Karol Irzykowski La Chabraque Les Rêves de Maria Dunin 9782917374009

Karol Irzykowski Pałuba. Sny Marii Dunin. traduction française et interprétations du roman.

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French Pages [246] Year 2007

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Karol Irzykowski La Chabraque Les Rêves de Maria Dunin
 9782917374009

Table of contents :
Sommaire

Percer le myste`re de La Chabraque : dossier critique ......................... 9

Kinga Siatkowska-Callebat, Le « Monstre » de Karol Irzykowski ...... 11
Breve chronologie .................................................. 18
Bibliographie selective ............................................ 20

Zofia Mitosek, La Contestation des « petits moules ». Les Contextes
europeens de La Chabraque ...................................... 25
Włodzimierz Bolecki, Metafiction et metanarration .............. 35
Ewa Szary-Matywiecka, La Lecture du roman ...................... 39
Patrick Rozborski et Kinga Siatkowska-Callebat, De Pałuba a La
Chabraque, ou comment resoudre l’enigme de l’equivalence ............ 44
La « theorie de l’innommé » ......................................... 45
« Pałuba », ou comment saisir l’innomme´ ............................ 50
« Traduire l’intraduisible » ........................................ 56
Le roman de Karol Irzykowski ........................................ 61
Les Reˆves de Maria Dunin. Palimpseste (Sny Marii Dunin. Palimpsest) ... 63
La Chabraque. Etude biographique (Pałuba. Studium biograficzne) ........ 117
Explication des Reˆves de Maria Dunin et leur lien avec La Chabraque
(Wyjaśnienie Snów Marii Dunin i związek ich z Pałubą) ................. 207
Les Remparts de La Chabraque (Szaniec Pałuby) ................................. 219

Note des editeurs et remerciements ...... ................................ 233

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VACAT

PETITE BIBLIOTHEQUE BILINGUE DES CLASSIQUES DE LA LITTERATURE POLONAISE Volume 2

Photo : Paulina Jakóbiec (mode`le : Monika Kaszewska) Couverture : Ste´phane Roqueplo Mise en page : Małgorzata Kula

Karol Irzykowski

La Chabraque Les Reˆves de Maria Dunin

Karol Irzykowski (1873-1944)

KAROL IRZYKOWSKI

Edition bilingue d’extraits choisis du roman

de Karol Irzykowski Pałuba. Sny Marii Dunin Traduction de Patrick Rozborski et Kinga Siatkowska-Callebat

Percer le myste `re de La Chabraque Dossier critique re´uni par Zofia Mitosek et Kinga Siatkowska-Callebat

Publie´ par Centre de civilisation polonaise (Paris-Sorbonne) Centre Interdisciplinaire de Recherches Centre-Europe´ennes (CIRCE, Paris-Sorbonne) Faculte´ de Langue et de Lettres polonaises de l’Universite´ de Varsovie Paris − Varsovie, 2007

Edition subventionne´e par L’Ambassade de Pologne Le Centre de civilisation polonaise de Paris − Sorbonne L’Universite´ de Varsovie Le Conseil Scientifique de Paris − Sorbonne Le CIRCE ´ cole Doctorale IV de Paris − Sorbonne L’E L’Association Solidarite´ France Pologne

 Centre de civilisation polonaise a` l’Universite´ de Paris-Sorobnne (Paris IV)  Centre Interdisciplinaire de Recherche Centre-Europe´ennes (CIRCE, Universite´ Paris-Sorbonne) Paris 2007  Faculte´ de Langue et de Lettres polonaises de l’Universite´ de Varsovie Varsovie 2007

ISSN 1633-7452 ISBN 978-2-917374-00-9

Les Re´dacteurs remercient le Muse´e national de Cracovie et l’e´diteur Ryszard Kluszczynski d’avoir autorise´ de reproduire les illustrations.

Imprimerie : Zakład Graficzny Uniwersytetu Warszawskiego, zam. 769/2007

Sommaire Percer le myste`re de La Chabraque : dossier critique .........................

9

Kinga Siatkowska-Callebat, Le « Monstre » de Karol Irzykowski ...... Bre`ve chronologie ........................................................................... Bibliographie se´lective .....................................................................

11 18 20

Zofia Mitosek, La Contestation des « petits moules ». Les Contextes europe´ens de La Chabraque .............................................................

25

Włodzimierz Bolecki, Me´tafiction et me´tanarration ............................

35

Ewa Szary-Matywiecka, La Lecture du roman ....................................

39

Patrick Rozborski et Kinga Siatkowska-Callebat, De Pałuba a` La Chabraque, ou comment re´soudre l’e´nigme de l’e´quivalence ............... La « the´orie de l’innomme´ » ............................................................ « Pałuba », ou comment saisir l’innomme´ ...................................... « Traduire l’intraduisible » ................................................................

44 45 50 56

Le roman de Karol Irzykowski ...............................................................

61

Les Reˆves de Maria Dunin. Palimpseste (Sny Marii Dunin. Palimpsest) ...

63

La Chabraque. Etude biographique (Pałuba. Studium biograficzne) ... 117 Explication des Reˆves de Maria Dunin et leur lien avec La Chabraque (Wyjaśnienie Snów Marii Dunin i związek ich z Pałubą) ...................... 207 Les Remparts de La Chabraque (Szaniec Pałuby) ................................. 219 Note des e´diteurs et remerciements ............................................................ 233

VACAT

Dossier critique re´uni par Zofia Mitosek et Kinga Siatkowska-Callebat

VACAT

Kinga Siatkowska-Callebat Universite´ de Paris-Sorbonne

Le « Monstre » de Karol Irzykowski « Je ne crois pas que La Chabraque puisse plaire aux Franc¸ais. Proust c’est tout de meˆme l’e´le´gance, le style, et l’expe´rience de la vie. L’intrigue de La Chabraque est pue´rile. Il aurait fallu la pre´senter du point de vue de l’histoire litte´raire. Pour cela, le temps viendra apre`s ma mort, mes enfants la re´e´diteront. Une fois une telle exhumation passe´e, comme apre`s un jubile´, l’auteur et son œuvre seront de´ja` oublie´s une fois pour toutes. Bien suˆr, si je devais imposer maintenant cette affaire chabraquesque, vous auriez la primeur de la pre´sentation de mon monstre. »1

Soixante-dix ans apre`s ces propos tenus par Karol Irzykowski, nous voici en train d’offrir ce « monstre » au public franc¸ais, dans une forme re´duite a` des extraits choisis, et qui attache un soin particulier a` le pre´senter du point de vue de l’histoire litte´raire, conforme´ment au souhait de l’auteur. Le deuxie`me volume de la « Petite bibliothe`que bilingue des classiques de la litte´rature polonaise », inaugure´e par l’e´dition de La Terre de la grande promesse de W. St. Reymont, est consacre´ a` un roman qui lui est presque contemporain2 et qui, pourtant, semble venir d’une autre plane`te litte´raire. L’enjeu de cette publication est de familiariser le lecteur francophone avec des ouvrages conside´re´s comme essentiels dans la litte´rature polonaise, mais qui n’ont pas encore pu eˆtre traduits. Faire connaıˆtre Karol Irzykowski (1873-1944) en France au de´but du XXIe sie`cle est un de´fi audacieux. Qui est cet inconnu, pre´tendu illustre, dont aucune 1

Lettre d’Irzykowski (20 septembre 1937) a` son ami K. L. Koniński qui entreprenait une premie`re tentative de traduction de La Chabraque en franc¸ais dans les anne´es trente. K. Irzykowski, Listy 1897-1944 [Lettres], Pisma [Ecrits], re´d. A. Lam, Cracovie, Wydawnictwo Literackie, 1998, p. 307. « Nie wierzę, żeby Francuzom mogła się podobać Pałuba. Proust to bądź co bądź elegancja, styl, no i doświadczenie życiowe. Pałuba jest fabularnie dziecinna. Trzeba by ją przedstawić ze stanowiska historyczno-literackiego. Na to będzie czas po mojej śmierci, moje dzieci wydadzą nowe wydanie. Po takiej ekshumacji jak po jubileuszu autor i rzecz jego zostanie już na dobre zapomniana. Oczywiście gdybym miał teraz forsować tę pałubiczą sprawę, Pan miałby pierwszeństwo w przedstawieniu mego potwora. » 2 La Terre de la grande promesse paraiˆt en 1897 ; la premie`re version du roman d’Irzykowski est acheve´e en 1899.

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Kinga Siatkowska-Callebat, Le « Monstre » de Karol Irzykowski

œuvre n’a e´te´ traduite ? Qui se cache derrie`re ce nom qui apparaıˆt dans les travaux consacre´s aux « grands » de la Pologne litte´raire du XXe sie`cle, mais le plus souvent rele´gue´ en note ? Il est de´ja` difficile de lui attribuer une place clairement de´finie dans le paysage litte´raire polonais, c’est dire alors dans une ´ crivain ou critique litte´raire ? perspective plus large ! Qui e´tait-il au juste ? E Penseur ou poe`te ? Pre´curseur de l’e´volution artistique du XXe sie`cle ou e´pigone du XIXe ? Auteur en marge ou personnalite´ s’inte´grant parfaitement dans les courants artistiques et philosophiques de son temps ? L’unique roman de Karol Irzykowski est si difficile d’acce`s que meˆme la compre´hension de son titre est ardue pour un Polonais : comment l’approcher ` la lecture d’e´crivains qui ont et le rendre plus familier a` un lecteur e´tranger ? A de´ja` re´ussi a` s’imposer hors des frontie`res polonaises, et particulie`rement des trois « mousquetaires » de la prose de l’entre-deux-guerres − Stanisław Ignacy Witkiewicz, Bruno Schulz, Witold Gombrowicz −, ainsi que Zofia Nałkowska, la « grande dame » de la litte´rature polonaise, bien moins connue en France, on perc¸oit pourtant des similitudes e´tonnantes avec ce roman du de´but du sie`cle dernier. Simple coı¨ncidence, ve´ritable influence ou e´volution des ide´es en vogue qui auraient « touche´ » un peu plus toˆt l’auteur de ce roman ? L’œuvre de leur pre´de´cesseur constitue un chaıˆnon manquant indispensable pour appre´cier l’e´volution de la litte´rature polonaise tout au long du XXe sie`cle. On pourrait tre`s bien attribuer a` Irzykowski ces propos tenus au sujet de Raymond Roussel dont la place dans le paysage litte´raire franc¸ais est comparable a` bien des e´gards a` celle d’Irzykowski en Pologne : « Si l’on ne peut mesurer l’importance d’un e´crivain au nombre des commentaires qu’il a suscite´s, au moins peut-on accorder sa le´gende aux œuvres qu’il inspire. [...] Il fait e´crire, mais qui le lit ? Qui [ne] l’a jamais lu et qui le lit encore ? »3

Le cas du roman d’Irzykowski est donc a` plus d’un titre particulier. Cet homme de lettres qui a fac¸onne´ l’imaginaire des Polonais, en tant que critique litte´raire durant la premie`re moitie´ du XXe sie`cle, a laisse´ a` la poste´rite´ une œuvre critique impressionnante, tant par sa qualite´ que par sa quantite´, et seulement quelques textes litte´raires4 dont le seul a avoir passe´ l’e´preuve du temps reste son roman Pałuba que nous traduisons ici sous le titre de La Chabraque5. 3 R. Roussel, Impressions d’Afrique, Pre´sentation par Tiphaine Samoyault, Flammarion, 2005, pp. 7-8. 4 Un choix bibliographique ainsi qu’une chronologie concernant sa vie se trouvent a` la fin de cette introduction. 5 La signification de ce terme se trouve expose´e dans l’article consacre´ au vocabulaire d’Irzykowski.

Kinga Siatkowska-Callebat, Le « Monstre » de Karol Irzykowski

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S’agit-il donc d’un texte the´orique sur la litte´rature pre´sente´ sous forme romanesque ou d’un essai litte´raire unique ? Cette deuxie`me solution nous paraıˆt plus probable, car l’e´crivain semble abandonner les e´crits litte´raires pour des raisons diverses, a` commencer par la re´ception de son roman, mal compris de ses contemporains. La Chabraque reste donc unique dans l’œuvre de cet auteur. Sa place dans la litte´rature polonaise est e´galement assez particulie`re : peu connu du grand public, ce roman est conside´re´ par les spe´cialistes comme une œuvre de ge´nie, incontournable pour toute personne qui se penche sur les e´tudes litte´raires polonaises. ` la fois « inconnu » et « ce´le`bre », ce roman est pre´tendument « sauve´ » A de « l’oubli » par chaque nouvelle ge´ne´ration de chercheurs qui lui consacre des analyses utilisant toutes sortes d’outils me´thodologiques qui, a` chaque fois, se re´ve`lent ope´ratoires. L’expansion de la psychanalyse fait de La Chabraque une œuvre qui annonce Freud et Adler ; l’approche autore´fe´rentielle de la litte´rature trouve dans ce roman le premier exemple du genre ; le grotesque y occupe une place a` part, et meˆme le postmodernisme y trouve un terrain propice a` la ` force d’eˆtre « de´couvert », ce livre a finalement acce´de´ au statut recherche. A de classique. Son « absence » se re´ve`le eˆtre en re´alite´ un mythe, ve´hicule´ d’une ge´ne´ration a` une autre, savamment orchestre´ de`s le de´part par l’auteur lui-meˆme6. Dans de re´centes e´tudes, Irzykowski apparaıˆt cependant comme un pre´curseur incontournable des avant-gardes romanesques polonaises de l’entre-deux-guerres, ce qui le situe dans la ligne´e de Stanisław Ignacy Witkiewicz, Bruno Schulz et Witold Gombrowicz en tant que celui qui a ouvert la voix de l’e´criture autore´fe´rentielle au seuil du XXe sie`cle7. Karol Irzykowski entreprend la re´daction de son roman (sans doute peu apre`s 18918) tre`s jeune, puisqu’il est ne´ en 1873. Il le fait aussi a` un moment 6 Irzykowski interdit durant toute la pe´riode de l’entre-deux-guerres la re´e´dition de son roman, et en meˆme temps il fait allusion dans ses e´crits critiques qui aiguisent la curiosite´ du lecteur ne pouvant se re´fe´rer au texte. Le roman ne sera re´e´dite´ qu’apre`s la mort de l’auteur. 7 Cf. Vladimir Krysinski, (« Metafictional Structures in Slavic Literatures: Towards an Archeology of Metafiction » in Theo D’haen & Hans Bertens (e´d.), Postmodern Fiction in Europe and the America’s, Anvers, Restant, 1988, pp. 63-82) qui situe l’œuvre d’Irzykowski dans un contexte europe´en plus large aux coˆte´s de Witkiewicz, Gombrowicz, Rezac, Kundera, Boulgakov, Nabokov et Kis. Voir e´galement Dieter De Bruyn, Poolse metafictie : Karol Irzykowski’s Pałuba en geselecteerde werken van Stanisław Ignacy Witkiewicz, Witold Gombrowicz en Bruno Schulz, the`se soutenue a` l’Universite´ de Gand en avril 2000, consultable sous l’adresse http://archive.ugent.be/retrieve/ 3093/Definitief.doc. 8 Le journal que l’e´crivain tient a` partir de 1891 s’interrompt en 1897, l’anne´e ou` le travail sur le roman entre sans doute dans sa phase finale. Il est curieux de voir le peu de place qu’Irzykowski consacre a` la re´daction de cette œuvre alors que ses autres projets litte´raires sont l’objet de nombreuses annotations.

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Kinga Siatkowska-Callebat, Le « Monstre » de Karol Irzykowski

crucial pour la culture europe´enne. La pense´e philosophique, et avec elle la litte´rature, marquent un tournant de´cisif ou` la perception de la re´alite´, de la nature humaine et des relations entre les hommes, change diame´tralement. Ce contexte philosophique et litte´raire trouve un e´cho inte´ressant et original dans le roman d’Irzykowski. Les ide´es de Nietzsche et de Mach, la psychanalyse pre´freudienne et la conception du langage de Hugo von Hofmannsthal se retrouvent toutes a` la fois dans La Chabraque. Irzykowski, e´tudiant en philosophie a` l’universite´ de Le´opol (alors en Galicie autrichienne ; cette ville − Lwów en polonais, Lemberg en allemand, Lvov en russe − est l’actuelle Lviv, en Ukraine occidentale), marque´ par les cours de Richard Marie Werner, e´diteur des œuvres de Hebbel, devient un lecteur passionne´ de litte´rature allemande. Cette langue sera d’ailleurs celle de la re´daction de larges parties de son Journal ; lui-meˆme aura traduit le Journal de Friedrich Hebbel et lui consacrera, en 1907, un ouvrage monographique, F. Hebbel, le poe`te de la ne´cessite´ [Fryderyk Hebbel jako poeta konieczności]. Repre´sentatif de cette Galicie multiculturelle de la fin du XIXe et du de´but du XXe sie`cles, au croisement des influences polonaises, allemandes, juives, ukrainiennes et russes, il me´rite une place a` part entie`re en Europe ou` son œuvre reste presque totalement inconnue. Un autre myste`re entoure la gene`se de son roman. On apprend dans le Journal de l’e´crivain l’existence d’une liaison e´pistolaire avec une certaine Erna Brandówna9 qui serait a` l’origine de la re´daction d’un journal intime, sans doute disparu dans la tourmente de la Seconde Guerre mondiale. Selon les dires meˆmes de l’auteur, son roman de jeunesse puise sa source dans l’histoire que contient ce journal. Zofia Nałkowska sera la seule a` connaıˆtre son contenu. La lecture de quelques pages de ce journal constitue pour elle une ve´ritable re´ve´lation. Le 11 mars 1910, elle e´crit : « Je suis comme toute neuve. Ma vision des choses a e´te´ profonde´ment bouleverse´e. Je suis entre´e, graˆce a` Irzykowski, dans un monde bizarre, e´pouvantable. [...] Irzykowski m’a fait connaıˆtre l’histoire de sa vie, une ve´ritable “histoire du pe´che´”10. J’ai eu le souffle coupe´ en lisant cela. J’avais l’impression que quelque chose d’horrible m’arrivait. Cette chose qui, apre`s des anne´es, arrivera un jour entre les mains de quelqu’un, constituera dans sa since´rite´ tout a` fait unique le seul te´moignage 9 Suite a` une annonce parue dans la presse, Irzykowski entretient un e´change e´pistolaire avec cette jeune fille. Il ne nous reste aujourd’hui que sept lettres e´crites par Irzykowski et une seule par Mademoiselle Brandówna. Cf. Dziennik II, Cracovie, Wydawnictwo Literackie, 2001, p. 557. 10 Nałkowska fait re´fe´rence au roman de Stefan Żeromski paru quelques mois avant ces notes et portant le titre Dzieje grzechu [Histoire du pe´che´], 1908.

Kinga Siatkowska-Callebat, Le « Monstre » de Karol Irzykowski

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des profondeurs ultimes de la vie. [...] L’affaire d’Irzykowski est sans conteste la chose la plus e´trange que je n’ai jamais rencontre´e dans ma vie. »11

L’investigation qui tenterait a` e´clairer cette e´nigme n’appartient pas vraiment au domaine de la recherche litte´raire. Elle pourrait cependant reveˆtir un attrait particulier pour celui qui voudrait faire de la lecture d’extraits de ce roman une partie de plaisir. Le choix que nous avons ope´re´ dans le tissu de ce roman hybride me´rite quelques explications12. En effet, le texte inte´gral, publie´ sous le titre La Chabraque [Pałuba], est loin d’eˆtre homoge`ne. Il contient une nouvelle, intitule´e Les Reˆves de Maria Dunin (Palimpseste) [Sny Marii Dunin (Palimpsest)], suivie du roman proprement dit La Chabraque (Etude biographique) [Pałuba (Studium biograficzne)], accompagne´ a` la fin de trois textes : Annotations a` La Chabraque [Uwagi do Pałuby], Explication des Reˆves de Maria Dunin et leur rapport avec La Chabraque [Wyjaśnienie Snów Marii Dunin i związek ich z Pałubą] et Les Remparts de La Chabraque [Szaniec Pałuby]. Une analyse, meˆme rapide, permet de voir que les textes critiques publie´s a` la fin du volume diffe`rent peu de certains passages contenus dans le corps du texte principal (cf. le chapitre « Trio de l’auteur »), car c’est en re´alite´ un texte compose´ de plusieurs « strates » − selon les termes d’Irzykowski13 −, de plusieurs niveaux distincts. Ils sont constitue´s, d’une part, de l’intrigue romanesque et des opinions des personnages sur les faits raconte´s, ce qui appartient encore a` la die´ge`se, et d’autre part, de l’interpre´tation faite par l’auteur des e´ve´nements raconte´s et de la re´action suppose´e d’un lecteur imaginaire. La partie « interpre´tative », celle qui fait de ce roman l’une des premie`res œuvres autore´fe´rentielles, nous a paru plus importante que l’intrigue, qui n’est en re´alite´ qu’un pre´texte pour composer l’histoire essentielle, celle de l’e´criture romanesque. Les extraits choisis ont donc eu pour but de pre´senter un e´chantillon de l’e´criture irzykowskienne, celle qui impressionne par sa grande maturite´ (e´tant donne´ le jeune aˆge de l’auteur et l’e´poque de sa cre´ation), au de´triment de passages qui auraient rendu l’ensemble de l’histoire raconte´e plus compre´hensible. 11

Zofia Nałkowska, Dzienniki II, 1909-1917, Varsovie, Czytelnik, 1976, p. 120. « Jestem jakby nowa. Punkt patrzenia przekręcił się w zawiasach. Zstąpiłam w dziwny, przerażający świat dzięki Irzykowskiemu. [...] Irzykowski zapoznał mię ze swymi dziejami życia, istotnie „dziejami grzechu”. Dech mi zaparło, gdym to czytała. Wydało mi się, że ze mną samą staje się coś strasznego. Rzecz ta, która kiedyś, po latach, dojdzie do rąk ludzi, będzie w swej wprost cudownej szczerości jakimś jedynym świadectwem ostatnich głębin życia. [...] Afera Irzykowskiego jest bezwzględnie najdziwniejszą rzeczą, z jaką zetknęło mię życie. » 12 Un re´sume´ de l’œuvre trouve avant le texte du roman. 13 Cf. Pałuba. Sny Marii Dunin, Wrocław, Ossolineum, 1981, p. 471.

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Kinga Siatkowska-Callebat, Le « Monstre » de Karol Irzykowski

En revanche, dans le souci de pre´server le plaisir de la lecture, nous avons de´cide´ de garder la nouvelle Les Reˆves de Maria Dunin dans son inte´gralite´, d’autant plus que cette nouvelle constitue une mise en abyme de la proble´matique du roman, celle de l’ide´e de la fide´lite´ a` un ide´al supreˆme, repre´sente´ dans la nouvelle par la Grande Cloche et par l’amour pour Angelika dans La Chabraque. Les notes qui font partie inte´grante du roman, rele´gue´es a` la fin, sont une astuce de plus qui tend a` rompre l’« illusion du re´el » lors de la lecture. En effet, elles ne diffe`rent pas vraiment des commentaires inte´gre´s dans le corps du texte, et ont l’avantage de donner l’impression d’un ouvrage a` caracte`re scientifique, perturbant de cette manie`re l’œuvre romanesque. Le lecteur quitte l’histoire raconte´e pour se re´fe´rer aux notes finales qui, a` leur tour, renvoient au roman, aussi bien en amont qu’en aval de l’histoire. Celui qui voudrait suivre au pied de la lettre les indications d’Irzykowski (parfois des renvois fictifs) se perdrait dans le de´dale des pistes de lecture propose´es, un peu a` la manie`re d’Impressions d’Afrique de Raymond Roussel qui proposent au lecteur de commencer la lecture au chapitre I ou au chapitre X, selon son bon vouloir. Nous pre´sentons donc, a` titre d’exemple, quelques cours passages tire´s des textes « critiques » d’Irzykowski (Explication des reˆves... et Les Remparts...) qui cloˆturent le roman. Ces deux textes discursifs sont cense´s de´fendre l’œuvre devant une perception trop haˆtive et trop simpliste. Le premier, consacre´ aux rapports entre la nouvelle et le roman, est conc¸u comme un article pole´mique, qui re´fute a` l’avance d’e´ventuelles re´actions critiques. Conscient de la nouveaute´ de ce type de commentaire, Irzykowski entame un dialogue imaginaire avec son lecteur. « Comment c¸a, un commentaire ? Une œuvre d’art devrait pourtant se suffire a` elle-meˆme. »14 − aura remarque´ un lecteur sceptique. Et Irzykowski de re´futer l’existence de cette pre´tendue « œuvre d’art » qui se suffirait a` elle-meˆme, tout son livre tendant a` de´placer en effet l’inte´reˆt de l’œuvre elle-meˆme sur l’acte de cre´ation15. L’aura de myste`re qui entoure la gestation de l’œuvre lui paraıˆt eˆtre un mensonge de plus dans les habitudes de lecture, et le « tournant » qui s’ope`re dans « l’aˆme du cre´ateur » n’est qu’un mythe ridiculise´ par le ton ironique de ce commentaire. En ve´ritable critique litte´raire, il appuie chacun de ses arguments des citations, situe la nouvelle dans le contexte de la tradition litte´raire et philosophique dont elle de´coule (Poe, Ibsen, Nietzsche, Schopenhauer, Hamerling), 14

« Co, komentarz ? A przecież dzieło sztuki powinno mówić samo za siebie. » Pałuba, op. cit.,

p. 457. 15

« W całej mojej książce idzie mi o przeniesienie punktu ciężkości z utworu do aktu powstawania utworu... » op. cit., p. 457 « Cependant, dans mon livre, il s’agit pour moi de de´placer le point de gravite´ de l’œuvre vers l’acte de cre´ation de l’œuvre... »

Kinga Siatkowska-Callebat, Le « Monstre » de Karol Irzykowski

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explique des notions symboliques obscures16 ; il fait meˆme davantage : en ve´ritable « De´miurge » de la nouvelle analyse´e, il la re´sume en apportant des e´le´ments d’intrigue absents du texte meˆme de la nouvelle. Le deuxie`me texte critique est la` pour pre´venir les malentendus autour de cette œuvre. Irzykowski avoue s’eˆtre de´ja` heurte´ a` une mauvaise re´ception de son livre lorsqu’il l’a pre´sente´ en aouˆt 1899 devant un public restreint mais averti, et avoir eu a` proce´der par la suite a` une nouvelle re´daction du texte. C’est pre´cise´ment dans Les Remparts de La Chabraque qu’Irzykowski introduit les bases de sa conception esthe´tique, de´veloppe´e par la suite dans ses e´crits critiques, notamment dans Acte et Parole [Czyn i słowo], et centre´e autour de la de´ne´gation de l’e´criture qui vise a` impressionner, ainsi qu’autour de la place active laisse´e au lecteur, ce qui n’est pas sans rappeler a` un lecteur contemporain la « cre´ation dirige´e » de Jean-Paul Sartre. Il ressort de notre pre´sentation qu’Irzykowski est un pre´curseur sous-estime´ du courant novateur de la prose polonaise de la premie`re moitie´ du XXe sie`cle, ce qui contredit ses propres paroles, empreintes d’une modestie e´tonnante et d’une autode´rision qui lui sont propres. Dans un texte peu connu, il remarque : « Eˆtre pre´curseur n’est pas grand-chose en soi ; cela veut simplement dire que quelqu’un, quelque part, avanc¸ant a` taˆtons dans un tunnel, a cru apercevoir une lueur, et c’est tout a` fait quelqu’un d’autre qui a de´couvert que la lueur, qui d’ailleurs n’e´tait pas tout a` fait la meˆme, e´tait la lumie`re du jour. »17

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« ...co ma oznaczać Wielki Dzwon? Jaki ma cel Bractwo, skupione pod jego godłem? » op. cit., p. 460 « ...que de´signe la Grande Cloche ? Quel est le but de la Confre´rie rassemble´e sous son emble`me ? » 17 « Być prekursorem to bardzo niewiele, to znaczy, że gdzieś komuś, ślepej kurze, udało się znaleźć ziarnko, a kto inny później z podobnego ziarnka, bo nawet nie z tego samego, wyhodował drzewo. » Irzykowski tient ce propos au sujet de lui-meˆme, en se re´fe´rant a` l’article de J. Topass de la « Pologne Litte´raire » qui pre´sente l’auteur de La Chabraque comme pre´curseur de Freud et de Proust. Cf. Ząb za ząb [Dent pour dent], Wiadomości Literackie 1927, no 14, 3 avril, p. 6. Repris in Pisma rozproszone 1923-1931, vol. II, Cracovie, Wydawnictwo Literackie, 1999, p. 215.

` VE CHRONOLOGIE KAROL IRZYKOWSKI − BRE

1873

Naissance de Karol Irzykowski le 23 janvier, dans le village de Błaszkowa pre`s de Jasło (Galicie), dans une famille de noblesse terrienne de´sargente´e. ´ tudes a` l’universite´ de Lviv (philosophie et lettres germaniques), 1889-1893 E interrompues pour des raisons mate´rielles. ´ criture du Journal qu’il tiendra jusqu’a` sa mort. Certaines parties 1891 E ayant disparu, l’unique publication comple`te de 2001 contient les anne´es 1891-1897 et 1916-1944. 1894-1895 Travail en tant qu’enseignant au colle`ge de Brzeżany interrompu pour cause d’un de´faut d’e´locution (be´gaiement). 1894 Publication d’un poe`me dans la revue Kronika Społeczna i Literacka de Lviv. 1896 Collaboration re´gulie`re a` Przegląd Polityczny, Społeczny i Literacki. ´ laboration (en tant que ste´nographe) de comptes-rendus des sesE sions parlementaires. 1896 Publication d’un essai Qu’est-ce que Le Horla ? [Czym jest Horla?], e´labore´ avec son ami, critique litte´raire et poe`te, Stanisław Womela. 1903 Publication de La Chabraque [Pałuba]. 1906 Publication d’un recueil de nouvelles [Nowele], re´e´dite´ en 1908 et en 1922 sous le titre de De sous l’e´toile obscure [Spod ciemnej gwiazdy]. 1907 Publication d’un volume de poe´sies et d’œuvres dramatiques [Wiersze i dramaty]. 1908 De´me´nage a` Cracovie. Travaille pour une agence de presse (en tant que ste´nographe), collabore a` Nowa Reforma. 1912 Publication d’Acte et Parole [Czyn i słowo] − un ouvrage complet qui retrace la situation de la litte´rature polonaise a` l’e´poque de la Jeune Pologne et donne (notamment dans l’essai Prole´gome`nes de la caracte´rologie, comple´te´ en 1924) sa propre conception de la psychologie applique´e aux e´tudes litte´raires, se fondant sur les e´crits de Ludwig Klages, philosophe et psychologue allemand, surtout connu en tant que caracte´rologue qui a e´tabli les fondements de la graphologie.

Kinga Siatkowska-Callebat, Karol Irzykowski − Bre`ve chronologie

1918 1920-1922 1921-1933 1924

1924-1933 1929

1933

1933-1939 1934 1937 1938 1939-1944

1944

19

S’installe a` Varsovie ou` il travaille (1919-1933) au bureau des comptesrendus parlementaires a` la Die`te. Collabore a` la revue « Skamander » ou` il entame une pole´mique contre l’absence de programme de´libe´re´e des Skamandrites. Collabore a` la revue Robotnik. Publication de la Dixie`me Muse [Dziesiąta Muza], un des premiers ouvrages critiques consacre´ a` l’art cine´matographique. Ses e´crits lui vaudront de donner son nom aux studios cine´matographiques de Łódź. Collabore a` la revue Wiadomości Literackie. Publication de La Lutte pour le Fond [Walka o treść], un livre consacre´ en majeure partie a` la pole´mique avec la conception de la « Forme Pure » de Stanisław Ignacy Witkiewicz. Devient membre de l’Acade´mie Litte´raire Polonaise (PAL), cre´e´e la meˆme anne´e. Publication d’un pamphlet sur Tadeusz Boy Żeleński, Benjamin [Beniaminek] a` qui il reproche sa le´ge`rete´ intellectuelle et la pre´fe´rence pour l’anecdotique et les « potins » au de´triment d’un travail consciencieux d’analyse litte´raire. Collabore aux revues Pion, Zet, Prosto z mostu et la radio polonaise, notamment dans le domaine de la critique the´aˆtrale. Publication d’articles critiques dans le recueil L’e´le´phant dans la boutique de porcelaine [Słoń wśród porcelany]. Pre´paration de l’e´dition de La Le´gende de la Jeune Pologne [Legenda Młodej Polski] dans les œuvres comple`tes de Stanisław Brzozowski. Publication d’Un calibre plus le´ger. Esquisses − sondes des profondeurs − aphorismes [Lżejszy kaliber. Szkice − próby dna − aforyzmy]. Activite´ litte´raire clandestine, collaboration avec de jeunes e´crivains, travail sur « le livre de sa vie », disparu, sous le titre Ponts [Mosty] ou dans une autre version L’Ile [Wyspa] ou` il expose sa conception de « clerc ». Mort de Karol Irzykowski le 2 novembre a` l’hoˆpital de Żyrardów, pre`s de Varsovie, suite aux blessures rec¸ues lors de l’Insurrection de Varsovie.

´ LECTIVE KAROL IRZYKOWSKI − BIBLIOGRAPHIE SE

Litte´rature Pałuba. Sny Marii Dunin, Lwów, 1903 ; re´e´dition en 1948, 1957, 1976, et 1981 (re´d. Aleksandra Budrecka, Wrocław, Ossolineum). Nowele [Nouvelles], Lwów, 1906 ; re´e´dition comple´te´e Spod ciemnej gwiazdy [De Sous ´ toile obscure] (1922) ; Varsovie, PIW, 1958 ; in Pisma 7 : Nowele. W przestrzeniach l’E czasu [Nouvelles. Dans les espaces du temps], Cracovie, Wydawnictwo Literackie, 1979. Wiersze i dramaty [Poe`mes et pie`ces dramatiques] (1907), Dobrodziej złodziei [Le Bienfaiteur des voleurs], pie`ce dramatique e´crite avec Henryk Mohort (1907), in Pisma 6, Cracovie, Wydawnictwo Literackie, 1977. Notatki z życia, obserwacje i motywy [Notes tire´es de la vie, observations et motifs], extraits du Journal, re´d. Andrzej Dobosz, introduction de Stanisław Kisielewski, Varsovie, Czytelnik, 1964. Dziennik I 1891-1897 [Journal], Dziennik II 1916-1944, in Pisma, re´d. Andrzej Lam, Cracovie, Wydawnictwo Literackie, 2001.

´ tudes et essais E Fryderyk Hebbel jako poeta konieczności [Friedrich Hebbel, poe`te de la ne´cessite´] (1908), Czyn i słowo [Acte et parole] (1913), Porlegomena do charakterologii [Les Prole´gome`nes a` la caracte´rologie] (1924), in Karol Irzykowski, Pisma 1, re´d. Andrzej Lam, Cracovie, Wydawnictwo Literackie, 1980. Walka o treść [La lutte pour le fond] (1929) et Beniaminek [Benjamin] (1933) in Pisma 2, re´d. Andrzej Lam, Zofia Górzyna, Cracovie, Wydawnictwo Literackie, 1976.

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Słoń wśród porcelany [L’e´le´phant dans la boutique de porcelaine] (1934) et Lżejszy kaliber [Un calibre plus le´ger] (1938) in Pisma 3, re´d. Zofia Górzyna, Cracovie, Wydawnictwo Literackie, 1976. ´ crits ´eparpille´s], I (1897-1922), II (1923-1931), III (1932-1935), Pisma rozproszone [E IV (1936-1939), V (articles en langues e´trange`res, comple´ments), Cracovie, Wydawnictwo Literackie, 1988-2001. ´ crits sur le the´aˆtre], I-IV, Cracovie, Wydawnictwo Literackie, Pisma teatralne [E 1995-1997. Listy 1897-1944 [Lettres], re´d. Barbara Winklowa, Cracovie, Wydawnictwo Literackie, 1998.

Se´lection de textes consacre´s a` Irzykowski et a` son roman La Chabraque Beczek, Jakub, Re-sakralizacja rzeczywistości. O « Pałubie » Karola Irzykowskiego [La Re-sacralisation de la re´alite´. « La Chabraque » de Karol Irzykowski], in Dwudziestowieczność, Varsovie, Uniwersytet Warszawski, 2004, pp. 355-365. Baer, Joachim T., « Some Observations on the Style and Meaning of Irzykowski’s Pałuba », Polish Review, 1984, no 4. Bergel, Rajmund, « Z mgławic ‘pałubistycznego’ niezrozumialstwa » [Des Brumes de l’incompre´hension « chabraquesque »], Głos narodu, 1925, no 208, pp. 2-3. Bolecki, Włodzimierz, « Metaliteratura wczesnego modernizmu. Pałuba Karola Irzykowskiego » [La Me´talitte´rature du jeune modernisme. La Chabraque de Karol Irzykowski], Arkusz, 2003, no 2 (1) et 3 (2). Brzozowski, Stanisław, « Cogitationes morosae », Głos, 1903, no 47, pp. 749-751/ 48, pp. 764-765. Budrecka, Aleksandra, Wstęp [Introduction] in Pałuba. Sny Marii Dunin, Wrocław, Ossolineum, 1981. Dąbrowska, Krystyna, « Pałuba − Gombrowicz − Sartre », Twórczość, 1962, no 11, pp. 64-71.

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Zofia Mitosek Universite´ de Varsovie Centre de civilisation polonaise (Paris − Sorbonne)

La Contestation des « petits moules ». Les Contextes europe´ens de La Chabraque Les e´crivains polonais du de´but du XXe sie`cle, e´poque appele´e modernisme1, se sont trouve´s confronte´s a` un dilemme de taille : comment e´crire un roman sans tomber dans l’imitation du « re´alisme critique », et contourner les cliche´s et les ste´re´otypes que ce re´alisme a forme´s dans la litte´rature populaire ? Le symbolisme et l’expressionnisme ont e´te´ une re´ponse a` ce dilemme. Les romans de Berent et de Przybyszewski choquaient par leur stylisme ou bien par leur contenu, juge´ outrageant selon les crite`res de la morale traditionnelle. Reymont et Żeromski liaient imaginaire naturaliste et symbolique sociale. On pouvait cependant de´cider de suivre une autre voie − choquer le public litte´raire par la mise en sce`ne, la citation et la parodie des formes artistiques auxquelles il e´tait habitue´, y compris les formes cre´e´es par l’art moderne polonais qui n’en e´tait pourtant qu’a` ses de´buts. C’est la voie que choisit Karol Irzykowski. Son « e´tude scientifique » de la personnalite´ de Piotr Strumieński s’est re´ve´le´e eˆtre une analyse impitoyable, presque scientifique, de la culture litte´raire contemporaine a` Irzykowski. Son intention n’e´tait pourtant pas tant satirique que dramatique − l’auteur se battait pour des contenus et des moyens d’expression d’une plus grande authenticite´. Pour mettre en valeur l’aspect 1 La plurivocite´ du terme « modernisme », aujourd’hui a` la mode, n’a pas e´te´ sans poser de proble`mes a` Irzykowski lui-meˆme. « Je relate ici deux exemples authentiques qui te´moignent de la fre´quence de l’hypostase dans la vie quotidienne. Un jour, un docteur en droit se querellait avec un docteur en philosophie au sujet de ce qu’e´tait le “modernisme” (das Moderne) et tous deux e´taient convaincus qu’a` ce mot devait correspondre un nœud de relations clairement de´limite´ dans ` moi, il me semble en revanche que le premier qui a utilise´ le mot “das Moderne” est le monde. A tombe´ dessus au cours d’une conversation enflamme´e, rendant noble par la meˆme occasion l’expression pe´jorative “a` la mode” », « Jak częstym jest hipostazowanie w codziennym życiu, niech poświadczą dwa autentyczne przykłady. Raz pewien doktor praw sprzeczał się z pewnym doktorem filozofii o to, co to jest “modernizm” (das Moderne), i obaj wierzyli na serio, że temu słowu musi odpowiadać pewien ściśle ograniczony w świecie splot relacji. Mnie zaś się zdaje, że ten, który pierwszy użył wyraz “das Moderne”, wpadł nań wśród gorączki rozmowy, dorywczo uszlachetniając słowo “modny” », Pałuba. Sny Marii Dunin, Wrocław, Ossolineum, 1981, p. 448.

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novateur de ses textes, nous nous permettrons une digression. Dans l’Apostille au « Nom de la rose » (1973), Umberto Eco dit : « je pense a` l’attitude post-moderne comme a` l’attitude de celui qui aimerait une femme tre`s cultive´e et qui saurait qu’il ne peut lui dire : “Je t’aime de´sespe´re´ment” parce qu’il sait qu’elle sait (et elle sait qu’il sait) que ces phrases, Barbara Cartland les a de´ja` e´crites. Pourtant, il y a une solution. Il pourra dire : “Comme dirait Barbara Cartland, je t’aime de´sespe´re´ment” ».2 C’est de cette manie`re que Karol Irzykowski s’imaginait le public le plus cultive´ (compose´ e´galement de femmes) lorsqu’il de´crivait, par exemple, les aspirations e´rotiques de son he´ros : « Alors, a` l’e´poque ou` il s’e´tait jete´ dans “des fleuves de joies impures”3 (Mickiewicz), lorsque “le Mont de Ve´nus lui ouvrait son giron profane´”4 (Kasprowicz), il e´labora, apre`s quelques de´sillusions, une the´orie selon laquelle il ne pouvait faire la “chose” sans s’abandonner totalement a` son me´dium, au risque de se salir, en particulier au moment fatidique. “Saint est le coı¨t”, se disait-il ». Le rapport amoureux se construit ici entre l’auteur et le lecteur. L’auteur veut confesser quelque chose a` ce public, en l’occurrence que son he´ros ne parvient pas a` maıˆtriser sa sexualite´. Mais a` l’e´poque ou` son public cultive´ avait de´ja` fait le tour de ce genre de sujets5 − d’abord, avec retenue, a` la manie`re romantique de Mickiewicz, ensuite de fac¸on provocatrice, dans l’esprit expressionniste de Kasprowicz − il ne lui reste plus qu’a` emprunter une autre voix, e´trange`re, en soulignant cette voix de manie`re ostentatoire. Dans La Chabraque, on trouve de nombreuses voix de ce genre, et toutes ne signifient pas une mise a` distance de l’auteur : elles ont souvent un roˆle d’illustration, voire meˆme d’interpre´tation. C’est la cas de la re´fe´rence aux Affinite´s ´electives de Goethe, ou` un quatuor amoureux sert d’outil de compre´hension au trio du roman : le he´ros, sa femme et le cadavre de sa premie`re femme. La fonction explicative des re´fe´rences ne modifie cependant en rien l’intention d’Irzykowski : son e´tude est un roman racontant les aventures de Piotr Strumieński, perc¸ues a` travers diverses formes d’expression litte´raire. Au final, dans le texte de La Chabraque, nous sommes en pre´sence, mises a` part les re´fe´rences aux cliche´s romantiques, de cinq romans : Les Reˆves de Maria Dunin, Sans dogme (1891) de Sienkiewicz, Avant le lever du soleil (1903) de Zbigniew 2

Umberto Eco, Apostille au « Nom de la rose », Paris, Grasset, 1985, pp. 77-78. Adam Mickiewicz, Dziady. Traduction franc¸aise : Les Aı¨eux, Jacques Donguy et Michel Masłowski, Lausanne, L’Aˆge d’Homme, 1992, p. 90, IV, 173. 4 Citation inexacte de Venus Vulgivaga tire´ du recueil Amina Lachrymans. Jan Kasprowicz (1860-1926), poe`te et traducteur, l’un des plus grands repre´sentants de la Jeune Pologne. 5 « des ide´es et des sujets en vogue chez nous aujourd’hui » [krążące dziś u nas w powietrzu tematy i idee], Pałuba, op. cit., p. 458. 3

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Zbierzchowski, L’Amour malade e´crit par l’un des personnages de La Chabraque et le Livre de l’amour 6 qui est une confession du personnages principal. Certains d’entre eux servent de pre´textes a` la critique de toute la production litte´raire contemporaine a` Irzykowski. Les Reˆves de Maria Dunin ont une autre fonction. Les re´fe´rences aux Affinite´s ´electives et a` l’œuvre de Friedrich Hebbel en ont encore une autre. C’est uniquement dans ces deux cas que nous pouvons parler d’intertextualite´ : ni Sans dogme ni Avant le lever du soleil ne construisent le sens du texte, l’e´tude biographique se les appropriant davantage a` titre d’exemples du type d’e´criture rejete´ par l’auteur. La question de la re´fe´rence a` d’autres textes n’est toutefois pas uniquement une question d’intertextualite´. C’est une question de recontextualisation de l’œuvre lors de sa lecture. Umberto Eco a affirme´ il y a longtemps de´ja` qu’une fois e´crit, le roman constitue un de´fi, il s’ouvre aux significations que les lecteurs voudront lui donner. L’auteur de La Chabraque ne disait pas autre chose : « En apparence, il en est comme si les poe`tes se moquaient de leur lecteur mais dans le fond, ils de´pendent toujours de lui, car un poe`me n’est poe`me, il n’accomplit son destin qu’une fois passe´ par la teˆte du lecteur, et quelle teˆte ! Quelle teˆte ! »7

Une lectrice cultive´e de La Chabraque, une personne a` laquelle la culture philosophique du XXe sie`cle est familie`re, retrouvera dans le roman d’Irzykowski des indices qui le lient a` cette culture, mettra en paralle`le des fragments avec un oce´an de textes, dans lequel lui et elle − cette lectrice contemporaine − ont baigne´, meˆme si l’œuvre en soi, publie´e une seule fois du vivant de l’auteur (1903), ne contient pas les traces re´elles de textes avec lesquels la lectrice contemporaine cultive´e peut les comparer. Au lieu de partir dans des conside´rations e´rudites sur les liens intertextuels et intratextuels, nous pre´senterons un collage de citations, en essayant toutefois de respecter leur chronologie. Irzykowski : « Le fait que ses reˆves se soustraient a` son controˆle et a` son influence aurait duˆ le conduire a` se dire que ce qu’il prenait pour le pre´sage d’une re´ussite a` venir n’e´taient en re´alite´ que quelques sensations, que les reˆves sont re´gis par des lois complexes, agissant tre`s loin hors de sa volonte´ et de ses pre´visions, capables de produire les surprises les plus diverses. Il pensait que le tunnel menant a` la vie d’outre-tombe se trouvait de´ja` la` mais, au lieu de la personne tant attendue, un autre reˆve, qui n’avait 6 Chora miłość : roman e´crit par Gasztold, personnage secondaire du roman, et Księga miłości, conc¸ue comme des me´moires pre´sente´s sous forme de tableaux de l’amour entre Strumieński et sa premie`re femme. 7 « Formalnie niby to poeci nie dbają o czytelnika, a przecież treściowo są wciąż odeń zależni, bo poemat ich wtedy dopiero jest poematem, wtedy dopiero osiąga swe przeznaczenie, gdy przejdzie przez głowę czytelnika − jaką głowę ! Jaką głowę ! » ibid., p. 474.

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aucun rapport avec sa vie pre´sente, le visitait de manie`re obse´dante, un reˆve qui provenait de l’e´poque ou` il n’e´tait qu’un petit garc¸on : en l’occurrence, il reˆvait de son instructeur qui le battait sous l’emprise de l’alcool avec une re`gle parce qu’il avait oublie´ de ranger les livres de Robert dans son cartable avant de partir a` l’e´cole. Il faisait aussi assez souvent des reˆves de´sagre´ables qui e´taient tire´s de la re´alite´ la plus imme´diate dans lesquels, sous les diffe´rentes formes du masque du non-sens, se re´pe´tait le meˆme e´tat qu’en e´tat de veille d’efforts confus, mais dignes de Sisyphe, pour atteindre le fond... re´duit a` une caricature d’enfant. »8

En 1906, Sigmund Freud publie une e´tude intitule´e De´lires et reˆves dans la « Gradiva » de Jensen. Freud n’arrive pas a` croire que l’artiste norve´gien, abordant le the`me du reˆve, de´crive dans l’histoire de son he´ros les symptoˆmes d’une ne´vrose que lui-meˆme a de´couverte quelques anne´es plus tard a` partir d’observations cliniques. Plus toˆt encore, car en 1900, e´tait paru le livre L’Interpre´tation des reˆves, ou` Freud e´crit : « Le reˆve peut-il nous apprendre du nouveau sur notre vie psychique, peut-il corriger les notions et les croyances de la veille ? [...] Nous avons appris que le reˆve repre´sente un de´sir comme accompli. »9

Plus loin, dans le chapitre VI, « Le Travail du reˆve », Freud de´crit le processus, pre´sente´ dans les reˆves de Strumieński, comme une condensation, un de´placement et une figuration de substitution : « Tout d’abord, le reˆve exprime la relation qui existe a` coup suˆr entre tous les fragments de ses pense´es en unissant ces e´le´ments en un seul tout, tableau ou suite d’e´ve´nements. Il pre´sente les relations logiques comme simultane´es. [...] Ainsi ces combinaisons ne se forment pas a` partir d’e´le´ments quelconques et parfaitement disparates de son mate´riel mais d’e´le´ments qui, dans les pense´es du reˆve, se trouvaient e´troitement unies. »10 8 « Wyłamywanie się snów spod jego kontroli i wpływu powinno go było naprowadzić na myśl, że to co brał za zapowiedź powodzenia, to były tylko drobne sensacje, że snami rządzą skomplikowane prawa, działające daleko poza wpływem jego woli i rachuby, gotowe do najrozmaitszych niespodzianek. On zaś przypuszczał, że tu już jest oczekiwany tunel do życia zagrobowego, tymczasem zamiast utęsknionej przezeń postaci zjawiał się uparcie inny sen, który do teraźniejszego jego życia wcale nie przystawał, a pochodził z czasów jego chłopięctwa: mianowicie sen o instruktorze, który po pijanemu bił go linią za to, że Robertowi przed pójściem do szkoły nie powkładał książek do torby. Nawiedziały go również dość często przykre sny z najbliższej rzeczywistości, takie, w których pod maską różnych nonsensów powtarzał się ten sam co na jawie stan mglistych syzyfowych usiłowań dotarcia w głąb... tylko zredukowany do dziecinnej karykatury », ibid., p. 94. 9 Sigmund Freud, L’Interpre´tation des reˆves, Paris, PUF, 1926, 1976, p. 114. 10 Ibid., p. 270-271.

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Le psychiatre viennois ne savait pas et ne pouvait pas savoir que pas tre`s loin de lui, quelque part en Europe centrale (a` Lviv), se trouvait un jeune auteur qui voyait dans la the´orie des reˆves un nouveau champ d’exploration pour la science. Pendant la re´daction de La Chabraque (1897-1901), Irzykowski ne pouvait pas avoir connaissance ni de L’Interpre´tation des reˆves ni de l’e´tude consacre´e a` Gradiva. Heureusement, comme il l’a affirme´ en commentant l’influence de son e´rudition juve´nile sur la re´daction du roman : « Je n’ai connu Freud que deux a` trois anne´es apre`s la publication de mon livre ; c’est une chance que je ne l’aie pas connu auparavant car, avec ma manie d’inte´grer toutes mes lectures a` mes re´flexions, j’aurais encore davantage gaˆte´ mon livre et qui sait si je ne l’aurais pas modifie´ de la meˆme manie`re que je l’avais fait − tout a` fait inutilement − sous l’influence de la lecture de Mach et de Holzapfel voulant a` tout prix eˆtre “a` la hauteur”. »11

Il a vite comble´ ses lacunes (ou ses intuitions), en publiant, en 1913, dans l’hebdomadaire Prawda un cycle d’articles sous le titre « Freud et les freudistes », tandis que l’une des premie`res œuvres a` diffuser les « correspondances psychanalytiques » de La Chabraque avait pour titre Un pre´curseur de Freud et de Proust 12. ` l’e´poque de La Chabraque, la connaissance des reˆves, qu’il appelait parfois A « spiritologie », devait servir − tout comme chez Freud − « a` faire remonter a` la surface la vie psychologique souterraine »13, voire « la vie souterraine de la vie souterraine »14. La nouvelle Les Reˆves de Maria Dunin semble eˆtre une illustration parfaite des processus de´crits par Freud dans le chapitre II de L’Interpre´tation des reˆves, intitule´ « Me´thode d’interpre´tation ». Le rapprochement qui suit est davantage fonde´ : Irzykowski avait lu les œuvres de Fre´de´ric Nietzsche, et ses positions quant aux syste`mes d’expression et a` leur dimension trompeuse re´pondent a` ce que Nietzsche avait constate´ dans son e´tude Ve´rite´ et mensonge au sens extra-moral. Sauf que ce texte n’a e´te´ publie´ qu’en 1980 dans un recueil des œuvres posthumes de Nietzsche auquel Irzykowski n’avait pu en aucun cas avoir acce`s. Voyons plutoˆt un autre collage de citations. Nietzsche e´crit: 11 Lettre a` Karol Koniński du 5 juillet 1931 : « Freuda poznałem dopiero w dwa, trzy lata po wydaniu książki ; dobrze że nie pierwej, bo przy mojej ówczesnej manii wplątania wszelkiej lektury w tok owych rozumowań byłbym sobie książkę jeszcze gorzej zepsuł, kto wie nawet, czy nie byłbym jej tak przerobił, jak to zrobiłem − niepotrzebnie − pod wpływem lektury Macha i Holzapafla, kiedy chciałam absolutnie być “na poziomie”. » Karol Irzykowski, Listy 1897-1944, Cracovie, Wydawnictwo Literackie, p. 216. 12 Jan Topass, Pologne Litte´raire, Varsovie, 1927, no 4, repris in Visages d’e´crivains. Les aspects du roman polonais, Paris, Alcan, 1930. 13 « Wydobyciu na jaw podziemnego życia psychicznego », Pałuba, op. cit., p. 361. 14 « Podziemnego życia podziemnego życia », ibid., p. 207.

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« Qu’est-ce donc la ve´rite´ ? Une multitude mouvante de me´taphores, de me´tonymies, d’anthropomorphismes, bref une somme de relations humaines qui ont e´te´ rehausse´es, transpose´es, et orne´es par la poe´sie et par la rhe´torique, et qui apre`s un long usage paraissent e´tablies, canoniques et contraignantes aux yeux d’un peuple : les ve´rite´s sont des illusions dont on a oublie´ qu’elles le sont, des me´taphores use´es qui ont perdu leur force sensible, des pie`ces de monnaie qui ont perdu leur effigie et qu’on ne conside`re plus de´sormais comme telles mais seulement comme du me´tal. »15

Et maintenant Irzykowski : « Le cerveau humain contient ce genre de petits moules, dispose´s coˆte a` coˆte, qui ne se geˆnent en rien. Il n’y a d’ailleurs aucune inconse´quence, selon moi, car le fond de l’e´nonciation humaine importe peu dans un caracte`re humain, c’est plutoˆt le geste par lequel le caracte`re se manifeste qui compte, et ce geste est dans son inconse´quence toujours le meˆme. »16

Le terme « petit moule » est particulie`rement utile car Irzykowski parle e´galement de « petits moules, forme´s par la lecture, ou` circulent les mots en cre´ant des me´lodies a` peu pre`s semblables »17. « Un roˆle comparable a` celui des mots est joue´ dans la vie spirituelle par les phrases, les aphorismes, les cliche´s, les paralle´lismes, les types de comportement, les roˆles, les proble`mes et les the´ories, les proverbes, les oppositions (homme / femme, nature / artifice, fond / forme, essence / apparence, pense´e / acte, sentiment / raison, primitivisme / culture), les contrastes, les paradoxes, les dualismes. Ils peuvent soit constituer l’appre´hension d’un proble`me a` l’aide d’un ensemble de mots relie´s entre eux dans un seul et unique faisceau de lumie`re, soit de´gager d’une multitude d’images qui se rapportent a` une question, des manœuvres re´currentes, des classifications, des fluctuations. »18 15 Friedrich Nietzsche, Ve´rite´ et mensonge au sens extra-moral in La Philosophie a` l’e´poque tragique des Grecs, Paris, Gallimard, 2005, p. 212. 16 « W mózgach ludzkich leżą takie przyjęte foremki obok siebie, nie przeszkadzając sobie wzajemnie. Dla mnie zresztą nie ma tu niekonsekwencji, przy charakterze bowiem idzie nie tyle o treść enuncjacji ludzkich, co o pewien gest objawów charakteru, a gest ten jest w niekonsekwencjach ten sam. », Pałuba, op. cit., p. 120. 17 « Odtłoczone przez lekturę foremki, przez które przepływały słowa, tworząc mniej więcej te same melodie », ibid., p. 221. 18 « Prawie tę samą rolę co słowa grają w życiu umysłowym całe zdania, aforyzmy, szablony, symetryczności, całe sposoby zachowania się, role, problemy, teorie, przysłowia, dualizmy (kobieta-mężczyzna, natura-nienaturalność, forma-treść, istota-pozór, myśl-czyn, uczucie-rozum, pierwotność-kultura), kontrasty, paradoksy, dwutypowości. Są one już to uchwyceniem jakiejś kwestii za pomocą szeregu słów związanych w snop światła jednostronego, już top wywołują wśród tłumu wyobrażeń stanowiących jakąś kwestię pewne stałe manewry, podziały, przesypywania się. », ibid., p. 356.

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` un autre endroit, Irzykowski affirme que « le nom enterre souvent le proble`me ». A Cependant, Irzykowski, contrairement a` Nietzsche, semble croire en la ve´rite´. « Semble », car il n’est pas certain que l’homme soit capable de s’affranchir du mensonge permanent. « Il faudrait instaurer une culture de la since´rite´ pour prendre conscience de ses propres processus mentaux et apprendre a` saisir et a` de´masquer les divers mensonges moins visibles qui brouillent les rapports humains et provoquent parfois d’importants de´gaˆts. Il y aura peut-eˆtre alors de nouvelles formes de petits mensonges, plus complique´es, comme par exemple lorsque la since´rite´ devient subterfuge ou lorsque l’homme, trop satisfait de sa propre since´rite´, de´couvre en soi des petites bassesses, alors qu’il est “bon”, etc. − Mais il est toutefois plus agre´able et plus se´curisant de vivre parmi ce genre de personnes. »19 « Ou` se trouve donc la ve´rite´ ? Ne contestant pas pour le moment ce mot, j’ai dit que je prenais pour vrai tout ce qui tendait a` se rapprocher de la ve´rite´, a` la justifier et a` e´nume´rer toutes les circonstances et relations nouvelles qui de´limitent le champ de la ve´rite´. De meˆme que j’ai reconnu que je ne donnais pas la vie, je reconnais que, dans ce de´veloppement, je ne donne pas la “ve´rite´” ; je ne fais que briser la carapace de la nomenclature ; c’est du moins ce que je fais croire, a` moi-meˆme ainsi qu’aux autres, et je l’appelle ainsi. »20

Dans La Chabraque, Irzykowski parle e´galement du perspectivisme des perceptions, ainsi que du rapport entre « la relativite´ et le pragmatisme ». La volonte´ de puissance de Nietzsche n’est rien d’autre que la volonte´ de maıˆtriser la relativite´ de la ve´rite´, pragmatique et oriente´e vers un but pre´cis. Irzykowski voit cela de manie`re diffe´rente, davantage par le de´saveu des cliche´s que par l’e´tablissement de sens primitifs ou subjectifs. « La particule chabraquesque » serait donc un perpe´tuel de´ni qui compromet les cliche´s et les ide´alisations culturelles, fait au nom de la ve´rite´. 19 « Należałoby też rozpocząć jakąś kulturę szczerości, aby sobie uświadamiano jak najszerzej własne procesy myślowe i uczono się rozumieć i demaskować różne kłamstwa mniej naoczne, które zamącają stosunki między ludźmi i wyrządzają nieraz wielkie szkody. Nastaną wtedy może nowe formy kłamstewek, bardziej skomplikowane, np. takie, w których szczerość staje się wybiegiem lub w których człowiek zanadto cieszy się własną szczerością i odkrywa w sobie różne podłostki, a przecież jest “dobrym”, itd. − Ale bądź co bądź wśród takich ludzi żyć przyjemnej i bezpieczniej. », ibid., p. 179. 20 « Więc gdzie jest prawda? Zgadzając się na razie na ten wyraz, powiem, że za prawdę uważam przybliżenie się do niej, uwzględnianie i wyliczanie coraz to nowych okoliczności i relacyj zacieśniających pole prawdy. Tak samo jak przyznałem się, że nie daję życia, przyznaję też, że w niniejszym wywodzie nie daję prawdy, rozbijam tylko skorupę nomenklatury albo wmawiam w siebie i w innych, że to robię, nazywam to tak. », ibid., p. 354.

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Dernier fragment du collage, cette fois-ci tire´ des Remparts de La Chabraque : « Angelika et La Chabraque, aux consonances diame´tralement oppose´es, e´taient quasiment devenus les symboles de deux fac¸ons de percevoir la re´alite´, a` partir du moment ou` La Chabraque a commence´ a` avoir une histoire pour laquelle je ne pouvais m’empeˆcher d’e´prouver de la sympathie. J’ai donc conserve´ le sujet, mais de´cidai, en le retravaillant, d’y appliquer une me´thode litte´raire tout a` fait nouvelle, dont l’ide´e germait depuis longtemps dans mon esprit. Elle consistait a` de´placer le centre de gravite´ de l’“œuvre” vers l’atelier poe´tique, autrement dit, de le situer en dehors de l’œuvre, la` ou` se trouve la ve´ritable source de la poe´sie. Avec une telle me´thode, je m’attendais a` ce que l’ade´quation incomple`te a` mon sujet me soit be´ne´fique, dans la mesure ou` j’aurai l’occasion de de´montrer le “chabraquisme” non seulement dans le rapport de Strumieński a` la vie, mais aussi dans la dimension litte´raire de mon œuvre, autrement dit dans le rapport que j’entretiens avec mon sujet et ma fac¸on de le composer a` l’inte´rieur meˆme de chaque chapitre. Mais j’ai manque´ de courage, de force et de temps pour une telle entreprise qui aurait exige´ de moi de tenir une sorte de journal litte´raire, expliquant chacune des phases de la cre´ation. »21

Dans le roman Les Faux-Monnayeurs d’Andre´ Gide, l’un des personnages est e´crivain et c’est dans son journal que naıˆt l’action des Faux-Monnayeurs, action imagine´e, qui se glisse dans la re´alite´ et constitue les faits (les construit, les forme, leur donne naissance...) les faits. Au cours d’une conversation, Edouard exprime un besoin proche de celui d’Irzykowski : « Sur un carnet, je note au jour le jour l’e´tat de ce roman dans mon esprit ; oui, c’est une sorte de journal que je tiens, comme on ferait celui d’un enfant... C’est-a`-dire qu’au lieu de me contenter de re´soudre, a` mesure qu’elle se propose, chaque difficulte´ [...], chacune de ces difficulte´s, je l’expose, je l’e´tudie. Si vous voulez, ce carnet contient la critique de mon roman ; ou mieux : du roman en ge´ne´ral. Songez 21

« Angelika i Pałuba, w brzmieniu biegunowo od siebie różne, stały się niemal symbolem dwóch form pojmowania rzeczywistości, gdy tedy Pałuba zaczęła mieć już historię, od której sympatii mojej oderwać nie mogłem. Pozostałem więc przy temacie − lecz postanowiłem przy powtórnym jego opracowaniu zastosować zupełnie nową metodę literacką, której ideał od dawna już świtał mi w głowie. Polegała ona na przeniesieniu punktu ciężkości z “arcydzieła” do warsztatu poetyckiego, więc poza dzieło, tam, gdzie tryska właściwe źródło poezji. Spodziewałem się, że przy takiej metodzie niezupełna odpowiedność tematu nawet oprocentuje się, gdyż będę miał sposobność zademonstrowania pałubizmu nie tylko na stosunku Strumieńskiego do życia, ale i na warstwie literackiej mego dzieła, tj. na stosunku moim do tematu i do sposobu opracowywania go w każdym nawet ustępie. Ale zabrakło mi odwagi, sił i czasu do takiego zadania, które wymagałoby niejako prowadzenia pamiętnika literackiego, objaśniającego każdą fazę tworzenia. », ibid., p. 470.

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a` l’inte´reˆt qu’aurait pour nous un semblable carnet tenu par Dickens, ou Balzac ; ´ ducation sentimentale, ou des Fre`res Karamazov ! l’histoire si nous avions le journal de L’E de l’œuvre, de sa gestation ! Mais ce serait passionnant... plus inte´ressant que l’œuvre elle-meˆme... »22

Le fragment d’Irzykowski provient du commentaire accompagnant La Chabraque, qui constitue d’une certaine manie`re un petit carnet, auquel vingt ans plus tard Gide reˆvait. Mais la me´tafiction est e´galement pre´sente dans le texte meˆme du roman : l’e´criture sur l’e´criture se situe a` mi-chemin entre l’ironie romantique et le proce´de´ de « mise en abyme » de Gide. En voici un exemple : « La nuit e´tait claire ; l’air empli d’humidite´, les fleurs couvertes de rose´e (comme de larmes ?). Ils marchaient. (J’ai l’occasion ici de de´montrer mon talent poe´tique − mais je n’ai pas tre`s envie de cre´er des “petites ambiances”, je vais me limiter a` indiquer les passages ou` j’aurais pu traire la “poe´sie”, et je les comple´terai peut-eˆtre un jour dans une e´dition pour grand public de La Chabraque). »23

Enfin, la conscience de l’acte de cre´ation et de la re´sistance du mate´riau : « Je reconnais que l’argument, ou plutoˆt l’hypothe`se d’une jalousie intellectuelle n’est pas clair, il est meˆme douteux. [...] Le fait est que chaque auteur, en observant la vie, se trouve confronte´ a` des questions devant lesquelles il s’arreˆte. Eh bien, je pense que je dois, pour aller dans le sens des principes e´nonce´s dans les pages 180-181, aborder dans mon re´cit des points que je ne comprends pas pour donner un e´quivalent de la manie`re de percevoir et de se souvenir de l’existence. »24

Cre´ant en de´voilant l’acte de cre´er, l’auteur se comporte comme si ses personnages acque´raient une pleine autonomie, il entre en pole´mique avec eux, il met le doigt sur des e´nigmes qu’il ne comprend pas. De meˆme, Andre´ Gide met en sce`ne, au-dela` du journal de son personnage-e´crivain, une autre voix, la sienne, qui e´nonce clairement : 22

Andre´ Gide, Les Faux-Monnayeurs, Paris, Gallimard, 1997, pp. 217-218. « Była jasna noc ; wilgoć panowała w atmosferze, rosa była na kwiatach (niby łzy ?). Szli. (Tu mam sposobność popisania się talentem poetyckim − ale nie bardzo mi się chce robić nastojków, wskażę tylko miejsca, gdzie bym mógł udoić “poezję”, a wypełnię je może kiedyś później w popularnym wydaniu Pałuby.) », Pałuba, op. cit., p. 294. 24 « Przyznaję, że mój wywód, a raczej hipoteza o zazdrości intelektualnej, jest niejasny i wątpliwy. [...] Faktem jest, że każdy autor, obserwując życie, dochodzi do pytań, przed którymi staje. Otóż ja myślę, że komponując w myśl zasady wypowiedzianej na s. 180-181, muszę i w moim opowiadaniu przyjąć punkty, których nie rozumiem, aby dać w nim zupełny równoważnik sposobu spostrzegania i pamiętania życia. », ibid., pp. 260-261. 23

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« Je crains qu’en confiant le petit Boris aux Azaı¨s, Edouard ne commette une imprudence [...] Edouard m’a plus d’une fois irrite´ (lorsqu’il parle de Douviers, par exemple), indigne´ meˆme ; j’espe`re ne l’avoir pas trop laisse´ voir ; mais je puis bien le dire a` pre´sent. [...] Aussi bien sommes-nous a` ce point me´dian de notre histoire, ou` son allure se ralentit et semble prendre un e´lan neuf pour bientoˆt pre´cipiter son cours. »25

Les niveaux d’e´nonciation qui se multiplient se meˆlent les uns aux autres, et les « cre´ateurs » entrent dans le monde repre´sente´ de manie`res diverses pour faire tomber l’illusion de sa vraisemblance. Irzykowski connaissait les racines romantiques de son ironie, de cette e´criture sur l’e´criture qui, au XXe sie`cle, a remis en question toutes les exigences de la re´fe´rentialite´ de la litte´rature, mettant a` nu les me´canismes de cre´ation de la fiction et faisant de cette cre´ation un nouvel objet de repre´sentation. Nous terminons la` notre collage. Tire´s de leurs contextes, les fragments de deux traditions, la tradition polonaise et celle d’Europe occidentale, n’indiquent pas tant l’aspect novateur du jeune lettre´ de Lviv que le climat de pense´e dans lequel se meˆlaient les ide´es du psychiatre viennois, du philosophe allemand, ainsi que la conscience analytique du romancier du de´but du sie`cle ; tout ceci pour finalement exploser dans une contestation ge´ne´rale des ve´rite´s et des formes de repre´sentation de l’e´poque (« les petits moules »), ve´hicule´e par le roman mature de l’entre-deux-guerres, qui va d’Andre´ Gide a` Witold Gombrowicz, et qui a donne´ naissance, quelque dizaines d’anne´es plus tard, a` une the´orie litte´raire, qui s’e´tend de Jean Ricardou a` Lucien Dallenbach. De telles re´fe´rences devraient suffire au lecteur franc¸ais pour situer le roman de Karol Irzykowski.

Traduit du polonais par Patrick Rozborski

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A. Gide, op. cit., pp. 253-254.

Włodzimierz Bolecki Acade´mie polonaise des sciences, Institut de recherches litte´raires Universite´ de Varsovie

Me´tafiction et me´tanarration1 La Chabraque a sans conteste e´te´ le traite´ me´talitte´raire le plus radical des de´buts du modernisme polonais. Aujourd’hui, ce radicalisme n’a rien perdu de sa force, de´passant de plusieurs de´cennies de nombreuses expe´riences litte´raires similaires, meˆme des dernie`res de´cennies du XXe sie`cle. Selon Kazimierz Wyka, « le roman d’Irzykowski a pour la premie`re fois e´te´ publie´ a` une e´poque ou` sa porte´e re´elle ne pouvait eˆtre assimile´e par le roman polonais, l’œuvre d’Irzykowski de´passait et annonc¸ait le de´veloppement de la prose polonaise, en particulier de la prose expe´rimentale. » Irzykowski a fait entrer dans la prose le discours me´talitte´raire en tant que discours d’un auteur re´el. De cette fac¸on, il a brise´ la convention de base de la prose re´aliste selon laquelle l’e´nonce´ est celui d’un narrateur fictif. Irzykowski a fait des e´le´ments de la poe´tique de la prose le sujet de pre´dilection de son discours me´tanarratif : le personnage litte´raire, l’intrigue, les dialogues, les points de vue, mais surtout, la construction du narrateur. Il a e´rige´ le me´canisme de cre´ation litte´raire, l’acte d’e´crire et le processus de cre´ation en sujet meˆme de son œuvre, et il en a totalement rompu l’illusion. En pre´sentant la biographie du he´ros, il mettait en avant les conventions de la litte´rature re´aliste : « je devrais pre´senter mon propre point de vue quant au caracte`re et a` l’esprit de l’individu en question pour justifier ses agissements futurs »2, les mettre en rapport avec « les ide´es qui pre´occupent le monde contemporain ». Dans La Chabraque, Irzykowski pre´sente la litte´rature comme un ensemble de conventions imitant la repre´sentation de la re´alite´, de´montrant qu’ils ne sont en effet que des sche´mas de pense´e et de cre´ation artistique. Il montre, a` travers les he´ros de son roman, que la repre´sentation du monde se faisait toujours selon des « sche´mas », tant des mode`les artistiques, linguistiques, sociologiques, 1 Extrait du texte de Włodzimierz Bolecki, « Metaliteratura wczesnego modernizmu. Pałuba Karola Irzykowskiego » [La Me´talitte´rature du jeune modernisme. Pałuba de Karol Irzykowski], Arkusz, 2003, no 2 (1) et 3 (2). 2 « powinienem roztoczyć moje wyobrażenie o charakterze i umysłowości badanego osobnika, żeby uzasadnić jego dalsze postępowanie. », Pałuba, Sny Marii Dunin, Wrocław, Ossolineum, 1981, p. 54.

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que psychologiques. Par la` meˆme, Irzykowski de´montre, comme le ferait un critique contemporain, que tout auteur repre´sentant des personnages litte´raires utilisait les « filtres » de conventions diverses, comme, par exemple, les comportements sociaux, nationaux, e´motionnels, litte´raires, etc., qui fac¸onnent sa propre vision du monde. Irzykowski a consacre´ une place particulie`rement importante a` l’influence des conventions litte´raires sur la cre´ation, ainsi que sur les repre´sentations collectives forme´es par les mode`les litte´raires, comme, par exemple, la manie`re dont sont perc¸ues les femmes par les hommes, et vice-versa. En parodiant la vision du monde de la litte´rature romantique, il fait ressortir les conventions qui le re´gissent : « il lui e´tait difficile de se procurer une feuille de cypre`s », et a` la place des « foulards » des poe`mes romantiques, il y avait « des veˆtements autrement plus proches du corps, comme par exemple des calec¸ons »3. La Chabraque est avant tout une re´action aux conventions du modernisme a` ses de´buts : de´cadentisme, symbolisme et expressionnisme. Irzykowski met a` nu le manie´risme dans le style, les tournures ste´re´otype´es, le comportement conventionnel des he´ros litte´raires, il montre ce qu’il y a de « facile » dans les ouvrages particulie`rement appre´cie´s des lecteurs de l’e´poque, notamment ceux de Sienkiewicz. Le narrateur de La Chabraque commente sans cesse l’acte d’e´crire. Il de´voile, par exemple, sa strate´gie artistique, en informant le lecteur qu’il a « fait sa description a` la manie`re litte´raire, et non pas conforme´ment a` la re´alite´ » et ajoute a` son discours des gloses et des notes (exactement comme dans un ouvrage scientifique). En commentant sa propre fac¸on de raconter, il pre´cise qu’il y emploie le « ton des me´moires », etc. Irzykowski de´truit la mimesis dans son roman en y introduisant un discours non litte´raire (c’est-a`-dire non conforme aux normes litte´raires en vigueur au de´but ` la diffe´rence de Wacław Berent, auteur de la meˆme pe´riode, du modernisme). A Irzykowski n’introduit pas dans son discours les me´canismes de la « poe´ticite´ », c’est-a`-dire le de´veloppement simultane´ d’un discours sur deux niveaux se´mantiques, re´aliste et me´taphorique qui s’appuie souvent sur des locutions. L’unique utilisation de la « poe´ticite´ » dans La Chabraque (« le he´ros, allait dans la forge pour battre le fer4 ») est sans nul doute accidentelle. D’autres e´crivains du modernisme polonais, notamment Bruno Schulz et Witold Gombrowicz, utiliseront ce me´canisme de destruction de la mimesis. Dans la re´flexion anglo-saxonne sur le roman moderne, dont les de´buts ont e´te´ marque´s par les essais de William James et qui a trouve´ son de´veloppement 3

« o listek cyprysu było dość trudno, a zamiast chustek mogła być mowa o częściach ubrania bliższych ciała, np. kalesonach », Pałuba, op. cit., p. 56. 4 La langue polonaise joue ici sur la ressemblance entre « kuźnia » [la forge] et le verbe « kuć » de l’expression « kuć żelazo póki gorące » [battre le fer tant qu’il est chaud] que nous ne retrouvons pas dans la langue franc¸aise.

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the´orique principalement dans les ouvrages de Percy Lubbock (The Craft of Fiction, 1921) et de Wayne C. Booth (The Rhetoric of Fiction, 1961), la principale caracte´ristique du roman moderne est la disparition du narrateur omniscient. Dans cette conception, la destruction du mode`le du roman re´aliste est donc accomplie par le passage de la figure du narrateur a` une instance invisible pour le lecteur, ainsi que par la pre´sentation d’une vision du monde du point de vue de la conscience du personnage. La conception du roman anglo-saxon moderne me`ne donc a` une authenticite´ maximale a` travers laquelle le monde est repre´sente´ dans le roman. Il est clair qu’en partant d’un tel principe, le point de vue subjectif d’un personnage concret devait apparaıˆtre comme plus authentique (appele´ par Franz K. Stanzel « point de vue personnel » par opposition a` « point de vue d’un narrateur-auteur »). Le point d’aboutissement de ce courant e´tait, bien entendu, la prose du flux de conscience. On pourrait dire que l’ide´al de cette conception e´tait la prose de « mime´tisme absolu », le monde y devant eˆtre pre´sente´ exactement comme il apparaıˆt dans la conscience d’un homme. Cette conception − qui trouve son illustration dans le roman de langue anglaise − est loin de se ve´rifier dans le de´veloppement de la prose du modernisme polonais. De fait, La Chabraque d’Irzykowski est a` l’origine d’un courant de destruction du mode`le re´aliste tout a` fait diffe´rent, qui se de´veloppera a` coˆte´ du « roman personnel » et dont la caracte´ristique essentielle est une « narration d’auteur ». Le novum principal de ce courant est l’entre´e « en sce`ne » dans la prose du roman de l’auteur qui ame`ne l’acte de raconter vers une totale de´s-illusion. L’auteur ne fait pas semblant de ne pas eˆtre pre´sent dans le roman et ne sugge`re pas que le lecteur a en face de lui un monde objectif uniquement parce qu’il est pre´sente´ du point de vue du personnage. C’est comme si l’auteur s’adressait directement au lecteur : « C’est moi qui cre´e le monde de ce roman, c’est moi qui ai cre´e´ un narrateur fictif et des personnages fictifs, et je n’ai pas l’intention de le cacher. » Si le roman personnel et le roman du flux de conscience conduisaient a` une illusion maximale de la re´alite´, La Chabraque d’Irzykowski − roman le plus proche de cette variante de la prose que j’ai par le passe´ appele´ « roman fourre-tout 5 » − a e´te´ le pre´curseur de la de´s-illusion maximale dans la litte´rature polonaise. Son principe de base e´tait pre´cise´ment la narration omnisciente. Pour reprendre les termes de Max Weber, on pourrait dire qu’Irzykowski a amene´ La Chabraque vers « les de´senchantements de la litte´rature », cre´ant ainsi l’un des points de re´fe´rence les plus importants pour la prose polonaise moderne. Pour cette raison, les cate´gories utilise´es pour parler du roman anglo-saxon (opposition entre la 5

Włodzimierz Bolecki, Poetycki model prozy w dwudziestoleciu międzywojennym [Le mode`le poe´tique de la prose a` l’e´poque de l’entre-deux-guerres], Wrocław, Ossolineum, 1982, chapitre I, « Powieść worek [Le roman fourre-tout] : Miciński, Jaworski, Witkacy ».

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Włodzimierz Bolecki, Me´tafiction et me´tanarration

prose avec un narrateur omniscient, un narrateur-auteur, et la prose avec une narration personnelle) sont, dans la perspective de l’analyse de la poe´tique de la prose polonaise moderne, insuffisantes, voire, errone´es. L’axiologie lie´e a` cette opposition n’est pas efficace non plus. De fait, le mode`le de la modernite´ dans la prose est selon cette conception (depuis William James) une narration personnelle, tandis que la caracte´ristique de la prose traditionnelle est la narration d’un narrateur-auteur. Stanisław Eile classe La Chabraque parmi les anti-romans, lui refusant en meˆme temps un roˆle quelconque dans le de´veloppement de la prose moderne. Et bien que seul le roman raconte´ d’un point de vue personnel a e´te´ conside´re´ par la critique comme le mode`le de la narration moderne, force est de constater qu’en Pologne, tout au long du XXe sie`cle, la narration d’un narrateurauteur dans la prose se de´veloppa de manie`re paralle`le et non moins intense − pour exemple, pre´cise´ment La Chabraque, la prose de Nałkowska (Choucas), Witkiewicz, Gombrowicz, Miłosz, Herling-Grudziński, Haupt, Andrzejewski, Jarosław Marek Rymkiewicz, Konwicki, Białoszewski, Woroszylski, Chwin, Huelle, Libera et bien d’autres encore. Paradoxalement, dans la perspective de la fin du XXe sie`cle, on voit clairement que la narration omnisciente se re´ve`le bien plus attirante pour la prose du modernisme polonais que la prose personnelle, ce dont peut te´moigner aussi bien sa popularite´ dans la prose d’apre`s 1956 que sa carrie`re dans la sphe`re de l’esthe´tique post-moderne. *** L’ouvrage La Chabraque a e´te´ pendant de nombreuses anne´es oublie´. Il a e´te´ rede´couvert dans les anne´es trente (Topass y avait vu, par exemple, des e´le´ments qui annonc¸aient Proust). Les analyses faites par Kazimierz Wyka, ainsi que par Karol Ludwik Koniński ont e´te´ mene´es dans le cadre du « vitalisme » en vigueur a` l’e´poque du modernisme. Mais La Chabraque a e´galement joue´ un roˆle important dans la formation du roman expe´rimental polonais, ce qui a e´te´ reconnu apre`s 1956 dans les travaux, entres autres, de Roman Zengiel, Andrzej Werner (qui la comparaient aux Faux-Monnayeurs de Gide), Tomasz Burek, Ewa Szary-Matywiecka, Krzysztof Kłosiński, Brygida Pawłowska, Kinga Siatkowska-Callebat.

Traduit du polonais par Patrick Rozborski

Ewa Szary-Matywiecka Acade´mie polonaise des sciences, Institut de recherches litte´raires, Varsovie

La Lecture du roman1 Au premier abord, l’intrigue pre´fabrique´e qui sert au roman de Karol Irzykowski agence les e´ve´nements en s’appuyant sur une proble´matique sociale qui a pour origine l’e´mancipation du he´ros tant sur le plan humain que sur le plan artistique (le texte Les Reˆves de Maria Dunin pre´sente une intrigue semblable a` celle de La Chabraque, alors qu’a` son origine se trouve Morella d’Edgar A. Poe). Strumieński quitte le statut de parvenu pour acce´der a` la classe de la noblesse terrienne en e´pousant une femme peintre, et adopte ainsi un roˆle qui oscille entre celui de me´ce`ne et celui d’adepte des beaux-arts. Plus tard, quand Strumieński n’est plus anime´ par les e´motions provenant de sa diffe´rence sociale mais par une e´motion qui sera tourne´e contre elle-meˆme, cette proble´matique devient me´taphysique. Son mariage avec Angelika est inspire´ par des exemples litte´raires d’un amour ide´al, par la « platonisation de l’e´le´ment charnel » qui de´nature leur vie e´rotique, par la conviction que « l’amour constitue un proble`me, une e´nigme crypte´e du monde a` re´soudre ». Enfin, la mort d’Angelika brise l’union existentielle entre les e´poux. La passion qui survit a` la mort de l’objet de son amour (« l’amour d’outretombe »2 constitue une intrigue qui rapproche La Chabraque de Morella) s’incarne dans une forme et se trouve personnifie´e par des « avatars »3. La vie avec Angelika bascule dans le culte de celle-ci, visible et cache´, inculque´ au fils de sa deuxie`me femme. Son atelier est transforme´ en muse´e ; « le livre vivant de l’amour, inscrit sur le registre des nerfs »4 en « Livre de l’amour, des me´moires e´rotiques sous forme de tableaux »5. 1 L’article est un extrait modifie´ apre`s l’accord de l’auteur d’un chapitre tire´ du Książkapowieść-autotematyzm (Od Pałuby do Jedynego wyjścia) [Livre-roman-autore´fe´rentialite´ (De La Chabraque a` La seule issue)], Wrocław, Ossolineum, 1979, pp. 24-30. 2 « miłość pozagrobowa » 3 C’est ainsi que les lecteurs de Poe appellent ce genre de produits de la me´moire. Entre autres, T. Gautier, cf. Stanisław Wyrzykowski, Poeta potępieniec [Poe`te maudit], in Edgar A. Poe, Arabeski [Arabesques], Varsovie, 1922, p. 22. 4 « żywa księga miłości w registraturze nerwów », Pałuba. Sny Marii Dunin, Wrocław, Ossolineum, 1981, p. 83. 5 « Księgę miłości, rodzaj pamiętnika erotycznego w obrazach » ibid., p. 64.

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L’aspect mate´rialise´ des « avatars » (« tableaux vivants », « aussi vrais que nature ») constitue l’« enveloppe charnelle » de leurs ide´aux. Ce lien symbolique place les relations dans un rapport de « supe´riorite´-infe´riorite´ » sur l’axe de la hie´rarchie. Il forme le contraire de la lumie`re se re´pandant d’en haut (l’autel, le tableau d’Angelika) sur les gens situe´s en bas (adultes et enfants). Dans ce lien symbolique, « une chose » se situe plus bas comme dans une religion, alors que « l’autre » plus haut : les sujets e´quivalents regroupe´s par couple (Strumieński et Angelika, Strumieński et Ola) n’ont pas des rapports re´ciproques, mais hie´rarchise´s. L’existence d’« avatars » justifie l’ide´e que le monde naturel trouve sa gene`se dans un monde ide´al, que la source d’un monde fini se trouve dans un monde infini. Ces « avatars » constituent la preuve visible qu’il est possible de de´passer le de´terminisme naturel, de le comple´ter ou d’en empeˆcher le cours ; et, en meˆme temps, ils se substituent aux preuves invisibles, provenant de la spe´culation que donnent dans de pareils cas la litte´rature ou la religion (voir l’inte´gration a` la collection des « avatars » visibles de la nouvelle spe´culative Les Reˆves de Maria Dunin, e´crite par un auteur de´ce´de´ « au bord de la mer Tuscarore »6, ainsi que Le Livre de l’amour, qui s’inspire de cette nouvelle). ` l’inverse du premier, le second mariage du he´ros transforme a` nouveau A la proble´matique qui redevient sociale (c’est ce changement qui, en de´finitive, diffe´rencie La Chabraque de Morella). La transformation de la passion « ide´ale » en passion « possessive » (« au moment de l’acquisition d’Ola »7) de´voile les « avatars » comme de faux avatars, et le culte devient profanation. Le premier couple, retire´ du monde, se trouve confronte´ au deuxie`me qui se confond avec le milieu de la noblesse et celui de la campagne ; de meˆme que l’absence d’enfant contraste avec la famille nombreuse, la tole´rance avec l’intole´rance (la supe´riorite´ de l’hommepossesseur sur la femme) ; l’harmonie avec la cacophonie (les diffe´rends et les disputes) ; la fide´lite´ avec l’infide´lite´ (les tromperies). La participation d’e´le´ments exte´rieurs, le me´lange entre « les ide´aux les plus purs et la pornographie la plus dissolue »8 re´ve`lent la contradiction inconciliable entre ces deux ide´aux de l’amour et donne en de´finitive une passion « impossible » : une liaison du fils avec la femme qui, en apparence re´elle, est en re´alite´ imaginaire et mythologique, Angelika-le fantoˆme, ou plutoˆt avec Kseńka-l’ange-La Chabraque. Le destin tragique qui pe`se sur la biographie du he´ros n’est finalement pas me´taphysique mais social. Il de´pend non de l’« essence e´ternelle » de l’amour, transforme´ en « avatars », mais de formes re´elles et sociales du modus vivendi de la vie en couple. 6 7 8

Ibid., p. 193. « z chwilą nabycia Oli », ibid., p. 116. « najczystszy idealizm z wyuzdaną pornografią », ibid., p. 381.

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L’axe se´mantique (l’isotopie de Greimas) des histoires fictives pre´ce`de l’histoire de l’engagement dans « la lutte entre l’homme et la femme » (c’est ainsi qu’Irzykowski de´finit le sens du roman « e´crit » par Gasztold, en rajoutant « cf. les sche´mas semblables agissant chez Strumieński, p. 146 et 198 »9). La ge´ne´ralisation que ces romans appliquent aux conflits de leurs auteurs les de´place d’un monde chronologiquement et socialement de´fini hors du temps historique (Le Livre de l’amour) ou dans les temps primitifs (L’Amour malade) pour qu’ils expriment le de´roulement premier du conflit entre la nature et la culture. Il s’agit alors de romans « rendus primitifs ». Ce qui est ante´rieur a` l’histoire se trouve engage´ dans l’œuvre de ces deux auteurs fictifs (des « romans fictifs »), et non seulement dans sa re´alisation. Elle est alors comprise comme « copie » des principes et de l’ide´e d’une « esthe´tique transcendantale, mathe´matique, d’un autre monde, celle “qui n’a pas encore e´te´ e´crite” »10, des principes pre´existants, ante´rieurs et de´ja` preˆts par rapport a` leur re´alisation romanesque. Le travail de ces deux auteurs fictifs appartient au domaine des pratiques re´gressives et non progressives. Ce qui veut dire que : « L’œuvre est de´ja` e´crite, et e´crite de manie`re parfaite, comme elle devrait l’eˆtre, et le travail de l’auteur n’est en re´alite´ que le de´chiffrage, l’annotation des signes cabalistiques souffle´s par les esprits qui lui lisent cette œuvre e´crite depuis la nuit des temps. »11

Si c’est la mythification de l’amour qui caracte´rise Le Livre de l’amour et L’Amour malade (les « romans fictifs »), La Chabraque a e´te´ e´crite pour de´voiler, entre autres, l’ide´e de l’amour qui se cache dans ces textes. La Chabraque est, par rapport a` ces textes, un « autre » texte, bien que ge´ne´re´ par la meˆme intrigue. Il s’ave`re donc que l’intrigue en tant que telle est dans La Chabraque la variante d’un type de texte. Car les textes qu’elle ge´ne`re, et en premier lieu celui de La Chabraque, donnent lieu a` un sens variable et relatif. Ce statut double et dynamique de l’intrigue a e´te´ de´fini par Irzykowski dans une pre´sentation « iconique » : « L’intrigue, cette intrigue, est une dixie`me transformation, une transformation de faits importants »12. Ge´ne´re´es par l’intrigue, l’architecture et l’ide´ologie surnaturelle (a` partir de l’intrigue originale, tire´e de Morella), ainsi que l’ide´ologie originelle (a` partir des 9

« por. podobne szablony u Strumieńskiego na str. 146 i 198 », ibid., p. 216. « jakiejś zaziemskiej, transcendentalnej, matematycznej estetyki, “tej nie napisanej” », ibid., p. 218. 11 « dzieło jest już niejako napisane, napisane doskonale, tak, jak ono powinno wyglądać, a praca autora polega właściwie tylko na odcyfrowaniu, spisywaniu kabalistycznych podszeptów duchów, które mu odczytują owo napisane już w prabycie dzieło », p. 218. 12 Souligne´ par l’auteur de l’article, Ewa Szary-Matywiecka. Lettre a` Karol Ludwik Koniński, du 5 juillet 1931, en entier consacre´ a` La Chabraque, in Karol Irzykowski, Listy 1897-1944 [Lettres], Pisma [Œuvres], Andrzej Lam (re´d.), Cracovie, Wydawnictwo Literackie, 1998, pp. 214-219. 10

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romans fictifs), se transforment en architecture et en ide´ologie culturelles. C’est dans cette transformation que trouve sa source le sens destructif de La Chabraque, en tant que « roman sur le roman » ou plutoˆt « roman du roman ». Sans cette transformation, l’intrigue s’enfermerait en elle-meˆme, comme a` l’inte´rieur d’un cercle autore´fe´rentiel (et La Chabraque ne serait qu’une seule fois raconte´e et qu’une seule fois lue). Si, entre l’intrigue et ce qu’elle ge´ne`re automatiquement, c’est-a`-dire les « romans fictifs », il n’y a qu’un lien circulaire (tautologique) de la reproduction, les romans fictifs sont des reproductions de la vie de personnagesauteurs, de leurs autobiographies et de leurs biographies ; en faisant partie de la vie (l’intrigue), ils reproduisent la structure de la vie (de cette meˆme intrigue) qu’ils repre´sentent ; alors, entre ce qui est ge´ne´re´ par l’intrigue et le texte de La Chabraque existe un lien exte´rieur au cercle (extra-tautologique) de la transformation. En racontant donc sa production (et la lecture), pas une mais deux fois, dans deux types de textes : fictif (autobiographique, « autore´fe´rentiel ») et original (en meˆme temps « e´tude biographique », re´fe´rentielle), La Chabraque brise le cercle qu’elle dessine elle-meˆme « en passant ». L’axe se´mantique de La Chabraque constitue la forme la plus re´duite des relations (mais non dans le sens de la hie´rarchie comme dans les romans fictifs) entre deux personnes, par exemple dans un couple. Les cate´gories de la « nature » et de la « culture » signifient dans La Chabraque non les relations ge´ne´alogiques, mais logiques et conventionnelles, telles qu’elles existent entre les formes qui sont a` la fois syme´triques et renverse´es. Le passage des romans fictionnels a` La Chabraque constitue l’abandon de la compre´hension dualiste des relations du type coincidentia oppositorum entre la nature et la culture. Par rapport aux « romans fictifs », La Chabraque renoue avec la nomenclature et la taxonomie de la culture. Cette the`se reste valable, meˆme si dans La Chabraque la culture est explique´e par ses qualite´s naturelles, a` partir de la nature, autrement dit, si Irzykowski pose un regard sur la « culture » du point de vue de la « nature », et non le contraire. C’est justement dans le sens contraire, c’est-a`-dire du point de vue de la « culture » que Leszek Kołakowski pose un regard sur la « nature ». Le re´sultat de ces deux « regards » est e´quivalent : « Nous avons a` faire a` la “nature” dans notre vocabulaire lorsqu’elle signifie a` la fois le contraire de la “culture” et son synonyme, mais cette dualite´ ne provient ni de la confusion des mots, ni de l’impre´cision du langage courant (qui est par ailleurs riche de l’intelligence supreˆme) mais de la dualite´ permanente que nous rencontrons a` l’e´gard de notre corps domine´ par la culture dans sa forme de´ja` civilise´e, et en meˆme temps par l’anti-culture, par l’avant-culture, l’animalite´. »13 13

Leszek Kołakowski, (ne´ en 1927, philosophe, historien de la philosophie et essayiste ´ piste´mologie du strip-tease], Twórczość, 1966, no 4, p. 63. polonais) « Epistemologia strip-tease’u » [E

Ewa Szary-Matywiecka, La Lecture du roman

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La diffe´rence naturelle, et en meˆme temps la de´pendance culturelle, est, dans La Chabraque, l’objet d’un jeu e´labore´ par le couple : social et psychologique, mais non me´taphysique. Ce jeu se fond sur des mode`les pre´existants que les personnages peuvent employer a` leur gre´, de la « syme´trie » de « l’amour ide´al », de « l’amour au-dela` de la tombe » et de « la fide´lite´ ». En revanche, les « suites des e´ve´nements » dans la vie passent par des hasards, par la me´moire, par les ide´es fixes, jusqu’a` « l’asyme´trie » de l’e´volution des liens du mariage. Par conse´quent, les liens entre la diffe´rence naturelle et la de´pendance culturelle des personnages ne sont jamais alternatifs ; ils sont toujours syme´triques et renverse´s. Le cours de l’existence de ces relations dans la biographie de Strumieński (celle qui ouvre le jeu avec l’intrigue pre´fabrique´e, au meˆme titre que Le Livre de l’amour) qui consistait en la cre´ation de cette « deuxie`me nature dans la nature », cette nature « avatar », domine´e par l’homme, se trouve renverse´e dans la biographie de Pawełek. Le cours de sa biographie (qui termine le jeu avec l’intrigue pre´fabrique´e, et en meˆme temps cloˆt La Chabraque) est dirige´ par la transformation de la femme « avatar » (objet cre´e´ par l’homme, le contraire de la nature humaine) en folle « chabraque » (nature hostile a` l’homme). Si cette suite d’e´ve´nements, qui inaugure l’intrigue, avait e´te´ par exemple raconte´e dans Le Livre de l’amour selon des re`gles de syme´trie adopte´es a priori, elle aurait pu anticiper « la suite », alors qu’ici, en re´alite´, elle a e´te´ reprise et raconte´e selon un mode`le asyme´trique qui est propre aux e´ve´nements de nature psychologique et sociale. Cette asyme´trie d’e´ve´nements raconte´s est provoque´e justement par la « syme´trie » des modes de pense´e adopte´s a priori ; leur pre´sence se trouve confirme´e lorsque, par l’interme´diaire d’une de´formation propre a` la vie, ces ´eve´nements se trouvent contredits. La fin des e´ve´nements, celle qui est raconte´e dans La Chabraque, est par rapport a` cette « suite anticipe´e » une autre suite, celle qui e´voque les diffe´rences entre elles. Cette comparaison cre´e l’effet d’un « reste ». C’est a` cet effet qu’a e´te´ attribue´ le nom d’« e´le´ment chabraquesque ». La de´formation, en tant que de´viation de « ce qui aurait du exister », c’est aussi bien Kseńka-La Chabraque que le livre La Chabraque, celui qui ne ressemble a` rien de connu.

Traduit du polonais par Kinga Siatkowska-Callebat

Patrick Rozborski Kinga Siatkowska-Callebat

De Pałuba a` La Chabraque, ou comment re´soudre l’e´nigme de l’e´quivalence Dans son roman, Karol Irzykowski emploie un certain nombre de termes qui lui sont propres, constituant ainsi un vocabulaire quasi scientifique, qu’il inte`gre en partie dans son discours critique. Certains de ces termes ont e´te´ adopte´s par un public plus large, et ont notamment e´te´ utilise´s dans les pole´miques dirige´es contre Irzykowski. Ils font aujourd’hui partie du vocabulaire de la critique litte´raire polonaise, et sont d’ailleurs parfois employe´s a` tort 1. Ces termes restent toutefois singuliers, associant se´rieux scientifique et vocabulaire courant, donnant ainsi l’impression de quelque chose de bizarre et de de´rangeant. On pourrait meˆme se risquer a` qualifier ce vocabulaire de grotesque, tant il allie risible et se´rieux. Sa bizarrerie, son e´trangete´ contribuent a` donner au vocable d’Irzykowski un caracte`re unique, insolite, « jetable » en quelque sorte. Ces termes ne sont faits que pour une dure´e de´termine´e et tre`s bre`ve, pour n’e´clairer qu’une facette d’un proble`me complexe, d’ou` leur « forme » re´solument imparfaite, boiteuse, grotesque et caricaturale. Irzykowski se re´serve d’ailleurs la possibilite´ de « jeter » ces mots, une fois utilise´s, pour les remplacer par d’autres, plus pertinents et mieux approprie´s pour parler de re´alite´s nouvelles. Cet e´minent critique litte´raire, aujourd’hui souvent qualifie´ de philosophe ou de penseur, s’opposera encore, bien des anne´es apre`s la parution de son roman de jeunesse, a` l’e´laboration d’un « syste`me » de pense´e et soulignera toujours l’aspect provisoire et « pe´rissable » de sa propre terminologie. L’auteur se de´fend de vouloir imposer son vocabulaire aux autres, les noms qu’il propose « ne donn[ant] qu’une vision re´duite et provisoire des choses » et « [n’ayant] de valeur qu’en tant que tentatives d’approche, et non pas 1 Par exemple, le rapprochement fait par un polonisant suisse, German Ritz, de l’« e´le´ment pałubique » au « c¸a » freudien, est une the`se qui nous paraıˆt re´ductrice. « Kosmos albo strach przed Pałubą. Metafikcyjna lektura ostatniej powieści Gombrowicza » [Cosmos ou la peur de La Chabraque. Une lecture me´tafictive du dernier roman de Gombrowicz] in « Patagończyk w Berlinie » Witold Gombrowicz w oczach krytyki niemieckiej [Un Patagonien a` Berlin, Witold Gombrowicz aux yeux de la critique allemande], Cracovie, Universitas, 2004, pp. 513-530.

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en tant que lois »2. Pour mieux comprendre la spe´cificite´ terminologique de ce roman, il convient de rappeler brie`vement la conception du langage e´labore´e par Karol Irzykowski.

La « the´orie de l’innomme´ » Cette conception est formule´e au travers de ce qu’Irzykowski appelle la « the´orie de l’innomme´ » (teoria bezimienności) et qu’il expose dans le fameux chapitre « Trio de l’auteur ». Ce chapitre est l’un des plus souvent cite´s par les commentateurs du roman. Situe´ au moment culminant de l’intrigue romanesque, pre´ce´de´ par une annonce myste´rieuse des e´ve´nements a` venir, a` la manie`re d’un roman policier, il rompt totalement avec l’intrigue, pour se focaliser uniquement sur des conside´rations me´talitte´raires. Ce chapitre aborde la proble`me de l’inade´quation entre les mots (on dirait aujourd’hui : des signes) et la re´alite´. La re´alite´, complexe et a` chaque fois unique (ide´e particulie`rement che`re a` l’auteur), ne peut eˆtre « repre´sente´e » par des mots qui, lorsqu’ils se figent, s’e´loignent de leur signifie´3. Irzykowski constate l’inade´quation des mots en disant que « le nom enterre souvent la question », de´crit l’apparition des mots-cliche´s qui ne sont que « des inexactitudes et des mensonges » alors qu’« a` chaque pas, la vie, la vie fluctuante fait e´clater les conventions du langage et de´montre son inade´quation »4. L’« inade´quation des mots », le nom qui « enterre la question » ou` le signifiant au lieu de nous rapprocher du signifie´ fait disparaıˆtre sa complexite´, tel est le constat ne´gatif qui s’inscrit dans la ligne´e d’une longue re´flexion litte´raire, philosophique et linguistique. Irzykowski affirme cependant son originalite´ quant a` sa « the´orie de l’innomme´ » en re´futant une quelconque parente´ avec l’ide´e de l’impuissance du langage, connue dans la litte´rature polonaise depuis l’aveu de Mickiewicz dans les Aı¨eux, ou` « la langue ment a` la voix et la voix trahit la pense´e »5. Il rejette e´galement la filiation avec le concept du me´tamot (metasłowo) 2

« Są jednostronnymi, przejściowymi uchwyceniami pewnych kwestii, mogą mieć wartość jako próby, a nie jako “prawa” ». Pałuba, op. cit., p. 352. 3 La terminologie de Fernand de Saussure est e´videment poste´rieure et inconnue d’Irzykowski au moment ou` celui-ci compose son roman. Ne´anmoins, les propos qu’il tient au sujet des relations re´ciproques entre la re´alite´ et la langue qui tend a` repre´senter ces e´le´ments, entrent sur le terrain de pre´dilection du linguiste. Irzykowski parle « d’adhe´sion de de´terminants aux choses » (przystawanie określników do rzeczy). 4 « Życie, płynne życie na każdym kroku rozsadza konwencję słów i wykazuje ich nierównoległość. » Pałuba, op. cit., p. 352-353. 5 « Język kłamie głosowi, a głos myślom kłamie. » Trad. J. Donguy et M. Masłowski, Les Aı¨eux, Lausanne, L’Age d’Homme, 1992, p. 200.

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d’un des chefs de fil du mouvement de la Jeune Pologne, Stanisław Przybyszewski, tout en re´clamant la « diversification des mots ». Le constat d’Irzykowski n’est donc pas uniquement ne´gatif. Il annonce, certes, la crise de la repre´sentation du XXe sie`cle, et ceci a` tous les niveaux de l’œuvre litte´raire en commenc¸ant par sa composition, la narration, la conception des personnages, l’emploi d’un me´lange stylistique pasticheur et de´rangeant jusqu’au mot lui-meˆme. Mais il ne s’arreˆte pas la`. Fervent de´fenseur du re´alisme, il conside`re que la litte´rature se doit de rechercher la repre´sentation, aussi pe´rilleuse soit-elle. Il proˆne alors la diversification des moyens d’expression, et surtout met en garde contre un emploi naı¨f et irre´fle´chi des termes qui restent flous et renvoient a` une re´alite´ autre, ulte´rieure, pre´existante. Il est important de souligner qu’il ne s’e´le`ve pas contre les moyens utilise´s par la litte´rature jusqu’alors, mais contre les formes fige´es en conventions qui, a` force d’eˆtre employe´es, se sont vide´es de leur contenu. Il en est de meˆme pour les mots : « Mes remarques quant au roˆle des mots dans le processus de la re´flexion, n’ont pas pour but l’abandon complet des mots. Je voudrais seulement une parfaite prise de conscience de leur relativite´ et une prise en compte plus nette que jusqu’alors des formes et des contenus d’e´tats psychiques qui e´taient plus disloque´s a` l’aide des mots que de´crits. [...] Au contraire, je voudrais plutoˆt une ame´lioration, une diversification, un perfectionnement des mots... »6

L’incongruite´ des mots est, selon l’auteur, encore plus sensible lorsqu’il s’agit de la description du « monde inte´rieur » et des relations entre les hommes. Irzykowski vise tout particulie`rement des mots qui de´signent les sentiments que chaque individu vit de manie`re particulie`re, originale, tels que : « amour », « fide´lite´ », « de´sespoir », « tristesse »... Emprunter des termes existants, forge´s par les autres, c’est emprunter e´galement aux autres leur fac¸on de percevoir, de ressentir, qui n’est pas force´ment celle qui convient le mieux a` ce qu’on veut exprimer : « Dans le monde exte´rieur, les noms adhe`rent encore tant bien que mal aux choses, mais de`s qu’il s’agit de re´alite´s mentales, ou bien de relations complexes qui naissent du croisement des activite´s intimes et publiques, nous sommes dans l’arbitraire le plus complet, dans la contrebande, dans une sorte de navigation sous pavillon e´tranger. »7 6 « Moje uwagi na temat roli słów w procesie myślenia nie mają bynajmniej na celu zaniechania słów w ogóle. Idzie mi tylko o doskonałą ś w i a d o m o ś ć i c h w z g l ę d n o ś c i i większe niż dotychczas uwzględnienie kształtów i treści stanów psychicznych, które słowami rozbijano, a nie opisywano. [...] Owszem, idzie mi raczej o ulepszenie, zróżniczkowanie, spotęgowanie aparatu słów... » Pałuba, op. cit., p. 361. 7 « W świecie zewnętrznym jeszcze jako tako przystają określniki do rzeczy, ale gdy idzie o rzeczy psychiczne lub o skomplikowane stosunki, powstałe z krzyżowania się działań wewnętrznych z zewnętrznymi, wówczas powstają dowolności, kontrabandy, żeglowanie pod cudzymi flagami. », ibid., p. 353.

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La re´alite´, dans La Chabraque, e´leve´e au rang de de´esse, si complexe et si impre´visible, ne se laisse pas aise´ment enfermer dans les formes langagie`res. La langue repre´sente un syste`me, alors que la re´alite´ ne peut eˆtre syste´matise´e. Les mots de´forment donc la re´alite´, en essayant de la faire entrer dans un syste`me, se pe´trifient eux-meˆmes et cre´ent une « carapace terminologique », rigide et inade´quate. L’effort de tout e´crivain consciencieux doit aller vers la de´composition de cette « carapace ». Ce travail dirige´ contre la « carapace terminologique » est d’autant plus important que la langue, ainsi pe´trifie´e, a d’e´normes conse´quences, selon Irzykowski, jusque sur la psychologie humaine elle-meˆme. L’homme, qui s’abrite derrie`re la « carapace terminologique », n’arrive a` analyser ni le monde qui l’entoure, ni son propre monde inte´rieur. Il se contente de coller des e´tiquettes, et vit ainsi dans un e´tat « d’a`-peu-pre`s », dans un monde « de´forme´ », et au bout du compte, dans le « mensonge ». Ce constat est fondamental pour l’analyse psychologique, tellement novatrice au de´but du XXe sie`cle, ope´re´e sur les personnages de La Chabraque, et en premier lieu sur Piotr Strumieński, son personnage principal. Bien qu’Irzykowski lui-meˆme se de´fende de composer un syste`me, les ide´es de son premier roman, sa terminologie, forment un tout ou` les diffe´rents termes s’e´clairent mutuellement. La nouvelle Les Reˆves de Maria Dunin, qui pre´ce`de le texte proprement dit de La Chabraque, e´crite dans un style tre`s diffe´rent, ouvertement ironique, parodiant les nouvelles fantastiques e´crites a` la manie`re d’Edgar A. Poe, pre´sente de´ja` quelques termes spe´cifiques a` commencer par la « Grande Cloche » (Wielki Dzwon) et la « soupape de se´curite´ » (klapa bezpieczeństwa). Une organisation occulte, ouvrant sous le nom de « BWD » (Bractwo Wielkiego Dzwonu, ce qui en franc¸ais donne « CGC » : Confre´rie de la Grande Cloche), organise la re´union de la « soupape de se´curite´ », ou` tous les membres s’adonnent a` une hilarite´ rituelle et a` des discours de´pourvus de sens qu’ils qualifient eux-meˆmes d’« ironiques ». Cette nouvelle fantastique et sa terminologie obscure trouvent une explication claire et quasi-scientifique dans l’Explication des Reˆves de Maria Dunin, sorte de postface a` La Chabraque ou` Irzykowski pre´cise qu’il avait emprunte´ l’ide´e de la Grande Cloche aux Allemands, d’une part, inspire´ par l’expression courante qu’il jugeait ironique, Die Sache an die grosse Glocke ha¨ngen 8, et d’autre part, sous l’influence de l’e´trange titre du livre de Hauptmann, La Cloche engloutie9, qu’il ne connaissait a` l’e´poque que de nom. 8 Litte´ralement : « accrocher la chose a` la grande cloche », e´quivalent du franc¸ais : « crier sur tous les toits ». 9 Gerhardt Hauptmann, Die versunkene Glocke, Berlin 1896 ; en traduction franc¸aise : La Cloche engloutie, conte dramatique en 5 actes, Paris, Socie´te´ du Mercure de France, 1897. La traduction polonaise de J. Kasprowicz, Zatopiony dzwon, date de 1899, alors que la re´daction de la nouvelle d’Irzykowski est date´e de 1896.

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Dans ce meˆme texte, Irzykowski fait part de sa the´orie selon laquelle certains ide´aux, les sciences, la poe´sie, l’amour, etc., s’ils e´taient entie`rement pris au se´rieux, se retourneraient contre les hommes. Cette tendance centripe`te se trouve confronte´e a` son contraire, la tendance centrifuge, celle de l’instinct de conservation : « Le monde ne supporte qu’un certain maximum de choses prises au se´rieux ; de fait, au moment ultime, entre en action un clapet qui e´vacue le surplus et re´duit l’ide´al a` une mesure de´cente. La soupape de se´curite´ agit au fond de la conscience de l’homme, c’est son sanctissimum dans lequel il ourdit des trames en secret. »10

La tendance centripe`te de la queˆte incessante de l’ide´al, repre´sente´e symboliquement dans cette nouvelle par la Grande Cloche, trouvera par la suite, dans ` l’instar le texte du roman, un e´quivalent, nomme´ « e´le´ment constructif ». A de cette e´quivalence, la force centrifuge, cette « soupape de se´curite´ » qui, par la de´rision, e´limine le trop plein de se´rieux, trouve dans La Chabraque son e´quivalent dans l’« e´le´ment chabraquesque ». La ventilation par la « soupape de se´curite´ » s’effectue de manie`re spontane´e et inde´pendante de l’homme, mais, en re´alite´, l’homme lui-meˆme a recours a` ce subterfuge, il « trompe en douce », il s’abuse lui-meˆme pour s’accommoder avec l’impe´ratif qui lui ordonne d’eˆtre fide`le a` son ide´al. Le roman abonde de ce genre de termes qui cre´ent autour d’eux tout un syste`me de pense´e. L’un deux me´rite que l’on s’attarde sur sa signification, car il a le mieux inte´gre´, sinon la langue polonaise, du moins le discours critique polonais11. Il s’agit de la « garde-robe de l’aˆme ». En effet, ce mot aux origines franc¸aises, polonise´ au point de sonner de fac¸on tre`s familie`re (garderoba), est tre`s diffe´rent des termes propres au roman d’Irzykowski. Les autres sont soit des ne´ologismes (klapiarz, pałubizm, pałubiczny), soit des mots peu connus ou aux connotations myste´rieuses (bractwo, pałuba, Bogini Rzeczywistość, wieżyczki nonsensu), soit encore des termes quasi scientifiques, comme « e´le´ment » ou « point » (pierwiastek, punkt). Le mot « garde-robe » nous renvoie a` un contexte tout autre : familier et quotidien. Il de´signe l’ensemble des veˆtements, y compris les plus intimes, voire, plus souvent en polonais, le lieu ou` l’on garde ses veˆtements. 10 « Świat wytrzymuje tylko pewne maksimum brania rzeczy na serio, w ostatecznej bowiem chwili działa wentyl, który nadmiar wyrzuca, a ideał redukuje do przyzwoitej miary. W człowieku klapa bezpieczeństwa działa na dnie jego sumienia, jest to jego sanctissimum, w którym on szachruje niepostrzeżenie. » Pałuba, op. cit., 462. 11 Cf. par exemple, J. Jarzębski « L’Ope´rette ou la garde-robe de l’aˆme » in La litte´rature polonaise du XXe sie`cle Hanna Konicka et He´le`ne Włodarczyk (dir.), Paris, Institut d’e´tudes slaves, 2000, pp. 195-209.

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Un lieu qui, a` la diffe´rence des pie`ces de re´ception, reste inaccessible aux e´trangers et enferme des objets qui ne sont pas destine´s a` eˆtre vus par n’importe qui. La garde-robe est donc un lieu secret qui pre´serve tout ce qui se cache derrie`re la fac¸ade vestimentaire affiche´e au vu et au su de tout le monde. La garde-robe enfin (ce qui est important pour l’e´minent critique the´aˆtral qu’est Irzykowski), est le lieu ou` l’acteur se de´guise, reveˆt son masque avant la repre´sentation, s’habille avant de montrer son image au public. L’association de la « garde-robe », essence meˆme du monde charnel, physique et intime, avec l’« aˆme » est d’autant plus surprenante. Elle cre´e l’effet d’un oxymore. Il semble que toutes ces caracte´ristiques aient valu a` ce terme une carrie`re bien plus brillante que celle des autres. Irzykowski comprend sous ce nom e´tonnant un phe´nome`ne psychologique qui pousse les hommes a` dissimuler leur vie inte´rieure. La « garde-robe de l’aˆme » contient les motivations que l’on dissimule devant les autres et devant soi-meˆme : « J’appelle “garde-robe de l’aˆme” l’endroit, ou` des pense´es, a` moitie´ conscientes, a` moitie´ incontournables venant de domaines compromettants, s’abritent avant d’eˆtre veˆtues d’un habit dans lequel elles peuvent de´ja` se montrer au monde, dans ce qu’on appelle le petit manteau. »12

La « garde-robe de l’aˆme » contient donc ces « petits manteaux » (płaszczyki) qui permettent d’eˆtre de´cemment veˆtu lorsqu’on se montre en public. Autrement dit : Irzykowski parle ici des raisons artificielles, invente´es pour expliquer un comportement, et qui remplacent les raisons ve´ritables lorsque celles-ci ne sont pas avouables. Le « petit manteau » habille ainsi la ve´rite´ nue, honteuse, pour ne pas compromettre le personnage. Le moment ou` le personnage de´cide, plus ou moins consciemment, de « reveˆtir ce petit manteau » est un acte mensonger, un « point faux ». C’est ainsi que les personnages de La Chabraque accomplissent un travail de faussaires, de contrebandiers qui e´changent de la vraie monnaie contre de la fausse, tellement plus attrayante a` leurs yeux. Irzykowski donne d’ailleurs plusieurs synonymes a` sa « garde-robe de l’aˆme » qui reprennent tous cette imagerie me´taphorique du travail des faussaires : contrebande (kontrabanda, kontrabanda umysłowa) et tricherie (szacherka, psychologiczna szacherka). Irzykowski multiplie sciemment dans son roman des images me´taphoriques qui s’efforcent de saisir ce qui a e´te´ jusque la` rarement exprime´, ce qui, n’ayant pas encore e´te´ de´crit, e´chappe a` une quelconque verbalisation. 12 « Garderobą duszy nazywam miejsce, w którym się kryją wpółświadome, wpół musowe myśli z dziedzin kompromitujących, zanim się przebiorą w szatę, w której mogą już pokazać się światu − tzw. płaszczyk. » Pałuba, op. cit., p. 174.

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« Et malgre´ cela mon ambition dans La Chabraque est d’essayer d’arriver a` ces strates de la vie, ou` elle se moque de l’abstraction, ou` elle e´chappe aux ge´ne´ralisations et apparaıˆt difficile a` re´soudre, de´sespe´re´e, exceptionnelle. »13

Les termes tels que « tricherie » ou « contrebande » qui apparaissent dans ce contexte ont une connotation bien plus de´pre´ciative que tous ceux qui renvoient au vocabulaire the´aˆtral : « come´die du caracte`re », « garde-robe de l’aˆme » ou « motif de´guise´ ». Ils portent le poids d’une analyse critique. Cette critique n’est pas pour autant aussi cate´gorique que l’on pourrait croire. Irzykowski condamne effectivement ce type de comportement, mais ne lui refuse pas toute raison d’eˆtre. Les simulacres apparents, qui voilent des motifs plus honteux, sont donc parfois issus d’un raisonnement since`re, car les raisons du comportement d’un homme sont souvent bien plus complexes que l’on ne veut le croire. Un lecteur contemporain reconnaıˆt sans peine dans ce discours des e´le´ments de la psychanalyse freudienne. Il convient de rappeler qu’Irzykowski s’est plusieurs fois de´fendu d’en avoir connaissance au moment ou` il re´digeait son roman14. Il est inde´niable que la pense´e de Freud, toute novatrice qu’elle soit, naıˆt dans une atmosphe`re intellectuelle europe´enne particulie`rement propice a` ce genre de re´flexions et dont Irzykowski aura sans doute profite´15.

« Pałuba », ou comment saisir l’innomme´ Le terme central du roman, celui qui lui a donne´ son titre, constitue une sorte de noyau a` partir duquel se ramifie tout un syste`me d’ide´es complexes. C’est peut-eˆtre aussi le terme le plus e´trange et le plus difficile a` comprendre. Le mot, bien que pre´sent dans les dictionnaires, est inconnu du grand public, et il est difficile de pre´voir quelle serait son utilisation aujourd’hui s’il n’y avait eu le roman de Karol Irzykowski pour lui donner un statut a` part. On peut meˆme se risquer a` supposer que le roman a donne´ une nouvelle vie au mot lui-meˆme, de´ja` extreˆmement rare et de´suet au de´but du sie`cle dernier. 13

« Ale mimo to usiłowaniem moim w Pałubie jest docierać wciąż do tych warstw życia, gdzie ono abstrakcji urąga, spod uogólnień się usuwa i objawia się jako trudne do rozwikłania, rozpaczliwe, wyjątkowe. », ibid., p. 151. 14 Cf. Zofia Mitosek, La contestation des petits moules. Les contextes europe´ens de La Chabraque. 15 La deuxie`me moitie´ du XIXe sie`cle contribue au de´veloppement de la psychologie scientifique avec les travaux de Gustav The´odor Fechner, de Wilhelm Max Wundt et d’Ivan Pavlov. En 1861 Alfred Maury publie Le Sommeil et les reˆves, et Hervey de Saint-Deny, L’art de diriger ses reˆves en 1867, sans oublier l’importance des travaux de Jean-Marie Charcot.

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Les dictionnaires nous donnent plusieurs de´finitions de ce terme et nous retrouvons la meˆme racine, bien qu’avec une signification un peu diffe´rente, dans d’autres langues slaves. En russe et en tche`que, la signification est ` supposer que le bateau soit semblable : « le pont ou le bord d’un bateau ». A le plus souvent en bois, il y aurait une parente´ avec la signification donne´e par le dictionnaire de Linde ou` pałub (masculin) de´signe « un tronc d’arbre »16. Cette signification disparaıˆt du dictionnaire e´dite´ un sie`cle plus tard, ou` le terme pałuba rec¸oit deux significations bien distinctes, d’une part : « couverture d’une charrette ou d’un traıˆneau » et par extension « un type de charrette », et d’autre part : « poupe´e difforme, marionnette » et au sens figure´ « vieille femme laide et me´chante »17. Apre`s la publication du livre, l’emploi de pałuba devient de plus en plus rare18, ressenti comme archaı¨que19, jusqu’a` disparition de ce mot de certains dictionnaires plus re´cents20, alors que l’encyclope´die21 se limite au seul titre du roman de Karol Irzykowski. Ce dernier s’empare donc d’un mot polyse´mique (quel rapprochement faire en effet entre une couverture, un tronc d’arbre et une marionnette ?) qui est en train d’e´voluer vers la signification de « marionnette »22. L’auteur de La Chabraque a e´te´ se´duit par la rarete´ du mot, par sa signification floue et vaguement de´sagre´able, mais aussi par sa sonorite´ cacophonique. Le mot « pałuba » alterne les syllabes quasi identiques (pa et ba), puisque seule la sonorite´ de « b » les diffe´rencie, avec la syllabe łu qui, accentue´e, se prononce plutoˆt [wuuu] et repre´sente l’interjection exprimant le me´pris, la de´sapprobation. Ce terme polyse´mique joue e´galement des roˆles bien diffe´rents dans le texte du roman. Pawełek, le fils aıˆne´ de Piotr Strumieński, appelle ainsi la premie`re femme de son pe`re qu’il ne connaıˆt que par un myste´rieux portrait. Strumieński essaye de faire de Pawełek le fils spirituel de sa premie`re femme, il voit en lui leur enfant qui n’a pas surve´cu. Mais Pawełek ne comprend pas les aspirations 16

Słownik języka polskiego, B. Samuel Linde, Lviv, 1858, vol. IV, p. 28. Słownik języka polskiego, Witold Doroszewski, Varsovie, 1964, vol. VI, p. 54. 18 Słownik etymologiczny języka polskiego, Aleksander Bru¨ckner, Cracovie, 1927 ; e´d. VIII, Varsovie, 1998, p. 392. 19 Podręczny słownik dawnej polszczyzny, Stefan Reczek, Wrocław, Ossolineum, 1968. 20 Słownik języka polskiego, Mieczysław Szymczak, Varsovie, PWN, 1979. 21 Nowa encyklopedia powszechna PWN, support CD-rom, Varsovie 1999. Alors que sa version livre de 1962 ne mentionne pas le roman de Karol Irzykowski. 22 Cette signification est la seule a` eˆtre note´ par Doroszewski en 1964. C’est e´galement celle qui apparaıˆt chez Bruno Schulz dans les Boutiques de cannelle (1934) : « Czy przeczuwacie ból, cierpienie głuche, niewyzwolone, zakłute w materię cierpienie tej pałuby, która nie wie, czemu nią jest... » B. Schulz, Opowiadania, eseje, listy, Varsovie, Świat Książki, 2000, p. 64. « Pressentez-vous la douleur, la souffrance obscure et prisonnie`re de cette idole qui ne sait pas pourquoi elle est ce qu’elle est... » trad. de T. Douchy, G. Sidre, G. Lisowski, Paris, Denoe¨l, 1974, p. 83. 17

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de son pe`re, et perc¸oit Angelika, sa pre´tendue me`re spirituelle, comme quelqu’un d’e´trange et d’inquie´tant. Il lui donne alors un nom qui e´voque chez lui ce me´lange d’inquie´tude et d’attirance pour l’inconnu. (Pour plus de transparence dans la de´monstration de notre de´marche dans la traduction, nous garderons l’original polonais dans cette partie de l’analyse, exception faite du titre du roman.) « C’est ainsi que Pawełek en parlant de la femme du tableau l’appelait parfois, et aujourd’hui encore, “pałuba”, “notre pałuba” [...] Strumieński avait pourtant de´ja` appris auparavant que Pawełek avait entendu ce mot “pałuba” dans la bouche des valets de ferme et des bergers, mais il ne savait pas expliquer dans quel sens ce mot e´tait utilise´. »23

Strumieński ne le comprend gue`re plus, mais chez lui ce mot suscite des sentiments bien diffe´rents de ceux de son fils : « La sonorite´ de ce mot e´voquait pour Strumieński quelque chose de hideux et de vulgaire en meˆme temps, mais ce que cela aurait e´te´, il ne se le rappelait plus. »24

Il ne cherche pas pour autant a` e´lucider la signification de ce mot myste´rieux, mais l’adopte un peu machinalement dans le contexte utilise´ par son fils, c’est-a`dire en tant que nom de sa premie`re femme, Angelika. Toutefois, ce qui il y avait de myste´rieux et de fe´erique dans la bouche du petit garc¸on, devient insultant et me´prisant dans la bouche de son pe`re quand, lors d’une sce`ne pathe´tique, devant Ola, sa deuxie`me femme, il se met a` profaner son ide´al de jeunesse : « Regarde ce mannequin inerte (il se rappela ici le mot de Pawełek), cette pałuba derrie`re cette vitre, elle n’ouvrira pas la bouche et ne te dira rien, [...] car personne au monde ne le sait a` part moi et cette pałuba muette qui a fini par se suicider... »25

L’explication de ce nom myste´rieux ne sera donne´e que plusieurs chapitres plus loin, ou` le narrateur, avec une pre´cision scientifique et un renvoi au dictionnaire de Linde a` l’appui, de´voilera la ve´ritable signification de ce mot, et pre´cisera la valeur particulie`re qu’elle reveˆt aux yeux du petit garc¸on. 23 « Oto Pawełek mówiąc o kobiecie na obrazie nazywał ją czasem i np. dziś “pałubą”, “naszą pałubą”. [...] Wprawdzie jeszcze dawniej dowiedział się Strumieński od Pawełka, że on to słowo “pałuba” zasłyszał od parobków i pastuchów wiejskich, w jakim jednak sensie tego słowa używano, Pawełek wytłumaczyć nie umiał. » Pałuba, op. cit., pp. 257-258. 24 « Dźwięk tego słowa przypominał Strumieńskiemu coś ohydnego i ordynarnego zarazem, co by to jednak było, nie pamiętał. », ibid., pp. 257-258. 25 « Patrz na ten martwy manekin (tu przypomniało mu się słowo Pawełka), na tę pałubę za tym szkłem, ona ust nie otworzy i nic ci nie powie, [...] bo tego nikt nie wie na świecie prócz mnie i tej tu niemej pałuby, która skończyła samobójstwem... », ibid., pp. 303-304.

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Peu a` peu, la valeur de´pre´ciative du mot parvient a` la conscience du petit garc¸on. Il essaye alors de changer ce nom donne´ a` Angelika, mais en vain : le terme pałuba, dans cette signification, s’ancre de plus en plus dans sa conscience. Il arrive alors a` Pawełek quelque chose d’e´trange. Il rencontre une autre Pałuba, une femme baptise´e ainsi par les autres habitants de la re´gion. Il de´couvre qu’on appelle ainsi la folle du village. Pawełek voit dans cette apparition sa propre Pałuba, qui aurait simplement emprunte´ une autre forme d’existence. Il pense qu’Angelika s’est transforme´e, que la belle inconnue est devenue laide et obsce`ne ; tout en restant persuade´ que c’est bel et bien la meˆme Pałuba, il se lie intimement avec elle. Leur relation, d’abord fonde´e sur la pitie´ du garc¸on pour la pauvre folle, se transforme progressivement en une complicite´ qui lui permet d’e´chapper au monde des adultes et devient enfin une relation charnelle dont le garc¸on ne mesure pas la porte´e. C’est ainsi que la meˆme notion passe d’un extreˆme a` l’autre. Ce mot qui, au de´part, avait pour le garc¸on une connotation ange´lique (il n’est pas indiffe´rent que le nom de la premie`re femme de Strumieński fasse re´fe´rence a` l’ange), devient synonyme de pe´che´ et de machinations diaboliques. Tel est en tout cas le sentiment de Pawełek, lorsque, surpris en flagrant de´lit avec la folle Kseńka-Pałuba, s’enfuit, manque de se noyer et finit par tomber gravement malade. Les deux he´roı¨nes du roman, surnomme´es par Pawełek de la meˆme fac¸on, forment ainsi dans l’esprit du jeune garc¸on, et par conse´quent dans celui de son pe`re, un eˆtre hybride, une entite´ contradictoire qui est a` la fois la belle et la beˆte. Nous nous trouvons ici en face d’une cre´ation purement linguistique, ou` le he´ros du roman (en l’occurrence un petit enfant) cre´e a` partir d’un terme obscur une re´alite´ complexe qui lui apparaıˆt sous des aspects diffe´rents26. Le lien entre Angelika et Kseńka naıˆt du hasard de correspondances phoniques, sur lesquelles se greffe l’interpre´tation de Pawełek et celle de son pe`re, plus complexe. La signification du mot pałuba, de´ja` complexe en soi et perc¸ue par les diffe´rents personnages du roman de manie`re diffe´rente, ne se limite pourtant pas dans le roman a` cette perception. Le narrateur qui, de´ja` lorsqu’il commentait l’emploi de ce nom par Pawełek, nous a apporte´ la de´finition du dictionnaire, emploie ce terme tout au long du roman avec une valeur symbolique qui lui est propre et qui ne correspond pas du tout a` celles fournies par les dictionnaires. Il laisse au lecteur le soin de trouver par lui-meˆme l’interpre´tation des nombreuses expressions de´rive´es de ce terme (element pałubiczny, pałubizm, spałubić się, etc.27). 26

Le mot n’est pas ici le signifiant qui correspond a` un signifie´, une re´alite´ extralinguistique, mais le mot lui-meˆme cre´e´ une re´alite´ qui ne le pre´ce`de pas, qui n’a pas d’existence avant d’eˆtre nomme´e. 27 « e´le´ment chabraquesque », « chabraquisme », « se chabraquer ».

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Ce n’est qu’aux dernie`res pages du roman qu’on trouvera l’explication de la valeur de ce mot qui symbolise tout ce qui ne se laisse pas enfermer dans un sche´ma, ce qui e´chappe a` une de´finition claire et e´tablie, tout ce qui est inattendu, ce qui est le fruit du hasard (ou d’une force inconnue) qui nous de´voile l’autre facette des choses. « “Pałuba” symbolise tout ce qui rompt le fil pre´sume´ des e´ve´nements exte´rieurs ou inte´rieurs dans une forme brutale et dangereuse, ou bien honteuse et de´stabilisante, repre´sente la part de doute et d’incertitude qui se trouve en chaque homme, les remords et la sensation d’incongruite´, le pe´che´ contre l’Esprit Saint et en meˆme temps sa voix, la chute de la tour de l’e´goisme dans l’affreux abıˆme de la since´rite´ ; c’est le nerf qui nous relie a` nous-meˆmes et aux sentiments du monde, sectionne´ une fois pour toutes − c’est le symbole de ces moments ou` l’on perd pied spirituellement, et des instants les meilleurs et les plus pre´cieux de la vie, des moments du chagrin le plus grand et de la concentration la plus intense ou` l’horizon, soudain, s’e´largit, de ces instants ou` la de´ception est le point de de´part de temps nouveaux, de ces instants d’e´motion et d’originalite´ extreˆmes. »28

De meˆme que derrie`re le visage ange´lique d’Angelika se cache celui de la folle Kseńka, « Pałuba » dissimule une autre re´alite´. Le moment ou` intervient l’e´le´ment pałubiczny, cette force nihiliste, est particulie`rement important, son dynamisme destructeur e´tant toujours porteur d’un sens nouveau. Pałuba, dans ce sens, fonctionne dans le roman, et surtout dans ses derniers chapitres, comme un nom propre, comme le nom d’une force exte´rieure, d’une identite´ obscure qui domine les personnages du roman. Le titre du chapitre « Pałuba » se rapporte aussi bien a` Angelika qu’a` Kseńka, mais il parle avant tout de cette existence imaginaire, conc¸ue en quelque sorte par l’ignorance d’un garc¸on naı¨f. On y parle de « Pałuba de Strumieński » lorsque celui-ci, inquiet pour la sante´ de son fils, promet de ne plus jamais toucher a` une femme, meˆme pas a` son e´pouse le´gitime. Cette « Pałuba » (avec une majuscule) y apparaıˆt comme une « re´alite´ folle », comme une de´esse te´ne´breuse a` qui l’on sacrifie la paix d’un monde logique et ordonne´ : 28 « “Pałuba” jest symbolem wszystkiego, co łamie urojoną linię wypadków od zewnątrz lub od wewnątrz, w formie brutalnej i niebezpiecznej albo wstydliwej i zawstydzającej, wszystkiego, co w człowieku jest wątpliwością i niepewnością, wyrzutem sumienia i poczuciem inkongruencji, grzechem przeciw Duchowi Świętemu i jego głosem zarazem, zleceniem z wieży egoizmu w potworną przepaść szczerości, przecięciem nerwu z sobą samym, a uczuwaniem nerwu świata − to symbol tych chwil, w których umysłowo traci się grunt pod nogami najlepszych i najbardziej wartościowych w życiu, chwil największej przykrości i największego skupienia, chwil nagłego rozszerzenia horyzontu, chwil rozczarowania jako źródła nowych czasów, chwil hiperemocji i hiperoryginalności. », Pałuba, op. cit., p. 391.

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« Oh, monsieur Strumieński, vous eˆtes tombe´ dans un beau chaos ! Cette re´alite´ folle, qui brouillait alors son esprit mal arme´, c’e´tait justement la Pałuba de Strumieński. »29

« Pałuba » devient ainsi une cre´ature prote´iforme : ce nom repre´sente deux femmes qui vont eˆtre intimement lie´es par ce nom, alors que tout oppose dans ce roman (l’une est belle, l’autre est la laideur incarne´e ; l’une devient un mythe, une icoˆne pour le he´ros du roman, l’autre, un personnage e´pisodique qui apparaıˆt de fac¸on inattendue et disparaıˆt tout aussitoˆt ; l’une suscite le respect et un amour au-dela` de la mort, l’autre est la rise´e du village tout entier, etc.). On cherchera ainsi des points communs dans leurs folies, plus ou moins prononce´es, dans leurs morts tragiques, provoque´es toutes deux dans une certaine mesure par Piotr Strumieński30, dans leurs rapports aux hommes difficiles : toutes deux semblent eˆtre stigmatise´es par le viol 31. « Pałuba » est aussi une notion vague, inde´finie, qui e´chappe a` toute logique. Elle re´git le monde selon ses propres lois, des lois qui sont parfois e´tonnantes et brutales. En de´esse te´ne´breuse, elle revient une fois encore tout a` la fin du roman, lorsque Strumieński s’interroge sur les raisons de la mort de son fils. Il veut voir dans le malheureux accident e´questre le dernier acte d’un drame ou` le personnage de la myste´rieuse Pałuba tient le roˆle principal. Ce personnage prend donc plusieurs incarnations : Angelika, Kseńka, puis peut-eˆtre meˆme celle du cheval Angelo qui provoque la mort de Pawełek. Pałuba revient ainsi sur terre pour reprendre la vie a` son bien aime´ : fils ? amant ? − Strumieński se perd lui-meˆme dans ses investigations. Le roman se termine sur une image vampirique de cet eˆtre e´trange qui a fait un long voyage entre l’imaginaire innocent du petit garc¸on et les divagations proches de la folie de son pe`re vieillissant. Cette transformation de´moniaque de l’image ange´lique de la belle inconnue s’ope`re de´ja` dans l’esprit de Pawełek. Peu a` peu, il se sent fascine´, ce qui est assez commun chez les enfants, par le monde fantastique. Cependant, 29

« O, panie Strumieński, w jakiż to popadłeś chaos! Ta wariacka rzeczywistość, doprowadzająca teraz do zamętu ten nieuzbrojony umysł, to była właśnie Strumieńskiego Pałuba », ibid., p. 385. 30 Angelika se suicide apre`s avoir mis au monde un enfant mort-ne´, mais Strumieński cre´e autour de cette mort une aura de myste`re et dans un exce`s de « since´rite´ », qui vise surtout a` impressionner sa deuxie`me femme Ola, avoue avoir viole´ sa premie`re femme et avoir ainsi cause´ sa mort. Kseńka-Pałuba meurt tue´e par Piotr Strumieński d’un haˆtif coup de fusil apre`s l’avoir provoque´ par son comportement de´vergonde´. 31 Angelika, touche´e par une malformation (hymen cornum), doit subir une ope´ration chirurgicale avant de pouvoir devenir l’amante de Strumieński, ce qui peut eˆtre interpre´te´ comme une violation de la nature, en plus du viol pre´sume´ de son mari. Kseńka, quant a` elle, est victime d’un viol collectif que les jeunes du village ont commis « dans un exce`s de bonne humeur ».

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cette fascination est chez lui toujours lie´e a` la repre´sentation picturale d’Angelika. Il va ainsi superposer l’apparition du de´mon entrevue sous forme d’image dans un livre, la forme torture´e d’un arbre vue dans la pe´nombre, lui rappelant une femme, et le visage de la belle dame qu’il appelle Pałuba, faute de connaıˆtre son vrai nom. Peut-on pour autant prendre au se´rieux le caracte`re diabolique et vampirique d’une re´alite´ purement linguistique, a` la sonorite´ cacophonique et ridicule ? Le lecteur sent nettement le de´tachement du narrateur lorsque celui-ci parle de cette nouvelle dimension que les personnages de notre roman donnent au nom d’un tronc d’arbre ou d’une poupe´e difforme. Il est donc impossible de prendre au pied de la lettre le caracte`re male´fique que doit e´voquer l’alignement de lettres p-a-ł-u-b-a. Pałuba n’est en re´alite´ ni risible ni affreuse, ni belle, ni repoussante : il s’agit plutoˆt d’un « eˆtre » qui englobe toutes ces caracte´ristiques a` la fois, d’une forme re´solument grotesque.

« Traduire l’intraduisible »32 Face a` une telle polyse´mie, trouver une e´quivalence en franc¸ais semblait eˆtre un enjeu impossible. Nous nous sommes donc trouve´ confronte´s a` un choix difficile, un choix auquel les traducteurs doivent constamment faire face lorsqu’il s’agit d’un passage impossible d’un syste`me linguistique a` un autre, quand « traduction » rime avec « re´duction ». Le proble`me de la traduction du titre a d’ailleurs entrave´ la premie`re tentative de la traduction franc¸aise de ce roman. Les lettres de Karol Irzykowski a` ses amis Feliks Kuczkowski (date´es du 18 mars 1905 et du 23 avril 1905) et Karol Ludwik Koniński (date´e du 20 septembre 1937) reviennent a` plusieurs reprises sur la traduction en franc¸ais de ce roman. Faisant re´fe´rence a` une « quasi-pole´mique autour du titre » (le traducteur, sans doute E. L. Wagner, propose de le laisser dans sa forme originale, solution qui semble avoir des nombreux de´tracteurs), Irzykowski e´crit : « Je peux tre`s bien m’imaginer comment vous voyez la prononciation de ce titre. [...] Le proble`me du titre est tout a` fait secondaire, et je ne comprends pas pourquoi Wagner s’y est arreˆte´ ; on peut le re´gler d’une manie`re ou d’une autre 32 Nous nous re´fe´rons ici a` l’essai de Paul Ricœur intitule´ Un « passage » : traduire l’intraduisible in Sur la traduction, Paris, Bayard, 2004. Une version largement modifie´e de cette partie a e´te´ prononce´e lors des IIes Assises de l’enseignement du polonais en France le 9 de´cembre 2006 a` Paris ; a` paraıˆtre aux e´ditions IES.

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apre`s avoir traduit le livre. Que Wagner ne me fasse pas confiance [...] et que ma quasi-pole´mique autour du titre l’ait ennuye´, cela m’est, je dois vous l’avouer, tre`s de´sagre´able... »33

Notre premier re´flexe a e´galement e´te´ de laisser le titre dans sa forme originale, a` l’instar de Ferdydurke de Witold Gombrowicz. « Ferdydurke » est cependant une trouvaille de l’auteur, absente des dictionnaires, alors que « pałuba », bien que re´pertorie´ comme terme archaı¨que, se retrouve dans la plupart d’entre eux. Comment, dans ce contexte, rendre cre´dible l’expe´rience que fait le jeune Pawełek en entendant ce mot de la bouche des paysans ? Par ailleurs, la prononciation franc¸aise ferait de ce mot : « paluba` » (avec une dernie`re syllabe accentue´e), et lui donnerait une sonorite´ bien diffe´rente de celle de l’original, perdant surtout de cette cacophonie qui a tant plu a` l’auteur, et ne serait pas sans rappeler, pour celui qui a quelques notions de langues slaves, la prononciation du verbe « aimer » (« pal’ubit ») en russe et en bie´lorusse. Dans une e´dition a` grand tirage, ce de´faut pourrait eˆtre conside´re´ comme anecdotique, mais non lorsqu’il s’agit d’une publication universitaire bilingue. Ayant repousse´ pour ces raisons la non-traduction du titre, nous nous sommes trouve´s face a` un choix restrictif. Paul Ricœur dans son essai Un « passage » : traduire l’intraduisible sugge`re de « sortir de cette alternative the´orique : traduisible versus intraduisible et de lui substituer une autre alternative, pratique celle-la`, issue de l’exercice meˆme de la traduction, l’alternative fide´lite´ versus trahison »34. Nous nous sommes donc mis en queˆte, non d’une identite´, mais d’une ´equivalence pre´sume´e, d’un soupc¸on de trahison. Des nombreuses caracte´ristiques de ce terme obscur, il nous a semble´ que les plus importantes e´taient sa rarete´ et son caracte`re archaı¨que, son fonctionnement possible en tant que terme de me´pris utilise´ pour de´signer une femme, et enfin, sa re´sonance de´sagre´able, pour le moins bizarre. Les quelques propositions de traduction de ce terme en franc¸ais que l’on rencontre paraissent discutables. Parmi les textes traduits comportant le mot « pałuba », nous trouvons un des articles de Bruno Schulz, ou` le roman d’Irzykowski porte le titre de Capote, ce qui nous paraıˆt impropre car faisant re´fe´rence a` une seule parmi les nombreuses 33

« W jaki Pan sposób wyobraża sobie wymawianie tytułu, bardzo dobrze rozumiem [...] Sprawa tytułu jednak jest podrzędną i dziwię się, czemu Wagner na niej utknął ; można ją tak lub owak załatwić po przetłumaczeniu całej książki. Że Wagner nie ma do mnie zaufania [...] i że go moja quasi-polemika o tytuł znudziła, to wyznam Panu, jest mi bardzo przykre... » K. Irzykowski, ´ crits], Cracovie, Wydawnictwo Literackie, 1998, pp. 64-65 ; cf. Listy 1897-1944 [Lettres], Pisma [E e´galement pp. 62-67 et p. 307. 34 Paul Ricœur, Sur la traduction, op. cit., p. 26. Les termes d’identite´, d’e´quivalence et de soupc¸on de trahison, qui suivent, sont e´galement emprunte´s a` cet ouvrage.

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significations de ce mot 35. Les traducteurs des Boutiques de cannelle de Schulz proposent pour rendre le terme pałuba le mot idole, qui dans le contexte schulzien est tout a` fait approprie´, mais qui est loin de contenir tous les sens qu’Irzykowski veut donner a` ce terme dans son roman. Jan Topass36, le premier a` introduire en France quelques informations concernant le roman d’Irzykowski, se contente de garder le titre dans sa version originale Paluba (sans signe diacritique), ce qui est rare pour l’e´poque (l’auteur, en revanche, est nomme´ Charles Irzykowski) ; Edward Krakowsky opte pour la meˆme solution37. L’ide´e de rendre pałuba par pimbeˆche pourrait sembler plus pertinente, le mot e´tant de´fini comme « terme de me´pris en parlant d’une femme impertinente qui fait la capable » par le Dictionnaire de l’Acade´mie de 1694. Mais il renvoie a` un type de femme excentrique, mise en sce`ne par Racine dans Les Plaideurs, et situe ainsi ce mot dans un registre stylistique et the´matique a` l’oppose´ de celui que l’on trouve chez Irzykowski. Une autre proposition apparaıˆt dans la traduction (de l’anglais) de L’Histoire de la litte´rature polonaise de Czesław Miłosz. Le traducteur, Andre´ Kozimor, propose ici La Pe´core, tout en pre´cisant que cette traduction ne rend qu’« a` peu pre`s » la signification polonaise38. C’est la proposition que nous avons adopte´e dans un premier temps. La Pe´core re´pondait bien aux exigences essentielles : un terme rare, de´suet, pouvant tre`s bien ne pas eˆtre compris par un petit garc¸on, fonctionnant comme surnom insultant pour une femme ; meˆme l’appartenance ancienne au parler campagnard e´tait dans notre contexte la bienvenue. Mais le dictionnaire pre´cise qu’il s’agit d’une « femme stupide et pre´tentieuse » et un Franc¸ais lettre´ se souvient certainement de la fable de La Fontaine ou` la « che´tive pe´core / S’enfla si bien qu’elle creva » (La Grenouille qui voulait se faire aussi grosse que le Bœuf). La pre´tention de la dite pe´core semble l’emporter sur sa sottise, alors que Kseńka, la folle du roman d’Irzykowski, ne peut assure´ment pas eˆtre perc¸ue comme pre´tentieuse. 35 Traduit par Koukou Chanska, Bruno Schulz, Correspondance et essais critiques, Paris, Denoe¨l, 1991, Pre´face et notes de Jerzy Ficowski, p. 353. Ce mot aurait pu eˆtre pris dans le sens de la grande mante que portaient autrefois les femmes et qui les couvrait entie`rement, si tel e´tait son fonctionnement dans la langue franc¸aise d’aujourd’hui. 36 Visages d’e´crivains in Les aspects du roman polonais, Paris 1930. 37 Edward Krakowsky, e´le`ve de Bergson, auteur du livre La Pologne contemporaine, ou le ge´nie d’un peuple, Paris, Mercure de France, 1937 : « Peut-eˆtre faudrait-il rattacher au bergsonisme K. Irzykowski, l’auteur d’un tre`s curieux roman, Paluba, dont la version de´finitive parut en 1903, qui par la finesse d’analyse pousse´e jusqu’a` la te´nuite´ non sans quelque morbidesse, pre´ce`de et annonce Marcel Proust. » 38 Czesław Miłosz, L’Histoire de la litte´rature polonaise, Paris, Fayard 1986, p. 491. La version anglaise propose de le rendre par « The Hag » ; cependant, Kozimor e´tant connu pour d’autres travaux de traduction du polonais, nous supposons qu’il s’est servi du terme polonais original.

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Alors que la traduction du texte touchait a` sa fin, face a` cet e´tat d’insatisfaction ou` nous laisse tout ouvrage termine´, nous avons entrepris de nouvelles recherches. De nombreuses propositions, venant souvent de notre entourage (« me´ge`re », « gorgone », « ribaude », « maraude », « coquecigrue »...), malgre´ leurs diverses qualite´s, comportaient toujours une caracte´ristique qui excluait leur choix. Nous avons e´te´ sur le point d’abandonner les recherches et de garder cette pe´core imparfaite, lorsque nous sommes tombe´ sur la trace de la dagorne. De prime abord, elle nous a se´duit : cette « vieille femme laide, me´chante et ridicule », car elle correspondait a` l’exigence d’un mot archaı¨que et aujourd’hui incompre´hensible, bien que re´pertorie´ encore dans le dictionnaire de l’Acade´mie Franc¸aise de 1762. Sa sonorite´ se rapprochant de la dragonne, nous renvoie instinctivement a` quelque chose de de´sagre´able et de repoussant, semblable a` un dragon fe´minin. Fonctionnant comme une injure, ce terme de´signait en vieux franc¸ais « une vache n’ayant plus qu’une corne », ou` nous pouvons retrouver de plus la lourdeur et l’immobilite´ proche de la signification d’un « tronc d’arbre » propre a` pałuba en polonais. Nous aurions donc pu nous re´jouir d’une heureuse trouvaille qui comple´terait la longue liste de celles dont est fier tout traducteur qui prend a` cœur son travail. Cependant, ce terme ne recouvre pas non plus toutes les significations de notre titre polyse´mique. Que faire par exemple de ce passage fort de´licat dans le roman d’Irzykowski ou` l’auteur explique a` un lecteur qui ne connaıˆt pas ce terme rare que : « On appelle ainsi soit une lourde hie qui sert a` planter des pilotis dans la rivie`re, soit le mannequin qui sert aux essayages de robes pour femmes, et, plus couramment, on utilise ce terme comme un nom insultant a` l’encontre des femmes laides et de´sagre´ables, mais il marque davantage le me´pris qu’il ne suscite la peur. »39

Expliquer qu’une dagorne est une « lourde hie » ou « un mannequin d’essayage » revient a` e´noncer une absurdite´. Que faire alors ? Omettre ce court passage, se contentant de la suite de l’explication qui convient a` merveille ? L’accompagner d’une note explicative ? Ou rendre les armes au dernier moment en revenant au terme original, pałuba, qui aurait l’avantage de faire entrer une spe´cificite´ polonaise que la culture franc¸aise serait peut-eˆtre preˆte a` inte´grer, comme cela fut le cas pour Ferdydurke ? C’est alors qu’un autre terme archaı¨que, employe´ comme sobriquet de´pre´ciatif pour une femme, a retenu notre attention. Il s’agit de la chabraque. Ce mot, 39 « Tak nazywa się już to ogromny drewniany taran do zabijania pali w rzece, już to manekin służący do przymierzania sukni kobiecych, pospolicie zaś czepia się to słowo jako pogardliwy przydomek brzydkich, nieprzyjemnych bab, lecz jest w tym wypadku bardziej dokuczliwym niż strasznym », Pałuba, op. cit., p. 371-372.

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aujourd’hui inconnu du grand public, est un « terme d’injure a` l’adresse d’une femme », et de´signe « une femme (fille) laide, de mauvaise vie, e´tourdie ». Au XIXe sie`cle, il de´signait encore une « couverture, pie`ce de drap ou peau que l’on mettait sur les chevaux de selle de certaines troupes de cavalerie »40, ce qui, par le plus pur des hasards, le rapproche de la signification premie`re de pałuba (« couverture d’une charrette »). Il est malaise´ d’analyser ce glissement se´mantique d’une couverture a` une femme de mauvaise vie que suivent les termes pałuba et la chabraque. Est-ce a` cause de leur sonorite´ de´sagre´able ? Ou par re´fe´rence a` la me´taphore portant sur la couverture sur laquelle les soldats se couchent 41 ? Ce sont autant d’e´le´ments qui plaident en la faveur de ce choix. Nous avons donc abandonne´, a` son tour, la dagorne, qui commenc¸ait de´ja` a` cre´er autour de sa sonorite´ un monde fantasmagorique a` la croise´e du dragon et de la licorne, beaucoup plus beau et fe´erique que l’original polonais qui n’e´tait au de´part qu’un mot issu du patois campagnard. Il fallait cependant rendre le terme qui se trouve a` l’origine de sa nouvelle signification, insuffle´e par le roman luimeˆme, plutoˆt que de « cre´er » un titre sans doute plus magique et se´duisant. Il est fort probable qu’une fois cette e´dition publie´e, nous tomberons sur une nouvelle ide´e de traduction, tant cet exemple de l’intraduisible nous e´chappe et nous entraıˆne vers de nouvelles queˆtes. Lorsqu’il s’agit de transmettre une re´alite´ d’une culture a` une autre et que l’on se heurte a` l’intraduisible, a` l’intransposable42, on est conduit a` choisir entre un soupc¸on de trahison qui privile´gie la langue cible et la fide´lite´ a` la langue source qui peut demeurer incomprise. Traduire, c’est alors tenter de supprimer l’e´trangete´ culturelle ou il faudrait dire plutoˆt : de l’apprivoiser ; c’est « amener le lecteur a` l’auteur et l’auteur au lecteur », comme le dit Benjamin43, au risque de servir et trahir en meˆme temps les deux maıˆtres. C’est ainsi que l’acte de traduire revient a` faire un travail de deuil de l’original. Mais n’est-ce pas, pour reprendre les termes de Paul Ricœur, « ce deuil de la traduction absolue qui fait le bonheur de traduire » ?44 40

Grand Robert, Paris, 2001. Le dictionnaire Tre´sor de la langue franc¸aise (Paris, Editions du CNRS, 1997) ajoute a` cette signification celle de « [en parlant d’une personne] vieille peau, femme de mœurs le´ge`res (syn. garce), femme de´sagre´able, ou excentrique, ou de´se´quilibre´e ». Ce dictionnaire note « chabraque » comme un mot orle´anais qui disparaıˆt de´ja` au milieu du XXe sie`cle (la disparition du polonais de « pałuba » date de la meˆme e´poque). Pour la petite histoire, non de´nue´e d’inte´reˆt, ce mot, aux origines turques ˇcaprak serait passe´ en franc¸ais via soit une langue slave, sans doute le polonais (d’apre`s Le Littre´ de 1863, cf. czaprak), soit le hongrois (csa`prag), ou encore l’allemand (Schabraque). 41 Cf. Dictionnaire du franc¸ais NON conventionnel, Jacques Cellard et Alain Rey, Paris, Hachette, 1991, p. 170. 42 Alelino Braz, « L’intraduisible en question : l’e´tude de la “saudade” », Revue des Litte´ratures de l’Union Europe´enne, no 4, 7/2006, p. 18. 43 Walter Benjamin, La taˆche du traducteur, Œuvres, I, Paris, Gallimard, 1923, pp. 244-262. 44 Paul Ricœur, op. cit., p. 19.

VACAT

Stanislaw Ignacy Witkiewicz, La Tentation de saint-Antoine II, fragment, 1921-1922, coll. du Muse´e national de Cracovie.

KAROL IRZYKOWSKI

I Tard dans la nuit, dans le salon de Madame et Monsieur X, au terme d’une conversation cordiale et anime´e, on insista pour que je raconte sous forme de re´cit de voyage, forme qui m’est particulie`rement familie`re, un e´ve´nement, tire´ de mon expe´rience personnelle, touchant aux sphe`res ide´ales et mystiques. C’est souvent ce qui arrive lorsque l’on en dit trop, emporte´ par son e´lan, on doit ensuite en assumer les conse´quences. J’avais effectivement quelque chose de ce genre dans la bibliothe`que de mes souvenirs, un e´ve´nement dans lequel mon roˆle avait e´te´ bien plus difficile que de´gradant. Je vais le raconter, comme je le fis alors pour re´pondre a` la demande ge´ne´rale, bien qu’a` contrecœur, avec la plus grande since´rite´. ` cette e´poque, en raison de contrarie´te´s diverses, je n’e´tais pas, dans mon A e´tat normal. J’e´tais nerveux, je souffrais d’insomnie, et quand je trouvais enfin le sommeil, j’e´tais visite´ par des reˆves fantasques et malsains. Dans ma vie sentimentale, je cherchais alors a` m’engager dans une nouvelle relation ; il n’y avait donc rien d’e´tonnant a` ce que, dans ces reˆves j’aie e´te´ hante´ par des femmes. L’un d’eux m’avait particulie`rement frappe´ par sa pre´cision et par sa signification. Je me trouvais seul dans le proscenium d’une sorte de the´aˆtre, avant une re´pe´tition. Le fond de la salle e´tant plonge´ dans l’obscurite´ ; je ne me souviens pas s’il y avait d’autres spectateurs. Le rideau s’ouvrit soudain par le haut, comme deux portie`res attache´es par le milieu et, dans l’ouverture, apparut la teˆte d’une ravissante jeune femme. Il me semblait que je voyais sa gorge nue, et je devinais que le reste de son corps, cache´ derrie`re la portie`re, e´tait nu aussi. J’en avais meˆme comme la certitude. Je tendis les bras, l’appelant doucement vers moi, mais elle fit non de la teˆte. Parvenant alors a` m’introduire derrie`re le rideau, je me mis a` poursuivre la jeune femme a` travers les sombres couloirs du the´aˆtre, sans me soucier du fait que je ne voyais pas son corps, mais seulement sa teˆte qui se de´plac¸ait dans l’obscurite´. Brusquement, la teˆte se retourna et me regarda avec des yeux sans pupilles, ` ce moment, avec une douceur singulie`re, la comme ceux des statues antiques. A jeune femme dit quelque chose de tre`s profond. Je me vis alors en train de dormir, la nuit, sur un lit, cette teˆte penche´e au-dessus de moi, entoure´e d’une faible lueur, semblable a` la lueur d’une lampe qui s’e´teint. Debout dans le noir, un autre moi revenait alors dans mon corps endormi, et je me re´veillai.

I Wskutek ożywionej i serdecznej pogadanki, którą aż do późnej nocy toczyliśmy w salonie państwa X-ów, uproszono mnie, abym w mojej formie, formie szkicu z podróży, opisał pewien wypadek z swego życia, mający związek ze sferami idealnymi, mistycznymi. Tak to czasem człowiek niechcąco wygada się w zapale i musi potem skutki ponosić. Rzeczywiście mam coś takiego w bibliotece swoich wspomnień; jest to zdarzenie, w którym mnie samemu przypada w udziale rola raczej trudna niż upokarzająca, mimo to opowiem je szczerze, czyniąc, acz niechętnie, zadość wezwaniu. Byłem wówczas wskutek rozmaitych przykrości nieswój i zdenerwowany, cierpiałem na bezsenność, a gdy zasypiałem, nawiedzały mnie sny fantastyczne, niezdrowe. Nic dziwnego, że w snach tych prześladowały mnie kobiety, wszak sprawy moje sercowe były wtedy w tym stadium, że pożądałem jakiegoś nowego miłosnego stosunku. Jeden ze snów uderzył mnie szczególnie swoją wyrazistością i znaczeniem: Znajdowałem się sam jakby w teatrze, w proscenium, przed próbą. Czy było tam więcej widzów, nie pamiętam, bo głąb sali pogrążona była w mroku. Nagle kurtyna rozsunęła się nieco u góry, jakby to były dwie spięte w środku kotary, a w otworze ukazała się głowa prześlicznej dziewczyny. Zdawało mi się, że widzę jej nagą szyję, i domyślałem się, że jej całe ciało ukryte poza kotarą jest również nagie, miałem nawet uczucie pewności tego. Wyciągnąłem ręce, wołając ją czule do siebie, ona jednak potrząsnęła głową. Dostałem się wtedy poza kotarę i zacząłem uganiać za dziewczyną po ciemnych korytarzach teatru, nie zwracając uwagi na to, że nie widziałem wcale jej ciała, lecz tylko jakby samą głowę posuwającą się w ciemnościach. Naraz głowa odwróciła się i spojrzała na mnie − tymi oczyma, w których nie było źrenicy, zupełnie jak u starożytnych posągów. W tejże chwili wypowiedziała dziewczyna słowa zawierające jakąś głęboką myśl, a zarazem i dziwną słodycz. I nagle ujrzałem siebie jakby śpiącego wśród nocy na łóżku, nade mną nachylała się ta głowa, otoczona mdłym blaskiem, jakby w pobliżu dogasającej lampki, a ja stojący w ciemności wracałem w moje śpiące ciało i − obudziłem się.

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Karol Irzykowski, Les Reˆves de Maria Dunin. Palimpseste

Saisi d’une angoisse irre´pressible, je me frottai les yeux pour m’en de´barrasser. Une fois cette mauvaise impression passe´e, je me moquai de ma frayeur et essayai de me rappeler, en vain, les paroles prononce´es par cette apparition nocturne, qui avaient l’apparence du sacre´. Au lieu de cela, me revint a` l’esprit l’ide´e que je devais de´me´nager ce jour-la`. Je sautai donc de mon lit, rangeai soigneusement mes veˆtements, mes sous-veˆtements, mes livres et mes collections. Je me rappelle avec regret qu’on me cassa alors une ombre1 inestimable, cadeau du comte d’Ombrie. Quand je rencontrai mes amis, je leur fis part de ce reˆve e´trange, ainsi qu’a` mon coiffeur, le meˆme jour, alors qu’il me rasait, et a` quelques autres personnes encore. Certains convinrent qu’il e´tait en effet e´trange, d’autres firent des re´flexions stupides, voire de´place´es. Quelques semaines plus tard, je partis pour une expe´dition arche´ologique dans les environs de N... Q. Le principal attrait de cette contre´e est un chaˆteau antique, renfermant de nombreuses curiosite´s qui me´ritent d’eˆtre e´tudie´es. Il se trouve au milieu des bois, dans une re´gion qui occupe une place tout a` fait a` part, en raison d’une ancienne strate´gie de de´fense. De fait, il pourrait sembler e´trange que le chaˆteau n’ait pas e´te´ construit en hauteur et que son approche soit aussi aise´e. Il disposait sans doute d’autres moyens de de´fense tout aussi fiables, sur lesquels je ne m’e´tendrai pas ici. Ayant re´gle´ ma course, je laissai le cocher et ses chevaux dans une auberge qui se trouvait sur la route, et m’enfonc¸ai seul dans les profondeurs de la foreˆt en me frayant un chemin a` travers les broussailles. Cette expe´dition solitaire avait quelque chose de romantique. J’avanc¸ai, accompagne´ par un orchestre d’oiseaux, sous un baldaquin de branchages. Je ne craignais qu’une chose : qu’on m’agresse et qu’on me vole. Je de´bouchai enfin sur une clairie`re particulie`rement accueillante, d’une surface de quatre-vingt me`tres carre´. Comme le soleil e´tait a` son point culminant, je de´cidai de me reposer sous un arbuste qui se trouvait a` proximite´. Fort heureusement, j’e´tais e´quipe´ d’un parapluie qui me permettait de me prote´ger de la chaleur. J’e´tais sur le point de m’allonger sur l’herbe, j’avais de´ja`, a` cette fin, de´plie´ mon mouchoir quand, jetant un œil sur le coˆte´, j’aperc¸us a` travers les branches et les feuilles une silhouette de femme assise sur un tronc d’arbre renverse´. Je la voyais de profil. Elle regardait ailleurs, les bras croise´s derrie`re la teˆte. Je m’approchai d’elle le plus discre`tement possible pour l’observer sans eˆtre vu. Elle e´tait exquise. ` peu pre`s a` l’aˆge ou` une jeune fille commence Une personne tre`s jeune. A a` changer et a` comprendre ce qu’eˆtre femme signifie. Je contemplais ses Ombre − teinte ocre brun et rougeaˆtre qu’on utilise en peinture (terre de sienne). Il s’agit sans doute ici d’un objet de cette teinte. 1

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Zdjęty mimowolną trwogą, natychmiast przetarłem oczy, a ochłonąwszy z wrażenia, skrytykowałem własną obawę, potem zaś przypominałem sobie na próżno owe niby to wielkie słowa wypowiedziane przez moje senne widziadło. Zamiast nich przypomniałem sobie, że tego dnia mam się przeprowadzać; więc zerwawszy się z łóżka, spakowałem skrzętnie bieliznę, ubranie, książki oraz moje zbiory. Z żalem wspominam, że wtedy stłuczono mi piękną, drogocenną umbrę, dar hrabiego Umbrii. Spotkawszy się potem ze znajomymi, opowiedziałem im mój zagadkowy sen i tego samego dnia jeszcze opowiedziałem go swemu fryzjerowi przy goleniu się i paru innym osobom. Niektórzy przyznali, że sen jest rzeczywiście tajemniczy, inni robili głupie i − że się tak wyrażę − sprośne uwagi. W parę tygodni później udałem się w podróż archeologiczną w okolice N... Q; największa osobliwość tego zakątka jest to zamek starożytny, pełen ciekawych osobliwości, godnych zwiedzenia i zbadania. Leży wśród lasów, a okolica jest ze względu na historię starożytnej strategii szczególną. Dziwnym by się bowiem wydało, że zamku nie zbudowano na górze, że więc przystęp do niego jest tak łatwy. Za to posiadał on widocznie inne szanse korzystne dla obrony, nad którymi się tutaj rozwodzić nie będę. Pozostawiłem zapłaconego już woźnicę wraz z końmi na drodze w karczmie, sam zaś udałem się w głąb lasu, przedzierając się przez gąszcze. Ta samotna wycieczka miała w sobie wiele romantycznego uroku. Kroczyłem pod baldachimem gałęzi, a z krzewów przygrywała ptasia orkiestra. Tylko się trochę bałem, by mnie kto nie napadł i nie obdarł. Wreszcie dostałem się na wygodną polanę, szeroką może na jakich 80 metrów kwadratowych, ale że słońce prostopadłe świeciło, postanowiłem w jej bliskości spocząć na murawie pod krzakiem. Szczęściem, zaopatrzony byłem w parasol, który mnie doskonale chronił od spiekoty. Miałem właśnie położyć się na trawie i rozpostarłem już w tym celu chusteczkę − gdy wtem, rzuciwszy okiem w bok, ujrzałem przez gałęzie i liście jakąś postać kobiecą siedzącą na pniu zwalonego drzewa. Siedziała profilem ku mnie obrócona i patrzyła w inną stronę, splótłszy ręce na tyle głowy. Ostrożnie i jak najciszej zbliżyłem się ku niej i obserwowałem ją, sam nie widziany. Była prześliczną. Bardzo młoda osoba. Mniej więcej w tym wieku, kiedy dziewczyna zaczyna dojrzewać i pojmować, co to znaczy być kobietą. Podziwiałem

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courbes qui s’arrondissaient, son corps embelli par son propre regard, sous l’effet de reˆves torrides ou` l’on ce`de aux volupte´s de l’amour. Dans cette position nonchalante, son corps, cache´ derrie`re la barrie`re de verdure, me fit, en un instant plonger dans une extase sensuelle, le genre d’extase qui exclut le ve´ritable amour de manie`re de´finitive. Telle fut ma premie`re impression et ce ne fut que bien plus tard, apre`s quelques mois, que je commenc¸ai a` critiquer cette beaute´ pre´sume´e, apre`s avoir observe´ la forme de son craˆne, la ligne de son nez, le caracte`re de son visage. Je me rendais compte que ses beaux traits, pris un a` un, avaient e´te´ forme´s par la nature pour donner une illusion de beaute´ e´phe´me`re car, en re´alite´, ils n’avaient rien de beau, au sens strict du terme. N’importe quel physionomiste qui sait, pour ainsi dire, lire entre les lignes, aurait meˆme trouve´ dans son visage un fond de laideur. Je ne voudrais pas eˆtre accuse´ d’une quelconque aversion a` l’e´gard de Maria Dunin. Je pre´cise donc que cette digression ne remet aucunement en question la description pre´ce´dente car ma premie`re impression avait re´ellement e´te´ tre`s forte. J’e´tais depuis un long moment allonge´ dans l’herbe et je regardais la demoiselle, sans vraiment essayer de m’en cacher, reˆvant en quelque sorte avec elle, lorsque tout a` coup elle se baissa, prit une branche et la jeta derrie`re elle dans ma direction. Je commenc¸ai a` me demander si je devais engager la conversation avec cette dryade lorsque le cours de mes pense´es fut interrompu par une petite voix : − Est-ce bien toi ? Son attitude n’avait pas change´. Elle avait simplement tendu la main comme pour saluer quelqu’un. Je me trouvai fort embarrasse´. Pour dissimuler mon trouble, je me mis rapidement debout, enlevai mes lunettes et, la saluant avec courtoisie, de´cidai de me pre´senter en lui exposant les raisons de ma pre´sence dans cette contre´e perdue au milieu des foreˆts. Je formulai quelques compliments de circonstance et parlai longuement et, il faut le reconnaıˆtre, de manie`re pertinente. Elle me de´vorait des yeux en silence et se comportait comme s’il y avait une entente tacite entre nous. Elle secoua enfin sa petite teˆte a` plusieurs reprises, semblant achever un monologue inte´rieur, se leva brusquement et s’enfuit. Je la rattrapai rapidement : effarouche´e, son visage s’empourpra, tandis que je serrai ses mains. Je me souvins alors de mon reˆve et le lui racontai, en omettant bien suˆr certains de´tails qui auraient pu lui paraıˆtre inde´cents. Elle m’e´coutait, enchante´e, comme subjugue´e ` son tour, elle me parla de ses reˆves, avec enthousiasme, par mon e´loquence. A mais de manie`re sibylline et de´sordonne´e. Elle posait le bout de ses doigts sur ma main, gesticulait dans tous les sens, parlant tantoˆt de fac¸on a` peine audible, d’une voix plus faible que le bourdonnement d’une mouche, tantoˆt en haussant le ton, de manie`re solennelle. Je saisissais a` peine ce qu’elle racontait ;

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kształty jej ciała, które widocznie wypełniały się i piękniały pod wpływem własnego jej wzroku, pod wpływem marzeń gorących o rozkosznych ustępstwach miłości. A to jej ciało, w swej niedbałej pozycji, przysłonięte kratą gałęzi zielonych, wciągnęło mnie od razu w jakiś czar zmysłowy, czar, który jednak raz na zawsze wyklucza prawdziwą miłość. Takie było moje pierwsze wrażenie i dopiero znacznie później, bo po kilku miesiącach, zacząłem krytykować tę rzekomą piękność, obserwując skład jej czaszki, formę nosa i połączenie rysów. Przekonałem się, że poszczególne piękne rysy były jakby stworzone przez naturę do wywołania chwilowej złudy, bo nie było w nich właściwie nic pięknego w prawdziwym znaczeniu tego wyrazu, a fizjognomista, umiejący, że tak powiem, czytać między liniami, dostrzegłby w twarzy tej damy nawet ogólne tło brzydoty. Nie chcę jednak, by mnie posądzano o jakąś niechęć przeciw Marii Dunin, i dlatego dodaję, że ta nawiasowa uwaga nie znosi poprzedniego opisu, bo owszem, pierwsze wrażenie było rzeczywiście bardzo silne. Długo tak leżałem w gąszczu i patrzyłem na tę panienkę, nie starając się nawet ukryć i niejako marząc z nią razem, gdy wtem ona schyliwszy się podjęła gałązkę i rzuciła ją poza siebie w moją stronę. Zastanawiałem się już nad tym, czy i jak zacząć rozmowę z tą driadą, gdy namysł przerwały mi ciche słowa: − Czy to ty jesteś? A przy tym nie zmieniła postawy, wyciągnęła tylko dłoń, jakby gotową do uścisku. Wprowadziło mnie to w niemały kłopot. Aby pokryć zaambarasowanie, zerwałem się na równe nogi, zdjąłem cwikier z nosa i ukłoniwszy się grzecznie, przedstawiłem się, opowiadając o celu, który mnie w tę ustroń leśną sprowadził. Rzuciłem kilka zdawkowych komplimentów i w ogóle mówiłem dużo a trafnie. Ona patrzyła na mnie, nie odzywając się wcale, pożerała mnie wzrokiem i zachowywała się tak, jakby między nami było coś nie dopowiedzianego. Wreszcie potrząsnęła kilka razy główką, jakby kończąc jakiś wewnętrzny monolog, i zerwała się do ucieczki. Wnet ją jednak schwytałem i onieśmieloną, rumieniącą się, ścisnąłem mocno za ręce. Przypomniał mi się mój sen i opowiedziałem go natychmiast, naturalnie z opuszczeniem nieprzyzwoitych szczegółów. Słuchała z zachwytem, wpatrując się we mnie jak w tęczę. A potem zaczęła, ona mnie, rozpowiadać o jakichś swoich snach, porywczo, niesfornie i niejasno. Kładła mi końce paluszków na rękę, wskazywała na cztery strony świata, to przemawiając głosem cichszym od brzęczenia muchy, to znów podnosząc go uroczyście. Mało co rozumiałem z tego, co mówiła;

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ce n’e´taient que fantasmagories e´tranges, chime`res d’une imagination exalte´e et pre´mature´ment e´close. Je continuais a` plonger mon regard dans ses merveilleux yeux turquoise, je m’enivrais de la me´lodie de sa voix et tremblais en sentant l’attirance de son corps svelte et harmonieux pour le mien ; finalement, je m’oubliai et de´posai un baiser ardent sur ses le`vres. Il me sembla alors apercevoir une lueur d’e´motion dans ses yeux, mais de`s l’instant d’apre`s, elle feignait l’e´tonnement, faisait non de la teˆte, essuyait ses le`vres et frottait nerveusement ses veˆtements pour enlever quelque chose, meˆme s’il n’y avait rien : comme je pus le constater, ni son haut ni sa jupe n’e´taient sales. Fatigue´ par la route, je lui demandai qu’elle me conduisıˆt chez elle ; je souhaitais rassembler des informations au sujet de cette re´gion sur laquelle le cours de l’histoire avait laisse´ de nombreuses empreintes. Elle y consentit sans he´siter, se leva et mit son chapeau (je m’en souviens parfaitement : il e´tait orne´ de fleurs de pavot). Je voulus lui donner mon bras, mais elle ne comprit apparemment pas ce geste de courtoisie ; elle me tendit la main et nous marchaˆmes ainsi, comme deux e´coliers, ou plutoˆt comme un pre´cepteur et son e´le`ve. Une demie heure plus tard, nous parvıˆnmes au petit palais − c’est ainsi que j’appelais la maison ou` habitait Maria Dunin, et non pas « manoir », comme certains, a` tort, s’accordent a` le faire. Un hameau de maisons jouxtait le petit palais situe´ a` l’ore´e de la foreˆt, formant avec lui comme une seule et meˆme famille. Au milieu des foreˆts, toute la colonie se trouvait isole´e du monde, et malgre´ cela, on sentait que l’activite´ intellectuelle y e´tait permanente et qu’on s’e´changeait des tapes sur l’e´paule2. Elle e´tait habite´e par une ligne´e sur le point de s’e´teindre qui consacrait son e´nergie a` un but grandiose, a` une ide´e sacre´e dont je ne de´voilerai que ce que le devoir me permet. Je me souviens de ma premie`re rencontre avec ces gens : comme ils portaient sur moi un regard confiant et sympathique ! Leurs yeux en disaient plus que leurs mots et j’y devinais, comme je pus le ve´rifier par la suite, l’attitude bienveillante a` l’e´gard du nouvel adepte qu’ils avaient trouve´ en moi. C’est parmi ces gens que Maria Dunin avait grandi. Cependant, j’allais bientoˆt de´couvrir que, dans ce parterre splendide, la jeune femme n’e´tait pas une fleur, mais un champignon qui tombait en pourriture ! Le pe`re, Monsieur Acheronta Movebo3, qui e´tait aussi l’impresario de Maria Dunin, m’accueillit comme si j’e´tais attendu depuis longtemps. C’e´tait un sacre´ 2 La tape sur l’e´paule est un geste rituel par lequel la Confre´rie de la Grande Cloche accueille les nouveaux arrivants. Irzykowski fait de ce geste un symbole de complicite´ entre les gens d’esprit. 3 ´ ne´ide (VII, 312) : « flectere si Ce nom propre fait explicitement re´fe´rence a` un passage de l’E nequeo superos, Acheronta movebo [...] » qui se trouve en exergue de L’Interpre´tation des reˆves (1900) de S. Freud. Cependant, Irzykowski se de´fend de l’avoir emprunte´ au pe`re de la psychanalyse, la re´daction des Reˆves de Maria Dunin ayant e´te´ acheve´e en 1896.

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były to jakieś fantasmagorie, cudactwa, mrzonki rozegzaltowanej, przedwcześnie rozwiniętej wyobraźni. Lecz za to patrzyłem w jej prześliczne turkusowe oczy, upajałem się melodią jej głosu i drżałem czując, jak jej jędrne, kształtne ciało garnie się do mnie; wreszcie zapomniałem się i wycisnąłem na jej ustach namiętny pocałunek. Zdawało mi się w tej chwili, że dostrzegam jakiś blask w jej oczach, lecz potem udała zdziwioną, potrząsnęła znowu głową, obtarła usta i strzepywała coś nerwowo dłonią z ubrania, chociaż, o ile widziałem − bez przyczyny, bo ani stanik, ani spódniczka nie były prochem przykurzone. Poprosiłem ją wreszcie, by mnie zaprowadziła do swego domu, bo jestem z drogi, zmęczony, a prócz tego chcę zasięgnąć informacji co do okolicy pełnej śladów pochodu historii. Zgodziła się na to bez wahania, wstała i ubrała kapelusik (dobrze pamiętam: był przystrojony kwiatami maku). Chciałem jej podać ramię, lecz ona widocznie nie zrozumiała mego grzecznego gestu, podała mi tylko dłoń i szliśmy w ten sposób jak dzieci szkolne lub raczej jak instruktor z uczennicą. Przybyliśmy w jakie pół godziny potem do pałacyku − tak bowiem, a nie dworkiem, jak to inni niewłaściwie czynią, nazywałem dom, w którym mieszkała Maria Dunin. Z pałacykiem tym, leżącym na brzegu lasu, łączył się szereg innych domków, tworzących z nim razem jakby jedną rodzinę. Cała kolonia leżała w odosobnieniu od świata wśród lasów − pomimo to panował tam ciągły ruch umysłowy i wzajemne klepanie się po ramieniu. Zamieszkiwał ją ród będący już na wymarciu, a poświęcający się z zapałem pewnemu szczytnemu celowi, pewnej świętej idei, z której tyle zdradzę, ile mi obowiązek pozwoli. Pamiętam, kiedym raz pierwszy spotkał tych ludzi: jak ich oczy zwróciły się ku mnie z zaufaniem i sympatią, a w tych milczących spojrzeniach było, jak potem poznałem, serdeczne powitanie nowego sprzymierzeńca, którego we mnie przeczuli. Wśród takich to ludzi chowała się Maria Dunin, lecz wnet poznałem, że ta dziewczyna nie była kwiatem na tej pięknej grządce, ale gnijącym grzybem!!! Ojciec, a zarazem impresario Marii Dunin, p. Acheronta Movebo, przyjął mnie tak, jakby już dawno na mnie czekano. Świetna to była

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bougre, doue´ d’une intelligence exceptionnelle et qui avait du style. D’emble´e, avec un sourire condescendant, il me dit que j’avais une bonne teˆte de brigand et que j’allais vite apprendre a` voler « des ding et des dong » dans les airs. C’e´tait tout simplement sa manie`re d’eˆtre, comme je pus le constater par la suite. Repose´ et rassasie´, je fus conduit dans une ve´randa qui donnait sur un paysage pittoresque. Devant le palais se trouvait un e´tang au milieu duquel des ˆılots d’or brillaient si fort au soleil qu’il m’e´tait impossible de les distinguer clairement. Pour assouvir ma curiosite´, Monsieur Acheronta Movebo m’invita alors a` faire une promenade sur l’eau. Nous descendıˆmes tous ensemble, c’est-a`-dire, Monsieur Movebo, Maria Dunin, sa sœur Hermina, qui e´tait e´galement une tre`s belle femme, et moi-meˆme, prıˆmes place a` bord d’une barque et partıˆmes vers ces ˆılots. Il s’agissait en re´alite´ de trois e´normes lettres d’or :

CGC Apre`s avoir attache´ la barque a` C, nous sautaˆmes sur des plaques d’or et passaˆmes de lettre en lettre pour finalement nous asseoir sur le dernier C, laissant pendre les pieds au-dessus du bassin, qui formait le milieu de cette lettre. Je me perdais en suppositions sur le sens de ce myste´rieux monogramme et lorsque je les exprimai, Monsieur Movebo me dit en riant que cet or e´tait la dot de Maria et que ces lettres signifiaient que j’e´tais un Cre´tin, un Grand Cre´tin ! Hermina s’indigna de cette re´ponse et m’expliqua que c’e´tait le nom d’un petit pays qui venait du C qui ne s’y trouvait pas. Son vieux pe`re l’arreˆta d’un regard et l’affaire en resta la`. Pendant toute cette sce`ne, Maria s’e´tait comporte´e de manie`re tout a` fait apathique. Tantoˆt elle me de´visageait, tantoˆt elle regardait le plan d’eau immobile et transparent, comme si elle ve´rifiait que mon reflet e´tait bien exact. Le soir, je me rendis dans la chambre d’amis qui m’e´tait re´serve´e et, avant de me coucher, je notai la situation ge´ographique du pays de CGC, ainsi que les diverses caracte´ristiques de ses habitants. Mais mon crayon me tomba litte´ralement des doigts quand, des murmures de la nuit, parvinrent a` mon oreille les sons magiques d’un instrument inconnu. Peu apre`s, un autre instrument, semblable au premier, s’y meˆla. C’e´tait une sorte de duo, sans doute en mon honneur, car les deux musiciennes rivalisaient en musique. Berce´ par cette merveilleuse harmonie, je de´cidai de leur jouer et de leur chanter quelque chose a` mon tour de`s le lendemain, puis je tombai dans un profond sommeil.

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i stylowa bestia, a mądry niesłychanie. Powiedział mi zaraz z dobrodusznym uśmiechem, że mam minę porządnego opryszka i wnet nauczę się kraść bimy i bamy z powietrza. Był to taki jego styl, jak się potem przekonałem. Skorom się posilił i wypoczął, wyprowadzono mnie na werandę, z której się roztaczała malownicza panorama. Przed pałacykiem był staw, a na środku stawu jakieś złote wysepki, które tak połyskiwały do słońca, żem nie mógł dokładnie dojrzeć, co by to było. Aby zaspokoić moją ciekawość, zaprosił mnie p. Acheronta Movebo na przejażdżkę po stawie. Całe nasze towarzystwo, tj. p. Acheronta Movebo, Maria Dunin, jej siostra Hermina − również bardzo przystojna osoba − i ja, zeszło na dół, po czym usadowiliśmy się w łodzi i popłynęliśmy ku owym wysepkom. Były to trzy wielkie złote litery:

BWD Uwiązawszy łódkę do B, wyskoczyliśmy na złote płyty i przeszedłszy po jednej literze, przeskakiwaliśmy do następnej, wreszcie siedliśmy na D, zwieszając nogi ponad sadzawką, tworzącą środek tej litery. Gubiłem się w przypuszczeniach, co ma znaczyć ten tajemniczy monogram, a gdym wyrażał swoje domysły, p. Movebo śmiejąc się powiedział, że to złoto to posag Marii, a litery znaczą, żem Bardzo Wielki Dureń. Na to oburzyła się Hermina i zawołała, że to jest nazwa kraiku, pochodząca od D, którego tam nie ma. Stary jednym spojrzeniem pohamował ją i na tym się na razie skończyło. Maria podczas tej całej sceny zachowywała się zupełnie apatycznie, patrząc to na mnie, to w nieruchomą a przeźroczystą toń wody, jakby sprawdzała czy moje odbicie się w wodzie jest zupełnie prawidłowe. Wieczorem udałem się do wyznaczonego mi pokoju gościnnego i kładąc się do snu notowałem sobie geograficzne położenie kraju BWD. I różne właściwości jego mieszkańców. Lecz literalnie ołówek wypadł mi z palców, gdy wśród szmerów nocy posłyszałem nagle wzbijające się ku mnie z dołu czarowne dźwięki jakiegoś nie znanego mi instrumentu. Niebawem ozwał się drugi taki sam instrument; grano jakiś duet, zapewne na moją cześć, gdyż obie koncertantki sprzeczały się z sobą za pomocą muzyki. Ukołysany niejako tą przepiękną harmonią, postanowiłem zagrać im coś także nazajutrz i zaśpiewać, a potem zasnąłem twardo.

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II Le lendemain, lorsque je revis Maria, je sentis que la magie du de´but avait disparu. Son attitude particulie`rement e´trange y e´tait sans doute pour quelque chose. Elle se laissait embrasser sans faire de manie`res et tenait des propos tellement incompre´hensibles et tellement ambigus qu’apre`s l’avoir e´coute´e, je dus lui demander de m’expliquer ce qu’elle voulait dire. Elle perdit contenance me disant qu’elle voulait plaisanter, me regarda un moment et partit sans prononcer le moindre mot. Cette fois, je ne la suivis pas et l’abandonnai a` son sort. Mon indiffe´rence la fit rapidement re´agir. Blesse´e dans son orgueil, Maria revint vers moi les yeux baisse´s et me pria, en toute humilite´, de bien vouloir l’e´couter. Je la laissai parler. L’histoire de Maria ressemblait a` un conte des Milles et une Nuits ; par moments, il me semblait qu’elle se moquait de moi. Mais l’inflexion de sa voix, basse et profonde, parfois meˆme plaintive, me persuada du contraire. Son histoire plaira sans conteste a` tout un chacun. Pour ordonner le chaos des propos de ma bien-aime´e, je raconterai cette histoire moi-meˆme. Depuis quelques anne´es, Maria Dunin e´tait victime d’hallucinations. Ce qui se produisait dans la journe´e lui semblait tout a` fait irre´el. Les faits avaient pour elle si peu d’importance, qu’elle oubliait souvent ce qui e´tait arrive´ la veille. Une personne moins compre´hensive l’aurait trouve´e, pardonnez mon manque de tact, un peu « be´beˆte ». Que les e´ve´nements d’une journe´e soient lie´s a` ceux des jours qui viennent apre`s, que le jour suivant l’on se re´veille au meˆme endroit ou` l’on s’est endormi, ces fondements de la re´alite´ n’e´taient pour elle que balivernes. Hum ! Atrophie bien e´trange ! Qu’est-ce que la nuit alors ? Une fourmilie`re de reˆves et de songes renverse´e a` chaque nouvelle aube ? C’est justement au cre´puscule que son cœur battait le plus fort. Elle se parait de tous ses bijoux pour dormir comme si elle se rendait a` une re´ception ou a` une ce´re´monie, de´tachait ses cheveux, s’endormait comme un oisillon cache´ sous l’aile noire de la nuit et descendait au cœur des songes. Jamais personne sur terre n’avait encore fait de tels reˆves : ses nuits n’e´taient qu’e´pouvante et folie. Un inconnu, dont elle ne pouvait voir le visage, y apparaissait de manie`re obse´dante. Les volonte´s et les pense´es de cet homme avaient entie`rement pris le controˆle de ses reˆves et, apre`s de vaines tentatives pour re´sister, Maria se donna a` lui tout entie`re. Elle attendait meˆme sa venue avec impatience, haletante et fe´brile, comme hypnotise´e. L’eˆtre malsain qui la perse´cutait jouait le roˆle d’amant : il lui apprenait l’art d’aimer, l’entraıˆnait vers le monde des fantasmes, de la folie et de toutes les excentricite´s. Il serait difficile de rapporter ces reˆves dans leur inte´gralite´, avec toute la part de souvenirs et de correspondances qu’ils comportaient. Malgre´ leur apparence chaotique, je remarquai qu’il y avait un lien entre eux : la fie`vre amoureuse y croissait sans cesse et faisait tomber toutes les barrie`res.

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II Kiedy się nazajutrz z Marią znowu zobaczyłem, czułem nieświadomie, że czar pierwszy prysł. Przyczyniło się do tego zwłaszcza jej dziwne zachowanie się. Dała się całować bez ceremonii, a mówiła przy tym rzeczy tak niezrozumiałe i d w u z n a c z n e, że po pewnym czasie musiałem ją spytać o wytłumaczenie. Zmieszała się mówiąc, że żartuje, potem patrzyła na mnie długo i nic nie mówiąc odeszła. Tym razem nie goniłem jej, zostawiając ją losowi. To poskutkowało. Hardość jej została złamana i Maria przyszła sama do mnie prosząc o wysłuchanie, pokornie, ze spuszczonymi oczyma. Kazałem jej opowiadać. Historia Marii Dunin wyglądała mi na bajkę z Tysiąca i jednej nocy, zdawało mi się chwilami, że ona drwi ze mnie. Lecz ton jej głosu przyciszony, głęboki, a często łkający, przekonał mnie, że tak nie jest. Opowiadanie jej zainteresuje bezsprzecznie każdego. Aby uniknąć chaotycznych wyrażeń mojej kochanki, opowiem sam wszystko. Maria Dunin prowadziła od paru lat życie pełne sennych widziadeł. Dzień dla niej prawie nie istniał, wszystko, co w nim było, miało dla niej tak małe znaczenie, że często zapominała dziś to, co się stało wczoraj, i ktoś niepobłażliwy mógłby ją nazwać − przepraszam za niesmaczne wyrażenie − głupkowatą. To, że wypadki jednego dnia łączą się z wypadkami dnia następnego, że zasnąwszy dziś na jakimś miejscu, budzimy się jutro w tym samym miejscu i wśród tych samych stosunków − ta podstawa rzeczywistości była dla niej bagatelką. Hm! Dziwna jakaś atrofia. A przecież noc czymże jest? Mrowiskiem snów i marzeń, które rozwiewa każdy poranek. A jej właśnie o zmierzchu zaczynało żywiej bić serce. Jak na święto lub na jakąś uroczystość ubierała się we wszystkie swoje klejnoty, rozplatała włosy i zasypiała jak pisklę pod skrzydłami czarnego ptaka nocy, pogrążając się w toń snów. Sny to jednak były, jakich może żaden człowiek nie śnił na ziemi, pełne grozy i szaleństwa. Ukazywała się w nich uporczywie postać mężczyzny nie znanego Marii, którego twarzy nawet widzieć nie mogła. I jego tylko wola, jego myśli panowały w tych snach, a Maria po daremnych wysiłkach oporu oddała mu się zupełnie i tęskniła do jego przybycia ze strachem i drżeniem, jakby pod wpływem ogromnej hipnozy. A ten chorobliwy fantom, który ją prześladował, grał rolę kochanka, uczył ją sztuki miłosnej, prowadził ją ze sobą w światy halucynacji, obłędu i dziwów. Trudno by było opowiedzieć sny te w całości, z całym ich aparatem wspomnień i odsyłaczy. O ilem zauważył, mimo chaotyczności miały związek ze sobą; gorączka miłosna rosła w nich coraz bardziej i zrywała wszelkie pęta.

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Une fois, ils s’e´taient rencontre´s au milieu d’une foule gigantesque qui envahissait les rues d’une ville e´claire´e de mille feux. Des gens qui se rendaient a` un spectacle les e´loignaient et les rapprochaient sans arreˆt, si bien qu’ils ne pouvaient se parler, et cela durait pendant des anne´es. Une autre fois, ils s’e´taient trouve´s sur deux lits rapproche´s par les teˆtes et, les mains appuye´es sur les oreillers, ils s’e´taient regarde´s dans les yeux en silence. Il lui avait semble´ encore qu’il venait la chercher dans un carrosse incruste´ de diamants ; elle y e´tait monte´e et e´tait partie avec lui vers une e´glise si grande que sur son dallage se trouvait une ville, comme sous une cloche, et sur la charpente e´taient suspendus des lacs, dont l’un s’appelait Profondailles. Ils s’e´taient donne´s rendez-vous la nuit suivante et avaient parle´ de choses dont les gens ne supposent meˆme pas l’existence. Maria ne trouvait pas les mots pour les de´crire. Une autre fois, agenouille´s au bord de deux ruisseaux paralle`les aux courants oppose´s, ils s’e´taient envoye´s des mots doux. Quel genre de mots doux ? Je ne re´ussis pas a` le de´couvrir. Meˆme s’ils se comportaient plus librement que mari et femme, ils ne s’embrassaient jamais et, le plus surprenant, c’est qu’ils pouvaient changer de sexe pour s’amuser. Dans ces reˆves, le mot « amour » n’apparaissait pourtant jamais. Il y avait meˆme un soupc¸on de haine dans leurs rapports, il leur arrivait de s’e´pier mutuellement pour tenter de s’assassiner, ils e´tablissaient des plans secrets de tortures horribles et effrayantes. Combien de fois elle l’avait suivi a` travers de sombres fourre´s en cachant l’arme du crime contre son sein ! Et lui, comme s’il ne se doutait de rien, ralentissait le pas, feignant d’eˆtre plonge´ dans ses pense´es, tandis qu’on voyait battre son cœur rouge a` travers son corps transparent. Elle se jetait sur lui pour s’en de´barrasser a` jamais, mais il se transformait tout a` coup en colonne de feu pour l’encercler, l’immobilisait et la re´duisait en cendres. Les se´vices qu’ils s’infligeaient mutuellement ne faisaient qu’attiser leur folie, et ils s’inventaient des barrie`res subtiles et des e´chappatoires possibles a` leur sensation de manque. Parfois, ils e´taient se´pare´s, prisonniers au plus profond des roches de granit, d’autres fois, ils se rencontraient en diffe´rents endroits du monde. L’espace ne constituait pour eux aucun obstacle car ils s’y e´levaient, non comme des oiseaux, e´tant de´pourvus d’ailes, mais comme des esprits, se dirigeant l’un vers l’autre avec la force irre´sistible de deux fleuves qui se rejoignent. Ils e´taient l’e´cho et la voix qui le cherche, le voyageur assoiffe´ et la source qui tout a` coup apparaıˆt au milieu du de´sert, l’artiste et le jaillissement de l’ide´e, ou alors ils trouvaient une incroyable demeure dans une seule et meˆme poitrine d’homme. Ils se cherchaient comme deux enfants sous les draps, ils se cherchaient sur les e´toiles, assis sur le croissant d’argent de la lune ou errant sur les champs enneige´s de Saturne. Ou encore ils vivaient ensemble dans une maison de neige ou de glace et y cultivaient des roses, des roses d’hiver parfume´es aux couleurs merveilleuses. Une fois, on les descendit au fond d’une mine sombre dans un ascenseur ; l’ascenseur se de´tacha et ils

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Raz ujrzeli się wśród olbrzymiego tłumu, który wyległ na ulice miasta zalanego tysiącem świateł; ludzie cisnąc się do jakiegoś widowiska rozdzielali ich ciągle, to znowu zbliżali, tak że ich dwoje mówić ze sobą nie mogło, a trwało to − we śnie − długie lata. Innym razem znaleźli się dwóch łóżkach, przytykających do siebie węższą krawędzią, i oparłszy ręce na poduszkach patrzyli sobie w oczy, milcząc. To znów zdawało jej się, że zajeżdża po nią diamentowa kareta; ona wsiada i jedzie z nim do kościoła, tak wielkiego, że na jego posadzce było jakieś miasto, jak pod kloszem, a na stropach wiszące jeziora, z których jedno nazywało się Głęboczyzna. Naznaczali sobie schadzki na następną noc, rozmawiali zaś o takich rzeczach, o jakich ludzie nawet pojęcia nie mają − Marii brakło słów na ich określenie. Albo klęczeli nad dwoma strumykami płynącymi równolegle w przeciwne strony i posyłali do siebie na skrawkach papieru słowa − jakie? Dowiedzieć się nie mogłem. Nie całowali się nigdy, chociaż zachowywali się wobec siebie swobodniej niż mąż i żona, a co najdziwniejsze: potrafili zamieniać swoją płeć dla zabawki. A jednak słowo „miłość” nie padło nigdy w ich snach, raczej był w tym odcień nienawiści, bo nieraz czyhali na siebie wzajemnie, aby się zamordować, i knuli plany tortur okropnych i wstrętnych. Ileż to razy szła za nim przez ciemne gąszcze, kryjąc na piersiach narzędzie mordercze; on, niby nic nie przeczuwając, zwalniał kroku, zamyślony, a przez jego przeźroczyste ciało widać było bijące czerwone serce. Rzuca się na niego, aby się go pozbyć raz na zawsze, lecz on nagle zmienia się w słup ognia, który ją otacza, przykuwa do miejsca i przepala na wskroś. − Te obopólne okrucieństwa podsycały tylko ich szał, a tęsknota szukała sobie wyrafinowanych trudności i dróg zaspokojenia: Byli albo oddzieleni od siebie, zakuci daleko w głębi skał granitowych, albo chodzili ze sobą spotykając się w różnych częściach świata. Przestrzeń nie była im żadną przeszkodą, bo unosili się w niej nie jak ptaki, bo skrzydeł nie mieli, ale jak duchy samą wolą tylko, dążąc ku sobie z nieprzepartą siłą dwóch rzek, spływających się w jedną. Byli echem i szukającym głosem, spragnionym podróżnym i źródłem tryskającym nagle na pustyni, artystą i błyskawicą pomysłu lub znajdowali wspólne cudowne mieszkanie w jednej piersi człowieczej. Szukali się jako dwoje dzieci leżących na jednej pościeli, szukali się na gwiazdach, siedząc na srebrnym rogu księżyca lub błądząc po śnieżnych polach na pierścieniu Saturna; to znowu żyli razem w jakiejś chacie ze śniegu i lodu i pielęgnowali w niej róże, róże zimowe o cudownej barwie i woni. Raz spuszczano ich windą w głąb jakiejś kopalni; winda się przerwała, a oni oboje latami spadali w przepaść świata bezdenną − albo też śniła o sobie

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tombaient pendant des anne´es dans un gouffre sans fond. Ou encore Maria voyait en reˆve son compagnon et elle-meˆme comme deux e´normes serpents a` la peau raye´e, telle celle des tigres, tous deux entremeˆle´s, dormant quelque part en toute quie´tude sous les arbres gigantesques des tropiques. Un reˆve, qui e´tait comme un pre´sage, revenait plus souvent que les autres : ils se voyaient endormis dans un espace ferme´, parfaitement conscients du fait qu’ils e´taient en train de reˆver, allonge´s aux deux extre´mite´s du monde dans des cercueils de marbre, et ils attendaient le jour de la re´surrection qui devait eˆtre annonce´ par le son d’une grande cloche. Bouleverse´e par son re´cit, terrorise´e et de´sespe´re´e devant la gravite´ de son mise´rable e´tat dont elle prenait seulement conscience, Maria Dunin cacha son visage contre ma poitrine et pleura si fort que je pus sentir ses chaudes larmes a` travers mon gilet. Parfois, interrompant ses confessions, elle fixait un point devant elle et se de´battait de mon e´treinte, comme si elle voulait s’e´lancer vers un spectre dont elle sentait la volonte´ lointaine, meˆme a` travers les brumes de son re´cit. C’e´tait un spectacle d’une tristesse infinie : Maria Dunin m’apparaissait comme une statue repre´sentant la captivite´, attache´e a` une chaıˆne dont l’extre´mite´ disparaissait dans l’insondable obscurite´ de la nuit. Je me laissai attendrir. Pour l’apaiser et lui apporter du re´confort, je l’embrassais sur le front, les yeux, les le`vres, et lui disais que je l’aimais et que je la sauverais, etc., et lorsque je le disais, je croyais fermement que je pourrais tenir mes engagements. J’e´tais tre`s jeune a` l’e´poque et j’e´tais loin d’imaginer une quelconque supercherie dans ses confessions pre´tendument since`res. Le temps avait montre´ qu’elles e´taient pre´cise´ment ce qui l’avait conforte´e dans sa folie. Fou d’amour, je pris l’affaire de Maria Dunin tre`s au se´rieux et de´cidai d’engager toute l’e´nergie de mon aˆme pour la libe´rer de ses cauchemars. J’essayais de l’apaiser par une conversation pose´e, sans exaltation, et d’habituer son cœur et son esprit a` une fac¸on d’aimer douce et droˆle. Cela eut sur elle un effet incroyable : ses reˆves fantasques et agite´s cesse`rent. Des pe´riodes d’accalmie de ce genre s’e´taient de´ja` toutefois produites par le passe´, et ceci sans raison apparente. J’ai de´ja` dit que tout le monde m’e´tait reconnaissant de mon attitude avise´e a` l’e´gard de Maria. Un de´cret qui la plac¸ait sous ma responsabilite´ avait meˆme e´te´ promulgue´. J’apprenais pendant ce temps a` connaıˆtre les gens qui faisait partie de son entourage, j’observais leur fac¸on de vivre et adoptais leurs principes pour lesquels j’avais une inclination e´trange, comme inne´e. Toutefois, je ne pouvais inte´grer leur socie´te´ tant que je n’avais pas re´solu le myste`re des lettres « CGC ». Et ce fameux jour finit par arriver : je devinai que « CGC » signifiait « Confre´rie de la Grande Cloche », en d’autres termes, confre´rie de ceux qui aspirent a` l’ide´al, ou qui le recherchent. Je me fe´licitai de cette de´couverte aupre`s de Monsieur Acheronta avec lequel je voulais partager ma joie. Apre`s m’avoir e´coute´, il de´clara :

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i o nim jako o dwóch wężach olbrzymich, o skórze z pstrymi pręgami jak u tygrysa, splecionych ze sobą silnymi skrętami i drzemiących niedbale gdzieś pod niebotycznymi drzewami strefy podzwrotnikowej. Ale najczęściej wśród tych snów powtarzał się jeden, będący prawie jasnowidzeniem: oto widzieli siebie samych śpiących w jakichś zamknięciach i świadomi byli tego śnienia swojego, leżąc jakby w marmurowych trumnach na dwóch końcach świata i czekając dnia zmartwychwstania, który im miało zwiastować uderzenie wielkiego dzwonu. Wzruszona wyznaniem, przejęta strachem i rozpaczą z powodu swego okropnego wyjątkowego stanu, którego nędzę dopiero teraz podczas własnego opowiadania poznawała, ukryła Maria Dunin głowę na moich piersiach i płakała tak, że przez kamizelkę czułem jej łzy gorące. Czasem, przerywając zwierzenia, wpatrywała się nagle osłupiałym wzrokiem przed siebie, wyrywała się z moich objęć, chcąc biec do jakiegoś widziadła, którego daleką wolę czuła nawet przez mgłę opowiadania. Był to smutny nad wyraz widok: Maria Dunin wydawała mi się posągiem niewoli przykutym do łańcucha, którego koniec ginął gdzieś w nieprzejrzanych nocnych czeluściach. Roztkliwiłem się. Aby ją uspokoić i pocieszyć, całowałem ją w czoło, oczy i usta, mówiłem, że ją kocham, że ją uratuję itd., i rzeczywiście w tej chwili, kiedy to mówiłem, wierzyłem święcie, że przyrzeczenia dotrzymam. Byłem podówczas bardzo młodym i nie widziałem ani cienia fałszywości w jej rzekomo serdecznym zwierzeniu. A przecież potem okazało się, że zwierzenie to utrwaliło właśnie Marię Dunin w jej szaleństwach. Zakochany jak student, wziąłem się do sprawy Marii Dunin na serio, postanowiłem wytężyć wszystkie siły ducha, aby ją z dręczących snów wyzwolić. Wpływałem na nią rozmową spokojną, bez egzaltacji, i starałem się zapoznawać jej umysł i serce z miłością pełną cieplika i humoru. Wywierało to na nią ogromne wrażenie, niespokojne jej, fantastyczne sny ustały, lecz takie przestanki zdarzały się nieraz już i przedtem bez widocznego powodu. Mówiłem już, że wszyscy byli mi wdzięczni za to przezorne postępowanie z Marią; oddano mi ją nawet osobnym dekretem pod obserwację. A tymczasem poznawałem coraz lepiej ludzi, którzy żyli naokoło Marii Dunin, wsłuchiwałem się niejako w ich życie i przyswajałem sobie ich ideały, do których miałem dziwną, wrodzoną widocznie skłonność. Lecz nie mogłem wstąpić do ich grona, póki nie rozwiążę zagadki BWD. I oto raz nastał dla mnie dzień uroczysty: wpadłem na myśl, że BWD znaczy „Bractwo Wielkiego Dzwonu”, czyli bractwo nawoływaczy, a może poszukiwaczy ideału. Odkryciem tym pochwaliłem się zaraz przed p. Acherontą, który wysłuchawszy mych słów tchnących radością wykrzyknął:

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« Excellent, jeune homme ! » et sourit d’un air protecteur et subtil. Je fus encore plus subtil que lui car je ne dis mot du fait que j’avais trouve´ la solution a` cette e´nigme a` l’aide d’un de´tail obscur du re´cit de Maria Dunin. Monsieur Movebo me tapa sur l’e´paule, ce qui e´tait la forme officielle d’admission a` la confre´rie en tant que novice et, ma de´couverte l’ayant mis dans d’excellentes dispositions, il me demanda de le suivre et me conduisit dans un baˆtiment secret qu’il inspectait apparemment tous les jours. Comme je l’appris plus tard, il s’agissait de la Halle des Manome`tres. J’y trouvai Hermina qui lui tendit le dernier bulletin des manome`tres, sans rien dire. Le vieillard le lut rapidement, sourit d’un air satisfait, et mesura la pression des manome`tres les plus importants dont la corre´lation avec le monde exte´rieur constituait pour moi un myste`re. Il manipula quelque chose pre`s de l’un d’eux. Il se releva, le visage illumine´, et se frotta joyeusement les mains. Le travail e´tait termine´. Monsieur Movebo de´clara que ce jour resterait dans les annales de la Confre´rie et, dans son enthousiasme, demanda a` Hermina d’exe´cuter une danse exotique a` mon intention. Il l’accompagna avec un instrument qui ressemblait a` un orgue, dans lequel re´sonnaient des cloches.

III Je me procurai des ouvrages traitant de somnambulisme, de spiritisme et d’autres sciences de ce genre, et me de´lectai de ces lectures captivantes. La science, que je propose de nommer « spiritologie », n’est pas encore reconnue. Cependant, elle est de´ja` promise a` un grand avenir. Je lisais quelques extraits a` Maria Dunin pour qu’elle prenne l’habitude de voir son propre cas sous l’angle d’un symptoˆme pathologique connu, qui avait meˆme des noms latins, et espe´rais ainsi de´loger la folie de son esprit pour y installer la raison. Il m’est meˆme arrive´ d’utiliser un subterfuge qui consistait a` imiter le style d’un livre pour inventer des pathologies proches de celle de Maria Dunin auxquelles j’imaginais une issue qui me convenait davantage. Je recopiais ceci sur un morceau de papier que je glissais ensuite a` l’inte´rieur du livre, lui lisais un cas que j’avais de´cide´ de lui appliquer en faisant comme si je l’avais trouve´ tout a` fait par hasard. Cela eut sur elle un certain effet, mais pas vraiment celui que j’espe´rais. Sans en avoir l’air, je posais a` Maria ainsi qu’a` sa famille des questions au sujet de sa vie amoureuse, tandis qu’un doute, des plus le´gitimes dans ces circonstances, m’assaillit : les reˆves de Maria n’e´taient peut-eˆtre qu’un symptoˆme ordinaire de sa pathologie. Ne souhaitant pas compromettre Maria que j’avais malgre´ tout aime´e et respecte´e pendant un certain temps, je pre´fe`re ne pas m’e´tendre sur cette question.

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„Ależ wybornie, młodzieńcze!” i uśmiechał się protekcjonalnie i chytrze. Ale ja byłem jeszcze chytrzejszym, bo nie wspomniałem mu ani słówka, że na rozwiązanie owej zagadki naprowadził mnie pewien niezrozumiały szczegół z opowiadania Marii Dunin. P. Movebo poklepał mnie po ramieniu, co było urzędową formą przyjęcia mnie do nowicjatu, a ponieważ moje odkrycie wprawiło go w wyśmienity humor, poufale kazał mi iść ze sobą i zaprowadził mnie do pewnego tajemniczego budynku, w którym codziennie odbywał inspekcję. Była to, jak się teraz dowiedziałem, Hala Manometrów. Zastałem tam Herminę, która milcząc podała panu Acheroncie ostatni biuletyn manometrowy. Starzec przebiegł go bystrym okiem i uśmiechnął się z zadowoleniem, potem jednak sam badał stan ciśnienia na najważniejszych manometrach, których połączenia z światem zewnętrznym dojrzeć nie mogłem. Szczególnie koło jednego manipulował p. Movebo dość długo, lecz potem podniósł się z rozjaśnioną twarzą i zatarł ręce wesoło. Robota była skończona. P. Movebo oznajmił, że dzień ten będzie zapisany w annałach Bractwa jako wyjątkowo pomyślny, po czym tak się rozochocił, że kazał Herminie wykonać przede mną jakiś egzotyczny taniec i sam jej do niego przygrywał na jakimś instrumencie w rodzaju organów, w którym odzywały się dzwony.

III Sprowadziłem sobie książki traktujące o somnambulizmie, spirytyzmie itp., i delektowałem się tą zajmującą lekturą. Nauka ta, dla której proponuję nazwę „spirytologia”, jest jeszcze nierozwinięta, ale ma przed sobą wielką przyszłość. Niektóre ustępy odczytywałem Marii Dunin głośno, aby ją przyzwyczaić do zastanawiania się nad swoim położeniem jako nad jakimś znanym anormalnym objawem, który ma nawet osobne łacińskie nazwy, i w ten sposób z obłędu wywieść ją w pole − ale w pole rzeczywistości. Czasem uciekałem się nawet do takiego świetnego wybiegu, że wymyślałem w stylu tej lub owej książki wypadek niby chorobowy a podobny do wypadku Marii Dunin, dodawałem zakończenie po mojej myśli i spisawszy to na karteczce, wkładałem kartkę do jakiejś książki, a potem odczytywałem Marii, niby nieumyślnie, to, co jej chciałem zaaplikować. Miało to pewien skutek, chociaż nie taki, jakiego się spodziewałem. Wypytywałem delikatnie Marię i jej rodzinę o różne symptomy dotyczące jej płciowego życia, gdyż powstawało we mnie dość uzasadnione podejrzenie, że owe sny są pospolitym objawem na tle patologicznym. Pomijam to jednak, gdyż nie chcę tu kompromitować Marii Dunin, którą bądź co bądź pewien czas kochałem i szanowałem.

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Au bout du compte, m’appuyant, d’une part, sur les informations re´colte´es au fil de mes lectures, d’autre part, sur mes propres re´flexions, j’e´mis deux hypothe`ses quant au cas de Maria Dunin : 1) Les reˆves de Maria Dunin n’e´taient que de simples visions oniriques conditionne´es par la sensualite´ pre´mature´ment e´veille´e et l’imagination de´bordante et de´bride´e de cette femme. Maria reˆvait exactement ce dont elle voulait reˆver, c’est-a`-dire ce qu’elle s’imaginait durant le jour. Elle composait dans sa teˆte une histoire d’amour avec une telle ferveur qu’elle n’accordait aucun re´pit a` ses reˆves qui, en retour, ne pouvaient apaiser ses pense´es ; ils se pliaient a` ses exigences et e´taient comme le prolongement naturel de ce roman. Le lien entre les diffe´rents reˆves n’e´tait probablement qu’une invention destine´e a` pallier ses trous de me´moire, incapable qu’elle e´tait de faire remonter quoi que ce soit de pre´cis de la confusion de ses visions nocturnes. En d’autres termes, les reˆves de Maria Dunin provenaient d’une source purement subjective, et tout s’expliquait donc de manie`re simple et naturelle. 2) S’appuyant, en revanche, sur les the´ories spiritologiques, on pouvait attribuer aux reˆves de Maria Dunin une certaine objectivite´. Qui sait si quelque part dans le monde ne se trouvait pas un homme qui, ne la connaissant pas et, n’ayant pas meˆme l’espoir de la rencontrer, reˆvait d’elle en meˆme temps qu’elle en e´prouvant a` son e´gard la meˆme fide´lite´ et le meˆme manque ? Il est possible qu’il existe une sorte d’e´manation de l’aˆme, que l’essence ae´rienne des reˆves quitte le cerveau pour s’e´lever vers l’e´ther comme un miroir ide´al qui aurait retenu derrie`re son tain une image, traverse de grands espaces et s’immisce, parvenu en un lieu qui lui e´tait pre´destine´, dans une autre aˆme. Moi-meˆme j’ai ve´cu quelque chose de semblable, mes reˆves e´tant comme la continuite´ des errements de ceux de Maria Dunin. Il s’agirait donc d’une sorte de correspondance te´le´pathique, d’une alte´ration du cours normal des choses, d’une sorte d’expe´rience d’un magicien malfaisant, d’un tour terrible dont les victimes seraient deux personnes, du moins cette jeune cre´ature a` la beaute´ incroyable dont le grand malheur n’inspirait que de la pitie´. Incapable d’e´prouver les meˆmes peines et les meˆmes joies que les autres personnes, incapable de partager leurs sentiments, leurs ide´aux et leur mode de vie, elle e´tait devenue un eˆtre a` part, une sorte d’estropie´e psychique qui s’enfonc¸ait chaque jour un peu plus dans les flammes de l’enfer d’un manque sans espoir d’apaisement. Quel e´tait donc cet homme de´moniaque qui hantait ses reˆves, cet homme qui e´tait responsable de tout son malheur ? Quel myste`re se jouait dans ces te´ne`bres ? ´ tait-il bourreau ou victime ? Pourquoi l’avait-il emporte´e dans le tourbillon de E ces reˆves ? Pourquoi elle ? Pourquoi lui avait-il empoisonne´ la vie ? Pourquoi avait-il pe´ne´tre´ chacune de ses pense´es ? Pourquoi la forc¸ait-il a` se mettre a` ses pieds ? Je pose une fois de plus la question : pourquoi ? Dans quel but ?

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W końcu na podstawie danych mi przez lekturę wskazówek, jako też własnych rozmyślań, postawiłem w sprawie Marii Dunin dwie hipotezy: 1) Sny Marii Dunin były zwykłymi widziadłami sennymi, a układała je tylko wrąca i rozegzaltowana fantazja tego osobnika oraz przedwcześnie obudzona zmysłowość. Maria śniła właśnie to, o czym śnić chciała, o czym cały dzień roiła. Układała ona romans w swej głowie z takim przejęciem się, że nawet sen nie miał swobody i nie mógł uspokoić jej myśli, lecz owszem, nagiął się do nich i − rzecz naturalna − był dalszym ich ciągiem. Związek pomiędzy poszczególnymi snami był prawdopodobnie także tylko jej wymysłem, którym uzupełniała wady pamięci niezdolnej sobie dokładnie odnowić gmatwaniny sennych zjawisk. Krótko mówiąc, sny Marii Dunin pochodziły ze źródła czysto subiektywnego i w ten sposób tłumaczyło się wszystko jasno i naturalnie. 2) Robiąc jednak ustępstwo teoriom spirytologicznym, można by snom Marii Dunin przypisać pewną obiektywność. Kto wie, czy nie żył gdzieś na świecie człowiek, który nie znając jej, a nawet nie mając nadziei poznania, śnił o niej wzajemnie z tą samą wiernością i tęsknotą. Być może, że istnieje jakaś emanacja duszy, że lotna istota snów unosi się z mózgu w eter niby idealne lustro, które zatrzymało w sobie obraz − przebiega ogromne przestrzenie i dostawszy się na miejsce przeznaczenia wkrada się do drugiej duszy. Wszakże i ja doświadczyłem czegoś podobnego, a mój sen był jakby powstały wskutek zbłąkania się snu Marii Dunin. Byłaby więc to jakaś telepatyczna korespondencja, wypaczenie prawidłowego biegu przyrody, eksperyment złośliwego czarnoksiężnika, straszna igraszka, której ofiarą padło dwoje ludzi, a przynajmniej ta młoda istota, która swoją nadzwyczajną pięknością i potwornością nieszczęścia taką litość wzbudzała. Zamiast cieszyć się i smucić jak inni ludzie, dzielić ich uczucia, ideały, sposób życia, stała się wyjątkiem, kaleką moralną, pogrążając się coraz bardziej w płomień piekielnej tęsknoty, która nie mogła być nigdy zaspokojoną. A kimżeż był ten demoniczny człowiek, przedmiot jej snów, sprawca całego nieszczęścia? Jakie misterium odbywało się tam w ciemnościach? Czy był ofiarą, czy ofiarnikiem? Dlaczego wciągnął ją, właśnie ją, w wir tych snów, zatruł jej życie, wsiąknął w każdą jej myśl, rzucając całe jej jestestwo na kolana przed sobą? I jeszcze raz pytam, dlaczego, w jakim celu? Jakim prawem targnął się na jej wolność? Jeśli ją znał, dlaczegoż jej nie szukał? I gdzież była potęga zdolna ukarać takiego zbrodniarza?

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Pourquoi s’e´tait-il empare´ de sa liberte´ ? S’il la connaissait, pourquoi ne l’avaitt-il pas alors recherche´e dans la vie re´elle ? N’y avait-il donc aucune puissance capable de punir ce criminel ? Le Code civil ne pre´voyant pas ce genre de cas improbables, il ne risquait pas d’eˆtre poursuivi par la justice humaine. De toute fac¸on, qui aurait pu le poursuivre et le punir ? Un autre fantoˆme ? Je de´testais du fond de mon aˆme ce rival inconnu qui semblait n’avoir l’avantage sur moi que par l’attrait du myste`re, et qui m’avait de´robe´ le cœur de Maria. Je ne disposais d’aucun moyen de le forcer a` assumer sa responsabilite´, de le de´fier, de lui mettre de force un pistolet dans la main et de re´gler mes comptes avec lui, d’homme a` homme : c’est toi ou moi ! Je l’injuriais en pense´es, le menac¸ais et le maudissais, pensant que, de cette manie`re, je le pousserais a` se de´couvrir. Je pris rapidement conscience du ridicule de la situation et je recouvrai mes esprits. De fait, il ne s’agissait que d’hypothe`ses de mon invention et, malgre´ moi, j’e´tais tombe´ dans le donquichottisme. Pour affronter le danger, il m’aurait fallu me trouver sur un terrain plus re´el, ne pas m’enflammer, car ayant l’intention d’entrer dans le labyrinthe ou` le Minotaure de´tenait prisonnie`re sa victime, je devais avant tout m’e´quiper du fil conducteur de la raison. Je me mis a` l’œuvre. Tout en essayant de pre´server l’honneur de celle qui en e´tait l’he´roı¨ne, je commenc¸ai par signaler l’incident dans les journaux les plus lus de l’Ancien et du Nouveau Monde. Tous les autres journaux s’empresse`rent de re´cupe´rer l’information et c’est ainsi qu’elle fit rapidement le tour de la plane`te. Cela me fut be´ne´fique a` double titre : d’abord, en ayant divulgue´ le secret de Maria Dunin, j’avais transforme´ le myste`re en e´ve´nement sensationnel et je faisais d’elle un simple objet de curiosite´. En agissant de la sorte, je voulais ramener Maria a` la raison en confrontant ses ide´es aberrantes a` l’opinion publique qui les feraient voler en e´clats. Ensuite, c’e´tait l’occasion pour l’amant mystique de se manifester (d’autant plus que dans l’annonce je faisais allusion a` la fortune de Maria) et, dans ce cas, a` armes e´gales, j’aurais e´te´ suˆr de remporter la victoire. Le re´sultat surpassa mes espe´rances. L’affaire de Maria Dunin eut un retentissement sans pre´ce´dent. Dans la presse, on analysait son cas de toutes les manie`res possibles et imaginables, on commentait mes hypothe`ses et tenait meˆme des confe´rences a` leur sujet ; un dramaturge talentueux en tira une habile petite come´die qui eut un immense succe`s a` travers tout le pays. Je recevais tous les jours quantite´ de lettres : certaines e´taient pole´miques, d’autres me donnaient des conseils ou me sugge´raient des explications. De plus, se manifeste`rent une quinzaine de messieurs qui se prenaient pour des fantoˆmes et qui avaient tous de bonnes raisons pour pre´tendre a` la main de Maria Dunin. Il se trouva e´galement quelques jeunes innocentes qui s’imaginaient eˆtre dans le meˆme e´tat que Maria et qui justifiaient ainsi leur droit a` une plus grande originalite´. De`s lors, Maria Dunin se trouvait dans une situation tout a` fait nouvelle, ce qui n’e´tait pas

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Sądy ziemskie ścigać go nie mogły, bo kodeks nie przewidział takiego niesłychanego wypadku; a zresztą któż mógł ścigać i karać − fantom? Z całej duszy nienawidziłem tego nieznajomego rywala, który górował nade mną chyba tylko urokiem tajemniczości i ukradł mi serce Marii, a ja nie miałem sposobu pociągnąć go do odpowiedzialności, wyzwać go, wcisnąć mu w rękę pistolet i rozprawić się z nim, jak na mężów przystało: ty albo ja! Posyłałem mu w duchu przekleństwa, złorzeczyłem i lżyłem, myśląc, że go może w ten sposób zmuszę do porzucenia kryjówki, lecz wkrótce uczułem śmieszność sytuacji i to mnie otrzeźwiło. Wszakże to były tylko hipotezy wymyślone przeze mnie, a ja mimo woli popadłem w donkiszoterię. Aby walczyć z niebezpieczeństwem, trzeba mi było stanąć na realnym gruncie, nie egzaltować się, bo mając zamiar wkroczyć w labirynt, gdzie Minotaur więził swoją ofiarę, musiałem przede wszystkim wziąć ze sobą nitkę przewodnią − rozsądku. Zacząłem działać. Nasamprzód ogłosiłem ów wypadek w kilku najpoczytniejszych gazetach starego i nowego świata, naturalnie o ile możności oszczędzając osobę bohaterki. Inne gazety skwapliwie chwyciły tę wiadomość, i tak obiegła ona całą kulę ziemską. Miałem stąd podwójną korzyść: oto roztrąbiwszy tajemnicę Marii Dunin, zrobiłem z niej pospolity przedmiot publicznej ciekawości, tajemniczość zmieniłem w sensacyjność. Przez to chciałem Marię przywieść do opamiętania: niechby poznała, jak ludzie traktują takie sprawy, a w zetknięciu z ich realną śmiesznością i brutalnością znikną te bańki mydlane. Po drugie, mógł się zgłosić ów mistyczny kochanek (zwłaszcza że w ogłoszeniu napomknąłem o bogactwie Marii), a wtedy, walcząc z nim równą bronią, byłbym pewny zwycięstwa. Rezultat był cudowny. Sprawa Marii Dunin narobiła hałasu co niemiara. Omawiano ją w prasie wszechstronnie, komentowano moje hipotezy i miewano o nich odczyty, a jakiś utalentowany komediopisarz osnuł na tle tej dziwnej historii zgrabną komedyjkę, którą grano z ogromnym powodzeniem po scenach stołecznych i prowincjonalnych. Codziennie otrzymywałem stosy listów, w których ze mną polemizowano lub dawano mi rady i wyjaśnienia. Nadto zgłosiło się piętnastu panów fantomów, z których każdy w inny sposób uzasadniał swoje pretensje do ręki Marii Dunin. Były także dziewice, którym się uroiło, że znajdują się tym samym stanie, co ona, i które uzurpowały sobie prawo większej autentyczności. W takim to towarzystwie znalazła się teraz Maria Dunin, co mi było bardzo na rękę. Sprawa przybierała charakter humorystyczny,

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sans aller dans le sens de mes inte´reˆts. L’affaire prit meˆme une tournure humoristique : quelques lettres amusantes et nos divers projets nous divertissaient, Maria et moi. Je de´ployais des tre´sors d’inge´niosite´ pour qu’elle conserve sa bonne humeur et renonce a` ses chime`res. Je me fianc¸ai avec Maria, et fixai la date du mariage au jour ou`, ayant termine´ mon noviciat, je devais eˆtre admis au sein de la Confre´rie. La date du mariage approchant, je pensais que les reˆves de Maria allaient enfin prendre une dimension plus re´elle... Et voila` que, par me´garde, je montrai a` Maria une lettre qui eut sur elle un tout autre effet. Ce n’e´tait pas vraiment une lettre, mais plutoˆt un paquet qui contenait un vieux livre abıˆme´, d’aspect fort e´trange, et au contenu non moins obscur et myste´rieux. Les lettres n’en e´taient pas imprime´es mais manuscrites, avec des encres diffe´rentes, richement orne´es de surcroıˆt. Le livre traitait de la ˆ ge, y promettait de ne pas fin du monde et son auteur, un moine du Moyen A tomber dans l’oubli comme tous les autres qui e´taient morts avant lui, mais, ayant de´couvert le secret du monde des morts, de faire revenir son esprit sur terre pour apprendre aux gens comment faire vibrer la Grande Cloche. Il disait qu’un fluidum, dont personne ne connaissait l’existence, e´tait re´pandu dans le monde et qu’un jour, en un lieu pre´cis, a` nouveau secoue´ par le son de la Grande Cloche, il prendrait feu et ane´antirait toute la terre. De nombreux dessins, effrayants et maladroits, illustraient le texte du livre auquel il manquait de nombreuses pages, sans doute les plus importantes, ainsi que toute la fin. Tout comme moi, Maria ne comprenait rien a` ce livre chaotique, mais son ensemble, ainsi que ses de´tails agissaient sur elle comme une voix issue de l’antre de la folie, si bien que la toile que j’avais soigneusement tisse´e autour d’elle se de´chira. Empeˆtre´e dans ses chime`res, incapable de la moindre cohe´rence, elle n’e´coutait pas mes arguments lorsque je lui expliquais que le livre e´tait un faux − et je savais pourtant de quoi je parlais, mes yeux e´tant depuis longtemps habitue´s aux manuscrits anciens. J’entrepris des de´marches pour de´couvrir l’identite´ du mise´rable auteur de cette stupide mystification, confisquai le livre a` Maria et le remis aux membres de la Confre´rie, seuls capables, a` mon sens, de tirer au clair toute cette affaire, en attirant particulie`rement leur attention sur les indices funestes et la ne´cessite´ de se prote´ger contre leur e´ventuel danger. Aujourd’hui, il me semble finalement qu’ils sont les seuls responsables de la ruine de mes projets. D’abord, ils me prive`rent de tout contact avec Maria, la faisant sombrer a` nouveau dans ses de´lires. Acheronta Movebo avait des entretiens secrets avec elle ; il avait apparemment pour but de de´couvrir une chose a` laquelle seule Maria avait acce`s par l’interme´diaire de ses reˆves. L’entreprise de cet homme courageux comportait des risques qu’ils n’avaient pas calcule´s.

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zabawne listy i projekty rozśmieszały Marię, a ja dokładałem wszelkich starań, aby w niej podtrzymać wesołe usposobienie kosztem jej mrzonek. Następnie zaręczyłem się z Marią oficjalnie, a ślub naznaczyłem na dzień, w którym po ukończeniu nowicjatu miano mnie przyjąć w poczet członków Bractwa. Zbliżanie się ślubu powinno było, moim zdaniem, nadać marzeniom Marii realne kształty... Atoli przez nieostrożność pokazałem Marii jeden list, który wywarł na niej całkiem inne wrażenie. Był to nie list, lecz raczej posyłka, zawierająca starą, zniszczoną książkę o bardzo dziwacznym wyglądzie i również dziwacznej a niezrozumiałej treści. Litery były nie drukowane, ale pisane, i to atramentami rozmaitych barw, z obfitą ornamentyką. Książka traktowała o końcu świata, a autor jej, jakiś mnich średniowieczny, obiecywał po swojej śmierci nie zapadać gdzieś w nicość jak wszyscy, którzy przed nim umierali, lecz poznawszy tajemnice świata pozagrobowego, wrócić duchem na ziemię i nauczyć ludzi sposobu poruszenia Wielkiego Dzwonu. Pisze on tam, że w świecie rozlane jest pewne fluidum, o którego istnieniu nikt nie wie, które jednak kiedyś, na jakimś małym punkcie wstrząśnięte dźwiękami zbudzonego Dzwonu, zapłonie i świat rozsadzi. Mnóstwo nieudolnych i strasznych ilustracji objaśniało tekst książki, w której brak było wielu kartek, prawdopodobnie najważniejszych, oraz całego końca. Maria tak samo jak ja nie rozumiała tej chaotycznej książki, ale cały nastrój i niektóre szczegóły podziałały na nią jakby głos z dziedziny obłąkania, tak że owa misterna sieć, którą z taką sztuką zadzierzgnąłem dookoła Marii, została rozerwaną. Zacietrzewiona w swoim, niezdolna do logicznego myślenia, nie słuchała moich argumentów, kiedym udowadniał, że ta książka to falsyfikat − a byłem w tym kompetentnym, bo oko moje od dawna nawykło rozpoznawać stare manuskrypta. Poczyniłem kroki, aby odkryć nikczemnika, który się odważył na taką idiotyczną mistyfikację, a książkę wydarłem Marii i oddałem członkom Bractwa jako kompetentnym do zbadania jej treści, zwracając ich uwagę na zawarte tam niebezpieczne wskazówki i potrzebę ewentualnego zapobieżenia złemu. I, jak się domyślam, teraz oni sami szyki mi popsuli. Usunęli mnie od wpływu na Marię i pogrążyli w jej dawną atmosferę. Acheronta Movebo odbywał z nią tajne konferencje; chodziło mu podobno o wyszpiegowanie jakiejś rzeczy, o której tylko Maria mogła się za pomocą snów swoich dowiedzieć. Odważny ten mąż zaryzykował i otworzył furtkę do... niebezpieczeństwa.

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IV Un individu a` qui j’avais laisse´ lire mes notes sur ces e´ve´nements laissa entendre, parmi d’autres insinuations mesquines et de mauvais gouˆt, que je profitais de cette affaire pour me mettre en avant au de´triment de Maria Dunin sur laquelle je m’acharnais et que je laissais dans l’ombre. Je ne m’abaisserai pas a` re´pondre a` ce genre de propos, l’honneˆtete´ et la since´rite´ de mes sentiments ne sauraient eˆtre remises en question. Mais supposons un instant qu’il ait eu raison : n’aurais-je pas le droit de parler de moi ? De fait, je suis tout le contraire de Maria Dunin : elle est la mort, je suis la vie, elle est la nuit, je suis le jour. La the´orie de l’attraction entre poˆles oppose´s se ve´rifie donc dans notre cas. Je reste persuade´ que Maria Dunin serait devenue une femme extraordinaire sans cette sorte d’« idiosyncrasie de l’aˆme », sans cette pre´disposition aux comportements excessifs et extravagants, sans cette manie de fureter dans les choses de l’esprit, tout comme il existe, dans le monde physiologique, une idiosyncrasie qui se traduit par une propension a` se nourrir de choses e´cœurantes ou non comestibles, comme les feuilles, la chaux, le charbon, etc. Voila`, je crois avoir re´pondu a` ces accusations injurieuses. Je peux a` pre´sent reprendre le fil de mon histoire. Je disais donc que depuis que je m’occupais de Maria Dunin, elle ne faisait plus ces reˆves e´tranges. Il me sembla alors qu’un changement si brutal et si radical avait eu lieu dans tout son eˆtre − sa fac¸on de parler, ses gestes et ses regards − que je renonc¸ai meˆme au droit de demander ce qu’il lui e´tait arrive´. Aujourd’hui, je ne sais toujours pas quelle e´tait la cause de cette impression e´trange ; je me souviens seulement de ce qu’elle avait de particulier. Maria m’apparaissait par moments comme un personnage tout droit sorti du monde de la nuit, une sorte de cauchemar persistant. Elle avait vraiment l’air d’une personne comme les autres et j’e´tais le seul dans son entourage a` me rendre compte de cette illusion dont je ne parlais a` personne de peur de paraıˆtre ridicule. Dans ce genre de moments, je ne pouvais me de´barrasser de l’ide´e que l’homme n’est qu’un cadavre de´guise´, que nous sommes tous sur terre des fantoˆmes qui marchons sur nos propres tombes et que la plane`te, parvenant a` son terme, est sur le point de se refroidir et va entrer dans une e`re glaciaire. Quelque chose de myste´rieux et de de´sarmant e´manait d’elle, quelque chose qui me bouleversait au fond de l’aˆme et me re´duisait a` ne´ant. Et moi, je me cachais, honteux et impuissant, et restais muet comme si rien n’avait change´, je continuais a` la voir comme avant, je faisais toujours comme si j’e´tais son fiance´, j’essayai de parler normalement, je me pinc¸ais les le`vres de rage car je savais que cette puissance stupide, brutale, surhumaine e´tait en train de resurgir. ` nous le monde, a` nous le vaste monde ! », me dit une voix Mais il suffit ! « A inte´rieure. Je montai a` cheval et galopai sans but, droit devant moi. Je laˆchai les

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IV Pewien jegomość, któremu przeczytałem dotąd spisane wspomnienia, zarzucił mi − wśród innych złośliwych i niegodnych insynuacji − że się zanadto wypycham na pierwszy plan, a nad Marią Dunin się pastwię i zostawiam ją w cieniu. Sądzę, że tak ordynarnych zarzutów nawet zbijać nie potrzebuję, bo lojalność i rzetelność moich wynurzeń żadnej nie podlega wątpliwości. Przypuśćmy jednak, że on ma słuszność, to czyż nie mam prawa mówić o sobie? Wszak jestem postacią kontrastową do Marii Dunin: ja jestem życiem, ona śmiercią, ja dniem, ona nocą, tu także potwierdza się teoria o wzajemnym przyciąganiu się przeciwnych biegunów. Maria Dunin − jestem tego pewny − stałaby się kobietą, niezwykłą kobietą, gdyby nie to, co nazywam „duchową idiosynkrazją”, gdyby nie pociąg do potworności i przesady, zmysłowe grzebanie w rzeczach umysłowych, podobnie jak w świecie fizjologicznym istnieje idiosynkrazja objawiająca się pociągiem do jedzenia rzeczy niepożywnych, jak liście, wapno, węgiel itp., lub nawet obrzydliwych. Tak zbiwszy mylne twierdzenia, wracam do swej opowieści. Mówiłem, że od czasu, kiedy otoczyłem Marię mą opieką, jej sny ustały. Lecz oto naraz zauważyłem ogromną, straszną zmianę w jej całej istocie, mowie, ruchach i spojrzeniach, tak że zrezygnowałem nawet z prawa pytania jej, co się z nią stało. Dziś nie mogę sobie zdać sprawy, co właściwie było przyczyną tego mojego wrażenia, lecz pamiętam dobrze jego jakość. Maria wydawała mi się chwilami osobą jakby ze snu wyjętą, jakby jakąś ciężką zmorą, jednak tak łudząco podobną do wszystkich ludzi, że z całego jej otoczenia tylko ja jeden to zauważam i nikomu tego spostrzeżenia powiedzieć nie śmiem, nie chcąc być wyśmianym. W takich chwilach nie mogłem się oprzeć natrętnej myśli, że człowiek jest zamaskowanym trupem, że my wszyscy chodzimy po świecie jak upiory, depcąc po własnych grobach, i że świat, dobiegłszy do punktu martwego, lada chwila zastygnie i zlodowacieje. Coś tajemniczego wiało od niej, co mnie upokarzało i trwożyło do głębi duszy, unicestwiało mnie, a ja − ja kryłem się ze swoim wstydem bezradny, milczałem i jakby się nic nie zmieniło, obcowałem z nią na pozór tak samo jak dawniej, udawałem jej narzeczonego, rozmawiałem niby swobodnie, zagryzając usta z wściekłości, bo widocznym dla mnie było, że działa tu znowu ta głupia, brutalna, nadludzka siła. Lecz dosyć już tego! „W świat, w jasny, szeroki świat!” zawołał głos we mnie. Siadłem na konia i pędziłem przed siebie bez celu. Dałem wodze

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brides de ma nature sauvage et indomptable, je sautai par-dessus les pre´cipices, j’e´peronnai mon e´talon si fort que le sang lui coulait le long des flancs − je manquai, au passage, renverser une mendiante − jusqu’a` ce qu’il s’arreˆte, hors d’haleine. J’e´tais loin derrie`re les montagnes. Je me regardai dans un petit miroir : mon visage e´tait couvert de poussie`re et j’avais quelque chose au front. Je frottai, c’e´tait une blessure. Une branche avait sans doute coupe´ mon large front alors que je traversais la foreˆt. J’entrai dans une auberge et me fit servir un me´lange de pain et de toile d’araigne´e4. Puis, je repartis sur mon cheval, au pas, et dormis quelque part a` la belle e´toile. Le lendemain, la fureur m’envahit de nouveau. Je repris ma route au trot en cravachant mon cheval. J’entretenais ma propre fre´ne´sie : je me rappelais l’expression de son visage lorsqu’elle m’avait raconte´ son histoire, le sourire triomphant et le regard lumineux. De´sespe´re´, je lace´rais avec ma cravache les feuilles vertes des arbres. Que tirai-je de tout ceci ? Que m’apportait tout cela ? Ce n’est peut-eˆtre que pendant son re´cit qu’elle avait pris conscience de tout le bonheur de sa relation et qu’elle le convoquait a` nouveau sous l’effet du manque. Tu e´tais jaloux, me dit-on aujourd’hui. Certes, j’e´tais follement jaloux, d’elle et de lui, et mon de´sespoir e´tait comme un oce´an de´monte´ dont les tourbillons de vagues partent a` l’assaut du ciel pour de´crocher le soleil. J’aurais e´te´ capable de tuer un homme s’il s’en e´tait trouve´ un sur mon chemin ; je m’empressai de vider le chargeur de mon pistolet en tirant dans les airs, et tuai quelques moineaux. J’eus meˆme des ide´es suicidaires que je combattis avec courage et continuai a` errer dans cette contre´e comme un de´ment. Deux jours passe`rent ainsi. Puis un messager m’apporta une lettre. Hormis quelques mots qui risqueraient d’eˆtre mal interpre´te´s, je la restitue ci-dessous dans son inte´gralite´ : ....vons ....... de´couvert, ....... crime...... solument, tout de...... dernie`re foi...... Faisons confiance....... a` un vrai brig...... Ce qui...... cela....... donnons...... ermission. CGC ` la lecture de cette lettre, quelque chose se produisit en moi. Mon esprit A retrouva toute sa souplesse et, de nouveaux projets en teˆte, je retournai au palais. 4

Selon une croyance populaire, la toile d’araigne´e me´lange´e a` la mie de pain aurait des vertus the´rapeutiques : elle soignerait les blessures.

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mojej dzikiej, nieokiełznanej naturze, przeskakiwałem przepaście, kłułem rumaka, aż mu krew z boków ciekła, o mało nie roztratowałem jakiejś dziadówki na drodze, aż wreszcie rumak ustał zdyszany. Byłem daleko po drugiej stronie gór. Spojrzałem do lusterka: twarz miałem powleczoną kurzem, na czole był strup krwi. Rozdrapałem go: była to rana; widocznie jakaś ostra gałąź przecięła mi podczas jazdy przez las moje wysokie czoło. Wstąpiłem do karczmy i kazałem sobie podać chleb z pajęczyną. Potem jechałem dalej stępo i nocowałem pod gołym niebem. Na drugi dzień porwała mnie znowu wściekłość. Zadawałem razy koniowi, goniąc kłusem i szczując siebie samego myślami. Przypomniałem sobie wyraz jej twarzy, kiedy mi tamto wszystko opowiadała, jej uśmiech tryumfujący, jej wzrok błyszczący − i w rozpaczy siekłem szpicrutą zielone liście drzew. Cóż ja zyskałem, czego się doczekałem? I może właśnie podczas owego opowiadania poznała ona cały − rzekomy − ogrom szczęścia swego stosunku i przywołała go teraz znowu siłą tęsknoty. Zazdrościłeś − zarzucają mi. Tak, zazdrościłem szalenie jej i jemu, a moja rozpacz była jak ocean kipiący, kiedy szturmuje w niebiosy wieżami bałwanów, aby słońce zedrzeć ze stropu. Byłem w stanie zabić w tej chwili człowieka, gdyby mi się nawinął, więc co prędzej wystrzelałem z pistoletu wszystkie naboje, ubijając kilka wróbli. Ogarnęła mnie nawet myśl samobójstwa, którą jednak odważnie zwalczyłem, i snułem się po okolicy jak obłąkany. Tak upłynęło dwa dni. Wtem posłaniec doręczył mi pismo, przytoczone poniżej z opuszczeniem słów, które by można fałszywie zrozumieć: ....liśmy ....pstwo..... koniecznie, w..... ostatni ra..... Ufamy...... prawdziwemu opry..... Co się...... to ..........walamy. BWD Pod wpływem tego listu nastąpiła we mnie naturalna reakcja. Duch mój odzyskał dawną sprężystość i pełen nowych projektów wróciłem do pałacyku.

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V Les mains tremblantes, Hermina soigna ma blessure et me raconta qu’il se passait des choses e´tranges dans la Halle aux Manome`tres, et que le vieux Acheronta Movebo y passait ses jours et ses nuits. Mes deux journe´es d’errance m’avaient e´claire´ sur le lien qui pouvait exister entre tous ces myste`res. Je fis donc savoir a` Monsieur Acheronta que j’e´tais revenu et que j’allais accomplir ce qui m’incombait. Je me rendis chez Maria. Elle sembla d’abord ne pas me reconnaıˆtre puis, voyant le bandage sur mon front, me l’arracha, baisa la blessure et, se jetant a` genoux devant moi, me demanda, comme e´merveille´e, si j’e´tais bien « le suicide´ ». De´contenance´, je haussai les e´paules et essayai de la raisonner. Je pris sa main, mais elle me jeta un regard me´prisant et de´clara d’un ton fier et orgueilleux qu’elle n’avait que faire des vivants, elle, qui e´tait la fiance´e d’un mort ! Je pris alors toute la mesure de mon imprudence et, a` ma grande surprise, je sentis au fond de mon aˆme se re´veiller l’hydre de la jalousie. Pique´ en plein cœur par son dard, le poison d’un amour violent et malsain pour Maria Dunin se re´pandit en moi. Je devais l’arracher, l’arracher a` ce fantoˆme et l’attacher a` moi, avec les menottes du pe´che´ s’il le fallait ! Je la de´sirais plus que tout, elle exerc¸ait sur moi une incroyable attirance car il me semblait que dans ses bras je serais ` mon tour, je fus contamine´ par emporte´ au fond d’un tourbillon immense. A l’idiosyncrasie ; j’e´tais devenu un adepte de ce qui me semble aujourd’hui insense´ et de´raisonnable. Les esprits les plus solides sont sujets a` ce genre de ` la guerre faiblesses. La bataille e´tant ine´gale, tous les coups m’e´taient permis. A comme a` la guerre ! La se´duire, par jalousie ou par amour, comme vous pre´fe´rez, je voulais la se´duire, car je n’avais plus d’autre solution. Elle me faisait penser a` Brunehilde et tout le monde sait a` quoi Brunehilde avait duˆ renoncer pour ne plus eˆtre une Walkyrie5. Il y a de nombreux exemples ou` des plus saintes et des plus lucides qu’elle ont perdu leur pouvoir apre`s s’eˆtre donne´es a` un homme. Par conse´quent, je de´cidai d’atteindre son aˆme par l’interme´diaire de son corps. J’en avais le droit a` double titre : en tant que fiance´, puis en tant que sauveur. En outre, j’aurais tre`s bien pu m’en re´fe´rer a` l’autorisation e´crite de la Confre´rie, mais je pre´fe`re passer outre cette pre´cision, certes fondamentale, car je ne veux pas trop embellir mes agissements et m’attirer le genre de remarques que me fit cet individu tellement perspicace auquel j’avais laisse´ lire quelques-unes de ces feuilles volantes. 5 Dans la mythologie nordique, les Valkyries sont des vierges guerrie`res qui servaient Odin, maıˆtre des dieux. La le´gende des Valkyries fut reprise par Richard Wagner dans son ope´ra La Walkyrie [Die Walku¨re], en 1870. Bru¨nhild (ou Brynhildr), une des Valkyries, perdit ses attributs divins pour avoir fre´quente´ les humains (cf. L’Anneau du Nibelung de Richard Wagner).

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V Ranę na czole przewiązała mi Hermina drżącymi rękami, przy czym opowiadała mi, że w Hali Manometrów dzieją się dziwne nieporządki, a stary pan Acheronta Movebo dzień i noc tam czuwa. Ponieważ podczas dwudniowej włóczęgi rozjaśnił mi się lepiej cały związek tych tajemnic, poleciłem oznajmić p. Acheroncie, że wróciłem i spełnię, co do mnie należy. Poszedłem do Marii. Zdawała się zrazu nie poznawać mnie, wtem zobaczywszy przepaskę na moim czole, zerwała mi ją, ucałowała ranę i padając przede mną na kolana, pytała z radosnym zachwytem, czy ja jestem tym samobójcą? Wzruszyłem ramionami zdziwiony i chciałem roztropnymi słowy przywieść ją do opamiętania, ująłem ją za rękę, lecz ona pogardliwie spojrzała na mnie i oświadczyła dumnym, napuszonym tonem: że nie chce mieć z żywymi do czynienia, gdyż jest narzeczoną − umarłego! Wówczas dopiero poznałem swoją nieostrożność i ze zdziwieniem poczułem w głębi duszy budzącą się hydrę zazdrości. Ukłute jej żądłem serce moje napełniło się jakby jadem gwałtowną, niezdrową miłością ku Marii Dunin. Wydrzeć, wydrzeć ją temu fantomowi, przykuć ją do siebie, choćby kajdanami grzechu! Pożądałem jej, bo wywierała na mnie nieopisany czar zmysłowy, bo mi się zdawało, że w jej ramionach stoczę się na dno jakiegoś olbrzymiego wiru. Zaraza idiosynkrazji dostała się i do mnie, sympatyzowałem z tym, co mi się dziś wydaje szalonym i bezrozumnym. Zdarzają się takie wykolejenia nawet u tęgich umysłów. A ponieważ walka była nierówną, więc jak na wojnie miałem prawo do wszelkich środków taktycznych. Uwieść, uwieść ją chciałem, ha, bo już nie widziałem innego sposobu, z zemsty, z miłości, jak chcecie. Wyglądała mi zanadto na Brunhildę, a wiadomo, co Brunhilda musiała utracić, ażeby przestać być Walkirią. Były także przykłady, że jasnowidzące i święte traciły swą siłę, oddawszy się mężczyźnie. Tedy postanowiłem przez jej ciało dostać się do duszy, a miałem do tego podwójne prawo: jako narzeczony i jako zbawca. Wprawdzie mógłbym się także powołać na listowne pozwolenie Bractwa, ale pomijam tę arcyważną okoliczność, bo nie chcę upiększać swoich postępków i narażać się na takie zarzuty, jak owego bystrego jegomości, który czytał początek tych luźnych kartek.

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La sœur de Maria e´tait secre`tement amoureuse de moi ; j’en profitai pour e´laborer un plan afin d’e´veiller la jalousie et l’amour de Maria. Durant quelques jours, je m’e´tais trouve´ dans une position pour le moins inconfortable, ne sachant parfois plus moi-meˆme ce que je voulais, ou` s’arreˆtait la simulation et ou` commenc¸ait le ve´ritable amour. Feindre l’amour n’est pas si aise´ qu’il n’y paraıˆt. Le cœur s’enflamme et, pour se preˆter a` la come´die, car il faut bien s’y preˆter, il faut toujours engager une part de since´rite´. Partage´ entre deux passions, aimant Hermina et de´sirant Maria, je souhaitais secre`tement les posse´der toutes les deux, mais je refusais de l’avouer, meˆme a` moi-meˆme. Je souris aujourd’hui en repensant a` ces histoires de jeunesse et me fe´licite de ne pas avoir compromis mon honneur ! Je ne vais pas entrer dans les de´tails de mes manœuvres secre`tes, de mes e´treintes maladroites et de mes tentatives infructueuses ; ce sont des choses qu’on pre´fe`re passer sous silence. En revanche, je vais de´voiler ici mon humiliation dans toute son e´tendue ; je de´couvrais Maria Dunin au fil des jours : elle, qui e´tait pour moi le symbole de l’espoir, l’incarnation de l’amour charnel, tellement a` l’aise dans ses gestes et dans ses paroles, ignorait apparemment tout de ce que savent en ge´ne´ral les filles qui sont en aˆge d’aimer et, quand d’une voix tremblante de volupte´ je l’initiai au culte d’Aphrodite, elle e´clata de rire et me dit que tout ceci n’e´tait rien du tout et qu’il ne fallait pas que cela me pre´occupe ( ? ), comme si quelque part, ailleurs, dans des ˆıles e´lyse´ennes, elle avait connu des lacs de plaisirs au regard desquels les noˆtres n’e´taient que des gouttes d’eau.

VI Je repe´rai la feneˆtre qui donnait sur la chambre ou` dormait Maria. Une nuit − une nuit inoubliable − je sortis sans faire de bruit et me postai contre le mur du petit palais. J’he´sitai un moment. Je voulais la voir dormir de pre`s et proce´der a` une expe´rience psychologique qui m’occupait l’esprit depuis un certain temps. Je devais m’approcher du lit de Maria et lui murmurer a` l’oreille son nom et le mien lie´s dans un entrelacement d’arabesques fre´missant, l’enivrer de l’histoire de notre amour pour influer sur le cours de ses reˆves. Sur le moment, il me semblait qu’il suffirait de penser a` elle tre`s fort et de l’aimer en toute since´rite´ pour que mon amour pe´ne`tre jusque dans son aˆme et la prenne dans sa toile. Seulement je me demandais si je disposais d’un tel pouvoir de suggestion, si je l’aimais ve´ritablement ; mais lorsque je m’imaginai son corps allonge´, vulne´rable, et ses courbes se dessinant sous les plis de sa chemise, le sang me monta a` la teˆte et je grimpai a` l’assaut de la feneˆtre !

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Siostra Marii kochała się we mnie skrycie; na tym osnułem swój plan, by wywołać w Marii zazdrość i miłość. Nastały dnie, w których byłem w bardzo fałszywym położeniu i nieraz sam nie wiedziałem, czego chciałem, gdzie kończy się udawanie, a zaczyna miłość. To nie tak łatwo udawać miłość, jak się zdaje; powoli zapala się serce i w komedię wkłada się, ba, musi się wkładać część kapitału szczerości. I tak miotany dwiema namiętnościami, kochając Herminę, a pragnąc Marii, pieściłem w duszy skrytą żądzę posiadania obu razem, lecz wstydziłem się przyznać do tego, nawet przed sobą samym. Dziś śmieję się, przypominając sobie te młodzieńcze kłopoty, a zarazem gratulując sobie, żem swego honoru wówczas nijak nie nadwerężył! Nie będę szczegółowo opowiadał o tych zabiegach w cieniu, półuściskach i wyczerpaniach, bo są to rzeczy, o których się zwykle nie mówi, lecz odkryję od razu cały ogrom swego poniżenia: Oto poznałem powoli, że Maria Dunin, ta, która mi dotychczas była pełnym nadziei symbolem, ucieleśnieniem zmysłowej rozkoszy miłosnej, tak swobodna w mowie i czynach, nie wiedziała chyba tego, o czym zwykle wiedzą dorosłe dziewczyny, a gdy ja drżącym lubieżnie głosem wtajemniczałem ją w kult Wenery, przerwała mi śmiechem głośnym, że t o n i c n i e j e s t i że ja się o to troszczyć nie potrzebuję (?) − jakby tam gdzie indziej, na wyspach elizejskich, poznała jeziora rozkoszy, wobec których − nasze są tylko kroplami.

VI Upatrzyłem okno, przez które by się można było dostać do pokoju, gdzie spała Maria. W nocy, pamiętnej nocy, wykradłem się po kryjomu i stanąłem pod murem pałacyku. Namyślałem się czas jakiś. Celem moim było widzieć z bliska jej stan senny, a przy tym chciałem spróbować pewnego psychologicznego eksperymentu, który mi nie dawał spokoju. Oto przysunąwszy się do łóżka Marii miałem śpiącej szepnąć do ucha imię jej i moje, złączone w drżącym arabeskowym spleceniu, miałem ją upoić opowieścią o naszej miłości, aby wywołać w jej snach pożądaną zmianę. Zdawało mi się, że wystarczyłoby mi w takiej chwili tylko intensywnie pomyśleć o niej i kochać ją rzeczywiście, aby to uczucie przedostało się do jej duszy i osnuło ją swoją przędzą. Zastanawiałem się tylko, czy ja sam mam warunki do takiej sugestii, czy ją rzeczywiście kocham, lecz kiedym sobie wyobraził jej ciało leżące, bezwładne, i jego kąty zarysowujące się pod fałdami koszuli, krew mi napłynęła do głowy i − wdarłem się na okno.

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Je restai assis un moment sur la feneˆtre en retenant mon souffle. Personne ne m’avait entendu. Rassure´, je laissai descendre mes jambes avec prudence, sans toutefois toucher le sol. Ne pouvant distinguer les objets, j’attendis un moment pour habituer mes yeux a` la pe´nombre. Puis je me levai et le sol grinc¸a : mon cœur se mit a` battre, je tremblais de peur et de de´sir. J’attendis encore un instant puis je continuai. J’avais heureusement pris le temps d’e´tudier le chemin lorsqu’il faisait jour. Je ne marchais pas sur la pointe des pieds, mais posais les pieds bien a` plat sur le sol, ne faisant ainsi aucun bruit − ce que j’avais auparavant e´galement pre´vu. D’apre`s les calculs que j’avais fait, je devais de´ja` me trouver pre`s du lit de Maria ; je fus surpris de ne pas l’y trouver. Mettant la prudence de coˆte´, je tendis la main, m’attendant a` toucher un corps chaud, mais je ne sentis que le bord du lit. Je me penchai, ouvris grand les yeux pour voir dans la pe´nombre, et c’est seulement a` ce moment-la` que je compris pourquoi je n’avais pas pu la voir tout de suite. La position de la personne qui dormait sur ce lit sous le haut baldaquin, e´tait si peu naturelle que cela me plongea dans un e´tat de stupeur. La teˆte pose´e pre`s du bord, le´ge`rement de coˆte´, e´tait si brutalement incline´e en arrie`re hors de l’oreiller qu’on la voyait a` peine, le point culminant de son corps e´tant ses deux seins qui se dressaient de sous le draps de´faits. Ses bras e´taient e´carte´s. L’un se trouvait sur les draps, les doigts e´carte´s, l’autre e´tait suspendu sur le rebord du lit et retombait sur le sol. Tout le corps portait les marques de la soumission et de l’extase : la poitrine de´couverte, les e´paules ruisselantes de sueur, le cou allonge´, blanc, que je pouvais voir jusqu’au menton. Puis, je distinguai les deux narines d’un nez qui penchait a` la perpendiculaire, et des yeux ferme´s. Ce n’est qu’apre`s un effort de concentration que je re´ussis a` assembler les parties de ce corps et a` leur trouver forme humaine, tant elles me semblaient surprenantes et e´trange`res. Une me`che noire de cheveux e´bouriffe´s retombait en biais sur son visage, le couvrant en partie, ce qui lui donnait une allure inesthe´tique et repoussante. En de´pit de cela, tandis que je restais la` penche´ sur elle, la chaleur tout humaine de ce corps que j’avais tant de´sire´, dont le de´sordre devenait pour moi une tentation nouvelle, prenait le dessus sur mes exigences esthe´tiques. Oubliant ce que j’e´tais venu faire, je me penchai encore davantage audessus d’elle pour poser, a` l’ombre du haut baldaquin, mes le`vres sur les siennes. J’e´tait preˆt a` l’embrasser lorsqu’une ide´e, venue de je ne sais ou`, soudaine comme une e´tincelle e´lectrique, me traversa l’esprit : j’allais embrasser les le`vres d’un cadavre ! Cela me fit un effet tel que mon sang se glac¸a. Je regardai a` nouveau ce corps avec une sensation d’effroi grandissante.

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Przez chwilę siedziałem na oknie, zaparłszy w sobie oddech. Lecz nikt się nie ruszał. Uspokoiwszy się, opuszczałem ostrożnie nogi z krawędzi okna, nie śmiejąc jednak dotknąć stopami podłogi. Przyzwyczajałem nasamprzód oczy do ciemności, póki nie zacząłem rozróżniać przedmiotów. Wreszcie stanąłem na ziemi, podłoga lekko skrzypnęła, mnie zaś w tej chwili zabiło serce, a nogi zaczęły się trząść ze strachu i żądzy. Przeczekawszy więc znowu chwilę, posuwałem się dalej. Szczęściem całą tę drogę już dokładnie za dnia wystudiowałem. Nie szedłem na palcach, lecz kładłem od razu całą stopę na ziemię, nie sprawiając w ten sposób prawie żadnego szmeru − co także wpierw jeszcze obmyśliłem. Według mego wyrachowania musiałem już być przy łóżku Marii, lecz dziwiło mnie, że jej nie widzę. Zapominając o ostrożności, opuściłem dłoń, spodziewając się w ten sposób dotknąć lekko ciepłego ciała, lecz poczułem tylko krawędź łóżka. Nachyliwszy się, wytężyłem oczy w ciemności i teraz dopiero wytłumaczyłem sobie, dlaczego jej nie mogłem zobaczyć od razu. Pozycja osoby śpiącej na łóżku, pod tym wysokim półbaldachimem, była tak nienaturalną, że mnie to wprawiło w rodzaj zdumienia. Głowa leżała trochę na bok, blisko krawędzi łóżka, a przechylona była tak gwałtownie w tył poza poduszkę, że jej prawie widać nie było, najwyższym zaś punktem ciała było dwoje piersi wygiętych do góry spod rozrzuconej kołdry. Ręce były rozkrzyżowane; jedna leżała na pościeli i u tej palce były rozprzestrzenione, druga zwisała z krawędzi łóżka, dotykając podłogi. Całe ciało miało na sobie znamiona jakiegoś poddania się i ekstazy: te piersi obnażone, te ramiona jakby obślizgłe, szyja długa, biała, którą widziałem aż do podbródka. Potem rozeznałem dwie dziurki nosa, przechylonego prostopadle, następnie oczy zamknięte i dopiero z pewnym wysiłkiem umysłu udało mi się złożyć w całość te części ludzkiego oblicza, tak mi się wydawały dziwne i obce. Kosmyk rozczochranych czarnych włosów wydostał się na twarz, ukośnie ją zakrywając, co nadawało twarzy wyraz nieestetyczny i odpychający. Mimo to, kiedym tak stał nachylony nad nią, wymagania estetyczne przezwyciężała coraz bardziej bliska ludzkość tego tak upragnionego ciała, którego nieporządek stawał mi się nowym powabem. Niepomny swego zamiaru, pochyliłem się jeszcze bardziej nad nią, aby ustami dotknąć jej ust − pod cieniem wysokiego półbaldachimu. Usta me były już przy jej ustach, gdy wtem jakby iskra elektryczna strząsnęła mną nagła myśl, która nie wiadomo skąd przedostała się do mnie: że ucałuję usta trupa! To wyobrażenie było tak silne, że aż mi się krew w żyłach ścięła. Patrzyłem znów na ciało z wzrastającym

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Je n’osai pas ve´rifier si ces le`vres e´taient froides, je ne voulais pas toucher ces seins, de peur de de´couvrir que l’aˆme s’en e´tait de´ja` envole´e. Pourquoi ne me trouvai-je pas loin de cet endroit ou` je courais un myste´rieux danger, ou` j’e´tais la proie de puissances inconnues qui, de leurs profondeurs, s’e´taient de´ja` empare´es de ce cerveau, la`, devant moi ? Le silence e´tait absolu, pas vraiment oppressant, mais croissant, intense, une cascade de silence. Tous mes sens e´taient a` l’affuˆt, et j’e´tais haletant. Je tombai dans un e´tat hallucinatoire, j’identifiais ma respiration avec les battements d’ailes d’un fantoˆme qui s’e´levait au-dessus du lit et qui aspirait l’aˆme de Maria, tandis que moi, tel un intrus, je restais la`, pe´trifie´ dans mon impuissance et mon e´pouvante. ... Les sculptures qui se trouvaient au sommet du lit commenc¸aient a` prendre vie, a` grandir et a` briller, le sol semblait se de´rober sous mes pieds et le lit devenait une barque de´rivant quelque part dans le vide... ... sous l’effet de la lumie`re qui entrait par la feneˆtre face au lit de Maria Dunin. Je n’avais pas remarque´ cette feneˆtre lorsqu’il faisait jour. Je la regardai avec e´tonnement et retrouvai mon calme en constatant qu’il s’agissait du clair de lune. Je suivais ses rayons, observant le phe´nome`ne qui se produisait la`-bas, au-dehors, sur une surface e´claire´e ou` se mouvait des ombres qui, comme des papillons de nuit, se rassemblaient et volaient ensemble vers la feneˆtre. Mon effroi ce´da la place a` la torpeur et a` l’apathie, comme si je me trouvais a` proximite´ d’une source d’effluves empoisonne´s. Je ne m’occupais plus que de mon propre e´tat, qui changeait sans arreˆt, et quand la lune se cacha de nouveau derrie`re les nuages, l’ide´e que mon expe´dition n’e´tait peut-eˆtre que celle d’un somnambule me traversa l’esprit. Chacun aura sans doute remarque´ qu’il arrive parfois qu’en se re´veillant peu apre`s s’eˆtre endormi, notre corps ne se trouve plus dans la position de de´part, mais qu’il est comme tourne´ dans le sens oppose´, et un travail de la me´moire est alors ne´cessaire pour se de´barrasser de cette illusion. On a alors l’impression que le lit tourne autour d’un axe en meˆme temps que le corps. Quelque chose de semblable m’e´tait apparemment arrive´, mais a` un degre´ plus e´leve´. J’eus une sorte de vertige, je ne reconnaissais plus la disposition des objets, alors que je l’avais scrupuleusement e´tudie´e. Allonge´e sur le lit, Maria Dunin s’e´loignait comme dans une brume lointaine. Heureusement, je distinguai devant moi une porte, et je m’e´chappai enfin. Je me trouvai pendant un moment dans un passage souterrain et, en le traversant, j’aperc¸us de manie`re tout a` fait inattendue, dans un couloir paralle`le, Monsieur Acheronta qui se rendait quelque part, une lanterne e´teinte accroche´e a` la ceinture. Il se de´roba a` mon regard malgre´ mes appels re´pe´te´s, tandis que je me trouvai bientoˆt libre et je respirai a` nouveau.

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przerażeniem. Nie śmiałem już sprawdzać, czy te usta były lodowate, nie chciałem dotykać tych piersi − w obawie może, bym się nie dowiedział, że z nich już duch uleciał. Czemuż nie byłem w tej chwili daleko od tego miejsca, gdzie mi groziło jakieś nieokreślone niebezpieczeństwo, gdzie byłem wydany na pastwę nieznanych potęg, które ten tutaj mózg nawiedzały z głębokości swoich. A cisza była niezmierna, atoli nie negatywna, lecz wzbierająca, natężona, wodospad ciszy. W tym oczekiwaniu i wsłuchaniu się wpadłem w stan halucynacji, identyfikowałem nawet szelest mego oddechu z łopotem skrzydeł upiora, który się tu nad łóżkiem unosił i duszę Marii wysysał, a ja, intruz, stałem tuż, trwożliwy i bezsilny. ... Rzeźby u szczytu łóżka zaczęły się ożywiać, zwiększać i błyszczeć, podłoga zdawała się chwiać pode mną, a łóżko było łodzią płynącą dokądś w przestrzeni... ... skutkiem działania światła, które padało przez okno w bocznej ścianie naprzeciw łoża Marii Dunin. Okna tego jakoś za dnia nie uwzględniłem. Teraz patrzałem w nie zdziwiony, lecz uspokoiłem się, widząc, że to światło księżyca. Śledziłem jego promienie, obserwując fenomen, jak tam na polu, na oświetlonej przestrzeni, poruszało się mnóstwo cieniów, które jak ćmy nocne razem łączyły się i wzlatywały ku oknu. Trwoga moja ustała, a jej miejsce zajęła obojętność i senność, jakby w pobliżu źródła zatrutych wyziewów. Obchodził mnie tylko mój własny stan, który się co chwila zmieniał, i kiedy księżyc znowu zakrył się chmurami, przemknęło mi przez myśl, że moja wyprawa jest może tylko wyprawą lunatyka. Każdy zapewne zauważył, że nieraz, zbudziwszy się po pierwszym śnie, nie znajduje swego ciała w pierwotnej pozycji, lecz jest jakby odwrócony w przeciwnym kierunku i potrzebuje dopiero pewnego wysiłku pamięci, aby się opędzić temu złudzeniu, i wtedy ma uczucie, jakby się łóżko razem z nim obracało na powrót, naokoło jakiejś osi. Coś podobnego przytrafiło mi się widocznie wówczas, ale w wyższym stopniu. Miałem jakby zawrót głowy, nie rozpoznawałem porządku przedmiotów, chociaż go sobie tak skrupulatnie spamiętałem. Leżąca na łóżku Maria Dunin osuwała się jakby w mgłę daleką, a ja na szczęście ujrzałem przed sobą drzwi, którymi się wreszcie wymknąłem. Znalazłem się na chwilę w jakimś podziemnym chodniku, a przechodząc nim, ujrzałem niespodzianie w bocznej odnodze pana Acherontę, oddalającego się gdzieś ze ślepą latarką u pasa. Znikł mi z oczu mimo mego wołania, a i ja wkrótce byłem już na wolności i odetchnąłem głęboko.

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Pre`s du puits, je rencontrai un homme qui, malgre´ l’heure tardive, puisait de l’eau a` l’aide d’un seau. « Mon ami, lui dis-je, permets-moi de m’asseoir dans ton seau, fais-moi descendre au fond du puit, baigne-moi un peu dans l’eau, et je te donnerai deux zlotys ». « Mais bien entendu, je veux bien vous faire ce plaisir, meˆme pour rien ». « Je te demanderai juste de ne pas me noyer ! », ajoutai-je en m’installant dans le seau. Il m’immergea a` plusieurs reprises et je re´alisai alors que je ne reˆvais pas et que je n’e´tais pas devenu fou. De retour chez moi, je fus gagne´ par une sorte d’indiffe´rence et de re´signation, et, en meˆme temps, par le de´sir de quelque chose de nouveau, de supe´rieur, qui aurait pu contrebalancer l’expe´rience malheureuse que je venais de vivre. Et cette chose e´tait de´ja` tout la`, chez moi, sur la table, et se pre´sentait sous forme d’une carte :

Cette nuit encore tu entreras dans les rangs de la Confre´rie, et puis tu participeras au rituel de la Soupape de Se´curite´. A.M. Au lieu d’aller me coucher, je repris mon chapeau et, dissimulant le sentiment de fierte´ qui m’envahissait, je repartis dans la nuit a` travers les rues de la ville, les yeux rive´s sur les e´toiles, les gouffres et les ombres qui dansaient autouer de moi.

VII Je connaissais parfaitement les rues de la ville ; je fus pourtant surpris par l’animation qu’il y avait cette nuit la`. Une multitude de gens, des vagues de gens meˆme, de´ferlaient vers un point de la ville et m’emportaient avec eux. Comme je pus le remarquer, il s’agissait des membres de la Confre´rie de la Grande Cloche − tous portaient des bonnets a` grelots qu’ils faisaient sonner en trottinant. Je reconnus certains d’entre eux. Sans mot dire, ils me serre`rent la main et me ´ toiles. conduisirent sur la place des Trois E

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Koło studni spotkałem jakiegoś człowieka, który mimo nocnej pory ciągnął wiadrem wodę. „Przyjacielu − rzekłem doń − pozwól mi usiąść w twoje wiadro, opuść mnie na dół do studni i skąp mnie trochę, a dostaniesz dwa złote.” − „I owszem, zrobię panu tę przyjemność nawet za darmo.” − „Tylko mnie nie utop!” − dodałem, siadając w wiadro. Zamaczał mnie kilka razy i tak przekonałem się, że nie śnię i że mnie przytomność nie opuściła. Wracając do domu, oddałem się uczuciom obojętności i rezygnacji, a zarazem tęsknocie do czegoś nowego, wyższego, co by zneutralizowało doznane przykre wrażenie. A to coś było już blisko, było u mnie, leżało na stole w postaci takiej karty:

Dziś w nocy jeszcze wstąpisz w szeregi Bractwa, a potem weźmiesz udział w posiedzeniu Klapy Bezpieczeństwa. A.M. Więc zamiast iść na spoczynek, wziąłem znowu kapelusz i z przytłumioną dumą kroczyłem ulicami miasta, zapatrzony w noc pełną gwiazd, przepaści i skaczących cieni.

VII Ulice miasta były mi znane, zastanowił mnie jednak ruch, jaki na nich tej nocy panował. Wielu ludzi, można by nawet powiedzieć ludzkie fale płynęły ku jakiemuś punktowi, porywając mnie z sobą. Byli to, jak wnet zmiarkowałem, członkowie Bractwa Wielkiego Dzwonu − wszyscy mieli na głowach błazeńskie czapki z dzwoneczkami i biegnąc kłusikiem, dzwonili sobie. Poznałem kilku z nich; uścisnęli mi w milczeniu dłonie i zaprowadzili mnie na plac Trzech Gwiazd.

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Quelle ne fut pas ma stupe´faction lorsque je re´alisai que dans la nuit cette place ressemblait a` un temple ! Les maisons, qui de jour semblaient avoir e´te´ mises c¸a et la` de manie`re tellement prosaı¨que et ale´atoire constituaient maintenant un ensemble architectonique original, les corniches, les feneˆtres et les murs s’agenc¸aient en formant de grandioses ornementations tandis que les portes, les arcades et les toits s’inclinaient les uns vers les autres jusqu’a` ce que leurs sommets se touchent pour former une coupole inacheve´e d’ou` l’on pouvait voir, a` travers les interstices, les e´toiles briller. Je n’eus gue`re le temps de m’attarder sur ces quelques de´tails, dans lesquels je devinais une dimension symbolique et allusive pour plusieurs anne´es de recherches, car une sorte de ce´re´monie, qui absorba toute mon attention, venait de commencer. Je consacre a` sa description une partie a` part dans mon ce´le`bre ouvrage d’ethnographie auquel je renvoie mes lecteurs, et ajouterai ici seulement un de´tail, de moindre importance, qui n’y figure pas. Au milieu se trouvait un homme qui, apparemment avec une grande ardeur − car il s’accroupissait jusqu’au sol −, tirait sur une longue corde attache´e quelque part dans les airs, en imitant avec acharnement les gestes de quelqu’un qui sonne les cloches, tandis que les membres de la Confre´rie se tordaient de rire. Je restais au milieu des autres et j’observais, je re´fle´chissais et je prenais des notes. J’entendis tout a` coup mon nom prononce´ a` voix haute et quelqu’un me prit de´licatement par la main. C’e´tait Hermina, veˆtue d’un habit blanc fantastique qui portait les emble`mes des cloches. Je ressentis le besoin de lui faire part de toutes mes contrarie´te´s et j’e´tais sur le point de parler, quand elle me fit signe de me taire et me conduisit devant une tribune dans laquelle j’aperc¸us les plus anciens et les plus honorables membres de la grande Confre´rie. Leurs visages e´taient type´s : nez aquilins, fronts hauts, grandes barbes qui leurs descendaient jusqu’au torse, de leurs yeux e´manait la raison, mais aussi la ruse et la de´rision, qualite´s encore plus estimables que la raison. Je me sentais comple`tement mis a` nu, mais c’est pour cette raison que j’e´tais fier de leur confiance et je baissai les yeux, plus par bonheur que par peur. Puis j’entendis : − Nous sommes les gardiens du monde, notre ligne´e a e´te´ depuis des sie`cles disse´mine´e a` la frontie`re de la Terre et de la Divinite´, mais non pas de la De´bilite´. Nous berc¸ons l’humanite´ en chassant les mouches de son nez de manie`re de´sinte´resse´e et invisible. Nous ne dirigeons pas le navire, mais nous en re´parons les fissures pour qu’il ne sombre pas. Nous attrapons des traıˆtres et des contrebandiers en tout genre et nous les condamnons a` eˆtre empoisonne´s avec une potion confectionne´e a` partir de leur propre sang, ou nous en faisons des jouets pre´cieux et amusants pour notre clocher. Nous fabriquons les rires et les ricanements ; les larmes, nous ne les utilisons qu’en assaisonnement, car elles sont riches en sel. Nous sommes e´ternels, la rouille ne ronge pas nos os de fer. Nous ne craignons que le « ding dong » de la grande cloche et c’est pour cette raison

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Jakież było moje zdumienie, gdy ujrzałem, że ten plac w nocy przedstawiał się zupełnie jak − świątynia! Domy, które za dnia wydawały się porozrzucanymi tak prozaicznie i przypadkowo, teraz tworzyły oryginalną, architektoniczną całość, gzemsy, okna i mury układały się w strzeliste ornamenta, zaś bramy, arkady i dachy jakby pochylały ku sobie u góry czoła, przedstawiając nie dokończoną kopułę, spoza której przez szczeliny świeciły gwiazdy. Nie było jednak czasu zastanawiać się nad tymi szczegółami, w których przeczuwałem materiał symboliczności i aluzyjności do arcypoważnych studiów na lat kilka, gdyż właśnie rozpoczęła się jakaś ceremonia, która zajęła całą moją uwagę. Opisowi jej poświęciłem osobny ustęp w moim znanym dziele etnograficznym, do którego też odsyłam moich czytelników, a tutaj dodam tylko jeden, opuszczony tam, mniej ważny szczegół. Oto jakiś człowiek stał w środku i niby z wielkim natężeniem − bo aż do ziemi przysiadał − ciągnął za długą, gdzieś w górze zaczepioną taśmę, naśladując ruchy kogoś zawzięcie dzwoniącego, a członkowie Bractwa pokładali się od śmiechu. Stałem wśród tłumu, obserwując, rozmyślając i notując − naraz usłyszałem wymówione głośno swoje imię, a ktoś ujął mnie lekko za rękę. Była to Hermina, ubrana w fantastyczny biały kostium z emblematami przedstawiającymi dzwony. Uczułem potrzebę wynurzenia jej wszystkich swoich bolów i już miałem przemówić, lecz ona dała mi znak milczenia i zaprowadziła mnie przed trybunę, na której ujrzałem najstarszych i najszanowniejszych członków wielkiego Bractwa. Twarze ich były typowe: nosy orle, czoła wysokie, duże brody spływały im na piersi, a w oczach widniał nie tylko rozum, ale i chytrość, i szyderstwo, cnoty wyższe od rozumu. Czułem się przez nich na wylot poznanym, ale zarazem właśnie dlatego ogromna ufność upajała mnie i spuściłem oczy raczej z radości, jak z obawy. I usłyszałem: − Jesteśmy stróżami świata, a ród nasz posiany od wieków na granicy Ziemi a Opatrzności, chociaż nie Opaczności. Kołyszemy kołyskę ludzkości, spędzając jej muchy z nosa − bezinteresownie i niewidzialnie. Nie jesteśmy sternikami okrętu, lecz utykaczami szpar; bez nas poszedłby statek na dno. Wyłapujemy wszelakich przemytników i zdrajców, i albo skazujemy ich na truciznę przyrządzoną z ich własnej krwi, albo pakujemy ich na miłe a pożyteczne zabawki do naszej dzwonnicy. Wyrabiamy śmiech ludzki i chichotanie, a łzy mieszamy tylko jako przyprawę, wszakci sól zawierają. Jesteśmy niepożyci, rdza nie pokrywa naszych żelaznych kości, boimy się tylko bimbamu wielkiego dzwonu, lecz od czegóż wata

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que nous nous mettons du coton dans les oreilles ! Et pourtant nous sommes la confre´rie d’une cloche qui n’a jamais existe´ et qui n’existe pas, c’est pour cela que notre nom est si bien choisi. Baisons donc les ongles des pieds de Dieu et faisons des crocs-en-jambe aux vilains contrebandiers ! Je saisis l’ironie profonde de ce discours bouffon plein de droˆlerie qui ressemblait a` une pelote de spirales qui entouraient des pitreries. Monsieur Acheronta Movebo conclut d’une voix perc¸ante et solennelle : − Veux-tu eˆtre celui que tu es ? Veux-tu eˆtre notre fre`re ? Conduisez-le donc au clocher ! Hermina s’approcha de moi et me mit un bandeau sur les yeux. Je fus ensuite conduit dans le silence, parfois meˆme porte´ dans diverses directions, pendant un temps que je ne saurais de´finir. Je n’e´tais pas inquiet tant qu’Hermina se trouvait derrie`re moi ; cela m’enivrait et me remplissait de bonheur. Je tre´buchai dans une galerie, ou bien dans un escalier, et ma teˆte froˆla son e´paule ; elle de´posa alors un baiser sur mon front. J’en de´duisis qu’autour de nous il faisait comple`tement noir, mais je gardai mon sang-froid. Lorsqu’on oˆta le bandeau de mes yeux, je vis devant moi un pre´cipice qui ressemblait au crate`re d’un volcan e´teint. On y descendait par une arte`re en forme d’entonnoir qui conduisait a` un sous-sol dont le fond ressemblait a` celui d’une mine : l’endroit e´tait tre`s e´claire´ et il y avait beaucoup de gens sur des escaliers et des e´chelles. Ce n’e´taient pas les dimensions de la mine qui m’avaient le plus frappe´, mais plutoˆt sa forme. Au cœur de la mine se trouvait une montagne d’un minerai dont j’ai oublie´ le nom, ronde comme une coupole, tandis que ses flancs se perdaient dans de lointains espaces invisibles.

Les parois de la mine e´taient a` peu pre`s paralle`les a` la surface du talus, formant ainsi un creux pour recevoir sa forme bombe´e de telle sorte que, si on versait, par exemple, du verre en fusion dans le crate`re, elle aurait, apre`s refroidissement du moule, la forme d’un re´cipient en verre, une sorte de coupe renverse´e.

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w uszach naszych? Wszakże jesteśmy bractwem takiego dzwonu, którego nie było i nie ma, dlatego nazwa nasza trafnie jest dobrana. Całujmy tedy paznokcie stóp Boskich, a podstawiajmy nogę szpetnym przemytnikom! Pojąłem głęboką ironię tej błazeńskiej przemowy, która swoją śmiesznością uprzedzała śmieszność i była podobna do kłębka linii spiralnych, zakończonych wewnątrz figlami. A pan Acheronta Movebo kończył piskliwym i uroczystym głosem: − Chceszli być tym, kim jesteś? Chcesz być bratem naszym? − Więc zaprowadźcie go do dzwonnicy! Zbliżyła się do mnie Hermina i przepasała mi chustką oczy. Potem w milczeniu prowadzono mnie, a częścią niesiono w rozmaitych kierunkach, nie wiem jak długo. Nie zważałem jednak na to, gdyż wciąż czułem za sobą Herminę, a to mnie upajało i napełniało błogością. W jakimś krużganku czy też na stopniach zachwiałem się i głowa moja dotknęła jej ramienia − a wtedy ona pocałowała mnie w czoło. Poznałem z tego, że naokoło nas musiało być zupełnie ciemno, lecz zachowałem się spokojnie. Kiedy mi zdjęto przepaskę, ujrzałem przed sobą przepaść, podobną do krateru wygasłego wulkanu. Schodziło się po platformie w lejkowate zwężenie prowadzące do jakiegoś podziemia, podziemie to zaś było podobne do wnętrza kopalni: mnóstwo tam było świateł i mnóstwo ludzi po schodkach i drabinkach. Co mnie jednak szczególniej uderzało, to nie rozmiary, lecz forma kopalni. Rdzeń jej stanowiła góra, nie wiem już jakiego kruszcu, okrągła jak kopuła, jej zaś stoki sięgały w dalekie, niedostrzegalne okiem przestrzenie.

Ściany kopalni były mniej więcej równoległe do powierzchni góry, tworząc wklęsłość dla jej wypukłości w ten sposób, że gdyby np. do krateru nalano roztopionego szkła i po wystygnięciu masy skruszono formę, to wydobyto by zeń wielkie szklane naczynie, podobne do kielicha dnem przewróconego.

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− Voici le clocher ! dit Hermina. − Mais ou` se trouve... ? − ... la cloche ? Je l’ignore, et personne ne le sait. ` ce moment, une ide´e ge´niale me traversa l’esprit : A − Et s’il s’agissait justement de son moule renverse´... Hermina e´clata d’un rire impertinent et de´clara : − Cher Monsieur le docteur, nos meilleurs inge´nieurs ont de´ja` eu ce genre d’ide´es. Beaucoup de choses ont e´te´ e´crites a` ce sujet et encore davantage de sottises. Par exemple, dernie`rement, deux camps se sont forme´s : les uns soutiennent qu’il s’agit du moule renverse´ de la cloche des ide´aux supreˆmes, les autres qu’il s’agit d’une coupe de plaisirs. Mais il m’est interdit d’en dire davantage. − Tu ne me le diras pas ? − Il faut d’abord que tu preˆtes serment. − Que font donc ces gens sur les versants de la montagne ? demandai-je apre`s un moment. − Ce sont des ouvriers qui cherchent la cloche pour notre Confre´rie. De ge´ne´ration en ge´ne´ration, on se transmet une croyance selon laquelle, au fond de la terre sur laquelle nous vivons, se trouve une e´norme cloche. Il y a des billions d’anne´es, son tintement se fit entendre dans les entrailles des montagnes et alors, a` la surface de la terre, les tempeˆtes se de´chaıˆne`rent, les tonnerres gronde`rent, d’e´tranges oiseaux se mirent a` voler, et toutes les lignes psychiques entre les hommes s’allonge`rent et finirent par se croiser. Aussi, quand nous avons l’impression d’entendre un profond e´cho, nous perdons la raison ; de´chaıˆne´s, nous ripaillons, nous nous entretuons, nous mettons le feu a` nos propres maisons et, quand l’instant de folie est passe´, nous reprenons notre vie tranquille et nous faisons l’amour comme des lapins. Du reste, ces fausses alertes nous donnent toujours beaucoup d’e´motion. Il m’est interdit d’en dire davantage. − Pourquoi donc ? − Regarde plutoˆt le sort qu’on re´serve a` ceux qui trahissent notre secret ! Elle m’indiqua alors un groupe de personnes, penche´ au-dessus de quelque chose qui bougeait dans un coin de la mine. Je m’approchai d’eux et aperc¸ut un homme cloue´ par la langue a` un rocher ; pendant que les autres se moquaient de lui en lui pinc¸ant les fesses, il poussait des cris en essayant de se de´battre. − Ne t’en fais pas pour cet homme, dit Hermina, il ne lui arrivera rien. Nous serions tre`s mal si notre mission ne tenait qu’a` la discre´tion d’un seul homme ; notre se´curite´ est bien mieux assure´e. Est-ce que vous commencez a` comprendre ? Alors nous allons descendre pour faire un essai d’e´coute.

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− To jest dzwonnica! − rzekła Hermina. − Gdzie? − Gdzie dzwon? Tego ja nie wiem i tego nikt nie wie. W tej chwili błysła mi myśl genialna: − A gdyby to był właśnie negatyw... Hermina roześmiała się impertynencko i rzekła: − Kochany panie doktorze, na te i tym podobne myśli wpadało już wielu najznakomitszych inżynierów naszych. Istnieje o tym przedmiocie ogromna literatura, a jeszcze większa kołowacizna. W ostatnich czasach np. podzielono się na dwa obozy: jedni utrzymują, że negatyw jest dzwonem szczytnych ideałów, inni, że jest kielichem użycia. Ale więcej mi o tym powiedzieć nie wolno. − Aż kiedy? − Aż nam zaprzysiężesz tajemnicę. − Cóż robią ci ludzie na stokach góry? − spytałem znowu po chwili. − To robotnicy, którzy kopią za dzwonem − kosztem naszego Bractwa. Z pokolenia na pokolenie utrzymuje się tradycja, że w głębi ziemi, na której mieszkamy, znajduje się olbrzymi dzwon. Przed bilionem lat słyszano jego głos rozbrzmiewający gdzieś po wnętrznościach gór, i wtedy na powierzchni ziemi szalały burze, biły pioruny, latały dziwne zwierzęta, a wszystkie linie psychiczne między ludźmi przedłużyły się i przecięły. Toteż gdy nam się czasem zdaje, że słyszymy jakieś głębokie echo, rozdrażnieni wściekamy się, hulamy, mordujemy się wzajemnie i podpalamy nasze domy, a kiedy minie chwila szału, wracamy do spokojnego życia i kochamy się jak króliki. Zresztą te fałszywe alarmy dają nam dużo emocji. Więcej mi powiedzieć nie wolno. − Dlaczego? − Spójrz, jaki los czeka zdrajców tajemnicy! Tu wskazała palcem na grupę ludzi w jednym zakątku kopalni, pochyloną nad jakimś ruchliwym przedmiotem. Zbliżyłem się do nich i ujrzałem człowieka przybitego do skały za język; ludzie ci naigrawali się z niego i szczypali go w pośladek, on zaś piszcząc wierzgał nogami na wszystkie strony. − Nie trwóż się jednak o tego człowieka − rzekła Hermina − nic mu się nie stanie. Źle by z nami było, gdyby nasze posłannictwo zależało tylko od dyskrecji jednego człowieka; jest ono daleko lepiej ubezpieczone. Zaczyna pan pojmować? To zjedziemy na dół na próbę słuchu.

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Nous montaˆmes dans un ascenseur et descendıˆmes au fond de la mine. Je m’allongeai sur le sol et, portant l’oreille a` un entonnoir enfonce´ dans le sol, e´coutai pendant une heure entie`re les e´chos dans le sous-sol. Rien. Un silence assourdissant y re´gnait. Au moment ou` j’allais revenir a` la surface, je lui demandai : ` quoi donc servent ces ouvriers ? Eˆtres paradoxaux, c’est votre de´shon− A neur et votre ruine que vous creusez ! Hermina se mit a` rire de nouveau avec condescendance, comme si elle s’e´tonnait que je n’aie rien compris, puis elle me tendit quelque chose. C’e´tait une paire de lunettes rose. Je les mis sur mon nez et, oˆ surprise ! je reconnus en ces pre´tendus ouvriers tous les membres de la Confre´rie que je venais de quitter. Alors la meˆme sce`ne avec le bandeau recommenc¸a et le meˆme mane`ge dans la pe´nombre, apre`s quoi je me retrouvai a` nouveau devant la tribune de Monsieur Acheronta Movebo et de ses confre`res, auxquels Hermina me pre´senta de la manie`re suivante : − Voici notre fre`re, Sourdman. On me fe´licita de toute part, on me serra la main, on m’embrassa, on fit tinter les clochettes en mon honneur, je preˆtai ensuite serment de manie`re solennelle, un serment constitue´ de trois points qui me semblaient contradictoires. Il m’est cependant impossible de les de´voiler, s’agissant de secrets que chacun d’entre nous (c’est-a`-dire, les membres de la Confre´rie) se doit de garder au fond de lui-meˆme et de cacher aux autres. Nous nous remıˆmes au travail. Remontant sur la tribune, Monsieur Acheronta annonc¸a : − Fre`res discrets ! Ouvrez grand vos yeux ! Nous allons proce´der au vote de la Soupape de Se´curite´ ! Sur la table qui se trouvait devant lui, il y avait une carte avec de nombreux cercles relie´s les uns aux autres par des lignes. Chaque cercle repre´sentait une aˆme humaine. Monsieur Acheronta s’e´cria : − Maintenant, approche, noble de´nonciatrice, et retire l’e´pingle de tes belles boucles ! Hermina s’exe´cuta et sa magnifique chevelure se de´ploya jusqu’au sol. Dans ses mains brillait une e´pingle de diamant, qu’elle pointa en direction de la carte sans la toucher, et regarda fixement le ciel. Alors, en divers points de la carte, les cercles se couvrirent de sang. J’eus un mauvais pressentiment, et mon cœur cessa de battre, mais lorsque vint le moment du vote et que je vis que mon seul « veto » pouvait contrebalancer toutes les autres voix, je fus gagne´ par un sentiment de solidarite´ et de responsabilite´. Je m’e´vanouis de de´sespoir. Pour me consoler, on me maria a` Hermina la nuit meˆme.

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Siedliśmy w windę i spuszczono nas na samo dno kopalni. Położyłem się na ziemi i przytknąwszy ucho do jednego z lejków wkręconych w ziemię, łowiłem całą godzinę echa z podziemi. Nic; głucho było. Kiedym już miał wracać na świat boży, spytałem dziewczynę: − Po cóż tedy ci robotnicy? Dlaczego kopiecie za zgubą i hańbą waszą, wy paradoksiarze? Hermina poczęła się znowu litościwie śmiać, jakby się dziwiła mojej niepojętności, i podała mi jakiś przedmiot. Były to różowe okulary. Włożyłem je na nos − i o dziwo! W mniemanych robotnikach poznałem wszystkich członków Bractwa, z którymi dopiero co się rozstałem. I teraz powtórzyła się znowu ta sama historia z przepaską i ta sama karuzela wśród ciemności, po czym ujrzałem się znowu niespodzianie przed trybuną pana Acheronty Movebo i jego towarzyszy, którym Hermina przedstawiła mnie następującymi słowy: − Oto nasz brat, Głuchman. Gratulowano mi ze wszystkich stron, ściskano mi ręce, całowano, obdzwaniano mnie czapeczkami, a potem zaprzysiągłem uroczyście rotę, składającą się z trzech punktów, które są pozornymi sprzecznościami. Niestety punktów tych wyjawić nie mogę, bo to są tajemnice każdego z nas (tj. członków Bractwa) ze sobą samym, a przed wszystkimi. Zabraliśmy się zaraz do pracy. P. Acheronta, wszedłszy znowu na trybunę, oznajmił: − Bracia dyskretni! Teraz wytrzyszczać oczy! Przystąpimy do głosowania Klapy Bezpieczeństwa! Przed nim leżała na stole wielka mapa z mnóstwem kółek połączonych ze sobą odpowiednimi liniami. Każde kółko przedstawiało duszę ludzką. A p. Acheronta wrzasnął: − Zbliż się teraz, szlachetna denuncjantko i wyjmij szpilkę z pięknych loków swoich! Hermina tak uczyniła, a śliczne jej włosy spłynęły aż do stóp. W palcach jej zabłysła diamentowa szpilka, którą trzymała obróconą w dół, nie dotykając nią jednak mapy, a utkwiwszy wzrok w niebo. Wnet na kilku punktach mapy kółka zaszły krwią. Serce mi się ścisnęło bolesnym przeczuciem, a jednak kiedy potem przyszło do głosowania i moje jedyne „veto” zrównoważyć mogło wszystkie inne głosy, ogarnęło mnie poczucie solidarności i obowiązku. Zemdlałem tylko z żalu, lecz na pocieszenie ożeniono mnie jeszcze tej samej nocy z Herminą.

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VIII Peu a` peu, la vie quittait Maria Dunin, sans qu’on puisse identifier l’origine du mal qui la tuait. On aurait dit qu’elle agonisait sous l’effet d’effluves empoisonne´s qu’elle e´tait la seule a` sentir. Elle riait comme une folle, la de´composition de son corps et de son aˆme la rendait meˆme joyeuse. Et comme si sa disparition progressive ne suffisait pas, elle passait des heures a` fixer le soleil, jusqu’a` en perdre la vue. Hermina et moi devıˆnmes les guides de la condamne´e, toujours e´goı¨stement enferme´e dans ses reˆves et dans ses pense´es. Un jour, lorsque nous montaˆmes avec l’aveugle sur une colline pour admirer un coucher de soleil splendide, elle, d’habitude muette, se leva brusquement et, les bras ouverts devant elle, se mit a` clamer que le soleil noir de la nuit e´ternelle se levait maintenant pour elle et que sur ce bouclier qui re´pandait l’obscurite´ autour de lui, brillait la tache blanche du ge´nie. Nous tentions en vain de la calmer ; enfin, de de´pit ou peut-eˆtre d’e´puisement, elle perdit e´galement l’usage de la parole. Je ne voulais plus lui parler de mon amour ; n’e´tais-je pas finalement l’un de ceux qui l’avaient condamne´e ? Avec toute la force de la jeunesse, j’aimais a` pre´sent Hermina dont le visage me rappelait les traits autrefois tant aime´s de Maria et, dans des jardins en fleurs, naissait entre nous l’idylle ancestrale de deux cœurs qui s’aiment, tandis que la pre´sence de cette Sibylle aveugle, sur laquelle planait l’ombre de la mort, donnait a` notre romance un charme e´trange. Puis Maria Dunin mourut. On de´composa par des proce´de´s chimiques son corps, qui avait de´ja` commence´ a` pourrir bien avant qu’elle ne meure, en divers e´le´ments et on bruˆla en meˆme temps le livre qui avait pre´tendument e´te´ e´crit par un moine moyenaˆgeux. Dans les souterrains du clocher, on fit frapper sur une paroi de me´tal, en souvenir de sa mort, son nom et son pre´nom, sa date de naissance et celle de sa mort, ainsi qu’un poe`me fune`bre : Diritto pe blek, ja geniosa ilia, Usol mi cortu, pajto beni filia. Ce qui veut dire : Arrache´e a` la purete´, a` peine ne´e... (il y a ensuite une tournure grossie`re qu’il est impossible de traduire en polonais)... la fille du de´mon muet. Pour me re´compenser de mes hauts faits, la Confre´rie m’envoya preˆcher sa parole a` travers le monde. Beaucoup de temps s’est e´coule´ depuis, j’ai oublie´ Hermina et la Confre´rie dont les louables principes avaient tant pe´ne´tre´ mon aˆme. Je n’ai jamais essaye´ de retrouver la demeure de ces honneˆtes gens et j’ignore ce qu’ils sont devenus. Je pre´fe`re les garder comme un souvenir du passe´ car ce souvenir me rend plus noble.

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VIII Życie Marii Dunin gasło powoli, a nie można było poznać, skąd pochodzi siła, która ją zabija. Było to tak, jakby konała pod wpływem wyziewów zatrutych, które tylko ją dosięgały. Ale ona cieszyła się jak obłąkana i rada była z tego rozkładu ciała i duszy, który się w niej odbywał. I jakby jej nie dość było tego powolnego zanikania, godzinami wpatrywała się w słońce, aż jej wzrok zupełnie ociemniał. Ja i Hermina staliśmy się przewodnikami skazanej, wciąż zatopionej egoistycznie w swoich snach i marzeniach. Kiedyśmy raz z oślepłą wyszli na pagórek i podziwiali wspaniały zachód słońca, ona, zwykle milcząca, zerwała się i wyciągnąwszy przed siebie ręce, zaczęła wołać, że oto teraz dla niej wschodzi czarne słońce wiecznej nocy, a na tej tarczy, roztaczającej ciemność wokoło, błyszczy biała plama geniuszu. Daremnie uspokajaliśmy ją; wreszcie z przekory czy z coraz większego osłabienia straciła także mowę. Nie wspominałem jej już więcej o mojej miłości, bo czyż nie byłem jednym z tych, którzy ją skazali? Całą siłą młodzieńczej duszy kochałem teraz Herminę, w której twarzy odnalazłem tak dawniej kochane rysy Marii, i rozpoczęła się między nami w kwitnących ogrodach odwieczna idylla dwóch kochających się serc, a obecność tej oślepłej Sybilli, otoczonej cieniami śmierci, przydawała naszemu romansowi dziwnego uroku. Wreszcie umarła Maria Dunin. Ciało jej, które gniło już przed śmiercią, rozłożono chemicznie na pierwiastki, a równocześnie spalono ową książkę, napisaną rzekomo przez średniowiecznego mnicha. Na pamiątkę zaś jej zgonu wykuto w podziemiach dzwonnicy na metalowej ścianie jej imię i nazwisko, daty urodzenia i śmierci tudzież złowrogi wiersz: Diritto pe blek, ga geniosa ilia, Usol mi cortu, pajto beni filia. To znaczy: Oderwana od białości, nie urodzona prawie... (tu następuje zwrot pogardliwy, nie dający się przetłumaczyć na polskie)... córka niemego zła. W nagrodę moich przysług wysłało mnie Bractwo celem propagandy w szeroki świat. Od tego czasu upłynęło wiele wody, zapomniałem o Herminie i o Bractwie, którego szczytne zasady tak mi w duszę wrosły. Nie próbowałem nigdy odszukać siedziby tych zacnych ludzi i nie wiem, co się z nimi stało, lecz wolę myśleć o nich jako o wspomnieniu, bo czuję, że mnie to wspomnienie uszlachetnia.

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Le sort de cette malheureuse Maria occupa mon esprit encore longtemps apre`s. Je ne pouvais oublier son amour qu’un myste´rieux hasard avait de´truit, et son histoire pe`se aujourd’hui encore sur moi comme une vision de cauchemar passe´e trop pre`s de moi pour que je ne puisse y croire, mais trop vague pour me remplir d’effroi, tandis que dans mon aˆme elle a laisse´ comme une e´trange mise en garde que l’indiffe´rence recouvre peu a` peu. Aujourd’hui, je n’ai plus peur que quelque chose de ce genre se reproduise. Les seuls e´ve´nements qui se gravent dans mon esprit sont ceux conformes a` mes principes, et j’ai de´veloppe´ une formidable faculte´ pour me de´barrasser de toute sensation qui me serait de´sagre´able. Mes faculte´s exceptionnelles et l’e´tendue de mes connaissances ont e´te´ reconnues aupre`s d’autorite´s compe´tentes. J’ai e´te´ nomme´ bibliothe´caire du roi, ce qui correspondait a` mon ide´al depuis longtemps. M’occupant d’arche´ologie, je fais des listes de parchemins anciens dans lesquels je de´couvre divers secrets, mais durant mes heures perdues, j’e´labore en grand nombre de faux palimpsestes et les glisse dans des vieilleries, laissant aux araigne´es le soin de les recouvrir de leurs toiles grises et re´pugnantes. Et celui-ci se distingue des autres palimpsestes par son habilete´, car je suis le membre le plus e´minent de la Confre´rie de la Grande Cloche ! FIN

Novembre 1896

Karol Irzykowski, Sny Marii Dunin. Palimpsest

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Co się tyczy Marii, to los tej nieszczęśliwej długo dręczył jeszcze moje sumienie; długo nie mogłem zapomnieć jej miłości ku mnie, zniszczonej przez tajemniczy przypadek, a cała jej historia cięży na mnie jak zmora senna, która przesunęła się zbyt blisko, żeby w nią nie uwierzyć, a za niewyraźnie, żeby strachem napoić, a w duszy zostawiła tajemnicze memento, które się obojętnością pokrywa. Dziś nie ma obawy, żeby mi się coś takiego przytrafiło. W moim umyśle zapisują się tylko te wypadki, które przystają do moich zasad, a wyrobiłem w sobie podziwienia godną zdolność odrzucania wrażeń niewygodnych. Moje niepospolite zdolności i rozległa wiedza zdobyły mi uznanie sfer kompetentnych; zostałem mianowany bibliotekarzem królewskim, co od dawna było moim ideałem. Zajmuję się archeologią, prowadzę spisy starożytnych pergaminów i wyczytuję z nich różne tajemnice, w wolnych zaś chwilach sporządzam sztuczne palimpsesty na wielką skalę i wsuwam je między rupiecie, pozwalając pająkom osnuwać je szarą i brudną przędzą. A z owych palimpsestów ten właśnie celuje wyrafinowaniem, bo ja sam jestem najznakomitszym z Bractwa Wielkiego Dzwonu! KONIEC

We wrześniu 1896

VACAT

Wojciech Weiss, Coquelicots, fragment, 1902-1903, proprie´te´ prive´e.

KAROL IRZYKOWSKI

Re´sume´ de l’œuvre Fils adoptif d’un noble, Piotr Strumieński, apre`s la mort de son « pe`re » et de son « fre`re » (Robert), prend la possession des biens de la famille se situant a` Wilcza. Lors d’un voyage en Italie, il rencontre Angelika, une femme peintre allemande qu’il e´pouse et qu’il rame`ne dans sa proprie´te´. L’amour fou que vivent les jeunes marie´s s’effiloche peu a` peu dans le quotidien monotone du petit manoir, perdu dans une province recule´e de la Galicie occidentale. Angelika se trouve enceinte et vit mal sa future maternite´ qui ne correspond pas a` l’image qu’elle veut donner d’elle-meˆme (femme spirituelle et artiste inde´pendante, « ange pur »). Lorsqu’elle met au monde un enfant mort-ne´, la jeune femme tombe dans un e´tat proche de la folie et se suicide en se jetant dans un puits. Elle laisse derrie`re elle une se´rie de tableaux, dont un portrait « magique » (pre´sentant en apparence un paysage marin, mais vu sous un angle diffe´rent, il devient l’autoportrait de la jeune femme) et une lettre (dont le contenu n’est re´ve´le´ au lecteur qu’a` la fin du roman et dont la ve´racite´ est fortement remise en doute) qui accuse son mari d’eˆtre responsable de sa mort. Apre`s la mort d’Angelika, Piotr Strumieński se met a` e´laborer un ve´ritable mythe autour de sa premie`re femme et de leur amour ide´al. Il feint plus qu’il ne vit vraiment une pe´riode de deuil, longue et pe´nible ; dans une ancienne chapelle se trouvant dans son parc, il cre´e un « muse´e » consacre´ a` sa femme, contenant ses tableaux et toutes sortes de souvenirs de leur vie commune. Meˆme une fois remarie´ avec Ola (Aleksandra), une cousine lointaine de son pe`re adoptif, une femme dans laquelle il veut voir l’exact contraire d’Angelika, il continue a` perpe´trer l’ide´al de son premier amour en lui trouvant des formes constamment renouvele´es : il e´crit un livre cense´ immortaliser cette liaison « exceptionnelle », partage le « secret d’Angelika » avec son fils aıˆne´, Pawełek, dans lequel il voit le fils spirituel de sa premie`re femme, pre´tend rester fide`le a` son amour de jeunesse, meˆme s’il vit avec une autre. Tout au long de sa vie, Strumieński est en proie a` des sentiments contradictoires : d’une part, il met toute son e´nergie dans la cre´ation du « mythe » d’Angelika, de l’autre, il veut rejeter le « poids » d’un « e´ternel veuvage » dans lequel il perc¸oit lui-meˆme une grande part d’artifice et de pose. Pousse´ par l’envie de rompre avec

´ tude biographique Karol Irzykowski, La Chabraque. E

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cette vie conditionne´e par un passe´ ide´alise´, il commence a` tromper sa femme (pour « tromper » Angelika et se libe´rer de son souvenir), d’abord avec une actrice de passage, Berestajka, puis avec la gouvernante de ses enfants, Paulina. Au contraire, en essayant de se libe´rer du souvenir de sa premie`re femme, Stumieński entretient le mythe de cet amour ide´alise´ et donne ainsi a` sa vie un sens, et une logique aux e´ve´nements qu’il pousse jusqu’a` l’absurde.

Kinga Siatkowska-Callebat

I. Le lieu Dans un district de Galicie, la` ou` l’on s’e´carte du grand chemin et ou` l’on emprunte ce qu’on appelle une « route polonaise »1, a` travers une foreˆt qui s’e´tend sur plusieurs lieues et ou` de jeunes noisetiers effleurent de leurs branches le visage de celui qui voyage en cale`che, se trouve le village de Wilcza. Il appartient a` la noble famille des Strumieński. Son dernier proprie´taire en date, Piotr Strumieński, est le principal sujet de mon e´tude biographique. Avant que d’aller plus avant, il m’apparaıˆt d’abord indispensable de de´crire en quelques mots le lieu ou` se sont de´roule´s les e´ve´nements, en l’occurrence le manoir de Wilcza et ses environs. D’une part, je le fais pour ne pas avoir a` y revenir plus tard, d’autre part, pour que le lecteur puisse d’emble´e situer de manie`re exacte les e´ve´nements dont il est question, et n’ait pas a` faire appel, comme cela se produit trop souvent, au souvenir de lieux qui se seraient fixe´s dans sa me´moire on ne sait ni quand, ni comment. Pour mieux se repre´senter ce cadre, je l’invite donc a` se reporter au plan qui se trouve dans la partie « Remarques ». A de´signe le manoir, situe´ a` peu pre`s a` un kilome`tre de Wilcza. Le village est quelque part au fond, a` gauche quand on regarde le plan. D indique la route en face de laquelle sont la fac¸ade du manoir et le perron (G). Les cercles devant le perron de´signent la pelouse (B) au milieu de laquelle se dresse un immense tilleul centenaire. Selon une ancienne coutume, celui qui voulait arriver avec panache devant le portail (C) faisait trois fois le tour de la pelouse. Le manoir est se´pare´ en deux ailes, qui communiquent par un petit couloir d’ou` un escalier en colimac¸on conduit a` une petite mansarde, situe´e au milieu du baˆtiment. L’aile droite est destine´e, dans sa plus grande partie, aux domestiques qui peuvent, de cet endroit, facilement acce´der aux diverses de´pendances (Z). L’aile gauche est re´serve´e aux maıˆtres des lieux. La dernie`re pie`ce, le salon (S), posse`de un coˆte´ en demi-cercle. La`, se trouve une porte vitre´e 1

Route polonaise : chemin de traverse sablonneux, fre´quent a` l’e´poque dans le paysage polonais.

I. Miejscowość W pewnym powiecie w Galicji, tam gdzie zboczywszy od głównego gościńca, jedzie się tak zwaną polską drogą przez długi na parę mil młody las, pełny leszczyny, która gałęziami muska po twarzy jadącego wózkiem podróżnego, znajduje się wieś Wilcza, własność szlacheckiej rodziny Strumieńskich. Ostatni właściciel, Piotr Strumieński, jest głównym przedmiotem niniejszego studium biograficznego. Zanim przystąpię do rzeczy, uważam za stosowne opisać najpierw pokrótce teren wypadków, mianowicie dwór w Wilczy i jego otoczenie. Czynię to raz dlatego, żeby potem do tej materii nie wracać, po wtóre, żeby czytelnik umiejscawiał sobie opisane wypadki natychmiast we właściwy sposób, a nie posługiwał się w tym względzie − jak to zwykle mimo woli bywa − miejscowościami, które gdzieś kiedyś utkwiły mu w pamięci. Dla uplastycznienia nich posłuży załączona w Uwagach mapka. A oznacza dwór, położony od wsi o jaki kilometr odległości. Wieś jest gdzieś w głębi na lewo od patrzącego. D oznacza drogę, naprzeciw której leży front dworu z gankiem (G). Koła przed gankiem oznaczają gazon (B), w pośrodku którego wznosi się ogromna stara lipa. Kto chciał z fantazją zajechać przed bramę (C), objeżdżał wedle jakiegoś tam tradycyjnego zwyczaju trzy razy ów gazon naokoło. Dwór dzieli się na dwa skrzydła połączone małym korytarzem, w którym kręcone schody prowadzą na pięterko, czyli tak zwaną facjatkę, umieszczoną na budynku w środku. Prawe skrzydło dworu przeznaczone w większej części dla domowników, którzy stąd mają blisko do różnych zabudowań gospodarczych (Z); lewe dla państwa. Ostatni pokój, salon (S), posiada z jednej strony kształt półkolisty. Tu są drzwi oszklone,

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qui donne sur le jardin (O). Apre`s avoir descendu quelques marches, on se trouve devant des parterres de fleurs et des plates-bandes, concentre´s autour de deux immenses sapins plante´s de manie`re syme´trique face aux ailes du manoir. Plus loin, le jardin devient verger ; a` cet endroit, une pergola (a) marque la fin du verger. Aux alentours de M, les arbres, de plus en en plus denses, deviennent foreˆt ; les plus hauts d’entre eux poussent tout pre`s d’une haie qui longe la route. M de´signe la chapelle construite par de pieuses aı¨eules a` un endroit d’ou` l’on a vue sur le cimetie`re (E), symbole de la vanite´ du monde. L’alle´e centrale, note´e par un double trait, me`ne au portillon (F) ; les principaux chemins sont marque´s par des traits en pointille´s. Lorsqu’on descend l’un de ces chemins pour acce´der aux champs nus, on ne remarque pas force´ment, en ouvrant la porte pre`s de N, un puits profond, couvert par les branches de quatre charmes, dispose´s autour en carre´, lieu ombreux de mort et de silence. Derrie`re le jardin, de longs champs monotones s’e´tendent a` perte de vue ; on y trouve a` peine ` un quelques poiriers qui servent de points de repe`re sur cette surface vierge. A quart d’heure de marche du manoir, les champs disparaissent et ce`dent la place a` des dunes couvertes d’osiers, derrie`re lesquelles se trouve la rive sablonneuse de l’un des plus longs cours d’eau de Galicie (R). L’affluent de cette rivie`re, le Wontok (W), descend dans sa partie haute de petites cascades comme des marches, au coeur d’un ravin boise´. Sur la rive droite du Wontok se trouvent des rochers, appele´s Orgues (OO) ; sur la rive gauche, sur le plateau dont les falaises surplombent la rivie`re, s’e´tend un parc nouvellement cre´e´ (P), au milieu duquel est e´rige´ un palais (p). Le parc comporte de nombreuses buttes et de nombreux vallonnements ; l’un de ces vallons sert de re´ceptacle a` un e´tang, traverse´ par un autre affluent de la rivie`re R, dont le sens du courant est indique´ a` l’aide d’une fle`che. Voila` a` quoi ressemblent le manoir de Wilcza et ses environs.

III. L’intrus Apre`s la mort de son pe`re, a` double titre putatif, Piotr Strumieński fut contraint de conserver la meˆme attitude que ce dernier a` l’e´gard de sa famille. On le tint pour un intrus, un imposteur qui avait perfidement abuse´ de l’esprit malade du vieux Strumieński. S’appuyant sur un pre´tendu testament oral, on engagea un proce`s pour re´cupe´rer son he´ritage. On fouilla dans le passe´ des parents de Piotr, on souleva la question de ses origines « roturie`res » ; un des Strumieński, duelliste notoire, chercha, par tous les moyens, a` l’acculer a` un affrontement

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prowadzące do ogrodu (O); schodzi się z nich po kilku stopniach i ma się przed sobą gazony pełne kwiatów i klomby, skupione pod dwoma dużymi świerkami, rosnącymi symetrycznie naprzeciw skrzydeł dworu. Ogród dalej przechodzi w owocowy; tu jest altanka (a), za którą sad się kończy. W okolicy M różne drzewa stoją coraz gęściej, przybierając charakter lasu; najwyższe z nich rosną tuż przy żywopłocie, ciągnącym się równolegle z drogą. M jest to kaplica, zbudowana przez pobożne prababki w miejscu, z którego można widzieć cmentarz (E) jako symbol znikomości świata. Główna aleja, wyznaczona podwójną linią, prowadzi aż do furty (F); ważniejsze ścieżki oznaczone są liniami wykropkowanymi. Jedną z tych ścieżek, wiodącą w dół, wychodziło się na czyste pola; nie każdy jednak, kto otwierał furtkę przy N, dostrzegał w pobliżu głęboką studnię, zakrytą gałęziami czterech grabów w kwadrat przy niej rosnących − ocienione ciche miejsce śmierci. Za ogrodem rozciągają się dalekie równe pola, zupełnie nieurozmaicone, zaledwie bowiem kilka grusz polnych, samotnie rozstawionych, daje punkty wytyczne na gładkiej przestrzeni. O kwadrans drogi piechotą od dworu równie przechodzą w wydmy pokryte wiklinami, za nimi piaszczysty brzeg jednej z większych rzek galicyjskich (R). Dopływ tej rzeki, Wontok (W), w górnym biegu płynie jakby po schodach małymi kaskadami, wśród lesistego jaru. Po prawej stronie Wontoku są skały, zwane Organami (OO); na lewo, na wyżynie, której stoki miejscami urwiskowo spadają ku rzece, rozciąga się świeżo założony park (P), z pałacem (p) w środku. Park ma liczne wzniesienia i zagłębienia terenu; jedno z zagłębień jest naczyniem stawu, przez który przepływa inny dopływ rzeki R w kierunku oznaczonym strzałką. Tak wygląda dwór w Wilczy i jego otoczenie.

III. Intruz Po śmierci swego podwójnie pozornego ojca Piotr Strumieński zmuszony był dalej prowadzić jego taktykę wobec rodziny. Ogłoszono go za intruza, za łotra, który podstępnie wyzyskał niedołęstwo umysłu starego Strumieńskiego, i wszczęto proces spadkowy, powołując się na rzekomy ustny testament. Wygrzebano różne rzeczy z przeszłości rodziców Piotra, poruszono kwestię jego „chamstwa”, a jeden ze Strumieńskich, znany pojedynkowicz, czyhał na sposobność zmuszenia go do walki

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a` arme blanche. Entraıˆne´s par la famille de Mariusz, les voisins adopte`rent eux aussi une attitude hostile a` son e´gard, et, lorsque apre`s avoir recueilli son he´ritage, il rendit quelques visites a` son entourage, on le rec¸ut avec une excessive courtoisie partout ou` il n’y avait pas de filles a` marier. Les moins malveillants lui reprochaient son origine infamante. « Baˆtard », « fils de garde forestier ou de palefrenier », on prononc¸ait ces deux inconciliables ve´rite´s sans se poser de questions. ` l’image de son pe`re adoptif, le jeune Strumieński se trouvait isole´ au A milieu de gens jaloux et malintentionne´s − et il ignorait qu’il est anormal que de mauvaises dispositions personnelles, sans raisons profondes, peuvent persister. Les vexations du temps de sa jeunesse et le souvenir du manque de nourritures spirituelles lui apprirent a` appre´cier le pouvoir de l’argent a` sa juste valeur, ainsi que les choses mate´rielles qu’il est facile de convertir en choses de l’esprit et du sentiment, et le contraignirent a` garder ces tre´sors acquis par bonne fortune avec une grande vigilance et un e´goı¨sme absolu. Certes, il essaya dans un premier temps de se rapprocher de la famille de Mariusz et de trouver le moyen de s’entendre avec eux, mais rebute´ par la violence de leur premie`re attaque, il battit imme´diatement en retraite. Quand ils eurent ensuite pris conscience de la fragilite´ du fond du proce`s, ils e´mirent a` leur tour les premiers signes d’une volonte´ de re´conciliation, tandis que lui feignait de ne pas comprendre et tirait satisfaction du fait que la responsabilite´ de leur diffe´rend ne pouvait lui eˆtre impute´e. Il quitta ainsi son roˆle passif de solitaire pour endosser le roˆle actif d’un homme qui e´carte de son chemin tout ce qui peut l’empeˆcher de baˆtir une ` sa mesure », cela comprenait aussi les intentions dont il vie a` sa mesure. « A ne voulait pas ve´ritablement prendre conscience ; le simple fait de se trouver subitement a` une certaine hauteur et de regarder au loin les chemins de la liberte´ partir dans diffe´rentes directions de la vie lui procurait une sensation de bonheur. Pendant un certain temps, il garda au fond de lui cette retenue solennelle et hautaine quant a` la direction a` donner a` ses pas, ce respect que ressent un paysan lorsqu’il foule pour la premie`re fois un pre´cieux tapis tisse´ de fausses fleurs qu’il prend pour vraies. ` cet endroit de mon e´tude portant sur la vie de Strumieński, je devrais A pre´senter mon propre point de vue quant au caracte`re et a` l’esprit de l’individu en question, afin de justifier ses futurs faits et gestes, et cre´er ainsi, dans une perspective ge´ne´tique, sa personnalite´ pre´sente et a` venir, non seulement a` partir de la vie du personnage, mais aussi des ide´es de notre e´poque. Pour des raisons que j’expose ailleurs, je ne me sens pas a` la hauteur d’une entreprise si scrupuleuse et j’annonce d’ores et de´ja` que je ne m’occuperai de ceci que de manie`re superficielle ; pour le moment, je me limiterai seulement a` quelques indications.

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na białą broń. Również sąsiedzi, obrobieni przez Mariuszów, przybrali wobec niego nieprzyjazną postawę, a gdy objąwszy spadek pojechał złożyć wizyty ceremonialne, przyjęto go z impertynencką grzecznością wszędzie, gdzie w domu nie było córek na wydaniu. Ci, co byli łagodniejsi, mieli mu za złe jego grzeszne pochodzenie. Bękart, syn jakiegoś tam gajowego czy fornala − te dwie sprzeczności wypowiadano jednym tchem. Tak złożyło się, że młody Strumieński, podobnie jak jego przybrany ojciec, stanął izolowany wśród ludzi nieprzychylnych mu i zawistnych − a nie wiedział, że we wrogim usposobieniu bez żadnych głębszych, osobistych przyczyn nikt wytrwać nie ma potrzeby. Upokorzenia z czasów młodzieńczych, pamięć własnego niedostatku wśród wyższych potrzeb kulturalnych poznawanych wówczas nauczyły go cenić potęgę pieniędzy jako wartości materialnych, dających się łatwo zamienić na intelektualne i uczuciowe, i nakazały mu strzec czujnie a z bezwzględnym egoizmem tych tak szczęśliwie nabytych skarbów. Zrazu próbował wprawdzie zbliżyć się do Mariuszów i wejść na drogę ugody, ale odepchnięty ich pierwszym gwałtownym atakiem, cofnął się natychmiast, kiedy zaś potem oni, przekonawszy się o chwiejności podstaw procesowych, okazywali z daleka skłonność do nawiązania powtórnie pojednawczych nici, on udawał, że się na tym nie poznaje, i był zadowolony, że wina nieporozumienia nie spada na niego. Tak z roli biernej odosobnionego przeszedł do roli czynnej człowieka usuwającego ze swego horyzontu wszystko to, co mogło mu przeszkadzać w urządzeniu sobie życia po swojemu. To „po swojemu” obejmowało zamiary, których sobie nie chciał całkiem uświadamiać, na razie bowiem samo znalezienie się raptem na pewnej wyżynie i patrzenie stamtąd na wolne dalekie drogi w różne strony życia napawały go błogim uczuciem radości. Miewał jeszcze krótki czas tę pełną przesady uroczystą trwożliwość o jakość dalszych swych kroków, ten respekt, jaki odczuwa chłop, gdy pierwszy raz w życiu ma stąpić na bogaty dywan, utkany sztucznymi kwiatami, które za prawdziwe uważa. W tym punkcie mej rozprawy na tle życia Strumieńskiego powinien bym roztoczyć moje wyobrażenia o charakterze i umysłowości badanego osobnika, aby uzasadnić dalsze jego postępowanie, umysłowość zaś jego, tak w teraźniejszym stadium, jak w dalszych, wyprowadzić genetycznie także z idei poruszających i nurtujących dobę współczesną, a nie tylko z jego własnych przejść życiowych. Z powodów jednak, które gdzie indziej wyłuszczam, nie czuję się zdolnym do takiej sumienności i zapowiadam, że będę się z tym załatwiać dość powierzchownie, na razie zaś ograniczę się do kilku wskazówek.

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J’ai de´ja` e´voque´ l’influence des enseignements du vieux Strumieński touchant la supe´riorite´ de l’esprit sur le corps. Les choses n’ayant a` ce jour gue`re e´volue´es, il est inutile de pre´ciser que les gens d’intelligence moyenne restaient a` cette e´poque enferme´s dans une dichotomie grossie`re. « Ide´alisme » et « re´alisme », parfois « mate´rialisme », e´taient des termes employe´s a` tort et a` travers, non ` l’e´poque ou` il e´tudiait dans leur sens savant, mais dans leur acception usuelle. A les œuvres de nos poe`tes les plus illustres, Piotr Strumieński s’e´tait lance´ avec ses amis dans des conside´rations historiosophiques et patriotiques, et autres profondeurs superficielles du meˆme genre. Il s’impre´gna des ide´es propres a` la noblesse : fierte´ d’eˆtre proprie´taire terrien, d’eˆtre citoyen, de posse´der un manoir, des chiens, des chevaux, d’organiser des parties de chasse et de perpe´tuer des traditions respectables, d’« avoir » des paysages de´crits dans des livres et des paysans. Strumieński luttait contre ces aspirations qui avaient germe´ en lui a` l’e´poque ou` il fre´quentait encore Robert, mais il les combattait avec une amertume secre`te, car elles convenaient a` son tempe´rament et lui procuraient un sentiment d’ordre, de clarte´, de confiance en soi. Etant conside´re´ comme un intrus, il e´tait cependant trop amer pour attacher de l’importance aux privile`ges officieux meˆmes de son nouvel e´tat. Il avait quitte´ un milieu pour un autre qui ne l’acceptait pas, qu’il l’ait voulu ou non. Il se trouvait entre les deux, en portea`-faux, ce qui le conduisit a` de´velopper un gouˆt prononce´ pour des modes de vie ou` il n’est pas question de « milieux » ; autrement dit : il « se de´voya ». Il emprunta a` Robert de nombreux sche´mas de pense´es − Robert qui, de manie`re ge´ne´rale, avait jete´ une ombre particulie`re sur le de´veloppement de sa personnalite´. On pourrait voir la` une sorte d’imitation, d’assimilation, mais il serait plus juste d’attribuer a` ce phe´nome`ne la conse´quence d’une adaptation mutuelle de deux amis qui avaient passe´ ensemble de nombreuses anne´es, adaptation qui ne pouvait se faire sans ces affrontements silencieux qui n’ont pas encore trouve´ leur Home`re. C’est de cette fac¸on que Strumieński s’e´tait familiarise´ avec de nouvelles armes, ou plutoˆt, qu’il se les e´tait forge´es : me´fiance, re´sistance aux blessures psychologiques, brutalite´ dissimule´e, et puis hypocondrie et pessimisme, traits qui, chez Robert, re´sultaient naturellement de sa malformation. Paralle`lement a` son gouˆt pour les plaisirs re´serve´s aux nobles, ou plutoˆt aux hobereaux, naquirent en lui des ide´es et des penchants romantiques. Il convient de prendre cet adjectif dans son acception usuelle, et donc d’avoir a` l’esprit avant tout l’amour. Strumieński avait une haute opinion des femmes, du fait peut-eˆtre qu’il avait passe´ la majeure partie de sa premie`re jeunesse a` Wilcza, dans la demeure d’un vieillard qui vivait comme un sauvage, ou` il n’avait jamais vu de femmes belles et intelligentes ; il les connaissait seulement par ses lectures et s’imaginait a` leur sujet des choses fabuleuses. Cette e´poque de´posa dans son aˆme un fond de romantisme, qu’il conserva en lui, apre`s meˆme

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Wspomniałem już o wpływie nauk starego Strumieńskiego o wyższości ducha nad ciałem. Że w owym czasie ludzie przeciętnej inteligencji tkwili w grubym dualizmie, o tym bym wspominać nie potrzebował, bo i teraz nie jest o wiele lepiej. Idealizm i realizm, względnie materializm − tymi terminami szastano nie w ich naukowym, ale w popularnym znaczeniu. − Swego czasu, studiując razem z kolegami dzieła naszych najwybitniejszych poetów, wdawał się też Piotr Strumieński w kombinacje historiozoficzne i narodowe, i inne tym podobne płytkie głębokości. Dalej wymienię zakres idei szlacheckich: dumę z tego, że się posiada ziemię, jest się obywatelem, ma się dwór, psy, konie, polowanie i porządne tradycje, swoje zaintabulowane w księgach krajobrazy i swój lud. Ale Strumieński oddalał od siebie te upodobania, których zarodki zasiały się w nim jeszcze za czasów obcowania z Robertem − czynił to z pewnym kryjomym żalem, gdyż właśnie one przypadały mu do temperamentu, dawały poczucie prostoty, porządku, pewności siebie. Skoro go jednak uważano za intruza, to był za cierpkim, by przywiązywać wagę i do nieurzędowych przywilejów swego nowego stanu. Podniesiony z jednej sfery, wypchnięty własną i cudzą wolą z drugiej, zawisł niejako w powietrzu między jedną a drugą, a wskutek tego przyciągnęły go sposoby życia, przy których nie ma mowy o „sferach”, czyli mówiąc krótko a źle: „wykoleił się”. Bardzo wiele takich i innych zawiązków myślenia przejął Piotr od Roberta − Robert w ogóle rzucił pewien osobliwy cień na urobienie się jego charakteru. Można by w tym widzieć naśladownictwo, upodobanie się, można by jednak przypisać to raczej długoletniemu przystosowywaniu się do siebie obu przyjaciół, które się nie obeszło bez tych cichych walk, które nie mają swojego Homera. W nich to Strumieński przyswoił lub wykształcił sobie pewne bronie: podejrzliwość, baczność na urażenia psychiczne, skrytą brutalność, a w ślad za nimi nauczył się hipochondrii i pesymizmu, które u Roberta były naturalnym wynikiem jego fizycznego upośledzenia. Równocześnie z upodobaniami szlacheckimi, a raczej hreczkosiejskimi, wsiąknęły weń pojęcia i nastroje romantyczne. I to słowo trzeba brać w znaczeniu popularnym, a więc przede wszystkim mieć na myśli miłość. O kobietach miał Strumieński bardzo pochlebne mniemanie, być może wskutek tego, że pierwsza część jego młodości upłynęła przeważnie w Wilczy, we dworze zdziczałego starca, gdzie pięknych i mądrych niewiast wcale nie widywał, znał je więc tylko z książek i wyobrażał sobie o nich cudowne rzeczy. To wytworzyło stały osad romantyzmu w jego duszy, który pozostał nawet wtedy, gdy Strumieński zetknął się z życiem miasta

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qu’il se fuˆt familiarise´ avec la vie en ville et qu’il euˆt e´largi, graˆce a` quelques amis, le champ de ses expe´riences sexuelles, se dotant de cette manie`re d’un vernis de cynisme qu’il e´tait toutefois facile de gratter. La modestie et la timidite´ de son tempe´rament, qu’il attribuait, peut-eˆtre a` tort, aux conditions dans lesquelles il avait e´te´ e´leve´, l’autorisant seulement a` ne songer qu’a` des relations platoniques avec des femmes respectables, le conduisirent a` n’aimer ces dernie`res qu’a` peu pre`s selon les pre´ceptes de Mickiewicz : Oh! J’ai une telle adoration pour ce petit tableau muet Que je n’ose pas profaner de mes le`vres ses le`vres de´sarme´es, Et quand je lui dis « bonsoir » a` la clarte´ de la lune Ou bien quand la lampe bruˆle encore dans la chambre, Je n’ose pas de´couvrir ma poitrine ni de´faire le foulard de mon cou Avant de lui couvrir les yeux de feuilles de cypre`s2. Seuls les derniers vers ne pouvaient eˆtre ve´rifie´s dans la pratique, car il lui e´tait difficile de se procurer une feuille de cypre`s, et il ne portait pas de foulard, mais des veˆtements autrement plus proches du corps, comme par exemple des calec¸ons. La timidite´ est souvent cause de raillerie entre jeunes. Lorsque Strumieński en fit l’expe´rience, il en fut vexe´ et, guide´ par son instinct, il trouva le moyen de donner a` cette faiblesse le sceau de la vertu. Alors, a` l’e´poque ou` il s’e´tait jete´ dans « des fleuves de joies impures »3 (Mickiewicz), lorsque « le Mont de Ve´nus lui ouvrait son giron profane´ »4 (Kasprowicz), il e´labora, apre`s quelques de´sillusions, une the´orie selon laquelle il ne pouvait faire la « chose » sans s’abandonner totalement a` son me´dium, au risque de se salir, en particulier au moment fatidique. « Saint est le coı¨t », se disait-il. C’e´tait sa the´orie, meˆme si en fin de compte il n’e´tait ni tre`s vertueux, ni tre`s exigeant, et qu’a` chaque occasion qui se pre´sentait a` lui, il aimait faire de´border la coupe qui e´tait pourtant de´ja` trop pleine. Il n’avait pas encore appris a` s’embarrasser de ce genre de contradictions. Sa the´orie e´tait, entre autres, conforte´e par la conscience qu’il avait de sa beaute´, beaute´ qu’il idolaˆtrait, y voyant quelque chose d’helle´nique, car c’e´tait du reste la seule chose pre´cieuse dont on ne pouvait lui contester la proprie´te´. Il est vrai que Robert critiquait le visage de Piotr qu’il trouvait inexpressif d’un point de vue artistique, mais il s’agissait clairement de jalousie. Pour garder un corps harmonieux (tout aussi helle´nique que son visage), 2

A. Mickiewicz, Dziady IV, 555-560. Pour la traduction franc¸aise Les Aı¨eux, traduit par Jacques Donguy et Michel Masłowski, Lausanne, L’Aˆge d’Homme, 1992, p. 108. 3 Ibid. IV, 90 ; p. 173. 4 Citation inexacte de Venus Vulgivaga tire´ du recueil Amina Lachrymans. Jan Kasprowicz (1860-1926), poe`te et traducteur, l’un des plus grands repre´sentants de la Jeune Pologne.

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i przy pomocy przyjaciół rozszerzył zakres swych płciowych doświadczeń, otrzymując w ten sposób w dodatku pewien pokost cynizmu, który się łatwo zeskrobywał. Skromność i nieśmiałość usposobienia, którą może i mylnie przypisywał tylko stosunkom, w jakich się chował, nie pozwalały mu na zbytnią natarczywość w platonicznych miłostkach z porządnymi kobietami, więc kochał się w nich mniej więcej według recepty Mickiewicza: Ach! ja tak ją na martwym ubóstwiam obrazku, Że nie śmiem licem skazić jej bezbronnych ustek, I gdy dobranoc daję przy księżyca blasku Albo jeśli w pokoju lampa jeszcze płonie, Nie śmiem rozkryć mych piersi, z szyi odpiąć chustek, Nim jej listkiem cyprysu oczu nie zasłonię. Tylko ostatnich wierszy nie mógłby zastosować w praktyce, gdyż i o listek cyprysu było dość trudno, a zamiast chustek mogła być mowa o częściach ubrania bliższych ciała, np. kalesonach. Nieśmiałość młodzieńców jest znanym celem szyderstw rówieśników. Gdy to spotkało Strumieńskiego, uczuł się ukłutym i, wiedziony instynktem charakteru, wynalazł sposób, za pomocą którego temu brakowi nadał piętno cnoty. Oto w czasie, w którym się rzucił „w brudne uciech rzeki” (Mickiewicz), gdy „Venus Vugivaga otwierała mu swoje skalane łono” (Kasprowicz), po pewnych rozczarowaniach ułożył sobie teorię, że nie można tego robić bez pewnego rodzaju całkowitego oddania się swemu medium, co w chwili paroksyzmu zwłaszcza stanowi tajemnicę skalania się. Spółkowanie jest święte − powiedział sobie. Taką miał teorię, chociaż w gruncie rzeczy nie był właściwie ani tak cnotliwym, ani tak wybrednym i przy nadarzającej się sposobności lubił podkładać iskierkę pod beczkę zanadto nagromadzonego prochu. Nie nauczył się jednak jeszcze kłopotać takimi sprzecznościami. Teorię jego wzmacniało i to, że wiedział, iż jest pięknym, piękność tę w sobie adorował, uważał ją za coś helleńskiego, bo zresztą była to jedyna cenna rzecz stanowiąca jego niezaprzeczoną własność. Wprawdzie Robert krytykował jego twarz z malarskiego punktu widzenia jako twarz bez wyrazu, ale była to oczywista zazdrość. Aby zaś całe ciało utrzymać w harmonii (helleńskiej),

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Strumieński se rendait dans sa forge pour y battre le fer, il essayait de soulever des poids, tandis que chez lui il coupait du bois, comme l’ont fait, a` travers l’histoire, de nombreux repre´sentants des grandes familles royales. Son arrogance e´tait une revanche sur ses origines modestes, surtout a` l’e´poque ou` Robert e´tait encore en vie. Il se comportait, du moins en pense´e, comme s’il re´servait sa personne pour un amour incroyable, hors du commun. Car en re´alite´, cet ide´al d’amour, ne´ de ses lectures, s’e´tait trouve´ sur son chemin, comme une chose certes superflue mais qui devait tout de meˆme eˆtre re´alise´e au nom d’un but supe´rieur, comme un postulat qui, sur le mode`le de l’impe´ratif cate´gorique, contenait en lui le fondement de son existence et de son devoir. Cependant, Strumieński avait tire´ cet ide´al de ses lectures, sous cette forme, non parce qu’il e´tait romantique et immature, mais parce qu’il avait trouve´ le mot « amour » utilise´ dans tous les livres dans un sens absolu, ce que j’expliquerai mieux dans le chapitre XIX, quand je serai en mesure de m’appuyer sur des faits qui sont des preuves en soi. J’ajouterai seulement ici que meˆme des personnes aˆge´es de soixante-dix ans commettent cette erreur − the´orique − dans leur appre´hension de l’amour, bien qu’elles aient agi durant toute leur vie comme si elles ne connaissaient que le ve´ritable sens, relatif, de ce mot. Strumieński diffe´rait d’eux en ce que certaines expe´riences et certaines circonstances l’avaient conduit a` prendre l’amour tre`s au se´rieux. Et la plus importante de ces circonstances e´tait le fait que, pendant toutes ces anne´es ou` il avait e´te´ orphelin, le temps passe´ dans une socie´te´ douteuse et perfide, parmi des gens sauvages et tre`s peu instruits, e´tranges et monstrueux, avait forme´ goutte apre`s goutte dans son cœur un oce´an de manque et fait naıˆtre en lui le de´sir de re´parer toutes les peines subies dans le passe´, toutes ses humiliations et toute sa solitude ; mais ce de´sir, qui jusque-la` l’avait empeˆche´ d’agir, se transforma en un violent besoin d’amour qu’il chercha a` assouvir de manie`re extraordinaire.

VII. Nouvelle tentative pour atteindre les profondeurs Il existe deux domaines que la pense´e visite plus volontiers que le verbe. ` la fois objet d’amour et de haine, ils provoquent chez les individus des A comportements fantasques. Le premier concerne les particularismes employe´s pour parler des de´tails du « paroxysme du plaisir », autrement dit de l’essence toute naturelle de l’amour, devant lequel « Cupidon de la main se cache les yeux d’un air fripon » (Goethe). Comme les mots reculent farouchement devant ce gouffre ! Pour quelle raison ? Officiellement, on le contourne par des lieux communs ou bien par des me´taphores :

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chodził Strumieński do swej kuźni, kuł żelazo, próbował podnosić ciężkie młoty, a u siebie rąbał drzewo − naśladując w tym historyczne przykłady osób z domów panujących. Zwłaszcza póki Robert żył, zarozumiałości te były rodzajem wewnętrznego odwetu za brak dóbr materialnych. Więc np. w myślach przynajmniej zachowywał się Piotr Strumieński tak, jakby rezerwował swoją osobę dla jakiejś specjalnej, nadzwyczajnej miłości. Ale bo też w istocie ideał takiej miłości, wyszedłszy ku niemu z książek, zastąpił mu drogę życia, jako rzecz zbędna wprawdzie, jednak mająca być urzeczywistnioną w imię pewnej wyższej konsekwencji − jako postulat, który na wzór kategorycznego imperatywu zawiera sam w sobie rację swego bytu i rozkazu. Wyciągnął go zaś Strumieński w tej formie z książek nie dlatego, żeby był głową niedojrzałą i romantyczną, lecz dlatego, że znalazł on słowo „miłość” używane we wszystkich książkach w pewnym absolutnym znaczeniu, które jeszcze bliżej objaśnię w rozdziale XIX, gdy będę już mógł powołać się na materiał dowodowy zawarty w faktach. Tu dodam tylko, że ten sam błąd (teoretyczny) w pojmowaniu miłości popełniają nawet ludzie 70-letni, pomimo że w praktyce całe życie postępowali tak, jakby znali jedynie właściwe, względne znaczenie tego wyrazu; Strumieński zaś różni się od nich tym, że pewne okoliczności i podniety wyzwały go do brania miłości bardzo na serio. A z tych okoliczności najważniejszą była ta, że przez całe lata osierocenia, życia wśród stosunków towarzyskich wciąż tak zdradliwych i niepewnych, a wśród ludzi bądź to niższych wykształceniem, bądź też zdziczałych, dziwacznych i monstrualnych − kroplami uzbierało się w nim morze tęsknoty, powstawała żądza wynagrodzenia za te wszystkie chwile przykrości, poniżeń i osamotnień, ta zaś żądza, wyciągnąwszy wreszcie skrępowane dotychczas ramiona, przerodziła się w gwałtowną potrzebę miłości i szukała nadzwyczajnego zaspokojenia.

VII. Nowa próba w głąb Dwie są dziedziny, które myśl ludzka nierównie chętniej odwiedza niż słowo. Jednocześnie umiłowane i wzgardzone, wyzywają ludzi do dziwacznego zachowania się. Pierwsza − to, przed czym sobie „Amor figlarnie zakrywa ręką oczy” (Goethe), dziedzina szczegółów zmysłowych rozkoszy, przyrodzony materiał miłości. Jakże trwożliwie cofają się słowa przed tą przepaścią! − z jakiej przyczyny? Oficjalnie wymija się to ogólnikami lub metaforami:

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« le bonheur », « le paroxysme du plaisir », « le vertige », « eˆtre au septie`me ciel », ou bien, misant sur l’imagination du lecteur, on choisit d’utiliser en toute discre´tion des points de suspension... on ne de´peint jamais le « bonheur » en tant que tel. Le mot « amour » est un grand coffre qui renferme de nombreux petits animaux. S’il n’e´tait pas un pur cliche´ et s’il renvoyait syste´matiquement a` son sens ve´ritable, il serait peut-eˆtre interdit. Fermons a` pre´sent les yeux et quittons le mot « amour » pour survoler une contre´e sans nom ; nous y trouverons les marques d’un cynisme brutal, car pour les particularismes du « bonheur », il n’y a pas de noms ordinaires, seulement des noms officiels, scientifiques ou bien cyniques. Je vous prie de bien vouloir vous les remettre en teˆte, la`, tout de suite, de preˆter une oreille attentive a` leur sonorite´ ridicule, brutale, et d’y entendre bien plus que de la de´rision, peut-eˆtre meˆme la haine qu’ils contiennent. Qui sait, d’ailleurs, si ce cynisme n’est pas un mensonge instinctivement invente´ par les hommes pour se cacher les uns aux autres sa trop profonde implication ? Il n’y a sans doute aucune autre chose avec laquelle l’homme, en tant qu’eˆtre humain, entretienne de relation plus vivace, plus e´trange, plus innommable. Il semblerait meˆme que les mots appartenant a` ce domaine ne soient qu’une sorte de barrie`re grotesque destine´e a` de´courager les hommes, gardant jalousement l’acce`s a` un paradis ou` la pense´e, malgre´ la pre´sence de l’autre, se´journe de manie`re secre`te et solitaire. Le second domaine est celui des moments de reˆverie solitaire qui s’additionnent, et qui produisent un se´diment permanent a` l’inte´rieur de l’homme ; celui-ci devient comme un violon dont les notes pe´ne`trent dans la caisse de re´sonance et s’enferment dans les particules de bois. On y trouve des soupirs, des sentiments, de saintes et tendres pense´es, des paroles et des gestes fous, des caresses avorte´es, des ide´es a` peine conc¸ues qui se demandent sans fin sur quelque bord si leur heure arrivera un jour. Personne n’essaie vraiment de pleurer toutes ses larmes, de pousser tous ses cris, de dire tout ce qu’il a a` dire, le monde inte´rieur ne prend jamais ve´ritablement son essor, il est condamne´ d’abord a` l’oubli, ensuite a` l’agonie. La timidite´, la peur du ridicule, du pathos, le doute quant a` la complicite´ de l’autre, puis les de´sillusions successives et les malentendus en tout genre se´parent l’homme de l’homme. Il se peut que des obstacles majeurs a` ce qu’un individu puisse adapter le rythme de sa vie au rythme d’un autre individu existent dans l’exercice meˆme de la vie en commun. Sinon, pourquoi, lorsque l’on regarde par hasard au fond de l’aˆme de l’autre et qu’on la surprend dans un bruˆlant e´lan de la plus since`re confession qu’il se fait a` lui-meˆme − sa prie`re, sa lettre, son monologue, son visage tourne´ vers le ciel − suscitent parfois en nous bien plus que de l’indiffe´rence et a-t-on honte, veut-on fuir et ne rien savoir ? C’est ce qui arrive lorsque les gens n’entrent en contact les uns avec les autres que par des re´gions infe´rieures, et non par les points culminants, leurs aure´oles, et que tout ce que nous avons coutume d’appeler « beau », « bon » ou « vrai », ne se trouve que tre`s rarement exprime´.

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„szczęście”, „rozkosz”, „przepaść”, „utonęli w niebie”, wreszcie licząc na fantazję czytelników, daje się dyskretnie kropki... „szczęścia” samego się nie maluje. „Miłość” − to słowo jest obszerną skrzynią, w której się trzyma rozmaite zwierzątka. Gdyby ono nie było takim liczmanem, lecz za każdym razem przypominało całą treść swoją, byłoby może zakazane. Od słowa „miłość” przelećmy z zamkniętymi oczyma ponad pewną bezimienną okolicą, a znajdziemy napisy brutalnego cynizmu − bo na szczegóły „szczęścia” zwykłych nazw nie ma, tylko albo urzędowe, naukowe, albo cyniczne. Proszę je sobie na jedną chwilę − zaraz teraz uprzytomnić, wsłuchać się w ich dźwięk śmieszny, brutalny, dosłuchać się w nim więcej niż szyderstwa, bo może nawet nienawiści. Kto wie zresztą, czy ów cynizm nie jest kłamstwem wymyślonym przez ludzi instynktownie po to, aby wzajemnie przed sobą ukrywali swój zbyt gorący współudział? Nie ma może rzeczy, do których by człowiek jako człowiek miał żywszy, dziwniejszy, bezimienniejszy stosunek. Prawie wydaje się, że słowa należące do tego zakresu to tylko żywopłot odstraszający, groteskowy, zazdrośnie otaczający raj, w którym myśl ludzka przebywa tym bardziej samotnie i tajemniczo − nawet mimo wspólnika. Druga dziedzina: Chwile samotnych marzeń sumują się, wytwarzają w człowieku stały osad i człowiek staje się podobnym do skrzypiec, w których tony wsiąkają w pudło i zamykają się w komórkach drzewa. Są westchnienia, uczucia, myśli święte i tkliwe, słowa i czyny szalone, pieszczoty niewykonane, pomysły na wpół pomyślane, które wiecznie czekają nad jakimś brzegiem, czy i na nie przyjdzie kiedyś pora? Ale nikt nie próbuje wykrzyczeć się, wypłakać, wygadać, zapomina o tym swoim świecie, ogranicza jego rozrost, skazuje go wreszcie na zamarcie. Wstydliwość, obawa przed śmiesznością, zarzutem patosu, niepewność co do współudziału drugich, wreszcie ciągłe zawody i nieporozumienia odcinają człowieka od człowieka. Być może, że w samej technice współżycia z ludźmi istnieją zasadnicze przeszkody, by jeden człowiek wpadł z taktem swego życia w takt drugiego. Bo dlaczegóż − gdy się przypadkiem zajrzy w głąb duszy drugiej, podsłucha ją na jakimś gorącym uczynku serdeczniejszego wybuchu wobec samej siebie: jej modlitwę, list, monolog, twarz zwróconą ku niebu, czuje się nieraz więcej niż obojętność, bo wstyd, chęć ucieczki i niewiedzenia o tym? − Tak dzieje się, że ludzie stykają się ze sobą tylko niższymi regionami, a nie szczytami swoimi, nie aureolami, i to wszystko, co popularnie nazywa się pięknym, dobrym i prawdziwym, to wszystko najrzadziej się wypowiada.

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Il est inde´niable que ce domaine est celui ou` l’homme apparaıˆt le plus ridicule, ou` il se compromet le plus, et re´clame par la` meˆme la plus grande indulgence, la plus grande sympathie, le plus d’amour, de bienveillance et de compre´hension. Il est inde´niable e´galement que dans la plupart des cas, on peut lui reprocher son pathos, son sentimentalisme, son romantisme, re´prouvant par la meˆme occasion l’imitation, la malhonneˆtete´ et, de manie`re ge´ne´rale, les abus de toutes sortes dans certaines explosions de sentiments qui se veulent since`res, mais chacun dispose-t-il de suffisamment de temps et de talent pour chercher une fac¸on originale, qui lui soit propre, de s’exprimer ? Qui sait si une part des sentiments, peut-eˆtre les plus subtils, ne doit pas pre´cise´ment son existence a` son processus de formation et au me´lange de plusieurs formules (la vie de l’aˆme de´rive´e5) : et meˆme si elle s’appuie sur eux, n’en est-elle pas moins concre`te et re´elle, n’en cause-t-elle pas moins de douleur ? Mes de´nominations peuvent paraıˆtre quelque peu suspectes eu e´gard a` ma fac¸on poe´tique de m’exprimer, mais je donnerai moi-meˆme le mauvais exemple si je ne parlais pas de ceci sans ve´he´mence et de manie`re de´sordonne´e. Pour re´sumer, je dirai seulement ceci : il existe deux prisons dans l’aˆme humaine, la premie`re est pleine de voleurs, la seconde est pleine d’anges, ce qui signifie qu’il n’y a pas d’e´chappatoire pour la reˆverie, qu’elle soit sensuelle ou intellectuelle. Que ceci serve d’introduction aux futures pe´ripe´ties de Strumieński, auquel il semblait que, dans ces deux domaines, Angelika e´tait sa partenaire et sa compagne. Une telle introduction e´tait d’autant plus ne´cessaire que, pour des raisons qu’on peut facilement comprendre, je dois laisser de coˆte´ certaines choses, qui auraient toutefois e´te´ bien utiles pour rendre compte de la ve´ritable importance et de la signification d’e´tats mentaux complexes. Ce n’est pas tout : il faut ajouter qu’aucun auteur, pas meˆme moi, n’a suffisamment de courage a` l’e´gard de son lecteur lorsqu’il s’agit de contourner les lieux communs et les facilite´s d’un pathos artificiel et de s’aventurer sur les eaux tumultueuses d’un pathos authentique, ce qui est toujours quelque chose de personnel... Si j’avais e´crit, par exemple, que Strumieński et Angelika s’e´taient construits une cabane au fond des bois, qu’ils s’aimaient comme les premiers hommes, qu’ils s’amusaient a` deviner leurs pense´es, qu’elle peignait son portrait avec un pinceau fait de ses propres cheveux et bien d’autres ide´es de ce genre, toutes ces come´dies que j’aurais pu inventer de´passeraient l’imagination et la capacite´ a` s’e´mouvoir d’un esprit moyen : n’aurait-on pas dit alors que c’e´tait un proce´de´ pre´cieux, de´place´, e´litiste ? Et n’y aurait-il pas 5

« Następcze życie duszy » que nous traduisons ici par « la vie de l’aˆme de´rive´e » fait partie du vocabulaire d’Irzykowski. Selon l’auteur, les faits invente´s par l’homme e´chappent a` son controˆle, deviennent en quelque sorte « autonomes » pour acque´rir une vie propre dans l’esprit humain, et entraıˆnent l’apparition d’un « monde de´rive´ d’e´ve´nements », e´galement de´signe´ par la « vie de l’aˆme de´rive´e » de ces e´ve´nements.

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Nie ulega wątpliwości, że jest to dziedzina, w której człowiek najbardziej się śmiesznym wydaje, najbardziej się kompromituje, najwięcej tego wymaga pobłażliwości, sympatii, miłości, zrozumienia i rozumu. Nie ulega też wątpliwości, że w wielkiej liczbie wypadków zarzuty: patosu, sentymentalizmu, romantyczności, stosuje się słusznie, potępiając naśladownictwo, nieszczerość i w ogóle różne nadużycia w pewnych rzekomo serdecznych wybuchach uczuć − ale czyż każdy ma czas i zdolności, by szukać swojej odrębnej, oryginalnej formułki wypowiedzenia się? I kto wie, czy pewna część najsubtelniejszych może uczuć nie zawdzięcza swego istnienia właśnie wytworzeniu się i pokomplikowaniu wielu formułek (następcze życie duszy), a chociaż oparta na nich nie mniej jest konkretna i żywa, nie mniej dolega? Określenia moje są może nieco podejrzane wskutek poetyczności wysłowienia się − dałbym jednak sam zły przykład, gdybym w takiej sprawie nie mówił gorąco i niejasno. Streszczając się powiem: są dwa więzienia w duszy ludzkiej, jedno pełne złodziei, drugie pełne aniołow, czyli że na marzenia zmysłowe i umysłowe nie ma odpływu. Zrobiłem z tego rodzaj przedmowy do dalszych perypetii Strumieńskigo, któremu zdawało się, że w obu tych dziedzinach Angelika była jego partnerką i towarzyszką. Przedmowa taka tym bardziej była potrzebna, że z łatwo zrozumiałych powodów muszę opuszczać pewne rzeczy, które by były konieczne celem nadania właściwej wagi i barwy wielu psychicznym zawikłaniom. Oprócz tego wiadomego powodu jest jeszcze i ten, że żaden autor, nawet i ja, nie jest dość odważnym wobec swojego czytelnika, jeżeli chce ominąć utarte, wygodne obszary patosu, a wpłynąć na patos niebezpieczny, który zawsze musi być dość osobistym... Gdybym na przykład napisał, że Strumieński i Angelika zbudowali sobie sami chatkę w lesie i naśladowali kochanie się pierwotnych ludzi, że umówili się odgadywać swoje myśli, że ona malowała jego portret pędzlem z własnych włosów itp. Komedie, które bym mógł powymyślać, do których odgrywania i przejęcia się nim trzeba by więcej siły umysłu, niż ma przeciętny człowiek: czyż nie powiedziano by, że to jest wyrafinowane, nieprzyzwoite, antyspołeczne? I czy nie byłoby trochę zazdrości w takich określeniach? Śmiano by się z takiej przesady

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eu un peu de jalousie dans de tels reproches ? On aurait ri d’une telle exage´ration, mais « l’amour », si tant est qu’il doive eˆtre quelque chose, est l’exage´ration meˆme, il se nourrit d’exage´ration et de de´mesure, bien que tout se passe davantage dans l’imagination et dans les pense´es (il s’agit la` d’un point important) que dans la re´alite´.

VIII. Naturam expellas furca6... L’ide´al serait en effet de de´crire la re´alite´ directement, aux prises avec le pre´sent, avec tous les de´tails qu’elle comprend, et de faire toutes ses remarques et ses observations a` partir de cette matie`re premie`re. Mais je conside`re cet exercice comme extreˆmement difficile, d’autant plus difficile que le proce´de´ romanesque employe´ jusqu’ici, qui consistait a` pre´senter des tranches de vie mensonge`res, le plus souvent sous forme de dialogue et ou de description, nous a habitue´s a` composer avec la re´alite´ par de nombreux lieux communs et raccourcis de la re´alite´ dont il est difficile de se de´barrasser, et qui ont presque obstrue´ la perspective de vastes espaces vierges. Je pre´fe`re donc me contenter de re´sumer une matie`re cense´e se de´ployer dans sa totalite´ devant moi ; cependant, je la condense, la quadrille, la mets en pleine lumie`re, me servant souvent de notions abstraites, tantoˆt de´ja` existantes, tantoˆt de mon invention. Malgre´ cela, je m’efforce, dans La Chabraque, d’atteindre ces sphe`res de l’existence ou` cette dernie`re tourne l’abstraction en ridicule, e´chappe a` toute possibilite´ de ge´ne´ralisation et se re´ve`le difficile a` re´soudre, de´sespe´re´e, ine´dite. Ine´dite, pre´cise´ment en conservant les circonstances purement accidentelles, qui selon les pre´ceptes d’esthe`tes connus a` ce jour (en particulier, en ce qui concerne le drame) devaient eˆtre e´carte´es afin qu’on puisse en tirer ce qu’il y a de soi-disant « e´ternel », d’« essentiel » et de « typique », en d’autres termes ce qu’il est impossible de comprendre ni de s’imaginer, donc ce qui n’existe pas et ce qui, qualifie´ de « transcendantal », devient un tourment que les poe`tes s’infligent a` eux-meˆmes. Nous percevons la dimension exceptionnelle, e´voque´e ci-dessus, dans les moments de souffrance et de jouissance, en particulier lors de de´chirements intellectuels cause´s par des raisons personnelles qui nous obligent a` quitter les cate´gories connues, qui e´veillent chez nous la cre´ativite´, qui nous incitent a` une acceptation since`re de tous les facteurs particuliers, dans laquelle se trouve notre unique chance d’un salut pratique. Dans ces moments-la`, nous cessons de mentir pour un bref instant, nous sommes since`res, le fouet du sort au-dessus de nos teˆtes nous exhorte a` l’omniscience, 6 Naturam expellas furca, (tamen usque recurret.) [Chasse la nature a` coups de fourche, elle ´ pıˆtres, I, X, 24. La suite de ce proverbe constitue le reviendra toujours au pas de course.] Horace, E titre du chapitre X.

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− a przecież „miłość” jeżeli w ogóle ma być czymś, jest właśnie przesadą, żyje z przesady i nadmiaru, jakkolwiek (i to jest punkt ważny) więcej sposobem zaznaczania i pomyślenia niż wykonywaniem.

VIII. Naturam expellas furca... Ideałem byłoby właściwie opisywać bezpośrednią rzeczywistość, ze wszystkimi szczegółami − i na takim materiale dopiero wypowiadać swe spostrzeżenia i uwagi. Ale uważam to zadanie za niesłychanie trudne, tym trudniejsze, że dotychczasowa metoda powieściopisarska, polegająca na kreśleniu fałszywych wycinków z życia, przeważnie rozmówkowa lub nastrojowa, przyzwyczaiła nas do tylu formułek i sposobów upraszczania rzeczywistości, z których trudno się otrząść, że prawie zatarasowała nimi widok na ogromne, nietknięte obszary. Dlatego zadowalam się streszczaniem jakiegoś materiału, który niby to leży w całości przede mną; streszczam go zaś, kratkuję, prześwietlam, posługując się często abstrakcjami, już to znanymi, już to wynalezionymi przeze mnie. Ale mimo to usiłowaniem moim w Pałubie jest docierać wciąż do tych warstw życia, gdzie ono abstrakcji urąga, spod uogólnień się usuwa i objawia się jako trudne do rozwikłania, rozpaczliwe, wyjątkowe. Wyjątkowe − więc właśnie z zatrzymaniem tych cech przypadkowych, które wedle recepty dotychczasowych estetyków (zwłaszcza w zakresie dramatu) odrzucać należało, aby niby wydobyć to, co jest „wieczne”, „istotne”, „typowe”, a więc czego ani zrozumieć, ani wyobrazić sobie nie można − czyli co nie istnieje, a co zaopatrzone przymiotnikiem „transcendentalny” jest dobrowolną zgryzotą poetów. Wspomnianą wyjątkowość dostrzegamy w chwilach cierpienia i rozkoszy, a zwłaszcza podczas cierpień intelektualnych na tle zdarzeń osobistych, które zmuszają nas zapomnieć o znanych kategoriach, pobudzają do wynalazczości we własnym zakresie, do tego sprawiedliwego uwzględnienia wszystkich specjalnych czynników, w którym mamy jedyny środek praktycznego ratunku. W chwilach takich na chwilę nie kłamiemy, jesteśmy oryginalni, wiszący nad nami bicz losu pędzi nas do wszechwiedzy,

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au « ge´nie », a` une terrible et apaisante analyse, jusqu’a` ce que nous nous arreˆtions devant des atomes. Dans les atomes se trouve ce qui est sans nom, riche, re´el, ce qui est divin, sans commune mesure, qu’on ne peut comparer avec rien, exceptionnel.

X. Tamen usque recurret ? 7 Il ne s’agira pas, dans ce chapitre, de restituer l’ordre chronologique des e´ve´nements ou d’e´taler un quelconque talent narratif, mais plutoˆt d’e´tudier les strates psychologiques d’un important nouveau complexe. Si toutefois ses diffe´rents aspects n’apparaissaient pas au lecteur avec suffisamment de clarte´, c’est parce que je veux pre´senter les faits comme ils apparaissent a posteriori dans la me´moire se´lective et non dans l’imagination. Je pourrais comme tant d’autres vouloir piquer la curiosite´ du lecteur, multiplier les effets, dissimuler mon point de vue derrie`re une apparente objectivite´, remplir chaque partie de mon histoire de sce`nes et de dialogues, au lieu de pre´senter en substance et de manie`re directe ce que je viens d’appeler « strates psychologiques », que je pourrais tout aussi bien appeler « essence » de tel ou tel e´ve´nement. Bien entendu, j’accompagne toujours un re´sume´ de la sorte d’une courte illustration, en e´crivant « cela s’est passe´ comme ceci ou comme cela », car il m’importe de me confronter en permanence avec la re´alite´ et de ve´rifier a` chaque moment si mon re´sume´ peut a` nouveau eˆtre transforme´ en faits − tel est du moins mon objectif. Et cette me´thode ennuyeuse qui est la mienne, qui consiste a` fournir des strates, a` re´fle´chir devant le lecteur au lieu de reproduire tout un the´aˆtre, n’est pas seulement une rupture de´libe´re´e dans les habitudes, mais l’imitation la plus simple et la plus naturelle de la forme dans laquelle chaque individu se repre´sente les e´ve´nements re´els. Prenez dans une bibliothe`que des me´moires ou des biographies et comparezles avec des romans. La manie`re dont les faits sont pre´sente´s dans les romans me´diocres correspond peut-eˆtre a` ce qui se passe vraiment, mais personne ne peut ni se rappeler ni conside´rer les sce`nes de sa vie sous cette forme ; seule la manie`re dont la vie s’organise dans des me´moires ou des autobiographies solides et rigoureux peut eˆtre pour l’auteur une indication importante qu’il convient de prendre au se´rieux. Meˆme a` moi, il arrive souvent d’emprunter le style des me´moires, car il me donne une certaine garantie de ve´racite´, la saveur la plus fide`le de la ve´rite´. Il me semble que, comme un aimant, cette forme peut attirer a` elle la meilleure trame, et c’est pour cette raison que, dans mon imagination, je fac¸onne l’essentiel des faits dans la perspective du passe´. 7

Cf. note 6 au chapitre pre´ce´dent.

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do „genialności”, do strasznej, uspokajającej analizy, aż wreszcie stajemy przy jakichś atomach. W atomach jest to, co jest bezimienne, bogate, rzeczywiste, to, co jest boskie, niewymierne, nie dające się z niczym porównać, wyjątkowe.

X. Tamen usque recurret? I w tym rozdziale idzie mi nie o chronologiczny porządek zdarzeń lub o pokazywanie talentu narracyjnego, lecz tylko o psychologiczny przekrój nowego ważnego kompleksu. Jeżeli zaś przy tym szczegóły nie będą się może dość wyraźnie zarysowywały przed wyobraźnią czytelnika, to dlatego, że chcę opowiadać fakta tak, jak się one przedstawiają a posteriori, dla rozważającej pamięci, nie dla wyobraźni. Mógłbym wprawdzie i ja zaciekawiać, drobić efektami, w pozornej obiektywności ukrywać swój sąd, rozwałkowywać każdą część swego tematu na scenki i rozmówki, zamiast podawać treściwie i sucho to, co właśnie nazwałem psychologicznym przekrojem, a co bym mógł także nazwać esencją tego lub owego zdarzenia. Naturalnie, że zawsze obok takiego streszczenia daję jakąś krótką ilustrację, pisząc: „stało się np. tak a tak”, bo mnie samemu idzie o to, żeby być w ustawicznym zetknięciu z rzeczywistością i co chwila próbować, czy moje streszczenie można zamienić na powrót na fakta − jest to przynajmniej moim dążeniem. I ta moja nudna metoda podawania przekrojów, myślenia przed czytelnikiem, zamiast urządzania przed nim teatru, nie jest wcale tylko dowolnym złamaniem przyjętego zwyczaju, lecz naśladowaniem najzwyklejszej, najnaturalniejszej formy, w jakiej każdy człowiek przedstawia sobie prawdziwe zdarzenia. Proszę wziąć bibliotekę pamiętników i życiorysów, i porównać je z powieściami. Tak jak się w przeciętnych powieściach opisuje fakta, tak może się one i dzieją, ale w tej formie nikt zajść swego życia nie pamięta ani nie rozważa; dopiero sposób, w jaki się życie układa w rzetelnych i rozumnych pamiętnikach lub autobiografiach, może być dla autora ważną wskazówką, z której należy skorzystać. Otóż i ja często podchwytuję ten ton pamiętnikowy, bo on mi daje pewną gwarancję prawdy, bo on mi daje największy zapach prawdy; wydaje mi się, że ta forma jak magnes przyciągnie najlepszą treść, i dlatego już w wyobraźni urabiam fakta po największej części w perspektywie przeszłości.

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XI. Particule chabraquesque Te voila` ma myste´rieuse particule ! Tu viens jouer des tours a` mon he´ros, toi, l’envoye´e de la De´esse Re´alite´ ? Mais il l’a bien me´rite´ : pourquoi ne s’incline-t-il pas devant ta Maıˆtresse et ne l’adore-t-il pas, au lieu de peindre sur un miroir et de caresser son reflet e´gratigne´, alors que la ve´rite´, « laide » et nue, est bien plus belle et plus riche que l’illusion ! Comme les re´sonances de ce titre sont belles et e´tranges ! Quel nom de´licieusement abominable et dissonant ! Quel succe`s de compassion chez les gens bien intentionne´s ! Pendant que Strumieński e´crivait ses me´moires, la XXe e´dition des Reˆves de Maria Dunin voyait le jour. Comme nous le savons, l’auteur de Maria Dunin venait de mourir dans sa villa au bord de la mer Tuscarora8, au faıˆte de sa gloire, des hommages, des corte`ges a` la lueur des torches ; sa tombe devint meˆme un lieu de pe`lerinage pour les de´cadents du monde entier. Strumieński et son e´pouse n’avaient pas eu connaissance jusque-la` de cette œuvre ce´le`bre ; ils s’y inte´resse`rent avec une passion hors du commun. Ola s’extasiait devant Maria Dunin comme s’il s’agissait d’un personnage re´el, tout en de´plorant l’absence de belles descriptions de la nature, disait que l’auteur ne lui e´tait pas sympathique, qu’elle aurait e´crit cela de manie`re tout a` fait diffe´rente, et meˆme, que si elle trouvait le temps, elle re´e´crirait une nouvelle Maria Dunin ; que son auteur n’avait pas explique´, en fin de compte, ce qu’e´tait l’amour. Elle perc¸ut le roman comme l’aboutissement du culte de la virginite´, sans tout de meˆme la prendre autant au se´rieux qu’Angelika, car elle aurait pris en mauvaise part le fait d’en tirer des conse´quences pratiques. Le passage dans lequel l’auteur « de´chaıˆne´ » pe´ne`tre dans la chambre de Maria Dunin traduisait parfaitement a` ses yeux « la rapacite´ et la tyrannie » des hommes. Chez Strumieński, Maria Dunin suscitait des sentiments contradictoires. Au de´but, sans vraiment toutefois s’e´mouvoir de son cas, il lui porta un grand inte´reˆt. Il aurait souhaite´ eˆtre solidaire d’elle, mais quelque chose l’en empeˆchait, si bien qu’il la condamna rapidement. De fait, la litte´rarite´ de Maria Dunin e´clairait son monde souterrain et, pour cette raison, meˆme Ola, saisissant au vol les points communs entre leurs deux situations, l’appela « Maria Dunin au masculin ». Pour elle, il s’agissait du simple constat d’une ressemblance, sans la moindre compassion, d’un constat dont l’indiscre´tion l’offensait, d’autant plus qu’il e´tait convaincu qu’Ola n’avait que faire de cette pre´tendue ressemblance. Lorsqu’il l’entendait dire qu’elle trouvait l’auteur antipathique, il prenait sa de´fense, mais seulement parce qu’il estimait qu’elle n’avait pas le droit de critiquer un e´crivain aussi ge´nial ; lui-meˆme, en re´alite´, ne l’appre´ciait gue`re. 8

Cette mer est une pure invention de l’auteur.

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XI. pierwiastek pałubiczny A tuś mi, tajemniczy pierwiastku! Przybywasz płatać figle mojemu bohaterowi, ty wysłańcze Bogini Rzeczywistości? Ale dobrze mu tak: dlaczego nie ukorzy się i nie uwielbia twojej Pani, ale maluje na lustrze i pieści się skaleczonym odbiciem, skoro naga, „brzydka” prawda piękniejsza jest od i obfitsza od złudzenia! A jakże ślicznie i dziwacznie brzmi mi ten tytuł! Co za nazwa pysznie szkaradna i niemuzykalna! Jaki sukces politowania u ludzi rozsądnych! W czasie, gdy Strumieński pisał swój pamiętnik, ukazało się 20 wydanie Snów Marii Dunin. Autor Marii Dunin, jak wiadomo, zmarł niedawno w swojej wilii nad morzem Tuscarora, syt sławy, zaszczytów i korowodów z pochodniami, a do jego grobu odbywają pielgrzymki dekadenci z całego świata. Strumieński i jego żona dotychczas nie znali tego słynnego dzieła; zainteresowało ono oboje nadzwyczajnie. Ola zachwycała się samą Marią Dunin jakby osobą niepowieściową, ale odczuwała brak pięknych opisów przyrody, mówiła, że autor jest jej niesympatyczny, że ona by to całkiem inaczej napisała, że nawet, jak będzie miała czas, napisze nową Marię Dunin i że autor ostatecznie nie wytłumaczył, co to jest miłość. Pojęła ona tę powieść zupełnie na tle teorii o kulcie dziewictwa, których jednak nie traktowała tak na serio jak Angelika, bo nawet za złe miałaby wszelkie wyciąganie z nich praktycznych konsekwencji. Ustęp, w którym „rozbestwiony autor” wkrada się do pokoju Marii Dunin, zdawał się jej bardzo trafnie kreślić „zachłanność i tyranię” mężczyzn. − W Strumieńskim Maria Dunin wywołała bardzo sprzeczne uczucia. Zrazu był nią zajęty, lubo nie przejęty, chciał się z nią solidaryzować, ale coś go od tego odpychało, tak że niebawem stanął do niej w opozycji. Wprawdzie literackość Marii Dunin nadawała pewną sankcję jego podziemnemu światu i z tego powodu nawet Ola, w lot pochwyciwszy wspólne znamiona sytuacji, nazwała go „męską Marią Dunin”. Dla Oli było to jednak tylko prostym stwierdzeniem, w którym go nieco urażał brak dyskrecji, zwłaszcza że miał pewność, iż Ola sobie z tego podobieństwa niewiele robiła. Kiedy słyszał, że nazywała autora niesympatycznym, brał go w obronę, ale tylko dlatego, ponieważ czuł, że ona nie ma prawa krytykować pisarza tak znakomitego, sam zaś w duchu polemizował z nim żarliwie. Do polemiki podniecała go i zazdrostka: miał żal do autora, że ten go uprzedził, a do siebie, że bez takiej sankcji

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Ce conflit e´tait e´galement alimente´ par un sentiment de jalousie : il en voulait a` l’auteur de l’avoir devance´, puis il s’en prenait a` sa propre personne car, sans cet e´clairage, lui-meˆme n’aurait peut-eˆtre pas eu le courage de certains de ses anciens agissements et proce´de´s, tant ils lui semblaient − et ce jusqu’a` encore peu de temps auparavant − sentimentaux et de´mesure´s. Il pensait e´galement que dans la direction ou` allait Maria Dunin, « on » aurait pu (forme impersonnelle) aller bien plus loin ; d’un autre coˆte´, il freinait l’enthousiasme grandiloquent d’Ola qui ne cessait de re´pe´ter tout ce qui avait e´te´ e´crit au sujet de Maria Dunin. Il disait donc que l’auteur, a` l’e´poque ou` il avait e´crit cette « chose », e´tait apparemment encore inexpe´rimente´ ; par exemple : « Tu te trompes, Ola, il n’avait pas du tout l’intention de porter aux nues de telles fantasmagories, il pre´sente seulement une femme hyste´rique, une de´cadente ». Enfin, il manquait d’honneˆtete´ en se servant de ses anciennes conclusions (voir le chapitre VIII) et de´nigrait l’auteur en le pre´sentant a` Ola comme un romantique, un de´cadent, un neurasthe´nique qui ide´alise une e´rotomane. C’est ainsi que transparaissait a` l’exte´rieur son inde´cision, sa tre`s provisoire re´cidive vers le scepticisme. Strumieński conside´rait l’ide´al de contemplation et d’introspection de´crit dans Les Reˆves de Maria Dunin comme une chose impossible, et puisque Ola avait e´veille´ en lui son sens critique, il re´pe´tait, de`s qu’il se trouvait en sa pre´sence, que de tels reˆves n’existaient pas. Le sommeil existe, mais des reˆves aussi complets, litte´raires et poe´tiques, c’est absurde ! En re´alite´, il sentait que la reˆverie de Maria Dunin traduisait l’e´tat dans lequel il se trouvait lui, Strumieński, durant le deuil, mais... avait-il battu en retraite ? Ne pouvait-il plus avancer ? D’une part, c’e´tait pour lui un point douloureux a` propos duquel il pre´fe´rait e´viter de se poser trop de questions ; d’autre part, il supportait mal que, dans Les Reˆves de Maria Dunin, l’e´le´ment fe´minin humiliaˆt l’e´le´ment masculin, et qu’en plus de cela, il confirmaˆt, d’une certaine manie`re, les ide´es ridicules sur l’amour physique que sa femme partageait. Il taxait alors l’auteur de fe´minisme : mais de quoi s’agissait-il exactement ? Du fait qu’il avait des doutes quant a` ses capacite´s intellectuelles, car il voyait chez l’auteur de Maria Dunin une forme caricaturale et ide´alise´e de la de´votion qu’il portait a` Angelika, contre laquelle se re´voltait cette autre ide´e, enracine´e en lui, que l’homme devait toujours dominer la femme, et non pas eˆtre son satellite.

XVI. Tentative de tentative Le lendemain, Ola se re´veilla apre`s une nuit agite´e. La matine´e ne re´ussit pas a` dissiper sa mauvaise humeur car son mari n’e´tait toujours pas venu la voir et continuait a` errer quelque part... C’est alors que le jardinier lui apporta un bouquet

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może by się nie odważył sam adoptować niektórych swoich dawnych postępków i postępowań, tak mu się one − i to do niedawna jeszcze − wydawały sentymentalnymi i przesadnymi. Sądził dalej, że w tym kierunku, w którym idzie Maria Dunin, można by (forma nieosobowa) daleko więcej uczynić, z drugiej strony zaś hamował oficjalne zachwyty Oli, która powtarzała to, co gdziekolwiek wyczytała o Marii Dunin napisanego. Mówił więc, że autor w wieku, w którym tę rzecz napisał, był jeszcze widocznie bardzo niedoświadczonym; już to: „Mylisz się, Olu, on wcale nie miał zamiaru apoteozować takich fantastyczności, lecz przedstawił kobietę histeryczną, dekadentkę”; już też wreszcie korzystał nieszczerze ze swych dawniejszych poglądów (z rozdziału VIII) i starał się w oczach Oli poniżyć autora jako romantyka, dekadenta, neurastenika, który uświetnia erotomankę itp. Tak wyglądały zewnętrzne objawy jego wewnętrznego niezdecydowania, jego maleńkiej chwilowej recydywy w kierunku sceptycyzmu, objawy dość świadomie nieszczere. Ideał kontemplacji, zatopienia się w sobie, przedstawiony w Snach Marii Dunin, uważał Strumieński za niemożliwy, ponieważ zaś Ola podnieciła jego krytycyzm, mówił w jej obecności, że takich snów nie ma; spanie istnieje, ale sny tak jednolite, tak literackie i poetyczne, to nonsens. A właściwie czuł, że rozmarzenie Marii Dunin jest właściwie tym samym stanem, w pobliżu którego był już on, Strumieński, w okresie żałoby, lecz − cofnął się? Nie mógł iść dalej? Tu był punkt przykry, który w myślach omijał. − To jedno, a drugie: Niemile uderzało go, że w Snach Marii Dunin żywioł kobiecy upokarza żywioł męski, a na domiar potwierdza poniekąd te śmieszne co do fizycznej miłości poglądy, którym hołdowała Ola. Przypisywał więc autorowi feminizm − ale cóż to właściwie było? To, że miał wyrzuty sumienia własnego intelektu na cudzy rachunek, bo u autora Marii Dunin widział w skarykaturowanej, wyidealizowanej formie to uwielbienie, które sam składał na ołtarzu Angeliki, a przeciwko któremu buntował się w nim ten inny zakorzeniony pogląd, że mężczyzna powinien zawsze górować nad kobietą, nie zaś być jej satelitą. − Ale grał tu rolę właściwie jeszcze jeden tajemniczy czynnik, który Strumieński skrupulatnie omijał, aż dopiero w wygodnej chwili użył go jako dynamitu.

XVI. Próba próby Gdy Ola obudziła się nazajutrz po niespokojnych snach, poranek nie rozwiał jej nastroju, bo mąż zawsze jeszcze nie zbliżał się do niej, kręcił się gdzieś... Wtem ogrodnik wręczył jej bukiet róż od pana.

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de roses de la part de Monsieur. Bien que ce fuˆt un cadeau tout a` fait banal, et somme toute convenu, elle y vit la marque de son amour. Peu apre`s, le roˆle qu’elle voulait jouer fut pre´cipite´ par un e´ve´nement qui fit remonter a` la surface des choses que tous deux gardaient secre`tes. On pourrait l’interpre´ter de la sorte, chaque situation ne contient-elle pas en elle mille possibilite´s, preˆtes a` tout moment a` eˆtre exploite´es et a` se de´velopper d’une manie`re ou d’une autre ? Il ne se produisit pas une chose qui devait « fatalement » se produire, comme dans les trage´dies imite´es de Sophocle − a` moins que nous ne parlions ici de cette fatalite´ tellement commune qu’elle n’est plus « fatalite´ » et qu’elle s’annule comme d’elle-meˆme dans l’univers. Mais des choses nouvelles se produisirent et l’affaire, comment dire, ...s’e´claircit ? e´clata au grand jour ? s’obscurcit ? Disons plutoˆt, pour nous moquer de l’auteur, qu’elle se « chabraqua ». Il est question de la visite de deux personnages, fort excentriques, arrive´s sur de magnifiques montures au manoir des Strumieński. L’homme e´tait Monsieur Jelonek, un ami du jeune Truskawski, qui n’e´tait pas si sot qu’on le disait. Il est vrai qu’il aimait dilapider sa fortune, qu’il portait une perruque et qu’il avait l’obsession de vouloir passer pour un homme toujours en voyage. La femme avait e´te´ actrice dans l’une des grandes villes de Russie, ou` elle avait traduit un drame historique tout a` fait me´diocre, puis elle avait « e´tudie´ » l’e´mancipation dans une universite´ e´trange`re et s’e´tait mise a` jouer le roˆle d’une personne aux ide´es politiquement suspectes et qui faisait croire qu’elle s’inte´ressait a` la Galicie, re´unissant des dates, des informations, des types humains et des paysages, pour un roman ou une e´tude sociologique. Cette pose avait toutefois ses raisons d’eˆtre, mais ce n’est pas la` notre propos. Jelonek, avec lequel elle vivait dans une sorte de condescendance mutuelle, la suivait partout, en photographiant tout ce qu’il pouvait. Il voulait que tout le monde voie qu’il e´tait de connivence avec une femme dangereuse, qui e´tait peut-eˆtre meˆme, qui sait, une anarchiste. Ils s’e´taient arreˆte´s en chemin chez les Strumieński pour profiter de leur palais avant de reprendre leur inutile voyage l’apre`s-midi meˆme. Strumieński connaissait un peu Monsieur, mais l’ancienne actrice, Madame, ou plutoˆt Mademoiselle Berestajko (appele´e plus simplement Berestajka), lui e´tait parfaitement inconnue. Remarquant des traces de larmes sur le visage d’Ola (de´tail sur lequel sa compagne avait attire´ son attention), Jelonek de´cida de lui raconter de fort ennuyeuses pe´ripe´ties de ses voyages, et de de´crire par le menu les villes qu’ils avaient visite´es. Et lorsqu’il se trouva qu’ils connaissaient tous deux Radom, ils entre`rent en grande conversation. Pendant ce temps, Strumieński s’occupait de Berestajka. Puisqu’il ne parlait pas franc¸ais, ils communique`rent dans une sorte de me´lange d’ukrainien et de polonais, a` de´faut en russe, ce qui finit par cre´er entre eux une connivence pleine d’humour propice aux pre´liminaires amoureux. Strumieński trouvait cette femme inte´ressante (en tant

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Był to dar częsty i stereotypowy, tym razem jednak widziała w nim znak, że on ją przecież kocha. Stało się wkrótce coś, co ją w odegraniu przeczutej roli ubiegło i − czy może nadało energię ruchową ukrytym czynnikom? Tak by się to nazywało, ale w każdej sytuacji drzemie tysiąc czynników gotowych do zapłodnienia i rozwoju to tak, to owak. Nie nastąpiło więc coś, co „koniecznie” tak być musiało − na wzór dramatów naśladujących Sofoklesa − chyba że mówimy o tej wspólnej wszystkiemu konieczności, tak wspólnej, że już nie jest koniecznością, bo znosi się we wszechświecie. Ot, przyszły nowe fakta i sprawa − skrystalizowała się? wybuchła? zagmatwała się? Powiedzmy, naśmiewając się z autora: spałubiła się. Idzie o wizytę dwojga dość ekscentrycznych gości, którzy na pięknych koniach zajechali przed dwór Strumieńskich. Mężczyzna, przyjaciel młodego Truskawskiego, pan Jelonek, nie był tak głupim, za jakiego powszechnie go uważano z powodu, że puszczał pieniądze, nosił perukę i udawał człowieka wiecznie podróżującego. Kobieta była dawniej aktorką w jednym z większych miast rosyjskich, gdzie przetłumaczyła jakiś lichy dramat historyczno-społeczny, potem nauczyła się emancypacji na jakimś zagranicznym uniwersytecie, teraz zaś udawała osobę politycznie podejrzaną, udając, że pozornie bada Galicję i zbiera daty, wiadomości, typy i krajobrazy niby tylko do powieści czy też studium publicystycznego. Ta poza miała jednak swoje podstawy − ale to nas tu nie obchodzi. Jelonek, z którym miała stosunek wzajemnej dobroczynności, jeździł z nią wszędzie, narzucając się jej z fotografowaniem wszystkich i wszystkiego. Szło mu o to, by pokazać okolicy, że wdaje się w konszachty z kobietą tak niebezpieczną, kto wie, czy nie anarchistką. Zawitali do Strumieńskich w przejeździe, aby zobaczyć pałac, po południu zaś mieli się udać dalej w swoją jakąś tam niepotrzebną podróż. Panowie mało się znali, a owa eks-aktorka, pani czy panna Berestajko (czyli krótko Berestajka), była tu zupełnie obcą. Jelonek, widząc ślady łez na twarzy Oli − na co mu zwróciła uwagę jego towarzyszka − zaczął ją nudzić opowiadaniem swoich przygód podróżniczych i opisywaniem zwiedzonych miast, ale gdy się pokazało, że oboje znają dobrze Radom, rozmowa poszła im dość gładko. Tymczasem Strumieński zajął się Berestajką. Ponieważ po francusku nie umiał, porozumiewali się z sobą mieszaniną języka polskiego i ruskiego, względnie rosyjskiego, co stworzyło od razu między obojgiem atmosferę nieco humorystyczną, a zarazem bardzo wygodną do przemycania sobie przedwstępnych czułości. Strumieńskiego interesowała ta kobieta (mówił sobie:

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que « type » et non pas en tant que « femme », se disait-il) et, par la meˆme occasion, il se re´jouissait d’avoir la possibilite´, par le biais de leur conversation, de contrarier Ola. Au de´but, cette dernie`re conside´ra ses ardeurs avec stupe´faction, tant l’attitude de son mari contrastait avec ce qu’elle pensait de lui la veille. Elles l’absorbe`rent a` tel point qu’elle ne prenait meˆme pas la peine de se de´barrasser de Jelonek, ce qui n’aurait jamais pu se produire dans d’autres circonstances ; au contraire, distraite, elle le se´duisait, mais davantage pour imiter l’attitude de l’autre couple que par gouˆt. Elle sentait que certains de´tails de la conversation de Strumieński lui e´taient adresse´s, elle craignait presque que son mari ne fasse la cour a` Berestajka uniquement par jeu et avec ironie, tellement ses ardeurs et son succe`s le rendaient par moments grand et beau a` ses yeux ; jalouse de la sorte, elle e´prouvait du plaisir dans sa jalousie et elle s’enivrait en secret de son amour pour lui. On attribuait toute l’e´motion de cette sce`ne aux admirables paysages et aux conversations a` propos de l’art : architecture, the´aˆtre, art dramatique, photographie et autres sujets encore. On s’extasiait devant le palais, Jelonek le photographiait en exage´rant a` chaque fois son admiration pour sa situation, sa fac¸ade, etc. Chacun essayait, comme il pouvait, d’impressionner les autres. Ils joue`rent ensuite au lawn-tennis : d’un coˆte´, Strumieński et la Russe, de l’autre, Ola et Jelonek. Le couple Strumieński jouait fort bien, Jelonek pie`trement, l’actrice, quant a` elle, n’y entendait strictement rien, mais apprenait avec beaucoup d’application. Strumieński s’en amusait, Ola se re´jouissait de pouvoir se dire : « Nous deux, nous jouons si bien que nous pouvons meˆme faire de l’e´pate ! ». Elle e´tait fie`re du lien qui les unissait, son mari et elle, et le signifia par une petite exclamation, que Berestajka garda dans sa me´moire. La conversation porta ensuite sur le sport. Jelonek expliqua pourquoi il avait abandonne´ le ve´lo, activite´ ridicule et tre`s mauvaise pour la sante´, marque d’e´troitesse d’esprit. Pour montrer a` quel point elle e´tait excentrique, Berestajka proposa a` Strumieński une course a` cheval jusqu’aux rochers, appele´s « les Orgues », qui se trouvaient a` proximite´ et qui avaient une forme tre`s particulie`re. Strumieński monta sur le cheval de Jelonek et s’aperc¸ut rapidement qu’il ne s’agissait pas d’une ve´ritable compe´tition. Il se laissa donc, dans un premier temps, largement de´passer, puis, lorsqu’elle sentit qu’il e´tait sur le point de la rattraper, au lieu de passer par le pont, elle se dirigea vers le ruisseau (Wontok) pour le contrarier et entra dans l’eau. Le cheval s’arreˆta et se mit a` boire. Strumieński ne tarda pas a` arriver a` sa hauteur, s’arreˆta, e´tonne´, et flatta l’encolure du cheval de Berestajka. Il remarqua alors qu’elle portait au doigt une bague et, voulant prendre sa main, lui demanda de la lui montrer. Elle la retira pour lui faire de´couvrir une inscription originale en russe qui y e´tait grave´e mais, en la lui tendant, elle la fit tomber dans l’eau. Ils se dispute`rent pour savoir qui − de Monsieur ou de Madame − avait e´te´ maladroit. La Russe feignait une immense tristesse

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jako typ, nie jako „kobieta”), a przy tym rad był, że sposobem rozmowy z nią może irytuje Olę. Ola patrzyła na jego umizgi z początku ze zdziwieniem, tak dalece ta scena odskakiwała od jej wczorajszego toku myśli, potem jednak obserwowała je z ogromną ciekawością, wśród której nie miała czasu załatwić się z Jelonkiem tak, jakby kiedy indziej uczyniła, owszem, udawała wskutek roztargnienia, że go kokietuje, więcej naśladując tamtą parę niż na serio. Czuła, że Strumieński niektóre szczegóły rozmowy adresuje do niej, obawiała się prawie, że on może tylko na żart i z ironią umizga się do Berestajki, jego umizgi bowiem i powodzenie chwilami czyniły go w jej oczach imponującym i pięknym; zazdroszcząc w ten sposób, miała przyjemność w zazdrości i rozkoszowała się swoją ukrytą do niego miłością. Wszystko to odbywało się na tle oficjalnego fabrykowania sobie wrażeń z rozmaitych rzekomo pysznych krajobrazów, tudzież rozmów o sztuce budowniczej, dramatycznej, aktorskiej, fotograficznej itd. Oglądano pałac, Jelonek fotografował go, zachwycając się po blagiersku jego położeniem, fasadą itp. Każde się popisywało, czym miało. Wzięto się potem do gry w lawn-tenisa: Strumieński z Rosjanką po jednej, Ola z Jelonkiem po drugiej stronie siatki. Strumieńscy grali bardzo dobrze, Jelonek licho, aktorka nie umiała wcale i dopiero teraz z zapałem się uczyła. Wskutek tego Strumieński miał z nią zabawę, Ola zaś miała uciechę, że „my oboje tak dobrze gramy i aż się popisujemy”, uczuła miłą sobie wspólność ze Strumieńskim i objawiła to nieznacznym wykrzyknikiem, który Berestajka dobrze sobie spamiętała. Mówiono potem o sportach. Jelonek opowiadał, dlaczego porzucił rower − jako niezdrowy a zarazem nieszlachetny wynalazek, świadczący o skarleniu ducha. Berestajka, aby dać próbkę swej ekscentryczności, zaproponowała Strumieńskiemu wyścig konny do niedalekiej grupy skał o szczególnej formacji, zwanych Organami. Strumieński siadł na wierzchowca Jelonka, wnet jednak zmiarkował, że to nie ma być wyścig na serio. Dał się z początku daleko wyprzedzić, potem ona, widząc, że Strumieński ją niebawem doścignie, z przekory, zamiast na most, skierowała z drogi w bok do Wontoku i wjechała w wodę. Koń stanął i zaczął pić, wkrótce przypędził Strumieński, dziwił się, a stanąwszy przy niej, klepał jej konia po szyi. W tej chwili ujrzał na jej palcu pierścień i chcąc ująć jej dłoń swoją ręką, prosił o pokazanie pierścienia. Zdjęła z palca pierścionek i pokazywała jakiś wyryty na nim oryginalny rosyjski napis, lecz wtem, podając, upuściła go do wody. Sprzeczali się, kto niezgrabny − pan, pani. Rosjanka udała wielki żal

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et suppliait Strumieński de tout faire pour retrouver sa bague. Il re´pondit qu’il allait organiser des recherches. Elle : « Il faut faire vite. Je n’ai gue`re le temps. C’est un souvenir, un talisman. » Il n’y avait personne autour d’eux ; pour Strumieński, la situation se compliquait. « Dois-je moi-meˆme aller dans l’eau ? Sortez doucement, Madame, nous allons attendre un peu que l’eau s’e´claircisse, nous verrons peut-eˆtre mieux et pourrons ainsi la retrouver. ». « Vous aussi, Monsieur, sortez avec prudence. » Ils gagne`rent la berge, mais rien ne brillait dans l’eau. Strumieński ne savait que faire de cette femme capricieuse qui exigeait de lui qu’il allaˆt imme´diatement chercher la bague. Elle : « Je vois qu’il faut que je le fasse moi-meˆme ! » Alors elle s’assit au bord du ruisseau, retira une chaussure et un bas sans manifester la moindre geˆne, plongea son pied, et barbota dans l’eau. « Je sais ce que vous pensez de moi et cela m’importe peu. Moi, je n’y vois rien d’horrible. » Strumieński : « Mais moi non plus je n’y vois rien d’horrible, bien au contraire, ce que je vois est... » « Ne me regardez pas de la sorte, retournez-vous et surveillez les chevaux ! » Il lui sugge´ra de preˆter attention a` ce qu’elle faisait : quelqu’un pouvait la voir ! « Ah, c’est donc cela ? ». Elle e´clata de rire tandis qu’il continuait a` la regarder. Lui, un peu de´contenance´ : « Vous vouliez juste montrer votre jolie jambe ? » « Oui. » « J’en ai vu de plus jolies. » « J’en doute. En avez-vous vu beaucoup d’autres ? » « Je crois que les choses vont un peu trop loin. » « Pas encore assez loin a` mon gouˆt. » « Vous me provoquez ? » « Vous n’eˆtes qu’un gamin ! » « Vous mettriez une sce`ne comme celle-ci dans votre roman ? » « Ne voyez-vous pas que je me moque de vous ? » « Ce n’est pas ainsi que vous parviendrez a` vos fins. ». « C’est ce que nous allons voir. ». Apparut alors une fillette, les pieds nus, un panier a` la main ; elle s’appelait Agatka. Strumieński lui demanda de chercher la bague a` l’endroit qu’il venait de lui indiquer. La Russe : « Cherche, ma petite, cherche bien, et si tu trouves, je te donnerai quelque chose. » Elle remit sa chaussure en prenant son temps. « Quel dommage ! » dit alors Strumieński. Elle ne demanda pas pourquoi, se doutant qu’il pensait a` l’autre jambe, et elle avait envie qu’il soit de´c¸u. Lorsqu’ils remonte`rent sur leurs chevaux, Strumieński dit : « Si Agatka ne trouve rien, c’est moi qui la re´compenserai. ». « Pour quelle raison ? ». Strumieński, s’appuyant sur la ressemblance entre son propre nom et le mot « strumień »9, lui raconta l’histoire d’un certain doge de Venise qui s’e´tait fiance´ avec la mer, et il lui dit qu’elle aussi, elle e´tait de´sormais sa fiance´e. Ola avait observe´ toute la sce`ne le cœur serre´, a` travers les jumelles de Jelonek qui pendant ce temps photographiait son fils Pawełek pour essayer de lui plaire, et s’appreˆtait a` faire la meˆme chose avec un paysan dont le facie`s lui paraissait particulie`rement amusant. (Il avait cette manie d’esthe`te de flairer tout ce qui pouvait eˆtre comique.) 9

« Strumień »: signifie en polonais « ruisseau ».

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i prosiła Strumieńskiego na wszystko w świecie, żeby jej pierścionek wydobył. Powiedział, że każe szukać. Ona: − Ale ja nie mam czasu, to pamiątka, to talizman. − Nikogo nie było w pobliżu, dla Strumieńskiego nastąpiła kłopotliwa sytuacja − czyż mam sam leźć do wody? − Niechże pani ostrożnie wyjedzie, poczekamy, aż się woda z mułu oczyści, może go dojrzymy i wydobędziemy. − Niech no tylko pan ostrożnie jedzie. − Wyjechali na brzeg, ale w wodzie nic nie błyszczało, Strumieński nie wiedział, co robić z kapryśną kobietą, która nalegała na natychmiastowe szukanie pierścionka, ona zaś: − Widzę, że muszę tu sobie sama poradzić. − I siadłszy na brzegu, zaczęła energicznie bez ceregieli zdejmować bucik i pończochę, a obnażywszy jedną nogę, pluskała nią w wodzie. − Nie dbam o to, co pan sobie pomyśli − wiem z góry, co − nie widzę w tym nic okropnego. − Strumieński: − Ja też nie widzę nic okropnego, przeciwnie, to co widzę, jest... − A nie patrzże pan na mnie, odwróć się, pilnuj koni. − Upominał ją, co robi, a gdyby kto zobaczył! − Aha! Tuś mi! i zaczęła się śmiać na głos, gdy on patrzył dalej. On trochę urażony: − Czy chciała się pani pochwalić zgrabną nóżką? − Tak. − Znałem i zgrabniejsze. − Wątpię, a czy dużo? − Zdaje się, że się posuwamy za daleko. − Ja tak, pan nie. − Pani mnie wyzywa? − Dzieciak z pana. − Czy pani zamieściłaby taką scenę w swoim romansie? − Cóż znowu, czyż pan nie widzi, że się nim bawię? − A jednak nie osiągnie pani swego zamiaru. − Zobaczymy. − Wtem nadeszła mała bosa dziewczynka z pałką w ręce, nazywała się Agatka. Strumieński polecił jej szukać w tym miejscu zguby. Rosjanka: − Szukaj, szukaj, mała, dostaniesz coś ode mnie. − Z miernym pośpiechem obuwała nogę, a Strumieński rzekł: − Szkoda. − Ona nie pytała: czego? bo wiedziała, że szło mu o drugą, i chciała mu zrobić zawód. Gdy siedli na konie, rzekł Strumieński: − Gdy Agatka nie znajdzie, to dostanie coś ode mnie. − Dlaczego? − A Strumieńskiemu przyszła właśnie na myśl gra słów: strumień i Strumieński, wspomniawszy więc o zaślubinach doży weneckiego z morzem, wytłumaczył żartobliwie, że oto teraz ona z nim zaręczyła się w taki sam symboliczny sposób. Całej tej scenie przypatrywała się Ola z bijącym sercem przez lunetę Jelonka, który tymczasem chcąc się jej przypodobać sfotografował Pawełka, a potem w tym samym celu oglądał jakiegoś parobka o facjacie, jego zdaniem, bardzo komicznej. (Miał estetycznego bzika, by wszędzie węszyć komizm.)

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Strumieński et la Russe s’approche`rent des Orgues en en faisant le tour. Il lui raconta d’abord deux versions de la le´gende qui circulaient a` propos de ces rochers : le diable aurait joue´ de l’orgue dans une e´glise avant que le ciel n’y fasse tomber la foudre ; ou alors le diable, ne pouvant supporter le son extraordinaire de ces orgues, les aurait vole´es dans l’e´glise et les aurait fait tomber en chemin en les emportant avec lui... « C’est inte´ressant, dit Berestajka, j’e´crirai a` ce sujet une nouvelle ou un drame en vers. » « Pour moi, re´pondit Strumieński, l’histoire de la formation de ces roches, telle que nous l’indique la ge´ologie, est bien plus poe´tique que ces le´gendes. Nous y voyons partout des traces ante´diluviennes de l’e´poque plioce`ne ; la` ou` vous eˆtes a` pre´sent, se trouvait une mer, au-dessus de nous nageaient des ichtyosauriens, des poissons monstrueux... » Et en poursuivant ainsi, il regardait avec malice en direction des excavations et des diffe´rents recoins au creux des roches qui se trouvaient de l’autre coˆte´ du chemin, c’est-a`-dire la` ou` ils ne pouvaient pas eˆtre vus du manoir. Ils allaient de´sormais l’un pre`s de l’autre, sans e´changer un mot, tenant leurs chevaux par les brides. « C’est ici, dans ces grottes et ces excavations, que vivaient ces poissons », poursuivait Strumieński. L’association d’ide´es fit resurgir de sa me´moire le paysage sous-marin peint par Angelika, et une bulle de lumie`re invisible flottant au-dessus de lui descendit et, pendant un instant, s’impre´gna dans sa teˆte. Strumieński voulut lutter contre sa faiblesse et de´cida d’en faire part a` la Russe (ce qui en meˆme temps e´carta la possibilite´ de la tentation du moment), lui disant : « Je voudrais vous montrer un tableau qui repre´sente le fond d’une telle mer. » « Cela m’inte´resse beaucoup. » « J’ai ici une collection de tableaux... » « Ah oui ? J’en ai entendu parler. » « Mais ce ne sont que des crouˆtes », re´pondit-il de manie`re e´vasive, car, l’espace d’un instant, il avait eu des remords. « Je pre´fe`re vous montrer la splendide collection de coquillages que j’ai a` la maison ; elle vous permettra de mieux connaıˆtre la faune et la flore ante´diluviennes. » Sur ce, ils rentre`rent. Strumieński e´tait en cole`re contre lui-meˆme car il avait laisse´ passer l’opportunite´ ; mais il avait e´te´ surpris par la situation ! Se rendant compte que cette he´sitation lui avait e´te´ insupportable, il de´cida de prendre sa revanche le plus rapidement possible. Sa de´cision, qui avait e´te´ pre´pare´e par le flirt avec la cousine10, e´tait de´sormais prise. Tant que le lien du mariage le rendait se´duisant, il lui e´tait agre´able de jouer un roˆle de captif, mais de`s qu’il se sentit vraiment les poings lie´s... En ayant laisse´ passer sa chance, il pensait en avoir assez fait pour « l’ide´e » et c’e´tait maintenant au destin d’e´loigner de lui cette tentation, au cas contraire, il le percevrait comme un signe. 10 Ce passage fait re´fe´rence a` un e´pisode pre´ce´dent durant lequel, lors de la visite de la cousine d’Ola, Strumieński comprit qu’en trompant sa femme, il tromperait en meˆme temps Angelika.

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Strumieński z Rosjanką pojechali ku Organom, objeżdżając je dookoła. Opowiedział jej naprzód legendę przywiązaną od tych skał: że był jakiś kościół, w którym diabeł grał na organach, aż niebo, dowiedziawszy się o tym, zesłało piorun niszczący; czy też, że diabeł, nie mogąc znieść dźwięku tych cudownych organów, ukradł je z kościoła i uciekając porzucił je po drodze... legenda miała kilka wersji. − To ciekawe − rzekła Berestajka − napiszę na ten temat nowelkę albo dramat wierszem. − Dla mnie − odparł Strumieński − o wiele poetyczniejszym jest powstanie tych skał takie, jak je tłumaczy geologia. Wszędzie tu widzimy ślady czasów przedpotopowych, epoka plioceńska, tu, gdzie się pani teraz znajduje, przelewało się morze, tu nad nami, wysoko, pływały sobie ichtiozaury, potworne ryby... Opowiadając o tym, spoglądał chciwie na rozmaite wyżłobienia i zakątki skał znajdujące się po drugiej stronie, to jest tej, gdzie już od dworu nie mogli być widziani. Teraz stąpali obok siebie w milczeniu, trzymając konie za uzdy. − Tu w tych dziuplach i jaskiniach gnieździły się owe ryby − mówił dalej Strumieński. W pamięci jego wynurzył się przez skojarzenie wyobrażeń krajobraz podmorski Angeliki i niewidzialny świetlany balon, który nad nim krążył, obniżył się i objął mu na chwilę głowę. Ale Strumieński chciał zwalczyć ów nastrojek, pośrednio więc podzielił się z nim z Rosjanką (lecz przy tym już także udaremniał obecną pokusę), mówiąc jej: − Mógłbym pani pokazać obraz, który przedstawia wnętrze takiego morza. − Bardzom ciekawa. − Mam tu zbiór obrazów... − Tak? Słyszałam coś o tym. − Ale to same bohomazy − rzekł Strumieński wymijając, bo na chwilkę pożałował. − Wolę pani pokazać mój ciekawy zbiór muszli morskich we dworze, to pani lepiej przypomni faunę i florę przedpotopową. − I wrócili. Strumieński, zły na siebie, że wypuścił sposobność − ale bo też był zaskoczony! − uprzytamniał sobie nieznośność takiego wahania się i postanowił powetować je sobie jak najprędzej. Przygotowane to w nim było jeszcze wskutek flirtu z kuzynką, teraz zdecydowało się. Bo gdy go więzy zdobiły, dobrze było grać niewolnika, ale gdy uczuł ich zacisk na rękach... − Raz poświęciwszy jedną sposobność, mniemał że zrobił dość dla „idei”, teraz los powinien był sam oddalić od niego pokusę, inaczej on wytłumaczy to sobie na swoją korzyść.

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Il n’e´tait pas encore tout a` fait conscient que cette troisie`me femme sauverait Ola, briserait le charme d’Angelika, et ferait ce qu’Ola ne parviendrait jamais a` faire en tant qu’e´pouse le´gale et le´gitime. C’est ainsi qu’on pouvait interpre´ter l’entremeˆlement de ses pense´es qui, comme toutes les pense´es, ont un « moi » qui leur est propre. Pendant le de´jeuner, Berestajka prit conscience de le beaute´ d’Ola, de la diffe´rence sociale et morale qui se´parait cette honneˆte citoyenne d’une actrice, de surcroıˆt sans travail, ce qu’Ola n’he´sitait pas a` lui faire ressentir. « Attends un peu, tu vas me le payer ! », se dit Berestajka. « Ce bouquet (il se trouvait sur la table) m’a e´te´ offert par mon mari pas plus tard que ce matin », fit remarquer Ola. Strumieński fit alors une droˆle de teˆte, et continua a` manger. « Vous me permettez de prendre une fleur en souvenir ? », demanda Jelonek. « Mais voyons, Władysław, fit familie`rement la Russe a` son compagnon, ce n’est pas convenable, vous allez faire de la peine a` la maıˆtresse de maison... » « Pas du tout, au contraire ! », dit Ola en choisissant une fleur. « Vous en voulez peut-eˆtre une e´galement ? », ajouta Strumieński. Berestajka prit alors la plus belle rose du bouquet et l’attacha a` son corsage. Ola en eut les larmes aux yeux. Elle se promit de rappeler a` son mari qu’on ne traitait pas de la sorte les dames inconnues et que c’e´tait un manque de savoir-vivre que d’offrir des roses a` une autre. Peu apre`s, Strumieński trouva Berestajka seule sur la terrasse ; il lui sugge´ra, comme pour re´cupe´rer la rose, qu’elle pouvait l’e´changer contre une autre qu’ils iraient cueillir ensemble. Il cherchait n’importe quel pre´texte pour toucher son corps. La situation se pre´sentait de la manie`re suivante : debout sur la terrasse, Berestajka s’appuyait sur la rambarde, et Strumieński se trouvait en contrebas, sur une plate-bande du jardin. Lorsqu’il s’approcha pour prendre la rose, elle de´grafa son corsage d’un geste brusque et lui dit en franc¸ais : « Je vous autorise seulement a` m’embrasser ! » (La rose tomba alors par terre.) Quelque peu trouble´, Strumieński obe´it avec plaisir, lorsque l’actrice prit sa teˆte pour l’appuyer contre sa poitrine en jouant avec ses cheveux. Ils se ressaisirent apre`s un bref instant et alle`rent rejoindre les autres, inquiets qu’ils fussent peut-eˆtre a` leur recherche. [...] Strumieński avait presque re´ussi a` re´gler la question du « lieu ». L’ide´e l’obse´dait de manie`re e´trange : plus il inspectait les environs, plus il trouvait qu’il y avait trop de domestiques par-ci, trop d’enfants par-la`, et plus le « lieu » lui apparaissait comme quelque chose d’unique. Il se persuada que voulant rompre avec sa « religion », il devait, par exce`s de ze`le, commettre un crime, une sorte de sacrile`ge. Tous ensemble, pour la deuxie`me fois de la journe´e, se dirige`rent vers le palais en construction : Jelonek devait photographier les paysages des alentours a` partir de l’extre´mite´ supe´rieure de l’aile de´ja` acheve´e. Qu’y avait-il de vraiment exceptionnel ou de si beau dans ce paysage ? Jelonek aurait lui-meˆme e´te´ incapable de le dire.

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Nie całkiem jeszcze wyraźnie działał w nim motyw: Może ta trzecia uratuje Olę, zedrze urok Angeliki, zrobi to, czego nie może zrobić Ola jako żona legalna i dozwolona. Tak wyglądałby rozmotany kłębek jego myśli, kłębek, który, jak w ogóle myśli, miał swoje „ja”. Przy obiedzie widziała Berestajka, że Ola jest ładna i że daje jej odczuć różnicę stanu i cnoty, jaka dzieli obywatelkę od nie zaangażowanej aktorki. − Czekaj, dam ja ci za to − myślała Berestajka. − Ten bukiet (stał na stole) z róż dostałam dziś rano od męża − rzekła między innymi Ola. Strumieński się skrzywił i włożył do ust kęs potrawy. − Pozwoli pani jedną wziąć sobie na pamiątkę? − spytał Jelonek. − Ależ panie Władysławie − rzekła doń Rosjanka poufale − nie wypada, zrobi pan krzywdę pani domu... − Ależ owszem, proszę − rzekła Ola, wybierając dlań kwiat. − To może i pani sobie jedną wybierze − rzekł Strumieński. Berestajka wyjęła najpiękniejszą i wpięła sobie w gors − Oli aż się na płacz zebrało, przyrzekła sobie jednak wytknąć mężowi, że dam nie traktuje się w ten sposób różami, bo jest to uchybienie zwyczajom salonowym. Strumieński wnet potem, zastawszy Berestajkę samą na ganku, robił aluzje do tego kwiatu, niby dopominając się jego zwrotu w zamian za inną różę, którą zaraz sami zerwą. Szło mu o byle jaki pretekst dotknięcia jej ciała. Sytuacja była taka, że Berestajka stała na ganku przechylona przez poręcz, Strumieński trochę niżej na grządce ogrodowej. Kiedy twarzą zbliżył się do niej, niby żeby wziąć różę, ona szybko rozpięła stanik z przodu i rzekła po francusku: − Wolno tylko pocałować! (Tymczasem róża wypadła na ziemię). Strumieński spełniał rozkaz z przyjemnością, a pewnego rodzaju wzruszeńko owładnęło nim, gdy aktorka, przycisnąwszy jego głowę do piersi, bawiła się jego włosami. Po chwili zerwali się i poszli do reszty towarzystwa, bojąc się, że ich może szukają. [...] Tymczasem Strumieński zdecydował się już prawie na „gdzie”. Wystąpiło ono w jego umyśle z podejrzaną uporczywością, lecz im dłużej badał teren, rozważał, że tu się kręci służba, tam dzieci, tym bardziej jedynym mu się właśnie to wydawało. Wmawiał też w siebie, że chcąc być odstępcą od swojej religii, musi zarazem ze zbytniej sumienności popełnić zbrodnię, świętokradztwo. Szli teraz wszyscy czworo po raz drugi tego dnia ku budującemu się pałacowi: był bowiem projekt, że Jelonek z najwyższego szczytu już ukończonej części pałacu odfotografuje cały krajobraz. Co w tym krajobrazie było ładnego lub nadzwyczajnego, na to by Jelonek sam nie mógł dać odpowiedzi.

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« Ah, faisait-il, quel charmant petit manoir ! » Alors qu’ils marchaient ainsi, les enfants vinrent les rejoindre et Pawełek se proposa pour leur servir de guide. Strumieński les suivait avec Berestajka et il en profita, alors que la conversation portait sur les paysages, pour lui demander si elle avait de´ja` eu l’occasion d’admirer un paysage sous-marin. Elle e´vita avec pertinence de lui faire remarquer qu’il lui avait de´ja` pose´ la question et re´pondit simplement : « Non. » « Alors, je vais vous montrer quelque chose de tout a` fait exceptionnel dans ce genre11, J’ai une galerie de tableaux la`-bas, vous voyez, mais je ne peux vous la montrer maintenant car tout y est sens dessus dessous. » Ola en fut profonde´ment surprise et son visage s’empourpra. Alors, il voudrait... ? Elle pensait de´ja` qu’il n’en serait rien ! Pas la`-bas tout de meˆme ? ! C’e´tait impensable ! Elle n’y comprenait plus rien. Elle commenc¸ait presque a` adopter l’attitude de Jelonek, autrement dit, a` faire comme si de rien n’e´tait. Agatka apparut alors sur le chemin. Elle fit le baisemain a` tout le monde et annonc¸a qu’elle n’avait pas trouve´ la bague. « Alors j’ai perdu mon pari et je dois vous donner le coquillage que je vous ai promis. (Il avait eu l’ide´e de cette manœuvre car il s’e´tait rappele´ la promesse qu’il avait faite a` Agatka de la re´compenser.) Restez ici, continuez a` prendre des photographies, nous allons nous en occuper. » « Quels coquillages ? demanda Ola. Les coquillages se trouvent au manoir. Comment comptez-vous les prendre avec vous ? » « Il m’en reste quelques-uns au muse´e, ce sera l’occasion de montrer a` notre invite´e le paysage d’Angelika, tu sais ma che´rie, celui qui repre´sente des fonds marins. Nous en avons parle´ en visitant les Orgues », re´pondit Strumieński avec de´dain. Ola essaya de le retenir : « Mais il est interdit d’y aller. » « Interdit ? Pourquoi donc ? », demanda joyeusement Berestajka. « Si c’est interdit, raison de plus pour y aller ! » Profitant du tapage des enfants, ils franchirent un des portillons qui se´paraient le jardin de la cour ; ils marche`rent vite, les yeux baisse´s, sans se parler. Lorsque les autres furent parvenus au point culminant du palais et que Jelonek eut re´gle´ son appareil, il se produisit une chose amusante. Diana, la chienne pre´fe´re´e d’Ola, arrive´e en courant au pied du baˆtiment, aboya, vexe´e qu’on ne l’eut pas fait monter. Les enfants l’appele`rent, mais, au lieu de trouver un passage, ` ce moment, Jelonek mit sa teˆte sous la elle aboyait d’en bas de plus belle. A cape de son appareil, ce qui excita encore davantage la chienne, qui se mit a` japper et sauter dans tous les sens. Tout le monde rit et Ola demanda s’il e´tait possible de photographier la chienne suspendue dans les airs, avec tout ce qui se trouvait autour. Les enfants riaient en chœur, Ola, inquie`te, faisait de meˆme pour cacher son trouble car (et non pas « meˆme si ») elle avait envie de pleurer, jusqu’a` ce que Jelonek sorte de sous sa cape en disant que c’e´tait fait. 11

En franc¸ais dans le texte.

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Aha − mówił między innymi: − Co za pyszny szlachecki dworek! Gdy tak szli, obskoczyły ich dzieci, Pawełek narzucił się na przewodnika. Strumieński szedł za nimi z Berestajką i z okazji rozmowy o krajobrazach zapytał ją, czy widziała kiedy krajobraz podmorski. Ona pojętnie nie zdziwiła się, że on już drugi raz dzisiaj o tym mówi jakby na nowo, i odrzekła: − Nie. − A to ja pokazałbym pani doskonałe rzeczy w tym genre. Mam tu swoją galerię obrazów − ot tam − ale jej teraz nie pokazuję, bo tam wszystko poprzewracane do góry nogami − Ola zdziwiła się niezmiernie i zarumieniła. Jak to, on by chciał...? A już myślała, że z tego nic nie będzie! Ale przecież tam, właśnie tam; nie, to być nie może! Teraz już nic nie pojmowała, zaczęła już prawie wszystko widzieć tak jak Jelonek, tj. nie domyślać się niczego. Wtem ujrzeli na gościńcu Agatkę, która pocałowawszy wszystkich w ręce, powiedziała, że pierścionka nie znalazła. − No to przegrałem zakład i muszę dać pani przyobiecaną muszlę. (Wykręt ten przyszedł mu na myśl wskutek przypomnienia, że miał wynagrodzić Agatkę.) Państwo sobie tu zostańcie, fotografujcie, a my tam pójdziemy. − Jakie muszle? − spytała Ola − muszle są we dworze i jakże to pani z sobą weźmie? − Mam ich kilka jeszcze w moim muzeum, a przy tym chcę pokazać naszemu gościowi ten krajobraz Angeliki, wiesz, Olu, podmorski, boś mówili raz o tym zwiedzając Organy − rzekł bezczelnie Strumieński. − Ależ tam nie wolno chodzić − wstrzymywała go Ola. − Nie wolno? Dlaczego? − spytała wesoło Berestajka. − O! To ja właśnie tam pójść muszę. − I korzystając z wrzawy, którą dzieci zrobiły, weszli przez najbliższą furtę z podwórza do ogrodu, a szli dość prędko, ze spuszczonymi oczyma, nie mówiąc nic do siebie. Kiedy zaś tamci wstąpili na najwyższy punkt pałacu, a Jelonek nastawił swój aparat fotograficzny, zdarzyła się zabawna przygoda. Diana, ulubiona suka legawa Oli, nadbiegłszy, szczekała z dołu, oburzona, że nie wzięto jej na górę. Dzieci ją wołały, lecz ona, zamiast szukać drogi, szczekała dalej. Wtem Jelonek schował głowę pod sukno aparatu fotograficznego; widząc to Diana zaczęła gwałtownie ujadać i podskakiwać. Śmieli się wszyscy, Ola pytała, czy się tego psa w powietrzu też odfotografuje, czy w ogóle − wszystko? Dzieci chichotały się chórem, Ola, niespokojna, wtórowała im, aby się oszołomić, bo (nie choć) jej się na płacz zbierało, aż wreszcie Jelonek wystawił głowę spod sukna, mówiąc, że już wszystko skończone.

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Les autres qui, comme on l’a de´ja` dit, e´taient partis admirer les paysages dans le jardin, finirent par les rejoindre. Ils revinrent comme ils e´taient partis, sombres, Berestajka marchant devant et Strumieński la suivant. Ola regarda son mari avec une sympathie empreinte de tendresse, dissimulant dans son regard le pardon qu’elle lui avait de´ja` accorde´ ; mais elle ne rencontra pas celui de Strumieński. Il e´tait trop absorbe´ par la tournure inattendue et compromettante que prenait son amourette avec Berestajka. Il lui proposa de la voir plus souvent, lui demanda comment cela serait possible, etc. Il avait envie que les re´cents e´ve´nements se reproduisissent a` nouveau. Cependant, elle ignorait totalement ses avances et ne re´pondait pas. Elle e´tait subitement devenue blessante et me´prisante. Non seulement elle ne re´pondait pas a` ses œillades, mais elle faisait en plus ouvertement la coquette aupre`s de Jelonek, avec un cynisme tout a` fait incompre´hensible pour Strumieński. Elle tutoya son compagnon comme par inadvertance, et insista pour qu’ils partent le plus vite possible. Strumieński finit par donner des signes d’e´nervement et d’agacement, et ne se reprit qu’au moment ou` il croisa par hasard le regard de sa femme. Ola e´tait geˆne´e a` la place de son mari, et dit quelque chose a` voix basse a` Berestajka qui lui re´pondit, avec de´dain : « Vous vous e´garez dans vos pre´somptions, Madame. » « Qu’est-ce que cela veut dire ? », s’e´cria Jelonek. « Rien, absolument rien. Je vous le dirai plus tard. » (Elle voulait lui faire croire que Strumieński avait tente´ en vain de la se´duire). N’ayant rien obtenu, au moment de prendre conge´ de ses hoˆtes et de prononcer les formules d’usage, Strumieński s’approcha de Berestajka qui e´tait de´ja` assise sur son cheval et faisant semblant d’arranger sa selle, elle lui jeta : « Vous eˆtes ignoble... » ; discre`tement, mais fermement, elle lui porta alors un coup de cravache sur les doigts. Les invite´s les salue`rent et ils partirent. [...] Je reviens a` Strumieński. Ce dernier e´tait trop absorbe´ par sa propre personne pour preˆter attention a` sa femme. Il pensait a` Berestajka et se retenait de cracher dans sa direction. Il la comparait a` une araigne´e qui tue son partenaire apre`s l’accouplement ; il s’expliquait son attitude par le fait que toutes les femmes sont des sphinx. De fait, a` travers ses lectures, la Russe avait appris a` traiter les hommes comme des instruments que l’on abandonne apre`s les avoir utilise´s, mais cette fois-la` sa motivation avait e´te´ bien plus simple : percevant les liens qui existaient entre Ola et son mari, en se servant de lui, elle avait voulu lui faire du mal a` elle. Elle espe´rait aussi l’intriguer, lui de´montrer sa supe´riorite´ et s’inscrire de manie`re durable dans sa me´moire. Elle e´tait anime´e par ce besoin typiquement fe´minin ( ?) de toujours tourner une situation a` son avantage, et de braver le paradoxe. En clair, Strumieński s’e´tait trouve´ dans une situation inconfortable sur la terrasse. Elle e´tait ici, lui la`, se rappelait-il. Lorsqu’il avait pose´ sa teˆte sur sa poitrine, il avait parfaitement senti sous son oreille le bord

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Niebawem połączyła się z nimi reszta towarzystwa, która, jak wiadomo, wstąpiła do ogrodu oglądać sobie krajobrazy. Wrócili w usposobieniu tak samo ponurym, w jakim się oddalili, i zaszła tylko ta zmiana, że Berestajka szła przodem, a za nią Strumieński. Ola patrzyła ku mężowi z łagodną sympatią, kładąc na dnie oczu przebaczenie, lecz nie spotykała jego wzroku. Strumieński zajęty był teraz całkowicie niespodzianym i kompromitującym go obrotem swego przelotnego stosunku do Berestajki. Zaproponował on jej, żeby się częściej widywali, pytał, jak to będzie możliwe itd., to jest w ogóle chciał mieć sposobność powtórzenia z nią tego, co się już raz stało. Ale ona nic na to nie odpowiadała, ignorowała go w sposób złośliwy i bolesny, a potem nie tylko nie korzystała z chwil dogodnych do porozumiewania się, w których on ją wzrokiem przyzywał, lecz nawet z niewytłumaczonym (dla niego) cynizmem zaczęła się zdradzać z poufałą kokieterią względem Jelonka, niby przez zapomnienie mówiła do Jelonka „ty” i nalegała, żeby natychmiast odjeżdżać. Z irytacją swoją i natręctwem musiał się w końcu Strumieński aż zdradzać i pohamował się dopiero, gdy mimo woli spojrzał na żonę. Wśród tego Ola, oburzona także w imieniu Strumieńskiego, przymówiła się po cichu do Berestajki, ta zaś odrzekła wyniośle: − Pani się zapominasz w domysłach. − Co to ma znaczyć? − krzyknął Jelonek. − E nic, potem panu powiem. (Chciała mu skłamać, że ją tamten bezskutecznie namawiał.) − Kiedy wreszcie, nic nie wskórawszy, musiał Strumieński żegnać gości zwykłymi komplementami, przystąpił do konia, na którym Berestajka już siedziała, i udając, że coś poprawia u siodła, szepnął jej: „Podła...”, ona nieznacznie, ale silnie trzasnęła go szpicrutą po palcach, po czym się goście ukłonili i odjechali. [...] Wracam do Strumieńskiego. − Strumieński był zanadto zajęty sobą, żeby zwracać uwagę na żonę. Myślał o Berestajce i wstrzymywał się od spluwania w stronę, w którą odjechała. Porównywał ją z pajęczycą, która po zapłodnieniu zabija pająka, tłumaczył sobie jej zachowanie się nikczemną sfinksowatością kobiet w ogóle. Istotnie, Rosjanka nauczyła się z książek traktować mężczyzn niby to jako narzędzia, którymi się potem pogardza, ale w tym wypadku grał rolę daleko prostszy motyw: ten, że odgadując jakowąś solidarność Oli z mężem, chciała dokuczyć jej przez dokuczenie jemu. Prócz tego mniemała, że go zaintryguje, zaimponuje mu i w pamięci głębiej mu utkwi, a nadto wiodła ją kobieca (?) potrzeba obrócenia kota ogonem, paradoksu w praktyce. Dość, że Strumieńskiemu było nieprzyjemnie na ganku. Tu stała ona, tu stał on − wyobrażał sobie. Kiedy kładł głowę na jej piersi, czuł wyraźnie pod uchem

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rigide de son corsage contre lequel elle l’avait serre´, et lui faisait semblant d’eˆtre heureux, mais en re´alite´ il s’e´tait senti tre`s mal. Il aurait pu eˆtre heureux, se corrigea-t-il, mais il ne l’e´tait pas. Sa joue droite e´tait pose´e sur sa poitrine moite. Et, pendant qu’il essayait de manifester son plaisir, il e´tait impassible au point de pouvoir observer un e´norme mille-pattes qui grimpait au bout de la rambarde le long du mur.

XIX. Le trio de l’auteur12 Mais toi, mon cher auteur, que penses-tu vraiment de tout cela ? Essayestu de te cacher derrie`re ton œuvre comme le font d’autres poe`tes, de feindre l’omniscience, de faire croire que ce que tu rapportes sont des faits re´els, essayes-tu de nous impressionner par des subtilite´s psychologiques que tu de´nonces parfois toi-meˆme et que tu e´nonces sur un ton inde´cis, he´sitant ? Je ne m’attendais pas a` cela de ta part, cher auteur, ton re´cit contenait des accents qui me poussaient a` croire que tu m’invitais a` pe´ne´trer dans les coulisses des coulisses de ton art. Tu m’y fais entrer ? Pour de vrai ? Alors, avant toute chose, dis-moi : aimes-tu Strumieński ? Fais-tu partie de ces auteurs qui se moquent de leurs personnages, qui les tournent en de´rision dans le but de faire croire aux lecteurs qu’ils en savent plus qu’eux et qu’ils sont plus intelligents ? Ne serait-ce pas ton propre chaos que tu projettes sur Strumieński ? Et que penses-tu de ces expe´riences destine´es a` approfondir l’amour ? En ris-tu e´galement ou bien tu... ? Dois-je dire clairement que je suis du coˆte´ de Strumieński ? Si un tel individu existait et que je pouvais acce´der a` sa vie inte´rieure, il serait pour moi un eˆtre tout a` fait passionnant, exceptionnel avec ses expe´riences effrayantes, je serais ravi de le rencontrer et de pouvoir parler avec lui. Et peut-eˆtre lui dirais-je : « Cher Strumieński, toi qui as essaye´ de donner la vie au cliche´, dans quel chaos es-tu tombe´ ! Comment se fait-il que tu n’aies pas vu que ce n’e´tait pas toi qui avais compromis l’ide´e, mais l’ide´e qui s’e´tait compromise devant toi ! Il est impossible de faire autrement que les autres, et pourtant tu continuais a` vivre attache´ au pilori de cette ide´e fallacieuse que tu n’avais pas re´alise´e de ton plein gre´ ce qui te semblait le plus important, et que tu e´tais ainsi devenu le martyr de l’ide´e. Qu’auraient fait mille autres personnes a` ta place ? Elles ne se seraient pas inquie´te´es du de´clin des passions dans leurs Trio (italien) − passage central d’une danse qui diffe`re des autres parties par un tempo plus lent et un nombre re´duit d’instruments. Irzykowski joue sur cette signification de ralentissement − ici, narratif − et la mise en sce`ne de trois figures dans ce chapitre : auteur, narrateur et personnage. Ce chapitre s’e´loigne de l’intrigue romanesque pour se concentrer uniquement sur des propos autore´fe´rentiels. 12

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sztywny brzeg gorsetu, do którego go ona przyciskała − a on udawał, że mu z tym rozkosznie, chociaż właściwie było mu tylko niewygodnie. Rozkosznie mogło być − poprawił się − ale nie było. Prawym policzkiem dotykał jej spoconych piersi. A podczas tego zaznaczania przyjemności był tak obojętny, że mógł obserwować, jak po ścianie, w której tkwiła poręcz, spacerowała do góry duża stonoga.

XIX. Trio autora Bo cóż sądzisz ty sam, szanowny autorze? Czy chcesz się kryć pod swoje dzieło jak inni poeci, udawać wszechmądrego, wmawiać w nas, że opowiadasz rzeczywiste wypadki, imponować nam swoimi subtelnościami psychologicznymi, które sam nieraz cofasz i takim niepewnym, szukającym tonem wypowiadasz? Nie, tego się po tobie nie spodziewałem, szanowny autorze, w twym opowiadaniu były takie akcenty, które mi się każą spodziewać, że wprowadzasz mnie za kulisy swej sztuki. Wprowadzasz? Ale czy naprawdę? Więć powiedz mi najprzód − jak ci się podoba Strumieński? Czy jesteś jednym z tych autorów, którzy wyszydzają, wydrwiwają swe postacie, aby przez to narzucić czytelnikowi opinię, że oni sami więcej wiedzą, że są mądrzejsi? Czy nie przerzucasz własnego chaosu na Strumieńskiego? A co myślisz o jego eksperymentach w celu pogłębienia miłości? Czy się z nich wyśmiewasz, czy... Mamże wyraźnie powiedzieć, że jestem po stronie Strumieńskiego? Gdyby taki człowiek żył i gdybym mógł podglądnąć jego życie wewnętrzne, byłby dla mnie zjawiskiem imponującym, wyjątkowym ze swymi przerażającymi próbami, rad bym się z nim spotkał i pomówił. Powiedziałbym mu może: Panie Strumieński, ty, który chciałeś urzeczywistnić frazes, w jakiż to wpadłeś chaos! Dlaczego ci nie przyszło na myśl, że nie ty skompromitowałeś ideę, ale że idea skompromitowała się przed tobą! Nic innego nie można było tu stworzyć nad to, co ludzie robili, a ty żyłeś wciąż pod pręgierzem fałszywej myśli, że dobrowolnie nie zrobiłeś tego, co ci się wydawało najwyższym, i tak stałeś się niekrwawym męczennikiem idei. Co zrobiłoby stu innych ludzi na twoim miejscu? Nie troszczyliby się o wygasanie uczuć w swych

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cœurs ; elles se seraient contente´es d’expressions du regret toutes faites, laisse´es par des gens qui avaient e´te´ capables autrefois d’e´prouver des sentiments pour exprimer leurs douleurs et leurs de´sirs nostalgiques insignifiants. Elles auraient suivi le courant tandis que toi, tu essayais de nager contre, tu voulais inte´grer le passe´ au pre´sent et lui e´riger un monument dans tes pense´es, prolonger son existence pour toi et pour les autres − mais dans quel chaos es-tu ensuite tombe´ ! » J’ai vu par exemple, que lorsque tu avais de´couvert en toi une part de come´die, tu avais su exploiter cette de´couverte, puis que tu avais recule´. Devrais-je t’en tenir rigueur ? Tu n’as fait que te heurter a` ta propre since´rite´. Car que signifie « come´die » ? Il s’agit d’une part essentielle de la nature humaine. Lorsque l’individu choisit des formes d’existence supe´rieures, qu’il s’inspire de mode`les ou de plans pre´cis, il doit alors prendre conscience qu’il est en train de jouer un roˆle, en particulier lorsqu’il s’agit de de´passer le point honteux13 ou d’exacerber des sentiments habituellement contenus en faible dose dans des circonstances dites « naturelles » (par exemple, en amour ou dans le regret), et lorsque doit intervenir une certaine finesse psychologique, le sacrifice de soi-meˆme, qui ne devrait pourtant pas de´router l’individu, et ne pas porter le nom de « come´die ». Tous ceux qui ont, par exemple, un jour prononce´ un discours fune`bre sur la tombe d’une personne ce´le`bre qui leur e´tait tout a` fait indiffe´rente savent exactement de quoi il s’agit. Dans un drame dont j’ai oublie´ le nom, un pe`re qui e´prouvait une vive souffrance apre`s la mort de son fils, re´pe´tait ceci pour s’assurer que sa douleur ne de´croisse pas : « Je pourrais aller jusqu’a` a` haı¨r cette inclination pour la douleur, l’inclination e´tant encore du plaisir ! ». L’intention, la come´die, et meˆme le ridicule, doivent dans une certaine mesure exister. Jacobsen, n’appre´ciant gue`re les lubies « poe´tiques » de son he´ros, n’a pas pris en compte cet aspect en e´crivant Niels Lyhne14. Il e´tait meˆme afflige´ par ses come´dies, et ne conside´rait pas son comportement comme une aspiration a` des formes d’existence supe´rieures, mais comme une expe´rience fantastique. De meˆme, Ibsen dans Le Canard sauvage ridiculise pour ainsi dire Hjalmar, parce qu’il repousse sans cesse l’e´che´ance de la rupture avec Gina, et qu’il menace et prend des poses davantage qu’il n’agit. De manie`re ge´ne´rale, nous ce´dons trop facilement a` la tentation de se´parer deux notions antithe´tiques : l’apparence et l’essence des choses ; seul Goethe a eu l’ide´e de dire : So lasst mich scheinen, bis ich werde15. 13

Le « point honteux » fait partie du vocabulaire de Karol Irzykowski. Il de´signe le moment ou` l’on n’ose pas avouer les ve´ritables raisons d’un comportement qu’on juge indigne d’une situation. 14 Niels Lyhne, roman de Jans Peter Jacobsen, e´crivain danois, publie´ en 1880 (traduction polonaise en 1892). 15 « Laissez-moi cette apparence jusqu’a` ce qu’elle devienne ve´rite´ ! » Irzykowski fait re´fe´rence ici a` la chanson de Mignon du chapitre II, chant VII des Anne´es d’apprentissage de Wilhelm Meister de Goethe.

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sercach; szablony żalu, pozostawione po jakichś dawnych czujących, wystarczają im na minimalne ich bole i tęsknoty. Płyną z falą − tyś chciał płynąć przeciw fali i wcielić przeszłość do teraźniejszości, próbowałeś jej we własnych myślach wystawić trwały pomnik, dać jej dalsze życie w sobie i w innych − lecz w jakiż potem popadłeś chaos! Widziałem np., jak odkrywszy w sobie pewną warstwę komedii, zużytkowałeś to odkrycie i wycofałeś się. Mamże ci brać to za złe? Potknąłeś się tylko na własnej szczerości. Bo cóż to znaczy komedia? Pokazuje się, że jest ona niezbędną częścią działania ludzkiego; a jeżeli człowiek wybiera sobie wyższe formy życia, ma jakieś wzory lub plany przed oczyma, wówczas musi mu towarzyszyć u c z u c i e r o l i. Zwłaszcza gdy idzie o przezwyciężenie punktu wstydliwego lub o natężenie pewnych uczuć, które zazwyczaj w tzw. naturalnych warunkach znajdują się w małej dozie (tu np. miłości, żalu), wtedy musi wejść w grę wyrafinowanie psychiczne, wyzyskiwanie samego siebie, ale ono nie powinno człowieka zmylić z tropu, nie powinno być nazwane komedią. Pojmie to każdy, kto np. choćby raz w życiu wygłaszał mowę pogrzebową nad mogiłą jakiegoś sławnego, ale osobiście obojętnego mu człowieka. W pewnym dramacie ojciec bolejący po śmierci syna chce zabezpieczyć rozpacz przed zmniejszaniem się jej i mówi między innymi: „Znienawidziłbym nawet pociąg do smutku, pociąg − to przecież przyjemność!” Musi być pewne stadium umyślności, komedii, śmieszności nawet. Tego nie uwzględnił Jacobsen, pisząc Nielsa Lyhne, gdyż nie docenia „poetycznych” zachcianek swego bohatera, rozczarowuje się jego komediami, w ogóle traktuje jego zachowanie się nie jako dążenie do lepszych form życia, lecz jako fantastykę. Również np. Ibsen w Dzikiej kaczce szykanuje poniekąd Hjalmara za to, że nie zaraz zrywa z Giną, lecz zwleka i więcej grozi, pozuje, niż działa. W ogóle zanadto się ulega rozróżnianiu dwóch kontrastów: pozoru i istoty rzeczy, a tylko Goethe miał pomysł powiedzieć: So lasst mich scheinen, bis ich werde.

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J’avais de´ja` remarque´ que Strumieński e´tait since`re tant qu’il en avait besoin pour de´clencher un feu d’artifice ou satisfaire les exigences de son caracte`re − et c’est pour cette raison qu’il ane´antit l’œuvre de sa vie. Une question subsiste cependant : e´tait-il responsable du fait de ne pas eˆtre toujours since`re ? Je renvoie ici a` la proble´matique de´ja` aborde´e dans le chapitre IX. Existe-t-il vraiment un point ne´buleux16 ou` commence la responsabilite´ morale ? Ou bien, pour ne pas exage´rer la porte´e e´thique de toute cette affaire : existe-t-il un moment de dissimulation de´libe´re´e, d’ignorance voulue, de soumission pre´me´dite´e, ce qui est plus agre´able ou contient en soi un impe´ratif − ou alors cette responsabilite´ n’existe pas du tout et existe, en revanche, cette impossibilite´ d’eˆtre le reflet exact de ses propres pense´es lorsqu’en elles s’insinue quelque chose qui les tyrannise et qui modifie leur cours. C’est ainsi que, ne s’e´tant pas penche´ sur ces questions, Strumieński brouilla l’affaire d’Angelika. Enfin, il ne parvint pas a` re´gler la question de l’opposition entre la nature et l’artifice : craignant (a` raison, d’ailleurs) qu’on lui reprochaˆt d’eˆtre artificiel, il de´cida d’agir en accord avec la nature et d’aimer comme il l’entendait. Mais quel est le sens d’« artifice » ? Au contraire, c’est justement (ce « justement » qui est a` l’origine de bien des philosophies) le fait qu’il agissait conforme´ment aux instructions de la nature, en essayant d’e´largir la perception de cette notion en cre´ant une autre nature dans la nature. Le mot « artifice » n’e´tant que la fausse trouvaille des me´diocres et des hypocrites, car on sait que dans les choses « artificielles » la nature s’exprime parfois mieux que dans ses manifestations ordinaires. L’e´mancipation de l’amour des « chaıˆnes terrestres », expe´rimente´e par Strumieński, d’abord avec Angelika, ensuite par lui seul, e´tait de´ja` une attitude naturelle en soi, dans la mesure ou` ils e´taient eux-meˆmes des e´le´ments de la nature et que, par conse´quent, leur attitude ne pouvait eˆtre que qualifie´e de la sorte. Le proble`me est tout autre si nous envisageons la nature comme une possibilite´. Deux questions se pre´sentent a` nous : que pouvait attendre Strumieński de la poursuite de ses expe´riences ? Et ses efforts avaient-ils un sens quelconque ? Conside´rons un instant le fait suivant : si Strumieński avait voulu tout rapporter ou rattacher a` la question de l’amour, meˆme l’infide´lite´, aurait-il mene´ ses expe´riences a` leur terme ? Pour mieux cerner le proble`me, transposons tout d’abord la situation et imaginons simplement un couple ide´al, d’une grande finesse psychologique, qui tenterait de hisser l’amour a` des sommets encore jamais atteints − et en meˆme temps (c’est l’apothe´ose de ce projet) de le rendre absurde, en adoptant une attitude ironique a` l’e´gard du cre´ateur de l’amour pour le de´fier. 16

« Punkt migotliwy » [Le point ne´buleux] signifie dans le vocabulaire d’Irzykowski, particulie`rement riche en « points » de toutes sortes, un moment changeant et imperceptible.

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Zauważyłem już, że Strumieński był tylko o tyle szczerym, o ile mu było potrzeba czy to do fajerwerku, czy to dla dogodzenia swemu charakterowi − i w skutek tego rozwiało się dzieło jego życia. Pytanie powstaje, czy niezupełność w szczerości jest jego winą. Tu nawiązuję do kwestii poruszonej już w rozdz. IX. Czy w ogóle w szczerości jest pewien punkt migotliwy, gdzie się zaczyna odpowiedzialność etyczna? Lub − żeby nie przesadzić etycznego znaczenia sprawy: czy jest chwila świadomego zatajania, postanowienie niewiedzenia, rozmyślne uleganie czemuś, co jest przyjemniejsze lub mieści w sobie nakaz − czy też ta odpowiedzialność nie istnieje wcale, istnieje zaś raczej niemożliwość tego, żeby być czystym lustrem swych myśli, gdy w te myśli coś się wkradnie, co je tyranizuje i przebarwia? Otóż Strumieński zabagnił sprawę Angeliki, ponieważ nie zastanawiał się nad obu wyżej poruszonymi kwestiami. Po trzecie zaś, nie mógł sobie dać rady z kwestią natury i nienatury i przeraził się (naumyślnie zresztą) ewentualnego zarzutu nienaturalności, postanawiając sobie działać w myśl natury i kochać tak, jak mu się podoba. Co jednak znaczy „nienatura”? Właśnie (to „właśnie”, z którego się rodzą filozofie) że postępował wedle wskazówek natury, rozszerzał ją, stwarzał drugą naturę w naturze. Słowo „nienaturalność” jest tylko obłudnym wynalazkiem przeciętników i świętoszków, wiadomo bowiem, że nieraz w „nienaturalnościach” natura lepiej się wypowiada niż w swych pospolitych przejawach. Emancypacja miłości „z pęt ziemskich”, którą przeprowadzał Strumieński zrazu z Angeliką, a potem sam, jest już choćby z tego względu zamiarem naturalnym, że oboje byli cząstkami natury, a więc ich zamiar idzie na tę samą rubrykę. Inna rzecz, jeśli o naturze będziemy mówić jako o możliwości. Tu powstają dwie kwestie: Co czekało Strumieńskiego w dalszym ciągu jego eksperymentów? i czy w ogóle jego przedsięwzięcie miało sens jaki? Rozważmy więc, czy Strumieński, gdyby zechciał asymilować czy też anektować wszystko, nawet zdradę, do miłości, byłby już u końca swych eksperymentów? W tym celu, dla lepszego uwydatnienia sprawy, zmieńmy najprzód nieco samą sytuację i wyobraźmy sobie idealną parkę, niezmiernie wysubtelnioną psychologicznie, która stara się doprowadzić miłość do nadzwyczajnej wyżyny − a zarazem (finta planu) do absurdu przez ironię dla tego, który miłość stworzył.

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Ils de´cideraient alors d’essayer, par exemple, de surmonter le facteur physique en se trompant mutuellement, de manie`re a` ce que la satisfaction d’avoir e´te´ infide`le soit inte´gre´e au tre´sor de l’amour jusqu’a` cette part inavoue´e et cache´e, l’un e´prouvant le plaisir apporte´ par la trahison de l’autre − en un mot, des jeux d’anges incarne´s en eˆtres humains, un jeu avec le feu. Pour franchir de telles e´preuves ou simplement tenter de les assimiler (Womela17 aurait appele´ cela une « ascension dans les nuages »), il faut avoir une force psychologique, une since´rite´, une intelligence et une perspicacite´ a` toute e´preuve. C’est ainsi que nous pouvons le concevoir de manie`re the´orique : en somme, il s’agit de la faculte´ d’anticiper et de surmonter des e´ve´nements qui brisent l’unite´ de l’existence (le chabraquisme), faculte´ qui ne serait qu’un concept, un plan syme´trique de l’existence, en tout cas conc¸u a priori malgre´ sa « capacite´ a` anticiper ». La vie ne laisserait la place qu’a` l’e´chec de ce sujet (l’ide´al), en faisant ressortir la faillite des mots « incarner », « assimiler », qui tiennent davantage lieu de comparaison que de signification. Ce petit couple ide´al ne re´aliserait pas son projet et l’histoire se passerait sans doute de la manie`re suivante : leur infide´lite´ se re´ve`lerait eˆtre un e´ve´nement autonome, a` ramifications complexes, un fait qui ne pourrait eˆtre « assimile´ » qu’en apparence, au prix trop e´leve´ de la formation d’une ve´ritable bre`che dans leur amour. Soit il s’agit d’une ve´ritable infide´lite´ et, dans ce cas, elle est incompatible avec l’amour, soit il n’y a pas d’infide´lite´, et alors on ne peut pas non plus parler d’expe´rience. Dans le cas de Strumieński, une telle expe´rience − si on la prend au se´rieux − aurait e´te´ encore plus difficile, encore plus de´sespe´re´e car, avec la mort d’Angelika, l’amour avait perdu tout fondement, et si Strumieński continuait a` l’entretenir, et que sa pie´te´ amoureuse grandissait sans cesse et prenait diverses formes, comme nous l’avons vu, c’est que cela correspondait a` son tempe´rament, c’e´tait pour lui une manie`re d’exploiter l’affaire d’Angelika aussi bien dans sa vie inte´rieure qu’au grand jour, ce a` quoi l’encourageait d’ailleurs le ver qui rongeait sa conscience. Certes, on pourrait dire ceci : tout cela n’e´tait pas tre`s grave, il pouvait en profiter puisque cela apportait re´ellement quelque chose a` son caracte`re, il pouvait ainsi, d’une fac¸on ou d’une autre, tromper la nature et exploiter son propre e´goı¨sme, et, de manie`re ge´ne´rale, apporter de l’eau a` son moulin. Quand interviendrait alors le moment de cette « exploitation » ? Si tout s’appuyait sur des motivations aussi naturelles, aussi simples, meˆme aussi basses, seuls l’e´goı¨sme, la trivialite´, l’infide´lite´, etc., seraient engendre´s, meˆme si on y collait l’e´tiquette « amour » ou « fide´lite´ ». 17 Stanisław Womela (1873-1911) : ami de jeunesse d’Irzykowski, e´crivain et critique litte´raire, passe´ a` la poste´rite´ plus en raison de ses nombreuses re´fe´rences dans les e´crits de l’auteur de La Chabraque que du fait de sa propre œuvre.

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Postanawiają tedy np. przez próbę wzajemnej zdrady przezwyciężyć czynnik fizyczny, tak że satysfakcja ze zdrady musiałaby się wcielać do skarbca miłości, jedno odczuwałoby rozkosz zdrady drugiego, nawet rozkosz z tej reszty niepowiedzialnej czy przecież ukrywanej − słowem, igraszki aniołów wcielonych w ludzi, bawienie się niebezpieczeństwami. Aby dojść do takiego wymijania przeszkód lub asymilowania ich (Womela nazwałby to „zniebieszczaniem”), trzeba by ogromnej siły psychologicznej, szczerości, mądrości i przenikliwości. Tak to można teoretycznie pomyśleć − to niby przewidywanie i przełamywanie czynników życia występujących w praktyce (pałubizmu), będzie to jednak tylko temat, plan symetryczny, w każdym razie a priori powzięty mimo swego „przewidywania”. W życiu nastąpiłoby rozchwianie się tematu (ideału), okazałoby się bankructwo słów „wcielać się”, „zasymilować”, które obejmowały więcej porównania niż treści. Owa idealna parka nie urzeczywistniłaby swego planu, a odbyłoby się to np. w ten sposób, że zdrada bądź co bądź okazałaby się faktem zbyt samoistnym i rozgałęzionym, faktem, który można „zasymilować” tylko pozornie, za zbyt wysoką cenę rzeczywistego wyłomu w miłości. Bo albo jest prawdziwą zdrada i wówczas nie ma mowy o jej kompromisie z miłością, albo nie ma zdrady, ale wówczas nie ma też eksperymentu. − W wypadku Strumieńskiego próba taka − jeżeliby na serio o niej myśleć − byłaby jeszcze trudniejszą, jeszcze bardziej beznadziejną, ponieważ ze śmiercią Angeliki miłość właściwie straciła swój grunt, a jeżeli Strumieński mimo to pielęgnował ją dalej, pietyzm miłosny rozszerzał i urozmaicał, to, jak widzieliśmy, było to przystosowanie do jego charakteru, był to sposób, w który on dla swego wewnętrznego i zewnętrznego życia wyzyskiwał sprawę Angeliki, a zresztą wpływ nakazu i ukrytego w sumieniu robaka. Wprawdzie można by powiedzieć: To nic nie szkodzi, więc niechby korzystał z tego, że to jemu samemu przynosiło charakterową korzyść, niechby niejako podszedł naturę i wyzyskiwał własny egoizm i w ogóle niechby wszelkie takie czynniki życiowe kierował na młyn swego celu. Ba, ale gdzież będzie wtedy moment owego „wyzyskiwania”? Jeżeli się wszystko tak składać będzie z naturalnych, zwykłych, niskich nawet pobudek, to ich suma będzie również egoizmem, pospolitością, zdradą itd., chociażby się na niej przylepiło etykietę: „miłość” lub „wierność”.

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En revanche, si on disait « la fide´lite´ et l’amour dans les limites des possibilite´s humaines », autrement dit « la fide´lite´ et l’amour a` peu pre`s », on viderait ces deux termes de leur substance et de leur validite´. ` chacun de ses pas, son projet Strumieński allait donc au devant d’un e´chec. A d’amour ou de fide´lite´ vacillait et se disloquait. L’abondance de la vie le de´truisait et cre´ait sans arreˆt de nouvelles surprises, soulevait de nouvelles interrogations, et e´tait la cause de nouveaux de´voiements. Cela e´tait lie´ au fait que le projet e´tait ne´ des mots « fide´lite´ » et « amour », perc¸us comme fondements permanents et suˆrs dans leur signification, sans que les notions auxquelles ils renvoient soient re´vise´es. Aussi bien Strumieński qu’Angelika prenaient l’amour a` la lettre (voir chapitre IV, p. 6518, dans lequel l’amour apparaıˆt comme le cryptogramme du monde), ils avaient e´labore´ un projet a priori, de manie`re confuse et ludique, s’impre´gnant seulement de son atmosphe`re − et ils s’e´taient laisse´s porter par l’e´le´ment constructif, en oubliant l’e´le´ment chabraquesque. Un psychologue, au lieu d’employer ce genre de mots, pre´fe`rerait utiliser ses forces pour les critiquer et les conduire vers ce qui est sans nom ; il construirait ensuite des « tourelles de non-sens » plus re´sistantes, autrement dit, des ide´aux mieux adapte´s a` la re´alite´. Adapte´s − donc plus simples et qui lui seraient soumis ? Non, mais il faudrait avoir une imagination hautement fertile pour qu’elle puisse ordonner tout ce qu’apporte la re´alite´, qu’elle en saisisse la substance et qu’elle y puise des sujets pour ses projets. Et de cette substance, Strumieński n’en avait pas connaissance.

L’affaire d’Angelika, sensationnelle, fortement e´rotique, et meˆme par moments criminelle, ne se pre´sentait pas en dernie`re instance comme un proble`me sentimental, moral ou esthe´tique, mais comme un proble`me intellectuel ou, plutoˆt, comme une e´nigme scientifique e´pineuse, ennuyeuse, aussi difficile a` re´soudre qu’une interminable e´quation d’arithme´tique. Selon moi, tous les proble`mes aboutissent a` ce meˆme constat, si on les prend au se´rieux. Une fois leur charme poe´tique et anecdotique tombe´, on atteint les strates les plus profondes, ce qui constitue la finalite´ premie`re de La Chabraque. Bien que le poe`te, avec son luth sous le bras, ne puisse rien trouver a` « chanter », pour ainsi dire, dans ces strates, l’homme s’y abandonne avec courage, lorsque solitaire, sans regard exte´rieur, guide´ par sa propre curiosite´ tragique, ` de´faut d’avoir dans notre choix d’extraits le passage correspondant, nous gardons ici les A re´fe´rences qui se trouvent dans le texte original, sachant que cette convention de « renvois », qui perturbent sans cesse la fluidite´ de la lecture, n’est parfois qu’une pure convention. De fait, certains « renvois » de ce roman sont des annotations sans ve´ritables re´fe´rents, et ne sont destine´s qu’a` interrompre la lecture. 18

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Jeżeli się zaś powie: „wierność i miłość w granicach ludzkiej możliwości”, czyli „wierność i miłość mniej więcej”, to przez taki dodatek pozbawia się oba słowa treści i wartości. Więc czekało Strumieńskiego fiasko. Na każdym kroku plan miłości czy wierności rozchwiewa się, rozpada. Niszczy go obfitość życia, wytwarzając ciągle nowe niespodzianki, kwestie, bałamuctwa. Pochodzi to stąd, że plan wysnuty był ze słów „wierność” i „miłość” jak z niewzruszonych podstaw o stałym zakresie treści, bez rewizji ich jako pojęć. Zarówno Strumieński, jak Angelika brali miłość dosłownie (rozdz. IV, s. 65, gdzie miłość jest kryptogramem świata), wytknęli plan a priori, niejasno i jakby nie na serio, upajając się tylko jego atmosferą − dali się unieść pierwiastkowi konstrukcyjnemu, a nie uwzględnili pałubicznego. Psycholog, zamiast służyć takim słowom, wolałby siły swojej użyć na skrytykowanie ich i sprowadzenie do bezimienności, a potem budowałby jakieś silniejsze „wieżyczki nonsensu”, czyli ideały bardziej przystosowane do rzeczywistości. Przystosowane − więc łatwiejsze, poddane jej? Nie − ale należałoby mieć fantazję tak bujną, żeby rozporządzała już tym wszystkim, co daje rzeczywistość, znała jej materiał i w tym materiale czerpała tematy do swych planów. Strumieński nie znał materiału.

W ostatniej instancji tedy sensacyjna, silnie erotyczna, ustępami kryminalna sprawa Angeliki przedstawia się nie jako kwestia zmysłów lub serca, ani jako kwestia społeczna, moralna lub estetyczna, lecz jako k w e s t i a i n t e l e k t u a l n a albo może naukowa, zawiła, nudna, bo trudna, sczepiona z siecią rachunków, w których gubi się oko. Moim zdaniem, d o t e j i n s t a n c j i d o c h o d z i k a ż d a s p r a w a, j e ś l i s i ę j ą n a s e r i o b a d a i zdarłszy z niej pierwszy anegdotyczny i poetyczny urok, sięgnie się do warstw najdalszych − i to jest najważniejszy wynik Pałuby. Wprawdzie w owych najdalszych warstwach poeta trzymający lutnię pod pachą nic do „wyśpiewania” nie znajdzie, ale śmiało zapuszcza się w nie samotny człowiek, gdy nie doglądany przez nikogo, wiedziony tylko własną tragiczną ciekawością,

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il veut atteindre les re´gions les plus recule´es, meˆme si elles se re´ve`lent ste´riles et antipoe´tiques. Les mots « intellectuel », « rationnel », « scientifique » e´veillent un certain odium19, et j’aurais presque envie de formuler cet aphorisme : « Certains myste`res, qui n’aiment gue`re le vacarme et l’agitation, ont l’avantage de prendre des formes insignifiantes ou repoussantes pour rester incognito ». Sentez-vous la poe´sie de cette antipoe´sie ? Cela m’est d’ailleurs tout a` fait e´gal de savoir si ce que j’e´cris sera qualifie´ de poe´sie, de philosophie ou de me´lange des deux. Je me suis fixe´ pour objectif de contourner ou d’effleurer a` peine le caracte`re poe´tique de certains incidents, et de rendre au lieu de cela visibles leurs racines, peut-eˆtre antipoe´tiques, mais tellement importantes qu’elles me´ritent qu’on s’y attarde. Chaque lecteur aura compris que toutes mes re´flexions et toutes mes remarques qui figurent entre parenthe`ses sont pour moi bien plus importantes que le texte meˆme. Pour donner une vision plus claire des choses, il me semble utile d’exposer ici certains principes de la me´thode psychologique que j’utilise a` cet effet, et je voudrais que le lecteur rec¸oive ceci comme une sorte de confession de ma part. 1) Tout d’abord, il est ici question de ce que j’appellerais la « the´orie de l’innomme´ » − et je pre´cise d’emble´e que, selon cette the´orie, je n’ai pas la pre´tention d’imposer aux gens cette de´nomination, pas plus que l’expression « e´le´ment chabraquesque » : aussi bien l’une que l’autre ne donnent qu’une vision re´duite et provisoire des choses, elles n’ont de valeur qu’en tant que tentatives d’approche, et non pas en tant que « lois ». Selon la the´orie de l’innomme´, une grande partie des mots, en particulier dans le domaine des phe´nome`nes psychiques, est non seulement insuffisante, mais bien souvent errone´e. S’il ne s’agissait pas d’une exage´ration aphoristique, on pourrait dire de manie`re e´le´gante : le nom enterre souvent le proble`me. On pourrait dire que l’homme, ayant constate´ un ensemble de phe´nome`nes qui lui avait donne´ de l’inquie´tude ou qui avait tout simplement arreˆte´ son attention, les avait note´s dans sa me´moire comme un repe`re constant, remettant a` plus tard leurs autres significations ; mais cet ensemble de phe´nome`nes ne l’ayant plus de´range´ par la suite, ce nom provisoire e´tait reste´ comme satisfaisant. D’une manie`re ou d’une autre, en modifiant le nom on actionne dans le cerveau (dans l’aˆme) un ressort qui, lorsqu’il se de´tend, produit un champ d’images, un panorama, mais comme nous le savons, le plus souvent seule la le´ge`re sensation de s’approcher du panorama suffit. Cependant, si on commence a` comparer se´rieusement ce que la vie nous apporte avec les noms sortis du coffre-fort des mots, alors apparaissent d’innombrables ` chaque pas, la vie, la vie imperfections, des inexactitudes, des mensonges. A fluctuante fait e´clater les conventions du langage et de´montre son inade´quation. 19

Odium, -ii (lat.) : haine.

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chce dotrzeć do najdalszych konsekwencji, choćby one były nie wiedzieć jak jałowe i niepoetyczne. − Słowa „intelektualny, rozumowy, naukowy” budzą pewne odium i prawie miałbym ochotę powiedzieć aforyzm: że pewne misteria nie lubią hałasu i zgiełku, i mają to do siebie, że się stroją w formę niepozorną, a nawet odstręczającą, by pozostać incognito. Czy jednak czujecie poezję tej antypoezji? Jest mi to zresztą wszystko jedno, czy to, co daję, będzie się nazywało poezją, filozofią, czy mieszaniną jednego i drugiego. Moim dążeniem było pomijać albo tylko zaznaczać poetyczną stronę wypadków, a zamiast tego wykopywać na jaw ich korzenie, może niepoetyczne, ale ważne, godne, by się im przyjrzano. Każdy łacno poznał, że wszystkie moje nawiasowe zdania i uwagi były dla mnie omal ważniejsze niż sam tekst. Dla zaokrąglenia tych uwag uważam za stosowne wyłuszczyć tutaj osobno niektóre ukryte zasady tej metody psychologicznej, którą się posługuję, i chciałbym, żeby czytelnik przyjął to jako rodzaj prywatnego zwierzenia z mej strony. 1) Najpierw idzie mi o to, co bym nazwał t e o r i ą b e z i m i e n n o ś c i − przy czym zaznaczam, że w myśl tej teorii właśnie nie mam pretensji do narzucania ludziom tej nazwy, podobnie jak nazwy „pierwiastek pałubiczny”: obie są jednostkowymi, przejściowymi uchwyceniami pewnych kwestii, mogą mieć wartość jako próby, a nie jako „prawa”. Według teorii bezimienności wielka część słów, zwłaszcza w dziale zjawisk psychicznych, jest nie tylko niewystarczająca, ale często fałszywa. Gdyby to nie było aforystyczną przesadą można by powiedzieć ładnie: N a z w a b y w a g r o b e m k w e s t i i. Wygląda to tak, jakby człowiek, zauważywszy jakieś grono zjawisk, które go bardziej niepokoiło lub w ogóle zwróciło jego uwagę, zanotował je sobie w pamięci stałym znacznikiem, pozostawiając sobie dalsze ich wyjaśnianie na później, lecz ponieważ owa grupa zjawisk już go potem silniej nie atakowała, więc tymczasową nazwę zostawił jako wystarczającą. Wymieniając nazwę, niejako naciska się w mózgu (duszy) pewną sprężynę, za której pociśnięciem ma wyskoczyć pewien szereg obrazów, jakaś panorama, lecz jak wiadomo, najczęściej wystarcza zamazane poczucie zbliżenia się tej panoramy. Jeżeli się jednak zacznie porównywać na serio to, co życie przynosi, z nazwami zaczerpniętymi ze „skarbnicy” słów, natenczas okazują się liczne ułamki, niedokładności, fałsze.

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En revanche, si on imagine que les mots sont des points ou` se croisent les lignes de la vie, nous pouvons dire que ces lignes sont bien plus importantes, bien plus re´elles que ces points. Dans le monde exte´rieur, les noms adhe`rent encore tant bien que mal aux choses, mais de`s qu’il s’agit de re´alite´s mentales, ou bien de relations complexes qui naissent du croisement des activite´s intimes et publiques, nous sommes dans l’arbitraire le plus complet, dans la contrebande, dans une sorte de navigation sous pavillon e´tranger. C’est pourquoi il est apparu dans mon e´tude que des mots tels qu’« amour » ou « fide´lite´ » sont, dans la pratique, des formes employe´es pour signifier diffe´rentes choses, de meˆme que : « vie souterraine20 », « de´sespoir », « douleur », « manque », « tristesse », etc. [...] Ou` se trouve donc la ve´rite´ ? Ne contestant pas pour le moment ce mot, j’ai dit que je prenais pour vrai tout ce qui tendait a` se rapprocher de la ve´rite´, a` la justifier et a` e´nume´rer toutes les circonstances et relations nouvelles qui de´limitent le champ de la ve´rite´. De meˆme que j’ai reconnu que je ne donnais pas la vie, je reconnais que, dans ce de´veloppement, je ne donne pas la « ve´rite´ » ; je ne fais que briser la carapace de la nomenclature ; c’est du moins ce que je fais croire, a` moi-meˆme ainsi qu’aux autres, et je l’appelle ainsi. 2) Je sais aussi que les mots et les notions qui se combinent ensemble dans le cerveau se chargent de nouvelles repre´sentations, et cre´ent un monde de´rive´ de phe´nome`nes a` part qu’on ne peut ne´gliger. Ces meˆmes phe´nome`nes se multipliant entre eux, les erreurs y sont perc¸ues comme des faits, et posse`dent une manie`re bien a` elles de cristalliser, qui les rend particulie`rement difficiles a` de´celer. Je soule`verais seulement deux proble`mes concernant cette vie de´rive´e, qui ont particulie`rement attire´ mon attention et qui m’ont permis de faire des suppositions : 3) Que certains mots sont enracine´s dans le cerveau, qu’ils se fixent, qu’ils s’entourent d’une me´lodie, d’une sphe`re de sentiments et d’associations implicites. Par exemple, j’imagine le mot « amour » comme une lamelle dans le cerveau, e´lectrise´e par cette de´nomination, par ses lettres meˆmes ; autour de lui, il produit un certain fluidum mettant en mouvement la poudre d’autres significations, des impressions tire´es de lectures ou de sa propre expe´rience, si bien que meˆme si l’amour n’existait pas dans la vie comme quelque chose d’homoge`ne, il y aurait tout de meˆme cette lamelle et sa sonorite´ particulie`re, au meˆme titre que les choses re´elles, mais simplement d’un autre genre − qui peut provoquer des effets comparables comme, par exemple, les larmes ou les vives e´motions (voir p. 115, aline´a 1 et suivantes). [...] 20

« Vie souterraine », un terme encore appartenant au vocabulaire d’Irzykowski, qui de´signe les ressorts cache´s qui re´gissent le comportement humain.

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Życie, płynne życie na każdym kroku rozsadza konwencję słów i wykazuje ich nierównoległość. Jeżeli zaś słowa wyobrazimy sobie jako punkty przecięcia się linii w życiu, to powiemy, że linie są ważniejsze, realniejsze niż punkty. W świecie zewnętrznym jeszcze jako tako przystają określniki do rzeczy, ale gdy idzie o rzeczy psychiczne lub o skomplikowane stosunki, powstałe z krzyżowania się działań wewnętrznych z zewnętrznymi, wówczas powstają dowolności, kontrabandy, żeglowanie pod cudzymi flagami. Toteż w toku mojego studium okazywało się nieraz, że słowa: miłość, wierność, w praktyce są formą na różne treści, tak samo: podziemne życie, rozpacz, żal, tęsknota, smutek itd. [...] Więc gdzie jest prawda? Zgadzając się na razie na ten wyraz, powiem, że za prawdę uważam przybliżanie się do niej, uwzględnianie i wyliczanie coraz to nowych okoliczności i relacji zacieśniających pole prawdy. Tak samo jak przyznałem się, że nie daję życia, przyznaję też, i w niniejszym wywodzie nie daję „prawdy”, rozbijam tylko skorupę nomenklatury albo wmawiam w siebie i innych, że to robię, nazywam to tak. 2) Wiadomo mi dalej, że jednak owe słowa i pojęcia, kombinując się w mózgu ze sobą i z nowymi wyobrażeniami, wytworzyły o d r ę b n y n a s t ę p c z y ś w i a t z j a w i s k, z którym się liczyć trzeba. Błędy występują tu jako fakta, zjawiska rozradzające się, mające własne sposoby krystalizacji, których wykrywanie jest ogromnie trudne. Wspomnę tylko o dwóch kwestiach z owego ż y c i a n a s t ę p c z e g o, które bardziej zwróciły moją uwagę i ułożyły się w pewne przybliżenia: 3) Że niektóre słowa zakorzeniają się w mózgu, utrwalają, otaczają pewną melodią, pewną sferą uczuć i skojarzeń podsłownych. Np. słowo „miłość” wyobrażam sobie w mózgu jako płytkę naelektryzowaną tą nazwą, tymi literami nawet; naokoło siebie wytwarza ono pewne fluidum wprawiając w ruch proszek innych wyobrażeń, wrażeń książkowych, życiowych itd., tak że choćby miłość jako coś jednolitego w życiu nie istniała, to jednak istnieje ta płytka i jej ton jako rzeczy realne, tylko innego gatunku − może nawet wywierać szczere skutki: łzy, wybuchy itd. (zob. s. 115, w 1 i n.). [...]

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4) En rapport avec ce qui vient d’eˆtre dit, on pourrait faire une autre supposition qui, cette fois-ci, ne concerne pas le fonctionnement des mots, mais leur contenu. On a perdu toutes nos certitudes quant a` la gene`se de certains d’entre eux ; de simples outils ils sont devenus seigneurs et, de ce fait, on leur suppose des notions et des contenus, comme si on devait attribuer couˆte que couˆte une place a` ces aristocrates mise´reux qui avaient su conserver toute leur majeste´. On en est ainsi arrive´ a` avoir des « mots-postulats », des « motsmonstres », tombe´s du soleil, ide´es fixes 21 de nombreuses personnes : « beaute´ », « art », « poe´sie », « ve´rite´ », « amour », et que sais-je encore. On essaye a` tout prix de les appre´hender en se posant, par exemple, les questions suivantes : Qu’est-ce que la poe´sie ? Comment devrait-elle eˆtre ? Comment devrait eˆtre le « ve´ritable » amour ? Qu’est-ce que l’e´thique ? Ou alors, on utilise les mots comme des e´pouvantails ou des instruments de meurtre et de suicide. [...] 5) Un roˆle comparable a` celui des mots est joue´ dans la vie spirituelle par les phrases, les aphorismes, les cliche´s, les paralle´lismes, les types de comportement, les roˆles, les proble`mes et les the´ories, les proverbes, les oppositions (homme/femme, nature/artifice, fond/forme, essence/apparence, pense´e/acte, sentiment/raison, primitivisme/culture), les contrastes, les paradoxes, les dualismes. Ils peuvent soit constituer l’appre´hension d’un proble`me a` l’aide d’un ensemble de mots relie´s entre eux dans un seul et unique faisceau de lumie`re, soit de´gager d’une multitude d’images qui se rapportent a` une question, des manœuvres re´currentes, des classifications, des fluctuations. [...] 6) En toute fin, viennent les e´tats psychiques, auxquels il manque une racine plus nette des combinaisons de sentiments, de mots, de pense´es, d’impressions saisies sur le vif, bien trop obscures et facilement substituables. Et la`, bien suˆr, la « vie de´rive´e » joue un roˆle essentiel. [...] 7) Renvoyant a` ce que j’ai explique´ en 5, je remarque que, d’un autre coˆte´, je ne peux contester que les faits tire´s de l’existence ont une certaine coloration qui leur est propre et qu’il arrive qu’ils se rassemblent de manie`re tout a` fait illusoire, nous contraignant ainsi a` ourdir des chime`res, des proble`mes qui n’existent pas, et, de fac¸on plus ge´ne´rale, ils s’organisent selon des points de vue particuliers. [...] 8) J’ai pris surtout un grand plaisir a` souligner deux choses : d’abord, les myste`res de l’esprit, ensuite, les techniques des ´eve´nements22. Jusqu’a` pre´sent, les poe`tes ne se souciaient de rendre la ve´rite´ qu’en certaines circonstances ; pour ce faire, ils profitaient d’ailleurs de la licentia poetica, imagine´e par eux-meˆmes pour leurs propres besoins, en oubliant ou bien en ignorant que la substance des œuvres 21

En franc¸ais dans le texte. La formule « technika zdarzeń » sous-entend que tout e´ve´nement se de´roule selon des principes pre´e´tablis, suivant des « lois scientifiques ». 22

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4) W związku z poprzednim stoi inne przybliżenie, odnoszące się jednak nie do mechanizmu, lecz do treści słów. Przy pewnych słowach stracono ewidencję ich genezy, z narzędzi stały się one panami, tak że teraz do słów doszukuje się pojęć i treści, jakby chcąc koniecznie dać posady tym ubogim, ale majestatu pełnym arystokratom. Porobiły się więc słowa-postulaty, słowa-potwory, jakby spadłe ze słońca, takie ide´es fixes wielu ludzi: piękno, sztuka, poezja, prawda, miłość itd. − Silą się więc np. na gwałt zdefiniować: co to jest poezja, jaką ma być poezja? lub: jaką ma być „prawdziwa” miłość? lub: co to jest etyka? lub używają tych słów jako straszaków albo narzędzi zabójczych i samobójczych. [...] 5) Prawie tę samą rolę co słowa grają w życiu umysłowym całe zdania, aforyzmy, szablony, symetryczności, całe sposoby zachowania się, role, problemy, teorie, przysłowia, dualizmy (kobieta-mężczyzna, natura-nienaturalność, forma-treść, istota-pozór, myśl-czyn, uczucie-rozum, pierwotność-kultura), kontrasty, paradoksy, dwutypowości. Są one już to uchwyceniem jakiejś kwestii za pomocą szeregu słów związanych w snop światła jednostronnego, już też wywołują wśród tłumu wyobrażeń stanowiących jakąś kwestię pewne stałe manewry, podziały, przesypywania się. [...] 6) Na koniec przychodzą stany psychiczne, w których brak bardziej widocznego rdzenia, kombinacje uczuć, słów, myśli, wrażeń chwilowych, bardzo mgliste i łatwo przesuwalne. I tu naturalnie życie następcze odgrywa wielką rolę. [...] 7) Nawiązując do tego, co wyłuszczyłem pod 5, podnoszę, że z drugiej strony nie mogę zaprzeczyć, iż same fakta wzięte z życia mają pewien swój lokalny koloryt i nieraz grupują się w sposób łudzący, wyzywający do snucia pewnych nastrojów, problemów, w ogóle: ustawiają się pod pewnymi kątami widzenia. [...] 8) Głównie jednak lubowałem się w podkreślaniu dwóch rzeczy: po pierwsze, t a j e m n i c i n t e l e k t u a l n y c h, po drugie, t e c h n i k i z d a r z e ń. Poeci dotychczas zważali prawie tylko na zachowywanie prawdy życiowej w pewnych momentach, ale zresztą korzystali z wymyślonej dla swej potrzeby licentia poetica, zapominając lub nie wiedząc, że materiałem dzieł

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litte´raires n’est pas seulement compose´e de de´tails de l’existence que l’on peut gonfler, e´tirer ou « de´barrasser du superflu » a` volonte´, mais aussi du rapport quantitatif et qualitatif entre ces de´tails, autrement dit, de la morphologie de la vie. [...] 9) Mes remarques quant au roˆle des mots dans le processus de re´flexion n’ont pas pour objectif le rejet total de ceux-ci. Je voudrais seulement faire prendre conscience de leur relativite´, mais aussi de l’importance, jusque-la` ignore´e, de la forme et du fond des e´tats psychiques que les mots de´truisent davantage qu’ils ne de´crivent. Ce constat n’est pas aussi pathe´tique et aussi simpliste que l’aveu de l’incapacite´ des mots a` exprimer certains myste`res qui se trouve au de´but de « Improvisation » d’Adam Mickiewicz23. Au contraire, je souhaite ame´liorer, diversifier, perfectionner le fonctionnement meˆme des mots... [...]

C’e´tait en quelque sorte un bilan. Ai-je bien joue´ le roˆle du penseur sans scrupules qui surmonte tous les obstacles ? L’auteur ne devrait-il pas, au lieu de montrer de temps a` autre son visage de Jupiter a` travers les nuages, compenser son courage et ses envole´es lyriques en rougissant ? Moi-meˆme, je ne souhaite pas me de´voiler autant.

XX. La Chabraque Allez, hue, mon pe´gase antipoe´tique ! Cela fait bien longtemps que nous labourons la terre pleine des mauvaises herbes de la poe´sie ; peut-eˆtre allons-nous pouvoir maintenant nous amuser a` notre fac¸on dans des « re´gions supe´rieures », e´claboussant de « boue » tous ceux qui ne verront pas en toi un « e´talon », mais une beˆte aile´e au long groin ! Mais je crois que c’est ce que tu aimes le plus, toi, beˆte apocalyptique, toi, espe`ce de... Personne ne s’attendait sans doute a` ce que je fasse de Pawełek une sorte de ge´nie a` la24 Orcio, le personnage de Krasiński25. Ce n’est pas moi mais Strumieński et Galsztold qui le voyaient ainsi ; nombreux sont les enfants qui inspirent cette Dans la sce`ne, sans doute la plus ce´le`bre de la IIIe partie des Aı¨eux (1833), drame romantique d’Adam Mickiewicz, le he´ros fait part de l’impuissance des mots a` communiquer : « La langue ment a` la voix et la voix trahit la pense´e. » Pour la traduction franc¸aise J. Donguy et M. Masłowski, Lausanne, L’Aˆge d’Homme, 1992, p. 200. 24 En franc¸ais dans le texte. 25 Orcio − personnage de Nie-Boska Komedia [La Come´die non-divine], drame du poe`te romantique polonais Zygmunt Krasiński. De`s la naissance, Orcio, poe`te de ge´nie, posse`de des dons de pre´monition lie´s a` sa ce´cite´ qui sont a` l’origine de sa mort pre´mature´e. 23

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literackich są nie tylko szczegóły życiowe, które ich zdaniem można wydąć, rozciągnąć, „oczyścić z naleciałości”, lecz także stosunek ilościowy i jakościowy tych szczegółów do siebie, morfologia życia. [...] 9) Moje uwagi na temat roli słów w procesie myślenia nie mają bynajmniej na celu zaniechania słów w ogóle. Idzie mi tylko o doskonałą ś w i a d o m o ś ć i c h w z g l ę d n o ś c i i większe niż dotychczas uwzględnienie kształtów i treści stanów psychicznych, które słowami rozbijano, a nie opisywano. Powyższej uwagi jednak nie należy brać tak patetycznie i szablonowo, że są cuda, których wysłowić nie można itp. − jak tego wzór dał Mickiewicz na początku Improwizacji. Owszem, idzie mi raczej o ulepszenie, zróżniczkowanie, spotęgowanie aparatu słów, tak aby można było mówić faktami, sygnalizować sobie wzajemnie całe kawały duszy. (Poetycznie: symfonie szczerości zamiast poszczególnych dźwięków.) Wówczas by może zaczęły się wyrównywać przepaście psychiczne między ludźmi. To był niejako bilans. Czy dobrze odegrałem rolę wyrachowanego, łamiącego wszystkie przeszkody myśliciela? Ale autor, zamiast tylko czasem wychylać jowiszową twarz spomiędzy chmur, powinien by może wynagradzać swą śmiałość i wyżyny własnym rumieńcem? Nie chcę iść tak daleko.

XX. Pałuba Hejże ha, mój ty antypoetyczny pegazie − dość długo już oraliśmy ziemię zachwaszczoną kwiatami poezji, może teraz pohulamy po swojemu w „wyższych regionach”, obryzgując „błotem” tych, którym ty wydawać się będziesz nie „rumakiem”, ale uskrzydlonym zwierzęciem o długim ryju! Ale wszak tobie w to graj, ty bestio apokaliptyczna, ty psiakrew jakaś, ty... Zapewne nikt po mnie nie oczekuje, bym w Pawełku kreślił jakiegoś geniusza a la Orcio Krasińskiego. To nie ja, to Strumieński i Gasztold tak go pojmowali; bardzo wiele dzieci w istocie nasuwa takie

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comparaison. Il aurait e´te´ facile de suivre le chemin qui a conduit des auteurs a` e´voquer avec fierte´ a` travers leurs personnages d’enfants leurs propres souvenirs, les confondant de manie`re a` ce que le lecteur, tout en saisissant des e´le´ments autobiographiques, admire le ge´nie de l’auteur a` l’e´poque de son enfance. Je pre´fe`re e´pargner cela a` mon lecteur. Je lui dirai seulement que l’histoire de Pawełek est un e´cho lointain du drame Fru¨hlings Erwachen26 de Wedekind, dont le charme exceptionnel ne peut e´chapper a` une honneˆte personne. Strumieński avait finalement renonce´ a` l’ide´e de tenir son fils dans les mailles bleues et invisibles du filet de son e´ducation. Pour quelle raison ? Comme nous le savons, il avait de´ja` pre´vu ce changement, et s’y e´tait pre´pare´ en effac¸ant toute trace d’Angelika. Par ailleurs, il avait un objectif tout autre, qui e´tait de retrouver le calme. Les choses se pre´sentaient plutoˆt bien. En e´loignant son fils, Strumieński ne proce´dait pas selon un plan pre´e´tabli ; il subissait meˆme la pression d’e´le´ments exte´rieurs. Le fait est que, bien que Pawełek n’eusse pas encore l’aˆge requis, il e´tait temps d’inscrire le jeune homme dans un colle`ge. Que Strumieński voulut se de´barrasser de lui comme d’un complice d’une e´poque re´volue en est un autre ; mais ce qu’il y avait de plus surprenant, c’est qu’il enviait a` Pawełek son e´ducation et l’attention que lui-meˆme lui portait. Je ne saurais de´crire les ressorts subtils de cet attitude : cela n’avait rien de brutal, mais ressemblait plutoˆt a` une sorte de re´signation, une demande de pardon et d’indulgence. Bien que dans ses Maximes Schopenhauer dise : « Oui, soyons francs : si e´troitement que nous soyons lie´s par l’amitie´, l’amour et le mariage, en re´alite´, on ne s’occupe vraiment honneˆtement que de soi, tout au plus de son enfant. »27, l’e´goı¨sme parvient a` se frayer un chemin meˆme dans ce domaine. Il ne faut pas oublier que Strumieński e´tait alors probablement a` mi-chemin dans son existence : il avait de´clare´ « la faillite des ide´aux de sa jeunesse », avait conclu un pacte avec la vie et de´cide´ de gouˆter aux plaisirs qu’il ignorait encore. Il lui semblait qu’il convenait d’agir de la sorte, selon l’ordre naturel des choses ; il avait donc de´cide´ de tourner la page et de sacrifier son fils. D’ailleurs, il s’en occupait tant qu’il pouvait reconnaıˆtre en lui son œuvre, mais, avec le temps, il y percevait tout le « reste », le noyau d’une personnalite´ qui lui e´tait e´trange`re et qu’il n’e´tait plus en mesure de controˆler. C’est la` tout le myste`re d’un pe`re qui dans son propre fils ne reconnaıˆt plus son fils et se demande comment son corps a pu donner vie a` quelqu’un d’aussi e´tranger. 26

L’un des premiers drames de Frank Wedekind (1864-1918) de 1891 pre´sente l’e´veil brutal a` la sexualite´ de son personnage, qui le conduit a` entrer en conflit avec les mœurs de l’e´poque. 27 Citation tire´e de Parerga et Paralipomena (1851) d’Arthur Schopenhauer, chapitre « Aphorismes sur la sagesse dans la vie » ; pour la traduction franc¸aise : Parerga & Paralipomena. Petits ´ecrits philosophiques, traduction et annotation Jean-Pierre Jackson, Coda, 2005, p. 345.

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porównanie. Najłatwiej by wprawdzie było pójść teraz śladem tych autorów, którzy przez swoje dzieci powieściowe chwalą się wspomnieniami z własnego dziecięctwa, wplatając je tak, aby czytelnik domyślał się pierwiastka autobiograficznego i podziwiał, jakim to niezwykłym dzieckiem był autor. Tego ja chcę oszczędzić swemu czytelnikowi. Jedynie to mu napomknę, że historia Pawełka jest dalekim echem Fru¨hlings Erwachen, dramatu Wedekinda, którego wyjątkowemu czarowi nikt z porządnych ludzi oprzeć się nie zdoła. Strumieński wypuścił już Pawełka z tej pedagogicznej sieci, niebieskiej, niewidzialnej, którą go był oplątał. Dlaczego? Jak wiadomo, jeszcze pierwej przewidywał on tę zmianę i przygotował ją przez usunięcie śladów Angeliki, przy czym ten środek do starego celu połączył z osiągnięciem nowego, przejściowego celu: uspokojenia się. Tak się to szczęśliwie złożyło. Opuszczając Pawełka, Strumieński nie działał z wyraźnym zamiarem, po części nawet ulegał zewnętrznym okolicznościom. Faktem było, że chłopaka trzeba było oddać do szkół średnich, jakkolwiek nie osiągnął on jeszcze przepisanego wieku, faktem też było, że Strumieński chciał się go pozbyć jako byłego wspólnika jednej rzekomo już zamkniętej epoki − ale najbardziej tajemniczą okolicznością było to, że Strumieński zazdrościł Pawełkowi swego własnego wychowania i własnej troskliwości. Nie umiałbym tylko dostatecznie opisać subtelnego współdziałania tego motywu, tak w nim nie było nic brutalnego, a była raczej jakby jakaś rezygnacja, prośba o przebaczenie i wyrozumiałość. Wprawdzie Schopenhauer powiada w swoich Maksymach: „Tak, nie ukrywajmy tego: jakkolwiek silnymi są te węzły, którymi przyjaźń, miłość i małżeństwo łączą ludzi ze sobą, jednak zupełnie szczerze postępuje każdy ostatecznie tylko z samym sobą i chyba jeszcze ze swoim dzieckiem”. Ale egoizm i tu wciska się szczelinami. Nie trzeba zapominać, że Strumieński był wówczas przypuszczalnie w połowie lat swoich, postanowił „bankructwo ideałów młodzieńczych”, zawarł sojusz z życiem i chciał pić z kielichów jeszcze nie nadpoczętych. Zdawało mu się, że tak właśnie z porządku rzeczy wypada, zrobił więc u siebie epokę i dla niej poświęcił Pawełka. Zresztą zajmował się synem, póki w nim widział tylko swoje dzieło, lecz z czasem ujrzał w nim „resztę”, zaczątki jakiejś obcej indywidualności, których opanować nie mógł. Tajemnica ojca, który w swym synu nie czuje już swego syna i dziwi się, jak przez jego ciało przeskoczyć coś tak obcego.

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Strumieński s’aperc¸ut aussi que les histoires consacre´es a` Angelika avaient eu dans l’esprit de son fils des ramifications tout a` fait inattendues. Pawełek prenait les choses trop au pied de la lettre, de manie`re pue´rile, et ne retenait que des de´tails insignifiants : par exemple, il apportait a` manger a` Angelika, lui faisait la lecture, lui racontait des niaiseries ; en un mot, il apparaissait a` son pe`re comme une parodie de lui-meˆme (le point honteux28). Pour cette raison, toute cette histoire avec Berestajka arrangeait bien Strumieński, car elle excluait la participation d’un fils qui n’e´tait plus son confident. Strumienski se trouva alors dans une disposition d’esprit telle qu’elle (sic !) s’inventa tout naturellement des circonstances qui finirent par prendre le dessus et le firent ce´der. Il cessa de s’occuper de son fils, sans savoir que dans l’aˆme de celui-ci commenc¸ait a` germer des choses e´tranges qu’il avait lui-meˆme seme´es. [...] Il est temps maintenant d’expliquer pourquoi Pawełek avait donne´ le nom de « Chabraque » a` Angelika. D’abord, Strumieński ne lui avait jamais dit ni qui e´tait la personne repre´sente´e sur le tableau, ni mentionne´ le nom d’Angelika, ` cette e´poque, Pawełek avait pensant arriver ainsi plus facilement a` ses fins. A entendu le mot « chabraque » dans la bouche des domestiques et des paysans. On appelle ainsi soit une lourde hie qui sert a` planter des pilotis dans la rivie`re, soit le mannequin qui sert aux essayages de robes pour femmes, et, plus couramment, on utilise ce terme comme un nom insultant a` l’encontre des femmes laides et de´sagre´ables, mais il marque davantage le me´pris qu’il ne suscite la peur29. Pawełek ne connaissait pas bien l’emploi du mot « chabraque », mais il ne l’associait a` rien de repoussant ni de hideux ; il l’avait donc employe´ presque par hasard au sujet du tableau d’Angelika. Ce mot errait dans sa teˆte, sans qu’il puisse se repre´senter ce qu’il de´signait vraiment, mais comme il lui paraissait extraordinaire, il l’avait associe´ a` ce qui n’avait pas de nom et qui e´tait aussi extraordinaire que le tableau d’Angelika. Il est tre`s difficile de savoir si la sonorite´ du mot y e´tait pour quelque chose. Je crois que Pawełek n’avait pas senti au de´but la re´sonance toute vulgaire ou plutoˆt sauvage des syllabes « cha » et « bra »30, mais il s’en e´tait doute´ graˆce a` la tonalite´ qu’il retrouvait dans la prononciation des gens. 28

Un autre terme propre a` Irzykowski qui de´signe le moment ou` on n’ose pas avouer les ve´ritables raisons d’un comportement, les jugeant indignes de la situation. 29 Le terme polonais « pałuba » comporte bien plus de significations que sa traduction « chabraque » qui, faute de mieux, se contente de rendre la de´nomination de´pre´ciative utilise´e ´ propos du choix de cette traduction et du pour une femme, celle qui pre´vaut dans le roman. A vocabulaire d’Irzykowski consulter l’article « De Pałuba a` La Chabraque ». 30 En polonais, il s’agit respectivement des voyelles « a » et « u » (la premie`re reprise deux fois derrie`re les consonnes qui ne diffe`rent que par leur sonorite´), l’association de « łu » n’est pas sans rappeler la prononciation dialectale de certaines voyelles pre´ce´de´es de la nasale « ł ».

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Spostrzegł dalej Strumieński, że bajki o Angelice stworzyły w umyśle Pawełka osobne, nieprzewidziane rozgałęzienia. Pawełek brał dużo rzeczy zbyt dosłownie, dziecinnie, zajmowały go uboczne szczegóły: mógł np. przynosić jej jeść, czytał jej, gadał do niej androny; jednym słowem wydawał się ojcu przecież parodią jego samego (punkt wstydliwy). I z tego więc względu była Strumieńskiemu na rękę historia z Berestajką, dzięki której mógł Pawełka wykluczyć od dalszej poufałości. Taka dyspozycja w duszy Strumieńskiego naturalnie wnet wymyśliła (sic!) sobie odpowiedni zbieg okoliczności, któremu on rzekomo dopiero ulegał. Przestał się więc zajmować Pawełkiem, nie wiedząc, że w tegoż duszy dzieją się dalej na tle jego posiewu szczególne rzeczy. [...] Tu pora wytłumaczyć, dlaczego Pawełek nazwał Angelikę − Pałubą. Przede wszystkim Strumieński nie mówił mu nigdy, kogo przedstawia obraz ani nie wymienił imienia: Angelika, mniemając, że przez to łacniej osiągnie swój cel. Tymczasem Pawełek zasłyszał wśród domowników i chłopów słowo „pałuba”. Tak nazywa się już to ogromny drewniany taran do zabijania pali w rzece, już to manekin służący do przymierzania sukni kobiecych, pospolicie zaś czepia się to słowo jako pogardliwy przydomek brzydkich, nieprzyjemnych bab, lecz jest w tym wypadku bardziej dokuczliwym niż strasznym. Pawełek nie znał dokładnie zastosowań słowa „pałuba”, nie oznaczało też ono dlań zrazu nic wstrętnego ani ohydnego, tak że niemal tylko przypadkiem przeniósł je żywcem na obraz Angeliki. Latało mu ono w głowie samopas bez odpowiedniego wyobrażenia, a ponieważ wydawało mu się słowem bądź co bądź niezwykłym, więc sczepił je z tym, co było dlań bezimiennym i również niezwykłym, tj. z obrazem Angeliki. Czy i o ile odegrał tu rolę moment akustyczny, to ocenić niezmiernie trudno. Przypuszczam, że Pawełek z początku nie wyczuł ordynarnego lub raczej dzikiego brzmienia zawartego w samogłoskach „a” i „u”, ale je przeczuł − choćby pod wpływem tonu, w jakim je usłyszał wymówione.

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De la meˆme manie`re, le fait de coˆtoyer le tableau qui se´journait au muse´e d’Angelika e´tait a` l’origine du pressentiment quant aux autres effets possibles du tableau : atmosphe`re d’horreur et d’e´pouvante, peut-eˆtre sous l’influence d’une le´gende, entendue parmi ces meˆmes paysans, au sujet d’une dame inconnue qui apparaissait dans les environs de Wilcza. Ce n’est que plus tard qu’il associa dans son esprit cette le´gende avec le complexe forme´ autour d’Angelika, de meˆme que les diffe´rentes significations du mot « chabraque » lui apparurent a posteriori. Strumieński ne pouvait pas de´monter le muse´e d’Angelika sans que Pawełek ne s’en aperc¸uˆt ; ce n’est pas ce fait que le jeune garc¸on conserva dans sa me´moire mais simplement le souvenir que la Chabraque avait disparu. Pourquoi avaitelle donc disparu ? Il ne le savait pas et n’osait pas le demander, les maigres informations qui e´taient en sa possession e´taient pourtant loin de le satisfaire. Ce souvenir constituait pour lui une e´nigme qui, au lieu d’attiser sa curiosite´ et sa perspicacite´, prenait presque la forme d’un amour secret. Pawełek se languissait de l’inconnue, il essayait en vain de faire des dessins de l’inte´rieur du muse´e avec sa maıˆtresse ; il se le repre´sentait d’autant mieux dans son imagination. Il savait parfaitement que cette dame n’e´tait qu’une icoˆne, mais il passait outre ce fait (mystification), son imagination ayant besoin d’une personne re´elle inde´pendamment du portrait. Ainsi, ce qu’il savait du portrait se transforma peu a` peu (sans qu’il le vouluˆt ?) en incertitude, en une sorte de souvenir confus. Il conc¸ut, a` partir des propos de son pe`re, une seule et meˆme histoire qu’il de´veloppa par la suite graˆce a` ses lectures ; il en fut ainsi surtout au moment de ses premiers e´mois amoureux. [...]

Au printemps, la terre fertile emplit les bouleaux d’une se`ve vivifiante. Viennent alors de jeunes garc¸ons qui, apre`s avoir creuse´ l’e´corce des arbres, en extraient un nectar translucide et froid au gouˆt sucre´ pour le boire. Une fois assouvis, ils comblent les trous de terre noire, mais ce pansement, se laissant souvent traverser par la se`ve de l’arbre, transforme´ en glaise, se de´croche et le jus continue a` couler sur l’e´corce blanche, causant ainsi la perte de l’arbre affaibli. Il se produit parfois la meˆme chose avec les corps de ces garc¸ons. Comme il a de´ja` e´te´ dit, les histoires fantastiques de Pawełek e´taient jusqu’ici de´pourvues de la moindre sensualite´ ; il n’e´tait question, pour ainsi dire, que de personnes asexue´es. Bah ! Ces contes e´taient un reme`de antiseptique qui le pre´munissait en quelque sorte de toute « corruption pre´mature´e » a` laquelle e´taient sujets les autres enfants ; de fait, ils lui valurent quelques sobriquets me´prisants et le mirent a` l’e´cart.

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Podobnież i w jego dziecinnym obcowaniu z obrazem mieszkającym w muzeum Angeliki zawarte było w sposób nie uświadomiony przeczucie innych form nastroju możliwych przy tym obrazie: nastroju widm i grozy − może pod wpływem zasłyszanej u tych samych chłopów legendy o pokazywaniu się pewnej nieznajomej pani w okolicach wilczańskich. Jak legenda ta dopiero później w jego wyobraźni zrosła się z kompleksem dotyczącym Angeliki, tak i różnice brzmienia w słowie „Pałuba” aż później mu się uświadomiły. Rozbieranie muzeum Angeliki nie mogło się odbywać skrycie, żeby go Pawełek nie dostrzegł: ale przecież zatarło się ono w jego pamięci w zwykłej formie − pozostał tylko fakt, że Pałuba znikła − dlaczego znikła? Nie wiedział i nie śmiał dopytywać, a to, co wiedział, wcale mu nie wystarczało. Wspomnienie jej było dlań zagadką, która jednak zamiast drażnić jego ciekawość i badawczość, przebierała formę miłosnej niemal tajemnicy. Pawełek tęsknił za nieznajomą, usiłował na próżno rysować sobie całe wnętrze muzeum wraz z jego panią, tym wyraźniej jednak rysował je w swojej fantazji. Wiedział on dobrze, że owa pani jest właściwie tylko obrazem, ale pomijał to (szachrajstwo), wyobraźnia jego bowiem domagała się istnienia żywej osoby poza portretem. Tak wiedzenie o obrazie przemieniło się potem nieznacznie (czy za jego wolą?) w stan niepewności, niedokładnego jakby zapamiętania. Opowiadania ojca połączył w jedną baśń, którą potem samodzielnie przy pomocy swej lektury rozsnuwał; stało się to zwłaszcza podczas zawierania pierwszych chłopięcych znajomości. [...]

Kiedy na wiosnę mokra gleba nasyca brzozy życiodajną wilgocią, wówczas przychodzą do nich niekiedy młodzi chłopacy i prześwidrowawszy korę drzew, ściągają z nich i piją sok zimny, przeźroczysty, słodkawy w smaku. Gdy już mają dość, obmazują otwory czarną ziemią, ale często ten opatrunek przesiąka wilgocią drzewa, odpada zmieniony w grudkę błota, i sok wycieka dalej po białej korze na szkodę smukłego drzewka. I z ich ciałami dzieje się też nieraz tak samo. Dotychczas jednak w fantazjach Pawełka, jak powiedziano, nie było ani cienia zmysłowości, wszystko było czystą bajką o ludziach bezpłciowych. Ba, nawet bajki te były poniekąd środkiem dezynfekcyjnym, strzegącym go od wszelkiego „przedwczesnego zepsucia”, któremu podlegały inne dzieci − przysporzyły mu bowiem parę szyderczych przydomków i wyizolowały go.

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Quand il retourna chez lui pour les vacances, il fut presque abandonne´ a` son propre sort, bien qu’en apparence son pe`re lui consacraˆt autant de temps qu’auparavant en faisant, par exemple, avec lui des tours de barque sur l’e´tang ou en lui apprenant a` nager. Mais il ne parlait jamais de ce qu’il e´tait advenu du tableau d’Angelika. Et voici que pendant une expe´dition dans les champs, Pawełek fut le te´moin de la sce`ne suivante : cache´ dans les buissons, il observait des bergers autour d’un feu de bois qui faisaient cuire des pois, des pommes de terre et des champignons. Tout a` coup, apparut une femme aux longs cheveux roux, au visage bleˆme et aux yeux de´ments, veˆtue de haillons qui laissaient apparaıˆtre son corps nu. Elle s’assit par terre pre`s du feu, adressa aux bergers des grimaces qui se voulaient charmeuses accompagne´es de gestes inde´cents, en demandant qu’on lui donnaˆt quelque chose a` manger. Les bergers crache`rent dans sa direction, lui jete`rent des mottes de terre en l’appelant « Kseńka La Chabraque ». Ils finirent par lui donner quelques pommes de terre, a` peine cuites ou carbonise´es, et la chasse`rent. C’e´tait la folle du village qui avait e´te´ un jour viole´e par ces meˆmes jeunes gens dans un exce`s de bonne humeur et, depuis ce temps-la`, ils ne pouvaient plus se de´barrasser d’elle. Lorsqu’il la vit et entendit son nom, des frissons parcoururent tout le corps de Pawełek. Il sentit battre son cœur, longtemps apre`s encore, et il re´fle´chit longuement a` ce qu’il venait de voir. Un gigantesque cataclysme se produisit dans son esprit : tous ces contes qui le distrayaient venaient de se confronter avec la re´alite´. Cette Chabraque, a` laquelle il avait tant reˆve´, existait vraiment, elle venait de lui apparaıˆtre. Mais sous quel e´trange aspect ! Il y avait quelque chose dans cette apparition qu’il ne pouvait pas comprendre, quelque chose qui la diffe´renciait de tous les eˆtres humains (car, au de´part, il e´tait loin de se douter qu’il s’agissait d’une folle). C’est pre´cise´ment ce qui incita son esprit incre´dule a` croire qu’il s’agissait bien de la meˆme et non pas d’une autre Chabraque ! Il fut victime d’une association d’images tout a` fait commune, victime du fait que le mot « chabraque », rarement employe´, e´tait pour lui suffisamment insignifiant pour eˆtre associe´ au merveilleux tableau d’Angelika, avant d’eˆtre frappe´ par son e´trange sonorite´ ; victime enfin de ses propres machinations et de ses mensonges qui, apre`s l’avoir lui-meˆme de´vergonde´, le force`rent a` en assumer les conse´quences. (Les ide´es palinge´ne´siques, outre qu’elles fondent un courant et une mode, semblent aussi pouvoir eˆtre spontane´ment invente´es par les enfants.) En assumer les conse´quences ! Quelle exage´ration dans cette formule ! Les conse´quences sur Pawełek e´taient tellement insignifiantes. Les voici : le petit garc¸on ressentait tout d’abord de la compassion pour Kseńka. Il se trouve qu’un jour elle s’e´tait pre´sente´e devant le portail du manoir, apparemment pour mendier. On lui donna quelque chose, puis on la chassa. Cette sce`ne avait fait basculer l’inde´cision des sentiments et des pense´es de Pawełek vers une franche sympathie. Les larmes lui e´taient monte´es aux yeux, il avait couru a` la maison couper du pain

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Kiedy przyjechał do domu na wakacje, był prawie sam sobie zostawiony, bo chociaż ojciec na pozór tak jak przedtem poświęcał mu dosyć czasu i np. urządzał z nim przejażdżki po stawie i uczył go pływać, ale o tym, co było z obrazem Angeliki, nigdy nie wspominał. I oto podczas pewnej wycieczki w pola zdarzyła się Pawełkowi rzecz taka: Ukryty w krzakach obserwował, jak kilku pastuchów rozpaliło ogień na pastwisku i piekło przy nim groch, kartofle i rydze. Wtem opodal ukazała się jakaś kobieta z długimi rudymi włosami, twarzą bladą, oczyma błędnymi, a odziana w łachmany, przez które widać było nagie ciało. Usiadła ona także w pobliżu ogniska na ziemi, robiła do pastuchów różne niby to przymilające się grymasy i nieprzyzwoite gesta i prosiła, aby jej co zjeść dali. Oni jednak pluli w jej stronę, rzucali na nią grudami, nazywali ją Kseńką Pałubą i wreszcie, dawszy jej kilka spopielonych lub nie dopieczonych kartofli, odpędzili od ogniska. Była to wiejska wariatka, którą raz owi młodzieńcy w przystępie dobrego humoru zgwałcili i od tego czasu odczepić się od niej nie mogli. Pawełka na jej widok i na dźwięk jej przezwiska przeszły ciarki po ciele. Długo biło mu serce, a potem długo rozmyślał nad ujrzanym zjawiskiem. W jego główce odbywał się wielki kataklizm: bo oto wszystkie bajki, którymi się zabawiał, zetknęły się z rzeczywistością, ta Pałuba, o której tyle marzył, istniała naprawdę, ukazała mu się − lecz w jakiejże postaci! A przecież w tym zjawisku było coś, czego nie rozumiał, coś odrębnego od wszystkich innych ludzi (bo początkowo nie wiedział, że to wariatka), i to właśnie zmusiło jego nieodporny umysł do wierzenia, iż to jest ta sama, a nie inna Pałuba! W ten sposób padł ofiarą pospolitej asocjacji wyobrażeń, ofiarą tego, że rzadko używane słowo „pałuba” było dlań zrazu obojętnym, tak iż mógł je przenieść na cudowny obraz Angeliki, a potem zrobiło mu niespodziankę swoją odrębną akustyką; ofiarą wreszcie własnych kłamstw i kombinacji, które zbałamuciwszy jego samego, zmusiły go do konsekwencji we własnym zakresie. (Palingenetyczne pomysły zdają się być nie tylko modą i prądem, ale mogą je oryginalnie powziąć i dzieci.) Zmusiły do konsekwencji! Jakże przesadnie brzmi to określenie, bo przecież te konsekwencje były takie malutkie. A oto są one: Stosunek szkraba z Kseńką Pałubą rozpoczął się od litości. Razu pewnego mianowicie przyszła Kseńka do dworu i stojąc u bramy, zdawała się prosić o jałmużnę. Dano jej coś tam i kazano iść precz. Pod wpływem tego widoku wahające się uczucia i myśli Pawełka przechyliły się w sympatię ku Kseńce. Łzy stanęły mu w oczach, pobiegł do domu, nakrajał bułki,

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qu’il avait tartine´ avec du beurre et l’avait donne´ en cachette a` Kseńka, en lui demandant de garder le secret. Cela se reproduisit encore a` plusieurs reprises, et ce meˆme Pawełek qui jusque-la` espe´rait monts et merveilles de sa Chabraque n’osait alors plus rien lui demander. Au contraire meˆme, il e´tait devenu son bienfaiteur, il lui apportait de la nourriture, des confitures, de l’argent, et meˆme un magnifique chaˆle qu’il avait re´ussi a` de´rober a` sa me`re. Au de´but, Kseńka restait insensible a` la ge´ne´rosite´ de son jeune maıˆtre puis, peu a` peu, e´prouvant de la reconnaissance a` son e´gard, elle lui apportait en retour des fruits : des framboises, des airelles et des noix que Pawełek mangeait toujours seul, en cachette, sans partager avec quiconque ces mets exquis, et ce qu’il n’arrivait pas a` finir, il le mettait de coˆte´. Un jour, elle lui offrit meˆme des baies empoisonne´es, mais Pawełek fut prudent. Plus tard, elle lui apporta aussi des fleurs, puis elle lui proposa qu’ils se retrouvassent dans la foreˆt pour cueillir ensemble des cerises − bien que la saison pour ces fruits fuˆt de´ja` passe´e − et de les manger ensuite dans une cabane abandonne´e au milieu d’une clairie`re ou` logeaient les ouvriers saisonniers durant les moissons. C’est ce qui se produisit. Par la meˆme occasion, Kseńka apprit au jeune maıˆtre certaines choses qui modifie`rent sa vision du sixie`me commandement, jusqu’alors naı¨ve et quelque peu limite´e. Pawełek fut surpris par la tournure que prenaient les e´ve´nements mais, les premie`res peurs passe´es, il y prit gouˆt rapidement. Il convient d’ajouter que tous les liens de cet e´pisode avec l’affaire d’Angelika lui e´taient exte´rieurs, secondaires et comme fortuits, car des e´le´ments e´rotiques absents jusqu’alors s’y e´taient immisce´s, et les sensations que lui procurait la nouvelle Chabraque finirent par e´vincer l’ancienne. Il faut que j’apporte ici une rectification dans cette affirmation selon laquelle Pawełek avait cru qu’il s’agissait bien de la meˆme et non pas d’une autre Chabraque. En ve´rite´, Pawełek ne croyait pas que c’e´tait exactement la meˆme personne que sur le tableau, mais sa conviction pouvait eˆtre comprise (cf. Trio, point 6) dans le sens ou` il pensait qu’il pouvait s’agir de la meˆme dame qu’on avait chasse´e et qui e´tait devenue faible et pauvre, ou plutoˆt qu’il s’agissait d’un double, d’une envoye´e ou de toute autre personne ayant un lien myste´rieux, qu’elle ignorait sans doute elle-meˆme, avec la dame du tableau. Cependant, comme je l’ai de´ja` dit, des sensations nouvelles et violentes avaient rejete´ au second plan les ide´es spectrales qui, bon gre´ mal gre´, avaient occupe´ son esprit et l’affaire d’Angelika passa, dans l’esprit de Pawełek, de fantomati` vrai dire, ce n’e´tait plus la meˆme affaire, mais que et merveilleuse a` e´rotique. A une nouvelle dimension de la re´alite´, avec son autonomie propre, de meˆme qu’e´taient autonomes (bien que de manie`re moins visible) ses visions de de´mon ou de pin ; l’histoire de Pawełek, place´e sous le signe d’« Angelika-Chabraque » ne brillait qu’en apparence d’un e´clat homoge`ne. Je me devais de faire une digression ici pour le spe´cifier, car cette donne´e est indispensable pour la bonne compre´hension de la suite.

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posmarował masłem i wyniósł to Kseńce w skrytości przed ludźmi, prosząc ją, by nikomu nic nie mówiła. Powtórzyło się to kilka razy i ten sam Pawełek, który od swojej Pałuby oczekiwał jakichś pałaców podziemnych, teraz nawet wstydziłby się wspominać jej o tym, owszem, sam był ofiarodawcą, wynosił jej jadło, konfitury, pieniądze, raz nawet bogaty szal, który w tym celu ukradł matce. Kseńka była zrazu na tę hojność panicza obojętną, potem jednak, poczuwszy w sobie wdzięczność, przynosiła mu w zamian owoce: maliny, borówki, orzechy, które Pawełek zjadał zawsze sam w ukryciu, nie dzieląc się z nikim tymi specjałami, a czego nie dojadł, to zostawiał sobie na potem. Raz nawet dała mu wilczych jagód, ale Pawełek miał się na ostrożności. Przynosiła mu potem także kwiaty, wreszcie raz zaproponowała mu, żeby poszedł do lasu, ona go tam spotka i będą razem rwali czereśnie − choć już czas na te owoce minął − aby je potem konsumować w pewnej opuszczonej chacie na polance, w której mieszkiwali ogólnicy najmowani do żniw. Tak się też stało, ale przy tej sposobności nauczyła Kseńka swego panicza pewnych rzeczy, wskutek których zaczął on o szóstym przykazaniu nabierać innych wyobrażeń jak dotychczasowe, całkiem naiwne i jednostronne. Pawełek był zaskoczony takim rozwiązaniem sytuacji, wkrótce jednak, po przebyciu pierwszych strachów, gustować w nim zaczął. Ale dodać trzeba, że całe połączenie tego epizodu z kompleksem Angeliki było jakby zewnętrzne i dodatkowe, przypadkowe, gdyż weszły tu w grę zmysłowe pierwiastki, jakich przedtem wcale nie było, a wrażenia, otrzymywane za pośrednictwem nowej Pałuby, wyrugowały teraz dawną. Tu musze także zmienić nieco powiedzenie, że Pawełek uwierzył, iż to jest ta sama, a nie inna Pałuba. Właściwie bowiem Pawełek nie wierzył, że to jest akuratnie ta sama osoba co na obrazie, lecz wiarę jego (por. Trio, punkt 6) można by zdefiniować raczej w tym kierunku, że jest to wprawdzie może i ta sama pani, ale wypędzona i przeto wynędzniała i biedna, lub że jest to zastępczyni, wysłanka, w ogóle istota mająca jakąś tajemną, jej samej może niewiadomą styczność z damą z obrazu. Teraz jednak, jak już zaznaczyłem, gwałtowne nowe wrażenia usunęły na dalszy plan snute dotychczas już to dowolnie, już to musowo upiorowe kombinacje i sprawa Angeliki w duszy Pawełka z bajkowej, widmowej, stała się płciową. Właściwie nie była to już ta sama sprawa, ale nowa, nowy płat rzeczywistości, o własnej autonomii, podobnie jak autonomicznymi ogniwami (chociaż w sposób mniej widoczny) były fakty z demonem, z sosną, a historia Pawełka, zatytułowana na zewnątrz „Angelika-Pałuba”, błyszczy tylko pozorną jednolitością. To nawiasem, bo do dalszego potrzebne.

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Comme Pawełek n’entendait rien a` la beaute´ fe´minine et qu’on ne lui avait pas encore inculque´ le cliche´ de l’« amour » (il en trouvait bien quelques exemples dans ses lectures, mais il ne comprenait pas vraiment de quoi il e´tait question), il vivait donc un amour purement charnel, e´tranger a` tout ce´re´monial. Son terrain e´tait la foreˆt, le jardin, le cimetie`re, la partie inhabite´e du palais − ils e´taient tellement imprudents qu’ils finirent par eˆtre pris in flagranti pre`s du barrage. Ils se se´pare`rent en un instant : elle se cacha dans la foreˆt, lui courut vers la rivie`re, monta sur la passerelle et, en apercevant tout a` coup quelqu’un se diriger vers lui, s’affola encore davantage, fut pris des vertiges, perdit l’e´quilibre et tomba dans l’eau. On l’en sortit inconscient puis on le fit porter au manoir ; une fois qu’il euˆt repris connaissance, il eut tellement honte et tellement peur des gens qu’il pre´fe´ra garder les yeux ferme´s, refusant de manger et de parler. Gasztold, qui avait depuis longtemps devine´ les aventures e´rotiques secre`tes du garc¸on et qui y avait meˆme fait parfois allusion, voulut lui te´moigner sa sollicitude en entrant dans la pie`ce pour en plaisanter ; mais Pawełek se jeta brusquement sur lui, cracha, se mit a` le frapper et a` le griffer furieusement pour se venger du de´shonneur qu’il venait de subir. C’est essentiellement pour cette raison que Gasztold avanc¸a son de´part de Wilcza au lendemain. Trempe´, Pawełek fut de´shabille´ et couche´ dans une chambre au premier e´tage du manoir. Il ouvrit les yeux une fois la nuit tombe´e et s’aperc¸ut qu’il n’e´tait pas surveille´ ; son premier re´flexe fut d’essayer de s’enfuir, car il e´tait convaincu d’avoir fait quelque chose d’affreux, quelque chose de suffisamment grave pour ne plus jamais eˆtre pardonne´. Sans faire de bruit, il ouvrit la feneˆtre et voulut descendre le long de la vigne vierge, mais, dans l’obscurite´, les crochets plante´s dans le mur lui e´chappe`rent des mains et il tomba par terre. On le trouva peu de temps apre`s gisant au sol, inanime´. De nouveau transporte´ dans le lit, il se mit a` de´lirer. C’est a` ce moment pre´cis, plus qu’a` aucun autre, ni avant ni apre`s, que Strumieński se sentit touche´ par la de´esse Re´alite´. Il e´tait en train de vivre quelque chose qui le rendait vulne´rable et soumis comme un enfant, un moment qui remettait en cause le fondement de son humanite´. Plonge´s dans l’oubli, les ombres et les cre´puscules se de´voile`rent alors a` lui dans toute leur grandeur. Ce petit eˆtre impuissant, tourmente´ par la fie`vre, citait les paroles et les pense´es de son pe`re avec une pre´cision e´poustouflante. Tout se me´langeait dans le de´lire de Pawełek : la le´gende de celle qui habitait le tableau et sa liaison avec Kseńka La Chabraque, ses ide´aux les plus purs a` la pornographie la plus dissolue. Ses paroles tombaient comme des me´te´orites en flammes sur les vieux cerveaux de Strumieński et de sa femme, empeˆtre´s qu’ils e´taient dans leur quotidien. Une fois la premie`re crise de son fils passe´e, Strumieński demanda a` tout le monde de partir, y compris a` sa femme, et resta seul a` veiller son fils, enferme´ dans la chambre, le pistolet charge´,

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Ponieważ Pawełek na piękności kobiecej jeszcze się nie znał, szablonu „miłości” jeszcze go nie wyuczono (bo wprawdzie czytał o niej w książkach, ale nie wiedział, o co idzie), była to więc miłość czysto zmysłowa, obywająca się bez wszelkich ceremonii. Terenem jej był las, ogród, cmentarz, nie zamieszkała jeszcze część pałacu − zuchwałość ich doszła wreszcie do tego stopnia, że raz zobaczono ich in flagranti koło śluz. Natychmiast się rozbiegli: ona schroniła się do lasu, on zaś uciekł w kierunku rzeki, wbiegł na kładkę, wtem ujrzał kogoś idącego z przeciwnej strony, to go przeraziło jeszcze bardziej, w głowie mu się zamroczyło i zachwiawszy się wpadł do wody. Wyciągnięto go z toni omdlałego i zaniesiono do dworu; tam odzyskał przytomność, tak się jednak ludzi wstydził i przerażał, że leżał wciąż z zamkniętymi oczyma, nic mówić ani jeść nie chciał. Wszedł Gasztold, który jeszcze pierwej wpadł na trop erotycznych konszachtów chłopaka i robił do tego aluzje, a teraz był niby to także troskliwym i chciał z lekka żartować; lecz Pawełek nagle rzucił się na niego, plunął, zaczął go szarpać i drapać zaciekle, mszcząc w ten sposób swój wstyd. Ten powód, oprócz innych, przyśpieszył nazajutrz wyjazd Gasztolda z Wilczy. Przemoczonego Pawełka rozebrano i położono do łóżka. Było to na pięterku we dworze. Skoro z nadejściem nocy otworzył oczy i zobaczył, że go nie pilnują, pierwszą jego myślą było uciekać, bo mniemał, że zrobił coś wyjątkowego, coś tak strasznego, że za to nie może już uzyskać przebaczenia. Po cichu otworzył okno i chciał się spuścić w dół po winogradzie, ale w ciemności wyśliznęły mu się z rąk haki tkwiące w murze i spadł. Wkrótce potem znaleziono go leżącego bez zmysłów na ziemi. Przeniesiony powtórnie na łóżko, majaczyć zaczął. I wówczas to, tak jak nigdy przedtem i potem, uczuł Strumieński dotknięcie bogini Rzeczywistości. Przeżywał coś, wobec czego czuł się bezbronnym i poniżonym jak dziecko, chwilę, która zachwiewała posadami jego człowieczeństwa. Zapomniane cienie i zmierzchy zmartwychwstawały przed nim na tym łóżku w całym swym nagim majestacie. Ta mała bezwolna istota wstrząsana gorączką cytowała jego słowa i myśli z szaloną pamięcią. W bredzeniu Pawełka zmieszało się wszystko: legenda o mieszkance obrazu z romansem z Kseńką Pałubą, najczystszy idealizm z wyuzdaną pornografią, a słowa jego spadały na stare, codziennością przepojone mózgi Strumieńskiego i Oli jak płomienne meteory z nieba. Już po pierwszym ataku Pawełka odpędził od jego łóżka wszystkich, nawet Olę, i sam nad nim czuwał, a zamknąwszy się w pokoju, nabił rewolwer,

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preˆt a` se suicider. Il faisait les cent pas, comme un lion en cage, se passant la main sur le front et parlant a` voix haute : « Que s’est-il passe´ ? Que s’est-il donc passe´ ? » Il e´tait persuade´ d’eˆtre la cause de toutes les e´trangete´s sorties de la teˆte de son fils, il pensait que le tableau d’Angelika et les ide´es fantastiques qu’il lui avait sugge´re´es e´taient manifestement impre´gne´es d’un fluidum de luxure qui avait contamine´ Pawełek en alte´rant son esprit d’enfant. Penche´ au-dessus de son fils, il e´coutait attentivement et chacune de ses paroles lui paraissait eˆtre l’œuvre du diable. Plus il e´coutait, plus il en e´tait convaincu, au point d’eˆtre totalement persuade´ que son pauvre enfant avait absorbe´ le poison de cette source myste´rieuse qui l’enivrait comme le hachisch. Cette fermentation qui donne vie aux artistes se de´ployait alors devant lui dans toute sa splendeur : mais le futur artiste e´tait couche´, ronge´ par la fie`vre, entoure´ de me´dicaments, au seuil de la mort. Quand il finit par laisser sa femme entrer dans la pie`ce, lors de la visite du me´decin (dont il avait tente´ de repousser la venue en s’absorbant dans ses pense´es), il posa sur elle un regard qui implorait sa cle´mence. Elle, silencieuse, soignait le malade avec une patience ange´lique qui cachait au fond une once de satisfaction, compte tenu de la tournure des e´ve´nements qu’elle avait apparemment pre´vus depuis longtemps ( ?). Voyant ceci, Strumieński la be´nit du regard, devint poussie`re, implora son pardon et s’abaissa devant elle comme un chien. Il savait, par ailleurs, que sa femme se trompait la` ou` elle voulait avoir raison (elle lui reprochait des sottises dont il n’e´tait pas responsable), mais il ne voulait pas la juger de manie`re rationnelle et ce´dait volontiers a` son « caracte`re pur ». Quoi qu’elle ait pu en penser, pour lui elle avait toujours raison, car peu lui importait ( ?) si cette corruption s’e´tait produite de manie`re directe ou via ce fluidum : les choses e´taient simples ( ?), tellement simples. Le visage d’Ola a` la lueur des cierges, allume´s devant les tableaux de saints qu’on avait pose´s la` pour le malade, paraissait saint lui-meˆme ; son ide´al de modernite´ le quitta alors comme un reˆve satanique et l’e´glise lui apparut dans les brumes e´vanescentes. Il percevait la ve´rite´ dans les paroles du pe`re Huk : ceux qui s’e´cartaient de la foi e´taient souvent ceux qui portaient dans leur cœur un pe´che´ lourd et inavouable. Et lui, ne pouvait-il pas de´finir le sien de manie`re aussi since`re et implacable ? L’affaire d’Angelika e´tait visiblement place´e sous le signe de l’e´thique. Strumieński connaissait de´ja` ce mot, mais il commenc¸ait seulement a` l’associer a` cette affaire. Il savait que les hommes s’inventaient sans cesse de nouvelles morales, mais il s’e´tait dit qu’avant de leur attribuer un roˆle quelconque, mieux valait s’appuyer sur les valeurs e´tablies par la sagesse ancestrale en lesquelles la conscience humaine avait foi. Qu’as-tu fait de ce petit corps juve´nile, pre´mature´ment souille´ ( ?), peut-eˆtre meˆme e´puise´ par ta faute ?

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gotów popełnić samobójstwo; latał tam i na powrót jak w klatce, trąc czoło i mówiąc do siebie: co się stało? Co się stało? Był od razu pewny, że to on jest przyczyną tych dziwolągów, które się wyroiły w głowie syna, że obraz Angeliki i narzucone Pawełkowi fantazje zawierały w sobie widocznie jakieś fluidum lubieżne, które się udzieliło i Pawełkowi, wypaczając jego dziecięcy umysł. I pochylony nad synem nadsłuchiwał, a każde jego słowo dziełem diabła mu się wydawało, im zaś więcej słuchał, tym bardziej umacniał się w swym przypuszczeniu, aż w końcu nie ulegało dlań wątpliwości, że z tego tajemniczego źródła, z którego on poił się haszyszem, to dziecko wyssało truciznę. I oto miał przed sobą w całej wspaniałości ten ferment, z którego powstaje artysta: przyszły artysta jednak leżał w gorączce, obstawiony lekami, bliski śmierci. Więc kiedy wraz z lekarzem (którego przyjazd przedtem w myślach opóźniał) wpuszczał Olę do pokoju, rzucił jej błagalne spojrzenie, prosząc nim o tolerancję, ona zaś milcząc spełniała swe czynności przy chorym z anielską cierpliwością, na dnie której znalazłbyś jednak szczyptę triumfu z tego, iż niby stało się tylko to, co ona dawno przeczuwała (?). Co widząc Strumieński błogosławił ją wzrokiem, kruszył się w proch, przyrzekał, psem siebie robił. Wprawdzie Strumieński wiedział na uboczu, iż Ola nie ma słuszności z tych powodów, z których ona chciała mieć słuszność (bo ona podejrzewała go o różne głupie rzeczy, których nie było), jednak nie sądził jej rozumem i dobrowolnie poddawał się pod przewagę jej „czystego charakteru”. Cokolwiek mogła myśleć, w idei miała, jego zdaniem, zawsze słuszność, bo czy zepsucie nastąpiło wprost, czy pośrednio przez fluidum, to było wszystko jedno (?): rzecz była tak prosta (?), tak bardzo prosta. Twarz Oli przy gromnicach, zapalonych przed świętymi obrazami na intencję chorego, sama wydawała się świętą; i tak nowożytność odpadła z niego jak sen szatański, a z potarganych mgieł ukazał się kościół. Prawdą było to, co mówił ksiądz Huk, że odszczepieńcami od religii bywają najczęściej ci, co obciążyli swe serce ciężkim, niewyjawialnym grzechem; a on, czyż nie mógł swego nazwać tak otwarcie, że aż drastycznie? Sprawa Angeliki wstąpiła teraz na swym zodiaku wyraźnie w znak etyczny. To słowo znał Strumieński już pierwej, ale teraz dopiero przyszło mu na myśl, że to to. Wiedział on, że ludzie wynajdują jakieś nowe moralności, lecz rzekł sobie teraz wyraźnie, iż zanim one się na coś zdecydują, trzeba się kierować tym, co mądrość wieków ustaliła i w sumieniu ludzkim do wierzenia podała. Cóżeś zrobił z tym ciałkiem młodym, które się przez ciebie przedwcześnie pokalało (?), a może wyczerpało?

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De quelles images as-tu peuple´ l’imagination de ton propre enfant ? De quel droit as-tu porte´ atteinte a` cette aˆme immortelle ? Il ployait sous le fardeau des accusations et n’essayait meˆme pas de leur opposer qu’il ne faisait que... Pourrait-il jurer aujourd’hui que lorsqu’il parlait avec son fils en e´rigeant des palais dans son aˆme, il soupesait avec pre´cision chaque mot pour le pre´server de toute connotation e´rotique ? Les mots n’ont-ils pas une sonorite´ propre qui, transporte´e dans un corps e´tranger, atteint les meˆmes fibres nerveuses qui les ont produites ? Il n’y avait pas de doute, il e´tait obse´de´ par le sexe et ne faisait que couvrir ses « ide´aux » avec des feuilles de vigne. La science montre que ce sont justement les hommes de son espe`ce, de faux ide´alistes, des ermites, des asce`tes, des adeptes du platonisme, qui sont en re´alite´ les plus pervers. Il n’y avait pas de doute que lui, Monsieur Strumieński, e´tait un individu de´prave´ ; c’est du moins ce que laissait apparaıˆtre son caracte`re. Mais d’ou` cela venait-il ? Il s’obligeait a` eˆtre de´gouˆte´ de lui-meˆme, il crachait sur son aˆme et gaspillait une quantite´ d’e´nergie conside´rable en remords stupides. [...] Un jour, au cre´puscule, Strumieński se trouvait au chevet de son fils qui avait de´ja` surmonte´ les crises les plus dures de sa maladie. Le bruit de la claquette qui signalait la fin du travail s’interrompit. Pawełek semblait dormir, son livre pre´fe´re´ pose´ a` coˆte´ de lui sur la couverture. Il s’appreˆtait justement a` en regarder les images, mais en vain, car il n’avait pas la force de garder ouverts ses yeux embue´s par la fie`vre. Voyant que son maıˆtre ne bougeait plus, le chaton, assis a` ses pieds, s’extirpa des reliefs rouges de la couverture et sauta sur le rebord de la feneˆtre : il y fit un brin de toilette en passant la patte droite sur son museau, puis la secoua comme s’il voulait dire : « Je suis de´ja` bien assez beau comme c¸a ! » ou comme s’il se demandait s’il ne valait pas mieux de rester la` ou` il e´tait appre´cie´, puis se dit : « Qu’ai-je a` faire de vous ? Vous n’en valez pas la peine... », sauta dans le jardin et disparut. Fatigue´ d’avoir veille´ toute la nuit, Strumieński s’endormit sur le sofa. Il fut brusquement tire´ de son sommeil par un bruit provenant de la feneˆtre, ouvrit les yeux et resta comme pe´trifie´. Dans l’embrasure de la feneˆtre, juste derrie`re son dos, se tenait accroupie une femme affreuse, semblable a` une beˆte, veˆtue de haillons. Ses cheveux roux, e´bouriffe´s, lui tombaient sur le devant du visage, de sorte qu’on avait peine a` deviner une face avec des yeux qui scrutaient avidement Pawełek endormi. Strumieński sentit son sang se glacer et recula sans pouvoir prononcer un seul mot. Cette femme, ignorant sa pre´sence, fit deux bonds simiesques de la feneˆtre en direction de Pawełek et s’assit sur son lit. Elle ricanait en sa direction. Pawełek sortit alors de son sommeil et poussa un cri de terreur. Il se redressa en ramenant les jambes vers l’oreiller et se blottit dans un coin du lit. Tout se passa en un clin d’œil. Au vu de sa re´action, la Chabraque se mit en cole`re, l’attrapa et le secoua par les cheveux.

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Jakimi wyobrażeniami zaludniłeś fantazję własnego dziecka? Jakim prawem targnąłeś się na jego nieśmiertelną duszę? Uginał się sam pod brzemieniem tych zarzutów i nie próbował przeciwstawiać im, że przecież on tylko... Alboż wówczas, gdy z nim rozmawiał i budował pałace w jego duszy, czyż tak wyraźnie odważał każde słowo, że przysiąc by mógł, iż nie zakradło się tam nic erotycznego; alboż słowa nie mają specyficznych dźwięków materialnych, które przeniesione w obce ciało trącają te same struny nerwów, na których zostały wygrane? Nie ulegało wątpliwości, że był erotomanem i tylko przyczepiał listki figowe swoim „ideałom”. Nauka udowadnia, iż właśnie tacy jak on, pseudoidealiści, pustelnicy, asceci, platonicy, są w gruncie rzeczy największymi lubieżnikami. Nie ulega wątpliwości, że on, pan Strumieński, jest zdeprawowanym indywiduum, widocznie ma już taki charakter osobisty, skąd się to wzięło u niego? Nakazywał sobie obrzydzenie przed samym sobą, opluwał własną duszę i mnóstwo najszlachetniejszej energii umysłowej rozpraszał na nierozsądne wyrzuty sumienia. [...] Pewnego dnia o zmierzchu siedział przy łóżku syna, który właśnie przybył już najcięższą kryzys. Ucichł hałas klekotki, zwołującej ludzi z roboty. Pawełek zdawał się spać, obok niego na kołdrze leżała ulubiona książka z obrazkami, którą dopiero co chciał przeglądać, ale daremnie, bo zamglonych oczu wytężać nie mógł. W nogach jego kotek, widząc, że pan się nie rusza, uwolnił się z czerwonych wąwozów kołdry i wyskoczywszy na okno, mył trochę pyszczek prawą łapką, potem strzepnął nią, jakby chciał powiedzieć: „Et, i takem dość ładny!” lub jakby wahał się, czy nie zostać tu, gdzie go lubią, lecz potem pomyślał „Et, co mi po was, nie warto...” zeskoczył w ogród i zniknął. Zmęczony czuwaniem nocnym Strumieński zdrzemnął się na sofie, wtem usłyszał jakiś szelest koło okna, a otworzywszy oczy, osłupiał. W oknie, tuż nad jego plecami, w obramowaniu portiery klęczała na czworakach podobna do zwierzęcia straszna postać kobieca, odziana szmatami, jej rozczochrane rude włosy spadały z przodu tak, że zaledwie było można rozeznać twarz z oczami, które chciwie patrzyły na śpiącego Pawełka. Strumieński uczuł zimno w krwi i nie mogąc wydać pary z ust, cofnął się. Kobieta, nie zwracając na niego uwagi, dwoma susami jak małpa skoczyła z okna i usiadła w nogach łóżka Pawełka, chichocząc się do niego. Pawełek, zbudziwszy się, wydał przeraźliwy krzyk, poderwał się, skulił nogi pod siebie na poduszkę i wcisnął się w kąt łóżka. Odbyło się to wszystko w kilku mgnieniach oka. Widząc taką pozę Pawełka, Pałuba wpadła w złość i chwyciwszy go, zaczęła mu targać włosy.

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C’est alors que Strumieński sortit de sa torpeur ; il se jeta sur la folle, l’arracha de Pawełek et ils se mirent a` se bousculer. Il re´ussit a` l’immobiliser au sol avec son genou et appela les domestiques. Mais sa voix e´tait e´touffe´e comme s’il se trouvait dans le sommeil et ne put e´mettre aucun son. Il se mit alors a` ge´mir, mais cette fois de douleur, car la folle lui mordait les mains si fort qu’il fut oblige´ de laˆcher prise et de la repousser. Elle l’attrapa par le pan de son veˆtement et le de´chira. « Espe`ce de folle ! » dit-il en levant le poing avec une rage contenue. Elle s’enfuit dans la chambre contigue¨, tandis qu’il la poursuivait en courant. Dans l’obscurite´, il la distinguait mal ; elle e´tait semblable a` une fantasmagorie que l’on n’aperc¸oit que dans les songes, et brusquement il fut pris de fureur face a` cette apparition extraordinaire, comme si cette femme e´tait la personnification de tout ce qui lui faisait peur et de tout ce qu’il haı¨ssait. Elle, devinant sa cole`re de manie`re instinctive, reculait devant lui, mais toujours en le provoquant, tel un animal. En son for inte´rieur, il prit instantane´ment la de´cision de re´gler son compte a` cette folle, sans te´moin, comme s’il s’agissait d’une affaire personnelle. Il essaya de l’attraper pour la maıˆtriser, mais elle s’enfuit encore dans une autre pie`ce et se mit a` courir autour d’une table ronde pour lui e´chapper. Ils avaient fait le tour une bonne dizaine de fois quand soudain, cessant de regarder derrie`re elle, elle s’arreˆta net, le saisit a` bout de bras et l’aurait embrasse´ s’il n’avait pas repousse´ son visage de la main. Le contact physique avec cette cre´ature qui semblait ne pas appartenir a` l’espe`ce humaine lui inspira une re´pugnance semblable a` celle provoque´e par le froˆlement d’une araigne´e : il la repoussa a` nouveau de toutes ses forces dans un coin de la pie`ce. Elle chancela, tomba, puis se redressa sur les genoux en lui jetant un regard provocant et comme implorant. C’est alors qu’il fit quelque chose dont il ne se savait pas capable et qu’il ne re´ussit jamais a` comprendre : il sortit de derrie`re le bureau le fusil de chasse (qu’on gardait pour prote´ger la maison) et sans meˆme ve´rifier s’il e´tait charge´, il pointa le canon en direction de la fille et jeta : « Tu vois ? Allez, oust ! Sinon je te tue. » Elle recula encore, non pas en direction de la sortie, mais vers le placard, elle tourna la cle´ dans la serrure, s’y introduisit en s’enfouissant sous les fourrures et les veˆtements, et laissa la porte ouverte. L’obscurite´ e´tait telle qu’il ne la voyait pas, mais il entendait son rire ; soudain, il la vit sortir de sous les amas de veˆtements : elle regardait dans sa direction et lui fit signe de le rejoindre... Il perdit alors le controˆle de lui-meˆme et tira de deux canons, sans avoir ve´rifie´ s’ils e´taient charge´s. Ksenia tomba hors du placard, ensanglante´e.

En litte´rature, il est fre´quent que pour de´montrer dans son roman une ide´e, un e´crivain la traduise sous forme de symbole, symbole qu’il met ensuite dans le titre de son œuvre pour que le lecteur puisse mieux retenir ce qu’il voulait dire.

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Wtedy Strumieński wyszedł z odrętwienia; rzuciwszy się na obłąkaną, oderwał ją od Pawełka i zaczął się z nią szamotać. Przygniótłszy ją kolanem do ziemi, wołał na służbę, lecz tak słabo, jakby się znajdował w bezwładzie sennym i nie mógł z siebie głosu wydźwignąć. W końcu zaczął stękać, ale z bolu, bo wariatka kąsała go w dłonie tak, że musiał ją puścić i odtrącić od siebie. Chwyciła go za połę ubrania i rozdarła je. „Ty, wariatko!” rzekł do niej ze spokojną wściekłością i podniósł pięść. Cofnęła się przed nim do drugiego pokoju, do którego i on wpadł za nią. W zmierzchu nie widział jej dokładnie, była dlań podobną fantasmagorią, jaką się chwyta we śnie, lecz wnet wezbrała w nim taka zajadłość przeciw temu nadzwyczajnemu zjawisku, jakby ono było uosobieniem wszystkiego, czego się bał i nienawidził. Odczuwając instynktownie jego furię, cofała się przed nim, ale zawsze wyzywająco, jak zwierzę. Potrzeba uporania się z nią sam na sam, bez dopuszczenia innych świadków, jakby z własną tajemnicą, zdecydowała się w nim od razu. Dlatego chciał ją uchwycić i opanować − lecz wpadła do trzeciego pokoju i zaczęła przed nim uciekać naokoło okrągłego stołu. Obiegli go z dziesięć razy, wtem ona, która się dotychczas wciąż za nim oglądała, wstrzymała się nagle, uchwyciła go i byłaby go pocałowała, gdyby ręką nie odepchnął jej głowy od siebie. Zetknięcie się fizyczne z tą istotą wyjętą poza nawias ludzkości tak nim teraz wstrząsnęło, jakby dotknięcie pająka − odrzucił ją znowu z całej siły od siebie w kąt pokoju. Zatoczyła się, upadła, potem wstała na klęczki, patrząc nań chytrym, błagalnym okiem. Wówczas zrobił to, czego by się po sobie nie był spodziewał i czego nigdy potem nie pojął − wyjął zza biurka dubeltówkę (zwykle nabijaną dla obrony domu) i nie chcąc badać, czy i teraz jest nabita, wymierzył lufy ku dziewczynie i krzyknął: „Widzisz, precz, bo cię zastrzelę”. Cofnęła się dalej, jednak nie ku wyjściu, lecz ku szafie, która tam stała, skręciła kluczyk tkwiący w drzwiach szafy, wlazła do niej, zagrzebując się futrach i ubraniach, a drzwi szafy zostawiła otwarte. Nie odróżniał jej w ciemności lecz słyszał śmiech, wtem za chwilę ujrzał ją wychylającą się spomiędzy zwalonych stosów ubrania − patrzyła ku niemu i zrobiła pewien wymowny zachęcający znak... Stracił panowanie nad sobą i strzelił z obu luf, nie badając, czy i która nabita. Ksenia wypadła z szafy, brocząc we krwi.

Jest zwyczajem literackim, że każdy pisarz przeprowadzający w swym dziele jakąś ideę ujmuje ją w pewien symbol, który umieszcza na tytule dzieła, aby wbić w pamięć czytelnika to, co chciał wyłuszczyć.

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En usant de ce droit, j’ai de´cide´ d’intituler mon roman La Chabraque de`s l’instant ou` le contenu de l’existence de Strumieński a e´te´ e´branle´ avec une force particulie`rement vive et brutale. J’ai, par ailleurs, employe´ l’expression « e´le´ment chabraquesque », meˆme si je n’ai pas la pre´tention de croire qu’elle puisse un jour se ge´ne´raliser, la conside´rant moi-meˆme comme une forme passage`re de ma fac¸on de percevoir le monde. Au lieu de dire « e´le´ment chabraquesque », j’aurais tout aussi bien pu dire « e´le´ment rectificatif », « de´menti », mais il m’a semble´ que la chose aurait perdu de son sens avec une telle de´signation scientifico-timoro-convenable : ce qui ne ressemble a` rien devrait e´galement porter un nom qui ne ressemble a` rien, un nom sauvage et bizarre, mal peigne´ et de´sagre´able : peu pratique a` l’emploi et, par conse´quent, une monnaie qui ne ternit pas. « La Chabraque » symbolise tout ce qui rompt le fil pre´sume´ des e´ve´nements exte´rieurs ou inte´rieurs dans une forme brutale et dangereuse, ou bien honteuse et de´stabilisante, repre´sente la part de doute et d’incertitude qui se trouve en chaque homme, les remords et la sensation d’incongruite´, le pe´che´ contre l’Esprit Saint et en meˆme temps sa voix, la chute de la tour de l’e´goı¨sme dans l’affreux abıˆme de la since´rite´ ; c’est le nerf qui nous relie a` nous-meˆmes et aux sentiments du monde, sectionne´ une fois pour toutes − c’est le symbole de ces moments ou` l’on perd pied spirituellement, et des instants les meilleurs et les plus pre´cieux de la vie, des moments du chagrin le plus grand et de la concentration la plus intense ou` l’horizon, soudain, s’e´largit, de ces instants ou` la de´ception est le point de de´part de temps nouveaux, de ces instants d’e´motion et d’originalite´ extreˆmes. ˆ , comme je suis e´loquent lorsque je loue le charme insense´ de La ChabraO que ! − Toi, De´esse Re´alite´, qui prends ton duˆ en silence, Toi, Brume Mystique des Monts-Blancs de la pense´e... Mais : silence ! Sous ma plume, mes litanies rendent ce nouveau concept tout a` fait banal, et je reˆve presque de m’en de´barrasser pour qu’il ne me dise pas : « C’est moi qui t’ai libe´re´ de moi. »

XXI. Dernie`re tourelle de non-sens Mon expose´ touche a` sa fin. Les gens muˆrs, expe´rimente´s, qui ont de´ja` eu affaire a` l’e´le´ment chabraquesque affichent une certaine forme de cynisme et deviennent meˆme pre´tentieux. Ils ont opte´ pour des programmes plus prudents ou bien ont battu en retraite sur tous les fronts, excepte´ sur celui de l’e´goı¨sme et, malgre´ un respect total a` l’e´gard de la pense´e officielle, ils arborent sur leurs le`vres et dans leurs cœurs un petit sourire particulier : ils savent mieux, ils ont su acque´rir une certaine mesure des choses

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Korzystając z tego prawa, nazwałem swoją powieść Pałubą − od tego momentu, w którym rozchwianie się tematowości w życiu uderzyło Strumieńskiego żywiołową, brutalną potęgą. Użyłem także nazwy: pierwiastek pałubiczny, chociaż wcale nie mam pretensji, by ją przyjęto powszechnie, bo sam uważam ją tylko za przejściowe ukształtowanie się mego sposobu patrzenia na świat. Zamiast mówić „pierwiastek pałubiczny” mogłem powiedzieć także pierwiastek rektyfikacyjny, dementujący, ale zdawało mi się, że rzecz straci wskutek naukowo-tchórzliwie-przyzwoitego określenia: to, co samo nie jest do niczego podobne, powinno mieć także nazwę do niczego niepodobną, dziką i dziwną, nieuczesaną i nieprzyjemną − niewygodną do użycia, ale przeto i nie dającą się zatrzeć monetą. „Pałuba” jest symbolem wszystkiego, co łamie urojoną linię wypadków od zewnątrz lub od wewnątrz, w formie brutalnej i niebezpiecznej albo wstydliwej i zawstydzającej, wszystkiego, co w człowieku jest wątpliwością i niepewnością, wyrzutem sumienia i poczuciem inkongruencji, grzechem przeciw Duchowi Świętemu i jego głosem zarazem, zleceniem z wieży egoizmu w potworną przepaść szczerości, przecięciem nerwu z sobą samym, a uczuwaniem nerwu świata − to symbol tych chwil, w których umysłowo traci się grunt pod nogami najlepszych i najbardziej wartościowych w życiu, chwil największej przykrości i największego skupienia, chwil nagłego rozszerzenia horyzontu, chwil rozczarowania jako źródła nowych czasów, chwil hiperemocji i hiperoryginalności. O jakże wymowny jestem w opiewaniu wariackich wdzięków Pałuby − Ty, Bogini Rzeczywistości, która swój haracz po cichu wybierasz, Ty, Mgło mistyczna na śnieżnych Montblancach myśli... Lecz cicho, bo poprzez te litanie już mi pod ręką za banalnym się stało to nowe pojęcie i prawie tęsknię do tego, by się go pozbyć, tak żeby nie powiedziało: ja ciebie samo ode mnie uwolniłem.

XXI. Ostatnia wieżyczka nonsensu Zdążam do końca mojej rozprawy. Ludzie dojrzali, doświadczeni, którzy zetknęli się z pierwiastkiem pałubicznym, nabywają pewnego wewnętrznego cynizmu i stają się zarozumialcami. Uostrożnili oni swoje programy albo zrezygnowali na wszystkich polach − wyjąwszy na egoistycznym, i pomimo wszelkiego respektu dla urzędowego myślicielstwa mają na ustach i w sercu specjalny uśmieszek: oni to wiedzą lepiej, oni nabyli pewnej miary kontrolującej,

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qui ne les de´cevra jamais ; ne s’occupant jamais de philosophie, ils ont la pre´tention de posse´der l’essence de la philosophie. C’est ainsi que les hommes se de´dommagent de leurs propres de´ceptions. Mais ils continuent d’exiger de la poe´sie qu’elle soit diffe´rente, lumineuse, simple, divine dans sa naı¨vete´, qu’elle n’ait pas acce`s aux myste`res chabraquesque de l’existence, tout comme les femmes auxquelles on refusait jusqu’a` aujourd’hui une quelconque instruction, auxquelles on cachait parfois meˆme les choses les plus importantes pour qu’elles demeurent des cre´atures ange´liques, des consolatrices, l’incarnation terrestre de l’ide´al, le « moi meilleur » de l’homme, alors que ces anges n’e´taient bien souvent que des cuisinie`res ou des pondeuses. La poe´sie serait-elle vraiment une femme et non un homme ? Seule la jalousie accorde a` la poe´sie une sine´cure au Ciel et dans toutes les re´gions « ide´ales » pour e´viter qu’elle ne de´voile l’e´le´ment chabraquesque, trophe´e qu’ils veulent conserver pour eux-meˆmes a` tout prix ; et, du moins de manie`re inconsciente, ils continuent a` se moquer en secret de la poe´sie sous pre´texte qu’elle est brave. Strumieński e´tait devenu l’un de ces sybarites expe´rimente´s. Il e´tait persuade´ d’avoir acce`s a` des choses auxquelles ni les philosophes ni les poe`tes n’avaient reˆve´es31 et, puisqu’il ce´dait, comme tant d’autres, a` la ne´cessite´ la plus ordinaire d’ordonner l’existence humaine en diffe´rentes phases, en diffe´rentes e´poques, il en de´duisit qu’il e´tait parvenu a` un aˆge avance´ qui se caracte´rise par une de´pre´ciation de l’individu dans tous les domaines de l’existence. On pourrait dire (tout en gardant naturellement a` l’esprit une e´ventuelle re´serve) que les personnes aˆge´es, disposant de davantage de temps libre, si toutefois elles ne s’adonnent pas a` la de´bauche sous toutes ses formes possibles et imaginables, font appel a` leurs faculte´s intellectuelles vacantes dans deux domaines distincts : ils se font soit politiciens, soit artistes, qu’ils l’affichent ou non. Ils ne sont pas force´ment des militants dans l’un ou dans l’autre de ces domaines, mais leur choix porte sur ces centres d’inte´reˆt. Strumieński s’e´tait limite´ au second domaine, et s’orientait davantage vers la litte´rature que vers les beaux-arts car il y retrouvait plus facilement des bribes et des tonalite´s de sa vie. Paralle`lement a` ses pre´occupations intellectuelles, Strumieński accorda une large place aux sciences naturelles : il se procura de nombreux ouvrages de re´fe´rence et s’y plongea avec passion. La seule pre´sence de ces livres dans sa bibliothe`que e´tait pour lui une allie´e pour les mauvais tours qu’il allait jouer et constituait une re´serve sur laquelle il pouvait toujours compter pour trouver les preuves et les justifications dont il avait besoin. 31 Re´fe´rence a` William Shakespeare : Hamlet, Acte I, sce`ne V (« Il y a plus de choses sur la terre et dans le ciel qu’il n’en est reˆve´ dans votre philosophie. ») ; citation d’autant plus ce´le`bre dans la tradition polonaise que ce passage a e´te´ place´ en exergue de la IIe partie des Aı¨eux d’Adam Mickiewicz.

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która ich nigdy nie zawodzi, nie zajmując się nigdy filozofią, mają pretensję od posiadania esencji z filozofii. Tak to człowiek bierze sobie zapłatę za własne rozczarowania. Ale od poezji żądają, by była inną, świetlaną, prostą, bosko-naiwną, by nie znała pałubicznych tajemnic życia, zupełnie tak, jak się to dotychczas działo z kobietą, której dlatego nic nie uczono, przed którą nieraz rzeczy najważniejsze dlatego ukrywano, żeby pozostała niby aniołem, pocieszycielem, ziemskim wcieleniem ideału, „lepszym ja” mężczyzny itd. − a ten anioł bywał tylko kucharką i torbą na dzieci. Czyż jednak tzw. poezja jest naprawdę kobietą, a nie mężczyzną? Tylko zazdrość daje poezji synekurę w niebie i we wszelkich „idealnych” regionach, aby nie odkrywała pierwiastku pałubicznego; ten na swą wyłączną zdobycz oni chcą zachować, a z poezji w duchu, choćby nieświadomie, podrwiwać sobie, że jest tak poczciwą. Strumieński stał się jednym z takich doświadczonych sybarytów. Mniemał, że wiedział rzeczy, o których się filozofom i poetom nie śniło, a ponieważ, jak wielu, ulegał szablonowej potrzebie dzielenia życia ludzkiego na fazy, epoki, twierdził więc sobie, że oto dla niego teraz nadszedł wiek dojrzały, który cechuje się właśnie upokorzeniem człowieka na wszystkich punktach. Można powiedzieć (naturalnie biorąc w myśli z góry poprawkę), że starsi ludzie, mający więcej wolnego czasu, jeżeli nie oddadzą się rozpuście w różnych formach, zużywają nadmiar swoich sił umysłowych w dwóch kierunkach: są albo politykami, albo już to jawnymi, już to skrytymi artystami. Nie idzie o to, by sami byli działaczami na jednym lub drugim polu, idzie głównie tylko o kierunek ich zainteresowań. W tym drugim typie pozostał Strumieński, tylko że od sztuk pięknych zwrócił się więcej ku literaturze, bo w niej łacniej znajdował odłamki i tony ze swego życia. Równocześnie w sferę swoich umysłowych zajęć wciągnął Strumieński w jeszcze większej mierze nauki przyrodnicze: to znaczy sprowadzał dużo popularnych książek z tego zakresu i gustował w nich. Już sama obecność tych dzieł w bibliotece była dlań sojusznikiem jego dalszych nieczystych sprawek, tworzyła rezerwę, w której spodziewał się zawsze znaleźć takie dowody lub uspokojenia, jakich by potrzebował.

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Le hasard fit que Strumieński re´ussit a` stabiliser la situation financie`re de Wilcza qu’il croyait, a` tort, lie´e a` l’escroquerie du jeune Mariusz lors de l’acquisition de Smolówka ; cela le conforta dans une arrogance cynique lors d’entreprises diverses. Entretenir une liaison avec Paulina ne lui suffisait pas ; ayant rencontre´ Berestajka tout a` fait par hasard, quelque part dans une ville, il renoua avec cette ancienne amie autour d’une coupe de champagne. Ola re´sidait au palais, Paulina au manoir. Malgre´ la pose de la femme trompe´e mais magnanime qu’elle arborait, Ola e´prouvait un certain plaisir dont elle avait honte, a` manifester sa bienveillance a` l’e´gard des deux peˆcheurs et de sa connivence avec la docile Paulina dans son attitude a` l’e´gard de Strumieński. Elle-meˆme ayant besoin, pour satisfaire ses caprices, d’une personne qui tremblait devant elle, qui se sentait coupable et qui l’accompagnait dans le choix de la garde-robe et dans l’admiration des demoiselles Strumieński. Aussi, quand Paulina partit loin aupre`s de sa famille pour y e´pouser quelqu’un en e´change d’une dot que lui garantissaient les Strumieński, Madame Strumieńska ressentit de la peine et du chagrin, quitta la pauvre orpheline les larmes aux yeux, et reprocha a` son e´poux son ingratitude a` l’e´gard de « cette cre´ature ». La vie de Strumieński commenc¸ait a` devenir monotone. Le meˆme cadre, les meˆmes personnes et les meˆmes relations, tandis que la majeure partie des principales combinaisons e´tait e´puise´e. La myste´rieuse e´toile de l’amour qui avait e´claire´ ses jeunes anne´es avait comple`tement perdu son e´clat. Parvenu au sommet d’une haute montagne par un chemin aux multiples surprises et aux paysages fleuris, il avait aperc¸u de l’autre coˆte´ du versant une vaste e´tendue morne, de´limite´e par des tombes et des ossements humains. Cette frontie`re s’e´tait pre´sente´e a` lui plus vite qu’il ne l’aurait cru. Malgre´ les appre´hensions de son pe`re, Pawełek devenait un brave garc¸on. Bien qu’ayant rencontre´ « l’amour », il s’e´prenait maintenant de manie`re platonique de femmes qu’il ide´alisait, mais avec des reˆves bien plus re´alistes. Et ayant abandonne´ la peinture que son pe`re lui avait impose´e, il s’adonnait avec l’enthousiasme de´mesure´ des garc¸ons de son aˆge, a` la pratique de sports de toutes sortes, ce a` quoi Strumieński lui-meˆme l’encourageait. Combien de fois sa me`re l’avait pre´venu : « Tu vas te noyer, tu vas tomber, tu vas te bruˆler la cervelle ! ». Et ses avertissements « se ve´rifie`rent ». Alors qu’il e´tait parti faire une promenade a` cheval, l’animal rebelle, refusant d’obe´ir au cavalier encore inexpe´rimente´, revint au galop a` l’e´curie pendant que Pawełek persistant a` le forcer a` obe´ir, oublia de baisser la teˆte, se cogna contre la porte de l’e´curie et se brisa le craˆne. ` la mort de Pawełek, le hasard, ce maıˆtre nihiliste sorti du sein de la nature, A qui dirige tous les e´ve´nements sur terre les re´duisant au seul ve´ritable de´nominateur de l’innomme´, paracheva son œuvre en la coiffant, en secret, d’une e´clatante couronne de de´rision, car le cheval qui avait emporte´ Pawełek portait le nom d’Angelo (ce que Strumieński d’ailleurs ignorait).

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Jedno szczęśliwe opanowanie finansowej sytuacji w Wilczy, które, jak mu się niesłusznie zdawało, zawdzięczał oszachrowaniu młodego Mariusza na kupnie Smolówki, sugestionowało mu także w innych postępkach pewne cyniczne zuchwalstwo. A więc nie tylko utrzymywał dalej stosunek z Pauliną, ale spotkawszy w jakimś mieście Berestajkę, przy szampanie odnowił z nią znajomość. Ola rezydowała w pałacu, Paulina we dworze. Mimo koniecznej pozy zdradzanej i przebaczającej małżonki znajdowała Ola pewną przyjemność − której się wstydziła − w roztaczaniu kurateli nad obojgiem grzeszników, w porozumiewaniu się z uległą Pauliną co do obchodzenia się z Strumieńskim − ona sama potrzebowała dla swoich kaprysów osoby, która by przed nią drżała, czuła się winną i pomagała jej w strojeniu i podziwianiu panienek Strumieńskich. Toteż gdy Paulina wyjeżdżała − gdzieś daleko do swych krewnych, chcąc się tam wydać za mąż na podstawie posagu, który jej zapewnili oboje Strumieńscy − pani Strumieńska uczuła pewną przykrość i żal, żegnała ze łzami biedną sierotę, a mężowi zarzucała niewdzięczność względem „tej istoty”. Życie Strumieńskiego coraz bardziej powtarzać się zaczęło. W tych samych ramach, te same osoby i stosunki, a większa część głównych kombinacji już była wyczerpana. Gwiazda miłości tajemnicza, która oświecała jego młode lata, zbladła zupełnie. Doszedłszy na szczyt jakiejś wysokiej góry drogą pełną wabiących kwiecistych widoków i niespodzianek, ujrzał po drugim stoku monotonną szeroką płaszczyznę, a na jej granicach groby i kości ludzkie. Granica ta przybiegła ku niemu prędzej, niż się spodziewał. Pawełek wbrew obawom ojca rósł na dzielnego chłopca. Wprawdzie poznawszy „miłość”, kochał się teraz w spotykanych ideałach platonicznie, ale z więcej realnym podkładem marzeń, lecz porzuciwszy narzucone mu przez ojca malarstwo, oddawał się z furią, właściwą jego wiekowi, wszelakim sportom, do czego go Strumieński sam zachęcał. Ileż razy mama przestrzegała: utopisz się, spadniesz, zastrzelisz się! I „sprawdziły się” jej przepowiednie. Wyjechał raz w pole na niesfornym koniu, który nie słuchając nieumiejętnego jeszcze jeźdźca, powrócił galopem do stajni, a Pawełek, siląc się wciąż, by zmusić konia do posłuszeństwa, zapomniał uchylić głowy, zawadził nią o bramę stajni i rozbił sobie czaszkę. Ze śmiercią Pawełka dokończył swego dzieła przypadek, ten mistrz nihilista, wyszły z łona natury, który wszystkie zdarzenia na świecie sprowadza i zobojętnia do jedynie prawdziwego mianownika bezimienności, kończąc zaś, uwieńczył je skrycie błyszczącą koroną szyderstwa, gdyż ów koń, który uniósł Pawełka nazywał się Angelo (o czym zresztą Strumieński nie wiedział).

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Une fois estompe´e la douleur de la perte de son inestimable fils, l’esprit de Strumieński retrouva son e´quilibre ; il reprit meˆme confiance en ses anciennes pense´es que rien ne pouvait alors entraver. Pawełek mort lui e´tait encore plus cher que lorsqu’il e´tait vivant − et cette deuxie`me, troisie`me, voire quatrie`me tombe, donnait a` sa vie une unite´ supe´rieure, une unite´ morbide, en laquelle il osait a` peine croire, de peur de se tromper, e´tant parfaitement conscient du fait qu’il se fourvoyait. Pawełek acquit a` ses yeux une dimension le´gendaire, tout comme Angelika et lorsque la dernie`re coupe de leurs secrets se brisa, il eut subitement l’impression de voir tout son passe´ e´tale´ devant lui comme une trage´die dirige´e de la main d’un metteur en sce`ne invisible qui aurait dans cette entreprise un certain inte´reˆt − mais lequel ? Il ne se posait plus la question. Se´duit par l’exceptionnelle, bien que tout a` fait illusoire, syme´trie des e´ve´nements, il reliait leurs points culminants par des traits, cre´ait l’historiosophie de sa propre existence, y trouvait, apre`s de minutieuses recherches, des liens qui n’existaient pas et dont il s’enivrait. Ce genre de pense´es s’e´panouissait a` profusion dans les cimetie`res de son passe´ comme une foreˆt de cypre`s, et par-dessus cette foreˆt, de la tombe de Pawełek a` celle d’Angelika s’e´tendait un arc-en-ciel, dont le second demi-cercle devait bien se trouver quelque part. Pawełek n’e´tait-il pas clairement son fils et celui d’Angelika ? Se manifestant sur terre sous des formes diverses, n’avaitelle pas fini par l’emporter avec elle comme s’il lui appartenait ? Son magnifique portrait ne tenait-il pas ses promesses ? Cette Kseńka-La Chabraque n’appartenaitelle pas, elle aussi, a` ce meˆme cercle ? N’e´tait-ce pas sous cette forme de de´mente qu’Angelika s’e´tait manifeste´e, en signe de pardon, a` lui, a` eux − elle, la me`re, et en meˆme temps l’amante ? Il ressentait alors une sorte de sentiment d’absurdite´ incestueuse, mais, en passant outre, il continuait a` se poser des questions rhe´toriques, ce questionnement e´tant la forme la plus prudente de la pense´e : la lumie`re qui provenait du centre de ce cercle ne s’e´tait-elle pas e´galement re´pandue sur Berestajka, sur Ola, sur Paulina ? Et lorsque ce discours de l’aˆme devenait trop obscur, la mort de Pawełek ne confirmait-elle pas la mission « loup-garesque » ˆ combien ces runes qui se trouvaient sur les tombes se de la Chabraque ? O comple´taient parfaitement ! La` se trouvait un torrent de miracles potentiels, inacheve´s, mis de coˆte´, un torrent de re´ve´lations et de signes lointains dans lequel son esprit nageait et se laissait submerger avec jubilation, la` se trouvait le commencement d’une sublime et de´lirante orgie de tout le monde avec tout le monde, au milieu de laquelle re´gnait Angelika. De manie`re confuse, il percevait une rumeur d’ide´es qui le survolaient, le fracas d’e´normes collisions dans les profondeurs de l’univers... un vent glace´ lui dressait les cheveux sur les tempes, les paupie`res de ses yeux e´carquille´s cessaient de battre... L’affaire d’Angelika e´tait parvenue au point le plus e´leve´, intouchable, de sa divinisation.

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Powoli, po przebyciu bolu po stracie nieocenionego chłopca, umysł Strumieńskiego wrócił znów do równowagi, odzyskał znów zaufanie do dawnych myśli, których nic już pokrzyżować nie mogło. Zmarły Pawełek był mu jeszcze droższym niż żywy − ten drugi − trzeci − czy czwarty grób nadawał jego życiu wyższą, cmentarną jedność, w którą ledwie się wierzyć ośmielał, bojąc się, czy się nie mylił, wiedząc, że się mylił. Postać Pawełka stała mu się tak legendową jak postać Angeliki − i kiedy pękło to ostatnie naczynie jego tajemnic z Angeliką, wydało mu się, że cała przeszłość jego leży teraz przed nim, jakby dramat kierowany dłonią niewidzialnego reżysera, który ma w tym jakiś cel − jaki? o to nie pytał. Uwiedziony nadzwyczajną, chociaż pozorną tylko symetrycznością zdarzeń, łączył ich punkty szczytowe liniami, tworzył historiozofię własnego życia, doszukiwał się w nim pseudozwiązków, którymi się upajał. Takie myśli jego rosły na cmentarzach przeszłości obficie jak las cyprysów, a ponad tym lasem od grobu Angeliki do grobu Pawełka rozpinała się tęcza, której drugie półkole gdzieś także być musiało. Bo czyż Pawełek nie był wyraźnie synem jego i Angeliki? Czyż ona, objawiając się na ziemi pod różnymi postaciami, nie zabrała go w końcu do siebie jako swojej własności? Czyż jej obraz cudowny nie dotrzymał tego, co obiecywał? Czyż nawet i owa Kseńka-Pałuba nie należała do tego samego koła? Czy przez nią obłąkana Angelika na znak przebaczenia nie wróciła do niego, do nich − ona, matka, a zarazem kochanka? Tu czuł jakiś nonsens o zabarwieniu kazirodczym, ale omijając go, stawiał dalej pytania retoryczne, bo to była najbezpieczniejsza forma tych myśli: Czyż blask bijący z centrum tego koła nie padł nawet na Berestajkę, nawet na Olę, nawet na Paulinę? A gdy zbyt niewyraźną była ta mowa ducha, czyż nie potwierdził śmiercią Pawełka wilkołaczej misji Pałuby? O, te runy na grobach wzajemnie się uzupełniające! O, tu był wir nie dopowiedzianych, pozostawionych na krańcach możliwości cudów, wir objawień i dalekich znaków, w którym jego umysł kąpał się i tonął z rozkoszą, tu był początek jakiejś szalonej i wzniosłej orgii wszystkich ze wszystkimi, w pośrodku której królowała Angelika. Słyszał wówczas niejako szum idei przelatujących nad nim, niejako zgrzyt olbrzymich wypadków zahaczających się z sobą w głębiach kosmicznych... włosy na skroniach podnosił mu zimny powiew, powieki rozwartych oczu drgać przestawały... Sprawa Angeliki wstąpiła w stadium najwyższego, nienaruszalnego już uduchowienia.

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Il e´tait heureux d’avoir secre`tement conserve´ son portrait et de pouvoir rester seul avec lui. Il continuait de vivre comme il l’avait fait jusque-la` et d’attendre « ce que les lendemains incertains apporteraient », en de´cidant tout de meˆme qu’il suspendrait autour de lui une dernie`re fois, avant que le souffle froid de la mort ne l’emporte a` son tour, tous les tableaux de sa premie`re e´pouse tant adore´e, se plongerait une ultime fois dans ses souvenirs, allumerait une lumie`re couleur de rubis devant son merveilleux portrait et, porte´ par les esprits, il traverserait le fleuve vers l’autre pays ou` il pourrait enfin de´couvrir ce qui se trouve de l’autre coˆte´ du canevas. FIN

Premier manuscrit acheve´ le 31 aouˆt 1899 ; le second, le 12 juillet 1902.

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Cieszył się więc, że zataił jej obraz i pozostał z nim sam. − Postanowił żyć dalej tak jak dotychczas i czekać, „co zmienne jutro przyniesie”, lecz postanawiał także − że kiedy i na niego powionie chłód śmierci, to on rozwiesi jeszcze raz naokoło siebie wszystkie obrazy swej ubóstwianej pierwszej żony, pogrąży się jeszcze raz we wszystkie wspomnienia, zapali rubinowe światło przed jej cudownym obrazem i na ręku duchów przepłynie w ten kraj, gdy wreszcie zobaczy, jak to tam jest po drugiej stronie kanwy. KONIEC

Pierwszy manuskrypt skończony 31 sierpnia 1899 Drugi 12 lipca 1902.

VACAT

KAROL IRZYKOWSKI

VACAT

KAROL IRZYKOWSKI

Comment c¸a, un commentaire ? Une œuvre d’art devrait pourtant se suffire a` elle-meˆme. Il me semble qu’apre`s ce que j’ai e´crit dans La Chabraque, je ne devrais pas avoir a` combattre ce pre´juge´. Ce qu’on appelle une œuvre d’art, dans la mesure ou` elle re´pond a` une ne´cessite´ inte´rieure et n’est pas cre´e´e dans le but d’« offrir a` la litte´rature nationale un nouveau chef-d’œuvre », n’est que la trace, l’e´cho des crises de l’aˆme d’un « cre´ateur ». Cette trace peut eˆtre incomple`te, non pleinement avoue´e, car le plus important pour un auteur, le plus inte´ressant, s’est joue´ hors de l’œuvre. Cependant, dans mon livre, il s’agit pour moi de de´placer le point de gravite´ de l’œuvre vers l’acte de cre´ation de l’œuvre, et si j’explique aux lecteurs les amphigouris des Reˆves de Maria Dunin, ce n’est pas uniquement dans le but de pallier les lacunes, mais aussi pour « discre´diter » les secrets de la cre´ation, du moins de la mienne. Il est possible que, de cette manie`re, je prive Maria Dunin du charme poe´tique de la profondeur, du myste`re, et que plus d’un, lisant mon explication, soupire et dise : « Eh bien, Dieu merci, il n’y a rien de plus la`-dedans ! », mais le ridicule d’une telle aure´ole qui repose sur la bonhomie ou la vacuite´ intellectuelle de la foule des lecteurs, habitue´s a` une autre lecture, m’importe peu. Maria Dunin est un palimpseste, autrement dit, une mystification. Les historiens appellent ainsi un parchemin sur lequel on a efface´ une e´criture pour y e´crire quelque chose d’autre ; en des temps plus re´cents, on parvint, a` l’aide de produits chimiques, a` extraire ces premie`res e´critures infiltre´es dans le parchemin et il arrivait parfois que l’ancienne e´criture ait alors une signification plus importante que la nouvelle. Il en est de meˆme avec Maria Dunin. L’auteur e´nonce officiellement des convictions derrie`re lesquelles il convient de de´crypter d’autres convictions, radicalement oppose´es aux pre´ce´dentes. Toutefois, comme a` la fin de la nouvelle l’auteur e´nonce ces secondes convictions entre guillemets, on peut, par conse´quent, affirmer que Maria Dunin est un palimpseste au carre´. Maria Dunin est avant tout raconte´e par un narrateur avec lequel l’auteur ne se solidarise pas ; il essaye, au contraire, de compromettre sa narration, tout comme le narrateur compromet Maria Dunin. Mon personnage, arche´ologue et, comme nous l’apprenons par une allusion en apparence fortuite, docteur, raconte ses aventures de manie`re maladroite et malhonneˆte, ne´glige parfois les de´tails les plus importants, passe sous silence ou de´tourne tout ce qui pourrait jeter sur lui un jour

Co, komentarz? A przecież dzieło sztuki powinno mówić samo za siebie. − Zdaje mi się, że tego przesądu po tym, co powiedziałem w Pałubie, zbijać nie potrzebuję. Tzw. dzieło sztuki, o ile robione jest pod naporem wewnętrznej potrzeby, a nie z myślą „obdarzenia ojczystej literatury nowym arcydziełem”, o tyle jest tylko śladem, echem przełomów w duszy „twórcy”. Ślad może być niezupełny, nie dopowiedziany, bo to, co jest dla autora najważniejsze, najciekawsze, rozegrało się poza utworem. Ponieważ zaś w całej mojej książce idzie mi o przeniesienie punktu ciężkości z utworu do aktu powstawania utworu, więc jeżeli wyjaśniam czytelnikom łamigłówki Snów Marii Dunin, to nie tylko w celu wspomożenia ich niedomyślności, lecz także ażeby „zdyskredytować” tajniki twórczości − przynajmniej własnej. Być może, że w ten sposób pozbawiam Marię Dunin poetycznego uroku głębokości, tajemniczości, że niejeden, przeczytawszy moje wyjaśnienie, odetchnie i powie: „No, chwała Bogu, że tam nic więcej nie ma!”, ale nie zależy mi nic na takim śmiesznym nimbie, który polega na dobroduszności czy próżniactwie umysłowym czytającej rzeszy, przyzwyczajonej do innej lektury. Maria Dunin jest palimpsestem, to znaczy tyle, co mistyfikacją. Palimpsestem nazywają historycy pergamin, na którym wymazano jakieś pismo, aby na tym samym pergaminie napisać coś innego; w nowszych czasach udawało się za pomocą środków chemicznych wydobywać owe pierwotne pisma wsiąknięte w pergamin, a wówczas pokazywało się nieraz, że dawniejsze pismo zawiera treść ważniejszą niż nowsze. Podobnie jest i w Marii Dunin. Autor wypowiada oficjalnie przekonania, pod którymi należy dopatrywać się innych jego przekonań, wręcz przeciwnych tamtym. Ponieważ zaś przy końcu autor nawet i te drugie przekonania ujmuje w cudzysłów, przeto można powiedzieć, że Maria Dunin jest palimpsestem do kwadratu. Przede wszystkim Maria Dunin napisana jest w charakterze opowiadającego, z którym autor się nie solidaryzuje, owszem, stara się go tak skompromitować, jak on kompromituje Marię Dunin. Bohater mój, archeolog i, jak się z przypadkowego niby napomknienia dowiadujemy, doktor, opowiada swoje przygody źle i fałszywie, opuszcza czasem najważniejsze szczegóły, przemilcza lub przekręca wszystko, co by nań mogło rzucić niekorzystne

212 Karol Irzykowski, L’Explication des Reˆves de Maria Dunin et leur lien avec La Chabraque de´favorable, mais trahit en permanence, malgre´ ses re´serves, sa jalousie a` l’e´gard de Maria Dunin ainsi que d’autres de´fauts de son caracte`re. C’est la` aussi que se trouve la source de nombreux conflits avec lui-meˆme. Il dit, par exemple, que Maria e´tait tre`s belle, et aussitoˆt apre`s, il retire ses propos, les atte´nue, et, en fin de compte, a la bonte´ de reconnaıˆtre que sa « premie`re impression avait re´ellement e´te´ tre`s forte ». Lui-meˆme sensuel et lubrique, il reproche a` Maria de dire des choses « ambigue¨s » (chapitre II), mais il apparaıˆt ensuite (chapitre V) qu’elle n’avait aucune ide´e de ce dont il la soupc¸onnait. Il aurait souhaite´ pre´senter Maria comme une de´cadente, un cas pathologique, pour faire e´talage de sa lucidite´ et de son bon sens ; c’est aussi un moyen pour se prote´ger ; et il sera en effet plus tard heureux de prendre part a` cette vie e´trange a` laquelle appartient Maria Dunin. Il lui arrive ce qui avait e´te´ annonce´ dans le chapitre I : il poursuit une teˆte sans corps, une teˆte qui a prononce´ des mots myste´rieux. Sa faute re´side dans le fait qu’il n’e´tait pas a` la hauteur des reˆves de Maria Dunin, qu’il ne disposait pas de la meˆme vitalite´. De`s le de´but, il ne l’appre´cia pas a` sa juste valeur quand il eut l’occasion d’eˆtre son partenaire. De la` vient sa haine. Dans le chapitre III, il fait allusion au fondement pathologique de ses reˆves, mais il a la bonte´ de passer ce point sous silence par respect pour Maria Dunin qu’il « avait malgre´ tout aime´e et respecte´e pendant un certain temps » ; car, en ce cas, pourquoi en parle-t-il ? Quand (dans le chapitre V) il doit e´voquer ses tentatives de se´duction, il sent qu’il s’agit-la` d’un point faible et d’emble´e se justifie et pole´mique, ensuite, violant la re`gle selon laquelle on ne parle pas de corde dans la demeure d’un pendu, il manifeste sa joie de n’avoir compromis en aucune manie`re son « honneur ». Il glisse un mot, a` chaque fois qu’il le peut, sur le fait que les femmes sont amoureuses de lui, aussi bien Maria que Hermina : par exemple, dans le chapitre I, « je de´cidai de re´pondre a` son bruˆlant amour »1. Il pre´sente constamment les choses comme si c’e´tait lui qui mettait Maria Dunin en appe´tit, alors qu’il apparaıˆt plus tard qu’elle faisait de lui bien peu de cas, et que c’e´tait plutoˆt lui qui s’e´tait pris de passion pour elle, bien qu’il affirme plus tard que ce n’e´tait pas un « grand et ve´ritable amour ». Il lui reste pourtant quelques scrupules, car non seulement il laisse souvent apparaıˆtre ses sentiments, mais il montre e´galement que les reproches le touchent et il manifeste le besoin de se justifier d’une manie`re ou d’une autre. L’auteur remarque aussi que son personnage sort tre`s souvent de son roˆle, que son caracte`re dans son ensemble n’est pas clairement de´fini, mais seulement sugge´re´. C’est une faute ine´vitable que toute personne qui e´crit comprendra ; je devais e´galement trouver de meilleures qualite´s a` ce docteur. D’ailleurs, une autre instance supe´rieure entre encore ici en jeu, dont il est question a` la fin de la nouvelle, ou` l’auteur de´voile lui-meˆme son approche de l’œuvre dans sa totalite´. [...] 1

Cette citation, comme bien d’autres, n’est qu’une paraphrase du texte de Maria Dunin.

Karol Irzykowski, Wyjaśnienie Snów Marii Dunin i związek ich z Pałubą

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światło, chociaż wciąż mimo zastrzeżeń zdradza się z zawiścią do Marii Dunin, i z różnymi nieładnymi przymiotami. Tu jest też źródło wielu jego sprzeczności z sobą samym. Raz np. powiada, że Maria była prześliczna, zaraz potem to cofa, osłabia, w końcu jest łaskaw przyznać, że „pierwsze wrażenie było istotnie bardzo silne”. Sam zmysłowy i lubieżny, zarzuca Marii, że mówiła rzeczy „dwuznaczne” (ust. II), potem (w ust. V) pokazuje się, że ona nie miała pojęcia o tym, o co on ją podejrzewał. Marię chciałby przedstawić jako dekadentkę, jako okaz patologiczny, aby się przy tym popisać swoją trzeźwością i rozsądkiem; jest to zarazem jego sposób ratunku i on bowiem później rad by brać udział w tym dziwnym życiu, do którego należy Maria Dunin. Spotyka go los, zapowiedziany we śnie w ust. I: że goni za głową bez ciała, głową, która wypowiedziała tajemnicze słowa. Jego własną winą jest, że nie dorósł do snów Marii Dunin, nie miał w sobie analogicznego żywiołu i zaraz z samego początku nie docenił jej, gdy miał sposobność stać się jej partnerem. Stąd jego nienawiść. W ust. III wspomina o patologicznym podkładzie jej snów, lecz jest łaskaw pominąć tę sprawę z szacunku dla Marii Dunin, którą „bądź co bądź jakiś czas kochał i szanował” − po cóż w takim razie w ogóle o tym mówi? Kiedy (w ust. V) musi wspomnieć o swoich zabiegach uwodzicielskich, czuje, że tu jest słaby punkt, i z góry usprawiedliwia się i polemizuje − a potem, wbrew zasadzie, że w domu powieszonego nie mówi się o stryczku, cieszy się, że swego „honoru” wówczas nijak nie nadwerężył. Gdzie może, tam napomyka, że się w nim panny kochają, tak Maria, jak i Hermina. Np. w ust. I: „postanowiłem odwzajemnić jej gorącą miłość”. Wciąż przedstawia rzecz tak, jakby to on był bardzo smacznym kąskiem dla Marii Dunin, a tu później pokazuje się, że ona go lekceważyła i że raczej on zabrnął w miłości po uszy, chociaż potem orzekł, iż to nie była „wielka i prawdziwa miłość”. Ale przecież ma on rodzaj sumienia, bo nie tyko zdradza się często, ale widocznie bierze sobie zarzuty do serca i uznaje za stosowne jakoś się z nimi załatwić. Autor zauważa jeszcze, że jego bohater bardzo często wypada z roli i że charakter jego w całości nie jest ściśle przeprowadzony, lecz tylko zaznaczony. Jest to konieczny błąd, który pojmie każdy piszący; musiałem bowiem owego doktora wyposażyć i lepszymi konceptami. Zresztą wchodzi tu w grę jeszcze jedna obszerniejsza instancja, o której jest mowa na końcu noweli, gdzie autor sam odsłania swój stosunek do całego dzieła. [...]

214 Karol Irzykowski, L’Explication des Reˆves de Maria Dunin et leur lien avec La Chabraque Enfin, le point le plus important : que de´signe la Grande Cloche ? Quel est le but de la Confre´rie rassemble´e sous son emble`me ? Il faut d’abord savoir que ma nouvelle a pour origine deux sources. L’une fantastique, dont l’apport le plus important est la manie`re de reˆver de Maria Dunin, sans autre signification ; l’autre, qui m’a e´te´ d’un certain secours, mais seulement pendant l’e´criture, concerne les ide´es. Je vais expliquer son influence. Maria Dunin appartient a` ce moment de mon de´veloppement intellectuel ou` j’e´tais plonge´ dans l’atmosphe`re des ide´es d’Ibsen et de Nietzsche, qui exigeaient que l’homme tire de ses ide´aux des conse´quences de´finitives, les plus radicales. [...] Je ne sais plus sous quelle influence est ne´e alors en moi cette the´orie que certains ide´aux, comme certaines sciences, ou encore l’amour et la poe´sie, ont un e´le´ment centrifuge intrinse`que, car pris au se´rieux et mene´s a` leur terme, ils devraient de´truire l’homme. Dans ma nouvelle, il n’est cependant pas seulement question de la destruction d’un seul homme mais du monde entier : de fait, j’y fais la supposition de l’existence d’un certain fluidum me´taphysique re´pandu partout, qui, « un jour, en un lieu pre´cis, secoue´ par le son de la Grande Cloche, prendrait feu et ane´antirait la terre ». Tout est conc¸u de manie`re a` ce que l’ide´al, dans n’importe quel coin du monde, re´alise´ de manie`re conse´quente, libe`re une e´tincelle, capable de mettre le feu a` ce fluidum. L’hypothe`se selon laquelle les e´ve´nements inte´rieurs peuvent agir sur le monde exte´rieur et le de´faire est tire´e de Schopenhauer, ou plutoˆt de l’Homunculus de Hamerling, poe`me dans lequel tous les gens de´cident, dans l’esprit de la the´orie de Schopenhauer, de faire naıˆtre en eux simultane´ment le de´sir du ne´ant et de la « ne´gation de la volonte´ ». Maria Dunin doit pre´cise´ment eˆtre le symbole de l’e´le´ment centrifuge, un contrebandier, le lien entre les deux mondes. L’e´le´ment centrifuge est cependant aux prises avec l’e´le´ment centripe`te, l’instinct de conservation des hommes et du monde. Le monde ne supporte qu’un certain maximum de choses a` prendre au se´rieux ; de fait, au moment ultime, entre en action un clapet qui e´vacue le surplus et re´duit l’ide´al a` une mesure de´cente. La soupape de se´curite´ agit au fond de la conscience de l’homme, c’est son sanctissimum dans lequel il ourdit des trames en secret. Ce phe´nome`ne se produit plus particulie`rement chez les gens qui frappent le plus dans la Grande Cloche, donc les penseurs (tels que Nietzsche, Ibsen, Schopenhauer) et les poe`tes : chez ceux-la`, la soupape de se´curite´ fonctionne de manie`re admirable. Au moment de´cisif, ils reculent devant les conse´quences et assassinent en eux Maria Dunin. Naturellement, dans le monde psychique, le fonctionnement du clapet se manifeste de manie`re plus ou moins inconsciente. La Confre´rie de la Grande Cloche se pre´sente comme un fonctionnement conscient de cet instinct de conservation de la nature humaine, son hypostase, son office central. De ce point de vue, le discours d’Acheronta

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W końcu sprawa najważniejsza: Co ma oznaczać Wielki Dzwon? jaki ma cel Bractwo, skupione pod jego godłem? − Otóż wpierw trzeba wiedzieć, że moja nowela powstała z dwóch źródeł. Jedno fantastyczne, którego najważniejszym darem jest pomysł co do sposobu śnienia Marii Dunin − bez dalszego znaczenia; drugie ideowe, które mnie zasilało dopiero podczas pisania, a którego wpływ zaraz wyjaśnię. Maria Dunin należy do tego okresu mego rozwoju intelektualnego, kiedy byłem pogrążony w atmosferze idei Ibsena i Nietzschego, którzy żądali od człowieka ostatecznej, jak najdalej idącej konsekwencji jego ideałów. [...] Nie wiem już, pod wpływem czego powstała też wówczas we mnie teoria, że niektóre ideały, dalej nauki, wreszcie miłość i poezja mają w sobie pierwiastek odśrodkowy, bo wzięte na serio i przeprowadzone aż do końca musiałyby zniszczyć człowieka. W mojej noweli jest jednak mowa nie tylko o zniszczeniu jednego człowieka, ale i całego świata: przypuszczam tam bowiem istnienie pewnego metafizycznego fluidum rozlanego wszędzie, które „kiedyś na małym punkcie wstrząśnie dźwiękami zbudzonego Dzwonu, może zapłonie i świat rozsadzi”. Jest to tak pomyślane, że ideał w jakimkolwiek zakątku świata konsekwentnie spełniony wydaje z siebie iskrę, zdolną zapalić owo fluidum. Hipoteza, że zdarzenia umysłowe mogą oddziałać na świat zewnętrzny i rozluźnić go, zaczerpnięta jest z Schopenhauera, a raczej z Homunculusa Hamerlinga, w którym to poemacie wszyscy ludzie postanawiają w myśl teorii schopenhauerowskiej wywołać w sobie równocześnie żądzę niebytu i tak „wolę zaprzeczyć”. Maria Dunin ma być właśnie symbolem pierwiastka odśrodkowego, przemytnikiem, łącznikiem obu światów. Z pierwiastkiem odśrodkowym walczy jednak pierwiastek dośrodkowy, instynkt samozachowawczy ludzi i świata. Świat wytrzymuje tylko pewne maksimum brania rzeczy na serio, w ostatecznej bowiem chwili działa wentyl, który nadmiar wyrzuca, a ideał redukuje do przyzwoitej miary. W człowieku klapa bezpieczeństwa działa na dnie jego sumienia, jest to jego sanctissimum, w którym on szachruje niepostrzeżenie. A zwłaszcza ludzie, którzy najwięcej biją we Wielki Dzwon, więc myśliciele (tacy jak Nietzsche, Ibsen, Schopenhauer) i poeci − u tych funkcjonuje klapa bezpieczeństwa najwybitniej. W roztrzygającej chwili cofają się oni przed konsekwencją i mordują Marię Dunin w sobie. Naturalnie w świecie psychicznym odbywa się funkcjonowanie wentyla mniej lub więcej nieświadomie. Bractwo WD zaś jest jakby uświadomionym działaniem tego instynktu samozachowawczego natury ludzkiej, jego hipostazą, najważniejszym centralnym urzędem. Pod tym względem ważna jest przemowa

216 Karol Irzykowski, L’Explication des Reˆves de Maria Dunin et leur lien avec La Chabraque dans le chapitre VII est tre`s important. Les membres, disse´mine´s aux confins de la Terre, montent la garde, ils ont pour devoir d’empeˆcher les ide´aux de se re´aliser, d’empeˆcher leurs conse´quences. C’est le symbole du complot commun a` tous les hommes, d’une tole´rance tacite quant a` certains aspects (l’e´change de tapes sur l’e´paule). Les hommes sont donc des « tapistes », tandis que les ide´alistes sont entre eux des « hypertapistes ». [...] Ma nouvelle est un palimpseste, autrement dit je suis, en apparence, contre la Confre´rie, du coˆte´ de Maria Dunin, et je cloue mon personnage au pilori. Mais c’est dans le dernier chapitre que se trouve l’information la plus importante : a` savoir que, bien que je de´masque l’e´change des tapes sur l’e´paule, malgre´ l’apparence de la plus grande contrebande, je suis moi-meˆme un « tapiste », pour ainsi dire, par cette trahison du secret, je requiers une dispense. Je reconnais donc que j’appartiens aussi a` la Confre´rie devant laquelle il n’y aucune fuite possible. [...] Contrairement a` Maria Dunin, La Chabraque ne se preˆte a` aucune mystification ; l’auteur e´crit presque devant les yeux du lecteur, il lui donne a` voir en permanence : « Regarde comment je proce`de ». Sur le plan des ide´es, il n’est pas difficile de de´couvrir le lien entre La Chabraque et Maria Dunin. La Chabraque est comme l’exe´cution d’un programme, le remplissage d’un cadre vaguement mis en place dans Maria Dunin. Bien que ma rigueur ibse´nienne ait disparu, je n’insiste pas pour une re´alisation « tout de suite ! imme´diatement ! excelsior ! » ; je suis devenu plus libe´ral, et dans Trio, je vais meˆme jusqu’a` me mettre du coˆte´ des postulants et je m’efforce de de´fendre le moment de « come´die ». Mais, en contrepartie, j’ai change´ la banale question de l’« ide´al » et du « geste », de l’« apparence » et de la « trame », au moins en partie, en une petite monnaie pratique, j’ai montre´ le moment secret de l’e´change de « tapes sur l’e´paule » dans la vie a` travers de tout petits exemples que tout un chacun peut retrouver dans sa vie de tous les jours. J’ai enfin explique´ dans quelle mesure ce type d’e´change de « tapes » est une fonction psychologique indispensable. Le profit de cet enseignement serait plus grand si La Chabraque se trouvait encore plus pre`s de la vie pratique. Mais il est difficile d’abandonner ses mauvaises habitudes poe´tiques. D’ailleurs, comme le montre l’expe´rience litte´raire, apre`s ma mort s’ouvrira sans doute cet autre horizon dont je parlais a` la fin de Trio. Celui qui vivra assez longtemps verra une Chabraque ide´ale, telle qu’elle aurait duˆ eˆtre e´crite.

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Acheronty w ust. VII. Posiani są na granicy Ziemi na straży, mają za zadanie nie dopuścić do spełnienia się ideałów, do konsekwencji. Jest to symbol wspólnego spisku wszystkich ludzi, nie umówionej tolerancji na pewnych punktach (wzajemne klepanie się po ramieniu). Więc ludzie to klapiarze, a idealiści między nimi to hiperklapiarze. [...] Nowela moja jest palimpsestem, to znaczy, że ja stoję niby przeciwko Bractwu po stronie Marii Dunin i stawiam mojego bohatera pod pręgierzem. Ale w ostatnim ustępie zawarty jest najwyższy atut: że właśnie ja, pomimo iż demaskuję klapiarstwo, pomimo pozoru największego przemytnictwa, przecież sam jestem klapiarzem, sam niejako przez to zdradzenie tajemnicy wypraszam dla siebie dyspensę. Przyznaję się tedy i ja, że należę do Bractwa, przed którym w ogóle nie ma ucieczki. [...] W przeciwieństwie do Marii Dunin Pałuba nie wdaje się w żadne mistyfikacje; autor pisze niemal przed oczyma czytelnika, pokazuje mu wciąż: „popatrz, jak ja to robię”. Ideowej łączności Pałuby z Marią Dunin odkryć nietrudno. Pałuba jest niejako wykonaniem programu, wypełnieniem ram mglisto zarysowujących się w Marii Dunin. Wprawdzie moja ibsenowska surowość znikła, nie nalegam na „zaraz! natychmiast! excelsior!”, stałem się liberalniejszym, w Trio staję nawet po stronie postulatowców i usiłuję bronić momentu komedii. Ale za to banalną kwestię ideału i czynu, pozoru i treści zamieniłem bodaj w części na praktyczną, drobną monetę, pokazałem tajemniczy moment klapiarstwa w życiu na drobniutkich przykładach, które każdy może przetransponować dla swego domowego użytku, wytłumaczyłem wreszcie, o ile takie klapiarstwo jest konieczną funkcją psychologiczną. Korzyść z tej nauki byłaby może większa, gdyby Pałuba stała jeszcze bliżej praktycznego życia. No ale trudno porzucać dawne poetyckie nałogi. Zresztą, jak doświadczenie literackie uczy, po mojej śmierci otworzy się zapewne ów drugi horyzont, o którym mówiłem na końcu Tria; kto tego dożyje, doczeka się idealnej Pałuby, takiej, jaką się powinno było napisać.

VACAT

KAROL IRZYKOWSKI

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KAROL IRZYKOWSKI

Lorsqu’en septembre 1899, je fis une lecture du premier manuscrit de La Chabraque a` un cercle de jeunes auteurs, mon œuvre parut incompre´hensible a` la majorite´ de mes auditeurs. Rien d’e´tonnant a` cela : elle e´tait e´crite selon une me´thode jusque-la` habituelle, qui s’en remettait a` la perspicacite´ du lecteur. L’ide´e essentielle y e´tait pre´sente´e par le biais de trois nouvelles notions : celle des « pseudoliens », celle de la « syme´trie » et celle de l’« innomme´ » − et n’apparaissait que dans quelques associations d’e´ve´nements. Aussi, feu Stanisław Brzozowski, qui faisait partie de cette assemble´e, l’un des piliers du journal cracovien « Życie », de´clara que le sujet de La Chabraque lui avait plu, et qu’il ne s’attendait pas a` un tel sujet de ma part ; toutefois, il estimait que de nombreuses choses y e´taient inutiles, re´alistes, et brouillaient le sujet (la cote du re´alisme e´tait a` cet moment au plus bas). Je reconnus imme´diatement que mon adversaire, puisqu’il se plaignait du brouillage du sujet, occupait la meˆme position que Strumieński, et j’expliquai que je re´futais cette position que je conside´rais comme fausse, que le sujet auquel pensait Brzozowski n’e´tait que l’une des chevilles d’un sujet plus vaste, qui est pre´cise´ment la remise en question de toute ide´e de sujet en ge´ne´ral. Cependant, je reconnus que moi aussi j’avais aborde´ le proble`me de manie`re naı¨ve, the´matique, que c’est seulement pendant l’acte d’e´criture que la sensation de re´alite´ s’e´tait impose´e et que l’importance de l’ide´e des « pseudoliens » (chabraquesques) m’e´tait apparue dans sa totalite´. J’avais ensuite demande´ a` mon personnage d’expe´rimenter dans son existence de manie`re inconsciente ce que moi-meˆme j’avais ve´cu de manie`re the´orique a` propos de mon sujet de de´part. Car jusqu’a` La Chabraque, l’e´criture d’œuvres poe´tiques et le fait d’observer et de penser la re´alite´ n’allaient pas vraiment de pair, et c’est seulement dans La Chabraque que ces deux activite´s de l’esprit e´taient parvenues a` se rejoindre. Apre`s cette se´ance, je me mis a` retravailler La Chabraque de manie`re a` ce qu’elle apparaisse cette fois faite d’un seul et meˆme cristal, dont n’importe quelle coupe pre´senterait des caracte´ristiques identiques. Que la trame de La Chabraque vıˆt le jour dans un esprit poe´tico-extravagant, qu’elle fuˆt destine´e a` effrayer les « philistins », qu’elle ne puˆt pas vraiment servir a` de´montrer les ve´rite´s que j’avais depuis longtemps rassemble´es, je ne m’en rendis compte que trop tard : une partie de cette trame e´tait de´ja` pe´ne´tre´e de l’ide´e chabraquesque, lorsque les deux noms, Angelika et La Chabraque, aux consonances diame´tralement oppose´es,

Kiedy w sierpniu r. 1899 odczytałem pierwszy manuskrypt Pałuby gronu zaproszonych młodych literatów, utwór mój natrafił u większej części na niezrozumienie. Nic dziwnego: napisany był zwykłą dotychczasową metodą, ufającą w domyślność czytelnika, główna myśl poddana była tylko w trzech nowych pojęciach: „pseudozwiązków”, „symetryczności” i „bezimienności”, a pokazana była tylko na niektórych kompleksach zdarzeń. Toteż obecny na owym posiedzeniu śp. Stanisław Brzozowski, jeden z filarów krakowskiego „Życia”, powiedział nawet, że mu się sam temat w Pałubie podobał, że on się nawet takiego tematu po mnie nie spodziewał, sądzi jednak, że jest tam wiele rzeczy niepotrzebnych, realistycznych, które ów temat zamącają (lekceważenie realizmu przechodziło wówczas swe miodowe miesiące). Zaraz poznałem, że mój oponent, skoro się uskarża na zamącenie tematu, stoi widocznie na tym samym stanowisku, co Strumieński, i wyjaśniłem, że ja właśnie to stanowisko zbijam jako fałszywe, że temat, o którym myślał Brzozowski, to tylko jedno z kółek wielkiego tematu, którym jest właśnie zachwianie wszelkiej tematyczności w ogóle. Przyznałem się jednak, że i ja początkowo brałem rzecz naiwnie, tematowo, że dopiero podczas pisania poczucie rzeczywistości przemogło, a ważność idei pseudozwiązków (pałubicznej) ujawniła mi się w całej pełni, i że następnie kazałem memu bohaterowi doświadczać nieświadomie w życiu tego, co ja sam w sposób teoretyczny przebyłem odnośnie do mego pierwotnego tematu. Bo aż do czasu Pałuby osobnym niejako torem szło u mnie pisanie poetycznych utworów, a osobnym obserwowanie rzeczywistości i myślenie o niej, dopiero w Pałubie zeszły się z sobą oba te kierunki wyobraźni. Po owym posiedzeniu wziąłem się do opracowania Pałuby na nowo, tym razem tak, żeby się stała jednolitym kryształem, który w jakimkolwiek przekroju pokazuje te same znamiona. Że fabuła Pałuby, urodzona li tylko w duchu ekstrawagancko-poetycznym, przeznaczona na zastraszanie „filistrów”, właściwie nie bardzo się nadawała do demonstrowania na niej tych prawd, które już od dawna gromadziłem, to poznałem za późno − gdy już pewna część owej fabuły nasiąknęła ideą pałubiczną, gdy oba imiona: Angelika i Pałuba, w brzmieniu biegunowo od siebie różne,

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e´taient quasiment devenus les symboles de deux fac¸ons de percevoir la re´alite´, a` partir du moment ou` La Chabraque a commence´ a` avoir une histoire pour laquelle je ne pouvais m’empeˆcher d’e´prouver de la sympathie. J’ai donc conserve´ le sujet, mais je de´cidai, en le retravaillant, d’y appliquer une me´thode litte´raire tout a` fait nouvelle, dont l’ide´e germait depuis longtemps dans mon esprit. Elle consistait a` de´placer le centre de gravite´ de l’« œuvre » vers l’atelier poe´tique, autrement dit, de le situer en dehors de l’œuvre, la` ou` se trouve la ve´ritable source de la poe´sie. Avec une telle me´thode, je m’attendais a` ce que l’ade´quation incomple`te a` mon sujet me soit be´ne´fique, dans la mesure ou` j’aurais l’occasion de de´montrer le « chabraquisme » non seulement dans le rapport de Strumieński a` la vie, mais aussi dans la dimension litte´raire de mon œuvre, autrement dit dans le rapport que j’entretiens avec mon sujet et ma fac¸on de le composer a` l’inte´rieur meˆme de chaque chapitre. Mais j’ai manque´ de courage, de force et de temps pour une telle entreprise qui aurait exige´ de moi de tenir une sorte de journal litte´raire, expliquant chacune des phases de la cre´ation. Au de´part, j’avais e´galement l’intention de partager mon roman en deux moitie´s, de manie`re a` de´crire en haut de chaque page les faits bruts et, dans le bas, comme dans des souterrains, introduire toutes les remarques d’ordre psychologique de l’auteur a` propos de ces e´ve´nements. Cependant, j’ai abandonne´ e´galement cette forme, constatant qu’il e´tait impossible de conserver un paralle´lisme aussi syste´matique sans solliciter tantoˆt les faits, tantoˆt les explications : j’ai pre´fe´re´ meˆler les remarques au texte sans brider mon expose´. [...] De fait, on m’a de´ja` reproche´ − ou alors je subodore qu’on m’a de´ja` adresse´ ce genre de reproches − de ne pas savoir de´velopper une action, de ne pas avoir ide´e de la manie`re dont on e´crit un roman, de ne pas savoir construire des personnages, de ne pas avoir de style, d’e´crire de manie`re emphatique et se`che, de ne pas avoir le sens de la nature, de manquer de verve, de sens de l’architecture, etc. Aussi, comme mes pense´es me sont ve´ritablement che`res et que je n’ai pas envie qu’on les attaque avec les munitions les plus primitives, je les jette a` l’avance blinde´es dans le monde, et meˆme munies d’armes d’attaque. Mais je demande d’emble´e aux critiques, qu’ils soient compe´tents ou non, avant qu’ils ne commencent a` me faire gracieusement part de la manie`re dont j’aurais duˆ e´crire La Chabraque, d’avoir d’abord balaye´ devant leur porte en ve´rifiant ce qui leur reste a` apprendre apre`s avoir pris connaissance de La Chabraque. [...] Dans La Chabraque, le contact continu entre l’auteur et le lecteur ne re´sulte donc pas de mystifications, comme dans les vieux romans de Dzierzkowski, Kraszewski, Lam, etc., mais d’une ne´cessite´. Cela pre´sente l’inconve´nient que l’auteur devient rapidement antipathique et arrogant aux yeux du lecteur, puisque, n’ayant pas foi en sa perspicacite´ intellectuelle, il formule a` sa place

Karol Irzykowski, Szaniec Pałuby

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stały mi się niemal symbolem dwóch form pojmowania rzeczywistości, gdy tedy Pałuba zaczęła mieć już historię, od której sympatii mojej oderwać nie mogłem. Pozostałem więc przy temacie − lecz postanowiłem przy powtórnym jego opracowaniu zastosować zupełnie nową metodę literacką, której ideał od dawna już świtał mi w głowie. Polegała ona na przeniesieniu punktu ciężkości z „arcydzieła” do warsztatu poetyckiego, więc poza dzieło, tam, gdzie tryska właściwe źródło poezji. Spodziewałem się, że przy takiej metodzie niezupełna odpowiedniość tematu nawet oprocentuje się, gdyż będę miał sposobność zademonstrowania pałubizmu nie tylko na stosunku Strumieńskiego do życia, ale i na warstwie literackiej mego dzieła, tj. na stosunku moim do tematu i do sposobu opracowywania go w każdym nawet ustępie. Ale zabrakło mi odwagi, sił i czasu do takiego zadania, które wymagałoby niejako prowadzenia pamiętnika literackiego, objaśniającego każdą fazę tworzenia. Zamierzałem też pierwotnie powieść moją przeciąć na dwie połowy w ten sposób, żeby na każdej stronicy na górze opisywać suche fakta, a pod kreską, niejako w suterenach, zamieszczać wszelkie psychologiczne uwagi autora o tych faktach. Zaniechałem jednak i tej formy, widząc, że takiej mechanicznej równoległości nie można by przeprowadzić bez naciągania już to faktów, już to objaśnień: wolałem uwagi zmieszać z tekstem i w ogóle nie krępować niczym swego wykładu. [...] Zarzucano mi już bowiem − lub też przeczuwam takie zarzuty, jak: że nie umiem rozwijać akcji, że nie mam pojęcia, jak się pisze powieści, nie potrafię charakteryzować osób, nie mam stylu, piszę rozwlekle i sucho, nie mam poczucia przyrody, rozmachu, zmysłu architektonicznego itp. Otóż ponieważ myśli moje są mi naprawdę drogie i nie mam ochoty, żeby je atakowano pociskami najprymitywniejszymi, przeto wysyłam je w świat zawczasu opancerzone, a nawet w broń zaczepną zbrojne. Krytyków zaś, powołanych i niepowołanych, przestrzegam z góry, żeby zanim mnie zaczną łaskawie pouczać, jak powinienem był Pałubę napisać, wprzód zamietli własne podwórko, zbadawszy, czego im się wskutek rezultatów Pałuby przeuczyć wypada. [...] Więc nie z figlów, nie tak jak w starych powieściach Dzierzkowskiego, Kraszewskiego, Lama, itd., ale z konieczności wytwarza się w Pałubie ciągły kontakt między autorem a czytelnikiem. Ma to tę niedogodność, że autor łatwo się staje dla czytelnika niesympatycznym i aroganckim, skoro nie dowierzając jego bystrości umysłowej, sam formułuje mu rezultaty,

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les re´sultats auxquels il souhaite aboutir. Alors que nos lecteurs sont habitue´s a` trouver leur inte´reˆt dans la lecture : supposer, expliquer, commenter, deviner les banalite´s que l’auteur « a lues dans leur aˆme » ; a` cet e´gard, l’auteur, qui ne veut rien lire dans leur aˆme, mais seulement dans la sienne, doit donc leur paraıˆtre de´sagre´able a` double titre. Mais je ne peux rien a` cela. Malgre´ ses apostrophes au lecteur, La Chabraque est un livre qui n’est pas e´crit en fonction du lecteur, mais pour lui et devant lui. Cependant, tout ce qui s’e´crit chez nous aujourd’hui, malgre´ cette pose de cre´ation de´sinte´resse´e, solitaire, est pourtant toujours e´crit a` l’intention du lecteur, dans le souci de l’impression que cela va produire sur lui. Toute notre poe´sie actuelle est uniquement calcule´e en fonction de cette impression. Meˆme ses the´oriciens le reconnaissent avec une since´rite´ toute naı¨ve. Chacun a a` cœur de produire un frisson nouveau en singeant Baudelaire vu au travers des e´loges de V. Hugo1. Le poe`te pe´ne`tre dans la psychologie du lecteur avec un enthousiasme qui n’est pas de mise, prend soin de le maintenir dans une tension constante, de lui marteler la teˆte, calcule des ve´tilles, craint de re´pe´ter le meˆme mot plusieurs fois dans une phrase car cela choquerait l’oreille inte´rieure du lecteur ; il construit une symphonie aux proportions calcule´es, dans l’unique but de ne pas le soustraire a` un charme provisoire − et est-ce qu’un tel poe`te voudrait de´truire son architecture subtile par des apostrophes au lecteur ? Compromettre « l’e´ternite´ » du poe`me en mentionnant Daszyński ? Sortir du ton a` chaque pas ? Rompre l’illusion devant ce lecteur qui veut eˆtre transporte´ dans un pays magique ? Lui faire rebrousser chemin sans arreˆt, le contraindre a` re´fle´chir ? Quant a` moi, je me´prise de toute mon aˆme cette recherche de l’impression dans l’e´criture ; je souhaite une impression durable, puissante, et comme je respecte et estime mes pense´es, et m’efforce avec se´rieux de les faire entrer dans l’esprit de mon lecteur, je lui bourre la teˆte, je l’ennuie, et, ce qui est plus important, je le souligne dix fois, je le re´pe`te. Je ne suis pas presse´, tre`s cher lecteur, si tu es lasse´ aujourd’hui, tu reprendras demain, apre`s-demain, tu me comprendras dans un mois, un an peut-eˆtre, et ma me´thode de penser les phe´nome`nes psychiques finira par couler dans ton sang, au-dela` de ta conscience, au point que, mettant La Chabraque de coˆte´, tu commenceras a` inventer toi-meˆme ses re´sultats, comme s’il s’agissait de tes propres ide´es, originales − oui, car cela arrive souvent − et ce sera la` mon triomphe. 1 Apre`s avoir lu les Petits poe`mes en prose, V. Hugo e´crit a` Baudelaire (lettre du 6 octobre 1859) : « Vous dotez le ciel de l’art d’on ne sait quel rayon macabre. Vous cre´ez un frisson nouveau ». De`s lors, le « frisson nouveau » est devenu un terme courant, qui ne s’applique pas seulement a` la poe´sie de Baudelaire. (P. Van Thieghem, Dictionnaire de Victor Hugo, Paris, 1970, p. 56)

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do których zmierza. A wszakże czytelnicy nasi przyzwyczajeni są robić swoje interesa na lekturze: domyślać się, objaśniać, komentować, zgadywać te banalności, które im autor „z ich duszy wyczytał”; podwójnie więc niemiłym musi być dla nich autor, który nic z ich duszy czytać nie chce, a tylko ze swojej. Ale na to już nie poradzę. Pomimo swych apostrof do czytelnika jest Pałuba książką pisaną zupełnie bez względu na czytelnika, a dla niego i przed nim. Tymczasem wszystko, co się dziś u nas pisze, pomimo pozy tworzenia bezinteresownego, samotnego, pisze się przecież wciąż z tajemną myślą o czytelniku, o tym, jakie to na nim będzie sprawiało wrażenie. Cała teraźniejsza poezja nasza obliczona jest tylko na wrażenie. Z naiwną otwartością przyznają to nawet jej teoretycy. Każdemu idzie o to, żeby małpując Beaudelaire’a w myśl pochwał W. Hugo zrobić jakiś nowy dreszcz. Poeta wmyśla się z zapałem godnym lepszej sprawy w psychologię czytającego, dba o to, żeby go utrzymać w jednorazowym naprężeniu, walić go raz wraz młotem po głowie, oblicza głupstewka, boi się, by nie powtarzać tego samego wyrazu parę razy w jednym zdaniu, boby to raziło wewnętrzne ucho czytelnika, robi symfonię obliczoną w proporcjach, aby tylko nie wypuścić go spod chwilowego uroku − i czyżby taki poeta chciał popsuć sobie filigranową architekturę swego dzieła apostrofami do czytelnika? skazić „wieczność” poematu wspominając o Daszyńskim? wypadać z tonu na każdym kroku? psuć iluzję temu czytelnikowi, który chce być przeniesionym w kraj zaczarowany, zawracać go co chwila z drogi, zmuszać do myślenia? Ja jednak pogardzam z całej duszy pisaniem na takie wrażenie; chcę wrażenia trwałego, mocnego, a że szanuję i czczę myśli moje i staram się na serio o wpojenie ich memu czytelnikowi, więc łopatą wkładam mu je do głowy, nudzę go, to, co ważniejsze, dziesięć razy podkreślam, powtarzam. Mnie nie spieszno, najdroższy czytelniku, znudzisz się dziś, to dokończysz jutro, pozajutro, zrozumiesz mnie za miesiąc, może za rok, a moja metoda myślenia o zjawiskach psychicznych tak ci w krew wsiąknie, poza twoją świadomością, że odłożywszy Pałubę na bok, zaczniesz po pewnym przeciągu czasu wymyślać jej rezultaty jako twoje własne, oryginalne − o, bo to się często zdarza! − i to będzie moim triumfem.

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En apparence, il en est comme si les poe`tes se moquaient de leur lecteur, mais, en re´alite´, ils de´pendent toujours de lui, car un poe`me n’est poe`me, il n’accomplit son destin qu’une fois passe´ par la teˆte du lecteur, et quelle teˆte ! Quelle teˆte ! Moi, en revanche, je ne me soucie gue`re des simagre´es, du confort et des caprices du lecteur, je ne joue pas sur « les cordes de son aˆme », mais lui donne des cours sur La Chabraque, celle qui, e´crite de fac¸on tout a` fait diffe´rente, repose quelque part dans ma teˆte, et je lui fais cours comme un professeur qui en ferait une partie a` voix haute et de manie`re intelligible, et l’autre, celle dont il ignore si elle sera comprise, tourne´ face au mur, en grommelant entre ses dents. Alors prenez garde a` La Chabraque ! Ne la mesurez pas a` la coude´e ! Et surtout, rappelez-vous, en e´nume´rant tout ce en quoi elle se distingue des autres ouvrages, qu’on ne la blaˆme pas encore ! − et que la partie qui est compre´hensible ne le serait pas sans l’autre, e´crite le plus souvent par l’auteur pour lui-meˆme. [...] Et maintenant qu’on sait ce que La Chabraque n’est pas, on comprend ce qu’elle est : une ruine monstrueuse, certes, mais ruine de stylisme. Chaque œuvre devrait-elle eˆtre e´crite de la meˆme manie`re ? S’agit-il d’un programme poe´tique, d’un programme de la poe´sie de l’avenir ? Et nous tombons a` nouveau dans un cercle vicieux. Le programme de La Chabraque ne concerne pourtant qu’ellemeˆme et disparaıˆt avec elle. Dans chaque œuvre, l’auteur prend a` nouveau son e´lan et a` nouveau il prend position sur la question de la « poe´sie » (Gross), l’œuvre n’e´tant que la trace de cette prise de position. J’ai de´ja` dit que la poe´sie est le ge´nie de baˆtir des chaˆteaux en Espagne et des ponts azure´s entre les gens. On pourrait donner cinquante de´finitions de ce type de « poe´sie », et je vais tout de suite trahir leur secret. Si on souhaite soi-meˆme faire quelque chose en litte´rature, si on sent ou qu’on s’imagine avoir des capacite´s dans une quelconque discipline et qu’on de´sire imposer aux autres ce penchant pour les atteler a` notre charrue, alors on de´clare avec emphase au public que ceci ou cela, c’est n’est pas moi, mais la poe´sie qui l’exige. Toutefois, en ve´rite´, les choses se passent ainsi : voila` que je prends l’une de ces fibres qui se trouvait au sein du nom « poe´sie », et autour de cette fibre, je cristallise tout ce qui me tient a` cœur : la psychologie pratique, la culture de la since´rite´, l’inventaire de toutes les difficulte´s psychiques, l’enrichissement de la vie personnelle, l’exploitation de toutes les capacite´s de l’aˆme, l’exploration de toutes les possibilite´s de l’esprit, des affirmations et des re´futations − mais on ne peut pas parler d’un tel programme sans aucune he´sitation, car l’impression d’une blague naıˆt spontane´ment dans notre esprit. Quelqu’un pourrait imme´diatement dire de manie`re e´le´gante et police´e qu’ayant a` peine assassine´ la Poe´sie, je la rappelle a` la vie,

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− Formalnie poeci niby to nie dbają o czytelnika, a przecież treściowo są wciąż odeń zależni, bo poemat ich wtedy dopiero jest poematem, wtedy dopiero osiąga swe przeznaczenie, gdy przejdzie przez głowę czytelnika − jaką głowę! jaką głowę! Ja zaś nie troszczę się o miny, wygody i kaprysy czytającego, nie gram na „strunach jego duszy”, lecz urządzam mu wykłady o Pałubie, tej, która gdzieś tam napisana całkiem inaczej spoczywa w mojej głowie, a wykładam mu jak profesor, który część prelekcji mówi głośno i przystępnie, a drugą część, o której wątpi, czy ją kto zrozumie, mówi obrócony do ściany, czasem mrucząc pod nosem. Dlatego wara mi od Pałuby! Nie mierzyć jej na łokcie! A przede wszystkim pamiętać, że wyliczając, w czym ona się różni od innych utworów, jeszcze się jej nie gani! − i że ta połowa, która jest zrozumiałą, nie byłaby taką, gdyby nie druga połowa, pisana przez autora przeważnie dla siebie samego. [...] A teraz, gdy się wie, jaką Pałuba nie jest, pojmie się też, czym ona jest: Jest ona monstrualną ruiną − a i to tylko stylizowaną. Czy tak jak ją powinno się pisać każde dzieło? Czy to jest program poezji, poezji przyszłości? I znów mamy błędne koło. Wszakże program Pałuby dotyczy tylko jej samej, znika razem z nią. W każdym dziele autor na nowo bierze rozmach i na nowo stosunkuje się do kwestii „poezji” (Gross), dzieło jest tylko śladem tego stosunkowania się. Atoli przecież powiedziałem, że poezja jest inżynierią rzeczywistych zamków na lodzie i mostów błękitnych między ludźmi. Takich definicji „poezji” można zrobić 50, a zaraz zdradzę ich sekret. Jeżeli się samemu coś chce w piśmiennictwie zdziałać, jeśli się czuje lub wmawia w siebie zdolności w pewnym kierunku i pragnie się narzucić tę dążność innym, aby ich zaprząc do swego pługa, wówczas z emfazą oznajmia się publiczności, że tego a tego − żądam nie ja, ale poezja. − Naprawdę zaś rzecz ma się tak, że oto biorę jedno z tych włókien, które było związane nazwą „poezja”, i naokoło niego myślę skrystalizować wszystko, co mnie zajmuje. Psychologia praktyczna, kultura szczerości, spisanie inwentarza wszystkich trudności psychicznych, wzbogacenie życia wewnętrznego, eksploatowanie całej duszy, badanie wszystkich duchowych możliwości, potakiwań i zaprzeczeń − ale o takim programie nie można mówić bez ociągania się, bo natychmiast budzi się w duszy poczucie blagi. Mógłby ktoś natychmiast powiedzieć pięknie i okrągło, że oto zamordowawszy Poezję, wskrzeszam ją pod innym nazwiskiem,

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que la Poe´sie est un phe´nix qui renaıˆt de ses cendres, et meˆme que la Poe´sie est une de´ne´gation de la poe´sie, que c’est lorsqu’elle se suicide qu’elle est la plus belle − et ainsi de suite, car il s’agit de´ja` d’une parthe´nogene`se des mots. Celui qui le souhaite, peut, par pie´te´, en souvenir, continuer a` utiliser le nom de « poe´sie » dans les diffe´rentes nuances de cette notion, mais celui qui souhaite se libe´rer de ses chicanes, qu’il qualifie chacun de ses courageux vols dans les re´gions polaires de l’aˆme d’un nom emprunte´ aux sorcie`res de Macbeth : l’œuvre sans nom ! FIN

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że Poezja jest jak feniks, który odradza się w popiele, nawet że Poezja jest zaprzeczeniem poezji, że ona najwspanialsza jest wtedy, gdy popełnia samobójstwo − itd. bez końca, bo to jest już samorództwo słów. Kto chce, może sobie z pietyzmu, na pamiątkę, wciąż używać nazwy „poezja” w różnych niuansach tego pojęcia, kto chce być wolnym od jego szykan, niech określa każdy śmiały swój lot w podbiegunowe krainy ducha nazwą zaczerpniętą z ust czarownic makbetowskich: bezimienne dzieło! KONIEC

VACAT

Note des e´diteurs et remerciements Le CIRCE et le Centre de civilisation polonaise de Paris-Sorbonne ont pu mener a` bien la publication de ce volume graˆce au soutien et aux subventions de l’Ambassade de Pologne, de l’Ecole Doctorale IV de Paris-Sorbonne, du Conseil Scientifique de Paris-Sorbonne, ainsi que de l’Association Solidarite´ France Pologne. Les textes critiques ont e´te´ re´unis par Zofia Mitosek et Kinga SiatkowskaCallebat qui tiennent a` remercier : − les auteurs qui ont contribue´ a` ce volume − Xavier Galmiche pour ses relectures minutieuses et ses nombreux conseils avise´s − He´lene Włodarczyk pour ses commentaires et ses encouragements − Michel Masłowski, directeur du De´partement des e´tudes polonaises de l’Universite´ Paris-Sorbonne (Paris IV) pour son soutien amical − Stanisław Dubisz, directeur du De´partement des e´tudes polonaises de l’Universite´ de Varsovie pour son appui confraternel ´ tudes slaves de l’Universite´ Paris− Jean Breuillard, directeur de l’UFR d’E Sorbonne (Paris IV) pour son habituelle bienveillance − Louis Callebat pour ses relectures patientes et ses ide´es pertinentes − Patrick Rozborski pour sa participation active a` la conception du volume − Anna Ciesielska pour son aide a` l’e´dition, efficace et ge´ne´reuse − Viviane Suschetet pour ses pre´cieux conseils e´ditoriaux − Paulina Jakóbiec pour son concours enthousiaste − Stefan Roqueplo pour sa coope´ration de´voue´e. Cet ouvrage constitue un des volumes de la revue Cultures d’Europe Centrale (hors se´rie no 5) ainsi que le deuxieme volet de la se´rie PETITE BIBLIOTHEQUE ´ RATURE POLONAISE publie´e par la BILINGUE DES CLASSIQUES DE LA LITTE Faculte´ de Langue et Litte´rature polonaises de l’Universite´ de Varsovie et le De´partement d’e´tudes polonaises de l’Universite´ de Paris-Sorbonne (Paris IV). La Terre de la grande promesse de Władysław Stanisław Reymont constitue le premier volet de cette se´rie. Il a e´te´ e´dite´ sous la direction de Danuta Knysz-Tomaszewska et de Małgorzata Smorąg-Goldberg a` qui la conception de ce second volet doit beaucoup.

Le Centre de civilisation polonaise de L’Universite´ de Paris-Sorbonne (Paris-IV) Le Centre de civilisation polonaise existe depuis 1962. Il a e´te´ cre´e´, au meˆme moment que son homologue, le Centre de civilisation franc¸aise aupre`s de l’Universite´ de Varsovie, en vertu des accords entre la France et la Pologne. Bronisław Geremek en a e´te´ le premier directeur. Par la suite, ce poste a e´te´ confie´ a` des chercheurs de l’Universite´ de Varsovie spe´cialise´s en sciences humaines : histoire, litte´rature et linguistique, histoire de l’art. Les principaux objectifs du Centre : la coope´ration entre les universitaires polonais et franc¸ais dans le domaine des sciences humaines, ainsi que la diffusion de la langue et de la culture polonaise en France. Les activite´s du Centre : − des manifestations scientifiques (colloques, confe´rences, tables rondes, soire´es culturelles) ; − un se´minaire de traduction ouvert a` tous ; − un se´minaire the´matique par an, en 2006/2007 : « Le roman polonais du XXe sie`cle », ouvert a` tous ; − des cours du soir de polonais, tout public, tous niveaux, inscription au Centre ; − travaux de publication. Publications du Centre : Les plus importants colloques et confe´rences paraissent sous forme de monographies ou bien trouvent place dans la publication annuelle du Centre « Les Nouveaux Cahiers franco-polonais ». Les six nume´ros parus contiennent les actes des colloques qui ont eu lieu en Sorbonne. − No 1 : Autour de l’oeuvre de Kazimierz Brandys, Paris-Varsovie, 2002 (e´puise´). − No 2 : De l’enseignement supe´rieur en Pologne a` la veille de l’e´largissement de l’Europe, Paris-Varsovie, 2003. − No 3 : Autour de la vie et de l’oeuvre de Gustaw Herling-Grudziński, Paris-Varsovie, 2004.

Le Centre de civilisation polonaise de L’Universite´ de Paris-Sorbonne (Paris-IV)

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− No 4 : Les repre´sentations de la Terre dans l’art et la litte´rature europe´ens. Imaginaire et ide´ologie, Paris-Varsovie, 2004. − No 5 : En hommage a` Zbigniew Herbert, Paris-Varsovie, 2005. − No 6 : Genius loci face a` la mondialisation, Paris-Varsovie, 2006. ` paraıˆtre : No 7 : Aspects sociologiques et anthropologiques de la traduction, colloque, A en Sorbonne, les 11 et 12 juin 2007. « Petite Bibliothe`que bilingue des classiques de la litte´rature polonaise », publie´ avec la collaboration de CIRCE et de la Faculte´ de langue et litte´rature polonaise de l’Universite´ de Varsovie : − Władysław Stanisław Reymont, La Terre de la grande promesse [Ziemia obiecana]. Dossier critique. Paris-Varsovie, 2004. Hors se´rie : − Au carrefour des lettres et des arts, du naturalisme au symbolisme, Varsovie 2000. Actes du colloque. − L’Insurrection de Varsovie − La Bataille de 1944, actes du colloque. Presses universitaires de Paris-Sorbonne 2003. En vente aux PUPS. − Stanisław Bednarski, Les neiges bleues, e´d. Autrement, 2004. Cet ouvrage a e´te´ traduit par les participants du se´minaire de traduction, sous la direction de J. Burko. En vente dans les librairies.

Contact : Centre de civilisation polonaise 108, bd Malesherbes 75017 Paris te´l. : 01 43 18 41 53 e-mail : [email protected] Internet : centre de civilisation polonaise (via un moteur de recherche) ou le site officiel de Paris-IV Sorbonne, informations courantes sur les activite´s du Centre.

Cultures d’Europe centrale revue publie´e par le CIRCE (Centrale Interdisciplinaire de Recherches Centre-Europe´ennes)

L’ide´e d’« Europe centrale » est apparue au XIXe sie`cle pour de´signer tout d’abord la « Mitteleuropa » germanique, soit re´duite a` la petite Allemagne bismarckienne, soit e´tendue a` la sphe`re d’influence germanique de l’Empire austro-hongrois. Apre`s la Seconde Guerre mondiale, l’Europe centrale de´signait plutoˆt les « petits peuples slaves », qui ont longtemps e´te´ conside´re´s sous l’angle strict de leurs frontie`res nationales, et l’on s’est re´signe´ a` ne voir en eux que la pointe la plus proche du « glacis communiste » : c’e´tait, pour reprendre l’expression de Milan Kundera, l’e´poque de « l’Occident kidnappe´ ». Depuis 1989, il est devenu e´vident qu’il convient de de´passer ces clivages obsole`tes et susciter une re´flexion transversale qui interroge sous le signe d’une « histoire partage´e » la cohe´rence et les divergences de cette re´gion multiculturelle, « entre Allemagne et Russie », mais compose´e d’une mosaı¨que de cultures imbrique´es les unes dans les autres et qui se sont mutuellement fertilise´es. Cette conviction est a` l’origine du Centre Interdisciplinaire de Recherches CentreEurope´ennes (CIRCE), qui prend en compte les apports de l’histoire et des sciences sociales, tout en s’attachant aussi a` l’e´tude des phe´nome`nes esthe´tiques (litte´raires et artistiques). Les the`mes de recherche abordent les enjeux collectifs de cette aire culturelle commune : croisements et passages litte´raires, historiques, sociologiques, politiques et identitaires, autour de programmes pluriannuels, parmi lesquels figure le programme « Loin du centre : Mythes des confins, queˆte identitaire et poe´tiques pe´riphe´riques dans les cultures centre-europe´ennes a` partir de 1880 », « L’illustration en Europe centrale » et « Les villes multiculturelles en Europe centrale ». La revue Cultures d’Europe centrale a vocation a` publier en nume´ros the´matiques les travaux des colloques et journe´es d’e´tudes organise´s par le CIRCE, ainsi que des ouvrages « hors se´rie » consacre´s a` une culture particulie`re, dossiers et anthologies, ou e´dition, e´ventuellement bilingue, d’un texte classique dont

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l’absence en franc¸ais constitue une lacune dommageable pour la connaissance de la culture en question. La pre´paration de chaque nume´ro est confie´e a` un ou plusieurs re´dacteur(s) ; ne´anmoins, les opinions exprime´es dans les textes relevent de la stricte responsabilite´ de leur auteur. No 1 (2001) : « Figures du marginal dans les litte´ratures centre-europe´ennes » No 2 (2002) : « Merveilleux et fantastique dans les litte´ratures centre-europe´ennes » No 3 (2003) : « Esthe´tique des confins », Premie`re partie « Le Voyage dans les confins » No 4 (2004) : « Esthe´tique des confins », Seconde partie « Le Mythe des confins » No 5 (2005) : « Esthe´tique des confins », Troisie`me partie : « La Destruction des confins : bouleversements historiques, nostalgies, esthe´tiques pe´riphe´riques des anne´es 1930 a` nos jours » No 6 (2006) : « L’illustration en Europe centrale aux XIXe et XXe sie`cles. Un e´tat des lieux » Nume´ros hors se´rie : Hors se´rie no 1, 2002 : « Poe´sie latine de Boheˆme, Renaissance et manie´risme : anthologie » Hors se´rie no 2, 2003 : « Aux frontie`res, la Carinthie. Une litte´rature en Autriche des anne´es 1960 a` nos jours » Hors se´rie no 3, 2004 : La Terre des grandes promesses et des partis pris, e´dition bilingue d’extraits choisis du roman La Terre de la grande promesse de Władysław Stanisław Reymont ` paraıˆtre : A No 7 (2007) : « La multiculturalite´ urbaine en Europe centrale (fin XIXe sie`cle − de´but XXIe sie`cle) : les petites villes et les bourgades » Hors se´rie no 4, 2007 : « Banat, un paradis aux confins » La revue Cultures d’Europe centrale est publie´e par le CIRCE − Centre Interdisciplinaire de Recherches Centre-Europe´ennes http://www.circe.paris-sorbonne.fr

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Cultures d’Europe centrale

Centre Universitaire Malesherbes, 108 Boulevard Malesherbes 75850 PARIS cedex 17 Te´le´phone : 01 43 18 41 57 Te´le´copie : 01 43 18 41 46 Informations sur le CIRCE : aure´[email protected] Responsables de la publication : Xavier Galmiche et Delphine Bechtel E-mail : [email protected], [email protected] Diffusion : Adice, c/o H. Allendes, 52 rue des Morillons, 750015 Paris. www.adice.fr Nume´ro ISSN : 1633-7452 Pe´riodicite´ : 1 ou 2 par an, anne´e de premie`re publication 2001 Langue : Franc¸ais Sujets : Europe centrale et orientale, litte´rature, culture et histoire (domaines allemand, autrichien, bie´lorusse, hongrois, polonais, roumain, slovaque, tche`que, ukrainien, yiddish, etc.) Tarif : selon les nume´ros, de 6 a` 20 =C, frais de port en sus. No 1 : 7 =C ; No 2 : 8 =C ; No 3: 12 =C ; No 4 : 15 =C ; Hors-se´rie : No 1 : 6 =C ; No 2 : 15 =C.

Le De´partement d’e´tudes polonaises de l’Universite´ de Varsovie Le De´partement d’e´tudes polonaises de l’Universite´ de Varsovie re´unit les Instituts de litte´rature polonaise, de langue polonaise, de culture polonaise, de philologie classique, de slavistique occidentale et me´ridionale, l’Institut de langue et de civilisation polonaises pour les e´trangers « Polonicum » ainsi que la Chaire de linguistique ge´ne´rale et l’Institut des langues baltes. Il s’agit du plus grand centre en Pologne et dans le monde re´unissant les e´tudes de polonais, de slavistique, d’helle´nistique, de latin, de langues baltes, dans le domaine des litte´ratures, civilisations et langues. Le programme « Socrates-Erasmus » et d’autres conventions e´quivalentes signe´es avec les Universite´s europe´ennes permettent aux e´tudiants et doctorants de partir en stage et en se´jour d’e´tudes. Le De´partement de´veloppe aussi les e´tudes et l’enseignement comparatiste. Depuis l’anne´e 2006, un master polonofranc¸ais en co-tutelle est propose´ aux e´tudiants. Les e´ditions du De´partement de polonais publient deux lignes e´ditoriales : l’une didactique re´unissant des textes litte´raires et des e´tudes critiques, destine´e au travail avec les e´tudiants et l’autre scientifique ou trouvent place les travaux d’habilitation et les meilleures the`ses de doctorat, les actes de colloques polonais et e´trangers. En outre, le De´partement de polonais publie dix revues, parmi lesquelles on compte Les Travaux philologiques, Les ´etudes baltes, Inscription, Revue des Humanite´s, la revue interdisciplinaire biannuelle Baroque : Histoire-Litte´rature-Art, les Nouveaux Cahiers franco-polonais, la revue annuelle du Centre de civilisation polonaise a` Paris (2002-2007). L’Institut de culture polonaise propose sa propre offre e´ditoriale avec des travaux de recherches et des textes destine´s aux e´tudiants. Le De´partement de polonais organise de nombreux colloques internationaux. Parmi les plus prestigieuses, a e´te´ le Ier Congre`s d’e´tudes polonaises dans le monde qui a eu lieu en septembre 1998 a` Varsovie avec la participation de 120 professeurs de litte´rature et civilisation polonaises du monde entier. Aussi, on a cre´e´ a` cette occasion un site Internet d’e´tudes polonaises a` l’e´tranger, qui rassemble

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Le De´partement d’e´tudes polonaises de l’Universite´ de Varsovie

les informations concernant les cadres enseignants, leurs travaux et programmes de recherche ainsi que les cycles d’enseignement qui y sont dispense´s (www.polonia.uw.edu.pl). L’importance de cette initiative a e´te´ confirme´e par l’organisation du IIe Congre`s d’e´tudes polonaises dans le monde qui s’est tenu a` Gdańsk en 2001 et du IIIe Congre`s qui a eu lieu a` Gniezno. On rappellera aussi le cycle des confe´rences comparatistes organise´es dans les anne´es quatre-vingt-dix par l’Institut de litte´rature polonaise et l’Institut de philologie slave (actuellement Institut de slavistique occidentale et me´ridionale). Ce cycle s’est acheve´ par le colloque Culture. Langue. Communication. Proble`mes de globalisation et de cultures nationales qui s’est tenu en 2000. Parmi les colloques qui se sont tenus au cours des dernie`res anne´es, il convient de citer, pour l’Institut de litte´rature polonaise : − « Les e´tudes polonaises dans la Nouvelle Europe au tournant du sie`cle », Varsovie, 2002 ; − « Le Baroque polonais face a` l’Europe. Orientations du dialogue », Radziejowice, 2002 ; − « IIe Colloque International des Comparatistes » dans le cadre du cycle « Le Baroque polonais face a` l’Europe : la traduction litte´raire et artistique a` l’aˆge baroque », Varsovie, 2003 ; − « Litte´ratures slaves apre`s 1989 », Budziszyn, 2003 ; − « Le XXe sie`cle », Varsovie, 2003 ; − « Drohobycz, la ville des cultures multiples », Drohobycz, 2004 ; − « L’e´crivain a` l’e´migration », Varsovie, 2004 ; − « Les narrations apre`s la fin des grandes narrations », Varsovie, 2006. Pour l’Institut de langue polonaise : − « Histoire et l’actualite´ de la langue polonaise », Varsovie, 2006 ; − « Les compe´tences de l’enseignant de polonais a` l’e´cole aujourd’hui », Varsovie 2006 ; − La confe´rence sur « Le dictionnaire des concepts politiques des pays de l’Europe centrale et orientale », Varsovie, 2006 ; − La confe´rence sur la logope´die, Varsovie, 2006 ; − « Recherches sur les compe´tences et la consciences linguistiques des enfants et des adolescents », Varsovie, 2006 ; − XXe confe´rence polono-tche`que, Varsovie, 2006. Pour l’Institut de culture polonaise : − « Giedroyc et “Kultura” », Varsovie 2006 ; ´ l’occasion de trente ans de l’existence de l’Institut, 28 mai − 4 juin 2006 : une − A se´rie de confe´rences, d’expositions, de projections de films commente´es, d’ateliers et de manifestations the´aˆtrales.

Le De´partement d’e´tudes polonaises de l’Universite´ de Varsovie

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Pour la Chaire de the´orie litte´raire : − « Mime´sis dans la litte´rature, l’art et la culture », Varsovie, 1987 ; ´ criture », avec la collab. de l’Institut de textes et de manuscrits modernes, − «E CNRS, Varsovie, 1992 ; − « Le re´cit dans la perspective des recherches comparatistes », Varsovie, 2003 ; − « De´rida », Varsovie, 2005. La Chaire de the´orie litte´raire organise des cours interdisciplinaires et accueille un groupe de recherche, « Anthropologie du re´cit ». Les enseignants du de´partement de polonais de Varsovie sont e´galement les co-organisateurs des confe´rences a` l’e´tranger. Les e´changes avec les universite´s e´trange`res sont nombreux et nos enseignants sont invite´s pour des cours ou confe´rences partout dans le monde. Au cours des dernie`res anne´es, la collaboration a e´te´ particulie`rement active avec les universite´s d’Amsterdam, Berlin, Bonn, Budapest, Francfort, Gand, Geˆne, Groningen, Germersheim, Heidelberg, Hambourg, Constance, Leipzig, Louvain, Lviv, Minsk (l’Universite´ Pe´dagogique de Bie´lorussie, l’Universite´ Nationale de Bie´lorussie), Mainz, Nancy, Naples, Olomouc, Paris (Paris IV et l’NALCO), Prague, Rome (La Sapienza), Sebastopol, Stockholm, Tbilissi, Tu¨bingen, Uppsala, Vilnius. Il convient de souligner que notre action de soutien aux e´tudes polonaises a` travers le monde prend diffe´rentes formes et qu’une attention particulie`re est porte´e aux diffe´rents centres situe´s a` l’est de l’Europe. Le Centre d’e´tudes polonaises de Vilnius a pu eˆtre cre´e´ graˆce a` une contribution de notre part et nous continuons a` y envoyer nos enseignants. Actuellement, le De´partement ´ cole orientale, dont les cours sont destine´s aux jeunes est le co-organisateur de L’E chercheurs de Lituanie, Bie´lorussie, Ukraine. Nous aidons e´galement les centres d’e´tudes polonaises a` l’est par des dons mate´riels, notamment des dons de livres.

Contact : De´partement d’e´tudes polonaises, Doyen : Stanisław Karol Dubisz Oboźna 8, 00-332 Warszawa te´l.: (00 48 22) 55 20 428, te´l./fax: (00 48 22) 55 21 100 e-mail: [email protected] Internet: http://www.polon.uw.edu.pl

Le De´partment de polonais de Paris-Sorbonne (Paris IV) Le De´partement de polonais a` l’Universite´ de Paris-Sorbonne propose aux e´tudiants un cursus complet de Langue, Litte´rature et Civilisation polonaises (LLCE polonais) allant jusqu’au doctorat, ainsi qu’un cursus de Langues et Affaires (L&A), mention polonais. Tous deux sont ouverts aux de´butants et leur permettent d’acque´rir rapidement un niveau de langue suffisant pour pouvoir approfondir leurs connaissances dans les domaines suivants : civilisation, litte´rature, linguistique, e´conomie et socie´te´ polonaises. Il est e´galement possible d’inte´grer les e´tudes polonaises en tant qu’option d’un autre cursus. La section de polonais propose aussi un Diploˆme Universitaire (DU), en deux ans, ouvert a` tout public. Les e´tudiants de polonais a` l’Universite´ Paris-Sorbonne be´ne´ficient, depuis plusieurs anne´es de´ja`, d’une formation inte´grant la dimension « Europe Centrale ». Ce parcours peut eˆtre renforce´ par le choix en deuxie`me langue du tche`que, du yiddish ou de l’allemand. De plus, l’UFR d’histoire offre un parcours « Langue et Histoire » ou` le polonais trouvera facilement sa place en liaison avec le parcours « Europe Centrale ». Le de´partement de polonais se distingue par les the`mes suivants : approche anthropologique de la ritualite´ the´aˆtrale, proble`mes et sauvegarde de l’identite´ nationale sous les partages, place de la dimension religieuse dans la pense´e polonaise au cours des sie`cles, re´sistance aux ide´ologies nazie et communiste au XXe sie`cle. L’autre personnalisation du parcours est celle de Franc¸ais Langue Etrange`re (FLE) qui comple`te harmonieusement l’orientation de communication francopolonaise du de´partement et aura un grand roˆle a` jouer dans la de´fense et le maintien de la francophonie en Europe Centrale puisque certains e´tudiants originaires d’Europe Centrale choisissent notre licence de polonais justement pour cette composante. Il faut y rattacher la traduction litte´raire et spe´cialise´e pour laquelle plusieurs enseignants de polonais de Paris-Sorbonne ont une expe´rience confirme´e (nombreuses publications aussi bien en France qu’en Pologne).

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L’option « polonais » en L&A constitue un parcours spe´cifique permettant une insertion professionnelle dans la sphe`re du commerce et des affaires. Cette filie`re connaıˆt un grand succe`s avec les besoins croissants en personnel bilingue des entreprises franc¸aises et polonaises. De nombreux stages s’offrent aux e´tudiants. Des passerelles au terme du premier semestre sont ame´nage´es entre L&A et LLCE. Les enseignants-chercheurs du de´partement de polonais entretiennent une coope´ration ancienne active et concre`te portant d’une part sur la linguistique, de l’autre sur la litte´rature et la civilisation (colloques et publications collectives, directions de the`se, etc.) avec de nombreux colle`gues des structures polonaises telles que la Faculte´s d’e´tudes polonaises des Universite´s de Varsovie et de Cracovie, l’Institut de Recherches Litte´raires et l’Institut de Slavistique de l’Acade´mie polonaise des sciences a` Varsovie. Le Centre de civilisation polonaise a` l’Universite´ de Paris-Sorbonne (dont le directeur est professeur associe´ au de´partement de polonais) et le Centre de civilisation franc¸aise a` l’Universite´ de Varsovie sont en plein renouveau et constituent de´sormais des structures de soutien au de´veloppement de la recherche. Les chercheurs de la section de polonais de Paris-Sorbonne participent e´galement aux colloques d’autres universite´s et groupes de recherche, aussi bien en France qu’a` l’e´tranger, et gardent notamment des liens privile´gie´s avec le CIRCE et l’Institut d’e´tudes de l’Europe Me´diane de l’INALCO. En linguistique, les chercheurs spe´cialise´s en langue polonaise sont affilie´s au « Centre de Linguistique The´orique et Applique´e » (CELTA) rassemblant les linguistes de diffe´rentes aires linguistiques de Paris-Sorbonne et d’autres universite´s. Le centre comporte plusieurs e´quipes, organise des journe´es d’e´tudes, colloques internationaux, publie des volumes de travaux et coope`re avec plusieurs instituts de recherche linguistique en Europe, notamment en Pologne. Consultez le site http://celta.paris-sorbonne.fr/. Le groupe de travail sur « La litte´rature polonaise du XXe sie`cle », regroupant autour des enseignants de Paris-Sorbonne des chercheurs d’autres universite´s franc¸aises, venant de disciplines varie´es (autres langues slaves, litte´rature compare´e, e´tudes germaniques), actif depuis 1996 au sein du Centre de recherche sur les cultures et litte´ratures d’Europe centrale, orientale et balkanique de Paris-Sorbonne, organise des colloques internationaux, suivis de publications : − Litte´rature polonaise du XXe sie`cle. Textes, styles et voix en mars 1996 (actes publie´s par l’Institut d’e´tudes slaves en 2000).

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− Miron Białoszewski. 1922-1983 en avril 2002 (publication en pre´paration). − La place du te´moignage dans la litte´rature polonaise du XXe sie`cle en avril 2003 (actes publie´s par l’Institut d’e´tudes slaves en 2007). − Witold Gombrowicz, un ´ecrivain de´sormais classique ? Bilan d’un demi-sie`cle d’enqueˆte critique en mai 2004, en collaboration avec l’INALCO (actes publie´s par l’Institut d’e´tudes slaves en 2007 sous le titre Witold Gombrowicz. Une gueule de classique). − Minorite´s litte´raires et autres, en novembre 2004, en collaboration avec l’Institut des Recherches Litte´raires de l’Acade´mie Polonaise des Sciences (publication a` venir). − Les recherches rituelles dans le the´aˆtre polonais en octobre 2006 (publication a` venir). Les e´changes avec les universite´s polonaises prennent un nouvel essor graˆce aux programmes europe´ens de coope´ration universitaire (Erasmus). Une convention lie l’Universite´ de Varsovie a` l’Universite´ de Paris-Sorbonne. Depuis 2007, un Master franco-polonais est propose´ aux e´tudiants de ces deux universite´s. De´partement de Polonais, dir. prof. Michel Masłowski

Contact : Centre Universitaire Malesherbes, 108 Boulevard Malesherbes 75850 PARIS cedex 17 www.paris-sorbonne.fr Te´le´phone : secre´tariat d’e´tudes slaves 0l 43 18 41 64 [email protected]

Association Solidarite´ France Pologne Historique : L’« Association Solidarite´ France Pologne » a e´te´ cre´e´e a` Paris, en novembre 1980, anne´e de naissance en Pologne du syndicat inde´pendant Solidarność. L’Association avait pour but d’apporter au syndicat soutien moral et appui technique et financier, mais aussi de sensibiliser l’opinion publique franc¸aise a` la lutte de la socie´te´ polonaise pour la de´mocratie. Jusqu’en 1989, l’Association a mis en place une importante aide humanitaire aux familles des syndicalistes perse´cute´s et a apporte´ son soutien a` de nombreuses initiatives civiques clandestines, notamment dans le domaine de l’e´dition et de la culture. Elle a aussi re´ussi a` fe´de´rer une cinquantaine d’organismes autour de son action d’aide a` la Pologne. Depuis 1989, le roˆle de l’association a e´volue´ : aider la Pologne a` reconstruire sa socie´te´ civile et a` reconstituer son tissu associatif, encourager les initiatives socio-e´conomiques. L’ASFP a mene´ jusqu’a` aujourd’hui des actions concre`tes de soutien a` des projets e´labore´s au niveau local, sous forme de concours directs ou d’e´changes de savoir-faire. Objet social : − − − − − −

contribuer a` l’essor de la socie´te´ civile polonaise participer au de´veloppement de la vie associative en Pologne soutenir des projets de de´veloppement local et re´gional soutenir des actions humanitaires, sociales, e´conomiques et culturelles mener des actions de communication sur les relations franco-polonaises soutenir les actions visant a` promouvoir la culture polonaise en France.

Dernie`res re´alisations : − programme pluriannuel « Territoires, Hommes, Produits » (en cours depuis 1998), consacre´ au de´veloppement local dans le nord-est de la Pologne, suivi

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Association Solidarite´ France Pologne

du projet « Contribution au de´veloppement rural en Pologne : Produits et services de qualite´ − facteurs de de´veloppement local ». Aide a` la cre´ation de la Chambre Polonaise des Produits Re´gionaux et Locaux. − participation a` la cre´ation d’un Fonds de coope´ration franco-polonais, au sein de la Fondation de Pologne et aux cote´s de l’Ambassade de France en Pologne, ayant pour objectif le de´veloppement du dialogue entre les deux socie´te´s civiles. − participation a` l’organisation de la deuxie`me Confe´rence Europe´enne de ´ conomie Sociale dans les Pays d’Europe Centrale et Orientale, pre´ce´de´e l’E ´ conomie par la mise en place de la SKES (Confe´rence Permanente d’E Sociale en Pologne). Cette ope´ration a e´te´ mene´e en e´troite collaboration avec le Cre´dit Coope´ratif. − contribution a` la Saison Polonaise « Nova Polska » en France. − participation a` l’e´laboration de l’exposition « Chemins vers la Liberte´ avec Solidarność en Europe » au sie`ge de la CFDT a` Paris. Association Solidarite´ France Pologne − 18, rue de Varenne − 75007 − Paris [email protected]