Les Dionysiaques 8  Chants XX-XXIV

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NONNOS DE PANOPOLIS

LES DIONYSIAQUES ΤΟΜΕ VIII

COLLECYION DES UNIVERSΙTtS ΟΕ FRANCE puhliiι sou.s k patroMgt de l'ΛSSOCIΛ ΠΟΝ GU/LLΛ UME BUDέ

NONNOS DE PANOPOLIS LES DIONYSIAQUES ΤΟΜΕ VIII

CHANΊ'S XX-XXIV τΕΧΤΕ

έτΑΒLΙ ΕΊ'

λΝΝΟΤt

PAR

NEIL HOPKINSON Fellow of Trinity College, Cambridge ΕΊ'

TRλDUJτ PAR

FRANCIS VIAN Professeur honoraire a l'Universite de Paris

PARIS LES BELLES LEττRES 1994

Χ

Conforrnement αu.χ statuts de l'Association Guillaume Bude, ce volume α ete soumis ά l'αpprobation de la commission technique, qui α charge Μ. Bernard Gerlaud d'en fαire la rέvision et d'en surveiller la correction en collaborαtion αvec ΜΜ. Neil Hopkinson et Frαncis Viαn.

Tous droit.� de traducιion, de reproduction eι d'adapιaιion re.�erves pour ιous les pays. © 1994. Socieιe d'P.diιion Les Belles Leιι re.� , 95 bd Raspail 75006 Paris. ISBN : 2.251.01033·5 ISSN : 0184-7155

Α VANT-PROPOS Pendant longtemps, peu d'hellenistes non frαncophones ont αpporte leur contribution α la Collection Guillaume Bude dont l'objet principal etait d'offrir αu lecteur une bonne traduction frαnςaise α partir d'un texte etαbli sur des bases sares. Mαis l'irnportance prise par l'αnnotation dans certains volumes recents α αmene α penser qu'il n'etait pas derαisonnable de confier les taches d'editeur et de commentαteur α quelqu'un qui n'etait pαs en mesure d'ecrire en un frαnςαis elegαnt. Pour ce tome VIII des Dίonysiaques de Nonnos, il fut donc entendu que j'edite­ rαis le texte et que je redigerαis les Notices et les Notes, le Prof. Viαn se chargeαnt de traduire directement en frαllfαis le texte etαbli pαr mes soins. C'est ce qu'il α fαit ; mais il α fαit beαucoup plus encore. D'αbord, il m'α procure une photogrαphie du Laurentίanus 32, 16, dont la collation m'α permis de rectifier ici ou ια l'αppαrαt critique de R. Keydell. En second lieu, tout αu long de la prepαrαtion de l Όuvrαge, il m 'α communique d'αbondαn­ tes remarques et suggere diverses additions ; notre corres­ pondance m 'α souvent αmene α modifier mon point de vue initial. Les notes entre crochets αvec les initiαles F. V., αinsi que les deux Λppendices (p. 283-292}, sont exclusi­ vement son reuvre ; mais beαucoup de mes propres notes peuvent temoigner tacitement de sα science, de son bon jugement et de son αttention αu detail. Je lui suis pαrticulierement reconnaissαnt de la peine considerαble qu'il α prise, comme directeur de l'edition des Dionysia­ ques, pour mettre en harmonie la presentαtion de ce volume αvec celle des volumes precedemment publies. J'αi

VIII

ΑVANT-PROPOS

egalement plaisir a remercier mon collegue, le Dr. R. D. Dawe, pour ses observations et ses suggestions. La traduction des Notices et des Notes α ete effectuee par le Prof. Vian, avec le concours de MMe le Dr. Β. Leclercq-Neveu pour les chants ΧΧ-ΧΧΙΙ. Α tous deu:x, ainsi qu 'au reviseur, le Dr. Β. Gerlaud, j'adresse mes plus vifs remerciements pour avoir accepte de se charger de ces tάches ingrates. Neil HoPKINSON

EDiτiONS ΕΤ ETUDES CITEES DANS LΆPPARAT CRiτiQUE 1 Canter : notes de G. Canter publiees en appendice de l'ed. Falkenburg. Casaubon: marginalia d'l. Casaubon (vers 1584-1596) sur un exemplaire de l'ed. Falkenburg au Corpus Christi College, Oxford, publies par Μ. L. West, Class. Quart. n. s. 12 (1962), p. 231-234. Castiglioni1 :Α. Castiglioni, Collectanea Graeca (Pise, 1911). Castiglioni2 : id., Rend. lst. Lomb. 65 (1932), p. 309-337. Collart2 : Ρ. Collart, Nonnos de Panopolis (Le Caire, 1930). Cunaeus : Ρ. Cunaeus, Animaduersiones in Nonni Dion., formant le debut du t. 2 (p. 1-174) de l'ed. d'Hanovre (1610). Dindorf: G. Dindorf in Thes. gr. Ling., t. 6, col. 2396 Β, s.u.

pινοτόρος.

Falkenburg : editio princeps de G. Falkenburg (Anvers, 1569). Falkenburg• : notes critiques en appendice de l'edition precedente. Graefe : edition de D. F. Graefe, t. 1 : ch. 1-XXIV (Leipzig, 1819). Graefe* : notes de l'edition precedente. Graefen : preface de l'edition Graefe. Graefe2 : notes de Graefe dans S. Ouvaroff, Nonnos v. Panopolis (Saint-Petersbourg, 1817; reimprime dans Etudes de Philologie et de Critique, 1843). Hecker1 : Α. Hecker, Commentatio critica de A nthologia graeca ( Leyde, 1843). Heinsius : dissertation de Daniel Heinsius publiee en appendi­ ce dans l'ed. Cunaeus, t. 2, p. 175-202 (1610). Hermann: conjectures de G. Hermann mentionnees dans l'ed. Graefe.

1. On a conserve les signes diacritiques adoptes par R. Keydell dans son edition 8 la suite d'A. Ludwich.

ABREVIAτiONS

χ

Hermann ι : G. Hermann, Orphica (Leipzig, 1805). Keydell : edition de R. Keydell, t. 1 : ch. 1-XXIV (Berlin,

1959).

Keydellι : R. Keydell, Byz.-Neugriech. ]ahrbb. p. 1�17 = Kl. Schr., p. 392-395. Keydell2 : id., ibid., 5 (1926-1927), p. 380-389 =

Ρ· 396-4Q6. Keydell4 : id., ibid.

9 (1932), p. 39-44

=

4 (1923), Kl. Schr.,

Κι. Schr., p. 413-

418.

Keydenιo : id., Hermes 79 (1944), p. 13-24 = κι. Schr., p. 431-442. Kochι : Η. Α. Koch, Rhein. Mus. 10 (1855), p. 167-194. Koechly : edition d'A. Koechly, t. 1 : ch. 1-XXIV (Leipzig,

1857).

Koechly• : prHace de l'edition precedente. Koechly ι . 2 : Α. Koechly, Opuscula phiιologica Ι, ΙΙ (Leipzig,

1881, 1882).

Lehrsι : Κ. Lehrs, Quaestiones epicae (Konigsberg, 1837). Lloyd-Jones : Η. Lloyd-Jones, Class. Rev. n. s. 10 (1961),

f· 22-24. : C.

Lobeck

Α. Lobeck, Sophocιis Aiax, 3e ed. (Berlin,

1866).

Lobeck6 : id., Pathoιogiae sermonis graeci proιegomena (Leipzig, 1843). Lubin : edition d'E. Lubin (Hanovre, 1605), reeditee en 1610. Ludwich : edition d'A. Ludwich, t. 1 : ch. 1-XXIV (Leipzig,

1909). Ludwich• : notes de l'edition precedente. Ludwich ι : Α. Ludwich, Beitriige zur Kritik des Nonnos (Konigsberg, 1873). Ludwich11 : id., Berι. Phiιol. Wochenschr. 38 (1918), p. 373-

384.

Maas3: Ρ. Maas,

Byz.-Neugriech. ]ahrbb. 3 (1922), p. 130-134 Kl. Schr. (Mίinchen, 1973), p. 157-163. Maas9 : id., Philoιogus 69 (1910), p. � = Kl. Schr., p. 228. =

Marcellus : edition du comte de Marcellus (Paris, 1856). Marcellus• : appendice de l'edition precedente, date de 1859 (pagination separee). Marzolla2 : Ρ. Marzolla, Studi lt. Fiιοι. Class. 26 (1952), p.

191-209.

Moser2 : G. Η. Moser,

Heideιberger ]ahrbb. der Lit. 20, 7 (1827), p. 695-720. Peek2 : W. Peek, Kritische und erkιarende Beitriige zu den Dion. des Nonnos (Abhandl. d. deutschen Ak. d.

ABREVIAτiONS

ΧΙ

Wiss. Berlin, ΚΙ. f. Sprachen, ιϊt. u. Kunst, 1969, 1). Rhodomann : marginalia de ι. Rhodomann sur un exem­ plaire de l'ed. Falkenburg, mentionnes par G. Her· mann1• Rigler1• 2• 3 : F. Α. Rigler, Meletemata nonniana Ι, ΙΙ, ΠΙ (Potsdam, 1850, 1851, 1852). Ruhnken : D. Ruhnken, Homeri hymnus in Cererem. Acce­ dunt duae epistulae critU:ae (2c ed., Leipzig, 1827). Scaliger : notes de J. J. Scaliger publiees en appendice dans l'ed. Cunaeus, t. 2, p. 203-216 (1610). Scheindler1 : Α. Scheindler, Quaestionum nonnianarum pars Ι (Brno, 1878). Schneider1 : Ο. Schneider, Callimachea, t. 1 (Leipzig, 1870). Spiro : F. Spiro dans 1'/ndex nominum de l'edition Koechly. Spitzner1 : Fr. Spitzner, De uersu Graecorum heroico (Leipzig,

1816).

Tiedke1 : Η. Tiedke, Quaestionum nonnianarum specimen (Berlin, 1873). Tiedke16 : id., Hermes 58 (1923), p. 305-321. Wakefield1 : G. Wakefield, Silua critU:a (Cambήdge, 1789 ss.). West1 : Μ. ι. West, Class. Quart. n.s. 12 (1962), p. 223-231.

OUVRAGES CITES ΕΝ ABREGE DANS LES NOτiCES ΕΤ DANS LES NOTES J. Andre-J. Filliozat, L'lnde vue de Rome. Textes latins de l'Antiquite relatifs ά l'lnde. Paήs, Belles Lettres, Ρ. Ρ.

Ρ.

1986.

Chantraine, Dictionnaire etymologique de la langue grecque. Paήs, Klincksieck, 1968-1980. Chuvin, Mythologie et geographie dionysiaques. Recher­ ches sur l'reuvre de Nonnos de Panopolis. Clermont­ Feπand, ADOSA, 1991. Collart, Nonnos de Panopolis. E tude sur la composition et le texte des Dionysiaques. Le Caire, lnstitut franι;ais,

1930.

C. Daremberg-E. Saglio, Dictionnaire des antiquites lement. Sup_pgrecques et romaines (5 vols). Paήs, Hachette, 1877-1919. LSJJ. W. Fauth, Eidos poikilon. Zur Thematik der Metamorphose und zum Prinzip der Wandlung aus dem Gegensatz in den Dionysiaka des Nonnos von Panopolis. Got­ tingen, Vandenhoeck &. Ruprecht, 1981 (Hypomne­ mata, 66). D. Gigli Piccardi, Metafora e poetica in Nonno di Panopoli. Firenze, Universita degli studi, 1985 (Studi e testi, 7). Α Greek-English Lexicon, compiled by Η. G. Liddell & R. Scott, revised by Η. Stuart Jones, with Oxford, Clarendon Press, 1968 [abrege R. Keydell, Nonni Panopolitani Dionysiaca (2 vols.). Berlin, Weidmann, 1959. R. Keydell, Kleine Schriften zur hellenistischen und spάt­ griechischen Dichtung (1911-1976}, zusammengestellt von W. Peek. Leipzig, Zentralantiquaήat, 1982. Lexicon iconographicum mythologiae classicae. Zίirich/Mίin­ chen, Artemis Verlag, 1981- . Nonnos. Dionysiaca. Translated by W. D. Rouse; mythologi­ cal introduction and notes by Η. J. Rose (3 vols.). Cambridge, Mass./London, 1940 (coll. Loeb).

XIV

OUVRAGES CITEs

W. Peek, Kritische und erkliirende Beitriige zu den Dionysia­ ka des Nonnos. Berlin, Akademie-Verlag, 1969 (Ab­ handl. d. deutschen Akad. d. Wiss. zu Berlin, ΚΙ. f. Sprachen, Lit. u. Kunst, 1969, 1). W. Peek, Lexikon zu den Dionysiaka des Nonnos. Berlin, Akademie-Verlag, 1968-1975. C. Robert, Eratosthenis catasterismorum reliquiae. 2e ed., Berlin, Weidmann, 1878. W. Η. Roscher, Ausfuhrliches Lexikon der griechischen und rόmischen Mythologie. Leipzig, Teubner, 1884-1937 (abrέgέ Myth. Lex.). Μ. Stήng, Untersuchungen zum Stil der Dionysiaka des Nonnos von Panopolis. Diss. Hamburg, 1966. Η. White, Sιudies in late Greek epic poetry. Amsterdam, Gieben, 1987. Α. Wifstrand, Von Kallimachos zu Nonnos. Lund, 1933. G. Wissowa, al. (edd.), Paι.ilys Real-encyclopiidie der clas­ sischen Α ltertumswissenschaft. Stuttgart/Mi.inchen, 1894-1980 [abrέgέ Real-Enc.].

Selon la regle adoptέe des le tome I, les Notes placέes a la fin de l'ouvrage sont numerotέes d'apres les vers du texte et annoncέes dans la traduction par un astέrisque.

SIGLA ι ιι

Ll ... ιs

Laurentianus 32,

16

(1280).

librarii ipsius correcturae. recentiorum uirorum coniecturae (uide t. 1 ,

LXIV).

Codices recentiores qui nonnunquam

p.

LXII­

respiciuntur.

Ρ

Palatinus Heidelbergensis gr. 85 (s. χνι), ex ι descήptus.

F

Vindobonenses phil. gr. descripti.

45

et 54 (circa 1550), ex Ρ

CHA NT ΧΧ Είχοστόν μεθέπει φr)νίου βουπλ1jy� Λuxr,upyou, εί.ς βυθόν ίχθuόενται llιωχομέν.Α.\. ' λ'"'ων -'·-·� .!. " ' cno Δ 1'\1\λcι vvpacι μ.... �, .,...- ιccι' ιc��,ρcις ο'νοu 275 Εμwλεον ήδυwότοι.ο ιccιί ή8cίδcι pciCδoν ά.είρων, εϋ,cι δώρcι τίτcι'νε +�οατcι+ύλ� λuιcοόρy� · &ρτ, δέμcις ιcόαμηαον άνωμόιcτ� αέο wέwλ�, &ρτ, μέλος wλέεωμεν άβωρήιcτοι.ο χορείης. Κcιί ατρcιτός ήρεμέων μενέτω wcιpci δόαιcι.ον ϋλην, 200 μή μό8ον ίντύνεw ycιληνcι� βcιcnλή' · ά.λλό, βcιλών wλοιcόμο� +ίλον ατέ+οs, έρχεο χcιίρων εts δόμον ά.ιcλή�ον έτοψοτότου λuιcοόρyοu, έρχεο ιcωμόtων &τε νuμ+ίος · Ίνδο+c)νοuς δέ βύραοuς cnio +ύλcι(ον άwε'θέ' Δηρ,cιδή,. 285 Ού ιών lίνcι( λuιcόορyος άνόλιc,δcι βuμόν ά.έgε, · έαη ycίp "Αρεος αlμcι Δ"wετές, έν δε ιcuδoψois wcιτρός Ένυcιλίοι.ο +έρων Εμ+ύλ� άλιcήν ούδε τεου Κρονίωνος ύwO'Π'I'ήacn� ένυώ. • "Ως +cιμ.ένη wcιρέwε�, μετcιχρον� δε wεδίλ� 290 cιtθέρος ένδον tιccινε. Δολο+ροαύνn δε βεcιίνηs έyρεμόβοuς Δu>νuαος έούς άwεαείαcιτο βύραοuς ιccιt ιcuνέην λο+όεααcιν έών άνέλυcn ιcομόων ιccιt aciιcos ά.ατερόνωτον έβήιccιτο · χεφί δε yuμνfi wοf>+υρέης ήε'ρε βεCuαμένον O.yyos έέραης, 295 όεύ ιcέρcις ιccιί βότρuν ά.wενθέcι · μηιcιδcινήν δέ lίwλοιcον ά.μwελόενη ιcόμην έατέψcιτο ιcuraν. «

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1

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27_. otνou ι2 : otou ι 11 275 έμπλεον Koch1 : lμπνοον ι 11 �θά:8οι' (ιά:68ον suspecta 11 279 fol. 77' ι 11 289 μετοιχpον(ι,ι Ruhnken : μετιΧ χpονlω ι 11 291 Ιν8ον [3 ex θ] ι 11 292 cών Graefe : i:Υ)ν ι.

33

CHANT ΧΧ

Et, laissant pres du Carmel 1 ses troupes sous les armes, ses femmes pretes au combat et ses attelages de lions, vetu d'une tunique delicate •, sans arme, il se met en route, ιi 300 pied, en equipage de fete. Et la syήnx entonne l'hymne ιi la joie qu'on chante dans les banquets ; et les flutes jumelles celebrent l'amitie dans les airs qu'elles fredon­ nent. En agitant dans ses mains les roptres de Lyaios amis de Ι'evohe 2, la Bassaήde bondit devant les portes de Lycurgue. Et quand l'arrogant souverain entend les clameurs de la danse, (il sort de son palais (?), courrouce d'ouϊr) la flute 305 modulant les accents de l'air de Berecynte et le vacarme de la syrinx. Il voit aussi avec fureur les orbes des tambourins en cuir de bceuf frappes a coups redoubles. Et, quand il decouvre le dieu de la vigne devant son porche, il a un ήre sarcastique et vocifere d'une voix injurieuse en deversant 310 sur le meneur des Bassaήdes ces implacables menaces * : � Vois-tu ces offrandes pendues ιi notre toίt ? Α ton tour, l'ami, viens orner ma demeure avec tes thyrses ou tes pieds ou tes mains ou ta tete sanglante ! [Puisque c'est ιl des Satyres cornus que tu commandes, toi, Bacchos le porteur de cornes 3, je

315 vous abattrai comme des breufs avec ma hache ιl breufs.) Voilιi le cadeau d'hospitalite que je te destine, pour que chacun, dieu ou mortel, puisse dire : " Le porche de Lycurgue a pour guirlande les membres mis en pieces de Dionysos *. Je ne suis pas roi de Beotie ; ce n'est pas ίcί Thebes ; cette 320 demeure n'est pas celle de Semele ou les femmes accou­ chent de batards grace a l'eclair et conc;oivent par la foudre. Tu agites un thyrse garni de pampres ; moi, je brandis une hache a bceufs : je fendrai par le milieu ton front de bceuf et je briserai ta corne recourbee. » "

l. Promontoίre rocheux sur la cote de Palestίne 8 environ 55 km au sud de Tyr. Cf. Beer, dans Real.Enc. 10 (1919), 1957·1960 ; Ρ. Chuvίn, Myth. et geogr., p. 26().264. 2. Sur le roptre; cf. les notes 8 1, 39 (t. 1, p. 136) et 8 9, 116 (t. 4, . p. 109). 3. Sur Dίonysos cornu, cf. la note 8 9, 15 (t. 4, p. 100 s.).

300

Καί στρατιήν εϋΟ"Π'λον έyερcnμόβουs τε yuναiιcαs έyyύβι Καρμήλοιο λι1rων ιcαί δίφρα λεόντων άCροχίτων άσίδηροs έιcώμασε 1rεtόs δδίτηs. Καί μέλοs εύφροσύνηs έ1Ι'ιδόp1rιον ϊαχε σϋριyg, ιcαί Φίλιον σύριyμα συνωρίδεs ieρεμον αύλWν · χεραί δέ δινεύοuαα Φιλεύια ρό1rτpα λυαίου Βα.αaαρίs έσιcίρτηαε 1rαρcl 1Ι'pΟ"Π'ύλαια λυιcούρyου. Καί 8ρα.σύs ώs ήιcουαεν άν� Δλό.λαyμα χορείηs ( ) αύλοu μελ1rομένοιο μέλοs Βερειcυντίδοs ήxous ιcαί ιcαναχήs σύριyyοs, Δραασομένηs δέ ιcαί αύτήs μαίνετο 1Ι'α1Ι'ταίνων διδυμόιcτυ1Ι'α ιcύιcλα βοείηs. Καί βεόν Δμ1rελόεντα 1rαpcl 1rpοθύροιαι δοιcεύων, ααρδόνιον yελόων, Φιλοιcέρτομον ίαχε φωνήν, Βα.αaαρίδων έλατήρι χέων cicmoνδoν ci1rειλήν · « 'Ημετέρων δ�s Δναθήματα ταύτα μελcίβρων ; Καί σύ, φίλοs, ιcόαμησον έμόν δόμον η αέο 8ύραοιs η 1rοσίν η 1Ι'αλcίμnαιν η αίματόεντι ιcαρήνeιι. [Εί ιcεραοis Σατύροιαι, ιcερα.σφόρε βcίιcχε, ιcελεύειs, ύμέαs lcrα βόεασιν έ� βοu1rλήyι δαμciααω.] τοuτό σοι έg έμέβεν Cεινήιον, οφρα τιs εϊ'ΙΙ'U , η βεόs η μερό1rων τιs, ότι 1Ι'pΟ"Π'ύλαια λυιcούρyου ήμιτόμοιs μελέεασιν έμιτρώβη Διονύσου. Ού 1rαpcl Βοιωτοicrιν Δνcίασομεν, ού τάδε θήCαι, ού Σεμέληs δόμοs ο�τοs, o'II'U νόθα τέιcνα yuναiιcεs Δατερcmfi τίιcτουαι ιcαί ώδίνουσι ιcεραυν\». Σείειs οίνΟ"Π'α θύραον, έyω βου1rλήyα τινciααω, 't Δ--' και σε διατμη"αs �ου ιcατα μεασα μετω1rου ύμετέρην έ1Ι'ίιcυρτον Δναρρήgαιμι ιcεραίην. » .

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Κ

ΔIΟΝΥΣΙΑΚΩΝ

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3Ν «λ&γμcι U : ciλλ- ι 11 post h. υ. lac. stat. Keydell 11 309 post ycλδω-.ι duarum (?) litt. ras. ι 11 310 έλοιΠjρι ι : βοισιλΥjι Koechly• 11 313 χαιρ-Ιj-.ιιιι Cunaeus : σι3�ρω ι 11 31'-315 ab hoc loco alίenί 11 315 iμ.(j) Graefe : δμώ ι.

34

CHANT ΧΧ

Sur ces mots, il donne la chasse aux nourrices de Dionysos, a grands coups de hache a breufs. Parmi toutes ces femmes qui ne songent qu'a la danse, l'une lache les cymbales de Rhea qu 'elle tenait entre ses doigts, une autre laisse choir le tambouήn de ses mains expertes a battre la mesure ι ; celle-ci jette sa vendange de grappes ; celle-la 330 glisse avec ses coupes pleines de nectar ; beaucoup aban­ donnent leur syήnx au chant melodieux et la flύte qu'anime le souffle d'Athena *. Parfois, apres l'hiver, dans la paix d'un taillis, un berger, voyant bήller la lumiere si douce a l'homme d'un soleil sans nuages, (prend plaisir a 335 jouer de la flύte (?) ... ) ; il donne le signal de la fete en l'honneur de Pan et les Nymphes s'associent a ses danses ; mais soudain devale d'un escarpement le flot mugissant d'un toπent montagnard qu'a grossi la montee des eaux ; alors le joueur de syήnx laisse le pipeau tomber de ses mains ; il craint qu'avec la vehemence de son flot, le 340 toπent pierreux n'engloutisse ses brebis dans son courant en crue *. C'est ainsi que le roi disperse les clameurs de la ronde joyeuse ; il chasse vers les hautes cimes de la montagne les Bacchantes aux cheveux sans bandeau ; et, tandis que, mettant fin aux danses, il bouscule la troupe feminine en debandade, avec sa hache a breufs bien 345 affύtee, present d'Hera, Lycurgue, vetu de sa tunique de bronze, livre bataille a Bacchos desarme. Et Hera, redouta­ ble adversaire, fait retentir un bruit tonitruant : elle se dechaine contre Lyaios, la maratre, avec ses sourds grondements et elle l'epouvante. Alors que la deesse au lourd ressentiment s'arme dans le ciel, les genoux de 350 Bacchos sont pris de vertige. Il s'imagine que le Cronide protege Lycurgue en entendant l'ether resonner sous ce simulacre de tonnerre. D'un pas affole, il prend le chemin

325

1 . Sur le sens de φιλοχpότιχλος, cf. la note ιί p. 304).

27, 224-226

(t. 9,

34

ΔΙΟΝΤΣΙΑΚΩΝ Κ 325

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"nς ιί1rών έδίωκι Δι.ωνύαοιο τ&&ήνcις βι&νομένcις βοu1rλήy& · +ιλοαιclιρβμων δε yυνcι&ιcών ή μέν έής 1raλlιμης ά1Ι'ιcrι&αcιτο ιcύμCα.λα. 'Ριίης, ή δέ φ,λοιcροτlιλων ά1Ι'ιtήιcα.το τύμ1Ι'α.να. χι&ρών, ciλλη βοτρυόιcrcrcιν άwηιcόνηtιν ό1rώρην, ciλλη νιιcτcιρέοιm cruνωλ�ι ιcυ1rέλλο&ς · 1rολλα.& δ' α.ύτοιcύλ&crτον ά1Ι'ιρρiψcιντο ιcονίn ήδυμιλή crύρ&yya ιcα.& iμmιοον cιύλόν Ά&ήνης. 'Ως δ' ότι τ&ς μιτό χιΨΟ ycιληνcιίn 1Ι'Δρό λόχμn άννι+έλου •cΗβοντος ιδών τιρψ�ροτον (α.ίyλην ) 1Ι'Ο&μήν, Πα.ν& δέ ιcwμον iyιιρι, συνωρχήcrcιντο δέ ΝύμΦα.' · cϊφνω δ' έιc σιcο1Ι'έλοιο χuβη μυιcώμινον ύδωρ ιcύμα.cr& 1rυpyωβέντος όριcrα&χύτου 1rοτα.μοίο · α.ύτόρ ό cruP'tων ά1Ι'ιcrιU7ατο wηιcτ� χι&ρών δι&μcιίνων βρcιcrύ ιcuμa χcιρcιδρcι� 1Ι'οτα.μοiο, οίδcιλέeι» μη μήλα. ιccιτα.ιcρύψι&ι ΡιέβΡeι» · ώς ο yι τιρψ&νόου σιcιδlιαα.ς άλcίλcιyμα. χοριίης ιίς όρος ύψ&ιccίρηνον άνά.μ1Ι'υιccις ήλα.crι Βcίιcχα.ς · ιcα.& ιcλονέων ό.χόριυτος άλήμονα. βήλυν ένυώ, βηycιλέον βοu1rλήyα. Φέρων, ιcιψήλ&ον 'Ήρης, χα.λιcοχίτων λυιcόορyος ά.τιυχέ& μlιρνcιτο Βcίιcχeι»· Κα.& ιcέλα.δον βροντα.ίον έ1Ι'έιcτυ1Ι'ι δύαμcιχος 'Ήρη, μητρυ&1) βcιρύδου1Ι'ος έ1r"pίtoucrα. λυcιί([), ιcα.ί μ&ν άνι1rτοίηcrι · βcιρυtήλου δέ βια.ίνης υψ, ιcορυcrcrομένης έλιλίtετο yούνcιτα. Blιιcxou · iλ1rιτο yόρ Κρον�να. 11'pocιcm'tι&ν λυιcοόρyου, cιίβιΡ'ου 1Ι'cιτcίyοιο τύ1rον βροντcιiον άιcούων. Τα.ρCα.λέο&ς δε 1rόδισσ& φυyών ό.ιcίχητος όδίτης •







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329 ciΠ'Ι)χόντιζεν Castiglίoni1 : ό:V1j- ι 1 332 fμπνοον [εμ e cοπ.] ι 11 333 μετι!ι Cunaeus : πιχρι!ι ι 11 3Μ τερψ(μοροτον ιχΣγλην et post lac. ποιμ-fιν Rigler 1·1 : τερψ(μοροπ ποιμi)ν sine lac. ι 11 335 lγεφc Cunaeus : ά.γ- ι 11 336 3' ίχ Koechly : 8ε ι 11 μuχώμενον Keydell : xux- ι 11 U2 ό:νά.μπuχιχς [πuχ e πτu) ι 11 Μ5 fol. 78• ι.

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de la fuite pour echapper a son poursuivant et plonge dans le flot glauque de la mer Erythree •. Thetis au fond des eaux le serre dans une etreinte affectueuse. Et, quand il a penetre dans la demeure ού gronde la houle, l'Arabe Neree 1 lui offre l'accueil de ses bras hospitaliers ; il le reconforte par d'affectueuses paroles de consolation • : « Dis-moi, Dionysos, pourquoi ce visage abattu? Ce n'est pas l'armee des Arabes nes de la Teπe, ce n'est pas un poursuivant mortel qui t'a vaincu ; ce n'est pas devant la pique d'un homme que tu t'es enfui. C'est Hera, sreur et epouse de Zeus fils de Cronos, qui a pris les armes du haut du ciel pour combattre au cδte de Lycurgue ; c'est Hera, ainsi qu'Ares, l'intrepide guerrier, et le ciel d'airain 2 : Lycurgίιe, si puissant soit-il, ne vient qu'au quatrieme rang. Souvent, ton pere le Tres-Haut, le maitre de l'ether *, a du ceder devant Hera. Plus grande sera ta gloire, le jour ού l'un des Bienheureux pouπa dire : " Hera, l'epouse et la sreur du grand Zeus, a arme ses propres mains contre Dionysos sans armes". • Voila quelles paroles de reconfort Neree adresse a Bromios. Et, tandis que la houle de sombre azur derobe Dionysos, Lycurgue, de depit, laisse eclater ces cris contre les flots : « Ah ! pourquoi mon pere ne m'a-t-il pas enseigne, outre la gueπe, les metiers de la mer? J'aurais participe moi

1. Le dieu de la mer Neree peut etre employe par metoπymie pour designer la mer : cf. la πote ιί 6, 216 (t. 3, p. 156). L' ι Arabe Neree • est meπtionne eπcore eπ 6, 216; 32, 194 ; 36, 96; 43, 399. 11 &e coπfoπd eπ regle geπerale aνec la mer Erythree ( = ocean Iπdieπ) : cf. ici ν. 353, 382. Επ 25, 51 ; 43, 300, Neree est qualifie de Libyeπ et desigπe la mer qui baigne I'Afήque. Ce type d'expressioπ &emble propre ιί Νοπποs. - Οπ πotera uπe bizarreήe geographique : bieπ que la Nysa de Lycurgue soit proche du Carmel (cf. la note aux ν. 147-148), Νοπποe imagine que Dioπysos &e refugie dans la mer Erythree et ποπ eπ Mediιerranee (F. V.). 2. Cf. Ρ 425 χιΧλχιοv ούριχvόv : le ciel eet imagiπe comme une voute de bronze quί resonπe 80U8 )'effet du tonnerre.

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yλαυιcόν Έρuθραίης ύwεδύcrcιτο ιcϋμα βαλόασης. τόν δε θ«ης βυθίη +ιλ&cι» m1xuwν όyOO"rcitι ιcαί μιν εσω δύνοΥ'Ι'α wολυ+λοίσ(οιο μελάθρου χερσί. +ιλοεείνοιαιν "Άρα+ ήcrwά.tετο Νηρεύς · τόν δε wαρηyορέων +ιλUιι μειλίiατο μύθfιι · « Ε&wέ, τί croι, Δu»vucrε, ιcατη+Cεs εunν όwW'ΙΙ'αί ; Οϋ crε χαμαιyενiων Άρά.Cων crτρατός, οϋ crε διώιcων θνητός όνήρ νίιcηcrε, ιccιί ού βροτέην +ύyες αίχμήν · άλλά Διός Κρονίδαο ιcαcrιyνήτη δό.μαρ 1iρη ούρανδθεν ιcειcόρucrτο cruναιxμά.toucrα λυιcούρycιι . 'Ήρη ιcαί. μενiχαρμος 'Άρης ιccιί χά.λιcεος αίθήρ · τέτρατος ήν λυιcόορyος δ τηλίιcος. Ύ+ι.μέδων δέ wολλά.ιcι crός yενiτης wρόμος cιίθCρος εiιcαβεν 1iρn. Σοί. wλέον icrcrεται ε�χοs, όταν μαιcά.ρων τις ένί+n, ότη Διός μεyά.λοιο δό.μαρ ιccιί crύyyoνoς 1iρη χεiραs έάς θώρηεεν όθωρήιcτcιι Αιονύcrcιι. » Τοiα wαρηyορέων Βρομ&cι» μυθήcrατο Νηρεύς. Καi. xαpowois pa8wιcrι ιcαλυwτομένου Διονύσου όcrχαλόων λυιcόορyοs έs ϋδατα ρηεεν ί.ωήν · « Αiθε wατήρ με δι&αeε μετά ιcλόνον lρyα θαλόασηs, ώς ιcεν όεθλεύcrοιμι ιccιί ίχθυCόλων ές όyWνα

357 τον 8c suspecta 11 3Μ τηλlχοc; Graefe : 1t1)- ι 11 373 ίχθu6όλων Casaubon Graefe : -6ολσιίζ ι.

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aussi a un concours de peche en capturant Dionysos : du sein des profondeurs, j'aurais ramene de nouveau sur terre mon esclave lydien * . Mais, puisque je n'ai pas appris le metier des pecheurs qui courent la mer, puisque je ne connais pas les pieges que la ruse ourdit pour la chasse sous-marine, reste donc dans la profonde demeure de Leucothea • jusqu'a ce que je te deloge de la mer, toi et celui qu 'on nomme Melikertes, ton parent par le sang 1 • Pas besoin du fer ni de la hache a breufs, implacable arme terrestre : il me suffit de pecheurs pour plonger au fond de la mer Erythree et tirer des flots ce Dionysos qui se blottit en leur sein. Pecheurs, explorateurs des retraites de Neree, ne tendez pas vos filets pour les poissons de la mer ; ramenez plutot dans vos mailles Dionysos ; que Leucothea retourne sur la terre, capturee avec Lyaios, et que le hardi Palaimon l'accompagne dans ma demeure ou, le corps desormais a sec, il sera au service de Lycurgue : apres avoir quitte Ephyra et ses courses de chevaux nourris de la mer, je veux qu'il attelle mon char dans ma teπestre ecurie, lui ainsi que Bacchos, son compagnon de servitude. Je veux qu'ils aient une seule demeure, une seule demeure pour eux deux, Palaimon et Dionysos * . » C'est ainsi qu'il parle dans sa colere ; il menace les flots et Neree le chenu ; il veut fouetter la mer 2• Mais Zeus le Pere crie a Lycurgue dechaine : � Tu delires, Lycurgue ; tu te bats en vain contre les vents * . Fais retraite pendant que tes yeux voient encore. Tu l'as οuϊ dire : jadis, dans la montagne, pres d'une source, Tiresias n'a fait que voir Athena dans sa nudite ; il

1. Sur Melikertes-Palaimon et sa mere lnδ-Leucothea, cf. t. 2, 192 (note ιi 5, 192) ; et t. 4, ρ. 60-63 (mort de Melikertes), 107 (note ιi 9, 91), 136 s. (note ιi 10, 125). 2. Reference au geste de Xerxes qui fit fouetter I'Hellespont apres la destruction de son premier pont de navires (Herod., 7, 55). Pour l'expression, cf. 1, 262 πόντον ίμά:σσων ; 43, 355-356 χωφόν Uδωρ έπεμοcστιε θύρσιr I Βοισσοιρ!ς ίιγροφόρψος. p.

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άyρεύσas Διόνuαον, u'll'oCpuxUιnι δ' ά'ΙΙ'ό ιcόλ'ΙΙ'ων λuδόν iμόν hρά'ΙΙ'οντα τό &ύτερον is χtόνο. (σύρω). Άλλ', έ'ΙΙ'εί ού μάβον ίρyα θαλαααο'ΙΙ'όpων άλ&ήων ιcαί βuθίηs ούιc οtδα δολοριχι+έοs δόλον όyρηs, λεuιcο8έηs ϊχε δώμα βαθύρροον, είαόιcε 'ΙΙ'όντοu ιcαί αέ ιcαί ον ιcαλέοuα& μεταατήαω Μελ&ιcέρτην, αύyyονον αlμα +έροντα. Καί. ού χρέος έcτrί α&δήροu, ού χ8ονίοu βou'll'λήyos a+ε&δέοs, άλλο χατί�ω tχθuCόλων, ίνα δύντεs Έρuθραίηs βυθόν &λμηs ένδόμuχον Δ&όνuαον άΦαp'ΙΙ'άtωα& 8αλάααης. 1χθuCόλο&, Νηρήοs έρεuνητήρεs έναύλων, δίιcτuα μή νε'ΙΙ'ό&αα&ν iΦα'ΙΙ'λώαητε 8αλάααηs, ό.λλci λίνο&ς Διόνuαον έρύααατε · λεuιcο8έη δέ έs χ8όνα νοcττήαε&ε αuναyρευhίαα λuαίιιι, ιcαί θρασύς εts έμόν οlιcον όμαρτήαε&ε Παλαίμων QCpέιcτo&s μελέεαα&ν ύ'ΙΙ'οδρήααων λuιcοόρyιιι, οφρα λ,....c:n, Έ+ύρε&σν ό.λ&τρε+έων δρόμον ί'ΙΙ''Ιω Ι' ν δί+ρον έμόν �εύtε&εν έ'ΙΙ'&χβονίu 'ΙΙ'αρό +άτνu. αύτόs όμοu ιcαί Βά.ιcχοs ό'ΙΙ'άονεs · εts δόμος ίcτrω, εts δόμος ό.μ+οτέρο&α&, Παλαίμον& ιcαί Δ&ονύαιιι. » "Ωs εt....ων ιcεχόλωτο, ιcαί ή'ΙΙ'είληαε 8αλάααtι ιcαί 'ΙΙ'Ολ&c'ί» Νηρή&, ιcαί ήhλε 'ΙΙ'όντον ίμάααειν. Ζεύs δέ 'ΙΙ'ατήρ tάχηαεν ά.μα&μαιcέτιιι λuιcοόρyιιι · « Ά+ραίνε&ς, λuιcόορyε, μάτην άνέμο&αιν έρί�ων · 'Υ .... ..!�χα�εο ao&a& 'ΙΙ'cχκααιν, εωs οροωαιν Ο'ΙΙ'ω'ΙΙ'αι. "Ειcλuεs, ώs τό 'ΙΙ'άpοιθεν όρεααιχύτιιι 'll'αpci wηyfi yuμνήν Τε&ρεαίαs θηήαατο μ.οuνον Άθήνην, ..

400

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,

375 σύρω Scaliger : om. ι 11 386 �λλdι λίνr,ις Sι·aligt>r : dιλλ' dι�ινι)ίς ι 1 έρuσιχτε ι 11 392 βιiκχος F2 : -QU ι 11 396 λωιrλργι:> F2 : �ιον•)ιτω ι 11 399 τοπιiροιθεν ι3 : τοπιiριχθε ι 1 1 400 θr,�σοιτο (fJ t> �ι ; aι·ι:. suρer pr. '1) deletum] ι.

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CHANT ΧΧ

ne brandissait pas de pique impetueuse ni ne combattait la deesse ; il l'a seulement contemplee et il a perdu la lumiere de ses yeux •. ιt Voila ce que proclame dans les airs Zeus le Tres-Haut quand il voit l'arrogante impiete de Lycurgue.

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ΔΙΟΝ'rΣΙΑΚΩΝ Κ

ού δόρu 8οίiρον cϊ.ιικ ιccιί ού 1rτολέμιt• hcιίνyι, iμwης μοίiνον ό1rω1rε ιccιί ώλεαε +έrfος ό1rω-ιήjς. Τοiον i1roς ιccιτίλεεε δι' ήέρος ύ+ψέδων Ζεύς δuααεCίην ύ1rίpο-ιrλον ό1fι1rεύων λυιcοόρyου.

44)}

θεσι(ΙΙ7j [θε e το) L.

»

CHA NT ΧΧΙ Εlχοστόν πρώτιατον (χΕι χδλον Έννοαιγα:(οu

χα:ί μδ6ον Άμ6ροα(ης �ηξήνορα: χα:ί λδχον 'Ινδών.

NOTICE

Le ch. ΧΧΙ est un chant de transition. 11 se diνise en deux sections de longueur a peu pres egale : les ν. 1-169 acheνent l'histoire de Lycurgue commencee au chant precedent 1 ; les ν. 170-345 ( 176 νers) introduisent le personnage de Deήade qui νa deνenir l'adνersaire pήnci­ pal de Dionysos. La Lycurgie dans son ensemble prefigure la gueπe des lndes par ses trois phases essentielles : l'accueil insolent du roi de Nysa, son combat contre Dionysos et son entourage, sa defaite finale. On retrouνera le meme schema, plus deνeloppe, dans le conflit qui opposera Dionysos au roi indien au cours des seize chants suiνants, jusqu'au ch. XL. =

L:γcurιι-

et Λmbroί.ie ... 1•169•

Comme on l'a νu, Nonnos suit

: de pres le bref recit d'Homere

(Ζ 130-140), meme s'il le complete grace a d'autres sources ou a son inνention person­ nelle 2• Au ch. XXI, au contraire, il introduit un episode inconnu de son modele, le combat d'Ambroisie contre Lycurgue. Cette partie du recit comporte une

•) Compoeίιloιι aήstie d'un type inhabituel qui est en .ι. ι·•pι-ι.. har monie aνec ιa nature paradοχaie de

l'armee de Dionysos et qui temoigne en meme temps de la νolonte qu'a l'auteur a la fois de riνaliser aνec son modele 1 . L'unite des ch. XVIII-XXIV est assuree grίice a des episodes situes systematiquement a cheval sur deux chants : cf. ι. 7, p. 112. 2. Cf. la Notice du ch. ΧΧ, p. 11-17.

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CHANT ΧΧΙ

et d'affirmer son oήginalite 1 • 11 est significatif a ce sujet qu'il fasse d'abord intervenir des modes de combat propres a l'epopee afin de mieux mettre ensuite en evidence 88 recherche de la nouveaute. Ambroisie commence en effet par lancer un rocher sur Lycurgue, a la faςon des guerriers homeήques (v. 5-7), et le fils d'Ares replique de meme (v. 8-10). Mais aucun des deux adversai­ res ne parvient a tήompher. Alors, incapable de faire face a Lycurgue sous 88 forme humaine, c'est sous l'apparence d'une plante qu'Ambroisie continue son combat : 88 metamorphose prefigure son catasterisme futur et celui des autres nourήces de Dionysos qui sera bήevement evoque aux v. 295-298 2• De son cote, Lycurgue, qui n'a pas reussi a teπasser Ambroisie, exhale son depit dans un bref discours (v. 1116) : il deplore que Dionysos se trouve hors d'atteinte et qu'il en soit reduit lui-meme a combattre contre de simples femmes. 11 se resout a rentrer dans 88 cite : il s'empare d'Ambroisie et, en lui donnant des coups de hache dans le dos et sur la tete, il tente de l'emmener pour en faire son esclave (v. 17-21). Mais, exauςant les supplications de la Bacchante, la Teπe l'engloutit et fait croitre a 88 place une vigne qui commence a etrangler Lycurgue (v. 22-32) 3• C'est ainsi que celui qui voulait enchainer son adversaire se trouve avoir a son tour son cou charge de liens (v. 18 8εσμ.ιΧ - 31 8εσμ.< 11 275 π(νοιχος Cunaeus : σιΧιuος ι 11 276 τοιχuμuθος ι : -θον Marzolla2 11 279 έξοινιών Graefe : ι:lσοιtων ι 11 δε ι : γάρ Koechly 11 283 ΒιΧχχης Falkenburg : βιiχχοιις ι 11 284 ιΧνοιολvζων Koechly : έπιχλ(νων ι ciπο6λUζων Graefe 1 286 υ. conuptus 1 ιΧtοuσοι [σοι e cοπ.] ι : ι:iσοιtοuσοι Rhodornann u(δοuσοι ιudwich ι:Gιον ιΧι:Lδοuσοι ποιλινν6στω Διονuσω dubitanter Keydell 11 288 τ' ι : δ' Graefe 11 μιiθι:ν Graefe ; λιiθεν ι ίΙ 294 ώδϊνοις �ιτρι:Uσοιντο F2 : όδUνοις ι:δι:τρι:χέοιντο ι 11 295 \ιιiδων om. ι, in marg. add. υ. .

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CHANT

XXI

C'est la liesse quand, de retour de sa course, arήve, sain et sauf, le heraut tant desire qui comble de joie Dionysos. 11 lui dit la demente insolence de Deriade, tenant a la main la double tablette grosse de guerre •. Ει le Seigneur se garde de differer. Resolument, il appelle ses guerriers au combat, quand il lit les sίgnes precurseurs traces par Derίade sur la tablette revelatrice. Et ίl mande les Rhadamanes nomades que jadίs Minos lui­ meme (?) ι a chasses, malgre leur resistance, du pays cretois vers la marche d'Arabie ; sur le conseil de Rhea, il leur enjoint de construire des carenes de navires en boίs pour livrer bataille sur mer aux lndiens •. Et, rapidement, il dirige son char vers les confins orientaux de la teπe, etincelant sous ses armes, pareίl a l' Etoile du matin. Aux abords du Caucase rocheux, il franchit la regίon des montagnes, puis traverse les marches du Levant qui apporte la lumiere, cheminant vers le point meridίonal d'ou le Soleil prend sa course •. Pendant que se repand le bruit du combat que va livrer le thyrse et qu'approche l'armee de Dionysos le monta­ gnard, Deriade poste une forte embuscade d'lndiens en envoyant sur la rive opposee (du fleuve) un detachement de son armee : pour ce stratageme guerrier, il met tout son espoir en Ares a la tunique d'airain. Α bord de navires, la troupe navίgue a la rame pour traverser l'Hydaspe in­ dίen •. Et les forces indiennes se dίvisent en deux corps sur les rives jumelles du fleuve qui se couvre de piques : Thoureus se tient du cote du Zephyr 2, tandis que Deriade s'avance en face, dans la region orίentee au brulant Euros • .

1. Texte discute : la traduction rend la conjecture οιύτ6ς. 2. Thoureus se trouve sur la rive occidentale de l'Hydaspe ; Deriade, sur la ήve orientale.

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τοίσι δέ τεpτrομένοιcn 'Παλίνδρομος ήιε ιcήρue ,

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άακη&ήs 'Πολύευκτος ά.yαλλομέν� Διονύσ�, ά.Φροσύνην ένέ1rων ύ+αύχενα Δηριαδηοs, δίtuyα δέλτον έχων έyκύμονα δηιοτήτος. Ού μέν άν� ά.μέλησεν · έs ύσμίνην δέ μαχητάs βαροήειs έCόησε, 1rροάyyελα Δηριαδηοs σύμCολα yινώσκων κεχαραyμένα μάρτυρι δέλτ�. Κα� καλέσαs 'Ραδαμάναs ά.λήμοναs, oGs 1rοτε yαίηs Κρηταίηs ά.έκονταs ά.1rό χθονόs ήλασε Μίνως ΆρρcιCίηs έ1r� 1rέtαν, έ1rέφραδε νεύμαη 'Ρείηs τήj�αι νήια δοuρα θαλάσσιον είs μόθον Ίνδων. Κώ ταχύs ήλασε δίΦρον έώιον είs κλίμα yαίηs τεύχεσιν άστρά1rτων &τε Φωσφc)ροs · ά.μφ� δέ 1rέτρην Καuκασίην λο+όeντα διαστείχων κενεωνα ήιίrηs 1rαράμειCε φ.ραuyέα 1rέtαν ά.ρούρηs, "Ηελίου βcιλ"ιδα μεσημCρίtουσαν δδεύων. 'Όφρα μέν εύθύρσοιο μάχηs ήκούετο Φωνή κώ στρατός ά.yχικέλευθοs όρεσσινόμου Διονύσου, τc)φρα δέ Δηριάδηs 1rυιcινόν λόχον ίδρυσεν Ίνδων, yαiο.ν έs ά.ντι1rέpαιαν έόν στρατόν άtuyα 1rέμ1rων, 1rάσαν έ1rιτ,Μ+αs δολομήχανον έλ1rίδα χάρμηs "Αρεϊ χαλιcοχίτωνι · ιcα� Ε1rλεεν ύ+όθι νηwν λαός έρετμώσαs 1rε1rεpημένον Ίνδόν Ύδάσ,ην. Κα� στραηαίs διδύμnσι μερίtετο Φύλο1rιs Ίνδων ά.μΦοτέρην 1rαρά 1rέtαν ά.ιcοντο+όρου 1rοταμοίο · θουρεύs μέν Ζεφύροιο 1rαρά σ+υρά, Δηριάδηs δέ ά.ντι1rόpου σχεδόν �λθε 1rαρά 1rτερόν αίθο1rοs Εϋρου.

304 έ6ό·φc Scaliger : έρό·φε ι 11 προιΧ.γyελοι Lehrs1 : προ .Χστεοι ι 11 306 γοι(ης prob. corruptum : οuς πιΧ.ρος οιύτός Peek2 11 308 pείης [pε e cοπ.) ι 11 309 π7jξοιι Graefe : p7jξοιι ι 11 311 τεύχεσιν U : τε(χ- ιp 11

312 χοιuχοισ(ην [χ alt. e cοπ.] ι 11 8ιοιστίχων ι 11 316 δρεσσινόμοu Graefe : ά.ροισσομένοu ι 11 321 λοιος F2 : -ον ι 11 πεπερημένον Marcellus : πcm3ημένον ι 11 322 8ι8ύμησι μερίζετο Marcellus : 8ι8ύμησιν έρ(ζετο ι 11 324 Θοuρεuς Graefe : θοuρις ι.

CHANT ΧΧΙ

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11 y a la un lίeu a l'i:paίs ombrage : toutes sortes d'arbres

ceίnturent de leur dense futaίe une vaste crete boίsee : on dίraίt le creux d'une grotte. Jamaίs, dans son vol, la fleche 330

vagabonde ne pourraίt effleurer ces arbres, sί on voulait

d'aventure en lancer une ; au milίeu des branchages, jamais

le soleίl ne parvίent a se frayer un passage, quand il tombe

a l'aplomb

1,

nί a atteίndre de ses rayons a l'inteήeur

l'entremelement des feuilles ; l'eau que Zeus pluvieux

repand au travers des airs ne perce pas davantage Γepaίs ombrage de cette foret et c'est a peine si, en tombant a flot,

335

la pluie de Zeus se faίt sentir tout en haut en mouillant le dessus des feuίllages *. C'est la qu'a l'ίnterieur des epaisses

futaies de ce bois, l'armee embusquee se cache parmi les vertes frondaίsons des grands arbres, invisible, intrepide. 34Q

Au sein de la foret, elle marche sans bruit, d'un pas

prudent, sans froisser d'un pied furtif les taίllis feuillus,

sans aller a croupetons par peur, sans bredouiller d'une

levre begayante, sans nulle paleur sur le visage *. Chacun a

le creur confiant et ferme ; a meme le sol, la paupiere fermee a demί, dans son sommeil sous les armes, (il

345

s'abandonne aux reves (?)

... ),

dans l'attente du combat,

rythme de chants, contre l'armee qui approche *.

l. Litt.,



quar1d le soleil des. ου• xucnς o !t ov.c:rιcιoν unην ηε,_,... έιc ΔιΟς ύετίοιο, μόyις δέ οί ϋδaτος όλιcct ύψι+ανήs Διος όμCροs ί,..ίCρεχιν ciιcρa 'ΙΙ'ετήλων. Κεiθι τανu'ΙΙ'ρiμνοιcnν έν ciλοεαι +ώριος ciρης ήλι(cίτων χλοεροiαι +uτών ιcειccίλu'ΙΙ'το ιcορύμCοις, &,..ροϊδής, Δτίναιcτος · ένί δρuόεντι δέ ιcόλ'll'ftJ εlχιν cίδοu'ΙΙ'ήτων 'ΙΙ'ε+uλayμένον ίβμa 'ΙΙ'εδίλων, ούδέ &αeaίνων ιcρu+ίftJ 'ΙΙ'οδί +uλλcίδa λόχμην, ού 'ΙΙ'οδός όιcλcίtοντος iχων +όeον, ού λcίλον ήχώ χείλεϊ βcιμCαίνοντι, ιcaί ού χλόον lψ+& ,..ροαώ,..., · Δλλcί νόον ΙρααUν ιlχε ιca1 iμ'ΙΙ'εδον, έν δέ χaμιύνaις μετρητον βλε+cίροιcnν ένό'ΙΙ'λιον U'II'Yoν ίαύων

( 345

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)

δέyμινος έρχομένηs ατρaτιfjς εϋρulμον ένuώ.

330 ε( τις Graefe : ή τίς ι 11 331 fol. 81' ι 11 340 post h. u. lac. stat. KeydeU 11 U2 βσιμ6σιίvοvτι F2 : θσιμο- ι 11 Μ4 post h. u. lac. stat. Koechly1 •

CHA NT ΧΧΙΙ Δεύτερον ε1χοατον Βρομ(οv μόθον έργοι τε μέλπει, Α1οιχος δσσοι τέλεσσε χοι\ iν πε8ί� χοιt Τ8ιiσπη.

NOTICE

Au ch.

ΧΧΙΙ

commence enfin

la guerre des lndes

proprement dite qui s'achevera au ch. XL par la defaite de Deήade, apres de nombreuses peήpeties inspirees de l'Iliade et d'autres vicissitudes. Aux ch.

XXII-XXIII,

Nonnos, desireux de ήvaliser avec Homere, prend pour modele le combat d'Achille contre le Scamandre (ί 379φ 382). Il se souvient aussi probablement, comme on verra, des recits des batailles qu'Alexandre a livrees au

cours de sa conquete de l'Inde pour franchir certains fleuves 1 ; mais c'est de toute evidence Homere qui est, de loin, sa source principale.

Naturellement, il existe des differences notables entre les deux narrations. Si la toute-puissance de Dionysos est affirmee aux v. peu au ch.

ΧΧΙΙ

110- 1 1 1

et

159-167,

le dieu intervient

et cede a d'autres guerriers le premier

role dans la bataille : avertί par une Hamadryade, puis protege (a son insu) par Zeus, il apparait plutot comme une marionnette manreuvree par des forces superieures. C'est seulement au chant

suivant qu'il passera au

premier plan, quand il jouera le role d'Hephaistos en dechainant l'incendie contre l'Hydaspe. La situation est

1. Cf. la Notice du ch. XXIII, p. 111, 124-127. Les batailles au bord d'un fleuve comportant des morts insolites sont aussi un theme frequent dans l'epopee latine : cf. Sil. ltal., 4, 570.702 (la Trebie) ; Stace, Theb., 9, 225·539 (l'lsmenos). On retrouve des elements similaires dans les recits de batailles navales : cf. Lucain, 3, 409-762. Cf. Η. Juhnke, Homerisches in rδmischer Epik der jlavischen Zeίt (Zetemata, 53, 1972), p. 11·50.

76

CHANT XXII

d'ailleurs analogue dans le camp indien : les hommes sont ballottes entre la peur et le desir de combattre qu Ήera suscite en eux 1 • Mais, s'il rej ette son protagoniste 8 l'arriere-plan, Nonnos s'ingenie 8 introduire un champion aussi prestigieux qu'Achille en la personne d'Aiacos, le grand-pere du heros de 1' Iliade. C'est lui qui remplit la riviere de cadavres (v. 354-389) et Nonnos souligne explicitement les liens genealogiques qui l'unissent 8 son illustre descendant (v. 380, 384-389), heros d'une epopee anterieure 8 la sienne 2.. Alors que le chant precedent s'acheve sur l'embuscade des ln· diens attendant en silence l'arrivee de Dionysos 3, le ch. ΧΧΙΙ ramene le lecteur vers le camp de Dionysos en reprenant le fil de la narration inteπompue en 21, 3164• Compoeuίorι du cλont.

1. Hera n'a aucune peine ιi retoumer les sentiments des lndiens qui deviennent ιi leur insu ses dociles instruments. Nonnos se desinteresse ici de toute analyse psychologique; c'est peuι..eιre ce qui explique les bizarreήes que presentent les v. 74-81; cf. ci-deBSOus p. 80 n. 1. 2. Comme Apollonios de Rhodes, Nonnos aime rappeler qu'il chante des evenements plus anciens que ceux que raconte I'Iliade, bien que cette epopee ait ete composee anteήeurement. 3. Sur les • ponts • qui enchainent les uns aux autres les ch. XVIII ιi XXIV, cf. la Notice du ch. XXI, p. 41, η. 1 (et t. 7, p. 112). Dans notre chant, les v. 55-70 reprennent le theme, traite a la fin du ch. ΧΧΙ, de la foret touffue qui cache l'embuscade. 4. Les objectifs de l'embuscade tendue par Thoureus ne sont pas clairs. Selon 21, 345, le detachement indien a pour seule mi88ion d'attendre l'ennemi. En 22, 1()6..107, l'Hamadryade confie ιi Dionysos qu'il doit redouter d'etre attaque sur ses arήeres au moment ou il passera le fleuve. Mais, selon les v. 83 et 120-126, ίΙ apparait que Thoureus veut en realite surprendre l'armee de Dionysos pendant la pause du repas du soir. Ce plan semble abandonne par la suite : les lndiens se preparent ιi une attaque de nuit qui sera contrecarree par la pluie que Zeus fait tomber (v. 133-135). En definitive, les lndiens attendront le matin pour engager une bataille d'un type traditionnel (v. 136 ss.) : ίΙ n'est plus question d'embuscade. Ces divers objectifs ne sonι pas necessairement contradictoires ; maie la difficulte que le

ΝΟτΙCΕ

77

Les v. 1-135 sont occupes par les preliminaires de la bataille. Ils etablissent une transition entre les manifesta­ tions exotiques de frenesie bacchique qui accompagnent normalement la progression du dieu et les themes guer­ ήers d'inspiration plus proprement epique qui occupent la seconde partie du chant. Les rniracles dionysiaques decon­ certent les Indiens ; mais une ruse d'Hera les incite a resister a l'enνahisseur (ν. 71-81). Cependant une Hama­ dryade reνele leur embuscade a Dionysos 1 et le dieu prend contre une eνentuelle attaque-surpήse des precautions que ne desaνouerait pas un general d'armee 1• Le reste du chant est occupe pour l'essentiel par trois aristies de type • iliadique • : celles d'Oiagros (ν. 168-217, 320-353), d'Aiacos (ν. 253-292, 354-389) et d'έrechthee (ν. 293-319). Elles sont completees par la descήption d'une melee generale entre les deux armees (ν. 218-252), egalement dans la maniere d'Homere. Α la fin du chant, Aiacos, l'ancetre d'Achille, obstrue l'Hydaspe aνec des cadavres et une Naϊade se lamente sur ce massacre : elle declare qu'elle ne peut plus supporter de viνre dans ces eaux ensanglantees (ν. 390-4σ1). Son discours de protesta­ tion fait echo a celui de Gaia aux ν. 276-283 3 ; tous deux prefigurent la protestation beaucoup plus energique de l'Hydaspe en 23, 165-191, a la suite de laquelle le fleuνe tentera de noyer sous ses eaux Dionysos, comme le Scamandre le fera pour Achille.

lecteur eprouve 8 les concilier illustre une nouvelle fois la technique naπative • proteifonne • de Nonnos qui s'attache plus 8 l'effet immediat qu'8 la coherence d'ensemble de eon recit. 1. Pour une source possible de cet avertissement, cf. la Notice du ch. ΧΧΙ, p. 57, η. 1. 2. Nonnos insere dans une batai1le de caractere legendaire des details inspires par les comportements et la tactique d'une armee reelle. Sur le curieux effet produit par ce melange, cf. la Notice du ch. XXIII, p. 127-128. 3. Le discours de la Naϊade, hostile 8 Dionysos et ιί son armέe, peut aussi etre considere comme l'antithese du discours de l'Hamadryade (ν. 90-113) qui manifeste sa sympaιhie pour le dieu : le contraste de ton est fortement marque.

78

CHANT

ΧΧΙΙ

Des le premier νers, Nonnos reνele son intention de riνaliser aνec Homere en citant presque integralement le premier νers du ch. ΧΧΙ de 1'/liade. Mais, au contraire de

son modele, il n'aborde pas immediatement l'eνocation du carnage : c'est un long deνeloppement consacre aux miracles de Dionysos qui sert de prelude a une imitation plus directe de l'episode du Scamandre. Contrastant deliberement aνec le ton du debut du recit homerique, le chant sΌuνre sur une scene coloree, pleine de bruit et d'agitation joyeuse au cours de laquelle la teπe indienne s'associe aux troupes de Dionysos pour celebrer la puis­

sance du dieu 1 • Aux miracles dionysiaques habituels qui consistent dans le jaillissement spontane de sources de lait, de vin et de miel (ν. 16-24) s'ajoute une apparition merveilleuse de pommes et d'huile (ν. 24-27). Tout ce

morceau luxuriant qui joue sur des contrastes de coώeurs et sur la multitude des liquides sert peut-etre, dans une certaine mesure, 8 montrer que le dieu a le pouνoir de produire ses propres pέεθροc (v. 18) pour faire concuπence 8 ceux de l'Hydaspe (ν. 9) : il aνertit ainsi opportunement que Dionysos ne peut etre νaincu au cours d'une bataille d'un type traditionnel. Apres les chants mystiques entonnes par le cortege de Dionysos et les miracles qui se produisent dans le monde inanime, c'est la nature animee qui participe 8 son tour 8 la liesse generale (ν. 28-54). La paix et l'harmonie s'etablis­ sent dans le regne animal et donnent lieu 8 des scenes qui rappellent les eνocations idealisees de l'Age d'or. Les lieνres dansent aνec les chiens (ν. 28) ; les serpents « chantent • et se livrent 8 des sarabandes (ν. 29-35) ; les tigres et les elephants s'ebattent (ν. 36-38) ; les Pans, qui prennent place ici a cause de leur nature semi-animale, galopent joyeusement dans les montagnes (ν. 39-42) ; les lions et les sangliers jouent ensemble (ν. 43-44); les peπoquets essaient d'imiter le chant humain (ν. 45-4�) ;

l. Cf. la note

au

ν.

7.

NOτJCE

79

les pantheres et les ours courent les uns ιί cote des autres (v. 4 Rhodomann : -ε(ωΙΙ ι 11 U2 Πpοχέλεuθος (ος eX 011) ι.

103

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218 220

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CHANT XXII

autre qui a diψί jailli, faisant une gerbe de feu. Tel Oiagros, avec ses fleches, disperse l'armee des lndiens qui lui fait face au combat ; de son arc qui ne connait pas de treve, il tue l'un apres l'autre avec des traits a foison •. La phalange en son centre evite la nuee des fleches et degage ainsi un espace vide, a l'image de la Lune cornue dont le contour seul est visible 1 : ses cornes ne bήllent alors que faiblement ; n'emplissant que ses deux pointes d'une lueur nouvelle, c 'est par d 'obliques rayons qu'elle dessine son disque median, par deux minces filets de feu bien distincts, et, au centre, le disque de la Lune ainsi dessine apparait encore vide 2 •. Et c'est alors qu'un guerήer plante son bronze au travers de la bouche d'un champion hors ligne : le terήble glaive lui perce la joue droite. Et voici que vient sur l'ennemi en bourdonnant dans l'air une pierre lancee au hasard qui decήt une haute trajectoire vers sa cible ; et le bloc, dans son vol aeήen, s'abat avec fracas sur une tete ; il ecrase le panache du casque 8 cήniere apres en avoir rompu la jugulaire autour du cou : le casque roule et laisse 8 nu la tete du guerrier •. Ce ne sont pas alors seulement les hommes qui hurlent : les chevaux capara�onnes de bronze lancent eux aussi une guerήere clameur ; ils embouchent la trompette d'Ares avec leurs belliqueux hennissements. La Nymphe qui toujours parle la derniere 3, de son gosier montagnard, repond 8 leur vacarme par la bouche de ses rochers : Echo l'imitatήce hennit un chant de gueπe •. Et, sans nombre, les cadavres fraichement tues roulent sur la glebe en crachant un flot de sang tiede. Parmi les morts, les uns gisent, le corps redresse sur le flanc au

Ι. Sur ciμφιφιχής, cf. la note 8 4, 281 (t. 2, p. 161). Le contexte oblige a donner ίcί une traduction litterale du mot. 2. C'est-8-dire • vide de lumiere •. 3. Τστtpόφωνος : epithete d'Echo, frί�quente chez Nonnos ; deja attestee dans le meme contexte dans une epigramme de Satyros (π• s. av. J.-C.) : Anth. Plan., 153, 2.

ΔIΟΝΥΣΙΑΚΩΝ ΚΒ

103

ό.λλον Ιτι βρcίιcncοντο ιcιχΔwτοι οίβcmι wολμι; · ώς ό yε τ�εύων cτrροτιήν όντώtrιον 1νδών 345 μορνcιμένων έιcίδcισσcν, Ιιλω+ήτων όtrό τδtων ιcτείνων ό.λλοhν &λλον έtrcιασuτίροun βελέμνοις. Μεσσοτίης δέ +ό-λοyyος όλευcιμίνης w+os &ων χωροs έyυμνώlη, ιcεροής tνδολμο Σελήνης , lψ+ιΦοήs ότε βοιόν όtrocτrίλCoucro ιcεροίηs 350 &ιcρο δ&otrλήαQCJQ δύω νco+εvvίos οtyλης ιcειcλιμένο&ς QICTUr& μίcrον ιcύιcλο&Ο XOράcrcn&, δίtυyι ιcειcρψένcι- μολοιcιfι trυρί, μεσσοτίης δί 353 yυμνcί χοροσσομίνης iτι +οίνετο ιcύιcλο Σελήνης. 218 Κοί τότε τις wρομΔχοιο trεpί cτrόμο χολιcόν έρείσος δε�ιτερήν δοσ'ΙΙ'λήτι yεwuJδo τύ+ε μοχοίρn. 220 Κοί τις έw' όντιCίοισιν έν ήίρι βόμCον ίΔλλων είς σιcΟ'Π'όν ύ+ιιcίλευβον έtrέμtrετο λδ.ος όλήτης, ιcοί λίθος ήερό+οιτος έtrεσμορΔyησε ιcορήνcι-, ιcοί λό+ον εύ'ΙΙ'ήληιcος όwεστυ+έλ�εν ίβείρηs, ούχενίου δεσμοϊο trop' όνβερεCινο λυβέντος · 225 τής δέ ιcυλινδομίνης ιcε+ολή yυμνοϋτο +ορήος. Ού μοϋνοι τότε +ωτεs έnίCρεμον, όλλcί ιcοί ούτοί ίtrtro& χολιcοχίτωwς έtrεαμορΔΎ')C'Ον ένυώ, Δρεο σολwίtοντεs ένυολίcι» χρεμετισμιfι. Κούρη δ' Uστερδ+ωνος δρεσσούλων όtrό λοιμών 230 trετροίοις cτrομότεσσιν όμειCομίνη ιcτύwον ούτων μιμηλή χρεμέτιtε μέλος 1rολεμήιον 'Ηχώ. Κοί wολύς όρτιδΔιιcτος έλίσσετο wιcρός cίρούροις βερμόν όtr01rτύων ρόον catμοτος. Όλλυ� δί οί μέν έ1rί wλευρi1σιν έηιώρηντο βονόντεs, 347 ίών Casaubon Cunaeus : Μών ι 11 348 φμνώ&η (γ e iJ ι 11 349 βιχιόν Graefe : βάχχος ι 11 35β διιχπλήσιχσιχ δύω Graefe : διιιπλήσιισ οδuων (ιχσ in compendio) ι 11 353 χ«p«σσομένΥjζ (supra χ fort. litt. erasa] ι 11 Σι:λήν11ς Graefe* : χι:p«!Υjς ι 11 219 δεξιστψl)ν ι 11 διχσπλ1jτι Graefe : -τιχ ι 1 μιιχιχ!ρη [η ex 11"] ι 11 222 χιιpήνω [ω ex ou) ι 11 232 έλ(σσετο F2 : iλiλιχτο ι 11 234 θιχν6ντι:ς Rhodomann : -τος ι.

104

CHANT ΧΧΙΙ

235 moment d'expirer ; un autre s'est recroqueville sous le

240

245

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255

260

coup qui lui a ouvert le ventre ; celui-ci a roule a teπe dans une couche de poussiere ; celui-la se trouve empale par le nombril ; ici un homme fait des bonds sur la tete d'un blesse quί se convulse sur le sol ; la un autre hurle dans sa chute, la gorge transpercee, et ses pieds executent des virevoltes dans une danse de mort ; tel autre git sur la face et, comme s'ίl etait encore couπouce contre son meurtήer, il ouvre la bouche toute grande pour mordre la terre d'une dent furieuse. L'un qu'a frappe un fer a longue pointe rougit sa blanche tunίque du sang qui jaίllίt ; tandίs qu'un autre combat, une fleche ailee, partίe d'un arc bande, vίent luί dechίrer la cuisse et la teindre de pourpre •. Et voίci que, chez l'ennemi, quelqu'un embouche derechef (?) sa trompette 1 et sonne l'appel a la bataille afin de ramener au combat son armee qui fuit lachement •. En entendant ce sίgnal, le fiot des lndiens repart vers la melee et, ragaillardί, revient lίvrer bataille, honteux de paraitre devant le rοί sans avoir obtenu la vίctoire. Ει, comme Aiacos se trouve a l'ecart des lignes, une foule de guerriers a solide cuirasse converge sur luί en cercle pour le cerner. Au milieu d'eux, il se trouve a leur merci : il ne peut compter ni sur son casque nί sur son bouclier ni sur sa cuirasse de combat. Mais Athena lui fait un rempart en le couvrant tout entier, au lieu de fer, avec les infrangibles nuees de son pere grace auxquelles ίl avait jadis eteint la secheresse qui brulait sa teπe aride en faisant tomber sur le sol altere l'eau vivifiante de la pluie de Zeus : la teπe put alors enfanter des moissons quand les sillons engrosses eurent connu les epousailles du soc 2•

1. Texte discuιe : la traduction suppose la conjecture πάλιν ; si on garde le μάτην de ι, on ιraduίra : • quelqu 'un embouche - en vaίn -- sa trompeιte •· Cf. la note au ν. 249 (p. 241). 2. Aiacos avaiι autrefois obtenu par ses prieres que Zeus miι fin 8 une secheresse qui devastaiι la Grece : cf. la Noιice, p. 87 (eι n. 5). La lcgende sera de nouveau longuement evoquee en 39, 135-170.

ΔΙΟΝ"fΣΙΑΚΩΝ ΚΒ 235

240

245

250

255

260

104

δς δέ τυwείs έλέλιιcτο xαρacrvoμevou ιcεwώνος, cίλλοs ύwέρ δcιwέδοιο xuτi1 ιcειcύλι.στο ιcονίn, άλλος έwεατήριιcτο wαρ' όμΦαλόν, 3ς δ' έwί yαίn ά.νέρος ά.σπαίροντος έwεσιcίρτηαε ιcαρήνcιι, δς δέ wεσών ίάχησε τετυμμένος ά.νβερεώνα, ιcαί wόδας ά.μ+ελέλιCεν iχων όρχηθμόν όλέtρου · wρηνfις δ' άλλος iιcειτο, ιcαί ώς ιcοτέων όλετήρι εύρυχανfις iσφιyιε μεμηνότι yαiαν όδόvτι. 'Άλλου βaλλομένοιο τανυyλώχινι σιδή� λευιcόs ά.ιcοντιατήρι χιτών έρυβαίνετο λύt� · άλλου μαρναμένοιο τιταινομένων ά.wό τόιων αίμοCαφής wτερόεντι χαράααετο μηρός όι.στ�. Καί τις έήν αάλwιyyα t μάτην t 'Π'ερί χε'Lλος έρείαας έχβρός ά.νfιρ ιccλάδηαεν �εραψόtου μέλος ήχου s, όιcναλέον φύιηλιν έόν ατρατόν είς μόtον iλιcων. Ot δέ βοής ά.ίοντες έ'Π'ί ιcλόνον iρρεον 'Ινδοί · βαρααλέοι δ' ίl+αντο 'Π'αλιννόατοιο ιcυδοιμού ώδόμενοι βaαιλi)ι Φανήμεναι iιcτοβι νίιcης. Κα& 'Π'ολέεs ατε+ανηδόν ά.'Π'όααυτον είν ένί χώ� Αίαιcόν εύtώρηιcες έιcυιcλώααντο μαχηταί. Αύτάρ ό μέααος iην βεCιημένος, ού τρυ+αλείn, ού 'Π'ίαυνοs ααιcέεααι ιcώ ού tώρηιcι ιcυδοιμοu · άλλά έ 'Π'ατρcίιοις 'Π'Ε'Π'υιcααμένον ά.ντί σιδήρου ά.ρρήιcτοις νεφέεααιν όλον wύρyωαεν Άtήνη, ots wάpos ά.Cρέιcτοιο ιcατέσCεσεν αύχμόν ά.ρούρης &+αλέην έ'Π'ί yαίαν cίyων βιοτήαιον ϋδωρ Ζηνός έ'Π'ομCρήσαντος , ά..μαλλοτόιcοιο δέ yαίης αύλακες εύώδινες ένυμ+εύβησαν ά.ρότ�.

Graefe• : χεχόλιστο [λ ex ν] ι 11 Ul δ' Graefe : τ' ι 11 2ο&7 μάτην corruptum cens. Marcellus• : πιΧλιν Peek2, quί μέσον nolίt 11 252 νίΧ7Jζ (ν e CΟΠ.) ι 11 256 π(σuνος (ν e p) ι 11 260 διψοιλέ7jν [7J ex οι] ι 11 261 (et 280) ciμοιλοτόχοιο ι. 235 έλέλιχτο 243 fol. 83• ι 11

105

CΗλΝΤ ΧΧΙΙ

Ει le heros favoή des dieux, au milieu des ennemis qui l'encerclenι, fauche les uns de 88 pique fou!Ueuse, d'autres 265 avec son glaive, d'auιres encore avec des pieπes rugueuses. Le sol esι rouge du sang des lndiens mas88cres eι, sous les coups de l'inflexible guerrier, d'innombrables cadavres gisenι en monceau : celui-ci se convulse 8 demi mort ; ceι auιre, baιtanι le sol de ses pieds, roule de lui-meme 8 la 270 renverse eι ιrouve bίeηιόι son destin. Ει les corps encombrent touιe la place, s'enιassanι les uns sur les auιres 8 mesure qu'ils s'abaιιent : le gosier fraichement ιranche rechauffe de son sang ecarlaιe le cadavre dej8 froid. Ει le carnage esι indicible : ils sonι tanι a ιomber pele-mele que la Terre 1, noircissanι sous le deluge du 88ng 275 qui gicle, s'apiιoie sur ses fils en s'ecήanι de 88 voix de pieπe • : • Fils de Zeus, dispensaιeur de l'epeauιre eι de l'affreux carnage - car tu regnes aussi bien sur la pluie fecondanιe que sur les deluges de sang -, apres avoir arrose de ta pluie ιοuιe la glebe de l'Hellade pour la rendre fertile, ιu inondes 8 presenι de sanie les guereιs de l'Inde : ιοί qui 280 naguere apporιas la moisson, ιe voici porteur de mort ; alors que des paysans ont pu decouvrir l'epi grace 8 ιes ondees, ιοί, ιu fauches aujourd'hui l'armee indienne eι moissonnes les hommes apres le ble. Τοuι 8 la fois, ιu dois 8 Zeus de dispenser la pluie eι 8 Ares de faire pleuvoir le sang •. • Ainsi parle la Teπe nouπiciere ; mais le Cronide gronde 285 dans le ciel : la ιrompette de Zeus, avec son fracas de ιonneπe, encourage Aiacos 8 massacrer l'Indien z. 11 se ιrouve quelqu'un parmi les ennemis pour diήger son reil vers Aiacos eι lui lancer une fleche ; mais c'esι a peine si elle lui egraιigne la cuisse ; elle n'erafle que l'epiderme : 290 Aιhena a deιourne le ιraiι. 11 n'en poursuiι que de plus 1. Les lndiens sont r7Jγενέες, • fils de la Terre • (18, 221 ; al.) et Gaia porte leur deuil comme elle a porte celui de Typhon en 2, 637643 (cf. la noιe ad loc. ι. 1, p. 189). 2. Le ιonnerre de Zeus est compare au son de la trompette : cf. la note 8 2, 365 (t. 1, p. 180).

ΔIΟΝΤΣΙΑΚΩΝ ΚΒ

265

105

Κcιί μiαος lιντιC&ων ιcuιcλούμnος Ινhος lινήρ τούς ιών lιnηλοίησc 8octι δορί, τούς δC μο.χcι&ρn, τούς δC λίθcκς ιcρcιvcιoicn. Πiδον δ' έρutο.ινιτο λύβρ«ι» 'Ινδών ιcτιLνομiνων, ιccιί lιιccιμ'Ω'iος lινiρος cιtxμij ιcιίτο 'Ω'Ολuα'Ω'ιρiων νιιcύων χύcnς • ών ό ιών cιύτών ήιιL8ο.νίaς ήcmcιφιν, ό δC χβόνcι 'Ω'οcrσiν lιρόσοων J...,!'l>. , , ,. .L_ U'Ω'τLΟς cιuτοιcunι.ατος ..,.. "'ιι yιLτονι 'Ω'vτf�oCtJ. •



Κcι& δcι,.eδιιι ατιίνοντο, νiιcuς δ' c'Ω'ιpιίδιτο νιιcfΜίι ιcιιcλ...,.Μ, ιιιτρηδόν, lι,.' iιpτLτόιιοιο δC λcιψοU +uχρόν cριu8Lόωντι δiμο.ς βιριιcιίνιτο λύβp«ι». Κcιί +όνος &cnrιτος �ιν, c'Ω'cιαςrυτiρων δC 'Ω'tαόντων Γcιicι ιcιλαιν�cι ιccιτlιρρuτος cι�cιτος όλιc�, 275 uιicις οίιcτιίροuαcι, χcιρcιδρcι&n +&το +ωνD · « ΥίC ΔLός tιίδωρι 1'-LC&L+όvc - ιccι& yβρ iινcίcnNLς ΟμCροu ΙCΔp'Ω'οτόιcοLΟ ιccι& cιίμcιλiοu ν+τοiο -, όμCρ«ι» .,.εν yονόιαοcιν όλην aδίηνcις lιλωήν Έλλlιδος, ΊνδcίnJν δC ιccιτiιcλυαcις cιϋλcιιccι λύβp«ι», 280 ό ,.ρίν όιιcιλλο+όροs, 8ο.νcιτη+όροs · lιyρονόιιοις ιιiν αός ν+τος ατlιχuν ιuρι, αύ δί ατρcιτόν Εβρaαcις 'Ινδών aνipcις όιιώων ιιιτά λήLΟΥ όιι+ότιpον δi έιc ΔLός όιιCρον όyιLς, έ& •Αριος cι�η ν'+ιLs. » τοίο. .,.εν ινν.,.. rcιicι +ιιΜσCLΟs · lιλλά κρον&ων 285 ούρcινόβιν ιcιλcίδησc, ιccιί Αtcιιcόν ιtς +όνον 'Ινδών βροντcιίοLς 'Ω'cιτlιyοaαι ΔLός 'Ω'pοιccιλίtιτο aiιλ'Ω'Lyg. Κcιί τις έν lιντ&CίοaαLν cς Αtcιιcόν Ο.,..,.cι τcινύααcις ,.•.,.,.. βiλος, ιccιί βcιιόν, όαον χροόs όιcρον iιιιύ&cιι, ιιηρόν έ'Ω'Lyρiιψcιντcι 'Ω'Δρiτpcι'Ω'ιν tόν Άβήνη. 290 Μlιρνcιτο δ' ιtaέη ιιiλλον aνώδυνος ιts ιιiαον 'Ινδών

270



265 χροινοιοίσ� Graefe : χρον(ο�σ� ί 11 268 ήμιθοιν1jς Graefe : ήμ�φοινl)ι; ι 11 271 &:ρτ�τόμο�ο [μ e χ?) ι 11 275 χοιροι8ροι('Ι) [Υ) fort. e cοπ.] ι 11 281 στpοιστον ι 11 285 φόνον Graefe : φόβον ι 11 287 !Sμμοι ιubin : άμμοι ι 11 288 &:μόξοι� Graefe : &:μόξοις ι 11 289 mιγριΧψοιντοι Scaliger : m�στρiψοιντοι ι 11 ποιpiτpοιπtν Graefe : πoιpiτprntv ι 11 290 &:νώ8uνος Caaaubon Graefe : -νον ι.

106

CHANT XXII

belle le combat au milieu des lndiens, sans ressentir de douleur, l'inebranlable Aiacos : la pointe n'a pas touche la cuisse plus gravement qu'un leger coup d'ongle qui entame un epiderme . Ει voicί qu'un guerrίer, un fantassίn, bat vίvement en retraite, a toutes jambes : il veut plonger dans le taillis tout 295 proche ou ίl se cachaίι naguere. Α sa poursuite, Erechthee mene au galop son coursier aux pieds de tempeιe. Lorsqu'il esι parvenu a la distance ou le ιir bien ιendu d'une pique lancee par un guerrίer peuι porter dans son 300 vol, le fantassin se reιourne eι fait face pour atιendre le cavalίer. L'homme, genou ploye, appuie contre teπe son pied gauche, en se plaι;anι de biais, sur le coιe ; le ιalon tendu en arrίere, la plante du pied soulevee, ίl affermiι verticalemenι sa jambe droiιe en enfonι;anι ses orteils dans 305 le sol : il ιient son bouclier indien a sepι peaux de breufs, pareil a une tour 1, eι son epee nue a lame pointue. Devant son visage, le vaillanι lndien place le dos d'airain de son ecu, resolu a mouήr ou a frapper l'adversaire ou a lui ιranspercer sa monture de son glaive audacieux. Ει, avec le 310 fer a bossette de son bouclier il repousse obliquement la ' machoire du cheval qui fonce sur lui : touι fanιassin qu'il esι, il ebranle le cavalίer qui le domine. Ει il aurait jete a terre le concitoyen d'Athena qui n'eut pas de mere si Erechthee ne l'avait harponne de sa pique pres du nombrίl et n'avait projete sur le sol l'homme, transperce en plein 315 milίeu du corps par la poίnte du bronze meurtήer. ο

319

L'Indίen voltige bruιalement et, du haut des airs, glisse, face en avant, dans la poussiere, tandis que sa tete culbute en executant une pίrouette. Le concitoyen d'Athena l'abandonne encore palpίtant et diήge ailleurs la course de son cheval pour charger d'autres ennemis *.

1. L'lndien porte le meme bouclier que le grand Ajax dans I'lliade. Nonnos reprend presque textuellement les termes homeri· ques : Η 219-220 φέρων σ.Χχος �uτε πύpγον, Ι χ&:λχεον έπτcχοόειον. La reminiscence du passage est moins precise en 28, 62.

ΔΙΟΝΤΣΙΑΚΩΝ ΚΒ

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106

Aίcucόs άατήρ�ιcτοs, ίπε& βaos ήπτετο μηροϋ λεπτός Ονυ� Ο.τε Φωτόs, ότε χροόs &ιcρα. χαρό.tn. Καί ηs άνήρ άιcίχητος ίχΔtετο πεtόs όδίτηs 'Lχνεσ�ν ώιcυτέροισ�, ιcα& ήθελε γείτονα λόχμην δύμενα�, ήχ� πάρο�βεν cιcεύθετο . τόν δέ δt.ώιcων είs δρόμον ήνwχευε ποδήνεμον ίππον 'Ερεχθεύς . 'Αλλ' ότε τόσσον iμαρψεν, δσον προμΔχcκο βαλόντος ίyχεος iπτα.μένο� τ�ταίνετcιι όρθιος όρμή, δή τότε δή μετcί νώτα βολών άντώπιος Ιστη πεtόs άνήρ iππήα δεδεyμένος. Αύτcίρ ό ιcΔμ+αs όιcλαδόν ίστήρ��εν άριατερόν 'Lxνos άρούρn λο�όs cπ& πλεupfimν . όπ�σβοτόνο� δέ ταρσοϋ 'Lχν�ον ήέρταtε μετcίρσ�ν, όρ8cί τ�ταίνων δε�ιτε� ποδός &ιcρα πεπηyότα δάκτυλα yαίn, Ίνδιιcόν έπτcιCόειον Ιχων σcίκος, είκόνα πύρyου, yυμνόν Ιχων �'+os �ύ · προϊσχόμενοs δέ προσώπου άσπίδα χαλιcεόνωτον cπέδρα.μεν 'Ινδός άyήνωρ η θανέειν η +ώτα βaλεϊν η πώλον cλάσσαι cioρ� τολμήεντι · ιcα& όμΦαλόεντι σιδήρ«ι» δόχμιοs άντιιcέλευθον άναιcρούσαs yένυν ίππου πεtόs ίών έτίν�εν ύπέρτερον ήν�χίJα. Καί νύ ιcεν ές χβόνα pίψεν όμήτοροs άστόν Άβήνηs, άλλcί μιν Ιyχεϊ νύ�ε παρ' όμ+cιλόν &ιcρον 'Ερεχθεύς ιcα& +ονίιιι μέσον Ο.νδρα. πεπαρμένον �έ� χαλιcct» είs πέδον ήιcόντιtεν . ό δέ στροφcίδεσσιν cρωαίs ήερόβεν προιcάρηνος cπωλίσθησε ιcονίn κράτα ιcυCιστητίjρα. φέρων βητcίρμονι παλμct». Τόν δέ λιπών σπαίροντα, μετατρέψαs δρόμον ίππου, Ο.λλοιs δυσμενέεσσιν έπέχρα.εν ά.στόs Ά&ήνης. 291 έπεt [ει fort. e corr.) ι 11 292 χιχριΧξη Hermann : -ξει ι 11 299 &:ντώπιος ιudwich : 6ρθιος ι 11 303 �έρτιχζε Ρ2 : -ιχξε: ιΡ 11 306 προϊσχόμ.εvος Casaubon Graefe : -ομ.έvοu ι 11 309 fol. 83• ι 11 312 &:θ-fιvτις [ιχ e σ?) ι 11 314 φovί en Ίνllιϊ> ou rά.ιrη- Ίνllιϊ> est peu probable, car I'Indus esι en regle generale confondu aνec l'Hydaspe : cf. ι. 9, p. 282, note ιi 26, 235. Ι'ά.ΎΎΊJ est plus ιentant; en ce cas, yνωτιϊ> serait une glose tiree du ν. 165. R. Keyde\1, Hermes, 62 (1927), p. 406, n. 1 ( = Kl. Schr., p. 456), objecte aνec quelque raison que Nonnos cherche avant tout ιi transposer Φ 307-308 eι qu'il lui imporιe peu de donner un nom au frere de \Ήydaspe qui ne reapparaltra pas par la suite. Neanmoins, il serait assez naturel de trouνer dans le ιexte un parallele ιi �ιμόεντι (Φ 307) de meme que γνωτέ πέπον (ν. 165) transpose φίλε χοισίγνητε (Φ 308). 4. Nonnos ne dit pas que le frere de I'Hydaspe participe ιi l'aι:tion, de meme qu'Homere ne parle pas explicitement d'une intervention du Simoϊs (bien que Nonnos semble supposer, d'apres le ν. �l, qu'il prenait une parι effectiνe au combaι). La parιicipaιion d'Eole est suggeree par ά.ελλfιεσσοι (ν. 193), ήνεμόεις (ν. 200) eι έχων ά.ντίπνοον οιuρην (ν. 218). F. Vian esιime que le ιexte gagneraiι en clarte et en coherence si on corrigι-,aίt au ν. 194 Μά.των en ά.νέμων. Mais (l) les νents ne luttent pas les uns contre les autres et, au ν. 218, c'est un seu1 νenι qui souleνe les νagues (il est νrai qu'on peut aussi comprendre que tous les νents reunis combattent contre Dionysos : cf. ε 295-296) ; (2) l'expression μοιρνοιμένων \ι/ΙιiτωΙΙ entre dans une serie d'expressions similaires : έχόρvσσεν έον pόον (ν. 192), ΙΧLχμά.�ων pο6ίοισι\Ι (ν. 193), ποτοιμος χελά:ρvζΕ\1 (ν. 195), uψοuμενον \J/)ωρ (ν. 195), πολvφλοίσο� ... χvδοιμιi; (ν. 196).

120

CHANT XXIII

outre au fleuνe cornment il pouνait oser meler ses eaux souillees de sang a celles dΌcean, de Tethys et des autres riνieres ; de meme ici l'Hydaspe se dit honteux de meler ses eaux a celles des autres fleuνes ; mais ce n'est plus a cause du sang qu'il charrie, c'est parce qu'il a ete νaincu par des femmes (ν. 186-187 - 98-100) 1 • Bien que l'accent ne soit pas mis sur les memes idees, l'attitude de l'Hydaspe ne differe guere de celle du Scamandre : le βeuνe troyen lui aussi montre peu de compassion pour ses compatriotes ; il songe beaucoup plus a sauνegarder sa propre purete qu'a arreter le massacre. Il dit a Achille : • si le fils de Cronos t'accorde d'aneantir tous les Troyens, du moins chasse-les loin de moi dans la plaine t, έξ έμέθεv γ' έλ:ων).

ΔΙΟΝΥΣΙΑΚΩΝ ΚΔ

5

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Ζεύs δέ ,..ο.τηρ κοτέοντοs ό,,..έτρο.'Π'ε 'Π'ο.&δόs ό.'Π'ε&λήν, δοu'Π'ον όμΟ'Π'λεκέων νεΦέων βροντα.iον ό.ράσαων · κο.ί χόλον έ'Π'ρήυνεν ό.τέρμονοs Ώκεο.νοiο, ύαμίνην Φλοyόεαοο.ν ίρητύων Διονύσου. "Ηρη δ' έσμο.ράyησε δ&' ήέροs &,..λετον ήχώ, μήν&ν ό.νο.στέλλουσο. 'Π'υp&σβενέοs Διονύσου. Κο.ί διερήν 'Π'Ο.λό.μην όρέyων οίκτίρμον& Βάκχ«ι» 'Π'ο.&δί Δ&όs 'Π'uρόενη γέρων ίό.χησεν Ύδό.σ'Π'ηs, μuθον ό.ναCλύtων ίκετήmον ό.νβερεώνος · « Φείδεό μο&, Διόνυσε, Δ&&'Π'ετέοs 'Π'οτο.μοiο, uδo.m ΚΟ.p'Π'Ο'rόΚΟ&Ο'& Φέpων xά.p&V ' ύμετέpη yά.p έe ύδά.των εuCοτρυs ό.νεCλά.στησεν ό,..ώρη. Άο.σό.μην, Δ&όνuσε 'Π'υp&τρεΦέs ούρο.νίην yά.ρ σών δο.tδων άμό.ρυyμο. τεήν κήρυ�ε yενέtλην. Άλλα 'Πόθος τεκέων με β&ήσο.το · Δηρ&ά.δn yά.ρ uίέ& 'Π'&στcl Φέρων pοβίων έλέλ&tον ό.'Π'ε&λήν, 1νδοis κτε&νομένο&σ& βοη8όον οlδμο. κυλίνδων. Αίδέομο.& yενετήρ& φο.νήμενο.&, δτη 8ο.λά.σσtJ αίμο.η μορμύροντ& μεμ&yμένο. χεύμο.το. σύρων ·

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κο.ί +ονίn po.8ά.μ&yy& Ποσε&δό.ωνο. μ&ο.ίνω · τοuτό με, τούτο κόρυσσεν έρ&δμο.ίνε&ν Διονύσ«ι». Πρόs δέ τιοu �ενίο&Ο KO.L ίκισίο&Ο τοκήοs, ο.ίδεο 'Π'cι+λά.tοντο. τε� 'Π'υpί 8ερμόν Ύδό.σ'Π'ην. Νη&ό.δες Φεύyοumν έμόν ρόον · ό.μφί δέ wηyά.s ή μΕν νο.ιετά.ι& δ&ερόν δόμον, ή δ' ένί λόχμο.&ς 2 όιριίσσωv Keydell10 : !μιίσσωv ι 11 6 πuρισθεvέος Graefe : περι- ι 11 17 ol8μa Heinsius : 1\μμοι ι 11 xuλ(v8ωv ι2 : xuλ(v8 solum ι 11 19 σόρωv ι : σόρω Graefe 11 post h. u. lac. stat. Castiglionί2 11 20 μιοιίvω [μ e φ) ι.

CHANT XXIV

167

30

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40

45

so

compagne des Adryades, quitte la mer pour un arbre ; celle-ci s'est exilee dans I'Indus ; celle-la, fuyant d'un pied poudreux, s'est enfoncee dans les rocs aήdes du Caucase ; cette autre a couru vers le Choaspes : elle habite un fleuve etranger et non plus l'onde paternelle *. Ne detruis pas mes cannes, produits de mes eaux : quand elles sont grandes, elles soutiennent les provins de la vigne qui donne le vin : n'est-ce pas ces roseaux qui, attaches ensemble, sont les tuteurs de ta vendange que l'eau a gonflee * ? Ne mets pas le feu a mes roseaux qui servent a faire tes flutes de Mygdonie 1 ; crains que ta chere Athena, l'amie de la musique, ne t'en fasse un jour gήef : c'est elle qui inventa jadis, terήble imitation de la voix sortie des tetes des Gorgones, ce libyen modele des chalumeaux accouples ; aie pitie aussi de la flute de Pan dont les tuyaux resonnant a l'unisson jouent l'air qui conduit tes chants mystiques. Cesse de consumer avec ta ferule le cours d'un fleuve, puisque c'est le cours d'un fleuve qui fait croitre tes ferules. Elle ne t'est pas etrangere, l'onde ( ... ) que tu as traversee, car c'est moi qui ai lave de mes eaux, a sa naissance, un autre Dionysos 2 qui portait meme nom que Bromios le Jeune, le jour ou le Cronide confia Zagreus a mes Nymphes nourήcieres. Or toi, tu es la parfaite incarnation de Zagreus 3. Allons ! rends un tardif hommage a celui dont tu descends, puisque tu es ne du creur de ce Dionysos primordial que tous celebrent. Venere l'eau de

l.



Λ•)λός i�

not a jlute

•.

proteste avec raison

Μ. L. West, Class.

RΡι'. n. s. 32 ( 1 992), Ρ· 20. Mais, a ffi()ins de se contenler d'une

pitoyable transnt les arr�hers e5t snit une fanta5ίa SQit un exι�rrir.t> de tir exi-tροχόπεπλος : Θ 1 ; Τ 1 ; Ψ 227 ; Ω 695), qui doit sans doute cette epithete iι 1a co1oration du ciel iι l'aurore. La meme couleur convient iι lris, deesse de l'arc-en-ciel : cf. νirg., En., 4, 700 lris croceis per caelum roscida pennis, et la note de Pease iι En., 4, 585. D'une maniere generale, les νetements couleur safran eιaient apprecies des femmes : cf. 9, 47-48 (filles de Lamos) ; 21, 25 (Ambroisie) ; Hes., Theog., 273 (Enyό), 358 (τelestό) ; Alcman, fr. 46 Page (les Muses) ; Aristoph., Thesm., 138, 1044 ; Eccl., 879 ; etc. En reνanche, ils susciιaient des railleries quand ils etaient portes par



NOTES DU CHANT ΧΧ

195

Dionysos et ses acolytes. Cf. Orth, dans Real-Enc. 2, 1 (1920), 17291730; Athenee, 5, 198 c, avec la note de Rice, The Grand Procession (ο. c., note aux v. 147 s.), p. 46 ; Headlam, note a Herondas, 8, 28. ­ ν. 192-194. l..es repetitiOΠ8 de Xt.p�a.λέ�t�/·YJ (ν. 192, 194) et de θώpYJXL (v. 192, 193) sont genantes, meme si elles ne font pas difficulte pour le sens. Pour χtρ�α.λiος qualίfiant un objet inanime, cf. 4, 68 χερδα.λέ�t� ζωσrijρι; 6, 169-170 yύψ a r,Ι�χς; cf. aussi 47, 435. - ν. 216. Cf. λ 414.. al. τέκνον έμ/,ν. Ί�ι''"· supplre par KOt"chly. donnt' un sens excellent : • Tu possedt"S t'Π ιοί ta proprι> forct' : maίs, si tu le souhaites. je t'aiderai • ; on retrou•·t> i:�ιο� en 2. 320: 39. 393. - ν. 219. Μ. L. West, Cla..�s. Qu.art., n. s. 12 (1962). p. 225. conj ecture μοGνον ένί πλεόνεσσι. en comparant Ο 611 Ζε•)ς. ός μιν πλεόνεσσι μετ' ιiν8ρcίσι μοuνον έόντχ ; �(μχ. ; Δ 388 (τydft.) μοGνr,ς έwν πολέσιν μετιi Κχllμείοισιν ; u 30 μr,Gνο: έwν πολέΙJι : z 13 μr}jνον ένt πλεόνεσσι ; πτολέμοισι serait une faute provoquft. par la proximite de πτολέμοισιν (ν. 217). Mais les repetitions sont frequentes dans le poeme : cf. White, Studies, p. 58..

59. La conjι>cture dt> West ne semble pas s'imposer. λυ contraire d'Homere et dΆpollonios (cf. 4, 339). Nonnos ne s interesse pas au detail realiste de la disparite numerique entre combattants (il est νrai que l'objection νaut aussi dans unl!' certaine mesure pour πτολ.) : en outre, il n't>mploie ailleurs que le neutre singulier πλέον (mais lϊmitation homeήque pouπait justifier une exception). En definitive, il parait prudent de garder le texte transmis. 222-237. - ν. 222 θεr,ΙΙέγμων : cf. la note a 9, 162 (ι. 4.. p. 114). ­ ν. 224 .χ�iνχχτχ : pour ceιte epithete des comes. cf. 17, 242; 43, 44 ; comme �ριχρf, au ν. 2.'38. l'adjt>ctif t'!SI ironique dans la bouche de Lycurf!ue. - ν. 226-227 : cf. 10. 10-11 et la note (ι. 4, ρ. 129). Faut-il rapporter λχσί7jν a oup�ν ου a ίμcίσflλ1)V ? Dans le second cas. chaque substantif a deux epithetes ; mais le sens est meilleur dans le premier cas. L'ambif!uϊιe est peut-etre νoulue. ν. 229. La correction de Graefe πέllιλχ (πέτ-ι;λχ L) se fonde sur 30, 28 ξχνθιi πέllιλχ ; cf. 23. 199 ξχνθιi πολ•ψpχc;ιέων ιiπεσείσχrο llεσμιi πε8ίλων. ­ ν. 236. νers ametήque : aucune des corrections proposees n'est νraiment conνaincante. Δώρχ surprend de la part de Lycurgue, a moins qu'il n'ait une valeur ironique comme δεδέξετχι au ν. 237. Toutes les tentatives de corrections, sauf une, le conservent. ( l ) En 1836. Koec hly propose ον signifie qu'Ambroisie garde une νοίχ humaίne malgre 8& metamorphoιe en plante (cf. 48, 587) ; -

.

rnaίs l'adjectif signίfie peut-etre auββί que lee &Ona sont produits par le νent 80Uffiant danι lee feuillee : cf. 41, 48-49 εuπετ«λων ά:πό 3έν8ρων I &σθμοιτι βομοήενn μr;λίζετοιι lμ1Μ>ος Gλη ; Ovίde, Met., 1, 707-708 (metamorphose de Syrίnx) motos in harundine uentos Ι effecisse

sonum tenuem similemque querenti. 36-40. - ν. 36. Si «λuξω est coπect, ί1 fait bcho au ν. 25 6πωζ Λuχδορyον ιiλUξη ; rnaίι, dans ce pas8&ge, le νerbe a &On senι habituel • bchapper a ι, alors quΌn attend ici un νerbe sίgnίfiant • abandon­ ner • plutδt qu' • esquiνer ι. 'Εό.σσω meήte donc conιideratίon; cf. 47, 687 σU 3i χά.ζεο 87jριν ίά.σσιΣς ; la meme forme a subί une coπuption analogue au ν. 16 (cf. la note ad loc.). - ν. 37 et 40. Le sens d'ίν est equίνoque. Peek, w., s.u. Ι et ιν, admet un senι locatif au ν. 37, mais instrumental au ν. 40. En raison de χαι(, ί1 semble

preferable de donner a ίν un sen& locatif dans lee deux pas8&ge& : • m2me βΟUβ forme νegetale, Ambroisie νeut continuer a combattre •. 45-48. L'ίχ�(ς, remora ou poiιson-νentouse, est un poiιson dont les pouνoin et peut-etre meme l'existence releνent de la legende ; d'apres les Anciens, ί1 etait capable d'immobiliser lee naνίres : cf. DΆ. W. Thompson, Λ glossary of Greek fishes (1947), p. 67-70. Les pήncipales sources anciennes &Ont Pline, Hist. nat., 32, 2-6. et Opp., Hal., 1, 212-243. Oppien dbcήt &OU& ce nom une &Orte de lamproίe : cf. Mair, ed. Loeb, ad loc. 11 s'agit sana doute non du poi.ιson­ νentouse proprement dit, mais du Petromyzon marinus, la • lamproίe de mer •• un poi.ιson d'un νert &Ombre, a la peau lisse, et pourvu d'une bouche qui eνoque une sangsue (χcίσμ«π λ«ιμοu) : cf. Α. C. Campbell, The Hamlyn guide to the jlara and fauna of the Mediterranean Sea (1982), p. 257. Maiι la lamproie de mer mesure jusqu'a 9 metres de long, ce qui ne coπespond guere au βιΣιόι; &νcιλχι.ι; de Nonnos (ν. 46) ni a l'accent mίs par d'autres auteurs sur sa petίte taille. Nonnoι mentionne encore le remora en 36, 367-369, et emploίe de nouνeau a ce propos le terme de 3cσμiji.

NOTES DU CHANT

Page

ΧΧΙ

209

62.

49-52. - ν. 49-50. Double genitif : πcτήλων eat un genitif de matiere ; χu&ιμ.οiί eat 118118 doute un genitif de poιeeaιion indiquant que le recours aux liens eat un mode de combat ιpecifique dea troupea dionyeiaquea. ι a 'λuτοπέ3ην, avec un point au-deιιue de l'u, aepare de l'eapήt rude et place un peu en deaeoua. Le ιcήbe a 118118 doute νoulu corήger Λrro en Άrro (ιur cea fautea d'onciale, cf. t. 1, Ρ· LXVI, n. 1), ιί moins qu'il n'ait d'abord ecήt ciλuτοπέ3ην (cf. v. 56). Wakefield a conjecture αιύτοπέ3ην avant que la le�n de ι ne ιoit connue (lea autrea manuιcήta ont λuτο-). Cet hapax abιolu donne un aenι ιatiιfaiιant : ι une chaine constituee par moi·m�me t, ι une chaine νeήtable •. La correction eat paleographiquement pluι ιimple que celle de Falkenburg, γuιοπέ3ην, malgre le parallele fourni par 36, 383 γuιοπέ3ην �6οτρuν (8 propoa dea liene qui immobiliaent Deήade). Lea objections de G. Giangrande, Clω.s. Quan., n. s. 13 (1963), p. 68-69, ne ιont pas deciιivea et ιa propre conjecture λαιιμ.οπέ8ην n'eat pas meilleure. Neanmoine on ne peut paι considerer comme abιolument certaine la conjecture αιύτοπέ3ην. - ν. 51. l1αι θuώνης eat atteate neuf foiι en fin de vers ; la correction de Falkenburg eat certaine. Apres la chute de la desinence de θuώνης, un reviιeur a opere une • correction metήque • abιurde : uωιθuωνης >uωιθuων >uι.ωθuων ; cf. R. Keydell, Nonrιi Dion., t. 1, p. 14.•. 54.. Le texte eιt coπompu ; mai& Keydell eat peuι.etre trop peaιimiιte en marquant de la crwι; le deuxieme hemiιtiche du νers. La coπection de Λuαι(οu en Λuxouρyou (Graefe) eat vraiιemblable : le copiιte introduit pluιieurs foiι par etourderie le nom de Diony808 en fin de vers (par ex. en 19, 327) et la faute a pu �tre facilitee ici par l'identite dea initialea des deux noma. Άραισσομ.tνοιο d'autre part aemble acceptable, bien qu'il eurprenne 8 premiere vue. En effet, bien que le pasιage mette l'accent ιur l'immobiliιation de ιycurgue (Koechly conjecturait iρuχομ.tνοιο), le diιcours dΆmbroiιie ιuppoae qu'elle continue le combat et qu'elle frappe violemment ιοn adver­ ιaire (cf. v. 37 ούτήσω, 40 χτι:(νοuσι, 42 β«λλοuσι χαιι αιιχμ.«ζοuσιν), comme le feront leι Bacchantea ιί partir du v. 61 (cf. notamment ν. 87-88 8έμ.αις 3' f}ραισσι: Λuxoupyou I χαιι Βpομ.(η). - Depuiι l'edition de Keydell, deux autrea tentatiνeι ont ete faitea pour amender ou expliquer le vers. (1) Peek, Beitrάge, p. 25, obaerve que la formule ciραισσομ.tνοu Διονύσοu ae retrouνe au v. 316 et que Graefe aemble avoir eu raiιon de corήger ciρ. en όρcσσινόμ.οu (cf. 27, 31 ; 36, 28 ; 48. 847) ; ίΙ suppoae ici la m�me corruption et admet apres le ν. 54. une lacune qui deνait commencer par παιι3οχδμ.ος ou ciμ.φ(πολος. Maiι ίΙ semble que leι nouπiceι n'interviennent paι avant le v. 61. (2) White, Sιudiu, p. 106-108, garde purement et ιimplement le texte qu'elle traduit : ι while Dionysuι waι stήcken •· Maiι Diony808 n'a pas ete frappe, meme ιί on prend le mot au aene metaphoήque. Ajoutonι qu'on pourrait auβ&i enviιager de garder Λuαι(οu et de

210

NOTES D U CHANT ΧΧΙ

ι·οrrίιι;ι-r le ιιarιiripe en restituant par ex. όtποιχομένοιο Λuα.ίου (cf. l'allusion que le v. 52 f8ίt 8U retour futur de Dionysos). 55-62. - ν. 56. Άλ•.ιχτοπiδη est 8tteste depuis Hes., Theog., 521 (rf. Wf'st. ad loc.). Son etymologie est obscure : le premier element du mot rί>sulιe peut·etre d'une cont8min8tion operee entre Ιίλυτος et χ�ρ-r,χτr,� sοιιs l'influf'nce dΊχλ•)σχω/&.λύξω : cf. Η. Frisk, Griech. EtYm. Wίjrιerb. et Ρ. Ch8ntr8ίne, Dict. etym. langue gr., s.u. Nonnos l'rnψloίι- ΟΠΖf' foίs dans SΟΠ poeme et &emble J'assocίer a λύω, :ii.•,τr,� : 1·f. 2, (302) 304 λύσας δεσμο" •ApYJOζ έχεύθετο 3έσμιος 'Epμi. c : ι-t ί.-ί meme v. :-\8 &.λ>Jτοιc; ... πετf)λοις. - ν. 60. Μέση ((;ra..t'e) ι'�! roιιfirme ρar 2.'>, 179 οπη ... lμπνοος &.σιραριΧγοιο μέσος r.rψfJμε•)ετ�tι &.f.ρ. Comp8rer P8ul Sil., Anth. Pal., 5, 230, 5-6 . . . ���:χρρ';,��tι σfJέ..eιc; eι•:.χ 'έχο..... I οlά: τε χαλχείη σιριγχτοc; ά:λυχτοπέδη, οίι les prι>mif'r.� mots semblent gloser όtλ'Jxτor.tδYJ. - ν. 61. Koechly sιιpρose a\·ι-c raison 8pres ce vers la chute d'un ou de plusieurs vers contf'nant un r •. • aιι;iιer • (cf. Peek, Le%., s.u.) et la toumure είι; φό6ον :ιU/·)fJ'ftιν έν-,ώ f'j\ι !18ns paralli-le. En definitive, il n'y a pas ,JΌιrιι;ιιrnι·nι dt-,· i�if ι•ur adopter la correction de Lobeck que Keydell a d ' aillι·ιιr!l fΨarιi-ι>. - ν. 155. Cf. Η. hom. Herm., 417 pεία.

μii.' έτ:ρ+,•Jνtν ix:r,;,(,λΗ- 1 6 1 . En raιψroι·hant ώς θεόν et ulαι ΔρUοιντος, Nonnos veut J>Put· νιχχος > σιχχος > σιχχεος metri causa. Quel que soit I'objet dont parle Homere, Nonnos songe evidemment a une tablette de cire cl888ίque a double volet. ν. 276. Τιχχuμuθος : Gr8efe prefere βριχχuμuθος ; mais Nonnos n'emploie ni βpιχχuς ni ses composes. On peut hesiter entre τιχχuμuθος et τιχχuμuθον : l'8ccusatif s'8utoή8e de 37, 319 (pour τοίον έπος + 8djectif, cf. 41, 368) ; m8ίs on 8 de plus nombreux par8lleles en faveur du nominatif, soit avec des participes (1, 125 ; 11, 188; 16, 71 ; 39, 292 ; al.) soit 8Vec des 8djectifs (11, 214; 25, 140 ; 44, 133 ; 48, 415) ; cf. en particulier 16, 339, τοίον fπος χιχτίλεξε ν. 277. Comp8rer les menaces 8υσίμεpος ιiχνύμενος Πάν. d'Orontes en 17, 250-251, et celles de Dionysos en 29, 310 εί 8ύνιχσιχι, πpομιΧχιζε βοοχριχίρ� ΔιονUσ�. 278-284. - ν. 278. Ήχέτιχ χ1jρuξ resulte d'une contamination -

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NOTES DU CHANT XXI

223

entre i)πόται xijρuξ (Η 384) et i)χi:ται τέπιξ (Hes., Trav., 582). Meme formule en 14, 112. - ν. 279. Ε!σαιtων (L) provient du v. 278. La coπection de Graefe έξαινιών donne le sens attend u ; le verbe n'est pas atteste ailleurs chez Nonnoe, maie on le trouve chez Apollonios de Rhodes et d'autres poetes. - Α la fin du vere, Koechly prefere γιΧρ ; mais Nonnos, comme d'autres ecήvains, peut employer 3έ avec la valeur de γιΧρ : cf. Peek, Le:x., s. 3έ, 111. - ν. 281. Cf. Pamprepios, fr. 3, 124 Livrea ]ν 3έ γέροντες, iπωρχ�σαιντο 3έ χοG[ροι. - ν. 282. Sur Maron chez Nonnos, cf. notamment 14, 96-104 (fils de Silene) ; 19, 158-224 (execute une pantomime). En 18, 107-112, Maron ivre danse comme ici en prenant appui sur deux autres danseurs ; cf. v. 111-112 χείραιι; έΟιι; 3ι3όμων Σαιτόρων ύπέρ ώμον έρείσαιι; I μεσσοιpαιτηι;. Sur les differentes figures qui portent le nom de Maron, cf. Schiπner, dans Myth. Le:x., 2 (1890-1897), 2382-2383 ; Kruse, dans Real-Enc., 14 (1930), 1911-1912; Seaford, a Eur., Cycl., 141 ; sur Maron chez Nonnos, cf. t. 1, p. 136 (note a 1, 37) ; 4, p. 78; 7, p. 8892, 133 (note a 18, 49). - Μολπijι; designe ici la danse : cf. l'exhibition de Maron en 19, 158-224. - ν. 284. Έπιχλίνων (L) vient du v. 283. Koechly retablit ά.ναι6λύζων, un verbe frequent chez Nonnos. Graefe avait propose ά.ποολύζων, en se referant 88ns doute a I 491 otνou ά.πο6λύζων ; mais le contexte homeήque est different et ά.πο6λύζω n'est pas atteste chez Nonnos. 286. Vers ametήque, diversement corήge. (1) On a le plus souvent tente d'amender ά.tοuσαι : Rhodomann αιtοuσαι ; Ludwich ά.ε(3οuσαι; Keydell (apud Peek, Beitrage, p. 25) αιuτιι; !3οGσαι ; F. Wolf, Philologus, 117 (1973), p. 102 s. ά.γγi:λλοuσcχ (cf. v. 199). Mais, dans tous les cas, l'expression semble deplacee ou forcee : les trois premieres conjectures ne sont pas admί88ίblee, puisque Dionysos est deja de retour; en outre, des expressions telles que • entendrefvoir/ chanter des (traces de) pas • sont etranges. (2) On peut des lors se demander si Keydell (dans son edition) n'a pas raison de suspecter auββί tχνιον et s'il n'approche pas de la veήte en conjecturant εϋιον ά.εί3οuσαι πcχλιννόστιιι Διονύσιιι, bien que la correction soit hardie. (3) Pour memoire, on signalera que Koechly suppose une lacune : (χνιον αιtοuσαι π. Δ. ; mais l'addition alourdit inutilement la phrase. 287-298. - ν. 288. Seul exemple dans le poeme d'έπιοαι(νω construit avec un nom abstrait au genitif : Nonnos s'inspire d'Apoll. Rh., 4, 1166 τερπωλijι; έπέ67Jμεν (ou ολιιι πο3ί explique l'image) ; Apollonios lui-meme imite ψ 52 έuφροσύν7Jς έπι6ijτον ; cf. Livrea, ad loc. - ν. 289. Torone est une ville de Chalcidique dont l'eponyme etait la fille (Ει. Byz., s.u.) ou l'epouse (Lycophron, 115-116) de Protee que certaines legendes localisent dans cette region : cf. 43, 334 3αι(μοναι Πcχλλ7Jναιίον (Pallene est le promontoire occidental de la Chalcidique); νirg., Georg., 4, 390-391 patriamque reuisit (s. e. Proteus) Pallenen (et la note de Thomas). La source commune des deux auteurs est 88DS doute Callimaque qui appelle Protee Παιλλ7Jνέαι μιΧ[ντιν au debut de la Victoria Berenices (Suppl. hell., fr. 254, 5).

NOTES DU CHANT XXI

224

Sur Protee en Chalcidique, cf. aussi Η. Herter, dans Real-Eιιc. 23 (1957), 960-961. - ν. 294. Falkenburg a restίtue ί&ιιτρεόσοιντο d'apres les ν. 115 uίeοι &ιιτρr:όσοισοι et 121 8οιιτρεόων t« τtχνοι. On pourraίt tenter aussi έ87jλήσοιντο, quί est cependant plus loίn du texte transmis : cf. ν. 110 σφωιτέρων τcχίων 87jλήμονι:ς ; 47, 163-164 δν... I ά.γρονόμοι . . . έ87jλήσοιντο σι87)ριιι. - ν. 295-298. Le catuterieme n'a pas eιe menιίonne dans le cours de la narratίon : cf. la Notίce, p. � 49. Page

71.

299-302. - ν. 299-300. Τοίσι 8έ τερπομίνοισι : cf. 1a note 8 20, 23 (p. 181). 'Ασχ7Jθ+,ς esι un hapax dans les Dionysiaquu ; ίΙ vίent ιans doute de Κ 211-212 ιiψ r:ίς Υjμίοις lλθοι Ι ιiσχψής, dont la Paraphr., 5, 18, s'inspire de plus pres. - ν. 301-302. Έγχύμονοι 87Jιοτijτος : cf. An.th. Pal., 9, 210, 1 (epoque d'Anastase, 491-518 ap. J.-C.) χοιμciτων tyχύμονοι β(6λον. Les clausules Δ7Jpιοι8�ος/87Jιοτijτος suggerent un jeu de mots etymologique ; cf. encore ν. 216-217 ; 24, 70 (Δ7Jpι.ιΧ87Jς/81jριν) et le ι. 9, p. 91. 303-309. - ν. 304. Προciγγr:λοι (Lehrs) parait certaίn, bίen que, dans les seize autres occurrences du mot, προιΧγγr:λοι; suίvί du genίtίf sίgnifie • annon�t qqe ch. • et non • enνoye par • : cf. ν. ΊΖ1 πτολέμοιο προιΧγγr:λοι σήμοιτοι ; 39, 1 24 πτολeμοιο προιΧγγελος... σιΧλπιγξ. 11 est exclu de comprendre : • le message annonι;:ant (l'arriνee de) Deriade •· Le sens est evίdemment : • le message de Deriade annon�nι (la guerre) •, et il est des lors tentant de lire 87Jιοτijτος au lieu de Δ7Jpιοι81jος : la faute a pu se produire apres la melecιure d'-ά.γγr:λοι en ιiστεοι. - ν. 306-307. Nonnos est le seul auιeur 8 parler des Rhadamanes ; ίl les qualίfie de ΔιχτοιίΌι (36, 401), apparemment parce qu'il les met en rapport aνec le Cretoίs Rhadamanthe que son frere Minos aνaίt exile selon Diod. Sic., 5, 84. 2 : τούτιιι (sc. 'Ροι8οιμά.νθr:ι) έφθότησε ... βοuλόμr:νος 8' οιuτΟν tχπο8ων ποιήσοισθοιι, είς τaς έσχοιτιaς τijς ύπ' οιUτον τετοιγμίν7jς χώροιι; έξέπεμψεν. On en a rapproche les Rhadamaei que Pline, Hist. nat., 6, 158, considere aussi comme des descendants de Rhadamanthe νenus s'installer en Arabie du sud : cf. sur la question Thc, dans Real-Eιιc., 1 Α 1 (1914), 728; R. Dost&loνιί, Klio, 49 (1967), p. 42 ; Ρ. Chuνin, Myth. et geogr., p. 269 s. (qui incline 8 localίser les Rhadamanes de Nonnos dans la region de Gaza en se fondant sur une noιe d'Et. Byz., s. ΓιΧζοι). Sur la construction de la flotte et son arriνee en lnde, cf. 36, 399-411 ; 39, 6-10 ; sur Mίnos dans les Dion.ysiaquu, cf. ι. 9, p. 21-22. - R. Keydell est le premίer edίteur quί aίt estime que γοιί7Jς et ιiπο χθονός s'excluent. 11 a sans doute raίson, malgre White, Studies, p. 109, qui traduίt • from the earth of the Cretan land •· Mais on peut hesίιer sur la fa�ton de corriger le texte. (1) W. Peek, Beitrage, p. 26, elimίne γοι(7Jς et conjecture οuς πιΧρος οιuτός, en comparant 14, 42-44 ouc; πά.ροc; οι\ιτο( Ι ποιτικίι7Jς ιi ί χ ο ν τ οι ι;

NO'fES DU CHANT

ΧΧΙ

225

ό:ποτμ'ήξιχντcς Q:ρούρ'Ι')c; Ι θρίνοιξ σUν Μιχχιχρ'ijι χιχι Q:γλιχος � λ ιχ α c ν ΑUΎ1)ς. (2) Keydell, Gnoπwn, 45 (1973), p. 24 ( = Kl. Schr., p. 567), juge l'expre88ίon forcee (• ziemlich gewalιsam •) eι prefere corήger Q:πο χθονός en bt(cpθoνoc;, en alleguanι Diod. Sic., 5, 84, 2 (ιeχιe ciιe ιιupra) eι Libanios, Diιιc., ll, 53 (ι. 1 , p. 453 Foersιer) Μίνως fdν γό:ρ φθονών cξc&ιλcν (selon les deux auιeurs, Minos esι considere comme cpθονcρός) ; mais on objecιera qu'btίcpθoνoc; n'esι pas aιιesιe che:z

Nonnos. En definiιiνe, nous gardons par prudence le ιeχιe transmis ; mais ΠOUII resιona seduits par la conjecιure de Peek ; γιχ('Ι')ς esι d'autanι plus suspecι qu'il esι d'ordinaire precede eι non suiνi de son epiιheιe : cf. 13, 41, 519. 311-314. - ν. 311. Cf. τ 398 τcύχεαι πιχμcpιχ(νων ώς τ' �λcχτωρ Ύπcρ(ων ; cf. la noιe ι\ 1 , 10 (ι. 1, p. 46). - Sur Q:μcp( uιilise pour designer une conιree, cf. Keydell, Nonni Dion., ι. 1, p. 62*. ν. 312. Sur les sens de χcνεών, cf. la noιe ι\ 2, 37 (ι. 1, p. 165). On peuι comparer les ν. 312-314 a Paraphr., 6, 6 3ιχπcδοu λοcpόcντος cρ'Ι')μιi3ιχ πcζαιν Μcύων. - ν. 313-314. Le pa88age manque de clarte. Nonnos menιionne d'abord l'esι (ν. 310, 313), puis le midi (ν. 314 μcα'Ι')μορ(ζοuααιν), 8an8 doute parce que l'lnde couνre selon lui ιout l'espace contenu entre ces deux poinιs cardinaux : la mer Eryιhree, mer Oήentale par excellence (cf. Peek, u:ιr.. 11. Έρuθpαιίος), esι 8U88ί qualifiee de μcα'Ι')μ6ριιiς en 27, 159. Le sena paraiι eιre 88Π8 douιe \e suiνant : apres aνoir franchi le Caucase ( = Hindou Kouch : cf. la noιe au ν. 201, p. 218), DionyBOs • traνerse • ου • laisse derήere lui • les demiers confina de l'Oήent (sur ce sens de παιραιμε(6ω, cf. Peek, Le:ιr.., &.u.) enfaiιιant route υers (δδεύων) la • bome meridionale • d'ou le Soleil s'elance pour 88 course diume (sur ce sens de βαιλfί(ς, cf. la noιe a 19, 153-155, ι. 7, p. 170). 315-321. - ν. 316. Άpαιααομίνοu (L) esι corrompu; on trouνe peut-eιre une faute analogue au ν. 54 : cf. la noιe ad loc., p. 209. La correction de Graefe όρεααινόμοu esι confirmee par 27, 31 ; 36, 28; 48, 847. - ν. 317. Cf. Δ 392, al. πuχινόν λόχον. - ν. 318. Cf. Apo\1. Rh., 2, 351-352 «ντιπtραιιιχν I γijν, eι la note de Liνrea a Apoll. Rh., 4, 68. - •Αζuγαι signifie que ατραιτόν ne designe ici qu'un detachemenι de l'armee : cf. ν. 322 ατραιτιαιϊς διδύμηαι. - ν. 320. Χαιλχοχίτωνι inνite ιi ecrire •Αρcϊ aνec une majuscule, bien que le contexιe puisse faire preferer le nom commun : • ίΙ miι sa confiance dans la bataille t. - ν. 321. Πcπcp'l')μtvoν (Marcellus) esι confirme par le Sommaire, ν. 45 πcπcp'l')μtvoν ΊνδΟν Τδιiαπ'Ι')ν. 322-325. - ν. 322. La conjecture de Marcellus esι confirmee par

· 29,

297 ατρα;τι-1) δ' cμεpίζcτο Βιiχχοu; Paraphr., 10, 68 έμεpίζετο λαιός. - ν. 324. Sur Thoureus, cf. 22, 140-141 Ίνδι!ιοu πτολίμοιο πtλωρ πρόμος, c(xcλoc; δpμ'ήν I �λι6ιiτ� Τuφώνι χαιταιtααοντι χcραιu· νοG, 165 ύψιχιiρ'Ι')νοc;. 11 sera le seul surviνant du combaι (23, 116) eι annoncera 88 defaiιe ιi Deriade en 24, 143-169. 11 est menιionne encore une fois comme combaιtanι en 36, 290. - Πιχρ« acpupιi : cf. Denys le Per., 557 δπποτίpοu τ' Q:νέμοιο παιρό: αφuρόν. - ν. 325. Πιχpό: πτι:ρόν : cf. la note ιi 1 , 205 (ι. 1, p. 148). Πτερόν est employe ιi

226

NOTES DU CHANT

ΧΧΙ

propos d'un νent par Soph., fr. 23, 3 Radt; Callim., fr. 1 10, 53 χυχλώσι.ις βι.ιλι&: πτερ&: 67jλυς ιΧήτης (νers souνent imite par Nonnos : cf. Pfeiffer, ad loc.).

Page 72. 326-335. La descήption de ce χώρος έόσχιος s'inspire en partie de cel\e du refuge ou se cache le sanglier qui blesse Ulysse en τ 439-443 (cf. aussi ε 478-481) ; cf. notamment τ 441-442 οGτε μιν Ήέλιος ν. 332), I οGτ' 6μ6ρος ( ν. 335) φι.ιέθωv ιΧχτίσιv έ6σιλλεv ( περιΧσισχε 3ισιμπεpές. - ν. 326. Sur l'emploi d'�v 3έ τις ou de tours similaires pour introduire ce type de descriptions, cf. la bibliographie donnee par Β. Wyss, Antimachi Colophonii reliquwe (1936), fr. 2, et par Ν. Hopkinson, a Callim., Hymnes, 6 (Demeter), 37. - ν. 328330. Cf. μ 84 al. χοίλοv σπtος. lci σπtος est employe metaphoήque­ ment. La mention de la fleche est probablement inspiree de Callim., Hymnes, 6 (Demeter), 26 3ιιΧ χι:v μόλις �vθεv όιστός (descήption d'un bois sacre). Κσιτέγpσιφε peut signίfier que la fleche est incapable d'atteindre le feuillage a cause de la hauteur des arbres : cf. par ex. 28, 285 (sabots des chevaux qui efReurent la surface de la mer) ; Pline, Hist. nat., 7, 21 (a propos de l'Inde) arbores quidam tantae proceritatis traduntur, ut sagittis superiaci nequeant. Neanmoins l'expression similaire φuλλι.ι χσιριΧξοις (ν. 332), employee a propos des rayons du soleil, suggere que Nonnos songe plutot a la densite des feuilles. Selon Koechly, il faudrait comprendre que lesfeuilles etaient si denses que le tronc ne pouvait etre atteint. ν. 334. Sur Zeus Ύέτιος , cf. la note a 1, 387 (t. 1, p. 158). ν 335. Cf. Ε 91 ; al. Διος 6μ6pος. - Ύψιφσινής signifie seulement • dans les hauteurs • ; le second element du compose a perdu son sens propre. - �Αχρσι πετήλωv : cf. 43, 64 ; Meleagre, Anth. Pal., 7, 196, 3 �χpοι (adv.) 3' έφεζόμεvος πετcΧλοις. L'expression designe ici le • dessus des feuilles • ou • les feuilles les plus hautes • et non • le bord des feuilles •· 337-342. - ν. 340. Ού3έ laisse attendre un verbe a un mode personnel : aussi R. Keydell suppose-t-il une lacune apres le νers. L'hypothese ne s'impose pas absolument : on peut considerer quΌύ3έ alterne librement avec ού et χσιί ού pour les besoins du metre ; cf. W. Peek, Lex., s.u., νΙ, bien qu'aucun des exemples cites ne soit vraiment analogue au notre ou ού3έ introduit une seήe de participes apres le νerbe pήncipal. ν. 34()b. Cf. le texte restaure par Liνrea dans Pamprepios, fr. 3, 98 [έμ-}jv χσιτιΧ φυλλιΧ3]q; λόχμ1jv. Pour l'emploi metaphorique de 3ισιξοιivω, cf. Opp., Hal., 5, 306-307 3ιοιξοιίve:ι π θιΧλοισσοιv Ι σμe:p3οιλέοιις πτe:puyεσιnv. ν. 341-342. Keydell compare la description d'un poltron en Ν 279-283 τοϋ μev γιΧp τε χσιχοϋ τpέπετοιι χpώς �λλu3ις &λλη, I ού3έ ol &.τρέμι.ις �σθοιι έp1Jτόετ' έv φρεσί θυμός, I ιΧλλιΧ μ Ε τ ο χ λ ιΧ ζ ε ι χοιί bt' &.μφοτέρους π ό δ οι ς ίζe:ι, I .. . π ιΧ τ οι γ ο ς 3έ τε ylve:τ' ό3όvτωv. Au contraire de ce J.ache, les lndiens ne s'agitent pas aνec inquietude, ils ne trahissent -

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NOTES DU CHANT ΧΧΙ

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pas leur peur en s'accroupissant et ils gardent hardiment le silence. 343-345. Dans l'epopee, de nombreux chants s'acheνent le soir, quand les heros s'endorment : ch. I, VII, VIII, ΙΧ de \'lliade ; ch. Ι, V, VII, XVI, ΧΙΧ de \Όdyssee; ch. 11 d'Apo\lonios de Rhodes ; ch. V, VII, VIII de Quintus de Smyme; ch. XXIV, XXV, XXVI des Dionysiaques. - ϊπνον !ιχύωv : cf. Theocr., 3, 49; Callim., fr. 75, 2. Nonnos complete en general l'expression aνec une epithete : 16, 98, 387; 22, 132 ; 26, 371 ; 42, 324; 47, 140. lci lνόπλιον semble etre une νariante ironique de χ&:λχcον ύπνον (Λ 241) qui designe le sommeil de la mort. Autre transposition humoήstique en 24, 336. - Μετp7Jτόv signifie sans doute que les lndiens dorment • d'une fa�on mesuree •• donc • ιi demi t ; le mot a un sens different en 3, 64. - Une lacune semble certaine apres le ν. 344, ιi moins de supposer que le participe !ιχύων equiνaut ιi un indicatif (cf. \a note au ν. 2, p. 206, οiι nous ecartons cette eνentualite) : \a metήque de Nonnos interdit tιxuι:v qui introduirait un proparoxyton en fin de νers ; !ιχύει, conjecture par Struνe et approuνe par Ρ. Collart, NonMs, p. 149, n. 3 (• ήen ne semble manquer au deνeloppement t), est egalement exclu, car l'epopee ignore le present de narration. Pour restituer le sens du νers perdu, cf. 24, 335 ; C. Α. Lobeck, Pathol. gr. serm. elem., t. 2, p. 180, proposait π&:ννuχος ώμ(λ7Jσε φLλοπτολέμοισιν όνεLροις. - Eupuθμov lvuώ : cf. 28, 289 ; l'expression fait peut-etre allusion aux danses que les troupes de Dionysos utilisent comme moyen de combat dans \es batailles.

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1-6. - ν. 1. Nonnos annonce qu'il va rivaliιer avec le recit homerique du combat d'Achille contre le Scamandre en citant le premier veη du ch. XXI de 1'/lίade (cf. auιιi Ξ 433) : ω• δπ 3� πόρον !ξον euρρι:ίος ποτcιμοίο ; il utili.sera de nouveau ce veη en 29, 291• ω· δπ 3� πόρον !ξον (cf. la note ad loc.). En Φ 1, πόρος designe un gue qu'on peut paseer a pied ; ici au contraire, il s'agit d'un large estuaire qu'on ne peut traverser qu'en bateau ou simulacre de bateau (cf. 23, 1.28-141) ou a la nage. Ce πόρος fiuvial parait meme parfois etre considere comme un bras de mer : cf. v. 2 χόλπeιι (mais cf. la note ci-dessous) ; 23, 160 θσ.λciσστι ; 24, 26 πόντον, 82 χόλποu. Meme ιιens elargi en 1, 86 ; 2, 412 πόρον ιD.μ-rιι; (cf. μ 259) ; 3, 37 πόρον *Ελλ'ΙJς ( = Έλλ-ήσποντον) ; 29, 291. - τlξον : Caaaubon et Graefe conjecturent !ξι:ν. Mais l'imitation homenque suffit a garantir le pluriel a cote d'6μιλος; meme construction en 44, 186-187 στρcιτος... I μcιστι:Uονπς ; Paraphr., 19, 214-215 σuνι:χλ-ήισσcιν... I .. όμιλος. Nonnos se conforme a 1a syntaxe homeήque au contraire d'Apollonios de Rhodes (en 1, 239; 4, 689, seuls les manuscήts recents homeήsent le texte en introduisant le pluήel). - ν. 2. *Οπτι : coπection de Casaubon et de Graefe pour ίπι:ί ; meme confusion en 17, 392 (ού la faute 8 pu etre provoquee par la proximite d'iπ(). Βοιθu3ίνι:ϊ χόλπeιι peut etre considere comme un datif comitatif; il designerait alors les eaux navigables, profondes et larges du fieuve ; le Scamandre est lui aussi βcιθu8ίV1Jς (I 73 ; Φ 212, 228, 329) ou βcιθu3ιν-ήεις (Φ 603). Mais il est plus probable que χόλπος est le golfe marin ού se jette le fieuve comme en 28, 244. Rapprocher Demosthene de Bithynie, fr. 4, 4-5 (p. 25 Powell) χόλπος cί:λός · φcιί'Ι)ς χεν t3ών βαιθu3ίνι:cι π«ντn I lμμι:ναιι (cite par Keydell). Le πόρος doit se trouver un peu en amont de l'embouchure proprement dite ; il semble etre considere comme peu profond et envue : cf. 23, 22, 29, al. νοίr 8Uββί la note a 23, 160. - ν. 6. ΝuχΠλιος : cf. la note a 9, 114 (t. 4, p. 38, n. 2). 7-15. ν. 7. Cf. Η. hom. Dem., 14 γαιϊ« π πίiσ' iγέλ«σσε; Nonnos, 7, 344; 38, 416. Sur le theme de la joie qu'eprouve la teπe a l'appaήtion d'un dieu, cf. Richardson, a Η. hom. Dem., 13; autres paralleles dans Livrea, a Pamprepios, fr. 3, 79 (p. 52). - ν. 9. Έμuχ-ήσαιντο (L) provient du v. 7 (malgre White, Studie.s, p. 109-110, .

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qui tente de le defendre). Aucune des corrections proposees ne s'impose. Έπορχ�ααιντο et ίχuχλώααιντο (Graefe) ne satisfont guere, meme si la presence d'un datif locatif peut rendre la premiere conjecture un peu plus vraisemblable. 'Ε:Βινi)ααιντο, conjecture ausai par Graefe, est exclu, car Nonnos n'emploie 8ινtω qu'au participe, a l'actif et au passif (illινιtοοντο serait preferable). W. Peek, Beitriige, p. 26, propose i-yuρώaaιvro qu'il trouve plus pres du texte de L ; mais l'argument n'a guere de valeur dans le cas d'une faute par substitution; il ne peut invoquer qu'un seul parallele, 6, 386 i-yuρώ&ηααιν &γuιαι!, οιί le texte est lui-meme douteux (F. Wolf, PhiloloffU$, 1 17 [1973], p. 102 s. coπige iχuχλώ&ηααιν, que Ρ. Chuvin a conjecture de son cote). Έμιτρώαοιντο (Ludwich) exigerait un complement d'objet. S'il n'y avait pas �λιχ1')3όν, on attendrait un verbe expήmant un son : cf. v. 4 ίμcλ!ζιtτο, 5 f6pιtμc, 6 «νοιχρούοuαοι, 7 iμuχ�αοιντο, 8 όλδλuξοιν, 10 iλ!yοιινον, 13 iφθc-yξοιντο, 14 &λιiλοιζον, 15 �ιtιl!ιtν. - ν. 10-12. Nonnos localise les Sirenes en Sicile ou aux alentours; ίΙ suit une version posthomeήque qui les situait soit au cap Peloήas au nord-est de la Sicile soit aux Seirenoussai, ilots et cap rocheux proches de Sorrente : cf. Strabon, 1, 2, 12-14 et 18 (et les notes de G. Aujac, C.U.F., t. 1, p. 100, n. 2, et p. 189) et la note de νian a Apoll. Rh., 4, 892. Homere ne parle que d'un λιtψών' «..&μδιtνται (μ 159). Σιχιtλ�ς fait reference plus vraisem­ blablement aux Sirenes qu'aux dons musicaux des bergers siciliens. - ν. 10. Pour l'expre88ίon, rapprocher μ 44 λιyuρ7j θίλyοuαιν «οι8Ίj, 183, 187 πρ!ν y' ήμίων μcλ!Ύ1')ρuν &πό ατομιiτων !\π' &χοοοοιι (episode des Sirenes). - Graefe conjecture δμδζuyοι et Laδζuyaι ; la premiere ν. 12. Dans sa coπection est paleographiquement preferable. preface, Koechly conjecture arbitrairement iμιtλ!ζιtτο d'apres le v. 4. - ν. 14-15. Keydell suppose une lacune apres le v. 14 : en effet \ιπερχύπτειν est construit habituellement avec un genitif sans preposi­ tion (cf. par ex. v. 84 ήνεμδιtντος \ιπερχύψαιαοι χορύμδοu) et il n'y a aucun autre passage οιί l'epithete de χ6ρuμ6ος se trouve si loin du substantif et dans un vers precedent (noter neanmoins qu'εύπtτοιλος qualifie χ6ρuμ6ος en 16, 228 ; 47, 235). D'apres le parallele de 44, 1112, il manque peu de choses pour le sens, peut..etre un vers commen�nt par �ζομίτη uel 5im. suivi d'un nom d'arbre au genitif. On peut meme a la ήgueur faire l'economie de la lacune en depit des objections presentees ci-dessus. En tout cas, ίΙ n'y a pas lieu de coπiger rn' en \ιπ' (Graefe) ou &π' (Koechly, dans sa preface, d'apres le v. 85). -

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16-27. Jaillissement miraculeux et spontane de lait, de vin et de miel sous l'influence de Diony808 : cf. Eur., Bacch., 704-713 (qui est ausai la source de 45, 306-310). Bibliographie et passages paralleles

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NOTES DU CHANT XXII

dans les editions de J. Roux et de Ε. R. Dodds, ad loc. ; cf. aussi Nisbet et Hubbard, ιί Horace, Odes, 2, 19, 10; ajouter Uoyd­ Jones/Parsons, Suppl. hell., fr. 430, 23·25 (Euphorion). Les pommes et l'huile semblent etre une n i noνation de Nonnos. - ν. 16 : cf. 29, 160 χιrJνέης . . . έέρσης. - ν. 19. Cf. Δ 434, al. γιiλαι λΣuχόν. - La mention du lait miraculeux euggere ιί Nonnoe l'emploi metaphorique de μαι�ός, • butte t, • mamelon • : cf. LSJ citant Pind., Pyth., 4, 8 ; Xen., Anab., 4, 2, 6 ; Callim., Hymnes, 4 (Delos), 48 ; mais ce • sein •, d'une fac;on paradoxale et amusante, produit du νin et non du lait. D'autres termes dane ce passage presentent la nature d'une fac;on anthropomorphique : ν. 17 χόλπnl sur /,μοζ+,λ�. on comprendra qu'ils sont pris du mι�mc cnthoιιsiasme que les perroquets (ίι moins qu'on ne prHere la ι·onjeι,ture de Marcellus Χ"ρεί?Ι) ; on peut aussi admettre que l'exprι·ssion signifie que la ρanιhere et l'ours riνalisent d'ardeur entre t>ux, lιien ιιue le mouνenΙt>nt de la phrase ne soit pas faνorable ίι cette hνρothese. - ν. 45. Mcme confusion entre μολπ('ijς) et μορφ(7jς) en 13, 550. - ν. 48. Pour l'emploi de μέλειχ ίι propos d'oiseaux, cf. J>rιraphr., 2, 74 στιχ-:dις μελέεσσι πελειιiδιχς. - ν. 48-49. Comparer la desι: rip t io n deιaillee de la queue du coq que donne Elien, De nat. anim., 16, 2, dans un ciΙapi tre consacre aux perroquets, aux paons et \ �· \ \ t�' t ο# � ux coqs, : τιχ, �� r.:τερ,ιχ τ� πuχιχιιχ ou .χu,ρτιχ ouo ες ελιχιχ εr:ιχιχμφθεv-:ιχ, ιχλλιχ πλιχτειχ χιχι επισuροuσιv ιχuηχ, χτλ. - ν. 50. Sur la ρanthere et IΌurs, cf. les notes ίι 5, 295, 298 (t. 2, p. 182) et ίι 9, 197 (t. 4, p. 118). - ν. 53. Evx•Jxλov conνient en realite ίι l'arc et non ίι sa corde ; il y a transfert d'epithete. _ 60-63. Passage etudie par R. Keydell, Πεπριχyμέvιχ τοu θ διεθvοuς 11•Jζιχvτιvολοyιχr,u σuvεδρίοu, ι. 2 (1956), p. 488-489 ( = Kl. Schr., p. 518·519). D'apres ce saνant, Nonnos ferait allusion a une pratique de son temps, bien att estee surtout au νι• siecle : la declamation par un recitant unique d'un monologue ou d'un dialogue (plutot que d'un morceau lyrique). Si tel est le cas, χοροu semble impropre : faut-il l 'expliquer comme un anachronisme d'erudit? - ν. 60. Τροι:γιχοίο χr,ροu : cf. Anth. Pal., 9, 504, 3 (anonyme). - ν. 62. Όμμιχ τιτιχίvει : cf. la note a 3, 156 (t. 2, p. 140), et Κ. Kost, ίι Musee, 336. •

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64-70. - ν. 65. Sur les differents sens d'uποχλέπτειv dans l'epopee tardive, cf. Κ. Kost, ίι Musee, 85. - ν. 67. Premiere mention de

Morrheus, fils de τidnasos, frere d'Orontes et gendre de Deriade. Selon un procede qui lui est familier, Nonnos ne mentionne d'abord u'en passant un personnage appele ίι jouer plus loin un role

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NOTES DU CHANT XXII

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important dans l'action (aux ch. ΧΧΧΙΙΙ-ΧΧΧν notamment, pour Moπheus). Morrheus sera presente longuement en 26, 72-93 (cf. t. 9, p. 91-92). - ν. 68. ι ecήt ί!τρεχε au lieu d'ετρεμε ; meme erreur de ι·· en 8, 201.

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71-78. - ν. 72. Cf. Pind., Ol., 3, 13 γλοιιιχόχροοι κόσμον έλοιίοις. ­ ν. 74. Cf. Theocr., 24, 13 πολιιμ'ήχοινος •Ηρ'Ι) ; et Nonnos, 32, 46 (dans la Διος άπό:τη). - ν. 76. Μό:yον, coπection de Graefe, est corrobore par 4, 272 et 35, 66. Cf. Sosiphanes de Syracuse, Trag. gr. fragm., 92 F 1, 1 Snell ( = schol. ιί Apol\. Rh., 3, 533b) μό:γοις έπ�δοιίς πiiσοι Θεσσοιλtς χόρ'Ι). - Έφοιψοιμέν'Ι) signifie • appliquant ιί •, c'est-a-dire • attήbuant ιί • ; cf. R. Keydell, Hermes 62 (1927), p. 402, η. 1 ( = Kl. Schr., p. 452). Diverses corrections ont ete proposees pour eviter la discordance entre le datif Διοvύσ� et le genitif φοιρμοιχrijρος (ν. 78). Mais le datif est normal en ce sens avec έφό:πτω/πτομοιι (en 36, 352, Koechly a restaure avec raison le datif avec έπιγρό:ψοις) ; d'autre part, ιί cause d'olό: τε, on peut considerer que le v. 78 constitue une sorte de genitif absolu independant ; cette liberte de construction est bien attestee depuis Homere quand un participe au genitif « se rapporte • ιί un pronom au datif : cf. Ρ. Chantraine, Gramm. hom., t. 2. Synιaxe (1953), p. 322-323. - V. 77. Souvenir de l'episode de \Όdyssee au cours duquel Circe accueille l'equipage d'Ulysse : χ 234-236 έν δέ σφιν τιιρόν τε χοιt &λφιτοι χοιt μέλι χλωρον Ι οrν� Προιμνεί� έ χ {ι χ οι άνέμισγε δε σίτ� I φ ό: ρ μ οι χ οι λιιyρ(ό:). C'est avec sa baguette (χ 238 pό:6δ�) que Circe metamorpho· se les hommes et non par ses incantations ; aussi Keydell a·t·il sans doute raison de ponctuer apres χιιχεώνοι et de construire θεοχλ'ήτοις έποιοιδοιίς avec la proposition suivante. Sur le χιιχεών, cf. la note ιί 5, 273 (t. 2, p. 181). 79-81. - ν. 79. Selon Α. S. F. Gow, ιί Theocr., 2, 138, τοιχιιπειθ'ής signifie ici « obeissant •. « docile •, comme c'est le cas dans Tήphiod., 528 ; et Paraphr., 10, 96. Mais, comme Hera a recours ιί une ruse, le sens de • credule • est egalement approprie. - ν. 81. La conjecture de Koechly πιείν, que Keydell rappelle dans son apparat critique, n'est pas acceptable. Le sens est : • de peur que qqn ne soit trompe en buvant • et non • de peur que qqn ne soit amene par tromperie ιί boire •. 82-89. - ν. 83. Sur l'emploi de l'imparfait au lieu de l'aoriste avec χε, cf. R. Keydel\, Nonni Dion., t. 1, p. 72*. - ν. 87. Cf. Η. hom. Dion. 11 (26), 9 χισσ ... πεπιιχοισμένος. - Δριιόεις signifie simplement • vegetal •• comme en 21, 90 ; 29, 236 ; al. - ν. 88-89. La succession ένέποιισοι ... σιήj ... έπεψιθvριζε semble etrange ; mais cf. v. 120, 122 σιωπϊϊ ... άγόρειιε. Nonnos veut dire que \Ήamadryade parle ιί vοίχ basse. •

234

NOτF:S DU

CHANT ΧΧΙΙ

Ριψι• 9R. 90- l l :i . Rψι>rοι·hι·r ιle ce di!!t,ours celui qu'une Nymphe du fren e aιlrt>�,;t> a Uiorn·�o� amoιιrP.UX de Nicaia (16, 228-245) et celui par

Ι..ψιι•Ι ιιηι• aιιtrι> llaιnaιlryaιle enseigne au dieu le moyen d'abuser :\ιιra (-ΙΚ 518-:>2Η). -- ν. , alors que le reste du disque demeure dans l'oiΙscurite. Sur les plιases de la lune chez Nonnos, cf. Ρ. Collart, Nonno.�. p. \57, n. 1 ; sιιr l'emploi de χιχρά:σσειν dans le meme r.orιtι-xte, cf. la note ιi 1, 221 (t. 1, p. 149). νοίr aussi le commentaire dι- w·. Biihler, ιi Mosrhos, Europe, 88 χεριχ�ς ιΧτε χύχλιχ σελ�ν-tjς. ν. 349. Cf. 5, \65 ιipηψΙΧ�ζ σέλιχς ύγpόν ιiποστ(λ/)οuσοt Xtpot(ης. ν. 352. Cf. 5, 25 ά:π�χλ par sι·hol. a Eur., Phen., 1 194, et, pour le ν. 1, par schol. a AriΨψh., Gren. , 1403). - ν. 273" 23, 76" ; cf. Tήphiod., 573 ψlιvr;ς �έ τις &κρ ιτtJς ήεν. 276-283. - \ί. 276. Ζείiiωρος garde ici manifesιement son sens hon1eriιιue, • qui donne J'epeautre • ; le second sens, « qui donne la \"ie •• bit>n atte�te en d'autres passages, demeure neanmoins implicite a ι:ause de la forte antithese aνec μιcιιφόνε. Sur ζείδωρος, cf. la note a 25, 541 (t. 9, p. 268). - ν. 280-282. Cf. ν. 168-170; sur la ι:omparaison entre ιnoisson et massacre, cf. la note a 5, 3 (t. 2, p. 17U), en ajoutant 17, 192-193. - Au lieu de μετά., Hermann a conjecture μέycι, et Koechly, &τε (cf. 17, 155-156 ώς στά.χuν ... I ii•Jσμενέων i)μr,σε yονά.ς) ; mais le texte transmis est dHendu avec raison par R. Keydell, Byz.-neugr. Jahrbb., 9 (1932), ρ. 40-41 ( Kl. Schr., p. 414-415) : c'est apres son action benefique qui procura des reι·oltes aux hommes quΆiacos s'est transforme mainιenanι en moissonneur de vies humaines. =

=

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284-292. - ν. 284. Cf. Η. hom. Ap., 341 ; Hes., Theog., 693 γcιίcι φερέσοιος. - ν. 285. La correction de Graefe φόνον est adoptee par tous les ediιeurs; mais φόοον ne semble pas impossible (cf. v. 293 έχά.ζετο πεζός όiiίτης), puisqu'on le trouνe ailleurs construit aνec un genitif (2, 7 1 1 ; 32, 242). - ν. 287. La correction ομμcι est confirmee par 37, 71 ; 43, 142. - ν. 288-292. Nonnos se souνient des attaques contre Achille lancees par Hector eι par Asteropee : )" 438-439 προtει 8όρu, κcιl τό γ' Άθή'Π) I πνοιji 'Αχιλλ'ijος πά.λιν έτρcιπε χuδcιλ{μοιο ; Φ 166-168 mjχuν έπιyρά.6δην βά.λε χειρός I δεξιτερ'ijς, σίιτο 8' cιlμcι χελσιινεφές � δ' \ιπi:ρ σιuτοϋ I γσιίη ένεστi)ριχτο. Mais, pour l'expression, il s'inspire surtout de l'iψisode de Pandaros (Δ 127-147), quand Athena ecarte une fleche du corps de Menelas : Δ 129-131 βέλος ... &μuνεν, I � δΕ: τόσον μΕ:ν έερyεν ά:πο χροός, ώς 6τε μήτηρ I πσιιδbς έέpyει μuίσιν.. . , I 139 ά:χρότσιτον 8' &ρ' όιστος έπέ-yρcιψε χρόcι φωτός ... , Ι 146 μιά.νθr,ν σιίμσιτι μηροί. .. Il imitera de plus pres ce passage au ch. ΧΧΙΧ, οι'ι il reprendra la comparaison homeήque aux ν. 82-86 ; cf. les notes ad loc. - ν. 288. La correction de Graefe ά:μίιξσιι est confirmee par Α. Ludwich, Rhein. Mus., 68 (1913), ρ. 92, qui compare 15, 358-359 βσιιον έμοl χέε δά.κρu, τόσον μόνον, 6σσον έέρσσιις Ι . . . πσιρ"Ι)ίδος &χρσι δισιίνειν, et 16, 362. - ν. 289. Έπιγρά.­ ψσιντσι (Scaliger) est confirme par Δ 139, cite ci-dessus. - L'aoriste πσιρέτρσιπεν restitue par Graefe conνient mieux au sens : cf. )" 438-439 δόρu ... Άθή'Π) I ... πά.λιν έτρσιπε ; Nonnos, 2, 455 ; 8, 191; 31, 1 1 ; 33, 87; 37, 100 ; le cas esι different au ν. 323 (cf. la note ci-dessus, p. 239). Cf. R. Keydell, Nonni Dion., t. 1, ρ. 69•. - ν. 290. Sur l'emploi d'είς au lieu d'έν, cf. Keydell, ibid., ρ. 64•. - ν. 292. Sur 1e ·

NOTES DU CHANT ΧΧΙΙ

243

subjonctif χαρ&:ξη conjecture par Hennann, cf. Keydell, ibid., p. 75*. 297-319. - ν. 297-298. Comparer, dans l'episode de Dolon, Κ 354 δ 8' &p' ίστη 8οϋπον .Χκούσας, 357 &λλ' δτε 8ή p' &πεσαν 8οupηνεκές ή και lλασσον. - ν. 297. Μ&:pπτω signifie ici • rattraper . comme par ex. en Χ 201 ώς δ τόν ού 8ύνατο μιΧpψαι ποσ\ν ; Φ 564. - ν. 299. Δ� τότε 81) : cf. [Opp.], Cyn., 2, 271 ; Quint. Sm., 10, 224; [Orph.), Arg., 1270, et les notes de Η. Α. Koch, Rhein. Mus., 10 (1855), p. 190; et de Α. Ludwich, Berl. phil. Woι:hen.schr., 38 (1918), p. 375-376. Ludwich imprime 8� τότε ο! (ο! etant construit aνec .Χντώπιος : cf. 7, 193, cite ci-dessous) en alleguant 48, 595 ; mais les deux passages ne sont pas comparables. - Μετdι νώτα βαλών : cf. Θ 94 π7j φεύγεις μετdι νώτα βαλών; La formule est utilisee dans un contexte oppose a celui du texte homeήque ; ι'imitation entraine \'emploi de la tmese, exceptionnelle chez Nonnos. - "Ορθιος (L) νient du ν. 298. Ludwich propose &ντώπιος en comparant 7, 193 πατρός .. . Έρως .Χντώπιος lστη ; Koechly aνait conjecture .Χντlξοος, qui merite peut-etre attention. - ν. 300. Koechly conteste que l'anaphoήque puisse renνoyer au sujet de la proposition precedente ; il substitue αlψα 8έ a αύτdιp δ. Mais cet emploi de \'anaphorique n'est pas isole : cf. ν. 207 ; 28, 266 (ou δ renνoie ιi Κύκλωψ) ; Opp., Hal., 2, 152 ; cf. aussi la note ιi 23, 38-41. - ν. 302. Pour λοξός, cf. la note ιi 10, 367 (ι. 4, p. 155). - ν. 307. Cf. Eur., Troy., 1136 χοcλκόνωτον .Χσπ\8α. - ν. 308. Si les infinitίfs ne marquent pas le but et. sont regis par έπέ8pαμεν, le sens est : • 11 etait impatient de mourir etc. • ; sur cette signification d'έπιτρέχω, cf. LSJ, s.u., Ι 2. - ν. 308b. Cf. Callim., fr. 488 λuκοσπ&:δα πώλον έλαύνει; Nonnos, 11, 140 ; 28, 25 ; 29, 25. ν. 309. La curieuse expression • fer ιi bossette •• όμφαλόεντι σιδήpιιι, transcrit l'homeήque .Χσπίδος όμφαλοέσσης (Ζ 1 18), ou le substantif est explicite. Όμφαλόεις ne conνient pas au type de bouclier eνoque au ν. 305 ; mais Nonnos ne se fait pas une idee precise de l'aspect que pouνait aνoir le bouclier du grand Ajax. ν. 313. Cf. Δ 525 (cite dans la note aux ν. 193-195, p. 238) et surtout Ε 579 τόν ... iγχεϊ νύξε κατdι κληίδα τuχήσας. De meme qu'όμφαλόεις est impropre, l'action decrite au ν. 313 est peu νraisemblable : l'lndien ne peut etre touche au nombril, puisqu'il est protege par un bouclier • pareil ιi une tour ι. Nonnos semble aνoir du mal ιi se reprέsenter la scene d'une faι;on concrete, alors qu'il decήt l'attitude de l'lndien aux ν. 300-309 aνec une remarquable precision. On a l'impression qu'il combine mecani­ quement des formules homeriques aνec un schema emprunte ιi l'iconographie; sur ce point, cf. la Notice, p. 90, η. 3. - ν. 314. Χθον(ιιι et iγχεϊ νiennent des ν. 312 χθόνα et 313 lγχεϊ; les correc­ tio·ns de Graefe et de Koechly semblent certaines : cf. 21, 65 ; 30, 225. - ν. 315-317. L'lndien qui roule ιi terre est compare ιi un dan­ seur; meme image par ex. en 28, 96 ; 30, 108-125. Ήερόθεν implique que l'Indien ne retombe sur le sol qu'apres aνoir ete lance en l'air ; είς πέ8ον i)κόντιζεν a une νaleur pregnante : • il le lanι;ait (en l'air pour qu'il retombe) sur le sol •· - ν. 317. Πότμω (L) n'a guere de sens; βητ&:ρμονι παλμ(j) est atteste onze autres fois dans le poeme. -

-

244

NOTES

DU

CHANT

XXII

203

6, 357) ; 764, 3 λείyε

- ν. 318. Cf. Μ ίτ' ιiσπ:ι:ίροντGι (dΌύ Quint. Sm., Theodotos dans Lloχd-Jont"S/ Parsons, Suppl. hell., fr. �- ε-:-ι σπ:ι:ίρο·JσGιν.

Page 107.

354-365. - ν. 354. Cf. Η 263 ( = Λ 255) ιiλλ' ού3' ώς ιiπέλτ,γε μizr,ς (et Blem_vomachie. 56 Livrt>a). - ν. Cf. λ 242 έ'ΙΙ προχο?jς ;-:r,-:-:ι:μr)\ί. - Μετ:iγω �ignifie • chasser vers • comme en 43, 33 ; 47, 3.'> 1 ; cf. Η. Tiedke, Nonnίana. (1883), p. 20. - ν. 361b = 28, 298b. - ν. 362. Cf. Callim .• H_Ymnes, (Arιem is), 100 Gιί μέ'ΙΙ έπ' οχθnς (u.l. -r,ς). - ν. 36.3. Cf. Σ 27 χερσl . . . δGιt�ων. - ν. 364. Cf. Π 72 έν:ι:•)λο•Jς ! ;-:λ+,σει:ι:ν νεκύων ; Φ 218 πλ+,θει γ&:ρ δ� μοι νεχύων

357.

3

71-

έρ:ι:τειν&: pέεθρ:ι:. - ν. 365. Cf. φ 325-326 μορμύρων ιiφρί;> τε XGtL :χ�μ:ι:-:-ι χ:χί νεχ·)εσσι. ι πορφ·)pεον . . . κ\ίμΙΧ ... ποτGιμοίο ; Nonnos, 29, 292 λε•Jκfιν .')�ωp μεθ·)οντι p/.,� φοίνιξεν Ί'δ:iσπτ,ς.

Page 108.

373-382. - ν. 374. Malgre :iν:ι:φΙΧίνω, 1ίιι . • faire voίr •• • exhiber ••

1χεσ(τ, n'implique pas que les lndiens brandissent un rameau de sιιppliant ; d'apres le contexte, le mot a une valeur purement abstraite λιτ&:ς, 379 λι-:-:iων. - Έπ' oztlr,� : Koechly, dans sa Preface, prefere le datif ljzθ�:ιις (ωmme au ν. 362) ου όzθrι . Mais R. Keydell, Nonni Dion., ι. Ι, p. 64*, observe qu'έr.ί au sens local regit indifferemment 1e genitif et le datif. - ν. 375. Cf. φ 202 κείμενον έ'ΙΙ ιjιGιμιiθοισι (mort d'Asteropee). Grecs leve�t la ι te �our expήm�r un _ . δ. οφpuσι νεuεν έχ:ι:στ�. refus : cf. Χ 205 Gινενεuε xGtp7)ΙXTt ; ι 468 GινΙΧ

t'l fait allusion aux supplications des combattants : cf. ν.

Y-_377b. Le�

377



Nonnos utilise la meme expression dans des sens differents en 15, 92 (dormeur ivre au νisage tourne vers le ciel) et en 36, 226 (cheval rι-jetant la tete en arriere). - ν. 379-381. Allusion a un ίψisode d u

cornbat au bord d u Scamandre : en Φ 114-120, Lycaon, fils d e Pήam, est tue par Achille au moment ού il lui dt>mande grace et son cadaνre t>st jete dans le fleuve. Le texte homerique est transpose assez :iσίδ-rιρον - Φ 115 έγχος μέν p' ιiφέηχεν ; fidelement : ν. έτ:ιψGιύοντΙΧ λιτ&:ων - Φ 98 λισσόμ ενος έπέεσσιν ; - ν. 381 χuλινδο­

379

μένοuς έπl γ:ι:ίη - Φ 118-119 ό δ' ιΧp:ι: πp-rιν�ς έπl γ�:ιίη I χείτο τσιθε!ς. - ν. 382. Cf. Β 861 έ'ΙΙ ποτσιμί;>, οθι περ ΤρwΙΧς χεp&:ιζε χσιl ιΧλλοuς (allusion au futur combat au bord du Scamandre). - Κερ&:ιξε : Graefe prefere l'imparfait, qui est le temps attend u ; mais les aoristes voisins rendent la coπection peu νraisemblable. 384-389. Nonnos a dej8 fait clairement allusion au ch. ΧΧΙ de

1'/liade en mentionnant Lycaon et Asteropee. C'est maintenant les prouesses d'Aiacos lui-meme qu'il compare a celles que son petit-fils Achille accomplira sur le bord du Scamandre. Ce type de reference a

NOTES DU CHANT ΧΧΙΙ

245

l'avenir est frequent dans le poeme ; cf. par ex. l'allusion a Cynegire et aux guerres mediques en 28, 156-157. Le poete vise a montrer que les exploits qu'il rapporte prefigurent ceux de la guerre de Troie et donc qu'ils en sont le modele. Α cet έgard, �μιτέλεστον, au ν. 388, esι remarquable : l'exploit d'Achille demeurera inacheve (parce qu'il sera inιerrompu par le Scamandre), alors qu'Aiacos eι Dionysos remporte­ ront une victoire complete. En 25, 22-30 et 253-263, Nonnos se plaira, non sans humour, a deprecier l'lliade afin de mettre en valeur sa propre epopέe. - R. Keydell, Hermes, 62 (1927), p. 405 ( Kl. Schr., p. 455) , estime que ces six vers sont des intrus dans le developpement, car ούδ' ιiθεεl πολέμιζε κιχl Αίιχκός ne peuι servir a introduire la suite de l'ίψisode ; contra, F. νian, t. 1, p. χχχνι, η. 3. En fait, ces vers servent moins a preparer la suite du recit qu'a completer les references au combat homerique pres du Scamandre en mentionnant Achille apres Lycaon et Asteropee ; ils constituent la conclusion du developpement precedent et non un paragraphe autonome. En outre, ούδ' ιiθεεί ne signifie pas � sans l'aide des dieux &, mais • sans la volonte divine & ου mieux • sans une inspiration divine • (traduction de Marcellus en 7, 178) : cf. schol. a σ 353 ού δίχιχ πpονοίιχς θεοu; la providence divine a voulu prefigurer ν. 385. Cf. φ 147 έδιiιζε κιχτιΧ pόον. les exploits d'Achille. ν. 387. Κιχμιiνδpοu : cette orthographe, qu'on retrouve en 3, 39 et 23, 222, esι attestee dans de nombreux manuscrits de l'lliade. Nonnos l'adopte pour eviter une irregularite metrique (maintien de la breve devant le groupe σκ). 392-401. - ν. 393. Άyνόν (Graefe) esι confirme par 4, 354 ; 17, 285. Διιπετέος ποτιχμοϊ:ο : cf. Π 174, al., et la note a 23, 226 (p. 257). Le deuxieme element de Διιπετης est mis en rapport avec πίπτω : le fleuve esι forme par la pluie qui tombe du ciel, c'est-a-dire qui vient de Zeus. Au vers precedent, l'adjectif est employe metaphoriquemenι : il fait allusion a l'ascendance d'Aiacos fils de Zeus et d'une Nymphe des eaux. - ν. 395. Cf. Callim., Hecale, fr. 682 Pf. ( = 158 Hollis) τί διiκpuον εvδον έ-yείpεις ; et la note d'Hollis ad loc. - ν. 398. Imperatif suivi de κιχl ούκέτι + indicatif : cf. Peek, Lex., s. ούχέτι, Ι 3 a, citant l, 399; 29, 39; 40, 496. - ν. 401. Sur les έrinyes chez Nonnos, cf. la note a 10, 18-40 (t. 4, p. 130). =

-

-

CHANT ΧΧΙΙΙ Page 132.

1·10. - ν. 1-2. La conclusion du discours de la Naίade a ete rejetee au debut du chant suiνant ; comparer le debut des chants νπ de !'lliade et de !'Odyssee. - ν. 2. Meme confusion entre οι!μοιτόεσσοι et όδοιτόεσσοι au ν. 121. lci, elle a ete proνoquee par l'anticipation d'οιΙμοι (ou, moins νraisemblablement, par une reminiscence de 22, 401 οιίμοιτόεις pόος οuτος). - ν. 5. Le texte de ι cpό6ιιι στ(ζοντες Τδά:σπηv est corrompu. Diνerses coπections peuνent etre prises en consideration. (1) Φόvιιι στείvοvτες Τδιiσπηv (Graefe). La conjecture peut s'autoriser de Φ 220 στεινόμενος vεχίιεσσι (Scamandre encombre de cadaνres). (2) Φό6ιιι στείvοντες Τδάσπην (Koechly, suiνi par Ludwich et Keydell). On peut presumer que ces saνants construisent cpό6ιιι aνec χτείνοντο : « ils etaient tues dans leur fuite et ils bloquaient l'Hydaspe • ; mais cpόοος signifie rarement • fuite • chez Nonnos, sauf dans le tour είς cpό6ον. 11 semble d'ailleurs necessaire que le participe soit complete par un datif; mais une expression telle que • bloquant l'Hydaspe aνec leur fuite (de leurs corps en fuite) • parait trop forcee. (3) Les deux conjectures precedentes offrent l'inconνenient d'intro­ duire l'actif στείνω. Or, comme les autres poetes, Nonnos n'emploie ailleurs que le medio-passif (10 exemples) ; l'actif n'est atteste que dans [Orph.], Arg., 1 14, un poeme οίι ce genre d'anomalies est frequent. Aussi peut-on considerer comme plus economique et plus conforme au style de Nonnos la conjecture de F. νian cp6vιιι στ(ζοντες Τδιiσπηv. Pour στικτός/στίζω a propos d'objets eclabousses de sang, cf. 4, 461 ; 7, 174; 37, 575 ; 47, 152, et, plus particulierement, dans un contexte aquatique 39, 248-249 cicpρoς έρεuθι6ων πολι1jς ciνεx�xLεv &λμ.Υ)ς I οι!μοιλέιιι πιiνλεuχον όποστίξοιι; χίισιν δλχί;>. (4) Pour memoire, rappelons les conjectures de Scaliger στεί6οvτες et de Casaubon στείχοντες qui ne semblent pas preferables aux precedentes. - ν. 8. Les lndiens ne saνent pas nager, tout comme les Barbares dont parle Herodote (8, 89, 2) pendant la bataille de Salamine : τών δt βοιρ6ιiρων ο! πολλοt έv ήj θοιλιiσσn διεcpθιipΥjσοιv vέειv ούχ έπιστιiμενοι. l l-17. - ν. 1 1. Cf. Apoll. Rh., 1 , 516 ούδ' έπt δΥjν μετέπειτοι ; 4, 740 (et Euphorion, fr. 9, 8 Powell) ούχ έπt δ�v. Aνec la conjonction έπεί (ν. 13), Nonnos s'inspire aussi du tour homeήque ούδ' οcρ' lτι δ�v ... έπεί/γιiρ (νoir a ce sujet Livrea a Apoll. Rh., 4, 740) ; cf. en particulier β 296-297 ούδ' &ρ' ετι δηv I ΤΥjλέμοιχος ποιρέμιμνεv, έπεt θεοu Ε:χλuεv οιύδ�v. - ν. 16. Cf. Ο 605 (Hector) μοιίvετο δ' ώς δτ' ΆρΥjς...

NOTES DU CHANT

ΧΧΙΙΙ

247

Page 133. 21-26. - ν. 21. ιudwich hesίte ιi lίre en ι νηχομέvοvι; ou -μένω. D'apres une nouνelle collatίon, la premίere lecture est pratίquement assuree. Des lors, la coπectίon V'Ι')χομένοv parait s'ίmposer apres le sίngulίer τις (ν. 19). La conjecture de ιudwίch V'Ι')χομέvων tente de meHre la forme en accord aνec le 8vομένων du ν. 24; maίs celle-cί est fautίνe : cf. la note ad loc. - ν. 22. Ίλ\ιι : cf. ν. 29 ίλvόεντι ... Π'Ι')λΙiι- qι1i �� ιlί>eritι- aι1χ ,._ 4.1-..\..'). En rι-,·anche ;,� 3έ ι-t ;, 3έ introιJιΙisent de noιι n·l les figιιre,o aux ,._ 47 ι-t 48. Sur ces emplois a�a ι)horiψιe�. �.-;;(:j. �f- �nωre, la n�t� 22. 300 f�- 243). -:-:: ν .. 38. Cf. 30. 1.10 ,,.,Ι)ε ?'J";'Εrture par Graefe : J'hommt> !\1.' IΓOH\"t' immobilisί- parce qu ϊl �ι bles� a la jambe. On peιll ohjfΨ!er que le r�te du pa5�t' ne mf't rιas l'arrι>nt �ur la naturι- et l'ι-rnμlacι.-mι-nt des bless11res : le poete prί-ι·i�c ;;ι-ιι le ιne nt ιlans ψ1ellι- mes11re les Indit>ns 50nt ,-isibles hors de ι· ..au ου iιnnΙPΓJ!eS. 1\fais. si ;, ί)έ designe Ιι- mPme personnage qιι 'ii.i_,,� (ι·f. ci-dι-ssu�Ι- J'ohjι-ι·tion ΠΙ" portι- ι) l us. •\rο,,μέ.,-�:. prf.ferί­ JΙ3Γ KP\·deJJ (ι·f. ν. 44 λεί.'J''iJ-έν')ν ι-:.. ψ,•ι : 42. 289-290 z(: zfιr,νx ... ;_,,.,,,μέ·π;ι). donne un !S JΙit>ι\s J>OUΓ e\·iter de 5e noyer. - ν. 48. 'Ε;;·�ι;χ:: έ;:ε\ι;χ: est ωrronφu et n 'a pas enι·ore ete corrige d'une faςon satisfaisante. ( I ) Ί·:p·�σσχ: (Koechlν) peut se dire a propos ιl 'ιι ne ('he,ι>lure (16, 40 ; 36. 140, 468 ; 45, 227) ; mais il esι inarψroρrir ici. (2) Η . Tit>dke. Quαe.st. Nonn.. ψec. (Berlin, 1873), p. 5:i, su i ,·i par R. Keydell. propose έρε·)σ7ς. Mais, (α) la mention d'une che,·t>l ure ensanglantee s'accorde mal avec les autres details de la noyade, meme si on imagi ne que le sang est celui qui rougit la ri \ irre (l'image elle-m�me serait d'ailleιιrs forcί-e) ; (b) Nonnos n'em­ f'loie ailleurs έρε·)fιω qu'au participe present. (3) F. νian a suggere χε(p7ς en notant une confusion inνι-rse en 10, 397. Mais la fauιe s',.xρlique alors par une permutation entre les clausιιles des ν. 397 et 404 ; et, de toute faςon, il esι peu satisfaisant de dire que l'homme • hau�se les mi>ches de ses bouclι-s • (pour eνiter de se noyer). ν. 5 1 . l..a correction de Η. Α. Koch ιΧνδρο?όνον a ete faiιe d'une maniere inιlί-pendanιe par Marcellus qui noιe dans son Appendice, p . 2:{2 : • C'est le flot qui esι homicide, eι non le gosier qu'il CΠ\'31Ιit

•.

53-64. - ν. 53. Cf. Ν 162, α/. δr,λιy_;,ν Μ?'-�· - V. 57. Cf. Χ 406 I -:1ί.ί.ε χr,μ·r,ν. Le choix entre ?θ,,νερΙ ιιdvf'r5ilίrι>s. Ο•)ρσr, ι' et pεέfiρr,ις, signific.ativement places de vι- r�. ιιlοr� ψιι- με ι·st mo i rιs mis en valeur.

ι ηι·ηιιιΨnt

f'rt

du

pri nι·i ιιa lι-

105- 1 1 2. C.es νι·r� Mn·lιψι>cnl φ :�οι -�02 πολλχ i)i: τεuzεα. Κ'Χλ:Χ >)�!:Ζ":':Ιμένων ���·r,ι";'JV i �ί.ι-:.ιr�ν Υ..Χ� νέΚ'JΕζ. - V. )QS. Les armes ΓI'SSCΙlll>ll'nl a UΠI' flott e ι-Jc \'8i�SC811X df'Sιι JΙΓ;.s �ιί r qu Ό:,γρ'•/.ί-:ων'Χ qualίfie 2νέpα. et non β•;θόν ; le ι·lιiton 75

"" ψιι•stίοrι ιlί•,.ίp:ιιt' vraisι·rnl>laωl'mcnt la cuirasse : cf. 2 1 , 72ιι,:ψr,χr,� . . . σι�·r, pε(ω ::ερ έ�ντος Ι . . . δα.'ίζομένοιο

:Χπ-:r,μέvτ,

zr;-;(""';JVfJζ. 1 1 1\.. Εί μf, f.φιί, aιιt a 2i.i.:X : cf. Η. Keydell. Nonni Dion., ι. 1, I' · 7Η• : \\' . Peek. Le.τ., .�.ιι. εί ν. - Τ?tμεσ(ι_ρο'ί θuρσ : cf. Ψ 803 -:-χμει7ίχρr.�� zχλκόν. 1 1 7 - 1 2 1 . α. φ 146 έπεt κει_r.λω-:ο II'ΧΟ:Κ-:'Χμένων α.ζr,ών ; δα.ϊκτ:iμε­

Φ 146 et 301 (cf. la note aux n'ι·st t>mplovf. par 1\onnos qu'ici et en 36, 478. - ν. 120. 1\,jιιιιrιus ωrι st rιι i t toιιjours έπιr,?t(νω avec le gen it if ; la correction de C:;ιst ί!(liιJni '.\••-:•ιλ(r,ς est n· rtai ne. - ι ecri t τ,σπα.σεν sans accent ni t·ψrit : ι··e�Ι l ϊ rιιl it ·e qιιe lc copist e a ι:onst:ience de transcrire une forrrι" faιιtίνι> (irιtlιιι>ncel' par Ιι- �ιιί νaηt ΤΜσπr,ν ?). Keydell corrige i�πλιrrεν l'n cornιιarant 29. 124 (Hera) ώπλισε θοuρον Αρ'Ι)α. βα.λείν Τμέν'Χtσν 6ισ-:ι�ι : ,;a conjeι:ture donne ιιη sens excellent. D'autres ι·ιιrιjι:ι·tιιres. p l u ,; prnt et signifie toujours • armι-r • aιι sen!l ρropre : (3) έσπ?tσεν (Rh odomann) a l'a,·an l a!(e dΊ�tre unι- correction simp le ; mais le verhe ne ι.;onvient pas ιlaνanlap:e, 111PJne ι:ompte lf'IIU dι>s errι ιιl ois figures de σπάω, • ι:n nιl ιιire ιί •. • entrainer vers • (cf. Suμh., έl., 561-562 ιΧλλ:i rr' έσπ:ιrrεν I ::ειfiι� : Platon. 1-oi. ou l'autre de ces νaήantes. C'est possible; mais il ρarait μl us νrai!lenιblable de penser qu'un νers est tombe apres le ν. 1:38 et qιιe Nonnos enumerait quatre faςons de traνerser le fleuνe. - ν. 141. Cf. Mosι·hos, Eu.rope, 148 ξείν7jν νοιuτιλί7jν έφέπω ; i\ onnos, ι . 6.') ; 25, 34. 1-Ιό. Αιι lit>u d'iνέχοπτε (L). Koechly adopte ιΧνέτε:λλε: qu'il juge UPrf' Nonnicum et Keydell approuνe cette conjecture en alleguant dί\'!'ΓS !)8Γallί•\es : 10, 185 ιiχpΟψΙΧν-i) ς ιiνέ•ελλε: μέσος -yuμνοuμε:νος 7:>ι:f.ν ; 14, ι 7Η ίππεί71 8' ciνέ•ε:λλε ilι' ίξvος οpθιος οuρ� ; 23, 30-31 .Χπ· ί;·)r,� άzρι χιχpfινοu I ήμιφιχν7ις ciνέτελλε ΚΙΧλuπτόμενος πτόχιχ μτ,ρr/;. Mais ciνέχ•Jπτε, ρropose par Scaliger, est pιus pres du texte transnιis ; si ce νerhe n'est pas atteste dans le poeme, \ιπερχvπτω est frt�•ιuenι : cf. ι. 72. al., •)πεpχvψιχσιχ θιχλά:σσ71ς ; on trouνe aussi une fo is πpQχ•)π•ω. dans un νers imite, il est νrai, dΆpollonios de Rhodes (cf. la note ιί 4, 427, ι. 2, ρ. ι69). 147-150. Des outres ou des νessies gonflees d'air sont couramment utilisees par les armees de l'antiquite pour franchir des cours d'eau : cf. ν. Chapot, dans Daremberg-Saglio, Dict. Ant., t. 5 (1919), p. 615616; Η. Seyrig, Annales arch. de Syrie, 13 (1963), p. 159-172 (sur ιes ciσχονιχv•οιι) ; L. Casson, Shίp.� and seamanship in the ancient world (1971), p. 5-6; D. Kassab, Bull. Corr. Hell., 110 (1986), p. 309-315. lci lι>s outres ιί νin de l'armee bacchique trouνent un nouνeι empιoi. D. Kassab, l. c., ιί propos d'un groupe sculpturaι du musee de Caen, reunit diνerses representations du Satyre ιί l'outre et discute ιeur signification : Satyre tenant aνec gourmandise une outre pιeine de νίn, ou jouant ιί l'ascolia.�mos (jeu consistant ιi sauter sur une outre prealablement graissee), ou naνiguant sur l'eau. 11 allegue le texte de Nonnos pour preferer ιa derniere interpretation et pense que ιe type iconoιtraphique du Satyre a \Όutre a pu naitre a Aιexandrie, ιί ιa suite de l'identification de l'expedition dΆιexandre avec celle de Dionysos. Sur \'emploi des outres gonflees dans l'armee d'Aιexandre, cf. la Notice, p. 127. - V. 148. Cf. 38, 205 ιΧσθμιχσι μιμ71λοίσι χέων ΠOL7jη)v ci�την. Page 138. 152. Pan marchant sur les eaux evoque ιe mίracle accompιi par ιe Christ. Nonnos parait se souνenir de ce qu'ίl a ecήt dans Paraphr., 6, 75-76 Χpιστον έ&η�σιχvτο 8ιιχστείχοντιχ θοιλά.σσ7jς I ιΧ6pοχον ίχνος έχοντα, βιχήjς ιΧλος οξύν ό8ίτην ; autres allusions au meme prodige aux ν. 167 έν ϋ8οισι πεζοv ό&ίτηv, et 172-173 στpιχτος \ιyρος δ8(της Ι . . . βοιτοv ποί71σεv Τ8ά:σΠ7jν. Comme dans le cas de l'aveugιe qui recouνre ιa vue grace au vin (cf. t. 9, p. 30), ιes Dionysiaques semblent transformer en une rapide allusion un episode important de la vie du Christ et ne retenir que le caractere paradoxal de

NOTES DU CHANT ΧΧΙΙΙ

255

l'eνenement. - Διαιστε!χων : Koechly, dans sa Preface, suggere διιχσχ!ζων, en comparant le ν. 169 οlδμαι διαισχ!ζοuσι πεδ!λοις. Mais Nonnos aime νaήer l'expression : cf. plus loin au ν. 187 -ήμέαις ... διαιστε!6οuσι πεδ!λοις. On trouνe un probleme de texte analogue en 26, 303 : cf. \a note ad loc. (t. 9, p. 287) . . 157-161. - ν. 157. Άέλλαιις : la le�on de ι n'est pas claire et il est difficile de choisir entre le singulier et le pluriel ; mais, dans le paral\ele le plus proche de notre passage, en 3, 283, on trouνe όμόφοιτος ... οc�τιχις. - ν. 160. Έναιuτ!λλοντο θαιλά:σση est atteste en 39, 8, 218, 229; 45, 105; mais ici θαιλά:σση peut difficilement etre accepte puisque la meme eau est designee au νers suiνant par Τδά:ιnτην. Diνers arguments ont ete pourtant inνoques en faνeur du texte transmis : (1) selon Quinte Curce, 8, 13, 8, \Ήydaspe speciem uasti maris fecerat ; (2) Nonnos semble se representer le πόρος de \Ήydaspe comme un immense estuaire (cf. la note ιί 22, 1-2, p. 228) ; (3) Μ. Stήng, Untersuchungen, p. 39, considere θαιλιiσση comme un synonyme de ποταιμΙΙ a san� rl oιlle raison de suiνre Ρ. Collart, Nonnos, p. 161, et ιle ι:onsidί-rcr ι·es \'ers ι·omme des doιιblets des ν. 168-169, malencon­ lreιι�I'Ι11t'Πt introιlιιits dans le texte par l'editeur du poeme ; si on les suιψrίιηι-, le ν. 182 Ι'ιιίt suite naturellement au ν. 179. 186-19 1 . - \'. 186. α. la note au ν. 98 (p. 251). - ν. 190-191. α. 26, 332 = 39. 91 ·r,i.ιΓ..i7ιuν λω?ι-[.σιν έι;;εδp�σ11ων έλει;;ιiντων ; pour la rrι>ψ(.Ι1ιν, !'lΌ la note a 20, 377 (p. 204) et l'article de Ke,·ιlι•ll ι·ite αιl /or. L'cxpression ne signilie pas que Deriade est assis ;;ιιr l'eι·lιine ιlι•;; ί·ΙΙ·μlι ad lor. ) ; 26, 150-151 (se1on Ρ. Β. Marzolla, Sιudi /ι. ι-·, ι. Oa.,.�. 26 ( 1 952). ρ. 1%, κuίνί par F. νϊan, t. 9, note ad loc., I'· 27tJ) οιι �' i l y a an;ψlιnre ('Ornme en 5, 399-400, 427-428, 47()..471 : Η. :Ι:ιΙJ-:\60 ; 16. :�:>5-3.'">6 ; 24. 2(H-2U5 ; 33. 28-29 ; 36, 1()4.. 105 ; 48, 205�orιt ι lι·�

206, 5:\5-.'):�. 8ΙΗ-819; Ριιrαμhr., 4, 156-157 ; 9, 30-3 1 ; 12, 181-182 ;

15. 8-9. 55-.'>δ ; I Η. :-\3-34. Marzolla prefere la premiere so1ution ; mais, f'Π dί·firliti,·e. on ι·roira ρlωόι aνec R. Keydell qu'i1 s'agit d'un coup1e

ιlι> n·rs anIωriφιes. J::n ce cas, i1 parait exc1u que la νariante ne ι ωrtΡ ιιuι• sιιr ιιιι !'cιιl mot (πρ+,•JVον, θ�λuνον); on admettra donc que le sι>cιιnd hί mistiche du ν. 2:1:\a est corrompu (Keydell propose, exf'mρli !(ratia, ί:ως έτι χuμιχ χuλίν8εις). La tradition manuscrite fοιιrιιίt J't"ΙΙI-�Ire un inι1ice en ce sens : 1es deux vers figurent dans 1e ·

lf'XIt> ι!ι• L e

es sy

Prιge lfι7.

24-30. Sur ιe theme de l'exil des Naϊades, cf. 23, 272-279, et la note a 2. 54-59 (t. I, p. 166). ν. 24. Jl7Jγιiς : on ne peuι etre surpris qιι'une Naϊade se rHugie dans la source d'un fleuve ; mais, dans le cas

-

prest'nt, le desespoir de ιΉydaspe ne semble justifie que si la source en q uestion n'est pas celle du fleuve. LΉydaspe veut apparemment ιlire que la Naϊade qui habitait ses eaux s'est rHugiee dans une source ιιut'lconque. qu 'elle est devenue une Π1]γσtί1) Νvμφ1) ; le pluriel Π7JΥιiς

νaut �n si_?gulier c?m�e en ! 2· 375. - ν. 26. Cf. 6, 277 χσι! νσιέτης , πετρχιοζ ορος μετσι ποντον σιμειοων ... - Jlόντον est apparemment t'mploye pour designer I' Hydaspe : cf. la note ιί 22, 1-2 (p. 228). ν. 27. Cf. Anth. Pal., 9, 814, 1 Νvμφσιι Ν1Jιά.8ες μετσινά.στιοι, et la note C.U.F. ad loc. On a ici un des rares passages ou l'lndus est ι1istinct de I'H ydaspe : cf. la note iι 26, 235 (ι. 9, p. 282). - ν. 28--29. Cf. Pamprepios, fr. 3, 47 Liνrea έ8Uσσιτο 8ειριi8σι πέτρ1)ς. Le Caucase est IΉindou Kouch : cf. la note iι 21, 201 (p. 218) ; sur le Choaspes, cf. la note iι 23, 277-279 (p. 260). 3 1-34. Rapprocher ι'histoire de Ca\amos et de Carpos au ch. ΧΙ : f'es dE>ux amis inseparables deviennent apres leur mort des roseaux (χά.λσιμοι) et des recoltes (χσιρπός) : 11, 480-481. Ici aussi les roseaux sont ιes tuteurs indispensables de la vigne. Sur cet emploi des roseau x, cf. Julien, Discours, 3, l25b (ι. 1, 1, p. 99, C.U.F., ed. Bidez) χιΧλσιμον, ι]) χρ-ijν προδε8έσθσιι χσιί έπιχείσθσιι τJ)ν &μπελον, et la Notice du ch. ΧΙ (a parait re) . - ν. 34. Koechly suspecte εuu8ρov, peut etre parce qu'il n'a pas ailleurs le sens de • bien irrigue • ; il conjecture ε οοτρ ν : cf. 17, 82; 24, 12 ; 45, 102. Mais εuu8ρον rappelle seulement que l'eau est necessaire ιi la croissance du raisin. - ν. 35. Cf. Moschos, Europe, 97-98 σιύλοu I Μuγ8ον(οu ; Nonnos, 10, 2.�2 ; 15, 59 (qui confirme la correction de Graefe). 11 s'agit de la

-

u

u

NOTES DU CHANT χχιν

265

double flute phrygienne ; sur cet instrument, cf. Th. Rein8ch, d8ns Daremberg-Saglio, Dict. Λnt., 5 (1919), 300-332, en p8rtίculier 312. La Mygdonie designe chez Nonnos 18 Lydie, qui f8it elle-meme partie de la Phrygie : cf. Str8bon, 16, 1, 23 ; Ρ. Chuvin, Myth. et geogr., p. 100. - ν. 37-38. Sur l8 flute libyenne, cf. l8 note ιi 10, 230 (t. 4, p. 146) et 18 schol. ιi Pind., Pyth., 12, 7-3 (t. 2, p. 265 Drachrn8nn). Athena 8V8it invente la double flute pour imiter les sifflements des serpents des deux Gorgones qui poursuivaient Persee 8pres qu'il eut tue leur s �ερ6εvτι I χεχρόιpιχτιχι. 237-241. - ν. 237. Lapethos est l'un des chefs du contingent chypήote (13, 433) ; il n'est pas connu par ailleu!S et porte le nom d'une ville homonyme de Chypre mentionnee par Etienne de Byzance et Nonnos (13, 447). Comme il est naturel, il reclame un chant en l'honneur de la patronne de son ile. - ν. 240-241. Les deux vers finissent par le meme mot : voir la note aux v. 95-96 (p. 269). Koechly conjecture ίστοπ6vtf> qui peut trouver confirmation dans le v. 329 έργοπ6vtf> μέγσι: vείχος ιΧvσι:στήσσι:σιχv Ά&ήvη ; mais ίστοπ6vοv Κuθέρεισι:v reste acceptable, si on admet que l'expression constitue le titre du chant de Leucos. 242-245. - ν. 243. Sur ποτε, cf. la note de W. Bίihler ιi Moschos, Europe, 1 ; et comparer, par exemple, θ 76. - ν. 245. Sur le ceste, la ceinture d'Aphrodite chargee de ses pouvoirs magiques, la φιλότης, Ι'tμεροι; et l'δσι:ριστόι;, cf. Ξ 214-217, et la note ιi 1, 79-83 (t. 1, p. 139). - Le paradoxe que constitue la nouvelle occupation d'Aphrodite est probablement souligne par un jeu de mots : les grammaiήens anciens faisaient deήver avec raison χεστ6ι; de χεvτέω (les piqures d'aiguille de la brodeuse) ; cf. Hesych., s. χεστ6ι; : δ 8ισι:χεχεvτ'Ι)μέvοι; χιτώv, et les auteurs cites par Η. Ebeling, Le:ι:icon homericum, 1 (1885), p. 770, «

s.u.

276 Pfψe

�OTES DU CH:\NT ΧΧΙν 1 7.'>.

2�2�9. Lt' fil (μί �!>ς) qu Άphrodite fabήque maladroitement est epai� au point ιle resseιnblf'r 8ux filins torsades en osier utilises dans la αιnstruι·tion des na\·irt>S. La compar8ίson fait rέference ιί ι: 256-257 ? ρ i ; ε ί)έ μιν pίπεσσι 8ι:χμπεpi:ς ο 1 σ u t ν η σ ι I χύμοιτος ι:Ιλοιρ έμ.ι:ν, ιlo nt �onnos se souνient encore en 40, 458-462. Sur les cibles et la fabrication des ι·ables dans l'antiquite, cf. G. Lafaye, d8ns Daremberg­ Sa!!lio. /Jicι. ant. ι. 4 ( 1908), 846-848. 2.')().252. - 'ν'. 250-251. Souνenir lointain de la description de Pf.ni-lope a son metier : β 104-lOS lνθοι χοιί ήμοιτίη μiv ύφοιίνεσχεv μέγ:χν ίσ�όν, j ν•)χ�:χς 8' ιiλλvι:σχι:ν. - Le ν, 250 a un rythme inhabituel, ιί cause de 1'absence de coupe secondaire apres une penthemimere masculine : cf. R. Keydell, Nonni Dion., ι. l, p. 35*, § 4 ; Μ. L. West, Greek metre (1982), p. 179. L'anomalie est excusee par l'anaphore et il n'y 8 pas lieu de suiνre Ρ. Maas, Byz. Zeitschr. 2 ( 1921), p. 343 ( = Kl. Schr., p. 160, n. 1), en corήgeant π«ννuχος έγ:.Jθεν !σ�οt; d'apres 41, 303. - ν. 251. Ποιλλ«8ος lpγον est une simple periphrase et ne signifie pas qu'il s'agit d'une toile qui se trouνe deja sur le metier au moment ού Aphrodite se met au traνai1 ; comparer 15, 178 ίσ�ός Άθ-ήνης; 34, 355-356 Άθ�νης I ... χλωσήjpοι ; Philippe, dans Anιh. Pal., 6, 247, 2 Ποιλλ«8ος ίστοπόνοu λειομίτοuς χά:μοιχοις (offrande d'une fileuse). - Ποιλίλλuτον : l'epithete 8 νaleur proleptique, comme il arriνe souνent chez Nonnos ; mais on peut l'interpreter de deux faι;ons : α) Aphrodite fait et defait sa toile (comme Penelope : β 105 ιiλλύεσχι:ν, cite ci-dessus) parce qu'elle n'est pas satisf8ite de son tr8νail ; b) elle est obligee de recommencer parce que les fils de la chaine ont casse (cf. ν. 258). Pour l'expression, rapprocher Lloyd-Jones/Parsons, Suppl. hell., fr. anon. 952, 5 J-�f?LO ποιλίvλuτον έργον εχοuσ�- - ν. 252. Cf. φ 150-151 χι:ϊροις... Ι ιiτpίπτοuς ιΧποιλά:ς. 253-258. Sur la technique du tissage dans la Grece ancienne, voir les etudes et les illustrations de V. Chapot, dans Daremberg-Saglio, Dict. ant. t. 5 (1919), 164-169, et de G. Wickert-Micknat, Archaeolo­ gia homerica R, Die Frau (1982), p. 39-50. Le passage utilise des termes techniques recherches et s'inspire sans doute d'une source poetique perdue; pour ce type de νocabulaire, comparer les epigram· mes votiνes reunies dans l'Anth. Pal. Vl (n01 39, 160, 174, 247, 288, 289). - Le χτείς est le peigne qui sert ιί separer 1es fi1s νerticaux de chaine, στημονες ou μίτος (ν. 313) ; ceux-ci sont suspendus a une traνerse superieure ou ensouple (μέσοιχμον) et tendus chacun au moyen d'un peson, en pieπe chez Nonnos (λίθος). Le fil de trame est passe a traνers les fils de chaine a l'aide d'une naνette (χι:ρχίς) qui contient une bobine (ν. 313 πην(ον), puis seπe contre les rangees precedentes au moyen d'une spatule (σπ«θη) dont Nonnos ne parle ρas. Le fil file par Aphrodite (ν. 246-249) est si ίψais qu'il tend ιί l'exces la chaine au point qu'elle casse. - V. 253. ΔLοιξύοuσοι equivaut a 8ιοιξοι(νοuσοι; mais il ne se refere pas, comme c'est le sens

NOTES DU CHANT ΧΧΙν

277

habituel de 8ι.ο:ξοι(νω, ιί un tr8v8il de cardage, mais 8U peignage des fils de chaine, destine ιί eviter qu'ίls ne se mel8ngent. (En Ξ 178-179, tοιν6ν . . . Ι\ν OL Ά&ίjvη I εξuσ' ά.σχήσοισοι, ξύω designe une 8Utre oper8tίon, le lustrage de l'etoffe 8pres le tissage.) - ν. 256. Μ. L. West, Class. Quart. n. s. 12 (1962), p. 226, conjecture ά.τίλι:στος. Μ8ίs ά:γέλοιστος, qui implique une intense concentration, f8ίt une allusion, ιί la fois ironique et amusee, ιί θ 307 8εuθ' ίνοι tpγοι γι:λοιστά: χοιl ούχ tπιι:ιχτά: ί8ησθε (8mours d'Aphrodite et d'Ares denoncees par Hephaistos) ; les Lexiques et Eustathe 8ttestent une variante fpγ' ά:γέλοιστοι (cf. la note de Hainsworth, ad loc.). Nonnos entend souligner p8r 1ιί que l'histoire de Leucos est tres differente de celle de Demodocos. Η. White, Stu.dies, p. 62-63, prefere voir d8ns ά:γέλοιστος une allusion 8U qu8lificatif habituel d'Aphrodite φιλομμει8ής. 259-260. Διχθοι8(οισι ne signifie 88ΠS doute pas qu'Aphrodite 8 8ccompli un double tr8v8ίl, le fil8ge, puis le tissage, m8is qu'elle 8 dίi recommencer 88 tache 8pres la rupture des fils de ch8ine (στήμονες). - ν. 260. Α cause de 88 maladresse, Cypήs doit tr8vailler jour et nuit (v. 250), donc d'abord 8vec le soleίl, puis ιί la lampe (theme bien connu), enfin, quand 18 18mpe n'8 plus d'huile, ιί la lumiere de la lune, qui est un moyen de fortune (ιiνοιγχοι(τιν : cf. 32, 82). Cette arnu88nte evocation realiste comporte divers sous-entendus ιί l'intention du lecteur 88V8nt. La mention du soleίl r8ppelle le role qu'8 joue Helios quand ίΙ 8 denonce chez Homere le couple 8dultere (θ 271) ; peut.etre aussi f8ut-ίl se souvenir que la lampe et 18 lune sont souvent considerees, conventionnellement, comme les temoins des li8ίsons amoureuses clandestines ; pour la 18mpe, cf. les textes reunis par Κ. Kost, ιί Musee, 1 χpuφ(ων iπιμ«pτupοι λόχwν έpώτων (p. 126-132) ; pour la lune, cf. les Magiciennes de Theocrite (/d. Π); Philodemos, dans Λnth. Pal., 5, 123; etc. 260α. Au v. 261, L 8 χ«l χοp6ν qui donne de toute evidence un sens contraire ιί celui qui est attendu : cf. v. 270-271. La conjecture de Gr8efe ou 8 toute chance d'etre correcte ; mais elle suppose une transition brutale (on 8ttendrait οό8έ ou ού τ6τι: comme au v. 270) et la faute demeure inexpliquee. Aussi R. Keydell a-t-il sans doute raison de g8rder χ«( et de considerer qu'ίl se trouv8ίt au debut d'un vers perdu qui fournissait 18 transition 8Vec le developpement con88cre 8UX Charites. 261-264. Les Charites, suivantes d'Aphrodite, sont habituellement 8U nombre de troia ; mais leurs noms V8ήent : cf. en general P8us., 9, 35; Stoll, d8ns Myth. Lex. t. 1 (1884-1890), 873-879 ; et, pour Nonnos, t. 9, p. 198ss. Leur sanctu8ire le plua 8ncien et le plus celebre, qui passait pour 8voir ete fonde par Eteocles, se trouvait en Beotie ιί Orchomene, dans la vallee du Cephise (cf. P8us., 9, 38, 1 ; et la note de Α. S. F. Gow, ιί Theocr., 16, 104) ; une ϊete y etait celebree chaque annee. Aglaie figure dans la liste donnee par Hes., Theog., 909, ιί cote dΈuphrosyne et de Thalia ; elle est selon lui l'epouse dΉephaiatos (v. 945). Pasithe8 est mentionnee dans 1'/liade comme une Charite dont Hypnos est 8rnoureux (Ξ Ίh9 : vers controverse) ;

278

NOTES DU CHANT :ΧΧΙν

selon Nonnos, elle esι fille de Dionysos (eι de Coronis) comme ses rκeurs en 15, 91, mais, d'une faι;on plutoι surprenante, fille d'Hera en 31, 186 : cf. ι. 9, p. 200, n. 3. Peithό, la seducιion personnifiee, esι habiιuellemenι une compagne d'λphrodite (cf. la noιe ιί 10, 280, ι. 4. p. 149) ; selon Pausanias, Hermesianax serait 1e premier poete a l'aνoir compιee parmi les Chaήιes (9, 35, 5 = fr. 1 1 Powell). Les Chariιes jouenι ici le meme role que les servantes qui assisιenι Helene occupee ιί filer en 8 123 sa. ήj 3' &ρ' ιiμ' Άδρijστη χλισίην ι:Uτvχτον lθηχι:ν, Ι Άλχίmτη δc τιiΠ1)τCΙ φέρι:ν... , Ι Φvλώ 3' άργl)ρι:ον τιiλcιρον φέρι:.. . , I (133) τόν ρ« οί άμφίπολος Φvλώ πcιρέθηχι: φέροuσcι I νijμcιτος άσχητοίο βι:οuσμένον ; cf. ausai Λnth. Pal., 6, 39, 174, 289, ou les ιiches concemanι le ιi888ge sont repaτties enιre ιrois femmes. - ν. 263. L'ι:ίροχόμος a pour role d'appreter 1a laine fi1ee en νue du ιissage ; le mοι esι un hapax chez Homere qui le • glose • en ces ιermes 7\ . . . Ι i)σχι:ιν ι:ίριcι χcιλιi ( r 387-388). 265-273. Sur la desolaιion qui enνahiι le monde, cf. 2, 220-224

τι:λι:σσιγιiμοu δi: θι:cιίνης I &σπορος Επλι:το χόσμος άλωομiν"Ι)ι; Άφροδίτης, Ι άιρμονίηι; δ' άλuτοu λUτο πι:ίσμcιτcι, χτλ. (consequences de la reνolιe de Typhee) ; 6, 371-372 χcιί νu χι: χόσμοι; &χοσμοι; ί:γίνετο, χcιί νU χι:ν άνδρών I &σπορον άιρμονί7Jν άνι:λUσcιτο πιiντροφοι; Αίών (consequences du deluge). - ν. 265. rέρων βίοι; fait difficulιe eι R. Keydell l'a noιe de la cru.x. D'apres G. Giangτande, Hermt!$ 92

(1964), p. 489-490, l'expression signifieraiι qu'il n'existaiι plus que des νieillaτds, puisqu'il n'y aνait plus de naisaances. Mais, si le ιexte esι coπecι, on comprendra pluιot que l'humanίte νieillissait ιί mesure que le ιemps passait : cf. 20, 156, ou γηρcιλέ1} signifie • νieillisaante • eι non • νieille •. λ la place de γέρων, on attendτaiι un adjectif signifianι pluιoι • infortune • ou que1que chose d'analogue ; en outre, on noιera que, dans le resιe du poeme, γέρων ne qualifie jamais un absιrait (en 5, 211 ; 21, 162, χρόνοι; esι ιί demi personnifie). Koechly a ιente d'inιervertir γέρων et γάιμων (ν. 267). De fait, Α!ών est appele γέρων en 7, 28 ; 38, 90, et ι:uρuγένι:ιοι; dans Paraphr., 6, 147. Mais, malgre l'attraiι que cette soluιion peuι presenιer au premier abord, la ιransposiιion n'esι pas satisfaisante : (1) comme l'observe Keydell ad loc., un genitif est mal νenu au ν. 265 (cf. 1, 399; 32, 54 ; Paraphr., 3, 80 ; 9, 176; 15, 74 χόσμος άλijτηι; ; - 24, 320 πλιiζετcιι ... χόσμοι; ; 6, 371 [ciιe ci-dessus]) eι ίΙ n'esι pas possible de le constτuiτe aνec άλιiσθιχι ; (2) le geniιif causal γιiμων (ν. 267) esι conforme ιί la syntaxe homeήque eι il n 'y a pas lieu de le considerer comme corrompu : cf. Ρ. Chantraine, Gramm. hom., 2 (1963), p. 65, citanι φ 250 γιiμοu ... όδUρομcιι ; R. Keydell, Nonni Dion., t. 1, p. 58•. - ν. 265-266. Cf. 3, 375 ές άιρμονίην uμι:νιχίων, eι la note ad loc. (ι. 2, p. 150). - ν. 267. 'Ηνίοχοι; βιότοιο ... Α!ών : pour le char de la vie conduiι paτ Αίόn, comparer Quinι. Sm., 12, 194 &ρμιχτος ιχίέν έόντοι; 6 οι χ«μι:ν &μοροτος Αίών; Nonnos, Paraphr., 8, 94 ίππι:Uων ... Αίών ; 9, 9 �νίοχος βιότοιο ... Αίών. Rapprocher les chars cosmiques aιtήbues ιί Zeus : 2, 422 ίζδμι:νος πτι:pόι:ντι Χρόνου τι:τριiζuγι 3ίφp(j) (cf. la noιe ad loc., ι. 1, p. 182) ; ou ιί έros : 41, 130 άιρμονίηι; χόσμοιο φι:ρέσΟιον

NOTES DU CHANT ΧΧΙν

279

i)νιοχΥjαι. - ν. 268-269. Α ces deux vers feront echo, 8 la fin du recit, les v. 325-326, de meme que σuζuy(-ης (v. 273) est repris au v. 319. ­ Aphrodite et Eros sont les principes cosmiques de la generation : cf. les textes cites par Baπett, 8 Eur., Hippol., 1277-1280. Sur les fleches de feu d'Eros qui enJiamment le desir chez l'homme, cf. les notes de Κ. Kost, 8 Musee, 40-41. - ν. 271. Τμ-ηνuμέναιιαι est un neutre pluήel comme αιtλιναι, et il convient de l'ecήre en un seul mot. Sur l'etymologie et les differentes graphies de ce cri ήtuel, cf. l'etude de Ρ. Maas, Philologus 66 (1907), p. 590-596 ( = Kl. Schr., p. 221-228) ; sur les passages de Nonnos, cf. ibid. (f) (1910), p. 447-448 ( = Kl. Schr., p. 228). - ν. 272. L'emploi metaphorique d'ίμόισσω est frequent chez Nonnos : cf. D. Gigli Piccardi, Metafora, p. 82 (qui ne cite cependant pas notre pa888ge). lci l'image est bizarre et difficile 8 traduire : il semble que yενέθλ-ης est plus ou moins personnifie. ν. 273. Cf. Ω 566-567 ού8έ χ' όχΥjαι I pείαι μετοχλ(σσειε θuριiων ήμετεριiων.

Page

176.

278. Pallas ne devrait s'en prendre qu'8 Aphrodite, seule responsa­ ble de l'usurpation ; mais, par un apparent illogisme tres caracteristi­ que de Nonnos, elle accuse directement Zeus, garant de l'ordre cosmique. 279-285. - ν. 279. Ούρόινιε Ζεu : cf. la note 8 21, 4 (p. 206). - ν. 284. Άyελε(-ην : epiclese homerique d'Athena, signifiant • ramasseuse de butin • ou • meneuse d'armee •· La premiere interpretation est la plus correcte, selon toute vraisemblance ; mais Nonnos adopte la seconde, 8 en juger par le contexte. - ν. 285. Cf. Paul le Silent., Anth. Pal., 9, 765, 2 ιΧπαιλΥjς Παιφί-ης. 286-291. D'apres Nonnos, Athena a participe 8 la τitanomachie : cf. 20, 56-60, et la note ad loc. - En fait, Aphrodite a victorieuse· ment combattu, sinon contre les Titans, du moins contre les Geants : cf. F. νίan/Μ. Β. Moore, Le%. lcon. Myth. Class., t. 4 ( 1988), 1, p. 263 (et 195). Nonnos n'ignorait certainement pas la tradition selon laquelle elle avait teπasse les Geants grace 8 88 seule beaute (Ciaudien, Gig. grecque, 43-54) ; mais il ne pouvait naturellement pas y faire allusion ici. - ν. 289-291. Artemis est la deesse de la chasse et la protectrice des accouchees. - Pour είπέ μοι (v. 289), cf. la note 8 25, 327 (t. 9, p. 257). 292-296. - ν. 293. Cf. Α 31, al. !στον cποιχομiν-ην. - ν. 294. Άπειρομόθοu, le�on de L, est une epithete convenable pour Aphrodi­ te ; mais elle ne semble pas etre ici a 88 place. Castiglioni a donc probablement raison de restituer ιΧπειροπόνοu d'apres le v. 276. Άπειρομόyοu (Marcellus) serait plus proche du texte transmis ; mais l'adjectif n'est pas atteste et Nonnos n'emploie pas μόyος ; en outre, ιΧπειρομόθοu ne semble pas etre une simple melecture, mais une reminiscence malheureuse de l'adjectif employe en 17, 276, 333 : 20,

280

NOTES DU CHANT ΧΧΙν

260. - ν. 296. Πά:λιν : la traduction • derechef • suppose une allusion νoilee au discours sarcastique qu'Hermes a diψi prononce dans la scene homerique dont s'inspire le chant de Leucos (θ 338343). On peut aussi comprendre • de son cote t, • ιί son tour • : cf. W. Peek, Lex., $.U. 2 • seinerseits •. Comme Aphrodite n'a pas parle auparaνant, πά:λιν signifierait que le discours de protestation d'Hermes fait suite ιί celui d'Athena. Sur les diνers sens de πιiλιν, cf. ι. 9, p. 130, n. 4. Page 177. 298-316. - ν. 298. Άμφιχφιiεις : partout ailleurs, Nonnos emploie pour ce νerbe les formes ιί diectasis ; R. Keyde11 conserve cette incoherence, parce quΌn en trouνe d'analogues dans les Lithica orphiques : cf. Nonni Dion., t. l , p. 50*. - ν. 300. Cf. r 125, al. μέγιχν !στον uφιχινε ; Nonnos, 47, 393. Πολύχροτον fait probablement allusion au bruissement produit par le metier en marche. - ν. 301. Aphrodite est traditionnellement une deesse rusee, artificieuse : cf. r 405 ; Sappho, fr. l , 2 Lobei-Page ; Simonide, fr. 575, 1 Page ; Eur., Helene, 238 ; lph. Aul., 1301 ; [Orph.). Hymnes, 55, 3 ; Triphiod., 455 ; Nonnos, 4, 68 ; 5, 135; 32, 1 ; Collouthos, 81. - ν. 302. L'absurde φονijιχς de L semble etre une cuήeuse reminiscence de 8, 361 ά:πιχιτίζης με φονijιχς. - ν. 304. Sur πο!χιλλε, quΌn retrouνe aux ν. 307, 316, cf. la Notice, p. 159. Le νerbe fait allusion, d'une maniere humoήstique, ιi un minutieux traνail de tissage consistant ιί represen· ter sur l'etoffe des scenes figurees, par exemple ιί l'aide de fils dΌr (cf. ν. 314) : c'est un ouνrage dont Aphrodite est manifestement incapa· ble. - L'expression τ! y&:ρ σιχχέων Άφρο8!τη ; est reproduite par Collouthos, 161 ; comparer Φ 360 τί μοι tρι8ος χιχt ά:ρωγ7jς ; ν. 314-316. Marcellus a sans aucun doute raison de transposer ces νers apres le ν. 308 : l'adresse ιί έros νient inteπompre l'adresse ιί Aphrodite et rien n'indique au ν. 314 qu'Hermes apostrophe de nouνeau la deesse. R. Keydell, ad loc., pense qu'il s'agit d'une addition du poete destinee ιί notre passage ; elle deνait etre ecήte dans la marge et l'editeur l'a inseree ιί une place erronee. - On retrouνe un Ares effemine dans une scene non guerήere sur le baldaquin omant la chambre nuptiale d'Habrocomes et dΆnthia dans Xen. έph., 1, 8, 3 Άρης Υ)ν οvχ ώπλισμένος, &.λλ' ώς πρός ίρωμίvην τΥ)ν Άφρο8ίτην χεχοσμημένος, έστεφιχνωμένος, χλιχνί8ιχ lχων · 'Έρως ιχίιτον ώ87)yει. - ν. 314. Cf. 2, 603 χρuσ 87jσον �Ερωτιχ μετά: χρuσ7jς Άφρο8ίτης, ιi la suite de θ 337 εu8ειν έν λέχτροισι πιχρ&: χρuσέ-ιJ Άφρο8ίτη. - ν. 316. Δ!πλιχξ n'est pas atteste ailleurs chez Nonnos ; il fait clairement reference au manteau, figurant une scene de bataille, qu'Helene tisse pour Paris en r 125-128. Le manteau double est un νetement masculin et plus precisement militaire : cf. Χ 441 ; Apoll. Rh., 1, 326, 722. - ν. 311. Pour la correction de Graefe χιχλέσσω, cf. par exemple 18, 266; 37, 191 ; 46, 88 ; τελέσσω (L) a pu etre influence

NOTES DU CHANT

ΧΧΙν

281

τεuχε BU ν. 310. - ν. 313. Cf. ψ 762 Π'Ι)ν(ον έξέλκουσοι ποιρεκ μ(τον, dont Nonnos se souνient aussi en 6, 153. Cf. la note aux ν. 253-258 (p. 276). 317-320. - ν. 318. 'Ρίπτε . . . όινέμοισι : cf. la note 8 2, 60-68 (t. l, p. 167), et Nisbet & Hubbard, 8 Horace, Odes, 1, 26, 2. - ν. 319320. Cf. 7, 78-79 όιρχέyονος 3έ I &χνυτοιι είσέτt κόσμος, !ως fvoι ποιί8οι λοχεύσω. 326. •Αvτuyoι/-ι κόσμου est une clausule frequente : cf. 2, 248; 23, 246; 33, 63 ; 36, ll8; 38, 108; 41, 302, 387 ; 42, 480. Mais Graefe a certainement raison de restituer, d'apres le ν. 269, οιuλοιχοι qui s'accorde mieux aνec σπε(ρων et ε\ιοιρότοιο. F. Α. Rigler, Melet. nonn. 5 (1856), p. 19, defend &vτuyoι en comparant 8, 84 Διος ... λεχώιον iivτuyoι κόp-J. Cf. ΤεcΗ� ι ­ Qι ι: EPΙQL

ε.

ιhη•rt> : p. Ι.Ή-1.=>.'>. 156 (n. 21. 1 7 � ιπ. 2ι : 2 ι 237. Crιlι·hiιle : 2.1. 8.)-88. ι·ιιmrιaraί,on� : p. 10. 43. 79. 8+ H-J. 3.1.3-3-+0 : 22. 1 7 1 - 1 77' 3.3 7-316. 280-282. 315-317. CuΜΡω;ιτω�. (:omloo;;ition an· nulairt> (ou ,·ircιιlairel : p. 50, 1 2 1 (n. Ι ι. 1:!:!-1:!3. 151 (n. 4), lf>2. 288-:ΝΙ : 20. 15-1.; 21, 6+6.) : 22. 32-:t�. 39-1.2 ; 23, 215220 : 2-J. 268-:!69 ; - episodes forn1ant un pont t>ntre deux chants : p. 3 (n. 1). 41 (n. 1), 76 (π. 3). l l 2 ; 23, 1-2. Cf. EΙ.ABOR.HION DE L'ίό, Phlioηte : p. 52. Phobos : 20, 38-41. Pindare : 21, 226; 22, 72; 24. 8285, 88-89. Pisaηdre de Laraηda : p. 287 (η. 4) ; 24, 102-108. Pithos : p. 8 (η. 1 ) ; 20, 127/130. poikilίa : cf. Sτηε. Poissons (constellation) : 23, 301-303. LE

Polyxό : p. 52. Poseidoη : p. 43-44; 20, 389 ; 21, 90; 23, 312-313. pourpre : 20, 102. Protee : 21, 143, 289. Protesilas : 24, 192-194. Quintus de Smyrηe : 20, 94-96; 21, 66-68, 91, 169; 22, 171177, 178-179, 189, 191, 201202, 265b·266, 270" ; 23, 33 ; 24, 267. radcaux : 23, 129, 132. reι·itatioηs publiques : 22, 60-63. remura : p. 43; 21, 45-48. reνe : cf. THEMES 0\VERS, s. SOΙJge. Rhadamanes : p. 56 ; 21, 306307. Rhea : p. 42-44, 56, 64 (n. 2), 286 (η. 1) ; 21, 120, 133. Rllin : 23, 94-96. roseaux : 24, 31-34 ; (- odo· raηts) 23, 266. safraη (couleur) : p. 61 (η. 1 ) ; 20, 191. Saisons : 20, 3. Satyres : 20, 88-89 ; (leur queue) 23, 207-200. Saurumates : 23, 85-88. Scamaηdre : p. 76, 91-92, l l l · 123 ; 22, 379/389. serpeηts iηdieηs : p. 95 (n. 1) ; 22, 30. Simoϊs : p. 118-119. Sireηes : p. 94 (η. 2) ; 22, 10.12. Sithoηie : p. 100 (η. 2). Skelmis : 21, 197-199. Skythopolis : 20, 147-148. Soleil : cf. Helios. sοηιι;e : cf. THEMES οινεκs. .ψιιragmos : p. 43, 79.

INDEX SτyLε. Anaphore : 23, 233-233α ; 24, 204-205, 250-251 ; - apo­

44 ;

299

299 ;

(tour periphrastique) 23,

221,224;

(verbe

au

pluriel

concί­

avec uη ηοm collectif pour

sion : 24, 43 ; - negations

sujet) 22, 1 ; (emploi libre de

20, 80-87 ; - op­

l'imparfait et de l'aoriste) 21,

strophe : 20, accumulees : posιtιon

-

male/femelle :

20,

1 1 7 ; 22, 83, 382 ; (imparfait

poikilia : p. 84 (n. 1), 128, 151

353 ; (aoriste iηtemporel va­

(n. 1), 292 ; - procedes rheto­

laηt uη futur?) 21, 158-161 ;

riques : (interrogations rheto­

(participe employe librement)

192-194; (n. 2),

117

dans

une

comparaisoη)

22,

riques) p. 112 (n. 1), 119 ; (re­

21, 214; (part. valant uη indi­

cours au style direct) p. 1 1 1 -

catif?) 21, 2, 343-345 ; (part.

112;

syru:risis

: p . 5, 128-129 ;

au geηitif • coηstruit • avec un

- repetitions de termes (et

datif) 22, 76. - Preposition :

problemes de texte afferents) :

(redondante)

20, 163-165, 192-194, 219, 256, 265, 356357, 377 (substantif + epi­

leur pregηaηte) 22, 237, 315-

p. 137 (n. 1 ) ; 20,

thete

formee

sur

le

meme

20,

(a

1 46 ;

va­

317. - Asyηdete : 21, 219; 24, 23. Syrie : p. 47 (η. 3).

substantif) ; 21, 218-219, 252253 ; 22, 22, 35-36, 122, 148-

tablette de cire : 21, 275.

149,

Taηaϊs : 23, 85-88.

235-236 ;

23,

180-181,

199 ; 24, 43, 95-96, 136, 240-

α.

241.

comparaison, meta­

phore.

Taureau (constellatioη) : p. 143 (n. 2) ; 23, 305-307.

ΝλRRΑτινε.

TECHNIQUE

suicide : p. 1 14.

ηru:risis :

cf. SτYLE.

SΥΝτΑΧΕ. Substantif :

Vers­

titre : p. 117 (n. 2) ; 24, 240241 ; (double

-

duplicatioη

d'une

scene : 21, 170-184; - gout

genitif) 21, 49-50 ; (double da­

pour les catalogues

tif) 20, 245-246. - Adjectif : (hypallage) p. 116 (n. 2), 169

ment mythologiques) et une

(n. 1) ; (epithete

a

valeur pro­

leptique) 24, 251 ; (epithetes

(notam­

successioη de courtes scenes impliquant

des

anoηymes :

p. 5, 43 (η. 5), 85-87, 113-1 18,

du

124; 21, 263-264 ; - homoηy­

meme substantif) 23, 131. -

mίe de personnages secondai­

Pronom :

res : p. 8 (η. 1),

juxtaposees

dependant (aηaphorique

reη­

tion precedente) 22, 300; 23,

5Ο (n. 2) ; ­ indifferente a la coherence ou a la vraisemblan­

38,

ce : p.

voyaηt au sujet de la proposί­ 41 ; (repetition du meme

proηom)

20,

356-357 ;

(pro­

narration

49

(et n. 2), 76 (n. 4),

83 (n. 5), 85 (η. 1), 97 (n. 2),

nom desigηant l'element no­

128 (η. 2),

miηal d'uη adjectif compose)

291 ;

22, 225.

-

Verbe :

(verbe

20,

ration

141

83; 24,

(n. 3),

153,

120 ; - ηar­

morcelee :

p. 116

286-288 ;

simple valant un verbe com­

(n. 3), 154 (η. 1),

pose)

148-149; - narration rappor-

21,

113;

(tmese)

22,

24,

300

INDEX

157

hlessures ou mutilatioηs horri­

- ηarratioη resumee

p. 75 1), 87, 1 14 ; 22, 197-202, 234 ; - houclier (hossette du -) : 22, 309 ; - bouclier

t�e au style iηdirect : p.

( η. 2) ;

daηs uη discours ulterieur :

152-153, 154 (η. 1) ; - pra· de l'allusioη : p. 6 (η. 4), 286-288 ; 24, 260 ; recapitulatioηs : p. 285-286;

p.

tique

- recherche d'equilibres ηu­ meriques

a

l'iηterieur

d'uη

deνeloppemeηt : p. 292 (η.

-

recours

a

des

1);

νariaηtes

286-288 ; 21, 193b-195; 24, 43-52, 1021 08 ; - recours a plusieurs mythologiques : p.

modeles daηs uη meme passa­

85-86, 89-90 ; - syncri­ s. SτYLE. Telchiηes : p. 138 (η. 1) ; 21, 197-199. ge : p.

sis

: cf.

Terre : cf. Gaia. Tethys : p.

122-124, 142

(η. 1). 19, 82 (η. 1), 85-86, 89 (η. 1), 120124, 157 (η. 1), 161-162; 23, 215-220, 312-313 ; 24, 5-6, 265273, 278. Cf. exegese physique

THEMES COSMIQUES : Ρ·

de la mythologie.

THEMES

DΙVERS. Aition : 20, 127-128 ; aquatiques (sce­ ηes -) : 23, 196-214; aurore (\ever de I' -) : 22, 136-145; chasse (sceηes de -) : 24, 126138; deuil (sceηes de -) : p. 153 (η. 3), 173 (η. 1 ) ; ec­ phrasis : p. 158-160; epipha· ηie diviηe : cf. (theme

ou

s. u.

; erotique

vocahulaire -) :

p. 4, 159 (η. 2), 160-162 ; 20, 29 ; 24, 260 ; metamorphose : cf. s. u. ; ηuit (tombee de la eη fiη de chaηt) : 21, 343·345; soηges : p. 4-7.

THEMES p.

GUERRΙERS.

82-92;

guerrier :

Aristies

armemeηt

:

du

20, 100, 106; -

hles, morts iηsolites : (η.

heurte (pour effrayer l'eηηe­ mi?) :

206;

21, 227-230 ; 22,

205-

- houclier sauvant uη

127 1) ; - cavaliers au com­ hat : 22, 226/228 ; - cavalier coηtre faηtassiη : p. 90-91 ; guerήer du ηaufrage : p. (η.

depouilles offertes eη ex-νoto :

9 ; - emhuscade : p. 57 1), 76 (η. 4), 79 ; - exerci­ ce de . tir a l'arc (?) : p. 152 (η. 1) ; - feux de camp et seηtiηelles : p. 163 ; - me­ lee : p. 86-87 ; - suicide d'un νaiηcu : p. 1 1 4 ; - survivaηt unique : p. 1 16 (η. 1) ; - tor­ tue, synaspismos : p. 84 ; 22, 180-186; - traversee d'un fleuve : p. 1 17-118, 124-127 ; 23, 147-150. - Refereηces aηachroniques a des batailles reelles : p. 77 (η. 2), 81, 128; 22, Ι6ιa. Theocήte : 20, 147-1 48 ; 21, 169, 343-345 ; 22, 74. Theope : p. 48, 51. Thoureus : p. 56-57, 1 15-116, 136 (η. 1), 152-153; 21, 324. tigre : p. 95 (η. 1). Tiresias : 20, 399-400. tissage : 24, 246/263, 300, 304. p.

(η.

Cf. metier.

\

20, 55-61 ; - 24, 232-236, 286-291. toηηerre (explicatioη d u -) : 24, 2 ; - (compare a la trompette) : p. 105 (η. 2). Torone : 21, 289. tortue, testudo : 22, 180-186. τitaηomachie :

INDEX

tremblemeηts de teπe (explica­ tioη des -) : 21, 90. Tήphiodore : 21, 158-161 ; 22, 136-137, 273" ; 23, 238. Typhee : p. 99 (η. 1), 287 ; 24, 58/67, 102-100. Verseau : 23, 314-315. Vertu (moηtagηe de la -) : p. 5 ; 20, 94-96.

301

vigηe (tuteurs de la -) : 24, 3134. νiη liberateur : 21, 234. Xerxes fustigeaηt l'Hellespoηt : p. 10, 36 (η. 2). Zagreus : p. 287 ; 24, 43-52. Zeus : p. 44-45, 124; 24, 278.

INDEX GREC :ii,ρr,zί-:-ων : 20. 299. �γει.�rr-:-r,ς : 24, 256. Ό\γεi.είτ. : 2.-ι.. 284. iγijvωp : 20, 57. :iγzι'i':xvf.ζ : 24, 166. :iεprrίi.r,?',ς : p. 101 (η. !). '1�·>:: : 2 1 . 318. :Χθεεί : 22, 384-389. ΛUJf.p ( ().)p�vtlς) : 21, 256. �Ιμ� : 20, 149. :χ[ρέω (είλε = :ivεv.ε) : 21, 1 13. iίrrσω/�1θ·)rrσω : 21, 152. �1-:-ί�ω : 20, 7-8. άκ:χ-:-r,ς : p. 1 18 (η. 1 ). ':\κ-:�ίτ, : 24, 95-96. iλικν�μις : 24, 1 15. !iλλr>ς έπ' �λλ� : 22, 31. :Χλλr>ψu�ς : 24, 43. ά:λ·Jκτοπέllτ; : 21, 56, 60. :Χλ•)σκω : 21, 36. ά:μέpγω : : 22, 136-137. :iμιλλτ,-:f,p : 23, 213. ά:μοι6:iς, :Χμοι6:χllίς : 20, 25. ά:μφελελί�ω : 23, 198. ciμφί : 21, 150, 3 1 1 . :Χμ φιλ:χφ�ς : 20, 5. iμ φιφιχής : p. 103 (η. 1). ciνιχκ•)πτω : 23, 146. άνθος : p. 100 (η. 1). ciνύω : 21, 16. ciπό : 21, 79; (redoηdaηt) 20, 146 ; 24, 222. cipιiσσω : 21, 54. ciρτιτόχος : 22, 24. :Χp•)ομ�ι : 20, 5. cirrκ'l]θ�ς : 21, 299-300. =

ιχ·� : 21, 259.

(η. 1) ; 20, 305 ; 24, 35/38. �·)τ,Ι\ί8ιχκτος : 24, 230-236. :χ·)-:ηπέ8τ; : 21' 49-50. ά:ψ'>σγετός : 23, 215. �·)Μς : p. 167

β:χθ·)χολπος : 21, 90. β:χλιJίς : 21, 313-314. β:χλιός : 20, 71. βότpuς : 24, 229. βfJ'JΠλ�ξ : Ρ· 14 (η. 4) .. βηώπις : 21, 9. γε ωπόνο ς : p. 63 (η. 2). γέρων : 24, 265. γέψ•Jριχ : 22, 175. γ'Ι] p ιχλέος : 20, 156.

a:χ'(κτιiμενος : 23, 1 17-121. 8έ ( = yιiρ) : 21, 279. aή τότε δ� : 22, 299. lM : 22, 156. δι:χξύω : 24, 253. διιχστείχω : 23, 152. διιχστίζω : 23, 95. διιχσχίζω : 23, 95, 152. Διιπετ-ής : p. 149 (η. 1), 290 ; 22, 393 ; 23, 226. δίπλιχξ : 24, 316. διώκω : 24, 124. δοpι/uθριχcrίjς : 21, 164. δρuόεις : 22, 87. έγzνοος : 22, 25. εί μ� : 23, 1 14.

INDEX εΙμι (tjομεν, jjσοιν) : 24, l l7, 148. είροκόμοc; : 24, 263. εtc; ( = έν) : 22, 290 ; (pregηaηt) 22, 315-317. έλοιτ-Ι)ρ : 20, 310. έμόc; : 23, 302. εμπνοοc; : 20, 332 ; 21, 35. έν, ένί/έπί : 21, 37, 40 ; 24, 216. έποιιωρέω : 22, 234. ΈπιιΧλτηc; (Έφι-) : 20, 81. έπι6οιίνω : 21, 288 ; 23, 120. έπι8όρπιοc; : 20, 4. έπικωμιΧζω : 20, 3. έπιτρέπω : 20, 90 ; 22, 322-323 ; 24, 334. έπιτρέχω/έπιχριΧω : 21, l l6. έρέσσω : 23, 207-208. έρεύθω : 23, 48. έρί8ρομοc; : 23, 28. ε\ίποιιc; : 21, 181. εl.ί•J8ροc; : 24, 34. έφιΧπτω : 22, 76. Ί�φιιΧλτηc; : cf. ΈπιιΧλτηc;. έχετηίc; : 21, 45-48. έψιιΧομοιι : 22, 37. ζοιμεν'ήc; : 21, 33. ζείllωροc; : 22, 276. ήμίτομοc; : 20, 318. 7jριγενεί'Ιj : 20, 24. θιiλοισσοι ( = ποτοιμόc; ?) 160. θεόσσuτοc; : p. 25 (η. 2). θροισύc; : 21, 174.

23,

303

κορύσσω (coηstruction) : 24, 21. κόχλοc; : 20, 21. κροκόπεπλοc; : p. 61 (η. 1) ; 20, 191. Κρόνιοc; : 21, 193b·195. κύκλον/οι : 22, 353. κuκλόω : 22, 180. κuμοι : 20, 339. κuμοιίνω, κuμοιτόειc; : 23, 24-26. κύπτω (et composes) : 23, 146. κωμάζω : 20, 3. λοιγών : p. λε•Jκόc; : p. λεuκοχίτων λ'Ιjνόc; : 20, λοχεύομοιι :

27 (n. 1). 107 (n. 2). : 20, 124. 127-128. 23, 258.

μιiγοc; : 22, 76. μοιζόc; : 22, 19. μοιροιίνω : 24, 205. μιiτην : 22, 249. μέλοιθρον : 20, 92. μέλλω (7)μελλε) : 20, 142. μέν (place) : 21, 15. μέσοικμον : p. 175 (n. 2) ; 24, 253-258. μετιiγω : 22, 357. μετοιχρόνιοc; : 20, 289. μετρψόν : 21, 343-345. μίτρ'Ι) : 20, 106. μιτρόω (construction) : 23, 246. μολπ'ή : 21, 282. μuκιiομοιι : p. 26 (n. 1). νιiρ�ξ : 21, 87 ; 23, 255-256. νέπο8εc; : 20, 385.

ίερεύω : p. 174 (η. 1). ίμιiσσω : 24, 272. tξ.Jc; : 23, 246.

ξοινθόc; : p. 139 (n. 1), 140 (n. 1). ξύλον : 23, 133.

κοιτ-Ι)οροc; : 21, 207. κερ8οιλέοc; : 20, 192-194. Κλ'Ιj(ζ : 20, 104; 21, 206. κόλπος : 22, 2, 22.

ογμοc; : 21, 256. οΙΙ\μοι : 23, 1668• οίνιic; : 20, 3. όλκόc; : 24, 90.

INDEX

304

όλ(Jλ•)ζω : 21, 35. r)μζ r,λ(Jς : 22, 49. όμότρr,πος/οφος : 20, 154. όμόχpΟν(Jζ : 20, 154. όμφιχλόεις : 22, 309 �ρθρος : 22, 1�137. (J•j�έ ( ou ?) : 21, 340. o·jz ο.jτω : 23, 221-224. όzε.Jς : 21, 90. .

=

r.άλιν : 24, 296. πιχρά : 20, 176-181 ; (pregηaηt ?) 22, 237.

r.ιχριχμεί6ω : 21, 313-314. περιστέλλω : p. 96 (η. 2). π+,γνuμι + ε1ς : 24, 125. πηχύνω : 22, 28. πίθος : 20, 127-128. πλέχω : 20, 265. r.οιχίλλω : p. 159 ; 24, 304. πολuγληνο; : 20, 19. ;ολuρριχφ�ς : 23, 199. πόρος : p. 94 (η. 1 ) ; 22, 1 ; 23, 160.

προάγγελος : 21, 304. προθέλvμνος : 22, 183. πτερόν 21, 325.

σπσιίρω : cf. σχιχ(ρω. στιχτός : p. 67 (η. 2) ; στε(νω/νομιχι : 23, 5. στέφω : 20, 58. στίζω : 23, 5, 95. σφέτερος : 24, 75. σφ•ψόν : 2 1 , 324. σ",(εδίη : p. 1i8 (n.1).

22, 182.

τιχνύφuλλος : 20, 147-148. τιχχύμuθος : 21, 276. τιχχuπει�ς : 22, 79. τέθηπσι : p. 68 (n. 1). τροχοειδ�ς : 20, 163-165. τύλος : 20, 163-165. τύπιχνον : 20, 4. τύπος : 20, 163-165, 351 ; 24, ύγροχίτων : 23, 312-313. ι)έτιος Ζεύς : 22, 103. ίιμηνuμένιχιιχ : 24, 271. ίιστερόφωνος : p. 103 (n. ίιψιφιχ�ς : 21, 335.

38.

3).

φερεσσσιχ�ς : p. 132 (n. 2). φεύγω : 21, 24. φθονερός : 23, 57. φιλοχέρτομος : 20, 309 φλέω, Φλειώ : p. 52-53. φλογερός : 23, 57. φωριιχμός : 20, 18. .

ρΗ.;δος 20, 65-66, 275. pιχίνω : 23, 219. pιvοτόμος/όρος : 21, 87. pύπος : 20, 163-165. σσιίvω : 20, 7-8. σιχχεσπά:λος : p. 137 (n. 2). σιχρδόνιος : 20, 309 'f1χιχίρω/σπιχίρω (έπι·, περι-) : 22, .

35-36.

σχά:φος

: p. 118 (n. 1).

χσιμεύνη : 24, 334. .χσιρσιδριίiΌς : 20, 339. χεvμιχ : 20, 339 ; 23, 283. χιονόπεζσι : 22, 1�137. χιτών : p. 134 (n. 2), 175 (n. 22, 153; 23, 112. χρύσειος : p. 69 (n. 1).

1) ;

TABLE DES ΜΑτi ERES AVANT-PROPOS .

. . . . . . . ...

VII

EDrτroNs ετ έτuDεs crτέεs DANS L'APPARAT cRrTIQUE . . . . . . ...........

ΙΧ

OuνRAGES crτέs ΕΝ ABREGE DANS LES Νοτιcεs ετ DANS LES NOTES . •

ΧΙΙΙ

Sίgla . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

χν



.. •

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CHANT

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χχ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

1

Notice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sommaire du Chant ΧΧ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Texte et traduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

3 20 22

CHANT

.................... .................... ....................

39 41 58 60

ΧΧΙΙ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

73

Notice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sommaire du Chant ΧΧΙΙ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Texte et traduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

75 93 94

ΧΧΙ . . . . . . . . . . . . . . Notice . . . . . . . . . . . . . . . . . Sommaire du Chant ΧΧΙ Texte et traduction . . . . . .

CHANT

CHANT

....................

ΧΧΙΙΙ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Notice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sommaire d u Chant ΧΧΙΙΙ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Texte et traduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . CHANT

109 111 131 132

XXIV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

145

Notice . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Sommaire du Chant XXIV . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Texte et traduction . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

147 164 166

Νοτεs DU CHANT

ΧΧ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

179

τΑ.ΗLΕ DES MAτiERES

306

;\ οτι::s

οι;

:\οτι:: s

υι; CJΙANT X X I I o

l\uτι::s

DL CtιA�T X X I I I

1\οτι::s

υι; CtιA:'IiT X X I V

CHA:'IOT ΧΧΙ

APt•ι:: :-.o t>t(:ι:;s

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ANTONINUS LIBERALIS. Les Metamorphoses. (1 vol.). APOLLONIOS ΟΕ RHODE.-,. Argonautiques. (3 νοl .). ARCHILOQUE. Fragments. (I vol.). ARCHIM E OE. (4 vol.).

ARGON AUτiQUES ORPHIQUES. ( I vol.). ARISTEN ETE. (Ι vol.). ARISTOPHANE. (5 vol.). ARISTOTE. De l'ame. ( l vol.). Constiιuιion d'Athenι�s. ( I vol.). Du ciel. (Ι vol.). Econom ique. ( I vol.). De Ja generaιion des animau x . (Ι vol.). De la generaιion eι de la cor· ruption. ( Ι vol.). Hisιoίre des animaux. (3 vol.). Marche des animaux Mouνe­ menι des anίmaux. ( I νΗI.). Meteorologίques. (2 vol .). Les partίes des animaux. (I vol.). Ρeιίιs ιraίιes d'hίstoire ιιatu­ relle. (I νοl.). Physique. (2 vol.). Poetique. (I vol.). Poliιique. (5 vol.). ProbJemes. (3 vol.). Rheιorique. (3 vol.). Topiques. (Ι vol. paru). ·

ARRIEN. L'lnde. ( l vol.). ASCLEPIODOTE. Traiιe de ιacιique. (I vol.).

ΑΤΗ έ Ν f:Ε. Lι-s Ot>ίJΙnα;oιιhi�lf'S. ( ι vol. paru).

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AΠICUS. �·ragments. ( l vul.).

OIOPHANTE. Arithmetique. (2 νοl. parus).

AUTOLYCOS ΟΕ PITANE. Levι-rs et ι·ouι·hers hi-liaιιues. . La sphere en mouνemι-nι. Tesιimonia. (l νοl.).

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BACCHYLIOE. Oithyrambes. F.piniries. Fragments. ( 1 νοl.). BASILE (Saint). Sur la Aux jeunes gf'ns. manitre de tirer profit ιles leιtres hellί-nίqut>S. ( I νοl.). Correspondance. (3 νοl.). ·

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BUCOLIQUES GRECS. Theocriιe. (l νοl.). Pseudo-Theocrite, Mosι·hos, Bion. ( l νοl.). CALLIMAQUE. Hymnes. Epigran1mι>s. Fragments ι�hoisis. (l νοl.). ·

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·

Lι-s

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ΧέΝΟΡΗΟΝ D'EPHEsE. Ephi-siaques ou Le Roman d'Halιrocomes eι ι!Άnthia. (1 νοl.). ZOSIME. Histoire nouvelle. (5 vol.).

Serie latine dirigce par Paul Jal Ri·J(If's t'l recommanιlations pour les ediιions critiques (latin). (I vol.).

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