SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 9 Pharmacothérapie. Guide d'apprentissage de l'élève. [9] 9782765035534

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SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 9 Pharmacothérapie. Guide d'apprentissage de l'élève. [9]
 9782765035534

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CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 9 Pharmacothérapie Guide d’apprentissage de l’élève

Christine Simard

CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 9

Guide d’apprentissage de l’élève

Christine Simard Inf., M. Sc., conseillère pédagogique, CFP Fierbourg

En collaboration avec Johanna Bisson Inf., B. Éd., enseignante, CFP 24-Juin

SASI chenelière éducation Compétence 9 • Pharmacothérapie

Photos de la couverture :

Guide d’apprentissage de l’élève

haut : suravid/Shutterstock.com ; centre : Andy-pix/Shutterstock.com ; bas : © Matt Hess/Golden Pixels LLC/Corbis

Christine Simard

Remerciements

© 2013 Chenelière Éducation inc.

Pour leur précieux travail de consultation, l’Éditeur tient à remercier : Barbara Ash, enseignante, Centre Régional Intégré de formation, C.S. du Val-des-Cerfs ; Caroline Aubry, enseignante, Centre de formation professionnelle Vision 2020, C.S. Des Bois-Francs ; Isabelle Audet, enseignante, Centre de formation professionnelle Performance plus, C.S. de la Rivière-du-Nord ; Faouzia Belounis, enseignante, Centre de formation professionnelle des métiers de la santé, C.S. MargueriteBourgeoys ; Mélanie Bisaillon, enseignante, Centre de formation professionnelle de Lévis, C.S. Des Navigateurs ; Julie Doyon, enseignante, Centre de formation professionnelle Fierbourg, C.S. des PremièresSeigneuries ; Sylvie Grenier, enseignante, Centre de formation professionnelle Paul-Rousseau, C.S. Des Chênes ; Nadia Mimeault, enseignante et infirmière retraitée, Centre de formation professionnelle C.-E.-Pouliot, C.S. Des Chic-Chocs ; Maryse Vachon, enseignante, Centre de formation professionnelle Pozer, C.S. Beauce-Etchemin.

Édition : Marie-Ève Lamothe, Marie-Ève Robitaille Coordination : Anne Melançon, Samuel Rosa Révision linguistique : Anne Melançon Correction d’épreuves : Sabine Cerboni Conception graphique : Josée Brunelle Infographie : Claude Bergeron Conception de la couverture : Josée Brunelle Recherche iconographique : Marie-Renée Buczkowski Impression : TC Imprimeries Transcontinental

Pour leur travail de révision scientifique, réalisé avec rigueur et expertise, l’Éditeur tient à remercier : Nancy Cyr, inf. M.Sc., conseillère clinicienne en soins infirmiers, CSSS Vieille-Capitale, professeure de clinique, Sciences infirmières, Université Laval ; Nancy Légaré, B.Pharm., M.Sc., Pharm.D., BCPP, BCPS, Docteure en pharmacie clinique, Institut Philippe-Pinel de Montréal, Professeure adjointe, faculté de médecine, Université de Montréal ; Julie Mignault, inf. M.DDO, conseillère clinicienne en soins infirmiers, CSSS Vieille-Capitale ; Chantale Simard, Ph.D. Professeure agrégée, Faculté de pharmacie, Université Laval. L’Éditeur tient également à remercier monsieur Christian Langlois, pharmacien à St-Augustin-de-Desmaures, pour sa précieuse collaboration tout au long de la rédaction de cet ouvrage.

Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte.

Des marques de commerce sont mentionnées ou illustrées dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il n’a reçu aucun revenu ni avantage conséquemment à la présence de ces marques. Celles-ci sont reproduites à la demande de l’auteur en vue d’appuyer le propos péda gogique ou scientifique de l’ouvrage.

TOUS DROITS RÉSERVÉS. Toute reproduction du présent ouvrage, en totalité ou en partie, par tous les moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans l’autorisation préalable de Chenelière Éducation inc. Toute utilisation non expressément autorisée constitue une contrefaçon pouvant donner lieu à une poursuite en justice contre l’individu ou l’établissement qui effectue la reproduction non autorisée.

Les cas présentés dans les mises en situation de cet ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant déjà existé n’est que pure coïncidence.

ISBN 978-2-7650-3553-4 Dépôt légal : 2e trimestre 2013 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada Imprimé au Canada 2

3 4

5 6

ITIB 20

La pharmacologie évolue continuellement. La recherche et le développement produisent des traitements et des pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement. Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au médecin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie et le traitement appropriés de chaque patient en particulier. Nous recommandons également de lire attentivement la notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la posologie recommandée, la méthode et la durée d’administration, ainsi que les contre-indications.

19

18 17

16

Chenelière Éducation, les auteurs et leurs collaborateurs se dégagent de toute responsabilité concernant toute réclamation ou condamnation passée, présente ou future, de quelque nature que ce soit, relative à tout dommage, à tout incident – spécial, punitif ou exemplaire –, y compris de façon non limitative, à toute perte économique ou à tout préjudice corporel ou matériel découlant d’une négligence, et à toute violation ou usurpation de tout droit, titre, intérêt de propriété intellectuelle résultant ou pouvant résulter de tout contenu, texte, photographie ou des produits ou services mentionnés dans cet ouvrage.

Table des matières VI VIII IX XII XIII

CHAPITRE 1 Le cadre juridique de la pharmacothérapie...............

1

Situation clinique.......................................................

2

1.1 1.2

1.3

1.4 1.5

Section 2 Les ordonnances ............................... 2.1 L’ordonnance médicale....................................... 2.2 Les directives infirmières.................................... Activités ............................................................ Synthèse .................................................................. Situation clinique (suite) ............................................

CHAPITRE 2 Les effets des médicaments sur l’organisme......................................

3 4 7 10 11 13 14 17 18 22 23 30 32 34 37

39

Situation clinique....................................................... 40 Section 1 La nature des médicaments .............. 1.1 L’origine des médicaments ................................. 1.2 Les dénominations des médicaments ................. Activités ............................................................

41 42 43 45

Section 2 Les effets des médicaments.............. 47 2.1 La pharmacocinétique ........................................ 48 2.2 La demi-vie sérique d’un médicament ................ 50

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

51 52 53 57 59

Section 3

Section 1

Les aspects légaux de la pharmacothérapie .................... Les lois et les règlements en matière de pharmacothérapie.......................................... Les responsabilités de l’infirmière auxiliaire en pharmacothérapie.......................................... Activités ............................................................ Les erreurs qui peuvent survenir en pharmacothérapie............................................... Situation clinique (suite) ..................................... La contribution des autres professionnels de la santé en pharmacothérapie........................ Les droits du client ............................................. Activités ............................................................

2.3 La pharmacodynamie.......................................... Activités ............................................................ 2.4 Les effets des médicaments sur les fonctions de l’organisme.................................................... Activités ............................................................ Situation clinique (suite) ..................................... Les facteurs qui influent sur l’action des médicaments .............................. 3.1 Les facteurs liés à la personne............................ 3.2 Les facteurs liés aux médicaments ..................... 3.3 Les facteurs liés à l’environnement..................... Activités ............................................................ Synthèse .................................................................. Situation clinique (suite) ............................................

60 61 64 66 67 70 73

CHAPITRE 3 Les classes de médicaments ..................................

75

Situation clinique....................................................... 76 Section 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5 1.6 1.7 1.8 1.9

Les médicaments qui agissent sur le système nerveux ............................... Les adrénergiques .............................................. Les inhibiteurs adrénergiques............................. Les cholinergiques.............................................. Les anticholinergiques ........................................ Les anxiolytiques, les sédatifs, les hypnotiques... Les anticonvulsivants.......................................... Les analgésiques ................................................ Activités ............................................................ Les antiparkinsoniens ......................................... Les médicaments utilisés pour traiter les troubles mentaux .......................................... Activités ............................................................

79 81 81 82 82 83 83 84 87 89 90 93

Section 2 2.1 2.2 2.3 2.4 2.5 2.6 2.7 2.8

Les médicaments qui agissent sur le système cardiovasculaire........ 94 Les cardiotoniques.............................................. 95 Les antiarythmiques ........................................... 95 Les antiangineux................................................. 96 Les hypolipémiants (ou hypolipidémiants)........... 97 Les antihypertenseurs......................................... 98 Les diurétiques ................................................... 99 Les anticoagulants et les antiagrégants plaquettaires ...................................................... 100 Les antianémiques.............................................. 101 Activités ...............................................................101 TABLE DES MATIÈRES

III

Table des matières

Aperçu du programme d’études .............................. Les compétences ..................................................... Organisation du guide d’apprentissage................... Entrée en matière ..................................................... Préalables ................................................................

Table des matières

Section 3 3.1 3.2 3.3 3.4 3.5 3.6 3.7 3.8 3.9

Les médicaments qui agissent sur le système respiratoire................ 103 Les antihistaminiques ......................................... 104 Les décongestionnants sympathomimétiques ..... 105 Les corticostéroïdes intra-nasaux ....................... 105 Les expectorants ................................................ 106 Les antitussifs .................................................... 106 Les mucolytiques................................................ 107 Les bronchodilatateurs ....................................... 107 Les corticostéroïdes pour traiter les maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC)...... 108 Les antituberculeux ............................................ 109 Situation clinique (suite) ..................................... 110

Section 4 4.1 4.2 4.3 4.4 4.5 4.6 4.7 4.8

Les médicaments qui agissent sur le système digestif ............................ 112 Les antiacides..................................................... 113 Les inhibiteurs des récepteurs de l’histamine (antihistaminiques) ............................................. 114 Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP)......... 114 Les agents cytoprotecteurs................................. 115 Les antiémétiques .............................................. 115 Les antidiarrhéiques ........................................... 116 Les laxatifs ......................................................... 117 Les vitamines et les sels minéraux...................... 117

Section 5 5.1 5.2 5.3 5.4

Les médicaments qui agissent sur le système endocrinien ............... 118 Les hormones thyroïdiennes de remplacement ... 119 Les antithyroïdiens.............................................. 120 Les corticostéroïdes............................................ 120 Les hypoglycémiants oraux................................. 121

Section 6 6.1 6.2 6.3 6.4

Les médicaments qui agissent sur le système reproducteur ............. 123 Les œstrogènes .................................................. 124 Les progestatifs .................................................. 124 Les androgènes .................................................. 125 Les antiandrogènes ............................................ 125 Activités ............................................................ 125

Section 7 7.1 7.2 7.3 7.4

Les médicaments qui agissent sur le système urinaire...................... 127 Les diurétiques ................................................... 128 Les antibiotiques urinaires.................................. 128 Les cholinergiques vésicaux ............................... 129 Les antispasmodiques urinaires.......................... 129

Section 8

Les médicaments qui agissent sur le système musculosquelettique. 130 8.1 Les myorelaxants................................................ 131 8.2 Les antigoutteux ................................................. 132

IV

TABLE DES MATIÈRES

Section 9 9.1 9.2 9.3 9.4

Les médicaments utilisés pour traiter les infections (anti-infectieux) .......... 133 Les antibiotiques ................................................ 133 Les antifongiques ............................................... 134 Les anthelminthiques.......................................... 135 Les antiviraux ..................................................... 135

Section 10 Les médicaments utilisés pour traiter le cancer................................. 136 10.1 Les antinéoplasiques ......................................... 137 Activités ........................................................... 138 Synthèse .................................................................. 140 Situation clinique (suite) ............................................ 141

CHAPITRE 4 Les notions essentielles à la préparation des médicaments ............................... 145 Situation clinique....................................................... 146 Section 1 Les clientèles particulières ............... 147 1.1 L’administration des médicaments chez la clientèle pédiatrique ............................... 148 1.2 L’administration des médicaments chez la clientèle gériatrique ................................ 149 Activités ............................................................ 151 Section 2

Les abréviations utilisées en pharmacothérapie ........................ 152 2.1 Les principales abréviations utilisées en pharmacothérapie.......................................... 153 Activités ............................................................ 154 Situation clinique (suite) ..................................... 156 Section 3

La lecture des étiquettes de médicaments................................ 158 3.1 Les éléments d’identification des médicaments .. 158 Activités ............................................................ 161 3.2 La reconstitution des médicaments en poudre .... 165 Activités ............................................................ 167 Synthèse ................................................................... 170 Situation clinique (suite) ............................................ 171

CHAPITRE 5 La préparation et l’administration des médicaments ............................... 173 Situation clinique....................................................... 174 Section 1

Les pratiques sécuritaires en pharmacothérapie ........................ 175

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Section 2

2.1 2.2 2.3 2.4

Les voies d’administration des médicaments et les méthodes de soins....................... 191 Les voies orale, buccogingivale et sublinguale.... 193 La voie topique ................................................... 194 La voie respiratoire ............................................. 199 Activités ............................................................ 200 La voie parentérale (ou effractive)....................... 202

Section 3 Les seringues et les aiguilles ............ 205 3.1 Les seringues ..................................................... 206 3.2 Les aiguilles........................................................ 207 Activités ............................................................ 209 Synthèse ................................................................... 216 Situation clinique (suite) ............................................ 219

CHAPITRE 6 L’autoadministration des médicaments ................... 223 Situation clinique....................................................... 224 Section 1

1.1 1.2 1.3

1.4

La mise en place d’un programme d’autoadministration des médicaments .............................. 225 La capacité fonctionnelle .................................... 225 Le programme d’autoadministration des médicaments ............................................... 226 Les responsabilités de l’infirmière auxiliaire concernant l’autoadministration des médicaments . 230 Activités ............................................................ 231 Les milieux de soins où l’autoadministration des médicaments peut être mise en place .......... 232

Section 2

Des outils pour le maintien de l’autonomie................................... 233 2.1 Les contenants adaptés ...................................... 233 2.2 Le pilulier (aussi appelé « dosette »)..................... 234 2.3 La plaquette thermoformée................................. 234 Activités ............................................................ 235 Synthèse ................................................................... 238 Situation clinique (suite) ............................................ 240

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DOSSIER mathématique

................. 241

Section 1 Les systèmes de mesure................... 242 1.1 Le système international d’unités (SI).................. 242 1.2 Le système impérial et les mesures apothicaire et domestique..................................................... 245 Activités ...............................................................245 Section 2 2.1 2.2 2.3 2.4

Les quatre opérations de base avec les nombres naturels ................ 247 Les nombres naturels ......................................... 247 Activités ............................................................ 248 L’addition et la soustraction des nombres naturels. 248 Activités ............................................................ 249 La multiplication des nombres naturels............... 250 La division des nombres naturels........................ 251 Activités ............................................................ 252

Section 3 Les fractions...................................... 254 3.1 Le sens de la fraction.......................................... 254 Activités ............................................................ 254 3.2 Le pourcentage................................................... 256 Activités ............................................................ 256 Section 4 4.1 4.2

4.3 4.4 4.5

Les quatre opérations de base avec les nombres décimaux.............. 257 Les nombres décimaux ....................................... 257 Activités ............................................................ 258 L’addition et la soustraction des nombres décimaux....................................... 260 Activités ............................................................ 261 La multiplication des nombres décimaux ............ 262 Activités ............................................................ 263 La division des nombres décimaux...................... 264 Activités ............................................................ 266 La transformation d’une fraction en nombre décimal ............................................. 267

Section 5 Le raisonnement proportionnel ......... 267 5.1 Un rapport .......................................................... 267 Activités ............................................................ 268 5.2 Une proportion.................................................... 269 5.3 Une stratégie de calcul : les produits croisés....... 269 5.4 Une démarche en cinq étapes............................. 270 Activités ............................................................ 271 Activités supplémentaires................................... 277 Annexe 1 .........................................................................283 Annexe 2................................................................... 286 Annexe 3................................................................... 287 Glossaire-index ........................................................ 288 Médiagraphie ........................................................... 293 Sources .................................................................... 294 TABLE DES MATIÈRES

V

Table des matières

1.1 La feuille d’administration des médicaments (FADM)................................................................ 176 1.2 Les principes d’administration des médicaments : les « 5 à 7 bons » ................................................ 181 1.3 Les moyens de prévenir les erreurs dans l’administration des médicaments .............. 183 1.4 L’entreposage sécuritaire des médicaments ....... 184 Activités ............................................................ 184 Situation clinique (suite) ..................................... 188

Aperçu du programme d’études

Aperçu du programme d’études La compétence 9, Pharmacothérapie Énoncé de la compétence Participer à la pharmacothérapie.

Contexte de réalisation ● ● ● ●

À l’aide de matériel. À l’aide de documentation technique. En vue de prodiguer des soins. À l’intérieur du cadre juridique qui régit la profession.

Énoncé de la compétence 1. Agir dans le respect des lois régissant la pharmacothérapie.

Critères de performance ● ●

● ●



2. Établir des liens entre les médicaments ou autres substances et leurs effets sur l’organisme. 3. Calculer la dose d’un médicament ou d’une substance.

● ● ●



● ● ●



4. Préparer des médicaments ou autres substances.





● ●

● ● ●

VI

Identification précise des lois reliées à la pharmacothérapie. Reconnaissance de son rôle et de ses responsabilités professionnelles par rapport à la pharmacothérapie. Respect du rôle et des responsabilités des autres professionnels de la santé. Justesse de la mise en relation de l’aspect légal de la pharmacothérapie et de la prescription, de la préparation et de l’administration des médicaments ou autres substances. Mise en relation pertinente de la pharmacothérapie et des droits de la personne. Reconnaissance exacte des principales classes de médicaments. Reconnaissance exacte de l’action des médicaments et autres substances sur l’organisme. Reconnaissance exacte des réactions indésirables des médicaments et autres substances sur l’organisme. Reconnaissance exacte des facteurs qui influent sur l’action des médicaments et autres substances. Interprétation juste des abréviations pharmacologiques. Reconnaissance exacte des formes de médicaments. Utilisation correcte des rapports et des proportions dans le calcul de la dose d’un médicament ou d’une autre substance. Conversions exactes entre les systèmes de mesure. Identification juste des principales voies d’administration des médicaments et autres substances. Reconnaissance exacte des avantages et des désavantages de chacune des voies d’administration. Vérification correcte de l’ordonnance ou du plan de soins. Choix judicieux d’une seringue et d’une aiguille en fonction du médicament ou d’une autre substance à injecter. Préparation correcte du médicament ou d’une autre substance. Respect des règles d’hygiène et d’asepsie. Respect des mesures de sécurité.

APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

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5. Administrer des médicaments ou autres substances.

Critères de performance ●



● ● ● ●

● ● ●

6. Vérifier la prise de l’automédication.

Table des Aperçu du matières programme d’études

Énoncé de la compétence

● ● ● ● ●

Reconnaissance juste des soins infirmiers associés à l’administration des médicaments ou autres substances. Reconnaissance juste des précautions à prendre pour chacune des voies d’administration d’un médicament ou d’une autre substance. Respect des mesures d’hygiène et d’asepsie. Respect des mesures de sécurité. Respect des procédés liés à l’administration d’un médicament ou d’une autre substance. Communication pertinente des renseignements liés à l’administration d’un médicament ou d’une autre substance. Inscription immédiate et précise au dossier. Prise en considération des effets de la médication ou d’une autre substance sur la personne. Respect des droits de la personne. Prise en considération des capacités fonctionnelles de la personne. Prise en considération des effets de la médication sur la personne. Renseignements judicieux donnés à la personne. Communication juste des renseignements à l’équipe de soins. Respect des droits de la personne.

Et pour l’ensemble de la compétence : ● ●

Utilisation de la terminologie appropriée. Utilisation efficace des ouvrages de référence.

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APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

VII

Table des Aperçu du matières programme d’études

Les compétences

Nos

Durée (heures)

Compétences

1

Situation au regard de la profession et de la formation

30

2

Approche globale de la santé

30

3

Communication au sein d’une équipe de soins

45

4

Procédés de soins d’assistance

5

Relation aidante

30

6

Aspects légal et éthique

30

7

Procédés de soins et système musculosquelettique

45

8

Prévention de l’infection

60

9

Pharmacothérapie

60

10

Soins d’assistance

75

11

Nutrition

30

12

Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel

60

13

Procédés de soins et système endocrinien

30

14

Systèmes cardiovasculaire et respiratoire

75

15

Procédés de soins et système digestif

60

16

Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur

60

17

Soins spécifiques

75

18

Approche privilégiée pour la personne présentant des déficits cognitifs

45

19

Approche privilégiée pour la personne en soins palliatifs

30

20

Approche privilégiée pour la personne présentant un problème de santé mentale

45

21

Soins en géronto- gériatrie

22

Premiers secours

30

23

Soins aux personnes présentant des problèmes de santé mentale

75

24

Soins en médecine

120

25

Soins aux personnes en réadaptation physique

120

26

Soins en chirurgie

90

27

Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né

30

28

Soins aux mères et aux nouveau-nés

30

29

Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

30

30

Soins aux enfants, aux adolescentes et aux adolescents

30

31

Soins à une clientèle diversifiée

105

120

105 Durée totale : 1 800 heures

VIII

APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

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Le guide d’apprentissage est constitué de six chapitres et d’un dossier mathéma­ tique dont le contenu, conforme au programme d’études Santé, assistance et soins infirmiers, favorise le développement des compétences nécessaires à l’infirmière auxiliaire. En ouverture, un sommaire présente la structure globale du chapitre.

Table des Aperçu Organisation du matières programme du guide d’apprentissage d’études

Table des Aperçu Organisation du matières programme du guide d’apprentissage d’études

Chaque chapitre débute par une situation clinique qui reflète la réalité du milieu de travail de l’infirmière auxiliaire. La situation étudiée évolue tout au long du chapitre, favorisant ainsi l’intégration et l’application des savoirs liés à la compétence, de même que le développement du jugement professionnel. À la fin du chapitre, lorsque pertinent, une seconde situation clinique présente un cas différent de celui présenté dans la situation clinique principale.

Le contenu notionnel de chaque chapitre se subdivise en sections numérotées et clairement identifiées, afin de faciliter le repérage et la structuration des connaissances. Un déclencheur ouvre chacune des sections. Il s’agit d’une courte activité qui permet de réactiver certaines connaissances ou d’amorcer la réflexion sur les contenus notionnels à l’étude, tout en suscitant l’intérêt pour les savoirs abordés dans la section. Un encadré Mots­clés contient les termes que les élèves devraient connaître une fois l’étude de la section complétée. Ces termes apparaissent en gras dans le contenu notionnel, là où ils sont définis. Ces définitions sont reprises dans le Glossaire­index, à la fin du guide d’apprentissage. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

IX IX

Table des Aperçu Organisation du matières programme du guide d’apprentissage d’études

De nombreux tableaux et figures facilitent la compréhension et l’apprentissage des contenus notionnels à l’étude. Certains termes complexes ou vus dans une autre compétence apparaissent en bleu dans le texte et sont définis en marge, pour simplifier la lecture de l’élève.

Les soussections sont clairement numérotées pour favoriser le repérage et la structu­ ration des connais­ sances. Des activités nombreuses et variées ponctuent les chapitres. Plusieurs de ces activités reflètent des situations courantes en milieu de travail. Elles permettent aux élèves de se familiariser avec la profession d’infirmière auxiliaire, et de développer leur capacité à résoudre des problèmes et à exercer un jugement professionnel.

La synthèse résume, souvent à l’aide de schémas ou de tableaux, l’essentiel des connaissances abordées dans le chapitre.

À la fin du guide d’apprentissage, un Dossier mathématique présente les notions mathématiques essentielles au calcul sécuritaire de la dose d’un médicament. Les notions sont accompagnées d’activités variées. X

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

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Table des Aperçu Organisation du matières programme du guide d’apprentissage d’études

La rubrique Quoi faire met en évidence certains aspects essentiels de la pratique qui relèvent directement des fonctions de l’infirmière auxiliaire.

Quoi faire

Le pictogramme ci-contre, qui apparaît dans certains tableaux ou figures, signale la présence d’un contenu notionnel essentiel et du même ordre que celui présenté dans la rubrique Quoi faire.

MS

2.1

MS Labo

2.1

Placé en marge du texte, le pictogramme MS renvoie à une méthode de soins associée au contenu notionnel présenté. Cette méthode se trouve dans le recueil Méthodes de soins. Le nombre inscrit dans le pictogramme correspond au numéro de la méthode. Le pictogramme MS Labo renvoie à une méthode de soins associée au contenu notionnel présenté, ainsi qu’au laboratoire relié à cette méthode. Ce laboratoire porte le même numéro que la méthode, et se trouve dans la section « Laboratoires » des documents reproductibles du Guide-corrigé destiné à l’enseignante. Chaque laboratoire est complété par une ou plusieurs grilles de coévaluation.

La rubrique Attention ! présente des éléments importants que l’infirmière auxiliaire doit connaître ou auxquels elle doit porter une attention particulière lors de ses interventions auprès d’un client. Cette rubrique peut également traiter de règles de sécurité, ou rappeler des notions déjà abordées dans le guide d’apprentissage ou dans une autre compétence. La rubrique Monde du travail présente des situations où l’infirmière auxiliaire est appelée à collaborer avec d’autres professionnels de la santé. On y définit les responsabilités et rôles respectifs de chacun. On y traite aussi des pratiques particulières ou de la terminologie utilisées en milieu de soins. La rubrique C’est la loi présente des lois et des règlements à respecter dans la pratique quotidienne de l’infirmière auxiliaire. Cette rubrique peut également fournir des précisions relatives aux activités réservées à l’infirmière auxiliaire et au respect de son champ de pratique. La rubrique D’une compétence à l’autre met en évidence les liens entre le contenu présenté et d’autres compétences du programme de formation.

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

ATTENTION

Monde du travail

C’est la loi

D’une compétence à l’autre

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

XIXI

Entrée en matière Qu’est-ce que la pharmacothérapie ?

Entrée en matière

La pharmacothérapie, du grec pharmakon qui signifie « remède » et therapeia, dérivé du verbe therapévô qui signifie « soigner », est l’emploi thérapeutique des médicaments. Depuis ses origines, l’être humain a cherché à se soulager de ses maux. Vivant en lien étroit avec son environnement, il s’est rapidement intéressé au monde végétal, qui lui offrait déjà une source de nourriture, pour tenter de guérir ses maladies ou diminuer ses symptômes. La morphine est un bon exemple de ses lointaines découvertes. De nos jours, les médicaments sont davantage fabriqués avec des substances synthétiques. Pourquoi étudier la pharmacothérapie ? La pharmacothérapie est la pierre angulaire des traitements médicaux. Il faut savoir que les dépenses totales en médicaments ne cessent d’augmenter. En 1997, le budget du régime public d’assurance médicaments du Québec était d’environ 1 milliard de dollars. En 2011-2012, ce budget a passé le cap des 4 milliards de dollars 1. Le vieillissement de la population n’est pas étranger à cette augmentation. En effet, environ 95 % des résidants des centres d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD) consomment des médicaments. Un résidant typique d’un CHSLD peut recevoir jusqu’à sept classes différentes de médicaments par jour. Il existe toute une variété de médicaments destinés à apaiser une multitude de problèmes. Mais il y a aussi une quantité de problèmes associés aux médicaments et à leur administration. Par exemple : • un client reçoit le mauvais médicament ; • un client reçoit le bon médicament, mais à une dose trop élevée. L’infirmière auxiliaire est formée pour pouvoir réduire, de façon importante, une partie des erreurs liées à la prise de médicaments. Quel est le rôle de l’infirmière auxiliaire en pharmacothérapie ? Quel que soit l’endroit où sont dispensés les soins, l’infirmière auxiliaire joue un rôle essentiel dans la préparation et l’administration sécuritaire des médicaments. Sa responsabilité ne se limite pas à fournir au client un médicament conforme à ce qui est prescrit sur l’ordonnance. L’infirmière auxiliaire doit connaître les réactions potentielles de son client à un médicament pour être en mesure de prévenir ou d’atténuer les effets secondaires indésirables. Ses connaissances lui permettent une observation plus pointue et une anticipation des problèmes. Devant de fortes réactions, elle doit agir rapidement et efficacement. De plus, l’infirmière auxiliaire ne doit pas perdre de vue que le succès de la pharmacothérapie est indéniablement lié à l’observance du traitement par le client. Elle doit travailler à instaurer une relation de confiance avec son client afin de lui donner l’information nécessaire et de le soutenir pendant la durée de son traitement. 1. Ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec, Association canadienne des compagnies d’assurance de personnes et Régie de l’assurance-maladie du Québec.

XII

ENTRÉE EN MATIÈRE

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Préalables C1

L’infirmière auxiliaire et l’administration des médicaments

Préalables

L’infirmière auxiliaire peut administrer des médicaments à différentes clientèles (enfants, adultes, personnes âgées, personnes présentant des problèmes de santé mentale, etc.), et ce, dans des milieux variés, que ce soit dans un centre hospitalier, dans un centre d’hébergement et de soins de longue durée (CHSLD), dans un centre local de services communautaires (CLSC) ou à domicile. L’administration des médicaments présente certains risques. Ces risques sont regroupés dans le tableau 1 ci-dessous. TABLEAU 1

Les risques associés à l’administration des médicaments

Catégories de risques Biologiques

Exemples ● ●

Chimiques

Exposition à des : ● gaz anesthésiques ● médicaments contre le cancer

Physiques

● ●

Psychologiques

● ●

C2

Exposition à des maladies contagieuses ou infectieuses. Piqûres d’aiguilles

Manipulation des médicaments contre le cancer Exposition au rayonnement laser Violence Stress

Les besoins fondamentaux de la personne La conception des soins infirmiers de Virginia Henderson est celle qui a été retenue pour le programme d’études professionnelles Santé, assistance et soins infirmiers (SASI). Cette infirmière américaine considère la personne comme un tout et définit ses 14 besoins fondamentaux. Une personne en santé dispose des ressources nécessaires pour satisfaire tous ses besoins. Le rôle de l’infirmière auxiliaire est de suppléer aux besoins non satisfaits de son client tout en maintenant son autonomie. La pharmacothérapie influe sur certains besoins fondamentaux de la personne, comme on le montre dans le tableau 2. TABLEAU 2

Des besoins fondamentaux perturbés par la pharmacothérapie

Besoins fondamentaux Apprendre

Pharmacothérapie Des médicaments, comme les analgésiques, peuvent perturber le besoin d’apprendre en raison de la somnolence qu’ils entraînent.

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PRÉALABLES

XIII

TABLEAU 2

Des besoins fondamentaux perturbés par la pharmacothérapie (suite)

Préalables

Besoins fondamentaux

C3

Pharmacothérapie

Boire et manger

Le goût de certains médicaments ou les nausées que ceux-ci occasionnent peuvent perturber le besoin de boire et de manger.

Dormir et se reposer

Certains médicaments, comme la cortisone, ont une action stimulante qui perturbe le sommeil.

Éliminer

Des médicaments causent de la constipation et de la rétention urinaire.

Éviter les dangers

La prise quotidienne de médicaments expose le client à des erreurs d’administration, donc à certains dangers.

Respirer

Une réaction allergique à un médicament peut entraîner de sérieuses complications respiratoires.

Se mouvoir et maintenir une bonne posture

La prise de médicaments, comme les neuroleptiques, peut perturber l’équilibre.

Le dossier médical du client L’information clinique qui est écrite dans le dossier du client témoigne de la qualité de la pratique professionnelle. Cette information doit : • démontrer que la surveillance clinique est adéquate ; • permettre d’assurer la continuité des soins ; • mettre en évidence les résultats qui ont été observés chez le client ; • refléter les normes actuelles de la pratique professionnelle. Le dossier médical du client constitue une importante source de renseignements en pharmacothérapie. Les notes d’évolution permettent de rendre compte des réactions du client à l’égard des médicaments (voir la figure 1). En fonction des effets qui y sont rapportés, le médecin peut ajuster le traitement médicamenteux du client. FIGURE 1

Les qualités d’une bonne note d’évolution Véridique Exempte de fautes de syntaxe et d’orthographe

Pertinente

Factuelle

Chronologique

Complète

Lisible

Concise

XIV

PRÉALABLES

Précise

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C4

La prise des signes vitaux L’intervention la plus fréquente de l’infirmière auxiliaire auprès de ses clients est la prise des signes vitaux (pression artérielle, pouls, température, respiration). En pharmacothérapie, certains médicaments cardiovasculaires requièrent la mesure des signes vitaux avant leur administration. D’autres médicaments peuvent aussi influer sur les résultats obtenus lors de la mesure des signes vitaux. L’infirmière auxiliaire doit alors assurer un suivi rigoureux de ces paramètres d’évaluation.

Les devoirs et les obligations de l’infirmière auxiliaire

Préalables

C6

L’éthique désigne l’étude des notions morales de bien et de mal. La bioéthique réfère aux questions éthiques, plus spécifiquement dans le domaine de la santé. Pour bien préparer et administrer les médicaments de ses clients, l’infirmière auxiliaire doit adopter une attitude qui respecte les quatre grands principes moraux suivants : • le respect de l’autonomie du client ; • la bienfaisance, principe selon lequel on doit faire le bien d’autrui ; • la non-malfaisance, principe selon lequel on ne doit pas nuire à autrui ; • la justice. FIGURE 2

Les devoirs et les obligations de l’infirmière auxiliaire envers le client, dans un contexte de pharmacothérapie Les devoirs et les obligations de l’infirmière auxiliaire

● ● ● ● ●

C8

Dispenser des soins de qualité Respecter le secret professionnel Mettre à jour ses connaissances Établir une relation de confiance Être responsable des gestes accomplis







Déclarer tout incident ou accident résultant de son action ou de son omission Fournir au client l’information nécessaire pour lui permettre d’exercer son droit de consentement éclairé ou son droit de refus Agir de façon à maximiser la sécurité du client

La prévention des infections En pharmacothérapie, la prévention des infections exige de l’infirmière auxiliaire un souci constant de l’environnement. En effet, elle doit veiller à la préparation, sans contamination, des médicaments et à leur administration selon les règles à suivre. De plus, certains médicaments, comme les corticostéroïdes, affaiblissent le système immunitaire du client. Il faut donc pallier ce problème par des mesures renforcées qui touchent tous les aspects des soins, par exemple lors du lavage des mains.

Les notions de base en mathématique Plusieurs des notions mathématiques qui ont été vues au cours de votre parcours scolaire seront utilisées pendant l’étude de la pharmacothérapie, notamment pour le calcul des doses de médicaments. Les notions d’addition, de soustraction, de multiplication, de division, de nombres décimaux et de raisonnement proportionnel font partie des notions qui sont nécessaires à l’exercice de la fonction d’infirmière auxiliaire.

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PRÉALABLES

XV

Préalables

ACTIVITÉS 1

Maéva, infirmière auxiliaire, vient d’administrer une injection intramusculaire à son client. En déposant la seringue dans le contenant biorisque, elle se pique. À quel risque Maéva a-t-elle été soumise ?

2

Nommez deux facteurs de risque pour l’infirmière auxiliaire, qui sont directement reliés à la préparation et à l’administration des médicaments.

3

Qui suis-je ? Je suis l’une des qualités d’une bonne note d’évolution. On dit que je suis basée sur des faits réels et objectifs.

4

Vous donnez du Tylenol MD à un bébé qui a le rhume et qui a la peau moite. Lequel de ses signes vitaux allez-vous davantage surveiller dans cette situation ?

5

Vous venez tout juste de peser votre client, monsieur Caron. Son poids est de 90 kg. Sachant que 1 kg est égal à 2,2 lb, quel est le poids de ce client, en livres (lb) ?

6

Madame Genest est inquiète pour son père qui est âgé de 94 ans et qui est très lucide. Elle veut savoir quels médicaments il prend. Que lui dites-vous ?

7

À 22:00, vous allez voir monsieur Genest. Il vous dit qu’il est très en colère contre sa fille parce qu’elle se mêle trop de ses affaires. Pendant qu’il vous parle, il devient rouge et il vous dit que sa tête va exploser. Vous prenez sa pression artérielle au bras droit : elle est à 200/90 Hg. Son pouls est régulier à 100 batt./ min. Sa respiration est à 24 R/min. Vous appelez le médecin. Puis, vous levez la tête de son lit, baissez l’intensité de la lumière. Vous restez avec lui en attendant le médecin. Rédigez les notes d’évolution dans le dossier de ce client. DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

2013-04-12

XVI

PRÉALABLES

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CHAPITRE

1

Le cadre juridique de la pharmacothérapie

Sommaire Situation clinique ...............................

2

Section 1 Les aspects légaux de la pharmacothérapie ............

3

Situation clinique (suite)............ 13 Section 2 Les ordonnances ....................... 22

Synthèse ............................................... 34 Situation clinique (suite).................. 37

1

Situation clinique Xxxxx infirmier auxiliaire Nelson, Situation clinique

Nelson commence sa carrière d’infirmier auxiliaire au centre hospitalier de sa région. Sa première semaine de travail lui fait un peu peur. Il devra prodiguer des soins et des traitements variés à des clients du département de médecine. Rapidement, il faut qu’il se familiarise avec les activités réservées aux infirmières et infirmiers auxiliaires. Son premier client, monsieur Pilgrim, a 77 ans. Il souffre d’une pneumonie et il doit recevoir des antibiotiques. Sa femme, de son côté, se demande si elle devrait se faire vacciner contre la grippe ; elle n’est plus toute jeune et l’hiver approche.

2

1

Selon vous, quelles tâches, en lien avec la pharmacothérapie, Nelson aura-t-il à réaliser en tant qu’inXxxx firmier auxiliaire ?

2

Qu’est-ce qu’une « activité réservée » aux personnes qui exercent une profession ?

3

Croyez-vous que Nelson a le droit d’administrer des vaccins ? Expliquez votre réponse.

4

Pourquoi, selon vous, y a-t-il des lois reliées à la pharmacothérapie ?

CHAPITRE 1

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Section

1 Les aspects légaux de la pharmacothérapie

Déclencheur Observez la figure ci-dessous et répondez aux questions qui suivent.

L’encadrement légal de la pratique de l’infirmière auxiliaire

Section 1

FIGURE 1

1

Pourquoi l’infirmière auxiliaire est-elle envahie par toutes ces pensées, selon vous ?

2

Qui suis-je ? a) Je réglemente la pratique de plusieurs professions et je précise les conditions d’exercice professionnel.

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Le cadre juridique de la pharmacothérapie

3

b) Je réglemente les normes relatives à la forme et au contenu des ordonnances individuelles et collectives faites par un médecin.

Section 1

c) Mes membres étaient autrefois appelés « gardes-malades auxiliaires ». En 1974, je suis reconnu juridiquement comme une corporation professionnelle. Ma mission première est la protection du public.

d) Je suis un règlement destiné aux infirmières et aux infirmiers auxiliaires. Je décris leurs obligations légales envers le client, le public et la profession.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • •

Activité autorisée Activité réservée Code des professions Incident/accident médicamenteux Indicateurs de la compétence



• •

Loi réglementant certaines drogues et autres substances Loi sur les aliments et drogues Médicament sans ordonnance

• • • •

Médicament sur ordonnance Opioïde Registre des stupéfiants et des drogues contrôlées Substance contrôlée

Dans cette section : • vous identifierez les lois et les règlements liés à la pharmacothérapie ; • vous prendrez connaissance de votre rôle et du rôle des autres professionnels de la santé en pharmacothérapie ; • vous découvrirez quelles sont les procédures à suivre en cas d’erreur de médicament ; • vous verrez les droits de la personne qui sont applicables dans un contexte de pharmacothérapie.

1.1 Les lois et les règlements en matière de pharmacothérapie La plupart des médicaments sont des substances puissantes qui permettent la prévention, la réalisation de certains examens diagnostiques, le traitement de plusieurs maladies ou encore une diminution des symptômes chez les personnes atteintes de maladies chroniques. Utilisés de façon inadéquate, les médicaments peuvent entraîner de très sérieuses complications. Afin d’assurer la protection du public, une législation est essentielle pour encadrer l’utilisation de ces substances. Cette législation regroupe des lois canadiennes et québécoises.

4

CHAPITRE 1

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1.1.1 La loi canadienne sur les aliments et les drogues

Le Règlement sur les aliments et drogues (C.R.C., ch. 870) vient préciser certains aspects de cette loi. Il encadre la fabrication, l’étiquetage et l’identification des produits en plus de définir les pratiques de vente et de distribution des médicaments. Il présente aussi les conditions spéciales d’utilisation de certains types de médicaments tels que : • les médicaments sur ordonnance : Les médicaments sur ordonnance doivent être administrés sous supervision médicale. Il faut présenter une ordonnance rédigée par un médecin ou tout autre professionnel de la santé habilité à prescrire des médicaments pour obtenir, par exemple, des antibiotiques ou des antihypertenseurs. • les substances contrôlées : « Une substance contrôlée est toute forme de drogue que le gouvernement fédéral a catégorisée comme ayant un potentiel d’abus ou d’accoutumance plus élevé que le moyenne 1. » Par conséquent, l’achat, la vente et l’administration de ces médicaments obtenus sur ordonnance doivent être soigneusement enregistrés par écrit. Les analgésiques opioïdes, des médicaments pour soulager la douleur, en sont un exemple. • les médicaments sans ordonnance : Généralement, les médicaments sans ordonnance sont offerts en vente libre dans les pharmacies pour traiter les problèmes mineurs de santé. Toutefois, dans les établissements de santé, le département de pharmacie ne fait pas de distinction entre les médicaments sur ordonnance et les médicaments qui ne demandent pas d’ordonnance à l’extérieur de l’établissement. Ces établissements exigent donc que tous les médicaments soient prescrits, autant le Tylenol MD que l’on prend par voie orale et que l’on peut normalement se procurer en vente libre que la pénicilline qui nécessite, elle, une ordonnance.

Drogue Dans cette loi, le terme « drogue » comprend les substances ou les mélanges de substances qui peuvent servir au diagnostic, au traitement ou à la prévention d’une maladie.

Section 1

La principale loi qui se rapporte aux médicaments a été adoptée au Canada en 1985 et elle porte le nom de « Loi sur les aliments et drogues » (L.R.C., 1985, ch. F-27).

1.1.2 La loi canadienne réglementant certaines drogues et autres substances La Loi réglementant certaines drogues et autres substances (L.C. 1996, ch. 19) modifie certaines lois, dont la Loi sur les aliments et drogues en ce qui a trait aux médicaments contenant de la morphine ou des dérivés de la morphine (voir la figure 2). Ainsi, la codéine et l’hydromorphone (DilaudidMD), des médicaments contre la douleur, sont des exemples de substances régies par cette loi (voir la figure 3, à la page suivante).

FIGURE 2

En 1805, Friedrich Wilhelm Adam Sertürner découvre le premier alcaloïde qu’il nomme aussitôt morphium, car ses effets rappellent ceux de Morphée, la divinité des rêves dans la mythologie grecque.

Les opioïdes sont des substances qui possèdent des propriétés analgésiques semblables à celles de l’opium. Quant au terme « narcotique », il fait référence à une substance qui produit un assoupissement et un engourdissement pouvant aller jusqu’à l’anesthésie. La distinction entre les opioïdes et les narcotiques est mince ; le terme « opioïde » sera privilégié dans ce guide d’apprentissage. 1. Santé Canada, Substances contrôlées et précurseurs chimiques (2012).

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Le cadre juridique de la pharmacothérapie

5

FIGURE 3

Quelques exigences de la loi canadienne réglementant certaines drogues et autres substances

Ordonnance écrite requise Ordonnance verbale non permise (Dans un contexte de pharmacie communautaire seulement)

Tenue d’un registre pour chaque médicament enregistré

Section 1

OPIOÏDES Dispositions particulières lors de la perte d’un opioïde

Entreposage sécuritaire

Aucun transfert d’ordonnance d’une pharmacie à une autre

FIGURE 4

Le SativexMD est un médicament de la classe des cannabinoïdes, une forme synthétique de la marijuana.

En 2001, une modification à la Loi réglementant certaines drogues et autres substances a été adoptée : cette modification concernait l’accès à la marijuana à des fins médicales strictement définies. Le recours à la marijuana est maintenant permis pour apaiser les douleurs chroniques qui ne peuvent être soulagées autrement et pour traiter les nausées et les vomissements pendant la chimiothérapie. L’avènement d’une forme synthétique de marijuana a largement simplifié les procédures nécessaires pour en obtenir (voir la figure 4).

C’est la loi Le Canada ne considère pas la marijuana, sous sa forme naturelle, comme une substance thérapeutique. Son utilisation doit être autorisée par la division de l’accès médical à la marijuana de Santé Canada.

La pratique professionnelle est aussi encadrée par des lois et des règlements qui déterminent les responsabilités de chaque ordre professionnel concerné par la pharmacothérapie. Le tableau 1 présente un résumé de ces lois et de ces règlements. TABLEAU 1

Les lois et les règlements en pharmacothérapie Lois et règlements

Loi sur les aliments et drogues (Canada)

6

CHAPITRE 1

Objet S’applique à tous les aliments, médicaments, cosmétiques, produits de santé naturels et instruments médicaux au Canada.

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Les lois et les règlements en pharmacothérapie (suite) Lois et règlements

Objet

Loi réglementant certaines drogues et autres substances (Canada)

Vise à contrôler certaines drogues et certaines substances qui peuvent nuire à la santé ou qui présentent, de par leur composition, des risques importants d’usage abusif (les opioïdes).

Loi médicale (Québec)

Définit les activités professionnelles des médecins.

Loi sur les services de santé et les services sociaux (Québec)

Détermine les conditions et les modalités d’organisation et de prestation des services de santé et des services sociaux.

Le Code des professions (Québec)

Définit le champ d’exercice des professionnels au Québec.

Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé (Québec)

Précise les compétences distinctives ou partagées de 11 professions de la santé.

Loi sur la pharmacie (Québec)

Régit l’activité professionnelle des pharmaciens.

Règlements sur les normes relatives aux ordonnances faites par un médecin (Québec)

Fixe les normes relatives à la forme et au contenu des ordonnances individuelles et collectives faites par un médecin.

Loi sur les infirmières et les infirmiers (Québec)

Définit le champ d’exercice de l’infirmière et de l’infirmier et ses activités réservées.

Loi sur la santé publique (Québec)

Vise la protection de la santé des collectivités ; encadre, entre autres, les activités de vaccination.

Section 1

TABLEAU 1

1.2 Les responsabilités de l’infirmière auxiliaire en pharmacothérapie En 2002, la Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé a précisé les activités professionnelles des infirmières auxiliaires. Neuf activités réservées ont été retenues par l’Office des professions. Ces activités font référence à un ensemble d’interventions qui doivent être réalisées dans le cadre du champ d’exercice de la profession. Elles sont inscrites dans le Code des professions et elles sont pratiquées par les membres de l’Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ). L’infirmière auxiliaire se voit maintenant reconnue officiellement comme une professionnelle importante au sein du système de santé. En 2008, le Règlement sur certaines activités professionnelles pouvant être exercées par une infirmière ou un infirmier auxiliaire a été adopté. Selon certaines conditions énoncées dans ce règlement, deux nouvelles activités autorisées ont été ajoutées aux activités réservées à l’infirmière auxiliaire, soit : • l’entretien d’une trachéostomie reliée à un ventilateur ; • la contribution à la thérapie intraveineuse (installation d’un cathéter court et son irrigation avec la solution intraveineuse sans additif). Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le cadre juridique de la pharmacothérapie

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Les activités autorisées sont réservées aux membres d’un ordre professionnel, mais elles peuvent être exercées par les membres d’un autre ordre professionnel en fonction d’un règlement d’autorisation.

1.2.1 Les activités réservées en lien avec la pharmacothérapie L’OIIAQ présente, dans le document intitulé Les activités professionnelles de l’infirmière auxiliaire, une brève description des neuf activités réservées à l’infirmière auxiliaire. Seules les activités qui touchent la pharmacothérapie ont été retenues ici.

Section 1

Monde du travail Les neuf activités réservées aux infirmières auxiliaires ne leur sont pas réservées exclusivement. Elles peuvent être exécutées par d’autres professionnels de la santé tels que les infirmières.

Quoi faire

Microperfuseur à ailettes sous-cutané intermittent Aiguille à ailettes raccordée à un tube souple qui se termine par un bouchon de caoutchouc (un embout). Le microperfuseur à ailettes sous-cutané intermittent est inséré sous la peau et il permet au client de recevoir des médicaments souscutanés de façon intermittente.

Nébuliseur ou aérosol Appareil utilisé pour inhaler un médicament.

Voici les principales activités, en lien avec la pharmacothérapie, que l’infirmière auxiliaire peut exercer en milieu de soins. • Mélanger des substances, si cela est nécessaire, lors de la préparation de médicaments ; cela inclut l’insuline et les vaccins ainsi que toute autre substance que l’infirmière auxiliaire est légalement autorisée à administrer. • Administrer des médicaments et d’autres substances qui font l’objet d’une ordonnance, sauf les médicaments qui doivent être administrés par voie intraveineuse. L’infirmière auxiliaire peut utiliser une pompe, un microperfuseur à ailettes sous-cutané intermittent ou un nébuliseur. Elle peut aussi procéder au drainage, à l’infusion ou à la perfusion de la solution de dialyse péritonéale par le cathéter péritonéal (procédure qui permet de maintenir la fonction rénale). • Procéder à la vaccination, dans le secteur public ou privé, dans le cadre d’une activité qui découle de l’application de la Loi sur la santé publique (ex. : vaccination de la population). L’infirmière auxiliaire n’a pas besoin d’avoir en main une ordonnance pour ce faire, mais elle doit obtenir l’autorisation de l’infirmière ou du médecin avant d’administrer le vaccin dans ce contexte. • Administrer le vaccin prescrit à une personne lorsqu’une ordonnance écrite l’exige, et ce, dans un contexte autre que les campagnes de vaccination qui découlent de la Loi sur la santé publique. L’infirmière auxiliaire est donc habilitée à administrer un vaccin en collaboration avec un médecin ou une infirmière. • Appliquer les mesures décrites dans le Protocole d’immunisation du Québec (PIQ) en cas de réaction allergique sévère. Source : OIIAQ, Les activités professionnelles de l’infirmière auxiliaire - Champ d’exercice, activités réservées et autorisées, 2010, p. 5.

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CHAPITRE 1

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En pharmacothérapie, comme dans toute activité de soins, chaque établissement de santé peut limiter les activités permises aux infirmières auxiliaires en fonction des priorités de l’établissement. L’infirmière auxiliaire a le devoir de bien connaître les activités que l’établissement lui permet d’exécuter. La prise d’ordonnances par téléphone est un exemple d’une activité qui est souvent non autorisée par un établissement de santé, même si elle est légale.

1.2.2 Les indicateurs de la compétence de l’infirmière auxiliaire

Section 1

En 1987, l’OIIAQ a défini les premiers indicateurs de la compétence que l’infirmière auxiliaire doit posséder. Ces indicateurs servent donc à évaluer la qualité de l’exercice professionnel de l’infirmière auxiliaire lorsqu’il y a des inspections professionnelles, par exemple. De ces indicateurs de la compétence découlent quatre champs de compétences professionnelles et deux champs de compétences personnelles. Certaines de ces compétences professionnelles et personnelles peuvent s’exercer dans un contexte d’administration des médicaments (voir les tableaux 2 et 3). TABLEAU 2

Les compétences professionnelles de l’infirmière auxiliaire en lien avec la pharmacothérapie Interprétation dans le contexte de la pharmacothérapie

Champs de compétences professionnelles Prodiguer des soins et des traitements infirmiers et médicaux.

Consigner, dans le dossier du client, les informations et les observations le concernant (voir la figure 5). Faire preuve de vigilance et d’un bon sens de l’observation.

Gérer son développement professionnel.











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Administrer des médicaments ou d’autres substances en : – considérant les besoins de la personne ; – respectant le plan thérapeutique infirmier ou le plan de traitement individualisé ; – respectant les protocoles, les procédures et les règles en vigueur dans l’établissement. Noter, dans le dossier du client, les informations recueillies sur sa réponse à la médication administrée. À la suite de l’administration d’un médicament ou d’une substance : – surveiller les signes et les symptômes qui peuvent nécessiter une intervention ; – décoder le langage non verbal du client ; – réagir promptement devant toute manifestation anormale du client.

FIGURE 5

Une infirmière auxiliaire consigne des informations dans le dossier de l’un de ses clients.

Participer à des activités de formation pour garder ses compétences à jour, par exemple. S’assurer de connaître les nouveaux médicaments ou les changements dans le domaine médical.

Le cadre juridique de la pharmacothérapie

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TABLEAU 3

Les compétences personnelles de l’infirmière auxiliaire en lien avec la pharmacothérapie Interprétation dans le contexte de la pharmacothérapie

Champs de compétences personnelles Démontrer des habiletés de communication.





Section 1

Démontrer des compétences personnelles.







Expliquer au client, de façon claire et concise, en quoi consiste sa médication. Adapter son langage à celui de son interlocuteur lors de l’explication liée à la médication. Démontrer de la dextérité pour faire des injections et autres méthodes qui touchent l’administration des médicaments. Travailler en équipe, c’est-à-dire reconnaître la contribution des autres professionnels lorsque des interrogations se présentent au sujet des médicaments à administrer. Établir une relation de confiance avec le client qui est parfois méfiant devant l’utilisation de nouveaux médicaments. La confiance à l’égard de son infirmière auxiliaire va favoriser l’adhésion du client au traitement.

ACTIVITÉS 1

Nommez trois types de substances, en lien avec la pharmacothérapie, qui relèvent du Règlement sur les aliments et drogues.

2

Complétez les énoncés suivants. a) La Loi

définit les activités professionnelles des médecins.

b) La protection de la santé des

est encadrée par la

c) L’activité des pharmaciens est réglementée par la Loi d) Les

. .

sont des substances contrôlées par la Loi .

e) Au Québec, la précise les compétences partagées de 11 professions de la santé.

10

CHAPITRE 1

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3

Dites si les énoncés suivants sont vrais ou faux. Vrai

Faux

4

Section 1

a) Odette, une infirmière auxiliaire, n’est pas autorisée à mélanger deux substances lors de la préparation d’un médicament. b) Marie, une infirmière auxiliaire, peut participer à une campagne de vaccination contre la grippe. c) Pierre, un infirmier auxiliaire, aide sa collègue infirmière à vacciner les clients du département de soins prolongés. Soudain, une cliente, madame Rhéaume, a tous les signes d’une réaction allergique sévère. Malgré son appel à l’aide, personne ne vient la voir. Pierre peut administrer une dose d’adrénaline à madame Rhéaume sans tarder. Monsieur Proulx, 42 ans, doit recevoir un antibiotique par voie intraveineuse (I.V.). Ce médicament lui sera administré par une infirmière. Vous êtes l’infirmière auxiliaire attitrée à ce client. Expliquez, dans vos mots et dans ce contexte, ce que veut dire la compétence professionnelle suivante : Faire preuve de vigilance et d’un bon sens de l’observation.

1.3 Les erreurs qui peuvent survenir en pharmacothérapie Toutes les tâches liées à la pharmacothérapie qui peuvent être accomplies par une infirmière auxiliaire demandent une grande attention et beaucoup de minutie. Et, malgré tous les moyens mis en place, des erreurs peuvent survenir. En 2010, l’Institut pour l’utilisation sécuritaire des médicaments du Canada (ISPM Canada) rapportait que dans les centres de soins de longue durée, 42 % des erreurs de médicament ayant causé un préjudice étaient dues à une erreur dans la dose du médicament. De plus, l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS) rendait public, en 2007, le résultat d’une analyse qui révélait qu’un adulte sur dix subissait une erreur de médicament pendant son hospitalisation. L’ISMP du Canada qualifie ainsi un incident médicamenteux : « Un incident médicamenteux constitue tout événement évitable qui pourrait causer ou mener à l’utilisation inappropriée d’un médicament ou à un préjudice au patient alors que le médicament est sous le contrôle d’un professionnel de la santé, d’un patient ou d’un consommateur. » L’ISMP ne fait pas de distinction entre un incident, un accident ou une erreur de médicament. Le Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires place la sécurité du client au cœur de ses valeurs fondamentales. L’infirmière auxiliaire doit donc s’engager dans une démarche d’amélioration continue des

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Le cadre juridique de la pharmacothérapie

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soins tout au long de sa carrière, car presque toutes les erreurs de médicament peuvent être évitées.

1.3.1 La procédure à suivre en cas d’erreur dans l’administration d’un médicament Chaque établissement de santé définit les actions qu’il faut entreprendre lors d’une erreur de médication, mais de grands principes généraux s’appliquent.

Section 1

On peut classer les erreurs de médicament dans cinq grandes catégories : • le mauvais médicament ; • la mauvaise dose ; • le mauvais client ; • la mauvaise voie d’administration ; • le mauvais moment.

Quoi faire Lorsque l’infirmière auxiliaire s’aperçoit d’une erreur de médicament, elle doit : • rester calme ; • aviser l’infirmière responsable de l’unité de soins qui, à son tour, s’occupera de la situation (elle avisera le médecin et le répondant ; elle déterminera le suivi à faire, la surveillance à exercer, etc.) ; • mesurer les signes vitaux du client ; • informer le client de l’erreur ; • informer le client de la nature et de la durée du suivi médical et du suivi infirmier ; • rassurer le client et lui permettre de s’exprimer ; • remplir le Rapport de déclaration d’incident ou d’accident (voir l’annexe 2) ; • rédiger des notes d’évolution dans le dossier du client pour expliquer la situation ; • exercer une surveillance appropriée du client selon le plan thérapeutique infirmier (PTI).

Monde du travail Le manuel intitulé Méthodes de soins (collection SASI, Chenelière Éducation) propose des méthodes de soins harmonisées avec celles de l’Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS). Ces méthodes permettent d’uniformiser les soins infirmiers et d’éviter les erreurs liées à l’administration des médicaments. Certains centres hospitaliers développent aussi des moyens de prévention qui sont spécifiques aux méthodes qu’ils préconisent. Les infirmières auxiliaires se doivent de bien connaître les méthodes qui sont en vigueur dans leur milieu de travail.

L’infirmière auxiliaire a l’obligation déontologique et légale de rapporter toute erreur de médicament. Le formulaire intitulé « Rapport de déclaration d’incident ou d’accident AH-223 » doit être rempli le plus tôt possible par la personne qui constate l’erreur. L’analyse de ce rapport permettra de déterminer la cause de l’erreur et de mettre en place des mécanismes pour prévenir une récidive.

12

CHAPITRE 1

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De plus, il est important de noter les faits dans le dossier du client, puisque ces notes constitueront le reflet des actions qui ont été prises pour assurer la sécurité du client et pourraient être utilisées si des recours en justice avaient lieu. Le client est prioritaire, et toutes les interventions nécessaires pour assurer son bien-être et sa sécurité doivent passer avant toute chose.

1.3.2 Les conséquences d’une erreur de médicament

Section 1

Une erreur de médicament n’est jamais banale. Les clients comptent sur les professionnels de la santé pour améliorer leur condition. L’erreur de médicament peut entraîner des conséquences irréparables. Chez le client, elle peut entraîner : • la perte de confiance envers le personnel soignant ; • une plus longue durée d’hospitalisation ; • des malaises physiques ; • la détérioration de son état de santé ; • la mort, ultimement. Chez l’infirmière auxiliaire responsable de l’erreur, elle peut entraîner : • la perte de confiance en soi ; • un malaise vis-à-vis du client ; • un grand stress lié aux possibles poursuites judiciaires ; • la perte ou la suspension du permis d’exercice de l’OIIAQ. Les erreurs de médicament seront abordées sous l’angle de la prévention au chapitre 5.

Situation clinique

Nelson, infirmier auxiliaire (suite)

Nelson, infirmier auxiliaire, participe à la vaccination des clients de son unité de soins contre la grippe saisonnière. Monsieur Pilgrim se remet lentement de sa pneumonie et le médecin juge qu’il ne peut pas être vacciné aujourd’hui. Nelson est sur le point d’aller à sa pause pour se reposer un peu. Il pense demander à une collègue de vacciner monsieur Belley pendant son absence, mais il change d’idée. Il prépare donc le vaccin et l’administre à monsieur Pilgrim. Au moment de l’inscription des données dans le dossier, il réalise qu’il a vacciné la mauvaise personne. Nelson se sent affreusement mal et inquiet.

1

Quels sont les facteurs qui ont pu entraîner cette erreur de la part de Nelson ?

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Le cadre juridique de la pharmacothérapie

13

2 1

Que doit faire Nelson maintenant ? Cochez les deux actions auxquelles il doit donner priorité. a) Remplir le Rapport de déclaration d’incident ou d’accident. b) Rapporter l’erreur. c) Contribuer à l’évaluation du client qui a été vacciné par erreur.

Section 1

d) Appeler le répondant du client vacciné par erreur. 3 1

De quelles catégories d’erreur est-il question dans cette situation ?

4 1

Pourquoi Nelson doit-il remplir le Rapport de déclaration d’incident ou d’accident ?

5 1

Donnez deux conséquences possibles de cette erreur pour le client. a) P b) D

6 1

de de son

de

Nommez deux conséquences de cet accident pour Nelson.

1.4 La contribution des autres professionnels de la santé en pharmacothérapie Dans les divers milieux où des services de santé sont donnés, de nombreux intervenants ont un rôle à jouer dans l’administration des médicaments. Afin de bien cerner son rôle, l’infirmière auxiliaire doit connaître aussi le rôle de ses collaborateurs. Le Code des professions définit le partage des responsabilités entre les professionnels de la santé (voir le tableau 4). TABLEAU 4

Les rôles des principaux collaborateurs de l’infirmière auxiliaire en pharmacothérapie

Professionnels de la santé Médecin

Rôles ●

● ●

14

CHAPITRE 1

S’assurer que les médicaments qu’il prescrit soient adaptés à l’état de santé du client. Collaborer avec le pharmacien. Se préoccuper des interactions médicamenteuses. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les rôles des principaux collaborateurs de l’infirmière auxiliaire en pharmacothérapie (suite)

Professionnels de la santé Pharmacien

Rôles ●













Infirmière

● ●









Inhalothérapeute





Recevoir les ordonnances médicales, les interpréter, s’assurer qu’elles ne présentent pas de danger pour le client et préparer des médicaments. Modifier une ordonnance au besoin, en collaboration avec le médecin. Rédiger des instructions spécifiques concernant un médicament : éviter les antiacides, par exemple.

Section 1

TABLEAU 4

Veiller à la distribution des médicaments dans les unités de soins d’un établissement de santé et s’assurer de leur bonne gestion. Établir et appliquer des politiques sur l’utilisation des médicaments, des drogues et des poisons (substances destinées à l’oncologie, aux tests de laboratoire, etc.) dans un établissement de santé. Communiquer tout changement concernant un médicament aux professionnels de la santé. Analyser l’ensemble des erreurs qui ont été faites concernant les médicaments et mettre en place des moyens pour y remédier, en collaboration avec les autres professionnels. Relever les ordonnances et les acheminer à la pharmacie. Préparer et administrer les médicaments selon le protocole établi. Initier l’administration de certains médicaments à partir d’une ordonnance collective lorsqu’elle est habilitée à le faire. Communiquer avec le pharmacien pour toute question en lien avec l’ordonnance : clarté, dosage, allergie, interactions médicamenteuses. Observer les réactions du client et effectuer la surveillance requise après l’administration du médicament. Renseigner le client et son répondant. Préparer et administrer les médicaments par les voies respiratoires lorsqu’ils font l’objet d’une ordonnance. Mélanger des substances dans le but de préparer un médicament pour les voies respiratoires selon une ordonnance.

Relever une ordonnance Lorsqu’une infirmière relève une ordonnance, cela signifie qu’elle prend le dossier du client, qu’elle vérifie s’il contient une nouvelle ordonnance et, le cas échéant, qu’elle copie la nouvelle ordonnance sur la feuille d’administration des médicaments (FADM), qu’elle fait les vérifications nécessaires, puis qu’elle achemine l’ordonnance au pharmacien.

1.4.1 La gestion des médicaments La Loi sur les aliments et drogues, la Loi sur la pharmacie et la Loi réglementant certaines drogues et autres substances imposent aux établissements de santé un encadrement strict concernant la gestion et le contrôle des substances qui sont assujetties à ces lois. Le pharmacien est le spécialiste des médicaments et la personne de référence pour toute question concernant un médicament. Il est aussi responsable du « circuit » des médicaments, c’est-à-dire de l’émission de l’ordonnance jusqu’à l’inscription de l’administration du médicament sur la FADM.

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Le cadre juridique de la pharmacothérapie

15

Lorsque des substances ciblées comme des substances sous haute surveillance sont périmées, le pharmacien doit confier ces substances à une compagnie ou à un fournisseur spécialisé dans la destruction des déchets biomédicaux. Le pharmacien doit aussi mettre en place un outil qui permettra de consigner les substances sous haute surveillance dans un registre de façon à en garder le contrôle. C’est le pharmacien qui gère ces substances dans les établissements de santé, en conformité avec les différentes lois et différents règlements.

Section 1

Monde du travail L’infirmière auxiliaire doit bien connaître les règles de l’établissement où elle travaille concernant la gestion des médicaments qui sont régis par les trois lois énoncées précé­ demment (la Loi sur les aliments et drogues, la Loi sur la pharmacie et la Loi réglementant certaines drogues et autres substances). Pour les professionnels de la santé, les substances les plus contrôlées sont les opioïdes. FIGURE 6

Une armoire à opioïdes munie de deux serrures et de deux clés

1.4.2 Les dispositifs de sécurité Les opioïdes doivent être mis sous clé en tout temps ou être protégés par un moyen technologique. Divers types d’armoires peuvent être utilisés pour garder les opioïdes sous contrôle : • une armoire munie de deux serrures et de deux clés distinctes (voir la figure 6) ; • une armoire avec un code d’accès ; • une armoire à écran tactile et reconnaissance de la carte de l’employé. Il existe aussi des armoires, utilisées aux États-Unis, qui ont d’autres dispositifs de sécurité tels que l’empreinte digitale et l’empreinte rétinienne.

ATTENTION Il faut que les clés de l’armoire soient accessibles au personnel infirmier de façon à ne pas priver un client d’un médicament dont il aurait besoin. ll importe aussi que la personne responsable des clés de l’armoire n’oublie pas, à la fin de son quart de travail, de remettre les clés à celle qui va la remplacer.

1.4.3 Le registre des stupéfiants et des drogues contrôlées Le pharmacien a la responsabilité de mettre en place les procédures nécessaires au contrôle des stupéfiants et des drogues. Toute personne qui a accès aux opioïdes, par exemple, doit suivre les procédures mises en place pour respecter la Loi réglementant certaines drogues et autres substances. Ainsi : • Au début et à la fin de son quart de travail, l’infirmière ou l’infirmière auxiliaire doit effectuer le décompte des opioïdes et inscrire le résultat dans le registre des stupéfiants et des drogues contrôlées (aussi appelé « registre des narcotiques »). La personne qui commence son quart de travail et celle qui le termine doivent arriver au même résultat. Si ce n’est pas le cas, le personnel présent ne pourra pas quitter les lieux de travail tant qu’on ne saura pas ce qu’il est advenu du médicament manquant. • Si des armoires munies d’un dispositif automatisé sont utilisées, il n’est pas nécessaire d’effectuer un décompte des opioïdes, puisque cela se fait

16

CHAPITRE 1

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Lorsqu’une drogue contrôlée est livrée par le département de pharmacie, elle est accompagnée d’un registre des stupéfiants et des drogues contrôlées (voir la figure 7). À chaque administration du médicament, la feuille du registre doit être remplie adéquatement. Sur cette feuille, on doit trouver les informations suivantes. FIGURE 7

Exemple d’un registre des stupéfiants et des drogues contrôlées

Date d’administration

Dose jetée, s’il y a lieu

Dose donnée au client

Dans la plupart des établissements de santé, on demande qu’un témoin signe le registre lorsqu’une dose d’opioïde est jetée.

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LA VALLÉE Département de pharmacie Registre des stupéfiants et des drogues contrôlées Date : 2013-04-22 No de contrôle : 5 436 Reçu de la pharmacie : 100 En réserve, unité de soins : 30 Total : 130 Administration

Date

Heure

1

2013-04-22

13:00

2

2013-04-22

22:00

Produit : MorphineMD 10 mg/ampoule Unité de soins : Médecine Pharmacien(ne) : Adam Ford Infirmier(ère) : Diane Tremblay Distributeur(trice) : Catherine Nadeau Dose donnée

Dose jetée

Signature du témoin

Juliette Thibault

5 mg

5 mg

Carlos Breton

1 mg

9 mg

Client

Heure d’administration

Quantité restante

Médecin traitant

Stephan Cyr, inf.

129

Alain Jutras

Julie Veilleux, inf. aux.

Rose Lacroix, inf. aux.

128

Audrée Fortier

Maria Distéfano, inf.

La quantité de médicament qui reste

Signature de l’infirmière

La signature de la personne qui administre le médicament

ATTENTION Certains médicaments, comme le lorazépam (AtivanMD), ne sont pas des opioïdes. Ils sont tout de même soumis à la Loi sur les drogues et autres substances. Le pharmacien d’un établissement de santé peut décider de placer ces médicaments dans l’armoire à opioïdes pour des raisons de contrôle. Il est donc important de bien connaître les procédures en vigueur dans votre établissement.

1.5 Les droits du client La Charte québécoise des droits et libertés de la personne ainsi que la Loi sur les services de santé et les services sociaux, vues à la compétence 6, précisent les droits de la personne qui est soignée. En pharmacothérapie, ces mêmes droits s’appliquent. Le tableau 5 présente des exemples de ces droits. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le cadre juridique de la pharmacothérapie

17

Section 1

automatiquement. Cependant, il faudra s’assurer que les enregistrements sont conformes aux normes de l’établissement et de la pharmacie. • Tout écart dans le décompte des stupéfiants et des drogues contrôlées doit être signalé immédiatement à l’infirmière responsable qui devra, à son tour, en aviser le pharmacien et compléter le Rapport de déclaration d’incident ou d’accident AH-223. Les opioïdes sont les médicaments qu’on trouve le plus souvent dans le registre.

TABLEAU 5

Exemples de quelques droits fondamentaux liés à la pharmacothérapie

Droits du client

Section 1

FIGURE 8

Dès l’âge de 14 ans, un enfant est légalement apte à prendre les décisions en ce qui a trait à son état de santé.

Précisions

Le droit d’être informé sur les effets secondaires des médicaments qui lui sont administrés.

L’infirmière auxiliaire doit aviser le client s’il risque, par exemple, d’avoir des crampes abdominales importantes ou des nausées à la suite de l’administration d’un médicament.

Le droit de recevoir le médicament approprié à son état de santé.

Le client qui a des douleurs importantes a le droit de recevoir un médicament qui le soulagera dans un délai raisonnable.

Le droit de refuser la médication prévue (voir la figure 8).

Le client a le droit de refuser une médication s’il est « apte » à le faire. Par contre, s’il y a, dans son dossier, un document légal stipulant qu’il est inapte à prendre des décisions le concernant, une rencontre avec le médecin, le répondant, le pharmacien, l’infirmière et les autres professionnels concernés devra avoir lieu pour prendre une décision concertée dans l’intérêt du client.

Le droit à la confidentialité.

L’infirmière auxiliaire ne peut donner aucune information à d’autres personnes sur la nature des médicaments que reçoit son client, sauf si le client l’autorise à le faire.

Le droit de discuter avec le médecin et le pharmacien des différents médicaments qui lui sont prescrits.

Le médecin et le pharmacien ont le devoir d’expliquer au client les différentes options thérapeutiques qui s’offrent à lui et de répondre à ses questions.

Le droit de savoir s’il existe des formes génériques des médicaments qu’on lui prescrit (et qui sont moins dispendieuses).

La personne la mieux placée pour informer le client est le pharmacien.

ACTIVITÉS 1

18

Pourquoi l’infirmière auxiliaire doit-elle connaître le rôle de ses collaborateurs ?

CHAPITRE 1

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Le client a des droits en ce qui concerne la pharmacothérapie. Nommez-en trois et donnez un exemple du non-respect de chacun de ces droits.

3

Complétez le tableau suivant concernant les lois et les règlements en pharmacothérapie.

Section 1

2

Lois et règlements

Objet S’applique à tous les aliments, médicaments, cosmétiques, produits de santé naturels et instruments médicaux du Canada.

Loi réglementant certaines drogues et autres substances

Régit l’activité professionnelle des pharmaciens. Règlements sur les normes relatives aux ordonnances faites par un médecin Vise la protection de la santé des collectivités ; encadre, entre autres, les activités de vaccination.

4

Qu’est-ce qu’une substance contrôlée ?

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Le cadre juridique de la pharmacothérapie

19

5

Dites si les énoncés suivants sont vrais ou faux. Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

Section 1

a) Le pharmacien est responsable du circuit des médicaments sous haute surveillance. b) L’inhalothérapeute peut administrer certains médicaments. c) L’infirmière auxiliaire peut, dans l’exercice de ses fonctions, donner un médicament comme l’acétaminophène (Tylenol MD), et ce, sans avoir d’ordonnance en main. Justification :

6

Parmi les activités suivantes de vaccination, laquelle ne relève pas de l’infirmière auxiliaire ? Entourez la lettre qui correspond à la bonne réponse. a) Préparer et administrer le vaccin. b) Contribuer à l’évaluation de la personne avant et après l’administration de la vaccination. c) Informer la Direction de la santé publique de toute situation ou réaction inhabituelle de la personne vaccinée.

7

Associez les compétences de l’infirmière auxiliaire, extraites des indicateurs de la compétence que doit posséder une infirmière auxiliaire selon l’OIIAQ, à diverses activités en lien avec la pharmacothérapie. a) Gérer son développement professionnel.

1. Décoder le langage non verbal du client.

b) Faire preuve d’un bon sens de l’observation.

2. Administrer des médicaments.

c) Prodiguer des soins infirmiers.

3. Suivre des séances de formation sur différents thèmes reliés au domaine de la santé.

8

Nommez trois exigences de la Loi réglementant certaines drogues et autres substances.

9

Complétez le registre des stupéfiants et des drogues contrôlées à l’aide des informations fournies ci-dessous. (Pour la signification des abréviations utilisées, voir l’annexe 1.) a)

20

3 février 2013, 09:00, madame Agnès Courtemanche (cliente), morphine MD 5 mg S.C., Caroline Simard, inf. aux., Marie-Noëlle Hébert, inf. (témoin), chambre 235, D r Chiu

CHAPITRE 1

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CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LA VALLÉE Département de pharmacie Registre des stupéfiants et des drogues contrôlées

Administration

1

Date

Heure

2013-02-03

06:00

Produit : MorphineMD 10 mg/ampoule Unité de soins : Médecine Pharmacien(ne) : Adam Ford Infirmier(ère) : Diane Tremblay Distributeur(trice) : Catherine Nadeau Client

Dose donnée

Dose jetée

Signature du témoin

Quantité restante

Décompte des opioïdes

Médecin traitant

130

Signature de l’infirmière

Section 1

Date : 2013-01-31 No de contrôle : 5436 Reçu de la pharmacie : 100 En réserve, unité de soins : 30 Total : 130

Lucy Smith, inf. Martin Floyd, inf.

2

b)

29 janvier 2013, monsieur Pierre Gignac (client), 12:00, DilaudidMD 2 mg S.C., Pierre Anger, inf. aux., D r Rioux, chambre 210

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LA VALLÉE Département de pharmacie Registre des stupéfiants et des drogues contrôlées Produit : DilaudidMD 2 mg/ampoule Unité de soins : Médecine Pharmacien(ne) : Adam Ford Infirmier(ère) : Diane Tremblay Distributeur(trice) : Catherine Nadeau

Date : 2013-01-28 No de contrôle : 5434 Reçu de la pharmacie : 50 Total : 50 Administration

Date

Heure

Client

2013-01-28

13:00

Reçu de la pharmacie

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Dose donnée

Dose jetée

Signature du témoin

Catherine Noiret, inf. aux.

Quantité restante

50

Médecin traitant

Signature de l’infirmière

Christine Simard, inf. aux.

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21

c)

1er février 2013, madame Unoi Benzali (cliente), 22 :00, Ativan MD 0,5 mg P.O., 1 co., Iris Piuze, inf. aux., D r Nagui Mahfuz, chambre 220, Pierre Roy, inf. aux. (témoin)

Section 2

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LA VALLÉE Département de pharmacie Registre des stupéfiants et des drogues contrôlées Produit : AtivanMD 1 mg/co. Unité de soins : Médecine Pharmacien(ne) : Adam Ford Infirmier(ère) : Diane Tremblay Distributeur(trice) : Catherine Nadeau

Date : 2013-01-01 No de contrôle : 5432 Reçu de la pharmacie : 25 Total : 25 Administration

Section

Date

Heure

Client

2013-01-15

21:00

Reynald Constantin, chambre 281

2013-02-01

22:00

Dose donnée

Dose jetée

Signature du témoin

1 mg

Quantité restante

Médecin traitant

Signature de l’infirmière

19

Dr Sylvain Boutet

Ariane Genest, inf. Iris Piuze, inf. aux.

2 Les ordonnances

Déclencheur Après une visite médicale, de nombreux clients retournent chez eux avec une ordonnance médicale. 1 Selon vous, quels éléments apparaîtront sur leur ordonnance ?

2 En plus des médecins, qui, selon vous, peut prescrire des médicaments ?

22

CHAPITRE 1

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3 D’après vous, quels sont les éléments qui manquent sur l’ordonnance médicale présentée ci-dessous ?

Centre médical Glencoe 3011, av. Glencoe St-Augustin-de-Desmaures (Québec) G3A 0B4 Tél. : 418 651-0356 Téléc. : 418 651-0345

Section 2

Juliette Bibeau M.D. £ N° 89-0123 Gérard Dubé M.D. £ N° 91-2244 John Bright M.D. R N° 96-3355

Nom : Hubald St-Arnaud Date : 1er septembre Ciprofloxacin 1 co. en mangeant

John Bright Ne pas substituer

RÉPÉTITION

1

2

3

4

5

NR

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des expressions suivantes : • •

Directives infirmières Ordonnance collective

• •

Ordonnance individuelle Ordonnance médicale

• •

Ordonnance téléphonique Ordonnance verbale

Dans cette section : • vous découvrirez les éléments qui font qu’une ordonnance est valide ; • vous identifierez tous les types d’ordonnances médicales ; • vous verrez comment les directives infirmières du plan thérapeutique infirmier (PTI) peuvent être liées à la pharmacothérapie.

2.1 L’ordonnance médicale Le 24 mars 2005, le Collège des médecins du Québec a émis un nouveau règlement sur les normes relatives aux ordonnances faites par un médecin. L’ordonnance médicale est le document de référence qui sert de guide lors de la préparation et de l’administration de la médication. Il est donc justifié que des critères rigoureux régissent ce type d’ordonnance. Si l’infirmière auxiliaire a quelque doute que ce soit concernant un élément de l’ordonnance, elle doit consulter l’infirmière qui décidera s’il est nécessaire de communiquer avec le pharmacien ou le médecin qui a prescrit l’ordonnance. Plusieurs erreurs de médicament peuvent se produire à la suite d’ordonnances non conformes aux normes.

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23

ATTENTION Il ne faut jamais interpréter une ordonnance mal rédigée. En cas de doute, il vaut mieux interroger le médecin ou le pharmacien. Les infirmières auxiliaires se doivent de protéger leurs clients.

2.1.1 L’ordonnance individuelle faite par un médecin

Section 2

Toute ordonnance médicale, pour qu’elle soit valide, doit comporter certains éléments (voir la figure 10, à la page suivante). Lorsqu’un client est hospitalisé, son ordonnance individuelle est rédigée par un médecin, à son nom, et elle est déposée dans son dossier médical. Une copie de l’ordonnance est acheminée au département de pharmacie. Les médicaments du client reviennent préparés et accompagnés d’une FADM et d’un profil médicamenteux. Il peut y avoir des variations dans la façon de procéder selon les établissements de santé. Les éléments de validité d’une ordonnance individuelle Voici les éléments qui doivent apparaître sur une ordonnance pour qu’elle soit valide2 : • Le nom du médecin, imprimé ou écrit en lettres scriptes, son numéro de téléphone, son numéro de permis d’exercice et sa signature. • Le nom et la date de naissance du client. • La date de rédaction de l’ordonnance. • S’il s’agit d’un médicament : – le nom intégral du médicament, en lettres scriptes, lorsqu’il est similaire au nom d’un autre médicament et que cela peut prêter à confusion (sinon, le nom du médicament peut être écrit en lettres cursives, mais il ne doit pas y avoir de confusion possible) ; – la posologie, y compris la forme pharmaceutique et le dosage ; – la voie d’administration ; – la durée du traitement ou la quantité prescrite ; FIGURE 9 Une ordonnance individuelle rédigée – le nombre de renouvellements autorisés ou la mention qu’aucun par un médecin renouvellement n’est autorisé (ne s’applique pas dans un établisdoit comprendre sement de santé, la durée de validité d’une ordonnance étant plusieurs éléments déterminée par la règle en vigueur dans l’établissement) ; pour être valide. – la masse corporelle du client, s’il y a lieu ; – l’intention thérapeutique, si le médecin le juge utile ; – le nom du médicament dont le client doit cesser l’usage ; – l’interdiction de procéder à une substitution de médicaments, s’il y a lieu. Parfois, l’heure de rédaction peut apparaître sur une ordonnance individuelle.

2. Adapté de Collège des médecins du Québec, Les ordonnances faites par un médecin, guide d’exercice, Montréal, Collège des médecins du Québec, 2005, p. 29.

24

CHAPITRE 1

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Une ordonnance individuelle sur laquelle deux médecins ont inscrit une prescription pour un même client3. (Pour la signification des abréviations utilisées dans les ordonnances, voir l’annexe 1.) Le nom du médicament

La date de naissance du client

1953-09-26

ORDONNANCES MÉDICALES

Nom de l’établissement :

Allergies :

C.H. Horizon

Pénicilline

Grossesse :

La date de rédaction de l’ordonnance

LAFORTUNE, JEAN-MARC DESJARDINS, BLANCHE 125, RUE DES ORMES MONTRÉAL (QUEBEC) H2H 3L3 M : 514 222-6060 LAFJ 5309 2621

Oui

£

Date et heure Année Mois Jour

2013-10-16 17:15

L’heure

Non

£

Non déterminée à ce jour

99001

£

La voie d’administration

Médicaments: teneur, posologie, voie d’administration, durée

Notes du pharmacien

Digoxine 0,125 mg P.O. 1 co. die Furosemide 20 mg P.O. b.i.d.  1 sem.

La forme pharmaceutique du médicament

La durée du traitement

Line Mercier, M.D. N° 44-566 2013-01-18 9:45

Le nom du client

Section 2

FIGURE 10

Le dosage du médicament

Oxazepam 15 mg P.O. 1 caps. h.s. le soir précédant l’examen

La posologie

Anna Smith, M.D. N° 07-321 Le nom du médecin et son numéro de permis d’exercice

ORDONNANCES MÉDICALES

Pagination_______________

L’ordonnance individuelle régulière contient habituellement de l’information sur l’administration d’un médicament à une fréquence donnée dans la journée. Outre l’ordonnance régulière, il y a l’ordonnance p.r.n., l’ordonnance stat. et l’ordonnance de départ. Ces types d’ordonnances sont décrits dans le tableau qui suit.3 TABLEAU 6

Les autres types d’ordonnances individuelles

Types d’ordonnances

Usage

Ordonnance p.r.n. (au besoin)

Médicament qui est administré à des fréquences variables en fonction de l’état du client. (Par exemple, un analgésique pour soulager de la douleur.)

Ordonnance stat.

Médicament qui doit être administré immédiatement, dans le cas d’une urgence, lorsque la condition du client se détériore rapidement.

Ordonnance de départ

Ordonnance remise au client lorsque celui-ci quitte l’hôpital et retourne chez lui ; le client remettra ensuite cette ordonnance au pharmacien. (Par exemple, un client qui doit terminer son traitement d’antibiotiques à la maison.)

3. Adapté de : Ministère de la Santé et des Services sociaux, Formulaire d’ordonnance médicale AH-251.

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25

2.1.2 L’ordonnance collective faite par un médecin Le Règlement sur les normes relatives aux ordonnances faites par un médecin définit ainsi l’ordonnance collective :

Section 2 1

« L’ordonnance collective est une prescription donnée par un médecin ou un groupe de médecins à une personne habilitée, ayant notamment pour objet les médicaments, les traitements, les examens ou les soins à donner à un groupe de patients ou pour les situations cliniques déterminées dans cette ordonnance, les circonstances dans lesquelles ils peuvent l’être de même que les contre-indications possibles4. »

ATTENTION Les expressions « délégations d’actes médicaux » et « ordonnance permanente » sont maintenant désuètes.

Quel est le but d’une ordonnance collective (OC) ? « Permettre l’exercice d’une activité réservée à un professionnel habilité par une loi ou par le Code des professions, sans évaluation préalable et immédiate du patient par le médecin 5. » Ce type d’ordonnance est principalement utilisé dans les cas d’urgence et dans les situations fréquemment rencontrées dans les établissements de santé. En voici un exemple : • Administrer 2 co. d’acétaminophène, 325 mg/co., q.4 h, si céphalée. On trouve, sur l’ordonnance collective, les mêmes informations que sur l’ordonnance individuelle, en plus des noms des personnes habilitées à exécuter l’ordonnance et des circonstances qui permettent l’application d’une telle ordonnance (voir la figure 11, à la page suivante). L’ordonnance collective est rédigée par une équipe de médecins, d’infirmières ou de pharmaciens d’un établissement de santé et elle est approuvée par le conseil des médecins, des dentistes ou des pharmaciens de l’établissement. Une révision de l’ordonnance est faite périodiquement.

Quoi faire L’infirmière est habilitée à exécuter une OC. Lorsqu’elle a évalué l’état de santé du client, elle peut demander à l’infirmière auxiliaire de : • procéder à une activité de soins, pourvu que cette activité fasse partie de son champ d’exercice ; • s’assurer que l’OC n’est pas en contradiction avec une ordonnance individuelle de ce même client.

4. Collège des médecins du Québec, Règlement sur les normes relatives aux ordonnances faites par un médecin, 2005, p. 29. 5. Agence de la santé et des services sociaux de Montréal, Ordonnances collectives, Gouvernement du Québec, [En ligne], 2011. [http ://agence.santemontreal.qc.ca/index.php?id=437](Consulté le 12 octobre 2012).

26

CHAPITRE 1

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FIGURE 11

Exemple d’une ordonnance collective CENTRE HOSPITALIER HORIZON ORDONNANCE COLLECTIVE (ADM no 1306) Pour tous les clients de l’unité 6

Médicaments : dosage, posologie, voie d’administration, durée Date de création : 2013-03-22

Révision prévue : 2015

Section 2 1

Personnel autorisé : Infirmières de l’établissement

INDICATIONS : Client du département de chirurgie qui présente des vomissements ou des nausées

CONTRE-INDICATIONS : ● Allergie au dimenhydrinate ● Ne pas administrer par voie intramusculaire (I.M.) si le client prend des anticoagulants.

PROCÉDURE : 1. Aviser le médecin avant l’administration du médicament s’il y a : – hématémèse ou vomissements en jet ; – absence de selles depuis plusieurs jours ; – signes vitaux instables ; – altération de l’état de santé général ; – douleur abdominale ou thoracique. 2. Administrer 50 mg de dimenhydrinate (GravolMD), selon la condition du client : P.O., I.R. ou I.M. Administrer 25 mg si client pèse moins de 40 kg. 3. Répéter q.4-6 h p.r.n. pour 12 h. 4. Aviser le médecin s’il y a des vomissements persistants. 5. Alimenter le client selon sa tolérance : diète hydrique ou légère.

EFFET SECONDAIRE PRINCIPAL : Somnolence

Rédigé par le comité de pharmacologie du C.H. Horizon Mathilde Yin, M.D.

No de permis 4321

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27

2.1.3 L’ordonnance téléphonique faite par un médecin L’ordonnance téléphonique (OT) faite par un médecin est légale. Elle doit contenir tous les renseignements de l’ordonnance individuelle. De plus, le médecin qui communique verbalement une ordonnance doit mentionner : • son nom ; • son numéro de permis d’exercice6.

FIGURE 12

Une infirmière auxiliaire qui prend note d’une ordonnance téléphonique.

Section 2 1

Cette ordonnance doit être consignée dans le dossier médical du client. Les règles de l’établissement de santé concernant la prise d’ordonnances téléphoniques sont habituellement écrites. L’infirmière auxiliaire se doit donc de les connaître.

C’est la loi D’un point de vue strictement légal, l’infirmière auxiliaire peut prendre note d’une ordonnance téléphonique pour une activité de soins qu’elle a le droit d’accomplir, par exemple une ordonnance pour un antibiotique à administrer par voie orale. Si l’ordonnance concerne un médicament à administrer par voie intraveineuse, l’infirmière auxiliaire doit transférer l’appel à une infirmière. L’infirmière auxiliaire doit se référer en tout temps aux règles en vigueur dans son établissement.

L’ISPM du Canada rappelle qu’une ordonnance téléphonique est davantage susceptible d’engendrer une erreur de médicament qu’une ordonnance écrite. L’infirmière auxiliaire doit donc être particulièrement vigilante lorsqu’elle reçoit et rédige une ordonnance téléphonique. Dans le tableau 7, quelques règles d’or sont énoncées pour éviter les erreurs de communication entre le médecin et l’infirmière auxiliaire et assurer ainsi la sécurité des clients. TABLEAU 7

L’ordonnance téléphonique : minimiser les risques d’erreurs Conseils

Conséquences

S’assurer que chaque mot de l’ordonnance est clair ; faire répéter le médecin ou lui demander d’épeler un mot au besoin.

Permet d’éviter les erreurs concernant les médicaments pouvant avoir des noms qui se prononcent de la même façon ou qui sont similaires (NovahistineMD et Novahistex MD, par exemple).

Relire l’ordonnance au médecin.

Permet de s’assurer que les propos du médecin ont été bien compris.

Utiliser un téléphone qui permet à un autre professionnel de la santé d’entendre les prescriptions du médecin.

Assure une double vérification immédiate de l’ordonnance.

6. Collège des médecins du Québec, Règlement sur les normes relatives aux ordonnances faites par un médecin, 2005, p. 13.

28

CHAPITRE 1

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L’ordonnance téléphonique : minimiser les risques d’erreurs (suite) Conseils

Conséquences

S’assurer que tous les éléments légaux d’une ordonnance sont présents avant de raccrocher ; avoir une feuille de vérification à portée de la main pour s’assurer qu’on a fait tout ce qu’il y avait à faire dans une telle situation.

Garantit la validité de l’ordonnance.

Vérifier le profil médicamenteux du client avant de clore la communication.

Permet d’éviter des erreurs, comme une double ordonnance d’un hypotenseur, ou de repérer une allergie à un médicament.

Écrire l’ordonnance téléphonique directement sur la feuille prévue à cet effet.

Permet d’éviter les erreurs de transcription.

En cas de doute sur des éléments de l’ordonnance, ne pas hésiter à questionner le médecin.

Permet d’éviter les erreurs, car un pharmacien ne vérifiera pas l’ordonnance, dans plusieurs cas, avant que la première dose ne soit administrée par l’infirmière ou par l’infirmière auxiliaire.

Prêter une attention particulière au dosage du médicament et à la voie d’administration prescrite.

Permet d’éviter l’une des erreurs les plus fréquentes, soit l’erreur de dosage (1 ml au lieu de 0,1 ml, par exemple).

Section 2 1

TABLEAU 7

2.1.4 L’ordonnance verbale faite par un médecin Lorsqu’un médecin fait une prescription d’un médicament de vive voix à une infirmière ou à une infirmière auxiliaire, il fait une ordonnance verbale (OV) (voir la figure 13, à la page suivante). Les caractéristiques d’une ordonnance verbale sont les suivantes : • elle est limitée aux situations exceptionnelles d’urgence, comme le changement soudain de l’état de santé d’un client ou la réception d’un résultat d’examen anormal ; • elle doit être consignée par le médecin, sur la feuille d’ordonnance, dès sa prochaine visite médicale ; • elle est plus susceptible d’engendrer des erreurs.

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29

•FIGURE 13

Exemple d’une ordonnance verbale

CENTRE HOSPITALIER HORIZON ORDONNANCES MÉDICALES

Section 2 1

Allergies :

1953-09-26

Pénicilline

Poids : 75 kg

Taille :

Créatinine :

Date :

Grossesse :

/sem.

Date

Heure

2011-01-24

9 : 45

C.H. HORIZON CH 5015-1

1,75 m 2010-01-24

Allaitement :

99499

LAFORTUNE, JEAN-MARC DESJARDINS, BLANCHE M : 514 222-6060 125, RUE DES ORMES MONTRÉAL (QUÉBEC) H3S 2D9 LAFJ 5309 2621

Médicaments : teneur, posologie, voie d’administration, durée

Télécopieur

Lasix 40 mg I.V. stat. Ordre verbal Jules Malo, M.D. No 05-333 / Patricia Paré, inf.

D’une compétence à l’autre Les obstacles à la communication verbale tels que la langue parlée, le bruit et le stress, vus à la compétence 3, représentent des risques d’erreurs et font de ce type d’ordonnance une mesure d’exception.

L’infirmière auxiliaire est rarement appelée à prendre une ordonnance verbale. Lorsque la situation se présente, une évaluation du client par l’infirmière est requise. C’est donc souvent l’infirmière qui communique avec le médecin pour lui expliquer la situation et les résultats de son évaluation. C’est à ce moment qu’elle reçoit l’ordonnance verbale du médecin.

2.2 Les directives infirmières Si un client nécessite une surveillance ou un suivi particuliers, l’infirmière devra élaborer un plan thérapeutique infirmier (PTI). Comme cela est expliqué à la compétence 3, le PTI (voir la figure 14, à la page suivante) établit le portrait évolutif des problèmes et des besoins les plus importants du client. Il fait également état des directives infirmières qui sont données dans le but d’assurer le suivi clinique du client. Les directives infirmières portent sur des interventions qui sont requises par l’état du client. Seule l’infirmière peut rédiger un PTI. L’infirmière auxiliaire, quant à elle, doit appliquer les directives qui lui sont adressées et dont elle est responsable. On peut trouver, dans les directives infirmières, des notes concernant l’administration des médicaments. Par exemple, dans le cas où une ordonnance collective est appliquée à un client, elle sera placée dans cette section du PTI avec des précisions reliées au client si cela est nécessaire. En voici quelques exemples : • Administrer 2 comprimés d’acétaminophène (325 mg), si la douleur est supérieure à 4 sur 10. • Administrer la morphine P.O. 30 minutes avant les exercices en physiothérapie. 30

CHAPITRE 1

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FIGURE 14

Extrait du plan thérapeutique infirmier (PTI) de monsieur Louis Laferrière

M. LOUIS LAFERRIÈRE 45 ans

EXTRAIT D’UN PLAN THÉRAPEUTIQUE INFIRMIER (PTI) CONSTATS DE L’ÉVALUATION Heure

No

Problème ou besoin prioritaire

2013-02-15

06:30

1

Douleur à l’hypocondre droit

S.F.

06:40

2

Perte de conscience

S.F.

3

Manifestations d’agressivité (coups de poings et de pieds) à la reprise de conscience

S.F.

RÉSOLU/SATISFAIT

Initiales

Date

Heure

Initiales

Professionnels/ Services concernés

Section 2 1

Date

SUIVI CLINIQUE Date

Heure

No

2013-02-15

06:30

1

Administrer analgésiques régulièrement q.4 h, si la douleur est > 4 sur 10 même si elle est tolérable.

06:40

2

Stimuler le client en lui parlant fort, en frappant des mains ou en le pinçant aux trapèzes.

3

Laisser le client bouger sans le retenir.

Signature de l’infirmière Sarah Fienne

Directive infirmière

Initiales S.F.

Programme/ Service

Initiales

CESSÉE/RÉALISÉE Date

Heure

Initiales

S.F.

S.F.

Signature de l’infirmière

Initiales

Programme/ Service

Urgence

PLAN THÉRAPEUTIQUE INFIRMIER (PTI) © OIIQ

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31

ACTIVITÉS 1

Le médecin a rédigé l’ordonnance suivante pour madame France Ouimet qui vient d’être opérée. Que manque-t-il pour que cette ordonnance soit valide ? CENTRE HOSPITALIER DE LA GRANDEVILLE

Section 2 1

ORDONNANCES MÉDICALES Allergies :

Pénicilline

Poids : 65 kg

Taille :

Créatinine :

Date :

Grossesse :

/sem.

Date

Heure

2013-06-24

18 :30

1,57 m

Allaitement :

32

OUIMET, FRANCE LÉVESQUE, ROBERT M : 514 555-3976 2345, RUE DES FLEURS MONTRÉAL, QUÉBEC OUIF 5408 1121 1011

Médicaments : teneur, posologie, voie d’administration, durée

99499

Télécopieur

Oxycodone, co., q.3 h si douleurs abdominales

Caroline Simard, M.D. Caroline No 87-564

2

C.H. HORIZON CH 5015-1

Simard

Il est 18 h. Le résident en chirurgie téléphone à l’unité de soins pour prescrire un sédatif à madame Ouimet. Ce médicament doit être administré par voie orale. L’infirmière auxiliaire peut-elle accepter cette ordonnance ? Expliquez votre réponse.

CHAPITRE 1

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3

a) Il est 21 h. Monsieur Cyr, 48 ans, ressent de la douleur aux jambes. Il dit aussi se sentir fiévreux et demande du Tylenol MD. Cependant, aucune ordonnance de ce type n’apparaît à son dossier. Mathieu de Varennes, son infirmier auxiliaire, demande à monsieur Cyr d’évaluer sa douleur et il mesure ses signes vitaux. • Douleur évaluée à 4 sur 10 • Température corporelle buccale : 38,5 °C • Fréquence cardiaque radiale (pouls) : 90 batt./min

• Fréquence respiratoire : 20/min rég. • Pression artérielle : 120/80 mm Hg

Section 2 1

Après avoir mesuré les signes vitaux, que doit faire Mathieu ?

b) Rédigez la note d’évolution que Mathieu doit faire. DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

2013-03-25

4

Dans quelles circonstances utilise-t-on l’ordonnance collective ?

5

Une infirmière auxiliaire peut-elle appliquer une ordonnance collective ? Expliquez votre réponse.

6

Une infirmière auxiliaire, qui fait partie de l’équipe volante, doit administrer un antibiotique à monsieur Charles. Celui-ci ne veut pas coopérer. Quel outil l’infirmière auxiliaire pourrait-elle utiliser qui l’aiderait à convaincre monsieur Charles de prendre son médicament ?

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33

Synthèse Les lois et les règlements en matière de Le pharmacothérapie

Synthèse

Afin d’assurer la protection du public, une législation est essentielle pour encadrer l’utilisation des médicaments. Cette législation comprend principalement : • la Loi sur les aliments et drogues et le Règlement sur les aliments et drogues : cette loi et ce règlement canadiens encadrent la fabrication, l’étiquetage et l’identification des produits. • la Loi réglementant certaines drogues et autres substances : cette loi canadienne contrôle rigoureusement, entre autres, l’utilisation des opioïdes qui sont fréquemment utilisés pour apaiser la douleur.

Le Les responsabilités professionnelles de l’infirmière auxiliaire en pharmacothérapie Les activités réservées à l’infirmière auxiliaire en lien avec la pharmacothérapie Mélanger des substances, si cela est nécessaire, lors de la préparation de médicaments ; cela inclut l’insuline et les vaccins ainsi que toute autre substance que l’infirmière auxiliaire est légalement autorisée à administrer.

Administrer des médicaments ou d’autres substances, sauf par voie intraveineuse, lorsqu’ils font l’objet d’une ordonnance.

Contribuer à la vaccination.

Le Les erreurs en pharmacothérapie Le respect intégral du processus de préparation et d’administration des médicaments permet de prévenir la grande majorité des erreurs. On peut classer les erreurs de médicament dans cinq catégories : • le mauvais médicament ; • la mauvaise dose ; • le mauvais client ; • la mauvaise voie d’administration ; • le mauvais moment.

34

CHAPITRE 1

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L’infirmière auxiliaire est une professionnelle de la santé et elle est responsable des gestes qu’elle exécute. La sécurité du client est au cœur du code de déontologie des infirmières auxiliaires. Si, malgré toutes les précautions, une erreur se produit, l’infirmière auxiliaire qui constate l’erreur a la responsabilité : d’aviser l’infirmière responsable de l’unité de soins, qui s’occupera de la situation.

Synthèse

de s’occuper rapidement du client concerné. de prendre les signes vitaux du client.

d’informer le client de l’erreur.

d’informer le client de la nature et de la durée du suivi médical et du suivi infirmier.

de rassurer le client et de lui permettre de s’exprimer.

de remplir le Rapport de déclaration d’incident ou d’accident.

de rédiger les notes au dossier pour expliquer la situation.

d’exercer une surveillance appropriée du client selon le plan thérapeutique infirmier (PTI).

La contribution des autres professionnels de la santé en pharmacothérapie • Dans un établissement de santé, le pharmacien s’assure que l’ensemble du processus de préparation et d’administration des médicaments est sécuritaire et conforme aux lois en vigueur. • Le médecin s’assure que les médicaments qu’il prescrit sont adaptés à l’état de santé du client. • L’infirmière et l’infirmière auxiliaire préparent et administrent les médicaments prescrits. Elles doivent observer les réactions du client après l’administration de la médication. Ces réactions sont consignées dans le dossier du client pour assurer son suivi clinique. • L’inhalothérapeute administre des médicaments par les voies respiratoires.

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35

Le Les droits du client La Charte québécoise des droits et libertés de la personne s’applique au domaine de la pharmacothérapie. Ainsi, le client a le droit de connaître exactement les détails de son état de santé, il a le droit de refuser un traitement et il a droit de vouloir garder la confidentialité de son état. La Loi sur les services de santé et les services sociaux garantit aussi ces droits.

Le Les ordonnances Synthèse

Il y a plusieurs types d’ordonnances de médicaments : • l’ordonnance collective ; • l’ordonnance individuelle ; • l’ordonnance téléphonique ; • l’ordonnance verbale. L’ORDONNANCE INDIVIDUELLE Le nom du médicament

La date de naissance du client

1953-09-26

ORDONNANCES MÉDICALES

Nom de l’établissement :

Allergies :

C.H. Horizon

Pénicilline

Grossesse :

La date de rédaction de l’ordonnance

LAFORTUNE, JEAN-MARC DESJARDINS, BLANCHE 125, RUE DES ORMES MONTRÉAL (QUEBEC) H2H 3L3 M : 514 222-6060 LAFJ 5309 2621

Oui

£

Date et heure Année Mois Jour

2013-10-16 17:15

L’heure

Non

£

Non déterminée à ce jour

99001

£

La voie d’administration

Médicaments: teneur, posologie, voie d’administration, durée

Notes du pharmacien

Digoxine 0,125 mg P.O. 1 co. die Furosemide 20 mg P.O. b.i.d.  1 sem.

La forme pharmaceutique du médicament

La durée du traitement

Line Mercier, M.D. N° 44-566 2013-01-18 9:45

Le nom du client

Le dosage du médicament

Oxazepam 15 mg P.O. 1 caps. h.s. le soir précédant l’examen

La posologie

Anna Smith, M.D. N° 07-321 Le nom du médecin et son numéro de permis d’exercice

36

CHAPITRE 1

ORDONNANCES MÉDICALES

Pagination_______________

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Situation clinique Nelson, infirmier auxiliaire (suite) Situation clinique

Au fil des semaines, Nelson acquiert de l’expérience. Lorsqu’il se pose des questions, il interroge un collègue ou fait des recherches pour trouver des réponses. Il est 7 h du matin, et le département est en pleine effervescence. Suzie, une infirmière de nuit qui a terminé son quart de travail, demande à Nelson de lui rendre service en administrant à son client, monsieur Nguyen, sa dose d’insuline qu’elle a déjà préparée.

1 D’après vous, Nelson a-t-il le droit d’administrer le médicament à monsieur Nguyen ? Expliquez votre réponse.

2 Que pourrait faire Nelson pour aider Suzie ?

3 En après-midi, monsieur Pilgrim appelle Nelson. Il est pâle et en diaphorèse. Il se plaint d’une douleur insupportable au dos. Une échographie montre qu’une pierre se déplace dans l’urètre. Le médecin fait une ordonnance verbale immédiatement. Il lui prescrit de l’oxycodone (DilaudidMD), 2 mg, S.C., stat. Complétez le registre des stupéfiants et des drogues contrôlées de monsieur Pilgrim (dont le prénom est Alfred). Il est 14 h, le 28 juin 2013. Le médecin traitant est le D r Chang, le témoin est Stéphanie Letarte, infirmière auxiliaire. CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE LA VALLÉE Département de pharmacie Registre des stupéfiants et des drogues contrôlées Date : 2013-06-28 No de contrôle : 5436 Reçu de la pharmacie : 50 En réserve, unité de soins : 0 Total : 50 Administration

Date

Reçu de la pharmacie

Heure

Produit : DilaudidMD 4 mg/ml Unité de soins : Médecine Pharmacien(ne) : Adam Ford Infirmier(ère) : Diane Tremblay Distributeur(trice) : Catherine Nadeau Client

09:00

Dose donnée

Dose jetée

Signature du témoin

Quantité restante

50

Médecin traitant

Signature de l’infirmière Johanne Vien, inf. Arthur Flibustieer, inf. aux.

Nelson Liberia, inf. aux.

4 Nelson a-t-il le droit de jeter la dose de Dilaudid MD, un opioïde, qui n’a pas été utilisée pour monsieur Pilgrim ? Expliquez votre réponse.

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Le cadre juridique de la pharmacothérapie

37

Situation clinique

5 Énumérez trois gestes que Nelson peut faire pour minimiser les risques d’erreurs possibles lors de la prise d’une ordonnance téléphonique.

6 Nelson a administré une dose de 1 ml d’un médicament à un client au lieu de ce qui était prescrit, soit 0,5 ml. Quels documents doit-il remplir ?

7 Madame Pilgrim demande à Nelson de lui donner le nom de l’analgésique que prend son mari pour soulager ses calculs rénaux (lithiase). Nelson a-t-il le droit de divulguer cette information ? Expliquez votre réponse.

8 Inscrivez, à l’endroit prévu à cette fin, les erreurs que contient l’ordonnance suivante. (Prenez note que ces erreurs vous obligeraient à communiquer avec le pharmacien.) CENTRE HOSPITALIER HORIZON ORDONNANCES MÉDICALES Allergies :

Aucune

Poids : 64

kg

Taille :

Créatinine : Grossesse : Date

1,65 m

Date : /sem. Heure 7 : 30

C.H. HORIZON CH 5015-1

1935-11-24

PILGRIM, ALFRED PILGRIM, GÉRALDINE M : 450 478-7878 171, RUE DES ALOUETTES LONGUEUIL (QUÉBEC) PILA 3511 2424

Allaitement : Médicaments : teneur, posologie, voie d’administration, durée

Télécopieur

Oxycodone 2 mg stat. q.4 h par la suite p.r.n. o Caroline, M.D. N 02-1142

ERREURS :

38

CHAPITRE 1

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CHAPITRE

2

Les effets des médicaments sur l’organisme

Sommaire Situation clinique ................................ 40 Section 1 La nature des médicaments ...... 41 Section 2 Les effets des médicaments...... 47 Situation clinique (suite)............ 59 Section 3 Les facteurs qui influent sur l’action des médicaments.... 60

Synthèse ................................................. 70 Situation clinique (suite) ................. 73

39

Situation clinique Ève, 25 ans Situation clinique

Vous recevez des amies à la maison. Ève, une de vos invitées, a un mal de tête. Elle vous demande si vous avez quelque chose pour la soulager. Vous lui donnez deux comprimés d’aspirine. Vous lui dites que ce médicament est très efficace contre le mal de tête. Une heure plus tard, Ève n’est pas soulagée du tout ; elle a maintenant des nausées. Elle insiste, malgré tout, pour vous aider à préparer le repas. C’est alors qu’elle se coupe légèrement le doigt. Le saignement est assez important. Ève n’est pas surprise : elle prend de la warfarine (CoumadinMD), ce qui explique que le saignement est plus difficile à arrêter.

40

1

L’aspirine n’a pas soulagé Ève. Pourtant, ce médicament est efficace pour vous. Expliquez pourquoi les effets d’un médicament sont différents d’une personne à l’autre.

2

En tant que future infirmière auxiliaire, quels documents ou quels professionnels de la santé pouvez-vous consulter pour en savoir davantage sur la warfarine ?

3

Le saignement du doigt d’Ève est difficile à faire cesser. En cherchant dans Internet, vous découvrez que la warfarine empêche la formation de caillots de sang, tout comme l’aspirine. Que retenez-vous de cette expérience ?

CHAPITRE 2

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Section

1 La nature des médicaments

Déclencheur Observez la figure suivante. Avez-vous déjà vécu une situation semblable ? Madame Dubord à la pharmacie

Section 1

FIGURE 1

Devant une telle variété de choix, madame Dubord demande au pharmacien quel médicament elle devrait choisir. Il lui répond que ces différents médicaments permettent tous de soulager les allergies. 1

Selon vous, quelle est l’origine de ces médicaments ?

2

Les noms qui apparaissent sur les emballages sont-ils génériques ou commerciaux ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Nom chimique Nom commercial

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• •

Nom générique Pharmacothérapie

Les effets des médicaments sur l’organisme

41

Dans cette section : • vous verrez les principales origines des médicaments ; • vous connaîtrez les trois dénominations d’un médicament ; • vous découvrirez les différentes sources d’information sur les médicaments qui peuvent être consultées au besoin.

Section 1

Il existe différentes façons de prévenir et de traiter une maladie. Par exemple, si vous souffrez d’ostéoporose, on peut vous proposer diverses méthodes thérapeutiques comme le traitement diététique, la physiothérapie et la pharmacothérapie. Lorsqu’une personne a des symptômes liés à une maladie, elle cherche à éliminer ces symptômes ou à faire en sorte qu’ils soient atténués. Les médicaments peuvent être efficaces dans ces cas. La pharmacothérapie est l’utilisation thérapeutique des médicaments.

1.1 L’origine des médicaments Depuis des milliers d’années, les plantes sont utilisées comme médicament. Par exemple, les Égyptiens de l’Antiquité utilisaient l’écorce de saule (à l’origine de l’aspirine) pour soulager la fièvre et les douleurs. En ce début du 21e siècle, l’origine des médicaments est variée et un grand nombre de médicaments sont le résultat de combinaisons chimiques (voir le tableau 1). En effet, d’innombrables médicaments sont sans cesse créés en laboratoire. TABLEAU 1

L’origine des médicaments

Origine des médicaments

Particularités

Exemples

Plus de 75 % des médicaments sont d’origine végétale.

La morphine et la codéine sont des substances extraites du latex d’une plante, le pavot (voir la figure 2). Le latex est une substance laiteuse sécrétée par certaines plantes. Les pancréas du porc et de la vache servaient autrefois à fabriquer de l’insuline.

Animale

L’utilisation d’organes ou de tissus animaux pour produire des médicaments est une pratique très ancienne. Toutefois, en raison des risques de contami­ nation de source animale, on a presque abandonné cette pratique de nos jours.

Humaine

Divers éléments peuvent être prélevés à même le corps humain pour traiter une personne. Ces prélèvements peuvent être faits sur le client lui­même. Ils peuvent aussi provenir d’autres donneurs par l’intermédiaire de banques de sang ou de tissus humains.

Le sang, les immunoglobulines et la peau sont des exemples d’éléments du corps humain qui sont utilisés pour traiter une personne.

Les minéraux sont utilisés comme médicaments depuis des millé­ naires. Aujourd’hui, on emploie encore des minéraux pour traiter ou prévenir certaines maladies.

Le sulfate ferreux sert à traiter l’anémie. Le calcium est utilisé dans le traitement de l’ostéoporose.

Végétale

FIGURE 2

Minérale Une incision dans la capsule du pavot (Papaver somniferum) fait couler un peu de son latex.

42

CHAPITRE 2

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FIGURE 3

L’origine des médicaments (suite)

Origine des médicaments

Particularités

Exemples

Beaucoup d’antibiotiques sont produits à partir de microorganismes cultivés en laboratoire, tels que les champignons microscopiques et les bactéries.

La pénicilline est une substance antimicrobienne qui permet le traitement de nombreuses infections bactériennes. Les vaccins sont préparés en laboratoire à partir de bactéries ou de virus.

Synthétique

Pour fabriquer ces médicaments, on synthétise en laboratoire de nouvelles substances chimiques à partir de substances connues (voir la figure 3). Les médicaments synthétiques sont souvent plus efficaces que les médicaments d’origine végétale ou animale.

Presque toutes les classes de médicaments sont maintenant synthétiques, comme les médicaments pour traiter l’hypertension et le cancer.

Biotechnologique

Certains médicaments sont fabriqués en laboratoire à partir de microorganismes qui ont subi des modifications génétiques.

Des hormones et certains vaccins, comme celui contre l’hépatite B, sont d’origine biotechnologique.

Microbiologique

Un laboratoire de fabrication de médicaments synthétiques.

1.2 Les dénominations des médicaments En 2006, selon IMS Health Canada, on comptait 22 000 produits pharmaceutiques sur le marché canadien, dont 145 étaient des nouveaux produits. Chaque année, la liste des médicaments s’allonge. Une formation continue est essentielle pour les professionnels de la santé, car ils doivent pouvoir s’appuyer sur des données probantes et récentes fournies par des personnes-ressources ou trouvées dans des ouvrages de référence (voir la figure 4). Par ailleurs, une précision rigoureuse est toujours requise pour la préparation et l’administration d’un médicament. FIGURE 4

La pharmacienne connaît très bien tous les médicaments, même les plus récents. C’est une personne-ressource fiable.

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Les effets des médicaments sur l’organisme

43

Section 1

TABLEAU 1

1.2.1 Trois noms, un seul médicament Un médicament possède trois dénominations : • un nom chimique ; • un nom générique ; • un nom commercial. Chaque dénomination a une fonction bien précise (voir le tableau 2). TABLEAU 2

Quelques précisions sur les dénominations d’un médicament

Section 1

Nom chimique ●



Décrit la composition chimique du médicament. Est peu utilisé dans les communications quotidiennes des professionnels de la santé.

Nom générique ●









Excipient Substance sans action pharmacologique utilisée pour la mise en forme d’un médicament.

Désigne le principe actif du médicament, c’est-àdire l’ingrédient qui a une action thérapeutique (voir la figure 5). Est unique et exclusif à un médicament. Est attribué au médicament par le laboratoire qui l’a développé. Est le même partout dans le monde pour faciliter son identification. Les autres ingrédients contenus dans le médicament sont les excipients. Ils peuvent servir à : – masquer le goût du principe actif ; – accélérer ou ralentir son absorption ; – prolonger sa durée d’action.

Nom commercial ●





Désigne le nom sous lequel un fabricant met le médicament sur le marché (voir la figure 5). Est aussi appelé « marque déposée » (MD), « marque de commerce » (MC) ou « registered trademark » (TD). Un astérisque (*) renvoyant à une note explicative peut également remplacer MD. Varie selon l’entreprise qui fabrique le médicament (voir le tableau 3).

Les trois dénominations d’un médicament ne sont pas utilisées aux mêmes fins. La dénomination générique est celle que l’on trouve de plus en plus fréquemment dans les dossiers des clients. Voici un exemple des trois dénominations d’un médicament courant. TABLEAU 3

Les dénominations d’un analgésique

Nom chimique N-acétyl-para-aminophénol

Nom générique Acétaminophène

Noms commerciaux ● ● ●

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CHAPITRE 2

TylenolMD TempraMD AbenolMD

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FIGURE 5

TylenolMD est une marque de commerce bien connue d’acétaminophène.

Nom commercial

Nom générique

1.2.2 Le Compendium des produits et spécialités pharmaceutiques (CPS)

Section 1

Les professionnels de la santé utilisent les noms génériques des médicaments de façon très répandue dans leurs communications. Il est donc important de vous familiariser avec ces noms. FIGURE 6

Les professionnels de la santé qui travaillent avec les médicaments doivent pouvoir compter sur des documents fiables pour leur permettre de maintenir leurs connaissances à jour et d’exercer leur travail de façon sécuritaire. Le Compendium des produits et spécialités pharmaceutiques (CPS) est un ouvrage de référence complet qui contient de l’information divisée par grands thèmes sous des rubriques de différentes couleurs (voir la figure 6). La description des médicaments et les interactions entre les médicaments et les aliments sont des exemples de son contenu. Les médicaments y sont classés par ordre alphabétique et selon leur nom commercial. Il est mis à jour chaque année et il est aussi disponible en version électronique. D’autres ouvrages de référence en pharmacothérapie ou en soins infirmiers peuvent aussi donner de l’information pertinente, tel le manuel intitulé Pharma-fiches1.

Le Compendium des produits et spécialités pharmaceutiques, le CPS 2012

ACTIVITÉS 1

Quelle est l’origine du médicament dans chacune des situations suivantes ? a) Depuis le début de sa ménopause, madame Savoie prend régulièrement le calcium prescrit par son médecin.

b) Monsieur Arbachna a reçu une transfusion sanguine à la suite d’une chirurgie cardiaque.

c) Le médecin de monsieur Rébus lui a prescrit de l’acétate d’abiratérone (Zytiga MD) pour soigner son cancer de la prostate avec métastases.

1. Bibiane Cloutier et Nicole Ménard, Pharma-ches, Montréal, Gaëtan Morin éditeur, Chenelière Éducation, 4e édition, 2005, 624 p. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les effets des médicaments sur l’organisme

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d) Léa, 28 ans, est enceinte de son premier enfant. Son médecin lui a prescrit du sulfate ferreux pour régler son anémie. De quelle origine est ce médicament ?

e) Falbala, 6 mois, est nouvellement arrivée au Canada. Comme sa mère est porteuse de l’hépatite B, elle a dû recevoir le vaccin contre cette maladie. De quelle origine provient ce vaccin ?

Section 1

f) Gédéon, 73 ans, reçoit de la morphine pour soulager ses douleurs aiguës post-opératoires. Quelle est l’origine de la morphine ?

2

En vous basant sur les trois étiquettes de médicaments présentées dans le tableau ci-dessous, écrivez le nom générique et le nom commercial de chaque médicament. Médicament

Nom commercial

Nom générique

a)

b)

c)

3

Nommez deux médicaments que vous connaissez et trouvez leur nom générique et commercial.

4

Qui suis-je ? a) Je suis le nom donné à un médicament par la compagnie qui le fabrique.

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CHAPITRE 2

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b) Je peux être utile dans la communication entre chercheurs.

c) Je suis généralement plus efficace qu’un médicament d’origine végétale ou animale.

Philippe, 2 ans, a mal aux oreilles. Sa mère consulte le médecin qui lui prescrit un antibiotique. Quelle est l’origine de la majorité des antibiotiques ?

Section

Section 2

5

2 Les effets des médicaments

Déclencheur Selon vous, quels organes du corps humain sont essentiels pour éliminer les médicaments ? Entourez le nom de ces organes sur la figure ci-dessous. FIGURE 7

Les organes du corps humain qui entrent en jeu lors de l’élimination des médicaments.

Poumons Cœur Foie

Estomac Reins

Intestin grêle

Gros intestin

Vessie

Peau

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Les effets des médicaments sur l’organisme

47

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • •

Section 2



Demi-vie sérique Dépendance Début d’action Durée d’action Effet secondaire Effet tératogène

• • • • • •

Effet thérapeutique Effet toxique Médicament agoniste Médicament antagoniste Pic d’action Pharmacocinétique

• • • •

Pharmacodynamie Plateau d’équilibre Réaction allergique Tolérance

Dans cette section : • vous comprendrez ce qu’est la pharmacocinétique, la demi-vie sérique d’un médicament et la pharmacodynamie ; • vous découvrirez les nombreux effets des médicaments. On administre un médicament parce qu’on veut qu’il produise un effet bénéfique sur l’organisme. Mais, en plus de produire l’effet recherché, un médicament peut entraîner une variété de réactions dans l’organisme. C’est pourquoi l’observation des effets des médicaments sur les clients est si importante. En tant que future infirmière auxiliaire, vous exercerez ce rôle d’observation. Vous devez donc vous familiariser avec des notions sur le devenir biologique des médicaments et leur processus d’action dans l’organisme. Ces notions vous aideront, par la suite, à mieux comprendre les effets que produisent les médicaments dans l’organisme.

Animation

2.1 La pharmacocinétique La pharmacocinétique étudie le parcours, dans l’organisme, du principe actif d’un médicament. Un médicament a un début d’action, situé entre l’administration du médicament et l’apparition de l’effet souhaité. La durée d’action est le temps où le médicament est présent dans l’organisme en concentration suffisante pour produire l’effet souhaité. L’intensité de la réponse du corps à un médicament est directement liée à la concentration de ce médicament. Les trois éléments clés d’une pharmacothérapie efficace sont : • le choix de la voie d’administration du médicament ; • la posologie ; • l’horaire (heure et fréquence) d’administration du médicament. Si vous comprenez la pharmacocinétique, vous saisirez mieux l’importance de respecter rigoureusement l’horaire d’administration des médicaments. Dès leur administration, tous les médicaments passent par quatre phases, dans l’ordre suivant : l’absorption, la distribution, le métabolisme et l’excrétion (voir la figure 8).

48

CHAPITRE 2

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FIGURE 8

Les phases de la pharmacocinétique en ce qui a trait à l’administration d’un médicament par voie orale Système circulatoire

Médicament

Estomac

Cœur

3. Métabolisme

1. Absorption

2. Distribution

Section 2

Intestin grêle Foie

Rein gauche

Rein droit

4. Excrétion

4. Excrétion Gros intestin Vessie

1. L’absorption Le médicament part de son point d’administration et se rend jusqu’au sang par l’intestin grêle. Une fois rendu dans le sang, il peut exercer son action. Certains facteurs peuvent influer sur l’absorption d’un médicament. Ces facteurs sont : • la forme du médicament administré ; • le taux d’acidité dans l’estomac ; • la présence d’aliments dans l’intestin ; • la présence d’autres médicaments dans le système digestif. 2. La distribution Le médicament se répartit depuis son entrée dans la circulation sanguine jusqu’à son arrivée au site d’activité. En fait, le médicament passe du sang aux tissus, puis aux cellules. Trois facteurs peuvent influer sur la distribution : • le débit sanguin vers les tissus ; • la capacité du médicament à sortir du système vasculaire ; • la capacité du médicament à pénétrer dans les cellules. L’effet recherché du médicament commence pendant cette phase. 3. Le métabolisme Le médicament subit toutes sortes de transformations sous l’effet des enzymes. Les enzymes sont des protéines qui accélèrent la dégradation des médicaments dans l’organisme. Ces transformations se font principalement dans le foie, mais les poumons, les reins, le sang et les intestins contribuent également au métabolisme des médicaments. Le résultat de

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Système vasculaire Ensemble des vaisseaux de l’organisme (artères, veines et lymphatiques) qui forment l’appareil circulatoire.

Les effets des médicaments sur l’organisme

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toute cette activité est une modification dans la structure chimique du médicament, de façon à le rendre inactif et plus facile à éliminer. 4. L’excrétion (ou l’élimination) Le médicament quitte l’organisme durant cette phase. Les reins sont la principale voie d’excrétion du médicament. Le médicament est éliminé par l’urine. Le foie, le gros intestin, la peau et les voies respiratoires sont aussi des voies d’élimination possibles. Une petite quantité du médicament n’est pas absorbée et passe directement de l’intestin grêle au gros intestin.

Section 2

ATTENTION En présence de maladies du foie, comme la cirrhose et les hépatites, le travail des enzymes est moins efficace. Il peut alors se produire une accumulation du médicament dans l’organisme, ce qui provoquera des effets indésirables importants. L’infirmière auxiliaire se doit d’être particulièrement vigilante dans de telles situations.

2.2 La demi-vie sérique d’un médicament La demi-vie sérique (T1/2) d’un médicament est le temps nécessaire pour que la concentration du médicament diminue de moitié dans l’organisme (voir la figure 9). La demi-vie sérique d’un médicament peut servir à établir : • la fréquence d’administration du médicament ; • le temps nécessaire avant qu’il atteigne un équilibre, c’est-à-dire un plateau ; • la durée d’action, c’est-à-dire le temps pendant lequel il sera dans l’organisme ; • le temps requis pour qu’il soit complètement éliminé. L’objectif est d’atteindre et de maintenir le plateau d’équilibre, c’est-à-dire la concentration sérique du médicament tout au long du traitement médicamenteux. Le début d’action est le moment où le médicament commence à produire l’effet recherché dans l’organisme. Le pic d’action est obtenu lorsque le médicament atteint sa concentration maximale dans le sang. Afin que le plateau d’équilibre soit maintenu et que le médicament reste efficace, l’infirmière auxiliaire doit s’assurer de : • ne pas omettre de dose ; • respecter l’horaire d’administration prescrit. FIGURE 9

L’accumulation consécutive à l’administration fréquente d’un médicament hypothétique dont la demi-vie sérique est de 1 jour. La posologie du médicament est de 2 g par jour, des jours 1 à 9. On remarque que le plateau est atteint au début du jour 5 (soit après 4 demi-vies) et qu’il faut environ 4 jours, quand on cesse l’administration, pour que la plus grande partie du médicament (94 %) soit éliminée.

50

CHAPITRE 2

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Prenons comme exemple monsieur Tremblay qui prend du naproxène pour soigner une entorse au dos. C’est un anti-inflammatoire dont la demi-vie sérique est de 12 heures. Monsieur Tremblay reçoit un comprimé de 500 mg à 8 h. À 20 h, il reste 50 % de la concentration efficace de naproxène dans son organisme (voir la figure 10). Monsieur Tremblay devrait recevoir une deuxième dose de 500 mg à 20 h, soit 12 heures après sa première dose. FIGURE 10

Le pourcentage de la dose du médicament de monsieur Tremblay en fonction du temps 2e dose

Section 2

1re dose

Mardi

Mercredi

La concentration de naproxène diminue avec le temps dans l’organisme de monsieur Tremblay. Si l’infirmière auxiliaire oublie de lui donner sa deuxième dose à 20 h, la concentration de naproxène aura chuté à 25 % le lendemain matin, à 8 h. Et à 20 h, il n’en restera plus que 12,5 %, ce qui pourrait être insuffisant pour soulager les douleurs de monsieur Tremblay.

2.3 La pharmacodynamie La pharmacodynamie étudie l’effet du médicament sur l’organisme. Le mécanisme d’action d’un médicament dans l’organisme est parfois très clair. Par exemple, lorsque la glande thyroïde ne produit plus d’hormones, on administre au client des hormones semblables de source synthétique. Ce médicament agit comme un substitut des hormones thyroïdiennes naturelles. Cependant, pour de très nombreuses maladies, le mécanisme d’action d’un médicament demeure souvent une énigme même si son effet thérapeutique est bien connu. C’est le cas des antidépresseurs. Pour comprendre le mécanisme d’action d’un médicament sur les cellules, imaginons que ce médicament soit la clé d’une serrure placée sur une cellule du corps humain. L’introduction de cette clé dans la serrure de la cellule permet de stimuler ou de ralentir l’activité habituelle de cette cellule. À l’inverse, la clé peut aussi obstruer la serrure et bloquer la fonction naturelle de la cellule visée. • La serrure représente un récepteur cellulaire. La clé représente une molécule naturelle ou un médicament qui tente de se lier à ce récepteur (voir la figure 11 a, à la page suivante). • Le médicament qui se lie à un récepteur cellulaire, même s’il le fait partiellement, permet de stimuler la fonction naturelle de la cellule pour produire l’effet thérapeutique désiré. Il est appelé « médicament agoniste » (voir la figure 11 b). • Lorsque le médicament se lie au récepteur cellulaire pour le bloquer, il empêche la stimulation de la cellule. On l’appelle « médicament antagoniste » ou « médicament bloquant » (voir la figure 11 c).

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Les effets des médicaments sur l’organisme

51

FIGURE 11

Les médicaments agonistes et antagonistes

a

b

Section 2

Molécule naturelle spécifique

c Médicament antagoniste

Médicament agoniste

Le récepteur cellulaire a une forme particulière pour accueillir une molécule naturelle.

Le médicament agoniste se lie au récepteur cellulaire pour produire l’effet thérapeutique désiré.

Le médicament agoniste naturelle de la cellule.

Le médicament antagoniste bloque complètement le récepteur cellulaire.

Le médicament agoniste stimule la fonction

Le médicament antagoniste Le médicament antagoniste empêche la stimulation de la cellule. Par exemple, si un client a reçu accidentellement une forte dose de morphine contre la douleur, on peut lui administrer du naloxone (NarcanMD) pour annuler l’effet de la morphine. Le naloxone empêche la morphine de se lier aux récepteurs cellulaires. De plus, il agit comme un antidote de la morphine, puisqu’il a la capacité d’accélérer l’élimination de la morphine déjà liée aux cellules. C’est ainsi que d’importants effets secondaires indésirables de la morphine, par exemple la détresse respiratoire ou l’hypotension artérielle, peuvent être rapidement contrôlés.

ACTIVITÉS 1

Quelles sont les phases de la pharmacocinétique ?

2

À quel système de l’organisme les phases de la pharmacocinétique peuvent-elles se comparer lorsqu’il s’agit d’un médicament administré par voie orale ?

3

Quels sont les principaux organes responsables de l’excrétion des médicaments ?

4

Quelle est l’utilité de la notion de demi-vie sérique d’un médicament pour l’infirmière auxiliaire ?

52

CHAPITRE 2

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5

Vrai ou faux ? Vrai

Faux

Section 2

a) L’absorption d’un médicament peut être compromise par le taux d’acidité dans l’estomac. b) Dans la phase 3 de la pharmacocinétique, le métabolisme et les enzymes sont très importants. c) La fonction respiratoire joue un rôle important dans la pharmacocinétique. 6

Expliquez dans vos mots ce qu’est le plateau d’équilibre dans la pharmacocinétique.

7

Dans la figure 9 de la page 50, combien de jours dure le plateau d’équilibre ?

8

Si le client qui doit prendre le médicament illustré à la figure 9 décidait de ne prendre que la moitié de la dose quotidienne prescrite, quelle influence cette nouvelle posologie aurait-elle sur l’atteinte du plateau d’équilibre ?

2.4 Les effets des médicaments sur les fonctions de l’organisme Les médicaments produisent des effets sur diverses fonctions de l’organisme. Ils ont la capacité de modifier les activités physiologiques, mais ils ne confèrent pas une nouvelle fonction à un tissu ou à un organe du corps. Les principaux effets des médicaments sont : • augmenter ou diminuer le nombre d’enzymes ou d’hormones ; • remplacer certains enzymes ou certaines hormones ; • détruire des cellules malignes ; • protéger les cellules saines contre des agents pathogènes.

2.4.1 L’effet thérapeutique L’effet thérapeutique est l’effet souhaité d’un médicament. C’est ce que le médicament produit comme effet prévisible et observable dans l’organisme. Idéalement, un médicament aurait un effet thérapeutique sur une seule activité physiologique et il produirait uniquement cet effet. Malheureusement, tous les médicaments ont la capacité de modifier plusieurs fonctions dans l’organisme. On parle alors d’effets secondaires. L’effet thérapeutique est différent selon le rôle du médicament. Les médicaments peuvent jouer un rôle diagnostique, un rôle préventif, un rôle symptomatique ou palliatif, ou encore un rôle curatif (voir le tableau 4, à la page suivante).

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Les effets des médicaments sur l’organisme

53

TABLEAU 4

Les différents rôles des médicaments

Section 2

Rôles du médicament

Exemples

Effets thérapeutiques

Situations cliniques

Diagnostique : déterminer avec précision le type de maladie ou la cause de la maladie.

Produit radioactif

Permet de visualiser certaines parties du corps humain qui ne sont pas visibles à la radiographie simple.

Étude du fonctionnement du cœur grâce à l’injection d’un produit radioactif (scintigraphie).

Préventif : prévenir une maladie pour laquelle le client est à risques.

Immunoglobuline

Empêche l’apparition de la maladie par l’injection d’anticorps.

Morsure de chauve-souris (risque de transmission de la rage)

Symptomatique ou palliatif : soulager les manifestations liées à la maladie.

Analgésique

Soulage la douleur.

Fracture

Curatif : traiter ou enrayer la maladie.

Antibiotique

Permet de traiter une maladie.

Pneumonie

2.4.2 Les effets secondaires Les effets secondaires sont définis comme des effets bénéfiques ou des effets nuisibles qui sont ressentis à la suite de l’utilisation d’un médicament. En fait, un effet secondaire est un effet, autre que l’effet thérapeutique souhaité. Par exemple, l’un des effets secondaires du bupropion (Wellbutrin SRMD), un antidépresseur, est la perte du goût de fumer. Dans ce cas, cet effet secondaire est considéré comme désirable parce qu’il est positif. Par contre, ce médicament peut provoquer des nausées, ce qui constitue un effet secondaire indésirable. Certains effets secondaires sont prévisibles, alors que d’autres sont inattendus. Ils sont souvent associés à l’état de santé du client. Multiples et variés, les effets secondaires peuvent toucher les différents systèmes de l’organisme (voir la figure 12, à la page suivante).

54

CHAPITRE 2

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FIGURE 12

Les principaux effets secondaires indésirables qui affectent les systèmes de l’organisme Système endocrinien

Sensibilité accrue aux infections, fièvre, œdème, hypertrophie des ganglions lymphatiques Système respiratoire Bronchospasme, dyspnée, toux, expectorations, respiration sifflante, dépression respiratoire, râles Système digestif Constipation, diarrhée, flatulences, ballonnement intestinal, nausées, vomissements, anorexie, augmentation de l’appétit, gain de poids, irritations gastriques, crampes, difficulté à digérer Système urinaire Hématurie (sang dans l’urine), urine colorée, rétention urinaire, déshydratation, œdème, gain de poids, oligurie (diminution de la quantité d’urine), polyurie (augmentation de volume d’urine), retard dans la miction, pollakiurie (mictions trop fréquentes et peu abondantes) Système musculosquelettique Arthralgie, mouvements involontaires, spasmes, ataxie, faiblesse musculaire

Systèmes nerveux et sensoriel Système nerveux Fatigue, faiblesse, somnolence, insomnie, modification de l’état de conscience, étourdissements, dépression, euphorie, céphalée, tremblements, désorientation

Section 2

Systèmes lymphatique et immunitaire

Hyperglycémie, hypoglycémie, troubles du cycle menstruel, ralentissement de la croissance

Système sensoriel Vision trouble, congestion nasale, urticaire, augmentation de la pression intraoculaire, pétéchies (petites hémorragies de la peau), ecchymoses (présence de sang dans les tissus), acné, perte de cheveux, photosensibilité, acouphènes (troubles de l’audition : sifflements, bourdonnements), diplopie (vision double), sécheresse de la bouche, érythème, prurit, diaphorèse Système cardiovasculaire Bradycardie, tachycardie, hypotension, hypertension, œdème, phlébite (formation d’un caillot dans une veine), troubles du rythme cardiaque, palpitations, douleur Système reproducteur Impuissance, diminution de la libido, douleur pelvienne, dyspareunie (douleur provoquée, chez la femme, par les rapports sexuels), aménorrhée, saignements, dysfonction érectile, sécheresse vaginale, infection vaginale

Les effets toxiques Les effets toxiques peuvent apparaître à la suite de l’accumulation d’un médicament dans le sang. Cela est dû au ralentissement de la phase de métabolisme ou d’excrétion. Une posologie excessive, volontaire ou involontaire peut aussi entraîner des effets toxiques.

ATTENTION L’infirmière auxiliaire doit se montrer particulièrement vigilante lorsqu’elle calcule les doses de médicaments destinés aux enfants. L’immaturité de plusieurs organes, dont le foie et le rein, rend les enfants plus vulnérables.

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Les effets des médicaments sur l’organisme

55

Choc anaphylactique État de choc causé par une grave réaction allergique et pouvant entraîner la mort.

FIGURE 13

La réaction allergique La réaction allergique est une réaction anormale et excessive du système immunitaire. Elle représente environ 6 à 10 % de tous les effets indésirables aux médicaments. Toutefois, l’organisme doit avoir été en contact avec le médicament une première fois pour que le système immunitaire y soit sensibilisé. Dès la deuxième exposition, la personne peut avoir des symptômes d’allergie sévère pouvant aller jusqu’au choc anaphylactique. Les enfants sont plus susceptibles d’avoir une allergie médicamenteuse que les adultes. La fréquence de ce type d’allergie diminue souvent avec l’âge.

ATTENTION Section 2

Dans le cas d’un client en choc anaphylactique, l’infirmière auxiliaire doit agir promptement. Elle devrait toujours savoir où se trouve le chariot d’urgence et s’assurer qu’il y a de l’épinéphrine (EpiPenMD) à sa disposition. Le choc anaphylactique peut être fatal si les mesures nécessaires ne sont pas prises très rapidement.

L’éruption cutanée peut être un symptôme d’allergie à un médicament.

L’effet tératogène L’effet tératogène est causé par la prise d’un médicament pendant la grossesse, qui provoque une malformation à la naissance. L’effet tératogène d’un médicament est difficile à détecter, parce que, entre autres, les cas sont peu fréquents. Le lien de causalité entre la prise d’un médicament et un effet tératogène n’est pas évident. C’est pourquoi, pendant la grossesse, on évite le plus possible de prendre tout médicament. Cependant, le médecin peut estimer que l’absence de traitement constitue un risque plus grand pour la santé de la mère que les risques de malformation pour le nouveau-né. Bref, les femmes enceintes qui sont malades doivent parfois prendre des médicaments, mais cela doit toujours se faire sous surveillance médicale. Dans les années 1960, un médicament, la thalidomide, a été utilisé au Canada et ailleurs dans le monde. Ce médicament, prescrit pour soulager les nausées pendant la grossesse, a causé des malformations congénitales.

Sevrage En pharmacothérapie, le sevrage est l’arrêt d’un ou des médicaments auxquels le corps s’est habitué.

La dépendance La dépendance peut être physique ou psychologique. La dépendance physique correspond à une adaptation du corps à un médicament. Le médicament est alors reconnu comme faisant partie de l’organisme. Quand une personne arrête de prendre un médicament, son organisme réagit plus ou moins fortement. C’est alors que des symptômes de sevrage se manifestent. Ils peuvent être faibles ou intenses et durer plusieurs semaines. L’intensité et la durée des symptômes de sevrage dépendent : • du dosage du médicament ; • de la nature du médicament ; • de la durée du traitement. Par exemple, l’alcool, les analgésiques puissants et les médicaments contre l’anxiété entraînent souvent des symptômes de sevrage importants. La dépendance psychologique est bien connue des alcooliques et des fumeurs. Elle correspond au besoin d’une personne de consommer une substance qui est perçue comme une source de plaisir. Par exemple, la cocaïne et l’héroïne sont des drogues qui suscitent une dépendance psychologique extrêmement puissante. Ainsi, même après un sevrage physique, la personne qui a consommé de la cocaïne ou de l’héroïne a de la difficulté à s’en passer, et ce, pour différentes raisons comme l’habitude, les pressions sociales et la souffrance morale.

56

CHAPITRE 2

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Section 2

Les symptômes de sevrage les plus courants liés à une dépendance physique et psychologique sont : • la transpiration ; • l’anxiété ; • les tremblements ; • les nausées ; • les douleurs abdominales ; • l’augmentation de la tension artérielle ; • l’augmentation du rythme cardiaque.

ATTENTION Le plus grand danger quand on utilise des analgésiques opioïdes, comme la morphine, n’est pas tellement la dépendance physique, mais plutôt la peur de la dépendance. Les recherches démontrent en effet que la dépendance physique est très rare chez les clients qui reçoivent ces médicaments pour traiter la douleur2.

La tolérance La tolérance ou l’accoutumance est la diminution de la réponse de l’organisme à un médicament à la suite de son administration répétée. Les clients qui développent une tolérance à un médicament ont besoin de doses plus élevées pour ressentir les mêmes effets thérapeutiques.

ACTIVITÉS 1

Quel est le rôle du médicament dans chacune des situations suivantes ? a) Pour vérifier le fonctionnement de sa glande thyroïde, Madina reçoit une petite quantité d’iode radioactif.

b) Une chauve-souris a mordu Pedro. Après cette morsure, il a reçu le vaccin contre la rage.

c) Madeleine est atteinte d’arthrite. C’est une maladie chronique. Elle prend de la cortisone pour diminuer la douleur.

d) Enrika souffre d’une otite. Son médecin dit que l’amoxicilline, un antibiotique, devrait la guérir.

e) John a une grippe sévère. Le médecin lui a prescrit un décongestionnant nasal pour l’aider à dormir.

2. Leda M. McKenry et Évelyn Salerno, Pharmacology in Nursing, St-Louis, Missouri, Mosby, 21e édition, 2003, p. 257.

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Les effets des médicaments sur l’organisme

57

2

Quelle est la différence entre la tolérance et la dépendance physique ?

Section 2 1

Pour répondre aux questions 3 à 7, consultez au besoin le CPS ou le Pharma-fiches si cela est nécessaire. 3

Donnez deux exemples d’effets secondaires du sulfate ferreux.

4

Quels organes s’occupent principalement de l’excrétion de l’énoxaparine (Lovenox MD) ?

5

On a administré par erreur de la clozapine (Clozaril MD), un antipsychotique, au mauvais client à 10h. Les effets secondaires sont nombreux et très graves. Ce médicament a : un pic d’action 2 heures après son administration ; une demi-vie sérique de 8 heures ; une durée d’action de 12 heures. L’infirmière auxiliaire constate immédiatement l’erreur et avise l’infirmière. Ensuite, elle surveille son client toutes les 30 minutes jusqu’au pic d’action à 12 h. Jusqu’à quelle heure une surveillance sera-t-elle nécessaire ?

• • •

6

Monsieur Desjardins prend des antihypertenseurs. Depuis quelques jours, il ne se sent pas très bien. Le médecin diagnostique une hépatite, une maladie sévère du foie. Quelles phases de la pharmacocinétique seront particulièrement affectées par l’atteinte hépatique de monsieur Desjardins ?

7

Complétez les phrases suivantes. a) L’utilisation d’un médicament produit un

et des effets secondaires.

Ces effets secondaires peuvent être

ou

Par exemple, la somnolence causée par les opioïdes est un effet b) Vous administrez du

. .

(Bactrim MD) à madame Éléonore

pour une infection urinaire. Quelques heures plus tard, elle a une éruption cutanée importante. Il s’agit d’une 58

CHAPITRE 2

. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

c) Monsieur Hassam est hospitalisé depuis quelques jours, car il doit subir des examens cardiaques. Il vous confie qu’il dort très mal depuis son hospitalisation. À la maison, il a l’habitude de prendre un somnifère, de la trazodone (Desyrel MD), pour l’aider à dormir. Monsieur Hassam a une dépendance physique à ce médicament. Cette dépendance pourrait être associée à une . d) Madame Léa vient tout juste d’accoucher. Son nouveau-né est de faible poids et il a une malformation contre l’acné, l’isotrétinoïne (AccutaneMD). Ce médicament a eu un effet 8

.

Madame Rogers, 85 ans, est hospitalisée parce qu’on veut soulager la douleur liée à son arthrose. Pendant le rapport interservices, vous apprenez qu’elle a refusé tout médicament et qu’elle n’a pas pu dormir, car elle était trop souffrante. Lorsque vous vous rendez à son chevet, elle vous dit : « Je prendrai vos pilules si vous me promettez qu’elles n’agiront que sur la douleur et qu’elles n’auront aucune action ailleurs dans mon corps. » Que lui répondez-vous ?

Situation clinique

Ève, 25 ans (suite)

Votre amie Ève a perdu beaucoup de sang. Dans la soirée, ses nausées se sont accentuées, et elle est maintenant chancelante. Elle voudrait retourner chez elle. Vous décidez d’appeler une ambulance. Votre amie est admise au service des urgences de l’hôpital. L’infirmière auxiliaire, qui collecte les données pour le dossier médical d’Ève, lui demande si elle prend des médicaments. Ève lui répond qu’elle n’en prend qu’un seul : un comprimé de warfarine (CoumadinMD) de 2,5 mg, une fois par jour. Elle a eu cette ordonnance à la suite d’une phlébite (un caillot de sang dans la jambe). Comme Ève a perdu beaucoup de sang dans la soirée, elle doit recevoir une transfusion sanguine et rester quelques jours à l’hôpital pour passer plusieurs tests. Finalement, les résultats de laboratoire montrent qu’Ève a un important problème concernant la coagulation de son sang. Le pharmacien de l’hôpital vient la rencontrer : Ève lui raconte qu’elle a souffert d’une hépatite B l’année dernière et qu’elle a oublié plusieurs fois de faire les prises de sang (RNI ou INR) nécessaires pour vérifier le temps que prend son sang pour former un caillot.

9 L’infirmière auxiliaire devrait-elle poser à Ève d’autres questions au sujet de sa médication ? Expliquez votre réponse.

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Les effets des médicaments sur l’organisme

59

Section 2 1

cardiaque. Madame Léa n’a pas voulu d’un suivi de grossesse et elle a consommé un médicament

Section 3

10 Qu’est-ce qui pourrait expliquer cette coagulation anormale du sang chez Ève ? Expliquez votre raisonnement.

11 Quelle phase de la pharmacocinétique est particulièrement perturbée par l’hépatite d’Ève ?

Section

3

Les facteurs qui influent sur l’action des médicaments

Déclencheur

FIGURE 14

Madame Rodriguez et monsieur Tremblay

Une chirurgienne a prescrit le même antibiotique, la clindamycine (Dalacin MD), à deux clients qui ont des caractéristiques physiques très différentes.

À votre avis, quels facteurs pourraient modifier l’action de cet antibiotique dans l’organisme de ces deux personnes ? Nommez-en deux.

60

CHAPITRE 2

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Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Interaction médicamenteuse Observance

Section 3

Dans cette section, vous identifierez les différents facteurs qui influent sur l’action d’un médicament. Tous les clients ne réagissent pas de la même manière à la prise d’un médicament. Par exemple, un médicament administré par la bouche peut être absorbé de façon très différente par une personne selon le degré d’acidité de son estomac ou selon le fonctionnement de son foie. Les facteurs qui modifient l’action des médicaments peuvent être liés à la personne, au médicament ou à l’environnement.

3.1 Les facteurs liés à la personne Les facteurs liés à la personne sont variés et nombreux. L’infirmière auxiliaire doit bien les connaître pour pouvoir recueillir auprès de son client toutes les informations pertinentes avant de lui administrer un médicament.

3.1.1 L’âge Les jeunes enfants et les personnes âgées constituent une clientèle souvent plus vulnérable à l’action des médicaments. Chez le bébé et l’enfant La masse corporelle du bébé et de l’enfant est une donnée déterminante pour établir la quantité de médicaments à leur administrer. L’immaturité des organes, notamment le foie et les reins, peut rendre certains médicaments dangereux chez cette clientèle. Chez la personne âgée De nombreux facteurs contribuent à la vulnérabilité de la personne âgée. Il y a les changements normaux liés à l’âge tels que : • la baisse de la teneur en eau dans l’organisme ; • la diminution de la masse musculaire ; • la diminution des protéines circulantes ; • la perturbation de l’homéostasie ; • l’altération du fonctionnement des reins et du foie.

FIGURE 15

Il y a également certains facteurs aggravants qui peuvent avoir un impact sur l’action des médicaments, tels que : • de nombreux états pathologiques ; De nombreux changements physiques expliquent la • des ordonnances inappropriées ; vulnérabilité des personnes âgées par rapport à la pharmacothérapie. • la prise d’un grand nombre de médicaments ; • une mauvaise surveillance de la pharmacothérapie ; • une méconnaissance des effets secondaires indésirables ; • l’omission de déclarer les effets réels du médicament, souvent liée à la gêne du client.

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Les effets des médicaments sur l’organisme

61

3.1.2 Le sexe Les hommes et les femmes réagissent parfois différemment aux médicaments, même si les chercheurs ignorent encore pourquoi. Certains médicaments sont plus efficaces chez les femmes que chez les hommes. C’est le cas de certains analgésiques comme la morphine et d’un hypotenseur comme l’amlodipine (NorvascMD)3.

3.1.3 La masse corporelle

Section 3

Si on administre la même quantité d’un médicament à une personne de petite taille et à une personne de grande taille, la concentration du médicament sera peut-être différente. La concentration pourrait être plus élevée chez la personne de petite taille. Le pourcentage de graisse d’une personne a une influence sur la demi-vie sérique des médicaments liposolubles et favorise l’accumulation du médicament dans l’organisme, ce qui augmente le risque de toxicité.

3.1.4 L’état de santé Plusieurs maladies affectent la façon dont le corps réagit aux médicaments. C’est pourquoi la médication des personnes malades doit être adaptée à leur état de santé. Par exemple : • Les personnes atteintes de maladies rénales ou hépatiques métabolisent et excrètent plus lentement les médicaments. Le risque de toxicité s’en trouve donc accru. • La plupart des maladies du tube digestif, comme la maladie de Crohn, diminuent l’absorption des médicaments. • Les personnes toxicomanes ou qui doivent prendre plusieurs médicaments de façon régulière compte tenu de leur état de santé sont des clients à risque d’effets secondaires indésirables. Une surveillance plus étroite doit être effectuée lors de l’ajout de nouveaux médicaments.

3.1.5 La grossesse

FIGURE 16

L’absorption de certains médicaments pendant la grossesse se fait plus lentement, ce qui peut se traduire par une durée d’action prolongée du médicament. De plus, les modifications profondes subies par l’organisme pendant la grossesse prédisposent les femmes enceintes à des effets secondaires inhabituels.

3.1.6 La génétique Chaque personne possède un code génétique unique qui peut influer sur l’action des médicaments. Par exemple, beaucoup de gens ne possèdent pas l’enzyme qui transforme la codéine, un analgésique, en morphine. Ces personnes ne seront donc pas soulagées en prenant ce médicament. Dans un tel cas, l’infirmière auxiliaire, grâce à une surveillance étroite de son client, sera en mesure d’en aviser le médecin pour qu’il prescrive un autre analgésique.

La grossesse entraîne des changements physiologiques qui peuvent avoir une incidence sur l’action des médicaments.

3. Leda M. McKenry et Evelyn Sarlerno, Pharmacology in Nursing, St-Louis, Missouri, Mosby, 2003.

62

CHAPITRE 2

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FIGURE 17

3.1.7 L’ethnicité Des facteurs génétiques et psychosociaux communs à un groupe ethnique peuvent influer sur l’action des médicaments chez les personnes de ce groupe. Par exemple, il semble que le métabolisme des antidépresseurs et des antipsychotiques soit réduit du tiers chez les Afro-américains et les Asiatiques. En effet, entre 2,9 % et 10 % des Américains d’origine européenne sont des métabolisateurs lents, alors que ce pourcentage monte à 33 % chez les Afro-américains et les Asiatiques4.

L’origine ethnique d’une personne peut influer sur l’action des médicaments que cette personne prend.

Section 3

3.1.8 L’état nutritionnel Les personnes sous-alimentées ou dénutries manquent souvent de protéines. Les protéines sont essentielles au transport des médicaments. Si un médicament se promène librement dans l’organisme sans être associé à une protéine, la réaction de l’organisme peut devenir très intense. C’est le cas de la warfarine (CoumadinMD), un anticoagulant, lorsqu’elle est administrée à une personne qui a une carence en protéines. La personne risque d’avoir de graves hémorragies.

3.1.9 L’observance Lorsqu’un client respecte rigoureusement l’ordonnance du médecin, on parle d’« observance ». Le client doit respecter : • le posologie ; • la fréquence d’administration du médicament ; • les spécificités de l’ordonnance, par exemple prendre le médicament à jeun. En milieu de soins, l’observance est généralement bonne parce que la préparation et l’administration des médicaments sont bien encadrées. Par contre, à domicile, plusieurs facteurs peuvent nuire à l’observance du traitement, tels que : • le manque de dextérité ; • la baisse de l’acuité visuelle ; • la dépression, l’anxiété, la présence de troubles psychiques ; • les déficits cognitifs ; • les croyances ; • les valeurs ; • le coût des médicaments ; • les effets secondaires désagréables.

3.1.10 L’effet placebo Il a été plus ou moins démontré que la croyance en l’efficacité d’un médicament peut contribuer au succès de la thérapie. En 2001, une revue scientifique5 concluait que l’effet placebo existait peut-être, mais que les résultats scientifiques ne permettaient pas de le prouver. Toutefois, on sait avec certitude que le client accepte plus facilement de suivre son traitement s’il croit à son efficacité.

4. Lise Bouchard, « Pharmacologie transculturelle, La variation ethnique dans la réponse aux psychotropes » dans L’actualité pharmaceutique, octobre 2005, p. 25. 5. A. Hrobjartsson et P.C. GΦtzsche, Is Placebo Powerless ? An Analysis of Clinical trials Comparing Placebo with no Treatment, vol. 344, New England, Journal of Medecine, 2001, p. 1594 à 1602.

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C’est la loi Le code d’éthique interdit à tout professionnel de la santé d’administrer un placebo sans en informer le client. Il s’agit du droit du client à la vérité.

Les effets des médicaments sur l’organisme

63

3.1.11 L’horaire d’administration Le cycle biologique naturel du jour et de la nuit peut avoir une influence sur l’action d’un médicament : l’action du médicament pourra varier selon le moment de la journée où celui-ci est administré (voir la figure 18). En tenant compte de ce cycle naturel, on peut améliorer l’efficacité thérapeutique d’un médicament et en diminuer les effets secondaires indésirables.

Section 3

Par exemple, l’administration d’une hormone de croissance doit avoir lieu le soir, car la production naturelle de cette hormone se fait davantage pendant la nuit. FIGURE 18

La chronobiologie 4 h 30 : Plus basse température du corps 7 h 30 : Arrêt de la sécrétion de mélatonine 8 h 30 : Péristaltisme intestinal fréquent 17 h 00 : Plus grande force musculaire 18 h 30 : Plus haute pression sanguine

La chronobiologie (étude des rythmes biologiques) a montré que l’organisme ne réagit pas de la même façon aux médicaments selon l’heure à laquelle ceux-ci sont administrés.

3.2 Les facteurs liés aux médicaments L’activité qu’exerce un médicament dans l’organisme dépend de nombreux facteurs liés au médicament lui-même.

3.2.1 Les interactions médicamenteuses L’action d’un médicament dans l’organisme peut influer sur l’action d’un autre médicament. On appelle ce phénomène l’interaction médicamenteuse. La combinaison de certains médicaments peut augmenter l’action d’un ou de plusieurs de ces médicaments ou au contraire en diminuer l’efficacité. Le risque d’une interaction médicamenteuse aux conséquences graves est proportionnel au nombre de médicaments différents qu’une personne prend. Il peut arriver, par exemple, qu’un résident d’un centre d’hébergement de soins de longue durée reçoive des médicaments de sept classes différentes. Dans ce cas, il est crucial que l’infirmière auxiliaire garde en tête la possibilité d’une interaction médicamenteuse et soit attentive aux symptômes inhabituels qui pourraient se manifester chez son client.

3.2.2 La voie d’administration La voie d’administration d’un médicament influe sur sa vitesse d’absorption. Les différentes voies d’administration présentent chacune des avantages et des inconvénients. Par exemple, un médicament appliqué sur la peau est absorbé lentement, tandis que l’absorption d’un médicament par les muqueuses ou les voies respiratoires est très rapide. Les voies d’administration seront vues en détail au chapitre 5 de ce guide d’apprentissage. 64

CHAPITRE 2

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3.2.3 La forme du médicament La forme du médicament désigne la forme sous laquelle sont mis les principes actifs et les excipients pour constituer un médicament. La forme d’un médicament influe aussi sur sa vitesse d’absorption. Les formes de médicaments qui agissent le plus rapidement sont les liquides et les sirops. Les formes qui agissent le plus lentement sont les comprimés entérosolubles (voir le tableau 5).

TABLEAU 5

Section 3

Les médicaments doivent être présentés sous une forme qui : • assure leur conservation ; • correspond à la voie d’administration souhaitée ; • garantit un dosage précis ; • favorise l’observance du traitement grâce à une utilisation simple. Les formes pharmaceutiques des médicaments6

Forme pharmaceutique

Description

Forme pharmaceutique

Description

Caplet

Forme posologique solide pour administration orale ; ressemble à une capsule, mais est plus facile à avaler.

Lotion

Médicament en suspension plus ou moins liquide ; s’utilise en application externe pour protéger la peau.

Capsule-gélule

Forme posologique solide pour administration orale ; médicament sous forme de poudre, de liquide ou d’huile contenu dans une gélule de gélatine ou dans une capsule.

Onguent (pommade)

Préparation semi-solide en application externe.

Comprimé

Forme posologique solide de Crème forme ronde ou ovale, pour administration orale.

Émulsion de consistance plus molle qu’une pommade, mais qui ne coule pas. Destinée à être appliquée sur la peau.

Comprimé entérosoluble

Comprimé pour administration orale enrobé de matériaux non solubles dans l’estomac ; l’enrobage se dissout dans l’intestin, où le médicament est absorbé.

Ovule

Médicament de forme ovoïde destiné à être inséré dans une cavité, particulièrement le vagin, pour y être dissous.

Pâte

Préparation semi-solide, plus épaisse et plus rigide qu’un onguent, absorbée par la peau plus lentement qu’un onguent.

Pastille

Forme posologique souvent plate et ronde ; se dissout dans la bouche pour libérer le médicament.

Suppositoire (glycéré ou glycériné)

Forme posologique solide mélangée à de la gélatine et ayant une forme allongée destinée à être insérée dans le rectum ; fond lorsqu’elle atteint la température du corps et libère le médicament qui est absorbé.

Sirop

Médicament dissous dans une solution concentrée de sucre ; peut contenir un aromatisant pour donner au médicament un goût agréable.

6. Adapté de Patricia Potter et d’Anne Perry, Soins inrmiers : fondements généraux, 3e éd., Montréal, Chenelière Éducation, 2010, 1490 p. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les effets des médicaments sur l’organisme

65

TABLEAU 5

Les formes pharmaceutiques des médicaments (suite)

Forme pharmaceutique

Description

Forme pharmaceutique

Description

Médicament contenu dans Solution un disque ou un timbre en membrane semi-perméable qui permet au médicament d’être absorbé lentement par la peau sur une longue période.

Préparation liquide pouvant être administrée par voie orale, parentérale ou externe ; peut également être instillée dans un organe ou une cavité (par exemple, instillation de la vessie) ; contient de l’eau avec un ou plusieurs composés dissous ; doit être stérile pour l’administration parentérale (dans les tissus de l’organisme ou directement dans la circulation sanguine).

Collyre

Médicament habituellement Suspension liquide appliqué sur la conjonctive dans le traitement des affections des yeux ou des paupières.

Médicament constitué de fines particules dispersées dans un liquide ; lorsqu’on laisse la suspension au repos, les particules s’accumulent au fond du contenant ; en général, s’administre par voie orale.

Gouttes

Médicament liquide en solution ou en suspension et administré à l’aide d’un compte-gouttes.

Section 3

Timbre transdermique (ou cutané)

Aérosol

Médicament constitué de fines particules, solides ou liquides, dispersées dans un gaz (air ou autre) pour atteindre les bronchioles ou les alvéoles.

3.3 Les facteurs liés à l’environnement Les facteurs environnementaux influent aussi sur l’action d’un médicament (voir le tableau 6). TABLEAU 6

Facteurs

66

CHAPITRE 2

Les facteurs liés à l’environnement qui peuvent influer sur l’effet thérapeutique d’un médicament Explication

Exemple

Cigarette

La cigarette peut provoquer des interactions importantes avec certains médicaments.

Les fumeurs métabolisent plus rapidement la théophylline, un médicament contre l’asthme, ce qui en diminue l’efficacité.

Alcool

L’alcool est une cause fréquente d’interactions médicamenteuses. Il augmente la somnolence occasionnée par plusieurs médicaments. Consommé en grande quantité, il peut être très dangereux.

La consommation d’alcool (même en petite quantité) associée avec des médicaments agissant sur le système nerveux, tels les anxiolitiques, certains antidépresseurs, les neuroleptiques et les hypnotiques (somnifères), augmente leur effet sédatif.

Aliments

Les interactions alimentaires sont importantes, mais elles sont encore méconnues. Elles peuvent entraîner une toxicité ou un échec du traitement.

Le jus de pamplemousse diminue l’activité de certains enzymes dans l’intestin. Ainsi, la quantité de médicament absorbée est plus grande.

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Les facteurs liés à l’environnement qui peuvent influer sur l’effet thérapeutique d’un médicament (suite)

Facteurs Plantes

Climat

Explication

Exemple

Certains produits naturels peuvent interagir avec les médicaments et provoquer des réactions très dangereuses.

Le ginseng augmente le risque de toxicité de la digoxine, un cardiotonique.

La chaleur, le froid et l’humidité peuvent faire varier le fonctionnement de la respiration ou de la circulation sanguine. Les conditions atmos­ phériques peuvent donc accentuer ou diminuer l’effet de certains médicaments.

Pendant les périodes de chaleur, les personnes qui prennent des médica­ ments pour contrôler l’hypertension artérielle ont un plus grand risque d’avoir des malaises parce que la chaleur a comme effet de diminuer la pression artérielle.

Cardiotonique Médicament qui augmente la force de contraction du cœur.

Section 3

TABLEAU 6

ATTENTION Lors de la collecte des données concernant la prise de médicaments, l’infirmière auxiliaire doit demander au client s’il prend des produits naturels, des tisanes ou des suppléments alimentaires. Par exemple, le ginkgo peut augmenter le risque de saignement chez la personne qui prend des anticoagulants. Le client doit sentir que l’on respecte son choix, mais il doit aussi connaître les risques potentiels des aliments naturels s’il veut prendre des décisions éclairées.

ACTIVITÉS 1

Selon vous, pourquoi les muqueuses et les voies respiratoires permettent­elles à un médicament d’être absorbé très rapidement ?

2

Nommez une maladie qui peut avoir une influence sur l’action des médicaments.

3

En tant qu’infirmière auxiliaire, comment pouvez­vous favoriser l’observance du traitement chez votre client ?

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Les effets des médicaments sur l’organisme

67

4

Répondez aux questions qui suivent. a) Quel fruit peut provoquer de fréquentes interactions avec les médicaments ?

Section 3

b) Monsieur Rivard, votre client, prend des médicaments qui ont des interactions avec ce fruit qu’il adore. Comment pouvez-vous l’aider ?

5

Trouvez le terme qui correspond à chacune des définitions suivantes. Complétez la partie de gauche pour former, avec les lettres de la partie de droite, des termes concernant les formes de médicaments. a) Forme de médicament qui s’utilise en application externe pour protéger la peau.

OLN

OTI b) Forme de médicament utile pour traiter les infections vaginales.

V

EOU

L

c) Préparation qui contient de l’eau avec plusieurs composés dissous.

S

L

N OT U

I O

d) Forme de médicament qui permet une absorption transdermique.

T I

R E

T A N

CÉ M U B

e) Forme posologique solide de forme ronde ou ovale pour une administration orale.

O

I M

M R CÉ P

f) Préparation d’apparence laiteuse destinée à être appliquée sur la peau.

R

68

CHAPITRE 2

M

EÈC

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Encerclez, dans la grille de mots qui suit, les mots de la liste ci-dessous que vous devez compléter. Les mots de la grille peuvent être écrits horizontalement ou verticalement. Lorsque tous les mots de la liste auront été encerclés, il restera le mot mystère. Trouvez-le.

T

G

N

S

É

N

U

MN

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Y

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E

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S SS

PN

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Mot mystère :

E

M S

F

A

(O S) F

H

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ÉE

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LENC

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X

I

T

Section 3

6

E

(un mot de 8 lettres) Les effets secondaires des médicaments

F

A

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P

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A

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Les effets des médicaments sur l’organisme

69

Synthèse La pharmacothérapie • La pharmacothérapie est l’utilisation thérapeutique des médicaments.

Synthèse

• Les médicaments remplissent quatre grands rôles : – un rôle préventif ; – un rôle curatif ; – un rôle symptomatique ou palliatif ; – un rôle diagnostique.

L’origine des médicaments • Origine végétale • Origine animale • Origine humaine • Origine minérale • Origine microbiologique • Origine synthétique • Origine biotechnologique

Les dénominations des médicaments • Un médicament possède trois dénominations : – nom chimique ; – nom générique ; – nom commercial. Pour pouvoir communiquer efficacement avec d’autres professionnels de la santé, l’infirmière auxiliaire doit connaître le nom générique des médicaments. Le Compendium des produits et spécialités pharmaceutiques (CPS) et le Pharma-fiches sont de bons ouvrages de référence. Ils contiennent de nombreuses informations nécessaires pour bien connaître les médicaments que vous aurez à administrer.

70

CHAPITRE 2

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La pharmacocinétique

1. Absorption

3. Métabolisme

4. Excrétion

Synthèse

La pharmacocinétique étudie le parcours, dans l’organisme, du principe actif d’un médicament. Un médicament passe par quatre phases dans l’organisme : l’absorption, la distribution, le métabolisme et l’excrétion.

2. Distribution

4. Excrétion

La demi-vie sérique d’un médicament Dans l’organisme, un médicament a : • un début d’action : le moment où le médicament commence à produire l’effet recherché dans l’organisme ; • un pic d’action : le moment où le médicament atteint sa concentration maximale dans le sang ; • une demi-vie sérique : le temps nécessaire pour que la concentration du médicament diminue de moitié dans l’organisme ; • une durée d’action : le temps pendant lequel le médicament demeure dans l’organisme en concentration suffisante pour produire l’effet recherché. Ces facteurs ont une influence sur l’ordonnance et l’administration des médicaments.

La pharmacodynamie La pharmacodynamie étudie l’effet des médicaments sur l’organisme. Une interaction entre le médicament et les récepteurs cellulaires est nécessaire pour produire un effet thérapeutique. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les effets des médicaments sur l’organisme

71

Les effets des médicaments sur les fonctions de l’organisme Les effets secondaires indésirables les plus fréquents des médicaments, qui affectent les divers systèmes de l’organisme

Synthèse

Systèmes de l’organisme

Effets secondaires les plus fréquents

Système nerveux

Céphalée Faiblesse

Fatigue Somnolence

Tremblements

Système sensoriel

Congestion nasale Ecchymoses

Perte de cheveux Vision trouble

Système respiratoire

Bronchospasme Dépression respiratoire

Dyspnée Expectorations

Respiration sifflante Toux

Système cardiovasculaire

Bradycardie Douleur Hypertension

Hypotension Œdème

Palpitations Tachycardie

Système digestif

Ballonnement intestinal Constipation Diarrhée

Flatulences Irritations gastriques

Nausées Vomissements

Système urinaire

Déshydratation Gain de poids Hématurie

Œdème Polyurie

Pollakiurie Rétention urinaire

Système musculo­ squelettique

Arthralgie Ataxie

Faiblesse musculaire Mouvements involontaires

Spasmes

Système endocrinien

Hyperglycémie Hypoglycémie

Ralentissement de la croissance

Troubles du cycle menstruel

Système lymphatique

Fièvre Œdème

Hypertrophie des ganglions lymphatiques

Sensibilité accrue aux infections

Système reproducteur

Diminution de la libido Douleur pelvienne

Dyspareunie Impuissance

Saignements

Les facteurs qui influent sur l’action des médicaments Facteurs liés à la personne Âge Sexe Masse corporelle État de santé Grossesse Génétique

Facteurs liés aux médicaments

Ethnicité État nutritionnel Observance de l’ordonnance Effet placebo

Interactions médicamenteuses Voie d’administration du médicament Forme du médicament

Facteurs liés à l’environnement Cigarette Alcool Aliments

Plantes Climat

Les formes de médicaments Les médicaments doivent être présentés sous une forme qui assure leur conservation, qui correspond à la voie d’administration, qui garantit un dosage précis et qui favorise l’observance du traitement grâce à une utilisation simple. • Forme liquide : sirop, solution, gouttes, etc. • Forme solide : comprimé, capsule-gélule, pastille, etc. • Forme gazeuse : aérosol. 72

CHAPITRE 2

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Situation clinique Ève, 25 ans (suite)

Situation clinique

Vous ne vous doutiez pas que la soirée avec Ève vous ferait vivre tant de péripéties. Vous vous sentez un peu coupable de lui avoir donné de l’aspirine sans l’interroger davantage au préalable : vous auriez su alors qu’elle prenait un anticoagulant, la warfarine. Vous êtes aussi un peu en colère contre votre amie parce qu’elle a oublié de vous parler de son hépatite. À la suite de la perte de sang qu’elle a subie et de sa transfusion sanguine, votre amie semble déprimée et doit donc demeurer hospitalisée. On veut lui faire passer des examens additionnels. Le médecin lui demande d’arrêter de prendre de la warfarine à cause de l’accumulation de ce médicament dans son sang. La nouvelle ordonnance comporte les médicaments suivants : un sédatif pour dormir, la trazodone, un anxiolytique, le clonazépam et du sulfate ferreux pour l’aider à corriger le manque de fer causé par son hémorragie.

1

Replacez les lettres suivantes en ordre, de façon à donner le nom commercial de deux des médicaments qui sont susceptibles de créer une dépendance chez Ève. LREDEYS

OVIRTILR

2

Parmi les quatre grands rôles des médicaments, quel est celui du clonazépam ?

3

De quelle source le sulfate ferreux provient-il ?

4

a) Expliquez ce qu’est la notion de demi-vie sérique d’un médicament.

b) Quelle est la demi-vie sérique du clonazépam ?

5

Quels sont les facteurs additionnels qui auraient pu contribuer à la toxicité de l’anticoagulant chez Ève ?

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Les effets des médicaments sur l’organisme

73

Situation clinique

6

Ève est très découragée. Elle voudrait boire un peu d’alcool. Elle vous demande de lui en trouver. Comment réagissez-vous ?

7

Aviez-vous le droit, légalement, de donner de l’aspirine à votre amie lorsqu’elle était chez vous ? Pourquoi ?

Notes personnelles

74

CHAPITRE 2

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CHAPITRE

3

Les classes de médicaments

Sommaire Situation clinique ............................... 76 Section 1 Les médicaments qui agissent sur le système nerveux ............. 79 Section 2 Les médicaments qui agissent sur le système cardiovasculaire 94 Section 3 Les médicaments qui agissent sur le système respiratoire........ 103 Situation clinique (suite) ............ 110 Section 4 Les médicaments qui agissent sur le système digestif ............. 112 Section 5 Les médicaments qui agissent sur le système endocrinien ....... 118 Section 6 Les médicaments qui agissent sur le système reproducteur ..... 123 Section 7 Les médicaments qui agissent sur le système urinaire ............. 127 Section 8 Les médicaments qui agissent sur le système musculosquelettique ................ 130 Section 9 Les médicaments utilisés pour traiter les infections (anti-infectieux)......................... 133 Section 10 Les médicaments utilisés pour traiter le cancer................. 136

Synthèse ............................................... 140 Situation clinique (suite) ................ 141 75

Situation clinique Monsieur Moreau, 80 ans Situation clinique

Vous êtes une infirmière auxiliaire attachée à l’équipe volante d’un centre hospitalier universitaire. Ce matin, vous travaillez au département de médecine. L’assistante infirmière-chef vous demande de vous occuper, en priorité, de l’admission de monsieur Moreau. Ce client vient tout juste d’être transféré du service des urgences où il a séjourné pendant 48 heures. Vous rencontrez monsieur Moreau qui, mécontent, vous dit : « J’ai mal partout, je n’ai pas dormi depuis deux nuits. Je ne crois pas avoir l’énergie nécessaire pour répondre à vos questions. » Vous lui posez donc les questions les plus importantes pour la collecte des données. Monsieur Moreau a été hospitalisé pour une pneumonie, qui avait été traitée à la maison à l’aide d’antibiotiques en comprimés. La détérioration brusque de son état de santé l’a conduit au service des urgences où un traitement antibiotique intraveineux lui a été prescrit pour 48 heures. Monsieur Moreau est allergique à la pénicilline. Il est aussi atteint d’emphysème, une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC). En préparant sa médication du matin, vous constatez que monsieur Moreau doit maintenant prendre ses antibiotiques par la bouche. L’ordonnance est la suivante : minocycline (MinocinMD), 100 mg, P.O., q.12 h. Monsieur Moreau refuse de prendre l’antibiotique qu’on lui a prescrit : « Je n’ai pas besoin de vos médicaments. Je vais bien maintenant et je veux retrouver la paix de ma maison. Je suis mort de fatigue. Monsieur Moreau ferme les yeux, soupire et hoche la tête.

76

1

Nommez deux sentiments ressentis par monsieur Moreau.

2

Concrètement, que feriez-vous pour convaincre monsieur Moreau de prendre son antibiotique ?

3

Si vous ne connaissez pas bien le type d’antibiotique que vous allez administrer à monsieur Moreau, que pouvez-vous faire pour le renseigner à ce sujet ?

4

Nommez deux facteurs qui peuvent influer sur l’effet du médicament qui sera administré à monsieur Moreau.

CHAPITRE 3

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Le besoin de respirer est un besoin perturbé chez monsieur Moreau. Nommez deux interventions qui pourraient faciliter la respiration de monsieur Moreau.

6

Quel document pouvez-vous consulter pour voir l’ensemble de la médication prescrite à monsieur Moreau ?

Situation clinique

5

Introduction Les médicaments, qui ont un même effet thérapeutique, sont divisés en classes de médicaments. Il est primordial pour l’infirmière auxiliaire de bien connaître les caractéristiques des classes de médicaments si elle veut être en mesure de soigner adéquatement ses clients. Dans ce guide d’apprentissage, les différentes classes de médicaments sont présentées en fonction des systèmes du corps humain sur lesquels ils agissent (voir la figure 1). Certaines classes ont des effets sur un seul système du corps humain, alors que d’autres ont des effets sur plusieurs systèmes. L’infirmière auxiliaire doit connaître les principaux effets secondaires de chaque classe de médicaments ainsi que les soins infirmiers qui y sont reliés. Ces soins vous sont présentés ici, pour chacune des classes abordées. Des exemples de médicaments couramment prescrits vous sont donnés. Toutefois, la liste de médicaments et de soins infirmiers n’est pas exhaustive. En situation réelle, il faudra juger si votre client a besoin d’autres interventions, selon son état de santé.

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Les classes de médicaments

77

Situation clinique

FIGURE 1

Les systèmes du corps humain et les principales classes de médicaments qui agissent sur eux

Le système lymphatique

Le système nerveux

Les médicaments pour traiter les infections (anti-infectieux) • Les antibiotiques • Les antifongiques • Les antiviraux • Les anthelminthiques Les médicaments pour traiter le cancer • Les antinéoplasiques

• Les adrénergiques • Les inhibiteurs adrénergiques • Les cholinergiques • Les anticholinergiques • Les anxiolytiques, les sédatifs et les hypnotiques • Les anticonvulsivants • Les analgésiques non opioïdes et les agents anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) • Les analgésiques opioïdes • Les médicaments adjuvants (ou coanalgésiques) • Les antiparkinsoniens

Le système respiratoire • Les antihistaminiques • Les décongestionnants sympathomimétiques • Les corticostéroïdes intra-nasaux • Les expectorants • Les antitussifs • Les antituberculeux • Les mucolytiques • Les bronchodilatateurs • Les corticostéroïdes pour traiter les maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC)

Les médicaments pour traiter les troubles mentaux • Les antidépresseurs • Les stabilisateurs de l’humeur • Les antipsychotiques • Les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase

Le système digestif • Les antiacides • Les inhibiteurs des récepteurs de l’histamine (antihistaminiques) • Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) • Les agents cytoprotecteurs • Les antiémétiques • Les antidiarrhéiques • Les laxatifs • Les vitamines et les sels minéraux

Le système cardiovasculaire • Les cardiotoniques • Les antiarythmiques • Les antianémiques • Les antiangineux • Les hypolipémiants • Les antihypertenseurs • Les diurétiques • Les anticoagulants et les antiagrégants plaquettaires

Les systèmes urinaire et reproducteur Les médicaments qui agissent sur le système reproducteur • Les œstrogènes • Les progestatifs • Les androgènes • Les antiandrogènes Les médicaments qui agissent sur le système urinaire • Les diurétiques • Les antibiotiques urinaires • Les cholinergiques vésicaux • Les antispasmodiques urinaires

78

CHAPITRE 3

Le système endocrinien • Les antithyroïdiens • Les corticostéroïdes • Les hormones thyroïdiennes de remplacement • Les hypoglycémiants oraux

Le système musculosquelettique • Les myorelaxants • Les antigoutteux

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Section

1

Les médicaments qui agissent sur le système nerveux

Déclencheur FIGURE 2

Les souris de laboratoire ont permis de faire des découvertes importantes sur le fonctionnement du cerveau adulte.

Section 1

En 2002, Henriette van Praag, Fred H. Gage et son équipe annoncent qu’ils ont découvert que le cerveau des souris adultes est capable de générer de nouveaux neurones ayant des propriétés qui leur permettent de fonctionner normalement1. Cette découverte a permis de démontrer que de nouveaux neurones peuvent se développer dans différentes parties du cerveau et établir des connexions fonctionnelles avec ceux qui s’y trouvent déjà. Ces résultats ouvrent des perspectives nouvelles dans le traitement de maladies comme la maladie d’Alzheimer ou de Parkinson.

1

Nommez trois activités qui, à votre avis, stimulent le cerveau.

2

À l’inverse, on sait maintenant qu’un épisode de stress intense peut suffire à détruire de nouvelles cellules nerveuses dans le cerveau. Au quotidien, que faites-vous pour vous détendre ?

Mots-clés Après avoir étudié cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • • •

Acétaminophène Adrénergiques Agents anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) Analgésiques opioïdes Analgésiques non opioïdes Anticholinergiques

• • • • • • •

Anticonvulsivants Antidépresseurs Antiparkinsoniens Antipsychotiques Anxiolytiques Cholinergiques Hypnotiques

• • • • •

Inhibiteurs adrénergiques Inhibiteurs de l’acétylcholinestérase Médicaments adjuvants (ou coanalgésiques) Sédatifs Stabilisateurs de l’humeur

1. van Praag H., Schinder A.F., Christie B.R., Toni N., Palmer T.D., Gage F.H., Functional Neurogenesis in the Adult Hippocampus, Laboratory of Genetics, The Salk Institute for Biological Studies, California.

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Les classes de médicaments

79

Dans cette section, vous apprendrez à distinguer les classes de médicaments qui agissent sur le système nerveux. Le système nerveux perçoit les sensations, génère et contrôle les émotions et commande les réactions de presque toutes les parties du corps (voir les figures 3 et 4). Il est divisé en deux parties : FIGURE 3

Cerveau Cervelet Tronc cérébral

Section 1

• le système nerveux central (SNC) ; • le système nerveux périphérique (SNP).

Le système nerveux

Encéphale

Moelle épinière Nerfs

Système nerveux central Système nerveux périphérique

Le SNC est formé de l’encéphale et de la moelle épinière. Il intègre et traite l’information qui provient des nerfs et produit, au besoin, des réponses motrices, comme bouger un membre. Le SNP est formé des nerfs qui envoient les messages sensoriels au SNC et des nerfs qui transmettent l’information du SNC aux muscles et aux glandes. Il comprend deux subdivisions : • la voie sensitive ; • la voie motrice.

La voie motrice compte aussi deux subdivisions : • le système nerveux somatique ; • le système nerveux autonome.

D’une compétence à l’autre Le système nerveux est à l’étude en compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

Le système nerveux somatique achemine les commandes conscientes aux muscles squelettiques. Le système nerveux autonome régit les activités involontaires de certains muscles, tel le muscle cardiaque. Il comprend deux subdivisions fonctionnelles : • la partie sympathique ; • la partie parasympathique. Les parties sympathique et parasympathique agissent souvent en opposition l’une avec l’autre afin de réguler les processus physiologiques de l’organisme. Par exemple, lorsque vous êtes en retard à un rendez-vous, la partie sympathique mobilise vos muscles pour que vous puissiez courir et que votre rythme cardiaque s’accélère. Lorsque vous arrivez finalement à votre rendez-vous, votre rythme cardiaque revient à la normale grâce à la partie parasympathique.

FIGURE 4

L’organisation du système nerveux humain Système nerveux

Système nerveux central (SNC)

Système nerveux périphérique (SNP)

Voie sensitive

Voie motrice

Système nerveux somatique

Système nerveux autonome

Partie sympathique

80

CHAPITRE 3

Partie parasympathique

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1.1 Les adrénergiques Les adrénergiques agissent comme l’adrénaline, cette hormone qui est libérée dans les situations stressantes. L’adrénaline stimule tous les systèmes de notre corps et nous pousse à agir rapidement pour sauver notre vie, soit en luttant, soit en fuyant. Le terme « sympathomimétique » est aussi employé pour identifier cette classe de médicaments dont les effets sont semblables à ceux qui sont produits par le système nerveux sympathique. FIGURE 5

Les adrénergiques

Effets recherchés : Combattre les effets de l’état de choc, augmenter le rythme cardiaque, la pression artérielle et assurer une meilleure oxygénation du sang.

L’auto-injecteur EpiPenMD

Section 1

TABLEAU 1

Soins infirmiers : Vérifier régulièrement les signes vitaux du client selon les directives infirmières. Noms génériques ● ●

Noms commerciaux

Dopamine Épinéphrine

● ●

IntropinMD Adréna­ lineMD

Principaux effets secondaires indésirables ●

● ● ●

Tachycardie (augmenta­ tion du rythme car­ diaque) Palpitations Tremblements

Exemples de situations cliniques ● ●



Rougeur cutanée

État de choc (accident) Perte de sang impor­ tante en cas de blessure (hémorragie) Réaction allergique sévère (auto­injecteur EpiPenMD)

L’auto­injecteur EpiPenMD est utilisé en cas de réaction allergique grave pour administrer de l’épinéphrine.

1.2 Les inhibiteurs adrénergiques Comme leur nom l’indique, les inhibiteurs adrénergiques font le contraire des adrénergiques. On les appelle aussi « sympatholytiques ». Ils miment les actions du système nerveux parasympathique et tous les systèmes de l’organisme retrouvent leur état d’équilibre. TABLEAU 2

Les inhibiteurs adrénergiques

Effet recherché : Combattre l’hypertension et l’angine (douleur thoracique reliée à un manque d’oxygène dans le muscle cardiaque). Soins infirmiers : ● Vérifier régulièrement les signes vitaux du client selon les directives infirmières. ● Si le pouls du client est inférieur à 50 battements/minute, ne pas administrer le médicament et aviser le médecin. ● Aviser le client qu’il doit se lever lentement afin d’éviter les étourdissements et par consé­ quent, les chutes. ● Informer le client qu’il doit éviter de rester debout sur une longue période. Noms génériques ● ● ● ●

Carvédilol Aténolol Métoprolol Propranolol

Noms commerciaux ● ● ● ●

CoregMD TenorminMD LopresorMD IndéralMD

Principaux effets secondaires indésirables ●

● ●

Bradycardie (ralentisse­ ment du rythme cardiaque) Hypotension Constriction des bronches (resserrement des bronches)

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Exemples d’une situation clinique ●

● ●

Infarctus du myocarde (crise cardiaque) Hypertension artérielle Angine

Les classes de médicaments

81

1.3 Les cholinergiques Les cholinergiques provoquent une stimulation du système nerveux parasympathique. Ce sont des substances qui augmentent ou imitent l’action de l’acéthylcoline (un neurotransmetteur). Les cholinergiques sont aussi appelés « parasympathomimétiques ».

Section 1

D’une compétence à l’autre Le bilan liquidien est approfondi lors de l’étude de la compétence 15, Procédés de soins et système digestif.

TABLEAU 3

Les cholinergiques

Effets recherchés : Traiter la rétention urinaire, augmenter le péristaltisme (contractions normales de l’intestin), inverser l’action de certains relaxants musculaires, diminuer la pression à l’intérieur de l’œil et traiter la myasthénie (maladie caractérisée par un trouble des muscles). Soins infirmiers : ● Doser les ingesta et les excreta (mesurer la quantité de liquide ingéré et mesurer la quantité de liquide excrété par l’organisme telles que l’urine, les vomissements ou les selles liquides). ● Vérifier la présence de sang dans les selles. Noms génériques ● ●

Noms commerciaux

Béthanécol Pilocarpine





UrécholineMD PilocarpineMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ●

● ●

Malaises abdominaux Hypersalivation Diaphorèse (augmentation de la transpiration) Incontinence urinaire Hypersécrétion lacrymale, salivaire ou gastrique

Exemples de situations cliniques ●



Rétention urinaire postopératoire ou post-partum Glaucome (pression intraoculaire élevée qui comprime et endommage le nerf optique et la rétine)

1.4 Les anticholinergiques Les anticholinergiques sont des substances qui bloquent l’action de l’acétylcholine. Ils sont souvent appelés « parasympatholytiques ». TABLEAU 4

Les anticholinergiques

Effets recherchés : Obtenir un effet antispasmodique ainsi qu’une diminution des sécrétions, comme les sécrétions bronchiques. Soins infirmiers : ● Offrir fréquemment au client des liquides, de la gomme ou des bonbons. ● Prodiguer des soins de la bouche au client. ● Favoriser une alimentation plus riche en fibres. Noms génériques ● ● ●

Atropine Dicyclomine Scopolamine

Noms commerciaux ● ● ●

AtropineMD BentylolMD ScopolamineMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ● ●

Somnolence Sécheresse de la bouche Rétention urinaire Constipation

Exemples de situations cliniques ●

● ●



82

CHAPITRE 3

Affections gastrointestinales Mal des transports Dilatation de la pupille de l’œil (lors de l’examen de la rétine) Soulagement des embarras bronchiques en fin de vie

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1.5 Les anxiolytiques, les sédatifs, les hypnotiques Les anxiolytiques, les sédatifs et les hypnotiques sont présentés ici comme un tout. Les barbituriques auraient pu s’ajouter au trio, mais, depuis 1960, leur utilisation est de moins en moins fréquente. TABLEAU 5

Les anxiolytiques, les sédatifs et les hypnotiques

Effet recherché : Lutter contre les troubles du sommeil et contre l’anxiété.

Noms génériques

Noms commerciaux

Principaux effets secondaires indésirables

Section 1

Soins infirmiers : ● Aviser le client qu’il doit changer de position lentement pour se lever. ● Observer les manifestations d’anxiété du client. ● Informer le client qu’il doit éviter de rester debout sur une longue période. ● Rassurer le client en lui disant que les effets de somnolence seront de courte durée. Exemples de situations cliniques

Anxiolytiques et sédatifs ● ● ● ●

Clonazépam Alprazolam Diazépam Lorazépam

● ● ● ●

RivotrilMD XanaxMD ValiumMD

● ●

AtivanMD

Somnolence Hypotension orthostatique (chute de la pression artérielle systolique d’au moins 20 mm de mercure lors du passage en position debout)



● ● ●

Problèmes de santé mentale comme l’anxiété et les crises de panique Situation de crise Stress intense Avant une chirurgie

Hypnotiques ●

Flurazépam



DalmaneMD



Somnolence



Insomnie

ATTENTION Lorsqu’on cesse brusquement un traitement aux anxiolitiques après en avoir consommé sur une longue période, cela peut provoquer des symptômes semblables à ceux du sevrage de l’alcool. Ces symptômes peuvent aller de la faiblesse et de l’anxiété jusqu’au délire, voire jusqu’à des crises convulsives. Il faut donc diminuer graduellement la prise du médicament avec l’accord du médecin.

1.6 Les anticonvulsivants Les anticonvulsivants sont principalement utilisés pour traiter les convulsions, c’est-à-dire des contractions violentes et involontaires localisées dans un groupe musculaire ou généralisées à tout le corps. Les convulsions peuvent être dues à une fièvre élevée, à un traumatisme crânien ou à une crise d’épilepsie. L’épilepsie est une maladie caractérisée par des convulsions imprévisibles et périodiques. Les gens qui en souffrent ont besoin d’anticonvulsivants quotidiennement. Les anticonvulsivants sont aujourd’hui utilisés dans d’autres situations cliniques, tel le traitement de la douleur neurogène (type de douleur causée par un problème de transmission dans le système nerveux). Ils peuvent aussi servir d’anxiolytiques ou de régulateurs de l’humeur.

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Les classes de médicaments

83

TABLEAU 6

Curatif Traitement dont l’objectif est la guérison.

Les anticonvulsivants

Effet recherché : Diminuer les crises convulsives. Les anticonvulsivants permettent de diminuer les symptômes, mais ils ne sont pas curatifs. Soins infirmiers : ● Aviser le client qu’il doit, au besoin, demander de l’aide pour se déplacer. ● Proposer au client d’utiliser une brosse à dents à soies souples. ● Administrer le médicament avec les repas.

Section 1

Noms génériques ● ●





Phénytoïne Carbamazépine Acide valproïque Divalproex

Noms commerciaux ● ●

DilantinMD TégrétolMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ●



DepakeneMD



ÉpivalMD ●

Somnolence Étourdissements Hyperplasie gingivale (œdème des gencives) pour la phénytoïne seulement

Exemples de situations cliniques ● ● ●



Épilepsie Traumatisme crânien Hyperthermie non contrôlée Manie et trouble bipolaire

Nausées

1.7 Les analgésiques

ATTENTION L’infirmière auxiliaire doit se rappeler que la douleur est une sensation essentiellement subjective. Seul le client peut faire une véritable évaluation de sa douleur.

Les analgésiques soulagent de la douleur. Dans la présente section, ces médicaments ont été divisés en plusieurs sous-groupes : • les analgésiques non opioïdes et les agents anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ; • les analgésiques opioïdes ; • les médicaments adjuvants (ou coanalgésiques). L’Office québécois de la langue française (OQLF) définit le terme « opioïde » comme étant toute substance qui ressemble à de l’opium et dont les propriétés et les effets physiologiques sont semblables à ceux de la morphine. Le terme « opiacé » est réservé aux médicaments qui contiennent de l’opium ou ses dérivés. Les termes « opioïde » et « opiacé » sont presque synonymes et sont souvent employés sans distinction linguistique. Dans le présent guide d’apprentissage, le terme « opioïde » a été privilégié.

1.7.1 Les analgésiques non opioïdes et les agents antiinflammatoires non stéroïdiens (AINS) Les analgésiques non opioïdes sont les principaux médicaments utilisés pour soulager un client de la douleur, que celle-ci soit légère ou modérée. Les agents anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) réduisent les conséquences de la réaction inflammatoire. Ces médicaments offrent, à divers degrés, des effets analgésiques, antipyrétiques (qui réduisent la fièvre) et anti-inflammatoires.

D’une compétence à l’autre Les manifestations cliniques de la réaction inflammatoire localisée et systémique sont étudiées à la compétence 8, Prévention de l’infection.

84

CHAPITRE 3

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TABLEAU 7

Les analgésiques non opioïdes et les agents anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

Effets recherchés : Soulager de la douleur et de l’inflammation, et faire baisser la fièvre. Soins infirmiers : Administrer les médicaments avec du lait ou de la nourriture. Noms génériques

Noms commerciaux

Principaux effets secondaires indésirables

Exemples de situations cliniques

Analgésiques non opioïdes Acétaminophène



TylénolMD

● ●



Nausées Somnolence chez les personnes âgées Toxicité du foie





Douleur de légère à modérée Fièvre

Section 1



Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ●



Acide acétylsalicylique Ibuprofène



● ●



Naproxène



AspirinMD



Chez la personne âgée :

MotrinMD AdvilMD



NaprosynMD



– Dyspepsie (troubles de la digestion) Temps de formation plus long d’un caillot Irritation gastrique

● ● ● ● ● ●





Indométhacine Ketorolac



IndocidMD



ToradolMD

Douleur menstruelle Céphalée Tendinite Arthrite Goutte Chirurgie dentaire

C’est la loi L’acide acétylsalicylique (AspirinMD) est le seul médicament que toute personne qui est témoin de manifestations d’un infarctus du myocarde a le droit et le devoir de donner. Dans cette situation, l’administration d’aspirine peut sauver une vie. Les doses recommandées sont de 325 mg ou deux comprimés de 80 mg.

1.7.2 Les analgésiques opioïdes Les analgésiques opioïdes sont généralement utilisés pour soulager la douleur, que celle-ci soit modérée ou aiguë. La douleur aiguë peut être vive (douleur à court terme associée à une chirurgie) ou chronique (douleur à long terme associée à un problème de santé, comme divers cancers). TABLEAU 8

Les analgésiques opioïdes

Effet recherché : Soulager de la douleur modérée à la douleur aiguë. Soins infirmiers : ● Se conformer au protocole de surveillance clinique des clients sous analgésiques opioïdes établi par l’établissement de santé en ce qui a trait à l’administration de ces médicaments. ● Vérifier régulièrement les signes vitaux du client, particulièrement la respiration. ● Surveiller le débit urinaire du client. ● Vérifier la consistance et la fréquence des selles. ● Faire boire le client. ● Vérifier régulièrement en début de traitement l’état d’éveil du client. ● Appliquer les mesures de sécurité, si cela est nécessaire (selon le protocole établi par l’établissement). Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

D’une compétence à l’autre Les différents types de douleurs et les moyens de les soulager sont approfondis lors de l’étude de la compétence 12, Systèmes nerveux et sensoriel.

Les classes de médicaments

85

Les analgésiques opioïdes (suite)

TABLEAU 8

Noms génériques ●



Hydromorphone Oxycodone

Noms commerciaux ●

Section 1

● ●

Morphine Fentanyl Codéine

● ●

● ●



DilaudidMD

Principaux effets secondaires indésirables

● ● ●

OxyNEOMD SupeudolMD StatexMD DuragésicMD CodéineMD

● ● ● ● ●

Dépression respiratoire Hypotension orthostatique Rétention urinaire Constipation Somnolence Nausées Vomissements

Exemples de situations cliniques ● ● ● ●

● ● ●



Douleur aiguë Douleur chronique Période postopératoire Avant un changement douloureux de pansement (chez les grands brûlés, par exemple). Cancer Infarctus du myocarde Douleur associée à un cancer Douleur associée à un infarctus du myocarde

ATTENTION Les opioïdes peuvent causer une dépression respiratoire grave. Plusieurs coroners ont établi, dans leurs rapports, une relation entre le décès de clients, la prise d’opioïdes et la surveillance clinique. En 2006, un groupe de travail recommandait aux établissements de santé d’adopter des protocoles de surveillance pour les clients qui recevaient des opioïdes. Depuis ce temps, des protocoles très précis ont été mis en place pour surveiller cette clientèle cible (voir la figure 6).

Voici un exemple d’une surveillance relative à l’administration d’un opioïde. FIGURE 6

L’administration d’un opioïde2 Respiration

Heure

07:00

Médicament

Dilaudid 4 mg P.O.

Pression artérielle

Pouls

134/86

88

08:45 13:00

Dilaudid 4 mg P.O.

120/70

74

14:45 20:30

Dilaudid 4 mg P.O.

110/74

72

22:30

Ronflements (Cochez s’il y en a)

Saturation en oxygène

Intensité de douleur (0-10)

Degré de sédation

Initiales de l’infirmière

Fréquence/ min

Amplitude*

22 rég.

N

97 %

7

1

M.P.

18 rég.

N

98 %

4

1

M.P.

20 rég.

N

98 %

6

1

M.P.

16 rég.

N

97 %

3

1

M.P.

24 rég.

N

96 %

7

1

C.D.

20 rég.

N

97 %

4

1

C.D.

*N = Normale S = Superficielle P = Profonde

2. Suzanne Durand, Joël Brodeur et Céline Thibault, Surveillance clinique des clients qui reçoivent des médicaments ayant un eet dépressif sur le système nerveux central, OIIQ, [En ligne], 2009. [www.oiiq.org] (Consulté le 29 janvier 2013).

86

CHAPITRE 3

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1.7.3 Les médicaments adjuvants (ou coanalgésiques) Les médicaments adjuvants (ou coanalgésiques) renforcent l’action d’un autre médicament. Ainsi, la combinaison d’agents opioïdes et non opioïdes permet souvent d’obtenir une meilleure analgésie tout en utilisant des dosages moins importants de chacun des médicaments des deux classes. TABLEAU 9

Les médicaments adjuvants (ou coanalgésiques)

Effets recherchés : Augmenter le contrôle de la douleur et diminuer les symptômes qui y sont associés.

Noms génériques ●

● ● ● ●

Gabapentine Prégabaline Désipramine Duloxétine Acétaminophène

Noms commerciaux ●

NeurontinMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ●

● ● ● ●

LyricaMD NorpraminMD CymbaltaMD AtasolMD



Nausées Vomissements Diminution de la vigilance

Section 1

Soins infirmiers : ● Utiliser une échelle appropriée pour mesurer le soulagement de la douleur et inscrire le résultat dans le dossier du client. Exemples de situations cliniques ●





● ●

Après une opération importante Soulagement de la douleur osseuse causée par un cancer Soulagement de la douleur chronique Zona Soulagement de la nausée lors d’un traitement contre le cancer

ACTIVITÉS 1

Monsieur Nantel, 70 ans, reçoit des opioïdes et se retrouve en dépression respiratoire. Nommez deux causes possibles de cet état.

2

Selon vous, quels sont les signes d’une réaction inflammatoire localisée ?

3

a) Lors d’une réaction allergique de type anaphylactique, quelle classe de médicaments est-il approprié d’administrer ?

b) Donnez le nom générique d’un médicament qui appartient à cette classe.

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Les classes de médicaments

87

4

Remplissez le tableau suivant concernant les anxiolytiques.

Section 1

Effets secondaires indésirables

5

Soins infirmiers

a) Pour soulager d’une douleur modérée qui est accompagnée d’une inflammation, quelle classe de médicaments est-il appropriée d’administrer ?

b) Donnez le nom générique d’un médicament qui appartient à cette classe.

6

Associez chaque classe de médicaments à l’effet secondaire indésirable correspondant. Inscrivez le numéro approprié dans l’encadré prévu à cette fin. Classes de médicaments

7

a) Cholinergiques

1. Irritation gastrique

b) Analgésiques opioïdes

2. Rétention urinaire

c) Adrénergiques

3. Tachycardie

d) Anticholinergiques

4. Dépression respiratoire

e) Agents anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)

5. Hypersalivation

Complétez le tableau suivant en y inscrivant les effets secondaires indésirables fréquents qui sont associés aux classes de médicaments nommées. Choisissez les effets secondaires indésirables parmi les suivants :

• Constipation • Diaphorèse • Hypotension orthostatique Classes de médicaments ● ● ●

88

Effets secondaires indésirables

Anxiolytiques Anticonvulsivants Analgésiques opioïdes

CHAPITRE 3

• Nausées • Sécheresse de la bouche • Somnolence Effets secondaires indésirables (Deux effets secondaires)

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● ● ●



● ●

● ●

Effets secondaires indésirables

Adrénergiques Cholinergiques Analgésiques opioïdes

(Un effet secondaire)

Anticholinergiques

(Deux effets secondaires)

Anticholinergiques Analgésiques opioïdes

(Six effets secondaires)

Agents anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) Anticonvulsivants

(Un effet secondaire)

Section 1

Classes de médicaments

1.8 Les antiparkinsoniens Les antiparkinsoniens sont utilisés pour diminuer les symptômes de la maladie de Parkinson, qui est une maladie dégénérative du système nerveux central. Il s’agit d’une perte progressive des neurones qui sécrètent la dopamine (un neurotransmetteur synthétisé à partir de certains acides aminés), causant ainsi des troubles moteurs. TABLEAU 10

Les antiparkinsoniens

Effets recherchés : Améliorer la capacité motrice de la personne atteinte en stimulant la sécrétion de dopamine ou en comblant le manque de dopamine. Soins infirmiers : ● Informer le client qu’il doit se lever lentement (hypotension orthostatique). ● Vérifier régulièrement les signes vitaux du client en début de traitement. ● S’assurer que le client a une alimentation riche en fibres et une hydratation adéquate. ● Aviser le client qu’il doit faire de l’exercice physique modéré. Noms génériques ● ●



Amantadine Lévodopacarbidopa Sélégiline

Noms commerciaux ● ●

SymmetrelMD SinemetMD

Principaux effets secondaires indésirables ●

● ●

EdeprylMD ●

Nausées et vomissements Mouvements involontaires Étourdissements

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Exemples de situations cliniques ● ●

Maladie de Parkinson Influenza de type A (amantadine, SymmetrelMD)

Les classes de médicaments

89

1.9 Les médicaments utilisés pour traiter les troubles mentaux Une personne qui présente un trouble mental est en détresse et, de ce fait, elle peut être incapable d’accomplir des gestes de la vie courante. Ce n’est que durant la deuxième moitié du xxe siècle que des médicaments efficaces sont apparus pour traiter les maladies mentales.

1.9.1 Les antidépresseurs

Section 1

La dépression est un trouble mental qui est caractérisée par une grande tristesse, du découragement et de l’irritabilité. Une personne déprimée a aussi le sentiment de ne pas avoir de valeur en tant qu’être humain. Les antidépresseurs, qui agissent sur les médiateurs chimiques du cerveau, peuvent corriger l’état dépressif d’une personne. TABLEAU 11

Les antidépresseurs

Effet recherché : Traiter la dépression. Soins infirmiers : ● Administrer les médicaments avec des aliments. ● Rappeler au client qu’il doit éviter de consommer de l’alcool. ● ● ●

Observer, chez le client, l’intensité de la sédation. Être alerte aux propos suicidaires et, s’il y a lieu, les rapporter à l’infirmière. Mesurer la pression artérielle du client et son pouls, ainsi que les effets anticholinergiques des médicaments tels que la sécheresse de la bouche, la constipation et la dysurie (douleur lors de l’émission d’urine). Noms génériques

Noms commerciaux

Principaux effets secondaires indésirables

Exemples de situations cliniques

Antidépresseurs tricycliques (Médicaments plus anciens) ●

● ● ●

Amitriptyline Amoxapine Désipramine Nortriptyline



● ● ●

ElavilMD AsendinMD NopraminMD AventylMD



● ● ●

Hypotension orthostatique Sédation Sécheresse de la bouche Rétention urinaire



Dépression sévère

Inhibiteurs de la monoamine oxydase (IMAO) ●



Moclobémide Phénelzine



ManérixMD



NardilMD



Diète alimentaire contraignante



Traitement de dernier recours

Inhibiteurs sélectifs du recaptage de la sérotonine (ISRS) (Nouvelle génération de médicaments) ● ● ●

Citalopram Fluoxétine Sertraline

● ● ●

CelexaMD ProzacMD ZoloftMD



● ●

90

CHAPITRE 3

Dysfonctions sexuelles (troubles de l’érection et de l’orgasme) Nausées Insomnie



Dépression

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1.9.2 Les stabilisateurs de l’humeur Les troubles bipolaires sont caractérisés par des changements extrêmes de l’humeur, de l’euphorie à la dépression. Les stabilisateurs de l’humeur diminuent les symptômes maniaques des clients tels que l’hyperactivité, le manque de jugement et le sommeil perturbé. TABLEAU 12

Les stabilisateurs de l’humeur

Effet recherché : Traiter les états maniaques d’une personne bipolaire.

Nom générique ●

Lithium

Nom commercial ●

CarbolithMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ● ● ● ●

Sédation Sécheresse de la bouche Nausées Vomissements Prise de poids

Section 1

Soins infirmiers : ● Administrer le médicament avec des aliments. ● Prévenir le client que ce médicament peut lui faire prendre du poids, mais qu’il doit respecter la posologie. ● Aviser le client qu’il ne doit pas modifier sa consommation de sel et qu’il doit s’hydrater abondamment. ● Informer le client qu’il aura des contrôles sanguins réguliers pour mesurer, entre autres, le taux de lithium sérique. Exemple d’une situation clinique ●

Pour traiter les personnes bipolaires

Hypothyroïdie

1.9.3 Les antipsychotiques La psychose, caractérisée par des hallucinations, est un trouble grave du fonctionnement mental d’une personne. La personne atteinte de psychose perd contact avec la réalité. Les antipsychotiques, sont des médicaments qui agissent sur les symptômes de la psychose permettant ainsi au client de reprendre contact avec la réalité. TABLEAU 13

Les antipsychotiques

Effets recherchés : Diminuer l’agressivité et l’agitation du client. Soins infirmiers : ● Observer l’humeur et le comportement du client. Inscrire le résultat des observations au dossier du client. ● Surveiller les symptômes extrapyramidaux de la maladie (tremblements, rigidité des membres, hypersalivation, altération de la posture, bradykinésie (lenteur des mouvements automatiques ou volontaires). ● Mesurer les signes vitaux du client. ● Administrer les médicaments avec des aliments.

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Les classes de médicaments

91

TABLEAU 13

Noms génériques ● ● ● ●

Clozapine Halopéridol Loxapine Rispéridone

Les antipsychotiques (suite) Noms commerciaux ● ● ● ●

ClozarilMD Haldol LoxapacMD RisperdalMD MD

Monde du travail

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ●



Section 1



Les antipsychotiques sont aussi appelés « neuroleptiques ».



Effets anticholinergiques Sédation Hypotension orthostatique Gain de poids Troubles métaboliques (diabète et hyperlipidémie) Symptômes parkinsoniens (rigidité, hypersalivation, visage inexpressif, tremblements)

Exemples de situations cliniques ●





Schizophrénie (maladie psychotique) Trouble bipolaire avec une composante psychotique Dépression avec une composante psychotique

1.9.4 Les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase Au Québec, environ 105 600 personnes âgées de plus de 65 ans sont atteintes de la maladie d’Alzheimer. Une personne sur 13 (de plus de 65 ans), au Canada, en souffre. D’ici 2031, on estime que plus de 750 000 Canadiens seront atteints de la maladie d’Alzheimer 3. L’alzheimer est une maladie dégénérative qui provoque des lésions au cerveau. On observe chez la personne atteinte de la maladie des pertes de mémoire ainsi que des changements d’humeur ou de comportement. Les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase peuvent ralentir la progression de la maladie. TABLEAU 14

Les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase

Effet recherché : Retarder la progression de la maladie d’Alzheimer. Soins infirmiers : ● Observer les changements d’humeur et de comportement du client. Inscrire le résultat des observations au dossier du client. ● Mesurer le pouls du client. Noms génériques ● ● ●

Rivastigmine Galantamine Donépézil

Noms commerciaux ● ● ●

ExelonMD ReminylMD AriceptMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ● ●



Nausées Diarrhée Insomnie Hypotension orthostatique Bradycardie

Exemples de situations cliniques ●



Maladie d’Alzheimer et autres démences apparentées Parfois utilisés pour certains types de démences (par exemple, démence vasculaire et à corps de Lewy)

3. Société d’Alzheimer du Canada, [En ligne], 2011. [http ://www.alzheimer.ca/fr/montreal] [Consulté le 14 décembre 2012].

92

CHAPITRE 3

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ACTIVITÉS Parmi les classes de médicaments destinés au traitement des troubles mentaux, lesquelles peuvent causer de l’hypotension orthostatique ?

2

Quelle classe de médicaments traite la psychose ?

3

Quelle classe de médicaments nécessite l’ajout de sel dans l’alimentation ?

4

Complétez la phrase suivante.

Section 1

1

L’hypersalivation, les tremblements, le visage inexpressif sont des effets secondaires des

5

Quels sont les soins infirmiers liés à l’administration des inhibiteurs de l’acétylcholinestérase ?

6

Votre client souffre d’une sécheresse de la bouche. C’est un effet secondaire de ses médicaments. Que pouvez-vous faire pour lui ?

7

Quels sont les effets recherchés des antiparkinsoniens ?

8

À quelle partie du système nerveux s’attaque la maladie de Parkinson ?

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Les classes de médicaments

93

Section

2

Les médicaments qui agissent sur le système cardiovasculaire

Déclencheur

Section 2

Au cours d’une vie moyenne de 80 ans, le cœur d’une personne bat plus de 3 milliards de fois, propulsant du sang à travers un large réseau de vaisseaux sanguins (voir la figure 7). 1

À votre avis, combien de litres de sang le cœur pompe-t-il à chaque minute ? Entourez la bonne réponse. a) 10 litres b) 5 litres c) 1 litre d) 0,5 litre

2

Nommez trois maladies du système cardiovasculaire dont vous avez déjà entendu parler.

3

À votre avis, combien de millilitres (ml) de sang sont donnés, en moyenne, lors d’un don de sang ?

FIGURE 7

Le système cardiovasculaire

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Antiagrégants plaquettaires Antianémiques Antiangineux

• • • •

Antiarythmiques Antihypertenseurs Anticoagulants Cardiotoniques

• •

Diurétiques Hypolipémiants

Dans cette section, vous apprendrez à distinguer les classes de médicaments qui agissent sur le système cardiovasculaire. Les troubles cardiaques ne doivent pas être pris à la légère : environ 1,6 million de Canadiens ont une maladie du cœur. Chez les aînés, 14,8 % des personnes âgées de 65 à 74 ans déclarent souffrir d’une maladie du cœur, et cette proportion grimpe à 22,9 % après l’âge de 75 ans. Selon l’Agence de la 94

CHAPITRE 3

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santé publique du Canada, il y a eu, en 2009, 65,7 milliards d’ordonnances qui ont été délivrées pour le traitement des maladies cardiovasculaires.

2.1 Les cardiotoniques Les cardiotoniques sont prescrits lorsque le cœur n’est plus en mesure d’assurer le débit sanguin nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme. TABLEAU 15

Les cardiotoniques

Section 2

Effets recherchés : Ralentir le rythme cardiaque. Renforcer la contraction cardiaque. Régulariser le rythme cardiaque. On parle souvent des trois R. Soins infirmiers : ● Prendre le pouls du client pendant 1 minute, avant chaque administration du médicament ; s’il est inférieur à 60 battements par minute chez l’adulte, ne pas administrer le médicament et aviser une infirmière. ● Mesurer la pression artérielle. ● Doser les ingesta et les excreta. ● Aviser l’infirmière de toute modification importante de la fréquence cardiaque, du rythme et de l’amplitude du pouls du client. ● Aviser le client qu’il doit changer de position lentement. Nom générique ●

Digoxine

Nom commercial ●

ToloxinMD*

Principaux effets secondaires indésirables ● ●

Bradycardie Nausées

Exemples de situations cliniques ● ●

Insuffisance cardiaque Troubles du rythme cardiaque

* Le LanoxinMD, maintenant remplacé par le ToloxinMD, est utilisé pour régulariser le rythme cardiaque en cas d’arythmie, mais aussi pour ralentir le cœur en cas de tachycardie.

2.2 Les antiarythmiques Le cœur est une pompe activée par des phénomènes électriques. C’est ainsi qu’il bat régulièrement à un rythme moyen de 60 à 80 battements par minute. Quand le cœur subit des dommages, par exemple lors d’un infarctus du myocarde, son système électrique peut être perturbé et causer des arythmies qui peuvent être fatales. Les antiarythmiques permettent de rétablir le rythme cardiaque normal.

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Les classes de médicaments

95

TABLEAU 16

Les antiarythmiques

Effet recherché : Rétablir le rythme cardiaque normal. Soins infirmiers : ● Prendre le pouls du client avant de lui administrer chaque médicament. (Tout client qui a un rythme cardiaque inférieur ou égal à 60 battements par minute doit voir un médecin avant que le médicament lui soit administré.) Dans un tel cas, aviser l’infirmière. ● Informer le client qu’il doit se lever lentement.

Section 2

Noms génériques ● ● ● ●

Amiodarone Propranolol Quinidine Digoxine

Noms commerciaux ● ● ● ●

CordaroneMD IndéralMD BiquinMD ToloxinMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ●

2.3 Les antiangineux Le cœur est irrigué par les artères coronaires (voir la figure 8). Toute entrave à la circulation artérielle coronarienne peut avoir des conséquences graves. Quand une personne se plaint d’une douleur à la poitrine, en pelletant de la neige par exemple, c’est que le cœur ne reçoit pas l’oxygène dont il a besoin. Cela arrive généralement lorsque les artères et les veines coronaires sont rétrécies.

Bradycardie Hypotension ortho­ statique

FIGURE 8

Exemple d’une situation clinique ●

Arythmie cardiaque

Une vue externe du cœur et du réseau coronarien

Artères coronaires

Veines coronaires

Ce malaise avertit la personne que quelque chose ne va pas. Elle devra consulter un médecin qui lui prescrira des antiangineux. Les antiangineux soulagent des symptômes reliés aux douleurs angineuses, améliorent la qualité de la vie en empêchant d’autres crises d’angine de se manifester. TABLEAU 17

Les antiangineux

Effet recherché : Soulager les symptômes reliés aux douleurs angineuses. Soins infirmiers : ● Mesurer la pression artérielle. ● Aviser le client qu’il doit se lever lentement. ● Aviser le client de toujours avoir sous la main ses médicaments. ● Aviser le client qu’il doit porter sur lui un bracelet ou une carte mentionnant qu’il prend ce type de médicament.

96

CHAPITRE 3

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Les antiangineux (suite)

Noms génériques ●



● ●

Nitro­ glycérine Dinitrate d’isosorbide Amlodipine Bisoprolol

Noms commerciaux ●

NitrostatMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ●



IsordilMD

● ●

● ●

NorvascMD MonocorMD



Hypotension Céphalée Étourdissements Nausées Bouffées de chaleur

Exemples de situations cliniques ● ●

Épisode d’angine Prévention des crises d’angine

Section 2

TABLEAU 17

2.4 Les hypolipémiants (ou hypolipidémiants) La plupart des problèmes cardiaques sont causés par l’accumulation de gras (lipides) sur les parois internes des vaisseaux sanguins de tout le corps. Ce phénomène s’appelle l’« athérosclérose ». Il entraîne une diminution du débit sanguin vers les organes vitaux du corps. Le cholestérol est un gras qui peut être fabriqué par divers tissus du corps, tel le foie. Il peut aussi être présent dans l’alimentation. Le mauvais cholestérol ingéré va s’accumuler dans les artères et les obstruer graduellement, alors que le bon cholestérol va plutôt les protéger. Les transporteurs du cholestérol sont appelés « lipoprotéines ». Les lipoprotéines qui permettent d’éliminer l’excès de cholestérol sont des lipoprotéines de haute densité, les HDL, qu’on appelle communément le « bon cholestérol ». Les lipoprotéines de basse densité, les LDL, transportent le « mauvais cholestérol ». Ce sont les LDL qui contribuent à former des plaques qui obstruent graduellement la circulation sanguine. L’athérosclérose est l’accumulation de plaques composées de gras, de calcium et de tissus fibreux sur la paroi interne des artères (voir la figure 9). Il en résulte un rétrécissement de l’artère et une diminution de la circulation sanguine, ce qui peut, par exemple, entraîner un infarctus du myocarde ou une crise d’angine.

D’une compétence à l’autre Le bon et le mauvais cholestérol sont des sujets qui sont approfondis lors de l’étude de la compé­ tence 11, Nutrition.

Les hypolipémiants permettent de réduire les risques d’infarctus du myocarde ou de crise d’angine. FIGURE 9

L’athérosclérose

Plaques Circulation sanguine (globules rouges)

Le cholestérol peut s’accumuler dans les vaisseaux sanguins et former des plaques qui obstruent graduellement la circulation sanguine.

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Les classes de médicaments

97

TABLEAU 18

Les hypolipémiants

Effet recherché : Abaisser la concentration des lipides et du cholestérol dans les tissus du corps.

Section 2

Soins infirmiers : ● Limiter la consommation de jus de pamplemousse puisqu’il augmente la concentration du médicament dans le sang. ● Expliquer au client qu’il doit suivre la diète prescrite et continuer à faire de l’exercice. ● Si le médicament est en poudre, bien le mélanger avec une boisson qui sera au goût du client. ● Administrer le médicament avant ou pendant les repas, en fonction des réactions de la personne. Noms génériques ●





Cholestyramine Atorvastatine Fénofibrate

Noms commerciaux ●

QuestranMD



LipitorMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ●





Nausées Ballonnements

Exemples de situations cliniques ●

Flatulences

LipidilMD







Traitement des hyperlipémies (augmentation du taux de lipides sanguins) Traitement de l’athérosclérose Prévention de l’infarctus du myocarde Prévention de l’accident vasculaire cérébral

ATTENTION Il ne faut pas confondre les termes « hypolipémiant » et « hypocholestérolémiant ». Les hypocholestérolémiants sont un type d’hypolipémiant.

2.5 Les antihypertenseurs La pression artérielle exprime la force du cœur lorsqu’il propulse le sang contre les parois d’une artère. L’hypertension artérielle est une élévation de la pression artérielle. C’est une manifestation qui reflète un désordre du cœur ou des vaisseaux sanguins. Les antihypertenseurs permettent de contrôler la pression artérielle. TABLEAU 19

Les antihypertenseurs

Effet recherché : Ramener la pression artérielle à une valeur cible de moins de 120 sur 80 mm Hg (millimètres de mercure). Soins infirmiers : ● Mesurer la pression artérielle et le pouls du client selon l’ordonnance. ● Informer le client des mesures de sécurité concernant l’hypotension orthostatique*. ● Insister sur l’importance de suivre le traitement. ● Doser les ingesta et les excreta pendant l’ajustement de la dose. ● Peser le client quoditiennement. * Ces mesures de sécurité sont les suivantes : éviter la station debout et immobile prolongée, changer de position lentement, se déplacer accompagné d’une personne, utiliser la sonnette d’appel au besoin.

98

CHAPITRE 3

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Noms génériques ● ● ●

Losartan Valsartan Captopril

Les antihypertenseurs (suite) Noms commerciaux ● ● ●

CozaarMD DiovanMD CapotenMD

Principaux effets secondaires indésirables ●

● ● ● ●

Hypotension ortho­ statique Étourdissements Nausées Fatigue Céphalée

Exemples de situations cliniques ●





Après un infarctus du myocarde Lorsque l’alimentation et l’exercice ne parviennent pas à faire diminuer la pression artérielle autour de la zone cible.

Section 2

TABLEAU 19

Lors de problèmes rénaux causés par le diabète

2.6 Les diurétiques Les antihypertenseurs sont parfois associés aux diurétiques, lesquels permettent d’éliminer l’eau et le sodium de l’organisme et de diminuer ainsi le volume sanguin. La diminution du volume sanguin contribue à abaisser la pression artérielle. TABLEAU 20

Les diurétiques

Effet recherché : Augmenter la perte d’eau et de sel de l’organisme par les voies urinaires (urine). Soins infirmiers : ● Administrer le médicament au déjeuner pour ne pas perturber le sommeil du client. ● Peser le client quotidiennement pour évaluer l’effet du diurétique (diminution des œdèmes, donc diminution du poids). ● Administrer le médicament pendant les repas. ● Vérifier la pression artérielle et le pouls du client. ● Observer l’évolution de l’œdème des membres inférieurs. ● Doser les ingesta et les excreta. ● Surveiller les signes d’une baisse de potassium (hypokaliémie) : faiblesse, douleurs muscu­ laires, pouls faible et irrégulier, anorexie. Noms génériques ● ●

Furosémide Hydrochlo­ rothiazide

Noms commerciaux ● ●

LasixMD Hydro­ diurilMD

Principaux effets secondaires indésirables ●



● ● ●

Irritation et sécheresse buccales Hypotension ortho­ statique Irritation gastrique Déshydratation Déséquilibre électro­ lytique (sodium, chlore, potassium et bicar­ bonate)

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Exemples de situations cliniques ● ● ●

Hypertension artérielle Insuffisance cardiaque Œdème aigu du poumon

Les classes de médicaments

99

2.7 Les anticoagulants et les antiagrégants plaquettaires

Section 2

Les maladies thrombo-emboliques sont des affections associées à la coagulation anormale du sang dans les vaisseaux sanguins. Il en résulte la formation d’un thrombus (caillot de sang). Le thrombus peut obstruer le vaisseau où il s’est formé (voir la figure 10), mais il peut aussi devenir un embole (ou embolus), se déplacer et bloquer un plus petit vaisseau. L’embolie est le blocage total d’un vaisseau sanguin, qui entraîne la mort des cellules irriguées par ce vaisseau. Il s’agit d’une situation d’urgence qui peut conduire à la mort de la personne. L’embolie pulmonaire et l’infarctus du myocarde en sont des exemples. FIGURE 10

La formation d’un thrombus

Circulation sanguine normale

Thrombus

Globules rouges

Les anticoagulants et les antiagrégants plaquettaires aident à prévenir la formation et la croissance de caillots sanguins, ce qui diminue les risques d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral.

Les globules rouges se collent ensemble et se déposent sur les parois des vaisseaux sanguins, formant ainsi un caillot qu’on appelle « thrombus ».

TABLEAU 21

Les anticoagulants et les antiagrégants plaquettaires

Effets recherchés : Retarder la coagulation du sang, prévenir la formation d’un caillot de sang et freiner l’extension d’un caillot déjà formé. Soins infirmiers : ● Informer le client qu’il doit éviter les blessures, se servir d’un rasoir électrique, se brosser les dents avec une brosse à dents à soies souples. ● Pour la warfarine, informer le client qu’il doit fréquemment faire des tests sanguins (RNI*). ● Utiliser des aiguilles de faible diamètre pour faire les ponctions veineuses et les injections. Éviter les injections intramusculaires. ● S’assurer d’avoir un antidote sous la main (vitamine K, sulfate de protamine pour l’héparine). ● Vérifier l’état de la peau du client pour y déceler des ecchymoses. ● Surveiller la présence de sang dans les liquides corporels et les selles. Noms génériques ● ● ● ●



Héparine Énoxaparine Warfarine Acide acétylsalicylique Clopidogrel

Noms commerciaux ● ● ● ●

HéparineMD LovenoxMD CoumadinMD AspirinMD

Principaux effets secondaires indésirables ●

● ●

PlavixMD

Risques d’hémorragies (hématurie : sang dans l’urine ; pétéchies : petites hémorragies cutanées ; méléna : sang dans les selles) Formation d’hématomes

Exemples de situations cliniques ●

● ●



À titre préventif, lors d’une longue chirurgie Infarctus Accident vasculaire cérébral Traitement postopératoire, après une chirurgie orthopédique

* Le rapport international normalisé (RNI), qui est un test de laboratoire, permet de mesurer la coagulation sanguine et d’éviter les hémorragies. 100

CHAPITRE 3

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2.8 Les antianémiques L’anémie est une réduction de l’hémoglobine dans le sang qui amène une diminution de sa capacité à transporter l’oxygène. Les antianémiques permettent de traiter l’anémie. TABLEAU 22

Les antianémiques

Effet recherché : Traiter l’anémie (anémie causée par un manque de fer ou de vitamine B 12).

Noms génériques ●

Sulfate ferreux

Noms commerciaux ●

Fer-in-solMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ● ● ●



Cyanocobalamine



Vitamine B12MD

Section 2

Soins infirmiers : ● Donner à jeun pour une meilleure absorption. ● Donner avec de la nourriture si le médicament n’est pas toléré. ● Utiliser une paille pour la forme liquide, car le fer tache les dents. ● Aviser le client que ses selles seront noires. ● Encourager la prise d’aliments riches en fer et en vitamine B . 12 ● S’assurer que le client soit bien hydraté.

● ●

Constipation Nausées

Exemples de situations cliniques ●

Douleurs épigastriques Coloration des dents Selles noires

Diarrhée légère En injection, douleur au site





Anémie causée par une carence en fer (aussi appelée « anémie ferriprive »), par exemple dans les cas suivants : – À la suite d’un accouchement – Durant l’allaitement – À la suite d’une hémorragie – À la suite d’une chirurgie Anémie causée par une mauvaise absorption de vitamine B12 (aussi appelée « anémie pernicieuse ») Carence nutritionnelle

ACTIVITÉS 1

Parmi les effets recherchés suivants, entourez l’effet que procure un médicament cardiotonique. a) Dilater les artères coronaires. b) Prévenir la formation d’un caillot de sang. c) Diminuer la douleur. d) Régulariser le rythme cardiaque. e) Augmenter la perte liquidienne.

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Les classes de médicaments

101

2

Dominique est un joueur de tennis qui souffre de crises d’angine. Lorsque cela se produit, il prend de la nitroglycérine en pulvérisation sublinguale et la douleur disparaît. Mais il ressent tout de suite les effets secondaires indésirables de son médicament. Quels sont ces effets secondaires ? a) Bouffées de chaleur b) Prurit c) Céphalée

Section 2 1

d) Étourdissements e) Pâleur 3

Associez chaque classe de médicaments à un effet secondaire indésirable correspondant. Inscrivez le numéro approprié dans l’encadré prévu à cette fin. Classes de médicaments

Effets secondaires indésirables

a) Antiarythmiques

1. Sécheresse buccale

b) Diurétiques

2. Sang dans les selles

c) Antihypertenseurs

3. Hypotension orthostatique

d) Anticoagulants

4. Bradycardie

4

Nommez trois soins infirmiers reliés à la prise d’un diurétique.

5

Votre client se prépare à quitter le centre hospitalier. On lui a prescrit des anticoagulants. Quelles précautions doit-il prendre ? Nommez-en trois.

6

Pourquoi est-il préférable d’administrer un diurétique le matin ?

7

Nommez la classe de médicaments qui correspond à chaque effet thérapeutique énoncé ci-dessous. a) Rétablir un rythme cardiaque normal. b) Augmenter l’excrétion d’eau et de sel.

102

CHAPITRE 3

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c) Prévenir la formation d’un caillot de sang. d) Diminuer la pression artérielle. e) Abaisser la concentration des lipides et du cholestérol. 8

Section 3

Marie-Julie, 29 ans, vient d’accoucher d’un petit garçon. Le médecin lui a prescrit du sulfate ferreux liquide pour traiter son anémie. Dans quelles autres situations cliniques le médecin doit-il parfois prescrire ce médicament ? Nommez deux soins infirmiers liés à la prise de ce médicament.

Section

3

Les médicaments qui agissent sur le système respiratoire

Déclencheur La pollution atmosphérique est à l’origine de diverses maladies respiratoires. Il est possible, bien sûr, de réduire les symptômes de ces maladies par la prise de médicaments. On peut diminuer le nombre de ces maladies en posant des gestes concrets. 1

Comment pouvez-vous améliorer votre environnement respiratoire ?

2

D’après vous, quelle est la maladie respiratoire la plus fréquente chez l’enfant et une des principales causes d’ absentéisme scolaire ?

FIGURE 11

En 2010, les entreprises faisant affaire au Canada ont consacré 9,5 milliards de dollars à la protection de l’environnement, une hausse de 9 % par rapport à 2008 (Statistique Canada).

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • •

Antihistaminiques Antituberculeux Antitussif Bronchodilatateurs

• •

Corticostéroïdes intra-nasaux Corticostéroïdes pour traiter les maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC)

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• • •

Décongestionnants sympathomimétiques Expectorants Mucolytiques

Les classes de médicaments

103

Dans cette section, vous apprendrez à distinguer les classes de médicaments qui agissent sur le système respiratoire.

Section 3

Le système respiratoire peut filtrer les poussières de l’air, mais certains polluants atmosphériques irritent les bronches. En effet, ces polluants nuisent à l’action des cils vibratiles qui tapissent l’intérieur de la trachée et des bronches, et ils peuvent les empêcher d’éliminer les poussières (voir la figure 12). À force d’être exposées à des polluants atmosphériques, les bronches deviennent irritées en permanence et plus sensibles à toutes les maladies respiratoires, y compris les allergies.

FIGURE 12

Les cils vibratiles tapissent la trachée et les bronches.

3.1 Les antihistaminiques Les voies respiratoires supérieures (voir la figure 13) filtrent, réchauffent et humidifient l’air chargé d’oxygène et l’acheminent vers les poumons. Les antihistaminiques sont des agents chimiques qui agissent contre l’histamine libérée lors d’une allergie. Ils n’empêchent pas la libération d’histamine, mais ils vont réduire les symptômes d’une réaction allergique. Ils sont donc plus efficaces s’ils sont utilisés avant le début de la réaction allergique ou dès que se manifestent les premiers symptômes. TABLEAU 23

FIGURE 13

Les voies respiratoires supérieures

Fosses nasales

Pharynx Épiglotte Larynx

Les antihistaminiques

Effet recherché : Réduire le prurit nasal, les éternuements et l’écoulement nasal. Soins infirmiers : ● Informer le client qu’il doit prendre le médicament de 45 à 60 minutes avant d’être exposé à l’allergène. ● Encourager le client à bien s’hydrater. Noms génériques ● ●

Cétirizine Diphenhydramine

Noms commerciaux ● ●

RéactineMD BenadrylMD

Principaux effets secondaires indésirables ●



104

CHAPITRE 3

Somnolence (les antihistaminiques de nouvelle génération causent moins de somnolence) Sécheresse de la bouche

Exemples de situations cliniques ● ●

Rhinite allergique Réaction allergique cutanée (rash)

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3.2 Les décongestionnants sympathomimétiques

TABLEAU 24

Section 3

Les décongestionnants sympathomimétiques peuvent être administrés par voie orale ou nasale. Ce sont des médicaments qu’on utilise pour le soulagement de la congestion associée à la rhinite du rhume. Ces médicaments provoquent une vasoconstriction, c’est-à-dire le rétrécissement du calibre des vaisseaux sanguins. Cela diminue le débit sanguin dans la région nasale engorgée, favorisant ainsi le drainage des sinus et soulageant de la sensation d’embarras et d’obstruction. Comme les décongestionnants sont souvent en vente libre, il faudra bien lire le mode d’emploi inscrit sur les étiquettes et le respecter. Les décongestionnants sympathomimétiques

Effets recherchés : Diminuer les sécrétions nasales, faciliter la respiration et contrecarrer la sédation causée par de nombreux antihistaminiques. Soins infirmiers : ●



Informer le client sur la façon de lire la posologie recommandée et l’encourager à la suivre. Informer le pharmacien pour s’assurer qu’il n’y ait pas d’interaction médicamenteuse. Noms génériques





Oxymétazoline Pseudoéphédrine

Noms commerciaux ●



DristanMD

Principaux effets secondaires indésirables ●

SudafedMD

Effets sympathomimétiques, comme l’augmentation de la pression artérielle

Exemples de situations cliniques ● ●

Rhume Rhinite allergique

ATTENTION L’usage excessif de décongestionnants nasaux peut causer l’œdème des voies nasales (la rhinite médicamenteuse), un effet secondaire très douloureux. Ces médicaments ne sont pas conseillés aux enfants de moins de 6 ans.

3.3 Les corticostéroïdes intra-nasaux Les clients atteints de rhinite allergique saisonnière qui ne réagissent pas aux antihistaminiques peuvent recevoir des corticostéroïdes intra-nasaux qui vont les soulager des symptômes d’allergie. TABLEAU 25

Les corticostéroïdes intra-nasaux

Effet recherché : Diminuer l’inflammation nasale qui cause du prurit, des éternuements et de la rhinorrhée (écoulement nasal abondant). Soins infirmiers : ● Administrer le décongestionnant sympathomimétique avant le corticostéroïde. ● Informer le client que les effets thérapeutiques ne sont pas immédiats. Noms génériques ● ●



Budésonide Mométasone Fluticasone

Noms commerciaux ● ●



RhinocortMD NasonexMD

Principal effet secondaire indésirable ●

Sensation de brûlure nasale

Exemple d’une situation clinique ● ●

Rhinite allergique Congestion nasale chronique

FlonaseMD

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Les classes de médicaments

105

3.4 Les expectorants

FIGURE 14

La principale fonction des voies respiratoires inférieures est d’assurer la ventilation. C’est le phénomène par lequel l’air entre et sort des poumons (voir la figure 14).

Les voies respiratoires inférieures

Bronche Bronchiole

Alvéole

Section 3

Les expectorants liquéfient le mucus, un liquide visqueux produit par les glandes muqueuses. L’activité ciliaire et la toux pourront ensuite expulser le mucus.

TABLEAU 26

Les expectorants

Effet recherché : Liquéfier le mucus. Soins infirmiers : ● ●

Informer le client qu’il doit bien s’hydrater. Humidifier l’air. Nom générique



Guaïfénésine

Nom commercial ●

RobitussinMD

Principal effet secondaire indésirable ●

Dérangements gastro-intestinaux (très rares)

Exemples de situations cliniques ● ●

Rhume Toux grasse (toux productive)

3.5 Les antitussifs Les antitussifs agissent sur le centre de la toux qui est situé dans le cerveau. La toux est un réflexe normal du corps permettant d’expulser des sécrétions bronchiques anormales ou des corps étrangers irritant ou obstruant les voies respiratoires. Si les épisodes de toux sont normaux, il ne faut pas les faire disparaître. Si l’on supprime la toux, les sécrétions s’accumulent dans les voies respiratoires. Il peut alors en résulter des infections respiratoires, telle une pneumonie.

106

CHAPITRE 3

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TABLEAU 27

Les antitussifs

Effet recherché : Supprimer la toux. Soins infirmiers : ● Favoriser une alimentation riche en fibres. ● Informer le client qu’il devra bien s’hydrater. ● Aviser le client qu’il peut ressentir de la somnolence.

● ●

Codéine Dextrométhorphane

Noms commerciaux ● ●

CodéineMD Bénylin DMMD

Principaux effets secondaires indésirables

Exemples de situations cliniques



Constipation





Somnolence



Toux non productive

Section 3

Noms génériques

Toux reliée à une allergie ou à une irritation

3.6 Les mucolytiques Les mucolytiques agissent en dissolvant les liens chimiques qui sont à l’intérieur même du mucus. Le mucus devient ainsi moins visqueux. TABLEAU 28

Les mucolytiques

Effets recherchés : Réduire la viscosité des sécrétions et permettre leur élimination par la toux. Soins infirmiers : Bien laver le visage et les mains du client après le traitement, car le médicament, qui est administré par nébulisation (processus qui divise le médicament en petites gouttelettes), est collant et irritant. Nom générique ●

Acétylcystéine

Nom commercial ●

MucomystMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ●

Nausées Vomissements

Exemples de situations cliniques ●

● ●

Emphysème (maladie respiratoire chronique de plusieurs fumeurs) Bronchite chronique Fibrose kystique

3.7 Les bronchodilatateurs Les bronchodilatateurs constituent la base de tous les traitements contre l’asthme. Ils combattent la constriction des voies respiratoires causée non seulement par l’asthme, mais aussi par la bronchite et l’emphysème.

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Les classes de médicaments

107

Les bronchodilatateurs

TABLEAU 29

Effet recherché : Ouvrir les voies respiratoires à de plus grands volumes d’air. Soins infirmiers : ● Vérifier régulièrement les signes vitaux du client. ● Administrer le médicament pendant les repas ou avec beaucoup d’eau. Noms génériques

Section 3

● ● ●

Salbutamol Terbutaline Théophylline

Noms commerciaux ● ● ●

VentolinMD BricanylMD ThéodurMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ● ● ●

Tachycardie Tremblements Crampes musculaires État de nervosité Maux de tête

Exemples de situations cliniques ● ●

● ●

Asthme Bronchospasme (contraction des bronches) Emphysème Bronchite chronique

3.8 Les corticostéroïdes pour traiter les maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC) Les corticostéroïdes pour traiter les maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC) ont une action directe sur le relâchement des muscles lisses des bronches. Ils augmentent l’effet des bronchodilatateurs et empêchent la réaction inflammatoire (voir la figure 15). FIGURE 15

Une bronchiole saine (à gauche) et une bronchiole asthmatique (à droite)

TABLEAU 30

Les corticostéroïdes pour traiter les MPOC

Effet recherché : Inhiber la réponse inflammatoire qui peut entraîner une bronchoconstriction. Soins infirmiers : ● Informer le client qu’il doit se rincer la bouche après le traitement pour éviter la candidose buccale, une infection causée par la croissance trop importante de levures. ● Conseiller au client d’utiliser des pastilles pour adoucir l’irritation.

108

CHAPITRE 3

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TABLEAU 30

Noms génériques ● ●

Budésonide Fluticasone

Les corticostéroïdes pour traiter les MPOC (suite) Noms commerciaux ● ●

PulmicortMD FloventMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ●

Enrouement Irritation de la gorge Infection fongique buccale

Exemples de situations cliniques ● ● ●

Asthme Emphysème Bronchite chronique

Section 3

3.9 Les antituberculeux Au Canada, on rapporte environ 1 600 nouveaux cas de tuberculose par année. La tuberculose est une maladie infectieuse qui s’attaque principalement aux poumons, parfois aussi aux reins, aux ganglions et aux os. Les personnes à risque d’être infectées sont : • celles qui ont un contact prolongé avec une personne déjà atteinte ; • celles qui sont atteintes du VIH/sida ; • celles qui vivent dans des milieux sociaux défavorisés avec de mauvaises conditions d’hygiène. Les antituberculeux agissent en éliminant la bactérie responsable de la maladie. TABLEAU 31

Les antituberculeux

Effet recherché : Traiter la tuberculose, soit l’élimination complète de la bactérie appelée le « bacille de Koch ». Soins infirmiers : ● Expliquer au client qu’il est important de prendre la médication (quatre antibiotiques) tout le temps prescrit (généralement pour une durée de 6 mois). ● Demander au client de se soumettre aux tests prescrits. ● Suggérer au client de se couvrir la bouche lors de la toux. ● Conseiller au client d’éviter l’alcool. ● Informer le client que la médication est gratuite au Canada. Noms génériques ● ● ● ●



Isoniazide Rifampin Ethambutol Pyrazinamide Pyridoxine

Noms commerciaux ● ● ● ●

IsotamineMD RifadinMD EtibiMD TebrazidMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ● ● ●



Vitamine B6

● ●

Nausées Vomissements Perte d’appétit Crampes abdominales Douleur épigastrique Nausées Céphalée

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Exemples de situations cliniques ●

● ●

Personnes atteintes de la tuberculose

Neuropathies Convulsions induites par l’isoniazide

Les classes de médicaments

109

Situation clinique

Monsieur Moreau, 80 ans (suite)

Section 3 1

Vous commencez votre quart de travail au département de médecine lorsque vous reconnaissez le nom de monsieur Moreau sur la liste de vos clients. Vous vous rappelez l’avoir soigné le mois dernier pour une pneumonie. Vous vous souvenez aussi qu’il souffre d’emphysème. Vous rencontrez monsieur Moreau et voici ce qu’il vous raconte : « Je suis bien content de vous voir. Mon infection a été vite guérie et j’ai même commencé à faire de l’exercice physique depuis un mois. Je ne sais pas si j’en ai trop fait, mais, dernièrement, j’ai eu de plus en plus de difficulté à respirer. Je ne dormais plus, je toussais trop. Ma femme a eu peur et elle m’a amené au service des urgences, car j’étouffais. » Vous vérifiez les signes vitaux de monsieur Moreau et vous constatez que sa pression artérielle, d’après ce qui est écrit dans son dossier, a augmenté de 20 mm Hg depuis le matin et que son pouls s’élève à 100 battements par minute. Vous informez l’infirmière pour qu’elle puisse faire une évaluation complète de la situation. Vers 22 h, vous trouvez monsieur Moreau dans son lit, couché sur le dos, qui transpire abondamment. Il vous dit qu’il a une terrible douleur à la poitrine et qu’il a de la difficulté à respirer. Vous restez à son chevet et vous activez la sonnette d’appel. Le résident qui vient voir monsieur Moreau pense qu’il a une crise d’angine ou un infarctus. Il lui prescrit de la nitroglycérine en pulvérisateur qui va créer une vasodilatation de ses artères et augmenter le flux d’oxygène et de sang vers son cœur.

1 Nommez deux classes de médicaments qui permettraient de liquéfier les sécrétions de monsieur Moreau.

2 On a aussi prescrit de la terbutaline (BricanylMD) à monsieur Moreau. Ce médicament permet d’augmenter le calibre des bronches pour que l’air puisse y pénétrer en plus grand volume. Quelle est la classe de ce médicament ?

3 Monsieur Moreau vous confie qu’il n’aime pas prendre de la terbutaline, car ce médicament a plusieurs effets secondaires indésirables. Quels sont ces effets secondaires indésirables ?

4

Nommez une classe de médicaments que le résident peut prescrire à monsieur Moreau pour faciliter son sommeil.

5

On a administré à monsieur Moreau, qui s’est réveillé avec une grave douleur à la poitrine, de la nitroglycérine en pulvérisateur. À quelle classe de médicaments la nitroglycérine appartient-elle ?

110

CHAPITRE 3

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Après l’administration de la nitroglycérine, monsieur Moreau présente très rapidement des effets secondaires indésirables. Quels pourraient être ces effets secondaires ? Énumérez-en trois.

7

Monsieur Moreau est maintenant plus calme. Sa douleur thoracique a disparu et il respire mieux. Sa radiographie montre toutefois la présence de liquide dans ses poumons. Quelle classe de médicaments sera sans doute prescrite à monsieur Moreau pour traiter ce problème ?

8

Nommez trois soins infirmiers reliés à cette classe de médicaments.

9

Quelle classe de médicaments le médecin peut-il prescrire à monsieur Moreau pour éviter que des caillots ne se forment dans ses vaisseaux sanguins ?

Section 3 1

6

10 Quels sont les soins infirmiers reliés à cette classe de médicaments ?

11 Quelle est la valeur normale de la pression artérielle d’un adulte ?

12 La pression artérielle de monsieur Moreau est de 140 sur 90 mm Hg. Quelle classe de médicaments lui sera prescrite ?

13 Quel est l’effet secondaire le plus fréquent causé par cette classe de médicaments ?

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Les classes de médicaments

111

Section 4

14

On prescrit à monsieur Moreau un cardiotonique. Sur la feuille d’administration des médicaments (FADM), il est écrit qu’il ne faut pas lui donner ce médicament si son pouls est inférieur à 60 battements par minute. Comme vous êtes un peu stressée ces temps-ci, vous donnez le médicament à monsieur Moreau sans prendre son pouls. Lorsque vous réalisez votre erreur, devez-vous en informer le client ? Expliquez votre réponse.

Section

4

Les médicaments qui agissent sur le système digestif

Déclencheur Le système digestif permet la transformation des grosses molécules, qui constituent les aliments, en minuscules molécules qui peuvent gagner le système circulatoire sanguin pour nourrir toutes les cellules du corps.

FIGURE 16

Le système digestif

Le passage de la nourriture, de la bouche à l’anus, est loin d’être silencieux. Les « gargouillements d’estomac » proviennent des intestins et ils sont produits par les gaz qui s’y déplacent. Le nom scientifique de ces grondements est « borborygmes ». Les autres bruits communs du système digestif portent les noms d’éructation (rot) et de flatulence (vent).

112

1

Inscrivez, sur la figure ci-dessus, le nom des organes que vous connaissez qui forment le tube digestif.

2

Quels symptômes le système digestif peut-il présenter lorsqu’il est affecté par une altération ?

CHAPITRE 3

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Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • •

Agents cytoprotecteurs Antiacides Antidiarrhéiques Antiémétiques

• •

Inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) Inhibiteurs des récepteurs de l’histamine (antihistaminiques)

• • •

Laxatifs Vitamines Sels minéraux

Section 4

Dans cette section, vous apprendrez à distinguer les classes de médicaments qui agissent sur le système digestif.

4.1 Les antiacides Les antiacides comptent parmi les médicaments sans ordonnance les plus vendus. Ils peuvent réduire ou neutraliser l’acidité dans l’estomac et apaiser ainsi la douleur. L’usage régulier de ces médicaments n’est pas recommandé par les médecins, car ils empêchent souvent les personnes qui souffrent d’un excès d’acidité de régler les causes réelles de ce malaise. TABLEAU 32

Les antiacides

Effet recherché : Diminuer l’hyperacidité gastrique. Soins infirmiers : Administrer les autres médicaments prescrits au client une heure avant la prise d’un antiacide ou deux heures après. Noms génériques ●





Hydroxyde d’aluminium Hydroxyde d’aluminium et de magnésium Carbonate de magnésium

Noms commerciaux ●



AmphojelMD MaaloxMD

Principaux effets secondaires indésirables ●

● ●



Goût de craie dans la bouche Diarrhée Constipation

Exemples de situations cliniques ● ● ● ●

Ballonnements Pyrosis Inconfort abdominal Reflux gastroœsophagien léger

Pyrosis Brûlements d’estomac.

GavisconMD

ATTENTION Les comprimés d’antiacides sont conseillés au client qui souffre d’indigestion ou de brûlures d’estomac occasionnels. Il faut recommander au client de bien mâcher les comprimés avant de les avaler pour que l’action se déclenche rapidement. Par ailleurs, les comprimés ne contiennent pas suffisamment d’antiacides pour agir sur l’ulcère gastro- intestinal.

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Les classes de médicaments

113

4.2 Les inhibiteurs des récepteurs de l’histamine (antihistaminiques) L’histamine est produite lors d’une réaction allergique. Elle est aussi impliquée dans la sécrétion de l’acide gastrique appelé « acide chlorhydrique » (HCl). Les inhibiteurs des récepteurs de l’histamine, comme leur nom l’indique, agissent en bloquant les récepteurs de l’histamine sur les cellules visées. Ce sont donc des médicaments antagonistes des récepteurs de l’histamine.

Section 4

TABLEAU 33

Les inhibiteurs des récepteurs de l’histamine

Effet recherché : Diminuer le volume d’acide qui est sécrété. Soins infirmiers : ● Encourager le client à bien s’hydrater. ● Augmenter l’apport en fibres dans l’alimentation du client. ●

Surveiller la présence de sang dans les selles ou les vomissures. Noms génériques

● ●

Ranitidine Famotidine

Noms commerciaux ● ●

ZantacMD PepcidMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ● ● ● ●

Étourdissements Maux de tête

Exemples de situations cliniques ●



Diarrhée Constipation Somnolence Désorientation (personne âgée)

Reflux gastroœsophagien Ulcère gastro-duodénal

4.3 Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) sont un groupe de molécules dont l’action principale est de réduire, pendant une longue durée (de 18 à 24 heures), la production d’acide gastrique dans l’estomac. En freinant cette pompe productrice d’acidité, les IPP permettent de réguler la production d’acide à sa source même. Ils bloquent la sécrétion d’acide des cellules situées sur la paroi de l’estomac. Ainsi, les IPP contribuent à réduire la douleur provoquée par un surplus d’acide, surtout lorsqu’il y a un ulcère de l’estomac (voir la figure 17).

114

CHAPITRE 3

FIGURE 17

Un ulcère d’estomac

Cette photo d’un ulcère de l’estomac a été prise par endoscopie, un test diagnostique qui consiste à introduire une caméra dans l’œsophage.

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TABLEAU 34

Les inhibiteurs de la pompe à protons (IPP)

Effet recherché : Bloquer les sécrétions acides dans l’estomac. Soins infirmiers : Encourager le client à bien s’hydrater.



● ●

Lansoprazole Oméprazole Pantoprazole

Noms commerciaux ●

PrevacidMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ●



LosecMD



PantolocMD



Diarrhée Constipation Céphalée

Exemples de situations cliniques ● ● ●

Œsophagite Ulcère gastro-duodénal Reflux gastroœsophagien

Section 4

Noms génériques

4.4 Les agents cytoprotecteurs Les agents cytoprotecteurs agissent un peu comme une pellicule protectrice gélatineuse qui adhère à l’ulcère et le protège des facteurs aggravants, tel l’acide gastrique, ou des aliments irritants, tel le café. TABLEAU 35

Les agents cytoprotecteurs

Effet recherché : Traiter les ulcères gastriques et duodénaux.

Duodénal Relatif au duodénum, la première partie de l’intestin grêle située à la sortie de l’estomac.

Soins infirmiers : ● Suggérer au client de mâcher de la gomme ou de manger des bonbons. ● Aviser le client qu’il doit éviter les rince-bouche à base d’alcool, car ils augmentent la sécheresse de la bouche. ● Encourager le client à s’hydrater. Nom générique ●

Sucralfate

Nom commercial ●

SulcrateMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ●

Constipation Sécheresse de la bouche

Exemple d’une situation clinique ●

Traitement des ulcères duodénaux et gastriques quand les traitements classiques ne fonctionnent pas.

D’une compétence à l’autre À la compétence 8, Prévention de l’infection, vous vous penchez sur les phénomènes inflammatoires et infectieux. La bactérie Helicobacter pylori est responsable de plus de 90 % de tous les ulcères duodénaux et de 70 % de tous les ulcères gastriques. Les infections au H. pylori peuvent rester actives durant toute la vie si elles ne sont pas traitées. Une simple ponction veineuse suffit aujourd’hui à identifier cette bactérie.

4.5 Les antiémétiques Les nausées et les vomissements sont des manifestations courantes qui accompagnent de nombreuses maladies. Ce sont aussi des effets secondaires de plusieurs classes de médicaments. Les antiémétiques peuvent être prescrits dans le but de les contrôler.

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Les classes de médicaments

115

TABLEAU 36

Les antiémétiques

Effet recherché : Prévenir ou diminuer les nausées et les vomissements. Soins infirmiers : Aviser le client que ce médicament peut provoquer de la somnolence et des vertiges. Le client doit donc être vigilant lors de ses déplacements. Noms génériques ●

Section 4







Dimenhydrinate Métoclopramide Prochlorpérazine Ondansétron

Noms commerciaux ●

GravolMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ●

Somnolence Vertiges

Exemples de situations cliniques ●



MaxéranMD





StémétilMD

● ●



ZofranMD

Nausées et vomissements Nausées à la suite d’une anesthésie générale Mal des transports Nausées causées par d’autres médicaments (notamment la chimiothérapie)

4.6 Les antidiarrhéiques Bien que la majorité des cas de diarrhée se règlent sans intervention, les antidiarrhéiques peuvent être utiles si la diarrhée persiste pendant plusieurs jours. Ces médicaments ralentissent le passage des selles dans l’intestin et permettent à la muqueuse intestinale d’absorber l’eau qui est en excès. TABLEAU 37

Les antidiarrhéiques

Effet recherché : Diminuer la fréquence et le contenu liquide des selles. Soins infirmiers : ● Doser les ingesta et les excreta. ● Encourager le client à bien s’hydrater. ● Surveiller les signes de déshydratation. ● Surveiller la présence de sang dans les selles. Noms génériques ● ●



Lopéramide Diphénoxylate Attapulgite

Noms commerciaux ● ●

ImodiumMD LomotilMD

Principaux effets secondaires indésirables ●

● ●

KaopectateMD



Ballonnement abdominal Nausées Constipation

Exemples de situations cliniques ● ●

Diarrhée Diarrhée chez une personne souffrant d’une maladie intestinale inflammatoire

ATTENTION Il ne faut pas utiliser d’antidiarrhéiques pour arrêter les diarrhées causées par des bactéries ou des irritants. L’organisme doit éliminer lui-même les agents pathogènes. C’est pourquoi il ne faut pas ralentir le péristaltisme, c’est-à-dire les contractions de l’intestin.

116

CHAPITRE 3

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4.7 Les laxatifs La constipation entraîne des malaises réels et l’utilisation de laxatifs permet de les diminuer. Par contre, une utilisation excessive de laxatifs peut causer de la diarrhée, irriter la muqueuse intestinale et entraîner une paresse intestinale. TABLEAU 38

Les laxatifs

Effet recherché : Augmenter le péristaltisme et l’évacuation des selles.

Noms génériques ●

● ● ●

Docusate de sodium Psyllium Lactulose Sennoside

Noms commerciaux ●

ColaceMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ●

● ● ●

MétamucilMD LactuloseMD

Section 4

Soins infirmiers : ● Noter la fréquence et la consistance des selles. ● Encourager le client à bien s’hydrater. ● Suggérer au client une alimentation riche en fibres. ● Encourager le client à être mobile.



Colique Crampes abdominales Diarrhée

Exemples de situations cliniques ●





SenokotMD

Lors de la prise d’analgésiques opioïdes Après une intervention chirurgicale Préparation pour un test diagnostique, par exemple l’endoscopie digestive basse (coloscopie)

4.8 Les vitamines et les sels minéraux

D’une compétence à l’autre

Les vitamines et les sels minéraux sont essentiels au bon fonctionnement du corps humain. Certaines maladies causent parfois des désordres nutritionnels qu’il faut corriger par la prise de vitamines et de sels minéraux. Une carence en ces éléments indispensables peut avoir des conséquences importantes sur la santé.

L’étude de la compétence 11, Nutrition, permet d’approfondir le rôle des vitamines et des sels minéraux.

TABLEAU 39

Les vitamines et les sels minéraux

Effets recherchés : Rétablir l’équilibre en vitamines et en sels minéraux dans l’organisme. Soins infirmiers : ● Appliquer les directives et les recommandations particulières lors de l’administration. Noms génériques

Noms commerciaux

Principaux effets secondaires indésirables

Exemples de situations cliniques

Vitamines solubles ●



Cyanocobalamine Phytoménadione





Vitamine B12MD Vitamine KMD



Diarrhée légère

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● ● ●

Anémie pernicieuse Hémorragie Problèmes de coagulation

Les classes de médicaments

117

TABLEAU 39

Noms génériques

Les vitamines et les sels minéraux (suite) Noms commerciaux

Principaux effets secondaires indésirables

Exemples de situations cliniques

Vitamines solubles ●



Carbonate de calcium Potassium





Calcium 500MD K-DurMD





Section 5



Section

5

Constipation



Nausées Vomissements



Ostéoporose (prévention et traitement) Carences nutritionnelles

Les médicaments qui agissent sur le système endocrinien

Déclencheur

FIGURE 18

Une lampe de luminothérapie

Le manque de lumière joue un rôle important dans la sécrétion d’une des nombreuses hormones du système endocrinien, la mélatonine. Des médecins ont observé que, dans les pays nordiques où la lumière naturelle est réduite pendant la saison hivernale, des personnes présentaient des troubles affectifs comme la dépression, la mauvaise humeur et le manque de concentration. En général, ces problèmes disparaissaient à l’arrivée du printemps. C’est ainsi que la luminothérapie a vu le jour. Le traitement consiste à s’exposer, de 20 à 30 minutes, à une lumière non colorée. La lumière bloque la sécrétion de la mélatonine et augmente la sécrétion de la sérotonine qui a un effet antidépresseur sur l’organisme.

1

Comment la saison hivernale influe-t-elle sur vos émotions ou votre moral ?

2

À votre avis, quel pourcentage de la population souffre d’un trouble affectif saisonnier (TAS), reconnu comme une maladie psychiatrique et portant le nom de « dépression saisonnière » ? Entourez la bonne réponse. a) 2 % b) 10 % c) 20 % d) 40 %

118

CHAPITRE 3

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Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Antithyroïdiens Corticostéroïdes



Hormones thyroïdiennes de remplacement



Hypoglycémiants oraux

Section 5

Dans cette section, vous apprendrez à distinguer les classes de médicaments qui agissent sur le système endocrinien. Le système endocrinien joue un rôle important dans l’équilibre du corps : l’homéostasie. Il est composé de différentes glandes qui produisent des hormones. Les hormones étant interreliées, le dysfonctionnement d’une glande entraîne un ensemble de réactions dans tout l’organisme.

D’une compétence à l’autre Les classes de médicaments reliées au diabète sont vues lors de l’étude de la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien. C’est à cette occasion que les liens entre les hormones, les médicaments et les altérations de certaines glandes sont approfondis.

5.1 Les hormones thyroïdiennes de remplacement La thyroïde est une glande maîtresse, car elle influe sur le fonctionnement de plusieurs organes (voir la figure 19). Elle sécrète, entre autres, la thyroxine, une hormone qui augmente la vitesse à laquelle l’organisme métabolise les graisses, les protéines et les glucides pour obtenir de l’énergie. Les hormones thyroïdiennes de remplacement permettent de ramener l’équilibre dans le fonctionnement de la thyroïde et de traiter l’hypothyroïdie (insuffisance de la sécrétion hormonale thyroïdienne).

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FIGURE 19

La localisation anatomique de la glande thyroïde

Cartilage thyroïde Glande thyroïde Trachée Aorte

Les classes de médicaments

119

TABLEAU 40

Les hormones thyroïdiennes de remplacement

Effet recherché : Remplacer les hormones déficitaires, la triiodothyronine (T3) et la thyroxine (T4) pour soigner l’hypothyroïdie. Soins infirmiers : ● Informer le client des différents effets secondaires possibles et lui mentionner l’importance de les rapporter rapidement. ● Aviser l’infirmière si le pouls est en haut de 100 batt./min.

Section 5

Noms génériques ●



Lévothyroxine (T4) Liothyronine (T3)

Noms commerciaux ●

SynthroidMD



CytomelMD

Principaux effets secondaires indésirables ●

Symptômes d’hyperthyroïdie : – Tachycardie – Perte de poids – Anxiété – Crampes abdominales

Exemples de situations cliniques ●



Après une ablation de la glande thyroïde due à un cancer Maladies auto-immunes (maladies où le corps détruit une partie de ses cellules, car il ne les reconnaît plus, par exemple le diabète, le lupus)

5.2 Les antithyroïdiens Les antithyroïdiens sont utilisés pour traiter l’hyperthyroïdie, une maladie due à une sécrétion anormalement élevée de la glande thyroïde. TABLEAU 41

Les antithyroïdiens

Effet recherché : Rétablir la fonction normale de la glande thyroïde. Soins infirmiers : ● Informer le client des différents effets secondaires possibles et lui mentionner l’importance de les rapporter rapidement. ● Surveiller les signes d’hypothyroïdie. Noms génériques ●



Propylthiouracile Méthimazole

Noms commerciaux ●



PropylthyracileMD TapazoleMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ●

Céphalée Éruption cutanée avec prurit

Exemples de situations cliniques ●



Avant une thyroïdectomie (ablation chirurgicale de la glande thyroïde), traitement de courte durée À faible dose, le médicament peut être administré sur une longue période de temps

5.3 Les corticostéroïdes Les corticostéroïdes sont des hormones produites par les glandes surrénales qui sont situées au sommet des reins (voir la figure 20). Ces hormones remplissent de nombreuses fonctions dans l’ensemble de l’organisme. Par exemple, elles :

120

CHAPITRE 3

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• maintiennent l’équilibre hydrique et l’équilibre électrolytique (selpotassium) des cellules de tout l’organisme ; • régulent le métabolisme des glucides, des lipides et des protéines ; • ont une activité anti-inflammatoire et une activité antiallergique ; • soulagent des douleurs liées à des maladies inflammatoires chroniques ; • sont responsables de l’adaptation au stress. Les glandes surrénales

Glande surrénale droite

Glande surrénale gauche

Rein droit

Section 5

FIGURE 20

Rein gauche

Les glandes surrénales sont annexées aux reins.

TABLEAU 42

Les corticostéroïdes

Effet recherché : Pallier une déficience des glandes surrénales ou augmenter la présence de corticostéroïdes dans l’organisme. Soins infirmiers : ● Mesurer les signes vitaux du client. ● Surveiller les signes d’infection. ● Peser régulièrement le client. ● Mesurer régulièrement la glycémie. ● Surveiller les signes d’hyperglycémie (soif, envie fréquente d’uriner, faim exagérée). ● Surveiller les signes d’œdème. Noms génériques ● ●



Prednisone Méthylprednisolone Dexaméthasone

Noms commerciaux ● ●



DeltasoneMD SolumédrolMD DécadronMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ● ● ●

● ● ● ●

Hypertension Augmentation du poids Douleur gastrique Hyperglycémie Labilité émotionnelle (sautes d’humeur) Troubles du sommeil Agitation Sensibilité aux infections Diminution de la masse musculaire

Exemples de situations cliniques ●

● ● ● ●

● ● ●

Maladies de la glande surrénale Arthrite Allergies Asthme Après la transplantation d’un organe Problèmes rénaux Eczéma Maladies auto-immunes, comme le lupus

5.4 Les hypoglycémiants oraux Le diabète est une maladie chronique incurable. Le diabète de type 1 se manifeste tôt chez l’enfant, l’adolescent ou le jeune adulte. Le diabète de type 2 se manifeste plus tard, souvent vers l’âge de 40 ans. Diabète Québec affirme que 90 % des personnes atteintes du diabète présentent ce type de diabète. Les principaux symptômes du diabète sont les suivants :

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Les classes de médicaments

121

• fatigue, somnolence ; • augmentation du volume des urines ; • soif intense ; • faim exagérée ;

• • • •

amaigrissement ; vision embrouillée ; cicatrisation lente ; changement de caractère.

Le diabète de type 2

Section 5

Insuline Hormone qui permet au sucre contenu dans les aliments d’être utilisé par les cellules du corps humain.

Chez certaines personnes, l’organisme ne parvient pas à utiliser correctement l’insuline, ce qui entraîne une élévation du taux de sucre dans le sang. Chez d’autres, la production d’insuline est insuffisante. Les hypoglycémiants oraux sont utilisés pour traiter le diabète de type 2. TABLEAU 43

Les hypoglycémiants oraux

Effets recherchés : Abaisser le taux de sucre dans le sang ; régulariser la glycémie. Soins infirmiers : ● ● ● ● ●

S’assurer que le client prend ses médicaments régulièrement. Informer le client qu’il doit respecter sa diète. Surveiller les signes d’hypoglycémie. Suggérer au client de toujours avoir une collation avec lui. Encourager la personne à faire de l’activité physique. Noms génériques

● ●





Gliclazide Metformine Rosiglitazone Acarbose

Noms commerciaux ● ●





DiamicronMD GlucophageMD AvandiaMD PrandaseMD

Principaux effets secondaires indésirables ●

● ●

● ● ● ● ● ●

Peut entraîner de l’hypoglycémie Fatigue Difficulté de concentration Faim Étourdissements Tremblements Palpitations Sueurs Céphalée

Exemples d’une situation clinique ●

Traitement du diabète de type 2

D’une compétence à l’autre L’insuline est aussi un hypoglycémiant, mais elle s’administre par voie sous-cutanée. Elle traite le diabète de type 1. L’insuline est abondamment traitée lors de l’étude de la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien.

122

CHAPITRE 3

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6

Déclencheur

FIGURE 21

Il arrive que les tissus érectiles de certains hommes ne prennent pas assez d’expansion pour causer une érection. Ce trouble est appelé « dysfonctionnement érectile » ou « impuissance ». Le sildénafil ou le ViagraMD est un médicament (voir la figure 21) qui agit sur les enzymes en régulant le flux sanguin du pénis. Ce médicament, fabriqué au départ pour traiter l’hypertension, peut aussi entraîner des troubles de vision. Le ViagraMD est obtenu sur ordonnance.

Des comprimés de ViagraMD

1

Le ViagraMD est un médicament qui devrait être pris sur ordonnance médicale uniquement. Pourquoi, selon vous ?

2

Au Québec, on voit fréquemment de la publicité concernant ce médicament. À votre avis, quels sont les avantages et les inconvénients d’une telle publicité ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Androgènes Antiandrogènes

• •

Œstrogènes Progestatifs

Dans cette section, vous apprendrez à distinguer les classes de médicaments qui agissent sur le système reproducteur. L’être humain a une espérance de vie d’une centaine d’années environ. L’espèce s’éteindrait donc si elle ne se reproduisait pas. L’homme et la femme ont des organes reproducteurs complémentaires (voir la figure 22) qui leur permettent de transmettre la vie et tout un bagage génétique en héritage.

FIGURE 22

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Les organes reproducteurs de l’homme et de la femme

Les classes de médicaments

123

Section 6

Section

Les médicaments qui agissent sur le système reproducteur

6.1 Les œstrogènes Les œstrogènes sont produits normalement par les ovaires. Ces hormones sont responsables du développement et de la maturation des organes sexuels de la femme. Elles stimulent également l’apparition des caractères sexuels secondaires, comme la pilosité et la répartition du tissu adipeux. TABLEAU 44

Les œstrogènes

Effets recherchés : Permettre la contraception, régulariser le cycle menstruel et diminuer les symptômes de la ménopause.

Section 6

Soins infirmiers : ● Informer la cliente des risques liés au tabagisme. ● Faire cesser immédiatement la prise du médicament s’il y a un risque de grossesse. ● Mesurer la pression artérielle de la cliente. Noms génériques ● ●

Désogestrel Lévonorgestrel

Noms commerciaux ● ●

MarvelonMD AlesseMD

Principaux effets secondaires indésirables ●

● ● ● ● ●



Augmentation de la vulnérabilité aux infections vaginales Gain de poids

Exemples de situations cliniques ● ● ●

Contraception Ménopause Cycle menstruel irrégulier

Œdème Hypertension Céphalée Formation de caillots sanguins (thrombophlébite) Nausées

6.2 Les progestatifs La progestérone et ses dérivés (les progestatifs) empêchent la maturation des follicules ovariens (cellules qui produisent l’ovulation), ce qui bloque l’ovulation. TABLEAU 45

Les progestatifs

Effet recherché : Faire obstacle à l’ovulation. Soins infirmiers : Expliquer à la cliente qu’elle doit signaler toute aménorrhée (absence de menstruations) ou toute métrorragie (saignements entre les menstruations). Noms génériques ●



124

CHAPITRE 3

Progestérone Médroxyprogestérone

Noms commerciaux ●

● ●

ProgestéroneMD ProveraMD DepoProveraMD, par injection

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ● ●

Gain de poids Nausées Vomissements Migraine

Exemples de situations cliniques ●

● ●

Endométriose (développement de tissu utérin à l’extérieur de l’utérus) Métrorragie Aménorrhée

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6.3 Les androgènes Le principal androgène est la testostérone. Les androgènes sont res­ ponsables du développement normal des organes sexuels masculins, de la croissance et de la maturation des organes génitaux externes tels que le pénis et les testicules ainsi que des caractères sexuels secondaires comme la pilo­ sité, la musculature, l’épaississement des cordes vocales. TABLEAU 46

Les androgènes

Effet recherché : Pallier la carence en androgènes.

Noms génériques ● ●

Danazol Testostérone

Noms commerciaux ● ●

CyclomenMD AndrodermMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ●

Irritation gastrique Œdème Gain de poids

Section 6

Soins infirmiers : Administrer au client avec des aliments ou du lait. Exemple d’une situation clinique ● ●

Endométriose Traitement palliatif du cancer du sein chez la femme

6.4 Les antiandrogènes Les antiandrogènes bloquent la synthèse des androgènes. On les appelle aussi « antagonistes des androgènes ». Ils sont utilisés pour lutter contre le cancer de la prostate après une ablation chimique ou chirurgicale ou encore pour diminuer l’hypertrophie de la prostate. TABLEAU 47

Les antiandrogènes

Effet recherché : Traiter les symptômes de l’hypertrophie bénigne de la prostate. Soins infirmiers : Aviser les femmes enceintes ou qui peuvent le devenir qu’elles ne devraient pas manipuler des comprimés écrasés ou qui ont été divisés*. Nom générique ●

Finastéride

Nom commercial ●

ProscarMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ●

Diminution de la libido Dysfonction érectile

Exemples de situations cliniques ●

Hypertrophie de la prostate

* Les médicaments pourraient être absorbés par la peau et causer des déformations au fœtus de sexe masculin. Pour l’infirmière auxiliaire, le port de gants non stériles est recommandé.

ACTIVITÉS 1

Répondez aux questions suivantes. a) Je suis une classe de médicaments qui a souvent un goût crayeux.

b) Je suis une classe de médicaments dont l’action principale est de réduire, pendant une certaine durée, la production d’acide gastrique dans l’estomac.

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Les classes de médicaments

125

c) Je suis un effet secondaire fréquent des agents cytoprotecteurs.

d) Quel nutriment peut aider un client à diminuer l’effet secondaire nommé précédemment ?

e) Quelle classe de médicaments pourriez-vous utiliser pour prévenir le mal des transports ?

Section 6 1

f) C’est une sage idée que d’avoir cette classe de médicaments avec soi lors d’un voyage à l’étranger, particulièrement dans les pays chauds.

g) Cette classe de médicaments est utilisée pour de multiples altérations, allant de l’eczéma à l’arthrite.

h) Quand un client utilise la classe de médicaments mentionnée précédemment, il faut surveiller les signes d’une…

i) À quel processus les progestatifs font-ils obstacle ?

j) Nommez un des effets secondaires des antithyroïdiens.

2

Quels sont les principaux signes d’hypoglycémie ?

3

Nommez deux conseils à donner à un client qui souffre de diabète.

126

CHAPITRE 3

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7

FIGURE 23

Déclencheur L’incontinence urinaire se manifeste par des pertes involontaires d’urine qui se produisent le jour ou la nuit. Il s’agit d’un symptôme souvient lié à un problème physique. L’incontinence urinaire n’est pas une conséquence du vieillissement normal. Une fois les causes médicales éliminées, comme une infection urinaire, il faut se questionner sur l’environnement du client.

L’incontinence peut toucher des enfants, des femmes et des hommes de tous âges.

Section 7

Section

Les médicaments qui agissent sur le système urinaire

1 Selon vous, quelles sont les causes de l’incontinence urinaire ?

2 Quelles sont les conséquences physiques et psychologiques possibles de l’incontinence urinaire pour la personne qui en souffre ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Antibiotiques urinaires Antispasmodiques urinaires

• •

Cholinergiques vésicaux Fonction d’excrétion

Dans cette section, vous apprendrez à distinguer les classes de médicaments qui agissent sur le système urinaire. Le système urinaire a comme fonctions essentielles de filtrer le sang, puis d’en retirer les déchets et le surplus de substances comme l’eau et les sels minéraux. Une autre des fonctions du système urinaire est de se débarrasser de ces déchets : c’est la fonction d’excrétion. Voilà pourquoi le système

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Les classes de médicaments

127

FIGURE 24

Le système urinaire féminin

Rein droit

Rein gauche

Uretères

urinaire est aussi appelé « système excréteur ». Le système urinaire comprend les reins, les uretères, la vessie et l’urètre. L’organe principal est le rein qui élimine les déchets et retourne au corps les substances qu’il peut réutiliser (voir la figure 24).

Section 7

7.1 Les diurétiques Les diurétiques augmentent la sécrétion urinaire. On les utilise dans le but d’augmenter la perte d’eau de l’organisme (voir la section 2.6 pour plus de détails).

Vessie Urètre

7.2 Les antibiotiques urinaires Les antibiotiques urinaires permettent de combattre les infections urinaires qui sont parmi les maladies infectieuses les plus fréquentes, après celles des voies respiratoires supérieures. Les infections urinaires touchent plus souvent les femmes que les hommes. TABLEAU 48

Les antibiotiques urinaires

Effet recherché : Combattre les infections urinaires. Soins infirmiers : ● Encourager le client à boire beaucoup de liquides. ● Renseigner la cliente sur les mesures de prévention des infections urinaires *. Noms génériques ● ● ●



Fosfomycine Norfloxacine Nitrofurantoïne Triméthoprime-sulfaméthoxazole

Noms commerciaux ● ● ●



MonurolMD NoroxinMD MacrodantinMD BactrimMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ● ● ●

Nausées Diarrhée Crampes abdominales Flatulences Anorexie

Exemples de situations cliniques ● ● ●

Infection de la vessie Infection du rein Infection de l’urètre

* Par exemple, uriner après une relation sexuelle, utiliser du papier hygiénique blanc et doux, porter des sous-vêtements de coton blanc.

128

CHAPITRE 3

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7.3 Les cholinergiques vésicaux Les cholinergiques vésicaux stimulent le système nerveux parasympathique et produisent une contraction du muscle de la vessie, ce qui permet au client d’uriner. TABLEAU 49

Les cholinergiques vésicaux

Effet recherché : Traiter la rétention urinaire aiguë postopératoire, post-partum ou causée par une vessie neurogène.

Nom générique ●

Béthanéchol

Nom commercial ● ●

DuvoidMD UrécholineMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ●

Rougeur de la peau Céphalée

Section 7

Soins infirmiers : ● Mesurer les ingesta et les excreta. ● Mesurer les signes vitaux. ● Observer et noter la qualité des urines et la fréquence des mictions. Exemple d’une situation clinique ●

Rétention urinaire

7.4 Les antispasmodiques urinaires Les antispasmodiques urinaires ont un effet anticholinergique. Ils augmentent la capacité de la vessie et diminuent les contractions du muscle à l’entrée de la vessie. TABLEAU 50

Les antispasmodiques urinaires

Effets recherchés : Générer un effet antispasmodique sur le muscle de la vessie et maîtriser l’incontinence. Soins infirmiers : ● Favoriser une alimentation riche en fibres. ● Encourager le client à boire beaucoup de liquides tous les jours. Noms génériques ● ●

Oxybutynine Toltérodine

Noms commerciaux ● ●

DitropanMD DetrolMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ● ●

Sécheresse de la bouche Constipation Ballonnements Vision trouble

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Exemples de situations cliniques ● ●

Vessie hyperactive Urgence mictionnelle

Les classes de médicaments

129

Section

8

Les médicaments qui agissent sur le système musculosquelettique FIGURE 25

Section 8

Déclencheur Les muscles supportent notre corps et nous permettent de nous tenir debout. Ils permettent aussi le mouvement des os. C’est grâce aux muscles que nous pouvons nous déplacer. Un muscle qui travaille fréquemment devient plus gros et plus fort.

L’entraînement sur un tapis roulant suscite un effort des cuisses, des fesses et des mollets.

Certaines personnes préfèrent prendre des raccourcis et consomment des stéroïdes anabolisants. L’usage des stéroïdes est extrêmement dangereux. Plusieurs effets secondaires y sont associés et ils se manifestent souvent plus tard, au cours de la vie.

1 Selon vous, quelle hormone naturelle les stéroïdes anabolisants remplacent-ils ?

2 À votre avis, pourquoi les jeunes hommes consomment-ils des stéroïdes anabolisants ?

Mot-clé Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Antigoutteux



Myorelaxants

Dans cette section, vous apprendrez à distinguer les classes de médicaments qui agissent sur le système musculosquelettique. Le système musculosquelettique permet à l’être humain d’effectuer une multitude de mouvements. Le squelette, constitué d’os, soutient le corps. Les articulations, qui relient les os entre eux, permettent les mouvements. Les muscles s’attachent aux os, et c’est ainsi que les différentes parties du corps peuvent bouger.

130

CHAPITRE 3

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Le squelette humain est composé de 206 os.

FIGURE 27

Il y a plus de 640 muscles dans le corps humain.

Section 8

FIGURE 26

8.1 Les myorelaxants Plusieurs classes de médicaments agissent sur le système musculosquelettique, et certaines de ces classes ont déjà été étudiées dans le présent chapitre : ce sont les analgésiques, les agents anti-inflammatoires stéroïdiens et non stéroïdiens. La classe présentée ici est la classe des myorelaxants. Ces médicaments exercent un effet sur le système nerveux central. Ils n’ont aucun effet direct sur les muscles, mais ils soulagent tout de même les spasmes musculaires. Il existe aussi des agents de blocage neuromusculaire qui agissent sur le système musculosquelettique, mais ils sont administrés par voie intraveineuse et sont surtout utilisés dans les unités spécialisées.

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Les classes de médicaments

131

TABLEAU 51

Les myorelaxants

Effet recherché : Réduire les spasmes musculaires. Soins infirmiers : ● Informer le client des mesures de sécurité reliées à la somnolence*. ● Aviser le client de prendre les médicaments une heure avant le coucher pour éviter une somnolence le matin. Noms génériques

Section 8



● ●

Cyclobenzaprine Baclofène Orphénadrine

Noms commerciaux ●

FlexerilMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ●

● ●

LioresalMD NorflexMD



Somnolence

Exemples de situations cliniques ●

Faiblesse Léthargie

● ● ●

Entorse lombaire Sclérose en plaques Paralysie cérébrale Accident vasculaire cérébral (AVC)

* Par exemple, informer le client qu’il doit allumer la lumière lorsqu’il se lève la nuit, qu’il doit régulièrement évaluer sa capacité de conduire et qu’il ne doit pas utiliser d’outils dangereux pendant la période d’adaptation.

8.2 Les antigoutteux Acide urique Produit de dégradation des protéines filtrée par le rein.

La goutte est une forme d’arthrite inflammatoire. Elle est causée par un taux anormalement élevé d’acide urique dans le sang. La goutte est le résultat de dépôts de cristaux d’acide urique dans les espaces articulaires. Elle se manifeste par des douleurs intenses et de l’œdème. Il n’existe aucun traitement curatif de la goutte. Toutefois, la prise de certains médicaments (antigoutteux) peut soulager les symptômes et prévenir les récidives ou les complications. TABLEAU 52

Les antigoutteux

Effets recherchés : Traiter la goutte et prévenir les accès récurrents. Soins infirmiers : ● Surveiller la douleur. ● Administrer le médicament pendant le repas ou immédiatement après pour réduire l’irritation gastrique. ● Recommander au client de bien s’hydrater. ● Doser les ingesta et les excreta. Noms génériques ● ●

Colchicine Allopurinol

Noms commerciaux ● ●

ColchicineMD ZyloprimMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ● ● ●

Nausées Vomissements Diarrhée Douleurs abdominales Éruptions cutanées

Exemples de situations cliniques ●

Traitement et prévention de la goutte

Note : Lors d’une crise, des anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) oraux peuvent être prescrits. Par exemple, l’ibuprofène (AdvilMD, MotrinMD) ou le naproxène (NaprosynMD, AleveMD, AnaproxMD) sont efficaces et agissent rapidement.

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CHAPITRE 3

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Section

9

Les médicaments utilisés pour traiter les infections (anti-infectieux)

Déclencheur FIGURE 28

Alexander Fleming dans son laboratoire

Section 9

C’est en 1940 qu’Alexander Fleming (1881-1945), un biologiste britannique, a découvert la pénicilline, un antibiotique très répandu. Il y est arrivé en cultivant des micro-organismes en laboratoire. À cette époque, il avait déjà avisé la communauté scientifique que les bactéries pouvaient résister aux antibiotiques. 1 Décrivez, dans vos mots, le phénomène de la bactérie qui résiste aux antibiotiques.

2 Nommez deux causes de ce phénomène.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Antibiotiques Antifongiques

• •

Antiviraux Anthelminthiques

Dans cette section, vous apprendrez à distinguer les classes de médicaments qui permettent de traiter les infections.

9.1 Les antibiotiques Les antibiotiques sont capables de détruire les bactéries qui causent une infection. Ils peuvent aussi empêcher la multiplication de ces bactéries. On les appelle « antibactériens ». Depuis leur apparition, à la fin de la Seconde Guerre mondiale, les antibiotiques ont sauvé la vie de milliards de personnes dans le monde. Malheureusement, ils ont aussi favorisé l’apparition de souches de bactéries qui sont devenues résistantes à leur action. Les chercheurs sont toujours à la

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Les classes de médicaments

133

recherche de molécules plus puissantes, capables de détruire ces bactéries résistantes. L’arrêt prématuré du traitement est également une des causes les plus importantes du phénomène de résistance des bactéries. L’infirmière auxiliaire doit rappeler à son client, lorsque des antibiotiques lui sont prescrits, qu’il doit suivre le traitement en totalité.

Section 9

Monde du travail Un antibiotique ou un antibactérien n’est pas un antimicrobien. Un antimicrobien est une substance qui a été traitée pour tuer des agents infectieux comme les microbes, les champignons ou les parasites, ou pour empêcher le développement des bactéries en créant un milieu non propice. Dans le cadre de son travail, l’infirmière auxiliaire utilise des mousses, des savons ou des détergents antimicrobiens pour désinfecter des plaies ou des surfaces de travail.

D’une compétence à l’autre Le système lymphatique joue un rôle important dans la protection du corps contre les infections. Il est étudié à la compétence 8, Prévention de l’infection.

TABLEAU 53

Les antibiotiques

Effet recherché : Éliminer la reproduction des bactéries pathogènes. Soins infirmiers : ● S’assurer que les intervalles de temps prescrits sont respectés et que le médicament est pris dans sa totalité. ● S’assurer que le client comprenne bien pourquoi les instructions doivent être suivies à la lettre. ● Surveiller les signes d’allergie. Noms génériques ● ● ● ●



Gentamicine Céfaclor Cefprozil Ciprofloxacine Amoxicilline

Noms commerciaux ● ● ● ●

GaramycinMD CéclorMD CefzilMD CiproMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ● ● ●



AmoxilMD ●





Pénicilline



Ampicilline



Pen-VeeMD ou CrystapenMD AmpicinMD



Nausées Vomissements Diarrhée Anorexie Développement d’infections fongiques Irritation gastrique Prurit

Exemples de situations cliniques ● ● ● ●

Otite Pneumonie Plaie infectée Sinusite

9.2 Les antifongiques Les antifongiques sont utilisés pour éliminer les infections fongiques (infections dues aux champignons). Lorsque l’infection est localisée, l’administration des antifongiques se fait par voie topique (directement sur la partie du corps qui est malade). Lorsque l’infection est généralisée, les antifongiques sont prescrits par voie orale ou parentérale (S.C.-I.M.-I.V.).

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CHAPITRE 3

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TABLEAU 54

Les antifongiques

Effet recherché : Éliminer les infections fongiques. Soins infirmiers : ● Porter des gants pour les applications topiques. ● Rappeler au client l’importance de se laver les mains.



● ●

Kétoconazole Fluconazole Clotrimazole

Noms commerciaux ●

NizoralMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ●

● ●

DiflucanMD CanestenMD



Nausées Vomissements Diarrhée

Exemples de situations cliniques ● ● ●

Infection des ongles Vaginite

Section 9

Noms génériques

Infection de la peau

9.3 Les anthelminthiques Les anthelminthiques sont utilisés pour combattre les vers parasites. La plupart des parasites sont transmis par les moustiques, les mollusques et la viande non suffisamment cuite. Ce type d’infections est particulièrement fréquent dans les milieux insalubres. TABLEAU 55

Les anthelminthiques

Effets recherchés : Attaquer les larves, les déloger de la paroi intestinale et les éliminer. Soins infirmiers : ● Administrer le médicament en suspension immédiatement après un repas. ● Faire boire le médicament en suspension avec une paille, car le médicament tache les dents. ● Offrir un verre d’eau au client après la prise du médicament. ● Informer le client que ses selles et ses vomissements auront une couleur rouge vif (pour le médicament VanquinMD seulement). Noms génériques ● ●

Pyrvinium Pyrantel

Noms commerciaux ● ●

VanquinMD CombatrinMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ●

Nausées Vomissements Diarrhée

Exemple d’une situation clinique ●

Oxyurose (long vers intestinal)

9.4 Les antiviraux Les virus sont des microorganismes non vivants qui s’installent dans nos cellules pour s’y reproduire. Les antiviraux, des médicaments très puissants, permettent de les déloger. Ces médicaments entraînent beaucoup d’effets secondaires parce qu’ils causent des dommages aux cellules non infectées. Les antiviraux sont très spécifiques, et l’agent pathogène doit être clairement identifié par une culture.

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Les classes de médicaments

135

TABLEAU 56

Les antiviraux

Effet recherché : Éliminer ou ralentir le développement des virus pathogènes. Soins infirmiers : ● Respecter les intervalles réguliers d’administration du médicament qui sont prescrits. Noms génériques ●

Section 10

● ●

Acyclovir Famciclovir Valacyclovir

Noms commerciaux ● ● ●

ZoviraxMD FamvirMD ValtrexMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ● ● ●

Section

10

Nausées Vomissements Diarrhée Anorexie

Exemples de situations cliniques ●



Prévention et traitement de l’herpès labial et génital Zona

Les médicaments utilisés pour traiter le cancer

Déclencheur Le cancer colorectal vient maintenant en troisième place parmi les cancers les plus communs qui affectent les Canadiens, après le cancer du poumon et le cancer du sein. C’est pourquoi le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec a mis en place un programme de dépistage de ce type de cancer.

FIGURE 29 La perte des cheveux est l’un des effets les plus redoutés des personnes qui reçoivent une chimiothérapie.

1 Quel est le nom du test utilisé pour dépister le cancer du côlon (cancer colorectal) ?

2 À votre avis, quels signes généraux peuvent signaler la présence d’un cancer avant qu’il soit diagnostiqué ?

Mot-clé Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification du terme suivant : •

Antinéoplasiques

Dans cette section, vous verrez la classe de médicaments qui est utilisée pour traiter le cancer.

136

CHAPITRE 3

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Le cancer est caractérisé par une croissance exagérée et non contrôlée de cellules anormales. Les cellules cancéreuses se multiplient et envahissent les tissus voisins. Elles peuvent générer des tumeurs dans des tissus bien distants de la région où les cellules cancéreuses ont pris naissance : on parle alors de « métastases ». La médication est un des principaux traitements utilisés pour combattre le cancer.

Section 10

10.1 Les antinéoplasiques Le principal objectif des antinéoplasiques est de détruire les cellules cancéreuses en touchant le moins possible aux cellules saines. Malgré tout, des milliers de cellules saines sont tuées en même temps que les cellules cancéreuses, d’où l’emploi du terme « cytotoxiques » pour qualifier les antinéoplasiques. Pour traiter certains cancers, des agents hormonaux peuvent être utilisés, comme le tamoxifène (Tamoxifen MD). Les substances antinéoplasiques sont de plus en plus nombreuses. Dans le tableau 57, ce sont les médicaments administrés par voie orale qui sont présentés. TABLEAU 57

Les antinéoplasiques

Effet recherché : Détruire les cellules cancéreuses ou interrompre leur développement. Soins infirmiers : ● Offrir au client des repas nutritifs, mais en petite quantité. ● Dispenser des soins fréquents de la bouche. ● Informer le client que ses proches qui sont malades ne pourront pas le visiter, ni à l’hôpital ni à son domicile. ● Prodiguer des soins de la peau délicats et minutieux, avec un savon doux et une lotion hydratante. ● Éviter toute exposition au soleil. Noms génériques ●



Cyclophos­ phamide Métho­ trexate

Noms commerciaux ●

CytoxanMD

Principaux effets secondaires indésirables ● ●





Méthotre­ xateMD Rheuma­ trexMD

● ●







Mercapto­ purine Mégestrol



PurinetholMD

● ●



MegaceMD



Anorexie Nausées Vomissements Photosensibilité (sensibilité à la lumière) Vulnérabilité aux infections Constipation ou diarrhée Lésions aux muqueuses de la bouche Alopécie (chute des cheveux)

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Exemples de situations cliniques ●





Cancer dans différents organes

Leucémie (cancer du sang) Traitement palliatif du cancer de l’utérus et du sein

Les classes de médicaments

137

ACTIVITÉS 1

Dites si chacun des énoncés suivants est vrai ou faux. Vrai

Faux

Section 10 1

a) Les infections urinaires touchent plus souvent les femmes que les hommes. b) La prise d’un diurétique augmente la transpiration. c) Les myorelaxants peuvent causer de la somnolence. d) Les antinéoplasiques détruisent seulement les cellules cancéreuses. e) La prise d’antibiotiques favorise le développement d’infections fongiques. f) Les anthelminthiques sont aussi appelés « antihelminthiques » ou « vermifuges » puisqu’ils ont pour effet de détruire les helminthes, des vers parasites. g) Les antifongiques permettent de combattre l’hypertension et l’angine. 2

On affirme que, selon les régions du monde, 50 % à 90 % de la population est infecté par le virus VHS-1 (herpès labial). Quelle classe de médicaments peut soulager les personnes porteuses de ce virus ? Quels sont les principaux effets secondaires indésirables de cette classe de médicaments ?

3

a) À la suite de son traitement médicamenteux contre le cancer du sein, le taux de globules blancs dans le sang de Marie-Pier est bas. À l’heure des visites, de nombreux amis sont là pour la soutenir dans cette épreuve. En tant qu’infirmière auxiliaire, que pensez-vous de cette situation ?

b) Que pouvez-vous suggérer à Marie-Pier pour se protéger des infections ?

138

CHAPITRE 3

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Complétez le tableau suivant. Pour les effets secondaires indésirables et les soins infirmiers correspondant à chacune des classes de médicaments, ne donnez qu’un exemple. Classe de médicaments

Effet thérapeutique recherché Interrompre le développement des cellules cancéreuses.

Effets secondaires indésirables

Soins infirmiers en lien avec l’effet secondaire énoncé

Anorexie, nausées et vomissements

Diurétiques

Administrer le médicament au déjeuner, peser le cient quotidiennement, etc.

Combattre les spasmes musculaires.

Combattre les vers parasites.

Somnolence

Vérifier l’état de la peau du client.

5

Nommez deux effets secondaires indésirables très fréquents lors de la prise d’antibiotiques.

6

Nommez deux maladies virales que vous connaissez et qui bénéficient d’un traitement antiviral.

7

Quelle classe de médicaments pourrait être prescrite à un client qui souffre d’incontinence urinaire reliée à une vessie hyperactive ?

8

Nommez une situation clinique dans laquelle un myorelaxant pourrait être prescrit.

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Les classes de médicaments

139

Section 10 1

4

Synthèse Le Les médicaments

Synthèse

• L’infirmière auxiliaire est responsable des gestes qu’elle fait dans le cadre de son travail. La préparation et l’administration des médicaments exigent une solide connaissance : – des classes de médicaments ; – de l’effet thérapeutique recherché ; – des effets secondaires indésirables engendrés par ces médicaments ; – des soins infirmiers reliés à l’administration de ces médicaments. • Le nombre de médicaments est si important qu’il est impossible de les connaître tous. Heureusement, les professionnels de la santé bénéficient d’outils fiables, comme le CPS ou le Pharma-fiches, pour cerner les données essentielles qui leur permettront de préparer et d’administrer les médicaments en toute sécurité.

Le Les classes de médicaments Le médicament

Appartient habituellement à une seule classe de médicaments.

Chaque classe de médicaments a un effet thérapeutique désiré.

Les classes de médicaments restent habituellement les mêmes pendant une longue période, mais de nombreux médicaments s’y ajoutent annuellement.

Le Les connaissances des médicaments dans la pratique L’infirmière auxiliaire, qui est en mesure d’identifier la classe d’un médicament, connaît, par le fait même, plusieurs données qui sont importantes pour la santé et la sécurité du client. Pour soigner son insuffisance cardiaque, madame Germaine doit recevoir un comprimé jaune pâle, le furosémide (Lasix MD).

140

CHAPITRE 3

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Situation clinique Monsieur Moreau, 80 ans (suite)

Situation clinique

C’est avec plaisir que vous prenez de nouveau soin de monsieur Moreau. Lors de son départ du centre hospitalier, son état respiratoire et son état cardiaque s’étaient stabilisés malgré son emphysème. Aujourd’hui, il est réadmis au centre avec la même médication que lors de son dernier passage. Pour son emphysème, on lui a prescrit : • un expectorant ; • un mucolytique ; • un bronchodilatateur. À la suite de son infarctus du myocarde, on lui a prescrit : • • • • •

un antiangineux en aérosol ; un diurétique ; un antihypertenseur ; un anticoagulant ; un cardiotonique.

Monsieur Moreau a fait une chute et il a subi une fracture de la hanche. Il en est à son troisième jour postopératoire et sa plaie s’est infectée. Il est encore très souffrant et il a de multiples diarrhées. Ses nouveaux médicaments sont les suivants : • • • • •

1

Ciproflaxine (CiproMD), antibiotique par voie orale ; Énoxaparine (LovenoxMD), anticoagulant par voie sous-cutanée ; Morphine (MorphineMD), analgésique opioïde par voie sous-cutanée ; Naproxène (NaprosynMD), anti-inflammatoire non stéroïdien ; Pantoprazole (PantolocMD ), inhibiteur de la pompe à protons.

Concernant la morphine qu’on a prescrite à monsieur Moreau : a) À quelle classe appartient ce médicament ?

b) Quel est l’effet thérapeutique recherché de ce médicament ?

c) Nommez trois effets secondaires indésirables liés à la prise de morphine.

d) Nommez deux soins infirmiers reliés à cette classe de médicaments.

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Les classes de médicaments

141

2

Concernant le pantoprazole (Pantoloc MD) qu’on a prescrit à monsieur Moreau : a) À quelle classe appartient ce médicament ?

Situation clinique

b) Quel est l’effet thérapeutique recherché de ce médicament ?

c) Nommez deux effets secondaires indésirables de cette classe de médicaments.

d) Nommez un soin infirmier relié à cette classe de médicaments.

3

Monsieur Moreau vous dit qu’il se sent étourdi ce matin. Nommez deux soins infirmiers que vous pouvez lui prodiguer.

4

Le médecin a prescrit de l’énoxaparine (LovenoxMD) à monsieur Moreau. Pourquoi, selon vous ?

5

Nommez trois soins infirmiers reliés à la classe d’antihypertenseurs.

6

a) Monsieur Moreau emploie toujours le terme « hypotenseur » pour parler de son antihypertenseur. Fait-il erreur ?

b) Nommez un effet secondaire indésirable fréquent de cette classe de médicaments.

142

CHAPITRE 3

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c) Monsieur Moreau ne tolère pas très bien cet effet secondaire. Que pouvez-vous faire pour diminuer son malaise ?

La femme de monsieur Moreau vous confie que les fesses de son mari sont très irritées. Donnez trois soins infirmiers qui pourraient soulager monsieur Moreau.

8

Avant d’administrer de la morphine à monsieur Moreau, vous vérifiez ses signes vitaux. Vous réalisez alors qu’il a de la fièvre. De quelle classe de médicaments a-t-il besoin pour faire baisser sa fièvre ?

9

Une heure plus tard, vous voulez vérifier de nouveau la température de monsieur Moreau. Mais il vient tout juste de vomir. Comment devrez-vous procéder ?

Situation clinique

7

10 Quelle classe de médicaments pourrait être prescrite à monsieur Moreau pour contrôler ses nausées et ses vomissements ?

Notes personnelles

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Les classes de médicaments

143

Notes personnelles

144

CHAPITRE 3

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CHAPITRE

4

Les notions essentielles à la préparation des médicaments Sommaire Situation clinique ............................... 146 Section 1 Les clientèles particulières ....... 147 Section 2 Les abréviations utilisées en pharmacothérapie ............... 152 Situation clinique (suite) ............ 156 Section 3 La lecture des étiquettes de médicaments ....................... 158

Synthèse ............................................... 170 Situation clinique (suite) ................ 171

145

Situation clinique

Situation clinique

Ariane, 11 ans Ariane a 11 ans. Elle mesure 145 cm et pèse 35 kg. Elle souffre d’insomnie et ses parents, inquiets, l’amènent chez le médecin. Ce dernier lui prescrit du trazodone (DesyrelMD), un médicament qui va l’aider à dormir. Elle devra prendre ce médicament avant de se coucher, pendant deux semaines : 50 mg/co., 1 co. h.s. Quelques jours plus tard, la mère d’Ariane appelle le médecin pour lui dire que sa fille est trop somnolente pendant la journée. Il lui suggère alors de donner la moitié de la dose à sa fille.

146

1

Représentez le terme « moitié » par une fraction.

2

Représentez le terme « moitié » par un pourcentage.

3

Combien de milligrammes (mg) de trazodone Ariane va-t-elle prendre à la suite de la recommandation de son médecin ?

4

Sans faire de calcul, dites si Ariane aura besoin de prendre plus d’un comprimé ou moins d’un comprimé.

5

Pourquoi l’estimation faite à la question 4 est-elle utile ?

6

Calculez la dose exacte de comprimé qu’Ariane devra maintenant prendre. Exprimez votre réponse de deux façons différentes.

7

Selon vous, quels paramètres concernant Ariane le médecin a-t-il utilisés pour obtenir une dose pédiatrique adéquate pour la jeune fille ?

CHAPITRE 4

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Section

1 Les clientèles particulières

Déclencheur FIGURE 1

Monsieur De Bœck et sa petite-fille, Michaela

Section 1

Monsieur De Bœck est âgé de 76 ans. Il est suivi pour un diabète de type 2 et il souffre aussi d’arthrose au genou droit. Grâce aux médicaments qu’il prend, il peut contrôler sa glycémie et apaiser ses douleurs au genou, ce qui lui permet de rester actif. Chaque mardi, monsieur De Bœck garde avec plaisir sa petite-fille, Michaela. La semaine dernière, Michaela a fait de la fièvre. Monsieur De Bœck a dû lui administrer de l’acétaminophène. 1

Selon vous, quelles sont les clientèles les plus vulnérables quand il s’agit de pharmacothérapie ?

2

Pourquoi ces clientèles sont-elles plus vulnérables ?

3

Vrai ou faux ? Vrai

Faux

a) L’absorption des médicaments administrés par voie I.M. est moins rapide chez les jeunes enfants que chez les adultes. b) Si l’on veut obtenir des doses thérapeutiques et sécuritaires pour un enfant, il faut tenir compte de son poids. c) La fonction rénale est diminuée chez un enfant de moins de 1 an. d) La polypharmacologie, chez les personnes âgées, augmente le risque d’erreurs de médicament. e) Les infections urinaires ne peuvent pas causer de changement dans le comportement ou l’état mental de la personne âgée.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Surface corporelle

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Toxicité

Les notions essentielles à la préparation des médicaments

147

Dans cette section, vous découvrirez les particularités des clientèles pédiatrique et gériatrique dans un contexte de pharmacothérapie.

Atypique

Section 1

Qui diffère du type normal et habituel.

Quand il s’agit de traiter des maladies à l’aide de médicaments, les enfants et les personnes âgées sont des clientèles vulnérables. Les clients qui font partie de ces deux groupes d’âge sont plus sensibles aux médicaments et présentent des réactions individuelles variées et atypiques. La fragilité, chez les enfants, réside principalement dans l’immaturité des systèmes du corps humain. Chez les personnes âgées, la vulnérabilité relève principalement du vieillissement normal des différents systèmes du corps humain.

1.1 L’administration des médicaments chez la clientèle pédiatrique FIGURE 2

Un nourrisson de 6 mois

Les enfants ne sont pas de petits adultes. Quand il faut leur administrer des médicaments, il ne suffit pas d’ajuster les doses en fonction de leur poids ou de leur taille. Il faut aussi tenir compte du développement des différents organes du corps humain ainsi que des paramètres de la pharmacocinétique et de la pharmacodynamie, qui présentent des particularités importantes chez l’enfant. Par exemple, la demi-vie d’un médicament est augmentée de façon considérable chez un enfant, et ce, à cause de l’immaturité du foie1. Lorsqu’il s’agit d’enfants, on peut réellement parler de pharmacothérapie individualisée.

1.1.1 La pharmacocinétique chez l’enfant La pharmacocinétique a été abordée au chapitre 2 (voir les pages 48 à 50). L’immaturité du foie ainsi que celle des reins chez l’enfant se traduisent par des changements importants dans la pharmacocinétique (voir la figure 3). FIGURE 3

La pharmacocinétique chez l’enfant Phase 1 L’absorption

La surface gastro-intestinale étant proportionnellement plus grande chez les enfants que chez les adultes, l’absorption du médicament est plus rapide. Phase 2 La distribution Jusqu’à environ 2 ans, la concentration en eau du corps d’un enfant est de 70 %. Le client pédiatrique recevra donc des doses plus élevées par kilogramme de poids pour atteindre le niveau thérapeutique souhaité. Phase 3 Le métabolisme Le métabolisme est, en général, plus rapide chez les enfants. Phase 4 L’excrétion Jusqu’à 9 mois, les enfants ont une capacité rénale d’excrétion diminuée. L’infirmière auxiliaire doit être très vigilante en ce qui a trait aux signes et symptômes de toxicité.

1. Marie A. Chisholm-Burns, et autres, Pharmacotherapy : Principles and Practice, 2nd Edition, États-Unis, Mc Graw-Hill Companies, 2010, p. 23-33.

148

CHAPITRE 4

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1.1.2 La pharmacodynamie chez l’enfant La réaction à certains médicaments, la pharmacodynamie, n’est pas la même chez les enfants que chez les adultes. Les enfants réagissent davantage aux effets toxiques des médicaments, ils requièrent donc une surveillance accrue. Cependant, la tolérance des enfants à certains médicaments est, en général, meilleure que celle des adultes, en particulier la tolérance gastrique. Par ailleurs, certaines complications liées à la prise de médicaments sont uniquement pédiatriques, telles les lésions aux cartilages de croissance.

Section 1

Quoi faire Auprès de la clientèle pédiatrique, l’infirmière auxiliaire recueille des données objectives et subjectives qu’elle note au dossier du client. Combinées à celle de l’équipe interdisciplinaire, ces données contribuent à faire en sorte que les ordonnances soient ajustées à chaque enfant.

1.1.3 Le dosage des médicaments chez l’enfant Généralement, le médecin détermine la posologie appropriée pour un enfant en évaluant sa surface corporelle. La surface corporelle d’un enfant est calculée à partir de sa taille et de son poids. L’utilisation de la surface corporelle pour calculer la dose d’un médicament prend toute son importance chez les enfants plus jeunes (les enfants prématurés et les enfants de 0 à 2 ans), car la disproportion de la tête en fonction du corps se trouve ainsi corrigée.

Monde du travail Pour assurer une administration sécuritaire des médicaments, chaque ordonnance doit être vérifiée par la personne qui prépare et administre les médicaments, soit l’infirmière auxiliaire ou l’infirmière. En cas de doute concernant une ordonnance, l’infirmière auxiliaire pourra consulter le CPS, ou questionner l’infirmière, le pharmacien ou le médecin.

1.2 L’administration des médicaments chez la clientèle gériatrique FIGURE 4 En 2011, la Presse La gériatrie est une spécialité au même titre que la pédiatrie. Auprès de la clientèle gériatrique, la théorie des petits pas a fait ses preuves. De nos jours, les personnes âgées vivent plus longtemps et présentent davantage de comorbidité. Contrairement à la pharmacothérapie pour les enfants, il n’y a pas de règles ou de standards pour déterminer les posologies requises pour les personnes âgées. Habituellement, il est souhaitable de commencer la médication d’une personne âgée par un plus petit dosage que celui donné au jeune adulte. On augmentera graduellement la dose jusqu’à l’atteinte des objectifs thérapeutiques. Il ne s’agit pas, cependant, d’une règle générale. Dans certains cas, lors d’une crise convulsive par exemple, la posologie recommandée sera la même pour une personne âgée que pour un jeune adulte. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

canadienne rapportait que l’espérance de vie s’établit maintenant à 79,6 ans chez les hommes et à 83,6 ans chez les femmes. Comorbidité Présence de deux ou de plusieurs maladies psychiques ou physiques qui ne sont pas nécessairement liées.

Les notions essentielles à la préparation des médicaments

149

1.2.1 Le dosage des médicaments chez la personne âgée Le médecin détermine la posologie appropriée pour un adulte à l’aide de sa masse corporelle. La masse corporelle d’un adulte est basée sur sa taille et son poids. En milieu clinique, la formule mathématique « mg/kg/24 h » est aussi utilisée pour déterminer la dose d’un médicament. Cette formule signifie: la quantité de médicament (mg ou autre unité de mesure) par kilogramme (poids du client) pour une journée (24 h).

Section 1

1.2.2 La pharmacocinétique chez la personne âgée

Transport actif Processus qui permet de faire passer à travers une membrane des molécules d’un compartiment à faible concentration à un compartiment à forte concentration, donc dans le sens contraire de la tendance naturelle.

Enzymes Substance organique qui active une réaction biochimique.

Le processus d’action des médicaments se trouve modifié chez la personne âgée : • Absorption : L’évacuation du contenu de l’estomac (vidange gastrique) et le mouvement gastro-intestinal ralentissent. La capacité d’absorption des cellules et le mécanisme de transport actif diminuent. • Distribution : La teneur en eau diminue, ce qui augmente la concentration des médicaments solubles à l’eau, comme la digoxine, et peut provoquer des troubles cardiaques. • Métabolisme : La masse du foie diminue. Le débit sanguin et l’activité des enzymes diminuent dans le foie. Les enzymes n’étant plus capables de transformer certains médicaments, la demi-vie de ces médicaments est prolongée. • Excrétion : Le débit sanguin et le taux d’élimination des déchets diminuent. Les changements causés par le vieillissement prolongent la demivie des médicaments excrétés par le foie2. Le tableau 1 montre les principaux changements physiologiques de la personne âgée ainsi que les effets potentiels de ces changements sur l’action des médicaments. TABLEAU 1

Les principaux changements physiologiques chez la personne âgée

Systèmes du corps humain Gastro-intestinal Péristaltisme Ensemble des contractions musculaires d’un organe creux, tels l’estomac et l’intestin, provoquant la progression et la propulsion de son contenu.





Circulatoire

Effets sur l’action des médicaments

Changements physiologiques





Sécrétions gastriques moins acides



Diminution du péristaltisme gastro-intestinal Diminution de la masse musculaire Diminution du pourcentage d’eau dans le corps





Hépatique



Rénal



Endocrinien



Diminution de la masse du foie, dans la fonction hépatique Diminution de la fonction rénale : changement le plus significatif





Augmentation de la résistance à l’insuline



Absorption plus lente de certains médicaments, notamment le fer et le calcium Augmentation de la demi-vie du médicament : effet prolongé du médicament et intensification des réactions (ex. : les benzodiazépines) Risque de toxicité accru Métabolisme des médicaments ralenti et excrétion incomplète Réduction de la fonction d’excrétion des médicaments Augmentation du besoin en insuline

2. Adapté de Patricia A. Potter et Anne Grin Perry, Soins inrmiers, Fondements généraux, Montréal, Chenelière Éducation, tome 2, p. 690.

150

CHAPITRE 4

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1.2.3 Les interactions médicamenteuses et la toxicité

ACTIVITÉS 1

Sarah, 9 mois, a souffert de deux épisodes de convulsions. Depuis quelques jours, on lui a prescrit le médicament suivant : phénytoïne (Dilantin MD), 35 mg, P.O., b.i.d. La concentration de cet anticonvulsivant est de 30 mg/5 ml. Combien de millilitres (ml) de ce médicament allez-vous préparer pour une dose ?

2

Monsieur Herbley, 72 ans, est hospitalisé pour une grave dépression. Son médecin lui prescrit un antidépresseur, la nortriptyline (AventylMD). L’ordonnance est la suivante : nortryptyline, 16 mg, P.O., en solution, t.i.d. La dose recommandée pour les personnes âgées (selon le CPS) se situe entre 30 et 50 mg/jour, soit environ le tiers de la dose adulte. a) La dose prescrite est-elle sécuritaire ? Expliquez votre réponse.

b) La concentration de ce médicament est de 10 mg/5 ml. Combien de millilitres (ml) faut-il préparer pour obtenir une dose ?

c) Monsieur Herbley a la permission d’aller chez lui pendant trois jours. Combien de millilitres (ml) de médicament devez-vous lui préparer ?

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Les notions essentielles à la préparation des médicaments

151

Section 1

La polypharmacologie expose les aînés à développer davantage d’interactions médicamenteuses. De ce fait, le risque de toxicité est plus élevé, c’està-dire que la possibilité qu’une substance puisse provoquer des effets néfastes sur la santé est plus grande. Étant donné que la capacité de filtration des reins et du foie diminue avec l’âge, une surdose de médicaments, due à une erreur, pourrait entraîner de graves conséquences chez la personne âgée. La connaissance et la surveillance clinique des signes et des symptômes de toxicité permettront à l’infirmière auxiliaire de repérer ces problèmes dès leur apparition.

Section 2

3

Nommez deux changements physiologiques chez la personne âgée qui ont des effets sur l’action des médicaments.

Section

2

Les abréviations utilisées en pharmacothérapie FIGURE 5

Déclencheur Observez la figure 5 et répondez aux questions qui suivent. 1

Les abréviations d’une ordonnance

CLINIQUE MÉDICALE 234, boul. St-Joseph Drummondville, Québec J2C 2E5 Tél. : 819 472-6438

Florence Colette 300, rue Bourgeois Drummondville, Québec J2C 3A5

Selon vous, à quoi servent les abréviations utilisées dans le domaine de la santé ?

Métoprolol (LopresorMD) 12,5 mg b.i.d. Vitamine B 12 1 000 mcg/ml 1 ml I.M. dans une semaine

2

L’ordonnance illustrée ci-contre contient de nombreuses abréviations. Donnez la signification des abréviations que vous connaissez. Date

Signature

2013-05-25

3

Émile Grenier, M.D.

Selon vous, quelle doit être la qualité essentielle d’une abréviation ?

Dans cette section, vous apprendrez à reconnaître les principales abréviations liées à la pharmacothérapie et à les utiliser correctement. Vous trouverez, à l’annexe 1, aux pages 283 à 285, une liste des abréviations et des symboles médicaux couramment utilisés en pharmacothérapie.

D’une compétence à l’autre Vous avez eu la chance de vous familiariser avec les abréviations liées aux soins infirmiers lors de l’étude de la compétence 3, Communiquer au sein d’une équipe de soins. 152

CHAPITRE 4

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2.1 Les principales abréviations utilisées en

pharmacothérapie Les professionnels de la santé sont appelés à utiliser plusieurs abréviations dans l’exercice de leurs fonctions.

TABLEAU 2

Exemples de plusieurs abréviations employées pour une même voie d’administration Autres abréviations employées

Abréviations courantes I.M.

● ● ● ●

S.L.

Section 2

Il n’y a pas de règle officielle concernant l’usage des majuscules, des minuscules et des points dans l’écriture des abréviations, sauf en ce qui a trait aux unités de mesure qui relèvent du système métrique. On écrira, par exemple, « mg » pour « milligramme ». La formation des abréviations peut donc varier d’un établissement de santé à l’autre (voir le tableau 2).

● ● ● ●

Signification

I/M i.m. im IM

intramusculaire

S/L

sublinguale

s/l s.l. SL

2.1.1 Les abréviations liées aux formes pharmaceutiques des médicaments Il est important que les médicaments soient dosés correctement, qu’ils soient stables (qu’ils ne perdent pas leur efficacité) et faciles à utiliser. Les médicaments sont administrés sous diverses formes, conçues spécifiquement pour la voie d’administration à laquelle ils sont destinés. Il s’agit de la forme pharmaceutique (voir l’annexe 1, à la page 283).

2.1.2 Les abréviations liées aux voies d’administration La voie prescrite pour l’administration d’un médicament tient compte du médicament, de l’effet thérapeutique recherché et de l’état de santé du client (voir l’annexe 1, à la page 283).

ATTENTION ISMP Canada recommande de ne pas utiliser l’abréviation U pour « unité ». Cette abréviation peut être confondue avec zéro (0), quatre (4) ou cc. On recommande donc d’écrire le mot « unité » au long.

2.1.3 Les abréviations liées au moment et à la fréquence d’administration L’horaire établi par l’établissement de santé pour administrer les médicaments, la nature du médicament et ses effets secondaires indésirables sont des éléments considérés par le médecin lorsqu’il doit prescrire un médicament et déterminer sa fréquence d’administration. Par exemple, la cortisone, un puissant anti-inflammatoire, provoque un effet de stimulation chez la plupart des gens. On prescrit généralement ce médicament le matin pour éviter qu’il ne perturbe le sommeil du client (voir l’annexe 1, à la page 283).

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Les notions essentielles à la préparation des médicaments

153

2.1.4 Les abréviations liées à la durée d’action d’un médicament La durée d’action d’un médicament fait référence à l’intervalle de temps pendant lequel le médicament produit un effet thérapeutique. Les médicaments n’ont pas tous la même durée d’action. Ainsi, l’acétaminophène peut être pris toutes les 4 à 6 heures. La ciprofloxacine, un antibiotique, a une durée d’action plus longue et est prescrite toutes les 12 heures.

Section 2

En laboratoire, on peut allonger la durée d’action d’un médicament : on parle alors d’un médicament à longue action. Ce type de médicament facilite l’observance de l’ordonnance et assure généralement une concentration sanguine plus stable. Lorsque le nom générique d’un médicament à longue action est accompagné d’une abréviation concernant la durée d’action du médicament (voir l’annexe 1, à la page 283), le médicament ne doit pas être coupé ni écrasé, car son action pourra être altérée. L’enrobage de ce type de médicament permet une libération lente et continue du médicament. TDAH Trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité.

Voici un exemple d’un médicament pour traiter le TDAH, qui est aussi offert en comprimés à libération continue : • chlorhydrate de méthylphénidate (RitalinMD), 10 mg/co. et 20 mg/co. : durée d’environ 4 heures • chlorhydrate de méthylphénidate (RitalinMDSR), 20 mg/co. : durée d’environ 8 heures

FIGURE 6

Des comprimés de RitalinMD à libération continue

Le RitalinMD et le RitalinMDSR n’ont pas le même mécanisme de libération ni la même durée d’action.

ACTIVITÉS 1

Complétez le tableau suivant en y inscrivant les abréviations pharmaceutiques demandées ou leur signification. Abréviations a)

Signification deux fois par jour

b) stat. c)

jusqu’à

d) a.c. e) ad lib.

154

f)

sublinguale

g)

au coucher

h)

goutte

i)

inhalation

CHAPITRE 4

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Abréviations

Signification

j) I.M. k)

comprimé

l)

capsule

2

n)

par la bouche

o)

au besoin

Section 2 1

m) PA

Retranscrivez les ordonnances suivantes sans utiliser d’abréviations. a) Pantoprazole (Pantoloc MD), 40 mg, 1 co. a.c., AM.

b) Ciprofloxacine (CiproMD), 500 mg/co. Prenez 1 co. b.i.d., q.12 h,  3 jours

c) Paroxétine (Paxil MD), 20 mg/co. Prenez 1 co. q.d. AM × 6 mois.

3

Que signifient les abréviations utilisées sur l’ordonnance présentée ci-dessous ? CLINIQUE MÉDICALE COLBERT 5800, rue St-Denis Montréal (Québec) H2S 3L5 Tél. : 514 273-0101 Ouimet, Charles 101, rue Des Buses Longueuil (Québec) J3H 7B7

NAM : OUIC030603 Domicile : 450 676-6676 Poids : 27,3 kg

2013-12-30 CEFZILMD (ReconSusp 250 mg/5 ml) 410 mg, soit 8,2 ml P.O. b.i.d. durée 10 j

Imprimé le : 2013-12-30 Alice Colbert, M.D. No 08-123 Page 1

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Les notions essentielles à la préparation des médicaments

155

Situation clinique

Ariane, 11 ans (suite)

Le médecin avait prescrit à Ariane du trazodone (DesyrelMD), 50 mg/co., 1 co. à prendre avant de se coucher. Comme elle se plaignait de somnolence pendant la journée, le médecin avait réduit sa dose à 25 mg.

Section 2 1

Deux semaines plus tard, la situation s’est détériorée. Ariane sourit très peu, elle s’isole et ses notes scolaires sont en chute libre. Aussi, sa mère constate qu’elle a perdu 5 kg. Ariane vit des moments difficiles. Il est vrai que sa meilleure amie est décédée il y a quelques mois. ARIANE LEPAGE

ORDONNANCES MÉDICALES

Nom de l’établissement :

Centre hospitalier de la

777, rue du Vent RIMOUSKI, Québec G5L 1A5

métropole régionale

Allergies :

Aucune

Grossesse :

Oui

£

Date et heure Année Mois Jour

2013-01-06 19:15

Non déterminée à ce jour

£

Médicaments: teneur, posologie,

Notes du

voie d’administration, durée

pharmacien

Clonazépam (Rivotril MD), 0,5 mg/co., 0,25 mg, P.O. h.s. Clonazépam (Rivotril MD), 0,5 mg/co., 0,25 mg, P.O. q.4 h, p.r.n. si anxiété Citalopram (CelexaMD), 20 mg/co., 1 co. P.O. chaque jour Dimenhydrinate (GravolMD), 25 mg/supp., 25 mg, I.R. si nausées, q.6 h p.r.n.

Les parents d’Ariane sont inquiets. Ils décident d’amener leur fille au service des urgences. Le psychiatre qui l’évalue décide de la garder en observation pendant 48 heures. Il lui prescrit les médicaments inscrits sur l’ordonnance ci-contre. Ariane attend sur une civière, dans une salle des urgences. Sa voisine est madame Sirois, 94 ans, une cliente confuse. Madame Sirois souffre d’une intoxication à un médicament, la digoxine. Un moniteur de fréquences cardiaques surveille son rythme cardiaque. Cela prendra plusieurs jours avant que son organisme élimine totalement le médicament.

Alexandre Brisson, M.D. N° 012-123

ORDONNANCES MÉDICALES

Pagination _______________

1 Quelle dose de clonazépam (RivotrilMD) allez-vous préparer pour Ariane ?

156

CHAPITRE 4

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2

Pendant la nuit, Ariane devient très agitée et elle frappe un intervenant. Le médecin lui prescrit un neuroleptique : halopéridol (HaldolMD), 3 mg, I.M. stat. La concentration du médicament est de 5 mg/ml. a) La dose à administrer à Ariane est-elle plus grande ou plus petite que 1 ml ?

Section 2

b) Lorsque vous avez à calculer une quantité de liquide qu’il faut administrer avec une seringue, quelle unité de mesure devez-vous utiliser ?

c) Quelle dose exacte d’halopéridol devez-vous préparer pour Ariane ?

3

Repérez quatre abréviations dans les médicaments prescrits à Ariane et donnez leur signification.

4

Quelles précautions devrez-vous prendre en donnant les médicaments à Ariane ?

5

À l’aide d’un ouvrage de référence, nommez trois manifestations d’une intoxication à la digoxine.

6

Quels sont les facteurs qui ont pu causer l’intoxication de madame Sirois à la digoxine ?

7

Outre les signes vitaux, quels paramètres est-il particulièrement important de vérifier auprès de madame Sirois pour s’assurer qu’elle élimine le médicament ?

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Les notions essentielles à la préparation des médicaments

157

Section

3 La lecture des étiquettes de médicaments

Déclencheur Observez la figure 7 et répondez aux questions qui suivent. Une étiquette de TylenolMD Extra fort

Section 3

FIGURE 7

1

Quels sont les principaux renseignements que vous recherchez sur l’étiquette d’un médicament lorsque vous voulez soulager votre mal de tête ?

2

Selon vous, que signifie l’expression « extra-fort » sur l’étiquette d’un médicament ?

Dans cette section : • vous découvrirez les éléments d’identification que l’on trouve sur les étiquettes des médicaments ; • vous comprendrez comment ces éléments peuvent vous être utiles lors de la préparation et de l’administration des médicaments.

3.1 Les éléments d’identification des médicaments Comme on l’a vu précédemment, les médicaments relèvent de la loi canadienne intitulée « Règlement sur les aliments et drogues ». Les médicaments qui sont vendus sans ordonnance relèvent, quant à eux, du programme « Code médicament » qui est obligatoire dans toutes les pharmacies du Québec depuis 1995. Pour être en mesure de préparer et d’administrer correctement un médicament, il faut comprendre la signification des mots et des symboles inscrits sur l’étiquette qui est apposée sur chaque contenant de médicament. Les figures 8 à 11 serviront de modèles pour identifier les éléments que l’on trouve sur une étiquette de médicament.

158

CHAPITRE 4

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FIGURE 8

L’étiquette d’un médicament en comprimés : TylenolMD Régulier Numéro d’identification (DIN) Nom commercial (marque déposée)

Nom générique (dénomination commune)

Section 3

Indication thérapeutique Présentation Concentration ou dosage

FIGURE 9

Quantité totale de comprimés

L’étiquette d’un médicament en comprimés : OxycodoneMD Classe de médicament

Symbole « Narcotique »

Molécules actives ou ingrédients Posologie

Nom du fabricant

FIGURE 10

L’étiquette d’un médicament sous forme liquide : NovamoxinMD250

Symbole « Sur ordonnance »

Concentration ou dosage Agrément de la USP (United States Pharmacopeia)

FIGURE 11

L’étiquette d’un médicament sous forme liquide : FentanylMD

2010-06

Quantité Symbole « Narcotique »

Voie d’administration Nom du fabricant

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Date d’expiration Numéro de lot Conservation du médicament

Les notions essentielles à la préparation des médicaments

159

Dans le tableau suivant, des précisions sont données sur les divers éléments d’identification que l’on trouve sur les étiquettes des médicaments. TABLEAU 3

L’étiquetage des médicaments

Éléments d’identification Le nom commercial

Précisions

Exemples d’étiquettes

Le nom commercial est la marque déposée. Cette information se trouve sur tous les emballages de médicaments. Certains symboles sont utilisés pour montrer qu’il s’agit du nom commercial, comme l’astérisque (*), le symbole pour Registered, MD pour « marque déposée », etc.

● ●

Section 3

®

Le nom générique

Le nom générique est généralement écrit en caractères plus petits et il commence par une lettre minuscule. Cette information se trouve sur tous les emballages de médicaments. Le nom générique fait généralement appel à la molécule active du médicament.

Le nom du fabricant

Les fabricants disposent de nombreux renseignements sur les médicaments qu’ils produisent. Il est facile de les joindre par téléphone si l’on désire de l’information.

La concentration ou le dosage

La quantité de principe actif que l’on trouve dans une quantité définie.



● ●









La présentation ou la forme pharmaceutique du médicament

Le médicament peut être présenté sous forme de comprimés, de liquides, de suppositoires, de crème, de gouttes, etc.

La voie d’administration

Cette information n’est pas obligatoire pour les médicaments produits sous forme de comprimés ou de capsules, puisqu’ils sont généralement administrés par voie orale. Sinon, toutes les voies d’administration possibles doivent être mentionnées.

La classe de médicament

Cet élément indique bien souvent l’effet thérapeutique désiré.

La quantité ou le volume

Il s’agit du nombre de comprimés ou de millilitres total du contenant.















La posologie

160

CHAPITRE 4

La posologie recommandée doit obligatoirement être inscrite sur l’étiquette. Elle assure au client un usage sécuritaire du médicament.



TylenolMD (figure 8) NovamoxinMD 250 (figure 10)

L’acétaminophène (figure 8) L’amoxicilline (figure 10) Le citrate de fentanyl (figure 11) Sandoz (figures 9 et 11)

325 mg/co. TylenolMD (figure 8) 250 mg/5 ml NovamoxinMD 250 (figure 10) 50 mcg/ml FentanylMD (figure 11) Comprimés L’oxycodone/acétaminophène (figure 9) Suspension orale NovamoxinMD (figure 10) Épidurale, I.M., I.V. lente FentanylMD (figure 11) Analgésique opiacé L’oxycodone/acétaminophène (figure 9) 100 co. L’oxycodone/acétaminophène (figure 9) 75 ml NovamoxinMD 250 (figure 10) 10 ml FentanylMD (figure 11) Posologie adulte : contre la douleur, un comprimé toutes les six heures ou selon l’ordonnance médicale L’oxycodone/acétaminophène (figure 9)

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L’étiquetage des médicaments (suite)

Éléments d’identification Les particularités liées à la conservation du médicament

Précisions La température ambiante et la lumière peuvent endommager certains médicaments.

Exemples d’étiquettes ●



L’indication thérapeutique

Il s’agit d’un synonyme pour « effet thérapeutique désiré ».





Le numéro d’identification (DIN)

Le DIN (Drug identification number) est attribué au médicament par le Programme des médicaments de Santé Canada, conformément à la Loi sur les aliments et drogues.

La date de péremption

On trouve cette date à côté des lettres EXP (expiration). Le médicament ne doit pas être administré après cette date.

Le symbole N

Ce symbole signifie que cette substance est soumise à la Loi sur les aliments et drogues. Il faut donc une ordonnance pour l’obtenir.

USP

Ce terme signifie United States Pharmacopeia. Il témoigne d’un standard qui a été respecté dans la fabrication du médicament.











Conserver entre 15 et 30 °C. Protéger du gel et de la lumière. FentanylMD (figure 11) Conserver entre 15 et 30 °C. L’oxycodone/acétaminophène (figure 9)

Section 3

TABLEAU 3

Mal de tête, fièvre, douleur et courbatures TylenolMD (figure 8) Analgésique opioïde L’oxycodone/acétaminophène (figure 9) DIN 00723894 TylenolMD (figure 8) DIN 00452130 NovamoxinMD 250 (figure 10) Exp. : 2010-06 FentanylMD (figure 11) FentanylMD (figure 11)

NovamoxinMD 250 (figure 10)

ATTENTION Dans certains cas, il peut arriver que le nom générique d’un médicament soit le même que le nom commercial.

ACTIVITÉS 1

Madame Gauthier, 60 ans, fait de l’arythmie cardiaque. On la traite avec des doses de 200 mg d’amiodarone (Cordarone MD),1 co. die, qu’elle doit prendre au déjeuner. Dans cette situation : a) quel est le nom commercial du médicament ? b) quelle est la forme pharmaceutique du médicament ? c) quel est le nom générique du médicament ?

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Les notions essentielles à la préparation des médicaments

161

2

Examinez l’étiquette de médicament présentée ci-dessous et répondez aux questions. a) Quel est le nom générique de ce médicament ?

b) Quel est le nom commercial ? c) Quelle est la voie d’administration de ce médicament ?

Section 3

d) Quelle est la concentration de ce médicament ?

3

À l’aide de l’étiquette de médicament ci-dessous, répondez aux questions. a) Quelle est la concentration de ce médicament ?

b) Quel est le nom générique de ce médicament ?

c) Pour observer une ordonnance de 10 mg, combien de comprimé(s) faut-il préparer ?

d) Pour observer une ordonnance de 30 mg, combien de comprimé(s) faut-il préparer ?

162

CHAPITRE 4

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En vous basant sur l’étiquette de médicament ci-dessous, répondez aux questions.

Section 3

4

a) Quel est le nom générique de ce médicament ?

b) Quelle est la concentration de ce médicament ?

c) Quelles sont les voies d’administration de ce médicament ?

d) Un élément très important n’est pas visible sur l’étiquette présentée. L’absence de cette donnée vous empêcherait d’administrer ce médicament. Quel est cet élément ?

e) Pour observer une ordonnance de 100 mg, combien de millilitres (ml) devez-vous préparer ?

f) Pour observer une ordonnance de 150 mg, combien de millilitres (ml) devez-vous préparer ?

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Les notions essentielles à la préparation des médicaments

163

5

Dans l’armoire à médicaments, il y a deux médicaments d’Heparine MD, étiquetés différemment. À l’aide de ces deux étiquettes, répondez aux questions suivantes. a) Quelles sont les voies d’administration de ces deux médicaments ?

Étiquette 1

Étiquette 2

Section 3

b) Pour observer une ordonnance de 7 500 unités S.C., quelle étiquette choisissez-vous ?

c) Combien de millilitres préparez-vous ?

d) En vous basant sur l’étiquette 1, combien de millilitres (ml) devez-vous prélever pour administrer 650 unités d’héparine ?

e) Si vous devez prélever 2,3 ml de la solution d’héparine de l’étiquette 1, combien d’unités devez-vous préparer ?

164

CHAPITRE 4

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Section 3

f) Si vous devez prélever 0,5 ml de solution d’héparine de l’étiquette 2, combien d’unités devez-vous préparer ?

3.2 La reconstitution des médicaments en poudre Certains médicaments existent sous forme de poudre ou de cristaux. Ces médicaments doivent être reconstitués avant d’être administrés par voie orale, sous-cutanée, intramusculaire ou intraveineuse. Généralement, ce sont les pharmaciens et les assistants techniques en pharmacie qui reconstituent ces médicaments, de façon à assurer l’asepsie et à diminuer les risques de contamination. Cependant, dans certaines situations d’urgence et dans certains centres de santé où il n’y a pas de pharmacien de nuit, il se peut que l’infirmière auxiliaire doive reconstituer un médicament. La figure 12 présente un exemple de médicament qui doit être reconstitué pour une administration par voie orale. FIGURE 12

L’étiquette d’un médicament en suspension orale : CiproMD

3.2.1 L’étiquetage d’un médicament reconstitué Lorsqu’on reconstitue un médicament, il est important de bien l’identifier. Dans certains milieux de soins, le département de pharmacie offre des étiquettes qu’on peut coller sur les médicaments reconstitués. Sinon, on peut noter l’information sur l’étiquette originale (l’étiquette du flacon qui contient la poudre). Il faut s’assurer que le nom du médicament est visible de même que sa concentration, sa date de péremption, l’heure et la date auxquelles il a été reconstitué et les initiales de la personne qui l’a préparé.

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Les notions essentielles à la préparation des médicaments

165

ATTENTION L’erreur la plus fréquente consiste à ne pas inscrire la date et l’heure auxquelles le médicament a été reconstitué. Il faut alors jeter le médicament et recommencer la reconstitution.

La figure 13 donne un exemple d’une étiquette sur laquelle sont affichées les données essentielles qui doivent se trouver sur la fiole d’un médicament reconstitué. FIGURE 13

Exemple d’étiquette d’un médicament reconstitué

Section 3

Charles Brisson Dossier : 234567 Ch. 4410, lit 2

Apposer l’étiquette écrite par l’infirmière auxiliaire ou l’infirmière sur la fiole de façon à ne pas masquer le nom du médicament ou du produit.

Cipro 1 000 mg/10 ml Voie orale, conserver au réfrigérateur Début : 13-11-24 15:30 Fin : 13-12-01 15:30 C.H., inf. aux. (ou Céline Hamelin, inf. aux. ou C. Hamelin, inf. aux.)

ATTENTION Sur l’étiquette du produit, chaque nombre doit toujours être accompagné de son unité de mesure (mg, ml ou co., par exemple) afin d’éviter les erreurs.

3.2.2 La préparation de la solution

Monographie Texte qui décrit un médicament et qui comporte des renseignements importants sur ce médicament.

Lorsqu’on prépare des solutions avec des médicaments en poudre, il est important de bien suivre le mode d’emploi inscrit sur l’étiquette des produits. Si l’information n’est pas fournie sur l’étiquette, il faut lire la monographie qui accompagne le médicament ou encore s’informer auprès du département de pharmacie. Certains médicaments deviennent instables (leurs propriétés changent) lorsqu’ils sont mélangés à un solvant ; leur durée de vie est ainsi limitée. C’est le fabricant qui détermine la date de péremption d’un médicament reconstitué. Cette durée peut varier de quelques minutes à une semaine, par exemple. La figure 14 permet de mieux comprendre comment on fait la reconstitution d’un médicament en poudre qui est destiné à une administration par voie S.C. Dans l’exemple présenté, après avoir dilué le produit en poudre (de l’ampicilline) avec 3,5 ml d’eau stérile, on obtient la concentration du médicament qui est spécifiée par la compagnie pharmaceutique, c’est-à-dire 250 mg/ml. Le volume total du flacon est maintenant de 4 ml. La fiole contenant 1 000 mg d’ampicilline libre sous forme de sel sodique donnera un médicament reconstitué de 1 000 mg/4 ml.

166

CHAPITRE 4

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Exemple de la reconstitution d’un médicament 3,5 ml d’eau stérile pour injection

+

=

Ampicilline sodique, 250 mg/ml Volume ajouté : 3,5 ml Volume de la poudre : 0,5 ml Volume total : 4,0 ml

Monde du travail Même si un médicament reconstitué peut être utilisé pour plusieurs doses selon l’information donnée par le fabricant, l’infirmière auxiliaire doit se conformer aux règles en vigueur dans l’établissement où elle travaille.

Solvant Médicament en Médicament + = (eau stérile) poudre reconstitué

ACTIVITÉS 1

Observez bien l’étiquette du médicament ci-dessous qui doit être reconstitué et répondez aux questions qui suivent.

a) Quel est le solvant requis pour reconstituer ce médicament ?

b) L’infirmière auxiliaire peut-elle choisir un type de solvant différent de celui qui est prescrit ? Expliquez votre réponse.

c) Une fois que le médicament est reconstitué, quelle est sa durée de vie ?

d) Quelle est la quantité de solvant qu’il faut ajouter à la poudre ?

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Les notions essentielles à la préparation des médicaments

167

Section 3

FIGURE 14

e) Quel est le volume total du médicament après la reconstitution ?

f) Quelle est la concentration finale de cet antibiotique ?

Section 3

g) Combien de millilitres de médicament devez-vous préparer si l’ordonnance du client est la suivante : 350 mg, I.M., q.6 h ?

2

Lisez bien l’étiquette de médicament ci-dessous et répondez aux questions qui suivent. Pour l’administration intramusculaire, ajouter de l’eau stérile pour injection ou du chlorure de sodium injectable : 3,8 ml pour une solution à 125 mg/ml ou 2,0 ml pour une solution à 225 mg/ml. Pour l’administration intraveineuse directe, diluer une seconde fois la solution reconstituée jusqu’à un minimum de 10 ml en utilisant de l’eau stérile pour injection. Bien agiter. Pour la perfusion intraveineuse intermittente, diluer une seconde fois dans 50 à 100 ml de l’une des solutions intraveineuses recommandées. Utiliser la solution reconstituée dans les 24 h si elle est gardée à une température ambiante inférieure à 25 °C ou conserver pendant 72 h si elle est gardée au réfrigérateur (2 °C à 8 °C). Garder à l’abri de la lumière. Pour la posologie et les renseignements thérapeutiques, consulter le dépliant de conditionnement. Monographie du médicament sur demande. Conserver la poudre entre 15 °C et 25 °C, à l’abri de la lumière.

a) Quel solvant devez-vous utiliser pour préparer une injection intramusculaire ?

b) Quelle quantité de solvant utiliserez-vous pour une concentration de 125 mg/ml ?

c) Combien de temps pouvez-vous conserver le médicament reconstitué s’il est placé au réfrigérateur ?

168

CHAPITRE 4

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d) Comment pouvez-vous vous assurer que la solution reconstituée sera protégée de la lumière dans le réfrigérateur ?

Section 3

e) Vous recevez une nouvelle ordonnance concernant le médicament à administrer par injection intramusculaire : 250 mg, I.M., q.6 heures. Quelle quantité de médicament devez-vous préparer ? Calculez la dose du médicament.

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Les notions essentielles à la préparation des médicaments

169

Synthèse Les clientèles particulières Le

Synthèse

• Les enfants et les personnes âgées sont des clientèles vulnérables en pharmacothérapie. Comme ils sont plus sensibles aux médicaments, ils nécessitent une surveillance accrue. • Les particularités physiologiques des enfants et des personnes âgées expliquent leur vulnérabilité.

Le Les abréviations utilisées en pharmacothérapie Les abréviations Les abréviations sont largement utilisées dans les ordonnances.

En cas de doute concernant une abréviation, l’infirmière auxiliaire ne doit pas administrer le médicament prescrit. Elle doit d’abord vérifier le sens de l’abréviation auprès de l’infirmière, du pharmacien ou du médecin traitant.

L’infirmière auxiliaire doit connaître les abréviations et les utiliser correctement.

Les abréviations sont balisées par l’Institut pour l’utilisation sécuritaire des médicaments du Canada (ISMP). Les établissements de santé élaborent aussi leurs propres règles concernant les abréviations.

La lecture des étiquettes de médicaments • Pour être en mesure de préparer et d’administrer correctement un médicament, il faut comprendre la signification des mots et des symboles inscrits sur l’étiquette qui est apposée sur les contenants des médicaments. • Peu importe la forme pharmaceutique du médicament, l’étiquette comprend généralement les mêmes éléments d’information.

Numéro d’identification (DIN) Nom commercial (marque déposée)

Nom générique (dénomination commune) Indication thérapeutique Présentation Concentration ou dosage

170

CHAPITRE 4

Quantité totale de comprimés

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Situation clinique Ariane, 11 ans (suite) Situation clinique

Le psychiatre qui a observé Ariane au service des urgences pose finalement un diagnostic après 48 heures : dépression, accompagnée d’une composante anxieuse importante. Les résultats des ponctions veineuses d’Ariane révèlent qu’elle souffre d’une anémie importante. Ses antécédents médicaux font état d’épisodes aigus d’eczéma et d’asthme. Son profil médicamenteux est le suivant : Clonazépam (RivotrilMD), ,5 mg/co., 0,25 mg P.O. h.s. Citalopram (CelexaMD), 20 mg/co., 1 co. chaque jour, le matin Clonazépam (RivotrilMD), 0,5 mg/co., 1 co. P.O. q.4 h, p.r.n. si anxiété Lorazépam (AtivanMD), 2 mg I.M. si agitation excessive. Maximum 10 mg/jour. Aviser le résident à chaque utilisation. Salbutamol (VentolinMD), 100 mcg/inhal., 2 inhalations q.4 h, p.r.n. si dyspnée. Aviser le résident si plus de 4 utilisations en 24 heures. Mométasone (ElocomMD), crème 1 mg/g, application locale aux coudes et aux genoux, die Sulfate ferreux (FerodanMD), 300 mg P.O. die

• • • • • • •

Quant à madame Sirois, victime d’une intoxication à la digoxine, elle est transférée à l’unité de cardiologie où l’on suivra étroitement l’évolution de son état de santé.

1

Quelle est l’abréviation du terme « inhalation » ?

2

Entourez, parmi les éléments énoncés ci-dessous, ceux qu’on trouve sur une étiquette de médicaments. a) Date de péremption b) Prix c) Concentration d) Voie(s) d’administration e) Nom commercial f) Couleur du médicament

3

Une erreur s’est glissée dans la rédaction de l’ordonnance du clonazépam à prendre au coucher. Repérez cette erreur.

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Les notions essentielles à la préparation des médicaments

171

Situation clinique

4

Quelle dose de mométasone, en milligrammes (mg), trouvez-vous dans un tube de 30 g ?

5

Identifiez les éléments marqués d’un pointeur sur cette étiquette de digoxine.

6

a) À quelle classe de médicament appartient la digoxine ?

b) Quels sont les effets recherchés des médicaments appartenant à cette classe ?

172

7

Quels sont les principaux effets secondaires indésirables de la digoxine ?

8

Nommez trois soins infirmiers liés à l’administration de la digoxine.

CHAPITRE 4

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CHAPITRE

5

La préparation et l’administration des médicaments

Sommaire Situation clinique ................................ 174 Section 1 Les pratiques sécuritaires en pharmacothérapie ............... 175 Situation clinique (suite)............ 188 Section 2 Les voies d’administration des médicaments et les méthodes de soins .............. 191 Section 3 Les seringues et les aiguilles .... 205

Synthèse ................................................. 216 Situation clinique (suite).................. 219

173

Situation clinique

Situation clinique

Madame Carbonara, 52 ans Madame Carbonara a été hospitalisée parce qu’elle doit subir une ablation du sein à la suite d’un cancer. Elle n’a appris le diagnostic que la semaine dernière. Ce soir, elle refuse de manger. Elle est très inquiète et elle vomit à quelques reprises. L’ordonnance inscrite à son dossier est la suivante : dimenhydrinate (GravolMD), 50 mg P.O. q.4-6 h, p.r.n. si nausées ou vomissements.

174

1

Vous donnez le médicament à madame Carbonara, mais elle le vomit. En tant qu’infirmière auxiliaire, que devez-vous faire ?

2

Quel document pouvez-vous utiliser pour répondre aux questions de vos clients concernant les médicaments ?

3

Que devez-vous savoir sur chaque médicament que vous administrez ?

4

Le dimenhydrinate (Gravol MD) prescrit à madame Carbonara appartient à quelle classe de médicaments ? Quel est l’effet recherché de cette classe de médicaments ?

CHAPITRE 5

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Section

1

Les pratiques sécuritaires en pharmacothérapie

Déclencheur Entourez, dans la figure 1 ci-dessous, huit pratiques dangereuses et non réglementaires concernant l’administration des injections. Faire des injections sans danger !

Section 1

FIGURE 1

Illustration de Christian Verreault, tirée de Piquer sang danger (FIIQ, 1994).

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Double identification Double interpellation

• •

Double vérification indépendante Les « 5 à 7 bons »

Dans cette section : • vous apprendrez à travailler avec la feuille d’administration des médicaments (FADM) ; • vous découvrirez les principes sécuritaires d’administration d’un médicament, qu’on appelle les « 5 à 7 bons » ; • vous verrez quels sont les moyens pour prévenir une erreur de médicament. La pharmacothérapie s’inscrit dans l’ensemble des soins et des traitements qui sont destinés à la personne qui en a besoin, et ce, dans le but d’améliorer son état de santé. La quantité et la diversité des médicaments prescrits demandent une grande rigueur de la part de l’infirmière auxiliaire. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La préparation et l’administration des médicaments

175

Des erreurs de médicament peuvent entraîner des conséquences très graves sur la santé des clients et leur causer des préjudices parfois irrémédiables. L’infirmière auxiliaire est entièrement responsable de l’ensemble des activités qui sont dans son champ d’exercice. L’administration des médicaments est une activité qui en fait partie.

Quoi faire

Section 1

Pour être responsable en pharmacothérapie, l’infirmière auxiliaire doit : • connaître et respecter les règles concernant l’administration des médicaments de l’établissement de santé où elle travaille ; • connaître le nom des médicaments, la classe dont ils font partie, leur effet thérapeutique, leurs effets secondaires indésirables ; • être au courant des paramètres à mesurer (pression artérielle, pouls et respiration) et de la surveillance requise lors de l’administration des médicaments ; • respecter les « 5 à 7 bons » ; • veiller à ce que les médicaments ne soient pas à la portée de tous ; • signaler toute erreur de médicament aussitôt qu’elle en prend connaissance ; • appliquer des mesures d’hygiène et d’asepsie.

ATTENTION Compte tenu de la rigueur qui est nécessaire pour bien exécuter chacune des étapes reliées à la préparation et à l’administration des médicaments, la même personne doit s’occuper de toutes ces étapes, de la préparation du médicament à l’inscription de la note d’évolution dans le dossier du client, si nécessaire.

1.1 La feuille d’administration des médicaments (FADM) La feuille d’administration des médicaments (FADM) est un outil indispensable à l’infirmière auxiliaire lors de la préparation et de l’administration des médicaments. Cette feuille lui permet de voir la médication entière de ses clients. En fait, la FADM contient tous les renseignements qui se trouvent sur l’ordonnance médicale. Elle est au cœur de la sécurité des clients. Le pharmacien qui produit la FADM y ajoute des éléments d’information essentiels à la sécurité du client. Voici les principaux éléments que l’on y trouve généralement : • le nom du client et son numéro de chambre ; • le nom du médicament (son nom générique et son nom commercial) ; • la classe du médicament ; • le dosage (le médecin peut prescrire un intervalle de dose, par exemple de 325 mg à 650 mg d’acétaminophène pour les médicaments à prendre p.r.n. : q.4 h p.r.n.) ; • la voie d’administration ; • l’heure et la fréquence d’administration du médicament ; • les effets secondaires indésirables possibles ; • les paramètres à mesurer avant l’administration du médicament (la prise du pouls, par exemple) ; • les particularités du médicament en lien avec l’alimentation (par exemple, le prendre à jeun, le prendre 30 minutes avant les repas, etc.) ; • la durée de validité de l’ordonnance. 176

CHAPITRE 5

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La FADM est un document légal qui fait partie intégrante du dossier du client. Il y a des FADM pour 1 journée, des FADM pour 7 jours (voir les figures 2 et 3) et des FADM pour 30 jours. Exemple d’une feuille d’administration des médicaments (FADM) pour une journée 302-1 Département (10001)

FEUILLE D’ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS SOINS INFIRMIERS

La durée de la validité de l’ordonnance La voie d’administration La présentation du médicament

Le dosage du médicament à administrer Le nom générique Le nom commercial Le nombre de comprimés ou le nombre de millilitres à administrer Les effets secondaires indésirables Les conditions d’administration L’heure d’administration

CENTRE HOSPITALIER DE LA COLLINE No dossier : 99542 Sexe : M. Nom : JONATHAN FRASER Taille : 175 cm Naissance : 1953-10-02 (60 ans) Poids : 75 kg le 2013-10-17 Admission : 2013-10-17 Cl. créatinine : 85 ml/min le 2013-10-17 Médecin traitant : Jérôme Thibault ALLERGIES : Pénicilline Diagnostic : Insuffisance cardiaque INTOLÉRANCES : Remarques : Valide du 2013-10-17 à 14:33 au 2013-10-24 à 14:37 R : Refus A : Absence * : Particularités cliniques Médicaments

ACÉTAMINOPHÈNE 500 mg/co. #002 TylenolMD analgésiques non opioïdes et antipyrétiques 1 comprimé P.O. = 500 mg Toutes les 4 heures si douleur ou température > 38 °C Maximum : 4 000 mg/jour Nausées

Nuit (00:00 – 07:59)

Jour (08:00 – 15:59)

Soir (16:00 – 23:59)

Heure(s) • Initiales

Heure(s) • Initiales

Heure(s) • Initiales

p.r.n.

p.r.n.

p.r.n.

Section 1

FIGURE 2

A. C.

10:00

2013-10-17 Jérôme Thibault

DIGOXINE 0,125 mg/co. Toloxin MD cardiotoniques ½ comprimé P.O. = 0,0625 mg 1 fois par jour Espacer de 2 heures avec antiacide Nausées et vomissements, vision brouillée

#001

09:00

M. C.

09:00

M. C.

09:00

A. C.

2013-10-17 Jérôme Thibault

DILTIAZEM 120 mg/CD/caps. TiazacMD antihypertenseurs 1 capsule P.O. = 120 mg 1 fois par jour le matin Ne pas croquer ni écraser Céphalées, étourdissements, fatigue

#003

2013-10-17 Jérôme Thibault

FUROSEMIDE 20 mg/2 ml sol. inj. LasixMD diurétiques 2 ml = 20 mg I.V. tubulure 2 fois par jour En 2 minutes Ne pas donner I.V. tubulure si dose > 100 mg Débuter le 2013-10-19 Hypotension orthostatique, crampes

#004

15:00

2013-10-17 Jérôme Thibault

OXAZEPAM 15 mg/co. SeraxMD anxiolytiques 1 comprimé P.O. = 15 mg Au coucher Médicament dépresseur du SNC Confusion, sédation, désorientation

#005

21:00

2013-10-17 Jérôme Thibault

FADM vérifiée et conforme Signature

Init.

Alika Choy, inf.

A. C.

Madeleine Chabot, inf. aux.

M.C.

Signature : Éléonore Signature

Dupiré, inf.

Copyright ® 1984-2013 CGSI@SOLUTIONS TI INC. (2-PA-24-1472)

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Init.

Date : 2013-10-17 Signature

2013-10-17 16:39

Init.

Page : 1

La préparation et l’administration des médicaments

177

FIGURE 3

Exemple d’une feuille d’administration des médicaments (FADM) pour sept jours

FADM Dossier : 49934-01-40 LÉOPOLD OUIMET Âge : 74 ans Date de naissance : 1940-07-01 Sexe : M Pathologie : Salmonellose, dyslipidémie, diabète

Chambre : 312 Unité de vie : 3 Allergies : AINS, latex Intolérances : Aucune

Médecin : Dr Coles FADM valide du 2014-05-21 à 00:00 au 2014-05-27 à 23:59

Section 1

Légende

Init. de l’inf. : Médication donnée X : Erreur R : Médication refusée

A : Absent S : Sortie avec RX H : Hospitalisé

Médicaments

Heure

#001 ACÉTAMINOPHÈNE 325 mg co. Tylenol MD analgésique/non opioïde/antipyrétique 1 COMPRIMÉ = 325 mg 4 fois par jour Dose maximale quotidienne totale : 4 000 mg Réactions allergiques, dommages hépatiques

O: Médication non donnée PAAM : Programme d’autoadministration des médicaments _____ Médicament écrasé : Oui ___ Non ___ Dans aliments ___ Dim. Lun. Mar. Mer. Jeu. Ven. Sam. 21-mai 22-mai 23-mai 24-mai 25-mai 26-mai 27-mai

C. S.

Validité #jrs tx Déb/Fin :

08:00

C. S.

12:00

C. S.

17:00

H.M.

00:00 /

21:00

H.M.

2014-06-20

2014-05-21

23:59

#002

08:00

C. S.

C. S.

BISOPROLOL 10 mg co. Monocor MD angine/antihypertenseur 1 COMPRIMÉ = 10 mg 1 fois par jour Céphalées, fatigue (faiblesse), étourdissements

Déb/Fin :

2014-05-21 00:00 / 2016-06-20 23:59

#003 FUROSEMIDE 20 mg co. LasixMD diurétique 1 COMPRIMÉ = 20 mg 2 fois par jour Hypokaliémie, hypotension orthostatique

08:00

C. S.

20:00

H.M.

C. S.

Déb/Fin :

2014-05-21 00:00 / 2014-06-20 23:59

#004 HYDROCORTISONE 0,5 % et zinc 0, 5 % Hemcort HCMD onguent corticostéroïde En application rectale 2 fois par jour Appliquer en couche mince Prurit, irritation locale, sensation de brûlure

08:00

C. S.

20:00

H.M.

Déb/Fin :

2014-05-21 00:00 / 2014-06-20 23:59 Déb/Fin :

Médicament : Dose : Voie : Intervalle : Md : Date : Dépt : 605114 Copyright

178

3

® 1984-2013 CGSI@SOLUTIONS TI INC. (2-PA-24-1034)

CHAPITRE 5

Chambre : 312

LÉOPOLD OUIMET 00:59 Page : 1

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Section 1

Bien que la présentation et les modalités d’utilisation d’une FADM peuvent varier d’un établissement de santé à un autre, les mêmes principes s’appliquent. Les FADM des clients sont généralement placées dans des reliures à anneaux et sont disponibles pour la préparation et l’administration des médicaments. • Dans les établissements de soins de courte durée, étant donné que la clientèle est de passage et que, par conséquent, la médication nécessite un ajustement plus fréquent, une nouvelle FADM doit être faite toutes les 24 heures. • Dans les établissements de soins de longue durée, l’état plus stable de la clientèle permet, par exemple, de renouveler les FADM tous les sept jours ou même tous les mois. L’enregistrement d’un médicament sur la FADM Tout de suite après l’administration d’un médicament, il faut enregistrer cet acte sur la FADM. Généralement, l’infirmière auxiliaire entoure l’heure où le médicament a été donné et appose ses initiales (voir la figure 2, à la page 177). Si l’heure réelle d’administration du médicament diffère de ce qui est inscrit sur la FADM, l’infirmière auxiliaire qui a donné le médicament doit faire mention de cette heure sur la feuille et y ajouter ses initiales.

Monde du travail L’heure d’administration d’un médicament fait partie de l’ordonnance médicale. Il faut vérifier les règles de l’établissement concernant le délai d’administration accepté. Si le délai d’administration permis n’est pas respecté, il faut remplir le Rapport de déclaration d’incident ou d’accident (voir l’annexe 2, à la page 286).

Comme la FADM est un document légal, il est essentiel de pouvoir identifier la personne qui y a apposé ses initiales. Dans certains milieux hospitaliers, un espace est réservé, tout au bas de la FADM, pour permettre à l’infirmière ou à l’infirmière auxiliaire de signer la feuille. Cette démarche doit être faite pour chaque nouvelle FADM. Dans certains établissements de santé, on mettra plutôt en place un registre de signatures, c’est-à-dire un document où apparaissent toutes les signatures et les initiales du personnel habilité à donner des médicaments.

FIGURE 4 Une infirmière auxiliaire enregistre le médicament qu’elle a administré sur la FADM de son client.

Chaque établissement de santé a sa façon d’annoter les situations particulières concernant l’administration des médicaments, telles que l’absence du client au moment prévu pour la prise de son médicament ou encore son refus de prendre le médicament. En l’absence de directives écrites de l’administration de l’établissement, il faut s’assurer que la situation est clairement mentionnée sur la FADM et qu’elle est suivie des initiales de l’infirmière auxiliaire qui est responsable de l’administration du médicament. La figure 5, à la page suivante, présente deux exemples de situations particulières : • le refus (R) du médicament de la part du client ; • l’absence (A) du client au moment prévu pour l’administration du médicament.

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La préparation et l’administration des médicaments

179

FIGURE 5

La FADM de monsieur Tremblay 501-1 Département (10001)

FEUILLE D’ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS SOINS INFIRMIERS

CENTRE HOSPITALIER DE LA COLLINE No dossier : 99444-Pr-00123456 Sexe : M. Nom : GEORGES TREMBLAY Taille : 1,75 m Naissance : 1949-06-13 (64 ans) Poids : 75 kg Admission : Cl. créatinine : Médecin traitant : Jérôme Thibault ALLERGIES : Ampicilline Diagnostic : INTOLÉRANCES : Remarques : Valide du 2013-10-17 à 14:33 au 2013-10-24 à 14:40 R : Refus A : Absence * : Particularités cliniques

Section 1

Médicaments

Acide acétylsalicylique 80 mg/co. AsaphenMD ou AspirinMD P.O. 1 comprimé = 80 mg 1 fois par jour Comprimé peut être croqué Brûlures d’estomac et douleurs gastriques, nausées ACÉTAMINOPHÈNE 500 mg/co. TylenolMD ou AtasolMD P.O. 1 comprimé(s) = 500 mg 4 fois par jour p.r.n. Maximum : 4 g/jour ou 8 co./jour Nausées Signature

Init.

Christiane Simard, inf.

C.S.

Raymond Thibault, inf. aux.

R.T.

Jour (08:00 – 15:59)

Soir (16:00 – 23:59)

Heure(s) • Initiales

Heure(s) • Initiales

Heure(s) • Initiales

# 001 08:00

C. S.

R # 002

Signature : Juliette

FADM vérifiée et conforme

Nuit (00:00 – 07:59)

Signature

Desjardins, inf. Init.

Copyright ® 1984-2013 CGSI@SOLUTIONS TI INC. (2-PA-24-1472)

08:00

R. T.

A

08:00

C.S.

14:00

C.S.

Date : 2013-10-17 Signature

2013-10-17 16:39

Init.

Page : 1

ATTENTION Le seul moyen sécuritaire de s’assurer qu’un médicament a été administré est la présence, sur la FADM, des initiales de l’intervenant sur la ligne du nom du médicament. Oublier de faire cet enregistrement ou le remettre à plus tard peut entraîner des erreurs, par exemple une double administration du médicament.

Sur certaines FADM, il y a un espace pour noter l’effet des médicaments administrés ou toute autre information pertinente. Dans les cas où cet espace n’existe pas, l’infirmière auxiliaire doit écrire ces renseignements dans les notes d’évolution au dossier du client (voir la figure 6). Les situations où le client a refusé le médicament doivent être bien expliquées, de même que les actions faites par l’infirmière auxiliaire. FIGURE 6

Un exemple d’une note d’évolution expliquant un refus

DATE Année Mois Jour

2013-03-24

HEURE

NOTES

08:30

Refuse médication de 8:00. Se plaint de nausées. Refuse GravolMD par voie orale ou rectale. Soupire, ferme les yeux et dit : « Non, c’est non. » Infirmière Mireille Thériault avisée. Valérie Masson, inf. aux.

180

CHAPITRE 5

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1.2 Les principes d’administration des médicaments : les « 5 à 7 bons »

TABLEAU 1

Les « bons » principes d’administration des médicaments

Les « 5 à 7 bons » Bon client

Application des « bons » principes ●



Bon médicament







Bonne dose

Section 1

Les principes d’administration des médicaments ont été regroupés sous l’expression les « 5 à 7 bons ». Ces principes d’administration (voir le tableau 1) constituent une norme de sécurité qui doit être respectée en tout temps. Aucune des étapes d’administration des médicaments ne doit être négligée, car ces étapes sont toutes essentielles. Les « cinq bons » de base doivent être effectués trois fois avant d’administrer le médicament : 1 lorsqu’on sort le contenant du tiroir ou de la case à médicaments du client ; 2 lorsqu’on prépare le médicament prescrit ; 3 lorsqu’on range le contenant du médicament avant de l’administrer (si le médicament est présenté en doses uniques préemballées, l’emballage doit être ouvert devant le client, à son chevet).

● ● ● ●

Utiliser deux moyens parmi ceux qui sont mentionnés ci-dessous pour identifier le client. C’est ce qu’on appelle la double identification. – Demander au client de donner son prénom et son nom. Il s’agit de la double interpellation. – Comparer ces renseignements avec ce qui est écrit sur le bracelet d’identification du client. – Identifier le client à l’aide d’une photographie qui, selon les établissements de santé, peut se trouver dans son dossier ou dans les reliures à anneaux des FADM (surtout en soins prolongés). – Demander au client de donner sa date de naissance. Ne jamais utiliser le numéro de la chambre du client comme moyen d’identification. Vérifier si le médicament est le bon en comparant l’information inscrite sur la FADM avec l’information donnée sur l’étiquette du médicament. En cas de doute, la validation doit se faire à l’aide de l’ordonnance médicale. Des précisions peuvent être demandées à l’infirmière, au pharmacien ou au médecin. Pour la thérapie intraveineuse, s’assurer de préparer et d’installer le bon soluté sans additif. Identifier correctement. Vérifier, sur la FADM, la dose à administrer. Procéder au calcul requis. Vérifier l’exactitude du calcul à l’aide de la FADM. En cas de doute, la validation doit se faire à l’aide de l’ordonnance médicale.

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La préparation et l’administration des médicaments

181

TABLEAU 1

Les « bons » principes d’administration des médicaments (suite)

Les « 5 à 7 bons » Bonne voie d’administration

Application des « bons » principes ●



Respecter la voie d’administration prescrite.

Section 1



Vérifier la voie d’administration du médicament en consultant la FADM. En cas de doute, la validation doit se faire à l’aide de l’ordonnance médicale.

Bon moment d’administration





Vérifier l’heure d’administration du médicament, qui est prévue sur la FADM. Vérifier le délai d’administration permis par l’établissement de santé. Habituellement, on accepte un délai de 30 minutes (avant et après l’heure d’administration prévue), à l’exception des anticoagulants et de l’insuline.

Une fois que le médicament est administré, deux autres « bons » principes doivent être appliqués. Bonne documentation





Bonne surveillance



Apposer sa signature et inscrire ses initiales : – sur la FADM ; – immédiatement après avoir administré le médicament (jamais avant). Écrire une note d’évolution dans le dossier du client si un événement particulier survient. Assurer une bonne surveillance du client en observant sa réaction aux médicaments (effets thérapeutiques et effets secondaires indésirables), en mesurant certains paramètres (sa pression artérielle, son pouls, etc.) et en le questionnant sur son état de santé.

ATTENTION Un médicament à prendre : • à jeun signifie que l’infirmière auxiliaire doit le donner 1 heure avant un repas ou 2 heures après ; • avant les repas signifie habituellement qu’il doit être donné 30 minutes avant un repas ; • après les repas signifie habituellement qu’il doit être administré 30 minutes après un repas.

Double vérification indépendante Certains médicaments sont reconnus comme pouvant entraîner des effets secondaires graves, tels les troubles du rythme cardiaque. Chaque établissement de santé a des directives claires à 182

CHAPITRE 5

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cet effet. Par exemple, dans certains centres hospitaliers, on peut exiger que l’infirmière auxiliaire fasse vérifier par une autre personne le ou les médicaments « à risque » qu’elle a préparés. La personne qui fait la vérification a le même degré de responsabilité que celle qui a préparé la médication. On parle alors de double vérification indépendante. L’infirmière ou l’infirmière auxiliaire qui effectue la vérification doit aussi respecter les « 5 à 7 bons ». Dans de telles situations, les initiales des deux personnes responsables doivent apparaître sur la FADM. L’insuline et l’héparine sont des médicaments qui nécessitent une double vérification indépendante.

Section 1

1.3 Les moyens de prévenir les erreurs dans l’administration de médicaments Selon une étude canadienne, les erreurs de médicament se classent au deuxième rang des incidents subis par les clients dans les établissements de santé1. Le journal Le Soleil rapportait en 2011 que les dernières données (20082009) du Centre hospitalier universitaire de Québec (CHUQ) faisaient état de 1 505 erreurs liées à l’administration de médicaments qui ont eu des conséquences sur la santé des personnes hospitalisées2. Lorsqu’on considère aussi les erreurs sans conséquence pour les clients, le nombre s’élève à 5 025. On prépare de 7 000 à 10 000 doses de médicaments par jour au CHUQ. Ces données nous rappellent que l’administration des médicaments demande une constante attention de la part de l’infirmière auxiliaire. Il est primordial qu’elle respecte en tout temps les principes qui se rattachent à l’administration sécuritaire des médicaments (les « 5 à 7 bons »). Les erreurs les plus fréquemment rencontrées sont : • omission du médicament à administrer ; • erreur de client (ne pas administrer le médicament au bon client) ; • erreur de dosage ; • erreur de voie d’administration. Toutes les erreurs de médicament peuvent être prévenues en respectant les « 5 à 7 bons ». Le bilan comparatif des médicaments (BCM), mis en place par Agrément Canada, est « un processus structuré servant à établir une liste complète et exacte de tous les médicaments que prend un patient3 ». Cette liste est ensuite utilisée par les personnes du milieu hospitalier qui travaillent auprès du client, et ce, dans le but de diminuer les erreurs de médicament liées aux ordonnances.

Agrément Canada Organisme indépendant, sans but lucratif, qui permet aux établissements de soins de santé nationaux et internationaux d’évaluer et d’améliorer les services offerts aux clients.

Ainsi, le pharmacien compare la liste entière des médicaments d’un client lorsque celui-ci est admis dans un établissement de santé avec les ordonnances émises lors de situations dites critiques comme un transfert, un congé ou un épisode de soins aigus. Les divergences sont étudiées, et les erreurs peuvent être mises en évidence. 1. 2.

3.

G.R. Baker, et autres, «The Canadian Adverse Events Study: the incidence of adverse events among hospital patients in Canada », Canadian Medical Association Journal, 2004, p. 1678-1686. Pierre Pelchat, « Administration des médicaments : des centaines d’erreurs à l’hôpital », Le Soleil, 28 avril 2011. [En ligne]. [www.lapresse.ca/le-soleil/actualites/sante/201104/27/01-4394006-administration-de-medicaments-des-centaines-derreurs-a-lhopital.php] (Consulté le 14 janvier 2013). Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), Une prescription pour des soins plus sécuritaires : le bilan comparatif des médicaments, 1996-2013 [En ligne]. [www.cihi.ca/cihi-ext-portal/internet/fr/document/ health+system+performance/quality+of+care+and+outcomes/patient+safety/release_01nov12] (Consulté le 1er février 2013).

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La préparation et l’administration des médicaments

183

FIGURE 7

L’infirmière auxiliaire qui prépare un médicament peut porter un dossard.

ATTENTION Lors de la préparation et de l’administration des médicaments, l’infirmière auxiliaire ne doit pas être interrompue dans sa tâche, sauf en cas d’urgence. Dans certains établissements de santé, l’infirmière ou l’infirmière auxiliaire qui prépare un médicament porte un dossard (voir la figure 7). Ses collègues savent donc que cette personne ne doit pas être dérangée dans son travail.

1.4 L’entreposage sécuritaire des médicaments Section 1

L’entreposage des médicaments varie d’un établissement de santé à un autre. Généralement, les médicaments sont rangés dans des chariots, des casiers, des armoires ou encore dans une salle de la pharmacie (voir les figures 8 et 9). Dans certains établissements, il y a une salle commune où sont rangés des médicaments déjà préparés. On peut ainsi avoir accès à ces médicaments lorsque le pharmacien n’est pas sur place, par exemple la nuit. FIGURE 8

Un chariot de distribution des médicaments

FIGURE 9

Des armoires pour l’entreposage des médicaments

ACTIVITÉS 1

Qui suis-je ? Je contiens une grande partie des renseignements qu’on trouve sur l’ordonnance médicale et je permets l’administration des médicaments en toute sécurité.

2

En tant qu’infirmière auxiliaire, que devez-vous faire avant d’administrer un médicament à votre client ?

3

Quel élément de la FADM indique avec certitude qu’un médicament a été administré ?

184

CHAPITRE 5

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4

Monsieur Fraser, 60 ans, est hospitalisé pour un problème cardiaque. À l’aide de la FADM présentée ci-dessous, répondez aux questions qui suivent. 302-1 Département (10001)

FEUILLE D’ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS SOINS INFIRMIERS

Médicaments

Nuit (00:00 – 07:59)

Jour (08:00 – 15:59)

Soir (16:00 – 23:59)

Heure(s) • Initiales

Heure(s) • Initiales

Heure(s) • Initiales

ACÉTAMINOPHÈNE 500 mg/co. # 004 TylenolMD analgésiques non opioïdes et antipyrétiques 1 comprimé P.O. = 500 mg Toutes les 4 heures si douleur ou température > 38 °C Maximum : 4 000 mg/jour Nausées

Section 1

CENTRE HOSPITALIER DE LA COLLINE No dossier : 99542-Pr-00001234 Sexe : M. Nom : LOUIS FRASER Taille : 1,75 m Naissance : 1953-01-02 (60 ans) Poids : 75 kg Admission : Cl. créatinine : Médecin traitant : Jérôme Thibault ALLERGIES : Pénicilline Diagnostic : INTOLÉRANCES : Remarques : Valide du 2013-10-17 à 14:33 au 2013-10-24 à 14:37 R : Refus A : Absence * : Particularités cliniques

10:00

2013-10-17 Jérôme Thibault

DIGOXINE 0,125 mg/co. Toloxin MD cardiotoniques ½ comprimé P.O. = 0,0625 mg 1 fois par jour Espacer de 2 heures avec antiacide Nausées et vomissements, vision brouillée

# 001

09:00

2013-10-17 Jérôme Thibault

DILTIAZEM 120 mg/CD/caps. TiazacMD antihypertenseurs 1 capsule P.O. = 120 mg 1 fois par jour le matin Ne pas croquer ni écraser Céphalées, étourdissements

# 002

09:00

2013-10-17 Jérôme Thibault

OXAZEPAM 15 mg/co. SeraxMD anxiolytiques 1 comprimé P.O. = 15 mg Au coucher Médicament dépresseur du SNC Confusion, sédation, désorientation

# 003

21:00

2013-10-17 Jérôme Thibault

FADM vérifiée et conforme Signature

Alika Choy, inf. aux.

Signature : Init.

Signature

Date : Init.

Signature

Init.

A. C.

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2013-10-17 16:39

Page : 1

a) Quelle allergie monsieur Fraser présente-t-il ? b) Vous administrez à monsieur Fraser les médicaments qui sont prévus à 9 h. Faites l’inscription appropriée sur la FADM. c) Combien de comprimé(s) de digoxine devez-vous préparer ? d) Quelle est la concentration de la digoxine ? e) Monsieur Fraser est fiévreux. Vous lui donnez de l’acétaminophène à 10 h. Inscrivez cette information sur la FADM. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La préparation et l’administration des médicaments

185

f) Nommez deux effets secondaires du diltiazem. g) Le 25 octobre 2013, l’oxazépam peut-il être administré en soirée ? Expliquez votre réponse. h) Quelle est la fréquence d’administration du diltiazem ?

Section 1

i) Quel est le nom générique du Serax MD ? 5

Vous avez préparé les médicaments de monsieur Fraser. En entrant dans sa chambre, vous le saluez et lui dites : « Comment allez-vous, monsieur Fraser ? Je vais vous donner de la digoxine pour renforcer votre cœur et du diltiazem pour diminuer votre pression artérielle. » Vous comparez les données de son bracelet d’identification avec celles de la FADM, et vous vérifiez les sachets qui contiennent les médicaments. Vous administrez ensuite les médicaments et vous êtes immédiatement appelée au poste de garde de l’unité de soins. Ensuite, vous écrivez le nom des médicaments sur votre feuille de route pour ne pas les oublier. Quels sont les deux « bons » que vous n’avez pas respectés dans cette situation ?

6

Monsieur Fraser a fait une chute et il a mal à la hanche. Le médecin lui prescrit de l’oxycodone. L’infirmière vous apporte la seringue préparée. Elle vous montre l’ordonnance et vous demande d’administrer le médicament par voie S.C., tel que cela est prescrit. Comme vous avez l’ordonnance en main, vous administrez le médicament et vous apposez vos initiales sur la FADM. Quel est le problème dans cette situation ?

7

À 18:30, vous donnez de l’acétaminophène à monsieur Fraser pour faire baisser sa fièvre qui est à 38,2 °C (température buccale). Deux heures plus tard, la fièvre a baissé à 37 °C (température buccale). Monsieur Fraser dit qu’il se sent mieux. Complétez la note d’évolution de monsieur Fraser à la suite de l’administration de l’acétaminophène. DATE Année Mois Jour

2013-10-18

186

CHAPITRE 5

HEURE

NOTES

18:30

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Le tableau suivant expose les erreurs qu’une infirmière auxiliaire a faites dans l’administration de médicaments. Inscrivez, dans le tableau, le « bon » qui n’a pas été respecté ainsi que les moyens qui auraient pu être pris pour prévenir de telles erreurs. Les « 5 à 7 bons »

9

Erreurs faites

Moyens de prévention

a)

Le client a reçu 2 fois ses médicaments qui étaient prévus à 10 heures.

b)

Patrick, 2 ans, a reçu 0,125 mg de médicament au lieu de 125 mg.

c)

Le département où Agnès, infirmière auxiliaire, travaille est débordé ce matin. De plus, une infirmière est absente. Monsieur Agadir, 65 ans, reçoit son anticoagulant une heure plus tard que prévu.

d)

Madame Yelle, 92 ans, reçoit une première dose d’un nouvel antihypertenseur. Avant l’administration du médicament, sa pression artérielle était de 100/80 mm Hg. Elle se sent étourdie dans la salle de bain et s’évanouit dans la douche.

Section 1

8

Un de vos collègues est en pause. Sa cliente, madame Artémise, 47 ans, réclame son médicament contre la douleur. Dans sa FADM, il est écrit qu’elle doit recevoir de l’hydromorphone (Dilaudid MD), 10 mg, S.C. q.4 h si douleur. Il s’agit là d’une nouvelle ordonnance qui a été écrite à la main sur la FADM de madame Artémise. Vous administrez le médicament prescrit et quittez la chambre. Trente minutes plus tard, la cliente a une respiration lente et très superficielle. Que s’est-il passé ?

10 En tant qu’infirmière auxiliaire, êtes-vous responsable de cette erreur ? Expliquez votre réponse.

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La préparation et l’administration des médicaments

187

Situation clinique

Madame Carbonara, 52 ans (suite)

Section 1

Madame Carbonara, qui est atteinte d’un cancer du sein, sera opérée demain pour une ablation du sein droit. Aujourd’hui, elle a subi de nombreux tests et a rencontré différents spécialistes. En début de soirée, elle est très fatiguée et très anxieuse. Marie Lamarche, infirmière auxiliaire, prendra soin d’elle pendant le quart du soir. Marie lit le rapport du quart de travail précédent et remplit sa feuille de route. Sa cliente a fait de la fièvre pendant la journée et elle a une infection urinaire. D’après la FADM de madame Carbonara (voir la figure 10), les médicaments que Marie aurait ou pourrait avoir à administrer dans la soirée sont les suivants : • triméthoprim-sulfaméthoxazole (SeptraMD), 160 mg, 1 co., P.O. à 22 h ; • clonazépam (RivotrilMD), de 0,25 à 1,0 mg, P.O. q.4 h p.r.n. ; dose maximale pour 24 heures : 10 mg ; • zopiclone (ImovaneMD), 5 mg, P.O. h.s. ; • acétaminophène (TylenolMD), 650 mg, P.O. q.4-6 h ; p.r.n. si T° supérieure à 38,5 °C ; par voie intrarectale si vomissements.

FIGURE 10

La FADM de madame Carbonara

FEUILLE D’ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS SOINS INFIRMIERS

632-4 Département (10001)

CENTRE HOSPITALIER HORIZON No dossier : 22543-Pr-00111567 Sexe : F. Nom : JULIETTE CARBONARA Taille : 1,75 m Naissance : 1961-01-02 (52 ans) Poids : 75 kg Admission : Cl. créatinine : Médecin traitant : Simone Bard ALLERGIES : Diagnostic : INTOLÉRANCES : Remarques : Valide du 2013-08-30 à 13:34 au 2013-09-08 à 13:38 R : Refus A : Absence * : Particularités cliniques Médicaments

ACÉTAMINOPHÈNE 325 mg/co. # 004 TylenolMD P.O. 2 co. Toutes les 4-6 heures si fièvre plus que 38,5 °C maximum 4 000 mg/jour ACÉTAMINOPHÈNE 325 mg/suppositoire # 005 TylenolMD P.O. 650 mg Toutes les 4-6 heures si fièvre plus que 38,5 °C et si vomissements maximum 4 000 mg/jour CLONAZÉPAM 0,5 mg/co. # 003 RivotrilMD P.O. 0,25 mg - 1 mg/dose q.4 h p.r.n. Maximum 10 mg/24 heures Somnolence TRIMÉTHOPRIME (TMP) - sulfaméthoxazole (SMZ) # 001 SeptraMD P.O. # 001 1 comprimé = 160 mg TMP/800 mg SMZ 2 fois par jour Nausées et vomissements ZOPICLONE 5 mg/co. # 002 Imovane MD P.O. 1 co. h.s. Goût métallique

188

CHAPITRE 5

Nuit (00:00 – 07:59)

Jour (08:00 – 15:59)

Soir (16:00 – 23:59)

Heure(s) • Initiales

Heure(s) • Initiales

Heure(s) • Initiales

14:00

E.T.

22:00

p.r.n.

p.r.n.

10:00

p.r.n.

E.T.

22:00

22:00

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FADM vérifiée et conforme Signature

Init.

Éliane Tremblay, inf. aux.

E.T.

Signature

Martel inf. Init.

Date : Signature

Init.

M.L.

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2013-10-17 16:39

Page : 1

1 Marie commence son quart de travail de soir. Elle constate que sa cliente a peu mangé, qu’elle agrippe ses draps et qu’elle est incapable de parler sans se mettre à pleurer. Elle palpe constamment son sein droit. Marie demande à sa cliente de lui parler de ce qu’elle ressent. Après cet échange, madame Carbonara est toujours aussi inquiète. Si Marie se base sur la FADM de sa cliente, quel médicament peut-elle lui administrer ?

2 Quelle est la classe de ce médicament ?

3 Marie prépare le médicament choisi à la question 1. Que doit-elle faire si elle veut respecter le principe d’administration du « bon client » ?

4 Marie prépare 0,75 mg du médicament choisi à la question 1. Combien de comprimés prépare-t-elle ?

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La préparation et l’administration des médicaments

189

Section 1

Marie Lamarche inf., aux.

Signature : Dominique

5 Comment Marie peut-elle s’assurer qu’elle prépare la « bonne dose » ?

Section 1

6 À 17:45, Marie administre le médicament à sa cliente. Faites l’inscription appropriée sur la FADM.

7 Trente minutes se sont écoulées depuis l’administration du médicament. Il est presque l’heure d’aller souper pour Marie. Pour répondre au principe d’une « bonne surveillance », que peut faire Marie avant de partir ?

8 Madame Carbonara est maintenant plus calme. Marie vérifie ses signes vitaux avant de l’installer pour la nuit. La température intrarectale de sa cliente est de 39 °C. Marie prépare la dose d’acétaminophène, mais elle trouve que c’est une forte dose pour faire baisser la fièvre. Elle a l’habitude d’administrer 325 mg à ses clients. Elle décide de consulter le CPS. Peut-elle réduire la dose à donner à madame Carbonara ? Expliquez votre réponse.

9 Marie peut-elle choisir la voie d’administration de l’acétaminophène ?

10 C’est la première fois que madame Carbonara prend de l’Imovane MD. Donnez deux éléments d’information sur ce médicament que Marie devrait donner à sa cliente.

190

CHAPITRE 5

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2

FIGURE 11

Déclencheur Observez les diverses formes du médicament représenté à la figure 11 ci-contre. Quelle forme de médicament convient mieux aux voies d’administration suivantes ? (Il peut y avoir plusieurs formes pour une même voie d’administration.)

Les différentes formes pharmaceutiques d’un même médicament (GravolMD)

3

Section 2

Section

Les voies d’administration des médicaments et les méthodes de soins

a) La voie orale : 4

b) La voie intrarectale : c) La voie intramusculaire :

1 2

d) La voie intraveineuse :

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Effet local Effet systémique

• •

Muqueuse Vascularisé

Dans cette section : • vous verrez quelles sont les différentes voies d’administration des médicaments ; • vous découvrirez les avantages, les inconvénients et les contre-indications de chacune des voies d’administration ; • vous serez amenée à consulter l’ouvrage Méthodes de soins afin d’apprendre les méthodes de soins liées à l’administration des médicaments. Le médecin prescrit une voie d’administration d’un médicament en fonction des propriétés du médicament, des formes pharmaceutiques qui sont disponibles, de l’état de santé du client, du début et de la durée d’action du médi cament. Sur l’ordonnance, une seule voie d’administration est généralement prescrite pour un médicament donné (voir la figure 12, à la page suivante).

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La préparation et l’administration des médicaments

191

FIGURE 12

Les voies d’administration les plus souvent prescrites La voie orale

La voie orale La voie buccogingivale La voie sublinguale La voie topique

Section 2

La peau Les muqueuses – La voie oropharyngée (le badigeonnage et le gargarisme) – La voie auriculaire – La voie nasale (l’instillation et la pulvérisation) – La voie ophtalmique – La voie vaginale – La voie intrarectale La voie respiratoire

La voie parentérale (ou effractive) La voie intradermique La voie sous-cutanée La voie intramusculaire La voie intraveineuse La voie péritonéale

La voie d’administration d’un médicament détermine le délai d’action du médicament (voir le tableau 2). TABLEAU 2

Le début d’action des médicaments selon la voie d’administration

Voies d’administration

Délai d’action

Orale

De 30 à 60 minutes

Sous-cutanée

Environ 30 minutes

Intramusculaire

Environ 15 minutes

Intraveineuse

Immédiatement

Topique (les muqueuses)

Quelques minutes

Si l’état de santé du client change en cours de route et rend l’administration du médicament impossible selon l’ordonnance prescrite, il faut aviser l’infirmière afin qu’elle contacte le médecin. Par exemple, un client qui a des vomissements ne pourra pas prendre un médicament en comprimés, car il aura de la difficulté à l’ingérer. La voie d’administration d’un médicament fait partie intégrante de l’ordonnance et ne peut être modifiée sans l’accord du médecin.

192

CHAPITRE 5

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ATTENTION Il peut arriver qu’un médecin prescrive différentes voies d’administration pour un même médicament, selon l’état de santé du client. Dans ce cas, l’infirmière auxiliaire doit préparer la médication en choisissant la forme pharmaceutique la mieux adaptée à l’état de santé du client.

2.1 Les voies orale, buccogingivale et sublinguale

MS Labo

5.1

Section 2

On trouve, pour les voies orale (P.O.), buccogingivale et sublinguale (S.L.), des médicaments sous forme solide ou liquide. Les comprimés, les gélules et les sirops sont des exemples des formes médicamenteuses qui sont offertes pour ces voies d’administration.

2.1.1 La voie orale La voie orale, où les médicaments sont administrés par la bouche et avalés à l’aide d’un liquide, est une voie simple et couramment utilisée (voir la figure 13). Les médicaments administrés par cette voie sont principalement absorbés par les voies gastro-intestinales. L’infirmière auxiliaire doit être témoin de la prise par voie orale du médicament par son client. En effet, un client pourrait oublier de prendre ses comprimés ou en échapper, par exemple.

FIGURE 13

Une infirmière auxiliaire donne des comprimés à une cliente.

2.1.2 La voie buccogingivale L’administration buccogingivale consiste à placer le médicament solide dans la bouche, contre les muqueuses (membranes qui tapissent les cavités anatomiques produisant du mucus, tels la bouche et le vagin) des joues, jusqu’à sa dissolution. Cette voie peut être prescrite pour obtenir un effet systémique (en agissant dans tout l’organisme) ou pour obtenir un effet local (en traitant, par exemple, une infection à champignons localisée dans la bouche). Exemple : Le fentanyl (DuragesicMD) est un puissant analgésique qui est administré par voie buccogingivale. Il met jusqu’à 25 minutes à se dissoudre dans la salive et à avoir un effet systémique contre la douleur.

2.1.3 La voie sublinguale La voie sublinguale est utilisée pour permettre au médicament de se dissoudre sous la langue avant d’être absorbé dans le corps. Exemples : • Le lorazépam (AtivanMD), en comprimés sublinguaux, permet d’apaiser l’anxiété. • La nitroglycérine (NitrostatMD), administrée par voie sublinguale, soulage rapidement d’une douleur à la poitrine associée à l’angine. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La préparation et l’administration des médicaments

193

ATTENTION En fonction de la voie d’administration choisie, la forme pharmaceutique du médicament peut changer. Par exemple, la nitroglycérine est offerte en comprimés à libération continue pour une administration par voie orale ; elle est aussi offerte en vaporisateur pour une administration par voie sublinguale et en timbres pour une administration par voie transdermique. TABLEAU 3

Les avantages et les inconvénients des voies orale, buccogingivale et sublinguale

Section 2

AVANTAGES ●







Voies simples sans douleur et confortables pour le client Voies ayant des effets locaux ou systémiques Voies ne produisant pas d’anxiété chez le client Voies souvent moins coûteuses

INCONVÉNIENTS ●

● ●

Irritation de la muqueuse gastro-intestinale Goût désagréable Danger d’aspiration (médicaments qui vont dans les voies respiratoires)

CONTRE-INDICATIONS ●





En cas de nausées et de vomissements En cas de blessures ou d’ulcères dans la bouche En cas d’altération de l’état d’éveil (risque d’étouffements)

2.2 La voie topique Les médicaments administrés par voie topique (top.) sont les médicaments qu’on applique sur la peau et les muqueuses. ll y a généralement peu d’effets secondaires indésirables dans l’administration de médicaments par voie topique. Les médicaments qu’on applique sur la peau et les muqueuses peuvent avoir deux effets : • un effet local en agissant à l’endroit où ils sont appliqués ; • un effet systémique en atteignant tout l’organisme. Cela se produit si la peau ou les muqueuses présentent des lésions, s’il s’agit d’une concentration médicamenteuse élevée ou si le contact avec la peau est prolongé. On parle alors d’une « application transdermique ». Comme cette voie est très lente, elle permet d’utiliser des médicaments qui seront absorbés durant une longue période, par exemple une journée ou même trois jours. Exemples : • Application topique (effet local) : les onguents et les crèmes. • Application transdermique (effet systémique) : la nitroglycérine (Nitro-DurMD), qui est offerte sous la forme d’un timbre (voir la figure 14), est appliquée sur la peau et est absorbée par le corps durant une douzaine d’heures. Le but d’une telle application est de prévenir les crises d’angine (douleur à la poitrine associée à l’angine).

194

CHAPITRE 5

FIGURE 14

L’application d’un timbre transdermique

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ATTENTION Avant d’appliquer un timbre transdermique, il est très important de s’assurer que le timbre précédent a été enlevé. En effet, le médicament reste en quantité suffisante dans un timbre et peut provoquer des effets indésirables, voire une intoxication. Les avantages et les inconvénients de la voie d’administration topique

AVANTAGES ●



Application topique : – Voie qui procure essentiellement un effet local. – Voie qui est indolore. – Voie qui entraîne peu d’effets secondaires indésirables. Application transdermique : – Voie qui procure des effets systémiques prolongés et peu d’effets secondaires indésirables. – Voie qui présente une solution de rechange à la voie orale.

INCONVÉNIENTS ●

● ● ●

CONTRE-INDICATIONS

Risque d’absorption rapide du médicament et effets systémiques non souhaités chez les clients qui ont des lésions cutanées. Irritation de la peau Vêtements tachés Risque d’absorption lente ou partielle lorsque le médicament est appliqué sur une cicatrice ou une peau indurée (devenue dure).



Si la peau présente déjà des lésions.

Section 2

TABLEAU 4

ATTENTION Les interactions médicamenteuses se produisent aussi avec les médicaments appliqués par voie transdermique. Par exemple, l’utilisation de ViagraMD ou de CialisMD est contreindiquée pour les clients qui mettent des timbres de nitroglycérine. Un autre exemple est l’interaction entre le MyoflexMD, une pommade analgésique, et la warfarine.

2.2.1 La peau L’infirmière auxiliaire peut appliquer sur la peau des lotions, des crèmes, des pâtes ou des onguents (voir la figure 15) ; elle peut aussi tremper des parties du corps dans une solution ou donner des bains médicamenteux à ses clients.

FIGURE 15

Une crème a été appliquée par voie cutanée pour traiter l’eczéma.

MS Labo

5.9

Si l’intention thérapeutique est de traiter une plaie ou une lésion, il est important que l’infirmière auxiliaire note, dans le dossier du client, l’évolution de la lésion ou de la plaie.

2.2.2 Les muqueuses Les médicaments peuvent être appliqués sur les muqueuses de plusieurs façons : • par une application directe d’un liquide ou d’un onguent, par un gargarisme ou un badigeonnage de la gorge ; Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La préparation et l’administration des médicaments

195

Instillation Action de verser un médicament liquide goutte à goutte dans une cavité de l’organisme. MS Labo

5.2

• par une insertion du médicament dans une cavité anatomique (le rectum) ; • par l’instillation d’un liquide dans une cavité anatomique (la vessie) ; • par l’irrigation d’une cavité anatomique (l’estomac). La voie oropharyngée (le badigeonnage et le gargarisme)

Section 2

L’administration de médicaments par voie oropharyngée permet le badigeonnage et le gargarisme thérapeutique du pharynx (voir la figure 16). Des médicaments de la classe des analgésiques, des antiseptiques ou des anesthésiants locaux peuvent ainsi être administrés à des clients dans le cas d’inflammation de la gorge parce que cette voie d’administration est plus confortable. Le novobenzydamine, 0,15 %, est un gargarisme qui soulage des maux de gorge. TABLEAU 5

● ●

MS Labo

5.3

Liquide d’irrigation Eau stérile, solution saline ou antiseptique utilisé pour rincer les oreilles, les yeux, le vagin, le rectum ou la vessie.

Effet local si non avalé Peu d’effets secondaires Peu coûteux

INCONVÉNIENTS ●



La voie auriculaire ou otique (ot.) permet d’administrer un médicament à l’intérieur de l’oreille, dans le conduit auditif externe (voir la figure 17). Les structures internes de l’oreille sont très sensibles aux températures extrêmes. Les gouttes auriculaires ou les liquides d’irrigation doivent être instillés à la température ambiante pour éviter que le client ait des vertiges (étourdissements sérieux) et des nausées. Exemples : Polymyxine B, PolysporinMD, des gouttes pour la voie auriculaire.





Problème de déglutition majeur Nausées et vomissements

● ●



FIGURE 17

L’instillation de gouttes auriculaires

Les avantages et les inconvénients de la voie auriculaire

AVANTAGES

CHAPITRE 5

Requiert la collaboration du client Goût parfois désagréable

CONTRE-INDICATIONS

La voie auriculaire

TABLEAU 6

196

Le badigeonnage de la muqueuse du pharynx

Les avantages et les inconvénients de la voie oropharyngée

AVANTAGES ●

FIGURE 16

Effets locaux Peu d’effets secondaires indésirables Solutions aqueuses facilement absorbées par l’oreille

INCONVÉNIENTS ●



Sensation désagréable lors de l’insertion dans l’oreille Peut occasionner des nausées, des étourdissements et des vertiges, si les liquides d’irrigation ne sont pas à la température ambiante.

CONTRE-INDICATIONS ●

Si le tympan est perforé.

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La voie nasale (l’instillation et la pulvérisation) La voie nasale ou intranasale permet d’administrer un médicament à l’intérieur du nez. Le médicament est administré à l’aide d’un comptegouttes ou d’un vaporisateur (voir la figure 18).

FIGURE 18

MS Labo

5.4

MS Labo

5.5

Un médicament est administré dans la cavité nasale à l’aide d’un compte-gouttes.

TABLEAU 7

Section 2

Exemples : • L’effet peut être local : c’est ce qui se produit avec le triamcinolone (NasocortMD) qui traite la sinusite. • L’effet peut aussi être systémique : c’est ce qui se passe avec la calcitonine, une hormone de régulation du calcium et du phosphore. Les avantages et les inconvénients de la voie nasale AVANTAGES ●





Effets locaux : hydratation de la muqueuse nasale ou traitement des allergies Effets systémiques : médicament de substitution aux hormones et aux antimigraineux Peu d’effets secondaires indésirables

INCONVÉNIENTS ● ● ●



Irritation de la muqueuse nasale Saignement du nez (épistaxis) Action lente (si on souhaite un effet systémique) Difficile à appliquer chez un enfant

La voie ophtalmique La voie ophtalmique permet d’appliquer un médicament dans l’œil (voir la figure 19). L’effet souhaité peut être local ou systémique. Les médicaments ophtalmiques se présentent sous différentes formes, principalement sous forme d’onguents et de gouttes. La conjonctivite, une irritation de la conjonctive, est un bon exemple d’une affection pour laquelle on prescrit un médicament qui a un effet local. TABLEAU 8

FIGURE 19

Conjonctive Muqueuse de l’œil qui recouvre la partie intérieure de la paupière et le blanc de l’œil.

L’avantage et les inconvénients de la voie ophtalmique AVANTAGE



L’administration de gouttes ophtalmiques

Contact prolongé du médicament avec l’œil

INCONVÉNIENTS ● ● ●

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Irritation de la conjonctive de l’œil Vision brouillée Autoadministration difficile pour le client ayant des problèmes de dextérité

La préparation et l’administration des médicaments

197

MS Labo

5.6

La voie vaginale

FIGURE 20

Section 2

L’insertion d’un médicament dans la cavité vaginale permet de traiter des infections locales ou les suites d’un cancer de l’utérus. Les médicaments se présentent sous forme de mousse, d’ovule et de crème (voir la figure 20). Les menstruations n’affectent pas l’effet du médicament. Il est préférable d’appliquer le médicament juste avant de se coucher, de façon à éviter les écoulements.

TABLEAU 9

Les avantages et les inconvénients de la voie vaginale AVANTAGES





L’administration d’un ovule avec un applicateur

Effets locaux : crème pour traiter une infection vaginale, par exemple Effets systémiques : hormones sous forme d’ovule, par exemple

INCONVÉNIENTS ● ●

Souillure des sous-vêtements Cliente gênée par l’application

ATTENTION Il est maintenant possible d’administrer des comprimés par voie orale pour traiter les infections vaginales. MS Labo

5.7

La voie intrarectale L’administration par voie intrarectale consiste en l’insertion d’un médicament dans le rectum, le plus souvent sous la forme d’un suppositoire (voir la figure 21). Le principe actif du suppositoire est absorbé par la muqueuse du rectum, riche en vaisseaux sanguins. L’effet thérapeutique recherché est généralement systémique, sauf dans le cas de la constipation où l’effet est alors local.

FIGURE 21

L’insertion d’un suppositoire

Exemples : Le dimenhydrinate (GravolMD) et l’acétaminophène (TylenolMD) sont des médicaments offerts sous la forme de suppositoires.

198

CHAPITRE 5

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Les avantages et les inconvénients de la voie rectale

AVANTAGES ●





Effet local : pour soulager de la constipation, par exemple Effet systémique : pour soulager des nausées, par exemple Voie de rechange à la voie orale (s’il y a des nausées et des vomissements)

INCONVÉNIENTS ● ●



Gêne chez le client Inconfort du client lors de l’insertion du médicament Souillure des sous-vêtements

CONTRE-INDICATIONS ●

● ●



En cas de chirurgies rectales récentes En cas de diarrhée En cas de saignements actifs du rectum En cas d’hémorroïdes (demander d’abord une évaluation à l’infirmière) MS Labo

2.3 La voie respiratoire L’asthme et les maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC), comme l’emphysème, sont les maladies qui sont le plus souvent traitées avec des médicaments administrés par inhalation (inh.). Comme la voie respiratoire est richement vascularisée, c’est-à-dire qu’elle contient de nombreux vaisseaux sanguins, le début d’action du médicament inhalé est très rapide.

FIGURE 22

Section 2

TABLEAU 10

5.8

L’aérochambre facilite l’inhalation d’un médicament administré par aérosol-doseur.

Exemple : Les médicaments pour traiter l’asthme, tel le salbutamol (VentolinMD), sont souvent administrés par voie respiratoire (voir la figure 22).

ATTENTION L’aérochambre permet une meilleure utilisation des aérosols-doseurs, puisqu’elle retient le médicament assez longtemps pour qu’il soit inhalé correctement. L’aérochambre doit être nettoyée chaque semaine et conservée dans un endroit propre. On ne doit pas essuyer l’intérieur du tube. TABLEAU 11

Les avantages et les inconvénients de la voie respiratoire (inh.) AVANTAGES

● ●

Effets rapides, locaux ou systémiques Facilite l’introduction des gaz d’anesthésie générale

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INCONVÉNIENTS ●



Effets systémiques indésirables, comme la tachycardie Prédisposition aux affections de la bouche provoquées par les champignons (mycoses) si le médicament est un corticostéroïde.

La préparation et l’administration des médicaments

199

ACTIVITÉS 1

Complétez le tableau suivant en donnant un avantage et un inconvénient pour chacune des voies d’administration. Voies d’administration

Avantages

Inconvénients

Section 2 1

a) Voie orale

b) Voie respiratoire

c) Voie nasale

d) Voie topique

2

Dans quelle situation l’administration d’un médicament par voie auriculaire devrait-elle être évitée ?

3

Pourquoi est-il important de vérifier l’état de la peau avant d’appliquer un timbre transdermique ?

4

Pour quelle voie d’administration utilise-t-on principalement des onguents et des gouttes ?

200

CHAPITRE 5

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5

Parmi les énoncés suivants, encerclez les deux énoncés qui sont des inconvénients liés à l’application ophtalmique d’un médicament. a) Effet uniquement local b) Irritation de la conjonctive c) Vision brouillée d) Contact prolongé avec l’œil

6

Section 2 1

e) Utilisation facile Par quelle voie les médicaments suivants sont-ils administrés ? a) Madame France Ouimet, 59 ans, prend du salbutamol (VentolinMD) chaque fois qu’elle fait une crise d’asthme. b) Kwanita, 18 ans, applique du calcipotriol (Dovonex MD) sur ses lésions de psoriasis. c) Lorsque monsieur Nikolos Ioannis, 59 ans, ressent un serrement douloureux dans la poitrine après avoir fait un effort, il vaporise de la nitroglycérine (Nitrostat MD) sous sa langue. d) Monsieur Jérôme Généreux, 38 ans, prend des capsules de phénytoïne (DilantinMD) pour réduire les risques de convulsions, puisqu’il souffre d’épilepsie. e) Valérie Teasdale, 26 ans, reçoit une injection de phytonadione (Vitamine KMD) pour traiter l’hypoprothrombinémie due à une carence en vitamine K. 7

Madame Richard, 71 ans, a été hospitalisée : on veut stabiliser son asthme. Ses médicaments sont administrés par voie orale et par voie respiratoire. Elle utilise trois types d’aérosol-doseur. Ce matin, elle vous confie qu’elle ne prend pas toujours ses médicaments, car elle a des douleurs dans la bouche. Quel problème de santé pourrait avoir madame Richard ?

8

En tant qu’infirmière auxiliaire, quelles sont vos responsabilités envers madame Richard ?

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La préparation et l’administration des médicaments

201

9

Rédigez la note d’évolution à ajouter au dossier de madame Richard. DATE

HEURE

NOTES

Section 2

Année Mois Jour

10 Vous devez préparer, pour trois de vos clients, un médicament liquide à administrer par voie orale. Colorez, sur les gobelets suivants, la quantité qui est demandée. a) 25 ml

b) 10 ml

MS Labo

5.10

MS Labo

5.11

MS Labo

5.12

2.4 La voie parentérale (ou effractive) L’administration d’un médicament par voie parentérale est l’injection d’un médicament dans les tissus de l’organisme ou directement dans la circulation sanguine. L’effet d’un médicament administré par voie parentérale est systémique. Lors d’une administration par voie parentérale, la peau étant perforée par une aiguille, sa fonction de protection est fragilisée. L’asepsie prend alors toute son importance. La peau est un organe qui recouvre tout le corps et elle est composée de deux couches de tissus : l’épiderme et le derme. Sous ces deux couches se situent le tissu sous-cutané et le muscle (voir la figure 23).

202

CHAPITRE 5

c) 12 ml

FIGURE 23

La structure de la peau

Épiderme

Derme

Tissu sous-cutané Muscle

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Voici les voies d’administration parentérale (ou effractive) les plus souvent utilisées : • la voie intradermique (I.D.) ; • la voie sous-cutanée (S.C.) ; • la voie intramusculaire (I.M.) ; • la voie intraveineuse (I.V.). Les avantages et les inconvénients des voies d’administration parentérale (ou effractive)

AVANTAGES ●







Solutions de rechange à la voie orale Absorption rapide du médicament Action presque immédiate pour l’administration par voie I.V. Dosage précis du médicament

INCONVÉNIENTS ● ●











MISES EN GARDE

Risque d’infection Médicaments souvent coûteux Inconfort et douleur pour le client au moment de l’injection Dommages possibles aux tissus sous-cutanés Volume d’injection réduit pour les injections S.C. (maximum de 1 ml)





Pour les clients qui saignent plus longtemps que normalement à la suite d’une prise de médicaments. Pour les clients qui ont un problème de coagulation comme l’hémophilie.

Section 2

TABLEAU 12

Induration Durcissement anormal d’un tissu organique comme la peau.

Hémophilie Affection héréditaire. Le sang d’une personne hémophile ne coagule pas normalement. Les saignements durent plus longtemps que chez une personne non affectée.

Irritation et induration de la peau Voies qui causent une grande anxiété chez de nombreux clients, en particulier chez les enfants.

ATTENTION L’infirmière auxiliaire n’est pas autorisée à administrer un médicament par voie intraveineuse.

2.4.1 La voie intradermique On se sert de la voie intradermique (I.D.) (voir la figure 24) pour faire des tests cutanés, comme les tests d’allergie, ou pour faire des tests de dépistage de la tuberculose. Une substance est alors injectée dans le derme, où l’apport sanguin, qui est réduit, ralentit son absorption, diminuant ainsi les risques de choc anaphylactique. Quelques vaccins sont administrés par voie intradermique. Il est rare que l’infirmière auxiliaire ait à utiliser cette voie d’administration.

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FIGURE 24

Une injection intradermique

La préparation et l’administration des médicaments

203

2.4.2 La voie sous-cutanée

Section 2

L’administration de médicaments par voie sous-cutanée (S.C.) (voir la figure 25) permet d’atteindre le tissu situé sous le derme (voir la figure 23, à la page 202). Comme le tissu sous-cutané est moins riche en vaisseaux sanguins que les muscles, le début d’action du médicament est plus lent que lorsqu’il y a injection intramusculaire (voir ci-dessous).

FIGURE 25

Une injection sous-cutanée

L’injection sous-cutanée peut être légèrement douloureuse pour le client, puisque le tissu sous-cutané contient des récepteurs de la douleur. On utilise la voie sous-cutanée pour administrer, par exemple, de l’insuline (NovolinMD) et de l’énoxaparine (LovenoxMD) à un client. L’injection sous-cutanée peut aussi être utilisée pour administrer des médicaments de façon intermittente, comme des analgésiques. Cela évite au client l’inconfort des injections sous-cutanées multiples, et ce, grâce à un microperfuseur à ailettes (voir la figure 26) qui est installé dans la voie sous-cutanée. On trouve ce dispositif principalement en soins palliatifs et en oncologie. En pédiatrie, il s’agit aussi d’une option intéressante pour contrer la peur et la douleur reliées aux injections répétitives.

FIGURE 26

L’installation d’un microperfuseur à ailettes sous-cutané (aussi appelé « le papillon »)

FIGURE 27

Une injection intramusculaire

2.4.3 La voie intramusculaire Un médicament administré par voie intramusculaire (I.M.) est injecté dans le muscle (voir la figure 27). Comme les muscles sont bien vascularisés, l’absorption du médicament est rapide, et il y a moins de risques d’endommager les délicats tissus sous-cutanés. Les médicaments qui sont irritants pour le système digestif de même que certains vaccins sont administrés par cette voie.

204

CHAPITRE 5

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2.4.4 La voie intraveineuse La voie intraveineuse (I.V.) est utilisée pour injecter un médicament directement dans la circulation sanguine. On évite ainsi la phase d’absorption du médicament par l’organisme, et l’action du médicament est très rapide. Des antibiotiques peuvent être administrés par voie intraveineuse.

FIGURE 28

Un client s’apprête à recevoir une injection intraveineuse.

Section 3

Une surveillance étroite du client s’impose lors d’une injection I.V., car, en cas d’erreur de dosage, on dispose de peu de temps pour réagir. C’est une voie qu’il faut privilégier lorsque l’état de santé du client est critique.

C’est la loi La loi permet à l’infirmière auxiliaire d’installer un cathéter court dans la veine d’un adulte et de le raccorder à une solution intraveineuse sans additif (voir la figure 28).

2.4.5 La voie péritonéale

Dialyse

L’infirmière auxiliaire peut administrer des médicaments en utilisant une solution de dialyse péritonéale. Ce type de dialyse est une option de rechange à la dialyse rénale, plus contraignante. La dialyse péritonéale se sert de la membrane naturelle du péritoine comme filtre pour nettoyer le sang de substances toxiques.

Procédé qui permet de nettoyer le sang.

Section

Péritoine Membrane qui tapisse tout l’abdomen et délimite un espace virtuel.

3 Les seringues et les aiguilles

Déclencheur L’injection d’un médicament a toujours été perçue comme un acte douloureux. Nous avons tous des souvenirs d’enfance à cet égard. 1

D’après vous, quels sont les facteurs qui peuvent causer de la douleur lors d’une injection ?

2

Comment peut-on réduire la douleur ressentie par le client lors d’une injection de médicament ?

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FIGURE 29 Pour les enfants de 4 à 6 ans, le ministère de la Santé et des Services sociaux du Québec recommande le vaccin DCaT-Polio.

La préparation et l’administration des médicaments

205

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Calibre Cylindre Gaine

• •

Graduation Piston

Section 3

Dans cette section : • vous vous familiariserez avec les différentes parties d’une seringue ; • vous apprendrez à lire correctement la graduation d’une seringue pour pouvoir préparer avec exactitude un médicament ; • vous découvrirez qu’une aiguille a une longueur et un calibre ; • vous verrez comment choisir la seringue et l’aiguille appropriées selon les situations.

3.1 Les seringues Le choix de la seringue se fait en fonction de la quantité de médicament à donner et de la précision requise. • Le calibre des seringues varie de 1 ml à 60 ml et leur graduation, de 0,01 ml à 2 ml. • La seringue de 3 ml est la plus utilisée chez les adultes. • En pédiatrie, la seringue de 1 ml est souvent la plus appropriée. Pour mesurer adéquatement les solutions médicamenteuses contenues dans une seringue, il faut bien connaître le matériel utilisé. Le calibre et la graduation d’une seringue peuvent changer, mais les parties de la seringue restent toujours les mêmes (voir la figure 30) : • Une seringue est constituée de deux parties : le cylindre et le piston. • Sur la seringue, on trouve un élément très important : la graduation. Chaque millilitre de la seringue est divisé en un nombre de degrés. La valeur de chaque degré est la graduation de la seringue. Dans la figure 30, entre la mesure de 2 ml et la mesure de 3 ml, on compte 10 degrés. La graduation de cette seringue est donc de 0,1 ml. • Le piston se termine par deux anneaux en caoutchouc noir. La lecture de la quantité de médicament à injecter se fait au niveau supérieur du piston, soit le côté qui est en contact avec le liquide. • L’aiguille est fixée au bout de la seringue. Elle est gardée stérile grâce à son étui protecteur qu’on appelle « la gaine ». FIGURE 30

Les parties d’une seringue et d’une aiguille Seringue

Aiguille Embout Embase

Piston

Ne pas toucher

Mesure de la dose (segment supérieur du piston)

Tige

Biseau

Garder stérile

Cylindre

206

CHAPITRE 5

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Pour éviter des difficultés dans la manipulation des seringues, il est suggéré de choisir une seringue dont la capacité est d’au moins 0,5 ml de plus que la dose à administrer.

ATTENTION

Section 3

Le millilitre (ml) est l’unité de mesure du système international (SI) que l’on trouve sur les seringues. L’abréviation cc, qui apparaît parfois sur certaines seringues, représente quasiment le même volume que le millilitre, mais ne constitue pas une unité de mesure du SI. Cette abréviation, qui correspond en français au centimètre cube (cm3), est un calque de l’anglais.

Les figures 31 à 34 montrent des seringues de différentes capacités. FIGURE 31

Une seringue de 1 ml

FIGURE 32

Une seringue de 3 ml

FIGURE 33

Une seringue de 5 ml

FIGURE 34

Deux seringues de 60 ml

Embout plus long pour une irrigation vésicale, une irrigation d’un tube nasogastrique ou pour une gastrostomie

Embout pour aiguille

ATTENTION Beaucoup d’erreurs de dosage de médicaments se produisent lors de l’utilisation d’une seringue. Le calcul du dosage est généralement bien effectué, mais la graduation de l’instrument utilisé est mal comprise.

3.2 Les aiguilles Lorsqu’on administre un médicament par voie parentérale, il faut bien choisir l’aiguille qu’on utilisera.

3.2.1 La longueur d’une aiguille Pour faire une injection par voie intramusculaire, on utilisera une aiguille plus longue pour permettre au médicament de se rendre dans le muscle. Pour faire une injection intradermique, on utilisera une aiguille plus courte pour atteindre le derme.

3.2.2 Le calibre d’une aiguille Une aiguille a non seulement une longueur, mais aussi un calibre. Si l’on observe le biseau d’une aiguille, on remarque une ouverture. Plus cette ouverture est grande, plus le calibre de l’aiguille est gros. C’est la viscosité du médicament qui détermine le calibre de l’aiguille à utiliser. Un médicament très épais ne pourra pas être prélevé à l’aide d’une seringue qui a un petit calibre. Les calibres les plus couramment utilisés vont de 27 G à 18 G Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Viscosité Résistance d’un liquide à l’écoulement. Lorsque la viscosité augmente, la capacité du liquide à s’écouler diminue.

La préparation et l’administration des médicaments

207

(voir la figure 35), G étant une unité de mesure anglaise qui signifie « gauge » et qui spécifie le diamètre de l’aiguille. Les principaux calibres et les principales longueurs d’aiguilles

Section 3

FIGURE 35

27 G 26 G 25 G 23 G 22 G 21 G 20 G 19 G 18 G Plus l’aiguille est grosse, plus le nombre de gauges (G) est petit. Plus l’aiguille est fine, donc de petit calibre, plus le nombre de gauges (G) est grand.

Les aiguilles fixées à la seringue doivent pouvoir traverser la barrière cutanée. Le choix de l’aiguille (calibre et longueur) dépend : • de la voie d’administration du médicament ; • du site d’injection choisi (voir le tableau 13). TABLEAU 13

Le matériel requis pour faire les injections selon la voie d’administration prescrite et le site d’injection choisi

Voies d’administration prescrites et sites d’injection

Calibre de l’aiguille

Longueur de l’aiguille

Volume maximal de médicament à administrer

Voie intradermique ●

Face antérieure de l’avant-bras Pour les tests de détection des anticorps de la tuberculose (tests à la tuberculine)

De 25 G à 27 G

3 1 8 po à 2 po ou de 9 mm à 12 mm

De 0,1 ml à 0,3 ml

De 25 G à 27 G

1 2 po ou 1,2 cm

1 ml

Voie sous-cutanée ● ● ●

208

CHAPITRE 5

Bras Cuisse Région péri-ombilicale (autour du nombril)

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TABLEAU 13

Le matériel requis pour faire les injections selon la voie d’administration prescrite et le site d’injection choisi (suite)

Voies d’administration prescrites et sites d’injection

Calibre de l’aiguille

Longueur de l’aiguille

Volume maximal de médicament à administrer



Deltoïde (muscle de l’épaule)

De 21 G à 22 G

1 po ou 2,5 cm

De 0,5 ml à 1 ml



Vaste externe de la cuisse

De 21 G à 22 G

1,5 po ou 3,7 cm

2 ml

Muscle fessier antérieur Muscle fessier postérieur

De 21 G à 22 G

1,5 po ou 3,7 cm

De 2 ml à 3 ml

● ●

Section 3

Voie intramusculaire

ATTENTION Si l’ordonnance médicale prescrit l’administration d’une quantité de médicament plus grande que la quantité maximale inscrite dans le tableau 13, l’infirmière auxiliaire devra diviser la quantité requise dans deux seringues. Le médicament sera alors injecté dans deux sites différents ou dans un même site, mais les deux préparations seront à 2,5 cm de distance l’une de l’autre.

ACTIVITÉS 1

Pourquoi est-il important que l’infirmière auxiliaire connaisse bien les avantages et les inconvénients de chaque voie d’administration ?

2

Qui suis-je ? Plus j’ai un grand nombre de gauges (G), plus je suis petit.

3

Complétez le tableau ci-dessous concernant les avantages des voies d’administration des médicaments. Voies d’administration

Avantages Voie qui permet de faire des tests cutanés, comme les tests d’allergie.

Voie orale Voie qui facilite l’introduction des gaz d’anesthésie générale. Voie qui permet l’absorption rapide du médicament. Voie intramusculaire

Voie qui permet l’injection intermittente de médicaments, tels les analgésiques.

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La préparation et l’administration des médicaments

209

Section 3 1

4

Adam a 29 ans. Il souffre d’une pneumonie aiguë. Son traitement consiste à prendre 1 000 mg d’ampicilline, q.6 h I.V. Bien que ce médicament se présente également sous la forme de capsules de 500 mg, pourquoi est-il préférable qu’Adam le reçoive par voie intraveineuse ?

5

Quelle est la voie d’administration qui permet l’absorption d’un médicament le plus rapidement ? La voie S.C. ou la voie I.M. ? Expliquez votre réponse.

6

Lors d’une injection, l’infirmière auxiliaire doit tenir compte de plusieurs éléments dans le choix de son matériel. Complétez les phrases suivantes. a) L’aiguille doit être choisie en fonction du du médicament.

et de la

b) La seringue doit être choisie en fonction de la 7

Quelle est la dose de médicament contenue dans chacune des seringues suivantes ?

a)

210

.

CHAPITRE 5

b)

c)

d)

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Section 3 1 e) 8

f)

g)

h)

Tracez une flèche sur les seringues suivantes vis-à-vis de la quantité demandée.

a) 0,07 ml

b) 0,41 ml

c) 0,09 ml

d) 0,55 ml

e) 1,1 ml

f) 1,3 ml

g) 2,2 ml

h) 1,7 ml

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i) 0,9 ml

La préparation et l’administration des médicaments

211

Section 3 1

j) 35 ml 9

k) 14 ml

l) 15 ml

m) 29 ml

Vous devez administrer les doses de médicament suivantes. a) 0,02 ml b) 3,75 ml

c) 4,21 ml d) 0,3 ml

e) 1,2 ml f) 7,6 ml

g) 2,34 ml

Vous avez le choix entre plusieurs seringues. a) Associez, à chacune des doses ci-dessus, la seringue à utiliser. Inscrivez la ou les lettres d’ordre (de a à g) sous chaque seringue présentée. b) Sur chaque seringue choisie, tracez une flèche correspondant à chaque dose à administrer.

10 Une infirmière auxiliaire veut administrer un médicament par injection intramusculaire dans le deltoïde de son client. a) Combien de millilitres (ml) peut-elle lui administrer au maximum ?

212

CHAPITRE 5

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b) Quel calibre d’aiguille peut-elle choisir ?

c) Quelle longueur d’aiguille peut-elle choisir ?

Section 3 1

d) Quel angle d’injection doit-elle privilégier ?

11 Voici trois étiquettes de médicaments.

Dans le tableau ci-dessous, on vous présente trois situations. Pour chacune des situations : a) Calculez la dose de médicament à administrer. b) Choisissez le volume de la seringue. c) Nommez un site d’injection possible. d) Donnez le calibre de l’aiguille. e) Donnez la longueur de l’aiguille. Dose à administrer

Volume de la seringue

Site d’injection

Calibre Longueur de l’aiguille de l’aiguille

1. Madame Blanchet doit recevoir 35 mg de dimenhydrinate (GravolMD), I.M.

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La préparation et l’administration des médicaments

213

Dose à administrer

Volume de la seringue

Site d’injection

Calibre Longueur de l’aiguille de l’aiguille

Section 3 1

2. Monsieur Bard doit recevoir 500 mcg de cyanocobalamine (Vitamine B12 MD), S.C.

3. Madame Rosa doit recevoir 7 mg de midazolam (VersedMD), I.M. stat.

12 Monsieur Bouvier doit recevoir 100 mg de phénytoïne (Dilantin MD), I.M. En vous basant sur l’étiquette ci-dessous, quelle dose faudra-t-il administrer à ce client ? a) Remplissez le tableau ci-dessous de la démarche en cinq étapes. Démarche en cinq étapes 1. Repérer les données du problème 2. Présenter le problème sous la forme d’une phrase mathématique

3. Estimer

214

CHAPITRE 5

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Démarche en cinq étapes 4. Calculer

b) Choisissez la seringue qu’il faudra utiliser pour administrer le médicament à monsieur Bouvier. Sur cette seringue, faites une flèche vis-à-vis de la quantité de phénytoïne qui est requise selon l’ordonnance.

13 Quelle voie d’administration des médicaments est représentée sur chacune des photos suivantes ? a)

d)

b)

e)

c)

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La préparation et l’administration des médicaments

215

Section 3 1

5. Vérifier

Synthèse La feuille d’administration des médicaments (FADM) La feuille d’administration des médicaments, la FADM, est un outil essentiel pour l’infirmière auxiliaire qui prépare et administre des médicaments. Elle doit être consultée avec attention. On y trouve plusieurs éléments d’information.

302-1 Dpartmnt 10001

Synthèse

Feuille d’administration des médicaments soins inFirmiers

l    v  ’ l v ’ l p  

l    à  l  q l   l b  p   b   à  l ff  b l  ’ l’h ’

centre HosPitalier de la colline N dssir : 99542 Sx : M. Nm : JonatHan Fraser Tai : 175 cm Naissanc : 1953-10-02 60 ans Pids : 75 k  2013-10-17 Admissin : 2013-10-17 C. cratinin : 85 m/min  2013-10-17 Mdcin traitant : Jrôm Thibaut AlleRgIe(S) : Pniciin Dianstic : Insuffisanc cardiaqu INToléRANCe(S) : Rmarqus : Vaid du 2013-10-17 à 14:33 au 2013-10-24 à 14:37 R : Rfus A : Absnc * : Particuarits ciniqus m

acétaminoPHène 500 /. #002 tymd analgésiques non opioïdes et antipyrétiques 1 cmprim P.o. = 500 m t  4 h    p > 38 °c Maximum : 4 000 m/jur nausées

Chapitre 5

J (08:00 – 15:59)

s (16:00 – 23:59)

H() • i

H() • i

H() • i

p.r.n.

p.r.n.

p.r.n. 10:00

A. C.

2013-10-17 Jrôm Thibaut

digoxine 0,125 /. t md cardiotoniques ½ cmprim P.o. = 0,0625 m 1 fis par jur ep  2 h v  nausées et vomissements, vision brouillée

#001

09:00

M. C.

09:00

M. C.

09:00

M. C.

2013-10-17 Jrôm Thibaut

diltiazem 120 /cd/p. tmd antihypertenseurs 1 capsu P.o. = 120 m 1 fis par jur  matin n p q   céphalées, étourdissements, fatigue

#003

2013-10-17 Jrôm Thibaut

Furosemide 20 /2  . j. lmd diurétiques 2 m = 20 m I.V. tubuur 2 fis par jur en 2 minuts n p  i.V. b   > 100  Dbutr  2013-10-19 hypotension orthostatique, crampes

#004

15:00

2013-10-17 Jrôm Thibaut

oxazePam 15 /. smd anxiolytiques 1 cmprim P.o. = 15 m Au cuchr m p  snc confusion, sédation, désorientation

#005

21:00

2013-10-17 Jrôm Thibaut

FADM vrifi t cnfrm s

i.

Alika Choy, inf.

A. C.

Madeleine Chabot, inf. aux.

M.C.

Sinatur : Éléonore s

Dupiré, inf.

Copyright ® 1984-2013 CGSI@SOLUTIONS TI INC. (2-PA-24-1472)

216

n (00:00 – 07:59)

i.

Dat : 2013-10-17 s

i.

RG0051 2013-10-17 16:39 Pa : 1

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Les « 5 à 7 bons » Le • Les principes d’administration des médicaments sont regroupés sous l’expression suivante : les « 5 à 7 bons ». Ces principes doivent être respectés en tout temps si on veut assurer la sécurité du client.

Synthèse

Le bon client

Le bon médicament

La bonne dose

La bonne voie d’administration

Le bon moment d’administration

La bonne documentation

La bonne surveillance

• À titre préventif : – il faut éviter d’interrompre une infirmière auxiliaire lorsqu’elle prépare ou administre un médicament ; – il faut noter, sur la FADM, que le médicament a été administré dès que c’est fait. Cela permet d’éviter les erreurs médicamenteuses.

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La préparation et l’administration des médicaments

217

Les voies d’administration des médicaments Le et les méthodes de soins • Les principales voies d’administration des médicaments sont : La voie orale La voie orale La voie buccogingivale La voie sublinguale

Synthèse

La voie topique La peau Les muqueuses – La voie oropharyngée (le badigeonnage et le gargarisme) – La voie auriculaire – La voie nasale (l’instillation et la pulvérisation) – La voie ophtalmique – La voie vaginale – La voie intrarectale La voie respiratoire

La voie parentérale (ou effractive) La voie intradermique La voie sous-cutanée La voie intramusculaire La voie intraveineuse La voie péritonéale

• Pour chacune des voies d’administration des médicaments, il existe une méthode de soins. Les méthodes de soin présentent, par ordre chronologique, les différentes étapes qui sont nécessaires à l’administration efficace et sécuritaire des médicaments prescrits. • Pour administrer un médicament par voie parentérale, il faut utiliser une seringue. Le choix de la seringue se fait principalement en fonction de la quantité de médicament à donner, de la voie d’administration prescrite et de l’âge du client (enfant ou adulte). • Les seringues ont des volumes différents et des graduations différentes. Comprendre la graduation de la seringue utilisée est essentiel pour administrer la bonne dose de médicament. • La longueur de l’aiguille d’une seringue et son calibre sont choisis en fonction de la voie d’administration du médicament, du site d’injection et de la viscosité de la solution injectée.

218

CHAPITRE 5

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Situation clinique Madame Carbonara, 52 ans (suite)

1

Situation clinique

Il y a trois jours, madame Carbonara a subi une mastectomie en raison de son cancer du sein. Elle est encore hospitalisée, car elle a développé une pneumonie durant la période post-opératoire. Il est 8 h. Éliane administre les médicaments à sa cliente.

Madame Carbonara doit recevoir une injection de codéine pour apaiser sa douleur. Sur la FADM, l’ordonnance est la suivante : 15 mg de codéine, I.M., q.4 h p.r.n. L’armoire à opioïdes contient des ampoules de codéine de 30 mg/ml. a) Quelle quantité de codéine (en millilitre) Éliane doit-elle administrer à madame Carbonara ?

b) Quel calibre d’aiguille Éliane peut-elle choisir pour administrer le médicament à madame Carbonara ? c) Quelle longueur d’aiguille Éliane peut-elle choisir ? 2

Quelles vérifications Éliane doit-elle faire lorsqu’elle prend un opioïde dans l’armoire à opioïdes ?

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La préparation et l’administration des médicaments

219

Éliane est partie en pause. À son retour, une infirmière auxiliaire lui dit que madame Carbonara est très souffrante et qu’elle a préparé une autre injection de codéine pour la soulager de sa douleur. Elle demande à Éliane de l’administrer puisqu’elle doit partir pour une urgence familiale. Que doit faire Éliane ?

4

Complétez le registre des stupéfiants et des drogues contrôlées ainsi que la FADM de madame Carbonara à l’aide des renseignements donnés ci-dessous.

Situation clinique

3

1er août 2013, 11:30, madame Juliette Carbonara (cliente), 15 mg de codéine, I.M., q.4 h p.r.n., Éliane Troye, inf. aux., Françoise Dubé, inf. (témoin), D r Robert Goudreau

CENTRE HOSPITALIER UNIVERSITAIRE DE CHAMPFLEURY Département de pharmacie Registre des stupéfiants et des drogues contrôlées Date : 2013-08-01 No de contrôle : 23226 Reçu de la pharmacie : 40 En réserve, unité de soins : 40 Total : 80 Administration

1

Produit : CodéineMD 30 mg/ampoule Unité de soins : Médecine Pharmacien(ne) : Isabelle Tremblay Infirmier(ère) : Josianne Bibeau Distributeur(trice) : Robert Veilleux

Date

Heure

Client

2013-08-01

09:00

Décompte des opioïdes

Dose donnée

Dose jetée

Signature du témoin

Quantité restante

Médecin traitant

80

Signature de l’infirmière

Louis-Philippe Généreux, inf.

Florence Côté, inf. 2

Robert Goudreau

3

220

CHAPITRE 5

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632-4 Département (10001)

FEUILLE D’ADMINISTRATION DES MÉDICAMENTS SOINS INFIRMIERS

Médicaments

ACÉTAMINOPHÈNE 325 mg/co. TylenolMD P.O. # 004 2 co. Toutes les 4-6 heures si fièvre plus que 38,5 °C maximum 4 000 mg/jour ACÉTAMINOPHÈNE 325 mg/suppositoire TylenolMD P.O. # 005 650 mg Toutes les 4-6 heures si fièvre plus que 38,5 °C et si vomissements maximum 4 000 mg/jour CLONAZÉPAM 0,5 mg/co. RivotrilMD P.O. # 003 0,25 mg - 1 mg/dose q.4 h p.r.n. Maximum 10 mg/24 heures Somnolence Codéine 30 mg/ml 15 mg I.M. Toutes les 4 heures p.r.n. si douleur Nausées, vomissements, dépression respiratoire Appliquer le protocole de surveillance des opioïdes. TRIMÉTHOPRIME (TMP) - sulfaméthoxazole (SMZ) SeptraMD P.O. # 001 1 comprimé = 160 mg TMP/800 mg SMZ 2 fois par jour Nausées et vomissements ZOPICLONE 5 mg/co. Imovane MD P.O. # 002 1 co. h.s. Goût métallique FADM vérifiée et conforme Signature

Ruth Boivin, inf.

Init.

Signature : Louis

Nuit (00:00 – 07:59)

Jour (08:00 – 15:59)

Soir (16:00 – 23:59)

Heure(s) • Initiales

Heure(s) • Initiales

Heure(s) • Initiales

p.r.n.

p.r.n.

06:00

R.B.

p.r.n. 04:00

R.B.

01:00

R.B.

08:30

05:00

R.B.

11:30

08:00

E.T.

E.T. 21:00

21:00

Lamothe, inf.

Signature

Init.

Date : 2013-10-17 Signature

Init.

R.B.

Copyright ® 1984-2013 CGSI@SOLUTIONS TI INC. (2-PA-24-1472)

5

Situation clinique

CENTRE HOSPITALIER HORIZON No dossier : 22543-Pr-00111567 Sexe : F. Nom : JULIETTE CARBONARA Taille : 1,75 m Naissance : 1961-01-02 (52 ans) Poids : 75 kg Admission : Cl. créatinine : Médecin traitant : Simone Bard ALLERGIES : Diagnostic : INTOLÉRANCES : Remarques : Valide du 2013-08-30 au 2013-09-08 R : Refus A : Absence * : Particularités cliniques

2013-10-17 16:39

Page : 1

L’infirmière informe Éliane que madame Carbonara a reçu une nouvelle ordonnance qui a été prescrite par téléphone (OT). Il s’agit d’un antibiotique pour traiter sa pneumonie. La première dose doit être donnée stat. Voici l’ordonnance : 14:30 ampicilline (Ampicin MD), 250 mg/ml après reconstitution, 500 mg I.M. stat., puis q.6 h par la suite pendant 10 jours. OT du Dr Goudreau par Nancy Savard, inf. aux. et Marie Clermont, inf. La FADM n’est pas encore prête, mais Éliane a reçu le médicament. a) Peut-elle administrer l’antibiotique à madame Carbonara ?

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La préparation et l’administration des médicaments

221

b) Que doit-elle vérifier avant d’administrer le médicament ?

Situation clinique

c) Comment peut-elle s’assurer que madame Carbonara est la « bonne cliente » ?

6

Éliane explique à madame Carbonara la nature du médicament qu’elle s’apprête à lui administrer. Mais madame Carbonara l’informe qu’elle est allergique à ce médicament. Que doit faire Éliane ?

7

Placez en ordre quelques-unes des étapes à suivre pour administrer un médicament par voie intramusculaire. Écrivez le numéro de l’étape à l’endroit prévu à cette fin.

• Préparer la dose de médicament prescrite. • Isoler le client. • Mettre des gants non stériles. • Désinfecter le site d’injection choisi. • Choisir le site d’injection. • Se laver les mains. • Rapidement, introduire l’aiguille dans le muscle à un angle de 90° et injecter le médicament. • Identifier le client. • Expliquer au client la procédure qui sera suivie. 8

a) Quel est l’effet recherché d’un antibiotique ?

b) Quels sont les effets secondaires indésirables que peut causer cette classe de médicaments ?

222

CHAPITRE 5

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CHAPITRE

6

L’auto­ administration des médicaments

Sommaire Situation clinique ................................ 224 Section 1 La mise en place d’un programme d’autoadminis­ tration des médicaments .......... 225 Section 2 Des outils pour le maintien de l’autonomie ............................... 233

Synthèse ................................................. 238 Situation clinique (suite).................. 240

223

Situation clinique

Situation clinique

Monsieur Nadeau, 68 ans Monsieur Nadeau, 68 ans, est hospitalisé dans une unité de réadaptation depuis deux semaines. Le mois dernier, il a subi un accident vasculaire cérébral (AVC). L’équipe interdisciplinaire de réadaptation a pour objectif de permettre à monsieur Nadeau de retourner vivre dans son appartement, de façon autonome, avec sa femme. Les problèmes de santé de monsieur Nadeau sont les suivants : • • • •

faiblesse généralisée du côté droit ; difficulté à avaler ; difficulté à se faire comprendre ; pertes de mémoire importantes.

1

Pourquoi n’a-t-on pas commencé le programme d’autoadministration des médicaments dès l’arrivée de monsieur Nadeau dans l’unité de réadaptation ?

2

a) Monsieur Nadeau pourrait-il refuser l’autoadministration des médicaments ? Appuyez votre réponse sur un aspect légal.

b) Pourquoi refuserait-il ?

3

224

Que feriez-vous pour faciliter la communication avec ce client ?

CHAPITRE 6

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Section

1

La mise en place d’un programme d’autoadministration des médicaments FIGURE 1

Déclencheur En vous basant sur la figure 1 ci-contre, nommez trois éléments qui pourraient nuire à l’autoadministration de médicaments pour ce client.

Section 1

1

Monsieur Patterson a eu un grave accident de voiture.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Autoadministration Automédication



Capacité fonctionnelle



Programme d’autoadministration des médicaments

Dans cette section : • vous verrez ce qu’est la capacité fonctionnelle d’une personne ; • vous apprendrez ce qu’est un programme d’autoadministration des médicaments et de quelle façon il est instauré ; • vous prendrez connaissance de vos responsabilités dans un contexte d’autoadministration des médicaments.

1.1 La capacité fonctionnelle La capacité fonctionnelle d’une personne est la capacité d’accomplir les tâches de la vie domestique et quotidienne. Dans un contexte de pharma­ cothérapie, la capacité fonctionnelle du client doit être rigoureusement évaluée par une équipe interdisciplinaire avant d’instaurer un programme d’autoadministration, c’est­à­dire la prise autonome de médicaments sous ordonnance. Il faut distinguer la prise autonome de médicaments délivrés sous ordon­ nance de la prise autonome de médicaments délivrés sans ordonnance (en vente libre dans les pharmacies) qu’on nomme l’automédication.

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L’autoadministration des médicaments

225

Section 1

Voici les éléments dont l’infirmière doit tenir compte pour évaluer la capacité fonctionnelle de son client : • son intérêt à participer au programme d’autoadministration des médicaments ; • son opinion à l’égard des médicaments ; • sa capacité de lecture ; • sa mémoire à court terme et à long terme ; • sa capacité visuelle ; • sa motricité fine (dextérité) ; • sa médication : nombre de médicaments à prendre, voies d’administration, types de médicaments ; • son environnement familial et social ; • son degré de connaissances générales.

C’est la loi Le champ d’exercice de l’infirmière auxiliaire lui permet de contribuer à l’évaluation de l’état de santé d’une personne.

1.2 Le programme d’autoadministration des médicaments Le programme d’autoadministration des médicaments conduit graduellement le client à être autonome. Ce programme est basé sur le respect du client dans toutes ses dimensions bio-psychosociales et spirituelles. FIGURE 2

Le programme d’autoadministration des médicaments

Le programme d’autoadministration, lorsqu’il est envisageable, permet au client :

d’accroître son autonomie et son estime de lui-même;

de reprendre le contrôle de sa vie;

de se préparer à son retour à la maison, s’il y a lieu.

Un programme d’autoadministration simple, qui n’interfère pas avec les activités du client, a plus de chances de réussite qu’un programme complexe.

Monde du travail Il revient au médecin d’établir l’horaire d’administration des médicaments et de choisir des médicaments qui permettent un horaire flexible et une fréquence d’administration peu élevée.

Il faut obtenir l’accord du client avant de mettre en place un programme d’autoadministration des médicaments. Le client doit donc signer une feuille de consentement (voir la figure 3). Comme cela a été vu au chapitre 1, le client a le droit de refuser un tel programme, et ce, pour toutes sortes de raisons. Et le personnel infirmier a l’obligation de respecter les droits des clients qui lui sont confiés. 226

CHAPITRE 6

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FIGURE 3

Exemple d’un formulaire de consentement à l’autoadministration des médicaments

Consentement AUTOADMINISTRATION

Carte adressographe ou carte d’hôpital du client

Section 1

Je, (nom du client en lettres d’imprimerie) reconnais que le programme d’autoadministration du Centre universitaire de gériatrie Les Découvreurs m’a été expliqué et j’accepte d’y participer au meilleur de ma connaissance et de mes capacités. Je m’engage à n’utiliser que les médicaments dispensés par la pharmacie du Centre universitaire de gériatrie Les Découvreurs pendant tout le temps de mon adhésion au programme d’autoadministration. Je m’engage à conserver les médicaments en lieu sûr et à ne permettre à qui que ce soit d’en consommer. Je décharge totalement le Centre universitaire de gériatrie Les Découvreurs et son équipe de santé de toute responsabilité et décline toute réclamation quant à l’échec ou au mauvais usage fait des médicaments qui me sont fournis dans le cadre du programme d’autoadministration. Signé le (date de la signature) Signature du client Lu en présence du client qui reconnaît avoir compris le présent texte. (nom du témoin en lettres d’imprimerie et signature)

Témoin Lorsque le consentement du client est obtenu, l’infirmière peut mettre en place un programme d’autoadministration des médicaments qui se déroule généralement en quatre étapes (voir la figure 4, à la page suivante). Cette application progressive permet au client d’acquérir, à son rythme, toutes les connaissances nécessaires quant aux médicaments qui lui sont prescrits. L’enseignement donné par l’infirmière concernant l’autoadministration des médicaments est un processus pédagogique qui a pour objectifs : • de donner de l’information au client et à ses proches, s’il y a lieu, sur les médicaments prescrits ; • de diminuer les risques d’erreurs et les effets secondaires indésirables ; • d’assurer le respect de l’horaire d’administration des médicaments. Les contenus enseignés au client de même que ses réactions à ce qui lui est enseigné doivent être inscrits dans son dossier, car l’infirmière exécute une activité professionnelle. L’infirmière doit aussi impliquer les proches du client, s’il y a lieu, dans le programme d’autoadministration, puisque ceux-ci pourront le soutenir en cas de besoin, l’aider à observer son traitement et prendre la relève si son état de santé se détériore.

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L’autoadministration des médicaments

227

FIGURE 4

Exemple d’un programme d’autoadministration en quatre étapes Description des étapes

Contenus Étape 1

Section 1

L’infirmière, en collaboration avec l’infirmière auxiliaire, donne un enseignement personnalisé à son client. De la documentation sur les médicaments prescrits est remise au client. Le client est évalué par l’infirmière sur sa compréhension des contenus enseignés avant de passer à l’étape suivante.

Le nom du médicament prescrit. Sa forme et sa couleur. L’effet thérapeutique recherché. Les effets secondaires indésirables (un ou deux). Les effets secondaires qui nécessitent les soins d’un professionnel de la santé. La dose prescrite et la préparation adéquate (en nombre de millilitres ou de comprimés). Le moment où il faut prendre le médicament. Les particularités concernant le médicament (à prendre 30 minutes avant les repas, par exemple).

Étape 2 Le client fait venir l’infirmière ou l’infirmière auxiliaire, selon l’horaire qui a été prévu pour la prise de ses médicaments. Il prépare ses médicaments devant l’infirmière ou l’infirmière auxiliaire qui vérifie si tout est fait correctement. L’infirmière auxiliaire doit rapporter ses observations à l’infirmière.

L’accent est mis sur le renforcement des enseignements concernant les oublis observés par l’infirmière à l’étape 1.

Étape 3 Le client reçoit ses médicaments pour une période de 24 heures et applique l’autoadministration. Il remplit aussi la feuille de contrôle de l’autoadministration (voir 1.2.2, à la page 229). L’infirmière vérifie, 24 heures plus tard, si tout a été fait correctement.

L’accent est mis sur le renforcement des enseignements concernant les oublis observés à l’étape 1. Le client doit revenir à l’étape 2 s’il a fait trop d’erreurs.

Étape 4 Le client reçoit ses médicaments pour une période plus longue que 24 heures. À ce moment, une infirmière auxiliaire peut prendre la relève et vérifier, de façon ponctuelle, si le client a pris le bon médicament au bon moment. Elle pourra aussi répondre à ses questions.

228

CHAPITRE 6

Le processus de vérification des savoirs du client se poursuit aussi longtemps que cela est nécessaire.

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ATTENTION Il importe de dire au client qu’il devra consulter un pharmacien : • avant de prendre tout autre médicament que celui qui est prescrit ; • avant de prendre un médicament qui est en vente libre ; • avant de prendre des produits naturels, car ils doivent être considérés comme des médicaments.

Section 1

Lorsque les contenus enseignés auront été bien maîtrisés par le client, l’infirmière pourra lui donner quelques recommandations supplémentaires : • S’il prend l’avion, le client doit avoir sa médication avec lui pour une durée de 24 heures. • S’il quitte la province ou le pays, le client doit obtenir, auprès du pharmacien, son profil médicamenteux et le garder avec lui. • Le client doit savoir comment disposer du matériel souillé, s’il y a lieu (seringues et aiguilles). • Le client doit aviser son médecin ou son pharmacien s’il présente des effets secondaires indésirables. • Le client doit appeler son pharmacien s’il vomit pendant plus de 24 heures et s’il est incapable de prendre ses médicaments pendant cet intervalle. • Le client doit connaître les mesures de sécurité concernant l’entreposage de ses médicaments.

1.2.1 La fiche d’information La fiche d’information (voir la figure 5) sert de rappel au client. Il y trouve des renseignements sur ses médicaments. L’infirmière peut utiliser cette fiche comme outil pédagogique pour répondre aux questions du client et corriger ses erreurs. FIGURE 5

Exemple d’une fiche d’information RENSEIGNEMENTS SUR VOS MÉDICAMENTS

Date : 2013-08-13 Médicament (renseignements)

Quoi : Clopidogrel (PlavixMD) Quantité : 1 comprimé Fréquence : 1 fois par jour Pourquoi : Pour prévenir les caillots de sang À surveiller : Les saignements et les ecchymoses

Nom du client : Christina Florek Moment de la journée où le médicament doit être pris : matin, midi, souper, coucher Matin

Midi

Souper

Coucher

x

1.2.2 La feuille de contrôle de l’autoadministration des médicaments La feuille de contrôle de l’autoadministration (voir la figure 6) permet à l’infirmière et à l’infirmière auxiliaire de vérifier si le client prend ses médicaments tel que cela a été prescrit, et ce, sans en oublier. Si des erreurs ou des omissions sont observées, un enseignement correctif sera donné par l’infirmière. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’autoadministration des médicaments

229

FIGURE 6

Exemple d’une feuille de contrôle de l’autoadministration des médicaments

Carte adressographe ou carte d’hôpital du client

Soins infirmiers CONTRÔLE DE L’AUTOADMINISTRATION

Section 1

Médicament(s)

ü Bouteille £ (quantité donnée) £ Pilulier

Jour

Soir

Nuit

Nombre de pilules qui restent

Nombre de pilules qui restent

Nombre de pilules qui restent

Date

Début LectopamMD 20 mg 1 co. une fois par jour, au coucher

60

LectopamMD 20 mg 1 co. une fois par jour, au coucher

Fin

Initiales

Début

Fin

Initiales

201301-15

201301-15 60 co.

201301-21 53 co.

T.S.

201301-22

201301-22 53 co.

201301-29 46 co.

T.S.

Début

Fin

Initiales

1.3 Les responsabilités de l’infirmière auxiliaire concernant l’autoadministration des médicaments FIGURE 7

Une infirmière auxiliaire rappelle à sa cliente les éléments importants pour la prise autonome de son médicament.

Lorsque le programme d’autoadministration des médicaments doit être mis en place, l’infirmière auxiliaire contribue à l’évaluation de la capacité fonctionnelle du client qui est faite par l’infirmière.

Quoi faire Lorsque le programme d’autoadministration est en place, l’infirmière auxiliaire : • répond aux questions de son client à l’intérieur de son champ de compétences ; • vérifie si son client maîtrise bien les éléments qui lui ont été enseignés par l’infirmière ; • rappelle à son client, au besoin, les éléments qu’il a oubliés ; • se préoccupe de la motivation du client envers le programme et le félicite pour les succès observés ; • corrige les erreurs de son client avec délicatesse et discrétion ; • assiste à la prise des médicaments lorsque le client éprouve des difficultés ; • doit faire part à l’infirmière de ses observations et des ses interventions et elle doit les inscrire au dossier du client.

230

CHAPITRE 6

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Section 1

Pour transmettre efficacement l’information nécessaire à son client, l’infirmière auxiliaire doit faire en sorte que certaines conditions soient réunies. Il faut qu’elle : • choisisse le bon moment pour parler à son client, c’est-à-dire qu’il doit être calme et disponible pendant au moins 10 minutes ; • établisse une relation de confiance avec son client, c’est-à-dire qu’elle doit l’écouter, le respecter et le valoriser ; • facilite la communication avec son client, c’est-à-dire qu’elle utilise des phrases courtes, un langage adapté, qu’elle lui pose de fréquentes questions pour valider la compréhension de son client.

ACTIVITÉS 1

Monsieur Carignan, 65 ans, revient du bloc opératoire à 18 h après avoir subi une opération pour remplacer l’articulation totale de son genou droit. La capacité fonctionnelle de monsieur Carignan lui permet-elle d’entreprendre un programme d’autoadministration des médicaments le soir même ? Expliquez votre réponse.

2

Madame Caprivi, 39 ans se trouve depuis six mois dans un centre de réadaptation à la suite d’un incendie à son domicile. Brûlée au troisième degré sur 39 % de son corps (poitrine, cou, bras), elle réapprend à vivre avec ce corps transformé. Elle arrive maintenant à utiliser ses bras et ses mains pour manger seule. Madame Caprivi est-elle apte à entreprendre un programme d’autoadministration des médicaments ? Expliquez votre réponse.

3

Donnez trois exemples de capacités fonctionnelles qui permettent à un client de participer à un programme d’autoadministration des médicaments.

4

Nommez deux obstacles à l’autoadministration des médicaments.

5

Lorsque le client prend lui-même des médicaments sous ordonnance, la connaissance de certains éléments est essentielle. Ces éléments sont donnés ci-dessous. Pour les trouver, vous devez découvrir le ou les mots en plaçant les lettres dans le bon ordre. a) Le OMN

du médicament

b) Le NBO

TMOEMN

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L’autoadministration des médicaments

231

c) La MFROE

du médicament

d) L’TEEFF e) LES

EEÉUQITUPARTH F

T

C

HCREREÉCH A

ES indésirables

f) La OSED Madame Thibeault réside dans un centre d’hébergement et de soins de longue durée et elle prend ellemême ses médicaments. Donnez deux responsabilités de l’infirmière auxiliaire à l’égard de cette cliente dans un contexte d’autoadministration des médicaments.

7

Depuis deux jours, vous observez que madame Thibeault oublie parfois de remplir sa feuille de contrôle d’autoadministration. Ce matin, vous trouvez ses médicaments sur le sol. Que devez-vous faire en tant qu’infirmière auxiliaire ?

8

Quel est l’avantage d’impliquer les proches du client dans l’enseignement de l’autoadministration de médicaments à domicile ?

Section 1

6

1.4 Les milieux de soins où l’autoadministration des médicaments peut être mise en place FIGURE 8 La mise en place d’un programme d’autoadministration des médicaments est fréquente dans les unités mère-enfant.

232

CHAPITRE 6

Certains milieux de soins sont plus propices que d’autres à la mise en place de l’autoadministration des médicaments. Par exemple, les unités de réadaptation, les unités psychiatriques et les unités mère-enfant ont pour objectifs d’augmenter l’autonomie du client, de le responsabiliser, de faciliter son retour à la maison ou sa réinsertion dans la société.

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Section

2 Des outils pour le maintien de l’autonomie

Déclencheur

FIGURE 9

Section 2

L’intoxication due aux médicaments est la cause d’empoisonnement la plus fréquente chez les enfants. Les compagnies pharmaceutiques sont d’ailleurs tenues, selon le Règlement sur les aliments et drogues (article C.01.031), de vendre les médicaments qui ne sont pas destinés exclusivement aux enfants dans un emballage protège-enfants.

Madame Dion, atteinte d’arthrite, a de la difficulté à ouvrir son contenant de médicaments.

Toutefois, les personnes qui ont des problèmes de motricité fine (dextérité) peuvent avoir de la difficulté à ouvrir de tels contenants. 1

Quels sont les moyens pour faciliter la tâche aux clients qui ont des problèmes de dextérité ?

2

Des études 1 concernant la prise de médicaments révèlent qu’environ 66 % des personnes de plus de 65 ans achètent des médicaments sur ordonnance et des médicaments en vente libre. La plupart de ces personnes consomment au moins un médicament sur ordonnance quotidiennement et bon nombre en prennent plusieurs chaque jour. Connaissez-vous des outils qui peuvent aider les personnes âgées à mieux surveiller la prise de médicaments ? Si oui, lesquels ?

Dans cette section: • vous découvrirez quelques outils qui facilitent l’autoadministration des médicaments.

FIGURE 10

Exemples de contenants ayant des couvercles faciles à dévisser pour les clients qui ont des difficultés de motricité fine.

a

b

2.1 Les contenants adaptés L’état de santé de certains clients peut affecter leur motricité fine. Heureusement, il y a des outils qui facilitent l’exécution de simples gestes quotidiens. On trouve, sur le marché, des contenants adaptés qui rendent possible une tâche qui, autrement, serait ardue pour les gens qui souffrent de douleurs aux mains (voir la figure 10). 1. M. Beers et R. Berkow, The Merck Manual of Geriatrics, 3e édition, États-Unis, Merck & Co., 2000.

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L’autoadministration des médicaments

233

2.2 Le pilulier (aussi appelé « dosette ») Un client peut avoir un nombre de médicaments très élevé à prendre par voie orale. Par exemple, une personne âgée, qui est atteinte d’arthrite et d’insuffisance cardiaque, pourra absorber plus de 20 médicaments par jour. Dans les milieux de soins, le pilulier (voir la figure 11 a), qui est une boîte à multiples cases, est préparé en pharmacie. La journée et l’heure où la personne doit prendre le médicament sont notées sur chacune des cases.

Section 2

Lorsque le client est autonome et qu’il retourne à la maison, le pilulier (voir la figure 11 b) peut être rempli par un proche ou le pharmacien. Il permet à la personne âgée de ranger ses médicaments et d’organiser la prise de ses médicaments, généralement pendant toute une semaine.

ATTENTION Certains piluliers sont munis d’un mécanisme d’alarme qui se déclenche lorsque le moment est venu de prendre le médicament. FIGURE 11

Exemples de piluliers qui facilitent la prise quotidienne des doses de médicaments.

a

b

2.3 La plaquette thermoformée Une plaquette thermoformée (voir la figure 12) est constituée d’un emballage qui présente chaque dose de médicament dans une alvéole souple et scellée. Les médicaments y sont classés par jour, habituellement pour une semaine. Les alvéoles sont détachables, ce qui permet au client de transporter ses médicaments avec lui. Chaque alvéole affiche le nom du client, la date et un code de couleur correspondant au temps de prise des médicaments.

FIGURE 12

Exemple d’une plaquette thermoformée

C’est le pharmacien qui prépare la plaquette thermoformée, laquelle est gratuite pour les personnes inscrites au régime public d’assurance médicaments.

234

CHAPITRE 6

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ACTIVITÉS Nommez deux milieux de soins où l’autoadministration des médicaments est fréquente.

2

L’infirmière auxiliaire doit jouer plusieurs rôles auprès de son client qui participe au programme d’autoadministration de ses médicaments. Donnez deux de ses rôles.

3

Monsieur Bernard, qui a subi un grave accident de moto, est hospitalisé dans une unité de réadaptation. C’est votre client depuis plusieurs semaines. L’infirmière vous demande de vérifier s’il peut être admissible au programme d’autoadministration des médicaments. Quels renseignements sur monsieur Bernard devez-vous recueillir pour pouvoir répondre à cette question ? Énoncez-en deux.

4

Dites, pour chacun des énoncés suivants, si le moment choisi pour donner de l’information au client est adéquat ou non. Expliquez chaque fois votre réponse.

Section 2 1

1

a) Madame Rioux, 85 ans, est hospitalisée depuis un mois pour des problèmes respiratoires importants. Ce matin, elle a appris qu’elle ne pourra pas retourner à son domicile. L’infirmière auxiliaire doit lui donner, dans l’après-midi, certains renseignements concernant l’autoadministration de ses médicaments.

b) Monsieur Sévra, 18 ans, a été opéré hier pour de multiples fractures au bras. Depuis, il prend des analgésiques et des anti-inflammatoires. L’infirmière auxiliaire a planifié une rencontre cet après-midi pour lui expliquer certains aspects de l’autoadministration des médicaments.

c) Monsieur Boivin a été opéré ce matin pour une cataracte. Il pourra retourner à son domicile en fin de journée. Sa femme l’accompagne. L’infirmière auxiliaire vérifie si celle-ci a les connaissances nécessaires pour administrer des gouttes à son mari.

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L’autoadministration des médicaments

235

5

Nommez deux situations qui ne permettent pas au client d’être autonome dans sa prise de médicaments.

6

Monsieur Roy est de retour à la maison à la suite d’une chirurgie cardiaque importante. Il doit prendre beaucoup de médicaments et il a peur de se tromper.

Section 2 1

a) Quel outil pourriez-vous lui suggérer pour l’aider ?

b) Donnez deux avantages à utiliser cet outil.

7

Monsieur Harton a été opéré pour le remplacement de l’articulation du genou droit. Il vous demande de lui rappeler quelques renseignements que vous lui avez déjà donnés concernant le médicament qu’il doit prendre. a) À quelle classe de médicaments appartient l’énoxaparine (Lovenox MD) ?

b) Une fois l’injection d’énoxaparine faite, où doit-il déposer la seringue ?

c) Quels sont les effets secondaires indésirables les plus fréquents lors de la prise de ce médicament ?

8

Madame Artémis se pose des questions au sujet de son médicament, le Nitro-DurMD. a) Quelle est la voie d’administration de ce médicament ?

b) Quelle est la classe de ce médicament ?

c) Donnez deux éléments importants qu’elle doit retenir concernant l’application de ce médicament.

236

CHAPITRE 6

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9

Monsieur Roy se demande pourquoi il doit continuer de prendre son médicament, le sertraline (ZoloftMD), même s’il se sent mieux. a) Que répondez-vous à ce client ?

Section 2 1

b) Quelle est la classe de ce médicament ?

c) Monsieur Roy doit prendre 4 comprimés une fois par jour. On lui donne des capsules de 25 mg. Quelle est la dose journalière que reçoit monsieur Roy ?

FIGURE 13

Monsieur Roy se questionne à propos de la poursuite de son traitement médicamenteux.

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L’autoadministration des médicaments

237

Synthèse La capacité fonctionnelle

Synthèse

• La capacité fonctionnelle est la capacité d’une personne d’accomplir les tâches de la vie quotidienne et domestique. Avant de mettre en place un programme d’autoadministration des médicaments, la capacité fonctionnelle du client doit être rigoureusement évaluée par une équipe interdisciplinaire.

L’autoadministration des médicaments • L’autoadministration des médicaments est la prise de médicaments sous ordonnance par le client. Le programme d’autoadministration Nécessite d’abord et avant tout le consentement et la motivation du client.

N’est possible que dans un contexte de relation de confiance.

Augmente l’autonomie du client et, par le fait même, son estime personnelle.

Est utilisé habituellement dans les unités de réadaptation, les unités psychiatriques et les unités mère-enfant.

Permet au client de se préparer à son retour à la maison, s’il y a lieu.

Le programme d’autoadministration des médicaments Le programme d’autoadministration se fait généralement en quatre étapes. Description des étapes

Contenus Étape 1

L’infirmière, en collaboration avec l’infirmière auxiliaire, donne un enseignement personnalisé à son client. De la documentation sur les médicaments prescrits est remise au client. L’infirmière évalue la compréhension de son client sur les contenus enseignés.

238

CHAPITRE 6

Le nom du médicament prescrit. Sa forme et sa couleur. L’effet thérapeutique recherché. Les effets secondaires indésirables (un ou deux). Les effets secondaires qui nécessitent les soins d’un professionnel de la santé. La dose prescrite et la préparation adéquate (en nombre de millilitres ou de comprimés). Le moment où il faut administrer le médicament. Les particularités concernant le médicament (à prendre 30 minutes avant les repas, par exemple).

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Étape 2 L’infirmière ou l’infirmière auxiliaire vérifie si les médicaments ont été bien préparés par le client. L’infirmière auxiliaire doit rapporter ses observations à l’infirmière.

L’accent est mis sur le renforcement des enseignements concernant les oublis observés par l’infirmière à l’étape 1.

Étape 3 L’accent est mis sur le renforcement des enseignements concernant les oublis observés à l’étape 1. Le client doit revenir à l’étape 2 s’il a fait trop d’erreurs.

Synthèse

L’infirmière vérifie si l’autoadministration a été bien faite par son client après une période de 24 heures.

Étape 4 Le client reçoit ses médicaments pour une période plus longue que 24 heures. À ce moment, une infirmière auxiliaire peut prendre la relève et vérifier, de façon ponctuelle, si le client a pris le bon médicament au bon moment. Elle pourra aussi répondre à ses questions.

Le processus de vérification des savoirs du client se poursuit, au besoin.

Le responsabilités de l’infirmière auxiliaire concernant Les l’autoadministration des médicaments L’infirmière auxiliaire doit : • répondre aux questions de son client à l’intérieur de son champ de compétences ; • vérifier si son client maîtrise bien les éléments qui lui ont été enseignés par l’infirmière ; • rappeler à son client, au besoin, les éléments qu’il a oubliés ; • se préoccuper de la motivation du client envers le programme et le féliciter pour les succès observés ; • corriger les erreurs de son client avec délicatesse et discrétion ; • assister à la prise des médicaments lorsque le client éprouve des difficultés ; • faire part à l’infirmière de ses observations et de ses interventions et les noter au dossier du client.

Des outils pour le maintien de l’autonomie • Il existe des outils qui facilitent l’exécution de simples gestes quotidiens : – des couvercles faciles à dévisser ; – un pilulier et une plaquette thermoformée pour la prise quotidienne des doses de médicaments.

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L’autoadministration des médicaments

239

Situation clinique

Situation clinique

Monsieur Nadeau, 68 ans (suite) Monsieur Nadeau a fait des progrès importants depuis son hospitalisation dans l’unité de réadaptation : Ainsi : • il se déplace seul, à l’aide de son déambulateur ; • son bras droit a repris sa force initiale à 80 % ; • ses pertes de mémoire sont modérées. Toutefois : • la baisse de sa vue nécessiterait qu’il porte des lunettes, mais monsieur Nadeau refuse ; • il tremble légèrement de la main droite. L’équipe interdisciplinaire de l’unité pense qu’il pourra retourner chez lui dans deux semaines, avec un suivi à domicile. Monsieur Nadeau souhaite être autonome et il a hâte de retourner à la maison. Cependant, il pleure fréquemment, car il accepte difficilement son état. Au cours des prochains jours, l’infirmière préparera un plan d’enseignement pour ce client. C’est Caroline, l’infirmière auxiliaire qui s’occupe habituellement de monsieur Nadeau, qui l’accompagnera et répondra à ses questions.

1

Repérez les renseignements donnés dans cette situation clinique dont l’infirmière doit tenir compte pour pouvoir mettre en place, auprès de monsieur Nadeau, le programme d’autoadministration des médicaments.

2

Aujourd’hui, monsieur Nadeau est nerveux. Il est à l’étape 2 du programme d’autoadministration des médicaments : il doit donc demander ses médicaments à l’infirmière ou à l’infirmière auxiliaire, les préparer devant elle et répondre à des questions simples prouvant qu’il a compris les contenus qu’elle lui a enseignés. Mais monsieur Nadeau ne répond pas correctement aux questions et il est incapable de préparer ses médicaments. Il a beaucoup de peine. Comment Caroline, à titre d’infirmière auxiliaire, devra-t-elle intervenir auprès de monsieur Nadeau ?

240

CHAPITRE 6

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1 L’alimentation et l’état de santé

DOSSIER C HMAAPTI THRÉ EM A T I Q U E

Sommaire Situation clinique 46 Les besoins nutritionnels Section 1 d’une personne en santé 47 Dans ce Dossier mathématique, Le tableau de la valeur Section 2 vous trouverez les notions nutritive d’un produit mathématiques Situation clinique essentielles (suite) 72 au calcul sécuritaire de la dose Synthèse 73 d’un médicament. sont Situations cliniques Les notions 74 accompagnées d’activités variées.

Sommaire Section 1 Les systèmes de mesures ........ 242 1.1 Le système international d’unités (SI).... 245 1.2 Le système impérial et les mesures apothicaire et domestique ....................

245

Section 2 Les quatre opérations de base avec les nombres naturels ........ 247 2.1 Les nombres naturels ............................ 247 2.2 L’addition et la soustraction des nombres naturels ............................

248

2.3 La multiplication des nombres naturels ............................

250

2.4 La division des nombres naturels ..........

251

Section 3 Les fractions ............................ 254 3.1 Le sens de la fraction............................. 254 3.2 Le pourcentage ...................................... 256 Section 4 Les quatre opérations de base avec les nombres décimaux ..... 257 4.1 Les nombres décimaux ......................... 257 4.2 L’addition et la soustraction des nombres décimaux..........................

260

4.3 La multiplication des nombres décimaux 262 4.4 La division des nombres décimaux........

264

4.5 La transformation d’une fraction en nombre décimal ................................

267

Section 5 Le raisonnement proportionnel . 267 5.1 Un rapport .............................................. 267 5.2 Une proportion ....................................... 269 5.3 Une statégie de calcul : les produits croisés................................ 5.4 Une démarche en cinq étapes ...............

269 270

Activités supplémentaires ......... 277

241

64

Section

1 Les systèmes de mesure 1.1 Le système international d’unités (SI) C’est en 1970 que le Canada adopte le système international d’unités (SI), version la plus moderne du système métrique appelé ainsi puisque l’unité de mesure de base est le mètre.

Section 1

Le SI est utilisé dans tous les établissements de santé au Canada. Tous les médicaments sont prescrits en respectant les unités de ce système.

1.1.1 Les unités de mesure du SI Le grand avantage du SI réside dans sa simplicité. Toutes les unités dérivées des unités de base sont obtenues à partir de multiples de 10. Notre système monétaire peut se comparer au système métrique : 100 sous pour obtenir 1 dollar et 100 centigrammes pour obtenir un gramme. Les principales unités de mesure de base du SI utilisées dans le domaine de la santé sont présentées dans le tableau 1. Le Bureau International des Poids et Mesures (BIPM) précise que le litre est une unité de mesure en dehors du SI mais dont l’usage est accepté avec le SI. Dans cette section, le litre et ses dérivés, tels que le millilitre, seront donc abordés avec les autres unités de mesure du SI. TABLEAU 1

Les unités de mesure les plus utilisées dans le domaine de la santé

Unités de base

Symboles

Mesures

mètre

m

Longueur

gramme

g

Masse

mole

mol

Quantité de matière

litre

L

Volume

On fait appel à des préfixes pour présenter des unités de mesure plus grandes ou plus petites que les unités de base. Le tableau 2 présente les préfixes les plus utilisés dans le domaine de la santé. Le tableau 3 présente les symboles liés à une quantité ou à un volume. TABLEAU 2

Les préfixes les plus utilisés dans le domaine de la santé

Préfixes

242

Symboles

Valeur

Exemples

kilo

k

(× 1 000)

kilogramme (kg)

centi

c

( 100)

centimètre (cm)

milli

m

( 1 000)

millilitre (ml) milligramme (mg)

micro

mc

( 1 000 000)

microgramme (mcg)

DOSSIER MATHÉMATIQUE

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Les symboles liés à une quantité ou à un volume Symboles

Signification

g

gramme

kg

kilogramme

L

litre

mEq

milliéquivalent

mcg

microgramme

mg

milligramme

ml ou mL

millilitre

Section 1

TABLEAU 3

ATTENTION L’abréviation μg déjà utilisée pour indiquer les microgrammes n’est plus acceptée dans le contexte des ordonnances médicales. De nombreuses erreurs se sont produites dans le passé. C’est pourquoi l’Institut pour l’utilisation sécuritaire des médicaments du Canada (ISMP) recommande de bannir l’abréviation μg dans le contexte de la pharmacothérapie.

1.1.2 Les règles d’écriture des unités de mesure du SI Les règles d’écriture des unités de mesure du SI assurent une lecture uniforme et sans risque d’erreur d’interprétation. Les principales règles sont résumées dans le tableau 4. TABLEAU 4

Les règles d’écriture des unités de mesure du SI Règles d’écriture

Exemples

Indiquer la quantité par un nombre

1,5 g

Placer le nombre qui indique la quantité avant l’unité de mesure

1,5 g

Laisser une espace entre le nombre et le symbole de l’unité de mesure

1,5 g

Mettre un zéro au début d’un nombre décimal lorsqu’il n’y a pas de nombre entier

0,5 g

Supprimer les zéros à la fin de la partie décimale

0,5 g (et non 0,50 g)

Ne pas utiliser la marque du pluriel pour les symboles

15 mg

Éviter de mettre un point après un symbole sauf s’il termine la phrase

Il a reçu 325 mg de Tylenol MD. Au total, il a reçu 650 mg.

Utiliser la barre oblique ou horizontale pour indiquer la division

6 mg/2 mg ou 6 mg

Séparer les nombres entiers en tranches de trois chiffres par des espaces

5 346 218

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2 mg

Les systèmes de mesure

243

1.1.3 La conversion d’unités de mesure du SI Les ordonnances sont rédigées en respectant le SI. Par ailleurs, une ordonnance peut être rédigée en milligrammes (mg) alors que la concentration du produit est donnée en grammes (g) par le fabricant. Il faut alors procéder à la conversion de l’unité de mesure afin d’obtenir la bonne quantité de médicament à administrer. Il suffit de déplacer la virgule décimale vers la droite pour convertir les unités du système en unités plus grandes ou vers la gauche pour diminuer la valeur d’une unité de mesure (voir la figure 1).

Section 1

FIGURE 1

Les valeurs des chiffres selon leur place dans un nombre décimal

Exemple 1 : 200 mg  0,200 g 200 mg  0,2,0,0,g

devient 0,2 g devient 0,2 g

Exemple 2 : 0,2 g  0,200 mg 0,2 g  0,2,0,0,mg

devient 200 mg devient 200 mg

ATTENTION Quelques médicaments utilisés fréquemment ont une concentration en mcg/ml, comme la vitamine B12 en injection, par exemple. Il est donc utile de se rappeler que 1 000 mcg est une quantité égale à 1 mg.

244

DOSSIER MATHÉMATIQUE

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1.2 Le système impérial et les mesures apothicaire et domestique Différents systèmes de mesure ont été utilisés avant l’adoption du SI dans la plupart des pays. Encore aujourd’hui, il subsiste des traces de ces systèmes tels la goutte, la cuillère à thé ou les pouces, les livres et les pieds. Le système impérial et les mesures apothicaire et domestique

Systèmes de mesure

Explication

Système impérial

Le système impérial était utilisé au Canada avant 1970 et on s’en sert toujours aux États-Unis. Les clients demandent souvent aux infirmières et aux infirmiers auxiliaires de convertir leur taille et leur poids en pieds, en pouces et en livres. De plus, le système impérial est utilisé sur certains emballages de pansements.

Mesures apothicaires

Les mesures apothicaires remontent à l’Antiquité. L’unité de base encore utilisée pour mesurer un volume est la goutte.

Mesures domestiques

Les mesures domestiques sont encore parfois utilisées, notamment lorsque des médicaments liquides sont administrés à la maison.

Section 1

TABLEAU 5

Par exemple, pour mesurer une dose de 15 ml de sirop pour un adulte, on utilise la cuillère à table (ou cuillère à soupe). On se sert d’une cuillère à thé pour mesurer une dose de 5 ml.

ACTIVITÉS 1

Vous travaillez en obstétrique et madame Trang vient tout juste d’accoucher. Elle vous demande le poids de son bébé en grammes. Son bébé pèse 3,2 kilogrammes. Faites la conversion nécessaire. (Au besoin, consultez l’annexe 3).

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Les systèmes de mesure

245

2

Complétez le tableau suivant. Données

Section 1

Exemple : 0,5 L

3

Réponses 500 ml

a) 50 ml

L

b) 10 mcg

mg

c) 1,8 kg

g

d) 25 g

mg

e) 0,340 mcg

mg

f) 0,75 L

ml

g) 0,8 ml

L

h) 1,63 m

cm

i) 16 dl

ml

j) 325 mg

g

Quelle unité de mesure devrait-on utiliser dans chacune des situations suivantes? a)

c)

b) d)

4

246

Une infirmière auxiliaire se demande comment mesurer une quantité d’antibiotique de 5 ml qu’elle doit donner à un enfant. Mis à part la seringue, quel autre moyen peut-elle utiliser pour administrer la bonne dose de médicament ?

DOSSIER MATHÉMATIQUE

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Un client pesant 98 kg demande son poids en livres. Que lui répondez-vous ? (Au besoin, consultez l’annexe 3.)

6

La pharmacienne a conseillé à monsieur Savaria de prendre 15 ml de sirop. Le client demande à l’infirmière auxiliaire quelle cuillère utiliser. (Au besoin, consultez l’annexe 3.)

7

Une tasse à mesurer contient combien de millilitres ? (Au besoin, consultez l’annexe 3.)

Section

2

Section 2

5

Les quatre opérations de base avec les nombres naturels

En pharmacothérapie, vous devrez calculer correctement les doses de médicaments à administrer. Le retour sur les opérations mathématiques de base vous permettra de consolider vos acquis afin d’exercer votre future profession avec confiance. Dans ce dossier mathématique, il est suggéré de ne pas utiliser la calculatrice. Vous apprendrez ainsi à maîtriser les processus de calculs qui sont présentés.

2.1 Les nombres naturels Les nombres naturels sont les nombres qui servent à compter. L’ensemble des nombres naturels est noté de la façon suivante : {0, 1, 2, 3, 4, 5 ...}. La valeur numérique d’un chiffre dans un nombre est déterminée par la position que ce chiffre occupe dans le nombre (voir le tableau 6). TABLEAU 6

La position des chiffres dans le nombre 521 453

Centaine de mille

Dizaine de mille

Unité de mille

Centaine

Dizaine

Unité

5

2

1

4

5

3

Notre système de numération nous permet de comparer les nombres entre eux. Exemples : • 521 453 est inférieur à 522 345. • 275 est supérieur à 125.

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Les quatre opérations de base avec les nombres naturels

247

ACTIVITÉS 1

Trouvez les nombres qui sont demandés ci-dessous en utilisant chaque fois les cinq chiffres suivants.

5

0

3

1

7

a) Le plus petit nombre naturel possible à cinq chiffres.

Section 2

b) Le plus grand nombre naturel possible à cinq chiffres. c) Cinq nombres naturels à cinq chiffres qui se situent entre les nombres trouvés aux numéros 1 a et 1 b. Classez ces nombres en ordre croissant.

2.2 L’addition et la soustraction des nombres naturels L’addition est l’opération qui consiste à ajouter un nombre à un autre nombre. Le résultat de cette opération est appelé une « somme ». Exemples d’un processus pour additionner : 1)

2)

La soustraction est l’opération qui consiste à enlever à un premier nombre la valeur du second nombre. Le résultat de cette opération est appelé une « différence ». Exemples d’un processus pour soustraire :

1)

2)

L’approximation L’approximation est une valeur qui se rapproche de la valeur réelle recherchée ; elle permet, par exemple, d’anticiper le résultat d’une opération. Pour faire l’approximation du résultat d’une opération, il est possible d’arrondir les nombres qui sont en jeu. Ainsi, pour faire l’approximation du résultat de 98  304, on arrondit les nombres impliqués, ce qui donne 100  300  400. On obtient alors l’approximation du résultat de l’addition. L’approximation du résultat de 432,1  115,75 est 316, car 432  116  316.

248

DOSSIER MATHÉMATIQUE

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ACTIVITÉS 1

Donnez une approximation du résultat de chacune des opérations suivantes. Observez d’abord l’exemple qui est donné. Exemple : 956  3 450 =

1 000  3 500  environ 4 500

Section 2

a) 8 750  625 = b) 10 440  387 = c) 5 120  692 = 2

3

Effectuez les additions suivantes. a)

b)

c)

d)

e)

f)

Effectuez les soustractions suivantes. a)

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b)

c)

Les quatre opérations de base avec les nombres naturels

249

Section 2 12

d)

4

e)

f)

Trouvez le résultat dans les situations suivantes. a) Maëlle, infirmière auxiliaire, a 8 clients dont elle doit s’occuper aujourd’hui. Son collègue Jérôme en a 4 de plus. Combien de clients ces deux personnes ont-elles en tout aujourd’hui ?

b) Au 31 mars 2012, l’Ordre des infirmières et infirmiers du Québec (OIIAQ) comptait 25 037 membres dont 22 522 étaient des femmes. Combien d’hommes étaient membres de l’OIIAQ ?

2.3 La multiplication des nombres naturels La multiplication est l’opération qui fait correspondre à deux nombres (appelés « facteurs ») un troisième nombre (appelé « produit »). Pour multiplier facilement des nombres, il faut bien connaître la table de multiplication (voir l’annexe 3). Exemple :

6 Facteur



7 Facteur



42 Produit

Exemple d’un processus pour multiplier : 52  26

250

DOSSIER MATHÉMATIQUE

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2.4 La division des nombres naturels La division est l’opération par laquelle il faut chercher combien de fois un nombre (appelé « diviseur ») est contenu dans un autre (appelé « dividende »). Parfois, le quotient arrive juste. Exemple :

36

9



Dividende



Diviseur

4 Quotient

Exemple :

39

Dividende



7 Diviseur



Section 2

Parfois, il peut y avoir un reste. 5 reste 4 Quotient

Exemples de processus pour diviser : Exemple 1 : La division sans reste

Exemple 2 : La division avec reste

Dans la division du premier exemple, il n’y a pas de reste. Dans la division du deuxième exemple, le reste obtenu est 12 ; ce reste ne correspond pas à la partie décimale du quotient, puisque les concepts sont différents. Pour obtenir la partie décimale du quotient recherché, il faut poursuivre la division.

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Les quatre opérations de base avec les nombres naturels

251

ACTIVITÉS Effectuez les multiplications suivantes. a) 92  36 

c) 231  7 

b) 75  75 

d) 672  8 

Section 2 1

1

2

252

Effectuez les divisions suivantes. a) 378  6 

c) 1 205  25 

b) 5 235  15 

d) 8 770  20 

DOSSIER MATHÉMATIQUE

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3

Trouvez le résultat de chaque situation présentée ci-dessous. a) Marie-Pier doit prendre 7 ml d’un antibiotique 3 fois par jour. La bouteille contient 250 ml. 1. Combien de doses d’antibiotique la bouteille contient-elle ?

b) Andréanne est infirmière auxiliaire dans un centre d’hébergement pour personnes en perte d’autonomie. Elle est responsable de l’inventaire et doit commander des culottes d’incontinence pour le mois de décembre. Elle a actuellement un surplus de 34 culottes. On considère que 12 clients sont incontinents et ont besoin de 5 culottes par jour. Le patron d’Andréanne aimerait que le centre ait un surplus de 24 culottes additionnelles en cas d’imprévus. 1. Combien de culottes d’incontinence Andréanne doit-elle commander ?

2. Les culottes sont emballées par paquet de 25. Combien de boîtes Andréanne doit-elle commander ?

c) Le pharmacien doit s’assurer que les six pharmacies de son entreprise auront assez de fosinopril (MonoprilMD) pour la semaine, car il y a une pénurie de ce médicament. Il demande donc au technicien de préparer un nombre égal de comprimés pour les six pharmacies. Le technicien a en main 288 comprimés. Combien de comprimés chacune des six pharmacies recevra-t-elle ?

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Les quatre opérations de base avec les nombres naturels

253

Section 2 1

2. Cette quantité est-elle suffisante pour un traitement de 10 jours ? Laissez des traces de votre démarche.

Section

3 Les fractions Certains calculs, que vous aurez à effectuer dans le cadre de votre travail, nécessiteront l’utilisation des fractions, comme la quantité de comprimés à administrer.

3.1 Le sens de la fraction Section 3

La fraction représente une partie d’un tout ou d’une collection. Une fraction est formée de deux nombres : le numérateur et le dénominateur. Numérateur 3 4

Barre de fraction Dénominateur

L’exemple 1 présente une collection ainsi que les différentes parties de cette collection. Exemple 1 :

L’exemple 2 présente un tout et ses parties. Exemple 2 :

ACTIVITÉS 1

254

Pour chacune des illustrations suivantes, faites une estimation de la fraction qui est représentée par le liquide. a) b)

DOSSIER MATHÉMATIQUE

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2

d)

Section 3

c)

Pour chacun des cas illustrés ci-dessous, trouvez la fraction qui représente les parties colorées. a)

b)

3

Coloriez la partie de chaque illustration qui représente la fraction écrite. a) b) 1 3 4

1 2

c)

1 3

de purée de pommes de terre

1 4

de portion de maïs

3 4

de portion de viande

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Les fractions

255

3.2 Le pourcentage Un pourcentage représente une fraction dont le dénominateur est 100. Exemple : Madame Tremblay suit la diète faible en calories que lui a prescrite son médecin. Il lui avait recommandé de perdre 20 kg. Elle est très contente, car elle a atteint 50 % de son objectif. En effet, elle a perdu 10 kg.

Section 3 1

50 100

 20 kg  10 kg

ACTIVITÉS 1

Trouvez le pourcentage associé à chaque situation. a) 8 personnes sur 10 ont attendu plus de 6 heures à l’urgence.

b) 45 lits sur 50 sont occupés.

c) 2 clients sur 5 portent des lunettes.

256

DOSSIER MATHÉMATIQUE

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Inscrivez, dans le tableau ci-dessous, les quantités équivalentes aux pourcentages ou aux fractions. Fraction

Pourcentage

Fraction

a)

1 4

b)

c)

12,5 100

d)

0,4 100

f)

1 5

32 %

e)

Section

4

Pourcentage

50 %

Section 4

2

Les quatre opérations de base avec les nombres décimaux

En soins infirmiers, les nombres décimaux sont fréquemment utilisés dans les ordonnances et le dosage des médicaments. Une bonne compréhension des nombres décimaux vous permettra de calculer des quantités infimes avec un grand degré de précision.

4.1 Les nombres décimaux Le nombre décimal est formé de deux parties qui sont séparées par une virgule. La partie entière est située à gauche de la virgule et la partie décimale est située à droite de la virgule (voir le tableau 7, à la page suivante). Comme pour la partie entière, la valeur d’un chiffre de la partie décimale est déterminée par sa position.

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Les fractions

257

La partie entière et la partie décimale du nombre décimal 4 971,625

TABLEAU 7

Partie entière

Position

Unités de Centaines mille (100) (1 000)

Partie décimale Dizaines (10)

Unités (1)

Dixièmes 0,1

Centièmes 0,01

Millièmes 0,001

ou 1

ou 1

ou

6

2

Section 4 1

10

Chiffre

4

Valeur

4 000

9 900

7 70

1

,

1

0,6 ou 6

10

100

1 1 000

5

0,02

0,005

ou 2

ou

100

5 1 000

La partie décimale comprend : • 6 dixièmes (0,6 ou 6 ) ; 10

• 2 centièmes (0,02 ou 2 ) ;

100 5 • 5 millièmes (0,005 ou 1 000 ).

Si on ajoute un 0 à droite de la partie décimale, on ne change pas la valeur du nombre. Exemple : 36,2  36,20 Par contre, si on ajoute un 0 ailleurs dans le nombre, on change la valeur du nombre, car on change la position des autres chiffres. Exemple : 36,2  360,2.

ATTENTION Une erreur dans le positionnement de la virgule lors du calcul d’une dose de médicament peut conduire à une erreur grave de la dose prescrite. Il est donc essentiel que l’infirmière auxiliaire maîtrise parfaitement les opérations avec les nombres décimaux.

ACTIVITÉS 1

Associez chaque nombre écrit en lettres au nombre équivalent écrit en chiffres. Inscrivez le numéros approprié dans l’encadré prévu à cette fin. a) b) c) d) e) f)

258

Deux et vingt-cinq centièmes Deux et cinq dixièmes Deux et vingt-cinq millièmes Deux et cinq centièmes Deux et cinq millièmes Vingt et cinq centièmes

DOSSIER MATHÉMATIQUE

1. 2. 3. 4. 5. 6.

20,05 2,25 2,005 2,05 2,025 2,5

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Trouvez la réponse aux énoncés présentés ci-dessous parmi les nombres suivants.

456,987 a) b) c) d) e) 3

33,063

12,201 750,005

2,322

Le chiffre 2 est à la position des centièmes : Le chiffre 7 est à la position des millièmes : Le chiffre 3 est à la position des dizaines : Le chiffre 2 est à la position des dixièmes : Le chiffre 5 est à la position des millièmes :

Section 4

2

Entourez les deux nombres décimaux qui n’ont pas la même valeur dans la liste ci-dessous.

3 478,6

3 478,600

34 780,6

3 478,60

3 478,06

L’arrondissement d’un nombre décimal Arrondir un nombre à une position choisie (ex. : centaines, unités, dixièmes, etc.) consiste à remplacer ce nombre par une valeur qui s’en approche. Le dernier chiffre retenu est inchangé s’il est suivi de 0, 1, 2, 3 ou 4 ; il est augmenté de 1 s’il est immédiatement suivi de 5, 6, 7, 8 ou 9. Exemples : 1) L’arrondissement des nombres naturels 128 ml ➞ 130 ml est la valeur obtenue lorsque 128 est arrondi à la dizaine. 2) L’arrondissement des nombres décimaux 2,345 ml ➞ 2,35 ml est la valeur obtenue lorsque 2,345 est arrondi au centième. 2,343 ml ➞ 2,34 ml est la valeur obtenue lorsque 2,343 est arrondi au centième. Supposons que, comme infirmière auxiliaire, vous avez calculé le volume de l’analgésique à donner par injection à madame Rivest, soit 2,347 ml. Pour les adultes, il n’y a pas d’instruments assez précis pour mesurer au millième. Vous devez donc arrondir au centième et préparer 2,35 ml de médicament pour madame Rivest.

ATTENTION Dans le calcul des doses de médicaments, la précision se limite habituellement au centième, soit à deux chiffres après la virgule. Toutefois, en néonatalogie et dans les unités de soins intensifs et coronariens, il peut arriver qu’une précision au millième soit exigée.

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Les fractions

259

ACTIVITÉS Arrondissez chaque nombre à la position indiquée par le chiffre en bleu. a) 1,25 : e) 0,375 : b) 5,82 : f) 0,999 : c) 3,4 : g) 0,076 : d) 0,025 : h) 4,54 :

2

Vous devez administrer, par injection, 1,58 ml d’un antibiotique dans le muscle de votre client. Vous devez ensuite lui donner un médicament contre les nausées dont le volume est 0,342 ml. Ce médicament doit aussi être injecté dans le muscle de votre client. Le pharmacien vous informe que vous pouvez mélanger les deux produits dans la même seringue et donner ainsi une seule injection à votre client. a) Estimez, en millilitres (ml), le volume total de médicaments que votre client recevra.

Section 4

1

b) En considérant que vous utilisez des seringues qui ont une précision au dixième, calculez le volume de médicaments qu’il faudra administrer à votre client.

4.2 L’addition et la soustraction des nombres décimaux Pour additionner ou soustraire des nombres décimaux, il faut aligner les virgules et procéder comme s’il s’agissait de nombres naturels. Exemple 1 : Si l’on veut additionner 17,51 et 7,4, il faut d’abord placer correctement les termes de l’opération. 17,51 1 7,40

Au besoin, on peut ajouter un 0 pour avoir le même nombre de décimales.

1

17,51 1 7,40 24,91

Ensuite, il faut additionner ces nombres en gardant la virgule dans le résultat.

Exemple 2 : Si l’on veut soustraire 17,8 de 42,56, il faut d’abord placer correctement les termes de l’opération : 42,56

260

217,80

Au besoin, on peut ajouter un 0 pour avoir le même nombre de décimales.

DOSSIER MATHÉMATIQUE

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3 11 15

42,56

217,80

Ensuite, il faut soustraire ces nombres en gardant la virgule dans le résultat.

24,76

1

Section 4

ACTIVITÉS Effectuez les opérations suivantes. a) 0,7  2,56 

d) 10,25 2 7,084 

b) 0,55  0,7 

e) 10,3 2 0,009 

c) 1,4 2 1,03 

f ) 3,235  0,07  1,9 

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Les fractions

261

Section 4

g) 1,014  0,13 

i) 2,5  1,89  0,55 

h) 0,004  0,02 

j) 25  6,7 

4.3 La multiplication des nombres décimaux Exemple : On veut calculer le produit de 1,27  3,6. 1) Il faut multiplier les deux nombres sans tenir compte de la virgule. Dans l’exemple donné, il s’agit de 127 et de 36.

2) Pour savoir où placer la virgule dans le produit, il faut compter le nombre de chiffres dans la partie décimale des deux termes de la multiplication. Dans l’exemple donné, il y a 3 chiffres au total après la virgule : il y aura donc 3 chiffres dans la partie décimale du produit. 127

(premier terme : 1,27 ; il y a 2 chiffres après la virgule)

 36

(deuxième terme : 3,6 ; il y a 1 chiffre après la virgule)

Au total, il y a donc 3 chires après la virgule :

262

DOSSIER MATHÉMATIQUE

4,572

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3) On peut aussi faire une approximation du résultat de la multiplication, ce qui permet de déterminer la place de la virgule dans le produit. Par exemple, si l’approximation du résultat est 4, on sait déjà que la virgule sera placée après le 4.

1,27

Approximation du résultat environ 1

3,6

environ

144 4

Section 4

Réponse obtenue : 4 572 La réponse doit s’approcher de 4, donc la virgule doit être placée juste après le 4.

ATTENTION S’il n’y a pas de nombre entier dans le résultat, il est d’usage d’ajouter un 0 à cette position. Exemple :

1

1,3  0,04 052, soit 0,052.

ACTIVITÉS 1

Arrondissez d’abord les termes de chaque multiplication et faites une approximation du résultat. Puis, donnez le produit exact. a) 3,4  5,6  c) 2,5  4  Approximation :

b) 1,51  15,8  Approximation :

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Approximation :

d) 4,5  7  Approximation :

Les fractions

263

e) 0,05  10,2 

f)

Section 4

Approximation :

23,60  3,41  Approximation :

4.4 La division des nombres décimaux La division des nombres décimaux est une opération utilisée couramment en pharmacothérapie. Pour simplifier le travail, il est préférable d’éliminer les parties décimales des nombres impliqués de façon à faire la division avec des nombres naturels. Exemple : On veut calculer le quotient de 3,725  2,325. 1) Il faut éliminer les virgules du dividende et du diviseur en les déplaçant vers la droite. Cela revient à multiplier les deux termes de la division par la même puissance de 10 ( 10,  100,  1 000), en se basant sur le terme qui compte le plus de chiffres après la virgule. Par exemple, 3,725 et 2,325 ont 3 chiffres après la virgule, ils seront donc multipliés par 1 000. Dividende : 3,725  1 000  3 725

ATTENTION

Diviseur : 2,325  1 000  2 325

1

Rappelez-vous que cette multiplication des nombres ne modifiera pas la réponse, car les proportions sont conservées.

2) Ensuite, il faut effectuer la division en suivant la même séquence que celle qui est proposée pour les nombres naturels (voir la page 251). Lorsqu’il n’y a plus de chiffres à abaisser et que le reste n’égale pas 0, il faut poursuivre la division en mettant une virgule au nombre à diviser et en ajoutant les zéros nécessaires pour compléter la division.

264

DOSSIER MATHÉMATIQUE

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149  93  Combien de fois 93 est-il compris dans 14 ? La réponse est 0. Il faut multiplier 0 par 93, et on obtient 0.

Section 4

On abaisse le 9. Combien de fois 93 est-il compris dans 149 ? La réponse est 1. Lorsqu’il n’y a plus de chiffre à abaisser et que le reste n’est pas 0, il faut poursuivre la division en mettant une virgule au dividende. Et on ajoute autant de 0 qu’il faudra en abaisser par la suite. Lorsqu’on abaisse le premier 0 (une fois la virgule mise), il faut placer une virgule dans le quotient (réponse) et poursuivre la division. Combien y a-t-il de 93 dans 560 ? La réponse est 6. Il faut multiplier 93 par 6 et poursuivre jusqu’à la fraction décimale attendue. Si la réponse exige une précision au dixième, alors la division est terminée, et le nombre obtenu est 1,6. Si la réponse exige une précision au centième, il faut abaisser un autre 0, et le nombre à diviser devient 20. Combien y a-t-il de 93 dans 20 ? La réponse est 0. Il faut écrire le 0 dans le quotient. Il faut alors abaisser un autre 0, et le nombre à diviser devient 200. Combien y a-t-il de 93 dans 200 ? La réponse est 2. Le nombre obtenu est 1,602. Pour une précision au centième, le nombre obtenu sera 1,60.

Dans les établissements de santé, vous n’aurez pas à dépasser une précision au-delà des millièmes. 3) L’approximation du quotient peut également être efficace dans la division des nombres décimaux. Approximation du résultat 3,725  2,325 42



2

L’approximation du résultat permet de déduire que le résultat de la division, dans l’exemple donné, sera près de 2.

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Les fractions

265

ACTIVITÉS 1

Arrondissez d’abord les termes de chaque division et faites une approximation du résultat. Puis, donnez le quotient exact. a) 7,2  0,8 

12  1,12  Approximation :

Section 4 1

Approximation :

c)

b) 4,75  2  Approximation :

266

DOSSIER MATHÉMATIQUE

d) 3,5  0,556  Approximation :

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e) 25  2,5 

50,1  5,4  Approximation :

Section 5

Approximation :

f)

4.5 La transformation d’une fraction en nombre décimal Une fraction peut être transformée en nombre décimal en divisant le numérateur par le dénominateur. Exemple :

1 4

0,25 

Section

25 100

5 Le raisonnement proportionnel

Dans le milieu de la santé, il est souvent nécessaire de trouver une quantité à administrer à partir de trois données connues. Ces données sont liées par un rapport déterminé. Ces situations demandent ce qu’on appelle un « raisonnement proportionnel ».

5.1 Un rapport Le rapport est une comparaison entre deux quantités.

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Le raisonnement proportionnel

267

Exemples : 1) Cette semaine, le rapport entre le nombre de naissances de filles et le nombre de naissances de garçons à l’hôpital Sainte-Cécile a été de 2 :1.

Section 5

Ce rapport, qui peut se lire « 2 pour 1 » et s’écrire 21 , signifie que le nombre de filles nées, durant la semaine, est 2 fois plus grand que le nombre de garçons. 2) Dans le département d’un hôpital, s’il y a 3 fois plus de tubes de prélèvements mauves que de tubes de prélèvements bleus. Cela signifie que, pour chaque tube bleu, il y a 3 tubes mauves, soit 3 :1.

ACTIVITÉS 1

Expliquez, dans vos mots, ce que signifient les rapports exprimés ci-dessous. Exemple : Monsieur Gagnon a évalué sa fréquence cardiaque après un effort physique : 175 pulsations/min. Réponse : Pendant une minute, monsieur Gagnon a eu 175 pulsations cardiaques. a) La concentration du médicament est de 250 mg/co. b) On a mesuré Laura et son petit frère lors de leur dernier examen médical. Le rapport de leur taille est de 150 : 50.

c) Une étude précise que le rapport entre le nombre d’infirmières auxiliaires et le nombre d’habitants au Québec est près de 1 : 400.

2

Des comprimés contre la fièvre, en bouteille, se vendent en deux formats : le format familial de 500 comprimés et le format individuel de 50 comprimés. a) Exprimez, à l’aide d’un rapport, la comparaison entre le nombre de comprimés du format familial et le nombre de comprimés du format individuel. b) Entourez, parmi les exemples suivants, ceux qui représentent le même rapport que celui qui est exprimé dans la situation énoncée à l’activité 2 a. 1) 2) 3) Format A : 250 comprimés Format B : 25 comprimés

268

DOSSIER MATHÉMATIQUE

Format A : 1 000 comprimés Format B : 75 comprimés

Format A : 1 000 comprimés Format B : 100 comprimés

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5.2 Une proportion Une proportion est une relation d’égalité entre deux rapports : :

25 250



50 500

Section 5

Exemple : Marianne est infirmière auxiliaire dans un camp de vacances. Elle doit préparer une solution désinfectante au cas où des enfants se blesseraient. Elle décide de préparer la solution de Dakin. La recette de cette solution est de 100 ml d’eau de Javel dans 1 000 ml d’eau bouillie. Marianne veut en préparer la moitié de cette quantité tout en respectant la même proportion, sinon la solution ne sera pas efficace. Marianne décide de préparer 550 ml de solution de Dakin. Elle a donc besoin de 500 ml d’eau bouillie et de 50 ml d’eau de javel. Le tableau 8 présente différentes quantités de solution qui respectent la concentration en eau de Javel pour la préparation de la solution de Dakin. TABLEAU 8

La préparation de la solution de Dakin  10

Quantité d’eau bouillie (L)

Quantité d’eau de Javel (ml) 2 4

25 ml

250 ml

50 ml

500 ml

100 ml

1 000 ml

2 4

5.3 Une stratégie de calcul : les produits croisés Il existe plusieurs façons de trouver une donnée manquante dans une situation où il y a un raisonnement proportionnel. Les produits croisés, ou la règle de trois, permettent d’établir l’égalité entre deux rapports. Imaginez que vous devez déterminer la quantité de Dilantin MD, un anticonvulsivant, qu’il faut administrer à un client : le Dilantin MD est dosé à 125 mg/5 ml, et l’ordonnance est de 80 mg. On sait :

125 mg → 5 ml

On cherche :

80 mg → x ml

1. Les produits croisés permettent d’établir une proportion entre deux rapports. 125 mg 5 ml



Proportion

80 mg x ml

Rapport

Rapport

2. Cette proportion peut se traduire par cette phrase mathématique : 125 mg  x ml  5 ml  80 mg 3. Pour trouver la donnée manquante, il faut l’isoler en plaçant les deux données connues liées par la flèche sur la ligne de division et la troisième donnée sous cette ligne. : x ml 

5 ml  80 mg 125 mg

 x ml  400 ml  125 ml

x ml  3,2 ml Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le raisonnement proportionnel

269

Ainsi, sachant que la concentration du médicament est de 125 mg/5 ml et que l’ordonnance est de 80 mg, il faudra administrer à votre client 3,2 ml de DilantinMD pour prévenir et maîtriser les convulsions.

Section 5

4. On peut aussi représenter le produit croisé de cette façon :

125 mg



5 ml

80 mg  5 ml  400 ml

80 mg



x ml

400 ml  125 mg  3,2 ml

5.4 Une démarche en cinq étapes

ATTENTION Chaque nombre doit être accompagné de sa forme pharmaceutique ou de son unité de mesure (co. ou ml, par exemple) afin d’éviter les erreurs. TABLEAU 9

Pour calculer le dosage des médicaments prescrits à ses clients, une démarche structurée permet de résoudre une situation où des données sont inconnues. Avec le temps et l’entraînement, l’infirmière auxiliaire maîtrise si bien certaines étapes de la démarche qu’elle les effectue mentalement. Voici un exemple de la démarche en cinq étapes pour résoudre une situation en pharmacothérapie : Vous devez préparer 1 000 mg d’acétaminophène (TylenolMD) pour monsieur Brisson, 42 ans, qui souffre de céphalée. Chaque comprimé d’acétaminophène est dosé à 500 mg. Combien de comprimés faudra-t-il préparer pour monsieur Brisson ?

La démarche en cinq étapes appliquée à la situation de monsieur Brisson

Étapes de la démarche de résolution d’une situation en pharmacothérapie 1. Repérer les données du problème

Votre démarche ● ● ●

2. Présenter le problème sous la forme d’une phrase mathématique

Dosage du médicament : Comprimé d’acétaminophène dosé à 500 mg Ordonnance : 1 000 mg x = Combien de comprimés à préparer ?

500 mg 1 co. ●



1 000 mg x co.

Donc, 500 mg  x co.  1 000 mg  1 co.

3. Estimer

Plus de 1 co.

4. Calculer

Si je dois administrer 1 000 mg à mon client et qu’un comprimé est dosé à 500 mg, je dois alors multiplier par 2 le nombre de milligrammes afin d’obtenir la réponse (500 mg  2  1 000 mg). 1 co.  1 000 mg 500 mg

 x co.

1 000  500  2 co. Réponse : 2 co. 5. Vérifier

270

DOSSIER MATHÉMATIQUE

Trois moyens sont utiles pour vérifier l’exactitude de la réponse obtenue : ● revoir l’estimation faite à l’étape 3 ; ● procéder par l’opération inverse ; ● faire un raisonnement proportionnel. La calculatrice peut être utilisée lors de la vérification.

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ACTIVITÉS 1

Monsieur Proulx, 68 ans, ressent de fortes douleurs à la suite de sa chirurgie. Le médecin lui prescrit un analgésique opioïde dosé à 10 mg/ml. L’ordonnance est la suivante : morphine 5 mg, S.C., q.4 h. Calculez la quantité de médicament que vous devrez injecter à monsieur Proulx.

Votre démarche

Section 5 1

Étapes de la démarche de résolution d’une situation en pharmacothérapie 1. Repérer les données du problème

2. Présenter le problème sous la forme d’une phrase mathématique

3. Estimer 4. Calculer

5. Vérifier

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Le raisonnement proportionnel

271

2

Madame Gauthier, 73 ans, souffre d’arthrite. Depuis une semaine, son état se détériore rapidement. La douleur est difficile à contrôler. Son médecin lui prescrit du succinate sodique d’hydrocortisone (Solu-Cortef MD) dosé à 100 mg/2 ml. L’ordonnance est la suivante : succinate sodique d’hydrocortisone (Solu-Cortef MD), 125 mg, I.M., q.8 h. Calculez la quantité de médicament que vous devrez injecter à madame Gauthier.

Section 5 1

Étapes de la démarche de résolution d’une situation en pharmacothérapie

Votre démarche

1. Repérer les données du problème

2. Présenter le problème sous la forme d’une phrase mathématique

3. Estimer 4. Calculer

5. Vérifier

3

Pour contrôler sa toux, madame Archibald, 33 ans, doit prendre un sirop de codéine dosé à 5 mg/ml. L’ordonnance est la suivante : codéine, 20 mg, P.O., q.6 h. Calculez la quantité de médicament que vous devrez administrer à madame Archibald. Étapes de la démarche de résolution d’une situation en pharmacothérapie

Votre démarche

1. Repérer les données du problème

272

DOSSIER MATHÉMATIQUE

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Étapes de la démarche de résolution d’une situation en pharmacothérapie

Votre démarche

2. Présenter le problème sous la forme d’une phrase mathématique

3. Estimer

Section 5 1

4. Calculer

5. Vérifier

4

Le jeune Mario, 4 ans, est au service des urgences. Il doit recevoir du diphenhydramine (Benadryl MD) parce qu’il a été piqué par un insecte. Le médicament est dosé à 12,5 mg/5 ml. L’ordonnance est la suivante : diphenhydramine (Benadryl MD), 6,25 mg, I.M., stat. Calculez la quantité de médicament que vous devrez administrer à Mario. Étapes de la démarche de résolution d’une situation en pharmacothérapie

Votre démarche

1. Repérer les données du problème

2. Présenter le problème sous la forme d’une phrase mathématique

3. Estimer

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Le raisonnement proportionnel

273

Section 5 1

4. Calculer

5. Vérifier

5

Calculez la dose que vous devez administrer à votre client en tenant compte des données qui vous sont fournies. Expliquez, dans vos mots, les étapes à suivre. • Hydromorphone (Dilaudid MD) : 2 mg/ml • Ordonnance : 1 mg Combien de millilitres (ml) devez-vous préparer ?

6

Dans chacun des cas suivants, la concentration du médicament est donnée ainsi que l’ordonnance prescrite par le médecin. Trouvez la quantité de solution qui doit être administrée à chaque client. a) Phosphate de disopyramide • Concentration : 10 mg/ml • Ordonnance : 15 mg • Dose à administrer : x ml

274

DOSSIER MATHÉMATIQUE

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b) Morphine • Concentration : 250 mg/5 ml • Ordonnance : 25 mg

Section 5 1

• Dose à administrer : x ml

c) Sodium de phénytoïne • Concentration : 250 mg/5 ml • Ordonnance : 75 mg • Dose à administrer : x ml

d) Clonazépam • Concentration : 2 mg/co. • Ordonnance : 10 mg • Dose à administrer : x co.

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Le raisonnement proportionnel

275

e) Amoxicilline

Section 5 1

• Concentration : 125 mg/5 ml • Ordonnance : 250 mg • Dose à administrer : x ml

f) Vitamine B12 • Concentration : 1 000 mg/1 ml • Ordonnance : 125 mg • Dose à administrer : x ml

g) Ibuprofène pour Antoine, 4 ans (poids de 18 kg) • Concentration : 100 mg/5 ml • Ordonnance : Advil MD 10 mg/kg • Dose à administrer à Antoine : x ml

276

DOSSIER MATHÉMATIQUE

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1

Arrondissez les nombres selon ce qui est demandé. a) 14,026 au centième : b) 8,04 au dixième : c) 258 à la dizaine : d) 555,55 à l’unité : e) 2,5645 au millième :

2

Vous administrez décimal.

3

Remplissez les tableaux suivants. Nombre

4

1 4

Section 1supplémentaires Activités

ACTIVITÉS SUPPLÉMENTAIRES

de comprimé à madame Ricard. Écrivez cette fraction sous la forme d’un nombre

10

Nombre

100

1,25

1,6

0,35

4

1,4

12,3

2

0,04

 10

Effectuez les opérations suivantes. a) 2 019  861 

c)

b) 25 430  6 460 

d) 4 122  16 

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 100

1,5  0,006 

Activités supplémentaires

277

Section 1supplémentaires Activités 5

278

e) 306  18 

i)

73,2  0,023 

f) 124  16 

j)

0,55  2,5 

g) 4,65  0,8 

k)

0,15  0,08 

h) 1,01  3,3 

l)

0,04  0,1 

Votre client doit recevoir des comprimés dont la concentration est de 0,1 mg/co. ; vous devez lui donner trois comprimés et demi. Combien de milligrammes (mg) de médicament votre client recevra-t-il ?

DOSSIER MATHÉMATIQUE

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Dans chaque cas qui suit, la concentration du médicament est indiquée ainsi que l’ordonnance prescrite par le médecin. Trouvez la quantité de comprimé(s) ou de millilitres à administrer à chaque client. a) Clonazépam (Clonazepam MD) • Concentration : 2 mg/co. • Ordonnance : 3 mg • Dose à administrer : x co.

b) Morphine (Morphine MD) • Concentration : 10 mg/ml • Ordonnance : 2 mg • Dose à administrer : x ml

c) Méthylprednisolone (Depo-Medrol MD) • Concentration : 20 mg/ml • Ordonnance : 12 mg • Dose à administrer : x ml

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Activités supplémentaires

279

Section 1supplémentaires Activités

6

d) Acétaminophène (Tylenol MD)

Section 1supplémentaires Activités

• Concentration : 650 mg/co. • Ordonnance : 325 mg • Dose à administrer : x co.

7

Émilie souffre d’un mal d’oreille. Le médecin diagnostique une otite. Il lui prescrit un antibiotique sous forme liquide : la clindamycine (Ratio-Clindamycin MD). Le médicament a une concentration de 75 mg/5 ml. L’ordonnance est la suivante : Ratio-Clindamycin MD 150 mg par voie orale, deux fois par jour. Combien de millilitres (ml) de liquide devez-vous préparer pour chaque dose ?

8

Calculez la dose à administrer pour chaque ordonnance, en tenant compte des données fournies dans le tableau. Concentration du médicament

Ordonnance a) Amoxicilline (AmoxicillinMD), 500 mg par voie orale, trois fois par jour

280

Dose à administrer

250 mg/co.

DOSSIER MATHÉMATIQUE

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Concentration du médicament

b) Capoten (CaptoprilMD), 50 mg par voie orale, quatre fois par jour

12,5 mg/co.

c) Sotacor (SotacorMD), 320 mg aux 12 heures (q.12 h)

80 mg/co.

d) Céfaclor (CeclorMD), 325 mg par voie orale, trois fois par jour

125 mg/5 ml

e) Digoxine (TonoxinMD), 0,125 mg par voie orale, une fois par jour

0,5 mg/co.

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Dose à administrer

Section 1supplémentaires Activités

Ordonnance

Activités supplémentaires

281

Concentration du médicament

Section 1supplémentaires Activités

Ordonnance

282

f) Potassium (K-Dur MD), 3 000 mg par voie orale, une fois par jour

1,5 g/15 ml

g) Sertraline (ZoloftMD), 75 mg par voie orale, une fois par jour

25 mg/caps.

h) Acébutolol (SectralMD), 200 mg par voie orale, deux fois par jour

400 mg/co.

i) Prednisolone (PediapredMD), 2 mg/kg par voie orale, deux fois par jour Poids de l’enfant : 16 kg

5 mg/5 ml

j) Méthylphénidate (RitalinMD), 50 mg par voie orale, trois fois par jour

20 mg/co.

DOSSIER MATHÉMATIQUE

Dose à administrer

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Annexe 1 Abréviations et symboles médicaux couramment utilisés Moment et fréquence d’administration des médicaments Signification (expression latine, s’il y a lieu)

Abréviation

Signification (expression latine, s’il y a lieu)

Annexe 1

Abréviation a.c.

avant les repas (ante cibum)

préop.

avant l’opération

ad

jusqu’à

p.r.n.

au besoin (pro re nata)

ad lib.

à volonté (ad libitum)

q.

chaque, tous ou toutes (quaque)

AM

avant-midi (ante meridiem)

q.2 d

tous les 2 jours (quaque 2 die)

b.i.d.

deux fois par jour (bis in die)

q.h

chaque heure, toutes les heures (quaque hora)

c.c.

pendant les repas (cum cibum)

q.2 h

toutes les 2 heures (quaque 2 hora)

die

une fois par jour ou dans la journée

q.4 h

toutes les 4 heures (quaque 4 hora)

h

heure

q.6 h

toutes les 6 heures (quaque 6 hora)

h.s.

au coucher (hora somni)

q.8 h

toutes les 8 heures (quaque 8 hora)

p.c.

après les repas (post cibum)

q.i.d.

quatre fois par jour (quater in die)

PM

après-midi (post meridiem)

stat.

immédiatement (statim)

postop.

après l’opération

t.i.d.

trois fois par jour (ter in die)

Formes pharmaceutiques Abréviation

Signification

Abréviation

Signification

aéro.

aérosol

liq.

liquide

amp.

ampoule

lot.

lotion

caps.

capsule

ong.

onguent

co.

comprimé

pdr.

poudre

cr.

crème

sir.

sirop

gél.

gélule

supp.

suppositoire

gtt.

goutte

susp.

suspension

inj.

injection ou injectable

top.

topique

lav.

lavement

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ANNEXE 1

283

Durée d’action d’un médicament Abréviation

Signification (expression anglaise)

Abréviation

Signification (expression anglaise)

CD

libération contrôlée (Controlled Delivery)

SR

libération continue (Sustained Release)

LA

longue action (Long Action)

XL

PA

action prolongée (Prolonged Action)

action très prolongée (Extreme Long Action)

Annexe 1

Voies d’administration des médicaments Abréviation

Signification (expression latine, s’il y a lieu)

Signification (expression latine, s’il y a lieu)

Abréviation

A.D.

oreille droite (auris dextra)

lav.

lavement

A.S.

oreille gauche (auris sinistra)

opht.

ophtalmique

A.U.

les deux oreilles (auris uterque)

ot.

otique

I.D.

intradermique

P.O.

par la bouche (per os)

I.M.

intramusculaire

rect.

rectal

inhal.

inhalation

S.C.

sous-cutané

inj.

injection

S.L.

sublingual

instill.

instillation

T.D.

transdermique

I.R.

intrarectal

top.

topique

irrig.

irrigation

vag.

vaginal

I.V.

intraveineux Autres abréviations médicales

Abréviation

Signification

Abréviation

Signification

abd.

abdomen, abdominal

H2O

eau

a/n

au niveau de

I/E

ingesta et excreta

cath.

cathétérisme ou cathéter

i.e.

c’est-à-dire

CCMS

coloration, chaleur, motricité et sensibilité d’un membre (ex. : plâtre au bras)

irrég.

irrégulier

méd.

médicament

Chx

chirurgie

m. inf.

membre inférieur

dlr ou doul.

douleur

m. inf. dr.

membre inférieur droit

dr.

droit

m. inf. gche

membre inférieur gauche

Dx

diagnostic

MP

miction perdue

ECG

électrocardiogramme

m. sup.

membre supérieur

EEG

électroencéphalogramme

m. sup. dr.

membre supérieur droit

Fx

fracture

m. sup. gche

membre supérieur gauche

gche

gauche

N

normal

284

ANNEXE 1

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Autres abréviations médicales (suite) Signification

Abréviation rég.

Signification

nil

rien, aucun

régulier

Ø rep.

ne pas répéter

O2

oxygène

RX

radiographie

OC

ordonnance collective

SN

signes neurologiques

OT

ordonnance téléphonique

SNV

signes neurovasculaires

OV

ordonnance verbale

s. op.

salle d’opération

P ou pls

pouls

s/p

sans particularité

P.A.

pression artérielle

SpO2

saturation pulsatile en oxygène

pans.

pansement

SV

signes vitaux

pds

poids



température

QSED

quadrant supéro-externe droit

T°A

température axillaire

QSEG

quadrant supéro-externe gauche

T°B

température buccale

R

respiration

T°R

température rectale

r/a

relié à

T.P.R.

température, pulsation, respiration

RAS

rien à signaler

TVO

tenir veine ouverte

réf.

référence

Tx

traitement

ordonnance ou prescrit

Annexe 1

Abréviation

Symboles médicaux couramment utilisés Symbole

Signification

Symbole

Signification

#

nombre, numéro

c

avec



environ

Ø

pas de, sans



augmenter, élevé



différent



diminuer, baissé

Ψ

psychiatrie

Unités de mesure Symbole ou abréviation

Symbole ou abréviation

Signification

Signification

°C

degré Celsius

mEq

milliéquivalent ou milléquivalent

cm

centimètre

mg

milligramme

g

gramme

ml

millilitre

kg

kilogramme

mm

millimètre

L

litre

mmol

millimole

m

mètre

mol

mole

mcg

microgramme

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ANNEXE 1

285

Annexe 2

Annexe 2

Rapport de déclaration d’incident ou d’accident

© Ministère de la Santé et des Services sociaux

286

ANNEXE 2

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Annexe 3 Table de multiplication

×

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

1

0

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

13

14

15

2

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

22

24

26

28

30

3

0

3

6

9

12

15

18

21

24

27

30

33

36

39

42

45

4

0

4

8

12

16

20

24

28

32

36

40

44

48

52

56

60

5

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

60

65

70

75

6

0

6

12

18

24

30

36

42

48

54

60

66

72

78

84

90

7

0

7

14

21

28

35

42

49

56

63

70

77

84

91

98

105

8

0

8

16

24

32

40

48

56

64

72

80

88

96

104

112

120

9

0

9

18

27

36

45

54

63

72

81

90

99

108

117

126

135

10

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

110

120

130

140

150

11

0

11

22

33

44

55

66

77

88

99

110

121

132

143

154

165

12

0

12

24

36

48

60

72

84

96

108

120

132

144

156

168

180

13

0

13

26

39

52

65

78

91

104

117

130

143

156

169

182

195

14

0

14

28

42

56

70

84

98

112

126

140

154

168

182

196

210

15

0

15

30

45

60

75

90

105

120

135

150

165

180

195

210

225

Le tableau suivant présente les équivalences courantes entre les mesures des systèmes international et impérial et les mesures apothicaires et domestiques. TABLEAU 2

Les équivalences entre différents systèmes de mesure

Unités de mesure de longueur

Unités de mesure de masse

Unités de mesure de volume

2,5 cm

1 po

2,2 lb

1 kg

1 c. à soupe

15 ml

1m

3 pi et 3 po

1 lb

454 g

1 c. à thé

5 ml

1 pi

12 po

16 oz

1 lb

1 oz

30 ml

Le tableau suivant résume les principales équivalences du SI. TABLEAU 3

Quelques équivalences du SI

Longueur

Masse

Volume

1 m = 100 cm

1 kg = 1 000 g

1 L = 1 000 ml

1 m = 1 000 mm

1 g = 1 000 mg

1 L = 10 décilitres

Quantité de matière 1 mol = 1 000 mmol

1 mg = 1 000 mcg

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ANNEXE 3

287

Annexe 3

TABLEAU 1

Glossaire-index

Glossaire-index • Les mots en gras sont les termes que les élèves devraient connaître après l’étude de chaque section du guide d’apprentissage. • Les numéros en gras réfèrent aux pages où le terme est le plus détaillé. A Abréviations, 152-154, 170, 207 Accident vasculaire cérébral (AVC), 98, 100, 132 Acétaminophène : Médicament de la classe des analgésiques non opioïdes. Il soulage la douleur légère ou modérée et réduit la fièvre. 26, 30, 44-45, 85, 160-161, 198 Activités autorisées : Activités réservées aux membres d’un ordre professionnel, mais qui peuvent être exercées par les membres d’un autre ordre professionnel en fonction d’un règlement d’autorisation. 7 Activités réservées : Activités qui font référence à un ensemble d’interventions qui doivent être réalisées dans le cadre du champ d’exercice de la profession. 7, 34 Adrénergiques: Médicaments qui agissent comme l’adrénaline, hormone libérée dans les situations stressantes. Le terme « sympathomimétique » est aussi employé pour identifier cette classe de médicaments dont les effets sont semblables à ceux qui sont produits par le système nerveux sympathique. 78, 81 Agents anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) : Médicaments qui réduisent les conséquences de la réaction inflammatoire. Ils offrent, à divers degrés, des effets analgésiques, antipyrétiques (réduction de la fièvre) et anti-inflammatoires. 78, 84-85, 131 Agents cytoprotecteurs: Médicaments qui traitent les ulcères gastriques et duodénaux. 78, 115 Aiguille, 8, 100, 205-209, 218, 229 Analgésiques, 5, 44, 54, 56, 62, 84-87, 131, 160, 193, 195-196, 204 Analgésiques non opioïdes : Principaux médicaments utilisés pour soulager la douleur, qu’elle soit légère ou modérée. 78, 84-85 Analgésiques opioïdes : Médicaments généralement utilisés pour soulager la douleur, qu’elle soit modérée ou aiguë. 57, 78, 84, 85, 86, 117, 161 288

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Androgènes: Médicaments qui pallient la carence en androgènes, hormones responsables du développement normal des organes sexuels masculins. 78, 125 Anthelminthiques : Médicaments utilisés pour combattre les vers parasitaires. Ils attaquent les larves, les délogent de la paroi intestinale et les éliminent. 78, 135 Antiacides: Médicaments qui réduisent l’hyperacidité gastrique. 78, 113 Antiagrégants plaquettaires: Médicaments qui aident à prévenir la formation et la croissance de caillots sanguins, ce qui diminue les risques d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral. 78, 100 Antiandrogènes: Médicaments utilisés pour lutter contre le cancer de la prostate, après une ablation chimique ou chirurgicale, ou pour diminuer l’hypertrophie de la prostate. 78, 125 Antianémiques : Médicaments qui permettent de traiter l’anémie. 78, 101 Antiangineux: Médicaments qui soulagent les symptômes reliés aux douleurs angineuses. 78, 96-97 Antiarythmiques : Médicaments qui permettent de rétablir le rythme cardiaque normal. 78, 95-96 Antibactérien, 133-134 Antibiotiques: Médicaments capables de détruire les bactéries qui causent une infection. Ils peuvent aussi empêcher la multiplication de ces bactéries. On les appelle « antimicrobiens ». 5, 28, 43, 54, 78, 133-134, 205 Antibiotiques urinaires : Médicaments qui permettent de combattre les infections urinaires. 78, 128 Anticholinergiques : Médicaments, aussi appelés « parasympatholytiques », qui bloquent l’action de l’acétylcholine. 78, 82, 90, 92 Anticoagulants: Médicaments qui aident à prévenir la formation et la croissance de caillots sanguins, ce qui diminue les risques d’infarctus du myocarde ou d’accident vasculaire cérébral. 63, 67, 78, 100, 182

Anticonvulsivants: Médicaments principalement utilisés pour traiter les convulsions. Ils peuvent aussi servir d’anxiolytiques ou de régulateurs de l’humeur. 78, 83-84 Antidépresseurs : Médicaments qui agissent sur les médiateurs chimiques du cerveau dans le but de corriger l’état dépressif d’une personne. 51, 54, 63, 66, 78, 90 Antidiarrhéiques : Médicaments qui contrôlent la diarrhée. 78, 116 Antiémétiques: Médicaments qui contrôlent les nausées et les vomissements. 78, 115116 Antifongiques: Médicaments utilisés pour éliminer les infections fongiques (infections dues aux champignons). 78, 134-135 Antigoutteux: Médicaments qui soulagent les symptômes de la goutte et préviennent la récidive ou les complications. 78, 132 Antihistaminiques : Médicaments qui réduisent les symptômes d’une réaction allergique (prurit nasal, éternuements et écoulement nasal). 78, 104-105, 113-114 Antihypertenseurs: Médicaments qui permettent de contrôler la pression artérielle. 5, 78, 98-99 Antimicrobien, 43, 134 Antinéoplasiques : Médicaments utilisés pour traiter le cancer. Ils détruisent les cellules cancéreuses ou en interrompent le développement. 78, 137 Antiparkinsoniens : Médicaments utilisés pour diminuer les symptômes de la maladie de Parkinson, maladie dégénérative du système nerveux central. 78, 89 Antipsychotiques : Médicaments qui agissent sur les symptômes de la psychose, permettant ainsi au client psychotique de reprendre contact avec la réalité. 78, 91-92 Antispasmodiques urinaires : Médicaments qui ont un effet anticholinergique sur le muscle de la vessie dans le but de maîtriser l’incontinence. 78, 129 Antithyroïdiens : Médicaments qui traitent l’hyperthyroïdie, en rétablissant la fonction normale de la glande thyroïde. 78, 120

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feuille de contrôle de l’, 228-230 milieux de soins propices à l’, 232, 238 responsabilités de l’infirmière auxiliaire concernant l’, 230-231, 239 Automédication: Prise autonome de médicaments sans ordonnance. 225 Autonomie, 226, 232-234, 238-239 B Bilan comparatif des médicaments (BCM), 183 Bronchodilatateurs: Médicaments qui combattent la constriction des voies respiratoires causée par l’asthme, la bronchite et l’emphysème. 78, 107-108 C Calibre : Mesure de l’ouverture en biseau à l’extrémité d’une aiguille. 206-207, 208209, 218 Cancer, 43, 78, 85-87, 120, 125, 136-137, 198 Capacité fonctionnelle: Capacité d’une personne à accomplir les tâches de la vie domestique et quotidienne. 225-226, 230, 238 évaluation de la, 230-231, 238 Cannabinoïdes, 6 Cardiotoniques: Médicaments prescrits lorsque le cœur n’est plus en mesure d’assurer le débit sanguin nécessaire au bon fonctionnement de l’organisme. 78, 95

Charte québécoise des droits et libertés de la personne, 17, 36 Chimiothérapie, 6, 116 Cholestérol, 97-98 Cholinergiques : Médicaments qui provoquent une stimulation du système nerveux parasympathique. Aussi appelées « parasympathomimétiques », ils augmentent ou imitent l’action de l’acétylcholine (un neurotransmetteur). 78, 82 Cholinergiques vésicaux: Médicaments qui traitent la rétention urinaire aiguë postopératoire, post-partum ou causée par une vessie neurogène. Les cholinergiques vésicaux stimulent le système nerveux parasympathique et produisent une contraction du muscle de la vessie, qui permet au client d’uriner. 78, 129 Chronobiologie, 64 Clientèle gériatrique, 148-149, 170 administration des médicaments chez la, 149 pharmacocinétique chez la, 150 Clientèle pédiatrique, 148-149, 170 administration des médicaments chez la, 148 pharmacocinétique chez la, 148 pharmacodynamie chez la, 149 Code de déontologie des infirmières et infirmiers auxiliaires, 11, 35 Code des professions : Loi-cadre qui définit le champ d’exercice des professionnels au Québec. 7, 14 « Code médicament », 158 Collaborateurs de l’infirmière auxiliaire en pharmacothérapie, 14-15 Collège des médecins du Québec, 23 Compendium des produits et spécialités pharmaceutiques (CPS), 45, 70, 140 Compétences personnelles de l’infirmière auxiliaire, 10 Compétences professionnelles de l’infirmière auxiliaire, 9 Corticostéroïdes: Médicaments qui pallient une déficience des glandes surrénales ou qui augmentent la présence de corticostéroïdes dans l’organisme. 78, 120-121, 199 Corticostéroïdes intra-nasaux: Médicaments qui soulagent les symptômes de la rhinite allergique saisonnière, pour les clients qui ne réagissent pas aux antihistaminiques. 78, 105

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Corticostéroïdes pour traiter les maladies pulmonaires obstructives chroniques (MPOC): Médicaments qui augmentent l’effet des bronchodilatateurs et empêchent la réaction inflammatoire qui peut entraîner une bronchoconstriction. 78, 108-109 Cylindre : Réservoir d’une seringue. 206 D Début d’action: Moment situé entre l’administration du médicament et l’apparition de l’effet souhaité. 48, 71, 192, 199, 204-205 Décongestionnants sympathomimétiques : Médicaments utilisés pour soulager la congestion associée à la rhinite ou au rhume. 78, 105 Demi-vie sérique: Temps nécessaire pour que la concentration d’un médicament diminue de moitié dans l’organisme. 50-51, 62, 71, 148, 150 Dépendance: État physique ou psychologique. La dépendance physique correspond à une adaptation du corps à un médicament. Le médicament est alors reconnu comme faisant partie de l’organisme. La dépendance psychologique correspond au besoin de consommer une substance qui est perçue comme une source de plaisir. 56-57 Directives infirmières, 30-31 Diurétiques: Médicaments qui permettent d’éliminer l’eau et le sodium de l’organisme et de diminuer ainsi le volume sanguin. La diminution du volume sanguin contribue à abaisser la pression artérielle. 78, 99, 128 Dopamine, 81, 89 Dosage, 24, 25, 29, 55-56, 65, 149-150, 159-160, 170, 176-177, 183, 203, 205, 207, 216 Double identification: Principe d’application du premier « bon » selon lequel l’infirmière auxiliaire doit toujours utiliser deux moyens pour identifier un client. 181 Double interpellation: Moyen d’identification du client qui consiste à lui demander de citer son prénom et son nom. 181 Double vérification indépendante: Mesure de sécurité qui consiste à demander à un second intervenant de vérifier le ou les médicaments lors de la préparation et de l’administration de médicaments pouvant causer des effets secondaires graves. L’infirmière ou l’infirmière auxiliaire qui effectue la vérification doit aussi respecter les « 5 à 7 bons ». 182-183

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Antituberculeux : Médicaments qui agissent en éliminant la bactérie responsable de la tuberculose (appelée le « bacille de Koch »). 78, 109 Antitussifs: Médicaments qui visent à supprimer la toux. 78, 106-107 Antiviraux: Médicaments très puissants qui permettent de déloger les virus qui s’installent dans les cellules pour s’y reproduire. 78, 135-136 Anxiolytiques: Médicaments utilisés pour lutter contre les troubles du sommeil et l’anxiété. 78, 83 Association québécoise d’établissements de santé et de services sociaux (AQESSS), 12 Athérosclérose, 97-98 Autoadministration (de médicaments): Prise autonome de médicaments sous ordonnance. 225-234, 238-239 formulaire de consentement à l’, 227 fiche d’information sur l’, 229

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Douleur, 5-6, 18, 34, 42, 51-52, 54-55, 57, 72, 83-87, 193-194 Droits du client, 17-18, 36, 63, 226 Durée d’action: Temps pendant lequel le médicament est présent dans l’organisme en concentration suffisante pour produire l’effet souhaité. 44, 48, 50, 62, 71, 154, 191 E Effet local: Effet d’un médicament à l’endroit où il est administré, par exemple dans la bouche. 193-199 Effet placebo, 63 Effet secondaire: Effet bénéfique ou nuisible ressenti à la suite de l’utilisation d’un médicament, autre que l’effet thérapeutique souhaité. 52-54, 55, 61-64, 72, 153, 176177, 182, 194-197, 216, 226-229 indésirable, 50, 52, 54-56, 61, 62, 64, 72, 81-142, 153, 172, 176, 177, 182, 194199, 216, 227-229, 238 Effet systémique: Effet d’un médicament dans tout l’organisme. 193-199, 202 Effet tératogène: Effet causé par la prise d’un médicament pendant la grossesse, qui provoque une malformation à la naissance. 56 Effet thérapeutique: Effet souhaité d’un médicament. C’est ce que le médicament produit comme effet prévisible et observable dans l’organisme. 51-53, 54, 66-67, 71, 77, 140, 153-154, 159-161, 170, 176, 182, 198, 228 Effet toxique: Effet qui peut apparaître à la suite de l’accumulation d’un médicament dans le sang. 55, 62, 149 Enzyme, 49-50, 53, 62, 66, 150 Erreurs de médicaments, 11-13, 15, 23, 28, 34, 151, 175-176, 180, 183, 205, 207, 217, 227 Expectorants: Médicaments qui liquéfient le mucus afin qu’il puisse être expulsé pour l’activité ciliaire et la toux. 78, 106 F Feuille d’administration des médicaments (FADM), 15, 24, 175-183, 216-217 Fleming, Alexander, 133 Fonction d’excrétion : Fonction du système urinaire qui consiste à débarrasser le corps des déchets. 78, 127-128, 150 G Gage, Fred H., 79

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Gaine: Étui protecteur d’une aiguille qui permet de la garder stérile. 206 Graduation: Valeur de chaque degré indiqué sur une seringue. 206-207, 218 H Histamine, 78, 104, 114 Homéostasie, 61, 119 Hormone, 43, 51, 53, 64, 78, 81, 118-125, 197-198 Hormones thyroïdiennes de remplacement : Médicaments qui permettent de ramener l’équilibre dans le fonctionnement de la thyroïde et de traiter l’hypothyroïdie. 78, 119-120 Hypnotiques: Médicaments utilisés pour lutter contre les troubles du sommeil et l’anxiété. 66, 78, 83 Hypoglycémiants oraux: Médicaments utilisés pour traiter le diabète de type 2. 78, 121-122 Hypolipémiants (ou hypolipidémiants) : Médicaments qui permettent de réduire les risques d’infarctus du myocarde ou de crise d’angine, en abaissant la concentration des lipides et du cholestérol dans les tissus du corps. 78, 97-98 I Incident (ou accident) médicamenteux: Tout événement évitable qui pourrait causer ou mener à l’utilisation inappropriée d’un médicament ou à un préjudice au patient alors que le médicament est sous le contrôle d’un professionnel de la santé, d’un patient ou d’un consommateur. 11 Indicateurs de la compétence: Indicateurs qui servent à évaluer la qualité de l’exercice professionnel de l’infirmière auxiliaire. 9 Inhibiteurs adrénergiques : Médicaments qui font le contraire des adrénergiques. Aussi appelés « sympatholytiques », ils miment les actions du système nerveux sympathique et tous les systèmes de l’organisme retrouvent leur état d’équilibre. 78, 81 Inhibiteurs de l’acétylcholinestérase: Médicaments qui ralentissent la progression de la maladie d’Alzheimer. 78, 92 Inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) : Médicaments qui réduisent, pendant une longue durée (18 à 24 heures), la production d’acide gastrique dans l’estomac. 78, 114115

Inhibiteurs des récepteurs de l’histamine (antihistaminiques): Médicaments qui diminuent le volume d’acide gastrique sécrété, en bloquant les récepteurs de l’histamine. 78, 114 Injection, 100-101, 124, 167, 202-205, 207209, 218 Institut canadien d’information sur la santé (ICIS), 11 Institut pour l’utilisation sécuritaire des médicaments du Canada (ISPM Canada), 11, 28, 153, 170 Interaction médicamenteuse: Phénomène où l’action d’un médicament dans l’organisme influe sur l’action d’un autre médicament. 64, 66, 72, 105, 151, 195 L Laxatifs: Médicaments qui diminuent les malaises liés à la constipation en augmentant le péristaltisme et l’évacuation des selles. 78, 117 Les « 5 à 7 bons » : Expression qui désigne les principes d’administration des médicaments : le bon client, le bon médicament, la bonne dose, la bonne voie d’administration, le bon moment d’administration, la bonne documentation, la bonne surveillance. Les « 5 à 7 bons » constituent une norme de sécurité qui doit être respectée en tout temps. 175176, 181-183, 217 Loi médicale, 7 Loi modifiant le Code des professions et d’autres dispositions législatives dans le domaine de la santé, 7 Loi réglementant certaines drogues et autres substances : Loi qui modifie certaines lois, dont la Loi sur les aliments et drogues en ce qui a trait aux médicaments contenant de la morphine ou des dérivés de la morphine. 5, 6, 7, 15, 16, 17 Loi sur la pharmacie, 7, 15, 16 Loi sur la santé publique, 7 Loi sur les aliments et drogues : Loi qui se rapporte aux médicaments adoptée au Canada en 1985. 5, 6, 15, 16, 34, 158, 161 Loi sur les infirmières et les infirmiers, 7 Loi sur les services de santé et les services sociaux, 7, 17, 36 M Marijuana utilisation thérapeutique de la, 6

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absorption des, 48-49, 62, 64-65, 71, 148, 150, 195, 203-205 autoadministration des, 225-234, 238-238 classe de, 6, 43, 64, 75-140, 159-160, 176, 196 conservation des, 65, 72, 159, 161 date de péremption des, 161, 165-166 dénominations des, 42-44, 70 distribution des, 48-49, 71, 148, 150, 184 entreposage sécuritaire des, 184, 226 étiquettes des, 158-161, 165-167, 170 excrétion (ou élimination) des, 48-50, 55, 71, 148, 150, 181 facteurs qui influent sur l’action des, 60-67, 72 formes pharmaceutiques des, 24-25, 36, 65-66, 153, 160, 170, 191-192, 194 fréquence d’administration des, 50, 63, 153, 176, 226 horaire d’administration des, 48, 50, 64, 153, 226-227 nature des, 41-45, 153 numéro d’identification (DIN) des, 159, 161, 170 origine des, 42-43, 70 préparation et administration des, 140, 158-161, 165-167, 175-184, 216-218 qui agissent sur le système cardiovasculaire, 94-101 qui agissent sur le système digestif, 112118, 204 qui agissent sur le système endocrinien, 118-112 qui agissent sur le système musculosquelettique, 130-132 qui agissent sur le système nerveux, 7987, 89-92 qui agissent sur le système reproducteur, 123-126 qui agissent sur le système respiratoire, 103-109 qui agissent sur le système urinaire, 127129 rôles des, 53-54, 70 sources d’information sur les, 42, 140 utilisés pour traiter le cancer, 136-137 utilisés pour traiter les infections (antiinfectieux), 133-136

utilisés pour traiter les troubles mentaux, 90 voie d’administration des, 24-25, 29, 34, 48, 64-65, 72, 153, 159-160, 176-177, 182-183, 191-199, 202-209, 216-218, 226 Médicaments adjuvants (ou coanalgésiques) : Médicaments qui renforcent l’action d’un autre médicament. 78, 84, 87 Médicaments agonistes : Médicaments qui stimulent la fonction naturelle de la cellule. 51-52 Médicaments antagonistes: Médicaments qui empêchent la stimulation de la cellule. 51-52, 114 Médicaments sans ordonnance: Médicaments offerts en vente libre dans les pharmacies pour traiter les problèmes mineurs de santé. 5, 113, 158 Médicaments sur ordonnance: Médicaments qui doivent être administrés sous supervision médicale. 5, 159 Métabolisme, 48-49, 55, 71, 131, 148, 150 Méthodes de soins, 12, 191-199, 202-205, 217-218 Mucolytiques: Médicaments qui réduisent la viscosité des sécrétions et permettent leur élimination par la toux. 78, 107 Muqueuses : Membranes qui tapissent les cavités anatomiques produisant du mucus, tels la bouche et le vagin. 64, 106, 116-117, 137, 192-193, 194-198, 217 Myorelaxants: Médicaments qui exercent un effet relaxant sur le système nerveux central. Ils n’ont aucun effet direct sur les muscles, mais ils soulagent tout de même les spasmes musculaires. 78, 131-132 N Neuroleptiques, 66 voir antipsychotiques, 91-92 Neurotransmetteur, 82, 89 Nom chimique: Nom qui décrit la composition chimique du médicament. 44, 70 Nom commercial : Nom qui désigne le principe actif du médicament, c’est-à-dire l’ingrédient qui a une action thérapeutique. 44-45, 70, 159-161, 170, 176-177, 216 Nom générique : Nom sous lequel un fabricant met le médicament sur le marché. 44-45, 70, 154, 159-161, 170, 176-177, 216 Note d’évolution, 12, 176, 180-182

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O Observance : Respect rigoureux de l’ordonnance du médecin. 63, 65, 72, 154 Œstrogènes: Médicaments qui permettent la contraception, régularisent le cycle menstruel et diminuent les symptômes de la ménopause. 78, 124 Opioïdes : Substances qui possèdent des propriétés analgésiques semblables à celles de l’opium. 5, 6, 16-17, 34 armoire à, 16 protocole de surveillance clinique des clients recevant des, 85-86 voir analgésiques opioïdes Ordonnance, 22-33, 36, 149, 154, 176-179, 181-183, 191-192, 209, 216 de départ, 25 écrite, 6 p.r.n. (au besoin), 25 spécificité de l’, 63 stat., 25 Ordonnance collective (OC): Prescription donnée par un médecin ou un groupe de médecins à une personne habilitée, ayant notamment pour objet les médicaments, les traitements, les examens ou les soins à donner à un groupe de patients ou pour les situations cliniques déterminées dans cette ordonnance, les circonstances dans lesquelles ils peuvent l’être de même que les contre-indications possibles. 15, 26, 27, 30, 36 Ordonnance individuelle: Ordonnance rédigée par un médecin, au nom du client, et déposée dans son dossier médical. 24, 25, 26, 36 Ordonnance médicale: Document de référence qui sert de guide lors de la préparation et de l’administration de la médication. 23, 36 Ordonnance téléphonique: Ordonnance faite au téléphone par un médecin. Elle contient les mêmes renseignements que l’ordonnance individuelle. De plus, le médecin doit mentionner son nom, son numéro de téléphone et son numéro de permis d’exercice. 9, 28, 36 Ordonnance verbale (OV): Prescription faite par un médecin de vive voix à une infirmière ou à une infirmière auxiliaire. 6, 29, 30, 36 Ordre des infirmières et infirmiers auxiliaires du Québec (OIIAQ), 7, 9, 13

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Médicaments

P

Glossaire-index

Pharmacocinétique: Étude du parcours, dans l’organisme, du principe actif d’un médicament. 48-49, 71, 148, 150 chez l’enfant, 148 chez la personne âgée, 150 phases de la, 49 Pharmacodynamie : Étude de l’effet des médicaments sur l’organisme. 51, 71, 148149 chez l’enfant, 149 Pharmacothérapie : Utilisation thérapeutique des médicaments. 42 activités en lien avec la, 8 aspects légaux de la, 1-38 cadre juridique de la, 1-38 erreurs en matière de, 11-13, 15, 34 individualisée, 148 lois et règlements en, 6-7, 34 pratiques sécuritaires en, 175-184, 216218 responsabilités de l’infirmière en, 7-10, 34 Pharma-fiches, 45, 70, 140 Pic d’action: Moment où le médicament atteint sa concentration maximale dans le sang. 50, 71 Pilulier, 234, 239 Piston: Partie de la seringue insérée dans le cylindre. Le piston se termine par deux anneaux en caoutchouc noir. 206 Plan thérapeutique infirmier (PTI), 12, 23, 30, 31 Plaquette thermoformée, 234, 239 Plateau d’équilibre: État d’équilibre de la concentration sérique du médicament dans le sang. 50 Polypharmacologie, 151 Posologie, 24-25, 48, 55, 63, 65, 149-150, 159-160 Produits croisés, 269-270 Profil médicamenteux, 24, 29, 229 Progestatifs: Médicaments dérivés de la progestérone qui empêchent la maturation des follicules ovariens, ce qui bloque l’ovulation. 78, 124

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GLOSSAIRE-INDEX

Programme d’autoadministration des médicaments: Programme basé sur le respect du client dans toutes ses dimensions bio-psychosociales et spirituelles, qui le conduit graduellement à être autonome. 226-234, 238-239 Protocole d’immunisation du Québec (PIQ), 8

Surface corporelle: Surface du corps calculée à partir de la taille et du poids de l’enfant afin de déterminer la posologie appropriée d’un médicament (pour la clientèle pédiatrique). 149 Symbole, 158-161, 170 Système (du corps humain), 55, 78, 72, 148, 150 cardiovasculaire, 49, 55, 72, 78, 94-101 digestif, 55, 72, 78, 112-118, 150 endocrinien, 55, 72, 78, 118-122, 150 génito-urinaire, 55, 72, 78, 123-125, 127-129 lymphatique, 55, 72, 78, 133-137 musculosquelettique, 55, 72, 78, 130-132

R Rapport de déclaration d’incident ou d’accident, 12, 17, 35, 179 Rapport international normalisé (RNI), 100 Réaction allergique : Réaction anormale et excessive du système immunitaire. 56, 81, 104, 114 Récepteur cellulaire, 51-52, 71 Registre de signatures, 179 Registre des stupéfiants et des drogues contrôlées : Registre livré par le département de pharmacie et qui doit être rempli adéquatement lors de l’administration d’un médicament ou d’une drogue contrôlée. 16

nerveux, 55, 72, 78-87, 89-92 nerveux central (SNC), 78, 80, 89, 131 nerveux parasympathique, 80-82, 129 nerveux périphérique (SNP), 78, 80 nerveux sympathique, 80-81

Règlement sur certaines activités professionnelles pouvant être exercées par une infirmière ou un infirmier auxiliaire, 7 Règlements sur les normes relatives aux ordonnances faites par un médecin, 7

reproducteur, 55, 72, 78, 123-125 respiratoire, 55, 72, 78, 103-109

S Santé Canada, 6 Sécurité dispositifs de, 16 du client, 11, 13, 28, 35, 140, 176, 217 mesures de, 85, 98, 132, 229 normes de, 181 Sédatifs: Médicaments utilisés pour lutter contre les troubles du sommeil et l’anxiété. 66, 78, 83 Sels minéraux : Substances essentielles au bon fonctionnement du corps humain. 78, 117-118 Seringue, 205-209, 218, 229 Sertüner, Friedrich Wilhelm Adam, 5 Stabilisateurs de l’humeur : Médicaments qui diminuent les symptômes maniaques de la bipolarité, tels que l’hyperactivité, le manque de jugement et le sommeil perturbé. 78, 91 Substances contrôlées : Toute forme de drogue que le gouvernement fédéral a catégorisée comme ayant un potentiel d’abus ou d’accoutumance plus élevé que la moyenne. 5

T Tolérance (ou accoutumance): Diminution de la réponse de l’organisme à un médicament à la suite de son administration répétée. 57 Toxicité : Caractère toxique d’une substance provoquant des effets néfastes sur la santé. 62, 66-67, 85, 148, 150-151 U United States Pharmacopeia (USP), 159, 161 V Vaccination, 7-8, 34, 43, 203 Vascularisé : Qui contient de nombreux vaisseaux sanguins. 199, 204 van Praag, Henriette, 79 Vitamines : Substances essentielles au bon fonctionnement du corps humain. Une carence en vitamines peut avoir des conséquences importantes sur la santé. 78, 117-118

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Médiagraphie ADAMS, Michael P., Leland N. HOLLAND, Paula BOSTWICK, Shirley KING. Pharmacology for Nurses – A Pathophysiological Approach, Toronto, Pearson Education Canada, 2010, 795 p. ASSOCIATION DES PHARMACIENS DU CANADA. Compendium des produits et spécialités pharmaceutiques, 2006, 2885 p. ASSOCIATION DES PHARMACIENS DU CANADA. Compendium des produits et spécialités pharmaceutiques, 2009, 3017 p. BAKER, G.R. et autres. « The Canadian Adverse Events Study: the incidence of adverse events among hospital patients in Canada » dans Canadian Medical Association Journal, 2004, p. 1678-1686. BOUCHARD, Lise. « Pharmacologie transculturelle, la variation ethnique dans la réponse aux psychotropes » dans L’actualité pharmaceutique, octobre 2005, p. 25. CHARTRÉ, Claudie et Isabelle LEVERT. Synergie – Manuel ST et ATS, 2e cycle (1re année), Montréal, Graficor, Chenelière Éducation, 2008, 542 p. CHISHOLM-BURNS, Marie A. et autres. Pharmacotherapy : Principles and Practice, 2e édition, États-Unis, McGraw-Hill Companies, 2010, 1869 p. CLAYTON, Bruce D. et Yvonne N. STOCK. Soins infirmiers – Pharmacologie de base, Laval, Beauchemin, 2003, 624 p. CLOUTIER, Bibiane et Nicole MÉNARD. Pharma-fiches, Montréal, Gaëtan Morin éditeur, Chenelière Éducation, 4e édition, 2005, 624 p. COLLÈGE DES MÉDECINS DU QUÉBEC. Les ordonnances faites par un médecin, guide d’exercice, Montréal, Collège des médecins du Québec, 2005, 36 p. ESCRIVÁ, Inès, Jacynthe GAGNON, Jean-Sébastien RICHER. ADN – Cahier d’apprentissage ST, 2e cycle (1re année), 2012, Montréal, Chenelière Éducation, 370 p. FORTIN, Marlène. Math et méd - Guide pour une administration sécuritaire des médicaments, Montréal, Chenelière Éducation, 2010, 288 p. HOLLAND Leland N. et Michael P. ADAMS. Core Concepts in Pharmacology, Upper Saddle River, New Jersey, Pearson Prentice Hall, 2007, 701 p. HROBJARTSSON A. et P.C. GOTZSCHE. «Is the Placebo Powerless ? An Analysis of Clinical Trials Comparing Placebo with No Treatment», dans The New England Journal of Medicine, vol. 344, 2001, p. 1594 à 1602.

MCKENRY, Leda M. et Évelyn SALERNO. Pharmacology in Nursing, St-Louis, Missouri, Mosby, 21e édition, 2003, 1323 p. POTTER, Patricia Ann et Anne GRIFFIN PERRY. Soins infirmiers – Fondements généraux, Tomes 1 et 2, Montréal, Chenelière Éducation, 2010, 1229 p. VAN PRAAG, H., A.F. SCHINDER, B.R. CHRISTIE, N. TONI, T.D. PALMER, F.H. GAGE. Functional Neurogenesis in the Adult Hippocampus, Laboratory of Genetics, The Salk Institute for Biological Studies, California.

Principaux sites Internet consultés AGENCE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX DE MONTRÉAL : http://agence.santemontreal.qc.ca AGENCE DE LA SANTÉ PUBLIQUE DU CANADA : www.phac-aspc.gc.ca/index-fra.php ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’ÉTABLISSEMENT DE SANTÉ ET DE SERVICES SOCIAUX (AQESSS) : www.aqesss.qc.ca COLLÈGE DES MÉDECINS DU QUÉBEC : www.cmq.org DIABÈTE QUÉBEC : www.diabete.qc.ca GOUVERNEMENT DU CANADA, Site Web de la législation : http://laws-lois.justice.gc.ca/fra INSTITUT CANADIEN D’INFORMATION SUR LA SANTÉ (ICIS) : www.cihi.ca INSTITUT NATIONAL DE SANTÉ PUBLIQUE, QUÉBEC : www.inspq.qc.ca L’INSTITUT POUR L’UTILISATION SÉCURITAIRE DES MÉDICAMENTS DU CANADA (ISMP CANADA): www.ismp-canada.org/fr LE CERVEAU À TOUS LES NIVEAUX ! : http://lecerveau.mcgill.ca/flash/capsules/histoire_bleu05.html ORDRE DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS AUXILIAIRES DU QUÉBEC (OIIAQ) : www.oiiaq.org ORDRE DES INFIRMIÈRES ET INFIRMIERS DU QUÉBEC : www.oiiq.org PATENAUDE, Paul. Lexique de mathématique : www.netmaths.net/Lexique/#accueil PUBLICATIONS DU QUÉBEC : www.publicationsduquebec.gouv.qc.ca SANTÉ CANADA : www.hc-sc.gc.ca SANTÉ ET SERVICES SOCIAUX, QUÉBEC : www.msss.gouv.qc.ca

KEE, Joyce LeFever. Pharmacology: A Nursing Process Approach, St-Louis, Missouri, Saunders, 2009, 998 p.

SOCIÉTÉ ALZHEIMER MONTRÉAL : www.alzheimer.ca/fr/montreal

LEHNE, Richard A. Pharmacology for Nursing Care, St-Louis, Missouri, Saunders, 2013, 1467 p.

STATISTIQUE CANADA : www.statcan.gc.ca

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MÉDIAGRAPHIE

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Médiagraphie

Principaux livres et revues consultés

Sources Légende

h : haut

b : bas

c : centre

g : gauche

d : droite

Sources

Chapitre 1 Le cadre juridique de la pharmacothérapie p. 1 : George Tsartsianidis/Dreamstime.com • p. 2 : val lawless/Shutterstock • p. 5 : Tiré de « Paderborn - Geschichte der Stadt in ihrer Region. Band 2. Die frühe Neuzeit: gesellschaftliche Stabilität und politischer Wandel », p. 402, Verlag Ferdinand Schöningh, Paderborn 1999 • p. 6 : Mark Thomas/Science Photo Library • p. 8 : Samuel Ashfield/Science Photo Library • p. 9 : sjlocke/iStockphoto • p. 12 : wavebreakmedia/Shutterstock • p. 13 : val lawless/Shutterstock • p. 16 : Gracieuseté The Harloff Company • p. 18 : Joseph Dilag/Shutterstock • p. 24 : zwola fasola/Shutterstock • p. 28 : Notorious91/iStockphoto • p. 37 : val lawless/Shutterstock

Chapitre 2 Les effets des médicaments sur l’organisme p. 39 : Medi-Mation/Science Photo Library • p. 40 : Yuri Arcurs/Shutterstock • p. 42 : Andrew Koturanov /Shutterstock • p. 43 h : Emin Kuliyev/Shutterstock • p. 43 b : mangostock /Shutterstock • p. 45 h : Gracieuseté de McNeil Consumer Healthcare, division de Johnson & Johnson Inc. • p. 45 b : Reproduit avec la permission du Compendium des produits et spécialités pharmaceutiques. Ottawa : Canada. L’association des pharmaciens du Canada, 2012. • p. 46 h, c et b : © Pfizer Inc. • p. 56 : Phototake Inc./Alamy • p. 59 : Yuri Arcurs/Shutterstock • p. 61 : Yuri Arcurs/ Dreamstime.com • p. 62 : Monkey Business Images/Shutterstock • p. 63 : Kristian Sekulic /iStockphoto • p. 65-66 : Patrice Gagnon /Limagier-photo.com (toutes les photos sauf suppositoire) • p. 65 (suppositoire) : AlenKadr /Shutterstock • p. 73 : Yuri Arcurs/Shutterstock

Chapitre 3 Les classes de médicaments p. 75 : monticello/Shutterstock • p. 76 : Gualtiero Boffi/Shutterstock • p. 77 : atm2003 /Shutterstock • p. 79 : sextoacto/ iStockphoto • p. 81 : Mario Loiselle/iStockphoto • p. 94 : Leonello Calvetti /Shutterstock • p. 97 : BioMedical/Shutterstock • p. 100 : VLADGRIN/iStockphoto • p. 103 : Mostovyi Sergii Igorevich/Shutterstock • p. 104 h : Proff. Motta, Correr & Nottola/ Uuniversity « La Sapienza », Rome/Science Photo Library • p. 110 : Gualtiero Boffi /Shutterstock • p. 114 : Gastrolab/Science Photo Library • p. 118 : B. Boissonnet/Science Photo Library • p. 123 h : Sean Nel/Shutterstock.com • p. 127 : Yuri Arcurs/ Shutterstock • p. 130 : wavebreakmedia/Shutterstock • p. 133 : St Mary’s Hospital Medical School/Science Photo Library • p. 136 : Lisa F. Young/Shutterstock • p. 141 : Gualtiero Boffi /Shutterstock

Chapitre 4 Les notions essentielles à la préparation des médicaments p. 145 : Stock Shop Photography LLC/iStockphoto • p. 146 : Monkey Business Images/Shutterstock • p. 147 : H-Gall/ iStockphoto • p. 148 : Andrew Zarivny/Shutterstock • p. 149 : wavebreakmedia/Shutterstock • p. 154 : Sponge/Wikipedia Commons • p. 156 : Monkey Business Images/Shutterstock • p. 158 et p. 159 h : Gracieuseté de McNeil Consumer Healthcare, division de Johnson & Johnson Inc. • p. 159 (Oxycodone/acétaminophène) : Gracieuseté de Sandoz Canada Inc. • p. 159 (NovamoxinMD 250) : Gracieuseté de Teva Canada United • p. 159 (FentanylMD) : Gracieuseté de Sandoz Canada Inc. • p. 162 h : Gracieuseté de Sandoz Canada Inc. • p. 162 b : Gracieuseté de McNeil Consumer Healthcare, division de Johnson & Johnson Inc. • p. 163 et 164 : Gracieuseté de Sandoz Canada Inc. • p. 165 : CIPRO® Marque déposée de Bayer Inc. • p. 167 h : Patrice gagnon/Limagier-photo.com • p. 167 b et 168 : Gracieuseté de Teva Canada United • p. 170 : Gracieuseté de McNeil Consumer Healthcare, division de Johnson & Johnson Inc. • p. 171 : Monkey Business Images/ Shutterstock • p. 172 : ®/MD Marque déposée de Pharmascience Inc.

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SOURCES

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Chapitre 5 La préparation et l’administration des médicaments

Sources

p. 173 : Jaimie Duplass/Shutterstock • p. 174 : Arena Creative/Shutterstock • p. 175 : Illustration de Christian Verreault, tirée de Piquer sang danger (FIIQ, 1994) • p. 179 : Djomas/Shutterstock • p. 184 : Photos d’Alain Sanfaçon • p. 188 : Arena Creative/Shutterstock • p. 191 et 193 : Patrice Gagnon /Limagier-photo.com • p. 194 : Photo Reg Barc • p. 195, 196, 197 h et b, 199, 202 h, 203, 204 et 205 h : Patrice Gagnon/Limagier-photo.com • p. 205 b : Ilike/Shutterstock • p. 206, 207 208, 211, 212 : Patrice Gagnon/Limagier-photo.com • p. 213 g : Gracieuseté de Church & Dwight Standard • p. 213 c, d et 214 : Gracieuseté de Sandoz Canada Inc. •p. 215 (seringues) : Patrice Gagnon/Limagier-photo.com • p. 215 a) : Keith A. Frith/Shutterstock • p. 215 b) : Patrice Gagnon/Limagier-photo.com • p. 215 c) : AlenKadr/Shutterstock • p. 215 d) : Patrice Gagnon/Limagier-photo.com • p. 219 : Arena Creative/Shutterstock

Sources

Chapitre 6 L’autoadministration des médicaments p. 223 : Robert Kneschke/Dreamstime.com • p. 224 : Ljupco Smokovski/Shutterstock • p. 225 : RTimages/iStockphoto • p. 229 : Photo de Marie-Renée Buckowski. Tous droits réservés. • p. 230 : Annett Vauteck/iStockphoto • p. 232 : Mikhail Tchkheidze/Shutterstock • p. 233 h : Lisa F. Young/Shutterstock • p. 233 bg : Richard Rudisill/iStockphoto • p. 233 bd : Photo de Marie-Renée Buckowski. Tous droits réservés. • p. 234 hg : Pablo Eder/Shutterstock • p. 234 hd : JJ Studio/ Shutterstock • p. 234 b : Gracieuseté de Dispill • p. 237 : wavebreakmedia/Shutterstock •p. 240 : Ljupco Smokovski/ Shutterstock

Dossier mathématique p. 241 : Creations /Shutterstock • p. 245 h : Mike Flippo/Shutterstock • p. 245 c : Alexander Raths/Shutterstock • p. 245 b : Andrzej Tokarski /Shutterstock • p. 246 hg : Nyvlt-art /Shutterstock • p. 246 hd : Kletr/Shutterstock • p. 246 bg : visionaryft/ Shutterstock • p. 246 bd : Beneda Miroslav/Shutterstock

Illustrations Paul Bordeleau : p. 3, 41, 60, 140, 181, 182, 217 Sophie Jacopin : p. 104, 108, 112 Bertrand Lachance : p. 254, 255 Michel Rouleau : p. 47, 49, 55, 78, 80, 96, 106, 119, 121, 123, 128, 131, 198, 202, 210, 211

Notes personnelles

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SOURCES

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Notes personnelles

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NOTES PERSONNELLES

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Les phases de la pharmacocinétique en ce qui a trait à l’administration d’un médicament par voie orale

Médicament

1. Absorption

4. Excrétion

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3. Métabolisme

2. Distribution

4. Excrétion

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Les principaux effets secondaires indésirables qui affectent les systèmes de l’organisme

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Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les systèmes du corps humain et les principales classes de médicaments qui agissent sur eux

PA-C9-03

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Le système nerveux

PA-C9-04

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Une vue externe du coeur et du réseau coronarien

PA-C9-05

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les voies respiratoires supérieures

PA-C9-06

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les voies respiratoires inférieures

PA-C9-07

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La localisation anatomique de la glande thyroïde

PA-C9-08

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les glandes surrénales

PA-C9-09

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le système urinaire féminin

PA-C9-10

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La structure de la peau

PA-C9-11

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

SASI chenelière éducation Compétence 9 • Pharmacothérapie Guide Christine Simard en collaboration avec Johanna Bisson © 2014 Chenelière Éducation inc. Édition : Marie­Ève Lamothe Coordination : Samuel Rosa Révision linguistique : Samuel Rosa et Jacques Audet Correction d’épreuves : Michèle Levert Recherche d’hyperliens (numérique) : Maryse Fecteau Conception graphique : Josée Brunelle Infographie : Claude Bergeron

Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte. Des marques de commerce sont mentionnées ou illustrées dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il n’a reçu aucun revenu ni avantage conséquemment à la présence de ces marques. Celles­ci sont reproduites à la demande de l’auteur en vue d’appuyer le propos pédagogique ou scientifique de l’ouvrage. La pharmacologie évolue continuellement. La recherche et le développement produisent des traitements et des pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement. Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au méde­ cin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie et le traitement appropriés de chaque patient en particulier. Nous recommandons également de lire attentivement la notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la posologie recommandée, la méthode et la durée d’adminis­ tration, ainsi que les contre­indications. Les cas présentés dans les mises en situation de cet ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des per­ sonnes existantes ou ayant déjà existé n’est que pure coïncidence. Chenelière Éducation, les auteurs et leurs collaborateurs se dégagent de toute responsabilité concernant toute réclamation ou condamnation passée, présente ou future, de quelque nature que ce soit, relative à tout dommage, à tout incident – spécial, punitif ou exemplaire –, y compris de façon non limitative, à toute perte économique ou à tout préjudice corporel ou matériel découlant d’une négligence, et à toute violation ou usurpation de tout droit, titre, intérêt de propriété intellectuelle résultant ou pouvant résulter de tout contenu, texte, photographie ou des produits ou ser­ vices mentionnés dans cet ouvrage.

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• L’offre numérique de Chenelière Éducation 299 299

Les icônes Les icônes épinglées sur les pages du guide-corrigé numérique donnent accès à différents éléments de contenu. Positionnez le curseur sur une icône pour faire apparaître une infobulle précisant le type d’élément dont il est question. Cliquez sur l’icône pour accéder au contenu. Dans le guide-corrigé de la compétence 9, Pharmacothérapie, on trouve les icônes suivantes : Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des vidéos reproduisant les étapes de réalisation des méthodes les plus complexes présentées dans Méthodes de soins. Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des animations qui détaillent certaines notions d’anatomie et de physiologie. Cette icône vous permet d’accéder à des sites Internet d’intérêt. Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des méthodes du recueil Méthodes de soins. Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des méthodes du recueil Méthodes de soins, accompagnée du laboratoire qui y est associé. Cette icône vous permet d’afcher plein écran une planche anatomique interactive. Vous pouvez alors faire apparaître les termes un à un, ou encore d’un seul clic.

Un exemple de planche anatomique interactive

Cliquer sur le bouton « Toutes les réponses » pour faire apparaître tous les termes de la planche. Cliquer de nouveau pour faire disparaître tous les termes.

En mode « Réponses une à une », cliquer près du boulet pour faire apparaître le terme. Cliquer de nouveau pour le faire disparaître. 300 300

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Nom : Labo

5.2

Date : (2 de 3)

Administration de médicaments par voie oropharyngée

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

22. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 23. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 24. Nettoyer la surface de travail avec une lingette humide désinfectante avant d’y déposer le matériel. 25. Mettre les gants non stériles. Étapes EXÉCUTOIRES 26. Au besoin, agiter la bouteille contenant le médicament. 27. Retirer le couvercle du contenant et le déposer sur une surface propre, sa partie extérieure contre la surface. 28. Tenir le contenant gradué à la hauteur des yeux et y verser la quantité de solution prescrite. Toujours verser la solution du côté opposé à l’étiquette. 29. Essuyer le goulot avec une serviette de papier propre. Remettre le couvercle. 30. Le cas échéant, diluer la solution selon la recommandation du pharmacien ou du médecin. 31. Demander au client de s’asseoir ou de se rendre au lavabo. 32. Eectuer l’étape 33 ou 34, selon le cas. 33. Administrer un gargarisme. 34. Appliquer un badigeonnage. 33. Administrer un gargarisme. 33.1 Demander au client de prendre une petite quantité de solution et de la faire circuler dans sa bouche sans l’avaler. 33.2 Lui demander de pencher la tête vers l’arrière et de se gargariser le fond de la gorge avec la solution, et ce, pendant 10 à 15 secondes. 33.3 Dire au client de cracher la solution dans le haricot ou l’évier, ou de l’avaler, selon la prescription médicale. 33.4 Lui demander de recommencer jusqu’à ce qu’il ne reste plus de solution. Passer à l’étape 36. 34. Appliquer un badigeonnage. 34.1 S’assurer d’un éclairage adéquat dirigé vers l’oropharynx du client. 34.2 Déposer les tiges montées dans le contenant de solution prescrite. 34.3 Demander au client d’ouvrir la bouche le plus grand possible. Observer les muqueuses buccales, la langue et l’oropharynx. 34.4 Stabiliser la langue au moyen d’un abaisse-langue. 34.5 Demander au client de dire des « A » et badigeonner rapidement la muqueuse de l’oropharynx en évitant de toucher la luette et l’intérieur des joues. 34.6 Changer de tiges montées pour chacune des régions à badigeonner. 34.7 Demander au client de recracher les sécrétions et le surplus de solution dans le haricot. 34.8 Lui donner des papiers mouchoirs an qu’il puisse s’essuyer la bouche. 35. Recommander au client d’attendre 30 minutes avant de boire.

322

• Labo 5.2

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : Labo

5.2

Date : (3 de 3)

Administration de médicaments par voie oropharyngée

Étapes POSTEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

36. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 37. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 38. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 39. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 40. Procéder à l’hygiène des mains. 41. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 42. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par exemple : Julie Laeur, ét. inf. aux.). 43. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’inrmière responsable pour assurer le suivi clinique. 44. Disposer du matériel souillé selon les pratiques en vigueur dans l’établissement. 45. Inscrire sur la FADM l’heure exacte de l’administration du médicament. Signer la FADM. 46. Vérier de nouveau l’exactitude de l’inscription de l’administration du médicament au dossier du client. Ranger la FADM. 47. Observer l’état du client à la suite de la prise du médicament, soit après 15 à 45 minutes, selon le pic d’action ou le mode d’administration. 48. Si le client présente une réaction allergique ou des eets secondaires indésirables, aviser rapidement l’inrmière responsable du client. 49. Nettoyer la table et jeter le matériel à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 50. Replacer la bouteille de médicament dans le casier du client.

Notes de laboratoire

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• Labo 5.2

323

Nom : Labo

5.3

Date : (3 de 3)

Administration de médicaments par voie auriculaire

Étapes EXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

29.5 Irriguer lentement le conduit auditif avec la solution en dirigeant le jet vers la paroi arrière supérieure. Ne pas diriger le jet sur le tympan. Maintenir l’extrémité de la seringue à environ 1 cm au-dessus de l’orice du conduit auditif. Laisser le liquide s’écouler de l’oreille durant l’irrigation. 29.6 Remplir la seringue quatre ou cinq fois par irrigation ou jusqu’à ce que l’eau de retour soit claire en procédant comme suit. a) Enfants : utiliser de 80 à 100 ml de solution par irrigation (de 20 à 30 ml par remplissage). b) Adultes : utiliser de 200 à 250 ml de solution par irrigation (environ 50 ml par remplissage). 30. Observer le liquide de retour d’irrigation : couleur, présence de sang, de cérumen, de particules, etc., et vider le haricot. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 31. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 32. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 33. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 34. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 35. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 36. Procéder à l’hygiène des mains. 37. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 38. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par exemple : Julie Laeur, ét. inf. aux.). 39. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’inrmière responsable pour assurer le suivi clinique. 40. Disposer du matériel souillé selon les pratiques en vigueur dans l’établissement. 41. Inscrire sur la FADM l’heure exacte de l’administration du médicament. Signer la FADM. 42. Vérier de nouveau l’exactitude de l’inscription de l’administration du médicament au dossier du client. Ranger la FADM. 43. Si le client présente une réaction allergique ou des eets secondaires indésirables, aviser rapidement l’inrmière responsable du client. 44. Faire examiner de nouveau le conduit auditif par l’inrmière responsable du client an d’en évaluer l’état. 45. Demander au client de se lever et de circuler dans la pièce an de vérier s’il présente des étourdissements ou des pertes d’équilibre. Aviser l’inrmière responsable du client si les problèmes d’équilibre perdurent. 46. Procéder à l’hygiène des mains.

328

• Labo 5.3

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Nom : Labo

5.4

Date : (2 de 3)

Administration de médicaments par voie nasale

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

23. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. Étapes EXÉCUTOIRES 24. Aviser le client qu’il pourrait ressentir une sensation de brûlure ou de démangeaison dans 24 muqueuses nasales au moment de l’instillation et une sensation de suocation au moment de la descente du médicament dans la gorge. 25. Demander au client de se moucher délicatement avant la procédure de soins, sauf s’il y a une contre-indication (par exemple, dans le cas d’hypertension intracrânienne). En cas de saignement, exercer une pression constante sur l’arête du nez et appliquer une compresse sous la narine pour recueillir le sang. 26. Demander au client de se placer en position de décubitus dorsal. 27. Selon le site à traiter, placer la tête du client comme suit. a) Pour atteindre le pharynx postérieur : pencher la tête du client vers l’arrière. b) Pour atteindre le sinus ethmoïdal ou sphénoïdal : pencher la tête du client vers l’arrière et placer un petit oreiller sous son épaule. c) Pour atteindre le sinus frontal ou maxillaire : pencher la tête du client vers l’arrière et la tourner sur le côté à traiter ; placer un petit oreiller sous sa tête. 28. Mettre des gants non stériles. 29. Rouler doucement le contenant de médicament entre les deux mains ou agiter le acon an de bien mélanger son contenu. 30. Introduire le compte-gouttes ou l’embout du vaporisateur à environ 1 cm de profondeur dans la narine du client en évitant de toucher la paroi nasale. 31. Administrer la quantité de gouttes ou le nombre de vaporisations prescrits et attendre quelques secondes, puis traiter l’autre narine. 32. Demander au client de maintenir sa position durant deux ou trois minutes en respirant par la bouche. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 33. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 34. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 35. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 36. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 37. Procéder à l’hygiène des mains. 38. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 39. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au 40 du client (par exemple : Julie Laeur, ét. inf. aux.). 40. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’inrmière responsable pour assurer le suivi clinique. 41. Disposer du matériel souillé selon les pratiques en vigueur dans l’établissement. 42. Inscrire sur la FADM l’heure exacte de l’administration du médicament. Signer la FADM.

332

• Labo 5.4

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : Labo

5.4

Date : (3 de 3)

Administration de médicaments par voie nasale

Étapes POSTEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

43. Vérier de nouveau l’exactitude de l’inscription de l’administration du médicament au dossier du client. Ranger la FADM. 44. Observer l’état du client à la suite de la prise du médicament, soit après 15 à 45 minutes, selon le pic d’action ou le mode d’administration. 45. Si le client présente une réaction allergique ou des eets secondaires indésirables, aviser rapidement l’inrmière responsable du client.

Notes de laboratoire

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• Labo 5.4

333

Nom : Labo

5.5

Date : (2 de 3)

Administration de médicaments par voie ophtalmique

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

23. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. Étapes EXÉCUTOIRES 24. S’informer auprès du client s’il présente des troubles visuels. 25. Demander au client de se placer en position de décubitus dorsal ou de s’asseoir dans son fauteuil ou sur son lit, la tête penchée vers l’arrière, sauf s’il est blessé à la colonne vertébrale. 26. Mettre des gants non stériles. 27. Au besoin, nettoyer délicatement les croûtes ou les sécrétions présentes au pourtour des paupières ou à l’angle interne de l’œil. Si les croûtes sont diciles à enlever, appliquer une débarbouillette humide tiède sur l’œil pendant quelques minutes. Toujours nettoyer de l’angle interne vers l’angle externe de l’œil. 28. Tenir un mouchoir de papier de la main non dominante et l’appuyer sous la paupière inférieure contre l’os zygomatique (l’arcade de l’œil) du client. 29. Tirer légèrement la paupière vers le bas tout en laissant le mouchoir de papier sous la paupière inférieure. 30. Demander au client de regarder vers le haut. 31. Eectuer l’étape 32 ou 33, selon le cas. 32. Instiller des gouttes ophtalmiques. 33. Appliquer un onguent ophtalmique. 32. Instiller des gouttes ophtalmiques 32.1 De la main dominante, tenir le compte-gouttes contenant la solution ophtalmique à 1 ou 2 cm au-dessus du sac conjonctival et prendre appui sur le front du client. 32.2 Instiller le nombre de gouttes prescrites dans le sac conjonctival. Demander au client de cligner doucement des yeux. Répéter la procédure pour l’autre œil. 32.3 Si le client ferme trop rapidement l’œil ou si la goutte tombe à côté de l’œil, reprendre la procédure. 32.4 Exercer une légère pression des doigts sur le conduit lacrymal du client à l’aide d’un mouchoir de papier propre pendant quelques secondes. Passer à l’étape 34. 33. Appliquer un onguent ophtalmique. 33.1 Maintenir l’applicateur au-dessus de la paupière inférieure. 33.2 Appliquer un mince let d’onguent sur la conjonctive interne de la paupière inférieure, de l’angle interne vers l’angle externe de l’œil. Couper le let en faisant tourner le tube. 33.3 Demander au client de fermer l’œil et de le bouger dans tous les sens. 33.4 Enlever tout excès de médicament sur la paupière en l’essuyant délicatement avec le mouchoir de papier, de l’angle interne vers l’angle externe de l’œil. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 34. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 35. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 36. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 37. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 38. Placer la cloche d’appel à la portée du client. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 5.5

337

Nom : Labo

5.6

Date : (3 de 3)

Administration de médicaments par voie vaginale

Étapes EXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

32.3 Avec la main non dominante, écarter délicatement les grandes et les petites lèvres. 32.4 Introduire doucement l’applicateur dans le vagin dans un mouvement descendant vers le col (vers la colonne vertébrale) en le poussant le plus loin possible, selon la tolérance de la cliente (de 7,5 à 10 cm). Pousser doucement sur le piston jusqu’au bout an d’administrer toute la crème dans le vagin. 32.5 Retirer l’applicateur du vagin et le poser sur un essuie-tout, s’il est réutilisable ; sinon, le jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Essuyer l’excès de crème présent autour de l’orice vaginal et des lèvres avec un mouchoir de papier. 32.6 Si l’applicateur doit être réutilisé pour la même cliente, le laver à l’eau tiède et au savon, le rincer et le ranger dans un endroit propre. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 33. Demander à la cliente de demeurer couchée pendant 30 minutes an que l’ovule ou la crème ait le temps d’agir. 34. Suggérer à la cliente de porter une serviette hygiénique ou un protège-dessous. 35. Observer l’état des organes génitaux externes entre les applications. S’il y a écoulement vaginal dans la serviette hygiénique ou le protège-dessous, le noter. 36. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 37. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 38. Réinstaller la cliente de façon confortable et sécuritaire. 39. Placer la cloche d’appel à la portée de la cliente. 40. Procéder à l’hygiène des mains. 41. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 42. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier de la cliente (par exemple : Julie Laeur, ét. inf. aux.). 43. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’inrmière responsable pour assurer le suivi clinique. 44. Disposer du matériel souillé selon les pratiques en vigueur dans l’établissement. 45. Inscrire sur la FADM l’heure exacte de l’administration du médicament. Signer la FADM. 46. Vérier de nouveau l’exactitude de l’inscription de l’administration du médicament au dossier de la cliente. Ranger la FADM. 47. Observer l’état de la cliente à la suite de la prise du médicament, soit après 15 à 45 minutes, selon le pic d’action ou le mode d’administration. 48. Si la cliente présente une réaction allergique ou des eets secondaires indésirables, aviser rapidement l’inrmière responsable de la cliente.

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• Labo 5.6

343

Nom : Labo

5.7

Date : (2 de 2)

Administration de suppositoires rectaux

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

23. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit. Étapes EXÉCUTOIRES 24. Demander au client de se placer en position de décubitus latéral gauche ou de Sims, la jambe gauche étendue et la jambe droite échie vers l’abdomen. Exposer seulement la région anale. 25. Mettre des gants non stériles. 26. Observer la région anale et péri-anale, puis palper les parois rectales. 27. Retirer le suppositoire de son enveloppe protectrice. Lubrier l’extrémité arrondie du 27 et l’index de la main gantée dominante avec un lubriant hydrosoluble. 28. Demander au client d’inspirer et d’expirer lentement an de se détendre et de favoriser le relâchement du sphincter anal. 29. Avec la main non dominante, écarter les fesses. Avec la main dominante, introduire le suppositoire délicatement dans l’anus contre la paroi rectale, en le poussant avec l’index au-delà du sphincter interne, à environ 10 cm pour un adulte et 5 cm pour un enfant ou un nourrisson. 30. Retirer le doigt et essuyer la région anale avec un mouchoir de papier. Demander au client de contracter les fesses s’il ressent soudainement le besoin de déféquer. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 31. Demander au client de demeurer couché sur le côté pendant cinq minutes. 32. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 33. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 34. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 35. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 36. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 37. Procéder à l’hygiène des mains. 38. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 39. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par exemple : Julie Laeur, ét. inf. aux.). 40. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’inrmière responsable pour assurer le suivi clinique. 41. Disposer du matériel souillé selon les pratiques en vigueur dans l’établissement. 42. Inscrire sur la FADM l’heure exacte de l’administration du médicament. Signer la FADM. 43. Vérier de nouveau l’exactitude de l’inscription de l’administration du médicament au dossier du client. Ranger la FADM. 44. Observer l’état du client à la suite de la prise du médicament, soit après 15 à 45 minutes, selon le pic d’action ou le mode d’administration. 45. Si le client présente une réaction allergique ou des eets secondaires indésirables, aviser rapidement l’inrmière responsable du client.

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• Labo 5.7

347

Nom : Labo

5.8

Date : (3 de 3)

Administration d’un médicament en aérosol-doseur

Étapes POSTEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

35. Aviser le client qu’il peut ressentir des nausées à la suite du dépôt de gouttelettes du médicament sur son pharynx ou sa langue. 36. Montrer au client comment enlever la cartouche du médicament de l’aérosol-doseur. Lui suggérer de nettoyer la pièce buccale, l’aérochambre (le cas échéant) et la cartouche au moins une fois par semaine. 37. Mesurer les fonctions respiratoires du client 15 minutes après l’administration du médicament. 38. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 39. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 40. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 41. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 42. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 43. Procéder à l’hygiène des mains. 44. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 45. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par exemple : Julie Laeur, ét. inf. aux.). 46. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’inrmière responsable pour assurer le suivi clinique. 47. Disposer du matériel souillé selon les pratiques en vigueur dans l’établissement. 48. Inscrire sur la FADM l’heure exacte de l’administration du médicament. Signer la FADM. 49. Vérier de nouveau l’exactitude de l’inscription de l’administration du médicament au dossier du client. Ranger la FADM. 50. Observer l’état du client à la suite de la prise du médicament, soit après 15 à 45 minutes, selon le pic d’action ou le mode d’administration. 51. Si le client présente une réaction allergique ou des eets secondaires indésirables, aviser rapidement l’inrmière responsable du client.

352

• Labo 5.8

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : Labo

5.9

Date : (2 de 3)

Administration de médicaments par voie topique

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

24. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 25. Nettoyer la surface de travail avec une lingette humide désinfectante avant d’y déposer le matériel. 26. Mettre les gants non stériles. Étapes EXÉCUTOIRES 27. Eectuer l’étape 28 ou 29, selon le cas. 28. Appliquer une crème ou un onguent. 29. Appliquer un timbre transdermique. 28. Appliquer une crème ou un onguent. 28.1 À l’aide d’un abaisse-langue stérile, prendre dans le pot la quantité de crème requise ou extraire l’onguent du tube en pressant ce dernier au-dessus de l’abaisse-langue. 28.2 Avec un doigt ganté, étendre la crème ou l’onguent sur la région à traiter. 28.3 Selon la prescription, appliquer une gaze ou une pellicule transparente sur la région traitée. Passer à l’étape 30. 29. Appliquer un timbre transdermique. 29.1 Retirer le timbre précédent s’il n’a pas été retiré et noter son emplacement. 29.2 Inscrire ses initiales, la date et l’heure sur le timbre qui sera appliqué. 29.3 Choisir un site d’application en respectant le tableau de sites d’application établi selon l’établissement. S’assurer que le site d’application est propre et exempt de lésion ou de poils. Si possible, choisir un site facilement accessible pour le client (par exemple, bras, poitrine), sauf dans le cas d’un client qui pourrait retirer le timbre de façon arbitraire à n’importe quel moment (par exemple, un client atteint de la maladie d’Alzheimer). 29.4 S’il s’agit d’un analgésique opioïde, respecter le protocole et les procédés en vigueur dans l’établissement. Consulter le registre des stupéants et des drogues contrôlées, vérier le décompte précédent et comparer le nombre inscrit avec le nombre de timbres restants. Prendre le timbre, remplir, dater et signer le registre. 29.5 Retirer une moitié de la pellicule transparente protectrice sous le timbre. 29.6 Appliquer la moitié collante du timbre sur le site choisi et la maintenir en place avec l’autre main. Retirer la deuxième moitié de la pellicule du dessous et coller doucement le reste du timbre sur la peau. 29.7 Appuyer fermement sur le timbre pendant 30 secondes. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 30. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 31. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 32. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 33. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 34. Procéder à l’hygiène des mains. 35. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée).

356

• Labo 5.9

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : Labo

5.9

Date : (3 de 3)

Administration de médicaments par voie topique

Étapes POSTEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

36. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par exemple : Julie Laeur, ét. inf. aux.). 37. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’inrmière responsable pour assurer le suivi clinique. 38. Inscrire sur la FADM l’heure exacte de l’administration du médicament. Signer la FADM. 39. Vérier de nouveau l’exactitude de l’inscription de l’administration du médicament au dossier du client. Ranger la FADM. 40. Observer l’état du client à la suite de la prise du médicament, soit après 15 à 45 minutes, selon le pic d’action ou le mode d’administration. 41. Si le client présente une réaction allergique ou des eets secondaires indésirables, aviser rapidement l’inrmière responsable du client. 42. Replacer le pot de crème ou le tube d’onguent dans le casier du client.

Notes de laboratoire

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• Labo 5.9

357

Nom :

Date : (4 de 4)

Labo

5.10 Préparation des injections Étapes POSTEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

32. Apposer sur la seringue (ou le capuchon) l’étiquette remplie à l’étape 25. 33. Demeurer auprès du client durant trois à cinq minutes après l’injection et relever toute réaction indésirable ou allergique. Le cas échéant, aviser l’inrmière responsable du client. 34. Vérier si le client éprouve une sensation de douleur, de brûlure, d’engourdissement ou de démangeaison au site d’injection. 35. Inspecter le site d’injection et noter les signes de contusion ou d’induration, s’il y a lieu. Le cas échéant, aviser l’inrmière responsable du client, recouvrir le site d’une compresse d’eau tiède et inscrire ces données dans les notes d’évolution. 36. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 37. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 38. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 39. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 40. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 41. Procéder à l’hygiène des mains. 42. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 43. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par exemple : Julie Laeur, ét. inf. aux.). 44. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’inrmière responsable pour assurer le suivi clinique. 45. Disposer du matériel souillé selon les pratiques en vigueur dans l’établissement. 46. Inscrire sur la FADM l’heure exacte de l’administration du médicament. Signer la FADM. 47. Vérier de nouveau l’exactitude de l’inscription de l’administration du médicament au dossier du client. Ranger la FADM. 48. Observer l’état du client à la suite de la prise du médicament, soit après 15 à 45 minutes, selon le pic d’action ou le mode d’administration. 49. Si le client présente une réaction allergique ou des eets secondaires indésirables, aviser rapidement l’inrmière responsable du client.

Notes de laboratoire

362

• Labos 5.10 et 5.11

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Nom :

Date : (1 de 1)

Labo

5.11 Administration des injections (voie intradermique) Réalisez d’abord les étapes préexécutoires et exécutoires de la grille 5.10 aux pages 359 à 361. Étapes EXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

1. Préparer le médicament prescrit de façon stérile à partir d’une ampoule ou d’une ole. 2. Aider le client à prendre la position appropriée. Injection I.D. : demander au client d’allonger le bras et de le laisser reposer sur une surface plane. Au besoin, découvrir le site choisi tout en respectant la pudeur du client. 3. Mettre des gants non stériles. 4. Choisir le site d’injection en palpant les sites potentiels. Éviter ceux qui présentent une masse, de la douleur ou une atteinte à l’intégrité de la peau. Pour une injection à la surface interne de l’avant-bras, placer une main au-dessus du poignet et l’autre à trois ou quatre doigts du pli du coude. 5. Débloquer le capuchon protecteur de l’aiguille sans le retirer ni le contaminer. Avec un tampon de chlorhexidine et d’alcool 70 %, désinfecter le site d’injection en eectuant un mouvement en spirale, du centre vers la périphérie. Couvrir un diamètre de désinfection de 5 cm et attendre au moins 30 secondes qu’il sèche entièrement (cela peut prendre jusqu’à 2 minutes), sans agiter la main, ni souer sur le site, ni l’éponger avec une gaze. 6. Étirer la peau du site d’injection avec le pouce ou l’index de la main non dominante. 7. Tenir l’aiguille tout près de la peau du client et l’introduire lentement à un angle de 10° à 15° jusqu’à ce qu’une résistance se fasse sentir. Faire pénétrer l’aiguille d’environ 3 mm ; le biseau ou l’extrémité de l’aiguille devrait se voir sous la peau. Relâcher la peau. 8. Injecter lentement le médicament jusqu’à ce qu’une légère résistance se fasse sentir. L’absence de résistance indique que l’aiguille est enfoncée trop profondément. Dans ce cas, la retirer et reprendre la procédure. 9. S’assurer qu’une petite bulle d’environ 6 mm de haut, semblable à une piqûre de moustique, se forme au site d’injection. 10. Retirer doucement l’aiguille et déposer une compresse de gaze non stérile sur le site d’injection sans appliquer de pression. Éviter de masser le point d’injection. 11. Jeter la seringue avec l’aiguille dans un contenant biorisque sans la recapuchonner. Réalisez les étapes postexécutoires de la grille 5.10 à la page 362.

Notes de laboratoire

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• Labos 5.10 et 5.11

363

Nom :

Date : (1 de 1)

Labo

5.11 Administration des injections (voie sous-cutanée) Réalisez d’abord les étapes préexécutoires et exécutoires de la grille 5.10 aux pages 359 à 361. Étapes EXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

1. Préparer le médicament prescrit de façon stérile à partir d’une ampoule ou d’une ole. 2. Aider le client à prendre la position appropriée. Injection S.C. : demander au client d’essayer de se relaxer an de détendre la région où l’injection sera administrée. Au besoin, découvrir le site choisi tout en respectant la pudeur du client. 3. Mettre des gants non stériles. 4. Choisir le site d’injection en palpant les sites potentiels. Éviter ceux qui présentent une masse, de la douleur ou une atteinte à l’intégrité de la peau. Pour les injections d’insuline, assurer une rotation quotidienne des sites. a) Injection dans le bras : se représenter une ligne reliant l’articulation du coude à celle de l’épaule et diviser cette ligne en trois parties égales. L’injection doit être administrée au centre du tiers médian postérieur. b) Injection dans la cuisse : se représenter une ligne centrale reliant l’articulation du genou à celle de la hanche et diviser cette ligne en trois parties égales. L’injection doit être administrée dans le tiers médian de cette ligne. c) Injection périombilicale : se représenter une horloge dont le point central serait l’ombilic. Délimiter un espace d’une largeur de deux doigts (environ 3 cm) tout autour de l’ombilic. L’injection doit être administrée autour de l’ombilic à l’extérieur de cette portion de 3 cm. 5. Débloquer le capuchon protecteur de l’aiguille sans le retirer ni le contaminer. 6. Avec un tampon de chlorhexidine et d’alcool 70 %, désinfecter le site d’injection en eectuant un mouvement en spirale, du centre vers l’extérieur. Couvrir un diamètre de désinfection de 5 cm et attendre au moins 30 secondes qu’il sèche entièrement (cela peut prendre jusqu’à 2 minutes), sans agiter la main, ni souer sur le site, ni l’éponger avec une gaze. 7. De la main dominante, prendre la seringue avec le pouce et l’index, comme un crayon, et retirer le capuchon protecteur de l’aiguille avec la main non dominante en évitant que l’aiguille touche le pourtour du capuchon. 8. Pincer ou tendre la peau avec le pouce et l’index de la main non dominante. L’injection doit être administrée dans un pli cutané d’environ 2,5 cm. Si le client est obèse, il est recommandé de tendre la peau. S’il est maigre, il est préférable de lui pincer la peau. 9. Introduire rapidement l’aiguille à un angle de 90°. Relâcher la peau. Dans le cas d’une injection d’héparine, tendre la peau jusqu’à la n de l’administration du médicament. Déplacer le pouce et l’index vers la partie inférieure de la seringue et bien la maintenir. 10. Injecter lentement le médicament en appuyant sur le piston. 11. Retirer doucement l’aiguille et appliquer une légère pression avec une compresse de gaze non stérile sur le site d’injection. Éviter de masser le point d’injection, surtout après l’administration d’héparine. 12. Jeter la seringue avec aiguille dans un contenant biorisque sans la recapuchonner. Réalisez les étapes postexécutoires de la grille 5.10 à la page 362.

Notes de laboratoire

366

• Labos 5.10 et 5.11

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Nom :

Date : (1 de 2)

Labo

5.11 Administration des injections (voie intramusculaire) Réalisez d’abord les étapes préexécutoires et exécutoires de la grille 5.10 aux pages 359 à 361. Étapes EXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

1. Préparer le médicament prescrit de façon stérile à partir d’une ampoule ou d’une ole. 2. Aider le client à prendre la position appropriée. Injection I.M. : pour une injection dans le muscle fessier, demander au client de s’allonger sur le côté, ou sur le ventre les pieds tournés vers l’intérieur. Pour les autres muscles, lui demander de ne pas contracter le muscle où sera administrée l’injection. Au besoin, découvrir le site choisi tout en respectant la pudeur du client. 3. Mettre des gants non stériles. 4. Eectuer les étapes 5 ou 6, selon le cas. 5. Administrer un médicament par voie intramusculaire. 6. Administrer un médicament par voie intramusculaire selon la technique en Z. 5. Administrer un médicament par voie intramusculaire. 5.1 Choisir le site d’injection en fonction de la quantité et du type de médicament à administrer. Palper les muscles an d’en évaluer la grosseur et l’état, et de déceler la présence de zones sensibles ou indurées : éviter ces zones. En cas d’injections fréquentes, alterner les sites. a) Injection dans le muscle deltoïde : installer le client en position assise, repérer l’acromion. L’injection doit être administrée trois doigts sous l’acromion, sur la face externe du bras. b) Injection dans le muscle fessier antérieur : installer le client en position de décubitus latéral ou dorsal. Placer la paume de la main non dominante sur le grand trochanter de la hanche, le majeur sur l’épine iliaque antérosupérieure et l’index le long de la crête iliaque vers la fesse du client. L’injection doit être administrée au centre du triangle formé par l’index, le majeur et la crête iliaque. c) Injection dans le muscle fessier postérieur : installer le client en position de décubitus latéral. Diviser la fesse en quatre quadrants comme suit : se représenter une ligne partant de la base du pli interfessier vers la crête iliaque et une autre divisant la fesse de façon verticale en son milieu. L’injection doit être administrée dans le quadrant supéroexterne. d) Injection dans le muscle vaste externe : installer le client en position assise ou de décubitus dorsal. Se représenter une ligne partant du milieu du genou vers la hanche et une autre du côté du genou vers la hanche. Diviser cette région en trois parties. L’injection doit être administrée dans le tiers médian de cette ligne. 5.2 Débloquer le capuchon protecteur de l’aiguille sans le retirer ni le contaminer. Avec un tampon de chlorhexidine et d’alcool 70 %, désinfecter le site d’injection en eectuant un mouvement en spirale, du centre vers la périphérie. Couvrir un diamètre de désinfection de 5 cm et attendre au moins 30 secondes qu’il sèche entièrement (cela peut prendre jusqu’à 2 minutes), sans agiter la main, ni souer sur le site, ni l’éponger avec une gaze. 5.3 De la main dominante, prendre la seringue avec le pouce et l’index, comme un crayon, et retirer le capuchon protecteur de l’aiguille avec la main non dominante en évitant que l’aiguille touche le pourtour du capuchon. 5.4 Avant d’introduire l’aiguille, procéder comme suit. a) Muscle deltoïde ou vaste externe : prendre le muscle entre le pouce et les autres doigts de la main non dominante. b) Muscle fessier : étirer légèrement la peau. 5.5 Introduire rapidement l’aiguille dans le muscle à un angle de 90°. Relâcher la peau, puis déplacer le pouce et l’index de la main non dominante vers la partie inférieure de la seringue et bien la maintenir. 5.6 De la main dominante, tirer doucement le piston an de générer une légère aspiration. Si du sang apparaît dans la seringue, retirer l’aiguille, jeter la seringue et son contenu dans un contenant biorisque et reprendre la procédure. 5.7 Injecter lentement le médicament en appuyant sur le piston.

370

• Labos 5.10 et 5.11

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Nom :

Date : (2 de 2)

Labo

5.11 Administration des injections (voie intramusculaire) Étapes EXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

5.8 Retirer doucement l’aiguille et appliquer une légère pression sur le site d’injection avec une compresse de gaze non stérile. Éviter de masser le point d’injection. Passer aux étapes postexécutoires de la grille 5.10 à la page 362. 6. Administrer un médicament par voie intramusculaire selon la technique en Z (muscle fessier). 6.1 Eectuer les étapes 5.1 à 5.3. 6.2 Repérer le site d’injection, placer la main non dominante sur le repère anatomique et tirer la surface de la peau et les tissus sous-cutanés de 2,5 à 3,5 cm. 6.3 En retenant la peau, introduire rapidement et profondément l’aiguille dans le muscle à un angle de 90°, puis déplacer le pouce et l’index de la main non dominante vers la partie inférieure de la seringue et bien la maintenir. 6.4 Eectuer les étapes 5.6 à 5.8. 6.5 Relâcher la peau. 6.6 Jeter la seringue avec aiguille dans un contenant biorisque sans la recapuchonner. Réalisez les étapes postexécutoires de la grille 5.10 à la page 362.

Notes de laboratoire

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• Labos 5.10 et 5.11

371

Nom :

Date : (2 de 3)

Labo

5.12 Installation d’un microperfuseur à ailettes sous-cutané intermittent Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

23. Choisir un tissu sous-cutané exempt de lésions, d’indurations, de contusions ou d’œdème. Étapes EXÉCUTOIRES 24. Prélever la dose de médicament prescrite et ajouter 0,2 ml de plus (ou la quantité recommandée par le fabricant) : cet ajout servira à faire le vide d’air de la tubulure et du bouchon à injections intermittentes du microperfuseur. Ce surplus de médicament demeurera dans la tubulure entre chaque administration. 25. Désinfecter l’opercule du microperfuseur avec un tampon d’alcool 70 % et le déposer sur une gaze stérile. Laisser sécher au moins 30 secondes. 26. Retirer le capuchon protecteur de l’aiguille de la seringue contenant le médicament et insérer l’aiguille dans l’opercule du microperfuseur. 27. Injecter lentement 0,2 ml ou plus de médicament, selon les recommandations du fabricant. 28. Prendre un point d’appui au besoin. Retirer l’aiguille de l’opercule et la recapuchonner sans la contaminer. 29. Mettre des gants non stériles. 30. Choisir le site d’insertion en évitant ceux qui pourraient causer une blessure au client au moment des changements de positions. Éviter également les protubérances osseuses. Privilégier l’ordre suivant : 1. région antérieure haute (aiguille orientée vers le mamelon) ; 2. région abdominale sus-ombilicale (aiguille orientée vers le nombril) ; 3. région sous-ombilicale (aiguille orientée vers le milieu de l’abdomen) ; 4. région du bras (aiguille orientée vers le cou) ; 5. région de la cuisse (aiguille orientée vers le corps). 31. Désinfecter le site avec un tampon de chlorhexidine et d’alcool 70 % en eectuant un mouvement en spirale, du centre vers la périphérie. Couvrir un diamètre de désinfection de 5 cm et attendre au moins 30 secondes qu’il sèche entièrement (cela peut prendre jusqu’à 2 minutes), sans agiter la main, ni souer sur le site, ni l’éponger avec une gaze. 32. De la main non dominante, tendre la peau du site où sera inséré le microperfuseur. Si le client est cachectique (très maigre), pincer la peau pour relever les tissus sous-cutanés. 33. De la main dominante, tenir le microperfuseur par les ailettes et introduire l’aiguille, biseau vers le bas, à un angle de 20° à 30° dans le sens de la circulation lymphatique (en direction du cœur). Si du sang apparaît dans la tubulure du microperfuseur, retirer ce dernier et reprendre la manœuvre en choisissant un autre site. 34. Relâcher la peau lorsque l’aiguille est insérée. Fixer le microperfuseur à l’aide de la pellicule transparente adhésive en laissant l’opercule à découvert. 35. Inscrire sur un ruban adhésif la date et l’heure de l’installation, ainsi que vos initiales. Coller le ruban sur la bande de la pellicule transparente. 36. Désinfecter l’opercule du microperfuseur avec un tampon d’alcool 70 % et le déposer sur une gaze stérile. Laisser sécher au moins 30 secondes. 37. Retirer le capuchon protecteur de l’aiguille de la seringue contenant le médicament et insérer l’aiguille au centre de l’opercule du microperfuseur. 38. Injecter lentement le médicament. 39. Retirer l’aiguille de l’opercule et jeter la seringue avec aiguille dans un contenant biorisque sans la recapuchonner.

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• Labo 5.12

375

Nom :

Date : (3 de 3)

Labo

5.12 Installation d’un microperfuseur à ailettes sous-cutané intermittent Étapes POSTEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

40. Demeurer auprès du client durant trois à cinq minutes après l’injection et relever toute réaction indésirable ou allergique. Le cas échéant, aviser l’inrmière responsable du client. 41. Vérier si le client éprouve une sensation de douleur, de brûlure, d’engourdissement ou de démangeaison au site d’injection. 42. Inspecter régulièrement le site d’insertion du microperfuseur. 43. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 44. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 45. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 46. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 47. Placer la cloche d’appel à la portée du client. 48. Procéder à l’hygiène des mains. 49. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 50. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par exemple : Julie Laeur, ét. inf. aux.). 51. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’inrmière responsable pour assurer le suivi clinique. 52. Disposer du matériel souillé selon les pratiques en vigueur dans l’établissement. 53. Inscrire sur la FADM l’heure exacte de l’administration du médicament. Signer la FADM. 54. Vérier de nouveau l’exactitude de l’inscription de l’administration du médicament au dossier du client. Ranger la FADM. 55. Observer l’état du client à la suite de la prise du médicament, soit après 15 à 45 minutes, selon le pic d’action ou le mode d’administration. 56. Si le client présente une réaction allergique ou des eets secondaires indésirables, aviser rapidement l’inrmière responsable du client.

Notes de laboratoire

376

• Labo 5.12

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Test diagnostique Le test diagnostique présenté ici a pour but de cibler les notions mathématiques que vous maîtrisez déjà etXxxxx celles que vous devrez acquérir pour réussir le cours de pharmacothérapie. Avant de commencer ce test, prenez votre pouls. Notez cette donnée. Vous y reviendrez à la toute fin du test. Pouls : battements/min Faites le test diagnostique sans utiliser la calculatrice.

1

1

Effectuez les opérations suivantes. a) 35  25 

378

4

Xxxx

b) 224  97 

2

c) 53  21 

Expliquez, dans vos mots, ce qu’est une fraction.

• Test diagnostique

d) 444  12 

2

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3

Examinez l’illustration ci-dessous et trouvez la fraction qui représente les parties hachurées. 2

4

5

Entourez le nombre décimal qui a la plus grande valeur. a)

4,6

6,096

6,906

6,60

0,6 6,61

b)

0,15

0,150

0,015

0,151

c)

2,202

2,22

0,299

2,02 2,105

0,105

6,610 6,91 6,874

3

0,016 0,2222

Effectuez les opérations suivantes. a) 0,2  1,23 

c) 0,22  0,98 

b) 4,25  1,5 

d) 10,41  2,12 

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4,87

4

• Test diagnostique

379

6

Effectuez les multiplications suivantes. Arrondissez les résultats selon ce qui est demandé. a) 120  0,05  (À l’unité) c) 15,75  2,25  (Au dixième) 4

b) 0,125  5  (Au centième)

7

380

d) 4,05  3,5  (Au millième)

Effectuez les divisions suivantes. Arrondissez les résultats selon ce qui est demandé. a) 8,5  4  (Au centième)

c) 6,25  0,1  (À l’unité)

b) 0,2  0,08  (Au dixième)

d) 0,44  0,141  (Au millième)

• Test diagnostique

4

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8

Inscrivez, dans le tableau ci-dessous, la fraction équivalente au nombre décimal. Nombre décimal

Fraction équivalente

Exemple : 0,1

1 10

3

0,25 0,5 0,75

9

Entourez le nombre équivalent de chacun des nombres représentés ci-dessous. a) 5 % b)

25 100

c) 0,02 d)

1 10

0,005 25 % 20 100

0,01

5 10

0,05 2,5 %

0,2

4

0,5

2,50 0,025

0,002 2 %

1%

10 % 0,001

10 La pharmacienne vous demande de préparer l’ordonnance de monsieur Boisvert qui a besoin de clonazépam (Rivotril MD), un médicament contre l’anxiété. Monsieur Boisvert doit 5 prendre 1 comprimé de 0,5 mg de clonazépam 4 fois par jour, et ce, pendant 7 jours. Vous devez préparer le nombre exact de comprimés dont monsieur Boisvert aura besoin. a) Combien de milligrammes (mg) de clonazépam monsieur Boisvert doit-il prendre chaque jour ? b) Combien de comprimés monsieur Boisvert prend-il chaque jour ? c) Combien de comprimés devez-vous préparer pour 7 jours ? d) Si, exceptionnellement, la pharmacienne n’avait en main que des comprimés de 1 mg de clonazépam, combien de comprimés monsieur Boisvert devra-t-il prendre chaque fois ? e) Dans ce cas, devrez-vous préparer, pour 7 jours, un nombre plus élevé ou moins élevé de comprimés ?

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• Test diagnostique

381

11

Une mère doit préparer une dose d’antibiotiques pour son enfant. Il s’agit du céfaclor (CeclorMD). a) Dans une bouteille de 5 ml de liquide, il y a 125 mg de céfaclor. Le médecin a prescrit à l’enfant une dose de 150 mg de médicament. Quel volume de liquide, en millilitres (ml), la mère doit-elle préparer ?

b) S’il y avait eu plus de milligrammes de céfaclor dans chaque ml, aurait-il fallu préparer plus de millilitres ou moins de millilitres de liquide ?

3

2

Une fois le test fait (avant la correction) • Reprenez votre pouls environ 5 minutes après la fin du test diagnostique. Notez cette donnée. Pouls : battements/min • L’écart entre les données de votre fréquence cardiaque avant et après le test diagnostique est-il important ? Expliquez les causes possibles de cet écart, s’il y a lieu.

• Avant que la correction du test ne soit faite, estimez votre résultat :

40

Une fois le test corrigé • Résultat :

40

• Comparez le résultat que vous avez obtenu au test diagnostique avec le résultat que vous avez prévu. L’écart entre les deux résultats vous surprend-il ? Expliquez votre réponse.

382

• Test diagnostique

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Faites le point Dans le tableau ci-dessous, cochez la case appropriée pour indiquer votre niveau de maîtrise des notions mathématiques essentielles à la préparation de médicaments. Vous ciblerez ainsi les éléments que vous devez travailler pour obtenir la note de passage de cette compétence, qui est de 80 %. Notions mathématiques essentielles à la préparation de médicaments

Numéro du test diagnostique

Excellente maîtrise

Révision nécessaire

Notions à acquérir

Les nombres naturels

L’addition, la soustraction, la multiplication et la division des nombres naturels

1

Les fractions Le sens de la fraction

2 et 3

Les nombres décimaux La comparaison de nombres décimaux

4

L’addition et la soustraction des nombres décimaux

5

La multiplication des nombres décimaux

6

L’arrondissement des nombres décimaux

6 et 7

La division des nombres décimaux

7

Le passage d’un nombre décimal à une fraction équivalente

8

Le pourcentage, le nombre décimal et la fraction

9

Le raisonnement proportionnel La lecture et l’interprétation d’un problème mathématique

10

Les rapports, les proportions et le raisonnement proportionnel

11

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• Test diagnostique

383

Nom :

Date :

7

Nommez trois des organes qui jouent un rôle important dans l’élimination des médicaments.

/6

8

Expliquez dans vos mots ce qu’est la demi-vie sérique d’un médicament.

/3

9

Indiquez, sur ce graphique, où se trouve le plateau d’équilibre.

/2

10

Selon le graphique précédent, combien d’heures sont nécessaires pour que ce médicament soit presque complètement éliminé ?

/2

11

Expliquez, dans vos mots, ce qu’est la pharmacodynamie.

/3

12

Les énoncés suivants portent sur la pharmacocinétique, la pharmacodynamie et les effets des médicaments sur les fonctions de l’organisme. Dites si ces énoncés sont vrais ou faux. Si vous jugez qu’un énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

/10

Faux

a) Un médicament agoniste est un médicament qui se lie au récepteur cellulaire pour le bloquer. b) L’effet souhaité d’un médicament se nomme l’effet thérapeutique. c) Certains médicaments jouent un rôle diagnostique. d) Chaque médicament a la capacité de modifier une seule fonction dans l’organisme. e) La présence d’aliments dans l’intestin n’influe pas sur l’action de certains médicaments.

392

• Tests de connaissances • Chapitre 2

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CHENELIÈRE ÉDUCATION

Conforme au programme Santé, assistance et soins infirmiers de la formation professionnelle, la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION a été écrite par des professionnels du secteur pour les élèves inscrits à ce programme. Au fil des pages, des contenus notionnels rigoureux alternent avec des activités. Adaptée à la CHENELIÈRE ÉDUCATION permet un repérage facile des tâches de l’infirmière pratique, la collection auxiliaire. Cet ensemble pédagogique tout en couleurs comprend 21 guides d’apprentissage liés à un recueil de méthodes de soins, offerts en version imprimée et en version numérique.

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