Les Dionysiaques 4  Chants IX-X

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NONNOS DE PANOPOLIS LES BIONYSIAQUI, μητρεinJν άτέλεστον ύποκλίvτοντα. λοχείην. Ού Σεμέλη πέλε Μαiα 'Πανείκελος, ή ς 'Πά.ις "Ερμf)ς tσοφανής δολόεις, κεκορυθμ.ένος ο!ά. 'ΠΕΡ 'Άpης, •Ηρην ή'Πεpό'Πευσεν, Εως yλά.yος iσπασε μatων. 235 Εί�ατέ μ.οι · Σεμέλη yO.p €όν -πόσιν Ελλαχε μούνη τήν αύτήν άρόωντα. και ώδίνοντα. yενέθλην. Όλι;ιστη Σεμέλη χάριν υlέος ' ήμέτερος γlιρ νόσφι δόλου Διόνυσος έλεύσεται είς χορΟν άστρων αίθέρα ναιετάων πατρώιον, Οττι θεα.ίνης 240 τοσσατίης ύπέδεκτο θεοτρεφέος yά.λα θηλf)ς · t >γ αυτοκε' λευστος ες ουρανον, ου δε' χa.τι'.:Ι ει •ι'.:Ιεται "Ηραίοιο γάλακτος άρε(ονα μ.α�όν ά.μ.έλ�ας. » .,





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218 fol. 4 1 " L 11 κσ:ι [χ ex χτ] L 11 219 σΎμ; Falkenburg* : σcι:ίι; L 11 221 ή Rhodomann : una litt. (fort ή ) erasa L 11 πpωτοσπ ό­ ροι; Vian : -όσποpος L 11 222 Βpομ(ου [β ex τ] L 11 228 post έplζοι dist. Keydell10, post γενετr;ρος L et edd. μriorcs 11 229 &σπο­ ρος L : -pον Keydell10 11 αύτόγονος L 11 234 γλά:γος L'ρe : γους L� 11 237 όλι'J(στη [λ ex μ] L 11 240 τοσσcι:τ(ης Falkenburg* : -

-Lην

L.

43

CHANT ΙΧ

Ainsi

exprime-t-elle

sa

joie,

meme

dans

l'έther.

Cependant l'epouse de Zeus•, irritέe, frappe Ιnδ de 245 terreur pour la clιasser de sa patrie : elle fond a l 'impro­

viste sur la demeure d 'Aιhamas1, dans sa colere contre Dionysos encore en nourrice. Alors Ιηδ*, la malheureuse έpouse2, s'enfuit de son palais et se met a parcourir en tous sens, pieds nus * , les cimes rocailleuses, en bondissant a la recherche d'une

260 trace

de

Dionysos

disparu 3 !

Dans

ses

errances, la

jeune femme va de montagne en rnσntagne * , jusqu'a ce qu'elle gagne les rochers de la delphique PythδΌ - Et c'est tout j uste si elle arrete ses pas au fourrέ, repaire du drago n * , dans son έlan irrέpressible*. Alors, sur sa poitrine nue mettant sa tunique en pieces pour proclamer

255 son deuil, elle

a unc tcrrible frέnέsie ; et, en entendant se lamenter, d'une voix altέrέe, l a jeune femme demcnte, le berger tremble. Souvent elle ajuste sur sa chevelure souίllCe, en cercle, le serpent qui enroule ses triples anneaux autour du siege prophόtique a trois pieds • : elle enserre sa tete 260 amaigrie* de ce bandeau serpentin pour en ceindre ses longs cl1eveux. - Puis elle pourchasse les jeunes filles qui venaient en procession * : alors plus de libations, plus de sacήfices dans le pays ; aucun habitant de Delphes • ne s'approche du temple. De longues tresses de lierre meurtrissent le corps des femmes de leur souple fouet. Α sa vue, le chasseur, pour Cviter Ιηό l a coureuse des 265 montagnes * , abandonne ses pieux et leur piCge de lin * ; le chevrier mene ses chevres au plus profond des grottes creusees dans les rocs escarpes · ; et le vieux laboureur, qui pousse ses breufs en sueur sous le joug•' rremit. devant 270 Ies bonds d'ΙηδΌ - Et la PyL!ιie, vierge prop!Jetesse, musele les sons έtranges enιanes de la voix souterraine•

1 . ΆνεπτοLησε:

d'Hέra).

vagabonde,

.

. . έπL6ρ(σα.σα.

en

:

proie

cf. 20, 347

s.

(au

sujet

2. Δύσγα.μος trouvera son explication 8. partir de 9, 302. 3. Άχfιpuχτος, (]ans le sens ιle • ιlispcιru ι se retrouνe en 9, 303 ; 21, 1 9 1 ; 47, 209. Cet emploi peut vcnir de Soph., Trach., 45.

ΔΙΟΝτΣΙΑΚΩΝ Θ

245

250

255

260

265

Ε!πεν lιyαλλομένη καl �ν αtθέpι. Χωομένη δC ΖηνΟs άνετττοίησε δάμαρ μετανάστιον Ίνώ, άπρο.ίδης: �Αθάμαντο ς έπι.�ρίσα.σα μελάθρ�, είσέτι κουρίtοντι χολωομένη Δι.ονύσφ. 'Εκ θαλάμου δ< φυyοuσα διέδpαμε δύσyαμος Ίνω τρηχαλέας ά'Πέδι.λοs: έπι.σκαίρουσα κολώνας:, ίχνος: άκηρύκτοι.ο μετεσσυμένη Διονύσου. Φοιταλέη δe βέ�ηκε δι' ο�pεος ο�pεα νύμφη, άχρι χαραδρήεσσαν έδύσατο Δελφίδα Πυθώ. Καl μόyις ίχνος �καμψε δpακοντο�ότφ παplι λδχμτι &σχετα παιφάσσουσα. ΚατΟ. στέρνοιο δΕ γυμνοU 1rενθαλέον κήρυκα δι.αρρή�ασα χιτG>να, αίνομα.vής 1τεφόρητο ' νοοπλάyκτοι.ο δέ νύμφης οίμωγήν ά.ίων έτερόθροον Ετρεμε ποιμήν. Πολλάκι. θεσ-πεσίτι τριποδηίδι. σύμτrλοκον iδΡΌ α.ύχμηρα.Lς τριέλικτοv Οφι.ν σπειρηδΟν έθείραις fjρμοσε • λε-πτα.λέφ δΕ περισφίγ�α.σα. κα.ρήνφ μηκεδαη)ν μίτρωσε δρα.κοντείφ τρίχα δεσμ�. Πα.ρθενι.κΟ.ς: δ" έδίωκε θεωρίδας ' oU τότε λο�ή, ούδΕ θυητrολίη μεταδήμιο5, ού τrαpG νηίρ ΔελφΟ5 άvftρ έχόpευε. Τανuτrλ�κτοιο δΕ κισσοίi yuιogόpoιs έλίκεσσιν έμαστίζοντο yuνα'ικε5. ' 'δρομον ·ινω, · ·� ·- οpεσι θη pητηp • δ' α' λεεινεν ' ισων καλλείψαs σταλίκων λίνεον δόλον · ύψιλόφοu δέ ' λos η ' δα 'Πετρης .ι..._. • " λασεν αtyαs uτro' -πτυχα ' Ψ""λα Ο.L'ΠΟ · κa.l βόας ί.δpώωντας ύτrΟ ζuyόδεσμον έλαύνων &λμα.σιν Ίν4ιοισι γέρων Εφpι�εν άpοτpεύς. και χθονίης σφίy�ασα βofjs λλλόθpοον ήχω •

270

43



2δ0 βtβ�κε δι' L : -κεν &π' l!ccker' 11 257 �δpη Rhodo­ mann : Uρην L 11 259 �ρμοσε Grae!e : �pπασε L 11 λεπ-τα.λiω L : λuσσο:λέφ uel αUαλέφ uel αUσταλέφ Kocchly * 11 261 λοιΟη L 11 262 θu�πολlη L 11 268 !δpώωντας L'P' (ct lδpω L'm , couronne μνοcστικοcς ποcιδιιΧς, δπο!οcς εlώθοcσιν ο! νέοι ποc(ζειν /;ν 6δοcτι2• C'est peut-etre pour cela que les jeux de Dionysos et des Satyres dans le Pactole ont une certaine qualite esthέtique, malgre l'allure mecanique de la presentation. Ces modeles, quels qu'ils soient, ne lui ont sUrement pas !ourni toute la matiere des 1018 vers que comporte l'έpisode. M ani!estement, le poete a amplifie le sujet afin que l'enfance et l'adolescence de Dionysos occupent quatre chants du poeme. Desirant que la guerre des Indes, nouvelle Ilίade, remplisse vingt.-quatre chants, il a gonfle, au debut et a la fin du poeme, les actions du dieu κιχτct εlpfινην, ses amours et ses inventions, afin de faire contrepoids a son gigantesque exploit militaire. 11 έtait d'ailleurs necessaire de doter Dionysos de la vlgne avant de lui !aire entreprendre la conqucte du monde. En outre, les amours feωinines de Dionysos occupent pres de six chants : il !allait donc pourvoir le dieu d'eromenes. C'est Ampelos qui joue ce rόle, puisque les Dionysiaques n'accordent que peu de place Ιι Hymenaiosa. 1 . Nonnos, 1 1, 370-481. Les ml!mes thCmcs rcparaissent : portraits des deux adolescent.s ( 1 1 , 370-398}, leurs jeux au hord du Πeuve qui comportent une course et un conconrs de natation ( 1 1 , 398-426), le deuil de Calamos apres la mort de Carpos et l a mβtamorphose en plante des deux jeunes gens ( 1 1 , 427-4 8 1 ) . 2. ct. Ε. Mehl, dans Real-Encykl., Suppl. 5 ( 1 93 1 ) , ι. Schwimmen, 827-864, qui allCgue aussi Plinc lc J , Lettres, 9, 33, et Ausone, Mozιelle, 169-188. 3. Hymenaios apparatt en 29, 1-178 ; 37, 722-749. .

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CHANT Χ

Nous pouvons entrevoir quels modeles litteraires il a utilises pour composer son έpisode. Ampέlos est un de ces c garςons chέris par les dieux », puerί dileclί Superίs, qu'il se plait si souvent 3. έvoquer : Adonis, Admete, Kyparissos, Ganymede, Pelops, Hyakinthos, Hylas. Certains d'entre eux sont connus des l'έpoque archaϊque ; mais ce sont surtout les poetes hellenistiques et latins qui Ies chantent. Le chant Χ des Melamorphoses reunit Kyparissos, Ganymede, Hyakinthos et Adonis. Selon G. dΊppolito, Nonnos s'en serait inspirέ1• Α notre avis, il a pluιόt utilise des epyllia grecs, tel celui d'Euphorion sur Hyakinthos•. La fin tragique de l'eromene d'Apollon est un leitmotiv des D ίonysίaques3• C'est de ce modele que le poete a pu s'inspirer pour peindre Ies habitudes et les jeux de Dionysos et d'Ampelos, la douleur du dieu et la metamorphose de l'adolescent. Mais, dans le dόtail, l 'έpisode est surtout une collection de lieux communs έrotiques, comme lΌnt vu L. Casιiglioni et G. d' Ippolito•. Quelques breves indi­ cations suffiront ici. Le portrait d'Ampelos (!Ο, 175-192), comme ceux de Cadmos, de Calamos ou de Carpos, se conforme a un canon de beaute masculine effeminee qu'illustre Ovide (Narcisse, dans ΜέΙ., 3, 420-424), et qui rernonte au Ps.-Theocrite (20, 20-29). Beaucoup d'exprcssions rappellent Callimaque, Bion, Philostrate ou les romancicrs. Dans la declaration de Dionysos (10, 196-216), Ia comparaison de l'inconnu avec un dieu, qu'Homere avait deja esquissee (ζ 149-152), developpe un theme rhέtorique : « Si Χ etait une divinite, ce serait. . • · La peinture des tourments de la passion ( 1 0, 219-277) exploite des themes connus : fascination exercee par l'aime, degoUt de l'amant pour .

1. G. d'Ippolίto, Studi nonn., 141-144. 2. Euphorlon, rr. 40-43 Powell. ct. L. Castiglioni, Annali, 1907, 193 s., 196-210 ; Ι . Cazzaniga, Parola dtl Passato, 13, 1958, 149-165 ; G. d' Ippolito, ο. c., 140 s. 3. Nonnos, 2, 81 s. ; 10, 252 s. ; 1 1 , 259-261, 365 ; 12, 156-160, 224 s., 245 s. ; 19, 103-105�; 29, 95-97. 4. cι. ρ . 67, η . 2.

ΝΟτΙCΕ

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ses occupations et plaisirs habituelsl, dons musicaux de l'aimέ!, rapt de beaux garςons par les dieux3 ; le motif du reνe (ν. 264-266) doit proνenir de la poesie alexan­ drine ou du roman ; ση trouve chez Theocrite, dans la poesie latine ou dans la prose d'art, l'elol\'e des dt\fauts de l'aime et de la beaute negligee (ν. 267-273) ; la crainte de voir arriver la nuit, malgrC son aspect paradoxal, est aussi un lieu commun de la littCrature Crotique (ν. 274-277). Les deux discours qui suivent (10, 278-286, 292-320) developpent un theme familier a la poesie latine et au roman, celui de l'amant qui prefere l'aimC a l'Olympe. Dans toute cette partie du chant, Nonnos utilisc la meme νcine que les epyllίa et les epigrammes hellCnistiques, ainsi que Ie roman ct la littCrature sophistique (Lucien et les Philostrate). Les rappro­ chements avec les Latins n'impliquent pas une connais­ sance dircctc dc leurs reuvres : ils supposent plutόt des modeles communs ou le rccours aux mέmes recettes rhέtoriques. Le theme des jeux entre adoles� Sources cents est Cgalement un lopos de des Teux entre Dionysos l'Crotique alexandrine l'aman t et Ampθlo.ι. peut ainsi satisfaire les caprices de l'aime et lui donncr le plaisir de triompher dans d'agrCables exercices, comme le montrent les pres­ criptions de Priape chez Tibulle'. Ces jeux ont parfois un tragique denouement, comme dans l a legende 1 , Nonnos, 10, 222-225. cr. Ovide, Mt!t., 4, 196 ; 10, 529-532 ; Rιm. Am,, 135-150, 21 3-225 ; L. Castiglioni, Annali, 1907, 1 8 1 s., 185. 2. Cf. Casιiglioni, ίbid., 183 s., et comparrr Philostr. le J., Imag., 14, 2 (Hyakinthos). - Les thέmes βnumeres ici se retrou­ vent, abrβgβs ou amplit1θs, au chant ΧΙ, dans deux passagcs qui encadrent la mort d'Amρβlos ( 1 1 , 99- 1 1 2 ,..,... l Ο, 219-225, 230-237 ; 1 1 , 331-336 � 10, 226-229, 238-249). 3. Ct. Castiglioni, ίbid., 190. Chez Ovide ( llt!r., 15, 87-92), Sappho craint qu'on ne lui enlέve Phaon. 4. τibulle, 1 , 4, 12, hίc placίdam niue-o pιctore pellit aquam ; 51 s . &i uolιt arma, leui tιmptabis lιldere dexlra, ι saepι dabitι nudum, uincal ut ille, lalus. cr. L. Castiglioni, σ. c., 185-187, 191-195 ; G. d ' Ippolito, ο. c., 135 s.

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CHANT Χ

d'Hyakinthos, tue par le disque que lan�ait Apollon. Nonnos, qui aime cette lέgendet, a dU s'en souvenir dans l'episode d'Ampelos ou dans celui de Carpos qui s'achevent tous deux par la mort de l'aime. Mais les Jeux sont aussi pour lui un moyen de rivaliser avec Homere2• C'est le cas notamment pour les J eux funebres du chant XXXVII οίι il imite son modele avec servilite. Il y a plus d'originalite dans les Jeux en raccourci du cl1ant Χ qui se limitent a deux έpreuves, la lutte et la course, mentionnCes dans le mέme ordre que chez Homere8• I. La lutte. Dans !Ίliade, l 'epreuve oppose Ulysse et Ajax. Mis a part les prέliminaires et la remise des prix, Ja competition proprement dite comporte deux phases (Ψ 710-732) : α) lutιe stalique et indecise ( 1 1 vers) ; bj echange de priscs sans resultat { 12 vers) sur proposition d'Ajax (4 vers), - Ajax enleve Ulysse qui Je fait choir, puis tombc 8 son tour (4 vers) ; - Ulysse essaie d'enlever Ajax et tous deux tombent (4 vers). ·

-

Nonnos traite trois fois le sujet. Le combat se presente sous sa forme la plus traditionnelle au chant XXXVII (ν. 546-613), οίι Je poete respecte Je plan et l'atmosphere de son modele homerique. Le match le plus Iong oppose Dionysos a Pallene (48, 106-182) : il s'agit ici d'une joute nuptiale et le recit en est tres vivant en depit de certaines inconsCquences. 1 . Ct. supra, p. 72, η . 3. 2. Apres Homere, Ie theme des jeux a ete traite par Virg., En., 5, 104-604, quί inspire a son tour Sil. ILal., 16, 303-591 , et Stace, Theb., 6, 249-885, ainsi que par Quint. Sm., 4, 1 80-595. Sur ce tlιerne dans IΊ'φopee, cf. W. Η. Willis, Trans. and Proc. ο{ the Amer. Phίlol. Assoc., 72, 1941, 392-417, et lcs rcmarques criliques ιle F. Vian, Recherche11 sur les Posthom., 1959, 35-39. 3. Sur l 'ordre des epreuves, cf. Willis, ο. c., 397-409. La sequence lutte/COUΓSC θ. picd 8C rctrOUYC Cll ψ 635 8. (Jeux d'Amaryncee), 700-797 ; Nonnos, 37, 546-666 ; - ordre ίnverse : θ 120-127 ; Virg., En., 5, 286-484 (oU le pugilat remplace la lutte) ; Quint. Sm., 4, 180-283.

ΝΟτΙCΕ

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Le concours de Dionysos et d'Ampelos, comme les precedents, est largement imite d'Homere (ou parfois de Quintus)1 ; mais le ton en est diΠerent. La rude mise a l'epreuve initiale (Ψ 71 1-717) se transforme en jeu ( 1 0, 340-346) ; les chutes deviennent volontaires (10, 354-356 ; cf. Ψ 727 s.) et c'est le degagement qui se fait a regret (10, 360-364 ; cf. Quint. Sm., 4, 231 s.). Divers motifs disparaissent en raison du caractere particulier du concours : les preparatifs vestimentaires (Ψ 710•), l'onction d'huile ou le poudrage de sable', les reactions des spectateurs. Le combat, plus complexe, se deroule en cinq phases et il se termine par la victoire d'un adversaire, alors qu'il y a match nul chez Homere. On notera surtout que la plus grande parιie du combat se livre a terre (&λ(ν3ησις, κύλισις), pratique inusitέe dans les concours de lutte classiques, mais autorisέe au pancrnce8• Nonnos s'inspire peut-etre de certaines descriptions de ce dernier type de concours(. Nous citons l'une d'elles, tiree de Philostrate : • Les specialistes d u pancrace ont θ. pratiquer un genre de lutte pCrilleux. lls sont exposes a dcs chutes sur le dos, qui ne sont pas sans danger ; ί1 leur raut imaginer des prises qui leur Voici la liste des para!Ιelcs avcc Homere et Quintus (et Ia scene similaire du ch. XXXV I I ) que nous avons relcves : 10, 333 """ Ψ 702 (et Χ 163 s., al. ; Nonnos, 37, 548 s.) ; - 334 ,.... Ψ 885 (ct γ 440 ; Nonnos, 37, 550) ; - 336ιι. ,.... Qu. Sm., 4, 195& ; 339 - Ψ 685, 7 1 0 (cl Qu. Sm., 4, 218) ; - 340-344• - Ψ 7 1 1 (et Nonnos, 37, 558-564, 572 s.) ; - 340 ,.... Nonnos, 37, 600 ; 342 - Ψ 7 1 4 8. ; - 345• 8 . - Ψ 724 (et Qu. Sm., 4 , 304) ; 347-350 """' Nonnos, 37, 558-56 1 ; - 3�>1-356 ,.... Ψ 725-727a (e t Qu. Sm., 4 , 224-23 1 ; Nonnos, 37, 578-583 ; 48, 1 3 1 ) ; - 358 ,.... Ψ 727b 8. (ct Qu. Sm., 4, 230 s.) ; - 366 - Ψ 709 πολuμητ'> (f't Qu. Sm., 4, 236 ; �onnos, 37, 595) ; - 3ϋ8b ,.... Nonnos, 37, 598 ; - 370b s. ""'"' Nonnos, 37, 596 8. ; - 371 b s . ..... Ψ 731 b 8. ; 372b "' Ψ 7 1 5 b (et Nonnos, 37, 567). Pour les paralleles aνec le ch. XLV Ι 1 1 , cf. infra, p. 76, η. 3. 2 . Cf. Qu. Sm., 4, 233 s. ; Nonnos, 37, 568�57 1 ; 48, 121-123. Voir aussi Lucicn, Anacharsis, 28-29. 3. Sur les differcntes phases d'un match de Iutte, cf. Α. dc Ridder, dans Daremberg-Saglio, Dίct. Anl., 3, 2 (1904), ι. Lucta, 1341 88. ; pour la kylisίs, c!. ρ. 1344 s. 4. Lucicn. Anacfιarsi8, 1 et 24 ; Philostr., Imag., 2, 6, 3-4. 1.

-

7

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CHANT

Χ

permettent de triompher tout en tombant. • Suit le rAcit d'un match paradoxal οi:ι le vainqueur est . . . un mort : c L'adversaire d'Arrhichion, l'ayant saisi Q bras-le-corps, a r�solu de le tuer et il lui pese de son coude sur la gorge pour l'emp�cher de respirer ; les jambes sur les cuisses d'Arrhichion, la pointe de chaque pied sous scs jarrets, il chercbe θ. avoir l'initiative de l'έtranglement et dέjR le sommeil de la mort engourdit les sens d'Arrhichion. ll a pourtant le tort de desserrer l'etreinte de ses jambes, !aute quf n'έchappe pas Q Ia science d'Arrhichion. Celui-ci, echappant ό. la plante du pied qui menaι;ait sa jambe droite, saisit ce pied dans son jarret suspendu en l'air et Ie rapproche de son aine d'une !aι;on irrόsistible ; d'autre part, s'appuyant de tout son poίds sur le cόte gauche, il serre de sa jambe repliθe l'extrCmitθ du pied de son adversaire et, le lui tordant avec force, lui dCbotte la cheville •, ... si bien que 1'autre dBclare forraιιι Ι

Ce long extrait montre que, si chez Nonnos il n'est pas question de pancrace (aucun concurrent n'a recours aux coups de pieds ou de poings autorises dans cette έpreuve), l'auteur se laisse influencer nέanmoins par les pratiques, en usage a l'epoque imperiale, qui sont attestees dans l'art ( Philostrate decrit u n tableau) et dans la litterature•. Les analogies evidentes qui existent entre notre passage et la joute de Dionysos avec Pallene posent u n probleme d'anteriorite difficile a trancher•. Selon 1 . Trad. de Μ. Berger-E. Moussat, Anlhologie du texles sportίfι de l'Anliquίte, 1927, 237 s. De la conrrontation avec Paus., Β, 40, 1 s., il apparatt que l'adversaire d'Arrhichίon le maintenait par derriere - agenouille Ί - en l'Hranglant dc son bras et en lui bloquant les jambes avec ses pieds. Mais Arrhichion dCgage sn jambe droite, ce qui le dCsCquίlίbrc en paralysant son adversaire; il bascule de tout son poids sur la gauche et lui dCbolte la cheville (ου lui Ccrase l'ortcil, sclon Pausanias). Arrhichion sera decιare vainqueur au moment m�me oU il meurt etranglθ. 2. [Pour une Cpoque proche de Nonnos, on peut citer la mosalque de Piazza Armerina quί figure la lutte d'�ros et de Pan devant la table oU sonι posees les recompenses : les deux adver­ saires sont debout au moment oU ils s'empoignent. Cr. Η . Kθ.hler, Dίe Villa des Maxentius bei Pίazza Arm., 1973, pl. 39, 1 . P.C.] 3. J . F. Schulze, Wίssemch. Zeitschr. d. Μ. Luther Unίυ., Halle-Wίltenberg, 14, 1965, 102, a dressθ une liste dcs parallele8 que nous reproduisons en la completant : 10, 338 "' 48, 106 s. ; 10, 340 "' 48, 130 ; - 10, 342b 48, 126b ; - 10, 347-350 "' 48, 132 s. ; - 10, 354-356 ,..., 48, 159-161 ; - 10, 3rι7 s. "' 48, 161 8. ; - 10, 363 8. "' 48, 145 j - 10, 364b "' 48, 163b. =

ΝΟτΙCΕ

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J . F. Schulze, Nonnos aurait remanie la legende de Pallene en s'inspirant de son chant Χ afin de donner Ιι l a lutte un coloris erotique. Dans la tradition la mieux attestee, en effet, c'est a la faveur d'une course de chars que Pallene fait triompher BOn amant CleitoB. Mais d'autres versions ont pu exister : Pallene appara!t dejlι au Ιν• siecle avant J.-C.1 et la legende de •on union avec Dionysos semble avoir έte bien connue a u ΙΙΙ• s . ap. J.-C.•. 11 n'est donc pas certain que Nonnos ait invenιe la version qu'il rapporte. Le theme de la joute nuptiale est represenιe danB la mythologie grecque, comme le note J. F. Schulze lui-meme : qu'il Buffise de rappeler les lutteB qui opposent Pelee Ιι Thetis ou Ιι Atalante. Une fois de plus appara!t la complexitέ des sources de Nonnos. Si l'on ceme l'influence de la tradition έpique et, en premier lieu, celle d'Homere, i l esι beaucoup plus difficile d'apprecier l a part qui revient Ιι la poesie hellenistique, Ιι la rhέtorique ου aux rέalites contemporaines de l'auteur.

2. La course.

Nonnos est tributaire essentiellement de l a tradition epique qui lui a fourni touιes les peripέties de l'epreuve. Mais, comme il a prόfere, par goύt de la vaήation, ne pas faire participer Dionysos a la course, il lui a fallu trouver deux adversaires Ιι Ampelos : Kissos (le Lieπe) et Leneus (Celui du Pressoir ?). Les deux noms sont des έpicleses connues de Dionysos' ; mais les deux personnages eux-memes sont de p�les allegories. Leneus ne figure que chez Nonnos. 11 est doιe d'une genealogie : fils de Silene, il est frere d 'Astraios et de Marόn (14, 99), et il est mentionne dans divers passages du poeme οίι il appara!t comme un 1. La lθgende remonte lι Hegesippos de Mθkyberna, 391 F 1 ( eι. Byz., ι. Παλλήνη ) et 2 ( Parthenios, Erot. Palh., 6) Jacoby, et θ. TMagenes, 774 F l l Jac. 2. Nous sommes d'accord avec Schulze qui voit u n indice de notorieιe dans l'abscnce du nom propre chez Philostr., Ep., 47 -

=

ή μ μελιηδ, εtχε δο δισσην τερ-πωλήν έρόεσσαν, ά..ειpόμενος καL cl.είρων. "

'

340

345

(

'

1



ο ο ο ο • • • • • ο •ο ο • • • ο • • • • ο • ο • • • • ο ο ο ο ο • • • • ο ο • ο • • • ο • • • • ο ο • • • ο ο ..... ο • • ο ο

'

)

καl -παλάμην Βpομlου τrαλάμης τrεpt καρπόν fλί�ας, χερσί. συνα'Πτομέναις €τερόtυyον Ο. μμα πιέtων, διχθαδί� συνέερyεν άρηρότα δάκτυλα δεσμ9, 350 δεξιτερην έθέλοvτος έπισφίyyων Διονύσου. ­ ''Ένθα μΕν ήbητilρος έπ' ίξύι χε'ιρας έλίσσων Βάκχος έρωμανέεσσι δέμας παλάμυσι τrιέtων 328 πtτρχς nt gl�r• : -τρα.ις L 11 331 l:uκροκά.λοu L1J>O : -χροτιiλοu Lι.c 11 333 ά:tθλιον Ltrc : α.tθριον Lι.c 11 334 πσ:ptκειτο L : προlικ- Wrsιι 11 335 όιόuμόΟροος U• 1 : -όχροος L&e 11 339 post u . loc. indic. Koectιly 11 ante 340 transp. 347-350 Marcellus Koechly 11 342 8ιεσφ�κωσα:ν L•po : διεξ�γωσα:v uel διερ�γωσα:v uel sim. Lι.c 11 346 έρόεσσα:ν L•ρc : tλό- La.c 11 post u. lac. indic. Graefe uide ad 339 11 347 fol. 45r L 11 Βρομlοu L : Σάτυρος prop. Vian 11 πα:λά.μ7J Lennep : θεσ- L. θ

95

355

360

365

370

375

380

CHANT Χ

d'amour et souleve Ampέlos, mais l'autre touche Bromio� en le frappant au j arret1. E t :Evios, en riant doucement3, sous le choc du pied dέlicat de son jeune camarade, fait la culbute en arriere et se laisse glisscr dans la poussiere. - Et comme Bacchos * , de son -plein grf�. git a terre, le garςon s'assied sur son ventre n u ; et le dieu, ravi, έtcndu de tout son long*, les bras έcartes, reste couchέ sur le sol et souleve sur son vcntre cctte douce charge 3• Puis* i l arc-boute l'extrό­ mite de son pied qui racle le sol4 pour prendre appui sur le sable, souleve son dos en le retournant et, ne dEφloyant sa vigueur qu'avec prέcaution, imprimant Α son bras malgrέ lui unc brusque sccousse • , il laisse Alors • Ampelos se choir le fardeau des Amours • . met sur le c&te ; puis, appuyant son coude dans la poussiere, l'liabile jouvenceau saute sur le dos de son adversaire * et se place obliqucmcnt sur ses flancs * ; a califourchon sur sa hanche, posant l'extremite d'un pied sur le j arret de Bn.cclιo s * , prenant appui sur l 'autre talon pres de la cheville, il enserre par le milieu son ventre d'un double lien en comprimant ses flancs, tandis qu'il lui passe sa jambe sous le genou et l'etend en la redressant ; et, comme tous deux roulent dans la poussiere, leur sueur coule, presage de fatigue * . - Α l a fin \ vaincu, quoiqu'il soit invincible, pour imiter le comportement de Zcus, son pere, dans une lutte semblable, Dionysos se laisse vaincre volontairement * ; le grand Zeus lui-nιeme avait roule spontanement dans la poussiere en luttant sur les bords de l'Alphee : il pliait lc genou de son plein gre devant Heracles • . Telle est l a fin de ce foliitre combat • . Le jouvenceau enleve son prix, la double flύte, d'une main joyeuse ; puis le jeune homrne en sueur baigne son corps dans -

1. Κληψ : hapax hom. (Ψ 726) ; Nonnos emploie toujours la formιιle ποδός χληπ{L) {cf. 10, 368 ; 37, 581) que L consid�re commΙ:J un mol compo�e. α. la note Q 10, 368. 2. α. Β 270, al. ήδU γέλα.σσα.ν. 3. α. 48, 1 6 1 s. 4 . ΠεδοτpLΟές, ·hapax chcz Nonnos, vicnt de GrCgoire de Naziance : cf. Buck-Petersen, Reuerse Jndex, 700.

Δ!ΟΝΥΣΙΑΚΩΝ Ι

355

95

"'Αμτrελον ήέρτα.hεν, ό δέ Βρομίοιο τυχήσας κόψε ποδΟς κώληπα ' κα.L Εϋιος ήδU γελάσσας, t]λικοs ήιθέοιο τυ'Πείς ά'Παλόχρο'ί ταρσftι, " ' ' λ'ισθησε κονιn ' .υπτιος α.υτοκυ' λιστος επω ΚαΙ. χθονl. κεκλιμένοιο θελήμονος ύψόθι Βάκχου yu μ.vfi νηδ ύ ι κο G ρο ι; έΦίhα.νεν α.ύ τΟ. p ό χαίρων ' ' ' εκτα ' επεκεκ ' λιτο γαιτι ' ενθ α και' ενθα. χυ θεις δον γα.στέpι κουφί�ωv γλυκερΟν βάρος. Ίθuτενές δΕ άκρον ύπέ ρ ψαμάθοιο πεδοτριbέs ίχνος έρείσας, νωτον ά.νηώρησε μ.ετάτροπον . ήνοpέην δέ φειδομένην ά.νέφηνεν, ά.μιλληri]ρι δΕ πα.λμ.� χειpΟς άνα.ινομ.ένης ά'Π'εσείσα.το φόρτον Έρώτων. ΠλεuρΟ. δέ δοχμώσα.ς, vελάσα.ς δ' άyκωνα κονίυ, ήbητηρ πολύιδριs έπ' άνηπάλοu θόρε νώτου, λο�Ος έπl. πλευρ'fiσιν ' ύπέρ λαγόνων δέ κα.θάψα.ς ίί.κρα ποδΟ s κώληvι, 1rα.pO. σφυρΟν ίχνος έρείσα.ς, γαστέρα Βιχθαδίίt) μ.εσά.την μ.ιτρώσατο δεσμ�, πλεuρCι περιθλίbων, ύπΟ γούναη ταρσΟν έλί�αc; Ορθιον άπλωθέντα κuλινδομ.ένων δέ κονL!l άμ.φοτέρων καμ.άτοιο -προάyyελοc; iρρεεν ίδρώς. ανικητου περ εοντοs, 'οψ'ε δ'ε νικηθεντος, ' ΖηνΟς άεθλητfιρος Εχων μ.ίμημα τοκfιος, νικήθη Διόνυσος έκούσιος, Οτη και αύτΟς ZεUs μέ-γας αύτοκύλιστος έπ' Άλφειο'Lο παλαlων ώκλασεν, Ή ρακλήι θελήμονα γούνα.τα κάμψας. τοLος άγων τετέλεστο Φιλέψιος. Ή ιθέοu δε δίθροον αύλΟν Ο.εθλον έκούφισε τερπομένη χείρ και νέος ίδρώων Φαιδρύνετο yuLα pεέθρ� ·



360

365

370



·



375

'

. ,

'

380

354 ποSοσχώληπα L 11 �Μ Fnlkcnburg* : 1';8η L 11 362 μετ&:­ τpοπον [α ex p ] L 11 365 πελάσαc; (Jraefe* : πετά- L 11 366 νώ­ τοu L : -των prop. Keyt� avant �onno;, signifie • eftr-aye • (32, 136) et c eftr-ayant • (29, 367) ; il s'jι��

Α 249

Ι , 36--4 0

; Triph.,

(que mentionne

vicnt de ThCocr., Ι ,

1 28, οιΊ.

l'emploίe au scns figure.

-

R.

il

α

Keyde l l ) . Le terme lui-m@me

son sens propre ; Triph.,

'Έpρu: φωνή

: ct. Η.

429,

hom. Aphr.,

237 ; al. 189. Εlι::φ a u sens meιaphorique : Demade, dans Atb�n6e, 3, 99 d ; ThCocr., 1 3, 45 ; Anth. Pal., 6, 24'2, 4 {Crinagoras) ; Philostr., Lettru, 13 ; 1 7 ; 5 1 . Cet emploi est isolέ chez N onnos ; mais εΕαρινόι; a la m�me valcur en 4, 1 2 7 ; 34, 109 ; 47, 361. Page 89.

190.

Le vers

a

inspirθ Musθe,

Helv., 24, 1967, 1 4 6 ; Κ .

Kost,

60-62

: cf. Th. Gelzer,

Μιι3αίο&, 243-245

Mu•.

(nombreux

parαllf>les) ; e t voir Ja note dt:J Ρ. Chuvin, θ Nonnos,

4, 126-134.

Norιnos paralt combiner {leux molirs : cclui des fleurs qui naissent sοιιs lcs pas dc la dέesse de la d' ο ίι , ρar ex., Philostr.,

beaute

Ltllr�, 36)

θ

Th�og., 1 9 4 s.,

ct ccluί de l a doιιble couleur

du pied, θ la rois rosc et blanc (par ex.,

est souvent assimile(e)

(Ηέs.,

1 1 , 377

s . ) . Si l'aimέ(e)

des roses, i l est rare que ceι Cclat floral

soH attrib11C au pied ; nous aνons

Letlrt3, 1 8 ώ χα:ιwi άνθη, ώ

ηοιό

un seul paraliCle : Philostr.,

y7')ς φuτεύμ.ατcι. Nous hέsitons θ.. adoμter la correction cipyuφέoω : άpyUρεος peut ι:ι'autoriser d'Aicmnn, fr. 1 , 55 Page άp'('Jpιον πρόσωπον ; Anlh. Pal., 12, 77, 2 (Asclέpi::1de) ώμων άργuρέων (cf. Α. Gow-D. Page, Helltnislic Epigr., ν. 993 et la note) ; e t pcut-Hre de l'hom. άρyupόπεζcι. (U;.ιns le m�me sens, νοίr ausςi

-

G. Α.

Ρίnιiιιrο, Lt

Priνil υra,

lslmiche, 1 98'!, 159.

Noter cιψendant que l'emμloi fi�urέ d 'ςipγύ­

ρεσς

f'Oωιnos t>L que le contexte luis"-e attt:Jndrβ

est iso!C clιez

cοιιlt:JΙΙΙ" ; cf. d';:ιί11t' urs le ecphra8ίs, Nonnos jouc sur les

plutόt un adjectir de

192.

Dans son

dc la lune :

άχροφα:vής

(ν.

185), μ.εσσοφcιvής

(ν.

ν.

1 8'2. F.V.]

ditτerents aspects

187

:

cr.

38, 247),

et maintenanι plcine 1unc. 1 9 5 . La πιetaπιorplιosc en mortcl n'est pas νraimrnt j ustiflee ;

mais elle

faiι partie du ΠΗΙ.niψe amourenx : cr. 42, 280 s. ; 48, 137. 196-'216. Type de di�cours rhetorique rrCquent cht'z Nonnos : Ι , 93-1'24 ; 4 , 77-107, 238-246 ; 7, 226-254 ; 8, 2 14-252 ; 42, 1 581 6 3 ; 47, 275-294 ; 48, 226-233. 11 peut reιnonter θ ζ 149-157 ; Η. hom. Aphr., 92-99, 145-l:.)4. La poesie lyrίque et dramatique le connalt (cr. la note θ 1 , 92 ; ajouter Sopfι., Oed. Rοί, 10981 109) et i l est apprl'ciέ des rhέteurs. Les dieux qui serνent de terιne de comparaίson dans ces cteνeloppemcnts sont surtouι

Apollon, Ares, Eros et Hermes.

CHANT Χ

145

L'hypothese que l'aimθ est un �ros dέpourvu d'ailes est un lieu commun de l a Iittέrature έrotique : Anth. Pal., 12, 75-78 (AsclCpiade et Mt'Magre) ; Ovide, M�t., 4, 321 ; cf. Nonnos, 4, 238-24 1 . On sait qu'il exίste un E ros aptere ; mais, pour Nonnos, f:ros est toujours aile. Pour l'emploi d' Εκά:νε ις, ct. Η. hom. Aρhr., 92 fJ τ�.ς μα:κά.ρων τά.δε δώμα:θ' [κά.vει.ι; (cf. aussi v. 147). 202. Nonnos s'interroge sur le pέre d' E ros, peut-�tre θ la suite Cnέalogies dc MC!Cagre, Anth. Pal., 5, 177, 5 s. ; 180, 3 s. Surgles d' f:ros, voir notamment la schol. a Α ρ. Rh., 3, 26Eb. ros est flls d'ArCs selon Simonίde, fr. 575 Pagc ; Anth. Pal., 5 , 180 (MCICagre) ; Cic., Nat. Denr., 3, 23 (il s'agit, au vrai, d'Antέros, car l'un des Cupίdons seraiL ηέ de VCnus et de Mercure) ; il est flls d'HCphaistos selon Ibycos, fr. 324 Page (conjectural) ; Ap. Rh., 3, 1 3 5 s. (la gCnCalogie est au moins impliciLe) ; Nonnos, 5, 138-142 ; 29, 334. En 4 1 , 129- 1 3 1 , Cypris, θ. peinc nee, enfanlc � ros θ. Bέrytos 88Ωfl qu'il soit question d'un gέniteur. 205. Pour varier la prCscntation dcs dίvinitCs, Nonnos adopte ici la mέιlω(le inductive : θ. quel dicn peut correspondre tcl aspect d'AmpClos 't 'Ά-:μητος (dcux cxemplt�s chcz Nonnos) vient d'Ap. Rh., 2, 7U8 (hapax ) οίι il qualillc la chcvelure d'Apollon. 207. cr. Τ 39 ΦοΙ6ος &:χερσεκ6μης. L'έφic!Cse homerique a etθ souvcnt reprisc depuis. Οη a rapproche de ce vers Ovίde, Fastu, 199.

-

,

3, 409 A mp e fo n intonsum. '2 1 1 . Memc si AmpClos cst mortcl, sa beaute cst divine. L'ίdέσ est ancienne : Ι 389 ; ζ 1 6 ; θ 457 ; Η. hom. Aphr., 77 ; ellc est devenuc un topos rhHoriqιιe : par ex., Lncien ( ? ) , Charidemos, 7 et 9 . Nonnos lΉtilise ici en oubliant que Dionysos Be prCscnte comme urι mortel (ν. 195) . - 'Ελέγχω signifle t faire honle θ. • comme en φ 4'24 ; ailleurs, i l a 1cs sens posthomCriqucs dc • mettre

θ. l'Cpreuve t, • confondre t ου de • snrpasser t. 2 1 4. La traιlition d'une union, !Cgitimc ou non, du Soleil e t dc la Lune esι mal atlcstce e t a Bouvcnt une signiftcation pιιrernent sγrnboliqnA : Plut., De facie, 944 e ; De Jsίde, 5'2. 37'2 d ; .f'roticos, 24, 770 a ; Qιι. Sm., 10, 337 ; Nonnos, 44, 170 s, (gArιAalogie inveπtee irorιiquemerιι par PenthCe). DΌΓ(\inaire HClios a chcz Nonnos ClymCne pour Cpoιιsc (7, 301 ; 38, 1 30 ss. ; ct. HCs., rr . 3 1 1 Merk.-\Vest ; Enr., Phaι!lhon, tr. 7 7 1 Ι'\ιωι·k' ; al.) et SCICnC pοιιr Ω l lc (4, 283 ; 5, 166 ; 44, 1 9 1 ; c(. Enr., PlιCn.J 1 7 � e t scho l . ; schol. 8 Aratos, 455 [ρ. 288 Marιin], qui aιtribue cetιc gCnCB : !vfarm. Par., 239 F Α 1 0 Jar.oby ; Anlh. Pal., 9 , 340 ( Dioscoride) ; Alcxander Polyhistor, 273 F 77 Jacoby ; AthCnCc, 1 4 , 624 b ; Nonnos, 4 1 , 374. 11 est gCneralemcnt considere commc le pι>re de M a rs ya.'l : cr. pe1r ex. Anlh. Pal., 9, 266 (Antipatros (de T hes sa l oni que 'l]) ; Alcx. Polyhίstor, Ι. r. ; AptJlCc, Florίde.s, 3 ; se lo n d'autres, Marsyas est llls d'Oiympos ou d' O i n gros. =

234. Sur Marsyag, νoir la note Δ Ι , 44. D'apres la vers ion Ja plus courante, sιιivie p s t e d'abord chcz Soph., Ant., 1065 τρόχοuς ά.μιλλη-if.ρας �λ(οu, c coursc impatiente dn soleil t (Ρ. M az on ), exprime p arrois sculcmcnt unc id έ e de vitesse clιcz N o nn os. 364. cr. 3, Ι Ι 6 ; 4 , 1 ι s ; 4 1 , 239 ; 48, 1 62. 36;>-372. Le pnssage n'est pas clair, car Nonnos n ' ind i ιi u c pas bien quelle est la ρ()sίtί()τι irιitiule des deux adνersaires. Au ch. XXXV I I (ν. 594-6 0 1 ) , u ne sέquence comparablc e.st pJ11s ncttc. :f:aque vient d'Ctσndre Arisωc Β tcrrc (ν. 594) ; il monte sur so n dos (ν. 595), glisse les jambes sous son νcntre (ν. 596) et immobilisc scs gι·noux (ν. 597) cn lui bloιyuant les clιeνillcs aνcc lcs pίeds {ν. 598). Alors, en s' a llon gean t sur le dos d'Arist6e (ν. 59 9 ) , iJ passc scs bras ι:η co u ron nc (ν. 600) pour lcs noucr autour du cou dc son ad ν� rsa i rc ( γ. 601 ) . Jci nous ne saγons p:::ι s si Dionysos, qui aνait commcnce de se rclcνer (ν. 361 s.), a pu a c hcνcr son mo uγcm cnt lorsque AmpCios, qu i tomb::ιit a la renνersc (ν. 364), portc lc bras a terre (ν. 36:J) e t tιondil sιιr lc dos d u dieu (ν. 366). D iony so s dcνait ι'!tre sur le cό lό ; aus�i Amρόlos se Lroιινe-t-il de biais (λοξός) ; i l passe une jamhe par-dcssus le flanc de Dionysos pour le clιeνauclιer (ν. 367) et lui po scr υπ pieι1 sur chaque jnmUe, au niγcau de la cheville et d u jarrct (νοίr lu note au ν. 368) ; puis iJ lui e nserre I. 373-377. Le match de lutte entre H eracles et Zeus a Olympie est atιcste par Lyc., 40-42. 11 avait eu lieu lors d u premier concours olympiquc instiιue par Heracles aprι>s sa victoirc sur Λngias j le hθro� oνait lutιe conιre son pere, pr�rce qu'aucun mortel n'os�:�.it se me�urer a ΙιΙί, et c'est θ la suite de cet aΠrontement qn'iJ λ�ψ : p. 95 (n. 1 ) ; 10, 368. λελl�μαι : 10, 324. λtπτοcλέ.ος, λεπτά;

165

:

260 ; 10, 231. λυσίπονοι; : 9, 282.

9, 230,

νέπο8ες : 10, 154. νόθος : 9, 77. Wσος : p. 12 ; 9, 22. νωμήτωρ : 9, 1. ο1στρος : 10, 4. δρlζωv : 10, 393-397. 412. πα.ίγvιο\1 : 9, 1 '28. ποcιδήιος �6� : 9 , 185. ποcιφά.σσω : 9, 253. ποcλιv&ypετος : p . 83 (n. 1). παλινα.υξής : 9, 159. παμμ-fιτωρ : 9, 222. πα:νεπόψως : p . 39 (n. 1). παππά.ζω : p. 45 (n. 1 ) j 10, 72.

πλα.ταμων : p . 94 (η. 1 ). πολυπτοL-rιτος : 1 Ο, 80. πόρ8α.λt.ς : 9, 190. ποpφυρέος : 1 Ο, 145. προ6έΌουλιχ. : 10, 1 18. πρωτόγονος : 9, 1 4 1 , πρωτοσπ6ρος : p . 42 (η. 3) ; 9, 142.

pυ�φενής

: 10, 152.

σελα.γL!;ω : 9, 104. στ�ιον : p. 80 ; 10, 393·397. Ο'pοφ&λιyξ : 9, 42. συλ&ομ.οcι : p. 4 1 [n. 1 ) . σφ(yyω : 9 , 270. τα:uρώπιc; : 9 , 68. ,�ποc : p. 97 (n. 3). τηλόγετος : 9, 319.

INDEX

1 66

Τρώιο.;

:

όπό + a cc.

φρ(σσω

:

10, 259. :

10, 34, 139.

9, 270.

χαραl!ρ�