SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 7 Procédés de soins et système musculosquelettique. Guide d'apprentissage de l'élève. [7] 9782765035510

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SASI Chenelière éducation : santé, assistance et soins infirmiers. Compétence 7 Procédés de soins et système musculosquelettique. Guide d'apprentissage de l'élève. [7]
 9782765035510

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CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 7 Procédés de soins et système musculosquelettique Guide d’apprentissage de l’élève

Patricia Bédard Christian Gélinas Martine Pelletier Pierre Verret

CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers

Compétence 7 Procédés de soins et système musculosquelettique Guide d’apprentissage de l’élève Patricia Bédard CFP Fierbourg

Christian Gélinas CFP Vision 20 20

Martine Pelletier CFP Fierbourg

Pierre Verret Université Laval

SASI chenelière éducation Compétence 7 • Procédés de soins et système musculosquelettique Guide d’apprentissage de l’élève

Patricia Bédard, Christian Gélinas, Martine Pelletier, Pierre Verret © 2014 Chenelière Éducation inc. Édition : François Moreault Coordination et révision : Claire Campeau, Colette Lens Correction d’épreuves : Lucie Lefebvre Conception graphique : Josée Brunelle Infographie : Claude Bergeron Conception de la couverture : Josée Brunelle Recherche iconographique : Marie-Renée Buczkowski, Marie-Chantal Laforge, Patrick St-Hilaire Impression : TC Imprimeries Transcontinental

Remerciements Pour leur précieux travail de consultation, l’Éditeur tient à remercier : Josée Allard, enseignante SASI, École des métiers des Faubourgs-de-Montréal, CSDM ; Chantal Archambault, enseignante SASI, Métiers des Faubourgs ; Nadine Bussières, enseignante SASI, CFP CharlotteTaché ; Régine Dubuc, infirmière, enseignante SASI, CFP Bel-Avenir ; Johanne Ly Hieu Ha, enseignante SASI, CFP Métiers des Faubourgs ; Roch Monast, infirmier, CFPMS ; Louise-Hélène Naud, enseignante SASI, C.S. de Laval ; Nancy Légaré, M. Sc., Pharm. D., BCPP, BCPS, docteure en pharmacie clinique, Institut Philippe-Pinel de Montréal, professeure adjointe, faculté de médecine, Université de Montréal. Pour son travail de révision scientifique, réalisé avec rigueur et expertise, l’Éditeur tient à remercier : Nancy Gagné, infirmière spécialisée en rhumatologie et coordonnatrice en soins de longue durée.

Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte.

Des marques de commerce sont mentionnées ou illustrées dans cet ouvrage. L’Éditeur tient à préciser qu’il n’a reçu aucun revenu ni avantage conséquemment à la présence de ces marques. Celles-ci sont reproduites à la demande de l’auteur en vue d’appuyer le propos pédagogique ou scientifique de l’ouvrage.

TOUS DROITS RÉSERVÉS. Toute reproduction du présent ouvrage, en totalité ou en partie, par tous les moyens présentement connus ou à être découverts, est interdite sans l’autorisation préalable de Chenelière Éducation inc. Toute utilisation non expressément autorisée constitue une contrefaçon pouvant donner lieu à une poursuite en justice contre l’individu ou l’établissement qui effectue la reproduction non autorisée. ISBN 978-2-7650-3551-0 Dépôt légal : 1er trimestre 2014 Bibliothèque et Archives nationales du Québec Bibliothèque et Archives Canada Imprimé au Canada 2

3 4

5 6

ITIB 20

19

18 17

16

La pharmacologie évolue continuellement. La recherche et le développement produisent des traitements et des pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement. Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au médecin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie et le traitement appropriés de chaque patient en particulier. Nous recommandons également de lire attentivement la notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la posologie recommandée, la méthode et la durée d’administration, ainsi que les contre-indications. Les cas présentés dans les mises en situation de cet ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant déjà existé n’est que pure coïncidence. Chenelière Éducation, les auteurs et leurs collaborateurs se dégagent de toute responsabilité concernant toute réclamation ou condamnation passée, présente ou future, de quelque nature que ce soit, relative à tout dommage, à tout incident – spécial, punitif ou exemplaire –, y compris de façon non limitative, à toute perte économique ou à tout préjudice corporel ou matériel découlant d’une négligence, et à toute violation ou usurpation de tout droit, titre, intérêt de propriété intellectuelle résultant ou pouvant résulter de tout contenu, texte, photographie ou des produits ou services mentionnés dans cet ouvrage.

Table des matières

CHAPITRE 1 L’organisation du corps humain ...................................

1

Situation clinique.......................................................

2

Section 1 L’anatomie et la physiologie.............. 1.1 Les définitions de l’anatomie et de la physiologie................................................. 1.1.1 L’anatomie .................................................. 1.1.2 La physiologie.............................................. 1.2 La relation entre la structure et la fonction.......... 1.3 Les niveaux d’organisation structurale................ Activités ............................................................

3 4 4 4 5 5 6

Section 2 La cellule........................................... 2.1 La description de la cellule ................................. 2.1.1 Les principales parties de la cellule................ 2.1.2 Les éléments nutritifs présents dans la cellule.... 2.2 Le transport membranaire .................................. 2.2.1 La perméabilité sélective de la cellule............. 2.2.2 Les processus passifs................................... 2.2.3 Les processus actifs..................................... 2.3 L’ADN et la division cellulaire.............................. 2.3.1 La mitose .................................................... 2.3.2 La méiose ................................................... 2.4 Les types de cellules........................................... Activité ..............................................................

7 7 7 9 9 9 10 10 12 12 13 13 15

Section 3 Les tissus .......................................... 3.1 Le tissu épithélial................................................ 3.2 Le tissu conjonctif............................................... 3.2.1 Le tissu conjonctif proprement dit .................. 3.2.2 Le tissu conjonctif spécialisé ......................... 3.3 Le tissu musculaire............................................. 3.4 Le tissu nerveux.................................................. Activités ............................................................

16 17 18 19 19 21 22 23

Section 4 Les systèmes..................................... 24 Activités ............................................................ 29 Section 5

La position anatomique et l’orientation................................... 5.1 Les régions corporelles....................................... 5.2 Plan et coupe...................................................... 5.3 Les cavités corporelles ....................................... Activités ............................................................ Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

31 32 34 36 38

Section 6 L’homéostasie ................................... 6.1 Le concept d’homéostasie .................................. 6.2 Les principaux systèmes agissant sur l’homéostasie ..................................................... 6.2.1 Le rôle du système nerveux dans l’homéostasie .............................................. 6.2.2 Le rôle du système endocrinien dans l’homéostasie .............................................. 6.2.3 Les hormones et le système musculosquelettique..................................... 6.3 L’homéostasie du système osseux...................... Activités ............................................................ Synthèse ................................................................... Situations cliniques ...................................................

CHAPITRE 2 Le système osseux et ses articulations........

41 42 43 43 43 44 45 46 47 49

51

Situation clinique....................................................... 52 Section 1 Les os ................................................ 1.1 Les fonctions des os ........................................... 1.2 La classification des os....................................... 1.3 La structure des os ............................................. 1.3.1 La structure typique d’un os long ................... 1.3.2 La structure des os courts, plats et irréguliers ................................................ 1.3.3 Le tissu cartilagineux.................................... 1.4 L’homéostasie des os ......................................... Activités ............................................................

53 53 54 55 56

Section 2 Le squelette....................................... 2.1 Le squelette axial................................................ 2.1.1 La tête ........................................................ 2.1.2 La colonne vertébrale ................................... 2.1.3 Le thorax..................................................... 2.2 Le squelette appendiculaire ................................ 2.2.1 La ceinture scapulaire................................... 2.2.2 Les membres supérieurs............................... 2.2.3 La ceinture pelvienne.................................... 2.2.4 Les membres inférieurs ................................ Activités ............................................................

61 62 63 64 66 66 66 67 68 68 69

Section 3 Les articulations................................ 3.1 La classification des articulations ....................... 3.1.1 Les articulations fibreuses............................. 3.1.2 Les articulations cartilagineuses .................... 3.1.3 Les articulations synoviales........................... 3.2 Les mouvements des articulations ......................

70 71 72 72 73 76

TABLE DES MATIÈRES

57 57 58 59

III

Table des matières

Aperçu du programme d’études .............................. VI Organisation du guide d’apprentissage ...................... VIII Entrée en matière ..................................................... XI Préalables ................................................................ XII

Table des matières

3.3 Les principales articulations mobiles .................. Activités ............................................................ Synthèse ................................................................... Situations cliniques ...................................................

78 81 84 85

CHAPITRE 3 L’examen clinique et les soins infirmiers ......................

87

Situation clinique....................................................... 88 Section 1 L’examen clinique ............................. 1.1 Les étapes de l’examen clinique ......................... 1.2 Les examens paracliniques................................. 1.2.1 Les analyses................................................ 1.2.2 Les examens ............................................... 1.3 Les facteurs de risque ........................................ 1.3.1 Les facteurs non modifiables......................... 1.3.2 Les facteurs modifiables ............................... Activités ............................................................

89 90 91 91 93 94 94 95 96

Section 2 Les soins infirmiers d’assistance...... 98 2.1 La prévention des altérations du système musculosquelettique........................................... 99 2.2 Le contrôle de la douleur..................................... 99 2.2.1 L’évaluation de la douleur ............................. 99 2.2.2 Le soulagement de la douleur........................ 100 Activités ............................................................ 103 2.3 L’immobilisation ................................................. 104 2.3.1 Les risques de l’immobilisation sur le plan physiologique .............................................. 104 2.3.2 Les risques de l’immobilisation sur le plan psychologique.............................................. 105 2.3.3 Les exercices de mobilisation passifs et actifs. 106 Activités ............................................................ 107 2.4 Les soins généraux............................................. 107 2.4.1 Les soins généraux préopératoires ................. 108 2.4.2 Les soins généraux postopératoires................ 110 Activité .............................................................. 113 2.5 Les besoins perturbés......................................... 114 Activités ............................................................ 115 Synthèse.......................................................................117 Situations cliniques ......................................................119

1.3 La maladie de Paget ........................................... 132 Activités ............................................................ 135 Section 2

Les altérations des tissus conjonctifs......................................... 137 2.1 L’arthrose ........................................................... 137 2.2 La polyarthrite rhumatoïde.................................. 141 2.3 L’arthrite goutteuse ............................................ 146 Activités ............................................................ 150 Section 3

Les affections courantes de la colonne vertébrale......................... 152 3.1 La cervicalgie et la lombalgie.............................. 152 Activités ............................................................ 156 3.2 La hernie discale ................................................ 157 3.3 La spondylarthrite ankylosante ........................... 160 Activités ............................................................ 164 Section 4 Les tumeurs osseuses....................... 166 Activités ............................................................ 171 Section 5 La luxation et la subluxation ............. 172 Activités ............................................................ 176 Section 6 Les fractures ..................................... 178 Activités ............................................................ 186 Section 7 La fracture de la hanche ................... 187 Activités ............................................................ 191 Section 8

Les interventions chirurgicales articulaires courantes ....................... 193 8.1 L’arthroplastie de la hanche................................ 194 8.2 L’arthroplastie du genou ..................................... 199 8.3 L’amputation ...................................................... 204 Activités ............................................................ 209 Section 9

Les complications d’un traumatisme musculosquelettique.... 211 9.1 Le syndrome du compartiment............................ 211 9.2 La thromboembolie veineuse, graisseuse ou gazeuse.............................................................. 214 9.3 L’infection........................................................... 219 Activités ............................................................ 222 Synthèse ................................................................... 223 Situations cliniques ................................................... 226

CHAPITRE 5 Le système CHAPITRE 4 Les altérations des os et des articulations ........ 121 musculaire ................................................... 229 Situation clinique....................................................... 122 Section 1

Les maladies osseuses métaboliques..................................... 123 1.1 L’ostéoporose ..................................................... 124 1.2 L’ostéomalacie et le rachitisme........................... 130

IV

TABLE DES MATIÈRES

Situation clinique....................................................... 230 Section 1 Les muscles ...................................... 231 1.1 Les fonctions et les propriétés des muscles ........ 232 1.2 Les types de muscles.......................................... 234 1.2.1 Les muscles squelettiques ............................ 234

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Section 2

Les altérations des muscles, des tendons et des ligaments............ 255 2.1 L’entorse et la foulure......................................... 256 2.2 La tendinite et la ténosynovite ............................ 260 2.3 L’épicondylite ..................................................... 263 2.4 La capsulite ........................................................ 266 2.5 La bursite ........................................................... 269 2.6 La blessure de la coiffe des rotateurs.................. 271 2.7 Le syndrome du tunnel carpien........................... 274 2.8 La blessure du ménisque .................................... 277 2.9 La blessure du ligament croisé antérieur............. 280 2.10 L’atrophie musculaire ......................................... 284 2.11 La dystrophie musculaire.................................... 287 2.12 La fibromyalgie................................................... 290 Activités ............................................................ 293 Synthèse ................................................................... 299 Situation clinique....................................................... 300

CHAPITRE 6 Les médicaments .... 301 Situation clinique....................................................... 302 Section 1 Les produits pharmaceutiques.......... 303 1.1 Les analgésiques non opioïdes et antipyrétiques. 304 1.2 Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) ... 304 1.3 Les analgésiques opioïdes .................................. 305 1.4 Les corticostéroïdes............................................ 306 1.5 Les antigoutteux ................................................. 307 1.6 Les relaxants musculaires .................................. 307 1.7 Les immunosuppresseurs ................................... 308 1.8 Les antirhumatismaux ........................................ 309 1.9 Les régulateurs du métabolisme osseux ............. 310 1.10 Les biothérapies et les thérapies ciblées............. 311 1.11 Les antibiotiques ................................................ 312 1.12 Les hormones de croissance............................... 312 Activités ............................................................ 313 Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Section 2 Les produits de santé naturels.......... 314 2.1 Les produits de santé naturels ........................... 315 2.2 La glucosamine .................................................. 316 2.3 La chondroïtine................................................... 316 2.4 Le saule blanc .................................................... 317 2.5 Les autres interactions médicamenteuses des produits de santé naturels............................ 317 Synthèse ................................................................... 318 Situations cliniques ................................................... 319

Dossier sur l’évaluation diagnostique ............................................. 321 Analyses de sang....................................................... 322 1 Acide urique ........................................................ 322 2 Anticorps antinucléaires (AAN)............................. 323 3 Bilan de coagulation ............................................ 323 4 Électrolytes sanguins........................................... 324 5 Facteur rhumatoïde ............................................. 324 6 Formule sanguine complète (FSC)........................ 325 7 Phosphatase alcaline ........................................... 326 8 Protéine C réactive............................................... 326 9 Synthèse du complément (C3, C4, CH50).............. 327 10 Vitesse de sédimentation ..................................... 327 Autres analyses ........................................................ 327 11 Analyse du liquide synovial .................................. 327 12 Culture microbienne............................................. 328 Examens.................................................................... 329 13 Arthrocentèse ...................................................... 329 14 Arthrographie....................................................... 330 15 Arthroscopie ........................................................ 331 16 Biopsie ................................................................ 332 17 Échographie de surface ....................................... 333 18 Échographie doppler ............................................ 334 19 Électromyographie............................................... 335 20 Imagerie par résonance magnétique (IRM) ........... 336 21 Myélographie....................................................... 337 22 Ostéodensitométrie ............................................. 338 23 Radiographie ...................................................... 339 24 Scintigraphie osseuse.......................................... 339 25 Tomodensitométrie (TDM) .................................... 340 26 Tomographie par émission des positons (TEP ou PET Scan)........................................................ 341 Annexes..................................................................... 343 Glossaire-index.......................................................... 362 Médiagraphie............................................................. 367 Sources ..................................................................... 368

TABLE DES MATIÈRES

V

Table des matières

1.2.2 Le muscle cardiaque .................................... 236 1.2.3 Les muscles lisses ....................................... 236 1.3 La localisation des principaux muscles squelettiques ...................................................... 237 1.3.1 La tête et le visage ....................................... 240 1.3.2 Les muscles du cou...................................... 241 1.3.3 Les muscles de la ceinture scapulaire ............ 242 1.3.4 Les muscles des membres supérieurs............ 244 1.3.5 Les muscles de la colonne vertébrale ............. 246 1.3.6 Les muscles de l’abdomen............................ 247 1.3.7 Les muscles du plancher pelvien ................... 248 1.3.8 Les muscles des membres inférieurs.............. 249 1.4 La relation entre le système musculaire et les autres systèmes de l’organisme.......................... 251 Activités ............................................................ 253

Aperçu du programme d’études

Aperçu du programme d’études La compétence 7, Procédés de soins et système musculosquelettique, traduite en comportement Énoncé de la compétence Appliquer des procédés de soins en relation avec le système musculosquelettique.

Contexte de réalisation ● ●

● ●

Éléments de la compétence 1. Établir des liens entre la physiologie et le système musculosquelettique.

Critères de performance ● ●



2. Établir des liens entre des altérations et le système musculosquelettique. 3. Sélectionner des soins d’assistance liés à des altérations du système musculosquelettique.







● ● ●

4. Exécuter une ordonnance liée au système musculosquelettique.



● ● ●



5. Rédiger des notes d’observation.

À l’aide de matériel de soins. À partir d’un plan thérapeutique infirmier ou d’un plan de soins et de traitements infirmiers et du rapport interservices. À partir d’une ordonnance. À l’aide de documentation technique.

● ● ●

Reconnaissance juste du rôle du système. Reconnaissance juste du rôle des structures anatomiques. Pertinence des liens établis entre le système et l’homéostasie. Précision des manifestations cliniques liées à des altérations. Reconnaissance de causes, de prédispositions et de facteurs de risque liés à des altérations. Prise en compte de la masse corporelle et des signes vitaux de la personne. Prise en compte des besoins perturbés de la personne. Prise en compte de la diète thérapeutique applicable. Sélection des soins d’assistance appropriés. Préparation et utilisation correctes du matériel thérapeutique. Respect de l’ordonnance. Exécution conforme aux exigences. Reconnaissance de l’effet des soins et de la pharmacothérapie. Respect des règles d’hygiène, d’asepsie et de santé et sécurité. Observations justes et pertinentes. Respect des méthodes et des normes de rédaction. Souci manifeste pour la continuité des soins. Et pour l’ensemble de la compétence :

● ● ●

VI

APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

Respect de son champ de pratique. Utilisation de la terminologie appropriée. Respect du plan thérapeutique infirmier et du plan de soins et de traitements infirmiers.

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Nos

Aperçu du programme d’études

Les compétences

Durée (heures)

Compétences

1

Situation au regard de la profession et de la formation

30

2

Approche globale de la santé

30

3

Communication au sein d’une équipe de soins

45

4

Procédés de soins d’assistance

4

Relation aidante

30

6

Aspects légal et éthique

30

7

Procédés de soins et système musculosquelettique

45

8

Prévention de l’infection

60

9

Pharmacothérapie

60

10

Soins d’assistance

75

11

Nutrition

30

12

Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel

60

13

Procédés de soins et système endocrinien

30

14

Systèmes cardiovasculaire et respiratoire

75

15

Procédés de soins et système digestif

60

16

Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur

60

17

Soins spécifiques

75

18

Approche privilégiée pour la personne présentant des déficits cognitifs

45

19

Approche privilégiée pour la personne en soins palliatifs

30

20

Approche privilégiée pour la personne présentant un problème de santé mentale

45

21

Soins en géronto- gériatrie

22

Premiers secours

30

23

Soins aux personnes présentant des problèmes de santé mentale

75

24

Soins en médecine

120

25

Soins aux personnes en réadaptation physique

120

26

Soins en chirurgie

90

27

Approche privilégiée pour la mère et le nouveau-né

30

28

Soins aux mères et aux nouveau-nés

30

29

Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent

30

30

Soins aux enfants, aux adolescentes et aux adolescents

30

31

Soins à une clientèle diversifiée

105

120

105 Durée totale : 1 800 heures

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APERÇU DU PROGRAMME D’ÉTUDES

VII

Organisation du guide d’apprentissage

Organisation du guide d’apprentissage

Le guide d’apprentissage est constitué de six chapitres dont le contenu, conforme au programme d’études Santé, assistance et soins infirmiers, favorise le développement des compétences nécessaires à l’infirmière auxiliaire. En ouverture, un sommaire présente la structure globale du chapitre.

Chaque chapitre débute par une situation clinique qui reflète la réalité du milieu de travail de l’infirmière auxiliaire. La situation étudiée évolue tout au long du chapitre, favorisant ainsi l’intégration et l’application des savoirs liés à la compétence, de même que le développement du jugement professionnel. À la fin du chapitre, lorsque c’est pertinent, d’autres situations cliniques présentent des cas différents de celui proposé au début du chapitre.

Le contenu notionnel de chaque chapitre se subdivise en sections numérotées et clairement identifiées, afin de faciliter le repérage et la structuration des connaissances. Un déclencheur ouvre chacune des sections. Il s’agit d’une courte activité qui permet de réactiver certaines connaissances ou d’amorcer la réflexion sur les contenus notionnels à l’étude, tout en suscitant l’intérêt pour les savoirs abordés dans la section. Un encadré Mots-clés contient les termes que les élèves devraient connaître une fois l’étude de la section complétée. Ces termes apparaissent en gras dans le contenu notionnel, là où ils sont définis. Ces définitions sont reprises dans le Glossaire-index, à la fin du guide d’apprentissage.

VIII

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

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Certains termes complexes ou vus dans une autre compétence apparaissent en bleu dans le texte et sont définis en marge, pour simplifier la lecture de l’élève.

Les sous-sections sont clairement numérotées pour favoriser le repérage et la structuration des connaissances.

Des activités nombreuses et variées ponctuent les chapitres. Plusieurs de ces activités reflètent des situations courantes en milieu de travail. Elles permettent aux élèves de se familiariser avec la profession d’infirmière auxiliaire, et de développer leur capacité à résoudre des problèmes et à exercer un jugement professionnel.

La synthèse résume, souvent à l’aide de schémas ou de tableaux, l’essentiel des connaissances abordées dans le chapitre.

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ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

IX

Organisation du guide d’apprentissage

De nombreux tableaux et figures facilitent la compréhension et l’apprentissage des contenus notionnels à l’étude.

Organisation du guide d’apprentissage

La rubrique Quoi faire met en évidence certains aspects essentiels de la pratique qui relèvent directement des fonctions de l’infirmière auxiliaire.

Quoi faire

Le pictogramme ci-contre, qui apparaît dans certains tableaux ou figures, signale la présence d’un contenu notionnel essentiel et du même ordre que celui présenté dans la rubrique Quoi faire.

MS

3.16

MS Labo

3.16

Placé en marge du texte, le pictogramme MS renvoie à une méthode de soins associée au contenu notionnel présenté. Cette méthode se trouve dans le recueil Méthodes de soins. Le nombre inscrit dans le pictogramme correspond au numéro de la méthode. Le pictogramme MS Labo renvoie à une méthode de soins associée au contenu notionnel présenté, ainsi qu’au laboratoire relié à cette méthode. Ce laboratoire porte le même numéro que la méthode, et se trouve dans la section « Laboratoires » des documents reproductibles du Guide-corrigé destiné à l’enseignante. Chaque laboratoire est complété par une ou plusieurs grilles de coévaluation.

La rubrique Attention ! présente des éléments importants que l’infirmière auxiliaire doit connaître ou auxquels elle doit porter une attention particulière lors de ses interventions auprès d’un client. Cette rubrique peut également traiter de règles de sécurité, ou rappeler des notions déjà abordées dans le guide d’apprentissage ou dans une autre compétence. La rubrique Monde du travail propose des situations où l’infirmière auxiliaire est appelée à collaborer avec d’autres professionnels de la santé. On y définit les responsabilités et rôles respectifs de chacun. On y traite aussi des pratiques particulières ou de la terminologie utilisées en milieu de soins. La rubrique C’est la loi présente des lois et des règlements à respecter dans la pratique quotidienne de l’infirmière auxiliaire. Cette rubrique peut également fournir des précisions relatives aux activités réservées à l’infirmière auxiliaire et au respect de son champ de pratique. La rubrique D’une compétence à l’autre met en évidence les liens entre le contenu présenté et d’autres compétences du programme de formation.

X

ORGANISATION DU GUIDE D’APPRENTISSAGE

ATTENTION

Monde du travail

C’est la loi

D’une compétence à l’autre

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Entrée en matière En quoi consiste le système musculosquelettique ?

Entrée en matière

Le système musculosquelettique comprend le système osseux et le système musculaire. Le système osseux est constitué du squelette, qui comprend les os, les cartilages et les articulations. Son rôle est de protéger et de soutenir les autres organes. Il forme une charpente à laquelle se rattachent certains muscles pour permettre au corps de faire des mouvements. C’est pourquoi le système osseux est également appelé système locomoteur. Il a aussi pour fonction d’entreposer des minéraux et de contenir les tissus qui produisent les cellules sanguines. Le système musculaire comprend tous les muscles qui permettent les mouvements du corps, le maintien de la posture, la production de chaleur et les mouvements de certains organes. Pourquoi est-il important de bien comprendre le fonctionnement du système musculosquelettique ? Le corps humain est un ensemble de structures organisées. Le système musculosquelettique est à la base de cette organisation complexe. Il est en constante interaction avec tous les autres systèmes du corps humain. Connaître son fonctionnement est essentiel pour comprendre le rôle qu’il joue dans l’organisme et l’influence qu’il exerce sur les autres systèmes. Pourquoi l’étude du système musculosquelettique est-elle essentielle à la formation de l’infirmière auxiliaire ? Les altérations du système musculosquelettique touchent plusieurs dimensions de la personne qui en souffre. Les conséquences sur les plans physique et psychologique peuvent être très importantes. Ces altérations transforment souvent les conditions de vie des personnes qui en sont atteintes. L’infirmière auxiliaire joue un rôle de premier plan à cet égard puisqu’elle donne les soins qui vont permettre au client de retrouver son équilibre lorsque ses besoins fondamentaux sont perturbés. Sa connaissance de l’anatomie et de la physiologie du système musculosquelettique la guidera quant au choix des soins nécessaires au bienêtre du client.

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ENTRÉE EN MATIÈRE

XI

Préalables C2

Les besoins fondamentaux de la personne

Préalables

Une personne en santé dispose des ressources nécessaires pour satisfaire tous ses besoins fondamentaux. Le rôle de l’infirmière auxiliaire est de suppléer aux besoins non satisfaits du client tout en préservant son autonomie. Le tableau 1 présente les 14 besoins fondamentaux selon Virginia Henderson, dont le modèle a été retenu dans le cadre du programme d’études professionnelles Santé, assistance et soins infirmiers (SASI). TABLEAU 1

C3

Les 14 besoins fondamentaux selon Virginia Henderson

1. Respirer

8. Être propre, soigné et protéger ses téguments

2. Boire et manger

9. Éviter les dangers

3. Éliminer

10. Communiquer avec ses semblables

4. Se mouvoir et maintenir une bonne posture

11. Agir selon ses croyances et ses valeurs

5. Dormir et se reposer

12 S’occuper en vue de se réaliser

6. Se vêtir et se dévêtir

13. Se récréer

7. Maintenir sa température corporelle dans les limites normales

14. Apprendre

Le dossier médical du client et la communication au sein de l’équipe de soins L’infirmière auxiliaire joue un rôle-clé dans la transmission de l’information au sein de l’équipe de soins. Cette information doit être complète, précise et factuelle. Elle peut être transmise oralement ou par écrit. L’information clinique inscrite dans le dossier du client témoigne de la qualité de la pratique professionnelle.

C4

Les procédés de soins d’assistance Les soins d’hygiène et le déplacement sécuritaire du client sont la base des soins d’assistance, d’autant plus que celui-ci n’est pas toujours autonome. De plus, la prise des signes vitaux permet de surveiller l’état général du client tout en prévenant les complications.

XII

PRÉALABLES

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Une relation privilégiée avec le client

C5

Préalables

Toute personne malade est fragile, vulnérable et parfois victime d’une détresse physique ou psychologique. L’infirmière auxiliaire doit en tenir compte. Elle accompagne le client dans la maladie ainsi que ses proches, souvent désorientés par la situation. Elle doit se montrer empathique, attentive au langage verbal ou non verbal et prendre en considération l’état émotionnel de chacun.

ACTIVITÉS Madame Fortier, âgée de 67 ans, se plaint d’une douleur au dos qui ne semble pas soulagée par un changement de position. Son médecin évoque l’ostéoporose comme possible diagnostic, mais préfère que madame Fortier passe des examens complémentaires. Il lui suggère aussi de rencontrer un diététiste en attendant les résultats des examens. 1

Selon vous, pourquoi le médecin recommande-t-il à madame Fortier de rencontrer un diététiste ?

2

Selon vous, l’âge de madame Fortier est- il un facteur de risque de l’ostéoporose ?

3

Les os de notre squelette sont-ils de la matière inerte ?

Notes personnelles

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PRÉALABLES

XIII

Préalables

Notes personnelles

XIV

PRÉALABLES

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CHAPITRE

1

L’organisation du corps humain

Sommaire Situation clinique ................................

2

Section 1 L’anatomie et la physiologie ......

3

Section 2 La cellule ..................................

7

Section 3 Les tissus.................................. 16 Section 4 Les systèmes ............................ 24 Section 5 La position anatomique et l’orientation........................... 31 Section 6 L’homéostasie........................... 41

Synthèse ................................................. 47 Situations cliniques ........................... 49

11

Situation clinique Madame Sicotte, 58 ans Situation clinique

Madame Sicotte, une femme de 58 ans, est hospitalisée à la suite d’une vilaine chute. Elle porte une immobilisation plâtrée, du milieu du bras droit jusqu’à la base des doigts. Elle ne peut donc pas plier son coude et son poignet. Elle ne peut pas non plus utiliser sa main droite. Assise dans un fauteuil roulant, madame Sicotte dit à une autre cliente que son genou droit est enflé et lui fait mal. Madame Sicotte semble inquiète de sa situation, car elle travaille comme caissière dans une jardinerie.

2

1

En vous appuyant sur le modèle de Virginia Henderson, nommez cinq besoins fondamentaux susceptibles d’être perturbés chez madame Sicotte. Expliquez pourquoi.

2

Quels soins d’assistance seriez-vous en mesure d’offrir à madame Sicotte ? Donnez trois exemples.

3

Quels tissus du corps humain risquent d’être affectés lors d’une fracture ? Répondez au meilleur de vos connaissances.

CHAPITRE 1

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Section

1 L’anatomie et la physiologie

Déclencheur

1

À votre avis, qu’est-ce que l’anatomie ?

2

À votre avis, comment l’étude de l’anatomie peut-elle aider l’infirmière auxiliaire dans son rôle de soignante ? Donnez deux exemples.

Section 1

En tant qu’infirmière auxiliaire, vous devez savoir comment est fait le corps humain et comment il fonctionne pour être en mesure de comprendre : • la manière dont les maladies affectent l’organisme ; • les méthodes utilisées pour diagnostiquer les maladies ; • la façon d’appliquer les traitements prescrits pour soigner les maladies ; • les informations sur la manière de conserver une bonne santé.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Anatomie Cellule

• •

Organe Physiologie



Tissu

Dans cette première section, vous allez voir ce que sont l’anatomie et la physiologie, deux notions indissociables. De plus, vous découvrirez que le corps humain comprend six niveaux d’organisation structurale.

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L’organisation du corps humain

3

1.1 Les définitions de l’anatomie et de la physiologie L’anatomie et la physiologie sont deux domaines complémentaires très importants pour comprendre le corps humain. Le premier étudie principalement la forme ; le deuxième, la fonction.

Section 1

1.1.1 L’anatomie L’anatomie étudie la forme, la structure et les parties du corps humain, ainsi que leurs relations. Elle se subdivise en trois spécialités : l’anatomie microscopique (ou histologie), l’anatomie macroscopique et l’anatomie de surface (voir le tableau 1). TABLEAU 1

Les trois spécialités de l’anatomie Spécialités

Anatomie microscopique ou histologie

Définitions ●

Exemples d’utilités

Décrit la structure des cellules, par exemple les cellules sanguines, et la structure des tissus trop petits pour être observés à l’œil nu.

Le médecin pathologiste l’utilise pour déterminer avec précision la nature d’un problème de santé.

Localise les organes internes du corps humain et ses différentes structures, par exemple le cœur, les poumons et le foie. Décrit chaque système, comme par exemple le système cardiaque : les vaisseaux sanguins, les compartiments et les valves qui les séparent.

L’infirmière auxiliaire doit être en mesure de localiser les structures internes du corps humain et de connaître leur fonctionnement. Elle peut ainsi comprendre les manifestations cliniques (les signes et les symptômes) des maladies qui peuvent affecter l’organisme.

Étudie les structures telles qu’on les voit à la surface de la peau.

L’infirmière auxiliaire utilise cette spécialité principalement pour localiser une veine avant de faire une ponction veineuse, pour situer une artère avant de prendre le pouls ou pour trouver le muscle dans lequel elle fera une injection.

Des cellules de la peau vues au microscope

Anatomie macroscopique





Le cœur, un organe interne du corps humain

Anatomie de surface



Évaluation du pouls radial

1.1.2 La physiologie La physiologie étudie le fonctionnement de chacune des parties du corps. Elle analyse aussi la manière dont chacune de ces parties contribue au maintien de la vie. Ainsi, il sera question de neurophysiologie pour le système nerveux, de physiologie cardiaque pour le cœur, de physiologie rénale pour les reins, et ainsi de suite. 4

CHAPITRE 1

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La physiologie traite aussi des niveaux cellulaire et moléculaire. En effet, le fonctionnement des cellules dépend des atomes qui se combinent pour former des molécules. Ces molécules engendrent des réactions chimiques à l’intérieur de la cellule. Par la suite, ces réactions déterminent les fonctions du tissu, de l’organe et du système dont les cellules font partie.

1.2 La relation entre la structure et la fonction Sphéroïde Qui a une forme ressemblant à celle d’une sphère.

Section 1

Un organe ne peut accomplir que les fonctions permises par sa forme. C’est ce que l’on appelle le principe de la relation entre la structure et la fonction. Par exemple, une articulation sphéroïde, comme celle de l’épaule, permet une plus grande variété de mouvements qu’une articulation trochléaire, comme celle du coude. Les fonctions de ces deux articulations sont limitées par la structure des os qui les composent.

Trochléaire Qui a une forme creuse, comme une poulie.

1.3 Les niveaux d’organisation structurale Les niveaux d’organisation du corps humain sont au nombre de six et vont de la plus petite particule de matière, l’atome, au dernier niveau, l’organisme, c’est-à-dire l’être humain (voir le tableau 2). TABLEAU 2

Les six niveaux d’organisation structurale

Exemples Atomes

Molécules

Niveaux d’organisation structurale Niveau chimique Le niveau le plus simple de l’organisation du corps humain est le niveau chimique. À celui-ci, les atomes d’oxygène, d’hydrogène, de carbone, de calcium, d’azote et de phosphore s’unissent pour former des molécules (eau, protéines, etc.).

Les molécules sont une combinaison d’atomes.

Cellule musculaire lisse

Niveau cellulaire

Les molécules sont les constituants des cellules.

Certaines molécules se regroupent pour former les constituants de la cellule. Les cellules sont les unités de base des organismes vivants. Elles ont toutes besoin de nutriments pour fonctionner et la plupart d’entre elles peuvent se reproduire. Chaque cellule a une fonction spécifique qui dépend de sa forme et de ses dimensions. Toutes les cellules agissent de manière autonome, mais coordonnée avec les autres cellules du tissu dont elles font partie.

Tissu musculaire lisse

Niveau tissulaire

Des cellules de même type forment des tissus.

Estomac

Les organes sont constitués de plus d’un type de tissus.

Les tissus sont formés d’un regroupement de cellules semblables qui remplissent une même fonction. Il y a quatre types de tissus primaires chez l’être humain. Chacun de ces tissus joue un rôle particulier : ● le tissu épithélial recouvre la surface du corps et tapisse ses cavités internes ; ● le tissu conjonctif soutient le corps et protège les organes ; ● le tissu musculaire produit le mouvement ; ● le tissu nerveux permet une communication interne rapide par transmission d’influx nerveux. Niveau organique Un organe est composé d’au moins deux types de tissus, mais la plupart comprennent les quatre tissus primaires. Chaque organe est une structure anatomique spécialisée qui exerce une activité spécifique et essentielle à l’organisme. L’estomac est un bel exemple. Sa surface interne est recouverte de tissus épithéliaux qui sécrètent le suc gastrique. Sa paroi est constituée de tissu musculaire pour mélanger le contenu gastrique. La paroi musculaire est renforcée par du tissu conjonctif qui maintient la forme de l’estomac. La contraction musculaire et la sécrétion des sucs gastriques sont stimulées par des neurofibres composées de tissu nerveux.

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L’organisation du corps humain

5

TABLEAU 2

Les six niveaux d’organisation structurale (suite)

Exemples Système digestif

Section 1

Plusieurs organes qui interagissent forment un système.

Corps humain

Niveaux d’organisation structurale Niveau des systèmes Un système est constitué d’organes travaillant ensemble pour accomplir une même fonction. Par exemple, la bouche, l’œsophage, l’estomac, le foie, le pancréas et les intestins forment le système digestif. Ils travaillent de concert pour transformer la nourriture en nutriments afin qu’ils puissent être absorbés par les cellules.

Niveau de l’organisme L’organisme représente l’ensemble de tous les niveaux structuraux de l’être vivant. Ce niveau complexe est formé d’organes qui interagissent de façon à former un ensemble stable et qui travaillent en harmonie pour le maintien de la vie.

L’ensemble des systèmes forme l’organisme.

ACTIVITÉS 1

Décrivez une utilité pour chaque spécialité de l’anatomie. a) Anatomie microscopique :

b) Anatomie macroscopique :

c) Anatomie de surface :

2

Complétez la phrase suivante. L’unité de base de la vie est

3

6

.

Nommez les quatre types de tissus primaires chez l’être humain. Décrivez ensuite leur principale fonction.

CHAPITRE 1

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Section

2 La cellule

Déclencheur Je suis comme l’être vivant que j’habite : je respire, je mange, je produis des déchets et je peux me reproduire. Vous ne pouvez pas me voir à l’œil nu, mais je suis toujours là. Je suis la plus petite partie vivante de votre organisme.

Section 2

Qui suis-je ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • • •

Chromosome Cytoplasme Diffusion Diploïde Gamète

• • • • •

Haploïde Méiose Membrane Mitose Noyau

• • •

Organite Osmose Zygote

Tout comme les planches sont des matériaux de base pour construire une maison, les cellules sont les unités de base pour construire un être vivant. On estime que le corps humain est constitué d’environ 10 milliards de cellules. Chacune de ces cellules joue un rôle dans le maintien de la vie. Cette section présente les principales caractéristiques de la cellule.

2.1 La description de la cellule La cellule est la plus petite unité vivante du corps humain. Elle constitue la structure de base de l’organisme.

2.1.1 Les principales parties de la cellule Les principales parties de la cellule sont la membrane cellulaire, le cytoplasme, le noyau et les organites (voir la figure 1, page 8). La membrane cellulaire (ou plasmique) est une enveloppe flexible, très mince, composée de lipides, de glucose et de protéines. Elle retient le cytoplasme et le noyau à l’intérieur de la cellule et sépare la cellule de son environnement extérieur. Elle joue aussi un rôle très important dans la régulation des molécules qui entrent et sortent de la cellule, telles que l’eau, les nutriments, l’oxygène, le gaz carbonique, les hormones et les autres éléments nécessaires à une activité cellulaire normale.

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L’organisation du corps humain

7

Le cytoplasme désigne tout le matériel situé à l’intérieur de la membrane cellulaire, à l’exception du noyau. Il est constitué d’un liquide visqueux semi-transparent dans lequel baignent les organites et les nutriments. C’est l’endroit où se déroulent la plupart des activités chimiques. Le noyau est le centre de contrôle de la cellule. Il est entouré par la membrane nucléaire. Il contient toute l’information génétique qui détermine la nature de la cellule, sa fonction et le moment où elle devra se multiplier. Il donne aussi les instructions nécessaires pour contrôler les réactions chimiques à l’intérieur du cytoplasme.

Section 2

Les organites sont des éléments intracellulaires spécialisés qui dépendent les uns des autres. Ils agissent dans la cellule comme les organes agissent dans le corps humain, c’est-à-dire qu’ils effectuent des tâches qui visent à assurer le maintien de la vie de la cellule et sa fonction spécifique. Selon le rôle que joue la cellule dans l’organisme, certains de ses organites sont plus actifs que d’autres. FIGURE 1

La cellule et ses principales parties

Le tableau 3 fournit quelques renseignements complémentaires sur les organites. TABLEAU 3

Les organites et leurs fonctions principales

Organites

Microtubules Cylindres minuscules présents dans le cytoplasme. Ils sont, entre autres, responsables des mouvements de la cellule et du déplacement des chromosomes sur l’axe du noyau lors de la division cellulaire. 8

CHAPITRE 1

Fonctions

Mitochondries

Produisent l’énergie de la cellule.

Ribosomes

Fabriquent les protéines.

Réticulum endoplasmique rugueux

Prépare les protéines avant leur transport vers l’appareil de Golgi.

Réticulum endoplasmique lisse

Produit des lipides et des stéroïdes.

Appareil de Golgi

Emballe les protéines pour leur transport.

Lysosomes

Contribuent à la digestion cellulaire et détruisent les substances nuisibles dans la cellule.

Centrioles

Organisent un réseau de microtubules lors de la division cellulaire.

Vacuoles

Servent de réserve en nutriments pour les besoins de la cellule. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

2.1.2 Les éléments nutritifs présents dans la cellule

Section 2

Les éléments nutritifs présents dans la cellule lui permettent d’accomplir ses fonctions. Certains de ces éléments nutritifs sont des éléments chimiques essentiels, tels que l’oxygène, le carbone, l’hydrogène et l’azote. Ces éléments chimiques se combinent pour former des protéines, des lipides, des glucides et de l’eau : • L’hydrogène (H) et l’oxygène (O) sont les constituants de l’eau, dans laquelle se déroule la majorité des réactions chimiques indispensables au maintien de la vie cellulaire. • L’oxygène (O) est également nécessaire à la cellule pour produire de l’énergie. • L’azote (N) se retrouve dans toutes les protéines. • Le carbone (C), le principal constituant de la cellule, est présent dans de nombreux processus physiologiques. Pour construire certaines structures, la cellule a également besoin de minéraux comme le calcium, le potassium, le fer, le sodium, le magnésium, le chlore, et aussi d’autres éléments.

D’une compétence à l’autre Le rôle des différentes substances contenues dans le corps humain est étudié de façon approfondie dans la compétence 11, Nutrition.

2.2 Le transport membranaire Le transport membranaire est le passage d’une molécule à travers la membrane cellulaire.

2.2.1 La perméabilité sélective de la cellule La membrane cellulaire est sélective, ce qui veut dire qu’elle ne laisse pas passer n’importe quelle substance. Cette particularité lui permet : • de contrôler l’entrée des substances nutritives dont la cellule a besoin pour fonctionner ; • d’éliminer les déchets produits par l’activité cellulaire. Grâce à la perméabilité sélective, certaines molécules, comme les ions de sodium, passeront facilement à travers la membrane d’une région où leur concentration est élevée vers une région où leur concentration est faible. Par contre, d’autres molécules, comme le glucose, ont besoin d’une « clé » qui facilite le passage à travers les protéines de la membrane. Ainsi, lorsque l’infirmière auxiliaire donne une dose d’insuline à un client diabétique, elle facilite le passage du glucose dans la cellule. Sans l’insuline, le glucose ne pénètre pas dans la cellule et s’accumule dans le sang. Le mode de transport des substances à travers la membrane cellulaire peut être passif ou actif.

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L’organisation du corps humain

9

2.2.2 Les processus passifs Dans un processus passif de transport, les substances traversent la membrane cellulaire sans l’aide de la cellule. Elles se déplacent elles-mêmes d’une région où leur concentration est élevée vers une région où la concentration est faible. Les substances peuvent aussi être transportées d’une région où la pression est élevée vers une région où la pression est faible. Les processus passifs comprennent la diffusion simple, la diffusion facilitée, l’osmose, la filtration et la dialyse (voir le tableau 4).

Section 2

TABLEAU 4

Les processus passifs de transport membranaire

Processus passifs

Descriptions

Diffusion simple

Déplacement des molécules d’une région à forte concentration vers une région à faible concentration jusqu’à ce que l’équilibre soit atteint (voir la figure 2).

Diffusion facilitée

Passage des molécules à travers la membrane par l’intermédiaire des protéines structurales qui jouent le rôle de canal ou de transporteuse (voir la figure 2).

Osmose

Déplacement des molécules d’eau d’une région à forte concentration en eau vers une région à faible concentration en eau jusqu’à ce que l’équilibre soit atteint.

Filtration

Déplacement de soluté à travers la membrane grâce à la gravité ou à la pression hydrostatique d’une région à haute pression vers une région à basse pression.

Dialyse

Diffusion de particules de soluté à travers une membrane dans laquelle les petites molécules sont séparées des molécules plus volumineuses.

FIGURE 2

Le transport membranaire passif

Dans un processus passif, les molécules traversent la membrane cellulaire sans l’aide de la cellule, comme dans la diffusion simple et dans la diffusion facilitée.

2.2.3 Les processus actifs Dans un processus actif de transport, la cellule participe au déplacement des molécules à travers la membrane. Elle dépense ainsi de l’énergie pour permettre aux substances de passer d’une région à faible concentration vers une région à forte concentration (voir la figure 3).

10

CHAPITRE 1

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Parmi les processus actifs, on trouve le transport actif, l’endocytose et l’exocytose (voir le tableau 5). En effet, des molécules plus grosses, comme le cholestérol, ne peuvent pas passer à travers le conduit de la protéine transporteuse. Le processus d’endocytose permet alors à la cellule d’ingérer cette molécule pour la transformer et s’en nourrir. Les déchets produits lors de la digestion de la molécule sont éliminés par le processus d’exocytose (voir la figure 4). Les processus actifs de transport membranaire

Processus actifs

Description

Transport actif

Mouvement de substances à travers la membrane cellulaire à partir d’une région à faible concentration vers une région à forte concentration grâce à la participation active des protéines structurales de la membrane (voir la figure 3).

Endocytose

Mouvement de grosses molécules et de particules à travers la membrane cellulaire, qui entoure la substance, puis qui se referme sur elle et enfin qui l’emmène dans la cellule, par exemple la phagocytose (voir la figure 4).

Exocytose

Processus inverse de l’endocytose qui permet de faire sortir des substances de la cellule (voir la figure 4).

FIGURE 3

Le transport membranaire actif

FIGURE 4

Section 2

TABLEAU 5

Les processus d’endocytose et d’exocytose

1 2

3

Dans un processus actif, la cellule participe au déplacement des molécules à travers la membrane en dépensant de l’énergie.

4 1 Protéine dans l’environnement extracellulaire 2 Prolongement membranaire autour de la protéine 3 Insertion de la protéine dans l’environnement intracellulaire et fragmentation de la protéine

4 Expulsion des déchets de la cellule

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11

2.3 L’ADN et la division cellulaire Le noyau de la cellule contient les chromosomes, qui sont les détenteurs du code génétique de l’organisme. Ils sont constitués d’acide désoxyribonucléique et de protéines.

Section 2

Cellule somatique Toute cellule du corps humain, à l’exception des cellules sexuelles.

L’acide désoxyribonucléique, aussi appelé ADN, est une molécule complexe en forme de double spirale. Il est composé de bases azotées complémentaires dont la combinaison forme les gènes. Les gènes sont donc des segments d’ADN. Ils constituent le matériel génétique humain (voir la figure 5). Chaque cellule contient l’ensemble du code génétique. Chez l’être humain, il y a 46 chromosomes (23 paires) dans chaque cellule somatique. Les gènes qui composent chaque brin d’ADN sont situés au milieu du noyau de la cellule. Ils forment de longs chapelets de petites perles appelés chromatine (voir la figure 5). FIGURE 5

L’ADN et les gènes

Au moment de la division cellulaire, chaque chromatine se dédouble pour former une copie exacte de l’ADN original. Les chromatines se rassemblent pour former un chromosome. La division cellulaire est le processus par lequel les cellules se reproduisent. Elle comprend une division du noyau et une division du cytoplasme. Il existe deux types de divisions cellulaires, la mitose et la méiose, chacune ayant des fonctions spécifiques.

2.3.1 La mitose La mitose est un processus au cours duquel une cellule se divise en deux cellules filles génétiquement identiques à la cellule mère. Ces deux cellules sont dites diploïdes, car elles possèdent 23 paires de chromosomes (voir la figure 6 a).

12

CHAPITRE 1

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Il est important de noter que la plupart des cellules du corps humain sont diploïdes. La mitose rend possible la croissance en multipliant le nombre de cellules dès le développement embryonnaire. Elle sert aussi à la régénération de l’organisme. En effet, quand les cellules sont endommagées, malades ou vieilles, elles meurent. De nouvelles cellules doivent être produites pour remplacer celles qui sont mortes afin d’assurer la croissance et le fonctionnement de l’organisme.

2.3.2 La méiose

Section 2

La méiose est le processus au cours duquel une cellule diploïde se divise pour donner des cellules filles différentes de la cellule mère. Ces cellules sont dites haploïdes parce qu’elles contiennent seulement 23 chromosomes et non pas 46 comme la cellule mère (voir la figure 6 b). Elles se trouvent dans les ovules de la femme et les spermatozoïdes de l’homme, car la méiose se déroule exclusivement dans les ovaires et les testicules. On appelle gamètes les cellules haploïdes destinées à la reproduction. La fécondation est l’union de deux gamètes. La nouvelle cellule ainsi créée est appelée zygote. Elle contient un mélange d’ADN provenant des deux parents. La mitose qui suivra la fécondation donnera naissance à un nouvel organisme. FIGURE 6

Une comparaison simplifiée de la mitose et de la méiose

a La mitose

b La méiose

2.4 Les types de cellules Les cellules ne sont pas toutes identiques. Elles apparaissent sous différentes formes selon les fonctions qu’elles sont appelées à exercer. Le tableau 6 (page 14) présente des exemples de cellules selon leur forme et leur fonction.

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13

TABLEAU 6

Quelques types de cellules

Section 2

Types de cellule

Descriptions

Exemples

Cellules pavimenteuses

Cellules aplaties, plus larges que hautes, qui forment un pavé de protection une fois juxtaposées.

La peau et les muqueuses

Cellules cubiques

Cellules aussi larges que hautes dont l’aspect est plutôt carré.

Les canaux des glandes salivaires, sudoripares et mammaires

Cellules cylindriques

Cellules plus hautes que larges.

Les cellules du col utérin

Cellules qui peuvent présenter des cils à leur surface (cellules ciliées).

Certaines cellules des bronches et de l’utérus

Cellules qui peuvent posséder de petites cavités tubulaires permettant la sécrétion de mucus ou l’absorption des nutriments (cellules caliciformes).

Certaines cellules du pancréas et de l’intestin grêle

Cellules stratifiées

Cellules disposées en couches superposées qui peuvent être constituées de cellules de formes différentes.

Cellules de l’épiderme

Cellules pseudostratifiées

Cellules de différentes hauteurs formant une couche unique et qui n’ atteignent pas toutes la surface.

Cellules de l’épithélium des voies respiratoires

Cellules étoilées

Cellules munies de nombreux prolongements cytoplasmiques qui constituent des voies de communication vers d’autres cellules.

Les cellules nerveuses

Cellules fusiformes

Cellules qui se terminent par deux extrémités pointues, parfois divisées en deux.

Certaines cellules des muscles lisses et des vaisseaux sanguins

14

CHAPITRE 1

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ACTIVITÉ Remplissez la grille de mots à l’aide des définitions ci-dessous. 4 3 7

2 1

Section 2 1

2 3 5 4

5 6 6

7

1 8

9

10

Horizontalement 1

2 3

4 5 6

7 8 9 10

Mouvement de grosses molécules et de particules à travers la membrane cellulaire, qui entoure la substance, puis qui se referme sur elle et enfin qui l’emmène dans la cellule. Cellule qui ne contient que 23 chromosomes. Mouvement net des molécules d’une région à haute concentration vers une région à faible concentration jusqu’à ce que l’équilibre soit atteint. Passage d’une molécule à travers la membrane cellulaire. Processus au cours duquel une cellule diploïde se divise pour donner des cellules filles. Mouvement net des molécules d’eau d’une région à haute concentration en eau vers une région à faible concentration en eau jusqu’à ce que l’équilibre soit atteint. Liquide visqueux dans lequel baignent les organites. Cellule aplatie et plus large que haute. Juxtaposée à d’autres cellules du même type, elle forme un pavé de protection. Processus au cours duquel une cellule se divise en deux cellules filles génétiquement identiques à la cellule mère. Centre de contrôle de la cellule, qui contient toute l’information génétique.

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Verticalement 1

2 3

4

5 6

7

Processus de transport cellulaire dans lequel la cellule participe au déplacement des molécules à travers la membrane. Détenteurs du code génétique de l’organisme. La plus petite unité vivante du corps humain, qui constitue la structure de base de l’organisme. Processus de transport cellulaire dans lequel les substances traversent la membrane cellulaire sans l’aide de la cellule. Processus qui permet de faire sortir des substances de la cellule. Enveloppe flexible, très mince, composée de lipides, de glucose et de protéines. Cellule fille génétiquement identique à la cellule mère.

L’organisation du corps humain

15

Section

3 Les tissus

Déclencheur

Section 3

Avez-vous déjà songé au nombre de tissus différents qui composent le corps humain ? Au rôle de chacun de ces tissus dans votre vie quotidienne ? Le corps humain est en fait composé de quatre types de tissus primaires. Grâce à ces tissus, le corps peut se tenir debout, se déplacer, éprouver diverses sensations internes ou externes, se protéger, respirer, se nourrir.

Essayez de donner un exemple de chaque type de tissu du corps humain ? Répondez au meilleur de vos connaissances.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Muscle Neurone

• •

Tissu conjonctif Tissu épithélial

Tous les êtres humains proviennent de la fécondation d’un ovule par un spermatozoïde. À la suite de cette union, un grand nombre de divisions cellulaires se produisent. Ces premières divisions cellulaires donnent naissance à des cellules indifférenciées que l’on appelle cellules souches. L’information du code génétique qui se trouve dans le noyau des cellules souches déterminera la spécialisation des cellules. Celles-ci s’organiseront pour former des tissus déterminés qui, par exemple, formeront la peau, les os, les muscles ou les nerfs. Cette section présente les quatre types de tissus primaires dont est composé le corps humain : le tissu épithélial, le tissu conjonctif, le tissu musculaire et le tissu nerveux.

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CHAPITRE 1

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3.1 Le tissu épithélial Le tissu épithélial est formé de plusieurs cellules juxtaposées. La disposition de ces cellules varie en fonction de l’emplacement du tissu et de sa fonction. L’épithélium est formé de plusieurs couches de cellules. Ces cellules reçoivent leurs nutriments des capillaires sanguins, de petits vaisseaux situés dans les tissus sous-jacents.

Section 3

Le tissu épithélial se trouve sur : • toutes les surfaces du corps, comme la couche externe de la peau ; • les orifices naturels, tels que la bouche, le nez, le vagin (muqueuse) ; • les cavités ouvertes du système respiratoire et du système digestif ; • les cavités du cœur ; • la paroi interne des vaisseaux sanguins, que l’on appelle l’endothélium. Au contraire de l’épithélium, l’endothélium n’est formé que d’une seule couche de cellules. Ce type de tissu ne contient pas de vaisseaux sanguins. Le tissu épithélial est aussi le principal constituant de presque toutes les glandes. On parle alors de l’épithélium glandulaire (voir la figure 7). FIGURE 7

La surface externe de la peau et des muqueuses, ainsi que les glandes salivaires, sont formées de tissus épithéliaux.

a

c

Peau

La muqueuse des voies respiratoires

b

Langue

Glandes salivaires La muqueuse des intestins

La muqueuse de la bouche

Le rôle principal du tissu épithélial est de former une barrière pour protéger les tissus sous-jacents contre les invasions microbiennes et les agressions causées par des facteurs environnementaux physiques ou chimiques. C’est aussi un tissu très spécialisé qui, en plus de jouer un rôle de protection, remplit les fonctions d’absorption, de filtration, de sécrétion et d’excrétion. Par

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L’organisation du corps humain

17

exemple, l’épithélium du tube digestif absorbe les nutriments tandis que celui des reins filtre, réabsorbe et sécrète plusieurs substances présentes dans le sang.

3.2 Le tissu conjonctif

Section 3

Le tissu conjonctif est le tissu le plus abondant dans l’organisme. Contrairement à celles du tissu épithélial, ses cellules sont éparpillées et plus éloignées les unes des autres.

Vascularisé Qui contient des vaisseaux.

Il existe une grande variété de tissus conjonctifs, qui ont chacun une fonction bien précise selon leur structure. La substance fondamentale produite par les cellules du tissu conjonctif détermine en grande partie sa qualité. Cette substance peut être liquide, mucoïde ou fibreuse. Par exemple, dans un cartilage, la substance fondamentale est ferme, mais flexible. Dans le tissu osseux, elle est considérablement plus dure et rigide. Dans le système vasculaire, la substance fondamentale est liquide. En général, le tissu conjonctif est hautement vascularisé (sauf dans le cas du tissu cartilagineux). Le tissu conjonctif forme ce qu’on appelle une matrice qui peut renfermer trois différents types de fibres : • le collagène, une protéine abondante, flexible et résistante, qui se propage dans toutes les directions. Il est fabriqué de cellules fibroblastes dont le rôle le plus important est d’intervenir dans la réparation des cellules lésées ; • les fibres réticulées, formées de protéines plus petites que le collagène, qui sont disposées en forme de filet ; • les fibres élastiques, qui ont une forme allongée et fine comme un fil. Elles sont composées de protéines, ce qui donne au tissu son élasticité (voir la figure 8). FIGURE 8

Collagène

Le schéma d’un tissu conjonctif

Cellules fibroblastes

Globules blancs

Cellule adipeuse

Fibres Fibres réticulées élastiques

Les tissus conjonctifs sont regroupés en deux grandes familles : le tissu conjonctif proprement dit et le tissu conjonctif spécialisé.

18

CHAPITRE 1

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3.2.1 Le tissu conjonctif proprement dit

Section 3

Le tissu conjonctif proprement dit se trouve un peu partout entre les différentes structures de l’organisme et peut remplir plusieurs fonctions : • protéger, soutenir et relier les organes ; • remplir les espaces libres entre les organes et les réunir ; • fixer les vaisseaux sanguins et les nerfs aux muscles ; • soutenir les petits vaisseaux sanguins ; • relier les os ; • protéger l’organisme en assurant le maintien d’une chaleur corporelle constante ; • contrôler les pertes hydriques ; • participer à la formation de certains anticorps ; • transporter différentes substances voyageant dans le sang.

3.2.2 Le tissu conjonctif spécialisé Il existe cinq différents types de tissus conjonctifs spécialisés : le tissu adipeux, le tissu dense, le tissu cartilagineux, le tissus osseux et le sang. Le tissu adipeux Le tissu adipeux, que l’on appelle couramment la graisse, renferme plusieurs vaisseaux sanguins, ce qui est un signe de sa grande activité cellulaire (voir la figure 9). Ses cellules adultes comptent parmi les plus grosses du corps humain. Elles se gonflent et se plissent au fur et à mesure qu’elles absorbent ou libèrent des graisses. Les cellules adipeuses ont peu de cytoplasme, car celui-ci laisse la place aux lipides produits par la cellule. Cette caractéristique donne à la cellule adipeuse vue au microscope l’aspect d’une bague. FIGURE 9

Le tissu adipeux est riche en graisse.

Épiderme

Derme

Hypoderme

Tissu adipeux

Vaisseaux sanguins

Le tissu adipeux possède une grande capacité de stockage de nutriments sous la forme de lipides. Les lipides emmagasinés ont une valeur énergétique importante et servent de combustible pendant les périodes de jeûne. Comme ce tissu est un mauvais conducteur thermique, il réduit les pertes de Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’organisation du corps humain

19

chaleur du corps. Le tissu adipeux se trouve dans plusieurs parties du corps humain, mais principalement sous la peau, sous l’abdomen, sur les hanches, autour des reins, dans la moelle osseuse et derrière les globes oculaires (voir la figure 10). La distribution du tissu adipeux dans le corps humain

Section 3

FIGURE 10

HOMME

FEMME

Le tissu conjonctif dense Le tissu conjonctif dense est une variété de tissu dans lequel les fibres sont prédominantes. Il est peu vascularisé et contient des faisceaux compacts possédant une grande résistance à l’étirement. Ce tissu se trouve dans les zones de tension, comme les tendons qui relient les muscles aux os, les aponévroses, qui attachent les muscles à d’autres muscles, et les ligaments, qui unissent les os au niveau des articulations (voir la figure 11). Le tissu cartilagineux Le tissu cartilagineux est composé d’un réseau dense de fibres collagènes et de fibres élastiques. Ses propriétés se situent entre celles du tissu conjonctif dense et celles du tissu osseux. Ce tissu est dur, mais flexible. Cette propriété permet aux structures qu’il soutient de supporter une tension beaucoup plus grande que le tissu dense. Le cartilage n’est pas vascularisé. Il tire ses nutriments du tissu conjonctif qui l’entoure (voir la figure 11). FIGURE 11

Le tissu conjonctif dense, le tissu cartilagineux et le tissu osseux Tissu cartilagineux

Tissu conjonctif dense (ligaments)

Tissu osseux

20

CHAPITRE 1

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Le tissu osseux Le tissu osseux est dense, compact et dur comme la pierre. Il forme la charpente du corps humain, ce qui lui permet de protéger et de soutenir les tissus plus fragiles. La matrice du tissu osseux est majoritairement composée de fibres collagènes et renferme également des sels de calcium. (Le cartilage et les os sont abordés de façon plus détaillée dans le chapitre 2.) Le sang

Section 3

Le sang est considéré comme un tissu conjonctif, car il est constitué d’une matrice liquide, le plasma, qui transporte les globules blancs, les globules rouges et les plaquettes. Le sang véhicule également dans tout l’organisme plusieurs substances dissoutes dans le plasma, dont plusieurs nutriments, des enzymes, des hormones, des gaz respiratoires (O2, N2, CO2) et des ions. Les globules rouges transportent aussi l’oxygène aux cellules et éliminent le gaz carbonique qu’elles contiennent (voir la figure 12).

D’une compétence à l’autre Le sang est étudié de façon plus approfondie dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire. FIGURE 12

Le sang

Oxygène

Globule rouge

Globule blanc

Nutriments

Cellules Autres déchets

Plasma

Gaz carbonique

3.3 Le tissu musculaire Les muscles sont des organes composés de fibres qui permettent au squelette et à certains organes de bouger. Ils sont faits de tissu musculaire. Ce tissu contient des segments contractiles et élastiques, issus de cellules hautement spécialisées. Ce sont ces caractéristiques qui permettent le mouvement, le maintien de la posture et la production de chaleur. (Le système musculaire est étudié de façon détaillée dans le chapitre 5.) Selon leurs caractéristiques structurales, nous pouvons classer le tissu musculaire en trois catégories : • le tissu musculaire squelettique, qui est responsable des mouvements volontaires et des mouvements réflexes ; • le tissu musculaire cardiaque, qui est responsable des mouvements involontaires qui contractent le cœur ; • le tissu musculaire lisse, qui est responsable des mouvements involontaires des organes internes (voir la figure 13, page 22). Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’organisation du corps humain

21

FIGURE 13

Les types de cellules musculaires

Section 3

Cellule musculaire cardiaque

Cellule musculaire squelettique

Cellule musculaire lisse

3.4 Le tissu nerveux Influx nerveux Activité électrique passant d’un neurone à l’autre.

Le tissu nerveux forme les composants du système nerveux, soit le cerveau, la moelle épinière et les nerfs. Ils produisent et transmettent les influx nerveux vers les organes du corps, mais aussi des organes vers la moelle épinière et le cerveau. La perception et la réponse aux sensations sont transformées en influx nerveux et acheminées par le tissu nerveux. Cela permet au corps humain de réagir aux stimuli. FIGURE 14

Un neurone Dendrites

Corps cellulaire

D’une compétence à l’autre Le tissu nerveux est étudié dans la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

22

CHAPITRE 1

Axone

Les neurones sont des cellules qui émettent et acheminent les influx nerveux. Ces cellules sont ramifiées ou étoilées. Ce sont leurs prolongements cytoplasmiques qui permettent à l’influx nerveux d’être conduit sur de grandes distances. Les neurones sont composés de trois parties : • le corps cellulaire, qui fabrique les influx nerveux ; • les dendrites, qui reçoivent les influx nerveux des autres neurones ; • l’axone, qui transmet les influx vers les autres neurones (voir la figure 14).

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ACTIVITÉS Reliez par des traits les différents tissus à leurs caractéristiques. Il faut faire plus d’un choix pour chaque type de tissu. a) Tissu musculaire b) Tissu épithélial c) Tissu nerveux d) Tissu conjonctif

2

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9.

Responsable des mouvements volontaires et involontaires. Constitué de cellules juxtaposées. Constitué de cellules nerveuses. Produit de la chaleur. Se trouve sur toutes les surfaces du corps. Tissu le plus abondant de l’organisme. Assure un rôle de protection, d’excrétion ou de sécrétion. Transmet des influx nerveux. Assure un rôle de soutien, de remplissage, de stockage et de transport.

Dans quelles parties du corps trouve-t-on chaque type de tissu ? Donnez trois exemples pour chaque type de tissu. Tissu

Parties du corps où il se trouve

Tissu épithélial

Tissu conjonctif

Tissu musculaire

Tissu nerveux

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L’organisation du corps humain

23

Section 3

1

Section

4 Les systèmes

Déclencheur

Section 4

Pour vivre, le corps humain a besoin de respirer et de se nourrir. L’oxygène de l’air que nous respirons est transporté jusqu’aux cellules, ainsi que la nourriture que nous avalons. Cette nourriture doit d’abord subir des transformations pour pouvoir être absorbée par les cellules. Pour effectuer ces tâches complexes, des tissus et des organes spécialisés se regroupent et travaillent ensemble. Ils forment des systèmes efficaces qui fonctionnent sans que nous ayons à y penser. Le travail coordonné de tous ces systèmes permet de fournir aux cellules tous les nutriments dont elles ont besoin. Ces transformations sont effectuées par plusieurs organes du système digestif.

1

Selon vous, quels sont les organes qui forment le système digestif ?

2

Selon vous, quel système est responsable du transport de l’oxygène et des nutriments vers les cellules ?

3

Selon vous, quels systèmes vous permettent de voir une pomme sur la table, de la prendre dans votre main et de la porter à votre bouche ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Système Système cardiovasculaire Système digestif

• • •

Système endocrinien Système immunitaire Système lymphatique

• • •

Système musculaire Système nerveux Système osseux Système reproducteur

• • •

Système respiratoire Système tégumentaire Système urinaire

Un système est un ensemble d’organes qui exécutent une tâche commune de façon coordonnée. La collaboration entre plusieurs systèmes assure le bon fonctionnement du corps humain. Cette section présente brièvement les principaux systèmes du corps humain.

24

CHAPITRE 1

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D’une compétence à l’autre La plupart des systèmes décrits dans le tableau 7 sont étudiés de façon plus approfondie dans d’autres compétences. Dans ce cas, le numéro et le titre de la compétence sont indiqués dans la quatrième colonne.

Les systèmes Systèmes

Définitions

Principales fonctions

Compétences

Protéger les tissus plus profonds des traumas. Synthétiser la vitamine D. Contribuer au maintien de la température corporelle et à l’équilibre hydrique. Détecter les stimuli.

Est étudié de façon plus détaillée dans la compétence 4, Procédés de soins d’assistance.

Système tégumentaire

La peau, les cheveux, les poils et les ongles sont des téguments.

Le système tégumentaire forme la couche externe du corps humain. Les téguments comprennent la peau, les cheveux, les poils et les ongles. Les récepteurs cutanés sensibles à la douleur, à la pression et à la chaleur, les glandes sudoripares et les glandes sébacées font aussi partie de ce système.



● ●



Système osseux Le système osseux est constitué du squelette. Il comprend les os, les cartilages et les articulations.





● ●

Protéger et soutenir les autres organes. Former une charpente à laquelle se rattachent les muscles squelettiques pour permettre au corps de faire des mouvements. Entreposer les minéraux. Contenir les tissus qui produisent les cellules sanguines.

Système musculaire Le système musculaire comprend tous les muscles squelettiques et viscéraux ainsi que le muscle cardiaque. Bien que le cœur soit un muscle, il est généralement associé au système cardiovasculaire.

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● ● ●

Permettre les mouvements du corps. Maintenir la posture. Produire de la chaleur. Produire les mouvements de certains organes.

L’organisation du corps humain

25

Section 4

TABLEAU 7

Les systèmes (suite)

TABLEAU 7

Systèmes

Définitions

Principales fonctions

Compétences

Contrôler tous les autres systèmes afin qu’ils fonctionnent harmonieusement. Détecter rapidement les changements internes et externes et y réagir en activant les glandes et les muscles appropriés.

Est étudié de façon plus détaillée dans la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel.

Réguler des processus tels que la croissance, le maintien de la pression artérielle, la reproduction et l’utilisation des nutriments par les cellules.

Est étudié de façon plus détaillée dans la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien.

Distribuer l’oxygène, les hormones et les nutriments aux cellules et en éliminer le gaz carbonique et les déchets. Maintenir l’équilibre acidobasique du corps humain et contribuer à l’équilibre hydrique. Protéger le corps contre les infections par l’action des globules blancs et prévenir les hémorragies en formant des caillots sanguins. Aider à maintenir la température corporelle.

Est étudié de façon plus détaillée dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

Système nerveux Encéphale

Section 4

Moelle épinière

Nerfs

Le système nerveux est composé de l’encéphale, de la moelle épinière et des nerfs. Il comprend également les organes des sens, tels que les yeux, et tous les récepteurs sensoriels des organes.





Système endocrinien Le système endocrinien comprend toutes les glandes Hypothalamus endocrines qui sécrètent des Hypophyse hormones dans la circulation Thyroïde Parathyroïdes sanguine. On y retrouve l’hypothalamus, l’hypophyse, Glandes l’épiphyse, la thyroïde et les surrénales parathyroïdes, ainsi que les Pancréas glandes surrénales. Il comprend aussi des glandes qui possèdent Testicules des fonctions exocrines et endocrines : le pancréas, les ovaires et les testicules. Glande pinéale

Ovaires



Système cardiovasculaire Le système cardiovasculaire comprend le cœur, le sang et les vaisseaux sanguins qui transportent le sang pompé par le cœur.

Cœur





Vaisseaux sanguins (sang) ●



Endocrine Qui sécrète une substance dans la ciculation sanguine.

Sécréter Produire une substance qui est ensuite évacuée dans le sang ou à la surface de l’épithélium.

Exocrine Qui sécrète une substance à la surface de la peau (par exemple la sueur), sur une muqueuse (par exemple la salive) ou dans un organe (par exemple les enzymes digestives). 26

CHAPITRE 1

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Les systèmes (suite)

TABLEAU 7

Systèmes

Définitions

Principales fonctions

Compétences

Système lymphatique

1. 2. 3. 4.

Glanglions lymphatiques Amygdales Thymus Rate





Retourner les lipides, les protéines et les liquides extracellulaires dans le système cardiovasculaire. Protéger le corps en filtrant la lymphe et en la débarrassant de tous les débris de cellules, des bactéries et des virus grâce aux globules blancs qu’il renferme.

Est étudié de façon plus détaillée dans la compétence 8, Prévention de l’infection.

Assurer en permanence l’approvisionnement du sang en oxygène et l’élimination du gaz carbonique. Ces échanges gazeux ont lieu à travers les parois des alvéoles pulmonaires. Émettre des sons grâce aux cordes vocales situées dans le larynx.

Est étudié de façon plus détaillée dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

Dégrader mécaniquement et chimiquement les aliments en nutriments absorbables par les cellules. Éliminer les substances solides impossibles à digérer en les transformant en matières fécales et en les évacuant par l’anus.

Est étudié de façon plus détaillée dans la compétence 15, Procédés de soins et système digestif.

Section 4

Le système lymphatique est un système de défense important pour le corps humain. Il est composé de la lymphe, des vaisseaux lymphatiques et des organes qui contiennent du tissu lymphoïde. Ce tissu contient un grand nombre de globules blancs, appelés lymphocytes. La rate, le thymus, les ganglions lymphatiques et les amygdales font aussi partie du système lymphatique. La lymphe est un liquide semblable au plasma sanguin. Elle est composée des liquides qui s’échappent des vaisseaux sanguins, de même que des lipides et des protéines extraits par le système digestif.

Système respiratoire Le système respiratoire comprend le nez, le pharynx, le larynx, la trachée et les poumons. Dans les poumons se trouvent les bronches, les bronchioles et les alvéoles pulmonaires.





1. 2. 3. 4.

Larynx Bronche Bronchiole Alvéoles

5. Pharynx 6. Trachée 7. Poumon

Système digestif

Tube digestif 1. Bouche 2. Œsophage 3. Estomac 4. Intestin grêle 5. Gros intestin

Glandes digestives 6. Glandes salivaires 7. Foie 8. Glandes gastriques 9. Pancréas 10. Glandes intestinales

Les organes du système digestif se répartissent en deux groupes : le tube digestif et les glandes digestives. Le tube digestif débute avec la bouche et se termine à l’anus. Il comprend la bouche, l’œsophage, l’estomac, l’intestin grêle et le gros intestin. Les glandes digestives sécrètent des substances qui aident à digérer les aliments. Elles comprennent les glandes salivaires, les glandes gastriques, le foie, le pancréas et les glandes intestinales.

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L’organisation du corps humain

27

TABLEAU 7

Les systèmes (suite) Systèmes

Définitions

Principales fonctions

Compétences

Purifier et équilibrer les liquides internes du corps et éliminer les toxines et les déchets azotés par l’urine. Régulariser la composition chimique du sang et contrôler l’équilibre hydrique.

Est étudié de façon plus détaillée dans la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur.

Assurer la reproduction.

Est étudié de façon plus détaillée dans la compétence 16, Procédés de soins et systèmes urinaire et reproducteur.

Protéger le corps en trouvant et en neutralisant les substances étrangères à l’organisme, appelées antigènes.

Est étudié de façon plus détaillée dans la compétence 8, Prévention de l’infection.

Système urinaire (féminin) Le système urinaire est constitué des reins, des uretères, de la vessie et de l’urètre.



Section 4



1. Reins 2. Uretères

3. Vessie 4. Urètre

Système reproducteur Système reproducteur masculin

1. Vésicules séminales 2. Prostate 3. Testicules

La plupart des systèmes du corps humain fonctionnent continuellement. La seule exception est le système reproducteur, qui sommeille jusqu’à la puberté. Le système reproducteur masculin comprend les testicules, la prostate, les vésicules séminales et le pénis. Le système reproducteur féminin comprend les ovaires, les trompes de Fallope, l’utérus, le vagin et la vulve.



Système reproducteur féminin

1. Trompes de Fallope 2. Ovaires

3. Utérus 4. Vagin

Système immunitaire Le système immunitaire est le système de défense spécifique du corps humain. Il comprend les lymphocytes B, les lymphocytes T et les macrophages. Ce sont trois types de globules blancs que l’on retrouve partout dans le corps.



Lymphocytes

28

CHAPITRE 1

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ACTIVITÉS 1

Nommez la structure pointée par la flèche et dites à quel système elle appartient. Suivez l’exemple fourni.

Cheveux :

Section 4

système tégumentaire

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29

2

Complétez les phrases avec les mots dans l’encadré.

Section 4

• bactéries • digestif • encéphale • endocrinien • épinière

• immunitaire • lymphatique • minéraux • nerveux • organes

• osseux • reins • reproduction • respiratoire • squelettiques

a) Un système est un ensemble d’

• tâche • tégumentaire • urinaire • vaisseaux sanguins • virus

qui exécutent une

commune

de façon coordonnée. b) La peau, les cheveux, les poils et les ongles font partie du système c) Le système

.

forme une charpente à laquelle s’attachent les muscles

pour permettre au corps de faire des mouvements. Il entrepose les

et contient les

tissus qui produisent les cellules sanguines. d) Le système l’

contrôle tous les autres systèmes. Il est composé de , de la moelle

e) Le système

et des nerfs.

comprend toutes les glandes endocrines, qui sécrètent des hormones

dans la circulation sanguine. f) Le cœur, les g) Le système de cellules, des h) Le système

et le sang forment le système cardiovasculaire. protège le corps en filtrant la lymphe et en la débarrassant de tous les débris et des

grâce aux globules blancs qu’il renferme.

protège le corps en trouvant et en neutralisant les antigènes étrangers.

i) L’approvisionnement du sang en oxygène et l’élimination du gaz carbonique sont assurés en permanence par le système j) Les organes du système

. se répartissent en deux groupes : le tube digestif

(bouche, œsophage, estomac, intestin grêle, gros intestin) et les glandes digestives (glandes salivaires, glandes gastriques, foie, pancréas, glandes intestinales). k) Le système

régularise la composition chimique du sang et contrôle l’équilibre

hydrique. Il est constitué des

, des uretères, de la vessie et de l’urètre.

l) Bien que les organes génitaux de l’homme et de la femme soient très différents, ils partagent la même fonction : assurer la

30

CHAPITRE 1

.

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Section

5 La position anatomique et l’orientation

FIGURE 15

Les coordonnées géographiques sur une carte du monde

Les géographes ont mis au point un système de coordonnées qui permet de situer avec précision tout endroit du globe (voir la figure 15). Par exemple, les coordonnées géographiques suivantes : latitude 46o 49’ N et longitude 71o 15’ O permettent de situer la ville de Québec sur une carte du monde. Tout comme les géographes, les professionnels de la santé ont eu besoin d’un vocabulaire spécifique pour communiquer avec précision les renseignements concernant l’orientation et la position anatomique des structures corporelles.

1

Vous travaillez en milieu hospitalier. Divers professionnels de la santé avec qui vous faites équipe vous interrogent. a) Un médecin vous demande : « Regardez la face antérieure de la tête du client. » Selon vous, quelles structures observerez-vous ?

b) Vous avez entendu un médecin dire : « Madame Sicotte a une douleur à la portion distale de son avant-bras. » Selon vous, désigne-t-il la région du coude ou du poignet ?

c) Une infirmière vous dit : « Joannie se plaint d’une douleur dans la région hypogastrique. » Selon vous, où se situe cette région sur le corps de Joannie ? Essayez d’être le plus précise possible.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Distal Frontal

• •

Latéral Pariétal

• •

Position anatomique • Transversal Sagittal médian • Viscéral

Les termes spécialisés utilisés pour expliquer l’emplacement exact des différentes structures du corps sont essentiels pour éviter toute confusion dans la communication des renseignements concernant les clients. Vous aurez à utiliser ce vocabulaire relatif à l’orientation et à la position anatomique des structures corporelles dans vos notes ou dans vos échanges verbaux avec les autres professionnels de la santé. Cette section présente la terminologie généralement employée pour désigner les positions anatomiques, l’orientation et les cavités du corps humain.

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L’organisation du corps humain

31

Section 5

Déclencheur

5.1 Les régions corporelles La description des régions du corps est basée sur une position particulière, appelée position anatomique. Dans la position anatomique, la personne est debout face à l’observateur, les pieds joints, les membres supérieurs allongés de chaque côté du corps et les paumes des mains tournées vers l’avant. Lorsque le corps est dans cette position, il est plus facile de voir les régions du corps et de comprendre où elles se situent (voir les figures 16 et 17).

La vue antérieure de la position anatomique

Section 5

FIGURE 16

Note : Les termes anatomiques liés aux régions du corps sont inscrits entre parenthèses. 32

CHAPITRE 1

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Le corps se divise en quatre grandes parties : • la tête et le cou ; • les membres supérieurs ; • le tronc ; • les membres inférieurs. Chacune de ces parties peut se subdiviser, ce qui permet d’obtenir une localisation plus précise. Il est important de noter qu’on désigne la gauche et la droite de la personne qui est en position anatomique dans les notes et les échanges verbaux, et non celles de l’observateur. La vue postérieure de la position anatomique

Section 5

FIGURE 17

Note : Les termes anatomiques liés aux régions du corps sont inscrits entre parenthèses. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

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33

Monde du travail

Section 5

En tant qu’infirmière auxiliaire, vous serez en contact quotidiennement avec cette terminologie. Il est très important de bien la maîtriser. Cela vous permettra de comprendre les rapports d’examens médicaux et les prescriptions de certains traitements que vous devrez administrer. Voici quelques exemples de l’utilisation de cette terminologie : « La radiographie de madame Sicotte montre une fracture transverse au tiers distal du radius droit. » « Appliquez un pansement humide sur la plaie située à la région antérieure et un pansement sec sur les abrasions de la face postérieure. » « Appliquez de la glace sur la face latérale du genou droit pendant 15 minutes à toutes les heures pour 24 heures. » « Ne pas faire de ponction veineuse ou installer un cathéter veineux au creux cubital droit. »

5.2 Plan et coupe Dans l’étude de l’anatomie, on utilise des vues du corps et des organes en coupe et selon différents plans. Pour définir ces plans, on sépare le corps en suivant des lignes imaginaires. Chaque coupe obtenue prend le nom du plan selon lequel elle est pratiquée (voir les figures 18 et 19). FIGURE 18

Trois plans utilisés en anatomie

Plan sagittal médian Ligne qui divise le corps ou l’organe en deux parties latérales égales.

Les plans de la position anatomique

FIGURE 19

rale

Partie laté

Médian

rale Partie laté Plan frontal

Partie supérieure

Plan sagittal

Partie inférieure

Plan transversal

Partie postérieure

Plan frontal

Plan transversal

Ligne qui divise le corps ou l’organe en deux parties : une antérieure et une postérieure.

Ligne qui traverse le corps ou l’organe parallèlement au sol et le divise en deux parties : une supérieure et une inférieure.

Il est facile de décrire un cube, car toutes ses surfaces sont équivalentes. Lorsque l’on dit qu’il y a une tache au-dessus du cube, on comprend qu’il s’agit de la partie située en haut du cube. Le corps humain comporte plusieurs courbes, saillies et points de repère. Pour cette raison, il est essentiel de préciser au-dessus de quelle région se trouve l’organe dont on parle. Voilà pourquoi il faut adopter un vocabulaire qui indique précisément l’objet de notre observation, sans entraîner de confusion. Les tableaux 8 et 9 (page 35) présentent des termes universellement acceptés pour nommer et situer avec une grande précision toutes les structures du corps. C’est ainsi qu’avec peu de mots les professionnels de la santé peuvent désigner la localisation et l’orientation d’une structure donnée. Ces tableaux proposent aussi des exemples d’utilisations de ces termes.

Partie antérieure

34

CHAPITRE 1

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TABLEAU 8

Les termes relatifs à la localisation et à l’orientation

Termes

Définitions

Exemples

Qui est divisé verticalement en deux parties égales de l’avant à l’arrière.

La trachée est située sur la ligne sagittale médiane du corps.

Latéral

Qui est éloigné de la ligne sagittale médiane (à gauche ou à droite).

Le foie est dans la partie latérale droite de l’abdomen.

Intermédiaire

Qui est entre deux structures : une médiane et une latérale.

Le majeur est en position intermédiaire par rapport à l’index et à l’annulaire.

Ipsilatéral

Qui est du même côté du corps.

La jambe droite et le bras droit sont ipsilatéraux.

Controlatéral

Qui est du côté opposé du corps.

Le côlon ascendant et le côlon descendant sont controlatéraux.

Frontal

Qui est divisé en deux verticalement et donne une face antérieure et postérieure.

Le nez est situé sur la face antérieure de la tête.

Antérieur

Qui est près de la face ventrale du corps ou sur celle-ci.

Le sternum est en position antérieure par rapport au cœur.

Postérieur

Qui est près de la face dorsale du corps ou sur celle-ci.

L’œsophage est en position postérieure par rapport à la trachée.

Transversal

Qui est divisé horizontalement et donne une partie supérieure et une partie inférieure.

Les jambes sont situées dans la partie inférieure du corps.

Supérieur

Qui est près de la tête ou de la partie supérieure d’une structure ; concerne habituellement les structures du tronc.

Le cœur est en position supérieure par rapport à l’estomac.

Inférieur

Qui est éloigné de la tête ou qui se rapproche de la partie inférieure d’une structure ; concerne habituellement les structures du tronc.

Le foie est en position inférieure par rapport aux poumons.

TABLEAU 9

Section 5

Sagittal médian

D’autres termes fréquemment utilisés

Termes

Définitions

Exemples

Proximal

Qui est près du point d’attache d’un membre au tronc ou à une structure.

L’humérus est en position proximale par rapport au coude.

Distal

Qui est éloigné du point d’attache d’un membre au tronc ou à une structure.

Les doigts sont en position distale par rapport au poignet.

Pariétal

Qui forme la paroi externe d’une cavité ; qui est relatif à celle-ci.

La plèvre pariétale forme le feuillet des cavités pleurales qui contiennent les poumons.

Viscéral

Qui est relatif au revêtement extérieur d’un organe.

La plèvre viscérale forme le feuillet qui recouvre les poumons.

Superficiel

Qui est près de la surface du corps ; qui est sur celle-ci.

Les côtes sont en position superficielle par rapport aux poumons.

Profond

Qui est éloigné de la surface du corps ; qui est plus interne.

Les muscles de la cuisse sont en position profonde par rapport à la peau.

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L’organisation du corps humain

35

5.3 Les cavités corporelles Les cavités du corps sont des espaces confinés dans lesquels les organes sont protégés. La figure 20 représente les grandes cavités corporelles. Les grandes cavités corporelles

Section 5

FIGURE 20

La cavité postérieure est composée de : • la cavité crânienne, qui contient l’encéphale ; • la cavité vertébrale (ou rachidienne), très longue, qui contient la moelle épinière. La cavité antérieure comprend : • la cavité thoracique, où se trouve le médiastin, qui est la région située entre les deux poumons ; elle contient : – deux cavités pleurales, chacune entourant un poumon, – une cavité péricardique entourant le cœur ; • la cavité abdominale, qui contient l’estomac, le gros intestin, l’intestin grêle, la rate, le foie, la vésicule biliaire ; • la cavité pelvienne, qui renferme la vessie, les organes génitaux et le rectum. On regroupe souvent les cavités abdominale et pelvienne sous le nom de cavité abdominopelvienne parce qu’il n’y a pas de barrière physique entre elles. En plus des grandes cavités, le corps possède plusieurs cavités plus petites (voir le tableau 10, page 37). Contrairement à celles que nous venons de décrire, et qui sont généralement fermées, la majorité de ces petites cavités s’ouvre sur l’environnement.

36

CHAPITRE 1

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Les petites cavités du corps

Cavités

Descriptions

Cavité orale

Contient la bouche, ouverte sur l’environnement, les dents et la langue.

Cavité du tube digestif

Se trouve à la suite de la cavité orale et s’ouvre sur l’environnement à l’anus.

Cavités nasales

Sont situées derrière le nez et font partie des voies respiratoires supérieures.

Cavités orbitaires

Contiennent chacune un œil.

Cavités de l’oreille moyenne

Contiennent des osselets qui permettent la transmission du son.

Cavités synoviales

Sont fermées et contiennent le liquide synovial lubrifie et réduit la friction entre les os d’une articulation mobile.

Section 5

TABLEAU 10

La cavité abdominopelvienne est grande et renferme plusieurs organes. Il n’est pas facile de localiser un problème dans cette région et de détecter l’organe en cause. C’est pourquoi on la subdivise pour arriver à préciser l’endroit exact où se trouve un problème. Il existe deux systèmes de subdivision pour l’abdomen. Le premier système consiste à faire passer deux lignes verticales au milieu des clavicules et deux lignes horizontales par le rebord costal inférieur, d’une part, et par les crêtes iliaques, d’autre part. Ainsi, on obtient neuf régions (voir la figure 21 a). Le second système fait passer deux lignes perpendiculaires à travers l’ombilic et divise l’abdomen en quatre quadrants (voir la figure 21 b). FIGURE 21

Les repères anatomiques de l’abdomen

a

b

Hypocondre droit

Épigastrique

Hypocondre gauche

Flanc droit

Ombilicale

Flanc gauche

Fosse iliaque droite

Hypogastrique (suspubienne)

Fosse iliaque gauche

L’abdomen divisé en neuf régions

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Quadrant supérieur droit

Quadrant supérieur gauche

Quadrant inférieur droit

Quadrant inférieur gauche

L’abdomen divisé en quatre régions

L’organisation du corps humain

37

ACTIVITÉS

Section 5

1

2

À quelle région du corps se rapportent les termes suivants ? a) Céphalique

f) Cervical

b) Iliaque

g) Lombaire

c) Fémoral

h) Plantaire

d) Tarsienne

i) Inguinal

e) Carpien

j) Pubien

Sur une feuille, formulez des phrases simples dans lesquelles vous utiliserez chacun des mots suivants. Vous pouvez vous référer aux tableaux 8 et 9, page 35, pour vous aider.

• distal • frontal • latéral 3

38

• médian • pariétal

• proximal • sagittal

• transversal • viscéral

Le schéma suivant illustre les grandes cavités corporelles. Dans le tableau de la page suivante, indiquez le nom des cavités décrites et la lettre à laquelle elles correspondent sur le schéma.

CHAPITRE 1

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Description

Cavité

Lettre

Cavité qui est composée des cavités thoracique, abdominale et pelvienne. Cavité qui contient l’encéphale. Cavité qui contient l’estomac, le gros intestin, l’intestin grêle, la rate, le foie, la vésicule biliaire.

Section 5

Cavité qui contient les poumons et le cœur. Cavité qui contient la moelle épinière. Cavité qui contient la vessie, les organes génitaux et le rectum. Cavité qui est composée des cavités crânienne et vertébrale. Cavité qui comprend les cavités abdominale et pelvienne. 4

Remplissez la grille de mots de la page suivante à l’aide des définitions ci-dessous. Horizontalement 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18

Qui est situé dans le bas du ventre. Région latérale inférieure basse de l’abdomen. Région située dans la partie supérieure de l’abdomen, sur la ligne médiane. Qui est près de la face dorsale du corps. Qui est situé du même côté du corps. Espace creux situé à l’intérieur du corps. Plan qui divise le corps horizontalement. Plan qui divise le corps verticalement et produit une face antérieure et une face postérieure. Cavité située sous le diaphragme. Plan qui divise le corps en deux parties latérales. Qui est près du tronc. Revêtement extérieur d’un organe. Cavité située dans la partie supérieure du corps. Cavité derrière le nez. Cavité contenant les organes génitaux. Qui est du côté opposé du corps. Cavité contenant un œil. Région située sous le rebord costal.

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Verticalement 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11

Cavité renfermant la moelle épinière. Région dans laquelle se trouve le nombril. Qui est situé entre deux organes. Qui est situé plus près de la tête. Région latérale de l’abdomen. Membrane qui forme la paroi externe d’une cavité. Division de l’abdomen. Ligne qui sépare le corps ou un organe en deux parties égales. Qui désigne la position du poignet par rapport au coude. Cavité située au-dessus de l’abdomen. Cavité contenant un liquide qui protège les articulations.

L’organisation du corps humain

39

3

9

1

Section 5

2 3

4

5

7

5 1 6

7

8 11 2

4

9

10 8 11

10

12 6 13 14 15

16

17

18

40

CHAPITRE 1

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Section

6 L’homéostasie

Déclencheur

Section 6

L’équilibre est souvent synonyme de stabilité, d’absence de mouvement. La balance à deux plateaux en est un exemple. Les plateaux s’équilibrent lorsque les poids des objets sur chacun des plateaux sont équivalents. Dans ce cas, il n’y a plus de mouvement, et les plateaux sont stables. C’est ce que l’on appelle l’équilibre statique. L’équilibre peut aussi apparaître lorsqu’il y a du mouvement. Prenez une personne sur un monocycle. Elle doit être continuellement en mouvement pour conserver son équilibre. Le funambule qui marche sur un fil doit aussi bouger ses bras et d’autres parties de son corps pour maintenir son équilibre et ne pas tomber. C’est ce que l’on appelle l’équilibre dynamique. Martin s’est inscrit au Marathon des Deux Rives Lévis- Québec. Cette course d’un peu plus de 42 km est très exigeante physiquement et demande un travail accru aux cellules de l’organisme. 1

Selon vous, quelles seront les conséquences de cette augmentation de l’activité cellulaire pour l’organisme ?

2

La course entraîne une augmentation importante de l’activité cellulaire. Selon vous, comment l’organisme réagira- t-il pour compenser le déséquilibre créé par cette augmentation ? Essayez de justifier votre réponse.

Mot-clé Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification du terme suivant : •

Homéostasie

Le corps humain est une merveilleuse machine. Même si nous ne pouvons pas le percevoir de l’extérieur, l’environnement interne de notre organisme est le siège d’innombrables et continuels changements qui provoquent des déséquilibres. Tout comme le funambule sur son fil, les cellules doivent réagir afin de compenser adéquatement ces déséquilibres. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

L’organisation du corps humain

41

Tant et aussi longtemps que les cellules effectuent toutes les actions nécessaires, l’organisme demeure en équilibre, c’est-à-dire en homéostasie. Si les cellules ne réussissent pas à rétablir rapidement l’équilibre interne, un déséquilibre majeur est inévitable et pourrait entraîner la mort. Cette section présente le concept d’homéostasie.

6.1 Le concept d’homéostasie

Section 6

L’homéostasie est la capacité du corps à maintenir le milieu interne dans une stabilité relative, malgré les changements constants de l’environnement. C’est un état d’équilibre dynamique dans lequel les conditions internes peuvent varier. Toutefois, cela se produit toujours à l’intérieur de limites relativement étroites qui rendent possible la vie cellulaire. Lorsque ces limites sont franchies, l’organisme ressent un déséquilibre. Ce déséquilibre peut provoquer une maladie ou des modifications qui sont à l’origine du vieillissement. Heureusement, l’organisme possède un grand nombre de mécanismes de régulation pour rééquilibrer le milieu interne. Par exemple, les muscles d’un marathonien, en plus de créer le mouvement, produisent de la chaleur, une grande quantité d’acide lactique et du gaz carbonique (CO2). Si l’organisme n’avait pas de mécanismes pour rétablir l’équilibre, des caillots se formeraient dans le sang et le liquide extracellulaire deviendrait acide et détruirait les cellules (voir la figure 22). FIGURE 22

Un schéma de l’homéostasie d’un marathonien Chaleur

Eau Déchets

Glucose Oxygène

Eau Gaz carbonique

Gaz carbonique Oxygène

Énergie pour le mouvement

Éléments nutritifs

Pour maintenir l’équilibre, l’organisme doit : • maintenir une concentration sanguine adéquate en nutriments et en oxygène ; • ajuster l’activité cardiaque et la pression artérielle de manière à ce que le sang soit propulsé avec suffisamment de force pour atteindre tous les tissus ; • prévenir l’accumulation des déchets ; • assurer le contrôle de la température corporelle afin d’offrir des conditions appropriées au fonctionnement cellulaire.

42

CHAPITRE 1

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6.2 Les principaux systèmes agissant sur l’homéostasie Tous les systèmes contribuent à maintenir l’homéostasie. Cependant, deux d’entre eux jouent un rôle majeur, car ils assurent le contrôle et la régulation des autres systèmes : le système nerveux et le système endocrinien.

6.2.1 Le rôle du système nerveux dans l’homéostasie

Section 6

Le système nerveux agit des façons suivantes sur l’homéostasie : • il contrôle et coordonne tous les systèmes de l’organisme ; • il détecte les déséquilibres grâce à ses récepteurs sensoriels et biochimiques ; • il envoie des messages aux organes concernés afin de rétablir rapidement l’homéostasie. La figure 23 montre la relation du système nerveux avec les organes. FIGURE 23

La relation du système nerveux avec les organes Yeux

Muscles (bras mains, doigts)

Vertèbres

Cœur Poumons

Nez Langue Glandes de la mâchoire Glandes salivaires Muscles thoraciques Estomac Vaisseaux sanguins Foie Pancréas Glandes surrénales Intestin grêle Gros intestin Reins Vessie Organes sexuels

6.2.2 Le rôle du système endocrinien dans l’homéostasie Le système endocrinien agit plus lentement que le système nerveux pour rétablir l’homéostasie. Son rôle est de sécréter des hormones dans le sang pour réguler le fonctionnement cellulaire des organes.

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L’organisation du corps humain

43

D’une compétence à l’autre Les mécanismes de régulation sont étudiés dans la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien.

6.2.3 Les hormones et le système musculosquelettique

Section 6

Les hormones du système endocrinien influencent la croissance des os et contrôlent la formation et la destruction du tissu osseux. La croissance des os est attribuable à la somatotrophine (GH), une hormone de croissance sécrétée par l’hypophyse. Les hormones sexuelles, produites par les testicules ou les ovaires, ont également un impact sur la croissance des tissus osseux. Par ailleurs, la glande thyroïde et les parathyroïdes sécrètent des hormones qui contrôlent les cellules osseuses et favorisent l’échange des minéraux entre les os et le sang. La figure 24 présente l’influence des hormones sur le système musculosquelettique. FIGURE 24

L’influence des hormones sur le système musculosquelettique

Hypophyse

Thyroïde

Parathyroïde

Somatotrophine (GH)

Accélère la croissance du squelette et des muscles. Maintient la taille lorsque la croissance est terminée.

Thyrotrophine (TSH)

Stimule la glande thyroïde et les parathyroïdes à produire des hormones.

Gonadostimulines (FSH, LH)

Stimule les testicules et les ovaires à produire des hormones.

Thyroxine (T4) Triiodothyronine (T3)

Calcitonine

Parathormone (PTH) Ovaire

Œstrogènes Testicule

Testostérone

Régularisent la croissance et le développement des tissus. Accélèrent la croissance de l’organisme avec la GH. Inhibe l’action des ostéoclastes. Diminue la résorption osseuse. Stimule l’action des ostéoclastes. Augmente la résorption osseuse.

Favorisent la croissance des tissus osseux.

Ostéoclaste Cellule qui provient de la moelle épinière et qui détruit les os. 44

CHAPITRE 1

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6.3 L’homéostasie du système osseux Les os semblent être les organes les plus inertes de l’organisme. Toutefois, ce n’est qu’une apparence, car le tissu osseux est très actif et dynamique. D’importantes quantités osseuses sont déplacées quotidiennement, et les os se modifient continuellement. Cela est particulièrement vrai lorsque survient une fracture, le trouble de l’homéostasie le plus fréquent du système osseux. La figure 25 présente la relation qu’entretient le système osseux avec les autres systèmes de l’organisme. La relation d’homéostasie entre le système osseux et les autres systèmes de l’organisme

Système nerveux Il innerve les os et les capsules articulaires et permet de percevoir la douleur. Système osseux Les os protègent l’encéphale et la moelle épinière ; ils fournissent le calcium nécessaire au fonctionnement du système nerveux.

Système respiratoire Il fournit l’O2 et évacue le CO2. Système osseux La cage thoracique protège les poumons.

Système tégumentaire Il fournit la vitamine D nécessaire à l’absorption et à l’utilisation du calcium. Système osseux Les os servent de support aux organes et à la peau.

Système reproducteur Les ovaires et les testicules produisent des hormones qui agissent sur la résorption osseuse. Système osseux Le bassin osseux fournit une certaine protection aux organes reproducteurs.

Système musculaire La traction répétée des muscles accroît la solidité des os et contribue à déterminer leur forme. Système osseux Les os fournissent le calcium nécessaire à la contractilité musculaire. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Section 6

FIGURE 25

Système immunitaire Il protège les os contre les virus et les bactéries pathogènes. Système osseux La moelle osseuse fournit les globules blancs qui participent à la réponse immunitaire. Système lymphatique Il draine les fuites de liquide interstitiel. Système osseux Les os protègent certains organes lymphatiques. Système cardiovasculaire Il achemine les nutriments et l’oxygène aux os et récupère les déchets et le CO2. Système osseux La moelle osseuse fournit les globules rouges, les globules blancs et les plaquettes sanguines. Système endocrinien Les hormones favorisent la croissance et la maturation des os et règlent les échanges de calcium et de phosphore entre les os et le sang. Système digestif Il fournit les nutriments nécessaires au maintien et à la croissance des os. Système osseux Les os protègent partiellement certains organes du système digestif. Système urinaire Il active la vitamine D et évacue les déchets azotés. Système osseux Les os protègent partiellement les reins et les organes pelviens. L’organisation du corps humain

45

ACTIVITÉS 1

Qui suis-je ? a) On me définit comme la capacité du corps à maintenir une stabilité relative du milieu interne, malgré les changements constants de l’environnement.

Section 6

b) Je détecte rapidement les déséquilibres du milieu interne et je coordonne la réaction des organes impliqués. c) Je fabrique la vitamine D dont le système osseux a besoin pour assimiler le calcium. d) Bien que je sois un peu plus lent à réagir, je suis un système qui tient un rôle majeur dans le maintien de l’équilibre dynamique de l’organisme. e) Je suis une hormone sécrétée par l’hypophyse à qui l’on attribue la croissance des os. f) Je suis une hormone qui stimule l’action des ostéoclastes et qui augmente la résorption osseuse. g) Nos actions répétées accroissent la solidité des os. h) Je fournis le calcium nécessaire à la contractilité musculaire et au fonctionnement du système nerveux.

2

Une nageuse termine une course. a) Quelles sont les conséquences de l’augmentation de l’activité cellulaire pour l’organisme ?

b) La nage rapide entraîne une augmentation importante de l’activité cellulaire. Comment l’organisme réagit-il pour compenser le déséquilibre créé par cette augmentation importante ? Justifiez votre réponse.

46

CHAPITRE 1

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Synthèse L’anatomie et la physiologie

Synthèse

• L’anatomie étudie la forme, la structure et les parties du corps humain, ainsi que leurs relations. • La physiologie étudie le fonctionnement de chacune des parties du corps. • Le corps comprend six niveaux d’organisation : le niveau chimique, le niveau cellulaire, le niveau tissulaire, le niveau organique, le niveau des systèmes et le niveau de l’organisme.

La cellule • La cellule constitue la structure de base de l’organisme. Ses principales parties sont la membrane cellulaire, le cytoplasme, le noyau et les organites. • Pour accomplir ses fonctions, la cellule a besoin de nutriments (comme l’oxygène, le carbone, l’hydrogène et l’azote), de minéraux (comme le calcium, le potassium, le fer, le sodium, le magnésium et le chlore), ainsi que d’autres éléments. • La perméabilité sélective de la membrane cellulaire permet de contrôler l’entrée des substances nutritives et d’éliminer les déchets produits par l’activité cellulaire. – Processus passif de transport membranaire : les substances traversent la membrane sans l’aide de la cellule. Ce processus comprend la diffusion simple, la diffusion facilitée, l’osmose, la filtration et la dialyse. – Processus actif de transport membranaire : la cellule participe au déplacement des molécules à travers la membrane. Ce processus comprend le transport actif, l’endocytose et l’exocytose. • Le noyau contrôle les activités de la cellule et contient les chromosomes, qui sont porteurs de l’ADN. • La mitose est un processus au cours duquel une cellule se divise en deux cellules filles génétiquement identiques à la cellule mère. – Ces deux cellules sont diploïdes, car elles possèdent 23 paires de chromosomes chacune. – Ce processus permet la croissance et le renouvellement des cellules mortes ou lésées. • La méiose est le processus au cours duquel une cellule diploïde se divise pour donner des cellules filles différentes de la cellule mère. – Ces cellules sont haploïdes, car elles contiennent seulement 23 chromosomes. – Ces cellules se retrouvent dans les spermatozoïdes et les ovules. • On appelle gamètes les cellules haploïdes destinées à la reproduction. La fécondation est l’union de deux gamètes. La nouvelle cellule ainsi créée est appelée zygote. • Les cellules ont des formes différentes selon leur localisation et les fonctions qu’elles exercent dans l’organisme.

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L’organisation du corps humain

47

Les tissus • Un regroupement de cellules spécialisées forme les tissus. Il y a quatre types de tissus dans le corps humain : le tissu épithélial, le tissu conjonctif, le tissu musculaire (muscles) et le tissu nerveux (neurones). • Les organes sont formés d’au moins deux types de tissus différents présentant des formes et des fonctions définies.

Les systèmes Synthèse

• Un système (cardiovasculaire, digestif, endocrinien, immunitaire, lymphatique, musculaire, nerveux, osseux, reproducteur, respiratoire, tégumentaire, urinaire) est un ensemble d’organes qui exécutent une tâche commune de façon coordonnée.

La position anatomique et l’orientation • Le corps se divise en quatre parties : la tête et le cou, le tronc, les membres supérieurs et les membres inférieurs. • Les professionnels de la santé ont besoin d’un vocabulaire spécifique pour expliquer l’emplacement exact des différentes structures du corps et pour éviter toute confusion dans la communication des renseignements concernant les clients (ex. : distal, latéral, pariétal, viscéral). • On utilise le plan sagittal médian, le plan frontal ou le plan transversal pour localiser des organes ou des parties du corps. • Le corps renferme deux grandes cavités : – la cavité postérieure, qui contient les cavités crânienne et vertébrale ; – la cavité antérieure, qui comprend les cavités thoracique, abdominale et pelvienne. • On divise la cavité abdominopelvienne en quatre quadrants ou en neuf régions pour faciliter la localisation des organes internes.

L’homéostasie • L’homéostasie est la capacité du corps à maintenir le milieu interne dans une stabilité relative malgré les changements constants de l’environnement. C’est un état d’équilibre dynamique. • Tous les systèmes contribuent à maintenir l’homéostasie. Cependant, deux d’entre eux jouent un rôle majeur : – le système nerveux détecte rapidement les déséquilibres et envoie des messages aux organes concernés afin de rétablir rapidement l’homéostasie ; – le système endocrinien sécrète des hormones dans le sang pour réguler le fonctionnement cellulaire des organes concernés. Ces hormones influencent la croissance des os et contrôlent la formation et la destruction du tissu osseux. • Le tissu osseux entretient une relation constante avec les autres systèmes de l’organisme pour maintenir l’homéostasie.

48

CHAPITRE 1

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Situations cliniques Madame Sicotte (suite)

1

Situations cliniques

Lorsqu’elle avait été admise à l’urgence pour une fracture ouverte de l’avant-bras, madame Sicotte se plaignait que son bras lui faisait mal. Vous aviez alors ouvert le pansement que les ambulanciers avaient fait. Vous aviez aperçu une pointe osseuse qui traversait la peau près du poignet et du sang au pourtour de la plaie.

a) Nommez trois systèmes dont l’homéostasie semble visiblement perturbée. Expliquez pourquoi.

b) Quel système permet à madame Sicotte de ressentir la douleur ? 2

Entourez la bonne réponse. a) Quel type de tissu recouvre la partie de la peau exposée à l’environnement externe ? 1. Le tissu osseux

3. Le tissu nerveux

2. Le tissu conjonctif

4. Le tissu épithélial

b) Par quel processus de division cellulaire la peau et les os vont-ils guérir ? 1. La méiose

3. La mitose

2. L’osmose

4. L’exocytose

c) Nommez cinq éléments nutritifs essentiels aux cellules pour accomplir leurs fonctions.

3

Dans votre note au dossier, quel terme utiliserez- vous pour indiquer précisément l’emplacement de la blessure de madame Sicotte ? 1. Position proximale

3. Position médiane

2. Position distale

4. Position transversale

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L’organisation du corps humain

49

Situations cliniques

Samuel Toussaint, 19 ans Samuel, un jeune homme de 19 ans, est amené à la consultation externe parce qu’il a mal au ventre. Il dit que sa douleur a débuté dans la région du nombril et que, maintenant, elle est plus forte au bas du ventre. Sa mère, qui l’accompagne, pense qu’il a une appendicite.

Entourez la bonne réponse.

XXX

a) Selon la méthode de division à neuf régions, à quelle région correspond le nombril ? XXX 1. La région abdominale

3. La région ombilicale

2. La région hypocondriale

4. La région inguinale

b) Selon la méthode à quatre quadrants, dans quel secteur se situe maintenant la douleur de Samuel ? 1. Le quadrant supérieur gauche

3. Le quadrant supérieur droit

2. Le quadrant inférieur droit

4. Le quadrant inférieur gauche

Christofo Da Silva, 15 ans Christofo est un jeune garçon de 15 ans. Son développement a toujours été normal, mais sa croissance s’est soudainement accélérée depuis quelques mois. Lors d’un examen de routine passé dernièrement, aucun symptôme n’a été observé.

a) Mis à part la somatotrophine (GH), quelle autre hormone favorisant la croissance s’active à la puberté de Christofo ? b) Quel système fournit la vitamine D, nécessaire à l’absorption et à l’utilisation du calcium ?

50

CHAPITRE 1

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CHAPITRE

2

Le système osseux et ses articulations

Sommaire Situation clinique ................................ 52 Section 1 Les os ....................................... 53 Section 2 Le squelette .............................. 61 Section 3 Les articulations........................ 70

Synthèse ................................................. 84 Situations cliniques ........................... 85

51

Situation clinique Antoine Pomerleau, 22 ans Situation clinique

Antoine est un jeune homme très sportif. Il aime la course à pied, joue au soccer l’été et pratique le ski durant la saison hivernale. Lors d’une séance d’entraînement, il fait une chute et se frappe l’épaule droite sur un plancher en ciment. Un ami l’accompagne à la clinique, car Antoine éprouve une douleur importante à l’épaule. Il évite de lever son bras pour ne pas avoir mal. En plus, Antoine claudique (boite) du côté droit et se plaint d’une douleur à la cheville.

52

1

Vous avez appris que l’une des principales fonctions du squelette est de participer aux mouvements et à la locomotion, et d’offrir une charpente qui sert de levier aux muscles squelettiques. Nommez d’autres fonctions attribuables aux os.

2

Selon vous, quels os se trouvent dans la région de l’épaule ?

3

L’épaule possède l’articulation la plus mobile du squelette. Nommez quelques mouvements que celle-ci vous permet d’effectuer. Réalisez ces mouvements avec votre corps.

CHAPITRE 2

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Section

1 Les os

Déclencheur

Section 1

Le squelette humain est une charpente parfaitement structurée formée d’os et d’articulations. Les os sont des pièces résistantes dont la forme, la longueur et la grosseur peuvent varier selon leur situation ou leurs fonctions particulières. Cependant, les os sont rigides et ne peuvent se plier sans risque de fracture. C’est pourquoi les articulations permettent de modifier la position des os en unissant solidement un grand nombre d’entre eux. Sans squelette, l’être humain serait incapable d’effectuer le moindre mouvement. Il ne pourrait ni marcher, ni saisir un objet, ni mastiquer ses aliments, ni danser. Son cœur, ses poumons et son cerveau seraient exposés au moindre choc. Bien que les os puissent sembler inertes, ce sont des structures vivantes dont l’activité cellulaire est constante. 1

Nommez 10 os du squelette humain.

2

Pouvez-vous nommer les principaux sels minéraux qui composent le tissu osseux ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • •

Cartilage Diaphyse Épiphyse Moelle osseuse jaune

• • • •

Moelle osseuse rouge Os compact Os spongieux Ostéoblaste

• • •

Ostéoclaste Périoste Remaniement osseux

Cette première section présente les os du corps humain, leurs fonctions et leurs structures.

1.1 Les fonctions des os Les os du squelette remplissent plusieurs fonctions fondamentales : soutien, protection, mouvement, stockage des sels minéraux et formation des cellules sanguines (voir le tableau 1, page 54).

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Le système osseux et ses articulations

53

TABLEAU 1

Les fonctions des os

Section 1

Fonctions

Champs d’application

Soutien

Le squelette soutient le corps et les tissus mous, et sert de point d’ancrage à de nombreux muscles.

Protection

Les os protègent les organes internes : la boîte crânienne protège l’encéphale ; les vertèbres protègent la moelle épinière ; la cage thoracique protège le cœur et les poumons ; les os du bassin protègent les organes internes de reproduction.

Mouvement

Les os servent de leviers et produisent le mouvement lorsque les muscles squelettiques se contractent.

Stockage des sels minéraux

Le squelette emmagasine des sels minéraux qui sont ensuite distribués dans l’organisme. Les principaux minéraux emmagasinés sont le calcium et le phosphore.

Formation des cellules sanguines

La moelle osseuse rouge contenue dans certains os fabrique des globules rouges, des globules blancs et des plaquettes.

1.2 La classification des os Les os possèdent des formes et des grosseurs différentes qui leur permettent d’assurer des fonctions précises. Ils sont classés en quatre catégories : les os longs, les os courts, les os plats et les os irréguliers (voir le tableau 2). TABLEAU 2

La classification des os

Types d’os

Descriptions

Particularités

Os longs

Beaucoup plus longs que larges

Même très petit, un os peut faire partie de la catégorie des os longs. C’est le cas par exemple des os des doigts. Le fémur, situé dans la cuisse, est l’os le plus long du corps.

Os plats

Minces, aplatis et généralement légèrement courbés

Le sternum, les omoplates, les côtes et la plupart des os du crâne

Os courts

De forme plus ou moins cubique

Les os du poignet et de la cheville

Os irréguliers

D’une forme complexe, ils n’appartiennent à aucune des autres catégories d’os

54

CHAPITRE 2

L’étrier, un des osselets de l’oreille moyenne, est un os irrégulier et le plus petit du corps.

Exemples Tous les os des membres sauf ceux des poignets, des chevilles et des rotules

Les vertèbres, les os iliaques, les osselets de l’oreille moyenne et certains os de la tête (mandibule, os temporal)

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1.3 La structure des os Les os comprennent deux types de tissu osseux : l’os spongieux et l’os compact. • L’os spongieux est un tissu osseux criblé de petits trous, comme une éponge, qui peut contenir de la moelle osseuse rouge. • L’os compact est un tissu osseux dense, à l’aspect lisse et solide, qui constitue la principale réserve de minéraux.

TABLEAU 3

Section 1

La surface externe des os est rarement lisse et uniforme. On peut y observer des bosses, des dépressions et des trous. Ils constituent des points d’attache aux muscles, aux ligaments et aux tendons. Le tableau 3 présente, à titre indicatif, ces différents reliefs osseux. Les descriptions des reliefs osseux

Noms des reliefs osseux

Descriptions

Protubérances qui forment des articulations Branche

Bras formé par un os

Condyle

Protubérance articulaire arrondie

Facette

Surface articulaire lisse, presque plate

Tête

Renflement osseux porté sur un col étroit

Protubérances sur lesquelles s’attachent des muscles et des ligaments Crête

Arête osseuse étroite, habituellement bien en évidence

Épicondyle

Partie renflée sur un condyle ou au-dessus

Épine

Relief fin, étroit, souvent pointu

Ligne

Arête osseuse étroite, moins en évidence qu’une crête

Trochanter

Protubérance très grosse, épaisse, de forme régulière

Tubercule

Protubérance au relief arrondi et de petite taille

Tubérosité

Grosse protubérance ronde, parfois rugueuse

Dépressions et ouvertures qui servent au passage des nerfs et des vaisseaux sanguins Foramen

Ouverture arrondie ou ovale dans un os

Fossette

Dépression peu profonde et concave d’un os servant souvent de surface articulaire

Gouttière

Sillon profond

Méat

Passage en forme de canal

Scissure

Ouverture étroite en forme de fente

Sillon

Dépression linéaire

Sinus

Espace creux à l’intérieur d’un os, rempli d’air et tapissé d’une muqueuse

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Le système osseux et ses articulations

55

1.3.1 La structure typique d’un os long Les os longs comportent trois parties : une diaphyse et deux épiphyses (voir la figure 1).

Section 1

FIGURE 1

Reliquat Ce qu’il reste de quelque chose.

Les parties des os longs La diaphyse

Les épiphyses

La diaphyse correspond au corps de l’os long, à sa partie centrale. De forme plutôt cylindrique, elle est constituée d’os compact. Au centre de la diaphyse se trouve le canal médullaire, qui contient de la moelle osseuse jaune.

Les épiphyses représentent les extrémités arrondies des os longs. Elles sont principalement constituées d’os spongieux. C’est dans l’os spongieux que se trouve la moelle osseuse rouge.

La ligne épiphysaire représente le reliquat du cartilage de croissance qui se trouve à la jonction de la diaphyse et des épiphyses dans les os jeunes (voir la figure 2). FIGURE 2 Épiphyse

Les structures des os longs Cartilage articulaire Os spongieux Moelle osseuse rouge Ligne épiphysaire

Os compact Canal médullaire Moelle osseuse jaune Diaphyse

Endoste Périoste

Os compact

Vaisseaux sanguins

Épiphyse

L’os long est protégé par deux membranes : le périoste et l’endoste. • Le périoste recouvre l’extérieur de l’os long. • L’endoste recouvre l’intérieur du canal médullaire et les cavités de l’os spongieux. Il est important de noter que l’os est un tissu vivant constitué de cellules. C’est pourquoi il est irrigué par des capillaires sanguins. Le tableau 4 précise la fonction de chacune des structures d’un os long.

56

CHAPITRE 2

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Parties Diaphyse

Épiphyse

Les fonctions des structures des os longs Structures

Fonctions

Périoste

Il assure sa croissance en épaisseur ainsi que la réparation osseuse après une fracture.

Os compact

Il confère à l’os sa dureté et constitue la principale réserve de sels minéraux de l’organisme (calcium et phosphore).

Moelle osseuse jaune

Elle est surtout composée de lipides (graisses) et constitue une réserve d’énergie pour le corps.

Cartilage articulaire

Il recouvre les extrémités des épiphyses et protège l’os de la friction et des chocs entre les surfaces articulaires lors des mouvements.

Cartilage de croissance

Il permet la croissance en longueur de l’os.

Moelle osseuse rouge (dans l’os spongieux)

Elle produit les différentes cellules sanguines (globules rouges, globules blancs, plaquettes).

Section 1

TABLEAU 4

1.3.2 La structure des os courts, plats et irréguliers Les os courts, plats et irréguliers ne possèdent pas de canal médullaire et présentent une structure assez simple. Comme ils ne sont pas cylindriques, ces os n’ont ni épiphyses, ni diaphyse. Leur surface extérieure est constituée d’une couche d’os compact recouverte de périoste. Leur partie intérieure est formée d’os spongieux tapissé d’endoste (voir la figure 3). FIGURE 3

La structure d’un os plat du crâne Os plat du crâne

Os spongieux Os compact

1.3.3 Le tissu cartilagineux Le cartilage est un tissu dense et élastique qui offre souplesse et rigidité aux structures qu’il soutient. On le trouve à la jonction de nombreuses pièces osseuses du squelette. Comme c’est un tissu qui ne contient pas de vaisseaux sanguins, il se répare très lentement en cas de blessure. On compte trois types de tissu cartilagineux selon la variété et l’abondance des fibres qui le composent : hyalin, fibreux et élastique (voir le tableau 5, page 58). Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le système osseux et ses articulations

57

TABLEAU 5

Les trois types de tissu cartilagineux

Types de tissu Hyalin

Descriptions ● ●

Tissu ferme Contient des fibres collagènes

Localisations ●



Section 1



Compose la majeure partie du squelette embryonnaire Recouvre les extrémités des os longs dans les cavités articulaires

Fonctions ● ●



Soutient et renforce. Forme un coussin élastique. Résiste à la pression.

Forme les cartilages costaux, du nez, de la trachée et du larynx

Cartilages costaux

Fibreux





Tissu moins ferme que le cartilage hyalin Contient beaucoup de fibres collagènes épaisses

● ● ●

Disques intervertébraux Symphyse pubienne Disque de l’articulation du genou



Confère une résistance à la pression et à la compression.

Disques intervertébraux

Élastique





Tissu assez semblable à celui du cartilage hyalin Contient plus de fibres élastiques

● ●

Pavillon de l’oreille Épiglotte



Maintient la forme d’une structure tout en lui conférant une grande flexibilité.

Pavillon de l’oreille

1.4 L’homéostasie des os Résorption Disparition ou perte progressive.

Malgré des apparences trompeuses, les os sont en perpétuel changement. On appelle remaniement osseux l’ensemble du processus qui, sous l’effet de stimulus hormonaux et mécaniques, produit continuellement un dépôt et une résorption de matière osseuse. Quatre types de cellules participent au processus de remaniement osseux : • les cellules mésenchymateuses de la couche interne du périoste, qui donnent naissance aux ostéoblastes ; • les ostéoblastes, qui participent à la formation osseuse en sécrétant la matière osseuse et en se transformant en ostéocytes ; • les ostéocytes, qui maintiennent la vitalité du tissu osseux ; • les ostéoclastes, qui participent à la résorption osseuse en détruisant les vieux tissus osseux. Le remaniement à grande échelle s’opère sous l’influence de deux mécanismes : la régulation hormonale et les forces mécaniques.

58

CHAPITRE 2

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La régulation hormonale

FIGURE 4

Section 1

La régulation hormonale tend avant tout à conserver l’équilibre homéostatique en maintenant un taux de calcium stable dans le sang. Cela peut d’ailleurs se produire au détriment du bon état des os. Par exemple, si le taux de calcium sanguin demeure bas pendant une longue période, les os peuvent se déminéraliser. Voici de quelle façon : lorsque le taux de calcium diminue dans le sang, la parathormone (PTH) sécrétée par les glandes parathyroïdes stimule l’activité des cellules ostéoclastes qui détruisent les tissus osseux. À l’inverse, lorsque le taux de calcium devient trop élevé, la sécrétion de PTH cesse. La production de calcitonine par la glande thyroïde inhibe alors l’action des ostéoclastes et stimule les cellules ostéoblastes. Cette action entraîne un dépôt de calcium dans la matrice osseuse (voir la figure 4). La régulation hormonale Calcitonine

Libération de la calcitonine sécrétée par la glande thyroïde

Augmentation du taux de calcium dans le sang

Inhibition des ostéoclastes et stimulation des ostéoblastes, qui activent le dépôt de calcium dans les os

2 1 2

Chute du taux de calcium dans le sang

1 Concentration normale de calcium dans le sang 2 Déséquilibre Les ostéoclastes activés par la PTH détruisent les vieux tissus osseux et libèrent le calcium dans le sang.

Libération de la parathormone (PTH) sécrétée par les glandes parathyroïdes

PTH

Les forces mécaniques Les os sont sollicités mécaniquement par la traction des muscles ou par la gravité. Ils réagissent en se renforçant aux endroits où ils subissent de fortes contraintes. Ils répondent ainsi aux besoins du squelette.

ACTIVITÉS 1

Dans les quatre questions suivantes, entourez la bonne réponse. a) Un os qui a sensiblement la même largeur, longueur et hauteur est probablement : 1. Un os long

2. Un os court

3. Un os plat

4. Un os irrégulier

3. La diaphyse

4. Un os spongieux

b) Le nom exact du corps d’un os long est : 1. L’épiphyse

2. Le périoste

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Le système osseux et ses articulations

59

c) Le cartilage qui recouvre l’extrémité des os longs dans la cavité articulaire est un cartilage : 1. Fibreux

2. Hyalin

3. Élastique

4. Dense

Section 1

d) Dans la régulation hormonale du calcium, quel est le rôle de la calcitonine ?

2

1. Augmenter le taux de calcium sanguin.

3. Stimuler l’action des ostéoblastes.

2. Stimuler l’action des ostéoclastes.

4. Diminuer le taux de calcium dans la matrice osseuse.

Le schéma suivant représente un os long typique chez l’adulte. Associez le nom de chaque structure à la lettre correspondante.

• canal médullaire • cartilage articulaire • diaphyse

• épiphyse • ligne épiphysaire • moelle jaune

D

C

• os compact • os spongieux A B

E

G

C

F

D E

A

H

F G H

B

3

Inscrivez le numéro qui correspond à la description de chacune des structures. Structures a) Cartilage articulaire b) Ligne épiphysaire c) Diaphyse d) Épiphyse e) Moelle osseuse rouge f) Moelle osseuse jaune

1. 2. 3. 4. 5. 6. 7.

Descriptions Portion centrale d’un os de forme allongée Contient les réserves de calcium et de phosphore Extrémités arrondies des os longs Produit les cellules sanguines Reliquat du cartilage de croissance Surface protectrice de l’épiphyse Réserve de lipides

g) Os compact 60

CHAPITRE 2

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Section

2 Le squelette

Déclencheur À première vue, un chien, un oiseau, un ours, une souris, un singe ou un humain ne se ressemblent pas. Certains ont des poils, d’autres de la fourrure ou des plumes. Plusieurs sont de grande taille, d’autres petits. Pourtant, ils présentent tous un point commun lorsqu’on les regarde aux rayons X : ce sont des vertébrés. Les squelettes d’un singe et d’un humain b

Crâne

Crâne Omoplate Côte Vertèbre

Mandibule

Orbite Maxillaire

Cubitus Carpe Métacarpe

Côte

Sternum

Mandibule

Radius

Omoplate

Humérus

Dent

Humérus

Section 2

FIGURE 5 a

Cubitus Fémur

Vertèbre

Radius

Tibia Fémur

Péroné

Tibia

Tarse

Péroné Tarse

Le squelette d’un singe

Le squelette d’un humain

1

Notez cinq similitudes entre le squelette d’un singe (figure 5 a) et celui d’un humain (figure 5 b).

2

Notez cinq différences entre le squelette d’un singe (figure 5 a) et celui d’un humain (figure 5 b).

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61

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Ceinture pelvienne Ceinture scapulaire Colonne vertébrale

• •

Squelette appendiculaire Squelette axial

Section 2

Dans cette deuxième section, vous découvrirez le squelette humain et ses principales parties.

2.1 Le squelette axial Le squelette d’un adulte comprend habituellement 206 os regroupés à l’intérieur de deux divisions principales : le squelette axial et le squelette appendiculaire (voir les figures 6 et 7). FIGURE 6

Les deux principales divisions du squelette Le squelette axial

Le squelette appendiculaire

Le squelette axial suit l’axe longitudinal du corps. Il est composé de 80 os répartis dans la tête, la colonne vertébrale et le thorax. Il contribue à la protection de l’encéphale, de la moelle épinière et des organes du thorax.

Le squelette appendiculaire comprend les os des membres supérieurs et inférieurs, ainsi que les os des épaules et des hanches qui fixent les membres au squelette axial.

FIGURE 7

Les squelettes axial et appendiculaire Crâne Os de la face

Tête Os de la ceinture scapulaire

Colonne vertébrale

Cage thoracique (côtes et sternum)

Sternum Côte Vertèbre

Os de la ceinture pelvienne

Membre supérieur

Membre inférieur

 Squelette axial  Squelette appendiculaire

62

CHAPITRE 2

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2.1.1 La tête La tête est située sur l’extrémité supérieure de la colonne vertébrale. Elle comprend 22 os répartis en deux groupes : les os crâniens et les os de la face (voir le tableau 6). Les os crâniens et faciaux

TABLEAU 6

Illustration Les os de la tête

Vue interne de la base du crâne 5

3

6

5

Section 2

2

13

1

6 3 7 4

12

8

9 10 11

Trou occipital

4

Os

Fonctions

1 Crâne

Protège l’encéphale et les organes de la vision, de l’audition et de l’équilibre.

2 Os pariétal (2)

Couvrent la plus grande surface latérale et supérieure du crâne.

3 Os temporal (2)

Contiennent les structures internes de l’oreille et servent de points d’attache à certains muscles du cou.

4 Os occipital (1)

Forme la majeure partie de la région postérieure et de la base du crâne. À sa base, le trou occipital permet la communication entre l’encéphale et la moelle épinière.

5 Os frontal (1)

Couvre toute la surface antérieure du crâne.

6 Os sphénoïde (1)

Forme le plancher de la base du crâne et s’articule avec tous les autres os du crâne.

7 Os nasal (2)

Sont joints au milieu pour former l’arête nasale.

8 Face

Contient des cavités et des ouvertures pour accueillir les organes des sens ainsi que permettre le passage de l’air et de la nourriture.

9 Os zygomatique (2)

Forment les pommettes et une partie de l’orbite oculaire.

10 Maxillaire supérieur (2)

Sont soudés au centre pour former la mâchoire supérieure et la partie centrale du massif facial.

11 Mandibule (1)

Forme la mâchoire inférieure et le menton. Constitue l’os le plus volumineux et résistant du visage. Est le seul os mobile du visage.

12 Vomer (1)

Sépare les cavités nasales.

13 Lame criblée de

Contient de petites ouvertures permettant aux neurofibres de l’odorat de se rendre jusqu’au bulbe olfactif.

l’ethmoïde

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Le système osseux et ses articulations

63

D’autres os font partie du crâne, mais ne sont pas illustrés dans le tableau 6 : • les cornets nasaux, qui forment les parois latérales des cavités nasales ; • les palatins, qui forment la voûte du palais ; • l’os hyoïde, situé à l’avant du cou et qui sert de soutien à la langue et à certains muscles ; • les os de l’oreille qui participent à l’audition : le marteau, l’enclume et l’étrier.

Section 2

Tous les os de la tête d’un adulte sont soudés par des articulations appelées sutures, excepté la mandibule, qui est reliée à la tête par une articulation mobile (voir la figure 8). FIGURE 8

Les principales sutures des os du crâne Suture squameuse Suture coronale

Suture lambdoïde Suture sagittale

Certains os situés près de la région nasale possèdent des cavités tapissées d’une mu­ queuse que l’on appelle les sinus. Ils sont au nombre de quatre : les sinus frontaux, ethmoïdaux, sphénoïdaux et maxillaires (voir la figure 9). Le rôle des sinus est de : • produire du mucus ; • alléger les os du crâne ; • servir de chambres de résonance.

FIGURE 9

Les sinus de la face Sinus frontal

Sinus ethmoïdal Sinus sphénoïdal Sinus maxillaire

2.1.2 La colonne vertébrale La colonne vertébrale constitue le support central du corps et s’étend de la base du crâne jusqu’au bassin. Elle protège la moelle épinière et permet les mouvements du tronc. Lorsqu’on observe la colonne de profil, on remarque trois courbures qui lui donnent sa souplesse et sa mobilité : les courbures cervicale, thoracique et lombaire (voir la figure 10).

64

CHAPITRE 2

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La colonne vertébrale est composée de 33 vertèbres, dont 24 sont articulées et 9 sont soudées. On distingue cinq sections selon la forme caractéristique des vertèbres : les vertèbres cervicales, dorsales, lombaires, qui sont mobiles ; et les vertèbres sacrées et coccygiennes, qui sont fusionnées (voir la figure 10). FIGURE 10

Les os et les courbures de la colonne vertébrale

Section 2

Courbure cervicale (vertèbres cervicales C1 à C7)

Courbure thoracique (vertèbres thoraciques T1 à T12)

Courbure lombaire (vertèbres lombaires L1 à L5) Sacrum (5 vertèbres fusionnées) Coccyx (4 vertèbres fusionnées)

Les vertèbres mobiles sont séparées par des disques cartilagineux qui amortissent les chocs et permettent à la colonne d’effectuer de légers mouvements (voir la figure 11 a). Bien qu’elles soient différentes selon la région qu’elles occupent, les vertèbres possèdent des caractéristiques communes. Elles sont toutes formées d’os irréguliers, composés d’un corps solide, d’un ensemble de deux pédicules et de deux lames, d’où sortent les apophyses. Ces dernières servent à attacher les tendons et les ligaments. Entre le corps vertébral et l’arc vertébral, créé par la réunion des pédicules et des lames, se trouve le foramen. En raison de la superposition des vertèbres, les foramens constituent le canal rachidien où passe la moelle épinière (voir la figure 11 b). FIGURE 11

Un disque intervertébral et une vertèbre lombaire

a

b Corps vertébral Anneau fibreux

Nucleus pulposus Apophyse transverse Apophyse articulaire supérieure Lame

Un disque intervertébral

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Pédicule Foramen Apophyse épineuse

La 2e vertèbre lombaire (vue supérieure)

Le système osseux et ses articulations

65

2.1.3 Le thorax Sur le plan anatomique, le thorax désigne la poitrine et ses éléments osseux. Il forme un cône dont la base est trois fois plus grande que le sommet. Les principales fonctions du thorax sont les suivantes : • protéger les organes vitaux, tels le cœur et les poumons ; • soutenir la ceinture scapulaire, qui sert d’attache aux membres supérieurs. La portion squelettique du thorax est formée par le corps des 12 vertèbres dorsales (voir la figure 12).

Section 2

Sur la face latérale FIGURE 12 Le thorax osseux des vertèbres s’articulent les côtes, qui s’unissent à l’avant sur le sternum grâce aux cartilages cos7 paires de taux. Il existe trois vraies côtes séries de côtes : • les sept premières paires, qui sont Cartilage jointes directement Sternum au sternum par le cartilage ; 3 paires de Vertèbre • les trois paires fausses côtes suivantes, qui sont indirectement Disque intervertébral rattachées au sternum et qu’on 2 paires de côtes flottantes appelle pour cette raison les fausses côtes ; • les deux dernières paires, qui sont flottantes, car elles ne sont pas rattachées au sternum. Les articulations des côtes sont légèrement mobiles pour permettre un certain mouvement lors de l’inspiration et pour augmenter l’amplitude respiratoire.

2.2 Le squelette appendiculaire Le squelette appendiculaire est composé des membres supérieurs et des membres inférieurs. L’ensemble comprend 126 os. Ces os sont suspendus à des structures fixées au squelette axial : les ceintures scapulaire et pelvienne. Contrairement au squelette axial, le squelette appendiculaire est relativement libre, ce qui lui confère beaucoup de mobilité. D’un point de vue fonctionnel, les membres inférieurs sont destinés à la locomotion du squelette axial et les membres supérieurs, à la manipulation d’objets environnants.

2.2.1 La ceinture scapulaire La ceinture scapulaire est constituée de la clavicule sur la face antérieure du thorax et de l’omoplate (scapula) sur la face postérieure. • La clavicule est un os long et mince relié au thorax par le sternum. 66

CHAPITRE 2

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• L’omoplate (scapula) est un os plat, de forme triangulaire, qui possède d’importantes apophyses permettant aux muscles de s’y fixer et à l’articulation de l’épaule d’être mobile (voir les figures 13 et 14). FIGURE 13

La ceinture scapulaire La mobilité de la ceinture scapulaire

Section 2

Comme seule la clavicule est rattachée au squelette axial, la ceinture scapulaire procure aux membres supérieurs une mobilité unique. Par ailleurs, l’omoplate (scapula) peut se mouvoir librement sur le thorax et transférer cette mobilité au bras. De plus, la cavité glénoïde sur laquelle s’articule l’humérus est peu profonde et faiblement maintenue par des tissus mous, ce qui ne gêne donc pas les mouvements de l’humérus.

2.2.2 Les membres supérieurs Chaque bras est composé de 30 os et est relié au tronc par la ceinture scapulaire. Cette ceinture permet l’articulation des bras au niveau des épaules. L’articulation de l’épaule est la plus mobile du corps. Elle permet au bras de bouger dans presque toutes les directions. Les mains, pour leur part, ont une grande agilité grâce aux articulations des os des doigts, du poignet et du bras. Cette facilité de mouvement rend possible la préhension des objets. Chaque membre supérieur compte trois segments : le bras, l’avant-bras et la main (voir la figure 14). FIGURE 14

Les membres supérieurs Clavicule Omoplate

Cavité glénoïde

Ceinture scapulaire

Bras Humérus

Ulna (cubitus) Avant-bras

Poignet

Radius

Os carpiens (8 os)

Paume

Os métacarpiens (5 os)

Doigts

Phalanges (14 os)

Main

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Le système osseux et ses articulations

67

2.2.3 La ceinture pelvienne La ceinture pelvienne est formée de deux os coxaux symétriques (aussi appelés ilion ou os iliaque). Sur leur face antérieure, ils sont reliés par l’articulation de la symphyse pubienne, et sur la face postérieure, par le sacrum. Le bassin, aussi appelé pelvis, est l’ensemble formé par les os coxaux (iliaques), le sacrum et le coccyx. Cette structure profonde doit son nom à sa forme. La ceinture pelvienne soutient les viscères du bassin et relie les membres inférieurs au squelette axial (voir la figure 15). La ceinture pelvienne

Section 2

FIGURE 15

Sacrum

Coccyx Os coxal Ilion

Pubis

Acétabulum

Ischion Symphyse pubienne

2.2.4 Les membres inférieurs Un membre inférieur comprend 30 os reliés au squelette axial par la ceinture pelvienne. Les deux membres inférieurs supportent entièrement le poids du corps et sont soumis à des forces exceptionnelles (lors d’un saut, par exemple). Il n’est donc pas étonnant qu’ils soient plus massifs et plus forts que les os des membres supérieurs. Chaque membre inférieur compte trois segments : la cuisse, la jambe et le pied (voir la figure 16).

FIGURE 16

Les membres inférieurs

Ceinture pelvienne

Os iliaque (ilion) Sacrum Pubis Ischion Fémur

Cuisse

Rotule

Tibia Jambe

Pied

68

CHAPITRE 2

Cheville Cou-de-pied Orteils

Fibula (péroné)

Os tarsiens (7 os) Os métatarsiens (5 os) Phalanges (14 os)

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ACTIVITÉS Inscrivez dans le tableau suivant le numéro qui correspond aux fonctions de chacune des parties du squelette. Parties du squelette

2

Réponses

Fonctions correspondantes

a) Cage thoracique

1. Contenir des cavités et des ouvertures pour accueillir les organes des sens. Permettre le passage de l’air et de la nourriture.

b) Colonne vertébrale

2. Permettre la préhension.

c) Crâne

3. Permettre les déplacements et soutenir le poids du corps.

d) Face

4. Protéger l’encéphale et les organes de la vision, de l’audition et de l’équilibre.

e) Membres inférieurs

5. Protéger la moelle épinière et permettre les mouvements du tronc.

f) Membres supérieurs

6. Protéger le cœur et les poumons, et aider les mouvements respiratoires.

Désignez les os de la liste suivante sur la figure.

• clavicule • fémur • humérus

• iliaque • ischion • radius

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• sternum • tarse • tibia

• ulna • vertèbre cervicale • vertèbre lombaire

Le système osseux et ses articulations

69

Section 2 1

1

Section

3 Les articulations

Déclencheur

Section 3

Les mouvements gracieux d’une gymnaste olympique, la flexibilité incroyable d’une jeune contorsionniste ou les rudes bousculades des joueurs de football illustrent bien la grande variété de mouvements que permettent les articulations. Lors de son arrivée à la salle d’urgence, Antoine ne pouvait pas bouger son bras sans déclencher une douleur importante (voir la page 52). Après l’avoir examiné, le médecin a posé un diagnostic de luxation de l’épaule. 1

Quelle est l’articulation la plus mobile du corps humain ?

2

Selon vous, quelle est la différence entre une fracture à l’épaule et une luxation de l’épaule ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Articulation cartilagineuse Articulation fibreuse

• • •

Articulation synoviale Capsule articulaire Cartilage articulaire

• • •

Cavité articulaire Ligament Membrane synoviale

• • •

Suture Symphyse Synovie

Cette section présente les articulations et leur grande diversité. Vous y découvrirez comment : • elles unissent deux ou plusieurs os tout en permettant à ceux-ci de se déplacer les uns par rapport aux autres ; • elles jouent un rôle de protection quand elles sont soudées, comme dans le crâne ou la cage thoracique ; • certaines d’entre elles relient les os par l’intermédiaire d’une cavité remplie de liquide et sont renforcées par des ligaments qui retiennent les os ensemble, ce qui leur permet d’offrir à la fois mobilité et stabilité.

70

CHAPITRE 2

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3.1 La classification des articulations Il existe deux méthodes de classification des articulations (voir la figure 17). Les deux méthodes de classification des articulations

La classification structurale

La classification fonctionnelle

La classification structurale est fondée sur les matériaux qui unissent les os ainsi que sur la présence ou l’absence d’une cavité articulaire. Dans cette classification, on trouve : les articulations fibreuses ; les articulations cartilagineuses ; les articulations synoviales.

La classification fonctionnelle prend en compte le degré de mouvement que permettent les articulations. Cette classification comprend : les articulations immobiles ; les articulations semi-mobiles ; les articulations mobiles.

Section 3

FIGURE 17

En règle générale, les articulations fibreuses sont immobiles et les articulations synoviales sont mobiles. Les articulations cartilagineuses sont immobiles ou semi-mobiles (voir la figure 18). FIGURE 18

La classification des articulations

a

a

b

d b c

d

c e

e

a Articulations fibreuses (immobiles) b et c Articulations cartilagineuses (semi-mobiles)

d et e Articulations synoviales (mobiles)

Le tableau 7 (page 72) résume la classification des articulations. Il permet de repérer facilement le rapport qui existe entre les classifications structurale et fonctionnelle. Les sous-sections suivantes présentent chaque type d’articulations. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le système osseux et ses articulations

71

TABLEAU 7

Un résumé de la classification des articulations

Structurale Fibreuse



Cartilagineuse





Section 3

Synoviale

Caractéristiques

Fonctionnelle

Os réunis par des fibres collagènes

Os réunis par du cartilage Os recouverts par du cartilage articulaire, réunis dans une capsule tapissée d’une membrane synoviale



Immobile



Immobile ou semi-mobile



Immobile



Immobile



Semi-mobile



Mobile (mouvements permis selon le type de l’articulation)

3.1.1 Les articulations fibreuses Les articulations fibreuses relient les os par du tissu fibreux. Elles n’ont pas de cavité articulaire ni de cartilage. Certaines sont légèrement mobiles, mais la majorité est immobile. On distingue trois types d’articulations fibreuses (voir la figure 19). FIGURE 19

Les trois types d’articulations fibreuses Les sutures

Les syndesmoses

Les gomphoses

Les sutures se présentent uniquement entre les os de la tête (sutures du crâne). Durant l’enfance, elles permettent la croissance osseuse tout en étant suffisamment rigides pour protéger l’encéphale (ou cerveau). À l’âge adulte, elles s’ossifient.

Les syndesmoses unissent les os par une membrane interosseuse et permettent une légère mobilité. On les retrouve entre le tibia et le péroné et entre le radius et l’ulna.

Les gomphoses unissent une dent à la mâchoire. Un très court ligament fibreux (le desmodonte) en assure la jonction.

Ligne de suture Périodonte (desmodonte)

Tissu fibreux dense

Membrane interosseuse Syndesmose tibio-fibulaire

3.1.2 Les articulations cartilagineuses Les articulations cartilagineuses unissent les os par du cartilage. Elles sont dépourvues de cavité articulaire. Elles permettent peu ou pas de mouvement. On distingue deux types d’articulations cartilagineuses (voir la figure 20).

72

CHAPITRE 2

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Les deux types d’articulations cartilagineuses Les synchondroses

Les symphyses

Les synchondroses sont des lames de cartilage hyalin qui assurent la solidité de l’articulation et la croissance de l’os. En période de croissance, elles unissent les épiphyses à la diaphyse. Ce sont des articulations immobiles, mais aussi temporaires, car elles s’ossifient après la période d’accroissement.

Os jeune

Les symphyses sont des articulations semi-mobiles. Les os dont la surface est recouverte d’un cartilage articulaire (hyalin) sont soudés à un disque intermédiaire formé de cartilage fibreux. Comme celui-ci est compressible et élastique, il agit comme un amortisseur et assure un certain degré de mouvement. Les articulations intervertébrales et la symphyse pubienne sont des exemples de symphyses.

Section 3

FIGURE 20

Os adulte

Croissance de la diaphyse aux extrémités Cartilage

Diaphyse Cartilage presque soudé à la diaphyse

Symphyse

Coiffe protectrice

3.1.3 Les articulations synoviales Les articulations synoviales unissent les os par l’intermédiaire d’une cavité remplie d’un liquide. Cette particularité offre une grande liberté, si bien que toutes les articulations synoviales sont des articulations mobiles. La majorité des articulations du corps humain appartient à cette classe (voir la figure 21).

FIGURE 21

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La structure d’une articulation synoviale

Le système osseux et ses articulations

73

Les articulations synoviales sont complexes et possèdent plusieurs caractéristiques (voir le tableau 8). TABLEAU 8

Les caractéristiques des articulations synoviales

Structures Cartilage articulaire

Caractéristiques ●



Section 3



Cavité articulaire



Capsule articulaire



Synovie







Membrane synoviale





Ligaments

● ● ●

Cartilage lisse et luisant qui recouvre la surface des os, mais ne les unit pas. Forme un coussinet mince et spongieux qui absorbe les compressions et prévient les écrasements osseux. Non vascularisé. Espace créé entre les os, qui contient une petite quantité de liquide synovial. Formée de deux couches de tissu : la couche externe, composée d’une membrane fibreuse résistante qui se fixe au périoste des os adjacents, et la couche interne, tapissée par une membrane synoviale. Petite quantité de liquide (liquide synovial) qui occupe l’espace libre à l’intérieur de la cavité articulaire. Lubrifie l’articulation, réduit la friction et permet le glissement des surfaces en contact. Apporte les nutriments et l’oxygène nécessaires aux cartilages articulaires. Fine couche de tissu richement vascularisé qui tapisse l’intérieur des articulations mobiles, les bourses et la gaine des tendons. Sécrète la synovie, chargée de lubrifier ces régions. Courtes bandes de tissu conjonctif fibreux extrêmement solides. Relient un os à un autre, renforcent et protègent les articulations. Certains ligaments limitent la mobilité des articulations ou empêchent l’exécution de certains mouvements pour assurer une meilleure stabilité aux articulations soumises à des tensions importantes.

Certaines articulations synoviales possèdent également d’autres caractéristiques structurales, comme des coussinets adipeux, des ménisques ou des bourses. Les coussinets adipeux Les coussinets adipeux agissent, tels des amortisseurs, entre la membrane fibreuse et la membrane synoviale ou entre la membrane fibreuse et l’os, comme dans l’articulation du genou. Les ménisques Les ménisques de l’articulation du genou sont des cartilages semi-lunaires en forme de croissant situés entre les surfaces articulaires. Ils réduisent l’usure et donnent une plus grande stabilité à l’articulation. Les bourses Les bourses sont de petits sacs fibreux tapissés d’une membrane synoviale qui produit une mince couche de synovie. Elles servent à réduire la friction entre certaines articulations et les structures adjacentes durant les mouvements.

74

CHAPITRE 2

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Les articulations synoviales présentent également des formes différentes selon : • la région du corps où elles sont situées ; • le rôle qu’elles doivent jouer dans la stabilité et la mobilité des mouvements permis. Ainsi, une articulation sphéroïde est plus mobile qu’une articulation trochléenne, mais moins stable que celle-ci et plus sujette aux blessures.

TABLEAU 9

Section 3

Le tableau 9 présente les types d’articulations synoviales et les mouvements permis par chacune d’elles. Les mouvements des articulations sont détaillés dans la sous-section suivante. Les types d’articulations synoviales et les mouvements permis

Articulations

Illustrations

Mouvements

Plane



Trochléenne

● ●

Trochoïde

● ●

Condylienne

● ● ● ●

En selle

● ● ● ● ●

Sphéroïde

● ● ● ● ● ●

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Glissements

Flexion Extension

Pronation Supination

Flexion Extension Abduction Adduction

Flexion Extension Abduction Adduction Opposition du pouce Flexion Extension Abduction Adduction Rotation Circumduction Le système osseux et ses articulations

75

3.2 Les mouvements des articulations La gamme de mouvements permis par les articulations synoviales varie selon : • le type d’articulation ; • la contraction des muscles squelettiques ; • l’élasticité et le niveau de contrainte exercé par les ligaments et la capsule articulaire.

Section 3

Ainsi, l’amplitude des mouvements peut varier de manière considérable d’une personne à l’autre. Par exemple, chez les gymnastes et les personnes bien entraînées, l’amplitude des mouvements articulaires peut être exceptionnelle. La contraction des muscles squelettiques est étudiée dans le chapitre 5, Le système musculaire. Il existe trois types de mouvements principaux : le glissement, les mouvements angulaires (flexion, extension, abduction, adduction et circumduction) et la rotation (voir le tableau 10). TABLEAU 10

Les principaux mouvements articulaires

Mouvements Glissement

Mouvement angulaire

76

CHAPITRE 2

Descriptions ●



Flexion



Extension



Rotation



Exemples

Mouvement d’une surface osseuse plane qui glisse sur une autre surface semblable.

Mouvement qui augmente ou diminue l’angle entre deux os réunis par une articulation. Mouvement qui diminue l’angle de l’articulation et rapproche les os les uns des autres. Mouvement qui augmente l’angle de l’articulation et éloigne les os les uns des autres.

Mouvement d’un membre ou de la tête dans son axe longitudinal.

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Les principaux mouvements articulaires (suite)

Movmnts

Dscriptions

Abduction



Adduction



Mouvement qui éloigne un membre du plan médian du corps.

exmps Abduction jusqu’à 180°

Mouvement qui rapproche un membre de la ligne médiane du corps.

Section 3

Tableau 10

Adduction jusqu’à 50°

Circumduction



Mouvement d’un membre qui décrit un cône dans l’espace.

Circumduction

Certains mouvements ne peuvent être exécutés que par certaines articula­ tions bien précises du corps. C’est pourquoi on les classe dans les mouve­ ments articulaires spéciaux (voir le tableau 11). Tableau 11

Les mouvements articulaires spéciaux

Movmnts

Dscriptions

Pronation



Supination



Mouvement de l’ulna (cubitus) autour du radius, la paume de la main tournée vers le bas. Mouvement de l’ulna (cubitus) autour du radius, la paume de la main tournée vers le haut.

exmps 0° Pronation jusqu’à 90°

Supination jusqu’à 90°

90°

Inversion



Éversion



Mouvement de la plante du pied orienté vers le plan médian. Mouvement de la plante du pied orienté vers le plan latéral.

Éversion jusqu’à 20° 0°

Opposition



90°

Inversion jusqu’à 30° 0°

Mouvement de la pulpe du pouce, qui se place en opposition aux autres doigts pour former une pince. Opposition

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Le système osseux et ses articulations

77

TABLEAU 11

Les mouvements articulaires spéciaux (suite)

Mouvements Dorsiflexion

Section 3

Flexion plantaire

Protraction ou protrusion Rétraction ou rétrusion

Descriptions ●







Élévation



Abaissement



Flexion latérale



Exemples

Mouvement du pied vers le haut dans l’axe vertical de la cheville. Mouvement du pied vers le bas dans l’axe vertical de la cheville.

Mouvement des épaules ou de la mandibule lorsqu’ils sont projetés vers l’avant. Mouvement des épaules ou de la mandibule lorsqu’ils sont projetés vers l’arrière.

Mouvement de la mâchoire ou des épaules vers le haut. Mouvement de la mâchoire ou des épaules vers le bas.

Mouvement d’inclinaison latérale de la tête ou du tronc.

3.3 Les principales articulations mobiles Parmi les articulations les plus sollicitées et les plus exposées aux blessures, on trouve la cheville, le genou, la hanche, l’épaule, le coude, le poignet et la main. Le tableau 12 présente ces structures et leurs principales caractéristiques.

78

CHAPITRE 2

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Les principales articulations mobiles Articulations

Principales caractéristiques

L’articulation de l’épaule







L’articulation du coude



Humérus ●

Coussinets adipeux ●

Membrane synoviale Ligament annulaire du radius Prolongement de la capsule articulaire sur la tête du radius

Articulation la plus mobile du corps humain. Articulation formée par l’union de la tête de l’humérus et de la fosse glénoïde de l’omoplate (scapula). Articulation dont la stabilité est assurée par de nombreux tendons et ligaments.

Articulation formée par l’union de l’humérus, du radius et de l’ulna (cubitus). Acticulation trochléenne qui permet la flexion et l’extension du coude. Articulation trochloïde (entre le radius et l’humérus) qui permet des mouvements de pronation et de supination. Elle permet également au radius de tourner au-dessus de l’ulna.

Ulna (cubitus)

Radius

L’articulation de la hanche a Coupe sagittale de la hanche



b Les principales structures de la hanche





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Articulation sphéroïde comme l’épaule, ce qui permet une mobilité sur plusieurs axes, mais avec moins d’amplitude. Articulation plus stable et solide que celle de l’épaule, car elle entre plus profondément dans le bassin et possède une capsule articulaire fibreuse beaucoup plus solide. Articulation entourée de plusieurs ligaments et de puissants muscles.

Le système osseux et ses articulations

79

Section 3

TABLEAU 12

TABLEAU 12

Les principales articulations mobiles (suite) Articulations

L’articulation du genou

Principales caractéristiques ●

a Coupe sagittale du genou ●

Section 3



Articulation qui réunit le tibia, le fémur et la rotule dans une même cavité articulaire. Articulation la plus grosse et la plus complexe du corps humain. Articulation dont la stabilité et le fonctionnement sont assurés par de nombreuses structures.

b Les principaux ligaments du genou

L’articulation de la main



● ●

● ●

80

CHAPITRE 2

Articulations qui comprennent les os du carpe (8), les métacarpes (5) et les phalanges (14). Articulations synoviales. Articulations condyliennes : les phalanges, les métacarpes. Articulations planes : les carpes. Articulation en selle : le pouce. Cette particularité explique en partie les habiletés à la préhension et à la manipulation d’objets, donc la motricité fine.

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Les principales articulations mobiles (suite) Articulations

L’articulation de la cheville

Principales caractéristiques ●

a La cheville et le pied





Articulation formée par l’union du tibia, du péroné (ou fibula) et de l’astragale (ou talus). Articulation qui permet la dorsiflexion et la flexion plantaire. Articulation dont la stabilité est assurée par les ligaments qui entourent la cheville, bien qu’ils puissent être déchirés lors d’un mouvement violent en inversion ou en éversion.

b Les principaux ligaments de la cheville en face latérale Tibia Péroné Ligament péronéoastragalien postérieur

Ligament péronéoastragalien antérieur

Astragale Calcanéum Ligament péronéo-calcanéen

Plus de la moitié des 206 os du corps humain se trouvent dans les mains et les pieds.

ACTIVITÉS 1

Indiquez le type d’articulation selon les modèles de classification structurale et fonctionnelle. Articulations

Classification structurale

Classification fonctionnelle

Épaule Symphyse pubienne Genou Suture du crâne Disque intervertébral Coude

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Le système osseux et ses articulations

81

Section 3

TABLEAU 12

2

a) Associez chaque type d’articulation synoviale à un mouvement caractéristique (voir la liste de mots cidessous). Un mouvement ne peut être associé qu’à un type d’articulation.

• Abduction • Flexion • Glissement • Opposition du pouce • Pronation • Rotation Types d’articulations

Mouvements caractéristiques permis

Section 3

Condylienne En selle Plane Sphéroïde Trochléenne Trochoïde b) Faites chacun de ces mouvements avec une partie de votre corps. 3

Nommez le type d’articulation représentée par l’illustration ainsi que les mouvements qu’ils permettent. Illustrations

Types d’articulations

Mouvements

a)

b)

c)

d)

82

CHAPITRE 2

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4

Madeleine est sur le point d’accoucher de son premier enfant. Le bébé est bien positionné dans le bassin et se présente par la tête, comme il se doit. Quelle articulation cartilagineuse permet au pubis un certain mouvement pour faciliter le passage du bébé ?

a) Associez les types de mouvements de la liste suivante avec leurs descriptions. 1. Flexion

2. Circumduction

3. Inversion

4. Pronation

5. Abduction

Mouvements

Section 3

5

Réponses

Mouvement qui éloigne le membre du plan médian Diminution de l’angle entre deux os Mouvement de l’ulna autour du radius Mouvement qui tourne la plante du pied vers le plan médian Mouvement décrivant un cône dans l’espace b) Faites chacun de ces mouvements avec une partie de votre corps. 6

Remplissez la grille de mots à l’aide des définitions ci-dessous. Horizontalement 1 Bandes de tissu conjonctif fibreux servant à relier deux os et à renforcer une articulation. 2

1 3

Articulations présentes uniquement entre les os du crâne.

4

Articulation permettant un mouvement de glissement.

5

Articulation permettant une grande mobilité de l’épaule.

6

Mouvement d’un membre dans son axe longitudinal.

7

Mouvement qui éloigne un membre du plan médian du corps.

6

2

Mouvement de l’ulna autour du radius, paume de la main tournée vers le haut.

3

4

7

1 3

2

4

5

5

6

7

Verticalement 1

Mouvement permettant de former une pince avec le pouce et les doigts.

2

Mouvement du pied orienté vers le plan médian.

3

Articulation permettant un mouvement de pronation.

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4

Cartilage semi-lunaire situé entre le fémur et le tibia.

5

Liquide occupant l’espace articulaire.

6

Mouvement décrivant un cône dans l’espace.

7

Articulation semi-mobile du pubis.

Le système osseux et ses articulations

83

Synthèse Les os

Synthèse

• Les fonctions du système osseux comprennent la protection, le soutien, la formation de cellules sanguines, un rôle de levier pour la locomotion et une réserve en sels minéraux. • On distingue les os longs, les os courts, les os plats et les os irréguliers, selon leur forme et leur proportion d’os compact et d’os spongieux. • Les principales parties d’un os long sont : la diaphyse, les épiphyses, le cartilage articulaire, le périoste, le canal médullaire et l’endoste. Le canal médullaire contient la moelle osseuse jaune qui constitue une réserve d’énergie pour le corps. • L’os spongieux contient la moelle osseuse rouge. Les os plats, les os courts et irréguliers, de même que les épiphyses des os longs sont en grande partie formés d’os spongieux entouré d’os compact. • L’os compact est dense et résistant. Il procure protection et soutien, et résiste aux grandes tensions. Il constitue la principale réserve de sels minéraux de l’organisme. • Le cartilage est un tissu dense et élastique qui permet aux structures qu’il soutient d’associer souplesse et rigidité. On distingue le cartilage hyalin, le cartilage fibreux et le cartilage élastique. • L’homéostasie de la croissance des os repose sur l’équilibre entre la formation et la résorption osseuse. • Sous l’effet de stimuli hormonaux et mécaniques, il se produit un dépôt et une résorption de la matière osseuse. L’ensemble de ces processus constitue le remaniement osseux. Parmi les cellules qui participent à ce processus, on trouve les ostéoblastes qui sécrètent de la matière osseuse et les ostéoclastes qui détruisent les vieux tissus osseux.

Le squelette • Le squelette axial forme l’axe longitudinal du corps. Ses principales parties sont la tête, la colonne vertébrale et la cage thoracique. • Le squelette appendiculaire comprend les os des ceintures scapulaire et pelvienne, ainsi que ceux des membres supérieurs et inférieurs. Il permet la mobilité nécessaire à la locomotion et à la manipulation.

Les articulations • Une articulation est le point d’union entre deux ou plusieurs os. • La classification structurale divise les articulations selon la présence ou non d’une cavité articulaire et selon le type de tissu unissant les os. On distingue les articulations fibreuses (sutures, syndesmoses, gomphoses), cartilagineuses (synchondroses, symphyses) et synoviales. • La classification fonctionnelle divise les articulations selon l’amplitude des mouvements permis. Une articulation peut être mobile, semi-mobile ou immobile. • Les articulations synoviales sont les plus nombreuses du corps humain. Elles sont formées d’une cavité articulaire, de cartilage articulaire et d’une capsule articulaire tapissée d’une membrane synoviale qui produit la synovie. Certaines d’entre elles possèdent également des ligaments, des ménisques et des bourses. • Parmi les types de mouvements que permettent les articulations synoviales, on trouve le glissement, les mouvements angulaires (flexion, extension, abduction, adduction, circumduction), la rotation et les mouvements spéciaux (supination, pronation, inversion, éversion, protraction, rétraction, élévation, abaissement, opposition). • Les six principales catégories d’articulations synoviales sont les articulations planes, trochléennes, condyliennes, trochoïdes, en selle et sphéroïdes.

84

CHAPITRE 2

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Situations cliniques Antoine Pomerleau (suite) Situations cliniques

Vous voyez Antoine trois semaines après son accident à la salle d’entraînement. Le médecin avait diagnostiqué une légère entorse à un ligament de sa cheville et une luxation antérieure de son épaule. Vous lisez au dossier que les mouvements du pied sont normaux et qu’Antoine récupère bien du traumatisme qu’il a subi à l’épaule. Il lui est recommandé de commencer doucement des exercices pour son épaule, mais d’éviter les mouvements de rotation externe ainsi que ceux qui entraînent une abduction exagérée.

1 Quels sont les mouvements normaux de la cheville que le médecin doit mentionner dans le dossier d’Antoine ? Faites vous-même ces mouvements.

2 Antoine ne comprend pas ce que veut dire un mouvement d’abduction de l’épaule. Expliquez-lui dans vos propres mots de quel mouvement il s’agit. Faites vous-même ce mouvement.

3 Donnez un exemple de mouvement avec rotation externe de l’épaule que doit éviter Antoine. Faites vous-même ce mouvement.

4 L’épaule est une articulation synoviale de quel type ?

5 Nommez les mouvements possibles de l’épaule. Faites vous-même ces mouvements.

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Le système osseux et ses articulations

85

Jean-Sébastien Legendre, 19 ans

Situations cliniques

Jean-Sébastien a fait une chute et s’est frappé la tête en faisant du patin à roues alignées. Il souffre d’une légère commotion cérébrale causée par une petite fracture à l’arrière de la tête.

1

Quel os occupe la partie postérieure de la tête ?

2

Comment appelle- t-on les articulations fibreuses qui unissent les os du crâne ?

3

Quel rôle jouent les os du crâne ?

4

La tête fait partie du squelette axial. Nommez les deux autres parties du corps qui en font également partie.

Marie-Christine Fortin, 43 ans Marie-Christine vient consulter à la clinique sans rendez-vous, car son coude est douloureux lorsqu’elle fait certains mouvements.

1

Quels mouvements demanderez- vous à Marie-Christine d’exécuter pour évaluer précisément ce qui provoque sa douleur ? Faites vous-même ces mouvements.

2

Quels types d’articulations synoviales retrouve- t-on dans le coude ?

3

Lorsque Marie-Christine tourne la paume de sa main vers le haut, sa douleur augmente. Comment se nomme ce mouvement ? Faites-le vous-même.

86

4

Quels os s’unissent dans la cavité articulaire du coude ?

5

L’humérus se joint au thorax axial à partir de quelle structure osseuse ?

CHAPITRE 2

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CHAPITRE

3

L’examen clinique et les soins infirmiers

Sommaire Situation clinique ................................ 88 Section 1 L’examen clinique ..................... 89 Section 2 Les soins infirmiers d’assistance.............................. 98

Synthèse ................................................. 117 Situations cliniques ........................... 119

87

Situation clinique Monsieur Lambert, 72 ans Situation clinique

Monsieur Lambert se plaint d’une douleur au genou gauche qui rend sa marche de plus en plus difficile. Vous décidez d’en aviser le médecin. Ce dernier l’examine et prescrit une radiographie du genou. De plus, il vous demande de préparer monsieur Lambert pour une ponction articulaire.

88

1

Donnez quatre exemples de questions qui vous permettent d’en apprendre plus sur la douleur au genou de monsieur Lambert.

2

Expliquez dans vos propres mots ce qu’est une radiographie.

3

Le médecin se prépare à faire une ponction articulaire. Selon vous, en quoi consiste cet examen ?

4

Selon vous, quels sont les facteurs de risque qui peuvent favoriser l’apparition d’une douleur au genou ?

CHAPITRE 3

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Section

1 L’examen clinique

Déclencheur

1

Selon vous, en quoi consiste un examen clinique ?

2

Selon vous, l’infirmière auxiliaire joue-t-elle un rôle lors d’un examen clinique ? Oui

Non

Section 1

Vous êtes auprès de madame Shu Wang qui se plaint d’une douleur au dos à la suite d’une chute dans la salle de bain. Après lui avoir posé quelques questions qui lui permettent de décrire sa douleur et vérifié si elle a une lésion, vous informez le médecin. Celui-ci vous dit qu’il va effectuer un examen clinique et prescrire quelques examens complémentaires.

Expliquez votre réponse.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Électrophysiologie Entrevue

• •

Examen paraclinique Examen physique



Imagerie médicale

Dans le chapitre précédent, vous avez étudié le système osseux et ses articulations. Dans le présent chapitre, vous verrez brièvement comment se déroule le processus de l’examen clinique et comment s’articulent concrètement les soins d’assistance généraux. Certaines notions présentées dans la présente section sont des rappels puisqu’elles sont étudiées dans d’autres compétences. Toutefois, leur contexte d’application, le système musculosquelettique, est nouveau.

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L’examen clinique et les soins infirmiers

89

1.1 Les étapes de l’examen clinique L’examen clinique consiste à évaluer un symptôme afin de déterminer un diagnostic et un traitement. Cet examen est dirigé par le médecin et l’infirmière. L’infirmière auxiliaire est parfois appelée à y jouer un rôle, principalement lors de la collecte de données ou lors de ses observations. La figure 1 présente les trois étapes de l’examen clinique. FIGURE 1

Les trois étapes de l’examen clinique et leurs particularités 1re étape : l’entrevue

Section 1

L’entrevue permet de recueillir des données subjectives concernant divers symptômes, comme la douleur, la fatigue, la faiblesse ou les nausées. Certaines questions précises doivent être posées par l’infirmière auxiliaire afin qu’elle puisse informer le médecin de la nature du problème qui nécessite son intervention. Le PQRSTU est un outil mnémotechnique qui permet de cibler les questions importantes à poser sur divers symptômes. Il faut tenir compte des antécédents médicaux, chirurgicaux ou même familiaux du client, car ils peuvent influencer la manifestation d’un symptôme actuel.

L’entrevue peut se dérouler en même temps que la prise des signes vitaux.

2e étape : l’examen physique L’examen physique est un examen systématique de l’état physique et mental d’une personne. Il repose sur quatre techniques qui se déroulent habituellement dans l’ordre suivant : inspection, palpation, percussion et auscultation. Il se termine généralement par l’ajout de techniques spécifiques liées à la structure ou au système examiné (dans le cas du système musculosquelettique : évaluation de l’amplitude des mouvements et de la force musculaire, par exemple). Certaines observations peuvent être effectuées par l’infirmière auxiliaire lors de cet examen, comme : – vérifier s’il y a une déformation, un œdème ou une rougeur ; – vérifier si le client est capable de bouger et si cela aggrave sa douleur.

En réalisant une technique de soins, l’infirmière auxiliaire vérifie s’il y a de l’enflure ou des lésions visibles sur la peau.

3e étape : les examens paracliniques Les examen paracliniques regroupent l’ensemble des ressources technologiques utiles à l’élaboration d’un diagnostic médical. Ils comprennent : – les analyses effectuées en laboratoire, comme l’analyse des liquides biologiques (sang, urine, etc.), qui contribuent à évaluer plusieurs paramètres de l’homéostasie d’une personne ; – les examens, comme les techniques d’imagerie médicale (radiographie, résonance magnétique, échographie, etc.), qui permettent de visualiser les tissus qui se cachent sous la peau (os et organes), ainsi que l’électrophysiologie et certaines techniques médicales plus invasives.

L’infirmière auxiliaire peut procéder à une ponction veineuse prescrite par le médecin pour une analyse sanguine précise.

Diagnostic et traitement

90

CHAPITRE 3

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1.2 Les examens paracliniques Le médecin est habituellement en mesure de reconnaître avec précision plus de 80 % des problèmes de santé d’une personne après avoir complété l’entrevue et réalisé un examen physique. Toutefois, certains diagnostics demeurent plus difficiles à déterminer et nécessitent des examens complémentaires tels que les examens paracliniques.

1.2.1 Les analyses

Section 1

Afin de cerner avec précision les nombreux problèmes de santé à partir des liquides biologiques, le médecin a le choix entre plusieurs types d’analyses. Ces analyses ont lieu dans différents laboratoires, selon la nature des liquides à examiner et des éléments recherchés. L’infirmière auxiliaire doit connaître ces analyses afin d’en faire le prélèvement et de les acheminer aux laboratoires. Le tableau 1 présente les analyses auxquelles on a fréquemment recours pour évaluer un problème musculosquelettique. Ces analyses sont expliquées plus en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique (voir la page 322). TABLEAU 1

Les types d’analyses effectuées en laboratoire

Types d’analyses

Exemples d’analyses

Exemples de maladies et d’agents pathogènes détectés

Buts

Hématologie ●



Analyse des compo­ sants sanguins (GB, GR et Plt) Analyse de certains éléments dissous dans le plasma (facteurs de coagulation)





Bilan de coagulation Formule sanguine complète (FSC)







Vitesse de sédimentation





Anticorps anti­ADN



Évaluer les facteurs de coagulation. Évaluer l’anémie, la thrombocy­ topénie ou la présence d’une infection. Évaluer la réaction inflammatoire.



Risque d’hémorragie



Ostéomyélite



Polyarthrite rhumatoïde



Polyarthrite rhumatoïde

Sérologie ●

Analyse de l’immu­ nité par la mesure des anticorps et de leurs composants





Anticorps antinucléaires (AAN) Antigène HLA­B27





Détecter les anticorps qui réagissent avec l’ADN. Détecter les anticorps capables de détruire le noyau cellulaire des tissus de l’organisme. Détecter la présence d’un antigène.

● ●









Système du complé­ ment (C3, C4, CH50) Facteur rhumatoïde

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Évaluer des problèmes immuni­ taires et inflammatoires. Évaluer la présence d’un auto­ anticorps dans les tissus conjonctifs.

Sclérodermie Polyarthrite rhumatoïde Spondylarthrite ankylosante Polyarthrite rhumatoïde



Polyarthrite rhumatoïde



Polyarthrite rhumatoïde

L’examen clinique et les soins infirmiers

91

TABLEAU 1

Les types d’analyses effectuées en laboratoire (suite)

Types d’analyses

Exemples d’analyses

Exemples de maladies et d’agents pathogènes détectés

Buts

Biochimie Analyse des réactions chimiques et des constituants des liquides biologiques

Section 1





Acide urique



Évaluer le taux d’acide urique.



Arthrite goutteuse



Aldolase



Évaluer les myopathies.



Dystrophie musculaire





Analyse du liquide synovial Analyse d’urine



● ●



Calcitonine

Électrolytes sanguins Na : sodium, K : potassium, Cl : chlore, Ca : calcium, P : phosphore ●







Électrophorèse des protéines Parathormone (PTH)

Phosphatase alcaline





Évaluer la teneur des éléments qui composent le liquide synovial. Non spécifique.

● ●



Fournir de l’information sur l’inflammation et sur certaines conditions musculaires à partir des sédiments urinaires, par exemple. Vérifier la régulation du calcium sanguin, dans laquelle cette hormone intervient. Évaluer des troubles dans plusieurs systèmes.

● ●







● ●







Évaluer des problèmes inflammatoires. Vérifier la régulation du calcium sanguin, dans laquelle cette hormone intervient. Vérifier si le taux est élevé ou bas.



● ●

● ● ●





Protéine C réactive Vitamine D





Évaluer un problème infectieux, inflammatoire ou tumoral. Évaluer des douleurs osseuses et musculaires grâce à cette vitamine, qui intervient dans l’absorption du calcium.

● ●

● ●

Polyarthrite rhumatoïde Arthrite goutteuse Myalgie Maladie de Paget Rhabdomyolyse

Trouble de la résorption osseuse Hypercalcémie Na, K, Cl = crampes musculaires Ca = destruction osseuse P = rachitisme, ostéomalacie Polyarthrite rhumatoïde Ostéolyse Ostéoporose Ostéoporose Cancer des os Consolidation de fracture Ostéomyélite Cancer des os Ostéomalacie Rachistisme

Bactériologie, virologie, microbiologie ●

Détection des agents pathogènes responsables d’une maladie



Antibiogramme





Culture



Déterminer l’antibiotique le plus adéquat contre un agent pathogène infectieux. Déterminer l’agent pathogène qui cause une infection.



● ● ●

92

CHAPITRE 3

Bactéries de l’ostéomyélite

Bactéries Virus Levures

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1.2.2 Les examens Parmi les examens qui permettent d’évaluer la condition musculosquelettique, on retrouve l’imagerie médicale, l’électrophysiologie et certaines techniques médicales plus invasives. Le tableau 2 présente les examens fréquemment utilisés pour évaluer un problème musculosquelettique. Ces examens sont expliqués plus en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique (voir la page 329). Les types d’examens

Types d’examens

Exemples de maladies et d’agents pathogènes détectés

Buts

Électrophysiologie ●



Électromyographie (EMG) Potentiels évoqués somesthésiques (PES)





Mesurer l’activité électrique associée à la contraction des muscles squelettiques. Étudier les voies nerveuses motrices entre les régions corticales cérébrales et les membres supérieurs ou inférieurs.

● ●

● ●

Myasthénie Dystrophie musculaire Paralysie Sclérose latérale amyotrophique

Imagerie médicale ●

Arthrographie





Discographie





Échographie







Échographie quantitative





Myélographie















Ostéodensitométrie Radiographie conventionnelle Imagerie par résonance magnétique (IRM)

Scintigraphie osseuse

Thermographie Tomodensitométrie (TDM)













Radiographier une articulation après y avoir injecté un produit de contraste. Radiographier un disque intervertébral soupçonné d’être responsable de douleurs lombaires chroniques grâce à l’injection d’un produit radio-opaque à l’intérieur du disque. Visualiser de petites lésions à la surface des os qui ne sont pas visibles à la radiographie. Visualiser une déchirure d’un tendon ou d’un ligament grâce aux ultrasons. Mesurer la densité osseuse grâce aux ultrasons.





● ●



Évaluer l’espace sous-arachnoïdien vertébral par l’injection d’un produit radio-opaque. Mesurer la densité minérale des os et des articulations à l’aide des rayons X. Explorer certaines parties du corps à l’aide des rayons X. Visualiser les tissus mous grâce à un appareil couplé à un ordinateur utilisant les ondes radio et les champs magnétiques (contre-indiqué pour les clients ayant des implants métalliques). Repérer une dégénérescence osseuse grâce aux rayonnements émis à la suite d’une injection d’isotopes radioactifs.

● ●

Hernie discale

Fracture de stress Tumeur musculaire

Ostéoporose Hernie discale Tumeur de la colonne vertébrale Ostéoporose



Fracture

● ● ●



● ●

Déceler les anomalies des tissus mous et des os grâce à un appareil à rayons X couplé à un ordinateur.

Chondromalacie rotulienne Déchirure méniscale





Explorer des régions inflammatoires grâce à la chaleur captée par une caméra infrarouge.

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● ●

Cancer des tissus mous Sarcome d’Ewing Amyotrophie Cancer des os Maladie de Paget Tendinite Certaines tumeurs Fracture Lésions articulaires

L’examen clinique et les soins infirmiers

93

Section 1

TABLEAU 2

TABLEAU 2

Les types d’examens (suite)

Types d’examens

Exemples de maladies et d’agents pathogènes détectés

Buts

Autres techniques ●

Section 1







Arthrocentèse

Arthroscopie

Biopsie







Pléthysmographie

D’une compétence à l’autre D’autres analyses et examens sont présentés dans les compétences portant sur les autres systèmes du corps humain.



Prélever du liquide synovial à des fins d’analyse par l’introduction d’une aiguille stérile dans une articulation. Évaluer une limitation fonctionnelle d’une articulation par la visualisation directe à l’aide d’un endoscope à fibre optique. Prélever un échantillon de tissu afin de procéder à un examen microscopique, biochimique, immunologique, génétique ou bactériologique. Évaluer l’origine de certaines douleurs musculaires par l’enregistrement des variations de la pression et du volume sanguins.

● ●

● ●

Arthrite goutteuse Polyarthrite rhumatoïde Ligament déchiré Ménisque blessé



Cancer des os



Cancer des muscles



Claudication intermittente

1.3 Les facteurs de risque Les maladies musculosquelettiques concernent les os, les articulations, les muscles, les tendons et les ligaments. Elles englobent un large éventail de troubles aigus et chroniques parmi lesquels on trouve les tendinites, les épicondylites, les entorses, l’arthrose ou la polyarthrite rhumatoïde (qui seront étudiés en détail dans les chapitres 4 et 5). Plusieurs facteurs sont associés à la possibilité de développer un trouble musculosquelettique. Certains ne sont pas modifiables, alors que d’autres le sont.

1.3.1 Les facteurs non modifiables Les facteurs non modifiables associés à la possibilité de développer un trouble musculosquelettique sont liés aux caractéristiques intrinsèques de la personne (voir le tableau 3). TABLEAU 3

Les facteurs non modifiables associés à la possibilité de développer un trouble musculosquelettique

Facteurs

Effets

Âge

Les changements physiologiques liés à l’âge modifient la structure des articulations et des os, et les rendent plus vulnérables. Parmi ces changements, on trouve : ● la diminution de la force musculaire ; ● le relâchement des ligaments articulaires ; ● l’augmentation de la fragilité osseuse ; ● l’amincissement des cartilages.

Sexe

Les maladies musculosquelettiques affectent les hommes et les femmes de façon inégale, par exemple : ● les femmes subissent une perte osseuse accélérée avec la ménopause et sont donc plus sujettes à l’ostéoporose et aux fractures ; ● les hommes ont un taux d’acide urique sanguin naturellement plus élevé que celui des femmes et sont donc plus sujets à l’arthrite goutteuse.

94

CHAPITRE 3

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Facteurs

Effets

Hormones

Les modifications hormonales ont une influence sur la progression ou sur la gravité des problèmes musculo­ squelettiques, par exemple : ● la progestérone et les œstrogènes produits en grande quantité durant le troisième trimestre de la grossesse ont un effet réducteur sur les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde ; ● la prolactine produite durant l’allaitement chez la femme et la sécrétion moindre de testostérone chez l’homme sont deux facteurs qui augmentent les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde.

Hérédité

Le patrimoine génétique peut jouer un rôle dans certaines maladies musculosquelettiques, par exemple : ● certains gènes sont associés à des maladies auto­immunes, comme la polyarthrite rhumatoïde et la spondy­ lite ankylosante ; ● même si l’arthrose est principalement causée par des facteurs environnementaux (ex. : surcharge pondérale, traumatisme, etc.), le rôle de l’hérédité a été démontré comme un facteur qui prédispose à l’apparition de la maladie.

1.3.2 Les facteurs modifiables Certains facteurs associés à la possibilité de développer un trouble musculo­ squelettique sont modifiables. Il est donc possible d’intervenir précocement pour réduire le risque d’apparition de ces troubles (voir le tableau 4). TABLEAU 4

Les facteurs modifiables associés à la possibilité de développer un trouble musculosquelettique

Facteurs

Effets

Excès de poids

L’embonpoint et l’obésité peuvent faire doubler ou même tripler le risque d’arthrose ou de maux de dos, car ils augmentent la pression exercée sur les cartilages, qui se détériorent donc plus rapidement.

Sédentarité

L’inactivité physique aggrave les symptômes des maladies inflammatoires (comme la polyarthrite rhumatoïde) en réduisant la mobilité des articulations et en augmentant leur raideur. L’inactivité entraîne une diminution de la force musculaire, une atrophie des muscles et une décalcification du tissu osseux.

Tabagisme

L’usage du tabac est associé à l’apparition et à l’accroissement de plusieurs formes d’arthrite inflammatoire et à l’ostéoporose. La nicotine provoque une vasoconstriction périphérique qui diminue l’apport de nutriments aux cellules musculaires et osseuses.

Alcool et viande rouge

La consommation excessive d’alcool et de viande rouge augmente la production de purine, ce qui accroît le risque d’apparition de l’arthrite goutteuse.

Traumatismes

Les blessures et traumatismes aux articulations prédisposent à l’apparition de l’arthrose.

Activités répétitives

Certaines activités répétitives exécutées au travail ou dans les loisirs (ex. : plier les genoux, s’accroupir, soulever de lourdes charges) entraînent des microtraumatismes qui contribuent à l’apparition de l’arthrose et de maux de dos.

Posture

L’adoption d’une mauvaise posture peut conduire à l’apparition d’altérations de la colonne vertébrale (ex. : cervicalgie, dorsalgie, lombalgie).

Stress

Le stress engendre des tensions musculaires excessives qui peuvent être à l’origine de cervicalgies ou de lombalgies.

Infections

Certaines infections peuvent déclencher des problèmes articulaires, comme le rhumatisme articulaire aigu causé par une bactérie (streptocoque) ou certaines arthrites septiques causées par des maladies transmises sexuellement (syphilis, gonorrhée ou chlamydia).

Carences nutritionnelles

Une alimentation inadéquate prive l’organisme de protéines, de minéraux et de vitamines essentiels à la croissance des muscles et des os, et favorise l’ostéoporose et les troubles de santé, comme le rachitisme.

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L’examen clinique et les soins infirmiers

95

Section 1

Les facteurs non modifiables associés à la possibilité de développer un trouble musculosquelettique (suite)

TABLEAU 3

ACTIVITÉS 1

Vous faites une entrevue avec une personne qui se présente pour une douleur aux jambes. Quelles sortes de données pouvez- vous recueillir à partir des questions que vous lui posez ? Cochez la bonne réponse. a) Subjectives

b) Objectives

Afin de préciser son diagnostic, le médecin demande des examens paracliniques. Formulez dans vos mots la définition de ces examens.

3

Inscrivez dans le tableau suivant le numéro qui correspond au but de chaque analyse ou examen.

Section 1

2

Analyses ou examens

4

Réponses

Buts

a) Échographie

1. Détecter la présence d’une infection à partir d’un prélèvement sanguin.

b) Tomodensitométrie (TDM)

2. Visualiser grâce aux ultrasons de petites lésions à la surface d’un os, d’un tendon ou d’un ligament qui ne sont pas visibles à la radiographie.

c) Arthrocentèse

3. Visualiser les tissus mous grâce à un appareil couplé à un ordinateur utilisant les ondes radio et les champs magnétiques (contre-indiqué pour les clients ayant des implants métalliques).

d) Formule sanguine complète (FSC)

4. Prélever du liquide synovial à des fins d’analyses par l’introduction d’une aiguille stérile dans une articulation.

e) Imagerie par résonance magnétique (IRM)

5. Déceler les anomalies des tissus mous et des os grâce à un appareil à rayons X couplé à un ordinateur.

À la suite de son examen, le médecin vous remet un écouvillon et vous demande de faire une culture et un antibiogramme sur le liquide purulent qu’il a prélevé sur la jambe du client. Expliquez dans vos mots pourquoi le médecin demande ces analyses.

Un écouvillon

96

CHAPITRE 3

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5

Plusieurs facteurs de risque sont associés à la possibilité de développer des problèmes musculosquelettiques. Présentez trois facteurs non modifiables et trois facteurs modifiables. Pour chaque réponse, donnez une explication.

Facteur 1 :

Explication :

Facteur 2 :

Explication :

Facteur 3 :

Explication :

Section 1

Facteurs de risque non modifiables associés à la possibilité de développer des problèmes musculo squelettiques

Facteurs de risque modifiables associés à la possibilité de développer des problèmes musculo squelettiques Facteur 1 :

Explication :

Facteur 2 :

Explication :

Facteur 3 :

Explication :

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97

Section

2 Les soins infirmiers d’assistance

Section 2

Déclencheur Après avoir survolé comment se déroule le processus d’examen clinique d’un trouble du système musculosquelettique, vous êtes maintenant prête à prodiguer des soins aux personnes présentant des problèmes de cet ordre. Pour ce faire, vous devez posséder des connaissances relatives à certains soins généraux. 1

Nommez deux facteurs de risque qui peuvent intervenir dans les altérations du système musculosquelettique.

2

Quel outil mnémotechnique permet à l’infirmière auxiliaire d’amener son client à évaluer un ou plusieurs de ses symptômes ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Activités de la vie quotidienne (AVQ) Altération Exercices actifs de mobilisation

• •

Exercices passifs de mobilisation PQRSTU

• • •

Vasoconstriction Vasodilatation Viscosité sanguine

Dans la section 1, vous avez vu que le client est pris en charge par une équipe dès son arrivée dans un établissement hospitalier. Le rôle du médecin est de déterminer un diagnostic et un traitement ; celui de l’infirmière auxiliaire est notamment de permettre au client de retrouver une autonomie la plus complète possible. Dans cette section, vous verrez comment l’infirmière auxiliaire peut : • suggérer des moyens de prévention des troubles du système musculosquelettique ; • aborder certaines manifestations cliniques importantes, comme la présence de douleur, pour répondre aux besoins perturbés ; • prévenir certaines complications vasculaires grâce à des exercices actifs ou passifs. Les deux chapitres suivants présenteront les soins plus précis qui doivent être donnés dans le cas d’altérations du système musculosquelettique.

98

CHAPITRE 3

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2.1 La prévention des altérations du système musculosquelettique On entend par altération une détérioration de l’état d’un organe ou d’une fonction de l’organisme. Pour prévenir efficacement certaines altérations du système musculosquelettique, il est important de connaître les facteurs de risque modifiables associés à la possibilité de développer un trouble de cette nature (voir le tableau 4, page 95). L’infirmière auxiliaire doit suggérer au client des moyens de prévenir ces altérations (voir la figure 2). Les moyens de prévention des altérations du système musculosquelettique

Pratiquer une activité physique adaptée à sa condition.

Maintenir un poids corporel sain.

Avoir une alimentation équilibrée, qui tient compte des quantités recommandées de calcium et de vitamine D.

Ne pas fumer.

Consommer de l’alcool modérément.

Avoir une bonne posture.

Gérer les situations de stress.

Section 2

FIGURE 2

Limiter autant que possible les activités répétitives.

2.2 Le contrôle de la douleur Les troubles musculosquelettiques sont des troubles de l’appareil locomoteur qui peuvent causer une gêne fonctionnelle et de la douleur dont le type, la durée et l’intensité peuvent varier. La douleur est une manifestation causée par un stimulus et elle est de nature subjective. Le rôle de l’infirmière auxiliaire consiste à amener le client à évaluer sa douleur pour être en mesure de la soulager et de rétablir son bien-être.

2.2.1 L’évaluation de la douleur L’infirmière auxiliaire doit amener le client à évaluer sa douleur en le questionnant. Elle peut utiliser conjointement deux outils destinés à faciliter la communication pour rédiger une note d’évolution narrative chronologique. Ces outils sont : • la méthode PQRSTU, qui est un outil mnémotechnique permettant de cibler les questions importantes à poser sur divers symptômes, comme la douleur (voir la figure 3, page 100) ; • l’échelle d’intensité de la douleur. Les échelles d’intensité de la douleur varient selon les établissements. Elles permettent à l’infirmière auxiliaire d’évaluer l’efficacité de ses interventions auprès du client. La figure 4 (page 100) en présente un exemple.

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L’examen clinique et les soins infirmiers

99

Section 2

FIGURE 3

La méthode PQRSTU, utilisée ici pour évaluer la douleur

FIGURE 4

Une échelle d’intensité de la douleur

P

Provoquer : Qu’est-ce qui a provoqué la douleur ? Pallier : Qu’est-ce qui aide à soulager ou à diminuer la douleur ?

Q

Qualité : Quelles sont les caractéristiques de la douleur (pincement, élancement, coup de poignard, etc.) ? Quantité : Quelle est l’intensité de la douleur sur une échelle de 0 à 10 ?

R

Région : À quel endroit la douleur est-elle ressentie (repère anatomique) ? Est-ce que cette douleur s’étend à d’autres régions (irradiation) ?

S

Signes : Quels sont les signes de la douleur (diaphorèse, tachycardie, etc.) ? Symptômes : Quels sont les symptômes associés à cette douleur (céphalée, nausées, étourdissements, etc.) ?

T

Temps : À quel moment la douleur est-elle apparue ? Depuis combien de temps dure-t-elle ? À quel moment survient-elle ?

U

Understanding* : Quelle compréhension le client a-t-il de sa douleur ?

* Mot anglais qui signie « compréhension ».

D’une compétence à l’autre La physiologie de la douleur est étudiée en profondeur dans la compétence 12, Procédés de soins et systèmes nerveux et sensoriel. La rédaction d’une note d’évolution narrative chronologique par l’infirmière auxiliaire est traitée en détail dans la compétence 3, Communication au sein d’une équipe de soins.

2.2.2 Le soulagement de la douleur Après avoir amené le client à évaluer sa douleur, l’infirmière auxiliaire est en mesure de la soulager par l’administration de certains médicaments ou par l’application de chaleur ou de froid. L’administration de médicaments Tout médicament administré par l’infirmière auxiliaire doit être prescrit par un médecin ou faire l’objet d’une ordonnance collective (voir la figure 5). FIGURE 5

Quelques catégories de médicaments qui peuvent être administrés par l’infirmière auxiliaire en cas de douleur

Analgésiques non narcotiques Pour soulager une douleur légère à modérée.

100

CHAPITRE 3

Analgésiques narcotiques Pour soulager une douleur modérée à aiguë.

Antiinflammatoires non stéroïdiens

Relaxants musculaires

MS

5.1

MS

5.7

Pour diminuer l’inflammation.

Pour détendre les muscles.

MS

5.9

à

5.12

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L’application locale de chaleur ou de froid

FIGURE 6

Pour limiter l’inflammation et soulager la douleur, deux moyens sont fréquemment utilisés par les professionnels de la santé : l’application locale de chaleur ou de froid. Il est toutefois très important de se rappeler que cette intervention nécessite une prescription médicale.

D

douleur

R

rougeur

O

œdème

C

chaleur

Section 2

Lors d’une blessure, il est important d’intervenir rapidement, car l’inflammation s’installe en très peu de temps. Celle-ci se manifeste généralement par quatre principaux signes, souvent représentés par l’acronyme DROC : douleur, rougeur, œdème et chaleur (voir la figure 6).

L’acronyme DROC

Les effets thérapeutiques de l’application de chaleur La figure 7 présente les réactions physiologiques et les effets thérapeutiques associés à l’application de chaleur. La vasodilatation est une augmentation du diamètre des vaisseaux sanguins due à la dilatation de leurs fibres musculaires. La viscosité sanguine est la résistance du sang à s’écouler dans les vaisseaux. FIGURE 7

Les réactions physiologiques et les effets thérapeutiques associés à l’application de chaleur

Vasodilatation Amélioration de l’irrigation sanguine Meilleure distribution des éléments nutritifs Meilleure excrétion des déchets Réduction de la congestion veineuse dans les tissus atteints

Diminution de la viscosité sanguine

Réduction de la tension musculaire

Augmentation de l’activité cellulaire

Meilleur transport des leucocytes et des antibiotiques à la plaie (protection des plaies et lutte contre l’infection)

Amélioration de la relaxation musculaire Diminution de la douleur provoquée par des spasmes ou de la rigidité

Amélioration de la mobilité des matières nutritives et des déchets

L’application locale de chaleur est bénéfique dans les situations suivantes : ➡ légère raideur ; ➡ peu ou pas d’œdème ; ➡ spasmes ; ➡ ancienne douleur ; ➡ douleur qui n’est pas assez intense pour empêcher le client de faire ses activités de la vie quotidienne (AVQ), comme les soins d’hygiène personnelle, la mobilisation du lit au fauteuil, etc.

Les effets thérapeutiques de l’application de froid La figure 8 présente les réactions physiologiques et les effets thérapeutiques associés à l’application de froid. La vasoconstriction est une diminution du diamètre des vaisseaux sanguins due à la contraction de leurs fibres musculaires.

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101

FIGURE 8

Les réactions physiologiques et les effets thérapeutiques associés à l’application de froid

Vasoconstriction

Section 2

Réduction de l’irrigation sanguine Diminution et prévention de l’œdème Réduction de l’inflammation

Augmentation de la viscosité sanguine

Diminution de la tension musculaire

Diminution de l’activité cellulaire

Diminution de la circulation sanguine

Réduction des spasmes Soulagement de la douleur

Réduction du besoin en oxygène dans les tissus

L’application locale de froid est bénéfique dans les situations suivantes : ➡ douleur modérée à intense ; ➡ œdème important ; ➡ blessure récente ; ➡ hémorragie ; ➡ douleur qui empêche le client de faire ses activités de la vie quotidienne.

Il est à noter que le froid n’a aucun effet sur l’enflure chronique. Les limites de l’application de chaleur ou de froid Il est recommandé de ne jamais appliquer de chaleur ou de froid dans les cas suivants : Thrombus Caillot sanguin qui se forme au sein de l’organisme (dans une artère ou une veine).

Métastases Cellules cancéreuses qui prolifèrent et se disséminent dans l’organisme pour atteindre d’autres organes.

➡ problème circulatoire aigu, car l’application de chaleur provoque la vasodilatation et l’augmentation de la circulation sanguine, qui risquent de déloger le thrombus ; ➡ diminution importante de la sensibilité, car il y a un risque de brûlure chez le client que l’infirmière auxiliaire ne pourrait pas détecter à temps ; ➡ prise de médicaments affectant l’état de conscience, car il y a un risque de brûlure chez le client qui n’est pas en état de donner une rétroaction adéquate ; ➡ présence de tumeur maligne, car il y a risque d’accroître la tumeur et d’amplifier l’incidence des métastases par l’augmentation de la circulation sanguine ou du métabolisme.

ATTENTION • Une bouillotte ou un sac de glace ne doit jamais être appliqué directement sur la peau pour éviter les risques de brûlures chez le client. • Le sac doit être enveloppé d’une housse ou d’une serviette avant d’être appliqué à l’endroit prescrit. • Le temps d’application prescrit de 20 minutes ne doit jamais être dépassé. • Le client doit être visité à plusieurs reprises par l’infirmière auxiliaire pour qu’elle puisse vérifier la peau au site d’application : coloration, rougeur, sensibilité, niveau de douleur ressenti par le client. • Si la douleur augmente, l’infirmière auxiliaire doit cesser l’application de chaleur ou de froid et en aviser son infirmière.

L’infirmière auxiliaire doit évaluer ses interventions contre la douleur. Cela exige qu’elle prenne en considération tous les changements dans la nature de la douleur, qu’il s’agisse de la réaction du client aux interventions ou de ses perceptions quant à l’efficacité du traitement.

102

CHAPITRE 3

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Elle doit également prendre en compte les différents facteurs qui influencent la tolérance du client à la chaleur et au froid (voir la figure 9). Les facteurs qui influent sur la tolérance à la chaleur et au froid

Durée de l’application

La tolérance est meilleure lors de brèves expositions à des températures extrêmes.

Partie atteinte

La tolérance dépend de la zone atteinte : certaines régions de la peau sont plus sensibles aux variations de température.

Lésions

La tolérance est moindre dans les zones de lésions : les couches cutanées atteintes sont plus sensibles aux variations de température.

Température préalable de la peau

Section 2

FIGURE 9

La tolérance est meilleure lorsque les variations de température sont légères : une partie du corps déjà froide réagira davantage à une chaleur intense qu’à une chaleur modérée.

Étendue de la partie atteinte

La tolérance est moindre lorsqu’une grande partie du corps est exposée au froid ou à la chaleur.

Âge et état physique de la personne

La tolérance aux changements de température diminue avec l’âge.

ACTIVITÉS 1

Parmi les énoncés suivants, entourez ceux qui représentent des moyens de prévention des altérations du système musculosquelettique. a) Maintenir un poids santé

d) Avoir une bonne posture

b) Éviter l’exercice physique

e) Gérer les situations de stress

c) Avoir une alimentation équilibrée

f) Appliquer le PQRSTU

2

Pourquoi est-il important de ne jamais appliquer une bouillotte ou un sac de glace directement sur la peau ?

3

Nommez les éléments importants à inscrire au sujet de la douleur dans une note d’évolution au dossier.

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L’examen clinique et les soins infirmiers

103

4

Lorsque l’infirmière auxiliaire arrive au travail ce matin, elle prend connaissance de la liste de ses clients et des soins à leur prodiguer. À 9 h, au moment de sa tournée, monsieur Trudeau lui mentionne qu’il est très souffrant. Selon sa feuille d’administration des médicaments, l’infirmière auxiliaire dispose d’une prescription pour un calmant narcotique per os.

Section 2

Quelle méthode l’infirmière auxiliaire peut- elle utiliser pour évaluer la douleur du client avant de lui administrer le calmant narcotique prescrit ?

5

Atelier : réalisez une entrevue. a) Rédigez une situation clinique qui se rapporte à un problème du système musculosquelettique. b) Rédigez une liste de questions pertinentes à poser au client dans le contexte clinique du point a) en vous référant au PQRSTU. Proposez une réponse à chacune de vos questions. c) Présentez votre situation clinique à d’autres étudiantes et demandez-leur de préparer une liste de questions qu’elles pensent pertinentes dans ce contexte. d) Répondez aux questions des autres étudiantes sur la situation clinique que vous avez créée. e) Comparez vos questions à celles proposées par les autres étudiantes.

2.3 L’immobilisation Les altérations du système musculosquelettique confinent souvent à une immobilisation partielle, sinon totale. Or, l’immobilité prolongée peut avoir des effets négatifs, comme l’augmentation du risque de complications physiologiques ou l’apparition de troubles psychologiques. Une immobilisation abusive, en particulier chez les clients âgés, découle souvent de soins inadaptés. Ce problème peut se présenter aussi bien au domicile qu’en milieu hospitalier. Il est donc impératif de limiter au maximum l’immobilisation, tout particulièrement chez cette clientèle, et surtout en cas de maladie aiguë ou de maladie chronique avec un trouble moteur.

2.3.1 Les risques de l’immobilisation sur le plan physiologique L’immobilisation prolongée occasionne de nombreux effets physiologiques sur chacun des systèmes du corps humain (voir la figure 10). Atrophie Diminution de poids et de volume d’un organe, d’un tissu ou d’un membre à la suite d’une nutrition insuffisante des cellules ou d’une immobilisation prolongée.

Péristaltisme Ensemble des mouvements du tube digestif qui permettent d’acheminer les aliments le long du tractus digestif.

104

CHAPITRE 3

FIGURE 10

Les effets physiologiques de l’immobilisation prolongée sur chacun des systèmes du corps humain

Système musculosquelettique Atrophie du tissu osseux Atrophie musculaire endurance et puissance musculaire faiblesse risques d’apparition de contractures articulaires

Système endocrinien métabolisme basal différentes sécrétions hormonales

Système digestif Altération du métabolisme appétit péristaltisme intestinal risques de constipation

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Les effets physiologiques de l’immobilisation prolongée sur chacun des systèmes du corps humain (suite)

Système respiratoire

Système cardiovasculaire

Système lymphatique

O2 prédisposition aux infections respiratoires

risque d’hypotension orthostatique débit cardiaque avec charge de travail cardiaque retour veineux et risque de thrombus

circulation lymphatique avec risques de fragilité immunitaire

Système urinaire

Système nerveux

Système tégumentaire

Altération de l’élimination par manque de gravité stase urinaire risques d’infection et de calculs Incontinence urinaire

Modifications des perceptions sensorielles

risques d’escarres de décubitus

Section 2

FIGURE 10

Stase Diminution ou arrêt complet de la circulation d’un liquide.

2.3.2 Les risques de l’immobilisation sur le plan psychologique Au-delà de l’aspect physique, l’immobilité entraîne des conséquences importantes sur les plans émotif et comportemental de l’être humain (voir la figure 11). FIGURE 11

Les conséquences de l’immobilisation prolongée sur les plans émotif et comportemental Trouble de l’humeur Sentiment de tristesse, mélancolie Découragement Impression d’inutilité, de vide Impression d’impuissance Démotivation Ennui

Modifications du comportement Hostilité Colère Anxiété

Modification du cycle sommeil-éveil

Perte d’autonomie

Accroissement de la dépendance

La prévention des complications physiologiques et psychologiques causées par l’immobilisation est un objectif prioritaire lors de la prise en charge des clients âgés. Les principes généraux de la prévention sont : • de limiter les circonstances dans lesquelles le client doit être maintenu au lit ; • d’encourager toute l’équipe à mobiliser le plus tôt possible les clients âgés hospitalisés : au lit, au fauteuil, puis à la marche. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

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105

2.3.3 Les exercices de mobilisation passifs et actifs Escarre Lésion de pression.

Contracture Contraction involontaire et durable d’un muscle.

La mobilisation est une façon particulièrement efficace de : • prévenir les escarres ; • maintenir la flexibilité des articulations ; • prévenir les contractures ; • • prévenir les problèmes vasculaires ; favoriser la cicatrisation. Il existe deux types d’exercices de mobilisation : les exercices passifs et les exercices actifs (voir la figure 12).

Section 2

FIGURE 12

Les particularités des exercices passifs et actifs de mobilisation Exercices passifs de mobilisation

Exercices actifs de mobilisation

Ne peuvent être exécutés par le client lui-même. Effectués par l’infirmière auxiliaire. Préviennent la raideur articulaire et rétablissent la mobilité articulaire gênée par les rétractions des tissus mous. La mobilisation de l’articulation doit se faire lentement. L’articulation doit être mise dans une bonne position pour éviter de léser les tissus mous et d’entraîner des douleurs et des inflammations.

Peuvent être exécutés par le client lui-même. Préviennent les atrophies musculaires et restaurent la force et l’endurance des muscles. Favorisent la participation active du client. La mobilisation de l’articulation doit se faire lentement. Les répétitions et la durée de l’exercice doivent être limitées.

La mobilisation de la cheville

La pratique de ces exercices favorise l’autonomie du client dans ses activités de la vie quotidienne (AVQ). Dans certains établissements, il existe différents appareils qui peuvent être utilisés par les clients pour faire les exercices passifs (voir la figure 13). Il est important que l’infirmière auxiliaire prenne connaissance du mode de fonctionnement de ces appareils et s’assure d’avoir la capacité légale d’exécuter le traitement. L’annexe 1 présente différents exercices de mobilisation passifs et actifs (voir la page 343).

FIGURE 13

Un appareil utilisé pour les exercices passifs en mouvement continu

Monde du travail Durant la phase de réadaptation d’un client qui présente une affection du système musculosquelettique, vous aurez à travailler avec plusieurs professionnels de la santé. L’équipe multidisciplinaire peut être composée, entre autres, d’un physiothérapeute et d’un ergothérapeute. En collaboration avec l’équipe soignante, ces deux professionnels de la santé établissent pour chaque client un programme d’exercices et un traitement personnalisé. Afin d’assurer le suivi et la récupération optimale de l’état de santé du client, vous devrez être en mesure d’appliquer et de reproduire son programme d’exercices.

106

CHAPITRE 3

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ACTIVITÉS Inscrivez dans le tableau suivant le numéro qui correspond au système concerné par chaque effet physiologique. Effets physiologiques

2

Réponses

Systèmes du corps humain

a) Augmentation de la faiblesse musculaire

1. Système respiratoire

b) Diminution de l’oxygénation

2. Système cardiovasculaire

c) Augmentation des risques d’escarres de décubitus

3. Système digestif

d) Augmentation du risque de formation de thrombus (caillots)

4. Système musculosquelettique

e) Augmentation du risque de constipation

5. Système tégumentaire

À la suite de l’amputation d’un membre inférieur, monsieur Couture pleure souvent et se sent diminué. Il ne comprend pas ce qui lui arrive, ni comment il pourra vivre dans les semaines à venir. Il urine souvent et une forte odeur s’en dégage. Par ailleurs, il mange et boit adéquatement. Cependant, il a de la difficulté à s’habiller, car ses vêtements sont dans la penderie. Il se fâche lorsqu’on lui dit qu’il devra apprendre à marcher avec une prothèse. Il a de la visite chaque jour, ce qu’il apprécie beaucoup. a) La situation de monsieur Couture semble avoir des répercussions sur le plan psychologique. Nommez trois de ces effets psychologiques.

b) Nommez un besoin fondamental que monsieur Couture devra satisfaire afin d’évoluer positivement dans sa nouvelle situation de vie. Expliquez votre réponse.

c) Sur qui monsieur Couture pourra- t-il compter pour répondre à ce besoin ?

2.4 Les soins généraux Les troubles musculosquelettiques se traduisent souvent par des douleurs musculaires ou articulaires et par des limitations fonctionnelles. Ils sont souvent associés à une mauvaise posture et à un manque d’exercices. Il est important que l’infirmière auxiliaire prodigue certains soins généraux afin d’éviter ces complications (voir la figure 14, page 108).

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107

Section 2 1

1

FIGURE 14

Les soins généraux que l’infirmière auxiliaire doit prodiguer au client atteint de troubles musculosquelettiques

Section 2

Aider le client dans les soins d’hygiène tout en respectant son degré d’autonomie Changer la position du client aux 2 heures.

Maintenir un bon alignement corporel.

Augmenter le nombre de déplacements.

Favoriser les exercices passifs et actifs. Encourager la pratique d’exercices adaptés à la condition du client.

Favoriser la reprise des activités de la vie quotidienne (AVQ) le plus tôt possible.

Assurer des déplacements sécuritaires.

C’est la loi L’infirmière auxiliaire occupe une place importante dans l’équipe de soins. Elle y travaille en collaboration avec les autres membres (infirmière, préposé, médecin, physiothérapeute, ergothérapeute, nutritionniste, etc.) afin d’apporter l’aide nécessaire aux clients de tous les âges et de toutes les conditions. Les rôles de l’infirmière auxiliaire dans l’équipe de soins sont clairement définis dans le document de l’OIIAQ intitulé Indicateurs de la compétence de l’infirmière et infirmier auxiliaire. L’infirmière auxiliaire peut notamment : • administrer des soins personnels avant et après les interventions chirurgicales et réconforter les clients ; • superviser les programmes d’exercices des clients, leur organiser des activités de loisir, les faire participer et les accompagner aux activités récréatives ; • prodiguer directement certains soins infirmiers, comme la vérification des signes vitaux, le changement des pansements et l’éducation des clients ; • préparer et administrer des médicaments ; • transmettre aux clients et à leurs familles de l’information sur certains aspects de la santé et de la sécurité, etc.

2.4.1 Les soins généraux préopératoires

D’une compétence à l’autre Les soins généraux préopératoires sont étudiés en détail dans la compétence 4, Procédés de soins d’assistance.

Les soins généraux préopératoires comprennent tous les soins à prodiguer au client dès l’instant où il a accepté l’intervention chirurgicale, jusqu’à son arrivée en salle d’opération. Ils visent autant la préparation physique que psychologique. Dans certains cas, le client arrive la veille de sa chirurgie, ce qui permet à l’infirmière auxiliaire de procéder à son admission et de commencer la procédure préopératoire (voir la figure 15). Les soins à donner pour une préparation physique adéquate Le protocole de préparation physique varie beaucoup d’un établissement à l’autre, et l’infirmière auxiliaire doit s’y conformer. Toutefois, certains éléments de préparation physique sont universels. L’annexe 2 présente les soins préopératoires physiques généraux et les vérifications recommandées en chirurgie générale (voir la page 355). La figure 16 met en évidence quelques éléments universels de préparation physique et de préparation de la peau. L’infirmière auxiliaire doit s’assurer que ces soins sont bien faits. Ils peuvent être délégués au préposé aux bénéficiaires, selon le protocole de l’établissement.

108

CHAPITRE 3

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1

Le travail préparatoire de l’infirmière auxiliaire la veille de chirurgie

Accueillir le client.

2

Répondre à ses questions.

3

Vérifier s’il a bien compris ce qu’on va lui faire.

4

Être attentive à son anxiété, qui peut avoir des répercussions sur ses signes vitaux, son comportement, sa compréhension, etc.

5

Remplir la section concernant la veille de la chirurgie, incluse dans la feuille de vérification préopératoire.

FIGURE 16

MS

4.1

MS

4.7

MS Labo

4.10

à

4.5

Section 2

FIGURE 15

Quelques éléments universels de préparation physique et de préparation de la peau

Préparation physique

Préparation de la peau

Garder le client à jeun, sauf indication contraire du médecin, afin de minimiser les risques d’aspiration au moment de l’anesthésie (le client peut se rincer la bouche ou se brosser les dents sans avaler le liquide). S’assurer que le client a uriné avant son départ pour le bloc opératoire. Au besoin, l’aider à se rendre aux toilettes. La vidange de la vessie évite les problèmes de rétention ou d’incontinence urinaire postopératoire. Il est parfois recommandé de faire la vidange intestinale du client la veille et le matin de la chirurgie.

S’assurer que le client a pris un bain ou une douche la veille ou le matin de la chirurgie (parfois les deux) avec un savon antibactérien ou antiseptique, en insistant sur le site opératoire. Comme la peau est un site propice à la prolifération de micro-organismes pathogènes, le bain ou la douche permet de réduire les risques d’infection de la plaie chirurgicale. Raser la région opérée, si prescrit, peu de temps avant la chirurgie dans la mesure du possible, en utilisant préférablement un rasoir électrique personnel. Le rasage dépend de la quantité de poils, du site de l’incision et du type de chirurgie. Le rasoir mécanique peut léser la peau, ouvrant ainsi la porte aux microbes, aux bactéries ou aux virus. Le rasoir électrique rase la peau de plus près sans risquer de la blesser. S’assurer que tout vernis à ongles a été retiré pour que l’anesthésiste puisse avoir une meilleure saturation en oxygène lors de la chirurgie.

Les soins à donner pour une préparation psychologique adéquate L’approche d’une intervention chirurgicale est toujours source de stress chez le client, surtout si c’est la première fois. Une préparation psychologique appropriée permet : • d’améliorer la qualité de vie ; • de diminuer le risque de complications ; • de réduire la durée de l’hospitalisation. Pour diminuer le stress psychologique du client, l’infirmière auxiliaire doit s’assurer de répondre aux questions qui le préoccupent la veille de l’intervention (voir la figure 17, page 110).

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109

D’une compétence à l’autre Les exercices respiratoires et physiques qui contribuent à prévenir certaines complications postopératoires sont abordés dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

FIGURE 17

Les soins à donner pour une préparation psychologique adéquate

Aviser le client de l’heure à laquelle il va être opéré. Expliquer au client où se trouve la salle d’opération et comment l’intervention se déroulera. Prévenir le client de ce qui se passera au retour de sa chirurgie : – la prise de médicaments pour soulager sa douleur ; – la mobilisation précoce pour éviter certaines complications.

Section 2

Entraîner le client à respirer en lui proposant des exercices préopératoires des fonctions respiratoires et circulatoires. Apprendre au client fumeur à tousser et à cracher. Mettre le client en confiance. Éviter au client l’effet de surprise : un client bien informé sera rassuré, donc plus détendu lors de la chirurgie. Prendre en charge la famille du client, souvent plus angoissée que le client lui-même.

Pendant que le client est en salle d’opération, l’infirmière auxiliaire doit s’assurer que tout est prêt pour l’accueillir à son retour. On appelle cette période d’attente la période préopératoire, durant laquelle l’infirmière auxiliaire doit s’acquitter de certaines tâches (voir la figure 18). FIGURE 18 MS

3.13

Les tâches principales de l’infirmière auxiliaire en période préopératoire

Préparer la chambre du client pour son retour après l’opération. Aérer la chambre, la nettoyer, la ranger et mettre le lit à plat. Rassurer la famille du client qui attend souvent devant la chambre. Prévenir la famille lorsque le client arrive en salle de réveil. Préparer la famille à l’état du malade au retour. Informer la famille que l’anesthésiste décide du moment du retour du client dans sa chambre à partir des critères suivants : – récupération de ses réflexes et de son état de conscience ; – stabilité de ses signes vitaux ; – contrôle de sa douleur.

2.4.2 Les soins généraux postopératoires Les soins postopératoires propres à chaque altération du système musculosquelettique sont étudiés dans les chapitres 4 et 5 du présent guide. Cette partie ne présente que les soins postopératoires généraux.

110

CHAPITRE 3

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Lorsque le client revient de la salle de réveil, le premier objectif de l’infirmière auxiliaire est de l’aider à retrouver l’équilibre de son organisme. Certains soins généraux doivent être donnés dès le retour du client dans sa chambre ; d’autres peuvent être prodigués dans les 48 heures après la chirurgie. Les soins généraux visent : ➡ la sécurité et le confort du client ; ➡ la prévention des complications dues à l’intervention ; ➡ le retour du client à la plus grande autonomie possible, le plus tôt possible.

D’une compétence à l’autre Les soins préopératoires et postopératoires sont étudiés en détail dans la compétence 4, Procédés de soins d’assistance.

Section 2

Lors d’altérations du système musculosquelettique, les soins postopératoires les plus fréquemment prodigués sont : ➡ l’utilisation d’auxiliaires d’aide à la marche ; ➡ la mise en place d’un bandage ; ➡ la mise en place d’une écharpe ; ➡ la vérification des signes neurovasculaires.

L’utilisation des auxiliaires d’aide à la marche Lorsqu’un client a recours à un auxiliaire d’aide à la marche (béquilles, canne, etc.), celui-ci doit être ajusté selon les besoins et les caractéristiques physiques du client, quelles que soient les raisons et la durée de son utilisation. Un ajustement inadéquat peut nuire à la posture et entraîner des pertes d’équilibre. Un ajustement adéquat permet : ➡ d’optimiser l’utilisation de l’aide à la marche ; ➡ de prévenir les troubles musculaires ou articulaires ; ➡ d’offrir au client une démarche naturelle et sécuritaire ; ➡ de redonner stabilité et confiance au client.

FIGURE 19

MS Labo

3.2

MS

3.5

à

3.4

Le client compte sur l’infirmière auxiliaire pour l’aide à la marche.

Outre l’utilisation d’un auxiliaire spécifique, le client compte également sur l’infirmière auxiliaire pour l’aider à marcher (voir la figure 19). La mise en place d’un bandage Lors de certains soins, l’infirmière auxiliaire a recours à des techniques d’immobilisation ou de bandage. Les bandages servent principalement : ➡ à maintenir des pansements ou des attelles en place ; ➡ à protéger une blessure ; ➡ à exercer une pression sur une blessure ; ➡ à limiter les mouvements d’un membre blessé.

La figure 20 (page 112) présente les principes à retenir pour l’application des bandages. L’annexe 3 présente différents types de bandages souvent utilisés dans le cas de troubles du système musculosquelettique (voir la page 356).

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111

D’une compétence à l’autre La mise en place d’un bandage ou d’une écharpe sont abordés en détail dans la compétence 22, Premiers secours. FIGURE 20

3.17

Section 2

MS Labo

Les principes d’application des bandages

1

Éviter de commencer et de terminer un bandage sur une plaie. Recouvrir toute plaie d’un pansement avant d’appliquer le bandage.

2

Laisser, si possible, les extrémités (doigts et orteils) exposées afin de pouvoir observer tout changement de coloration.

3

Faire les bandages dans le sens de la circulation veineuse, c’est-à-dire des extrémités vers le cœur.

4

Éviter de faire des bandages trop serrés.

5

Retirer tous les objets susceptibles de causer une enflure ou d’entraver la circulation sanguine (bague, montre, bracelet, etc.), avant de bander une plaie sur un bras ou une main.

La mise en place d’une écharpe La mise en place d’une écharpe sert à immobiliser une partie d’un membre supérieur (clavicule, épaule, bras, avant-bras, poignet, coude, main) sur la poitrine à la suite d’une fracture, d’une plaie ou d’une luxation. L’écharpe peut être faite d’un tissu de forme triangulaire ou être déjà fabriquée (voir la figure 21). MS Labo

3.16

FIGURE 21

Une écharpe déjà fabriquée

L’immobilisation d’un membre atteint fait partie intégrante des soins d’urgence. Ce geste simple évite souvent des complications. De plus, le transport et le bien-être du client sont ainsi optimisés. Lors de l’installation d’une écharpe, il est important de s’assurer des dispositions suivantes : ➡ le membre immobilisé n’exerce pas de traction sur l’épaule et sur les muscles du cou ; ➡ le nœud de l’écharpe est plat et ne blesse pas le cou du client ; ➡ le membre est spontanément dans la position requise, c’est-à-dire le bras le long du corps et l’avant-bras à 90° (autrement, l’écharpe est contre-indiquée) ; ➡ la main est placée un peu plus haut que le coude ; ➡ le client peut plier lui-même son coude sans forcer.

112

CHAPITRE 3

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La vérification des signes neurovasculaires Afin d’assurer une surveillance adéquate du membre affecté, la vérification des signes neurovasculaires doit être au cœur des préoccupations de l’infirmière auxiliaire. Pour l’aider, plusieurs établissements utilisent l’acronyme CCMSP, qui permet de mémoriser facilement les signes plus importants à vérifier (voir la figure 22). La signification de l’acronyme CCMSP

Coloration

Vérifier si le membre affecté est normalement coloré, pâle ou cyanosé.

Chaleur

Vérifier si le membre affecté est chaud ou froid.

Motricité

Vérifier si le client est capable de bouger le membre affecté.

Sensibilité du membre

Vérifier si le client ressent des picotements, des engourdissements ; est sensible au toucher, à la chaleur, au froid ; ressent de la douleur.

Pouls

Vérifier la présence du pouls périphérique du membre affecté. Vérifier le remplissage capillaire avec une pression sur l’ongle.

MS Labo

4.10

Section 2

FIGURE 22

ACTIVITÉ L’infirmière auxiliaire visite madame Lachapelle, qui a un plâtre à la jambe droite. Madame Lachapelle l’informe qu’elle sent ses orteils engourdis et ne parvient pas à tous les bouger. Lorsque l’infirmière auxiliaire fait la vérification des signes neurovasculaires, elle remarque que le plâtre est serré et qu’il y a présence d’œdème. Par ailleurs, les orteils de la cliente sont froids et blancs. Lorsque l’infirmière auxiliaire les pince, la cliente ne les sent pas. Le pouls pédieux de cette dernière est faible. L’infirmière auxiliaire demande à madame Lachapelle de pousser son pied, mais il ne semble pas y avoir beaucoup de force dans sa jambe plâtrée. L’infirmière est aussitôt avisée de la situation. Sachant que l’infirmière auxiliaire a une prescription permanente qui lui indique de vérifier les signes neurovasculaires de la cliente, nommez les cinq signes neurovasculaires qu’elle a vérifiés lors de cette mise en situation.

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113

2.5 Les besoins perturbés

Section 2

Le modèle conceptuel de Virginia Henderson est présenté dans la compétence 2, Approche globale de la santé. Celui-ci offre une vision claire des soins infirmiers. Sa mise en pratique est essentielle pour l’infirmière auxiliaire qui veut individualiser les soins, quelle que soit la situation que vit le client. Par son rôle de suppléance, l’infirmière auxiliaire doit également : • offrir des moyens d’assistance liés aux besoins de la personne ; • faire pour le client ce qu’il pourrait faire lui-même s’il en avait la force, la volonté ou les connaissances ; • viser l’indépendance du client et la satisfaction de ses 14 besoins fondamentaux le plus rapidement possible ; • être capable de reconnaître les besoins fondamentaux du client ainsi que les facteurs reliés au système musculosquelettique, qui influent sur ces besoins ; • savoir comment assister la personne en respectant le cadre légal de ses fonctions. Le tableau 5 présente un rappel des principaux besoins fondamentaux de la personne et quelques exemples de soins d’assistance à prodiguer dans le cas de limitations musculosquelettiques. TABLEAU 5

Les principaux besoins fondamentaux de la personne

Principaux besoins Apprendre

Exemples de soins d’assistance ●



Boire et manger





Communiquer avec ses semblables



Dormir et se reposer



Éliminer



Être propre, soigné et protéger ses téguments Éviter les dangers







Respirer

114

CHAPITRE 3



Expliquer au client : – les effets de sa médication ; – les signes avant-coureurs à surveiller ; – les activités qu’il peut pratiquer ; – les activités qu’il doit éviter. Transmettre au client toutes les informations en lien avec sa condition de santé. Ouvrir les contenants du client qui présente des douleurs ou de la faiblesse musculaire. Couper ou préparer les aliments du client qui ne peut utiliser qu’un seul bras ou une seule main. Reconduire le client au salon afin qu’il puisse discuter avec les autres clients et éviter la solitude. Offrir la médication prescrite pour soulager la douleur du client. Augmenter l’hydratation du client pour éviter la constipation (si sa condition le permet). Mobiliser le client alité toutes les deux heures pour éviter les escarres. Dégager l’environnement du client de tout objet ou surface dangereuse pour éviter les chutes. Surveiller le pansement du client et nettoyer la plaie pour éviter l’infection, au besoin. Faire exécuter des exercices respiratoires au client toutes les heures afin d’éviter les complications respiratoires.

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D’une compétence à l’autre

Les principaux besoins fondamentaux de la personne (suite)

Principaux besoins Se mouvoir et maintenir une bonne posture

Exemples de soins d’assistance ●



Se récréer



Se vêtir et se dévêtir



Appliquer de la chaleur ou du froid selon la prescription pour diminuer les raideurs articulaires. Faire exécuter les exercices actifs ou passifs par le client. Offrir au client des jeux de société ou des activités qui ne demandent pas d’effort physique ni de longues périodes en station debout afin de diminuer ses douleurs et ses difficultés à se mouvoir.

Les besoins fondamentaux de la personne sont étudiés de façon approfondie dans la compétence 2, Approche globale de la santé.

Aider le client à s’habiller et à se déshabiller au besoin.

Section 2

TABLEAU 5

Il est important que l’infirmière auxiliaire prenne en compte tous les besoins fondamentaux du client. D’autres besoins, qui ne sont pas énumérés cidessus, peuvent également être perturbés selon l’état de santé du client.

ACTIVITÉS 1

Une cliente souffre de douleurs costales à chaque respiration. Celles-ci l’empêchent de bien s’oxygéner et de faire seule ses soins d’hygiène, car elle devient rapidement essoufflée. La cliente refuse de se mobiliser au fauteuil, mais change de position au lit sans aide. Pour soulager ses douleurs, elle prend un médicament narcotique sur une base régulière.

Nommez deux besoins fondamentaux perturbés chez la cliente et deux soins d’assistance à prodiguer pour satisfaire chacun d’entre eux. Besoins perturbés Besoin 1 :

Soins d’assistance Soin 1 :

Soin 2 :

Besoin 2 :

Soin 1 :

Soin 2 :

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115

2

Un client âgé de 13 ans est immobilisé sous traction cutanée. Il présente une fracture à la jambe droite et une autre au bras gauche occasionnées par un accident de moto avec son père. Le client appelle régulièrement l’infirmière pour se faire changer de position. Vous observez une rougeur au siège et le client dit avoir mal à l’épaule gauche. Nommez quatre besoins fondamentaux perturbés chez le client et un soin d’assistance à prodiguer pour satisfaire chacun d’entre eux.

Section 2

Besoins perturbés

Soins d’assistance

Besoin 1 :

Soin :

Besoin 2 :

Soin :

Besoin 3 :

Soin :

Besoin 4 :

Soin :

Notes personnelles

116

CHAPITRE 3

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Synthèse L’examen clinique Après avoir complété l’entrevue et réalisé un examen physique, le médecin peut faire passer au client des examens paracliniques.

Synthèse

Examens faisant appel à l’imagerie médicale, l’électrophysiologie et autres techniques

Analyses en laboratoire de liquides biologiques

Les moyens de prévention Faire de l’activité physique.

Éviter l’abus d’alcool et de tabac.

Maintenir un poids santé.

Gérer son stress.

Avoir une saine alimentation.

Avoir une bonne posture.

L’évaluation et le contrôle de la douleur Évaluation de la douleur

Par la méthode PQRSTU

Par une échelle de la douleur

Soulagement de la douleur

Par la médication prescrite

Par l’application de chaleur (effet de vasodilatation et de diminution de la viscosité sanguine)

Par l’application de froid (effet de vasoconstriction et d’augmentation de la viscosité sanguine)

Les principaux effets physiologiques de l’immobilisation prolongée sur certains systèmes du corps humain métabolisme basal et sécrétions hormonales

prédisposition aux infections respiratoires

Altération des fonctions des systèmes digestif et urinaire

retour veineux et risque de thrombus

des risques d’infections

Trouble de l’humeur

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endurance et force musculaire Modification des perceptions sensorielles

Modification du cycle sommeil/éveil

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117

Les principaux soins généraux Aider le client à faire ses soins d’hygiène tout en respectant son degré d’autonomie. Assurer des déplacements sécuritaires au client. Changer la position du client aux deux heures. Favoriser la reprise des activités de la vie quotidienne (AVQ) du client le plus tôt possible.

Synthèse

S’assurer que le client maintient un bon alignement corporel. Favoriser les exercices actifs et passifs du client. S’assurer que le client augmente le nombre de déplacements. Encourager la pratique d’exercices adaptés à la condition du client.

Les soins généraux préopératoires et postopératoires Soins généraux préopératoires

Soins à donner la veille de la chirurgie

Préparation physique

Préparation psychologique

Préparation de la peau

Soins à donner le jour de la chirurgie

Vérification des signes neuro­ vasculaires

Soulagement de la douleur

Soins généraux postopératoires

Utilisation d’auxiliaires d’aide à la marche

Mise en place d’un bandage

Mise en place d’une écharpe

Les besoins perturbés Les besoins fondamentaux perturbés varient selon l’état de santé du client.

118

CHAPITRE 3

L’infirmière auxiliaire doit être en mesure d’intervenir adéquatement afin de limiter les effets indésirables chez le client.

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Situations cliniques Madame Sauvé, 74 ans

1

Situations cliniques

Madame Sauvé vient de recevoir son congé de l’unité de réadaptation fonctionnelle intensive (URFI) à la suite de son hospitalisation pour une fracture de la hanche droite. Elle doit utiliser un déambulateur pour se déplacer. La physiothérapeute lui a recommandé de poursuivre à la maison les exercices actifs et passifs pour sa hanche. La cliente dit ressentir plus de douleur après sa séance d’exercices. Le médecin lui a également prescrit des médicaments analgésiques narcotiques à prendre avant de les pratiquer. L’infirmière auxiliaire l’informe des moyens de prévention pour éviter la constipation en lien avec sa prise de calmants.

Nommez trois besoins fondamentaux perturbés chez madame Sauvé et un soin d’assistance à prodiguer pour satisfaire chacun d’entre eux. Besoins fondamentaux perturbés

Soins d’assistance

Besoin 1 :

Soin :

Besoin 2 :

Soin :

Besoin 3 :

Soin :

2

Nommez trois systèmes du corps humain dont l’homéostasie est perturbée par la fracture à la hanche de madame Sauvé.

3

Nommez deux moyens de prévention que l’infirmière auxiliaire peut suggérer à madame Sauvé pour éviter la constipation.

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L’examen clinique et les soins infirmiers

119

Situations cliniques

Monsieur Laprise, 75 ans Vous travaillez aux soins à domicile dans un CLSC. Ce matin, vous visitez monsieur Laprise. Il vient de sortir de l’hôpital, où il a été traité pour une entorse et une hernie discale à la suite d’une chute en lien avec une baisse de tension artérielle. Dr Laframboise lui a fait passer plusieurs examens, dont celui qui permet de diagnostiquer une hernie discale. Monsieur Laprise est très solitaire et habite seul. Il sort très peu, ne fait aucun exercice physique et se déplace difficilement avec sa canne. Vous l’aidez à faire ses soins d’hygiène. Le client mentionne qu’il a des crampes abdominales et qu’il n’est pas allé à la selle depuis plus de cinq jours. Il se dit fatigué depuis un certain temps et souffre d’insomnie depuis quelques jours. Il se plaint également de douleurs osseuses et musculaires même s’il prend des calmants per os q.i.d. pour les soulager. Lorsque vous vérifiez la médication dans sa dosette, vous remarquez qu’il ne prend pas adéquatement les suppléments que le médecin lui a prescrits (calcium, vitamine D). Après votre visite, vous lui suggérez de consulter son médecin.

1

Quel examen permet de mieux détecter une hernie discale ? Entourez la bonne réponse. Pour vous aider, consultez le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page 329. a) Arthrographie

d) Radiographie

b) Arthroscopie

e) Scintigraphie osseuse

c) Myélographie 2

Nommez trois besoins fondamentaux perturbés chez monsieur Laprise et deux soins d’assistance à prodiguer pour satisfaire chacun de ceux-ci. Besoins perturbés Besoin 1 :

Soins d’assistance Soin 1 :

Soin 2 :

Besoin 2 :

Soin 1 :

Soin 2 :

Besoin 3 :

Soin 1 :

Soin 2 :

120

CHAPITRE 3

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CHAPITRE

4

Les altérations des os et des articulations

Sommaire Situation clinique ................................ 122 Section 1 Les maladies osseuses métaboliques ............................ 123 Section 2 Les altérations des tissus conjonctifs ................................ 137 Section 3 Les affections courantes de la colonne vertébrale................. 152 Section 4 Les tumeurs osseuses............... 166 Section 5 La luxation et la subluxation ...... 172 Section 6 Les fractures ............................. 178 Section 7 La fracture de la hanche............ 187 Section 8 Les interventions chirurgicales articulaires courantes................ 193 Section 9 Les complications d’un traumatisme musculosquelettique ................. 211

Synthèse ................................................. 223 Situations cliniques ........................... 226

121

Situation clinique

Situation clinique

Thérèse Tremblay, 69 ans Madame Tremblay se plaint à son médecin d’une douleur dans le milieu du dos. Elle ressent une brûlure intense qui l’empêche de sortir et de faire ses activités quotidiennes. Elle ne se rappelle pas être tombée, s’être frappée ou avoir forcé pour déplacer un objet lourd. Après l’avoir examinée, le médecin lui explique qu’elle souffre fort probablement d’ostéoporose. Il lui prescrit des anti-inflammatoires et des analgésiques pour calmer la douleur. Toutefois, il insiste sur le fait qu’elle doit faire plus d’activités physiques et être prudente lorsqu’elle se déplace.

122

1

Que savez-vous au sujet de l’ostéoporose ?

2

Selon vous, pourquoi le médecin insiste- t-il sur la pratique d’activités physiques, même si madame Tremblay souffre de douleurs importantes ?

3

Selon vous, quels examens complémentaires pourraient aider le médecin à confirmer le diagnostic d’ostéoporose et à choisir le bon traitement pour madame Tremblay ?

CHAPITRE 4

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Section

1 Les maladies osseuses métaboliques

Déclencheur

Section 1

La structure, ou charpente, d’une maison est le support rigide sur lequel reposent tous les autres matériaux. Elle assure stabilité, équilibre et solidité à l’ensemble du bâtiment. Tout comme la structure de la maison, le squelette forme la charpente de notre corps. Le squelette se développe durant la croissance. Les os sont vivants et constituent la principale réserve de notre corps en minéraux, comme le calcium et le phosphore. C’est également dans les os que se produit l’hématopoïèse, c’est-à-dire la fabrication des globules rouges et des globules blancs. C’est pourquoi tout déséquilibre dans les os peut affecter leur métabolisme. De tels déséquilibres peuvent conduire aux altérations qui sont étudiées dans la présente section. 1

Selon vous, quelles maladies osseuses sont causées par un déséquilibre du métabolisme ? Nommez-en une.

2

Selon vous, l’âge et le sexe sont- ils des facteurs déterminants dans l’apparition d’une maladie osseuse métabolique ? Expliquez votre réponse.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Cyphose Fracture spontanée Lordose

• • •

Maladie de Paget Minéralisation Ostéomalacie

• • •

Ostéoporose Rachitisme Synthèse osseuse

Les maladies osseuses métaboliques sont le résultat d’une modification de l’équilibre entre deux processus naturels : la formation osseuse et la destruction osseuse. Dans cette section, vous verrez que ce type de maladies peut se traduire par différents symptômes. Ceux-ci indiquent la présence de diverses altérations osseuses qui peuvent être traitées ou contrôlées.

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Les altérations des os et des articulations

123

1.1 L’ostéoporose 1.1.1 La définition

Section 1

L’ostéoporose est une fragilité excessive de l’os causée par une diminution de la masse osseuse. L’os est solide, bien qu’il soit naturellement poreux (voir la figure 1). En cas d’ostéoporose, la porosité de l’os augmente et sa solidité diminue. • L’os est sain, stable, dense et solide lorsque la quantité de tissu osseux est suffisante et qu’il y a peu d’espace entre les cellules osseuses (voir la figure 2 a). • L’os est malade, poreux et faible lorsque la quantité de tissu osseux est insuffisante et qu’il y a des espaces vides entre les cellules osseuses (voir la figure 2 b). FIGURE 1

La coupe longitudinale d’un os long

FIGURE 2

La densité osseuse

a

b

Un os sain

Un os malade

L’ostéoporose ne s’accompagne habituellement d’aucun signe. C’est pourquoi elle est aussi appelée maladie silencieuse de l’os. Par contre, on peut la détecter grâce à certaines manifestations, telles qu’une diminution de la taille du client, souvent accompagnée de cyphose (voir la figure 3).

FIGURE 3

Une diminution de la taille, accompagnée d’une cyphose 40 ans

60 ans

70 ans

1.1.2 Les causes La substance osseuse du squelette est constamment dégradée et remplacée par du nouveau tissu osseux. Ce cycle est contrôlé par des hormones sécrétées dans notre corps et par les taux de calcium, de phosphore et de vitamine D. La synthèse osseuse est le processus de formation de l’os. La résorption osseuse est le processus de destruction de l’os. • Lorsqu’il y a équilibre entre la synthèse osseuse et la résorption osseuse, la minéralisation des os s’effectue normalement. La minéralisation du tissu osseux est le gain d’une quantité optimale de minéraux (phosphore, calcium). 124

CHAPITRE 4

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• Lorsqu’il y a un déséquilibre entre la synthèse osseuse et la résorption osseuse, une dégénérescence peut alors se produire et provoquer l’ostéoporose. En d’autres termes, l’ostéoporose apparaît lorsque la dégradation (ou perte) du tissu osseux et des minéraux est plus rapide que la formation du nouveau tissu osseux. Le tableau 1 présente les causes possibles de ce déséquilibre. Les causes possibles de l’ostéoporose Causes

Effets

Diminution de l’œstrogène (hormone sexuelle) à la ménopause chez la femme

L’œstrogène stimule l’activité des cellules qui participent à la formation osseuse (ostéoblastes). Sa diminution a pour effet d’augmenter la porosité de l’os.

Vieillissement

Les hormones modifiées par le vieillissement peuvent provoquer une résorption de la masse osseuse.

Hérédité

La diminution de la masse osseuse et des antécédents familiaux de résorption osseuse vont souvent de pair.

Alimentation pauvre en calcium (peu ou pas de produits laitiers), en phosphore et en vitamine D

La vitamine D favorise l’absorption du calcium et du phosphore, qui sont essentiels à la minéralisation des os. Sa carence a pour effet de diminuer l’absorption de ces minéraux.

Prise à long terme de médicaments à base de cortisone (corticoïdes)

Les corticoïdes ingérés sur une longue période sont toxiques pour les cellules osseuses (ostéoblastes) et favorisent une perte osseuse.

Manque d’exposition au soleil

Le manque d’exposition au soleil diminue l’action de la vitamine D qui contribue à l’absorption du calcium et du phosphore. Le manque de soleil a donc pour effet de diminuer l’absorption de ces minéraux.

Surpoids

Le surpoids provoque des douleurs osseuses et peut occasionner des fractures spontanées par tassement ou en raison d’un mauvais mouvement.

Dysfonctionnement de la glande thyroïde

La glande thyroïde sécrète une hormone (calcitonine) qui aide le calcium à se fixer sur les os. Son dysfonctionnement a pour effet de diminuer l’apport en calcium dans les os.

Section 1

TABLEAU 1

1.1.3 Les facteurs de risque Certains états physiques et plusieurs affections peuvent être à l’origine de l’ostéoporose. Le tableau 2 présente les principaux facteurs qui peuvent prédisposer à cette altération. TABLEAU 2

Les principaux facteurs de risque de l’ostéoporose

Facteurs de risque

Explications

Âge

L’ostéoporose apparaît chez les femmes vers 50 ans et chez les personnes âgées.

Race

L’ostéoporose touche plus souvent les femmes blanches et les femmes asiatiques.

Sexe féminin

Les changements hormonaux de la ménopause (diminution de la production d’œstrogène) contribuent fortement à l’ostéoporose.

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Les altérations des os et des articulations

125

TABLEAU 2

Les principaux facteurs de risque de l’ostéoporose (suite)

Section 1

Facteurs de risque

Explications

Hérédité

Des antécédents d’ostéoporose dans la famille, surtout chez la mère, augmentent la prédisposition à cette affection.

Régime alimentaire

Une alimentation déficiente en calcium et en vitamine D ou la malbouffe augmentent le risque d’ostéoporose.

Sédentarité

L’activité physique permet de renforcer les muscles et de réduire la perte osseuse.

Alcool et tabac

La consommation d’alcool et de tabac augmente le risque d’ostéoporose.

Prise de médicaments

Par exemple, la prise de corticoïdes durant une longue période augmente le risque d’une perte osseuse.

Maladies endocriniennes

L’hyperthyroïdie (trop grande sécrétion de thyroxine) active la perte osseuse.

1.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les manifestations cliniques de l’ostéoporose varient selon l’âge, la cause de l’altération et la rapidité avec laquelle elle progresse. Ces manifestations se divisent en quatre grandes catégories qui sont présentées dans le tableau 3. Le tableau 3 énumère les manifestations cliniques et propose quelques exemples de soins d’assistance. Ces soins sont prodigués par l’infirmière auxiliaire dans le but d’amener la personne à se rétablir lorsqu’un de ses besoins fondamentaux est perturbé. TABLEAU 3

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’ostéoporose

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Altérations du squelette ●



Cyphose : déformation caractérisée par une courbure excessive du haut du dos vers l’avant (voir la figure 4 a). Lordose : déformation caractérisée par un creux lombaire excessif (voir la figure 4 b). FIGURE 4 a

La cyphose et la lordose b

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Favoriser une bonne hygiène posturale au cours de la marche pour diminuer la possibilité de déformation osseuse. Dormir et se reposer ● Favoriser le repos et alterner les périodes d’exercice et les périodes de repos. Éviter les dangers ● Suggérer au client de porter des chaussures avec des semelles antidérapantes pour éviter de glisser. ● Assurer un environnement sécuritaire pour éviter les chutes. Boire et manger ● Équilibrer la diète et s’assurer d’y retrouver du calcium et d’autres sels minéraux pour compenser les changements hormonaux.

La cyphose

126

CHAPITRE 4

La lordose

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Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’ostéoporose (suite) Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications ●

Diminution de la taille

FIGURE 5

Une fracture spontanée

Ces manifestations cliniques sont causées par l’affaissement des structures osseuses. ● Fracture spontanée : fracture qui se produit sans choc ni torsion, à l’inverse de la fracture traumatique, causée par la fragilité des os (voir la figure 5).

Section 1

TABLEAU 3

Démarche et positionnement ●

Difficulté à la mobilisation

Raideur Ces manifestations cliniques sont causées par des postures inadéquates ou antalgiques adoptées par le client durant les périodes de douleur et en raison de l’affaissement des vertèbres dorsales. ●

Éviter les dangers ●



Assurer un environnement sécuritaire et limiter les déplacements durant les périodes de douleur pour éviter les chutes. MS Recourir à un auxiliaire 3.2 et 3.3 d’aide à la marche (canne Labo ou déambulateur) lorsque les déplacements sont trop difficiles pour éviter les chutes.

Fonctions digestives ●



Brûlures d’estomac occasionnelles causées par une mauvaise posture (cyphose) Constipation causée par un manque d’activité physique

Boire et manger ● Suggérer au client de prendre plusieurs petits repas pour favoriser la digestion. ● Suggérer au client de boire beaucoup d’eau pour favoriser l’élimination. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Assurer un positionnement optimal de la colonne en position assise lors des repas pour favoriser la digestion et éviter les courbures de la colonne dorsale.

Douleurs diverses Douleurs à la colonne vertébrale Douleurs aux hanches et aux chevilles Ces manifestations cliniques sont causées par la fragilisation des os et par le poids qui agit davantage sur ces articulations. ● ●

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Favoriser l’activité physique pour renforcer les muscles autour des structures osseuses et réduire les pertes osseuses. Dormir et se reposer ● Suggérer au client de prévoir plusieurs petites périodes de repos durant la journée.

1.1.5 L’évaluation diagnostique L’évaluation diagnostique de l’ostéoporose fait suite à l’observation de symptômes tels que la douleur musculaire, la douleur osseuse ou une fracture spontanée. Le médecin procède à une évaluation physique du client afin de découvrir la cause exacte des symptômes et la présence de facteurs de risque. Dans le but de préciser son diagnostic, il demandera une radiographie pour déterminer s’il y a une fracture spontanée et une ostéodensitométrie pour évaluer la quantité de matière osseuse contenue dans l’os. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations des os et des articulations

127

Une fois le diagnostic d’ostéoporose clairement établi, le médecin peut demander des analyses de sang et d’urine afin de mesurer la production spontanée de certaines hormones ou de déceler un déséquilibre d’électrolytes, comme le calcium et le phosphore. Ces analyses et ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

4 Électrolytes sanguins (page 324) 22 Ostéodensitométrie (page 338) Section 1

23 Radiographie (page 339) 1.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Le choix du traitement de l’ostéoporose dépend de la cause établie par le médecin. Le tableau 4 présente les principaux traitements et les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état du client. TABLEAU 4

Les principaux traitements et les soins spécifiques de l’ostéoporose Soins spécifiques et explications

Traitements et explications ●









Apport quotidien en calcium par l’ingestion de comprimés pour favoriser la synthèse osseuse. Diète thérapeutique adaptée pour assurer un apport adéquat en vitamine D et pour perdre du poids, s’il y a lieu. Hormonothérapie pour stimuler la synthèse osseuse ou réduire la résorption osseuse afin de diminuer la perte de densité osseuse. Administration de la médication prescrite. Augmentation de l’activité physique pour renforcer les muscles autour des structures osseuses et réduire les pertes osseuses.











Recourir aux conseils d’un diététiste ou d’un service de nutrition pour faire comprendre au client l’importance de suivre une diète équilibrée ayant un apport adéquat en calcium et en vitamine D. Encourager le client à perdre du poids pour faciliter l’exercice physique. S’assurer que le client comprend l’importance de prendre la médication prescrite pour diminuer la perte de densité osseuse. S’assurer que le client connaît les effets désirés des médicaments prescrits sur la santé de ses os ainsi que les effets secondaires indésirables. S’assurer que le client comprend les bienfaits de l’activité physique combinée à une diète adaptée pour réduire la douleur et l’affaissement des vertèbres.

Étant donné qu’elle fragilise la matière osseuse, l’ostéoporose peut être à l’origine de certaines fractures, dont celle, très fréquente, de la hanche. La fracture de la hanche se traite par une chirurgie. La section 8 présente ce traitement en détail (voir la page 193).

1.1.7 Les médicaments prescrits En plus des suppléments de calcium et de vitamine D, la médication joue un rôle-clé dans le traitement de l’ostéoporose. Le tableau 5 présente les classes de médicaments permettant de traiter l’ostéoporose.

128

CHAPITRE 4

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Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter l’ostéoporose

Médicaments prescrits Hormones Ex. : œstrogènes (Premarin MD), calcitonine (CalcimarMD, MiacalcinMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Diminution de la résorption osseuse et de la destruction des cellules osseuses

● ●

Gain de poids Phlébite

Soins infirmiers ●



Inhibiteurs de la résorption osseuse ou anti-ostéoclastiques (biphosphonates) Ex. : alendronate (Fosamax MD), étidronate (Didronel MD), pamidronate (ArediaMD), risédronate (Actonel MD) Modulateur sélectif des récepteurs des œstrogènes Ex. : ralofixène (Evista MD)





Diminution de la résorption osseuse Augmentation de la densité osseuse

● ● ● ● ●



Diminution de l’activité des ostéoclastes

● ● ●

Douleurs abdominales Constipation Nausées Œsophagite Céphalée

Bouffées de chaleur Nausées Crampes dans les jambes







Surveiller les maladies cérébrovasculaires et cardiovasculaires ainsi que les signes d’hyperparathyroïdie. Changer de narine chaque jour pour éviter l’assèchement des muqueuses, lorsqu’on l’administre de façon intranasale. Suggérer au client de prendre la médication avec un grand verre d’eau à jeun le matin. Surveiller l’heure de la prise de la médication pour rappeler au client de ne rien manger durant les 30 minutes qui suivent. Surveiller les signes cérébrovasculaires et cardiovasculaires.

1.1.8 L’aspect diététique Une diète thérapeutique appropriée contribue à maîtriser l’ostéoporose. La connaissance des aliments qui possèdent une riche teneur en vitamine D (lait) et en calcium peut être particulièrement utile (voir le tableau 6). Les sources alimentaires de calcium

TABLEAU 6

Aliments

Teneur en calcium (mg)

Aliments

Teneur en calcium (mg)

Sources riches en calcium 240 ml de lait écrémé

302

150 g d’épinards cuits

200

240 ml de lait entier

291

150 g d’amandes

304

28 g de fromage cheddar

130

Sources pauvres en calcium

28 g de fromage cottage

130

1 œuf

28

230 g de yogourt

415

80 g de porc, de bœuf ou de volaille

10

240 ml de crème glacée

176

1 pomme, 1 banane

10

240 ml de crème glacée molle

272

1 pomme de terre moyenne

14

84 g de saumon

167

1 carotte moyenne

14

84 g d’huîtres

113

1/4 tête de laitue

27

1 tige moyenne de brocoli cuit

158

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Les altérations des os et des articulations

129

Section 1

TABLEAU 5

D’une compétence à l’autre La diète prescrite pour les maladies osseuses métaboliques est étudiée en détail dans la compétence 11, Nutrition.

Quoi faire

Section 1

L’infirmière auxiliaire doit toujours s’informer auprès d’un diététiste avant de prodiguer des conseils nutritionnels. Cependant, elle peut informer les personnes atteintes d’ostéoporose des principes suivants : • suivre les recommandations de Santé Canada concernant les apports quotidiens en calcium et en vitamine D ; • augmenter l’apport en produits laitiers dans l’alimentation (lait, poudre de lait, fromage, etc.) ; • faire de l’activité physique pour renforcer les muscles autour des articulations et des os et pour réduire les pertes osseuses ; • maintenir une bonne posture pour améliorer l’activité du système digestif.

1.2 L’ostéomalacie et le rachitisme 1.2.1 Les définitions L’ostéomalacie est une maladie osseuse rare qui entraîne de façon lente et discrète une déminéralisation et un ramollissement des os, ainsi qu’une altération de l’état général du client. La caractéristique principale de l’ostéomalacie est une carence en vitamine D. Cette maladie affecte les adultes dont les os sont formés.

FIGURE 6

L’ostéomalacie ou rachitisme chez l’enfant

Le rachitisme est l’équivalent de l’ostéomalacie chez l’enfant, dont les os sont en pleine croissance (voir la figure 6).

1.2.2 Les causes L’ostéomalacie et le rachitisme sont deux affections liées à un déficit en vitamine D. Cette vitamine se trouve dans les aliments d’origine animale et peut être absorbée grâce à l’exposition de la peau au soleil. Elle est essentielle à l’absorption du calcium par les intestins, car elle agit comme une hormone dans la régulation du métabolisme du calcium. Depuis l’ajout de la vitamine D dans l’alimentation régulière (lait), le rachitisme a pratiquement disparu. L’ostéomalacie est cependant plus fréquente et touche surtout les personnes âgées.

1.2.3 Les facteurs de risque Le tableau 7 présente les principaux facteurs qui peuvent prédisposer à l’ostéomalacie.

130

CHAPITRE 4

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Les principaux facteurs de risque de l’ostéomalacie

Facteurs de risque

Explications

Hérédité

Des antécédents d’ostéomalacie dans la famille augmentent la prédisposition à cette affection.

Région géographique

Les habitants des régions nordiques, moins exposés au soleil, courent un plus grand risque d’être touchés par cette affection.

Habitudes de vie

Une alimentation pauvre en vitamine D et en calcium ainsi que le manque d’activité physique prédisposent à la résorption osseuse.

Diarrhée chronique

Les diarrhées fréquentes empêchent l’absorption de la vitamine D.

Maladie de Crohn

Une prise régulière d’anti- inflammatoires de type corticoïde diminue l’absorption de la vitamine D.

Section 1

TABLEAU 7

1.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’ostéomalacie sont similaires à ceux de l’ostéoporose (voir le tableau 3). Le tableau 8 présente des manifestations cliniques et des soins d’assistance plus spécifiques de l’ostéomalacie et du rachitisme. TABLEAU 8

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’ostéomalacie et du rachitisme

Manifestations cliniques et explications ●



Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Perte de poids causée par un dérèglement du métabolisme ou une carence alimentaire

Boire et manger ● S’assurer que le client comprend bien les conseils du diététiste pour qu’il ingère tous les nutriments et suppléments nécessaires à sa condition.

Douleurs squelettiques et démarche douloureuse causées par la déminéralisation et le ramollissement des os

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● S’assurer que le client comprend l’importance de l’utilisation de l’auxiliaire d’aide à la marche pour l’aider à supporter son squelette et bien répartir son poids. Éviter les dangers ● S’assurer que le client maîtrise les MS Labo 3.2 techniques de déplacement avec l’auxiliaire d’aide à la marche pour éviter les chutes qui peuvent causer des fractures.

et

3.3

1.2.5 L’évaluation diagnostique Comme l’ostéomalacie est une maladie silencieuse, elle est souvent découverte accidentellement, lors d’un examen de routine. Une radiographie des os et une prise de sang qui indiquent une baisse du calcium et du phosphore ainsi qu’un dosage de la vitamine D peuvent confirmer le diagnostic.

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Les altérations des os et des articulations

131

Cette analyse et cet examen sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

4 Électrolytes sanguins (page 324) 23 Radiographie (page 339) 1.2.6 Les traitements et les soins spécifiques

Section 1

Le traitement de l’ostéomalacie consiste à corriger la carence en vitamine D et à augmenter l’apport quotidien en calcium et en phosphore. Étant donné que les manifestations cliniques sont similaires à celles de l’ostéoporose, les soins à prodiguer seront donc pratiquement les mêmes. Le tableau 9 présente les traitements et les soins plus spécifiques de l’ostéomalacie et du rachitisme. TABLEAU 9

Les principaux traitements et les soins spécifiques de l’ostéomalacie et du rachitisme Soins spécifiques et explications

Traitements et explications ●



Apport quotidien important en vitamine D, en calcium et en phosphore grâce à une diète adaptée ou grâce à l’ingestion de suppléments en comprimés pour favoriser la minéralisation du tissu osseux. Expositions régulières au soleil pour augmenter l’apport quotidien en vitamine D.





Recourir aux conseils d’un diététiste ou d’un service de nutrition pour faire comprendre au client l’importance de suivre une diète équilibrée ayant un apport adéquat en vitamine D, en calcium et en phosphore. Informer le client de l’importance de s’exposer au soleil pour de courtes périodes (10 minutes) afin d’augmenter l’apport naturel en vitamine D.

1.2.7 Les médicaments prescrits Mis à part les suppléments de vitamine D, de calcium et de phosphore, aucun médicament n’est prescrit pour traiter l’ostéomalacie et le rachitisme.

1.2.8 L’aspect diététique Ces altérations nécessitent une diète équilibrée ayant un apport adéquat en vitamine D, en calcium et en phosphore.

1.3 La maladie de Paget 1.3.1 La définition La maladie de Paget est une maladie osseuse métabolique qui affaiblit le tissu osseux. Elle se caractérise par une prolifération de certaines cellules osseuses. Les cellules impliquées sont les ostéoblastes, qui construisent l’os, et les ostéoclastes, qui sont responsables de la résorption osseuse.

132

CHAPITRE 4

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Chez les personnes souffrant de la maladie de Paget, le cycle naturel de remaniement du tissu osseux est désordonné. Ce désordre entraîne une perte de densité de l’os et une augmentation de sa fragilité. Les os les plus souvent atteints sont les os du crâne et du bassin, les os longs (voir la figure 7), la colonne vertébrale, le sternum et les côtes.

FIGURE 7

La déformation des os longs dans la maladie de Paget

1.3.2 Les causes

Section 1

Cette maladie, de cause inconnue, est de plus en plus rare et prend des années à se développer.

1.3.3 Les facteurs de risque La maladie touche principalement les hommes âgés de plus de 40 ans.

1.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 10 présente les principales manifestations cliniques de la maladie de Paget et les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 10

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la maladie de Paget

Manifestations cliniques et explications ●

Déformation ou remodelage des os (os longs, os du crâne et du bassin, colonne vertébrale, sternum, côtes) causés par la fragilité et le ramollissement des os

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Assurer un positionnement optimal de la colonne en position assise durant les repas pour favoriser la digestion et éviter les courbures de la colonne dorsale. ● Favoriser une bonne hygiène posturale durant la marche pour diminuer la possibilité de déformation osseuse. ● Favoriser l’activité physique pour renforcer les muscles autour des structures osseuses. Dormir et se reposer ● Suggérer au client de prendre plusieurs petites périodes de repos durant la journée.







Démarche instable ou oscillante causée par la déformation ou le remodelage des os

Éviter les dangers ● Assurer un environnement sécuritaire et limiter les déplacements durant les périodes de douleur pour éviter les chutes et les blessures importantes. ● Suggérer au client de porter des chaussures avec des semelles antidérapantes pour éviter de glisser. ● Recourir à un auxiliaire d’aide à la marche (canne ou MS 3.2 et 3.3 déambulateur) lorsque les déplacements sont trop difficiles pour éviter les chutes.

Diminution des taux de vitamine D et de calcium révélée par les tests sanguins

Boire et manger ● Équilibrer la diète et s’assurer de la présence de la vitamine D, de suppléments de calcium et d’autres sels minéraux pour favoriser l’absorption du calcium. ● Suggérer au client de prendre plusieurs petits repas chaque jour pour favoriser la digestion et une meilleure absorption des nutriments.

Peau pâle causée par une carence en vitamine D

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Appliquer de la crème solaire lors des nombreuses expositions au soleil pour prévenir les coups de soleil ou les brûlures.

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Les altérations des os et des articulations

133

1.3.5 L’évaluation diagnostique La maladie de Paget prend du temps à se manifester et présente peu ou pas de symptôme avant un âge avancé. C’est souvent de façon inattendue, par exemple lors d’un bilan sanguin de routine, que l’on décèle cette maladie. Sa présence est indiquée par l’augmentation des phosphatases alcalines, des enzymes nécessaires à la minéralisation des os. Une radiographie ou une scintigraphie osseuse peut confirmer le diagnostic, car ces examens permettent d’observer les régions de formation ou de destruction active de l’os.

Section 1

Ces analyses et ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

6 Formule sanguine complète (page 325) 7 Phosphatase alcaline (page 326) 23 Radiographie (page 339) 24 Scintigraphie osseuse (page 339) 1.3.6 Les traitements et les soins spécifiques La maladie de Paget est une maladie incurable. Le traitement consiste principalement à ralentir l’apparition des symptômes et à soulager la douleur. Le tableau 11 présente les traitements et les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état du client souffrant de la maladie de Paget. TABLEAU 11

Les principaux traitements et les soins spécifiques de la maladie de Paget

Traitements et explications ●









134

CHAPITRE 4

Apport quotidien en calcium grâce à l’ingestion de comprimés pour favoriser la synthèse osseuse Diète thérapeutique adaptée pour un apport adéquat en calcium et en vitamine D et pour perdre du poids, s’il y a lieu. Hormonothérapie pour stimuler la synthèse osseuse ou réduire la résorption osseuse afin de diminuer la perte de densité osseuse. Administration de la médication si prescrite Augmentation de l’activité physique pour renforcer les muscles autour des structures osseuses et réduire les pertes osseuses

Soins spécifiques et explications ●









Recourir aux conseils d’un diététiste ou d’un service de nutrition pour faire comprendre au client l’importance de suivre une diète équilibrée ayant un apport adéquat en calcium et en vitamine D. Encourager le client à perdre du poids pour faciliter l’exercice physique. S’assurer que le client comprend l’importance de prendre la médication prescrite pour diminuer les pertes de densité osseuse. S’assurer que le client connaît les effets désirés des médicaments prescrits sur la santé de ses os ainsi que les effets secondaires indésirables. S’assurer que le client comprend les bienfaits de l’activité physique combinée à une diète appropriée pour réduire la douleur et l’affaissement des vertèbres.

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Quoi faire

Section 1

Afin de favoriser le bien-être et la sécurité du client, l’infirmière auxiliaire doit l’informer de façon adéquate sur : • la nature de sa maladie et des risques associés ; • l’importance de prendre de la vitamine D (pour ralentir la maladie) ; • l’importance de recourir à un auxiliaire d’aide à la marche ; • l’importance de modifier son environnement pour prévenir les chutes et les fractures.

1.3.7 Les médicaments prescrits En plus des suppléments de calcium et de vitamine D, l’hormonothérapie joue un rôle important dans le traitement de la maladie de Paget (voir le tableau 5, page 129).

1.3.8 L’aspect diététique Cette altération nécessite une diète adaptée ayant un apport adéquat en calcium et en vitamine D.

ACTIVITÉS 1

Inscrivez dans le tableau suivant le numéro qui correspond à la définition de chaque terme. Termes

2

Réponses

Définitions

a) Scintigraphie osseuse

1. Gain par les os d’une quantité optimale de minéraux (phosphore, calcium)

b) Biphosphonates

2. Déformations de la colonne vertébrale

c) Minéralisation du tissu osseux

3. Classe de médicaments qui diminuent la résorption osseuse

d) Vitamine D

4. Examen qui sert à confirmer la maladie de Paget

e) Cyphose et lordose

5. Élément essentiel à l’absorption du calcium

Est- il possible que deux ou trois membres d’une même famille souffrent d’ostéoporose ? Pourquoi ?

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Les altérations des os et des articulations

135

Quel est l’examen sanguin qui permet au médecin de suspecter la maladie de Paget ? Pourquoi ?

4

Parmi les interventions suivantes, indiquez celle qui convient à un client souffrant d’ostéomalacie. Entourez la bonne réponse.

Section 1

3

a) Surveiller les signes de déshydratation.

c) Intégrer de la vitamine D dans la diète.

b) Garder le repos complet au lit.

d) Cesser toute exposition au soleil.

Justifiez votre réponse.

5

Madame Fortier demeure depuis quelques années dans une résidence pour personnes âgées autonomes. Elle est âgée de 68 ans et ménopausée depuis 12 ans. Elle souffre de douleurs dans le milieu du dos et de cyphose dorsale. Elle se plaint régulièrement de constipation. Nommez deux besoins fondamentaux perturbés chez madame Fortier et un soin d’assistance à prodiguer par l’infirmière auxiliaire pour satisfaire chacun de ces besoins. Besoins perturbés

Soins infirmiers

Besoin 1 :

Besoin 2 :

Notes personnelles

136

CHAPITRE 4

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Section

2 Les altérations des tissus conjonctifs

Déclencheur Le terme « arthrite » désigne un grand nombre de troubles articulaires, tels que l’arthrose, la polyarthrite rhumatoïde et l’arthrite goutteuse. L’arthrite est l’un des problèmes de santé chroniques le plus fréquent et une des principales causes de morbidité, d’invalidité et de recours aux soins de santé.

Section 2

Cette altération touche environ 16 % de la population âgée de 15 ans et plus. Compte tenu du vieillissement de la population, Santé Canada prévoit qu’environ 20 % de la population canadienne en sera atteinte d’ici 2031. Selon vous, quelles sont les répercussions de l’arthrite : a) sur une personne qui en est atteinte ?

b) sur les soins de santé publique ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Arthrite goutteuse Arthrose

• •

Diarthrose Hyperuricémie



Polyarthrite rhumatoïde

Dans la section précédente, vous avez vu comment des déséquilibres du métabolisme pouvaient être la cause de maladies osseuses. Cette section présente les altérations des tissus conjonctifs, telles que l’arthrose, la polyarthrite rhumatoïde et l’arthrite goutteuse.

2.1 L’arthrose 2.1.1 La définition L’arthrose (ou arthropathie chronique dégénérative) est une dégénérescence anormale du cartilage qui enrobe l’extrémité des os (voir la figure 8, page 138).

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Les altérations des os et des articulations

137

FIGURE 8

L’arthrose est un processus dégénératif.

Os Capsule articulaire

1

Section 2

2

4 3

Cartilage articulaire Synovie Ostéophytose

1 Le cartilage se fissure. 2 Le cartilage s’effrite.

ATTENTION L’arthrose peut changer de nom selon la région touchée. On appelle gonarthrose l’arthrose des genoux et coxarthrose, l’arthrose de la hanche.

3 Le cartilage finit par disparaître. 4 Des excroissances osseuses se forment (ostéophytoses).

Cette maladie, qui touche un Canadien sur 10, évolue lentement. Elle est plus fréquente aux articulations des genoux, des hanches et des doigts. Des signes d’arthrose peuvent être visibles à la radiographie avant même que le client ne ressente la douleur.

2.1.2 Les causes L’arthrose est le résultat d’un ensemble de causes, telles que : • des altérations biochimiques de la structure du cartilage ; • des phénomènes mécaniques (mouvements, frottements) liés à l’articulation touchée.

2.1.3 Les facteurs de risque Il existe de nombreux facteurs de risque qui peuvent prédisposer à l’arthrose, tels que : • l’âge ; • la ménopause ; • l’hérédité ; • l’obésité ; • les mouvements répétitifs occasionnés par le sport ou le travail ; • les traumatismes articulaires (entorses, fractures) ; • la pratique intense de certains sports (soccer, tennis, etc.) ; • l’inactivité ; • le port de chaussures à talons hauts ; • un mauvais alignement des articulations.

138

CHAPITRE 4

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2.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 12 présente les principales manifestations cliniques de l’arthrose et les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’arthrose

Manifestations cliniques et explications ●







Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Douleur causée par l’amincissement ou l’absence du cartilage Raideur à l’articulation, surtout après une période de repos, causée par l’immobilisation

Éviter les dangers ● S’assurer que le client comprend l’importance de prendre les analgésiques prescrits pour diminuer la douleur. ● Appliquer de la chaleur pour diminuer la douleur et la raideur. ● Suggérer au client d’alterner les périodes d’activité et de repos pour ne pas trop solliciter l’articulation. ● Suggérer au client de faire régulièrement de l’activité physique pour accroître la force et l’endurance de ses muscles.

Incapacité fonctionnelle causée par la douleur à la mobilisation, par la réduction de la mobilité articulaire et par la déformation de l’articulation

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Suggérer au client de maintenir un poids santé pour diminuer l’effort imposé aux articulations portantes. ● S’assurer que le client utilise des moyens d’assistance selon ses besoins pour diminuer la sollicitation de certaines articulations, éviter les chutes et faciliter certaines activités.

Difficulté à dormir et à bien se reposer causée par la douleur

Dormir et se reposer ● S’assurer de la prise de la médication par le client pour réduire la douleur. ● Favoriser un environnement calme.

Section 2

TABLEAU 12

2.1.5 L’évaluation diagnostique Pour diagnostiquer l’arthrose, il faut observer des symptômes tels que la douleur, la raideur et l’incapacité fonctionnelle d’une ou de plusieurs articulations et faire un examen clinique. Les analyses et les examens nécessaires à l’évaluation diagnostique de l’arthrose sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

11 Analyse du liquide synovial (page 327) 13 Arthrocentèse (page 329) 20 Imagerie par résonance magnétique (page 336) 23 Radiographie (page 339) 24 Scintigraphie osseuse (page 339) 25 Tomodensitométrie (page 340) 2.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement de l’arthrose consiste essentiellement à atténuer les manifestations cliniques, puisqu’on ne peut pas guérir cette maladie. Le tableau 13 (page 140) présente les soins spécifiques associés à ce traitement. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations des os et des articulations

139

TABLEAU 13

Les soins spécifiques de l’arthrose Soins spécifiques







Section 2



Amener le client à évaluer sa douleur. Administrer la médication prescrite et surveiller ses effets. Suggérer au client de faire des exercices isométriques et posturaux. Faire participer un physiothérapeute au processus thérapeutique.

Explications ●

Pour soulager la douleur.



Pour assurer un suivi.



















Appliquer de la chaleur. Suggérer au client de reposer ses articulations. Suggérer au client d’alterner les périodes d’exercice et de repos. Faire participer un ergothérapeute au processus thérapeutique. Encourager le client à atteindre son poids santé, si nécessaire. Faire participer un diététiste au processus thérapeutique.



Pour soulager la raideur et diminuer la douleur. Pour maintenir la plus grande mobilité et la plus grande force possibles. Pour assurer un maximum d’autonomie dans les AVQ. Pour détendre l’articulation et diminuer la raideur et la douleur.



Pour diminuer la douleur.



Pour diminuer le stress sur les articulations.







Pour s’assurer de bons moyens d’assistance selon les besoins du client. Pour diminuer l’effort imposé aux articulations portantes. Pour établir une diète adéquate.

Monde du travail Les traitements de l’arthrose requièrent la collaboration d’une équipe multidisciplinaire formée d’un physiothérapeute, d’un ergothérapeute et d’un diététiste. Aux traitements traditionnels peuvent s’ajouter d’autres traitements, comme l’acupuncture, la massothérapie, etc. Bradycardie Rythme cardiaque trop bas par rapport à la normale, à l’inverse de la tachycardie (rythme cardiaque trop rapide).

TABLEAU 14

2.1.7 Les médicaments prescrits Le tableau 14 présente les classes de médicaments qui permettent de soulager la douleur et de limiter l’inflammation chez une personne atteinte d’arthrose.

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter l’arthrose Effets secondaires indésirables

Médicaments prescrits Effets thérapeutiques Analgésique narcotique Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)



Diminution ou soulagement d’une douleur modérée à aiguë

● ●

● ● ●

140

CHAPITRE 4

Somnolence Dépression du SNC (système nerveux central) Constipation Nausées Tolérance et dépendance

Soins infirmiers ●







Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Surveiller les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux. Surveiller les signes de toxicité (bradycardie, sommeil profond).

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Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter l’arthrose (suite) Effets secondaires indésirables

Médicaments prescrits Effets thérapeutiques

Soins infirmiers ●

● ●

Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : ibuprofène (AdvilMD), diclofénac (VoltarenMD) Anti-inflammatoire stéroïdien Ex. : prednisone (DeltasoneMD)







Soulagement d’une douleur faible à modérée Diminution de la douleur et de l’inflammation

Traitement d’une inflammation aiguë











Corticostéroïde intra-articulaire Ex. : méthylprednisolone (Depo-MedrolMD)



Traitement de l’inflammation et de la douleur

● ● ●

Suggérer au client de ne pas consommer d’alcool, de boire beaucoup d’eau et de suivre une diète riche en fibres. Suggérer au client de se lever lentement. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments.

Intoxication du foie en surdose

Irritation gastrique (saignement, ulcération et perforation possibles) Irritation gastrique aiguë Augmentation de la glycémie (si ingestion sur une base régulière) Œdème facial et abdominal Ostéoporose locale Rupture de tendons Infection locale





● ●



Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments.

Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments. Surveiller les glycémies du client. Peser le client régulièrement.

Surveiller le site de l’injection.

Aux médicaments traditionnels peuvent s’ajouter certains produits naturels, comme la glucosamine (voir le chapitre 6, section 2, page 316).

2.1.8 L’aspect diététique L’arthrose requiert une alimentation qui permet : • de renforcer les articulations (calcium et vitamine D) ; • d’améliorer les défenses anti-oxydantes (fruits, légumes, légumineuses) ; • de lutter contre l’inflammation (huile d’olive, poisson) ; • de consommer davantage d’oméga-3 (poisson, arachides) ; • d’éviter de consommer des oméga-6 (blé, maïs, viandes rouges).

2.2 La polyarthrite rhumatoïde La polyarthrite rhumatoïde est le trouble le plus fréquent parmi les rhumatismes inflammatoires chroniques. On la désigne généralement par le mot « arthrite ».

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Les altérations des os et des articulations

141

Section 2

TABLEAU 14

Nodule rhumatoïde Formation arrondie sur la face postérieure de l’avant-bras et du coude et sur les doigts, palpable sous la peau.

Neuropathie Affection nerveuse au sens large.

Péricardite

Section 2

Inflammation du péricarde (sac qui contient le cœur).

Adénopathie Inflammation des ganglions lymphatiques.

Splénomégalie Rate volumineuse.

Artérite Lésion artérielle d’origine inflammatoire ou dégénérative.

2.2.1 La définition La polyarthrite rhumatoïde est une maladie des tissus articulaires caractérisée par l’inflammation du tissu conjonctif de la diarthrose (articulation synoviale). C’est une altération évolutive et chronique, au cours de laquelle des périodes de rémission alternent avec des périodes d’exacerbation. Cette maladie peut amener la destruction progressive des structures articulaires et périarticulaires. Elle s’accompagne de manifestations extraarticulaires, par exemple de nodules rhumatoïdes, de neuropathie, de péricardite, d’adénopathie, de splénomégalie, d’artérite et de sclérite. Il y a quatre stades à la polyarthrite rhumatoïde (voir la figure 9). FIGURE 9

Les quatre stades de la polyarthrite rhumatoïde Stade 1 : précoce

Aucune modification visible à la radiographie Signes d’ostéoporose

Sclérite Inflammation de la sclère (partie du bulbe de l’œil).

Subluxation Déplacement partiel d’un os hors de sa cavité articulaire.

Ankylose Sensation de raideur plus ou moins douloureuse d’une partie du corps qui cause une diminution du mouvement d’une articulation.

Atrophie musculaire Diminution du volume d’un muscle.

Stade 3 : aigu Destruction des os et des cartilages visible à la radiographie Déformation articulaire (voir la figure 10) Subluxation, déviation cubitale ou hyperextension, avec ou sans ankylose osseuse Atrophie musculaire Lésions possibles aux tissus mous extra-articulaires

Stade 2 : modéré Signes visibles d’ostéoporose à la radiographie Légère destruction des os ou des cartilages Aucune déformation des articulations Mobilité restreinte des articulations Atrophie des muscles adjacents Lésions possibles aux tissus mous extra-articulaires Stade 4 : terminal Tous les critères du stade 3 Ankylose fibreuse ou osseuse

2.2.2 Les causes FIGURE 10

Des mains déformées par la polyarthrite rhumatoïde

La polyarthrite rhumatoïde est une maladie auto-immune dont la cause demeure inconnue. Cependant, une multitude de facteurs pourraient déclencher cette anomalie du système immunitaire.

2.2.3 Les facteurs de risque Les principaux facteurs qui peuvent prédisposer à la polyarthrite rhumatoïde sont : • une maladie infectieuse ou bactérienne ; • l’hérédité ; • l’âge (bien qu’on puisse en être atteint à tout âge, les personnes de 40 à 60 ans sont les plus touchées) ; • l’environnement (fatigue, stress, froid, tabac) ; • les hormones (ménopause chez la femme). 142

CHAPITRE 4

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2.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 15 présente les principales manifestations cliniques de la polyarthrite rhumatoïde et les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la polyarthrite rhumatoïde

Manifestations cliniques et explications ●









Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Raideur matinale et incapacité fonctionnelle causées par l’immobilité et l’inflammation

Boire et manger ● Déterminer la capacité du client à s’alimenter seul en raison de sa fatigue ou de la diminution de sa mobilité. ● Fournir au client des ustensiles adaptés pour lui laisser la plus grande autonomie possible. ● Installer le client dans une position confortable MS 11.1 pour éviter les lésions de pression.

Douleur à la mobilisation causée par l’œdème

Se vêtir et se dévêtir ● Déterminer la capacité du client à se vêtir ou à se dévêtir seul, et lui fournir des vêtements faciles à enfiler et à attacher pour lui laisser la plus grande autonomie possible.

Signes d’inflammation articulaire

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Déterminer la capacité du client à prendre soin de lui-même et l’assister dans l’exécution de ses soins. ● Maintenir un bon alignement corporel chez le MS client pour éviter les lésions de pression.

11.1

Immobilité possible de l’articulation causée par la croissance du tissu de granulation

Éviter les dangers ● Administrer les analgésiques prescrits pour diminuer la douleur. ● Appliquer du froid en période inflammatoire pour diminuer l’inflammation. ● Appliquer de la chaleur s’il n’y a pas d’inflammation pour diminuer la douleur et la raideur.

Atteinte de l’image corporelle du client causée par la déformation des articulations (due à un mauvais alignement, à la tuméfaction, à la destruction ou au chevauchement des surfaces osseuses de l’articulation)

Communiquer avec ses semblables ●

Section 2

TABLEAU 15

Pour permettre au client d’avoir une attitude positive au sujet de sa maladie : – lui demander d’exprimer ce qu’il ressent à propos de sa gêne et de son embarras concernant sa dépendance ; – adopter une attitude chaleureuse avec lui ; – le mettre en contact avec la Société de l’arthrite.

2.2.5 L’évaluation diagnostique La polyarthrite rhumatoïde peut être diagnostiquée par l’observation des manifestations cliniques ainsi que par divers examens et analyses en laboratoire. Ces analyses et ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

2 Anticorps antinucléaires (page 323) 5 Facteur rhumatoïde (page 324) Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations des os et des articulations

143

6 Formule sanguine complète (page 325) 8 Protéine C réactive (page 326) 9 Système du complément (page 327) 10 Vitesse de sédimentation (page 327) 11 Analyse du liquide synovial (page 327) 13 Arthrocentèse (page 329) Section 2

23 Radiographie (page 339) 2.2.6 Les traitements et les soins spécifiques La polyarthrite rhumatoïde est irréversible. Le pricipal traitement consiste à ralentir sa progression et à contrôler ses symptômes. Le tableau 16 présente les soins spécifiques associés à ce traitement. TABLEAU 16

Les soins spécifiques de la polyarthrite rhumatoïde Soins spécifiques

















Amener le client à évaluer sa douleur et administrer la médication prescrite. Appliquer du froid s’il y a de l’inflammation. Appliquer de la chaleur s’il n’y a pas d’inflammation. Encourager le client à faire de l’activité physique. Accorder du temps au client pour faire ses activités. Faire participer un physiothérapeute au processus thérapeutique. Faire participer un ergothérapeute au processus thérapeutique. Encourager le client à utiliser un auxiliaire d’aide à la marche. MS Labo







Explications ●











Pour assurer un suivi et soulager la douleur. Pour provoquer une vasoconstriction et diminuer l’inflammation. Pour détendre l’articulation et diminuer la raideur et la douleur. Pour empêcher ou diminuer l’ankylose fibreuse et maintenir la plus grande autonomie possible. Pour éviter une baisse de l’estime de soi. Pour établir un programme adapté à la condition du client.



Pour favoriser l’autonomie du client.



Pour éviter les lésions de pression.

3.2 et 3.3

Encourager le client à changer fréquemment de position. Suggérer au client d’alterner les périodes d’activité et de repos. Faire participer un diététiste au processus thérapeutique.





Pour éviter de provoquer un stress articulaire et d’augmenter la fatigue. Pour établir une diète adéquate.

2.2.7 Les médicaments prescrits Le tableau 17 présente les classes de médicaments permettant de soulager la douleur et de limiter l’inflammation chez une personne atteinte de polyarthrite rhumatoïde. 144

CHAPITRE 4

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Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter ou soulager la polyarthrite rhumatoïde

Médicaments prescrits Analgésique narcotique Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Soulagement d’une douleur modérée à aiguë

● ● ●

● ● ● ●

Somnolence Désorientation Dépression du SNC : insuffisance respiratoire, hypotension artérielle Constipation Nausées Tolérance Dépendance

Soins infirmiers ●





● ●



Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : ibuprofène (AdvilMD), diclofénac (VoltarenMD) Anti-inflammatoire stéroïdien Ex. : prednisone (DeltasoneMD)







Soulagement d’une douleur faible à modérée Diminution de la douleur et de l’inflammation

Traitement d’une inflammation aiguë











Corticostéroïde intra-articulaire Ex. : méthylprednisolone (Depo-MedrolMD)



Traitement de l’inflammation et de la douleur

● ● ● ●

Immunosuppresseur Ex. : méthotrexate (RheumatrexMD)



Inhibition de la synthèse de l’ADN, de l’ARN et des protéines

● ● ● ● ● ● ● ●

Intoxication du foie en surdose

Irritation gastrique (saignement, ulcération et perforation possibles) Irritation gastrique aiguë Augmentation de la glycémie (si ingestion sur une base régulière) Œdème facial et abdominal Ostéoporose locale Rupture de tendons Infection locale Modifications cutanées ou souscutanées Céphalée Vision trouble Urticaire Anémie Hyperuricémie Risque d’infection Intoxication du foie Nausées







● ●

● ●





● ●

● ●

Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Surveiller les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux. Surveiller les signes de toxicité. Suggérer au client de ne pas consommer d’alcool, de boire beaucoup d’eau et de suivre une diète riche en fibres. Suggérer au client de se lever lentement. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments.

Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments.

Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments. Surveiller les glycémies. Peser le client régulièrement.

Surveiller le site de l’injection. Suggérer au client de ne pas surutiliser l’articulation après l’injection.

S’assurer que le client utilise un mode de contraception efficace (présence d’un agent tératogène). Surveiller les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux. Surveiller tout saignement inhabituel. Suggérer au client d’utiliser une brosse à dents douce. Surveiller l’alimentation du client. Aviser le client qu’il pourrait perdre ses cheveux.

Tératogène Désigne une substance ou un procédé qui provoque des malformations fœtales lorsque la mère y est exposée. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations des os et des articulations

145

Section 2

TABLEAU 17

TABLEAU 17

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter ou soulager la polyarthrite rhumatoïde (suite)

Médicaments prescrits Antirhumatismaux Ex. : sels d’or, aurothiomalate (MyochrysineMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Arrêt de la synovite associée à la polyarthrite rhumatoïde

● ● ●



Section 2



Antipaludéen Ex. : hydroxychloroquine (PlaquenilMD)



Diminution de l’inflammation

● ● ● ● ● ●

Leucopénie Thrombocytopénie Diminution de l’hémoglobine Protéinurie Hématurie Céphalée Fatigue Troubles de la vision Hypotension Irritation gastrique Dermatose

Soins infirmiers ● ●







Surveiller les urines du client. Suivre de près les FSC (formules sanguines complètes).

Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments et de respecter la posologie. Suggérer au client de protéger ses yeux du soleil. Suggérer au client de ne pas consommer d’alcool.

2.2.8 L’aspect diététique Il n’existe pas de diète particulière pour l’arthrite rhumatoïde. Certains aliments et certaines substances sont recommandés, d’autres devraient être évités (voir la figure 11). Le maintien d’un poids santé est un atout. FIGURE 11

L’alimentation du client atteint d’arthrite rhumatoïde

Aliments et substances à privilégier Huile d’olive Huiles de poissons Fruits et légumes (facteurs protecteurs) Aliments riches en oméga-3 (réduisent l’inflammation et améliorent le fonctionnement du système immunitaire)

Aliments et substances à éviter Viandes rouges Nitrites Alcool Cigarettes

Monde du travail Le travail en équipe multidisciplinaire est essentiel pour traiter les gens souffrant de polyarthrite rhumatoïde. Chaque intervenant joue un rôle particulier selon ses connaissances et son savoir-faire. Le rôle de l’infirmière auxiliaire est important pour le suivi du soulagement de la douleur et de la raideur articulaires, et pour le maintien de la mobilité des articulations.

2.3 L’arthrite goutteuse La goutte, nom que la langue familière donne à l’arthrite goutteuse, est une vieille maladie, décrite depuis l’Antiquité. De nos jours, cette forme d’arthrite touche un Canadien sur 30 et atteint 9 hommes pour une femme.

2.3.1 La définition L’arthrite goutteuse est une maladie arthritique chronique qui provoque des crises récurrentes et de fortes douleurs à une ou à quelques articulations. 146

CHAPITRE 4

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Les principales articulations touchées par l’arthrite goutteuse sont celles des gros orteils, des pieds, des chevilles, des genoux et des poignets.

2.3.2 Les causes

Section 2

L’arthrite goutteuse est directement liée à l’hyperuricémie, c’est- à-dire à une forte concentration d’acide urique dans le sang. L’acide urique est une substance métabolisée par l’organisme qui est éliminée dans l’urine par les reins. Quand le taux d’acide urique est élevé dans le sang, des cristaux peuvent se former de façon soudaine dans les articulations et provoquer de l’inflammation. L’hyperuricémie peut être causée par différents facteurs : • une anomalie enzymatique ; • l’hérédité ; • la suralimentation ; • les suites d’une maladie ou d’un traitement médical.

2.3.3 Les facteurs de risque Plusieurs facteurs peuvent prédisposer à l’arthrite goutteuse, tels que : • la consommation excessive d’aliments riches en protéines (abats, viandes rouges, fruits de mer) ; • un apport calorique excessif ; • l’abus d’alcool et en particulier de bière ; • le stress ; • l’hérédité ; • l’obésité ; • l’hypertension ; • le diabète ; • la prise de certains médicaments (diurétiques).

2.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 18 présente les manifestations cliniques de l’arthrite goutteuse et les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 18

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’arthrite goutteuse

Manifestations cliniques et explications ●



Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Douleur soudaine se manifestant souvent la nuit causée par la baisse de température, qui favorise la formation de cristaux

Éviter les dangers ● Amener le client à évaluer sa douleur. ● Administrer la médication prescrite pour soulager la douleur.

Fièvre causée par la réaction inflammatoire

Maintenir sa température corporelle dans les limites normales ● Administrer la médication prescrite pour diminuer la température corporelle du client et contribuer à son bien-être. ● Suggérer au client de boire beaucoup d’eau.

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Les altérations des os et des articulations

147

TABLEAU 18

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’arthrite goutteuse (suite)

Manifestations cliniques et explications Rougeur, chaleur et œdème qui s’étendent souvent à l’ensemble du pied, causés par la réaction inflammatoire

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Installer un arceau de lit FIGURE 12 Un arceau de lit pour éviter que les couvertures touchent la région atteinte (voir la figure 12). ● Favoriser l’hydratation du client pour éviter la déshydratation due à l’hyperthermie et aider à l’élimination de l’acide urique.

Incapacité fonctionnelle causée par la douleur

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Favoriser le repos du client pour protéger l’articulation atteinte durant la crise.

Section 2





Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

2.3.5 L’évaluation diagnostique Les caractéristiques de l’arthrite goutteuse facilitent le diagnostic posé lors d’un examen clinique. Toutefois, on a recours à diverses analyses pour s’en assurer. Ces analyses sont décrites en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

1 Acide urique (page 322) 10 Vitesse de sédimentation (page 327) 11 Analyse du liquide synovial (page 327) 13 Arthrocentèse (page 329) 2.3.6 Les traitements et les soins spécifiques L’arthrite goutteuse est irréversible. Le principal traitement consiste à ralentir sa progression et à contrôler ses symptômes. Le tableau 19 présente les soins spécifiques associés à ce traitement. TABLEAU 19

Les soins spécifiques de l’arthrite goutteuse Soins spécifiques











148

CHAPITRE 4

Amener le client à évaluer sa douleur. Administrer la médication prescrite et surveiller ses effets. Installer un arceau de lit sous les draps en période de crise. Favoriser l’hydratation du client. Faire participer un diététiste au processus thérapeutique.

Explications ●

Pour assurer un suivi.



Pour soulager la douleur.







Pour éviter que les draps touchent aux pieds du client et pour diminuer la douleur. Pour favoriser l’élimination de l’acide urique dans les urines. Pour établir une diète adéquate.

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2.3.7 Les médicaments prescrits Le tableau 20 présente les classes de médicaments permettant de soulager la douleur et de limiter l’inflammation chez une personne souffrant d’arthrite goutteuse. Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter ou soulager l’arthrite goutteuse

Médicaments prescrits Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : ibuprofène (AdvilMD), diclofénac (VoltarenMD) Anti-inflammatoire stéroïdien Ex. : prednisone (DeltasoneMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●





Soulagement d’une douleur faible à modérée Diminution de la douleur et de l’inflammation

Traitement d’une inflammation aiguë











Agent pour traiter l’arthrite goutteuse (antigoutteux) Ex. : allopurinol (ZyloprimMD), colchicine





Diminution de la formation de dépôts d’urate et de la réaction inflammatoire Traitement de l’arthrite goutteuse primaire

● ● ● ● ● ●

Intoxication du foie en surdose

Irritation gastrique (saignement, ulcération et perforation possibles) Irritation gastrique aiguë Augmentation de la glycémie (si ingestion sur une base régulière) Œdème facial et abdominal Diarrhée Irritation gastrique Rash Nausées Vomissements Insuffisance rénale

Soins infirmiers ●





● ●





● ●





Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments.

Section 2

TABLEAU 20

Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments.

Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments. Surveiller les glycémies. Peser le client régulièrement.

Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments. Surveiller les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux. Surveiller les signes de toxicité. Surveiller l’inflammation des articulations. Suggérer au client de boire beaucoup d’eau. Faire le bilan des ingesta et des excreta.

2.3.8 L’aspect diététique Comme l’arthrite goutteuse est liée à une forte concentration d’acide urique dans le sang, il est important de tenir compte de l’aspect diététique pour limiter les épisodes de crise. Certains aliments et certaines substances devraient être privilégiés, d’autres devraient être évités. (voir la figure 13). FIGURE 13

L’alimentation du client atteint d’arthrite goutteuse

Aliments et substances à privilégier Produits laitiers allégés Multivitamines Café Huile végétale (pour la cuisson)

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Aliments et substances à éviter Viandes rouges Beurre Fruits de mer Volaille Boissons gazeuses sucrées

Bière et spiritueux Friture Épices Œufs Pâtisseries

Les altérations des os et des articulations

149

ACTIVITÉS 1

Charlotte est une femme de 52 ans qui travaille comme caissière à la banque où vous faites vos transactions. Très fière, elle porte toujours un bel ensemble qui cache un peu son obésité et des souliers à talons hauts assortis à ses tailleurs. Elle occupe cet emploi depuis 30 ans.

Section 2 1

Lors de votre dernière rencontre, elle vous a fait part de sa difficulté à travailler. Elle a des douleurs constantes aux chevilles et aux hanches. Son médecin lui a dit qu’elle souffrait d’arthrose. Comme sa mère souffre de cette maladie depuis plusieurs années, elle est très inquiète. Elle ne veut pas arrêter de travailler, parce qu’elle se trouve beaucoup trop jeune. a) Nommez les facteurs de risque d’arthrose présents dans le cas de Charlotte.

b) Qu’est-ce qui différencie la polyarthrite rhumatoïde de l’arthrose ?

2

Madame Laroche souffre de polyarthrite rhumatoïde aux mains. Ce matin, elle se plaint de ne pas avoir dormi de toute la nuit à cause de douleurs aiguës. Elle n’arrive pas à plier ses doigts et se sent très fatiguée. Elle ne peut ni manger ni s’habiller seule. Elle vous dit que ce n’est pas drôle de vieillir. a) Nommez trois besoins fondamentaux perturbés chez madame Laroche et deux soins d’assistance à prodiguer pour satisfaire chacun d’entre eux. Besoins perturbés Besoin 1 :

Soins infirmiers Soin 1 : Soin 2 :

Besoin 2 :

Soin 1 : Soin 2 :

Besoin 3 :

Soin 1 : Soin 2 :

150

CHAPITRE 4

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3

Vrai ou faux ? Corrigez les énoncés suivants lorsque la réponse est « Faux ». Vrai

Faux

a) L’arthrite goutteuse est caractérisée par un taux d’acide urique élevé.

Section 2 1

b) L’obésité est un facteur de risque dans toutes les formes d’arthrite.

c) Je dois appliquer des compresses chaudes sur les régions où il y a de l’inflammation.

d) La douleur de l’arthrite goutteuse se présente soudainement et, en général, la nuit.

e) La colchicine est un médicament de choix pour traiter l’arthrite goutteuse.

4

Pourquoi faut-il installer un arceau de lit lorsqu’un client souffre d’arthrite goutteuse ?

5

Résumez en quelques lignes les traitements de l’arthrose, de la polyarthrite rhumatoïde et de l’arthrite goutteuse.

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Les altérations des os et des articulations

151

Section

3

Les affections courantes de la colonne vertébrale

Déclencheur

Section 3

Les maux de dos constituent la principale cause d’absence au travail chez les moins de 45 ans. Seulement au Québec, ils représentent 30 % de l’ensemble des lésions indemnisées annuellement par l’assurance-maladie. Selon vous, quelles sont les répercussions des maux de dos chroniques chez une infirmière auxiliaire de 35 ans, mère de 3 enfants en bas âge ? a) Sur son travail :

b) Sur sa famille :

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Cervicalgie Hernie discale

• •

Lombalgie Spondylarthrite ankylosante

Dans la section précédente, vous avez abordé l’arthrite et les altérations des tissus conjonctifs. La présente section porte sur les affections courantes de la colonne vertébrale, telles que la cervicalgie, la lombalgie, la hernie discale et la spondylarthrite ankylosante.

3.1 La cervicalgie et la lombalgie Les troubles de la colonne vertébrale comptent parmi les plus fréquents en consultation médicale. Selon certaines études, de 70 % à 80 % de la population en souffrira à un moment de sa vie.

152

CHAPITRE 4

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3.1.1 Les définitions La cervicalgie est une douleur vive ou sourde à la région des vertèbres cervicales (voir la figure 14 a). La lombalgie est une douleur vive ou sourde à la région lombaire basse de la colonne vertébrale, avec une irradiation possible jusqu’aux genoux (voir la figure 14 b).

FIGURE 14

Les zones de douleur de la cervicalgie et de la lombalgie a

3.1.2 Les causes

La cervicalgie

Le tableau 21 indique les principales causes de la cervicalgie et de la lombalgie. TABLEAU 21

b

Les principales causes de la cervicalgie et de la lombalgie

Causes de la cervicalgie ●

Section 3 1

Les douleurs liées à ces affections sont dites aiguës lorsqu’elles se manifestent pendant moins de six semaines et chroniques lorsqu’elles persistent plus de trois mois.

Causes mécaniques : – mauvaises postures (torticolis) – tensions musculaires (stress, anxiété) – lésions sur des disques (hernie discale) – arthrose

Causes de la lombalgie ●

● ● ● ●

Causes mécaniques : – mauvaises postures – tensions musculaires (stress, anxiété) – lésions sur des disques (hernie discale) – arthrose Tassement des vertèbres (ostéoporose) Grossesse Problème inflammatoire (spondylarthrite) Problème infectieux (zona)

La lombalgie

3.1.3 Les facteurs de risque Le tableau 22 présente les principaux facteurs qui peuvent prédisposer à une cervicalgie ou à une lombalgie. TABLEAU 22

Les principaux facteurs de risque de la cervicalgie et de la lombalgie

Facteurs de risque de la cervicalgie ● ● ● ● ● ● ● ●

Sexe féminin Mauvaise condition physique Détresse psychologique Antécédent traumatique Altération de la colonne (sclérose, lordose) Mauvaise posture durant le sommeil Arthrose Travail prédisposant

Facteurs de risque de la lombalgie ● ● ● ● ● ● ● ● ●

Mauvaise condition physique Surentraînement Embonpoint Mauvaise posture Port de chaussures à talons hauts Tabagisme (ostéoporose) Stress prolongé Dépression Travail prédisposant

3.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 23 (page 154) présente les principales manifestations cliniques de la cervicalgie et de la lombalgie ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations des os et des articulations

153

TABLEAU 23

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la cervicalgie et de la lombalgie

Manifestations cliniques et explications ●

Section 3 1



Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Douleur et raideur au cou ou au bas du dos causées par l’inflammation et les spasmes musculaires

Éviter les dangers ● Administrer les analgésiques prescrits pour soulager la douleur. ● Appliquer de la chaleur ou du froid si approprié pour diminuer l’inflammation, la raideur et la douleur.

Douleur à la mobilisation causée par la raideur et l’inflammation

Se vêtir et se dévêtir ● ●





Déterminer la capacité du client à se vêtir ou se dévêtir seul. Suggérer au client de porter des vêtements faciles à enfiler et à attacher pour conserver la plus grande autonomie possible.

Fatigue plus ou moins grande causée par la réaction immunitaire systémique et la douleur chronique

Dormir et se reposer ● Administrer la médication prescrite pour soulager la douleur. ● Appliquer de la chaleur ou du froid si approprié pour diminuer l’inflammation et la douleur. ● Favoriser le repos pour éviter les mouvements de grande amplitude.

Difficulté à se déplacer et à se positionner correctement causée par la douleur et la raideur

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Assister dans les changements de position et d’alignement corporel. ● Favoriser les périodes de repos.

3.1.5 L’évaluation diagnostique L’examen clinique du médecin suffit généralement pour établir un diagnostic de cervicalgie ou de lombalgie. Toutefois, le médecin peut demander une radiographie et une imagerie par résonance magnétique (IRM). Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

20 Imagerie par résonance magnétique (page 336) 23 Radiographie (page 339) 3.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Il n’existe pas de traitement spécifique pour la cervicalgie ou la lombalgie. Le tableau 24 présente les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état du client. TABLEAU 24

Les soins spécifiques de la cervicalgie ou de la lombalgie Soins spécifiques







154

CHAPITRE 4

Amener le client à évaluer sa douleur et administrer la médication prescrite. Appliquer du froid s’il y a inflammation. Appliquer de la chaleur s’il n’y a pas d’inflammation.

Explications ●





Pour assurer un suivi et soulager la douleur. Pour provoquer une vasoconstriction et diminuer l’inflammation. Pour détendre l’articulation et diminuer la raideur et la douleur.

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3.1.7 Les médicaments prescrits Le tableau 25 présente les classes de médicaments permettant de soulager la douleur et de limiter l’inflammation chez une personne souffrant de cervicalgie ou de lombalgie. Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter ou soulager la cervicalgie et la lombalgie

Médicaments prescrits Analgésique narcotique Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Soulagement d’une douleur modérée à aiguë

● ● ●

● ● ●

Somnolence Désorientation Dépression du SNC (système nerveux central) : insuffisance respiratoire, hypotension artérielle Constipation Nausées Tolérance et dépendance

Soins infirmiers ●











Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : ibuprofène (AdvilMD), diclofénac (VoltarenMD) Relaxant musculaire Ex. : acétaminophène et méthocarbamol (RobaxacetMD)







Soulagement d’une douleur faible à modérée Diminution de la douleur et de l’inflammation

Diminution de la douleur et des spasmes aigus des muscles squelettiques





● ●

Intoxication du foie en surdose

Irritation gastrique (saignement, ulcération et perforation possibles) Étourdissements Somnolence







Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Surveiller les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux. Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Surveiller les signes de toxicité (bradycardie, sommeil profond). Suggérer au client de ne pas consommer d’alcool, de boire beaucoup d’eau et de suivre une diète riche en fibres. Suggérer au client de se lever lentement. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments.

Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments.

Suggérer au client d’éviter de conduire et de ne pas consommer d’alcool.

3.1.8 L’aspect diététique Un surplus de poids est un facteur aggravant des affections de la colonne vertébrale. Le poids excédentaire (souvent abdominal chez l’homme) provoque un déséquilibre postural et une augmentation de la courbure lombaire, ce qui cause de la douleur (par exemple chez les femmes enceintes). Une bonne hygiène alimentaire est donc primordiale. Il est salutaire d’établir une diète adéquate en collaboration avec un diététiste.

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Les altérations des os et des articulations

155

Section 3 1

TABLEAU 25

ACTIVITÉS Dressez une liste de mesures préventives contre la cervicalgie ou la lombalgie qui pourra vous servir dans votre travail d’infirmière auxiliaire et dans votre vie personnelle.

2

Corrigez l’énoncé suivant.

Section 3 1

1

C’est l’infirmière auxiliaire qui décide s’il faut appliquer de la chaleur ou du froid à un client qui souffre de cervicalgie ou de lombalgie.

ATTENTION Le métier d’infirmière auxiliaire présente de nombreux risques de blessures musculosquelettiques. Ces blessures peuvent être causées par la surcharge de travail, par la vitesse d’exécution, par le surpoids de certains clients et par l’environnement, quelquefois inadéquat. Il est donc important d’appliquer les règles de PDSB apprises au cours de la formation. Pour l’infirmière auxiliaire, les risques du métier prennent la forme de gestes quotidiens.

Notes personnelles

156

CHAPITRE 4

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3.2 La hernie discale Les données actuelles permettent de croire qu’une personne sur 50 sera atteinte d’une hernie discale au cours de sa vie.

3.2.1 La définition Entre deux vertèbres se trouve un petit coussin appelé disque intervertébral. Ce disque est composé d’un anneau de cartilage fibreux et d’un noyau gélatineux. La hernie discale se produit lorsqu’une partie du noyau sort de l’anneau de cartilage (voir la figure 15). La hernie discale

a

b Structure fibreuse

c

Saillie du noyau gélatineux

Section 3 1

FIGURE 15

Saillie du noyau gélatineux

Noyau gélatineux

Compression du nerf Un disque normal

Une hernie discale

Compression du nerf

Un agrandissement du disque touché par une hernie

3.2.2 Les causes La hernie discale est causée par la dégénérescence d’un disque vertébral. Lorsqu’un disque s’affaiblit, se fissure ou se rompt, une partie de son noyau gélatineux sort de la structure fibreuse, comprimant ainsi le nerf rachidien.

3.2.3 Les facteurs de risque Les principaux facteurs favorisant la formation d’une hernie discale sont : • le sexe (plus d’hommes en sont affectés) ; • des mauvaises postures ; • l’âge (surtout les personnes âgées entre • des mouvements brusques ; 35 et 55 ans) ; • le soulèvement d’objets trop • l’hérédité ; lourds ; • l’obésité ; • certains exercices, comme la musculation. • la grossesse ;

3.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 26 présente les principales manifestations cliniques de la hernie discale et les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 26

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la hernie discale

Manifestations cliniques et explications ●

Douleur au dos qui irradie jusqu’aux jambes (hernie lombaire) ou au cou qui irradie jusqu’aux bras (hernie cervicale)

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Administrer les analgésiques prescrits pour diminuer la douleur.

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Les altérations des os et des articulations

157

TABLEAU 26

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la hernie discale (suite)

Manifestations cliniques et explications Douleur qui s’accroît avec la toux, l’éternuement, la marche et le soulèvement de lourdes charges ● Picotements, faiblesse musculaire et paresthésie Ces manifestations cliniques sont causées par la compression du nerf rachidien.

Section 3 1









Besoins perturbés, soins d’assistance et explications ●





Appliquer de la chaleur ou du froid si approprié pour diminuer l’inflammation et la douleur. Suggérer au client de prendre des périodes de repos pour soulager la douleur. Surveiller les signes neurologiques des MS 4.9 membres inférieurs pour vérifier leur sensibilité.

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Suggérer au client une reprise graduelle de ses activités.

Fatigue plus ou moins grande causée par la réaction immunitaire systémique et la douleur chronique

Dormir et se reposer ● Administrer la médication prescrite pour soulager la douleur. ● Appliquer de la chaleur ou du froid si approprié pour diminuer l’inflammation et la douleur. ● Favoriser le repos pour éviter les mouvements de grande amplitude.

Incontinence urinaire ou fécale causée par la compression du nerf, qui provoque une perte de sensibilité

Éliminer ● Informer le client que l’incontinence est une conséquence de sa hernie pour empêcher une baisse de l’estime de soi. ● Favoriser l’évacuation urinaire à heures fixes pour éviter l’incontinence. ● Offrir une culotte d’incontinence au client pour améliorer son bien-être. ● Nettoyer et bien assécher la peau au changement de culotte pour maintenir l’intégrité de la peau.

Difficulté à se déplacer et à se positionner correctement causée par la douleur et la paresthésie

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Administrer les analgésiques prescrits pour diminuer la douleur et faciliter les déplacements.

3.2.5 L’évaluation diagnostique En plus d’un examen physique, l’évaluation diagnostique d’une hernie requiert des examens, comme la radiographie, la myélographie et l’imagerie par résonance magnétique (IRM). On peut aussi avoir recours à l’électromyogramme (EMG) pour évaluer la gravité de l’irritation nerveuse ou exclure d’autres affections pathologiques. Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

19 Électromyographie (page 335) 20 Imagerie par résonance magnétique (page 336) 21 Myélographie (page 337) 23 Radiographie (page 339)

158

CHAPITRE 4

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3.2.6 Les traitements et les soins spécifiques de la hernie discale La hernie discale est une altération invalidante qui peut être soignée par le repos et la médication dans la grande majorité des cas. Le tableau 27 présente les traitements et les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état du client qui souffre d’une hernie discale. Les soins spécifiques de la hernie discale Soins spécifiques ●









Explications

Amener le client à évaluer sa douleur. Administrer la médication prescrite et surveiller ses effets. Surveiller les signes neurologiques.

MS

4.9

Favoriser le repos. Suggérer au client de s’installer en position dorsale ou latérale avec les genoux repliés (en chien de fusil).



Pour assurer un suivi.



Pour soulager la douleur.



Pour dépister les troubles moteurs.



Pour diminuer la douleur.



Section 3 1

TABLEAU 27

Pour permettre le repos et diminuer la douleur.

Une chirurgie sera proposée au client dont la hernie discale provoque une douleur intense et une incapacité fonctionnelle qui l’empêchent de reprendre ses activités de la vie quotidienne. Dans un tel cas, plutôt rare, l’infirmière auxiliaire doit prodiguer des soins préopératoires et postopératoires selon le protocole de l’établissement. Elle doit s’assurer de bien informer le client, de le rassurer, de le soulager et de favoriser sa récupération.

3.2.7 Les médicaments prescrits Le tableau 28 présente les classes de médicaments utilisées pour améliorer l’état du client atteint d’une hernie discale. TABLEAU 28

Les principales classes de médicaments utilisées pour soulager la hernie discale

Médicaments prescrits Analgésique narcotique Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Soulagement d’une douleur modérée à aiguë

● ● ●

● ● ●

Somnolence Désorientation Dépression du SNC (système nerveux central) : insuffisance respiratoire, hypotension artérielle Constipation Nausées Tolérance et dépendance

Soins infirmiers ●



● ●





Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (TylenolMD)



Soulagement d’une douleur faible à modérée

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Intoxication du foie en surdose



Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Surveiller les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux. Surveiller les signes de toxicité. Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Suggérer au client de ne pas consommer d’alcool, de boire beaucoup d’eau et de suivre une diète riche en fibres. Suggérer au client de se lever lentement. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments.

Les altérations des os et des articulations

159

TABLEAU 28

Les principales classes de médicaments utilisées pour soulager la hernie discale (suite)

Médicaments prescrits

Section 3 1

Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : ibuprofène (AdvilMD), diclofénac (VoltarenMD) Anti-inflammatoire stéroïdien

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●



Diminution de l’inflammation

Traitement d’une inflammation aiguë

Ex. : prednisone (DeltasoneMD)









Corticostéroïde intra-articulaire Ex. : méthylprednisolone (Depo-MedrolMD)



Traitement de l’inflammation et de la douleur

● ● ● ●

Irritation gastrique (saignement, ulcération et perforation possibles) Irritation gastrique aiguë Augmentation de la glycémie (si ingestion sur une base régulière) Œdème facial et abdominal Ostéoporose locale Rupture de tendons Infection locale Modifications cutanées ou souscutanées

Soins infirmiers ●



● ●

● ●

Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments.

Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments. Surveiller les glycémies. Peser le client régulièrement.

Surveiller le site de l’injection. Suggérer au client de ne pas surutiliser l’articulation touchée après l’injection.

3.2.8 L’aspect diététique Pour prévenir la hernie discale, il faut maintenir un poids santé, avoir une alimentation saine et pratiquer des exercices pour renforcer les muscles du dos.

3.3 La spondylarthrite ankylosante Selon la Société de l’arthrite du Canada, la spondylarthrite ankylosante touche 7 personnes sur 100 000.

3.3.1 La définition La spondylarthrite ankylosante (ou pelvispondylite rhumatismale) est une arthrite inflammatoire chronique de la colonne vertébrale. Cette forme d’arthrite peut toucher différentes articulations mais elle affecte particulièrement la région sacro-iliaque, c’est-à-dire les articulations situées à la base de la colonne vertébrale.

3.3.2 Les causes Les causes de la spondylarthrite ankylosante sont mal connues. On croit que cette maladie est attribuable à différents facteurs qui déclencheraient un dysfonctionnement du système immunitaire.

160

CHAPITRE 4

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3.3.3 Les facteurs de risque Plusieurs facteurs de risque peuvent prédisposer à la spondylarthrite ankylosante : • des antécédents familiaux (les personnes porteuses de l’antigène HLA B27) ; • le sexe et l’âge (les hommes âgés entre 15 et 35 ans) ; • le type (les personnes de type caucasien).

3.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance

TABLEAU 29

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la spondylarthrite ankylosante

Manifestations cliniques et explications ●









● ●







Section 3 1

Le tableau 29 présente les principales manifestations cliniques de la spondylarthrite ankylosante ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client.

Douleur et raideur au bas du dos plus intenses au réveil et qui persistent toute la journée causées par l’inflammation Photosensibilité et douleur aux yeux causées par l’uvéite Mobilité réduite causée par l’inflammation des articulations Apparition d’orteils en forme de saucisses causée par l’inflammation Diminution de la flexion antérieure causée par la perte de mobilité du rachis Enthésite causée par l’inflammation Signes locaux d’inflammation aux articulations (épaules et hanches) Troubles respiratoires causés par la raideur des articulations situées entre les côtes et les vertèbres

Diarrhée causée par des lésions inflammatoires de la paroi intestinale Sueurs nocturnes causées par la réaction inflammatoire

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Administrer les analgésiques prescrits et suggérer au client de prendre une douche chaude pour diminuer la douleur. ● Suggérer au client de tamiser l’éclairage des pièces et de porter des lunettes de soleil à l’extérieur pour diminuer l’éblouissement. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Favoriser le repos des articulations en évitant les mouvements de grande amplitude pour diminuer la douleur et l’inflammation. ● Alterner des applications de chaleur et de froid pour diminuer la douleur et l’inflammation. ● Suggérer au client de consulter un physiothérapeute pour établir un programme d’exercices adéquat. Respirer ● Surveiller la respiration et la saturation pour assurer un suivi. ● Suggérer au client de faire des exercices respiratoires pour garder une compliance pulmonaire maximale. Éliminer ● Suggérer au client de suivre une diète pauvre en fibres pour diminuer l’irritation et les diarrhées. ● Suggérer au client de changer de vêtements et de couvertures régulièrement pour améliorer son bien-être. ● Suggérer au client de boire beaucoup d’eau pour diminuer le risque de déshydratation.

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Uvéite Inflammation de l’uvée (partie pigmentée de l’œil).

Enthésite Inflammation du point d’attache à l’os d’un tendon ou d’un ligament.

Compliance pulmonaire Capacité du poumon à modifier son volume en réponse à une variation de pression.

Les altérations des os et des articulations

161

TABLEAU 29

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la spondylarthrite ankylosante (suite)

Manifestations cliniques et explications ●

Section 3 1



Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Anémie, perte de poids, anorexie causées par la réaction inflammatoire

Boire et manger ● Recourir aux conseils d’un diététiste ou du service de la nutrition pour établir une diète adéquate. ● Suggérer au client de prendre des collations.

Fièvre causée par la réaction inflammatoire

Maintenir sa température corporelle dans les limites normales ●

Administrer les antipyrétiques prescrits pour diminuer la fièvre.

3.3.5 L’évaluation diagnostique Les analyses et les examens nécessaires à l’évaluation diagnostique de la spondylarthrite ankylosante sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

8 Protéine C réactive (page 326) 10 Vitesse de sédimentation (page 327) 23 Radiographie (page 339) Il peut arriver que le médecin prescrive une analyse plus poussée pour détecter la présence de l’antigène HLA B27 à la surface des globules blancs.

3.3.6 Les traitements et les soins spécifiques La spondylarthrite ankylosante est une maladie incurable pour laquelle il n’existe pas de traitement. Toutefois, on peut en ralentir sa progression et contrôler ses symptômes. Le tableau 30 présente les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état du client. TABLEAU 30

Les soins spécifiques de la spondylarthrite ankylosante Soins spécifiques

● ●











162

CHAPITRE 4

Amener le client à évaluer sa douleur. Administrer la médication prescrite. Alterner les applications de chaleur et de froid. Encourager le client à faire de l’activité physique. Accorder du temps au client pour faire ses activités. Faire participer un physiothérapeute au processus thérapeutique. Faire participer un diététiste au processus thérapeutique.

Explications ●

● ●



● ●



Pour assurer un suivi et soulager la douleur. Pour diminuer l’inflammation. Pour détendre l’articulation et diminuer la raideur et la douleur. Pour empêcher ou diminuer l’ankylose et maintenir la plus grande autonomie possible. Pour empêcher une baisse de l’estime de soi. Pour établir un programme adapté à la condition du client. Pour établir une diète adéquate.

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Les soins spécifiques de la spondylarthrite ankylosante (suite) Soins spécifiques







Suggérer au client de pratiquer des exercices respiratoires. Suggérer au client de tamiser l’éclairage. Mettre le client en contact avec la Société de l’arthrite.

Explications ●





Pour maintenir un maximum de compliance respiratoire. Pour diminuer l’éblouissement causé par la photosensibilité. Pour obtenir l’aide d’un groupe de soutien.

Section 3 1

TABLEAU 30

3.3.7 Les médicaments prescrits Le tableau 31 présente les classes de médicaments utilisées pour améliorer l’état du client atteint de spondylarthrite ankylosante. TABLEAU 31

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter ou soulager la spondylarthrite ankylosante

Médicaments prescrits Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : ibuprofène (AdvilMD), diclofénac (VoltarenMD) Immunosuppresseur Ex. : méthotrexate (Rheumatrex MD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●



Diminution de la douleur et de l’inflammation

Inhibition de la synthèse de l’ADN, de l’ARN et des protéines



● ● ● ● ● ● ● ● ●

Relaxant musculaire Ex. : acétaminophène et méthocarbamol (RobaxacetMD) Agent biologique inhibiteur du facteur de nécrose tumoral (TNF) Ex. : etanercept (Enbrel MD), infliximab (RemicabMD), anakinra (Kineret MD)





Diminution de la douleur et des spasmes aigus des muscles squelettiques Réduction de la réponse inflammatoire

● ● ● ●



● ● ● ● ● ● ●

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Irritation gastrique (saignement, ulcération et perforation possibles) Céphalée Vision trouble Rash Urticaire Anémie Hyperuricémie Infections Intoxication du foie Nausées Étourdissements Somnolence Nausées Vomissements Réaction au site de l’injection Douleurs abdominales Nausées Vomissements Étourdissements Toux Rhinite Céphalée

Soins infirmiers ●





● ●

● ●







Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments.

S’assurer que le client utilise un mode de contraception efficace (présence d’un agent tératogène). Surveiller les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux. Surveiller tout saignement inhabituel. Suggérer au client d’utiliser une brosse à dents douce. Surveiller l’alimentation du client. Aviser le client qu’il existe un risque de perte de cheveux. Suggérer au client d’éviter de conduire et de ne pas consommer d’alcool.

Surveiller le site de l’injection et les signes d’inflammation. S’assurer que le client ne reçoit pas de vaccin sans l’avis de son médecin.

Les altérations des os et des articulations

163

TABLEAU 31

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter ou soulager la spondylarthrite ankylosante (suite)

Médicaments prescrits Corticostéroïde intra-articulaire Ex. : méthylprednisolone (Depo-MedrolMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Traitement de l’inflammation et de la douleur

● ● ●

Section 3 1



Ostéoporose locale Rupture de tendons Infection locale Modifications cutanées ou souscutanées

Soins infirmiers ● ●

Surveiller le site de l’injection. Suggérer au client de ne pas surutiliser l’articulation touchée après l’injection.

3.3.8 L’aspect diététique Étant donné l’anémie, la perte de poids et l’anorexie qui touchent les clients atteints de spondylarthrite ankylosante, il est important qu’ils consultent un diététiste.

ACTIVITÉS 1

Inscrivez le numéro de l’altération correspondant au symptôme. Symptômes

2

Réponses

Altérations

a) Douleur au bas du dos causée par une tension musculaire due au stress

1. Hernie discale

b) Photosensibilité et douleur aux yeux

2. Lombalgie

c) Picotements et faiblesse musculaire

3. Spondylarthrite ankylosante

d) Douleur et raideur au cou

4. Cervicalgie

Ce matin, madame Giguère s’est levée avec une raideur et une douleur au cou. Elle a eu de la difficulté à se vêtir, car elle ne pouvait pas bouger sa tête. Dans le tableau de la page suivante : a) Nommez deux manifestations cliniques de son état actuel. b) Nommez un besoin perturbé pour chacune de ces manifestations. c) Nommez deux soins d’assistance susceptibles d’améliorer son état pour chaque besoin. Expliquez la raison de chacun des soins.

164

CHAPITRE 4

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Manifestations cliniques

Manifestation 1 :

Besoins perturbés

Besoin 1 :

Soins infirmiers

Soin 1 :

Manifestation 2 :

Besoin 2 :

Section 3 1

Soin 2 :

Soin 1 :

Soin 1 :

3

Quel est l’effet de l’application du froid sur une articulation enflammée ?

4

Complétez les phrases avec les mots de la liste suivante.

• hernie discale • immunitaire

• incontinence • inflammatoire

• lombalgie • poids

a) La spondylarthrite ankylosante est une forme d’arthrite

de la colonne

vertébrale. Elle pourrait être associée à un dysfonctionnement du système . b) Une mauvaise posture peut causer une c) Un surplus de

. est un facteur aggravant des affections de la colonne

vertébrale. d) La

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peut provoquer de l’

urinaire.

Les altérations des os et des articulations

165

Section

4 Les tumeurs osseuses

Déclencheur Dans Internet, faites une courte recherche sur le jeune manitobain Terry Fox.

Section 4

Selon vous, que représente l’exploit de Terry Fox ?

Fondation Terry Fox - Photo : Ed Linkewich

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Chondrosarcome Métastase

• •

Ostéosarcome Sarcome d’Ewing

Il existe deux types de cancer : le cancer primaire (ou primitif) et le cancer secondaire. • Le cancer primaire prend naissance dans un tissu et possède des caractéristiques spécifiques. • Le cancer secondaire résulte de la prolifération et de la migration, qu’on appelle métastase, des cellules cancéreuses primitives. La présente section aborde les principaux cancers primaires des os : l’ostéosarcome, le chondrosarcome et le sarcome d’Ewing.

166

CHAPITRE 4

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4.1 Les tumeurs osseuses Les cancers primaires des os sont rares. Ils touchent particulièrement les jeunes de 5 à 25 ans et représentent de 6 % à 8 % des tumeurs qui frappent cette tranche d’âge. Dans 90 % de ces cas, le jeune souffre de l’ostéosarcome ou du sarcome d’Ewing. Cette dernière affection atteint neuf fois plus d’adolescents caucasiens que d’adolescents FIGURE 16 Le siège typique de l’ostéosarcome noirs, et la majorité d’entre et du sarcome d’Ewing eux ont environ 15 ans.

4.1.1 La définition Les cancers primaires des os naissent directement dans l’os ou à sa périphérie immédiate. Ils se répandent à partir du tissu osseux, cartilagineux ou fibreux. Les tumeurs peuvent être malignes ou bénignes (voir le tableau 32 et la figure 16). TABLEAU 32

Épiphyse Métaphyse

Section 4

La plupart des cancers des os sont de type secondaire et résultent des métastases d’un cancer primaire émanant d’un autre organe (sein, rein, poumon, thyroïde, prostate, etc.). Les métastases peuvent atteindre tous les os du corps.

Localisation préférentielle des ostéosarcomes

Diaphyse Localisation préférentielle des sarcomes d’Ewing (lorsqu’ils sont situés sur un os long)

Métaphyse Cartilage de croissance

Épiphyse

Les cancers primaires osseux les plus courants Principales populations touchées

Noms

Régions squelettiques d’origine

Tissus touchés

Évolution

Tumeurs malignes Ostéosarcome

● ● ●

Chondrosarcome



Enfants Adolescents Jeune adultes Adultes de 40 ans et plus



Tissu osseux en croissance

● ● ●



Cartilage entourant l’os

● ● ● ●

Sarcome d’Ewing



Garçons (surtout) entre 5 et 25 ans

● ●

Tissu osseux Tissu conjonctif

● ● ● ●

Bras Jambe Bassin Base du crâne Bassin Jambe Bras Fémur Humérus Tibia Bassin

Rapide Propagation vers les poumons ●

Lente Pas de propagation ●

Très rapide Propagation vers d’autres parties du corps ●

Tumeur bénigne la plus courante Ostéochondrome (ou exostose)

● ● ●

Enfants Adolescents Jeunes adultes

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Surface de l’os

● ● ●

Jambe Bassin Omoplate



Lente

Les altérations des os et des articulations

167

4.1.2 Les causes Les causes du cancer des os sont inconnues. Cependant, l’interaction de cellules normales avec un ensemble de facteurs génétiques et d’agents cancérigènes physiques, chimiques ou biologiques peut causer la transformation d’une cellule saine en cellule tumorale.

4.1.3 Les facteurs de risque

Section 4

Plusieurs facteurs peuvent prédisposer au cancer des os : • l’âge ; • l’hérédité ; • l’exposition à des agents cancérigènes chimiques, biologiques ou physiques (ex. : ondes électromagnétiques) ; • une fracture antérieure ; • des traitements de chimiothérapie ou de radiothérapie antérieurs.

4.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance

ATTENTION Dans le cas où le cancer envahit d’autres parties du corps, plusieurs symptômes peuvent apparaître, tels que l’anorexie, la perte de poids, des sueurs nocturnes, des douleurs thoraciques, l’hémoptysie et l’atrophie musculaire (diminution du volume d’un muscle). C’est un des rôles de l’infirmière auxiliaire d’observer ces différentes manifestations et de répondre aux besoins perturbés du client, tout en respectant le protocole de l’unité d’oncologie de l’établissement. Hémoptysie Rejet de sang lors de la toux.

Le tableau 33 présente les principales manifestations cliniques du cancer osseux malin et les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 33

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du cancer osseux malin

Manifestations cliniques et explications ●





Douleur causée par le processus de la maladie Affaiblissement des os causé directement par le cancer Masse sur l’os affecté causée directement par le cancer

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Administrer les analgésiques prescrits pour diminuer la douleur. ● Installer le client confortablement pour atténuer la douleur. ● Assurer un environnement sécuritaire pour diminuer le risque de fracture causée par l’affaiblissement osseux.

4.1.5 L’évaluation diagnostique Les examens nécessaires à l’évaluation diagnostique du cancer des os sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

16 Biopsie (page 332) 17 Échographie de surface (page 333) 20 Imagerie par résonance magnétique (page 336) 23 Radiographie (page 339) 24 Scintigraphie osseuse (page 339) 25 Tomodensitométrie (page 340) 26 Tomographie par émission de positons (page 341) 4.1.6 Les traitements et les soins spécifiques En cas de cancer, le choix du traitement revient à l’oncologue. Le traitement le plus courant du cancer des os est la chimiothérapie. Il peut parfois être associé à la radiothérapie pour assurer l’élimination des cellules cancéreuses.

168

CHAPITRE 4

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La chirurgie est rare, mais parfois nécessaire pour consolider un os fragilisé par une métastase avant qu’il ne se fracture, ou retirer une partie trop endommagée par la tumeur et la remplacer par une prothèse. L’amputation est une solution utilisée en dernier recours. Le tableau 34 présente les deux principales interventions utilisées pour traiter le cancer des os et les soins infirmiers qui leur sont associées. Les traitements et les soins spécifiques du cancer des os

Chimiothérapie



Élimination des cellules cancéreuses par l’administration de substances chimiques par voie intraveineuse ou per os

Soins avant la chimiothérapie ● ●

Installer le client confortablement. Disposer les objets utiles à portée de main (haricot, mouchoirs, serviettes, livres, etc.).

Soins pendant la chimiothérapie Surveiller le site de l’I.V. et MS 9.2 à 9.6 rapporter à l’infirmière tout problème. Le traitement intraveineux est administré par voie périphérique ou centrale, c’est-à-dire à l’aide d’un dispositif d’accès veineux central (PICC line ou port a cath). L’installation de ce dispositif est réservée aux médecins.

Soins après la chimiothérapie ●









● ● ●



Radiothérapie







MS

4.1

à

4.5

Surveiller la présence d’effets secondaires indésirables (nausées, vomissements, douleur, perte de cheveux, etc.). Prodiguer des soins d’hygiène et de confort (laver le haricot, changer la literie et la chemise d’hôpital après les vomissements, s’il y a lieu). Surveiller le site de l’I.V. pour prévenir MS 9.2 à 9.6 l’infection. Amener le client à évaluer sa douleur. Administrer les analgésiques prescrits. Prévenir les infections (porter un masque et des gants pour protéger le client, qui peut être immunodéprimé à cause de la chimiothérapie). Offrir un soutien psychologique et nutritionnel au client.

Application de rayons X en vue d’éliminer les cellules cancéreuses

Soins avant la radiothérapie ●

Prendre les signes vitaux.

Installer le client dans une chambre individuelle destinée à ce traitement (chambre protégée pour éviter les fuites radioactives à l’extérieur). Aviser le client que le traitement ne dure que quelques minutes. Aviser le client qu’il ne recevra pas de soins durant le traitement pour que les infirmières et les IA ne soient pas exposées trop longtemps à la radioactivité, mais qu’il sera surveillé de loin.

Soins après la radiothérapie ●



● ● ●

Prendre les signes vitaux.

MS

4.1

à

4.5

Surveiller la présence d’effets secondaires indésirables (rougeur au site de radiation, nausées, vomissements, anorexie, fatigue, etc.). Amener le client à évaluer sa douleur. Administrer les analgésiques prescrits. Offrir un soutien psychologique et nutritionnel au client.

4.1.7 Les médicaments prescrits Les principaux traitements du cancer des os étant la chimiothérapie, la radiothérapie et la chirurgie, la médication prescrite sert principalement à soulager les symptômes associés à ces traitements. Le tableau 35 (page 170) présente les classes de médicaments permettant de soulager une personne atteinte du cancer des os.

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Les altérations des os et des articulations

169

Section 4

TABLEAU 34

TABLEAU 35

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter et soulager le cancer des os

Médicaments prescrits Analgésique narcotique Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets thérapeutiques ●

Diminution ou soulagement d’une douleur modérée à aiguë

Effets secondaires indésirables ● ● ●



Section 4

● ● ●

Somnolence Désorientation Dépression du SNC (système nerveux central) Constipation Nausées Tolérance Dépendance

Soins infirmiers ●











Analgésique non narcotique Ex. : ibuprofène (AdvilMD), acétaminophène (TylenolMD) Chimiothérapie (association variable de diverses classes de médicaments)





Diminution ou soulagement d’une douleur légère à modérée

Destruction des cellules tumorales et diminution de la tumeur

● ● ●

● ● ● ● ● ● ●

● ● ●

Nausées Irritation gastrique Intoxication du foie en surdose

Nausées Vomissements Diarrhée Anorexie Alopécie Faiblesse Ulcères de la bouche Neutropénie Saignements Infertilité





● ● ● ●

● ● ●





Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Surveiller les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux. Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Surveiller les signes de toxicité (bradycardie, sommeil profond). Suggérer au client de ne pas consommer d’alcool, de boire beaucoup d’eau et de suivre une diète riche en fibres. Suggérer au client de se lever lentement. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments. Surveiller les saignements.

Surveiller les signes de déshydratation. Assurer l’hydratation du client. Offrir des aliments au goût du client. Recourir à un psychologue, car il y a risque de perte de l’estime de soi. Favoriser des moments de repos. Prodiguer des soins d’hygiène et de confort. Appliquer les mesures de prévention des infections. Donner des conseils concernant la chute des cheveux (casquette, foulard, perruque, rasage préventif, etc.). Mettre le client en contact avec la Fondation québécoise du cancer.

Alopécie Perte de cheveux.

Neutropénie Trouble sanguin qui expose les personnes atteintes à contracter facilement et souvent des infections.

D’une compétence à l’autre Les diètes thérapeutiques, comme les diètes hypercaloriques ou neutropéniques, sont abordées dans la compétence 11, Nutrition.

170

CHAPITRE 4

ATTENTION Un client qui suit des traitements de chimiothérapie ou de radiothérapie présente un risque accru de souffrir de neutropénie. L’infirmière auxiliaire applique les mesures de prévention contre les infections.

4.1.8 L’aspect diététique L’alimentation joue un rôle très important durant les traitements de chimiothérapie et de radiothérapie. C’est pourquoi, dans les cas de cancer, on prescrit généralement une diète hypercalorique et neutropénique. Il est très important que le client soit suivi par un diététiste. Le diététiste pourra l’aider à établir une diète adéquate qui réponde à ses besoins et à ses goûts alimentaires.

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ACTIVITÉ Remplissez la grille de mots à l’aide des définitions ci-dessous. 9 4 1 7 1 2

3

3

Section 4

2

5 4

5

6 8 6

7

Horizontalement 1 2 3 4 5 6 7

Peut se dire d’une tumeur cancéreuse. Tumeur osseuse bénigne. Perte de cheveux. Prolifération cellulaire anormale. Première manifestation clinique d’un cancer des os. Utilisation de la radiation pour traiter le cancer. Synonyme d’ostéochondrome.

Verticalement 1 2 3 4 5 6 7 8 9

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Tumeur maligne. Une tumeur non maligne est… Analgésique narcotique, dérivé de la morphine. Professionnel de la santé qui joue un rôle important dans l’alimentation des clients atteints de cancer. Utilisation de substances chimiques pour traiter le cancer. Peut être nécessaire pour consolider un os fragilisé par une métastase. Tumeur maligne du cartilage osseux. Forme de cancer des os. Cancer osseux se propageant facilement aux poumons.

Les altérations des os et des articulations

171

Section

5 La luxation et la subluxation

Déclencheur

Section 5

La luxation est un accident redouté par les sportifs, car elle nécessite une immobilisation prolongée, souvent suivie d’une rééducation. 1

Selon vous, quelles sont les articulations les plus susceptibles d’être affectées par une luxation ?

2

Reliez par un trait les deux termes suivants à leur définition. 1. Rupture incomplète d’un os a) Luxation 2. Déplacement partiel d’un os hors de sa cavité articulaire b) Subluxation 3. Déplacement complet d’un os hors de sa cavité articulaire

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : •

Luxation



Réduction



Subluxation

Cette section présente la luxation et la subluxation, deux altérations du système musculosquelettique.

5.1 La luxation et la subluxation La luxation et la subluxation touchent certaines articulations plus fréquemment que d’autres, selon le sport pratiqué et la cause de l’incident. Elles se manifestent surtout aux genoux, à l’épaule, aux chevilles et, plus rarement, à la hanche et au coude.

5.1.1 Les définitions La luxation se caractérise par le déplacement complet d’un os hors de sa cavité articulaire. On dit que le membre est déboîté (voir la figure 17). La subluxation se caractérise par un déplacement partiel d’un os hors de sa cavité articulaire. 172

CHAPITRE 4

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FIGURE 17

Des exemples de luxations

a

b

c

Clavicule Articulation acromioclaviculaire

Luxation de l’épaule

Acromion

Position normale

Omoplate

Luxation de la clavicule

Luxation antérieure

Section 5

Capsule articulaire Luxation postérieure

Luxation de l’épaule

Luxation de la hanche

5.1.2 Les causes Les causes de la luxation et de la subluxation peuvent être très nombreuses. Le tableau 36 présente les plus fréquentes. TABLEAU 36

Les principales causes de la luxation et de la subluxation Causes



Traumatique (cause la plus fréquente) : choc violent qui entraîne un déplacement des extrémités osseuses

Exemples ● ● ●



Congénitale : malformation des extrémités osseuses

● ●

● ●



Pathologique

● ● ●

Accident d’auto Chute Impact lors de la pratique de certains sports Naissance très longue ou trop rapide Dysplasie développementale de la hanche Mauvaise présentation du bébé (siège, etc.) Utilisation des forceps Arthrose

Dysplasie développementale de la hanche Déformation de la hanche causée par un emboîtement imparfait de la tête du fémur dans l’articulation.

Dégénérescence articulaire

Dégénérescence articulaire Syndrome du tunnel carpien

Détérioration complète ou partielle de l’articulation.

D’une compétence à l’autre La dysplasie développementale de la hanche ainsi que les soins et traitements appropriés sont étudiés en détail dans la compétence 29, Approche privilégiée pour l’enfant, l’adolescente et l’adolescent.

5.1.3 Les facteurs de risque Les principaux facteurs prédisposant à la luxation et à la subluxation sont : • un traumatisme ; • un trouble dans le développement des tissus (dysplasie) ; • une déformation progressive de l’articulation causée par la polyarthrite rhumatoïde. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les altérations des os et des articulations

173

5.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 37 présente les principales manifestations cliniques de la luxation et de la subluxation. TABLEAU 37

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la luxation et de la subluxation

Manifestations cliniques et explications

Section 5







Asymétrie Différence observable entre l’articulation de gauche et celle de droite.





Douleur localisée apparaissant brusquement, causée par les tissus blessés Incapacité fonctionnelle causée par la douleur Déformation de l’articulation causée par l’asymétrie Œdème et ecchymose qui apparaissent rapidement après le traumatisme, causés par la rupture des vaisseaux sanguins et par l’inflammation Modification de la longueur du membre atteint causée par le déboîtement des articulations

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Suggérer au client de ne pas utiliser le membre atteint et de consulter un médecin le plus tôt possible pour diminuer la douleur et pour éviter les complications, comme un traumatisme aux ligaments et aux tendons environnants. Dormir et se reposer ● Suggérer au client de prendre la médication prescrite pour soulager la douleur et lui permettre de se reposer et de dormir. Se vêtir et se dévêtir ● Suggérer au client de porter des vêtements adaptés, amples et sans boutons pour faciliter l’habillement.

5.1.5 L’évaluation diagnostique La luxation traumatique nécessite une intervention médicale rapide pour éviter les complications, car elle affecte souvent les ligaments, les tendons, les nerfs ou les vaisseaux sanguins environnants. La radiographie permet d’indiquer sans ambiguïté la présence d’une luxation. Il est parfois nécessaire d’avoir recours à l’imagerie par résonance magnétique (IRM) pour vérifier l’étendue des blessures. Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

20 Imagerie par résonance magnétique (page 336) 23 Radiographie (page 339) 5.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement prescrit pour guérir la luxation ou la subluxation est la réduction. Une réduction est la remise en place de l’os déplacé dans sa cavité articulaire (voir le tableau 38).

174

CHAPITRE 4

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Les traitements et les soins spécifiques de la luxation et de la subluxation

Traitements et explications ●







Réduction par le médecin sous anesthésie locale de courte durée Immobilisation complète du membre atteint par une attelle (voir la figure 18) Reprise progressive des activités selon l’avis du médecin Administration de la médication prescrite FIGURE 18

Soins spécifiques et explications ●





Une attelle immobilisant complètement l’articulation ●

Administrer la prémédication (sauf intraveineuse) avant l’intervention du médecin. Mettre en place une attelle selon la prescription pour favoriser la guérison des tissus. Faire exécuter des exercices actifs ou passifs selon la prescription pour permettre à l’articulation de reprendre son amplitude normale.

Section 5

TABLEAU 38

MS Surveiller les signes Labo 4.10 neurovasculaires du membre atteint pour éviter les complications.

5.1.7 Les médicaments prescrits Le tableau 39 présente les classes de médicaments permettant de traiter la luxation et la subluxation. TABLEAU 39

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter la luxation et la subluxation

Médicaments prescrits Analgésique narcotique Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Diminution ou soulagement d’une douleur modérée à aiguë

● ● ● ● ●

Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : ibuprofène (AdvilMD, Motrin MD)





Diminution de l’inflammation Soulagement de la douleur due à l’inflammation

● ●

Soins infirmiers

Nausées Constipation Étourdissements Hypotension orthostatique Somnolence Irritation gastrique Nausées









Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Surveiller les MS 4.1 à 4.5 signes vitaux. Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments et de boire beaucoup d’eau.

5.1.8 L’aspect diététique Ces altérations ne nécessitent aucune diète particulière.

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Les altérations des os et des articulations

175

ACTIVITÉS

Section 5

1

2

Parmi les propositions suivantes, repérez les facteurs qui peuvent prédisposer à une luxation. Entourez les bonnes réponses. a) Polyarthrite rhumatoïde

c) Traumatisme

b) Mouvements répétés

d) Manque de calcium

Un jeune homme de 16 ans vient d’être admis en pédiatrie pour une luxation de l’épaule. Il est incapable de lever son bras gauche et se dit souffrant à 8/10 selon l’échelle de la douleur. Son bras gauche est plus long que son bras droit. Il présente une ecchymose importante et de l’œdème. Selon vous, quelles explications peut- on donner aux manifestations cliniques soulignées dans la situation ci-dessus ? Formulez vos explications dans vos mots. Manifestations cliniques

Explications

Incapacité à lever le bras gauche

Bras gauche plus long que le bras droit

Ecchymose importante et œdème

3

4

176

Expliquez dans vos mots la différence entre la luxation et la subluxation.

Samuel, 15 ans, vient de subir une luxation de l’épaule droite à la suite d’un impact lors de sa pratique de hockey. Il souffre de nausées et présente une ecchymose et un œdème à son épaule droite. Le médecin vient le rencontrer et lui dit qu’il devra procéder à la réduction de sa luxation. Lorsque vous aidez le client à se coucher dans le lit, il vous mentionne que sa douleur est encore plus forte. Il est incapable de bouger son bras droit, qui semble être plus long que son bras gauche.

CHAPITRE 4

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a) Nommez trois manifestations cliniques de la luxation présentes dans cette situation clinique.

b) Nommez deux besoins fondamentaux perturbés chez Samuel et deux soins d’assistance à prodiguer pour satisfaire chacun d’eux.

Besoin 1 :

Soins infirmiers

Section 5

Besoins perturbés Soin 1 :

Soin 2 :

Besoin 2 :

Soin 1 :

Soin 2 :

Notes personnelles

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177

Section

6 Les fractures

Déclencheur Nous connaissons tous quelqu’un qui a déjà subi une fracture au cours de sa vie. Il existe plusieurs types de fractures. Nommez ceux que vous connaissez.

2

Dans le tableau suivant, associez le nom des os à leur forme.

Section 6

1

Os

Réponses

Formes

a) Vertèbre

1. Os long

b) Fémur

2. Os irrégulier

c) Omoplate

3. Os plat

d) Carpe

4. Os court

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • •

Cal Fracture Fracture complète Fracture fermée

• • •

Fracture incomplète Fracture ouverte Fracture par tassement

• •

Ostéosynthèse Traction cutanée

Cette section présente les principaux types de fractures et les divers traitements et soins qui leur sont associés.

178

CHAPITRE 4

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6.1 Les fractures 6.1.1 La définition Une fracture est la rupture (cassure) complète ou incomplète d’un os du corps humain. Il existe plusieurs types de fractures (voir le tableau 40). TABLEAU 40

Les différents types de fractures Types de fractures

Illustrations

Section 6

Fracture complète Une fracture complète est la séparation de l’os en deux fragments. Fracture incomplète Une fracture incomplète est une rupture partielle d’un os long. Fracture fermée Une fracture fermée ne présente aucune blessure visible sur la peau ni d’extériorisation de l’os.

Fracture ouverte Une fracture ouverte présente une déchirure de la peau causée par l’extrémité ou les extrémités de l’os qui traversent celle-ci et sortent à l’extérieur. Cette fracture présente un risque d’infection, car la plaie crée une communication entre le site de la fracture et le milieu extérieur.

Fracture par tassement Une fracture par tassement est une fracture fermée avec compression de l’os à cause de sa porosité (ex. : ostéoporose). Cette fracture est fréquente dans les os de la colonne.

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179

6.1.2 Les causes Il existe deux causes possibles à une fracture : le traumatisme ou l’altération. Les fractures causées par un traumatisme

Section 6

Les fractures causées par un traumatisme sont les plus fréquentes. Elles se produisent à la suite d’un choc peu violent, violent (le plus souvent) ou très violent. Les chocs violents peuvent être causés par : • des accidents de voiture ; • des accidents avec chute de plus de cinq mètres ; • des accidents de sports aériens ; • des accidents de sports d’escalade. Les fractures causées par une altération

Maladie des os de verre Nom donné à une ostéogenèse imparfaite qui désigne un ensemble de maladies de nature génétique caractérisées par une fragilité excessive des os.

Les fractures causées par une altération sont spontanées et peuvent se produire par l’utilisation normale d’un os fragilisé. Parmi les altérations qui occasionnent fréquemment des fractures, on trouve : • l’ostéoporose (voir la section 1, page 124) ; • les métastases (voir la section 4, page 166) ; • certaines maladies génétiques, comme la maladie des os de verre.

6.1.3 Les facteurs de risque Le tableau 41 présente quelques facteurs de risque communs et spécifiques des fractures causées par un traumatisme ou par une altération. TABLEAU 41

● ● ● ● ● ● ●

● ● ●

180

CHAPITRE 4

Les facteurs de risque communs et spécifiques des fractures causées par un traumatisme ou par une altération

Facteurs de risque communs

Facteurs de risque spécifiques

Âge (enfants, adolescents et personnes âgées) Fracture antérieure Corticothérapie antérieure ou actuelle Consommation d’alcool et de tabac

Fractures causées par un traumatisme

Déficit en œstrogène ou en testostérone Carence en calcium Maladie chronique (ex. : maladie pulmonaire obstructive chronique, polyarthrite rhumatoïde, hyperthyroïdie) Troubles orthopédiques Perte anormale de poids Immobilisation prolongée

● ● ● ●

Coup direct Écrasement d’un membre Brusque mouvement de torsion Contraction musculaire extrême

Fractures causées par une altération ● ● ●

Maladies héréditaires Maladies métaboliques Tumeurs osseuses primaires ou secondaires

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Quoi faire

Section 6

Un des rôles de l’infirmière auxiliaire est de prévenir la maladie. Elle doit donc conseiller les clients sur les moyens à mettre en œuvre pour éviter les fractures et diminuer les facteurs de risque. Elle doit notamment informer le client sur l’importance de suivre les consignes suivantes : • avoir une alimentation équilibrée pour éviter un surpoids et des carences alimentaires (calcium, phosphore, vitamine D) ; • abandonner le tabagisme et avoir une consommation modérée d’alcool (deux ennemis des os) ; • suivre un traitement hormonal substitutif (en l’absence de contre-indication) ou prendre une médication contre la destruction osseuse (dans les cas d’ostéoporose chez les femmes ménopausées).

6.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 42 présente les principales manifestations cliniques des fractures, à l’exception de la fracture ouverte, ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 42

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance des fractures non ouvertes Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications ●





● ●

Douleur intense et lancinante au site fracturé, qui s’amplifie tant que le membre atteint n’est pas immobilisé, causée par les tissus blessés Incapacité fonctionnelle et mobilité limitée causées par l’os fracturé, qui ne peut plus supporter les muscles ni assurer le mouvement Déformation et rétrécissement du membre atteint s’il s’agit de la fracture d’un os long Crépitation Œdème, ecchymose et hématome causés par le traumatisme et l’hémorragie

Dormir et se reposer ● Soulager la douleur et installer le client confortablement pour favoriser le repos. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ●

Soutenir le ou les membres fracturés pour favoriser le bien-être du client.

Éviter les dangers ● Assurer un environnement sécuritaire pour éviter les chutes. ● Utiliser une serviette lors de l’application de la chaleur ou du froid pour éviter les risques de brûlures chez le client.

Crépitation Sensation ou bruit causé par le frottement des fragments osseux l’un contre l’autre.

Le tableau 43 (page 182) présente les principales manifestations cliniques des fractures ouvertes ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client.

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Les altérations des os et des articulations

181

TABLEAU 43

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance des fractures ouvertes

Manifestations cliniques et explications ●



Section 6



Douleur et sensibilité aggravées par la palpation et par le mouvement, causées par les tissus blessés Plaie causée par les fragments osseux qui sortent de la peau État de choc (selon la gravité de la blessure) causé par un saignement abondant dû à l’ouverture de la peau par l’os fracturé

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Soutenir le ou les membres fracturés pour favoriser le confort du client. Éviter les dangers ● Surveiller régulièrement la température du client pour éviter le risque d’infection de la plaie. ● Surveiller les signes vitaux MS 4.1 à 4.5 pour s’assurer de l’état de conscience du client.

Les manifestations cliniques présentées dans les tableaux 42 et 43 ne sont pas nécessairement observables dans tous les cas de fractures. Elles sont plus ou moins importantes selon le type de blessure. Toutefois, les étapes de la guérison d’une fracture sont toujours les mêmes : lorsqu’un os est fracturé ou endommagé, la cicatrisation osseuse conduit à sa restauration par la formation d’un cal (voir la figure 19). Le cal est l’épaississement de l’os à l’emplacement d’une fracture permettant sa régénération. Ce processus est assez rapide parce que l’os est très vascularisé. FIGURE 19

Les trois phases de la guérison d’une fracture

1. Phase inflammatoire

Formation d’un hématome dès l’apparition de la fracture

2. Phase de prolifération

Formation du cal mou (tissu fibreux) Formation du cal dur (tissu osseux)

3. Phase de remodelage osseux

Adaptation du segment osseux aux contraintes mécaniques Coopération étroite entre les ostéoclastes et les ostéoblastes

6.1.5 L’évaluation diagnostique Une radiographie de la structure osseuse permet de diagnostiquer le type de fracture dont elle est atteinte. Une tomodensitométrie (TDM) ou une scintigraphie osseuse sont parfois nécessaires pour diagnostiquer les fractures peu visibles. Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

23 Radiographie (page 339) 24 Scintigraphie osseuse (page 339) 25 Tomodensitométrie (page 340)

182

CHAPITRE 4

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6.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement d’une fracture consiste principalement en la réduction de celle-ci. La réduction est la remise en place de l’os fracturé en position anatomique et son maintien par divers moyens de fixation, notamment la traction cutanée (voir le tableau 45, page 184). Dans certains cas, on a recours à la réduction chirurgicale par ostéosynthèse. L’ostéosynthèse est un ensemble de techniques médicales qui permettent de réparer une fracture complexe à l’aide de matériaux tels que des plaques, des vis, des clous et des tiges.

TABLEAU 44

Section 6

Le traitement prescrit varie selon le type et la gravité de la fracture. Le tableau 44 présente les traitements et les soins préopératoires et postopératoires associés à une fracture. Les traitements et les soins préopératoires et postopératoires associés à une fracture Traitements et explications Fracture fermée Lors d’une fracture fermée ne nécessitant pas de chirurgie, le médecin procède à : – une réduction fermée (manipulation par l’extérieur) ; – une anesthésie locale épidurale ou générale (habituellement) ; – la contention (immobilisation) du membre fracturé par des fixations externes : attelle, plâtre, fixateur externe, traction, bandage, etc. (voir la figure 20) ; – une séance de traction (parfois nécessaire) pour ramener graduellement les fragments en place (voir le tableau 45).

FIGURE 20

La fixation externe par une attelle et un plâtre

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe 2, page 355. ● Soins préopératoires – Mettre en place une attelle selon la prescription pour diminuer la douleur. – Installer et surveiller la MS 9.1 et 9.2 perfusion intraveineuse selon la prescription, car le client sera N.P.O. jusqu’à l’intervention. – Surveiller les signes vitaux, le pouls distal de la région fracturée et les signes neurovasculaires pour éviter les complications. MS

Fracture ouverte Lors d’une fracture ouverte ou complexe (selon sa nature ou sa localisation) nécessitant les soins spécialisés de l’orthopédiste, ce dernier procède à : – une réduction ouverte (chirurgie) ; – une anesthésie générale ; – la contention du membre fracturé par des fixations internes : fils, broches, vis, tiges et plaques métalliques (voir la figure 21). Il est important de noter qu’après de tels traitements, un os fracturé guérit de lui-même.

Soins spécifiques et explications



FIGURE 21

La fixation interne avec plaque et vis

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4.1

à

4.5

MS Labo

4.10

– Administrer la médication préopératoire selon la prescription pour diminuer la douleur. Soins postopératoires – Surveiller les signes vitaux, le pouls distal de la région fracturée et les signes neurovasculaires pour éviter les complications. MS

4.1

à

4.5

MS Labo

4.10

– Surveiller la perfusion intraveineuse MS 9.2 selon la prescription pour s’assurer de son bon fonctionnement. – Administrer la médication prescrite au besoin pour diminuer la douleur. – Surveiller les signes d’infection en cas de fracture ouverte (fièvre, rougeur, chaleur, douleur, écoulement purulent de la plaie, etc.). – Procéder à la réfection du MS 11.2 pansement selon le protocole de l’établissement.

Les altérations des os et des articulations

183

Les soins spécifiques à prodiguer en présence d’un plâtre ou d’une traction cutanée

TABLEAU 45

Soins spécifiques en présence d’une traction cutanée et explications

Section 6

Soins spécifiques en présence d’un plâtre et explications







Vérifier la présence d’odeurs nauséabondes provenant de l’intérieur du plâtre pour éviter la nécrose des tissus due à l’infection ou à une blessure causée par un plâtre trop serré. Vérifier les signes neurovasculaires MS 4.10 Labo du membre fracturé. S’assurer que les bords du plâtre ne blessent pas la peau et aviser le client de ne pas introduire d’objets à l’intérieur du plâtre (broche, crayon, etc.) pour éviter les plaies et l’infection.









S’assurer que le poids correspond à la prescription médicale. S’assurer que le poids de la traction cutanée est toujours en place. Vérifier la corde et la poulie à chaque quart de travail pour s’assurer qu’ils sont dans l’axe de la région atteinte et qu’il n’y a aucune entrave. S’assurer que le poids ne touche pas au sol et que la tension prescrite est respectée.

Le tableau 46 présente les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état du client ayant subi une fracture. TABLEAU 46

Les soins spécifiques de la fracture Soins spécifiques



Maintenir le membre atteint dans la position prescrite en utilisant une attelle, un oreiller, des coussins ou un sac de sable.



Surveiller signes vitaux.



Surveiller les signes neurovasculaires.



Surélever le membre atteint.











184

Explications

MS

● ●

Pour prévenir les complications (état de choc, compartiment et thromboembolie veineuse, graisseuse ou gazeuse).

à

4.5



MS Labo

4.10



Pour prévenir le syndrome du compartiment.



Pour favoriser la circulation sanguine et prévenir l’œdème. Pour prévenir les lésions de pression.

4.1

Mobiliser le client régulièrement (toutes les deux heures ou selon la prescription).

MS

11.1



Procéder aux soins d’hygiène selon la capacité du client.

MS

2.1



Suggérer au client de faire des exercices avec le membre sain. Encourager la reprise progressive des activités du client. Administrer la médication prescrite (analgésique narcotique, antibiotique). CHAPITRE 4

Pour assurer le confort du client. Pour maintenir la réduction de la fracture en place et garder un bon alignement corporel.







Pour assurer le confort du client et vérifier l’état de sa peau. Pour stimuler la circulation sanguine et éviter l’atrophie musculaire. Pour accélérer la consolidation de la fracture et diminuer les effets négatifs de l’immobilité. Pour diminuer la douleur.

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Monde du travail Durant la phase de soins préopératoires, l’infirmière auxiliaire travaille en étroite collaboration avec les professionnels de la santé, tels que l’infirmière, le médecin, le chirurgien, l’orthopédiste et parfois l’anesthésiste. Elle assure ainsi le suivi de l’état du client et peut être à l’affût de complications possibles. Durant la phase de soins postopératoires, l’infirmière auxiliaire travaille avec une équipe multidisciplinaire, qui peut être composée d’un physiothérapeute, d’un ergothérapeute, d’un médecin, d’un travailleur social ou de tout autre professionnel, en fonction de la fracture et des besoins du client ou de sa famille.

Section 6

D’une compétence à l’autre Les différentes façons d’intervenir en cas de fracture sont étudiées en détail dans la compétence 22, Premiers secours.

6.1.7 Les médicaments prescrits Le tableau 47 présente les classes de médicaments utilisées pour traiter les fractures, leurs effets thérapeutiques et les précautions à prendre lors de leur administration. TABLEAU 47

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter les fractures

Médicaments prescrits Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) Analgésique narcotique

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●





Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Diminution ou soulagement d’une douleur légère Diminution de la fièvre Diminution ou soulagement d’une douleur modérée à aiguë



● ● ●





Traitement des infections d’origine bactérienne

Intoxication du foie en surdose







Antibiotique Ex. : clindamycine (DalacinMD)

Soins infirmiers

● ● ● ●

Nausées



Constipation Étourdissements Hypotension orthostatique Somnolence



Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Surveiller les MS 4.1 à 4.5 signes vitaux. Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments et de boire beaucoup d’eau.

Diarrhée Nausées Vomissements Éruption cutanée

6.1.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière sauf si le client doit subir une intervention chirurgicale. Dans ce cas, il est fortement conseillé de garder le client à jeun.

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Les altérations des os et des articulations

185

ACTIVITÉS 1

Vous prenez soin de Mickaël, quatre ans, admis en pédiatrie pour une fracture fermée du tibia et du péroné gauche. Il est sous traction cutanée depuis 48 heures. Parmi les propositions suivantes, repérez trois soins d’assistance à prodiguer à un client sous traction. Entourez les bonnes réponses. a) Accompagner le client à la toilette au besoin.

Section 6

b) S’assurer que le poids respecte la prescription médicale. c) Retirer le poids au besoin. d) Mobiliser le client fréquemment au lit pour éviter les lésions de pression. e) S’assurer que le poids ne touche pas le sol pour éviter de modifier la tension prescrite. 2

Expliquez pourquoi il est important que l’infirmière auxiliaire surélève le membre fracturé.

3

Dans le tableau suivant, à l’aide des définitions et des lettres dans le désordre, nommez correctement les différents types de fractures. Définitions a) Fracture avec compression de l’os à cause de sa porosité b) Fracture avec déchirure de la peau c) Fracture sans blessure visible sur la peau d) Fracture avec rupture totale de l’os e) Fracture avec rupture partielle de l’os

4

186

Lettres

Types de fractures

aeemnsstt eeortuv eeefmr ceelmopt ceeilmnopt

Nommez les effets secondaires indésirables de la prise d’analgésiques narcotiques dans le cas d’une fracture.

CHAPITRE 4

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Section

7 La fracture de la hanche

Déclencheur Le saviez-vous ? • Une femme âgée de 85 ans a 35 % de chances de se fracturer une hanche.

Section 7

• Les femmes subissent deux fois plus de fractures de la hanche que les hommes. • Un client sur deux perd son autonomie à la suite d’une fracture de la hanche. • Dans près de 30 % des cas de fractures de la hanche, des complications surviennent. 1

Selon vous, quelles sont les principales causes de la fracture de la hanche chez les femmes ?

2

Nommez quelques complications qui peuvent survenir lors d’une fracture de la hanche.

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • •

Fracture de la hanche Prothèse



Prothèse totale de la hanche (PTH)

La présente section présente la fracture de la hanche. Celle-ci est très fréquente chez les personnes âgées, dont les os sont plus fragiles.

7.1 La fracture de la hanche 7.1.1 La définition La fracture de la hanche est la fracture du col du fémur, c’est-à-dire l’extrémité supérieure du fémur (voir la figure 22, page 188).

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Les altérations des os et des articulations

187

7.1.2 Les causes Les causes les plus fréquentes de la fracture de la hanche sont : • les chutes ; • l’ostéoporose chez les femmes (augmente la fragilité des os).

FIGURE 22

La fracture du col du fémur

7.1.3 Les facteurs de risque

Section 7

Les principaux facteurs de risque de la fracture de la hanche sont : • l’ostéoporose ; • la ménopause ; • le sexe (touche davantage les femmes) ; • l’anorexie ; • le tabagisme ; • les troubles de la vision ; • la perte d’autonomie et les chutes fréquentes ; • la diminution de la force et de la masse musculaires ; • la prise de corticoïdes sur une longue période ; • l’abus d’alcool ; • l’usage de psychotropes (substances susceptibles de modifier l’activité psychologique et mentale du client) ; • les accidents.

7.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 48 présente les principales manifestations cliniques de la fracture de la hanche ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 48

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la fracture de la hanche

Manifestations cliniques et explications ●











188

CHAPITRE 4

Abduction et rotation externe de la jambe atteinte et du pied Jambe paraissant tournée vers l’extérieur et raccourcie, et haut de la cuisse déformé causés par le déplacement du fémur Douleur vive à la hanche ou à l’aine qui s’accentue lors du mouvement de la cuisse, causée par les blessures des tissus et la lésion osseuse Difficulté à marcher causée par la douleur et le déplacement du fémur Hématome important ou ecchymose à la hanche dans les heures qui suivent la fracture, causé par la lésion des vaisseaux sanguins Spasmes musculaires causés par la douleur

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Placer un coussin ou un oreiller entre les jambes du client pour maintenir l’abduction de la hanche (voir la rubrique Quoi faire, page 190). Éviter les dangers ● Recourir à un auxiliaire MS 3.2 d’aide à la marche lors des Labo déplacements pour éviter les chutes.

à

3.4

Dormir et se reposer ● Administrer régulièrement la médication contre la douleur pour permettre au client de se reposer. Se vêtir et se dévêtir ● Suggérer au client d’attacher ses souliers en plaçant ses bras entre ses jambes pour garder l’abduction de la hanche et pour éviter une luxation. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

7.1.5 L’évaluation diagnostique Le diagnostic est généralement posé par le médecin lors de l’examen clinique. Une radiographie peut à elle seule confirmer ce diagnostic. Une imagerie par résonance magnétique (IRM) peut être pratiquée en cas de doute ou afin de mieux guider le chirurgien orthopédiste lors du choix de la technique opératoire. Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

Section 7

20 Imagerie à résonance magnétique (page 336) 23 Radiographie (page 339) 7.1.6 Les traitements et les soins spécifiques La réduction chirurgicale par ostéosynthèse est généralement le traitement de la fracture de la hanche. Selon la gravité de la fracture, le remplacement de la tête du fémur par une prothèse peut être nécessaire. Une prothèse est un dispositif qui remplace l’articulation en totalité ou en partie afin de lui assurer un fonctionnement optimal. On appelle PTH une prothèse totale de la hanche. La PTH est abordée en détail dans la section 8 du présent chapitre (page 193). Le tableau 49 présente les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état d’un client soumis à une réduction de la fracture de la hanche par ostéosynthèse. TABLEAU 49

Les traitements et les soins spécifiques de la fracture de la hanche

Soins préopératoires et explications

Soins postopératoires et explications

Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe 2, page 355. ● Installer une traction cutanée temporaire si prescrit pour réduire les spasmes musculaires, immobiliser le membre et diminuer la douleur. ● Immobiliser le membre atteint à l’aide de rouleaux ou de sacs de sable. ● Administrer la médication prescrite pour soulager la douleur. ● S’assurer que le poids correspond à la prescription médicale.

Soins immédiats (24 premières heures)



Surveiller les signes neurovasculaires.

MS Labo

4.10

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Maintenir la jambe en abduction avec un coussin ou un oreiller. Mobiliser le client au lit toutes les deux heures pour éviter l’ankylose et la formation de lésions de pression. Surveiller l’état du pansement et le renforcer ou le changer au besoin. Surveiller les signes neurovasculaires MS 4.10 Labo pour éviter les complications. Surveiller les signes vitaux MS 4.1 à 4.5 selon le protocole de l’établissement pour éviter les complications. Faire le bilan des ingesta et des excreta pour éviter les complications. Administrer la médication prescrite pour soulager la douleur.

Les altérations des os et des articulations

189

TABLEAU 49

Les traitements et les soins spécifiques de la fracture de la hanche (suite)

Soins préopératoires et explications Surveiller les MS 4.1 à 4.5 signes vitaux selon le protocole de l’établissement. S’assurer que le poids de la traction cutanée est toujours en place. Vérifier la corde et la poulie à chaque quart de travail pour s’assurer qu’ils sont dans l’axe de la région atteinte et qu’il n’y a aucune entrave. S’assurer que le poids ne touche pas au sol et que la tension prescrite est respectée. Procéder à la préparation usuelle pour la salle d’opération selon le protocole de l’établissement.





Section 7







Soins postopératoires et explications Soins prolongés (après 24 heures) ●





Maintenir la jambe en abduction avec un coussin ou un oreiller. Surveiller l’état du pansement et le changer au besoin. Surveiller les signes neurovasculaires et les signes vitaux selon le protocole de l’établissement. MS

● ● ●



4.1

à

4.5

MS Labo

4.10

Faire le bilan des ingesta et des excreta. Administrer la médication prescrite. Procéder à la mobilisation précoce et à la mise en charge selon les recommandations du chirurgien. Superviser les déplacements MS 3.2 à 3.4 Labo du client et lui expliquer l’utilisation adéquate de l’auxiliaire d’aide à la marche.

Quoi faire Pour éviter la luxation de la hanche opérée, l’infirmière auxiliaire doit placer un coussin abducteur entre les jambes du client. Un ou deux oreillers peuvent également convenir. Lors de la mobilisation, le coussin ou les oreillers permettent de maintenir les jambes du client en abduction. L’infirmière auxiliaire peut alors positionner le client sur le côté sain et l’asseoir sur le bord du lit. Lorsque le client est moins souffrant, il est possible de le tourner sur le côté opéré. Dans certains cas, selon la sorte de prothèse installée et si le médecin le prescrit, l’infirmière auxiliaire doit tourner le client seulement sur le côté opéré, et ce, même immédiatement après la chirurgie.

7.1.7 Les médicaments prescrits Le tableau 50 présente les classes de médicaments permettant de traiter la fracture de la hanche. TABLEAU 50

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter la fracture de la hanche

Médicaments prescrits Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (TylenolMD)

190

CHAPITRE 4

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●



Diminution ou soulagement d’une douleur légère Diminution de la fièvre



Toxique pour le foie en surdose

Soins infirmiers ●

Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client.

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Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter la fracture de la hanche (suite)

Médicaments prescrits Analgésique narcotique Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Diminution ou soulagement d’une douleur modérée à aiguë

● ● ● ● ●

Anticoagulant S.C.



Ex. : enoxaparine (LovenoxMD), daltéparine (FragminMD) Anticoagulant P.O. Ex. : warfarine (CoumadinMD)

Prévention et traitement de divers troubles thromboemboliques

● ● ● ● ● ●

Nausées Constipation Étourdissements Hypotension orthostatique Somnolence

Soins infirmiers ●





Hémorragie Anémie Ecchymoses Hématurie Méléna Épistaxis



Surveiller les MS 4.1 à 4.5 signes vitaux. Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments et de boire beaucoup d’eau. Surveiller le site de l’injection, ne pas le masser et maintenir une pression sur le site pendant 10 secondes pour diminuer le risque d’ecchymose.

ATTENTION Dans certains cas, il est nécessaire de maintenir le client en traction après la chirurgie pour une période de temps déterminée. Par ailleurs, des complications graves peuvent survenir. La principale complication est la phlébite. Une phlébite peut être bénigne ou, au contraire, nécessiter une intervention médicale urgente. D’autres complications peuvent se présenter : • une luxation lors de la mobilisation (si l’utilisation d’un oreiller n’est pas respectée) ; • une pneumonie ; • une atrophie musculaire (fonte du tissu musculaire) ; • une infection postopératoire ; • une altération de l’état de conscience chez les clients âgés causée par l’effet de certains médicaments (narcotiques, benzodiazépines, etc.) ; • des lésions de pression causées par l’immobilité ; • de la constipation accompagnée d’un fécalome si le client ne se mobilise pas assez.

Phlébite Formation d’un caillot de sang dans une veine, qui bloque la circulation sanguine complètement ou partiellement.

Fécalome Accumulation de matières fécales sèches et très dures dans le rectum, qui peut entraîner une occlusion intestinale.

7.1.8 L’aspect diététique Le client doit être à jeun avant l’opération. Une diète selon sa tolérance sera prescrite par la suite.

ACTIVITÉS 1

Parmi les manifestations suivantes, entourez celle qui ne correspond pas à la fracture de la hanche. a) Spasmes musculaires

c) Membre qui paraît plus long

b) Douleur à l’aine

d) Haut de la cuisse déformé

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Les altérations des os et des articulations

191

Section 7

TABLEAU 50

2

Quelle est la principale complication de la fracture de la hanche ?

3

Parmi les soins suivants, entourez celui qui ne convient pas à une fracture de la hanche en période préopératoire. a) Surveiller les signes neurovasculaires. b) Immobiliser le membre atteint à l’aide de rouleaux ou de sacs de sable.

Section 7

c) Soulager la douleur en administrant la médication prescrite. d) Surveiller l’état du pansement et le changer au besoin. 4

Nommez un effet secondaire indésirable des anticoagulants S.C. et un soin à donner lorsqu’un client reçoit ce type de médicaments. Effet secondaire indésirable : Soin :

5

Que doit faire l’infirmière auxiliaire pour un client qui a subi une chirurgie à la suite d’une fracture de la hanche : a) pour éviter la luxation de la hanche opérée ?

b) lors de la mobilisation ?

c) lorsque le client est moins souffrant ?

192

CHAPITRE 4

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Section

8

Les interventions chirurgicales articulaires courantes

Déclencheur Au Québec, plus de 1300 personnes subissent chaque année une opération de la hanche et la mise en place d’une prothèse. Environ 20 % des lits d’un service orthopédique sont occupés par des clients qui ont eu recours à une chirurgie de la hanche.

Section 8

Par ailleurs, les premières prothèses du genou sont apparues il y a une trentaine d’années. Elles ont transformé la vie des clients qui présentaient de graves lésions et qui, jusqu’à leur apparition, ne pouvaient se déplacer que sur quelques mètres au prix de vives douleurs. 1

Selon vous, quels sont les risques associés à l’arthroplastie ?

2

Selon vous, excepté les cas de fractures, quelles raisons pourraient expliquer le recours à une arthroplastie de la hanche ?

3

Selon vous, quelle est la durée de vie moyenne d’une prothèse totale du genou ?

4

Selon vous, quels résultats peut-on attendre d’une arthroplastie du genou ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Analgésie contrôlée par le patient (ACP) Amputation Artériopathie

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• • • •

Arthroplastie de la hanche Arthroplastie du genou Coxarthrose Gonarthrose

• • •

Ostéonécrose Prothèse totale du genou (PTG) Thrombose

Les altérations des os et des articulations

193

Cette section présente les interventions chirurgicales qui permettent de traiter des altérations d’origines diverses. Ces traitements touchent directement le système musculosquelettique. Comme leur impact sur l’organisme est important et que les soins d’assistance associés à ces interventions sont complexes, elles sont abordées dans le présent chapitre.

8.1 L’arthroplastie de la hanche

Section 8

On a recours à l’arthroplastie de la hanche lorsqu’une articulation est usée et douloureuse ou si les traitements médicaux ne parviennent plus à soulager l’inconfort du client.

8.1.1 La définition L’arthroplastie de la hanche est une chirurgie au cours de laquelle l’articulation de la hanche est remplacée partiellement ou totalement, selon les besoins du client. Lorsque les deux surfaces articulaires de la hanche sont remplacées, on parle de prothèse totale de la hanche (PTH). La figure 23 présente les principales étapes de la réalisation d’une PTH. FIGURE 23

Les principales étapes de la réalisation d’une PTH

Ablation de la tête fémorale et du col fémoral Préparation du fémur et de la cotyle à recevoir les implants Insertion d’une cupule métallique dans l’os du bassin A Introduction d’un insert (en métal, en céramique ou en polyéthylène) dans la cupule B Ajustement d’une tête (en céramique ou en métal) sur une tige C Implantation de la tige dans le canal fémoral D

A B C D

8.1.2 Les causes Les principales causes de l’arthroplastie de la hanche sont : • la coxarthrose ; • la lésion de la tête du fémur ; • la polyarthrite rhumatoïde ; • l’ostéonécrose de la tête fémorale. • l’ostéoporose ; La coxarthrose est l’usure du cartilage de l’articulation de la hanche. L’ostéonécrose est la mort d’un fragment de tissu osseux due à une interruption de la circulation sanguine.

8.1.3 Les risques associés à l’arthroplastie En général, les résultats d’une arthroplastie de la hanche sont excellents. Cependant, des complications peuvent survenir, comme c’est le cas lors de toute chirurgie importante. Le tableau 51 présente les principaux risques associés à l’arthroplastie. 194

CHAPITRE 4

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Les risques associés à l’arthroplastie Risques

Explications

Luxation





Complications générales





Infection (complication redoutable)





Modification du membre opéré (généralement une bascule du bassin par déséquilibre musculaire)



Peut survenir dans les trois mois suivant l’opération à cause de la faiblesse des muscles ou du non-respect des méthodes de mobilisation du client lors des déplacements. Nécessite une nouvelle anesthésie pour remettre la prothèse en place ou une nouvelle opération pour changer la prothèse en cas de récidive. Peuvent survenir immédiatement après l’intervention : phlébite, embolie pulmonaire, décompensation d’une maladie déjà présente. Diminution notable de la fréquence des complications ces dernières années, grâce à de nouvelles procédures. Nécessite une ou plusieurs nouvelles opérations de nettoyage de la prothèse. Nécessite une antibiothérapie de longue durée adaptée au germe infectant.

Décompensation Dégradation souvent brutale d’un organe ou de l’organisme jusqu’alors maintenu en équilibre par des mécanismes de compensation qui empêchaient la survenue de ce dérèglement.

Nécessite la rééducation et, au besoin, une talonnette dans la chaussure opposée qui fera disparaître les troubles en quelques mois.

8.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 52 présente les principales manifestations cliniques de l’arthro­ plastie de la hanche ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 52

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’arthroplastie de la hanche

Manifestations cliniques et explications Douleur à l’aine, particulièrement intense lors de mouvements ● Hématome ● Plaie ● Spasmes musculaires ● Difficulté à se mouvoir Ces manifestations cliniques sont causées par la chirurgie. ●

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Surveiller la plaie et changer le pansement si nécessaire pour éviter des complications. ● Retirer les agrafes selon la prescription pour favoriser la cicatrisation.

MS

11.2

MS

11.5

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Placer un coussin ou des oreillers entre les jambes pour éviter la luxation. Éviter les dangers ● Recourir à un auxiliaire d’aide à la marche MS 3.2 et 3.3 lors des déplacements pour éviter les chutes. Labo ● Superviser l’auto-injection du client dans le cadre du protocole d’anticoagulothérapie pour s’assurer de son habileté à la faire seul. ● Surveiller les signes de thrombophlébite, d’infection, d’ankylose, de plaie, etc., pour éviter des complications. Dormir et se reposer ● Administrer la médication contre la douleur régulièrement pour permettre au client de se reposer.

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Les altérations des os et des articulations

195

Section 8

TABLEAU 51

TABLEAU 52

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’arthroplastie de la hanche (suite)

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Communiquer avec ses semblables ● S’assurer que le client comprend les consignes et les restrictions imposées par le chirurgien et les faire appliquer dans les AVQ pour le retour à domicile.

Section 8

8.1.5 L’évaluation diagnostique Lors de l’examen physique, le médecin observe les mouvements que peut effectuer la hanche du client pour évaluer à quel point son articulation est endommagée. Une radiographie lui permet de voir de façon évidente l’arthrite de la hanche (arthrose ou polyarthrite rhumatoïde) à un stade avancé ou final. Au besoin, une tomodensitométrie (TDM) et les appareils d’imagerie par résonance magnétique (IRM) peuvent fournir des images haute résolution des tissus mous (muscles, tendons, ligaments, cartilage). Après l’opération, le chirurgien orthopédiste peut demander une radiographie de contrôle pour s’assurer que la prothèse est bien placée. Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

20 Imagerie par résonance magnétique (page 336) 23 Radiographie (page 339) 25 Tomodensitométrie (page 340) 8.1.6 Les traitements et les soins spécifiques L’arthroplastie de la hanche est une intervention chirurgicale, c’est-à-dire un traitement et non une altération. Le tableau 53 présente les soins spécifiques à prodiguer durant la période préopératoire (la veille et le jour de l’opération) et durant la période postopératoire. TABLEAU 53

Les soins spécifiques de l’arthroplastie de la hanche Soins spécifiques

Explications

Soins préopératoires la veille de l’intervention Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe 2, page 355. ●





196

CHAPITRE 4

Faire prendre un bain ou une douche au client avec un savon antiseptique (chlorhexidine). Raser le membre à opérer. Prévenir le client de l’heure approximative de l’intervention et de l’heure à partir de laquelle il doit être à jeun.







Pour réduire le risque d’infection postopératoire. Pour réduire le risque d’infection (les poils sont des réservoirs de microbes). Pour permettre au client de mieux comprendre ce qui va lui arriver.

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TABLEAU 53

Les soins spécifiques de l’arthroplastie de la hanche (suite) Soins spécifiques

Explications

Soins préopératoires le jour de l’intervention









Faire prendre une deuxième douche au client avec un savon antiseptique (chlorhexidine), au besoin. Installer une perfusion intraveineuse.

9.1

MS

Faire revêtir la tenue opératoire au client.







Faire uriner le client, qui ne pourra plus se lever après la prémédication.



Vérifier et compléter le dossier médical du client.



Pour réduire le risque d’infection postopératoire. Pour hydrater le client et pour permettre l’administration de certains médicaments au bloc opératoire. Pour qu’il soit admis au bloc opératoire.

Section 8



Pour que la vessie soit le plus vide possible pendant la chirurgie et pour diminuer les risques d’infection et de rétention urinaires en période postopératoire. Pour assurer le suivi.

Soins postopératoires ●























Mettre en place des bas antiemboliques (BAE).

10.2

MS

Placer les jambes en abduction avec un coussin ou un oreiller.



Maintenir en place la jambe opérée avec des rouleaux ou des sacs de sable de chaque côté. Contribuer à évaluer l’état de conscience du client. Noter les diurèses. à

MS Labo

4.5



MS

4.10

9.2

Expliquer au client le fonctionnement de l’analgésie contrôlée par le patient (ACP). (L’ACP permet au client de contrôler sa douleur en s’auto-administrant des analgésiques. En pressant le bouton du dispositif de l’ACP, il reçoit une dose prédéterminée de l’analgésique.) Mobiliser le client au lit toutes les 2 heures les 24 premières heures selon le protocole postopératoire de l’établissement. Alimenter le client progressivement selon la prescription médicale.

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Surveiller et renforcer le pansement au besoin les 24 premières heures. Surveiller les perfusions intraveineuses sans additif et vérifier le site d’insertion.





Surveiller les signes MS 4.1 vitaux selon le protocole postopératoire de l’établissement. Surveiller les signes neurovasculaires.















Pour diminuer le risque de complications circulatoires. Pour éviter la luxation. Pour éviter les rotations de la jambe opérée. Pour diminuer le risque d’arrêt cardiorespiratoire. Pour éviter la rétention urinaire. Pour éviter l’hypotension due à la prise de calmants. Pour détecter tout signe d’hémorragie, d’hypotension ou de tachycardie.

Diurèse Volume d’urine émis en 24 heures.

Pour évaluer la bonne perfusion du membre et détecter les anomalies, comme l’hypoperfusion, la phlébite ou le syndrome du compartiment. Pour surveiller les signes d’hémorragie. Pour s’assurer que le débit de la perfusion correspond à la prescription médicale. Pour soulager la douleur.

Pour éviter les complications postopératoires et les lésions de pression. Pour éviter les nausées et les vomissements. Les altérations des os et des articulations

197

Quoi faire

Section 8

En période postopératoire, l’infirmière auxiliaire doit éviter que la hanche du client ne subisse une luxation. Pour ce faire, elle doit mobiliser la hanche en tout temps à l’aide d’un coussin ou d’un oreiller placé entre les jambes. Selon certains protocoles, le client ne peut être tourné que du côté opéré. L’infirmière auxiliaire doit également informer le client de l’importance de respecter les consignes suivantes : • ne pas croiser la jambe opérée sur l’autre (adduction) ; • s’asseoir sur un siège haut et dur ; • se chausser assis, les mains entre les genoux ; • utiliser une canne ou un déambulateur pour circuler ; • pivoter les jambes et le thorax en même temps pour se retourner ; • tendre la jambe opérée et s’appuyer sur l’autre pour se lever.

8.1.7 Les médicaments prescrits Le tableau 54 présente les classes de médicaments prescrits lors d’une arthroplastie de la hanche. TABLEAU 54

Les principales classes de médicaments prescrits lors d’une arthroplastie de la hanche

Médicaments prescrits Analgésique narcotique Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Diminution ou soulagement d’une douleur modérée à aiguë

● ● ● ●



Anticoagulant S.C. Ex. : enoxaparine (LovenoxMD) Anticoagulant P.O. Ex. : warfarine (CoumadinMD)



Prévention et traitement de divers troubles thromboemboliques

● ● ● ● ● ●

Antibiotique I.V. Ex. : gentamicine (GaramycineMD)



Traitement des infections graves d’origine bactérienne (septicémies, infections osseuses, plaies chirurgicales et traumatiques infectées)

● ● ● ● ● ●

Nausées Constipation Étourdissements Hypotension orthostatique Somnolence Hémorragie Anémie Ecchymoses Hématurie Méléna Épistaxis Nausées Prurit Vomissements Diarrhée Vertiges Étourdissements

Soins infirmiers ●









Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Surveiller les MS 4.1 à 4.5 signes vitaux. Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments et de boire beaucoup d’eau. Surveiller le site de l’injection, ne pas masser et maintenir une pression sur le site pendant 10 secondes pour diminuer le risque d’ecchymose.

8.1.8 L’aspect diététique Le client doit être à jeun à partir de minuit la veille de la chirurgie. Par la suite, le médecin prescrira une diète selon la tolérance du client jusqu’à la reprise de la diète normale.

198

CHAPITRE 4

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8.2 L’arthroplastie du genou Avec le vieillissement de la population, l’arthroplastie du genou est une intervention chirurgicale de plus en plus commune au Québec. Elle touche généralement les clients âgés de 55 à 75 ans.

8.2.1 La définition

Section 8

L’arthroplastie du genou est une chirurgie au cours de laquelle des parties du genou sont remplacées par des prothèses métalliques et des matériaux plastiques. Ceux-ci permettent la flexion et l’extension du genou ainsi qu’une amélioration de la marche. L’arthroplastie peut être partielle ou totale. Dans ce dernier cas, on parle de prothèse totale du genou (PTG). La durée de vie moyenne d’une prothèse totale du genou varie entre 15 et 20 ans. La figure 24 présente les principales étapes de la réalisation d’une PTG. FIGURE 24

Les principales étapes de la réalisation d’une PTG

Ablation de l’extrémité inférieure du fémur et de l’extrémité supérieure du tibia Préparation du fémur et du tibia à recevoir les implants Insertion d’un bouclier fémoral (métallique) dans le fémur A Insertion d’une embase (métallique) dans le tibia B Introduction d’un plateau (plastique) dans l’embase tibiale C

A C B

8.2.2 Les causes Les principales causes de l’arthroplastie du genou sont : • la gonarthrose (usure de l’articulation du genou) ; • la polyarthrite rhumatoïde, l’arthrose ou l’arthrite goutteuse ; • l’hémophilie ; • un traumatisme au genou ; • le cancer des os et les tumeurs osseuses ; • l’ostéonécrose ; • la prise de stéroïdes pendant une longue période ; • une anomalie de la forme des os.

D’une compétence à l’autre L’hémophilie est étudiée en détail dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

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Les altérations des os et des articulations

199

8.2.3 Les risques associés à l’arthroplastie du genou En général, les résultats d’une arthroplastie du genou sont très satisfaisants. Les douleurs disparaissent complètement et les clients récupèrent rapidement leur mobilité et leur force musculaire. Ils retrouvent également une démarche normale sans claudication (boiterie) dans le mois qui suit l’intervention.

Section 8

Même si la reprise des activités est souvent complète, il est préférable pour le client d’éviter les travaux exigeant beaucoup de force et les sports violents (course, jogging, etc.). En effet, ces activités peuvent augmenter l’usure et diminuer la durée de vie de la prothèse, bien qu’elle soit constituée de nouveaux matériaux plus résistants. De plus, certaines complications sont possibles, comme la thrombophlébite, l’infection, l’ankylose, une plaie, etc.

8.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 55 présente les principales manifestations cliniques de l’arthroplastie du genou ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 55

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’arthroplastie du genou

Manifestations cliniques et explications Douleur particulièrement intense lors de mouvements ● Œdème ● Plaie ● Difficulté à se mouvoir Toutes ces manifestations cliniques sont causées par la chirurgie. ●

FIGURE 25

Une arthroplastie du genou

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Surveiller la plaie et changer le pansement si nécessaire (voir la figure 25) pour éviter les complications. ● Retirer les agrafes selon la prescription pour favoriser la cicatrisation.

11.2

MS

11.5

Éviter les dangers ● Ne jamais placer d’oreiller sous les genoux en position dorsale au lit, sauf si prescrit, pour permettre une complète extension du membre et éviter de couper la circulation sanguine (voir la figure 26). ●

FIGURE 26

Une position à éviter

MS



Superviser l’auto-injection du client dans le cadre du protocole d’anticoagulothérapie pour s’assurer de son habileté à la faire seul. Surveiller les signes de thrombophlébite, d’infection, d’ankylose, de plaie, etc., pour éviter des complications.

Dormir et se reposer ● Administrer régulièrement la médication contre la douleur pour permettre au client de se reposer. Communiquer avec ses semblables ● S’assurer que le client comprend les consignes et restrictions imposées par le chirurgien et les faire appliquer dans les AVQ pour le retour à domicile. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Vérifier la mobilité du client lors de ses transferts vers la toilette et le bain et s’assurer qu’il possède les équipements requis pour le retour à domicile.

200

CHAPITRE 4

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8.2.5 L’évaluation diagnostique Lors de l’examen physique, le médecin observe les mouvements que peut effectuer le genou du client pour évaluer à quel point son articulation est endommagée. Une radiographie lui permet de voir de façon évidente l’arthrite du genou (arthrose ou polyarthrite rhumatoïde) à un stade avancé ou final. Au besoin, une tomodensitométrie (TDM) et les appareils d’imagerie par résonance magnétique (IRM) peuvent fournir des images haute résolution des tissus mous (muscles, tendons, ligaments, cartilage).

Section 8

Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

20 Imagerie par résonance magnétique (page 336) 23 Radiographie (page 339) 25 Tomodensitométrie (page 340) 8.2.6 Les traitements et les soins spécifiques L’arthroplastie du genou est une intervention chirurgicale, c’est-à-dire un traitement et non une altération. Le tableau 56 présente les soins spécifiques à prodiguer durant la période préopératoire (la veille et le jour de l’opération) et durant la période postopératoire. TABLEAU 56

Les soins spécifiques de l’arthroplastie du genou Soins spécifiques

Explications

Soins préopératoires la veille de l’intervention Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe 2, page 355. ●





Faire prendre un bain ou une douche au client avec un savon antiseptique (chlorhexidine). Raser le membre à opérer.





Prévenir le client de l’heure approximative de l’intervention et de l’heure à partir de laquelle il doit être à jeun.



Pour réduire le risque d’infection postopératoire. Pour réduire le risque d’infection. Pour permettre au client de mieux comprendre ce qui va lui arriver.

Soins préopératoires le jour de l’intervention ●





Faire prendre une deuxième douche au client avec un savon antiseptique (chlorhexidine), au besoin. Installer une perfusion intraveineuse.

MS

9.1

Faire revêtir la tenue opératoire au client.

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Pour réduire le risque d’infection postopératoire. Pour hydrater le client et pour permettre l’administration de certains médicaments au bloc opératoire. Pour qu’il soit admis au bloc opératoire.

Les altérations des os et des articulations

201

TABLEAU 56

Les soins spécifiques de l’arthroplastie du genou (suite) Soins spécifiques





Explications

Faire uriner le client, qui ne pourra plus se lever après la prémédication.

Vérifier et compléter le dossier médical du client.





Pour que la vessie soit le plus vide possible pendant la chirurgie et diminuer les risques d’infection et de rétention urinaires en période postopératoire. Pour assurer le suivi.

Section 8

Soins postopératoires ●

FIGURE 27

La mise en place d’une attelle après une PTG





























202

CHAPITRE 4

Mettre en place des bas antiemboliques (BAE).

10.2

MS

Placer une attelle par-dessus le pansement (voir la figure 27). Contribuer à évaluer l’état de conscience du client. Noter les diurèses.







Surveiller les signes MS 4.1 vitaux selon le protocole postopératoire de l’établissement. Surveiller les signes neurovasculaires.

à

MS Labo

4.5

4.10

Surveiller et procéder au dosage du drain en place dans la plaie du genou opéré (Hémovac, Jackson Pratt). Surveiller les perfusions intraveineuses sans additif et vérifier le site d’insertion.

MS

9.2

Expliquer au client le fonctionnement de l’analgésie contrôlée par le patient (ACP). MS

5.9 et 5.11

Mobiliser le client au lit toutes les 2 heures les 24 premières heures selon le protocole postopératoire de l’établissement. Faire exécuter les exercices respiratoires cinq minutes toutes les heures.

MS

10.1

Alimenter le client progressivement selon la prescription médicale. Appliquer du froid pendant 15 à 20 minutes, selon la prescription.





Surveiller et renforcer le pansement compressif au besoin.

Administrer des anticoagulants S.C.





Pour diminuer le risque de complications circulatoires. Pour maintenir la jambe droite et en extension complète. Pour diminuer le risque d’un arrêt cardiorespiratoire. Pour éviter la rétention urinaire. Pour éviter l’hypotension due à la prise de calmants. Pour détecter tout signe d’hémorragie, d’hypotension ou de tachycardie. Pour évaluer la bonne perfusion du membre et détecter les anomalies, comme l’hypoperfusion, la phlébite ou le syndrome du compartiment.



Pour surveiller les signes d’hémorragie.



Pour surveiller les signes d’hémorragie.



Pour s’assurer que le débit de la perfusion correspond à la prescription médicale.



Pour soulager la douleur.



Pour prévenir les phlébites.









Pour éviter les complications postopératoires et les lésions de pression. Pour éviter les complications pulmonaires.

Pour éviter les nausées et les vomissements. Pour diminuer l’enflure et la douleur.

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Quoi faire

Section 8

L’infirmière auxiliaire doit informer le client sur l’importance de respecter les consignes suivantes, qui permettent d’assurer un bon rétablissement : • ne jamais placer d’oreiller sous les genoux en position dorsale au lit (sauf si prescrit) et maintenir la jambe allongée ; • ne jamais positionner le pied du lit de façon à produire une flexion du genou opéré ; • avoir recours à des appareils d’aide à la marche lors des déplacements (béquilles, déambulateur ou canne) ; • attendre une semaine après la chirurgie pour prendre une douche si la plaie n’est plus recouverte d’un pansement ; • attendre au moins deux semaines après la chirurgie pour prendre un bain.

8.2.7 Les médicaments prescrits Le tableau 57 présente les classes de médicaments prescrits lors d’une arthroplastie du genou. TABLEAU 57

Les principales classes de médicaments prescrits lors d’une arthroplastie du genou

Médicaments prescrits Analgésique narcotique Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Diminution ou soulagement d’une douleur modérée à aiguë

● ● ● ● ●

Anticoagulant S.C. Ex. : enoxaparine (LovenoxMD)



Prévention et traitement de divers troubles thromboemboliques

● ● ● ● ● ●

Antibiotique I.V. Ex. : gentamicine (GaramycineMD)



Traitement des infections graves d’origine bactérienne (septicémies, infections osseuses, plaies chirurgicales et traumatiques infectées)

● ● ● ● ● ●

Soins infirmiers

Nausées Constipation Étourdissements Hypotension orthostatique Somnolence Hémorragie Anémie Ecchymoses Hématurie Méléna Épistaxis Nausées Prurit Vomissements Diarrhée Vertiges Étourdissements











Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Surveiller les MS 4.1 à 4.5 signes vitaux. Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments et de boire beaucoup d’eau. Surveiller le site de l’injection, ne pas le masser et maintenir une pression sur le site pendant 10 secondes pour diminuer le risque d’ecchymose.

8.2.8 L’aspect diététique Le client doit être à jeun à partir de minuit la veille de la chirurgie. Par la suite, le médecin prescrira une diète selon sa tolérance jusqu’à la reprise de la diète normale.

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Les altérations des os et des articulations

203

8.3 L’amputation L’annonce d’une amputation est un événement bouleversant pour le client et ses proches. L’amputation se pratique de moins en moins de nos jours. Elle est indiquée dans le cas de certaines altérations.

8.3.1 La définition L’amputation est un acte chirurgical qui consiste en l’ablation d’un membre ou d’une partie d’un membre.

Section 8

Le niveau de l’amputation est déterminé par deux facteurs : la circulation sanguine dans le membre (si le sang n’arrive pas correctement jusqu’au niveau de l’amputation déterminé, la cicatrisation ne se fera pas) et les contraintes imposées par la prothèse (voir la figure 28). FIGURE 28

Les différents niveaux d’amputation

Amputation des membres supérieurs Au-dessus du coude En dessous du coude Amputation des membres inférieurs

Amputation de Syme

Au-dessus du genou Désarticulation du genou En dessous du genou Amputation de Syme

Amputation effectuée à la cheville, plus précisément entre la jambe et le pied.

La mise en place d’une prothèse

8.3.2 Les causes L’amputation est indiquée dans les cas suivants : • le diabète à l’origine d’une artériopathie (maladie des artères ne permettant plus une circulation sanguine efficace) ; • les altérations qui entraînent une thrombose (arrêt circulatoire résultant de la présence d’un caillot sanguin) ; • certaines infections osseuses ou certaines infections des tissus ; • une tumeur maligne des os ou des parties molles des membres ; • la gangrène d’un membre, dans lequel le sang ne circule plus ; • à la suite de certains accidents (de la route, de travail, domestiques, etc.).

D’une compétence à l’autre Le diabète est étudié dans la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien. La thrombose est présentée dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

8.3.3 Les risques associés à l’amputation Les principaux risques associés à l’amputation sont les suivants : • l’infection de la plaie ; • un infarctus du myocarde non fatal ; • un accident vasculaire cérébral (AVC) ; • une nouvelle amputation. 204

CHAPITRE 4

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8.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 58 présente les principales manifestations cliniques de l’amputation ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’amputation

Manifestations cliniques et explications ●







Douleur au moignon causée par la chirurgie. Douleur fantôme (neurogène) ressentie dans le membre absent causée par les nerfs sectionnés. Difficulté à se mouvoir lors d’une amputation au niveau du membre inférieur causé par la chirurgie. Plaie et œdème causés par la chirurgie.

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Surveiller la plaie et changer le pansement si nécessaire pour éviter des complications.

11.2

MS

Éviter les dangers ● Recourir à un auxiliaire d’aide à la marche MS Labo 3.2 lors des déplacements dans le cas d’une amputation du membre inférieur pour éviter les chutes.

à

Section 8

TABLEAU 58

3.4

Dormir et se reposer ● Administrer régulièrement la médication contre la douleur pour permettre au client de se reposer. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Vérifier la mobilité du client lors de ses transferts vers la toilette et le bain et s’assurer qu’il possède les équipements requis pour le retour à domicile.

8.3.5 L’évaluation diagnostique Il n’existe pas d’évaluation diagnostique spécifique pour l’amputation puisque celle-ci constitue un dernier recours. Elle sert surtout à limiter l’expansion incurable d’affections graves, comme la gangrène ou certains cancers. Elle peut être effectuée à titre préventif pour limiter la douleur ou pour éviter l’apparition d’autres altérations.

8.3.6 Les traitements et les soins spécifiques L’amputation est une intervention chirurgicale, c’est-à-dire un traitement, et non une altération. Le tableau 59 présente les soins spécifiques à prodiguer durant la période préopératoire (la veille et le jour de l’opération) et durant la période postopératoire. TABLEAU 59

Les soins spécifiques de l’amputation Soins spécifiques

Explications

Soins préopératoires la veille de l’intervention Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe 2, page 355. ●





Faire prendre un bain ou une douche au client avec un savon antiseptique (chlorhexidine). Raser le membre à opérer. Prévenir le client de l’heure approximative de l’intervention et de l’heure à partir de laquelle il doit être à jeun.

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Pour réduire le risque d’infection postopératoire. Pour réduire le risque d’infection. Pour permettre au client de mieux comprendre ce qui va lui arriver.

Les altérations des os et des articulations

205

TABLEAU 59

Les soins spécifiques de l’amputation (suite) Soins spécifiques

Explications

Soins préopératoires le jour de l’intervention ●

Section 8









Faire prendre une deuxième douche au client avec un savon antiseptique (chlorhexidine), au besoin. Installer une perfusion intraveineuse.

9.1

MS

Faire revêtir la tenue opératoire au client. Faire uriner le client, qui ne pourra plus se lever après la prémédication.

Vérifier et compléter le dossier médical du client selon le protocole de l’établissement.











Pour réduire le risque d’infection postopératoire. Pour hydrater le client et pour permettre l’administration de certains médicaments au bloc opératoire. Pour qu’il soit admis au bloc opératoire. Pour que la vessie soit le plus vide possible pendant la chirurgie et diminuer les risques d’infection et de rétention urinaires en période postopératoire. Pour assurer le suivi.

Soins postopératoires ●























206

CHAPITRE 4

Mettre en place des bas antiemboliques (BAE) sur la jambe non opérée.

10.2

MS

Contribuer à évaluer l’état de conscience du client. Noter les diurèses.





Surveiller les signes MS 4.1 vitaux selon le protocole postopératoire de l’établissement. Surveiller les signes neurovasculaires.

à

MS Labo

4.5

4.10

Surveiller et procéder au dosage du drain en place dans la plaie (Hémovac, Jackson Pratt). Surveiller les perfusions intraveineuses sans additif et vérifier le site d’insertion.

MS

9.2

Expliquer au client le fonctionnement de l’analgésie contrôlée par le patient (ACP). Administrer les calmants prescrits. MS





Surveiller et renforcer le pansement compressif au besoin.

Administrer des anticoagulants S.C.



5.9 et 5.11

Mobiliser le client au lit toutes les 2 heures les 24 premières heures selon le protocole postopératoire de l’établissement.



Pour diminuer le risque de complications circulatoires. Pour diminuer le risque d’arrêt cardiovasculaire. Pour éviter la rétention urinaire. Pour éviter l’hypotension due à la médication ou une hémorragie. Pour détecter tout signe d’hémorragie, d’hypotension ou de tachycardie. Pour éviter le risque de complications vasculaires du membre sain.



Pour surveiller les signes d’hémorragie.



Pour surveiller les signes d’hémorragie.



Pour s’assurer que le débit de la perfusion correspond à la prescription médicale.



Pour soulager la douleur.



Pour soulager la douleur.



Pour prévenir les phlébites.



Pour éviter les complications postopératoires et les lésions de pression.

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Les soins spécifiques de l’amputation (suite) Soins spécifiques







Faire exécuter les exercices respiratoires cinq minutes toutes les heures.

Explications MS

10.1

Alimenter le client progressivement selon la prescription médicale. Appliquer du froid pendant 15 à 20 minutes, selon la prescription.







Pour éviter les complications pulmonaires.

Pour diminuer les nausées et les vomissements. Pour diminuer l’œdème et la douleur.

Section 8

TABLEAU 59

ATTENTION La plupart du temps, la plaie du moignon est fermée. Parfois, elle est gardée ouverte, notamment lors d’une infection. Dans ce cas, elle est fermée lors d’une seconde intervention. Par la suite, le moignon est recouvert d’un pansement. Par ailleurs, le client peut souffrir de douleurs fantômes (douleurs neurogènes). Celles-ci sont générées par les nerfs sectionnés. Elles se présentent comme des douleurs réelles qui sont ressenties dans le membre absent. L’intensité, la fréquence et la durée de ces douleurs sont variables d’un client à l’autre. Elles sont traitées par des neuroleptiques, qui exercent une action calmante sur le système nerveux.

Quoi faire ø

Prendre soin du moignon est une responsabilité de l’infirmière auxiliaire. À cet égard, que doit-elle faire ? • Changer le pansement 24 heures après l’opération. MS 11.5 • Enlever les points de suture 15 à 20 jours plus tard. • Mettre en place un bandage sur le moignon quelques jours plus tard (voir l’annexe 3, page 359). Dans un premier temps, le bandage du moignon est effectué par l’infirmière auxiliaire. Dans un deuxième temps, elle explique la technique au client et s’assure qu’il la maîtrise bien parce qu’il aura à le faire lui-même une fois de retour à domicile. Les fonctions du bandage du moignon sont les suivantes : • protéger la cicatrice et le moignon ; • diminuer l’hématome ; • favoriser la cicatrisation ; • favoriser le retour veineux et la diminution de l’œdème ; • modeler le moignon en lui donnant une forme conique ; • favoriser la mise en place de la prothèse. L’infirmière auxiliaire doit également : • informer le client de toujours utiliser un auxiliaire d’aide à la marche pour ses déplacements (béquilles, déambulateur ou canne) ; MS • aider le client à reprendre la marche ; Labo 3.2 à 3.4 • informer le client qu’il doit attendre une semaine après la chirurgie pour prendre une douche si la plaie n’est plus recouverte d’un pansement ; • informer le client qu’il doit attendre au moins deux semaines après la chirurgie pour prendre un bain.

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Les altérations des os et des articulations

207

Quoi faire ø

Section 8

Dans le cas particulier de l’amputation d’un pied, le pied restant devient très précieux. C’est pourquoi l’infirmière auxiliaire doit procéder à une surveillance adaptée et régulière du pied, d’autant plus si le client souffre d’une maladie diabétique ou artérielle. Au moindre doute, elle doit immédiatement aviser l’infirmière ou le médecin traitant.

8.3.7 Les médicaments prescrits Le tableau 60 présente les classes de médicaments prescrits lors d’une amputation. TABLEAU 60

Les principales classes de médicaments prescrits lors d’une amputation

Médicaments prescrits Analgésique narcotique Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Diminution ou soulagement d’une douleur modérée à aiguë

● ● ● ●



Anticoagulant S.C. Ex. : enoxaparine (LovenoxMD)



Prévention et traitement de divers troubles thromboemboliques

● ● ● ● ● ●

Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : ibuprofène (AdvilMD, Motrin MD)



Diminution de l’inflammation et soulagement de la douleur due à l’inflammation

● ● ● ● ● ● ●

Anticonvulsivant Ex. : carbamazépine (TegretolMD) Antiépileptique Ex. : gabapentine (NeurontinMD)



Soulagement des douleurs neuropathiques périphériques chez l’adulte (douleurs fantômes)

● ● ● ●

Soins infirmiers

Nausées Constipation Étourdissements Hypotension orthostatique Somnolence Hémorragie Anémie Ecchymoses Hématurie Méléna











Épistaxis Irritation gastrique Nausées Vomissements Constipation Céphalée Prurit

Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Surveiller les MS 4.1 à 4.5 signes vitaux. Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments et de boire beaucoup d’eau. Surveiller le site de l’injection, ne pas le masser et maintenir une pression sur le site pendant 10 secondes pour diminuer le risque d’ecchymose.

Photosensibilité Sécheresse de la bouche Vertiges Somnolence Troubles de la vision

Photosensibilité Réaction cutanée survenant lors de l’exposition à la lumière.

208

CHAPITRE 4

8.3.8 L’aspect diététique Aucune diète particulière n’est associée à ce traitement. Il faut toutefois noter que le client doit être à jeun la veille de la chirurgie.

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ACTIVITÉS 1

Parmi les propositions suivantes, entourez les soins qui conviennent en cas d’arthroplastie de la hanche. a) Mobiliser les jambes avec un ou deux oreillers pour éviter la luxation. b) Surveiller la plaie et changer le pansement.

Section 8

c) Surveiller les signes vitaux. d) Installer les jambes en adduction. e) Mobiliser le client au lit toutes les 2 heures les 24 premières heures. 2

Expliquez l’importance du port de bas antiemboliques lors d’une arthroplastie de la hanche ou du genou.

3

À quel moment est- il important de mettre les bas antiemboliques ?

4

Quel est l’autre terme utilisé pour nommer les douleurs neurogènes qui apparaissent à la suite d’une amputation ?

5

Dans quelle position devez-vous maintenir la hanche d’un client qui vient de recevoir une prothèse totale de la hanche ?

6

Qu’est-ce qui détermine le niveau de l’amputation ?

7

Nommez une consigne à transmettre à un client qui vient d’avoir une arthroplastie du genou pour lui assurer un bon rétablissement.

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Les altérations des os et des articulations

209

Section 8

8

À 14 h 30, vous rencontrez madame Ginette Toupin qui est hospitalisée pour une prothèse totale de la hanche gauche. À l’aide de trois autres personnes, vous procédez à son transfert au lit. Elle est éveillée et répond bien à vos questions. Son pansement est propre, sa pression artérielle est à 124/82, son pouls, à 88 battements/min, sa respiration, à 14 respirations/min, sa saturation en oxygène, à 94 % avec son oxygène par lunette nasale à 3 litres/min que vous lui avez installé tel que prescrit. À 15 h, elle vous mentionne qu’elle ressent une douleur lancinante à sa hanche gauche qu’elle évalue à 7/10 à selon l’échelle de la douleur. Depuis 15 minutes, cette douleur augmente lors de la mobilisation au lit. À 15 h 20, vous lui administrez de la morphine 5 mg en injection sous-cutanée dans le deltoïde droit. À 16 h, lorsque vous la quittez, elle se dit complètement soulagée. À l’aide de la mise en situation ci-dessus, rédigez une note d’évolution narrative chronologique. DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

9

Quel est l’effet de l’application de froid sur une arthroplastie du genou ?

10

Parmi les altérations suivantes, laquelle ne constitue pas une raison valable pour avoir recours à une arthroplastie de la hanche ? Entourez la bonne réponse. a) Ostéoporose

d) Polyarthrite rhumatoïde

b) Diabète

e) Tête du fémur lésée

c) Coxarthrose 11

210

Qui va décider de mettre des bas antiemboliques à madame Toupin ?

CHAPITRE 4

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Section

9

Les complications d’un traumatisme musculosquelettique

Déclencheur

Section 9

Toute intervention chirurgicale comporte des risques de complications, bien que ces dernières soient rares. Elles peuvent être associées à des troubles de santé déjà présents, l’anesthésie ou les interventions pratiquées sur les muscles, sur les nerfs et sur les vaisseaux sanguins durant la chirurgie. Le rôle de l’infirmière auxiliaire est de veiller sur le client et de contribuer à déceler toute complication. Répondez aux questions suivantes. Partagez vos réponses avec le reste du groupe. 1

Selon vous, quelles complications peuvent survenir après un traumatisme musculosquelettique ?

2

Quelles mesures peut-on prendre pour diminuer ou éviter ces complications ?

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Embolie Fasciotomie Infection

• •

Rapport normalisé international (RNI) Syndrome du compartiment

• • •

Thromboembolie gazeuse Thromboembolie graisseuse Thromboembolie veineuse

Cette section présente plusieurs complications associées à des troubles du système musculosquelettique, comme le syndrome du compartiment, les thromboembolies et l’infection.

9.1 Le syndrome du compartiment Le syndrome du compartiment est une complication grave qui nécessite habituellement une intervention chirurgicale. Dans certains cas, cette complication peut causer des dommages permanents aux muscles et aux nerfs ou même entraîner une amputation.

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Les altérations des os et des articulations

211

9.1.1 La définition Compartiment musculaire Groupe de muscles entouré par le tissu conjonctif dur.

Le syndrome du compartiment est une augmentation de pression à l’intérieur d’un compartiment musculaire. Cette pression supplémentaire peut limiter la circulation sanguine et occasionner des dommages permanents aux muscles et aux nerfs. Le syndrome du compartiment peut survenir dans les bras, dans les mains, dans les pieds ou dans les jambes.

9.1.2 Les causes

Section 9

Le syndrome du compartiment peut être causé par : • une augmentation de la pression interne due à un écoulement de sang à l’intérieur du compartiment ou à l’intérieur d’un œdème ; • une augmentation de la pression externe due à un pansement ou un plâtre trop serré.

9.1.3 Les facteurs de risque Le syndrome du compartiment survient généralement à la suite d’un traumatisme ou d’une blessure par écrasement (accident de voiture, accident de machinerie). D’autres facteurs augmentent le risque de l’apparition du syndrome du compartiment, comme : • une chirurgie ; • une fracture ; • la surutilisation d’un groupe musculaire ; • la pratique d’activités qui peuvent entraîner des lésions traumatiques aux jambes ou aux bras ; • la participation à des événements sportifs d’endurance extrême ; • une morsure de serpent venimeux ; • une piqûre d’insecte.

9.1.4 Les manifestions cliniques et les soins d’assistance Le tableau 61 présente les principales manifestations cliniques du syndrome du compartiment et les soins d’assistance pouvant améliorer l’état du client. TABLEAU 61

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du syndrome du compartiment Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications ●





● ●

212

CHAPITRE 4

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Maintenir l’alignement corporel du membre atteint pour diminuer la douleur.

Engourdissement, picotements ou perte de sensation dans la région affectée ou au-delà de la région affectée, dans les mains ou dans les orteils Douleur intense dans la région affectée lors du déplacement du membre atteint Aucun soulagement de la douleur après la prise d’un analgésique Peau pâle autour de la région affectée Peau œdèmatiée, tendue et brillante dans la région affectée



Ne pas placer d’oreiller sous le genou atteint pour ne pas couper la circulation sanguine (lorsque le syndrome se produit après une PTG).

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Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du syndrome du compartiment (suite)

Manifestations cliniques et explications Froideur du membre atteint Perte de sensation dans le membre atteint ● Faiblesse dans le membre affecté Ces manifestations cliniques sont causées par la compression des vaisseaux sanguins et par l’arrêt du flux sanguin dans le compartiment musculaire. ● ●

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Aviser immédiatement l’infirmière et le médecin pour traiter sans délai et pour éviter une nécrose musculaire ou une nécrose nerveuse.

Section 9

TABLEAU 61

9.1.5 L’évaluation diagnostique Le diagnostic du syndrome du compartiment est établi sur la base de l’examen clinique. On soupçonne ce diagnostic lorsque le client se plaint d’une douleur croissante (après un traumatisme ou après un effort important) qui n’est pas soulagée par la médication. Un retard de diagnostic ou une intervention tardive entraînent une nécrose (mort) des tissus musculaires et nerveux. Une radiographie peut être demandée, de même qu’une échographie doppler, pour évaluer l’intégrité des artères et des veines du membre affecté. Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

18 Échographie doppler (page 334) 23 Radiographie (page 339) 9.1.6 Les traitements et les soins spécifiques Le compartiment doit être décompressé par une fasciotomie. La fasciotomie consiste à pratiquer des incisions dans les fascias du compartiment atteint. Le tableau 62 présente les traitements associés au syndrome du compartiment et les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état du client. TABLEAU 62

Enveloppe très fine qui recouvre et relie les différents organes de notre corps.

Les traitements et les soins spécifiques du syndrome du compartiment Soins spécifiques et explications

Traitements et explications Évaluer la viabilité des muscles et enlever les tissus qui ne sont pas viables. Note : les plaies sont laissées ouvertes et sont recouvertes de pansements stériles pendant plusieurs jours, jusqu’à ce que l’enflure diminue. Le chirurgien peut ensuite procéder à la fermeture des plaies chirurgicales (voir la figure 29). ●

Fascia

FIGURE 29

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La fasciotomie







Changer le MS 11.2 pansement de façon stérile selon la prescription médicale pour éviter l’infection. MS Vérifier les Labo 4.10 signes neurovasculaires pour s’assurer que le membre atteint est bien vascularisé. Administrer la médication prescrite pour soulager la douleur.

Les altérations des os et des articulations

213

ATTENTION La fasciotomie n’est pas une intervention bénigne. Dans le cas du mollet, par exemple, elle peut compromettre le rôle de pompe musculaire de ce muscle et entraîner une insuffisance veineuse. À défaut d’être traité rapidement, le syndrome du compartiment peut provoquer des douleurs extrêmes ainsi que des dommages permanents aux muscles et aux nerfs. Dans certains cas, l’amputation du membre atteint peut même être nécessaire.

D’une compétence à l’autre Section 9

L’insuffisance veineuse est abordée dans la compétence 14, Systèmes cardiovasculaire et respiratoire.

9.1.7 Les médicaments prescrits Aucun médicament ne peut soulager le syndrome du compartiment. Seule une fasciotomie peut aider le client.

9.1.8 L’aspect diététique Cette complication ne nécessite aucune diète particulière.

9.2 Les thromboembolies veineuse, graisseuse et gazeuse Une embolie est l’obstruction d’un vaisseau sanguin causée par le déplacement d’un corps étranger (thrombus). Les thromboembolies sont des complications fréquentes dues à l’immobilité des clients. Cette section présente les thromboembolies veineuse, graisseuse et gazeuse.

9.2.1 Les définitions Une thromboembolie veineuse est la présence d’un caillot de sang qui bloque la circulation sanguine dans une veine. Une thromboembolie gazeuse est la présence de bulles d’air dans le sang qui peuvent boucher le flux sanguin dans les artères. Une thromboembolie graisseuse est la présence de gouttelettes graisseuses qui se sont introduites dans la circulation sanguine et qui proviennent de la moelle osseuse d’un os fracturé.

Monde du travail Dans le langage courant, la thromboembolie veineuse est souvent appelée phlébite. Mais c’est à tort, car une phlébite correspond plutôt à une inflammation d’une veine superficielle. Il est important de faire cette distinction quand on travaille dans le monde de la santé.

9.2.2 Les causes Le tableau 63 présente les principales causes des thromboembolies veineuse, gazeuse et graisseuse.

214

CHAPITRE 4

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Les causes des thromboembolies veineuse, gazeuse et graisseuse Thromboembolie gazeuse

Thromboembolie veineuse ●





Stase veineuse (ex. : port d’un plâtre, insuffisance cardiaque, varices aux membres inférieurs, compression veineuse, station assise prolongée) Mauvais retour veineux (ex. : lésion de la paroi veineuse, infection ou inflammation d’une lésion, pose d’un cathéter ou d’une perfusion, vieillissement)

● ● ● ●

● ●

Modifications du sang (ex. : anomalie de la coagulation, acquisition héréditaire modifiée, traitement hormonal chez la femme)

Accident de plongée Chirurgie Retrait d’un cathéter Angiographie ou coronarographie Laparoscopie

Thromboembolie graisseuse ● ●



Fracture Chirurgie orthopédique Greffe de moelle

Stase veineuse Ralentissement du flux sanguin dû à l’immobilisation prolongée.

Coronarographie Test qui consiste à prendre des radiographies des artères coronariennes et des vaisseaux qui alimentent le cœur.



Liposuccion

Laparoscopie



Ostéomyélite

Opération qui permet d’examiner l’intérieur de l’abdomen.

Perfusion sanguine (si on injecte une grande quantité d’air par erreur dans les vaisseaux sanguins)

Liposuccion Technique qui consiste à aspirer des amas graisseux.

Ostéomyélite Infection d’un os.

9.2.3 Les facteurs de risque Le tableau 64 présente les principaux facteurs de risque des thromboembolies veineuse, gazeuse et graisseuse. TABLEAU 64

Les principaux facteurs de risque des thromboembolies veineuse, gazeuse et graisseuse Thromboembolie gazeuse

Thromboembolie veineuse ● ● ● ● ●



● ● ● ●

Obésité Âge avancé Traitement hormonal Immobilité prolongée Compression veineuse (ex. : due à une grossesse ou à la présence d’une tumeur ou d’une autre masse) lntervention chirurgicale (opérations orthopédiques, abdominales et césariennes) Pose d’une cathéter ou d’une perfusion Injection intraveineuse de drogues Chutes ou accidents Hérédité

● ●

Plongée sous-marine Circulation extracorporelle lors de certaines chirurgies

Thromboembolie graisseuse ● ● ●





Athérosclérose Cholestérol Fracture (en particulier du fémur) Certaines chirurgies intestinales (résection intestinale) Cathétérisme cardiaque

Athérosclérose Présence de dépôts par accumulation de différents éléments, comme de la graisse, du sang, du tissu fibreux ou du calcaire, sur une partie de la paroi interne d’une artère.

Circulation extracorporelle Technique utilisée lors de chirurgies à cœur ouvert qui permet d’assurer temporairement et artificiellement la circulation et l’oxygénation du sang à la place du cœur et des poumons.

9.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 65 (page 216) présente les manifestations cliniques, les besoins perturbés et les soins d’assistance des thromboembolies veineuse, gazeuse et graisseuse.

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Les altérations des os et des articulations

215

Section 9

TABLEAU 63

TABLEAU 65

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance des thromboembolies veineuse, gazeuse et graisseuse

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Thromboembolie veineuse Douleur qui ressemble à un engourdissement ou à une lourdeur ● Œdème, rougeur, chaleur, dilatation des veines superficielles ● Difficultés respiratoires et douleurs dans la poitrine (signes possibles d’une embolie pulmonaire) Ces manifestations cliniques sont causées par un blocage variable de la circulation sanguine.

Section 9



Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Surélever le pied du lit du client pour favoriser le retour veineux. Éviter les dangers ● Ne pas masser les jambes du client pour éviter de déplacer le thrombus.

Thromboembolie gazeuse Troubles neurologiques soudains (convulsions, coma, déficit moteur) ● Troubles visuels (séquelles possibles) ● Troubles cardiovasculaires (chute brutale de la pression sanguine, troubles du rythme cardiaque, signes d’insuffisance coronarienne, arrêt cardiovasculaire) Ces manifestations cliniques sont causées par un blocage variable de la circulation sanguine. ●

Tachycardie Pouls plus rapide que la normale.

Polypnée Respiration rapide. Diminution du taux d’oxygène dans le sang.

Hypocapnie Diminution de la concentration de gaz carbonique dans le sang.

Thrombopénie Diminution du nombre de plaquettes dans le sang.

Pétéchie Petite lésion rouge vif ou bleutée de la peau ou des muqueuses.

Éviter les dangers ● Dégager l’environnement du client en cas de troubles visuels pour éviter les chutes. ● Surveiller les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux pour détecter le risque de chute de la pression sanguine.

Thromboembolie graisseuse Tachycardie Polypnée ● Hypoxémie ● Hypocapnie ● Fièvre ● Thrombopénie ● Pétéchies cutanées sur le haut du corps, pétéchies des muqueuses et pétéchies conjonctivales ● Troubles neurologiques (confusion, convulsions, coma) Ces manifestations cliniques sont causées par un blocage variable de la circulation sanguine. ●

Hypoxémie

Respirer ● Administrer de l’oxygène à haute concentration selon la prescription pour diminuer le risque de séquelles.



Respirer ● Administrer de l’oxygène pour diminuer la polypnée et la tachycardie. Éviter les dangers ● Assurer un environnement sécuritaire en cas de troubles neurologiques pour éviter les chutes. ● Éviter les chocs et les traumatismes pour diminuer le risque d’hémorragie.

Quoi faire Pour prévenir la thrombose veineuse profonde et pour éviter des récidives, l’infirmière auxiliaire doit s’assurer que le client a bien compris les consignes suivantes : • éviter les situations d’immobilisation prolongée ; • encourager les exercices passifs ou actifs même si le client est alité ; • bien s’hydrater, surtout lors des efforts physiques intenses ; • porter les bas antiembolique (BAE) prescrits par le médecin en présence de certains facteurs de risque ; • suivre de manière préventive le traitement anticoagulant prescrit avant certaines interventions chirurgicales, avant une césarienne ou lors du port d’un plâtre.

216

CHAPITRE 4

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9.2.5 L’évaluation diagnostique Le tableau 66 présente les évaluations diagnostiques requises pour les thromboembolies veineuse, gazeuse et graisseuse. Les évaluations diagnostiques requises pour les thromboembolies veineuse, gazeuse et graisseuse Thromboembolie gazeuse

Thromboembolie veineuse ●





Examen physique par le médecin Échographie doppler veineux (si nécessaire) Bilan de coagulation ou coagulogramme (pour vérifier le taux de coagulation dans le sang du client)







Examen physique par le médecin et auscultation avec stéthoscope Échographie doppler (si nécessaire) Certains tests sanguins (si nécessaire)

Thromboembolie graisseuse ●



Aucun diagnostic spécifique Diagnostic clinique essentiellement basé sur les antécédents médicaux du client et l’association de symptômes évocateurs

Section 9

TABLEAU 66

Ces analyses et ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

3 Bilan de coagulation (page 323) 18 Échographie doppler (page 334) 23 Radiographie (339) ATTENTION La thromboembolie gazeuse doit être diagnostiquée rapidement et correctement. En effet, lors de cette altération, l’approvisionnement du cerveau en sang et en oxygène est presque toujours compromis. À défaut d’un traitement rapide et adéquat, la thromboembolie gazeuse est susceptible de causer des lésions permanentes ou la mort.

9.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Le tableau 67 présente les traitements associés aux thromboembolies veineuse, gazeuse et graisseuse et les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état du client. TABLEAU 67

Les traitements et les soins spécifiques des thromboembolies veineuse, gazeuse et graisseuse

Traitements et explications

Soins spécifiques et explications

Thromboembolie veineuse ●

Anticoagulothérapie (administration d’anticoagulants)







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Se reposer et garder strictement le lit pour éviter le risque d’embolie pulmonaire. Porter des bas antiemboliques si prescrits par le médecin pour diminuer la douleur et éviter l’insuffisance veineuse profonde. Surélever le pied du lit ou la jambe atteinte pour favoriser le retour veineux à moins d’une contre-indication.

Les altérations des os et des articulations

217

TABLEAU 67

Les traitements et les soins spécifiques des thromboembolies veineuse, gazeuse et graisseuse (suite)

Traitements et explications

Soins spécifiques et explications

Thromboembolie gazeuse Oxygénothérapie hyperbare Ce traitement, le mieux approprié à l’embolie gazeuse, est généralement effectué en centre spécialisé. ●

Section 9

Oxygénothérapie hyperbare Méthode qui permet d’augmenter la quantité d’oxygène acheminée aux tissus en l’administrant à une pression supérieure à la pression atmosphérique.

Les soins sont donnés par le personnel du centre spécialisé.

Thromboembolie graisseuse ●

Réduction et immobilisation des fractures des os longs dès que possible (traitement préventif)







Surveiller les signes MS 4.1 à 4.5 vitaux pour détecter une éventuelle tachycardie, une polypnée ou de la fièvre. Surveiller l’état de conscience pour détecter les signes avant-coureurs de troubles neurologiques. Surveiller l’état de la peau, vérifier la présence de pétéchies cutanées sur le haut du corps, de pétéchies conjonctivales ou de pétéchies des muqueuses buccales pour détecter tout signe de lésion hémorragique sous-cutanée.

9.2.7 Les médicaments prescrits Seule la thromboembolie veineuse peut être traitée par des médicaments. Le tableau 68 présente les différentes classes de médicaments utilisées pour traiter la thromboembolie veineuse. TABLEAU 68

Les classes de médicaments utilisées pour traiter la thromboembolie veineuse

Médicaments prescrits Anticoagulant S.C. Ex. : enoxaparine (LovenoxMD) Anticoagulant P.O. Ex. : warfarine (CoumadinMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Prévention et traitement de divers troubles thromboemboliques

● ● ● ● ● ●

218

CHAPITRE 4

Hémorragie Anémie Ecchymoses Hématurie Méléna Épistaxis

Soins infirmiers ●



Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Surveiller le site de l’injection, ne pas le masser et maintenir une pression sur le site pendant 10 secondes pour diminuer le risque d’ecchymose.

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9.2.8 L’aspect diététique

Section 9

Certains aliments peuvent modifier le rapport normalisé international (RNI). On utilise aussi le sigle INR (International Normalized Ratio). Le rapport normalisé international (RNI) est une valeur de référence qui permet de déterminer le taux d’anticoagulants dans le sang d’une personne. Pour cette raison, il est recommandé de : • ne pas consommer plus d’une portion par jour d’aliments riches en vitamine K tels que les épinards, les navets, les brocolis, le chou frisé, les choux de Bruxelles ou les avocats ; • ne pas modifier l’alimentation habituelle par l’exclusion ou l’apport massif de légumes verts, de soya, de lentilles ou de foie.

9.3 L’infection Il existe deux catégories d’infections : • l’infection systémique, lorsque l’agent pathogène est distribué dans l’organisme ; • l’infection locale, lorsque l’agent pathogène est concentré dans une région.

9.3.1 La définition Le terme infection désigne l’invasion d’un organisme vivant par des germes, plus précisément des micro-organismes pathogènes, comme des bactéries, des virus, des champignons ou des parasites. Le terme « pathogène » désigne ce qui est susceptible d’entraîner une maladie.

9.3.2 Les causes Les infections sont dues à deux causes : virale ou bactérienne.

9.3.3 Les facteurs de risque Le tableau 69 présente les principaux facteurs de risque de l’infection. TABLEAU 69

Les principaux facteurs de risque de l’infection

Facteurs de risque

Explications

Environnement

Le séjour dans un centre de soins est un facteur de risque pour le client.

Âge et maladie

Les personnes âgées, les personnes immunodéprimées, les prématurés, les polytraumatisés et les grands brûlés sont particulièrement sensibles aux infections.

Certains traitements

Les antibiotiques déséquilibrent la flore bactérienne des clients en visant les bactéries résistantes et en affaiblissant les traitements immunosuppresseurs.

Actes invasifs

La pose d’une sonde urinaire, la pose d’un cathéter, une intervention chirurgicale, etc., augmentent le risque d’infection, bien que ces actes soient nécessaires au traitement du client.

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Les altérations des os et des articulations

219

9.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 70 présente les manifestations cliniques des infections systémique et locale ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 70

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance des infections systémique et locale

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Infection systémique

Section 9

Malaises généraux Frissons ● Fièvre ● Nausées ● Vomissements ● Faiblesse générale Ces manifestations cliniques sont causées par la réaction inflammatoire. ● ●

Maintenir sa température corporelle dans les limites normales ● Vérifier la température du client pour éviter MS 4.1 les frissons et le risque de fièvre. Dormir et se reposer ● Administrer la médication prescrite pour soulager les malaises généraux. Éviter les dangers ● Surveiller les déplacements du client en raison de son état de faiblesse générale et pour éviter les chutes.

Infection locale Fièvre Rougeur et gonflement dans la région affectée ● Chaleur au site de l’infection ● Douleur dans la région affectée ● Présence de pus Ces manifestations cliniques sont causées par la réaction inflammatoire. ● ●

Maintenir sa température corporelle dans les limites normales ● Vérifier la température du client pour éviter MS 4.1 les frissons et le risque de fièvre. Dormir et se reposer ● Administrer la médication prescrite pour soulager les malaises généraux. Éviter les dangers ● Délimiter la région de la rougeur pour surveiller la progression de l’infection. ● Changer le pansement de façon aseptique, MS 11.2 en présence d’une plaie, pour éviter la contamination. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Appliquer du froid pour diminuer l’inflammation ou appliquer de la chaleur selon la prescription pour faciliter le drainage de la plaie.

9.3.5 L’évaluation diagnostique Un examen clinique par le médecin ainsi que divers prélèvements par l’infirmière auxiliaire (urine, selles, expectoration, sang, etc.) permettent de poser le diagnostic d’infection. Ces analyses sont décrites en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, à la page indiquée ci-dessous.

12 Culture microbienne (page 328)

220

CHAPITRE 4

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9.3.6 Les traitements et les soins spécifiques Le tableau 71 présente les traitements associés à l’infection et les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état du client. Les traitements et les soins spécifiques de l’infection

Traitements et soins

Explications

Mesures d’hygiène

Meilleur traitement préventif contre les infections (ex. : lavage des mains).

Détection précoce

Réduit les complications et la mortalité puisque le traitement est amorcé plus rapidement.

Traitement préventif

Diminue le risque de contracter une maladie. Peut être mis en place par le médecin en cas de doute sur une infection (plaie souillée, exposition accidentelle à du sang étranger, rapport sexuel non protégé).

Isolation

Permet d’éviter la propagation d’une maladie contagieuse.

Antibiothérapie par intraveineuse ou par voie orale

Traitement ciblé selon l’infection en cause.

Section 9

TABLEAU 71

C’est la loi Selon la loi, l’infirmière auxiliaire a le droit d’installer un cathéter I.V. et de veiller à ce que le soluté s’écoule bien. Elle peut également surveiller l’apparition d’effets secondaires causés par les médicaments administrés. Toutefois, en aucun temps elle ne peut administrer de médicaments I.V. à un client. Cette procédure est réservée à l’infirmière.

9.3.7 Les médicaments prescrits Le tableau 72 présente les différentes classes de médicaments utilisées pour traiter l’infection. TABLEAU 72

Les classes de médicaments utilisées pour traiter l’infection

Médicaments prescrits Antibiotique Ex. : ciprofloxacine (CiproMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●



Traitement des infections d’origine bactérienne (infection des voies respiratoires, des tissus mous, infection urinaire, infection osseuse, infection articulaire, infection cutanée, diarrhées infectieuses, septicémies) Traitement de la gonorrhée et de la neutropénie fébrile

● ● ● ● ●

Diarrhée Nausées Vomissements Photosensibilité Prurit

Soins infirmiers ●





Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments et de boire beaucoup d’eau. Suggérer au client de suivre le traitement jusqu’à la dernière dose, même s’il se sent mieux.

9.3.8 L’aspect diététique L’infection ne nécessite aucune diète particulière. Il est toutefois recommandé d’augmenter l’hydratation si aucune restriction n’est prescrite.

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Les altérations des os et des articulations

221

ACTIVITÉS

Section 9

Monsieur Lamothe est hospitalisé pour une PTG à la jambe droite. Il est pris de nausées lors de son arrivée à la chambre. Sa jambe droite est recouverte d’un pansement compressif et un drain est en place. Sa jambe gauche est enveloppée dans un bas antiembolique pour favoriser sa circulation sanguine. À 13 h, le client reçoit un calmant S.C. Depuis quelques minutes, il se plaint de démangeaisons et d’un engourdissement du membre inférieur droit. À 13 h 30, il dit ne pas être soulagé par son calmant. L’infirmière auxiliaire vérifie les signes neurovasculaires du membre atteint. Les orteils du client sont froids et pâles. 1

Dans la mise en situation ci-dessus, repérez les manifestations cliniques du syndrome du compartiment.

2

Quelle est la conséquence d’une intervention tardive en cas de syndrome du compartiment ?

3

Parmi les soins suivants, lequel n’est pas approprié en présence d’une thromboembolie veineuse ? Entourez la bonne réponse. a) Surélever le pied du lit. b) Faire un massage du membre atteint. c) Suggérer au client de se reposer et de garder le lit. d) Administrer des anticoagulants.

4

Quelles sont les deux causes d’une infection ?

5

Expliquez avec vos mots la différence entre une infection systémique et une infection locale.

6

Quels sont les meilleurs traitements préventifs contre la transmission des infections ?

222

CHAPITRE 4

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Synthèse Les maladies osseuses métaboliques

Synthèse

• Les maladies osseuses métaboliques sont le résultat d’un déséquilibre entre la synthèse osseuse et la destruction osseuse. • L’ostéoporose est une fragilité excessive de l’os causée par une diminution de la masse osseuse. Elle apparaît lorsque la synthèse osseuse et la minéralisation de l’os ne s’effectuent pas correctement. Elle est à l’origine de la lordose, de la cyphose et de la fracture spontanée. • L’ostéomalacie est une maladie osseuse rare qui entraîne une déminéralisation et un amollissement des os, ainsi qu’une altération de l’état général du client. Le rachitisme chez l’enfant est l’équivalent de l’ostéomalacie. • La maladie de Paget est une maladie métabolique osseuse qui affaiblit le tissu osseux et qui se caractérise par la déformation des os. • Le principal traitement des maladies osseuses métaboliques est un apport quotidien adéquat en calcium, en vitamine D et en phosphore.

Les altérations des tissus conjonctifs • L’arthrose est une dégénérescence anormale du cartilage qui enrobe l’extrémité des os. • La polyarthrite rhumatoïde est une maladie des tissus articulaires caractérisée par l’inflammation du tissu conjonctif de la diarthrose. • L’arthrite goutteuse est une maladie arthritique chronique qui touche principalement les gros orteils, les pieds, les chevilles, les genoux et les poignets. Cette altération est directement liée à l’hyperuricémie. • Ces altérations sont irréversibles. Le principal traitement consiste à ralentir et à contrôler les symptômes, comme la douleur et la raideur.

Les affections courantes de la colonne vertébrale • La cervicalgie est une douleur vive ou sourde à la région des vertèbres cervicales et la lombalgie est une douleur vive ou sourde à la région lombaire basse. • La hernie discale est une altération qui touche les disques situés entre les vertèbres. • La spondylarthrite ankylosante est une arthrite inflammatoire chronique de la colonne vertébrale. • Les causes de ces affections de la colonne vertébrale sont diverses. Le traitement consiste généralement à limiter la progression des symptômes, la douleur notamment. La chirurgie est parfois une solution à certains cas de hernies discales. • L’infirmière auxiliaire doit encourager le maintien des AVQ avec le membre atteint pour éviter les complications dues à l’immobilité.

Les tumeurs osseuses • La plupart des cancers des os sont de type secondaire et résultent des métastases d’un cancer primaire.

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Les altérations des os et des articulations

223

• Les cancers primaires des os apparaissent dans l’os ou à sa périphérie immédiate. Ils se répandent à partir des tissus osseux, cartilagineux ou fibreux. Les tumeurs peuvent être malignes (ostéosarcome, chondrosarcome, sarcome d’Ewing) ou bénignes (ostéochondrome). • Le traitement le plus courant est la chimiothérapie qui peut parfois être associée à la radiothérapie. La chirurgie est rare et l’amputation est utilisée en dernier recours.

La luxation et la subluxation Synthèse

• La luxation est un déplacement complet d’un os hors de sa cavité articulaire et la subluxation est un déplacement partiel d’un os hors de sa cavité articulaire. • La plupart des luxations et des subluxations se manifestent aux genoux, à l’épaule et aux chevilles, plus rarement à la hanche et au coude. Les causes principales sont traumatiques, congénitales ou pathologiques. • Les deux principaux traitements sont la réduction de la luxation ou l’immobilisation du membre atteint. • L’infirmière auxiliaire peut appliquer du froid si prescrit pour créer une vasoconstriction, diminuer l’œdème et réduire l’inflammation.

Les fractures • Une fracture est la rupture complète ou incomplète d’un os. Il existe plusieurs types de fractures : ouverte, fermée, complète, incomplète, par tassement. • Les fractures doivent être réduites et maintenues en place pour que l’os puisse se régénérer. Le médecin peut utiliser différentes techniques, comme la réduction (ouverte ou fermée), la traction cutanée et l’ostéosynthèse par fixation interne (plaque, clou, vis, broche, etc.) ou par fixation externe (attelle, plâtre, bandage, etc). • Un cal se forme lors de la cicatrisation osseuse, qui conduit à la guérison d’une fracture. • L’infirmière auxiliaire doit encourager la reprise progressive des AVQ avec le membre atteint pour éviter les complications dues à l’immobilité.

La fracture de la hanche • La fracture de la hanche est la fracture du col du fémur. Les principales causes sont l’ostéoporose et les chutes. • On traite la fracture de la hanche par ostéosynthèse. Selon la gravité de la fracture, il peut être nécessaire de remplacer la tête du fémur par une prothèse et, dans certains cas, par une prothèse totale de la hanche (PTH). • Les soins spécifiques de la fracture de la hanche sont une traction cutanée temporaire avant la chirurgie pour diminuer les spasmes musculaires et une arthroplastie de la hanche. • L’infirmière auxiliaire doit en tout temps garder la jambe du client en abduction après la chirurgie pour éviter une luxation.

224

CHAPITRE 4

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Les interventions chirurgicales articulaires courantes

Synthèse

• L’arthroplastie de la hanche est un remplacement partiel ou total (PTH) de la hanche. C’est un traitement parfois nécessaire dans des cas de coxarthrose, de polyarthrite rhumatoïde, de lésion ou d’ostéonécrose de la tête fémorale. • L’arthroplastie du genou est un remplacement partiel ou total du genou (PTG). C’est un traitement parfois nécessaire dans les cas d’usure de l’articulation (gonarthrose), de polyarthrite rhumatoïde (ou arthrose), de tumeurs osseuses ou d’ostéonécrose. • L’amputation consiste en l’ablation d’un membre ou d’une partie d’un membre. C’est un traitement de dernier recours dans les cas suivants : diabète à l’origine d’une artériopathie, altérations entraînant une thrombose, infection, tumeur maligne des os ou des tissus, gangrène, accidents. • Pour les interventions chirurgicales articulaires, l’infirmière auxiliaire doit : – s’assurer que le client est bien préparé, tant physiquement que psychologiquement ; – surveiller les signes neurovasculaires pour éviter les complications circulatoires en période postopératoire ; – expliquer au client le fonctionnement de l’analgésie contrôlée par le patient (ACP). • L’infirmière auxiliaire doit aussi maîtriser certaines particularités de chacune de ces interventions telles que : – garder la jambe en abduction avec un oreiller lors d’une arthroplastie de la hanche ; – ne pas placer d’oreiller sous le genou opéré lors d’une arthroplastie du genou ; – prendre soin du moignon et de l’autre pied lors d’une amputation.

Les complications d’un traumatisme musculosquelettique • Le syndrome du compartiment est une complication grave qui nécessite habituellement une intervention chirurgicale, la fasciotomie. Dans certains cas, cette complication peut causer des dommages permanents aux muscles et aux nerfs ou même entraîner une amputation. • Une embolie est l’obstruction d’un vaisseau sanguin causée par le déplacement d’un corps étranger (thrombus). Il existe trois types de thromboembolies : veineuse, gazeuse et graisseuse. Les causes sont diverses. Les principaux moyens de prévention sont : – éviter les situations d’immobilisation prolongée ; – porter des bas antiemboliques (BAE) prescrits par le médecin lorsqu’il y a présence de facteurs de risque ; – suivre le traitement anticoagulant prescrit de manière préventive avant certaines interventions chirurgicales, une césarienne ou lors du port d’un plâtre ; – faire un suivi constant du RNI (INR) (valeur de référence permettant de déterminer le taux d’anticoagulants dans le sang). • Les infections sont divisées en deux catégories : l’infection systémique et l’infection locale. Les meilleurs traitements préventifs pour éviter la transmission des infections sont les mesures d’hygiène simples, comme le lavage des mains.

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Les altérations des os et des articulations

225

Situations cliniques

Situations cliniques

Madame Lepas, 91 ans Madame Lepas a été admise à l’hôpital pour une fracture de la hanche gauche. À domicile, elle utilisait un déambulateur pour franchir de courtes distances. Elle doit prendre des suppléments de calcium et de vitamine D en comprimés b.i.d. Madame Lepas pleure souvent et se sent diminuée. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive ni comment elle pourra vivre dans les semaines à venir, car elle est sous traction cutanée depuis son arrivée à l’hôpital. Son petit-fils vient la visiter régulièrement et cela lui fait un bien énorme. Elle a de la difficulté à s’habiller, car ses doigts ne lui obéissent plus comme avant. Quand elle se mobilise, elle gémit et vous dit qu’elle a mal à la hanche et à la cuisse. À 9 h, lors de votre tournée, madame Lepas vous mentionne qu’elle est très souffrante. Vous lui administrez un calmant. Elle vous signale qu’elle ne réussit pas à bien dormir la nuit à cause de cette douleur. Elle se dit incapable de boire et de manger depuis 24 heures. Elle vomit depuis 12 heures. Vous remarquez que ses lèvres sont sèches, qu’elle urine peu et que son urine dégage une forte odeur. Le médecin décide de lui prescrire un soluté pour sa déshydratation.

1

Parmi les propositions suivantes, entourez les trois soins spécifiques à prodiguer à madame Lepas lorsqu’elle est sous traction. a) Retirer le poids lors de la mobilisation. b) S’assurer que le poids correspond à l’ordonnance médicale. c) Surveiller les points de pression. d) Garder le client immobile dans son lit. e) Surveiller les signes neurovasculaires.

2

Sachant que vous disposez d’une prescription permanente qui vous mentionne de vérifier les signes neurovasculaires de madame Lepas, nommez les signes que vous avez vérifiés lors de cette mise en situation.

3

Nommez deux besoins fondamentaux perturbés chez madame Lepas et un soin d’assistance à prodiguer pour satisfaire chacun d’entre eux. Besoins perturbés Besoin 1 :

226

CHAPITRE 4

Soins d’assistance Soin :

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Besoins perturbés

Soins d’assistance

4

Soin :

Situations cliniques

Besoin 2 :

Expliquez pourquoi il est important que madame Lepas prenne des suppléments de vitamine D.

Claudio Jimenez, 38 ans Claudio Jimenez, un client polytraumatisé à la suite d’un accident d’automobile, est sous vos soins. Il a subi des fractures au radius droit, à la clavicule droite et au péroné droit. Le médecin a procédé à une réduction fermée des fractures du radius et du péroné et a demandé d’immobiliser la clavicule droite avec une attelle. Le client ne peut pas se lever du lit pour le moment, car il revient de la salle d’opération. Vous devez le mobiliser au lit toutes les deux heures et procéder immédiatement aux surveillances postopératoires.

1

Pourquoi devez-vous mobiliser monsieur Jimenez aussi fréquemment ?

2

Quel côté devez- vous privilégier lors de la mobilisation ?

3

À quelles surveillances postopératoires devez- vous procéder immédiatement auprès du client ?

4

Parmi les cinq manifestations cliniques suivantes, choisissez celles qui sont associées à une fracture. Entourez les bonnes réponses. a) Douleur

c) Ictère

b) Cyanose

d) Œdème

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e) Rougeur

Les altérations des os et des articulations

227

Situations cliniques

Madame Eugénie Letendre, 80 ans Madame Letendre est hospitalisée. Hier soir, elle a été retrouvée au sol. La radiographie révèle des fractures du radius, des carpes et du péroné du côté gauche. Madame Letendre est opérée d’urgence pour une réduction de ses fractures. À 10 h, en période postopératoire, un plâtre est installé aux membres supérieur et inférieur. Les signes neurovasculaires de la cliente sont normaux. Elle se plaint de douleurs intenses, surtout lors des manipulations. À 10 h 30, pour la soulager, vous lui administrez un analgésique intramusculaire dans le muscle vaste externe droit, car le muscle moyen fessier n’est pas accessible. À 12 h, elle refuse de s’alimenter et de s’hydrater. À 14 h 30, elle tousse et ses sécrétions sont épaisses et verdâtres. Sa température buccale est à 39,5 °C. Elle rapporte qu’elle se sent cuire.

1

Nommez un symptôme objectif et un symptôme subjectif chez madame Letendre. Symptôme objectif :

Symptôme subjectif :

2

Comment devez- vous installer la jambe fracturée de la cliente pour prévenir l’œdème ?

3

Rédigez une note d’évolution complète basée sur la situation clinique. DATE

HEURE

NOTES

Année Mois Jour

228

CHAPITRE 4

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CHAPITRE

5

Le système musculaire

Sommaire Situation clinique ................................ 230 Section 1 Les muscles .............................. 231 Section 2 Les altérations des muscles, des tendons et des ligaments.... 255

Synthèse ................................................. 299 Situation clinique ................................ 300

229

Situation clinique

Situation clinique

Madame Latour, 71 ans Voilà trois mois que Madame Latour est résidente du CHSLD où vous travaillez. Depuis la semaine dernière, elle est immobilisée à la suite d’une entorse à la cheville. L’équipe soignante la déplace du lit au fauteuil deux fois par jour, mais elle demeure au lit la plupart du temps.

1

Selon vous, quelles sont les conséquences d’une immobilisation prolongée sur le système musculaire ?

2

Quels conseils donneriez-vous à madame Latour pour lui éviter ou pour réduire les conséquences d’une immobilisation prolongée ?

3

Quelle méthode de soin pourriez-vous employer pour assister madame Latour, lorsqu’elle recommencera à marcher ?

230

CHAPITRE 5

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Section

1 Les muscles

Déclencheur Mélanie Chouinard s’est confortablement installée dans son lit. Elle se détend en regardant son téléroman préféré lorsque, soudain, une douleur intense la saisit au mollet. Selon vous, quelle est la cause de cette douleur soudaine ?

2

Selon vous, quels sont les muscles responsables de la douleur de Mélanie : des muscles lisses ou des muscles striés ?

3

Les muscles de notre corps remplissent plusieurs fonctions importantes. Nommez deux principales fonctions du système musculaire.

Section 1

1

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • • •

Contractilité Élasticité Excitabilité Extensibilité

• • •

Muscle cardiaque Muscle lisse Muscle peaucier

• • •

Muscle squelettique Tendon Tonus musculaire

Dans le chapitre 2, vous avez étudié le système osseux et les articulations. Les principales altérations dont ils font l’objet sont abordées dans le chapitre 4. Le présent chapitre traite du système musculaire et la présente section porte sur : • les principales fonctions des muscles ; • les types de muscles ; • les principaux muscles du corps humain ; • la relation entre le système musculaire et les autres systèmes de l’organisme.

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Le système musculaire

231

1.1 Les fonctions et les propriétés des muscles

Section 1

Le corps humain est capable d’effectuer un nombre impressionnant de mouvements. Le système musculaire est toujours actif, que ce soit pour marcher, courir, respirer, manipuler un objet, assurer la circulation sanguine ou réchauffer l’organisme. Cette diversité de tâches est possible grâce aux nombreuses fonctions du système musculaire : • produire le mouvement ; • maintenir la posture du corps ; • stabiliser les articulations en collaboration avec les ligaments ; • protéger les organes internes ; • jouer un rôle dans le maintien de la température corporelle grâce à la chaleur qu’il dégage. Certains muscles ont des fonctions plus discrètes que d’autres, par exemple : • contrôler le passage du contenu des différentes viscères (urines, selles, etc.) ; • contrôler la dilatation et la constriction des pupilles ; • activer l’érection des poils. Pour être en mesure d’assurer leurs différentes fonctions, les muscles possèdent des propriétés particulières : l’excitabilité, la contractilité, l’extensibilité et l’élasticité (voir le tableau 1). TABLEAU 1

Les propriétés fonctionnelles des muscles

Propriétés

232

CHAPITRE 5

Définitions

Illustrations

Excitabilité

Capacité de percevoir un stimulus et d’y répondre

Contractilité

Capacité de se contracter avec force en présence d’une stimulation appropriée

Extensibilité

Capacité de s’étirer au-delà de sa longueur au repos

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Les propriétés fonctionnelles des muscles (suite)

Propriétés Élasticité

Définitions

Illustrations

Capacité de reprendre sa longueur initiale après un étirement

Section 1

TABLEAU 1

Il est important de mentionner que les muscles ne sont jamais complètement relâchés. Ils demeurent toujours légèrement contractés, ce qui leur permet de rester fermes et prêts à répondre à une stimulation urgente. C’est ce qu’on appelle le tonus musculaire. Cet état permet également de stabiliser les articulations et d’assurer le maintien de la posture. La figure 1 présente quelques-unes des causes fréquentes des spasmes ou des crampes musculaires. FIGURE 1

Les causes fréquentes des spasmes ou des crampes musculaires

Fatigue musculaire

La fatigue musculaire est causée par une inactivité prolongée.

Entraînement physique

Les crampes se produisent lorsque les muscles n’ont pas été assez réchauffés avant l’entraînement ou que leurs limites ont été dépassées. L’irritation et la douleur sont causées par l’acide lactique emprisonné dans le muscle.

Infections virales

Les virus provoquent une réaction de défense immunitaire, qui peut parfois prendre la forme de crampes musculaires (ex. : la grippe).

Traumatismes

Les blessures, les contusions, les déchirures musculaires et les entorses peuvent se manifester par une sensation de brûlure ou par des crampes (ex. : entorse lombaire).

Déshydratation

La circulation sanguine diminue lorsqu’il y a une perte de liquide excessive (ex. : sudation après un effort intense, conditions climatiques inhabituelles), ce qui empêche les muscles d’évacuer leurs déchets et, par conséquent, ce qui cause une irritation douloureuse.

Diarrhées et vomissements abondants

Les diarrhées et les vomissements abondants entraînent une carence en sels minéraux. Ces sels sont indispensables au fonctionnement des muscles (surtout le calcium, le sodium et le potassium).

Grossesse

Un apport insuffisant en calcium durant la grossesse peut causer des crampes musculaires, surtout pendant le troisième trimestre. Durant ce trimestre, les besoins en calcium sont considérablement accrus.

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Le système musculaire

233

Section 1

FIGURE 1

Les causes fréquentes des spasmes ou des crampes musculaires (suite)

Myosite ossifiante

La myosite ossifiante est une induration (durcissement) progressive des fibres musculaires. Les fibres musculaires perdent de leur souplesse et ne répondent plus adéquatement aux messages de contraction et de relâchement.

Tétanos

Le tétanos est une infection qui pénètre dans l’organisme par une blessure ouverte et qui provoque de violentes contractions musculaires généralisées.

1.2 Les types de muscles Sous ses différentes formes, le tissu musculaire constitue presque la moitié de notre masse corporelle. On distingue trois types de muscles : les muscles squelettiques, le muscle cardiaque et les muscles lisses.

1.2.1 Les muscles squelettiques Les muscles squelettiques recouvrent le squelette et confèrent au corps sa capacité de bouger et de se déplacer. Ils travaillent ensemble pour maintenir la posture et l’équilibre. Ils sont aussi appelés muscles volontaires, car ils sont contrôlés par la volonté. Ces muscles sont constitués de longues cellules unies en faisceaux, qui forment des stries dans le ventre du muscle. Chaque muscle squelettique est recouvert d’une enveloppe appelée épimysium (voir la figure 2). C’est grâce aux tendons que les muscles sont en mesure de faire bouger le squelette. Les tendons servent à attacher les muscles à des points d’insertion situés sur les os. Ils sont formés de tissu conjonctif résistant, élastique et fibreux. FIGURE 2

234

CHAPITRE 5

L’anatomie d’un muscle squelettique

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On distingue quatre types de muscles squelettiques, classés selon leur forme : les muscles circulaires, convergents, parallèles et fusiformes, et pennés. Les muscles pennés se présentent sous trois formes : les muscles unipennés, bipennés et multipennés (voir le tableau 2 et la figure 3). Il faut retenir ici que les muscles squelettiques ont différentes formes. Les types de muscles squelettiques selon leur forme

Types de muscles 1) Circulaire

Caractéristiques ●





2) Convergent (en éventail)



Disposé en forme de cercle autour d’un orifice naturel. Permet l’ouverture et la fermeture de l’orifice (appelé sphincter lorsque sa principale fonction est de fermer un orifice). Ne s’attache pas aux os.

FIGURE 3

Illustrations

La localisation des types de muscles squelettiques 1 2

Orbiculaire de la bouche

Présente une forme plutôt triangulaire, évasée à l’origine, dont les faisceaux aboutissent à un tendon unique.

4c 3b

3a 4b

Grand pectoral 3a) Parallèle



4a

Présente des fibres musculaires orientées parallèlement à l’axe longitudinal du muscle.

Couturier de la cuisse 3b) Fusiforme





4a) Unipenné



Présente des fibres musculaires, orientées parallèlement à l’axe longitudinal du muscle, qui forment un renflement dans la partie centrale. Possède parfois un, deux ou trois tendons à chaque extrémité.

Biceps

Présente de courts faisceaux de fibres musculaires, qui s’attachent d’un seul côté, en diagonale, à un tendon qui suit l’axe longitudinal du muscle.

Long extenseur des orteils

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Le système musculaire

235

Section 1

TABLEAU 2

TABLEAU 2

Les types de muscles squelettiques selon leur forme (suite)

Types de muscles

Section 1

4b) Bipenné

Caractéristiques ●

Illustrations

Présente de courts faisceaux de fibres musculaires, qui s’attachent de chaque côté, en diagonale, à un tendon qui suit l’axe longitudinal du muscle (comme une plume).

Muscle droit fémoral 4c) Multipenné



Présente un groupe de muscles bipennés qui s’unissent sur un gros tendon unique.

Deltoïde

1.2.2 Le muscle cardiaque Le muscle cardiaque, ou myocarde, est le muscle du cœur (voir la figure 4). Le cœur est le seul organe du corps où on trouve ce muscle. Le muscle cardiaque est un muscle strié comme les muscles squelettiques, mais c’est un muscle involontaire. La plupart des êtres humains ne peuvent pas maîtriser de façon consciente leur rythme cardiaque. Les contractions du muscle cardiaque permettent au sang de circuler dans les vaisseaux sanguins.

FIGURE 4

Le cœur

1.2.3 Les muscles lisses Les muscles lisses sont de forme allongée, mais ils ne sont pas striés. Leurs fibres musculaires se contractent lentement et involontairement. Le rôle des muscles lisses consiste principalement à pousser les liquides et les autres substances dans les canalisations internes de l’organisme ou à contrôler l’arrivée de l’air dans les poumons. On les trouve : • dans les organes viscéraux, comme l’intestin (voir la figure 5) ; • dans l’estomac et la vessie ; • dans les voies respiratoires, comme les bronches ; • dans les artères du système vasculaire.

236

CHAPITRE 5

FIGURE 5 L’intestin contient des muscles lisses.

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1.3 La localisation des principaux muscles squelettiques L’étude de l’ensemble des muscles est impressionnante en raison du nombre très élevé de muscles squelettiques. Il y en a plus de 600. Il est impossible de représenter tous ces muscles sur une seule illustration. On arrive à mémoriser leurs noms, leurs situations et leurs fonctions au fil des ans.

TABLEAU 3

Les sept critères permettant de comprendre la nomenclature des muscles

Critères 1. Situation

Exemples de critères

Muscles intercostaux

Recouvre l’os temporal

Muscle temporal

Triangulaire

Muscle deltoïde

Trapézoïde

Muscle trapèze

Grand

Grand pectoral

Long

Long supinateur

Court

Muscle court abducteur du pouce

Petit

Petit rhomboïde

Fibres parallèles à l’axe du muscle

Grand droit de l’abdomen

Fibres placées en oblique par rapport à l’axe du muscle

Oblique externe de l’abdomen

5. Nombre d’origines

Deux origines

Biceps

Trois origines

Triceps

6. Points d’attache

Insertion au sternum, à la clavicule et au mastoïde

Sternocléidomastoïdien

7. Action

Adduction de la cuisse

Long adducteur de la cuisse

3. Taille

4. Direction des fibres musculaires

Méthode de dénomination faisant autorité et servant de référence dans une discipline donnée.

Exemples de muscles

Situé entre les côtes

2. Forme

Nomenclature

Section 1

Pour mieux comprendre la nomenclature des muscles, il faut savoir qu’ils sont classés en fonction de sept critères. Le tableau 3 les présente à titre indicatif.

Le meilleur moyen d’apprendre à connaître les fonctions des muscles est d’effectuer soi-même les mouvements et de palper les muscles qui se contractent sous la peau. Dans les figures 6 et 7 (voir les pages 238 et 239), on peut voir où se trouvent les plus importants muscles squelettiques. Les tableaux 4 à 13 (voir les pages 240 à 251) présentent d’autres muscles squelettiques ainsi que leurs fonctions.

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Le système musculaire

237

Les principaux muscles squelettiques du corps humain : vue antérieure

Section 1

FIGURE 6

238

CHAPITRE 5

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Les principaux muscles squelettiques du corps humain : vue postérieure

Section 1

FIGURE 7

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Le système musculaire

239

1.3.1 La tête et le visage Les muscles peauciers sont situés sous le cuir chevelu et la peau du visage. Ils ne s’attachent pas aux os, mais sont fixés à la peau. Ce sont des muscles minces, de formes et de forces variées (voir le tableau 4). Les muscles du visage sont des muscles peauciers. Ils permettent d’exprimer les émotions (sourires, grimaces, douleur). Les principaux muscles de la tête, du cou et du visage

TABLEAU 4

Section 1

Illustration

Noms Buccinateur

Fonctions ● ●

Orbiculaire de l’œil Élévateur de la lèvre supérieure Orbiculaire de la bouche



Fermeture des paupières



Ouverture des lèvres

● ●

Mentonnier

● ●

Occipitofrontal

● ●

Zygomatique



Masséter

● ●

240

CHAPITRE 5

Pression des joues (pour siffler, sucer, souffler) Maintien des aliments entre les dents

Fermeture des lèvres Projection des lèvres vers l’avant Plissement du menton Participe à la mastication Élévation des sourcils Traction du cuir chevelu vers l’arrière Traction latérale et supérieure du coin des lèvres (sourire) Fermeture de la mâchoire Élévation de la mandibule

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Les principaux muscles de la tête, du cou et du visage (suite) Noms

Temporal

Fonctions ● ●

Sternocléidomastoïdien



Muscle peaucier du cou

● ●

Splénius de la tête

● ●

Fermeture de la bouche Élévation et rétraction de la mandibule Flexion et rotation latérale de la tête Étirement de la peau du cou Abaissement de la mandibule Extension et hyperextension de la tête Inclinaison latérale et rotation de la tête

Section 1

TABLEAU 4

1.3.2 Les muscles du cou Plusieurs muscles du cou contribuent à la déglutition et à la parole. La déglutition commence lorsque la langue et les muscles buccinateurs poussent le bol alimentaire vers le pharynx. Les muscles stylohyoïdiens et mylohyoïdiens élèvent l’os hyoïde, ce qui produit l’ouverture du pharynx, qui reçoit la nourriture, et l’élévation du larynx, qui se ferme contre l’épiglotte (voir le tableau 5). Les principaux muscles du cou qui jouent un rôle dans la déglutition

TABLEAU 5

Illustration

Noms Digastrique

Fonctions ● ●

Stylohyoïdien

● ●

Ouverture de la bouche Abaissement de la mandibule Élévation et rétraction de l’os hyoïde Allongement du plancher buccal

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Le système musculaire

241

Les principaux muscles du cou qui jouent un rôle dans la déglutition (suite)

TABLEAU 5

Noms

Fonctions

Mylohyoïdien



Élévation du plancher buccal

Omohyoïdien



Abaissement et rétraction de l’os hyoïde

Sternohyoïdien



Abaissement l’os hyoïde et du larynx

Section 1

1.3.3 Les muscles de la ceinture scapulaire La plupart des muscles superficiels du thorax s’étendent des côtes et de la colonne vertébrale jusqu’à la ceinture scapulaire. Ils maintiennent la scapula en place ou la font bouger pour augmenter l’amplitude des mouvements de l’épaule. Il faut se rappeler que l’articulation de l’épaule est la plus mobile du corps, mais aussi la plus instable. C’est pourquoi plusieurs muscles croisent l’articulation de l’épaule. Quatre d’entre eux se regroupent pour former ce qu’on appelle la coiffe des rotateurs : le supraépineux, l’infraépineux, le petit rond et le subscapulaire (voir le tableau 6). Les principaux muscles de la ceinture scapulaire

TABLEAU 6

Illustration

Noms Grand pectoral

Fonctions ● ● ●

Petit pectoral



Deltoïde

● ● ●

242

CHAPITRE 5

Adduction du bras Rotation médiale de l’humérus Flexion du bras Abaissement et protraction de l’épaule Abduction de l’humérus Flexion de l’épaule Rotation médiale de l’humérus

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Les principaux muscles de la ceinture scapulaire (suite)

TABLEAU 6

Noms Dentelé antérieur

Fonctions ● ●

Maintien de la scapula contre la cage thoracique Rotation latérale de la scapula Soulèvement de la cage thoracique lors de l’inspiration

Subclavier



Stabilisation et abaissement de la ceinture scapulaire

Subscapulaire



Rotation médiale de l’humérus

Section 1



Illustration

Noms Grand dorsal

Fonctions ● ● ●

Trapèze

● ● ● ●

Élévateur de la scapula

● ●

Rhomboïdes

● ●

Extension du bras Adduction du bras Rotation interne de l’humérus Stabilisation de la scapula Élévation de la scapula Rétraction de la scapula Rotation vers le haut de la scapula Élévation de la scapula Rotation vers le bas de la scapula Stabilisation de la scapula Adduction de la scapula

Supraépineux



Initiation de l’abduction

Infraépineux



Rotation latérale de l’humérus

Petit rond



Rotation latérale de l’humérus

Grand rond

● ●

Extension et adduction de l’humérus Rotation médiale de l’humérus

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Le système musculaire

243

Section 1

L’infirmière auxiliaire doit savoir reconnaître et localiser le muscle deltoïde, car il est un site privilégié pour l’injection intramusculaire de petit volume, comme dans les cas de vaccination (voir la figure 8).

FIGURE 8

Une injection intramusculaire dans le deltoïde

1.3.4 Les muscles des membres supérieurs Les muscles des membres supérieurs comprennent les muscles du bras, les muscles de la ceinture scapulaire et les muscles de l’avant-bras. • Les muscles du bras et de la ceinture scapulaire se joignent à l’épaule, ce qui permet à celle-ci de bouger dans tous les sens et d’avoir la puissance nécessaire pour soulever et manipuler des objets (voir le tableau 7). • Les muscles de l’avant-bras sont prolongés par de longs tendons jusque dans la main. Ils actionnent cette dernière ainsi que les doigts. Ils se divisent en deux groupes (voir le tableau 8) : – les muscles fléchisseurs du poignet et des doigts ; – les muscles extenseurs des poignets et des doigts. TABLEAU 7

Les principaux muscles des membres supérieurs (bras) Illustration

Noms Muscles de la ceinture scapulaire Biceps brachial

Fonctions ●

● ●

Triceps brachial

244

CHAPITRE 5



Voir le tableau 6, page 242 Supination de l’avant-bras Flexion de l’avant-bras (radius) Extension de l’avant-bras

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Les principaux muscles des membres supérieurs (bras) (suite)

TABLEAU 7

Noms Grand rond

Fonctions ● ●

Brachioradial

● ●

Flexion de l’avant-bras Stabilisation du coude

Les principaux muscles des membres supérieurs (avant-bras)

Section 1

TABLEAU 8

Extension et adduction de l’humérus Rotation médiale de l’humérus

Illustration

Noms

Fonctions

Vue postérieure Extenseur ulnaire du carpe

● ●

Extenseur de l’index

● ●

Long extenseur du pouce



Long abducteur du pouce

● ●

Extension du poignet Déviation ulnaire de la main Extension de l’index Extension du poignet Extension du pouce Abduction et extension du pouce Déviation radiale du poignet

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Le système musculaire

245

Les principaux muscles des membres supérieurs (avant-bras) (suite)

TABLEAU 8

Noms

Fonctions

Vue antérieure Brachioradial



Section 1



Flexion de l’avant-bras Stabilisation du coude

Long palmaire



Carré pronateur



Pronation de l’avant-bras

Rond pronateur



Pronation de l’avant-bras

Long fléchisseur du pouce



Flexion de la phalange distale du pouce

Fléchisseur radial du carpe

● ●

Tenseur de la peau et du fascia de la paume de la main durant les mouvements

Flexion du poignet Déviation radiale de la main

1.3.5 Les muscles de la colonne vertébrale Les mouvements de la colonne vertébrale sont contrôlés par les muscles profonds du dos. Ceux-ci sont essentiels au maintien de la posture. Pour assurer cette fonction, ils s’étendent de la base du crâne au bassin par un fascia (membrane fibreuse) qui se fixe à la fois sur le ligament nucal, les processus épineux des vertèbres, le ligament supraépineux et la crête iliaque (voir le tableau 9). TABLEAU 9

Les principaux muscles de la colonne vertébrale Illustration

246

CHAPITRE 5

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Les principaux muscles de la colonne vertébrale (suite) Noms

Iliocostal

Fonctions ● ●

Longissimus

● ● ● ●

Extension de la colonne vertébrale Flexion ipsilatérale de la colonne vertébrale Extension de la colonne vertébrale Flexion ipsilatérale de la colonne vertébrale Extension de la tête Rotation ipsilatérale de la tête

Épineux



Extension de la colonne vertébrale

Semi-épineux



Extension de la colonne vertébrale et de la tête

Carré des lombes



Flexion latérale de la colonne vertébrale

Section 1

TABLEAU 9

1.3.6 Les muscles de l’abdomen Les muscles de l’abdomen permettent de soutenir et de protéger les organes de la cavité abdominale. Ils permettent aussi au corps de se redresser en position assise. Contrairement au thorax, l’abdomen ne possède pas de soutien osseux (côtes). Sa paroi est composée de quatre paires de muscles disposés en couches superposées (voir le tableau 10). TABLEAU 10

Les principaux muscles de l’abdomen Illustration

Noms Droit de l’abdomen Oblique interne et oblique externe de l’abdomen

Fonctions ●

● ● ● ● ●

Transverse de l’abdomen



Flexion et rotation de la région lombaire de la colonne vertébrale Compression de la région abdominale Flexion de la colonne vertébrale Rotation de la région lombaire de la colonne vertébrale Flexion latérale du tronc Stabilisation du bassin au cours de la marche Compression des organes abdominaux

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Le système musculaire

247

1.3.7 Les muscles du plancher pelvien Les muscles du plancher pelvien ferment l’ouverture inférieure de l’abdomen et soutiennent les organes pelviens. Ils sont très nombreux. Certains d’entre eux assument des fonctions très précises, comme les sphincters qui ferment les orifices naturels (voir le tableau 11). TABLEAU 11

Les principaux muscles du plancher pelvien

Section 1

Illustration

Noms Ischiocaverneux

Fonctions ● ●

Bulbospongieux

● ● ●

Transverse superficiel du périnée Élévateur de l’anus





Retardement du retour veineux Maintien de l’érection du pénis et du clitoris Évacuation de l’urine Évacuation du sperme chez l’homme Favorise l’érection du pénis et du clitoris Stabilisation et renforcement du centre tendineux du périnée Soutien et maintien des viscères pelviens en position Illustration

248

CHAPITRE 5

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Les principaux muscles du plancher pelvien (suite)

TABLEAU 11

Noms

Fonctions

Sphincter urétral externe



Contrôle volontaire de la miction

Transverse profond du périnée



Soutien des organes pelviens

Sphincter externe de l’anus



Contrôle volontaire de l’évacuation des fèces

1.3.8 Les muscles des membres inférieurs

Section 1

Les muscles des membres inférieurs, tels que les muscles fessiers et ceux que l’on trouve dans la cuisse, sont des muscles puissants qui travaillent de concert avec les autres muscles de la jambe pour permettre la locomotion. Les muscles de la région des fesses font partie de la région pelvienne et sont en lien avec les muscles des membres inférieurs (voir le tableau 12 ci-dessous et le tableau 13, page 251). Les principaux muscles des membres inférieurs (cuisse et fesse)

TABLEAU 12

Illustration

Noms

Fonctions

Iliaque



Grand psoas

● ●

Couturier

● ● ●

Flexion de la cuisse et du tronc Flexion de la cuisse et du tronc Flexion latérale de la colonne vertébrale Flexion et abduction de la cuisse Rotation latérale de la cuisse Flexion et rotation interne du genou

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Le système musculaire

249

Les principaux muscles des membres inférieurs (cuisse et fesse) (suite)

TABLEAU 12

Noms Droit fémoral

Fonctions ● ●

Pectiné



Section 1



Vaste latéral (ou externe)



Vaste médial

● ●

Long adducteur Gracile

Rotation médiale de la cuisse







Grand adducteur postérieur



Moyen fessier

● ●

● ● ●

● ●

Semi-tendineux

● ● ●

Semi-membraneux

Extension de la jambe Stabilisation de la rotule





Biceps fémoral

Extension et stabilisation du genou

Adduction et flexion de la cuisse



Grand fessier

Adduction et flexion de la cuisse Rotation latérale de la cuisse





Grand adducteur antérieur

Extension du genou Flexion de la cuisse

● ● ●

Adduction de la cuisse Flexion de la jambe Rotation médiale de la jambe Adduction Rotation médiale Flexion de la cuisse Extension de la cuisse Abduction et rotation médiale de la cuisse Stabilisation du bassin lors de la marche Extension de la cuisse Rotation latérale de la cuisse Abduction de la cuisse Extension de la cuisse Flexion du genou Extension de la cuisse Flexion du genou Rotation médiale de la jambe Extension de la cuisse Flexion du genou Rotation médiale de la jambe

La région fessière et les cuisses sont des sites fréquemment utilisés pour administrer une médication par injection intramusculaire. Cependant, à cause de plusieurs nerfs situés dans cette zone, l’infirmière auxiliaire ne peut pas effectuer l’injection n’importe où. Le quadrant supérieur externe de la fesse (muscles fessiers) et le tiers moyen externe de la cuisse (muscles vastes externes) sont les régions ciblées pour ces interventions (voir les figures 9 et 10).

250

CHAPITRE 5

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TABLEAU 13

Une injection intramusculaire dans la fesse : le quadrant supérieur externe

FIGURE 10

Une injection intramusculaire dans la cuisse : le tiers moyen externe

Section 1

FIGURE 9

Les principaux muscles des membres inférieurs (jambe et pied) Illustration

Noms Gastrocnémien (aussi appelé jumeaux)

Fonctions ●

Flexion plantaire

Soléaire



Flexion plantaire

Long fibulaire

● ●

Long extenseur des orteils

● ●

Tibial antérieur



Court fibulaire

● ●

Flexion plantaire Éversion du pied

Extension des orteils Dorsiflexion du pied

Dorsiflexion du pied

Flexion plantaire Éversion du pied

1.4 La relation entre le système musculaire et les autres systèmes de l’organisme Le système nerveux est indispensable aux muscles pour les aider à se contracter et à maintenir le tonus dont ils ont besoin pour demeurer en bon état. L’activité du système musculaire influence celle des autres systèmes de l’organisme. Cette activité favorise la santé et prévient la maladie (voir la figure 11, page 252).

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Le système musculaire

251

FIGURE 11

La relation entre le système musculaire et les autres systèmes Tégumentaire Favorise l’irrigation de la peau. Protège les muscles. Dissipe la chaleur produite par les muscles.

Section 1

Osseux Assure l’intégrité et la solidité des os. Fournit des leviers pour l’activité musculaire. Fournit le calcium nécessaire à la contractilité.

Nerveux Permet l’expression des émotions. Stimule l’activité musculaire et en assure la régulation.

Endocrinien Détermine la force et l’importance de la masse musculaire grâce à l’hormone de croissance et aux androgènes. Régularise l’activité cardiaque et l’activité des muscles lisses grâce aux hormones.

Cardiovasculaire Augmente l’efficacité du système cardiovasculaire. Apporte les nutriments et l’O2 aux muscles. Débarrasse les muscles des déchets.

252

CHAPITRE 5

Lymphatique Contribue au transport de la lymphe. Draine les liquides qui fuient des capillaires sanguins. Immunitaire Améliore ou entrave l’immunité lors d’un exercice physique selon son degré d’intensité. Protège les muscles contre les maladies. Respiratoire Permet l’activité respiratoire. Accroît la capacité et l’efficacité pulmonaires. Fournit de l’O2 aux muscles et élimine le CO2. Digestif Assure la mobilité intestinale et l’élimination. Fournit les nutriments aux muscles. Urinaire Permet le contrôle volontaire de la miction. Évacue les déchets azotés. Régularise la concentration d’ions importants pour la contraction musculaire (Ca++, Na+, K+). Reproducteur Soutient les organes génitaux internes. Permet l’érection du pénis et du clitoris. Augmente le volume des muscles grâce aux androgènes des testicules.

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ACTIVITÉS Complétez les phrases avec les mots de la liste suivante.

• cardiaque • contractilité • élasticité • excitabilité

• extensibilité • involontaire • lisses

• peauciers • squelettiques • striés

a) Le muscle

• tendon • tonus • volontaire

est strié, mais c’est un muscle , car la plupart d’entre nous n’exercent aucune maîtrise

consciente sur leur rythme cardiaque. b) L’

est la propriété fonctionnelle d’un muscle qui permet de

percevoir un stimulus et d’y répondre. c) Les muscles

sont de forme allongée, mais ils ne sont pas . On les trouve dans les organes viscéraux, comme l’intestin.

d) Les muscles

ne s’attachent pas à des os, mais sont plutôt

fixés à la peau. e) La

est la propriété fonctionnelle d’un muscle qui lui

permet de se contracter avec force en présence d’une stimulation appropriée. f) Le

permet aux muscles de rester fermes et d’être prêts à

répondre à une stimulation. g) La capacité d’un muscle à reprendre sa longueur initiale après un étirement s’appelle l’ h) Les muscles

. recouvrent le squelette auquel ils

sont attachés par des muscles

. Ces muscles sont aussi appelés , car ce sont des muscles contrôlés par la volonté.

i) Les muscles squelettiques ont la capacité de s’étirer au-delà de leur longueur au repos. C’est ce que l’on appelle l’ 2

.

a) Quels muscles devez- vous localiser pour donner une injection intramusculaire dans la cuisse ?

b) Repérez ces muscles sur votre corps.

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Le système musculaire

253

Section 1

1

3

Les muscles squelettiques se présentent sous différentes formes. a) Pour chacune des formes présentées ci-dessous, inscrivez le numéro de l’illustration correspondante. b) Nommez une région de votre corps où l’on trouve chacun de ces types de muscles.

1.

2.

Section 1

Types de muscles

3.

4.

5.

Numéros

6.

7.

Régions du corps

Circulaire Convergent Parallèle Fusiforme Unipenné Bipenné Multipenné

4

Localisez les muscles de la liste suivante sur le modèle ci- dessous.

• biceps brachial • droit fémoral • biceps fémoral • gastrocnémien • deltoïde • grand dorsal • droit de l’abdomen

254

CHAPITRE 5

• grand fessier • grand pectoral • oblique externe

• couturier • tibial antérieur • trapèze

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5

Dans la liste suivante, cochez les muscles qui ne sont pas sous le contrôle de la volonté.

6

biceps

muscle cardiaque

droit de l’abdomen

muscle lisse de l’intestin grêle

sphincter de l’anus

muscle lisse des artères

Section 2

Nommez quatre principales fonctions des muscles.

Section

2

Les altérations des muscles, des tendons et des ligaments

Déclencheur Les blessures aux muscles, aux tendons ou aux ligaments sont des causes fréquentes de consultation en service de santé. Les urgences des centres hospitaliers sont d’ailleurs très sollicitées par ces types d’accidents. Qui ne s’est jamais tordu un pied ou étiré un muscle ? 1

Nommez deux soins d’assistance qu’il faut fréquemment prodiguer lors d’une blessure du système musculosquelettique.

2

Quel conseil donneriez-vous à votre amie pour diminuer l’œdème de sa cheville gauche, causé par une entorse ?

3

Selon vous, quel serait le meilleur examen paraclinique à faire passer à votre amie pour diagnostiquer son entorse ? Entourez la bonne réponse. a) Arthrographie

c) Radiographie

b) Biopsie osseuse

d) Myélographie

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e) Ostéodensitométrie

Le système musculaire

255

Mots-clés Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification des termes suivants : • • •

Section 2



Atrophie musculaire Blessure de la coiffe des rotateurs Blessure du ligament croisé antérieur (LCA) Blessure du ménisque

• • • • •

Bursite Capsulite Dystrophie musculaire Entorse Épicondylite

• • • • •

Fibromyalgie Foulure Syndrome du tunnel carpien Tendinite Ténosynovite

Dans la première section, vous avez étudié l’anatomie et la physiologie des principaux muscles. Cette deuxième section présente les altérations les plus courantes des muscles, des tendons et des ligaments.

2.1 L’entorse et la foulure L’entorse et la foulure sont deux types de blessures qui présentent des causes, des symptômes et des traitements semblables, ce qui explique qu’on les confond souvent (voir la figure 12). La distinction entre ces deux altérations repose sur les types de tissus mous qui sont endommagés.

FIGURE 12

Un œdème dû à une entorse ou à une foulure grave de la cheville

2.1.1 Les définitions Une entorse est un étirement avec ou sans déchirure d’un ou de plusieurs ligaments d’une articulation (voir la figure 13). Une foulure est une blessure ou un traumatisme accompagné d’un étirement ou d’un déchirement microscopique subi par un muscle ou un tendon. Une foulure est aussi appelée un claquage musculaire. FIGURE 13

256

CHAPITRE 5

Une entorse de la cheville

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2.1.2 Les causes Le tableau 14 présente les principales causes de l’entorse et de la foulure. Les principales causes de l’entorse et de la foulure

Principales causes de l’entorse ●



● ●

Une flexion, une extension ou une torsion de l’articulation au-delà de son amplitude normale Une tension extrême sur une articulation Un coup direct sur une articulation Un ligament affaibli par des entorses antérieures

Principales causes de la foulure ●



● ●

Une foulure ou une entorse antérieure qui fragilise les éléments de soutien de l’articulation et qui la rend vulnérable Des contractions musculaires énergiques associées à un choc extérieur important

Section 2

TABLEAU 14

Des mouvements maladroits Un traumatisme ou un recours abusif à certains muscles

2.1.3 Les facteurs de risque Les principaux facteurs de risque sont semblables pour l’entorse et la foulure : • un manque d’échauffement ; • un entraînement insuffisant ; • une fatigue musculaire (la tension sur l’articulation est plus importante lorsque les muscles sont fatigués) ; • un équipement inapproprié (ex. : porter des souliers à talons hauts plutôt que des souliers de marche pour une randonnée sur un terrain accidenté) ; • une surface de jeu en mauvais état. Certaines personnes sont plus à risque que d’autres, par exemple : • les athlètes et les personnes qui suivent un programme d’entraînement physique ; • les personnes qui ont déjà subi une entorse ou d’autres blessures aux articulations ; • les personnes qui présentent un surplus de poids ou qui sont en mauvaise condition physique ; • les personnes âgées (les réflexes sont plus lents lorsqu’on vieillit, ce qui augmente la fréquence des faux pas et des entorses).

2.1.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les manifestations cliniques de l’entorse et de la foulure sont assez semblables, mais n’affectent pas les mêmes tissus mous. Le tableau 15 (page 258) présente ces manifestations ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client.

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Le système musculaire

257

TABLEAU 15

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’entorse et de la foulure Manifestations cliniques et explications

Entorse ● ●

Section 2





Œdème causé par la réaction inflammatoire Ecchymoses causées par les dommages aux capillaires sanguins Douleur d’intensité variable causée par l’inflammation et par un possible déplacement articulaire Perte de la mobilité ou de la fonction de l’articula­ tion causée par un possible déplacement articulaire, par la blessure interne ou par l’inflammation

Foulure Spasme ou faiblesse musculaire ● Œdème ● Crampes musculaires ● Inflammation ● Douleur Ces manifestations cliniques sont causées par l’inflammation et par la blessure interne du muscle ou du tendon affecté. ●

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Suggérer au client d’utiliser un bandage ou des béquilles pour faciliter ses déplacements, diminuer la douleur et l’inflammation. MS Labo

3.4 et 3.17

Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Surélever le membre atteint pour diminuer l’œdème (voir la figure 14). Éviter les dangers ● Respecter le temps prescrit pour l’application du froid sur la région atteinte pour éviter les brûlures. Dormir et se reposer ● Offrir la médication au client selon la prescription pour soulager sa douleur et lui permettre de se reposer et de dormir.

2.1.5 L’évaluation diagnostique Pour procéder à l’évaluation diagnostique d’une entorse ou d’une foulure, un examen clinique de l’articulation par le médecin ou par une infirmière praticienne spécialisée suffit. Cet examen peut être complété par une radiographie ou par une échographie, qui permettent de s’assurer qu’il ne s’agit pas d’une fracture, de voir le ligament atteint et de découvrir des lésions associées (fragment osseux qui peut avoir été arraché, lésions des tendons, etc.).

FIGURE 14

Un membre surélevé avec à un coussin médical

Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

17 Échographie de surface (page 333) 23 Radiographie (page 339) 2.1.6 Les traitements et les soins spécifiques La plupart des entorses et des foulures guérissent sans complication ni difficulté. Le traitement consiste principalement à éliminer ou à diminuer la douleur et l’inflammation. Le tableau 16 présente les soins spécifiques associés à ce traitement.

258

CHAPITRE 5

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Les soins spécifiques de l’entorse et de la foulure

Soins spécifiques ●





Explications

Favoriser le repos de l’articulation blessée.



Appliquer du froid les 24 premières heures si prescrit.



MS Immobiliser l’articulation Labo 3.17 blessée à l’aide d’un bandage élastique ou d’une attelle.

● ●

Pour diminuer la douleur, mais pas plus de 48 à 72 heures. Pour soulager la douleur, réduire l’inflammation et diminuer l’œdème en contractant les vaisseaux sanguins. Pour réduire l’œdème et les ecchymoses. Pour soutenir les ligaments blessés (ne pas serrer trop fort pour ne pas couper la circulation sanguine).



Surélever le membre affecté.



Pour diminuer l’œdème et la douleur.



Administrer la médication prescrite.



Pour réduire la douleur.



Surveiller les signes neurovasculaires du membre affecté.

MS Labo

4.10



Section 2

TABLEAU 16

Pour vérifier la coloration, la chaleur, la motricité et la sensibilité du membre affecté.

L’intervention chirurgicale est rarement nécessaire lorsque des ligaments sont déchirés. À long terme, les entorses à répétition peuvent causer de l’arthrose, une maladie caractérisée par la dégradation des cartilages.

2.1.7 Les médicaments prescrits Le tableau 17 présente les classes de médicaments qui permettent de traiter l’entorse et la foulure. TABLEAU 17

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter l’entorse et la foulure

Médicaments prescrits Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) Analgésique narcotique Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●





Diminution et soulagement d’une douleur légère Diminution de la fièvre Diminution ou soulagement d’une douleur modérée à aiguë





● ● ● ● ●

Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : ibuprofène (AdvilMD, Motrin MD)





Diminution de l’inflammation Soulagement de la douleur due à l’inflammation

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● ●

Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée Toxicité hépatique en cas de surdose Nausées Constipation Étourdissements Hypotension orthostatique Somnolence Irritation gastrique Nausées

Soins infirmiers ●



Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Surveiller les signes vitaux. MS







4.1

à

4.5

Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés.

Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments. Suggérer au client de boire beaucoup d’eau.

Le système musculaire

259

2.1.8 L’aspect diététique Les entorses et les foulures ne nécessitent aucune diète particulière.

2.2 La tendinite et la ténosynovite

Section 2

ATTENTION Le terme « tendinite » tend à être remplacé par le terme « tendinopathie », qui désigne généralement une affection des tendons.

Les tendinites sont très fréquentes chez les sportifs (amateurs ou professionnels) et chez les personnes dont le travail requiert des gestes répétitifs. Les ténosynovites sont fréquentes chez les pianistes et chez les personnes qui travaillent à l’ordinateur. Elles s’observent surtout au poignet et à la cheville. Elles se traduisent par des fourmillements aux doigts et aux orteils.

2.2.1 Les définitions Une tendinite correspond à l’inflammation d’un tendon (voir la figure 15). Une ténosynovite découle d’une inflammation de la membrane qui tapisse la gaine du tendon (voir la figure 16).

FIGURE 15

Une tendinite du talon

FIGURE 16

Une ténosynovite du poignet Tendon

Gaine du tendon

Inflammation de la membrane synoviale

2.2.2 Les causes Plusieurs éléments peuvent être à l’origine d’une tendinite : • une sollicitation excessive et un échauffement insuffisant des tendons ; • des mouvements répétitifs ; • des blessures fréquentes aux tendons (coups, chocs) ; • une mauvaise posture ou un maintien prolongé dans une même position ; • certains rhumatismes inflammatoires, comme la polyarthrite rhumatoïde ; • les maladies infectieuses ; • la prise de certains médicaments, comme les stéroïdes anabolisants, qui peuvent provoquer une rupture de tendon.

260

CHAPITRE 5

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2.2.3 Les facteurs de risque

Section 2

Plusieurs facteurs peuvent prédisposer à une tendinite ou à une ténosynovite : • la pratique intensive d’un sport, en particulier le tennis, la course à pied, les sports où l’on saute (basketball, volleyball) ; • un emploi qui exige de faire des gestes répétitifs (coiffeur, travailleur à la chaîne, musicien), de subir des vibrations (ouvrier qui travaille avec un marteau-piqueur), de forcer ou de rester longtemps dans la même position ; • l’obésité ou le surpoids.

2.2.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les manifestations cliniques de la tendinite et de la ténosynovite sont identiques. Le tableau 18 présente ces principales manifestations ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 18

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la tendinite et de la ténosynovite

Manifestations cliniques et explications Douleurs vives et précises survenant surtout à la mobilisation active du membre atteint, qui se calment au repos ● Mobilisation difficile allant jusqu’à la privation de l’usage du membre atteint ● Perte de la force musculaire Ces manifestations cliniques sont causées par l’inflammation des tendons et des gaines synoviales, et par la douleur. ●

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Suggérer au client de s’offrir des pauses entre les périodes de travail pour diminuer la douleur. Dormir et se reposer ● Offrir la médication au client selon la prescription pour soulager sa douleur et lui permettre de se reposer et de dormir. Se vêtir et se dévêtir ● Suggérer au client de porter des vêtements adaptés, amples et sans boutons pour faciliter l’habillement.

Si la tendinite n’est pas prise en charge adéquatement, les douleurs s’aggravent, perdurant même après l’effort et limitant les capacités fonctionnelles. Il n’est pas rare que les douleurs persistent plusieurs semaines, voire quelques mois. Dans ce cas, on parle de tendinite chronique.

2.2.5 L’évaluation diagnostique La tendinite et la ténosynovite peuvent être diagnostiquées lors de l’entrevue avec le client à l’aide de la description de sa douleur. Le médecin peut aussi demander des examens, comme une échographie, une radiographie ou une imagerie par résonance magnétique (IRM). Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

17 Échographie de surface (page 333) 20 Imagerie par résonance magnétique (page 336) 23 Radiographie (page 339)

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Le système musculaire

261

2.2.6 Les traitements et les soins spécifiques Les traitements de la tendinite et de la ténosynovite consistent principalement à éliminer ou à diminuer la douleur et l’inflammation. Le tableau 19 présente les soins spécifiques associés à ces traitements. TABLEAU 19

Les soins spécifiques de la tendinite et de la ténosynovite Soins spécifiques

Laisser reposer le tendon (en l’immobilisant à l’aide d’une contention avec ou sans attelle). MS

Section 2



Labo

Administrer la médication prescrite.



Encourager la reprise graduelle des activités.





Pour favoriser la guérison.

3.16 et 3.17

Appliquer du froid les 24 à 48 premières heures si prescrit.



Artériole Petit vaisseau sanguin qui naît d’une artère pour relier celle-ci à un capillaire. Il permet les échanges gazeux dans le sang (O2 et CO2).

Explications







Pour diminuer l’inflammation par la vasoconstriction des artérioles. Pour soulager la douleur et diminuer l’inflammation. Pour éviter la chronicité et prévenir d’autres blessures.

Si les soins présentés dans le tableau ci-dessus ne suffisent pas, le médecin peut recourir à une infiltration de cortisone pour diminuer l’inflammation locale. En présence d’une ténosynovite infectieuse et d’un liquide inflammatoire, il faut faire un nettoyage chirurgical de la gaine synoviale avec du sérum physiologique. Lorsqu’un nettoyage chirurgical ou l’ablation de la gaine est nécessaire, le client doit subir une anesthésie générale au bloc opératoire. S’il y a du pus, le chirurgien procédera à l’ablation de la gaine et à une antibiothérapie adaptée. Ce traitement permet d’éviter la rupture du tendon, qui est le principal risque des ténosynovites.

2.2.7 Les médicaments prescrits Le tableau 20 présente les classes de médicaments permettant de traiter la tendinite et la ténosynovite. TABLEAU 20

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter la tendinite et la ténosynovite

Médicaments prescrits Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) Analgésique narcotique Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●





Diminution ou soulagement d’une douleur légère Diminution de la fièvre Diminution ou soulagement d’une douleur modérée à aiguë





● ● ● ● ●

262

CHAPITRE 5

Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie et respectée Toxicité hépatique en cas de surdose Nausées Constipation Étourdissements Hypotension orthostatique Somnolence

Soins infirmiers ●



Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Surveiller les signes vitaux. MS



4.1

à

4.5

Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés.

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Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter la tendinite et la ténosynovite (suite)

Médicaments prescrits Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : ibuprofène (AdvilMD, Motrin MD) Antibiotique Ex. : amoxicilline (AmoxilMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●





Diminution de l’inflammation

● ●

Soulagement de la douleur due à l’inflammation Traitement des infections d’origine bactérienne

● ● ●



Traitement des maladies inflammatoires







Anti-inflammatoire stéroïdien (corticostéroïde) Ex. : prednisone (DeltasoneMD)

Irritation gastrique Nausées

Soins infirmiers

● ● ● ● ●

Diarrhée Nausées Vomissements Éruption cutanée Gain de poids Hypertension Ostéoporose Œdème périphérique Ulcère gastroduodénal









Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments. Suggérer au client de boire beaucoup d’eau. Suggérer au client de prendre du yogourt pour diminuer le risque de diarrhée, à moins de contre-indication.

Faire le bilan des ingesta et des excreta. Contribuer à évaluer l’œdème. Peser le client tous les matins.

2.2.8 L’aspect diététique Ces altérations ne nécessitent aucune diète particulière.

2.3 L’épicondylite L’épicondylite est une affection courante chez les sportifs, mais elle touche également la population en général.

2.3.1 La définition L’épicondylite est une inflammation douloureuse des tendons du coude, qui s’attachent à l’épicondyle latérale (voir la figure 17). FIGURE 17

L’épicondylite, mieux connue sous le nom de tennis elbow

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Le système musculaire

263

Section 2

TABLEAU 20

2.3.2 Les causes Malgré son appellation de tennis elbow, l’épicondylite n’est pas seulement due à la pratique du tennis. Elle peut aussi être causée par : • une surutilisation de l’articulation du coude ; • un abus de mouvements répétitifs ; • les complications d’une blessure à la suite d’un accident ; • une altération des structures de l’articulation.

2.3.3 Les facteurs de risque

Section 2

L’apparition de l’épicondylite est souvent liée à la façon dont certains gestes sont exécutés, comme la préhension, la torsion, l’extension ou le déplacement du bras. Ces gestes peuvent devenir dangereux : • s’ils sont exécutés en position immobile ou dans une mauvaise position ; • s’ils sont constamment répétés ; • s’ils demandent une force excessive ; • si on ne les interrompt pas pour donner au bras un temps de repos pour récupérer.

2.3.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Dans les cas d’épicondylites, il n’existe aucun signe visible de rougeur ou d’enflure. La plupart du temps, un seul bras est atteint, habituellement celui qui travaille le plus. Le tableau 21 présente les principales manifestations cliniques de l’épicondylite ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 21

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’épicondylite

Manifestations cliniques et explications Grande sensibilité au toucher de la face externe du coude ● Douleur qui peut irradier vers l’extérieur lorsque le poignet et le coude accomplissent certains mouvements ● Mobilisation difficile du coude pouvant aller jusqu’à l’incapacité fonctionnelle Ces manifestations cliniques sont causées par la réaction inflammatoire des tendons. ●

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Suggérer au client de s’offrir des pauses entre les périodes de travail pour diminuer la douleur. Dormir et se reposer ● Offrir la médication au client selon la prescription pour soulager sa douleur et lui permettre de se reposer et de dormir. Se vêtir et se dévêtir ● Suggérer au client de porter des vêtements adaptés, amples et sans boutons pour faciliter l’habillement.

Ces symptômes peuvent apparaître progressivement, lorsque des personnes effectuent le même type de tâches pendant plusieurs années. D’autres personnes sont atteintes brusquement, peu de temps après avoir commencé à effectuer une nouvelle tâche.

264

CHAPITRE 5

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2.3.5 L’évaluation diagnostique Le diagnostic de l’épicondylite repose sur : • l’examen clinique du médecin ; • une radiographie, qui est parfois nécessaire pour dépister d’éventuelles lésions osseuses ou une autre altération de l’articulation ; • une échographie, qui est un examen très utile, car il permet de visualiser l’altération des tendons ; • une imagerie par résonance magnétique (IRM), qui peut être parfois nécessaire pour compléter les investigations.

Section 2

Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

17 Échographie de surface (page 333) 20 Imagerie par résonance magnétique (page 336) 23 Radiographie (page 339) 2.3.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement de l’épicondylite consiste principalement à éliminer ou à diminuer la douleur et l’inflammation. Le tableau 22 présente les soins spécifiques associés à ce traitement. TABLEAU 22

Les soins spécifiques de l’épicondylite Soins spécifiques











Laisser reposer l’articulation du coude MS Labo 3.17 en l’immobilisant à l’aide d’un bandage élastique. Suggérer au client d’arrêter la pratique des sports, comme le tennis et le golf, ainsi que les mouvements répétitifs. Suggérer au client de corriger les postures et les mouvements inadéquats. Suggérer au client de suivre un traitement de physiothérapie. Administrer la médication prescrite.

Explications ●





Pour favoriser la guérison et diminuer la douleur. Pour diminuer l’incapacité fonctionnelle.

Pour éviter la raideur et l’atrophie musculaires.

Si les soins présentés dans le tableau ci-dessus ne suffisent pas, le médecin peut recourir à une infiltration de cortisone pour diminuer l’inflammation locale et à une arthroscopie pour préciser son diagnostic. Les interventions chirurgicales pour traiter l’épicondylite sont rares et consistent le plus souvent à enlever les tissus détruits ou anormaux. De plus, cette chirurgie n’améliore pas toujours la situation.

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Le système musculaire

265

2.3.7 Les médicaments prescrits Le tableau 23 présente les classes de médicaments permettant de traiter l’épicondylite. TABLEAU 23

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter l’épicondylite

Section 2

Médicaments prescrits Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) Analgésique narcotique Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●





Diminution ou soulagement d’une douleur légère Diminution de la fièvre Diminution ou soulagement d’une douleur modérée à aiguë





● ● ● ● ●

Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : ibuprofène (AdvilMD, Motrin MD) Anti-inflammatoire stéroïdien (corticostéroïde) Ex. : prednisone (DeltasoneMD)







Diminution de l’inflammation

● ●

Soins infirmiers

Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée Toxicité hépatique en cas de surdose





MS

Nausées Constipation



Étourdissements Hypotension orthostatique Somnolence Irritation gastrique Nausées





Soulagement de la douleur due à l’inflammation Traitement des maladies inflammatoires

● ● ● ● ●

Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Surveiller les signes vitaux.

Gain de poids Hypertension Ostéoporose Œdème périphérique Ulcère gastroduodénal





● ●

4.1

à

4.5

Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments. Suggérer au client de boire beaucoup d’eau.

Faire le bilan des ingesta et des excreta. Contribuer à évaluer l’œdème. Peser le client tous les matins. Surveiller le site de l’infiltration.

2.3.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière.

2.4 La capsulite La capsulite ressemble d’abord à une bursite ou à une tendinite, mais au fil des semaines, l’articulation devient de plus en plus raide.

FIGURE 18

Une capsulite de l’épaule

Capsule articulaire

2.4.1 La définition La capsulite est l’inflammation de la capsule articulaire, qui est la membrane entourant l’articulation. Elle provoque le blocage de celle-ci (voir la figure 18).

266

CHAPITRE 5

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2.4.2 Les causes Bien que nombreuses, les causes de la capsulite sont quelquefois inconnues. Parmi les causes connues, on trouve : • toute blessure à l’épaule, y compris une tendinite, une bursite ou une blessure de la coiffe des rotateurs (voir la sous-section 2.6, page 271) ; • toute limitation des mouvements de l’épaule (ex. : immobilisation de l’épaule à la suite d’une blessure ou d’une chirurgie) ; • le stress et l’anxiété.

Section 2

2.4.3 Les facteurs de risque Le risque de capsulite augmente chez les personnes qui souffrent d’arthrite de l’épaule ou qui ont subi une chirurgie mammaire. Le plus grand facteur de risque chez ces personnes est l’immobilité de l’articulation de l’épaule à long terme.

2.4.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 24 présente les principales manifestations cliniques de la capsulite ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 24

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la capsulite

Manifestations cliniques et explications Douleur vive et précise augmentée par l’utilisation du membre atteint ● Raideur de l’articulation ● Perte de l’amplitude des mouvements de l’articulation Ces manifestations cliniques sont causées par la réaction inflammatoire de la capsule. ●

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Suggérer au client de porter une attelle jour et nuit pour éviter la douleur. Dormir et se reposer ● Offrir la médication au client selon la prescription pour soulager sa douleur et lui permettre de se reposer et de dormir.

2.4.5 L’évaluation diagnostique La capsulite peut être diagnostiquée à l’aide des antécédents médicaux du client, de l’examen physique, de la radiographie et de la scintigraphie osseuse. Si nécessaire, le médecin peut avoir recours à l’arthroscopie pour évaluer la capacité articulaire de la région atteinte. Les tissus de l’épaule peuvent également être évalués grâce à une imagerie par résonance magnétique (IRM). Dans certains cas, le médecin peut demander des analyses sanguines pour identifier une maladie inflammatoire à l’origine de la capsulite, par exemple une polyarthrite rhumatoïde. Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

15 Arthroscopie (page 331) 20 Imagerie par résonance magnétique (page 336) 23 Radiographie (page 339) 24 Scintigraphie osseuse (page 339) Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le système musculaire

267

2.4.6 Les traitements et les soins spécifiques Sans un traitement radical, la capsulite peut être permanente. Ce traitement consiste principalement à soulager la douleur et à lutter contre le raidissement. Le tableau 25 présente les soins spécifiques associés à ce traitement. TABLEAU 25

Les soins spécifiques de la capsulite Soins spécifiques

Administrer la médication prescrite.



Suggérer au client de suivre un traitement de physiothérapie (stimulation électrique et mobilisation).



Section 2

Explications

Appliquer du froid si prescrit.











Pour soulager la douleur et diminuer l’inflammation. Pour diminuer l’incapacité fonctionnelle de l’articulation. Pour permettre au client de retrouver la mobilité de son articulation (rééducation). Pour diminuer l’inflammation par la vasoconstriction des artérioles.

Si les soins présentés dans le tableau ci-dessus ne suffisent pas, le médecin peut recourir à une infiltration de cortisone pour diminuer l’inflammation locale et à une arthroscopie pour préciser son diagnostic.

2.4.7 Les médicaments prescrits Le tableau 26 présente les classes de médicaments permettant de traiter la capsulite. TABLEAU 26

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter la capsulite

Médicaments prescrits Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) Analgésique narcotique Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●





Diminution ou soulagement d’une douleur légère Diminution de la fièvre Diminution ou soulagement d’une douleur modérée à aiguë





● ● ● ● ●

Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : ibuprofène (AdvilMD, Motrin MD) Anti-inflammatoire stéroïdien (corticostéroïde) Ex. : prednisone (DeltasoneMD)







Diminution de l’inflammation Soulagement de la douleur due à l’inflammation Traitement des maladies inflammatoires

● ●

● ● ● ● ●

268

CHAPITRE 5

Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée Toxicité hépatique en cas de surdose Nausées Constipation Étourdissements Hypotension orthostatique Somnolence Irritation gastrique Nausées

Soins infirmiers ●



MS ●





Gain de poids Hypertension Ostéoporose Œdème périphérique Ulcère gastroduodénal

Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Surveiller les signes vitaux.





● ●

4.1

à

4.5

Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments. Suggérer au client de boire beaucoup d’eau.

Faire le bilan des ingesta et des excreta. Contribuer à évaluer l’œdème. Peser le client tous les matins. Surveiller le site de l’infiltration.

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2.4.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière.

2.5 La bursite Les bursites peuvent s’aggraver si le membre atteint n’est pas mis au repos, mais elles sont bénignes la plupart du temps.

La bursite est l’inflammation d’une bourse séreuse (voir la figure 19).

FIGURE 19

Une bursite du genou Bourse séreuse

2.5.2 Les causes Les causes de la bursite sont : • un traumatisme ou une blessure ; • des efforts répétitifs imposés à une articulation ; • une pression continue sur la bourse séreuse ; • un trouble arthritique inflammatoire, comme la polyarthrite rhumatoïde et l’arthrite goutteuse ; • une infection.

Petit sac fibreux tapissé d’une membrane synoviale qui produit une mince couche de synovie. La synovie est le liquide qui sert à réduire la friction dans certaines articulations.

2.5.3 Les facteurs de risque Toute activité qui provoque des frottements répétés à l’articulation augmente le risque de bursite.

2.5.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 27 présente les principales manifestations cliniques de la bursite ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 27

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la bursite

Manifestations cliniques et explications ●











Douleur dans la région de l’articulation, particulièrement la nuit, causée par l’inflammation Rougeur, sensibilité et tuméfaction causées par l’inflammation et l’accumulation de liquide dans la bourse Œdème sur le pourtour de la bourse causé par l’inflammation Douleur généralement aggravée par les mouvements inhabituels ou par l’élongation des muscles de l’articulation Mouvement ou usage limité de l’articulation causé par l’inflammation Atrophie musculaire causée par l’usage limité de l’articulation

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Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Dormir et se reposer ● Offrir la médication au client selon la prescription pour soulager sa douleur et lui permettre de se reposer et de dormir. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Suggérer au client de porter des coudières ou des genouillères avant de pratiquer un sport ou un métier à risque pour supporter l’articulation.

Tuméfaction Gonflement anormal d’un tissu ou d’un organe.

Éviter les dangers ● Procurer un environnement sécuritaire au client pour éviter les chutes, surtout en cas d’atrophie musculaire des membres inférieurs.

Le système musculaire

269

Section 2

2.5.1 La définition

2.5.5 L’évaluation diagnostique En général, l’examen clinique permet au médecin généraliste de poser un diagnostic de bursite et de prescrire un traitement. Cependant, des examens complémentaires peuvent parfois être nécessaires : • une radiographie pour éliminer la possibilité d’une atteinte osseuse ou articulaire ; • une échographie pour montrer le caractère liquidien de la tuméfaction suspecte, surtout lorsque la bourse est profonde.

Section 2

Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

17 Échographie de surface (page 333) 23 Radiographie (page 339) 2.5.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement de la bursite consiste principalement à soulager la douleur, à diminuer l’inflammation et à améliorer la mobilité du membre atteint. Le tableau 28 présente les soins spécifiques associés à ce traitement. TABLEAU 28

Les soins spécifiques de la bursite Soins spécifiques

● ● ●

Appliquer du froid si prescrit. Laisser reposer l’articulation. Administrer la médication prescrite.

Explications ●

Pour diminuer l’inflammation et soulager la douleur.

Si les soins présentés dans le tableau ci-dessus ne suffisent pas, le médecin peut recourir à une infiltration de cortisone pour diminuer l’inflammation locale et à une arthroscopie pour préciser son diagnostic. S’il y a beaucoup de liquide au pourtour de la bourse ou s’il est purulent, le médecin peut décider de faire une ponction pour retirer le liquide de la bourse séreuse. L’administration d’antibiotiques peut être nécessaire pour traiter l’infection. En cas de récidives fréquentes, il faut parfois se résoudre à l’intervention chirurgicale qui consiste à retirer la bourse séreuse de l’articulation. Lorsque cette ablation est nécessaire, le client doit subir une anesthésie générale au bloc opératoire.

2.5.7 Les médicaments prescrits Le tableau 29 présente les classes de médicaments permettant de traiter la bursite.

270

CHAPITRE 5

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Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter la bursite

Médicaments prescrits Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) Analgésique narcotique Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●





Diminution ou soulagement d’une douleur légère Diminution de la fièvre Diminution ou soulagement d’une douleur modérée à aiguë





● ● ● ● ●

Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : ibuprofène (AdvilMD, Motrin MD) Antibiotique Ex. : pénicilline (Pen-VeeMD)







Diminution de l’inflammation Soulagement de la douleur due à l’inflammation Traitement des infections d’origine bactérienne

● ●

● ● ●



Traitement des maladies inflammatoires

Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée Toxicité hépatique en cas de surdose Nausées Constipation Étourdissements Hypotension orthostatique Somnolence Irritation gastrique Nausées













● ● ● ●

Diarrhée Nausées Vomissements Éruption cutanée Gain de poids Hypertension Ostéoporose Œdème périphérique Ulcère gastroduodénal

Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Surveiller les signes vitaux. MS





Anti-inflammatoire stéroïdien (corticostéroïde) Ex. : prednisone (DeltasoneMD)

Soins infirmiers





● ●

4.1

à

4.5

Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments. Suggérer au client de boire beaucoup d’eau. Suggérer au client de prendre du yogourt pour diminuer le risque de diarrhée, à moins de contre-indication.

Faire le bilan des ingesta et des excreta. Contribuer à évaluer l’œdème. Peser le client tous les matins. Surveiller le site de l’infiltration.

2.5.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière.

2.6 La blessure de la coiffe des rotateurs

FIGURE 20

Une blessure de la coiffe des rotateurs

La coiffe des rotateurs est l’une des parties les plus importantes de l’épaule, parce qu’elle permet de lever le bras.

2.6.1 La définition La blessure de la coiffe des rotateurs de l’épaule est une déchirure plus ou moins étendue d’un des cinq muscles et tendons qui constituent cette coiffe (voir la figure 20).

2.6.2 Les causes Un traumatisme à l’épaule ou l’usure des tendons peuvent causer une blessure de la coiffe des rotateurs.

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Le système musculaire

271

Section 2

TABLEAU 29

2.6.3 Les facteurs de risque Les principaux facteurs de risque d’une blessure de la coiffe des rotateurs sont : • l’âge (blessure plus fréquente chez les personnes de plus de 40 ans) ; • une mauvaise posture qui provoque l’irritation ou l’inflammation d’un muscle ou d’un tendon ; • l’affaiblissement des muscles de l’épaule.

Section 2

Les personnes le plus à risque d’avoir ce type de blessure sont les athlètes (lanceurs de baseball, joueurs de tennis) et les personnes qui effectuent des mouvements répétitifs dans leur travail (charpentiers, peintres).

2.6.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 30 présente les principales manifestations cliniques de la blessure de la coiffe des rotateurs ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 30

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la blessure de la coiffe des rotateurs

Manifestations cliniques et explications Douleur surtout localisée dans la région du deltoïde, qui peut irradier jusqu’au coude, particulièrement la nuit ● Faiblesse musculaire ● Impossibilité de lever volontairement le bras latéralement (incapacité) Ces manifestations cliniques sont causées par la déchirure des tissus de l’articulation. ●

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Dormir et se reposer ● Offrir la médication au client selon la prescription pour soulager sa douleur et lui permettre de se reposer et de dormir. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Suggérer au client de porter une attelle pour limiter le mouvement et la douleur. Boire et manger ● Suggérer au client de boire avec une paille et de manger avec le bras sain pour éviter de surutiliser l’articulation atteinte.

2.6.5 L’évaluation diagnostique Le diagnostic est essentiellement clinique : il est évident lorsqu’il y a à la fois douleur et incapacité. L’imagerie par résonance magnétique (IRM) est l’examen de choix lorsqu’on soupçonne une déchirure importante de la coiffe. Cet examen permet aussi de faire la distinction entre une tendinite, une déchirure partielle ou une déchirure complète. L’arthrographie et l’échographie servent à rechercher une déchirure importante de la coiffe, lorsque l’IRM n’est pas disponible. Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

14 Arthrographie (page 330) 17 Échographie de surface (page 333) 20 Imagerie par résonance magnétique (page 336) 272

CHAPITRE 5

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2.6.6 Les traitements et les soins spécifiques Dans la plupart des cas, le traitement de la blessure de la coiffe des rotateurs consiste à soulager la douleur, à diminuer l’inflammation et à améliorer la mobilité du membre atteint. Le tableau 31 présente les soins spécifiques associés à ce traitement. Les soins spécifiques de la blessure de la coiffe des rotateurs Soins spécifiques ●







Explications

Laisser reposer l’articulation en l’immobilisant. Administrer la médication prescrite. Suggérer au client de faire des exercices de renforcement et d’étirement. Suggérer au client de suivre un traitement par ultrasons en physiothérapie.







Pour éviter la surutilisation de l’articulation atteinte. Pour soulager la douleur. Pour retrouver progressivement la mobilité du membre atteint et éviter l’ankylose.

Ankylose

Si les soins présentés dans le tableau ci-dessus ne suffisent pas, le médecin peut recourir à une infiltration de cortisone pour diminuer l’inflammation locale et à une arthroscopie pour évaluer la capacité articulaire du client, ce qui lui permettra de poser un meilleur diagnostic.

Sensation de raideur plus ou moins douloureuse dans une partie du corps, qui cause une diminution du mouvement d’une articulation.

En cas de résultat insuffisant, l’intervention chirurgicale sous arthroscopie peut être proposée plusieurs mois après le traumatisme. Toutefois, la récupération totale est plutôt improbable.

2.6.7 Les médicaments prescrits Le tableau 32 présente les classes de médicaments permettant de traiter la blessure de la coiffe des rotateurs. TABLEAU 32

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter la blessure de la coiffe des rotateurs

Médicaments prescrits Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) Analgésique narcotique Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●





Diminution ou soulagement d’une douleur légère Diminution de la fièvre Diminution ou soulagement d’une douleur modérée à aiguë





● ● ● ● ●

Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : ibuprofène (AdvilMD, Motrin MD)





Diminution de l’inflammation Soulagement de la douleur due à l’inflammation

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● ●

Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée Toxicité hépatique en cas de surdose Nausées Constipation Étourdissements Hypotension orthostatique Somnolence Irritation gastrique Nausées

Soins infirmiers ●



Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Surveiller les signes vitaux. MS







4.1

à

4.5

Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments. Suggérer au client de boire beaucoup d’eau.

Le système musculaire

273

Section 2

TABLEAU 31

TABLEAU 32

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter la blessure de la coiffe des rotateurs (suite)

Médicaments prescrits Anti-inflammatoire stéroïdien (corticostéroïde) Ex. : prednisone (DeltasoneMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Traitement des maladies inflammatoires

● ● ● ●

Section 2



Gain de poids Hypertension Ostéoporose Œdème périphérique

Soins infirmiers ●





Ulcère gastroduodénal



Faire le bilan des ingesta et des excreta. Contribuer à évaluer l’œdème. Peser le client tous les matins. Surveiller le site de l’infiltration.

2.6.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière.

2.7 Le syndrome du tunnel carpien Le syndrome du tunnel carpien se manifeste par des engourdissements et des fourmillements dans les doigts, ainsi que par une perte de force musculaire dans le poignet et dans la main.

2.7.1 La définition Le syndrome du tunnel carpien est provoqué par la compression du nerf médian à son passage du poignet vers la main. Ce nerf contrôle les muscles de la main et assure l’innervation sensitive des doigts (voir la figure 21).

FIGURE 21

La compression du nerf médian à son passage du poignet vers la main

2.7.2 Les causes Les causes du syndrome du tunnel carpien sont multiples. Parmi celles-ci, on trouve : • des mouvements répétés du poignet et de l’avantbras durant de longues périodes ; • des mouvements qui demandent une force importante de la main ; • une mauvaise posture de la main ; • la manipulation d’outils qui vibrent ; • des blessures au poignet ; • de l’arthrite au poignet ; • la polyarthrite rhumatoïde.

274

CHAPITRE 5

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2.7.3 Les facteurs de risque

Section 2

Le syndrome du tunnel carpien apparaît souvent sans aucune raison évidente. Toutefois, le risque d’en souffrir est plus élevé chez les personnes exposées aux situations suivantes : • des traumatismes ou des lésions au poignet ; • certaines affections médicales (ex. : arthrite rhumatoïde, hypothyroïdie) ; • des mouvements répétés de la main ou du poignet ; • la présence de kystes ou de tumeurs ; • l’utilisation fréquente d’outils à main qui vibrent ; • un poignet trop petit pour contenir aisément tous les ligaments et tous les nerfs.

2.7.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 33 présente les principales manifestations cliniques du syndrome du tunnel carpien ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 33

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance du syndrome du tunnel carpien

Manifestations cliniques et explications Insensibilité des doigts Douleurs pouvant irradier jusqu’au coude et jusqu’à l’épaule ● Sensation de picotement ou de brûlure dans la main ● Incapacité à distinguer le chaud et le froid ● Difficulté à saisir les petits objets ● Sensation d’enflure des doigts ● Atrophie des muscles de la main Ces manifestations cliniques sont causées par la compression du nerf médian. ● ●

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Éviter les dangers ● Suggérer au client de porter des gants l’hiver pour éviter l’engelure des doigts. Se vêtir et se dévêtir ● Suggérer au client de porter des vêtements adaptés, amples et sans boutons pour faciliter l’habillement.

2.7.5 L’évaluation diagnostique Un examen physique des mains, des bras, des épaules et du cou peut aider à déterminer si les symptômes sont liés à des activités de la vie quotidienne ou à un trouble sous-jacent. La radiographie des poignets et des mains permet de dépister un rétrécissement du tunnel carpien d’origine osseuse post-traumatique. L’imagerie par résonance magnétique du poignet permet de voir l’aspect du ligament annulaire antérieur et le contenu du tunnel carpien. L’électromyographie (EMG) est parfois utilisée. Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

19 Électromyographie (page 335) 20 Imagerie par résonance magnétique (page 336) 23 Radiographie (page 339) Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le système musculaire

275

2.7.6 Les traitements et les soins spécifiques Le traitement du syndrome du tunnel carpien consiste principalement à soulager la douleur, à diminuer l’inflammation et à améliorer la mobilité du membre atteint. Le tableau 34 présente les soins spécifiques associés à ce traitement. TABLEAU 34

Les soins spécifiques du syndrome du tunnel carpien Soins spécifiques

Laisser reposer le poignet atteint en interrompant l’activité répétitive qui en est la cause ou en modifiant son rythme et son intensité. Laisser reposer le poignet en MS immobilisant la main atteinte Labo 3.17 avec une attelle ou un bandage élastique.



Section 2

Explications



Appliquer de la chaleur ou du froid selon la prescription.



Administrer la médication prescrite.



Surveiller les signes neurovasculaires et s’assurer d’une bonne circulation sanguine dans les doigts.



MS Labo









4.10

Pour soulager la douleur et favoriser la guérison de la région atteinte.

Pour favoriser une vasoconstriction et diminuer l’œdème de la région atteinte. Pour soulager la douleur et diminuer l’inflammation de la région atteinte. Pour vérifier l’intégrité de la peau et éviter les complications, comme la perte de motricité ou de sensibilité de la région atteinte.

Si les soins présentés dans le tableau ci-dessus ne suffisent pas, le médecin peut recourir à une infiltration de cortisone pour diminuer l’inflammation locale et à une arthroscopie pour préciser son diagnostic. Si les douleurs persistent au bout de plusieurs mois de traitement et que la nature du travail du client comporte des risques de récidive, le médecin peut envisager une intervention chirurgicale suivie d’un traitement de physiothérapie. La chirurgie consiste à entailler le ligament qui fait pression sur le nerf médian.

2.7.7 Les médicaments prescrits Le tableau 35 présente les classes de médicaments permettant de traiter le syndrome du tunnel carpien. TABLEAU 35

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter le syndrome du tunnel carpien

Médicaments prescrits Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (TylenolMD)

276

CHAPITRE 5

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●



Diminution ou soulagement d’une douleur légère Diminution de la fièvre





Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée Toxicité hépatique en cas de surdose

Soins infirmiers ●

Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client.

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Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter le syndrome du tunnel carpien (suite)

Médicaments prescrits Analgésique narcotique Ex. : mépéridine (DemerolMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Diminution ou soulagement d’une douleur modérée à aiguë

● ● ● ● ●

Nausées Constipation Étourdissements Hypotension orthostatique

Soins infirmiers ●

MS ●

Somnolence ●

Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : ibuprofène (AdvilMD, Motrin MD)





Diminution de l’inflammation Soulagement de la douleur due à l’inflammation

● ●

Surveiller les signes vitaux.

Irritation gastrique Nausées ●

4.1

à

4.5

Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments. Suggérer au client de boire beaucoup d’eau.

2.7.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière.

2.8 La blessure du ménisque Le ménisque est un petit cartilage de l’articulation du genou, situé entre le fémur et le tibia. Chaque genou possède deux ménisques : un ménisque interne et un ménisque externe. La blessure du ménisque est souvent accompagnée d’une impression que le genou ne fonctionne pas correctement.

2.8.1 La définition La blessure du ménisque peut prendre la forme d’une fissure, d’une dégénérescence ou d’une combinaison des deux (voir la figure 22). Cette blessure peut être de type traumatique ou non traumatique. FIGURE 22

La blessure du ménisque

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Le système musculaire

277

Section 2

TABLEAU 35

2.8.2 Les causes Les blessures traumatiques du ménisque sont causées par une surcharge excessive sur un ménisque normal. Les blessures non traumatiques du ménisque sont causées par une force physiologique sur un ménisque anormal. Celui-ci est caractérisé par des lésions occasionnées par la dégénérescence ou par l’arthrose.

2.8.3 Les facteurs de risque

Section 2

Les facteurs de risque des blessures du ménisque sont : • les sports de contact ; • de mauvaises techniques durant la pratique d’un sport ; • une déchirure antérieure du ménisque.

2.8.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 36 présente les principales manifestations cliniques des blessures du ménisque ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 36

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la blessure du ménisque Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Manifestations cliniques et explications ●









Sensation de claquement, quand la déchirure se produit, causée par le déblocage spontané de l’articulation Douleur d’intensité et d’évolution variables causée par l’exercice physique, la marche ou l’accroupissement Sensation de manquer d’espace dans le genou, surtout durant la marche, causée par la déchirure d’un morceau du ménisque Œdème du genou causé par l’accumulation de liquide dans l’articulation (épanchement) Blocage du genou ou genou qui lâche soudainement, causé par la partie déchirée du ménisque, qui s’est déplacée vers le centre du genou et entrave son mouvement

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Suggérer au MS 3.2 et 3.3 client d’utiliser Labo une canne ou des béquilles pour se mobiliser pendant quelques jours. Se récréer ● Suggérer au client d’éviter les sports, comme la course à pied et le saut, pour reposer l’articulation.

2.8.5 L’évaluation diagnostique Le diagnostic d’une lésion du ménisque repose sur des arguments cliniques, tels que les symptômes ressentis par le client, l’examen du genou et des examens complémentaires, comme la radiographie et l’imagerie par résonance magnétique (IRM). On peut avoir recours à l’arthroscopie pour traiter les blessures du ménisque, une fois le diagnostic établi. Il est rare de l’utiliser uniquement dans un but diagnostique.

278

CHAPITRE 5

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Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

20 Imagerie par résonance magnétique (page 336) 23 Radiographie (page 339) 2.8.6 Les traitements et les soins spécifiques

TABLEAU 37

Les soins spécifiques de la blessure du ménisque Soins spécifiques

● ●

● ●





Section 2

La plupart des déchirures méniscales guérissent avec le temps. Le traitement consiste principalement à soulager la douleur, à diminuer l’inflammation et à améliorer la mobilité du genou atteint. Le tableau 37 présente les soins spécifiques associés à ce traitement.

Explications

Laisser reposer le genou atteint. Immobiliser le genou à l’aide d’un bandage.

MS Labo



Pour diminuer la douleur.



Pour diminuer l’œdème.



Pour stabiliser l’articulation.

3.17

Appliquer du froid les premiers jours si prescrit. Surélever le membre atteint. Suggérer au client d’arrêter temporairement la course à pied et le saut, et d’éviter de s’accroupir. Suggérer au client de porter des semelles amortissantes pour la marche.

Dans le cas d’une déchirure du ménisque qui entraîne une douleur importante et une incapacité fonctionnelle (empêchement de la reprise du sport, marche gênée au quotidien, blocage du genou), le traitement chirurgical est parfois proposé. Ce traitement, qui se fait sous arthroscopie, consiste le plus souvent en une méniscectomie, qui est la résection de la partie lésée du ménisque sans toucher à la partie saine (voir le tableau 38). TABLEAU 38

Les soins préopératoires et postopératoires lors d’une méniscectomie

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe 2, page 355. ● Installer une MS 9.1 perfusion intraveineuse. ● Administrer la médication préopératoire, par exemple un tranquillisant, si prescrit.

Soins postopératoires ● ● ● ●

● ● ●





Surveiller le site d’introduction de l’endoscope. Surveiller les signes vitaux. MS 4.1 à 4.5 Contribuer à évaluer la douleur. Administrer des analgésiques narcotiques ou non narcotiques ainsi que des anti-inflammatoires, si prescrits, pour soulager la douleur et diminuer l’inflammation. Surveiller la perfusion intraveineuse. MS 9.2 à 9.6 Surveiller la plaie pour éviter l’infection. Procéder à l’ablation des sutures 10 à 14 jours environ après la chirurgie. Administrer un anticoagulant sous-cutané pendant quelques jours pour éviter les phlébites et un thrombus. Proposer au client de faire des exercices de physiothérapie pour récupérer la mobilité du genou.

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Le système musculaire

279

D’une compétence à l’autre Les soins préopératoires physiques généraux et les vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale sont étudiés plus en détail à la compétence 4, Procédés de soins d’assistance.

2.8.7 Les médicaments prescrits

Section 2

Le tableau 39 présente les classes de médicaments permettant de traiter la blessure du ménisque. TABLEAU 39

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter la blessure du ménisque

Médicaments prescrits Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (TylenolMD) Analgésique narcotique Ex. : morphine (Statex MD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●





Diminution ou soulagement d’une douleur légère Diminution de la fièvre Diminution ou soulagement d’une douleur modérée à aiguë





● ● ● ● ●

Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : ibuprofène (AdvilMD, Motrin MD) Antibiotique Ex. : pénicilline (Pen-VeeMD)







Diminution de l’inflammation Soulagement de la douleur due à l’inflammation Traitement des infections d’origine bactérienne

● ●

Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée Toxicité hépatique en cas de surdose Nausées Constipation Étourdissements Hypotension orthostatique Somnolence Irritation gastrique Nausées

Soins infirmiers ●



MS ●







● ● ● ●

Diarrhée Nausées Vomissements Éruption cutanée

Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Surveiller les signes vitaux. 4.1

à

4.5

Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments. Suggérer au client de boire beaucoup d’eau. Suggérer au client de prendre du yogourt pour diminuer le risque de diarrhée, à moins de contre-indication.

2.8.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière. Par contre, si le client doit subir une arthroscopie, il doit être N.P.O. la veille de sa chirurgie.

2.9 La blessure du ligament croisé antérieur Les genoux sont des articulations complexes et fortement sollicitées tout au long de la vie. La rupture du ligament croisé antérieur est une blessure très douloureuse, fréquente chez les sportifs.

280

CHAPITRE 5

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2.9.1 La définition Une blessure du ligament croisé antérieur (LCA) est une déchirure partielle ou complète du ligament croisé antérieur du genou (voir la figure 23). La blessure du ligament croisé antérieur

Section 2

FIGURE 23

2.9.2 Les causes Une rupture du ligament croisé antérieur se produit lorsque la limite de tension maximale du ligament est dépassée. Il peut y avoir différentes causes à ce dépassement : un mouvement latéral lors d’un contact, une torsion, un saut ou tout autre mouvement brusque. Ces types de mouvements sont fréquents dans les sports de contact, particulièrement au football et au soccer, ou dans les métiers où les positions à genoux sont prolongées et répétitives.

2.9.3 Les facteurs de risque Il existe plusieurs facteurs de risque qui prédisposent à subir une blessure du ligament croisé antérieur, par exemple : • un contact physique (traumatisme au genou) ; • des mauvaises semelles de chaussures ; • un équipement de sport mal adapté ou mal utilisé ; • le sexe (les femmes sont plus à risque) ; • une prédisposition génétique (le risque double chez les frères et les sœurs d’une personne qui a souffert de ce type de blessure).

2.9.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 40 (page 282) présente les principales manifestations cliniques de la blessure du ligament croisé antérieur ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client.

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Le système musculaire

281

TABLEAU 40

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la blessure du ligament croisé antérieur

Manifestations cliniques et explications ●



Section 2







Douleur modérée à aiguë causée par la blessure du ligament Son ou sensation de claquement quand la blessure se produit Enflure importante peu après la blessure potentiellement causée par un saignement à l’intérieur du genou Incapacité à bouger le genou causée par la douleur, l’enflure ou les deux (incapacité fonctionnelle) Sentiment de grande instabilité du genou quand le client tente de marcher ou sensation que le genou fléchit ou lâche

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Suggérer au client de porter une attelle et des souliers avec des semelles antidérapantes pour stabiliser l’articulation et éviter la torsion du genou. Être propre, soigné et protéger ses téguments ● Surélever la jambe atteinte pour diminuer l’œdème. Éviter les dangers ● Procurer un environnement sécuritaire au client pour éviter les chutes.

2.9.5 L’évaluation diagnostique Si l’examen clinique n’est pas déterminant ou s’il est impossible à réaliser à cause de l’intensité de la douleur, d’autres examens peuvent s’avérer nécessaires, par exemple une radiographie du genou pour repérer un éventuel arrachement de l’épine tibiale et une imagerie par résonance magnétique (IRM), dans les cas douteux ou avant une intervention chirurgicale, pour faire le bilan exact des lésions. Ces examens sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

20 Imagerie par résonance magnétique (page 336) 23 Radiographie (page 339) 2.9.6 Les traitements et les soins spécifiques Deux types de traitements sont habituellement envisagés dans le cas d’une blessure du ligament croisé antérieur : un traitement fonctionnel et un traitement chirurgical. Le tableau 41 présente ces traitements et les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état du client ayant subi une blessure du ligament croisé antérieur. TABLEAU 41

Les traitements et les soins spécifiques de la blessure du ligament croisé antérieur

Traitements et explications

Soins spécifiques et explications

Traitement fonctionnel Le traitement fonctionnel consiste à suppléer l’absence de ligament croisé antérieur par une rééducation musculaire pour permettre au genou de rester stable sans chirurgie.

282

CHAPITRE 5

Immobilisation partielle avec une attelle ou un bandage élastique ● Pour limiter les risques de l’immobilisation stricte, tels que la raideur articulaire et l’amyotrophie. ● Pour permettre la cicatrisation des ligaments. ● Pour permettre au client de conserver une autonomie relativement satisfaisante.

MS Labo

3.17

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TABLEAU 41

Les traitements et les soins spécifiques de la blessure du ligament croisé antérieur (suite)

Traitements et explications

Soins spécifiques et explications

Traitement fonctionnel

Traitement chirurgical Le traitement chirurgical consiste à reconstruire (sous arthroscopie) le ligament croisé antérieur à l’aide d’un tendon situé tout près de la région blessée pour permettre au genou de retrouver sa stabilité.

Soins préopératoires Pour la liste complète des soins préopératoires physiques généraux et des vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale, voir l’annexe 2, page 355. ● Installer une perfusion intraveineuse. MS 9.1 ●

Administrer la médication préopératoire, par exemple un tranquillisant, si prescrit.

Soins postopératoires ● Surveiller le site d’introduction de l’arthroscope. ● Contribuer à évaluer la douleur et offrir la médication au client pour soulager la douleur. ● Surveiller les signes vitaux. MS 4.1 à 4.5 ●





● ●



Surveiller la perfusion intraveineuse.

MS

Ne procéder à aucune mise en charge sur la jambe opérée selon la prescription médicale. Suggérer au client d’utiliser des béquilles pour se déplacer.

9.2

à

9.6

MS Labo

3.4

Mettre en place une attelle selon la prescription pour stabiliser l’articulation. Suggérer au client de dormir sur le dos avec la jambe surélevée à l’aide d’un oreiller pour favoriser le retour veineux et lymphatique. Suggérer au client de ne pas placer d’oreiller sous le genou pour éviter les problèmes circulatoires.

L’intervention chirurgicale est la meilleure solution pour retrouver l’utilisation normale du genou, surtout chez les jeunes clients ou chez les sportifs professionnels. Les spécialistes optent aujourd’hui pour une reconstruction qui consiste en une greffe ligamentaire. Cette intervention prévient d’éventuels problèmes encore plus graves, comme l’arthrose.

2.9.7 Les médicaments prescrits Le tableau 42 présente les classes de médicaments permettant de traiter la blessure du ligament croisé antérieur. TABLEAU 42

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter la blessure du ligament croisé antérieur

Médicaments prescrits Analgésique non narcotique Ex. : acétaminophène (TylenolMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●



Diminution ou soulagement d’une douleur légère Diminution de la fièvre

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Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée Toxicité hépatique en cas de surdose

Soins infirmiers ●

Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client.

Le système musculaire

283

Section 2

Rééducation musculaire ● Proposer au client de faire des exercices pour renforcer les quadriceps et les muscles de la face postérieure de la cuisse (ischio-jambiers) et pour favoriser le fonctionnement global du genou en position debout (suivre les recommandations du physiothérapeute) pour améliorer l’équilibre et la stabilité du genou.

TABLEAU 42

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter la blessure du ligament croisé antérieur (suite)

Médicaments prescrits Analgésique narcotique Ex. : morphine (Statex MD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Diminution ou soulagement d’une douleur modérée à aiguë

● ● ● ● ●

Nausées Constipation Étourdissements Hypotension orthostatique

Soins infirmiers ●

MS ●

Somnolence

Section 2



Anti-inflammatoire non stéroïdien Ex. : ibuprofène (AdvilMD, Motrin MD)





Diminution de l’inflammation Soulagement de la douleur due à l’inflammation

● ●

Surveiller les signes vitaux.

Irritation gastrique Nausées ●

4.1

à

4.5

Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments. Suggérer au client de boire beaucoup d’eau.

2.9.8 L’aspect diététique Cette altération ne nécessite aucune diète particulière. Par contre, si le client doit subir une arthroscopie, il doit être N.P.O. la veille de sa chirurgie.

2.10 L’atrophie musculaire En langage populaire, l’atrophie musculaire est appelée la fonte musculaire. Elle peut se manifester à plusieurs étapes de la vie, mais elle est plutôt associée aux personnes âgées.

2.10.1 La définition L’atrophie musculaire, ou amyotrophie, est une réduction du volume d’un muscle (voir la figure 24).

FIGURE 24

L’atrophie musculaire, couramment appelée fonte musculaire

2.10.2 Les causes

Myopathie Atteinte directe d’un des constituants du muscle.

Syndrome de Guillain-Barré Maladie auto-immune rare qui affecte les nerfs périphériques de l’organisme et qui se caractérise principalement par une faiblesse des membres inférieurs et supérieurs. 284

CHAPITRE 5

Chez la plupart des clients, l’atrophie musculaire est causée par : • un manque d’exercice ; • une immobilisation prolongée ; • une malnutrition importante ; • le vieillissement. Mais l’atrophie musculaire peut aussi avoir d’autres causes, par exemple : • une myopathie ; • la sclérose latérale amyotrophique (SLA) ; • des brûlures ; • le syndrome de Guillain-Barré ; • une blessure ; • un traitement prolongé aux corticostéroïdes ; Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

• • • •

la dystrophie musculaire (voir la sous-section 2.11, page 287) ; l’arthrose (voir la sous-section 2.1 du chapitre 4, page 137) ; la poliomyélite ; la polyarthrite rhumatoïde (voir la sous-section 2.2 du chapitre 4, page 141).

2.10.3 Les facteurs de risque

Section 2

Les principaux facteurs de risque de l’atrophie musculaire sont : • le vieillissement ; • une malnutrition importante ; • certaines maladies, comme la dystrophie musculaire ou le syndrome de Guillain-Barré.

2.10.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 43 présente les principales manifestations cliniques de l’atrophie musculaire ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 43

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de l’atrophie musculaire

Manifestations cliniques et explications

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Contraction musculaire déficiente ● Diminution de l’endurance à l’effort ● Faiblesse musculaire ● Diminution de la masse musculaire Ces manifestations cliniques sont causées par l’affaiblissement musculaire.

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Suggérer au client d’utiliser une canne MS Labo 3.2 ou un déambulateur pour faciliter ses déplacements.



et

3.3

Éviter les dangers ● Procurer un environnement sécuritaire au client pour éviter les chutes. Dormir et se reposer ● Suggérer au client de prendre des pauses entre ses périodes d’exercice.

2.10.5 L’évaluation diagnostique Les examens nécessaires à l’évaluation diagnostique de l’atrophie musculaire sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

16 Biopsie (page 332) 19 Électromyographie (page 335) 20 Imagerie par résonnance magnétique (page 336) 23 Radiographie (page 339) 25 Tomodensitométrie (page 340) Le médecin peut demander certaines analyses sanguines pour éliminer la possibilité d’autres maladies.

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Le système musculaire

285

2.10.6 Les traitements et les soins spécifiques Chez la plupart des clients, l’atrophie musculaire peut être inversée grâce à des exercices vigoureux et une meilleure nutrition. Le tableau 44 présente les soins spécifiques susceptibles d’améliorer l’état du client. TABLEAU 44

Les soins spécifiques de l’atrophie musculaire Soins spécifiques

Favoriser les exercices actifs ou passifs du client (voir l’annexe 1, page 343).



Procurer un environnement sécuritaire au client.



Section 2

Explications

Suggérer au client de planifier des activités physiques avec des périodes de repos.



Suggérer au client d’avoir une alimentation équilibrée.











Pour éviter la perte musculaire et ne pas perdre les acquis. Pour éviter les chutes. Pour permettre au client de se reposer et d’augmenter graduellement son endurance à l’effort. Pour permettre au client d’avoir de l’énergie.

Un traitement par ultrasons peut également être envisagé et, dans des cas plus rares, une chirurgie pour corriger une contracture.

2.10.7 Les médicaments prescrits Le tableau 45 présente les classes de médicaments permettant de traiter l’atrophie musculaire. TABLEAU 45

Les principales classes de médicaments utilisées pour traiter l’atrophie musculaire

Médicaments prescrits Suppléments de sels minéraux et de vitamines

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Compensation à une déficience

● ● ●

Relaxant musculaire Ex. : méthocarbamol (RobaxisalMD)



Détente des muscles

● ● ● ●

Nausées Sécheresse des muqueuses Calculs rénaux Étourdissements Hypotension orthostatique Constipation Somnolence

Soins infirmiers ●

MS ●









286

CHAPITRE 5

Surveiller les signes vitaux. 4.1

à

4.5

Signaler les signes d’hypersensibilité chez le client. Suggérer au client de se lever lentement afin de prévenir les chutes. Suggérer au client de prendre la médication avec des aliments. Suggérer au client de boire beaucoup d’eau et d’augmenter sa consommation de fibres alimentaires. Suggérer au client de ne pas consommer d’alcool, d’éviter de conduire et d’augmenter sa vigilance.

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2.10.8 L’aspect diététique

Section 2

Il est important que le client qui souffre d’atrophie musculaire ait une alimentation équilibrée et qu’il augmente son apport en protéines animales et végétales. • Parmi les protéines animales, il devrait consommer en priorité tous les poissons, gras ou non. On peut lui suggérer de prendre chaque jour un plat de protéines animales, préférablement le midi et non le soir, à cause de l’énergie que ce repas procure. • Parmi les protéines végétales, les plus riches sont les amandes, les cacahuètes, les noix, les noisettes, etc.

2.11 La dystrophie musculaire Il existe plusieurs formes de dystrophies musculaires, selon l’âge d’apparition des symptômes, les muscles touchés ou la gravité. Les dystrophies musculaires les plus fréquentes sont celles de Duchenne et de Steinert.

2.11.1 La définition En général, la dystrophie musculaire se caractérise par une faiblesse et une dégénérescence progressives des muscles du corps. Ceux-ci s’atrophient peu à peu, c’est-à-dire qu’ils perdent de la force et du volume (voir la figure 25).

FIGURE 25

Une personne atteinte de dystrophie musculaire

Les muscles principalement touchés par la dystrophie musculaire sont ceux des bras et des jambes. Parfois, les muscles respiratoires et le cœur peuvent également être atteints.

2.11.2 Les causes C’est la mutation d’un gène qui est à l’origine de la dystrophie musculaire. Les muscles touchés ne peuvent plus se contracter normalement, perdent de leur vigueur et dégénèrent. Le gène responsable de cette altération peut être transmis de trois façons différentes selon le type de dystrophie : • par un des deux parents ; • par les deux parents, porteurs d’un gène défectueux ; • par une mère porteuse de la maladie à un enfant de sexe masculin. Les filles ne souffrent pas de cette maladie, mais peuvent être porteuses du gène.

2.11.3 Les facteurs de risque Les facteurs de risque de la dystrophie musculaire sont : • des antécédents familiaux de dystrophie musculaire ; • des parents qui ont déjà eu un enfant atteint de dystrophie musculaire (le risque augmente pour les futurs enfants).

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Le système musculaire

287

2.11.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Les tableaux 46 et 47 présentent les principales manifestations cliniques de la dystrophie musculaire de Duchenne et de celle de Steinert ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 46

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la dystrophie musculaire de Duchenne Manifestations cliniques et explications

Section 2

● ● ● ●





Besoins perturbés, soins d’assistance et explications

Difficulté à marcher qui se manifeste MS 3.6 progressivement (l’enfant a besoin d’un fauteuil roulant avant l’âge de 12 ans) Affaiblissement extrême et graduel de tous les muscles, y compris des muscles du cœur et de la respiration

Réduction de l’espérance de vie (20 à 30 ans en moyenne) Ces manifestations cliniques débutent entre l’âge de 2 et 6 ans, et sont toutes causées par la dégénérescence progressive des muscles. ●

TABLEAU 47

Atrophie musculaire progressive (les muscles les plus souvent touchés sont les muscles de la mâchoire, des paupières, du cou, des jambes et des avant-bras) ● Difficulté de préhension causée par un retard dans le relâchement des muscles ● Chute de la paupière supérieure ● Voix particulière et distinctive causée par l’atteinte des muscles pharyngolaryngés ● Complications possibles : cataracte, calvitie précoce, trouble du rythme cardiaque Ces manifestations cliniques débutent généralement entre l’âge de 20 et 30 ans, mais il existe des formes plus précoces. Elles sont toutes causées par la dégénérescence progressive des muscles.

288

CHAPITRE 5

Éviter les dangers ● Procurer un environnement sécuritaire à l’enfant pour éviter les chutes. Respirer ● S’assurer que le client MS 6.1 s’oxygène bien et lui administrer de l’oxygène au besoin, si prescrit, pour maintenir l’homéostasie. Se vêtir et se dévêtir ● Apporter l’assistance nécessaire au client pour l’habillement selon ses capacités.

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la dystrophie musculaire de Steinert

Manifestations cliniques et explications ●

Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Suggérer au client de porter une orthèse pour limiter les déformations.

Difficulté à courir Difficulté à monter les escaliers Gonflement progressif des mollets Tendance à marcher souvent sur les orteils et à se pencher en arrière pour maintenir l’équilibre

Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Suggérer au client d’utiliser un auxiliaire d’aide à la marche, comme une canne ou un déambulateur, pour se déplacer de façon sécuritaire. MS Labo

3.2 et 3.3

Éviter les dangers ● Procurer un environnement sécuritaire au client pour éviter les chutes. Boire et manger ● Suggérer au client d’utiliser des ustensiles adaptés pour s’alimenter et s’hydrater. Communiquer avec ses semblables ● Suggérer au client d’utiliser un crayon et une feuille de papier pour communiquer avec ses proches si sa voix est atteinte.

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2.11.5 L’évaluation diagnostique La dystrophie musculaire est diagnostiquée par une électromyographie (analyse de l’activité électrique du muscle) et confirmée par une biopsie musculaire. Il est possible de faire un diagnostic prénatal avec des analyses sanguines pour certaines dystrophies musculaires de Duchenne et de Steinert. Il arrive aussi que le médecin demande certaines analyses sanguines pour éliminer la possibilité d’autres maladies. Les examens nécessaires à l’évaluation diagnostique de la dystrophie musculaire sont décrits en détail dans le Dossier sur l’évaluation diagnostique, aux pages indiquées ci-dessous.

Section 2

16 Biopsie (page 332) 19 Électromyographie (page 335) 2.11.6 Les traitements et les soins spécifiques Il n’existe aucun traitement efficace pour guérir la dystrophie musculaire ou pour freiner son évolution. Le traitement consiste à limiter les déformations articulaires et thoraciques et à aider le client à vivre le plus confortablement possible. La qualité et l’espérance de vie du client peuvent être améliorées par l’administration de certains médicaments, par la physiothérapie et par l’ergothérapie. Le tableau 48 présente les soins spécifiques associés à ce traitement. TABLEAU 48

Les soins spécifiques de la dystrophie musculaire Soins spécifiques







Explications

Suggérer au client de porter des appareils, comme un corset ou des orthèses, sur les chevilles ou les poignets. MS Aider le client à se déplacer 3.2 avec une canne ou un déambula- Labo teur (le recours au fauteuil roulant est souvent nécessaire par la suite).

et

3.3

● ●



Pour limiter les déformations. Pour empêcher l’aggravation de la scoliose ou pour fournir un soutien rigide aux muscles. Pour maintenir l’autonomie du client et l’aider à fonctionner dans la vie quotidienne.

Suggérer au client de suivre régulièrement un traitement de physiothérapie.

La chirurgie orthopédique peut parfois être proposée pour corriger les déformations articulaires, notamment la scoliose, et améliorer la qualité de vie et la fonction respiratoire du client. L’atteinte des muscles respiratoires est fréquente, surtout dans le cas de la myopathie de Duchenne ou de la maladie de Steinert. Elle se traduit par une difficulté à respirer, un essoufflement, une fatigue au réveil et une faible toux. Elle peut nécessiter la mise en place d’une assistance respiratoire, notamment la nuit. Dans les cas graves, il est parfois nécessaire de pratiquer une trachéotomie, c’est-à-dire une ouverture dans la trachée pour assurer la ventilation.

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Le système musculaire

289

2.11.7 Les médicaments prescrits Le tableau 49 présente les classes de médicaments permettant de soulager certaines manifestations de la dystrophie musculaire. TABLEAU 49

Les principales classes de médicaments utilisées pour soulager certaines manifestations de la dystrophie musculaire

Section 2

Médicaments prescrits Anticonvulsivant Ex. : phénytoïne (DilantinMD)

Anti-arythmique

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●



Ex. : méxilétine (MexitilMD)

Soulagement de certaines douleurs causées par des dommages nerveux qui agissent sur le système musculaire Prévention des récidives de tachycardies ventriculaires

● ● ●

● ● ●





Ex. : bacoflène (LioresalMD)

Soulagement des spasmes musculaires

● ● ● ●

Anti-inflammatoire stéroïdien (corticostéroïde) Ex. : prednisone (DeltasoneMD)



Traitement des maladies inflammatoires et des troubles respiratoires







Relaxant musculaire

Étourdissements Somnolence Difficultés de concentration

Soins infirmiers

● ● ● ●

Vertiges ●

Somnolence Nausées Vomissements Dyspepsie



Étourdissements Céphalée Somnolence Hypotension orthostatique Rétention d’eau Gain de poids Gain d’appétit Ralentissement de la croissance chez les enfants

Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client. Faire des tests sanguins dans certains cas, par exemple avec le Dilantin. Suggérer au client de se lever lentement pour éviter les chutes. Surveiller les signes vitaux du client, surtout la pression artérielle, pour vérifier l’hypotension. MS





4.1

à

4.5

Administrer la médication avec des aliments. Peser le client le matin (surtout s’il prend des corticostéroïdes).

2.11.8 L’aspect diététique Les corticostéroïdes peuvent entraîner une prise de poids qui rend les mouvements encore plus difficiles. Par ailleurs, dans les cas de dystrophie musculaire grave, les clients atteints perdent du poids. L’atteinte des muscles qui permettent de mastiquer et d’avaler peut également rendre l’alimentation difficile. De plus, l’affaiblissement des muscles des bras empêche quelquefois le client de prendre ses repas de façon autonome. Pour éviter la dénutrition, certaines dispositions sont recommandées : • suggérer au client d’utiliser des ustensiles adaptés ; • modifier la consistance des aliments pour aider le client à s’alimenter seul ; • suggérer au client de prendre des suppléments alimentaires pour maintenir un bon état nutritionnel.

2.12 La fibromyalgie La fibromyalgie est une maladie qui atteint de plus en plus de personnes. Elle est difficile à dépister en raison des nombreux symptômes qui affectent plusieurs systèmes, sous différentes formes.

290

CHAPITRE 5

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2.12.1 La définition

FIGURE 26

La fibromyalgie se caractérise par des douleurs chroniques diffuses dans tout le corps, une fatigue importante et des troubles du sommeil (voir la figure 26).

Les principales zones de diffusion de la douleur dans les cas de fibromyalgie

2.12.2 Les causes

Section 2

Les causes exactes de la fibromyalgie ne sont pas encore connues. Parmi les pistes les plus souvent citées, on trouve : • certains facteurs physiologiques (anomalies du système nerveux, perturbations hormonales, etc.) ; • certains facteurs génétiques ; • certains facteurs biologiques (stress, anxiété et dépression, etc.) ; • des événements extérieurs (traumatismes, infections, etc.).

2.12.3 Les facteurs de risque Les facteurs de risque de la fibromyalgie sont : • le sexe (les femmes sont plus à risque) ; • l’âge (la fibromyalgie apparaît habituellement entre 30 et 60 ans) ; • l’obésité ; • les événements stressants ou traumatisants (accident de la route, etc.) ; • des antécédents familiaux ; • des maladies rhumatismales auto-immunes (lupus).

2.12.4 Les manifestations cliniques et les soins d’assistance Le tableau 50 présente les principales manifestations cliniques de la fibromyalgie ainsi que les soins qui peuvent contribuer à améliorer l’état du client. TABLEAU 50

Les manifestations cliniques et les soins d’assistance de la fibromyalgie Manifestations cliniques et explications

Difficulté à se concentrer Perte de la mémoire à court terme et des facultés qui permettent d’accomplir plusieurs tâches à la fois ● Raideur musculaire, en particulier le matin ● Sommeil non reposant (s’éveiller fatigué le matin, même après une nuit complète de sommeil) ● Céphalée ● Étourdissements ou vertiges ● Palpitations cardiaques ● Sudation excessive ● Nausées, diarrhée, constipation, flatulences ou ballonnements ● Gain ou perte de poids ● Sentiment d’anxiété Ces manifestations cliniques varient d’une personne à l’autre et d’un jour à l’autre. ● ●

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Besoins perturbés, soins d’assistance et explications Dormir et se reposer ● Suggérer au client de prendre un bain chaud, de lire ou de faire des exercices de relaxation avant le coucher pour favoriser le sommeil. Se mouvoir et maintenir une bonne posture ● Suggérer au client de se lever lentement pour éviter les chutes. Boire et manger ● Suggérer au client de prendre 5 à 6 petits repas par jour pour diminuer la sensation de faim.

Le système musculaire

291

2.12.5 L’évaluation diagnostique Les nombreux symptômes de la fibromyalgie et sa ressemblance ou sa cohabitation avec d’autres maladies ou syndromes (syndrome de fatigue chronique, syndrome de l’intestin irritable, migraine, etc.) compliquent le diagnostic.

2.12.6 Les traitements et les soins spécifiques

Section 2

Il n’existe aucun traitement efficace pour guérir la fibromyalgie. Cette maladie évolue par poussées. Le traitement consiste principalement à stabiliser l’état de santé du client pour lui offrir une meilleure qualité de vie. Le tableau 51 présente les soins spécifiques associés à ce traitement. TABLEAU 51

Les soins spécifiques de la fibromyalgie Soins spécifiques

Explications

Conseiller au client une combinaison de soins : ● Prendre des analgésiques tels que prescrits.



Pour soulager la douleur. Pour mieux comprendre la maladie.



S’informer sur la fibromyalgie.





Faire de l’exercice.



Demander une évaluation et un traitement des troubles de l’humeur et du sommeil.



Demander un soutien psychologique (en complément).







Pour éviter l’amyotrophie et augmenter la force musculaire. Pour avoir un sommeil récupérateur, diminuer la fatigue et améliorer l’humeur. Pour éviter le risque de dépression et pour diminuer l’anxiété.

ATTENTION La fibromyalgie peut avoir un impact important sur la vie du client. Certaines personnes atteintes de cette maladie ne peuvent plus travailler à cause de la douleur, de l’épuisement et de la difficulté à se concentrer. Les efforts déployés pour faire face à ces symptômes peuvent affecter les relations interpersonnelles et la vie sociale. Les clients atteints de fibromyalgie sont également plus sujets à souffrir de dépression.

2.12.7 Les médicaments prescrits Le tableau 52 présente les classes de médicaments permettant de soulager les symptômes de la fibromyalgie. TABLEAU 52

Les principales classes de médicaments utilisées pour soulager certaines manifestations de la fibromyalgie

Médicaments prescrits Analgésique narcotique Ex. : hydromorphone (DilaudidMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques ●

Soulagement d’une douleur modérée à aiguë

● ● ● ●

292

CHAPITRE 5

Constipation Somnolence Nausées Étourdissements

Soins infirmiers ●

Surveiller la prise de la médication, son efficacité et ses effets indésirables en questionnant le client.

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Les principales classes de médicaments utilisées pour soulager certaines manifestations de la fibromyalgie (suite)

Médicaments prescrits Anticonvulsivant Ex. : prégabaline (Lyrica MD)





Antidépresseur Ex. : venlafaxine (EffexorMD)

Effets secondaires indésirables

Effets thérapeutiques



Soulagement de la douleur neuropathique Diminution du seuil d’excitabilité des nerfs responsables de la douleur Diminution des troubles du sommeil, de la fatigue, des douleurs et des troubles de l’humeur

● ● ● ● ●

Asthénie Sécheresse de la bouche Œdème périphérique Étourdissements

Soins infirmiers ●

MS ●

Somnolence ●

● ● ● ●

Nausées Étourdissements Gain de poids Céphalée

Surveiller les signes vitaux.

● ●

4.1

à

4.5

Suivre le protocole de l’établissement pour l’administration des opiacés. Suggérer au client de boire beaucoup d’eau. Peser le client le matin. Administrer la médication avec des aliments.

2.12.8 L’aspect diététique La fibromyalgie ne nécessite aucune diète particulière. Par contre, certaines études tendent à démontrer que les clients qui suivent un régime strict sans gluten bénéficient d’une rémission partielle de la fibromyalgie.

ACTIVITÉS 1

Quelle est la différence entre une entorse et une foulure ?

2

Parmi les manifestations cliniques suivantes, repérez celles que l’on peut observer chez une personne qui souffre d’une tendinite. Entourez les bonnes réponses. a) Atrophie musculaire

d) Perte de la force musculaire

b) Douleur vive et précise qui survient à la mobilisation active du membre atteint

e) Ecchymose et œdème qui apparaissent rapidement

c) Diminution de l’endurance 3

Parmi les cinq manifestations cliniques suivantes, indiquez-en deux qui sont associées à la dystrophie musculaire de Duchenne. Entourez les bonnes réponses. a) Difficulté à courir

d) Gonflement progressif des mollets

b) Difficulté de préhension

e) Cataracte

c) Calvitie précoce Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Le système musculaire

293

Section 2

TABLEAU 52

4

Madame Labrie, 80 ans, est hospitalisée depuis hier soir. Elle a été retrouvée étendue sur le sol de sa salle de bain. Après avoir observé un œdème à sa cheville droite, le médecin diagnostique une foulure. Une radiographie révèle une fracture à la hanche gauche. Elle est très courbée vers l’avant et présente une ecchymose sur sa hanche. Elle se dit souffrante à 8/10 selon l’échelle d’intensité de la douleur.

Section 2

Vous lui administrez un analgésique intramusculaire dans le muscle deltoïde droit, tel que prescrit par le médecin. Elle refuse de boire et de manger. Ses signes vitaux sont les suivants : sa pression artérielle est à 160/95, son pouls, à 102 battements/min, sa respiration, à 18 respirations/min et sa température buccale, à 38,6 °C. L’infirmière lui administre des antipyrétiques en stat. a) À partir de la mise en situation ci-dessus, nommez un symptôme objectif et un symptôme subjectif de la foulure de madame Labrie. Symptôme objectif : Symptôme subjectif : b) Quel soin pouvez-vous prodiguer à madame Labrie pour diminuer l’œdème de sa cheville droite ?

5

Madame Lefebvre, 54 ans, est une nouvelle cliente mise sous votre responsabilité. Elle a été admise à l’hôpital pour une blessure du ligament croisé antérieur. Elle utilise une canne pour se déplacer. En attendant sa chirurgie, elle doit porter une attelle lorsqu’elle se déplace. Madame Lefebvre pleure souvent, se sent diminuée et ne comprend pas ce qui lui arrive. Sa petite-fille vient la visiter régulièrement, et cela lui fait énormément de bien. Elle a de la difficulté à s’habiller, car elle n’est pas capable de lever la jambe gauche. Quand elle bouge, elle gémit et dit qu’elle a mal à son genou gauche. Lors de votre tournée à 9 h, madame Lefebvre vous mentionne qu’elle est très souffrante. Dans son profil pharmaceutique, vous disposez d’une prescription de codéine 30 mg P.O. Elle vous indique que sa douleur l’empêche de bien dormir la nuit. Elle se dit incapable de boire et de manger depuis 24 heures, car elle souffre de nausées et de vomissements. Selon vos recherches, ce sont des effets secondaires indésirables de sa médication narcotique. Vous remarquez que ses lèvres sont sèches et que ses reins fonctionnent moins bien, car elle urine peu et son urine dégage une forte odeur. Le médecin décide de lui administrer un soluté pour sa déshydratation. Pour chacun des besoins perturbés de madame Lefebvre présentés ci- dessous, nommez deux soins d’assistance appropriés. Besoins perturbés Éliminer

Soins d’assistance Soin 1 :

Soin 2 :

294

CHAPITRE 5

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Besoins perturbés Boire et manger

Soins d’assistance Soin 1 :

Se vêtir et se dévêtir

Section 2 1

Soin 2 :

Soin 1 :

Soin 2 :

Éviter les dangers

Soin 1 :

Soin 2 :

6

Vrai ou faux ? Corrigez les énoncés suivants lorsque la réponse est fausse. Vrai

Faux

a) La fibromyalgie se guérit facilement.

b) L’épicondylite est aussi appelée tennis elbow.

c) La chirurgie orthopédique peut être suggérée dans les cas de dystrophie musculaire.

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Le système musculaire

295

7

Parmi les soins suivants, indiquez ceux que l’infirmière auxiliaire peut prodiguer dans le cas d’une capsulite. Entourez les bonnes réponses. a) Immobiliser l’épaule du client.

d) Administrer des anti-inflammatoires.

b) Appliquer de la chaleur.

e) Suggérer au client de faire plus d’exercices.

c) Appliquer du froid.

Section 2 1

8

Parmi les facteurs de risque suivants, repérez ceux qui peuvent prédisposer à une blessure de la coiffe des rotateurs. Entourez les bonnes réponses. a) Des mouvements répétitifs au travail ou dans la pratique d’un sport

c) Une mauvaise posture d) L’affaiblissement des muscles de l’épaule

b) Une alimentation riche en calcium e) L’âge 9

Nommez un effet thérapeutique de l’application du froid et un effet thérapeutique de l’application de la chaleur pour soulager les altérations du système musculosquelettique. Effet thérapeutique du froid : Effet thérapeutique de la chaleur :

10

Faites une synthèse des manifestations cliniques des différentes altérations des muscles, des tendons et des ligaments que vous avez étudiées dans ce chapitre. À cette fin, remplissez le tableau de la page 297.

11

Faites une synthèse des soins d’assistance et des traitements des différentes altérations des muscles, des tendons et des ligaments que vous avez étudiées dans ce chapitre. À cette fin, remplissez le tableau de la page 298.

Notes personnelles

296

CHAPITRE 5

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Le système musculaire

297

Fibromyalgie

Dystrophie musculaire de Steiner

Dystrophie musculaire de Duchesne

Atrophie musculaire

Blessure de la coiffe des rotateurs

Blessure du ligament croisé antérieur

Blessure du ménisque

Entorse

Foulure

Syndrome du tunnel carpien

Épicondylite

Capsulite

Bursite

Tendinite et ténosynovite

Altérations des muscles, des tendons et des ligaments

Douleur

Œdème ou gonflement

Mobilisation difficile ou incapacité Sensation de picotement Spasme

Ecchymose

Section 2 1

Faiblesse Crampe Claquement musculaire musculaire

Manifestations cliniques Gonflement des mollets

Raideur

298

CHAPITRE 5

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Fibromyalgie

Dystrophie musculaire

Atrophie musculaire

Blessure de la coiffe des rotateurs

Blessure du ligament croisé antérieur

Blessure du ménisque

Entorse

Foulure

Syndrome du tunnel carpien

Épicondylite

Capsulite

Bursite

Tendinite et ténosynovite

Altérations des muscles, des tendons et des ligaments

Repos du membre atteint Application de froid

Surveiller les signes neurovasculaires Infiltration de cortisone

Exercices passifs ou actifs

Soins d’assistance et traitements Surélever le membre atteint

Section 2 1

Arthroscopie

Soutien psychologique

Synthèse Les muscles • Les principales fonctions du système musculaire sont : produire le mouvement, maintenir la posture du corps, stabiliser les articulations en collaboration avec les ligaments, protéger les organes internes et jouer un rôle dans le maintien de la température corporelle grâce à la chaleur qu’il dégage.

Synthèse

• Pour être en mesure d’assurer leurs différentes fonctions, les muscles possèdent des propriétés particulières : l’excitabilité, la contractilité, l’extensibilité et l’élasticité. • Sous ses différentes formes, le tissu musculaire constitue presque la moitié de notre masse corporelle. On distingue trois types de muscles : les muscles squelettiques, le muscle cardiaque et les muscles lisses. • La plupart des muscles s’attachent aux os par l’intermédiaire des tendons, sauf certains muscles du visage appelés muscles peauciers, qui sont fixés à la peau. • Les muscles ne sont jamais complètement relâchés et demeurent toujours légèrement contractés. C’est ce qu’on appelle le tonus musculaire.

Les altérations des muscles, des tendons et des ligaments • Les blessures aux muscles, aux tendons ou aux ligaments sont des causes fréquentes de consultation en service de santé. • Les altérations les plus courantes des muscles, des tendons et des ligaments sont : – – – – – –

l’entorse et la foulure ; la tendinite et la ténosynovite ; l’épicondylite ; la capsulite ; la bursite ; la blessure de la coiffe des rotateurs ;

– le syndrome du tunnel carpien ; – la blessure du ménisque ; – la blessure du ligament croisé antérieur (LCA) ; – l’atrophie musculaire ; – la dystrophie musculaire ; – la fibromyalgie.

• Chacune des altérations les plus courantes des muscles, des tendons et des ligaments a des causes et des facteurs de risque spécifiques. • Les soins d’assistance à donner au client varient selon les manifestations cliniques propres à chaque altération, les analyses et les examens paracliniques demandés par le médecin, les traitements et la médication prescrits ainsi que certaines indications diététiques.

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Le système musculaire

299

Situation clinique

Situation clinique

Madame Dulac, 98 ans Hier soir, madame Dulac a fait une chute sur son plancher mouillé et s’est frappé la cheville droite sur le coin d’une armoire en tombant. Son médecin lui a fait passer une radiographie et a diagnostiqué une entorse à la cheville gauche ainsi qu’une foulure à la cheville droite. Madame Dulac a déjà eu des blessures aux chevilles dans le passé. Elle est au repos strict au lit jusqu’à nouvel ordre. Elle a besoin d’aide pour faire ses soins d’hygiène. Durant les soins, l’infirmière auxiliaire remarque un début de rougeur a/n du talon droit avec présence d’œdème. À 11 h, madame Dulac évalue sa souffrance à 6/10 sur l’échelle d’intensité de la douleur. Elle ressent depuis 30 minutes des élancements qui augmentent à la mobilisation dans son lit et qui l’empêchent de bien se reposer. À 11 h 10, l’infirmière auxiliaire prend ses signes vitaux : sa pression artérielle est à 150/95, son pouls, à 102 battements/min, sa respiration, à 24 respirations/min et sa température buccale, à 36,9 °C. À 11 h 15, pour soulager sa douleur, l’infirmière auxiliaire lui administre du Demerol 25 mg par voie intramusculaire dans le deltoïde droit. À 13 h, madame Dulac dit qu’elle ne ressent plus de douleur.

1

Nommez une cause de la foulure et une cause de l’entorse de madame Dulac. Cause de la foulure : Cause de l’entorse :

2

L’infirmière auxiliaire administre à madame Dulac du Demerol 25 mg par voie intramusculaire dans le deltoïde droit. Désignez ce muscle sur votre corps.

3

Nommez deux besoins fondamentaux perturbés chez la cliente et deux soins d’assistance à prodiguer pour satisfaire chacun d’entre eux. Besoins perturbés Besoin 1 :

Soins d’assistance Soin 1 :

Soin 2 :

Besoin 2 :

Soin 1 :

Soin 2 :

300

CHAPITRE 5

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6

Les médicaments

CHAPITRE

Sommaire Situation clinique ................................ 302 Section 1 Les produits pharmaceutiques... 303 Section 2 Les produits de santé naturels... 314

Synthèse ................................................. 318 Situations cliniques ........................... 319

301

Situation clinique

Situation clinique

Paule Gosselin, 51 ans Madame Gosselin est venue consulter le médecin à la clinique de médecine familiale pour des douleurs aux mains, aux poignets et aux genoux. Ces douleurs sont apparues progressivement depuis trois mois. En attendant le résultat des examens paracliniques, le médecin émet l’hypothèse d’une polyarthrite rhumatoïde. Il prescrit à madame Gosselin un analgésique non narcotique et un anti-inflammatoire.

1

À partir des connaissances acquises dans les chapitres précédents, donnez un exemple d’analgésique non narcotique qui pourrait être administré à madame Gosselin pour soulager des douleurs légères à modérées aux mains, aux poignets et aux genoux.

2

Le médecin prescrit aussi à madame Gosselin un anti- inflammatoire non stéroïdien, appelé Naprosyn MD. Selon vous, quel effet secondaire indésirable fréquent est attribuable à cette classe de médicaments ?

3

Quel conseil l’infirmière auxiliaire doit- elle donner à madame Gosselin lorsque celle-ci prend ce médicament ?

Trois semaines plus tard, les examens confirment le diagnostic de polyarthrite rhumatoïde. Le traitement prescrit a partiellement soulagé les douleurs de madame Gosselin, mais l’inflammation et la douleur aux genoux sont toujours présentes. Le médecin rédige une prescription de DeltasoneMD par voie orale à dose décroissante pour une période de trois semaines.

4

302

Selon les connaissances que vous avez acquises au chapitre 4, quelle voie d’administration le médecin aurait-il pu utiliser pour administrer cet anti- inflammatoire corticostéroïde, afin de diminuer rapidement l’inflammation et la douleur aux genoux de madame Gosselin ?

CHAPITRE 6

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Section

1 Les produits pharmaceutiques

Déclencheur Il y a quelques heures, Martine Dubois s’est fait une légère entorse à la cheville. Elle peut continuer à marcher, mais elle ressent une légère douleur à chaque pas. Parmi les médicaments suivants, cochez ceux que Martine Dubois peut prendre pour soulager une douleur à la cheville, évaluée à 2/10 sur l’échelle d’intensité de la douleur. TylenolMD 2

Motrin MD

Morphine

AspirinMD

AdvilMD

Motrin MD

Morphine

Cochez les médicaments qui ont des propriétés anti-inflammatoires. TylenolMD

4

AdvilMD

Parmi les médicaments suivants, lequels peuvent provoquer une douleur à l’estomac ? TylenolMD

3

AspirinMD

Section 1

1

AspirinMD

AdvilMD

Motrin MD

Morphine

Nommez cinq voies d’administration des médicaments.

Mot-clé Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification du terme suivant : •

Effet secondaire indésirable

Les médicaments utilisés pour traiter et soulager les troubles du système musculosquelettique sont très variés. Cependant, ils peuvent tous avoir des effets secondaires indésirables dans des conditions normales d’utilisation. De tels effets peuvent être observés en l’espace de quelques minutes ou beaucoup plus tard après l’exposition au produit. Ces effets peuvent être mineurs, comme une éruption cutanée, ou graves et mortels, comme une crise cardiaque, des atteintes au foie ou un choc anaphylactique. L’infirmière auxiliaire doit administrer tous les jours de nombreux médicaments à plusieurs personnes. Il est donc très important qu’elle connaisse les principaux effets secondaires indésirables des médicaments qu’elle administre le plus fréquemment et les soins infirmiers qui s’y rapportent.

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Les médicaments

303

Dans cette section, on entend par effet secondaire indésirable d’un médicament un effet pouvant survenir dans des conditions normales d’utilisation et qu’on ne souhaite pas voir apparaître.

1.1 Les analgésiques non opioïdes et antipyrétiques Cette classe de médicaments bloque la production des médiateurs chimiques afin qu’aucun signal douloureux ne soit transmis au cerveau. Ils agissent aussi sur le centre thermorégulateur de l’hypothalamus pour abaisser la fièvre.

Section 1

TABLEAU 1

Les analgésiques non opioïdes et antipyrétiques

Effets recherchés : Soulager la douleur et faire baisser la fièvre. Soins infirmiers 1. Administrer le médicament avec un grand verre d’eau. 2. Prendre à jeun ou avec de la nourriture. 3. Ne pas appliquer sur une zone irritée ou éraflée. 4. Appliquer le PQRSTU pour évaluer la nécessité et l’efficacité de l’analgésique. Médicaments Acétaminophène (Tylenol MD)

Exemples de situations cliniques ●



Douleur légère à modérée Fièvre

Effets secondaires indésirables ●



Salicylate de méthyle (AntiphlogistineMD)



Douleur légère à modérée



Soins infirmiers

Peu ou pas d’effets secondaires lorsque la posologie est respectée Toxicité hépatique en cas de surdose

1, 2 et 4

Sensation de brûlure sur la peau

3 et 4

1.2 Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) Chez les personnes dont la douleur n’est pas soulagée de façon satisfaisante avec l’acétaminophène, les anti-inflammatoires non stéroïdiens peuvent être une option plus efficace. Les AINS sont dotés de propriétés analgésiques et anti-inflammatoires. Certains ont également des propriétés antipyrétiques. TABLEAU 2

Les anti-inflammatoires non stéroïdiens

Effets recherchés : Contrôler l’inflammation, soulager la douleur et, pour certains d’entre eux, faire baisser la fièvre. Soins infirmiers 1. Administrer avec de la nourriture. 2. Boire beaucoup d’eau. 3. Aviser le médecin si une chirurgie est envisagée, car il y a risque de saignement. 4. Informer le client que consommer de l’alcool avec ce médicament augmente le risque d’hémorragie digestive. 5. Protéger la peau du soleil. Médicaments Acide acétylsalicylique (AspirinMD) Diclofénac (VoltarenMD)

304

CHAPITRE 6

Exemples de situations cliniques ●

● ●

Douleur légère à modérée Fièvre Inflammation

Effets secondaires indésirables ● ● ●

Allergies Douleurs abdominales Irritation gastro-intestinale

Soins infirmiers 1, 2, 3, 4 et 5

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Les anti-inflammatoires non stéroïdiens (suite)

Médicaments

Exemples de situations cliniques

Ibuprofène (AdvilMD, Motrin MD)

Effets secondaires indésirables ● ●

Indométhacine (IndocidMD)



Naproxène (NaprosynMD, Anaprox MD)







Soins infirmiers

Œdème Photosensibilité Saignements Ulcères gastriques Hémorragie Perforation des parois gastriques

Section 1

TABLEAU 2

1.3 Les analgésiques opioïdes Les opioïdes, aussi appelés opiacés, contiennent des dérivés de l’opium. Ces analgésiques peuvent soulager la douleur intense, bloquer la transmission des signaux douloureux au cerveau et à la moelle épinière, et entraîner une dépendance physique et psychologique, s’ils ne sont pas utilisés adéquatement. TABLEAU 3

Les analgésiques opioïdes

Effet recherché : Soulager la douleur. Soins infirmiers 1. Contribuer à évaluer l’état de conscience. 2. Contribuer à évaluer la douleur avec le PQRSTU et avec l’échelle d’intensité de la douleur de 0 à 10. 3. Vérifier les signes vitaux et la saturation en O2. 4. Aviser rapidement le médecin si la fréquence respiratoire est < 8 par minute. 5. Pour renverser un état comateux ou une dépression respiratoire causée par un opioïde, utiliser le naloxone (NarcanMD) comme antidote, tel que prescrit par le médecin. 6. Demander au client de se lever doucement pour prévenir les étourdissements et l’hypotension orthostatique. 7. Prévenir la constipation. 8. Après une administration prolongée (3 à 6 semaines), interrompre le traitement graduellement, tel que prescrit par le médecin, pour prévenir les symptômes de sevrage. Médicaments Codéine (CodeineMD) Morphine (MS ContinMD, M-Eslon MD, Statex MD)

Exemples de situations cliniques ●

● ●

Douleur légère à modérée Antitussif Douleur modérée à intense

Fentanyl (DurogesicMD) Hydromorphone (DilaudidMD, Hydromorph ContinMD)

● ● ● ● ●

● ●

● ● ●

Effets secondaires indésirables

Soins infirmiers

Dépression respiratoire Anorexie Confusion Constipation Dépendance physique ou psychologique Faiblesse Nausées et vomissements Sédation Troubles visuels Xérostomie*

1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8

* Xérostomie : sécheresse de la bouche.

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Les médicaments

305

1.4 Les corticostéroïdes On utilise les corticostéroïdes sous plusieurs formes, comme antiinflammatoires, antiallergiques et immunosuppresseurs. Les corticostéroïdes ont tous de nombreux effets métaboliques intenses. Le tableau 4 présente ceux que l’on emploie le plus fréquemment pour traiter les troubles musculosquelettiques. TABLEAU 4

Les corticostéroïdes

Section 1

Effets recherchés : Contrôler l’inflammation et soulager la douleur. Atténuer ou supprimer l’action immunitaire de l’organisme. Diminuer les symptômes d’une réaction allergique. Soins infirmiers 1. Administrer avec de la nourriture. 2. Peser le client régulièrement. 3. Surveiller la tension artérielle. 4. Surveiller les signes d’hyperglycémie. 5. Surveiller les signes d’infection. 6. Arrêter le traitement progressivement afin d’éviter une insuffisance surrénalienne. 7. Aviser le client qu’il est fréquent que la douleur augmente dans les heures qui suivent l’injection intra-articulaire, mais que, par la suite, le soulagement durera plusieurs semaines ou même plusieurs mois. 8. Aviser le client de ne pas solliciter l’articulation infiltrée pour une période de 24 à 48 heures. Médicaments

Exemples de situations cliniques

Effets secondaires indésirables

Soins infirmiers

Action brève Cortisone (CortoneMD) Hydrocortisone (Cortef MD, Solu-CortefMD)



● ●

Polyarthrite rhumatoïde Arthrite psoriasique Arthrose

L’utilisation à long terme des corticostéroïdes peut provoquer le syndrome de Cushing. Ce syndrome ainsi que la fragilisation et l’amincissement de la peau sont étudiés dans la compétence 13, Procédés de soins et système endocrinien. Il est très important de diminuer graduellement la médication de corticostéroïdes.

306

CHAPITRE 6

Méthylprednisolone (Medrol MD, Depo-MedrolMD, Solu-MedrolMD)

Prednisone (DeltasoneMD)

● ●





● ●

Triamcinolone (Kenalog MD)





Action intermédiaire

D’une compétence à l’autre



● ● ●

Polyarthrite rhumatoïde Arthrite goutteuse Spondylarthrite ankylosante Arthrose Bursite Capsulite

● ●



● ● ●

Action prolongée Bétaméthasone (CelesteneMD) Dexaméthasone (DecadronMD)

● ●

● ●

Polyarthrite rhumatoïde Arthrite goutteuse Arthrose



Acné Anorexie ou boulimie Atrophie musculaire Gain pondéral Hyperglycémie Hypertension artérielle Hirsutisme* Irritation gastrointestinale Modification de l’humeur (euphorie, dépression, colère) Œdème Ostéoporose Pétéchies Ralentissement de la cicatrisation Sensibilité accrue aux infections

1, 2, 3, 4, 5 et 6

1, 2, 3, 4, 5, 6, 7 et 8

1, 2, 3, 4, 5 et 6

1, 2, 3, 4, 5, 6 et 7 1, 2, 3, 4, 5 et 6

* Hirsutisme : développement excessif du système pileux.

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1.5 Les antigoutteux Les médicaments antigoutteux agissent d’une des façons suivantes : • en inhibant les réactions inflammatoires (colchicine et AINS) ; • en réduisant la concentration d’acide urique par inhibition de la xanthine oxydase (allopurinol) ; • en provoquant l’excrétion de l’acide urique dans l’urine (sulfinpyrazone). TABLEAU 5

Les antigoutteux

Effets recherchés : Contrôler l’inflammation, soulager la douleur et traiter la goutte.

Médicaments Allopurinol (ZyloprimMD)

Exemples de situations cliniques ● ●

Arthrite goutteuse Hyperuricémie

Effets secondaires indésirables ● ● ●

Colchicine (ColchicineMD)



Arthrite goutteuse

● ● ●

Sulfinpyrazone (Anturan MD)

● ●

Arthrite goutteuse Hyperuricémie

● ●

Céphalée Diarrhée Douleurs abdominales Éruption cutanée Fatigue Fièvre Irritation gastrique Nausées et vomissements

Section 1

Soins infirmiers 1. Administrer le médicament avec de la nourriture pour diminuer l’irritation gastrique. 2. Boire beaucoup d’eau, soit 2 L par jour (vérifier s’il y a une restriction liquidienne). 3. Aviser le client que ce médicament peut provoquer de la somnolence. 4. Surveiller les signes d’hémorragie et de fatigue. 5. Prendre des précautions durant la manipulation et l’élimination de ce médicament. Soins infirmiers 1, 2 et 3

1, 2, 4 et 5

1 et 2

1.6 Les relaxants musculaires Cette classe de médicaments provoque un relâchement des groupes musculaires lorsque ceux-ci sont trop tendus. Les relaxants musculaires bloquent l’influx nerveux pour obtenir une détente et diminuer la douleur. TABLEAU 6

Les relaxants musculaires

Effets recherchés : Réduire les spasmes musculaires et provoquer une détente des muscles squelettiques. Soins infirmiers 1. Administrer le médicament avec de la nourriture pour diminuer l’irritation gastrique. 2. Aviser le client qu’il ne doit pas consommer d’alcool, conduire un véhicule ou faire une activité qui exige de la vigilance. 3. Conseiller au client de changer de position lentement. 4. Prévenir la constipation. 5. Si le médicament est administré par I.V., mesurer la pression artérielle et la fréquence cardiaque toutes les 15 minutes ainsi que les signes d’allergies.

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Les médicaments

307

Section 1

D’une compétence à l’autre Certaines classes de médicaments, tels que les antidépresseurs ou les anticonvulsivants, sont également utilisés pour soulager les personnes souffrant de douleurs neuropa­ thiques. Ces douleurs sont fréquemment observées dans les altérations musculo­ squelettiques, comme la fibromyalgie, certaines myopathies ou la polyarthrite rhumatoïde. Ces classes de médica­ ments sont étudiés dans la compétence 9, Pharmacothérapie.

TABLEAU 6

Les relaxants musculaires (suite)

Médicaments

Baclofène (LioresalMD)

Exemples de situations cliniques ● ●

Sclérose en plaques Paralysie cérébrale

Effets secondaires indésirables ● ● ●

Cyclobenzaprine (FlexerilMD)

● ● ●

Méthocarbamol (RobaxinMD)

Entorse Fibromyalgie Spasmes musculo­ squelettiques

● ●

● ● ● ●

Constipation Étourdissements Faiblesse Fatigue Hypotension orthostatique Nausées Somnolence Vision trouble Xérostomie

Soins infirmiers

1, 2, 3 et 4

1, 2, 3 et 5

1.7 Les immunosuppresseurs Ces médicaments ont la capacité d’atténuer ou de supprimer les réactions de défense immunitaire. Ils sont prescrits après une greffe afin de limiter les phénomènes de rejet. Les immunosuppresseurs sont aussi utilisés pour traiter les maladies auto-immunes, comme la polyarthrite rhumatoïde. TABLEAU 7

Les immunosuppresseurs

Effets recherchés : Bloquer le système de défense de l’organisme et le phénomène de rejet après une greffe. Diminuer l’inflammation. Empêcher ou réduire la destruction des articulations. Soins infirmiers 1. Administrer le médicament avec de la nourriture pour diminuer les nausées. 2. Administrer une heure avant le repas ou deux heures après. 3. Aviser le client qu’il est important de signaler rapidement tout signe de fièvre ou d’infection. 4. Recommander au client d’éviter tout contact avec des personnes contagieuses. 5. Demander au client de boire beaucoup d’eau (2 L à 3 L/jour), sauf s’il y a une contre­ indication, pour réduire les risques de cystite hémorragique, et surveiller la diurèse. 6. Éviter les injections intramusculaires et la prise de température rectale, si la numération plaquettaire est basse, car il y a risque d’hémorragie. 7. Aviser le client qu’il ne doit pas boire de l’alcool, ni prendre aucun médicament contenant de l’aspirine ou un AINS, car ils peuvent déclencher une hémorragie digestive. 8. Aviser le client qu’il ne peut pas recevoir de vaccin sans l’accord de son médecin. 9. Protéger la peau du soleil et porter des verres fumés. Médicaments Azathioprine (Imuran MD)

Exemples de situations cliniques ●

● ●

308

CHAPITRE 6

Polyarthrite rhumatoïde Arthrite psoriasique Myopathies inflammatoires

Effets secondaires indésirables ●

● ● ●

Alopécie (perte de cheveux) Anorexie Cystite hémorragique Diarrhée

Soins infirmiers 1, 3 et 4

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Les immunosuppresseurs (suite)

Médicaments Cyclophosphamide (CytoxanMD, ProcytoxMD)

Exemples de situations cliniques ●

● ● ●

Polyarthrite rhumatoïde Ostéosarcome Sarcome d’Ewing Antinéoplasique pour plusieurs types de cancer

Effets secondaires indésirables ● ● ● ● ●



Mofétilmycophénolate (CellCeptMD)



Polyarthrite rhumatoïde

● ●

Fatigue Fièvre Frissons Hépatotoxicité Nausées et vomissements Pancytopénie* Photosensibilité Risque accru d’infections

Soins infirmiers 3, 4, 5, 6, 7 et 8

Section 1

TABLEAU 7

2, 3, 4 et 9

* Pancytopénie : réduction des globules rouges, des globules blancs et des plaquettes.

1.8 Les antirhumatismaux Les antirhumatismaux aident à soulager les symptômes arthritiques et, dans les cas plus graves, à ralentir la destruction du cartilage. Parfois, plusieurs mois peuvent s’écouler avant de constater les bienfaits de cette médication. TABLEAU 8

Les antirhumatismaux

Effets recherchés : Diminuer l’inflammation. Empêcher ou réduire la destruction du cartilage. Traitement antinéoplasique. Soins infirmiers 1. Administrer avec de la nourriture. 2. Administrer à jeun, une heure avant ou deux heures après les repas, et espacer de une heure la prise des autres médicaments. 3. Aviser le client de ne pas prendre d’alcool. 4. Aviser le client de rapporter tout signe de fatigue, de faiblesse, de saignement ou d’infection. 5. Prévenir le client d’éviter les foules et les personnes contagieuses. 6. Protéger la peau du soleil. 7. Utiliser une brosse à dents à poils souples et un rasoir électrique. 8. Conseiller au client de ne pas conduire un véhicule et d’éviter les activités qui exigent de la vigilance. 9. Prévenir le client que ce médicament peut teinter la peau et les urines de couleur orangée, et qu’il peut aussi jaunir les verres de contact de manière permanente. 10. Ne pas administrer de vaccin vivant durant le traitement. 11. Prendre des précautions durant la manipulation et l’élimination de ce médicament. Médicaments Méthotrexate (RheumatrexMD)

Exemples de situations cliniques ● ●



● ●



Arthrite psoriasique Polyarthrite rhumatoïde Spondylarthrite ankylosante Ostéosarcome Sarcome des tissus mous Plusieurs types de cancer

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Effets secondaires indésirables ● ● ● ● ● ● ● ●

Alopécie Anorexie Céphalée Diarrhée Douleurs abdominales Fièvre Hématurie* Ictère

Soins infirmiers 3, 4, 5, 6, 7 et 11

Les médicaments

309

TABLEAU 8

Les antirhumatismaux (suite)

Médicaments Sulfasalazine (SalazopyrinMD)

Exemples de situations cliniques ●





Section 1

Léflunomide (Arava MD)

● ●

Pénicillamine (CuprimineMD)



Polyarthrite rhumatoïde Spondylarthrite ankylosante Arthrite psoriasique

Effets secondaires indésirables ●

● ●

Arthrite psoriasique Polyarthrite rhumatoïde



Polyarthrite rhumatoïde



● ●

● ● ●

Soins infirmiers

Infection des voies respiratoires Neuropathies Nausées et vomissements

1, 8 et 9

Pancytopénie Photosensibilité Protéinurie Prurit Stomatite Syndrome grippal Troubles de la vision

4, 8 et 10

2 et 4

* Hématurie : présence de sang dans les urines.

1.9 Les régulateurs du métabolisme osseux Les biphosphonates régularisent le métabolisme osseux. Ils inhibent la résorption osseuse par les ostéoclastes et augmentent la densité osseuse. Ils sont utilisés principalement dans le traitement de l’ostéoporose. TABLEAU 9

Les régulateurs du métabolisme osseux

Effet recherché : Ralentir ou arrêter la résorption osseuse. Soins infirmiers 1. Administrer le matin avec un grand verre d’eau 30 minutes avant le déjeuner et la prise d’autres médicaments. 2. Informer le client d’éviter l’eau minérale, le jus d’orange et le café, qui réduisent l’absorption du médicament. 3. Conseiller au client de faire de l’exercice. 4. Boire beaucoup d’eau avant et pendant le traitement. 5. Aviser le client de signaler l’apparition d‘une douleur à la cuisse, à la hanche ou à la région inguinale. 6. Éviter de s’allonger au cours des 30 minutes qui suivent la prise du médicament. Médicaments Alendronate (Fosamax MD)

Exemples de situations cliniques ● ●

Ostéoporose Maladie de Paget

Risédronate (ActonelMD) Clodronate (BonefosMD)

Effets secondaires indésirables ● ● ●

● ● ●

Ostéoporose Ostéolyse Hypercalcémie néoplasique

● ●

● ●

Étidronate (DidronelMD)

● ● ●

310

CHAPITRE 6

Ostéoporose Maladie de Paget Hypercalcémie



Céphalée Douleurs abdominales Douleurs musculosquelettiques Étourdissements Nausées et vomissements Ostéonécrose Irritation gastrique Troubles oculaires

Soins infirmiers 1, 2, 3 et 6 5 et 6 4 et 5

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1.10 Les biothérapies et les thérapies ciblées Les biothérapies sont devenues aujourd’hui des médicaments d’usage courant en rhumatologie, notamment pour traiter les arthrites inflammatoires. Grâce aux connaissances de plus en plus fines des mécanismes en jeu dans ces maladies, les thérapies ciblées permettent d’adapter le traitement au profil biologique du client et de sa maladie. Ces nouveaux médicaments sont conçus pour s’attaquer à une variation génétique précise de la maladie. TABLEAU 10

Les biothérapies et les thérapies ciblées

Section 1

Effets recherchés : Modificateur de la maladie. Diminuer l’inflammation. Soins infirmiers 1. Injecter le médicament dans l’abdomen, la cuisse ou la portion supérieure du bras et alterner les sites d’injection (voir la figure 1). 2. Ne pas administrer de vaccin vivant durant le traitement. 3. Aviser le client sous traitement de prévenir immédiatement son médecin s’il est exposé au virus de la varicelle. 4. Prévenir le client que des effets indésirables peuvent se produire entre 3 et 12 jours après le traitement et qu’ils disparaissent en 1 à 3 jours. 5. Administrer le médicament à la même heure tous les jours. 6. Surveiller les réactions au site d’injection et aviser le client que ces réactions s’atténuent au fil du temps avec la poursuite du traitement. 7. Surveiller les signes d’allergie. 8. Surveiller les signes d’infection et aviser rapidement le médecin dès l’apparition d’un symptôme. Médicaments Étanercept (Enbrel MD)

Exemples de situations cliniques ●

● ● ●

Golimumab (SimponiMD)



● ●

Adalimumab (Humira MD)

Polyarthrite rhumatoïde Polyarthrite juvénile Arthrite psoriasique Spondylarthrite ankylosante Polyarthrite rhumatoïde Arthrite psoriasique Spondylarthrite ankylosante

Effets secondaires indésirables ● ●

● ● ● ● ● ●

● ● ● ●

Anakinra (Kineret MD)



Polyarthrite rhumatoïde





Certolizumab (CimziaMD)



● ●

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Anémie Augmentation du risque d’infection Bouffées de chaleur Candidoses Céphalée Diarrhée Douleurs abdominales Douleur et réaction au point d’injection Fatigue Fièvre Hypertension Hypotension Infection des voies respiratoires supérieures (IVRS) Insomnie Nausées et vomissements Œdème Sudation nocturne

Soins infirmiers 1, 2, 3, 4 et 8

FIGURE 1

Les zones appropriées pour une injection sous-cutanée

1

1, 2, 3 et 8

1, 5, 6 et 8

8

Les médicaments

311

1.11 Les antibiotiques Certains antibiotiques permettent de réduire l’action enzymatique à l’origine de la destruction du cartilage chez les personnes atteintes d’arthrose du genou et de diminuer l’inflammation. TABLEAU 11

Les antibiotiques

Effets recherchés : Empêcher le développement des bactéries, réduire la destruction du cartilage et diminuer l’inflammation.

Section 1

Soins infirmiers 1. Administrer avec de la nourriture pour réduire l’irritation gastrique. 2. Prendre avec un grand verre d’eau et éviter de se coucher dans l’heure qui suit la prise du médicament, pour prévenir les ulcérations de l’œsophage. 3. Espacer de une à trois heures la prise d’autres médicaments. 4. Consommer des produits comme le yogourt ou Bio-k MD pour aider la flore intestinale. 5. Éviter l’exposition au soleil. Médicaments Doxycycline (VibramycinMD)

Exemples de situations cliniques ●



Minocycline (MinocinMD)

Polyarthrite rhumatoïde Arthrite gonococcique

Effets secondaires indésirables ● ●

● ●

Étourdissements Nausées et vomissements Diarrhée Photosensibilité

Soins infirmiers 1, 2, 3, 4 et 5

1.12 Les hormones de croissance Ces hormones sont produites naturellement par l’hypophyse. On utilise les hormones de croissance injectables pour traiter les enfants qui présentent certains troubles de croissance et les adultes qui ne produisent plus suffisamment d’hormones de croissance. TABLEAU 12

Les hormones de croissance

Effets recherchés : Stimuler la croissance. Substitution des états de carence. Soins infirmiers 1. Injecter le médicament dans l’abdomen, la cuisse ou la partie supérieure du bras. 2. Alterner les sites d’injection. Médicaments

ATTENTION L’Agence mondiale antidopage (AMA) a interdit l’utilisation des hormones de croissance durant les compétitions et les périodes d’entraînement des athlètes.

312

CHAPITRE 6

Somatotrophine (HumatropeMD)

Exemples de situations cliniques ●

● ●

Déficit de l’hormone de croissance Retard de croissance Syndrome de Turner

Effets secondaires indésirables ● ● ● ●

● ●

Céphalée Douleurs articulaires Douleurs musculaires Douleurs au point d’injection

Soins infirmiers 1 et 2

Œdème périphérique Hyperglycémie

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ACTIVITÉS Complétez les phrases avec les mots suivants.

• antipyrétiques • biphosphonates • densité osseuse

• destruction • faible • immunosuppresseurs

a) Les

• inflammation • modérée • opioïdes Section 1

1

bloquent le système de défense de l’organisme.

b) Les AINS sont utilisés pour soulager la douleur et contrôler l’

.

Certains AINS ont un effet antipyrétique. c) Les

inhibent la résorption osseuse et augmentent

la

.

d) Les médicaments non opioïdes sont utilisés pour soulager la douleur à

. Ils ont également des propriétés

pour abaisser la fièvre. e) Certains antirhumatismaux peuvent ralentir la

du cartilage.

f) Le Duragesic MD est un médicament de la classe des 2

Indiquez à quelle classe appartient chacun des médicaments ci-dessous. Médicaments

3

.

Réponses

Classes de médicaments

1) Somatotrophine (HumatropeMD)

a) Antirhumatismaux

2) Alendronate (Fosamax MD)

b) Hormones de croissance

3) Mofétilmycophénolate (CellCept MD)

c) Corticostéroïdes

4) Sulfasalazine (Salazopyrin MD)

d) Relaxants musculaires

5) Étanercept (Enbrel MD)

e) Antigoutteux

6) Cyclobenzaprine (FlexerilMD)

f) Biothérapies et thérapies ciblées

7) Allopurinol (ZyloprimMD)

g) Immunosuppresseurs

8) Prednisone (DeltasoneMD)

h) Régulateurs du métabolisme osseux

Monsieur Dorval prend du NaprosynMD pour soulager ses douleurs arthritiques. a) Nommez un effet secondaire indésirable fréquent des médicaments ayant des propriétés antiinflammatoires.

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Les médicaments

313

b) Quel conseil l’infirmière auxiliaire peut- elle donner à monsieur Dorval concernant cet effet secondaire ?

Section 2

4

Un client qui prend des corticostéroïdes vous demande : « Pourquoi, depuis que je suis hospitalisé, prend-on régulièrement ma glycémie ? Je ne pense pas être diabétique. »

Section

2 Les produits de santé naturels

Déclencheur Depuis quelques mois, madame Andrée Legendre se plaint de douleurs à un genou. Le matin, elle sent que son genou est ankylosé, mais ce malaise disparaît assez rapidement à mesure qu’elle s’active. Toutefois, en fin de journée, la douleur apparaît progressivement et devient plus intense. Sa sœur, qui a eu un diagnostic d’arthrose de son médecin, lui dit que son problème a commencé de la même manière, il y a deux ans. Elle lui conseille de prendre de la glucosamine, car elle a trouvé ce produit très efficace. 1

Selon ce que vous avez appris dans la section précédente, à quelle classe de médicaments appartient la glucosamine ? Entourez la bonne réponse. a) Les antirhumatismaux

d) Les analgésiques non opioïdes

b) Les anti-inflammatoires non stéroïdiens

e) Aucune de ces réponses

c) Les traitements biologiques 2

Selon votre estimation personnelle, quelle proportion de la population québécoise fait usage de produits de santé naturels ? Entourez la bonne réponse. a) Environ 10 %

c) Environ 50 %

b) Environ 30 %

d) Environ 70 %

e) Environ 90 %

Mot-clé Après avoir lu cette section, vous devriez connaître la signification du terme suivant : •

314

Interaction médicamenteuse

CHAPITRE 6

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L’utilisation de produits naturels est un phénomène de plus en plus répandu. Les résultats d’une enquête, effectuée en mars 2005 pour le compte de Santé Canada, révèlent que 71 % des Canadiens et 69 % des Québécois font régulièrement usage de produits à base de plantes et de préparations homéopathiques.

Section 2

Cette enquête démontre aussi que peu d’utilisateurs sont enclins à mentionner à un professionnel de la santé qu’ils font usage de ce type de produits. Par ailleurs, les utilisateurs semblent penser que ces produits ne comportent aucun risque parce qu’ils proviennent de plantes « naturelles ». Or, de plus en plus d’études scientifiques prouvent qu’il existe des interactions entre ces produits et certains médicaments.

ATTENTION Une interaction médicamenteuse est une réaction qui peut se produire lorsqu’on prend un médicament en même temps que d’autres médicaments, certains aliments ou des produits de santé naturels. Ces interactions peuvent : • augmenter le risque d’effets secondaires indésirables ; • augmenter ou diminuer l’effet du médicament ou même le rendre inefficace, dangereux ou toxique ; • provoquer une réaction complètement différente de celle escomptée. Dans le but de prévenir les interactions médicamenteuses, l’infirmière auxiliaire a la responsabilité de prévenir l’infirmière ou le médecin, si elle est informée qu’un client utilise un produit naturel, susceptible d’interagir avec un médicament prescrit.

Dans cette section, on présente les produits de santé naturels les plus souvent utilisés pour diminuer des symptômes liés au système musculosquelettique. On aborde aussi les interactions médicamenteuses possibles de ces produits.

2.1 Les produits de santé naturels Les produits de santé naturels (PSN) sont des substances qui contiennent des ingrédients d’origine naturelle. Leurs propriétés sont reconnues pour leurs bienfaits sur la santé. Depuis le 1er janvier 2004, Santé Canada a réglementé les produits qui peuvent se prévaloir de cette appellation et a défini un processus de certification, de même que des normes pour en encadrer la fabrication et la vente. La définition d’un PSN repose essentiellement sur deux éléments : sa composition et la fonction qui lui est attribuée. TABLEAU 13

● ● ●

● ●



La définition d’un produit de santé naturel (PSN) Compositions

Fonctions

Remède traditionnel Remède homéopathique Plantes, matières végétales, algues et champignons Bactéries et matières animales Acides aminés, acides gras essentiels et duplicatas synthétiques de certains de ces produits Prébiotiques et probiotiques

Peut servir : ● au diagnostic, au traitement, à l’atténuation ou à la prévention d’une maladie, d’un désordre, d’un état physique anormal ou de leurs symptômes ; ● à la restauration ou à la correction des fonctions organiques ; ● à la modification des fonctions organiques, de manière à maintenir ou à promouvoir la santé.

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Les médicaments

315

2.2 La glucosamine La glucosamine est fabriquée naturellement par l’organisme et joue un rôle crucial dans le maintien de l’intégrité du cartilage de toutes les articulations (voir la figure 2). Lorsque le processus de fabrication de la glucosamine se dérègle, les cartilages commencent à se dégrader, et l’arthrose s’installe.

Section 2

FIGURE 2

La glucosamine

Fonctions

La glucosamine augmenterait l’action lubrifiante du liquide synovial et ralentirait la dégradation du cartilage.

Effets recherchés

Soulager les symptômes de l’arthrose légère à modérée et ralentir l’évolution de l’arthrose.

Effets secondaires indésirables

Très rarement, des malaises gastro-intestinaux.

Interactions médicamenteuses

Son effet pourrait s’ajouter à celui des anticoagulants.

Contre-indications possibles

Selon des études, les allergies aux fruits de mer, le diabète, l’asthme, la grossesse, l’allaitement, les maladies cardiaques, l’hypertension et les problèmes rénaux.

2.3 La chondroïtine La chondroïtine, produite naturellement par l’organisme, est un constituant essentiel du cartilage (voir la figure 3). Elle est présente dans les os, la peau, la cornée et la membrane des artères. FIGURE 3

316

CHAPITRE 6

La chondroïtine

Fonctions

La chondroïtine contribue à la formation et à l’entretien du tissu cartilagineux.

Effets recherchés

Soulager les douleurs articulaires de l’arthrose et ralentir l’évolution de l’arthrose (effet modeste).

Effets secondaires indésirables

Aucun.

Interactions médicamenteuses

Son effet pourrait s’ajouter à celui des anticoagulants, car la chondroïtine présente une similitude chimique avec l’héparine.

Contre-indications possibles

Selon des études, les problèmes de coagulation, la grossesse et l’allaitement.

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2.4 Le saule blanc Le saule blanc est un arbre dont l’écorce possède des propriétés connues depuis l’Antiquité (voir la figure 4). C’est au xixe siècle qu’on découvre comment transformer la salicine de l’écorce de saule en acide salicylique. Puis, en 1897, un chimiste fabrique un médicament à base d’acide acétylsalicylique, l’AspirinMD. Même si l’acide acétylsalicylique agit plus rapidement que l’écorce de saule, son effet dure moins longtemps. De plus, cet acide a des effets secondaires indésirables, à l’inverse de l’écorce de saule blanc. Voilà pourquoi l’écorce de saule a repris sa place dans les produits de santé naturels, après avoir été longtemps oubliée. Le saule blanc L’écorce de saule blanc a des propriétés antiinflammatoires, analgésiques et antipyrétiques.

Fonctions

Effets recherchés

Soulager les douleurs lombaires et les douleurs causées par l’arthrose.

Effets secondaires indésirables

Théoriquement, l’écorce de saule pourrait provoquer les mêmes effets indésirables que l’acide acétylsalicylique (AspirinMD), mais les études et l’expérience clinique indiquent qu’ils sont, en réalité, négligeables.

Interactions médicamenteuses

L’effet anticoagulant de l’écorce de saule semble trop faible pour qu’il y ait une interaction significative avec celui des anticoagulants.

2.5 Les autres interactions médicamenteuses des produits de santé naturels Certains produits naturels d’usage courant peuvent contenir des molécules bioactives qui possèdent des propriétés pharmacologiques pouvant s’ajouter ou s’opposer à celles de certains médicaments prescrits pour traiter les troubles musculosquelettiques. Il est recommandé d’éviter d’associer des produits cités dans le tableau ci-dessous à certaines classes de médicaments. TABLEAU 14

Produits de santé naturels

Section 2

FIGURE 4

Les associations à éviter entre certains produits de santé naturels et certaines classes de médicaments Classes de médicaments

Explications

Ail

Anti-inflammatoires

En raison de son effet anticoagulant, l’ail augmente le risque de saignement.

Échinacée

Stéroïdes Immunosuppresseurs

L’effet immunostimulant de l’échinacée peut réduire celui des immunosuppresseurs et des stéroïdes.

Ginkgo biloba

AINS Anticonvulsivants

L’association avec les AINS augmente le risque de saignement. L’association avec certains anticonvulsivants augmente l’effet sédatif de ceux-ci.

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D’une compétence à l’autre Il peut arriver que certains minéraux et certaines vitamines se retrouvent en quantité insuffisante dans l’organisme, ce qui cause de sérieux problèmes au système musculosquelettique. Aussi, il est parfois recommandé de les ajouter à l’alimentation. La meilleure source de minéraux et de vitamines est une alimentation équilibrée qui respecte les recommandations du Guide alimentaire canadien. Ce guide est étudié dans la compétence 11, Nutrition.

Les médicaments

317

Synthèse Les produits pharmaceutiques • Un effet secondaire indésirable (mineur, grave ou mortel) d’un médicament est un effet qui peut survenir dans des conditions normales d’utilisation et qui n’est pas bénéfique.

Synthèse

Classes de médicaments Analgésiques non opioïdes et antipyrétiques Anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) Analgésiques opioïdes

Fonctions ●

Soulager la douleur légère à modérée.



Diminuer la fièvre.

● ●

Propriétés analgésiques et anti-inflammatoires. Propriétés antipyrétiques pour certains.



Soulager les douleurs modérées à intenses.



Possibilité de dépendance physique et psychologique.

Corticostéroïdes



Propriétés anti-inflammatoires, antiallergiques et immunosuppressives.

Antigoutteux

● ●

Relaxants musculaires



Immunosuppresseurs



Antirhumatismaux

● ●

Biphosphonates

● ●

Certains antibiotiques

● ●

Hormones de croissance



Contrôler l’inflammation. Soulager la douleur en réduisant le taux d’acide urique dans l’organisme. Réduire les spasmes musculaires en bloquant l’influx nerveux qui entraîne la contraction des muscles. Bloquer le système de défense de l’organisme, ce qui permet de diminuer l’inflammation et d’empêcher ou de réduire la destruction des articulations. Soulager les symptômes arthritiques. Ralentir la destruction du cartilage dans les cas les plus graves. Régulariser le métabolisme osseux. Traiter l’ostéoporose. Diminuer l’inflammation. Réduire l’action enzymatique à l’origine de la destruction du cartilage. Traiter les enfants qui ont certains troubles de croissance et les adultes qui ne produisent plus suffisamment d’hormones de croissance.

Les produits de santé naturels (PSN) • Les PSN sont des substances qui contiennent des ingrédients d’origine naturelle. Leurs propriétés sont bénéfiques pour la santé. • Une interaction médicamenteuse peut se produire lorsqu’on prend un médicament en même temps qu’un autre médicament, un produit de santé naturel ou un aliment. Cette interaction peut : – augmenter ou diminuer l’efficacité du médicament ; – le rendre inefficace, dangereux ou toxique ; – provoquer une réaction différente de celle escomptée ; – augmenter le risque d’effets secondaires indésirables.

318

CHAPITRE 6

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Situations cliniques Paule Gosselin (suite) Situations cliniques

Six mois après avoir reçu son diagnostic de polyarthrite rhumatoïde, madame Paule Gosselin revient pour une visite de contrôle à la clinique de médecine familiale. Elle informe le médecin que, le jour, les anti-inflammatoires la soulagent, mais que, la nuit, les douleurs la réveillent encore. Il lui remet une ordonnance de CellCeptMD pour mieux contrôler la douleur.

1

À quelle classe de médicaments appartient le CellCeptMD ?

2

Nommez deux effets recherchés par le médecin en introduisant cette nouvelle médication.

Lorsque le médecin a remis l’ordonnance de CellCeptMD à madame Gosselin, il l’a informée que ce médicament a des effets sur le système immunitaire et qu’elle doit éviter d’être en contact avec des personnes contagieuses. Une amie conseille à madame Gosselin de prendre de l’échinacée pour éviter d’attraper la grippe.

3

Êtes-vous d’accord avec le conseil de son amie ?

Oui

Non

Pouvez-vous expliquer votre réponse ?

4

Madame Gosselin aimerait savoir si elle peut continuer à utiliser de l’Antiphlogistine MD lorsque ses genoux la font trop souffrir. Est-ce qu’elle peut le faire ? Oui

Non

Quel est le principal effet secondaire indésirable de l’AntiphlogistineMD ?

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Les médicaments

319

Situations cliniques

Carole Beauchamp, 56 ans Madame Beauchamp, âgée de 56 ans, est employée de bureau. Elle est reçue en consultation externe pour une douleur aiguë au bas du dos. Elle vous explique que la douleur est apparue quand elle s’est penchée pour déplacer une boîte de livres. Depuis, elle ressent une vive douleur lorsqu’elle se penche ou tente de soulever le moindre objet. Le médecin lui prescrit du VoltarenMD et du FlexerilMD.

1

À quelles classes appartiennent ces deux médicaments ? a) Voltaren MD : b) Flexeril MD :

2

Indiquez deux conseils que l’infirmière auxiliaire doit donner à madame Beauchamp concernant FlexerilMD.

Solange Bérubé, 62 ans Madame Bérubé, 62 ans, a commencé sa ménopause à 52 ans. Elle consulte son médecin, car elle a souvent mal au dos. Ses maux de dos l’empêchent de faires ses activités de la vie quotidienne. Le médecin l’envoie passer une ostéodensitométrie qui révèle une grave ostéoporose.

1

Quelle classe de médicaments permet d’inhiber la résorption osseuse et d’augmenter sa densité ?

2

Donnez un exemple de médicament de cette classe.

3

Indiquez deux conseils que l’infirmière auxiliaire doit donner à madame Bérubé concernant ce médicament.

320

CHAPITRE 6

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Dossier sur l’évaluation diagnostique Sommaire Analyses

7 Phosphatase alcaline ................................... 326

Analyses de sang ............................................ 322

8 Protéine C réactive ....................................... 326

1 Acide urique ................................................. 322

9 Système du complément (C3, C4, CH50)...... 327

2 Anticorps antinucléaires (AAN)..................... 323

10 Vitesse de sédimentation ............................. 327

3 Bilan de coagulation..................................... 323

Autres analyses ............................................... 327

4 Électrolytes sanguins ................................... 324

11 Analyse du liquide synovial.......................... 327

5 Facteur rhumatoïde...................................... 324

12 Culture microbienne..................................... 328

6 Formule sanguine complète (FSC) ............... 325 Examens 13 Arthrocentèse............................................... 329 14 Arthrographie ............................................... 330 15 Arthroscopie ................................................. 331 16 Biopsie.......................................................... 332 17 Échographie de surface................................ 333 18 Échographie doppler .................................... 334 19 Électromyographie (EMG)............................. 335 20 Imagerie par résonance magnétique (IRM).... 336 21 Myélographie................................................ 337 22 Ostéodensitométrie ...................................... 338 23 Radiographie ................................................ 339 24 Scintigraphie osseuse .................................. 339 25 Tomodensitométrie (TDM)............................ 340 26 Tomographie par émission de positons (TEP ou PET scan) ..................... 341 321

Analyses

Analyses

Ordonnance collective Prescription remise par un médecin ou un groupe de médecins à une personne habilitée, pour des médicaments, des traitements, des examens ou des soins à donner à un groupe de personnes, ou pour des situations cliniques précises.

Pour toutes les analyses, il est important de vérifier et de respecter les procédures en vigueur dans l’établissement de santé et dans le laboratoire où les analyses de biologie médicale seront effectuées. Toutes les analyses doivent être prescrites par un médecin ou par une infirmière praticienne spécialisée (IPS), ou être accompagnées d’une ordonnance collective. Les résultats des analyses sont envoyés, par écrit, au médecin ou à l’infirmière praticienne spécialisée (IPS) qui les a demandées. Sinon, les analyses sont envoyées selon les modalités décrites dans l’ordonnance collective. Dans le présent dossier, les analyses sont classées par ordre alphabétique et selon les matières biologiques analysées. Leurs descriptions contiennent uniquement ce qui se rapporte aux altérations de la compétence 7, Procédés de soins et système musculosquelettique.

Analyses de sang Pour les analyses sanguines, l’ordre de prélèvement dans les tubes et les couleurs des bouchons des tubes peuvent varier d’un établissement à un autre (voir la figure 1). Il faut donc vérifier les procédures de l’établissement de santé et celles du laboratoire où les analyses de biologie médicale seront effectuées pour s’y conformer.

FIGURE 1

Les bouchons des tubes de prélèvement

Les tâches de l’infirmière auxiliaire pour faire une ponction veineuse sont présentées en détail dans la méthode de soin 4.7. Vous pouvez noter ci-dessous l’ordre de prélèvement et les couleurs des bouchons des tubes correspondant au protocole de l’établissement où vous effectuez votre stage de formation.

1 Acide urique Description L’acide urique est une forme de déchet normalement éliminé par l’organisme. Il provient de la dégradation de cellules mortes et de la digestion de certains aliments. Il est normalement présent dans le sang à des concentrations très faibles. L’excès d’acide urique dans le sérum sanguin se dépose dans les articulations et les tissus mous, ce qui provoque l’arthrite goutteuse. Ce type d’arthrite est une réaction inflammatoire au dépôt de cristaux d’urate.

322

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Intervenant Prélèvement effectué par une infirmière auxiliaire ou une infirmière et envoyé au laboratoire de biochimie.

Quoi faire

Analyses

Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. • S’assurer, avant la ponction veineuse, que le client est à jeun, si le laboratoire l’exige. • S’informer, avant la ponction veineuse, de l’alimentation du client pour savoir s’il a mangé des aliments riches en purines (ex. : anchois, asperges, caféine, légumineuses, champignons, épinards, levure, viandes, foie, rognons). • Prélever un échantillon sanguin dans le tube requis par le laboratoire. MS 4.7

2 Anticorps antinucléaires (AAN) Description Les anticorps antinucléaires, aussi appelés facteurs antinucléaires (FAN), correspondent à une variété d’anticorps dirigés contre un ou plusieurs éléments du noyau de leurs propres cellules. Ils sont donc dirigés contre les tissus de l’organisme auquel ils appartiennent. Ils interviennent dans des maladies auto-immunes, telles que le lupus érythémateux disséminé, la polyarthrite rhumatoïde, la polymyosite ou la sclérodermie. Intervenant Prélèvement effectué par une infirmière auxiliaire ou une infirmière et envoyé au laboratoire d’hématologie.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. • Informer le client, avant la ponction veineuse, qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. • Prélever un échantillon sanguin dans le tube requis par le laboratoire. MS 4.7 • Enseigner au client comment surveiller le site de la ponction veineuse et déceler tout signe d’infection, car il court un plus grand risque d’infection en raison de son déficit immunitaire.

3 Bilan de coagulation Description La coagulation du sang se fait en plusieurs étapes à cause des différents facteurs de coagulation. Le bilan de coagulation du sang permet de détecter les éventuels troubles de coagulation. Il permet aussi de trouver la cause sous-jacente des hémorragies. Le bilan de coagulation (coagulogramme ou hémostase) comprend, entre autres : • le temps de prothrombine (TP) ; • le temps de céphaline activé (TCA) ; • le rapport normalisé international (RNI). Le TP et le TCA aident à déterminer quels facteurs de coagulation sont déficients. Le RNI est utilisé seulement pour les clients qui prennent des anticoagulants (ex. : warfarine). Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

ATTENTION Un RNI très élevé constitue une URGENCE médicale (un risque d’hémorragie). Dans ce cas, le médecin ou l’infirmière devront faire une injection de vitamine K. Un RNI très bas demandera un ajustement du traitement anticoagulant. Analyses

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Intervenant Prélèvement effectué par une infirmière auxiliaire ou une infirmière et envoyé au laboratoire d’hématologie.

Quoi faire

Analyses

Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. • Informer le client, avant la ponction veineuse, qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. • Indiquer sur le formulaire si le client prend des anticoagulants. • Prélever un échantillon sanguin dans le tube requis par le laboratoire. MS 4.7 • Appliquer une pression plus importante sur le site de la ponction veineuse, si le client prend des anticoagulants, pour éviter la formation d’un hématome.

4 Électrolytes sanguins Description L’analyse des électrolytes sanguins permet de mesurer la concentration des ions sodium, potassium, chlore, calcium, magnésium et phosphore. Elle permet aussi de vérifier l’équilibre hydroélectrolytique du corps et les apports en électrolytes à la suite de l’administration d’une perfusion intraveineuse. Les résultats de cette analyse contribuent au diagnostic de certains troubles du système musculosquelettique, tels que les crampes musculaires, le cancer des os, l’hypotonie musculaire et l’ostéoporose. Intervenants Prélèvement effectué par une infirmière auxiliaire ou une infirmière et envoyé au laboratoire de biochimie.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. • Informer le client, avant la ponction veineuse, qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. • Prélever un échantillon sanguin dans le tube requis par le laboratoire. MS 4.7

5 Facteur rhumatoïde Description Le facteur rhumatoïde est une protéine anormale appartenant aux immunoglobulines. C’est un auto-anticorps qui réagit contre des éléments de l’organisme auquel il appartient. Cette protéine produite par la membrane synoviale est présente dans le sang chez plus de 80 % des clients atteints de polyarthrite rhumatoïde. Elle apparaît aussi dans les maladies auto-immunes ainsi que dans les infections chroniques. Intervenants Prélèvement effectué par une infirmière auxiliaire ou une infirmière et envoyé au laboratoire de biochimie.

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DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. • Informer le client, avant la ponction veineuse, qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. • Prélever un échantillon sanguin dans le tube requis par le laboratoire. MS 4.7

Description La formule sanguine complète (FSC) est un ensemble d’analyses couramment effectuées en raison de la très grande quantité de données qu’elle fournit sur les différents éléments figurés du sang (voir la figure 2). FIGURE 2

Les principales analyses de la FSC

Numération de chacun des types d’éléments figurés du sang

Les différents éléments figurés du sang sont les globules rouges (érythrocytes), les globules blancs (leucocytes) et les plaquettes sanguines. Le nombre de globules rouges par litre de sang permet de dépister, entre autres, une anémie ou une hémorragie. Le nombre de globules blancs par litre de sang permet de déceler une inflammation, une infection ou une leucémie. Le nombre de plaquettes sanguines par litre de sang permet de détecter un risque d’hémorragie et de vérifier l’effet d’un traitement contre le cancer.

Formule leucocytaire

La formule leucocytaire révèle le pourcentage de chacun des cinq types de globules blancs (basophiles, éosinophiles, lymphocytes, monocytes, neutrophiles matures) pour un échantillon de 100 globules blancs. Elle indique aussi leur nombre absolu par litre de sang.

Frottis sanguin

Le frottis sanguin se fait en étalant une mince couche de sang sur la lame d’un microscope pour l’examiner. Il permet de dépister les anomalies de formes, de tailles et de couleurs des composants du sang et de détecter la présence de parasites sanguins.

Hémoglobine

L’hémoglobine est une molécule portée par les globules rouges. Elle comprend un pigment rouge contenant du fer (hème) et une protéine (globine) servant au transport de l’oxygène des poumons vers les organes. La mesure de la concentration de l’hémoglobine dans le sang permet de détecter une anémie et d’évaluer la capacité du sang à transporter l’oxygène.

Hématocrite

L’hématocrite est le rapport entre le volume des globules rouges et le volume sanguin total. L’analyse de l’hématocrite permet de déterminer la quantité de sang perdu par une personne au cours d’une intervention chirurgicale ou d’une hémorragie et de dépister une anémie.

Indices globulaires

Les indices globulaires sont des valeurs calculées. Le volume globulaire moyen (VGM) indique si la taille moyenne des globules rouges est normale et donne une indication sur le type d’anémie. La concentration globulaire moyenne en hémoglobine (CGMH) donne la concentration d’hémoglobine contenue dans 100 ml de globules rouges. La teneur globulaire moyenne en hémoglobine (TGMH) indique la quantité d’hémoglobine par rapport à la taille de chaque globule rouge.

Intervenant Prélèvement effectué par une infirmière auxiliaire ou une infirmière et envoyé au laboratoire d’hématologie. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Analyses

325

Analyses

6 Formule sanguine complète (FSC)

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. • Informer le client, avant la ponction veineuse, qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. • Prélever un échantillon sanguin dans le tube requis par le laboratoire. MS 4.7

7 Phosphatase alcaline

Analyses

Description La phosphatase alcaline est une enzyme présente dans la plupart des tissus, plus particulièrement dans les os et le foie. Son taux dans le sang augmente en période de croissance osseuse (notamment chez les enfants) et en présence d’une maladie hépatique ou osseuse. La phosphatase alcaline est considérée comme un marqueur tumoral dont la concentration augmente dans la maladie de Paget, le cancer des os et les métastases osseuses. Intervenants Prélèvement effectué par une infirmière auxiliaire ou une infirmière et envoyé au laboratoire d’hématologie.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. • Informer le client, avant la ponction veineuse, qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. • Prélever un échantillon sanguin dans le tube requis par le laboratoire. MS 4.7

8 Protéine C réactive Description La protéine C réactive, produite par le foie, est libérée dans le sang en présence d’une inflammation ou d’une infection. Une augmentation de la protéine C réactive se produit six heures après le début de l’inflammation. Cette augmentation se prolonge tout au long du processus et diminue rapidement dès que l’inflammation disparaît. Intervenant Prélèvement effectué par une infirmière auxiliaire ou une infirmière et envoyé au laboratoire de biochimie.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. • Informer le client, avant la ponction veineuse, des procédures à suivre, car certains laboratoires n’exigent aucune préparation, alors que d’autres demandent que le client soit à jeun de 4 à 12 heures avant le prélèvement. • Prélever un échantillon sanguin dans le tube requis par le laboratoire. MS

326

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

4.7

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9 Système du complément (C3, C4, CH50) Description Le système du complément est un ensemble complexe d’au moins 20 protéines qui participent à la défense immunitaire. Les analyses des compléments sont utiles pour chercher des déficits à l’origine d’infections répétées ou d’une défaillance des défenses immunitaires. Ces analyses facilitent le diagnostic et surtout permettent de suivre l’évolution de nombreuses maladies auto-immunes, telles que la polyarthrite rhumatoïde, le lupus érythémateux et la spondylarthrite ankylosante. Intervenant Prélèvement effectué par une infirmière auxiliaire ou une infirmière et envoyé au laboratoire de biochimie.

Analyses

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. • Informer le client, avant la ponction veineuse, qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. • Prélever un échantillon sanguin dans le tube requis par le laboratoire. MS 4.7 • Enseigner au client comment surveiller le site de la ponction veineuse et déceler tout signe d’infection, car il court un plus grand risque d’infection en raison de son déficit immunitaire.

10 Vitesse de sédimentation Description La vitesse de sédimentation des globules rouges est une analyse non spécifique. Elle mesure le temps nécessaire aux globules rouges pour se sédimenter, c’est-à-dire se déposer au fond d’un tube de prélèvement sanguin. Cette analyse permet de détecter des maladies inflammatoires, telles que la polyarthrite rhumatoïde, ou des infections aiguës ou chroniques, telles que l’ostéomyélite. Intervenant Prélèvement effectué par une infirmière auxiliaire ou une infirmière et envoyé au laboratoire d’hématologie.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. • Informer le client, avant la ponction veineuse, qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. • Prélever un échantillon sanguin dans le tube requis par le laboratoire. MS 4.7

Autres analyses 11 Analyse du liquide synovial Description La membrane synoviale sécrète le liquide synovial dans une articulation. Ce liquide lubrifie l’articulation, nourrit les cartilages et élimine les déchets provenant du tissu cartilagineux. Le liquide synovial peut aussi contenir des substances agressantes pour l’articulation, comme des cristaux d’urate, des enzymes destructrices ou des microorganismes. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Analyses

327

L’analyse du liquide synovial permet, entre autres, de diagnostiquer une arthrite infectieuse, par exemple une arthrite gonococcique, ou une arthrite microcristalline, par exemple une arthrite goutteuse. Cette analyse permet aussi de différencier une arthrite inflammatoire, telle que la polyarthrite rhumatoïde, d’une arthrite non inflammatoire, telle que l’arthrose. Intervenant Prélèvement du liquide synovial effectué par un médecin au moyen d’une arthrocentèse et envoyé au laboratoire de biochimie.

12 Culture microbienne

Analyses

Antibiogramme Analyse qui permet de déterminer la sensibilité des germes et les meilleurs antibiotiques à utiliser contre eux.

Description La culture microbienne est une technique de laboratoire qui favorise le développement contrôlé de microorganismes. Ce type de culture facilite l’étude des souches bactériennes. Les cultures microbiennes varient en fonction de la nature du prélèvement (exsudats, sang, sécrétions, selles, surfaces, urines) et du but de l’analyse (identification, dénombrement, antibiogramme). Intervenant Prélèvement effectué par une infirmière auxiliaire ou par une infirmière et envoyé au laboratoire de biochimie.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire pour cette analyse. • Informer le client, avant le prélèvement, qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. • Se procurer le milieu de transport requis pour le type de prélèvement (écouvillon, pot stérile, bouillon de culture, gélose, etc.). • Prélever un échantillon du spécimen biologique à cultiver selon MS 1.6 la procédure et le matériel requis pour le type d’analyse à effectuer. • Étiqueter le spécimen et le faire parvenir rapidement au laboratoire, car certains microorganismes se détériorent rapidement lorsqu’ils sont laissés à la température ambiante.

Notes personnelles

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DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Examens Pour tous les examens, il est important de vérifier le protocole en vigueur dans l’établissement de santé et de l’appliquer, car celui-ci peut varier d’un établissement à l’autre.

13 Arthrocentèse

Intervenant un médecin.

FIGURE 3

L’insertion d’une aiguille dans le genou pour une arthrocentèse

Examens

Description L’arthrocentèse consiste à insérer une aiguille stérile dans un espace articulaire pour y prélever du liquide synovial à des fins d’analyse (voir la figure 3). Elle permet, par exemple, de diagnostiquer différentes formes d’arthrite et d’éliminer le liquide excédentaire pouvant causer la douleur. De plus, si la situation s’y prête, le médecin peut injecter des corticostéroïdes ou un antibiotique dans l’articulation, après avoir prélevé du liquide synovial. Prélèvement effectué par

Durée Environ 10 minutes.

Quoi faire Lorsqu’elle intervient au cours d’une arthrocentèse, l’infirmière auxiliaire doit aider le client à se positionner en fonction de l’articulation visée par l’examen. Voici ce qu’elle doit faire avant et après une arthrocentèse pour bien préparer le client et assurer le suivi. Avant l’examen ●

● ●









Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer ou en vérifiant son bracelet d’identité. Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Aviser le client que l’injection de l’anesthésique local peut causer une légère douleur. Demander au client de revêtir une chemise de l’établissement de santé ou aider le client à le faire. Préparer le matériel pour l’arthrocentèse selon les procédures de l’établissement. Préparer les tubes de prélèvement pour le liquide synovial. Indiquer, sur le formulaire, les informations pertinentes concernant le type de prélèvement et le client selon les directives de l’établissement de santé : date, heure, nom du client, localisation du prélèvement, nombre de contenants, etc.

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Après l’examen ●













Acheminer le prélèvement au laboratoire selon les procédures de l’établissement de santé. Observer l’état du pansement et le changer, MS 11.2 au besoin. Surveiller les signes vitaux. MS 4.1 à 4.5 Jeter le matériel contaminé selon les procédures de l’établissement. Enseigner au client à surveiller le site de l’injection et à déceler tout signe d’infection. Informer le client qu’il peut ressentir de la douleur après l’examen. Lui recommander de laisser reposer son articulation pendant au moins 12 heures après l’examen ou selon la période recommandée par le médecin.

Examens

329

14 Arthrographie

Produit de contraste

Examens

Produit utilisé en imagerie médicale pour faire apparaître des structures anatomiques peu visibles.

Iode Produit de contraste à usage interne qui est employé en radiologie pour rendre opaque aux rayons X certaines structures.

Description L’arthrographie est un examen d’imagerie diagnostique. Au cours de cet examen, on injecte un produit de contraste dans une articulation pour voir sa forme, sa taille et son contenu (les tissus mous, le cartilage et leur interaction avec les structures osseuses). Cet examen fait appel à la fluoroscopie, une technologie permettant de faire des films à l’aide de rayons X (voir la figure 4). Il peut être pratiqué sur toutes les articulations, mais on le fait le plus souvent sur l’épaule, la hanche et le genou.

FIGURE 4

Une arthrographie du genou par injection d’un produit de contraste iodé

On utilise une injection d’air pour une arthrographie gazeuse et une injection d’un produit de contraste contenant de l’iode pour une arthrographie opaque. Dans certains cas, on associe les deux méthodes pour obtenir une arthrographie en double contraste. Il arrive que le radiologiste injecte de la cortisone ou d’autres médicaments au cours de cet examen pour soulager l’inflammation à long terme. Intervenant

Examen effectué par un radiologiste.

Durée Environ 20 minutes.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une arthrographie pour bien préparer le client et assurer le suivi. Avant l’examen ●









330

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer ou en vérifiant son bracelet d’identité. Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Vérifier si le client a des allergies à l’iode, aux fruits de mer ou au produit de contraste. Demander au client de revêtir une chemise de l’établissement de santé ou aider le client à le faire. Informer le client que l’injection de l’anesthésique local peut causer une légère douleur et qu’il pourrait aussi ressentir une pression ou des picotements pendant l’injection du produit de contraste.

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

Après l’examen ●











Observer l’état du pansement et le changer, MS 11.2 au besoin. Surveiller les signes vitaux. MS 4.1 à 4.5 Surveiller les signes de réactions allergiques au produit de contraste. Enseigner au client à surveiller le site de l’injection et à déceler tout signe d’infection. Informer le client qu’il peut ressentir de la douleur après l’examen. Lui recommander de laisser son articulation au repos pendant au moins 12 heures après l’examen ou selon la période recommandée par le médecin.

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15 Arthroscopie Description L’arthroscopie permet de voir l’intérieur d’une articulation à l’aide d’un endoscope à fibre optique, relié à une caméra et à une source de lumière (voir la figure 5). Cet examen permet aussi de faire des biopsies et de petits actes chirurgicaux, tels que réparer une déchirure ligamentaire, retirer des corps étrangers ou remodeler un cartilage endommagé.

FIGURE 5

Un chirurgien orthopédiste fait une arthroscopie du genou et observe l’image sur l’écran.

Intervenant

Examens

L’arthroscopie se pratique en salle d’opération, souvent sous anesthésie locorégionale ou générale, car il faut faire une ou deux petites incisions avant l’examen. Une des incisions sert à introduire l’endoscope et l’autre, un outil pour gratter, aspirer ou éclairer l’articulation. Examen effectué par un chirurgien orthopédiste.

Durée Environ 30 minutes.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une arthroscopie pour bien préparer le client et assurer le suivi. Avant l’examen ●

● ●





● ●



Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer ou en vérifiant son bracelet d’identité. Aviser le client qu’il doit être à jeun pour cet examen. Demander au client de revêtir une chemise de l’établissement de santé ou aider le client à le faire. Informer le client que l’injection de l’anesthésique local et l’introduction d’un instrument à l’intérieur de l’articulation peuvent causer une légère douleur durant l’examen et qu’il pourrait ressentir aussi une pression. Enseigner au client à se déplacer en MS 3.4 béquilles si l’examen est fait sur une articulation des membres inférieurs. Faire uriner le client avant l’examen. Administrer les médicaments anxiolytiques prescrits, s’il y a lieu. Installer le soluté, au besoin. MS 9.1 et 9.2

Après l’examen ●

















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Observer l’état du pansement et le changer, MS 11.2 au besoin. Surveiller les signes vitaux. MS 4.1 à 4.5 Surveiller les signes neurovasculaires de l’articulation qui a été examinée. Enseigner au client à surveiller le site de l’injection et à déceler tout signe d’infection. Informer le client qu’il doit éviter de pratiquer des activités physiques sollicitant l’articulation examinée, tant qu’il n’aura pas la permission de son médecin. Aviser le client qu’il doit utiliser des béquilles pour diminuer le poids sur l’articulation examinée d’un membre inférieur. Informer le client qu’il peut mettre du froid sur le site de l’arthroscopie pour diminuer la douleur et l’inflammation. Renseigner le client sur l’utilisation adéquate des analgésiques prescrits. Retirer le cathéter. MS 9.6

Examens

331

16 Biopsie Description La biopsie est un prélèvement de cellules ou de tissus dans diverses parties de l’organisme. Elle est généralement prescrite par un médecin lorsqu’il a besoin d’une étude anatomopathologique pour établir ou préciser un diagnostic. Selon le cas, c’est un chirurgien au bloc opératoire ou un médecin spécialiste (par exemple en dermatologie) qui effectue le prélèvement. Les organes et les tissus prélevés au cours d’une biopsie sont nombreux. Une fois la biopsie terminée, on étudie la nature et la structure du prélèvement en faisant un examen microscopique ou une analyse biochimique.

Examens

Une biopsie musculaire permet de prélever un morceau de tissu à l’aide d’une aiguille ou après une incision. On utilise ce type de biopsie pour : • distinguer des troubles nerveux de troubles musculaires ; • identifier des troubles musculaires, tels que la dystrophie musculaire ; • sonder l’activité métabolique du muscle ; • détecter les infections, telles que la trichinose et la toxoplasmose. Une biopsie osseuse consiste à insérer une aiguille pour prélever un morceau d’os de la même façon qu’un carottage et pour l’extraire rapidement (voir la figure 6). L’aiguille utilisée, appelée trocart, est constituée d’une tige métallique de forme cylindrique et est terminée par une pointe triangulaire très coupante. Le prélèvement est ensuite placé dans un liquide de fixation avant d’être envoyé au laboratoire. On utilise ce type de biopsie pour : • savoir si une tumeur est maligne ou non ; • suivre l’évolution d’une tumeur et son éventuelle propagation ; • connaître l’histologie ou préciser le traitement d’une ostéomyélite dans les cas d’ostéopénie ou d’ostéoporose. Intervenant Examen effectué par un chirurgien ou un médecin spécialiste. Durée De 5 à 15 minutes. FIGURE 6

Une biopsie osseuse à l’aide d’une aiguille

Aiguille de biopsie

Peau Os Moelle osseuse

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DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une biopsie pour bien préparer le client et assurer le suivi. Avant l’examen

● ● ●



● ●

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer ou en vérifiant son bracelet d’identité. S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier. S’assurer que le client est à jeun. Demander au client de revêtir une chemise de l’établissement de santé ou aider le client à le faire. Préparer le matériel pour la biopsie selon les procédures de l’établissement de santé. Préparer les contenants correspondant aux types de cellules ou de tissus prélevés. Indiquer sur une étiquette les renseignements pertinents concernant l’examen et le client selon les procédures de l’établissement de santé : date, heure, nom du client, localisation du tissu, nombre de contenants, etc.







Faire parvenir les prélèvements au laboratoire selon les procédures de l’établissement de santé. Observer l’état du MS 11.2 pansement et le changer, au besoin. Surveiller les signes vitaux. MS



4.1

à

Examens



Après l’examen

4.5

Jeter le matériel contaminé selon les procédures de l’établissement de santé.

17 Échographie de surface Description L’échographie de surface ou des tissus mous consiste à émettre des ondes sonores à travers la peau à l’aide d’un appareil à ultrasons. Les ondes rebondissent sur les tissus et renvoient des signaux électriques qui se transforment en images. Malgré la barrière que représente l’os pour les ultrasons, une échographie de la surface squelettique fournit de nombreux renseignements qui complètent ceux obtenus par les radiographies. L’échographie de surface permet, par exemple : • de détecter une saillie anormale sur l’os, la présence d’un corps étranger ou une collection sous-périostée purulente (ostéomyélite aiguë) ; • de voir, sur les articulations, les ostéophytes et les encoches osseuses (éléments importants pour le diagnostic précoce de la polyarthrite rhumatoïde associée à une hypertrophie synoviale) ; • d’observer les cartilages des enfants et de faciliter le diagnostic et le suivi sans irradiation de différentes malformations congénitales ; • de préciser la nature d’une induration clinique ; • de chercher des ganglions ; • de localiser une douleur. Intervenant Examen effectué par un radiologiste ou un technicien en radiologie. Durée De 15 à 45 minutes selon la région examinée.

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Examens

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Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une échographie de surface pour bien préparer le client et assurer le suivi. Avant l’examen ●

● ●

Examens



Après l’examen

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer ou en vérifiant son bracelet d’identité. Rappeler au client en quoi consiste l’examen, au besoin. Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun.



Nettoyer la peau pour retirer toute trace de gel.

Demander au client de revêtir une chemise de l’établissement de santé ou aider le client à le faire.

18 Échographie doppler Description L’échographie doppler est un examen médical échographique en deux dimensions. Cet examen permet d’explorer le débit du sang dans les artères et les veines, donnant ainsi des renseignements sur ses conditions d’écoulement et sur l’irrigation des organes. Quand on associe le doppler à l’échographie, on obtient aussi des renseignements sur la forme des vaisseaux.

FIGURE 7

Une échographie doppler d’un membre inférieur

L’appareil pour l’échographie doppler utilise des ultrasons et non des rayons X (voir la figure 7). Lorsqu’un faisceau d’ultrasons traverse les vaisseaux, l’écho est renvoyé par les éléments figurés du sang (globules rouges, globules blancs et plaquettes). L’échographie doppler est souvent un examen de première intention, relativement peu coûteux. Il possède une grande sensibilité, en particulier pour le diagnostic des thromboses veineuses profondes. Il existe trois types d’échographies doppler. • Le doppler continu traduit la vitesse du flux sanguin en produisant un son que le radiologiste peut analyser. • Le doppler pulsé traduit la vitesse du sang dans un graphique. • Le doppler couleur est associé à l’échographie pour donner une image du vaisseau coloré en bleu ou en rouge selon le sens de la circulation sanguine. Intervenant Examen effectué par un radiologiste ou un technicien en radiologie. Durée De 15 à 30 minutes.

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DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une échographie doppler pour bien préparer le client et assurer le suivi. Avant l’examen

● ● ●

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer ou en vérifiant son bracelet d’identité. Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Rappeler au client en quoi consiste l’examen, au besoin.



Nettoyer la peau pour retirer toute trace de gel.

Demander au client de revêtir une chemise de l’établissement de santé ou aider le client à le faire.

Examens



Après l’examen

19 Électromyographie (EMG) FIGURE 8 Description L’électromyographie est un examen qui exige l’insertion d’électrodes sous forme d’ai- Une électromyographie guilles dans le muscle. Cet examen permet d’enre- (EMG) gistrer les courants électriques qui accompagnent l’activité musculaire. Au repos, les muscles squelettiques ne présentent pas d’activité électrique. Lorsqu’un muscle se contracte, son potentiel électrique s’active et devient visible sur l’oscilloscope (voir la figure 8). L’information ainsi obtenue aide à préciser si la cause d’une faiblesse musculaire est myopathique (attribuable aux fibres musculaires) ou neuropathique (attribuable au système nerveux). Elle permet d’étudier le système nerveux périphérique, les muscles et la jonction neuromusculaire.

Intervenants Examen effectué par un physiatre et un technicien en électrophysiologie. Durée Environ 45 minutes selon le nombre de muscles à examiner.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une électromyographie pour bien préparer le client et assurer le suivi. Avant l’examen ●

● ●





Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer ou en vérifiant son bracelet d’identité. Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour cet examen. Aviser le client d’éviter toute consommation de caféine et de nicotine trois heures avant l’examen. Informer le client que la légère douleur associée à cet examen est due à l’insertion des électrodes. Demander au client de revêtir une chemise de l’établissement de santé ou aider le client à le faire.

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Après l’examen ●





Surveiller un saignement éventuel ou la formation d’un hématome aux sites d’insertion des électrodes. Informer le client qu’une douleur musculaire est souvent présente après l’examen. Si nécessaire, administrer un analgésique léger pour soulager la douleur.

Examens

335

20 Imagerie par résonance magnétique (IRM)

Examens

Champ magnétique Espace invisible qui entoure un aimant (tube dans lequel le client est couché) et à l’intérieur duquel les forces magnétiques s’exercent sur d’autres substances magnétiques (atomes d’hydrogène contenus dans l’eau, qui constituent les tissus du corps humain).

Description L’imagerie par résonance magnétique (IRM) permet d’obtenir des images détaillées des différentes parties de l’organisme à l’aide d’un appareil qui émet un champ magnétique. Un ordinateur reconstruit ensuite les images obtenues. L’IRM permet d’obtenir des images en 2D ou en 3D d’une très grande netteté, encore plus précises que les images obtenues par la tomodensitométrie.

FIGURE 9

Une imagerie par résonance magnétique (IRM)

L’IRM est principalement utilisée pour obtenir des images du système nerveux central (cerveau et moelle épinière), des muscles, du cœur et des tumeurs. Elle permet d’observer les tissus mous avec des contrastes plus élevés que ceux de la tomodensitométrie grâce aux différentes séquences. En revanche, l’IRM ne permet pas l’étude des corticales osseuses (tissus « durs »), ni la recherche précise de fractures où seul l’œdème périlésionnel peut être observé. Comme pour la tomodensitométrie, le client est introduit dans l’appareil d’IRM en position horizontale (voir la figure 9). L’IRM peut être effectuée sans l’injection d’un produit de contraste. Cependant, l’injection d’un tel produit est nécessaire pour diagnostiquer des troubles neurologiques. Intervenant Examen effectué par un technicien en radiologie ou un radiologiste. Durée De 15 à 60 minutes selon la région à examiner.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une IRM pour bien préparer le client et assurer le suivi. Avant l’examen ●

● ● ● ●



336

Après l’examen

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer ou en vérifiant son bracelet d’identité. S’assurer que la cliente n’est pas enceinte. S’assurer que le client a répondu au questionnaire prévu avant l’IRM. S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier. Aviser le client qu’il est nécessaire d’être à jeun, au besoin, après avoir vérifié avec la personne responsable de l’examen. Expliquer au client le déroulement de l’examen en lui précisant : – qu’il entrera dans un grand cylindre ; – qu’il ne sera exposé à aucune radiation ; – qu’il devra rester immobile durant l’examen ; – qu’il pourrait éprouver un sentiment de claustrophobie ; – qu’il entendra des bruits assez forts ; – qu’il pourra communiquer en tout temps avec l’équipe médicale à l’aide d’un microphone.

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE







S’assurer que le client est bien réveillé avant de lui permettre de se déplacer, s’il a reçu un sédatif. Retirer le MS 9.6 cathéter. Rappeler au client qui a reçu un sédatif qu’il ne doit pas conduire et qu’il devrait être raccompagné.

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Quoi faire Avant l’examen



● ● ● ●



Demander au client de revêtir une chemise de l’établissement de santé ou aider le client à le faire. S’assurer que le client n’a aucun objet métallique sur lui, qu’il n’a aucun timbre médicamenteux ni maquillage. Administrer les médicaments prescrits, s’il y a lieu. Installer le soluté, au besoin. MS 9.1 et 9.2 Vérifier si le client est allergique au produit de contraste. Expliquer au client que l’injection du produit de contraste produira une sensation de chaleur. Demander au client d’uriner avant l’examen.

Examens



Après l’examen

21 Myélographie Description Une myélographie est une radiographie de la colonne vertébrale. Le radiologiste fait une ponction lombaire, puis injecte un produit de contraste dans l’espace sous-arachnoïdien. Cet examen met en évidence les lésions de la moelle épinière, telles qu’une hernie discale comprimant une racine nerveuse, un rétrécissement du canal rachidien ou une tumeur (voir la figure 10).

FIGURE 10

La myélographie montre clairement une compression de la moelle épinière à l’endroit indiqué par la flèche.

Intervenants Examen effectué par un radiologiste et un technicien en radiologie. Durée Environ 20 minutes.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une myélographie pour bien préparer le client et assurer le suivi. Avant l’examen ●

● ● ● ● ●



Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer ou en vérifiant son bracelet d’identité. S’assurer que la cliente n’est pas enceinte. Garder le client à jeun selon la procédure de l’établissement de santé. Expliquer le déroulement de l’examen au client. S’assurer que le client n’a pas d’objets métalliques sur lui. Demander au client de revêtir une chemise de l’établissement de santé ou aider le client à le faire. Vérifier si le client est allergique à l’iode, aux fruits de mer ou au produit de contraste.

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Après l’examen ●



Aviser le client de rester allongé pendant huit heures pour réduire les céphalées. Aviser le client de boire beaucoup de liquide pour éliminer plus rapidement le produit de contraste.

Examens

337

Quoi faire Avant l’examen ●







Informer le client que la légère douleur ressentie au cours de l’examen est attribuable à l’insertion de l’aiguille qui injecte le produit de contraste. Aviser le client que, pendant l’injection, il pourrait ressentir des bouffées de chaleur, un goût bizarre ou des nausées. Aviser le client que l’injection du produit de contraste dans la moelle épinière peut provoquer des céphalées. S’assurer que le client a cessé de prendre certains de ses médicaments, selon l’ordonnance du médecin. Demander au client d’uriner avant l’examen.

Examens



Après l’examen ●

Surveiller les signes vitaux. MS







4.1

à

4.5

Surveiller MS 4.9 les signes neurologiques. Observer l’état MS 11.2 du pansement et le changer, au besoin. S’assurer que le client est capable d’uriner.

22 Ostéodensitométrie Description L’ostéodensitométrie est un examen qui permet de mesurer la densité de l’os, c’est-à-dire son contenu minéral (voir la figure 11). Une densité osseuse faible constitue un excellent indicateur d’un risque de fracture, qu’il s’agisse de tassements vertébraux ou de fractures du col du fémur.

FIGURE 11

Une ostéodensitométrie

L’ostéodensitométrie biphotonique ou DXA (absorptiométrie biphotonique à rayons X) est la technique de référence pour mesurer la déminéralisation osseuse (DMO). C’est le meilleur moyen d’obtenir un diagnostic précoce de l’ostéoporose et de surveiller son évolution au cours du traitement. Intervenants Examen effectué par un technicien en radiologie et un radiologiste. Durée Environ 15 minutes.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant une ostéodensitométrie pour préparer le client et assurer le suivi. • Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer ou en vérifiant son bracelet d’identité. • S’assurer que le client n’a pas pris son supplément de calcium le matin de l’examen et qu’il n’a pas eu d’examen au baryum durant les deux semaines précédant l’examen. • Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour cet examen. • Demander au client de revêtir une chemise de l’établissement de santé ou aider le client à le faire. • Rappeler au client le déroulement de l’examen, au besoin. • Aviser le client qu’il doit rester immobile durant l’examen. • Informer le client que cet examen ne cause aucun malaise ni aucune douleur. • Demander au client d’enlever tout objet métallique ou tout bijou, car ils seront visibles sur les films. Aucun soin particulier n’est nécessaire après l’examen. 338

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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23 Radiographie Description Une radiographie permet d’obtenir, sur un film, une impression des structures de l’organisme selon leur densité. Les tissus mous apparaissent en gris, les os, en blanc et l’air, en noir.

FIGURE 12

Un appareil de radiographie avec une table de rayons X

L’appareil de radiographie comprend un tube à rayons X ainsi qu’une plaque qui contient le film sur lequel les images sont imprimées (voir la figure 12). La radiographie osseuse peut donc mettre en évidence une fracture, une luxation ou une malformation. Intervenant Examen effectué par un technicien en radiologie ou un radiologiste.

Examens

Durée Environ 5 minutes.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant une radiographie pour préparer le client à cet examen. • Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer ou en vérifiant son bracelet d’identité. • S’assurer que la cliente n’est pas enceinte. • Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. • Demander au client de revêtir une chemise de l’établissement de santé ou aider le client à le faire. • Aviser le client qu’il doit demeurer immobile durant l’examen. • Informer le client que cet examen ne cause aucun malaise ni aucune douleur. • Demander au client d’enlever tout objet métallique ou tout bijou, car ils seront visibles sur les films. Aucun soin particulier n’est nécessaire après l’examen.

24 Scintigraphie osseuse Description La scintigraphie consiste en l’injection d’un isotope faiblement radioactif. Cette injection est donnée par voie intraveineuse. Une à trois heures après l’injection, une caméra à rayons gamma lit les radiations émises par l’isotope, qui s’est logé dans les os du client. Un ordinateur traduit ces radiations en image (voir la figure 13).

FIGURE 13

Une scintigraphie osseuse montrant des zones dans lesquelles se concentre l’isotope

Isotope Élément qui permet de « marquer » les molécules et de les suivre au cours de leurs transformations.

Rayons gamma Rayonnements électromagnétiques très pénétrants.

Dans des conditions normales, les os absorbent l’isotope de manière homogène, sauf aux endroits où l’os est en croissance. Un écran placé dans la salle de contrôle permet d’observer des images détaillées. Des anomalies, telles que l’arthrite, une fracture, l’ostéomyélite, la nécrose osseuse, la maladie de Paget et une tumeur, présentent des zones de forte densité, car une plus grande quantité d’isotope s’y concentre.

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Examens

339

Intervenants Examen effectué par un spécialiste en médecine nucléaire et un technologue en médecine nucléaire. Durée Environ 15 minutes pour la première partie de l’examen et de 30 à 45 minutes pour la seconde partie qui a lieu 3 heures plus tard.

Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après la scintigraphie pour bien préparer le client et assurer le suivi. Avant l’examen

Examens



● ● ●

● ●



● ●



Après l’examen

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer ou en vérifiant son bracelet d’identité. S’assurer que la cliente n’est pas enceinte. S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier. Expliquer au client le déroulement de l’examen et lui dire qu’il pourrait éprouver un sentiment de claustrophobie. Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun. Informer le client que l’injection et le fait d’être allongé sur une surface dure durant une longue période peuvent causer un léger malaise. Demander au client de revêtir une chemise de l’établissement de santé ou aider le client à le faire. Informer le client qu’il doit rester immobile durant l’examen. Demander au client d’uriner juste avant l’examen, car une vessie pleine peut masquer certains os pelviens. Aviser le client qu’il doit boire quatre à six verres d’eau entre le moment de l’injection et le moment de l’examen pour favoriser l’élimination du produit.

ATTENTION Si une femme qui allaite doit subir une scintigraphie osseuse, elle ne devrait pas nourrir son bébé tant que l’isotope n’a pas été complètement éliminé de son organisme, ce qui peut prendre jusqu’à trois jours.









Surveiller les signes de rougeur ou d’œdème au site d’injection. Appliquer des compresses tièdes, s’il y a de l’œdème. Encourager le client à boire beaucoup d’eau pour favoriser l’élimination de l’isotope, s’il n’y a pas de contre-indications. Rappeler au client qui a reçu un sédatif qu’il ne doit pas conduire et qu’il devrait être raccompagné.

25 Tomodensitométrie (TDM) Description La tomodensitométrie (TDM) permet d’obtenir des images détaillées des différentes parties de l’organisme selon l’absorption variable des rayons X par les tissus. Un client couché sur une table est introduit dans le tomodensitomètre. L’appareil effectue des rotations autour de lui en émettant des radiations (voir la figure 14). Un ordinateur reconstruit ensuite les images obtenues. Pour certains examens, il est parfois nécessaire d’injecter un produit de contraste par le biais d’un soluté.

FIGURE 14

Un client allongé dans l’appareil de tomodensitométrie

Intervenants Examen effectué par un technicien en radiodiagnostic et un radiologiste. Durée De 30 à 45 minutes selon la région à examiner.

340

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une tomodensitométrie pour bien préparer le client et assurer le suivi. Avant l’examen

● ● ●







● ● ● ●

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer ou en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu. S’assurer que la cliente n’est pas enceinte. S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier. S’assurer que le client est à jeun quatre heures avant l’examen, si un produit de contraste doit être injecté. Expliquer le déroulement de l’examen au client et l’aviser qu’il pourrait éprouver un sentiment de claustrophobie. Vérifier si le client est allergique à l’iode, aux fruits de mer ou au produit de contraste utilisé pour l’examen. Demander au client de revêtir une chemise de l’établissement de santé ou aider le client à le faire. S’assurer que le client n’a aucun objet métallique sur lui. Administrer les médicaments prescrits, s’il y a lieu. Installer le soluté, au besoin. MS 9.1 et 9.2 Demander au client d’uriner avant l’examen.









S’il n’y a pas de contreindications, s’assurer que le client boit beaucoup d’eau pour éliminer le produit de contraste. Surveiller les signes d’une réaction allergique pendant 24 heures. Retirer le cathéter. MS 9.6

Examens



Après l’examen

Rappeler au client qui a reçu un sédatif qu’il ne peut pas conduire et qu’il devrait être raccompagné.

26 Tomographie par émission de positons

(TEP ou PET scan) Description La tomographie par émission de positons (TEP) consiste à injecter un isotope lié à une molécule de glucose par voie intraveineuse. Étant donné que les cellules tumorales et inflammatoires consomment plus de glucose, elles vont accumuler une plus grande quantité d’isotope. Il s’ensuit une émission de rayons gamma.

FIGURE 15

Un appareil de tomographie

L’appareil utilisé pour la tomographie analyse les rayons gamma et les transforme en images colorées. L’interprétation des images se fait en fonction du code de couleurs utilisé. La tomographie permet, entre autres, de détecter plusieurs types de cancers (voir la figure 15). Intervenants Examen effectué par un spécialise en médecine nucléaire et un technologue en médecine nucléaire. Durée De 2 à 3 heures.

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Examens

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Quoi faire Voici ce que l’infirmière auxiliaire doit faire avant et après une TEP pour bien préparer le client et assurer le suivi. Avant l’examen ●

● ● ●

Examens





● ● ●

● ● ● ●



Après l’examen

Procéder à l’identification du client en lui demandant de se nommer ou en vérifiant son bracelet d’identité, s’il y a lieu.



S’assurer que la cliente n’est pas enceinte. S’assurer que le formulaire de consentement signé figure au dossier. Informer le client qu’il n’est pas nécessaire d’être à jeun pour cet examen. Aviser le client qu’il doit éviter de mâcher de la gomme, de consommer du sucre, de l’alcool, de la caféine et du tabac durant les 24 heures avant l’examen, mais qu’il peut boire de l’eau. Aviser le client que l’injection du produit de contraste peut causer une sensation de chaleur, une rougeur au visage et un goût de sel dans la bouche. Aviser le client de ne pas faire d’exercice physique avant l’examen. Administrer les médicaments prescrits, s’il y a lieu. Demander au client de revêtir une chemise de l’établissement de santé ou aider le client à le faire. S’assurer que le client n’a aucun objet métallique sur lui. Informer le client qu’il ne doit pas bouger durant l’examen. Installer le soluté, au besoin. MS 9.1 et 9.2 Obtenir les clichés tomodensitométriques des examens précédents pour les comparer avec les images du TEP. Demander au client d’uriner avant l’examen.



S’assurer que le client boit beaucoup d’eau pour favoriser l’élimination du produit de contraste, s’il n’y a pas de contre-indications. Surveiller les signes vitaux pour déceler une hypotension et une détresse respiratoire (dyspnée). MS



● ●



4.1

à

4.5

Surveiller l’apparition d’une éruption cutanée. Observer le débit urinaire. Retirer le cathéter. MS 9.6 Rappeler au client qui a reçu un sédatif qu’il ne peut pas conduire et qu’il devrait être raccompagné.

Notes personnelles

342

DOSSIER SUR L’ÉVALUATION DIAGNOSTIQUE

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Annexe 1 Exercices de mobilisation passifs et actifs

A. Les membres supérieurs Annexe 1

1. Flexion et rotation externe de l’épaule

Exercice passif • Placer une main sous le poignet et l’autre sur le coude pour soutenir le bras.

Exercice actif • Lever le bras à la verticale. • Ramener le bras à la position initiale.

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ANNEXES

343

2. Abduction et rotation externe de l’épaule

Exercice passif • Soutenir le bras au niveau du poignet et du coude (abduction et rotation). Rotation

Annexe 1

Abduction

Exercice actif • Déplacer le bras latéralement (abduction). • Le plier et placer la main sous la tête (rotation). • Ramener le bras à la position initiale. Abduction

344

ANNEXES

Rotation

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3. Adduction de l’épaule

Exercice passif • Soutenir le bras au niveau du poignet et du coude.

Annexe 1

Adduction

Exercice actif • Lever le bras. • Le déplacer au-dessus du corps pour que la main puisse toucher l’autre main (adduction). • Ramener le bras à la position initiale. Adduction

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ANNEXES

345

4. Rotation interne et externe de l’épaule

Exercice passif

Annexe 1

• Soutenir le bras au niveau du poignet et du coude.

Exercice actif • Placer le bras le long du corps, la paume de la main sur le matelas (position initiale). • Lever l’avant-bras à la verticale. • Descendre l’avant-bras vers l’avant pour que la paume de la main touche le matelas. • Ramener l’avant-bras à la verticale. • Descendre l’avant-bras vers l’arrière pour que le dos de la main touche le matelas. • Ramener le bras à la position initiale.

346

ANNEXES

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5. Flexion et extension du coude

Exercice passif

Annexe 1

• Soutenir le bras au niveau du poignet et du coude.

Exercice actif • Lever le bras et plier le coude pour que les doigts touchent le menton. • Ramener le bras le long du corps.

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ANNEXES

347

6. Pronation et supination de l’avant-bras

Exercice passif • Soutenir le bras au niveau du poignet et du coude (pronation et supination). Supination

Annexe 1

Pronation

Exercice actif • Lever l’avant-bras à la verticale, les doigts vers le haut. • Faire tourner la paume de la main d’un côté (pronation), puis de l’autre (supination) en gardant l’articulation de l’épaule immobile. Pronation

348

ANNEXES

Supination

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7. Flexion et extension du poignet et des doigts

Exercice passif • Soutenir le poignet (flexion et extension). Extension

Annexe 1

Flexion

Exercice actif • Lever l’avant-bras à la verticale, les doigts vers le haut (position initiale). • Plier le poignet vers l’arrière et replier les doigts vers la paume de la main (flexion). • Ramener le poignet à la position initiale. • Plier le poignet vers l’avant et étendre les doigts (extension). • Ramener le poignet à la position initiale. Flexion

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Extension

ANNEXES

349

8. Abduction et adduction du pouce

Exercice passif • Soutenir le poignet (abduction et adduction). Adduction

Annexe 1

Abduction

Exercice actif • • • •

Lever l’avant-bras à la verticale, les doigts vers le haut (position initiale). Éloigner le pouce des autres doigts (abduction). Replier le pouce vers la paume de la main (adduction). Ramener le pouce à la position initiale.

Abduction

350

ANNEXES

Adduction

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B. Les membres inférieurs 9. Flexion et extension de la jambe

Exercice passif

Annexe 1

• Placer une main sous la cheville et l’autre main sur la cuisse pour soulever la jambe.

Exercice actif • Allonger les jambes, les orteils vers le haut (position initiale). • Fléchir un genou. • Ramener la jambe à la position initiale.

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ANNEXES

351

10. Abduction et adduction de la hanche

Exercice passif • Placer une main sous la cheville et l’autre main sous le creux poplité pour soulever la jambe (abduction et adduction). Adduction

Annexe 1

Abduction

Exercice actif • • • • •

Allonger les jambes, les orteils vers le haut (position initiale). Éloigner la jambe vers l’extérieur (abduction). La ramener à la position initiale. La croiser au-dessus de l’autre jambe (adduction). La ramener à la position initiale.

Abduction

352

ANNEXES

Adduction

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11. Rotation du pied

Exercice passif

Annexe 1

• Placer une main sous la cheville et l’autre au niveau des orteils pour soutenir le pied.

Exercice actif • • • •

Allonger les jambes, les orteils vers le haut (position initiale). Tourner le pied vers l’extérieur. Continuer la rotation en ramenant le pied vers l’intérieur. Ramener le pied à la position initiale.

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ANNEXES

353

12. Flexion et extension du pied

Exercice passif • Placer une main sous la cheville et l’autre au niveau des orteils pour soutenir le pied. Extension

Annexe 1

Flexion

Exercice actif • • • •

Allonger les jambes, les orteils vers le haut (position initiale). Fléchir le pied vers l’avant (flexion). Étendre le pied (extension). Ramener le pied à la position initiale.

Flexion

354

ANNEXES

Extension

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Annexe 2 Soins physiques préopératoires généraux et vérifications préopératoires recommandées en chirurgie générale

Annexe 2

1. La veille de la chirurgie • Garder le client à jeun (sans boire ni manger ; gomme et eau défendues) après minuit. • Brosser ses dents sans avaler d’eau est permis. • Prendre un bain ou une douche la veille ou le matin (parfois les deux) de la chirurgie avec un savon antibactérien ou antiseptique, en insistant sur le site opératoire. • Éviter de mettre du déodorant, du parfum, de la crème ou de la poudre sur le corps après le bain ou la douche. • Selon le type ou le site de la chirurgie, il peut être nécessaire de se laver les cheveux avec un savon doux non parfumé et de couper les ongles des doigts et des orteils. • Retirer le vernis sur les ongles. 2. Le jour de la chirurgie • S’assurer que le client porte un bracelet d’identification avec les bonnes coordonnées. • S’assurer que le client porte un bracelet d’allergie, s’il y a lieu. • Retirer les bijoux, la montre, etc. • S’assurer que le consentement opératoire est signé et inséré dans le dossier du client. • Garder le client à jeun sauf indication contraire du médecin (le client peut se rincer la bouche ou se brosser les dents sans avaler d’eau). • Si prescrit, raser la région qui sera opérée – peu de temps avant la chirurgie dans la mesure du possible – en utilisant de préférence un rasoir électrique personnel. • Prendre les signes vitaux du client. • Une heure ou deux avant l’anesthésie, installer le soluté selon l’ordonnance et administrer les médicaments prescrits. • Retirer les prothèses (dentaires, cornéennes ou autres) et les placer dans un endroit sécurisé. • Revêtir le client d’une chemise d’hôpital après avoir retiré ses sous-vêtements. • Lorsqu’une femme a ses menstruations, elle doit mettre une serviette hygiénique (pas un tampon hygiénique). Ne pas utiliser de petite culotte pour la tenir en place. La glisser simplement entre les deux cuisses. • Aviser le client de rester au lit et lever les deux ridelles selon le protocole ou avec l’accord du client. • Placer la cloche d’appel à la portée du client. 3. Au besoin, avant la chirurgie • Encourager le client à verbaliser ses inquiétudes ou ses peurs concernant l’anesthésie, la douleur, les conséquences possibles de la chirurgie, etc. • Répondre à ses questions et l’aider à trouver un moyen de se détendre. • Demander au client d’uriner avant son départ pour le bloc opératoire. Au besoin, l’aider à se rendre aux toilettes. Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

ANNEXES

355

Annexe 3 Différents types de bandages Cette annexe présente sommairement quelques types de bandages, souvent utilisés dans le cas de troubles du système musculosquelettique.

Annexe 3

1. Bandage circulaire • Étirer légèrement le bandage et appliquer une tension uniforme et constante. • Au premier tour, enrouler le bandage sur la partie distale du membre atteint. • À chaque tour, recouvrir complètement le tour précédent. • Au dernier tour, fixer le bandage à la partie proximale. • Utilisation : recouvrir une petite partie du corps, comme un doigt ou un orteil.

MS

3.17

2. Bandage en spirale • Étirer légèrement le bandage et appliquer une tension uniforme et constante. • Commencer par faire deux tours à angle droit sur la partie distale du membre atteint. • Remonter ensuite de la partie distale à la partie proximale. • À chaque tour, recouvrir le tour précédent d’environ la moitié ou les deux tiers. • Utilisation : recouvrir une partie du corps, comme les membres (bras, jambe). 3. Bandage en spirale inversée • Commencer comme un bandage en spirale. • Inverser le bandage à chaque tour. • Utilisation : recouvrir une partie du corps, comme les membres (bras, jambe).

356

ANNEXES

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Annexe 3

4. Bandage récurrent • Étirer légèrement le bandage et appliquer une tension uniforme et constante. • Commencer par enrouler deux fois le bandage autour de l’extrémité proximale de la partie atteinte (1). • Faire ensuite un demi-tour perpendiculaire aux deux premiers. De cette façon, le bandage passe par-dessus l’extrémité distale de la partie atteinte (2). • À chaque tour, replier sur lui-même (3). • Terminer le bandage par un tour complet à l’extrémité proximale (4). • Utilisation : recouvrir une partie du corps, comme la tête ou un membre amputé.

2 3 1

4

5. Bandage de doigts : bandage récurrent et en spirale La combinaison de ces deux types de bandages permet de recouvrir un seul ou plusieurs doigts de la main.

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

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ANNEXES

357

Annexe 3

6. Bandage du genou : bandage en forme de huit • Étirer légèrement le bandage et appliquer une tension uniforme et constante. • Faire chevaucher les tours autour du genou et les alterner obliquement. • Chaque tour doit croiser le précédent pour former un huit. • Utilisation : immobiliser et stabiliser l’articulation ; souvent employé pour une blessure sportive, soit une entorse ou une tendinite du genou.

7. Bandage du pied : bandage en forme de huit • Étirer légèrement le bandage et appliquer une tension uniforme et constante. • Faire chevaucher les tours autour de la cheville et les alterner obliquement. • Chaque tour doit croiser le précédent pour former un huit. • Utilisation : immobiliser et stabiliser l’articulation ; souvent employé pour une foulure ou une entorse à la cheville.

358

ANNEXES

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Annexe 3

8. Bandage du pied : bandage en forme de huit avec talon libre • Variation sur le type de bandage précédent. • Utilisation : maintenir un pansement sur une plaie située sous ou sur le pied, mais qui ne touche pas une articulation ou un tendon.

9. Bandage d’un moignon : bandage en spirale et en forme de huit • Étirer légèrement le bandage et appliquer une tension uniforme et constante. • Commencer par le dessus de la partie proximale du membre atteint (A). • Faire deux allers-retours en passant sous le membre atteint pour le couvrir (B). • Fixer ensuite le bandage à la partie distale du membre atteint. • À chaque tour, recouvrir le tour précédent d’environ la moitié ou les deux tiers jusqu’à la partie proximale du membre atteint (C). • Si nécessaire, terminer le bandage avec un dernier tour en forme de huit à la taille et avec un tour complet sur lui-même (D).

A

B

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C

D

ANNEXES

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Notes

Notes

Notes personnelles

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NOTES

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Notes

Notes personnelles

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NOTES

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Glossaire-index

Glossaire- index

• Les mots en gras sont les termes que les élèves devraient connaître après l’étude de chaque section du guide d’apprentissage. • Les numéros en gras réfèrent aux pages où le terme est le plus détaillé. A

Abduction, 75-77, 84, 188-190, 224-225, 344, 350, 352 Activités de la vie quotidienne (AVQ) : Activités habituelles de la vie de tous les jours, comme les soins d’hygiène personnelle. 101, 106, 108, 118 Adduction, 75-77, 84, 198, 345, 350, 352 Aide à la marche, 111, 118 Altération : Détérioration de l’état d’un organe ou d’une fonction de l’organisme. 99, 104-105, 117, 123 Amputation : Acte chirurgical qui consiste en l’ablation d’un membre ou d’une partie d’un membre. 170, 204-208, 212, 214, 225 Analgésie contrôlée par le patient (ACP) : Contrôle de la douleur du client par l’autoadministration d’analgésiques. 197, 202, 206, 225 Analgésique non opioïde, 304, 314, 318 Analgésique opioïde, 305, 318 Analyse, 90-92, 94, 117, 299, 322 Anatomie : Étude de la forme, de la structure et des parties du corps humain et de leurs relations. 4, 34, 47 Antibiotique, 312, 318, 328-329 Antigoutteux, 307, 313, 318

Arthroplastie de la hanche : Chirurgie au cours de laquelle l’articulation de la hanche est remplacée partiellement ou totalement. 194-198, 224-225 du genou : Chirurgie au cours de laquelle des parties du genou sont remplacées par des prothèses métalliques et des matériaux plastiques. 199-203, 225

Articulation

Capsulite : Inflammation de la capsule articulaire. 266-269, 299

cartilagineuse : Articulation qui unit les os par du cartilage et qui est dépourvue de cavité articulaire. Elle permet peu ou pas de mouvement. 71-72, 73, 84 fibreuse : Articulation qui relie les os par du tissu fibreux et qui est dépourvue de cavité articulaire et de cartilage. Elle est habituellement immobile ; certaines sont légèrement mobiles. 71-72, 84 mobile, 63, 67, 71-74, 78-81, 84 synoviale : Articulation mobile qui unit les os par l’intermédiaire d’une cavité remplie d’un liquide. 71-73, 74-77, 80-81, 84 Atrophie musculaire : Réduction du volume d’un muscle, aussi appelée amyotrophie. 284-287, 299 B

Bandage, 111-112, 118, 207, 224, 356359

Antipyrétique, 304, 317-318

Blessure

Arthrite goutteuse : Maladie arthritique chronique qui provoque des crises récurrentes et de fortes douleurs à une ou plusieurs articulations. 146-149, 199, 223, 269 362

GLOSSAIRE-INDEX

Cal : Épaississement de l’os à l’emplacement d’une fracture, qui permet la régénération de celui-ci. 182, 224 Capsule articulaire : Membrane qui entoure l’articulation. Elle est formée d’une couche de tissu externe et d’une couche de tissu interne. 73-74, 76, 79, 81, 84, 173, 266

Besoins fondamentaux, 114-115, 118

Artériopathie : Maladie des artères ne permettant plus une circulation sanguine efficace. 204, 225

Bursite : Inflammation d’une bourse séreuse. 269-271, 299 C

Arthrose : Dégénérescence anormale du cartilage qui enrobe l’extrémité des os. 137-141, 223, 225, 259, 278, 283, 285, 306, 312, 314, 316-317, 328

Anti-inflammatoire non stéroïdien, 100, 304-305, 318 Antirhumatismaux, 309-310, 318

du ménisque : Fissure ou dégénérescence du ménisque, ou combinaison des deux (voir Ménisque). 277-280, 299

Biothérapie, 311 de la coiffe des rotateurs : Déchirure plus ou moins étendue d’un des cinq muscles et tendons qui constituent cette coiffe. 271-274, 299 du ligament croisé antérieur (LCA) : Déchirure du ligament croisé antérieur du genou, qui peut être partielle ou complète. 280, 281-284, 299

Cartilage : Tissu dense et élastique qui offre souplesse et rigidité aux structures qu’il soutient. 56-57, 58, 66, 71-74, 84, 137139, 142, 223 articulaire : Cartilage lisse et luisant qui recouvre la surface des os, mais ne les unit pas. Il absorbe les compressions et prévient les écrasements osseux. 57, 72-74, 84, 138 Cavité articulaire : Espace créé entre les os, qui contient une petite quantité de liquide synovial. 71-74, 79-80, 84, 172, 174, 224 CCMSP, 113 Ceinture pelvienne : Partie du squelette appendiculaire formée de deux os coxaux symétriques reliés par l’articulation de la symphyse pubienne sur leur face antérieure et par le sacrum sur leur face postérieure. 62, 66, 68, 84 Ceinture scapulaire : Partie du squelette appendiculaire constituée de la clavicule sur la face antérieure du thorax et de l’omoplate (scapula) sur la face postérieure. 62, 66-67, 84, 242-244 Cellule : Plus petite unité vivante du corps humain. 5-14, 41-42, 47-48 Cellules sanguines, 53-54, 57, 84 Cervicalgie : Douleur vive ou sourde à la région des vertèbres cervicales. 152, 153155, 223 Chaleur (application de), 100-103, 117 Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Chromosome : Élément du noyau cellulaire qui contient le code génétique de l’organisme (ADN). 12-13, 47 Colonne vertébrale : Support central du corps s’étendant de la base du crâne jusqu’au bassin, qui protège la moelle épinière et permet les mouvements du tronc. 62-64, 65, 84, 127, 133, 152-160, 223, 246-247 Contractilité : Propriété fonctionnelle d’un muscle qui lui permet de se contracter avec force en présence d’une stimulation appropriée. 232, 252, 299 Corticostéroïdes, 306, 318 Coxarthrose : Usure du cartilage de l’articulation de la hanche. 138, 194, 224 Crampes musculaires, 233-234 Cyphose : Déformation de la colonne vertébrale caractérisée par une courbure excessive du haut du dos vers l’avant. 124, 126-127, 223

Dystrophie musculaire : Maladie qui se caractérise par une faiblesse et une dégénérescence progressives des muscles du corps qui s’atrophient peu à peu. 287290, 299 E

Écharpe, 111-112, 118 Effet secondaire indésirable (d’un médicament) : Effet pouvant survenir dans des conditions normales d’utilisation et qu’on ne souhaite pas voir apparaître. 304-312, 318 Élasticité : Propriété fonctionnelle d’un muscle qui lui permet de reprendre sa longueur initiale après un étirement. 232233, 299 Électrophysiologie : Examen qui permet d’évaluer la condition musculosquelettique, comme l’électromyogramme et les potentiels évoqués somesthésiques (PES). 90, 93, 117 Embolie : Obstruction d’un vaisseau sanguin causée par le déplacement d’un corps étranger (thrombus). 214, 225

Cytoplasme : Tout matériel situé à l’intérieur de la membrane cellulaire, à l’exception du noyau. 7-8, 11-12, 19, 47

Entorse : Étirement avec ou sans déchirure d’un ou de plusieurs ligaments d’une articulation. 256-260, 299, 359

D

Entrevue : Permet de recueillir des données subjectives auprès du client concernant divers symptômes, comme la douleur, la fatigue, la faiblesse ou les nausées. 90-91, 117

Diaphyse : Partie centrale et corps de l’os long, constituée d’os compact. 56-57, 73, 84 Diarthrose : Articulation synoviale. 142, 223 Diffusion : Processus passif de transport qui permet à des substances de traverser la membrane cellulaire sans l’aide de la cellule. 10, 47 Diploïde : Cellule fille provenant de la division cellulaire, génétiquement identique à la cellule mère. 12-13, 47 Distal : Qui est éloigné du point d’attache d’un membre au tronc ou à une structure. 35, 48 Douleur échelle d’intensité, 99-100 évaluation, 90, 92, 99-100, 117 soulagement, 100-102, 117-118 DROC, 101

Épicondylite : Inflammation douloureuse des tendons du coude qui s’attachent à l’épicondyle latérale. 263-266, 299 Épiphyse : Extrémité arrondie des os longs, constituée d’os spongieux. 56-57, 73, 84 Examen, 90, 93-94, 329

Exercices actifs de mobilisation : Exercices qui peuvent être effectués par le client lui-même en vue de prévenir les atrophies musculaires et de restaurer la force et l’endurance de ses muscles. 106, 108, 118, 343-354 Exercices passifs de mobilisation : Exercices exécutés par l’infirmière auxiliaire ou à l’aide d’appareils spécifiques en vue de prévenir la raideur articulaire chez un client et de rétablir la mobilité articulaire gênée par les rétractions des tissus mous. 106, 108, 118, 343-354 Extensibilité : Propriété fonctionnelle d’un muscle qui lui permet de s’étirer au-delà de sa longueur au repos. 232, 299 Extension, 76, 84 F

Facteurs de risque modifiables, 95 non modifiables, 94-95 Fasciotomie : Pratique d’incisions dans les fascias d’un compartiment musculaire. 213-214, 225 Fibromyalgie : Maladie qui se caractérise par des douleurs chroniques diffuses dans tout le corps, une fatigue importante et des troubles du sommeil. 291-293, 299 Flexion, 76, 78, 84 Foulure : Blessure ou traumatisme accompagné d’un étirement ou d’un déchirement microscopique subi par un muscle ou un tendon. 256-260, 299, 359 Fracture : Rupture complète ou incomplète d’un os du corps humain. 179-185, 224 complète : Séparation de l’os en deux fragments. 179, 224

Examen paraclinique : Ensemble des ressources technologiques utiles à l’élaboration d’un diagnostic médical. Comprennent les analyses effectuées en laboratoire et les examens. 90, 117

de la hanche : Fracture du col du fémur. 187-191, 224

Examen physique : Examen systématique de l’état physique et mental d’une personne. 90-91, 117

incomplète : rupture partielle d’un os long. 179, 224

Excitabilité : Propriété fonctionnelle d’un muscle qui lui permet de percevoir un stimulus et d’y répondre. 232, 299

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fermée : Fracture qui n’occasionne aucune blessure visible sur la peau ni d’extériorisation de l’os. 179, 224

ouverte : Fracture qui occasionne une déchirure de la peau. 179, 224 par tassement : Fracture fermée qui consiste en la compression de l’os. 179, 224

GLOSSAIRE-INDEX

363

Glossaire-index

Chondrosarcome : Cancer primaire des os à évolution lente qui touche les cartilages entourant l’os. 166-167, 224

spontanée : Fracture qui se produit sans choc ni torsion, au contraire de la fracture traumatique. 127, 223 Froid (application de), 100, 101-103, 117

Glossaire-index

Frontal : Qui est divisé en deux verticalement et donne une face antérieure et postérieure. 34-35, 48 G

Gamète : Cellule haploïde destinée à la reproduction. 13, 47 Glandes endocrines, 26 Gonarthrose : Usure de l’articulation du genou. 138, 199, 225 H

Haploïde : Cellule fille provenant de la division cellulaire, génétiquement différente de la cellule mère. 13, 47 Hernie discale : Saillie du noyau gélatineux d’un disque intervertébral à l’extérieur de l’anneau de cartilage. 157-160, 223 Homéostasie : Capacité du corps à maintenir le milieu interne dans une stabilité relative, malgré les changements constants de l’environnement. 41, 42-43, 46 Hormones, 43-45, 48, 59 de croissance, 44, 312, 318 Hyperuricémie : Forte concentration d’acide urique dans le sang. 147, 223 I

Imagerie médicale : Examen paraclinique qui permet d’évaluer la condition musculosquelettique, tel que l’arthrographie, l’échographie, l’ostéodensitométrie, la radiographie, l’imagerie par résonance magnétique, la scintigraphie osseuse et la tomodensitométrie. 90, 93, 117 Immobilisation (risques, effets), 104-105, 117 Immunosuppresseurs, 308-309, 318 Infection : Invasion d’un organisme vivant par des micro-organismes pathogènes, comme des bactéries, des virus, des champignons ou des parasites. 95, 195, 219-221, 225 Influx nerveux, 22

364

GLOSSAIRE-INDEX

Interaction médicamenteuse : Réaction qui peut se produire lorsqu’on prend un médicament en même temps que d’autres médicaments, que certains aliments ou que des produits de santé naturels. 315, 318

Mitose : Processus au cours duquel une cellule se divise en deux cellules filles génétiquement identiques à la cellule mère. 12-13, 47 Moelle osseuse jaune : Moelle située au centre de la diaphyse, dans le canal médullaire. 56-57, 84

International Normalized Ration (INR) (voir Rapport normalisé international) L

Moelle osseuse rouge : Moelle contenue dans certains os, qui fabrique des globules rouges, des globules blancs et des plaquettes. 54-57, 84

Latéral : Qui est éloigné de la ligne sagittale médiane (à gauche ou à droite). 34-35, 48

Muscle(s) : Organe composé de fibres qui permettent au squelette et à certains organes de bouger. 21, 25, 48, 232-234, 299

Ligaments : Courtes bandes de tissu conjonctif fibreux extrêmement solides, qui relient un os à un autre. Ils renforcent et protègent les articulations. 74, 76, 79-81, 84

cardiaque : Muscle du cœur, aussi appelé myocarde. 236, 299

Lombalgie : Douleur vive ou sourde à la région lombaire basse de la colonne vertébrale, avec irradiation possible jusqu’aux genoux. 153-155, 223 Lordose : Déformation de la colonne vertébrale caractérisée par un creux lombaire excessif. 126, 223 Luxation : Déplacement complet d’un os hors de sa cavité articulaire. 172-175, 224 M

Maladie de Paget : Maladie métabolique qui affaiblit le tissu osseux et se caractérise par la déformation des os. 132-135, 223 Méiose : Processus au cours duquel une cellule diploïde se divise pour donner des cellules filles différentes de la cellule mère. 13, 47

Minéralisation (du tissu osseux) : Gain d’une quantité optimale d’éléments minéraux, comme le phosphore et le calcium. 124-125, 223

squelettiques : Muscles qui recouvrent le squelette et confèrent au corps sa capacité de bouger et de se déplacer. 234-239, 241-252, 299 Neurone : Cellule qui émet et achemine les influx nerveux. 22, 48

Membrane synoviale : Fine couche de tissu richement vascularisé qui tapisse l’intérieur des articulations mobiles, les bourses et la gaine des tendons. Elle sécrète la synovie, chargée de lubrifier ces régions. 74, 7981, 84 Métastase : Prolifération et migration de cellules cancéreuses primitives. 166-167, 223

peauciers : Muscles situés sous le cuir chevelu et la peau du visage qui ne s’attachent pas aux os mais qui sont fixés à la peau. 240, 299

N

Membrane (de la cellule) : Enveloppe flexible qui sépare la cellule de son environnement extérieur. 7-11, 47

Ménisque, 74, 84, 277

lisses : Muscles non striés de forme allongée qui se contractent lentement et involontairement. Ils poussent les liquides et les autres substances dans les canalisations internes de l’organisme ou contrôlent l’arrivée de l’air dans les poumons. 236, 299

Noyau (de la cellule) : Centre de contrôle de la cellule entouré par la membrane nucléaire. 7-8, 11-12, 47 O

Organe : Structure anatomique spécialisée qui exerce une activité spécifique et essentielle à l’organisme. 5-6, 48 Organites : Éléments intracellulaires spécialisés qui dépendent les uns des autres. 8, 11, 47 Os compact : Tissu osseux dense, à l’aspect lisse et solide, qui constitue la principale réserve de minéraux. 55-57, 84

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Osmose : Déplacement de molécules d’eau d’une région à forte concentration en eau vers une région à faible concentration en eau. 10, 47 Ostéoblaste : Cellule qui participe à la formation osseuse en sécrétant la matière osseuse et en se transformant en ostéocytes. 58-59, 84 Ostéoclaste : Cellule qui participe à la résorption osseuse en détruisant les vieux tissus osseux. 44, 58-59, 84 Ostéomalacie : Maladie osseuse rare qui entraîne de façon lente et discrète une déminéralisation et un ramollissement des os, ainsi qu’une altération de l’état général du client. 130-132, 223 Ostéonécrose : Mort d’un fragment de tissu osseux due à une interruption de la circulation sanguine. 194, 224-225 Ostéoporose : Fragilité excessive de l’os causée par une diminution de la masse osseuse. 124-130, 223 Ostéosarcome : Cancer primaire des os à évolution rapide, qui touche les tissus osseux en croissance. 167, 224 Ostéosynthèse : Ensemble de techniques médicales qui permettent de réparer une fracture complexe à l’aide de matériaux tels que des plaques, des vis, des clous et des tiges. 183, 189, 224 P

Pariétal : Qui forme la paroi externe d’une cavité ou qui est relatif à celle-ci. 35, 48 Périoste : Membrane qui recouvre l’extérieur de l’os long. 56-58, 73-74, 84 Physiologie : Étude du fonctionnement de chacune des parties du corps. 4-5, 47 Polyarthrite rhumatoïde : Maladie des tissus articulaires caractérisée par l’inflammation du tissu conjonctif de la diarthrose. 142-146, 223 Position anatomique : Position dans laquelle la personne est debout face à l’observateur, les pieds joints, les membres supérieurs allongés de chaque côté du corps et les paumes des mains tournées vers l’avant. 32-34, 48

PQRSTU : Outil mnémotechnique qui permet de cibler les questions importantes à poser au client sur divers symptômes. 90, 99100, 117 Prévention (moyens de), 99, 117 Produits de santé naturels, 315, 318 Pronation, 77, 79, 84, 348 Prothèse : Dispositif qui remplace l’articulation en totalité ou en partie afin de lui assurer un fonctionnement optimal. 189-190, 204, 224 totale de la hanche (PTH) : Prothèse qui remplace la hanche. 189, 194, 224 totale du genou (PTG) : Prothèse qui remplace le genou. 199, 202, 225

Spondylarthrite ankylosante : Arthrite inflammatoire chronique de la colonne vertébrale. 160-164, 223 Squelette appendiculaire : Comprend les os des membres supérieurs et inférieurs, ainsi que les os des épaules et des hanches qui fixent les membres au squelette axial. 62, 66-69, 84 Squelette axial : Partie du squelette qui suit l’axe longitudinal du corps et qui est composé de 80 os répartis dans la tête, la colonne vertébrale et le thorax. 62, 66-68, 84 Subluxation : Déplacement partiel d’un os hors de sa cavité articulaire. 142, 172175, 224

R

Supination, 75, 77, 84

Rachitisme : Équivalent de l’ostéomalacie chez l’enfant, dont les os sont en pleine croissance. 130-132, 223

Suture : Articulation fibreuse uniquement présente entre les os de la tête (sutures du crâne). 64, 72, 84

Rapport normalisé international (RNI) : Valeur de référence qui permet de déterminer le taux d’anticoagulants dans le sang. 219, 225, 323

Symphyse : Articulation semi-mobile, compressible et élastique, qui agit comme un amortisseur et assure un certain degré de mouvement. 68, 73, 84

Réduction : Remise en place d’un os déplacé dans sa cavité articulaire. 174175, 183-184, 189, 224

Syndrome du compartiment : Augmentation de pression à l’intérieur d’un compartiment musculaire. 184, 197, 202, 212-214, 225

Régulateurs du métabolisme osseux, 310 Régulation hormonale, 58-59 Relaxants musculaires, 307-308, 318 Remaniement osseux : Ensemble du processus qui, sous l’effet de stimulus hormonaux et mécaniques, produit continuellement un dépôt et une résorption de matière osseuse. 58, 84 Résorption, 58, 84, 124-125, 310 Rotation, 76, 84 S

Sagittal médian : Qui est divisé verticalement en deux parties égales de l’avant à l’arrière. 34-35, 48 Sarcome d’Ewing : Cancer primaire des os à évolution très rapide touchant les tissus osseux et les tissus conjonctifs. 167, 224 Sels minéraux, 53-54, 57, 84 Signes neurovasculaires, 113, 118 Spasmes (voir Crampes musculaires)

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Syndrome du tunnel carpien : Compression du nerf médian à son passage du poignet vers la main. 173, 274-277, 299 Synovie : Petite quantité de liquide qui occupe l’espace libre à l’intérieur de la cavité articulaire. Elle lubrifie l’articulation, réduit la friction et permet le glissement des surfaces en contact. 73-74, 84, 269 Synthèse osseuse : Processus de formation de l’os. 124-125, 223 Système : Ensemble d’organes qui exécutent une tâche commune de façon coordonnée. 4-6, 24, 48 cardiovasculaire : Comprend le cœur, le sang et les vaisseaux sanguins qui transportent le sang pompé par le cœur. 26, 45, 48, 105, 252 digestif : Comprend le tube digestif et les glandes digestives. 6, 17, 27, 45, 48, 104, 252

GLOSSAIRE-INDEX

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Glossaire-index

Os spongieux : Tissu osseux criblé de petits trous, comme une éponge, qui peut contenir de la moelle osseuse rouge. 55-57, 84

endocrinien : Comprend toutes les glandes endocrines qui sécrètent des hormones dans la circulation sanguine. 26, 43-45, 48, 104, 252

Glossaire-index

immunitaire : Système de défense spécifique qui comprend les lymphocytes B, les lymphocytes T et les macrophages. 28, 45, 48, 160, 252 lymphatique : Comprend la lymphe, les vaisseaux lymphatiques et les organes qui contiennent du tissu lymphoïde. 27, 45, 48, 105, 252 musculaire : Comprend les muscles squelettiques, les muscles viscéraux et le muscle cardiaque. 25, 45, 48, 299-300 nerveux : Comprend l’encéphale, la moelle épinière, les nerfs, les organes des sens et les récepteurs sensoriels des organes. 22, 26, 43, 45, 48, 105, 252 osseux : Constitué du squelette. Comprend les os, les cartilages et les articulations. 25, 45, 48, 51-86, 252 reproducteur : Comprend les testicules, la prostate, les vésicules séminales et le pénis, chez l’homme. Comprend les ovaires, les trompes de Fallope, l’utérus, le vagin et la vulve, chez la femme. 28, 45, 48, 252 respiratoire : Comprend le nez, le pharynx, le larynx, la trachée et les poumons. 17, 27, 45, 48, 105, 252 tégumentaire : Forme la couche externe du corps humain. 25, 45, 48, 105, 252 urinaire : Comprend les reins, les uretères, la vessie et l’urètre. 28, 45, 48, 105, 252

366

GLOSSAIRE-INDEX

Tonus musculaire : Légère contraction des muscles qui leur permet de rester fermes et prêts à répondre à une stimulation urgente. 233, 299

T

Tendinite : Inflammation d’un tendon. 260263, 267, 299, 359 Tendon : Tissu conjonctif résistant, élastique et fibreux qui sert à attacher les muscles à des points d’insertion situés sur les os. 20, 234-236, 255-293, 299

Traction cutanée : Maintien d’une fracture réduite par divers moyens de fixation. 183, 224 Transversal : Qui est divisé horizontalement et donne une partie supérieure et une partie inférieure. 34-35, 48

Ténosynovite : Découle d’une inflammation de la membrane qui tapisse la gaine du tendon. 260-263, 299 Thérapie ciblée, 311, 313

V

Thromboembolie

Vasoconstriction : Diminution du diamètre des vaisseaux sanguins causée par la contraction de leurs fibres musculaires. 101-102, 117

gazeuse : Présence de bulles d’air dans le sang qui peuvent boucher le flux sanguin dans les artères. 214-219, 225

Vasodilatation : Augmentation du diamètre des vaisseaux sanguins causée par la dilatation de leurs fibres musculaires. 101102, 117

graisseuse : Présence de gouttelettes graisseuses qui se sont introduites dans la circulation sanguine et qui proviennent de la moelle osseuse d’un os fracturé. 214-219, 225

Viscéral : Qui est relatif au revêtement extérieur d’un organe. 35, 48

veineuse : Présence d’un caillot de sang qui bloque la circulation sanguine dans une veine. 214-219, 225 Thrombose : Arrêt circulatoire résultant de la présence d’un caillot sanguin. 204, 216, 225 Tissu : Regroupement de cellules semblables qui remplissent une même fonction. 5, 16-22, 47-48

Viscosité sanguine : Résistance du sang à s’écouler dans les vaisseaux. 101-102, 117 Z

Zygote : Cellule créée par l’union de deux gamètes. 13, 47

conjonctif : Soutient le corps et protège les organes. 18-20, 48 épithélial : Recouvre la surface du corps et tapisse ses cavités internes. 17-18, 48

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Médiagraphie Principaux sites Internet consultés

BATES, Barbara. Guide de l’examen clinique, 6 éd., France, Arnette, 2010.

AGENCE DE LA SANTÉ ET DES SERVICES SOCIAUX DE MONTRÉAL. www.santemontreal.qc.ca

BRUNNER et SUDDARTH. Soins infirmiers – Médecine et chirurgie, 4e éd., ERPI, 2006.

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DAINS, Joyce E., Linda Ciofu BAUMANN et Pamela SCHEIBEL. Advanced Health Assessment and Clinical Diagnosis in Primary Care, St-Louis, Mosby Inc., 2007.

ASSOCIATION QUÉBÉCOISE D’ÉTABLISSEMENTS DE SANTÉ ET DE SERVICES SOCIAUX (AQESSS). www.aqesss.qc.ca

DRAKE, Richard L., A. Wayne VOGL et Adam W. M. MITCHELL. Gray’s Anatomie pour les étudiants. Paris, Elsevier Masson, 2010.

FONDATION CANADIENNE D’ORTHOPÉDIE. www.canorth.org/fr/Default.aspx

e

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SANTÉ-MÉDECINE.NET. http://sante-medecine.commentcamarche.net

SOINS-INFIRMIERS.COM. www.soins-infirmiers.com

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MÉDIAGRAPHIE

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Médiagraphie

Principaux ouvrages consultés

Sources Légende

h : haut

b : bas

Photos Couverture

Sources

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Liminaires p. XI : wavebreakmedia/Shutterstock

Chapitre 1 p. 1, 2, 49 : Tyler Olson/Shutterstock • p. 4 : (h) Biophoto Associates/Photo Researchers, Inc. ; (c) Medi-Mation Ltd/ Photo Researchers, Inc. ; (b) Patrice Gagnon, photographe • p. 5 : (bas) alexilus/123RF • p. 7 : rodho/Shutterstock • p. 16 : malinx/Shutterstock • p. 17 : (gh) Gary Carlson/SPL/Publiphoto • p. 20 : (h) Alila/123RF • p. 20 : (b) Alila Medical Images/ Shutterstock • p. 24h : © Alexey Poprugin|Dreamstime • p. 25 : (h) © Alexey Poprugin|Dreamstime • p. 28 : (b) alila/Bigstock Photo • p. 31 : Carto-Média • p. 41 : Bettina Ritter/iStockphoto • p. 50 : (h) Rhienna Cutler/iStockphoto ; (b) auremar/123RF

Chapitre 2

c : centre

g : gauche

d : droite

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Chapitre 5 p. 229 : Newartgraphics|Dreamstime • p. 230 : stockbroker/ 123RF • p. 231 : Lea Kavcic/iStockphoto • p. 236 : Medi-Mation Ltd/Photo Researchers, Inc. • p. 244, 251 : Patrice Gagnon, L’imagier • p. 255 : Martin Novak/Shutterstock • p. 256 : Luis Santos/iStockphoto • p. 258 : Poznyakov/Shutterstock • p. 269 : DR P. MARAZZI/SCIENCE PHOTO LIBRARY • p. 287 : Huntstock, Inc./Alamy • p. 300 : Levente Gyori|Dreamstime

Chapitre 6

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Chapitre 3

Dossier sur l’évaluation diagnostique

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p. 321 : Jag_cz/Shutterstock • p. 322 : luoman/iStockphoto • p. 329 : Teresa Levite|Dreamstime • p. 330 : CCN/BSIP/Maxx images • p. 331 : Deloche/BSIP/Maxx images • p. 334 : SIU/ Age fotostock • p. 335 : BanksPhotos/iStockphoto • p. 336 : selimaksan/iStockphoto • p. 337 : Living Art Enterprises, LLC/Science Source • p. 338 : uchar/iStockphoto • p. 339 : (h) leaf/123RF ; (b) Ted Kinsman/Science Source • p. 340 : picsfive/123RF • p. 341 : Paweł Ołubiec|Dreamstime

Chapitre 4 p. 121 : wonderisland/Shutterstock • p.122 : Goodluz/ Shutterstock • p. 123 : © georgeclerk/iStockphoto • p. 124 : (g) Alex Luengo/Shutterstock ; (c) hkannn/ Shutterstock ; (b) © Rob3000|Dreamstime • p. 127 : skyhawk/ Shutterstock • p. 130 : Abbate/BSIP • p. 133 : Pr Bourrée/ BSIP • p. 137 : Ljupco Smokovski/Shutterstock • p. 142 : © Giromin|Dreamstime • p. 152 : © Yurilux/iStockphoto • p. 153 : (h) Evgeny Atamanenko/Shutterstock ; (b) ruigsantos/ Shutterstock • p. 156 : Erwin Wodicka/Bigstock Photo • p. 172 : mirana/Shutterstock • p. 173 : (c et d) Alila Medical Images/ Shutterstock • p. 175 : tiero/Can Stock Photo • p. 178 : © 368

SOURCES

Illustrations Toutes les illustrations sont de Michel Rouleau, sauf Imagineering STA Media Services : 75, 82 Late Night Studio : p. 19, 21, 58h, 58c, 63, 66, 232h, 234 Marc Tellier : p. 5 (atomes, molécules), 22b Pat Thomas : p. 79h, 79b, 240, 247 Polygone Studio : p. 17d Sophie Jacopin : p. 17gb, 236b Tiré de L’examen clinique et l’évaluation de la santé, Beauchemin/Chenelière Éducation © 2010 : p. 80c, 80b, 81h Tiré de Omnisciences, Chenelière/McGraw-Hill © 2001 : p. 28c Tiré de Soins infirmiers. Médecine Chirurgie, Chenelière Éducation © 2011 : (tome 1) p. 61g, 71, 73b, 100, 193, 274 ; (tome 2) 64b Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Notes

Notes

Notes personnelles

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NOTES

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Notes

Notes personnelles

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NOTES

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La cellule et ses principales parties

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Le transport membranaire passif

Forte concentration

Faible concentration

Dans un processus passif, les molécules traversent la membrane cellulaire sans l’aide de la cellule, comme dans la diffusion simple et dans la diffusion facilitée.

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Le transport membranaire actif

Dans un processus actif, la cellule participe au déplacement des molécules à travers la membrane en dépensant de l’énergie.

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Les processus d’endocytose et d’exocytose

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L’ADN et les gènes

La combinaison de ces bases azotées forme les gènes.

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La surface externe de la peau et des muqueuses, ainsi que les glandes salivaires, sont formées de tissus épithéliaux.

La muqueuse de la bouche

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Le schéma d’un tissu conjonctif

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Le tissu adipeux est riche en graisse.

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Le tissu conjonctif dense, le tissu cartilagineux et le tissu osseux

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Le tissu sanguin

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Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Les types de cellules musculaires

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Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Un neurone

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Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Système nerveux

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Système endocrinien

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Système cardiovasculaire

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Système lymphatique

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Système respiratoire

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Système digestif

Tube digestif PA-C7-18

Glandes digestives Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

Système urinaire (féminin)

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Système reproducteur masculin

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Système reproducteur féminin

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La vue antérieure de la position anatomique A

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La vue antérieure de la position anatomique B

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La vue postérieure de la position anatomique

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Les plans de la position anatomique

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Les grandes cavités corporelles

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Un schéma de l’homéostasie d’un marathonien

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La relation du système nerveux avec les organes

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L’inuence des hormones sur le système musculosquelettique

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La relation d’homéostasie entre le système osseux et les autres systèmes de l’organisme

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Les structures des os longs

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La structure d’un os plat du crâne

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La régulation hormonale

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Les squelettes axial et appendiculaire

 Squelette axial  Squelette appendiculaire

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Les os crâniens et faciaux

Les os de la tête

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Vue interne de la base du crâne

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Les principales sutures des os du crâne

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Les sinus de la face

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Les os et les courbures de la colonne vertébrale

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Une vertèbre lombaire

La 2e vertèbre lombaire (vue supérieure)

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Le thorax osseux

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Les membres supérieurs

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La ceinture pelvienne

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Les membres inférieurs

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La classication des articulations

a

a

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d b c

d

c e

e

a Articulations fibreuses (immobiles) b et c Articulations cartilagineuses (semi-mobiles)

d et e Articulations synoviales (mobiles)

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Les synchondroses

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La structure d’une articulation synoviale

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L’articulation de l’épaule

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L’articulation du coude

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L’articulation de la hanche A ‑ Coupe sagittale de la hanche

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L’articulation de la hanche B ‑ Les principales structures de la hanche

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L’articulation du genou A ‑ Coupe sagittale du genou

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L’articulation du genou B - Les principaux ligaments du genou

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L’articulation de la main

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L’articulation de la cheville A - La cheville et le pied

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L’articulation de la cheville B - Les principaux ligaments de la cheville en face latérale

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L’arthrose est un processus dégénératif.

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La hernie discale a

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Le siège typique de l’ostéosarcome et du sarcome d’Ewing

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Luxation de la clavicule

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L’anatomie d’un muscle squelettique

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Les principaux muscles squelettiques du corps humain : vue antérieure

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Les principaux muscles squelettiques du corps humain : vue postérieure

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Les principaux muscles de la tête, du cou et du visage

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Les principaux muscles du cou qui jouent un rôle dans la déglutition

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Les principaux muscles de la ceinture scapulaire

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Les principaux muscles de la ceinture scapulaire (suite)

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Les principaux muscles des membres supérieurs (bras)

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Les principaux muscles des membres supérieurs (avant-bras)

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Les principaux muscles de la colonne vertébrale

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Les principaux muscles de l’abdomen

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Les principaux muscles du plancher pelvien

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Les principaux muscles du plancher pelvien (suite)

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Les principaux muscles des membres inférieurs (cuisse et fesse) : vue antérieure

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Les principaux muscles des membres inférieurs (cuisse et fesse) : vue postérieure

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Les principaux muscles des membres inférieurs (jambe et pied)

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La relation entre le système musculaire et les autres systèmes Tégumentaire

Lymphatique

Immunitaire

Osseux

Respiratoire Nerveux

Digestif Endocrinien

Urinaire

Cardiovasculaire Reproducteur

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Une entorse de la cheville

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Une tendinite du talon

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Une ténosynovite du poignet

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L’épicondylite, mieux connue sous le nom de tennis elbow

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Reproduction interdite © Chenelière Éducation inc.

La compression du nerf médian à son passage du poignet vers la main

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La blessure du ménisque

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La blessure du ligament croisé antérieur

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Une biopsie osseuse à l’aide d’une aiguille

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CHENELIÈRE ÉDUCATION Santé, assistance et soins infirmiers Compétence 7

Procédés de soins et système musculosquelettique

Guide • L’offre numérique de Chenelière Éducation .... 373 • Laboratoires ................................................... 375 • Évaluation....................................................... 403 • Corrigés.......................................................... C-1

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SASI chenelière éducation Compétence 7 • Procédés de soins et système musculosquelettique

Dans cet ouvrage, le féminin est utilisé comme représentant des deux sexes, sans discrimination à l’égard des hommes et des femmes, et dans le seul but d’alléger le texte.

Guide Christian Gélinas Martine Pelletier © 2013 Chenelière Éducation inc. Édition : François Moreault Rédaction : Dalila Benhaberou-Brun Coordination et révision : Colette Lens Correction d’épreuves : Lucie Lefebvre Conception graphique : Josée Brunelle Infographie : Claude Bergeron Recherche d’hyperliens (numérique) : Claude Pelletier

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La pharmacologie évolue continuellement. La recherche et le développement produisent des traitements et des pharmacothérapies qui perfectionnent constamment la médecine et ses applications. Nous présentons au lecteur le contenu du présent ouvrage à titre informatif uniquement. Il ne saurait constituer un avis médical. Il incombe au médecin traitant et non à cet ouvrage de déterminer la posologie et le traitement appropriés de chaque client en particulier. Nous recommandons également de lire attentivement la notice du fabricant de chaque médicament pour vérifier la posologie recommandée, la méthode et la durée d’administration, ainsi que les contre-indications. Les cas présentés dans les mises en situation de cet ouvrage sont fictifs. Toute ressemblance avec des personnes existantes ou ayant déjà existé n’est que pure coïncidence. Chenelière Éducation, les auteurs et leurs collaborateurs se dégagent de toute responsabilité concernant toute réclamation ou condamnation passée, présente ou future, de quelque nature que ce soit, relative à tout dommage, à tout incident – spécial, punitif ou exemplaire –, y compris de façon non limitative, à toute perte économique ou à tout préjudice corporel ou matériel découlant d’une négligence, et à toute violation ou usurpation de tout droit, titre, intérêt de propriété intellectuelle résultant ou pouvant résulter de tout contenu, texte, photographie ou des produits ou services mentionnés dans cet ouvrage.

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• L’offre numérique de Chenelière Éducation

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Les icônes Les icônes épinglées sur les pages du guide-corrigé numérique donnent accès à différents éléments de contenu. Positionnez le curseur sur une icône pour faire apparaître une infobulle précisant le type d’élément dont il est question. Cliquez sur l’icône pour accéder au contenu. Dans le guide-corrigé de la compétence 7, Procédés de soins et système musculosquelettique, on trouve les icônes suivantes : Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des animations qui détaillent certaines notions d’anatomie et de physiologie. Cette icône vous permet d’accéder à des sites Internet d’intérêt. Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des méthodes du recueil Méthodes de soins. Cette icône vous permet d’accéder directement à l’une des méthodes du recueil Méthodes de soins, accompagnée du laboratoire qui y est associé. Cette icône vous permet d’afcher plein écran une planche anatomique interactive. Vous pouvez alors faire apparaître les termes un à un, ou encore d’un seul clic.

Un exemple de planche anatomique interactive

Cliquer sur le bouton « Toutes les réponses » pour faire apparaître tous les termes de la planche. Cliquez de nouveau pour faire disparaître tous les termes.

En mode « Réponses une à une », cliquer près du boulet pour faire apparaître le terme. Cliquer de nouveau pour le faire disparaître.

374

• L’offre numérique de Chenelière Éducation

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LABORATOIRES Sommaire Consignes générales .............................................................. 376 Labo 3.2

Utilisation d’une canne pour l’aide à la marche .................................................................. 377

Labo 3.3

Utilisation d’un déambulateur pour l’aide à la marche ................................................................. 381

Labo 3.4

Utilisation de béquilles pour l’aide à la marche ................................................................. 384

Labo 3.16

Mise en place d’une écharpe.................................. 388

Labo 3.17

Mise en place d’un bandage élastique en spirale ..................................................................... 391

Labo 4.10

Vérification des signes neurovasculaires ............. 394

Deux laboratoires supplémentaires sont proposés. Ces laboratoires sont facultatifs. Labo S-1

Exercices de mobilisation........................................ 397

Labo S-2

Mise en place de bandages .................................... 400

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Consignes générales

La partie Laboratoires vous permettra de mettre en pratique diverses méthodes de soins liées à la compétence 7. En équipe de trois ou quatre élèves et sous la supervision de votre enseignante, vous exécuterez chacune des mises en situation proposées. Vous aurez ainsi l’occasion de vérifier vos connaissances et votre capacité à intervenir auprès de personnes nécessitant aide et assistance. Afin d’obtenir une rétroaction sur vos pratiques et de favoriser la progres­ sion de vos apprentissages, vous serez coévaluée par les membres de votre équipe ou par votre enseignante. Une grille de coévaluation accompagne chacun des laboratoires. Elle vous permettra de repérer vos points forts et les points à améliorer pour chacune des méthodes de soins. Cette approche vous aidera à mieux vous préparer à l’évaluation finale de la compétence 7. Elle vous préparera aussi, et surtout, à la réalité de votre métier d’infirmière auxiliaire.

Directives pour le déroulement des activités en laboratoire 1. Prenez connaissance de la méthode de soins, de même que des étapes préexécutoires et postexécutoires générales et communes qui y sont reliées. 2. Prenez connaissance de chacune des situations et des tâches à exécuter. 3. Répondez aux questions posées. 4. Exécutez les tâches demandées en jouant, tour à tour, le rôle de l’intervenante, du client et de l’observatrice. 5. L’élève observatrice remplit la grille de coévaluation pour chacun des soins ou des déplacements. 6. Rédigez la note d’évolution du client pour les tâches indiquées, s’il y a lieu. Remarques : • Certaines étapes des méthodes de soins pourraient être interverties selon la situation et le contexte de réalisation du soin. • Dans les grilles de coévaluation, les étapes pointées par cette flèche ( ) sont des règles et des principes liés à l’hygiène, au confort et à la sécurité du client. Tout manquement à ces règles et ces principes pourrait constituer un échec en situation d’évaluation aux fins de sanction.

376

• Consignes générales

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Nom :

Labo

3.2

Date :

Utilisation d’une canne pour l’aide à la marche

Situation 1 Madame Simard souffre d’ostéoporose. Depuis quelque temps, vous remarquez qu’elle a davantage de difficulté à se déplacer. Son dos est courbé et le risque de chutes est de plus en plus élevé. Après discussion avec l’infirmière de l’unité, on lui conseille d’utiliser une canne tétrapode pour l’aider lors de ses déplacements. Vous devez donc lui procurer la canne et lui montrer comment l’utiliser, afin que cet auxiliaire d’aide à la marche lui soit bénéfique.

1

Pour quelle raison a-t-on choisi une canne tétrapode plutôt qu’une canne ordinaire ?

Situation 2 Béatrice, 24 ans, est examinée pour une masse à la crête de l’os iliaque droit. Ce matin, elle a subi une biopsie pour vérifier si la masse est de nature cancéreuse. Elle est très anxieuse. Le médecin lui a suggéré d’utiliser une canne pendant une semaine environ. En tant qu’infirmière auxiliaire, vous devez lui montrer comment utiliser la canne de façon sécuritaire.

2

Pourquoi le médecin a-t-il prescrit l’usage d’une canne à Béatrice ?

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• Labo 3.2

377

Nom : Labo

3.2

Date : Utilisation d’une canne pour l’aide à la marche

(1 de 3)

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Procéder à l’hygiène des mains. 3. Rassembler tout le matériel nécessaire. 4. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 5. Expliquer la procédure de soins au client. 6. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 7. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 8. Vérifier si le client présente ou doit respecter une certaine restriction de la mobilité ou un positionnement spécifique. Vérifier la force musculaire des membres supérieurs et inférieurs du client. 9. Vérifier la capacité du client à communiquer, à comprendre les directives et à collaborer au moment des déplacements et des repositionnements. 10. Demander au client d’évaluer sa douleur. Au besoin et conformément à l’ordonnance médicale, lui administrer un analgésique 30 minutes avant le déplacement ou le repositionnement. 11. S’assurer de maîtriser le fonctionnement de l’équipement nécessaire au déplacement et aux repositionnements avant de l’utiliser. Étapes EXÉCUTOIRES 12. Régler la hauteur de la canne de façon à obtenir un soutien sécuritaire pendant la marche. 12.1 Aider le client à se lever et à se tenir droit, les pieds légèrement écartés. Le client doit porter des souliers à talons plats, de préférence fermés et dotés de semelles antidérapantes. S’il porte des pantoufles, celles-ci doivent être solides et fermées. 12.2 Mettre la canne à la portée du client. Lui demander de la placer près de son corps : • la canne doit former un angle droit avec le sol ; • le sabot de la canne est à environ 15 cm des pieds du client. 12.3 Régler la hauteur de la canne de façon à placer la poignée vis-à-vis du grand trochanter. Le poignet du client doit former un angle de 15° avec la poignée. 13. Effectuer une ou plusieurs des étapes 14, 15, 16, 17 ou 18, selon le cas. 14. Expliquer à un client comment marcher à l’aide d’une canne. 14.1 Dire au client de tenir la canne du côté opposé au membre atteint et de regarder droit devant lui. 14.2 Demander au client d’avancer simultanément la canne et le membre atteint sur une distance de 15 à 25 cm (la canne ne doit jamais précéder le pied). 14.3 Demander au client de s’appuyer sur la canne en poussant pour avancer l’autre jambe. 14.4 Encourager le client à effectuer des pas réguliers, en maintenant le dos le plus droit possible et en regardant vers l’avant. 15. Expliquer à un client comment s’asseoir dans un siège à l’aide d’une canne.

378

• Labo 3.2

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Nom : Labo

3.2

Date : Utilisation d’une canne pour l’aide à la marche

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(2 de 3) E1

E2

E3

E1

E2

E3

15.1 Placer le siège (fauteuil, chaise) à proximité du client. Lui demander de se placer dos au siège et de le toucher avec l’arrière de la jambe saine. S’assurer que le siège est solide et stable. 15.2 Demander au client de transférer la canne de la main du côté sain à celle du côté atteint et d’appuyer la main du côté sain sur le siège ou sur l’accoudoir du fauteuil ou de la chaise. 15.3 Dire au client de pencher la tête et le tronc vers l’avant, de plier les genoux et de s’asseoir lentement. 16. Expliquer à un client comment se lever d’un siège à l’aide d’une canne. 16.1 Demander au client de glisser les fesses au bord du siège (fauteuil ou chaise), le pied sain légèrement en retrait sous le siège. 16.2 Demander au client de saisir la canne avec la main du côté atteint et de prendre appui sur le siège ou sur l’accoudoir avec la main du côté sain. 16.3 Demander au client de se lever en poussant simultanément sur la canne et sur le siège ou l’accoudoir du fauteuil ou de la chaise. 16.4 Une fois le client debout, lui demander de reprendre la canne de la main du côté sain et de s’assurer d’être stable avant de commencer à marcher. 17. Montrer à un client comment monter un escalier à l’aide d’une canne. 17.1 Préciser au client que monter un escalier à l’aide d’une canne exige un transfert de poids. Vérifier si le client se sent bien en équilibre. 17.2 Demander au client de se placer près de la première marche de l’escalier. 17.3 Dire au client de poser la jambe saine sur la première marche tout en prenant appui sur la canne d’une main (côté sain) et sur la rampe de l’autre main (côté atteint). 17.4 Demander au client de monter simultanément la jambe atteinte et la canne sur la marche en prenant appui sur la jambe saine. 17.5 Répéter les étapes 17.3 et 17.4 à chacune des marches. 18. Expliquer à un client comment descendre un escalier à l’aide d’une canne. 18.1 Préciser au client que descendre un escalier à l’aide d’une canne exige un transfert de poids. Vérifier si le client se sent bien en équilibre. 18.2 Demander au client de se placer près de la première marche de l’escalier. 18.3 Demander au client de descendre simultanément la jambe atteinte et la canne sur la première marche en prenant appui sur la jambe saine et en tenant la rampe. 18.4 Demander au client de descendre la jambe saine sur la même marche en prenant appui sur la canne d’une main (côté sain) et sur la rampe de l’autre (côté atteint). 18.5 Répéter les étapes 18.3 et 18.4 jusqu’au bas de l’escalier. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 19. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 20. Replacer le lit à son niveau le plus bas, s’il a été levé. 21. Placer les effets personnels du client pour qu’il puisse les atteindre facilement. 22. Si le jugement du client est approprié, mettre à sa disposition les commandes de modification de la position de son lit. 23. Placer la cloche d’appel à proximité du client afin qu’elle soit accessible au besoin.

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• Labo 3.2

379

Nom : Labo

3.2

Date : Utilisation d’une canne pour l’aide à la marche

(3 de 3)

Étapes POSTEXÉCUTOIRES (suite)

E1

E2

E3

24. Replacer l’équipement nécessaire au déplacement à l’endroit prévu à cet effet et le mettre à recharger au besoin. 25. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 26. Procéder à l’hygiène des mains. 27. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 28. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 29. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique.

Notes de laboratoire

380

• Labo 3.2

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Nom :

Labo

3.3

Date :

Utilisation d’un déambulateur pour l’aide à la marche

Situation 1 Monsieur Fecteau est un homme de plus de 107 kilos qui souffre de gonarthrose bilatérale. Outre les anti-inflammatoires qui le soulagent partiellement, il utilise un déambulateur comme aide à la marche pour diminuer le poids sur ses genoux. Il est présentement en attente d’une prothèse articulaire et devra également se servir d’un déambulateur pendant quelque temps après la chirurgie. Vous êtes l’infirmière auxiliaire de monsieur Fecteau. À ce titre, vous devez ajuster son déambulateur et lui montrer comment l’utiliser.

1

Pourquoi monsieur Fecteau devra-t-il utiliser un déambulateur pendant quelque temps après sa chirurgie d’une prothèse du genou ?

Situation 2 Madame Sirois souffre de pertes d’équilibre importantes depuis quelque temps. La semaine dernière, elle a fait une chute, heureusement sans gravité. C’est une femme dynamique qui marche rapidement, mais qui a peu de force dans les membres supérieurs. L’ergothérapeute lui suggère un déambulateur à roulettes pour ses déplacements, car il fournit une sécurité adéquate lors des pertes d’équilibre tout en permettant à madame Sirois de conserver son autonomie. Ce matin, vous lui montrez comment utiliser le déambulateur.

2

Pourquoi l’ergothérapeute a-t-il choisi un déambulateur à roulettes pour madame Sirois plutôt qu’un déambulateur ordinaire ?

3

Pourquoi a-t-il opté pour un déambulateur au lieu d’une canne pour madame Sirois ?

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• Labo 3.3

381

Nom : Labo

3.3

Date : Utilisation d’un déambulateur pour l’aide à la marche

(1 de 2)

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Procéder à l’hygiène des mains. 3. Rassembler tout le matériel nécessaire. 4. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 5. Expliquer la procédure de soins au client. 6. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 7. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 8. Vérifier si le client présente ou doit respecter une certaine restriction de la mobilité ou un positionnement spécifique. Vérifier la force musculaire des membres supérieurs et inférieurs du client et sa capacité à utiliser un déambulateur. 9. Vérifier la capacité du client à communiquer, à comprendre les directives et à collaborer au moment des déplacements et des repositionnements. 10. Demander au client d’évaluer sa douleur. Au besoin et conformément à l’ordonnance médicale, lui administrer un analgésique 30 minutes avant le déplacement ou le repositionnement. 11. S’assurer d’avoir à sa disposition l’équipement nécessaire au déplacement sécuritaire du client et à son positionnement et qu’il soit adapté au poids et à la taille du client. 12. S’assurer de maîtriser le fonctionnement de l’équipement nécessaire au déplacement et aux repositionnements avant de l’utiliser. Étapes EXÉCUTOIRES 13. Régler la hauteur du déambulateur. 13.1 Aider le client à se lever et à se tenir droit, les pieds légèrement écartés. Le client doit porter des souliers à talons plats, de préférence fermés et dotés de semelles antidérapantes. 13.2 Placer le déambulateur à la portée du client, devant lui. Ses pieds doivent être à environ 15 à 20 cm des pieds avant du déambulateur. 13.3 Demander au client de se tenir droit, les bras le long du corps. Régler la hauteur des barres d’appui de chaque côté du déambulateur à la hauteur des poignets du client. 14. Expliquer à un client comment marcher à l’aide d’un déambulateur. 14.1 Demander au client d’appuyer les quatre pieds du déambulateur au sol et de regarder droit devant lui. 14.2 Dire au client de garder les épaules et le dos droits, les hanches et les genoux légèrement fléchis. 14.3 Demander au client de procéder de la façon suivante : Déambulateur sans roulettes : Tenir les barres d’appui de chaque côté et soulever légèrement le déambulateur en avançant d’un pas. Le déposer au sol et prendre appui avant d’avancer l’autre pied. Déambulateur à roulettes : Soulever légèrement les pieds arrière du déambulateur et le faire rouler doucement en avançant d’un pas. Déposer les pieds arrière du déambulateur au sol et prendre appui avant d’avancer l’autre pied. 382

• Labo 3.3

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Nom : Labo

3.3

Date : Utilisation d’un déambulateur pour l’aide à la marche

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(2 de 2) E1

E2

E3

E1

E2

E3

14.4 Si la démarche est normale, les deux pieds arrière du déambulateur sont vis-à-vis du pied le plus avancé du client. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 15. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 16. Replacer le lit à son niveau le plus bas, s’il a été levé. 17. Placer les effets personnels du client pour qu’il puisse les atteindre facilement. 18. Si le jugement du client est approprié, mettre à sa disposition les commandes de modification de la position de son lit. 19. Placer la cloche d’appel à proximité du client afin qu’elle soit accessible au besoin. 20. Replacer l’équipement nécessaire au déplacement à l’endroit prévu à cet effet et le mettre à recharger au besoin. 21. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 22. Procéder à l’hygiène des mains. 23. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 24. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, et. inf. aux.). 25. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique.

Notes de laboratoire

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 3.3

383

Nom :

Labo

3.4

Date :

Utilisation de béquilles pour l’aide à la marche

Situation 1 Ce matin, vous travaillez à l’urgence. Un jeune garçon de 17 ans se présente, accompagné de sa mère. Sa cheville droite est très œdématiée et douloureuse. Un hématome est bien visible sous la peau. La radiographie révèle une entorse grave. Le médecin prescrit du repos, l’application de froid, l’élévation de la cheville, ainsi que l’utilisation de bottes de marche et de béquilles pour environ trois semaines. En tant qu’infirmière auxiliaire, il est de votre responsabilité de montrer comment utiliser les béquilles à ce garçon.

1

Est-ce que le médecin aurait pu lui prescrire l’utilisation d’une canne plutôt que l’utilisation de béquilles ?

Situation 2 Monsieur Lagacé a été atteint de fasciite nécrosante. Il a subi l’amputation de la jambe droite jusqu’à la hauteur du genou. En attendant que sa prothèse soit prête, il devra se déplacer à l’aide de béquilles et vous êtes chargée de lui montrer comment les utiliser.

2

384

Qu’arrive-t-il lorsque des béquilles ne sont pas correctement ajustées ?

• Labo 3.4

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom : Labo

3.4

Date : Utilisation de béquilles pour l’aide à la marche

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 3) E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Procéder à l’hygiène des mains. 3. Rassembler tout le matériel nécessaire. 4. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 5. Expliquer la procédure de soins au client. 6. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 7. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 8. Vérifier si le client présente ou doit respecter une certaine restriction de la mobilité ou un positionnement spécifique. Vérifier la force musculaire des membres supérieurs et inférieurs du client. 9. Vérifier la capacité du client à communiquer, à comprendre les directives et à collaborer au moment des déplacements et des repositionnements. 10. Demander au client d’évaluer sa douleur. Au besoin et conformément à l’ordonnance médicale, lui administrer un analgésique 30 minutes avant le déplacement ou le repositionnement. 11. S’assurer d’avoir à sa disposition l’équipement nécessaire au déplacement sécuritaire du client et à son positionnement et qu’il soit adapté au poids et à la taille du client. 12. S’assurer de maîtriser le fonctionnement de l’équipement nécessaire au déplacement et aux repositionnements avant de l’utiliser. Étapes EXÉCUTOIRES 13. Régler la hauteur des béquilles. 13.1 Aider le client à se lever et à se tenir droit, les pieds légèrement écartés. Le client doit porter des souliers à talons plats, de préférence fermés et dotés de semelles antidérapantes. 13.2 Placer les béquilles à 15 cm à l’extérieur des pieds du client et à environ 10 cm en avant. 13.3 Régler la hauteur des béquilles de façon à appuyer les coussinets sur la paroi latérale du thorax à une distance de 4 à 5 cm des aisselles. 13.4 Régler les poignées des béquilles à la hauteur des poignets du client lorsque les bras sont allongés le long du corps. 14. Effectuer une ou plusieurs des étapes 15, 16, 17, 18 ou 19, selon le cas. 15. Expliquer à un client comment marcher à l’aide de béquilles. 15.1 Dire au client de regarder droit devant lui et d’appuyer solidement les béquilles sur le sol de chaque côté des pieds. 15.2 Demander au client de pousser sur les poignées des béquilles avec les mains en gardant les coudes droits, puis de basculer la hanche de la jambe atteinte vers l’arrière et de fléchir le genou. Dire au client de garder les épaules et le dos droits. 15.3 Dire au client que le déplacement à l’aide de béquilles se fait en deux temps qui se répètent : a) tandis que le poids du corps repose sur la jambe saine, il doit soulever les béquilles et les redéposer à une courte distance devant lui. b) en s’appuyant sur les béquilles, il doit faire un petit saut avec sa jambe saine. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 3.4

385

Nom : Labo

3.4

Date : Utilisation de béquilles pour l’aide à la marche

(2 de 3)

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

E1

E2

E3

E1

E2

E3

16. Expliquer à un client comment s’asseoir dans un siège à l’aide de béquilles. 16.1 Placer le siège (fauteuil, chaise) à proximité du client. S’assurer que le siège est solide et stable. Demander au client de se placer dos au siège et de le toucher avec l’arrière de sa jambe saine afin de s’assurer qu’il est à proximité. 16.2 Demander au client de retirer les béquilles sous les aisselles et de les tenir par les poignées avec la main du côté atteint. 16.3 Demander au client de prendre appui sur l’accoudoir du fauteuil avec l’autre main (côté sain). 16.4 Dire au client de fléchir les jambes et de s’asseoir. 17. Expliquer à un client comment se lever d’un siège à l’aide de béquilles. 17.1 Demander au client de glisser les fesses au bord du siège (fauteuil, chaise) et de placer le pied sain légèrement en retrait sous le siège. 17.2 Demander au client de tenir les béquilles avec la main du côté atteint. 17.3 Demander au client de poser l’autre main sur le siège ou sur l’accoudoir du fauteuil ou de la chaise et de pencher la tête et le tronc vers l’avant. 17.4 Demander au client de se lever en prenant appui simultanément sur les poignées des béquilles et sur l’accoudoir du siège. 17.5 Dire au client de placer les béquilles de chaque côté du thorax, sous les aisselles. 17.6 S’assurer que le client se sent en équilibre avant de commencer à marcher. 18. Expliquer à un client comment monter un escalier à l’aide de béquilles. 18.1 Préciser au client que, pour monter un escalier, il doit transférer son poids entre les béquilles et sa jambe saine de façon successive. 18.2 Demander au client de se placer près de la première marche de l’escalier. 18.3 Dire au client que monter un escalier à l’aide de béquilles se fait en deux temps qui se répètent : a) en s’appuyant sur les béquilles, il doit faire un saut avec sa jambe saine vers la marche supérieure ; b) en transférant le poids de son corps sur la jambe saine, il doit soulever les béquilles et les déposer sur la marche où il se trouve. 19. Expliquer à un client comment descendre un escalier à l’aide de béquilles. 19.1 Préciser au client que, pour descendre un escalier, il doit transférer son poids entre les béquilles et sa jambe saine de façon successive. 19.2 S’assurer que les béquilles et les deux jambes reposent sur la même marche. 19.3 Dire au client que descendre un escalier à l’aide de béquilles se fait en deux temps qui se répètent : a) tandis que le poids du corps repose sur la jambe saine, il doit soulever les béquilles et les déposer sur la marche inférieure ; b) en transférant son poids sur les béquilles, il doit faire un saut avec sa jambe saine vers la marche inférieure. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 20. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 21. Replacer le lit à son niveau le plus bas, s’il a été levé. 22. Placer les effets personnels du client pour qu’il puisse les atteindre facilement.

386

• Labo 3.4

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Nom : Labo

3.4

Date : Utilisation de béquilles pour l’aide à la marche

Étapes POSTEXÉCUTOIRES (suite)

(3 de 3) E1

E2

E3

23. Si le jugement du client est approprié, mettre à sa disposition les commandes de modification de la position de son lit. 24. Placer la cloche d’appel à proximité du client afin qu’elle soit accessible au besoin. 25. Replacer l’équipement nécessaire au déplacement à l’endroit prévu à cet effet et le mettre à recharger au besoin. 26. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 27. Procéder à l’hygiène des mains. 28. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 29. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 30. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique.

Notes de laboratoire

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• Labo 3.4

387

Nom :

Date :

Labo

3.16 Mise en place d’une écharpe Situation 1 Madame Tremblay a fait une chute en se rendant à la salle à manger du centre d’accueil. Elle est tombée sur le poignet. Celui-ci est douloureux et œdématié. Madame Tremblay ne peut plus le bouger. L’infirmière vous demande d’appliquer du froid et de mettre en place une écharpe en attendant que le médecin arrive, d’ici une demi-heure environ.

1

Quelle est l’utilité thérapeutique de l’écharpe ?

Situation 2 Ce matin, vous travaillez comme infirmière auxiliaire à l’urgence mineure. Une dame se présente avec son fils de 10 ans en pleurs qui se tient le bras. Il est très souffrant. Son épaule gauche semble plus basse que la droite et il lui est impossible de bouger son bras gauche. Pour le soulager en attendant qu’il soit vu par le médecin, vous décidez de lui mettre une écharpe. Plus tard, dans la journée, le médecin diagnostique une luxation de l’épaule. 2

388

Quels sont les points à surveiller lorsqu’on met une écharpe à un client ?

• Labo 3.16

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Nom :

Date :

Labo

3.16 Mise en place d’une écharpe

(1 de 2)

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Procéder à l’hygiène des mains. 3. Rassembler tout le matériel nécessaire. 4. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 5. Expliquer la procédure de soins au client. 6. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 7. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 8. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 9. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 10. Vérifier si le client présente ou doit respecter une certaine restriction de la mobilité ou un positionnement spécifique. Vérifier la force musculaire des membres supérieurs et inférieurs du client. 11. Vérifier la capacité du client à communiquer, à comprendre les directives et à collaborer au moment des déplacements et des repositionnements. 12. Demander au client d’évaluer sa douleur. Au besoin et conformément à l’ordonnance médicale, lui administrer un analgésique 30 minutes avant le déplacement ou le repositionnement. 13. Mettre des gants non stériles au besoin. 14. Demander au client de se tenir debout. S’il ne peut maintenir la position debout, lui demander de s’asseoir tout en gardant le dos le plus droit possible. S’assurer qu’il est confortablement installé. Se placer devant lui. Étapes EXÉCUTOIRES 15. Mettre en place une écharpe simple : exécuter les étapes 15.1 à 15.6. Passer ensuite à l’étape 17. 15.1 Déposer une des deux extrémités de l’écharpe sur l’épaule du client, du côté opposé au bras blessé. Placer la pointe de l’écharpe sous le coude du bras blessé de façon qu’elle dépasse d’environ 10 cm. 15.2 Demander au client d’appuyer son avant-bras sur l’écharpe en maintenant sa main légèrement plus haute que le coude. 15.3 Replier l’autre extrémité de l’écharpe sur l’avant-bras jusqu’à l’épaule, du côté du bras blessé. 15.4 Nouer les deux extrémités de l’écharpe au cou du client, du côté du bras blessé. 15.5 Replier la pointe de l’écharpe sur le devant de l’avant-bras du client et la fixer avec du diachylon ou une épingle de sûreté. 15.6 S’assurer que les doigts du client sont visibles. 16. Mettre en place une écharpe oblique : exécuter les étapes 16.1 à 16.5. Passer ensuite à l’étape 17. 16.1 Demander au client de déposer la main du côté blessé sur l’épaule opposée. Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo 3.16

389

Nom :

Date :

Labo

3.16 Mise en place d’une écharpe

(2 de 2)

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

E1

E2

E3

E1

E2

E3

16.2 Déposer l’écharpe sur le bras et l’avant-bras, une des extrémités sur l’épaule du client, et la pointe dépassant légèrement le coude du client. 16.3 Insérer la base de l’écharpe sous le bras et l’avant-bras du client et passer l’extrémité inférieure de l’écharpe dans le dos du client de façon que les deux extrémités se joignent sur l’épaule, du côté opposé au bras blessé. 16.4 Nouer les deux extrémités sur l’épaule. 16.5 Replier la pointe de l’écharpe derrière le coude du client et la fixer avec du diachylon ou une épingle de sûreté. 17. Le cas échéant, retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 18. Vérifier le degré de confort du client. 19. Demander au client s’il ressent de la douleur. Lui demander d’évaluer cette douleur. Au besoin et conformément à l’ordonnance médicale, lui administrer un analgésique. 20. Vérifier la couleur, la chaleur et la présence d’œdème sur les deux mains du client. 21. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 22. Placer les effets personnels du client pour qu’il puisse les atteindre facilement. 23. Si le jugement du client est approprié, mettre à sa disposition les commandes de modification de la position de son lit. 24. Placer la cloche d’appel à proximité du client afin qu’elle soit accessible au besoin. 25. Replacer l’équipement nécessaire au déplacement à l’endroit prévu à cet effet et le mettre à recharger au besoin. 26. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 27. Procéder à l’hygiène des mains. 28. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 29. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 30. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique.

Notes de laboratoire

390

• Labo 3.16

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Labo

3.17

Date :

Mise en place d’un bandage élastique en spirale

Situation 1 Un de vos clients a fait une chute. L’IRM confirme une déchirure du ménisque au genou gauche. Le médecin lui prescrit des analgésiques et lui demande de porter un bandage élastique en spirale afin d’immobiliser son genou. En tant qu’infirmière auxiliaire, vous devez montrer au client comment refaire tout seul son bandage en vue de son retour à la maison.

1

Quels sont les signes qui permettent de savoir qu’un bandage n’est pas trop serré ?

2

Pourquoi faut-il faire la vérification de la coloration, de la température, de la sensibilité et du pouls du membre atteint avant de poser le bandage élastique ?

Situation 2 Votre client souffre du syndrome du tunnel carpien à la main droite. Le médecin a demandé de mettre en place un bandage élastique. Vous êtes l’infirmière auxiliaire ; vous devez donc immobiliser la main de votre client.

3

Quel est le rôle du bandage élastique dans cette situation ?

4

L’application du bandage élastique (ou autre) doit se faire dans un sens bien précis. Lequel ?

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• Labo 3.17

391

Nom :

Date :

Labo

3.17 Mise en place d’un bandage élastique en spirale

(1 de 2)

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Procéder à l’hygiène des mains. 3. Rassembler tout le matériel nécessaire. 4. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 5. Expliquer la procédure de soins au client. 6. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 7. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 8. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 9. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 10. Mettre des gants non stériles au besoin. 11. Vérifier si le client présente ou doit respecter une certaine restriction de la mobilité ou un positionnement spécifique. Vérifier la force musculaire des membres supérieurs et inférieurs du client. 12. Vérifier la capacité du client à communiquer, à comprendre les directives et à collaborer au moment des déplacements et des repositionnements. 13. Demander au client d’évaluer sa douleur. Au besoin et conformément à l’ordonnance médicale, lui administrer un analgésique 30 minutes avant le déplacement ou le repositionnement. Étapes EXÉCUTOIRES 14. Vérifier l’intégrité de la peau du client afin de détecter toute altération, comme des abrasions, de l’irritation, des rougeurs ou de l’œdème. Examiner attentivement les protubérances osseuses. 15. Observer l’état du pansement, s’il y a lieu. 15.1 Remplacer ou renforcer le pansement s’il est souillé ou s’il présente un écoulement. 16. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 17. Examiner la circulation sanguine, noter la température, la coloration et le degré de sensibilité (perception) du membre à envelopper. Ensuite, comparer le membre atteint avec l’autre membre du côté opposé. 18. Noter la région à couvrir, le type de bandage à utiliser et les réactions antérieures au traitement. Vérifier le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). Valider avec l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 19. Expliquer au client ou à un proche comment appliquer le bandage élastique. 20. Tenir le rouleau de bandage élastique dans la main dominante et saisir l’extrémité du bandage de l’autre main. 21. En étirant légèrement le bandage, commencer par faire deux tours à angle droit sur la partie distale du membre atteint.

392

• Labo 3.17

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Labo

3.17 Mise en place d’un bandage élastique en spirale Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(2 de 2) E1

E2

E3

E1

E2

E3

22. Remonter ensuite de la partie distale à la partie proximale en appliquant une tension uniforme et constante. 23. À chaque nouveau tour, le bandage doit recouvrir le tour précédent d’environ la moitié ou les deux tiers. 24. Terminer l’application du bandage par un tour à angle droit, puis fixer le bandage à l’aide de ruban adhésif. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 25. Effectuer les vérifications suivantes : • vérifier la circulation sanguine du membre atteint et la comparer avec celle de l’autre membre toutes les quatre heures ; • observer l’état de la peau du membre atteint ; • prendre le pouls par palpation sur le membre atteint et le comparer avec celui de l’autre membre ; • noter la présence de douleurs ou de malaises, comme des engourdissements, des picotements ou autres ; • observer la mobilité de l’extrémité atteinte. 26. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 27. Replacer le lit à son niveau le plus bas, s’il a été levé. 28. Placer les effets personnels du client pour qu’il puisse les atteindre facilement. 29. Si le jugement du client est approprié, mettre à sa disposition les commandes de modification de la position de son lit. 30. Placer la cloche d’appel à proximité du client afin qu’elle soit accessible au besoin. 31. Replacer l’équipement nécessaire au déplacement à l’endroit prévu à cet effet et le mettre à recharger au besoin. 32. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 33. Procéder à l’hygiène des mains. 34. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 35. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 36. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique.

Notes de laboratoire

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• Labo 3.17

393

Nom :

Date :

Labo

4.10 Vérification des signes neurovasculaires Situation 1 Vous êtes infirmière auxiliaire en chirurgie orthopédique. Un client qui a reçu une prothèse totale de la hanche droite (PTH) revient de la salle d’opération. Vous devez appliquer les soins postopératoires selon le protocole de l’unité. Parmi ceux-ci, il y a la vérification des signes neurovasculaires. Vous vous empressez de les relever et de les inscrire sur le formulaire approprié.

1

Expliquez pourquoi il est important de vérifier les signes neurovasculaires lors d’une PTH.

Situation 2 Madame Leclerc vit en centre d’accueil. Elle a fait une chute dans la salle de bain. Après l’avoir installée plus confortablement sur le plancher, vous procédez aux premières mesures des signes vitaux. Sa tension artérielle est élevée et son pouls est rapide. Elle se plaint d’une douleur très importante au bras droit. Vous remarquez de l’œdème, une déformation du bras et une coloration bleutée sous la peau. Pendant que l’infirmière communique avec les ambulanciers, vous complétez votre vérification, notamment celle des signes neurovasculaires. Plus tard, dans la journée, le médecin diagnostique une fracture de l’humérus.

2

394

Quels sont les signes qui prouvent que la fracture n’a pas entravé la circulation sanguine dans le bras de madame Leclerc ?

• Labo 4.10

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Labo

4.10 Vérification des signes neurovasculaires Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

(1 de 2) E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Procéder à l’hygiène des mains. 3. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 4. Expliquer la procédure de soins au client. 5. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. S’assurer que la surface de travail est propre et sèche avant d’y déposer le matériel. 6. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 7. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 8. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 9. Mettre des gants non stériles au besoin. 10. Vérifier la force musculaire des membres supérieurs et inférieurs du client. Étapes EXÉCUTOIRES 11. Vérifier la sensibilité des membres. 11.1 Demander au client de fermer les yeux. 11.2 Au moyen de la pointe de l’abaisse-langue cassé ou de la partie distale du marteau à réflexes, toucher différents endroits des deux membres supérieurs, puis des deux membres inférieurs en alternance. Demander au client de localiser le point de contact et de déterminer si la force de contact exercée est la même. 12. Observer la coloration et la chaleur des membres. 12.1 Observer la coloration de chacun des membres supérieurs, puis celle des membres inférieurs. 12.2 Toucher simultanément les deux membres supérieurs, puis inférieurs, sur leur longueur, afin de comparer le niveau de chaleur. 13. Observer la présence d’œdème. 13.1 Palper les membres inférieurs en exerçant une légère pression avec les doigts. En présence de marques laissées par la pression, mesurer la profondeur de ces marques en millimètres. 13.2 Mesurer le diamètre des deux mollets et des deux chevilles à l’aide du ruban à mesurer. Comparer le résultat avec la mesure antérieure. 14. Observer la circulation sanguine. 14.1 Prendre les pouls des membres supérieurs : radial et brachial. Comparer le côté gauche avec le côté droit pour chacun d’eux. 14.2 Prendre les pouls des membres inférieurs : fémoral, pédieux et tibial. Comparer le côté gauche avec le côté droit pour chacun d’eux. 14.3 Appliquer une pression rapide sur la peau et vérifier le remplissage des capillaires après la pression. Demander au client s’il ressent des picotements, de la douleur ou un engourdissement.

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• Labo 4.10

395

Nom :

Date :

Labo

4.10 Vérification des signes neurovasculaires

(2 de 2)

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

E1

E2

E3

E1

E2

E3

15. Vérifier la force musculaire. Chacune des sous-étapes 15.1 à 15.6 correspond à une note spécifique. 15.1 Demander au client de soulever le bras. Poser les deux mains sur son bras et exercer en même temps une pression en sens contraire, en demandant au client de résister. Répéter avec l’autre bras ainsi qu’avec chacune des jambes du client. S’il est capable de résister à la pression forte, noter 5. Sinon, passer à la sous-étape 15.2. 15.2 Demander au client de soulever le bras. Poser une main sur son bras et exercer en même temps une légère pression en sens contraire, en demandant au client de résister. Répéter avec l’autre bras ainsi qu’avec chacune des jambes du client. S’il est capable de résister à la pression légère, indiquer 4. Sinon, passer à la sous-étape 15.3. 15.3 Demander au client de soulever le bras sans effectuer de pression sur son bras. Lui demander de répéter avec l’autre bras ainsi qu’avec chacune des jambes. Si le client est capable de soulever le membre, indiquer 3. Sinon, passer à la sous-étape 15.4. 15.4 Demander au client de bouger le bras en le déplaçant horizontalement contre le lit. Lui demander de répéter avec l’autre bras ainsi qu’avec chacune des jambes. Si le client est capable de bouger le membre horizontalement, indiquer 2. Sinon, passer à la sousétape 15.5. 15.5 Demander au client de bouger les doigts d’un des membres supérieurs. Lui demander de répéter avec les doigts de l’autre membre supérieur. Demander au client de bouger les orteils d’un des membres inférieurs. Lui demander de répéter avec les orteils de l’autre membre inférieur. Si le client est capable de bouger les doigts ou les orteils, indiquer 1. Sinon, passer à la sous-étape 15.6. 15.6 Si le client ne peut bouger volontairement aucun membre, indiquer 0. 16. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 17. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 18. Replacer le lit à son niveau le plus bas, s’il a été levé. 19. Placer les effets personnels du client pour qu’il puisse les atteindre facilement. 20. Si le jugement du client est approprié, mettre à sa disposition les commandes de modification de la position de son lit. 21. Placer la cloche d’appel à proximité du client afin qu’elle soit accessible au besoin. 22. Procéder à l’hygiène des mains. 23. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 24. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 25. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique.

396

• Labo 4.10

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Labo

S-1 Exercices de mobilisation Situation 1 Madame Pham Yuong, 81 ans, réside dans un CHSLD. Elle est grabataire depuis plusieurs mois, et paralysée des deux jambes. Ses bras sont mobiles. Ce matin, dans le but de mobiliser ses membres inférieurs, vous lui faites faire un exercice d’abduction et un exercice d’adduction de la hanche (voir l’exercice passif 10 de l’annexe 1). À cette fin, utilisez la grille de la page suivante.

1

Pourquoi est-il important de mobiliser madame Yuong ?

2

Répondez aux deux questions suivantes en vous référant à l’annexe 1 de votre guide. a) Indiquez un exercice actif que madame Yuong pourrait exécuter pour mobiliser ses membres supérieurs.

b) Indiquez un exercice passif que vous pourriez faire pratiquer à madame Yuong lorsqu’elle est couchée dans son lit, dans le but de mobiliser ses membres supérieurs.

Situation 2 Monsieur Amadou Ngaye, 62 ans, a été opéré pour le remplacement de la valve aortique. Ce matin, vous devez lui faire exécuter, entre autres, un exercice actif de flexion et d’extension de la jambe (voir l’exercice actif 9 de l’annexe 1). À cette fin, utilisez la grille de la page suivante.

3

Pour quelle raison est-il important que monsieur Ngaye pratique cet exercice de mobilisation ?

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• Labo S-1

397

Nom :

Date :

Labo

S-1 Exercices de mobilisation

(1 de 2)

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Se présenter et expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 10. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 11. Incliner le lit selon la tolérance du client. 12. Mettre des gants non stériles au besoin. 13. Vérifier si le client présente ou doit respecter une certaine restriction de la mobilité ou un positionnement spécifique. Vérifier la force musculaire des membres supérieurs et inférieurs du client. 14. Vérifier la capacité du client à communiquer, à comprendre les directives et à collaborer au moment des déplacements et des repositionnements. Étapes EXÉCUTOIRES 15. Exercice passif 10 : Abduction et adduction de la hanche (voir l’annexe 1) : exécuter les étapes 15.1 à 15.11. Passer ensuite à l’étape 17. 15.1 Assurer l’intimité du client en couvrant le haut du corps. 15.2 Placer les draps au pied du lit. 15.3 Choisir un côté du lit (droite ou gauche). 15.4 Allonger la jambe du client, orteils vers le haut. 15.5 Placer une main sous la cheville et l’autre main sous le creux poplité. 15.6 Pour l’abduction, tirer la jambe vers l’extérieur en s’assurant de respecter la flexibilité du client (ne pas aller trop loin). 15.7 Ramener la jambe du client dans sa position initiale. 15.8 Pour l’adduction, pousser la jambe vers l’intérieur, au-dessus de l’autre jambe, en s’assurant de respecter la flexibilité du client (ne pas aller trop loin). 15.9 Vérifier la tolérance du client. 15.10 Répéter les deux mouvements latéraux autant de fois que nécessaire, selon la prescription médicale. 15.11 Répéter les étapes exécutoires de l’autre côté. 16. Exercice actif 9 : Flexion et extension de la jambe (voir l’annexe 1) : exécuter les étapes 16.1 à 16.3. Passer ensuite à l’étape 17.

398

• Labo S-1

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Nom :

Date :

Labo

S-1 Exercices de mobilisation Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

(2 de 2) E1

E2

E3

E1

E2

E3

16.1 Assurer l’intimité du client en couvrant le haut du corps. 16.2 Placer les draps au pied du lit. 16.3 Demander au client de procéder ainsi : a) Allonger la jambe, orteils vers le haut (position initiale). b) Fléchir un genou (éviter la friction des talons dans le lit pour ne pas créer de risque de lésion due au frottement). c) Ramener la jambe à la position initiale. d) Répéter le mouvement autant de fois que nécessaire, selon la prescription médicale. e) Répéter le mouvement avec l’autre jambe. 17. Vérifier la tolérance du client. 18. Conseiller au client de s’aider en plaçant ses deux mains derrière la cuisse pour maintenir la flexion un peu plus longtemps. 19. Le cas échéant, retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 20. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 21. Replacer la literie. 22. Replacer le lit à son niveau le plus bas, s’il a été levé. 23. Placer les effets personnels du client pour qu’il puisse les atteindre facilement. 24. Si le jugement du client est approprié, mettre à sa disposition les commandes de modification de la position de son lit. 25. Placer la cloche d’appel à proximité du client afin qu’elle soit accessible au besoin. 26. Procéder à l’hygiène des mains. 27. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 28. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique.

Notes de laboratoire

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• Labo S-1

399

Nom :

Date :

Labo

S-2 Mise en place de bandages Situation 1 Madame Ginette Duquette, 49 ans, a une plaie sous le pied gauche causée par un objet coupant. Ce matin, vous devez changer son pansement et le maintenir avec un bandage élastique en forme de huit avec talon libre (voir l’annexe 3, bandage nº 8). À cette fin, utilisez la grille de la page suivante.

1

Pourquoi faut-il pratiquer un bandage en forme de huit avec talon libre dans le cas de madame Duquette ?

Situation 2 Monsieur Guillaume Dupont, 28 ans, a une entorse de la cheville droite à la suite d’une chute en patins à roues alignées. Vous devez faire un bandage en forme de huit pour stabiliser sa cheville (voir l’annexe 3, bandage nº 7). À cette fin, utilisez la grille de la page suivante.

2

400

Quelle précaution faut-il prendre pour assurer le maintien du bandage élastique sur le talon ?

• Labo S-2

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

Nom :

Date :

Labo

S-2 Mise en place de bandages

(1 de 2)

Étapes PRÉEXÉCUTOIRES

E1

E2

E3

E1

E2

E3

1. Consulter le plan thérapeutique infirmier (PTI) et le plan de soins et de traitements infirmiers (PSTI). 2. Vérifier l’ordonnance médicale, s’il y a lieu. 3. Procéder à l’hygiène des mains. 4. Rassembler tout le matériel nécessaire. 5. Procéder à la double identification du client en lui demandant de se nommer et en vérifiant son bracelet d’identité. 6. Se présenter et expliquer la procédure de soins au client. 7. Disposer l’environnement de travail de façon à le rendre pratique et sécuritaire pour soi et pour le client. 8. Régler la hauteur du lit de façon à pouvoir effectuer les interventions en gardant le dos droit. 9. Assurer l’intimité du client en tirant les rideaux et, au besoin, en fermant la porte. Le cas échéant, fermer la fenêtre. 10. Installer le client de façon confortable et sécuritaire dans le lit ou dans un fauteuil. 11. Mettre des gants non stériles au besoin. 12. Vérifier si le client présente ou doit respecter une certaine restriction de la mobilité ou un positionnement spécifique. 13. Vérifier la force musculaire des membres supérieurs et inférieurs du client. 14. Vérifier la capacité du client à communiquer, à comprendre les directives et à collaborer au moment des déplacements et des repositionnements. 15. Demander au client d’évaluer sa douleur. Au besoin et conformément à l’ordonnance médicale, lui administrer un analgésique 30 minutes avant le déplacement ou le repositionnement. 16. Faire le pansement selon la prescription médicale. Étapes EXÉCUTOIRES 17. Bandage du pied : bandage en forme de huit avec talon libre (voir l’annexe 3, bandage nº 8) : exécuter les étapes 17.1 à 17.5. Passer ensuite à l’étape 19. 17.1 Ouvrir l’emballage du bandage. 17.2 Placer le pied surélevé. 17.3 Tenir le rouleau de bandage élastique dans la main dominante et saisir l’extrémité du bandage de l’autre main. 17.4 En étirant légèrement le bandage et en appliquant une tension uniforme et constante, faire les tours suivants : Tour 1 : com mencer par faire un tour à angle droit à la partie distale du pied. Tour 2 : continuer avec un tour à angle droit autour de la cheville. Tour 3 : recouvrir à moitié le bandage du tour 1 en revenant vers l’intérieur du pied. Tour 4 : recouvrir à moitié le bandage du tour 2 en remontant sur la cheville. Tour 5 : recouvrir à moitié le bandage du tour 3. Tour 6 : recouvrir à moitié le bandage du tour 4. Tour 7 : recouvrir à moitié le bandage du tour 5. Tour 8 : recouvrir à moitié le bandage du tour 6. 17.5 Terminer l’application du bandage par un tour à angle droit, puis fixer le bandage à l’aide de ruban adhésif.

Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Labo S-2

401

Nom :

Date :

Labo

S-2 Mise en place de bandages

(2 de 2)

Étapes EXÉCUTOIRES (suite)

E1

E2

E3

E1

E2

E3

18. Bandage du pied : bandage en forme de huit (voir l’annexe 3, bandage nº 7) : exécuter les étapes 18.1 à 18.4. Passer ensuite à l’étape 19. 18.1 Ouvrir l’emballage du bandage. 18.2 Placer le pied surélevé. 18.3 En étirant légèrement le bandage et en appliquant une tension uniforme et constante, faire les tours suivants : Tours 1 et 2 : commencer par faire deux tours à angle droit autour de la cheville. Tour 3 : placer le bandage en oblique sur le talon. Tour 4 : faire un tour en dessous du tour 3 en plaçant le bandage sur environ la moitié ou les deux tiers du tour 3. Tour 5 : faire un tour en plaçant le bandage au-dessus du tour 3 en plaçant le bandage sur environ la moitié ou les deux tiers du tour 3. Le talon est couvert à cette étape. Tour 6 : recouvrir à moitié le bandage du tour 4. Tour 7 : recouvrir à moitié le bandage du tour 5. Tour 8 : continuer avec un tour à angle droit autour de la cheville. 18.4 Terminer l’application du bandage par un tour à angle droit, puis fixer le bandage à l’aide de ruban adhésif. 19. Vérifier la tolérance du client. Étapes POSTEXÉCUTOIRES 20. Réinstaller le client de façon confortable et sécuritaire. 21. Replacer le lit à son niveau le plus bas, s’il a été levé. 22. Placer les effets personnels du client pour qu’il puisse les atteindre facilement. 23. Si le jugement du client est approprié, mettre à sa disposition les commandes de modification de la position de son lit. 24. Placer la cloche d’appel à proximité du client afin qu’elle soit accessible au besoin. 25. Replacer l’équipement nécessaire au déplacement à l’endroit prévu à cet effet et le mettre à recharger au besoin. 26. Jeter le matériel souillé de façon sécuritaire dans un sac à déchets biomédicaux ou dans un contenant biorisque (objets piquants ou coupants), selon le cas. 27. Retirer les gants et les jeter à l’endroit approprié selon les procédures de l’établissement. 28. Nettoyer et désinfecter le matériel réutilisable qui a été en contact avec le client. 29. Procéder à l’hygiène des mains. 30. Consigner la méthode de soins exécutée dans les notes d’évolution. Dans certains milieux, cette consignation se fait sur une autre feuille dans le dossier (par exemple, une feuille informatisée). 31. Apposer sa signature et l’abréviation du titre professionnel à la suite de l’inscription au dossier du client (par ex. : Julie Lafleur, ét. inf. aux.). 32. Si c’est pertinent, rapporter les observations à l’infirmière responsable pour assurer le suivi clinique.

Notes de laboratoire

402

• Labo S-2

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ÉVALUATION Sommaire Tests de connaissances Chapitre 1 L’organisation du corps humain ....................... 404 Chapitre 2 Le système osseux et ses articulations ............ 409 Chapitre 3 L’examen clinique et les soins infirmiers .......... 414 Chapitre 4 Les altérations des os et des articulations ....... 418 Chapitre 5 Le système musculaire ..................................... 423 Chapitre 6 Les médicaments ............................................. 429 Préparation à l’épreuve finale ..................................................... 433

403

Nom :

Date :

Tests de connaissances Chapitre 1 L’organisation du corps humain 1

/100

Complétez les phrases suivantes. est l’étude des structures du corps et

/2

étudie le fonctionnement des structures

/2

a) L’ de leurs relations. b) La du corps. 2

/7

Complétez les phrases à l’aide des mots de la liste suivante. atomes

molécules

systèmes

cellules

organes

tissus

corps humain Le

est constitué de qui comprennent des formés de

.

Les tissus sont constitués de de 3

formées d’

.

Parmi les propositions suivantes, repérez les quatre principales parties d’une cellule. Entourez les bonnes réponses. a) b) c) d)

404

qui sont composées

Le cytoplasme L’enveloppe La membrane Les nutriments

• Tests de connaissances • Chapitre 1

e) f) g) h)

/4

Le noyau L’organe Les organites L’oxygène

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Nom : 4

Date :

Placez les termes de la liste suivante dans le tableau qui associe les différents tissus du corps humain à leurs composantes. Épithélium Neurone

Os Tissu musculaire

/5

Tissu sanguin

Tissus

Composantes

Tissu épithélial Globule rouge Tissu nerveux Muscle Tissu osseux

5

De quels éléments sont formés les systèmes ? Entourez la bonne réponse.

/2

a) Les organes et les tissus b) Les os c) Les ligaments 6

Complétez le tableau suivant en inscrivant les systèmes correspondants. Systèmes

Exemples

Fonctions

Cartilage

Soutien des organes

Peau

Maintien de la température

Estomac

Dégradation des aliments en nutriments

Ovaire

Reproduction de l’espèce

Muscle

Maintien de la posture

Thyroïde

Sécrétion des hormones

Lymphocyte

Neutralisation des substances étrangères

Cœur

Distribution de l’oxygène aux organes

Amygdales

Filtration des débris

Poumon

Échanges gazeux

Rein

Élimination des déchets liquides

Moelle épinière

Détection des changements internes

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/24

• Tests de connaissances • Chapitre 1

405

Nom : 7

8

Date :

Sur la figure, indiquez où se trouvent les parties du corps suivantes. Aisselle droite

Cuisse droite

Pubis

Ceinture pelvienne

Ombilic

Région cervicale

Crâne

Paume gauche

Thorax

/18

Vous entendez parler d’une blessure située sur la face antérieure de l’avant-bras droit. a) Entourez le numéro qui correspond à cette description sur l’illustration ci-dessous.

/3

3. 2.

406

• Tests de connaissances • Chapitre 1

1.

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Nom :

Date :

b) Si la blessure est superficielle, où sera-t-elle située ? Entourez la bonne réponse. 1. Près de la surface du corps 2. Éloignée de la surface du corps

/3

9

Sur l’illustration ci-dessous, indiquez les phalanges distales et proximales.

/4

10

L’appendice est situé dans un des quadrants de l’abdomen. Sur l’illustration ci-dessous :

/6

a) Délimitez les quatre quadrants en dessinant deux axes. b) Inscrivez le nom des quadrants. c) Placez une croix pour situer l’appendice.

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• Tests de connaissances • Chapitre 1

407

Nom : 11

Date : /7

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai a) b) c) d) e) f) g)

Faux

Le corps est composé d’une centaine d’os. La cavité crânienne contient l’encéphale. La cavité nasale est une petite cavité. Les poumons sont situés dans la cavité abdominale. Les cavités contiennent des organes. Les membres inférieurs comprennent les orteils. Le corps comprend les membres inférieurs, les membres supérieurs, le tronc, la tête et le cou.

Justification :

12

/2

Quel terme correspond à la description suivante ? a) Qui est relatif à la paroi externe d’une cavité :

.

b) Qui est relatif au revêtement extérieur d’un organe : 13

. /6

Complétez les phrases suivantes. a) L’homéostasie consiste dans le maintien de interne du corps. b) Les systèmes

et cardiovasculaire jouent

un rôle dans la respiration. c) Tous les 14

408

contribuent à l’homéostasie du corps.

Le système osseux joue un rôle majeur dans l’homéostasie du corps. a) Quel est son lien avec le système immunitaire ? Donnez un exemple.

/3

b) Quel est son lien avec le système digestif ? Donnez un exemple.

/2

• Tests de connaissances • Chapitre 1

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Nom :

Date :

Tests de connaissances Chapitre 2 Le système osseux et ses articulations 1

/8

Donnez un exemple pour chacun des types d’os. Types d’os

/100

Exemples

Os plats Os longs Os courts Os irréguliers

2

Cartilage Diaphyse

3

/12

Placez les légendes de la liste suivante sur l’illustration.

Épiphyses Moelle osseuse rouge

Structure des os longs Vaisseaux sanguins

/4

Complétez la phrase suivante. Les os sont vivants et non pas inertes ; ils sont soumis à des mécaniques et à l’action des

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(calcitonine).

• Tests de connaissances • Chapitre 2

409

Nom : 4

Date :

Vous entendez parler d’une fracture cervicale en C3. /3

a) Situez la région où se trouve cette fracture sur l’illustration ci-dessous. Entourez le chiffre correspondant.

1 2

3 4 5

/3

b) Que signifie C3 ?

5

/10

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) Le squelette axial comprend les os de la tête, de la colonne et du thorax. b) Le squelette appendiculaire comprend entre autres les os des membres. c) L’os principal de la tête est le sternum. d) Les vertèbres font partie de la colonne vertébrale. e) La colonne vertébrale est composée de 33 os disposés en ligne droite. f) La colonne vertébrale protège la cage thoracique. g) Les disques entre les vertèbres permettent d’amortir les chocs. h) Le coccyx et le sacrum possèdent des vertèbres fusionnées. i) La cage thoracique possède des côtes dites flottantes. j) Les phalanges sont des os du crâne. Justification :

410

• Tests de connaissances • Chapitre 2

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Nom : 6

Date : /10

Nommez l’os le plus gros : a) de la cuisse : b) du bras : c) du thorax : d) de la ceinture scapulaire : e) de la ceinture pelvienne :

7

Pour quelle raison les os des membres inférieurs sont-ils les plus massifs ?

/3

8

Complétez les phrases suivantes à l’aide des listes de mots. Entourez les bonnes réponses.

/8

a) Je suis tombé sur les fesses ; je me suis blessé au • calcanéum

• coccyx

• sternum

b) J’ai une égratignure dans le bas du dos, au niveau de la courbure • lombaire

• scapulaire

• thoracique

c) Ma fracture au bras concerne • la clavicule

• l’humérus

• le radius

d) Le tibia et le péroné sont les deux os • du bras

• de la cuisse

• de la jambe

9

Nommez trois parties du corps humain qui contiennent des articulations.

/6

10

Donnez un exemple d’articulation immobile.

/2

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• Tests de connaissances • Chapitre 2

411

Nom : 11

Date : /2

Qu’est-ce que le ménisque ? Entourez la bonne réponse. a) Un os mou du genou b) Un cartilage du genou c) Un os plat du genou

12

/6

Complétez les phrases suivantes. a) L’

est un mouvement qui éloigne un membre du corps.

b) L’adduction est un mouvement qui c) La

un membre du corps. est un mouvement qui diminue l’angle de l’articulation.

d) L’extension est un mouvement qui 13

l’angle de l’articulation.

Quelles sont les fonctions des ligaments ? Entourez les bonnes réponses.

/4

a) Retenir les os ensemble. b) Retenir les muscles ensemble. c) Renforcer et protéger les articulations. 14

Où est situé le tendon d’Achille ? Entourez la bonne réponse.

/2

a) Derrière la cuisse b) Derrière le talon c) Dans le cou 15

Que représentent les éléments en gris foncé ? Entourez la bonne réponse.

/2

a) Des tendons b) Des articulations c) Des ligaments

412

• Tests de connaissances • Chapitre 2

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Nom : 16

Date :

Indiquez où se trouve le tendon sur cette illustration. Entourez le chiffre correspondant.

1

17

18

2

/3

À quoi sert la synovie ? Entourez la bonne réponse. a) b) c) d)

À limiter les mouvements extrêmes. À lubrifier l’articulation. À relier les muscles. À relier les tendons.

Reliez par des traits les os suivants aux parties anatomiques appropriées. a) b) c) d) e)

/2

Sternum Mandibule Sacrum Clavicule Vertèbre lombaire

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1. 2. 3. 4. 5.

/10

Ceinture scapulaire Cage thoracique Colonne vertébrale Ceinture pelvienne Tête

• Tests de connaissances • Chapitre 2

413

Nom :

Date :

Tests de connaissances Chapitre 3 L’examen clinique et les soins infirmiers 1

Quel examen permet de mieux détecter un cancer des os ? Entourez la bonne réponse. a) b) c) d) e)

2

/100 /4

Une arthrographie Une arthroscopie Une myélographie Une radiographie Une scintigraphie /6

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) En réalisant une technique de soin, l’infirmière auxiliaire peut participer à l’examen physique du client. b) L’acronyme DROC est utilisé pour évaluer la douleur du client. c) Des analyses sanguines ainsi qu’une radiographie font partie des examens paracliniques que le médecin peut prescrire pour préciser un diagnostic. Justification :

3

Dans quel but un médecin a-t-il recours à une arthroscopie ?

4

Nommez deux moyens de prévention des altérations du système musculosquelettique que l’infirmière auxiliaire peut suggérer à ses clients.

414

• Tests de connaissances • Chapitre 3

/5

/10

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Nom : 5

Date : /9

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) L’application de froid est bénéfique pour l’enflure chronique. b) La vasodilatation est causée par l’application de chaleur. c) Il ne faut jamais appliquer de chaleur ou de froid lorsque le client présente des problèmes circulatoires graves. Justification :

6

/10

Complétez la phrase suivante. Une

ou ne doit jamais être appliqué

sur la peau pour éviter

chez

le client. 7

Nommez un effet physiologique de l’immobilisation prolongée pour chacun des systèmes du corps humain suivants.

/9

a) Système musculosquelettique :

b) Système endocrinien :

c) Système digestif :

d) Système urinaire :

e) Système cardiovasculaire :

f) Système lymphatique :

g) Système respiratoire :

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• Tests de connaissances • Chapitre 3

415

Nom :

Date :

h) Système nerveux :

i) Système tégumentaire :

8

Madame Boisjoli, 77 ans, a été admise en CHSLD parce qu’elle est en perte d’autonomie. Elle est alitée une grande partie de la journée. Elle a des périodes de colère, car elle souffre de la maladie d’Alzheimer à un stade avancé. Au coucher, l’infirmière auxiliaire lui administre régulièrement une médication pour faciliter son sommeil, car elle ne dort pas beaucoup.

/5

Nommez trois conséquences de l’immobilisation prolongée sur le comportement de madame Boisjoli.

/5

9

Expliquez la différence, pour un client, entre les exercices actifs et les exercices passifs de mobilisation.

10

/12 Un client âgé de 17 ans est immobilisé à la suite de fractures à la jambe droite et au bras gauche occasionnées par un accident de moto. Il appelle souvent pour se faire changer de position. Vous observez une rougeur au siège du client. Il dit aussi avoir mal à l’épaule gauche. Nommez trois besoins fondamentaux perturbés chez le client et un soin d’assistance à prodiguer pour satisfaire chacun d’entre eux. Besoins perturbés

416

Soins d’assistance

Besoin 1 :

Soin :

Besoin 2 :

Soin :

Besoin 3 :

Soin :

• Tests de connaissances • Chapitre 3

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Nom : 11

Date : /5

Complétez la phrase suivante. Lors de la vérification des signes neurovasculaires, il faut observer la présence de coloration, de chaleur, de motricité, de

et le pouls.

12

Nommez trois soins généraux à prodiguer dans le cas d’une atteinte du système musculosquelettique.

/10

13

Monsieur Smith est admis à l’hôpital, car il doit se faire opérer pour une prothèse de la hanche gauche ce matin. L’infirmière auxiliaire doit effectuer les soins préopératoires. Nommez les soins qu’elle doit prodiguer immédiatement au client, avant sa chirurgie.

/10

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• Tests de connaissances • Chapitre 3

417

Nom :

Date :

Tests de connaissances Chapitre 4 Les altérations des os et des articulations

/3

1

Nommez trois causes possibles de l’ostéoporose.

2

Associez chaque manifestation clinique à l’altération correspondante. Manifestations

3

/100

Réponses

/10 Altérations

a) Os poreux et fragiles

____________

1. Arthrite goutteuse

b) Peau pâle causée par une carence en vitamine D

____________

2. Ostéoporose

c) Raideur des articulations augmentée par les périodes de repos

____________

3. Maladie de Paget

d) Articulations des extrémités, comme les orteils, principalement touchées

____________

4. Polyarthrite rhumatoïde

e) Déficit en vitamine D

____________

5. Ostéomalacie et rachitisme

a) Complétez le texte à l’aide des mots suivants.

/3

âge

œstrogène

sexe

hyperthyroïdie

ostéoporose

vitamine D

Les os de madame Letarte, 82 ans, sont fragilisés par une diminution de sa masse osseuse. Elle souffre

. C’est probablement

dû à un manque

, de calcium, de

phosphore et de

. Plusieurs facteurs

de risque la prédisposent à cette maladie, comme et son

. De plus, elle fume et souffre .

418

• Tests de connaissances • Chapitre 4

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Nom :

Date :

b) Madame Letarte a beaucoup de difficulté à se déplacer. Elle dort très peu et se plaint de constipation causée par l’inactivité physique.

/12

Nommez trois besoins fondamentaux perturbés chez madame Letarte et deux soins d’assistance à prodiguer pour satisfaire chacun d’entre eux. Besoins perturbés Besoin 1 :

Soins d’assistance Soin 1 :

Soin 2 :

Besoin 2 :

Soin 1 :

Soin 2 :

Besoin 3 :

Soin 1 :

Soin 2 :

4

Nommez quatre aliments qui sont de bonnes sources de calcium.

/2

5

Comment nomme-t-on l’arthrose lorsque celle-ci touche :

/2

a) la région des genoux ? b) la région des hanches ? Reproduction autorisée © Chenelière Éducation inc.

• Tests de connaissances • Chapitre 4

419

Nom : 6

Date : /8

Vrai ou faux ? Réponses a) Aujourd’hui, l’arthrose se guérit. b) Les anti-inflammatoires stéroïdiens sont utilisés pour soulager la douleur causée par l’arthrose. c) En cas d’arthrose, le cartilage disparaît pour faire place à des excroissances osseuses qui nuisent aux mouvements. d) Le port de chaussures à talons hauts est un facteur prédisposant à l’arthrose.

7

Donnez un synonyme de la polyarthrite rhumatoïde.

/1

8

La polyarthrite rhumatoïde est une dégénérescence des structures articulaires et péri-articulaires. Nommez trois manifestations extra-articulaires qui accompagnent souvent cette altération.

/6

9

Donnez à chaque soin spécifique de la polyarthrite rhumatoïde son explication. Soins spécifiques

/10

Explications

Appliquer du froid s’il y a de l’inflammation.

Appliquer de la chaleur s’il n’y a pas d’inflammation.

Encourager le client à faire de l’exercice.

Encourager le client à utiliser les appareils d’aide à la marche.

Encourager le client à changer de position fréquemment.

420

• Tests de connaissances • Chapitre 4

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Nom :

Date :

10

Quels sont les aliments à éviter lorsqu’on souffre d’arthrite goutteuse ?

/2

11

Quelqu’un vous dit : « L’arthrite goutteuse est une nouvelle forme d’arthrite qui touche principalement les articulations du cou et des épaules ». Que répondez-vous à cette personne ?

/2

12

On dit de l’arthrite goutteuse qu’elle est la maladie des gourmands. Expliquez pourquoi.

/3

13

a) Attribuez à chaque population spécifique le nom du cancer malin qui la touche principalement.

/3

Principales populations touchées

Cancers malins

Enfants, adolescents, jeunes adultes Adultes de 40 ans et plus Surtout les garçons, âgés de 5 à 25 ans

b) Parmi les types de cancers ci-dessus, un seul n’est pas métastatique. Lequel ?

/1

14

Quels sont les principaux traitements utilisés pour traiter les cancers osseux ?

/2

15

Quelle est la différence entre une subluxation et une luxation ?

/2

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• Tests de connaissances • Chapitre 4

421

Nom :

Date : /1

16

Comment se nomme l’acte qui consiste à remettre en place un os dans sa cavité articulaire ?

17

Lorsque votre client est sous traction, quelles sont les quatre vérifications du mécanisme importantes à faire ?

/10

18

Votre cliente a fait une chute et vous soupçonnez une fracture de la hanche. Quelles manifestations cliniques vous permettent de faire cette hypothèse ?

/10

19

Associez les mots de la liste suivante à leur définition.

/5

Amputation

Gonarthrose

Arthroplastie de la hanche Coxarthrose

Ostéonécrose

Définitions

Réponses

a) Remplacement des articulations de la hanche par une prothèse partielle ou totale b) Usure du cartilage de l’articulation de la hanche c) Usure du cartilage de l’articulation du genou d) Ablation d’un membre e) Mort d’un fragment de tissu osseux

20

422

Les personnes qui ont subi une amputation se plaignent souvent de douleurs au membre absent. Est-ce une légende urbaine ?

• Tests de connaissances • Chapitre 4

/2

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Nom :

Date :

Tests de connaissances Chapitre 5 Le système musculaire

/100

1

Nommez les quatre propriétés fonctionnelles des muscles.

/4

2

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse.

/5

Vrai

Faux

a) Le muscle du cœur est strié et volontaire. b) Les fibres musculaires des muscles lisses se contractent lentement et involontairement. c) Un muscle fusiforme possède parfois un, deux ou trois tendons à chaque extrémité. d) Les muscles jouent un rôle dans le maintien de la température corporelle grâce à la chaleur qu’ils dégagent. e) Les principales sources énergétiques des muscles sont les glucides. Justification :

3

/1

Complétez la phrase suivante. Un

sert à rattacher les muscles à des points d’insertion

situés sur les os. 4

Associez, en les reliant par des traits, les structures à leur fonction spécifique. Structures Fonctions a) Articulations 1. Produire de la chaleur. b) Muscles 2. Permettre l’exécution du mouvement. c) Os 3. Unir les muscles entre eux. 4. Assurer la protection et le soutien des organes.

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• Tests de connaissances • Chapitre 5

/6

423

Nom : 5

Date :

Sur les illustrations ci-dessous, localisez les muscles utilisés pour faire des injections. Placez les lettres aux bons endroits.

/3

a) Deltoïde b) Vaste externe c) Grand fessier

6

Pour chaque composante du corps énumérée dans le tableau ci-dessous, inscrivez le système correspondant en vous référant à la liste suivante. cardiovasculaire digestif endocrinien lymphatique

424

musculaire nerveux osseux reproducteur

respiratoire tégumentaire urinaire

Peau :

Trachée :

Cœur :

Thyroïde :

Estomac :

Vésicule biliaire :

Nez :

Nerfs :

Os :

Ongles :

Poumons :

Muscles :

Vésicules séminales :

Intestin :

Urètre :

Œsophage :

Ovaires :

Sang :

Moelle épinière :

Foie :

Prostate :

Lymphe :

Cartilage :

Encéphale :

Pancréas :

Reins :

Seins :

Uretères :

• Tests de connaissances • Chapitre 5

/28

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Nom : 7

Date : /10

Associez chaque muscle à sa fonction. Muscles

Réponses

Fonctions

a) Digastrique

____________

11. Fermeture des paupières

b) Bulbo-spongieux

____________

12. Supination de l’avant-bras

c) Grand pectoral

____________

13. Évacuation de l’urine

d) Trapèze

____________

14. Flexion du bras

e) Transverse de l’abdomen

____________

15. Compression des organes abdominaux

f) Sphincter externe de l’anus

____________

16. Flexion du genou

g) Sartorius

____________

17. Contrôle volontaire de l’évacuation des fèces

h) Tenseur du fascia lata

____________

18. Stabilisation de la scapula

i) Biceps brachial

____________

19. Abduction de la cuisse

j) Orbiculaire de l’œil

____________

10. Ouverture de la bouche

8

Expliquez pourquoi l’infirmière auxiliaire ne peut pas effectuer d’injection n’importe où dans la fesse ou dans la cuisse.

/1

9

Parmi les facteurs de risque suivants, entourez ceux qui peuvent prédisposer à une entorse ou à une foulure.

/3

a) b) c) d) 10

Un manque d’échauffement Une mauvaise posture Une fatigue musculaire Un équipement inapproprié

Parmi les manifestations cliniques suivantes, entourez celles qui indiquent une atrophie musculaire. a) b) c) d)

/2

Diminution de l’endurance à l’effort Difficulté à courir Difficulté à grimper les escaliers Contraction musculaire déficiente

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• Tests de connaissances • Chapitre 5

425

Nom : 11

Date :

Donnez l’explication de chacun des soins spécifiques suivants.

/12

a) Appliquer du froid les premiers jours si prescrit pour une ténosynovite.

b) Suggérer au client de suivre un traitement de physiothérapie et de stimulation électrique pour une capsulite.

c) Surveiller les signes vitaux selon le protocole de l’établissement lors de l’administration d’un analgésique narcotique.

d) Surélever le membre atteint sur un oreiller en cas de blessure du ménisque.

e) Suggérer au client de porter des appareillages (comme un corset ou des orthèses sur les chevilles ou les poignets) en cas de dystrophie musculaire.

f) Recourir à un soutien psychologique en cas de fibromyalgie.

12

Choisissez les deux manifestations cliniques qui caractérisent le plus spécifiquement une bursite. Entourez les bonnes réponses. a) b) c) d) e)

426

/2

Fièvre plus importante le matin Rougeur, sensibilité et tuméfaction Faiblesse musculaire Crépitation constante Atrophie musculaire

• Tests de connaissances • Chapitre 5

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Nom : 13

Date :

Un client âgé de 42 ans est hospitalisé pour une blessure de la coiffe des rotateurs. Il souffre d’une douleur surtout localisée dans la région du deltoïde droit qui irradie jusqu’au coude, particulièrement la nuit. Il a de la difficulté à lever volontairement son bras droit latéralement. Le médecin lui a prescrit une arthrographie, des analgésiques narcotiques et des anti-inflammatoires stéroïdiens.

/4

a) Nommez deux besoins fondamentaux perturbés chez le client et un soin d’assistance à prodiguer pour satisfaire chacun d’entre eux.

14

Besoins perturbés Besoin 1 :

Soin 1 :

Besoin 2 :

Soin 2 :

b) Expliquez dans vos mots en quoi consiste une arthrographie.

/1

c) Quelle est la différence entre un analgésique narcotique et un anti-inflammatoire ?

/1

Parmi les soins suivants, entourez ceux qui sont appropriés pour soulager une tendinite.

/3

a) b) c) d) 15

Soins d’assistance

Faire reposer le tendon. Appliquer du froid les 24 à 48 premières heures. Favoriser l’exercice physique pour éviter l’ankylose. Encourager la reprise graduelle des activités.

Expliquez la cause des manifestations cliniques suivantes.

/14

a) Diminution de la masse musculaire en cas d’atrophie musculaire.

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• Tests de connaissances • Chapitre 5

427

Nom :

Date :

b) Affaiblissement extrême et graduel de tous les muscles en cas de dystrophie musculaire.

c) Ecchymoses lors d’une entorse.

d) Mobilisation difficile allant jusqu’à la privation de l’usage du membre atteint en cas de tendinite.

e) Insensibilité des doigts en cas de syndrome du tunnel carpien.

f) Sensation de manquer d’espace dans le genou, surtout lors de la marche, dans le cas d’une blessure du ménisque.

g) Enflure importante peu de temps après la blessure du ligament croisé antérieur.

428

• Tests de connaissances • Chapitre 5

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Nom :

Date :

Tests de connaissances Chapitre 6 Les médicaments 1

/100

Pour chaque classe de médicaments utilisée en cas de problème musculosquelettique, inscrivez le principal effet recherché. Classes de médicaments

/6

Effets recherchés

Antirhumatismaux Antibiotiques Hormones de croissance

2

/12

Complétez les phrases suivantes. a) Je suis un médicament qui agit sur les spasmes musculaires. Je suis un musculaire. b) Pour contrer

, plusieurs classes

de médicaments peuvent être utilisées, comme les anti-inflammatoires, les corticostéroïdes, et même certains antibiotiques. c) Je suis utilisé dans le traitement de l’ostéoporose. Je suis un . d) Je me produis quand mon effet augmente celui qui est attendu : je suis une

médicamenteuse.

e) Au Canada, l’organisme

réglemente

cette substance depuis 2004 : je suis un produit de santé naturel. f) Je suis un effet négatif d’un médicament : je suis un effet secondaire . 3

Certains médicaments se prennent avec de la nourriture. Pourquoi ? Entourez la bonne réponse.

/2

a) Pour diminuer leur effet. b) Pour augmenter leur effet. c) Pour réduire l’irritation gastrique.

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• Tests de connaissances • Chapitre 6

429

Nom : 4

Date : /10

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Vrai

Faux

a) Le jus d’orange et le café réduisent l’absorption de certains médicaments. b) Les opioïdes peuvent provoquer des troubles de l’état de conscience. c) La glucosamine est un médicament approuvé qui guérit l’arthrite goutteuse. d) Les médicaments sans ordonnance n’ont pas d’effets secondaires. e) Les anti-inflammatoires peuvent être pris oralement ou injectés. Justification :

5

Un client prend des antibiotiques pour son arthrose au genou. On lui demande d’éviter de s’exposer au soleil. Expliquez pourquoi.

/2

6

Votre cliente vous présente la liste des médicaments qu’elle doit prendre pour ses problèmes articulaires. Sur sa table de chevet, vous remarquez une bouteille d’échinacée, un produit naturel très courant. Que devriez-vous faire ? Entourez la bonne réponse.

/3

a) L’ignorer. b) Informer l’infirmière. c) Confisquer la bouteille. 7

Quelle précaution faut-il prendre lorsqu’on injecte des hormones de croissance ?

/2

8

La glucosamine est en vente libre sur Internet. À quoi votre client doit-il faire attention s’il veut s’en procurer ?

/3

430

• Tests de connaissances • Chapitre 6

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Nom : 9

Date :

Pour chaque effet secondaire des corticostéroïdes recommandés pour la polyarthrite rhumatoïde énuméré ci-dessous, donnez un exemple de soin infirmier adapté.

/10

a) Hypertension : b) Irritation gastro-intestinale : c) Gain pondéral : d) Sensibilité aux infections : e) Hyperglycémie : 10

Quel effet l’administration d’antibiotiques a-t-elle sur le cartilage ?

/3

11

L’acétaminophène, un analgésique non opioïde, est régulièrement utilisé pour soulager les douleurs aux articulations. Quel effet secondaire important et indésirable survient en cas de surdose ?

/3

12

L’ostéoporose est une perte de la masse osseuse.

/9

a) Elle est traitée avec une classe de médicaments spécifique. Laquelle ? Entourez la bonne réponse. • Anti-inflammatoires

• Opioïdes

• Régulateurs du métabolisme osseux

b) Que cherche-t-on à prévenir lorsqu’on prend ces médicaments ?

c) Que faut-il faire après avoir pris ce type de médicaments ? Entourez la bonne réponse. • Aller se coucher.

• Manger.

• Éviter de s’allonger.

13

Certains médicaments recommandés pour soigner les problèmes musculosquelettiques s’appliquent sur la peau (gels ou crèmes). Quelles précautions devez-vous prendre avant de les appliquer ?

/4

14

Lorsqu’on administre certains médicaments dérivés de l’opium pour soulager des douleurs intenses, il faut vérifier les signes vitaux, comme la pression artérielle.

/4

a) Quelle classe de médicaments est concernée par cette procédure ?

b) Quel effet secondaire craint-on ? L’hypotension ou l’hypertension ?

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• Tests de connaissances • Chapitre 6

431

Nom : 15

Date : /10

Vrai ou faux ? Si vous jugez que l’énoncé est faux, justifiez votre réponse. Les anti-inflammatoires non stéroïdiens : Vrai a) b) c) d) e)

Faux

soulagent la douleur arthritique. ont des propriétés analgésiques. provoquent des douleurs cardiaques. sont en vente libre. sont plus efficaces lorsqu’on les consomme l’estomac vide.

Justification :

16

Vous devez appliquer un timbre de FentanylMD (opioïde) chez un client qui souffre de douleurs osseuses intenses. Cette classe de médicaments provoque, entre autres, une dépression respiratoire et une hypotension orthostatique. Entourez les signes que vous devrez surveiller après l’administration de cette médication. • Fréquence cardiaque

• Poids/taille

• Fréquence respiratoire

• Saturation en O2

• Température rectale

• Pression artérielle

/8

17

L’effet secondaire majeur des opioïdes est le coma. Quel est leur antidote ?

/2

18

Complétez les phrases suivantes.

/7

L’

est la mort et la destruction

des

osseux. C’est un effet secondaire qui peut être causé par des médicaments,

comme les

. Il faut demander au client

de signaler

à la hanche, à la cuisse

ou à la région de

432

• Tests de connaissances • Chapitre 6

.

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Nom :

Date :

Préparation à l’épreuve finale Situation clinique 1

Madame Wong, 80 ans

Madame Wong est hospitalisée. Ce matin, elle a été retrouvée au sol dans sa chambre. Après l’avoir évaluée, le médecin a diagnostiqué une entorse à sa cheville gauche. La radiographie révèle une fracture du bassin. Lorsque vous mobilisez la cliente, vous entendez des crépitations. De plus, madame Wong a une rougeur au coccyx. Vous remarquez qu’elle est très courbée vers l’avant et présente un hématome. Elle est très souffrante. Elle dit que sa douleur est d’intensité variable selon sa position. Vous lui administrez un analgésique intramusculaire dans le muscle deltoïde droit, tel que prescrit par le médecin. Elle refuse de s’alimenter et de s’hydrater. Sa pression artérielle est à 150/95, son pouls, à 98 battements/min, sa respiration, à 18 respirations/min, sa température buccale, à 38,6 ºC. Vous lui administrez des antipyrétiques en stat. 1

Quel est le type de tissu le plus abondant dans l’organisme, qui exerce la fonction de soutien et qui joue un rôle dans l’entorse de madame Wong ? a) b) c) d)

2

Parmi les manifestations cliniques suivantes, choisissez-en deux qui sont associées à la fracture de madame Wong. a) b) c) d) e)

3

Le tissu osseux Le tissu conjonctif Le tissu musculaire Le tissu épithélial

Fragilité osseuse Crépitations Dos courbé vers l’avant Œdème et hématome Rougeur

Sur la figure ci-dessous, colorez en bleu le muscle désigné pour votre injection intramusculaire.

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• Préparation à l’épreuve finale

433

Nom : 4

Date : Repérez une donnée objective et une donnée subjective dans la mise en situation. a) Donnée objective : b) Donnée subjective :

5

Nommez deux manifestations cliniques liées à l’entorse.

6

Sachant que vous disposez d’une prescription permanente qui vous mentionne de vérifier les signes neurovasculaires du pied gauche de madame Wong, nommez les signes que vous devez vérifier.

7

Comment devez-vous installer la jambe gauche de madame Wong pour prévenir l’œdème ?

8

Associez chaque terme à sa définition. Termes

434

Réponses

Définitions

a) Radiographie

_____________

1. Accumulation de sang dans un tissu

b) Entorse

_____________

2. Étirement des ligaments avec ou sans déchirure

c) Antipyrétique

_____________

3. Examen qui permet d’obtenir une image fixe des structures osseuses

d) Hématome

_____________

4. Lésion osseuse complète ou incomplète avec ou sans déplacement de fragments

e) Fracture

_____________

5. Qui combat la fièvre

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom :

Date :

Situation clinique 2

Madame Paradis, 58 ans

Vous avez sous votre responsabilité une nouvelle cliente, madame Paradis. Elle a été admise pour une fracture de la hanche gauche. Elle est suivie pour ostéoporose depuis cinq ans. Elle utilisait une canne pour circuler à domicile. Elle doit prendre des suppléments de calcium en comprimés et de la vitamine D b.i.d. Elle pleure souvent et se sent diminuée. Elle ne comprend pas ce qui lui arrive ni comment elle pourra vivre dans les prochaines semaines, car elle est sous traction cutanée depuis son arrivée à l’hôpital. Sa fille vient la visiter régulièrement et cela lui fait beaucoup de bien. Madame Paradis a de la difficulté à s’habiller, car ses doigts ne lui obéissent plus comme avant. Quand elle se mobilise, elle gémit et vous dit qu’elle a mal à sa hanche et au dos. Lors de votre tournée à 9 h, elle vous mentionne qu’elle est très souffrante. Dans son profil pharmaceutique, vous disposez d’une prescription de DemerolMD 50 mg I.M. La cliente vous mentionne qu’elle ne dort pas bien la nuit à cause de la douleur. Elle se dit incapable de boire et de manger depuis 24 heures et vomit depuis 12 heures. Vous remarquez que ses lèvres sont sèches et que ses reins fonctionnent moins bien, car elle urine peu et son urine dégage une forte odeur. Le médecin a décidé de lui administrer un soluté pour sa déshydratation. 1

Nommez deux facteurs de risque qui prédisposent madame Paradis à l’ostéoporose.

2

Nommez deux fonctions du système musculosquelettique qui sont directement reliées à la situation de madame Paradis.

3

Pour chaque besoin fondamental perturbé énuméré ci-dessous, nommez deux soins appropriés en lien direct avec la situation clinique. Besoins perturbés Éliminer

Soins d’assistance Soin 1 :

Soin 2 :

Boire et manger

Soin 1 :

Soin 2 :

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• Préparation à l’épreuve finale

435

Nom :

Date : Besoins perturbés Se vêtir et se dévêtir

Soins d’assistance Soin 1 :

Soin 2 :

Éviter les dangers

Soin 1 :

Soin 2 :

4

Parmi les soins suivants, repérez-en trois qui sont appropriés à la situation de madame Paradis, qui est sous traction cutanée. Entourez les bonnes réponses. a) b) c) d) e)

436

Retirer les poids qui servent à la tension lorsque vous mobilisez la cliente. S’assurer que les poids correspondent à l’ordonnance médicale. Surveiller les points de pression. Garder la cliente immobile dans son lit. Surveiller les signes neurovasculaires.

5

Nommez deux surveillances à effectuer à la suite de l’administration de l’analgésique narcotique (DemerolMD) à madame Paradis.

6

Expliquez pourquoi il est important que madame Paradis prenne des suppléments de calcium et de vitamine D.

• Préparation à l’épreuve finale

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Nom :

Date :

Situation clinique 3

Ginette Granger, 69 ans

Vous travaillez en CHSLD. Ginette Granger est votre cliente et souffre de polyarthrite rhumatoïde depuis plusieurs années. Elle a de la difficulté à ouvrir les contenants lors des repas, car ses articulations sont enflées et douloureuses. Elle circule avec une canne, car elle perd l’équilibre à l’occasion. Elle s’alimente et s’hydrate adéquatement. Elle fume depuis son adolescence. Elle souffre d’une infection urinaire depuis deux jours. Son médecin lui a prescrit des antibiotiques per os. Le soir venu, elle vous dit qu’elle a beaucoup de difficulté à s’endormir. Elle refuse de prendre de la médication pour son insomnie, car elle dit que, le matin, elle est trop somnolente. 1

Nommez deux facteurs de risque prédisposant Ginette Granger à la polyarthrite rhumatoïde.

2

Pour chaque besoin fondamental perturbé énuméré ci-dessous, nommez un soin approprié en lien direct avec la situation clinique. Besoins perturbés

Soins d’assistance

Dormir et se reposer

Boire et manger

Se vêtir et se dévêtir

Éviter les dangers

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• Préparation à l’épreuve finale

437

Nom : 3

Date : Nommez trois soins spécifiques à prodiguer à Ginette Granger en lien avec sa condition clinique. •





4

438

Nommez deux médicaments que Ginette Granger pourrait prendre pour traiter sa polyarthrite rhumatoïde.

• Préparation à l’épreuve finale

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CHENELIÈRE ÉDUCATION

Conforme au programme Santé, assistance et soins infirmiers de la formation professionnelle, la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION a été écrite par des professionnels du secteur pour les élèves inscrits à ce programme. Au fil des pages, des contenus notionnels rigoureux alternent avec des activités. Adaptée à la CHENELIÈRE ÉDUCATION permet un repérage facile des tâches de l’infirmière pratique, la collection auxiliaire. Cet ensemble pédagogique tout en couleurs comprend 21 guides d’apprentissage liés à un recueil de méthodes de soins, offerts en version imprimée et en version numérique.

Les composantes imprimées Pour les élèves Pour les enseignants Le guide d’apprentissage Le guide-corrigé Des situations cliniques réalistes qui permettent aux élèves d’exercer leur Le guide d’apprentissage complet jugement professionnel et d’appliquer les notions apprises. ainsi que les réponses aux questions. Une approche rigoureuse et systématique qui favorise, grâce à de nombreuses planches anatomiques, l’apprentissage de l’anatomie et de la physiologie du Des documents reproductibles système musculosquelettique. comprenant : – des tests de connaissances ; Un dossier sur l’évaluation diagnostique qui permet de répondre aux questions des clients et d’offrir les soins appropriés lors des analyses et des examens. – une préparation à l’épreuve finale ; Une grande exploitation de la terminologie médicale que les élèves seront appelés à utiliser au quotidien. – des mises en situation pour la pratique en laboratoire ainsi Une présentation détaillée des principales altérations qui affectent ce système, que des grilles de coévaluation permettant ainsi à l’élève de faire des liens avec l’anatomie et la physiologie, de complètes. reconnaître les besoins des clients et de leur apporter les soins infirmiers appropriés. Des annexes qui enrichissent le contenu du guide.

La composante numérique Pour les enseignants Le guide-corrigé numérique sur la plateforme ou sur la clé USB Compatible avec tout type d’ordinateur, tout TNI ou tout projecteur, on y trouve : – le guide d’apprentissage avec les réponses une à une pour toutes les activités ; – les documents reproductibles en format modiable ; – des planches anatomiques interactives ; – des renvois à des sites Internet pertinents.

Les composantes de la compétence 7 Procédés de soins et système musculosquelettique Composantes imprimées • Guide d’apprentissage de l’élève • Guide-corrigé

Composante numérique • Plateforme • Guide-corrigé numérique

Offert avec la collection CHENELIÈRE ÉDUCATION

97 méthodes de soins décrites étape par étape à l’aide de nombreuses photos

ISBN 978-2-7650-3551-0