (B.-M. Tock, Les chartes des évêques d’Arras, p. LVIII-LX). J’ai donc retenu 1128 à la suite de B.-M. Tock, mais on pourrait aussi soutenir que l’acte de l’évêque date du second semestre de 1129 ; en effet les donations de l’évêque ont été confirmées par le légat pontifical Matthieu d’Albano entre le printemps et l’automne 1129 (no 6) : si Robert a donné cet acte en 1129, le légat a eu le temps de le ratifier juste avant son départ.

Item sequitur littera R[oberti], divina miseratione Atrebatensis episcopi, quoda abbatissa de Avesnis in perpetuum libera permaneat in nostra sinodo, cujus tenor talis est. C’est li lettre le vesque d’Arras que li abeesse d’Avesnes doit presenter persone idone a le cure de sen moustier d’Avesnes et que li autelages est l’abbesse d’Avesnesb. In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, unius, veri ac summi Dei, amen. Ego R[otbertus], Dei miseratione Atrebatensis episcopus, sanis fratrum nostrorum consiliis adquiescens et justis petitionibus domine Clementie, venerabilis Flandrensium comitisse, caritatis flagrantia suadente obsequens, in ecclesia Sancte Marie de Avesnis abbatiam sanctimonialium, Dei gratia preeunte, constitui et, ut in perpetuum liberac permaneat, in synodo sancta confirmavi. Tibi igitur, venerabilis in Christo soror Beatrix, in predicta ecclesia abbatisse per Dei gratiam constitute, altare ejusdem ecclesie ab omnibus consuetudinibus nostris liberum concedimus tibique et post te substituendisd libere et quiete in perpetuum possidendum confirmamus. Adicimus etiam ut et vestra vestrarumque succedentium abbatissarum providentia idoneum presbiterum Atrebatensi episcopo presentet, cui professionem de honestate vite sue et castimonia, sicut canonicum est, faciat atque obedientiam promittate, ac deinde curam de manu episcopi in predicta ecclesia in populo Dei gerendaf gratis accipiat. Abbatisseg autem Avesnensis cenobii, vos videlicet karissima in Christo soror Beatrix et succedentes vestre abbatisse, Atrebatensi synodo interesse non negligant, nisi cum benivolentia et licentia episcopi relaxate fuerint. Si quis autem hujus nostre constitutionis pagine presumptuose obviare voluerit, secundo terciove commonitus, nisi resipuerit, anathema sit. Ut autem hujus nostre constitutionis scriptum stabile et inconvulsum permaneat, fideles testes fratres nostros annotare procuravimus. Signum Drogonis Atrebatensis archidiaconi, Sh. Robertii Ostrevandensis archidiaconi, S. Aluisi Aquicinensis abbatis, S. Johannis Sancti Bertini abbatis, S. Absalon Sancti Amandi abbatis, S. Amandi Marcianensis abbatis, S. Hugonis Hasnoniensis abbatis, S. Petri prepositi, S. Ebrulfi decani, S. Anastasii cantoris, S. canonicorum Andree, Salgualonis, Rotberti. Ego Rotbertus, Dei miseratione Atrebatensis episcopus, hoc libertatis donativum relegi, subscripsi et in nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti propria manu confirmavi. Actum anno Dei Christi Mo Co XXo VIIIo, anno pontificatus domini Rotberti, Atrebatensis episcopi, XVo. a quos B. – b doit presenter… abbesse d’Avesnes rajouté d’une autre main et d’une encre plus pâle après nous est delivre des taille barré, B. – c libere C. – d subtituendis B. – e promittet C. – f gerendam B, en rapportant cet adjectif verbal à curam. – g abbatissa B. – h Signum partout B. – i Roberti B.

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Édition des actes

2 [1129, printemps-automne]. Robert, évêque d’Arras, notifie qu’Ermengarde, noble matrone, fille de Jean l’Avoué, a donné à l’église Sainte-Marie d’Avesnes et à son abbesse Béatrice, son alleu de Grévillers, libre comme elle le possédait, en sa présence, celle de Matthieu, légat du Siège apostolique, de la comtesse Clémence et de beaucoup d’autres gens. A. Original perdu [voir C : «  titre en parchemin qui a de largeur dix poulces de large sur sept poulces de hauteur », avec les restes d’un sceau de cire jaune « cousus dans de la chanvre et couverts d’un parchemin cousu aussi »]. B. Cartulaire, fol. IIIvo, no 9. – C. Copie par dom Queinsert le 19 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 53, fol. 161, d’après A.

a. Tock, Les chartes des évêques, no 50, p. 68, d’après B et C. Mention : ThDipl 9721. Note sur la datation. L’acte date du séjour du légat Matthieu d’Albano dans le Nord de la France (voir le no 3). On notera que les actes no 2 à 4 sont étroitement liés entre eux et sans doute contemporains.

Item sequitur littera Roberti, condam Attrebatensis episcopi, cujus tenor talis est. C’est li letre le vesque d’Arras des alloes de Grieviler. In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti. Ego Robertus, Dei miseratione Atrebatensisa episcopus, ecclesiarum nobis commissarum providere curansb utilitatibus, tam futurorum quam presentium notitie manifestare dignum duxi quod domina Ermengardis, matrona nobilis, Johannis advocati filia, pro remissione peccatorum suorum alodium suum de Gresviler et quicquid ibi possidebat ecclesie Sancte Marie de Avesnis et filie nostre Beatrici, ejusdem ecclesie abbatisse humili, liberum sicut tenuerat tradidit in presentia scilicet domini Mathei, apostolice sedis legati, et nostra, presente etiam domina Clementia honorabili comitissa et presentibus pluribus honestis personis quarum nomina subscribuntur. Signum domini Symonis Noviomensis episcopi, S. Drogonis Atrebatensis archidiaconi, S. Roberti Ostrevandensis archidiaconi, S. Henrici abbatis Sancti Vedasti, S. Gaufridi abbatis Sancti Medardi, S. Aluisi Aquicinensis abbatis, S. Gervasii abbatis Sancti Nicholai. Laicorum : S. Godefridi de Belmés, Sc. Stephani de Landast, Alelmi Atrebatensis, Letbertid de Faveroles, Roberti Grisi, Rogeri de Belmés, Roberti Lefrart. a

Attrebatensis C. – b curam C. – c manque C. – d Lerberti C.

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Édition des actes

3 [1129, printemps-automne]. Matthieu, évêque d’Albano, légat du Siège apostolique, confirme à l’église Sainte-Marie d’Avesnes près du castrum de Bapaume, ce que lui avaient donné l’évêque Robert, la comtesse Clémence et d’autres fidèles, dons déjà confirmés par l’évêque, et ce que l’abbaye acquerra par dons et offrandes. A. Original perdu. B. Cartulaire, fol. XXXvo, no 93. – C. Copie le 19 octobre 1768 par dom Queinsert, BnF, coll. Moreau, t. 55, fol. 75, d’après A. a. Ramackers, Papsturkunden, no 17, p. 57-58, d’après C. Mention : ThDipl 5909. Note sur la datation. Ramackers date l’acte de l’automne 1129, durant la légation en France de Matthieu d’Albano, de juin 1128 à janvier 1130. S. Weiss, qui reprend les études antérieures de Wiederhold, Schieffer et Ramackers, a adopté la datation de ce dernier (Die Urkunden der päpstlichen Legaten von Leo IX bis Coelestin III (1049-1198), Cologne, 1995, p. 107-113, ici p. 110). On ne peut en effet placer son séjour dans le nord du royaume qu’entre le printemps et l’automne de 1129 ; il est à Montiérender, en Champagne, après le 2 février de cette année, et à Noyon le 30 octobre ; le légat est donc venu à Arras entre ces deux dates, mais je ne vois pas sur quels indices Ramackers et Weiss s’appuient pour placer cet acte en automne plutôt qu’au printemps ou en été.

Confirmacions du legat de quankes li veskes d’Arras avoit otriet a le glise d’Avesnes. Notum sit tam presentibus quam futuris quod ego Matheus, Albanensisa episcopus et apostolice sedis legatus, confirmo in perpetuum possidendum ecclesie Sancte Marie de Avesnesb juxta castrum Batpalmes site quicquid venerabilis frater noster Rotbertusc Atrebatensisd episcopus predicte contulerat ecclesie et ejusdem loci abbatisse, vel quicquid Clementia nobilis Flandrensium comitissa vel alii fideles juste et legitime ei contulerant et prefatus episcopus confirmaverat. Preterea, quicquid largiente Domino, donatione ejusdem comitisse et aliorum principum vel oblatione fidelium prefata ecclesia juste adipisci poterit, sedis apostolice auctoritate in perpetuum possidendum confirmo et sigilli nostri impressione corroboroe. Amen. Amen. Amen. a

Albanus B. – b Avesnes B. – c Robertus B. – d Attrebatensis B. – e B s’arrête ici.

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Édition des actes

4 [1129, printemps/automne-1131, 26 avril]. Clémence, comtesse de Flandre, donne à l’église Sainte-Marie d’Avesnes, pour l’usage de l’abbesse et des moniales, le village de Beaulencourt et ce qu’elle a acheté là et à Liegescourt, libre de tout droit ; elle donne aussi le terrage, les deux tiers de la dîme de Gamignies, la terre de Fulcuinisart, l’alleu de Grévillers que donna à l’abbaye dame Ermengarde, fille de Jean l’Avoué, les nouvelles terres que le couvent a défrichées par son travail, sa part des bois de Martinpuich qu’elle possédait en participation avec les chevaliers d’Encre, le terrage de la terre appelée Comté, la terre de Turniellis, deux brasseries, un four à Bapaume et un nouveau moulin avec le vivier près de Boiry. A. Original perdu [voir C : « titre en parchemin qui a de largeur douze poulces et demie ou environ et de hauteur dix poulces justes » ; un fragment de sceau en cire rouge « cousu dans un morceau de parchemin et qui y tient a simple queue de parchemin » ; à noter que ce sceau n’est pas annoncé dans la formule de corroboration]. B. Cartulaire, fol. IIvo, no 6. – C. Copie par dom Queinsert le 15 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 54, fol. 1, d’après A. Mention : ThDipl 11330. Note sur la datation. L’acte est au plus tôt contemporain de la donation d’Ermengarde (no 2) que Clémence confirme ici ; le terminus ad quem est la confirmation détaillée d’Innocent II (no 5). Comme l’acte du légat de 1129 (no 3) ratifie aussi, sans les détailler, les donations de Clémence et que celle-ci est présente à l’acte no 2, il est tentant de dater aussi l’acte de Clémence de 1129 [printemps-automne].

Sequitur littera nobilis domine Clementie, condam Flandrensis comitisse, cujus tenor talis est. C’est li letre le contesse de Flandre du don de Biaullaincort et Ligescourt et autres cosesa. In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Ego Clementia, Dei gratia Flandrensis comitissa, pro remedio anime mee ecclesie Sancte Marie de Avesnis ad usus abbatisse et monialium ibidem Deo servientium villam que vocatur Bellencort et quicquid in eadem villa et in Ligescort libere obtinuib et emendo acquisivic, ab omni jure emancipatum, sicut tenueramd, ita in perpetuum optinendum predicte ecclesie concedo ; do etiam terragium et duas partes decime de Gameniis et terram de Fulcuinisar[t]e. Allodium etiam de Grisvileir quod domina Ermengardis, filia Johannis advocati, pro salute anime sue eidem ecclesie dedit, et ego similiter concedo. Novas vero terras quas ecclesia labore suo de nemoribus extirpavit, ubicumque sint, ei libere obtinendasf similiter concedo. Apud equidem Martiniputeum, de nemore quod cum militibus de Encra participor, totam meam partem predicte ecclesie similiter concedog, et terragium quod habeo in terra que vocatur Comitatus, et terram de Turniellis, 57

Édition des actes

et in Batpalmis duas cambas et unum furnum et novum molendinum cum vivario quod est juxta Boric similiter concedo. Et ut rata et firma pagina hujus scripti in perpetuum permaneat, fideles testes subscribi jussi : S. Stephani de Landast, S. Godefridi de Belmeis, S. Simonish castellani de Batpalmisi, S. Liberti de Faveroles, S. filiorum ejus Arnulfi de Bunastre et Godescalci, S. Alardi de Crusilles, S. Adam de Bellencort, S. Tessonisj de Batpalmis, S. Baldewini filii ejus, S. Rogeri Mazue, S. Petri de Moiri, S. Wigeri de Barask, S. Raineri de Fremiercort. a

Cette analyse est suivie des lettres h (surmonté d’un point) f : j’en ignore le sens. – b optinui B. – adquisivi B. – d tenuera[m] B. – e Fulcuinisa[rt] B et C. – f optinendas B. – g apud equidem… similiter concedo manque C : dom Queinsert a sauté du même au même, d’un premier à un deuxième concedo. – h Symonis B. – i Bapalmis B. – j Tezonis B. – k lire Barastre ? c

5 1131, 26 avril. – Paris. Le pape Innocent [II], à la demande de l’abbesse Béatrice, prend sous la protection de saint Pierre et du Siège apostolique le monastère Sainte-Marie d’Avesnes et confirme ses biens, notamment les dons de la comtesse Clémence à Beaulencourt, le terrage et les 2/3 de la dîme de la terre dite Gamignies, la pêcherie dans l’eau des écluses, les alleux de Grévillers donnés par Ermengarde, l’autel de l’église donné par l’évêque Robert. A. Original perdu. B. Cartulaire, fol. IIvo-IVro, no 10. – C. Copié par dom Queinsert le 13 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 55, fol. 11, d’après A. a. Ramackers, Papsturkunden, no 18, p. 58-59, d’après C. Mention : JL 7469 (d’après C). – ThDipl 5910. Note sur la teneur de l’acte. Le comte Thierry était présent à la donation, mais il n’est pas question qu’il ait fait un acte.

Item sequitur littera sanctisimi in Christo patris Innocentii pape secundia, cujus tenor talis est. C’est li letre du pape de confirmation de pluseurs dons. Innocentius episcopus, servus servorum Dei, dilectis in Christo filiabus Beatrici, abbatisse monasterii Sancte Marie de Avesnis ejusque sororibusb ibidem divino famulatui mancipatis, in perpetuumc. Desiderium quod ad religionis propositum et animarum salutem pertinere monstraturd, auctore Deo, sine aliqua est dilatione complendum, ut fidelis devotio celerem sortiature effectum. Eapropter, dilecta in Domino filia Beatrixf abbatissa, tuis justis et rationabilibus 58

Édition des actes

postulationibus annuentes, monasterium Sancte Marie cui, auxiliante Deo, presides, sub beati Petri et apostolice sedis protectione suscipimus et scripti nostri pagina communimus. Statuimus enim ut quascunque possessiones, quecumqueg bona prefatum monasterium in presentiarum juste et legitime possidet aut in futurum concessione pontificum, liberalitate principumh, oblatione fidelium seu aliis justis modis, prestante Domino, poterit adipisci, firma tibi et his que post te successerint et illibata permaneant. Quecumque igitur nobilis ducisse Clementiei donatione, que ipsa in villa que dicitur Bellancursj, juste acquisierat et libere tenuerat, ac nichilominus terragium et duas partes decime terre, que dicitur Gameniis, piscariam quoque quamk in aqua de clusis, presente et concedente Theoderico, illustri Flandrensiuml comite, possidetis, et allodia de Gresviler predicte ecclesie a nobili matrona Ermengardam ipsius comitis concessione collata, presenti privilegio vobis et ecclesie vestre in perpetuum confirmamus. Altare preterea ejusdem ecclesie a venerabili fratre nostro Roberto, quondam Atrebatensin episcopo, ab omni episcopali consuetudine liberum, tibi, dilecta in domino filia Beatrixo abbatissa, concessum, auctoritate apostolica roboramus. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum fas sit prenominatam ecclesiam temere perturbare aut ejus possessiones auferre vel ablatas retinere, minuere aut aliquibus vexationibus fatigare, sed omnia integra conserventur earum pro quarum gubernatione et sustentatione concessa sunt usibus omnimodis profutura. Si qua igitur in futurum ecclesiastica secularisve persona huic nostre constitutioni temerario ausu contraire temptaverit, secundo tertiove commonita, si non satisfactione congrua emandaverit, a sacratissimo corpore et sanguine Dei et Domini redemptoris nostri Jesu Christi aliena fiat atque in extremo examine districte ultioni subiaceat. Cunctis autem eidem loco justa servantibus sit pax Domini nostri Jesu Christi, quatinusp hic fructum bone actionis percipiant et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Amen. Amen. Amenq. (rota) Ego Innocentius catholice ecclesier episcopus subscripsi (bene valete). Datum Parisius per manum Aimericis, sancte Romane ecclesie diaconi cardinalis et cancellarii, VI kalendas maii, indictione VIIII, incarnationis dominice anno Mo Co XXXo Io, pontificatus autem domini Innocentii II pape anno secundo. a

secundini B. – b Innocentius… sororibus en lettres allongées. – c perpetuos B. – d monstrantur B. – e sorciatur B. – f Beatrix en lettres allongées B. – g quacumque B. – h principium B. – i Clementie en lettres allongées B. – j Biaulaincourt B. – k manque B, C. – l Flandrentium B. – m Ermengarda en lettres allongées B. – n manque B. – o Batrix en lettres allongées B. – p quatenus B. – q ici finit B. – r ecclesie sur sedis barré C. – s Aimeriti C.

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Édition des actes

6 [1131, 26 avril-novembre 1131/1132]. Clémence, comtesse et duchesse, donne pour le salut de son âme et celle de ses ancêtres à l’église Sainte-Marie d’Avesnes et aux moniales le terrage, les dîmes et les coutures qu’elle a à Warlencourt et aux bois de Houal, dans les sarts de Boiry et d’Hénin. B. Cartulaire, fol. XXXIIro, no 104. Note sur la datation. Les donations contenues dans cet acte ne sont pas confirmées par Innocent II le 26 avril 1131 (no 5), mais seulement en 1147 par le comte Thierry (no  10). Le terminus ante est la mort de Clémence, avant juillet 1133 (voir l’Introduction) ; comme elle est inscrite à l’obituaire d’Avesnes le 13 décembre et que le pape, en avril 1131, ne parle pas d’elle comme d’une défunte, il est probable qu’elle est morte en novembre 1131 ou 1132. Mention : ThDipl 11912. Remarque sur la teneur de l’acte. L’entrée en matière de l’acte par un igitur inattendu, juste avant un court préambule, est bizarre : le début manquerait-il ? À moins qu’il ne s’agisse d’un mot adventice introduit par le copiste. Cet acte n’a rien à voir en tout cas avec celui qui le précède au cartulaire, qui date de 1187.

Letre le contesse Climence du terrage et des dimes et des terres ahanaules de Biaulaincort et de Houval, de Bouric et de Henin Igitur quia caritas operit multitudinem peccatorum1, ego Clementia, comitissa et ducissa, ipsius igne caritatis accensa, sancte Marie Avesnensis ecclesie et monialibus ibidem Deo servientibus terragium, decimas, culturasque quas apud Gaslincourt possideo pro anime mee et antecessorum meorum salute libere concedo. Illud equidem quod in nemoribus de Houal habeo similiter concedo. Que autem in sartis de Bouric et de Hennin teneo similiter trado. Et ne aliquis scrupulus inde oriatur has litteras meo sigillo munire facio et fideli testimonio confirmo. S. Simonis castellani. S. Walteri de Speain. S. Tome de Curtraco. S. Rainboldi. S. Lamberti de Gaslincourt. S. Pagani. S. Radulfi Becart. S. Roberti monetarii. S. Rogeri de Hennin. S. Nicholai clerici. S. Wicardi ejusdem ville. S. Everardi cancelarii. S. Roberti capellani. S. Wilgelmi de Burgundia. 1

Pierre, 4, 8.

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Édition des actes

7 1133, 3 octobre. – Arras [en synode]. Aluis, évêque d’Arras, pour apaiser un long litige entre l’abbesse d’Avesnes, Béatrice, et Eudes, abbé d’Eaucourt, au sujet de l’autel d’Avesnes, a concédé cet autel, comme son prédécesseur Robert, à l’abbesse et à ses successeurs dans l’ordre de saint Benoît. A. Original en parchemin perdu [voir C : « ayant de largeur treize poulces, et de hauteur, le repli compris, seize poulces », scellé du sceau rond de l’évêque Aluis, en cire rouge]. B. Cartulaire, fol. XXro-vo, no 60. – C. Copie par dom Queinsert le 13 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 56, fol. 7. a. Tock, Les chartes des évêques, no 56, 73, d’après B et C. Mention : ThDipl 9723.

C’est li letre le vesque d’Arras dou debat de l’autel de Avesnes et de l’abé d’Yaucourt. In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, amen. Ego Aluisus, Dei miseratione Atrebatensis episcopus, tam futuris quam presentibus, in perpetuum. Quoniam, exhortante apostolo, que pacis sunt sectari1 et maxime inter ecclesias Christi, qui pax est, sanguine redemptas, excluso discordie rancore, pacem reformare pro gratia nobis a Deo collata debitores sumus, controversiam de altari de Avesnis inter venerabilem fratrem nostrum Odonem, Aiulcurtensem abbatem, et sororem Beatricem, ejusdem loci scilicet de Avesnis abbatissam, diu ventilatam, Deo auxiliante terminantes, eodem abbate concedente conventuque suo unanimiter consentiente, eidem abbatisse sororibusquea suis sub regula beati Benedicti Deo famulaturis idem altare libere possidendum concedimus et, sicut predecessorem nostrum bone memorie Rotbertumb episcopum confirmasse cognovimus, quamdiu idem locus religionis vigore claruerit, auctoritatis nostre privilegio confirmamus. Si quis autem predicte concordie restitutionem et hujus nostre pagine confirmationem sciens violare presumpserit, anathema sit. Ut autem hujus confirmationis scriptum stabile et inconvulsum permaneat, fideles testes adnotare curavimus. Signum Hugonis Atrebatensis archidiaconi, Sc. Rotbertig Ostrevandensis archidiaconi, S. Petri prepositi, S. Gualteri abbatis Sancti Vedasti, S. Gotsuini Aquicinensis abbatis, S. Hugonis Hasnoniensis abbatis, S. Gervasii abbatis de Aridagamantia, S. Hugonis abbatis de Monte Sancti Eligii, S. Gualteri abbatis Sancti Autberti, S. Rotbertie Tornacensis archidiaconi, S. Albrici decani, S. sacerdotum Salgualonis, Martini, Symonis. Ego Aluisus, Dei miseratione Atrebatensis episcopus, hoc privilegium relegi, subscripsi et in nomine Patris et Filii et Spiritus sancti propria manu confirmavi. (crux)f. Actum Atrebati anno incarnati Verbi Mo Co XXXIIIo, V nonas octo61

Édition des actes

bris, indictione XII, anno autem pontificatus domini Aluisi Atrebatensis episcopi III. a

sororibus C. – b Robertum B. – c Signum partout B. – d Roberti C. – e Roberti C. – f manque

1

Romains, 14, 19.

B.

8 1133, 10 novembre. – Avesnes. Béatrice, abbesse d’Avesnes, donne son accord au don que Thierry d’Alsace, comte de Flandre, et la comtesse Clémence firent à l’église Saint-Pierre et SaintPaul d’Affligem, d’une bergerie dite Vreemdijke qui leur avait été concédée en premier, mais qu’elles ont abandonnée volontairement. A. Original perdu. B. Cartulaire A de l’abbaye d’Afflighem, t. III, Louvain, Rijksarchief, Kerkarchief Vlaams-Brabant, 4629, p. 699-700. a. De Marneffe (E.), Cartulaire d’Afflighem et des monastères qui en dépendaient, Louvain, 1901, no 50, d’après B. Mention : Wauters, Table chronologique, t. XI/1, p. 142. – ThDipl 1948. Note sur le contenu de l’acte. Cet acte se comprend mieux en le rapprochant de l’acte de donation du comte auquel il est fait ici allusion (de Hemptinne, Oorkenden Diederik, no 21, p. 46-47). Dans ce dernier, fait entre le 1er janvier et juillet 1133, le comte donne la bergerie à l’abbaye d’Affligem pour le repos de l’âme de ses prédécesseurs et de Clémence, qui n’apparaît pas comme donatrice dans l’acte, sans souffler mot des droits de l’abbaye d’Avesnes. On conçoit qu’il ait attendu la mort de la comtesse pour reprendre la bergerie, on ne sait pourquoi, et la donner à l’abbaye d’Affligem (brabançonne et non flamande). Avesnes a donné ou a dû donner son accord quelques mois plus tard à en juger par cet acte.

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Ego Beatrix, Dei gratia Avennensis abbatissa, cum toto conventu nostro, donationem illam quam comes Flandrensium Theodericus cum comitissa Clementia fecit Affliginiensi ecclesie sanctorum Petri et Pauli, in manu domni Franconis, ejusdem ecclesie abbatis, de bercaria que vocatur Fronedica nobis prius concessa, sed a nobis voluntarie dimissa, ratam esse concedo et sigilli mei impressione confirmo. S. Litardi prioris, S. Leonii prioris, S. Bonefacii capellani, S. Simonis capellani, S. Marie, Athale, Gertrudis, Liduidis, Agnetis ceterarumque quarum consensu haec acta sunt Avennis, anno incarnationis Domini MCXXXIII, indictione XII, IV idus novembris.

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Édition des actes

9 [1146, 25 décembre]-1147 [30 juin]. Thierry, comte de Flandre, confirme à la demande de la duchesse Clémence les dons de celle-ci à l’abbaye d’Avesnes, pour la nourriture des moniales, sur ce qu’elle avait acheté dans les villages de Beaulencourt et de Ligescourt. Il témoigne qu’elle a donné en sa présence le terrage et les deux tiers de la dîme dite Gamignies. Il approuve aussi le don que fit Ermengarde, noble matrone, fille de Jean l’Avoué, de ses alleux de Grévillers. A. Original perdu [voir C : « titre en parchemin qui a de largeur huits poulces et demie sor treize poulces et demie de hauteur », jadis scellé en cire rouge]. B. Cartulaire, fol. XIvo, no 37. – C. Copie par dom Queinsert le 14 octobre 1768, BnF, coll. Moreau t. 63, fol. 98, d’après A. a. de Hemptinne, De oorkonden…Diederik, no 105, p. 170-171, d’après B et C. Mention : ThDipl 4999. Note sur la datation des actes nos 9 et 10. Les deux actes se complètent et ils ont les mêmes témoins ; ils datent sans doute du même jour. Leur contenu se retrouve dans la confirmation générale par le pape Eugène III, du 30 juin (no 14) qui fait allusion à la concession par le comte Thierry ; cela confirme le terminus ad quem de juin, mois de départ du comte pour la Terre sainte, proposé par les éditeurs des actes de Thierry d’Alsace. Note sur la teneur de l’acte. La phrase « suivant les justes demandes de dame Clémence, honorable duchesse », que l’on pense morte depuis 1131-1132, en tout cas avant la mi-1133, dans un acte de 1147 pose problème  ! Thérèse de Hemptinne et Adriaan Verhulst l’expliquaient comme l’accomplissement tardif d’un legs testamentaire de la comtesse (note 4 de leur édition). De fait, le comte confirme, bien tard, une partie des donations de Clémence de 1129-1131 (no 4), en suivant leur énumération dans l’acte d’Innocent II (no 5) ; ces passages sont imprimés en petit corps.

Item sequitur littera Theodorici, quondam Flandrensis comitis, super aprobatione colationis facte sanctimonialibus de Avesnis de omnibus que domina Clementia, honorabilis ducisa, adquisierat in villis que dicuntur Biaulaincourt, et Liegescourt et de terragio et duabus partibus dechime de Gamegnies et de alodiis de Grieveler, cujus tenor talis est. C’est li letre le conte de Flandres lau il aproeve les dons le contesse, de Biaulaincort et de Ligescort. In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Ego Theodericusa, Dei miseratione Flandrensium comes, domine Clementie honorabilis ducisse justis obsequens petitionibus, quicquid in villis que dicuntur Bellaincursb et Legiscursc emendo adquisierat et libere tenuerat, ecclesie Beate Marie de Avesnis, ad victum sanctimonialium ibidem Deo servientium, pro anime sue pariter et nostre 63

Édition des actes

salute, sicut possederat liberum, dari concessimus in perpetuum possidendum. Terragium etiam et duas partes decime terre que nuncupatur Gamenniis, me presente et etiam annuente, eidem ecclesie predictam ducissamd contulisse testamur. Ermengardise vero nobilis matrone, Johannis scilicet Advocati filie, alodia de Gresviler prefate ecclesie ab eadem matrona collata, pro anime sue salute acquirendaf annuimus perpetuo possidenda. Ut autem hujus nostre institutionis pagina rata permaneat, fideles testes qui interfuerunt subscribi precepimus. Signum Luce archidiaconi, Anselmi dapiferi, Ratsonis pincerne, Henrici castellani de Broburch, Michaelisg constabularii, Hugonis castellani de Batpalmis, Eustachii de Stenforth, Hugonis de Lambres. Actum est hoc anno Dei incarnati M C XLVII. a

Theodoricus C. – b Bellaincourt B. – c Liegecours B. – d dominam B. – e Emengardis C. – adquirenda B. – g Mikaelis B.



10 [1146, 25 décembre]-1147 [30 juin]. Thierry, comte de Flandre, confirme la donation faite à l’église Sainte-Marie d’Avesnes, pour les moniales, par la duchesse Clémence pour le salut de son âme et de celle de son mari Robert, comte de Flandre : un sart à Martinpuich qu’elle possédait en participation avec les chevaliers d’Encre, le terrage, les dîmes et les coutures qu’elle avait à Warlencourt, le terrage dans les nouveaux sarts de Boiry et d’Hénin, le terrage de la terre dite Comté, les deux tiers du moulin au milieu d’Hénin, le tiers du moulin appelé Becquerel, le nouveau moulin et le vivier près de Boiry que Robert Lieffrart tient de l’abbaye pour douze mencauds de froment l’an ; à Bapaume, une brasserie et un pêcheur à l’eau de l’écluse. A. Original perdu [voir C : « titre en parchemin qui a de largeur huit poulces neuf lignes sur seize poulces neuf lignes de hauteur », scellé d’un sceau de cire rouge dont il ne reste que le centre] B. Cartulaire, fol. IIvo-IIIro, no 7. – B’, fol. XXIIro, no 66. – C. Copie par dom Queinsert le 19 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 63, fol. 96, avec dessin à la sanguine de ce qui restait du sceau de A. a. de Hemptinne, De oorkonden…Diederik, no 106, p. 171-172, d’après B’ et C. Mention : ThDipl 5000. Note sur la teneur de l’acte. Cet acte reprend le contenu de deux actes de donation de Clémence qui, à la différence du no 9, est désignée ici au passé : presque tout le no 6 et une partie du no 4 ; ces emprunts sont en petit corps.

Item sequitur littera Theodorichi, condam [comitis] Flandrensis, cujus tenor talis est (B). 64

Édition des actes

C’est li letre le conte de Flandre du don d’un sart de Martinpuch (B) C’est li letre le conte de Flandres de le terre de Bourich et de Henin de confermation del don (B’). In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Ego Theodericusa, Dei miseratione Flandrensiumb comes, quoddam sartum apud Martiniputeum quod dominac Clementia, honorabilis ducissa cum militibus Encrensibus participabatur, sicut ecclesia Beate Marie de Avesnis ad usus sanctimonialium ibidemd Deo servientium pro mariti sui Rotbertie, venerabilis Flandrensiumf comitis, sueque et nostre animarum salute concessit, concedo et confirmo in perpetuum possidendum. Similiter terragium, decimas, culturas quas predicta ducissa apud Wasloncurtg possederath et terragium quod in novis sartis de Borichi et de Hinin, et terragium quod in terra que vocatur Comitatusj habuerat, et duas partes molendini quod est in medio ville de Hinin, et terciam partem molendini quod vocatur Beccherelsk, et novum molendinum cum vivario quod est juxta Borich quod, me annuente, Rotbertus Leffrarzl pro duodecim mencaldis frumenti abbatisse annuatim persolvendis de ecclesia tenet, et in Batpalmism unam cambam, et in aqua de esclusa piscatorem unum, sicut domina concessit Clementia, sic pro anime mee et predecessorum meorum salute predicte ecclesie concedo perpetuo possidenda. Ut autem hujus nostre concessionis paginam ratam et inconvulsamn permanere faciam, sigillo nostro apposito sub baronum meorum testimonio confirmo. Signum Luce archidiaconi, Anselmi dapiferi, Razsoniso pincerne, Henrici castellani de Brobu[r]chp, Michaelis constabulariiq, Hugonis castellani de Batpalmisr, Eustachiis de Stenforth, Hugonis de Lambres. Actum est hoc anno dominice incarnationis Mo Co XLVIIt. a Theodoricus C. – b Flandrentium B’. – c manque B’. – d ibi C. – e Roberti B, B’. – f Flandrentium B’. – g Wallencort B’, Walloncurt C. – h possiderat B’. – i Bourich B’. – j Comitatum B. – k Becherels C. – l Robertus Lieffrars B’. – m Bapalmis B’. – n pagina rata et inconvulsa B’. – o Rassonis B’. – p Brobuch B, B’, C. – q Micaelis constanbularii B’. – r Bapalmis B’. – s Eustacii B’. – t M C XLVII B’.

11 [1147, avant le 30 juin]. Aluis, évêque d’Arras, prêt à partir en croisade, cède à la pauvre église d’Avesnes l’autel de Puisieux. B. Cartulaire, fol. XXVIIIvo-XXIXro, no 88. a. Tock, Les chartes des évêques, no 96, p. 110-111, d’après B. Mention : ThDipl 9746. Note sur la datation. B.-M. Tock date l’acte de [1142-1147, 6 septembre] et plus vraisemblablement de 1147, peu avant le départ de l’évêque en croisade le 6 septembre.

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Édition des actes Comme cette donation a été confirmée par le pape à Rebais, près de Meaux, le 30 juin 1147 (no 12), on peut resserrer la date : les mots jam vie dominice peregrinationis ingressus font sans doute allusion au vœu de croisade qui a pu et dû précéder le départ de quelques mois. L’acte a peut-être été écrit en même temps et au même lieu (Arras, Bapaume, Avesnes ?) que les deux actes de Thierry édités plus haut, si l’on se fie à un indice bien fragile : Lucas, archidiacre d’Arras, a été témoin des trois actes ; les actes nos 9, 10 et 11 seraient donc plutôt de juin 1147.

C’est li lettre le veske d’Arras dou don de l’autel de Puiseus. Ego Aluisus, Dei gratia Attrebatensis episcopus, cunctis fidelibus in perpetuum. Notum sit tam futuris quam presentibus quod ego Aluisus, jam viam dominice peregrinationis ingressus, concessi paupercule ecclesie de Avesnis, pro salute anime mee et predecessorum meorum, altare de Puiseuls, presentibus archidiaconibusa nostris Luca et Hugone. Ut autem hec nostra donatio firma et inconvulsa permaneat, sigilli nostri impressione confirmanus et subsignatorum testium attestatione corroboramus. Signum Nicholai decani Sancte Marie Attrebatensis ecclesie. Signum Anselmi cantoris. Signum Rollandi canonici. Signum Ricardi monachi. S. Walteri decani de Bapalmis et aliorum. Si quis autem a paupercula ecclesia hoc altare vel aliud aliquid alienare presumpserit et si, secundo aut tercio commonitus, non correxerit, anathema sit. Quicunque vero ei bene fecerit retributionem bonam a Deo expectet. a

Sic B pour archidiaconis.

12 1147, 30 juin. – Rebais. Le pape Eugène [III] prend l’abbesse Berthe et les sœurs de l’église SainteMarie d’Avesnes sous la protection de saint Pierre et la sienne. Il confirme les donations de la duchesse Clémence, du comte Thierry et des autres fidèles, notamment ce que Clémence a donné à Beaulencourt, le terrage et les deux tiers de la dîme de Gamignies, un sart à Martinpuich, un pêcheur dans l’eau des écluses, les alleux de Grévillers donnés par Ermengarde, l’autel de leur église donné par l’évêque Robert, les terrage, dîmes et coutures donnés par la comtesse à Warlencourt, le terrage des nouveaux sarts de Boiry et Hénin, le terrage de la terre dite Comté, les deux tiers du moulin au centre d’Hénin, le tiers du moulin dit Becquerel, le nouveau moulin et le vivier près de Boiry tenu par Robert Leffrart pour douze mencauds de froment, à Bapaume une brasserie, l’autel de Puisieux donné par l’évêque Aluis. A. Original perdu [voir C : acte en parchemin de 18,5 pouces de large sur 23 pouces de haut, avec la bulle de plomb].

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Édition des actes B. Cartulaire, fol. IVro-vo, no 11. – C. Copié par dom Queinsert le 12 octobre 1768, BNF, coll. Moreau, t. 63, fol. 32, avec dessin de la rota et de la bulle. a. Ramackers, Papsturkunden, no 27, p. 75-77, d’après C. Mention : JL 9092 d’après C. – ThDipl 5918. Note sur la teneur de l’acte. Cette confirmation prend en partie pour modèle l’acte d’Innocent II de 1131 (no 5) ; les passages repris sont en petit corps.

Item sequitur littera sanctis[sim]ia in Christo patris Eugenii pape III, cujus tenor talis est. Item une letre du pape de pluseurs dons confermés. Eugenius episcopus, servus servorum Dei, dilectis in Christo filiabus Berte, abbatisse ecclesie beate Marie de Avesnis ejusque sororibus tam presentibusb quam futuris regularemc vitam professis, in perpetuum. Religiosis desideriis dignum est facilem prebere consensum, ut fidelis devotio celerem sortiatur effectum. Eapropter, dilecte in domino filie, vestris justis postulationibus clementer annuimus et monasterium Sancte Marie, in quo divino mancipate estis obsequio, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et presentis scripti privilegio communimus. Statuentes, ut quascumque possessiones, quecunqued bona in presentiarum ex donatione vel concessione nobilis ducisse Clementie seu Theodorici, illustris Flandrensium comitis, vel aliorum Dei fidelium juste et canonice possidetis seu in futurum concessione pontificum, largitionee regum vel principum, oblatione fidelium seu aliis justis modis, Deo auctore, poteritis adipisci, firma vobis et his que post vos successerint et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis : quecumque predicta Clementia in villa que dicitur Bellancurtf juste acquisierat ; terragium et II partes decime terre de Gameniisg ; sartum apud Martiniputeum ; piscatorem unum in aqua de esclusa ; allodia de Gresviler predicte ecclesie a nobili matrona Ermengarda, illustris Theodorici comitis concessione, collata ; altare preterea ecclesie vestre a venerabili fratre nostro Roberto, quondam Atrebatensi episcopo, ab omni episcopali consuetudine liberum ecclesie vestre concessum  ; similiter terragium, decimas, culturas, quas predicta ducissa apud Wallencourth possederat, et terragium quod in novis sartis de Borich et de Hinin, terragium quod in terra que vocatur Comitatus habuerat ; et duas partes molendini quod est in medio ville de Hinin ; tertiam partem molendini quod vocatur Beccherelsi ; novum molendinum cum vivario quod est juxta Borrich, quod Robertus Leffrarzj pro XII mancaldis frumenti abbatisse annuatimk persolvendis de ecclesia tenet ; in Batpalmisl unam cambam ; preterea altare de Pusuels a venerabili fratre nostro Aluiso, Atrebatensi episcopo, ecclesie vestre concessum. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatamm ecclesiam temere perturbare aut ejus possessiones auferre vel ablatas retinere, minuere aut aliquibus vexationibus fatigare, sed omnia integra conserventur earumn pro quarum gubernatione et sustentatione concessa sunt usibus [omnimodiso] profutura, salva sedis apostolice auctoritate et diocesani epis-

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Édition des actes

copi canonica justitia. Si qua igitur in futurum ecclesiastica secularisve persona hanc nostre constitutionis paginam sciens contra eam temere venire temptaverit, secundo tertiove commonita, si non satisfactione congrua emendaverit, potestatis honorisque sui dignitate careat reamque se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat et a sacratissimo corpore ac sanguine Dei et Domini nostri Jesu Christi aliena fiat et in extremo examine districte ultioni subjaceat. Cunctis autem eidem loco justa servantibus sit pax Domini nostri Jesu Christi, quatinus et hic fructum bonep actionis percipiant et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Amen. Amen. Amenq.

(rota) Ego Eugenius, catholicę ecclesie episcopus, subscripsi. (bene valete). † Ego Theodewinus, Sancte Rufine episcopus, subscripsi. † Ego Albericus, Hostiensis episcopus, subscripsi. † Ego Imarus, Tusculanus episcopus, subscripsi. † Ego Guido, presbiter cardinalis tituli Sancti Grisogoni, subscripsi. † Ego Hugo, presbiter cardinalisr tituli [Sancti Laurentii]s in Lucina, subscripsi. † Ego Oddo, diaconus cardinalis Sancti Georgii ad Velum aureum, subscripsi. † Ego Octauianus, diaconus cardinalis Sancti Nicolai in carcere Tulliano, subscripsi. † Ego Gregorius, diaconus cardinalis Sancti Angeli, subscripsi. † Ego Johannes, diaconus cardinalis Sancte Marie nove, subscripsi. † Ego Guido, diaconus cardinalis Sancte Marie in Porticu, subscripsi. † Ego Jacinthus, diaconus cardinalis Sancte Marie in Cosmydyn, subscripsi. Datum apud Resbecam per manum Guidonist, sancte Romane ecclesie diaconi cardinalis et cancellarii, II kalendas julii, indictione X, incarnationis dominice anno MoCoXLVIIo, pontificatus vero domni Eugenii pape III anno tertio. a

sanctisi B. – b prersentibus B. – c regulare B. – d quascunque… quecunque C. – e elargitione C. – f Biaullaincourt B. – g Gamenie avec le e final écrit au dessus B. – h Uulsloncourt C. – i Beceserels C. – j Leffrars C. – k annuatin B. – l Baspalmis C. – m prefactam B. – n eorum B. – o manque B, C. – p bonis B. – q B s’arrête ici. – r manque C. – s manque B et C. – t Guillonis C.

13 [1142-1147, 6 septembre]. Raoul, comte de Vermandois, s’associe à la donation que Simon de Bouchavesnes fit à l’église Sainte-Marie d’Avesnes de la dîme qu’il tenait de lui en fief à Courcelles. B. Cartulaire, fol. XXIIvo-XXIIIro, no 69. Note sur la datation. Raoul Ier fut comte de Vermandois de 1117 à 1152, mais sa donation est bien sûr postérieure à 1128 et antérieure à l’acte no 14 qui le confirme. L’année 1142 découle de l’acte parallèle dont l’édition suit (no 14).

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Édition des actes

C’est li lettre le conte de Flandresa dou don de le disme de Corcelles que Simon de Boissavenes donna a l’église d’Avenes. Sciant presentes et futuri quoniam nos Radulphus, per Dei gratiam Viromandorun comes, totam illam decimam quam Symon de Buissavenes de feodo nostro in territorio ville que Curcellis dicitur possidebat, ipse pro remedio anime sue ecclesie Beate Marie de Avesnis contulit, nos quoque donamus et concedimus atque, ut donum illud perpetuum et stabile permaneat, litteris nostris sigillo roborari fecimus. Hujus rei sunt testes Albricus de Roia, Robertus Ruffus, Ingelrannus Oisuns, Johannes Tricus. Robertus cancellarius scripsit. a

Sic, pour Vermandois.

14 [1142-1147, 6 septembre]. A[luis], évêque d’Arras, accorde à Berthe, abbesse de l’église Sainte-Marie d’Avesnes, la dîme que Simon de Bouchavesnes et sa femme Adelidis lui ont donnée pour le bien de leur âme, à Courcelles, avec l’accord de Raoul, comte de Péronne, dont elle était tenue en fief. B. Cartulaire, fol. XXXIro no 98. – B’. Ibidem, fol. XXXIVvo, no 115. a. Tock, Les actes des évêques, no 95, p. 110, d’après B et B’. Mention : ThDipl 9745. Note sur la datation. L’acte est antérieur au départ en croisade de l’évêque ; le terme postérieur de 1142 est donné par trois des témoins : l’archidiacre d’Arras Luc a succédé à Hugues entre 1139 et 1142 et l’archidiacre d’Ostrevant Hugues a succédé à Robert entre 1138 et 1142, mais le chantre Thomas a été remplacé par Ansel entre 1142 et 1146 (R. Berger, « Archidiacres », p. 509, 511, 519).

Letre le veske d’Arras de le dime de Courceles (no 98) ; letre le veske d’Arras de le dime de Courceles que Simons de Boussavesnes et Aalis se feme donnerent (no 115). In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Quoniam nostri officii est possessiones quas fideles laici sive clerici infra episcopatum nostrum sitas pro peccatorum suorum remissione ecclesiis pia devotione largiuntur, testimonii nostri munimine roborare et ad pacem Deo servientium omnimodisa elaborare. Ego A[luisus], Dei miseratione Attrebatensis episcopus, totam decimam quam Symon de Boiscavesneb et uxor ejus Aelidis, pro anime sue remedio, ecclesie beate Marie de Avesnes in villa que Curcellis dicitur dederunt quam etiam Radulfus Peroniensium comes de cujus feodo decima illa erat et uxor ejus eidem 69

Édition des actes

ecclesie concesserunt, venerabilis soror Berta, predicte ecclesie abbatissa, tibi et ecclesie tue et sanctimonialibus inibi Deo servientibus concedo et, ne in posterum aliquis super ea ecclesiam tuam vexare presumat, sigilli mei appositione confirmo et per subscriptorum testium nomina in perpetuam possessionem redigo. S. Luce archidiaconi. S. Hugonis archidiaconi. S. Petri prepositi. S. Nicholai decani. S. Thome cantoris. S. Frumoldi scolastici. S. Herberti et Rollandi et Basilii presbiterorum. S. Adam et Menardi dyaconorum. S. Roberti et Osmundi subdiaconorum. a

commodis B’. – b Boussavesne B.

15 [1128-1147]. Charte-notice énumérant les dons de B[audouin] de Bailleul à Sainte-Marie d’Avesnes : 69 sous 6 deniers, dix poules, un chapon, neuf quartiers de blé, à prendre tous les ans sur son alleu de Roout, avec l’accord de sa femme Euphémie et de ses fils Baudouin, Oston et Gérard, pour le salut de son âme et l’amour de sa fille Berthe qui a pris l’habit à Avesnes. B. Cartulaire, fol. XXIIro, no 65. Note sur la datation. L’acte ne peut être daté que par les personnages cités. B. de Bailleul est Baudouin Ier, seigneur de Bailleul, attesté en 1111 et 1123 (avec Baudouin fils), peut-être dès 1096 (E. Warlop, De vlaamse adel voor 1300, t. II/1, Handzame, 1968, p. 51-59). D’après Lambert d’Ardres, il épousa bien Euphémie, fille de Guillaume, châtelain de Saint-Omer, qui lui donna six enfants : Gérard, Hoston, Aelidis de Comines, Mathilde, abbesse de Wherwell en Angleterre, Ylessenda et Marguerite (Historia comitum Ghisnensium, éd. J. Heller, MGH, SS, t. XXIV, p. 584). L’acte cite cinq enfants du donateur, dont trois cités par Lambert d’Ardres : Baudouin [II], né d’un premier lit, Gérard et Oston, Mathilde et Berthe, nonne à Avesnes, non citée par Lambert d’Ardres. On notera le rôle de Mathilde, « actrice » et témoin qui semble la seule à sceller l’acte, peutêtre au titre d’abbesse de Wherwell ? La liste des abbesses de Wherwell, lacunaire, cite une Mathilde bien avant 1113 (puisque lui succède Audrey qui décède avant 1113) et une autre Mathilde de 1198-1207 (D. Knowles, C. N. L. Brooke et V. London, The Heads of Religious Houses in England and Wales, I : 940-1216, 2e éd., Cambridge, 2001, p. 222). Si cinq enfants donnent ici leur accord, c’est qu’ils sont majeurs, les deux dernières filles absentes sont peut-être mineures. Le terminus a quo doit être placé logiquement à la fondation d’Avesnes vers 1128. Le terminus ad quem repose sur la mention de l’entrée en religion de Berthe : or toutes les anciennes listes d’abbesses placent en deuxième position une Berthe de Bailleul, qui est citée par les actes entre 1147 (no 12) et 1161 (no 24). Celle-ci est bien sûr entrée à l’abbaye bien avant 1147.  

C’est li lettre de Roout de LXIX s. VI d. X glines I capon et IX quartiers de forment. Quoniam ea que a mortalibus geruntur citius oblivione delentur nisi litterarum apicibus firmius roborentur, donum quod B[alduinus] de Bailloel dedit 70

Édition des actes

ecclesie Sancte Marie de Avesnes scripto commendare et testium a[u]ctoritatea placuit roborare. Notum sit igitur omnium posteritati fidelium quod idem B[alduinus] donavit predicte ecclesie LX et IX sol. et VI d. et X gallinas et unum caponem et IX quartarios frumenti, assensu et consilio Eufemie, uxoris sue, et filiorum suorum Balduini, Ostonis atque Gerardi, pro salute anime sue necnon et pro dilectione Berte filie sue que ibidem habitum religionis suscepit. Hec autem omnia singulis annis in alodio suo apud Roout sunt accipienda. Horum testis et actrix extitit Matildisb, filia ejus, et ea sigilli sui signaculo firmavit. Alii testes : Lambertus, frater ipsius B[alduini], Hugo de Spinee, Teobaldus de Bailluel, Guido de Meternes. a

actoritate B. – b Matilidis B.

16 1150 [16 avril]. – Reims. Samson, archevêque de Reims, fait savoir qu’au temps de l’évêque Aluis un litige a opposé quelque temps Simon, abbé d’Eaucourt, à Berthe, abbesse d’Avesnes, au sujet de l’autel d’Avesnes que l’évêque Robert avait cédé au monastère d’Avesnes qu’il construisait, ce qui fut confirmé par les papes Innocent et Eugène et par l’évêque Aluis. Samson a reçu la renonciation de l’abbé d’Eaucourt devant une grande foule, en son chapitre, le jour de Pâques [16 avril]. A. Original perdu [voir C : « titre en parchemin qui a de largeur treize poulces trois ligne, et de hauteur seize poulce dix lignes, le replis compris, on voit encore attaché le scel dudit Samson à simple queue de parchemin, empreint sur cire rouge,… mais dont on ne peut rien decouvrir de l’inscription, parce que tout le contour est brizée »] B. Cartulaire, fol. XXvo, no 61. – C. BnF, coll. Moreau, t. 64, fol. 155, avec dessin grossier du sceau à la sanguine. Mention : ThDipl 11331.

Note sur la datation. Le jour de la sentence est donné dans le dispositif. On notera une petite erreur sur le règne de Louis VII (13ème année du règne, et non 15ème).

C’est li letre l’archevesque de Rains du debat de l’autel d’Avesnes, de l’abeesse d’Avesne et de l’abé d’Yaucort. (Chrisme) In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti. Ego Samson, divina miseratione Remorum archiepiscopus, universis sancte Ecclesie filiis, tam presentibusa quam futuris, in perpetuum. Dispensationis nobis credite ratio subditorum negotiisb urget nos invigilare et, ne de exterioribus contentio animorum pacem dissipare valeat, diligentissime providere. Cum autem pro omnibus sollicitos nos esse oporteat, tumc specialiter illis cavere debemus qui 71

Édition des actes

propter Deum omnia reliquerunt et, ut in habitu et in conversatione regulari Deo liberius militarent, de hujusmodi naufragio nudi evaserunt. Idcirco ad posteritatis memoriam pertrahere dignum duximus controversiam que inter Simonem, abbatem de Aiulcurted, et Bertam, abbatissam de Avesnis, pro altari ejusdem loci aliquandiu agitata est, temporibus nostris Dei miseratione essee terminatam. Altare siquidem predictum bone memorie Robertus, Atrebatensium venerabilis episcopus, cenobio quod Avesnis, auctore Deo, constituebat, liberum concessit ; deinde summorumf pontificum Innocentii atque Eugenii privilegia idipsum confirmaverunt ; denique, tempore venerabilis fratris nostri Aluisi episcopi, Odo, Aiulcurtensis abbas, adversus Bertamg abbatissam pro supradicto altari querelam deposuit sed, eodem postea concedente conventuque suo unanimiter consentiente, donum quod predecessor Aluisi episcopi dominus Robertus de altari fecerat et apostolica firmaverat auctoritas, litteris mandarih sigilloque suo episcopus roborari precepit. De hac ipsa tamen re a Berta abbatissa Symoneque abbate ad nos usque querela perlata est sed, Deo miserante, quicquid juris in sepedicto altari sibi et canonicis suis idem abbas se habere dicebat, in proprio capitulo die sollempni Pasche, cunctorum fratrum assensu coram multis clericis sive laicis dimisit et, ut quantum ad eum ecclesiamque suam pertinebati, liberum de cetero conventus sanctimonialiumj possideret, ultro concessit. Et ne aliqua ecclesiatica secularisve persona contra rei hujus tantis auctoritatibus seriem roboratam ausuk temerario venire presumat, hec, ut prelibata sunt, litterarum memorie commendari sigillique nostri impressione probabiliumque personarum subscriptione corroborari fecimus. Sl. Bosonis, S. Bartholomei archidiaconorum, S. Drogonis prepositi, S. Leonis decani, S. Gregorii cantoris, S. Henrici, S. Constantinim, presbiterorum, S. Symonis, S. Haiderici, S. Mathei diaconorumn, S. Guidonis, S. Bosoniso, S. Stephani subdiaconorum. Actum Remis anno incarnati Verbi millesimo Co Lo, indictione XIIIa, regnante Ludovico Francorum rege anno XVo, archiepiscopatus autem domini Samsonis anno XIo. Robertus cancellarius recognovit, scripsit et subscripsitp. a

persentibus avec erreur de signe d’abréviation B. – b negociis B. – c cum B. – d Ayulcurte C. – manque C. – f lummorum B. – g Beatricem B. – h mandarri C. – i pretinebat avec erreur de signe d’abréviation C. – j monialium C. – k usu C. – l signum partout B. – m Constantii B. – n dyaconorum B. – o Bolonis B. – p indictione…subscripsit manque B. e

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17 1152 ou 1153. Guerri, abbé de Saint-Vaast, notifie l’accord conclu avec Berthe, abbesse d’Avesnes, sur la dîme de la terre d’Ermengarde, femme de Jean l’Avoué, et de la terre de Jean Borel à Grévillers. Saint-Vaast la concède à Avesnes pour un cens de deux muids de froment et un d’avoine, mesure d’Arras, à la Toussaint, à livrer sur ses véhicules à Bihucourt. A. Original perdu. B. Cartulaire, fol. XIro, no 35. – C. Copie du xvie siècle, APdC, 1 H 1, fol. 88vo. – D. Copie du xviie siècle, APdC, G 6000, no 350. a. E. Van Drival, Cartulaire de l’abbaye Saint-Vaast d’Arras rédigé au XIIe siècle par Guimann, Arras, 1875, p. 281-282, d’après D.

Mention : Wauters, Table chronologique, VII, 257. – ThDipl 1153. Note sur la datation. Le texte du cartulaire d’Avesnes donne 1153, celui des cartulaires de Saint-Vaast, 1152 ; 1153 est peut-être préférable, car il est plus fréquent qu’un copiste oublie un I plutôt qu’il en ajoute un. Remarque sur la teneur de l’acte. On peut se demander si l’original était une charte-partie avec le même texte ou si les deux actes étaient différents ; le nombre de variantes fait pencher vers la deuxième solution.

Item sequitur littera Guerrici, quondam abbatis Sancti Vedasti Atrebatensis, pro decima terre condam Ermengardis, uxoris Johannis avocati, in terra Johannis Horel sita apud Griviler, cujus tenor talis est. C’est li lettre l’abé de S. Vaast de le disme de la terre de Greviler qui fu Jehan l’Avocat et Jehan Horela. Guerricus, Dei gratia ecclesie Beati Vedasti Atrebatensis abbas, cum sibi subjecta fratrum congregatione, omnibus hec legentibus, temporalibus uti, eternis frui. Quoniam status hominum vacillat, sed actus eorum aliquando diutius littera sustentat, idcirco his litteris significamus omnibus quorum interestb nosse, tam futuris quam presentibus, quandam que inter nos et abbatissamc de Avesnis Bertam ecclesiamque illius facta est conventionem, videlicet quod, pro decima terre quondam Ermengardis, uxoris Johannis advocati, terre quoque Johannis Boreld que est apud Grizvileire, quam eis censualiter possidendam concessimus, singulis annis in festo Omnium Sanctorum vel infra, cum nobis competeret, II modios frumenti et unum avene mensure Atrebatensisf nobis persolvant et suis vehiculis usque Buhicurtg deferent. Hujus autem mutue conventionis testes hi sunth : Rainardus prior, Hunoldus, Johannes de Athiezi, Guillelmus de Steinfortj, Martinus et alii plures ; testes Avesnensis ecclesie :

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Berta abbatissa, Gertrudis prior, Maria, Lideuuidis, Beatrix simulque totus conventusk. Actum anno Verbi incarnati M C LIIl. a rubrique de D  : de sanctimonialibus Avesnensis ecclesie. – b intra est B. – c abbatissa B. – d de Borel D. – e Grisvileir B. – f Atrebatensis mensure B. – g Buhircut B. – h sunt hii C et D. – i Areis B. – j Staynfort D. – k ordre des témoins dans B ; il diffère dans C et D : Rainardus prior, Berta abbatissa, Hunoldus, Gertrudis prior, Johannes de Athiez, Maria, Guillelmus de Staynfort, Leduidis, Martinus, Beatrix et alii plures totusque conventus Avesnensis, en faisant alterner un homme et une femme ; il est manifeste que les témoins devaient être placés en deux colonnes sur l’original, ceux de Saint-Vaast à gauche, ceux d’Avesnes à droite. – l Mo Co LIIIo B.

18 1154. Thierry, prévôt, Hugues, doyen, et le chapitre Notre-Dame de Cambrai font savoir que Berthe, abbesse d’Avesnes, leur a demandé de lui donner à cens perpétuel l’autel d’Orsinval, dépendance de celui de Villers[-Pol]. N’y perdant rien, ils lui donnent tout ce qui sera offert dans cette chapelle par les fidèles, sauf par les paroissiens de l’église mère. Ceux-ci pourront avoir leur propre pasteur à condition de verser 12 deniers de « soignie » au synode et 20 sous à l’Épiphanie aux agents du chapitre. L’abbaye tiendra librement la « cour » qu’elle y a construite avec ses troupeaux sans payer la dîme, sauf si elle reçoit des animaux à élever. Si elle achète ou acquiert une terre, cultivée ou non, appartenant au chapitre, celuici aura la taxe d’entrée et d’issue, le terrage et la dîme ; si cette terre n’est pas au chapitre mais que celui-ci y a la dîme, elle lui restera. A. Original perdu [voir C : « titre en parchemin qui a de largeur huit poulces onze lignes et de hauteur onze poulces quatre lignes », jadis scellé de cire rouge] C. Copié le 16 octobre 1768 par dom Queinsert, BnF, coll. Moreau, t. 67, fol. 31. Mention : ThDipl 11332.

Theodericus prepositus, Hugo decanus et quod cum eis est Sancte Marie Cameracensis ecclesie capitulum, tam presentibus quam futuris. Venerabilis et bone opinionis B[erta], Asvennarum abbatissa, ad nos veniens, multa precum instantia exoravit quatinus altare de Ursinivalle, quod est altare proximi Villaris appendicium, sibi et subsequacibus suis sub perpetuo censu concederetur. Spem igitur bonam super devotione ejus habentes nullamque minorationem bonorum nostrorum intelligentes, communi tocius capituli nostri consilio et assensu annuimus ut quicquid a quibuscumque fidelibus in jamdicta capella, parrochianis prefate matris ecclesie exceptis, offerretur libere possiderent. Si tamen proprium pastorem, quod a nobis eis concessum est, habere voluerint, eo siquidem tenore ut in tempore sinodi XII denarios pro sonegia, XX vero solidos infra diem Epiphanie ministris nostris quotannis exhibeant. Preterea decrevimus ut curtim quam inibi asquisitam construxerint et cujusqumque 74

Édition des actes

generis nutrimenta que sua propria constit[u]erint, libere et absque cujuslibet decime exactione perpetualiter teneant. Quod si aliquorum animalia familiari gratia seu quolibet emolumento nutriendo susceperint, sine aliqua cavillatione decimas communitas nostra possidebit. Nec pretereundum quod, si terram que nostri juris est, cultam seu incultam emptione aut quolibet genere legitime acquisitionis receperint, data ingressionis et egressionis justa consuetudine, terragium et decimam sine decisione et refragatione capitulum nostrum possidebit. Si vero terram que alieni juris est gratis seu quolibet modo legitimo obtinuerint, si decima nostri juris fuerit, nostra remanebit. Ne autem quod sane et fideliter a nobis actum est diverso tempore, diverso pastore immutetur, canonicarum personarum subsignatione et sigilli nostri impressione, prolata etiam in prevaricatores quoad resipuerint excommunicatione, hujus nostre concessionis paginam corroboramus. S. Theoderici, S. Johannis, S. Alardi, S. Radulfi archidiaconorum. S. Hugonis decani. S. Johannis, Erlebaudi, Warini sacerdotum. S. Willelmi, Walteri, Olrici levitarum. S. Walteri cantoris, Johannis, Roberti sublevitarum. Actum est hoc Cameraci anno dominice incarnationis Mo Co LIIII, indictione IIa, epacta XVIIa, concurrente IIIIo.

19 1159. − [Reims]. Thierry, évêque d’Amiens, met par écrit ce qui a d’abord été ordonné en sa présence et en celle de feu Milon, évêque de Thérouanne, puis confirmé à Reims par le conseil de Samson, archevêque, sur le litige opposant l’abbé de Saint-Nicolasau-Bois à l’abbesse d’Avesnes. L’affaire est allée en appel au pape Adrien qui les a désignés commes juges. Les deux évêques sont venus sur les lieux, ont assemblé des gens de religion et les voisins et vu la disposition des lieux. À Bapaume, à la sortie vers Arras, sur la route en ligne droite hors de la première porte qui y est aujourd’hui, l’abbaye d’Avesnes aura les paroissiens qui habitent sur le front de rue, sauf quatorze mes ou courtils entre deux croix, qui furent placées à cause de cette délimitation, qui restent à Saint-Nicolas. Ce fut confirmé ensuite à Reims devant l’archevêque Samson. A. Original perdu [voir C : « titre en parchemin ayant de largeur cinq poulces neuf lignes et de hauteur quinze poulces neuf lignes, le repli compris », avec fragment d’un « scel de cire rouge y tenant a simple queue de soie jaunâtre et vermeille »]. B. Cartulaire, fol. XXVIvo, no 81. – C. Copié par dom Queinsert le 12 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 69, fol. 175. Mention : ThDipl 11333.

C’est li lettre le vesque d’Amiens de le partie qui fu faite de le paroce de S. Nicolai de Bapames et de le paroce Nostre Dame.

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Édition des actes

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Ego Theodoricusa, Dei gratia Ambianensis episcopus, tam presentibus quam futuris in Christo fidelibus, in perpetuum. Humane devotionis affectus fructuosus procul dubio rapitur quando studet a devotis et religiosis viris adversa repellere et ad pacem et quietem sancte Ecclesie in posterum conservandam studium cum discretione assumere. Ad hoc igitur rei, in presentia domini Milonis, bone memorie Morinensis episcopi, et nostra primum ordinateb, postremo veroc Remis assensu et consilio domini Samsonis archiepiscopi ad bonum finem producted, litteris memoria committitur ut futuri temporis lites facilius excludantur. Siquidem inter venerabiles personas, abbatem videlicet Beati Nicholaie de Vedogio et abbatissam de Avesnis, causa emerserat de divisione parrochiarum Bapalmis et Avesnis, que per appellationem ad noticiam domini pape Adriani pervenerat, et de manu ejusdem ad bone memorie virum Milonem, Teruanensem episcopum, et nos judicio canonico vel compositionef terminanda remissa fuerat. Nos igitur, collectis personis religiosis et circummanentibus viris, super locum predictarum parrochiarum die statuta venimus et, circumspecta locorum circumstantia ac bone pacis inter utrosque providentia, in hunc modum finem litigiig hujus imposuimus. Apud Bapalmas, egrediente via vico recto euntibus Atrebatumh adi dexteram manum extra priorem portam que nunc temporis habetur, parrochianos ibidem inhabitantes super frontem ejusdem vici omnes abbatissej de Avesnis et monasterio suo, assensu abbatis Sancti Nicholai de Vedogio et capituli sui, dedimus et concessimus, preter quatuordecim mansos sive curtilosk inter duas cruces que ob hanc divisionem posite fuerunt inclusos : istos quatuordecim abbati de Vedogio et monasterio suol libere in perpetuum possidendos ad parrochiam Sancti Nicholai de Bapalmis retinuimus et confirmavimus. Ad hujus rei complementum interfuerunt venerabiles persone Remensis ecclesie : Bartholomeus archidiaconus, Drogo prepositus, Leo decanus, magister Fulco, Rogerus de Porta Carceris, Hugo abbas Sancti Amandi, Gualterusm abbas de Sirincurtn. Auctoritate igitur apostolica et nostra qui ipsius in hac parte vicem tenemus, perturbatores hujus compositionis anathematizamuso et a gremio sancte Ecclesie sequestramus. Actum anno ab incarnatione Domini Mo Co Lo IXo. a Theodricus B. – b ordinata C. – c omis B. – d producta C. – e Nicolai B. – f compositionem C. – g hujus litigii B. – h Attrebatum B. – i omis B. – j abatisse C. – k curtillos C. – l omis B. – m Galterus B. – n Sirincort B. – o anathemazimus C.

20 1159. − [Reims]. Hugues, abbé de Saint-Nicolas-au-Bois, notifie qu’un long litige l’a opposé aux moniales d’Avesnes sur la délimitation des paroisses de Bapaume et d’Avesnes  ; le litige est allé en appel jusqu’au pape Adrien qui a confié l’affaire aux évêques de Thérouanne et d’Amiens. Ceux-ci sont venus sur les lieux et ont jugé canoni76

Édition des actes

quement. Même sentence qu’au no 19. Ce fut confirmé ensuite à Reims devant l’archevêque Samson. A. Original perdu [voir C : « titre en parchemin de dix poulces ou environ sur onze poulces une ligne de hauteur, tout compris », avec trace de sceau de cire rouge sur simple queue de parchemin]. B. Cartulaire, fol. XVIIIro-vo, no 53. – C. Copié par dom Queinsert le 12 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 69, fol. 177. Mention : ThDipl 11334.

Item sequitur littera super divisione parrociarum Sancti Nicholai et Beate Marie de Bapalmis, cujus tenor talis est. C’est une letre de le division de le parroce Nostre Dame de Bapaume et S. Nicolai. In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Ego Hugo, Dei paciencia abbas dictus, et capitulum Sancti Nicholai de Vedogio, omnibus in Christo fidelibus, utriusque vite felicitatem. Quoniam ea que geruntur, tum ex defectu hominum, tum ex transitu temporum adnullata evanescunt, utile est scripto mandari quod necesse est retineri. Eapropter notum fieri volumus presentibus et futuris quod controversia de divisione parrocchiarum de Bapalmis et Avesnis inter nos et sanctimoniales Avesnenses diu agitata et per appellationem usque ad notitiam dompni pape Adriani prolata, ab eodem remissa est ad venerabiles episcopos, Morinensem videlicet et Ambianensem, canonico judicio seu compositione ab ipsis terminanda. Qui, collectis personis religiosis et circummanentibus viris, super locum parrochiarum predictarum die statuta venerunt et, circumspecta locorum circumstantia ac bone pacis inter utrosque providentia, in hunc modum finem litigii hujus imposuerunt. Apud Bapalmas, egrediente via vico recto euntibus Atrebatum ad dexteram manum extra priorem portam que nunc temporis habetur, parrochianos ibidem inhabitantes super frontem ejusdem vici omnes abbatisse de Avesnis et monasterio suo, assensu nostro et capituli nostri, dederunt et concesserunt, preter XIIII mansos sive curtillos inter duas cruces que ob hanc divisionem posite fuerunt inclusos : istos XIIII abbati de Vedogio et monasterio suo libere in perpetuum possidendos ad parrochiam Sancti Nicholai de Bapalmis retinuerunt et confirmaverunt, assensu nichilominus abbatisse de Avesnis et capituli sui, et perturbatores hujus compositionis auctoritate apostolica perpetuo anathemate dampnaverunt. Proinde nos eandem compositionem, uti a domino Ambianensi facta est et postmodum Remis in presentia dompni Samsonisa archiepiscopi confirmata, concessimus ac, ne fuga temporum memoria labetur, scripto eam mandari et sigilli nostri impressione muniri voluimus, ut futuri temporis lites de medio penitus auferantur. Ad hujus rei complementum interfuerunt venerabiles persone Remensis ecclesie : Bartholomeus archidiaconus, Drogo prepositus, Leo decanus, magister Fulco, Roge77

Édition des actes

rus de Porta Carceris, Hugo abbas Sancti Amandi, Gualterus abbas de Sirincurt. Actum anno ab incarnatione Domini Mo Co Lo VIIII. a

Samson C.

21 1159 [25 décembre]-1160 [24 décembre]. – Bapaume. Philippe, comte de Flandre, confirme le don fait à l’église Sainte-Marie d’Avesnes par Amoury d’Haplincourt : quinze jardins à Bapaume, le terrage sur la terre de l’église, ce qu’il avait à Biefvillers et la terre de Houual que Mathilde de Bailleul acheta à Godefroy d’Haplincourt. A. Original perdu [voir C : « titre en parchemin qui a de longueur onze poulces deux lignes sur huit poulces cinq de hauteur, le replis compris », sceau disparu]. B. Cartulaire, fol. XVIIvo, no 51. – C. Copié par dom Queinsert le 18 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 70, fol. 65. a. de Hemptinne, De oorkonden…Diederik, no 188, p. 293-294, d’après B. Mention : ThDipl 5258. Note sur la datation. Le comte Philippe n’est devenu comte de Vermandois qu’à la fin de 1163 ou en 1164 (L. Duval-Arnould, « Les dernières années du comte lépreux Raoul de Vermandois (v. 1147-1167…) et la dévolution de ses provinces à Philippe d’Alsace », Bibliothèque de l’École des Chartes, 142 (1984), p. 81-92) ; en tout cas, il ne porte ce titre qu’à partir de 1164. Comme le notent Th. de Hemptinne et A. Verhulst, la charte ne montre aucun signe de fausseté  ; il est donc probable que et Viromandie est une addition à l’original.

Item sequitur litera Philippi Dei gratia Flandrensis comitis et Viromandie super dono facto quod Amoricus de Biaulaincorta fecit ecclesie beate Marie de Avesnis, cujus tenor talis est. C’est une letre du conte de Flandres de XV courtiex de Bapalmes. In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, amen. Ego Filippus, Dei gratia Flandrensium comes et Viromandie, omnibus tam posterisb quam presentibus, in perpetuum. Quoniam pro potestate nobis collata, pauperes ecclesias que in nostro comitatu site sunt non solum defensare, verum etiam earum indigentiam relevare debemus, donum quod Amolricus de Hapleincort fecit ecclesie Sancte Marie de Avennis et sanctimonialibus ibidem Deo servientibus concedere placuit, scilicet XV ortos quos habebat apud Balpalmas, et totum terragium quod habebat in propria terra ecclesie, et quicquid ipse possidebat apud Bivileir cum appenditiis suis, et terram de Houualc quam Mathildis emit de Ballueld Godefrido de Hapleincort. Quod ut ratum et inconcussum permaneat sigilli nostri 78

Édition des actes

auctoritate et subscriptorum procerum attestatione placuit confirmare. Signum Godefridi de Hapleincort, Se. Hugonis fratris ejus, S. Galteri Attrebatensis, S. Guidonis de Vaus, S. Arnulfi de Buinnastre, S. Godescalcif de Faverueles. Actum Balpalmis anno incarnati Verbi Dei millesimo centesimog LXo. a Cette erreur de lieu ne se trouve pas dans la table. – b posteriis B. – c Hooual C. – d le curieux ordre des mots Mathildis emit de Balluel, et non Mathildis de Balluel emit, laisse penser que de Balluel a été ajouté en interligne, comme plus haut Viromandie. – e Signum partout B. – f  Godescaldi B. – g Mo Co C.

22 1161 [avant le 19 septembre]. Berthe, abbesse de l’église Sainte-Marie d’Avesnes, notifie qu’un litige a opposé devant le cardinal-légat Odon son abbaye à celle d’Arrouaise au sujet d’une dîme à Serre ; enfin l’abbé d’Arrouaise Fulbert la leur a cédée contre un cens de trois mencauds de froment et trois d’avoine à la Saint-Remi. A. Original perdu. B. Cartulaire, fol. XXXVIvo, no 125. – C. Copié en 1182-1183, cartulaire A d’Arrouaise, BM Amiens, ms. 1077, fol. 58vo. – D. ibidem, fol. 125ro-vo. a. Milis et Tock, Monumenta Arroasiensia, no 92, p. 193-194, d’après B, C et D. Mention : ThDipl 11147.

Note sur la datation. La précision « avant le 19 septembre », vient de l’acte du légat sur la même affaire (no 23). L. Milis et B.-M. Tock notent aussi que Fulbert, abbé d’Arrouaise, démissionna au chapitre général de l’ordre qui se tenait en général le 22 septembre.

Letre l’abbesse Berte du debat ki fu entre li et l’abbé d’Arouaise du dimage u terroir de Saire. Ego Berta, abbatissa ecclesie Sancte Marie de Avesnis, notum volo fieri tam presentibus quam futuris decimam quandam in territorio de Sairea, unde aliquandiu inter ecclesiam nostram et ecclesiam Sancti Nicholay de Arowasia fuerat altercatio habita, presente domino Othone, sancte Romane ecclesie diacono cardinali et legato, de manu domini Fulberti ejusdem ecclesie, videlicet Sancti Nicholay de Arowasia, abbatis, assentienteb capitulo ecclesie nostre, perpetuoc me suscepissed tenendam sub annuo dumtaxate censu trium mancoldorum frumenti totidemque avene in festo sancti Remigii persolvendorum. Quod ut posterorum memorie arcius intimetur, dignum duximus cum sigilli meif impressione subscriptorum etiam testimonio roborate. Testes : dominus Otho, sancte Romane ecclesie diaconusg cardinalis et legatus, dominus Cla79

Édition des actes

rembaldus et dominus Frumaldus, Attrebatensish ecclesie archydiaconi, dominus Martinus, abbas ecclesie Sancti Vedasti, dominus Fulbertus, abbas Arroasiei de cujus manu predictam decimam recepi, cum canonicis suis Jacobo et Waltero, presbiteris, dominus Radulfus, abbas de Monte Sancti Eligii, similiter cum canonicis suis Wicardo etj Werimberto presbiteris. Ego etiam Berta, abbatissa ecclesie Sancte Marie de Avesnis, cum sororibus meis Gertrude, priorissa, et Matilde de Steinfordk. Actum est hocl anno Christi Mo Co  LXo Io, indictione IXa. a

Sarre C, Seires D. – b assenciente B. – c assentiente… perpetuo omis D. – d sussepisse B. –   omis C. – e omis, remplacé par ecclesie nostre D. – g omis B, C. – h Atrebatensis D. – i  Arowasie B, Arrowasie D. – j omis C. – k Stainfort D. – l est hoc omis D. e

23 [1161, mai-avant le 19 septembre]. – Arras, palais Saint-Vaast. Odon, cardinal diacre, légat du Siège apostolique, à Berthe, abbesse d’Avesnes. Quand il fut à Arras pour la légation du pape Alexandre, Berthe a porté plainte contre l’abbé d’Arrouaise sur la dîme du terroir de Serre, paroisse de Puisieux. Un accord à l’amiable a été conclu en sa présence entre elle, sa prieure Mathilde et ses amis d’une part, l’abbé d’Arrouaise, celui de Clerfay, le chanoine Gautier et d’autres amis de l’autre, l’abbesse étant représentée par ses avoués. Arrouaise abandonne cette dîme, dans ce qui est essarté et dans ce qui le sera plus tard, contre 6 mencauds, moitié blé, moitié avoine, à la Saint-Remi. A. Original perdu [voir C : haut de 6 pouces 1 ligne et large de 6 pouces 8 lignes, scellé de cire verte sur simple queue]. B. Cartulaire, fol. XXVro, no 74. – C. Copié par dom Queinsert le 15 octobre 1768, BnF, coll. Moreau t. 70, fol. 173, avec dessin du sceau à la sanguine. a. Ramackers, Papsturkunden, no 47, p. 102-103, d’après C. Mention : ThDipl 5937. Note sur la datation. L’année est donnée par l’acte de l’abbesse Berthe sur la même affaire (no 22) ; elle correspond bien à la deuxième année du pontificat d’Alexandre III (20 septembre 1160-19 septembre 1161) que précise l’acte. Le légat se trouve dans le Nord de la France depuis le printemps 1161, en tout cas à Saint-Omer en mai (St. Weiss, Die Urkunden der päpstlichen Legaten, p. 213-215) ; St. Weiss date l’acte de « vers mai 1161 »).

C’est li letre le cardinal Oeudon de le disme de Puiseus, de VI mencaus de grain c’on doit à Arrouaise. Odo, Dei gratia sancte Romane ecclesie dyaconusa cardinalis et apostolice sedis legatus, dilecte filie Berte, abbatisse de Avesnis, salutem. Cum essemus 80

Édition des actes

Atrebatib et legatione domini pape Alexandri fungeremur, contra dilectum fratrem nostrum abbatem de Arroasia in presentia nostra querimoniam deposuisti quod decimam territorii de Saira, utpote ad parrochiam de Puscolic pertinentem que tua est, injuste teneret et tibi sepius repetenti usque modo restituere contradixisset. Te itaque, cum priorissa tua et Matildi sorore tua et cum aliis amicis tuis pro ecclesia tua, in nostra presentia constituta et eodem fratre nostro abbate de Arroasia, cum abbate de Clarfais et Waltero canonico et cum aliis amicis suis prod ecclesia sua, in nostra nichilominus presentia consistente, cum causa illa, te agente per advocatos tuose et illo respondente, diligenter fuisset examinata, omissa sententia judiciali, litem illam amica[bi] lif conpositione de consensu utriusque partis, tam tui videlicet quam illius, in hunc modum terminavimusg, quod supradictus abbas decimam totam predicti territorii, sive de eo quod jam sarcitum est, sive de eo quod in posterum, Deo volente, sarcietur, in manu tua pro se et ecclesia sua wirpivit et refutavit. Tu vero, pro hac refutatione quam fecit, constituisti sibi et ecclesie sue solvere singulis annis sex mencoldosh, tres in frumento et tres in avena, in festo sancti Remigii. Ut igitur quod semel tam pacifice, tam laudabiliter diffinitum est, stabile firmumque in posterum perseveret et nulliusi valeat tergiversationej violari, compositionem hanc presentis scripti pagine fecimus annotari et sigilli nostri impressione precepimus insigniri. Actum est hoc Atrebati in palatio Sancti Vedasti, anno pontificatus dompni Alexandri tercii pape secundo, presente abbate Martino ejusdem monasterii et presentibus Fraimbaldo et Clarembaldo archidiaconibus Attrebatensis ecclesie et aliis multis. a

manque C. – b Attrebati B. – c lire Puseoli[s]. – d per C. – e suos C. – f amicali B et C. – g terminamus B. – h mancoldos C. – i nullus B. – j tergiversationem C.

24 1164, 23 décembre. – Sens. Le pape Alexandre [III] à Mathilde, abbesse d’Avesnes. Il la prend sous la protection de saint Pierre et la sienne et il confirme ses biens : les dons de la duchesse Clémence à Beaulencourt, le terrage et les deux tiers de la dîme de la terre dite Gamignies, la pêcherie dans l’eau des écluses, l’alleu de Grévillers, les revenus des cervoises appelés cambages donnés par le comte Philippe, l’autel de leur église. En cas d’interdit, elles pourront célébrer l’office divin à voix basse, portes fermées, sans cloches, en l’absence de gens excommuniés et sous le coup de l’interdit. A. Original perdu. B. Cartulaire, fol. IIIIvo-Vro, no 12. – C. Copie de 1768 par dom Queinsert, BnF, coll. Moreau, t. 73 fol. 47. a. Ramackers, Papsturkunden, no 59, p. 119-121, d’après C. Mention : JL 11084. – ThDipl 5949.

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Édition des actes Note sur la teneur de l’acte. Cet acte suit le modèle de celui d’Eugène III (no 12).

Item sequitur littera sanctis[s]imi in Christo patris Allexandri pape III cujus tenor talis est. C’est li letre le pape de confermation de dons. Alexander episcopus, servus servorum Die, dilectis in Christo filiabus Mathildi, abbatisse monasterii Sancte Marie de Avesnis ejusquea sororibus regulariter viventibus, in perpetuumb. Religiosam vitam eligentibus apostolicum convenit adesse presidium, ne forte alicujus temeritatis incursus eos, aut a proposito revocet, aut robur, quod absit, sacre religionis infringat. Eapropter, dilecte in Domino filie, vestris justis postulationibus clementer annuimus et monasterium Sancte Marie in quo divino mancipate estis obsequio sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et presentis scripti privilegio communimus. Statuentes ut quascumquec possessiones, quecumque bona idem monasterium in presentia-

rum juste et canonice possidet aut in futurum concessione pontificum, largitione regum vel principum, oblatione fidelium seu aliis justis modis, prestante Domino, poterit adipisci, firma vobis et his que post vos successerint et illibata permaneant. In quibus hec propriis duximus exprimenda vocabulis : ex dono nobilis dulcissed Clementie, quecunque in villa que dicitur Biaulaincourte juste acquisierat et libere tenuerat ; terragium et duas partes decime de terra que dicitur Gameniis ; sartum apud Martiniputeum ; piscariam in aqua de clusis, concedente vobis Theodericof, illustri comite Flandrensium ; ex dono Ermengardeg, nobilis matrone, concedente ipso comite, alodiah de Gresviler ; redditus cervisiarum qui vulgo cambagia appellantur quos Philippus, Flandrensium comes, in helemosinam rationabiliter vobis concessit ; altare preterea ejusdem ecclesie, sicut a bone memorie Robertoi, quondam Atrebatensi episcopo, ab omni episcopali consuetudine liberum, est vobis concessum, vobis et ecclesie vestre auctoritate apostolica confirmamus. Porro, cum commune interdictum terre fuerit, liceat vobis, clausis januis, non pulsatis tintinabulisj et exclusis excommunicatis et interdictis, supposita voce divina officia celebrare. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatam ecclesiam temere perturbare aut ejus possessiones auferre vel ablatas retinere, minuere seu quibuslibet vexationibus fatigare, sed omnia illibata et integra conserventur earum pro quarum gubernatione ac sustentatione concessa sunt usibus omnimodis profutura, salva sedis apostolice auctoritate et diocesani episcopi canonica justitia. Si quak igitur in futurum ecclesiastica secularisve persona hanc nostre constitutionis paginam sciens contra eam temere venire temptaverit, secundo tertiove commonita, si non satisfactione congrua emendaverit, potestatis honorisque sui dignitate careat reamque se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat et a sacratissimo corpore ac sanguine Domini redemptoris nostri Jesu Christi aliena fiat et in extremo examine districte ultioni subjaceat. Cunctis autem eidem loco justa servantibus sit pax Domini nostri Jesu Christi, quatinus hic fructum bone actionis percipiant et apud districtum judicem premia eterne pacis inveniant. Amen. Amen. Amenl.

(rota) Ego Alexander catholice ecclesie episcopus subscripsi (bene valete). † Ego Hubaldus, Hostiensis episcopus, subscripsi. 82

Édition des actes

† Ego Bernardus, Portuensis etm Sancte Rufine episcopus, subscripsi. † Ego Gualterius, Albanensisn episcopus, subscripsi. † Ego Hubaldus, presbiter cardinalis tituli Sanctę Crucis in Jerusalem, subscripsi. † Ego Henricus, presbiter cardinalis tituli Sanctorum Nerei et Achillei, subscripsi. † Ego Johannes, presbiter cardinalis tituli Sancte Anastasie, subscripsi. † Ego Albertus, presbiter cardinalis titulio Sancti Laurentii in Lucina, subscripsi. † Ego Guillelmus, presbiter cardinalis tituli Sancti Petri ad vincula, subscripsi. † Ego Jacintus, diaconus cardinalis Sancte Marie in Cosmydyn, subscripsi. † Ego Oddo, diaconus cardinalis Sancti Nicholai in carcere Tullianop, subscripsi. † Ego Boso, diaconus cardinalis Sanctorum Cosme et Damiani, subscripsi. † Ego Cinthiusq, diaconus cardinalis Sancti Adriani, subscripsi. † Ego Petrus, diaconus cardinalis Sancti Eustachii juxta templum Agrippe, subscripsi. † Ego Manfredus, diaconus cardinalis Sancti Georgii ad Velum aureum, subscripsi. Datum Senonis per manum Hermanni, sancte Romane ecclesie subdiaconi et notarii, Xo kalendas januarii, indictione XIIa, incarnationis dominice anno MoCoLXoIIIIo, pontificatus vero domni Alexandri pape III anno VIo. a

ejusdem B. – b in perpetuum omis B. – c quascunque C. – d dulcissa B, C. – e Bellaneus C.  –  f  Theodoricus C. – g Ermeingarde B. – h alodio C. – i Robertus C. – j tontinnabulis C. – k quis C. – l amen, amen C ; ici s’arrête B. – m omis C. – n Albinensis C. – o omis C. – p omis C. – q Curthius C.

25 1165, 9 juillet. – Bapaume, maison de Létard. Philippe, comte de Flandre et de Vermandois, donne en aumône à l’église Sainte-Marie d’Avesnes les recettes des cervoises dites en langue vulgaire cambages. B. Cartulaire, fol. VIIvo, no 25. a. de Hemptinne, De oorkonden…Diederik, no 245, p. 391-392, d’après B. Mention : ThDipl 5294.

Note sur la datation. Ce don des cambages de Bapaume, bien que daté du 9 juillet 1165, est confirmé par le pape Alexandre III le 23 décembre 1164 (no 24). Ou bien la donation du comte a été mise par écrit assez longtemps après, ce qui est peu probable, car l’abbaye a dû produire un titre écrit (ou une lettre de

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Édition des actes son évêque) pour qu’il soit confirmé par le pape ; ou bien la date de l’acte comtal, donnée par le seul cartulaire, est fausse à cause d’une erreur de copie comme il y en a d’autres dans ce manuscrit : 1164 et non 1165 ?

Item sequitur littera Philippi, Flandrensis et Viromannie, super legato facto ecclesie de Avesnis de reditibus cervisiarum qui cambagia dicuntur, in villa Bapalmensi, cujus tenor talis est. De eodem materia. C’est li letre le conte de Flandres des cambages de Bapalmes. Ph[ilippus], Dei gratia Flandrie comes et Viromandie, omnibus tam posteris quam presentibus, in perpetuum. Quoniam decorem domus Dei diligere1, juxta potestatem a Deo nobis concessam, pro nostro possea debemus, ea que ad ejus honorem et conversationem a nobis preordinata sunt et concessa, ut posteris innotescant, apicibus litterarum commendare decrevimus. Notum sit igitur tam futuris quam presentibus quod ecclesie Beate Marie de Avennis et sanctimonialibus ibidem Deo devote servientibus redditus cervisiarum qui vulgo cambagia dicuntur, sicuti ego et predecessores mei tenueramus, in elemosinam libere possidendos in perpetuum dedi. Quod ut ratum et inconcussum permaneat, sigilli mei auctoritate confirmavi, presentibus istis : Matheo, comite Boliani  ; Elisabeth, comitissa Flandrie et Viromandie  ; Margareta, sorore comitis ; Hellino de Waverin, sinescallo Flandrie ; Hugone, castellano de Bapalmis ; Rogero de Landast ; Roberto, Ariensi preposito ; Galtero Attrebatensi  ; Galtero Gonella  ; Herberto Furnensi  ; Hugone de Miraumont  ; Roberto de Gondelcurt ; Johanne de Andifer ; Hugone de Baiencourt ; Petro de Vilers ; Gervasio de Frimercurt ; Roberto de Moiri ; Johanne de Orlens ; Balduino preposito ; presentibus etiam scabinis istis : Hugone Tumbi ; Francone  ; Manasse  ; Petro de Nouerol  ; Balduino  Palmaususa  ; Ingelbrando  ; Hugone Pasté. Actum est hoc anno incarnatione Domini M° C° LXV°, feria VI post octabas Petri et Pauli, Bapalmis, in domo Letardi. a

omis B.

1

Réminiscence du psaume 25, 8 : Domine, dilexi decorem domus tuae.

26 1166, 24 août. – Bapaume, église Saint-Nicolas. Philippe, comte de Flandre et de Vermandois, confirme le don de la terre de Martinpuich, cultivée ou non, fait à l’église Sainte-Marie d’Avesnes par Baudouin, prévôt de Bapaume, en présence et avec l’accord de Jean de Floisies, de sa femme et des échevins de Bapaume. A. Original perdu [voir C : titre sur parchemin de 7 pouces 4 lignes de large sur 14,5 pouces de haut].

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Édition des actes B. Cartulaire, fol. VIro, no 18. – C. Copié par dom Queinsert le 20 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 74, fol. 138. a. de Hemptinne, De oorkonden…Diederik, no 263, p. 416-417, d’après BC. Mention : ThDipl 5307. Note sur la teneur de l’acte. Cet acte du comte Philippe est conservé dans deux expéditions dont le dispositif et l’eschatocole sont identiques, mais dont le protocole initial diffère  : cet acte-ci a une invocation, l’autre (no 27) un préambule. Th. de Hemptinne et A. Verhulst ont préféré les éditer comme un seul acte ; comme le cartulaire les distingue bien, en notant que le contenu est le même (voir l’analyse française de l’acte suivant), j’ai choisi de les garder séparés.

Item sequitur littera Philippi Flandrensis et Viromandie comitis, cujus tenor talis est. C’est li letre le conte de Flandres de le terre de Martinpuch. In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Ego Philippus, Dei gratia Flandrie et Viromandie comes. Sciant omnes tam posteri quam presentes terram de Martinpuza, tam cultam quam incultam, quam Balduinus, prepositus noster de Batpalmis, ecclesie Sancte Marie de Avesnisb et sanctimonialibus ibidem Deo servientibus, Johanne de Floisies et uxore ejus presentibus et assensum prebentibus et scabinis de Batpalmis astantibus, dedit, causa nostre salutis et predecessorum nostrorum eidem ecclesie perpetuo possidendam salvo jure nostro nos concessisse. Quod ut ratum et inconcussum permaneat, presentis scripti et sigilli nostri auctoritate confirmavimus, presentibis istis : Elisabethc, comitissa Flandrie et Viromandie, Margareta, sorored mea ; Hugone, abbate de Sancto Amando ; Roberto, preposito Ariensi ; Rogero de Wavrin, senescalco ; Hellino, filio ejus ; Hugone, castellano de Batpalmis ; Balduino de Baliul ; Gislebertoe de Nivella ; Galterof Gonellag ; Galtero Atrebatensi ; Guifrido de Hamlaincurth ; Johanne de Waencourti ; Wagone de Novavilla ; Gerardo de Someringem ; Bernardo, nepote ejus ; Hugone de Inchi ; Balduino de Nova Ecclesia ; Gerardo de Stenbeca ; Balduino de Vichta ; Fromaldo de Wingina ; Amalrico de Haplaincort ; Danino de Walenbeca ; Johanne de Andifer ; Petroj de Vilers ; Hugone de Baincort ; Waszone de Frimircort. Actum est hoc anno ab incarnatione Dominik Mo Co LXo VIo, IX kalendas septembris, Batpalmis in ecclesia Sancti Nicolai. a Martinpur C. – b Advesnis C. – c Elisabeth C. – d uxore C. – e Gizleberto C. – f Galterio B. – g de Gonella C. – h Hamlaincourt B. – i Wencort C. – j Petrus C. – k anno Domini ab incarnatione Domini B.

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Édition des actes

27 1166, 24 août. – Bapaume, église Saint-Nicolas. Autre expédition de l’acte précédent, de même date, avec le même dispositif, les mêmes témoins et la même date, mais avec un préambule. B. Cartulaire, fol. VIro-vo, no 19. a. de Hemptinne, De oorkonden…Diederik, no 263, p. 416-417. Mention : ThDipl 5307. Note sur la teneur de l’acte. Voir le no précédent.

Item alia sequitur littera de Philippo, comite Flandrensia et Viromandie, cujus tenor talis est. C’est autele letre que cele devant et de che meesmes. Philippus, Dei gratia comes Flandrie et Viromandie, tam posteris quam presentibus, in perpetuum. Quoniam pro potestate nobis collata pauperes ecclesias que in nostro comitatu site sunt non solum defensare, verum etiam earum indigentiam pro divitiis nobis commissis relevare debemus, placuit nobis terram de Martinpuc, tam cultam quam incultam, quam Balduinus, prepositus noster de Bapalmis, ecclesie [Sancte Marie]b de Avennis et sanctimonialibus ibidem Deo servientibus, Johanne de Floisies et uxore ejus presentibus et assensum prebentibus et scabinis de Bapalmis astantibus, dedit, causa nostre salutis et predecessorum nostrorum eidem ecclesie perpetuo possidendam, salvo jure nostro, concedere. Quod ut ratum et inconcussumc permaneat, presentis scripti et sigilli nostri auctoritate confirmamus, presentibus istis : Elizabet, comitissa Flandrie et Viromandie ; Margareta, sorore mea ; Hugone, abbate de Sancto Amando ; Roberto, preposito Ariensi ; Rogero de Wavrin, senescallo ; Hellino, filio ejus ; Hugone, castellano de Bapalmis ; Balduino de Baliul ; Gileberto de Nivella : Galtero Gonela ; Galtero Atrebatensi ; Guifrido de Hamlaincourt ; Johanne de Waencourt : Wagone de Novavilla ; Gerardo de Someringen ; Bernardo, nepote ejus ; Hugone de Inchi ; Balduino de Nova Ecclesia ; Geraldo de Stenbeca  ; Balduino de Vichta  ; Fromaldo de Wingina  ; Amalrico de Haplaincort ; Danino de Valenbeca ; Johanne de Andifer ; Petro de Vilers ; Hugone de Baincort ; Waszone de Frimircort. Actum est hoc anno ab incarnatione Domini millesimo Co LXo VIo, IX kalendas septembris, Bapalmis, in monasterio Sancti Nicholai. a

Flandrensis B. – b Omis B. – c incuncussum B.

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Édition des actes

28 1167. André, évêque d’Arras, notifie qu’Amoury d’Haplincourt a cédé en aumône à l’église Sainte-Marie d’Avesnes, pour son âme, celle de ses parents et de ses frères Gui et Foulques, 33 sous et trente-trois chapons de rente à Bapaume, le terrage qu’il avait sur la terre de l’église, ses biens à Biefvillers. Ce don est surtout destiné au chapelain qui desservira l’église. Témoins, ses neveux Godefroy et Hugues de qui il tenait ces rentes, avec l’accord de qui il a déposé son don sur l’autel par le rameau et le gazon. L’évêque reçoit ces biens et les transmet à l’abbesse M[athilde]. B. Cartulaire, fol. XVIIvo-XVIIIro, no 52. – B’. ibidem, fol. XXIIro-vo, no 67. a. Tock, Actes des évêques, no 153, p. 170-171, d’après B et B’. Mention : ThDipl 9777.

Item sequitur litera Andree, Dei gratia Attrebatensis episcopus, super dono facto quod Amolricus de Haplaincurt fecit ecclesie beate Marie de Avesnis, cujus tenor talis est (no 52). Item I letre du vesque d’Arras de ces XV courtiex (no 52). C’est li letre le vesque d’Arras de XXXIII s. et XXXIII capons de rente de Bapaumes (no 67). In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Andreas, Dei gratia Attrebatensis episcopus, omnibus hec legentibus vel audientibus, salutem. Utiliter satis curandum est ut quod a modernis ad honorem et utilitatem sancte Ecclesie elaboratum est, ad posterorum noticiam dirivetura et, ne inseparabilis temporum comes oblivio illud aboleat, litterarum apicibus denotetur. Omnibus igitur tam futuris quam presentibus notum sit quod Amolricus de Haplaincourt, pro anima sua et utriusque parentis et fratrum suorum Guidonis et Fulconis, ecclesie Sancte Marie de Avennisb quandam possessionem suam que eum jure hereditario contingebat in elemosinam concessit, scilicet triginta tres solidos et triginta tres capones de redditibus quos habet apud Batpalmasc, et totum terragium quod habet in propria terra ecclesie, et quicquid ipse possidet apud Bievilerd cum appenditiis suis. Hec elemosina data est maxime ad opus capellani qui in eadem ecclesia deserviet. Testes : Godefridus et Hugo, nepotes ejus, a quibus tales redditus tenebat, assensu quorum eosdem redditus cum ramo et cespite super altare obtulit ; Reimunduse de Sancto Leodegario et Alardus, frater ejus ; magister Letardus ; scabini scilicet : Franco, Johannes Bresinus, Hugo Pasteizf, Gualterus Groinardus, Gerbertus de Baincurtg, Guillelmus de Comples, Gerardus fratrer Balduini prepositi. Cum igitur ob hujus elemosine confirmationem in presentia nostra ventum esset, idem Amolricus et Godefridus et Hugo predictos redditus nobis in manu [nostra] reddiderunt et nos eos tibi, venerabilis soror M[athildis], abbatissa de Avennis, episcopali auctoritate 87

Édition des actes

contradimus et eandem elemosinam tibi et ecclesie tue jure hereditario possidendam scripto, sigillo atque testimonio nostro confirmamus, legitimis subsignatis testibus. Signum domini Andree episcopi. Signum Clarembaldi et Frumoldi archidiaconorum. Signum Nicholai decani. Signum Rogeri prepositi. Signum Anselmi cantoris. Signum Hugonis de Squaviish. Signum Sagualonis. Signum Philippi. Signum Gerardi presbiteri de Godefridicampo. Actum anno incarnati Verbi millesimo centesimoh LXVIIo. a Sic, lire derivetur. – b Avesnis B’. – c Bapalmas B’. – d Bisvileir B. – e Remundus B’. – f Pasterz B. – g Baincourt B’. – h Mo Co B’.

29 [1161-1171/1172, 12 mars]. Mathilde, abbesse d’Avesnes, notifie qu’avec l’accord de son chapitre et sur le conseil de Frumaud, archidiacre d’Ostrevant, elles ont acheté une rente de 24 sous et huit chapons à Bapaume, payés par Frumaud, pour la vêture d’une sienne parente, Agnès, moniale. Celle-ci choisira parmi ses parents un receveur qui lui fournira le vêtement en temps opportun avec cet argent. Après sa mort, l’argent ira aux usages communs des sœurs. Les courtils sur lesquels l’argent est pris sont situés dans la paroisse Saint-Nicolas, à la sortie de la route de Bapaume à Saint-Aubin, dans le ressort de l’abbaye. Liste des payeurs et du montant payé par chacun. B. Cartulaire, fol. Xvo-XIro, no 34. Note sur la datation. Mathilde est devenue abbesse en 1161 au plus tôt (no 24) ; l’abbesse B. qui lui a succédé est attestée en 1171-1172 (no 30). Mention : ThDipl 11905.

Item sequitur littera sigillata sigillo Mathildis, quondam abbassie de Avesnis, super dono facto ecclesie de Avesnis super XXIIII solidis et VIII caponibus apud Bapalmas recipiendisa, cujus tenor talis est. C’est li letre l’abesse d’Avennes de XXIIII s. et VIII capons que li eglize d’Avennes a a Bapaumes. In nomine Domini nostri Jesu Christi, ego Mathildis, Dei vocatione cenobii de Avennes abbatissa, tam presentibus quam futuris Christi fidelibus notum fieri volumus quod, annuente capitulo nostro, persuasione domini Frumaldi, Ostrevandensium archidiaconi, quendam redditum XXIII solidorum et VIII caponorum apud Bapalmes comparavimus, cujus emptionis precium predictus archidiaconus persolvit ad vestituram cujusdam parentisb sue et sanctimonialis nostre, Agnetis scilicet, ea conditione ut hujus redditus receptorem aliquem

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Édition des actes

parentum suorum de quo confideret supradicta Agnes sibi eligeret, qui ei necessarium oportuno tempore vestitum de eisdem nummis provideret quamdiu ipsa viveret. Qua decedente, memoratus redditus communibus sororum nostrarum usibus perpetuo permaneret. Hec curtilia de quibus predicti nummi et capones persolvuntur jacent in parrochia Beati Nicholai in exitu qua itur de Bapalmis ad Sanctum Albinum, in districto scilicet ecclesie de Avennes. Nomina autem virorum memoratum censum persolventium hec sunt : Manassir Scephin tenet unum curtile unde debet IIII solidos et II capones ; Gundreia, II solidos et II capones ; Godefridus Qui non ridet, I curtile unde debet IIII solidos ; Lijart, unum curtile unde debet II solidos ; Petrus filius Achardi II solidos et II capones ; Bonevie I curtile unde debet II solidos et II capones ; Isabel I courtil unde debet II solidos ; Lohir, I curtile unde debet II solidos ; juxta curtile Lohir, curtile unum quod persolvit IIII solidos et II capones. Signum Rogeri prepositi Atrebatensis. Signum Hugonis de Scerchin. S. Gilgelmi capellani archidiaconi. S. Gerardi presbiteri de Costiches. S. Renieri presbiteri. S. Elenberti. S. Philippi. S. Gillelmi de Pas. S. Boidini. a

recipiendos B. – b pertinentis sic B.

30 [1171 ou 1172], 12 mars. – Tusculum. Le pape Alexandre [III] confirme à B., abbesse d’Avesnes, l’autel d’Orsinval qui lui a été concédé par le doyen et le chapitre de Cambrai pour un cens annuel de 21 sous. A. Original perdu [voir C : parchemin de 8 pouces 7 lignes de large sur 8 pouces de haut, repli compris, scellé de la bulle de plomb sur lacs de soie jaune et vermeille]. C. Copié par dom Queinsert le 14 octobre 1768, BnF, coll. Moreau t. 70 fol. 89, d’après A. a. Ramackers, Papsturkunden, no 90, p. 148-149, d’après C. Mention : JL 12996 d’après C. – ThDipl 5979.

Note sur la datation. Ramackers date l’acte de [1171-1178]. Alexandre III s’est trouvé en effet à Tusculum le 12 mars des années 1171, 1172 et 1178. On peut écarter le 12 mars 1178 car il ne fit que passer à Tusculum, en route d’Anagni à Rome où il arriva ce même jour (JL, p. 320), alors qu’il y séjourna les deux années 1171 et 1172.

Alexander episcopus, servus servorum Dei, dilecte in Christo filie B., abbatisse Asvennarum, salutem et apostolicam benedictionem. Justis petentium desideriis dignum est nos facilem prebere consensum et vota que a rationis tramite non discordant effectu sunt prosequente complenda. Eapropter, dilecta 89

Édition des actes

in Christo filia, tuis justis postulationibus grato concurrentes assensu, altare de Ursinivalle, a decano et capitulo Cameracensi sub annuo censu XXI solidorum rationabiliter tibi concessum et ab eodem confirmatum, sicut in auctentico scripto eorum continetur, tibi et monasterio tuo auctoritate apostolica confirmamus et presentis scripti patrocinio communimus. Statuentes ut nulli omnino hominum liceat hanc paginam nostre confirmationis infringere aut ei aliquatenus contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli, apostolorum ejus, se noverit incursurum. Datum Tusculani quarto idus martii.

31 [1171, 25 décembre]-1172 [24 décembre]. – [Château de] Nieppe. Philippe, comte de Flandre et de Vermandois, notifie qu’Osto de Thiennes, ayant résigné entre ses mains 40 sous parisis sur le travers de Saint-Venant qu’il tenait de lui en fief, il les donne à perpétuité à l’église Sainte-Marie d’Avesnes ; Osto en conserve le viager. B. Cartulaire, fol. XIXro, no 56. a. de Hemptinne, De oorkonden…Filips, no 341, p. 107-108, d’après B. Mention : ThDipl 10077.

Item sequitur littera Philippi Flandrie et Viromandie comitis super dono facto de quadraginta solidis parisientium super traversuma de Sancto Venantio, cujus tenor talis est. C’est li letre le conte de Flandres de XL s. de rente sur le travers de S. Venant. In nomine sancte et individue Trinitatis. Ego Philippus, Flandrie et Viromandie comes, notum esse volo tam posteris quam modernis quod Osto de Thines quadraginta solidos, quos ex traverso de Sancto Venantio a me jure feodi tenuerat, in manus meas resignavit et, omni juri et proprietati quam in eis habuerat perpetuo remuntians, michi eos liberos dimisit. Ego itaque eos omni calumpnia absolutos in manu mea libere tenens, peticione prefati Ostonis, hereditarie et imperpetuum ecclesie Beate Marie de Avesnis donavi, ita tamen ut Osto eos in vita sua ad usus suos sicut consueverat reciperet et, eo decedente, prefate ecclesie perpetuo solverent. Ut autem hec mea donatio omni reclamationis in posterum careret periculo, sigilli mei auctoritate et subscriptorum testimonio eam communivi. Signum Roberti, advocati Betunie. Signum Giselberti, scennescalli de Aria. Signum Lammekini d[e] Rininghab. Signum Reinnaldi de Aria. Signum Fromoldi de Uuinghinis. Signum Walteri, amanni de Berkin. Actum est hoc in Nepa, anno Mo Co LXXIIo. a

traversoum B. – b driningha B.

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Édition des actes

32 1173. Guillaume, châtelain de Saint-Omer, fait savoir que Gérard de Bailleul a donné à l’église Sainte-Marie d’Avesnes 100 sous à la Purification, sur la rente qu’il tient de lui à Beaurain. B. Cartulaire, fol. Iro, no 1. Note sur la datation. Le copiste a rajeuni la charte d’un siècle. Cette donation a été confirmée en 1210 par le fils du châtelain (no 63).

Sequitur littera castellani Sancti Odomari de dono ipsius. C’est li letre le castelain de S. Omer de le rente de Biauraim. Willelmus, castellanus Sancti Audomari, omnibus ad quos presentium notitia pervenerit, salutem. Notum sit tam presentibus quam futuris quod Gerardus de Baliol, de redditu quem tenet a me, scilicet de Beraim, ecclesie Sancte Marie de Avennes C solidos imperpetuum dedita singulis annis in Purificatione Sancte Marie persolvendos. Testibus his : Waltero Boteri, Clarebaldo de Tenbronne, Willelmo filio suo, Walone de Coppela, Baldeuino de Coppela, Ernulfo de Columbi, Hugone Cane. Actum est hoc anno Domini Mo Co LXXo III. a

debit, sic B. – b Mo CCo LXXo III B.

33 [1175, 25 décembre]-1176 [19 août]. – Bapaume. Philippe, comte de Flandre et de Vermandois, donne à l’église Sainte-Marie d’Avesnes une demi-charruée de terre au terroir de Warlencourt, un demi-muid de froment et 20 sous de rente qu’elle lui payait tous les ans à Bapaume. De plus, il donne en aumône un last de harengs à Mardyck, dix poises de fromage sur son épier de Bergues, vingt mencauds de sart avec l’accord de Boidin Rutsinc à qui il l’avait donné et la terre que Sauwale Huquedieu acheta à Godefroi d’Haplincourt. B. Cartulaire, fol. VIvo, no 20. a. de Hemptinne, De oorkonden…Filips, no 397, p. 188, d’après B. Mention : ThDipl 10091. Note sur la datation. La mort de Pierre d’Alsace, évêque élu de Cambrai, le 19 août 1176, marque le terminus ad quem de l’acte.

Item sequitur alia littera de Philippo, comite Flandrensia et Viromandie, cujus tenor talis est. 91

Édition des actes

C’est li letre du conte de Flandres de herens de Mardic et des froumages et d’autres coses. In nomine sancte et individue Trinitatis, in perpetuum. Ego Philippus, Dei gratia Flandrie et Viromandie comes, notum fieri volo tam futuris quam presentibus quod dedi in helemosinam perpetuo possidendam ecclesie Sancte Marie de Avesnis et sororibus ibidem Deo servientibus, pro salute anime mee et antecessorum meorum, dimidiam carruatam terre in territorio [de] Wallencourt et dimidium modium frumenti et XX solidos quos annuatim de redditu meo michi solvere solebant Bapalmis. Dedi etiam eisdem in helemosinam singulis annis unum lest allecium in villa de Mardic et X pisas caseorum de spicario meo Bergensi. Preterea dedi eis sartum XX mangoldorum, assensu et bona voluntate Boidini Rutsinc cui illud dederam, et terram illam que fuit Godefredi de Hapeleincurt, quam Saualo Hukedeu ab eo emit, ad opus predicte ecclesie. Ut igitur hoc ratum et inconcussum permaneat, sigilli mei auctoritate et testium subnotatione presentem paginam roborari precepi. Signum Petri, fratris mei. Signum Roberti, advocati Betunie. Signum Balduini, filii ejus. Signum Eustachi camerarii. Signum Hellini dapiferi. Signum Rogeri, castellani de Curtraco. Signum Galteri de Locris. Signum Galteri de Atrebato. Signum Henrici de Morssella. Actum Bapalmis, anno incarnati Verbi Dei Mo Co LXXVIo. a

Flandrensis B.

34 [1176, 25 décembre]-1177 [12 août]. Philippe, comte de Flandre, donne en aumône à l’église d’Avesnes 25 sous à prendre tous les ans à Bapaume, le dimanche des Rameaux, sur son receveur local, seulement pour se procurer le pain et le vin de la messe. B. Cartulaire, fol. Vvo, no 16. a. de Hemptinne, De oorkonden…Filips, no 466, p. 297-298, d’après B. Mention : ThDipl 10107.

Note sur la datation. Le départ du comte pour la Terre sainte le 12 août 1177 marque le terminus ante quem.

Item sequitur litera Philippi, quondam Flandrensis et Viromandie comitis, super eo quod dedit et concessit ecclesie de Avesnis XXV solidos ad emendum panem et vinum ad conficiendum sacrificium altaris. C’est li letre le conte de Flandres de XXV s. a prendre à Bapaumes le jour de blanke Paske.

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Édition des actes

In nomine sancte et individuea Trinitatis, in perpetuum. Ego Philippus, Flandrie et Viromannie comes, notum esse volo omnibus quod pro salute anime mee dedi in elemosinam ecclesie de Avennis XXV solidos singulis annis accipiendos Bapalmis in dominica Palmarum ab eo qui redditus meos ibidem colligit. De istis vero denariis, statui ut solummodo procurentur vinum et panis ad conficiendum sacrificium altaris. Ne igitur in posterum hec elemosina possit ab aliquo infringi vel cassari, sigilli mei auctoritate eam confirmari precepi. Anno Domini millesimob C° LXXVII°. a

in nomine B. – b milesimo B.

35 [1168, 17 janvier-1178, août]. Philippe, comte de Flandre et de Vermandois, confirme en détail les dons de son père Thierry et ceux de la comtesse Clémence à Notre-Dame d’Avesnes. A. Original perdu [voir C : « titre en parchemin qui a de largeur sept poulces et demie sur treize poulces quatre lignes de hauteur avec le replis », restes d’un sceau de cire verte]. B. Cartulaire, fol. IIIro, no 8. – C. Copié par dom Queinsert le 16 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 75, fol. 198. a. de Hemptinne, De oorkonden…Filips, t. 2, n° 526, p. 13-14, d’après BC. Mention : ThDipl 10148. Note sur la datation. Le terminus ad quem est donné par la mention de Conon (châtelain) de Bruges qui prend le titre plus glorieux de comte de Soissons en août 1178 (W. M. Newman, Les seigneurs de Nesle en Picardie, Paris, 1971, t. I, p. 34-35, t. II, p. 164). Note sur le contenu de l’acte. Le dispositif de l’acte reprend mot pour mot (mis en petit corps) les biens confirmés par le comte Thierry dans les actes nos 9 et 10.

Item sequitur littera Philippi, condam comitis Flandrensis et Viromandie. C’est li letre le conte de Flandres qui conferme les lettres et les dons qui furent fait devanta. In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Ego Philippusb, Dei gratia Flandriec comes et Viromandie, justis obsequens petitionibus, jure perpetuo possidenda concedo ecclesie Sancte Marie de Advesnisd omnia que reverentissimus pater meus comes Theodericuse eidem concessit etf confirmavit. Beneficia scilicet que domina Clementia, venerabilis ducissa, prefate ecclesie ad victum sanctimonialium ibidem Deo servientium contulit, quicquid videlicet in villis que dicuntur Bellaincorsg et Legiscorsh emendo acquisierati et libere tenuerat ; terragium etiam et duas partes decime que nuncupatur

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Édition des actes Gamenniis ; et sartum quoddam apud Martiniputeum quod eadem ducissa cum militibus Encrensibus participabatur ; similiter terragium, decimas, culturas quas ipsa apud Wallencortj possederatk ; et terragium quod in novis sartis de Borichl et de Henin et terragium quod in terra que vocatur Comitatus habuerat ; et duas partes molendini quod est in medio ville de Henin ; et terciam partem molendini quod vocatur Beccherelsm ; et novum molendinum cum vivario quod est juxta Borichn, quod Robertus Leffrarso pro duodecim mancaldis frumentip abbatisse annuatimq persolvendis de ecclesia tenet ; et in Batpalmisr unam cambam ; Ermengardiss quoque nobilis matrone, Johannis scilicet advocati filie, alodia de Grivilert prefate ecclesie ab eadem matrona collata pro salute anime mee et predecessorum meorum perhenniter annuo possidenda. Ut autem hujus nostre concessionis paginam ratam et inconvulsam

permanere faciam, sigilli mei auctoritate et presentium testium annotatione confirmo. S. Helisabethu comitisse, S. Cononisv Brugensis, S. Roberti advocatiw, S. Roberti et Balduini filiorum ejus, S. Rogeri castellani, S. Eustachii camerariix, S. Galteri de Locrisy, S. Galteri de Atrabatoz, S. Sawalonis Huchedeu. a

au dessous : un h avec signe d’abréviation. – b Philipus B. – c Flandrensium C. – d Advesnis C. – e .T. C. – f et in B. – g Bellaincours B. – h Legescours B. – i adquisierat C. – j Wallencourt B. – k possidebat C. – l Bourich B. – m Beccherel B. – n Bourich B. – o Leffras B. – p frucmenti B. – q  annuatin B. – r Bapalmis B. – s et mengardis B. – t allodia de Grisviler C. – u Elizabet B. –  v Canonis B. – w avocati B. – x Cameracensis B ; canonici C. – y Locres C. – z Attrebato B. – aa Sowaonis Huchediu B.

36 [1178, 25 décembre]-1179 [24 décembre]. – Bapaume. Philippe, comte de Flandre et de Vermandois, et sa femme Élisabeth donnent en aumône aux moniales d’Avesnes 20 livres de Châlons à la Purification sur leur travers de Péronne, à condition qu’un prêtre célébre la messe tous les jours dans leur église pour eux et tous les fidèles. B. Cartulaire, fol. Vro-vo, no 14. a. de Hemptinne, De oorkonden…Filips, t. 2, no 538, p. 32-33, d’après B. Mention : ThDipl 10143.

Item sequitur littera sigillata sigillo Philippi, Flandrensis et Viromandie comitis, et Elizabet, ejus uxorisa, cujus tenor talis est. C’est li letre le conte de Flandres de XX lb. sour le paage de Peronne. In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Ego Philippus, Flandrie et Viromannie comes, et Elizabeth comitissa, uxor mea, notum fieri volumusb tam futuris quam presentibus quod, pro animabusc nostris et omnium antecessorum nostrorum, dedimus in elemosinam sanctimonialibus de Avennis XX libras Catalaunensium singulis annis accipiendas in Purificatione beate Marie 94

Édition des actes

de traverso nostro Perone. Sed et hoc sciendum quod prefate sanctimonialesd in verbo veritatis nobis firmiter concesserunt presbiterum unum ab ipsis in ecclesia sua constituendum, qui singulis diebus ibidem divina celebrabit pro nobis et pro cunctis fidelibus. Ut igitur hec elemosina nostra rata permaneat in perpetuum et ne quis successorum nostrorum eam infringere presumat nec possit, sigillorum nostrorum auctoritate presentem paginam muniri et testes precipimus subscribi. S. Gerardi de Mecinis, sigillarii ete notarii mei. S. Walteri de Atrebato. S. Symonis, buticularii Perone. S. Petri de Buissu. S. Alberti Canis. S. Gerardi de Sorel. S. Drogonis d’Escanencourt. S. Sawalonis Hukadeu. Actum Bapalmis anno dominice incarnationis M° C° LXXIX°. a d’Elizabet ejusque usoris B. – b voluimus B − c animabaus B. – d quot prefacte sanctimoneales B. – e et répété B.

37 [1180, 25 décembre]-1181 [24 décembre]. Philippe, comte de Flandre et de Vermandois, approuve l’aumône qu’a faite sa sœur Gertrude, jadis comtesse de Maurienne, aux moniales d’Avesnes sur son douaire : 10 livres sur l’office de Lambin, notaire de Bruges. L’abbesse en affectera 100 sous pour les usages communs, les moniales auront 20 sous pour pitance de vin le jour de l’anniversaire de Gertrude et autant pour le sien, le reste sera distribué à parts égales aux petites et aux grandes. Les sœurs instruites liront chacune un psautier dans l’octave de chaque anniversaire, les illettrées diront cinq cents Pater. S’il survit à sa sœur, on célébrera pour lui une messe du Saint Esprit dans l’octave de la Trinité. B. Cartulaire, fol. VIvo, no 21. a. de Hemptinne, De oorkonden…Filips, t. 2, n° 594. Mention : ThDipl 10158.

Item sequitur alia littera de Philippo, comite Flandriea et Viromannie, super legato facto ecclesie de Avesnis a Gerthrude, quondam comitissab Morianensi, de decem libris ad magnosc breves in Brugis annuatim recipiendis, cujus tenor talis est. C’est li lettre le conte de Flandres de le rente des grans briés de Bruges. Ego Philippus, comes Flandrie et Viromandie, notum esse volo tam futuris quam presentibus quod, ad petitionem et devotionem karissime sororis mee Gerthrudis, quondam comitisse Morianensis, pie ipsius devotioni placido occurrens assensu, pro animabus nostris et antecessorum nostrorum concessi, dedi, approbavi elemosinam quam ex redditibus sibi ad vivendum assignatis 95

Édition des actes

sanctimonialibus de Avennis assignavit, videlicet X libras ex officio Lambini notarii Brugis annuatim persolvendasd. Notandum quod ex predictis X libris abbatissa tenebit C solidos ad communes usus ecclesie sicut ceteros tenet redditus, et sanctimoniales habeant ad pitantiam vini in die anniversarii sororis mee XX solidos, et totidem in die anniversarii mei ; residuum autem distribuatur eque tam minoribus quam majoribus. Hoc addito quod sorores litterate psalterium legant singule infra octavas diei utriusque anniversarii, illiterate quingenta Pater noster dicant. Si vero contigerit me post ipsam vivere, quamdiu superstes eroe, in octavis sancte Trinitatis celebrabunt missam de Spiritu Sancto pro salute et incolumitate mea. Ut igitur hec elemosina nostra rata et inconcussa permaneat, sigilli mei auctoritate et testium subscriptione presens scriptum communire curavi. Sigum Robberti advocati. Signum Robberti filii ejus. Signum Hugonis de Oysi. Signum Walteri de Locris. Signum Walteri de Atrebato. Signum Gilberti de Aria. Actum anno Domini M C° LXXXI°. a

Flandrensis B. – b comitisse, B. − c mannos B. – d persolvendos B. – e ergo B.

38 [1180, 25 décembre]-1181 [24 décembre]. Philippe, comte de Flandre et de Vermandois, notifie qu’à la prière de sa sœur Gertrude, jadis comtesse de Maurienne, il approuve les dons qu’elle fit sur ses revenus viagers à l’église Sainte-Marie d’Avesnes : 10 livres à la Purification sur les recettes de Lambin, notaire de Bruges pour pitance le jour de leurs deux anniversaires, notés dans leurs calendriers. Approbation de Baudouin, comte de Hainaut, et de sa femme Marguerite. A. Original perdu. B. Cartulaire, fol. XXVIro-vo, no 80. – C. ADN, B 1563, fol. 32vo, no 194. – D. Copie du xive siècle, ADN, B 1562, fol. 61ro, no 106. a. Miraeus et Foppens, Opera diplomatica, t. IV, p. 213. – b. de Hemptinne, De oorkonden…, Filips, t. 2, n° 595. Mention : Wauters, Table chronologique, II, 610. – ThDipl 7725. Note sur la datation. La date de 1171 donnée par B est évidemment fausse : l’acte est parallèle au no 37, par son objet, par la teneur et par les témoins.

C’est li lettre le conte de Flandres de X livreesa de rente a Bruges. Ego Philippus, Flandrie et Viromandie comes, notum esse volo tam futuris quam presentibus quod, ad instantiamb precum karissimec sororis mee Ghertrudis, quondam Morianensis comitisse, pie ipsius devotionid placido occurens 96

Édition des actes

assensu, pro animabus nostris et antecessorum nostrorum volui, dedie, approbavi elemosinam quam ex redditibus sibi ad vivendum assignatis ecclesie Beate Marie de Avesnisf assignavit, videlicet X libras ex officio Lambini notarii, in Purificatione Sancteg Marie, Brugis annuatim persolvandas. Conventus tamen pitantiamh aliquam habeat in die utriusque anniversarii et, in kalendariisi suis anniversario nostro notato sicut fratribus suis, ita nobis orationum suarum perpetuo inpendant beneficium, non precii sed sancte caritatis intuitu. Ut igitur hec elemosina nostra rata et inconcussa permaneat, sigilli mei auctoritate et testium subscriptione presens scriptum communire curavi. S. Roberti advocati. S. Roberti filii ejus. S. Hugonis de Oisi. S. Michaelis constabularii. S. Walteri de Locris. S. Walteri de Attrebato. S. Gillebertij de Aria. S. Theobaldi militis Templi. S. Gerardi de Mecinis sigillarii comitis. S. Sawalonis Hukedieuk. Ego quoque Balduinus, comes Hainoensisl, et Margareta, uxor mea, concedimus etm approbamus et sigillorum nostrorum auctoritatibusn confirmamus. Actum est hoc anno Domini Mo Co LXXXIo o. a lbrees avec signe d’abréviation B. – b instanciam C, D. − c carissime, C, D. − d devotionis, C, D. – e dedi et C, D. − f Avesnes C, D. – g beate, C, D. − h pitancia, C, D. − i calendariis, C, D. – j  Ghilberti C, D. – k Sagalonis Huquediu C, D. – l Hanonie, C, D. − m et omis B. − n auctoritate, C, D. − o millesimo, C, D ; Mo Co LXXIo B.

39 [1161-1182]. Guibert, abbé d’Eaucourt, concède aux moniales d’Avesnes un jardin dans l’âtre de leur église, avec la terre adjacente de près de 4 mencauds, que leur offrit jadis en aumône le clerc Offrid. B. Cartulaire, fol. XXXIVvo, no 116. Note sur la datation. L’acte se place entre la dernière mention sûre de l’abbé Simon, le 30 avril 1161 (Tock, Les chartes des évêques, no 130, p. 148-149) et la première de l’abbé Gérard le 14 août 1182 (Tock et Milis, Monumenta Arroasiensia, no 167, p. 298300).

Letre l’abé de Iauccort et du convent, d’un courtil k’il donnerent, seant a le cimentiere de l’eglise. Ego Guibertus, Dei gratia Ailcurtensis ecclesie minister, ceterique fratres unanimi assensu tocius capituli nostri concessimus sanctimonialibus ecclesie Beate Marie de Avesnes quemdam ortum in atrio ejusdem ecclesie, cum adjacente terra IIIIor fere mancoldorum que nobis Offridus clericus quondam in elemosinam contulerat in perpetuum possidere. Quod ne aliquando cujusquam temeritate frangatur, presenti scripto ac sigilli nostri impressione firmavimus. 97

Édition des actes

40 [1167-1182]. B., abbesse d’Avesnes, et son couvent notifient que Jean Kievre, sa femme Richeut et son fils Gérard, chanoine de Péronne, ont acheté 23 mencaudées et demie de terre, mesure d’Arras, en plusieurs parcelles, à titre d’aumône, à condition que l’église cultive cette terre et trouve la semence ; elle aura la moitié des récoltes, mais ni le terrage ni la dîme ; elle portera l’autre moitié à Péronne à la maison de Jean. Si les donateurs mettent un gardien, l’abbaye le nourrira. Après leur mort, l’abbaye aura toute la terre. B. Cartulaire, fol. Xvo, no 33. Note sur la datation. Le terminus a quo de 1167 est la dernière mention précise de l’abbesse Mathilde (no 28) ; le terminus ad quem de 1182 est la première de l’abbesse Agnès (no 41). Le chanoine Gérard apparaît quatre fois comme témoin dans des actes du chapitre Saint-Fursy de Péronne entre 1175 et 1187 (W. M. Newman, Charters of SaintFursy of Péronne, Cambridge (Mass.), 1977, nos 36, 37, 42, 48) ; l’acte est donc sans doute plus proche de 1182 que de 1167.

Item sequitur littera super donatione vinginti trium mencaldatarum terre facta ecclesie de Avesnis a Johanne Capra, ejus uxore Ricelde et Gerardoa, ejus filio, sancte Peronensis ecclesie canonico, cujus tenor talis est. C’est li lettre l’abeesse du don que Jehan Kievre et se feme et ses fiex firent a l’eglise d’Avennes de XXIIII mencaudees de terre. Universis sancte matris Ecclesie filiis tam futuris quam presentibus, B., Dei gratia Avennensis ecclesie abbatissa totusque ejusdem ecclesie conventus, salutem. Quoniam rebus ad honorem Dei et sancte matris Ecclesie fideliter et honeste gestis invidia comes et noverca semper fuit oblivio, sanctorum patrum provida sollicitudo quod firmum et inconcussum fore destinaverat vivacium litterarum cyrographo perennare consuevit. Eapropter nos, eorum vestigiis quantum possumus innitentes, pactum quod inter nos et Johannem Capram statutum est presenti proposuimus cyrographo confirmare. Notum itaque facimus presentibus et futuris quod Johannes Capra et uxor ejus Riceldis et Gerardus, ejus filius, sancte Peronensis ecclesie canonicus, emerunt XXIII mencoldatas terre et dimidiam ad mensuram Attrebatensem, videlicet apud Fauuetel II mencoldatas, in Valle pomerie II mencoldatas, aput Montem Sebald IX mencoldatas et dimidiam, ad terram Evrardib, filii Eve, X mencoldatas. Hanc terram predictam concesserunt Johannes Capra et uxor ejus Riceldis et Gerardus, ejus filius, in elemosinam Avennensi ecclesie, tali conventione quod ecclesia terram nominatam excolet et semen ex suo proprio inveniet et, pro pena cultus terre, totam fructus medietatem habebit, sed neque decimam neque terragium ex hac terra accipiet ; alteram vero medietatem infra Peronam in domum Johannis et uxoris ejus Ricaldis et filii ejus Gerardi adducet ecclesia ex 98

Édition des actes

suo sumptu proprio, ita quod, si aliquod dampnum in via, dum adducitur, de illo acciderit, ecclesia illud omnino restauret. Si Johannes etiam vel uxor ejus Riceldis vel ejus filius Gerardus custodem ibi ponere voluerit, sibi victum inveniemus. Post migrationem vero eorum, scilicet Johannis et Riceldis et Gerardi, ab hac vita, concesserunt ipsi totam terram predictam, remota omni occasione, ecclesie Avennensi in elemosinam. a

Écrit d’abord Gerardus, puis le u a été surchargé en o, sans que le s soit exponctué. – b Eiirardi (avec deux accents aigus sur les deux jambages, B.

41 1182. Agnès, abbesse, et le chapitre de Sainte-Marie d’Avesnes, notifient que jadis sire Adam de Beaulencourt, accablé de dettes, vendit à André Wastel le terrage et la dîme qu’ils tenaient de leur église à Gamignies ; avec sa femme Aelis, surnommée Scoten, sa sœur Béatrice, ses fils Simon, Raoul, Gérard, Gui, Jean et Hugues, il vint à Avesnes faire la cession entre ses mains. Ses hommes et ceux du comte ont jugé qu’ils ne pourront plus rentrer dans ces biens ; puis l’abbesse les céda à André Wastel contre un cens de 2 sous à la Saint-Remi, avec interdiction de les aliéner. B. Cartulaire, fol. XIIvo-XIIIro, no 41. Mention : ThDipl 11910.

Item sequitur littera Agnetis, quondam abbatisse de Avesnis, super venditione terragii et decime de Gamegnies facta ab Andrea Wastello et domino Adam de Biaullaincourt nimio naufragio debitorum naufragato, cujus tenor talis est. C’est li lettre l’abbeesse d’Avesnes dou vendage que Adansa Wastiaus fist dou terrage de Gamignies. In nomine sancte et individue Trinitatis. Quoniam in hujus seculi transeuntis excursu, in fragilis vite lubrico constituti, nisi titubante vestigio transire possumus, dignum est et rationi consonum utilitati posterorum insistere et ea que a fidelibus rationabiliter geruntur scripto mandari, quatinus in futurum omnis detruncetur oblivio, omnisque sopiatur contentio. Eapropter ego Agnes, Dei gratia abbatissa, totumque capitulum Sancte Marie de Avesnes, notum fieri volumus universis tam futuris quam presentibus quod, quodam tempore preterito, dominus Adam de Biaulaincourt, nimio naufragio debitorum naufragatus, omnia quecumque ab ecclesia nostra in Gaminies tenebat, terragium scilicet et decimam, Andree Wastello vendidit. Et quia ipse Adam quamplurimis debitis, ut dictum est, aggravatus erat, cum conjuge sua Aelis cognomine Scoten et sorore sua B[e]atrisb et filiis suis, Symone scilicet, Radulfo Gerardo, Guidone, Johanne, Hugone, Avesnis venerunt terragiumque illud et decymam in manu abbatisse coram capitulo reddiderunt. Postquam abbatissa ab ipsis hec suscepit, coram suis hominibus et 99

Édition des actes

comitis requisivit si spontanei vel aliqua vi coacti a feodo illo exiebant ; illi econtra dixerunt quod, nonc vi sed paupertate coa[c]tid, ab illo exeunt. His coram omnibus cognitis, abbatissa suos homines qui ibi aderant convocavit eosque conjuravit ut super ea que ab ipsis audierant rectum et verum judicium faciant. Illi conjurati consilium inierunt hominesque comitis ad se convocaverunt consilioque communi tale judicium fecerunt quod, postquam predictus Adam et filii cognoverunt quod, none vi sed spontanei ab illo ex[i]erunt, quod, ut lex judicat et ut legis judicium ratio confirmat, ipse nec heres ad illud redire poterunt. Hoc judicium homines comitis qui ibi aderant laudaverunt et coram omnibus verum esse confirmaverunt. Fuerunt autem hi qui hoc judicium facerunt : Martinus Cauvins. Rogerus, filiusf magistri Letardi, Hugo Bacons, Gerardus de Biaulencurt. His ita expletis, abbatissa et capitulum de Avesnes predictum terragium cum decima Andree Wastello, sub censu duorum solidorum singulis annis in festo Sancti Remigii solvendorum, dederunt, tali interposita conditione quod nonquam ipsum terragium vel decimam alicui in elemosinam dare vel vendere, nisi tantum ecclesie de Avesnis, poterit, si tamen inde ei tantum quantum quilibet alius facere voluerit. Quod ut ratum inconvulsumque permaneat, cyrographi vigorem opponimus sigillique capituli nostri impressione corroboramus testesque qui huic conventioni interfuerunt subter annotari fecimus. Signum Agnetis abbatisse. Signum Aveline priorisse. Signum Symonis de Barastre. Signum Arnulfi de Ytre. Signum Godescaldi de Buinastre. Signum Azonis fratris sui. Signum Roberti de Mori. Signum Petri fratris sui. Signum Wicardi de Iervileir. Signum Clarenbaldi. Signum Petri de Geudecourt. Signum Nicolai de Faveroles. Signum Gozonis Pistoris. Signum Balduini Bovis. Signum scabinorum : Galteri Fabri, Balduini Paume uiseuse, Petri de Osleirs, Geraudi de Bievileir qui in pleno placito hanc conventionem recognoverunt. Ego frater Balduinus, monachus Sancti Nicholai de Bosco, legi et relegi et in nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti propria manu confirmavi. Actum anno incarnati Verbi Mo Co LXoXoXo IIo. a

Sic pour Andrius. – b Batris B. – c nun B. – d coati B. – e nun B. – f espace blanc en B.

42 1182 ou 1183, 18 mars. – Velletri. Le pape Lucius [III] à Agnès, abbesse, et aux moniales d’Avesnes. Il confirme le don que leur fit Philippe d’Alsace d’une rente de 20 livres de Châlons sur le travers de Péronne. A. Original perdu. B. Cartulaire, fol. XXXIIIro, no 109. – C. Copié le 13 octobre 1768 par dom Queinsert, BnF, coll. Moreau, t. 86, fol. 72.

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Édition des actes a. Ramackers, Papsturkunden, no 125, p. 182, d’après C. Mention : JL 14730, d’après C. – ThDipl 6014.

Letre le pape de confremassion de XX lb. a Peronne. Lucius episcopus, servus servorum Dei, dilectis in Christo filiabus Agnetia, abbatisse, et sanctimonialibus de Avennisb, salutem et apostolicam benedictionem. Justis petentiumc desideriis dignum est nos facilem prebere consensum, et vota que a rationis tramite non discordant effectud prosequente complere. Eapropter, dilecte in Christo filie, vestris justis postulationibus grato concurrentes assensu, elemosinam viginti librarum Cathalaunensium in Purificatione beate Marie annis singulis solvendarum de redditibus qui vocantur traversa in Perona, a nobili viro Philippo, Flandrensi comite, et Elisabethe, ejus uxore, domui vestre concessam, sicut rationabiliter et pacifice possidetis et in scripto donatorum autentico continetur, auctoritate apostolica confirmamus et presentis scripti patrocinio communimusf. Statuentes ut nulli omnino hominum liceat hanc paginam nostre confirmationis infringere vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attentare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli, apostolorum ejus, se noverit incursurum. Datum Velletrig, XV kalendas aprilis. a Agnetis C. – b Avesnis B. – c petencium B. – d efectu B. – e Elizabeth B. – f cummunimus B. – g Veletri C.

43 1184. Jean, abbé de Saint-Vaast, notifie qu’il a autorisé jadis Sauwale Huquedieu l’aîné à disposer, au profit des églises, des abbayes et des pauvres, des rentes, mes et immeubles qu’il a dans la Cité d’Arras, là où Saint-Vaast a le fonds de la terre ; les donataires les tiendront aux us et coutumes anciens. Sauwale donne après sa mort à l’hôpital Saint-Jean ce qu’il a à Bailleul, où Saint-Vaast a dîme et terrage ; l’abbaye autorise l’hôpital à y tenir jusqu’à un muid de terre. Cet acte fut passé en chapitre devant les échevins d’Arras. B. Cartulaire, fol. XIIvo, no 40. Mention : ThDipl 11908. Note sur la teneur de l’acte. On peut s’étonner de trouver dans le cartulaire un acte destiné à l’hôpital Saint-Jean en l’Estrée, et non à l’abbaye d’Avesnes, mais l’autorisation donnée au début par l’abbaye de Saint-Vaast à Sauwale Huquedieu a permis à celui-ci de donner à Avesnes des biens situés à Arras, comme le note la rubrique latine (voir nos 46-49).

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Édition des actes

Item sequitur littera Johannis, Dei gratia ecclesie Beati Vedasti humilis ministri, super collatione reddituum Sagalonis Hukedieu facta sanctimonialibus de Avesnis, cujus tenor talis est. C’est li letre l’abbé de S. Vaast, qu’il otria que Sawale Hukediu fesist se volenté de toute le rente qu’il tenoit d’aus. Johannes, Dei gratia ecclesie Beati Vedasti humilis minister, omnibus hec legentibus vel audientibus salutem. Noverint omnes tam presentes quam futuri quod, sub assensu totius capituli Sancti Vedasti, Sauualoni Hukedeu seniori, in pleno capitulo, suo tempore retroacto, concessimus quatinus predictus Sauvalo velle suum exequi possit de omnibus reditibus et mansuris et hereditagiis que possidet in ambitu civitatis Atrebate, ubi de fundo terre quicquam habet Beati Vedasti ecclesia, et donare eadem que predicta sunt ubicumque voluerit, seu ecclesiis, seu abbatiis, sive pauperibus. Quibuscumque vero donaverit, ad eosdem usus et consuetudines quas ibidem ecclesia Beati Vedasti tenuerat vel idem Sawalo ab eadem tenuit, et ipsi tenebunt. Quicquid autem possidet in territorio de Balol predictus Sauualo dedit hospitali S. Johannis tenendum et recipiendum postquam decesserit. Concessimus autem ei, et nos et capitulum nostrum, ut terram illam quam in predicto territorio possidet, que a nobis decimatur et de qua nobis terragium persolvitur et que a nobis teneri dinoscitur, predictum hospitale Sancti Johannis post ipsius Sawalonis decessum teneat usque ad I modium terre arabilis, ad eosdem usus et consuetudines quas ibidem predicta ecclesia tenuerat vel idem Sauualo tenuit. Huius rei concessioni sic disposite scabini Attrebatenses in nostro capitulo et sub nostra presentia et capituli presentes interfuerunt. Ut autem istud ratum teneatur nec possit aliquo modo per oblivionem vel negligentiam vel per alicujus incursum temeritatis cassari, litteris presentibus nostro et capituli nostri sigillis appositis confirmavimus et insuper predictorum scabinorum sigillum eisdem appendi fecimus. Testes : Johannes prior, Fulcho, Maymbodo prepositus, Nicholaus, Guimannus, Gerardus, Hugo, Willelmus et totum capitulum. Scabini  : Addo, Johannes Dives, Henricus Vitulus, Ingelbertus Locears, Robertus Pes argenti. Actum anno Domini millesimo Co LXXXo IIIIo.

44 1185. – Avesnes. Hugues, châtelain de Bapaume, et sa femme Mathilde confirment que, pour le bien de leur âme et celle de leurs ancêtres, ils ont donné en aumône aux moniales d’Avesnes deux muids de terre à Croisilles. B. Cartulaire, fol. XXXVro, no 119. Mention : ThDipl 11913.

Letre le castelain de Bappaume de II muis de terre a Croisiles. 102

Édition des actes

In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Ego Hugo, Dei gratia castellanus de Bapalmis, et Matildis, uxor mea, notum fieri volumus tam futuris quam presentibus quod, pro animabus nostris et omnium antecessorum nostrorum, dedimus in elemosinam sanctimonialibus de Avesnis duos modios terre apud Croisilles. Ut igitur hec elemosina nostra rata imperpetuum permaneat et ne quis successorum nostrorum eam infringere presumat nec possit, sigilli nostri auctoritate presentem paginam munimus, et testes subscribi precepimus. Signum Rogeri, episcopi Cameracensis. S. Egidii de Gondlecort. S. Hellini, sennescaldi de Flandres. S. Alardi [de] Croisilles. S. Johannis de Andinfer. S. Simonis de Barastre. S. Godefredi de Haplaincort. Actum Avennis anno dominice incarnationis Mo Co LXXXo Vo.

45 1187. – Bapaume. Robert, seigneur de Béthune et avoué d’Arras, notifie qu’Hugues, châtelain de Bapaume, et sa femme Mathilde ont donné à l’église Sainte-Marie d’Avesnes deux muids de terre de leur fief à Croisilles ; il donne son accord. B. Cartulaire, fol. XXXIvo, no 100. – B’. ibidem, fol. XXXIIIro, no 103. Mention : ThDipl 11911.

Letre le signeur de Bietune de II muis de terre a Croisilles que li castelains de Biaumés dona (B). Letre de II muis de terre a Croisilles (B’). In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Sciant presentes et futuri quoniam ego Robertus, Dei gratia Bitunie dominus et Attrebatensis advocatus, duos modios terre quos Hugo castellanus de Bappalmisa, et Matildis, uxor ejus, de feodo nostro in territorio ville de Croisilles possidebant, pro remedio animarum suarum ecclesie Sancte Marie de Avesnis in elemosinam contulerunt. Nos quoque causa Dei pro salute anime nostre donum illud prefate ecclesie libere et in perpetuum concedimus. Et ut stabile et inconvulsum permaneat, litteris nostris et sigillo nostro presentem paginam roboramus. Hujus concessionis testes sunt : Cornelius, capellanus comitis, dominus Hugo de Oiszi, Balduinus de Dors, Balduinus Cossés. Sed et Robertus, filius meus, ejusdem concessionis testis est et concessor. Actum Bappalmisb anno dominice incarnationis Mo Co LXXXo VIIo. a

Balpalmis B’. – b Balpalmis B’.

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Édition des actes

46 1190 [25 mars – 1191, 24 mars]. P[ierre], évêque d’Arras, énumère deux maisons et leurs occupants qui devaient des « heritages » à Sauwale Huquedieu l’aîné, bourgeois d’Arras ; puis 28 sous, vingt-huit chapons de rente sur quatorze courtils à Bapaume, enfin un muid de blé, mesure d’Arras, que lui doit encore l’abbaye d’Arrouaise. Sauwale donne le tout à sa fille Ogiva qui est entrée à Avesnes-lès-Bapaume. Elle les aura à vie et, après sa mort, cela ira au cellier des dames pour acheter leur cervoise. B. Cartulaire, fol. XIXro-vo, no 57. a. Tock, Les chartes des évêques, no 224, p. 250, d’après B. Mention : ThDipl 11918. Note sur la datation. B.-M. Tock a montré que Pierre n’utilisait pas le style de Noël, mais celui de Pâques ou, plus vraisemblablement, celui de l’Annonciation (Tock, Les chartes, p. LIX-LX).

Item sequitur littera P., divina patientia Atrebatensis ecclesie ministri humilis, super confirmatione doni Sawalonisa Hukedeu senioris, cujus tenor talis est. C’est li letre le vesque d’Arras u cil conferme le don Sawale Hukedieu des rentes d’Arras. P[etrus], divina patientia Attrebatensis ecclesie minister humilis, omnibus ad quos littere presentes pervenerint, salutem in Domino. Presenti memoriali notum fieri volumus universis quod subscripte domus et homines eas tenentes subscriptos redditus et hereditagia Sawaloni Hukedeu seniori, civi Atrebatensi, debuerint. Domus que fuit Walteri Sellete in Loremeria, quam Maraductus et Hugo Locars tenent, debuit dicto S[awaloni] XXXI denarios singulis ebdomadis et II capones ad Natale de hereditagio ; Nicholaus Durus panis, de domo que fuit Johannis Danihelis, in Talliaria, VI denarios singulis ebdomadis de hereditagio eidem debuit ; apud Bapalmis habuit idem in XIIII ortis XXVIIII solidos XXVIII capones singulis annis de hereditagio ; ecclesia Beati Nicholai de Arroasia debuit eidem singulis annis I modium frumenti de hereditagio qui ad modium Attrebatensem solvebatur et adhuc ad eundem debet persolvi. Totum redditum predictum predictus Sawalo dedit in presentia nostra Ogive, filie sue, que apud Avesnas extra Bapalmis reddita est, sub tali conditione quod tenebit ipsum tota vita sua et de eo in bonis usibus suam faciet voluntatem libere et absque omni molestia. Cum autem ipsa decesserit, totus redditus predictus ad cellarium dominarum Avesnensis ecclesie, pro cervisia ad opus earum emenda, devenietb nec poterit ullatenus in usibus alii[s]c expendi. Ut autem hujus concessionis et doni in presentia nostra facti forma rata permaneat nec aliquatenus in posterum possit mutari, presentibus litteris nostrum sigillum

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Édition des actes

appendi fecimus et easdem sigillo Avesnensis ecclesie dignum decernimus confirmari. Actum anno Domini Mo Co XCo. a

Sawaloni B. – b devenieti B. – c alii B.

47 1190 [25 mars-1191, 24 mars]. P[ierre], évêque d’Arras, donne la liste de quatre maisons dont les occupants devaient des rentes à Sauwale Huquedieu l’aîné, bourgeois d’Arras. Celui-ci les a données à l’église Sainte-Marie d’Avesnes, au cellier pour acheter de la cervoise. Il a donné aussi trente-six mencauds de terre en dehors de Bapaume, entre la porte de Bapaume et l’église Saint-Albin, pour acheter de la toile pour les chemises des moniales. B. Cartulaire, fol. XXVIro, no 79. a. Tock, Les chartes des évêques, no 225, p. 251, d’après B. Mention : ThDipl 9819.

C’est li letre le vesque d’Arras des rentes d’Arras. P[etrus], divina patienta Attrebatensis ecclesie minister humilis, omnibus ad quos littere presentes pervenerint, salutem in Domino. Presentium litterarum memoria certum haberi volumus presentibus et posteris quod subscripte domus et homines eas tenentes subscriptos redditus et hereditagia Sawaloni Hukediu seniori, civi Attrebatensi, debuerunt. Domus que fuit Maraducti in magno foro tenens ad domum que fuit Henrici Artu, quam Englebertus Louchars tenet, debuit dicto Sawaloni XXII d. de singulis ebdomadis de hereditagio ; domus abbatisse Strumensis et Balduini Crespin et Nicholai de Castello in Talliaria debuit eidem VI d. de singulis ebdomadis et unum fertonem fini argenti et I caponem ad Natale de hereditagio ; domus Roberti Qui non ridet, que est prope domum qui fuit Eve Waschete, debuit eidem singulis ebdomadis XXVIII d. de hereditagio ; domus que fuit Benedicti del Croket, que est in Abbatia retro magnam domum ejusdem Sawalonis, debuit eidem VI solidos singulis annis de hereditagio. Totum redditum superius nominatum nominatus S[awalo] in presentia nosta donavit Deo et ecclesie beate Marie de Avesnis extra Bapalmas, sub hujus conditionis tenore quod totus deveniet ad cellarium dominarum, pro cervisia ad opus earum communiter emenda, non in alienas usus poterit devenire. Preterea donavit idem Sawalo eidem ecclesie coram nobis XXXVI mencoldos terre quam habebat extra Bapalmas inter portam Bapalmarum et Sancti Albini ecclesiam, sic quod de cunctis fructibus terre illius ementur tele singulis annis de quibus sanctimoniales sepedicte ecclesie com105

Édition des actes

muniter habebunt camisias nec poterunt in usibus alienis consumi. Ut autem hujus elemosine donum in presentia nostra cognitum stabile teneatur nec possit mutari, presenti pagine sigillum nostrum apponi et eandem sigillo Avesnensis ecclesie gratum et bonum habuimus communiri. Actum anno dominice incarnationis Mo Co XCo.

48 [1190, 25 mars-1191, 24 mars]. Notice scellée par l’abbaye d’Arrouaise où il est notifié que Sauwale Huquedieu d’Arras a donné aux sœurs de l’église d’Avesnes un muid de froment, mesure d’Arras, que lui devait l’abbaye d’Arrouaise à perpétuité, à condition que sa fille, moniale, en use pendant sa vie pour acheter le nécessaire. Arrouaise répondra de ce versement. B. Cartulaire, fol. XIIro, no 39. Note sur la datation. Sauwale Huquedieu a donné cette rente à sa fille Ogive en 1190-1191 d’après l’acte de l’évêque d’Arras (no 46). Mention : ThDipl 11906.

C’est li letre d’un mui de forment que Sawales Hukedieu, donna a l’eglize d’Avesne. In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Notum sit omnibus tam presentibus quam futuris quod Sagalo Hukedeu de Attrebato modium unum frumenti ad mensuram Attrebatensem, quem ei debebant annis singulis fratres de Arroasia, dedit et concessit sororibus Avesnensis ecclesie perpetuo possidendum, hac autem veniente conditione quod filia ejus sanctimonialis eundem modium, quoad vixerit, ad comparanda que necessaria sibi sunt quotannis accipiet. Sciendum itaque quod Arroasiensis ecclesia Avesnensi ecclesie super jamdicta redditione modii annis singulis respondebit in perpetuum. Quod ut ratum in perpetuum habeatur, sigilli capituli Arroasiensis impressione et suppositorum testimonio roboratur. Testes : dominus Walterus abbas, Petrus prior, Odo supprior, Arnulfus prepositus et alii, Gerardus de Mescinis, Walterus de Attrebato.

49 [1190, vers septembre]. Sauwale Huquedieu l’aîné énumère neuf maisons qui lui doivent des rentes à Arras, avec les tenanciers et le montant des rentes. Avec sa femme Anastasie, avec l’accord des échevins d’Arras, il donne le tout à sa fille Julienne, femme de Pierre 106

Édition des actes

de Douai, et à ses héritiers ; son mari n’y aura aucun pouvoir tant qu’elle vivra, tant que durera la « discorde » entre elle et son mari. Si Vaast, fils du donateur, mourait au pèlerinage de Jérusalem, et si Julienne lui survivait, elle aurait en plus la maison qui fut à Baudouin le Brun derrière la Monnaie au Petit marché, et sa grande maison (rue de) l’Abbaye où lui-même demeurait. Si Vaast revient et survit à sa sœur, il aura la maison qui fut à la prévôte d’Encre, les héritiers de Julienne ayant celle de Baudouin le Brun. Fait sous le sceau des échevins d’Arras. B. Cartulaire, fol. XIvo-XIIro, no 38. Mention : ThDipl 11907. Note sur la datation. Cet acte fait partie du petit dossier de quatre actes sur les donations de Sauwale Huquedieu (nos 46-49), dont deux sont datés et un datable de 1190-1191. Cet acte-ci est le plus difficile à dater. Le terminus a quo est le départ de Vaast, fils de Sauwale, à la troisème croisade. Le contingent flamand, conduit par le comte Philippe, est parti en septembre 1190 ; Vaast, fils d’un « familier et fidèle » du comte (Tock et Milis, Monumenta Arroasiensia, no 179, p. 316-318) et qui était chevalier, a suivi son seigneur pour la Palestine, il y était encore en 1204 (donation aux Templiers de la moitié de ses biens sis à Arras, faite à Saint-Jean d’Acre, AN, S 5208 no 38). Un terminus ad quem assuré est fourni par l’inscription de Hue Clugnet (Hugo Cluignés dans l’acte) au tout début du célèbre registre des jongleurs et des bourgeois d’Arras, à la Pentecôte (29 mai) 1194 (R. Berger, Le Nécrologe de la confrérie des Jongleurs et des Bourgeois d’Arras (1194-1361), t. I, Texte et tables, Arras, 1963, p. 7). L’acte est-il aussi tardif ? Il semble plutôt, sans que ce soit certain, que Sauwale a réglé sa succession à l’occasion de deux évènements familiaux importants : l’entrée de sa fille Ogive à Avesnes et le départ de son fils Vaast à la croisade. Il paraît donc justifié de placer le quatrième acte, non daté, de ce dossier (nos 46-49) à la même époque que les trois premiers, en 1190-1191, plus précisément à l’occasion du départ des croisés en septembre 1190 ou un peu avant. Note sur la teneur de l’acte. La rubrique latine annonce deux actes qui se suivent dans le cartulaire : celui-ci et le no 39 du cartulaire (no 48 de l’édition). Les analyses latine et française présentent à tort l’acte comme une donation à l’abbaye, alors qu’il s’agit d’un règlement successoral au profit des enfants de Sauwale Huquedieu ; la table ne fait pas cette erreur. La donation à l’abbaye est venue plus tard : en 1208 l’abbaye possédait deux de ces maisons situées sur la Grand-Place (voir no 60).

Item sequitur littera sigillata sigillo scabinorum Atrebatensium super redditibus quos Sawalo Hukedeu senior habebat in villa Atrebatensi, quos dedit in elemosinam monialibus de Avesnis, ac littera abbatis et conventus Arroasie super legato unius modii frumenti ad mensuram Attrebatensem dictis monialibus a dicto Sawalloni facto, cujus tenores tales sunt. C’est li letre Sawalon Hukedieu de l’yretage qu’il dona a l’eglize d’Avennes. Ego Sawalo Hukedeu senior notum facio tam presentibus quam futuris omnes subscriptos redditus et hereditagia a subscriptis domibus et hominibus mihi deberi. Mansum quod fuit Balduini Cum pede, ante domum Simonis Faverel in Piscaria, quod Hugo Cluignés et Nicholaus Niger et hospites ejus 107

Édition des actes

tenent, super totum mansum, sicut sedet ante et retro et sicut Balduinus Cum pede tenuit, debet mihi V solidos singulis ebdomadis de fundo terre de hereditagio ; domus Walcheri filii Gosfredi, in Parvo foro juxta domum Hugonis Nepotis, XXVIII d. singulis ebdomadis de hereditagio ; domus que fuit Gerardi Painmoillié, quam Balduinus Bonete, frater ejus, tenet, IIII d. singulis ebdomadis de hereditagio ; Willelmus de Mecinis, de toto manso suo sicut sedet ante et retro, XIIII d. singulis ebdomadis de hereditagio ; Willelmus de Petra senior, de una domo que tenet ad domum Fordine, uxoris Fulconis al Capel, in Magno foro ubi venditur avena, VI d. singulis ebdomadis de hereditagio ; Robertus Sellarius, de domo que fuit Elberti Hastarii quam tenet, XII d. singulis ebdomadis de hereditagio ; Laurentius Sellarius, de domo que fuit Hugonis Pinchon quam tenet, VIII d. singulis ebdomadis de hereditagio ; Hugo de Insula, de domo Ludovici Sellarii quam tenet, XVI d. singulis ebdomatis de hereditagio ; domus que fuit preposite Encriensis in Loremeria sicut sedet ante et retro et sicut ipsa tenuit est mea. Omnes predicti redditus mei sunt quiti. Noverint igitur universi qui presens scriptum audierint quod ad libitum meum augere, minuere, mutare et ad nichilum reducere possum omnia dona que feci et que faciam de cunctis redditibus meis et hereditagiis et mobilibus, quamdiu vivam et mihi durabit memoria. Hoc equidem statutum fuit per me et per Anastasiam, uxorem meam, et ab utroque nostrum ad plenam statuti nostri confirmationem sepissime fuit in scabinorum Atrebatensium presentia recognitum, scilicet quod predicta facere possum qualitercumque voluero. Et quoniam talis est potestas mea, omnes predictos redditus meos et hereditagia dono Juliane, filie mee, uxori Petri de Duaco, et heredibus ejus sub tali conditione quod nec ipsaa, nec maritusb ejus quicquam de supradictis vendere vel invadiare vel donare poterit, nec ejus heredes aliquid inde facere poterunt, quamdiu ipsa vivet. Horis autem omnibus quibus ulla inter ipsam Julianam et suum maritum habebitur discordia, volo et firmiter statuo quod ipsa Juliana sit domina et compos omnium superius nominatorum que ei et suis dedi heredibus, ita quod ad suum maritum vel ad sui mariti preceptum nichil de supradictis poterit devenire, quamdiu inter ipsam et suum malivolentia maritum duraverit. Preterea cunctis videntibus et audientibus ho[c] scriptumc, volo notum haberi me velle et statuere, si Vedastus, filius meus, in itinere Jherusolimitano decesserit et ei Juliana, soror sua, supervixerit, quod ipsa et sui heredes, cum omnibus predictis que ipsi et eis dedi, domum que fuit Balduini Bruni retro Monetam in Parvo foro et meam magnam domum in Abbatia in qua manebam habeant quite et libere possidendas. Si vero Vedastus, filius meus, redierit de via Jherusolimitana et Juliana, filia mea, ante ejus reditum obierit, volo et statuo quod ipse Vedastus domum que fuit Encrensis preposite, quam dono sorori sue et ejus heredibus, quite et absolute habeat, et loco ejus habeant heredes ipsius Juliane domum que fuit Balduini Bruni que retro Monetam in Parvo foro esse dinoscitur et in perpetuum possideant, si res evenerit sicut predixi. Ut autem hec ordinatio hujus doni mei, quod coram scabinis Atreba108

Édition des actes

tensibus factum est et convenienter ad meam voluntatem dispositum, stabilis post mei dissolutionem permaneat, ne possit ullatenus ulla rerum temporalium mutatione mutari, litteras presentes scabinorum Atrebatensium sigillo necnon eorumdem subscribentium testimoniod feci confirmari. a iap avec signe d’abréviation B. – b maritis B. – c hoscriptum B. – d les témoins annoncés, sans doute les échevins d’Arras, manquent dans le cartulaire.

50 1192, mars. – Beauvais. Philippe, roi de France, confirme la donation de 20 livres sur le travers de Péronne par Philippe d’Alsace, comte de Flandre et de Vermandois (no 36). B. Cartulaire, fol. Vvo, no 15. Mention : ThDipl 11903.

Item sequitur littera Ph., Dei gratia Francorum regis, super confirmatione doni seu legati facta a Ph. et Elizabet predicta, cujus tenor talis est. C’est li letre le roi de France qu’il conferme le don le conte de Flandres de XX lb. sour le paage de Peronne. Philippus, Dei gratia Francorum rex. Noverint universi ad quos littere presentes pervenerint quoniam Philippus, quondama comes Flandrie, et Elizabeth comitissa, uxor sua, pro animabus suis et omnium antecessorum suorum dederunt in elemosinam sanctimonialibus de Avennis vinginti libras Catalaunensium singulis annis accipiendas in Purificatione Beate Marie de traverso Perone. Et dicte sanctimoniales in verbo veritatis comiti et comitisse concesserunt quod unum presbiterum in ecclesia sua constituerent, qui singulis diebus ibidem divina celebrabit pro comite et comitissa et pro cunctis fidelibus. Nos vero, intuitu pietatis et ob remediumb anime nostre et antecessorum nostrorum, dictam elemosinam confirmamus. Quod ut perpetuum robur obtineat, presens scriptum sigilli nostri auctoritate precepimus communiri. Actum Belvaci, anno incarnati Verbi MoCo nonagesimo primo, mense martio. a

quondan B. – b remidium B.

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Édition des actes

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1192, [avant le 1er novembre]. – Bapaume. Philippe, roi de France, confirme la donation de 25 sous le dimanche des Rameaux par Philippe d’Alsace, comte de Flandre et de Vermandois (no 34) ; il ordonne à ses baillis de Bapaume de payer cette rente. B. Cartulaire, fol. Vvo-VIro, no 17. Mention : ThDipl 11904. Note sur la datation. La treizième année du roi Philippe II court du 1er novembre 1191 au 31 octobre 1192 ; l’acte date sans doute du mois d’août, quand le roi fut à Bapaume (Recueil des actes de Philippe Auguste, t. I, Paris, 1896, n° 434).

Item sequitur litera Ph. Dei gratia Francorum regis super confirmatione concessionis de vinginti quinque solidis facte monialibus de Avesnis a Philippo, condam comite Flandrensis, cujus tenor talis est. C’est li lettre le roi de France qui confreme le don le conte de Flandres de XXV s. de rente a Bapaumes. In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Ph., Dei gratia Francorum rex. Noverint universi presentes pariter et futuri quod ex autentico Philippi, quondam comitis Flandrensis, intelleximus quod ipse pro hutilitate anime sue dedit in elemosinam ecclesie de Avennis vinginti quinque solidos singulis annis percipiendos Bapalmis in dominica Pasce floridi, ad conficiendum sacrificium altaris. Nos igitur, ob remediuma anime nostre et genitoris nostri, pie recordationis regis Ludovici, et karissimi filii nostri Ludovici et predecessorum et successorum nostrorum, predictam elemosinam confirmamus, ballivis nostris Balpamarum precipientes quod dicte ecclesie prefatam elemosinam ad prefixum terminum singulis annis persolvant. Quod ut perpetuam obtineat stabilitatem, sigilli nostri auctoritate et regii nominis karactere inferius annotato presentem paginam precepimus communiri. Actum Bapalmis anno incarnati Verbi MoCo nonagesimo secundo, regni nostri anno tercio decimo, astantibus in palatio nostro corum nomina suposita sunt et signa ; dapifero nullo ; signum Guidonis buticularii ; signum Mathei camerariib ; constabularioc nullo. a

remidium B. – b camerariis B. – c constanbulario B.

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52 [1196], 15 juillet. – Latran. Le pape Célestin [III] prend sous la protection de saint Pierre et la sienne l’église et les moniales d’Orsinval et leurs biens. En cas d’interdit, elles pourront célébrer l’office à voix basse, sans cloches, portes fermées, sans gens excommuniés ni interdits ; elles pourront faire appel au pape en cas de persécution. A. Original perdu. C. Copié par dom Queinsert en octobre 1768, BnF, Moreau, t. 97, fol. 40. a. Ramackers, Papsturkunden, no 186, p. 243-244, d’après C. Mention : JL 17417. – ThDipl 6075.

Celestinus episcopus, servus servorum Dei, dilectis in Christo filiabus monialibus de Valle Ursina, salutem et apostolicam benedictionem. Sacrosancta Romana ecclesia solita benignitate paci ecclesiarum consuevit intendere et eorum quieti contra malignantium calumpnias paterna provisione consulere. Eapropter, dilecte in Domino filie, devotionem quam erga beatum Petrum et nos habere noscimini attendentes, ecclesiam et personas vestras, cum omnibus rebus tam ecclesiasticis quam mundanis que in presentiarum rationabiliter possidetis aut in futurum justis modis, prestante Domino, poteritis adipisci, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus et presentis scripti patrocinio communimus auctoritate apostolica. Indulgentes ut, cum generale interdictum terre fuerit, liceat vobis, clausis januis, exclusis excommunicatis et interdictis, non pulsatis campanis, suppressa voce divina officia celebrare. Et statuentes ut, si vos in aliquo gravari presenseritis, libere vobis liceat sedem apostolicam appellare. Decernimus ergo ut nulli omnino hominum liceat prefatam ecclesiam temere perturbare aut ejus possessiones auferre vel ablatas retinere, minuere seu quibuslibet vexationibus fatigare, sed omnia illibata et integra conserventur earum pro quarum gubernatione ac sustentatione concessa sunt usibus omnimodis profutura, salva sedis apostolice auctoritate et diocesani episcopi canonica justitia. Si qua igitur in futurum ecclesiastica secularisve persona hanc nostre constitutionis paginam sciens contra eam temere venire temptaverit, secundo tertiove commonita, si non satisfactione congrua emendaverit, potestatis honorisque sui dignitate careat reamque se divino judicio existere de perpetrata iniquitate cognoscat et a sacratissimo corpore ac sanguine Domini redemptoris nostri Jesu Christi aliena fiat et in extremo examine districte ultioni subjaceat. Si quis vero hoc attentare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus se noverit incursurum. Datum Laterani idus julii, pontificatus nostri anno sexto.

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53 1202 [16 mars-13 avril]. Yolande, comtesse de Saint-Pol, approuve la donation supplémentaire que fit son seigneur Hugues de Saint-Pol, quand il partit à Jérusalem, aux moniales de Clarentin : le mes qu’habitait Martin de Morlancourt et sa familia, et les prés de celui-ci, depuis les saules de dame Aelidis de Toutencourt, en deçà de l’eau et au-delà, jusqu’à Ville[sur-Ancre] ; ceci après la mort de Martin. B. Cartulaire, fol. XXXIIvo, no 105. a. Nieus, Les chartes des comtes de Saint-Pol, no 137, p. 220-221, d’après B. Mention : ThDipl 33742. Note sur la Datation. J.-F. Nieus a montré dans son édition que le comte Hugues de Saint-Pol est parti en croisade après le 16 mars 1202 et qu’on a suivi ici le style de Pâques (la fête tomba le 14 avril 1202).

Letre le contesse de S. Pol d’un mes et des prés ke li eglise a a Clarentin vers Miaute. I[olendis] de Sancto Paulo comitissa, omnibus quibus presens pagina innotuerit, in salutis Actorea salutem. Quoniam tempore conmobili mortalia cuncta moventur et quia rebus in humanis nichil est quod non terat etas, ne oblivionis nebulo sepeliatur quod devote gestum est et a domino meo H[ugone], nobili de Sancto Paulo comite, et a me ipsa, presentis scripti recordatione posteris dignum duximus declarare. Igitur cum dictusb dominus meus H[ugo], comes de Sancto Paulo, Jherosolimis iter arriperet, pro redemptione anime sue et suorum predecessorum, monialibus apud Clarentinum manentibus in augmentum bonorum ab ipso eis collatorum titulo elemosine legavit totum mansum quod inhabitabat Martinus de Morlaincourt et ejus familia, et insuper quidquid pratorum habebat ipse a salicibus domine Aelidis de Totencort et citra et extra suam aquam que ibi est usque ad locum que Villa dicitur ; et hoc post dicti Martinic decessum. Ego vero dictam donationem volui, approbavi et concessi. Hujus rei testes : Robertus de Mollaincourt, Ingerranus de Melte, Johannes de Bosincourt, Johannes de Novavilella, Robertus de Bailues, Johannes d’Autuile et hii omnes milites et pares de castro Encre. Actum anno Verbi incarnati M°CC°I°. Et ut hoc firmum permaneat, sigilli nostri suppositioned firmavi. a

actor B. – b dictus en interligne. – c dicti Martini en interligne. – d supposione B.

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54 1202, 2 juillet. R[aoul], archidiacre d’Arras, notifie qu’un litige a opposé l’église d’Avesnes au prêtre de Puisieux sur leurs parts respectives dans l’église. Il a offert sa médiation. Les deux parties partageront en commun les dîmes grandes et petites dans le village et en dehors, les revenus de l’autel, les oblations, les nataux, les revenus des terres, les rentes et les legs. Le mes et le courtil que le prêtre disait avoir été donnés par Gui de Miraumont aux prêtres de Puisieux sera à l’abbaye. B. Cartulaire, fol. XVIIIvo-XIXro, no 55. a. B.-M. Tock, « Les chartes promulguées par le chapitre cathédral d’Arras », Revue Mabillon, 1991, n° 48, p. 91-92.

C’est li letre l’archidiakene d’Arras de Puiseus, des dismes. R[adulphus], divina permissione Attrebatensis archidiaconus, omnibus quibus litteras istas videre contigerit, in Domino salutem. Noverit fidelium universitas quod, cum inter ecclesiam de Avesnis et presbiterum de Puiseus super po[r]tionibus in ecclesia de Puiseus ad eos pertinentibus questio verteretura, tandem pro bono pacis, nobis mediantibus, inter eos amicabilis compositio intercessit hoc modo. Prefata ecclesia de Avesnis et presbiter de Puiseus communiter participare debent omnes decymas, tam majores quam minores, tam interius quam exterius, et omnes proventus altaris, non solum in oblationibus natalium, set etiam in aliis cotidianis proventibus. Omnes etiam proventus, tam ex terris ac redditibus ad presbiterum pertinentibus quam ex legatis, communiter participare tenentur, ita quod sepedicta ecclesia de Avesnis unam integre medietatem habebit et presbiter aliam medietatem in omnibus supradictis. Preter hec, mansus super quo inter sepenominatos ecclesiam et presbiterum questio vertebatur et curtile quod idem presbiter dicebat Guidonem de Miromonte in elemosinam dedisse presbiteris de Puiseus, penes ecclesiam de Avesnis cum omni integritate debent libere remanere. Ut igitur quod pro bono pacis coram nobis factum est ratum manens ac firmum memorie commendetur, presens scriptum fecimus fieri et sigilli nostri appositione muniri, subscriptis nominibus illorum qui presentes interfuerunt, quorum hec suntb nomina : Bald[uinus] abbas Aquicurtensis, Johannes prepositus ejusdem ecclesie, Hugo de Viteri, officialis domini episcopi Attrebatensis, magister Asso de Viteri, canonicus Attrebatensis, Nicholaus, decanus de Bapalmis, Jacobus, presbiter de Aslues, Garinus, capellanus et magister Robertus de Duaco et multi alii, tam clerici quam laici. Actum anno Domini millesimo ducentesimo secundo, sexto nonas julii. a

vertentur B. – b sont B.

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55 1202. – Arras. Baudouin, châtelain d’Arras, notifie que feu son père Baudouin avait donné à l’église Sainte-Marie d’Avesnes un demi-muid de froment par an pour les luminaires, sur ses revenus d’Achiet. Il le confirma quand il eut l’âge de le faire, et il le fait à nouveau avec son fils qui a l’âge de raison. Fait devant l’archidiacre Raoul. B. Cartulaire, fol. VIIvo-VIIIro, no 26.

Item sequitur littera Balduini castellani Atrebatensisa, cujus tenor talis est. C’est li letre le castelain d’Arras de demi mui de blé qu’il dona a l’eglize d’Avesnes a prendre a Aiscel. Ego Balduinus, castellanus Atrebatensis, notum fieri volo tam futuris quam presentibus quod bone memorie B[alduinus], pater meus, quondam castellanus Atrebatensis, concessit ecclesie beate Marie de Avesnis singulis annis in perpetuum dimidium modium frumenti ad luminaria ejusdem ecclesie preparanda, in redditu suo de Aiscel percipiendum. Hanc autem concessionem, cum ad annos discretionis pervenissem, ratam habui et, procedente tempore, cuma filio meo B[alduino], annos discretionis habente, assensum et consensum prebente, pagine presenti feci advocari et, ne processu temporis in irritum valeat revocari, sigilli mei appositione feci confirmari. Hec vero ultima concessio facta fuit Atrebati in presentia R[adulphi] archidiaconi, presentibus Hugone de Viteriaco, Symone decano de Duisans, Johanne decano de Pas, Nicholaob milite de Aiscel, Johanne milite et Roberto milite de Esquaves, Roberto de Hersin, Johanne de Haiserue. Actum anno Domini MoCCo secundo. a

de Atrebaten B. – b con B. – c petit tilde inutile au-dessus de ao.

56 1203. – Amiens. Th[ibaut], évêque d’Amiens, notifie que H[ugues], comte de Saint-Pol et sa femme Yol[ande] ont donné en aumône aux moniales de Notre-Dame de Clarentin leur maison entourée de fossés et d’eau, avec six arpents et demi de prés et un gage de 103 livres parisis sur la dîme de Dernancourt. Dessaisine entre les mains de maître Pierre, doyen de Bray. Sur l’ordre du comte parti outre-mer, la comtesse a donné le mes qu’habitait Martin de Morlancourt avec sa domesticité, les prés, les saules de dame Aelis de Toutencourt des deux côtés de l’eau jusqu’au lieu dit Villa. De plus il confirme l’autel de Saint-Vaast avec ses dîmes et terrages, ce qui a été gagné par le travail des charrues des moniales, l’autel de Neuvirelle que donnèrent Eustache Blandus, Gautier Gruel et sa femme Sara, le neuvième de la dîme de l’autel de Méaulte, deux tiers des oblations de cet autel à Noël, à la

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Purification, à Pâques et à la Pentecôte, la dot de cet autel, la moitié des oblations de l’autel de Pozières à ces fêtes. B. Cartulaire, fol. XVIvo, no 49. Note sur le contenu de l’acte. L’évêque d’Amiens résume ici, dans la première partie, un acte perdu de Hugues, comte de Saint-Pol, et sa femme Yolande (Nieus, Les chartes des comtes de Saint-Pol, no 135, p. 218-219). L’acte de l’évêque, comme celui du couple comtal, a tout l’air d’un acte de fondation du prieuré.

Item sequitur litera Th[eobaldi], episcopi Ambianensis, testimonialis super eo quo vir nobilis comes Sancti Pauli et ejus uxor ecclesie Beate Marie de Clarenti[n] a mancionem, fosatas cumb aquis et sex jugerac prati et dimidium extra ma[n] tionem et vadium centum et trium librarum Parisiensium et alia ab omni jure et consuetudine et exactione seculari in perpetuam elemosinam contulerunt absoluta, cujus tenor talis est. C’est li letre le vesque d’Amiens sor chou que li quens de S. Pol dona a l’eglize Nostre Dame de Clarentin. Th[eobaldus], Dei gratia Ambianensis episcopus, universis quibus litteras presentes videre contigerit, eternam salutem. Ut ad nostre posteritatis noticiam que geruntur a nobis negotia certiora permaneant, litterarum memorie ea commendamus. In publicam igitur volumus venire noticiam quod vir nobilis H[ugo], comes Sancti Pauli, et dilecta uxor ejus Yol[endis], sicut in ipsorum scripto auctentico plenius inspeximus, ecclesie Beate Marie de Clarentin et dilectis filiis monialibus ibidem Deo servientibus mansionem suam fossatis et aquis circumscriptam et sex jugera prati et dimidium extra mansionem et vadium quoddam centum et trium librarum Parisiensium super decima de Dernencurt titulo pignoris obligatum ab omni jure et consuetudine et exactione seculari in perpetuam elemosinam contulerunt absoluta, prius tamen in manu dilecti nostri magistri Petri, decani de Brai, ad hoc in loco nostro constituti, resignata. Ad hec autem predicta comitissa, ex precepto et legato dicti comitis, cum idem comes iter aput transmarinas partes arriperet, eidem ecclesie dedit et legavit totum mansum quod inhabitabat Martinus de Morlaincurt et ejus familia, cum omnibus pratis que habebat idem comes a salicibus domine Aelidis de Turtencurt et citra et ultra suam aquam que ibidem est usque ad locum qui Villa appelaturd, prefata comitissa concedente et volente, sicut in ipsius auctentico plenius vidimus annotatum. Preterea altare Sancti Vedasti cum decimis et terragiis ad idem altare pertinentibus, reportagium de labore carrucarum dictarum monalium, altare de Novirella quod Eustacius Blandus, Galterus Gruel et Sarra, uxor ejus, eidem ecclesie in elemosinam contulerunt ; terciam partem duarum parcium decime pertinentis ad altare de Mealte ; duas partes oblationum ejusdem altaris, scilicet ad Natale Domini, ad Purificationem Beate Marie virginis, ad Pascha et ad Pentecosten tantummodo percipiendas ; et 115

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dotem altaris de Mealte ; medietatem vero oblationum quas provenire contigerit de altari de Poseriis quater in anno ad predicta festa percipiendam, sicut dicta ecclesia de Clarentina et moniales jampridem canonice possiderunt. Nos igitur, ad majorem hujus confirmationis certitudinem, ut hoc ratum sit et firmum, litterase fecimus hecf annotari et sigilli nostri munimine confirmari, prohibentes districte sub vinculo anathematis ne quis confirmationem nostram infringere vel ausu temerario contraire presumat. Testes sunt : magister Rogerus, Petrus de Mustiers et Rad[ulphus] de Coignollis, presbiteri, magister Amfridus, Laurentius, Willelmus et Rogerus, clerici nostri, et Robertus, notarius curie nostre, et multi alii. Actum anno incarnati Verbi millesimo ducentesimo tercio. Datum Ambianis per manum Manaserii, cancellarii nostri. a

n final gratté B. – b com B. – c jugerat B. – d appalatur B. – e litteris B. – f hoc B.

57 1205. R[obert], abbé d’Arrouaise, et son couvent notifient avoir concédé à vie à Baudouin le Clerc, bourgeois de Bapaume, leur dîme de Bancourt ; à sa mort, la moitié leur reviendra et l’autre moitié ira à vie à sa fille Marie, pour distribuer des aumônes pour le salut de son âme, comme Baudouin l’avait ordonné : Marie en percevra et dépensera les fruits sur le conseil de ses frères Pierre et Hugues et personne n’y touchera sans l’avis de H. Strabo, de son fils H. et de maître Th., prêtre de Saint-Nicolas. Arrouaise accorde à Baudouin l’usage de sa grange à cete endroit. B. Cartulaire, fol. XXXIro, no 97. a. Tock et Milis, Monumenta Arroasiensia, no 254, p. 422-423, d’après B.

Letre que li abbes d’Arrouaise quite le dime de Baiencourt a Bauduin le Clerc a sa vie. Ego R[obertus], Dei gratia abbas Aroaisie et totus ejusdem loci conventus, omnibus presentem paginam inspecturis notum fieri volumus quod, de communi assensu fratrum nostrorum, decimam nostram de Baiencort, sicut ibidem collegi solet in omnibus commodis, Balduino Clerico, burgensi Bapalmarum, toto tempore vite sue percipiendam concessimus. Post decessum vero ejusdem B[alduini], medietas dicte decime ad nos redibit. Reliquam vero medietatem etiam, post decessum suum, dicto B[alduino] per totum tempus vite Marie, filie sue, concessimus in elemosinas pro salute anime sue sicut preordinavit dictus B[alduinus] distribuendas. Fructus autem illos dicto modo distribuendos Maria, filia ejus, recipiet et conservabit et consilio fratrum suorum, scilicet Petri et Hugonis, prout ordinavit pater ejus, expendet, ita quod sine consilio 116

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illorum et sine consilio H. Strabonis et H., filii ejus, et magistri Th[essonis], presbiteri Sancti Nicholay, in fructus dictos nemini manum mittere licebit. Quod ut tutum et firmum habeatur, sigillorum nostrorum appositione confirmamus. Actum anno Domini MoCCoVo. Concessimus Balduino Clerico usum grangie nostre quam ibidem habemus.

58 1207, juin. Agnès, abbesse d’Avesnes, fait savoir que devant elle et Mahaut, prieure, Obert de Sapignies a vendu par nécessité urgente, avec l’accord de Béatrice sa femme, Jean son fils, Marie et Marguerite ses filles, à Baudouin Crespin le jeune sa dîme de Pys ; werp devant Eudes Bousart de Pys, son seigneur, de qui il tenait la dîme en fief, et devant ses pairs. C. BnF, ms lat. 17737 (cartulaire des chapellenies de la cathédrale d’Arras), fol. 24ro-vo. Analyse : A. de Loisne, « Le cartulaire des chapellenies d’Arras. Manuscrit de 1282 avec des additions du xive et du xve siècle, analysé », Mémoires de l’Académie d’Arras, 1907, no 28.

Omnibus sancte matris Ecclesie filiis ad quos littere iste pervenerint, Agnes, humilis abbatissa de Avesnes, salutem in salutis auctore. Constitutis coram nobis et coram Mathilde, priorissa nostra multisque aliis, clericis ac laicis, Balduino Crispino juniore et Oberto de Sapignies, cum Beatrice, uxore sua, et Johanne, filio suo ac duabus filiabus suis, Maria et Margareta, necnon et Odone Bousart de Pis, domini ejusdem Oberti, et paribus ipsius Odonis Johanne videlicet Estelei, Matheo fratre ejus et Galtero de Douchi, fratre sepedicti Oberti, recognoverunt ipsum Obertum, propter necessitatem urgentissimam quam habebat, vendidisse Balduino Crispino jamdicto decimam quam in territorio de Pis a prefato Odone tenebat in feodum, de voluntate ejusdem Odonis, domini sui, et de assensu Galteri, fratris sui, et Johannis filii sui et dictarum M[arie] et M[argarete], filiarum ejusdem O[berti], et Beatricis uxoris sue, paribus sepenominati Odonis presentibus ac judicantibus ipsum Obertum legitime posse vendere decimam prenotatam et dictum B[alduinum] Crispinum secure ac legitime posse intrare in eandem eo venditionis modo qui superius est expressus. Preterea sepedictus Odo dominus in nostra presentia recognovit ipsum Obertum in manu sua decimam pretaxatam libere resignasse memorato B[alduino] reddendam, quam idem Odo dominus reddidit ipsi B[alduino] ab eo et heredibus suis sine omni exactione et servitio libere et quiete perpetuo possidendum. Huic recognitioni interfuerunt Robertus de Grieviler, Gerardus de Isles, Petrus de Sapignies presbiteri, Asso de Sapignies, Hellinus de Hallues, Arnulphus de Moiri, Asso, sororius supranominati Oberti militis, Thomas de Rotundavilla, Johannes Parfons, Dodo li Gardigniers, servientes domini regis, 117

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Nicholaus de Biesviler et multi alii. Ut igitur contractus iste memorie commendetur, nos, ad instantiam partium, has nostras litteras testimoniales hujus rei sigilli nostri munimine roboratas Balduino tradendas duximus memorato. Actum anno gratie Mo CCo VIIo mense junioa. a

au lieu de julio barré C.

59 1208 (n. st.), janvier. Jean, abbé, et le couvent d’Arrouaise, notifient qu’à la demande de Baudouin le Clerc, bourgeois de Bapaume, ils concèdent les fruits de leur dîme de Bancourt, durant la vie de sa fille Marie qui, après la mort de son père, en usera comme il l’avait prévu ; personne ne pourra mettre la main sur cette dîme, sauf par le conseil de ses frères Pierre et Hugues, de son oncle Hugues, de Hugues, maire et de sire Tesson, prêtre de Bapaume (cf. no 57). B. Cartulaire, fol. XIro-vo, no 36. a. Tock et Milis, Monumenta Arroasiensia, no 259, p. 427-428, d’après B.

Item sequitur littera Johannis, abbati[s] et conventus Arroasie, super fluctibusa et proventibus tocius decime de Baiencourt, cujus tenor talis est. C’est li letre l’abé d’Arouaise de tous les fruis et pourfis de le disme de Baiencort. Ego Johannes abbas et conventus Arroasie, omnibus presentem paginam inspecturis, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quos nos, ad instantiam dilecti nostri Balduini Clerici, burgensis de Bapalmis, omnes fructus et proventus tocius decime nostre de Baiencort, sicut ibidem colligi solet, dicto Balduino concessimus toto tempore vite Marie, filie sue, percipiendos, ita quod dicta Maria, post mortem Balduini, patris sui, fructibus illis utetur prout ordinavit pater ejus dum viveret. Ita etiam quod in fructus predictos nemini manum mittere licebit, nisi per consilium amicorum suorum, Petri scilicet et Hugonis fratrum suorum, Hugonis etiam patrui sui, et Hugonis tunc maioris, domini quoque Tessonis presbiteri de Bapalmis. Ut autem hec omnia rata et firma permaneant, sigillorum nostrorum appensione et cyrografi divisione fecimus confirmari. Actum anno Domini MoCCoVIIo, mense januario.

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60 1208, [25-31] mars. Gilles, châtelain de Bapaume et seigneur de Beaumetz, devant tous les ans à l’église Sainte-Marie d’Avesnes deux muids de froment sur son fief de Croisilles [voir nos 44-45], lui a donné à la place vingt-six mencaudées de terre au terroir de Biefvillers et un quartier de terre de sa sœur Marguerite à Neuville  ; l’église devra tous les ans les 12 deniers que sa sœur payait à Nicolas Crapin de Biefvillers. Werp devant sire Pierre, prévôt d’Amiens et de Bapaume, et jugement des hommes du roi. Ce fut fait aussi devant les échevins de Bapaume et les sartiers et paysans du lieu. Il s’engage à réparer tout dommage et il le jure avec son frère Hugues en la main de Raoul, évêque d’Arras. B. Cartulaire, fol. VIIro, no 22. Note sur la datation. Cet acte a été confirmé en avril 1208 (no 62) ; comme la chancellerie emploie probablement le style de l’Annonciation (Tock, Chartes des évêques, p. LIX-LX), l’acte doit être daté de mars 1208, à partir du 25.

Item sequitur littera Egidii, castellani de Bapalmis, pro excambio duorum modiorum frumenti ad vinginti sex mencaldatas terre jacentis in territorio de Bieviler. Et quedam alia littera Eustassii de Nouavilla de eadem materia, quarum literarum tenor talis est. C’est li letre le castelain de Biaumés de l’escange de II muis de fourment a XXVI mencaudees de terre seans a Bieviler. Ego Egidius, castellanus de Bapalmis et dominus de Bellomanso, notum facio tam futuris quam presentibus quod ego, pro duobus modiis frumenti quos debebam singulis annis super feodum meum de Croisilles ecclesie Beate Marie de Avesnis, vinginti sex menquoldatas terre jacentis in territorio de Biviler et unum quarterium de terra Margarete, sororis mee, de Novavilla donavi in excambium ecclesie memorate, hoc aditoa quod duodecim denarios quos dicta soror mea annuatim reddebat Nicholao Crapin de Biviler pro terrab illa, eidem N[icholao] reddet singulis annis ecclesia memorata. Ego itaque et dicta soror mea excambium istud ecclesie bene et legitime werpivimus coram domino Petro, Ambianensi et Bapalmensi preposito, et per judicium hominum domini regis qui judicaverunt me legitimum ac sufficiens excambium ecclesie contulisse. Hoc etiam factum fuit coram scabinis de Bapalmis et coram sartariis et agricolis illius loci judicantibus similiter dictum excambium legitime et sufficienter ecclesie factum esse. Huic autem judicio ab hominibus regis facto interfuerunt Eustacius de Novavilla, Gerardus de Roinssoi, Robertus de Wavring, Walterus de Sorel, Gerardus de Escaiencourt, Adam de Gommeircort, Bertholomeusc de Goigneliu. Sciendum est autem quod, si ecclesia super illo excambio aliquod dampnum incurreret, ego et heres meus ei dampnum illud in integrum restituere teneremur. Hoc etiam ego et Hugo, frater meus, fide interposita in 119

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manu domini Radulphi, Attrebatensis episcopi, data, firmiter promisimus legitime et in pace tenendum. Et ut hoc ratum et stabile in perpetuum habeatur, presens scriptum propter hoc factum sigilli mei munimine confirmavi. Actum anno Domini incarnationis millesimo ducentesimo octavo, mense martio. a

adicto B. – b terrea B. – c Bartholomeus dans le vidimus, no 62.

61 1208, 12 avril. – Soissons. G., doyen, et G. de Crechi, chanoines de Soissons, notifient que les frères du Temple ont cité devant eux par autorité du pape l’église de Cantimpré à propos de 3 sous perçus chaque semaine sur la maison de Thierry Gorlet, celle d’Avesnes sur la moitié de deux maisons sur le Grand marché d’Arras, et celle d’Étrun sur la moitié d’une maison près de la Monnaie qui fut à Baudouin le Brun. Enfin Gautier, abbé de Cantimpré, Jacques, laïc, pour Avesnes et Étrun sont arrivé à un accord : le Temple abandonne à Avesnes et Cantimpré ce qu’il leur réclamait et à Étrun 12 deniers par semaine sur la maison près de la Monnaie ; le Temple faisait cette plainte en vertu du second testament de Vaast Huquedieu, les églises la faisaient en vertu du premier. Cantimpré paiera au Temple 51 livres, Avesnes 51, et Étrun 18, moitié à la Saint-Jean-Baptiste et moitié à la Saint-Remi. Les juges gardent le droit de juger et d’interpréter le jugement. B. Cartulaire, fol. XXXVIIvo-XXXVIIIro, no 130.

Letre de II canonnes de Soissons de le cause ki fu entre les chevaliers du Temple et l’eglise de Cantinpré et l’eglise d’Avesnes et l’eglise d’Estruen. G., decanus, et G. de Crechi, canonici Suessionenses, omnibus ad quos littere iste pervenerint, salutem in Domino. Noveritis quod, cum frates milicie Templi ecclesiam de Cantinprato super tribus solidis qui percipiebantur singulis septimanis de domo Theoderici Gorlet, et ecclesiam de Avesnis super medietate duarum domorum que sunt in magno foro Attrebatensi, et ecclesiam de Estruen super medietate cujusdam domus juxta Monetam que fuit Balduini Bruni, coram nobis, auctoritate apostolica, traxissent in causam, tandem post multas altercationes, frater Walterus ex parte predictorum fratrum constitutus procurator ad causam et ad componendum super ea, et ex parte altera abbas de Cantinprato pro ecclesia sae, Jacobus vero laicus pro ecclesiis de Avesnis et de Estruen, constituti procuratores ad causas que eis movebantur, ut predictum est, et ad componendum super eis, mediantibus nobis et quibusdam aliis bonis viris, communi assensu et amicabiliter composuerunt in hunc modum quod frater Walterus et fratres Templi per ipsum quitaverunt ecclesie de Cantinprato et ecclesie de Avesnis totum jus quod habebant in rebus illis quas petebant ab

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ipsis, et ecclesie de Estruen XIIcim denarios quos ipsa retinuerat sibi in domo sita, ut predictum est, juxta Monetam quando vendidit quidquid juris in illa habebat, retentis sibi predictis XII denariis singulis septimanis percipiendis ab ipsa. Hoc autem specialiter est expressum quod fratres Templi a quolibet detentore predicte domus jus suum poterunt peterea in illa domo, non obstante ista compositione, predictis XII denarios ecclesie de Est[r]uen in perpetuum in pace dimissis. Fratres autem Templi res dictas ex posteriori testamento Vedasti Hukediu repetebant, ecclesie vero memorate easdem res ex priori testamento ejusdem V[edasti] suas esse dicebant, et super illo jure quod utrique parti ex prefatis testamentis competere poterat, ista compositio intercessit et sponte ab utraque parte recepta est. Procuratores autem predictarum ecclesiarum, et ecclesie per ipsos se ad hoc fratribus Templi et fratri G., tanquam eorum procura[to]ri, obligaverunt quod ecclesia de Cantinprato LI libras parisiensis monete, ecclesia de Avesnis totidem et ejusdem monete, ecclesia vero de Estruen XVIII libras ejusdem monete, medietatem in instanti festo Sancti Johannis Baptiste, aliam medietatem in festo Sancti Remigii, fratribus Templi persolvent. Si vero fratres Templi vel aliqua dictarum ecclesiarum contra formam hujus compositionis veniret, nos et conjudex noster, abbas Sancti Johannis in Vineis, ad petitionem parcium jurisdictionem nobis retinuimus ad compellendam et puniendam partem illam que contra compositionem veniret. Si vero dubitaretur de aliquo quod ad istam compositionem pertineat, nobis et conjudici nostro interpretandi et decidendi retinuimus potestatem. Actum Suessionis, anno incarnati Verbi Mo CCo VIIo, II idus aprilis. a

potere B.

62 1208, avril. R[aoul], évêque d’Arras, vidime et confirme l’acte de Gilles, châtelain de Bapaume, seigneur de Beaumetz, du 1-28 mars 1209 (no 60). Serment de son frère Raoul devant l’évêque. B. Cartulaire, fol. XXVIIvo-XXVIIIro, no 85.

C’est li lettre le vesque d’Arras de l’escange dou seigneur de Biaumés. R[adulphus], divina permissione Attrebatensis ecclesie sacerdos humilis, omnibus quibus litteras presentes videre contigerit, salutem in omnium Salvatore. Sciant presentes pariter et futuri quod nos excambium ab Egidio, castellano de Bapalmis et domino de Bellomanso, ecclesie beate Marie de Avesnis factum, videlicet viginti sex mencaldatis terre jacentis in territorio de Bieviler et uno quarterio de terra Margarete, sororis ejusdem castellani, pro duobus

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modiis frumenti quos ipse debebat singulis annis super feodum suum de Croisilles ecclesie antedicte, ratum habemus, concedimus et laudamus prout in autentico ipsius castellani inde facto et a nobis inspecto plenius continetur, cujus seriem de verbo ad verbum propter majorem securitatem huic nostre confirmationis pagine inserendam duximus in hunc modum. (texte de l’acte n° 60) Nos itaque preassignatum excambium ratum, ut diximus, habentes et gratum, ad partium instantiam presentem paginam ob hoc fieri fecimus, eam sigilli nostri patrocinio roborantes. Actum anno gratie Mo CCo octavo, mense aprilis.

63 Août 1210. Guillaume, châtelain de Saint-Omer, confirme l’acte de son père de 1173 (no 32). Ces 100 sous seront désormais versés sur son travers de Beaurain, en monnaie y ayant cours. La justice de l’évêque de Thérouanne sera compétente. B. Cartulaire, fol. Iro, no 2.

Item sequitur aliud instrumentum de eodem dono seu legato. Item de Biauraim Omnibus sancte matris Ecclesie filiis ad quos presentis scripti noticia pervenerit, Willelmus, castellanus Sancti Audomari, salutem in Domino. Notum sit presentibus et futuris quod, cum Gerardus de Baliol de redditu de Belraim, quem a patre meo tenebat, ecclesie Sancte Marie de Avennes, Attrebatensis diocesis, in elemosinam centum solidos concessisset in perpetuum solvendos singulis annis in Purificatione Sancte Marie, ego prefatam elemosinam concedo et confirmo et, ut dicta ecclesia elemosinam sibi factam amodo in bona pace recipiat, dictos centum solidos in traverso meo de Belraim, talis monete qualis ibidem curret, assigno in Purificatione Beate Virginis annuatim nuncio ecclesie, sine contradictione et excusatione qualibet, persolvendos. Ut autem hec concessio mea a me et heredibus meis firmiter observetur, meam et heredum meorum christianitatem ad hoc obligo, ut quicumque fuerit episcopus Morinensis de me et terra mea et heredibus meis, omni excusatione et appellatione remota, justiciam faciat si, quod absit, dicta ecclesia statuto termino supradictos centum solidos a me vel successoribus meis non haberet. Ne igitur quod bene factum est processu temporis possit oblivioni tradi vel in scrupulum recidive questionis reduci, presens scriptum fieri feci et sigilli mei inpressione roborari. Sub his testibus : domino Galtero preposito, Nicholao decano de 122

Édition des actes

Bapalmis, magistro Johanne capellano, Arnulfo presbitero de Falcobergio, Arnulfo, presbitero de Cors, Jacobo Clerico de Bapalmis. Actum anno incarnationis Domini Mo CCo decimo, mense augusto.

64 [1202/1203-1211, novembre-décembre]. Guillaume, châtelain de Saint-Omer, fait savoir à J[ean], doyen, et à E[vrard], chantre d’Arras, qu’il accepte leur arbitrage sur son litige avec l’église d’Avesnes. B. Cartulaire, fol. XLro, no 138. Note sur la datation. Les deux termini sont donnés par les dates d’exercice du chantre du chapitre d’Arras, Evrard de Fouilloy, qui devint évêque d’Amiens fin 1211 (R. Berger, « Archidiacres », p. 520). Il est probable que l’accord conclu est lié à l’acte de Guillaume d’août 1210 (no 63).

Letre le castelain de S. Aumer. Viris venerabilibus dominis et in Christo karissimis J[ohanni], decano, et E[verardo], cantori Attrebatensi, Willelmus, Sancti Audomari castellanus, salutem et amoris plenitudinem. Discretioni vestre notum facio quod, sicut compositum est coram vobis super querelam que vertebatur inter me et ecclesiam de Avesnis et, ut in karta quam de me habet continetur, hoc ratum habeo et firmiter observabo et super hoc prudenciam vestram requiro ut de compositione coram vobis inter nos facta de ratihabitatione mihi et ecclesie donetis litteras vestras patentes.

65 1212 (n. st.), 24 février. R[aoul], évêque d’Arras, vidime et confirme l’accord conclu en février entre l’abbaye d’Avesnes et Marie Crespin, veuve de Gérard d’Espagne, bourgeoise d’Arras : Agnès, abbesse, Mathilde, prieure, et le couvent de l’église d’Avesnes, notifient que Marie Crespin leur a donné en aumône 90 livres pour acheter, avec une autre somme, des terres, terrages et dîmes à Moyenneville ; elle recevra à vie à Arras quatre muids de froment du meilleur, mesure d’Arras, aux frais de l’abbaye, mais deux seulement à la moisson de cette année ; en cas de nécessité, si le blé de Moyenneville ne suffisait pas, on prendrait l’équivalent sur la grange d’Avesnes. L’obit de Marie et celui de son mari seront célébrés solennellement comme celui d’une sœur. Après sa mort, les quatre muids iront au cellier pour nourrir la communauté. 123

Édition des actes A. Original perdu [voir C : « titre en parchemin qui a de largeur sept poulces ou environ et de haulteur, tout compris, onze poulces huit lignes », avec le mot CYROGRAPHUM en haut et des traces d’un sceau de cire verte]. B. Cartulaire, fol. XXXVIro, no 124. – C. Copié sur A par dom Queinsert le 27 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 116, fol. 78.

Letre l’eveske d’Arras du don ke Maroie Crespine d’Arrras fist a l’eglise. R[adulphus], divina permissione Attrebatensis ecclesie sacerdos humilis, omnibus ad quos presentis cyrographi noticia pervenerit, salutem in Domino. Scire volumus presentes pariter et futuros quod dilecta in Christo Agnes, abbatissa, et conventus monialium de Avesnis, sicut in earumdem autentico perpendimus, cum Maria Crispina, cive Attrebatensi, relicta Gerardi de Hispania, convenerunt hoc modo. Universis Christi fidelibus presentiuma inspectoribus, Agnes, Dei permissione humilis abbatissa, Mathildis priorissa totusque conventus ecclesie de Avesnis, salutem in omnium Salvatore. Noverit universitas fidelium quod karissima nostra in Christo Maria Crispina de Attrebato, relicta Gerardi de Hispania, nobis dedit in elemosinam nonaginta libras Parisiensium quas cum alia pecunia nostra collocavimus in emptione terrarum, terragiorum et decimarum jacencium in territorio de Moienevilla et nos, causab remunerationis istius boni et aliorum que nobis multipliciter contulit et impendit, liberaliter concessimus ei, quamdiuc vixerit et ubicumqued et in quocumque habitu vel statu fuerit, quatuor modios frumenti ad mensuram Attrebatensem de meliori quod erit, in toto communi frumento nostro apud Moienevillam, tam de terragiis quam de decimis seu de terris, eidem Marie singulis annis infra festum Omnium Sanctorum, ubicumquee voluerit intra muros Attrebati cum propriis vecturis nostris ac sumptibus deducendos ; hoc excepto quod de fructibus hujus instantis augusti ipsif tantum duos modios persolvemus. Si vero contingerit quod, aut sterilitate terrarum, tempestate quacumqueg vel guerra sive incendio seu alio quolibeth infortunio, totum frumentum quod habemus apud Moienevillam non sufficeret ad predictos quatuor, ut dictum est, modios exolvendos, nos ipsi M[arie]i tantumdem de equivalenti frumento grangie nostre apud Avesnes nichilominus solvere teneremur, eo modo qui superius est expressus. Post decessum autem ejus, omni cujuslibet successoris reclamatione amota penitus et exclusa, a pretaxata omnino quitabimur pensione. Scire tamen volumus universos quod, postquam prefataj concesserit, tam ipsius Marie quam supramemorati Gerardi, quondam mariti sui, obitum cum sollempnitate misse annuatim, sicut unius de sororibus nostris, in ecclesia nostra perpetuo celebrare debemus. Ex dispositione autem sepedicte Marie, premissi quatuor modii, postquam ipsa a seculo migraverit, cedere debent ad cellarium nostrum, in refectionem conventus in perpetuum convertendi. Ut igitur hec nostra concessio inviolabiliter observetur, presentem paginam fieri fecimus et sigilli nostri muni124

Édition des actes

mine roborari et, ad majorem securitatem in pleno capitulo recitari et contractum ipsum publice ab omnibus approbari et excommunicari fecimus omnes qui huic nostre concessioni scienter attemptaverint contraire. Actum anno gratie Mo CCo undecimo, mense februarii. Nos itaque concessionem istam ratam habemus et gratam et, ut ea robustiori gaudeat firmitate, presentem paginam ob hoc fieri fecimus ad petitionem parcium et sigilli nostri patrocinio confirmari. Actum anno Verbi incarnati millesimok CCo undecimo, septimol kalendas marcii. a presencium B. – b tam C. – c quandiu C. – d ubicunque C. – e ubicunque C. – f ipsius C. – g quocunque C. – h quocunque C. – i ipsius modios C. – j in fata B, fata, C. – k Mo B. – l VIIo C.

66 1212, avril. R[aoul], évêque d’Arras, fait savoir que Baudouin de Barastre, chevalier, et sa femme Mathilde ont reconnu en sa présence, à Lesboeufs, avoir donné en aumône à l’église des moniales de Sainte-Marie d’Avesnes ce qu’ils avaient à Moyenneville. Il transmet ces biens à l’abbaye. A. Original perdu [voir C : acte en parchemin de 6 pouces 9 lignes de large sur 6 pouces 11 lignes de de haut, repli compris, fragment de sceau de cire verte sur lacs de soie rouge]. B. Cartulaire, fol. XVIro-vo, no 48. – C. Copié sur A par dom Queinsert le 25 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 116, fol. 130. Note sur la datation. La comparaison avec le no 68 montre que l’acte est de 1212 ; on peut écarter 1213, [1-13] avril.

Item sequitur litera domini Balduini de Barastre et Mathildis, ejus uxoris, super collatione sive dono facto monialibus de Avesnis que habebat in villa de Moiennevile, cujus tenor talis est. C’est li lettre du vesque d’Arras du don que Bauduins de Barastre dona a l’eglize d’Avesnes tout chou qu’il avoient a Moiienevile. R[adulphus], divina permissione Attrebatensis episcopus, omnibus ad quos presentem paginam pervenire contigerit, salutem eternam in Domino Jesu Christo. Universitati vestre fieri volumus manifestum quod Balduinus de Barastre, miles, et Mathildis uxor ejus, in nostra apud Loiebuef presentia constituti, recognoverunt se pro suarum ac predecessorum suoruma animarum salute dedisse in elemosinam ecclesie monialium Beate Marie de Avesnis quicquid habebant in villa que dicitur Moienevile, perpetuo, quiete et pacifice possidendum, et in manu nostra ad opusb ejusdem ecclesie libere werpiverunt. Quam elemosinam nos, ad petitionem supranominatorum B[alduini] et M[athildis], uxoris sue, monasterio reddidimus antedicto tenendam, ut predictum est, in 125

Édition des actes

perpetuum ab eodem tam libere quam quiete. Nos itaque preassignatam elemosinam ratam habentes et gratam, eandem tam presentis scripti patrocinio quam nostri appensione sigilli duximus confirmandam, ut ea stabilem et perpetuam obtineat firmitatem. Huic recognitioni interfuerunt : Johannes, Arroasiensis et B., Aiulcurtensis abbates, Ponciusc archidiaconus, Bartholomeus et Robertus de Novavilla, canonici Attrebatenses, Nicholaus decanus noster de Bapalmis, J. et Nd. canonici Aiolcurtenses. Actum anno dominice incarnationis millesimo ducentesimo duodecimo, mense aprili. a

suorum omis C. – b oupus B. – c Pontius C. – d H. C.

67 1212, 14 octobre. R[aoul], évêque d’Arras, notifie qu’Asson, fils de maître Liétard de Bapaume, et sa fille Béatrice, son héritière, ont reconnu devant lui avoir cédé à l’église Sainte-Marie d’Avesnes la mairie de Grévillers qu’ils tenaient d’elle en fief. Ils renoncent à tout droit et jurent de ne pas inquiéter l’abbaye. B. Cartulaire, fol. XXXIro, no 96.

Letre le veske d’Arras de le mairie de Griviler. R[adulphus], divina permissione Attrebatensis ecclesie sacerdos humilis, omnibus quibus litteras istas videre contigerit, in Domino salutem. Noverit universitas vestra quod Asso, filius magistri Liethardi de Bapalmis, et Beatrix, filia sua, heres suus, constituti in presentia nostra recognoverunt quod majoriam de Grevillier, quam tenebat in feodum de ecclesia Beate Marie de Avesnes, guerpiverunt eidem ecclesie coram paribus suis et multis aliis bonis viris. Insuper tam dictus A[sso] quam dicta B[eatrix], filia sua, eandem majoriam jam dicte ecclesie ad habundantiorem cautelam ex liberalitate propria guerpiverunt, juri, si quod in ea habebant vel habere videbantur, renunciantes ; fide etiam corporaliter prestita, promiserunt quod ipsi ecclesiam dictam super eadem de cetero non vexabunt. Actum est hoc anno Domini M° ducentesimo duodecimo, pridie idus octobris.

68 1212 [25 mars-31 octobre]. – Bapaume. Louis, fils aîné du roi, notifie que Baudouin de Barastre a vendu à l’église d’Avesnes un alleu à Moyenneville et l’a remis entre ses mains ; il le remet à l’église pour le salut de son âme et de celle de ses ancêtres. A. Original perdu [voir C : « titre en parchemin de 6 pouces 2 lignes de côté, fragment de sceau équestre avec contre-sceau armorié, en cire verte, à « simple queue de soie vermeille ».

126

Édition des actes B. Cartulaire, fol. XIIIIvo, no 46. – C. Copié par dom Queinsert le 17 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 117, fol. 27.

Item sequitur littera Ludovici, quondam regis Francorum primogeniti, super confirmatione venditionis alodiorum qui condama fuerunt domini Balduini de Barastre, sitorum apud Moienevile, cumb omnibus pertinentiis dictorum alodiorum, cujus tenor talis est. C’est li letre Loeys, le premier fil le roi de France, de le confirmation de la letre le signeur de Barastre. In nomine sancte et individue Trinitatis, amen. Ludovicus, domini regis Francorum primogenitus. Noverint universi presentes pariter et futuri quod Balduinus de Barastra vendidit ecclesie de Avesnis juxta Bapalmas allodium quoddam quod habebat apud Moienevile, cum omnibus pertinentiis ejusdem allodii, et illud in manu nostra resignavit. Nos autem, amore Dei et in remedium anime nostre et antecessorum nostrorum, illud allodium cum omnibus pertinentiis suis eidem ecclesie concessimus in perpetuamc elemosinam, sicut idem Balduinus et antecessores ejus illud tenuerunt, salvo jure nostro. Quod ut perpetuum robur obtineat, presentem paginam sigilli nostri auctoritate et nostri nominis karactere inferius annotato precepimus confirmari. Actum apud Bapalmas anno Domini Mo CCo duodecimo, regni vero karissimi domini et genitoris nostri anno tricesimo tercio, astantibus in palatio ejusdem patris nostri quorum nomina supposita sunt et signa : dapifero nullo, S. Guidonis buticularii, S. Bartholomei camerarii, S. Droconis constabularii. Data vacante (monogramme) cancellaria, per manum Guidonis d’Acheresd. a

quicundam B. – b con B. – c perpetuum B. – d data… d’Acheres omis B.

69 1213 (n. st.), 11 février. R[aoul], évêque d’Arras, notifie que Béatrice d’Achiet, veuve, a donné en aumône à l’église Sainte-Marie d’Avesnes neuf mencaudées de terre à Achiet, dite vulgairement Famelica cultura, qu’elle tenait en alleu, devant les alleutiers  ; werp en la main de Nicolas, doyen de Bapaume, qui l’a cédé à Élisabeth, moniale d’Avesnes. B. Cartulaire, fol. XXXIIvo, no 106.

Letre de IX mencaudees de terre u terroir de Aissié. R[adulphus], divina permissione Attrebatensis episcopus, omnibus presentem cartulam inspecturis salutem in vero omnium Salvatori. Sciant presentes pariter et futuri quod Beatrix, vidua, de Aissié, dedit in elemosinam ecclesie 127

Édition des actes

Beate Marie de Avesnis novem mencaldas terre jacentis in territorio de Aissié, que terra vulgo appellatur Famelica cultura, quas dicta vidua tenebat in allodium. Hec autem elemosina facta fuit, presentibus allodiariis qui terram illam judicare habebant, videlicet Stephano Cordario, Alulfo Lupo et Johanne Bustin. Hanc itaque terram prefata vidua reddidit in manu Nicholai, decani nostri de Bapalmis, a nobis ad hoc missi, et werpivit ecclesie jam dicte ab ea libere et pacifice perpetuoa possidendam. Et idem decanus eamdem terram reddidit Elizabeth, moniali de Avesnis, ex parte ejusdem monasterii ad hoc misse ab eadem ecclesia inperpetuum tenendam illo modo qui superius est expressus. Huic donationi interfuerunt Firminus de Aissié et Gerardus de Isles, presbiteri nostri, Asso, Gotrannus, Matheus Grohars et Robertus de Sapeigneis. Nos igitur, preassignatam elemosinam ratam habentes et gratam, ut perpetuam obtineat firmitatem, eam presentis scripti patrocinio cum nostri appensione sigilli duximus roborandam. Datum anno dominice incarnationis MoCCo duodecimo, IIIo nonas februarii. a

perpetuam B.

70 1213 (n. st.), février. Baudouin, seigneur de Barastre, notifie qu’à la place du quint qu’avait son frère Pierre, clerc, à Moyenneville, il a donné aux moniales de Sainte-Marie d’Avesnes deux muiées de terre dans la couture de Monencourt, à l’entrée vers Rocquigny. Si Pierre, à son retour dans la région, voulait werpir ce quint aux moniales, l’abbaye aurait pour toujours ces deux muidées à titre d’échange. Il a mené l’abbesse Mathilde et quelques moniales à cette couture où il leur a assigné cette terre. B. Cartulaire, fol. XIIIIvo, no 45.

Item sequitur littera domini Balduini de Barastre super excambio quinte partis quam Petrus clericus [h]abebata apud Moiennevile et super eo quod dicte ecclesie duas modiatas terre jacentes in cultura de Monencourt sub conditione, cujus tenor talis est. C’est li letre Bauduin, seigneur de Barastre, sor l’escange de chou que Pieres li clers avoit a Moiienneville. Ego Balduinus, dominus de Barastre, notum facio tam presentibus quam futuris quod, pro excambio quinte partis quam Petrus, clericus, frater meus, habebat apud Moiennevile, tradidi ecclesie monialium Beate Marie de Avesnis duas modiatas terre jacentes in cultura de Monencourt in capite versus Rokeignies, ita quod, si dictus P[etrus], frater meus, cum ad partes istas rediret, memoratam quintam partem suam vellet werpire monialibus antedictis, ipse

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Édition des actes

moniales pretaxatas duas modiatas terre nomine commutationis perpetuo possiderent. Ad majorem etiam securitatem, ego ipsam abbatissam dicti loci, Matildem nomine, cum quibusdam monialibus suis corporaliter deduxi ad culturam jam dictam, in qua eam de sepedictis modiatis terre, ut dictum est, assignavi, presentibus Balduino Pastes et Waltero de Hendecourt, servientibus domini regis, Johanne de Vilers et Hugone de Baiencort, militibus, Bernardo Papelart et Willeberto, fratre ejus, Gervaisio, Symone nomine Filio Ade, Balduino Clerico, Matheo Furnario, Johanne Bege, Johanne de Riencort et Hernaldo de Avesnis. Ut autem istud firmum permaneat et stabile perseveret, sigilli mei munimine presentem paginam feci roborari. Actum anno ab incarnatione Domini millesimo ducentesimo duodecimo, mense februarii. a

abebat B.

71 [1213, février]. Gilles, châtelain de Bapaume, seigneur de Beaumetz, notifie que B[audouin], seigneur de Barastre, son homme, a cédé à l’église d’Avesnes deux muids de terre à Barastre, pour la vente de Moyenneville. Si P[ierre], clerc, frère de Baudouin, inquiétait l’abbaye à ce sujet, l’abbaye retiendrait ces deux muids pour le quint de Moyenneville ; s’il donnait son accord ou mourait, les deux muids seraient rendus à B[audouin] avec la charte (cf. les nos 68 et 70). B. Cartulaire, fol. XXXvo, no 92. Note sur la datation. L’acte porte sur la même transaction que le no 70.

Letre le castelain de Baumés, del signeur de Barastre. Ego Egidius, castellanus de Balpames et dominus de Belmés, notum facio presentibus et futuris quod B[alduinus], dominus de Barastre et homo meus, ecclesie d’Avesnes duos modios terre apud Barastre pro venditione de Moineville concedit in assensum, tali tamen apposita pactione quod, si P[etrus] clericus, frater B[alduini] supradicti, super hoc ecclesiam inquietaverit, hiis duobus modiis terre supradictis ecclesia d’Avesnes tenebitur adherere pro quinta parte de Moineville. Quod si P[etrus] clericus hanc venditionem creantaverit vel de mundo decesserit, duo modii supradicti cum cartula domino B[alduini] de Barastre reddentur. Isti rei, cum fieret, presentes testes affuerunt : Alars de Croisilles, Johannes frater ejus, Robertus de Wilu, Asses et Symon frater ejus, Asses de Buisnies, Adan li Prestres, Johannes Capellanus. Preterea, ut res esset stabilior et magis integra, presentem cartulam sigilli mei munimine roboravi.

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Édition des actes

72 1213, août. Eustache de Neuville notifie qu’il a cédé pour toujours à Sainte-Marie d’Avesnes vingt-six mencaudées et un quartier de terre à Biefvillers, terre qu’il avait reçue avec sa femme Marguerite, sœur de Gilles, châtelain de Bapaume ; cet acte résulte d’un échange fait par Gilles avec l’abbaye (voir no 60). Cette terre doit 12 deniers l’an à Nicolas Crapin de Biefvillers. Gilles lui a restitué l’équivalent sur son « gaule » d’Arras. Accord de Marguerite. B. Cartulaire, fol. VIIro, no 23.

C’est li letre mon seigneur Wistace de Noevile de l’escange de II muis de blé et XXVI mencaudees de terre. Ego Eustacius de Novavilla notum facio omnibus presentibus pariter et futuris quod concessi ecclesie Beate Marie de Avesnis in perpetuuma tenendum XXVI mencaldatas terre et quarterium mencoldate jacentis in territorio de Bieviler, et hoc de terra illa quam accepi cum Margareta, uxore mea et sorore Egidii, castellani Bapalmensis. Et hoc fuit factum pro quodam excambio quod Egidius predictus castellanus fecit eidem ecclesie pro duobus modiis frumenti quos debebat eidem annuatim in territorio de Croisilles ; et ego excambium istud concessi, quia prefatus castellanus michi restauravit ad gavolum suum de Atrebato et ad voluntatem meam. Notandum quod terra ista singulis annis debet Nicholao Crapin de Biviler duodecim denarios quod reddebam, et ecclesia eos similiter habet reddere. Et hoc Margareta, uxor mea, concessit. Et ut presens scriptum inde factum ratum et stabile in perpetuum teneatur, sigilli mei confirmavi. Actum anno dominice incarnationis millesimo CCo tercio decimo, mense augusto. a

perpetum avec un i inutile au-dessus du second p. B.

73 1214. Charte-notice notifiant que l’abbaye d’Arrouaise devait à celle d’Avesnes septmencauds de froment l’an pour les terres tenues d’elle et celle d’Avesnes devait trois mencauds de froment et trois d’avoine pour la dîme de Serre. Annulation de ces rentes, sauf cinq quartiers de froment retenus par Avesnes  ; ensuite Avesnes a rendu à Arrouaise ces cinq quartiers contre deux mencaudées de terre au lieu dit Fuellies qu’elle concéda ensuite à Robert Carpentier de Beaulencourt pour cinq quartiers de froment à la Saint-Remi, sans droit de division. Annonce du chirographe scellé par l’abbesse Mathilde et d’un autre scellé par l’abbé Jean.

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Édition des actes B. Cartulaire, fol. XXIIvo, no 68. a. Tock et Milis, Monumenta Arroasiensia, no 269, p. 440-441, d’après B.

C’est li lettre l’abbé de Arroaise de l’escange de VII mencaus de blé et de VI mencaus de grain ke li eglise d’Avennes et cele d’Arroaise devoient l’une a l’autre. In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Ecclesia Sancti Nicholay de Arroasia debebat ecclesie de Avesnis septem mencoldos frumenti singulis annis pro terris censalibus quas de ipsa tenebat et ecclesia de Avesnis similiter ecclesie de Arroaise tres frumenti et tres avene mencoldos pro decima de Saire annualiter reddebat. Unde inter easdem ecclesias ita convenit quod scilicet ipse ecclesie sibi invicem hec omnia ex toto dimiserunt, excepto quod de dictis septem mencoldis frumenti ecclesia de Avesnis quinque quartarios sibi detinuit ab ecclesia de Arrouasia annualiter ei persolvendos. Postmodum autem, super hiis communicato iterum inter se consilio, ecclesia de Avesnis hos quinque quartarios frumenti ecclesie de Aroasia ex toto remisit pro duabus mencoldatis terre quas ipsa propter hoc eidem ecclesie de Avesnis dedit in excangium in loco qui dicitur Fuellies, quam deinde terram ecclesia de Avesnis Roberto Carpentario de Beallaincort reddidit pro quinque quartariis frumenti ab ipso et ipsius herede annualiter in festo sancti Remigii Avesnensi ecclesie persolvendos. Quod si hujus census solutio forte deficeret, ecclesia de Avesnis inde ad eandem terram se teneret, hoc adjecto quod eadem terra nunquam dividetur, set a solo herede semper possidebitur et per solum heredem semper hic census persolvetur. Ut ergo hec omnia rata maneant in perpetuum, presens chirographun propterea factum sepedicte ecclesie concorditer inter se diviserunt, ita videlicet quod partem ipsius cyrographi quam Arr[o]asiensis ecclesia sibi detinuit Matildis, abbatissa de Avesnis, consensu capituli sui suo sigillo confirmavit, partem vero quam Avesnensis ecclesia sibi assumpsit Johannes, abbas de Arroasia, conventu suo similiter assentiente, suo sigillo stabilivit. Actum anno Domini MoCCo quarto decimo.

74 1215 (n. st.), février. B[audouin], abbé, et J., prieur d’Eaucourt, juges délégués par le cardinal entre l’église Sainte-Marie d’Avesnes et Heluit de Bucquoy et ses héritiers qui réclamaient huit mencaudées de terre à Puisieux, possédées depuis quarante ans, et sur ses fruits jusqu’à 20 livres « à titre d’usure », arrivent à un accord amiable : Heluit renonce à sa plainte contre 100 sous parisis. B. Cartulaire, fol. XXXVIvo-XXXVIIro, no 127.

Letre d’un debat entre l’eglise d’Avesnes et Helui de Buskoi et ses oirs. 131

Édition des actes

Ego B[alduinus], Aiulcurtensisa ecclesie dictus abbas, et J., prior ejusdem ecclesie, universis tam presentibus quam futuris presentem paginam inspecturis, notum fieri volumus quod, cum querela inter Heluidem de Buskoi et heredes ejus ex una parte, et ecclesiam Beate Marie de Avesnis ex altera, verteretur coram nobis auctoritate domini cardinalis diu ventilata, ita quod dicta Heluidis et heredes ejus dictam Avesnensem ecclesiam impeterent octo mencaldatas terre sitas in territorio de Puiseus et fructus inde receptos usque ad valorem viginti librarum Parisiensium ab eadem ecclesia nomine usure repetentes, que omnia reclamata dicta Avennensis ecclesia per spacium quadraginta annorum et amplius nomine elemosine se asserebat tenuisse, et super hoc a nobis cum instancia ab illa inpetitione peteret absolvi, tandem, prudentum et virorum bonorum mediante consilio pariter et auxilio, litem inter se, amicabili facta compositione, reduxerunt ad pacem, ita videlicet quod Heluidis et heredes ejus, omni querele penitus renunciantes, terram dictam et quidquid in eadem terra nomine usure reclamabant memorate Avennensi ecclesie spontanea voluntate perpetuo quitaverunt, nichil juris in eadem querela se habere confitentes, interveniente tamen centum solidorum Parisiensium pecunie summa quam in confirmatione et memoria pacis ab eadem ecclesia receperunt. Et sciendum quod ipsi, fidei sue sacramento prestito, juraverunt quod nec per se nec per alios ecclesiam sepedictam super hac querela ulterius molestarent, hoc adjuncto quod ipsi adversus omnes ecclesiam super hoc amodo molestantes, ubicumque ecclesia eos ducere voluerit, ibunt et ire tenentur, suum per omnia eidem ecclesie solituri adjumentum, salvis tamen expensis suis que dicta ecclesia eisdem in via tenetur providere. Huic autem compositioni facte quidam interfuerunt, scilicet : Matildis, abbatissa de Avesnis, et plures de sanctimonialibus suis, Odo presbiter, tunc capellanus de Avesnis, Willermus Conteriaus de Buskoi, Johannes de Riencort, Gerardus li Cordiers de Bappalmis et multi alii quorum nomina numerandi prolixitas fastidium videretur generare. Nos igitur, hanc compositionem ratam habentes pariter et gratam, ad instanciam et preces utriusque partis, ut ipsa compositio rata et inviolabilis perseveret, sigillorum nostrorum impressione presentem paginam fecimus consignari. Actum est hoc anno ab incarnatione Domini MoCCo quarto decimo, datum vero mense februario. a

Aiulcigtensis B.

75 1216, 23 juillet. R[aoul], évêque d’Arras, notifie qu’un litige a opposé Mathilde, abbesse d’Avesnes, à Pierre, prêtre de Puisieux, sur la réparation du chancel et sur les dîmes. Il a décidé que l’abbesse doit payer les deux tiers des réparations et le curé le tiers ; l’abbesse ne doit au curé ni nataux, ni dîme sur les troupeaux de sa maison 132

Édition des actes

de Puisieux. Si la maison accueille d’autres bêtes que les siennes pour l’élevage, c’est leur possesseur qui devra au prêtre sa part de dîme. B. Cartulaire, fol. XLIro, no 142.

Letre du veske d’Arras, conment li abbesse et li prestres doivent refaire le cancel du moustier de Puiseus. R[adulphus], divina permissione Attrebatensis ecclesie sacerdos humilis, omnibus litteras istas inspecturis, in Domino salutem. Sciat universitas vestra quod, cum inter Matildim, abbatissam de Avesnis, et Petrum, presbiterum de Puiseus, coram nobis super reparatione cancelli et decimis questio verteretur, tamdem ita diffinivimus inter partes quod abbatissa debet reddere duas partes ad reparationem cancelli et presbiter terciam partem tantum, nec aliquod natale nec aliquam decimam de suis pecudibus de sua domo de Puiseus debet eidem presbitero abbatissa. Et si pecudes aliene fuerint in domo ipsius ad nutriendum, de hoc quod ad abbatissam pertinet decima presbitero non debetur, sed ille cujus sunt pecudes decimam debet presbitero de parte sua. Ut autem ratum habeatur et memorie commendetur, sigilli nostri apensione fecimus communiri. Actum anno Domini millesimo ducentesimo sexto decimo mense julio XIIa kl. augusti.

76 1217, 5 septembre. – Ferentino. Le pape Honorius [III] prend l’abbesse et les moniales d’Avesnes sous la protection de saint Pierre et la sienne, spécialement la chapelle Sainte-Marie de Bapaume et ses dépendances, les autels de Puisieux et d’Avesnes et tous leurs biens. A. Original perdu [voir C : titre en parchemin de 15 pouces 3 lignes de large sur 13,5 pouces de haut ; bulle de plomb sur « simple queue de soie rouge et jaune »]. B. Cartulaire, fol. Vro, no 13. – C. Copié sur A le 13 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 122, fol. 98.

Item sequitur generale privilegiuma Honori pape III de capellaniab Sancte Marie de Bapalmis et de omnibus bonis pertinentibus ad monasterium de Avenis, cujus tenor talis est. C’est I generals previleges du pape de le capelerie Nostre Dame de Bapaumes et de l’eglize d’Avennes Honorius episcopus, servus servorum Dei, dilectis in Christo filiabus abbatisse ac monialibus monasterii de Avesnis, Atrebatensis diocesis, salutem et apostolicam benedictionem. Solet annuere sedes apostolica piis votis et hones133

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tis petentium precibus favorem benevolum impertiri. Eapropter, dilecte in Christo filie, vestris justis postulationibus grato concurrentes assensu, personas vestras et locum ipsum in quo divino estis obsequio mancipate, cum omnibus bonis vestris que impresentiarumc rationabiliter possidetis aut in futurum justis modis, prestante Domino, poteritis adipisci, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus. Specialiter autem capellam Sancte Marie de Bapalmis cum pertinentiis suis, altaria de Puiseus et de Avesnis, domos, grangias, possessiones, decimas, nemora, libertates, immunitates, villas, census, terras et alia bona vestra, sicut ea omnia juste ac pacifice possidetis, vobis et per vos monasterio vestro auctoritate apostolica confirmamus et presentis scripti patrocinio communimus. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre protectionis et confirmationis infringere vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli, apostolorum ejus, se noverit incursurum. Datum Ferentini nonas septembris, pontificatus nostri anno secundo. a

previlegium B. – b capellennia B. – c inpresentiarum B.

77 1218 (n. st.), 13 mars. – Arras. R[aoul], évêque d’Arras, notifie que l’abbesse et les moniales d’Avesnes ont intenté un procès à Élisabeth, sœur et héritière de Jean, maire de Villers près de Bapaume, sur deux champs, l’un à Ghenastre qui est de son alleu, l’autre dit « champ de la Haie », qui est de son fief, que Jean avait donnés à ses derniers moments pour instituer un chapelain pour le repos de son âme. L’évêque, pris pour arbitre, attribue le second champ à Élisabeth et le premier à Avesnes, sauf trois mencaudées et demies attribuées à Arrouaise pour dommage encouru à propos d’une garantie faite pour Jean par l’abbé, et sauf le douaire de Radegonde, veuve de Jean. Comme ce qui reste ne suffit pas pour la chapellenie, on célébrera un anniversaire avec pitance chaque année et le reste ira aux chapellenies de l’église d’Avesnes. Serment d’Élisabeth et de son héritier Arnoul de Mory pour sa femme Ide. B. Cartulaire, fol. XXIro-vo, no 63.

Item sequitur littera R[adulphi], divina permissione Attrebatensis episcopi, super quodam conpromisso habito inter abbatissam et moniales de Avesnes ex parte una et Elizabet, sororem et heredem Johannis, majoris de Vilers ex altera, cujus tenor talis est. C’est li letre le vesque d’Arras d’un conpromis de l’abesse d’Avesnes et de Yzabel, le sereur le maieur de Vilers.

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R[adulphus], divina permissione Attrebatensis episcopus, omnibus presentem paginam inspecturis, salutem in omnium Salvatore. Sciat fidelium universitas quod, cum karissime in Christo abbatissa et moniales de Avesnis Elizabet, sororem et heredem Johannis, majoris de Vilers juxta Bapalmes, militis, in causam traherent coram nobis super duobus campis terre, scilicet uno jacente in Ghenastre qui est de allodio, et altero qui dicitur campus de Haia et est de feodo nostro, quos dictus Johannes, dum laboraret in extremis, donaverat in elemosinam jamdictis monialibus, ut dicebant, ad instituendum unum capellanum qui in ecclesia earundem pro anima ipsius Johannis perpetuo deserviret, et ob hoc aliquandiu inter partes fuisset in nostra curia litigatum, tandem in nos amicabiliter compromiserunt et nos per Dei gratiam composuimus inter eas hoc modo quod campus ille qui dicitur de Haia remanebit penes heredem, et alter campus jacens in Ghenastre ad memoratam ecclesiam titulo prescripte elemosine refundetur, exceptis tribus menqualdatis et dimidia que de eodem campo sunt extracte et recompensate abbati de Arroasia loco dampni in quod, occasionea cujusdam plegiationis quam ipse abbas fecerat pro prefato Johanne, inciderat, ut dicebat. Hec autem elemosina facta est et approbata, salvo dotalicio Radegundis, relicte ipsius Johannis in utroque campo, videlicet tam in Ghenastre quam in Haia ; qua cedente vel decedente, totus ille campus de Ghenastre, preter tres et dimidiam mencaldatas jamdictas, prenominatis sanctimonialibus remanebit. Quia vero bona ex eo provenientia nequaquam sufficiunt ad capellanum, ut dictum est, exhibendum, statutum est quod anniversarius ejusdem Johannis in ipsa ecclesia perpetuo celebretur, et eodem die singulis annis de proventibus antedictis refectio sive pitancia conventui ministretur, et quod inde superfuerit cedet in usus capellanorum qui in ecclesia deservient sepedicta. Sciendum ergo quod tam supradicta Elyzabeth quam Arnulfus de Moiri, heres ejus ex parte Ide, uxoris sue, jurarunt quod ecclesiam Avesnensem super hac elemosina per se aut per alios de cetero non gravabunt. Hujus rei geste sunt testes : magistri Robertus de Duaco, officialis noster, et Frumaldus, canonici Attrebatenses, Fromundus, capellanus noster, Bartholomeus de Bassemain, capellanus Attrebatensis, Engerrannus, clericus noster, Johannes de Riencourt et Ernoldus de Avesnis. Quod ut in perpetuum memoriter ac firmiter teneatur, ad postulationem partium presens autenticum inde scriptum nostri appensione sigilli duximus roborandum. Actum Attrebati in camera nostra anno Domini millesimo CCo septimo decimo, IIIo idus martii. a

occatione B.

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Édition des actes

78 1219, septembre. Hugues, chevalier, seigneur de Villers, notifie devant Raoul, évêque d’Arras, qu’il a cédé la terre dite Camp Ghenestre, sauf le meurtre et le voleur, que Jean, maire de Villers, chevalier, légua à ses derniers moments à l’église d’Avesnes, sauf trois mencaudées et demies que l’abbé d’Arrouaise vendit pour une certaine garantie qu’il avait faite envers lui pour Jean. Le meurtre et le larron seront à qui le droit les donnera. B. Cartulaire, fol. XXXvo, no 95.

Letre le signeur de Vilers qu’il quite le camp de Genestre tout fors que le murdre et le larcin. Ego Hugo, miles et dominus de Villers, notum facio tam presentibus quam futuris quod ego coram venerabili patre nostro R[adulpho], Dei gratia Attrebatensi episcopo, ecclesie de Avesnis juxta Bapalmas quitavi integre et liberaliter terram que appellatur campus Ghenestre, preter murtrum et latronem, quam terram Johannes, major de Villers, laborans in extremis legavit in elemosinam ecclesie memorate, exceptis tribus mencaldatis et dimidia quas abbas Sancti Nicholai Aroaisiensis vendidit pro quadam plegiatione quam fecerat erga me pro Johanne prenotato. Ita tamen quitavi predictam terram ecclesie quod murtrum et latronem ille cui jus donaverit pacifice possideat et quiete. Ut hoc autem memorie commendetur, presentem paginam sigilli mei munimine roboravi. Actum anno Verbi incarnati MoCCo decimo nono, mense septenbri.

79 [1203, après le 19 octobre-1221, 26 mars]. R[aoul], évêque d’Arras, ratifie en termes identiques, avec les mêmes témoins et la même date, l’arbitrage qu’il avait rendu, quand il était archidiacre d’Arras, entre l’abbaye d’Avesnes et le prêtre de Puiseux (no 54). B. Cartulaire, fol. XVIIIvo, no 54. Note sur la datation. L’acte est une reproduction textuelle de l’acte no 54, avec les mêmes témoins et la même date, sauf les deux incises présentant Raoul comme évêque et rappelant qu’il était archidiacre en 1202. Il a succédé à l’évêque Pierre, mort le 19 octobre 1203, il est qualifié d’electus dès février 1204 et il meurt le 26 mars 1221 (R. Berger, « Archidiacres », p. 509). L’acte date sans doute du tout début de son épiscopat. La rubrique latine porte sur les deux actes qui se succèdent dans le cartulaire, l’acte de Raoul évêque précédant celui de Raoul archidiacre. Ce qui reproduit l’acte de 1202 est en petit corps.

Item sequitur littera R., divina permissione Attrebatensis ecclesie humilis sacerdotis, qualiter ecclesia de Avesnis et presbiter de Puiseus communiter participari 136

Édition des actes

debent omnes decymas, tam maiores quam minores, interius et exterius, et omnes proventus altaris et in aliis proventibus cotidianisa. Hacb etiam littera archidiaconi Attrebatensis loquens de eadem materia, quarum litterarum tenores tales sunt. C’est li letre du vesque d’Arras conment li eglize d’Avesnes et li prestres de Puiseus doivent partir leur dimes. R[adulphus], divina permissione Attrebatensis ecclesie sacerdos humilis, omnibus quibus litteras istas videre contigerit, in Domino salutem. Noverit universitas fidelium quod, cum inter ecclesiam de Avesnis et presbiterum de Puiseus super portionibus in ecclesia de Puiseus ad eos pertinentibus questio verteretur, tandem pro bono pacis, nobis mediantibus tempore illo quo archidyachonatum tenebamus, inter eos amicabilis compositio intercessit hoc modo. Prefata ecclesia de Avesnis et presbiter de Puiseus communiter participare debent omnes decimas, tam maiores quam minores, tam interius quam exterius et omnes proventus altaris, non solum in oblationibus natalium, set etiam in aliis proventibus cotidianis. Omnes etiam proventus, tam ex terris ac redditibus ad presbiterum pertinentibus quam ex legatis, communiter par[ti]cipare tenentur, ita quod sepedicta ecclesia de Avesnis unam integre medietatem habebit et presbiter aliam medietatem in omnibus supradictis. Preter hec, mansus super quo inter sepenominatos ecclesiam et presbiterum questio vertebatur et curtile quod idem presbiter dicebat Guidonem de Miromonte in elemosinam dedisse presbiteris de Puiseus, penes ecclesiam de Avesnis cum omni integritate debent libere remanere. Ut igitur quod pro bono pacis coram nobis factum fuit ratum manens ac firmum memorie commendetur, presens scriptum fecimus fieri et sigilli nostri appositione muniri, subscriptis nominibus illorum qui presentes interfuerunt, quorum hec sunt nomina : B., abbas Aquicurtensis, Johannes, prepositus ejusdem ecclesie, H. de Viteri, officialis domini Attrebatensis, magister Asso de Viteri, canonicus Attrebatensis, N., decanus de Bapalmis, Jacobus, presbiter de Aslues, Garinus capellanus et magister Robertus de Duaco et multi alii, tam clerici quam laici. Actum anno dominice incarnationis millesimo ducentesimo secundo, sexto nonas Julii. a

coittidianum B. – b Sic B pour hec.

80 1222, mai. – Avesnes. Ponce, évêque d’Arras, notifie que devant lui Gérard Gossun de Bapaume, Usilia, femme de Pierre, et Pierre, frère de Gérard, ont reconnu avoir vendu à l’église des moniales d’Avesnes le terrage de Gamignies qu’ils tenaient en fief de Hauin de Bapaume, devant Hauin et ses hommes, comme seigneur supérieur ; Usilia a eu une compensation pour douaire. B. Cartulaire, fol. XXXIIIro, no 108.

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Édition des actes

Letre le veske d’Arras du terage de Gamegnies. Poncius, divina patiencia Attrebatensis episcopus, universis presencium inspectoribus, eternam in Christo salutem. In nostra propter hoc presencia constituti Gerardus Gossuns de Bapalmis et Usilia, uxor Petri, fratris ejusdem G[erardi], recognoverunt se terragium de Gameigniies, quod a Hauino de Bapalmis tenuerant in feoduma, ecclesie monialium de Avesnis bene et legitime vendiderant, presentibus et eandem venditionem approbantibus ipso Hawino tanquam domino et hominibus ejus, videlicet paribus feodib memorati. Idem etiam Hauuinus et tres ex jamdictis hominibus suis, scilicet Balduinus Pipelars, Johannes Cariteis et Asso de Sapeignies, confessi sunt coram nobis quod premissa venditio, tam dictorum hominum quam aliorum parium judicio in curia domini superioris, bene ac legitime facta fuit ; in sua confessione addentes quod memorata Usilia dotalicium quod in terragio illo habere debebat, abjuraverat ac guerpiverat in curia antedicta. Ipsa etiam firmiter asseruit in presencia nostra bonum et competens pro jamdicto dotalicio excambium se habere, et tam eadem U[silia] quam dictus Gerardus, juramento corporaliter prestito fideque interposita, promiserunt quod, neque dotalicii nomine neque alia occasione, supradictam ecclesiam super terragio sepefato per se aut per alios de cetero aliquatenus molestabunt. Hujus recognitionis et abjurationis testes sunt  : Johannes, abbas, et prior Arroasienses, Bartholomeus Attrebatensis et Simon Ostrevandensis archydiachoni, Bartholomeus de Bassemain, canonicus, et Everardus capellanus Attrebatenses, prior de Sancto Albino, Petrus, decanus de Bapalmis, Simon, presbyter noster de Erviler, Johannes de Riencort, clericus, Hugo Oculus bovis de Bapalmis et multi alii. Quod ut memorie commendatum perpetuam obtineat firmitatem, presentem paginam ad instanciam parcium inde scriptam sigilli nostri fecimus testimonio communiri. Actum apud Avesnas juxta Bapalmas, anno dominice incarnationis Mo CCo vicesimo secundo, mense maio. a

foedum B. – b foedi B.

81 1222, 21 juin. – Latran. Le pape Honorius [III] prend le monastère Sainte-Marie d’Avesnes, avec ses biens, sous la protection de saint Pierre et la sienne, notamment le lieu où est situé le monastère. A. Original perdu [voir C : titre en parchemin de 10 pouces de large sur 9 de haut, scellé de la bulle pendant sur « une simple queue de soie rouge et jaunâtre »].

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Édition des actes B. Cartulaire, fol. XXIro, no 62. – C. Copié par dom Queinsert le 13 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 129, fol. 119.

C’est I privileges du pape de la maison d’Avesnes, de confremation. Honorius episcopus, servus servorum Dei, dilectis in Christo filiabus abbatisse et conventui monasterii Sancte Marie de Avesnis, salutem et apostolicam benedictionem. Solet annuere sedes apostolica piis votis et honestis petentium desideriis favorem benivolum impertiri. Eapropter, dilecte in Christo filie, vestris justis postulationibus grato concurrentes assensu, personas et monasterium vestrum, cum omnibus bonis que impresentiarum rationabiliter possidet aut in futurum justis modis, prestante Domino, poterit adipisci, sub beati Petri et nostra protectione suscipimus, specialiter autem locum in quo dictum monasterium vestrum situm est, possessiones, redditus et alia bona vestra sicut ea omnia juste, canonice ac pacifice possidetis, vobis et per vos eidem monasterio vestro, auctoritate apostolica confirmamus et presentis scripti patrocinio communimus. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre protectionis et confirmationis infringere vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli apostolorum ejus se noverit incursurum. Datum Laterani XI kalendas julii, pontificatus nostri anno sexto.

82 1222. P[once], évêque d’Arras, notifie que, devant lui, Étienne Cordier et sa femme Sarra ont reconnu avoir donné en aumône à l’église des moniales d’Avesnes 10 sous parisis de rente sur leur maison à Bapaume, pour pitance à la fête de la Conception de la Vierge. B. Cartulaire, fol. XXXIIvo, no 107.

Letre le veske d’Arras de X s. ke li glise a sur une maison a Bapaumes. P[oncius], divina patientia Attrebatensis episcopus, omnibus quibus has litteras videre contigerit, in Domino salutem. Constituti propter hoc coram nobis Stephanus Cordarius et Sarra, ejus uxor, recognoverunt se dedisse in elemosinam ecclesie monialium de Avesnis decem solidos Parisiensium de redditu hereditario super domum suam sitam apud Bapalmis, annuatim percipiendos et in usus pitancie singulis annis in festo Conceptionis Beate Marie perpetuo convertendos. Hujus elemosine testes sunt qui interfuerunt : Gerardus de Isles, Galterus de Gheudecourt, Hugo de Buignastre, presbiteri nostri, Wicardus de Pis, Nicholaus, Johannes, clerici, Matheus Growars, pater ejusdem

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Édition des actes

Johannis, Asso Godrés et Gerardus, frater ejus, et Stephanus qui mansum illum tenet super quam preassignatus redditus capi debet, et idem Stephanus eumdem redditum, videlicet decem solidos decet ex[s]olverea. Sunt et alii testes Ernaldus de Avesnis et Petrus Ogiers de Griviler. Ut igitur prelibata elemosina memorie commendetur, presentem paginam ad peticionem parcium fieri fecimus, sigilli nostri testimonio communitam. Actum anno dominice incarnationis MoCCo vicesimo secundo. a

exolvere B.

83 1224 (n. st.), février. P., abbé de Saint-Martin-aux-Jumeaux, O[don], préchantre et C[hrétien], écolâtre d’Amiens, juges délégués dans le procès entre l’abbesse et le couvent d’Avesnes et E[ustache], chevalier, de Neuville, qui occupait la terre dite Famelica cultura à Achiet, donnée jadis par Béatrice, noble femme, donnent raison à l’abbaye et condamnent E[ustache] aux dépens et à rendre les fruits, sans les frais de culture B. Cartulaire, fol. XXXVIvo, no 126.

Letre du debat entre l’abbeesse d’Avesnes et mon signieu[r] E., chevalier, de Nuevile. In nomine Patris et Filii et Spiritus Sancti, amen. Nos P., abbas Sancti Martini de Gemellis, O[do], precentor et C[hristianus], scolasticus Ambianenses, super causa que vertebatur inter abbatissam et conventum de Avesnis, ex una parte, et dominum E[ustachium], militem, de Novavilla, ex altera, coram nobis auctoritate apostolica formavimus sententiam diffinitivam in hunc modum. Abbatissa et conventus de Avesnis juxta Bapalmas conqueste fuerunt coram nobis quod dictus E[ustachius] miles propria auctoritate occupavit quandam terram scitam in territorio de Aissié que vocatur Famelica cultura, quam dicta abbatissa et conventus ex donatione Beatricis, quondam nobilis mulieris, pacifice longo tempore possederant et quiete cum fructuum ejusdem terre perceptione, sicut asserebant. Unde eedem petebant terram predictam, cum fructibus medio tempore perceptis a tempore spoliationis, sibi restitui contra dictum E[ustachium] ; parte adversa hoc totum inficiante et asserente se tenere terram litigiosam sicut suam. Super his igitur lite sollempniter contestata et juramento de calumpnia recepto et ab utraque parte et testibus productis a partibus et diligenter examinatis et atestationibus publicatis, allegationibus et rationibus ea qua decuit vigilantia consideratis, cum tandem esset renunciatum a partibus allegationibus et rationibus in scriptum redactis et nobis exibitis, assignavimus

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Édition des actes

diem ad diffiniendum utrique parti in crastinum Purificationis. Et quia non potuimus vacare die illa ad diffiniendum, continuavimus illam diem ad diem proximo sequentem. Omnibus itaque rite peractis et per omnia juris ordine observato, communicato nobiscum prudentium virorum consilio, per sentenciam diffinitivam pronunciavimus dictas abbatissam et conventum sufficienter intentionem suam probavisse, easdem auctoritate apostolica in prefate terre possessionem in integrum restituentes, et dictum E[ustachium] militem in restitutionem prefate terre cum fructibus inde perceptis, deductis expensis factis in agricultura, et in expensas in lite factas condempnantes. Actum anno Domini MoCCo vicesimo tercio, mense februarii.

84 1226, août. Matthieu, prieur de Lihons, confirme l’échange fait par Alart de Bapaume, son sergent, sur le conseil de leur maire Gautier, avec Renaud de Maurepas, de deux mencaudées de terre que le prieuré avait devant Franqueville contre 2 mencaudées de terre au sentier de La Barge, qui fut à Gautier Papin, tenus alors par Renaud qui leur devra deux mencauds de cens à la Saint-Remi de reconnaissance. B. Cartulaire, fol. XXXvo, no 94.

Letre le prieus de Lihons d’un encange fait par Alart de Bapaume a Renaut de Maurepast. Ego frater Matheus, humilis prior Lehuni et ejusdem loci conventus, omnibus notum facimus presentibus pariter et futuris quod nos ratum et firmum habemus illum escambium quod Alardus de Bapalmis, serviens noster, fecit de consilio et voluntate Walteri, majoris nostri, adversus Renaldum de Malrepast de duabus mencold[at]is terre quas habebamus ante Franchevillam et de duabus mencold[at]is terre site ad sentierium de le Barge, que fuit Walteri Papin, quam dictus Renaldus tunc temporis tenebat et possidebat. Sciendum est etiam quod prefatus Renaldus tenetur nobis reddere annuatim in festo Beati Remigii duos mencoldos censuales ex recognitione facta coram nobis. In cujus testimonium, presentes litteras sigilli capituli nostri munimine roboravimus. Actum anno Domini MoCoXXVIo, mense augusti.

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Édition des actes

85 1228 (n. st.), 14 février. – Arras, in camera episcopi. Eustache de Neuville, chevalier, notifie qu’en présence de l’évêque Ponce, à Arras, il a renoncé à neuf mencaudées de terre de son libre alleu au terroir d’Achiet, au champ appelé Famelica cultura, qu’il réclamait injustement aux moniales d’Avesnes. Lui et son aîné Eustache ont promis à l’évêque de ne plus inquiéter l’abbaye, sous peine de 100 livres. B. Cartulaire, fol. IXvo, no 30.

Item sequitur littera domini Eustacii de Novavilla, militis, super novem menqualdatis terre in campo qui vocatur Famelica cultura, quas ab ecclesia sanctimonialium de Avesnis minus juste petebat in territorio de Aissiet, cujus tenor talis est. C’est li letre mon seigneur Wystace de Noevile sour chou qu’il reconnoist qu’il n’eut onkes droit en IX mencaudees de terre qu’il demandoit a Aissiet contre l’eglize d’Avesnes. Ego Eustacius, dominus de Novavilla, miles, notum facio universis has litteras inspecturis quod ego, in presentia reverendi patris ac domini Poncii, venerabilis Attrebatensis episcopi, propter hoc Attrebati personaliter constitutus, novem mencaldatas paulo plus vel paulo minus terre de libero allodio, sitas in territorio de Aissié in campo qui vocatur Famelica cultura, quas ab ecclesia sanctimonialium de Avesnis minus juste petebam, ad preces jamdicti domini episcopi, eisdem monialibus propria ac spontanea voluntate quitavi, publice recognoscens quod nunquam in eadem terra aliquid juris habueram vel habebam. Et tam ego quam Eustacius, primogenitus et heres meus, fienciavimus in manu domini episcopi antedicti quod, neque per nos neque per alios, aliquid in predicta terra vel in fructibus proventuris ex ea reclamabimus ullo modo, nec etiam moniales jamdictas aut aliquem ex parte earum molestabimus aut faciemus super hoc ullatenus molestari, adjuncta insupera pena centum librarum quas ego vel heredes mei sepefatis sanctimonialibus reddere teneremur, si forte, quod absit, processu temporis per nos eisdem mulieribus contigerit aliquam in hac parte questionem sive molestiam suscitari. Hec autem quitatio, presentibus dominis et amicis meis Bartholomeo, archidiacono Attrebatensi, Balduino, abbate Aiulcurtensi, et Bartholomeo, preposito ejusdem loci, Hugone, decano de Henin, Johanne de Basseia, Attrebatensis ecclesie capellano, Heluino Malroi de Attrebato, Adam de Aiulcurte, Egidio de Laivin, clericis, domino Gamelone de Louweis, milite, Johanne Borel, serviente meo, et aliis multis tam clericis quam laicis, bene ac legitime facta fuit. Que ut perpetuam obtineat firmitatem, ego Eustacius, dominus de Novavilla, presentem paginam inde factam sigilli mei munimine roboravi. Actum apud Attrebatum, in presentia et camera domini Attrebatensis episcopi, anno Domini millesimo ducentesimo vicesimo septimo, mense februario, XVIo kalendas marti. a

tu super B.

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Édition des actes

86 1228 (n. st.), 15 février. – Arras. Ponce, évêque d’Arras, notifie que l’abbesse d’Avesnes avec quelques-unes de ses moniales, a comparu devant lui avec Eustache, seigneur de Neuville ; celui-ci a renoncé à ses réclamations sur quelque neuf mencaudées de terre de libre alleu à Achiet, au lieu dit Famelica cultura, et il a prêté serment avec son fils aîné Eustache, sous peine de 100 livres en cas de contestation (cf. no 85). B. Cartulaire, fol. IXvo-Xro, no 31.

Item sequitur littera Poncii, divina patentia Attrebatensis episcopi, de eadem materia, cujus tenor talis est. C’est li letre le vesque d’Arras de cele reconnissance devant. Poncius, divina patientia Attrebatensis episcopus, omnibus presentium inspectoribus litterarum, salutem in omnium salutari. In nostra propter hoc presentia constitutis karissimis in Christo abbatissa de Avesnis cum quibusdam monialibus suis ex parte una, et Eustacio, domino de Novavilla, milite, ex altera, idem Eustacius novem paulo plus vel paulo minus menqualdatas terre liberi allodii jacentis in territorio de Aissié in campo qui dicitur Famelica cultura, quas a dicta ecclesia de Avesnis minus juste petierat sicut ipse confessus est coram nobis, ad nostras et aliorum bonorum virorum preces eidem ecclesie propria ac spontanea in perpetuum voluntate quitavit, publice recognoscens quod nonquam in illa terra aliquid juris habuerat vel habebat. Et tam ipse quam Eustacius, primogenitus heres suus, fidem in manu nostra dederunt quod, neque per seipsos neque per alios, aliquid in terra illa aut in fructibus proventuris ex ea de cetero reclamabunt, nec ecclesiam antedictam sive aliquem ex parte ipsius super hoc molestabunt aut facient ullatenus molestari, adjuncta etiam ad majorem securitatem pena centum libraruma quas redderet ipse Eustacius vel heredes sui si forte, quod absit, processu temporis per eosdem aliquam contigeritb in hac parte sepefatis monialibus questionem vel molestiam suscitari. Nos itaque, quitationem premissam pro bono pacis factam sollempniter coram nobis ratam habentes et gratam, ad postulationem partium presentem paginam propter hoc fieri fecimus sigilli nostri testimonio roboratam, subnotatis nominibus illorum qui intersunt : Bartolomeus, archidyachonus noster Attrebatensis, Balduinus, abbas et Bartholomeus, prepositus Aiulcurtenses, Hugo, decanus noster de Henin, Johannes de Basseia Attrebatensis ecclesie capellanus, Guido presbiter noster de Harvaign, magister Adam de Aiulcurte, Egydius de Laivign et Heluinus Malrois de Attrebato, clerici, Gamelo de Louweis miles, Johannes Bourreaus et multi alii, tam clerici quam laici. Actum apud Attrebatum in camera nostra, anno Verbi incarnati millesimo ducentesimo vicesimo septimo, mense februarioc, XVIo kalendas martii. a

libras B. – b contingent B. – c februarum B.

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Édition des actes

87 1229, juin. Hugues de Beaumetz, seigneur de Sapignies, notifie qu’Engrebald, bourgeois de Bapaume, a échangé avec lui cinq mencaudées de terre au terroir de Biefvillers contre une même quantité que possédait Hugues à Houuonval. Accord devant son frère Gilles, châtelain de Bapaume ; serment de sa femme Amilie, sous peine de 30 livres parisis. B. Cartulaire, fol. XXVIro, no 78.

C’est li lettre le signeur de Sapignies d’un escange de terre qui siet en Houuonval. Ego Hugo de Bellomanso, dominus de Sapegnies, notum facio tam presentibus quam futuris quod Engrebaldus, burgensis Bapalmensis, usque ad quinque mencoldatas terre in territorio de Bieviler possidebat et ego H[ugo] pro dicta terra tantum de terra mea sita in Houuonval excangiavi. Hoc autem concessi et heres meus coram domino meo Egidio, fratre meo, castellano Bapalmensi, et hominibus suis et meis, et uxor mea Amilia concessit fide et sacramento interposito. Si autem prefatus E[ngrebaldus], istius rei occasione cujusdam ex parte mei custum vel dampnum, sive occasione dotis, sive altera occasione incurreret, dictus E[ngrebaldus] ad terram que prius erat sua potest ac debet remeare, et ego aut heres meus triginta libras Parisiensium dicto E[ngrebaldo] aut heredi suo deberemus. Et ego Egidius, castellanus Bapalmensis et dominus Bellimansi, hanc rem concedo ut dominus appensione sigilli mei. Et ego H[ugo] predictus presentem paginam sigilli mei munimine roboravi. Actum anno gratie MoCCo vigesimo nono, mense junio.

88 1230, 10 décembre. La prieure et le «  couvent  » d’Orsinval notifient qu’ils doivent 8 sous de blancs à la Saint-Jean-Baptiste au chapitre de Cambrai qui leur a concédé les oblations faites par les hôtes d’Orsinval à la chapelle. Liejart, abbesse d’Avesnes, a donné son accord, comme contenu dans sa charte (voir no 89). A. Original en parchemin, ADN, 4 G 767/7142. Mentions dorsales : littere octo solidorum de Ursinavalle debitorum capitulo Cameracensi (début du xive siècle) ; Ursineval in Hanonia (xve siècle) ; CCCCXVIII (xviie siècle). Deux fragments du sceau en navette pendant sur double queue de parchemin : femme en guimpe, de face, nimbée, avec une robe plissée ; légende : […Ursinav]allis. C. Copie du xiiie siècle, petit cartulaire en rouleau de Villers-Pol, ADN, 4 G 1, no 11. – C’. Autre copie de la même main, ibidem, no 14.

Universis presentes litteras visuris, priorissa et conventus de Ursinavalle, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod nos debemus singulis annis 144

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imperpetuum capitulo ecclesie Beate Marie Cameracensis octo solidos alborum in festo Nativitatis Beati Johannis Baptiste, eidem capitulo Cameracensi persolvendos pro eo videlicet quod idem capitulum Cameracense concessit nobis imperpetuum oblationes capelle de Ursinavalle quas hospites de Ursinavalle faciunt ibidem. Liejardis vero, abbatissa nostra totusque conventus de Avesnis juxta Bapalmas huic conventioni, sicut in carta earumdem abbatisse et conventus confecta super eadem conventione plenius continetur, suum prebuerunt assensum. In cujus rei testimonium, presentes litteras sigilli nostri munimine duximus roborandas. Actum anno Domini Mo CCo tricesimo, feria secunda post festum Beati Nicholai.

89 12[3]0, 10 décembre. Liéjart, abbesse d’Avesnes, et son «  couvent  » de moniales notifient que le prieuré d’Orsinval doit 8 sous de blancs à la Saint-Jean-Baptiste au chapitre de Cambrai qui lui a cédé les offrandes des hôtes d’Orsinval à la chapelle. Elles approuvent l’accord. A. Original en parchemin jadis scellé sur double queue, 14 x 12 cm ; ADN, 4 G 767/7141. Mentions dorsales : littera abbatisse de Avesnes juxta Bapalmas de VIII solidis debitis capitulo apud Ursineval (début xive siècle) ; Ursineval I in Cameraco [sic] (xve siècle) ; LI (xviie siècle). C. Copie du xiiie siècle, petit cartulaire en rouleau de Villers-Pol, ADN, 4 G 1, no 10. Mention : ThDipl 12517. Note sur la datation. La comparaison avec l’acte original de la prieure d’Orsinval qui précède (no 88) montre que la date de 1200, écrite dans l’acte, est impossible pour plusieurs raisons : les deux actes sont écrits de la même main ; ils ont le même contenu ; l’acte de la prieure renvoie explicitement à celui de l’abbesse Liejart, or en 1200, l’abbesse s’appelait Agnès et non Liéjart ; si l’année diffère, le jour et le mois sont identiques. Il faut admettre, même si le cas est très rare, que le scribe a commis une grossière erreur de date ; j’adopte donc celle de l’acte précédent.

Universis Christi fidelibus quibus presentes litteras videre contigerit, Liejardis, abbatissa de Avesnis juxta Bapalmas totusque ejus loci conventus, salutem in Domino sempiternam. Noverit fidelium universitas quod priorissa et conventus de Ursinavalle debent singulis annis imperpetuum capitulo ecclesie Beate Marie Cameracensis octo solidos alborum in festo Nativitatis Beati Johannis Baptiste, eidem capitulo Cameracensi solvendos, et hoc de assensu nostro, pro eo videlicet quod idem capitulum Cameracense concessit similiter imperpetuum priorisse et conventui de Ursinavalle oblationes capelle de Ursinavalle quas hospites de Ursinavalle faciunt ibidem. Ego vero Liejardis, abbatissa de Avesnis, totusque ejusdem loci conventus huic conventioni nostrum, 145

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sicut superius dictum est, prebuimus assensum. Ut autem hoc ratum et stabile permaneat in futurum, presentes litteras sigilli nostri munimine fecimus roborari. Actum anno Domini millesimo ducentesimo [tricesimo]a, feria secunda post festum beati Nicholai. a

Omis A, C.

90 1232 (n. st.), 6 mars. – Avesnes. A[sson], évêque d’Arras, notifie qu’un débat a opposé l’abbesse d’Avesnes aux deux frères Baudouin et Hugues Groignart, bourgeois de Bapaume, sur le terrage du terroir de Gamignies près de Bapaume, que leur tante maternelle Raimburgis avait donné en aumône à l’abbaye. Ils promettent de ne plus l’inquiéter sur cela. Fait solennellement dans le cimetière d’Avesnes. B. Cartulaire, fol. XXXVvo-XXXVIro, no 123.

Letre l’eveske d’Arras d’un debat entre le glise et Bauduin et Huon Grongnart, bourgois de Bappaume. A[sso], permissione divina Attrebatensis episcopus, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem in Domino sempiternam. Noverit universitas vestra quod, cum abbatissa de Avesnis juxta Bapalmas et quedam moniales ipsius pro ecclesia sua ex una parte, et Balduimus et Hugo dicti Groignart, fratres, burgenses de Bappalmis, ex altera, in nostra fuissent propter hoc presentia personaliter constituti, iidem B[alduinus] et H[ugo], fide interposita necnon juramento corporaliter prestito, promiserunt quod super terragio cujusdam territorii quod dicitur de Gamenies prope Bappalmas, quod scilicet terragium Raimburgis, quondam matertera eorumdem, in elemosinam contulerat ecclesie de Avesnis, eamdem ecclesiam seu personas ejusdem per se vel per alium nullatenus de cetero molestabunt seu facient molestari, sed ipsam ecclesiam absque omni turbatione promittent pacifica de eodem terragio possessione gaudere, molestatorem quemlibet, si quis forsan processu temporis apparuerit, quantum in eis fuerit, prout melius atquea fidelius poterunt nichilominus compescendo. Insuper iidem fratres renunciarunt expresse omni juri canonico pariter et civili, si quid in eodem terragio ejusdem ad presens competeret sive competere contingeret in futurum. Hec autem omnia supradicta acta fuere sollempniter in cimiterio de Avesnis, presentibus J[ohanne], archidiacono in Ostrevanno, Bartholomeo de Bassemain, Adam de Husdinio, Balduino dicto Cane, canonicis Attrebatensibus, Adam notario nostro, Hugo[ne], Wermundo de Bapalmis et de Biaullaincort, presbiterisb, et aliis fide dignis. In cujus rei testimonium, presentes litteras ad dictorum fratrum instanciam fieri et sigilli nostri fecimus appentione muniri ad perpetuam evidenciam rei geste. Datum 146

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anno Domini Mo CCo tricesimo primo, mense marcio, sabbato post Invocavit me. a

adque B. – b Lire sans doute Hugo[ne] de Bapalmis et Wermundo de Biaullaincort presbiteris (voir Wermond à l’index).

91 1231, [23-31] mars ou 1232, mars. L[iejart], abbesse d’Avesnes, notifie qu’Oda, veuve de Nicolas Crapin, tenant douze mencauds de sarts à Biefvillers en douaire, appartenant héréditairement à l’abbaye d’Avesnes, a fini par les céder avec ses fils Nicolas et Arnoul, sous serment. L’abbaye lui concède vingt-quatre mencauds de blé, mesure de Bapaume, deux tiers blé et un tiers avoine, à la Saint-Remi, à titre viager. B. Cartulaire, fol. XXXVro, no 117.

Letre l’abeesse Liegart de XII mencaudees de terre que Ode, feme Colart Crapin, donna a le eglise. Eg[o] L[iejardis], abbatissa de Avesnis, totusque ejusdem loci conventus, universis presentes litteras inspecturis, salutem. Ad universorum noticiam volumus pervenire quod, cum Oda, relicta Nicholai Crapin, teneret duodecim mencaldos terre scitos in territorio de Bieviler nomine dotis ad ecclesiam nostram de Avesnis jure hereditario pertinentes, tandem, consilio proborum virorum mediante, prefata O[da] spontanea voluntate et eciam filii sui, videlicet Nicholaus et Arnulfus, resignaverunt omnino terram supradictam ecclesie de Avesnis, quidquid juris habebant vel habere poterant in terra supradicti, promittentes fide interposita cum juramento corporaliter prestito quod dictam terram de cetero nullatenus reclamabunt in foro ecclesiastico nec eciam civili per se nec per aliquem ex parte eorum. Nos autem propter hoc predicte domine dedimus et concessimus vinginti quatuor mencaldos bladi ad mensuram de Bapalmis, duas partes frumenti et tertiam avene, legitime pagamenti quamdiu vixerit Oda supradicta singulis annisa in festo sancti Remigii apud Avesnes percipiendos. Post decessum autem dicte mulieris, a solutione dicti bladi libere erimus penitus et immunes nec heredes ipsius a nobis in dicto blado aliquid reclamare poterunt nec debebunt. Quod ut ratum sit et firmum, eidem O[de] super premissis litteras nostras tradidimus sigilli nostri munimine roboratas. Datum anno incarnationis millesimo ducentesimo XXXo primo, mense marcii. a

a singulis annis B.

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92 1234, novembre. Frère Roland, prieur, et le « couvent » de Lihons, notifient que l’abbesse et le couvent de Sainte-Marie d’Avesnes, leur devaient tous les ans deux mencauds de blé sur l’abbaye, et eux deux mencauds et demi à l’abbaye d’Avesnes sur leur maison de Ginchy ; ils en font l’échange. Un litige les a longtemps opposés sur une chapellenie Notre-Dame qu’Avesnes a fait construire à Bapaume, porte d’Arras, dans la censive de Lihon pour laquelle Avesnes leur devait 3 deniers une obole et un chapon de rente ; par composition amiable, ce cens est assigné à Noël sur les courtils d’Avesnes à Corham qui devaient déjà à Lihon une rente de 25 deniers deux chapons, ce qui fera 28 deniers une obole et trois chapons de cens à Noël. B. Cartulaire, fol. XXXIro-vo, no 99.

Quittance del prieus de Lihons de II mencaus de blé que on li devoit par an. Ego frater Rollannus, humilis prior Lehuni, totusque ejusdem loci conventus, omnibus presentes litteras inspecturis. Notum facimus quod, cum abbatissa et conventus Beate Marie de Avesnis tenerentur nobis annuatim in duobus mencoldis frumenti de redditu capiendis annuatim ad abbatiam de Avesnis, et nos teneremur eisdem duobus mencoldis et dimidio frumenti de redditu singulis annis percipiendis ad domum nostram de Genchi, tandem, pro utilitate nostra et dicte abbatisse et conventus, ipsa abbatissa et conventus de Avesnis nos quitaverunt et nos ipsam et conventum ejus quitavimus in perpetuum de redditibus supradictis. Notandum est etiam quod, cum controversia et discordia inter nos, dictam abbatissam et conventum de Avesnis diu fuisset agitata super eo quod dicta abbatissa et conventus edificaverunt quandam capellaniam Beate Marie in Bapalmis ad portam que dicitur de Attrebato in censura nostra, de qua tenebantur nobis reddere dicti abbatissa et conventus annuatim tres denarios et obolum et unum caponem de redditu, tandem, de consilio bonorum virorum super hoc inter nos compositio fuit amicabiliter reformata in hunc modum quod dicta abbatissa et conventus assignaverunt nobis illum censum annuatim percipiendum in Nativitate Domini ad curtillos suos de Corham de quibus tenentur nobis reddere annuatim vigintia quinque denarios et duos capones de redditu, et ita tenebuntur dicte abbatissa et conventus de Avesnis nobis reddere singulis annis in perpetuum in Nativitate Domini vigintib octo denarios et obolum et tres capones censuales. In cujus rei testimonium, presentes litteras tradidimus prefatis abbatisse et conventui de Avesnis, sigilli nostri munimine roboratas. Actum anno Domini MoCCoXXXo quarto, mense novembri. a

vingiti B. – b vingiti B.

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93 1237, octobre. Maître G[uillaume], chanoine et official d’Arras, notifie que Marie Loucharde, veuve, a reconnu devant l’abbesse devoir à l’église Sainte-Marie d’Avesnes près Bapaume 10 livres 8 sous de rente sur deux maisons à elle, au Grand Marché d’Arras, devant le Marché aux Pois, à Noël, Pâques, Saint-Jean-Baptiste et SaintRemi, et 16 livres 4 sous d’arrérages de rente à Noël et à Invocavit me. B. Cartulaire, fol. XLIIIro, no 145.

Letre l’official d’Arras de X lb. et VIII s. que Maroie Loucharde douna a l’eglise. Universis presentes litteras inspecturis, magister W[illelmus], canonicus et officialis Attrebatensis, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod in nostra propter hoc presentia constituta Maria Loucharde, vidua, recognovit se debere ecclesie Beate Marie de Avesnis juxta Bapalmas, presente abbatissa ejusdem ecclesie, decem libras et octo solidos Parisiensium annui redditus supra duas domos dicte Marie scitas in magno foro Attrebatensi ante Forum pisarum, solvendas dicte ecclesie hereditarie terminis inferius annotatis, videlicet in qualibet Nativitate Domini quinquaginta duos solidos, in Pascha post, quinquaginta duos solidos, in festo Nativitatis Beati Johannis Baptiste quinquaginta duos solidos et totidem in festo Beati Remigii subsequenti. Hec promisit dicta Maria, fide interposita, se solvituram terminis suprascriptis. Recognovit eciam se debere dicte ecclesie de arrieragiis dicti redditus sexdecim libras et quatuor solidos Parisiensium de quibus promisit se reddituram, fide interposita et sub pena excommunicationis, octo libras et duos solidos Parisiensium in Nativate Domini proximo ventura, cum medietate quinquaginta duorum solidorum ejusdem termini, et alias octo libras et duos solidos Parisiensium arrieragiorum, cum alia medietate Nativitatis supradicte, dominica qua cantatur Invocavit me subsequente. Et nisi dictam pecuniam nomine arrieragiorum dictis terminis persolverit, ipsam ex tunc excommunicabimus, transactis prius viginti diebus post terminum, nulla alia monitione premissa. Et postea de termino in terminum tenetur solvere redditum prefate ecclesie sicut superius est expressum. In cujus rei testimonium, presentes litteras fieri fecimus et sigilli curie Attrebatensis appensione muniri. Actum anno Domini MoCCoXXXo septimo, mense octobris.

94 1238, 24 novembre. Maître Jean d’Oisy, chanoine et official d’Arras, notifie qu’Étienne le Cordier a reconnu devant lui devoir à l’église d’Avesnes près Bapaume 10 sous parisis à la Conception de la Vierge, donnés par son oncle Étienne le Cordier à l’abbaye, à 149

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prendre sur le fonds d’une maison à Bapaume, rue d’Arras, près de celle de Jacques le Carelier, que son oncle lui avait donnée. B. Cartulaire, fol. XXXVvo, no 120.

Letre l’officiala d’Arras de X. s. parisis que Estevenes li Cordiers douna a l’eglise. Universis presentes litteras inspecturis, magister Johannes de Oisiaco, canonicus et officialis Attrebatensis, salutem in Domino. Vestra noverit universitas quod Stephanus li Cordiers, in nostra propter hoc presentia constitutus, recognovit se debere singulis annis in festo Conceptionis Beate Marie virginis ecclesie de Avesnis juxta Bapalmas decem solidos Parisiensium quos Stephanus li Cordiers, quondam avunculus ejus, predicte ecclesie in elemosinam contulit, capiendos ad fundum cujusdam domus ipsius Stephani nepotis scite apud Bapalmas in vico de Attrebato, juxta domum Jacobi le Carelier, quam eciam domum idem Stephanus dedit Stephano, nepoti suo memorato. In cujus rei testimonium, presentes litteras, ad petitionen ipsius Stephani le Cordier, ecclesie memorate sigillo curie Attrebatensis tradidimus roboratas. Datum anno incarnationis dominice MoCCo tricesimo octavo, feria quinta ante festum Beati Andree. a

offocial B.

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1239, [1er-26] mars. – Beaulencourt. Wermond de Beaulencourt, clerc, notifie que Jean Gosse, bourgeois de Bapaume, son homme, a vendu à l’église d’Avesnes près Bapaume des dîmes et terres au terroir de Ligescourt, tenues de lui en fief, dont certaines sur les terres de l’abbaye ; jugement de ses hommes qui ont rapporté la vérité en la cour de Robert, comte d’Artois, et ont jugé la pauvreté connue et urgente des vendeurs Jean et sa femme Marie. Werp et serment. La vente fut aussi reconnue devant les échevins de Bapaume. B. Cartulaire, fol. XXXVIIro, no 128.

Letre Wermont de Biaulaincort du vendage ke Jehans Gosse fist a l’eglise d’Avesnes. Ego Wermondus de Biaulaincort, clericus, notum facio universis tam presentibus quam futuris quod Johannes Gosse, burgensis de Bapalmis, homo meus, decimas et terragia que sita in territorio de Ligescort a me tenebat in feodum, et ex eis aliquanta pars jacet in terris abbatisse et ecclesie de Avesnis juxta Bapalmis, eidem abbatisse et ecclesie vendidit ac per manum meam bene legitimeque guerpivit. Sciendum esta enim quod homines mei, pares scilicet ipsius Johannis, a me sicut domino suo propter hoc adjurati, inferius nominandi, inquestam et verita150

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tem a superiori curia illustris viri domini Roberti, comitis de Artesio, super hoc reportantes judicando, dixerunt quod dictus J[ohannes], propter suam cognitam et urgentissimam paupertatem, a meis videlicet et ab aliis liberis hominibus approbatam secundum legem et consuetudinem patrie sive terre, venditionem istam bene ac legitime faciebat et quod, si hanc non faceret, pejorem contractum alias de necessitate facere cogeretur. Hic itaque Johannes et Maria, uxor ejus, prelibatas decimas et terragia in manu mea ad opus predicte abbatisse et ecclesie, propria ac spontanea voluntate, sine coactione aliqua, reddiderunt. Et ego, de his que dicta sunt memoratam abbatissam et ecclesiam liberaliter ac libenter, tamquam dominus, investivi totumque jus ac dominium quod in eis habueram vel habebam eidem abbatisse et monasterio libere ac spontanee resignavi, ab ipso monasterio pacifice et quiete absque omni servicio, exactione aut justicia cum premissis perpetuo possidendum. Prefati vero J[ohannes] et M[aria] uxor sua, fide interposita prestitoque juramento, firmiter promiserunt quod, neque nomine dotalicii neque alio quovis modo, sepedictam abbatiam sive aliquem ex parte ejus super vendagio antedicto per se vel per alios decetero molestabunt, immo pocius bona fide defendent sine suis sumptibus contra omnes. Ego eciam ipse eamdem ecclesiam in hac parte teneor ac promisi sine meis expensis per omnia guarandire. Notandum autem quod supradicti judicatores dixerunt per judicium prenominatos J[ohannem] et M[ariam], uxorem ejus, tantum fecisse quod nec ipsi, nec heres suus aut aliquis ex parte eorum aliquid in premissis poterant amodo reclamare et quod sepedicta abbatissa et ecclesia monialium de Avesnis in ea licite ac secure intrabat eaque bene et legitime possidebat eo modo qui superius est expressus. Memorata insuper M[aria] sub antedicta pepigit cautione quod dotalicium, si quod in premissis habebat seu habere debebat, coram diocesano, videlicet domino Attrebatensi episcopo vel officiali ejus, penitus abjuraret aut confiteretur sibi pro illo bonum ac sufficiens excambium alias assignari. Nomina hominum meorum qui hunc per adjurationem meam judicavere contractum sunt hec : Warinus de Vilers, Johannes de Bertincourt, Petrus de le Court, Beatrix Sans Terre et Emma Blondele. Hii autem interfuerunt testes : Warnerus, dominus de Hamelaincort, Alardus, frater ejus, et Huetinus de Sancto Leodegario, milites. Et hec omnia coram scabinis Bapalmensibus recognita fuerunt ac sollempniter celebrata. Ut igitur preassignata venditio memorie commendata perpetuam obtineat firmitatem, ego Wermondus presentem cartulam inde scriptam, ad petitionem vendencium jamdictorum sigilli mei testimonio communivi. Actum apud Beaullaincort, anno Verbi incarnati MoCCo tricesimo octavo, mense marcio. a

Rendu par le signe d’abréviation de et B.

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96 1239, septembre. Thomas, comte, et Jeanne, comtesse de Flandre et de Hainaut, font savoir qu’un litige opposait les religieuses du prieuré d’Orsinval, dépendant de l’abbaye d’Avesnes, et Guillaume, chevalier, seigneur d’Orsinval, qui prétendait avoir la justice des meurtres, des vols, des « burines » et des guerres dans l’enceinte du prieuré, les religieuses disant que cette justice relevait du comte de Hainaut, comme avoué. Guillaume a reconnu que la justice était au comte ; il ne pourra mettre la main sur un malfaiteur de sa seigneurie qui chercherait refuge dans l’enclos du prieuré mais, s’il le reprenait ensuite dans sa juridiction, il pourrait l’arrêter et le juger selon la loi du pays. A. Original jadis scellé de deux sceaux sur double queue, perdu (voir C). C. ADN, B 1465/17556 ; copie sur papier collationnée à l’original le 15 mai 1612, par J. de Verloing, procureur d’Artois, et J. le Bailly, son adjoint ; signatures avec paraphe.

Thomas, Flandrie et Hannonie comes, et J[ohanna], uxor ipsius, Flandrie et Hannonie comitissa, omnibus presentes litteras inspecturis, salutem. Noverit universitas vestra quod, cum inter religiosas mulieres prioratus de Ursineval spectantis ad monasterium de Avesnis, Attrebatensis diocesis, ex una parte, et Willelmum, militem, dominum de Ursineval ex altera, coram nobis controversia mota esset ex eo quod idem miles dicebat justitiam se habere in homicidiis et furtis, in burinis et bellis ac in aliis hujusmodi contingentibus infra ejus ambitum prioratus, ipsis mulieribus dicentibus ex adverso quod nulla ad eundem militem vel heredes ipsius, sed ad nos et ad dominum Hannonie, tanquam advocatum earum, in predictis et in similibus plena jurisdictio pertinebat, tandem partibus in nostra presentia propter hoc constitutis, idem miles per probos viros intelligens quod dominus Hannonie retro temporibus jurisdictionem exercuerat in premissis, recognovit coram nobis et nostris hominibus, quorum nomina inferius sunt notata, quod in aliquibus quę eveniant infra ipsius prioratus ambitum seu porprisium, prout dicitur in vulgari, justitiam aliquam non habebat, et quęstioni quam super hiis moverat renuntiavit ex toto et jus nobis quitavit quod in eis proposuerat se habere ; hoc salvo quod, si aliquis infra posse ipsius militis apud Ursineval delinquens ad ipsum confugerit prioratum, ibi manum mittere ipsi militi vel suis successoribus non licebit sed, si postea in jurisdictione ejusdem militis apud Ursineval eum contigerit inveniri, ipse miles et successores ejusdem illum arestare poterunt, ut pro sui qualitate delicti secundum legem patrię pertractetur. Hii autem presentes fuerunt : karissima soror nostra M[argareta], domina de Dampetra, dominus Ar[nulphus] de Audenarde, dominus Walterus de Lignea, dominus Walterus de Lens, G. Rosiaus, J. de Villers, H. de Avesne, J. li Vilains, J. de Lespais, J. de

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Beaurain, Henricus de Montigni, milites, et alii. Quę ut robur obtineant firmitatis, presentes litteras fieri fecimus de consensu partium et sigillorum nostrorum appensionibus roborari. Datum anno Domini Mo CCo trigesimo nono, mense septembri.

97 1240, 15 octobre. Maître Arnoul, official d’Arras, fait savoir qu’Ermenfroi, fils et héritier de Baudouin et Juete Crespin, et sa femme Sainte ont reconnu que Baudouin et Juete avaient donné pour toujours en aumône à l’abbaye d’Avesnes 40 sous et six chapons de rente annuelle : 25 sous sur la maison de Robert le Sellier en l’Estrée et 15 sous et six chapons sur la maison de Julienne la Blonde dans la rue de Wibert de Aula. B. Cartulaire, fol. XXXVvo, no 121.

Letre l’official d’Arras de XL s. et de VI capons que Ermenfrois Crespins donna a l’eglise. Universis presentes litteras inspecturis, magister Arnulphus, clericus et officialis domini Attrebatensis, salutem in Domino. Noveritis quod in nostra propter hoc presencia constituti, Ermenfridus Crespins, filius et heres Balduini Crespin et Juete, ejus uxorisa, et Santa, uxor ejusdem Ermenfridi, recognoverunt coram nobis quod dicti Balduinus et Jueta, ejus uxor, contulerunt in elemosinam ecclesie de Avesnis juxta Bapalmas quadraginta solidos Parisiensium cum sex caponibus annui redditus quem habebant, videlicet viginti quinque solidos super domum Roberti Sellarii sitam in Strata Attrebatensi et quindecim solidos et sex capones super domum Juliane li Blonde sitam in vico Wiberti de Aula, ab ipsa ecclesia in perpetuum possidendosb. Quam collationem dicti Ermenfridus et ejus uxor coram nobis approbarunt et omne jus quod eisdem posset competere aliquo modo eidem ecclesie concesserunt, promittentes quod contra dictam collationem non venient ullo modo, concedentes quod, si contra venirent, quodc nos de ipsis justiciam faciamus. In cujus rei testimonium, presentibus litteris sigillum curie Attrebatensis duximus apponendum. Actum anno Domini Mo CCo XLo, feria secunda ante festum Beati Luce. a

uxor B. – b possidendi B. – c sic, répété B.

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98 1240, 12 décembre. Maître Arnoul, clerc et official d’Arras, notifie qu’un litige opposait l’église d’Avesnes près Bapaume à P., prêtre de Puisieux, sur une rente de la moitié de cinq chapons 5 deniers et cinq pains, réclamée par les deux parties. Avec l’accord de l’évêque le prêtre abandonne ses droits sur cette rente, mais l’abbaye lui donne 20 sous parisis pour acheter une rente semblable pour son église ; le cas échéant, P. devra mettre du sien jusqu’à suffisance. B. Cartulaire, fol. XXXVvo, no 122.

Letre l’official d’Arras d’un debat entre l’eglise d’Avesnes et le prestre de Puiseus. Universis presentes litteras inspecturis, magister Arnulphus, domini Attrabatensis clericus et officialis, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod, cum controversia esset inter abbatissam et conventus ecclesie de Avesnis juxta Bapalmas ex una parte, et P., presbiterum de Puiseus ex altera, super quodam annuo redditu, medietate videlicet quinque caponum, quinque denariorum et quinque panum, que dicta abbatissa et conventus ad ecclesiam de Avesnis, prefatus vero presbiter e contrario ad ecclesiam suam de Puiseus hereditarie pertinere dicebant, tandem, post multas altercationesa, bonis viris mediantibus, inter dictas partes amicabiliter compositio intercessit, talis videlicet quod jamdictus presbiter quidquit juris habebat, si habere poterat, in prefato redditu, de assensu et voluntate venerabilis patris A[ssonis], Attrebatensis episcopi, cessit ecclesie de Avesnis et concessit in perpetuum possidendum. Dicta vero abbatissa et conventus dederunt predicto presbytero in compensationem dicti redditus viginti solidos Parisiensium ad emendum equivalentem redditum ad opus ecclesie de Puiseus, et tantum debet dictus presbiter de Puiseus apponere de suo quod sufficiat ad equivalenciam, si dicti viginti solidi minus sufficere videantur. In cujus rei testimonium, presentes litteras fecimus sigillo curie Attrebatensis roborari. Datum anno Domini MoCCoXLo, quarta feria post festum Beati Nicholai hiemalis. a

alternationes B.

99 1241, [1-30] mars ou 1240 [25-31] mars. Pierre, abbé d’Arrouaise, notifie que son église avait deux hôtes à Beaulencourt, village de l’église d’Avesnes  : Adam le Bouc et Roger le Roi. Après litige, il les échange contre trois hôtes qu’avait Avesnes au Transloy  : Jacques Cementier, Pierre Tellier, Fulcard le Roi, et un courtil qu’y tenait Waubert, frère de Fulcard. B. Cartulaire, fol. XXVvo, no 76.

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Édition des actes

C’est li lettre l’abbé d’Arouaise de l’escange des ostes de Biaullaincort a chiaus du Tranlloy. Universis presentes litteras inspecturis, Petrus, permissione divina humilis abbas Arroasie, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod, cum nos et ecclesia nostra haberemus duos hospites apud Biaullaincort, villa ecclesie de Avesnis, videlicet Adam le Bouc et Rogerum dictum Regem, et occasione ipsorum inter nos frequenter contentio moveretur, et dicta ecclesia de Avesnis haberet tres hospites, videlicet Jacobum Cementarium, Petrum Telarium et Fulcardum dictum Regem, cum quodam curtili quod tenebat de ipsis Waubertus, frater dicti Fulcardi apud Transloi, in qua villa multos hospites possidemus et habemus, tandem, de bonorum consilio, inter nos ex una parte et dicte ecclesie abbatissam ex altera, conventuum nostrorum voluntate et assensu, amicabilis intercessit compositio in hunc modum quod dictos duos hospites de Biaullaincort cum redditibus quibus nos annuatim tenebantur omnemque justiciam quam habebamus vel habere poteramus in eisdem, ecclesia de Avesnis jure hereditario perpetuo possidebit et habebit, et nos et ecclesia nostra simili modo perpetuo possidebimus et habebimus memoratos tres hospites cum curtili predicto apud Transloy, cum redditibus et omnimoda justicia que sepedicta ecclesia habebat vel habere poterat in eisdem. In cujus rei testimonium, presentes sigilli nostri appensione fecimus roborari. Actum anno Domini MoCCo quadragesimo, mense martioa. a mense mayo martio ms. : le scribe a sans doute oublié d’exponctuer mayo après correction, à moins qu’il n’ait pas su choisir entre les deux mois !

100 1241, novembre. Robert de Boisleux et l’abbesse et le couvent d’Avesnes près Bapaume, en litige sur la justice des estrées de Grévillers, s’en sont remis à sire Robert de Boves et à Achart, bailli de Lens, qui ont enquêté et prononcé leur dit. Robert de Boisleux ne doit pas réclamer de droit de seigneurie sur les hôtes de l’abbesse et vice-versa ; en cas de rixe en l’estrée, si les hôtes étaient de part et d’autre de la rue, ceux de Robert ou de l’abbesse, celui à qui seront les hôtes aura l’amende ; si les hôtes de l’un sont d’un côté et les hôtes de l’autre de l’autre, l’amende sera à celui dont la terre sera la plus proche de la rixe ; si les hôtes de Robert font une rixe sur la terre de l’abbesse et se sauvent sans être pris, Robert doit rendre l’amende à l’abbesse à se requête, et vice-versa ; si un forain fait une rixe dans la terre de Robert et se sauve dans celle de l’abbesse, celle-ci ne doit pas le retenir contre Robert, et vice-versa. Sceau de Simon de Villers, bailli d’Arras, devant qui le dit fut prononcé. B. Cartulaire, fol. XXXVIIIro-vo, no 133.

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Édition des actes Note sur l’édition : pour plus de clarté, la sentence (difficile à comprendre) a été divisée en paragraphes.

Letre le bailliu d’Arras d’un contenlz ki esto[it]a entre mon signeur Robert de Baillues et l’eglise d’Avesnes. Contens estoit entre monsigneur Robert de Baillues, chevalier, d’une part, et l’abbeesse et le convent d’Avesnes dalés Bapaume, d’autre, de la justice des estrees de la vile de Grieviler. Par comun assentement et par consel de preudoumes, il se misent en monsigneur Robert de Bove et en Achart bailliu de Lens, qu’il enquesissent quel droit chascune partie avoit es estrees par devant dites. Et quant il l’orent enquis par le consel de preudonmes, il rendirent leur dit en teil maniere. Ke mesire Robers de Baillues ne doit demander nule seignorie sor les ostes l’abbeesse d’Avesnes, ne l’abbeesse ne doit demander nule segnorie sur les ostes mon signeur Robert ; et se il avient ke mellee soit faite en l’estree, et li oste soient d’une partie et d’autre de la rue, ou mon signeur Robert ou l’abbesse, celi qui li oste seront, doit avoir l’amende ; et se mellee est faite en l’estree, et li oste de l’une partie soient mon signeur Robert et li autre de l’autre partie soient l’abbesse, celi de qui terre la mellee sera faite plus pres doit avoir l’amende ; et s’il avient que li oste mon signeur Robert facent mellee sor la terre l’abbesse et il s’en revont sans estre pris, me sire Robers doit faire rendre l’amende a l’abesse a sa requeste ; et se li oste l’abesse font mellee sur la terre mon signeur Robert et il s’en revont sans estre pris, l’abesse doit faire rendre l’amende a mon signeur Robert a sa requeste ; et se hom deforain fait mellee en la terre monsigneur Robert et il s’en va en la terre l’abbesse, l’abesse ne le doit pas retenir encontre monsigneur Robert, ne mesire Robers encontre l’abesse, se il fait mellee en la terre l’abesse et il s’en va en la terre monsigneur Robert. Et je, Simons de Vilers, baillius d’Arras, pour ce que cis dis fu rendus par devant moi, a la requeste des diseurs et des parties éb scelee ces letres de mon seel, l’an de l’incarnacion nostre Signor M CC XLI, el mois de novembre. a

esto B. – b .e. ms., graphie inattendue de ai ?

101 1242, 15 mai. R[ichard] de Sainte-Foy, archidiacre d’Amiens, a appris, avec l’évêque Arnoul, que pendant longtemps il n’y a pas eu de curé à Neuvirele. Par mandat de l’évêque, il décide que le curé aura les menues dîmes, c’est-à-dire celles des jardins, des petits d’animaux, des laines, des agneaux, etc., les oblations de l’autel et les 156

Édition des actes

nataux, un muid de blé, qui pousse en ce lieu, mesure d’Encre, à la Saint-Remi dans la grange de l’abbesse d’Avesnes à Neuvirele qui est appelée vulgairement grange Saint-Vaast. L’abbaye aura la grosse dîme. Accord de l’abbaye par sire Robert, prêtre de Beugnâtre, chapelain de l’abbesse et procureur de l’abbaye. B. Cartulaire, fol. XIXvo, no 58.

Item sequitur littera R. de Sancti Fide, archidiaconi Ambianensisa, de ecclesia de Neuvirelle, cujus tenor talis est. C’est li lettre l’archidiakene d’Amiens de chou que li prestres de Noevirele a. Universis presentes litteras inspecturis, R[icardus] de Sancte Fide, archidiaconus Ambianensis, salutem in Domino. Cum ad aures venerabilis patris nostri Arnulphi, Dei gratia Ambianensis episcopi, et etiam ad aures nostras pervenisset quod in ecclesia de Neuvirelle, diu est, non fuisset presbiter curatus, et idem dominus Ambianensis episcopus super premissis nobis vices suas commisisset ad ordinandum secundum quod videremus expedire, universitati vestre volumus esse notum quod nos super premissis ita duximus ordinandum quod dicta ecclesiab minutas decimas ville de Neuvirele, videlicet decimas ortorum, pullorum, lanarum, agnorum et alias minutas decimas predicte ville, et omnes oblationes altaris de Nouvirele cum natalibus percipiet annuatim. Percipiet etiam unum modium bladi ad mensuram de Encra annuatim in festo Sancti Remigii in capite octobris in grangia abbatisse de Avesnis juxta Bapalmas sita apud Nevirele, que grangia vulgaliter vocatur domus Sancti Vedasti, de tali blado scilicet quem crescere contigerit in territorio de Neuvirele. Predicta vero abbatissa et conventus de Avesnis totam majorem decimam de Neuvireule percipient annuatim. Huic autem ordinationi, prout superius est expressa, dominus Robertus, presbiter de Bungnastre, capellanus dicte abbatisse et procurator dictarum abbatisse et conventus, habens super hoc ab ipsis speciale mandatum per litteras suas patentes, coram nobis benignum prebuit assensum. In cujus rei testimonium presentes litteras utrique parti sigilli nostri munimine tradidimus roboratas. Actum anno Domini Mo CCo Xo Lo IIo, mense maio, die jovis post dominicam qua cantatur Jubilate. a

Après Arnulphi, Dei gratia Ambianensis episcopi barré, B. – b nos dictam ecclesiam B.

102 1242, 26 juin. Maître Arnoul, chanoine et official d’Arras, notifie que Marie, femme d’André de Moyenneville, a reconnu que son mari a vendu à l’église des moniales d’Avesnes près Bapaume, une mencaudée de leur terre de Moyenneville. Renonciations, serment, échange de dot sur une mencaudée à Lesboeufs au lieu dit les Sars, avec l’accord de leur fils Sagalon. 157

Édition des actes A. Original perdu [voir C : titre de 9 pouces de large sur 8 de haut, scellé du sceau et du contre-sceau (inscrit : memoriae) de l’officialité en cire jaune sur simple queue de parchemin]. B. Cartulaire, fol. XXVIIro-vo, no 84. – C. Copie du 21 octobre 1768 par dom Queinsert, BnF, coll. Moreau, t. 160, fol. 57.

Letre de une mencaudée de [tere] vendu a Moienne ville [ki] fu Andrieu de Moienev[ile]a Universis presentes litteras inspecturis, magister Arnulphus, canonicus et officialis Attrebatensis, salutem in Domino. Noveritis quod in nostra propter hoc presentia constituta, Maria, uxor Andree de Moiienevile, recognovit coram nobis ipsum Andream, maritum suum, vendidisse bene et legitime, secundum legem et consuetudinem patrie, ecclesie monialium de Avesnis juxta Bapalmas unam mencoldatam terre ipsorum, parum plus parum minus, site in territorio de Moiienevile, et precium ipsius venditionis recepisse et in utilitatem eorum communem conversum esse. Cui venditioni ipsa Maria coram nobis consensit sua sponte, asserens ipsam terram venditam esse de ipsius assensu speciali, et renuntians expresse doti, si quam habebat in dicta terra vel habere poterat in futurum, fide et juramento corporaliter prestitis, promittens quod ipsam ecclesiam pretextu sue dotis vel alia ratione quacumque non impediet quominus in posterum valeat de eadem, nec in ipsa terra dotem per se vel per alium reclamabit seu faciet reclamari, et quia bonum et sufficiens excambium factum erat sibi a dicto Andrea, marito suo, quantum ad dotem predictam, videlicet ad unam mencaldatam terre site in territorio de Loiebuef, in loco qui dicitur les Sars, de consensu Sagalonis, filii eorumdem et clerici, cujus est ipsa terra, sicut ipsi Sagalo et Maria asseruerunt coram nobis. Qui etiam Sagalo premissis venditioni et excambio facto coram nobis spontaneeb consensit et promisit fide prestita quod contra premissa vel aliquod eorumdem, per se vel per alium, non veniet ullo modo. Concedentes dicti Sagalo et Maria quod nos de ipsis justiciam faciamus, si contra predicta venerint in futurum super hoc, se jurisdictioni curie Attrebatensis supponentes in quocumque loco duxerint commorandum ; quantum ad premissa expresse renuntiantesc omni juris auxilio canonici et civilis. In cujus rei testimonium, presentes litteras sigillo curie Attrebatensisd fecimus roborari. Actum anno Domini millesimo ducentesimo quadragesimo secundoe, feria quinta post nativitatem Sancti Johannis Baptiste, mense junio. a D’une autre écriture que l’écriture habituelle, B. – C. – d  Mo CCo XLIIo B.

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b

spontaneus B. – c renunciantes

Édition des actes

103 1244, juillet. Simon, chevalier, seigneur de Beugnâtre, notifie que Jean de Dernancourt, son homme lige, a cédé à l’église des moniales d’Avesnes, avec l’accord de sa fille et héritière Ide, son terrage à Beaulencourt et un hôte rapportant 16 deniers, quatre chapons, tenus de lui en fief contre vingt mencaudées de terre au même lieu. Werp et extraction de fief avec l’accord de Gilles, fils de Simon. Comme la terre valait moins que le terrage, Avesnes lui a versé 73 livres parisis ; elle garde la dîme ; Jean tiendra les vingt mencaudées en fief de Simon. Jugement des hommes. B. Cartulaire, fol. XXIIIIvo-XXVro, no 73.

C’est li letre mon seigneur Symon de l’escange de Buignastre, du terrage de Biaullaincourt a XX mencaudees de terre seans a Buignastre. Ego Symon, miles, dominus de Buignastre, notum facio omnibus presentibus et futuris quod Johannes de Dergnencourt, ligius homo meus, in mea et hominum meorum presentia constitutus, de voluntate et assensu Ide, filie sue, heredis ipsius, concessit ecclesie monialium de Avesnis in excambium perpetuum, pro viginti mencaldatis terre site in territorio de Biaullaincourt, totum terragium quod habebat in territorio de Biaullaincort et unum hospitem valentem annuatim sexdecim denarios et quatuor capones quem habebat in dicta villa de Biaullaincort, et hec de me in feodum tenebat. Predictum autem terragium et hospitem prefatus Johannes ad opus dicte ecclesie in manu mea reddidit et werpivit, et ego eadem a feodo meo amovi et ab omni jure et honere feodali penitus exempta feci et prefate ecclesie de assensu eta voluntate Egidii filii et heredis mei reddidi et concessi in perpetuum ab eadem quiteb et libere, sine aliquo servicio et exactione qualibet, possidenda et habenda, et dictam ecclesiam de dicto terragio et hospite fideliter investivi, nullum dominium nullamque justiciam retinens in eisdem. Et quia dictum terragium et hospes majoris erant valoris quam viginti mencaldate terre predicte, prefata ecclesia solvit eidem Johanni sexaginta et tredecim libras Parisiensium in pecunia numerata. Dictas autem viginti mencaldatas terre concessit dicta ecclesia prefato Johanni in perpetuum nomine excambii supradicti, hoc tamen salvo quod eadem ecclesia sibi decimam retinet in eisdem, et dictus Johannes illas viginti mencaldatas terre in feodo meo reposuit, loco hospitis et terragii superius memorati. Sciendum est autem quod homines mei, pares dicti Johannis, qui hoc habebant judicare super hoc, a me adjurati, judicando dixerunt coram me et coram hominibus nobilis viri domini mei comitis Attrebatensis quod idem Johannes et Ida, ejus filia, tantum inde fecerant quod totum jus quod habebant in predictis terragio et hospite translatum fuerat in ecclesiam supradictam, et quod ipsi aut alius ex parte eorum in premissis nichil juris de cetero, videlicet in dicto terragio et hospite, poterunt reclamare. Quod ut ratum haberetur et usque in perpetuum firmiter teneretur, ego, ad petitionem 159

Édition des actes

ipsius Johannis et Ide, ejus filie, presentes litteras sigillo meo confirmavi. Actum anno gratie millesimo CCo quadragesimo quarto, mense julio. a et prefate ecclesie de assensu et ajouté en bas du fol. XXIIIIvo ; ce n’est donc pas une réclame. – b quite répété B.

104 1244, juillet. Simon de Villers, bailli d’Arras, approuve l’échange fait avec l’église des moniales d’Avesnes par Jean de Dernancourt, chevalier, homme lige de Simon, chevalier, seigneur de Beugnâtre, avec l’accord d’Ide, fille et héritière de Jean  : le terrage qu’il avait à Beaulencourt et un hôte rapportant 16 deniers et quatre chapons, tenus en fief de Simon de Beugnâtre, contre vingt mencaudées de terre au même lieu (voir no 103). B. Cartulaire, fol. XXXVIIIro, no 131.

Letre le bailliu d’Arras du terage et d’un hoste ke Jehans de Dernencort avoit u terroir de Biaulaincort et quatre capons. Ego Simon de Vilariis, baillivus Attrebatensis, notum facio universis presentibus et futuris quod ego tale excambium quod Johannes de Dernencourt, ligius homo Simonis, militis, domini de Buignastre, concessit ecclesie monialium de Avesnis coram ipso Simone et hominibus suis, de voluntate etiam ipsius Johannis et assensu Ide, filie sue, heredis ipsius, videlicet totius terragii quod ille Johannes habebat in territorio de Biaulaincort, et unius hospitis valentis annuatim sexdecim denarios et quatuor capones, quem habebat in dicta villa de Biaulaincort, et hec tenebat in feodum de predicto Simone de Buignastre, pro viginti etiam mencaldatis terre site in territorio de Biaulaincort, quas ille Johannes habuit de dicta ecclesia de Avesnis, volo, laudo et benigne concedo predicte ecclesie ab easdem usque in perpetuum tenendum, possidendum et habendum, prout in carta prefati Simonis militis, domini de Buignastre, inde confecta plenius continetur. Quod ut ratum habeatur et usque in perpetuum firmiter teneatur, presentes litteras sigilli mei munimine feci roborari. Actum anno gratie MoCCo quadragesimo quarto, mense julio.

105 1246, 14 avril. L’official d’Arras notifie qu’un litige a opposé l’abbesse et le couvent d’Avesnes à Usile, femme de Pierre Gosse, chevalier, sur des dîmes et terrages à Gamignies, Beaulencourt et Liegescourt, que l’abbaye disait lui avoir été vendus par les frères Géraud et Jean Gosse. Usile renonce à ses prétentions, avec sa fille Marguerite et Gilles Flament, mari de celle-ci. 160

Édition des actes B. Cartulaire, fol. XXIXvo, no 90.

C’est li lettre l’official d’Arras, laa Usile Gosse quite tout quankes ele pooit avoir ou terrage de Gamignies. Universis presentes litteras inspecturis, officialis Attrebatensis, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod, cum inter abbatissam et conventum de Avesnis juxta Bapalmas ex una parte, et Usiliam, uxorem Petri dicti Gosse, militis, ex altera, contentio verteretur super eo quod ipsa Usilia super quibusdam decimis et terragiis sitis in territorio de Gamignies et de Biaullaincort et de Ligescourt, ipsis abbatisse et conventui legitime venditis, ut dicebatur, a Geraudo Gosse et Johanne, fratribus, possessionem ipsarum abbatisse et conventus de dictis decimis et terragiis, ut dicebant abbatissa et conventus, perturbabat, tandem, cum super hoc inter partes esset diutius litigatum, tandem dicta Usilia ex una parte, Margareta, filia ipsius et dicti Petri, et Egidius dictus Flamens, ejus maritus, ex altera, eisdem abbatisse et conventui spontaneib quitaverunt quicquid juris habebant et habere poterant ratione dotis seu alio quocumque modo in decimis et terragiis supradictis, asserentes se nichil juris habere in eisdem et, fide et juramento corporaliter prestitis, promittentes quod quicquid contingat, aliquid per se vel per alium aliqua ratione in dictis decimis et terragiis decetero nullatenus reclamabunt, immo promittentes ipsas abbatissam et conventum predictis terragiis et decimis integre gaudere decetero et hereditarie, pacifice et quiete, renunciantes spontanei ad opus dictarum abbatisse et conventus juri cuilibet quod ipsis contingebat et contingere posset in predictis, ita etiam quod, si in aliquo contrairent, concesserunt quod nos ipsos ad desistendum per censuram ecclesiasticam compelleremus, juridictioni curie Attrebatensis se super hoc supponentes. In cujus rei testimonium, presentes litteras fecimus sigilli curie Attrebatensis munime roborari. Actum anno Domini Mo CCo quadragesimo sexto, sabbato post Resurrectionem Domini. a Lire sans doute lau, le u final étant absorbé par le u initial du prénom qui suit. – b spontane ms. ; on pourrait aussi lire spontanee.

106 1246, octobre. Maître Th[omas] de Doullens, official d’Amiens, chanoine de Saint-Firmin, notifie que sire Gaufroi de Morlancourt, chevalier, a reconnu devoir à l’église Sainte-Marie d’Avesnes près Bapaume six setiers de blé, mesure de Corbie, tous les ans à la Saint-Remi, par le legs de sa mère ; il en doit dix-huit d’arrérages. B. Cartulaire, fol. XXXVIIvo, no 129.

Letre l’official d’Amiens de VI sestiers de blé que Gaufrois de Mollaincourt reconnut k’il devoit a l’eglise. 161

Édition des actes

Universis presentes litteras inspecturis, magister Th[omas] de Dullendio, canonicus Beati Firmini confessoris et officialis Ambianensis, salutem in Domino. Noveritis quod dominus Gaufridus de Mollaincort, miles, in nostra presencia propter hoc constitutus, recognovit se teneri ecclesie Beate Marie de Avesnis juxta Bapalmas in sex sextarios bladi ad mensuram Corbeiensem singulis annis in perpetuum, in festo Sancti Remigii apud Mollaincort eidem ecclesie persolvendis, in quibus ei tenetur de legato matris sue eidem ecclesie facto ab eadem. Promisit etiam idem miles se redditurum eidem ecclesie decem et octo sextarios bladi ad dictam mensuram in quibus ei tenetur, sicut dicit, pro arrieragiis dicti legati infra festum Beati Remigii proximo venturum. In cujus rei testimonium, presentes litteras sigillo curie Ambianensis fecimus roborari. Actum anno Domini Mo CCo XLo sexto, mense octobris.

107 1250, 13 janvier. Maître Renier, clerc et official d’Arras, notifie que Jean de le Mote, fils de feu maître Wermond de Beaulencourt, a vendu à l’abbesse et au couvent d’Avesnes trois mencaudées de terre à prendre sur dix mencaudées à Beaulencourt, à la limite vers Bapaume, tenant aux jardins de Beaulencourt, qui furent à maître Wermond et qui sont tenues de l’abbaye en fief. Serment de Jean et de sa femme Isabelle qui renonce à tout droit de douaire sur cette terre. B. Cartulaire, fol. XXVIIIvo, no 87.

C’est li lettre l’official d’Arras de III mencaudees de terre ke Jehan de le Mote vendi à l’église d’Avesnes. Universis presentes litteras inspecturis, magister Reinerus, domini Attrebatensis clericus et officialis, salutem in Domino. Noveritis quod Johannes de Mota, filius quondam magistri Wermondi de Biaullaincort, clerici, et Yzabella, ejus uxor, in nostra propter hoc presentia constituti, recognoverunt se bene et legitime vendidisse ob eorum utilitatem communem abbatisse et conventui de Avesnis juxta Bapalmas tres mencaldatas terre ipsorum capiendas in decem mencaldatas terre in finibus versus Bapalmas, quas habent in territorio de Biaullaincourt, tenentes ad ortos de Biaullaincort et que fuerunt quondam dicti magistri Wermundi, quondam patris dicti Johannis, et que tenentur de dictis abbatissa et conventu in feodum, sicut dicunt ; recognoscentes sibi de precio venditionis terre predicte a dictis abbatissa et conventu fuisse satisfactum et in utilitate eorumdem Johannis et Yzabelle, ejus uxoris, esse conversum ; fide et juramento corporaliter prestitis, promittentes dicti J[ohannes] et ejus uxor quod contra predictam venditionem per se vel per alium non venient in futurum. Insuper ipsa Yzabella, uxor dicti Johannis, in jure coram nobis constituta, 162

Édition des actes

renuntiavit omni doti quam habebat vel habere poterat in dictis tribus mencaldatis terre et etiam omni juri alieno, fide et juramento corporaliter prestitis, promittens quod in dictis tribus mencaldatis terre dicta Y[zabella] nichil decetero reclamabit nec reclamari procurabit ratione dotis seu aliqua alia ratione quacumque, quia dictus Johannes ipsi Yzabelle bonum et sufficiens fecerat excambium pro dote sua de qua contenta erat, ut dicebat ; recognoscens etiam dicta Y[zabella] quod predicta omnia faciebat et dicebat spontanea et non coacta ; concedentes etiam tam dictus Johannes quam dicta Yzabella, ejus uxor, quod, si contra premissa vel aliquid premissorum per se vel per alium venirent ullo modo, nos de ipsis justiciam faceremus, ubicumque essent, quantum ad hoc juridictioni curie Attrebatensis se supponentes, et renunciantes expresse, quoad hoc, omni juris auxilio tam canonici quam civilis et omnibus aliis exceptionibus que possent obici contra instrumentum vel factum. In cujus rei testimonium, presentibus litteris sigillum curie Attrebatensis ad petitionem dictorum J[ohannis] et ejus uxoris duximus apponendum. Actum anno Domini MoCCo quadragesimo nono, in die octavarum Epiphanie Domini.

108 1256 [16-30] avril ou [1257, 1-7] avril. – Lucheux. Gui de Châtillon, comte de Saint-Pol, fait savoir que feue Eustachie, dame de Nesle, tante maternelle de son père Hugues, comte de Saint-Pol, avait donné à l’église Sainte-Marie d’Avesnes deux muids de blé, mesure d’Arras, à la SaintRemi sur les moulins et les revenus de Duisans. Il ratifie cette donation. B. Cartulaire, fol. VIIro-vo, no 24. – C. BnF, coll. Moreau, t. 177, fol. 155. a. Nieus, Les chartes des comtes de Saint-Pol, no 293, p. 350, d’après B.

Item sequitur littera Guidonis de Castellione, comitis Sancti Pauli, super legato duorum modiorum bladi facto ecclesie de Avesnis super molendinos et proventus de Duisans, cujus tenor talis est. C’est li letre le conte de S. Pol dou don de II muis de blé sour les moulins de Duisans. Nos Guido de Castellione, comes Sancti Pauli, notum facimus universis presentibus et futuris quod, cum bone memorie Heustachia, matertera illustris viri recolende memorie, karissimi genitoris nostri Hugonis de Castellione, quondam comitis Sancti Pauli, quondam domina de Nigella, monialibus ecclesie Beate Marie de Avesnis juxta Bapalmas, ob remedium et salutem anime sue et antecessorum suorum, duos modios bladi ad mensuram Attrebatensem percipiendos ab eisdem monialibus annuatim in festo Beati Remigii super molendinos et proventus de Duisans, in puram et perpetuam elemosinam contulisset, nos, ob amorem quem erga dictas moniales habemus et ob remedium anime 163

Édition des actes

nostre, antecessorum et successorum nostrorum, datama donationem et elemosinam, sicut superius est expressum, volumus, acceptamus et pariter approbamus. Ne autem dictis monialibus possit contrariari per nos aut heredes nostros quin dictam elemosinam pacifice percipiant in futurum, sicut dictum est superius, annuatim. Et ut hec donatio sive elemosina illesa et inconcussa permaneat in futurum, nos sepedictis monialibus presentes litteras sigillo nostro dedimus confirmatas. Datum Lucheti anno Domini millesimo ducentesimo quinquagesimo sexto, mense aprili. a

Lire dictam ? datam donationem est possible, mais inusité.

109 1256, 9 juin. Eustache de Souchez, bailli de Bapaume, notifie que l’église d’Avesnes s’est plainte à lui des héritiers de Baudouin de Paris pour défaut de paiement de quatre mencauds de blé et trois d’avoine du terrage que Baudouin acheta à Godescal. Il cite les parties pour l’enquête, puis pour la sentence qui est favorable à l’abbaye ; liste des hommes qui ont jugé. B. Cartulaire, fol. XXXVro, no 118.

Letre Wistace de Soucés, bailliu de Bapaumes, de IIII mencaus de blé et III d’avaine ke li glise a sur le terage Bauduin de Paris, k’il acata a Godescal. Jou, Wistasses de Soucés, a cel tans baillius de Bapaumes, faic asavoir a tous chiaus qui cest escrit verront ke, com li eglise d’Avesnes dalés Bapaumes se plainsist a nos des oirs Bauduin de Paris, por le defaute del paiement de IIII mencaus de blé et de III mencaus d’avaine qu’ele disoit que ele avoit par an sor le terage que li dis Bauduins akata a Godescal, les parties furent ajournees par devant nos et par devant les homes de le court el castel de Bapaumes, et fu geté sur les homes li verités, et li tesmoignage de le glise devant dite fu oïe par les houmes de le cort, et cant li verités et li tesmoigniage de le glise devant ditea furent oï, les parties furent ajornees derekief por oïr jugement. Au jour li home furent conjuré de dire droit, et disent par jugement ke li terages devant dis doit par an a le glise devant dites les IIII mencaus de blé et les III mencaus d’avaine devant dis. A che jugement faire et rendre furent conme home mesire Robers de Moronval, mesire Huetins de Saint Legier, Hellins de Mainsencouture, mesire Jehans Belloic, mesire Robers de Cirisi, mesire Jehans de Fremercourt. Gilles Buignés, Flamens de Saint Legier, Driuars de Wallencort, Rainaus de Fontaines, Simons de Vilers, Bauduins Bacons, Jehans de Houdaig, Jehans de Riencort, li maires de Noueruel, Simons de Becourdel, li maires d’Aissié, li maires de Vilers, Jehans Hanins, Gille de Hendecort, Godefrois de Haplain-

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Édition des actes

cort, Jehans de Martinpuch, li maires de Riencort en Artois et Jehans Huetins. El tesmoigniage de cesti cose, j’ai seelé cest present escrit de men seel. Che fu fait en l’an de l’incarnasion nostre Signeur mil CCo LVIo, le venredi en Pentecouste. a

fu oïe par les houmes…l’eglise devant dite ajouté en interligne.

109 bis 1258. L’official d’Arras arbitre un litige qui oppose l’abbaye du Mont-Saint-Éloi et le maire de Moyenneville à l’abbesse et au couvent d’Avesnes sur la perception du terrage de quatre mencaudées de terre dite li quarteree le maieur à Moyenneville ; l’official l’attribue au Mont-Saint-Éloi et au maire à condition qu’ils versent en une fois 20 sous parisis à l’abbaye d’Avesnes pour pitance au réfectoire. A. Original perdu. C. Copie au cartulaire de l’abbaye du Mont-Saint-Éloi, fol. 259, perdu. Analyse dans la table détaillée (Tabula) du cartulaire perdu de l’abbaye du Mont-SaintÉloi, Bruxelles, Archives générales du Royaume, coll. Gérard, 2 bis, fol. 55ro. Les mots « Quere CCLIX » à la fin renvoient au folio du cartulaire.

Littera officialis Attrebatensis qui notum facit quod, cum controversia verteretur coram ipso inter nos et majorem de Mediavilla ex una parte et abbatissam et conventum de Avesnis ex altera super perceptione terragii IIIIor mencaldatarum terre nostre site in territorio de Mediavilla in loco qui dicitur Inter duas valles, que terra vulgariter nuncupatur li Quarteree le maieur, tandem nos et conventus predictus conpromisimus in dictum officialem qui, onere conpromissi in se suscepto, veritate inquisita, dictum terragium dicte terre et perceptionem ejusdem nobis et majori adjudicavit, hoc salvo quod nos et major solvamus eisdem abbatisse et conventui XX solidos Parisiensium una vice pro pitantia ad refectionem conventus. Et hoc est : Universis. Quere CCLIX. Anno Mo CCo LVIIIo.

110 1259 [13-30] avril ou 1260 [1-3] avril. Baudouin, chevalier de Vadencourt, notifie que Raoul d’Yrechon, son homme, qui demeure à Méaulte, a reconnu devant ses hommes, pairs de Raoul, Eustache, chevalier, seigneur de Becordel, Estevenon de Cappy qui demeure à Méaulte, Simon Grenier et Estevenon de Ville, qu’il doit à l’église Notre-Dame d’Avesnes un muid de blé de rente, mesure d’Encre, à la Saint-Remi, sur le fief qu’il tient de Baudouin, don de ses ancêtres pour Dieu et en aumône.

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Édition des actes B. Cartulaire, fol. XXVvo-XXVIro, no 77.

C’est letre de I mui de blé que Raous d’Irecon doit a Miaute cascun an. Jou Bauduins, chevaliers, de Wadencourt, fais savoir a tous chiaus qui sont et qui a venir sont que Raouls de Yrechon, mes hom, qui maint a Miaute, a reconnut devant mi et devant mes honmes, pers Raoul, c’est a savoir monseigneur Wystasse, chevalier, seigneur de Becordel, monseigneur Estevenon de Capi qui maint a Miaute, Symon Grenier et Estevenon de Vile, que il doit a l’eglize Nostre Dame d’Avesnes dalés Bapaumes I mui de blé de rente a le mesure d’Encre, rendu a Miaute, sour le fief que il tient de mi, a rendre yretaulement cascun an au jour de le feste Saint Remi. Lequel mui de blé devant dit li ancisseur le dit Raoul dounerent pour Dieu et en aumosne a l’eglise d’Avesnes devant dite et par maniere que, se li dis Raouls pooit avoir aussi souffissant escange aussi prés de Meaute, l’eglize dite s’i doit tenir et le fief quiter. El tesmoignage de ces coses, a le requeste des parties, jou en ai ces presentes confermees de l’appension de men seel. Che fut fait l’an de l’Incarnation mil deux cens LIX, el mois d’avril.

111 1259, 25 novembre. A., abbesse, et le « couvent » d’Avesnes font savoir à P[ierre], évêque d’Arras, qu’ils ont mis 100 sous donnés par maître Adam de Vimy dans l’achat d’un immeuble de trois mencaudées et demi à Beaulencourt, qui était tenu d’elles par Hugues Talon, et elles ont donné à maître Adam un terrage qui leur était dû sur trois coupes de terre à Warlencourt, sur une terre qui fut à Droard, maire du lieu, dans la couture de Paskendare du côté de Warlencourt, pour son fief de Paskendare. Werp devant Matthieu le Borgne, bailli de Bapaume. Elles demandent à l’évêque d’approuver cet acte. Elles donnent tout pouvoir à leur procureur, maître Thomas, leur clerc. A. Original scellé des sceaux de l’abbesse et du couvent, perdu. C. Arch. dép. Pas-de-Calais, A 1410 bis, vidimus par Pierre le Feron, garde de la prévôté de Paris, 1308 ; sur le repli : collatio fit per Lacelles. – D. Ibidem, A 1410, vidimus de Pierre Belagent, garde de la prévôté de Paris, 1337 ; en bas à droite : Groussel ; sur le repli : collation faite par moy ; scellé sur double queue du sceau de la prévôté de Paris.

Reverendo in Christo patri ac domino P[etro], Dei gratia venerabili episcopo Attrebatensi, A., Dei permissione humilis abbatissa de Avesnis juxta Bapalmas totusque ejusdem loci conventus, salutem et subjectionem humilem ac devotam. Reverende paternitati vestre significamus quod nos, monasterii nostri utilitate pensata, pro centum solidis Parisiensium quos nobis magister Adam

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Édition des actes

de Vimiaco dedit quosque convertimus in utilitatem nostri monasterii evidentem, videlicet in emptionem hereditatis in territorio de Beaullaincourt in tribus mencaldatis et dimidia terre que fuit Huguonis Talon, que tenebantur de nobis, dedimus et concessimus dicto magistro Ade et ejus heredibus imperpetuum terragium nobis debitum trium cuparum terre arabilis site in territorio de Vallencourt in terra que fuit Droardi, majoris de Vallencourt, in cultura de Paskendare a latere versus Vallencourt. Quod terragium et jus omne quod in dicto terragio habebamus, quittavimus et guerpivimus in manus Mathei dicti Strabonis, baillivi de Bapalmis, ad opus ipsius magistri et heredum suorum in jus et feodum suum de Paskendare perpetuo remansura. Attentius vos rogantes ut ea, sine cujus auctoritate quicquama alienare non possumus, concedere et confirmare velitis, et super hoc ipsi magistro litteras vestras dare. Et ad exequenda premissa magistrum Thomam, clericum nostrum, constituimus loco nostri procuratorem, ratum habituri firmum et stabile quicquid idem magister Thomas super hoc fecerit loco nostri. Que omnia vestre paternitati hiis nostris testimonialibus litteris intimamus. Datum anno Domini Mo CCo Lo nono, feria tercia post octabas Sancti Martini hyemalis. a

quicquid D.

112 1261 [24-30] avril ou 1262 [1-8] avril. Philippe de Hondeghem, chevalier, reconnaît que son père, sire Philippe d’Ypres, a donné à Marguerite, sœur de Philippe, nonne à Avesnes, une terre de trois à quatre mesures à titre viager, comme Wautier de Bouclers la tenait ; la terre ira ensuite au couvent de Notre-Dame d’Avesnes. Il donne sa caution jusqu’à 100 livres de deniers. B. Cartulaire, fol. XXVIIro, no 83.

C’est li letre mon seigneur Ph. de Kienvile de le terre de Kienvile. Sachent tout chil qui cheste chartre verront et orront que jou, Phelippes de Kienvile, chevaliers, connois que mesire Phelippes d’Ypre, mes peres, donna en aumosne a Margerie, me sereur, nonne d’Avesnes, tere entre trois mesures et quatre, tout ensi comme Wautiers de Bonclers les tenoit, a tenir a le devant dite nonnain toute sa vie et, aprés sen dechet, doit cele terre venir au couvent de Nostre Dame d’Avesnes sans estre muee jamais en autre usage que au pourfit du couvent. De ces coses devant dites m’estauli ge pleges de warandir les envers oirs et envers signeurs et, s’il avenist que je ne le fesisse, tous cous et tous damages a rendre je deveroie rendre au dit de l’abbeesse u de le prieuse dou lieu, et a chou fere jou oublege trestous mes biens, u que ge les aie u puisse

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Édition des actes

avoir, duskes a cent lb. de tornois de deniers frans, et les cous et les damages a rendre au plain dit dou procureur de le besoigne. A ceste cose devant dite faire tenir, jou abandone et mes mi et mes biens en loi crestene, en loi mondaine, a quelconkes loi que li devant dis convens vauroit traire pour ceste cose faire tenir, et jou renonce a toutes coses nommees et a nommer qui me poroient aidier a aler encontre ces coses devant dites. Et pour ces coses devant dites tenir estaules, ai jou ceste charte enseellee de men seel. Ceste chartre fu faite en l’an de l’incarnation nostre Seigneur mil CC LXI, el mois d’avril.

113 1261, septembre. – Hesdin. Gui de Châtillon, comte de Saint-Pol, confirme, comme seigneur supérieur, pour l’amour de l’abbaye et le salut de son âme, la donation du châtelain Guillaume de 1173 (no 32), à payer à Beaurain par son receveur. B. Cartulaire, fol. Iro-vo, no 3 et XXVvo, no 75. a. Nieus, Les chartes des comtes de Saint-Pol, no 302, p. 357-358, d’après B.

Item sequitur aliud instrumentum de eodem dono seu legato (no 3). Item de Biauraim (no 3) ; c’est de le rente de Biaurain li lettre le conte de S. Pol (no 75) Guido de Castellione, comes Sancti Pauli, omnibus ad quos presentes littere pervenerint, salutem in Domino. Sciant omnes presentes pariter et futuri quod, cum Gerardus de Bailloel quondam contulisset ecclesie Beate Marie de Avesnis juxta Bapalmas in puram et perpetuam elemosinam centum solidos Parisiensium apud Bellum Ramum singulis annis percipiendos, et Guillermus, castellanus Sancti Audomari, dominus loci, eamdem elemosinam sive donum confirmasset, nos, ob affectum amicitie specialis quam ad dictam habemus ecclesiam et potius ob remedium anime nostre et animarum predecessorum et successorum nostroruma dictam elemosinam sive donum, sicut in ejusdem Guillermi litteris continetur, tamquam dominus superior, voluimusb, concedimus, confirmamus etiam ac pariter approbamus, volentes et precipientes ut quisquis pro tempore loco nostri vel ex parte nostra et heredum nostrorum tenuerit Bellum Ramum, dicte ecclesie vel ejusdem certo mandato reddat et deliberet indilate in posterum dictos centum solidos ad terminum assignatum. Quod ut ratum et stabile permaneat in futurum, dicte ecclesie presentes litteras sigillo nostro dedimus confirmatas. Datum Hisdini anno Domini milesimoc ducentesimo sexagesimo primo, mense septembri. a

predecessorum et successorum nostrorum B’. – b voluimus B. – c M° B.

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Édition des actes

114 1262, 24 mai. Jean, chevalier, seigneur de Boisleux, notifie qu’à sa requête l’abbesse d’Avesnes lui a prêté ses hommes de Grévillers ; il reconnaît n’avoir ni seigneurie sur eux ni sur son bois de Gringnon et ne pas les demander. B. Cartulaire, fol. XLvo, no 140.

Letre le signeur de Baillues k’il ne demande nule droiture sur les hommes me dame ne u bos de Grignon. Jou Jehans, chevaliers, sire de Bailues, faic asavoir a tous chiaus qui ces letres verront que li abbeesse d’Avesnes ses homes de Griviler, a me grant priere et a me grant requeste, me presta. Et sacent tout que jou en ses homes ni en sen bos de Gringnon ne droiture ne signerie ne demande ne ai. Et pour chou ke che soit ferme cose et estable, jou ai ces presentes letres confremees par le warnissement de men seel, l’an de l’incarnation nostre Signeur M CC et LXII, le demerkes devant Pentecouste.

115 1263. Gui de le Rosière, chevalier, et Jean de Saire, chevalier, notifient qu’un long procès a opposé en la cour du comte à Bapaume l’église d’Avesnes à Michel Ginant de Moyenneville, à propos d’un four que l’abbesse avait fait faire dans sa maison de Moyenneville. Pris pour arbitres avec l’accord de Baudouin de Lens, dont Michel était l’homme, ils décident que l’abbesse gardera son four à condition que personne du village n’y pourra cuire et que personne d’autre n’y cuira de pain pour le vendre. A. Original perdu [voir C : 9,5 pouces de large sur 4 pouces 7 lignes de haut, jadis scellé de deux sceaux de cire verte]. B. Cartulaire, fol. XXVIvo-XXVIIro, no 82. – C. Copié par dom Queinsert le 27 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 187, fol. 16.

Ch’est li letre mon seigneur Wyon de Rosiere et monseigneur Jehan de Saire, dou four de Moiienevile. Jou Wys de le Rosierea, chevaliersb, et jou Jehans de Saire, chevaliers, faisons savoir a tous chiausc qui sont et qui a venir sont que uns plais fu entre l’eglize d’Avesnes d’une partd et Mikiel Ginante de Moienevilef de l’autre partie, pour Ig four que li abbeesseh avoit fait faire en leur mesi a Moiienevile et que ele disoit que fait l’avoit a son droit, et Mikiex disoit que faire ne le pooit. De chou on plaida lonc tans en le courtj le conte a Bapaumes par le conseil de preudo169

Édition des actes

mesk. Li abbeesse et li convensl d’une partie et Mikiex de l’autre partie, par le gré et l’assentement monseigneur Bauduin de Lens et seigneur de Louésm, cui hom il estoit, s’enn misent souro nous pour ceste cose areerp. Et nous, par le priiereq des parties et de multr autre boines gent qui nos en priierent, le receumes et concordames en tel maniere que li fours devoit demourer a tous jourst el mesu, par telv maniere que nusw de le vile n’ix pooit forniiery ne nus autres n’i pooit formiier pain pour vendre, et en chouz les parties se concorderent paisiulementaa. En tesmoignage de ceste cose, nous avons ches presentes lettres confremeesbb par le varnissement de nos seauscc et les i avons pendus. Che fu fait l’an de l’incarnation nostre Seigneurdd M CC LX et troisee. a

Wi de le Rosieir C. – b cevaliers partout C. – c ciaus C. – d partie C. – e Gruant C. –  Mohieneville C. – g un C. – h abeesse C. – i maison B. – j cort C. – k preudoumes C. – l covens C. – m Lovvés C. – n se en C. – o sur C. – p atreer C. – q prihiere C. – r mout C. – s bone C. – t jors C. – u meis C. – v manque C. – w nul C. – x ne i C. – y fornihier C. – z cou C. – aa paisiblement C. – bb confirmees C. – cc seiaus C. – dd Signeur C. – ee M CC et LX trois C. f 

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1266, 1er mars. – Pérouse. Le pape Clément [IV] autorise les sœurs qui font profession au monastère d’Avesnes et dans ses dépendances à recevoir les biens meubles et immeubles, sauf les fiefs, qu’elles auraient reçus, par droit de succession ou à d’autres titres, si elles étaient restées dans le siècle. A. Original perdu (voir C : un pied de large sur 9 pouces une ligne de haut). B. Cartulaire, fol. XXXIIIro, no 110. – C. Copié par dom Queinsert le 14 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 190, fol. 71.

Letre le pape de persoumes rendues en l’eglise de donner a l’eglise chou k’eles porroient tenir au siecle frankement. Clemens episcopus, servus servorum Dei, dilectis in Christo filiabus abbatisse et conventui monasterii de Avesnis, ordinis sancti Benedicti, Attrebatensis dyocesis, salutem et apostolicam benedictionem. Devotionis vestre precibus inclinati, presencium vobis auctoritate concedimus ut possessiones et alia bona mobilia et immobilia que liberas personas sororum vestrarum, mundi relicta vanitate, ad vestrum monasterium ejusque membra convolancium et professionem faciencium in eisdem, jure successionis vel alio justo titulo, si remansissent in seculo, contigissent et ipse potuissent libere aliis erogare, feudalibus dumtaxat exeptis, valeatis petere, recipere ac etiam retinere sine juris prejudicio alicui. Nulli ergo omnino hominum liceat hanc paginam nostre concessionis infringere vel ei ausu temerario contraire. Si quis autem hoc attemptare presumpserit, indignationem omnipotentis Dei et beatorum Petri et Pauli, apos170

Édition des actes

tolorum ejus, se noverit incursurum. Datum Perusii kalendis marcii, pontificatus nostri anno secundo.

117 1267, mai – [Bapaume]. Feu Colart le Cervoisier, fils de feu Jean le Cervoisier, a donné devant les jugeurs environ cinq mencaudées de terre pour instaurer une chapellenie SaintNicaise à l’église Notre-Dame de Bapaume où l’on chantera pour son âme et celle de sa femme. Trois mencaudées sont tenues de Saint-Vaast, le reste de Robert de Favreuil. Le maire de Bapaume est entré dans ces terres au profit de la chapellenie, devant deux échevins agissant comme jugeurs, qui ont fait rapport aux autres échevins. A. Original perdu. B. Cartulaire, fol. XIIIro-vo, no 42. – C. Copié par dom Queinsert en octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 191, fol. 131.

Item sequuntur littere majoris et scabinorum ville Bapalmensis super redditu Sancti Nikasii in ecclesia Beate Marie Bapalmensis, corum tenores talles sunt. C’est de chou que Colars li Ch[er]voisiersa dona V mencaudees de terre pour faire une capelerie a Nostre Dame de Bapaume. Sachent tout cil qui sont et ki a venir sont ke Cholars li Cervoisiers, qui fu fiex Jehan le Cervoisier ki fu, dona pour Dieu et en aumosne V mencaudees de terre, peu plus peu mains, par devant jugeurs pour estorer une capelerie au mostier Nostre Dame de Bapaumes, en tel maniere que on i doit canter pour l’ame de lui et pour l’ame de se feme. De lequele terre les trois mencaudees sont tenues de Saint Vaast d’Arras et li remanans de Robert de Faverueles. Et entra li maires de Bapaumes en le terre devant dite ens ou non de le capelerie devant dite. Et doit estorer le capelerie en l’ouneur saint Nikaise. La furent apelé li maires de Bapaumes comme maires et comme jugeres, Martins du Val comme eskievins et comme jugeres et Jehans Paele comme eskievins et comme jugeres, et cil jugeur l’ont recordé a leur conpaignons. Che fu fait en l’an del incarnation nostre Segneur mil CC et LXVII, ou moys de may. a

chvoisier sans signe d’abréviation B. – b terres B.

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Édition des actes

118 1271, juin. – [Bapaume]. Les maire, échevins et jurés de Bapaume, sur le conseil du commun de la ville, font savoir qu’ils doivent tous les ans, à trois termes, Saint-Remi, Noël et SaintJean, 9 livres parisis au chapelain de la chapellenie que Thumas le Caron et sa feme Honnestasse ont instaurée à l’église Notre-Dame, à l’autel Saint-Nicaise, pour le salut de leur âme et la rémission de leurs méfaits. Le chapelain doit chanter ou faire chanter une messe par jour. Si la ville achète un immeuble valant 9 livres, le chapelain devra l’accepter  ; si on voulait lui assigner un immeuble auquel on ne voudrait pas le recevoir, on mettrait à sa place un homme vivant et mourant, au nom de la chapellenie, pour remplir les obligations envers le seigneur, et la ville sera alors quitte des 9 livres. A. Original perdu (voir C : 9,5 pouces de large sur 6 pieds 8 lignes de haut. Sceau de la commune de Bapaume : deux mains levées de chaque côté d’une fleur, légende : sigillum Balpaumensis communie ; contre-sceau : une main levée, légende : contrasigillum ville Bapalmensis. B. Cartulaire, fol. XIIIvo, no 43. – C. Copié par dom Queinsert le 18 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 196, fol. 6.

C’est li letre de le vile de Bapaume de IX lb. que il doivent cascun an au capelain de nostre Dame de Bapaume pour le cappelle de Saint Nicaise. El non le Pere et le Fil et Saint Esperit. Nous, maires et eskievin et juré de le vile de Bapaumes, par le consel du coumun de le vile et el non de le vile, devons cascun an a tous jours nuef livres de paresis a paiier a trois termes, c’est assavoira a le Saint Remi sissante saus, au Nouel apriésc ensievant sissante saus et a le Saint Jehan aprés ensie[v]antc sissante saus, au capelain de le capelerie que Thumas li Caronsd et Honnestasse, se feme, ont estaulie au moustier nostre Dame, pour canter a l’autel Saint Nikaise pour le salu de leur ames et pour remissionf et pour l’alegement de leur meffais et de leurs ancisseurs. Et est tenus li capelains a canter cascun jour messe au devant dit autel, ou a faire canter pour lui s’il a impediment par coi il ne soit mie aesiés de canter, pour les ames des devant dis Thumas, Honnestasse et de leur ancisseurs. Et s’il avenoit cose que li maires, li eskievin et li juré de Bapaumes qui que il fuissent et en quelconques tans que che fust, acatassent ou aquesissent rente souffissant ou yretageg, au vaillant de nuef livres de parisis par droite prisie sour leurs sairemens, li capelains qui a che tans i seroit s’i doit tenir pour tant k’il i soit bien mis et loiaument ; et se on le voloit assener des nuef livres devant dites sour aucun yrtaige ouquel on ne le vausist mie recevoir, li vile doit metre en cel yretaige home vivant et morant ou non de le capelerie devant dite pour faire toute che de quoi li iretages est tenus envers le segneur, et ensi se doit tenir li capelains devant dis a cel yretage devant dit. Et par tant li maires et li eskievin et li juré, 172

Édition des actes

el non de le vile, doivent estre cuite des nuef livres devant dites envers le capelain devant dit et le capelerie. Ceste capelerie, cheste ordenanche et ceste convenence devant dite fu faite au tans Jehan Plukel, maieur de Bapaumes, et eskievins de che tans : Martin du Val, Jehan le Cambier, Jehan Paele, Jehan le Porkier, Pierron le Caron, Adam Pikete, Symon le Borgne et Flamench Maalle et les jurés de ce tans. Et pour ce que ce soit ferme cose, estaule et perpetueus a tous jours, nous avons ces presentes lettres confremees du seel de le conmunité de le vile de Bapaumes, en l’an del incarnation nostre Seigneur mil CC et LXXI, ou mois de juing. a

ch’est asavoir C. – b aprés C. – c ensieant B, C. – d Caron C. – e estaveli C. – f remissionem B. – g iretage partout C. – h Flament C.

119 1271, août. Aelidis, abbesse, et le couvent d’Avesnes notifient que Thomas le Caron de Bapaume a donné en aumône 9 livres parisis de rente annuelle et perpétuelle pour fonder et accroître une chapellenie ; le chapelain célébrera une messe chantée quotidienne pour l’âme de Thomas et de sa femme, les jours de férie, après la messe de l’hôpital de Bapaume ; les dimanches et fêtes, une messe basse après la messe paroissiale, à l’autel Saint-Nicaise dans la chapelle, les cloches ou une cloche ayant sonné avant l’introït. Les maire, échevins et jurés de Bapaume verseront les 9 livres ou les assigneront ailleurs, comme contenu dans leur lettre (no 118). L’abbaye, comme patron, donne son accord, mais le chapelain jurera de respecter les droits de la paroisse. Thomas reçoit le droit de collation à sa chapellenie sa vie durant. A. Original perdu. C. Acte vidimé par Pierre, évêque d’Arras, en août 1271 (acte no 120).

Universis presentes litteras inspecturis, Aelidis, monasterii monialium de Avesnis juxta Bapalmas humilis abbatissa, totusque ejusdem loci conventus, salutem in Domino. Notum facimus quod, cum Thomas dictus li Carons de Bapalmis contulisset pro Deo in elemosinam novem libras Parisiensium annui et perpetui redditus ad fundandam ibidem seu augendam quandam capellaniam, et deffiniendam tali modo quod capellanus, quicumque pro tempore ad dictam capellaniam canonice fuerit institutus, tenebitur diebus singulis non festivis, post missam hospitalis Bapalmensis, in predicta capella celebrare cum nota pro animabus dicti Thome et ejus uxoris ac predecessorum eorumdem ; diebus vero dominicis et festivis, post missam parrochialem dicti capelle sina nota ad altare in predicta capella in honore sancti Nichasii martiris institutum, pulsatis campanis vel unica campana ante misse introitum, sicut decet ; et [ ] 173

Édition des actes a

major et scabini et jurati ville Bapalmensis teneantur predictas novem libras dicte capellanie seu capellani ad eam canonice instituti imperpetuum reddere vel sufficienter alibi assignare, prout in ipsorum litteris plenius continetur, nos, devotionem dicti Thome et ejus uxoris attendentes, ad ipsorum instantiam, institutioni dicte capelle, tanquam patronus dicti loci, unanimiter et concorditer prebuimus assensum, nostro et parrochialis ecclesie in omnibus jure salvo. Ita tamen quod capellanus, quicumque pro tempore ibidem fuerit canonice institutus, tenebitur nobis jurare quod juri parrochie non detrahet et nostro fideliter et integre reservabit et restituet. Nos vero ad quam dicte capellanie collatio ratione juris patronatus pertinere dinoscitur, de speciali gratia, dicto Thome, quamdiu vixerit, collationem seu presentationem capellani ad dictam capellaniam concedimus, ad nos post decessum ipsius Thome perpetuo reversuram. Datum anno Domini Mo CCo LXXo primo, mense augusto. a

un blanc avant major B.

120 1271, août. P[ierre], évêque d’Arras, vidime et confirme l’acte no 119. A. Original perdu (voir C : 7 pouces 4 lignes de large sur 7 pouces de haut).

C. Copié par dom Queinsert le 19 octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 196, fol. 37.

Universis presentes litteras inspecturis, P[etrus], misericordia divina Attrebatensis ecclesie minister humilis, salutem in Domino. Litteras religiosarum mulierum, abbatisse et conventus monasterii de Avesnis juxta Bapalmas, nos inspexisse noveritis in hec verba : (texte de l’acte no 119) Nos vero, devotioni dicti monasterii attendentes cultumque divinum cupientes augeri, ad supplicationem earum, auctoritate nostra episcopali confirmamus premissa, nostro et omnium jure salvo. In cujus rei testimonium, sigilli nostri appensione roboravimus presens scriptum. Datum anno Domini millesimo ducentesimo septuagesimo primo, mense augusto.

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Édition des actes

121 1272, 4 juin. Robert, chevalier, seigneur de Toutencourt, donne en aumône aux moniales d’Avesnes 60 sous parisis de rente à la Toussaint sur le terrage de Toutencourt qu’il avait acheté pendant son veuvage à Wautighet, seigneur de Terramaisnil. B. Cartulaire, fol. VIIIro, no 27 . – B’. Cartulaire, fol.o XXXIIro, no 102. – C. Copie dans un vidimus d’Henri, seigneur de Toutencourt, en octobre 1291 (acte n° 136).

Item sequitur littera domini Roberti de Toutencourt, militis, super dono facto in elemosinam perpetuam sanctimonialibus de Avennis de sexaginta solidis parisientium solvendis in colibet festo Omnium Sanctorum, cujus tenor talis est. C’est li letre le seigneur de Toutencourt dou don de LX s. de rente par an a l’eglize d’Avesnes (no 27). Letre de LX s. de Toutencourt (no 102). Ego Robertus, miles et dominus de Toutencourt, notum facio tam presentibus quam futuris quod ego dedi, concedo et concessi, ob remedium anime mee ac predecessorum meorum, in puram et perpetuam elemosinam sanctimonialibus de Avesnis juxta Bapalmas sexaginta solidos Parisiensium annui et perpetui redditus, solvendos singulis annis in quolibet festo Omnium Sanctorum et accipiendos super terragium meum apud Toutencort, quod terragium emi in viduitate mea a Wautigheto, domino de Terreumaignis. Ut igitur hec elemosina nostra rata in perpetuum permaneat et ne quis successorum meorum eam infringere – quod absit – presumat, presentem litteram sigilli mei munimine volui roborari. Datum et actum anno Domini MoCCo septuagesimo secundo, sabbato post Ascentionem Domini.

122 1274, décembre. Pierre l’Userier, bailli de Bapaume, notifie que Wasse Paste, Mahiu de Bucquoy, Pierre du Boskiel, Bertoul le Telier et Ansiau Goubet, échevins de Beaulencourt, sont venus devant les hommes du comte à Bapaume et ont reconnu avoir vendu pour le profit du village de Beaulencourt à l’abbesse d’Avesnes près Bapaume les « pasts » que l’abbaye leur devait trois fois l’an. B. Cartulaire, fol. XXXVIIIro, no 132.

Lettre le bailliu de Bappaumes du vendage ke eskievin de Biaulai[n]cort fisent a l’abeesse et au couvent d’Avesnes de III pas k’il avoient par an a l’eglise. A tous chiaus ki ces presentes letres verront et orront, Pieres dis li Useriés, baillius de Bappaumes, salut. Sacent tout que Wasses Pastes, Maihius de Buskoi, 175

Édition des actes

Pieres du Boskel, Bertous li Teliers et Ansiaus Goubés, eskievin de Biaulaincort a che tans, sont venu par devant nous et par devant les homes mon signeur le conte d’Artois et ont reconnut que il ont vendu perpetueument a iretage, par juste pris et loial et du quel pris il se sont tenu apaié, par devant nous, par le volenté et pour le kemun pourfit de toute le vile de Biaulaincort, a l’abeesse d’Avesnes d’encoste Bappaumes et au couvent de che meisme lieu, le pas ke l’abbeesse devant dite et li couvens devant dis devoient cascun an trois fois as eskievins devant dis, lesqués pas li eskievin devant dit ont euu en convenent par devant nous pour aus, pour leur suscesseurs et pour toute le vile de Biaulaincort, que jamais ne demanderont a l’abbeesse devant dite ne au couvent devant dit les pas devant dis. El tesmoigniage de ques coses, nous, a le requeste des parties, avons ces presentes letres seelees dua seel de le baillie de Bappaumes. Che fu fait l’an de l’incarnacion nostre Signeur M CC LXXIIII, el mois de decembre, presens coume home le conte Nevelot de Vaus et Gillon Aurri. a

au-dessus de de no barré B.

123 1277, 4 décembre. L’official d’Arras notifie que demoiselle Audeluye de Grévillers, veuve d’Anselme de Boisleux, a reconnu devant Gautier de Bapaume, tabellion juré de la cour d’Arras, avoir cédé à l’église Sainte-Marie d’Avesnes des « mes »,  terres et courtils (énumérés) qui avaient appartenu à son mari à Grévillers. Elle en garde le viager. B. Cartulaire, fol. XXIXro-vo, no 89.

C’est li lettre l’official d’Arras de demisele Audeluye de Grieviler. Universis presentes litteras inspecturis, officialis Attrebatensis, salutem in Domino. Noveritis quod domicella Adeluya de Grieviler, relicta Anselmi quondam dicti de Bailues, defuncti, voluntate sua propria, non vi nec metu coacta, coram Waltero de Bapalmis, curie Attrebatensis tabellione nostro jurato ad hoc a nobis specialiter deputato, propter hoc personaliter constituta recognovit, voluit et concessit quod abbatissa et conventus ecclesie Beate Marie de Avesnis juxta Bapalmas ordinis sancti Benedicti, Attrebatensis dyocesis, seu eorum mandatum, nomine et ad opus ecclesie dicte, mansos, terras et curtilia cum appenditiis que fuerunt Anselmi predicti, quondam mariti ipsius domicelle, dum vivebat idem Anselmus, in territorio de Grieviler, videlicet duos mansos sitos apud Grieviler continentes duas mencaldatas terre, tenentes ad curtile Cokin et curtile Johannis Herenc ; unam mencaldatam et dimidiam terre ad locum qui dicitur as Angles, tenentes ad terram Petri dicti Prousnier que est retro curtile Heuini dicti le Veske, et tenentur dicta curtila et dicta mencaldata

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terre et dimidia terre de dicta abbatissa pure ; tres mencaldatas et dimidiam terre, ad locum qui dicitu en Entruvala, in quibus dicta abbatissa habet medietatem dominii et dominus de Baileus aliam medietatem : quinque quarterios terre versus dictas tres mencaldatas et dimidiam terre in quibus dicta abbatissa habet medietatem dominii et Johannes de Canlle aliam ; et unam mencaldatam terre ad locum qui dicitur a le voie des Sauchiaus, in qua dicta abbatissa habet medietatem terragii et medietatem dominii, dominus de Bailues et Johannes de Chanlle predictus aliam medietatem, habeant et possideant hereditarie in futurum et gaudeant nomine et ad opus predictum de premissis tamquam de suis, pacifice et quiete. Promittens dicta domicella Audeluya, fide et juramento corporaliter prestitis ab eadem, quod de predictis terris, curtilibus et mansis cum appenditiis predictos abbatissam et conventum seu eorum mandatum gaudere et disponere permittet et suam facere voluntatem hereditarie in futurum, nomine et ad opus ecclesie supradicte. Premissa autem omnia et singula dicta domicella Adeluya, prout superius sunt expressa, promisit tenere sub fide et juramento predictis et inviolabiliter observare. Et sciendum est quod dicta domicella debet percipere et habere bona, fructus et proventus ex predictis terris, mansis, curtilibus cum appenditiis crescentes et provenientes, quamdiu vitam habuerit in corpore, tamquam suos. Quam cito vita vero dicta domicella decesserit, dicti abbatissa et conventus seu eorum mandatum, nomine et ad opus ecclesie memorate, percipient, colligent et habebunt, in quocumque statum tunc fructus et proventus in predictis terris, curtilibus cum appenditiis exstiterint et tempore mortis dicte domicelle hereditarie in perpetuum, dicti abbatissa et conventus seu eorum mandatum de predictis terris, mansis, curtilibus et appenditiis cum fructibus et proventibus supradictis. Nec poterit dicta domicella, ipsa vivente, ad habendum seu recipiendum post decessum ipsius Adeluye predicta aliquatenus obligare nec queret dicta domicella ingenium, materiam, medium per que dicti abbatissa et conventus seu eorum mandatum in posterum valeant impediri ; volens et concedens dicta domicella quod nos ad observationem omnium et singulorum premissorum per censuram ecclesiasticam compellamus eandem, se quantum ad hec juriditioni curie Attrebatensis supponendo. Renuncians dicta domicella quantum ad hec sub fide et juramento predictis omni exceptioni juris et facti, omni previlegio crucis sumpte et in posterum assumende omnibusque previlegiis, indulgentiis, respectibus datis vel dandis a quocumque, et ne possit dicere in futurum se in premissis fore lesam aut deceptam ceterisque omnibus et singulis que dicte domicelle possent prodesse et abbatisse et conventui et ecclesie predictis obesse. In cujus rei testimonium, presentibus litteris sigillum curie Attrebatensis duximus apponendum. Datum anno Domini Mo CCo LXXo septimo, sabbato post festum Beati Andree apostoli. a

Ou en Entiruval (tache sur le r) B.

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1279, [2-30] avril ou 1280 [1er-20] avril. Jean, seigneur de Villers, chevalier, notifie que Pierre Prestrel, son homme, a pris à rente héréditaire de l’église Notre-Dame d’Avesnes deux mencaudées et demi de terre sur lesquelles il a le terrage. Pierre Prestrel en devra à la Toussaint, au grenier de l’église d’Avesnes quatre mencauds et un quartier de grain, deux tiers blé et un tiers avoine, mesure de Bapaume ; il ne peut les diviser pour ses héritiers ou d’autres sous peine de saisie par l’abbaye. B. Cartulaire, fol. Xro, no 32.

Item sequitur littera domini Johannis de Vilers, militis, super eo quod Petrus Prestriaus de Vilers et ejusa liberi tenentur annuatim in festo Omnium Sanctorum solvere sanctimonialibus de Avesnis IIII mencaldos et unum quarteriumb grani pro terra dictarum sanctimonialum sita in territorio de Viler, cujus littere tenor talis est. C’est li letre le signeur de Vilers de IIII mencaus et I quartier de grain que Pieres Prestriaus de Vilers doit cascun an au burc a Avesnes. Jou Jehans, chevaliers, sires de Vilers, faich asavoir a tous chiaus ki ches presentes letres verront et orront ke Pieres Prest[r]iausc de Vilers, mes hom, a reconnut par devant mi et par devant mes homes que il a pris a rente yretaulement a l’abbesse et au couvent de l’eglise Nostre Dame d’Avesnes deus mencaudees et demi de tiere, de koi les deus mencaudees de chele terre devant dite siet a le voie de Chapi, tenant a le tiere Jehan le Provost de Barastre, et le tient on de mi et si i prengd tout le tieraige ; et li demie mencaudee siet deseure le val Aurri, tenant a la terre de l’ostelerie de Bapaumes, si le tient on de Riencourt. Et le doit chil Pieres et si oir tenir iretaulement en tel maniere que il en doit rendre et delivrer a sen propre coust chascun an, de Tousains en Tousains, au burc de le dite eglize a Avesnes quatre mencaus et un quartier de grain, les deus pars blé et le tierch avaine. Et ne puet chil Pieres Prestriiaus departir a ses hoirs, ne si oir a autrui, l’iretage devant dit k’il ne tiegne tous ensanle, en tel maniere com il a prins. Et si le faisoit, ne si oir le faisoient, li dite eglize trairoit et revenroit a le dite tiere, et en feroit sen pourfit, sans mesprendre envers autrui, conme a sen propre yretage. Et tous chis grains devant nonmés est paiemens de Bapaumes et a le mesure de Bapaumes. El thiesmoignage de toutes ches choses devant dites, jou ai ches presentes lettres donnees et seelees de men propre seel a le requeste du devant dit Pierron Prest[r]ele, men honme, et a le requeste de ses oirs. Ce fu fait en l’an de l’incarnation nostre Signeur mil deus cens et soissante dis et noef, el mois d’avril. a

de ejus B. – b uno quarterio B. – c Pretiaus B. – d lire peut-être pren g[e]. – e Prestel B.

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125 1280, 9 décembre. L’official d’Arras, le siège d’Arras étant vacant, notifie que devant Guillaume Poret, clerc, notaire de la cour d’Arras, sœurs Marguerite de Valenciennes, Marie de Bus, Catherine de Strépy et Aelidis Calisse, moniales d’Avesnes, ayant prêté serment avec la permission de l’abbesse, dirent que, tout le temps qu’elles furent moniales et portèrent l’habit à Avesnes, en présence du chapitre, elle obéirent à l’abbesse, bien qu’elles aient demeuré quelques années au prieuré d’Orsinval, diocèse de Cambrai, qui est un membre du monastère ; l’abbesse en a l’administration spirituelle et temporelle, elle en nomme la prieure et peut muter les religieuses et les corriger selon la règle de saint Benoît. Si elles se trouvent à Avesnes lors d’une élection, elles votent comme les autres moniales. B. Cartulaire, fol. XXXIXro-vo, no 135.

Letre l’official d’Arras de le reconnissance ke les dames d’Ossineval fisent par devant lui k’eles sont en le sujection et en l’obedienche a l’abbesse d’Avesnes. Universis presentes litteras inspecturis, officialis sedis Attrebatensis vacantis, salutem in Domino. Noveritis quod coram Willermo dicto Poret, clerico, curie Attrebatensis notario, quem ad hoc destinavimus loco nostri, personaliter constitute sorores Margareta de Valencenis, Maria de Bus, Katerina de Estrepi et Aelidis dicta Calisse, moniales de Avesnis juxta Bapalmas, recepto prius ab eis juramento quod ad interrogata responderent et dicerent veritatem, dicte moniales, jurate de licencia abbatisse sue, responderunt et dixerunt sub juramento prestito ab eisdem quod diu est quod ipse fuerunt moniales monasterii de Avesnis et quod ipse acceperunt et receperunt habitum moniale[m]a, tanquam moniales ecclesie de Avesnisb, in presencia capituli de Avesnis, presente conventu in capitulo et vocato, et quod ipse fecerunt obedienciam abbatissis de Avesnis, ut debuerunt, sollempniter et devote. Item recognoverunt dicte moniales coram dicto notario quod, licet ipse manserint per aliquos annos in prioratu Ursulevallis, nichilominus ipse principaliter semper et continue fuerunt et esse debuerunt in obedientia abbatisse monasterii de Avesnis et non alterius. Confesse sunt etiam prefate moniales quod prioratus Ursulevallis, Cameracensis dyocesis, est de membris ecclesie de Avennis, et eidem abbatiec principaliter sunt subjecte et in obediencia ejusdem et quod ipsa abbatissam de Avesnis habet et habere consuevit omnimodam administrationem spiritualem et temporalem in dicto prioratu tam in bonis et rebus ipsius prioratus quam in monialibus commorantibusd in eadem, et de hiis potest disponere dicta abbatissa prout ei visum est expedire, et quod, si dictus prioratus Ursulevallis careat priorissa, abbatissa de Avesnis providet et providere debet et consuevit dicto prioratui de priorissa. Item recognoverunt dicte moniales quod dicta 179

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abbatissa de Avesnis moniales commorantes in prioratu Ursulevallis potest revocare, amovere et reducere ad ecclesiam de Avesnis et alias moniales mittere ad ipsum prioratum pro sue libito volu[n]tatis et quod ipsa abbatissa habet omnem correctionem in omnibus monialibus commorantibus in ipso prioratu Ursulevallis secundum statuta ordinis et sancti regulam Benedicti, et ita fieri consuevit. Predicta recognoverunt prefate moniales quod, si contigat aliquam electionem celebrari in monasterio de Avesnis et moniales commorantes in predicto prioratu Ursulevallis, vel alique earum, presentes fuerint in tractatu electionis ipsius, ipse habent vocem in capitulo in ordine suo, sicut alie moniales que morantur in monasterio de Avesnis. Que omnia suprascripta prefatus notarius nobis retulit viva voce, cui fidem super hoc adhibemus. In cujus rei testimonium, presentibus litteris sigillum curie Attrebatensis duximus apponendum. Datum anno domini Mo CCo octogesimo, feria secunda post festum Beati Nicolay hyemalis. a

moniale B. – b et quod ipse acceperunt… moniales ecclesie de Avesnis rajouté en marge B. – au dessus de ecclesie barré B. – d après prioratus barré B. c

126 1281, mars. Gui, comte de Flandre et marquis de Namur, mande à son receveur de Mardyck qu’il verse au messager de l’église d’Avesnes, porteur des présentes, sa rente en harengs et en fromages, et qu’il se contente des lettres de l’abbesse sans attendre son ordre, car il reviendrait trop cher à l’abbaye de recourir à lui tous les ans pour avoir ses lettres. B. Cartulaire, fol. XXIVro, no 71.

C’est li letre le conte de Flandre qui mande a sen receveur de Mardic qu’il paie sans delai le rente d’Avenes. Guido, comes Flandrie et marchio Namurcensis, receptori suo reddituum de Mardic, salutem. Mandamus vobis et volumus quatinus nuncio ecclesie de Avesnis juxta Bapalmas, presentium portatori, redditum in quo dicte ecclesie tenemur in haringhis et caseis singulis annis sine difficultate qualibet persolvatis et sine alterius expectatione mandati, et in solutionis testimonio vobis sufficiant annis singulis littere abbatisse ecclesie memorate. Grave enim esset et dampnosum ipsi ecclesie ad nos quolibet anno recurrere pro litteris nostris habendis. Hoc autem mandatum nostrum ita prompte et liberaliter faciatis ne, pro deffectu vestro, ad nos querimonia reportetur. Datum anno Domini Mo CCo octogesimo, mense martio.

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127 1282, mai. Étienne, abbé, et le couvent du Mont-Saint-Éloi notifient un échange avec Sainte-Marie d’Avesnes, de terres, de dîmes et de terrages à Moyenneville, énumérées en détail ; le Mont-Saint-Éloi sera quitte de 20 sous une maille de rente en échange d’une terre d’une mencaudée de terre as Quarriaus et la dîme et le terrage sur leurs propres terres et quelques autres énumérées en détail. S’il y a moins de terres que dans l’acte, on ne reviendra pas dessus. B. Cartulaire, fol. XVro-XVIro, no 47.

Item sequitur littera Stephani, Dei gratia abbatis de Monte Sancti Eligii, et conventus ejusdem ecclesie, super excambio facto abbatisse et conventui de Avesnis super quibusdam terris sitis in territorio de Moiennevile, cujus tenor talis est. C’est li letre l’abbé de Mont. S. Eloy de l’escange des terres de Moiiennevile de lui et d’Avesnes. A tous ceus ki ces presentes letres verront u orront, Estevenes, par le grasse de Dieu abbes de Mont Saint Eloy, et tous li couvens de cel meisme lieu, salut en nostre Segneur. Nous faisons savoir a tous ke, conme nous eusciens teres seans el tieroir de Moienevile, pourfitaules a religieuses femes, l’abbeesse et le couvent d’Avesnes dalés Bapaumes, et les dites religieuses euscent terres pourfitaules a nous, seans el tieroir devant dit, et conme nous et les dites religieuses eusciens dymes et terages ensanle el tieroir devant nommé selonc diverses quantités en pluiseurs terres ki sont nostres, en pluseurs terres ki sunt l’abbeesse et le couvent devant dis et en pluseurs autres terres seans en cel meisme tieroir, et fuisiens tenu as dites religieuses en vint sols et une maaille de parisis a cascune muance de l’abbé de no eglise pour le relief de nos teres ki leur devoient terage, nous et les dites religieuses, par le consel de boine gent, pour no conmun pourfit, de no boine volenté et de no conmun assentement, avons ordené des terres, des dymes et des terages deseure dis ke nous et les dites religieuses aviemes el tieroir devant dit, et des vint sols et une maaille ausi ke nous deviemes de relief as dites religieuses, en le fourme et en le maniere ki chi apriés sont dites et devisees. C’est asavoir ke les dites religieuses aront des ore en avant yretaulement a tous jours VI mencaudees vint et trois lances et demie lance de terre seans a le rue du Val, et II mencaudees de terre mains IX lances et sis piés seans a le voie de Perreuscamp, trois mencaudees et demie mencaudee et set lances et demie lance de terre tenans au sart Envrenie, V mencaudees et demie mencaudee et III lances de terre seans au sart Loton, IX quartiers fouerés de terre seans deseure le val Balestre et toute le terre de le Averie ki contient sis quartiers fouerés de terre, pau plus pau mains, et tout le terage ke nous prendiens et aviens es terres devant dites, les queles terres estoient nostres. 181

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Et si prenderont et averont yretaulement a tous jours tout le terage ke nous prendiens et aviens en leur teres seans el tieroir devant dit et es terres chi apriés noumees, c’est assavoir a le rue du Val en V mencaudees ki furent Agnés d’Erviler ; au camp des Caillaus en V mencaudees a l’angle Bertain, a le tere Mikiel Ginant et en II mencaudees Jehan du Flos, en III boistelees qui sunt Saint Biertin, tenant as II mencaudees devant dites ; au flos Delie en II mencaudees et demie ki sunt le prestre ; a le voie d’Aeste en mencaudee et demie Sawalon Terri ; en Boinhoumeval en III mencaudees et demie ki sunt ceus d’Erviler, en III boistelees Colart Pouchin deseure Boinhoumeval, en II mencaudees ki sunt les enfans Mariien Bauduine et Jehan Poitevin et, tenant a ces II mencaudees, en II mencaudees ki sunt Mikiel Ginant ; a Encrelu en VII mencaudees Tiebaut Castelet ; a Wiart Folie en II mencaudees ki sunt les enfans Mariien Bauduine et, tenant a ces II mencaudees, en II mencaudees qui sunt Sawalon Terri ; et d’autre part le kemin en V boistelees celui Sawalon, en IIII mencaudees qui sont Pierron de Moienevile, le saint de Hamelaincourt et le prestre de Hamelaincourt et, tenant a ches IIII mencaudees, en une pieche Robert Ginant et, tenant a celi, en une piece ki est Sawalon de Cerisi et, tenant a celi, en trois boistelees Wautier Hourde et, pres de la, en II pieches segneur Jehan Nainmeri ; au moelin en une piece Tiebaut Castelet et, tenant a celi, en une piece Adan le Normant et la, tenant en une piece Symon de Prouvile et la, tenant en une piece Jehans de Kaians ; a le voiete du Moelin en II mencaudees dame Gillain de Boiele et, tenant a celi, en une mencaudee Jehan du Flos tenant a le voiete du Moelin en une piecete les enfans le maieur, et priés de la en II pieces Sawalon de Cerisi et le caron de Hamelaincourt ; au pire de Moienevile en une pieche le segneur de Hamelaincourt ; au Faliich en une piece Jehan du Flos ; au Faliich en V boistelees Tiebaut Castelet et, pres de la, en une piece Sawalon Terri ; et d’autre part le kemin en II piecetes celui Sawalon ; en Rogieral en une piece Huon Gonse et, tenant a celi, en une piece Nicholon Pouchin ; a le Moiene piece en Climentval en une mencaudee ki est le prestre ; a le voie de Courceles en III boistelees Jean de Keans ; au riés Milon en V boistelees Jehan du Flos ; au bos Warnier el camp medame de Ruaucourt et en toutes les terres le prestre de Hamelaincourt ki sunt la pres ; en le quarteree les enfans le maieur ; a le fosse Morel el camp le dame de Ruaucourt et es soistés ausi vers Courceles en III mencaudees le dame de Ruaucourt ; en une piece Guifroi Ruesse et, tenant a celi, en une piece Jehan Ruesse ; en Rogierval en une piece Guiffroi Jehet et, tenant a celi, en une piece ki est le Temple et, tenant a le terre du Temple, en une piece Margheritain de Lasus ; deseure le fosse Morel en II mencaudees ki sunt Heuvin Raimbert et, tenant a cheli, en une piece Tiebaut Castelet et, tenant a celi, en une piece Thumas Bertremiu et, tenant a celi, en une piece Jehan le Carpentier ; en II pieces Jehan Douce et le saint ki sieent entre les II voies de Courceles et, prés de la, en une piece dame Oedain Roussele ; au bus Segart en V mencaudees Colart Pouchin ; el camp de Miaullens a le voie de Perreuscamp ; el camp les enfans d’Erviler ; deseure les VI men182

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caudees ki furent nostres ; el camp le prestre de Moienevile ; a le Haistroie el camp Tiebaut Castelet ; a le voie de Perreuscamp en le tere Saint Bertin et le prestre et, tenant a cheli, en une mencaudee Jehan du Flos ; au Caufour en VII mencaudees Jehan de Keans ; au riés Milon el camp Thiebaut ; en II pieces les enfants Mariien Bauduine et Jehan du Flos ; et a le voie de Hamelaincourt et d’Aubainsevele en III mencaudees Tiebaut Castelet. Si est assavoir ke nous serons quite des ore en avant yretaulement a tous jours des vint sols de parisis et une maaille devant dis ke nous deviemes as dites religieuses ensi ke deseure est dit. Et si arons yretaulement a tous jours une mencaudee de terre, pau plus pau mains, seant as Quariaus, li quele tere estoit les dites religieuses, et toute le dîme entirement ke les dites religieuses prendoient et avoient en tout le teroir de Moienevile devant dit. Et si prenderons et arons des ore en avant yretaulement a tous jours tous les terages ke les dites religieuses prendoient et avoient en toutes nos teres du tieroir devant dit et es teres chi aprés noumees. C’est assavoir au Caufour en le tiere Tiebaut Castelet en demie mencaudee ki est Saint Bertin ; a le voie de Perreuscamp en une mencaudee Mariien Bataille ; deseure Boinhoumeval en une piece Colart de Roivile ; a Encrelu en une piece Colart de Roievile ; derekief a Encrelu en une piece Sauvalon Terri ; au ruiot du moelin en une piece Colart de Roievile ; au Caufour en mencaudee et demie Ysabel de Biaumés et, tenant a celi, en demi mencaudee l’abbé et le couvent de Eaucourt. Mais les IIII mencaudees Sawalon Terri ki sieent vers Hamelaincourt demeurent a terage des quartierea en le fourme et en la maniere ke eles estoient ains ke ceste ordenance fust faite. Et est assavoir ke, se es pieces de terre deseure nonmees avoit plus de tere u mains de tere par droite mesure ke il ne soit escrit en ces presentes letres, si volons nous et les dites religieuses ke pour cou ches presentes letres ne puiscent estre quassees, ains nous devons tenir as cans nonmés tout simplement sans demander autre mesure. Toute l’ordenance deseure dite, en le fourme et en le maniere ke ele est deseure dite et devisee, prometons nous et avons en couvent a tenir bien et loiaument a tous jours et prometons ke nous des ore en avant encontre ordenance deseure dite n’irons ne aler ne ferons par nous ne par autrui el tans a venir. Et volons et otrions ke, se nous veniens el tans a venir encontre chou ki est contenu en ces presentes lettres en tout u en partie, ke nous soions constraint par no juge ordinaire a tenir et a warder toutes les coses deseure dites yretaulement a tous jours, ensi ke deseure est dit. Et prions et requerons no juge ordinaire ke il se voelle assentir a l’ordenance deseure dite et le voelle confermer par letres seelees du seel de la court. Et pour chou que ce soit ferm et estaule et en tesmoignage de toutes les coses deseure dites, nous avons ces presentes letres dounees as dites religieuses, seelees de nos seiaus. Faites en l’an de le incarnation nostre Segneur M CC quatre vins et deus, el mois de may. a

Lecture peu sûre : quartiere avec deux signes d’abréviation B.

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128 1285, janvier. Jean de Fricourt, chevalier, notifie qu’un débat a opposé l’abbesse d’Avesnes et Jean de Sarris, écuyer, bail et garde de la fille et héritière de Jean de Chanle, à Robert, seigneur de Boisleux, écuyer, les premiers accusant le second d’avoir fait couper une branche d’un arbre devant le four de Grévillers, là où l’on tient le plaid des seigneurs communs ; l’abbesse en réclame la moitié et l’héritère le quart, le dernier quart étant à Robert. Nommé arbitre, il donne raison aux plaignants, mais leur refuse des dommages. B. Cartulaire, fol. XLvo-XLIro, no 141.

Letre mon signeur de Friucourt du debat ki fu de l’arbre ki siet devant le four de Griviler. A tous chiaus ki ces letres verront et orront, jou Jehans, sires de Friucort, chevaliers, faic savoir ke, quant debas fust entre religieuse dame et honneste, medame l’abbeesse d’Avesnes, et Jehans de Sarris escuier, baus et garde de l’oir ki fu fille Jehan de Chanle d’une part, et Robert signeur de Bailues, escuier, d’autre part, sur chou ke li dite abbeesse et li dis Jehans disoient et demandoient ke li dis Robers avoit caupee une branke d’un arbre ki siet devant le four a Griviler, ou lieu la on tient le plait des segneries kemunes, le quele branke le dit abbeesse et li dis Jehans disoient ke les trois parties en apartenoient a eus, s’il est asavoir le moitié a medame l’abbeesse et le tierce partie audita Jehan et le quarte partie a Robert, signeur de Bailues, et chieus Robers disoit le contraire et disoit ke li arbres apartenois a lui, a le pardefin, par le conseil de boines gens, les parties devant dites s’asentirent de leur boine volenté et sans contrainte ke je, Jehans de Friucort, chevaliers devant dis, seuusse et enquesisse loiaument et diligaument a qui li drois apartenoit des debas devant dis. Et je, Jehans devant noumés, la cose receue en moi par l’assentement des parties, si com devant est dit, et seue le verité diligaument et oies les raisons des parties devant dites, et dit men dit en le maniere ki s’ensiut aprés. Je di ke li arbres dont debas estoit, si com devant est dit, ke li moitiés en apartient a medame l’abesse, et de l’autre moitié apartient li moitié a l’oir Jehan de Chanlle dont Jehans de Sarris tient le bail, et l’autre partie a Robert, signeur de Bailues. Et dit encore en men dit ke li dis Robers, sires de Bailues, resasira le liu de le branke du dit arbre au droit des parties devant dites, et a cascun selonc le droit k’il i a, si com devant est dit. Et s’il avenoit cose ke li dis arbres keïst, fust en tout u en partie, il demouroit et seroit ale partie du quel liu il seroit plus pres quant il seroit keus. Et vuel et pri a me dame l’abesse et au dit Jehan que, quant li dis Robers ara le liu resaisi, ke me dame et li dis Jehans se tiegnent apaié de le resaisine et qu’il ne vuelent me demander le valeur des brankes. Et di encore en men dit ke des ore en avant medame l’abesse, Robers, 184

Édition des actes

sire de Bailues, ne li oirs Jehan de Chanle ne puent ne ne doivent cauper l’abreb ne les brankes de l’arbre li uns sans l’autre, se n’est par l’assentement de toutes les parties devant dites, de quoi les parties aient leur droit si conme devant est dit. Et ou tesmoignage de toutes ces coses devant dites, jou Jehans, chevaliers, sires de Friucourt devant dis, ai ces presentes letres baillies et delivrees as parties devant dites et aleur propre requeste, seelees de men propre seel, faites en l’an de l’incarnacion nostre Signeur M CC quatrevins et quatre, el mois de genvier. a

en interligne au-dessus de a exponctué B. – b au-dessus de branke barré B.

129 1285, février. Warnier, chevalier, seigneur d’Hamelaincourt, fait savoir que l’abbesse et le couvent d’Avesnes avaient réclamé contre lui, en la cour du roi à Péronne, la saisine de faire justice dans leurs tenances à Moyenneville, de prendre des afforages de vins et de goudales, de faire des bans pour leurs hôtes et leurs tenants, d’empêcher les bêtes de causer des dommages sur les terres, les amendes sur les bans d’août, de connaître des meubles et immeubles des hôtes, de borner, la justice de sang et de larron. Il reconnaît ces droits à l’abbaye, promet de ne plus les réclamer et s’y oblige sur ses biens. B. Cartulaire, fol. XXIvo-XXIIro, no 64.

Item sequitur littera domini Warnieri, militis de Hamelaincourt, cujus tenor talis est. C’est li letre le signeur de Hamelaincort de ce qu’il reconnoist ke li eglize d’Avesnes a justice en toutes les terres qu’ele a a Moiienevile. Jou Warniers, chevaliers, sires de Hamelaincourt, fach savoir a tous chiaus ki ches presentes letres verront u orront ke, conme religieuses dames li abbeesse et li couvens d’Avesnes dalés Bapaumes eussent conquis contre mi en le court le roy a Peroune, par jugement des honmes le roy, le saisine de justicier en toutes les teres et toutes les tenanches ke les dites religieuses ont en le vile et el teroir de Moienevile de prendre et d’avoir les aforages de vins et de goudales, de faire les bans par l’ensegnement de leur ostes et de leur tenans, de fausses voies, d’erbilleresses, de bestes, que eles ne fachent damage as biens des teres, les bans d’aoust de prendre et d’avoir les amendes de chiaus et de cheles qui entreprendent contre leur bans, d’avoir le connischanche de leur ostes de mouebles et des yretages que ont tient d’eles, de prendre et d’avoir les amendes ki a ces connissanches apartienent, de faire bousnages et de tous autres cas de justiche qui escaïr i porieenta, et de sanc et de larron ; et conme jou demandasse a avoir le proprieté de toute le justiche deseure dite es lius devant dis et desisse

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Édition des actes

que a mi apertenist li droiture et li proprietés de justichier de toutes les choses deseure dites el lieus devant dis, non mie as dites religieuses, jou recounois que li proprietés de toute le justiche devant dite es lieus devant dis est les dites religieuses, et que jou n’ai droit en le proprieté de justichier es lieus devant dis de le justiche devant dite. Si pramech et ai en couvent loialment que jou d’ore en avant, en le propriété ne en le saisine de justichier de le devant dite justiche es lieus devant dis, riens ne demanderai ne demander ne ferai par mi ne par autrui el tans a venir, ne que je ne querrai ne ferai querre par mi ne par autrui art, engien, cause, matere, moien ne maniere par coi les dites religieuses ne puissent goïr paisiblement et yretaulement de toute le justiche devant dite es lieus devant dis. A toutes les coses deseure dites fermement tenir, oblige jou mi, mes biens et tous mes successeurs. Et pour chou que che soit ferme cose et estaule, en tesmoignage de toutes les coses deseure dites, jou Warniers, chevaliers, sires de Hamelaincourt devant noumés, ai ces presentes letres ballies as dites religieuses, seelees de men seel. Faites l’an de l’incarnation nostre Signeur mil deus chens quatre vins et quatre, el mois de fevrier. a

lire por[o]ieent ?

130 1287, novembre. L’official d’Arras notifie qu’un litige opposait l’église d’Avesnes près Bapaume à sire Robert, prêtre curé de Puisieux, sur leurs parts d’église. Pris pour arbitre, il décide, devant le curé et Jean d’Averdoingt, clerc, procureur de l’abbaye, que les deux parties auront par moitié les dîmes, les revenus de l’autel en oblations des nataux et autres oblations quotidiennes, les revenus des terres et rentes de la cure, les dons et legs testamentaires et noces des paroissiens ; le curé aura seul les autres offrandes et les exécutions qui se font sous son sceau. B. Cartulaire, fol. XLIIvo-XLIIIro, no 144.

Letre l’official d’Arras conment li abbesse d’Avesnes et li prestres de Puiseus doivent partir ensanle. Universis presentes litteras inspecturis, officialis Attrebatensis, salutem in Domino. Noveritis quod, cum inter religiosas mulieres, abbatissam et conventum ecclesie de Avesnis juxta Bapalmas ex parte una, et dominum Robertum, presbiterum curatum de Puiseus ex altera, super portionibus in ecclesia de Puiseus ad eos pertinentibus questio verteretur, tandem, pro bono pacis, nobis mediantibus, predicte partes, videlicet Johannes de Avredoig, clericus, procurator dictarum abbatisse et conventus per litteras earumdem pro ipsis et ecclesia de Avesnis tanquam earum procurator, et dictus presbiter de Puiseus pro se

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Édition des actes

et ecclesia sua de Puiseus, in nos tanquam in arbitrum seu amicabilem compositorem vel ordinatorem de premissis compromittentes, promiserunt bona fide tenere ac etiam inviolabiliter observare quicquid nos super premissis componendo, ordinando seu etiam arbitrando de alto et basso, diceremus vel etiam proferremus. Et nos hujusmodi compromissia onere sive amicabilis compositionis in nos suscepto, habito super hiis diligenti consilio et tractatu, dicimus componendo, ordinando ac etiam arbitrando, quod ecclesia de Avesnis et presbiter de Puiseus qui pro tempore fuerunt omnes decimas, tam majores quam minores, tam interius quam exterius, et omnes proventus altaris, non solum in oblationibus natalium, set eciam in aliis proventibus cotidianis, omnes eciam proventus, tam ex terris ac redditibus ad presbiteratum de Puiseus pertinentes quam ex legatis, et omnes obventiones, tam sigilli litterarum quarumcumque de parocianis de Puiseus testificandis extra parochiam de Puiseus [quam] super sponsalibus seu matrimoniis contrahendis, debebuntb communiter percipere et participare inter eos ; alias vero obventiones sigilli dicti presbiteri et executionum que fient a dicto presbitero in parochia de Puiseus, dictus presbiter solus percipiet et habebit. Que quidem partes, coram nobis in jure personaliter comparentes, dicto et sententie nostre acquieverunt amicabiliter et benigne, promittentes se premissa omnia inviola[ta obser]vaturosc, concedentes expresse coram nobis quod nos ipsos ad observationem omnium et singulorum premissorum per [cens]uramd ecclesiasticam, si necesse fuerit, compellamus. In cujus rei testimonium, ad suplicationem dictarum parcium instantem, presentibus litteris sigillum Attrebatensis curie duximus apponendum. Datum anno Domini Mo CCo octogesimo septimo, mense novembris. a hujusmodi compromissi est précédé de .v. et suivi de .a. écrits en interligne. – b deberant B. – c tache en haut à gauche du fol. XLIII. – d Même remarque.

131 1287, décembre. Ade, abbesse d’Avesnes, notifie que, Colart de Fampoux de Moyenneville ayant des terrages en commun avec l’abbaye dans leurs terres et d’autres, ils ont clarifié les choses. Colart aura les terrages que l’abbaye avait dans ses terres et au Sart Envrenier et dans deux mencaudées de Saint-Bertin, et vice-versa l’abbaye dans ses terres et dans quelques autres, que l’acte énumère. Si l’on trouvait moins de terre par mesure que ce qui est dans l’acte, celui-ci sera suivi (comparer au no 128). A. Original perdu [voir C : parchemin de 12,5 pouces de large sur 8 pouces 1 ligne de haut ; deux sceaux en navette « de cire jaunâtre », grossièrement dessinés ; à gauche, sceau de l’abbaye : Vierge assise, l’enfant Jésus sur son bras gauche, légende : † s. co[n]ventus ecclesie beate marie de avesnis ; à droite, sceau de l’abbesse, plus petit : abbesse debout, crosse dans la main droite, légende : † s. ade abb[at]isse de avesnis].

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Édition des actes B. Cartulaire, fol. XXXIvo-XXIIro, no 101. – C. Copie du 25 octobre 1768 par dom Queinsert, BnF, coll. Moreau, t. 209, fol. 59. note sur la datation. Il est permis d’hésiter entre 1287 et 1281, vu que le dernier mot, écrit en cursive, peut être lu « vii » ou « un ».

Letre de le concorde des terrages de Moienevile faite à Colart de Fampous. A tous ceuza qui ces presentes lettres verront et orront, Ade, par le graceb de Dieu abbesse d’Avesnes delésc Bappaumesd, et touze li couvens de ce meisme lieu, salut en nostre Seigneur. Nous fesons savoir a touz quef, conme nous et Colars dis de Fampous, manans a Moiennevile, eusciens terrages ensembleg ouh terroir de Moienneville selonc diverses quantités en pluseurs teres qui sont nostres, en pluseurs teres qui sont le dit Colart et en pluseurs autres teres seans ou terroir devant dit, nous et ledit Colart, par le consel de bonnei gent, pour nostre conmun pourfit, de no bonne volenté et de no conmun assentement, avons ordené des terrages que nous et li dis Colars aviemes el terroir devant dit en le fourme et en le maniere ki chi aprés sont dites et devisees. Ch’est a savoir que li dis Colars prendera et avera d’ore en avant hyretablementj a touz jours touz les terrages que nous prendiemes et aviemes en toutes ses terres du terroir devant dit et du sart Envrenierk, aussi en deus mencaudees ki sont Saint Bertin. Et nous prenderons et averons aussi d’ore en avant hyretablement a tous jours tout le terage que li dis Colars prendoit et avoit en nos teres seans el teroir devant dit et es teres aussi qui chi aprés sont nonmeesl, ch’est a savoir : au riés Milon en chiunc boistelees Jehan du Flos ; au bus Segart en quatre mencaudees Colart Pouchinm ; el camp de Miaulensn, a le voie de Perreuscamp, el camp les enfans d’Iervilliero, deseure les VII mencaudees l’abbé et le couvent du Mont Saint Eloy, el camp le prestre de Moienneville, a le Haistroie, el camp Thiebaut Castelet, a le voie de Perreuscamp, en le tere Saint Bertin et le prestre et, tenant a celi, enp une mencaudee Jehan du Flos ; au Caufour en set mencaudees Jean de Keans ; au riés Milon el camp Thiebaut en deux pieches les enfans Marienq Bauduine et Jehan du Flos ; et a le voie de Hamelaincourt et d’Aubainsevele en trois mencaudees Thiebaut Castelet. Et est a savoir que, se es pieches de tere deseure nommees avoit plus de tere ou mains de tere par droite mesure que ilr ne soit escrit en ces presentes lettres, si voulonss, nous et li dis Colars, que, pour chou ces presentes lettres ne puissent estre quassees, ains nous devons tenir as cans nommés tout simplement sanzt demander autre mesure. Toute l’ordenanche deseure dite, en le fourme et en le maniere que eleu est deseure dite et devisee, prommetons nous et avons en couvent a tenir bien et loiaument a touz jours. Et pourmetons que nous d’ore en avant contre l’ordenanche deseure dite n’irons ne aler ne ferons par nous ne par autrui el tans a venir. Et voulons et otroionsv que, se nous veniemes el tans a venir encontre aucune des coses contenues en ces presentes lettres, que 188

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nous soions contraintes par nostrew juge ordenairex a tenir et a garder toutes les coses deseurey dites yretablement a touz jours, ainsi que deseure est dit. Et pour chou quez che soit ferme et estable, en tesmoignage de toutes les coses deseure dites, nous avons ces presentes lettres donnees au devant dit Colart, seelees de nos seausaa, faites en l’an de l’incarnation nostre Seigneur mil CC IIIIXX et VIIbb, el mois de decembre. a

ciaus, C partout. – b grasse, C. – c dalés, C. – d Bapaumes, C. – e tous, C partout. – f ke, C. – ensanle, C. – h eu, B. – i boine, C, partout. – j hyretaulement, C. – k Envremés, C. – l noumees, C. – m Pouschin, C. – n Miaullens, C. – o Ierviler, C. – p et, C. – q Mariien, C. – r k’il, C. – s volons, C. – t sans, C. – u k’ele, C. – v otrions, C. – w no, C. – x ordinaire, C. – y dessus, C. – z chou que omis B. – aa seeaus, C. – bb mille deus cens quatre vins et VII, C. g 

132 1290, juillet. Testament de l’abbesse Ade, malade de corps, mais saine d’esprit, de ses biens meubles et immeubles, et des meubles qu’elle a acquis durant son administration. Elle donne pour les pitances de la communauté 130 mencauds de grain, deux tiers blé et un tiers avoine, à prendre sur le grenier du monastère, moitié au début de l’Avent, moitié à la Purification de la Vierge, par la prieure et deux dames choisies chaque année ; elle donne pour cela à l’abbesse les terres et les rentes qu’elle a acquises (liste détaillée). Elle donne aussi les biens meubles et les cateux qu’elle a acquis (vases, bijoux, grains, animaux), les créances des censiers, l’argent, à vendre pour acheter des rentes pour les pitances, sauf ce qui est nécessaire pour vivre au monastère, comme le veut la coutume. Le jour de son obit, 30 sous seront donnés en pitance ; elle peut léguer tout cela jusqu’à sa mort. Elle fonde une messe quotidienne pour les défunts et bienfaiteurs dans la chapelle Sainte-Catherine, à célébrer par un prêtre qui sera loué et payé par l’abbesse ; elle donne les terres, reçues en aumône, qui seront affectées à cette fondation (liste détaillée). La communauté a donné son accord unanime. Elle demande à l’évêque d’approuver son testament. A. Original perdu. B. Copie du 2 août 1290 dans un vidimus de Guillaume, évêque d’Arras (acte no 133).

Universis presentes litteras inspecturis, Ada, Dei gratia humilis abbatissa monasterii Beate Marie de Avesnis juxta Bapalmas, ordinis sancti Benedicti, Attrebatensis dyocesis, totusque ejusdem loci conventus, salutem in Domino sempiternam. Noveritis quod nos, abbatissa predicta, sana per gratiam Christi mente et sensu, licet languens corpore, nostrarum rerum et bonorum mobilium que habemus et habebimus tempore mortis nostre, ac etiam bonorum mobilium que acquisivimus tempore nostre administrationis, dispositionem facere procuramus, volumus et mandamus. 189

Édition des actes

In primis damus et legamus predicto conventui nostro, nomine pitanciarum ad opus ejusdem conventus et pro pitanciis a predicto conventua habendis, centum et triginta mencaldos grani, duas partes bladi et terciam avene, ad mensuram Bapalmensem, talis qualis consuevit esse bladum pagamenti de Bapalmis, singulis annis habendos et capiendos per priorissam monasterii predicti que pro tempore fuerit ac per duas dominas capituli ejusdem monasterii quas predictus conventus quolibet anno duxerit eligendas, ad burgum situm infra domum dicti monasterii, ad duos terminos, medietatem dicti grani videlicet in principio Adventus Domini, et aliam medietatem in festo Purificationis Beate Marie virginis tunc sequenteb. Et ut premissa pacifice habeantur et recipiantur prout superius ordinavimus et disposuimus, nos, abbatissa predicta, pro premissis et nomine promissorum, damus et concedimus abbatisse monasterii nostri predicti que pro tempore fuerit terras et redditus a nobis acquisitos, ab ipsa abbatissa que pro tempore fuerit in perpetuum possidendos, videlicet duas mencaldatas et dimidiam terre site in territorio de Biaullaincort, que fuerunt Petri dictic Cadot ; item duas mencaldatas et duas lanceas que fuerunt Thome dicti Herbert ; item me[n] caldatam et dimidiam terre que fuit Johannis dicti Hane ; item unum journale et tres quarterios terre que fuit Roberti dicti Arrivé ; item tres mencaldatas terre que fuit matris domicelle Agnetis de Cameraco ; item tres mencaldatas terre que fuit Albini le Caron, site in territorio de Bapalmis versus ecclesiam Sancti Albini ; item quinque quarterios et dimidium terre site in territorio de Gamignies, que fuit Johannis dicti le Boudre ; item quatuor mencaldatas terre que fuit magistri Philippi Waudin, condam canonici Attrebatensis, site in territorio de Gamignies, hoc salvo quod abbatissa que pro tempore fuerit tenetur et debet dare et erogare pauperibus venientibusd ad portam dicti monasterii, quolibet anno in die obitus dicti magistri Philippi, duos mencaldos bladi prout voluit et disposuit idem magister Philippus ; item quatuor mencaldos et dimidium bladi pro curtili Marie dicte de Puiseus quod habet et tenet vir discretus magister Hugo de Bapalmis, archidiaconus Ostrevanensis in ecclesia Attrebatensi, et pro quibus ab ipso archidiacono habendis et in perpetuum possidendis item archidiaconus quitavit et quitas clamavit nos, abbatissam et conventum, de terragio quod idem archidiaconus in terris dicti monasterii sitis ante portam monasterii predicti ; item quatuor mencaldos bladi et duos mencaldos avene pro terragio quod fuit Johannis dicti Parvi, sito apud Wallencourt ; item unam mencaldatam terre site ad molendinum dicti monasterii ; item quatuor mencaldatas terre que fuit magistri Johannis dicti Barastre ; item duas mencaldatas et dimidiam terre que fuit Theobaldi dicti Monnekin ; item duas mencaldatas terre que fuit magistri Martini dictie des Moeles ; item duas mencaldatas terre que fuit uxoris Symonis de Buihecourtf ; item unam mencaldatam terre site in territorio de Grieviler, que fuit Mathei Grigoreg ; item tres quarterios terre que fuit Walteri dicti Anglici ; item sexdecim solidos Parisiensium annui et perpetui redditus pro obitu magistri Thome de Geudecourth, quos abbatissa que pro 190

Édition des actes

tempore fuerit tenebitur solvere de bursa sua dictis priorisse et dominabus, nomine et ad opus pictancie predicte ; item quatuor mencaldatas terre, et triginta tres lanceas, site in territorio de Gamignies, que fuit Hugonis dicti le Porkieri, pro quibus debet fieri in ecclesia monasterii predicti obitus Mathei dicti le Borgnej et ejus uxoris quolibet anno. Item volumus, disponimus et ordinamus quod omnia bona nostra mobilia et catalla, videlicet cyphi argentei et murrei cum pede et sine pede, jocalia, oves seu mutonesk, vace seu boves, porci, equi, omnia grana terre adherentia et non adherentia, deductis tamen hiis que pro vite necessariis in dicto monasterio fuerint oportuna, prout consuetum est fieri in dicto monasterio ab antiquo, item nominal et debita in quibus censarii et alii tenentur seu tenebuntur abbatisse seu ecclesie predicte, ac pecunia post mortem nostram convertantur ad emendum et de ipsis emantur redditus ad opus pictancie faciende dicto conventui ad terminos superius nominatos. Et hec fiant, convertantur et emantur per dictam priorissam et dominas eligendas modo et forma superius expressis. Ita tamen quod, in quolibet die obitus nostri, in ipsis bonis accipiantur triginta solidi Parisiensium ad faciendam pittanciam conventui predicto per priorissam et dominas antedictas. Retenta nobis potestate dandi et legandi de bonis et catallis predictis, prout nobis videlicet expedire et quod de ipsis gaudere et disponere valeamus quamdiu vitam habebimus in corpore. Item volumus et mandamus, disponimus et ordinamus quod ex nunc in perpetuum quolibet die celebretur missa pro Christi fidelibus defunctis et benefactoribus nostris et monasterii nostri, hora prime vel alia prout videbitur expedire, in capella Beate Catherinem sita in ecclesia Beate Marie predicte vel alibi in dicto monasterio, per quemdam capellanum conducendum per abbatissam que pro tempore fuerit et solvendum ab ipsa abbatissa, secundum quod conventum fuerit inter ipsos. Et ad hoc faciendum nos damus et concedimus abbatisse que pro tempore fuerit terras et redditus infrascriptos que a diversis personis, pro Deo et in elemosinam data sunt, pro dicta missa quolibet die in dicto monasterio in perpetuum celebranda, prout superius est expressum, ab ipsa abbatissa in perpetuum possidendos. Videlicet septem mencaldatas terre que fuit domini Johannis dicti le Grantn, presbiteri, site in territorio de Ligescourt ; item sex quarterios terre site ad viam de Loiebeuf ; item sex quarterios terre tenentis ad terram Henrici Parmentarii ; item duas mencaldatas et viginti quinque lanceas terre tenentis ad terram dicti Henrici, que quidem terra tenetur presbiteratui de Ligescourt in novem quarteriis bladi ad mensuram Bapalmensem, dum fuerit bladum in terra predicta et non aliter, in festo Omnium Sanctorum solvendis ; item sex quarterios terre site juxta viam de Kaisnoyo ; item quatuor mencaldatas et tres quarterios terre que fuit Roberti Olivier, site in territorio de Bieviler ; item tres mencaldatas terre societatis que fuit Hugonis Rocefortp ; item duas mencaldatas terre que fuit Hawini de Moiryq, site in territorio de Huonval ; item mencaldatam et dimidiam terre que fuit domine Agnetis de Francia, quondam monialis in ecclesia nostra predicta, site in ter191

Édition des actes

ritorio de Biaullaincortr ad locum qui dicitur au Cilloels ; item quatuor mencaldorum, duabus partibus bladi et tercia avene, decimam que fuit Johannis le Porchier sitam in territorio de Bieviler, quam quidem decimamt magister Hugo de Bapalmis, archidiaconus Ostrevanensis supradictus, contulit capellanie predicte pro remedio anime sue et animarum predecessorum suorum. In quibus omnibus et singulis supradictis, nos omnes de conventu predicto, ob evidentem utilitatem nostram et monasterii nostri predicti, unanimiter consentimus et ea omnia volumus et concedimus et ad hec nos obligamus, promittentes sub voce et religione nostri ordinis premissa omnia et singula firmiter observare et in perpetuum manutenere et quod contra premissa vel aliquid premissorum per nos vel per alium non veniemus in futurum nec contra veniendi in aliquo artem vel ingenium, materiam, causam, cavillacionem, remedium, medium sive modum inveniemus nec queremus. Unde nos, abbatissa et conventus predicti, requirimus et rogamus reverendum patrem ac dominum G[uillelmum], Dei gratia episcopum Attrebatensem, ut premissa omnia et singula laudet, approbet et confirmet et nos ad observationem omnium et singulorum premissorum, per sententiam excommunicationis vel alias, si necesse fuerit, compellat. In quorum omnium testimonium et munimen nos, abbatissa et conventus predicti et omnes et singuli de conventu predicto in nostro capitulo propter hoc personaliter congregati, presentibus litteris sigilla nostra duximus apponenda. Actum et datum anno Domini Mo CCo nonagesimo, mense julio. a

D’abord écrit conventui en B, puis le i a été gratté. – b sequentem, B. – c omis, C. – d après viventibus barré. – e omis, C. – f Pouikecourt, C. – g Grigoire, C. – h Geudecourt, C. – i H. le Porkier, C. – j  M. le Borgne, C. – k moutones, C. – l B, C : erreur de lecture pour onera ? – m  Katherine, C. – n J. le Grant, C. – o Kaisnoi, C. – p Rocheffort C. – q Moiri, C. – r Biaulaincourt, C. – s lire Tilloel BC ? – t dechimam, C.

133 1290, 2 août. G[uillaume], évêque d’Arras, vidime et confirme le testament d’Ade, abbesse d’Avesnes (acte no 132). A. Original perdu [voir C. : parchemin de 14,5 pouces de large sur 18 de haut]. B. Cartulaire, fol. XXIIIro-XXIVro, no 70. – C. Copie du 17 octobre 1768 par dom Queinsert, BnF, collection Moreau, t. 210, fol. 154.

C’est li letre le vesque G. d’Arras de le confermation des pitances. Universis presentes litteras inspecturis, G., Dei patientia Attrebatensis ecclesie minister humilis, eternam in Domino salutem. Noveritis nos religiosarum dominarum, abbatisse et conventus monasterii Beate Marie de Avesnis juxta 192

Édition des actes

Bapalmas, nostre Attrebantensis dyocesis, litteras inferius annotatas sigillisque earum sigillatas vidisse ac earumdem diligenter considerasse et inspexisse tenorem formam que sequitur continentem. (suit le texte de l’acte no 132) Nos vero ipsarum supplicationem quam piam et justam ac ipsarum monasterio utile reputamus benigniter annuentes omnia premissa et singula que sunt in litteris predictis conprehensa laudamus, approbamus ac etiam confirmamus et easdem abbatissam et conventum ad observationem omnium et singulorum per sententiam excommunicationis vel alias prout jus postulaverit, si necesse fuerit, compellemus. In cujus rei testimonium presentes litteras sigillo nostro fecimus sigillari. Datum anno Domini MoCCo nonagesimo, die mercurii post festum sancti Petri ad vincula.

134 1290, 27 octobre. Le chantre de l’église de Noyon, juge unique délégué par Jean, cardinal prêtre de Sainte-Cécile, jadis légat en France, notifie que l’abbesse et le couvent de Sainte-Marie d’Avesnes ont cité Henri, seigneur de Toutencourt, chevalier  ; le procureur de l’abbaye réclame 60 sous parisis l’an à la Toussaint au possesseur du terrage à Toutencourt ; or Henri, qui l’a depuis quatre ans, ne paie plus depuis trois ans. Il est condamné par le procureur à payer les 9 livres de retard.  B. Cartulaire, fol. XXVIIIro-vo, no 86.

C’est le lettre le cantre de Noion, dou plait qui fu contre le seigneur de Toutencort. In nomine Dei amen. Universis presentes litteras inspecturis, cantor ecclesie Noviomensis, judex unicus a reverendo in Christo patre ac domino, domino Johanne, Dei gratia tituli Sancte Cecilie venerabili presbitero cardinali, quondam in regno Francie apostolice sedis legato, salutem in Domino. Noveritis quod, cum religiose mulieres abbatissa et conventus Beate Marie de Avesnis juxta Bapalmas, Attrebatensis dyocesis, seu earum procurator nomine procuratoris, dominum Henricum dominum de Toutencourt, militem, virtute litterarum dicti domini legati tunc in regno predicto degentis sive moram trahentis, coram nobis traxisset in causam, dicte religiose seu earum procurator nomine procuratoris contra eundem militem petitionem ediderunt in hunc modum. Coram vobis, domine judex, dicit et proponit procurator abbatisse et conventus beate Marie de Avesnis, juxta Bapalmas, ordinis sancti Benedicti, Attrebatensis dyocesis, nomine procuratoris et pro ipsis, contra dominum Henricum de Toutencourt dominum, militem, quod, cum dicta abbatissa et conven193

Édition des actes

tus fuissent in possessione vel quasi jure percipiendi et habendi sexaginta solidos Parisiensium quolibet anno in festo Omnium Sanctorum et a quolibet recipiente, habente, possidente seu detinente quoddam terragium quod est et fuit in territorio de Toutencourt et esse consuevit, dictusque miles vel ejus mandatum receperit, habuerit, posside[ri]ta seu detinuerit dictum terragium a quatuor annis citra continue et adhuc recipiat, habeat et possideat seu detineat, nichilominus dictus miles in solutione dicte pecunie summe cessavit per tres annos ultimo preteritos et adhuc novem lb. Parisiensium pro tribus annis ultimo preteritis recusat et contradicit reddere et solvere dictis abbatisse et conventui, minus juste et sine causa rationabili, sic dictam abbatissam et conventum a sua possessione vel quasi spoliendo. Que vel aliqua premissorum recognovit dictus miles vera esse coram probis, et super hiis fama clamat apud Toutencort et alibi. Quare petit dictus procurator nomine quo supra dictum reum ad hoc sibi vestra diffinitiva sententia condempnari et condempnatum compelli, ut dictas novem lb. dicto procuratori, nomine quo supra, pro dictis tribus annis elapsis solvat, reddat et deliberet et ad suam possessionem vel quasi predictam restituat rationibus et causis predictis. Hec dicit et petit, etc. Lite igitur solempniter super premissis contestata prestitoque a partibus, ut decebat, de calumpnia juramento, auditis confessionibus sive veritate dictarum partium sub juramento prestito ab eisdem factis, positionibus et responsionibus ad easdem, testibus productis, juratis, auditis et contaminatis de positionibus eorum in scriptis redactis et publicatis, demum die assignata coram nobis inter dictas partes ad audiendum jus sive diffinitivam sententiam super hiis que dicta erant coram nobis inter dictas partes ad feriam quintam ante festum Omnium Sanctorum, dicta feria quinta continuata usque ad sextam immediate sequentem, ipsa feria sexta partibus coram nobis per suos procuratores comparentibus, nos, communicato bonorum virorum jurisperitorum consilio, actis cause diligenter consideratis, diffinitivam sententiam super premissis protulimus in hunc modum. Consideratis actis cause mote coram nobis, cantore ecclesie beate Marie Noviomensis, judice a domino legato dato inter procuratorem abbatisse et conventus beate Marie de Avesnis juxta Bapalmas, nomine procuratoris ipsarum et pro ipsis ex parte una, et dominum Henricum de Toutencourt, militem, ex altera, et diligenter examinatis et aliis que nos de jure movere poterant et debebant, communicato bonorum virorum et jurisperitorum consilio, dictum militem per procuratorem suum coram nobis comparentem in jure, sed continuanterb recedentem procuratori abbatisse et conventus predictorum, nomine procuratoris eorumdem, in penis ab ipso procuratore et in expensis condempnamus. In quorum testimonio, presentibus litteris sigillum nostrum duximus apponendum. Datum anno Domini Mo CCo nonagesimo, feria sexta memorata. a

possidet B. – b lire contumaciter ?

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135 1291, octobre. Sentence arbitrale de Baudouin de Beauvoir, seigneur d’Aveluy, et de Gilles de Bousincourt, chevaliers, sur le litige entre Henri de Toutencourt et l’église NotreDame d’Avesnes. L’abbaye réclamait à Henri une rente perpétuelle de 60 sous parisis sur le terrage de Toutencourt, que feu son père, Robert de Toutencourt, avait donnée à l’abbaye. Les arbitres donnent raison à l’abbaye, mais Henri pourra racheter la rente pour 36 livres avant Noël ; si le seigneur du terrage obligeait les nonnes à vendre la rente, Henri devrait leur verser 36 livres pour racheter un immeuble pour qu’elles fassent l’obit et le service de son père. B. Cartulaire, fol. IXro-vo, no 29.

Item sequitur littera sigillata domini Balduini de Biauvoir et Egidii de Bousincourt super quadama sentensia arbitrandib promulgata per eosdem super dono predictis monialibus addicto, domino Roberto de Toutencourt facto, cujus tenor talis est. C’est li letre le signeur d’Aveluis et le signeur de Bouzincort d’un debat qui estoit de l’eglize d’Avesnes et dou seigneur de Toutencourt. Nous Bauduins de Biauvoir, sires d’Aveluis, et Gilles de Bousincourt, chevalier, faisons savoir a tous chiaus ki sont et ki a venir sont ke, conme debas et plais fussent et eussent esté entre noble honme et discret mon signeur Henri, chevalier, signeur de Toutencourt, d’une part et l’abbesse et le couvent de l’eglise Nostre Dame d’Avesnes dalés Bapalmes d’autre part, sour sissante sols de paresis de rente perpetuel k’eles disoient ke li dis me sire Henris leur devoit du don mon signeur Robert de Toutencourt, pere jadis mon signeur Henri devant dit, a prendre sour sen terrage, de Toutencourt, que li dis Robers avoit acaté en ses vevés a Wautighet de Terreumaisnil, a paiier a chascune Tous Sains chascun an perpetuelment ; et les dites parties, de leur boine volenté, sour ces debas et sour ces plais et des misc et des frais ki ont esté fais pour l’ocoison de cel plait et de toutes les choses qui ont esté mutes entr’aus pour le raison de ceste rente, se sont mis en nous de haut et de bas et se metent encore et ont proumis et proumetent encore en boine foi a tenir no dit et no sentence ; et nous, le verité oiie et entendue sour ces choses devant dites et les parties presentes, c’est assavoir l’abbesse et le couvent par leur procureur et le dit Henri present, et requerant a nous ke nous desissiens no dit, avons dit par no dit et par no sentence ke li devant dis Henris est tenus de paiier as dites nonnains u a leur conmant, chascun an perpetuelment de Tous Sains en Tous Sains, les sissante sols de paresis de rente devant dis, sour le dit terrage, par tel maniere ke li dis Henris le dite rente puet racater, u ses hoirs, de trente sis lib. de paresis dedens le Nouel prochain sieuant aprés le terme de le Tous Sains devant dit, s’il li plaist, sauf chou que li dite rente et li arrierage et li coust et li frait, s’il i estoient, soient paiiet et nient autrement. 195

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Et encore avoec ke, s’il avenoit que les dites nonnains fussent contraintes du signeur de qui on tient le dit terrage u d’autre justiche a metre hors de leur main par vendage u par autre cose les LX s. devant dis, ne par autre enpeechement ki venist par le raison du dit terage, li dis Henris leur seroit tenus a rendre XXXVI lb. de paresis pour acater iretage a oes les dites nonnains pour faire l’obit del dit Robert et de ses predecessors ; et tous frais et tous despens ke eles u leur conmans i aroient pour le rente devant dite requere, en quelconke maniere que che fust. Auquel dit et a lequele sentence, li procureres et me sires Henris devant dis s’asentirent boinement du tout. Et pour chou que ce soit ferme chose et estaule, nous, a le requeste des dites parties, avons ches presentes letres seelees de nos seaus et baillies a l’abbesse et au couvent de l’eglise devant dite. Ce fu fait l’an de l’incarnation nostre Signeur mil deus cens quatre vins et onze, el mois d’octembre. a

quadem B. – b arbitrari B. – c lire mises ?

136 1291, octobre. Henri, chevalier, seigneur de Toutencourt, ayant contesté la donation de son père Robert, dont il donne le vidimus (no 121), aux nonnes d’Avesnes, les deux parties ont recouru à l’arbitrage de Baudouin de Beauvoir, seigneur d’Aveluy, et de Gilles de Bousincourt, chevalier. Il accepte leur sentence arbitrale (voir no 135). B. Cartulaire, fol. VIIIro-IXro, no 28.

Item sequitur littera domini Henricia, condam filii dicti Roberti, super dono dictis monialibus facto et concesso, cujus tenor talis est. C’est li letre le seigneur de Toutencort qui aproeve le lettre deseure. Jou, Henris, chevaliers sires de Toutencourt, fiex et hoirs Robert, chevalier, jadis signeur de Toutencourt, faic savoir a tous chiaus ki ces presentes letres verront et orront ke, conme li dis Robers, mes peres, en sen vivant eust donné et otriié pour le remede de s’ame et de ses predecesseurs, en pure aumosne et perpetuel, as nounains d’Avesnes d’encoste Bapalmes, sissante sols de parisis de rente perpetuel chascun an, a paiier en chascune feste de Tous Sains et a prendre sour sen terage de Toutencourt k’il avoit acaté en ses vevés a Wautighete, signeur de Teurreumaisnil, sen homme, et en eust donné ses letres as dites nonnains seelees de sen seel ensi com il est contenu es dites letres desqueles li teneurs et tels. (texte de l’acte no 121)

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Et conme jou, apriés le decet du devant dit monsigneur Robert, men pere, eusse debatu et debatisse le don de l’aumosne devant dite, et plais et discorde eussent esté et fussent sour che entre mi et l’abbesse et les nonnains desus dites, et sour ces choses deseure dites, jou, Henris devant dis d’une part, et li abbesse d’Avesnes et ses couvens d’autre part, de consel de preudoumes et de me boine volenté, nous fuisons et soions mis en arbitres et en apaiseurs de haut et de bas en houmes honneraules, nobles et discrés, c’est assavoir en mon signeur Bauduin de Biauvoir, signeur d’Aveluis, et mon signeur Gillon de Bousincourt, chevaliers ; et li dit noble honme eussent rechut et pris en aus le fais de le dite mise a le requeste de mi et des nonnains ; et le verité oïe et entendue sour ches choses dessus dites, li dit arbitre eussent dit et desissent leur dit et leur sentense en ceste maniere. C’est assavoir ke jou, Henris devant dis, soie tenus et proumeche en boine foi par mes letres seelees de men propre seel a rendre et a paiier as dites nonnains u a leur coumant, chascun an iretaulement et entirement, les sissante sols de paresis de rente devant dis, en le fourme et en le maniere et au terme k’il est contenu es dites letres mon signeur Robert, men pere, ki dis est, seelees de sen propre seel, c’est assavoir de Tous Sains en Tous Sains, par tel maniere ke jou, s’il me plaist, u mi hoir, puisse racater le dite rente de trente et sis livres de paresis dedens le Nouel prouchain aprés sieuant le terme de le Tous Sains devant dit, sauf chou que li sissante sols de rente et li arrierage et li coust et li frait soient bien paiiet, et nient autrement ; et ke, s’il avenoit ke les dite[s] nonnains fussent constraintes du signeur de qui on tient le di terage, u d’autre justice, quele ke ele fust, a metre hors de leur main par vendage les sissante sols devant dis, ne par aucun autre empeecement ki venist par le raison du dit terage, jou leur seroie tenus a rendre trente et sis livres de paresis pour acater iretage a uoec les dites nonnains pour faire l’obit et le service le dit mon signeur Robert, men pere, et ses predecesseurs. Jou Henris, chevaliers, sires de Toutencourt devant dis, en aprouvant de tout en tout le don et l’aumosne ke me sires Robers, mes peres devant dis, fist as dites nonnains, ensi con il est contenu en ses letres seelees de sen propre seel, et en aprouvant aussi le dit et le sentense des arbitres devant dis, toutes les coses et les couvenenches desudites et le dite aumosne voel et gree et otrie et m’i consenc conme hoirs. Et cele meisme rente jou proumech et ai en couvent loiaument a paiier as dites nonnains u a leur conmant au terme devant dit, ensi conme mes peres devant dis leur douna et selonc le dit et le sentense des arbitres devant dis. Et proumech loiaument et en bonne foi ke, encontre les choses devant dites u aucune de eles, je ne verrai encontre par mi ne par autrui. Et a tout cou tenir fermement et aemplir, i oblege jou mi et le mien u k’il soit et quels que il soit, et mes hoirs et mes successeurs et especiaument tout le terage devant dit. Et en ai renonchiet tant conme a chou a toutes les choses ki me poroient aidier contre ces coses devant dites et as dites nonnains u a leur commant nuisir. Et pour chou que toutes ces coses devant dites soient fermes et estaules a tous jours mais, jou, Henris devant dis, ai ces presentes letres baillies 197

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et donnees a l’abbesse et au couvent de l’eglize Nostre Dame d’Avesnes dalés [Ba]palmesb, del ordene saint Benoit, de le dyocese d’Arras, seelees de men propre seel. Ce fu fait en l’an de l’incarnation nostre Signeur mil deus cens quatre vins et onze, el mois d’octembre. a

Herrici B. – b palmes B.

137 1294, juin. Robert [II], comte d’Artois, notifie que l’abbesse et le couvent de Notre-Dame d’Avesnes ont acquis depuis quarante-huit ans, sans son accord, dans les fiefs, arrière-fiefs, censives et arrière-censives du comté, par aumône ou achat, des terres et rentes à Beaulencourt, Gamignies, Grévillers, Warlencourt, Moyenneville, Avesnes et Bapaume  ; il en énumère douze avec la date d’acquisition et l’estimation. L’abbaye lui doit 84 livres 6 sous dont il a déjà reçu 48 livres 9 sous ; il leur remet le reste, mais retient la justice et la seigneurie. A. Original perdu. B. Cartulaire, fol. Ivo-IIro, no 4. – B’. Cartulaire, fol. XIIIvo-XIVvo, no 44. – C. Copie par dom Queinsert en octobre 1768, BnF, coll. Moreau, t. 212, fol. 193.

Item sequitur littera exellentissimi principis Roberti comitis Artiziensis (no 4). Item sequitur littera illustrissimi comitis Roberti Artisiensis super redentione terrarum comparatarum a quadraginta octo annis de feodis comitatus Artisiensis, cujus tenor talis est (no 44). C’est li letre le conte d’Artois des ariere fiés (no 4) ; c’est li letre le conte d’Artois dou racat des terres en desous XLVIII ans aquises (no 44). Nous Robers, quens d’Artois, faisons savoir a tous chiaus ki ches presentes lettres verront et orront ke, comme religieuses dames li abbeesse et li couvens de l’eglize Nostre Dame d’Avesnes dalés Bapaumes, de l’ordene saint Benoit, en le eveskié d’Arras, aient aquis, en nos teres en nos fiés, en nos arriere fiés en nos arriere censivesa en nostre conté d’Artois puis quarante et wit ans en encha, sans l’assentement de nous, selonc che ke eles ont raporté les dites aquestes par devant nous, en quelconke maniere eles les aient aquises, soit par dons d’aumosne, soit par acat, toutes manieres d’aquestes, fiés, arriere fiés, censives, arriere censives, les queles sont chi apriés denoumees puis le tans deseure dit, c’est assavoir : el teroir de Biaulaincourt quinze mencaudees de tiere c’on tenoit de nous, et devoient ces teres dimes et terages a l’eglize d’Avesnes devant dite et valent wit sols de parisis par an, vuides et plaines, et les ont acatees vint et deux ans a ; 198

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derekief, el teroir de Gamignies onze mencaudees c’on tenoit de le dite eglize a disme et a terage, et vaut cascune mencaudee wit sols par an vuide et plaine, et furent akatees trente ans a ; derekief el teroir de Griviler siet mencaudees c’on tenoit de le dite eglize a dime et a terage, et vaut chascune mencaudee wit sols de parisis par an vuide et plaine, et furent acatees vint ans a ; et siet mencaudees en cel teroir meismes et furent acatees seze ans a, et sontb de tel value ; derekief, el teroir de Wallencourt, sis mencaus de blé c’on tenoit de ledite eglize en houmage a siet sols et demi de relief, et vaut li mencaus quatre sols par an, et furent akaté dis et noef ans a ; derekief en cel teroir deus mencaudees et demie de tiere c’on tient de nous, et vaut cascune mencaudee sis sols par an, et furent acatees dis et nuef ans a ; derekief en cel teroir trois mencaudees, et vaut li mencaudee sis sols par an, et furent acatees dis et nuef ans a, et les tient on des hoirs de Boulant, et Boulans les tient de Simon Hauy, et Simons Hauys de Colart de le Cauchie, et Colars de le Cauchie de Jehan d’Oremiausc, et Jehans d’Oremmiaus de nous, et furent aquises dis et wit ans a ; derekief el teroir d’Avesnes wit mencaudees de tiere c’on tenoit de ledite eglize, et valent dis sols li mencaudee par an, et furent acatees vint et deus ans a ; et deus manoirs c’on tenoit de l’eglize et cil doi manoir leur doivent cascun an dis sols de par. et chiunc capons de rente, et valent vint sols par an, et furent acatees sis ans a ; et deus mencaudees de tiere c’on tient de l’archediakene d’Ostrevans, et li archediakenes d’Ostrevans les tient de Wyot de Hapelaincourt, et Wyos les tient de nous, et vaut li mencaudee dis sols par an, et furent aquises seze ans a ; derekief a Moienevile un manoir, li quels manoirs devoit a l’eglize du Mont Saint Eloy trois mencaus de blé et deux capons de rente par an, et vaut li remennans du manoir sis sols par an, le rente rabatue, et fu acatee seze ans a ; derekief quatre mencaudees et trois quartiers de tere el teroir d’Avesnes et de Bapaumes, les queles sont tenues de nous a quatre mencaus de grain par an de cens, et vaut li mencaudee quatre sols par an, la rente rabatue, et a wit ans ke ele fu aquise. Et de toutes ches coses devant dites, li dite abeesse et li couvens ont fait no gré parmi quatre vins et quatre livres et sis sols parisis, de le quele soume d’argent devant dite nous avons eu et recheu de le dite abbeesse et de le dite eglize quarante et wit livres et neuf sols de par., et le remennant de le sonme de l’argent devant dite nous avons quittié et douné pour Dieu et en aumosne a le devant dite eglise, et clamons quites et loons, greons, confremons et approuvons toutes les coses deseure dites, et connissons ke li abbeesse et li couvens devant dites ne poeent jamais estre contraintes par nous ne par nos hoirs ne par nos justichiers a metre hors les choses deseure dites des mains l’abbeesse et le couvent devant dites, sauf et retenu toute no justice et no signerie en toutes choses et le droit d’autrui. Et pour chou que toutes ces choses devant dites et chascune de eles soient 199

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fermes et estaules a tous jours, nous avons ces presentes letres baillies as dites religieuses, seelees de no seel. Ce fu fait en l’an de l’incarnation nostre Signeur mil deus cens quatre vins et quatorze, el mois de juing. a

censines partout B et C. – b tout B. – c Oremmiaus C.

138 1295, mars. Servais, abbé, et le couvent du Mont-Saint-Éloi, accordent à l’église NotreDame d’Avesnes le manoir qui fut à Adam l’Escot à Moyenneville, contenant environ trois quartiers de terre et leur devant trois mencauds de rente et deux chapons, en leur abandonnant le rente, la seigneurie et la justice ; en échange, ils reçoivent le terrage sur plusieurs parcelles (énumérées), la justice et seigneurie sur ces terres ; autres menus échanges. B. Cartulaire, fol. XVIIro-vo, no 50.

Item sequitur littera Servatii Dei gratia abbatis de Monte Sancti Eligii et conventus ejusdem ecclesie de quodam managio qui fuit Adam l’Escot sedente apud Moienevile, cujus tenor talis est. C’est li letre l’abbé de Mont S. Eloy, du manage qui fu Adan l’Escot, seant a Moiienevile. A tous chiaus ki ces presentes letres verront u orront, Servais, par le grasse de Dieu abbés du Mont Saint Eloy et tous li couvens de cel meisme liu, salus en nostre Signeur. Nous faisons savoir a tous ke nous, pour le conmun pourfit de nous et de nostre eglise, nous soumes assenti et assentuns ke religieuses dames et hounestes, li abbeesse et li couvens de l’eglise Nostre Dame d’Avesnes dalés Bapalmes tiengnent et aient des ore en avant yretaulement a tous jours tout le manoir entirement ki fu Adam l’Escot, seant a Moiennevile, li qués manoirs contient III quartiers de tere, peu plus peu mains, et le tenoit on de nous ; et nous devoit cascun an de rente trois mencaus de blé et deus capons, et ke les dites religieuses soient cuites yretaulement a tous jours de toute le rente devant dite ; et ke eles aient en tout le manoir devant dit toute justice et toute signerie, tele ke nous i aviens et avoir poiens. Et en reconpensation des coses deseure dites, les dites religieuses nous ont donné et otriié a tenir et a avoir yretaulement a tous jours tout le terage entirement ke eles avoient et prendoient en une mencaudee de tere ki est Robe de Poilebourse, seant devant Poilebourse, et en V mencaudees et une boistelee de tere, peu plus peu mains, qui sont Gillot Teri, seans u teroir de Moiennevile es lius chi apriés dis et devisés, ch’est asavoir : a Encrelu II mencaudees, peu plus peu mains, et a Wiartfolie, tenant au cemin d’Arras a l’un lés et a l’autre III mencaudees et une boistelee, peu plus peu

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mains. Et si nous donnent et ont donné et otriié a tenir et a avoir yretaulement a tous jours toute la justice et le signerie ke eles avoient et pooient avoir es teres deseure dites. Et aveuques che, les dites religieuses nous ont quitié et clamé cuite de IX lance de tere ke nous leur deviens rendre au camp c’on dist a Pereuscamp, pour l’escange des dymes ke nous fesimes ensanle. Derekief nous avons donné et otriié a tenir et a avoir yretaulement a tous jours a Jehan de Keam et a ses oirs IIII mencaudées et VIII lances de no tere seans u teroir de Moiennevile u camp c’on dist le camp as Quarriaus, et ke lidis Jehans les tiengne des ore en avant des religieuses devant dites, et ke eles i aient le justiche et le signerie tele ke nous li aviens, sauf che ke ele n’aront le terage tel ke nous i aviens, fors en II mencaudees de ces quatre, au lés par devers le bos et lidis Jehans ara, en II mencaudees et wit lances ki demeurent, le terage tel ke nous l’i aviens. Et en reconpensation de che, lidis Jehans nous a donné et otriié a tenir et a avoir yretaulement a tous jours II mencaudees de tere seans au camp c’on dist au Buisson de Miaulains, esqueles les dites religieuses avoient le justice, le signerie, rente de capons et de deniers. Et se sont assenties et assentent les dites religieuses ke nous aions des ore en avent yretaulement a tous jours es III mencaudees et IIII lances de tere deseure dites le justice, le signerie, le terage et le rente. Et tout che entirement ke eles i avoient et pooient aavoir par quelconques cause ke ce fust toutes les coses devant dites en le fourme et en le maniere ke ele sunt deseure dites et devisees, pourmetons nous et avons en couvent a tenir et a aemplir bien et loiaument, pour tant ke eles nous touquent, sans jamais de riens aler encontre. Et volons et a che nous assentons ke, se nous u no successeur veniens en aucun tans encontre aucune des coses deseure dites, ke nous soions contraint par no juge ordenaire a tenir, a emplir les coses deseure dites. Et pour che ke toutes les coses deseures dites soient tenues fermes et estaules, nous avons baillié as dites religieuses ces presentes letres seelees de nos sceaus, faites l’an de grasse M CC IIIIXX et XIIII, u mois de march.

139 1295, juillet. Eudes, abbé de Saint-Pierre d’Hasnon, notifie que son homme Watier Outresen de Reninge et sa femme Bietris ont reconnu avoir pris à rente héréditaire de l’abbesse et du couvent de l’église Notre-Dame d’Avesnes près Bapaume 3 mencaudées de terre à Reninge au Bruech, pour 43 sous l’an le dimanche après la Trinité. En cas de défaut, l’abbesse doit envoyer un sergent à pied qui aura 12 deniers par jour, ou à cheval, 4 sous. Assignation devant le bailli et les échevins d’Hasnon sur une mesure à Reninge vers le moulin à vent du Bruech ou une mesure près du manoir de Mikiel de Markeham du côté de la France. B. Cartulaire, fol. XLvo, no 139.

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Letre l’abbé de Hasnon, de le rente de Relenges. Nous Oedes, par le souffranche de Diu abbés de l’eglise Saint Pierre de Hasnon, a tous chiaus ki ces presentes letres verront u orront, salus en nostre Signeur. Sacent tout ke Watiers Outresen, nos hon, demourans desous nous an le vile de Relenges, et Bietris, se feme, ont reconnut par devant nous ke il ont pris trois mencaudees de terre, pau plus pau mains, iretaulement a rente a tous jours as religieuses dames l’abbeesse et le couvent de le eglise Nostre Dame d’Avesnes dalés Bapaume, de l’ordene Saint Benoit, en l’eveskié d’Arras, li quele terre siet ou terroir de Relenges c’on dist au Bruech, pour quarante trois saus de parisis cascun an a rendre et a paaier au coust et au frait le dit Wautier et Bietris, se femme, et lor remanans, a lor maison a Avesnes, a paier le diemenche prochain aprés le Trinitet, et ensi d’an en an a tous jours, en teil maniere ke, se li devant dit defaloient de paiement en tout u en partie, ensi conme il est reconnu par devant nos et les dites relegieuses envoioient au liu pour le defaute de paiement de XLIII s. devant dis, s’eles i envoioient lor mesage a piet, il doit avoir des le jour ke il muet de lor maison d’Avesnes XII parisis le jour et, s’il convenoit c’on il envoiast sergant a keval, il doit avoir IIII s. le jor alant et venant jusques adont que il seroient revenu a lor maison a Avesnes. Et ces cous et ces frais et autres, s’on les faisoit, doivent il rendre awek les XLIII s. devant dis. Et pour toutes ces coses devant dites tenir et aenplir, ont li devant dis Wautiers et Bietris, se feme, fait certain about de lor boine volenté par devant no bailliu et nos eskievins de Relenges, par l’assentement et le conmandement de nous, c’est a savoir une mesure de terre ki gist a orient ou tieroir de Relenges, vers le muelin a vent dou Bruech, et une mesure de terre ki gist dalés le manoir Mikiel de Markeham au les devers Franche, en teil maniere ke, se les dites relegieuses metoient main a l’about devant dit c’on tient de nous par le defaute de toute le convenence deseure dite, faire le pueent, sauf chou ke les dites relegieuses ont en convent k’eles doivent metre l’about devant dit hors de leur main dedens an et jor et en main de persone justichable. Et cest about devant dit c’on tient de nos, nous, devant dis abbes, avons en convent a warandir envers tous chiaus ki a droit et a loy en vaurroient venir par devant nous en no cort. Et doit avoir chiaus ki aportera le rente devant dite sen despens a le maison d’Avesnes et nient aillieurs. Ou tesmoigniage de ces coses devant devant dites et a le requeste dou dit Wautier et Bietris, se feme, nos avons bailliet as dites relegieuses ces presentes letres seelees de no propre seel. Che fu fait en l’an de grasse M CC quatre vins et quinse, el moi de jule. Willaumes Lambers ; Clay le tienta. a

Willaumes… tient, d’une écriture plus pâle et d’une main plus récente ; ce sont peut-être des mentions dorsales de l’original.

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140 1295, 23 octobre. L’official d’Arras notifie que devant Adam de Neuville, notaire juré de la cour d’Arras, Jean Prestriaus l’aîné et sa femme Gilla ont reconnu avoir vendu par utilité à Matthieu de Beaurains, au profit de la cure de Puisieux, où l’abbesse et le couvent de Sainte-Marie d’Avesnes ont le patronat, deux mencauds de rente, mesure de Puisieux, de la qualité de la dîme, pour les obits de feu Pierre de Saillyau-Bois et de sa femme Marguerite, à dire par le prêtre de la paroisse. La moitié de la vente est à l’abbaye contre 6 livres parisis. Assignation sur une mencaudée et demie de terre des sarts que les époux acquirent à Miraumont, tenant au bois de Mollaines. B. Cartulaire, fol. XXIXvo-XXXvo, no 91.

C’est li lettre l’official d’Arras de II mencaus de bléa que Jehans Prestriaus et Gille, se feme, vendirent au prestrage de Puiseus. Universis presentes litteras inspecturis, officialis Attrebatensis, salutem in Domino. Noveritis quod coram Adam de Novavilla, curie Attrebatensis notario jurato, ad hoc a nobis deputato, propter hoc personaliter constituti, Johannes dictus Prestriaus senior et Gilla, ejus uxor, recognoverunt et confessi fuerunt, recognoscunt et confitentur spontanei, non coacti, se, ob eorum utilitatem evidentem et ad deteriorem contractum evitandum, bene et legitime vendidisse hereditarie in futurum Matheo dicto de Belloramo, nomine et ad opus presbiteratus parrochialis ecclesie de Puiseus, Attrebatensis dyocesis, in quo loco abbatissa et conventus beate Marie de Avesnis juxta Bapalmas, ordinis sancti Benedicti, jus obtinent patronatus, duos mencaldos bladi annui et perpetui redditus ad mensuram de Puiseus, talis qualis erit et esse debet bladus reddituum de Puiseus, pro obbitibus domini Petri, domini de Sailliaco in Bosco quondam, et domine Margarete, ejus uxoris, defunctorum, a presbitero dicte parrochialis ecclesie qui pro tempore fuerit annis singulis in eadem ecclesia faciendis. Cujus venditionis medietas et emolumentum pertinent et pertinere debent ad dictas abbatissam et conventum ratione dicti patronatus, justo et certo precio interveniente, videlicet mediantibus sex librisb Parisiensium de quibus dicti conjuges coram dicto notario recognoverunt sibi a dicto Matheo nomine dicti presbiteratus essec plenarie satisfactum in bona pecunia et bene numerata, absque usura et turpi questu, prout asseruerunt coram notario predicto. Quos quidem duos mencaldos bladi annui et perpetui redditus dicti conjuges promiserunt et promittunt bona fide se reddituros et soluturosd presbitero curato de Puiseus, quicumque pro tempore fuerit presbiter dicti loci, nomine dicti presbiteratus ac abbatisse et conventus predictorum, in quolibet festo Omnium Sanctorum, pro dictis obbitibus ab eodem presbitero in ecclesia predicta annis singulis, ut dictum est, faciendis, quamdiu dicti conjuges aut 203

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eorum heredes seu successores vel alius tenebunt et possidebunt unam mencaldatam et dimidiam terre de sartis ipsorum conjugum, site in territorio de Miromonte, tenentise ad boscum de Mollaines, in qua terra est quedam via per quam itur de Puiseus apud Gommecourt, quam terra dicti conjuges acquisiverunt constante matrimonio inter eos, sicut dicunt. Pro quibus autem duobus mencaldis bladi annui et perpetui redditus solvendis et reddendis a dictis conjugibus seu eorum heredibus vel successoribus aut tenentibus et possidentibus dictam terram, predicto presbitero, nomine presbiteratus ac abbatisse et conventus predictorum, in quolibet festo Omnium Sanctorum predicto cum omnibus arrieragiis, dampnis, custibus et expensis et interesse, si que sint aut fuerint in futurum occasione premissorum, dicti conjuges assignaverunt et aboutaverunt, assignant et aboutant coram dicto notario dictum presbiteratum seu presbiterum nomine ejusdem presbiteratus bene et legitime ad dictam mencaldatam cum dimidia terre et ad omnes fructus et proventus quoscumque qui provenient ex dicta terra seu qui creverint in eadem ; dictamque terram cum omnibus fructibus et proventibus ejusdem erga dictum presbiteratum seu presbiterum, nomine quo supra, pro premissis omnibus et singulis titulo pignoris seu specialis ypoteche obligaverunt et obligant specialiter et expresse coram notario memorato, dictam terram ac fructus et proventus ejusdem de premissis omnibus et singulis enarrantes. Ita quod, si dicti conjuges aut alter eorum vel eorum heredes seu successores aut tenentes et possidentes dictam terram predicto presbitero defecerint aut cessaverint in solutione premissorum in toto vel in parte, quod absit, presbiter de Puiseus quicumque pro tempore fuerit nomine presbiteratus, abbatisse et conventus predictorum ad predictam terram ac fructus et proventus ejusdem se trahat et eosdem teneat, possideat, percipiat et habeat ac tenere, possidere, percipere et habere poterit et possit et de iisdem disponere tanquam de suis pacifice, quiete absque aliqua restitutione aliquibus facienda, se eorumque heredes ac successores universos necnon terram, fructus et proventus predictos ac etiam tenentes et possidentes ipsam terram quantum ad hec obligando, renunciantes quantum ad hec dicti conjuges bona fide omni exceptioni juri[s]f, doli, mali, non numerate pecunie seu precii non soluti, omni deceptioni, lesioni et fraude, omni juris auxilio canonici et civ[i]lisg, omni auxilioh domini et omnibus aliis cavillationibus, exceptionibus et cautelis juris et factis que contra hujusmodi instrumentum vel factum in eodem contentum obici possent vel proponi. In cujus rei testimonium et munimen presentibus litteris sigilli curie Attrebatensis duximus apponendum. Datum anno Domini millesimo ducentesimo nonagesimo quinto, dominica post festum Beati Luce evangeliste, mense octobri. a II mencaus de blé au-dessus de de le terre barré. – b après mencaldis barré. – c esse B. – d solituros B. – e tenentur B. – f juri B. – g ciulis B. – h) sic B.

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Édition des actes

141 1296, 2 avril. – Bapaume. Robert [II], comte d’Artois à ses lieutenants. Il veut que l’on traite amicalement les affaires de Notre-Dame d’Avesnes qui est de sa fondation, en sa garde, justice et seigneurie, pour que le souci des affaires du siècle ne les détourne pas du service divin ; il leur mande de garder et défendre leurs personnes et leurs biens et de garder leurs us et coutumes selon leurs privilèges et les chartes de ses ancêtres. B. Cartulaire, fol. IIro-vo, no 5. – C. BnF, coll. Moreau, t. 213, fol. 211.

Item sequitur littera predicti exellentissimi principis Roberti, comitis Artiziensis, cujus tenor inferius anotatur. C’est une lettre dou conte d’Artois que il mande a tos chiaus qui tienent et tenront sen lieu, qu’il tiegnent a droit les biens d’Avesnes. Robers, cuens d’Artois, a ceus qui tiennent et tenrront nostre lieu pour le tans en nostre conté, salut. Nous, considerans et attendans la purté de la devotion et de la dilection que relegieuses dames et honestes, l’abbeesse et li couvens de Nostre Dame d’Avesnes delés Palmes, qui sont de nostre fundation et de nostre garde et en nostre justise et segnorie, ont envers nous et vers nos ancesseurs de tous jours et ont encore, qui nous atrait a amer les persones, le lieu et leurs besoingnes, les queles nous volons estre traities et menees doucement et amiablement, pour ce que l’occupation des besoingnes seculeres ne leur doint cause et matere d’amenrir et d’apetiser ou de mains curieusement et devotement entendre a faire le service nostre Segnor auquel elles sont donnees et ordonnees, nous mandons et commandons ke vous les dites dames, leur persones, leurs biens ou que il soient et leur besoingnes gardés et deffendés de toutes molestes, injures, exactions et violences, et les maintenés et gardés as bons usages et as bonnes coustumes que elles ont esté maintenues ca en arriere et selonc les privileges et les cartes que elles ont de nos ancesseurs et de nous, en la maniere que vous verrés que drois et raisons la portera, sans faire tort ne noveleté. Et pour ce que ce soit ferme et estable, nous avons fait seeler ces presentes lettres de nostre seel, donnees a Bapalmes en l’an de l’incarnation nostre Segnor mil deus cens quatre vins et seize le secont jour dou moys d’avril.

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142 1297, 13 décembre. Robert [II], comte d’Artois, remet à Guillaume de Bekenes la garde de l’abbaye d’Avesnes ; les moniales, en désaccord, ont élu deux abbesses. Guillaume prendra en la main du comte et gardera le temporel et l’administrera pour faire vivre les nonnes et les autres habitants du monastère et pour entretenir les édifices, comme c’est la coutume. A. Original perdu. C. Copie contemporaine, APdC, A 2, fol. 2vo no 5 (registre de chancellerie de Robert II). En marge : pour Guillaume de Bekenes.

Robers, cuens d’Artois, a touz ceus qui ces lettres verront, salut. Nous faisons assavoir a touz que, comme li couvens des nonnains de l’abbeye de Avesnes, seans delés Bapalmes, en l’eveschié d’Arraz, laquele est en nostre garde, ait fait election en descort et eleu II personnes entre lesqueles debas est, et nous soions desirant que li bien temporel doudit lieu soient gardé, par quoi il ne soient destruit ou gasté ou administré autrement que par raison, mais tant seulement pour le vivre des nonnains et des personnes et pour la retenue doudit lieu et des appendances, ainsi comme on a acoustumé, nous Guillaume de Bekenes, porteur de ces lettres, establissons pour prendre en nostre main et garde, de par nous, touz les biens temporeus appartenans a ladite abbeye et pour administrer iceus au vivre des nonnains et des personnes demourans oudit lieu, et a la retenue des edifices, si comme il ert mestiers et comme il est acoustumé en ladite abbeye. Et mandons et commandons a touz nos subjez que il obeissent a lui en cel office faisant dusque a nostre volenté. Donné a Arraz l’an de grace mil CC IIIIXX dis et sept, le jour de Sainte Luce ou mois de decembre.

143 1298, 12 avril. Aelidis, abbesse, et le « couvent » du monastère Saint-Marie d’Avesnes font savoir qu’un litige les a opposés sur les dispositions testamentaires de feu l’abbesse Ade (no 132). Il y était dit que l’argent provenant des meubles et cateux, vases, joyaux, coussins, animaux, grains, dettes des censiers, devait être converti en rentes pour les pitances ; Aelidis dit y avoir un droit, pour les dépenses de son élection et les besoins de la vie du monastère, comme autrefois. Le couvent prétend que l’abbesse lui doit quarante-cinq mencauds d’avoine et trois milliers de fagots. Elles recourent à un arbitrage. L’abbesse versera tous les ans 8 sous à chaque moniale, moitié à la Saint-Jean Baptiste, moitié à Noël, et un mencaud et demi d’avoine pour les chevaux de ses amis qui viennent en visite, et un cent de fagots ; elles pourront faire laver leurs draps de lin par la laveuse du monastère. L’abbesse garde les vases, etc. et tous les meubles. 206

Édition des actes B. Cartulaire, fol. XXIVro-vo, no 72.

C’est li letre de l’acort de l’abbeesse Aalis et du convent d’Avesnes. Universis presentes litteras inspecturis, Aelidis, permissione divina abbatissa monasterii Beate Marie de Avesnis juxta Bapalmas, Attrebatensis dyocesis, ordinis sancti Benedicti, totusque ejusdem loci conventus, salutem in Domino sempiternam. Noveritis quod, cum controversia, discordia seu contentio mote essent et fuissent inter abbatissam ex parte una, et nos, conventum ex altera, super eo videlicet quod nos, conventus et singule moniales nostri conventus, dicebamus et proponebamus contra abbatissam nostram predictam quod, per quandam dispositionem et ordinationem factas a bone memorie Ade, condam abbatisse nostri monasterii de Avesnis, predecessoris nostre, omnia bona nostri monasterii mobilia et catalla, videlicet cyphi argentei et murei cum pede et sine pede, jocalia, culcitre plumee, oves seu mutones, vace seu boves, porchi, equi, omnia grana terre adherentia et non adherentia, ad nos conventum, ratione dispositionis et ordinationis predictarum, pertinebant et spectabant, et quod nomina et debita in quibus censarii dicte Ade, condam abbatisse, et alii tenebantur tempore sui decessus, et pecunia quam habebat dicta Ada tempore sui decessus converterentur ad emendum redditus ad opus pittancie faciende nostro conventui, prout hec et alia in litteris bone memorie Ade predicte et conventus nostri dicebatur contineri ac litteris dominia G[uillelmi], Dei gratia condam Attrebatensis episcopi ; nobisque, abbatissa predicta Aelidi, dicenti et asserente jus in bonis predictis habere et eadem bona nos habere debere, tam pro solvendis expensis necessariis factis in causa electionis abbatisse nostri monasterii quam pro vite necessariis expensis nostri conventus et nostri atque monasterii, prout de jure ab antiquo consuetum est fieri in nostro monasterio et haberi ; tandem nos, Aelidis abbatissa ex parte una, et nos conventus predictus ex altera, super premissis et premissa tangentibus ac super eo quod nos, conventus, dicebamus abbatissam nostram fore obligatam nostro conventui in quadraginta et quinque mencaldis avene et in tribus miliaribus fagotorum rame, in discretis viris super premissis et premissa tangentibus de alto et basso tanquam arbitri arbitrorum seu amicabiles compositores super premissis dicent, ordinabunt seu proferent, quod nos inviolabiliter observabimus et tenebimus. Qui quidem arbitri, dicto conpromisso sic vallato, nobis presentibus in capitulo nostri monasterii, dictum suum seu sententiam suam arbitralem vel compositionem amicabilem dixerunt et protulerunt in hunc modum, videlicet quod nos Aelidis, abbatissa predicta, tenemur et debemus, quoad vixerimus, et alie abbatisse, successores nostre, anno quolibet in perpetuum cuilibet moniali dicti monasterii et successoribus earum dare, solvere, reddere octo solidos Parisiensium, videlicet in festo Beati Johannis Baptiste quatuor solidos Parisiensium, et qualibet Nativitate Domini sequente quatuor solidos Parisiensium, et quod nos, Aelidis abbatissa, cuilibet monialium predictarum anno quolibet in futurum 207

Édition des actes

tradere et deliberare tenemur unum mencaldum et dimidium avene, pro amicis suis in dicto monasterio cum suis equis venientibus receptis et recipiendis, et quod nos, abbatissa predicta, anno quolibet in futurum similiter cuilibet monialium predictarum debemus tradere et deliberare et tenemur unum centum fagotorum rame, et moniales predictas de pannis suis linteis lavandis erga lotricem monasterii nostri, que pro tempore erit, deliberare et acquitare. Et hiis mediantibus, dicti arbitri seu amicabiles compositores dixerunt et protulerunt per suam sententiam arbitralem quod cyphi argentei et murei cum pede et sine pede, jocalia, culcitre plumee, oves, mutones, vace, boves, porchi, equi, omnia grana terre adherentia et non adherentia et omnia bona mobilia et catalla superius nominata et expressa sunt et esse debent nostra et penes nos, abbatissam, remanere tanquam nostra. Cui quidem sententie arbitrali nos, abbatissa, et conventus predicti in dicto nostro capitulo existentes, acquievimus et omologavimus et promisimus et promittimus altera alteri ac omnes et singule moniales nostri monasterii sub fide et juramento predictis premissa omnia et singula in futurum tenere et observare, nosque et successores nostras quoad premissa tenenda et observanda in futurum obligantes, et quod contraveniendi in aliquo artem vel ingenium, materiam, causam, cavillacionem, remedium, medium sive modum [non] inveniemus nec queremus, renuntiantes expresse quantum ad premissa sub fide et juramento predictis beneficio restitutionis in integrum et omnibus aliis exceptionibus que circa premissa possent obici et proponi ; rogantes nos, abbatissa, et conventus predicti ac omnes et singule nostri monasterii reverendum patrem ac dominum episcopum Attrebatensem vel ejus vices gerentem ut premissa omnia et singula, si necesse fuerit, laudet, approbet et confirmet et ut nos ad observationem omnium et singulorum premissorum per censuram ecclesiasticam vel alias, si necesse fuerit, compellat. In cujus rei testimonium, presentibus litteris sigilla nostra apposuimus. Datum anno Domini Mo CCo nonagesimo octavo, sabbato in Pascalibus. a

ajouté.

144 [1277-1299]. Dépositions détaillées de quatorze témoins sur des faits jugés dans le ressort de la justice de l’abbesse d’Avesnes à Beaulencourt depuis quarante ans pour prouver la compétence de ses échevins à Beaulencourt contre les agents du comte d’Artois dans le bailliage de Bapaume. B. Cartulaire, fol. XLIvo-XLIIvo, no 143 ; chaque déposition et chaque item sont marqués d’un pied-de-mouche.

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Édition des actes Note sur la datation. Cette enquête a été faite après le temps d’Étienne du Péage, cité plusieurs fois comme « alors bailli », ce qu’il fut de 1271 à 1274 (J.-M. Richard, Inventaire, t. II, p. XVI et APdC, fonds de l’abbaye du Vivier, 10 H31, 32) ; Pierre l’Userier lui a succédé de 1274 à 1277, et comme l’acte cite aussi un cas de justice survenu sous Baudouin le Jumel il y a deux ans, le document est postérier à 1277. Le terminus ante quem est plus difficile à fixer. On ne peut rien tirer de sûr de la mention du bailli Baudouin le Jumel, car on ne l’a pas trouvé dans d’autres documents et la liste des baillis est lacunaire jusqu’en 1299, complète seulement à partir de cette année : le seul terminus assuré est donc 1299. Mais notons que deux personnes citées, Mahiu de Bucquoy et Ansiau (le) Goubet, apparaissent, sauf homonymie, dans un acte de décembre 1274 sur Beaulencourt dû au successeur d’Étienne du Péage, Pierre l’Usurier (no 122) : il est donc vraisemblable que l’enquête soit plus proche de 1277 que de 1299.

Che sont li cas eskeuu a Biaulaincort en le justiche me dame l’abbeesse d’Avesnes. Pierres Vilains dist k’il vit que Hues li Piudiu fu pris en jugement d’eskievins de Biaulaincort pour larrechin et vit ke li justice me dame l’abesse conjura eskievins du fait ; on metoit sus chelui Huon quite et delivre. Item cis Pieres vit que uns vaissiaus d’es estraiers fu pris en le maison chelui Pieron de le gent le conte a Biaulaincort et que medame le reut, et en fu medame resaisie par le gent le conte, et fu ajugiet me dame li vaissiaus par eskievins de Biaulaincort. Pieres Baaillions dist que il vit que drap, ki estoient enblé en le maison Mahiu de Buskoy a Bia[u]laincort, furent trové u jugement d’eskievins de Biaulaincort et qu’i furent levé par le justice medame l’abbesse par l’enseignement d’eskievins de Biaulaincort, et furent rendu par jugement d’eskievins a chelui Mahiu qui les dras demandoit comme siens. Item il vit que Hues li Piudiu, qui avoit emblé veche au camp Jehan le Tuilier, fu amenés devant eskievins et poursivis de celui Jehan du larrechin par devant eskievins, et fu jugiés par eskievins, qui conjuré furent de le justice me dame l’abesse, quites et delivres. Item il oï dire que Jehans de Rokegnies fu jugiés a LX livres pour che que il feri Jehan Hane, adont eskievin de Biaulaincort. Item il dist que il vit que ceval, que on disoit que il estoient Gillon le Parmentier, qui estoient estraier, furent pris ou jugement d’eskievins de Biaulaincort et trouvé et que il furent pris par l’enseignement d’eskievins de Biaulaincort et rendu par eskievins a chelui Gillon le Parmentier. Item il dist ke bles fu levés par monsignieur Estevenon du Paaige, adont bailliu de Bapaumes, au jugement d’eskievins de Biaulaincort, qui enblés avoit esté, et vit ke medame l’abesse fu resaisie du blé desus dit et fu delivres par eskievins de Biaulaincort a le feme Pieron Huré de Biaulaincort. Gras du Boskiel dist de Huon le Piudiu aussi conme Pieres Baaillions. Item il dist que il vit que Jehans de Rokegnies fu jugiés a LX livres par eskievins de Biaulaincort, pour chou k’il avoit feru Jehan Hane, adont eskievin de Biaulaincort. Gilles du Boskiel dist que il vit que Jehans de Rokegnies feri Jehan Hane, adont eskievin, et vit que de che fait, au conjurement de la justice me dame l’abesse, k’il fu jugiés a LX livres ; pour le quel forfait me dame eut se terre. 209

Édition des actes

Item il dist de Huon le Piudiu et du blé ki enblés fu en le maison dame Lussain, feme Pieron Huré, que li baillius avoit levé a Biaulaincort en le terre me dame et au jugement d’eskievins, aussi conme Pierre Baaillons. Item il vit que uns laronchiaus avoit enblé, si comme on disoit, un surcot en le maison dame Aelis de Camons, lequel surcot li laronchiaux lassa caïr au cou[r]til le pere de cel tesmoig, et vit que li justice medame le leva par eskievins et qu’il fu rendus par l’asegnement d’eskievins a Aelis de Camons. Item il dist que il vit que uns fardiaus ki estoit enblés en le maison Mahiu de Buskoy, si conme on disoit, fu rendus a celui Mahiu par l’ensaignement d’eskievins de Biaullaincort. Lietars li Grans dist que il oï dire a Nicholon l’Ahanier que il avoit esté jugiés, et fu pour chou que il desdit eskievins de Biaulaincort et pour che que il feri un eskievin de Biaulaincort. Ansiaus li Goubés dist que il vit que, du commandement mon signeur Estevenon du Paaige, fu bles levés a Biaulaincort ou cou[r]til le frere Grande, qui enblés estoit, et vit ke medame l’abesse fu resaisie en ce liu propre du blé et par le gent le conte. Item il dist que il vit que uns toursiaus de dras fu trovés ou jugement d’eskievins a Biaulaincort, et que il fu levés de le justice me dame l’abessea d’Avesnes, par eskievins de Biaulaincort par leur commandement, et rendus a Mahiu de Buskoy qui li toursiaus estoit. Item il dist que il seut bien ke que Jehans de Rokeignies fu jugiés a LX livres pour che ke il feri Jehan Hane, eskievin de Biaulaincort, pour lequel fourfait me dame eut le terre de celui Jehan, et si i a bien XL ans. Item il dist k’il a oï dire que Colars li Ahaniers fu jugiés par eskievins de Biaullaincort a cent X livres pour chou k’il desdist eskievins de Biaulaincort. Item il dist que il oï dire que Hues li Piudiu fu pris pour larechin ou jugement d’eskievins et que il fu delivres par le jugement d’eskievins pour chou k’il ne fu mie pris saisis de larrechin. Robers Barrous dist que il a oï dire que Colars li Ahaniers desdist eskievins, pour le quel desdit il fut jugiés par le conjurement me dame l’abesse d’Avesnes par eskievins de Biaulaincort a LX livres, et fu dit par le jugement d’eskievins que il paieroit a cascun eskievin desus dit X livres de parisis pour l’amende. Item il oï dire que Jehans de Rokeignies fu jugiés a LX livres par eskievins pour che ke il feri Jehan Hane, adont eskievin de Biaulaincort, seant es bans comme eskievins. Item il dist que Jehans li Tiuliers sivi Huonb le Piudieu de veche que il avoit emblé ou terroir de Biaulaincort, et fu pris et mis en prison et du conmandement d’eskievins, et vit et seut chus tesmoignies que eskievin en alerent a enqueste a eskievins de Bapaumes et, che fait, chus Hues fu delivres de chou que on le siuoit par jugement d’eskievins, pour chou que il n’avoit mie esté pris en saisine du larrechin de coi chus Jehans le sivi. Item il dist que uns vallés avoit enblé un surcot en le maison dame Aelis de Camons, che surcot lassa caïr ou jugement d’eskievins et fu chis surcos levés par les sergans de Bapaumes, Thumas as Paus, Martin de Evrancort et Thumas du Gardin, et vit et seut puissedi que medame l’abesse fist tant et poursivi le cort de Bapalmes ki li surcos fu raportés par Thumas du Gardin, sergant le conte a Bapaumes, et 210

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en fu li lius resaisis du surcot et fu rendus chis surcos de par medame l’abesse en le wue d’eskievins de Biaulaincort. Item il dist ke drap furent enblé en le maison Jehan Paien a Biaulaincort et furent porté es courtix de le vile et furent rendu a Mahiu de Buskoy, ki avoit le fille Jehan Paien, par eskievins de Biaulaincort. Item il dist que blés fu enblés en le maison Lussain Huree de Biaulaincort et fu enfouis en terre, le quel blé me sire Estevenes, adont baillius de Bapalmes, saissi et puiscedi vit il que li saisine en fust ostee du bailliu et fu li bles rendus a medame l’abesse et delivres par eskievins a Pieron Huré. Adans Crokiés dist que il oï dire ke eskievin de Biaulaincort, entour XXX ans a, que Jehans de Rokeignies fu jugiés par eskievins a LX livres pour Jehan Hane, adont eskievin de Biaulaincort, que il feri. Item il dist que Hues li Piusdiu fu sivis de Jehan le Tiulier pour veche que il avoit enblee, si conme on disoit, et vit ke eskievin le delivrerent par jugement pour chou que il ne fu mie trovés saisis du larrechin. Nichaises Pastes dist que, entour deus ans a, que en le terre medame l’abesse d’Avesnes a Biaulaincort, ou jugement d’eskievins, uns prestres fu pris de le gent le conte d’Artois au tans Bauduin le Jumel et fu amenés en prison au castel a Bapalmes, et fu li baillius sivis de par medame l’abbesse a chele fin ke ses lius fust resaisis du prestre, liques lius, du commandement le bailliu, fu resaisis par Pieron du Castel. Henris de Vilers dist aussi conme Nichaises, tesmoins desus dis, et se concorde a lui. Jakemes li Leus dist aussi conme Nichaises et se concorde du tout a lui. Hues Tahons de Barastre dist que on mist sus Bauduin l’Escuier que il avoit desdit eskievins, du quel fait eskievin alerent a enqueste a eskievins de Bapames et fu conseillié d’eskievins de Bapaumes, par les paroles que chis Bauduins avoit dit a eskievins de Bia[u]laincort, que eles ne touchoient mie desdit et dist ke, se les paroles eussent toukiet desdit d’eskievins de Biaulaincort, il eussent chelui Bauduin jugiet a LX livres de parisis. Item il dist que il ne vit onkes ne n’oï dire que franc home medamec l’abesse d’Avesnes euussent le jugement ne le connissanche de cose que il avenist onkes ou jugement d’eskievins de Biaulaincort. Jehans Machee ded Barastre dist que il a oï dire, de lonc tans a, que eskievin de Biaulaincort ont le connissanche et le jugement des larrechins et de chiaus ki meffont ou jugement d’eskievins de Biaulaincort. Item il dist que il oï dire as eskievins de Biaulaincort piecha que Hues le Puisdiu, qui on metoit sus que il avoit enblé veche ou jugement d’eskievins desus dit, il avoient connut du fait chelui Huon et que il l’avoient jugiet quite et delivre. Item il dist que il n’oï onkes dire ne ne vit que li franc home medame l’abesse euusent le connissanche ne le jugement de cose que il avenist en jugement d’eskievins de Biaulaincort. Pieres Cados dist que il a veu de cas de larrechin fais ou jugement d’eskievins de Biaulaincort en le terre l’abesse d’Avesnes II paire de jugemens rendre par eskievins, c’est asavoir de Huon le Piudiu et de un autre, Hane de Combles, 211

Édition des actes

qui on sivoit de larrechin, et furent par le jugement d’eskievins delivre. Item il dist que il fu presens u Jehans de Rokeignies fu jugiés par eskievins a LX livres pour chou k’il avoit mis main a un eskievin de Biaulaincort, et tint li jugemens fais par eskievins ne onkes ne fu debatus ne ne vit onkes que li franc home l’abesse jugiassent aucune cose qui avenist ou jugement d’eskievins. Item il dist que Colars li Ahaniers fu jugiés a LX livres par eskievins pour chou que il desdist eskievins. Item il dist de le prise du prestre et de le resaisine aussi conme Nichaises Pastes. a

me dame par l’abesse B. – b au-dessus de Jehan barré, B. – c medame répété B. – d après dist barré et exponctué B.

145 1300, 24 avril. L’official d’Arras notifie que le procureur de l’abbesse et du couvent d’Avesnes a porté plainte en la cour d’Arras contre Adam Kakemare, clerc. Le procureur dit que l’abbaye perçoit tous les ans 52 sous des tenanciers de la maison qui fut à Gilbert Belin, rue de l’Abbaye, à Arras, mais l’accusé, qui occupe la maison, ne paie plus (9 septembre 1298). Audience assignée au 15 septembre. L’accusé a reconnu, sans attendre le jugement, devant Hugues de Bapaume, clerc de la curie, notaire, que, de deux maisons qui furent à G. Belin rue de l’Abbaye, une contiguë à la maison de l’Oliffant, l’autre à la même maison du côté de l’église SainteCroix, une fut à Thomas Caignet et une à dame Agnès, qu’il les a par succession de formorture de Marie Kakemare, sa mère, comme héritier le plus proche et qu’il doit 52 sous de rente l’an. Il ne les paie plus et il doit 6 livres 10 sous d’arrérages, qu’il promet de payer. B. Cartulaire, fol. XXXVIIIvo-XXXIXro, no 134.

Letre l’official d’Arras de le rente ke Adans Kakemare doit sur II manoirs ki furent Gilebert Belin en l’Abie a Arras. Universis presentes litteras inspecturis, officialis Attrebatensis, salutem in Domino. Noverint quod, cum procurator religiosarum mulierum, abbatisse et conventus de Avennis juxta Bapalmas, ordinis sancti Benedicti, Attrebatensis dyocesis, Adam dictum Kakemare de Attrebrato, clericum in curia Attrebatensi convenisset auctoritate ordinaria, petitionem suam edidit idem procurator nomine procuratorio et pro ipsis religiosis contra ipsum Adam coram nobis, formam que sequitur continentem. Dicit procurator religiosarum mulierum, abbatisse et conventus de Avesnis juxta Bapalmas, Attrebatensis dyocesis, nomine procuratorio et pro ipsis tamquam procurator, contra Adam, dictum Kakemare, clericum, quod, licet dicta abbatissa et conventus fuissent et essent a tempore ex quo non exstat memoria 212

Édition des actes

in possessione vel quasi juris percipiendi et habendi annis singulis quinquaginta duos solidos Parisiensium, ad certos terminos in anno, a quolibet detinente et possidente domum que quondam fuit Gileberti quondam dicti Belin, sitam in Abbatia Attrebatensi et, si dicta pentio sive redditus fuisset eisdem pro dicta domo per multa tempora persolutus, nichilominus dictus reus tenens et possidens dictam domum cessavit in solutione dicti redditus sive pensionis annue in termi[ni]sa supradictis et de novo dictam pentionem sive redditum subtraxit, ita quod, pro arreragiis dicti redditus sive pensionis annue, dictus reus tenetur dictis religiosis mulieribus in pecunie summa antedicta, que vel aliqua premissorum recognovit dictus reus vera esse coram probis et super premissis fama clamat. Quare petit dictus procurator, nomine quo supra dictum est, reum ad hec sibi sententia diffinitiva condempnari, et condempnatum compelli per vos, domine officialis, ut ipsas religiosas mulieres ad suam possessionem vel quasi restituat et dictam pecunie summam sibi reddat et solvat et de premissis satisfaciat ut tenetur, causis et rationibus antedictis. Hec dicit et petit dictus procurator salvo jure etc., protestans de expensis factis et faciendis in lite presenti loco et tempore repetendis, non astringens se ad omnia premissa probanda sed solum ad ea que sibi sufficiant de promissis ; et sabbato post Nativitatem Beate Marie virginis [13 septembre 1298] infra primam est dies assignatus dicto reo contra dictum procuratorem ad deliberandum et ad procedendum, ut jus erit. Datum anno domini millesimo ducentesimo nonagesimo octavo, feria tercia precedente [9 septembre 1298]. Adb quam quidem petitionem, lis exstitit coram nobis in curia Attrebatensi legitime contestata, negando ex parte dicti Ade contenta in petitione predicta esse vera et petita, ut petuntur fieri non debere, prestitoque postmodum ab ipsis partibus de calumpnia seu de veritate dicenda juramento posito et reverso, positionibus, testibus productis ex parte ipsarum religiosiarum contra prefatum Adam, eorum atestationibus publicatis, demum dicto Ade contra dictum procuratorem die assignata et dilatione competenti data ad dicendum in testes et dicta testium predictorum, et postmodum ipse Adam, vocato coram nobis in curia Attrebatensi cum intimatione consueta et debita ad audiendum jus sive sentenciam diffinitivam in causa predicta, prout hec et alia in actis cause predicte sigillo curie Attrebatensis sigillatis continetur. Idem Adam, reversus ad cor, attendens quod dubii sunt judiciorum eventus, coram fideli nostro Hugone de Bapalmis, clerico curie Attrebatensis notario et jurato, propter hoc a nobis viva voce deputato, propter hoc personaliter contitutus, recognovit et confessus fuit et est coram prefato notario quod due domus que quondam fuerunt Ghileberti dicti Belin, site Attrebati in vico de Abbatia, quarum una contigua est domui de l’Oliffant et alia domus contigua est eidem domui a latere versus ecclesiam Sancte Crucis Attrebatensis, quarum domorum una fuit quondam Thome Caignet et alia quondam fuit domine Agnetis, que quidem domus exciderunt et obvenerunt eidem Ade, ut asseruit idem Adam et recognovit coram notario predicto, ex successione et forismor213

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tura Marie Kakemare, quondam matris dicti Ade, tamquam proximiori heredi dicte Marie Kakemare, et quod eas tenebat et possidebat dicta Maria tempore quo vivebatc et tempore quo decessit, teneri dictis religiosis in quinquaginta duobus solidis parisiensium annui et perpetui redditus, reddendum et solvendum annis singulis ad duos terminos in anno, videlicet viginti sex solidis parisiensium in quolibet festo Nativitatis Domini, et in quolibet festo Nativitatis Beati Johannis Baptiste viginti sex solidis Parisiensium a tenente et possidente domos predictas et, licet dictus annuus redditus fuisset religiosis per multa tempora pro dictis domibus ad term[in]os predictos persolutus, idem Adam, tenens et possidens domos predictas, cessavit in solutione dicti annui redditus per tot tempora ita quod, pro arreragiis dicti annui redditus, tenetur dictis religiosis mulieribus in sex libris et decem solidis Parisiensium, prout recognovit et confessus fuit et est coram notario antedicto. Promittens idem Adam bona fide coram notario predicto dictis religiosis mulieribus dictum annuum redditum quinquaginta duorum solidorum Parisiensium se redditurum et soluturum annis singulis ac term[in]is supradictis in anno, tamdiu quamdiu dictas domos tenebit idem Adam et possidebit, necnond dictas sex libras cum decem solidis Parisiensium, videlicet sexaginta quinque solidos Parisiensium infra Navititatem Domini proximo venturam, et alios sexaginta quinque solidos Parisiensium infra Nativitatem Beati Johannis Baptiste subsequentem, cum omnibus custibus, dampnis et expensis que dicte religiose mulieres aut eorum mandatum incurrerent, sustinerent aut haberent ob defectum solutionis pecunie summarum antedictarum. Renuncians dictus Adam, bona fide et juramento interposita, quantum ad premissa omnibus exeptionibus juris et facti, doli, mali, fori, omnique deceptioni, lesioni et privilegio crucis dato vel dando, et ne possit dicere idem Adam, proponere seu allegare in aliqua judicii instantia se fore lesum vel deceptum aut rem aliter se habere quam in presenti littera continetur, quia de contrario certus est prefatus Adam, prout asseruit et recognovit coram notario antedicto, volens et concedens dictus Adam quod, si contra premissa vel premissorum aliqua veniret quoquo modo in futurum, quod nos de ipso Adam justiciam faciamus et ipsum ad premissa tenenda et firmiter adimplenda per censuram ecclesiasticam, si necesse fuerit, compellamus, se et heredes suos quoad premissa juridictioni curie Attrebatensis supponendo. In cujus rei testimonium, presentibus litteris sigillum curie Attrebatensis duximus apponendum. Datum anno domini Mo CCCo, dominica que cantatur Misericordia Domini. a

termis B ; même absence de signe d’abréviation partout où apparaît le mot. – b Pied-de-mouche avant ad. – c vivebat écrit après decessit exponctué et légèrement gratté. – d suivi de et gratté.

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146 1300, 20 juin. Gilles, chevalier, seigneur de Miraumont, notifie qu’en 1272, en la cour du roi à Péronne, un litige opposa son père Gui, seigneur de Miraumont, alors écuyer, à l’abbesse et le couvent d’Avesnes qui réclamaient la franche mannée et le desgrain pour leur maison et leur personnel, tous les jours au moulin de l’Estanke à Miraumont. Le prévôt Gilles de Compiègne et le sergent Jean le Poulier firent une enquête où furent appelés les hommes du roi (liste de six noms) ; le jugement fut rendu le 19 janvier [1273] par les hommes (liste de vingt noms) et il fut favorable à l’abbaye qui peut moudre gratuitement à ce moulin. Le procureur du seigneur de Miraumont, Jean Prestiaus, accepta le jugement. Il l’accepte aussi. B. Cartulaire, fol. XXXIIIvo, no 111.

Letre le signieur de Miraumont du desgrain c’on a au muelin de l’Estanke. A tous chiaus ki ches presentes letres verront et orront, jou, Gilles de Miraumont, chevaliers, sires de Miraumont, salut. Conme debas eust esté en l’an mil CC LXXII en le court le roi a Peroune entre mensigneur Wion, men pere, signeur de Miraumont a che tans, escuier, d’une part et l’abbeesse et le convent d’Avesnes dalés Bappaume d’autre part, de chou ke li abbeesse et li convens devant dis disoient ke li abbeesse et li convens d’Avesnes avoient leur franke mannee et le desgrain tous les jors de le semaine ou meulin a Miraumont c’on apele le muelin a l’Estanke, seant en le vile de Miraumont, pour quankes il leur convenoit, pour eles et pour toute leur maignie et pour quankes il covenoit a le maison d’Avesnes devant dite, et li dis mesire Wis, mes peres, adont escuiers, le debatoit  ; et de chou fu enqueste faite par le gent le roy par Gillon de Conpiegne, provost le roy a che tans en le vile de Peroune, et Jehan le Poulier, serjant le roi et home le roia. A chele enqueste furent apelé conme li home le roy mesire Jehans de Cans, mesire Aubers de Flers, mesire Pieres de Boucly, mesire Jehans de Foulluel, chevalier, Wistasses de Forest et Wystasses de Hardecort. Aprés cele enqueste faite par les dis homes et raporté a le court par l’assentement des parties, tout li errement devant dit furent mis en jugement en le cort le roy a Perone et fu jugemens fais et rendus le dioes devant le Saint Vinchan [19 janvier 1273] en plaine cort a Peroune. Che sont li home ki firent le jugement : mesire Jehans de Friucort, mesire Bertrans de Hamel, mesires Pierres de Boucly, mesire Jakesmes li Cas, mesire Wystasses de Martevile, mesire Gilles de Hardecort, mesire Hues de Sapegnies, mesire Aubers de Flers, mesire Colars de Boucly, mesire P. de Manencortb, mesire Ansiaus Bote, mesire Grars de Marcais, chevalier, medame Thiephane de Hardecourt, Colars de Sailli, Jehans li Caisnes, Williaumes de Frise. Jehans de Cantaing, Jehans li Pouliers et Jehan de Flauecort. Tout chist home devant dit dirent ke li abbeesse et li convens d’Avesnes devant dit pooient et devoient maurre au devant dit meulin 215

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frankement pour nient et i avoient et ont le desgrain tous les jours de le semaine pour quankes il convenoit a l’abbeesse et au convent et pour toute leur maisnie et quankes il convenoit a le maison d’Avesnes. La fu conme procureres men pere, le signeur de Miraumont, par ses propres letres seellees, Jehans Prestiaus de Miraumont, et rechut le jugement sans debat et sans dire encontre. Lequel jou, Gilles de Miraumont, chevaliers et sires de Miraumont, reconnois a ferme et tieng a boin et a loial, tot en le forme et en le maniere que deseure est dit. Et pourmech loiaument en boine foy ke jou jamais, par mi ne par autrui, n’irai ne aller ne ferai contre le jugement devant dit. Et s’il avenoit cose – ke ja n’aviegne ! – ke jou u mi hoir u mi successeur aliemes u fasiemes aler contre le jugement devant dit u debatiemes u enpeechiemes en quelconkes maniere ke che fust, et li abbeesse et li convens i avoient cous, frais, despens u damages, je leur seroie et sui tenus de rendre et de restorer tous cous, tous frais, tous despens et tous damages que eles i aroient u feroient, par leur plain dit, sans autre prueve. Et a tout chou que deseure est dit fermement tenir et sans venir de riens encontre, jou en oblege et en ai oblegiet mi, mes oirs et tous mes successeurs et tous mes biens et les biens de mes hoirs envers toutes justices, et renonche quant a chou a toutes les coses generaument et especiaument qui me porroient aidier contre chou ke deseure est dit et a l’abbeesse et au convent deseure dit nuire. Et pour chou ke che soit ferme cose et estaule a tosjors, jou ai ces presentes letres seelees de mon seel. Et pri et requer au bailliu de Vermendois que il en vuellec donner letres et de le baillie a l’abbeesse et au convent deseure dis, s’il en est requis de l’abeesse et du convent u de leur procureur. Che fu fait l’an de grasse M CCC, le lundi devant le jour Saint Jehan Baptiste. a

et home le roi ajouté en interligne. – b mesire Hues de Sapignies… mesire P. de Manecourt, ajouté en interligne. – c welle B.

147 1301, 25 avril. Guillaume de Hangest, bailli de Vermandois, confirme cet acte. B. Cartulaire, fol. XXXIVro, no 112.

Letre le bailliu de Vermendois du desgrain c’on a du muelin de l’Estanke. A tous chiaus ki ches presentes letres verront et orront, Guilliaumes de Hangest, baillius de Vermendois, salut. Sacent tuit que par devant nos comme par devant justice pour ice faire, vint en se propre personne nobles hom mesire Gilles, chevaliers, sires de Miraumont, et reconnut que une letre que il avoit seelee de sen propre seel, si conme il disoit, et que il avoit douné a religieuses dames, l’abbeesse et le convent d’Avesnes, en le quele letre ceste letre est annexee 216

Édition des actes

en ratefiant et en confermant ichele letre en le forme et en le maniere que il est contenu dedens, il le vaut, loa, grea et approuva, et se pramist a tenir ferme et estable seur l’obligation de lui et de ses hoirs, de tous ses biens et les biens de ses hoirs, muebles et non muebles, presens et a venir. En tesmoig de che, nous, Guilliaumes de Hangest, baillius de Vermendois desusdis, a le requeste dudit mesire Gille, avons seelee ceste letre ki est annexee dedens le letre doudit monsigneur Gille dou seel de le baillie de Vermendois, saus tous drois. Douné et escrit l’an de grasse M CCC et I, le mardi, jour de feste Saint March ou mois d’avrilz.

148 1302, 15 avril. Alice, abbesse d’Avesnes, donne quittance au prévôt de Bapaume, de 25 sous de rente qu’il leur doit le dimanche des Rameaux. A. APdC, A 18410, original en parchemin jadis scellé sur simple queue.

Aelis, par le grasse de Diu abesse de l’eglisse Nostre [Dame] d’Avennes dalés Balpaumes, a tous chiaus qui ches presentes lettres verront ou orront, salut en nostre Signeur. Sachent tout que, de XXV s. de paresis que li prouvos de Balpaumes nous devoit le jour de Paskes flouries de l’an de l’incarnation M CCC et I, nous en tenons pour bien paies. Et pour cou que cou soit ferme cose et estaule, nous avons ches presentes letres seellees de no seel.

149 1303, avril. Alice, abbesse d’Avesnes, donne quittance au prévôt de Bapaume de 25 sous de rente, dus chaque année par la prévôté pour le pain et le vin de la messe. A. APdC, A 19328, original en parchemin jadis scellé sur simple queue ; fragment de sceau : femme levant la main gauche (bénissant ?) ; (au dos) cautele compoti baillivi de Bapalmis de termino Ascensionis anno Mo CCCo tercio.

Jou, Aelis, par le grasce de Dieu humle abbeesse de l’eglize Nostre Dame d’Avesnes dalés Bappaumes, a tous chiaus qui ces presentes lettres verront ou orront, salut en nostre Seigneur. Cum il soit ensi que on doive cascun an a nostre eglize devant dite XXV s. par. sur le prevosté de Bappaumes pour le pain et pour le vin de l’autel, sachent tout que jou m’en tiench pour bien paiiee et a plain tant que as XXV s. eskeus en l’an M IIIC et II. Et pour chou que chou soit ferme cose et estable et bien tenue, ai jou ces presentes lettres seellees de mon seel, faites et donnees au prevost de Bappaumes l’an M IIIC et II, el mois d’avril. 217

Édition des actes

150 1304, 30 juin. – Cambrai, maison de l’évêque. Le lieutenant de l’official de Cambrai notifie que demoiselle Alice, abbesse du monastère d’Avesnes près Bapaume, demoiselle Béatrice de Malles, Gilla d’Orsinval et Marguerite d’Avion, moniales du prieuré d’Orsinval, diocèse de Cambrai, ont reconnu devoir obéissance à l’ordinaire et à l’abbesse, selon la règle de saint Benoît. L’abbesse a institution et droit de visite ; la prieure doit rendre les comptes à l’abbesse des revenus du prieuré, une ou plusieurs fois l’an. B. Cartulaire, fol. XXXIXvo-XLro, no 136.

Letre l’official de Cambrai d’un debat entre l’abbeesse d’Avenes et les nonnains d’Ossigneval. Universis presentes litteras inspecturis, locum tenens officialis Cameracensis, salutem in Domino. Noverit universitas vestra quod, constitutis in jure personaliter coram nobis religiosis mulieribus domicella Aelide, abbatissa monasterii de Avesnes juxta Bapalmas, Attrebatensis dyocesis, suo et monasteriia sui predicti nomine ex una parte, et domicella Beatrice de Malles, Gilla de Ursinavalle et Margareta dicta d’Avions, monialibus ad presens prioratus de Ursinavalle, Cameracensis dyocesis, ex altera, prenominate moniales, spontanee, non vi aut metu ad hoc coacte, recognoverunt et confesse sunt ipsas aliasque moniales ejusdem prioratus que fuerunt pro tempore ac ipsum prioratum subjacere et subjacere debere in temporibus et spiritualibus, salvo in omnibus jure dyocesani loci, predicto monasterio de Avesnis, prenominateque abbatisse et aliis abbbatissis ejusdem monasterii que pro tempore fuerint predictasque et alias moniales dicti prioratus acb dictum prioratum debuisse et debere ad plenum predicto monasterio, ipsi abbatisse et ejus successoribus abbatissis que pro tempore fuerint, obedientiam, subjectionem et reverenciam et ad hoc teneri secundum regulam beati Benedicti. Recognoverunt etiam et confesse sunt prenominate moniales, spontanee et non ad hoc coacte, ut supra, quod ad abbatissam dicti monasterii que fuerit pro tempore, institucio, visitatio et correctio monialium ipsius prioratus pertinuerunt, pertinent et pertinere consueverunt et debent, ita tamen quod institutio monialium ad opus dicti prioratus debet et consuevit fieri ab antiquo in predicto monasterio per abbatissam ejusdem monasterii que fuerit pro tempore, monialibus ipsius prioratus tamquam menbris dicti monasteii ad hec primitus vocatis et suum, quoad hec, prebentibus consensum pariter et assensum. Preterea recognoverunt et confesse sunt, ut supra, prenominate moniales juris abbatisse dicti monasterii que pro tempore fuerit existere quod hujusmodi abbatissa, quando et quociens sibi placuerit, cum causac eciam vel sine causa, potest, debet et consuevit priorissam et moniales dicti prioratus vel illam seu illas earum quam vel quas voluerit vocare ad dictum monasterium, et quod talis seu tales vocated taliter debuerunt ete debent atque consueverunt sine 218

Édition des actes

contradictione aliqua venire ad dictum monasterium, loco quarum sic vocatarum, abbatissa ipsius monasterii que fuerit pro tempore potest et debet, ut recognoverunt prenominate moniales, alias de gremio dicti monasterii substituere pro sue libito voluntatis. Insuper quod priorissa dicti prioratus que fuerit pro tempore debet, consuevit et tenetur semel vel pluries singulis annis reddere compotum seu rationem abbatisse dicti monasterii que est aut fuerit pro tempore, tamquam sue superiori, quociens dicta priorissa ex parte dicte abbatisse super hoc fuerit requisita, de omnibus redditibus, fructibus et obventionibus ac aliis ad eundem prioratum pertinentibus quoquo modo. In quorum omnium et singulorum testimonium coram nobis in jure, ut dictum est, factorum et actorum, presens publicum instrumentum per infrascriptum tabellionem publicum qui premissis, una cum infrascriptis testibus, interfuit, fieri fecimus et sigillo sedis Cameracensis sigillari. Acta sunt hec Cameraci in domo episcopali anno Domini Mo CCCo quarto, indictione secunda, pontificatus sanctissimi patris domini Benedicti, divina providentia pape undecimi, anno primo, ultima die mensis junii exeuntis, presentibus discretis viris magistris Johanne de Guisia, in curia Cameracensi advocato, Simone Vairet, domino Laurencio perpetuo capellano de Esque[r]cinf, Petro dicto Carpentario et Sagalo[ne]g dicto Carbon, perpetuis vicariis in ecclesia Cameracensi, testibus ad hec vocatis et rogatis. Et ego Oliverus, natus quondam Vigerii de Landergniau, clericus Corisopitensis dyocesis, sedis apostolice auctoritate tabellio publicus, premissis omnibus et singulis factis et actis, ut supra scribuntur, una cum prenominatis testibus presens interfui. Hoc publicum instrumentum inde confecum manu mea propria scripsi meoque consueto signo signavi rogatus [ ]h. Et illud signum i est in littera sigillata . a nomine B. – b ad B. – c Ajouté en interligne. – d vocare B. – e au-dessus de seu barré. – f Esquecin B. – g Sagalo B. – h le copiste a laissé un blanc à l’emplacement du seing manuel du notaire qu’il n’a pas reproduit. – i Cette remarque a été évidemment ajoutée par le copiste.

151 1305, 12 juillet. Jean de Wassy, chevalier, garde du bailliage de Vermandois, notifie que Jean, chevalier, seigneur de Villers près Bapaume, demandait à l’abbesse et au couvent de Notre-Dame d’Avesnes d’avoir un sartier vivant et mourant pour les terres tenues de lui à Villers[-au-Flos]. Arbitrage de Jean de Wassy, chevalier du roi, garde du bailliage de Vermandois ; les parties ont trouvé un accord devant lui. L’abbaye tiendra ces terres de Jean par un sartier vivant et mourant ; à la mort de l’abbesse, les religieuses releveront ces terres comme un seul sart, sauf trois ou quatre mencaudées tenues à merci, pour lesquelles l’abbaye aura ses droits usuels. Si le sartier meurt avant l’abbesse, il devra être remplacé sans payer de relief. Les deux parties se donneront, au sujet de cet accord, des lettres scellées.

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Édition des actes B. Cartulaire, fol. XXXIVro-vo, no 114.

Letre le bailliu de Vermendois de che meime. A tous ceus qui ces presentes lettres verront et orront, Jehans de Waissi, chevaliers le Roy, garde de le baillie de Vermendois, salut. Comme descors fust entre mon signeur Jehan, chevalier, signeur de Vilers d’une part, et religieuses dames l’abbesse et le convent de l’eglise Nostre Dame d’Avesnes dalés Bapaumes d’autre, sour che ke li dis chevalier disoit et maintenoit que les dites religieuses ou terroir de Vilers tenoient et avoient terres que eles devoient tenir de lui par sartier morant et vivant, dou quel sartier il n’avoit point, et iceles religieuses disent et maint[en]issenta le contraire, sacent tuit ke, par le consel de boines gens et par bien de pais, se sont acordees les parties par devant nous en la forme et en la maniere qui ensieut. C’est a savoir ke toutes les terres que les dites religieuses ont assisses ou terroir de Vilers tienent et tenront des ores en avant a tous jours dou dit chevalier par sartier vivant et morant ; et releveront les dites religieuses a la mort de cascune abbeesse toutes les teres devant dites par un sart a une fois, sauf ce que de celi sart il i a trois mencaudees ou quatre la entour qui sont tenues a merchi dont li dis chevaliers avera sa droiture tele au relever conme il est acoustumé a avoir des autres terres qui sont a merchi seans ou terroir de Vilers. Et se il avenoit ke li sartiers morust avant ke l’abbeesse, eles seront tenues a lui baillier autre sartier si tost com il les en semonra, sans paier point de relief, fors a mort d’abbeesse, ensi conme devant est dit. Et parmi tant, li dis chevaliers et li procureires des dites religieuses se tinrent apaié de toutes coses que il avoient a faire li uns a l’autre dusques au jour de la date de ces letres et s’accorderent et consentirent a tenir et a avoir ferme a tous jours perpetuelment, sans rappel, par l’obligation de tous leur biens, toutes les coses desus dites et chascune d’iceles. Et promirent douner de ces coses li uns a l’autre chascuns letres seelees de leur seaus. En tesmoig de ce, nous avons mis a ches letres le seel de la dite baillie, saus tous drois. Che fu fait a nostre assise a Perone, le dousime jour de juignet l’an M CCC et V. a

maintissent ms. ; voir le texte qui suit.

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Édition des actes

152 1305, 16 juillet. – Péronne. Jean, seigneur de Villers, notifie l’accord conclu avec l’abbaye d’Avesnes (no 151). B. Cartulaire, fol. XXXIVro, no 113.

Letre le signieur de Vilers. Jou Jehans, chevaliers et sires de Vilers dalés Bapaumes, faic savoir a tous chaus qui ces presentes letres verron[t]a u orront, comme debas fust entre mi d’une part, religieuse l’abbeesse et le convent de l’eglise Nostre Dame d’Avesnes dalés Bappaumes de l’autre part, que je disoie et maintenoie que les dites relegieuses ou teroir de Vilers tenoient et avoient terres, les queles eles devoient tenir de mi par sartier morant et vivant, douquel sartier je n’avoie point ; et eles desissent et maintenissent le contraire. Sacent tout que, par le consel de boines gens et par bien de pais, je et les dites religieuses nos soumes acordé par devant noble home et sage, monseigneur Jehan de Waissi, chevalier le roi, warde de le baillie de Vermendois, en le forme et en le maniere qui s’ensieut, c’est asavoir que toutes les terres que eles ont, seans ou terroir de Vilers, tienent et terront des ore en avant a tous jours de my, Jehan, signeur de Vilers dessus dit, par sartier vivant et morant et releveront a le mort de cascune abbeesse toutes les terres devant dites par un sart a une fois, sauf chou que, de celui sart, il i a trois mencaudees ou quatre ou la entour qui sont tenues a merchi, dont jou et mi hoir averons no droitures, tele au relever conme il est acoustumé a avoir des autres terres qui sont a merchi seans ou terroir de Vilers. Et se il avenoit ke li sartiers morust avant ke li abbeesse, les dites religieuses seront tenues a mi u a mes hois baillier autre sartier si tost que jou u mes hoirs les en semonrons, sans paier point de relief fors a mort d’abbeesse ensi que devant est dit. Et parmi chou ke devant est devisé, je me tieng apaiiés de toutes coses que les dites relegieuses avoient a faire a mi, et jou a eles, duskes au jour de la date de ces letres. Et promech et ai en convent a tenir fermement les coses dessus dites a tous jours perpetuelment, sans rappel, par l’obligation de my, de mes hoirs et de tous mes biens et des biens de mes hoirs. Et pour chou que che soit ferme cose et estaule, jou ai ces presentes letres seelees de men propre seel. Che fu fait en l’an de grasse M CCC et V, l’endemain du jour Saint Vaast el mois de juile. a

verron B.

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Édition des actes

153 1307, 19 mars. Alice de Brunembert, abbesse d’Avesnes, donne quittance au bailli de Bapaume, par la main du prévôt, de 25 sous de rente, dus par la comtesse d’Artois le dimanche des Rameaux. A. APdC, A 22966, original en parchemin jadis scellé sur simple queue.

Nous, Aalis de Burnenberk, par le grasse de Diu abbeesse de l’eglise Nostre Dame d’Avesnes dalés Bappaumes, a tous chiaus ki ces letres verront et orront, salus et orisons a nostre Signieur. Sacent tout ke nous avons rechut du bailliu de Bappaumes par le main dou prouvost vint et chiunk sous de parsis ke medame d’Artois nous devoit au jour de Paskes flouries ; desqués deniers nous quitons medame d’Artois, et de tous les termes ki devant sont passé duskes au jour d’ui. En tesmoigniage de lequel cose, nous avons ces letres seelees de no seel, faites l’an de grasse mil trois cens et sis, le jour de Paskes flouries.

154 1308, 10 avril. Alice de Brunembert, abbesse d’Avesnes, donne quittance à la comtesse d’Artois de 25 sous parisis de forte monnaie reçus du prévôt de Bapaume, dus pour le pain et le vin de la messe le dimanche des Rameaux. A. APdC, A 24166, original en parchemin jadis scellé sur double queue ; fragment de sceau (bas de la robe d’une femme).

Aelis de Burnembert, par la grasce de Diu humle abbeesse de l’eglize Nostre Dame d’Avennes dalés Batpaumes, a tous chiaus qui ches presentes letres verront ou orront, salut en nostre Signeur. Nous faison assavoir a tous que nos avons eu et recheu vint et chiunc sols de paresis de forte monoie du provost de Batpaumes, liquel denier nous estoient deu sus le provosté de Batpaumes pour l’aministration de pain et de vin a l’autel de nostre eglize d’Avennes au jour de le Paske flouriie qui fu en l’an de grasce mil trois cens et sept ; et en quitons medame d’Artois et ses gens du paiement du terme devant dit et de tous autres termes passés duques au jour d’uwy. Ou tesmoing de chou, nous avons ches presentes letres seellees de nostre seel. Che fu fait en l’an de grasce mil trois cens et sept, le merkedi prochain après Paskes flouriies.

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Édition des actes

155 1308, 24 mai. Gérard, évêque d’Arras, reconnaît qu’il n’a droit qu’à une procuration par an au monastère d’Avesnes ; il l’a reçue à l’Ascension 1308 [22 mai]. Comme il s’est attardé à ses frais le lendemain vendredi, il ne veut pas que cela porte préjudice à l’avenir à l’abbesse et au couvent. B. Cartulaire, fol. XLIIIro, no 146

Du vesque d’Aras ki ne doit avoir a Avesnes ke I procuracion par an. Gerardus, permissione divina Attrebatensis episcopus, universis presentes litteras inspecturis, salutem in Domino. Noveritis quod nos fatemur et in veritate recognoscimus nos unam tantum procurationem annuam in monasterio de Avesnis habere, quam procurationem anno Domini millesimo CCCo octavo in die Assenscionis Domini recepimus in monasterio antedicto ; et quia die veneris sequenti ex causa in expensis nostris moram traximus in monasterio antedicto, nolumus abbatisse et conventuia propter hoc in posterum prejudicium aliquod generari. Datum sub sigillo nostro anno predicto, die sabbati post Ascensionem Domini. Suprascriptionem propter hoc approbamus. Datum ut supra. a

nt surmontés d’un tilde inutile.

156 1309, 23 mars. Alice de Brunembert, abbesse d’Avesnes, donne quittance au bailli de Bapaume, par la main du prévôt, de 25 sous parisis dus par la comtesse d’Artois le dimanche des Rameaux. A. APdC, A 25510, original en parchemin scellé sur simple queue ; fragment de sceau en cire brune (bas de la robe d’une femme), trace de contre-sceau.

Nous, Aalis de Burnenberk, par le grasse de Diu humle abbeesse de l’eglise Nostre Dame d’Avesnes dalés Bappaumes, a tous chiaus ki ces letres verront et orront, salus et orisons a nostre Signieur. Sacent tout ke nos avons rechut du bailliu de Bappaumes, par le main du prouvost, vint et chiunk saus de paresis ke medame d’Artois nos devoit au jour de Paskes flouries ; desquels deniers nos quitons medame d’Artois, et de tous les termes ki devant sont passé duskes au jour d’ui. En tesmoigniage de lequel cose, nos avons ces letres seelees de no seel, faites l’an de grasse mil trois cens et wit, le jour de Paskes flouries.

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Édition des actes

157 12 avril 1310. Alice de Brunembert, abbesse d’Avesnes, donne quittance au bailli de Bapaume, de 25 sous de rente, reçus par la main du prévôt, dus par la comtesse d’Artois le dimanche des Rameaux. A. APdC, A 27376, original en parchemin jadis scellé sur simpe queue, mais passant dans une fente du repli, fragment de sceau.

Nous, Aalis de Burnenbeth, par le grasce de Dieu humle abbesse de l’eglize Nostre Dame d’Avesnes delés Bapaumes, a tous chiaus ki ches letres verront u orront, salus et orisons a nostre Signeur. Sachent tout que nos avons rechut du baillieu de Bappaumes, par le main dou prouvost, vint et chiench saus de parsis que medame d’Artois nos devoit au jour de Pasques flories ; desquels deniers nos quitons medame d’Artois, et de tous les tiermes ki devant sont passet dusques au jour d’ui. En tiesmoingnaige de lequel cose, nous avons ches letres saiellees de no saiiel, faites l’an de grasce mil trois cens et nuef, le jour de Pasques flories.

158 1311, 23 avril. Ade de le Tournele, abbesse d’Avesnes, donne quittance à Jakemon d’Achicourt, bailli de Bapaume, de 25 sous de rente sur la prévôté de Bapaume, dus pour le pain et le vin de la messe le dimanche des Rameaux. A. APdC, A 28523, original en parchemin jadis scellé sur double queue (mais passant dans une fente du repli) ; fragment de sceau. Au dos : li quittance de Bappaumes.

Nous, Ade de le Tournele, par la grasce de Diu humle abbeesse de l’eglise Nostre Dame d’Avennes dalés Bappaumes, faisons savoir a tous chiaus qui ches presentes lettres verront et orront que nous avons eu et recheu par le main Jakemon de Hachicourt, adont bailliu de Bappaumes, vint et chiunc sols de paresis qui deu estoient a nostre eglise pour l’aministration du pain et du vin de l’autel au jour de le Paske flouriie qui fu en l’an de grasce mil trois cens et dis, sur le provostey de Bappaumes ; de lequele somme d’argent devant dite nous nous en tenons asolsses et apaiiees et en quitons medame la contesse d’Artois, le bailliu devant dit, le provost de Bappaumes et tous chiaus et toutes cheles qui emporroient estre sieuuy de le somme d’argent devant dite dou terme devant dit, et de tous les autres termes trespassés dusques a le journee de wy. Ou tesmoingage de chou, nous avons ches presentes letres seellees de nostre propre seel, qui furent faites en l’an de grasce mil trois cens et ounze, le vint et troisiesme jour dou mois d’auvrill.

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Édition des actes

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1312, [1er-25] mars. Ade de le Tournele, abbesse d’Avesnes, donne quittance de 25 sous de rente, fondée par Philippe, comte de Flandre, pour le pain et le vin des autels, dus le dimanche des Rameaux, reçus du bailli de Bapaume par l’intermédiaire du prévôt. A. APdC, A 30120, original en parchemin jadis scellé sur simple queue.

Nous, Adde de le Tournele, par la grasce de Diu humle abbeesse de l’eglize Nostre Dame d’Avennes dalés Bapaumes, faisons savoir a tous que nous avons eu et recheu par le main Jakemon de Hachicourt, bailliu de Bapaumes, vint et chiunc sols de par. qui deu estoient a nostre eglize au jour de le Pasque flouriie qui fu en l’an de grasce mil trois cenz ounze, sus le provosté de Bapaumes, pour l’aministration du pain et du vin de l’autel ; et en quitons medame la contesse d’Artois, le bailliu de Bapaumes et le provost et tous chiaus et toutes cheles qui en porroient estre sieuwy de le somme d’argent dessus dite, pour le cause du terme dessus dit, et de tous les autres termes trespassés par dedevant duques a le journee d’uwy. Ou tesmoing de chou, nous avons ches presentes letres seellees de nostre propre seel, qui furent faites en l’an de grasce mil trois cenz et ounze, el mois de march.

160 1312, juillet. Jacques d’Achicourt, bailli de Bapaume, notifie qu’un litige a opposé l’abbesse et le couvent de l’église Notre-Dame d’Avesnes à Rogon le Borgne, écuyer, qui avait pris un cheval de l’abbaye prenant de la marne au lieu-dit les Marlières, devant la basse porte de l’église, domaine et propriété de l’église, mais où Rogon a le terrage ; celui-ci prétend que l’abbaye ne peut prendre de la marne sans son autorisation. Ils font la paix, la prise est annulée, chacun renonce à ses prétentions et pourra prendre librement de la marne et la porter sur ses terres. B. Cartulaire, [fol. XLVIro], no 154.

A tous chiaus qui ches presentes letres verront et orront, Jakemes de Hachicourt, baillius de Bappaumes, salut. Conme debas et controversiie fuissent meut entre religieuses dames et honnestes, l’abbeesse et le couvent de l’eglize Nostre Dame d’Avesnes dalés Bappaumes, de le diocese d’Arras d’une part, et Rogon le Borgne, escuier, d’autre part, sur che que li dis Rogues avoit pris un keval de le dite eglize prennant marlle en un liu et pieche de terre k’on dist les Marllieres, seant devant le basse porte de le dit eglize, liquelle pieche de terre est fons et propriétés de l’eglize, et li dis Rogues y a le terrage, a lequelle prise li procureres de le dite eglize, ou non de le dite eglize, s’oposoit au contraire, en disant que

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Édition des actes

faire ne pooit li dis Rogues le dite prise et arrest et que li eglize, de sen droit, pooit prendre marlle ou dit liu pour leur terres marller toutes les fois qu’il leur plaisoit, sans prendre congiet et sans l’assentiment dou dit Rogon, et li dis Rogues disoit le contraire que, sans sen gré ne sans sen congiet, le dite eglize ne pooit prendre marlle ou dit liu par pluisseurs raisons qu’il proposoit. Et sur chou les ditez parties, de leur pure volenté et de leur assentement, par le consel de leur amis et de plenté de boines gens, pour bien de pais et pour oster le descort meuut entre aus, en le presenche de mi et des honmes madame d’Artois chi après nonmés a chou appelés dez ditez parties, se sont acordees, assenties et appaisentees en le maniere qui s’ensiut. Premierement, que li prise que li dis Rogues avoit faite dou dit keval et li oppositions faite de le dite eglize au contraire, et tout debat et autre fait qui pour les dites marllieres fuissent meuu ou fait entre les dites parties dusques au jour d’uwy sont et soient nul, aussi que le prochés ne debas n’en eust onques esté entre les partiies, et que, des ore en avant perpetuelment a tous jours, li abbeesse et couvent de le dite eglize peuent et porront prendre marlle ou dit liu pour le corps de l’églize et pour mener sur leurs terres toutes les fois qu’il leur plaira, sans congiet prendre au dit Rogon, a ses hoirs ne a personne nulle qui de lui ait cause. Et li dis Rogues, si hoir et si successeur peuent et porront prendre marlle ou dit lieu pour se maison et pour ses terres a perpetuité toutes les fois qu’il li plaira, sans prendre congiet as ditez abbeesse et couvent. Et chest acort et ceste ordenanche ont les dites parties promis et en couvent a tenir bien et loialment par leur sairemens et sur quarante livres parisis de paine dont li partie qui chest acort et ceste ordenanche tenroit en aroit vint livres, et porroit donner vint livres a me dame d’Artois ou a celui qui de lui aroit cause pour contraindre et pour justicier le partie qui encontre iroit ; et pour chou, se aucune des parties aloit encontre, ne demouroit il mie que li ordenanche dessus dite ne fust tenue toute en le maniere que elle est chi escripte. Et a che fermement tenir, ont li dite abbeesse et couvens obligiet tout leur temporel, ou que elles l’aient ; et li dis Rogues, lui et tout le sien, ses hoirs a prendre et a justichier dusques a le plaine satisfation des cozes dessus dites. Et nous Adde de le Tournelle, adont abbeesse, et couvens dessus dites, et jou Rogues dessus dis, qui toute ceste ordenanche et acort avons fait de nos boines volentés pour nostre conmum pourfit apparant, en confermant et approuvant toutes les cozes dessus dites avons mis nos seals a ches presentes letres qui furent faites en l’an de grace mil trois cens et douze ou mois de juille ; et prions et requerons a sages honmes et honnerables Jakemon de Hacicourt, adont bailli de Bappaumes, et les honmes me dame d’Artois qui a che furent appelé conme honme, que li dis baillius veulle metre le seel de le dite baillie, et li dit honme les leur a ches presentes letres aveuc nos seals. Et jou Jakemes de Hachicourt, adont baillus de Bappaumes, a le priere et a le requeste des dites parties, ay mis le seel de le dite baillie de Bappaumes a ches presentes letres aveuc les leur, en tesmoingnage des cozes dessus dites, sauf le 226

Édition des actes

droit ma dame d’Artois et l’autrui en toutes cozes, faites en l’an et ou jour dessus dit. Et nous Jakemes, sire de Moiri, chevaliers, et Gilles Hakins qui a tout che que deseure est dit fumes appelé conme honme me dame d’Artois, a le requeste des dites parties et au conmandement du dit bailliu, avons mis nos seals a ches presentes letres aveuc les seals des dites parties et aveuc le seel de le dite baillie, en tesmoignant et approuvant toutes les coses dessus dites, faites en l’an de grace mil trois cens et douse ou mois dessus dit.

161 1314, 3 avril. Ade de le Tournele, abbesse d’Avesnes, donne quittance de 25 sous de rente pour le pain et le vin des autels dus le dimanche des Rameaux, reçus du bailli de Bapaume par l’intermédiaire du prévôt. A. APdC, A 32363, original en parchemin jadis scellé sur simple queue passant dans une fente du parchemin.

Nous, Adde de le Tournele, par le grasce de Diu humle abbeesse de l’eglize Nostre Dame d’Avesnes dalez Batpammes, faisons savoir a touz chiaus qui chez presentez lettres verront u orront que nous avons eu et recheu par le main le prouvost de Batppammez, vint et chiunc sols de parezis qui deu estoient a nous et a nostre eglize pour le terme du jour de Paskez flouriies qui fu en l’an de grasce mil trois cenz et treeze, pour l’aministration de pain et de vin de nos auteuz ; de lequele somme d’argent dessus dite, pour le terme dessus dit, nous nous en tenons a bien paiee, et en quitons no chiere et amee dame, medame d’Artois, le baillu de Batpammes, le dit prouvost et tout sen remanant, et tous chiaus et toutes cheles qui emporroient este sieuwy pour le cause du terme dessus dit et de tous autrez termez trespassés par dedevant. Ou tesmoingnage de chou, nous avons ches presentes letres seellees de nostre seel, qui furent faitez en l’an de grasce mil trois cenz et treze, tierc jour en l’entree du mois d’avril.

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162 1315, 16 mars. Ade de le Tournele, abbesse d’Avesnes, donne quittance au bailli de Bapaume, par la main du prévôt, de 25 sous de rente, fondée par Philippe, comte de Flandre, pour le pain et le vin des autels, dus le dimanche des Rameaux. A. APdC, A 33689, original en parchemin, déchiré, sans doute jadis scellé sur double queue.

Nous, Adde de le Tournele, par le grasse de Diu humle abbesse de l’eglise Nostre Dame d’Avennez dalez Bappammes, faisonz savoir a touz que nous avonz euu et recheuu du bailliu de Bapammes, par le main du prevost de Bappammez, vint et chiunch sols parsis qui deuu nous estoient au jour de Pasquez flouries, pour l’amenistration de pain et de vin az noz auteus, du don le conte Phelippe de Flandres ; dezquels vint et chiunch sols nous nous tenons assausse et appaiie, et en quitons medame d’Artois, ses hoirs, le dit baillu et sez hoirs, et le dit provost et sez hoirs, et touz chiauz et toutes chelles qui emporroient estre siuy de chelui terme et de tous autrez termes pasez dusquez a chelui jour. Et pour chou que che soit ferme cosse et estaule, nous avons cez letres seellees de no propre seel, qui furent faitez l’an de grasse mil CCC et quatorze, le nuit de Pasques flouries.

163 1315, 30 juillet. L’abbesse et le couvent d’Avesnes font savoir que le bailli d’Arras, à la demande instante de la comtesse d’Artois, leur a demandé si elles avaient des plaintes écrites ou orales à exprimer contre le prévôt d’Aire [Thierry d’Hireçon], car certains se sont plaints au roi qu’il a mal administré l’Artois et commis des vols. Elles répondent qu’elles n’ont pas du tout à se plaindre de lui ; au contraire il les a aidées et conseillées et elles pensent qu’il a bien gouverné l’Artois. A. APdC, A 6012, scellé de deux sceaux sur double queue de parchemin ; à gauche, sceau ogival de 62 mm de haut : Vierge voilée assise sur un arc-en-ciel, tenant l’enfant Jésus et lui présentant une pomme (?), légende : s. convent[us bea]te marie de avesnis (G. Demay, Sceaux de l’Artois, no 2619) ; à droite, sceau ogival de 55 mm de haut (il manque le quart inférieur droit) : abbesse debout, en voile et en guimpe, tenant la crosse de la main droite et un livre de la main gauche, accostée de deux tournelles (tours à trois merlons)  ; légende  : s’ ade.abbatisse.de.avesnis.iuxta.bapalmas (ibidem, no 2725).

A tous chiaus qui ches presentes lettres verront ou orront, l’abbesse et li couvens de Avennes lez Bapalmes, du diocese d’Arras, salut et orisons en nostre Seignieur. De par trez haute et tres poissant et nostre tres chiere amee dame, madame la contesse d’Artois et de Bourgongne, nous a requis a grant instance 228

Édition des actes

li baillys d’Arras que, pour che, si comme il disoit, que plaintez estoient faitez de aucuns au roy que honneraulez hons et discrés, li prevos d’Aire, s’estoit mal porté el gouvernement du païs d’Artois et grevé pluisieurs personnez en prenant le leur autrement que par raison et en autres manieres, que en aucune cose avions esté grevees ou molestees par ledit prevost, que nous nous li vaussissons baillier nos plaintez par escript ou de bouque, par quoi nostre chiere dame dessus dite en peüst faire hastieu acomplissement de justiche. Sachent tout que audit bailliu avons respondu que dudit prevost ne nous savons a doloir ne a plaindre en riens, anchois nous en loons tant comme nous poons plus et savons comme de chelui qui du nostre n’a riens eu mais, du sien, de s’aide et conseil caritaulement et amiaulement nous aidieza et conseilliez a nos grans besoins et qui, honestement, loyalment et discrement, si comme il nous sanlle, s’est portez el service de nostre chiere dame desus dite et el gouvernement de tout le païs. En tesmoingnage dezquels cosez, nous avons ches presentez lettrez seelees de nos seals, qui furent faitez en l’an de grace mil CCC et quinze, le trentisme jour de jugnet. a

Lire peut-être nous [a] aidiez.

164 1319, 2 avril. Ade de le Tournele, abbesse de l’église Notre-Dame de Bapaume, donne quittance de 25 sous de rente pour le pain et le vin des autels dus le dimanche des Rameaux, reçus des prévôts de Bapaume. A. APdC, A 37536, original en parchemin jadis scellé sur simple queue.

Nous, Ade de le Tournele, humle abbeesse de l’eglise de Avesnes dalés Bapaumes, faisons savoir a tous que nous avons euu et recheuu par le main des prevos de Bapaumes, vint chiunc sols par., liquel nous sont deuu casqun an au jour de Pasche flouries, pour administration de pain et de vin as auteus de no dite eglise ; de lequele somme d’argent dessus dite nous nous tenons bien apaiie pour le terme de Pasches prochain passé et de tous autres termes passés dessi a celui jour ; et en quitons medame d’Artois, le bailli de Bapaumes et les dis prevos et tous chiaus a qui cuitanche en puet et doit appartenir. En tesmoing de che, nous avons ces letres seelees de no seel, qui furent faites l’endemain du jour dessus dit, l’an de grace mil IIIC dis et huit.

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165 1322, 12 avril. Ade de le Tournele, abbesse d’Avesnes, donne quittance de 25 sous de rente pour le pain et le vin des autels dus le dimanche des Rameaux, reçus du bailli de Bapaume par l’intermédiaire du prévôt. A. APdC, A 40711, original en parchemin jadis scellé sur double queue ; fragment de sceau : abbesse voilée et crossée.

A tous chiaus qui ches presentes lettres verront ou orront, Adde de le Tournele, par le grace de Diu abbeesse d’Avensnes dalés Bappammes, salut en nostre Seigneur. Sachent tout que nous avons recheut du bailliu de Bappammes, par le main le provost, vint et chiunk sols par. qui sont deut a nostre eglize d’Avennes chascun an au jour de Paskes flouries, pour le administration de pain et de vin as auteus de le dite eglize ; desquels vint et chiunk sols nous en tenons bien assausses et apaiies du jour de Paskes flouries qui fu l’an mil trois cens vint et un et de tous les paiemens qui ont esté du tamps devant ; et en quitons medame d’Artois, le bailliu et le prevost dessus dis. En tesmoing de che, nous avons ches presentes lettres seellees de no propre seel, donnees Avennes l’an de grace mil trois cens vint et deus, le lundi de Paskes.

166 1323, [20-26] mars Ade de le Tournele, abbesse de l’église Notre-Dame d’Avesnes, donne quittance à la comtesse d’Artois de 25 sous de rente pour le pain et le vin des autels dus le dimanche des Rameaux, reçus du prévôt de Bapaume A. APdC, A 41775, original en parchemin jadis scellé sur simple queue.

Nous, Adde de le Tournele, par le grasce de Diu humle abbeesse de l’eglize Nostre Dame d’Avesnes dalés Bappaumes, faisons savoir a tous chiaus qui ches presentes letres verront et orront que nous avons euu et recheuu de no chiere dame, madame d’Artois, et par le main du provost de Bappaumes, XXV s. qui deu nous estoient, a nous et a nos nonnains, sur le provosté de Bappaumes, au jour de Paskes flouries l’an XXII, et en cuitons no chiere dame, madame d’Artois, et sen dit provost et tous chiaus qui en porroient estre sivi de le dite soume devant dite pour le dit terme et de tous autres termes passés par dedevant. En tesmoigs de chou, nous avons ches presentes letres seelees de no propre seel, qui furent faites l’an de grasce mil CCC et XXII, el moys de march.

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167 1323, 21 mai. Béatrice de Saint-Pol, comtesse d’Eu, notifie qu’elle doit tous les ans à l’abbesse et au couvent de Notre-Dame d’Avesnes 100 sous sur son travers de Beaurain, mais que son fermier ne paie plus et qu’elle leur doit 45 livres. Elle promet de les payer en quatre versements dans les deux ans. B. Cartulaire, fol. XLIIIro, no 147.

C’est li lettre de le contesse d’Eu, de C s. de rente [par] ana. Betris de Saint Pol, contesse d’Eu, faisons savoir a tous que, conme nous soions tenue a dames religieuses, l’abbesse et le couvent de Nostre Dame d’Avesnes, de le dyocese d’Arras, en C s. cascun an a le Purification Nostre Dame sus nostre travers de Biaurain, et nostre fremier qui tient no dit travers de Biaurain soit en defaute de paier as dites religieuses des C s. dessus dis, et monte li defaute desi a quarante chiunc livres par., acordés nous soumes et avons pramis en boine foy a paier les XLV livres dessus dis as termes qui ensiuent, c’est a savoir a le S. Jehan Baptistre procaine venant, X lb. ; au Nouel aprés enssieuant, X livres, et a le S. Jehan aprés enssieuant, X livres, et au Nouel après, XV livres, dusques a chou que les XLV livres dessus dis seront paiés a plain. Et n’est mie a oublier que tous les termes qui esquerront des C s. dessus dis dedens le terme que les XLV livres seront paies, que nous sonmes tenues de paier les C s. dessus dis bien et a plain. Et les cozes dessus dites prametons nous a tenir en boine foy bien et loialment, sans aler de riens encontre. Et pour chou que che soit ferme coze et estaule, avons nous che presentes lettres seelees de nostre propre seel, faites et donnes l’an de grace M CCC et vint et trois, u moys de may, le vegille de le Trinité. a

D’une écriture à peine lisible, dans la marge de fond.

168 1324, 21 août. – Bourbourg. Robert de Flandre, seigneur de Cassel, d’Alluyes et de Montmirail au Perche, au bailli de Bergues. L’abbesse et le couvent d’Avesnes se sont plaints que ses gens de Mardyck sont en retard de trois ans du versement de la rente d’un last de harengs qui leur est dû et, quand ils payaient, ils donnaient de si mauvais harengs qu’on ne pouvait les consommer. Les gens de Mardyck disent les avoir versés au receveur des forfaitures au temps de la guerre entre le roi et ceux de Flandre, car l’abbaye était du côté du roi. Après enquête par Oste de Hallines, bailli de Bourbourg, et Jehan le Long, valet de Robert, devant le procureur de l’abbaye, le bougmestre et les échevins de Mardyck, il décide que ceux-ci devront obéir à la sentence des 231

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arbitres sur les arrérages et que la rente sera désormais payée en bons harengs, comme ceux qu’on lui paye ; la ville paiera les frais. B. Cartulaire, [fol. Dvo], sans numéro.

La copie de ceste cartre a mesire Robers de Flandres en ses papiersa. Robers de Flandres, sires de Cassiel, de la baronnie d’Aluye et de Montmiral ou Perche, a no amé bailliu de Berghes ou a sen liutenant salutz. Conme religieuses dames l’abbeesse et li convens d’Avesnes dalés Bapalmes se fuissent dolu a nous des boines gens de no ville de Mardike dizant que chil de Mardike leur doivent d’annuele et perpetuele rente un last de herens, de lequele rente elles ont esté en boine possession et saizine paisiulement de si long temps qu’il n’est memoire dou contraire, et de le quele rente chil de Mardike leur sont arrieré de trois anees passees grans temps a, dont elles ne peuent estre paies, si conme elles nous firent moustrer, et se doloient aussi de ciaus de Mardike que, quant il paioient as dites religieuses leur dite rente, il leur paioient de si mauvais herens que riens ne valoit pour user : si nous firent requerre que de l’un point et de l’autre nous leur feyssiemes faire adrechement. A coy cil de Mardike fizent respondre que cele arrierage de le dite rente de ches trois annees que celes religieuses leur demandoient, il avoient bien paiet au recheuveur des fourfaitures qui fu ou tamps de le were durant jadis entre le roy de Franche, nosigneur, et chiaus de Flandres qui de aus le rechut conme fourfaiture, pour che que les dites religieuses furent au les par devers le roy et, parmi tant, il devoient estre quite de ches arrierages envers les dites religieuses, dizant aussi que cele rente il peuent paier de tel herenc que il avoient, et pluisseur autres raisons dizoient li une partie envers l’autre. Et a le pardefin, se assentirent les dites parties que nous, faite et rechute sour ce boine information que cascune partie nous offroit a faire, en determinissiens che que raisons seroit selonc l’information, si que nous, a le requeste des parties, en fesimes information faire soufficialment par Oste de Hallines, no amé bailliu de Berghes et Jean le Long, no amé varlet. Lequelle information a nous raportee, veue et examinee diligaument en conseil, avis et meure deliberation, sour che appiellees les dites parties par devant nous et soufficialment conparans, a savoir est les dictes religieuses par leur procureur a che soufficialment fondé, et ciaus de Mardike par leurs bourmaistresb et eskevins, et demandans avoir determinement sour les cozes dessus dites, nous dizons et prononçons par no sentensse que, pour chou que on a trouvé par le dite imformation que depuis que chil de Mardike deussent avoir paiet ches arrierages de chele rente de ches trois anees au recheveur des fourfaitures dessus dit, il se misent en conpromis aveuc les dites religieuses en certains arbitres denonmés et eslus des parties, et promisent sur certaine paine a tenir le dit des dis arbitres, li quel arbitre en dizent leur dit, dizons que chilz dis des arbitres, tels qu’il fu adont, soit en coze tenus et parvenus des parties. Disons encoze et

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Édition des actes

prononchons par no sentensse que chil de Mardike des ore en avent paieront as dites religieuses leur rente dessus dite de herens convegnables, paiables et markendables et, pour che que celle rente meut de nostres anchisseurs, de tels herens que on nous doit paier nos rentes sanlables ou paiis. Et pour che aussi que chil de Mardike sont trouvé ou tort il paieront les cous et despens de nos conmissaires dessus dis fais a l’occoison de cele information. Pour coy nous vous mandons que vous no dite sentensse faites enteriner, tenir et parvenir de point en point, selonc le teneur d’icelui, par le tesmoign de ches lettres seelees de no seel. Donné a Bourgourgh le mardi devant le feste saint Bertremiu l’apostre, l’an de grace mil trois cens vint et quatre. a Écrit à la fin de l’acte. – b bour écrit en interligne et d’une encre plus noire au dessus de port exponctué.

169 1325, 14 mars. Jean de Marcais, écuyer, et Jean de Marcais, fils de feu Mahieu de Marcais de Méaulte, devaient, comme leurs ancêtres, à l’église de Notre-Dame d’Avesnes un muid de blé de rente, mesure d’Encre, sur leur fief tenu du seigneur de Neuvirele ; ils reconnaissent le devoir à la Toussaint. B. Cartulaire, fol. XLIIIvo, no 148.

Jou Jehans de Markais, escuiers, et Jehans de Markais, jadis fiex Mahiu de Markais, manant a Miaute, fa[ison]sa savoir a tous presens et a venir que, conme nostre devanchier deussent a le glize de Nostre Dame d’Avesnes da[lés]b Bappaume I muy de blé et rente annuele et perpetuele a le mesure d’Encre, et pris a Miaute sur tout le fief de Markais estant a Miaute et el terroir de le dicte ville, le quel fief nous tenons du signeur de Neuvireule ; et nous, qui avons veues les lettres de nos devanciers aveuc le saisine et possession paisiule ou les dites religieuses estoient de rechevoir au jour de Tous Sains d’an en an ; et nous, qui ne volons mie enpechier les boines euvres de nos devanchiers mais, perseverant en iceles, volons greons, acordons et reconnoissons a devoir le dicte rente devant dicte a le dicte eglize au jour dessus dit. Et a che tenir, paier et aenplir obligons nos biens et les biens de nos hoirs et de nos successeurs, moebles, non moebles, catels et heritages presens et a venir, poor vendre, despendre et justicier par abandon par toutes manieres de justices pour paier et convertir en toute le rente devant dite, et especialment nous avons obligié tout le fief que nous tenons du signeur de Neuvireule pour vendre et despendre par le maniere devant dite. Et pour cou que che soit ferme coze et estaule, nous avons ches presentes lettres seelees de nos propres seals. Che fut fait l’an de grace mil CCC vint et chiunc, le quatorzime jour du mois de march. a

Tache sur le parchemin. – b Même remarque.

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170 1325, 31 mars. Ade de le Tournele, abbesse de l’église Notre-Dame d’Avesnes, donne quittance de 25 sous de rente pour le pain et le vin des autels dus le dimanche des Rameaux, reçus de la comtesse d’Artois par la main de son prévôt de Bapaume A. APdC, A 44385, jadis scellé sur double queue de parchemin.

Nous, Adde de le Tournele, par le grace de Diu abbeesse de l’eglise Nostre Dame d’Avesnes dalés Bappaumes, faisons savoir a tous chiaus qui ches presentes lettres verront et orront que nous avons eu et recheu de tres haute, tres noble et tres poissant dame, madame le contesse d’Artois, par le main de sen provost de Bappaumes, vint chiunc sols par. qui deu nous estoient sur le provosté de Bappaumes au jour de Paskes flouries l’an mil CCC vint et quatre pour le pain et le vin des autels de no eglise ; des quels deniers dessus dis nous nous tenons asausse et apaie et en cuitons le tres haute, tres noble et tres poissant dame, madame le contesse d’Artois, sen provost et tous chiaus qui en porroient estre sivi, et de tous les termes passés duskes au jour d’ui. En tesmoigns de che, nous avons ches presentes letres seelees de no propre seel, qui furent faites l’an de grace mil CCC vint et quatre, le jour de Paskes flouries el mois de march.

171 1326, 16 mars. Ade de le Tournele, abbesse de l’église Notre-Dame d’Avesnes, donne quittance de 25 sous de rente pour le pain et le vin des autels dus le dimanche des Rameaux, reçus des prévôts de Bapaume. A. APdC, A 45353, original en parchemin jadis scellé sur simple queue.

Nous, Adde de le Tournele, par le grace de Diu abbeesse de l’eglize Nostre Dame d’Avesnes dalés Bappaumes, faisons savoir a tous chiaus qui ches presentes letres verront et orront que nous avons eu et recheu par le main les provos de Bappaumes, vint chiunc sols par. qui deu nous estoient sur le dicte provosté, au jour de Paskes flouries l’an mil trois cens vint et chiunc, pour le pain et pour le vin des autels de l’eglize dessus dite ; desquels deniers dessus dis nous nous tenons asausse et apaie, et en cuitons les dis provos et tous chiaus a qui quitanche il en apartient a faire, et aussi de tous autres termes passés dusques au jour d’ui. En tesmoig de chou, nous avons ches presentes letres seelees de no propre seel, qui furent faites l’an et le jour dessus dit.

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172 1326. Ade de le Tournele, abbesse de l’église de Notre-Dame d’Avesnes, notifie que l’abbaye avait 6 livres 14 sous parisis deux chapons de rente sur deux maisons en la Taillerie à Arras, l’une qui fut à Colart Porket, l’autre contiguë, du côté du Petit marché, tenant aux maisons de sire Pierre de Neuville père. Ces maisons étaient abandonnées, mais Jacques de Noeux, frère de Guillaume de Noeux d’Arras, à demandé à les avoir à rente à Jean de Courcelles et à Jean Jenot de Bucquoy, qui sont du conseil de l’abbesse. Celle-ci les lui concède pour 40 sous parisis de rente héréditaire en quatre termes, Saint-Remi, Noël, Pâques et SaintJean-Baptiste. On ne pourra les charger de nouvelles rentes. B. Cartulaire, fol. XLIIIvo-XLIVro, no 149.

Nous Adde de le Tournele, par le grace de Diu, humle abbeesse de l’eglize Nostre Dame d’Avesnes dalés Bapaumes, del ordene saint Benoit, en le diocèse d’Arras, et tous li couvens de chel meisme liu, salut en nostre Signeur perdurable. Conme nous, a cauze de nostre dite eglize, eussons siz livres quatorze sols de paresis et deuz capons de rente par an heritaulment et perpetuelment sur deus maisons seans en le Taillerie Arras, tenans et joignans ensanle, dont li une des dites maisons fu Colart Porket et li autre joint et tient a ycelle au les du Petit markiet, tenans as maisons signeur Pierre de Noeville le pere, lesquelles deus maisons devant dites estoient si dekeues et awasties que aucune personne ne demouroit en ycelles, mais estoient delaissies de ciaus qui les tenoient a rente et demourees pour les rentes, par coy de le rente dessus dite a nous deuue ne poiemes aucune coze avoir ne rechevoir ; et Jakemes de Noee, freres Willaume de Noee d’Arras, eust requis a Jehan de Courceles et a Jehan Jenot de Buschoy, qui ou tamps de dont estoient de no consel, que les dites maisons il peust avoir et tenir de nous heritaulement a rente convignable selonc l’estat que les dites maisons estoient ou temps de lors, sachent tout que nous, de no conmun assentement, pour le pourfit de nous et de nostre eglize, par le consel de prodomes et de boines gens et par l’acort de nous toutes acordé en nostre capitle, donnames et otriames au dit Jakeme de Noee les dites deus maisons a rente par mi quarante sols de paresis de rente par an a heritage que li Jakemes de Noee, si hoir ou chil qui les dites maisons tenront des ore en avant, nous en doivent et sont tenu de rendre et paier Arras heritaulement cascun an a nous, a nos successeurs ou successeresses a nostre dite eglize ou a no conmant, a quatre terme en l’an, assavoir est au jour Saint Remi dis sols de paresis, au jour dou Noel dis sols de paresis, au jour de Paskes dis sols de paresis et au jour Saint Jehan Baptiste dis sols de paresis ; et ensi d’an en an et de terme en terme quarante sols de paresis heritaulement et perpetuelment a tous jours. Et autre coze pour les heritages des dites deux maisons ne poons ou devons demander au dit Jakeme, ses hoirs ou ses successeurs, que les dis quarante sols de rente par an et les clains 235

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et les loys en quoy il encouroit ou porroit encourre par devers nous, se il ne paioit le dite rente as termes dessus dis ou aucuns d’iciaus a nous, nostre eglize, nos, successeurs ou nos successerresses, no conmant ou no procureur. Et reservé encore pour nous et pour nostre eglize, aveuc le dite rente, les clains et les loys dessus dis, tes droitures que a nous peut et doit, porroit et deveroit appartenir selonc l’usaige et le coustume des lius, se li dit heritage, tout ou partie, estoient transporté ou aloient de main en autre, fust par vente, par  don, par mort ou en autre maniere quelconques. Et ne peut ne doit li dis Jakes, si hoir ou si successeur ou chil qui les dis heritages et maisons ou aucunes d’ycelles tenront, kerkier les dis heritaiges et maisons ou partie d’ycelles d’aucune rente ou d’aucun nombre ou quantité de rente des ore mais en avant et, se fait estoit, si ne doit che valoir ne tenir ne faire prejudisce a nous ni a nos successerresses ou temps present et a venir. Conme nous soions treffonssieres des dis heritaiges et maisons, et s’il avenoit que nous, no successeur ou successerresses ou autres de par nous ou a le cauze de nous, s’efforcast ou vausist efforcier de repairier pour avoir la rente anchienne deuue, ou plus grosse rente que des quarante sols de rente deus heritaulement a nous, si que dessus est dit, aveuc loys, reliés, ventes, transpors et tels droitures que a che peuent et doivent appartenir et il y avoit cous, frais, damages qui li venissent et meussent a ches causes, nous soumes tenues et avons en couvent loialment a rendre et a paier au dit Jakeme, ses hoirs ou ses successeurs ou chiaus qui les dis heritages et maisons tenront, tous cous, frais, despens, damages et interés que il i aroit, feroit ou encourroit il ou chil qui es dis heritages et maisons aroient cauze, et le valeur dou quint qui en seroit donnés a quelconques justice que che fust pour les cozes dessus dites faire tenir et enteriner et sans le principal amenrir. A tout cou que dessus est dit tenir et aemplir bien et loialment, oblegons nous tous nos biens temporels envers toutes justices, si avant que nous le poons faire et en renonçons tant que a cou a toutes les cozes g[e]neralment et especialment qui a nous ou a nos successeresses porroient valoir et aidier contre les cozes dessus dites ou aucunes d’icelles et le dit Jaque, ses hoirs ou ses successeurs ou chiaus qui les dis heritages et maison tenront, grever et nuire. En tesmoignage des cozes dessus dites, nous avons ces lettres seelees de nos propres seals. Che fu fait l’an de grace mil trois cens vint et siz, el moys de a. a

Le nom du mois manque.

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Édition des actes

173 1328, mai. Ade de le Tournele, abbesse de l’église Notre-Dame d’Avesnes, donne quittance à la comtesse d’Artois de 25 sous de rente pour le pain et le vin des autels dus le dimanche des Rameaux, reçus de Matthieu Buirete, prévôt de Bapaume A. APdC, A 48398, original en parchemin jadis scellé sur simple queue.

Nous, Adde de le Tournele, par le grasse de Diu abbeesse de l’eglize Nostre Dame d’Avesnes dalés Bappaumes, de l’ordene saint Benoit, en le diocese d’Arras, faisons savoir a tous chiaus qui ches presentes letres verront et orront que nous avons euu et recheuu de tres haute, tres noble et tres poissant dame, madame la contesse d’Artois et de Bourgogne palatine et dame de Salins, par le main de sage homme et honnerable Mahiu Buirete, provost de Bappaumes, vint chiunc sols par. qui deuu nous estoient, au jour de Paskes flouries darrainement passé, sur le dicte provosté de Bappaumes, pour le pain et pour le vin des autels de no eglize ; desquels deniers dessus dis nous nous tenons asausse et apaie, et de tous les termes passés dusques au jour d’ui, et en cuitons le dessus dite tres haute, tres noble et tres poissant madame la contesse d’Artois et le dit Mahiu, provost de Bappaumes, et tous chiaus qui en porroient estre sivi. En tesmoings de che, nous avons ches presentes letres seelees de no propre seel. Che fu fait l’an de grasse mil trois cens vint et wit, el moys de may.

174 1329, mai. Ade de le Tournele, abbesse de l’église Notre-Dame d’Avesnes, donne quittance à la comtesse d’Artois de 25 sous de rente pour le pain et le vin des autels dus le dimanche des Rameaux, reçus de Matthieu Buirete, prévôt de Bapaume. A. APdC, A 49647, original en parchemin jadis scellé sur simple queue.

Nous, Adde de le Tournele, par le grace de Diu abbeesse de l’eglize Nostre Dame d’Avesnes dalés Bappaumes, faizons savoir a tous chiaus qui ches presentes letres verront et orront que nous avons euu et recheuu de tres haute, tres noble et tres poissant dame, madame la contesse d’Artois, par le main de sage homme et honneste Mahiu Buirete, provost de Bappaumes, vint et chiunc sols par. qui deuu nous estoient sur le provosté de Bappaumes de annuel rente, au jour de Paskes flouries darrainement passé pour le pain et pour le vin des auteuls de nostre eglize ; desquels deniers dessus dis nous nous tenons asausse et apaie, et de tous les termes passés dusques au jour d’ui, et en cuitons le tres haute, tres noble et tres poissant madame la contesse dessus dite, sen dit provost et tous chiaus qui en porroient estre sivi. En tesmoings de che, nous avons ches pres-

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entes letres seelees de no propre seel. Che fu fait l’an de grace mil trois cens vint et neuf, el mois de may.

175 1329, novembre. Ade de le Tournele, abbesse de l’église Notre-Dame d’Avesnes, donne quittance à la comtesse d’Artois de 40 sous de rente sur le péage de Bapaume, dus à la Toussaint aux pitances de leur église, reçus de Jean Crinon, bailli de Bapaume. A. Original en parchemin jadis scellé sur simple queue ; trou dans le milieu du parchemin, APdC, A 49857.

Nous, Adde de le Tournele, par le grace de Diu abbeesse de l’eglize Nostre Dame d’Avesnes dalés Bappaumes, de l’ordene saint Benoit, en le diocese d’Arras, faisons savoir a tous chiaus qui ches presentes letres verront et orront que nous avons euu et recheuu de tres haute, tres noble et tres poissant dame, madame la contesse d’Artois et de Bourgongne palatine et dame de Salins, par le main de noble homme et honnerable Jehan Crinon, b[aill]lu de Bappaumes, quarante sols par. qui deuu nous estoient as pitanches de no eglize de annuel rente, au jour de [Tou]ssains darrainement passé, sur le paiage de Bappaumes, desquels deniers dessus dis nous nous tenons asausse et ap[aie], et de tous les termes passés duskes au jour d’ui, et en cuitons le tres haute, tres noble et tres poissant madame la contesse dessus dite, le dit baillu et tous chiaus qui en porroient estre sivi. En tesmoings de che, nous avons ches presentes letres seelees de no propre seel. Che fu fait l’an de grace mil trois cens vint et neuf, el mois de novembre.

176 1330. Ade de le Tournele, abbesse de l’église Notre-Dame d’Avesnes près Bapaume, notifie que Hue le Barbeteur de Bapaume, ayant acheté à la femme de feu Willaume le Fournier et à ses héritiers une terre vide d’un demi-mes, tenant au manoir qui fut à Jean Blondel dit de le Ruelle, sur laquelle l’abbaye avait une rente de 5 sous, celle-ci, pour que le lieu ne reste pas vide, a baissé la rente au profit de Hue à 4 sous l’an à la Saint-Remi, Noël et Saint-Jean, à condition de bâtir et amaser et de ne pas enlever les édifices ; sinon, elle pourrait reprendre la rente de 5 sous et 12 deniers d’arrérages l’an, avec des poursuites. B. Cartulaire, [fol. XLIVro], no 150.

A tous chiaus qui ches presentes lettres verront ou orront, Adde de le Tournelle, par la grace de Diu abbesse de l’eglize Nostre Dame d’Avesnes dalés Bap238

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paume, de l’ordene saint Benoit, en le diocese d’Arras, et tous li couvens de chel meisme liu, salut en nostre Signeur. Conme Hues li Barbeteres de Bapaume ait acaté a le feme qui fu Willaume le Fournier et a ses hoirs une piece de terre toute wide, tenant au manoir qui fu Jehan Blondel c’on dist de le Ruelle, sur le quelle piece de terre, qui contient demi mesa, nous aviens chiunc sols paresis de rente cascun an, saichent tout que, pour le pourfit apparant de nous et de no eglize, pour le doubte que nous aviens que li lius ne demourast wastes, que nous ne perdissiens no rente et que autrement li acas et markiés que li dis Hues avoit fait ne se pooit parfaire, nous avons le dite rente rabaissié et l’avons bailliet au dit Huon parmi quarante sols de rente par an a paier a nous ou a no conmant a trois termes en l’an, ch’est asavoir a le Saint Remi, au Noel et a le Saint Jehan, autant a I terme conme a l’autre. Et li dis Hues doit le dit liu edeffier et amaser, les quels ediffisses et amasemens li dis Hues ne chil qui le dit heritage terront ou gorront ne peuent oster ne le dit liu desnuer, se n’est par l’assentement de nous et de no couvent et, se autrement le faisoit, nous porriens reprendre sur le dit liu chiunc sols de rente par an conme devant et tous les arrrierages, pour cascune anee douse paresis, et en porriens sivir le dit Huon ou chiaus qui del dit heritage aroient le saisine ou possession, et nous em porriens doloir de che c’on aroit no about et le seurté de no rente, sans no gré et outre no volenté, enporté. En tesmoingnage de che, nous avons ches presentes letres seelees de nos seals, qui furent faites l’an de grace mil trois cens trente. a

Sans signe abréviatif ; on peut hésiter entre mes (l’acheteur doit amaser le lieu encore vide) et mesure.

177 1332 (n. st.), février. Ade de le Tournele, abbesse de l’église Notre-Dame d’Avesnes, notifie avoir donné pour une rente héréditaire de 5 deniers à la Saint-Remi, à Jakemon le Kat et à ses héritiers, une terre à Avesnes qui fut à Jean le Jovene, tenant au jardin de l’abbaye et au mes de Jakemon, sur laquelle l’abbaye percevait une rente de 6 deniers. B. Cartulaire, [fol. XLIVvo], no 151.

Nous, Adde de la Tournele, par le grace de Diu abbeesse de l’églize Nostre Dame d’Avesnes dalés Bappaumes, de l’ordene saint Benoist, en le diocese d’Arras, et tous li couvens de chel meisme liu, a tous chiaus qui ches presentes letres veront et [orront], salut et orisons en nostre Signeur. Saichent tout que nous avons livré a boine rente et loial a Jakemon le Kat et ses hoirs heritaulement une piece de terre seant en le ville d’Avesnes, qui fu Jehan le Jovene, tenant au gardin de no eglize et tenant au mes le dit Jakemon, li quelle piece de terre est en no justice et signeurie, et i aviens siz deniers de rente par an, et li dis 239

Édition des actes

Jakemes, si hoir et si successeur le tenront parmi chiunc deniers l’an a paier au jour Saint Remi par tel loy, tel justice et tel coustume que nous rechevons les autres rentes que nous avons en le dite ville. Et pour che que che soit ferme et estaule, nous avons ches presentes letres seelees de nos propres seals, qui furent faites l’an de grace mil trois cens trente un el mois de fevrier.

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1332, 1er juillet. Colart Raimbert, prévôt et juge, et les francs hommes de la cour de l’évêque d’Arras prononcent que, par les contumaces et défauts pris par Baudouin Haigneré, procureur des religieuses d’Avesnes, contre les héritiers de Gilles de Bousincourt et les ayants-droit sur deux mencaudées et une boistelée de terre à Gomiécourt, les religieuses jouiront de cette terre ; le procureur en a reçu la saisine. B. Cartulaire, [fol. XLIVvo], no 152.

En l’an mil CCC XXXII, le premier jour de juille, en le court monsigneur l’eveske d’Arras, par Colart Rainbert, provost et justice pour le dit monseigneur l’eveske, et frans honmes a che apelés, ch’est a savoir sire Baude Crespin, Robert Crespin sen frere, Sauvale Wion, Mainfroy Crespin le maieur de Galeurue, Robert le Lonbart et Jehan de Saint Omer, fu dit par le dit signeur et honmes que, par les contumasses et defaus pris par Bauduin Haigneré, procureur des religieuses d’Avesnes, contre les hoirs Gillon de Bousincourt et ossi contre toutes personnes qui aucun droit porroient avoir en II mencaudees et I boistel de terre ou terroir de Gommiecourt, que les dites religieuses gorront de le terre dessus dite, et en bailla li dis sires saisine le dit procureur pour l’eglize, saus tous drois.

179 1334, mai. Ade de le Tournele, abbesse de l’église Notre-Dame d’Avesnes, notifie qu’elle et son couvent doivent faire dire quatre messes par semaine, pour l’âme de feu maître Jean du Riés, d’Achiet, prêtre, et, le jour de sa mort, une messe au maître autel, vigiles et recommandations au chœur, qui remplaceront les quatre messes cette semaine-là. Elles doivent trouver chapelle, autel, livres et ornements. Elles ont reçu 134 livres parisis des exécuteurs testamentaires de Jean du Riés et de son frère Simon. Avec cela, elles ont acheté quatre mencaudées de terre qui furent à Thumas le Noir, as Vauchiaus sur la voie de Bapaume à Grévillers, et vingt mencaudées qui furent achetées à Baudouin Haigneré à Warlencourt. B. Cartulaire, [fol. XLIVvo], no 153.

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Letre pour les IIII messes maistre Jehan du Riés. A tous chiaus qui ches presentes letres verront et orront, nous, Adde de le Tournelle, par le grace de Diu abbeesse de l’eglize Nostre Dame d’Avesnes dalés Bappaume, de l’ordene saint Benoit, en le diocese d’Arras, et tous li couvens de che meisme liu, salut et orisons en nostre Signeur. Saichent tout que nous devons annuelment et perpetuelment a tous jours, nous et nostre eglize, dire et faire dire cascune semaine pour l’ame de maistre Jehan du Riés d’Aissiet, prestre, qui Diex assoille, quatre messes ; et a tel jour que li dis maistre Jehans trespassa, cascun an une fois une messe au grant autel de nostre eglize, vegilles et conmendasses en ceur, li quelle messe tenra liu en le semaine que on le dira en descont des dites quatre messes. Et devons trouver et pourveir capelle, autel, livres, aournemens et tout che que il appartient as dites quatre messes, en le maniere que dessus est dit. Pour les quels messes faire dire, ensi que dit est, nous avons euu et recheuu sis vins et quatorse lib. par, ch’est asavoir par le main mesire Simon du Riés, prestre et frere au dit maistre Jehan, Jehan du Ries, fil Marien de l’Hommel, Jehan le Maieur, fil Mehaut le Mairesse, et Jehan a le Kievre de Betune, clers, executeurs du testament du dit maistre Jehan, quatre vins et quatre lib. par. recheuus en l’an mil trois cens vint et siz, et chiunquante lib. par. recheuus en l’an mil trois cens trente et quatre el mois d’avril par le main des executeurs du testament monseigneur Simon du Riés, ch’est a savoir Jehan du Riés, fil dame Maroie de l’Hommel d’Aissiet, sire Grart, prestre, fil au dit Jehan du Riés, et Jehan le Maieur, fil Mehaut le Mairesse. Des quels soumes de monnoies dessus dites nous nous tenons asausses et apaiies et en cuitons les dessus dis executeurs, tous enssanle et cascun a par lui, et tous chiaus a cui cuitance en peut et doit apertenir. Et pour che que nous ne nos successeresses ne puissons en aucun tamps dire que nostre eglize soit kerquie de dire les quatre messes, ensi que dessus est dit, nous, pour no pourfit apparant et pour aemplir la volonté du mort, avons tous ches meismes deniers convertis en heritages et justement acatés au pourfit de nous et de notre eglize, ch’est asavoir en quatre mencaudees de terre qui furent Thumas le Noir, seans as Vauchiaus, a le voie qui va de Bappaumes a Geudecourt, et en vint mencaudees de terre acatees a Bauduin Haigneré, seans ou terroir de Wallencourt, les quels terres sont converties et anexees heritaulement a nostre eglize. Et pour che prametons les dites quatre messes a dire et faire dire souffissaument, ensi que dit est ; et volons, greons et assentons, se nous ou nos successeresses estiemmes en deffaute de faire les coses dessus dites, que nous en soions contraintes en maniere deue par nostre ordinaire. Et pour toutes les coses dessus dites tenir fermes et estaules, nous avons ches presentes lettres seelees de nos propres seals. Che fu fait l’an de grasse mil trois cens trente et quatre el mois de may.

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Édition des actes

180 1336, 7 juillet. Simon Trikemer, lieutenant du prévôt de Péronne, au premier sergent du roi dans la prévôté, notifie que l’abbesse et le couvent de l’église d’Avesnes près Bapaume, qui est en la garde spéciale du roi, s’étant plaints que, ayant le desgrain et ayant moulu librement au moulin de l’Estanke à Miraumont, Jean le Mannier a pris deux boisseaux de blé de mouture, il ordonne à ce dernier de remettre les choses en l’état ; en cas d’opposition, qu’il fixe un jour à Péronne devant le prévôt ou son lieutenant. B. Cartulaire, fol. XLIVIvo, no 156.

Commission de Simon Trik[em]er pour le debat meu contre le signeur de Miraumont. Simon Trikemers, liutenans du provost de Peronne, au premier sergant du roy, nosigneur, de le dicte provosté, auquel ches letres venront, salut. De la partie de religieuses dames et honnestes l’abbeesse et couvent de l’eglize d’Avesnes emprés Bappaumes, estans en l’especial garde du roy nosigneur, nous a esté donné a entendre et monstré griement en conplagnant que, conme elles soient et aient esté par tanps anchien, ou au moins par tamps souffissant, a boine saisine avoir acquis de avoir desgren et frankement molut au molin que on dist le molin de l’Estanke, seant a Miraumont ou assés prés, appartenans au signeur de Miraumont, de tous les grains que elles i ont fait maurre pour leur user en le dicte eglize, et de che aient usé, goÿ et exploitet par elles ou par leur gens toutes foys qu’il leur a pleuu et, en continuant leur dicte saisine, elles ou leur gens, pour leur gouvrenanche, eussent mené ou fait mener blé pour maurre au dit molin, nient mains Jehans li Manniers, qui se portoit manniers du dit molin ou qui le dit molin wardoit de par noble honme Jehan de Miraumont, escuier, signeur de Miraumont, prist ou fist prendre deux boisteles de blé pour le meuture du blé des dites religieuses, lequelle coze il fist ou fist faire a tort et sans cause, en tourblant et en enpeechant les dictes religieuses en leur dicte saisine indeuement et de nouvel, si conme leur procureres dist. Pour quoy nous, a le requeste des dites religieuses, vous mandons et commetons que vous alés par devers le dit mannier et par devers le dit signeur, se mestiers est, et partout ailleurs lau il apartenra, et leur conmandés de par le roy nosigneur et de par nous que le dit blé ainsi pris a cause de meuture rende eta delivre as dessus dites religieuses ou a leur procureur, et les laissent goïr de leur dicte saisine et viengnent amender a nous pour le roy nosigneur, et a partie, et a che les contraigniés deuement, se mestiers est. Et s’il connoissent qu’il soit ainsi et se aucuns qui pooir ait de che faire se veut opposer au contraire, le dit blé remis en nostre main conme souveraine et par ycelle main recreance faite ou il appartenra a faire avant tout euvre, assignés jour competent a Peronne par devant nostre 242

Édition des actes

maistre le provost ou sen liutenant pour aller avant sur le dicte opposition, si conme raisons sera. Che que fait en arés rescrisiés par vos letres anexees en ceste. De che faire vous donnons pooir, mandons et conmandons que vous ou a l’un de vous en che faisant obeissent diligemment et entendent. Donné sous no seel le VIIe jour de juignet l’an mil CCC XXXVI. a

en B.

181 1336, 21 décembre. Rapport d’Ernoul de Lambres, sergent du roi, au prévôt de Péronne. En vertu de la commission de Simon Trikemer, il est allé le 23 juillet lire à Jean de Miraumont la plainte de l’abbaye d’Avesnes, lui en a laissé copie et l’a assigné à Péronne le 17 août ; l’assignation est reportée jusqu’au 21 décembre ; Gilles de Vaucelles, procureur de Jean, lui a remis les deux boisseaux de blé en cause ; assignation sur le fond à Péronne, six semaines plus tard. B. Cartulaire, [fol. XLVIIro], no 157.

A honnerable honme et sage, mon chier signeur et maistre le provost de Peronne ou sen liutenant, Ernouls de Lanbres, sergans du roy no signeur et li vostres, honneur, reverensse aveuc toute obeissance. Chiers sires et maistres, savoir vous fay que, par le vertu de le conmision Simon Trikemer, vostre liutenant, parmi lequelle cheste miue rescriptions est anexee, a le requeste du procureur de religieuses dames et honnestes, me dame l’abbeesse et le couvent d’Avesnes les Bappaume, je me transportay a Miraumont l’endemain du jour de le Madalaine darrainement passé [23 juillet], et la trouvai noble honme Jehan, signeur de Miraumont, auquel je luc et exposay me conmission et li fis les conmandemens contenus en ycelle, et il m’en demanda copie sur men seel et jou li ballay. Et adont me pria que ja li vausisse donner jour a Peronne a certain jour pour venir dire se il s’opposeroit ou non au contenu de le dicte conmission comme aprés conmandement fait a li, parmi que il voloit et acordoit que che ne peust porter nul prejudisse a le conplainte faite de par les dictes religieuses. Et jou, a se requeste, li donnay au samedi après le mi auoust [17 août] a Peronne pour venir dire se il s’opposeroit a mi au conmandement que fait li avoie. Et depuis, a se priere et requeste sur che meisme estat, fu li jours ralongiés par pluisseurs fois jusques au samedi prochain avant Noël [21 décembre] en estat aussi conme il estoit au jour dessus dit que le li fis le dit conmandement. Auquel jour vint Gilles de Vaucelles, procureres dudit Jehan fondé par procuration, et remist en me main conme souveraine les deus boisteles de blé dont le dicte conmission fait mention, et depuis s’opposa au contenu de le dicte conmission, et sur che je pris le debat et le coze contensieuse en le 243

Édition des actes

main du roy nosigneur conme souveraine, et assinay jour as dictes parties du samedi devant Noël dessus dit en siz semaines a Peronne par devant vous ou vostre liutenant en le court du roy nosigneur pour aller avant sur le dicte opposition, ensi conme raisons sera. Et che vous certefie jou par ceste miue rescription seellee de nostre seel, faite le samedi devant Noël l’an mil CCC XXXVI.

182 1337, 10 mai. Willaume Martin, prévôt de Péronne, notifie que devant les hommes du roi (énumérés), Simon Cantin, procureur de Jean, seigneur de Miraumont, écuyer, a renoncé à s’opposer à l’exécution faite à la requête de l’abbesse et du couvent d’Avesnes près Bapaume par Ernoul de Lambres, sergent du roi, par commission de S. Trikemer, son lieutenant. B. Cartulaire, [fol. XLVIIvo], no 155.

Letre du signeur de Miraumont de debat meuu pour le desgren du molin de l’Estanke. A tous chiaus qui ches presentes letres verront et orront, Willaumes Martins, provos de Peronne salut. Sachent tout que par devant nous, en le presence de honmes du roy, noseigneur, de le dicte provosté, ch’est a savoir monsigneur Maubue, signeur de Boucli, de Buires et de Meure, Foursi le Blont, Colart Byon, Simon Trikemer, Wautier le Grant de Bray, Gille de Lihons et pluiseurs autres, le samedi Xe jour de may l’an mil CCC XXXVII, vint et fu en se propre personne Simons de Cantin, conme procureres fondés souffissaument de Jehan, signeur de Miraumont, escuier, et renoncha du tout a l’opposition que avoit faite li dis Jehans de Miraumont a l’execution encommencie a faire par Ernoul de Lanbres, sergant du roy noseigneur, par le vertu de le conmission Simon Trikemer, nostre liutenant, a le requeste de religieuses dames et honnestes l’abbeesse et couvent d’Avesnes les Bappaume sur le dit Jehan, parmi laquelle conmission chils presens fais de court est anexé aveuc le relation du dit sergant, et amenda a nous pour le roy en le presence des dis hommes l’opposition faite par lui, conme dit est, et le mist du tout au nient par devant nous et les honmes dessus dis. En tesmoings de che, nous, provos dessus dis, et nous, li honme du roy nosigneur dessus nonmé, avons ches presentes letres seellees de nos seyals, qui furent faites en l’an et au jour dessus dis.

244

Édition des actes

183 1337, 15 juin. Ade de le Tournele, abbesse de l’église Notre-Dame d’Avesnes, notifie qu’un débat l’a opposée à Marie Aubrie de Béhagnies, Rogues Crollebos, Colart Roussel, Gilles Bataille de Sapignies sur un mencaud de blé de rente à Sapignies, sur une terre achetée qui fut à Pierre du Limoge. Elle y renonce contre 60 sous parisis. B. Cartulaire, [fol. XLVIIvo], no 158 ; plusieurs mots mal lisibles près de la marge de fond.

A tous chiaus qui ches presentes letres verront et orront, Adde de le Tournelle, par le promision de Dieua abbeesse de l’eglize N[ostre D]ameb d’Avesn[e] s dalés Bappaume et tous li couvens de chel meisme liu, salut en nostre Signeur. Saichent tout que, conme debas et controversie fuissent meuu en[tre nous]c d’une part et Marie Aubrie de Behaignies, Rogues Crollebos, Colart Roussel et Gille Bataille, tout de Sapegnies d’autre part, pour raison de che q[ue nous] d demandiemese as devant dis Marie, Rogue, Colart et Gille Bataille I mencaut de blé de rente par an heritaulement que nous aviens sur pluiseurs terres seans ou terroir de Sapegnies, les quelles furent Pierron du Limoge, et disiens que, de celui mencaut de blé de rente, aviens boine et juste cause de demander as dessus nommés, pour che que il tenoient et avoient accaté les dictez terres qui furent le dit Pierron du Limoge, sur les quellez li mencaus de blé de rente nous estoit deuus par an, et de celi rente estiens en boine saisine du rechevoir paisiulement, si conme nous disiens, par quoy a nous estoient tenu de celi rente paier, les devant dis Marie, Rogues, Colars et Gille Bataille disans le contraire et que s’il tenoient et avoient acatees les terres du dit Pierron seans ou terroir devant dit et sur les quelz nous demandiens le dicte rente, il n’avoit esté faite nulle mentions de celi rente devoir a nous au dit acat, ne aussi a faire lez werps et saisines dez dictez terres par devant les signeurs dont ellez sont tenues ; et aveuc che, il avoient ches terres tenues paisiulement sans demander et sans paier de nous ne a nous par ans et par jours celui mencaut de blé de rente depuis leur acat et depuis lez dis werps et saisines ; et disoient et proposoient encore pluisseurs autres raisons afin d’aler delivre de celui rente a tous jours et nous au contraire, saichent tout que, pour no pourfit et pour le pourfit de nostre eglize apparant et pour plus grant damage eskiver, sonmes acordé as devant dis Marie, Rogue, Colart et Gille Bataille parmi soissante sols par., lezquelz nous avons euu et recheuu. Et sommes tenues et prametons loyalment a convertir en rente heritaulement ou en heritage au pourfit de notre eglize, par quoy en aucun tanps nous, nos successeresses ne autres puissent dire que par nous aient esté amenries les rentes ne li heritage de nostre eglize ; desquels soissante sols nous, pour nous et pour notre eglize, nous en tenons absolsés et apaiés bien et a plain, et en cuitons tous les dessus nonmés tous ensanlle et cascun par lui ; et aussi les cuitons nous du mencaut de blé de rente devant dit heritaulement a tous jours, leurs hoirs, leurs successeurs, lez terres du dit Pierron du Limoge, le dit 245

Édition des actes

Pierron et tous chiaus a cui cuitanche en doit et peut apartenir parmi les soissante sols devant dis ; et nous en tenons pour nostre eglize par les deniers dessus dis areconpensees et apaies a tous jours, bien et a plain ; et prametons les personnes dessus nonmees a warandir de che dessus dit envers tous et contre tous, sur l’obligation de no temporel. En tesmoing de che et pour che que che soit ferme coze et estaule, nous avons ches presentes letres scellees de nos propres seals, qui furent faites en l’an de grace mil trois cens trente sept le quinsime jour du moys de juing. a

Après grace de Diu barré. – b Plusieurs mots mal lisibles vers la marge de fond. – c Même remarque. – d Même remarque. – e Après deux mots barrés.

184 Faux [1128-1131/1132, décembre]. Clémence, comtesse et duchesse, notifie avoir donné pour le salut de son âme à l’église Sainte-Marie d’Avesnes et aux moniales le tonlieu de Bapaume. B. Cartulaire, fol. XLro, no 137. Mention : ThDipl 12210. Note sur l’authenticité de l’acte. On ne connaît de tonlieu à Bapaume que le célèbre péage qui était l’un des plus gros revenus des comtes de Flandre, puis d’Artois. Si ces comtes ont libéralement accordé aux abbayes des exemptions de péage sur les marchandises transportées pour leur consommation, ils n’ont jamais donné de péage ou de winage. Cette prétendue donation n’apparaît dans aucune des confirmations de biens de l’abbaye, notamment celles données au xiie siècle par les comtes de Flandre (nos 11, 12, 13). On ne sache d’ailleurs pas que Bapaume ait fait partie du gros douaire de Clémence ; après son veuvage, le péage était bien aux mains des comtes de Flandre puisque, dans la célèbre charte accordée le 14 avril 1127 à la ville de Saint-Omer, Guillaume Cliton accorda à ses bourgeois de payer à Bapaume le même tonlieu que les Arrageois (F. Vercauteren, Actes des comtes de Flandre, 1071-1128, Bruxelles, 1938, no 127, § 5) et cette concession fut confirmée par son rival victorieux, Thierry d’Alsace, dès le 22 août 1128 (de Hemptinne, De oorkonden…Diederik, no 2). Sur les seize témoins de l’acte, six se retrouvent seulement comme témoins de l’acte no 4 (qui en a quatorze), dont un (Simon, châtelain de Bapaume) se trouve aussi dans l’acte no 8. Les autres témoins ne se rencontrent pas davantage dans les actes contemporains, notamment ceux des comtes de Flandre. Un de ces personnages est suspect : Roger, prieur d’Anchin, car à cette époque se sont succédé à l’abbaye d’Anchin deux prieurs qui se nomment autrement : Gossuin entre 1125 et 1131 et Albert entre 1131 et 1147 (J.-P. Gerzaguet, L’abbaye d’Anchin de sa fondation (1079) au XIVe siècle, Villeneuve d’Ascq, 1997, p. 311). Reste à savoir quand et pourquoi on s’est amusé à forger un tel acte qui ne pouvait avoir d’utilité.

Letre le contesse Clemence du tonliu de Bapaumes.

246

Édition des actes

In nomine Patris et Filii et Spiritus sancti, amen. Ego Clementia comitissa et ducissa, sancte Ecclesie fidelibus tam presentibus quam futuris. Notum facio me telonium de Bapalmis ecclesie Sancte Marie de Avesnis et monialibus ibidem Deo servientibus, pro remedio anime mee et antecessorum meorum, dedisse. Et ut ratum et inconvulsum permaneret, sigilli mei impressione confirmavi et nomina testium subscribere disposui. Rogerus prior Aquicinensis, Hugo sacerdos Orciensis, Simon capellanus, Robertus capellanus, Everardus cancelarius, Josep clericus de Belmont, Haimericus clericus de Hali, Thomas de Curtraco, Reinbaldus, Simon de Rechem, Wilgermus de Aines, Godefridus de Halibeca, Simon castellanus, Clarembaldus, Walterus Bigot, Wilgermus de Burgundia.

247

ANNEXES

Annexe 1

Table initiale du cartulaire Cette table est contenue dans le bifolio initial que nous avons convenu de folioter de [A] à [D]. Les chiffres romains à gauche, en rouge dans le manuscrit, renvoient aux folios : chaque chiffre indique le folio où commence l’acte. Dans le cartulaire comme dans la table, la foliotation est inscrite au verso du folio, de sorte qu’un même nombre en chiffres romain renvoie au verso d’un folio et au recto du folio qui suit. Seuls les nombres I et XLIII, le premier et le dernier, renvoient normalement au recto et au verso d’un feuillet. L’auteur de cette table a suivi plus ou moins librement les analyses en français écrites en marge des actes en omettant les mots c’est par lesquels elles commencent. Dans quelques rares cas, il recopie l’analyse à la lettre ; le plus souvent il omet ou change un ou deux mots, parfois plus, ou il modifie l’ordre des mots ; une trentaine de fois, il abrège, une dizaine de fois, il complète l’analyse. Trois mains ont copié cette table ; la première a analysé les nos 1-102, la deuxième les nos 105-145, la troisième n’a écrit que le no 146. La table reprend les deux strates principales du cartulaire, sans les additions ; elle s’arrête au no 146 et ne dépasse pas l’année 1308. Les no 98 et 103 du cartulaire ont été omis par l’auteur de la table. Pour faciliter son utilisation, j’ai ajouté à droite, entre crochets, le numéro de l’acte ajouté en rouge dans le manuscrit par de Brandt de Galametz, suivi du numéro de l’édition en gras.

251

Annexe 1

Che sont li privilege et les lettres qui sont escrites en chest livre I I I I I II II II III III III IIII  IIII IIII V V V V V V VI VI VI

VI VII VII VII VII VIII

Lettre le castelain de Saint Omer des C sous de Biaurain Item autre lettre de che meisme Item lettre du conte de Saint Pol de che meisme, de le confirmation Lettre du conte d’Artois des arriere fiés Lettre du conte Robert d’Artois s’on tiengne a droit les biens de l’eglize d’Avesnes Lettre le contesse de Flandres du don de Biaulaincourt et de Ligescourt Lettre le conte de Flandres du don du sart Lettre le conte Phelippon de Flandres qui confrema les dons devant fais Lettre le vesque d’Arras de alloeus de Griviler Lettre le pape de confirmations de pluiseurs dons Lettre du pape de confirmations de pluiseurs dons Item lettre du pape de confirmations de dons Item uns generaus privileges du pape de le capele de Nostre Dame de Bapaumes et des auteus d’Avesnes et de Puiseus Lettre du conte de Flandres de XX lb. sour le paiage de Peronne Lettre le roy de Franche de le confirmation des XX lb Lettre le conte de Flandres des XXV sous de rente que on i a Lettre le roy de le confirmation des XXV sous de Bapaumes Lettre le conte de Flandres de le terre de Martinpuch Item lettre de che meismes du conte de Flandres Lettre du conte de Flandres des herens de Mardike Lettre le conte de Flandres des X lb. de rente de Brughes Lettre du castelain de Biaumés de l’escange de II muis de blé a XXVI mencaudees de terre seans a Biviler Lettre monsigneur Wistasse de Noeville de l’escange de II muis de blé a XXVI mencaudees de terre seans ou terroir de Biviler Lettre du conte de Saint Pol des II muis de blé de Duizans Lettre le conte de Flandres des cambages de Bapaumes Lettre le castelain d’Arras de VIII mencaus de blé d’Aissiel Lettre des LX sous de Toutencourt Lettre le signeur de Toutencourt del debat des LX sousa Lettre des arbitres qui pris en furent

a

[1, 32] [2, 63] [3, 113] [4, 137] [5, 141] [6, 4] [7, 10] [8, 35] [9, 2] [10, 5] [11, 12] [12, 24] [13, 76] [14, 36] [15, 50] [16, 34] [17, 51] 18, 26] [19, 27] [20, 33] [21, 37] [22, 60]

[23, 72] [24, 108] [25, 25] [26, 55] [27, 121] [28, 136] [29, 135]

Les deux actes sur Toutencourt ont été reliées par une sorte d’accolade qui a l’air de les barrer ; une autre main contemporaine a ajouté en écriture cursive et en fist on acort a argent.

252

Annexe 1 IX 

IX [fo B vo] IX X 

X  X  X  XI  XI  XI  XII  XII  XII  XIII XIII  XIIII  XIIII  XIIII  XV 

XVI

b c

Lettre monsigneur Wistasse de Noeville de chou que il reconut qu’il n’avoit droit de IX mencaudees que li eglize d’Avesnes a Aissiet  Lettre le vesque d’Arras de che meisme Lettre le signeur de Villers de IIII mencaus et I quartier de grain que Pierres Prestriaus doit cascun an au burch a Avesnes Lettre l’abbeesse et le couvent d’Avesnes de XXVb mencaudees de terre que Jehans Kievre et se feme donnerent a l’eglize d’Avesnes Lettre l’abbeesse de XXIIII sous et VIII capons que on doit rechevoir cascun an a Bapaumes en le rue Saint Aubin Lettre l’abbé de Saint Vaast de le disme de le terre qui fu Jehan l’Avocat et Jehan Houzel de Griviler c

Lettre l’abbé d’Arrouaise de dames de Baiencourt Lettre le conte de Flandres de le confirmation de Biaulaincourt Lettre Sauwelon Hukedieu de l’yretage que il donna a ses enfans Lettre pour Sauwelon Hukedieu d’un mui de blé que on donna as nonnains d’Avesnes a prendre en Arouaise Lettre l’abbé de Saint Vaast qu’il otrie a Sauwalon Hukedieu a faire se volenté des hyretages qu’il tenoit de Saint Vaast Lettre l’abbeesse d’Avesnes du vendage que Adans Wastiaus fist du terrage de Gamignies Lettre comment Jehans li Cervoisiers donna V mencaudees de terre pour estorer une capelerie a Nostre Dame de Bapaumes Lettre de le ville de Bapaumes que il doivent cascun an IX lb. au capelain de Nostre Dame de Bapaumes Lettre le conte d’Artois des racas des acquestes, si i est II fies Lettre Baudin, signeur de Barastre, de l’escanges que Pieres li Clers fist a Moiienevile Confirmations du roy de le lettre le signeur de Barastre Lettre l’abbé du Mont Saint Eloy de l’escange des terre[s] de Moiienevile Lettre le vesque d’Arras du don que Bauduins de Barastre fist a l’eglize d’Avesnes a Moiieneville Lettre le vesque d’Amiens de chou que li quens de Saint Pol donna a l’eglize de Nostre Dame de Clarentin

XXIV analyse. Sic pour dimes.

253

[30, 85] [31, 86]

[32, 124] [33, 40]

[34, 29] [35, 17] [36, 59] [37, 9] [38, 49]

[39, 48] [40, 43] [41, 41] [42, 117]

[43, 118] [44, 137] [45, 70] [46, 68] [47, 127]

[48, 66]

[49, 56]

Annexe 1 XVI  XVII 

XVII  XVII  XVIII  XVIII  XVIII 

XVIII  XIX [fo C ro] XIX

XIX  XX  XX  XX  XXI  XXI  XXI  XXI  XXII XXII XXII XXIII d e

Lettre l’abbé du Mont Saint Eloy du manage qui fu Adan l’Escot a Moiienevile Lettre le conte de Flandres de XV courtieus de Bapaumes et du don que Amourris de Hapelaincourt fist a l’eglize d’Avesnes Lettre du vesque d’Arras des XV courtieus devant dis Lettre de le division de le le parroisse de Nostre Dame et de Saint Nicholay de Bapaumes Lettre du vesque d’Arras comment li eglize d’Avesnes et li prestres de Puiseus doivent partir leur dismes Lettre l’archedyake d’Arras des dismes de Puiseus Lettre le conte de Flandres de XL sous que on doit a Saint Venant, que Othes de Thines donna sour le travers de Saint Venant Lettre le vesque d’Arras du don que Sauwales Hukedieu donna a l’eglize d’Avesnes Lettre l’archedyake d’Amiens de chou que li prestres de Noevirele doit avoir Lettre le vesque d’Arras que li abbeesse d’Avesnes doit presenter personne convignable a le cure de le parroisse d’Avesnes, et que il li convient estre au sene se congiet n’en a du vesque Lettre le vesque d’Arras du debat de l’autel d’Avesnes entre l’abbé d’Yaucourt et l’abbesse Lettre l’archevesque de Rains de ce meisme Confirmations du pape de le maison d’Avesnes Lettre le vesque d’Arras d’un conpromis entre l’eglize d’Avesnes et Ysabel, sereur le maieur de Vilers Lettre le signeur de Hamelaincourt de le justice de Moiienevile Lettre de Roout de LXIX sous VI deniers X gelines I capon et IX quartier[s] de fourment Lettre le conte de Flandres du terrage de Hennineld et confirmations d’autres dons Lettre le vesque d’Arras de XXIII sous et XXXIII capons de rente a Bapaumes Lettre l’abbé d’Arouaise del escange qui fu fais entre lui et l’abbie d’Avesnes de grain que on devoit li uns a l’autre Lettre le conte de Flandrese du don de le disme de Courceletes Lettre le vesque d’Arras de le confirmation des pitances Lettre le conte de Flandres qui mande au recheveur de Mardike que on pait le rente que on doit a Avesnes

Hennin analyse et acte. Erreur pour Vermendois.

254

[50, 138]

[51, 21] [52, 28] [53, 20]

[54, 79] [55, 54] [56, 31] [57, 46] [58, 101]

[59, 1] [60, 6] [61, 16] [62, 81] [63, 77] [64, 129] [65, 15] [66, 10] [67, 28]

[68, 73] [69, 13] [70, 133] [71, 126]

Annexe 1 XXIII XXIIII 

XXIIII XXV XXV  XXV XXV  XXV  XXVI XXVI 

XXVI  XXVI  XXVI XXVII

XXVII [fo C vo] XXVIII XXVIII XXVIII XXIX XXIX XXX XXX f

Lettre de l’abbeesse Aelis de l’acort de li et de sen couvent Lettre le signeur de Buignastre de l’escange du terrage de Biaulaincourt a XV mencaudees de terre seans a Buignastre Lettre le cardounal de VI mencaus de grain que on doit a Arouaise cascun an sour le disme de Puiseus Lettre le conte de Saint Pol sour le rente de Biauraim Lettre l’abbé d’Arouaise de l’escange des ostes de Biaulaincourt a chiaus du Transloy Lettre d’un mui de blé que Raous d’Irechon doit cascun an a Miaute Lettre le signeur de Sapignies d’un escange de terre qui siet el terroir de Biviler Lettre le vesque d’Arras des rentes d’Arras Lettre le conte de Flandres des X livres que on doit avoir cascun an a Brughes Lettre le vesque d’Amiens de le partie de le parroisse de Saint Nicholay de Bapaumes et de celi de Nostre Dame de Bapaumes Lettre du four de Moiienevile Lettre monsigneur Phelippe de Kienvile de le terre que ses peres donna au couvent d’Avesnes Lettre d’une mencaudee de terre acatee a Moiienevile qui fu Andrieu de Moiienevile Lettre le vesque d’Arras de l’escange fait au signeur de Biaumés de II muis de blé que il devoit cascun a Avesnes sour sen fief de Croisilles, s’en eut on XXV mencaudees de terre seans u terroir de Biviler Lettre le chantre de Noion du plait qui fu contre le signeur de Toutencourt Lettre l’official d’Arras de III mencaudees de terre acatees a Jehan de le Mote d’Avesnes Lettre le vesque d’Arras du don del autel de Puiseus Lettre l’official d’Arras de le terre qui fu demisele Audeluie de Griviler Lettre l’official d’Arras de le quittance que Usile Grossef fist du terrage de Gamignies Lettre l’official d’Arras de II muis de blé vendus au prestrage de Puiseus que Jehans Prestriaus vendi Lettre le castelain de Biaumés pour seurté du signeur de Barastre du vendage de Moiienevile Confirmations du legat de quanques li vesques d’Arras avoit otriiet a l’eglize d’Avesnes

Erreur pour Gosse.

255

[72, 142] [73, 103]

[74, 23] [75, 113] [76, 99] [77, 110] [78, 87] [79, 47] [80, 38]

[81, 19] [82, 115] [83, 112] [84, 102]

[85, 62]

[86, 134]

[87, 107] [88, 11] [89, 123] [90, 105]

[91, 140] [92, 71] [93, 3]

Annexe 1 XXX XXX XXX XXX XXX XXXI XXXI XXXI XXXI

XXXII XXXII XXXII XXXII XXXII XXXII XXXIII XXXIII XXXIII XXXIII XXXIII XXXIII XXXIIII XXXIIII XXXIIII [fo D ro] g h i

Lettre le prieus de Lihons d’un escange fait par Alart de Bapaumes a Renierg de Maurepast Lettre le signeur de Vilers qu’il quitte tout le camp de Genestre, fors le murdre et le laron Lettre le vesque d’Arras de le mairie de Griviler Lettre que li abbes d’Arouaise quitte le dame de Baiencourt a Bauduin le Clerc se vie  Quittance le prieus de Lihons de II mencaus de blé que on li devoit cascun an de rente Lettre le signeur de Bethune de II muis de terre que li castelains de Biaumés donna a Croisilles Lettre de le concorde des terrages de Moiieneville faite a Colart de Fampous Lettre de monsigneur Robert de Toutencourt de LX sous de parisis que on doit cascun an a Avesnesh Letre le contesse Climence du terage et des dimes et des terres ahanaules de Biaulaincort et de Huonval, de Bourich et de Henini Letre le contesse de Saint Pol d’un mes et des prés de Clarentin Letre de IX mencaudees de terre u terroir d’Aissié Letre l’eveske d’Arras de X sous ke li glise a sur une maison a Bappaumes Letre l’eveske d’Arras du terage de Gamegnies Letre le pape de confirmacion de XX livres de Peronne Letre le pape ke les dames pueent aporter a l’eglise chou k’eles poroient tenir au siecle Letre le signeur de Miraumont du desgrain au muelin de l’Estanke Letre le bailliu de Vermendois de che meisme Letre le signeur de Vilers Letre le bailliu de Vermendois de che meisme Letre le veske d’Arras de le dime de Courceles Letre l’abé de Iaucort et du covent du courtil seant a le chymentiere de l’eglise Letre l’abesse Liegart de XII mencaudees de terre que Ouede, feme Colart Crapin, donna a l’eglise Letre le bailliu de Bapaumes de IIII mencaus de blé et III d’avaine ke l’eglise a sur le terrage Bauduin de Paris Letre le castelain de Bapaumes de II muis de terre a Croisiles

Erreur pour Renaut. Barré sauf les trois derniers mots ; le folio est inscrit de la main qui suit Ici commence une autre main qui écrit en cursive chiffres et texte.

256

[94, 84] [95, 78] [96, 67] [97, 57] [99, 92] [100, 45] [101, 131]

[102, 121] [104, 7] [105, 53] [106, 69] [107, 82] [108, 80] [109, 42] [110, 116] [111, 146] [112, 147] [113, 152] [114, 151] [115, 14] [116, 39]

[117, 91] [118, 109] [119, 44]

Annexe 1 XXXV XXXV XXXV XXXV XXXV XXXVI XXXVI XXXVI XXXVI XXXVII XXXVII

XXXVII XXXVII

XXXVII XXXVIII XXXVIII

XXXIX XXXIX XXXIX XL XL XL

Letre l’official d’Arras de X sous de parisis que Estevenes li Cordiers douna a l’eglise Letre l’official d’Arras de XL sous et de VI capons que Emenfrois Crespins douna a l’eglise Letre l’official d’Arras d’un debat entre l’eglise et le prestre de Puiseus Letre l’eveske d’Arras d’un debat de l’eglise et Bauduin et Huon Grongnart, borgois de Bappammes Letre l’eveske d’Arras du don ke Maroie Crespine d’Arras fist a l’eglise Letre l’abbeesse Berte du debat ki fu de li et de l’abé d’Arouaise du dimage u terroir de Saire Letre du debat ki fu de l’abbeesse d’Avesnes et monsigneur E., chevalier, de Nuevile Letre d’un debat de l’eglise d’Avesnes et Helui de Buskoy et ses oirs Letre Wermont de Biaulaincourt du vendage ke Jehans Gosse fist a l’eglise Letre l’official d’Amiens de VI sestiers de blé que Gaufrois de Mollaincourt, k’il devoit a l’eglise Letre II canounes de Soissons de le cause entre les chevaliers du Temple, l’eglise de Cantinpré, l’eglise d’Avesnes et l’eglise d’Estruem Letre le bailliu d’Arras du terage et d’un oste ke Jehans de Dernencort u terroir de Biaulaincourt et IIII capons Letre le bailliu de Bapaumes du vendage ke eskievin de Biaulaincourt fisent a l’abesse et au couvent d’Avesnes, de III pas k’il avoient par an a l’eglise Lettre le bailliu d’Arras d’un contenlz qui estoit entre l’eglise et monsigneur Robert de Baillues Letre l’official d’Arras de le rente ke Adans Kakenare dut sur II manoirs ki furent Gislebert Belin en l’Abie a Arras Letre l’official d’Arras de le reconnisanche ke les dames d’Ossigneval fisent, k’eles sont en subjection et en l’obedienche a l’abesse d’Avesnes Letre l’official de Cambrai de che meisme Letre le contesse Climenche de Flandres du tonliu de Bapaumes Letre le castelain de Saint Aumer du debat entre l’eglise et lui Letre l’abbé de Hasnon de le rente de Relenges Letre le signeur de Baillues k’il n’a nule droiture sur les homes me dame ne u bos de Gringnon Letre le signeur de Friucort de debat ki fu pour l’arbre ki siet devant le four a Greviler

257

[120, 94] [121, 97] [122, 98]

[123, 90] [124, 65] [125, 22] [126, 83] [127, 74] [128, 95]

[129, 106] [130, 61] [131, 104] [132, 122]

[133, 100] [134, 145] [135, 125] [136, 150] [137, 182] [138, 64] [139, 139] [140, 114] [141, 128]

Annexe 1 XL XLI XLII XLII XLIII

j

Letre du veske d’Arras comment li abesse et li prestres de Puiseus doivent retenir le cancel Letre des cas ki sont eskeuu a Biaulaincort Letre l’official d’Arras comment l’eglise et li prestres doivent partir ensanle Letre l’official d’Arras de X livres VIII sous que Maroie Loucharde donna a l’eglise Li lettre le evesque d’Arras de chou ke il ne puet demander ne ne doit avoir a Avesnes ke I procurascion par anj

Cet ultime article est d’une troisième main qui renvoie au recto du f. 43.

258

[142, 75] [143, 144] [144, 130] [145, 93] [146, 155]

Annexe 2

Liste des actes du cartulaire (dans l’ordre du manuscrit) Cette liste simplifiée permettra de s’y retrouver facilement dans le cartulaire ; elle suit l’ordre du manuscrit, qui n’est pas repris dans notre édition. Sont notés de gauche à droite : 1) Le numéro du cartulaire ajouté par Brandt de Galametz à l’encre rouge, 2) La foliotation en chiffres romains (sauf les quatre feuillets initiaux non foliotés), 3) La date (simplifiée si elle est trop longue), 4) Une brève indication de l’auteur et du contenu (les actes déjà édités sont munis d’un astérisque), 5) Le numéro de cette édition ; les actes copiés deux fois dans le cartulaire portent bien sûr le même numéro d’édition, Les actes en français sont en italiques ; ceux qui avaient déjà été édités sont munis d’un astérisque. [A] [B-Dr°] [Dv°]

[1298, 1305/8] 1324 21 août

Ir° 1

Iro

1173

2

ibidem

1210 août

259

Blanc table Robert de Cassel : rente de Mardyck (Rubrique générale avec la date de 1298) Guillaume de Saint-Omer : don de Baudouin de Bailleul Guillaume de Saint-Omer : confirme cet acte

168

32 63

Annexe 2 3

Iro-vo

1261 sept.

4

Ivo-IIro

1294 juin

5 6

IIro-vo IIvo

1296 2 avril [1129-1132]

7

IIvo-IIIro

1147 avt juillet

8

IIIro

[1168-1178]

9

IIIvo

[1129]

10

IIIvo-IVvo

1131 26 avril

11

IVro-vo

1147 30 juin

12

IVvo

1164 23 déc.

13

Vro

1217 5 sept.

14

Vro-vo

1179

15

Vvo

1192 mars

16

ibidem

1177 avt août

17

Vvo-VIro

1192 avt nov.

18

VIro

1166 24 août

19

VIro-vo

1166 24 août

20

VIvo

1176 avt août

21

ibidem

1181

22

VIIro

1208 mars

23

ibidem

1213 août

24

VIIro-vo

1256/1257 avril

25

VII vo

1165 9 juillet

26

VIIvo-VIIIro

1202

260

Gui, comte de Saint-Pol, confirme l’acte de 1173 (no 32) Robert II : quittance de nouveaux acquêts Robert II : acte de protection Clémence, comtesse de Flandre : donations * Thierry d’Alsace confirme les dons de Clémence Philippe d’Alsace confirme les dons comtaux antérieurs * Robert évêque d’Arras : dons d’Ermengarde * Innocent II : confirmation générale * Eugène III : confirmation générale * Alexandre III : confirmation générale Honorius III : confirmation générale * Philippe d’Alsace : rente sur le travers de Péronne Philippe, roi, confirme la rente à Péronne * Philippe d’Alsace : rente sur le péage de Bapaume Philippe, roi, confirme la rente sur Bapaume * Philippe d’Alsace : dons du prévôt Baudouin * Philippe d’Alsace : même acte, avec préambule * Philippe d’Alsace : don d’une demi-charruée * Philippe d’Alsace : dons de sa sœur Gertrude Gilles de Beaumetz : échange de rente et de terres Eustache de Neuville approuve cet échange * Gui, comte de Saint-Pol : dons d’Eustachie à Duisans * Philippe d’Alsace : don des cambages Baudouin, châtelain d’Arras : confirme don de son père

113 137 141 4 10 35 2 5 12 24 76 36 50 34 51 26 27 33 37 60 72 108 25 55

Annexe 2 27

VIIIro

1272 4 juin

28

VIIIro-IXro

1291 28 oct.

29

IXro-vo

1291 oct.

30

IXvo

1228 14 fév.

31

IXvo-X ro

1228 14 fév.

32

Xro-vo

1279-1280 av.

33

Xvo

[1167-1182]

34

Xvo-XIro

[1161-1172/73]

35

XIro

1152

36

XIro-vo

1208 janvier

37

XIvo

1147 avt juillet

38

XIvo-XIIro

[ca 1190-1191]

39

XIIro

[ca 1190-1191]

40

XIIvo

1184

41

XIIvo-XIIIro

1182

42

XIIIro-vo

1267 mai

43

XIIIvo

1271 juin

44 45

XIIIvo-XIVvo XIVvo

1213 février

46

ibidem

1212

47

XVro-XVIro

1282 mai

48

XVIro-vo

1212 avril

49

XVIvo

1203

50

XVIIro-vo

1295 mars

261

Robert de Toutencourt : don d’une rente Henri de Toutencourt : litige sur cette rente Baudouin de Beauvoir et autres : arbitrage sur cette affaire Eustache de Neuville : terre à Achiet Ponce, évêque d’Arras : même affaire Jean de Villers : rente de Pierre Prestriaus B. abbesse : terres de Jean Capra prises en métayage Mathilde, abbesse : achat de rentes à Bapaume * Guerri, abbé de Saint-Vaast : accord dîmes de Grévillers * Jean, abbé d’Arrouaise : don de Baudouin de Bapaume * Thierry d’Alsace confirme les dons de Clémence Sawalon Huquedieu : rentes sur ses maisons d’Arras Sawalon Huquedieu : don de rente en blé Jean, abbé de Saint-Vaast : maisons de Sawalon Huquedieu Agnès, abbesse : vente d’Adam de Beaulencourt à A. Wastel Colart le Cervoisier : don pour chapellenie maire et échevins de Bapaume : chapellenie de T. le Caron = no 4. Baudouin de Barastre : échange de terres et rentes Louis, fils du roi : échange de Baudouin de Barastre Étienne, abbé du Mont-SaintÉloi : échange à Moyenneville Raoul, évêque d’Arras : don Baudouin de Barastre T., évêque d’Amiens : don du comte de Saint-Pol à Clarentin Servais, abbé du Mont-SaintÉloi : échange à Moyenneville

121 136 135 85 86 124 40 29 17 59 9 49 48 43 41 117 118 137 70 68 127 66 56 138

Annexe 2 51

XVIIvo

1160

52

XVIIvo-XVIIIro

1167

53

XVIIIro-vo

1159

54

XVIIIvo

[1203-1221]

55 56

XVIIIro-XIXro XIXro

1202 2 juillet 1172

57

XIXro-vo

1190

58

XIXvo

15 mai 1242

59

XIXvo-XXro

1128 [mai-déc.]

60

XXro-vo

1133 3 oct.

61

XXvo

1150 [16 avril]

62 63

XXIro XXIro-vo

1222 21 juin 1218 13 mars

64

XXIvo-XXIIro

1285 février

65

XXIIro

[1128-1147]

66 67 68

ibidem XXIIro-vo XXIIvo

1214

69

XXIIvo-XXIIIvo

[1142-1147]

70

XXIIIro-XXIVro

1290 2 août

71

XXIVro

1281 mars

72

XXIVro-vo

1298 12 avril

73

XXIVvo-XXVro

1244 juillet

74 75 76

XXVro-vo XXVvo ibidem

1161 [avt sept.] 1241 mars

262

* Philippe d’Alsace : don Amaury d’Haplincourt * André, évêque d’Arras : même affaire Hugues, abbé de Saint-Nicolasau-Bois : paroisses Bapaume Raoul, évêque d’Arras : curé de Puisieux Raoul, archidiacre : même affaire * Philippe d’Alsace : rente d’Osto de Thiennes * P., évêque d’Arras : maisons de Sawalon Huquedieu R. de Sainte-Foi, archidiacre d’Amiens : Neuvirelle * Robert, évêque d’Arras : autel d’Avesnes * Aluis, évêque d’Arras : litige avec Eaucourt Samson, archevêque de Reims : même affaire Honorius III : protection Raoul, évêque d’Arras : litige avec Élisabeth de Villers Warnier d’Hamelaincourt : litige sur les forages dons de Baudouin de Bailleul à Roont = no 7. = no 52. abbaye d’Arrouaise : échange de cens Raoul de Vermandois : dîme de S. de Bouchavesnes testament de l’abbesse Ade (dans vidimus évêque d’Arras) Gui, comte de Flandre : rente sur Mardyck Aelidis abbesse : litige sur le testament de l’abbesse Ade Simon de Beugnâtre : échange avec Jean de Dernancourt Odon, légat : dîme de Serre = no 3 Pierre, abbé d’Arrouaise : échange à Beaulaincourt

21 28 20 79 54 31 46 101 1 7 16 81 77 129 15 10 28 73 13 133 126 143 103 23 113 99

Annexe 2 77

XXVvo-XXVIro

1259-1260 avril

78

XXVIro

1229 juin

79

ibidem

1190-1191 mars

80

XXVIro-vo

1181

81

XXVIvo

1159

82

XXVIvo-XXVIIro

1263

83

XXVIIro

1261/1262 avril

84

XXVIIro-vo

1242 26 juin

85

XXVIIvo-XXVIIIro

1208 avril

86

XXVIIIro-vo

1290 27 oct.

87

XXVIIIvo

1250 13 jan.

88

XXVIIIvo-XXIXro

[1147 avt juil.]

89

XXIXro-vo

1277 4 déc.

90

XXIXvo

1246 14 avril

91

XXIXvo-XXXvo

1295 23 oct.

92

XXXvo

[1213 février]

93

ibidem

[1129]

94

ibidem

1226 août

95

ibidem

1219 sept.

96

XXXIro

1212 14 oct.

97

ibidem

1205

98

ibidem

[1142-1147]

99

XXXIro-vo

nov. 1234

263

Baudouin de Wadencourt : rente de R. d’Yrechon à Méaulte Hugues de Beaumetz : échange d’Engrebadus de Bapaume * Pierre, évêque d’Arras : maisons de Sawalon Huquedieu * Philippe d’Alsace : dons de sa soeur Gertrude T., évêque d’Amiens : litige avec St-Nicolas-au-Bois Gui de le Rosière, J. de Serre : litige à Moyenneville Philippe de Kienville : don de son frère à Marguerite, nonne Arnoul, official d’Arras : vente de Marie de Moyenneville Raoul, évêque d’Arras : vidime le no 22 chantre de Noyon : Henri de Toutencourt Renier, official d’Arras : vente par Jean de la Mote * Aluis, évêque d’Arras : autel de Puisieux Renier, official d’Arras : dons d’Audeluye de Grévillers official d’Arras : litige avec Usile Gosse official d’Arras : vente de J. Prestriaus à Matthieu de Beaurains Gilles de Beaumetz : garantie de Baudouin de Barastre Matthieu d’Albano, légat : confirmation des biens Matthieu, prieur de Lihons : échange à Franqueville Hugues de Villers : vente du camp Ghenestre Raoul, évêque d’Arras : mairie de Grévillers * R., abbé d’Arrouaise : dîme de Bayencourt * Aluis, évêque d’Arras : dîme de Simon de Bouchavesnes Roland, prieur de Lihons : échange de rentes à Ginchy

110 87 47 38 19 115 112 102 62 134 107 11 123 105 140

71 3 84 78 67 57 14 92

Annexe 2 100

XXXIvo

101

XXXIvo-XXXIIro

102 103 104

XXXIIro XXXIIro ibidem

105

XXXIIvo

106

ibidem

107

ibidem

108

XXXIIIro

109

ibidem

110

ibidem

111

XXXIIIvo

112

XXXIVro

113 114

ibidem XXXIVro-vo

115 116

XXXIVvo ibidem

117

XXXVro

118

ibidem

119

XXXV

120

XXXVvo

121

ibidem

122

ibidem

123

XXXVvo-XXXVIro

124

XXXVIro

1187

Robert de Béthune : don du châtelain de Bapaume 1281 déc. Ade, abbesse : échange avec Colart de Fampoux = no 27 = no 100 [1131-1132] Clémence, comtesse de Flandre : donations [1202] * Yolande de Saint-Pol : don à Toutencourt 1213 11 février Raoul, évêque d’Arras : don de Béatrice d’Achiet 1222 Ponce, évêque d’Arras : don d’É. Cordier 1222 mai Ponce, évêque d’Arras : vente de J. Gossun 1182/83 mars * Lucius III : confirmation de rente Clément IV : possibilité 1266 1er mars d’hériter par les moniales 1300 20 juin Gilles de Miraumont : franche mannée 1301 25 avril Guillaume de Hangest : même affaire 1305 16 juillet Jean de Villers : sartiers de Villers 1305 12 juillet Jean de Wassy, bailli de Vermandois : même affaire = no 98. [1161-1182] Guibert, abbé d’Eaucourt : jardin d’Offridus à Avesnes 1231/1232 mars  L. abbesse : don d’Oda à Biefvillers 1256 9 juin Eustache de Souchez, bailli : rente de Baudouin de Paris [1185] Hugues de Bapaume : don à Croisilles 1236 24 nov. Jean d’Oisy, official : dette d’É. le Cordier 1240 15 oct. Arnoul, official : don d’E. Crespin 1240 nov. Arnoul, official : litige avec le curé de Puisieux 1232 6 mars Asson, évêque d’Arras : litige avec les frères Groignart 1212 23 février Agnès, abbesse : don de Marie Crespin

264

45 131 121 45 6 53 69 82 80 42 116 146 147 152 151 14 39 91 109 44 94 97 98 90 65

Annexe 2 125

XXXVIvo

1161

126

ibidem

1224 février

127

XXXVIvo-XXXVIIro

1215 février

128

XXXVIIro-vo

1239 mars

129

XXXVIIvo

1246 oct.

130

XXXVIIvo-XXXVIIIro 1207 12 avril

131

XXXVIIIro

1244 juillet

132

ibidem

1274 déc.

133

XXXVIIIro-vo

1241 nov.

134

XXXVIIIvo-XXXIXro 1300 24 avril

135

XXXIXro-vo

1280 9 déc.

136

XXXIXvo-XLro

1304 30 juin

137

XLro

[1128-1133]

138

ibidem

[1203-1211]

139

XLvo

1295 juillet

140

XLvo

1262 24 mai

141 142

XLvo-XLIro XLIro

1285 janvier 1216 23 juillet

143

XLIvo-XLIIro

[1277-1299]

144

XLIIvo-XLIIIro

1287 nov.

145

XLIIIro

1237 oct.

146

ibidem

1308 24 mai

147

ibidem

1323 mai

148 149

XLIIIvo XLIIIvo-XLIVro

1325 14 mars 1326

265

Berthe, abbesse : litige avec Arrouaise P., abbé de Saint-Martin-auxJumeaux : litige E. de Neuville B., abbé d’Eaucourt : litige avec Helui de Bucquoy Wermond de Beaulencourt… : vente J. Gosse T. de Doullens, official : G. de Morlancourt G., doyen de Soissons… : litige avec le Temple S. de Villers : échange G. de Dernancourt P. l’Userier, bailli : rachat des pasts de Beaulaincourt litige de R. de Boisleux sur Grévillers official d’Arras : contre Adam Kakemare official d’Arras : prieuré d’Orsinval lieutenant de l’official de Cambrai : Orsinval Clémence, comtesse : tonlieu de Bapaume (faux) Guillaume, doyen de SaintOmer : arbitrage Eudes, abbé d’Hasnon : arrentement à Reninge Jean de Boisleux : prêt d’hommes à Grévillers Jean de Fricourt : Grévillers Raoul, évêque d’Arras : chancel de Puisieux enquête sur la justice de Beaulencourt official d’Arras : église de Puisieux Guillaume, official d’Arras : dette de Marie Loucharde Gérard, évêque d’Arras : procuration Béatrice de Saint-Pol : tonlieu de Beaurain Jean de Markais : rente Ade, abbesse : maisons à Arras

22 83 74 95 106 61 104 122 100 145 125 150 184 64 139 114 141 75 144 130 93 155 167 169 172

Annexe 2 150 151

XLIVvo XLIV vo

1330 1332 février

152 153

ibidem ibidem

1332 1 juillet 1334 mai

154

XLVIro

1312 juillet

155

XLVIvo

1337 10 mai

156 157 158

ibidem [XLVIIro] [XLVIIvo]

1336 7 juillet 1336 21 déc. 1337 15 juin

266

Ade abbesse : maisons à Bapaume Ade, abbesse : arrentement à Avesnes cour de l’évêque : procuration Ade abbesse : chapellenie de J. du Riés. Jacques d’Achicourt, bailli : litige R. le Borgne Willame Martin, prévôt Péronne : procédure Simon Trikenier : Miraumont F. de Lambres : assignation Ade abbesse : litige sur Sapignies

176 177 178 179 160 182 180 181 183

Annexe 3

Liste chronologique des actes édités (dans l’ordre de l’édition) Cette liste regroupe les actes du cartulaire et ceux que nous y avons ajoutés. On a indiqué de gauche à droite : 1) le numéro de notre édition, 2) le numéro du cartulaire, écrit à l’encre rouge par Brandt de Galametz, 3) la date, parfois simplifiée par manque de place, 4) une très brève indication de l’auteur et de l’objet de l’acte ; s’il y a plusieurs auteurs, seul le premier est indiqué, suivi de … L’absence de numéro de cartulaire veut dire que l’acte est conservé dans d’autres fonds. L’astérisque indique les actes qui avaient déjà été édités. Les actes en français sont en italiques. N° éd. 1 2 3

n° cart. Date 59 1128 [mai-déc.] 9 [1129] 93 [1129]

4 5 6 7 8

6 10 104 60

[1129-1131] 1131 26 avril [1131-1132] 1133 3 oct. 1133 10 nov.

9

37

1147 [avt juil.]

auteur-objet * Robert, évêque d’Arras : autel d’Avesnes * Robert évêque d’Arras : dons d’Ermengarde * Matthieu d’Albano, légat : confirmation des donations Clémence, comtesse de Flandre: donations * Innocent II : confirmation générale Clémence, comtesse de Flandre: autres donations * Aluis, évêque d’Arras : litige avec Eaucourt * Béatrice, abbesse, concession de Vreemdijke à Afflighem * Thierry d’Alsace confirme les dons de Clémence

267

Annexe 3 N° éd. n° cart. Date 10 7, 66 1147 [avt juil.] [1147 avt juil.] 1147 30 juin [1147]

11 12 13

88 11 69

14

98, 115 [1142-1147]

15 16 17 18 19

65 61 35 81

[1142-1147] 1150 16 avril 1152 1154 1159

20

53

1159

21

51

1160

22 23 24 25 26 27 28

125 74 12 25 18 19 52, 67

1161 1161 avt sept. 1164 23 déc. 1165 9 juillet 1166 24 août 1166 24 août 1167

29 30 31 32

34 56 1

[1161-1172] [1171/72 mars] 1172 1173

33 34 35 36

20 16 8 14

1176 [avt sept.] 1177 [avt août] [1168-1178] 1179

37 38

21 80

1181 1181

39

116

[1161-1182]

40

33

[1165-1182]

41

41

1182

auteur-objet * Thierry d’Alsace : confirme d’autres dons de Clémence * Aluis, évêque d’Arras : autel de Puisieux * Eugène III : confirmation générale Raoul de Vermandois : dîme de Simon de Bouchavesnes * Aluis, évêque d’Arras : dîme de Simon de Bouchavesnes Dons de Baudouin de Bailleul à Roont Samson, archevêque de Reims : autel d’Avesnes * Guerri, abbé de Saint-Vaast : dîmes de Grévillers Chapitre de Cambrai : église d’Orsinval Thierry, évêque d’Amiens : litige avec St-Nicolasau-Bois Hugues, abbé de S-Nicolas-au-Bois : paroisses de Bapaume * Philippe d’Alsace : don d’Amaury d’Haplincourt * Berthe, abbesse : litige avec Arrouaise * Eudes, légat : dîme de Serre * Alexandre III : confirmation générale * Philippe d’Alsace : don des cambages * Philippe d’Alsace : dons du prévôt Baudouin * Même acte, mais avec préambule * André, évêque d’Arras : don d’Amaury d’Haplincourt Mathilde, abbesse : achat de rentes à Bapaume * Alexandre III : Orsinval * Philippe d’Alsace : rente d’Osto de Thiennes Guillaume de Saint-Omer : don de Baudouin de Bailleul * Philippe d’Alsace : don d’une demi-charruée * Philippe d’Alsace : rente sur le péage de Bapaume * Philippe d’Alsace confirme les dons comtaux * Philippe d’Alsace : rente sur le travers de Péronne * Philippe d’Alsace : dons de sa sœur Gertrude * Philippe d’Alsace : dons de sa soeur Gertrude (autre acte) Guibert, abbé d’Eaucourt : jardin d’Offridus à Avesnes B. abbesse : terres de Jean Capra prises en métayage Agnès, abbesse : vente d’Adam de Beaulencourt à A. Wastel

268

Annexe 3 N° éd. n° cart. Date 42 109 1182/1183 mars 43 40 1184 44 45

1185 1187

46

119 100, 103 57

47

79

1190-1191

48

39

[1190-1191]

49

38

[1190 v. sept.]

50

15

1192 mars

51

17

1192 avt nov.

52 53 54 55

105 55 26

1196 15 juillet 1202 mars-av. 1202 2 juillet 1202

56

49

1203

57 58 59

97 36

1205 1207 juin 1208 janvier

60 61 62 63 64 65 66

22 130 85 2 138 124 48

1208 mars 1208 12 avril 1208 avril 1210 août [1203-1210/11] 1212 24 fév. 1212 avril

67 68

96 46

1212 14 oct. 1212

69 70

106 45

1213 11 fév. 1213 fév.

71

92

[1213 fév.]

1190-1191

auteur-objet * Lucius III : confirmation de rente Jean, abbé de Saint-Vaast : immeubles de Sawalon Huquedieu Hugues de Bapaume : don à Croisilles Robert de Béthune : don du châtelain de Bapaume * Pierre, év. d’Arras : dons de Sawalon Huquedieu à sa fille Ogive * Pierre, évêque d’Arras : dons de Sawalon Huquedieu à l’abbaye. Sawalon Huquedieu : don de rente en blé à l’abbaye. Sawalon Huquedieu : acte de succession pour ses enfants Julienne et Vaast. Philippe, roi, confirme la rente sur Péronne (no 35). Philippe, roi, confirme la rente sur Bapaume (no 34) * Célestin III : Orsinval. * Yolande de Saint-Pol : don à Toutencourt. Raoul, archidiacre : curé de Puisieux. Baudouin, châtelain d’Arras : confirme don de son père Thibaut, évêque d’Amiens : don du comte de Saint-Pol à Clarentin * Robert, abbé d’Arrouaise : dîme de Bayencourt Agnès, abbesse : dîme de Pys * Jean, abbé d’Arrouaise : don de Baudouin de Bapaume Gilles de Beaumetz : échange de rente et de terres G., doyen de Soissons… : litige avec le Temple Raoul, évêque d’Arras : vidime le no 61. Guillaume de Saint-Omer : confirme le no 32 Guillaume, doyen de Saint-Omer : arbitrage Agnès, abbesse : don de Marie Crespin  Raoul, évêque d’Arras : don de Baudouin de Barastre Raoul, évêque d’Arras : mairie de Grévillers Louis, fils du roi : échange de Baudouin de Barastre Raoul, évêque d’Arras : don de Béatrice d’Achiet Baudouin de Barastre : échange de rentes et de terres Gilles de Beaumetz : garantie de Baudouin de Barastre

269

Annexe 3 N° éd. 72 73 74 75 76 77

n° cart. 23 68 127 142 13 63

Date 1213 août 1214 1215 fév. 1216 23 juil. 1217 5 sept. 1218 13 mars

78 79 80 81 82 83

95 54 108 62 107 126

1219 sept. [1203-1221] 1222 mai 1222 21 juin 1222 1224 fév.

84

94

1226 août

85 86 87

30 31 78

1228 14 fév. 1228 14 fév. 1229 juin

88 89 90

123

1231 1231 1232 6 mars

91 92

117 99

1231/1132 mars 1234 nov.

93

145

1237 oct.

94 95 96

120 128

1236 24 nov. 1239 mars 1239 sept.

97 98

121 122

1240 15 oct. 1240 nov.

99 100 101

76 133 58

1241 mars 1241 nov. 1242 15 mai

102

84

1242 26 juin

103

73

1244 juillet

auteur-objet Eustache de Neuville approuve cet échange * Abbaye d’Arrouaise : échange de cens B., abbé d’Eaucourt : litige avec Helui de Bucquoy Raoul, évêque d’Arras : chancel de Puisieux Honorius III : confirmation générale  Raoul, évêque d’Arras : litige avec Élisabeth de Villers Hugues de Villers : vente du camp Ghenestre Raoul, évêque d’Arras : curé de Puisieux Ponce, évêque d’Arras : vente de J. Gossun Honorius III : protection Ponce, évêque d’Arras : don d’É. Cordier P., abbé de Saint-Martin-aux-Jumeaux : litige avec E. de Neuville Matthieu, prieur de Lihon : échange à Franqueville. Eustache de Neuville : terre à Achiet Ponce, évêque d’Arras : même affaire Hugues de Beaumetz : échange d’Engrebald de Bapaume Liejart, abbesse : Orsinval Prieure d’Orsinval : Orsinval Asson, évêque d’Arras : litige avec les frères Groignart Liéjart abbesse : don d’Oda à Biefvillers Roland, prieur de Lihon : échange de rentes à Ginchy Guillaume, official d’Arras : dette de Marie Loucharde Jean d’Oisy, official : dette d’É. le Cordier Wermond de Beaulenccourt… : vente J. Gosse. Thomas, comte de Flandre, et Jeanne : justice d’Orsinval Arnoul, official d’Arras : don d’E. Crespin. Arnoul, official d’Arras: litige avec le curé de Puisieux. Pierre, abbé d’Arrouaise : échange à Beaulaincourt. Litige avec R. de Boisleux sur Grévillers. R. de Sainte-Foi, archidiacre d’Amiens : Neuvirelle. Arnoul, official d’A : vente par Marie de Moyenneville Simon de Beugnâtre : échange avec Jean de Dernancourt

270

Annexe 3 N° éd. n° cart. Date 104 131 1244 juillet 105 106 107

90 129 87

1246 14 avril 1246 oct. 1250 13 jan.

108

24

1256/1257 avril

109

118

1256 9 juin

109 bis 110

1258 77

1259/1160 avril

111 112

83

1259 25 nov. 1261-1262 avril

113

3, 75

1261 sept.

114 115 116 117 118

140 82 110 42 43

1262 24 mai 1263 1266 1er mars 1267 mai 1271 juin

119 120

1271 août 1271 août

121 122

27, 102 1272 4 juin 132 1274 déc.

123

89

1277 4 déc.

124 125 126 127

32 135 71 47

1279/1280 avril 1280 9 déc. 1281 mars 1282 mai

128 129 130 131 132

141 64 144 101 (no 70)

1285 janvier 1285 février 1287 nov. 1287 déc. 1290 juillet

auteur-objet Simon de Villers : échange avec Jean de Dernancourt Official d’Arras : litige avec Usile Gosse T. de Doullens, official : Gaufroy de Morlancourt Renier, official d’Arras : vente par Jean de la Mote, Beaulencourt * Gui, comte de Saint-Pol : dons d’Eustachie à Duisans Eustache de Souchez, bailli : rente de Baudouin de Paris Official d’Arras : litige avec le Mont-Saint-Éloi à Moyenneville Baudouin de Wadencourt : rente de R. d’Yrechon à Méaulte A., abbesse : don d’Adam de Vimy Philippe de Kienville : don de son frère à Marguerite, nonne * Gui, comte de Saint-Pol, confirme l’acte de 1173 (no 31) Jean de Boisleux : prête ses hommes de Grévillers Gui de le Rosière, J. de Saire : litige à Moyenneville Clément IV : possibilité d’hériter par les moniales Colart le Cervoisier : don pour chapellenie Maire et échevins de Bapaume : chapellenie de T. le Caron Aelidis, abbesse : chapellenie de T. le Caron P., évêque d’Arras vidime acte d’Aelis, abbesse : T. le Caron Robert de Toutencourt : don d’une rente P. l’Userier, bailli : rachat des pasts de Beaulaincourt Renier, official d’Arras : dons d’Audeluye de Grévillers Jean de Villers : rente de Pierre Prestriaus Official d’Arras : prieuré d’Orsinval Gui, comte de Flandre : rente sur Mardyck Étienne, abbé du Mont-Saint-Éloi : échange à Moyenneville Jean de Fricourt : Grévillers Warnier d’Hamelaincourt : litige sur les forages Official d’Arras : église de Puisieux Ade, abbesse : échange avec Colart de Fampoux Testament de l’abbesse Ade (vidimé dans le suivant)

271

Annexe 3 N° éd. n° cart. Date 133 70 1290 2 août 134 135

86 29

1290 27 oct. 1291 oct.

136 137 138

28 4, 44 50

1291 oct. 1294 juin 1295 mars

139 140

139 91

1295 juillet 1295 23 oct.

141 142

5

1296 2 avril 1297 13 déc.

143

72

1298 12 avril

144 145 146 147 148 149 150 151

143 134 111 112

[1277-1299] 1300 24 avril 1300 20 juin 1301 25 avril 1302 15 avril 1303 30 avril 1304 30 juin 1305 16 juillet

152 153 154 155 156 157 158 159 160 161 162 163

113

164 165 166 167 168

136 114

146

154

147 [D vo]

1305 16 juillet 1307 19 mars 1308 10 avril 1308 24 mai 1309 23 mars 1310 12 avril 1311 23 avril 1312 mars 1312 juillet 1314 3 avril 1315 16 mars 1315 30 juillet 1319 2 avril 1322 12 avril 1323 23 mars 1323 21 mai 1324 21 août

auteur-objet L’évêque d’Arras confirme et vidime le testament de l’abbesse Ade Chantre de Noyon : Henri de Toutencourt Baudouin de Beauvoir… : arbitrage entre le même et Avesnes Henri de Toutencourt accepte cet arbitrage Robert II : quittance de nouveaux acquêts Servais, abbé du Mont-Saint-Éloi : échange à Moyenneville Eudes, abbé d’Hasnon : arrentement à Reninge Official d’Arras : vente de J. Prestriaus à Matthieu de Beaurains Robert II : acte de protection Robert , comte d’Artois, nomme un gardien de l’abbaye Aelidis abbesse : litige sur le testament de l’abbesse Ade Enquête sur la justice de Beaulencourt Official d’Arras : contre Adam Kakemare Gilles de Miraumont : franche mannée Guillaume de Hangest : même affaire Alix, abbesse : quittance Alix, abbesse : quittance. Lieutenant de l’official de Cambrai : Orsinval Jean de Wassy, bailli de Vermandois : sartiers de Villers Jean de Villers : accepte l’arbitrage de Jean de Wassy Alix abbesse : quittance Alix abbesse : quittance Gérard, évêque d’Arras : procuration Alix, abbesse : quittance Alix, abbesse : quittance Ade de le Tournele, abbesse : quittance Ade de le Tournele, abbesse : quittance Jacques d’Achicourt, bailli : litige R. le Borgne Ade de le Tournele, abbesse : quittance Ade de le Tournele, abbesse : quittance Abbesse et le couvent :acte en faveur de Thierry d’Hireçon Ade de le Tournele, abbesse : quittance Ade de le Tournele, abbesse : quittance Ade de le Tournele, abbesse : quittance Béatrice de Saint-Pol : tonlieu de Beaurain Robert de Cassel : rente de Mardyck

272

Annexe 3 N° éd. 169 170 171 172 173 174 175 176 177 178 179 180 181 182 186 184

n° cart. Date 148 1325 14 mars 1325 31 mars 1326 16 mars 149 1326 1328 mai 1329 mai 1329 nov. 150 1330 151 1332 février 152 1332 1er juillet 153 1334 mai 156 1336 7 juillet 157 1336 21 déc. 155 1337 10 mai 158 1337 15 juin 137 [1128-1131/32]

auteur-objet Jean de Markais : rente Ade de le Tournele, abbesse : quittance Ade de le Tournele, abbesse : quittance Ade de le Tournele, abbesse : maisons à Arras Ade de le Tournele, abbesse : quittance Ade de le Tournele, abbesse : quittance Ade de le Tournele, abbesse : quittance Ade, abbesse : maisons à Bapaume Ade : arrentement à Avesnes Cour de l’évêque : procuration Ade, abbesse : chapellenie de J. du Riés Simon Trikemer : Miraumont F. de Lambres : assignation Guillaume Martin, prévôt de Péronne : procédure Ade abbesse : litige, Sapignies Clémence, comtesse de Flandre : tonlieu de Bapaume (faux)

273

Annexe 4

Liste des abbesses d’Avesnes Cette liste est destinée à corriger celle de la Gallia Christiana, t. III, Paris, 1725, col. 423-425. Elle a été dressée à partir de plusieurs sources : 1) Les actes édités dans ce livre, désignés par leur numéro, et dans d’autres éditions de sources. 2) Des actes inédits des Archives départementales du Pas-de-Calais et du Nord. 3) Trois listes modernes : la liste « liturgique » du début du xviiie siècle éditée ici en annexe 5 ; la liste de la Gallia Christiana ; une liste postérieure à 1750 (BnF, collection de Picardie, t. 60, fol. 56-58) ; ces listes sont désignées par A, G et P (G et P ont la même numérotation des abbesses). 4) Les épitaphes éditées dans l’Épigraphie du Pas-de-Calais. 5) Le livre de F. Blondel, Le château de Bellemotte…, qui a utilisé des documents brûlés en 1915. Ce qui vient seulement de A, G et P est en italiques. Béatrice de Waziers74 ; citée de 1128 à 1133 ; inscrite le 13 janvier à l’obituaire. Berthe de Bailleul75; citée de 1142-1147 à 1161; inscrite le 28 mars à l’obituaire. Mathilde de Bailleul76 ; citée en 1164, 1167, 1161-1173. B.77 ; citée en 1171-1172 et en 1175-1181.

74 75 76 77

Nos 1, 2 5, 7, 8 ; Wasires A, Wasiers P, Waliers G (la confusion du s long avec un l est facile). Nos 12, 14, 16-18, 23 ; de Bailleul, A, G et P. Nos 24, 28, 29 ; de Bailleul, G et P ; voir à l’autre Mathilde qui suit.  Nos 30, 40 ; manque dans les trois listes.

275

Annexe 4

Agnès de Fretel78 ; citée de 1181 à 1212. Mathilde79 ; citée de 1213 à 1216. Élisabeth80; inscrite le 3 juin à l’obituaire. Liejardis81 ; citée de 1230 à 1234 ; inscrite le 16 septembre à l’obituaire. Agnès82. Aelidis de Toutencourt83; citée en 1259 ? ; inscrite le 23 octobre à l’obituaire. Ada84 ; citée en 1281 et 1290 ; décédée peu avant le 13 décembre 1297 et inscrite le 2 novembre à l’obituaire. Aelidis, Aelis de Brunembert85 ; élue après le 13 décembre 1297 ; citée de 1298 à 1310 ; sans doute décédée le 29 mars 1311 et inscrite le 29 mars à l’obituaire. Ade de le Tournele86 ; citée de 1311 à 1337 ; inscrite le 6 novembre à l’obituaire. Jeanne de Villers87 ; citée de 1364 à 1371 ; inscrite le 10 octobre à l’obituaire. Catherine de Montigny88 ; citée de 1374 à 1395 ; inscrite le 29 mai à l’obituaire. Marguerite d’Aveluy89 ; citée de 1400 à 1409.

78

Nos 41, 42, 58, 65, Tock, Chartes des évêques…, 182, 186 ; de Fretel, de Frestel, A (qui la place comme deuxième abbesse), G (à l’année 1180), P. 79 Nos 70, 73-75 ; A ne cite qu’une seule Mathilde qui est, soit celle-ci, soit Mathilde de Bailleul qui précède. 80 A, G et P seulement. 81 Nos 88, 89, 91 ; Liegardis, Liciardis G, Liegarde P, Lugardis A. 82 A, G et P seulement. 83 Aelidis de Turtencourt, A, G et P ; l’abbesse désignée seulement par son initiale A dans un acte de 1259 peut être Aelidis ou Agnès qui l’a précédée, voire Ada qui l’a suivie (no 111). 84 Nos 131, 132, 143 ; appelée Adèle I de Fournelle (lire Tournelle) par G et P, Ada (prénom barré) de le Tournelle par A, sans doute par confusion avec Ade de le Tournelle qui suit ; Oda dans l’obituaire ? 85 Nos 143, 148-150, 153-157 ; de Burnemberk, Burnemberch, Burnembert dans les actes, de Brunevers A, G et P. 86 Nos 158-162, 164-166, 170-177, 179, 182 ; Adela de le Tournelle, A, Adela de Fournele G et P ; Ada sur son sceau en 1315, A 6012 (G. Demay, Sceaux de l’Artois…, no 2725). G et P, mais pas A, ont dédoublé à tort cette abbesse en la faisant suivre d’une Ada ; de plus G la cite en 1282 et 1294, la confondant avec Ada décédée en 1297 (voir plus haut). 87 1364 : ADPdC, A 711 ; 1365 : A 716 ; 1366 : A 720 ; 1367 : A 727 ; 1370 : A 741 ; Johanna Villers G, Johanna de Villers, A et P. 88 1374 : ADPdC, A 758 ; 1375 : A 760 ; 1376 : A 763 ; 1377 : A 766 ; 1378 : A 770 ; 1380 : A 781 ; 1382 : A 791 ; 1384 : A 800 ; 1385 : A 803 ; 1392 : ADN, B 1850/50661 ; 1393 : B 1853/51013 ; 1394 : B 1855/51238 ; 1395 : B 1857/51410. G la cite en 1350, ce qui est impossible. Sceau en 1382 (G. Demay, Sceaux de l’Artois…, no 2726, acte des archives communales d’Arras disparu). 89 1400 : ADN, B 186710 et B 1868/52372 ; quittance avec sceau du 16 novembre 1409, G. Demay, Inventaire des sceaux de la collection Clairambault à la bibliothèque nationale, Paris, 1885, no 513 (décrit aussi en G) ; Margareta d’Avelin P, d’Aveline G, d’Aveluis A : Aveluy en Picardie, et non Avelin près de Lille.

276

Annexe 4

Marguerite de Sisonne90 ; inscrite le 16 mars à l’obituaire. Gille de Mouronval91 ; citée entre 1418 et 1437 ; inscrite le 21 mars à l’obituaire. Jeanne de Pronville92 ; citée de 1468 à 1471 ; décédée en 1492 ? inscrite le 25 janvier à l’obituaire. Isabelle de Noyelles93 ; citée de 1506 à 1521 ; décédée après 1536 ? inscrite le 5 mai à l’obituaire. Madeleine de Warluzel94 ; [après 1536 ?]-† 3 septembre 1559. Anne de Warluzel95, 28 septembre 1559-† 3 décembre 1599 ; inscrite le 3 décembre à l’obituaire. Florisse Bayart de Gantau96 ; 1599-† 28 octobre 1605 (29 octobre à l’obituaire). Adrienne Morel dite Tangri97 ; 12 décembre 1605-† 14 juin1628 (15 juin à l’obituaire). Anne de Warluzel98 ; 20 juillet 1628-† 23 juillet 1637 (épitaphe et obituaire). Guislaine de France99 ; 26 janvier 1638-† 1651 ; inscrite le 16 novembre à l’obituaire. Marie-Thérèse de Montmorency100 ; 22 janvier 1652-† 1672. 90

Margareta de Sisonnes A, Sisonies G, Cisoins P : il est peu probable qu’il s’agisse de Cysoing près de Lille. 91 1418 : ADN, B 1915/54547 ; 1433 : B 1950/56635 ; 1434 : B 1953/56922 ; 1437 : C feuille de garde , Egidia de Moronval A, G et P ; Mouronval est la forme ancienne du village de Morval, au sud de Bapaume. 92 1468 : ADN, B 20027/19728 ; 1470 : B 2082/65906 ; 1471 : B 2088/66940 ; date du décès en A, G. et P. 93 1506 : ADN, 4 G 592/6285 ; 1521 : AND, B 2299/80982 ; vivait en 1535, A, G et P, prêta serment à l’église d’Arras en 1536, P ; Elisabeth, A, G et P. 94 Épigraphie…, VIII, p. 40 ; son corps fut transféré et inhumée à Blangy en 1581 (date de l’épitaphe). 95 Nomination, ADPdC, 1 B 9, fol. 314-315 ; morte à soixante-sept ans après quarante ans de profession monastique (lire : abbatiat ?), Epigraphie…, VIII, p. 41. Il faut écarter une Marguerite de Warluzel, placée par G et P, entre Madeleine et Anne comme vingt-deuxième abbesse, car l’épitaphe de Madeleine parle d’Anne comme de sa « nièce et successeresse ». 96 Florisse Bayart sur son épitaphe, éd. Epigraphie…, I, p. 149, VIII, p. 42 (prieure vingt-trois ans, abbesse six ans) ; Flourissa de Gantau A, Florissa Bayart de Ganteau P , Florida de Gantau d’Arras G. 97 Nomination par les Archiducs de Jeanne Morel de Tangry, Bruxelles, 12 décembre 1605, ADN, B 20027/19732 ; Adriana Morel Tangry P, de Morelle Tangry, G ; date du décès, Blondel. 98 Nomination : ADPdC, 1 B 13, fol. 106vo-107vo ; épitaphe, Epigraphie…, VIII, p. 42, prieure vingt-trois ans, abbesse neuf ans, morte à cinquante-huit ans. 99 Date d’élection, Blondel ; était décédée le 16 octobre 1651 d’après l’acte cité à la note suivante. 100 Il y eut en fait élection double. M.-T. de Montmorency fut nommée par le roi de France, le roi d’Espagne avait choisi le 4 janvier Jeanne de Tramecourt. La guerre sévissait depuis 1635, Arras avait été prise par les Français en 1640, l’abbaye détruite lors du siège de 1654 et les moniales s’étaient réfugiées dans la ville d’Arras. Après la paix des Pyrénées (1659), M.-T. de Montmorency intenta un procès à sa concurrente ; un arrêt du conseil privé du roi de France du 15 juillet 1664 obligea Jeanne de Tramecourt à se retirer dans un autre monastère ; texte de cet arrêt

277

Annexe 4

Jeanne de Tramecourt101 ; [1672]-† 9 août 1697 (même date à l’obituaire). Marie-Isabelle de Monchy102 ; 3 décembre 1697-† 4 mai 1750. Marie-Jeanne de Monchy-Menneville103 ; 5 mai 1750-† 21 janvier 1779. Louise-Charlotte Deligny104 ; 21 février 1779-† 6 février 1783. Marie-Robertine-Françoise de Villers-au-Tertre105 ; 18 février 1783-1793.

(très détaillé), ADPdC, 1 B 14, fol. 194-198vo, éd. De Brandt de Galametz, Histoire généalogique de la maison de Tramecourt, Arras, 1881, p. 161-165 ; date du décès, Blondel (1672-1673 G). 101 Il s’agit bien de l’abbesse expulsée en 1664 ! Date du décès dans un avis envoyé ce jour même par la prieure aux États d’Artois, éd. ibidem, p. 173 ; elle avait quatre-vingt-six ans, soixante-neuf ans de profession religieuse et quarante-six ans (comptés depuis 1652 !) de prélature. 102 Nomination : ADPdC, 1 B 19, fol. 128 vo-1283ro ; épitaphe, Épigraphie…, VIII, p. 43-44 : elle avait quatre-vingt-trois ans, soixante-six ans de profession religieuse et cinquante-trois ans de prélature ; Marie-Isabelle de Monchy de Wismes, P, Elisabeth de Monchy de Vismes, G. 103 Date d’élection, Blondel, p. 94 ; nomination le 10 juillet par le roi, ADPdC, 1 B 28, fol. 67vo-70vo. 104 Nomination, ADPdC, 1 B 37, fol. 256-282 (Deligny en un mot) ; date du décès, Blondel, p. 101. 105 Date de l’élection Blondel, p. 102 ; nomination le 23 mars, ADPdC, 1 B 38, fol. 474-480.

278

Annexe 5

Extraits de l’obituaire dressés par dom Le Pez en 1697-1715 L’obituaire d’Avesnes a disparu, mais l’érudit moine de Saint-Vaast d’Arras dom Étienne Le Pez, contemporain de Louis XIV, avait consulté cet obitier dont il tira des extraits conservés aujourd’hui dans le manuscrit 319 (ancien 205) de la Bibliothèque municipale d’Arras, aux fol. 90ro-94ro (= p. 173-181). Ces extraits ont été répertoriés par Jean-Loup Lemaitre dans son Répertoire des documents nécrologiques français, Paris, 1980, sous le no 1831. Dans la copie, chaque nom est précédé de la date (jour et mois). Pour simplifier, j’ai regroupé les noms par mois. Au fol. 94vo, le copiste a ajouté sous le titre « extrait par copie du mesme obitier de l’abbaye d’Avesnes » quinze autres noms dont neuf pour la deuxième fois ; je n’ai repris que les six autres noms (marqués d’un astérisque) en les plaçant à leur date d’obit. Enfin on trouve au fol. 94ro-vo une Absolutio dominarum abbatissarum, sans doute de nature liturgique (commendatio animae, commendasse) comprenant la liste des abbesses jusqu’à Jeanne de Tramecourt (1672-9 août 1697), suivie de quelques autres noms, dont ceux de comtes de Flandre. J’édite aussi cette liste. Dom Le Pez hésite parfois sur telle lecture (voir aux 12 juin, 6 et 23 août, 5 septembre) et il se trompe parfois (3 septembre, 4 octobre). Il a ainsi inscrit quatre abbesses prénommées Mathilde alors qu’on n’en connaît que deux : il a pu y ranger deux Marguerite et une Madeleine qui manquent ! Dom Le Pez a copié ces textes entre 1697 (décès de Jeanne de Tramecourt) et 1715, date de sa mort. Pour identifier les abbesses citées, voir l’annexe 4.

279

Annexe 5

Extraits de l’obitier de l’abbaye d’Avesnes lez Arras par copie 2. 7. 9. 10. 13. 14. 15. 18. 23. 24. 25.

[januarii] Obiit Balduinus miles, dominus d’Avelus, et Elisabeth, uxor ejus. Obiit Walo miles, dominus de Montigny, et Joanna, uxor ejus. Obiit Sibilla castellana ; Joanna de le Viefvile. Obiit Mathildis abbatissa. Obiit Beatrix, prima abbatissa hujus cenobii106. Obiit Joanna de le Val, monialis, 1625. Obiit Anna de Bofles, monialis, 1614. Obiit Theodoricus, comes Flandrie107. Obiit Maria du Clercq, monialis. Obiit Ada d’Averdoing, monialis. Obiit Joanna de Prouville, abbatissa.

[februarii] 3. Obiit Hugo de Beaumez, dominus de Sapignies, Helena, ejus uxor et dominus Hugo miles, filius eorum, layci. 4. Obiit Balduinus, castellanus Atrebatensis. 19. Obiit Barbara Francisca de Robles, monialis, 1676. 21. Obiit Maria, domina de Bulcourt. 22. Obiit Catharina de Landas, monialis, 1624. 23. Obiit Gislena de Warlusel. 24. Obiit Maria de Canteleu, monialis. [martii] 2. Obierunt domini Carolus, comes Flandrie108, et plures interfecti cum eo. 4. Obiit Oda, comitissa Morinorum109. 6. Obiit Andreas de Monchy et Sancta, uxor sua, monialis ad succurrendum. 11. Obiit Maria de Magnelers, monialis. 12. Obiit Roger castellanus. 16. Obiit Margareta de Siffone110, abbatissa. 17. Obiit Agnes de Fremicourt, monialis ; Margareta de Recourt, monialis.

106

Hujus cenobii seulement dans l’addition, fol. 94ro. Décédé le 17 janvier 1168 (Th. de Hemptinne, « Thierry d’Alsace, comte de Flandre. Biographie et actes », Annales de l’Est, 1991, p. 83-108, ici p. 108, n. 93). 108 Charles le Bon, assassiné le 2 mars 1127. Pour les comtes de Flandre, voir E. Strubbe, De chronologie van de middeleeuwen en de moderne tijden in de Nederlanden, Anvers, 1960, p. 391395. 109 Je ne sais qui est cette « comtesse des Morins » ; dom Le Pez a peut-être commis une erreur de lecture. 110 Ailleurs Sissonies, Sissonne. 107

280

Annexe 5

18. 19. 20. 21. 22. 25. 26. 28. 29.

Obiit Joannes miles de Vilers. Obiit Anthonia de Levin, monialis ; Maria Morel, monialis, 1651. Obiit Joanna de Mons, 1553. Obiit Egidia de Moronval, abbatissa. Obiit Johannes miles, dominus des Portes, et Aelidis, uxor ejus. Obiit Maria de Saulty, monialis. Obiit Elisabeth, Flandrie et Viromandie comitissa111. Obiit Berta abbatissa. Obiit Aelidis abbatissa  ; * obierunt Radulphus112, Asso113, episcopi Atrebatenses. 31. Obiit Johanna, domina de Cramarés.

[aprilis] Obiit Maria de Vaulx, monialis. Obiit Gerardus de Prouvile et Margareta, ejus uxor, et Jacobus filius. Obiit Heudiardis de Monchy, priorissa. Obiit Helena de Moyencourt, monialis, 1584. *Obiit Jacobus, epicopus Atrebatensis114. Obiit Mathildis abbatissa. *Obiit Frumaldus, Atrebatensis episcopus115. *Obiit Robertus, Atrebatensis epicopus116  ; Joanna de Boufflers, priorissa, 1566. 24. Obiit Sybilla, comitissa Flandrie117. 28. Obiit Margareta de le Motte, monialis. 2. 3. 9. 11. 13. 14. 19. 22.

[maii] 2. Obiit Guido, miles et dominus de Miraumont, et Maria, uxor ejus, et Sancta, ejus filia, monialis. 3. Obiit Joannes de Hezecque et Joanna, uxor ejus, et Hugo filius, laici ; obiit Maria Clara de Croix, professa et monialis, 1672. 4. Obiit Mathildis Druet, monialis ; Elisabeth de Tangri, 1646 ; Margareta de Carondelet, priorissa, 1686.

111

Épouse de Philippe d’Alsace, décédée ce 26 mars 1182. Raoul, évêque d’Arras, décédé le 26 mars 1221. Pour les évêques d’Arras, voir R. Berger, « Notes sur les évêques d’Arras antérieurs à 1300 », BCDHAPdC, 1972, p. 167-174. 113 Asson de Diéval, évêque d’Arras, décédé le 22 mars 1246. 114 Jacques de Dinant, évêque d’Arras, mort le 17 avril 1259. 115 Frumaud, évêque d’Arras, mort le 20 avril 1183. 116 Robert, évêque d’Arras, mort le 22 avril 1131. 117 Seconde épouse de Thierry d’Alsace décédée en 1165 en Palestine, au couvent de Saint-Lazare à Béthanie (N. Huyghebaert, « Une comtesse de Flandre à Béthanie », Cahiers de SaintAndré, 21 (1964), p. 3-15) ; l’obituaire d’Avesnes est la seule source qui précise le mois et le jour. 112

281

Annexe 5

5. Obiit pie memorie domina Elisabeth, humilis abbatissa, cognomento de Noyelles. 7. Obiit humilis Gilbertus Polinus, miles, laicus. 9. Obiit Magdalena de Raime, monialis professa. 10. Obiit Philippa, monialis, Doeginti118 cognomento ; Joanna monialis. 12. Obiit Michael miles, dominus de Roucourt, et Maria, uxor ejus. 17. Obiit Joanna cognomento Vasseur, monialis. 18. Obiit Aelidis comitissa. 22. Obiit Mathidis abbatissa. 23. Obiit Egidius miles, dominus de Lambres, et Maria, uxor ejus, laici. 28. Obiit Catharina de Habarcq, professa monialis, 1558. 29. Obiit pie memorie domina Catharina, venerabilis abbatissa, cognomento de Montignies. 30. Obiit Joannes, miles, dominus de Magnelers, et Elizabeth, uxor ejus. 31. Obiit bone memorie dominus Philippus, comes Flandrie et Viromandie119. [junii] 3. * Obiit Elizabeth abbatissa ; Mabilia, monialis, cognomento de Harcii. 10. Obiit Beatrix, castellana et monialis ad succurrendum. 12. Obiit Anna d’Esdlaibles (forte d’Esclaibes), Deo sacrata. 14. Obiit dominus Joannes de le Vigne, miles, et Margareta, uxor ejus. 25. Obiit pie memorie domina Adriana de Morel, venerabilis abbatissa, cognmento de Tangry. 20. Obiit Ludovica de Warluzel, professa monialis, 1637. 21. Obiit Quintina de Getz, monialis, 1596. 24. Obiit Aegidia, monialis, cognomento deVillers. 25. Obiit soror Joanna de Hezecq, monialis. [julii] 4. Obiit Margareta Ursula de Croix, professa monialis, 1662, d’Escoult. 12. Obiit dominus Robertus, comes Artesiensis, et multi alli interfecti cum eo120. 20. Obiit Helena de Gantau, professa monialis, 1653. 22. Obiit soror Adriana Quanesy, professa monialis, 1557. 23. Obiit pie memorie domina Anna, venerabilis abbatissa, cognomento de Warluzel, 1637. 24. Obiit Beatrix, priorissa [de] Ursinvalle. 118

Lecture douteuse. Mort le 1er juin 1191 au siège d’Acre en Palestine (H. Van Werveke, « Filips van de Elzas », dans Nationaal Biographisch Woordenboek, IV (1970), col. 290-329). 120 Robert II fut tué à la bataille de Courtrai le 11 juillet 1302. 119

282

Annexe 5

26. Obitus Antonii de Pronville et dominae Beatricis, ejus uxoris, cognomento de Rosimbois. 29. Obiit Gerardus, episcopus Cameracensis121, et dominus Johannes, dominus de Dainville, frater ejus. 30. Obiit Balduinus puer, filius Theodorici comitis122. [augusti] 1. Obiit Aegidia, domicella de Lambres. 6. Obiit Godesbaldus (Godescalcus), episcopus Atrebatensis123 ; Johannes, miles ; Agnes, castellana de Bapaumes. 9. Obiit veneranda domina Joanna de Tramecourt, abbatissa, 1697. 11. Obiit Anna de Warluzel, Deo sacrata, 1592. 14. Obiit Matheus comes124. 20. Obiit Ermengardis qui pro salute anime sue totum alodium suum de Grevillers dedit in eleemosinam ecclesiae Beatae Mariae d’Avesnes. 23. Obiit piae memoriae Johannes, episcopus Beatae Mariae Caturasensis (forte Cantuarensis aut Cameracensis)  ; et Agnes  et Catarina de Sapignies et Joannes, ejus conjux, laici ; et Petrus de Boufflers et Maria, ejus uxor, laici. 25. Obiit dominus Ludovicus, comes Flandriae125, et plures interfecti cum eo. 27. Obiit Margareta, dompna de Friucourt ; Catharina de Belvalez, professa monialis, 1624. [septembris] 1. Obiit Balduinus comes126. 3. Obiit piae memoriae dominus Petrus127, episcopus Atrebatensis.

121

Gérard de Dainville, mort le 18 juin 1378 ( J. Lestocquoy, Les évêques d’Arras. Leurs portraits, leurs armoiries, leurs sceaux, Fontenay-le-Comte, 1942, p. 33-35). 122 Fils aîné de Thierry d’Alsace, mort le 30 juillet 1150 ( J. Johnen, « Philipp van Elsass, Graf von Flandern, 1157 (1163)-1191 », Bulletin de la Commission royale d’histoire, 79 (1910), p. 341-469, ici p. 466). Il mourut en effet in pueritia (Genealogia comitum Flandrie, MGH SS, IX, p. 307), étant né au plus tôt en 1135 (A. Verhulst, « Note sur une charte de Thierry d’Alsace, comte de Flandre, pour l’abbaye de Fontevrault (21 avril 1157) », in Mélanges EdmondRené Labande, Poitiers, 1974, p. 711-719, ici p. 717, n. 34). 123 Godescalc, évêque d’Arras, mort le 7 août 1170. 124 Peut-être Matthieu d’Alsace, comte de Boulogne, frère du comte de Flandre Philippe, mort au siège de Driencourt le 25 juillet 1173 (suggestion de Th. de Hemptinne). 125 Louis de Nevers, comte de Flandre, tué à la bataille de Crécy le 26 août 1346. 126 Peut-être Baudouin dit de Lille, comte de Flandre, décédé le 1er octobre 1067, bien avant la fondation de l’abbaye (E. Strubbe, De chronologie…, p. 391). 127 Erreur pour Pontius (Ponce), évêque d’Arras, mort le 2 septembre 1231.

283

Annexe 5

5. Obiit piae memoriae dominus Aluinus (forte Aluisus128), episcopus Atrebatensis. 6. Obiit Petrus, episcopus Atrebatensis129. 8. Obiit Anna de Bruc dit Monplaisir, religiosa, 1695. 9. Obiit soror Francisca de Frechin, professa monialis. 11. Obiit Barbara de Warluzel, priorissa monialis, 1651. 16. *Obiit Liegardis abbatissa ; obiit Joannes cognomento de Monchy. 17. *Obiit Mathildis abbatissa.  26. Obiit Barbara, professa monialis, de Lannoy, 1611. 27. Obiit Mathildis, priorissa, de Crequy, cognomento de Biaurieu. [octobris] 1. Obiit Joanna, monialis et professa, cognomento de Vaux. 2. Obiit Mathildis cognomento de Monchy  ; Catharina cognomento de Vaux. 3. Obiit soror Catharina cognomento de Tournay, priorissa monialis, 1556. 4. Obiit Robertus comes minor130 ; et Hugo comes et Hugo, filius ejus. 9. Obiit soror Margareta de Marques, monialis professa. 10. Obiit Johanna, humilis abbatissa, cognomento de Villers. 13. Obiit Robertus comes131. 14. Obiit Balduinus, castellanus Atrebatensis, monachus ad succurrendum. 15. Obiit Margareta Bachelers, monialis professa. 17. Obiit Stephana, mater comitissae132. 19. Obiit Petrus, episcopus Atrebatensis133. 23. Obiit piae memoriae Adelidis abbatissa, cognomento de Turtencourt. 29. Obiit piae momeriae domna Florissa, venerabilis abbatissa, cognomento de Gantau. 30. Obiit Catharina priorissa, cognomento de Raicourt.

128

Aluisus est la forme correcte ; mort sur la route de Jérusalem le 25 septembre 1147. Pierre de Noyon, inscrit sur les obituaires du chapitre d’Arras au 5 septembre (1280). 130 Minor est une faute de lecture pour junior (même nombre de jambages) ; Robert II de Jérusalem est mort le 5 octobre 1111 à Chelles (G. Declercq, « Les sépultures des comtes et comtesses de Flandre (879-1128) », dans Sépulture, mort et représentation du pouvoir au moyen âge. Tod, Grabmal und Herrschaftsrepräsentation im Mittelalter. Actes des 11es journées lotharingiennes, 26-29 nov. 2000, M. Margue (éd.), Luxembourg, 2006, p. 320-372, ici p. 370, n. 221). 131 Robert 1er le Frison, mort le12 ou 13 octobre 1093, ibidem, p. 364, n. 189. 132 Sans doute Étienne ou Étiennette de Savoie, mère de la comtesse Clémence. 133 Décédé le 19 octobre 1203. 129

284

Annexe 5

[novembris] 2. *Obiit Oda abbatissa ; Obiit Nicolla, monialis et professa, cognomento de le Motte. 3. Obiit Johanna de Sangneleu  ; et Maria, monialis  ; et Maria de Bernimicourt, professa monialis, 1677. 5. Obiit Florencia de Bonnieres, priorissa monialis, 1649. 6. Obiit piae memoriae domina Ada, venerabilis abbatissa, cognomento de la Tournelle. 7. Obiit Mathildis comitissa134. 9. Obiit Balduinus, castellanus de Bailluel. 10. Obiit Fulgo, rex Jerusalem, pater Sybille comitisse135. 11. Obiit domina Maria, laica, et Sancta, filia ejus, monialis, cognomento de Miromont. 12. Obiit Elizabeth, monialis et Deo sacrata, cognomento de Hubercourt. 13. Obiit Maria Francisca Amelberga de Divion, professa monialis, 1690 ; et Clara de Petit Cambray, professa monialis, 1693. 14. Obiit Radulphus miles, Jacoba et Elizabeth, cognomento d’Irechon. 16. Obiit piae memoriae domina Gislena, venerabilis abbatissa, cognomento de France ; Ursula Theresia de Bernemicourt, professa monialis, 1669. 17. Obiit piae memoriae Teodericus, episcopus Atrebatensis136 ; tres versus debent dici in octavis obitus sui ; et Andreas de Monchy, miles, et Joannes, filius ejus, laici. 18. Obiit Mathildis, castellana de Bappaumes. 19. Obiit Maria Innocentia de Bethencourt, professa monialis, 1684. 23. Obiit Leonora de Rambure, professa monialis, 1608. 25. Obiit Catharina monialis, cognomento de Raicourt. 27. Obiit Emelina monialis, cognomento de Denaing. 28. Obiit Margareta monialis, cognomento de Quevausart  ; et Elizabeth monialis, cognomento Lombard. [decembris] 3. Obiit piae memoriae dompna Anna de Warluzel, abbatissa hujus loci ab ipsa constructi prope Atrebatum. 4. Obiit Beatrix, castellana Burburgensis et monialis ad succurrendum. 8. Obiit Joannes de Sissonne et Joanna, filia ejus. 9. Obiit Hugo, castellanus de Bappaumes.

134

Sans doute Mahaut, comtesse d’Artois, décédée le 27 novembre 1329. Foulques (Fulco), roi de Jérusalem de 1131 à 1147, père de Sibylle, deuxième femme du comte Thierry d’Alsace. 136 Thierry d’Hireçon, mort entre le 16 et le 18 novembre 1328. 135

285

Annexe 5

13. Obiit piae memoriae Clementia Flandrensis quae prima huic ecclesiae contulit plura beneficia137. 19. Obiit domina Beatrix de Wasieres. 20. Obiit Mathildis, abbatissa Sussionensis. 21. Obiit Berta, abbatissa de Denain138  ; et Anna de Bonnieres, professa monialis, 1639. 30. Obiit Margareta, monialis priorissa, cognomento de Friucourt. Absolutio dominarum abbatissarum Absolvat Dominus animam dominae Beatricis de Wasires, abbatisae ; et animam dominae Bertae de Bailleul, abbatissae ; et animam dominae Agnetis de Frestel, abbatissae ; et animam dominae Mathildis, abbatissae ; et animam dominae Elizabeth, abbatissae ; et animam dominae Lugardis, abbatissae ; et animam dominae Agnetis ; regnabat anno 1080 (error in anno, ut credo) ; et animam dominae Aelidis de Turtencourt, abbatissae ; et animam dominae [Ade]139 de le Tournelle, abbatissae ; et animam dominae Aelidis de Brunevers, abbatissae ; et animam dominae Adelidis de le Tournelle, abbatissae ; et animam dominae Joannae Vilers ; et animam dominae Catharinae de Montigny, abbatissae ; et animam dominae Margaretae d’Aveluis ; et animam dominae Margarete de Sisoines ; et animam dominae Aegidiae de Moronval, abbatissae ; et animam dominae Joannae de Pronville, abbatissae ; obiit anno 1492 ; et animam dominae Elizabeth de Noyelles, abbatissae ; regnabat anno 1535 ; et animam dominae Magdalenae de Warluzel, abbatissae ; obiit anno 1559 ; et animam dominae Annae de Warluzel, abbatissae ; obiit 1599 ; et animam dominae Flourissae de Gantau, abbatissae ; obiit anno 1605 ; et animam dominae Adrianae de Tangry, abbatissae ; obiit anno 1628 ; et animam dominae Annae de Warluzel, abbatissae ; obiit anno 1637 ; et animam dominae Gislenae de France, abbatissae ; obiit anno 1652 ; et animam dominae Mariae Theresae de Montmorency, abbatissae ; obiit 1673 ; et animam dominae Joannae de Tramecourt ; 137 La comtesse Clémence est inscrite au 15 décembre dans le nécrologe de Saint-Pierre de Lille (É. Hautcoeur, Documents liturgiques et nécrologiques de l’église collégiale de Saint-Pierre de Lille, Lille-Paris, 1895, p. 318). 138 Citée en 1157, décédée peut-être en 1166 ( J.-P. Gerzaguet, L’abbaye féminine de Denain des origines à la fin du XIIIe siècle. Histoire et chartes, Turnhout, 2008 (ARTEM 10), p. 124). 139 Barré ou plutôt gribouillé, mais se lit encore.

286

Annexe 5

et animam Roberti comitis et animam Clementiae, uxoris ejus ; et animam Theodorici, comitis ; et animam Sibillae comitissae ; et animam Philippi comitis ; et animam Elizabeth comitissae ; et animam Gertrudis140 ; et animam Beatricis ; et animam Agnetis ; et animam Ermengardis ; et animam Salomonis ; et animam Vedasti ; et animam Amorici ; et animam Margaretae Austriacae, principissae de Parme141 ; et animam Guillelmi de Bronchorst et animam Mariae de Warluzel, uxoris ejus.

140

Peut-être la sœur de Philippe d’Alsace, bienfaitrice de l’abbaye (voir l’édition, acte nos 37, 38). 141 Marguerite de Parme, bâtarde de Charles Quint, gouvernante générale des Pays-Bas de 1559 à 1567 ; elle est sans doute recommandée aux prières de la communauté parce qu’en 1565 elle fit remise à l’abbaye de 1 500 livres de 40 gros sur le prix d’achat (6920 livres) du château de Bellemotte (ADN, B 20027/19729).

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Index onomastique des actes

L’index des noms propres suit le modèle des volumes déjà parus dans cette série. Il contient tous les noms de personne et de lieu qui apparaissent dans les actes, mais non ceux de l’introduction ni des annexes. Ces noms sont rangés dans l’ordre alphabétique. Les formes actuelles sont suivies, si nécessaire, des formes anciennes et il est renvoyé de celles-ci à celleslà. En règle générale les formes actuelles sont en romain bas de casse, les formes anciennes, du latin et de l’ancien français qui ont disparu (par exemple le cas sujet) sont en italiques. Tous les renvois sont faits aux numéros des actes. Les noms de personne sont donnés autant que possible sous la forme actuelle, notamment pour les prénoms, suivie des formes en latin et en ancien français. Quand les actes ne donnent qu’une forme au cas sujet (disparu le plus souvent), on a mis le nom au cas régime s’il est sûr. Les noms doubles – notre système actuel qui remonte dans ces régions au xie siècle – sont rangés au prénom (le « nom » médiéval) suivi du nom (le « surnom »). Le nom apparaît aussi à sa place avec renvoi au prénom. Lorsqu’un prénom est très usuel, on a classé les noms dans l’ordre suivant : – prénoms seuls, avec les charges et dignités si elles sont précisées par les actes ; – noms doubles (prénom suivi du nom) dans l’ordre alphabétique des noms (sans tenir compte des articles et des prépositions), avec les charges et fonctions si elles sont précisées ; – prénoms et parfois noms suivis seulement d’une indication de parenté. Les prénoms sont donnés sous leur forme française actuelle, même si cela est quelque peu artificiel pour des prénoms qui n’apparaissent dans les actes 289

Index onomastique des actes

que sous une forme dialectale (Wistasse pour Eustache, etc). Le classement par prénom, commode pour le xiie siècle, est plus gênant ensuite, car les noms doubles l’emportent. Les noms de lieu sont placés dans la mesure du possible à leur forme actuelle. Les formes anciennes sont mises à leur place, avec renvoi aux formes actuelles. Les noms de lieu habités sont imprimés en petites capitales ; les lieux-dits sont en romain bas de casse. Les localités françaises sont identifiées par le département, l’arrondissement, le canton et, si nécessaire, la commune. Le département est omis pour les localités du Pas-de-Calais, les plus nombreuses. Les localités belges sont identifiées par la province et l’arrondissement judiciaire. Ces précisions topographiques ont été jugées inutiles pour les noms de lieu qui apparaissent seulement comme élément principal d’un nom de personne, mais on a gardé les petites capitales. Après le nom de lieu, on a rangé dans l’ordre alphabétique les institutions, fonctions, édifices, rues, etc., et les noms des personnes dont on sait qu’ils y demeurent.

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Index onomastique des actes A A., abbesse d’Avesnes, 111 Aalis, v. Aelidis. Abbatia, rue de l’Abbaye, v. Arras. Ablainzevelle, Aubainsevelle (le voie d’), à Moyenneville, 127, 131. Absalon, abbé de Saint-Amand, 1. Achart, bailli de Lens, 100. Achères, v. Gui. Achicourt, Hachicourt, v. Jacques. Achiet-le-Grand ou Achiet-lePetit, Aiscel, Aissié, Aissiet, arr. Arras, c. Bapaume, 55, 69, 83, 85, 179. – lieu-dit, Vauchiaus. – maire, 109. – prêtre, v. Firmin. – v. Béatrice, Jean. Adam, Adam, Adan, – diacre, [chanoine] de la cathédrale d’Arras, 14. – notaire de l’évêque Asson, 90. – de Beaulencourt (sire), 2, 4, 41  ; v. Aelis, Béatrice. – le Bouc de Beaulencourt, 99. – Crokés (c. s.), sergent du comte d’Artois, 144. – d’Eaucourt (maître), clerc, 85, 86. – l’Escot, 138. – de Gommecourt, 60, 62. – d’Houdain, 90. – Kakemare, clerc, 145. – de Neuville, notaire de la cour épiscopale d’Arras, 140. – le Normant, 127. – Pikete, échevin de Bapaume, 118. – le Prestre, 71. – de Vimy (maître), 111. Addo, échevin d’Arras, 41. Ada, Ade, Adde, – abbesse d’Avesnes, 131, 132, 143. – de la Tournel(l)e, abbesse d’Avesnes, 158-162, 164-166, 170-177, 179, 183. Adinfer, Andifer, v. Jean. Adrien [IV], pape, 19, 20. Aelidis, Aelis, v. Alice. Aeste, v. Ayette.

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Affligem, Belgique, com. Hekelgem, prov. Brabant flamand, arr. Bruxelles, abbé, v. Franco. Agnès, – (dame), 144. – abbesse d’Avesnes, 41, 42, 58, 65. – [moniale d’Avesnes], 8. – moniale, parente de Frumaud, archidiacre d’Ostrevant, 31. – de Cambrai (la mère de demoiselle), 132. – d’Ervillers, de Moyenneville, 127. – de France (dame), moniale d’Avesnes, 132. Ahanier (l’), v. Nicolas. Aimeric, cardinal, chancelier de l’église romaine, 5. Aines, v. Eyne. Ainfridus (maître), clerc de l’évêque d’Amiens, 56. Aire-sur-la-Lys, Aire, Aria, arr. SaintOmer, ch.-l. c., prévôt [Thierry d’Hireçon], 163. – v. Gilbert, Renaud. Aiscel, Aissié, Aissiet, v. Achiet. Alard, Alardus, Alart, – archidiacre de Cambrai, 18. – de Bapaume, sergent du prieur de Lihons, 84. – de Croisilles, 4, 44, 71. – de Roye, 14. – frère de Raymond de Saint-Léger, 28. – frère de Warnier d’Hamelaincourt, chevalier, 95. Albericus, cardinal évêque d’Ostie, 12. Albert, cardinal prêtre de Saint-Laurent in Lucina, 24. – Canis, 36. Albin le Caron, 132. Albricus, – doyen (du chapitre cathédral  d’Arras  ?) 7 [manque dans Berger, « Dignitaires… »]. – de Roye, 13. Alelme d’Arras, Alelmus Atrebatensis, 2. Alexandre [III], pape, 23, 24, 30. Alice, Aelidis (latin), Aelis, (français).

Index onomastique des actes – abbesse d’Avesnes, 119, 120. – de Brunembert (demoiselle), abbesse d’Avesnes, 143, 148, 149, 150, 153157. – Calisse, moniale d’Avesnes, 125. – de Camons (dame), 144. – Scoten, femme d’Adam de Beaulencourt, 41. – de Toutencourt (dame), 53, 56. – femme de Simon de Bouchavesnes, 13. Alluyes, Aluye, dép. Indre-et-Loir, arr. Châteaudun, c. Bonneval, seigneur, v. Robert de Flandre. Aluis, Aluisus, abbé d’Anchin, 1, 2, puis évêque d’Arras, 7, 11, 12, 14. Alulfus Lupus, alleutier à Achiet, 68. Amand, abbé de Marchiennes, 1. Amiens, Ambianensis (adj.), préf. Somme, 56. – archidiacre, v. Richard. – écolâtre, v. C. – évêque, v. Arnoul, Thibaut ; clerc de l’évêque, v. Ainfridus. – official, v. Thomas de Doullens. – préchantre, v. Eudes. – prévôt (du roi), v. Pierre. Amilia, femme d’Hugues de Beaumetz, seigneur de Sapignies, 87. Amourri d’Haplincourt, 22, 28. Anastase, Anastasius, chantre (de la cathédrale d’Arras), 1. Anastasie, Anastasia, femme de Sawalon Huquedieu, 47. Anchin, abbaye, dép. Nord, arr. Douai, c. Marchiennes, com. Pecquencourt, abbé, v. Aluis, Gossuin. – moine, v. Richard. – prieur, v. Roger. Andifer, v. Adinfer. André, Andreas, – chanoine [d’Arras], 1. – évêque d’Arras, 28. – de Moyenneville, 102. – Wastel, 41. Angle Bertain, lieu-dit à Moyenneville, 127. Angles (as), lieu-dit à Grévillers, 123.

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Anglicus, v. Gautier. Ansiaus Goubés, li Goubés (c. s.), échevin de Beaulencourt, 123, 144. Anselme, Anselmus, Ansiaus, – chantre (de la cathédrale), 11, 28. – dapifer, 9, 10. – de Boisleux, 123. – Bote (messire), homme du roi, 146. Arnoul, Arnulfus, – évêque d’Amiens, 101 (P. Desportes, H. Millet, Diocèse d’Amiens…, p. 54-55 : Arnould de la Pierre, 12361244). – official d’Arras, 97, 98, 102. – prévôt d’Arrouaise, 48. – prêtre de Cors, 63. – prêtre de Fauquembergues, 63. – d’Audenarde, 96. – de Beugnâtre, fils de Libert de Favreuil, 4, 21. – de Mory, 58, 77. – d’Ytres, 41. – fils de Nicolas Crapin et d’Oda, 91. arras, Atrebatum, Atrabatum, préf. Pasde-Calais, 6, 23, 46-49, 55, 64, 72, 76, 85, 172. – abbaye de Saint-Vaast, v. Saint-Vaast. – Abbaye (rue de l’), Abbatia, Abie, 47, 49, 145. – abbé de Saint-Vaast, v. Guerri, Jean. – archidiacre, v. Barthélemy, Drogon, Ponce, Raoul. – avoué, v. Robert de Béthune. – bailli, 163. – camera de l’évêque, 85, 86. – chanoine, v. Adam, Anastase, André, Anselme, Barthélemy, Basile, Baudouin, Guillaume, Martin, Ménard, Philippe, Robert, Roland, Sauwale, Simon. – chantre de la cathédrale, v. Anastase, Thomas. – châtelain, v. Baudouin. – (chemin d’) à Moyenneville, 138. – cité, 42. – cour de l’évêque, 123, 140, 145, 178 ; notaire de la cour épiscopale, v. Adam.

Index onomastique des actes – diocèse, 165. – doyen du chapitre cathédral, v. Albricus, Ebrulfus, Nicolas. – échevin, 42, 49, 58, v. Addo, Jean Dives, Henri Vitulus, Englebert Louchard, Robert Piédargent. – église Sainte-Croix, 145. – Estrée, Strata, 97. – évêque, 85, 86, v. Aluis, André, Asson, Gérard, Pierre, Ponce, Raoul, Robert. – francs hommes de l’évêque, v. 178. – Grand marché, Magnum forum, 47, 61, 93. – habitants, v. Alelme, Baudouin Brunus, Baudouin Cum Pede, Colart Porket, Elbertus Lanstier, Gérard d’Espagne, Hugues Cluignet, Hugues de Insula, Hugues Nepos, Hugues Pinchon, Jean Danihel, Jean Sellarius, Juliana le Blonde, Marie Crespin, Nicolas de Castello, Robert Qui non ridet, Sauwale Huquedieu, Waucher. – homme de l’évêque, v. Baude Crespin. – hôpital Saint-Jean en l’Estrée, 43. – Loremeria, rue, 46, 49. – maison, v. Oliffant. – mesure, 40, 46, 108. – moine de l’abbaye de Saint-Vaast, v. Foulques, Gérard, Guillaume, Guiman, Hugues, Nicolas. – Monnaie, Moneta, 49, 61. – official, 105, 109 bis, 123, 125, 130, 140, 145 ; v. Arnoul, Robert de Douai, G[uillaume]. – palais Saint-Vaast, 23. – Petit marché, Parvum forum, 49, 172. – Piscaria, 49. – prévôt de l’abbaye de Saint-Vaast, v. Maymbodo. – prévôt de la cathédrale, Pierre, Roger. – prieur de l’abbaye de Saint-Vaast, v. Jean. – rue, v. Abbaye, Lormerie, Taillerie, Wibert de Aula. – Taillerie (rue de la), Taillaria, 46, 49, 48, 172. – Wibert de Aula (rue), 97.

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– v. Gautier – v. Bapaume. Arrivé, v. Robert. Arrouaise, Arida Gamantia, Arroasia, abbaye Saint-Nicolas, com. Le Transloy, 46, 48, 57, 59, 73, 77, 78. – abbé, 23, v. Fulbert, Gervais, Jean, Pierre, Robert. – prévôt, v. Arnoul. – prieur, Pierre. Artois, 163. – comte, 144  ; ses hommes, 122  ; v. Robert. – comtesse [Mahaut], 153, 154, 156158, 161-166, 170, 173-175. Artu, v. Henri. Aslues, v. Arleux. Asson, Asso, Asses (c. s.), 69, 71. – évêque d’Arras, 90, 98 ; son notaire, v. Adam. – de Buisnies, 71. – Godrés, 82.  – de Sapignies, 58, 80. – de Vitry (maître), chanoine de la cathédrale, 54, 79. – beau-frère d’Obert de Sapignies, 58. – fils de maître Lietard de Bapaume, 67. Athala [nonne d’Avesnes], 8. Athies, Athiez, v. Jean. Aubainsevelle, v. Ablainzevelle. Aubert de Flers (messire), homme du roi, 146. Aubrie, v. Marie. Audeluye, Adeluya, Audeluya de Grévillers, veuve d’Anselme de Boisleux, 123. Audenarde, v. Arnoul. Aula, v. Wibert de Aula. Aurri, v. Gilles. Authuille, Autuile, v. Jean. Avelina, prieure d’Avesnes, 41. Aveluy, Aveluis, dép. Somme, arr. Péronne, c. Albert, v. Baudouin de Beauvoir. Averdoingt, Avredoing. Averie (le terre d’), lieu-dit à Moyenneville (ou nom commun ?), 127.

Index onomastique des actes Avesnes-lès-Bapaume, Avesnis, Asvenne, Avesnes, Avesne, Avennes, arr. Arras, c. Bapaume. – abbaye, passim. – abbesse, v. A., Ade, Ade de le Tournelle, Aelidis de Brunembert, Aelis, Agnès, B., Berthe, Liejardis, M., Mathilde de Bailleul, – autel, 17, 76. – chapelain, v. Eudes, Robert. – cimetière, 90. – lieu-dit, v. Marllières. – prieure, v. Gertrude. – procureur, v. Baudouin Haigneré. – moniale, v. Aelidis Calisse, Agnès, Athala, Béatrice, Berthe, Catherine de Strépy, Élisabeth, Gertrude, Gila d’Orsinval, Liduidis, Marguerite d’Avion, Marguerite de Valenciennes, Marie, Marie de Bus, Mathilde de Steenvoorde, Ogiva Huquedieu. – prieure, v. Mathilde. – terroir, 130. – v. Ernaldus. Avion, Avions, v. Marguerite. Avoué, v. Jean l’Avoué. Ayette, Aeste (voie d’), lieu-dit à Moyenneville, 127. Azo, frère de Godescal de Beugnâtre, 41. B B., abbesse d’Avesnes, 30, 40. Baaillon, v. Pierre. Bacon, v. Baudouin. Bailleul, Baliol, Baluel, Baliul, v. Baudouin, Gérard, Hugues, Mathilde, Thibaut. Bailleul-sir-Berthoult, Balol, arr. Arras, c. Vimy, 43. Bancourt, Baincort, Baiencort, arr. Arras, c. Bapaume, 57, 59. – v. Gerbert, Hugues. Bapaume Bapalmis, Balpalmis, Batpalmis, Bap(p)almes, Bap(p)aumes, Balpalmes, Batpalmes, 4, 10, 12, 20, 23, 30, 32-36, 45, 46, 50, 60, 68, 80, 82, 107, 117, 132, 141, 179, 180.

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– bailli, 156-162, 164-166, 170  ; v. Étienne du Péage, Eustache de Souchez, Jacques d’Achicourt, Jean Crinon, Matthieu le Borgne, Pierre d’Userier. – castrum, 3. – chapelle, chapellenie Sainte-Marie, 76, 92. – chapellenie Saint-Nicaise (à NotreDame), 117-119. – château, 109, 144. – châtelain, v. Gilles, Hugues, Simon. – communauté, 118. – cour le comte, 109, 115. – doyen, v. Gautier, Nicolas, Pierre. – échevins, 60, 95, 117-119, 144  ; v. Adam Pikete, Gautier Faber, Gautier Groignart, Géraud de Biefvillers, Gerbert de Bancourt, Hugues Pasté, Hugues Tumbi, Ingelbrandus, Jean Bresin, Jean le Cambier, Jean le Porkier, Jean Paele, Manassé, Martin du Val, Pierre de Noreuil, Pierre le Caron, Pierre de Osleirs, Simon le Borgne. – église Notre-Dame, 117-119. – église et paroisse Saint-Nicolas, 26, 27, 29, 57 ; v. Tesson. – habitants, v. Baudouin le Clerc, Baudouin Groignart, Bonevie, Godefroi Qui non ridet, Hues li Barbeteres, Hugues le Clerc, Hugues Groignard, Hugues Oculus bovis, Jean Gosse, Jacques le Carelier, Jacques le Clerc, Létard, Manassir Scephin, Pierre, Tesson, Thomas le Caron. – hôpital, hôtellerie, 119, 124. – jurés, 119. – lieu-dit, v. Turniellis. – maire, 117-119 ; v. Hugues le Borgne, Jean Plukel. – mesure, 91, 124, 132. – péage, paiage, 175 ; v. tonlieu. – porte d’Arras, 92. – prêtre, v. Hugues, Tesson. – prévôt, 60, 148, 149, 153, 154, 158, 161, 162, 164-166  ; v. Baudouin, Mahiu Buirete, Pierre.

Index onomastique des actes – prieuré Saint-Albin, 132. – rue d’Arras, 94. – tonlieu, 184. – v. Alard, Asson, Gautier, Hauin, Hue, Hugues, Isabelle, Létard, Tesson. Baras (lire Baras[tre] ?) , v. Wiger. Barastre, arr. Arras, c. Bertincourt, 144. – seigneur, v. Baudouin. – v. Jean, Simon, Jean Machee, Jean le Provost, Hue Tahon. Barbeteres (li), v. Hues li Barbeteres. Barge (sentier de le), 84. Barrous, v. Robert. Barthélemy, Bartholomeus, – archidiacre (de Reims), 16, 19, 20. – archidiacre d’Arras, 80, 85, 86. – camérier du roi, 68. – prévôt d’Eaucourt, 85, 86. – de Bassemain, chanoine ou chapelain d’Arras, 77, 80, 90. – de Gognelieu, 60, 62. – de Neuville, chanoine de la cathédrale d’Arras, 66. Basile, prêtre, chanoine de la cathédrale, 14. Bassemain, v. Barthélemy. Bataille, v. Gilles. Baude Crespin (sire), homme de l’évêque d’Arras, 178. Baudouin, Balduinus, Bauduin, – abbé d’Eaucourt, 54, 66, 74, 85, 86. – châtelain d’Arras, 55. – [V], comte de Hainaut, 38. – moine de Saint-Nicolas-au-Bois, 41. – prévôt du comte à Bapaume, 25, 27, 28. – Bacon, 109. – de Bailleul, 15, 26, 27. – de Barastre, chevalier, 66, 70, 71. – de Beauvoir, chevalier, seigneur d’Aveluy, 135, 136. – Bonete, frère de Gérard Painmouillé, 47. – Bos, 41. – Brunus d’Arras, 49, 61. – Canis, chanoine d’Arras, 61.

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– le Clerc, bourgeois de Bapaume, 57, 59, 70. – Cosset, 45. – de Coupelle, de Coppela, 32. – Crespin, 47. – Crespin junior, 58. – Cum Pede, (habitant d’Arras), 49. – de Dors, 45. – l’Escuier, 144. – Groignard, Groinart, bourgeois de Bapaume, 90 ; v. Raimburgis. – Haigneré, procureur de l’abbaye d’Avesnes, 178, 179. – le Jumel, [bailli de Bapaume ?], 144. – de Lens (monseigneur), seigneur de Louez, 115. – de Neuve-Église, 26, 27. – Palma ususa, Paume uiseuse, échevin de Bapaume, 25, 41. – de Paris, 109. – Pasté, Pastés, Pasteiz, sergent du roi, 70. – Pipelart, 80. – de Vichte, 26, 27. – de Wadencourt, chevalier, 110. – fils de Baudouin, châtelain d’Arras, 55. – fils de Bauduin de Bailleul, 15. – fils de Robert, avoué de Béthune, 33, 35. – fils de Tesson de Bapaume, 4. – père de Baudouin, châtelain d’Arras, 55. Bauduine, Baudine, v. Mariien. Béatrice, Beatrix, Bietris, – abbesse d’Avesnes, 1, 2, 5, 7. – moniale d’Avesnes, 17. – noble femme, veuve, d’Achiet, 69, 83. – de Malles, (demoiselle), moniale d’Avesnes et du prieuré d’Orsinval, 150. – de Saint-Pol, comtesse d’Eau, 167. – Sans terre, femme de Wermond de Beaulencourt, clerc, 95. – femme d’Obert de Sapignies, 58. – femme de Watier Outresen, 139. – fille d’Asson, petite-fille de maître Liétard de Bapaume, 67.

Index onomastique des actes – sœur d’Adam de Beaulencourt, 41. Beaulencourt, Beallaincort, Bellencort, Bellaincourt, Biaulaincourt, arr. Arras, c. Bapaume, 4, 5, 9 12, 24, 35, 51 73, 95, 99, 100, 102, 103, 105, 122, 137. – échevins, 144, v. Mahiu de Bucquoy, Ansiaus li Goubés, Jean Hane, Bertous li Teliers, Matthieu de Bucquoy, Pierre du Boskiel, Wasse Pasté. – habitants, v. Adam, Fulcard Rex, Gérard, Jacques Cementarius, Jacques le Leu, Jean Hanin, Jean le Tiulier, Nicaise Paste, Lussain Huree, Pierre Huré, Lietard le Grant, Robert Carpentarius, Waubert. – lieu-dit, v. Tilloel. – prêtre, v. Wermond. – v Adam, Gérard, Lietart. Beaumetz-lès-Cambrai, Belmés, Belmeis, arr. Arras, c. Bertinccourt, v. Gilles, Godefroi, Hugues, Roger. Beaurain[-Château], Beaurain, Beraim, com. Beaurainville, arr. Montreuil, c. Campagne-lès-Hesdin, 32, 63, 113, 167. – travers, 63. Beaurains, v. Matthieu. Beauvais, préf. Oise, 50. Beauvoir, Biauvoir, v. Baudouin. Bécordel, Becourdel, v. Simon, Wistasse. Becquerelle, section de Boiry-Becquerelle, Beccherels, arr. Arras, c. Croisilles, 10, 12, 35. Bege, v. Jean. Béhagnies, arr. Arras, c. Bapaume, 183. – habitante, v. Marie Anbrie. Bekenes, v. Guillaume. Belin, v. Gilbert Belin. Bellencort, v. Beaulenccourt. Belloic, v. Jean Belloic. Belmés, Belmeis, v. Beaumetz. Belmont, v. Josep. Benoît, Benedictus, – (ordre de saint), 101. – [XI], pape, 150.

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– del Croket, (habitant d’Arras), 47. Bergues, dép. Nord, arr. Dunkerque, ch.-l. c., – bailli, 162. – épier, 33. Berquin, v. Gautier. Bernard, cardinal évêque de Porto et Sainte-Rufine, 24. – Papelart, 70. – neveu de Gérard de Zomergem, 26, 27. Berthe, abbesse d’Avesnes, 12, 14, 16-18, 22, 23. – fille de B. de Bailleul, moniale d’Avesnes, 15 (la même que celle qui précède ?). Bertincourt, v. Jean. Bertous li Teliers (c. s.), échevin de Beaulencourt, 122. Bertrand, abbé d’Eaucourt, 54, 66, 74, 79. – de Hamel (messire), homme du roi, 146. Bertremiu, v. Thomas Bertremiu. Béthune, Bitunia, Bietune, ch.-l. arr., – seigneur, v. Robert. – v. Kevre (a le). Beugnâtre, Bunastre, Buinastre, Buignastre, arr. Arras, c. Bapaume, – prêtre, v. Hugues, Robert. – seigneur, v Simon – v. Arnoul, Godescalc. Beugny, Buisnies, v. Asses. Biaullaincourt, v. Beaulencourt. Biefvillers, Biviler, Bieviler, Bievileir, arr. Arras, c. Bapaume, 21, 28, 60, 62, 72, 87, 91, 132. – habitant, v. Nicolas Crapin. – v. Géraud. Bietris, v. Béatrice. Bigot, v. Gautier. Bihucourt, Buhicourt, Buhircurt, arr. Arras, c. Bapaume, 17. – v. Simon. Blandus, v. Eustache. Blondel, v. Emma, Jean. Blont, Blonde, v. Foursi, Juliana.

Index onomastique des actes Boelaere, v. Bouclers. Boidin, 29. – Rutsinc, 33. Boiele, v. Boyelles. Boinhoumeval, lieu-dit à Moyenneville, 127. Boiry, section de Boiry-Becquerelle, Boric, Bouric, Borrich, arr. Arras, c. Croisilles, 4, 6, 10, 12, 35. – moulin, vivier, 4. Boisleux, Bailues, – seigneur, 123. – v. Anselme, Jean, Robert. Bonefacius, v. Boniface. Bonete, v. Baudouin. Bonevie (habitant de Bapaume ?), 30. Boniface, Bonefacius, chapelain (d’Affligem ou d’Avesnes), 7. Borel, v. Jean. Borgne (le), Strabo, v. Hugues, Matthieu, Rogon, Simon. Bos, v. Baudouin. Bos Warnier, lieu-dit à Moyenneville, 127. Boskiel, Boskel (du), v. Gilles, Grart, Pierre. Boson, cardinal diacre des Saints-Cômeet-Damien, 24. – sous-diacre, chanoine de Reims, 16. Bote, v. Ansiaus. Boteri, v. Gautier. Bouc (le), v. Adam. Bouchavesnes, Boiscavesne, Boissavesnes, Boussavesnes, v. Simon. Bouclers (= Boelaere ?), v. Gautier. Boucly, seigneur, v. Maubue. – v. Colart, Pierre. Boudre (le), v. Jean. Boulant, 137. Bourbourg, dép. Nord, arr. Dunkerque, ch.-l. c., 168. – bailli, v. Oste. Bourgogne, Burgundia, comtesse, 173175. – v. Guillaume. Bourreau, v. Jean Borel. Bouteiller (le), v. Jean.

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Bouzincourt, Bosincourt, dép. Somme, arr. Péronne, c. Albert, 52. – v. Gilles, Jean. Boves, Bove, v. Robert. Boyelles, Boiele, v. Gilain. Bray-sur-Somme, Bray, dép. Somme, arr. Péronne, ch.-l. c., 182. – doyen, v. Pierre. Bresin, v. Jean. Bruech (au), moulin à vent à Reninge, 139. Bruges, v. Conon, Lambin. Brunembert, Burnenberk, Burnenbech, v. Aelidis. Brunus, v. Baudouin. Bucquoy, Buskoi, dép. Pas-de-Calais, arr. Arras, c. Croisilles, 172. – v. Jean Jenot. Buignés, v. Gilles. Buhi(r)court, v. Bihucourt. Buinastre, v. Beugnâtre. Buire, com. Buire-Courcelles, dép. Somme, arr. et c. Péronne ou Buiresur-l’Ancre, arr. Péronne, c. Albert, 182. Buirete, v. Mahiu. Buisnies, v. Beugny. Buissu, v. Pierre. Bunastre, v. Beugnâtre. Burgundia (de), v. Guillaume. Bus (de), v. Marie. Bus Segard, lieu-dit à Moyenneville, 127, 131. Bustin, v. Jean. Byon, v. Colart. C Cadot, v. Pierre. Caignet, v. Thomas. Caisnes (li), v. Jean. Calisse, v. Aelidis. Cambier (le), v. Jean. Cambrai, dép. Nord, ch.-l. arr., 150. – archidiacre, v. Alard, Raoul, Thierry. – chanoine, v. Olricus, Robert. – chapitre cathédral Notre-Dame, 18, 30, 88, 89.

Index onomastique des actes – diocèse, 125. – évêque, v. Roger. – lieutenant de l’official, 150. – prévôt du capitre, v. Thierry. – vicaire du chapitre, v. Pierre Carpentarius, Sagalon Carbon. – v. Agnès. – v. Cantimpré. Camons, v. Aelis. Camp des caillaus, lieu-dit à Moyenneville, 127. Camp as quarriaus, lieu-dit à Moyenneville, 138. Camp de Miaullens, lieu-dit à Moyenneville, 127. Camp Tiebaut, lieu-dit à Moyenneville, 127, 131. Campus Ghenastre, v. Ghenastre. Campus de Haia, lieu-dit à Villers-auFlos, 77. Canis, v. Albertus, Balduinus, Hugo. Cantimpré, Cantipratum, abbaye de chanoines réguliers à Cambrai, 61. Canle, Chanlle (= Chaulnes), v. Jean. Cans, v. Jean. Cantaing (de), v. Jean. Cantin, v. Simon. Capel (al), v. Foulques. Capra, v. Kevre. Capy, Chapi (voie de) à Villers-au-Flos (et non le village de Cappy dans la Somme, v. Malsy, Recueil…, p. 852853, qui cite 4 lieux-dits de ce nom au nord du terroir de Villers-au-Flos), 124. – v. Estevenon. Carbon, v. Sagalon. Carelier (le), v. Jacques. Cariteis, v. Jean. Caron (le), v. Albin, Thomas. Carpentier (le), Carpentarius, v. Jehan, Pierre, Robert. Cassel, v. Robert de Flandre. Castel (du), de Castello, v. Nicolas, Pierron. Castelet, v.Tibaut. Cat (le), v. Jacques.

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Catherine, Katerina de Strépy, moniale d’Avesnes, 125. Cauchie (de le), v. Colart. Caufour (le), lieu-dit à Moyenneville, 127, 131. Cauvin, v. Martin. Cementarius, v. Jacques. Célestin [III], pape, 52. Cerisy, Cerisi, Cirisi, v. Robert, Sawalon. Cervoisier (le), v. Colart, Jean. Châlons-en-Champagne, Chalons, préf. Marne, monnaie, 36, 42, 50. Chapi, v. Cappy. C[hrétien], Christianus, écolâtre d’Amiens, 83. Cinthius, cardinal diacre de SaintAdrien, 24. Clairfay, com. Varennes, dép. Somme, arr. Amiens, c. Acheux-en-Amiénois, abbaye, 23. Clarembaud, Clarenbaldus, Clarebaldus, – 41, 184. – archidiacre d’Arras, 22, 23, 28. – de Thiembronne, 32. Clarentin, Clarentina, lieu disparu situé sans doute à Méaulte, église, «  abbaye  » [prieuré de l’abbaye d’Avesnes], 53, 56. Clay, 139. Clémence, comtesse de Flandre, duchesse [de Brabant], 1-6, 8, 9, 10, 12, 25, 35, 184. Clément [IV], pape, 116. Clerc (le), v. Baudouin. Climentval, lieu-dit à Moyenneville, 127. Cluignés, v. Hugues. Coigneux, Coignollis, dép. Somme, arr. Amiens, c. Acheux-en-Amiénois, prêtre, v. Raoul. Cokin, de Grévillers, 123. Colart de Boucly (sire), homme du roi, 146, 182. – Byon, homme du roi, 182. – de le Cauchie, 137. – le Cervoisier, fils de Jean le Cervoisier, 117.

Index onomastique des actes – de Fampoux de Moyenneville, 131. – Porket d’Arras, 172. – Pouchin de Moyenneville, 127, 131. – Raimbert, prévôt de l’évêque d’Arras, 178. – de Roivile, Roievile, 127. – Roussel de Sapignies, 183. – de Sailly-au-Bois, homme du roi, 146. – v. Nicolas. Combles, v. Hane. Comitatus, loc. non id. (ce ne peut être le village de La Comté), 4, 10, 12, 35. Compiègne, v. Gillon de Compiègne. Comples (lire Combles ?), v. Guillaume. Constantius, prêtre, chanoine de Reims, 16. Conon de Bruges, 35. Conteriaus, v. Guillaume. Corbie, dép. Somme, arr. Amiens, ch.-l. c. – mesure, 106. Cordier (le), Cordarius, v. Étienne, Gérard, Jacques. Corham, loc. non id., 92. Cornelius, chapelain du comte, 45. Cors, loc. non id., prêtre, v. Arnoul. Cosset, v. Baudouin. Costiches, v. Coutiches. Coulomby, Colombi, v. Ernoul. Coupelle, Coppela, v. Baudouin, Walon. Courcelles-le-Comte, Curcellis, Corcelles, arr. Arras, c. Croisilles, 13, 14. – (voie de) à Moyenneville, 127. – v. Jean. Court (de le), v. Pierre. Courtrai, Curtracum, Belgique, prov. Flandre occidentale, v. Thomas. – châtelain, v. Roger. Coutiches, dép. Nord, arr. Douai, c. Orchies, prêtre, v. Gérard. Crapin, v. Nicolas. Crechi (de), v. G. Crespin, Crispina (fém.), v. Baude, Baudouin, Ermenfroi, Jueta, Mainfroi, Marie, Robert.

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Crinon, v. Jean. Crokés, v. Adam. Croket (del), v. Benoît. Croisilles, Croisil(le)es, Crusilles, arr. Arras, ch.-l. c., 44, 45, 60, 72. – v. Alard. Crollebos, v. Rogues. Cum Pede, v. Baudouin. D Danihel, v. Jean. Danin de Wallebeke, 26, 27. Dernancourt, Dernencourt, Dergnencourt, dép. Somme, arr. Péronne, c. Albert, 56. – v. Jean. Dives, v. Jean. Dodo li Gardigniers (c. s.), 58. Dors (de), v. Baudouin. Douai, v. Pierre, Robert. Douce, v. Jean. Douchy, Douchi, v. Gautier. Doullens, Dullendio, v. Thomas. Driuart de Warlencourt, le même que Droart, maire de Warlencourt ?, 109, 111. Drocon, Droco, connétable du roi, 68. Drogon, Drogo, archidiacre d’Arras, 1, 2. – prévôt de Reims, 16, 19, 20. – d’Équancourt, 36. Duisans, arr. Arras, c. Dainville, moulins, 108. – doyen, v. Simon. Durus panis, v. Nicolas. E Eaucourt, Aiulcurtis, Aiolcurtis, Aquicurtis, com. Warlencourt-Eaucourt, abbaye, 38. – abbé, 73, 127 ; v. Baudouin, Bertrand, Eudes, Guibert, Simon. – chanoine, v. Jean, N. – prévôt, v. Barthélemy. – prieur, v. Jean. – v. Adam. Ebrulfus, doyen d’Arras, 1. Écoivres, Squavi(i)s, Esquaves, com.

Index onomastique des actes Mont-Saint-Éloi, 55. – v. Hugues, Jean. Elbertus Hastarius [Lanstier] d’Arras, 49. Elenbertus, 32. Élisabeth, moniale d’Avesnes, 69. – épouse du comte de Flandre Philippe, 25-27, 35, 36, 42, 50. – sœur de Jean, maire de Villers, 77. Emma Blondele, femme de Wermond de Beaulencourt, clerc, 95. Encre, Encra, aujourd’hui Albert, dép. Somme, arr. Amiens, ch.-l. c., 4, 35, 49, 52. – mesure, 98, 110, 169. – pairs du château, 53. – prévôte, preposita, 49. Encrelu, lieu-dit à Moyenneville, 127, 138. Englebert, Inglebert Louchart, échevin d’Arras, 43, 47. Engrebaldus, bourgeois de Bapaume, 87. Enguerran, clerc de l’évêque Raoul, 77. – de Méaulte, 53. Entruval (en), lieu-dit à Grévillers, 123. Équancourt, Escaiencourt, Escanencourt, v. Drogon, Gérard. Ermenfroi Crespin, fils et héritier de Baudouin, 97. Ermengardis, fille de Jean l’Avoué, 4, 5, 9, 12, 18, 35. Ernaldus, Hernaldus, Ernoldus d’Avesnes (de Grévillers ?), 70, 76, 77, 82. Ernoul, Ernulfus – de Coulomby, 32. – de Lambres, sergent du roi en la cour de Péronne, 181-182. Ervillers, Erviler, Iervileir, arr. Arras, c. Croisilles. – (les enfants d’), 127, 131. – prêtre, v. Simon. – v. Agnès, Gérard, Wicard. Escaiencourt, Escanencourt, v. Équancourt. Escot (l’), v. Adam. Escuier (l’), v. Baudouin. Esquerchin, Esquercin, Scerchin, dép. Nord, arr. Douai, c. Douai-Ouest, 150,

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– chapelain, v. Laurent. – v. Hugues. Estanke (l’), moulin à Miraumont, 146147, 180. Estrée, Strata, v. Arras. Estrepi, v. Strépy. Estruen, v. Étrun. Étienne, Stephanus, Estevenes (c. s.), Estevenon (c. r.), – de Landas, 2, 4. – abbé du Mont-Saint- Éloi, 127. – sous-diacre, chanoine de Reims, 16. – [de Bapaume], 82. – de Cappy qui demeure à Méaulte, 110. – Cordarius, alleutier à Achiet, 69. – Cordarius, le Cordier de Bapaume, 82, 94 ; v. Sarra. – Cordarius, le Cordier, son neveu, 94. – du Péage, du Paiage, bailli de Bapaume, 144. – de Vile, 110. Étrun, Strumis, arr. Arras, c. Dainville, abbaye, 61. – abbesse, 47. Eu, dép. Seine-Maritime, arr. Dieppe, ch.-l. c., v. Béatrice de Saint-Pol. Eudes, Odo, Oddo, Otho, Oedes (c. s.), Oedon (c. r.), – abbé d’Eaucourt, 7, 16. – abbé d’Hasnon, 139. – cardinal diacre, légat du pape, 22, 23. – cardinal diacre de Saint-Georges ad Velum aureum, 12. – cardinal diacre de Saint-Nicolas in Carcere Tulliano, 24. – préchantre d’Amiens, 83. – prêtre, chapelain d’Avesnes, 74. – sous-prieur d’Arrouaise, 45, 48. – Bousart de Pys, 58. Eufemia, femme de Baudouin de Bailleul, 15. Eugène [III], pape, 12, 16. Eustache, Eustachius, Wistasse, Wystasse, – camérier du comte de Flandre Philippe, 33, 35. – seigneur de Bécordel, chevalier, 110. – Blandus, 56.

Index onomastique des actes – de Forest, homme du roi, 146. – de Hardecourt, homme du roi, 146. – de Marteville (messire), homme du roi, 146. – de Neuville, chevalier, 60, 62, 72, 83, 85. – de Souchez, bailli de Bapaume, 109. – de Steenvoorde, 9, 10. Eustachie, Heustachia, dame de Nesle, grand-tante de Hugues, comte de Saint-Pol, 108. Ève Waschete, 47. Evrard, fils d’Éve, 40. Evrard, Everard, Everardus, – chancelier, 6, 184. – [de Fouilloy], chantre de la cathédrale d’Arras, 64. – chapelain d’Arras, 80. Evrancourt, v. Martin. Eyne, Aines, v. Guillaume. F Faber, v. Gautier. Faliich (le), lieu-dit à Moyenneville, 128. Famelica cultura, lieu-dit à Achiet, 68, 80, 83, 84. Fampoux, v. Colart. Fauquembergues, (de) Falcobergio, prêtre, v. Arnoul. Faverel, v. Simon. Fauuetel, lieu inconnu, 40. Favreuil, Faverueles, Faveroles. – v. Godescalc, Libert, Nicolas, Robert. Ferentino, Ferentinum, Italie, 76. Firmin, prêtre d’Achiet, 69. Flamenc (c. r.), Flamens (c. s.) Maalle, échevin de Bapaume, 118. – de Saint-Léger, 109. – v. Gilles. Flandre, 168. – comte, v. Thierry, Philippe, Robert. – comtesse, v. Clémence, Élisabeth. Flauecourt, Flaucourt, dép. Somme, arr. et c. Péronne, v. Jean. Flers, v. Aubert. Floisies, v. Jean. Flos, v. Jean du Flos.

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Flos Delie, lieu-dit à Moyenneville, 127. Fontaines, v. Rainaus. Fordina, femme de Foulques al Capel, 49. Forest (de), v. Wistasse. Fosse Morel (le), lieu-dit de Moyenneville, 127. Foulluel (de), v. Jean. Foulques, Fulco, – (maître), dignitaire de l’église de Reims, 19, 21. – (moine de Saint-Vaast), 43. – al Capel (habitant d’Arras), 49. – frère d’Amourri d’Haplincourt, 28. Fournier, v. Willaume. Foursi le Blont, homme du roi, 182. France, Franche, 139, 166. – v. Agnès. Franchevilla, v. Franqueville. Francon, Franco, – échevin de Bapaume, 25, 26, 28. – abbé d’Affligem, 8. – v. Manassé. Franqueville, Franchevilla, lieu-dit à Bapaume, 84. Frémicourt, Fremercourt, Fremiercort, Frimercourt, Frimirco(u)rt, v. Gervais, Jean, Renier, Waszon. Fricourt, Friucort, v. Jean. Frise, v. Guillaume. Fromond, Fromundus, chapelain de l’évêque Raoul, 77. Fronedica, v. Vreemdijke. Frumaud, Fromoldus, Frumaldus, Frumoldus, – chanoine d’Arras, 77. – écolâtre de la cathédrale, 14, puis archidiacre d’Ostrevant, 22, 23, 28, 30. – de Wingene, 26, 27, 31. – v. Agnès. Fulbert, abbé d’Arrouaise, 22. Fulcard Rex de Beaulencourt, 99. Fulco, v. Foulques. Fulcuinisart, loc. non id., 4. Fullies, lieu-dit à Puisieux, 73. Furnarius, v. Matthieu. Furnes, v. Herbert.

Index onomastique des actes G G., doyen de Soissons, 61. – de Crechi, chanoine de Soissons, 61. – Rosiaus (c. s.), 96. Galeurue, rue et pouvoir de la cité d’Arras, maire, 178. Gamegnies, Gameniis, village disparu à Beaulencourt [n o 51], près de Bapaume [no 12], 4, 5, 9, 12, 24, 35, 41, 51, 80, 90, 105, 132, 137. Dom Queinsert l’identifiait en 1768 au lieu dit Gavegnies, aujourd’hui les Gavignies à Beaulencourt, à la limite de Bapaume (Malsy, Recueil…, I, p. 122) ; orthographié à tort Gravignies sur la carte de l’I.G.N. au 1/25000, feuille Bapaume no 7-8. Il faut donc écarter Gommegnies, près du Quesnoy, proposé faute de mieux par de Hemptinne, Oorkonden… Diederik, no 105, n. 2. Gamelon de Louez, chevalier, 85, 86. Gardignier (le), v. Dodo. Gardin (du), v. Thomas. Garin, chapelain, 54, 79. Gaslincourt, v. Warlencourt. Gaucher, Walcherus, – fils de Gosfredus, 47. Gaufridus, – cardinal évêque d’Albano, 24. – abbé de Saint-Médard [de Soissons], 2. – de Morlancourt (sire), chevalier, 106. Gautier, Walterus, Wautier, Watier, – abbé d’Arrouaise, 48. – abbé de Cantimpré, 61. – abbé de Saint-Aubert, 7. – abbé de Saint-Vaast, 7. – abbé de Selincourt, 19, 20. – amman de Berquin, 31. – chanoine prêtre d’Arrouaise, 21, 22. – chantre du chapitre cathédral de Cambrai, 18. – diacre du chapitre cathédral de Cambrai, 18. – doyen de Bapaume, 11. – maire du prieur de Lihons, 84.

302

– prêtre de Gueudecourt, 82. – prévôt (du chapitre de Saint-Omer ?), 63. – templier, 61. – Anglicus, 132. – d’Arras, 21, 25, 26, 27, 28, 33, 35-38, 48. – de Bapaume, tabellion de l’officialité d’Arras, 123. – Bigot, 184. – Boteri, 32. – de Bouclers, 112. – de Douchy, Douchi, frère d’Obert, 58. – Faber, échevin (de Bapaume ?), 41. – Gonella, 25-27. – le Grant de Bray, 182. – Groi(g)nard, échevin de Bapaume, 28. – Gruel, 56. – de Hendecourt, sergent du roi, 69. – Hourde, 127. – de Lens (sire) [en Hainaut], 96. – de Ligne, de Lignea, 96. – de Locres, Locris, 33, 35, 37, 38, 40. – Outresen, de Reninge, 139. – Papin, 84. – Sellette, 46. – de Sorel, 60, 62. – de Speain, 6. – fils de Gosfredus, 49. Gérard, Gerardus, Grart, – évêque d’Arras, 155. – moine de Saint-Vaast, 43. – prêtre de Coutiches, 29. – prêtre de Godefridi campus, 28. – prêtre d’Irles, 58, 69, 82. – de Bailleul, fils de Baudouin, 15, 32, 63, 113. – de Beaulencourt, fils d’Adam de Beaulencourt, 41. – du Boskel, 144. – li Cordiers (c. s.) de Bapaume, 74. – d’Ervillers, 60, 61. – d’Équancourt, 60, 62. – d’Espagne, 65 ; v. Marie Crespin. – Gossun de Bapaume, 80 [le même que Géraud Gosse ?]. – (messire) de Marcais, chevalier,

Index onomastique des actes homme du roi, 146. – de Messines, Mecinis, notaire, sigillarius du comte Philippe d’Alsace, 36, 38, 48. – Painmoillé, habitant d’Arras, 49. – de Ronssoi, 60. – de Sorel, 36. – de Steenbecque, Stenbeca, 27. – de Zomergem, 26, 27. – fils de Jean Kievre, chanoine de Péronne, 40. – (sire), prêtre, fils de Jean du Riés, prêtre, 179. – frère d’Asson Godrés, 82. – frère de Baudouin, prévôt [de Bapaume], 28. Géraud de Biévillers, échevin de Bapaume, 41. – Gosse [le même que Gérard Gossun ?], 105. Gerbert de Bancourt, échevin de Bapaume, 28. Gertrude, Gertrudis, – [nonne d’Avesnes], 8. – prieure d’Avesnes, 17. – sœur du comte Philippe d’Alsace, comtesse de Maurienne, 37, 38. Gervais, Gervasius, Gervaisius, – abbé d’Arrouaise, 8. – abbé de Saint-Nicolas[-au-Bois], 2. – de Frémicourt, 25. Ghenastre (en), campus Ghenastre, lieudit à Villers-au-Flos, 77, 78. Gilbert, Giselbertus, Gizlebertus, Gilebertus, Gilbertus, – d’Aire, sénéchal, 31, 37, 38. – Belin, 145. – de Nivella, 26, 27. Gila, Gilla, Gilain (c. r.) – de Boiele (dame), de Moyenneville, 127. – d’Orsinval, moniale du prieuré d’Orsinval, 150. – femme de Jean Prestriaus l’aîné, 140. Gilles, Egidius, Gilles, Gillon (c. s.), – châtelain de Bapaume, seigneur de Beaumetz, 60, 62, 71, 72.

303

– Aurri, homme du comte, 144 – Bataille de Sapignies, 183. – du Boskel, 144. – de Bouzincourt, chevalier, 135-136 ; ses hoirs, 178. – Buignés, 109. – Flamens, 105. – de Compiègne, prévôt de Péronne, 146. – de Gondlecourt, 43. – fils de Simon de Beugnâtre, 103. – Hakin, homme de la comtesse d’Artois, 160. – de Hardecourt (messire), homme du roi, 146. – de Hendecourt, 109. – de Liévin, Laivin, clerc, 85, 86. – de Lihons, homme du roi, 182. – de Miraumont, fils de Gui, chevalier, 146, 147. – le Parmentier, 144. – de Vaucelles, procureur de Jean de Miraumont, 181. Gillot Teri, 138. Ginant (ou Ginant), v. Michel. Ginchy, Genchi, dép. Somme, arr. Péronne, c. Combles, 92. Godefroi, Godefridus, – de Beaumetz, 2, 4. – d’Haplincourt, 21, sans doute le même que Godefroi, neveu d’Amourri d’Haplincourt, 29, 44, 45. – d’Haplincourt, 109. – de Halibeca (Harelbeke ?), 184. – Qui non ridet, de Bapaume, 29. Godescal, Godescalcus, 109. – de Beugnâtre, 41. – de Favreuil, 4, 21. – fils de Libert de Favreuil, 4 (le même ?). Godrés, v. Asson. Gognelieu, Goigneliu, v. Barthélemy. Gommecourt, Gomme(r)court, arr. Arras, c. Pas-de-Artois, 140, 178. – v. Adam. Gondlecort, v. Gilles. Gonella, v. Gautier. Gorlet, v. Thierry.

Index onomastique des actes Gosfredus, 48. Gosse, v. Géraud, Jean, Pierre. Gossuin, Gotsuinus, abbé d’Anchin, 7. Gossun, v. Gérard. Gotrannus, 69. Goubés (li), v. Ansiaus. Gouse (ou Gonse), v. Huon. Gozo Pistor, échevin de Bapaume, 41. Grand marché, v. Arras. Grande (le frère), 144. Grant (le), v. J., Liétard, Gautier. Grart, Gras, v. Gérard. Grégoire, cardinal diacre de Saint-Ange, 12. – chantre de Reims, 17. Grenier v. Simon. Grévillers, Grieviler, Grisviler, Grisvileir, Grizvileir, Gresviler, arr. Arras, c. Bapaume, 2, 4, 5, 9, 12, 17, 24, 35, 67, 100, 123, 128, 132, 137. – bois, v. Grignon. – four, 128. – hommes de l’abbesse, 114. – lieu-dit, v. Angles, Sauchiaus. – prêtre, v. Robert. – v. Audeluye, Jean de Canle, Jean Herenc, Cokin. Grigoire, v. Matthieu. Grignon, Gringnon, bois à Grévillers, 114. Grisus, v. Robert Grisus. Grohart, Growart, v. Matthieu. Groignart, Groinardus, v. Baudouin, Gautier, Hugues. Growars, v. Grohart. Gruel, v. Gautier. Guerri, Guerricus, abbé de Saint-Vaast d’Arras, 17. Gueudecourt, Gheudecourt, dép. Somme, arr. Péronne, c. Combles, 179. – prêtre, v. Gautier. – v. Gilles, Pierre, Robert, Thomas. Gui, Guido, Wys (c. s.), Wion, Wyon (c. r.), – bouteiller du roi Philippe Auguste, 51, 68.

304

– cardinal prêtre de Saint-Chrysogone, 12. – cardinal prêtre de Saint-Pierre-auxLiens, 24. – cardinal diacre de Sainte-Marie in Porticu, 12. – cardinal diacre, chancelier de l’église romaine, 12. – comte de Flandre et marquis de Namur, 126. – diacre du chapitre cathédral de Cambrai, 18. – prêtre d’Hervain, 86. – sous-diacre, chanoine de Reims, 16. – d’Achères, 68. – de Châtillon, comte de Saint-Pol, 108, 113. – de Méteren, 15. – seigneur de Miraumont, écuyer, 54, 79. – seigneur de Miraumont, 146, 147, 180, 181 ; v. Gilles. – de le Rosiere, chevalier, 115. – de Vaulx, 21. – fils d’Adam de Beaulencourt, 41. – frère d’Amourri d’Haplincourt, 28. Guibert, abbé d’Eaucourt, 39. Guido, v. Gui. Guiffroi, Guifridus, – d’Hamelaincourt, 26, 27. – Jehet, 127. – Ruesse de Moyenneville, 127. Guillaume, Willelmus, Wilgermus, Gilgelmus, – chapelain de l’archidiacre, 29. – châtelain de Saint-Omer, 32, 113. – châtelain de Saint-Omer, son fils, 63, 64. – clerc de l’évêque d’Amiens, 56. – évêque d’Arras, 132, 142. – moine de Saint-Vaast, 43. – (maître), official d’Arras, 93. – de Bekenes, garde de l’abbaye d’Avesnes, 142. – de Bourgogne, 6, 184. – de Comples, échevin de Bapaume, 28. – Conteriaus de Bucquoy, 74. – d’Eyne, 184. – le Fournier (la femme de feu), 176.

Index onomastique des actes – de Frise, homme du roi, 146. – de Hangest, bailli de Vermandois, 147. – Lambert, 139. – de Messines, d’Arras, 49. – Martin, prévôt de Péronne, 182. – de Noeux, Noee, frère de Jacques de N. d’Arras, 170. – seigneur d’Orsinval, chevalier, 96. – de Pas, 32. – de Petra l’aîné, d’Arras, 49. – Poret, clerc, notaire de la cour épiscopale d’Arras, 125. – de Steenvoorde, 17. – fils de Clarembaud de Thiembronne, 32. Guiman, moine de Saint-Vaast, 43 (sans doute l’auteur du célèbre cartulairechronique). Guise (de), Guisia, v. Jean. Gundreia, habitante de Bapaume, 29. H H. d’Avesnes, 96. Hachicourt, v. Achicourt. Haidericus, diacre, chanoine de Reims, 16. Haigneré, v. Baudouin. Haimericus, clerc de Hali, 184. Hainaut, comte, v. Baudouin, Jeanne, Thomas. Haiserue, v. Jean. Haistroie (le), lieu-dit à Moyenneville, 127, 131. Hakin, v. Gilles Hakin. Hali, loc. non id., 184. Hallines, v. Oste. Hallu, Hallues, v. Hellin. Hamel, v. Bertrand. Hamelaincourt, Hamlaincourt, arr. Arras, c. Croisilles, 121, 131. – (le Caron de), (peut-être nom commun), 127. – prêtre, 127. – saint [patron de l’église], 127. – seigneur, 128 ; v. Warnier. – (voie de) à Moyenneville, 131. – v. Alard, Guiffroy.

305

Hane de Combles, 144. – v. Jean. Hangest, v. Guillaume. Hanin, v. Jean. Haplincourt, Hapleincort, Hapeleincort, v. Amourri, Godefroi, Wyot. Hardecourt, v. Gilles, Thiephane, Wistasse. Harelbeke, Harlibeca, v. Godefroi. Hasnon, dép. Nord, arr. Valenciennes, c. Saint-Amand Rive droite, – abbaye Saint-Pierre, 139. – abbé, v. Eudes, Hugues. Hastarius, v. Elbertus. Hauin, Hauinus, Hauuinus, Hawinus, – de Bapaume, 80. – de Mory, 132. Hauy, v. Simon. Hellin, Hellinus, – de Hallu, 58. – de Metz-en-Couture, 109. – de Wavrin, fils de Roger, sénéchal de Flandre, 25, 26, 33, 44. Heluidis de Bucquoy, 74. Heluin Malroi d’Arras, clerc, 85, 86. Hendecourt, v. Gautier, Gilles. Hénin[-sur-Cojeul], arr. Arras, c. Croisilles, Hen(n)in, 6, 10, 12, 35. – v. Roger. Henri, Henricus, – abbé de saint-Vaast, 2. – cardinal prêtre des Saints-Nérée-etAchillée, 24. – chanoine prêtre de Reims, 16. – châtelain de Bourbourg, 9, 10. – Artu, bourgeois d’Arras, 47. – de Moorsel, 33. – Parmentier, 132. – de Toutencourt (sire), chevalier, 134136. – de Villers, de Beaulencourt, 144. – Vitulus, échevin d’Arras, 43. Herbert, Herbertus, – prêtre, [chanoine de la cathédrale d’Arras], 14. – de Furnes, 25. – de Montigny, 96.

Index onomastique des actes – v. Thomas. Herenc, v. Jean. Hermannus, sous-diacre, notaire de l’église romaine, 24. Hernaldus, Ernaldus. Hersin, v. Robert. Hervin, Harvaign, prêtre, v. Gui. Hesdin, arr. Montreuil, ch.-l. c., 113. Heustachia, v. Eustachie. Heuvin Raimbert de Moyenneville, 127. – le Veske de Grévillers, 123. Hommel (de l’), v. Marien. Hondeghem, v. Kienville, Philippe. Honnestasse, femme de Thomas le Caron, 118, 119. Honorius [III], pape, 76, 81. Houdain, Husdinio, Houdaig, v. Adam, Jean. Hourde, v. Gautier. Houal (ou Hoval), Hooual, loc. non id., 6, 21  ; peut-être le même que Houuonval (à Biéfvillers  ?), 87, Huonval, 132. Hubaldus, cardinal évêque d’Ostie, 24. – cardinal prêtre de Sainte-Croix de Jérusalem, 24. Hues (c. s.), Huon (c. r.) – li Barbeteres (c. s.) de Bapaume, 176. – le Piudiu, Piusdiu, 144. – de Sapignies (messire), homme du roi, 146. – Tahon de Barastre, 144. Huetin de Saint-Léger (messire), chevalier, 95, 109. – v. Jean. Hugues, Hugo, – abbé d’Hasnon, 1, 7. – abbé du Mont-Saint-Éloi, 7. – abbé de Saint-Amand, 19, 20, 27. – abbé de Saint-Nicolas-au-Bois, 19, 20. – archidiacre d’Arras, 7, 11, 14. – cardinal prêtre de [Saint-Laurent] in Lucina, 12. – châtelain de Bapaume, 9, 10, 26, 27, 44, 45 ; v. Gilles. – chevalier, seigneur de Villers-au-Flos, 78.

306

– comte de Saint-Pol, 53, 56. – doyen de Croisilles, 18. – doyen d’Hénin, 85, 86. – moine de Saint-Vaast, 43. – prêtre d’Orchies, 184. – prêtre de Bapaume, 90. – prêtre de Beugnâtre, 82. – Bacon, 41. – de Bancourt, chevalier, 26, 27, 70. – de Bapaume, archidiacre d’Ostrevant, 132. – de Bapaume, clerc, notaire de la cour épiscopale d’Arras, 145. – de Beaumetz, seigneur de Sapignies, frère de Gilles de Beaumetz, 87  ; v. Amilia. – Canis, 32. – Cluignés, habitant d’Arras, 49. – d’Écoivres, 28. – d’Esquerchin, 29. – Groignard, bourgeois de Bapaume, 90. – d’Inchy, 26, 27. – de Insula, d’Arras, 49. – de Lambres, 9, 10. – Louchart, 46. – de Miraumont, 25. – Nepos, bourgeois d’Arras, 49. – Oculus bovis de Bapaume, 80. – d’Oisy, 37, 38, 45. – Pasté, échevin (de Bapaume ?), 25, 28. – Pinchon d’Arras, 49. – le Porkier, Porchier, 132. – Rocefort, 132. – de Spinee, 15. – Tumbi, échevin (de Bapaume ?), 25. – Strabo, maire (de Bapaume), 57, 59, (sans doute oncle de Marie, fille de Baudouin, clerc, bourgeois de Bapaume, d’après la comparaison de 57 et 59). – [Strabo], fils du précédent, 57. – Talon, 111. – de Vitry, official d’Arras, 54, 56, 79. – fils d’Adam de Beaulencourt, 41. – fils de Baudouin le Clerc, bourgeois de Bapaume, 57, 59. – frère de Gilles, châtelain de Bapaume,

Index onomastique des actes 59, 60. – frère de Guifridus d’Haplincourt et neveu d’Amourri d’Haplicourt, 21, 28. – oncle de Baudouin le Clerc de Bapaume, 59. Hunoldus, 17. Huon Gouse (ou Gonse) de Moyenneville, 127. Huonval, v. Houal. Huquedieu, Hukedieu, Huchedeu, Hukedeu, Huchediu, Hukadeu, v. Ogiva, Sawalon, Vaast. Huré, v. Lussain, Pierron. I Ida, épouse d’Arnoul de Mory, 77. – fille de Jean de Dernancourt, 104. Imarus, cardinal évêque de Tusculum, 12. Inchy, v. Hugues. Ingelbertus, v. Englebert. Ingelbrandus, échevin (de Bapaume ?), 25. Ingelrannus Oisuns, 13. Innocent [II], pape, 5, 16. Insula (de), v. Hugues. Irles, Isles, prêtre, v. Gérard. Isabelle, Isabel, Ysabel, Yzabel – habitante de Bapaume, 29. – de Beaumetz, 127. – femme de Jean de le Mote, 107. Isles, v. Irles. J J[acques] ou J[ean], – chanoine d’Eaucourt, 66. – prieur d’Eaucourt, 74. – de Beaurain, 96. – de l’Espais, 96. – li Vilains, 96. – de Villers, 96. Jacques, Jacobus, Jakemes, – laïc, procureur des abbayes d’Avesnes et d’Étrun, 61. – prêtre, chanoine d’Arrouaise, 22. – prêtre d’Arleux, 54, 79 ; v. Mory.

307

– d’Achicourt, bailli de Bapaume, 158160. – le Carelier, de Bapaume, 94. – le Cat (le Kat) (sire), homme du roi, 146, 177. – Cementarius de Beaulencourt, 99. – le Clerc de Bapaume, 63. – li Leus, [de Beaulencourt], 144. – sire de Mory, chevalier, homme de la comtesse, 160. – de Noeux, Noee, frère de Guillaume, d’Arras, 172. – Parvus, 132. Jacinthus, cardinal diacre de Sainte-Marie in Cosmydyn, 12, 24. Jean, Johannes, Jehan, – abbé d’Arrouaise, 59, 66, 73, 80. – abbé de Saint-Bertin, 1. – abbé de Saint-Vaast, 43. – archidiacre de Cambrai, 18. – archidiacre d’Ostrevant, 90. – cardinal prêtre de Sainte-Cécile, 134. – cardinal diacre de Sainte-Marie-Nouvelle, 12. – cardinal prêtre de Sainte-Anastasie, 24. – (maître), chapelain, 63. – clerc, 82. – doyen de la cathédrale (d’Arras), 64. – doyen de Pas, 55. – maire de Villers-au-Flos, chevalier, 77, 78 ; v. Radegonde. – prévôt d’Eaucourt, 54, 79. – prieur de Saint-Vaast, 43. – sous-diacre du chapitre cathédral de Cambrai, 18. – d’Adinfer, 25-27, 44. – d’Athies, 17. – d’Authuille, 53. – d’Averdoingt, clerc, procureur de l’abbaye d’Avesnes, 130. – l’Avoué, Advocatus, 2, 4, 9, 35. – (maître) [de] Barastre, 132. – Bege, 70. – Belloic (messire), 109. – de Bertincourt, homme de Wermond de Beaulencourt, 95. – Blondel, dit de le Ruelle, 176.

Index onomastique des actes – seigneur de Boisleux, chevalier, 114. – Borel, 17. – Borel, Bourreaus (c. s.), sergent d’Eustache de Neuville, 85, 86. – le Boudre, 132. – le Bouteiller de Péronne, 35. – de Bouzincourt, 53. – Bresin, échevin de Bapaume, 28. – Bustin, alleutier à Achiet, 69. – li Caisnes, homme du roi, 146. – le Cambier, échevin de Bapaume, 118. – de Canle, Chanlle [de Chaulnes ?] (la fille de feu) de Grévillers, 123, 128. – de Cans (sire), homme du roi, 146. – de Cantaing, homme du roi, 146. – Capellanus, 71. – Cariteis (c. s.), 80. – le Carpentier de Moyenneville, 127. – le Cervoisier, père de Colart, 117. – de Combles, 144. – de Courcelles, 172. – Crinon, bailli de Bapaume, 175. – Danihel d’Arras, 46. – de Dernancourt, 103, 104. – Dives, échevin d’Arras, 42. – Douce (de Moyenneville ?), 127. – d’Écoivres, chevalier, 55. – d’Estelei, 58. – de Flauecourt, homme du roi, 146. – de Floisies et sa femme, 26, 27. – du Flos de Moyenneville, 127, 131. – de Foulluel  (messire), chevalier, homme du roi, 146. – de Frémicourt, 109. – de Fricourt (messire), chevalier, 128, 146. – Gosse, frère de Gérard, bourgeois de Bapaume, homme de Wermond de Beaulencourt, 95, 105. – le Grant, prêtre, 132. – de Guise (maître), avocat à la cour épiscopale de Cambrai, 150. – de Haiserue, 55. – Hane, échevin de Beaulencourt, 132, 144. – Hanin, de Beaulencourt, 109. – Herenc de Grévillers, 123.

308

– d’Houdain, 109. – Huetin, 109. – Jenot de Bucquoy, 172. – le Jovene, 177. – Kievre, Capra, 40 ; v. Riceldis. – a le Kievre de Béthune, clerc, 179. – de La Bassée, chapelain de l’église d’Arras, 85, 86. – le Long, valet de Robert de Cassel, 168. – Machee de Barastre, 144. – le Maieur, clerc, fils de Mehaut le Mairesse, 179. – le Mannier de Miraumont, 180. – de Marcais de Méaulte, 169. – de Marcais, fils de feu Matthieu de Marcais, écuyer, de Méaulte, 169. – de Martinpuich, 109. – seigneur de Miraumont, écuyer, 180182. – seigneur de Mory, 160. – de le Mote, fils de feu maître Wermond de Beaulencourt, 106. – Naimmeri (seigneur), 127. – de Neuvirele, Novavilella, 53. – d’Oisy (maître), official d’Arras, 94. – d’Oremmiaus ( J. d’), 137. – d’Orléans, 25. – Paele, échevin de Bapaume, 117, 118. – Paien, 144. – Parfons, sergent du roi, 58. – Parvus, 132. – Plukel, maire de Bapaume, 118. – Poitevin, 127. – le Porkier, Porchier, échevin de Bapaume, 115, 132. – le Poulier, sergent du roi à Péronne, 146. – Prestriaus (c. s.) de Miraumont, 146. – Prestriaus (c. s.) l’aîné, 140 (différent du précédent ?). – Prestrel (c. r.), Prestriaus (c. s.) de Villers, homme de Jean de Villers, 124. – de Quéant, 127, 131, 138. – le Provost de Barastre, 124. – de Riencourt, 70, 74, 77. – de Riencourt, clerc, 80, 109 (le

Index onomastique des actes même ?). – du Riés (maître) d’Achiet, prêtre, 179. – du Riés, d’Achiet, clerc, fils de Marien de l’Hommel, 179. – de Rocquigny, 144. – Ruesse, 127. – de Saint-Omer, franc-homme de l’évêque d’Arras, 178. – de Sarris, 128. – de Serre, 115. – le Tiulier, de Beaulencourt, 144. – Tricus, 13. – de Villers[-au-Flos], chevalier, 70. – sire de Villers[-au-Flos], chevalier, 124, 151, 152. – de Wancourt, 26, 27. – de Wassy, Waissi, chevalier, garde du bailliage de Vermandois, 151, 152. – fils d’Adam de Beaulencourt, 41. – fils de Matthieu Growart, clerc, 82. – fils d’Obert de Sapignies, 58. – frère d’Alard de Croisilles, 71. Jeanne, comtesse de Flandre, 96. Jehet, v. Guiffroi. Jenot, v. Jean. Jérusalem, Iherosolimis, 49, 53. Joseph, Josep, clerc de Belmont, 184. Jovene (le), v. Jean. Jueta, femme de Baudouin Crespin, 97. Julienne, Juliana le Blonde d’Arras, 97. – fille de Sawalon Huquedieu et femme de Pierre de Douai, 49. Jumel (le), v. Baudouin. K Kaians, Queans, Queam, v. Quéant. Kaisnoy (voie du), 132. Kakemare, v. Adam, Marie. Kat (le), v. Jacques. Kevre, Capra, v. Jean. Kienville, v. Hondeghem. Kievre, v. Jean. L La Bassée, v. Jean de. Laivin, v. Liévin. Lambert de Warlencourt, 6.

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– frère de B. de Bailleul, 15. Lambin, notaire de Bruges, 37, 38. Lambres, v. Ernoul, Hugues. Lammekin de Reninge, 31. Landas, v. Étienne, Roger. Landerneau, v. Olivier. Lasus (de), v. Marguerite. Latran, église du pape à Rome, 52, 81. Laurent (sire), chapelain perpétuel d’Esquerchin, 150. – clerc de l’évêque d’Amiens, 56. – Sellarius, d’Arras, 49. Leduidis, v. Liduidis. Lefrart, Lieffrart, v. Robert. Lens, ch.-l. arr., bailli, v. Achard, Baudouin. Lens, Belgique, prov. Hainaut, arr. Mons, seigneur, v. Gautier. Léon, Leo, Leonius, – doyen de Reims, 16, 19, 20. – prieur (d’Afflighem ?), 8. Lesboeufs, Loiebuef, dép. Somme, arr. Péronne, c. Combles, 66, 102, 132. – lieu-dit, v. Sars (le). Létard, Liétard, Letardus, Liethardus, Litardus, – prieur (d’Afflighem ?), 8. – (maître) de Bapaume, 26, 28, 41, 67 ; v. Asson. – le Grant de Beaulencourt, 144. Letbert, v. Libert. Leu (le), v. Jacques. Libert, Libertus, Letbertus de Favreuil, 2, 4. Liduidis, Lideuuidis, Leduidis, moniale d’Avesne, 8, 17. Liejardis, Liegeart, Lijart, – abbesse d’Avesnes, 88, 89, 91. – de Bapaume, 29. Liethardus, v. Létard. Liévin, Laivin, Laivign, v. Gilles. Ligescourt, L(i)egiscourt, Legescourt, village disparu, sans doute au Transloy, 4, 9, 35, 95, 105. – presbiteratus, 132. Ligne (de), v. Gautier. Lihons, dép. Somme, arr. Péronne, c.

Index onomastique des actes Chaulnes, prieuré clunisien, 92. – prieur, v. Matthieu, Rollanus. – v. Gilles. Litardus, v. Liétard. Locears, Locars, v. Louchard. Loker, Locres, v. Gautier. Lohir, habitant de Bapaume, 29. Lombart (le), v. Robert. Long (le), v. Jean. Loremeria, v. Arras. Louchart, Louchars, Locears, Locars (c. s.), v. Englebert, Hugues, Marie. Louez, Louweis, com. Duisans. – seigneur, v. Baudouin de Lens. – v. Gamelon. Louis, Ludovicus, Loeys, – VII, roi de France, 16, 51. – Sellarius, 49. – fils du roi Philippe [II], 51, 68. Luc, Lucas, archidiacre (d’Arras), 9, 10, 11, 14. Lucheux, dép. Somme, arr. Amiens, c. Doullens, 108. Lucius [III], pape, 42. Lupus, v. Alulfus. Lussain (c. r.) Huree (dame), femme de Pierron Huré, de Beaulencourt, 144. M Maalle, v. Flamenc. Machee, v. Jean. Magnum forum, v. Arras. Maieur (le), v. Jean. Mainfroi Crespin, maire de Galeurue [dans la cité d’Arras], 178. Mairesse (le), v. Mehaut. Malrepast, v. Maurepas. Malroi, v. Heluin. Malles, v. Beatrix. Manaserius, chancelier de l’évêque d’Amiens, 56. Manassé, échevin de Bapaume, 25. Manassir Scephin de Bapaume, 29. Manencourt, v. Pierre. Manfred, cardinal diacre de SaintGeorges ad Velum aureum, 24. Mannier, v. Jean.

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Maraductus, 46, 47. Marcais, Markais, fief à Méaulte  ; v. Grart, Jean. Marchiennes, dép. Nord, arr. Douai, ch.-l. c., abbé, v. Amand. Mardyck, Mardic, Mardike, com. Dunkerque, 33, 126, 168. – bourgmestre et échevins, 168. Marguerite, Margerie, Margheritain (c. r.), – d’Avion, moniale d’Avesnes au prieuré d’Orsinval, 150. – de Dampierre (dame), 96. – Kakemare, 145 ; v. Adam. – de Lassus, 127. – de Neuville, sœur de Gilles, châtelain de Bapaume, 60, 62. – de Valenciennes, moniale d’Avesnes, 125. – femme du comte Baudouin V de Hainaut, 38. – femme d’Eustache de Neuville, 72. – (dame), femme de Pierre de Sailly-auBois, 140. – fille d’Obert de Sapignies, 58. – fille de Pierre Gosse et d’Usilia, épouse de Gilles Flament, 105. – sœur de Gilles de Beaumetz, 60, 62. – sœur du comte Philippe d’Alsace, 25-27. – fille de Philippe d’Ypres, sœur de Philippe de Hondeghem, nonne d’Avesnes, 112. Marie, Maria, Maroie, Marien, Mariien (c. r.). – moniale d’Avesnes, 8. – Aubrie de Béhagnies, 183. – Bataille, 127. – Bauduine (les enfants de), 127, 131. – de Bus, moniale d’Avesnes, 125. – Crespin (Crispina), veuve de Gérard d’Espagne, bourgeoise d’Arras, 65. – Loucharde, veuve, 93. – de l’Hommel, 179. – de Puisieux, 132. – femme d’Eustache de Neuville, 71. – fille de Baudouin le Clerc, bourgeois

Index onomastique des actes de Bapaume, 57, 59. – fille d’Obert de Sapignies, 58. – femme d’André de Moyenneville, 102. Markais, v. Marcais. Marllieres (les), lieu-dit à Avesnes, 160. Marteville, v. Wistasse. Martin, Martinus, – abbé de Saint-Vaast d’Arras, 17, 22, 23. – prêtre, (chanoine) d’Arras, 7. – Cauvin, 41. – d’Evrancourt, sergent du comte d’Artois, 121. – des Moeles (maître), 132. – de Morlancourt, 53, 56. – du Val, échevin de Bapaume, 117, 118. – v. Guillaume. Martinpuich, Martini puteus, Martinpuc, Martinpuz, arr. Arras, c. Bapaume, 4, 10, 12, 26, 27, 35. – v. Jean. Mathilde, Matildis, – abbesse d’Avesnes, 24, 28, 29. – abbesse d’Avesnes, 70, 73-75. – prieure d’Avesnes, 58, 65. – de Bailleul, [moniale ou abbesse d’Avesnes ?] 21. – de Steenvoorde, nonne d’Avesnes, 22, 23. – femme de Baudouin de Barastre, 66. – femme d’Hugues, châtelain de Bapaume, 43, 44. – fille de Baudouin de Bailleul, [abbesse de Wherwell ?], 15. Matthieu, Mat(t)heus, Mahiu, – camérier du roi de France, 51. – cardinal évêque d’Albano, légat du pape, 2, 3. – diacre, chanoine de Reims, 16. – comte de Boulogne, 25. – prieur de Lihons, 84. – de Beaurains, 140. – de Bucquoy, échevin de Beaulencourt, 122, 144. – le Borgne (Strabo), bailli de Bapaume, 111, 132. – Buirete, prévôt de Bapaume, 173, 174. – Furnarius, 70.

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– Grigoire, 132. – Grohart, Growart, 69, 82 ; v. Jean. – Strabo, v. le Borgne. – frère de Jean Estelei, 58. Maubué (monseigneur), seigneur de Boucly, 182. Maurepas, Malrepast, v. Renaud. Maurienne, comtesse, v. Gertrude. Maymbodo, prieur de Saint-Vaast d’Arras, 43. Mazue, v. Roger. Méaulte, Mealte, Melte, Miaute, dép. Somme, arr. Péronne, c. Albert, 56, 110, 169. – v. Enguerran, Estevenon de Cappy, Jean de Marcais, Raoul de Yrechon. Mehaut le Mairesse, 179. Menard, diacre (chanoine de la cathédrale d’Arras), 14. Messines, Mecinis, v. Gérard, Guillaume. Méteren, Meternes, v. Gui. Metz-en-Couture, Mainsencouture, arr. Arras, c. Bertincourt, v. Hellin. Meure (ou Mevre), loc. non id., 182. Miaulains (buisson de), lieu-dit à Moyenneville, 138 ; (camp de), lieudit à Moyenneville, 127, 131. Michel, Mikiel, – connétable, 9, 10, 38. – Ginant (ou Giuant), 115, 127. – de Markeham, 139. Milon, évêque de Thérouanne, 19, 20. Miraumont, Miromont, dép. Somme, arr. Péronne, c. Albert, 140, 146, 147, 180, 181. – bois, v. Mollaines. – seigneur, v. Gui, Jean. – moulin, v. Estanke. – v. Gilles, Hugues, Jean le Mannier, Jean Prestriaus. Moeles, v. Martin. Mollaines, bois à Miraumont, 140. Monencourt (couture de), lieu-dit à Moyenneville, 70. Moneta, v. Arras. Monetarius, v. Robert. Monnekin, v. Thibaut.

Index onomastique des actes Mont-Saint-Éloi, Mons Sancti Eligii, – abbaye, 127, 138. – abbé, 131 ; v. Étienne, Hugues, Raoul, Servais. – chanoine, v. Werimbert, Wicard. Montem Sebald (aput), l.-d. à Fauuetel, 40. Montmirail, Montmiral au Perche, dép. Sarthe, arr. Mamers, ch.-l. c., 168. Moorsel, v. Henri. Morlancourt, Morlaincourt, Mollaincourt, v. Gaufridus, Martin, Robert. Morval, Moronval, v. Robert. Mory, Moiri, v. Arnoul, Hawin, Jacques, Pierre, Robert. Mote (de le), v. Jean. Moyenne piece (le), l.-d. à Moyenneville, 127. Moyenneville, Moien(n)eville, Moineville, arr. Arras, c. Croisilles, 65, 68, 70, 71, 102, 109 bis, 127, 129, 131, 138. – église paroissiale Saint-Bertin, 127. – lieu-dit, v. voie d’Ablainzevelle, chemin d’Arras, Averie, voie d’Ayette, val Balestre, Angle Bertain, Boinehoumeval, Bos Warnier, Bus Segard, Camp des caillaus, Camp des quarriaus, camp Tiebaut, Caufour, Climantval, voie de Courcelles, voie d’Hamelaincourt, voie du Moelin, fosse Morel, Miaulains, Monencourt, le Moyenne piece, pire de Moyenneville, Perreuscamp, Poilebourse, li Quarterée le maieur, Rogierval, rue du Val, Sart Envrenier, sart Loton, Wiartfolie. – maieur, 127, 131. – maison de l’abbaye d’Avesnes, 115. – prêtre, 127. – terroir, 127, 129, 131. – v. Agnès, André, Colart de Fampoux, Gila, Heuvin, Jean du Flos, Marguerite de Lassus, Marie, Pierron, Sauwale de Cerisy, Terri, Thibaut Castelet, Thomas Bertremieu.

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N N., chanoine d’Eaucourt, 66 (H. dans une autre copie). Naimmeri, v. J. Naimmeri. Namur, Belgique, ch.-l. prov., marquis, v. Gui. Nepos, v. Hugues. Neuve-Église, Nova Ecclesia, v. Baudouin. Neuville, Nova villa, v. Adam, Barthélemy, Eustache, Marguerite, Pierre, Robert, Wagon. Neuvirelle, Novirellis, Novavilella, Neuvireule, No(u)virele, village, église et seigneurie disparus à Méaulte. – autel, 56. – église, 101. – seigneur, 169. – grange, v. Saint-Vaast. – v. Jean. Nevelot de Vaulx, homme du comte d’Artois, 144. Nicaise, Nichaise, Pasté, de Beaulencourt, 144. Nicolas, Nicolaus, Nicholaus, Nicholon (c. r.), – clerc, 8. – clerc, 82. – doyen du chapitre d’Arras, 11, 14, 28. – doyen de Bapaume, 54, 63, 66, 69, 79. – moine de Saint-Vaast d’Arras, 43. – d’Achiet, chevalier, 55. – l’Ahanier, 144. – de Biéfvillers, 58. – Crapin, de Biéfvillers, époux d’Oda, 60, 72, 91 ; v. Arnoul. – de Castello [d’Arras], 47. – Durus panis, 46. – de Favreuil, 41. – Niger, 49. – Pouchin, 127. – v. Colart. Nieppe, Nepa [château comtal à Morbecque], 31. Niger, v. Nicolas. Nivella, v. Gilbert. Noeux, Noee, v. Guillaume, Jacques.

Index onomastique des actes Noir, v. Thumas. Noreuil, Noverol, Noveruel, arr. Arras, c. Croisilles, – maire, 109. – v. Pierre. Normant (le), v. Adam. Nova villa, v. Neuvirelle. Noyon, dép. Oise, arr. Compiègne, ch.l. c., – chantre (de la cathédrale), juge délégué par le pape, 134. O Obert de Sapignies, 58 ; v. Béatrice, Gautier. Octavien, cardinal diacre de Saint-Nicolas in Carcere Tulliano, 12. Oculus bovis, v. Hugues. Oda, Oedain (c. r.), – veuve de Nicolas Crapin, 91. – Roussele (dame), 127. Odo, v Eudes. Offridus, clerc, 39. Ogiers, v. Pierre. Ogiva, fille de Sawalon Huquedieu, moniale à Avesnes, 45. Oisuns, v. Enguerran. Oisy, Oiszi, v. Hugues, Jean. Oliffant (l’), maison à Arras, rue de l’Abbaye, 145. Olivier, fils de feu Vigerius de Landerneau, clerc du diocèse de Quimper, tabellion public, 150. – v. Robert. Olricus, [chanoine] diacre du chapitre de Cambrai, 18. Orléans, Orlens, v. Jean. Oremmiaus, v. Jean. Orsinval, Ursinavalle, Ossineval, Ursule vallis [sic], dép. Nord, arr. Valenciennes, c. Le Quesnoy-Ouest, prieuré d’Avesnes, 30, 52, 88, 89, 96, 125, 150. – autel, 30. – chapelle, 88, 89. – moniales, v. Aelidis Calisse, Béatrice de Malles, Catherine de Strépy, Gilla

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d’Orsinval, Marguerite d’Avion, Marguerite de Valenciennes, Marie de Bus. – prieure, 88, 89, 150. – seigneur, v. Guillaume. Osleirs, v. Pierre. Osmundus, sous-diacre, chanoine de la cathédrale, 14. Ostie, Italie, v. Albericus. Osto, Oste, – de Hallines, bailli de Bergues, 168. – de Thiennes, 31. – fils de Baudouin de Bailleul, 15. Ostrevant, un des deux archidiaconés du diocèse d’Arras, archidiacre, 137 ; v. Frumaud, Hugues. Otho, v. Eudes. Outresen, v. Watier, Béatrice. P P., abbé de Saint-Martin-aux-Jumeaux, 83. – de Manencourt (messire), homme du roi, 146. Paiage (du), v. Estevenon. Paele, v. J. Paele. Paganus, 6. Paien, v. Jean. Painmouillé, v. Gérard. Palmaususa, v. Baudouin. Papelart, v. Bernard. Papin, v. Gautier. Parfons, v. Jean. Paris, 5. – v. Baudouin. Parmentarius, le Parmentier, v. Gillon, Henri. Parvum forum, v. Petit marché. Parvus, v. Jean. Pas (de), v. Guillaume. Paskendare (couture de), lieu-dit (à Warlencourt ?), 111. Pasté, Pastés, Pasteiz (c. s.), v. Baudouin, Hugues, Nichaise, Wasse. Paume uiseuse, v. Baudouin. Paus (as), v. Thomas. Péronne, dép. Somme, ch.-l. arr., 36, 42, 50, 180, 181.

Index onomastique des actes – bouteiller, v. Simon. – chanoine, v. Gérard. – comte, v. Raoul. – cour du roi, 129, 146, 149, 178. – prévôt, 180, 181 ; v. Guillaume Martin, Jean le Bouteiller, Jean le Poulier, Simon Trinkemer. – travers, 36, 50. Pérouse, Italie, 117. Perreuscamp, Pierreuscamp, lieu-dit à Moyenneville, 127, 131. Petit marché, v. Arras. Petra, v. Guillaume. Philippe, Philippus, Phelippe, 29. – (maître), chanoine d’Arras, 28. – [d’Alsace], comte de Flandre, 21, 25-27, 31, 33-38, 42, 50, 51, 162. – [II], roi de France, 50, 51, 113. – de Kienville [Hondeghem], chevalier, 112. – Waudin (maître), chanoine d’Arras, 132. – d’Ypres (messire), 112. Piédargent, v. Robert. Pierre, Petrus, Pierres (c. s.), Pierron (c. r.), – abbé d’Arrouaise, 99. – cardinal diacre de Saint-Eustache juxta Templum Agrippae, 24. – doyen de Bray, 56. – doyen de Bapaume, 80. – évêque d’Arras, 46, 47. – évêque d’Arras, 111. – prêtre de Mustiers, 56. – prêtre de Pozières, 56. – prêtre de Puisieux, 75, 98. – prêtre de Sapignies, 58. – prévôt (de la cathédrale d’Arras), 1, 7, 14. – prévôt d’Amiens et de Bapaume, 60, 62. – prieur d’Arrouaise, 48. – Baaillion, 144. – de Beaulencourt, 99. – du Boskel, échevin de Beaulencourt, 122. – (sire) de Boucly, homme du roi, che-

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valier, 146. – de Buissu [lire Buissy ?], 36. – Cadot, 132, 144. – le Caron, échevin de Bapaume, 118. – Carpentarius, vicaire perpétuel de la cathédrale de Cambrai, 150. – du Castel, 144. – de le Court, homme de Wermond de Beaulencourt, 95. – de Douai, époux de Juliane Huquedieu, 47. – Gosse, chevalier, 105 ; v. Géraud, Jean, Usilia, . – de Gueudecourt, 41. – Huré de Beaulencourt, 144 ; v. Lussain. – du Limoge, 183. – de Mory, 4. – de Moyenneville, 127. – (sire) de Neuville le père, 172. – de Noreuil, échevin (de Bapaume ?), 25. – Ogiers de Grévillers, 82. – d’Osleirs, échevin (de Bapaume ?), 41. – Prestrel, homme de Jean de Villers, 124. – Prousnier de Grévillers, 123. – (sire) de Sailly-au-Bois, 140. – Telarius, de Beaulencourt, 99. – l’Userier, bailli de Bapaume, 122. – Vilain, 144. – de Villers, 25-27. – fils d’Achard (de Bapaume), 30. – fils de Baudouin le Clerc, bourgeois de Bapaume, 57, 59. – frère de Baudouin, seigneur de Barastre, clerc, 70, 71. – frère du comte Philippe, 33. – frère de Gérard Gossun de Bapaume, 80 ; v. Villers. – frère de Robert de Mory, 41. Pierreuscamp, v. Perreuscamp. Pikete, v. Adam. Pincerna, v. Rasson. Pinchon, v. Hugues. Pipelart, v. Baudouin. Piscaria, lieu à Arras, 48.

Index onomastique des actes Pistor, v. Gozo. Plukel, v. Jehan. Poilebourse, lieu-dit à Moyenneville, 138 ; v. Robe. Poitevin, v. J. Poitevin. Ponce, archidiacre, 66, puis évêque d’Arras, 80, 82, 86. Poret, v. Gautier. Porket, v. Colart. Porkier, Porchier (le), v. Hugues, Jehan. Porta carceris (de), v. Roger. Porto et Sainte-Rufine, évêché suburbicaire, v. Bernard, Theodewinus. Pouchin, v. Colart. Poulier (le), v. Jehan. Pozières, dép. Somme, arr. Péronne, c. Albert, – autel, 56. – prêtre, v. Pierre. Prestre (le), v. Adam. Prestriaus (c. s.), Prestrel (c. r.), v. Jean, Pierre. Prousnier, v. Pierre. Provost (le), v. Jean. Piudiu, Piusdiu (le), v. Hue. Puisieux, Puiseus, Puiseuls, Pusuels, arr. Arras, c. Pas, 11, 12, 23, 54, 74, 75, 79, 98, 130, 140. – autel, 76. – église, 130. – hameau, v. Serre. – mesure, 140. – prêtre curé, 140 ; v. Pierre, Robert. – presbiteratus,140. – v. Marie. Pys, Pis, dép. Somme, arr. Péronne, c. Albert, 58. – v. Wicard. Q Quéant, Kaians, Queans, Queam, v. Jean. Qui non ridet, v. Godefroi, Robert. Quimper, Corisopitensis (adj.), préf. Finistère, diocèse, 150.

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R Radegonde, Radegundis, veuve de Jean, maire de Villers-au-Flos, 77 ; v. Colart. Raimbert, v. Heuvin. Raimboldus, Reinbaldus, 6, 184. Raimburgis, tante maternelle de Baudouin et Hugues Groignart de Bapaume, 90. Rainard, prieur de Saint-Vaast d’Arras, 17. Rainaus de Fontaines, 109. Rainerus, v. Renier. Raoul, Radulfus, – abbé du Mont-Saint-Éloi, 22. – archidiacre, puis évêque d’Arras, 54, 55, 60, 62, 65, 67, 69, 75, 77-79. – archidiacre de Cambrai, 4. – Peronensium comes, comte de Vermandois ou de Péronne, 13, 14. – prêtre de Coigneux, 56. – Becart, 6. – d’Yrechon, demeurant à Méaulte, homme de Baudouin de Vadencourt, 110. – fils d’Adam de Beaulencourt, 41. Rasson, Ratso, Razso Pincerna, 9, 10. Raymond de Saint-Léger, 28 ; v. Alard. Rebais, Resbeca, dép. Seine-et-Marne, arr. Meaux, ch.-l. c., 12. Reims, Remis, Rains, préf. Marne, – archidiacre, v. Barthélemy. – archevêque, v. Samson. – chanoine, v. Boson, Constantius, Matthieu, Roger de Porta Carceris. – chantre, v. Grégoire. – prévôt, v. Drogon. Rekkem, Rechem, v. Simon. Renaud d’Aire, 31. – de Maurepas, 84. Renier, Rainerus, Reinerus, – prêtre, 29. – (maître), clerc et official d’Arras, 107. – de Frémicourt, 4. Reninge, Rininga, Relenges, com. LoReninge, Belgique, prov. Flandre occidentale, arr. Dixmude, 139. – v. Lammekin, Gautier Outresen.

Index onomastique des actes Rex, v. Fulcard, Roger. Richard, Ricardus, – moine [d’Anchin ?], 11. – de Sancta Fide, archidiacre d’Amiens, 101 (P. Desportes, H. Millet, Diocèse d’Amiens…, no 371  : 12441247, à corriger en 1242-1247). Riceldis, Ricaldis, femme de Jean Kievre, 40. Riencourt-lès-Bapaume, Riencort en Artois, arr. Arras, c. Bapaume, 124. – maire, 109. – v. Jean. Riés (du), v. Grart, Jean, maître Jean, Simon. Riés Milon, lieu-dit à Moyenneville, 127, 131. Robe de Pilebourse, 138. Robert, Robertus, Robbertus, Rotbertus, – abbé d’Arrouaise, 57. – archidiacre d’Ostrevant, 1, 2, 6. – archidiacre de Tournai, 7. – chanoine de la cathédrale, 1. – chanoine de la cathédrale, sous-diacre, 1, 13. – chancelier [du comte de Vermandois], 13. – chapelain, 8, 184. – [Ier], comte d’Artois, 95. – [II], comte d’Artois, 137, 141, 142. – comte de Flandre, 10. – curé de Puisieux, 130. – évêque d’Arras, 1-3, 5, 8, 12, 16. – notaire de l’évêque d’Amiens, 56. – prêtre de Beugnâtre, chapelain et procureur de l’abbaye d’Avesnes, 101. – prêtre de Grévillers, 58. – prévôt d’Aire, 25-27. – sous-diacre [de Cambrai], 18. – Arrivé, 132. – Barrous, 144. – de Beaumetz, 2. – seigneur de Béthune, avoué [de SaintVaast] d’Arras, 30, 33, 35, 37, 38, 45. – de Boisleux, chevalier, 53. – de Boisleux, écuyer, 100, 128. – (monseigneur) de Boves, 100.

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– Carpentarius de Beaulencourt, 73. – (messire) de Cerisy, 109. – Crespin, frère de Baude, homme de l’évêque d’Arras, 178. – de Douai (maître), official d’Arras, 54, 79. – chevalier, d’Écoivres, 55. – de Favreuil, 117. – de Flandre, seigneur de Cassel, 168. – Ginant, 127. – de Gondecourt, 25. – Grisus, 2. – de Hersin, 55. – Leffrart, 2, 10, 12, 35. – le Lombard, franc-homme de l’évêque d’Arras, 178. – Monetarius, 6. – de Morlancourt, 53. – (messire) de Morval, 109. – de Mory, 25, 41. – de Neuville, chanoine de la cathédrale d’Arras, 66. – Olivier, 132. – Piédargent, échevin d’Arras, 43. – Qui non ridet, d’Arras, 46. – Ruffus, 13. – de Sapignies, 69. – Sellarius, 47, 97. – chevalier, seigneur de Toutencourt, 120, 135, 136. – de Vélu, 71. – de Wavrin, 60, 62. – fils de Robert, avoué de Béthune, 33, 35, 37, 38, 45. Rocefort, v. Hugues. Rocquigny, Rokegnies, Rokeignies, arr. Arras, c. Bertincourt, 70. – v. Jean. Roger (maître), 56. – châtelain de Courtrai, 33, 35. – clerc de l’évêque d’Amiens, 56. – évêque de Cambrai, 44. – prévôt (de la cathédrale) d’Arras, 28, 29. – prieur d’Anchin, 184. – de Beaumetz, 2. – de Hénin, 6.

Index onomastique des actes – de Landas, 25. – Mazue, 4. – de Porta carceris, dignitaire (persona) de l’église de Reims, 19, 20. – Rex de Beaulencourt, 99. – de Wavrin, sénéchal [de Flandre], 26, 27. – fils de maître Létard, 41. Rogierval, lieu-dit à Moyenneville, 127. Rogon (c. r.), Rogues (c. s.), – le Borgne, écuyer, 160. – Crollebos de Sapignies, 183. Roinssoi (Gérard), 60, 62. Roivile, Roievile, v. Colart. Rollanus, prieur de Lihons, 92. Roland, Rollandus, (chanoine) prêtre de la cathédrale d’Arras, 11, 14. Roout ou Roont, loc. non id., 15. Rotundavilla, v. Thomas. Roussel, v. Colart, Oedain. Roye, Roia, v. Alart, Albricus. Ruyaucourt, Ruaucourt, arr. Arras, c. Bertincourt,  dame, 127. Rue du val, lieu-dit à Moyenneville, 127. Ruesse, v. Guiffroi, Jean. Ruffus, v. Robert. Rutsinc, v. Boidin. S Sagalo, v. Sauwale. Sailly-au-Bois, Saillaicum in Bosco, Sailly, v. Colart, Pierre. Saint-Adrien, église de Rome, v. Cinthius. Saint-Amand, abbé, v. Absalon, Hugues. Saint-Ange, église de Rome, v. Grégoire. Saint-Aubert, abbé, v. Gautier. Saint-Aubin, prieuré de l’abbaye SaintNicolas-au-Bois situé à Bapaume, 29, 47. – prieur, 80. Saint Bertin, Saint Biertin, église paroissiale de Moyenneville, 127, 131. Saint-Chrysogone, église de Rome, v. Gui. Saint-Georges ad Velum aureum, église de Rome, 24.

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Saint-Jean des Vignes, abbaye de Soissons, 61. Saint-Laurent in Lucina, titre de la ville de Rome, v. Albert. Saint-Léger, Saint Legier, v. Alard, Flamens, Huetin, Raymond. Saint-Martin-aux-Jumeaux, de Gemellis [abbaye à Amiens], abbé, v. P. Saint-Médard [de Soissons], abbé, v. Gaufridus. Saint-Nicolas-au-Bois, Sanctus Nicolaus de Vedogio, abbé, v. Gervais, Hugues. – moine, v. Baudouin. Saint-Nicolas, église paroissiale de Bapaume, 57. – prêtre, v. Tessson. Saint-Omer ( Jean de), franc homme de l’évêque d’Arras, 178. Saint-Pierre-aux-liens, église de Rome, v. Gui. Saint-Pol, v. Béatrice. Saint-Vaast, abbaye à Arras, 43, 117. – abbé, v. Gautier, Guerri, Henri, Martin. – moine, v. Nicolas. – prieur, v. Rainaud. Saint-Vaast, autel et grange à Neuvirelle, 56, 101. Saint-Venant, arr. Béthune, c. Lillers, travers, 31. Sainte, femme d’Ermenfroi Crespin, 97. Sainte-Anastasie, église de Rome, 24. Sainte-Catherine, chapelle de l’abbaye d’Avesnes, 132. Sainte-Cécile, église de Rome, 134. Sainte-Croix de Jérusalem, église de Rome, 24. Sainte-Marie-Nouvelle, église de Rome, 12. Sainte-Marie in Cosmydyn, église de Rome, 12, 24. Sainte-Marie in Porticu, église de Rome, 12. Sainte-Rufine, v. Porto. Saints-Côme-et-Damien, v. Boson, 24. Saints-Nérée-et-Achillée, église de Rome, 24.

Index onomastique des actes Salgualo, v. Sauwale. Salins-les-Bains, Salin, dép. Jura, arr. Lons-le-Saunier, ch.-l. c., dame [la comtesse Mahaut], 173, 175. Samson, archevêque de Reims, 16, 19, 20. Sancta Fide, v. R[ichard]. Sans terre, v. Béatrice. Sapignies, Sapeigneis, Sapeignies, arr. Arras, c. Bapaume, 183. – habitants, v. Colart Roussel, Gilles Bataille, Rogues Crollebos. – prêtre, v. Pierre. – seigneur, v. Hugues de Beaumetz. – v. Asson, Hue, Obert, Robert. Sarra, femme d’Étienne le Cordier, 82. – femme de Gautier Gruel, 56. Sarris (de), v. Jean. Sars (les), lieu-dit à Lesboeufs, 102. Sart Envrenier, lieu-dit à Moyenneville, 127, 131. Sart Loton, lieu-dit à Moyenneville, 127. Sauchiaus (voie des), lieu-dit à Grévillers, 123. Sauwale (c. s.), Sawalon (c. r.), Sagalon, Sagalo, Salgualo, Salgualo, Sauualo, Sawalo, – chanoine prêtre (de la cathédrale), 1, 7, 28. – Carbon, vicaire perpétuel de la cathédrale de Cambrai, 150. – de Cerisy, de Moyenneville, 127. – Huquedieu l’aîné d’Arras, 33, 35, 36, 38, 43, 46-49 ; v. Anastasie. – Terri de Moyenneville, 127. – Wion, franc homme de l’évêque d’Arras, 178. – fils d’André de Moyenneville, 102. Scephin, v. Manassir. Scercin, v. Esquerchin. Scoten, v. Aelis. Selincourt, Sirincourt, com. Hornoy-leBourg, dép. Somme, arr. Amiens, ch.l. c., abbé, v. Gautier. Sellarius, v. Laurent, Louis, Robert. Sellette, v. Gautier. Sens, dép. Yonne, ch.-l. arr., 24.

318

Serre, Saira, Saire, hameau de Puisieux, 22, 23, 73. – v. Jean. Servais, abbé d’Arrouaise, 2, 6. – abbé du Mont-Saint-Éloi, 138. Simon, Symon, – abbé d’Eaucourt, 16. – archidiacre d’Ostrevant, 80. – chanoine diacre de Reims, 16. – chapelain (d’Avesnes ?), 8. – chapelain, 184. – châtelain de Bapaume, 4, 6, 184. – doyen de Duisans, 55. – évêque de Noyon, 3. – prêtre, [chanoine] de la cathédrale d’Arras, 7. – prêtre d’Ervillers, 80. – de Barastre, 41, 44. – de Bécordel, 109. – seigneur de Beugnâtre, chevalier, 103, 104. – le Borgne, échevin de Bapaume, 118. – de Bouchavesnes, 14 ; v. Aelidis. – bouteiller de Péronne, 36. – de Buihecourt (la femme de), 132. – Cantin, procureur de Jean de Miraumont, 182. – Faverel d’Arras, 47. – Grenier, 110. – Hauy, 137. – nomine filius Ade (?), 70. – de Pronvile, 127. – de Rekkem, 184. – du Riés, prêtre, frère de Jean du Riés, prêtre, 179. – Trikemer, lieutenant du prévôt de Péronne, 180-182. – Vairet (maître), 150. – de Villers, bailli d’Arras, 100, 104. – de Villers[-au-Flos], 109. – fils d’Adam de Beaulencourt, 41. – frère d’Asses, 71. – v. Gervaisius. Soissons, 61. – chanoine, v. G., J. de Crechi. Sorel, v. Gautier, Gérard. Souchez, Soucés, v. Wistasse.

Index onomastique des actes Speain, v. Gautier. Spinee, v. Hugues. Steenbecque, v. Gérard. Steenvoorde, Steinfort, Stenforth, v. Eustache, Guillaume, Mathilde. Strabo, v. H[ugues]), Matthieu, le Borgne. Strata, v. Estrée. Strépy, Estrepi, v. Catherine. Strumensis (adj.), v. Étrun. T Tahon, v. Hue. Taillerie, Talliaria, v. Arras. Talon, v. Hugues. Telarius, li Teliers (c. s.), v. Bertous, Pierre. Temple (milice du), ordre du Temple, 61, 127. – chevalier, v. Thibaut. Terram Evrardi (ad), l.-d. inconnu, 40. Terramesnil, Teromaisnil, Teurreumaisnil, Terreumaignis, dép. Somme, arr. Amiens, c. Doullens, v. Wautighet. Terri, v. Sauwale. Theodewinus, cardinal évêque de SainteRufine, 12. Tesson (maître, sire), Tesso de Batpalmis, prêtre de Saint-Nicolas de Bapaume, 4, 57, 59 ; v. Baudouin. Thérouanne, arr. Saint-Omer, c. Aire, évêques, 63. – v. Milon. Thiephane de Hardecourt (madame), 146. Thiembronne, Tenbronne, v. Clare(m) baud. Thibaut, Theobaldus, Teobaldus, Tibaut, Tiebaut, – chevalier du Temple, 38. – évêque d’Amiens, 19, 20, 56. – de Bailleul, 15. – Castelet de Moyenneville, 127, 131. – Monnekin, 132. Thiennes, Thines, v. Osto. Thierry, Theodericus, – archidiacre de Cambrai, 18. – comte de Flandre, 8-10, 12, 35.

319

– prévôt de Cambrai, 18. – Gorlet, 61. Thomas, Thumas, Tomas, – chantre de la cathédrale, 14. – comte de Flandre, 96. – (maître), clerc de l’évêque Pierre [de Noyon], 111. – Bertremiu de Moyenneville, 127. – Caignet, 145. – le Caron de Bapaume, 118, 119. – de Courtrai, 6, 184. – de Doullens (maître), chanoine de Saint-Firmin, official d’Amiens, 106 (P. Desportes, H. Millet, Diocèse d’Amiens…, no 502  : official, 12441247). – du Gardin, sergent du comte d’Artois, 144. – de Gueudecourt (maître), 132. – Herbert, 132. – le Noir, 179. – as Paus, sergent du comte d’Artois, 144. – de Rotundavilla, sergent du roi, 58. – v. Honnestasse. Tilloel (au), lieu-dit de Beaulencourt, 132. Tournai, Belgique, prov. Hainaut, ch.-l. arr., archidiacre, v. Robert. Tournele (de le), v. Ade. Toutencourt, Turtencourt, Toutencort, dép. Somme, arr. Amiens, c. Acheux, 121, 134, 141. – v. Aelis, Henri, Robert. Transloy (Le), le Tranlloi, Transloi, arr. Arras, c. Bapaume, 99. Tricus, v. Jean. Trikemer, v. Simon. Tumbi, v. Hugues. Turniellis, terre à Bapaume, 4. Tusculum, Italie, 30. U Userier (l’), v. Pierre. Usilia, femme de Pierre Gosse (Gossun) de Bapaume, 80, 105.

Index onomastique des actes V Vaast, Vedastus, fils de Sagalon Huquedieu l’aîné, 49, 61. Vadencourt, Wadencourt, v. Baudouin. Val Aurri, lieu-dit à Villers-au-Flos, 124. Val Balestre, lieu-dit à Moyenneville, 127. Val (du), v. Martin. Valenciennes, v. Marguerite. Vallis pomerie, lieu-dit à Fauuetel, 40. Vaucelles (de), v. Gilles. Vauchiaus (as), lieu-dit (à Achiet ?), 179. Vaulx, Vaus, v. Gui, Nevelot. Velletri, Italie, 42. Vélu, Wilu, v. Robert. Vermandois, 146, 147, 151. – bailli, v. Jean de Wassy. – comte, v. Philippe, Raoul. Veske (le), v. Heuvin. Vichte (de), v. Baudouin. Vilain, v. Pierre. Vile, v. Estevenon. Villers[-au-Flos], Vil(l)er, Vil(l)ers dalés Bapaumes, arr. Arras, c. Bapaume, 151. – lieu-dit, v. campus de Haia, Capy, Ghenastre, Val Aurri. – maire, 109. – seigneur, v. Jean. – v. Henri, Jean, Pierre, Warin, Simon [autre Villers]. Villers-Pol, Villers, dép. Nord, arr. Avesnes-sur-Helpe, c. Le QuesnoyOuest, 18. Vimy, (de) Vimiaco, v. Adam. Vitry, (de) Vitriaco, Viteri, v. Asson, Hugues. Vitulus, v. Henri. Voie du moelin, lieu-dit à Moyenneville, 127 ; v. Ayette, Courcelles, Hamelaincourt. Vreemdijke, Fronedica, Pays-Bas, prov. Zélande, près de Terneuzen (de Hemptinne, De oorkonden… Diederik, à l’index), bergerie, 8.

320

W Wadencourt, v. Vadencourt. Wagon de Neuville, 26, 27. Walcherus, v. Gaucher. Walterus, v. Gautier. Waissi, v. Wassy. Wallebeke, Walenbeca, v. Danin. Walon de Coupelle, 32. Wancourt, Waencourt, v. Jean. Warin de Villers, homme de Wermond de Beaulencourt, 95. Warlencourt, Gaslincourt, Wasloncourt, Wallenco(u)rt, section de Warlencourt-Eaucourt, arr. Arras, c. Bapaume, 6, 10, 12, 33, 35, 111, 132, 137, 179. – lieu-dit, v. Paskendare. – maire, v. Droart. – v. Driuart, Lambert. Warnier d’Hamelaincourt, chevalier, 95, 129 ; v. Alard. Waschete, v. Ève. Wastel, Uastellus, v. André. Wasses Pastés (c. s.), échevin de Beaulencourt, 122. Wassy, Waissi, v. Jean. Waszon de Frémicourt, 26, 27. Watier, v. Gautier. Waubert, frère de Fulcard Rex de Beaulencourt, 99. Waucher, fils de Gosfridus, d’Arras, 48. Waudin, v. Philippe. Wautier, v. Gautier. Wautighet, Wautighetus, Wautighete, seigneur de Terramesnil, 121, 135, 141. Wavrin, Waverin, Wavrin, v. Hellin, Robert, Roger. Werimbert, chanoine prêtre du MontSaint-Éloi, 22. Wermond, clerc, prêtre de Beaulencourt, 90, 95, sans doute le même que feu maître Wermond de Beaulencourt, 107 ; v. Béatrice. Wiartfolie, lieu-dit de Moyenneville, 127, 138. Wibert de Aula (rue), v. Arras.

Index onomastique des actes Wicard, 6. – chanoine du Mont-Saint-Éloi, 22. – d’Ervillers, 41. – de Pys, 82. Wiger de Baras [erreur pour Barastre ?], 4. Willaume, v. Guillaume. Wilgelmus, Wilgermus, Willelmus, v. Guillaume. Willebertus, frère de Bernard Papelart, 70. Wilu, v. Vélu. Wingene, Wirgina, Uuinghinis, v. Frumaud. Wion (Sauwale), franc homme de l’évêque d’Arras, 178. Wistasse, Wystasse, v. Eustache. Wyot d’Haplincourt, 137. Wys (c. s.), Wyon (c. r.), v. Gui. Y Yolande, comtesse de Saint-Pol, 53, 56. Ypres, v. Philippe. Yrechon, v. Raoul. Ysabel de Beaumetz, 127. Ytres, arr. Arras, c. Bertincourt, 41. Z Zomergem, Someringen, v. Gérard.

321

Table des tableaux et carte

1. Agencement des cahiers

p. 28

2. Les six mains principales

p. 31

3. Auteurs des actes

p. 35

4. Contenu des actes

p. 36

5. Répartition des actes dans le temps

p. 37

6 .Langues : latin et français

p. 37

7. Actes édités et actes inédits

p. 38

8. Édition des actes : cartulaire, copies et originaux

p. 38

9. Les premières donations à l’abbaye d’Avesnes

p. 42

10. Régions concernées par les actes

p. 47

Carte : Les biens de l’abbaye d’Avesnes autour de Bapaume

p. 49

323

Table des matières

Avant-propos

5

Liste des sigles et titres abrégés

7

Sources et bibliographie Sources manuscrites Sources éditées et regestes Instruments de travail : dictionnaires, inventaires, répertoires, etc. Travaux historiques

11 14 16 17

INTRODUCTION Le manuscrit de Tramecourt Histoire du manuscrit Description Histoire de la composition du cartulaire : essai de synthèse Pourquoi le cartulaire fut-il composé ? Contenu du cartulaire Actes inconnus du cartulaire Les débuts de l’abbaye d’après le cartulaire La destinée mouvementée de l’abbaye d’Avesnes

25 25 27 31 32 33 39 40 48

ÉDITION DES ACTES

53

325

Table des matières

Annexes Annexe 1 : table initiale du cartulaire Annexe 2 : liste des actes du cartulaire (dans l’ordre du manuscrit) Annexe 3 : liste chronologique des actes édités (dans l’ordre de l’édition) Annexe 4 : liste des abbesses d’Avesnes Annexe 5 : extraits de l’obituaire dressés par dom Le Pez en 1697-1715 Index onomastique des actes

279 289

Tables des tableaux et carte

323

Table des matières

325

326

251 259 267 275